y LA Tr Hire ff ru VW tr De tte b Eure dn € M bte SERRE RENE _. FAN Sd tirbade ea Pr rente = ST SR Sr rem eng - e Ê > = = ë ‘ - A C , | COSSMANN . er n Synopsis ILLUST ñé Des MorLusquEs HERVARD | UNIVERS? PARIS AUSIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE MERS 728 Rue Sereente, VI | ne - 0 tgot LL 19. ni à 6pl., 168 De de co -S. :SreraNESeu, Études sur les. terrains tertiaires de. as non à l’étude des a a pontique el «1Ppl, 152p.. nuire DE HO Se PE A D A. Pad Les no du Crétacé supérieur de l'Algérie. | sa ÿ Em. Hauc, Études sur les Goniatites, 1 pl., 114 p. M. Cossuanx, Contribution à la ne française dés terra !S Jura siques ; Gastropodes : Nérinées, 13 pl., 180 p............... V. Porovicr-Harzec, Contribution à l'étude de la faune d Cré ac supérieur de Roumanie ; ; Environs de Campulung el de Sinaïa, ce je DA D RSS TERRA ER RL AA A RCE Le R. Zeucer, Études sur la flore Ho du RU houiller d'éraot e Mineure) Cp pp Reset Re A NO A 2 P, Parrarr, Sur les Mollusques fossiles lerrestres, het el saumätres del Asus 4 pl:, 218 p: As es PR ee ARS RES G. Savx, Les Ammonites M Eners des marnes ralanginiennes du 7 de la France (encours) 26%5770ph 69 pre eee Rene J: Lamsrrr, Les Échinides fossiles de la province de Barcelone, 9 pl: ? 128 P VAR PE MDN ae mie Me ol Va Re NU SIN AR AU Rae Yes 5 4 LS ASUS Ær---.. H.-E. Sauvacr, Recherches sur les Vertébrés du D supérieur de. Fumél (LofelkGarenne) #5 ph 80/02 20m ERP PS PRES Vu Ch. Drrérer et F. Rowax, Monographie des Pectnides is de l'Eu- rope el des régions voisines (en cours) ({"° partie : genre Pecten), 23 DL, 109 per er 2 see ennemi ee ee 0 0 eo ee CC (Voir la suile, page 3 de la couverture. Va EN A Le MÉMOIRES CONTENUS DANS LE TOME VINGT-TROISIÈME Mémoire N° 53 J. Repeuin avec la collaboration de H. Parent. — Monographie du genre Lychnus. — Feuilles À à 3 ; planches I à VI. — Fascicule 1. Mémorre N° 54 J. MowesTiEr. — Ammonites rares ou peu connues et Ammonites nouvelles du Toarcien supérieur du Sud-Est de l'Aveyron. — Feuilles 4 à 9, planches VII à X. — Fascicule 2. Mémorre N° 55 M. Cossmanx. — Synopsis illustré des Mollusques de l’Éocène et de l'Oligocène en Aquitaine (à suivre). — Feuilles 10 à 23, planches XI à XVIII. — Fascicule 3-4. DATES DE PUBLICATION DES FASCICULES Fascicuze 1. — Décembre 1920. Fascicuze 2. — Octobre 1921. FascicuLe 3-4. — Décembre 1921. MÉMOIRES SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE | PALÉONTOLOGIE a TOME VINGT-TROISIÈME PARIS AU SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, Rue SERPENTE, VI 1921 LE OLOGIQUE be France. — PaLéoNtoLoGiE. — T. NXLIT. — 10. MÉMOIRE N°95 , — 1. VENTE DES PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ, 28, rue Serpente, Paris, VI. / {° Comptes rendus sommaires des séances, servis graluilement environ deux fois par mois à fous les membres de la Société, et formant chaque année 1 vol. de env. 200 p. in-8. Prix : 40 francs. 20 Bulletin périodique des travaux de la Société, dont le service est fait gratuitement à tous les membres de la Société, et formant, depuis 1830, un fort volume annuel in-8 avec dessins, phototypies, cartes. Prix : 40 fr. Les comptes rendus isolés, les fascicules séparés, les volumes, les tables générales, sont vENDuS AU PUBLIC {remise de 50 °/, aux membres de la Société). 3° Réunions extraordinaires, Comptes rendus détaillés des Excursions faites en groupe par la Société, une fois par an ; prix divers (50 °/, pour les membres de la Société). 1° Mémoires, Géologie, paraissant irréculièrement depuis 1833, format in-4° raisin. Prix divers (remise 50 °/, aux membres de la Société). î 5° Mémoires, Paléontologie, publication trimestrielle fondée en 1890. — Par souscription payable avant l'apparition du volume annuel : France, 30 franes. — Étranger, 35 francs. Par fascicule, prix divers. 6° Mémoires divers. Travaux de Fontannes (prix divers). MÉMOIRES SOCIÉTÉ GÉOLOGIOUE DE FRANCE PALEONFOLOGIE MÉMOIRE N° >5 SYNOPSIS ILLUSTRE DES MOLLUSQUES DE L'ÉOCÈNE _ ET DE L'OLIGOCÈNE EN AQUITAINE PAR M. COSSMANN PARIS SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, RUE SERPENTE, VI 1921 SYNOPSIS ILLUSTRÉ DES MOLLUSQUES DE L'ÉOCÈNE ET DE L'OLIGOCÈNE EN AQUITAINE Le beau pays d'Aquitaine — entre le golfe de Gascogne et le Languedoc, d’une part, et des deux rives de la Garonne aux confins du Béarn et du Gers, d'autre part, c’est-à-dire principalement dans les départements de la Gironde et des Landes — est émaillé d'innombrables gisements fossilifères dont la richesse à tenté plus d'un his- torien paléontologiste. Malheureusement, comme il arrive trop fréquemment dans notre chère Patrie, aucun travail d'ensemble n'a — jusqu’à présent — coordonné et concentré les abondants matériaux recueillis par les actifs chercheurs régionaux, pionniers infatigables dont la persévérance mérite cependant notre reconnaissance pour les services qu'ils rendent à la Paléontologie française. Déjà, dans une première étape et avec la collaboration dévouée de M. A. Peyrot, j'ai cherché à combler en partie cette lacune par la publication de la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine » qui est encore actuellement en cours d'impression à Bordeaux, el qui contiendra la description avec la figuration de tous les Mollusques fossiles du Néogène, depuis l’Aquitanien inférieur jusqu’au Tortonien, c’est-à-dire de la partie la plus riche du domaine paléontologique dont 1l s’agit, dans presque toute l'étendue du Miocène. Mais, au-dessous de ces couches néogéniques, il y a toute une série de niveaux successifs dont la plupart étaient déjà connus à l’époque de Basterot, il y a près de cent ans, et dont l'aspect nummulitique ainsi que les affinités éogéniques ont frappé nos meilleurs stratigraphes du xrx° siècle. C’est à ces couches plus anciennes, répar- ties entre l'Éocène et l’'Oligocène que se rapporte le présent Mémoire qui complé- tera — par une deuxième étape — la faune des coquilles du Miocène de l’Aquitaine. Dans l'Éocène, les gisements explorés s'étendent du Cuisien au Barlonien, et ceux de t Olhigocène se limitent entre le Priabonien et le Stampien, l’Oligocène supérieur n'étant nulle part représenté par des couches marines, ce qui me dispensera de prendre position dans la question si controversée des limites ptécises à établir — dans les calcaires d'eau-douce — entre l'Oligocène et le Miocène, l’Aquitanien marin res- tant pour moi une formation essentiellement miocénique, inséparable du Burdiga- lien qui lui-même confine de près à l’'Helvétien. Je dois d'ailleurs déclarer dès le début que, les matériaux de ce Mémoire étant exclusivement composés des communications qui m'ont été faites par les géologues locaux, et provenant de gisements que je n’ai pas personnellement explorés, Je suis astreint à la plus grande réserve au point de vue des données stratigraphiques. J'ai dû me borner en conséquence à la détermination paléontologique des fossiles com- muniqués, authentiquement recueillis in situ dans des localités dont la géologie à Le 6 M. COSSMANN été soigneusement étudiée par les maîtres de la Science, depuis d’Archiae, Des Mou- lins, de Bouillé, Tournouër, Pellat, Vasseur, jusqu'à M. H. Douvillé et tout récemment encore par le regretté Boussac, sans oublier les excellents travaux de Benoist et de M. Degrange-Touzin. Or il se trouve que précisément mes déterminations paléontologiques, fondées sur la comparaison de. ces fossiles avec ceux du Bassin de Paris ou d'Etampes, comme aussi avec ceux de la Loire-Inférieure et du Cotentin, que j'étudie et que je manie depuis plus de quarante ans, ont confirmé — dans la plupart des cas — les attribu- tions stratigraphiques émises dans les publications des auteurs précités : J'ai eu, au cours de ce travail, la grande satisfaction de voir — tout au moins pour les Pélécy- podes que jai seuls étudiés — les mutations se succéder d’un niveau à l’autre avec une régularité presque parfaite, affirmant une fois de plus l'utilité stratigraphique de ces fossiles pour distinguer les couches les unes des autres, puisqu'en y regardant suffisamment près, jai presque toujours et presque partout pu faire ressortir des critériums constants qui m'ont permis de ne pas les confondre, d’un niveau à l’autre. Une autre confirmation se dégage de cette étude, c'est l’analogie beaucoup plus grande de cette faune éogénique d'Aquitaine avec celle des terrains homologues de : l'Ouest et du Nord-Ouest de la France, qu'avec celle des régions beaucoup plus proches du Midi, telles que les Corbières par exemple : s'il y a encore, dans ce Mémoire, quelques espèces réputées identiques à celles de la région alpine et médi- terranéenne, c'est que d’une part, l’état de conservation des fossiles de cette dernière n'est pas toujours satisfaisant, mais aussi que d'autre part, il n’y a pas — en histoire naturelle — de règle absolue sans exceptions, surtout quand la comparaison ne repose que sur des figures parfois défectueuses; en mainte occasion, l'examen des types eux-mêmes m'a permis de détruire cette légende de l'identité des espèces des deux Bassins en question. Il faut enfin tenir compte de ce que ce Mémoire ne com- porte que la série des Pélécypodes, moins concluante à cet égard que celle des Gas- tropodes, parce que seule, l’étude des charnières donne une certitude complète au point de vue de la séparation des espèces, tandis que la plupart des assimilations faites par mes prédécesseurs reposent sur la ressemblance de la surface extérieure des valves : 1l y a beaucoup de bivalves cisalpins, même parmi les plus communs et les plus connus, dont on n’a jamais dégagé la charnière et dont la détermination géné- rique reste encore indécise à mon avis. tandis que la comparaison de valves isolées et vidées provenant de l’Aquitaine — avec celles de Bois-Gouët ou des environs de Paris — ne peut donner lieu à aucune hésitation. Pour l'examen comparatif de ces charnières, le lecteur — s'il n'est pas déjà fami- liarisé avec les notations modernes, imaginées par Félix Bernard et Munier-Chalmas, récemment confirmées au point de vuephylétique par M. H. Douvillé — devra se repor- ter à l'exposé que j'en ai précédemment fourni soit dans la première livraison de la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine », soit dans le V° Appendice au « Cata- logue illustré de l'Éocène des environs de Paris ». ,» ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE | 7 Les 300 Pélécypodes qui constituent la faune ci-après décrite se répartissent — très inégalement d’ailleurs — entre les sept niveaux auxquels sont attribués les gise- ments où ils ont été recueillis : 1. Cuisten. 20 espèces exclusivement recueillies dans je gisement de la gare de Gan (Basses-Pyrénées) par MM. O’Gorman et Stuart Menteath. L'attribution stratigraphique de ce gisement, revisée par M. H. Douvillé d'après l'examen des Foraminifères, le classe au niveau des couches de l'Éocène inférieur (Guisien ou Sparnacien) de Bos d'Arros, que Alex. Rouault plaçait entièrement dans le Lutécien, tandis que les fossiles qu'il a décrits sont certainement plus anciens. D'après les renseignements communiqués par M. O'Gorman, le gisement de la gare de Gan se compose de deux couches bien distinctes : l’une formée d'argiles sableuses d’un jaune plus ou moins clair, parfois colorées en rouge avec des concrétions ferrugineuses, parfois grisôtres et micacées, avec de nombreux Foraminifères et des bivalves d’une extrême fragi- lité, rarement quelques lignites ; l’autre couche à la base est beaucoup plus épaisse et formée de marnes bleues, les fossiles y sont plus rares, mais mieux conservés, et ils se rapportent très exactement aux descriptions que Rouault a publiées sur les espèces de Bos d’Arros. II. Lurécrex. La présence de cet étage a été signalée non seulement à Biarritz (rochers de la Gourèpe) par Boussac, mais encore par Vasseur dans les Landes (1881. Rech. terr. tert. Fr. oceid.) ainsi que dans le Médoc et le Blayais : c'est d'après son autorité qu'ont été attri- bués au Lutécien les gisements dans lesquels M. Neuville — qui l'accompagnait dans ses excursions — a recueilli les bivalves (surtout monomyaires) ci-après décrits. En particulier, près de la citadelle de Blaye, à la colline du Moulin de Lers (un peu au Nord de Plassac), les fossiles dont Vasseur a eu la patience d'obtenir d'excellentes contre-empreintes — conservées au laboratoire de Géologie de la Faculté des Sciences à Marseille — proviennent, d’après le témoignage de notre confrère M, Blayac, d'une couche de 7 ou 8 mètres d'épaisseur, com- posée de calcaires à Æchinodiscus marginalis et à Echinolampas similis, représentant le Lutécien supérieur, avec certaines espèces identiques à celles de Bois-Gouët dans la Loire- Inférieure. L'ensemble de ces gisements m'a fourni 36 espèces déterminables, élimination faite des moules internes que J'ai renoncé à identifier; sur ce nombre, il n'y en a qu'une qui ait apparu dès le Cuisien, à Gan, de sorte que l'apport du Lutécien à l’ensemble de la faune représente, en réalité, 35 espèces. II. Auversien. Outre le gisement intitulé par Boussac « Villa Marbella » à Biarritz, mais plus exactement désigné sous le nom « l’Hermitage » d’après M. Castex, la plupart des fos- siles que J'ai étudiés proviennent d'un nouveau gisement sis sur la commune d'Horsarieu, au lieu dit « Pédelay » ; : l’âge exact en a été précisé par M. Lambert, d'après les Echinides qu’il a eus entre les mains (CR. somm. S. G. F., 1921,p. 203), et j'ai moi-même eu l'occasion, à cette époque, de confirmer cette attribution par l'examen de quelques Mollusques bien voi- sins de ceux du gisement d'Auvers (Seine-et-Oise). Or l'exploration plus complète de Péde- lay, par M. Neuville, a fourni à cet habile chercheur toute une faune de Pélécypodes qui m'ont permis d'aflirmer encore ce rapprochement, bien qu'il n'y ait dans la gangue aucune trace de Numm. variolaria. Grâce à ces recherches, la richesse de l’Auversien en Aquitaine se trouve portée au chiffre de 72 Pélécypodes, dont 6 seulement sont communs avec ceux des gisements lutéciens de la région, soit donc 66 espèces propres à l’Auversien, plus du cinquième de l’ensemble de la faune étudiée. Plusieurs d’entre elles sont même identiques aux espèces d'Auvers. 8 M. COSSMANN IV. BARTONIEN. Presque la totalité (37 espèces\ provient de la Côte des Basques (les Bains) à Biarritz, et les communications qui m'en ont été faites, de divers côtés, m'ont per- mis non seulement de reconstituer à peu près toute la faune que Boussac y a signalée, mais encore quelques nouvelles espèces ; toutefois il faut retrancher de ce chiffre 10 espèces auversiennes ou lutéciennes, de sorte que la contribution bartonienne n'est en réalité que de 27 espèces. Je n'ai pas à discuter ici l'opinion d’après laquelle Boussac a rattaché le Bartonien au Priabonien pour n'en faire qu'une subdivision inférieure : mais pour moi comme pour un grand nombre de paléontologistes parisiens, le Bartonien est bien et doit rester classé dans l'Éocène supérieur. V. Parasontex (— Tongrien ex parte). 18 de nos Pélécypodes proviennent : soit de la car- rière de Cenon, près Bordeaux, et autrefois décrits par Benoist ; soit de Cachaou, à Biarritz ; soit encore de quelques localités de l'Oligocène inférieur; ces espèces sont certainement plus récentes que le Bartonien et plus anciennes que le Rupélien : c'est donc à elles que conviendrait plutôt l'attribution préconisée par Boussac qui a affirmé l'existence — à Biar- ritz — du niveau de Priabona créé par Oppenheim d’après des types du Vicentin. Encore faut-il en déduire deux formes qui apparaissaient déjà dès la mer bartonienne en Aquitaine, ce qui réduirait à 16 le nombre des espèces exclusivement priaboniennes. VI. Srammiex (J. Rouville, 1856). Indépendamment des gisements des environs de Dax (Gaas, Espibos, Lesbarritz, Lespéron, Lourquen) dont l’âge est depuis longtemps connu et dont la faune avait déjà été ébauchée par Mayer ainsi que par Tournouër {Grateloup n'en a publié que les Gastropodes), il y a surtout à signaler tout le « calcaire à Astéries » de la Gironde, où l’on ne rencontre guère que des moules internes. Toutefois, dans l'épaisseur de ce calcaire, notamment aux environs de Bordeaux, à Sarcignan (lieu dit Madère), à Terre- nègre, à Caudéran (rue Mexico), il existe çà et là des poches ou petites couches de marne dans lesquelles les fossiles pourvus de leur test sont à l’état libre, de sorte que l'on a pu — de longue date — constater leur complète analogie avec les espèces de Gaas, c'est-à-dire leur âge stampien. La comparaison de toute cette faune avec celle des environs d'Etampes n'a pu que confirmer pour moi cette conclusion; à part un certain nombre de formes peu variées qui ne peuvent guère se distinguer de celles des Sables de Fontainebleau, principale- ment la caractéristique Ostrea cyathula, la très grande majorité des coquilles stampiennes de l’Aquitaine représentent des races très distinctes auxquelles j'ai dû — malgré ma répu- enance pour l’émiettement spécifique — donner de nouvelles dénominations après un mûr examen des caractères différentiels et grâce à l’admirable état de conservation des valves, de sorte que le Stampien représente à lui seul plus de 40 °/, de la faune totale, 131 espèces dont 126 exclusives à ce niveau. VII. Rupénex (Dumont, 1845). C'est sous ce nom applicable que Boussac a désigné le niveau tout à fait supérieur du Phare et de la Chambre d'Amour, à Biarritz (extrémité nord de la falaise) : il s’agit là de coquilles peu nombreuses de Monomyaires qui ne sont pas représentés dans notre Stampien, qui est la partie inférieure du Rupélien. Peut-on admettre l'existence d'une subdivision distincte dans l’Oligocène de notre région ? J'en doute fort, car sur les 12 espèces ci-après cataloguées, deux se montraient déjà dans le Priabonien, ou même l’Auversien, de sorte quil n'y en a réellement que 10 imputables au Rupélien (s. sr.) | Société GÉoLoGIQUE DE FRANCE, — Paréonrorocre. — T. XXII. — 41. MÉMOIRE N° 55. — 2, 10 | M. COSSMANN DESCRIPTION DES ESPÈCES Clavagella cenonensis BENoIsT : PI. I, fig. 4-4. 1877. C. cenonensis Bex. Act. Soc. linn. Bord., 4° sér., t. XXXIT, p. 312, pl. XIX, fig. 1-3. « Coquille à tube court, légèrement comprimé latéralement et sphéroïde ovalaire anté- rieurement. Le côté droit, celui de la valve libre, dans le tube, est occupé par une série irré- gulière de tubes spiniformes, formant plusieurs crêtes courbes entourant un disque légère- ment convexe. Valve gauche convexe, pholadiforme, sinueuse antérieurement, arrondie pos- térieurement. Valve droite plus comprimée. Sinus palléal ovale, à sommet pointu ; impressions musculaires inégales, l’antérieure allongée, la postérieure circulaire. » Dimensions .-— 16 mm. sur 10 mm. ; longueur du tube : 42 mm. ; diamètre du tube : 6 mm. en bas, et vis-à-vis des valves : 12 mm. À à « Elle se distingue de C. Desmoulinsi par la position de son disque et par ses séries detubes. » Cette coquille, toujours à l’état de moule, a été signalée — dès 1824 — par Deshayes qui la confondait alors avec C. cristata Lamx. ; Benoist l'en a séparée à juste titre, parce que les valves sont moins irrégulières dans leurs contours et parce que le tube est plus subitement renflé en avant. Il semble, en outre, que ses tubes spiniformes sont plus serrés, plus nombreux et moins gros ; les impressions musculaires sont plus rapprochées, et le sinus est moins profond. Localité. — Cenon, près Bordeaux ; plésiotype, ma coll. — PrrABONIEN. Gastrochæna Dufrenoyi Benoist Fig. 1 et PI. I, fig. 5-8. 1877. G. Dufrenoyi Bex. Act. Soc. linn. Bord., 4° sér., t. XXXI, p. 315, pl. XIX, fig. 46. « Cette espèce, probablement l'une des plus grandes du Genre, atteint presque les dimen- sions de G. gigantea ; son tube mince se moule exactement sur les parois de la cavité qu'il revêt, 1l contient une coquille dont le fest était très mince et ouvert large- ment en avant. Bord cardinal simple, droit ; extrémité antérieure prolongée Gà TA en bec; crochet court, dont le sommet n'est pas placé tout à fait à l'extrémité A e antérieure. La surface extérieure paraît avoir été divisée en deux parties 1 / ie { par une sorte de bande formant une légère dépression à la surface du | 7 71 moule : la porlion postérieure à cette bande est lisse, l’antérieure est AQU } couverte de stries ondulées, parallèles aux contours, et qui semblent coupées / iransversalement — dans le voisinage des crochets — par des plis très Ds légers. » G. D B. Dimensions. — Longueur du tube : 5 cm. ; diamètre : 21 mm. Longueur de la coquille : 35 mm. ; diamètre : 16 mm. ; largeur : 48 mm. « Cette espèce est probablement celle dont parle Deshayes dans son article relatif à G. Provignyi (1860. Desc. an. s. vert. Paris, t. I, p. 104). » Toutefois elle est beaucoup moins gonflée et moins arrondie que l'espèce parisienne. Les jeunes individus, qui ne se distinguent Das à première vue — par leur grande taille, sont plus étroits et moins contournés que ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE | 41 G. Rauliniana, de l'Oligocène moyen, et ils s’en écartent en outre par l'absence presque com- plète de sinuosité sur le contour antéro-palléal ; d'autre part, le sinus palléal (d’après la figure dessinée par Benoist) est ovale à son extrémité, tandis que Deshayes mentionne expressé- ment la forme aiguë du sinus de G. Rauliniana. Enfin G. Dufrenoyi n’a aucune analogie avec les espèces néogéniques qui sont — ou bien plus étroites (G. dubia), — ou bien plus échancrées surle contour antérieur (G. Hœrnesi), — ouplus rostrées encore en avant(G. intermedia). Dans ces conditions, il paraît avéré actuelle- ment que c'est le dernier représentant du groupe Provignyt qui n’a eu qu'une courte durée, et c'est à ce titre qu'il est intéressant d'enregistrer cette coquille, bien qu'on n'en connaisse que le moule. Localité. — Cenon, plésiotypes, ma coll. — PRIABONIEN. Gastrochæna Rauliniana DEsx. PI. L, fig. 9-14. 4860. G: Rauliniana Des. Desc. an. s. vert. Paris, t. I, p. 100, pl. IL, fig. 22-24. 1891. G. Raulini Cossm. Revis. somm. Olis., p. 10. Les échantillons des Landes sont à peu près identiques à ceux que j'ai recueillis aux envi- rons d'Etampes où ils sont d’ailleurs extrêmement rares : ils sont caractérisés par leur extré- mité acuminée en avant, élargie en arrière, avec des rides assez fortes sur la partie de la surface externe qui correspond à la sinuosité du bord palléal, du côté antérieur ; on y constate également la petite callosité musculaire que Deshayes a signalée vers le Bees antérieur, un peu en avant du crochet. Le sinus est peu distinct. Ainsi que je l’ai indiqué, en 1891, cette petite espèce se distingue de G. ampullaria, de l’Eocène, par sa forme plus courte et par ses stries plus lamelleuses en avant. Dimensions. — 6 mm. sur 4 mm. conformes à celles des types parisiens. Localité. — Lesbarritz, coll. Neuville. — SraAMPtEN. Cuspidaria cf. scalarina [Mavyer et Guuser| 190%. Neæra scalarina M et G., in Drecer. Lamellib. Hæring in Tirol, p. 279, pl. XII, fig. 8. 1911. — Boussac. Numm. Biarritz, p. 45, pl. X, fis. 17. Les échantillons déformés que Boussac a fait figurer sont peu déterminables ; il faut attendre la récolte de meilleurs matériaux avant d'affirmer que l'espèce du Tyrol a vécu à Biarritz. Localités. — Biarritz. Coll. Pellat. — BARTONIEN. Teredo cf. modica Des. PI. I, fie. 45, et pl. X, fig. 12. 1860. T. modica Desx. An. s. vert. Paris, pl. I, p. 117, pl. IT, fig. 27 1877. — DE Rac. B. S. G. F., (3), V, p. 330, pl. IV, fig. 7. 1886. — Cossm. Cat. ill. Eoc., t. [, p. 23, pl. I, fig. 10-11. 1904. — Cossw. et Prss. Iconogr., t. I, pl. I, fie. 5-5. Rapports et différences. — Je rapporte à l'espèce cuisienne deux tubes recueillis à Gan par M. Stuart Menteath et dont l'extrémité antérieure présente bien l'aspect du spécimen figuré dans l’Iconographie. Locallité. — Gan (Basses-Pyr énées), ma coll. — CuisiEx. L'étude 12 : M. COSSMANN Teredo parvula DoxcEux | PL. I, fig. 17-19. U < 1914. T. parvula _ Donc. Cat. foss. numm. Aude, 2° part., fase. IT, p. 129, pl. XII, fig. 12-18. « Tubes de petite taille, étroits, courts, coniques, assez brusquement rétrécis à l'extrémité postérieure, fermés à l'extrémité antérieure par une calotte fortement bombée, un peu flexueuse, simplement ondulés et très exceptionnellement contournés ou repliés, parfois rec- tilignes sur la plus grande partie de leur longueur et coudés à angle droit près de l'extrémité antérieure. Extrémité postérieure percée d’une ouverture simple et arrondie. La surface des tubes est souvent un peu irrégulière, bossuée, alternativement et irrégulièrement rétrécie et dilatée. » Dimensions. — Longueur maximum : 25 mm. environ ; diamètre : 3-4 mm. Rapports et différences. — L'auteur a comparé son espèce à T. modica Desu., de l'Eocène inférieur, qui est aussi un tube claviforme, relativement court et peu contourné ; mais ila observé que celle-ci est de plus petite taille, conique et non cylindrique sur la plus grande partie de sa longueur, comme le serait — à la même taille — T. modica qui est plus subitement atténué à son extrémité postérieure : il faut aussi expliquer pour quels motifs T. parvula ne peut être confondu avec les jeunes spécimens de 7. Tournali Leyu. qui est généralement beaucoup plus gros : en effet, ces gros fragments sont toujours plus cylindriques, peu flexueux, à parois relativement minces : leur surface est garnie de fines stries d’accroissement, avec quelques plis irréguliers, plus marqués. 7. Burtini Desn. est plus boursouflé, et n’a jamais Le galbe conique de T. parvula. : Localité. — Marnières d'Arles, à Heugas (Landes), coll. Neuville. — AUVERSIEN (ou LUTÉCIEN supér. ?). Teredo Tournali Levn. PI. I, fig* 46. 1846. T. Tournali Leym., Mém.S.G. F., 2 sér., t. I, p. 360, pl. XIV, fig. 1-#. 1847. — D'Arcx. ibid., t. I], pl. XIT, fig. 1, 1 bis, a, b. 1850. — D'OrB. Prod., t. II, p. 321, 24 ét. B, n°44" 1901. — Orpu. Priabona-schichten, p. 176, pl. XII, fie. 7. 19441 — Doncreux, Foss. numm., Aude, 2€ partie, p. 128. 1911. — Boussac. Numm. Biarritz, pp. 33, 46, 74. Cette espèce n’est connue que par des tubes plus ou moins complets: J'en possède, de l’Aude, des spécimens montrant l'extrémité où sont logées les valves, mais ces dernières n'ont pas été recueillies isolées ; d’Archiac a il est vrai — figuré des palettes qu'il attribue à l’es- pèce de Leymerie. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que F. Tournai ait été cité à bien des niveaux différents : à Biarritz seulement, Boussac l’a signalé depuis le Bartonien Jusqu'au Stampien; mais cette extension statigraphique exigerait une vérification à faire sur des valves isolées, car presque tous les tubes de Tarets se ressemblent. Rien ne prouve, d'autre part, que les citations faites pour la présence de cette espèce, en Bavière notam- ment, soient exactes : les spécimens de Kressenberg que je possède dans ma collection n ont aucune analogie avec ceux de Fontcouverte (Aude) qui m'ont été abondamment fournis par M. Bories..Il faut donc n'admettre l'existence de T. Tournali à Biarritz que sous toutes réserves, ainsi que l’a prudemment conseillé Boussac dans son récent Mémoire, d'autant plus qu'on verra ci-après que ce ne sont pas les seuls tubes qu'on y rencontre. Quant aux spé- cimens du Lutécien des Landes, ils ont la plus grande ressemblance avec ceux de l'Aude, et ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE | 13 je ne crois pas faire erreur en les FAPEPISES à l'espèce de Leymerie qui paraît caractériser le Lutécien dans le Midide France. Localités. — Luréciex. Biarritz (Villa Marbella, Côte des Basques, Cachaou), coll. Bous- sac. — AUVERSIEN A PRiaBoniex. Doizit (Landes) ; St-Aubin, au lieu dit « le Sarthou », coll. Neuville. — Castelvieil, Gamarde. Teredo cf. bartoniana Mayer-Eymar 1881. T. bartoniana May, Syst. Verz. Thun, p. 52, pl. IV, fig. 4. 1901. > — .- OPpez, Priabona-schichten, p. #77, pl. XV, fig. 12. “ 1911. — __ Boussac, Numm. Biarritz, p. 46, pl. X, fig. 30. « C'est surtout leur taille qui me fait rapprocher les échantillons de la Côte des Basques de l'espèce de Mayer-Eymar ; mais ils sont moins régulièrement striés. Mayer cite cette espèce à Leimbach et au Niederhorn, M. Oppenheim a retrouvé cette forme dans le Priabonien des Colli Bericiet à San Boro (Palæontogr., 1901, vol. XLVIT, p. 177, pl. XV, fig. 12). à La figure publiée par Boussac représente un fragment d’un diamètre le 18 mm. qui pour- rait aussi bien appartenir à l'espèce suivante; aussi je ne maintiens qu'avec un point de doute l'attribution de ces gros tubes à l’espèce des environs de Thun, et j'insiste toujours sur la même conclusion, c’est-à-dire qu'on ne peut avoir de certitude sur toutes ces déter- minations que par l'examen attentif des valves isolées ; malheureusement celles-ci sont . d’une telle fragilité qu'il est bien rare d’en recueillir dans des gisements non sableux. Localité. — Biarritz (côte des Basques), coll. Boussac. — BARTONIEN. ' Teredo Artiguei BENoIsT Fig2; 1877. T. Arliguei Benoisr, Act. Soc. linn. Bord., 4° sér., t. XXXI, p. 318, pl. XX, fig. a, b. « Tube épais, cylindrique, droit, lisse et brillant ; son extrémité posté- rieure, engagée dans la roche, laisse voir la cloison divisant le tube pour le passage des siphons. Coquille inconnue. » : Localité. — Cenon, très rare; copie de la figure originale dessinée par lis-?- Benoist. — PRIABONIEN. Fi Teredo (Cyphus) primigenia [Benoisr| Pres, 21 1877. Seplaria primigenia Ben. loc. cit., p. 316, pl. XIX, fig. 17. « Tube grand, cylindrique, semblable à celui d’un énorme taret, sa surface est marquée par des rides concentriques d’accroissement ; son diamètre augmente insensiblement et la matière calcaire dont il est composé est cristallisée en aiguilles rayonnantes. » Dimensions. — Longueur : 3 em. ; diamètre : 4 mm. Le petit échantillon que je fais figurer n'est pas à comparer avec le fragment de grande taille sur lequel Benoist a établi son espèce; néanmoins, je crois bien’ qu'il s’agit de la même espèce. On sait que le nom Sepfaria Lauk. (1818), homonyme postérieur d’un Néri- tinidé (Férussac 1807), a été remplacé par Fischer (Xuphus Guerrarp), 1770. Localités. — Cérons, type de Benoist; Lesbarritz, plésioty pe, coll. Neuville. — STAMPIEN. 14 M. COSSMANN Teredina Doncieuxi nov. sp. PIE ee 0 1911. Teredina personala Doncieux, Cat. numm. Corb., 2° part., fase. Il, p. 127, pl. XV, fig. 9411 non Lk.). Rapports et différences. — Je rapporte à l'espèce des Corbières quelques échantillons du Lutécien des Landes, en assez mauvais état de conservation ; mais, si je sépare définitive- ment cette mutation lutécienne de T. personata Lamk., du Sparnacien de la Marne, c’est que j'ai pu comparer de bons spécimens de l'Aude (ma coll.) avec ceux de Cuis, et j'ai constaté que l’écusson est plus étroit, plus élevé, plus pointu en arrière; conséquemment, que les valves sont moins octogonalement échancrées, ce qui leur donne un aspect plus large; la callosité subumbonale s’épanche aussi moins largement sur la surface dorsale et comble moins en arrière la cavité triangulaire existent entre les valves, du côté supéro-postérieur. Si on compare 7’. Doncieuxi avec T. Oweni Desu.,du Thanétien de la Vesle, on remarque que l'écusson de la première est plus trigone et moins arrondi que celui de la seconde, et que ses valves sont moins largement développées. Enfin T. gibberosa Sraapr, décrit dans l’Appen-. dice V (pl. V, fig. 6-3), est remarquable par son écusson gibbeux et étroit, ainsi que par ses valves plus renflées. La conclusion de ces comparaisons est qu'il s’agit bien effectivement d’une mutation tout à fait distincte dont les critériums différentiels sont bien nets. Localités. — Bitanes (Landes), au bois de Baziou ; coll. Neuville. — Lurécien. Jouannetia Neuvillei nov. sp. PI. I, fig! 22-23. Valve droite, plus haute que large, munie de son appendice postérieur, non denticulé; contour antérieur presque rectiligne, peu sinueux en avant; contour palléal anguleux, presque orthogonal; appendice retroussé et semi-elliptique ; crochet involvé, masqué par la callosité du bord cardinal qui se réfléchit extérieurement, surtout sur la région antérieure. Surface externe divisée en deux régions par un sillon assez profond : la région antérieure est ornée de lamelles d’accroissement serrées et peu arquées, que croisent — surtout en avant — des costules rayonnantes qui y forment des aspérités et'qui s’effacent graduellement sans atteindre le sillon médian; la région postérieure porte —— dans le voisinage immédiat du sillon — des lames d’abord transverses et écartées, très saiïllantes ; puis, vers le quart de la largeur de la valve, elles se redressent en s’abaissant et dans les intervalles naissent d’autres lamelles intercalaires, de sorte que la portion de surface attenant à l’appendice postérieur ne porte plus que de fines lamelles d'accroissement ne persistant pas sur l’'appendice qui est lisse. Surface interne divisée — au tiers postérieur de sa largeur — par une lame myophore extrêmement haute qui descend presque jusqu’à la moitié de la hauteur de la valve. Sinus indistinct. Dimensions. — Hauteur : 7 mm. ; largeur : 4,5 mm. ; flèche de l’arc formé par la cour- bure de la valve : 3 mm. Rapports et différences. — Cette coquille appartient au groupe Jouannetia s. stricto, puisque son appendice est dénué des denticulations qui caractérisent le S.-Genre frium- phalia. Dans l’Oligocène, c'est donc à J. unguiculus Cossuanx et Laus., du Stampien supé- rieur de Pierrefitte, qu'on doit la comparer : elle en diffère par sa forme plus trigone en = ÉOGÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 15 arrière, moins étroite dans son ensemble, abstraction faite de l’appendice qui n’est pas connu chez l’espèce d'Étampes ; quant à son ornementation, elle est radicalement différente, attendu que J. unguiculus ne comporte que des lamelles extrêmement fines et serrées, sur les deux régions de sa surface dorsale. D'autre part, J. semicaudata Deswour.., du Miocène inférieur de l'Aquitaine, est une espèce beaucoup plus arrondie, plus largeet plus courte que J. Neu- villei, avec un prolongement plus trapéziforme ; l’ornementation est aussi très différente chez ces deux coquilles. Il est superflu de comparer J. Neuvillei avec J. Fremyi Stan. Meunier, de l’Oligocène de Pierrefitte, ni avec J. Bonneti Dorcr. Daurz., qui sont toutes deux des Triumphalia à prolongement denticulé, qui sont d’ailleurs plus élargies et dont l’ornementation à lamelles plus écartées n’a aucune analogie avec celle des Jouannetia sensu stricto. Localité. — Lesbarritz, unique, coll. Neuville. Biarritz, moules internes, coll. Tournouër, à l’Institut catholique. —SramPIEN. Pholadidea vara Benoisr : Fig. 3. 1877. Pholas vara BE. Act. Soc. linn. Bord., 4° sér., t. XXXI, p. 318, pl. XX, fig. 5, a, b. « Coquille allongée, étroite, tordue, fortement bâillante à chaque extrémité, tronquée antérieurement, subrostrée postérieurement. Sur- face extérieure fortement divisée par un certain nombre de petites côtes rayonnant au crochet ; leur intersection avec les côtes trans- verses est marquée par un tubercule épineux ; les côtes transverses Fig. 3. — P. vara B. sont peu marquées à la partie postérieure. » Dimensions — Diamètre antéro-postérieur : 18 mm.: diamètre umbono-palléal : 16 mm. Rapports et différences. — Bien que la seule valve droite connue soit à l’état de contre- empreinte, dans un gisement où il n'existe que des moules internes, il semble bien que — comme Benoist l'a indiqué à la suite de sa diagnose — cette coquille devait appartenir au genre Pholadidea, bien distinct de Pholas, non seulement par des caractères internes et par ses pièces accessoires qui ne sont pas visibles ici, mais encore par son ornementation et particulièrement par son sillon dorsal. Il n'existe, dans le Stampien des environs de Paris, qu'une Martesia Peroni Cossu. et Laws. qui se distingue facilement de P. vara par sa fine ornementation et son sillon bien moins large, non bordé : les deux coquilles ne sont évidemment pas du même Genre. D'autre part, dans le Miocène du Sud-Ouest, on ne peut comparer P. vara qu'à Zirfæa Rozieri Cossu. et Peyr., qui est une petite coquille transversa- lement cylindracée, très convexe, beaucoup plus échancrée en avant, à rides beaucoup plus serrées, à sillon rayonnant plus fin, non bordé. Localité. — Cenon, coll. Benoist. — PRIABONIEN. Pandora sp. Le seul fragment qui m'ait été communiqué n’est pas suffisamment caractérisé pour qu'on puisse lui attribuer un nom spécifique ; toutefois, sa surface interne nacrée, sonimpres- sion musculaire antérieure, allongée et bilobée, sa charnière comportant — sur la valve droite — une longue dent lamelliforme et contiguë au bord supérieur, avec une petite fossette higamentaire à la suite, indiquent qu'il s’agit peut-être d’une coquille de Pandoridæ qui se 16 M..COSSMANN distinguerait du groupe typique de P. inæquivalvis Lin. par le galbe un peu bombé de la valve droite, tandis que P. granum Cossw., du Miocène inférieur de l’Aquitaine, a la valve droite … aplatie, de même que P. Degrangei Cossx. et Pevr., de l’'Helvétien. Dans les environs de Paris, P. Defrancei Desx., du Lutécien, a aussi ja valve droite un peu convexe, mais avec une forme oblique très dférentes en outre son crochet est pointu, moins prosogyre, et sa charnière est tout à fait différente: enfin l'impression du muscle antérieur est dans le voisinage de la dent antérieure. Pour tous ces motifs, Je pense que la détermination générique de ce fragment n'est encore que provisoire, et j'attendrai — avant de conclure définitivement et de nommer l'espèce — qu’on en ait recueilli de meilleurs échan- tillons, surtout que l’on connaisse aussi la valve gauche. ï Localité. — Lesbarritz, coll. Neuville. — STAMPIEN. Pholadomya O'Gormani nov. sp. PL. I, fig. 29-30. Moule interne. Taille petite; forme ventrue, trigone, courte, à peu près aussi haute que large, équivalve, très inéquilatérale, allongée mais non rostrée en arrière; contour buccal non tronqué, cependant peu convexe, parce que toute la région antérieure est passablement comprimée; région anale excavée et déprimée, à contour ovalement atténué, crochets gonflés, opposés en contact, situés aux trois quarts du diamètre transversal, du côté anté- rieur. Surface dorsale bombée, non séparée de la région anale par une croupe appréciable: ornementation régulière, composée de fortes rides arrondies, également espacées, un peu plus obsolètes aux extrémités où elles se serrent davantage; elles sont croisées — sur la région dorsale — par des costules rayonnantes, au nombre de 12 à 15 environ, qui pro- duisent des granulations arrondies à leur intersection avec les rides; ces costules n'existent pas sur la région buccale, et elles cessent aussi, mais plus g graduellement, surtoute la région anale. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 24 mm. ; diamètre umbono-palléal 25 mm. ; épaisseur des deux valves réunies : 18 mm. Rapports et différences. — J'ai hésité avant de séparer cette race méridionale de P. Koninchki Nysr, du Thanétien (ou Landénien) de la Belgique, espèce souvent déformée, de sorte qu'il ne faut pas tenir un compte excessif de sa forme beaucoup plus oblique que celle de P. O'Gormani; cependant, outre que notre coquille a le côté anal beaucoup plus atténué et le bord palléal plus convexe que chez l'espèce belge, elle s’en distingue essentiellement par l'absence complète d'une croupe anguleuse limitant la région anale, et surtout par son ornementation concentrique, formée de fortes rides, très régulières, ainsi que par le nombre de ses côtes qui atteint presque le double. Quant aux granulations qui existent à l’inter- section des côtes et des rides, l’exemplaire figuré par Nyst en semble dépourvu, probable- ment par un effet de l'usure, attendu que l'individu du même gisement landénien — de ma collection — possède ces granulations avec de faibles rides. En résumé je crois que LP. ( Gormant représente une race bien distincte de l’espèce belge. Je ne la compare même pas à P. cuneata Sow., du Thanétien d'Angleterre, qui est une coquille trigone, aiguë en arrière, aplatie et précisément costulée sur la-région buccale: Localité. — Gan (infér., couche chloritée), type figuré, coll. O'Gorman; un autre frag- ment, ma coll. — Cuisien ou peut-être non ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 17 _Pholodomya Puschi Goupr. PL. L fig. 24-28. 4840. P. Puschi Gozvr, Pelref. Germ., t. I, p. 273, pl. CEVIII, fig. 3, ab. 1847. == p'Arc. Numm. Biarritz, p. 32. 1865. , _— Sckaur. Verz. verstein, p. 217, pl. XXI, fig. 5. 1867. — Mayer, Moll. tert. Mus. Zurich, 2° cahier, n° 11, pp. 35 et 64. 1872. — Tours. Foss. tert. B. Alpes, p. 500. ? 1886. — FrauscHer, Untereoc. Nordalp., pp. 225, pl. XI, fig. 3-4. 1887. — Mayer, Umg. v. Thun, p. 102. ? 1898. — Cossm. Pirineo catalan, part.I[, p. 2-3, pl. VI, fig. 3-5. 1900. _— OrPENu., Priabona-schichten, p. 173, pl. XIV, fig. 4. 24903 _— OPPENx., Schiosi-chichtien, p. 187. 1908. — FagBraxt, Pal. Colli Berici, p. 165. ? 1910. — Krawz, Tert. zw. Castelgomb., p. 226. 1944. — Boussac, Numm. Biarritz, pp. 22 el 82. 49114. — Boussac, Et. numm.. alpin, p.249, pl. XVI, fig. 18-19. J'ai éliminé de la synonymie très touffue de cette espèce tout ce qui paraît contestable: même encore les références ci-dessus paraissent sujettes à caution, par exemple les Alpes bavaroiïses, les marnes de Schio et les Pyrénées catalanes.En effet, si l'on se reporte au type de Goldfuss, ils’agit d’une forme de l’Oligocène supérieur de Westphalie qui peut parfaite- ment avoir vécu dans le Priabonien et aussi à Biarritz (Chambre d'Amour) ; mais je suis beaucoup plus sceptique en ce qui concerne l'extension de P. Puschi dans le Lutécien, l’Au- versien et l’Aquitanien : déjà, dans la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine », nous avons admis, pour l’Helvétien, les mutations wirgqula MiceLoTni et afurensis Cossm. et PEyr. (pp. 53-54); quoique Boussac exprime l'avis (Biarritz, p. 22) que c'est une espèce poly- morphe, répandue « dans tout le Nummulitique », j'ai tout lieu de croire qne ce poly- morphisme est plutôt attribuable au mauvais état dans lequel on recueille les échantillons dans la plupart des gisements, privés de test, déformés et méconnaissables sauf par les rangées régulières de granulations qui ornaïient sa surface et qui persistent sur les moules internes ; or, ce dernier critérium caractérise tout un groupe d'espèces du genre Pholadomya, de sorte que si l’on parvient ultérieurement à obtenir, dans chacun des gisements précités, des individus normaux et mieux conservés, j'ai la conviction qu'un examen plus attentif de tous les caractères permettra de séparer des mutations bien distinctes de la forme typique et oligocénique. En attendant, comme conclusion à ce qui précède, j'admets volontiers la présence à la Chambre d'Amour (Biarritz) et dans l’Oligocène du Vicentin — de P. Puschi, mais je fais toutes réserves en ce qui concerne le gisement lutécien de la Gourèpe (Biarritz) et ceux des environs de Nice ou de Puget-Théniers (Auversien), ainsi que celui deSan Llorens del Pitens, en Catalogne (Lutécien). Les plésiotypes que je fais figurer proviennent exactement des couches du Phare, c’est-à- dire du Rupélien ou Stampien supérieur, un peu plus haut que la Chambre d'Amour, niveau équivalent à celuide Bunde d’où provient le type de Goldfuss. Les valves, dépourvues de test, sont oblongues, très convexes, très variables dans leurs proportions, ornées d'environ 25 côtes rayonnantes, sur lesquelles des rides concentriques et imbriquées découpent des crénelures allongées: les rides persistent seules aux deux extrémités et le corselet lancéolé est entièrement lisse ; les crochets, gonflés èt opposés, sont situés au sixième de la longueur du côté antérieur. Le bällement des valves, du côté postérieur, est peu ouvert. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE. — T. XXIII. — 12. MEMOIRE N° 55, — 3. 18 M. COSSMANN Dimensions. Diamètre antéro-postérieur : 45 mm.; diamètre umbono-palléal: 38 mm.; épaisseur des deux valvesréunies : 30 mm. Spécimen allongé: 55 mm. sur 35 mm. et 26 mm. d'épaisseur. Localités. — Biarritz (le Phare); plésiotypes (PL I, fig. 21-26) coll. Degrange-Touzin ; coll. Neuville (fig. 27-28); Saint-Géours-en-Maremme, coll. Tournouër, à l’Institut catholique de Paris. — STAMPIEN. Thracia (Cyathodonta) cf. Crossei Mayer PI. I, fig. 31-32. 1890. Thracia Crossei Mayer, Journ. Conchyl., p. 364, pl. VII, fig. 3. 1893. — Mayer, B. S. G. F., p. 20. 1898. — Roverero, Pelecipodi, part, LI, p. 66. : 1900. — Roverero, Illustr. Moll. tongr., p. 124. Moules internes. Taille moyenne ; forme très comprimée, subtrapézoïdale, inéquilatérale ; côté antérieur assez court, demi-elliptique ; côté postérieur presque deux fois plus long que . l’autre, obliquement tronqué et rectiligne sur son contour anal; bord palléal formant un are à grand rayon, se raccordant dans le prolongement de la courbe buccale, et par un angle arrondi avec la troncature anale; crochets non proéminents, pointus, opposés en contact, situés aux deux cinquièmes de la longueur des valves, du côté antérieur. Surface dorsale divisée en arrière par un angle rayonnant des crochets à l’angle postéro- palléal ; la région antérieure et buccale est peu bombée, marquée de plis irréguliers d’ac- croissement, probablement sublamelleux, qui cessent sur l'angle décurrent; région anale excavée et lisse. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 30 mm. ; diamètre umbono-palléal : 22 mm. ; épaisseur des deux valves réunis : 11 mm. | Rapports et différences. — Mayer a séparé cette espèce de T. Bellardu Picr. (— Ana- tina rugosa BELL. non Thracia rugosa BELL.) à cause de sa forme plus courte et plus élevée, de son côté antérieur beaucoup plus court, et de son côté postérieur plus oblique- ment tronqué, tandis que la troncature anale de T. Bellardü est plutôt verticale; en outre, le bord palléal est plus courbé et les crochets sont beaucoup moins proéminents. 7. Cana- variü Roverero, du Tongrien inférieur de la Ligurie, n'est peut-être qu’un spécimen fruste de T. Bellardiü; en tous cas, ses différences par rapport à T. Crossei sont les mêmes que celles ci-dessus résumées. Quoique toutes ces espèces plates et ridées soient voisines les unes des autres, dans la section Cyathodonta, ilest évident qu'elles représentent les mutations nette- ment délimitées qui caractérisent les niveaux successifs, depuis l’Auversien jusqu'au Burdi- galien ; ainsi, dans ce dernier étage, T. Dollfusi Cossu. et Peyr. (Conch. néog, Aquitaine, t. I, p. 45, pl. I, fig. 19-22) se distingue aussi de T. Crossei par sa forme plus oblongue, par ses crochets à peu près médians, par ses rides prolongées jusque sur l'aire anale. : Localités. — Biarritz (le Phare), plésiotype coll. Degrange-Touzin: — STAMPIEN. Sphenia cf. Passyana |Desu.| BITES 1860. Sphenia Passyana Desx. An. s. vert. Paris, t. I, p. 189, pl. XI, fig. 1-6. 1886. — Cossm. Cat. ill. Eoc., t. I, p. 37. 190%. = Cossm. et Picr., Iconogr., t. I, pl. IL, fig. 18-1. 1906. — Cossm. Moll. Eoc. Loire Inf., t. III, p. 174, pl. XIX, fig. 7, 10: \ : ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 19 - Observ. — Un seul spécimen de l’Auversien de Pédelay me paraît se rapporter à cette espèce assez commune dans le Bassin de Paris et d’ailleurs très variable. d Localité. — Pédelay, coll. Neuville. — AUVERSIEN. Sphenia ubiqueradians nov. sp. PI. I, fig., 34-36. Test médiocrement épais. Taille moyenne; forme convexe, transversalement allongée, subéquilatérale ; côté antérieur ovale, à peine plus court que le côté postérieur qui est verti- calement tronqué et rectiligne sur le contour anal; bord palléal arqué, se raccordant par une ‘courbe continue avec le bord buccal, et par un angle arrondi avec la troncature anale: cro- chets gonflés quoique peu proéminents, opposés en contact ou à peine prosogyres, situés à ‘peu près au milieu de la longueur des valves; bord supérieur très peu excavé en avant, déclive et presque rectiligne en arrière où il fait un angle de 150° avec la troncature anale. Surface dorsale assez régulièrement bombée, marquée en arrière par une carène rayonnante, plus visible sur la valve supérieure (gauche) que sur la valve inférieure, et partant du crochet pour aboutir à l’extrémité inférieure de la troncature anale; toute la surface externe des valves, jusqu'à la carène postérieure, est obtusément ornée de fines lignes rayonnantes et granuleuses, qu’on n’aperçoit bien nettement qu'avec la loupe et quine semblent pas cesser sur la région buccale; la région anale et excavée — qui est au delà de la carène — ne porte que des lignes d’accroissement sublamelleuses. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 10,5 mm.; diamètre umbono-palléal : 8 mm. ; épaisseur des deux valves réunies : 5,5 mm. Rapports et différences. — Cette coquille — dont on ne connaît qu'un spécimen bivalvé ne montrant pas sa charnière — a un aspect corbuliforme qui rappelleun peu Corbula Lamarcki DEsu., quoiqu'elle se distingue de cette dernière par sa forme plus équilatérale, moins allongée et moins étroitement rentrée en arrière ; en outre, en examinant sa surface, on remarque immédiatement qu'au lieu de sillons et de rides concentriques, sa surface externe porte une ornementation radiale qui n’a aucune analogie avec les Corbules, tandis qu’elle rappelle complètement celle de Sphenia radiatula Cossm., à cette différence près qu'elle s'étend sur toute la surface dorsale, à l'exception de l’étroite dépression anale, tandis que les lignes rayonnantes de l'espèce cuisienne d'Hérouval, dans le Bassin de Paris, ne persistent pas sur la région buccale. C’est pour cette ressemblance que Je me décide à placer la coquille des Landes dans le même groupe de Sphenia, tout en la séparant comme espèce, attendu quoutre cette persistance des ornements radiaux, elle s'écarte de l'espèce parisienne, par sa forme moins inéquilatérale, par ses crochets situés plus au milieu et moins prosogyres, par sa troncature anale plus courte et moins oblique. Dans le Burdigalien de l'Aquitaine, S. myacina Desx., avec une forme générale presque pareille, se distingue de notre nouvelle espèce par ses crochets plus antérieurs, par sa tron- cature plus oblique, et surtout par ses accroissements un peu ridés, qui ne deviennent granu- leux que sur la région buccale, pour affecter la disposition radiale. Localité. — Pédelay, unique, coll. Neuville. — AUvERSIEN. Sphenia tenera Desx. PI. I, fig. 37-42. 1860. S. {enera Desn., Desc. an.s. vert. Paris, t. I, p. 191, pl. XI, fie. 28-31. 1891. — Cossu., Révis. somm. Olig., p. 12. Ainsi que je l’ai précédemment indiqué, cette espèce se distingue par sa forme inéquila- 20 M. COSSMANN térale, le côté antérieur étant à peine égal au quart de la longueur, déclive et arrondi, tan- dis que le côté postérieur est plus dilaté, quoiqu'il ne soit pas réellement tronqué. D'ailleurs, il ne faut pas perdre de vue qu'il s’agit d'un Genre extrêmement polymorphe par suite de son habitat cavicole; aussi ne doit-on pas s'étonner que les individus des Landes ne soient - pas absolument identiques à ceux des environs d'Étampes : à Lesbarritz même, il n’y ena pas deux exactement pareils, de sorte qu'il serait téméraire d’y voir une race distincte de celle des environs de Paris. S. papyracea Saxps., du Bassin de Mayence, a les bords plus parallèles ; quant à S. éruncata Desu., de l’Eocène, c’est une coquille plus haute, plus courte, dont le bord antérieur est rectiligne, de sorte qu’elle a un aspect plus trapézoïdal. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 7 mm.; diamètre umbono-palléal : # mm. Localités. — Lesbarritz, assez rare; plésiotype, coll. Neuville; Gaas, coll. Degrange- Touzin. — STAMPIEN. Corbula cf. aulacophora Morcer ! Fio. 4. 1888. C. aulacophora Moncer, J. Conchyl., t. XXVIII, p. 191, pl. VITE, fig. 4. 1891. — Cossm., Catal. ill. Eoc., t. V (suppl.), p. 24, pl. L, fig. 10-12. 1904. — _ Gossm. et Prss. Iconopsr. Eoc., pl. IT, fig. 20-23. 1911. — Boussac, Numm. Biarritz, p. 45, pl. X, fig. 191-190. Il n'y 2 pas identité complète entre la figure récemment publiée par Boussac — pour la coquille de Biarritz qu'il a rapportée à celle du Bassin de Paris — et nos spécimens de Quoniam près de Marines ; cette dernière est plus allongée et plus pointue en arrière, sur le bord supérieur est moins déclive en arrière du crochet. Toutefois, comme il s'agit d'un Fig. 4. — C. cf. aulacophora M. À “ É : AS a és Ce échantillon unique et que je n'ai pu en comparer la charnière, j'admets provisoirement la détermination de Boussac, jusqu'à ce que de plus amples récoltes per- mettent ultérieurement de faire une comparaison plus complète et de décider si c'est une race distincte. En tout cas, ce n'est certainement pas la mutation priabonienne, alpina Boussac (Numm. alpin, p. 239, fol. XIV, fig. 32, et pl. XV, fig. 32), qui se distingue essentiellement par ses crochets plus élevés et moins antérieurs, aussi par ses rides plus grossières. Localité. — Biarritz (Côte des Basques), coll. Boussac. — BARTONIEN. Corbula biarritzensis Boussac Rio boe fig. 26-27. 1911. B. biarrilzensis Bouss., Numm. Biarritz, p. 45, pl. X, l « Cette espèce diffère de C. piridicula Desx. par sa forme moins rostrée, plus planeet pro- portionnellement moins allongée. Une variété à côtes plus lines et un peu plus serrées existe dans la coll. Bouillé. » Cette diagnose par simple comparaison est insuffisante pour caractériser complètement l'espèce dont Boussac ne connais- sait que la valve droite; j'ai donc longuement hésité avant Fig. 5. = GC. biarrilzensis B. ) ee , S 0 ' ENS 9 d'en distinguer l'espèce stampienne ci-dessous décrite : cepen- AE Est-ce à cette espèce qu'on doit attribuer l'échantillon de Biarritz, mal conservé, que d'Archiac cite comme variété, le C: striata (Desc. Numm. Bayonne, 1847, p. 33, n° 2)? Dans l'incertitude je n’aipas tercalé cette référence synonymique. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 21 dant 1l me semble bien que la coquille du Bartonien de Biarritz est sensiblement plus trigone et plus haute que C. Grateloupi, d'autant plus que l’auteur a insisté sur son galbe aplati — ce qui n’est pas Le cas pour l'espèce de Gaas. Localité. — Biarritz (côte des Basques), coll. Pellat, coll. Bouillé à Poitiers. — BARTONIEN. Corbula costata Sow. PI. I, fig. 43-46. 1818. Corbula revoluta Sow., Min. Conch., pl. CCIX, fig. 11-13 (solum, non Brocchi). 1850. Corbula costala Sow. in Dixon, Geol. Sussex, p. 165. 1854. — Morris, Cat. Brit. foss., 2° éd., p. 195. 1860. — Desx., An. s. vert. Paris, t.[, p. 225, pl. XII, fig. 29-34. 1886. — Cossm. Cat. ill. Eoc., t, I, p. #8. 1891. — NEwron, Syst. list. Edw. coll., p. 86. 19H — Cossm. et Piss., Iconogr., 1.1, pl. IL, fig. 20-16. 1906. — Cossm., Moll. Eoc. Loire Infér., t. LIT, p. 171, pl. XVIIL, fig. 16-19. Rapports et différences. — Cette espèce est trèsinéquivalve et la valve supérieure est loin d'être aussi gonflée et aussi trigone que le paraît la valve inférieure ; aussi les deux spé- cimens de Biarritz que je fais figurer et qui ont la plus grande à Le avec la figure de l’Iconographie représentent une valve supérieure de Marines — diffèrent de beaucoup de la seconde figure 20-16 et surtout du spécimen figuré dans les Mollusques de Bois-Gouët, qui sont des valves supérieures. Cependant ilest impossible de confondre ces valves supérieures avec C. biarrilzensis qui est plus trigone et plus plate, ni surtout avec C. aulacophora qui est encore plus allongée, plus quadrangulaire, plus fortement carénée; leur ornementation se compose d'ailleurs de plisbeaucoup moins réguliers que ceux qui couvrent la surface des deux espèces précitées. Du côté de C. rugosa, la confusion n'est possible qu'entre les valves inférieures, car les valves supérieures ont leurs plissements inversés, c’est-à-dire qu'ils cessent sur les bords de C. rugosa, tandis qu'ils s’accentuent sur les bords de C. costala. : 3 Localité. — Biarritz, au lieu dit « Lady Bruce » , rare, coll. Neuville. — Auversten!. Corbula Grateloupi BENoIst, in sch. Pl. I, fig. 47-58. Test épais. Taille médiocre; forme transverse, subtrigone, inéquilatérale ; à peu près équi- valve ; contour antérieur arrondi, égal aux deux cinquièmes de la longueur; côté postérieur un peu coudé, subrostré à l'extrémité anale qui se termine par un bec aigu; crochets petits, peu gonflés, prosogyres. Surface externe divisée — en arrière — par un angle net et décur- rent,ornée de fines lignes d’accroissement qui deviennent plus ridées vers le bord palléal et qui persistent sur la région anale et aplatie au delà de l’angle. Charnière étroite comportant : sur la valve droite, une forte dent 3 adjacente à une pro- fonde fossette postérieure; sur la valve gauche, une fossette antérieure, et un cuilleron avec une petite pointe adjacent au bord cardinal, en arrière du crochet. Impressions musculaires inégales et situées très haut dans la cavité des valves. Impression palléale non parallèle au bord, sans aucune trace de sinus. 3 Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 9 mm. ; diamètre umbono-palléal : 6,5 mm. Rapports et différences. — L'espèce que je viens de décrire a été séparée par Benoist Re M. COSSMANN 12 dans les collections particulières dont il faisait la détermination avec son activité bien connue ; mais elle n'avait pas été publiée et j'ai repris la détermination que mon ancien ami lui avait attribuée. Elle diffère des espèces déjà connues au même niveau par de bons caractères : C. pixidiculoides Cossm. et Laws., des environs d'Étampes, a une forme peu trapézoïdale, un contour anal plus obliquement tronqué, et une carène plus forte. Dans le gisement de Peyrère, qui contient des formes appartenant certainement au Stampien, nous avons décrit (Conch. néog. Aquit., t. I, p.101, pl. II, fig. 73-76) C. Raulini Cossx. et P£EyR., qui a aussi, par son ornementation et par l'égalité de ses valves, de l’analogie avec C. Grateloupi; mais la coquille des Basses-P yrénées est aussi peu trapézoïdale et plus nettementtronquée en arrière, à l'instar de C. piridiculoides, quoiqu’elle soit moins carénée que ce dernier. Si on com- pare C. Grateloupi à C. valdensis Hés. et R£N., du Bartonien de la Cordaz (ma coll.) on remarque que ce dernier est plus trigone, que sa surface dorsale est plus complètement ridée tandis que la région anale est tout à fait lisse. Dans le Bassin de Mayence, C. subæquivalvis Sanps. a une forme beaucoup plus haute et encore plus triangulaire, en outre son ornementation est plus effacée et sa charnière est plus puissante. Au-dessus, dans le Miocène, C. Basteroti Hær. est plus transverse et moins inéquilatérale ; quant à C. revoluta BrRoccHi, qui a presque la même forme, c’est une coquille fortement ridée sur toute sa surface dorsale ; il en est de même de la mutation avitensis Cossu. et Pevr., de l’Aquitanien. Localités. — Sarcignan (Madère), (PL. I, fig. 51-54), cotypes, ma coll. ; coll. de Sacy, Caudéran, ma coll., Gaas (Espibos) plésiotypes (PI. I, fig. 47-50), coll. Neuville; Les- barritz, plésiotypes (PI. I, fig. 55-58), même coll. ; peu rare partout. — STAMPIEN. Corbula sarcignanensis nov. sp. PI. I, fig. 59-66. Test assez épais. Taille médiocre; forme subtrigone, cochléaroïde, plus ou moins équi- latérale, très inéquivalve ; valve droite rostrée en arrière par un prolongement plus ou moins long, arrondie en avant, à crochet médian et prosogyre, à contour palléal fortement arqué; ralve gauche plus rare, plus petite et plus mince en général, subtronquée plutôt que rostrée en arrière, à crochetmédian et prosogyre, à contour palléal peu arqué. Surface externe des deux valves divisée par un angle anal et décurrent, un peu incurvé vers le rostre de la valve droite ; la région anale au delà dé l'angle est un peu excavée, tandis que la région dorsale est bombée jusqu'aux crochets gonflés: l’ensemble est couvert de rides d'accroissement assez régulières qui franchissent l'angle et se transforment en lamelles sur la région anale de la valve gauche. Charnière médiocrement épaisse, comportant 32 trigone avec une fossette allongée en arrière, et sur la valve gauche, un cuilleron bisolé, adjacent à la fossette antérieure. Impressions musculaires, grandes, égales, situées assez bas. Impression palléale presque parallèle au bord, avec un court sinus arrondi, du côté du rostre anal. Dimensions.— Diamètre antéro-postérieur : 10 mm. ; diamètre umbono-palléal : 6 mm. ; spécimens gérontiques de la valve droite : 10 mm. sur 8 mm. ; épaisseur d’une valve : 4 mm. Rapports et différences.— Quoique cette coquille appartienne au groupe polymorphe de C. rugosa, dont les exemplaires gérontiques se décortiquent souvent et paraissent quel- quelois lisses, on la distingue sans difficulté de C. Henckeliusi Nysr, espèce oligocénique du méme groupe, par ses rides plus fortes et surtout par sa charnière beaucoup moins puis- 1. I y a lieu de rappeler que C. cos{ata a vécu du Lutécien au Bartonien proprement dit. .. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 23 sante sur la valve droite, enfin par son rostre plus nettement formé qui rappelle Cæsto- corbula VinceNT, groupe caractérisé par l'existence d’une pièce calcaire additionnelle le long du rostre pour protéger le siphon (V. Cat. 1ll., App. V). C. ficus Sor.. est rostrée sur les deux valves, non carénée en arrière, et beaucoup plus inéquilatérale que C. sarcignanensis. C. rugosa Lawk. a des rides beaucoup plus écartées sur la valve droite, plus fines au contraire sur la valve gauche, et c'est exactement le contraire chez C. costata Sow., du Bartonien. Quant à Corbula cicer Vin. de ReGny, du Priabonien du Vicentin, c’est une coquille moins rostrée, plus globuleuse, moins inéquivalve. On voit donc — sans descendre jusqu'a C. requlibiensis Morris ou C. obliquafa Desu., dans l'Eocène inférieur, que C. sarcignanensis se distingue facilement de ses congénères provenant du même niveau ou d’étages immédiate- ment en dessous. Si on la compare maintenant aux formes filiales, telles que C. Hœrnesi Benoist, du Mio- cène inférieur, qui est régulièment ridée comme elle et subrostrée en arrière, on remarque que notre nouvelle espèce est moins transverse, moins équilatérale, avec une charnière moins épaisse ; en outre elle possède un sinus rudimentaire dont l'existence paraît faire défaut chez l'espèce miocénique. Les différences avec ses espèces plus récentes du groupe de C. carinata Dus. sont encore plus marquées. Localités. — Sarcignan (PI. I, fig. 59-69), cotypes, coll. de Sacy; topotypes (PI. I, fig. 63-66), coll. Cossmann ; coll. Neuville. Terre-nègre, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. Corbula (Bicorbula) gallica Lawx. PI. I, fig. 71-73, 1807. Corbula gallica Lamx. Ann. Mus., t. VIII, p 466, n°1. 1810. — Lamx. An. s. vert.,t. V, p.497, n° 10. 1810. Corbula costulata Lamux. thid., n° 11, pl. CCXXX, fig. 5 (Encycl.).. 1818. Corbula gallica Der. Dict. se. nat., t. II, p. 598. 1824. — Desu., Desc. coq. foss. Paris, t. I, p. 49, pl. VIL, fig. 1-3. 1824. — Bronx, Syst. der. ÜUrw., pl. IV, fig. 18. ; 1860. — ; Des. Encycel. méth., t.II,p.8, n° #. 1835. — Desx. in Lamk, An. d. vert., 2e éd., t. VI, p. 140, n° 10. 1837. — Gaz. Const. géogn. Brab., p. 139. 1837. — Bronx. Leth. geogn., t. II, p. 967, pl. XXXVII, fig. 9. 1844. — Porrez et Micu. Gal. de Douai, t. II, p.243, n° 6. 1844. — Nysr. Cal. et Pol. foss. Belg., p. 62, n° 49. 1848. — Brown, Index pal., &. I, p. 335. 1850. — Dixon. Geol. Sussex, p. 89, pl. IT, fig. 41. 1850. — D'Ors. Prod., t. II, p. 381, 25° éd., n° 859. 1852. — Bec. Cat. numm. Nice, p.233, n° 133. 1854. — : Morris. Cat. Brit. foss., 2e éd., p, 195. 1854. — Bronx et Row. Leth. seogn., 3° éd., 7 liv., p. #13, pl. XXXVIIT, fig. 9. 1855, — Prcrer. Traité pal., 2e éd. , t. III, p. 390, pl. LXXIIT, fig. 6. 1860. — DEsxAn/svert. Paris, t.1, p. 213; n° 2: 1881. — Durour. Rech. sables éoc., p. 16, n° 23. 1881. — Vasseur. Rech. terr. tert., 5° liste, n° 1900. 1886. — Cossm. Cat. ill. Eoc., t. I, p. #44. 1891. — R. B. Newrow. Syst. list. Edw. Coll., p. 87. 1903. — Cossm. et Piss. Faune éoc. Cot. IT, p. 63, pl. XI, fig. 26-27. 1904. < — Cossm. et Piss. Iconogr., t. I, pl. II, fig. 20-2. 1906. — Cossu. Moll. Eoc. Loire inf., t. II, p. 169, pl. XVIII, fig. 11-13. ? 4906. = Orrexu, Aegypt., p. 192, pl. XVIIL, fig. 8. 1908. — : Fagrani. Pal. Colli Berici, p. 167. 1911. — Boussac. Numm. alpin., p. 234, pl. XIII, pp. 7 (solum). 1913. —— Cossu. App. V, p. 29, fig. 10 (charnière). (e) 4 M. COSSMANN | 12 Observations. — Dans cette longue liste synonymique, je n'ai inscrit que les références se rapportant exclusivement à l'espèce éocénique : C. gallica n'a authentiquement été iden- tifiée que dans le Lutécien et le Bartonien (y compris l’Auversien) de l’Europe occidentale; les deux valves recueillies dans les Landes se rapportent exactement à l'espèce de ln sans en atteindre la taille toutefois. Mais les spécimens du Priabonien, et en particulier ceux que Boussac a fait figurer (pl. XV, fig. 2) semblent plus transverses, de sorte qu'il est pos- sible qu'il s'agisse là d'une mutation différente, peut être voisine de C. Bouryi Cossu. qui est plus longuement rostrée du côté anal. D'autre part, le spécimen de Via dei Orti que m'a autrefois envoyé M.Oppenheim est complètement déformé et ne peut être identifié avec cer- titude. Le S. Genre Bicorbula paraît d’ailleurs n’avoir eu qu'une existence éphémère puisque sa première apparition commence seulement dans le Cuisien (C. gallicula DEsn.) par une forme plus nettement trigone que C. gallica, et que l’on n’en a pas constaté la présence au dessus du Priabonien, c'est-à-dire dans l’Oligocène tout à fait inférieur. C. Vidali Cosss., du Num- mulitique des Pyrénées catalanes et des Corbières (fide Doncieux) est sillonné comme C. exarata et nettement rostré en arrière ; on en conclut que C. gallica s’est seulement pro- pagée sur le versant atlantique et probablement aussi dans la région alpine, si les détermi- nations de Bellardi et de Boussac, fondées sur des individus très médiocres, sont bien exactes. ; Localité. — Pédelay, deux valves inférieures (valves droites) et une valve supérieure ; coll. Neuville. — AUVERSIEN. Corbula (Agina) Archiaci Ar. Rouaucr PI. I, fig. 67-70. 1848. C. Archiaci Rouaurr. Desc. éoc. Pau, p. 12, pl. XIV, fig. 17, a. 1911. C. cf. pisum Boussac. Numm. Biarritz, p. 45. « Nous ne connaissons que la valve inférieure de cette espèce : vue extérieurement, elle a des rapports avec la même valve de C. pisum Sow. de l'argile de Londres ; mais, lorsqu'elle est libre, on reconnaît qu'elle est plus mince et que sa charnière est bien moins épaisse et plus oblique. Cette charnière est pourvue d'une petite dent et d'une fossette assez large et trian- gulaire, Sa surface extérieure est fortement sillonnée à sa partie inférieure, et ces sillons sont assez semblables à ceux de C. umbonella, c'est-à-dire qu'ils sont simples à la partie posté- rieure etqu'ils se bifurquent surles deux autres tiers de la coquille. » | Rouauzr.| « Les échantillons sont lisses, quelquefois très légèrement costulés surles bords : ils res- semblent surtout à certains individus des sables de Cresne. L'identité spécifique avec C. pisum n'est pas certaine : le crochet est moins développé, la forme plus allongée, mais inéquilatérale. » [Boussac. | De la comparaison de ces deux diagnoses, et en tenant compte de ce que Boussac n'a pu étudier que des spécimens presque entièrement décortiqués, on peut conclure que : d’une part, c'est probablement C. Archiaci qui se trouve à la Côte des Basques de Biarritz ; d'autre part, c'est bien une espèce distincte de C. pisum par sa forme et par son ornementation, ainsi que J'ai pu le vérifier par la comparaison de l'excellente figure publiée par Rouault. Pour confirmer cette séparation, Je fais figurer une valve gauche qu’a recueillie au même gisement M. O’Gorman et qu'il a bien voulu me céder ; elle est identique à celles du aisemen de Gan, ontempor: ain de celui de Bos d'Arros. Localités. — Biarritz (les Bains), néotype (PI. I, fig. 67-68), ma coll. ; Gan, deux valves ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 25 opposées, que je ne peux rapporter qu'à cette espèce (PI. I, fig. 69-70), coll. O'Gorman. — Cuistex. Coll. Pellat, Boussac, Degrange-Touzin, Neuville, Castex.— BARTONIEN. Corbula (Agina) minuta Des. PI. I, fig. 74-76. 1824. C. minula. Desx. Desc. coq. foss. Paris, t. I, p. 55, pl. VILL, fig. 31-35. 1830. — Desu. Encycel. méth., €. Il, 2° part., p. 41, n°144. 1836. — Des. in Lam. An. s. vert., 2e édit., &. VI, p. 142, n° 16. 1848. — Bronn. Index pal., €. I, p. 226. 1850. — D'Ors. Prod, t. II, p. 381, 25 et n° 866. 1860. — Desx. An. s. vert. Paris, t. I, p. 220, n° 10. 1886. — Cossm. Cat. ill., 6. I, p. 47, n° 10. 190%. — Cossw. et Prss. Iconoor., €. I, pl. IIL, fig. 20-10. 1906. _ Cossm. Moll. Eoc. Loire inf., t. IT, p. 170, pl. XVILE, fig. 14-15. Rapports et différences. — Bien que je n'aie pu étudier d'abord que des petits spéci- mens bivalvés, puis quelques valves isolées, je ne crois pas faire erreur en les rapportant à la petite espèce bien connue dans le Lutécien et l’Auversien des environs de Paris et de Nantes ; on le distingue de C, muricina Lév., par sa forme moins globuleuse etpar sa sur- face entièrement lisse, de C. deleta DesH., ci-après représentée dans le Stampien du Sud- Ouest, par la race semilævis. : Localités. — Loustalat près Cazordite, coll. Neuville, Saint-Martin-de-Lugnan, même Coll. — AUVERSIEN ou BARTONIEN. Corbula (Agina) subpisum »'Ors. PI. I, fig. 81-82. 1843. C. pisum Nysr. Coq. Pol. foss. Belg., p. 66, pl. HI, fig. # (non Sow.). 1852. GC. subpisum D'Or. Prod., t. III, p. 20, 26° ét. A., n° 284 c. 1860. — Desx. Desc. an. s. vert. Paris, €. I, p. 216, pl. XII, fig. 24-28. 1884. . — Cossm. et Lames. Et. pal. olig. Etampes, p. 70. 1892. — Cossm. Revis. somm. Olig. marin, p. 13. Les spécimens de Lesbarritz sont identiques à ceux de Jeures et de Bergh, quoique d'une taille moindre en général: ils sont caractérisés par leur galbe subtrigone et globuleux, à crochets involvés, par leur petite dépression anale, comprise entre deux angles émoussés et rayonnants, par leurs rides régulières qui ne persistent jamais sur la région anale, par leur petite dent 3 médiocrement développée, eu égard à la taille de la coquille, et enfin par l’absence complète de sinus palléal. Quant à C. subpisiformis Saxp., de l'Oligocène d'Allemagne, c'est une coquille dépourvue d'angle anal et régulièrement convexe jusqu'aux extrémités ; Je crois inutile de relever l'erreur de von Kœnen qui réunit toutes les Agina en une seule espèce, depuis l'Eocène jus- qu’à l’époque actuelle ! En ce quiconcerne la comparaison avec C. pisum Sow., on remarque que la coquille bar- tonienne est plus haute, avec des rides plus écartées, et que ses deux valves sont encore plus dissemblables que celles de C. subpisum ; toutefois, ce dernier critérium n’a pu étreobservé que sur les spécimens d'Etampes ou de Belgique, attendu que la valve supérieure de C. subpisum n a pas encore été recueillie dans l'Oligocène des Landes. D'autre part, C. subpisum se distingue de C. gibba OLivi, parce que ses côtes ne persistent elles franchissent l'angle en le dédou- pas sur la région anale, tandis que — chez C. gibba , SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE, — TT, XXIII. — 13. MÉMOIRE N° 55, — 4. 26 JEU M. COSSMANN blant et deviennent au delà beaucoup plus fines ; la région anale, limitée par cet angle, est d'ailleurs beaucoup plus large chez C. gibba que chez C. qui est aussi plus glo- buleuse et moins aiguë. Enfin, comme on l’a vu ci-dessus, C. Archiaci se distingue par sa drame transverse et surtout par ses côtes bifurquées sur la surface dorsale. Il est intéressant de constater que toutes ces mutations marquent des étapes stratigraphiques parfaitement définies, et aussi une démarcation tranchée entre les races allemande et française. Localités. — Lesbarritz, peu commune ; plésiotype, coll. Neuville. Caudéran, ma coll == STAMPIEN. Corbula (Agina) deleta Desx. race semilævis Cossn. PI. 1, fig. 77-80. 1860. C. deleta Desu. Desc. a. s. vert., t. I, p. 218, pl. XIV, fig. 25-27, 30-31. 1894. — Cossm. Revis. somm. Olig., p.13. Cette minuscule coquille est extrêmement rare dans le Stampien des environs de Paris; Deshayes n’en a figuré que la valve droite et il y a distingué deux formes, l’une typique, un peu plus transverse, couverte de fines stries concentriques qui persistent au delà de l'angle jusque sur la région anale ; l’autre (var. $) plus subtrigone, à peu près lisse, avec la région anale un peu plus large : c’est à cette seconde forme que se rapportent les spécimens des Landes, qui ne portent guère de stries d’accroissement que vers le bord palléal et qui sont presque aussi hauts que larges ; la valve gauche, plus petite etmoins globuleuse que la valve droite, est entièrement lisse. Quoiqu'il y ait quelques petites différences avec la var. 6, je pense qu'elles ne justifient pas l'établissement d'une espèce distincte, et je me borne à dénom- mer semilævis cette race landaise qui est probablement aussi représentée aux environs d'Etampes —- ce dont on ne sera sûr que quand on y aura recueilli la valve gauche. C. semilævis appartient à la Section Agina comme C. subpisum D'Ors., mais elle s’écarte de ce dernier, non seulement par sa petite tailleet par sa minceur, mais par la disparition de toute ornementation sur la région umbonale qui est lisse et brillante jusqu'aux deux tiers de la surface dorsale, quelquefois même sur toute cette surface, quand les spécimens ne sont pas adultes ; tandis que les rides persistent — au contraire — sur la région anale, ce quina jamais lieu chez C. subpisum ! La dent 3a est beaucoup plus petite que celle de Pautre espèce, le cuilleron est peu saillant et presque confondu avec le bord cardinal dela valve gauche ; une très légère déviation de la ligne palléale — vers l'impression musculaire posté- rieure indique seule l’existence d’un sinus rudimentaire. : Si l’on compare C. semilævis avec C. Arnouldi Nysr, qui est une petite espèce du même groupe provenant du Sparnacien, on remarque que celle-ci est plus haute, plus arquée sur son contour palléal, et qu'elle porte des stries très fines sur toute la surface dorsale de ses deux valves. Il en est de même de €. minima DeEsx. qui a une forme encore plus trigone et plus inéquilatérale, avec une carène anale plus nettement marquée. Localités. — Lesbarnitz ; une demi-douzaine de valves opposées, coll. Neuville ; Gaas, Terre-Nègre, coll. Degrange-Touzin. — Sramprex. E $ 3 : ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE PSE Corbula (Cæstocorbula) ficus [Sorano.] PI. I, fig. 83-86. 1766. Solen ficus. * Soc. in Branp. Foss. hanton., p. 46, fig. 103. 1824. Corbula umbonella Desx. Coq. foss. Paris, t. I, p. 52, pl. VII, fig. 18-19. 1835. — Des. in Lamk. An. s. vert., 2° éd., t. VI, p. 142, n° 15. 1843. Corbula ficus Mornis. Cat. Brit. foss., p.83. ONE 1848. Corbula umbonella Bronx. Index pal., t. I, p. 335. 1850. — D'Or. Prod., t. II, p. 382, 25 ét., n° 370. 1854. Corbula ficus. Morris, Cat. Brit. foss., 2° éd., p. 195. 1860. — Des. An.s. vert. Paris, €. I, p. 227. 1881. — Durour. Et. foss. sables éoc., pure 1886. — Cossm. Cat. ill., t. I, p. #8. 1891. — R. B. Newron. Syst. list Edw. coll., p. 87. 1904. — Cossm. et Prss. Icon., t. I, pl. III, fig. 24-18. 1905. 7 Cossm. Moll. éoc. Loire infér., t. I, p. 174, pl. XVIIL, fig. 26-29. Observations. — M. Neuville a recueilli — dans le gisement auversien de Pédelay — d'assez nombreux échantillons d’une Corbule rostrée qui ressemble intimement à l'espèce de Barton, non moins répandue dans l’Eocène supérieur ! des environs de Paris, et même représentée dans le Wemmelien de Belwique (ma coll.), ainsi que dans l'Eocène de la Loire inférieure où elle n’est pas rare. Les spécimens des Landes sont particulièrement allongés dans le sens transversal, moins élevés que ceux de Coislin et de la Close, et surtout que ceux de l’Auversien de la région des Alpes, figurés dans le Mémoire de Boussac sous les noms : C. nicensis BeLL., C. bernensis Boussac. Les rides concentriques — dont les deux valves sont ornées — cessent sur la région ros- trée qui occupe un tiers environ de la longueur des valves, quand celles-ci sont intactes. Sur quelques spécimens de la valve droite, j'ai réussi à dégager la dent 3 qui est petite et pointue, tandis que l’échancrure ligamentaire s’insère sur le crochet ; c’est une charnière de Corbula s. str., mais on sait (v. Appendice V, p. 16) que la Section Cæstocorbula E. Vincent (1910) est caractérisée par l’existence d'une pièce calcaire supplémentaire, placée à l’extré- mité anale de la valve supérieure, le long du rostre de la valve droite, et destinée à protéger une partie du siphon de l'animal. Je n'ai — ilest vrai — constaté l'existence de cette pièce sup- plémentaire sur aucun des échantillons bivalvés de C. ficus que j'ai étudiés ; mais il est vraisemblable que la fossilisation a du la faire disparaïtre et qu’elle est une conséquence de l'allongement du rostre — souvent retroussé en dehors — de la valve inférieure. C'est pour ce dernier motif que j'ai adopté la dénomination sectionnelle, judicieusement proposée par M. E. Vincent. Localité. — Pédelay, commune ; coll. Neuville. — AUVERSIEN. Corbulomya (Lentidium) Nysti Desu. PI. I, fig. 87-95. 1860. C. Nysti, Desx. Desc. a s. vert, t. I, p. 205, pl. XII, fig. 28-31[non PI. XI bis, fie. 12- 15, quod est C. triangula Nysr.|. A 1891. GC. triangula. Cossm. Revis. somm. Olig., p. 14 ? n° 39 [eæ parte]. Très abondante à Lesbarritz, cette petite Corbulomye ne peut se confondre avec C. frian- 1. Elle a aussi été signalée dans le Lutécien supérieur de quelques gisements parisiens (Hermonville, Grignon, fide Desu. ; Essômes, coll. de Laubrière) ; mais elle n'a été signalée ni à Bois-Gouët, ni dans le Cotentin, et l’on sait d'autre part que Coislin se rapproche plus de l’Auversien que du Lutécien. 28 DATES M. COSSMANN gula Nysr, de l'Oligocène de Belgique et d'Etampes, à cause de son test plus mince, de sa forme transverse, de sa charnière beaucoup moins puissante, et de sa troncature anale plus nette ; sa surface dorsale est aussi plus brillante, à peu près dépourvue des lignes d’accrois- sement qu'on aperçoit généralement sur la coquille décrite par Nyst, quand le testn’enest pas usé. ILy a done deux espèces absolument distinctes que j'ai à tort réunies en 1891, abusépar une confusion évidente quis’est produite dans les renvois du texte de l'ouvrage de Deshayes aux légendes des planches de son atlas : en effet, en comparant les figures aux échantillons typiques de Klein-Spauwen, on s'aperçoit immédiatement que ce sont les figures 12-15 dela pl. XII bis qui s'appliquent à ces spécimens, tandis que la légende correspondante désigne C. Nysti qui — d’après sa diagnose — ressemble plutôt aux figures 28-31 de la pl. XIIT, désignées sous le nom ériangula dans la légende de cette planche. Les spécimens de Lesbarritz sont d’ailleurs extrêmement variables, mais toujours lisses et inéquilatéraux, le côté antérieur étant un peu plus atténué que l'extrémité postérieure dont le contour est obliquement tronqué. La dent 32 est petite et verticale, adjacente à une étroite fossette qui n’échancre que très peu la partie inférieure du crochet ; ce caractère est bien indi- _qué dans la diagnose de Deshayes, tandis que tous les échantillons de C. friangula pos- sèdent une fente qui entaille profondément leur crochet, sur les deux valves. La valve gauche de C. Nysti porte — à sa charnière — une petite protubérance dentiforme 22 tout à fait en avant, qui doit se loger dans une petite cavité antérieure à 3a, plus un cuilleron séparé de cette protubérance par la fossette de 3a ; ce cuilleron est court, non bilobé, et il vient en contact avec le crochet qui n’est pasfissuré. Deshayes a bien indiqué l’existence d’un faible sinus, et je remarque en outre que ce sinus est situé très haut contre l'impression du muscle postérieur. Si l’on compare C. Nysti avec C. Tournoueri MAYER, qui se rencontre en abondance dans l’Aquitanien et dans le Burdigalien du Bordelais et des Landes, on s'aperçoit aussitôt que la première est plus inéquilatérale que l’espèce miocénique dont les crochets sont situés’ bien au milieu de la longueur et dont les deux extrémités sont à peu près symétriques, la tronca- ture anale étant peu marquée chez C. Tournouerti dont la charnière est aussi plus puissante et dont la dent 34 est plus grosse et plus oblique. Quant à C. aquitanica Mayer, c'est une forme plus trigone, à crochets médians et à dent 32 encore plus oblique. L'une et l'autre de ces deux formes aquitaniennes ont le test plus épais que celui de la coquille de Lesbarritz. Pour ce qui concerne l'attribution de toutes ces espèces au Sous-genre Lentidium Crist. et JAN., je renvoie le lecteur aux indications que j'ai fournies dans la « Conchologie néogénique de l'Aquitaine », p. 109. La comparaison de C. frianqula a déjà été faite ailleurs avec les Lentidium de l'Eocène, tels que C. seminulum Des. qui a une forme plus ovale. Localités. — Lesbarritz, coll. Neuville ; Gaas, coll. Neuville, Degrange-Touzin. Sarcignan: Madère), une valve (coll. de Sacy). — STAmPIEN. Saxicava jeurensis Desx. PI. I, fig. 96-99. 1860. S. jeurensis. Des. Descr. a. s. vert., t. I, p. 1570, pl. X, fig. 18-20. 1884. — Cossu. et Laws. Et. pal. olig. Etampes, p. 68, pl. I, fig. 7 a, b. 1891. —— Cossu. Revis. somm. Olig., p. 11. J'ai comparé les quelques individus recueillis à Lesbarritz avec les échantillons de Jeures et de Pierrefitte qui sont non moins rares que dans le Sud-Ouest : l'identité est complète, en tenant compte, bien entendu, de l’irrégularité de ces valves cavicoles parmi lesquelles il est presque impossible d'en trouver deux exactement de la même forme. C’est une espèce extré- ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 29 mement inéquilatérale, dont les crochets sont tout à fait projetés en avant, et dont la lon- . gueur est toujours supérieure à deux fois la hauteur ; la surface externe est ridée concentri- quement, elle porte à l'arrière deux crètes rayonnantes, armées d’aspérités saillantes à l’inter- section de quelques rides plus lamelleuses que les autres. La charnière comporte une dent cardinale sur chaque valve ; le sinus est large, obtus à son sommet et situé très haut à l'inté- rieur des valves. : | J'ai déjà précédemment comparé cette espèce à S. bicristata et S. crassa, signalées par Sandberger danS le Bassin de Mayence : or, si l'on tient compte des différences dues à l’habi- tat et à l’état d'usure des valves, il est bien difficile de saisir des critériums différentiels, sauf * sur la charnière qui est manifestement plus épaisse chez S. crassa ; mais cela peut tenir à la fossilisation. En tous cas, je n'ai pas cité en synonymie de S$. jeurensis ces dénominations postérieures en date. Ainsi que je l'ai indiqué dans la « Conchologie néogénique de l’Aqui- taine » (p. 151), la mutation du Miocène se rapporte plutôt à S. arctica Lin. qu'à S. jeurensis dont elle se distingue par ses dents cardinales mieux formées, plus verticales ; mais on ne peut tirer aucun critérium différentiel de la forme des valves, ni de leur ornèmentation, ni de la saillie des crochets qui est très variable chezS. arcfica. Il est cependant probable qu'il y à plus de trois mutations du Genre Saxicava depuis l'Éocène (S. vera Des.) jusqu’à l’es- pèce linnéenne, mais nous n'avons pas les éléments nécessaires pour les caractériser avec certitude. Localités. — Lesbarritz, coll. Neuville ; Gaas, coll. Degrange-Touzin. — Srampien. Ensiculus girondiensis nov..sp. P1. I, fig. 400-104. Test très mince et fragile. Taille petite ; forme oblongue, très inéquilatérale : côté anté- rieur court, semi-elliptique ; crochet petit, sans aucune saillie ; bord supéro-postérieur recti- ligne en arrière du crochet. Surface externe peu convexe, lisse sauf sur le bord de la dépres- sion buccale qui porte quelques fines rides concentriques. Charnière de la valve droite peu développée : 32 petite et verticale, 3h allongée le long du bord et assez épaisse. Lame interne de renfoncement formant une saillie curviligne et très obsolète sous la dent 3h ; deux ceica- trices rectilignes rayonnent en outre de la cavité du crochet vers l'extrémité anale ; l’état incomplet de notre fragment ne permet pas de préciser à quelle distance elles cessent d'être visibles. Dimensions. — Longueur probable : 20 mm. ; largeur umbono-palléale : 4,5 mm. Rapports et différences. — Cette espèce diffère nettement d’Æ. brevis Coss. et‘Laus., du Stampien de Jeures, dont on ne connaït d’ailleurs qu'un fragment de valve gauche : l’es- pèce des Landes a l'extrémité antérieure moins brièvement tronquée, plus ovale ; son cro- chet est moins proéminent, son bord supéro-postérieur est moins excavé, plus recti- ligne ; ses cicatrices sont plus visibles et sa lame de renforcement est moins oblique, plus incurvée, plus obsolète et plus large. Si on compare Æ. girondiensis avec Æ. cladarus Bayan, du Lutécien des environs de Paris, on remarque que ce dernier est plus étroit, plus courbé en arrière du crochet, et que sa lame de renforcement est plus saillante, plus obli- quement incurvée ; enfin sa dent 3b est plus courte, plus bifide. Localité. — Terre-Nèore, près Bordeaux ; un fragment, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. 30 M. COSSMAXN Solen (Solena) cf.rimosus BELLarnt PI. I, fig. 102-103. 1852. S. rimosus. Bei. Cat. Nice, p. 229, pl. XVI, fig. 1-2. 1911. — Boussac. Numm. alpin, p. 231, pl. XIV, fig. 8-15. (exclus. fig. 18). Taille grande, forme comprimée, allongée, très inéquilatérale ; contour buccal oblique ; bords supérieur et inférieur rectilignes et parallèles ; bord anal bâillant, tronqué. Surface relativement convexe ; « le côté buccal est très court et présente un caractère fort singulier : une petite carène oblique, obtuse, part des crochets, qui sont près du bord buccal, et va sé terminer à la moitié à peu près du bord buccal ; ensuite, à une petite distance, on remarque une gouttière large et profonde, qui partant des mêmes crochets va finir au point de réunion des bords palléal et buccal, où elle forme une échancrure ; cet enfoncement est une véritable sinuosité du test, concave à la surface extérieure, convexe sur la surface interne ». Dimensions. — Longueur probable : 120 mm. ; largeur: 26 mm. Rapports et différences. — L'échantillon des Landes ressemble plus — par sa largeur et sa convexité relative — à S. rimosus, de la Palarea près de Nice, qu'à S. plagiaulax et laversinensis du Bassin de Paris ; malheureusement, sur cet échantillon très incomplet, on ne peut discernerles caractères que J'ai reproduits entre guillemets, d’après la diagnose de Bel- lardi, et qui précisent le classement de cette espèce dans la Section Solena. Néanmoins, il y a de fortes présomptions pour que la coquille du Sud-Ouest se rapporte à l’espèce de Bellardi, contemporaine à la même latitude. Quant à la confusion suggérée par Boussac de toutes cesespèces de Solena en une seule, sous le nom préemployé obliquus Sow., elle ne résiste pas à l'examen de bons spécimens : je pense donc qu'il y a lieu de conserver la mutation auver- sienne S. rimosus, et d'en, distinguer la mutation priabonienne $. priabonensis Vin. de R. plus allongée, à sillon antérieur plus profond, plus anguleux, moins oblique. Localité. — Pédelay (au lieu dit Horsarieu) ; un seul fragment, coll. Neuville. — AUVERSIEN. Solen Neuvillei nov. sp. PI. Il, fig. 1-3. Test mince. Taille médiocre ; forme très comprimée, relativement peu allongée, inéquila- térale ; côté antérieur égal au dixième de la longueur environ, à contour ovale ; contour anal plus largement elliptique ; bords inférieur et supérieur parallèles et à peu près rectilignes au milieu, un peu incurvés aux extrémités où ils se raccordent avec les contours latéraux. Dimensions. — Longueur probable : 50 mm. ; largeur: 18 mm. Rapports et différences. — Aucune espèce parisienne ne présente une forme aussi comprimée, aussi courte ni aussi large, autant que j ai pu la reconstituer en m'aidant des traces de stries d'accroissement qui subsistent sur la couche interne de test, adhérente aux moules internes qui n'ont été communiqués ; même S. proximus Des. aurait — pour une même largeur — une longueur deux fois supérieure. Dans la seconde partie (fase. II) de son Catalogue descriptif des fossiles nummulitiques des Corbières, M. Doncieux a mentionné — sans lui attribuer de nom spécifique —des moules d'un Solen lutécien (p. 123) auquel je ne puis certainement attribuer les spécimens du Sud ouest, attendu que l’auteur indique que leurs dimensions atteignent 70 mm. de longueur sud, » mm 12 mm. de largeur, comme S. proximus ; en outre, leur surface extérieure est ornée de lignes 4 É. É ’ ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 34 d’accroissement qui se transforment, vers l'arrière, en de véritables plis Hs une trace sur les moules ; or il n'existe rien de semblable chez S. Neuvillei. ROUTE. — Pédelay (au lieu dit Horsarieu) ; cotypes, coll. Neuville. — AUVERSIEN. Solenocurtus (Azor) striatus BEL. PRO | 1852. Solenocurtus striatus. Berz. Numm. Nice, p. 236, pl. XVI, fig. 47. 1911. == L Boussac. Numm. alpin, p. 232. Test peu épais. Taille moyenne ; forme transverse, déprimée, peu inéquilatérale GCOÉ antérieur un peu plus court et plus ovale que le côté postérieur qui est obliquement tronqué ; bord palléal à peine arqué, raccordé en courbe avec les contours latéraux ; bord supéro-anté- rieur déclive, bord supéro-postérieur rectiligne, presquehorizontal, faisant un angle très obtus. avec la troncature anale ; crochet aplati, non proéminent, faiblement prosogyre, situé en avant de la ligne médiane. Surface dorsale à peine convexe en avant, déprimée vers l’arrière par une large dénivellation, puis de nouveau et légèrement bombée en deça de l’excavation anale, qui correspond à la troncature du contour ; on distingue partout de très fins accroissements sublamelleux, et sur la croupe postérieure, quelques traces de rayons. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 36 mm. ; diamètre umbono-palléal : 18 mm. Rapports et différences. — Notre spécimen des Landes a tout à fait la forme, les pro- portions et l’ornementation de l’unique échantillon du Musée de Turin ; il est donc très inté- ressant de retrouver — en Aquitaine — un nouveau représentant de cette rarissime espèce. Comme l'a judicieusement observé Bellardi, cette coquille ne peut être classée que dans le Genre Solenocurtus, quoiqu'on n’en connaisse pas la charnière, et malgré sa forme de Psam- mobie, attendu qu'elle ne montre aucune trace de nymphe saillante sur son contour supé- ro-postérieur. L'espèce helvétienne de Salles (Azor miocænicus Coss. et PEyr.) est beaucoup plus allongée, plus étroite, et elle est moins obliquement tronquée du côté anal. Localité. — Pédelay ; plésiotype unique, coll. Neuville. — AUVERSIEN. Solenocurtus (Azor) Bellardii nov. sp. PI. IL, fig. 6-7. Test fragile. Taille moyenne ; forme ovoido-oblongue, un peu convexe, inéquilatérale; côté antérieur beaucoup plus court et plus ovalement atténué que le côté postérieur qui est plus dilaté, mais non tronqué sur son contour anal ; bord palléal peu arqué, raccordé par des courbes presque symétriques avec les contours latéraux ; crochet déprimé, peu proéminent, situé aux trois septièmes de la longueur, du côté antérieur ; bord supéro-antérieur rectiligne et déclive ; bord supéro-postérieur presque horizontal. Lunule étroitement lancéolée ; cor- selet caréné à l'extérieur ; surface dorsale médiocrement bombée au milieu, vaguement dépri- mée du côté anal ; stries d’accroissement irrégulières, lamelleuses vers les bords. Charnière adapédonte ! : 32, 3h rapprochées, isocèles, nymphe assez longue, non sallante au-dessus du bord cardinal. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 29 mm. ; diamètre umbono-palléal : 16 mm. Rapports et différences. — J'ai réussi à dégager la charnière de cette valve et j'ai pu m’assurer que c'est bien un Solenocurtus avec deux dents dressées au-dessus de la cavité umbonale, tandis que — chez les Psammobiidæ hémidapédontes ? — ces deux dents plus 1. Terme proposé dans la « Conchologie néog. de l’Aquit.» pour indiquer qu’il n’ÿ a pas de plateau. cardinal. 2. Terme proposé dans ladite publieation, signifiant que le plateau cardinal supporte en partie les dents. ‘ 32 M. COSSMANN écartées se relient à la nymphe saillante par un fragment de plateau cardinal. Cette constata- tion générique fixe en même temps le classement de S. sériatus, mutation ancestrale quires- semble beaucoup à S. Bellardii, mais qui s’en distingue par sa forme plus étroite, tronquée en arrière, avec une dépression rayonnante, tandis que l'espèce oligocénique a — au contraire — le côté postérieur plus largement dilaté que le côté antérieur. Localité. — Gaas, unique, coll. Cossmann. — SramPIEx. Solenocurtus (Macha) tenuistriatus Bexoisr - PI. II, fig. 5. 1838. Solecurtus strigilatus. Grar. Cat. zool., p. 68 (non Lin., ex parle). 1847. = p'Arc. Numm. Biarritz, p. 32. 1877. Solecurtus lenuistriatus. BEn., Act. Soc. linn. Bord., 4e sér., t. XXXI, p. 330, pl. XXII, fig. 1. « Coquille allongée, transverse, équivalve, inéquilatérale, bâillante à chaque extrémité. Crochets petits, extrémités arrondies. Bord inférieur convexe ; stries nombreuses, obliques, ondulées, ornant la partie postérieure. » Dimensions. — Longueur : 50 mm. ; largeur : 19 mm. ; épaisseur : 10 mm. D'après Benoist, cette coquille — dont on ne connaît que la contre-empreinte — serait intermédiaire entre $. Deshayesi et S. Basteroti Desx. ; en réalité, elle est beaucoup plus inéquilatérale même que la seconde espèce miocénique, tandis que la première lutécienne a les crochets exactement au milieu ; par son ornementation, c’est probablement une espèce du groupe Macha, tandis que S. miocænicusCossu. et Pevr. est lisse etappartient au Sous-Genre Azor ; mais, ne connaissant pas la charnière ni les caractères internes de S. fenuistriatus, il est impossible d'en préciser le classement sous-générique. Le plésiotype que je fais reproduire a le bord palléal un peu excavé et semble très étroit. — PRIABONIEN et STAMPIEN. Localités. — Cenon, coll. Benoist ; La Souys (Gironde), moule interne, coll. Pevrot. Cultellus cenonensis Bexoisr Fig. 6. 1877. Cultellus cenonensis. Bex. Act, Soc. linn. Bord., 4° sér., t. XXXI, p. 326, pl. XXI, fig. 13-13. « Moule interne allongé, étroit, comprimé ; coquille certaine- $ Ve = ment mince, très fragile, arrondie antérieurement, tronquée pos- rm ee térieurement, bäillante à chaque extrémité. Le bord supérieur Fig. : De re presque droit est légèrement renversé en dehors à l'extrémité du cenonensis BEN. crochet ; charnière, composée, sur la valve gauche, de trois dents dont la postérieure lamelleuse ; bord ventral arqué. » Dimensions. — Longueur : 52 mm. ; largeur : 15 mm. ; épaisseur : 7 mm. Rapports et différences. — Dans sa diagnose, ci-dessus reproduite, Benoist a omis d’in- diquer que, suivant son dessin, le sinus palléal, assez étroit et horizontal, s'avance à peu près jusqu'à la moitié de la longueur des valves et qu'il se termine par une demi-ellipse ; l'impres- sion du muscle antérieur est largement piriforme sous le crochet auquel elle semble suspen- due ; l'impression du muscle postérieur est contiguë au sinus sur la moitié de sa longueur, et elle est relativement peu écartée de l’autre impression. Cullellus brevis Cossu. et Laws., du Stampien de Jeures près d'Etampes, n'est connu que par un fragment de test de l'extrémité antérieure dela valve gauche : il semble toutefois que le contour antérieur fait une saillie plus grande ; en outre l'intérieur montre deux arêtesrayon- nantes qui devaient laisser sur le moule des empreintes en creux dont on n'aperçoit ÉOCÈNE ET OLIGOGÈNE EN AQUITAINE 33. pas la trace sur le moule de C. cenonensis, et qui placent l'espèce stampienne dans le Genre Ensiculus. C. grignonensis Desu. et C.cyphus Cossm, du Lutécien, sont des formes plus étroites et plus arquées, avec une impression musculaire plus arrondie et plus transverse ; au contraire, C. Brongniarti DESx., des marnes tongriennes du gypse de Montmartre, est moins incurvé encore que C. cenonensis, et son contour antérieur fait une saillie plus proéminente, de - même que chez C. brevis. Quant à C. Rossi OPex., du Priabonien de Via degli Orti (Priabo- naschichten, p. 175, pl. VIIL, fig. 9-10), autant qu'on peut en juger d’après la figure, l'espèce du Vicentin devait être plus ovale et plus.arquée. En résumé l'espèce priabonienne de Cenon est absolument distincte de celles qui l'ont pré- - cédée et suivie. Localité. — Cenon, coll. Benoist. — PRIABONIEN. Cultellus cf. Brongniarti Desx. PI. IL, fig. 14. 1866. Cultellus Brongniarti. Desx. B.S.G.F. (2°), t. XXX, p. 321, pl. VI, fig. {. 1886. — Cossu. Cat. ill. Eoc., t. I, p. 34, fig. A. 1904. — Cossm. et Prss. Iconos:., t. I, pl. IL, fig. 13-3. Rapports et différences. — Je ne puis rapporter qu'à celte espèce, de l’Eocène supérieur de Montmartre, les fragments provenant du gisement de Pédelay, qui m'ont été communi- qués par M. Neuville : ils sont en effet plus arqués et moins larges que Solen Neuvillei, du même gisement des Landes, et cependant ils n’ont pas la forme réellement incurvée de Cultellus grignonensis DESH. qui a aussi vécu dans l’Auversien des environs de Paris. Au contraire, C. Brongniarti, d’après la figure publiée par Deshayes et reproduite ultérieure- ment — à deux reprises — dans mes publications, a une forme plus large et un peu plus rec- tiligne que C. grignonensis ; le crochet est aussi plus saillant, mais je n’ai pu vérifier l’exis- tence de ce critérium sur les fragments de Pédelay qui sont trop incomplets. C’est donc une détermination provisoire, à réviser quand on sera en possession de meilleurs matériaux. Localité. — Pédelay, rare ; coll. Neuville. — AUvVERSIEN. Mactra (Eomactra) cf. angulata Srax. Meunier PI. II, fig. 8-9. 1880. M. angulata. Sran. Meun. Nouv. Arch. Mus., 2° sér., p. 240, pl. XIII, fig. 7 et 8. 188k. — Coss. et Lams. Et. pal. olig. Etampes, p. %5, pl. I, fi. 21. 1894. — Cossm. Révis. somm. Olis., p. 16. Comme je n'ai sous les yeux qu’un fragment de valve gauche, provenant de l’Oligocène du Sud-Ouest, il me semble prudent dene pas le séparer de la coquille du Stampien de Pierre- fitte à laquelle d’ailleurs il ressemble par son contour anguleux, avec une région anale nette- ment carénée etstriée, tandis que la lunule — qui est aussi striéeen travers — n'est pas limi- tée par un angle aussi net. La charnière est bien celle d'Eomactra : 2 lambdiforme, la branche 2 doublée d’une fine lamelle 4 D contiguë à une large aréa ligamentaire qui est sépa- rée de la nymphe par une arête ; les lamelles latérales IT À, II B minceset équilatérales. Les différences qui séparent cette espèce de celles de l’Eocène ont été suffisamment déve- loppées dans notre Mémoire de 1884 pour que je me dispense d'y revenir ici. Mayer l’a con- : fondue à tort (1867, Cat. Zur., pp. 17 et 40) avec son M. Basteroti, de l'Aquitanien, non figuré etinterprété par Hæœrnes dans un autre sens. Localités. — Lesbarritz, unique, coll. Neuville ; Gaas, fragment, coll. Degrange-Tou- ZiN. — STAMPIEN. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE. — T. XXIII. — 14. MÉMOIRE N° 55, — 5. 34 M. COSSMANN Lutraria Neuvillei nov. sp. PI. II, fig. 40-43. 1861. Lutraria arcuala. Mayer. Journ. Conch., p. 59, pl. I, fig. 4. 1867. — Mayer. Cat. foss. Mus. Zurich, Ile cah., p. 51, n° 45 (non DEsx ). Test mince. Taille moyenne ; forme étroitement oblongue, à extrémités également ellip- tiques, inéquilatérale ; le côté antérieur deux fois plus court au moins que le côté postérieur ; bord palléal régulièrement arqué, se raccordant avec les courbes des contours latéraux ; crochet peu gonflé, situé aux deux septièmes de la longueur, du côté antérieur. Surface externe peu bombée, lisse, marquée en arrière d'une faible dépression rayonnante qui est obtusément limitée par un bombement du côté de la région dorsale, et par une faible arête très émoussée, du côté du corselet ; sur cette dépression anale, les lignes d'accroissement sont un peu plus visibles que sur le reste de la surface. Charnière de la valve droite peu développée en longueur : 3 4, 3b presque orthogonales, aréa ligamentaire à peu près isocèle, nymphe lamelleuse. Impression du muscle antérieur petite et arrondie, impression postérieure longue et écartée; sinus palléal très grand, très large, arrondi à son extrémité qui s avance jusqu'à l'aplomb du crochet. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 16 mm. ; diamètre umbono-palléal : 7 mm.; spécimen bivalve : 40 sur 18 mm. Rapports et différences. — Cette espèce est la plus ancienne Lutraire que l’on con- naisse jusqu à présent : la trouvaille faite par M. Neuville est donc très intéressante au point de vue phylétique. Z. Neuvillei s’écarte de L. angqusta DEsH., par sa forme encore plus étroite et plus oblongue, par ses extrémités plus symétriques, par son aréa ligamentaire plus tri- gone. Si on la compare avec L. sanna BAST., on remarque qu'elle est plus régulièrement oblongue, que ses crochets sont situés plus en circuit, et quesa charnière est moins développée. Je ne la compare pas aux autres formes miocéniques qui appartiennent à des groupes diffé- rents. D'autre part, je rappelle que l'espèce, déjà décrite par Mayer sous un nom à remplacer pour cause d'homonymie, ressemble encore moins à la coquille vivante des îles Philippines, que les formes miocéniques intercalées entre elles. Si on néglige ces différences, il faut les réunir toutes ensemble! Localités. — Lesbarritz, unique (PI. IT, fig. 10-11), coll. Neuville ; Gaas (fig. 12-13), spécimen valvé, coll. Neuville. — SrAMPIEn. Ervilia olisocænica nov. sp. PI. IL, fig. 15-18. Test peu épais. Taille petite ; forme oblongue, transverse, subtrigone vers le crochet, un peu inéquilatérale ; côté antérieur un peu plus allongé, plus ovalement rétréci que le côté postérieur ; bord palléal régulièrement arqué, se raccordant en courbe avec les contours latéraux ; crochets faiblement gonflés, très peu opisthogyres, situés en arrière de la ligne médiane ; bord supérieur à peu près également déclive de part et d’autre du crochet. Surface dorsale un peu bombée, à peu près lisse. Charnière courte, mais assez haute, limitée au-dessus de la cavité umbonale par un contour bi-échancré avec une saillie médiane et trigone : 3a peu développée, presque contiguë au bord lunulaire, adjacente à une fossette chondrophore, issez large etplate, qui est limitée en arrière par un talon dentiforme représentant la nymphe des Mactracea ; il existe en outre, sur la valve droite, de longues et profondes rainures mar- ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 35. « à ginales pour l’emboitement du bord supérieur de la valve gauche; 2 lambdiforme, la branche 2h contiguë à la fossette chondrophore en arrière de laquelle est une nymphe assez épaisse, venant en contact avec celle de la valve opposée, sans aucune trace de lamelle Pur distincte. Impression du muscle antérieur piriforme, l’impression postérieure plus trapé- zoïdale ; sinus assez grand, arrondi à son extrémité quis’avance jusqu’à l’aplomb du crochet. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : ‘6 mm. ; diamètre umbono-palléal : 3 mm. Rapports et différences. — On a tellement l'habitude de ne distinguer qu'une seule espèce d'Ervilia, depuis la base du Miocène jusque dans la Méditerranée, que j'ai hésité à en séparer cette première mutation de l'Oligocène. Cependant, dès le premierexamen comparatif - des valves, on est obligé de constater qu'Æ. pusilla Prir. est beaucoup moins allongée etplus trigone que notre coquille stampienne et ovale du Sud-Ouest; en outre, il existe quelques petites différences dans le plateau cardinal qui fait ici une saillie plus anguleuse — entre deux échancrures plus profondes — sur la cavité umbonale ; chez l’espèce actuelle, ce contour inférieur est moins sinueux , le sinus d’Æ. pusilla est aussi moins profond, les crochets sont plus petits, moins gonflés. Comme, d’ailleurs, ces critériums distinctifs me paraissent cons- tants et qu'il s’agit d’une coquille presque aussi abondante dans l'Oligocène que dans les terrains néogéniques, il ne semble pas douteux qu'il y ait lieu de séparer définitivement la première qui représente l'apparition du Genre Ærvilia dans le Tertiaire moyen ; car je n'a- perçois, dans le Tertiaire inférieur, aucune forme qu’on puisse admettre comme ancêtre d'Eoligocænia. Les individus du Bassin de Vienne — que M. de Gregorio a séparés sous le nom fellinoides — ont la forme allongée d'Æ. oligocænica, mais ils sont bien plus inéquila- téraux. Localités. — Lesbarritz, coll. Neuville ; cotypes, ma coll. Gaas, coll. Degrange-Touzin ; Sarcignan (Madère), coll. de Sacy, coll. Neuville, coll. Degrange-Touzin ; Caudéran, coll. de Sacy. — STAMPIEN. Abra $aasensis nov. sp. PI. IL, fig. 19-20 ; et PI. V, fig. 49-50. Test mince. Taille assez grande ; forme oblongue-transverse, ovale, peu inéquilatérale : côté antérieur semi-elliptique, à peine plus allongé que le côté postérieur qui est plus acuminé, presque subanguleux sur son contour anal ; bord palléal formant un arc à grand rayon, rac- cordé dans le prolongement du contour buccal et du contour anal ; crochet petit, presque médian, à peine proéminent sur le bord supérieur qui est peu convexe en avant et rectiligne en arrière où1l fait un angle arrondi avecle contour anal. Surface dorsale peu bombée, lisse et brillante, faiblement déprimée et bâillante du côté anal où.les plis d’accroissement sont un peu plus visibles que sur le reste de la surface. Charnière étroite etlongue, comportant — sur la valve droite — 3a, petite et trigone, 3h imperceptible contre la fossette chondrophore qui est courte, étroite et incurvée ; Ar, Ain, Pr lamelliformes et minces ; nymphe triangulaire et un peu saïllante. Impression du muscle postérieur grande, circulaire ; impression du musele antérieur allongée, subtrigone ; sinus palléal gibbeux, s’avançant jusqu'au tiers antérieur dela valve. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 12 mm. ; diamètre umbono-palléal : T mm. Un fragment de valve gauche, trop incomplet pour être distingué, indique une taille de 15 à 18 mm. Rapports et différences. — Beaucoup plus ovale etplus équilatérale que A. Sandbergeri et modesta Desx., du Stampien de Seine-et-Oise, qui sont d’ailleurs striées et subtrigones, la coquille de Gaas est bien plus acuminée en arrière que À. pellicula Desx., qui est ovale, _ -36 * M. COSSMANN » quoique plus inéquilatérale ; elle a plutôt des affinités avec S. donacina Desx., qui est lisse, mais celle-ci est très inéquilatérale et elle porte une large dépression anale. Quant à A. Rau- lini Desn., c’est une coquille plus allongée, tronquée en arrière, avec un fort pli anal, et ses crochets sont plus saillants. Localités. — Gaas, unique (PI. II, 19-20), coll. Degrange-Touzin ; Espibos, fragment de valve gauche (PI. V, fig. 49-50), coll. Neuville. — SrAMPIEN. l Abra vel Tellina (Mærella) sp. PI. Il, fig. 17-19. Il me paraît intéressant de faire figurer un échantillon bivalvé, de l’Auversien de Pédelay, qui appartient indubitablement, par sa forme plate et inéquilatérale, à côté postérieur deux fois plus court que l’autre, et par son pli anal, soit au Genre Abra (— Syndesmya), soit à la Section Mœrella du Genre Tellina ; mais comme je n’ai pu en étudier la charnière, je m'abs- tiens de trancher cette question de classement générique, et par conséquent, d'attribuer une dénomination spécifique à cette petite coquille. Localité. — Pédelay, unique, coll. Neuville. — AUvERSIEN. Tellina (Mœærella) Rozieri nov. sp. Fig. 7 et PI. II, fig. 21-23. Test médiocrement épais, souvent décortiqué par places. Taille moyenne ; forme très déprimée, subtrigone surtout vers le crochet, inéquilatérale ; côté antérieur largement elliptique ; côté postérieur plus court, plus atténué, quoique non tronqué sur son contour anal; bord palléal assez régulièrement arqué, se raccordant en courbe dans le pro- TR longement du contour buccal, et par un angle arrondi avec le contour (Mærella)RozieriCossm. anal; crochets petits, non saillants ni gonflés, opposés en contact un peu en arrière de la ligne médiane; bord supérieur rectiligne et également déclive de part et d'autre des crochets, les deux parties faisant un angle d'environ 125°. Lunule creuse, étroi- tement lancéolée, extérieurement limitée par un angle très obtus ; corselet plus long encore, plus aplati et plus nettement caréné ; surface dorsale à peine bombée ; région anale étroite, limitée par un double pli, et excavée entre les deux saillies rayonnantes ; stries d'accroisse- ment très peu marquées, sauf sur la région anale où elles deviennent sublamelleuses sur les deux plis rayonnants. Charnière et impressions internes non dégagées. Dimensions — Diamètre antéro-postérieur : 22 mm. ; diamètre umbono-palléal : 17 mm. ; épaisseur des deux valves réunies : 7 mm. Rapports et différences. — Quoique je n'aie pu étudier ni la charnière mile sinus de cette coquille, elle me paraît incontestablement appartenir — par ses critériums externes — au S.- Genre Meærella, où elle doit être classée entre T. parilis Desx., du Bartonien du Ruel, et T. patellaris Lawx., du Lutécien de Grignon : elle se distingue de la première par sa forme moins transverse et moins aiguë en arrière, avec un angle umbonal beaucoup moins ouvert ; elle est d'autre part beaucoup moins équilatérale que la seconde, avec des plis mieux marqués et sublamelleux à l'arrière ; son contour anal est aussi moins nettement tronqué et, par suite, moins élargi. Localité. — Pédelay, peu rare, mais non intacte en général ; coll. Neuville. — AUVERSIEN. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 37 Tellina rostralis Laux. P1. IL, fig. 24. 1807. 7. rostralis Lamx. Ann. Mus., t. VII, p. 234, n° 6 ; et t. XII, pl. XLI, fig. 10. 1824. — Desx. Desc. coq. foss. Paris, t. I, p. 80, pl. XI, fig. 1-2. 1828. — Derr. Dict. Sc. nat., t. LXII, p. 553. 1832. : — Desx. Encycl. méth., t. III, p. 1018, n° 35. 1835. — Des. in Lamx. An. s. vert., t. VI, p. 211, n° 3. 1848. — Bron. Index pal., t. II, p. 1232. 4850. — D'Ors. Prod., t. II, p. 376, 25 ét., n° 766. 1860. — Desx. Desc. an. s. vert. Paris, t. I, p. 330, n° 2. 1886. — Cossu. Cat. ill. Eoc., t. I, p. 69, n° 2. 1904. — Cossm. et Prss. Iconogr., t. I, pl. V, fig. 35-2. Il n’y a aucune hésitation au sujet de la détermination de contre-empreinte recueillie par Vasseur dans les calcaires de Blaye : elle a exactement la forme et l’ornementation du spé- cimen de Grignon figuré dans l’Iconographie ; toutefois les stries paraissent un peu plus lamelleuses aux abords du bec bianguleux qui termine la coquille du côté postérieur, elles sont moins imbriquées au contraire sur la région antérieure ; mais ce sont là de bien faibles différences qui ne justifieraient aucunement la séparation d’une race distincte si l'examen de la charnière — que je n'ai pu faire ici — confirmait l'identification de ces spécimens du Médoc. Localité. — Martin-du-Lev, près de Blaye, sur la route de Plassac. — LuTÉGiEn. Tellina (Mærella) donacialis Law. Pt fie. 25-27. 1807. Tellina donacialis Lamx. Ann. Mus., t. VII, p. 233, n° 5. 1824. — Desu. Desc. coq. foss. Paris, t. I, p. 83, n° 14, pl. XII, fig. 7-8. 1828. — Dern. Dict. Se. nat., t. LIT, n°553. 1832. — Desu. Encycl. méth., t. IT, p. 1020, n° 43. 1844. — F. Enw. Lond. Geol. Journ., p. 51, pl. XI, fig. 6. 1848. — Bronx. Index pal., t. II, p. 1220. 1850. — DiORB. Prod.,.t. 11 p. 316, 25° ét, n°571. 1850. = Dixon. Geol. of Sussex, pp. 89 et 165, pl. IT, fig. 8-9. 1852. — Bezc. Foss. numm. Nice, p. 237, n° 15%. 1854. — Morris. Cat. Brit. foss., 2e éd., p. 226. 1860. — Desu. An. s. vert. Paris, t. I, p. 341, n° 18. 1886. — Cossu. Cat. ill. Eoc., t.I, p. 74, n° 18. 1891. — R. B. Newrow. Syst. list Edw. coll., p. 71. 190%. Tellina (Mærella) donacialis Cossw. et Prss. Iconogr., €. Ier, pl. VI, fig. 35-18. Rapports et différences. — Les quelques spécimens bivalvés, provenant de l’Auversien des Landes, ressemblent beaucoup à l'espèce parisienne qui a vécu du Lutécien à lAuver- sien : ils ont exactement le même galbe subtrigone et inéquilatéral, avec la surface lisse et un pli rayonnant peu marqué du côté postérieur; peut-être leur forme est-elle un peu plus élevée, et surtout l'angle formé par les deux parties déclives du bord supérieur paraît un peu plus ouvert aux crochets que sur le spécimen lutécien figuré dans l’Iconographie; mais il faut tenir compte de ce que cette coquille très répandue a un peu varié, et de ce qu'elle a un peu évolué en passant de l'Éocène moyen à l'Éocène supérieur où l’on trouve concurrem- ment avec elle deux autres formes nettement distinctes : 7. Verneuili Desn., qui est plus allongée transversalement et dont le bord lunulaire est un peu plus excavé ; et T. parilis Desx., qui est au contraire plus trigone, avec des crochets situés moins en arrière de la ligne médiane des valves. 38 M. COSSMANN Bellardi a signalé l'existence de cette espèce dans l'Auversien de la Palarea, près de Nice, mais il ne l'a pas fait figurer sur les planches de son Mémoire ; elle n’a pas été reprise dans l'Étude de Boussac sur le Nummulitique alpin. Dans la Loire-Inférieure, elle est remplacée par une ue plus équilatérale à laquelle Dufour a donné le nom calcifera. Enfin, dans le Cotentin, je n’ai eu à mentionner aucune Meærella. Dans ces conditions, il est possible que l'identité complète de la forme des Landes avec celle du Bassin de Paris puisse donner matière à une révision et peut-être à la séparation d’une race un peu différente, quand on connaîtra la charnière et le sinus des échantillons recueillis dans le Sud-Ouest ; mais actuel- lement, je crois plus prudent de les réunir à l'espèce lamarckienne. Localité. — Pédelay, rare ; coll. Neuville. — AUVERSIEN. Tellina (Mærella) Raouli Mayer PL. IL, fig. 28-31. 4890. Tellina Raouli Maver-Eymar. Journ. Conch., t. XXXVIII, p. 363, pl. VII, fig. 5. Test mince. Taille petite; forme déprimée, elliptique, subtrigone vers les crochets, très inéquilatérale; côté antérieur largement arrondi, presque deux fois plus long que le côté postérieur qui est peu rostré et ovalement atténué ; bord palléal peu arqué en arrière, se rac- cordant par une courbe assez ample avec le contour buccal; crochets petits, peu saillants, opisthogyres, situés à peu près au tiers de la longueur à partir de l'extrémité anale ; bord supérieur un peu excavé en arrière du crochet, à peine bombé en avant. Surface dorsale peu convexe, légèrement déprimée sur la région anale qui n’est pas très nettement délimitée par un pli déeurrent ; l'ornementation, peu visible sans la loupe, consiste en fines stries concen- triques assez régulièrement espacées, :plus visibles vers les bords des valves que près des crochets. Charnière très étroite et allongée : 3a mince et oblique, 3h plus épaisse, trigone et bifide, à peu près verticale ; nymphe peu développée ; Ar très longue et très proéminente, P1 plus courte, adjacente à une fossette bien marquée ; 2 oblique et bifide, 4 contiguë à la nymphe, Pur formant une lame dressée sur le bord de la valve, tandis qu'il n’y a rien de proéminent en avant du crochet, Arr étant atrophiée. Impressions peu distinctes à l’intérieur des valves. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 8 mm. ; diamètre umbono-palléal : 4,5 mm. Rapports et différences. — J'avais primitivement confondu cette espèce — d'après mes petits échantillons de Gaas — avec T. trigonula Srax. Meux., du Stampien de Pierrefitte près d'Etampes; mais en comparant actuellement des spécimens plus adultes de Lesbarritz, j'ai constaté des différences constantes, qui justifient la séparation d’une race bien distincte, assez répandue dans les gisements oligocéniques des Landes et d’ailleurs antérieurement décrite par Mayer d'après un spécimen de Gaas trois fois plus grand. Tout d'abord, T. trigonula possède un pli anal, toujours bien visible, qui isole nettement la dépression postérieure et aplatie sur la surface externe ; en second lieu, la charnière de 7. Raouli est plus étroite, les dents y sont plus petites, et 3b est plus verticale, plus trigone, avec une nymphe beaucoup plus restreinte. Je n’ai pu comparer les impressions internes, trop peu visibles sur les spéci- mens du Sud-Ouest, même quand on fait miroiter les valves. Quant à l’ornementation, elle est semblable, quoique plus fortement et plus régulièrement marquée sur la surface le 7° #ri- gonula. En ce qui concerne T. Raulini Desx., c'est une coquille plus inéquilatérale, plus tronquée en arrière, avec des stries sublamelleuses, bien différentes des stries burinées de 7. Raouk. Te, AT. ET PR ET ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE Mas Enfin T. Nysti Des. est une espèce subéquilatérale, à pli postérieur très étroit, seulement ornée de lignes d’accroissement peu régulières : il n’y a donc aucune confusion possible. Au-dessus du Stampien, dans le Sud-Ouest, on ne trouve plus que T. donacina Lin. qui semble avoir vécu de l’Aquitanien à l'époque actuelle, et qui se distingue des espèces stam- piennes par sa forme beaucoup plus rostrée en arrière, par sa surface à peu près lisse sur le dos, avec des plis plus grossiers sur la région anale, par sa nymphe courte, aplatie et sail- lante. Localités. — Lesbarritz, types, coll. Neuville ; Gaas, coll. Cossmann, coll. Degrange- Touzin ; Terre-Nègre, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. _Tellina (Peronæa ?) Brongniarti Mayer 1861. T. Brongniarti Mayer. Journ. Conch., t. IX, p. 61. « Coquille ovale-trigone, inéquilatérale, aplatie, ornée de stries concentriques lamelleuses et de stries longitudinales superficielles; côté antérieur large et arrondi ; postérieur atténué, rostré, muni d'un pli concave sur la valve gauche, convexe sur l’opposée; sinus palléal elliptique. » : « Cette espèce se rapproche du groupe de T. planata, et particulièrement du zona{a, dont elle se distingue, avant tout, par sa taille moitié moindre et sa forme raccourcie. » Je n'ai aucun document sur cette grande espèce (39 mm. sur 28 mm.) et je n’en ai jamais vu le moindre fragment; l'unique exemplaire, recueilli par l’auteur, et non figuré, doit pro- bablement être au Musée de l’Université (Polytechnicum) de Zurich. Localité. — Gaas (Métairie Garans), unique (/ide Mayer). — STAMPIEN: Tellina (Elliptotellina) tellinella [Lawk.| PI. IL, fig. 32-33. 1807. Donazx tellinella Law. Ann. Mus., p. VII, p. 230, n° 3; et t. XII, pl. XLI, fig. 2. 1819. — Derr. Dict. Sc. nat., t. XIII, p. 424. 1824. = Desu. Desc. coq. fo$s. Paris, t. I, p. II, n° 6, pl. XVIII, fig. 9-11. 1830. Ti Des. Encycl. méth., t. II, p. 102, n° 27. 1835. — Desx. 1n Lamx. An. s. veri., 2 éd.,t. VI, p. 253, n° 30. 1848. — : Bronx. Index pal., t. I, p. 377. 1850. — D'Ors. Prod., t. Il, p. 377, 25e ét., n° 796. 1860. Tellina exclusa . Desx. An. s. vert. Paris.,t. I, p. 333, n° 7. 1860. Tellina subtilis Desu. Jbid., p. 334, pl. XXV, fig. 15-17. 1881. Tellina dubia Durowr. Et. foss. sables éoc., p. 9, n° 8. 1881. Tellina exclusa Vasseur. Terr. tert. Bret., 4e liste, n° 283. 1886. Tellina (Elliptotellina) tellinella Cossm. Cat. ïll., t.T, p. 70. 1904. Tellina tellinella Cossx. et Prss. Iconogr., t. I, pl. V, fig. 35-77. 1905. — : Cossu. et Prss. Faune éoc. Cot.,t. IT, p. 60, pl. XII, fig. 20-21. 1906. = Cossm. Moll. éoc. Loire-Infér., t. III, p. 263, pl. XVII, fig. 20-22. 1913. = Cossu. App. V., p. 2, fig. 22 (charnière). Rapports et différences. — Bien que je n’aie pu dégager la charnière d’aucun des spécimens de l’Auversien de Pédelay (Landes), j'hésite d'autant moins à les rapporter à l'espèce parisienne — qu'on retrouve d’ailleurs dans la Loire-Inférieure et dans le Cotentin — que celle-ci est variable dans ses proportions et que j'ai dû réunir à la forme originale celle que Deshayes désignait sous le nom subtilis sous le prétexte qu’elle est plus allongée : il m'a été jadis impossible d'établir une mutation localisée dans le Lutécien, aussi m’abstiendrai-je de proposer une race distincte pour les spécimens des Landes dont Ia charnière est inconnue, 40 . M. COSSMANN ainsique le sinus. En tous cas, ce n'est pas un WMacropsammus puisque la nymphe ne fait aucune saillie en dehors de la commissure cardinale des valves, et d’ailleurs les crochets sont situés peu en arrière de la ligne médiane. Localité. — Pédelay, peu commune; coll. Neuville. — AUVERSIEN. . Tellina (Macaliopsis) Peyroti nov. sp. PI. II, fig. 34-37. 1852. Tellina biangularis ? BELL. Numm. Nice, p. 238, n° 157 (non Desx.). Test peu épais. Taille moyenne ; valves inégales et tordues ; forme ovoido-trigone, dépri- mée, allongée dans le sens transversal, subrostrée en arrière ; côté antérieur largement ellip- tique, à peine plus long que le côté postérieur qui est très atténué par la déclivité du bord supérieur, et subrostré sur son contour anal, sans aucun bâillement, les valves s’emboîtant exactement sur une commissure plus ou moins sinueuse ; bord palléal arqué en avant, dans le prolongement de la courbe buccale, rectiligne en arrière où 1l se raccorde — par un angle arrondi — avec la troncature anale; crochets petits, opposés, non prosogyres, situés en arrière de la ligne médiane, environ aux trois septièmes de la longueur des valves, à compter à partir de la troncature anale ; bord supérieur à peine convexe en avant — tout à fait recti- ligne en arrière — des crochets. Lunule lisse, excavée, beaucoup plus étroite sur la valve gauche que sur la valve droite, extérieurement limitée par un angle obtus qui s’efface graduel- lement à partir des crochets; corselet lancéolé, plus large sur la valve gauche où il est limité par une carène tranchante. Surface dorsale médiocrement bombée en avant et même au milieu sur la valve gauche, tandis que la valve droite montre une dépression fortement excavée en deçà du pli obtus qui s'étend — sur les deux valves — du crochet à l'extrémité postérieure du bord palléal ; la région anale — qui s’allonge étroitement au delà de ce pli — est plus excavée surla valve gauche que sur la valve droite : ilrésulte de cette dénivellation contraire que les valves sont inégalement sinueuses. Ornementation consistant en fines lamelles d’accroissement, courtes et serrées, assez régulières, qui persistent en s’élevant davantage au delà du pli anal jusqu'au corselet, mais elles n'atteignent pas la lunule en avant. Charnière et impressions internes non dégagées. Dimensions.— Diamètre antéro-postérieur : 35 mm. ; diamètre umbono-palléal : 25 mm. : épaisseur des deux valves réunies : 12 mm. Rapports et différences. — C’est probablement à la même coquille, dans l’Auversien de la Palarea, près de Nice, que Bellardi a attribué — sans la figurer — le nom de l'espèce parisienne, bien répandue dans le Lutécien, T. biangularis Desx. : or la coquille des Landes diffère — au premier coup d'œil — de celle du Bassin de Paris, par sa forme moins allongée, plus élevée, moins rostrée en arrière, plus trigone vers les crochets qui sont situés en arrière de la ligne médiane, tandis que c'est l'inverse chez T. biangularis. Aucune des espèces figurées par Boussac, dans son Mémoire sur le Nummulitique alpin, ne peut se rap- porter à celle que je viens de décrire ci-dessus, et précisément notre regretté confrère n’a pu faire reproduire le spécimen de la Palarea (coll. Perez), de sorte qu'il n’a pas catalogué cette dénomination dans ledit Mémoire. D'autre part, le Lutécien des Corbières, étudié par M. Doncieux, ne contient (t. IL, p. 139) qu'un Macaliopsis non dénommé, que cet auteur a rapproché de 7. scalaroides Lamx., quoique ses stries concentriques, fines et serrées, n'aient aucune analogie — paraît-il — avec les lamelles écartées de l'espèce parisienne. Nous sommes donc en présence d’une mutation évidemment nouvelle de Macaliopsis bian- ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE | 41 2) gularis, à laquelle j ai donné le nom de mon cher collaborateur dans l'étude de la « Concho- logie néogénique d'Aquitaine ». Éte Localité. — Pédelay, peu rare ; cotypes, coll. Neuville. — AUVERSIEN. Arcopagia (Sinuosipagia) Rozieri nov. Sect. nov. sp. Se PI. IL, fig. 40-44. > SnuosiraGra nov. Sect. Valves sinueuses en arrière, sur le contour palléal, inégales ; valve droite plus gonflée, moins transverse que la valve gauche, pouvue extérieurement d’une large dépression dorsale — en deçà du pli anal — qui n'existe jamais sur la valve droite ; “‘nymphes très proéminentes, un peu en saillie sur le contour supérieur ; lamelles latérales plus fortes et plus abruptes (surtout Pit) que dans la charnière d’Arcopagia sensu strict; sinus d’Arcopagia, ascendant; impressions musculaires encore plus inégales. — Génotype : Tellina colpodes Bayan ; Lutécien des env. de Paris. Le dimorphisme des valves de cette espèce m'a toujours frappé ; à l’occasion de la décou- verte d’un nouvelle mutation filiale d'A. colpodes, je me décide en conséquence à séparer cette Section qui semble — jusqu’à présent — localisée dans l'Eocène moyen et supérieur. A. Rozieri nov. sp. Test peu épais. Taille assez 8rande, forme obronde,subtrigone vers le crochet, plus transversalement allongée à l’état népionique ; valves très inéquilatérales, dont la hauteur atteint presque la largeur, à l’état adulte ; côté antérieur arrondi, presque deux fois plus grand que le côté postérieur qui est un peu coudé et subtronqué sur son contour anal ; bord palléal arrondi au milieu et en avant où il se raccorde dans le prolongement de la courbe buccale, subsinueux en arrière où il se raccorde par un angle arrondi avec le con- tour anal ; crochets petits, peu proéminents, presque opposés, quoique faiblement prosogyres, situés bien en arrière de la ligne médiane (2/5 environ de la largeur des valves) ; bord lunu- laire déclive, presque rectiligne ; bord supéro-postérieur tout à fait rectiligne, mais moins oblique, coudé à sa jonction avec la troncature anale. Lunule cordiforme, deux fois plus longue que large, extérieurement limitée par un faible gradin ; surface dorsale inégalement bombée sur les deux valves, en raison de la dépression excavée qui existe surla valve droite, mais qui s’atténue un peu avec l’âge ; dépression anale plus aplatie sur les deux valves, limi- tée par un pli rayonnant et subanguleux ; fines stries d'accroissement sublamelleuses. Char- nière et impressions internes inconnues. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 30 mm. ; diamètre umbono-palléal : 27 mm. ; épaisseur des deux valves réunies : 14 mm. Jeune individu : 20 mm. sur 15 mm., et 8 mm. d'épaisseur bivalve. Rapports et différences. — Ilme paraît impossible de réunir cette mutation auver- sienne avec À. colpodes du Lutécien ; en effet, pour un même diamètre transversal, elle a toujours quelques millimètres de hauteur en plus, même dans le jeune âge ; son bord supé- rieur, plus déclive — de part et d'autre du crochet — lui donne en outre l'aspect plus tri- gone ; sa surface est plus striée, mais sa dépression excavée s'étend moins, de sorte que le con- tour palléal paraît moins sinueux. Dans l’Auversien de La Palarea, Bellardi a décrit Thracia rugosa qui m'avait d'abord paru être aussi un Sinuosipagia ridé, à dépression fortement exca- vée, mais sur la valve-gauche, de sorte qu'il faut renoncer à ce rapprochement. Localité. — Pédelay (Landes) ; cotypes, coll. Neuville. Assez commune, — AUVERSIEN. Arcopagia Boussaci nov. sp. PI. LI, fig. 38-39. Test médiocrement épais. Taille moyenne ; forme ovoïdo-subquadrangulaire, très peu SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOG1E, — T, XXII. — 15. MÉMOIRE N° 595. — 6. 42 -M. COSSMANN ; 4 € t convexe, peu inéquilatérale ; côté antérieur largement arrondi, à peine plus court que le côté postérieur qui est faiblement tronqué sur son contour a et subanguleux à sa jonction avec le bord supérieur; bord palléal médiocrement arqué, raccordé par des arcs avec les contours latéraux ; crochets peu proéminents, non gonflés, prosogyres, situés très peu en avant de laligne médiane ; bord supérieur excavé en avant du crochet, déclive et rectiligne en arrière. Lunule indistincte, un peu creuse; corselet très étroit, très allongé, caréné; surface dorsale peu bombée, marquée d’une assez large dépression sur la région anale, lisse sauf quelques lignes d’accroissement qui deviennent un peu plus fibreuses sur la dépression anale. Intérieur des valves inconnu. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 22 mm. ; diamètre umbono-palléal : 17 mm. ; épaisseur de la valve : 3,5 mm. Rapports et différences. — Boussac n’a pas signalé la présence de cette espèce à Biar- ritz où on ne peut la recueillir qu'avec des précautions minutieuses, car elle se décortique immédiatement sur les plaques d’argile. Je l’ai comparée avec À. nitidula Desu., de l’Auver- sien des environs de Paris ; toutefois, elle s’en distingue non seulement par sa forme moins arrondie, plus subanguleuse en arrière, mais surtout par la position de ses crochets situés un peu en avant de la ligne médiane, tandis que c’est l'opposé chez l’autre espèce. D'autre part, À. subrotunda Desu., du Bartonien et du Lutécien dans le Bassin de Paris, ‘a une forme beaucoup plus noie et plus haute, une convexité plus forte, et les crochets placés encore plus en avant. Dans l'Oligocène du Bassin d'Etampes, À. mixta |Desu.] se distingue d'A. Boussaci par sa forme régulièrement elliptique, par ses crochets encore moins proéminents et plus obtus, situés un peu en arrière de la ligne médiane, enfin par l'absence presque complète de dépres- sion anale. Localité. — Biarritz (gisement des Bains), les deux valves opposées, cotypes, ma coll. ; recueillies par M. O’Gorman. — BARTONIEN. Arcopagia abavia [Mayer | PI. Il, fig. 45-48. 1861. Tellina abavia Mayer. Journ. Conch., t. IX, p. 60, pl. IL, fig. 4. Test mince. Taille petite; forme peu bombée, orbiculaire, elliptique, peu inéquilatérale ; côté antérieur à peine plus allongé et plus nd que le côté postérieur qui est un peu plus ovale, mais non tronqué sur son contour ; bord palléal largement arqué, raccordé en courbe révulière avec les contours latéraux ; crochets petits, peu saillants, non gonflés, opposés, situés à peu près au milieu ou à peine en arrière, particulièrement sur la valve gauche où le bord supéro-postérieur semble un peu plus déclive que sur l’autre valve. Surface externe médiocrement bombée, à peine déprimée sur la région anale et aplatie qui n'est pas nettement limitée par un pli décurrent ; l’ornementation consiste en lamelles concentriques, courtes, résulièrement espacées, qui bise sur la région anale. Charnière plus développée sur la valve droite, limitée par un are étendu au-dessus de la cavité umbonale : 3a minuscule contre le bord lunulaire, 3b oblique, très faiblement et iné- galement bifide; nymphe lamelleuse et rectiligne ; Aï longue, saïllante et trigone, plus rap- prochée des cardinales que Pr qui est un peu moins saillante; 2 et 4h très petites, peu divergentes ; Air et Pix confondues avec le bord supérieur. Impressions musculaires peu listinctes ; impression palléale peu écartée du bord auquel elle est parallèle, avec un sinus médiocrement ascendant, s’avançant jusqu'aux deux tiers de la longueur des valves. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 43 Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 8 mm. ; diamètre umbono-palléal : 6 mm. Rapports et différences.— Il n'est pas possible de confondre cette espèce avec À. aspe- rella Cossw. et Laws., du Stampien de Pierrefitte près d'Etampes, parce que cette dernière a des lamelles beaucoup plus écartées et plus saillantes, avec un contour postérieur plus angu- leux et plus dilaté, et un sinus plus ascendant, plus large, ne dépassant guère l’aplomb des crochets. D'autre part, A. Heberti Desu. est à peu près lisse, sauf vers les bords, sa forme est plus trigone vers les crochets qui sont plus saillants, sa charnière est plus épaisse, son sinus est bien plus large et encore plus prolongé en avant que celui d'A. abavia. Enfin, À. mixta Des. n’a que de fines stries d’accroissement, sa forme est beaucoup plus élevée et. sa charnière est d’une épaisseur incomparablement plus grande. Les espèces priaboniennes, citées ou figurées par Boussac, n'ont aucune analogie avec le groupe des formes lamelleuses auquel appartient A. abavia. Dans le Miocène d'Aquitaine, la seule espèce qu’on puisse utilement rapprocher de notre espèce stampienne est À. saucatsensis Cossm. et PEYR., qui a toutefois un galbe moins régu- lHèrementelliptique, même sur la valve droite où le bord supérieur estun peu excavé en avant du crochet ; en outre, au lieu des fines lamelles qui caractérisent À. abavia, l'espèce burdi- galienne porte des sillons séparant des cordons largement imbriqués, c’est-à-dire qu'il n’y a pas la moindre analogie dans l’ornementation des deux espèces. En ce qui concerne À. ven- tricosa M. pe SERRES, c'est une grande coquille épaisse, subtrigone, dont les lamelles sont d’ailleurs plus serrées et plus saillantes que celles d'A. abavia. Enfin l’auteur de cette espèce l’a comparée à À. balauslina, espèce vivante dont elle ne serait que la miniature moins large. Localités. — Lesbarritz, valve droite (PL. Il, fig. 47-48), coll. Neuville. Gaas, valve gauche (fig. 45-46), coll. Cossmann. Le Tartas (fide Mayer), sept valves. — SrAMPiEn. Psammobia (Amphipsammus) terranigrensis nov. sp. : PI. Il, fig. 49-50. Test mince et fragile. Taille au-dessous de la moyenne ; forme ovale-oblongue, relative- ment convexe, inéquilatérale ; côté antérieur très allongé, étroitement elliptique ; côté-posté- rieur presque deux fois plus court, non tronqué, mais obliquement déclive, à contour peu incurvé; bord palléal médiocrement arqué, raccordé en avant dans le prolongement de la courbe buccale, en arrière par un angle très arrondi avec le contour anal, crochet petit, saillant, faiblement opisthogyre, situé aux quatre neuvièmes de la longueur de la valve, du côté postérieur; bord supéro-antérieur un peu excavé, bord supéro-postérieur à peu près rectiligne, légèrement déclive. Surface dorsale régulièrement bombée, sauf sur la région anale où elle est déprimée, sans être limitée par un angle décurrent ; elle est complètement lisse, sauf les lignes d'accroissement obsolètes et peu régulières. Charnière de la valve gauche étroite et peu développée, à plateau cardinal peu étendu, limité par une ligne droite au-dessus de la cavité umbonale : 2 courte et verticale sous le crochet, 4b horizontale et mince, contiguë à la nymphe qui fait une saillie scalène sur la courbure du bord supérieur. Impressions internes indistinctes. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 9 mm. ; diamètre umbono-palléal : 4,5 mm. Rapports et différences. — Il existe, dansles sables des environs d'Etampes, une petite espèce d'Amphipsammus analogue, que j'ai décrite sous le nom Soletellina difficilis (Journ. Conch., 1891, p. 18, pl. VI, fig. 7), et qui est plus large, moins allongée en avant, plus arrondie en arrière, avec une nymphe plus étroite et plus longue, de sorte qu'il me paraît impossible d'y rapporter la coquille de Terre-Nègre, bien que l’un et l’autre exemplaires soient % 4 | M. COSSMANN unique et un peu mutilé sur la région postéro-palléale. Dans le Lutécien du Bassin de Paris, _P. appendiculata Law. est plus inéquilatérale, plus nettement tronquée en arrière ; P. telli- nella Desn. a le bord palléal plus rectiligne, le bord supérieur plus déclive en arrière du crochet qui estsitué moins en arrière ; P. brevisinuata Cossx. a une forme plus régulièrement ovale etun crochet moins saillant. La séparation d'une race bien distincte s'impose donc. Localité. — Terre-Nègre, près Bordeaux; unique, coll. Degrange-Touzin. — SraMPIEx. Psammocola (Psammotæna) effusa [Lamx.]| PI. Il, fig. 51-53. 1818. Solen effusus Lamx. Ann. Mus., t. VII, p. 428 ; t. XII, pl. XEIII, fig. 4. 1824. — Des. Coq. foss. env. Paris, t. I, p. 27, pl. IL, fig. 24-25. 1827. — Drerr. Dict. Sc. nat., t. XLIX, p. 434. 1835. Psammotea solenoides Desx.in Lamx. An.s. vert. , 2°ét., Et. VI, p.422: 1848. — Bronx. Index pal., t. II, p. 1048. 1850. Solecurtus e/fusus D'Or. Prod., t. Il, p. 375, 25° ét., n° 743. 1855. Psammobia effusa Prcrer. Traité Pal., 2° éd., t. III, p. 426. 1860. — Des. An.s. vert. Paris, t. I, p. 377, pl. XXIII, fig. 23-24. 1886. — Cossm. Cat. ill., t. I, p. 92. 1904. Gobræus (Psammotæna) subeffusus Cossu. et Prss. Iconogr., t. Ier, pl. VITE, fig. 41-3. 1905. — — Cossu. et P. Faune éoc. Cot., t. II, p. 59,pl. XUL, fig. 17-18. 1913. Psammocola (Psammotæna) effusa Cossm. App. V, p.33, fig. 34. EPA P S Observations.— Dans l’état de conservation de l'unique spécimen bivalvé — qui m'a été communiqué du gisement auversien de Pédelay — je ne puis évidemment le distinguer de l'espèce si répandue dans l'Éocène moyen et supérieur des environs de Paris ; il en a d’ailleurs la forme équilatérale et la faible convexité, avec sa surface obtusément marquée de plis d’accroissement irréguliers. La saillie de la nymphe ne se voit pas d’une manière bien nette, elle a dû être détruite par la fossilisation ; mais il n'existe néanmoins aucune hésitation possible sur cette détermination générique. Localité. — Pédelay, unique, coll. Neuville. — AUVERSIEN. Psammodonax patula nov. sp. PI. IL, fig. 34-55. Test médiocrement épais. Taille grande ; ferme très déprimée, ovalaire, très inéquilaté- rale ; côté antérieur elliptique, deux fois plus allongé que le côté postérieur qui est subtron- qué ; bord palléal plus arqué en avant qu’en arrière où il se raccorde néanmoins en courbe avec le contour anal; crochet petit, pointu, peu gonflé, opisthogyre, situé au tiers de la lon- gueur, du côté postérieur. Surface dorsale très peu bombée, la région anale n’est guère plus aplatie et elle est ornée de 20 à 25 costules rayonnantes et rectilignes, qui vont en s'atté- nuant rapidement vers la limite de la région dorsale où il n'existe que des stries d'accroisse- ment peu régulières, un peu sublamelleuses vers le bord palléal. Charnière de la valve droite adapédonte, c’est-à-dire que les dents font saillie sur la cavité umbonale et qu'il n'existe presque pas de plateau cardinal : 3a oblique, un peu épaisse, contiguë au bord ; 3h formée d’un talon triangulaire et peu nettement bifide qui diverge un peu obliquement, séparé par une étroite fossette de la nymphe trigone et aplatie qui s'étale assez loin du crochet en formant une saillie proéminente au-dessus du bord postéro-supérieur. Impressions musculaires grandes, situées très haut à l'intérieur de la valve, l'antérieure . ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 45 allongée, la postérieure circulaire. Impression palléale parallèle au bord de la valve; sinus ‘grand, ascendant, non confluent en arrière ; son extrémité obliquement tronquée s’avance ‘presque jusqu'aux deux tiers de la longueur, du côté antérieur. Dimensions.— Diamètre antéro-postérieur : 35 mm. ; diamètre ambono-palléal : 21 mm. ; épaisseur d’une valve : 4 mm. Rapports et différences. — Ilest très intéressant de constater que le Genre Psammo- donax — jusqu à présent confiné dans l'Eocène — a vécu aussi dans le Stampien : l'individu que je viens de décrire en a tous les critériums et s'écarte absolument des Psammobia typiques aussi bien que d'Amphipsammus Cossu. (1913), S. Genre de Psammocola quia un sinus à demi confluent, qui n'a pas de costules rayonnantes, et dont les dents 32 et 3b sont plus isocèles (V. app. V, Cat. ill. Eoc., p. 33). Notre nouvelle espèce a beaucoup d'analogie avec P. obtusalis Desn., de l'Auversien des environs de Paris : ou l'en distingue toutefois par sa forme moins écourtée en arrière, les cro- chets étant moins excentrés, par ses costules rayonnantes plus nombreuses etplus fortes, par son sinus tronqué qui s'avance beaucoup plus loin en avant. P. donacina Desx. — quiest bien plus étroit et plus allongé transversalement — a le contour anal plus tronqué avec un bec anguleux plus nettement marqué, à sa jonction avec le contour palléal. Enfin P. Caillati Desux., qui est le génotype, a une forme étroite et ovale, un bord palléal peu arqué, une den 3b bifide, etc..., de sorte qu'il n y a pas de comparaison à faire avec notre espèce exception- nellement élargie. La dénomination que j'ai choisie — et qu'il ne faut pas confondre avec spatula — indique cet élargissement encore plus marqué que chez P. oblusalis. Localité. — Lesbarritz, unique, coll. Neuville. — SrAMPtEx. Donax (Paradonax) oligocænica nov. sp. PI. IL, fig. 56-59. Test médiocrement épais. Taille petite ; forme trigone, assez convexe, acuminée en avant, tronquée en arrière ; le côté antérieur est au moins trois fois plus allongé que le côté posté- rieur ; bord palléal faiblement arqué, se raccordant par un quart de cercle avec la troncature anale, et par un ovale allongé avec l'extrémité buccale ; crochets non saillants, opisthogyres, situés au quart de la longueur du côté postérieur. Surface dorsale bombée, séparée de la région anale et presque aplatie par un angle très émoussé et arrondi; quoique le test soit lisse et brillant, on y aperçoit — dans toute l'étendue de la région dorsale — de fins rayons burinés sous le test, plus marqués en arrière qu'en avant ; au contraire, sur la région anale correspondant à la troncature du contour postérieur, il n'y a que des rides d’accroissement très peu marquées. Charnière assez forte pour la taille de la coquille, limitée en dessous par un arc à grand rayon : 3a oblique, 3b presque orthogonale et courte; Pr, Pur bien marquées, encadrant une fossette assez profonde, quoique peu allongée, le tout dans le voisinage immédiat du crochet ; 2 très oblique et allongée ; 4b courte et épaisse ; Pr1r formé d'un petit bouton con- tigu à la nymphe. Impressions musculaires très inégales et inéquidistantes, l'antérieure scalène et très écartée, la postérieure cordiforme et située assez haut à l’intérieur des valves; impression palléale plus écartée du bord en avant qu’en arrière, avec un sinus peu visible qui devait être assez profond si l'on en juge par des traces qui en restent sur certains frag- ments. Commissure des valves crénelée dans toute sa longueur, mais les crénelures sont plus épaisses et plus écartées à l'extrémité antérieure. - Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 5,5 mm. ; diamètre umbono-palléal : 3 mm. D'après des fragments, la longueur pouvait atteindre 8 ou 9 mm. 46 M. COSSMANN si Rapports et différences. — Ancêtre évident de 1). fransversa Desn., la coquille ci-dessus décrite ressemble plus à la variété gibbosula Mayer qu'à la forme typique qui est plus trans-_ verse, moins trigone et moins tronquée à l'arrière ; les différences avec D. gibbosula sont plus difficiles à saisir, enr | je remarque que l mutation oligocænica est un peu moins élevée, plus acuminée, et qu’au lieu de lamelles, la région anale porte des rides ; l'angle décurrent qui limite cette région est aussi plus émoussé ; enfin, il y a quelques con diffé- rences dans la charnière. Je ne connais rien de semblable ni dans l'Oligocène, ni au-dessous. Localité. — Lesbarritz, rare, surtout à l'état intact ; coll. Neuviile. — STAMPTEN. > Donax (Paradonax) Sacyi nov. var. PI. II, fig. 60-63. Deux minuscules échantillons m’ont seuls été communiqués ; cependant Je ne puis les rapporter ni à D. oligocænica — carils sont plus transverses et moins tronqués en arrière, avec de fines lamelles au lieu de rides sur la région anale — ni à D. fransversa parce qu'ils sont manifestement plus inéquilatéraux et plus trigones ; d'autre part, les crénelures margi- nales sont proportionnellement plus grossières et aussi plus régulières sur toute l'étendue de la commissure palléale. La charnière et les impressions internes ne donnent lieu à aucune observation critique. En résumé, je crois que cette petite coquille (4 mm. sur 2 mm.) repré- sente une race ou variété qui — même à l'état adulte — doit se distinguer des formes aux- quelles je viens de la comparer. Localité. — Caudéran (rue Mexico), près Bordeaux ; deux valves opposées de taille iné- gale, coll. de Sacy. — STAMPIEN. Petricola Vasseuri nov. sp. PI. Il, fig. 64-66 et 71. Taille grande ; forme étroitement allongée, très aplatie, inéquilatérale ; côté antérieur ovale, deux fois plus court que le côté postérieur qui est un peu obliquement tronqué sur son contour anal ; bord palléal médiocrement convexe, se raccordant dans le prolongement de l’ellipse buccale, et par un angle arrondi avec la troncature anale ; crochet petit, peu proé- minent, non incliné, situé au tiers environ de la longueur des valves, du côté antérieur, bord supérieur presque rectiligne et déclive en avant du crochet, à peine excavé en arrière où il semble parallèle au bord palléal. Surface dorsale très peu bombée au milieu et sur la région buccale, déprimée sur la région anale qui n'est cependant limitée par aucune croupe ni par aucun angle ; ornementation consistant en fines costules rayonnantes, très serrées sur toute la région antéro-médiane, s'espaçant davantage et devenant plus saillantes sur la dépression anale où les granulations sont aussi plus proéminentes, moins rapprochées ; sur les dernières costules, ces granulations marquent ure tendance à devenir tubuleuses. Charnière relativement étroite, peu élevée, sur un plateau cardinal dont le contour infé- rieur est à peu près rectligne au-dessus de la cavité umbonale : 2a oblique et imperceptüble contre le bord lunulaire ; 2h épaisse et bifide, perpendiculaire sous le crochet ; 4h presque confondue avec la nymphe qui est étroite et allongée. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 60 mm. ; diamètre umbono-palléal : 20 mm. Rapports et différences. — On trouve dans le Cotentin une coquille très voisine de celle-ci, qui a été décrite sous le nom P. eocænica Cossm. et Piss. (1904), et qui a été rap- portée à tort — comme S.-Genre — à Petricolaria qui est un Génre à charnière adapédonte, tandis que Pefricola a un plateau cardinal bien défini, sur lequel sont appliquées les dents rdinales, au lieu de faire simplement une saillie sur le bord cardinal. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 41 Cette rectification faite, l'espèce du calcaire supérieur-de Blaye, à peu près contemporaine de celle du Cotentin, s’en distingue essentiellement par sa forme beaucoup plus étroite (pour un même diamètre umbono-palléal, P. eocænica n'aurait que 50 mm. au plus de longueur), par ses crochets situés moins en avant (1/3 au lieu de 2/9), par son bord palléal beaucoup moins convexe, par sa troncature anale plus oblique; quant à l’ornementation, elle diffère seule- ment en ce sens que les granulations de P. eocænica s’alignent plus nettement dans le sens des accroissements du test. Sur la contre-empreinte de la surface interne, 1l est assez difficile d'observer la profondeur du sinus palléal qui s’avance très loin à l’intérieur des valves de P. eocænica. Localité. — Moulin-du-Lev, dans le calcaire de Blaye, moulages de Vasseur. — Luté- CIEN. Tapes ? sp. PI. IL, fig. 12. | C’est seulement à titre d'indication que je fais figurer cet échantillon bivalvé età peu près décortiqué de son test, qui m’a été communiqué de la Côte des Basques, à Biarritz. Des traces de test laissent apercevoir de fines stries concentriques, régulièrement serrées ; la forme de cette coquille a beaucoup d’analogie avec celle des espèces du Genre Tapes, mais — dans l’état où elle se trouve— il m'est impossible de mettre aucune affirmation au sujet de cette détermination générique. Le galbe est très inéquilatéral, le côté antérieur à peine égal au cinquième de la largeur des valves qui sont peu convexes ; la région anale paraît déprimée et limitée par un contour subtronqué quoique un peu arqué; le contour palléal est médio- crement convexe, il se raccorde dans le prolongement de la courbe du contour buccal, et par un angle arrondi avec le bord anal. En arrière du crochet, le bord supérieur est presque parallèle au bord palléal. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 27 mm. ; diamètre umbono-palléal : 20 mm. ; épaisseur des deux valves décortiquées : 10 mm. Localité. — Biarritz (Côte des Basques), unique, coll. Castex. — BARTONIEX. Chione (Omphaloclathrum) Aglauræ [Broxes.] PI. III, fig. 1-5. 1823. Corbis Aglauræ Bronx. Vicentin, p. 80, pl. V, fig. 5. 1850. Venus Aglauræ D'Ors. Prod., t. Il, p. 322, 24 ét. (err.), n° 465. 1863. _ Tours. B. S. G.F., t. XX. 1870. — Fuceus. Vicent. Tert. geb., pp. 29 et 64, pl. XI, fig. 6-7. Les spécimens adultes de Gaas ont exactement le même galbe, la même ornementation et la même charnière que ceux de l'Oligocène de Castel Gomberto et de M'° Grumi (ma coll.) ; 1l est done bien avéré que l'espèce de Brongniart a vécu — à la même époque — dans les dépôts de l'Italie septentrionale et dans ceux de l’Aquitaine. Mais les échantillons plus jeunes affectent, dans cette dernière région, une forme plus ovalement allongée, avec une charnière plus largement aplatie, de sorte qu'on serait tenté de les séparer si l’on n'observait — sur une série graduellement croissante d'échantillons — le passage insensible de la forme oblongue à la forme globuleuse et gérontique. D'ailleurs, 1l en est de même au point de vue de l’ornementation qui consiste, chez les spécimens népioniques, en lamelles concentriques et écartées, avec de petites costules rayonnantes dans les intervalles seulement, tandis que, vers les bords des individus de grande taille, des cordons concentriques remplacent les lamelles de la zone avoisinant les crochets, et les cordons très rapprochés sont découpés en 48 M: RON granules très serrés par a stries qui ce ent ao dame aux ‘costules rayonnantes ; € on n’aperçoit plus alors celles-ci que sur les places où le test est décortiqué et où les cordons … ont disparu. Il faut donc faire une large part au polymorphisme ontogénique de cette coquille dont l'extension géographique est par suite très développée. D'autre part, C. Agiauræ paraît limitée — dans le sens vertical — à un étage assez res- treint : les sables du Stampien supérieur de Pierrefitte, près d'Etampes, contiennent en effet une autre espèce, C. Lœwyi [Srax. Meunier], qui se distingue par sa charnière à dents plus bifides et par son sinus plus aigu à l’extrémité antérieure. Sur l’une comme sur l’autre des deux espèces, on constate invariablement l'existence d’un petit dentelon aigu, en avant de la dent 22, mais aucune fossette n'existe pour/le recevoir sur la valve droite opposée ; or on sait que ce critérium est caractéristique du S.-Genre Omphaloclathrum Kzein. in Mærcu. (= Cytherea Borrex in Darr., 1903). ; Au-dessus de l’Oligocène, on trouve — dans l’Aquitanien dela Ligurie et du Bordelais — une autre espèce que M. Rovereto a séparée avec raison sous le nom C. ambiqua et qui a été reprise par nous dans la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine » (t. 1, p. 330, pl. XIIL, fig. 6- .8) : c’est une espèce plus arrondie, à sinus très large et très court, dont la dent 1 est beau- coup plus profondément bifide, dont l'ornementation n'est pas lamelleuse même aux abords des crochets, et dont les crénelures palléales sont plusfines. Enfin, dans le Miocène moyen, on trouve C. clathrata Dus. en Touraine, C. miocænica Micaecorri, dans le Piémont et dans le Bassin de Vienne, puis C. puerpera Lin. plus haut encore jusque dans la Méditerranée : le phylum se poursuit donc sans interruption, avec des mutations parfaitement distinctes. Localité. — Gaas, plésiotypes, coll. Neuville: coll. Raulin à l’École des Mines.— Sram- PIEN. La Souys, Verteuilt (Gironde), moules internes, coll. Peyrot, ma coll. — PRIABONIEN ou STAMPIEN. Chione (Ventricoloidea) præcursor [Mayer]. PI. IL, fig. 13-46. 1863. Venus præcursor Maxer. Journ. Conch., t. XI, p. 92, pl. III, fig. 1. 1901. — OPPEnx. Priabonaschicht., p. 166, pl. XII, fig. 9-92. Test épais et solide. Taille moyenne; forme ovale, assez convexe, inéquilatérale ; côté antérieur court, largement arrondi; côté postérieur presque deux fois plus allongé ; plus ovale ou à peine subanguleux à la jonction du contour anal et du bord supérieur qui est déclive et peu arqué ; bord palléal régulièrement arrondi dans le prolongement des contours latéraux; crochets prosogyres, très gonflés et inclinés en avant. Lunule arrondie elliptiquement ou cor- diforme, lisse, extérieurement limitée par unestrie; corselet étroit et allongé, extérieurement bordé par un angle très obsolète, mais sa surface n'est pas complètement lisse ; région dor- sale bombée, tandis que la région anale, adjacente au corselet, est un peu déprimée, mais elle n'est pas séparée par un pli ni par un angle ; l’ensemble est orné — avec une parfaite récu- larité — de varices concentriques, non lamelleuses, constituées par des faisceaux de funi- cules minces et serrés ; les intervalles de ces varices, un peu plus larges se elles, portent — dans leur concavité “à nombreux sillons beaucoup plus fins, maison n'y de aucune trace d’ornementation rayonnante. Charnière épaisse et concentrée en avant limitée, au-dessus de la cavité umbonale par un contour sinueux, c'est-à-dire proéminent sous la lunule, échancré sous le corselet : 32 courte et épaisse, 1 très saillante et bicuspide, 3h oblique et largement bifide vers le bord : nymphe étroite et allongée ; At à peine perceptible sur le bord du plateau cardinal, contre une minuscule fossette, mais Aux est atrophiée ; sur la valve opposée, outre un tout petit dente- : ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 49 lon Au dans le prolongement de 24 qui est mince, saillante et oblique, 2b presque orthogo- nale et faiblement bifide, enfin #b laminaire et juxtaposée à la nymphe. Impression du 00 . muscle antérieur arrondieet située très haut ; impression du muscle postérieur piriforme et située plus bas ; impression palléale très écartée du bord et parallèle. Commissure des valves très finement crénelée jusqw à la limite de la lunule et du corselet. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 25 mm. ; diamètre umbono-palléal : 23 mm. ; épaisseur d'une valve : 8 mm. Rapports et différences. — Par son ornementation, C. præcursor ressemble plus à C. ‘erasa Cossm. et PEyr., de l’'Helvétien de Salles, qu'à C. mulfilamella Lamwk., du Tortonien et * du Pliocène ; mais sa forme déclive en arrière du crochet ressemble au contraire davantage à celle de ce dernier. On peut encore le rapprocher de C. burdigalensis Mayer, qui est beaucoup plus allongé, ou encore de C. aquifanica Cossu. et Peyr. Si, d'autre part, on compare les charnières de toutes ces espèces, on y observe de nombreuses différences dans la grosseur ou l’inclinaison des dents homologues ainsi que dans les crénelures palléales : ilme paraîtrait fasti- dieux d’insister ici sur tous ces détails que j'ai minutieusement contrôlés avant d'admettre définitivement la séparation de la mutation stampienne que Mayer a fort judicieusement dis- tinguée et qu'il a nommée avec raison præcursor, puisqu il n'en existe pas du même groupe au-dessous de ce niveau et que les couches des environs de Vérone où Oppenheim a cité l'espèce paraissent postérieures au Priabonien, tel que l’a délimité Boussac. Ce n’est pas une véritable Venus, mais une Chione du S.-Genre Ventricoloidea Sacco, carac- térisé par le dentelon persistant Au et par Au rudimentaire ; d'ailleurs, pour ce qui concerne la classification générique, je prie le lecteur de se reporter au T. I de da « Conchologie néogé- nique de l’Aquitaine », p. 328, où tous les critériums différentiels ont été détaillés par moi. Localités. — Gaas, topotypes, coll. Tournouër à l’Institut catholique de Paris. Lesbarritz, une valve type, fide Mayer. — STAMPIEN. Chione (Ventricoloidea) rhombica nov. sp. PI. IL, fig. 67-70. Test assez mince, à l’état népionique. Taille petite ; forme subrhomboïdale, assez convexe, très inéquilatérale ; côté antérieur très court, ovale atténué ; côté postérieur largement dilaté, tronqué sur son contour anal qui fait un angle arrondi avec le bord supérieur; bord palléal arqué dans le prolongement du contour buccal, raccordé par un arc à court rayon avec la troncature anale ; crochets un peu gonflés, prosogyres, situés à peu près au quart de la longueur, du côté antérieur ; bord lunulaire déclive, un peu convexe; bord supéro-postérieur rectiligne, presque parallèle à la tangente au bord palléal. Lunule cordiforme, lisse, limitée à l'extérieur par une strie; corselet lancéolé, lisse, limité par un angle un peu émoussé ; sur- face dorsale médiocrement bombée en avant, avec une croupe anale et décurrente un peu plus proéminente, tandis que la région anale est plane ou même légèrement excavée: l’ornementation consiste en fines lamelles concentriques qui forment — de place en place et par groupe de deux ou trois — des anneaux plus saillants, probablement correspondant à des arrêts de l'accroissement. Charnière bien développée, sur un plateau cardinal dont le bord inférieur est très large- ment arqué au-dessus de la cavité umbonale : 32 et 1 divergentes en avant, 3h très oblique et bifide, nymphe très allongée ; Ar peu visible, contre la fossette de An : 2a et 2h divergentes, 4 très mince contre la nymphe ; dentelon antérieur dans le prolongement de 2a. Sinus assez large et court; impression palléale écartée du bord. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 3,15 mm. 3 mm. ; diamètre umbono-palléal SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE. — TT. XXII, — 16. MÉMOIRE N° 55. — 7. 50 M. COSSMANN Rapports et différences. — Il n ya aucune analogie — ni de forme, ni d’ornementa- tion — entre cette jeune coquille et les spécimens de même âge de C. præcursor : on ne peut. done admettre que celle-ci soit le j jeune âge de l’autre. Au premier abord, je pensais qu'il s'agissait de jeunes Venerupis, mais la charnière n'est pas semblable ; c'est donc bien une Chione dont le dentelon antérieur est encore visible. Localité, — Lesbarritz, cotypes, coll. Neuville. — SramPrex. Venerella striatula | Desx.] PI. IL, fig. 20-21. 1824. Venerupis striatula Desx. Desc.coq. foss. Paris, t.I, p. 70, pl. X, fig. 6-7. 1828. — Dern. Dict. se. nat., t. LVII, p. 245. 1832. — Des. Encycl. méth.,t. III, p.41111, n° 4. 1835. — Desu. in Lamx. An. s. vert.,2eéd., t. VI, p. 455, n° 10. 1848. — Bronx. Index pal., t. II, p. 1352, 1850. Venus strialula D»'Or8. Prod.,t. II, p. 422, 25° ét., n° 2693. 1855. — Prcrer. Traité Pal., 2° éd., t. IL, p. 456. 1886. — Cossu. Cat. ill. Eoc., t. I, p. 106. 1904. Marcia (Venerella) striatula Cossm. et Prss., Iconogr., t.I, pl. IX, fig. 48-2. Rapports et différences. — Ainsi que je l'ai imdiqué, en 1913, dans l Appendice V de mon Catalogue illustré de l'Eocène (p. #1), Venerella peut définitivement être séparé comme un Genre distinct de Marcia, à cause de l’échancrure cardinale qui entalle le plateau entre {et 3b, entre 2a et 2h, aussi à cause de la largeur du sinus palléal. Je n’ai pu vérifier ces deux critériums sur le spécimen de Pédelay que je rapporte à l'espèce parisienne du même niveau, mais la surface extérieure de la valve — qui a d’ailleurs les mêmes dimensions que celles du Guépelle — présente bien les stries fibreuses d'accroissement qui garnissent l’épi- derme des Venerella; la lunule cordiforme et assez grande est extérieurement limitée par une fine strie. L'autre espèce bartonnienne des environs de Paris, V. oblonga Desx., est plus ovale et moins dilatée en arrière des crochets qui sont plus proéminents et situés moins en avant que ceux de V. sériatula. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 11,5 mm.; diamètre umbono-palléal 9 mm. Localité. — Pédelay, unique, coll. Neuville. — AUvERSIEN. Cyprimeria obliqua [Lawx.| 2 PIS 02225 1807. Venus obliqua Lawx. Ann. Mus.,t. VII, p. 129, n°3; et t. IX, pl. XXXIL, fg: 7. 1824. — Des. Desc. coq. foss. Paris, t. I, p.146, pl. XXII, fig. 16-17. 1828. — Derr. Dict. Sc. nat.,t. LVII, p. 289. 1832. — Desx. Encycl. méth., &. III, p. 1128, n° 30. 1835. 2 Desx. in Laux.) An.s. vert, 2e*éd., t. NI “p.377, n°7 1848. — BRoNN. Index pal., t. II, p. 1358. 1850. == D'OrB. Prod., t. II, p. 379, 25° éd., n° 821. 1860. — DEsx. An. s. vert. Paris, t. l,.p.420, n°2: 1886. — Cossu. Cat. ill. Eoc.,t. I, p. 407. 1904. Marcia (Mercimonia) obliqua Coss. et Prss. Iconogr., t. I, pl. IX, fig. 48-6. 1913. Cyprimeria obliqua Cossu. App. V, p. #2, fig. 49 (charnière). Rapports et différences. — À yant réussi à dégager en partie la charnière d’un des deux écimens de l'Auversien de Pédelay, je les rapporte à l'espèce lamarckienne qui n'avait ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 51 d’abord été signalée que dans le Lutécien et le Cuisien du Bassin de Paris ! et qui — d’après cette détermination — se trouverait aussi dans l'Auversien des Landes : en effet, je n’oserais proposer une mutation de C. obliqua pour ces deux échantillons qui ont bien exactement la forme arrondie et aplatie de ceux du Lutécien, d'autant moins que je n’ai pu vérifier l'absence de sinus palléal. Toutefois 1l y a lieu de remarquer que les crochets des individus de Pédelay semblent inclinés plus en avant que ceux du plésiotype de Grignon, figuré dans l’Iconographie; la taille du plus grand est aussi un peu supérieure. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 15,5 mm.; diamètre umbono-palléal, 14,5 mm. Localité. — Pédelay, rare ; coll. Neuville. — AUVERSIEN. Cyprimeria Paretoi |Mayer| PI. INT, fig. 24-30. 1861. Cytherea Paretoi Maver. Journ. Conch., t. IX, p. 61, pl. IL, fig. 3. Test médiverement épais. Taille moyenne ou petite; forme suborbiculaire, assez élevée, peu convexe, trèsinéquilatérale; côté antérieur extrêmement court et ovale, côté postérieur presque cinq fois plus allongé, subanguleux à la jonction du contour anal et du contour supé- rieur qui sont peu convexes, sans quil y ait réellement de troncature; bord palléal arqué dans le prolongement de la courbe des contours latéraux; crochets cordiformes, assez gonflés, prosogyres, très fortement inclinés au-dessus du bord lunulaire qui est sinueux, c'est-à-dire d’abord convexe sous le crochet, puis légèrement excavé un peu au delà. Lunule assez longue, ovale, creuse, limitée en dehors par une faible strie; corselet lancéolé, aplati, caréné à l'extérieur. Surface dorsale un peu bombée, lisse et brillante, mar- quée seulement de quelques arrèts concentriques d’accroissement. Charnière épaisse, haute et courte, sur un plateau sinueux, c’est-à-dire limité au-dessus de la cavité umbonale par un contour proéminent sous le bord lunulaire, largement excavé en arc dans toute la partie postérieure : 3a extrêmement mince contre le bord lunulaire, 1 épaisse et bifide sous le crochet, 3h écartée, incurvée, longuement bifide; nymphe étroite et à peine plus longue que 3b; sur la valve opposée, 22 très saillante, mince et oblique, 2b extrêmement épaisse et isocèle avec la précédente, quoique moins proéminente et aplatie, kb mince et incurvée, contiguë à la nymphe. Impressions musculaires arrondies, symé- triques et situées assez haut ; impression palléale non sinueuse en arrière, assez écartée du bord des valves dont la commissure est lisse. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 13,5 mm.; diamètre umbono-palléal : 13 mm. ; épaisseur d’une valve: 4 mm. Rapports et différences. — J'ai été très surpris de constater, dans le Stampien du Sud-Ouest, l'existence du Genre crétacique Cyprimeria Conran, dont je viens de signaler un dernier représentant au niveau de l'Auversien des Landes | Venus obliqua Laux.). Les spéei- mens de Sarcignan et de Lesbarritz — que je rapporte à cette espèce — sont tous dépour- vus de sinus, et leur charnière montre une large dent 2h, au lieu de la lamelle homologue de Similivenus qui a d'autre part un sinus subtronqué à son extrémité. Il n’y a d’ailleurs aucun doute sur la détermination de ces échantillons, carla figure originale ne montre aucune lamelle antérieure sur la valve droite, et d'autre part, la diagnose mentionne expressément la carène caractéristique du corselet ainsi que l’atrophie du sinus palléal. 1. J'en ai depuis recueilli un individu bien conforme au type, dans l'Auversien d’Acy-en-Multien (Oise). 32 M. COSSMANN HE è C. Paretoi se distingue de C. obliqua, son ancêtre, par sa forme moins arrondie, plus subanguleuse en arrière, par son corselet plus caréné, par ses crochets encore plus inclinés en avant, et par quelques différences dans l ea n ou l'épaisseur des cardinales. Le lec- teur pourra, à cet égard, se reporter à l’Appendice V (p. 42) du Catalogue illustré de l’'Eocène, ou bien S Llconetaolie (pl. IX, fig. 48-6) dans laquelle ce fossile parisien est encore génériquement désigné sous le nom caduc Marcia (Mercimonia) ; on sait, en effet, que Jukes Browne, dans sa révision des Veneridæ m'a suggéré le rapprochement de ces fossiles tertiaires avec Cyprimeria. Mais, dans le Miocène, on ne recontre plus que Simili- venus (S. avitensis Cossx.). : Localités. — Sarcignan, valve gauche (PI. III, fig. 24-25), coll. Neuville ; Terre-Nègre, une valve gauche, coll. Degrange-Touzin, Gaas, valve droite (fig. 26-27) ; même coll. ; valve gauche, co Degrange-Touzin ; Tartas, trois valves (PI. IT, fig. 28-30), dont une de grande taille (35 sur 30 mm. ), coll. ee à l'Institut hou — STAMPIEN. Timoclea olisocænica nov. sp. PI. I, fig. 31-32. Test relativement épais pour la taille minuscule de la coquille. Forme peu hombée, subcir- culaire, peu dissymétrique ; côtés anal et buccal à peu près également arrondis dans le pro- longement de l’arc du contour palléal; crochet petit, pointu, faiblement prosogyre, situé presque au milieu de la valve; bord supérieur également déclive et peu arqué, de part et d'autre du crochet. Lunule grande, subcordiforme, à peu près lisse, antérieurement limitée par une strie assez profonde; corselet peu distinct; surface dorsale régulièrement et médio- crement convexe, ornée de 25 stries rayonnantes, profondément rainurées dans le test, qui séparent des costules aplaties inégales, plus larges vers le côté buccal que vers le côté anal, quelques-unes commencent à devenir bifides versles bords; du côté anal, elles sont traversées partrois où quatre Rens concerne qui ne semblent pas persistantes sur le reste de la surface. Charnière bien développée, mais concentrée sous le crochet, sur un plateau cardinal dont le contour inférieur est peu arqué : 3a presque atrophiée contre le bord lunulaire, 1 épaisse et oblique, 3b orthogonale avec la précédente; nymphe peu visible: la fossette de 22 est large et profonde, de sorte qu'il semble tout d’abord exister une lamelle Ar ; maisil n'y en a pas en réalité. Impressions musculaires ovales, inéquidistantes, situées assez haut à l’intérieur des valves; sinus court, subtrigone, obtus à son extrémité antérieure. Com- missure des valves finement et entièrement crénelée jusque sur le bord lunulaire et sur le corselet. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 2,5 mm.; diamètre umbono-palléal : 2,25 mm. Rapports et différences. — On ne peut comparer T. oligocænica qu'avec les formes congénères du Miocène, puisque le Genre Timoclea n'avait pas encore été signalé dans l'Oligocène, n1 dans le Tertiaire inférieur : or elle est beaucoup plus arrondie que T. sub- spadicea Cossx., de l’Aquitanien et du Burdigalien, qui a toujours un galbe un peu trigone, tandis que T. minor Dorrr. Daurz. et T. marginata [Hæax.]ont une forme ovoïdo-trigone, jamais aussi arrondie que notre espèce oligocénique; l’ornementation et la charnière pré- sentent aussi des différences bien caractérisées. Il est dommage que la trouvaille de M. de Sacy se réduise à une valve droite et népionique, mais 1l importait néanmoins de la décrire, u point de vue dela continuité du phylum en question. Localité. — Caudéran (rue Mexico), unique, coll. de Sacy. — SrTAMPIEN. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE | 53 Marcia (Similivenus) turgescens [Desx.] PI. IT, fig. 35-36. 1860. Venus turgescens Desx. An.s. vert. à Paris, t. I, p. 427, pl. XXXIII, fig. 33-36. 1886. — : Cossu. Cat. ill. Eoc., t. I, p. 109. 1904. Marcia (Mercinonia) turgescens Cossu, et Prss. Iconosr., t. I, pl. X, fig. 48-18. ‘ Rapports et différences. — Quoique la détermination exacte des petites coquilles véné- riformes et lisses soit hérissée de difficultés et d’incertitudes, je crois pouvoir affirmer la présence — dans l'Auversien de Pédelay — de M. turgescens, d’après les traces de char- -.nières que j'ai pu dégager et qui montrent bien l'existence de 1 épaisse, 3h faiblement bifide, 22 et 2h très divergentes, sans aucune trace de lamelle Ar ; ces valves subtrigones et munies d’une petite dépression rayonnante, du côté anal, ressemblent plus à M. furgescens; de l’Auversien des environs de Paris, qu'à M. solida Desu., du même niveau, qui. est plus transversalement allongée, avec des crochets situés plus en avant et moins proéminents, sur- tout moins gonflés. ; Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 10 mm. ; diamètre umbono-palléal : 8,5 mm. Localité. — Pédelay, peu rare, coll. Neuville. — AUversIEn. Marcia (Textivenus) texta [Lawx.] PI. III, fig. 33-34. 1806. Venus texta Lamx. Ann: Mus.,t. VIL, p. 130 ; et t. XII, pl. XL, fig. 7. 1810. — Lamx. An. s.vert., t. V, p. 608, n° 6. 1824. — Desæ. Desc. coq. foss. Paris, t. I, p. 144, pl. XXII, fig. 16-18. 1828. — Derr., Dic. Sc. nat., t. LVII, p. 289: 1832. — ‘ ÿ Des. Encycl. méth.,t.IIL, p. 1122, n°27. 1835. — Desu. in Lamx. An. s. vert., 2° éd.,t. VI, p. 377, n° 6. 1844. - Porrez etMrcu. Gal. Donai,t. Il, p. 236, n° 23. 1848. — Bronx. Index pal.,t. Il, p. 1360. 1850. — D'OrB. Prod., t. II, p. 379, 25c ét., n° 818. 1860. — Desu. Ân. s. vert. Paris, p. 424, n° 9. 1886. — Cossm. Cat. ill. Eoc., t. I, p. 109. 190%. Marcia (Textivenus) texta Cossu. et Prss. Iconogr., pl. X, fig. 48-20. 1906. — Cossm. et Prss. Faune éoc. Cot., t. IT, p. 57, pl. XL, fig. 24-25. 1914. — Doncreux. Numm. Corbières, 2° part., fase. Il, p. 119. 1913. — Cossm. App. V, p. 40, fig. 47 (charnière). Rapports et différences. — Un seul petit échantillon dela valve droite, recueilli dans le gisement auversien de Pédelay, nous permet de signaler l'existence de cette espèce au niveau de l'Eocène supérieur des Landes ; la forme de cette valve est identique à celle du spécimen du Cotentin, figuré dans notre Monographie antérieure, et sa charnière est exacte- ment celle que j'ai tout récemment définie dans l’Appendice V de mon Catalogue illustré; le treillis divariqué — quoique peu visible sur la surface dorsale — est néanmoins assez net, à la loupe, pour qu'il n’y ait pas la moindre hésitation au sujet de cette détermination. Ainsi que je l'ai précédemment indiqué, il s’agit là d’une espèce très variable, et les indi- vidus de Mouchy par exemple ont un galbe plus ovalement allongé dans le sens trans- versal, conformément à la figure originale, tandis que la var. ruellensis Coss. (V. App. V, pl. VI, fig. 14) a au contraire un contour un peuirrégulier en arrière et sur le bord palléal !. {. On rencontre aussi, dans le Bartonien de la Côte des Basques, à Biarritz, des fragments d’une Teæti- venus qui devait êlre très grande et aplatie ; mais ces fragments du bord palléal sont trop peu caractérisés pour qu'il soit possible de leur attribuer un nom spécifique. 54 | , M. COSSMANN M. Doncieux a mentionné, sans la figurer, cette espèce dans le Lutécien d’Albas (Aude), et d'après les dimensions qu'il indique (24 mm. de longueur sur 18 mm. de hauteur), il semble bien que les proportions soient les mêmes qu'à Pédelay, c’est-à-dire plus élevées que chez le type. Il n’y a, je le répète, aucune conclusion à tirer de ces variations dans la mensuration des valves. | Localité. — Pédelay, unique, coll. Neuville. — AuversiEn. Cordiopsis cf. incrassata [Sow.|, juvenis ? 1766. Venus Meroe Soc. Foss. hant., pl. VIII, fig. 104 (non Linn.). 1817. Venus incrassala Sow. Min. Conch., pl. CLV, fig. 1-2. 1824. Cytherea incrassala Des. Desc. coq. Paris, t. I, p. 136, pl. XXII, fig. 1-3. 1841. — Gozpr. Petref. Germ., t. Il, p. 240, pl. CXLIX, fig. 12. 1843. Venus incrassaloides Nysr. Coq. Pol. Belg., p. 182, pl. XIII, fig. 7. 1852. — D'Or. Prod., t.IIT, 26 ét., p. 19, n° 278. 1860. Cytherea incrassala Des. Desc. a. s. vert., E. I, p. 454, n° 29. 1891. Meretrix (Amiantis) incrassata Cossm. Revis. somm. Olig., p. 22. 1900. Amiantes incrassata Sacco. Mol. terz. Piem. p. xxvrn, p. 21, pl. IV, fie. 31-33. 1900. Meretrix (Amiantes) incrassata Roverero. Moll. tongr., p. 100, pl. VII, fig. 5. 21911. Meretrix Verneuili Boussac. Numm. Biarritz, p. 82, pl. XXI, fig. 7. 1911. Meretrix incrassata Boussac. Numm. Alpin, p. 218, pl. XII-XIV. 1911. Cordiopsis incrassata Cossu. et P. Conch. néog. Aq., p. 393, pl. XVII et XVIII. Les petits spécimens népioniques de Sarcignan (valve droite de 2 mm. de diamètre) et de Gaas qui m'ont été communiqués sont les seuls imdividus qui puissent se rapporter à la coquille si commune dans le Stampien des autres Bassins : ils ont une forme trigone qui ressemble à celle de la variété de M. Verneuili »'Arcniac, de l'Oligocène de Biarritz. Il est surprenant qu'on n'ait jamais recueilli, à Gaas, qu'un seul débris de cette espèce. Pour ce qui concerne le classement générique je ne puis que renvoyer le lecteur à ce que j'ai écrit à ce sujet dans la Conchologie néogénique de l’Aquitaine. Localités. — Sarcignan, unique, coll. de Sacy. Gaas, unique, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. 3 Cordiopsis Verneuili [»’Arcarac| PI. III, fig. 41. 1846. Cytherea Verneuili D'Arcux. Mém.S. G. F., 2° sér., vol. II. p. 189, pl. VIF, fig. 40. 1847. Cytherea incrassata D’Arcu. Groupe numm. Biarritz, p. 34 (non Sow.). 1914. Meretrix Verneuili Boussac. Numm. Biarritz, p. 82, pl. XXI, fig. 7-9. Test assez épais. Taille moyenne; forme variable, trigone ou subquadrangulaire, très convexe, inéquilatérale; côté antérieur court et ovale; côté postérieur gibbeux et sub- tronqué sur le contour anal qui se relie au contour postéro-supérieur par un angle arrondi; bord palléal médiocrement arqué dans le prolongement du contour buccal, se raccordant par un angle arrondi avec la troncature anale: crochets puissants, gonflés, un peu enroulés, prosogyres, situés vers le cinquième de la longueur des valves, du côté antérieur: bord lunulaire excavé; bord supéro-postérieur plus ou moins arqué, se prolongeant très bas sur les individus trigones. Surface dorsale partout ornée de fines stries régulières et concentriques, très serrées, persistant jusqu'au delà de la croupe arrondie qui isole la région anale et comprimée. Charnière de la valve droite épaisse et courte : 32 et | formant les deux mâchoires d'un étau resserré, presque perpendiculaire sous le cro- t; 3h orthogonale, c'est-à-dire à peu près horizontale et bifide; Ar contiguëé à la fossette ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE Mo Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 34 mm. ; diamère umbono-palléal : 27 mm. Rapports et différences. — Comme l’a fait observer Boussac, cette espèce ne peut se confondre avec C. incrassata [Sow.] qui est plus arrondie et dont la surface n’estjamais aussi régulièrement ornée; en outre, il y a — dans la charnière — quelques différences qui con- firment la séparation des deux espèces, 1 et 3 sont plus inégales chez C. incrassata et le den- telon est moins allongé. s Après ce que j'ai Pare ci-dessus au sujet de la présence hypothétique du véri- table C. incrassata dans le Bordelais, je serais enclin à penser — sans pouvoir le prouver toutefois — que cette forme si commune dans le Bassin anglo-parisien, en Belgique et en “Westphalie, n’a probablement pas vécu aux latitudes situées au sud du soulèvement alpin ; dans ce cas, ce serait exclusivement C. Verneuili qu'il y aurait lieu de signaler dans la zone méditerranéenne de Gascogne : à l'appui de cette hypothèse, il y a lieu de remarquer que les échantillons de l'Italie septentrionale sont généralement dans un état de conservation qui favorise toutes les erreurs imaginables dans leur détermination, dépourvus de charnière, et déformés de telle sorte que la comparaison des contours ne donne aucune indication sûre. S'il en était ainsi, la mutation de l’Aquitanien serait pRte Rue encore distincte (Conch. Aquit.,t.[, pl. XVIIL, fig. 15-16). Localités. pe (Chambre d'amour), types, coll. Pellat ; (Le Phare), coll. Degrange- Touzin; Gaas, plésiotype, coll. Raulin à l’École des Mines; La Souys (Gironde), cale. à Astéries, moule interne, coll. Peyrot.— RUPÉLIEN et STAMPIEN. Callista Heberti | Desx.] PI. III, fig. 37-40. 1860. Cytherea Heberti Desx. An.s. vert. Paris, t. I, p. #36, pl. XXX, fig. 13-16. 1860. Cytherea imbricata Desa. Zbid., p. #37, pl. LIX, fig. 30-32. 1886. Cytherea(Callista) Heberti Cossm. Cat. ill. Eoc., t. I, p. 113. 1904. Meretrix CARALe Heberti Coss. et Prss. Iconogr., t. I, pl. X, fig. 50-3. 1904. — Cossw. et Prss. Faune Eoc. Cot., t. II, p. 52, pl. XI, fig. 49-21. ? 1911. Mereltrix sp. Boussac. Numm. Biarritz, p. 45. Test fragile (à Pédelay). Taille médiocre ; forme peu convexe, étroitement allongée, très inéquilatérale; côté antérieur court, ovale; côté postérieur presque trois fois plus long, le ment ovale, quoique un peu plus acuminé; bord palléal largement arqué, se nt en courbe dans le prolongement des contours latéraux ; crochets peu gonflés, prosogyres, situés à peu près au quart de la longueur des valves, du côté antérieur ; bord lunulaire assez fortement excavé, bord supéro-postérieur très déclive et presque rectiligne, lunule lisse, cordiforme, extérieurement limitée par une strie; corselet caréné, étroit, lisse, formant la face supérieure de la nymphe. Surface dorsale peu bombée, très déprimée sur la région anale quiest adjacente à la carène du corselet ; l'ensemble est orné de sillons profonds et régu- liers, qui séparent des rubans assez larges et subimbriqués, persistant sur la région anale où ils se serrent davantage. Charnière assez étroite : 34 et ! parallèles sous le crochet et très rapprochées ; 3h bifide, contiguë à la nymphe qui est au moins deux fois plus longue; A1 petite, très voisine de 3a. Impressions internes non dégagées sur les valves des Landes. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 23 mm.; diamètre : 16 mm.; épaisseur des deux valves réunies : 8 mm. Rapports et différences. — Je m'étends assez longuement sur cette espèce bien connue parce que c'est une forme critique del’ Eocène supérieur qu'on confond souvent avec C. sube- 56 : M. COSSMANN rycinoides Desu., du Lutécien, précisément parce qu’elle apparaît,elle aussi, dans le Lutécien supérieur. Or elle s’en distingue essentiellement : par son extrémité anale plus acuminée parce que son bord supérieur est plus déclive en arrière des crochets, par son bord lunulaire plus excavé, enfin par ses cardinales 3a et 1 qui sont plus rapprochées, de sorte que 2 se réduit à une mince lamelle chez C. Heberti. Nos échantillons des Landes sont identiques à ceux du Bassin de Paris et du Cotentin; mais, ainsi que je l’ai indiqué dans ma Monographie des Mollusques éocéniques de la Loire inférieure, Meretrix sub-Heberti et subimbricata Durour, s'en distinguent par leur forme moins acuminée en arrière et par leur galbe plus ovale, plus court, avec des crochets moins antérieurs ; le bord lunulaire de l'espèce nantaise — à laquelle s'appliquent synonymiquement des deux dénominations proposées par, Dufour — est moins excavé en avant des crochets ; enfin ses sillons sont manifestement plus serrés que ceux de C. Heberti; mais la charnière est identique, ce qui écarte les deux espèces de C. suberycinoides. | : C. Vilanovæ Desu., caractéristique du Priabonien des Alpeset de la Vénétie, est extrême- ment variable par suite de ses déformations, ainsi que l'a figurée Boussac dans son Mémoire; toutefois, il existe un critérium distinctif constant, c'est la position bien moins antérieure des crochets ; la forme des valves est en outre moins acuminée du côté postérieur, le bord lunulaire est plutôt déclive qu'excavé : en résumé, c’est une mutation absolument distincte. Quant à l'échantillon auversien du Ralligholz, que Boussac a déterminé (fig. 14 pl. XVI) Meretrix cf. suberycinoides avec un point de doute, il me paraît bien voisin de C. Heberti, mais il est en si mauvais état qu'il est impossible d'en dire plus long. Il en est de même du spécimen non figuré, du Bartoniende Biarritz, que cet auteur a comparé à Mer. Heberti et que j'ai cité — non sans hésitation — dans mes référence synonymiques. Je ne cite que pour mémoire Venus Borsoni Bec, de l'Auversien de la Palarea, qui a une forme presque semblable, mais dont le bord lunulaire est moins excavéet dont les stries sont dessinées beaucoup plus finement. Enfin c’est peut-être à cette espèce que se rapporte Cytherea communis Mayer (Journ. conch., 1889, p. 54), qui n’a pas été figurée et qui a les mêmes dimensions et les mêmes sillons, dans le cale. de St-Estèphe. Localités. — Pédelay, abondante; coll. Neuville; Civrac (fide Mayer, non Livrac) ? — AUVERSIEN. Callista (?) Vasconum [OrPenx.| 1906. Cytherea Vasconum OrPPx. Ueb. ein. foss. côte des B., p. 80, pl. IX, fig. 5. 1911. Meretriæ Vasconum Boussac, Numm. Biarritz, p. 45. Rapports et différences. — Je fais toutes réserves sur la présence certaine de ce fossile . Biarritz, dans le Bartonien, car l’unique échantillon de la coll. Liebus, à Prague, n'a été figuré que du côté du dos et il ne paraît avoirété rencontré dans cette localité par aucun des actifs chercheurs qui l’ont explorée. Comme l’a indiqué l'auteur de l’espèce, la forme et l'or- nementation ressemblent à celles de Callis{a elegans, quoique le bord supéro-postérieur soit plus déclive et plus rectiligne en arrière du crochet qui est situé moins en avant que celui de C. Heberti. Lafigure hithographiée est d’ailleurs fort médiocre. Localité. — Biarritz (Côte des Basques), unique ? — BARTONIEN. Callista lesbarritzensis nov. sp. PI. IT, fig. 49-52. Test médiocrement épais et assez fragile. Taille moyenne ; forme ovale-oblongue, assez convexe, inéquilatérale ; côté antérieur semi-circulaire, deux fois moins allongé que le côté din. site ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 57 postérieur quiest plus acuminé, quoique son contour anal soit régulièrement ovale ; bord palléal plus arqué à l’aplomb du crochet que vers l'extrémité postérieure; crochets gonflés, proso- gyres, situés autiers de la longueur des valves, du côté antérieur. Lunule deux fois et demie plus longue que large, limitée à l'extérieur par une rainure assez profonde; corselet très étroit, indistinctement bordé; surface lisse et brillante, seulement marquée de quelques arrêts de l'accroissement. Charnière bien développée sur un plateau dont le bord inférieur fait une sinuosité peu marquée au-dessus de la cavité umbonale, convexe en avant, échancrée en arrière : 3a réduite à une mince lame saillante, verticale sous le crochet et parallèle à 1 qui se dresse ‘ comme un éperon situé assez bas sur le plateau cardinal ; 3h très oblique et bifide; séparée par une étroite rainure de la nymphe qui est deux fois plus allongée ; A1 épaisse et Ain minuscule, encadrant une large et profonde fossette pour loger An ; sur la valve gauche, 2a verticale et mince, 2h oblique, épaisse et subbifide, 4h courte et contiguë à la nymphe aplatie; Air formant un bouton antérieur et saïllant. Impressions musculaires arrondies et situées assez haut ; impression palléale très écartée du bord auquel elle est parallèle, avec un sinus profond, ascendant, à bords parallèles, nettement tronqué à son extrémité sur toute sa largeur. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 30 mm.; diamètre umbono-palléal 21 mm. ; épaisseur d’une valve : 7 mm. Rapports et différences. — Avant de séparer définitivement cette race de C. splendida Mérian, si commune dans le Bassin d'Étampes et dansla Westphalie, ainsi qu’en Belgique, J'ai attentivement comparé les spécimens de ces diverses provenances et j'ai constaté les dif- férences ci-après énumérées : la forme de la coquille de Lesbarritz est plus acuminée en arrière, plus largement arrondie encore en avant ; sa lunule est plus courte, tandis que son : corselet est plus long et moins bien limité; son sinus est tronqué au lieu d’être obtusément terminé en avant ; enfin sa charnière est moins concentrée, 3a est plus rapprochée de 1, les lamelles latérales sont plus écartées des cardinales, la nymphe est moins large et moins aplatie. IL est possible que cette espèce existe à Biarritz et que ce sait elle que d’Archiac! a voulu désigner, d’après des moules internes, sous le nom lævigata [Lawx]; pourtant Boussac n'en a pas fait mention dans son Oligocène ; entouscas, C. lesharritzensis se distingue de C. lævigata par son galbe moins oblong, moins inéquilatéral, un peu moins bombé, par son sinus plus nettement tronqué, par ses cardinales 32 et 1 plus divergentes, tandis que les deux branches de 2 sont au contraire moins écartées. Dans l’Aquitanien et le Burdigalien,on ne trouve que C. erycinoides Lawx., qui est toujours sillonnée, et il faut remonter jusqu'à l'Helvétien pour comparer notre espèce avec une forme lisse qui n’a pas été séparée de C. chione | LinNé]; mais celle-ci, dont le sinus est également tronqué, quoique plus large, est beaucoup moins allongée que notre espèce, et sa charnière présente aussi de nombreuses différences. Localité. — Lesbarritz, cotypes, coll. Neuville, Terre-Nègre, Sarcignan, coll. Degrange- Touzin, Caudéran, ma coll. — STAMPIEN. Callista Sismondai [Mayer] PI. I, fig. 53-60. 1861. Cytherea Sismondai MaAxer.Journ. Conch.,t.1X, p. 62, pl. I, fig. 6. Test peu épais. Taille atteignant à peine la moyenne ; forme ovale, peu convexe, inéqui- 4. Loc, cil., p. 34. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE, — T,. XXIII. — 17. MEMOIRE N° 55, — 8. 58 M. COSSMANN latérale : côté antérieur largement arrondi, égal au tiers environ de la longueur transversale des valves; côté postérieur ovale, atténué; bad palléal régulièrement arqué, se raccordent. en courbe dans le prolongement des contours latéraux; crochets proéminents, quoique peu gonflés, prosogyres, situés au tiers de la longueur, du côté antérieur ; bord supéro-antérieur déclive et rectiligne; bord supéro-postérieur un peu convexe. Lunule cordiforme, relative- ment peu allongée, limitée par une strie bien marquée; corselet lancéolé, très étroit, limité par une carène; surface dorsale peu bombée, sauf la croupe arrondie qui limite la région anale : l'ornementation consiste en stries imbriquées et régulières qui séparent d'assez larges rubans concentriques, et qui persistent plus faiblement sur la lunule. Charnière puissante sur un plateau cardinal épais et largement échancré au-dessus de la cavité umbonale, excepté la saillie correspondant à la lamelle latérale antérieure : 2a très mince et verticale, 3h plus épaisse et oblique, quoique peu écartée de 22, 4h très saillante, mince etcontiguë à la nymphe quin'est guère plus allongée; Ar formée d’une pointe triangu- laire et très proéminente, très rapprochée de 2a ; sur la valve droite, 1 et 3a très rapprochées, mais obliques, 3h allongée et peu bifide, Ar épaisse sur le bord du plateau cardinal. Impres- sions musculaires à peu près symétriques, situées assez haut à l’intérieur des valves ; sinus court, ovale et ascendant. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 17 mm. ; diamètre umbono-palléal : 14,5 mm. ; épaisseur de la valve : # mm. Rapports et différences. — Il est possible que ce soit cette espèce désignée par d'Archiac (loc. cit., p. 34) sousle nom suberycinoides, à l'état de moule, à Biarritz sans indi- cation de niveau ; mais Boussac n'en a pas fait mention dans le chapitre de l'Oligocène. En tout cas, notre coquille se distingue essentiellement de C. suberycinoides [DEsx.) par son galbe beaucoup moins allongé et moins inéquilatéral, par ses stries plus écartées, par son extrémité antérieure plus largement arrondie ; à ces divers points de vue, elle ressemblerait davantage à C. Heberti [Desx.], mais on l'en distingue par ses lamelles Aï, An, beaucoup plus épaisses, par son sinus plus court, et aussi par sa forme moins allongée, par ses cro- chets moins antérieurs. La diagnoseet la figure originale de Mayer laissentquelque peu à désirer au point de vue de l'ornementation ; mais les dimensions et la charnière sont conformes et il ne paraït pas y avoir de doute au sujet de cette détermination. Il est presque superflu de la comparer avec C. Vilanovæ | Desx.], espèce très répandue dans le Priabonien et dont je possède des spécimens provenant des Colli Berici, ainsi que des Diablerets, car cette dernière espèce est beaucoup plus trigone et plus élevée, en outre son ornementation se compose de ligatures concentriques plutôt que de stries imbriquées; d'’ail- leurs, d’après la charnière figurée par Boussac, ilest probable que C. Vilanovæ n'est pas un véritable Callista!. D'autre part, Oppenheim a décrit et figuré, dans le Priabonien, une autre espèce sillonnée (Cyfherea præerycina) qui est beaucoup plus quadrangulaire, très élargie sur la région anale, et s’écartant complètement du groupe erycina. Enfin, dans le Bassin d'Étampes et aux environs de Mayence, il existe une espèce sillon- née, Cyth.subarata Sanps., quise distingue de la nôtre par sa forme plus allongée et bien plus acuminée en arrière, par son extrémité antérieure plus ovale, par ses sillons plus rap- prochés, par quelques détails de sa charnière . J'avais déjà, en 1891, dans ma Revision de l'Oligocène, signalé les critériums distinctifs de la coquille de Gaas. 1. Je signale, à cette occasion, la présence d'une espèce cythéréiforme, provenant de Biarritz (le Phare), 11. Degrange-Touzin; mais il s'agit de moules internes dont le sinus palléal est même peu visible : dans :e5 conditions, aucune détermination n’est réellement possible. * / ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 59 Localité. — Gaas, valves opposées (PL. III, fig. 53-55), coll. Cossmann, coll. Raulin ; Lesbarritz, une petite valve gauche, plésiotype, et une minuscule valve droite, cotype (fig. 56-60), coll. Neuville. — STAMPIEN. Callista (Chionella) Tournoueri nov. sp. PI. IL, fig. 42-48. Test assez épais et solide. Taille moyenne ; forme ovale, convexe, inéquilatérale ; les deux extrémités ont à peu près la même courbure, toutefois le contour analest un peu plus dilaté que le contour buccal, mais il est deux fois plus allongé ; bord palléal régulièrement arqué: _ crochets gonflés, prosogyres, situés au tiers de la longueur des valves, du côté antérieur ; bord supérieur déclive en avant du crochet, un peu convexe en arrière. Lunule étroite et allongée, extérieurement limitée par une faible strie; corselel allongé, aplati, non limité ; sur- face dorsale lisse et brillante, présentant toutefois sur la région anale quelques fines stries obliquement divergentes. Charnière assez épaisse sur un plateau large et fortement sinueux au-dessus de la cavité umbonale : 32 très mince, étroitement parallèle à 1 qui est un peu épaisse, verticale sous le crochet, 3h très oblique et allongée, profondément bilobée, nymphe étroite et un peu plus longue ; Ar formée d'une pointe obtuse, tandis que Ar est totalement atrophiée; 2a mince et verticale sous le crochet, 3h très épaisse et oblique, 4b mince et contiguë à la nymphe ; Air un peu allongée, parallèle au bord lunulaire. Impression du muscle antérieur, semilunaire, impression du muscle postérieur arrondie; sinus ovale, ascendant, non tronqué à son extrémité. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 32 mm.; diamètre umbono-palléal : 25 mm. | à Rapports et différences. — Quoique cette espèce appartienne au même niveau que C. lesbarritzensis, elle n'est pas complètement du même groupe : la Section Chionella — à laquelle elle se rapporte — a été proposée par moi, en 1886, pour Cytherea ovalina Desx., du Lutécien ; puis, récemment, sur le conseil de Jukes Browne qui se guidait exclu- ‘ sivement d’après les cardinales pour le classement des Veneridæ, j'ai — dans l’appen- dice V de mon Catalogue illustré — admis l'identité de Chionella et de Callista, quoique la forme des valves ne soit pas la même et que les extrémités du contour des valves soient inverses (l'antérieure plus atténuée chez le premier, tandis que c’est la postérieure chez le second) ; en outre, la région anale de Chionella possède invariablement la trace de linéoles striées et obliques, qu'on aperçoit vers le bord anal, en faisant miroiter la surface externe des valves. Je conserve donc ici, à titre d'indication différentielle, le nom Chionella qui ne peut nuire et qui peut être utile. Cela posé, C. Tournoueri se distingue de C. ovalina par sa forme un peu plus allongée, par son sinus plus grand et plus large, par sa dent 3b plus profondément bifide et plus . allongée ; C. distincta Desu., de Damery (Lutécien), s'écarte encore davantage de C. lesbar- ritzensis par sa forme plus trigone vers le crochet, par sa charnière conséquemment plus haute, à plateau cardinal moins sinueux, enfin par son sinus encore plus court. D'autre part, C. lunularia Desu., du même groupe et du Lutécien, est remarquable par sa lunule profonde et excavée, par son plateau cardinal beaucoup plus sinueux au-dessus de la cavité umbo- nale. Localités. — Gaas, valves droites, PI. IT (fig. 42-45), coll. Cossmann, valves gauches, coll. Neuville; Lesbarritz, valves gauches (fig. 46-48), coll. Neuville. — Srampien. PRE RTS RAC RES RTS PA TE SO 60 : M. COSSMANN Meretrix (Pitaria) suessioniensis | DEsn.] P1. III, fig. 69. ; 1860. Cytherea suessoniensis Des. Desc. an. s. vert. Paris, t. I, p. 446, pl. XXX, fig. 22-25. 1886. Cytherea suleataria Cossu. Cat. ill. Eoc., 6. I, p. 114, n°6 (non Desu.). 1904. Meretrix var. suessoniensis Coss. et Piss. Iconogr., t. I, pl. X, fig. 50-61. Rapports et différences. — Le fragment d'individu bivalvé — qui m'a été commu- niqué — ressemble intimement — par sa forme et par son ornementation — à la variété suessonienne de l'espèce lutécienne, décrite dans le premier ouvrage de Deshayes sous le nom sulcataria : c'est unecoquille assez gonflée, à crochets cordiformes, très prosogyres, situés aux deux septièmes dela longueur, du côté antérieur; la lunule largement cordiforme est limitée par une strie assez profonde ; toute la surface dorsale — sauf dans le voisinage immédiat des crochets — est ornée de sillons réguliers et serrés qui deviennent sublamelleux sur la région anale et excavée, dont le corselet lisse et lancéolé est séparé par une croupe obsolète. Je n'ai pu malheureusement étudier la charnière de ces valves qui sont encore en connexion, de sorte qu’il ne m'a pas été possible de la comparer avec celle des spécimens cuisiens des environs de Paris, ni de vérifier que cette charnière présente bien les différences qui per- mettent de les séparer du véritable P. sulcataria qui leur a succédé dans le Luté- cien. Localité. — Gan (gisement de la gare), unique fragment, coll. O'Gorman. — CuisiEx. Meretrix (Pitaria) antearata nov. sp. PI. II, fig. 61-64. Test mince et assez fragile. Taille au-dessous de la moyenne, abondante à l’état népio- nique ; forme ovale, très convexe, inéquilatérale ; côté antérieur arrondi, presque deux fois plus court aue le côté postérieur qui est plus largement elliptique, plus dilaté vers le contour supérieur ; bord palléal très fortement arqué, surtout en arrière; crochets gonflés, proso- gyres, situés au tiers de la longueur des valves, du côté antérieur ; bord supérieur à peu près également convexe de part et d'autre du crochet. Eunule cordiforme,un peu convexe, striée, extérieurement limitée par unestrie peu profonde; corselet à peu près nul ; surface dorsale bombée, surtout vers la croupe décurrenteet postérieure qui la sépare de la région anale etun peu aplatie ; elle est presque entièrement lisse et brillante, sauf quelques lignes d’accroisse- ment peu distinctes, dans la région des crochets ; mais, vers le quart antérieur de la longueur des valves, apparaissent subitement des sillons concentriques, réguliers et bien gravés qui persistent jusqu’à la strie lunulaire. Charnière bien développée sur un plateau cardinal peu large, dont le contour inférieur est bien échancré au-dessus de la cavité umbonale, sauf la faible saillie correspondant aux lamelles latérales antérieures : 3a et 1 minces et rapprochées, un peu obliques sous le crochet, 3h écartée et bifide ; nymphe aplatie, deux fois plus allongée que 3b; Ar et Ar bien visibles de partet d'autre de la fossette de Arr ; 2a mince et perpendiculaire sous le crochet, 2h triangulaire et peu bifide, #b mince et lamelleuse contre la nymphe; Au formant une petite crête presque parallèle au bord lunulaire. Impressions musculaires inégales etinéqui- distantes, la postérieure circulaire ; sinus ovale ascendant, assez large; impression palléale écartée du bord auquel elle est parallèle. Dimensions.— Diamètre antéro-postérieur : 13 mm. ; diamètreumbono-palléal : 10,5 mm. ; épaisseur de la valve : 3,5 mm. * ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 61 ; Rapports et différences. — Cette coquille appartient certainement au S.-Genre Pitaria Rogmer (em. in DaLL), quoique son sinus ne soit pas aussi aigu que celui du génotype Venus tumens GMELIN; mais elle est tout particulièrement caractérisée par ses sillons concen- triques, qui ne couvrent qu'une partie très restreinte de sa surface, du côté buccal : ils s'arrêtent subitement suivant une ligne idéale et rayonnante, non gravée sur le test, et l’on n'en aperçoit plus au delà aucune trace, même vers les bords des valves. En général, chez les formes demi sillonnées, telles que Sunetta semisulcata Lamk., par exemple, l'ornemen- tation ne disparaît pas avec cette subite régularité, et je ne connais aucun Püifaria qui pré- sente ce caractère. D'ailleurs, M. antearala a un pli anal moins excavé que la plupart ‘des autres Pifaria éocéniques du Bassin de Paris: M. globulosa Dusx. est encore plus convexe, et M. corbulina Desu. l’est beaucoup moins; M. calvimontensis D. est partout sillonnée très finement, de même que M. fastidiosa Desn., qui est d’ailleurs plus trigone. Il est inutile de comparer notre espèce à Cytherea incrassata Sow., le fossile caractéris- tique du Stampien, attendu que cette dernière est un Cordiopsis Cossm. (V. Conch. néog. Aquit, ti Localités. — Lesbarritz, peu rare à l’état népionique:; cotypes, coll. Neuville ; Gaas, deux valves opposées, coll. Raulin à l'École des Mines; Terre-Nègre, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. Meretrix (Tivelina) striatina |[Desx.] PI. Ill, fig. 73-75. 1860. Cytherea strialina Desx. An. s. vert. Paris, t. [, p. 462, pl. XXXIII, fig. 4-7. 1886. Cytherea striatula Cossw. Cat. ill. Eoc., t. I, p. 120 (ex parte, non strialula Du.). Forme presque symétrique, quoique cependant les crochets soient situés vers les trois septièmes de la longueur des valves, du côté antérieur; contour anal à peine plus atténué que le contour buccal; lunule étroitement cordiforme, lancéolée à son extrémité antérieure, extérieurement limitée par un profond sillon ; surface très régulièrement ornée de stries con- centriques, séparant d'étroits rubans qui se dédoublent sur la région anale où les sillons sont beaucoup plus serrés. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 11,5 mm. ; diamètre umbono-palléal : 8 mm. Rapports etdifférences. — Dans mon Catalogue de l'Éocène, j'ai réuni cette espèce avec Cyth.striatula Desu.,qui—d après lesfigures du premier ouvrage de Deshayes — est beaucoup plus acuminée, plus trigone et plus inéquilatérale, de même que Cyth. delicatula Desu. En réalité, après un nouvel examen, Meretrix striatina constitue bien une race distincte, beaucoup plus rare (je n'en ai qu'une valve gauche, d'Auvers), qu'on retrouve dans l'Auversien des Landes, mais je n'ai pu étudier la charnière ni le sinus de ce spécimen ci- dessus décrit. Localité. — Pédelay, spécimen bivalvé, coll. Neuville. — AuvÉRSIEN. Meretrix (Tivelina) gaasensis nov. sp. PI. III, fig. 80-82 ; et PI. IV, fig. 2. Taille très petite; forme triangulaire, peu convexe, très iméquilatérale ; côté antérieur ovalement atténué, deux fois plus court que le côté postérieur qui est subanguleux à sa Jone- tion avec le bord supérieur, et subtronqué sur son contour anal; bord palléal peu arqué en arrière, se raccordant en courbe avec le contour antérieur ; crochets petits, un peu proémi- nents, prosogyres, situés presque au tiers de la longueur des valves, du côté antérieur. Lunule longue et assez étroite, limitée à l'extérieur par une profonde strie; corselet indis- LEE, Meta pare M. COSSMANN tinet; surface dorsale médiocrement bombée, séparée par une croupe très obsolète de la région anale qui est faiblement déprimée, mais non complètement aplatie ; l’ornementation se He à de fines stries d’accroissement plus ou moins régulières. Charnière épaisse et courte, sur un plateau assez large quiest limité au-dessus de la cavité umbonale par un contour un peu sinueux, échancré en arrière, faiblement convexe en avant : 3a presque confondue avec le bord lunulaire, 1 largement trigone et obtusément bilobée, 3h contiguë à la nymphe qui est peu développée; Ai longue et mince, presque dans le prolongement de 32 ; sur la valve opposée, 2a et 2h à peu près égales et isocèles, 4h mince et confondue avec lanymphe, Au formée d’une crête très saillante et très rapprochée des cardinales. Impressions musculaires inégales, l'antérieure plus étroite et situées très haut à l'intérieur des valves; sinus court et large, obtus à son extrémité; impression palléale écartée du bord auquel elle est parallèle. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 3,6 mm. ; diamètre umbono-palléal : 3 mm. Rapports et différences. — J'ai beaucoup hésité avant de séparer sous un nom distinct cette race du Sud-Ouest, qui ressemble beaucoup à Cytherea depressa Desx. et qui appartient comme elle au S.-Genre Tivelina Cossu. Toutefois, elle s’en écarte par sa forme moins régu- lièrement triangulaire, plus dilatée et plus tronquée en arrière, par ses crochets situés un : | À l À 4 1 peu plus en avant, par son sinus plus large et moins pointu à l'extrémité antérieure, par : quelques petites différences dans la charnière. Si on la compare avec l'espèce parisienne M. gibbosula [Laux.], on remarque qu'elle est beaucoup moins allongée transversalement et plus haute, avec des stries moins régulières et moins profondes. D'autre part, M. capsuloides Cossw., du Bartonien des environs de Paris, est beaucoup plus convexe et plus ornée. Localités.— Gaas, cotypes, ma coll. ; Terre-Nègre, coll. Degrange-Touzin ; Caudéran (rue Mexico), coll. de Sacy. — STAMPIEN. Meretrix (Tivelina) Degrangei nov. sp. BI. IV, fig. d. Test mince et fragile. Taille excessivement petite; forme gibbeuse en arrière, arrondie dans son ensemble, aussi haute que large; côté antérieur deux fois plus court que le côté posté- rieur; crochet petit, quoique gonflé, prosogyre, situé au tiers de la largeur des valves, du côté buccal. Lunulelancéolée, limitée par une strie profonde; surface dorsale assez bombée, plus déprimée sur la région anale, partout ornée de sillons réguliers, fins et serrés. Char- nière étroite, concentrée sous le crochet : Ar dans le prolongement de 3a, 1 petite, 3 écartée et longue; Air très saillante, 2a et 2h isocèles, 4h mince contre la nymphe, sinus petit, bien ascendant. Dimensions. — Diamètre : 4 mm. environ. | Rapports et différences. — Beaucoup plus courte et moins trigone que Tivelina gibbo- sula Desu., du Lutécien des environs de Paris, moins ovale et moins tronquée en arrière que T. qaasensis, cette minuscule coquille a la forme d’une Circe, mais on ne peut la classer dans ce Genre à cause de sa charnière de Tivelinaet surtout à cause de son sinus palléal bien évident. Localité. — Terre-Nègre, près Bordeaux; cotypes, coll. Desrange-Touzin, Sarcignan, même coll., coll. Neuville. — Srampiex. | ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 63 x Sunetta (Meroena) gaasensis nov. sp. s PI. IL, fig. 76-77. Test médiocrement épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme peu convexe, presque régulièrement elliptique, quoique plus atténuée sur le côté antérieur qui est très court et ovale, tandis que le contour anal est plus dilaté, plus largement gibbeux; bord palléal arqué, se raccordant en courbe dans le prolongement des contours latéraux ; crochet un peu proémi- nent et faiblement gonflé, prosogyre, situé au tiers de la longueur des valves, du côté anté- rieur ; bord lunulaire déclive, presque rectiligne; bord supérieur assez convexe en arrière du crochet, plus arqué à sa jonction avec le contour anal. Lunule étroitement cordiforme, exté- rieurement limitée par une strie assez profonde; corselet indistinct. Surface dorsale médio- crement et régulièrement bombée, sans dépression anale, obtusément ornée de sillons d’ac- croissement peu réguliers, mais néanmoins brillante. Charnière de la valve droite bien développée sur un plateau cardinal assez large dont le contour inférieur est largement échancré au-dessus de la cavité umbonale : À assez épaisse, un peu oblique sous le crochet ; 32 presque atrophiée contre le bord lunulaire, 3h peu écar- tée, mince et bifide; Ar et Arr très inégales en longueur et en épaisseur ; nymphe large- ment aplatie et allongée. Impressions musculaires symétriques, situées assez haut à l'in- térieur des valves; sinus assez largement ascendant, arrondi à son extrémité; impres- sion palléale écartée du bord qui est lisse. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 8 mm. ; diamètre umbono-palléal : 6,5 mm. Rapports et différences. — Cette coquille m'a longtemps embarrassé parce qu'elle n’a pas la forme. subtrigone n1 le corselet écrasé contre la nymphe qui caractérisent les Sunetta éocéniques du S.-Genre Meroena Jurés Browse, génotype S. érigonula [Désx.]. Cependant je n'ai pula classer dans le Genre Aphrodina (Cytherea nitidula Lamx.), à cause de sa char- nière et de son sinus qui sont bien différents. L'espèce du Bassin de Paris qui s'en écarte le moins est S. polita [Lamk.] qui est cependant bien plus élevée, plus arrondie, surtout plus équilatérale, avec un plateau cardinal beaucoup plus échancré. Localité. — Gaas, valve droite typeet un spécimen népionique de la valve gauche, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. Psathura trapezoidalis nov. sp. PI. I, fig. 70-72. Test mince. Taille assez petite; forme trapézoïdale, convexe, inéquilatérale ; côté antérieur court et ovale; côté postérieur obliquement tronqué, dilaté en arrière des crochets, presque recüiligne sur son contour anal ; bord palléal régulièrement arqué ; crochets gonflés, opposés quoique prosogyres, situés aux deux cinquièmes de la longueur, du côté antérieur. Surface dorsale bombée, partagée en arrière par une croupe rayonnante et arrondie qui limite la région anale et excavée, correspondant à la troncature du contour; le test est lisse et ne com- porte que des stries d’accroissement peu visibles. Charnière de la valve droite très petite, 3a, L et. 3b très rapprochées, nymphe imperceptible. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 10 mm. ; diamètre umbono-palléal : 1,5 mm. ; épaisseur des deux valves réunies : 6 mm. Rapports et différences. — Après avoir longuement tâtonné et hésité au sujet du clas- sement générique de cette coquille, j'ai— après avoir partiellement dégagé le bord cardinal de l'une des valves — pris le parti de la rapporter au Genre Psathura Désx., qui n'est 64 M. COSSMANN représenté, dans le Bassin de Paris, que par une très rare espèce lutécienne, caractérisée par sa charnière très réduite, sans lamelles latérales, presque dépourvue de nymphe: en effet, outre cette analogie cardinale, nos spécimens du Sud-Ouest ont la forme trapézoïdale de l'es- pèce parisienne, avec une dépression excavée sur la région anale. Toutefois, 1ls s'en dis- tinguent par leur forme moins allongée, par leurs crochets situés moins en avant, plus gonflés et plus proéminents. C’est donc une découverte qui étend passablement la longévité et la répartition géographique de ce Genre si restreint Jusqu à présent. Localité. — Pédelay, peu rare; coll. Neuville. — AGvERSIEN. Circe (Gouldia) Neuvillei nov. sp. PI. III, fig. 65-68. Test assez épais. Forme ovale, médiocrement convexe, inéquilatérale ; côté antérieur arrondi, mais plus atténué et plus court que le côté postérieur qui est plus dilaté, sans être précisément tronqué ; bord palléal arqué, se raccordant par des courbes dans le prolonge- ment des contours latéraux ; crochets petits, très peu saillants, prosogyres, situés aux deux ” cinquièmes de la longueur, du côté antérieur ; bord lunulaire décliveet à peu près rectiligne en avant du crochet ; bord supéro-postérieur moins déclive que l’autre, mais à peine arqué, se reliant aucontour anal, par un coude très arrondi. Lunule grande, semi-elliptique, striée, extérieurément limitée par une strie profonde ; corselet peu distinct, très étroit, lisse etsub- caréné aux abords du crochet ; surface dorsale convexe au milieu, faiblement déprimée sur la région anale, partout couverte de sillons concentriques et réguliers, qui séparent les cor- dons assez saillants, rarement anastomosés mais plus serrés sur la dépression anale ; ils per- sistent plus faiblement sur la lunule, mais ils s'arrêtent à l'angle du corselet. Charnière bien développée, sur un plateau cardinal assez régulièrement échancré en are : 3a très petite et très mince, 1 peu épaisse et oblique, 3h non bifide et presque horizontale; nymphe étroite et courte ; A1 formée d'une longue lamelle sur le bord du plateau cardinal ; 2a très oblique et peu épaisse, 2h plus proéminente et presque verticale, 4h mince et presque confondue avec la nymphe; Air formée d'une petite crête non confluente avec 2a. Impressions musculaires arrondies, situées très haut à l’intérieur des valves ; impression pal- léale très écartée du bord auquel elle est parallèle et qui est complètement lisse , sinus réduit à un faible crochét que forme la ligne palléale avant de se raccorder avec l'impression du muscle postérieur. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 13 mm. ; diamètre umbono-palléal : 10,5 mm. ; épaisseur de la valve : 3,5 mm. Rapports et différences. — J'ai minutieusement comparé cette rare coquille avec Cytherea variabilis Srax. MEUNIER, du Stampien de Pierreffitte oùelle esttrès abondante, et qui est aussiune Gouldia : or, quelque variable que soit cette dernière, elle présente toujours — sur son contour anal — une troncature arrondie et elle n’est jamais complètement ovale comme C. Neuvillei, mais au contraire subtrigone vers le crochet ; d'autre part, la coquille de Pierreffitte a une ornementation moins régulière et plus fine, ses cordons deviennent subla- melleux sur la région anale qui comporte un angle limitant le corselet, la dent Ar est plus confluente avec 22 ; enfin le sinus est encore plus court. C. vetula Desu., de l'Auversien de Seine-et-Marne, est ovale comme C. Neuuillei, mais elle n’a aucune trace de sinus, et sa lamelle latérale Ar est plus confluente ; son ornemen- tation est aussi moins grossière. Si on compare notre espèce aux formes aquitaniennes, particulièremnt à C. Deshayesiana Basr., on remarque immédiatement que celle-ci a une forme trigone qui n’a pas la moindre 4 À ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE : 65 analogie avec la forme ovale de C. Neuvillei ; d’ailleurs, la coquille des environs de Bordeaux a une charnière plus haute, avec une forte saillie du plateau cardinal sur la lamelle At, enfin An n’est nullement dans le prolongement de 24. Localités. — Lesbarritz, cotypes, coll. Neuville ; Gaas, une valve droite de 13 mm. : * coll. Degrange-Touzin. Sarcignan, les deux valves, même collection. — STaAMPIEx. Circe (Gouldia) semilamellosa nov. sp. PI. IV, fig. 3 ; et PI. XIV, fig. 47. Test épais et solide. Taille moyenne ; forme ovoïdo-trigone, médiocrement convexe, peu inéquilatérale ; côté antérieur presque deux fois plus court, régulièrement ovale ; côté pos- térieur plus allongé, subtronqué sur son contour anal ; bord palléal arqué, raccordé par des courbes très inégales avec les contours latéraux ; crochet proéminent, à peine prosogyre, situé vers les trois cinquièmes de la longueur de la valve, du côté antérieur ; bord lunulaire faiblement excavé ; bord supéro-postérieur déclive et presque rectiligne jusqu’à la troncature anale, à la Jonction de laquelle le contour fait un coude subanguleux. Lunule et corselet peu distincts, lisses, excavés ; surface dorsale peu bombée, aucune dépression bien marquée sur la région anale ; ornementation consistant en sillons concentriques assez écartés dans le voi- sinage du crochet, s’effaçant totalement jusqu'au bord palléal, tandis qu'ils se transforment en lamelles régulières du côté postérieur et surla dépression anale. Charnière haute et puissante, sur un plateau peu échancré au-dessus de la cavité umbo- nale : À verticale et triédrique, 3a mince et courte contre le bord lunulaire, 3b largement bilobée, séparée de la nymphe par une fine rainure destinée à loger 4b. Impressions musculaires profondément gravées, symétriquement placées très haut ; im- pression palléale légèrement échancrée en arrière et écartée du bord lisse. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 15,5 mm. ; diamètre umbono-palléal: 13 mm. Rapports et différences. — IL est impossible confondre cette valve avec C. Neuvillei qui a une forme moins trigone et plus symétrique, dont l’ornementation n’a pas le moindre rapport avec C. semilamellosa ; la charnière des deux coquilles présente aussi de sérieuses dissemblances que la lecture e deux diagnoses suffit à faire ressortir. Si on compare notre nouvelle espèce avec C. variabilis Srax. MEUNIER, qui lui ressemble par son galbe g œénéral, on trouve que l’ ornementation n’a pas la moindre analogie. Localité. — Tartas, une valve droite, coll. Cossmann. — SraAMpren. Circe (Gouldia) Rozieri nov. sp. PI. I, fig. 78-79. Test peu épais. Taille petite ; forme ovale, déprimée, à peu près symétrique ; contours latéraux ovales, tracé plus atténué du côté anal ; bord palléal très arqué dans le prolonge- ment des courbes buccale et anale; crochet peu gonflé et peu proéminent, situé au milieu de la longueur de la valve ; bord antéro-supérieur presque rectiligne, bord postéro-supérieur, à peine arqué, se reliant sans angle avec le contour anal. Lunule lancéolée, limitée à l'extérieur par une forte strie ; corselet aplati, limité par un angle très obtus et émoussé ; surface dorsale peu convexe, partout ornée de très fins sillons concentriques qui,ne persistent ni sur la lunule nisur le corselet. Charnière courte et concentrée, sur un plateau assez large qui est limité cavité umbonale — par un arc échancré en arrière au milieu, avec une assez forte saillie au au-dessus de la contraire sous la dent latérale antérieure : 1 peu épaisse, obliquement incurvée ; 3a peu écar- SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE, — T, XXIIL — 18. MÉMOIRE N° 55. — 9, 66 M. COSSMANN tée de 1, oblique à 45° ; 3h lamelleuse, étroitement bifide ; nymphe deux fois plus allongée, aplatie ; A1 proéminente sur le bord inférieur du plateau cardinal, séparée de Am rudi- mentaire par une étroite fossette destinée à loger At; Ain est exactement dans le pro- longement de 3a. Impressions musculaires à peu près symétriques, situées très haut à l'inté- rieur des valves ; ligne palléale très écartée du bord lisse, non sinueuse en arrière. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 7 mm. ; diamètre umbono-palléal : 5,5 mm. Rapports et différences. — Cette espèce — bien que je n’en connaisse qu’une valve droite — me semble absolument distincte de C. Neuvillei : outre que son ornementation est beaucoup plus fine et plus serrée, sa forme symétrique, l'absence complète de sinuosité pal- léale, la présence d’une lamelle rudimentaire Ar, sont des critériums qui ne permettent pas de supposer qu'il y ait des intermédiaires entre les deux formes. C. Rozieri s'écarte encore davantage de C. variabiliset des espèces du Néogène ; elle ressemblerait plutôt à C. vefula, . de l’Eocène, qui n’a pas de sinus, mais dont l’ornementation est moins fine et dont le bord, supéro-postérieur est moins déclive, plus arqué. Localité. — Lesbarritz, unique, coll. Neuville. — Srampien. 7 Petricola (Rupellaria) tenuissima nov. sp. : g. 4-5. Pl. IV,f Test très mince, peut-être par suite de l’état népionique. Taille très petite ; forme ovale, assez convexe, très inéquilatérale ; côté antérieur largement ovale, très court ; côté postérieur beaucoup plus dilaté, mais non tronqué ; bord palléal assez régulièrement arqué dans le pro- longement des contours latéraux ; crochet gonflé, assez proéminent, situé aux deux septièmes de la longueur, du côté antérieur. Surface dorsale bombée surtout vers la croupe décurrente qui sépare la région anale et un peu déprimée ; ornementation consistant en fines stries rayon- nantes, très serrées, subitement inclinées plus obliquement vers l'arrière. Charnière peu développée, presque dépourvue de plateau cardinal, les dents faisant saillie sur la cavitéumbo- nale : { formée d'un petit bouton sous le crochet, 33 très oblique contre la nymphe qui la dépasse du double. Sinus ovale, ascendant, s'avançant au delà de la moitié de la longueur transversale de la valve. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 3,25 mm. ; diamètre umbono-palléal : 2 mm. 25. Rapports et différences. — Bien que je n’aie pu étudier qu’une jeune valve droite de cette coquille, je n’hésite pas à la signaler, car elle s’écarte de P. Faujasi [Bast.] par son crochet placé moins en avant, par ses extrémités moins inégales, par ses stries bifurquées à l'arrière et par l'absence de costules et de plis lamelleux, du côté postérieur. On n'avait pas encore cité de véritable Petricola dans l’Oligocène, notre nouvelle espèce est évidemment l'ancêtre de celle de l'Aquitanien. Localité. — Gaas, unique, coll. Cossmann. — SrAMPIEN. Libitina sp. PI. IV, fig. 6-7. La petite valve né pionique et translucide — que je fais figurer sous ce nom générique-— me parait bien avoir la forme oblongue et la charnière des espèces éocéniques que j'ai autrefois dénommées Trapezium (1, 3b, Pr) ; mais il faut attendre qu'on en ait recueilh des spé- cimens plus adultes avant de la décrire et de la nommer comme espèce. Localité. — Lesbarritz, unique, coll. Neuville. — Srampigx. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 67 Libitina (Neuvillei) nov. sp. PL IV, fig. 14-45 ; et PI. XIV, fig. 15. Test peu épais, se décortiquant facilement des moulesinternes. Taille assez grande : forme médiocrement convexe, oblongue, ovoïde, très inéquilatérale ; côté antérieur très court, à contour ovale-acuminé ; côté postérieur plus largement elliptique, non tronqué sur son con- tour anal ; bord palléal faiblement arqué, raccordé par des courbes continues dans le prolon- . gement des contours latéraux ; crochets gonflés, prosogyres, inclinés aux cinq sixièmes de la longueur desvalves, vers Le côté antérieur ; bord lunulaire un peu excavé : bord supéro- 8 ; o ? P postérieur d'abord horizontal, puis graduellement déclive vers le contour anal qui — de ce chef — semble un peu dilaté vers le haut. Lunule indistincte ; corselet allongé, lancéolé, excavé, non limité à l'extérieur. Surface dorsale peu convexe, même vaguement déprimée au milieu vers le bord palléal ; région anale également déprimée, non limitée par une croupe nettement définie ; l’ensemble est orné de stries fibreuses d’accroissement, parfois subla- melleuses en arrière et vers les bords. Charnière inconnue ; impressions internes non visibles sur les moules. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 60 mm. ; diamètre umbono-palléal : 30 mm. ; épaisseur des deux valves réunies: 20 mm. Rapports et différences. — A défaut de la charnière qui na pas été étudiée jusqu à présent, cette coquille et celles qui lui ressemblent dans l’Eocène alpin, comme aussi dans les Corbières, ont été rapportées au Genre Libitina Scnun. (olim Trapezium MécerLe, non HumpHrey), à cause de leur forme externe qui rappelle celle de ZL. parisiensis [Desu.] ; toutefois, notre coquille du Sud-Ouest est particulièrementremarquable par son galbe ovoide et par ses crochets peu proéminents, tandis que l'espèce parisienne précitée a le contour pal- léal presque excavé au milieu, vis-à-vis de la dépression dorsale, et que ses crochets font une saillie un peu plus forte sur le contour supérieur ; àce double point de vue, L. Neuvillei a plus d’analogie avec L. alpina | Maru.|, tel que l'a fait figurer Boussac (Numm. Alpin, pl. X, fig. 3), d'après un spécimen typique du Priabonien de Saint-Bonnet : cependant notre nouvelle espèce est beaucoup moins haute, un peu moins convexe, avec un contour anal plus dilaté vers le bord supérieur. Il est vrai que le spécimen figuré sur la mêmeplanche (fig. 8) et provenant du même gisement est — au contraire — plus dilaté en arrière que Z. Neuvillei, mais il est moins allongé, de sorte qu en tout état de cause, je reste convaincu que la coquille des Landes est une mutation ancestrale de celle décrite par Matheron. Quant à L. Renevieri Bocssac, du canton de Vaud (Priabonien), quoique ses contours aient beaucoup de similitude avec ceux de ZL. Neuvillei, elle s'en distingue essentiellement par ses crochets presque termi- naux, encore moins gonflés par suite de l'absence complète d’excavation lunulaire, et situés plus bas que le maximum d’élévation du bord supérieur des valves. Enfin, les espèces de Libi- tines lutéciennes des Corbières, étudiées par M. Doncieux (loc. cit., pl. XIV, fig. 2 et 5), L. elongata [Levu.}, L. Mengeli Doxc., etc., ont toutes les crochets plus proéminents et situés beaucoup moins en avant que les formes du groupe alpina. Localité. — Pédelay (Landes), peu rare ; type, coll. Neuville. AUVERSIEN!. 1. Je ne crois pas utile de cataloguerici un moule interne du Bartonien de Civrac (Médoc),auquel Mayer a donnéle nom Cyrena livracensis (Livrac au lieu de Civrac) ; d’après la figure (Journ. Conch., 1889, p. 53, pl. IE, fig. 4), cette coquille indéterminable n'appartient peut-être mème pas au Genre Cyrena, de sorte qu'il eût été préférable de n’enfaire aucune mention. 68 M. COSSMANN Coralliophaga Peyroti nov. sp. PI. IL, fig. 6-14. Test mince et fragile. Taille petite ; forme irrégulière, mais toujours oblongue, convexe, très inéquilatérale ; côtéantérieur très court, un peu acuminé ; côté postérieur quatre ou cinq fois plus allongé, généralement dilaté, quoique non tronqué sur son contour anal ; bord pal- léal rectiligne en avant où ilse relie au contour buccal par un angle arrondi ; en arrière, ilest irrégulièrement convexe ; crochets médiocrement gonflés, opposés plutôt que prosogyres, situés au plus vers le quart dela longueur des valves, du côté antérieur ; bord supéro-anté- rieur à peu près rectiligne, très obliquement déclive vers le bec buccal ; bord supéro-posté- rieur rectiligne s’élevant un peu plus haut que le crochet, puis se raccordant par un are de cercleavec le contour anal. Surface dorsale irrégulièrement bombée, séparée par une croupe — ou plutôt par une arête émoussée — de la région anale qui est légèrement excavée ; on n'y distingue que des accroissements peu réguliers, avec quelques arrêts en gradins émoussés ; sur la région anale, letest est plus rugueux et on y aperçoit vaguement la trace d'une seconde ligne rayonnante. Charnière adapédonte — c'est-à-dire sans plateau cardinal — les dents faisant isolément saillie sur la cavité umbonale : A1 petite, peu épaisse, faisant une saillie oblique sous le cro- chet ; Aur s'étendant en arrière le long du bord cardinal, Pr peu {visible ; sur la valve opposée, À confondue avec le bord sous le crochet, A1v encore plus courte, simplement séparée de l’autre par la petite fossette qui reçoit Ar ; nymphe plus visible que sur l’autre valve, s’arrêtant contre une étroite rainure qui loge Pr. Impression du muscle antérieur sub- trigone, située assez bas ; impression postérieure circulaire, située presque à la moitié de la longueur du bord supéro-postérieur ; sinus court, peu distinct. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 8 mm. ; diamètre umbono-palléal : 5 mm. Rapports et différences. — Il existe déjà, dans le Stampien des environs de Paris, C. brachia Cossx., qui se distingue par la forme courte et élevée, presque lucinoïde, à contour hexagonal, par ses crochets situés au tiers de la longueur, par son sinus réduit à une très petite échancrure : il n'y a évidemment aucune analogie entre cette dernière espèce et celle de Lesbarritz qui ressemblerait plutôt à C. silicula [DEsx}, du Bartonien et de l’Auversien ; mais onl'en distingue par sa forme encore plus inéquilatérale, par sa charnière plus petite, par son sinus moins large. Si on la compare à C. Deshayesi [Mayer], de l’Aquitanien et du Burdigalien, on remarque qu'elle est moins oblongue, plus dilatée en arrière du crochet, et que sa région anale est plus étroite, mieux délimitée ; elle a d’ailleursle bord lunulaire plus déclive et son bec antérieur est plus acuminé ; son sinus paraît moins court, enfin sa lamelle latérale postérieure est moins visible. Localités. — Lesbarritz (pl. IIT, fig. 6-9), les deux valves opposées, cotypes, coll. Neu- ville ; Gaas (fig. 10-11), coll. Cossmann. — Srampien. Miocardia pectinifera [Sow. | PI. IV, fig. 8-43. 1823. Venus pectinifera Sow. Miner. Conch., t. V, p. 26, pl. CDXXII, fig. 4. 1837. — Gaz. Const. géogn. Brab., p. 159, pl. IV, fig. 12. 1843. Cypricardia pectinifera. Morris. Cat. Brit. foss., p. 85. 1843. — Nysr. Cos. et Pal. foss., Belg., p. 202, pl. XI, fig. 8. 1850 = D'Ors. Prod. Pal., t. II, p. 385, 25 et., n° q 36. 1883. Anisocardia pectinifera. Cossu. Journ. Conch., p. 169, pl. VI, fig. 7. 1886. — Cossu. Cat. ill. Eoc., t. I, p. 157, pl. VII, fig. 33-36. . ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE | 69. 1891. Anisocardia pectinifera. R.B. Newron. Syst. list., Edw. coll., p. 62. 1893. Miocardia pectinifera, Cossu. App. II, p. 14 (pro genere solum). 1904. — Cossm. et Prss. Iconogr., t. I, pl. XVI, fig. 66-1. 2 Cette intéressante espèce n'avait pas été citée à Biarritz par Boussac; deux bonnes valves, recueillies à la Côte des Basques par M. Dollfus, et qu'il m'a gracieusement offertes, me per- mettent de certifier la présence de la coquille bartonienne dans le gisement, et de vérifier qu'il s’agit bien d'une mutation tout à fait distincte de celle de l'Oligocène qu’on trouvera ci- après décrite. De même que les spécimens de Valmondois et de Wemmel que j'ai précé- .demment figurés, M. pectinifera est caractérisée par sa forme trapézoïdale, par sa carène anale, au delà de laquelle la surface est lisse et aplatie, tandis que la région dorsale est peu bombée et ornée de quelques lamelles concentriques, décussées — dans leurs intervalles — par des stries rayonnantes et serrées. Charnière peu développée, sur un plateau triangulaire, dont le contour inférieur est obliquement rectiligne : Ar et An très petites et ressemblant à des cardinales, Pr très éloignée, mais peu allongée ; il en est de même pour An, AIv, Pr . Pas de sinus ; la commissure des valves est finement crénelée. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 6,5 mm. ; diamètre umbono-palléal : 5 mm. ; épaisseur d'une valve : 3 mm. Localités. — Biarritz {les Bains), plésiotypes (pl. IV, fig. 8-11), coll. Cossmann ; une valve droite, coll. Castex. — BarToNIEN. Gan (fig. 12-13), une petite valve gauche, plus anguleuse que le type, non rayonnée, coll. O'Gormann (peut-être mutation ancestrale ?). — CuIsIEN. Miocardia sarcignanensis nov. sp. PL IV, fig. 16-19. Test épais, mais néanmoins friable. Taille petite ; forme oblongue, trapézoïdale, assez convexe, très inéquilatérale ; côté antérieur égal aux deux neuvièmes de la longueur des valves, ovale-arrondi ; côté postérieur subrostré, obliquement tronqué sur son contour anal : bord palléal régulièrement arqué, dans le prolongement de la courbe du contour buccal ; relié par un angle aigu avec la troncature postérieure ; crochets proéminents, gonflés, proso- gyres, situés au plus au quart de la longueur des valves, du côté antérieur ; bord lunulaire court, rectiligne et déclive, se reliant par un angle arrondi avec le contour buccal ; bordsupé- ro-postérieur ou même un peu excavé en arrière des crochets, se raccordant par un angle très obtus avec la troncature anale. Lunule indistincte ; corselet cordiforme, assez court, excavé ; surface dorsale bombée, séparée par un angle net et décurrent de la région anale qui est lisse et plane ; sur toute la région médiane et antérieure s'étendent troisou quatre carènes concentriques, très saillantes et profondément imbriquées, dans les intervalles desquelles il existe des rayons assez serrés, mais habituellement effacés par l’usure du test ; les carènes, de même que les rayons, s'arrêtent subitement contre l'angle postérieur. Charnière ! bien développée en longueur, sur un plateau plus échancré en arrière qu'il n'est saillant en avant, au-dessus de la cavité umbonale : Ar très rapprochée et pointue, At presque horizontale un peu en arrière du crochet ; nymphe épaisse et courte, s’arrêtant en deçà de P1 qui est assez écartée, allongée et saillante ; Ant formée d'une petite crête saillante et très voisine du crochet, Aiv plus épaisse sous le crochet ; Pir courte, se dressant sur le bord de la valve. Impression du muscle antérieur petite et presque cachée sous le bord, impression postérieure circulaire, écartée ; sinus peu échancré, Commissure des valves crénelée d’un bout à l’autre, mais les crénelures sont plus fines sur la troncature. 1. Pour les détails génériques, voir l'Appendice V du Catal. ill. de l'Eoc., p.55, fig. 72. La] ‘ 70 M. COSSMANN se Dimensions. — Diamètre antéro- -postérieur: 12 mm. : diamètre umbono- -palléal : Sam ; épaisseur d'une valve : 3,5 mm. Rapports et différences. — Cette ee espèce est du groupe lamelleux de M. pectinifera |[Sow.], du Bartonien d'Angleterre et aussi de l’Auversien de Valmondois (unique, ma coll.), et elle y ressemble beaucoup ; toutefois, elle est plus allongée, plus gibbeuse, plus obliquement tronquée en arrière, et son bord palléal est moins convexe en avant ; l'or- nementation est identique chez les deux espèces, mais j'ai pu comparer la charnière qui est — il est vrai — usée sur mon spécimen de Valmondois, mais quiest bien conservée sur ceux . de Biarritz, et j ai constater que les dents et lamelles sont beaucoup plus fortes et plusallon- géés chez M. sarcignanensis que chez M. pectinifera. Il en existe une autre espèce dans l'Oligocène de Russie, que m'a autrefois soumise Sokolow ; mais elle est moins allongée et plus rhomboïdale que M. sarcignanensis. Localités. — Sarcignan, cotypes, coll. Neuville ; coll. de Sacy, Degrange-Touzin, ma coll. Lesbarritz, presque exclusivement des valves gauches. — SramPien. Cyprina (Microcyprina) Neuvillei nov. subgen., nov. sp. PL IV, fig. 22-24. MICROCYPRINAnov. subgen. Forme de Miocardia, carénée du côté anal; crochets gonflés, prosogyres, inclinés vers le côté antérieur ; surface lisse ; charnière de Cyprina, sauf que At. plus écartée n’est pas crénelée, que 1 est bifide, et que 22 et 2h sont minces ; nymphe peu saillante ; pas de lunule ni de Le impressions internes ? Diagnose spécifique. — Taille assez petite; forme convexe et ne presque aussi haute que large, subtrigone quoique arrondie aux trois angles, très inéquilatérale ; côté anté- rieur court et ovale ; côté postérieur deux fois plus long, plus dilaté et faiblement arqué sur le contour anal ; bord palléal médiocrement convexe, raccordé en avant dans le prolonge- ment de la courbe buccale, et par un angle arrondi avec le contour anal ; crochet très gonflé et proéminent, incliné vers le tiers de la longueur des valves ; du côté antérieur, bord supé- rieur à peu près également arqué de part et d'autre du crochet, mais plus déclive en avant qu'en arrière. Lunule et corselet non distinctement limités ; surface dorsale régulièrement bombée jusqu’à la eroupe décurrente et anguleuse qui sépare la région anale et excavée, par- tagée en deux par un faible gonflement ; l’ensemble est lisse, ou du moins la surface ne porte que des stries d'accroissement peu bles Charnière de la valve droite assez étroite, sur un plateau échancré en arc au- ecre de la cavité umhonale : cardinales divergentes et isocèles, 3a très courte et oblique, 1 profondé- ment bifide et verticale, 3 bifide et séparée de la nymphe par une profonde fossette recti- ligne qui est destinée à loger 4h ; les fossettes de 2a et 2h sont petites, surtout la première ; Ar très développée, lamelleuse, assez écartée de 3a ; Air minuscule, de l'autre côté de la fossette de An ; Pr et Pin aussi inégales, mais beaucoup plus écartées que Aï, bien au delà de l'extrémité de la nymphe qui n’est d’ailleurs ni très saillante n1 très allongée. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 18 mm. ; diamètreumbono-palléal : 17mm. ; épaisseur d’une valve : 6,5 mm. Rapports et différences. Aïnsi que je l'ai indiqué dans la diagnose sous-générique, cette coquille a tout à fait le galbe extérieur de Miocardia, et je l'aurais classée dans ce Genre, si je n'avais réussià en dég: iger la charnière qui comporte des dents cardinales comme les Cyprines, tandis que Miocardia n'a que des lamelles latérales antérieures, à la place des cardinales. D'autre part, déjà distincte de Cyprina s. str. par son galbe élevé et anisocardi- forme, notre nouvelle coquille n’est pas une véritable Cyprine par sa charnière moins puis- ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE | 71 sante, par ses lamelles non crénelées, l’antérieure beaucoup plus écartée, par ses cardinales minces et bifides, par sa nymphe beaucoup moins saillante, relativement courte et aplatie. Je n’ai pu, à mon grand regret, par crainte de briser le génotype, dégager entièrement la valve figurée, et par conséquent vérifier que l'impression palléale n’est pas sinueuse ; malgré cette incertitude, ilne paraît pas douteux, d’après la charnière, que Microcyprina doit être rattachée — comme Sous-Genre — à Cyprina, plutôt qu’à Zsocyprina des terrains secondaires, dont la formule cardinale diffère sensiblement, et surtout qu’à Anisocardia du Jurassique, qui n'y ressemble que par sa forme générale. En tous cas, il n’y a rien de semblable dans le Bassin de Paris, et s’il y a des coquilles analogues dans le Nummulitique, comme leur ‘charnière n’est pas connue, je ne puis les rapprocher de G. Neuvillei. Localité. — Pédelay, unique, coll. Neuville. — AUVERSIEN. Cardium(Trachycardium) umbonatum nov. sp. PI. IV, fig. 34-35. Test peu épais et fragile. Taille assez grande ; forme haute et cornue par le crochet qui est enroulé, prosogyre, à peu près médian, et excavé de part et d'autre par les dépressions que limitent deux croupes arrondies, la croupe anale plus forte que l'autre. Nombreuses côtes rayonnantes, aplaties, séparées par de profonds sillons plus étroits que la largeur des côtes ; celles-ci étaient probablement armées d'aspérités saillantes que l'usure a fait disparaître ; elles produisent des festons crénelés sur toute la commissure des valves. Charnière de la valve droite forte et puissante ; 3h formée d'un croc aigu et juxtaposé à 3a qui est beaucoup moins proéminente et plus obtuse ; ces deux dents occupent une situa- tion « cyclodonte », lamelle Pit très étroite et allongée, médiocrement écartée des cardi- - nales. Dimensions.— Diamètre umbono-palléal : 40 mm. ; épaisseur de la valve : 12 mm. Rapports et différences. — Bien queje n’aie vu qu'un fragment de cette remarquable coquille, elle diffère tellement des autres espèces éocéniques qu'il me paraît intéressant de la faire connaître, en attendant qu’on en ait recueilli des spécimens plus complets. Il n’est pas probable que la forme cornue de son crochet soit exclusivement due à une compression accidentelle qui n'aurait pu — en tous cas — influer sur l'enroulement de ce crochet. Localité. — Gan, unique fragment, coll. O'Gorman. — Cuisie. Cardium (Trachycardium) cf. inscriptum Dp’Arc. PI. IV, fig. 20-21. 1847. C'inscriptum. D'Arcx. B. S.G. F., (2), t. IV, p. 1040. 1850. — D» Arc. Desc. foss. gr. numm., p.#31, n° 1. Test assez épais. Taille moyenne ou au-dessous de la moyenne ; forme ‘arrondie, convexe, symétrique ; crochets gonflés, opposés, médians ; environ 25 côtes principales, proémi- nentes, armées d’aspérités assez régulières et ayant la forme de larmes ou de goutelettes assez rapprochées les unes des autres ; dans les intervalles de ces côtes, il en existe d’autres plus petites, moins proéminentes et lisses. On distingue seulement, sous le crochet, une grosse dent cardinale 3b ; une lamelle latérale Pir assez courte et médiocrement écartée. Dimensions. — Diamètre : 14 mm. ; épaisseur de la valve :5,5 mm. Rapports et différences. — Ce n’est pas sans hésitation que j’attribue à ce spécimen le nom enscriptum que d'Archiac a proposé pour un moule interne, en mauvais état, dont il n'a même pas donné la figure ; comme il compare ce moule à C. Moutoninanum D'Ors., du Cénomanien, qui est une grosse espèce très gonflée, à côtes rayonnantes munies d’aspérités, 72 _ M. COSSMANN mais beaucoup plus nombreuses que celles de notre spécimen, cette détermination n’est fon- . dée que sur la probabilité qu'il n’y a, jusqu'à présent, qu'unseul Trachycardium connu dans les couches éocéniques de Biarritz. Dans ces conditions, j'ai préféré ne pas créer un nouveau nom pour un seul spécimen d'ailleurs complet, puisque suffisamment caractérisé ; on sait que les fossiles auversiens de cette localité n'ont pas la fraicheur de ceux qu'on recueille à la Côte des Basques, dans le Bartonien. Localité. — Biarritz (Lady Bruce), unique, coll. Neuville. — AUVERSIEN Cardium (Trachycardium) commutatum RovERgTo PI. IV, fig. 25-29. 1863. C. Brongniarti. Mayer. J. conch., p. 94, pl. LU, t. 2 (non n'Arcx.). 4898. C. commutatum. Rover. Note prés., past. IT, p. 44. 1900. = Rover. Illust. foss. tongr., p. 91. 1900. — Orru. Z. d. g.Ges., t. LII, p. 273. 1910. C. Brongniarti. Krawnz. N. J. Miner, Bd. XXIX, p. 217. 1911. C. commutatum. Boussac. Numm, Alpin, p. 203, pl. XI, fig. 6. * Test médiocrement épais. Taille assez grande ; forme très convexe, à peu près équilatérale et symétrique dans le jeune âge, plus oblique et inéquilatérale à l’état gérontique ; côt antérieur largement arrondi, toujours un peu plus court que le côté postérieur qui est à peine subtronqué au début de la croissance des valves, mais dont le contour devient presque recti- ligne quand la coquille vieillissant prend plus d'obliquité ; bord palléal arqué dans le prolon- gement du contour buccal, se raccordant par un angle très arrondi avec le contour anal ; crochets gonflés, opposés, situés très peu en avant de la ligne médiane. Surface dorsale régulièrement bombée jusqu’à la croupe très obsolète qui sépare la région anale et excavée, beaucoup plus profondément à l’âge adulte ; elle est partout ornée de 45 costules rayon- nantes et aplaties, séparées par d’étroits sillons : à partir de la croupe anale, ces costules deviennent presque subitement anguleuses et tranchantes, elles s’espacent beaucoup puis- qu'il n'y en a que six à huit sur toute la région anale, et elles produisent — sur la commissure des valves — des dentelures aiguës à la place des crénelures trapézoïdales qui existent sur tout le reste du contour des valves ; quant à l'ornementation des côtes, elle a invariable- ment disparu par le fait de l’usure ; cependant — sur un jeune spécimen un peu plus frai- chement conservé — on distingue à l'arrière des aspérités subépineuses et un peu écartées, tandis que les côtes antérieures portent des crénelures plus serrées et transverses , enfin, au fond des sillons séparatifs, il n’y a que de très fines lignes d’accroissement. Charnière petite, cyclodonte — c’est-à-dire que les cardinales sont superposées en biais (croix de Saint-André) : 3a et 3h presque égales ; la première oblique contre bord lunulaire, la seconde formant un croc saillant sous le crochet ; nymphe saillante et largement aplatie ; Ai, Au très inégales, encadrant la fossette de Au, Pret Pix plus allongées et plus écartées. Impressions musculaires à peu près symétriques, situés très haut à l’intérieur des valves. Dimensions. — Individu gérontique : 46 sur 40 mm. ; épaisseur de la valve: 18 mm. ; autre spécimen moins âgé : 25 mm. pour les deux diamètres, et 8 mm. d'épaisseur. Rapports et différences. — (Quoique tous les spéeimens soient à peu près dépouillés de leurs aspérités caractéristiques, je rapporte cette belle espèce au S.-Genre Trachycardium qui a une charnière cyclodonte, tandis que Zoxocardium (Card. obliquum Laux.) a une char- nière à cardinales Juxtaposées sur la valve droite ; on sait d’ailleurs que Trachycardium se distingue de Cardium s. stricto et de Ringicardium par l’atrophie de Piv et de Aiv, de sorle qu'il n’y a qu'une fossette sur la valve droite, pour loger Au et Pur. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 13 C. commutatum a beaucoup d’analogie avec C. Perezi Bezr., de l’Auversien de la Palarea ; mais cé dernier a des côtes moins nombreuses et plus aplaties, en outre sa forme est plus haute et plus carrée, plus inéquilatérale ; C. Bonellü BELL., du même gisement, a — au con- traire — des costules plus fines, régulières jusque sur la région anale. Boussac paraissait convaincu que la coquille des Basses-Alpes qu'il a figurée (coll. Sayn) est identique à celle de Gaas décrite par Mayer sous le nom préemployé Brongniarti ; j avoue que — d’après la figure — l'assimilation est hypothétique ; d'autre part, Rovereto a signalé l'espèce dans la Ligurie, Opperheim et Kranz dans le Vicentin ; mais je n'ai pu vérifier ces assertions. La seule coquille que je possède de Sassello (Ligurie) et qui se rapproche de €. commutatum, m'a été envoyée sous le nom Pallasi Basr. : or ce n'est ni le véritable Pallasi qui a de fines côtes et une forme équilatérale et arrondie, ni le C. commutatum de Gaas, car elle est plus haute, elle a bien moins de côtes et celles-ci portent d'assez fortes granulations. Localités. — Gaas, individu gérontique, coll. Neuville ; topotype moyen, même coll. ; Lesbarritz, Lourquen, même coll. — STAMPIEN. € Cardium (Trachycardium) gibbulinum nov. sp. PI. IV, fig. 41. Taille très petite ; forme obliquement gibbeuse, très convexe, inéquilatérale ; côté anté- rieur court etatténué, tandis que le côté postérieur est au contraire dilaté ; crochet gonflé, situé presque au tiers de la largeur de la valve, du côté buccal. Ornementation composée d’une trentaine de costules rayonnantes, assez serrées, alternativement inégales, séparées par d’étroits sillons, et portant des aspérités arrondies qui sont plus écartées en arrière qu'en avant. De la charnière on n'aperçoit que la dent 2. Dimensions. — Diamètres : 6 mm. Rapports et différences. — Par l'inégalité de ses costules rayonnantes, cette petite coquille rappelle Card. asperulum Law. du Lutécien des environs de Paris ; toutefois on l'en distingue par sa forme plus oblique et inéquilatérale, par ses aspérités non épineuses. C. verrucosum Desu. est aussi plus équilatéral, non gibbeux, et ses côtes plus grosses sont plus écartées, moins nombreuses avec des aspérités moins arrondies. Localités. — Biarritz (Côte des Basques), unique, coll. Degrange-Touzin. — BaRTONIEN. Cardium (Loxocardium) Bouei Des. PL. IV, fig. 36. 1860. Cardiunr Bouei. Desu. An, s. vert. Paris, t. 1, p. 567, pl. LV, fio. 25-28, 1886. — Cossm. Cat. ill. Eoc., t. I, p. 173. 1904. Cardium (Loxocardium) Bouei. Cossu. et Prss. Iconogr., €. I, pl. XVIII, fig. 69-24, 69-24", Rapports et différences. — Après avoir d’abord réuni à C. obliquum Law. à titre de variétés, non seulement C. Bouei, mais encore C. disceptum Desu., j'ai ultérieurement con- servé dans l’Iconographie — à titre de mutation plutôt.localisée dans l'Eocène supérieur — tout au moins C. Bouei qui a presque toujours une forme moins haute et plus transverse, avec des écailles plus serrées, moins circonflexes, que celles de C. obliquum ; or e’est bien avec C. Bouet que les spécimens de l’Auversien de Pédelay ont plutôt de l’analogie, quoique l’état de conservation de leur surface très fruste ne permette pas de comparer la forme et l'écart des écailles qui ornent leurs cinquante costules rayonnantes ; la troncature anale est aussi moins nette, parce que le contour est moins rectiligne que l'espèce chez lamarckienne, dans la plupart des gisements lutéciens. Localités. — Pédelay, rare et en médiocre état, coll. Neuville. — AUvERsIEN. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — FALEONTOLOGIE. — T, XXIII. — 19. MÉmMoireE n° 595, — 10, 74 | M. COSSMANN Cardium (Loxocardium) distinguendum Mayer PI. IV, fig. 30-33. 1890. C. distinguendum. Mayer-Evmar. Journ. Conch.,t. XXXVIIE, p. 361,pl. VIE, fig. 4. Test un peu épais. Taille moyenne; forme arrondie, subquadrangulaire, presque équila- térale, quoique non symétrique ; côté antérieur largement arrondi, à peine plus grand que le côté postérieur qui est verticalement tronqué et un peu plus court ; bord palléal arqué dans le prolongement du contour buccal, se raccordant par un quart de berele à petit rayon avec la troncature anale ; crochets gonflés, opposés, situés un peu en arrière dela ligne médiane. Surface dorsale régulièrement bombée, séparée par une croupe très arrondie de la région anale qui est bien excavée au milieu et un peu retroussée vers le bord; l'ornementation se compose d’une cinquantaine de costules rayonnantes, régulièrement écartées et également saillantes jusque sur la région anale, cependant les intervalles sont un peu plus larges sur la région dorsale que surla région anale ; toutes ces costules sontuniformément munies d’un chapelet de petites granulations oi e arrondies, médiocrement saillantes, très rapprochées, même confluentes sur la région anale où elles s’alignent en outre transversalement. Charnière assez forte, non eyclodonte : 3a peu saillante, oblique contre le bord lunulaire ; 3h formant un croc sous le crochet et séparée de 3a par la fossette de 2; nymphe très courte et aplatie ; A1 épaisse, Air minuscule de l'autre côté de la fossette ; Pi encadrée de deux fossettes, Prir confondue avec le bord supérieur ; sur la valve gauche, 2 perpendiculaire sous le crochet, 4h contiguë à la nymphe ; Air allongée, Pr et Piv peu développées. Impressions musculaires symétriques, situées assez haut à l'intérieur des valves. Commis- sure réguhèrement crénelée par de petits dentelons quise serrent davantage aux deux extré- mités buccale et anale. : Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 23 mm. ; diamètre umbono-palléal 21 mm. ; épaisseur d’une valve: 8 mm. Rapports et différences. — Cette élégante coquille a bien la forme typique de Loxo- cardium, et notamment la charnière à dents Juxtaposées sur la valve droite, c’est-à-dire non cyclodonte ; mais elle n’a pas du tout l’ornementation du génotvpe, Card. obliquum Law., qui a des côtes plus inégales avec des aspérités transverses. Quant à Lorocardium Minervæ Cossm. et PEvr., de l’Aquitanien des environs de Bordeaux, l’ornementation n’en est pas conservée, et le test est d'ailleurs beaucoup plus mince. Je ne compare pas C. distingquendum à C. Renevieri Cossu. ( = C. Rouyanum Db'Orx.), des Diablerets, qui est un Plagiocardium oblique, non tronqué, de même que C. granulosum Lawk., et dont l'ornementation n'est pas la même, n1 par la forme des côtes, ni par l’espace- ment des granulations. Mayer a comparé son espèce avec C. Raulini qu a beaucoup moins de côtes et qui est plus arrondie. Localités. — Gaas, Lesbarritz, valves plésiotypes opposées, coll. Neuville ; coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. Cardium (Loxocardium) Lamberti Coss. PI. IV, fig. 37-40. 1884. C.scobinula. MÉrran, var. y. Cossm et LamB. Olig. mar. Etampes, p. 84%, pl. Il, fig. 1 a (non MÉRIAN). 1891. C. Lamberti. Cossu. Revis. somm. Ohg., p. 31. Test peu épais. Taille petite ; forme subquadrangulaire, un peu plus haute que large, peu convexe, inéquilatérale et dissymétrique ; côté antérieur plus-:arrondi et plus court que le côté ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 53 il postérieur qui est verticalement tronqué, même un peu excavé sur le contour anal ; bord pal- léal peu arqué surtout en arrière, se raccordant en avant dans le prolongement de la courbe du contour buccal, tandis qu’en arrière il se relie par un angle arrondi avec la troncature anale ; crochets petits, opposés, un peu gonflés, situés en avant de la ligne médiane. Sur- face dorsale médiocrement bombée, séparée en arrière — par une croupe subanguleuse — de la région anale et excavée qui correspond à la troncature du contour postérieur ; l’ensemble est finement orné de plus de 40 costules rayonnantes, aplaties, séparées par d'étroits sillons : ces costules — un peu moins larges et plus proéminentes sur la région anale — devaient être munies de pustules qui sont visibles sur les types d’Etréchy (près d'Etampes), mais qui ‘sont invariablement usées sur tous les exemplaires du Sud-Ouest que je rapporte à la même espèce stampienne ; il en reste quelques traces cependant, sur un spécimen de Lesbarritz. Charnière étroite, non cyclodonte : 3a peu distincte contre le bord antérieur, 3b trigone et saillante, séparée par une fossette triangulaire de 3a qui est sur le mêmerang, non super- posée ; nymphe très courte et plate ; Ar épaisse, Ait minuscule ; Pi saillante, Pur étroite- ment allongée sur le bord ; 2 épaisse et verticale, £b mince contre lanymphe ; Arr bien visible, Px obsolète. Impressions musculaires symétriques, situées très haut à l'intérieur des valves. Bord palléal crénelé assez fortement parles extrémités des côtes ; mais, sur les contours latéraux, les crénelures se serrent et deviennent plus fines et plus aiguës. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 7 mm. ; diamètre umbono-palléal : 7,25 mm. | Rapports et différences.— J'ai autrefois transforméenune espèce distincte cette variété de C. scobinula Mérian, parce qu'elle m'a semblé différente — d'une manière constante — de la forme typique, non seulement par le nombre de ses côtes qui est presque deux fois plus grand, mais aussi par sa forme plus élevée, moins oblique. C. Degrangei Cossu. — qui s’en rapproche le plus dans le Burdigalien et l’Aquitanien —s'en écarte d'autre part par ses écailles au lieu de granules, et par son galbe plus convexe, plus arrondi. Les autres petites espèces aquitaniennes ont un angle plus net à la limite de la région dorsale et de la dépression anale. Comparaison faite entre les spécimens du Sud-Ouest et ceux des environs d'Etampes, il paraît bien avéré que c'est bien la même espèce qui a vécu dans ces deux régions : c’est pour- quoi jai repris la même dénomination Lamberti. Localités. — Sarcignan (Madère), plésiotypes, ma coll. ; coll. de Sacy, Neuville; Caudé- ran, ma coll. Terre-Nègre, coll. Degrange-Touzin ; Lesbarritz, coll. Neuville. — Srampiex. Cardium (Plagiocardium) Touzini nov. sp. PI. IV, fig. 42-47. Test assez mince. Taille très petite ; forme obliquement ovale, peu bombée, très inéquila- térale et très dissymétrique ; côté antérieur très court, à contour semi-circulaire ; côté posté- rieur largement dilaté, néanmoins avec un contour anal un peu arqué, non tronqué ; bord palléal médiocrement convexe dans le prolongement du contour buccal, se raccordant en arrière — par un arc à court rayon — avec le contour anal ; crochets petits, à peine sail- lants et peu gonflés, prosogyres, situés vers le quart de la longueur, du côté antérieur ; du côté antérieur, le bord lunulaire est un peu excavé et immédiatement déclive, tandis qu'en arrière du crochet, le contour reste horizontal et rectiligne, ou même il s'élève un peu plus avec le haut que le crochet, en se raccordant — par un angle très obtusément arrondi contour anal. T6 M. COSSMANN Mt ue Surface médiocrement et régulièrement bombée, sans dépression anale, ornée de plus de 40 côtes rayonnantes et aplaties, séparées par d'étroits sillons, sur lesquelles s’alignent de nombreuses aspérités en forme de virgules, plus saillantes et subépineuses en arrière, aucon- traire plus transverses et plus serrées sur les dernières côtes buccales. à Charnière petite et concentrée, peu eyclodonte ; 3a à peine en biais, tout à fait minuscule contre le bord supérieur ; 3h largement trigone et s’allongeant obliquement à droite du cro- chet ; nymphe un peu allongée et arrondie ; Ar et Ant très inégales, presque contiguës aux cardinales ; P1 et Pur beaucoup plus écartées, longues et presque égales : sur la valve opposée, 2 mince et oblique sous le crochet, #2 remontant orthogonalement contre la nymphe, An proéminente, Pr à peine distincte du bord. Impressions musculaires non symétriques, l'antérieure située plus haut dans la cavité umbonale, et mieux gravée. Com- missure des valves régulièrement crénelée d’un bout à l'autre. : Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 6 mm. ; diamètre umbono-palléal: 4,75 mm. ; épaisseur de la valve : 2 mm. Rapports et différences. — Cette coquille forme un maillon intermédiaire de la chaîne ininterrompue qui s'étend de C. fugax Cossu., dans le Paléocène, à C. hirsutum Broccni, dans l’Astien ; cependant chaque mutation de ce phylum — un peu distinct des grandes formes typiques de Plagiocardium, telles que le génotype C. granulosum Lau. — se dis- tingue assez facilement de ses congénères. Tout d'abord, C. fugax est plus arrondi et moins oblique, avec le minimum de côtesrayon- nantes ; C. Bourdoti Cossx., du Cuisien, ressemble beaucoup par sa forme à C. Touzini, quoiqu'il ait le côté antérieur beaucoup moins court, mais en outre le nombre des côtes n’est que les deux tiers à peine de celui de l’espèce oligocénique, et leur ornementation est beau- coup serrée, plus tubulée ; dans le Lutécien, C. cosmetum Cossu., est plus grand, plus convexe, et son ornementation comporte des aspérités moins saillantes qui ne remplissent pas toute la longueur des costules d’ailleurs moins serrées. Au-dessus de l'Oligocène, dans l’Aquitanien, C. Degrangei Cossu. ressemble intimement à notre nouvelle espèce oligocénique ; mais il possède un peu moins de costules rayonnantes, chargées de véritables tubulures au lieu de squames incurvées ; il y a aussi quelques petites différences dans la grosseur et la position relative des dents ou lamelles latérales. Enfin l'espèce helvétio-astienne (C. hkirsutum) — qui comporte peut-être des mutations distinctes — semble plus arrondie et plus épineuse. On ne connaissait jusqu'ici, dans l’Uligocène des environs d'Etampes, que C. Defrancei Désx., qui se rapproche un peu de C. Touzini par son ornementation, mais dont la forme est plus arrondie et moins dissymétrique, de sorte que je crois qu'elle se rapporte plutôt au phylum granulosum. Localités. — Tartas, deux cotypes (PI. IV, fig. 42-43), coll. Tournouër, à l’Institut catho- lique ; Lesbarritz (fig. 44-47), plésiotype, coll. Neuville ; Sarcignan (Madère), même coll. ; coll. Degrange-Touzin; Gaas, un petit spécimen, coll. Degrange-Touzin ; ‘une valve gauche, ma Coll. -— STAMPIEN. Cardium (Parvicardium) pedelayense nov. sp. PI. IV, fig. 48-51. Test médiocrement épais. Taille minuscule ; forme irrégulièrement trigone, assez haute et convexe, très inéquilatérale ; côté antérieur arrondi, au moins deux fois plus court que le côté postérieur quiest tronqué, excavé même sur son contour anal et subrostré à sa jonction avec le contour palléal presque rectiligne au milieu, tandis que le bord palléal se raccorde ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE Gt en avant dans le prolongement de la courbe buccale ; crochet proéminent, gonflé, prosogyre, situé au tiers de la largeur des valves, du côté ne à bord lunulaire peu convexe et déclive ; bord supéro-postérieur rectiligne, presque horizontal, faisant un angle très ouvert nent arrondi avec la troncature noie Surface dorsale un peu bombée vers le crochet, s’aplanissant Dot vers le bord pal- léal, partagée en arrière par un angle orthogonal qui part du crochet et qui aboutit en arrière au rostre précité ; la région anale — située au delà de cette carène — est plane ou même un peu excavée ; l’ornementation se compose de 26 côtes depuis le bord Junulaire jus- qu à la carène‘anale, et d'environ douze costules plus serrées, moins saillantes sur la région située au delà de l'angle décurrent ; les côtes buccales et dorsales sont faiblement arrondies, séparées par d’étroits sillons rayonnants, etornées de petites lames transverses sur la région buccale, se transformant en granules oblongs en travers sur la région dorsale; les trois côtes avoisinant l'angle décurrent sont plus fortes et séparées par de plus larges rainures ; enfin celles de la région anale portent de très petites granulations plus écartées que celles de la surface dorsale. Charnière cyclodonte, bien développée, eu égard à la petite taille, des valves : 3 D assez grosse sous le crochet, 3 a horizontale et superposée, 2 très oblique, 4 b minuscule contrela nymphe ; lamelles latérales presque équidistantes et très puissantes sur les deux valves. Impressions musculaires non dégagées. Dimensions.— Diamètre antéro- -postérieur : # mm. ; darobre umbono- PU 4,5 mm. épaisseur d'une valve : 2,5 mm. Rapports et différences. — Il n'existe rien de semblable dans l'Eocène des environs de Paris où l’on n’a encore recueilli aucun Parvicardium cyclodonte, à carène bien nette, car C. Morleti de Raic., est un Loxocardium, et C. triangulatum de Laus., est un Plagiocar- dium, aucun d'eux n’a la forme trigone et carénée de C. pedelayense. Mais, dans l'Oligocène moyen de Pierrefitte, près d'Etampes, il existe une espèce plus grande qui a la plus réelle analogie avec notre coquille de l'Auversien des Landes: c’est C. stampinense Srax. Meunier, qui est toutefois plus rostré encore et dont le bord palléal — ainsi que la région dorsale 1 avoisinant l'angle décurrent — est plus nettement excavé ; en outre, les costules rayon- nantes de C. pedelayense sont plus nombreuses, avec une ornementation plus serrée. Il en est de même en ce qui concerne C. gaasense — ci-après décrit — qui porte beaucoup moins de côtes dorsales, plus aplaties, avec des granulations plus fortes ; en outre, C. pedelayense est subrostré en arrière, au lieu que l'espèce de Gaas a une cdi orthogonale entre les deux contours anal et palléal ; enfin ilest sensiblement plus convexe — avec sa forte carène — que C. gaasense. Localité. — Pédelay, peu rare ; coll. Neuville. — AuversiEn. 1 Cardium (Parvicardium) gaasense Tourn. in sch. PI. IV, fig. 52-57. 1868. C.(Fragum) gaasense Tour. B. S. G. F. (Note sur le Tong. de Rennes), Test médiocrement épais. Taille assez petite ; forme subtrigone, plus haute que large, assez convexe, très inéquilatérale ; côté antérieur un peu inférieur à la moitié de la largeur de la valve, avec un contour en arc de cercle à grand rayon ; côté postérieur dilaté en hau- teur, tronqué sur son contour anal qui est rectiligne ; bord palléal rectiligne en arrière où il fait un angle de 90° avec la troncature palléale, arqué en avant dans le prolongement de la courbe buccale ; crochets peu proéminents, faiblement gonflés, prosogyres, situés un peu en avant de la ligne médiane ; bord lunulaire déclive ou légèrement excavé, tandis qu'en 78 | M. COSSMANN arrière du crochet, le contour supérieur se maintient à peu près horizontal jusqu'à l'angle obtus qui le relie au contour anal. Surface dorsale médiocrement bombée, partagée en arrière par un angle net qui limite la région anale et aplatie ; on compte 17 côtes sur les régions buccale et dorsale, environ 12 sur la région anale ; elles sont larges et aplaties, séparées par d'étroits sillons, sauf celles qui avoisinent l’angle anal et qui sont plus arrondies, plus proémi- nentes avec des sillons séparatifs plus larges ; aux places où l’ornementation n’a pas été usée, on aperçoit sur les costules des granulations assez serrées et débordantes. Charnière concentrée, cyclodonte : 3a superposée à 3h qui est trigone, lamelles latérales très rapprochées, presque équidistantes ; nymphe courte et plate; 2 et 4b en biais, Au mince, Pix atrophiée sur le bord. Impression du muscle antérieur ovale et profondément gravée ; impression postérieure moins distincte et quasi-déformée. Impression palléale assez écartée des crénelures qui sillonnent le bord interne des valves, sans faire réellement de saillies sur la commissure, excepté sur la troncature anale qui porte de courtes dents de scie. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 9 mm. ; diamètre umbono-palléal : 10 mm. ; épaisseur de la valve : 4 mm. Rapports et différences.— Cette coquille a souvent été confondue avec C.stampinense SrAN. MEUN., auquel elle ressemble en effet ; j'aurais même évité de ressusciter le nom manuscrit que lui avait attribué Tournouër dans sa collection (1883), si je n'avais constaté l'existence de critériums différentiels constants: C. s{ampinense est plus longuement rostré en arrière, La jonction des deux contours palléal et anal forme un bec arrondi qui n’a aucune analogie avec l'angle orthogonal (ou à peu près) qui caractérise l’extrémité postérieure de C. qaasense ; en outre il y a plus de côtes, plus fines, sur la région anale de C. sfampinense, celles de la région dorsale ne sont pas aplaties, mais plutôt tectiformes, avec une fable arête médiane ; en outre le côté antérieur ne dépasse pas les deux cinquièmes de la largeur des valves, tandis qu'il est au moins égal aux trois septièmes chez C. gaasense ; il y a enfin quelques petites différences dans la charnière des deux espèces. Au-dessus de l’Oligocène, C. fragulinum Cossm., de l’Aquitanien, a une forme plus large que haute, c’est-à-dire bien plus transverse, avec un angle moins caréné, une charnière moins concentrée. Quant à C. sonense Cossu., du même étage Aquitanien, c’est une coquille moins anguleuse encore, non excavée sur la région anale, avec un moins grand nombre de côtes séparées par des intervalles plus larges, ornées de papilles plus écartées. À ce point de vue, C. sonense se rapproche déjà plus du génotype C. parvum et surtout de C. papillosum Poux, qui a une forme plus ovale, moins anguleuse et moins dissymétrique ; néanmoins, par leur charnière cyclodonte, toutes les formes que je viens de citer sont bien des Parvicardium, plutôt que des Plagiocardium, malgré leur carène anale. On les a souvent confondues avec le Genre Hemicardium ou avec Fragum qui ont une tout autre charnière, ou avec Goniocar- dium qui a le dos gibbeux et arrondi. Localités. — Gaas, type (PI. IV, fig. 56-57), coll. Tournouër, ma coll., coll. Degrange- Touzin ; Lesbarritz, plésiotypes (fig. 52-55), coll. Neuville. — SrAMPIEN. » [ JE 5 , Lævicardium (Discors) Comatulum |Tourx.]| PI. V, fig. 3-6. 1879. Lævicardium aquilanicum Tour. Foss. tongr. Rennes, p. 479, n° 25. ? 1884. Cardium comatulum Bronx. in SPever. Biv. Cassel., pl. VIT, fig. 10-11. ? 1898. — Roverero. Note prev. pelec. tongr., part, II, p. 44. ? 4900. — Roverero, Illust. moll. tongr., p. 93. ? 1901. Cardium polyptyclum OPPENH. Priabon., p. 163, pl. XVI, fig. 11 (ex parte, non Bayan). POAAE — Boussac. Numm. Alpin, p. 209 (ex parte, fide OPPenx.). 1919. Lævicardium(Disc.) Gaasense Cossm. Mon. Olig. Rennes, p. 146, pl. IV, fig. 27-28. [Tounx. in sch.] ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 79 Test médiocrement épais, peu fragile néanmoins. Taille moyenne ou même assez grande pour le S.-Genre Discors ; forme peu oblique, plus arrondie qu’ovale, peu dissymétrique; côté antérieur un peu plus court et plus circulaire que le côté postérieur qui a un contour oblique et peu arqué vers le haut ; bord palléal circulaire, dans le prolongement des contours latéraux ; crochets gonflés, faiblement prosogyres, situés un peu en avant de la ligne médiane ; de part et d'autre du crochet, le bord cardinal est un peu déclive et rectiligne, mais davantage du côté postérieur où il fait un angle très obtus avec le contour anal. Surface dorsale régulière- ment bombée, quoique un peu plus aplanie vers le contour buccal; elle est presque entière- ment couverte de fines costules rayonnantes qui s'arrêtent subitement à quelque distance du “bord anal où il existe une zone lisse ou obtusément sillonnée ; les dernières côtes anales sont assez larges et aplaties, puis elles se serrent sur le dos et elles diminuent d'épaisseur, elles persistent toutefois en avant où elles sont croisées par 15 à 20 lamelles transverses, imbri- quées, coudées vers le dernier cinquième de la largeur des valves, et presque effacées dans le voisinage des crochets. Charnière assez forte, cyclodonte : 34 minuscule et pointue, 3h formant un croc trian- gulaire vis-à-vis du crochet; nymphe longue, étroite, arrondie ; Ar épaisse et saïllante, Ai finement lamelleuse ; Pr et Pr plus écartées, plus allongées; sur l’autre valve, 2 et 4h en biais, Ait très aiguë, Pr et Piv inégales. Impression du muscle antérieur arrondie et _ bien gravée, l'impression postérieure est plus ‘allongée et située beaucoup plus bas. Impres- sion palléale assez écartée du bord qui est finement crénelé sur la plus grande partie de son contour, lisse toutefois à la partie supérieure du contour anal. Dimensions.— Diamètre antéro-postérieur : 30 mm. ; diamètre umbono-palléal 20m: épaisseur de la valve : 11,5 mm. | Rapports et différences.— Il s'est établi — dans la détermination des Lævicardium du Groupe Discors — des confusions entre les mutations des différents étages : celle de Gaas a recu tantôt le nom aquifanicum Mayer, tantôt le nom anomalum Marx., tantôt enfin le nom polyptyctum Bayan, bien que ce dernier auteur (Et. coll. Ec. Mines, t. I, p. 71, pl. VI, fig. 8) ait eu bien soin d'indiquer que son espèce, de Ronca, est moins costulée, surtout au milieu où ses côtes sont effacées, et que le nombre des lamelles est de 25 au lieu de 15 à 20 au plus; ces différences ont été répétées par M. Rovereto qui a repris — pour la coquille de Sassello — le nom comatulum, d’après la figure publiée par Speyer. Je me rallierais à cette solution s’il y avait certitude quant à l'identité de la coquille de Gaas avec celle de Cassel ; mais Tournouër ayant corrigé son erreur, j'ai déjà appliqué le nom gaasense à un fossile qui n'a pas le galbe subquadrangulaire de C. anomalum, du Miocène de Carry, ni la forme oblique de C. aquitanicum, de l’Aquitanien. Il resterait à vérifier si la forme priabomenne, signalée par Oppenheim, appartient bien à C. comatulum : d'après la figure, il semble en effet que les côtes persistent sur toute la sur- face, mais l’état de conservation du spécimen figuré est des plus médiocres. En tous cas, les moules — qui mont été envoyés de Pareto (Ligurie) par M. Rovereto sous le nom aquitani- cum — paraissent bien déterminés conformément à la première version de cet auteur ; mais, dans sa récente publication sur les fossiles liguriens (1914. Nuovi studi, p. 153, pl. VI, fig. 3)1l a rapporté ces mêmes fossiles à C. anomalum qui est cependant une mutation d'un niveau plus élevé: là encore, l'état de conservation des spécimens étudiés laisse planer quelque incertitude sur la détermination. Localités. — Gaas, plésiotypes, ma coll., coll. Degrange-Touzin, coll. Neuville, coll. Tournouër, coll. Raulin; Tartas, Lesbarritz, coll. Neuville. — STAMPIEN. AS RQ RO RP one EE er ME TE TT 80 Lee VA M. COSSMANN Goniocardium Heberti Vasseur PL. IV, fig. 66-68 ; et PI. V, fig. 2. 1881. G. Heberti Vasseur. Rech. géol. terr. tert. Fr. occid., liste 4, p. 319 et p. 401. 1904. — Cossu. et Piss. Faune éoc. Cot., t. II, p. 46, pl. IX, fig. 7-10. 1906. — Cossu. Moll. éoc. Loire infér., t. IT, p. 177, pl. XII, fig. 7-10. LOI — Vasseur in Cossm. Faune Bois-Gouët, Atlas, pl. XIX, fig. 17. Autant qu'on peut en juger d’après des contre-empreintes dont aucune n’est malheureuse- ment complète, c’est bien lamême espèce de Bois-Gouët qu'on trouve à l’état de moules dans les calcaires lutéciens du Médoc où Hébert l’avait recueillie dès 1878, d'après le témoignage de Vasseur. La forme gibbeuse et inéquilatérale de ce fossile est bien reconnaissable, d’ailleurs l’ornementation des contre-empreintes soigneusement obtenues par Vasseur — et que je fais reproduire ici— montre bien les larges côtes caractéristiques, séparées par d’étroites rainures et guillochées par des écailles curvilignes dont la concavité est orientée vers le bas; sur la limite postérieure de chacune de ces côtes, prend naissance une mince carène qui sehérisse de tubulures déchiquetées dont quelques-unes (sur trois ou quatre côtes de la région anale) se prolongent sous la forme d'épines tuyautées. La charnière est bien visible sur l’une au moins des contre-empreintes de la valve droite : 3a est immédiatement située sous le crochet, 3b a la forme d'une épaisse virgule oblique, et Pr — très'écartée en arrière — a une forme étroitement lamelleuse, tandis qu’Aï se compose d'un imperceptible bouton tout contre 3a ; l’intérieur de la valve gauche ne montre qu'An et Pi. Ainsi que je l’ai précédemment indiqué, les individus du Cotentin, plus grands et mieux conservés que ceux desenvirons de Nantes, ont une forme plus élevée et une région anale moins dilatée ; c’est surtout à eux que ressemblent les spécimens recueillis par Vasseur dans le calcaire de Blaye. G. Heberti se distingue d’ailleurs de G. rachitis Desx., de l'Auversien des environs de Paris, par sa forme moins oblongue et beaucoup plus haute, ainsi que par les détails de son ornementation. Comme je l'ai fait remarquer dans l'Appendice V au Catal. ill. de l’Éocène (p. 63), le Genre Goniocardium Vasseur (in Fiscu. 1887) s'écarte de Cardium — et particulièrement de Trachycardium dont l’ornementation ressemble à la sienne — non seulement par sa forme gibbeuse et oblique, mais enccre par sa charnière sur laquelle Ar vient se placer presque au- dessous de 3a, de même que Ai est presque juxtaposée à 2; 3h étant située très en arrière et presque sur la même ligne que 32, cette charnière n’est pas « cyclodonte » comme celle de Cardium | Trachycardium) où 32 et 3h sont presque superposées, tandis qu’Ar et An sont bien plus écartées des cardinales. Localité. — Moulin de Lev, sur la route de Blaye à Plassac. — Luréciex. Goniocardium Dubaleni Vasseur in sch. PI. IV, fig. 63-65 et 69-70 ; et PI. V, fig. 1. Test épais, néanmoins presque constamment décortiqué. Taille assez grande ; forme g1b- beuse et inégalement convexe, oblique, très méquilatérale; côté antérieur court, dilaté jusque sous le crochet; côté postérieur un peu déclive, subtronqué sur son contour anal ; bord pal- léal formant une proéminence arrondie, quoique subanguleuse ; crochets très gonflés, enrou- lés, prosogyres, situés vers le tiers antérieur de la largeur des valves. Ornementation com- posée de trente-cinq à quarante côtes, assez régulières, très saillantes, séparées par de pro- fonds sillons qui sontun peu plus étroits; les aspérités et barbelures — dont elles étaient x "abc ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 81 vraisemblablement armées — ont disparu sur tous les échantillons ci-étudiés; l’un deux a seul conservé — sur les costules tout à fait antérieures — des traces de granulations assez rapprochées, et sur les autres côtes, des plis guillochés ou incurvés en travers. Charnière de la valve droite puissante et concentrée sur un plateau qui fait une assez forte saillie au-dessus de la profonde cavité umbonale : 32 formée d'une sorte de rognon superposé à la lamelle Ar qui est peu développée ; 3b très écartée en arrière forme un piton un peu recourbé ; Pr devait-être située très loin, car on ne l’aperçoit pas sur le fragment étudié. Impressions internes non visibles sur ce fragment. Dimensions.— Diamètre antéro- postérieur : 33 mm. ; diamètre umbono-palléal : 28 mm. ; ‘épaisseur d’une valve : 15 mm. Rapports et différences. — Il est évident que cette race landaise de Goniocardium doit être séparée des deux espèces congénères déjà connues dans l’Auversien et le Lutécien supé- rieur, aussi ai-je avec empressement repris le nom nouveau que Vasseur — créateur du Genre — lui avait instinctivement attribué dans la collection du Musée de Mont-de-Marsan. G. Dubaleni se distingue de G. Heberti Viass., de la Loire-Inférieure et du Cotentin par son contour lunulaire plus dilaté, par son contour anal plus tronqué, par son galbe un peu moins gibbeux, par quelques détails de sa charnière (3h plus pointue, Ar plus développée, P1 plus écartée) ; il semble aussi que le nombre des côtes est supérieur et qu’elles sont plus régulières, les sillons qui les séparent sont certainement plus larges. Si on compare notre nouvelle espèce avec G. rachitis [Desx.]|, de l’Auversien du Bassin de Paris, on remarque aussitôt qu'elle est beaucoup moins quadrangulaire, plus arrondie et moins anguleuse sur le dos que ce dernier ; ses côles sont guillochées comme celles de l'espèce parisienne, mais les sillons séparatifs sont plus étroits ; enfin la charnière de la valve droite est très différente, les trois principaux éléments sont plus rapprochés, et surtout Pr en est plus voisine. Localité. — Pédelay, peu rare, mais mal conservée (PI. IV, fig. 63 et 69-70; et PI. V, fig. 1), coll. Neuville ; Biarritz, au lieu dit « Lady Bruce », plésiotype bivalvé (fig. 64-65), coll. Neuville. — AUVERSIEN. : Lithocardium dilatatum Cossmann PI. IV, fig, 59-62. 1906. Lithocardium dilatatum Cossm. Moll. éoc. Loire-Infér., t. LIL, p. 179, pl. XIII, fig. 25-28. Taille moyenne ; forme modioloïde, subtrigone, très inéquilatérale, dilatée en arrière, très courte en avant; contour buccal faiblement convexe près du crochet, ensuite excavé jusqu'à l'extrémité palléale qui est subanguleuse, quoique arrondie, tandis que le contour anal fait un coude subrostré à la jonction du bord supérieur et du bord palléal médiocrement convexe et déchiqueté par la saillie des côtes; crochets gonflés, prosogyres, situés au sixième de la lar- geur des valves, du côté antérieur. Surface dorsale divisée en deux régions inégales par une carène émoussée et incurvée ; la région antérieure comprimée, aplatie ou même excavée, égale à peu près le tiers de la sur- face totale ; la région postérieure dilatée est peu convexe et même déprimée sous le bord supérieur. Ornementation composée de 20 à 24 côtes rayonnantes, séparées par de profondes rainures et assez serrées au nombre de 15 sur la région excavée, tandis que celles de la région anale — au nombre de 9, y compris la carène dorsale — sont plus espacées, plus divergentes à l’arrière où les dernières sont armées d’épines ; les côtes antérieures sont ornées — de deux en deux — par des aspérités imbriquées qui correspondent aux lamelles d’'accroissement garnissant les rainures séparatives. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PaLréontTorociEe. — T, XXIII, — 20. MÉMOIRE N° 55, — 11. 82 HS M. COSSMANN = Charnière de la valve gauche assez étendue et légèrement curviligne : 2 subtrigone ch épaisse, encadrée de deux ete orthogonales qui sont destinées à loger 3a et 3h : 4b tout à fait confondue avec la nymphe ; Air punctiforme, tout près des cardinales 3 me très écartée et longuement lamelleuse. Impression du muscle antérieur OR Ea enfoncée sous le rebord cardinal, celle du muscle postérieur s'allonge à distance sur la lamelle Pur. Commissure des valves crénelée par les côtes externes, avec des rainures qui s’allongent parfois assez loin à l'intérieur des valves. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 30 mm. ; diamètre umbono-palléal : 33 mm. Rapports et différences. — Les échantillons du calcaire de Blaye me paraissent extrême- ment voisins de ceux de la Loire-Inférieure, sauf qu'ils sont un peu plus incurvés et moins larsement dilatés ; mais il faut tenir compte que même dans le seul gisement de Coislin où l'espèce en question a été originellement recueillie, 1l y a déjà une réelle différence d'aspect entre les jeunes individus (fig. 25-26) qui sont tout à fait aliformes et ceux de plus grande dimension (fig. 27-28) moins inéquilatéraux; or les contre-empreintes que J'assimile à L. dila- tatum tiennent à peu près le milieu entre ces deux extrêmes, leur ornementalion est tout à fait conforme, il serait donc excessif de les attribuer à une race distincte, En tout cas, quelle que soit la variabilité de cette espèce, on ne peut la confondre avec L. granuligerum Cossw. et Piss., qui est une coquille extrêmement étroite, ornée de granulations au lieu d’aspérités imbriquées, sur des côtes moins nombreuses en arrière, plus serrées au contraire sur la région buccale. L. aviculare [Lamwk.] et L. superbum Cossu. et Piss. sont des formes carénées avec des tubulures épineuses, dont le galbe anguleux est bien différent et très étroit. Localité. — Blaye, sur la route de Plassac. — Lurécren. Lithocardium carinatum [Brown |! PI. IV, fig. 8. 1831. Cardium carinatum Bronx. Ital. tertiærgeb., p. 105. 1861. Cardium difficile Micerorri. Mioc. inf., p. 173, pl. VIII, fig. 48 ; et pl. IX, fig. 19. 1867. Hemicardium girondicum Marx. B. S. G. F., (2), t. XXIN, p. 224. 1870. Hemicardium difficile Fucus. Vic. tert., pp. 30 et 35, 42, pl. VII, fig: 1- 3. 1870. Cardissa carinala Bayan. Et. coll. Be. Mines, part. I, p.70. 1882. Lifhocardium carinatum Tour. B.S. G. F., p. 223. 1896. — é OPru, Z. d. g. Ges., p. 95, pl. V, fig. 42, Test épais et solide ; taille assez grande ; forme trigone et subrostrée, peu inéquilatérale, quoique dissymétrique dans son contour ; côté antérieur arrondi vers Le haut, sinueux vers la région palléale; côté postérieur dilaté, aliforme, à contour anal sinueux ; extrémité palléale : brièvement rostrée entre deux sinuosités excavées, celle du côté anal plus profonde que du côté buccal ; crochets très saillants et gonflés ou plutôt carénés, prosogyres quoique opposés en contact ; bord lunulaire courtetexcavé ; en arrière du crochet, le bord cardinal estun peu excavé, puis le contour s'étend presque horizontalement, et il se raccorde par un angle arrondi avec l'aile postérieure, Surface dorsale partagée en deux parties à peu près égales par une carène saillante, bordée 1. Ilexiste dans les rochers de la Gourèpe, au niveau du Lutécien, une espèce de Lithocardium dont M. Degrange-Touzin m'a communiqué des moules internes qui n’ont pas du tout la forme de C. aviculare Lauwx.; mais leur élatde conservation ne me permet pas de leur attribuer une dénomination spécifique, etleur forme n’a aucune analogie avec celle de G. dilatatum. D'autre part, je ne puis me résoudre à catalo- guer le moule interne indéterminable du calcaire bartonien de Saint-Estèphe, auquel Mayer (Journ. Conch. 1889, p. 52, pl. IT, fig. 3) a donné le nom emicardium medulicum. APT è “ ' D ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 83 — du côté anal — par une dépression excavée qui correspond à la profonde sinuosité du contour palléal ; sur la région buccale, en avant de la carène il existe 26 côtes rayonnantes, arrondies, un peu plus larges que leurs interstices, les dernières vers le contour lunulaire sont plus fines et plus serrées ; elles sont traversées par de fines crénelures d'accroissement, géné- ralement usées, mais dont il reste des traces vers le bord de la valve; sur la région anale, il n'y a qu'une dizaine de côtes très inégales, les dernières vers le bord supérieur sont larges et arrondies ; sur la carène, il y avait probablement des aspérités qui ont disparu. Dimensions.— Diamètre antéro-postérieur : 29 mm. ; diamètre umbono-rostral : 32 mm. ; épaisseur d'une valve : 15 mm. Rapports et différences. — Cette espèce a été très bien figurée, en dernier lieu, par Oppenheim qui en a fait dessiner la charnière complète, c’est bien un £ithocardium s. stricto. Depuis cette époque, en 1901, cet auteur en a disjoint (Priabon., p. 164, pl. XIL, fig. 10) un spécimen auquel il a donné Le nom L. erroris, et qui se distingue par son côté antérieur plus développé, par son aile postérieure plus petite, par sa convexité moindre ; en outre, un spécimen du niveau de Ronca, à Roveredo, confondu à tort avec l'espèce oligocénique, a été également disjoint sous le nom Z. frenfinum Opex., car il est plus symétrique, son con- tour antérieur étant largement arrondi sans sinuosité, et l'aile postérieure s'étendant aussi régulièrement jusqu’à lacarène médiane qui est verticale au lieu d’être un peu décurrente en avant, comme cela a lieu chez L. carinatum. Toutes ces espèces se distinguent des formes éocéniques du Bassin de Paris par leur rostre beaucoup plus court et moins aigu, ainsi que par leur ornementation. L. carinatum paraît être jusqu'à présent le dernier représentant du Genre Lithocardium Des. Peut-être est-ce à cette espè@ que Tournouër (B. S. G. F. (3), 1882) a attribué le nom Byssocardium Andreæ ? En tout cas, c’est un nomen nudum. Localités. — Lourquen, unique, coll. Tournouër à l'Institut catholique. La Souys(Gironde), dans le calcaire à Astéries, coll. Peyrot. — STAMPIEN. Nemocardium Doncieuxi*nov. sp. PI. V, fig. 7. 1649. Cardium semistriatum Rouaurr. Desc. foss. éoc. Pau, p. 13, n° 30 (non Desu.\. Test mince et fragile. Taille moyenne ; forme convexe, transverse, plus large que haute O > 1 ul 1 le) 2 dissymétrique et inéquilatérale ; côté antérieur un peu plus court et arrondi; côté postérieur tronqué ; bord palléal arqué ; crochet très gonflé, à peine prosogyre. Surface dorsale bombée, séparée de la région dorsale et largement excavée par une ligne subanguleuse à partir de laquelle il existe de très nombreuses costules rayonnantes, très serrées et finement granu- q ÿ o leuses ; sur la région médiane et antérieure, on aperçoit de fines stries rayonnantes, encore plus rapprochées que les costules anales, obscurément croisées — mais non ponctuées — par des lignes d'accroissement excessivement ténues. Dent 2 de la valve gauche saillante et D 5 arrondie, lamelle A1 très rapprochée. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 25 mm.; diamètre umbono-palléal 21 mm. ; épaisseur de la valve : 11 mm. Rapports et différences. — Quoique la valve ci-dessus décrite soit dans un état de conservation assez défectueux et visiblement déformée, je ne puis la rapporter à aucune des formes infra-éocéniques ou lutéciennes du Bassin de Paris : N. Wateleti Desu. et N. Ediwvar- dsi DEesx. ont, en effet, des costules anales beaucoup plus saillantes et plus écartées, avec des aspérités qui ne ressemblent nullement aux granulations de N. Doncieuxi ; d'autre part, N. Hærnesi Desu., quia une forme plus arrondie, s’en écarte aussi par la position et la faible 84 . . M. COSSMANN convexité de ses crochets qui sont situés plutôt en arrière qu'en avant de la ligne médiane des valves, enfin N. fraterculus Desu., du Lutécien, a une forme moins transverse et une ornementation différente. M. Doncieux a signalé, sansle nommer ni le figurer, un Vemocar- dium déformé, dans le Lutécien de l'Aude, etil semblerait que cette coquille est voisine de la nôtre, d'après les brèves indications de sa diagnose. Localité. — Gan (gisement de la gare), unique spécimen incomplet ; un autre spécimen mieux conservé (valve opposée), coll. O’Gorman. — Cuisiex. Nemocardium Orbignyanum {»'Arcu.|. PI. V, fig. 8-10. 1846. Cardium Orbignyanum v'Anca. Mém. S. G. F., 2° sér., t. I, p. 209 ; pl. VII, fig. 13. 1850. OU D'Or8. Prod.,t. Il, p. 324, ee se , n° 500*. L 1911. Nemocardium Orbignyi Boussac. Num Pants p. 22, Se IT, fig. 6 (non 5 in pagine). Cette espèce, fondée sur des moules internes, a une forme haute et subrhomboïdale, un peu oblique, qui permet de la reconnaître assez facilement ; la détermination générique, adoptée par Boussac, paraît exacte, quoiqu'on ne puisse vérifier sur ses figures l'existence de stries rayonnantes sur la dépression anale: « cette espèce, à laquelle je réunis C. elhpti- cum ScaaraæutL, du Kressenberg, décrit et figuré par Frauscher, est caractérisée par sa forme très oblique, et par ses proportions, la hauteur étant toujours plus considérable que la lon- gueur ». L'assimilation proposée avec l'espèce bavaroise me semble, d'autre part, des plus contestables : en effet, dans sa diagnose de 1863, Schafhäutl insiste expressément sur l’exis- tence de stries concentriques d’accroissement qui se montrent plus fortes vers le bord ; on ne les distingue pas sur les figures fournies par Frauscher (1886. Untereocän Nordalpen, p"147, pl. X, fig. 2 ab), mais ce dernier auteur indique bien que l'exemplaire plus petit — figuré par Schafhäutl — montrait mieux l’ornementation, et il en conclut, quelques lignes plus bas, que l'espèce devrait par suite prendre place dans le groupe de C:. discors! Dans ces conditions, il ne peut être question de la réunir avec le Nemocardium de Biarritz. Je rapporte à cette espèce un échantillon de Bidart provenant d'un niveau un peu plus élevé, malheureusement déformé, orné — sur la région anale — de nombreuses côtes qui portent des granulations saillantes et serrées; le reste de la surface est lisse. Il est possible que ce soit une autre espèce moins haute et plus large qui se rapprocherait alors de Nemo- cardium parile Desx., du Guépelle. Localités. — Biarritz (la Gourèpe), coll. Pellat ; coll. de Bouillé. — Lurécren. Bidart, près Biarritz, une valve gauche déformée, coll. Neuville ? — AtVERSIEN. Chama eosulcata PEzanr PIN, fig. 43216: 1825. Chama sulcata Desx. Foss. env. Paris, €. Il, p. 250, pl. XXXVIIE, fig. 8-9. 1835. — Des, in Lamx. An. s. vert., 2° éd., t. VI, p. 590 (non Sol.). 1850. — D'Or8. Prod.,t. Il, p. 394, n° 1125. 1852. -— Bec. Mém. S. G. F., 291sér., t. I, p.255 1860. — Desx. Desce. a.s. vert. Paris, £. I, p. 585. 1871. — S. Woop. Eoc. Biv., p.575, pl. XXW, fig. 7. 1887. — Cossm. Cat. ill., t. IL, p. 11 1905. — Cossm. et Prss. Iconogr. Éoc., t. I, pl. XXI, fig. 76-8. 1911. Chama eosulcata Pezaxr. Coq. foss, Parnes, p. 108. 1913. _ Cossm. App. V,p. 64. Les échantillons de Bos d’Arros de la coll. Boussac, à l’Institut catholique, ressemblent + à 3 - ‘quer plus ou moins et être remplacées par de nombreux rayons s ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 85 complètement à ceux de Chaumont-en-Vexin ; ce sont bien les mêmes lamelles plus ou moins écartées, sur les deux valves, avec de petites saillies en festons quand leurs bords ne sont pas cassés ; de petites costules obliques ornent ces lamelles et non pas leurs interstices, tandis que chez C. squamosa les lamelles sont plus serrées, mieux imbriquées, et les costules sont plus droites, plus écartées. Mais C. furgidula Laux.est souvent difficile à distinguer de C. eosulcata ; cependant sa valve inférieure est moins ornée, plus lamelleuse que costulée, et sa valve supérieure est plus « fripée », moins réguliérement costulée; il y a aussi quelques différences dans les charnières de ces deux mutations. On remarquera que — conformément à la correction faite par. Pezant — le nom sulcala ne pouvait être maintenu, car il existait déjà antérieurement C. sulcata SoL. qui n’est autre que Venericardia sulcata Lawx. Localité. — Bos d’Arros, les deux valves opposées, coll. Boussac. — Cuisiex. _ Chama marbellensis Boussac 1911. C. marbellensis BoussAc. Numm. Biarritz, p.32, pl. VII, | fig. 11-12. « Cette espèce, dont je ne connais que la valve supérieure, est caractérisée par ses lamelles très serrées, très nombreuses, plisso- tées, formant un fouillis ; sur le bord ventral, elles peuvent man- épineux. » À première vue, on se demande pourquoi Boussac a séparé cette : ; 6 É S Fig. 8. — C: marbellensis espèce de Chama fimbriata DErr. qui est si répandue dans l’Au- Boussac. versien des environs de Paris : en effet, la valve supérieure — la seule qu'il connaissait — est ornée à peu près de la même manière; mais, en examinant les figures, je me suis aperçu que la valve représentée par la fig. 11 devait avoir son crochet orienté en sens inverse, c'est-à-dire que c’est vraisemblablement une valve gauche; or les quinze espèces pari- siennes sont invariablement des formes dites « normales », donc (. marbellensis serait « inverse », c'est-à-dire du même groupe que C. aquitanica Bun., et par conséquent c’est à cette dernière espèce qu'il faut la comparer. Comme elle s’en distingue par son orne- mentation qui ne comporte pas de lames aplaties ainsi qu'il en existe sur la valve supérieure de C. aquitanica, du côté antérieur, on en conclut que la séparation de C. marbellensis est justifiée. En tout cas, ilest intéressant de retenir que cette espèce auversienne est le premier repré- sentant connu des formes inverses que je n'avais encore signalées qu'au niveau de l’Aquita- nien. Boussac fait observer que c’est probablement à cette espèce qu'il y a lieu de rapporter les échantillons de la coll. Pratt que d'Archiac a signalés dans son second Mémoire sur Biarritz et qu'il a confondus avec C. antescripta provenant aussi de Biarritz et décrite dans son premier Mémoire. Localité. — Biarritz (villa Marbella), coll. Boussac. — AUVERSIEN. Chama subcalcarata »'Arcu. PI. V, fig. 30-31. 1846. C. subcalcarala D'Arcx. Mém.S. G. F, 2° sér., L. Il, p. 209,pl. VI fig. 11. 1850. = D Org. Prod., t. Il, p. 1911. Chama sp. Boussac. Numm, Biarritz, p. 32, pl. VII, fig. 8. . 86 : M. COSSMANN Un seul fragment ne la provenance m inspire des doutes légitimes -— a été autrefois recueilli par Thorent et décrit par d'Archiae comme provenant du Phare, c’est-à-dire de l'Oligocène. Quelques traces de test indiquent l'existence d'épines minces et pouvant atteindre un centim. de longueur; d'après d'Archiac, C. subcalcarata se distinguerait de C. calcarata Lawx., du Lutécien, parce que « au lieu de piliers lisses, réguliers, alternative- ment gros et petits, qui soutiennent les lames papyracées, spinifères, concentriques, dente- lées, régulièrement espacées du crochet jusqu’au bord inférieur, l'espèce de Biarritz est cou- verte de stries fines, écailleuses, rayonnantes, interrompues seulement par des lamelles papy- racées el irrégulières, discontinues et disposées sans ordre; en outre, les épines naissent indifféremment au-dessus, au-dessous ou dans les intervalles des lamelles avec lesquelles elles n’ont aucune connexion, tandis que dans C. calcarata, elles ne sont qu’une extension des lamelles mêmes sur lesquelles elles sont implantées ». Je me borne donc, en présence de ces incertitudes, à signaler ce fossile comme pouvant peut-être se on dre avec le suivant. D'autre part Boussac a indiqué et figure un fragment d’une espèce garnie de piliers rayon- nants, provenant de la villa Mate et à Équëlls se rapporterait probablement un moule interne bivalvé, qui devait avoir la même ornementation et qui est peut-être l’espèce de d’Archiac : c’est une ‘coquille très haute et inéquilatérale qui n’a pas la forme arrondie de C. calcarata, mais dont les valves ne portent pasla même ornementation, de même que la coquille lutécienne des environs de Paris. Enfin parmi les contre-empreintes de Blaye, patiem- ment reconstituées par Vasseur, il en est une que je rapprocherais volontiers du mouleinterne de la Gourèpe. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 30 mm. ; diamètre umbono-palléal : 43 mm. Localités. — Biarritz, rochers de la Gourèpe, coll. Pellat ; Blaye, coll. Vasseur. — Lrté- CIEN. Chama cf. turgidula [Lauwx.] PI. V, fig. 11-12. 1941. Chama sp. Boussac. Numm. Biarritz, p. 32, pl. VII, fig. 8. Le fragment de Biarritz qu a figuré Boussac est trop incomplet pour qu’il ait pu recevoir un nom spécifique ; cependant, d’après l'inspection de la figure, il semble bien que les inter- valles assez larges, compris entre les lamelles courtes, portent de fines costules obliques servant de support à ces lamelles et se prolongeant jusque sur la lamelle suivante, caractère qu'on retrouve dans tout un groupe de formes éocéniques, peu inéquivalves, telles que GC. turgidula Laux., de l’Auversien des environs de Paris, ou C. sulcata DEsa. ( — eosulcata Pezar), du Lutécien de Chaumont-en-Vexin. Rien ne prouve toutefois que la coquille de Biarritz puisse être identifiée avec l’une de ces deùx espèces : 1l faut attendre la récolte de meilleurs matériaux dans ce gisement. Mais j'ai reçu depuis — en communication — une valve supérieure, provenant du Bartonien de Loustalot (Cazordite), qui ressemble beaucoup à celle du Guépelle, et que Je fais figurer 1e. Localités. — Biarritz (Villa Marbella); coll. Boussac.— AuversiEN. — Loustalot (Landes), unique, coll. Neuville. — BARTONIEN. Chama gsranulosa D’Arcu. PI. V, fig. 21-24. 1547. C. granulosa Dp'Ancx. Mém. S. G. F.,22 sér., t. Il, p. 433, pl. XII, fie. 9-10. JDA OPrx. Priabon., p. 159, pl. UT, fig. 43-14; et pl. XIV, fig. 8. JA Boussac. Numm. Biarritz, p. 45, pl. X, fig. 20, 24, 25, 29. 19141 — Boussac. Numm. alpin, p. 252, pl. XV, fig. 35, 40. PQ AO ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 87 _ Test épais. Taille moyenne ; valve gauche a; très convexe et gibbeuse, très inéquilatérale, ovale-arrondie ou térébratuliforme dans son ensemble ; ornementation composée de lamelles concentriques, courtes et écartées, obliquement recouvertes — dans tout l'intervalle — par des rangées régulières et serrées de fines granulations plus ou moins apparentes, selon l'état de conservation de la surface du test ; la charnière comporte une très grosse dent 2 obliquement scalène et une mince lame 44 contre la nymphe qui n’estguère plus allongée et incurvée. Impressions musculaires symétriques, situées assez haut, impression palléale écar- tée du bord garnie de stries ponctuées très délicates. Sur la valve droite 6, qui est elle- même assez convexe, l'ornementation rayonnante ne semble exister que sur le bord libre des ‘lamelles qui sont non moins écartées, non moins courtes que celles de la valve opposée. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 25 mm. ; diamètre umbono-palléal : 30 mm. Rapports et différences.— Aucune des espèces déjà connues ne présente l’ornementa- tion qui caractérise celle-ci : ses fines linéoles granuleuses la distinguent au premier coup d'œil, elle a d’ailleurs des lamelles presque aussi écartées que C. latecostata BELrarni, de l'Auversien niçois, mais avec une taille bien moindre et une forme plus inéquilatérale ; ses crochets enroulés, cordiformes et prosogyres, ressemblent à ceux de C. exogyra Braux, de l'Oligocène du Bassin de Mayence ; mais la ressemblance se borne à ce détail, car l’orne- mentation est radicalement différente chez ces deux espèces. Boussac a signalé l'existence authentique de cette coquille dans le Priabonien d’Allons et de Faudon ;il la cite aussi à Via degli Orti, dans le Vicenutin, mais d’après Vinassade Regny ! et Oppenheim ? ; toutefois le premier de ces deux auteurs avait séparé la race vicentine sous le nom hortensis, de sorte que je n’ai pas cité ces références en synonymie. Je ferai seule- ment remarquer que l’un des spécimens figurés par Oppenheim (pl. II, fig. 13-14), a des plis rayonnants beaucoup plus écartés et saillants que ceux de C. granulosa typique, tandis que l’autre (pl. XIV, fig. 8) a une forme et une ornementation de Pentamerus, c'est-à-dire nul- lement les crochets cordiformes ni les rayons obliques de C. granulosa : ce n’est peut-être même pas un Chama. Localité. — Biarritz (les Bains), plésiotypes, ma coll., coll. Pellat, coll. Boussac, coll. de Bouillé, coll. Degrange-Touzin, Neuville. — BARTONIEN. Chama Pellati Boussac PI. V, fig. 25; et PI. VI, fig. 34-37. 1911. C. Pellati Boussac. Numm. Biarritz, p. 46, pl. X, fig. 18, 21-23. 1911. — Boussac. Numm. alpin, p. 254, pl. XV, fig. 39. Test médiocrement épais et fragile ; taille assez petite ; valve inférieure « ; forme très gon- flée, subquadrangulaire, à crochets contournés et prosogyres ; côté antérieur très court, ovale ; côté postérieur à contour subtronqué. Ornementation composée de lamelles concen- triques moyennement écartées et chargées, sur les deux valves, de petites tubulures outuyaux courts, tortueux et recoupées par des stries d’accroissement qui y découpent souvent des épines courtes et pointues. La valve supérieure & est beaucoup plus aplatie. Charnière épaisse et concentrée : 2 finement crénelée sur le bord inférieur, formée d'un énorme talon horizontal, 4b très mince et incurvée à l'intérieur de la courbure de la nymphe. Surface interne couverte de pores fins, serrés et distribués sans ordre. Dimensions. — Diamètre : 16 mm. environ dans chaque sens; la valve supérieure — dont le crochet est enroulé sur place — paraît bien plus large que haute. 1. 1897. Syn. Moll. terz. Alpi venete, p. 184, pl. XX, fig. 7-8. 2. 1900. Priabon., p. 159, pl. II, fig. B-14, et pl. XIV, fig. 8. 88 - M. COSSMANN Rapports et différences. — Voici encore une espèce qui est bien distincte — par son ornementation — de toutes celles qu'on connaissait dans l'Éocène : ses tuyaux entremêlés d’épines n'ont qu'une analogie lointaine avec les crénelures de C. depauperata Desu., qui a d'ailleurs sa valve inférieure moins convexe. Il n’y a non plus rien de comparable dans le Miocène de l'Aquitaine. | Boussac a fait observer que la citation, à la côte des Basques de Biarritz, de C. subcalca- rata »'Arc., par Tournouër (1873 et 1876), s'applique à cette espèce, tandis que le véritable C. subcalcarata, provient des rochers du Phare, c'est-à-dire du Rupélien supérieur, mais il n’a pas été repris par Boussac dans sa Monographie, de sorte qu'il y a peut-être erreur de gisement ? C. Pellati existerait aussi aux Diablerets et à Faudon, d'après Boussac. Localité. — Biarritz (les Bains), coll. Pellat, Boussac, de Bouillé ; plésiotypes (PL. VI, fig. 34-37), fragments recueillis par MM. Neuville et Castex. — BARTONIEN. Chama antescripta » ARCHIAC 1846. Chama sp. D'ArcH. Mém. S. G. F., 2esér., t. Il, pl. VIT, fig. 12. 4847. Chama antescripta. D'Arcx. Ibid., t. III, p. 432. 4911. — Boussac. Numm, Biarritz, p. T4, pl. XII, fig. 20. « Cette espèce se distingue par l’absence complète de toute trace d’épines, par la présence, au contraire, de lamelles concentriques, nombreuses, courtes et serrées en arrière, plus espa- cées en avant, grandes et très relevées vers les bords supérieur et antérieur. Entre les lamelles, on remarque desstries perpendiculaires assez régulières. » D'après Boussac — qui n’a figuré qu'une valve supérieure ressemblant beaucoup à celle de C. fimbriata, les échantillons que d’Archiac a cités dans son second mémoire comme se rapportant à C. anfescripta sont probablement des C. marbellensis. Dans ces conditions, il me semble que l’espèce est mal constituée, d'autant plus que si les types originaux prove- naient du Phare, c’est-à-dire du Rupélien, il est peu probable qu'ils puissent être identifiés avec ceux de Cachaou, c’est-à-dire du Ludien. Il faut donc attendre, avant d'admettre défini- tivement C. antescripta, un supplément de renseignements au sujet de la provenance exacte des échantillons signalés. Localité. — Biarritz (Cachaou), in Boussac. — PRIABONIEN. Chama exogyra Braun PI. V, fig. 17-20. Les valves supérieures droites, recueillies à Lesbarritz, sont identiques — comme forme et à celles que je possède du gisement typique de Waldbôckelheim (Bassin de Mayence) : elles sont aplaties, exogyriformes, à peine plus hautes que larges, elliptiques, et leur crochet prosogyre s'enroule en plan, avec une petite prodissoconquelisse. Les lamelles, nombreuses et feuilletées, sont ondulées par des costules irrégulièrement dis- tribuées dansles intervalles de plissements plus larges qui dénivellent le contour libre des lamelles ; vers les bords, les festons s'allongent parfois en formant des tiges aplaties, et l’on distingue à leur surface desstries chagrinées en quinconce ; mais ces détails ne peuvent être observés que sur les portions très fraichement conservées du test. La charnière est obsolète, cependant 3a est longue et horizontale, terminée par un talon saïllant, tandis que 3b peu proéminente s’aligne obliquement au delà de la fossette de 2h ; la nymphe n'est guère plus allongée et elle est encore plus étroite. Impressions musculaires inégales et dissymétriques, l'antérieure plus petite et située plus haut que l’autre ; le bord des valves paraît entièrement hsse. comme ornementation ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 89 Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 18 mm, ; diamètre umbono-palléal : 20 mm. Localités. — Lesbarritz, plésiotypes, coll. Neuville ; Gaas, coll. Raulin, à l'École des Mines. — STAMPIEN. Diplodonta pedelayensis nov. sp. PI. V, fig. 32-36. Test peu épais et fragile. Taille moyenne ; forme peu convexe, lucinoïde, très inéquilaté- rale ; côté antérieur très court, ovalement atténué ; côté postérieur dilaté en arrière des “crochets, largement arrondi ; bord palléal très arqué, surtout en arrière où il se raccorde circulairement dans le prolongement du contour anal ; crochets peu gonflés, prosogyres en contact vers le tiers de la largeur des valves, du côté antérieur, et même un peu plus en avant si les valves sont bien orientées ! ; bord lunulaire à peine excavé, bord supéro-posté- rieur rectiligne et presque horizontal — ou à peine déclive — en arrière des crochets. Lunule indistincte ; corselet étroitement lancéolé, creux et enfoncé, nettement limité àl’ex- térieur par un angle émoussé ; surface dorsale médiocrement bombée, partagée en troisrégions par deux croupes très obsolètes quirayonnent du crochet vers les deux extrémités du bord palléal, toutefois sans qu'il en résulte aucune trace de troncature rectiligne sur le contour des valves ; les régions anale et buccale, en decà de ces deux croupes, sont seulement un peu plus déprimées que la région médiane ; l'ensemble est lisse, on n’y distingue même que très faiblement les lignes d’accroissement. Charnière petite, sur un plateau cardinal à peine arqué au-dessus de la cavité umbonale : 3a lamelleuse et peu oblique, sous la pointe du crochet; 3b dédoublée en deux branches divergentes, plus épaisses et plus obliques que 32 ; nymphe proéminente et assez longue ; 2 très peu bitfide, 4h épaisse et peu oblique. Impressions internes non dégagées. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 17 mm. ; diamètre umbono-palléal : 15 mm. ;épaisseur d'une valve : 5 mm. Rapports et différences. — L'espèce du Bassin de Paris dont cette coquille se rapproche le plus est D. grata Desu., du Lutécien de Monchy ; toutefois, on l’en distingue facilement par sa forme moins bombée, plus inéquilatérale encore, sensiblement moins transverse et plus élevée (quand l’orientation des valves est convenablement établie) ; par ses crochets moins gonflés et plus proéminents ; par son plateau cardinal plus étroit, ete... D. lucinoides Desu., de l’Eocène supérieur du Guépelle, a des crochets encore moins saillants au-dessus du bord supérieur qui est plus déclive en arrière ; son galbe est plus convexe et plus transverse que celui de D. pedelayensis ; 11 en est de même de D. {ransversaria Cossm., de l’Auversien de Valmondois, quiest encore plus régulièrement ovale. D. striatina DEsu. et D. Guyerdeti Desx., de l’Eocène supérieur et du Sannoisien, ont leur surface dorsale finement striée, et la première a une dent 3b à branches moins divergente et plus oblique. Sion compare 1). pede- layensis avec D. renulata [Laux.], du Lutécien de Grignon, on remarque que ce dernier est moins dilaté en arrière du crochet, que son bord palléal est plus régulièrement arqué, enfin sa dent 3b est moins largement bifide. D'autre part, D. sphæricula Cossu. et Lam ; de l'Oli- gocène moyen de Pierrefitte, aux environs d'Étampes, est beaucoup plus gonflé et moins inéquilatéral que l'espèce des Landes ci-dessus décrite. D. Boriesi Donc., du Lutécien des Corbières, est subquadrangulaire et son contour anal est subtronqué ; D. alhasiensis Doxc., même niveau et même région, est convexe et son bord lunulaire est très excavé, de sorte que 1. On sait que pour orienter convenablement ces coquilles inégalement obrondes, il faut placer la tan- gente au bord palléal horizontalement et parallèlement à celle de la charnière. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE. DE FRANGE. — PALÉONTOLOGIE. — T. XXIII. — 21, MÉMOIRE N° 55, — 42. 0 90 ee. M. COSSMANN la.saillie gonflée des crochets semble encore plus forte. En résumé, on voit que celle-ci s'é- carte de toutes ses congénères, quoique le nombre en soit consid ble et so “elle constitue une race complètement distincte qu'il importe de bien délimiter. Localité. — Pédelay, peu rare ; coll. Neuville. — AUVERSIEN. Diplodonta parilis nov. sp. PI. V, fig. 26-29. Test mince et fragile, presque translucide. Taille assez petite ; forme bombée, subtrapézoi- dale, très iméquilatérale ; côté antérieur court et arrondi, côté postérieur largement dilaté et obliquement subtronqué ; bord palléal à peine arqué, se raccordant dans le prolongement de la courbe buccale, et par un quart de cercle à petit rayon avec la troncature anale ; crochets petits, peu gonflés, prosogyres, inclinés vers le tiers environ de la longueur des valves, du côté antérieur ; bord lunulaire déclive et peu courbé, bord supéro-postérieur horizontal et rec- tiligne en arrière du crochét, se reliant par un angle arrondi avec la troncature anale. Surface - dorsale terne et lisse, médiocrement convexe au milieu, plus déprimée vers le contour buccal, et séparée — par une croupe à peine proéminente et arrondie — de la région anale qui est. faiblement excavée jusqu'à la troncature du contour. Charnière petite et très concentrée, sur un étroit plateau cardinal qui est à peine arqué sur son contour inférieur, au-dessus de la cavité umbonale : 3a mince et oblique à 45°, 3b presque isocèle d'autre part, mais profondément bifide ; nymphe saillante, étroite et allon- gée ; le bord lunulaire étroit et aplati, ne montre aucune rainure longitudinale, comme il en existe chez D. rotundata[Moxrc.]|, du Pliocène, par exemple; sur la valve gauche, 2 perpen- diculaire, trigone et bifide, #b oblique à 45°, en saillie contre la nymphe. Impressions mus- culaires dissymétriques ; ligne palléale dédoublée. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 8 mm. ; diamètre umbono-palléal : 1 mm. Rapports et différences. — J'ai toutd abord rapproché cette petite coquillede D. Decais- nei STAN. Meux. (= D. fragilis Braun), qui a aussi une forme subquadrangulaire et inéquila- mais cette dernière espèce, dans les sables de Pierrefitte, a une forme moins bombée, un peu plus arrondie en arrière, parce que son bord supérieur est plus déclive et moins hori- térale ; zontal, ses crochets sont moins en avant, son test est plus épais, avec des impressions internes plus profondément gravées, peut-être par le fait de la fossilisation. Il s’agit donc bien d’une race distincte qui s'écarte, d'autre part, complètement de D. sphæricula Cossm. et Lams., espèce du même gisement de Pierrefitte, caractérisée par son galbe subsphérique et plus équilatéral. Dans le Bassin de Paris, au niveau de l'Eocène, D. parilis ne peut guère se comparer qu'à D. Morleti Cossu., du Bartonien du Ruel, mais il est encore plus dilaté et plus anguleux en arrière, et en outre il existe quelques différences dans la charnière. Localité. — Lesbarritz, valves opposées cotypes, coll. Neuville. — STAMPIEN. Corbis lamellosa [Lawx.]. PI. V, fig. 41-42. 1806. Lucina lamellosa Lamx. Ann. Mus., t. VIT, p. 237, vélin 31, fig. 7. 1808. — Lamx.Tbid., t. XII, pl. XLII, fig. 3. 1825. Corbis lamellosa Desx. Desc. foss. Paris, t. I, p. 88, n° 2, pl. XIV, fig. 1-3. 1830. Fimbria lamellosa Des. Encycel. méth., t. II, 2° partie, p. 6, n° 3. 1835. = Des. in Lamx. An. s. vert., t. VI, p. 249, n° 2, 1843, — Nysr. Coq. et Pol. foss. Belg., p. 419, n° 77. NE IN ET Nr Pa Liu ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 1 1844, Fimbria lamellosa Por. et Mreu. Cat. Gal. Douai, t. IL, p. 210, n° 1. 1848. — Bronn. Index Pal., t. I, p. 333. : 1850. — D'Ors. Prod. t. Il, p. 387, 25e ét. n° 976. 1852. — Becz. Cat. numm, Nice, p. 248, n° 211. 1855. — Prcrer. Traité Pal., t. III, p. 489. 1860. — Des. An. s. vert. Paris, t. [, p. 606, n° 1. 1887. Corbis lamellosa Cossu. Cat. ill. Éoc., t. IL, P- 19. 1896. — OPPenu. Éoc. Mt* Postale, p. 157. $ 1904. — GCossw. et Prss. Faune éoc. Cot., t. II, p. 38, pl. VII, fig.8. 1905. _— Cossm. et Prss. Iconogr., t. II, pl. XXII, fig. 78-1. 1906: — Cossm. Moll. éoc. Loire-Infér., t. ILE, p. 165, pl. XII, fig. 1-3. 1941. — Boussac. Numm. alpin, p. 216. : Si l'on compare les contre-empreintes du calcaire de Blaye avec les spécimens parisiens, on constate l'identité la plus complète dans le système de l’ornementation de leur surface dor- sale ; toutefois la charnière n'étant pas visible sur les spécimens du Médoc, il n’a pas été pos- sible de compléter la comparaison de l'aspect extérieur des valves par celle des dents cardi- nales et des lamelles latérales. Néanmoins, 1l ne paraît pas douteux qu'il s’agit bien de cette espèce si commune qui a une grande extension géographique et qu'on retrouve dans l’Auver- sien des environs de Nice, ainsi que dans le Vicentin. Vasseur l’a d’ailleurs citée, d’après ces mêmes contre-empreintes à la page 401 de son Mémoire sur les terrains tertiaires de la France occidentale (1881), et aussi à la page 404, dans les calcaires de l’Estèphe qu'il identifie au gypse marin des environs de Paris ; mais Mayer identifiait le gisement de Civrac (il a écrit Livrac, Journ. Conch., 1889, pp. 52-54) avec l'étage Bartonien, et je ne serais pas étonné, d’après le faciès éocénique et non oligocénique des Mollusques, que cette hypothèse fût mieux fondée que celle de Matheron sur laquelle s’est appuyé Vasseur. Localité. — Moulin de Lev, sur la route de Blaye à Plassac. — Lurécien. Miltha Sacyi Cossu. et Per. PI. V, fig. 37-40. 1912. M. Sacyi Cossm. el Peyror. Conch. néog. Aquit., t. I, p. 652, pl. XXVI, fig. 74-76. Test épais et encroûté ou carié. Taille assez grande ; forme un peu plus haute que large, assez convexe, irrégulièrement ovale, inéquilatérale ; côté antérieur un peu plus court et plus arrondi que le côté postérieur qui est souvent gibbeux ; bord palléal très arqué, dans le pro- longement des contours latéraux ; crochets proéminents, gonflés, opposés, situés un peu en avant de la ligne médiane ; bord lunulaire déclive et excavé, bord supéro-postérieur déclive et très peu arqué ou presque rectiligne. Lunule courte, lisse, creuse, limitée à l'extérieur par un pli superficiel; corselet allongé, lancéolé, lisse, limité par un angle net et orthogonal. Sur- face dorsale assez bombée, déprimée en avant, comprimée sur la région anale qui est limitée par un pli décurrent quoique peu marqué ; le test est obscurément orné de plis d’accroisse- ment irréguliers, souvent interrompus par une profonde cicatrice rayonnante; sur la région anale, ces plis deviennent un peu plus lamelleux et plus serrés. Charnière obsolète, sur un plateau cardinal médiocrement large dont le contour inférieur est anguleusement échancré au-dessus de la cavité umbonale : 3a, 3h, 2 et 4b sont à demi atrophiés dans le callus du plateau cardinal, cependant on en distingue suffisamment la trace pour justifier Le classement de la coquille dans le Genre Miltha s.str., tandis que Megaxinus a toujours le plateau complètement lisse et édenté; nymphe relativement courte. Digitation musculaire antérieure assez large, allongée parallèlement au bord, mais ne s'étendant pas jusqu'à l’aplomb du crochet. Toute la surface interne est calleuse et cariée. 92 | | M. COSSMANN Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 29 mm. ; diamètre umbono-palléal : 32 mm. Autre spécimen valvé : 25 sur 28 mm. ; épaisseur des deux valves réunies : 15 mm. Rapports et différences. — Signalée déjà à propos de la description d’un fossile aqui- tanien (M. trigonula Desx.), cette intéressante coquille — qui paraît être le premier représen- tant de Miltha s. stricto — s'écarte de M. frigonula par sa forme plus convexe, en hauteur, au lieu que l’autre est étendue en largeur ; en outre sa charnière est moins nettement visible et ses crochets sont situés moins ‘en avant. Elle a la nymphe moins courte et la charnière plus atrophiée que le génotype M. Childreni Gray, qui a presque la même forme ovale en hauteur, et dont les crochets occupent à peu près la même position. Localité. — Sarcignan (Madère), cotypes, valves opposées, coll. de Sacy; individu bivalve, coll. Neuville; fragments, coll. Degrange-Touzin. — SrTAmpren. Miltha (Pseudomiltha) Raulini nov. sp. PI. V, fig. 43-44, Test peu épais. Taille assez grande; forme déprimée, orbiculaire, un peu plus large que - haute, faiblèment inéquilatérale ; côté antérieur plus atténué et plus court que le côté posté- rieur qui est assez largement circulaire sur son contour anal; bord palléal régulièrement incurvé dans le prolongement des contours latéraux ; erochet assez proéminent, pointu, pro- sogvre, situé’un peu en avant de la ligne médiane ; bord lunulaire légèrement convexe, puis rectiligne vers sa jonction subanguleuse avec le contour buccal ; bord supéro-postérieur déclive, se raccordant par un are avec le contour anal. Lunule aplatie, lisse, lancéolée, limi- tée à l'extérieur par un pli en gradin peu proéminent; corselet étroit, caréné, subitement interrompu à un centimètre en arrière du crochet ; surface dorsale très peu bombée, dépri- mée sur la région anale qui est obtusément limitée par un faible pli décurrent ; l’ensemble est marqué de lignes d’aceroissement très fines et peu régulières, que treillissent vaguement — surtout sur la région antérieure — des rayons filiformes nombreux et à peine visibles sur le dos et en arrière ; chez les spécimens gérontiques, ces accroissements deviennent lamel- leux sur la région anale, Charnière étroite, complètement édentée, avec une nymphe allongée et lamelleuse ; une étroite rainure sillonne le bord lunulaire. Les impressions internes n’ont pu être dégagées. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : #5 mm.; diamètre umbono-palléal : 40 mm. ; épaisseur d'une valve : 6 mm. Rapports et différences. — Il n'est pas douteux que cette intéressante coquille appar- tient bien au S.-Genre Pseudomiltha, dont le génotype est Lucina gigantea Desu. : elle s’y rat- tache, en effet, non seulement par sa forme générale, par l'absence complète de dents à la charnière, et surtout par la coupure échancrée sur le bord supéro-postérieur, conformément au tracé i sur la fig. 92 (p. 67) de l’appendice V au Catalogue illustré de l'Éocène. En tout cas, M. Raulini paraît être le dernier représentant de ce groupe de Lucines dont on ne connaît aucune espèce dans le Miocène. [l est, d'autre part, malaisé de la comparer aux nombreuses formes du Priabonien qui ont été décrites sous le nom ZLucina s. lato, parce que la plupart de ces coquilles n’ont été figu- rées que du côté du dos et que, dans ces conditions, elles peuvent appartenir — sous l’appa- rence du même galbe à des Genres ou S.-Genres bien différents. Toutefois, on peut déjà constater que presque toutes ces Lucines ont un pli anal assez prononcé, et que ce pli est à peine indiqué chez M. Raulini ; quant à l'interruption du bord du corselet, il est facile de la confondre avec une cassure accidentelle du test ainsi que je l'ai cru moi-même pendant très ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 93 ‘longtemps, jusqu’à ce qu'une vérification attentive d’un grand nombre de spécimens bien con- servés et valvés de M. gigantea m'ait permis de constater que c’est un critérium sous-géné- rique absolument constant. : PE Il est probable que c’est à cette espèce que pourrait s'appliquer la désignation faite par Mayer (Journ. Conch., 1861, t. IX, p. 64), qui cite à Gaas Lucina gigantea? (Delbosi); mais je n’en suis pas assez sûr pouradopter cette dénomination qui n'est qu'un nomen nudum. Localité. — Gaas, unique, coll. Raulin à l'École des Mines ; Lesbarritz, moules internes, coll. Neuville; La Souys(Gironde), moule interne, coll. Peyrot ; Sarcignan, un moule interne à test partiellement conservé, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. Miltha (Eomiltha) Neuvillei nov. sp. PI. V,-fie. 45-48. ? 1911. Phacoides (Miltha) cf. Cuvieri Doxcreux. Cat. numm. Corb., t. IT, fase. II, p. 132. Test mince et fragile. Taille moyenne; forme déprimée, discoïdo-transverse, inéquilaté- rale ; côté antérieur beaucoup plus court et plus arrondi que le côté postérieur qui est déclive vers le haut, ovalement acuminé sur son contour anal; bord palléal fortement arqué au milieu, rectiligne et déclive de part et d'autre de cette proéminence arrondie, puis se raccor- dant par des courbes dans le prolongement des contours latéraux ; crochets petits, pointus, peu proéminents, prosogyres en contact vers les deux tiers de la largeur des valves, du côté buccal ; bord lunulaire bien excavé, bord supéro-postérieur déclive et rectiligne en arrière des crochets, faisant un coude insensible avec l'élément rectiligne du contour anal. Lunule creuse, relativement courte, cordiforme, limitée par un gradin abrupt ; corselet lancéolé, extérieurement limité par un angle vif qui aboutit en arrière au point d'interruption de la commissure des valves. Surface dorsale médiocrement bombée au milieu, déprimée et même aplatie de part et d'autre, en corrélation avec les éléments rectilignes du contour palléal ; région anale assez étroite, limitée par un faible plirayonnant, excavée tout contre le contour , anal ; ornementation consistant en stries d’accroissement, fines etserrées, sublamelleuses vers les bords, surtout sur la région anale. Charnière concentrée sous les crochets : 3a mince et écartée ; 3h courte et peu oblique, profondément bifide jusqu’à son sommet ; 2 formée d’un talon triédrique, très voisine du bord lunulaire; 4h réduite à une fine arête, s'étendant obliquement à une certaine distance de la nymphe qui fait simplement le bord de la surface ligamentaire. Impressions internes non dégagées. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 35 mm. ; diamètre umbono-palléal : 30 mm. ; épaisseur des deux valves réunies : 12 mm. Rapports et différences. — S'il n'y avait que des différences — constantes ilest vrai — dans la forme et les contours, j aurais pu hésiter à séparer cette mutation auversienne de M. Defrancei BAYAN, qui caractérise plutôt le Lutécien dans le Bassin de Paris; mais, outre que ses crochets sont toujours situés plus en avant, et que sa lunule est plus courte, plus creusée, je trouve des différences beaucoup plus importantes encore dans la disposition des dents cardinales : les deux contreforts de 3b sont moins écartés et ressemblent moins à deux dents tout à fait distinctes, comme cela a lieu chez M. Cuvieri ; 2 est plus triédrique et plus courte ; 4b est sensiblement plus oblique chez M. Neuvillei. Dans le Bassin de Campbon, au gisement de Coislin, il existe aussi une Æomiltha (M. cois- linensis Cossm.), mais c'est une coquille beaucoup plus symétriquement ovale et plus con- vexe, dont les crochets sont moins proéminents et dont la charnière est moins haute. Enfin, dans son Mémoire sur les fossiles de la Palarea près de Nice, Bellardi a successive- x 94 À M: COSSMANN ment cité, sans en donner la reproduction : Lucina mutabilis? Lamx., Lucina contorta Derr. et Lucina sp. (215); si la première n'a pas de charnière, ce ne peut être notre fossile des … Landes ; la seconde n’est évidemment pas l'espèce thanétienne, quoiqu’elle possède des lamelles concentriques. Quant à la troisième, ornée comme elle de lamelles, elle est plus large. Il me paraît done douteux que M. Neuvillei ait vécu dans l’Auversien niçois. D'autre part, M. Doncieux signale l'existence de moules voisins de M. Cuvieri dans le Lutécien inférieur de l'Aude ; mais il faut attendre que les matériaux soient plus certains, et montrent leur charnière. Localité. — Pédelay, peu rare, coll. Neuville, — AUVERSIEN. Miltha (Eomiltha) pulliensis [OPrexe.| PL V, fig. 55-57. 1894. Lucina pullensis OrPpexx. Éoc. Fauna M. Pulli, p. 348, pl. XXII, fig. 4-5 ; et pl. XXIV, fig. 1. 1911. Lucina pulliensis Boussac. Numm. Biarritz, p. 32, pl. VII, fig. 5. Test assez épais. Taille grande ; forme subpentagonale, inéquivalve (la valve gauche un peu plus bombée que la valve droite), presque équilatérale, quoique dissymétrique ; côté antérieur ovale, à peine plus court que le côté postérieur qui est largement dilaté en haut et tronqué sur le contour anal ; bord palléal circulaire dans le prolongement de la courbe buccale; cro- chet pointu, très proéminent, non gonflé, un peu incliné et prosogyre en avant de la ligne médiane ; bord lunulaire très excavé; bord supéro-postérieur rectiligne et déclive, faisant un angle de 120° avec la troncature anale. Lunule grande, étroitement allongée, extérieurement limitée par un gradin abrupt ; corselet lancéolé, profondément triangulaire, limilé en dehors par une carène aiguë; surface dorsale peu bombée, partagée en trois régions par deux plis décurrents qui limitent l’aire buccale et l'aire anale, toutes deux excavées ; l’ensemble est orné — quand le test n'est pas décortiqué — de courtes lamelles d'accroissement, assez rapprochées, plus ou moins régulières, surtout saillantes vers les bords et particulièrement sur la dépression anale où elles se replient parallèlement à la troncature. Traces de char- nière sur un fragment de valve droite : 3a et 3b peu divergentes, sans apparence de lamelles latérales ; nymphe courte et peu proéminente, tandis que l'aire ligamentaire remplit le cor- selet,. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 80 mm. ; diamètre umbono-palléal : 15 mm.; les dimensions sont celles du type, mais l'auteur a figuré un plésiotype de Monte Postale, qui atteint 130 mm. de diamètre. À Biarritz, le diamètre ne dépasse pas 55 mm. Rapports et différences. — Beaucoup moins inéquilatérale et moins transverse que M. Neuvillei, cette espèce s'en distingue également par son ornementation plus lamelleuse, quand le test est intact — ce qui n'a lieu pour aucun des spécimens précédemment figurés ; en outre les dépressions anale et buccale sont plus profondes et plus nettement limitées que chez M. Neuvillei et surtout que chez M. Cuvieri BAYAN, qui est presque aussi peu dissymétrique que M. pulliensis ; enfin le creusement du bord lunulaire est bien plus profond et plus allongé chez cette dernière, ce qui augmente la saillie relative du crochet. D'autre part, j'aurais pu hésiter sur le classement générique de cette coquille si je n'avais pu constater — sur un fragment de charnière — qu’elle a bien la dentition d'Eomultha, et qu'elle est dépourvue des lamelles latérales, bien saillantes, qui caractérisent Codokia et Pha- coides; qu'en outre elle n'a pas le même corselet ni surtout la même lunule que ces deux Genres; et qu'enfin son ligament devait être à demi externe, de même que chez Pseudomiltha et Eomiltha, tandis qu'il est à demi interne chez Codokia, étalé sur la nymphe chez Pha- coides. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 95 x Il est intéressant de confirmer l'analogie et la corrélation — constatées par Boussac, à propos de cette espèce — entre M' Pulli et le gisement Auversien de la côte des Basques, tandis que l’Auversien de Pédelay, qui a fourni Eomiltha Neuvillei bien différente, existe dans les Landes, c'est-à-dire beaucoup plus près de Biarritz. Localités. — Biarritz, côte des Basques (PI. V, fig. 57), coll. Neuville ; un fragment de charnière (fig. 85-56), au lieu dit « Lady Bruce », même coll. ; sous l’abattoir, coll. Pellat. — AUVERSIEN. ; Miltha (Gibbolucina) sibbosula [Lamwk.] PI. V, fig. 59-62. 1807. Lucina gibbosula Lame. Ann. Mus., t. VII, p. 239; et t. XII, pl. XLII, fig. 8. 1819. — < Derr. Dict. Sc. nat.,t. XXVII. 1823. DE Bxoncx. Terr. trapp. Vic., pp. 19et 79. 1824. — Desx. Desc. coq. foss.,t. I, p. 93, pl. XV, fig. 1-2. 1330. — Desx. Enc. méth.,t, Il,.p. 574,n°5, 1837. rl Bronx. Leth. Geogn., t. Il, p. 972, pl. XXXVIH, fig. 17. 1828. SU. Bronx. Index pal., t. I, p. 673. 1850. — D'Or8. Prod., t. Il, 25° ét.,p. 385, n° 947. 1860. — Desu. An.s. vert. Paris, t. I, p. 641, n° 20. 1887. — Cossu. Cat. ïll., t. [L, p. 33. 21896. - — Orpea. M'e Postale, p. 152, pl. XIX, fig. 2. 1903. — OPPEenx. Alttert. faunen Æeypt.,p. 144, pl. XII, fig. 5. 4905. Phacoides (Gibbolucina) gibbosula Cossu. Iconosr., t. I, pl. XXIV, fig. 82-13. 1906. _ — Cossu. Moll. Éoc. Loire-Infér., t. II, p. 150, pl. XI, fig. 8-10. 4911. Miltha (Gibbolucina) gibbosula Cossxw. App. V, p. 68, fig. 95 (charn.). Test peu épais. Taille moyenne ; forme peu convexe, obliquement transverse, très inéqui- latérale ; côté antérieur ovalement acuminé, deux fois plus court que le côté postérieur qui est gibbeux, irrésulièrement dilaté, tronqué sur son contour anal ; bord palléal plus convexe en arrière qu en avant où il est presque rectiligne, raccordé par des arcs très inégaux avec les con- tours latéraux ; crochets peu gonflés, prosogyres, en contact, inclinés vers le tiers antérieur de la longueur transversale des valves ; bord lunulaire très excavé ; bord supéro-postérieur déclive, presque rectiligne. Lunule creuse et étroite, obtusément limitée à l’extérieur ; cor- selet lancéolé, caréné en dehors ; surface dorsale médiocrement bombée au milieu, déprimée de partet d'autre ; région anale aplatie, limitée par un pli rayonnant et obtus ; stries irré- gulières d'accroissement, assez fines, sauf vers le bord palléal où elles s'étagent généralement en gradins. Charnière obtusément dentée sur les deux valves, échancrée sous le crochet: 32 et 2 très peu proéminentes, surtout la première. Impressions internes non dégagées. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 21 mm.; diamètre umbono-palléal : 17 mm. ; épaisseur d'une valve: 5,5 mm. Rapports et différences.—C'est à dessein que j’airepris la diagnose à peu près complète de cette espèce bien connue, parce qu'elle n'a jamais été figurée que d’après des spécimens lutéciens, tandis que ceux de l’Auversien sont presque toujours plus développés dans le sens transversal et moins arrondis encore que ceux du Calcaire grossier, ainsi que l'avait d'ailleurs remarqué Deshayes, et que je l’ai moi-même toujours constaté. Les spécimens des Landes sont — en tous points — identiques à ceux du Guépelle (S.-et-Oise) et par conséquent il n'y a aucun doute au sujet de l'identification de la coquille de Pédelay ; les spécimens de la Loire- Inférieure ressemblent au contraire — plutôt à la forme lutécienne, avec un galbe aussi arrondi, quoique inéquilatéral, que celui des individus de Mouchy figurés dans l’Iconogra- phie. SR a 96 M. COSSMANN < D'autre part, dans le Cotentin, on ne rencontre que Gibbolucina callosa [Lawk.], qui est une coquille plus hauteet plus trigone. Je n'ai pas cité, dans mes références synonymiques, Lucina gibbosula d'Égypte, par le motif que la figure publiée par Oppenheim (p. 144, pl. XIT, fig. 5) représente un spécimen absolument différent du véritable M. gibbosula, ressemblant plutôt à L. Lefebvrei Cossm. à cause de son ornementation. Je puis en dire autant des échan- tillons de Monte Postale (Vicentin) qui m'ont été envoyés sous le nom gibbosula par le même auteur, et qui ressemblent plutôt à M. callosa qu à la forme transverse du véritable M. gib- bosula. Il n’y a enfin aucune trace de cette espèce ni dans les Corbières, ni aux environs de Nice, ce qui tendrait à confirmer qu'elle est plutôt localisée dans le Bassin atlantique. Localité. — Pédelay, très commune; coll. Neuville. — AUVERSIEN. Miltha (Gibbolucina) aliformis [Mayer]. È PI. V, fig. 51-54. 1861. Lucina aliformis Mayer. Journ. Conch., p. 63, pl. III, fig. 8-9. 1863. — Tourx, B. S. G.F.,t, XX. 1898. — Roverero. Pelec., part. IT, p. 64. 1900. — Rovereto. Ill. Moll. toncr.;, p. 120. 1912; — Cossu. et Peyr. Conch. néog. Aquit., t. I, p. 652. Test médiocrement épais. Taille moyenne; forme transverse, ailée, inéquilatérale, peu convexe; côté antérieur subanguleux ou presque rostré, quoique l'extrémité buccale soit un peu arrondie ; côté postérieur presque deux fois plus long, obliquement subtronqué sur son contour anal ; bord palléal peu arqué en arrière où il se raccorde — par un angle arrondi, de 100° environ — avec la troncature anale, formant en avant une gibbosité assez proéminente avant de se relier avec la partie rectiligne du contour buccal ; crochets petits, peu gonflés, à pointe prosogyre, fortement inclinée vers le tiers de la longueur des valves, au-dessus d’une lunule courte, lisse, profondément excavée ; corselet étroit, très allongé et lancéolé. Surface dorsale tripartite, la région médiane isocèle et presque aplatie, la région buccale délimitée par un pli très obsolète et excavée jusqu à un gonflement très arrondi qui borde une dépres- sion très marquée contre la lunule et qui correspond à la saillie subrostrée du contour buceal ; région anale très étroite et comprimée vis-à-vis de la troncature du contour ; l’ensemble est à peu près lisse, sauf des accroissements irréguliers qui deviennent sublamelleux sur le gonfle- ment buccal. Charnière édentée, étroite, sur un plateau dont le contour inférieur sinueux est profondé- ment échancré en arrière du crochet, et proéminent sous la cavité lunulaire ; nymphe courte et arquée contre le corselet, séparée — par une assez large rainure higamentaire — de la saillie oblique qui ferme la lunule mais qui n’est pas une véritable dent, attendu qu’elle s'applique sur une saillie symétrique, à la valve opposée. Digitation musculaire antérieure assez large et coudée, ne s’avançant pas au delà de l’aplomb du crochet : ; impression du muscle postérieur ovalement allongée, assez écartée de la cavité umbonale ; oc palléale peu écartée du bord et sinueuse comme lui. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 21 mm. ; diamètre umbono-palléal : 16 mm. ; Rapports et différences. — Ainsi que je l'ai précédemment signalé, cette espèce res- semble à Millha trigonula Desu., de l’Aquitanien, mais elle s'en distingue essentiellement par épaisseur d’une valve : 5 mm. l'absence de dents cardinales, par sa rainure ligamentaire bien marquée au-dessous de la nymphe qui se confond avec une partie du corselet, enfin par sa profonde lunule ; ces trois ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 97 l critériums différentiels sont précisément ceux qui caractérisent Gibbolucina Cossu. (1904) par rapport à Miltha s. str. dont les cardinales ne on atrophiées, ainsi qu’on vient de le constater à propos de M. Sacyi. D'autre part, M. aliformis s'écarte du génotype de oh (Lucina gibbosula Lamwx.) par sa forme plus transverse, plus acuminée en avant, plus tronquée et plus rectiligne en arrière, par sa lunule plus creuse, enfin sa surface plus déprimée et tripartite; si on la com- pare avec Lucina callosa LawK., qui a aussi une forme irrégulière et tronquée, on remarque que ce dernier est plus élevé et que sa lunule est plus allongée, enfin que sa digitation mus- culaire est plus courte. Je ne cite que pour mémoire Lucina Menardi Desu., qui estune grande ‘coquille plus arrondie, sauf la troncature anale, et dont la région anale est plus excavée. Localité. — Lesbarritz, plésiotypes, coll. Neuville. — SrAMPiEx. Miltha (Gibbolucina) brevis nov. sp. PI. V, fig. 63-64. Test épais. Taille petite ; forme irrégulièrement orbiculaire, subtrigone vers le crochet, très convexe, inéquilatérale ; côté antérieur plus court et plus ovalement atténué que le côté postérieur qui est à peu près semi-circulaire ; bord palléal très convexe au milieu, se raccordant par des arcs à plus grand rayon avec les contours latéraux ; crochet obliquement gonflé, pro- sogyre, situé aux deux cinquièmes de la largeur de la valve, à compter du contour buccal ; bord lunulaire déclive et presque rectiligne; bord supéro-postérieur symétriquement arqué en arrière du crochet. Lunule cordiforme, peu excavée, extérieurement limitée par une faible strie; corselet étroit, bordé par une carène. Surface dorsale assez régulièrement bombée, à peine déprimée sur la région anale, partout couvertes de lignes irrégulières d'accroissement fibreux. Charnière presque édentée, dont le plateau.se réduit à peu près au rebord cardinal, avec la trace de 3h sur la valve droite. Digitation musculaire antérieure très large et coudée, ne s’avançant pas jusqu’à l’aplomb du crochet ; impression du muscle postérieur ovale-allon- gée; ligne palléale formée d'une zone très voisine du bord non crénelé, auquel elle est paral- lèle. Dimensions. — Diamètre : 9 mm. ; épaisseur d'une valve: 3 mm. Rapports et différences. — En raison de la complète dissemblance du galbe de cette coquille et de la précédente, il est matériellement inadmissible qu'elle en représente une déformation accidentelle: sa charnière elle-même est différente, à peine développée, sa lunule est beaucoup moinsexcavée et le bord lunulaire presque rectiligne ne produit pas sur la cavité umbonale la saillie qu'on constate sur la plupart des Gibbolucina, et surtout celle des Cavi- lucina dont M. brevis a un peu la forme subarrondie, mais dont la lunule a presque l’aspect d’un trou circulaire. M. brevis a un peu l'aspect de Lucina callosa Lauk., du Lutécien des environs de Paris, quoiqu'elle soit moins trigone et que son contour anal soit moins rectiligne ; d'ailleurs, notre espèce oligocénique est beaucoup plus profonde que la parisienne, ses crochets sont bien moins saillants et surtout sa charnière est beaucoup plus réduite ; la lunule est la même chez les deux espèces. Lucina Lefebvrei Cossu., du Bartonien du Ruel, a aussi une forme compa- rable, quoique plus transverse, et une charnière édentée, très étroite ; mais sa surface externe est ornée de lamelles concentriques. Localités. — Sarcignan, unique, coll. Neuville, coll. Degrange-Touzin ; Terre-Nègre, une valve droite, coll. Degrange-Touzin. —. STAMPrEN. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE. — T. XXIIT. — 22. MÉMOIRE N° 55. — 13. = 98 ‘M: COSSMANN : ; Miltha (Cavilucina) anisopleura nov. sp. PI. VI, fig. 5-8. 1 * Test médioctement épais et fragile. Taille au-dessous de la moyenne ; forme peu convexe, orbiculaire, très inéquilatérale ; côté antérieur plus régulièrement arrondi et plus long que le côté postérieur dont le contour anal est légèrement coudé vers le haut 7 bord palléal cireu- laire, dans le prolongement des courbes des contours latéraux ; crochets petits, un peu gon- flés, prosogyres, situés aux trois cinquièmes de la largeur des-valves, du côté postérieur ; bord lunulaire excavé sous le crochet ; bord supéro-postérieur déclive et à peine convexe en arrière du crochet. Lunule profondément excavée sous le crochet, lisse, courte, extérieure- ment limitée par un gradin élevé ; corselet étroit, lancéolé, caréné à l'extérieur ; surface dor- sale médiocrement bombée, avec une très faible dépression anale qui n’est pas nettement limitée par un pli ; l'ensemble est obtusément orné d’accroissements sublamelleux, très serrés, en général peu visibles parce que ces fines lamelles résistent mal à la fossilisation. Charnière édentée, sur un plateau étroit et arqué, qui est profondément échancré par un angle obtus au-dessus de la cavité umbonale ; à la place des dents cardinales il n'y a guère que des protubérances peu précises, auxquelles ne correspondent pas de véritables fossettes sur la valve opposée. [mpressions internes non dégagées. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 12,5 mm.; diamètre umbono-palléal 11 mm. ; épaisseur d'une valve : # mm. au plus. Rapports et différences.— Il m'est impossible de réunir cette alle avec M. elegans [Derr.]|, du Lutécien et de l’Auversien des environs de Paris : outre que ses lamelles con- centriques sont moins écartées et moins élevées — quand elles sont conservées sur le test — les valves se distinguent immédiatement par leur galbe inéquilatéral et moins régulière- ment arrondi que celui de l'espèce parisienne ; le bord lunulaire et la lunule de M. aniso- pleura sont, d'autre part, beaucoup plus excavés que chez M. elegans ; à ce dernier point de vue, notre nouvelle espèce se rapprocherait davantage de M. sulcata Lamk., espèce qui a vécu aux trois niveaux de l’Éocène parisien, mais qui est caractérisée par sa forme plus arrondie, plus équilatérale, un peuplus convexe, et surtout par son ornementation consistant en sillons qui séparent des rubans ou cordonnets arrondis, à la place de lamelles concentriques ; il en est de même de M. Bernayi Cossx., du Lutécien de Parnes, dont la forme est d’ailleurs sub- trigone vers le crochet. Dans son Étude sur l'Auversien des environs de Thun, Mayer-Eymar a décrit une assez grande espèce qu'il compare à Phacoides concentricus, mais dont on ne connaît pas la char- nière parce qu'il ne l’a figurée que du côté du dos: Zucina helvetica; il est peu probable que ce soit une Cavilucina, car le bord lunulaire est peu excavé et la lunule est, d’après la dia- œænose, lancéolée. in définitive, la séparation d’une nouvelle espèce s'impose, et je lui attribue une dénomi- nation qui rappelle l'inégalité — tout à fait anormale pour ce groupe de Miltha — des côtés latéraux de ses valves. = Localité. — Pédelay, assez commune ; coll. Neuville. — AUVERSIEN. Miltha (Cavilucina) cf. elegans | Derr.|. PSN OMS: 1823. Lucinaelegans Derr. Dict. sc. nat., vol. XXVII, p. 274. (824, Lucina milis 5ow. Miner. Conch., pl. DEVII, fig. 1 1824. Lucinaeleqans Des. Desc. coq. foss. Paris, t. I, p. 104, n°16, pl. XIV, fig. 10-14. ; ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE | 99 1830. Lucina elegans Des. Encycl. méth., t. Il, p. 384, n° 26. 1848. — Bronx. Index pal., t. I, p. 672 (exclus. syn. plur.). 1850. — £ Dixon. Geol. of Sussex, p. 90. ISSU — : DiIORB-SPTOd AE pe 386, 25cét., n° 955. 1852. — Bec. Cat. numm. Nice, p. 249, n° 219. 1860. — Desx. An. s. vert, Paris, p. 638, n° 14. 1873. .— Tourn. Pal. Biarritz, p. 3 et note infrapaginale. TN EURE Cossm. Catal, ill. Éoc., t. Il, p. 35, n°47. 1891. — Newron. Syst. List Edw. coll., p. 43. 1905. Phacoides elegans Cossu. Moll. éoc. Loire-Infér., t. IT, p. 1514, pl. X, fig. 12-14. 1905. = Cossu. et Prss. Iconogr., t. Il, pl. XXIV, fig. 82-17. 1913. Millha (Cavilucina) elegans Cossm. App. V Cat. ill.,p. 69 [Genre 81 bis, n° 17]. Rapports et différences. — Je ne puis rapporter qu’à cette espèce parisienne un échan- tillon encore engagé dans la gangue et provenant de la partie supérieure de la côte des Basques à Biarritz, c'est-à-dire du Priabonien ; aussi, tant qu'on n'aura pu en étudier la charnière et la digitation musculaire, il y a lieu de ne présenter cette détermination que sous toutes réserves. Extérieurement, la valve en question ressemble complètement à l'espèce de Defrance, non seulement par sa forme orbiculaire et médiocrement bombée, par son crochet petit, peu proé- minent et presque médian, mais encore par son élégante ornementation composée de lamelles concentriques et régulières, que croisent des rayons imperceptiblement gravés dans le test et très finement serrés. Il existe — comme chez le fossile parisien — une faible dépres- sion anale, mais il semble que l'excavation lunulaire est moins profonde. Il y a Mar de remarquer, d'autre part, que la race existant à Bois-Gouët a une forme un peu plus transverse et moins équilatérale, avec un crochet plus proéminent que celui du spé- cimen de Biarritz. Néanmoins, toutes ces petites différences sont très légères, peu impor- tantes, et il me paraît douteux qu'on puisse en conclure qu’il y a réellement plusieurs races ou mutations d'un même type ; en tous cas, je le répète, sans l'examen comparatif des carac- tères internes, il est plus prudent de s’en tenir à ce rapprochement. Localité. — Biarritz (côte des Basques, niveau supérieur), plésiotype, coll. Castex. — PrraABoniEN (Ludien sec. Boussac). Lucinoma musculata nov. sp. PL. VI, fie. 1-4. Test médiocrement épais, rarement carié, mince dansle jeune âge. Taille moyenne, forme discoïde, circulaire, presque équilatérale ; côté antérieur un peu plus court que le côté pos- térieur qui n est guère moins arrondi ; bord palléal régulièrement arqué dans le prolonge- ment des contours latéraux ; crochets petits, peu proéminents, prosogyres, situés un peu en avant de la ligne médiane. Lunule très petite et courte, excavée, lisse, ne modifiant pas le plateau cardinal ; corselet réduit à la carène du bord supéro-postérieur. Surface dorsale peu bombée, faiblement excavée sur la région anale qui n’est pas nettement limitée par un pli rayonnant : du côté buccal, il y a aussi une très faible dépression rayonnante, aboutissant plus brièvement au contour ; l’ensemble est obscurément marqué de stries fibreuses d’ac- croissement, avec quelques arrêts plus profondément gravés dans le test. Charnière presque édentée ou très peu développée sur un plateau étroit, anguleusement échancré en arc au-dessus de la cavité umbonale ; on distingue seulement des traces de 3b et 4b, mais 3a et 2 sont complètement atrophiées ; : nymphe longuement rectiligne, au-dessous de la dépression du hgament qui est nettement externe et se loge entre les carènes des cor- O O selets. Impressions musculaires grandes, bien développées, symétriquement situées à peu 100 M. COSSMANN près à la moitié de la hauteur des valves ; la digitation antérieure est courte et pend à peu de distance de l'impression palléale, sous une très faible inclinaison ; l’impression palléale forme une zone d'un millimètre au moins de largeur, un peu frangée ; quant à la commissure des valveselle semble taillée en biseau. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 22 mm.; diamètre umbono-palléal : 21 mm. ; épaisseur d'une valve : 5 mm. Rapports et différences. — Cette espèce a été souvent confondue avec L. scopulorum BroxGx., quoique cette dernière n’ait pas été figurée par Brongniart, et que ce dernier ait rapproché son espèce de ZL. sarorum Laur., exemple qui a été successivement suivi par Oppenheim et par Boussac, celui-ci cependant avec beaucoup d’hésitation (Numm. Alpin, p. 210). Or, en examinant les seules figures vues de dos qui aient été publiées pour L. scopulo- rum, on se demande comment une telle confusion a pu être commise : Oppenheim (Priab., pl. XI, fig. 1) aussi bien que Boussac (pl. XI, fig. 22; pl. XIII, fig. 6 et 17) représentent une grande espèce un peu transverse et irrégulière qui n'a aucune analogie avec notre L. musculata ; pour la distinguer de Z. sarorum, il faudrait en connaître la charnière et les ‘impressions musculaires, attendu que rien ne prouve que ce ne soit pas un Megaxinus com- plètement édenté, de même que L. incrassata Dumois, espèce miocénique avec laquelle on a aussi confondu Z. scopulorum. La conclusion à tirer de cette discussion, c'est que : d’une part, la coquille stampienne du SW de la France est absolument distincte de L. saxorum et encore davantage de L. scopu- lorum ; d'autre part, qu'il faut se garder de faire des rapprochements hasardés, tant qu'on ne connaît pas l'intérieur des valves. Localités. — Gaas (Larat), cotypes, coll. Neuville ; coll. Degrange-Touzin ; Tartas, valves opposées, coll. Cossmann ; Espibos, une valve, coll. Neuville. — Sramprex. Phacoides lesbarritzensis nov. sp. PIN fe. 12215. Test mince à l’état népionique. Taille très petite ; forme peu convexe, irrégulièrement orbiculaire, inéquilatérale ; côté antérieur plus court et-plus arrondi que le côté postérieur qui est presque verticalement tronqué et rectiligne sur son contour anal ; bord palléal à peinearqué, se raccordant par un quart de cercle avec le contour buccal, et par un angle arrondi avec la troncature anale ; crochet peu proéminent et peu gonflé, prosogyre, situé en avant de la ligne médiane, environ aux trois septièmes de la largeur des valves, à compter du bord buccal ; bord lunulaire brièvement excavé ; bord supéro-postérieur rectiligne et déclive, relié par un angle obtus et arrondi avec la troncature anale. Lunule petite, creuse, extérieu- rement limitée par une strie avec gradin ; corselet très étroit, allongé, caréné à l'extérieur ; surface dorsale médiocrement bombée, séparée par un pli obsolète de la région anale qui est déprimée et même excavée le long de ce pli; ornementation consistant en fines lamelles con- centriques, extrêmement serrées sur le dos, mais deux fois plus écartées sur la région anale où elles sont aussi plus proéminentes et plus rectilignes. Charmière peu développée, sur un étroit plateau cardinal dont le bord inférieur est arqué au-dessus de la cavité umbonale : 32 minuscule, 3h plus épaisse, nymphe étroite ettrèsallon- gée ; Aiet Pr très peu distinctes. Digitation antérieure assez large, s'avançant presque à l’'aplomb du crochet. Bords lisses. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 5,5 mm. ; diamètre umbono-palléal : ) mm. Rapports et différences. — Quoique les lamelles latérales de la charnière de cette petite ; À 3% ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 101 coquille soient peu visibles, il me semble bien, par l’ornementation lamelleuse, que c’est un Phacoides plutôt qu'un Lucinoma. Je l’ai comparé avec P. Laureti Cossm. et Lamr., du Stampien de Pierrefitte, mais celle-ci est plus convexe et plus épaisse, avec les bords crénelés et une charnière beaucoup plus développée ; en outre, P. lesharritzensis est caractérisée par le dimorphisme de ses lamelles d'accroissement. Parmi les Phacoides de l'Eocène desenvirons de Paris, P. squamulus Laux. est plus arrondi et ses lamelles plus écartées ne sont pas dimorphes. Localité. — Lesbarritz, cotypes, coll. Neuville. — Srampren. Phacoides gaasensis nov. sp. Pl. VI, fig. 18-21. Test médiocrement épais. Taille au-dessous de la moyenne ; forme scaphoïde, assez con- vexe, très inéquilatérale ; côté antérieur un peu plus long, arrondi; côté postérieur large- ment arqué ; bord palléal circulaire dans le prolongement des contours latéraux ; crochets petits, prosogyres, un peu proéminents, situés en arrière de la ligne médiane ; bord lunulaire largement excavé, bord supéro-postérieur assez convexe et déclive. Lunule grande et pro- fonde, lisse, non délimitée à l'extérieur ; corselet indistinct ; surface dorsale bombée, un peu déprimée sur la région anale qui est bordée par un pli obsolète, formé par le change- ment de direction de fines lamelles concentriques couvrant toute la surface avec la même . régularité. Charnière bien développée, profondément échancrée en arrière, au-dessus de la cavité umbonale : 3a confondue avec le bord lunulaire, 3h réduite à une saillie punctiforme et épaisse ; A1 épaisse et plus rapprochée que Pr qui est longue et lamelleuse ; 2 oblique et courbe, #b petite et voisine ; nymphe longue, à demi enfoncée sous la carène du bord supé- ro-postérieur. Digitation du muscle antérieur courte, à demi-adhérente à la ligne palléale ; impression du muscle postérieur subtrapézoïdale ; commissure des valves lisse. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 8 mm. ; diamètre umbono-palléal : T mm. Rapports et différences. — On ne peut confondre cette espèce avec P. leshiarritzensis qui a une forme moins orbiculaire, plus tronquéesur le contour anal, des lamelles dimorphes sur la surface externe, et dont la lunule est moins grande, tandis que sa charnière est moins développée ; 1l n ya pas de troncature anale chez P. qaasensis qui s'écarte de P. Laureti par ses bords non crénelés. Nous nous trouvons donc en présence d’une espèce tout à fait dis- tincte de la précédente et de celles de l'Oligocène en général. Eocalité. — Gaas, assez rare ; cotypes figurés, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. Phacoides cf. seclusus [Roverero|. PI. VI, fig. 10-11 et 16-17. 1898. Lucina apenninica. Rover. Pelec., part. III, p. 64 (non Dolerl.). 1900. Lucina seclusa. Rover. Ill. moll. toner., p. 121, pl. VIL, fig. 45. « Testa ovato trigona, transversa, angulosa, ventriosiuscula, satis crassa, valde inequila- terali, lamellis regularibus, concentricis, tenuibus, distantibus ornata ; latere postico angulo limitato, arcuato, infere perpendiculariter truncato ; latere antico longiusculo, declivi, extremitate truncato; infero late arcuato ; lunula cordiformi ; ano initio sulcato, deinde planulato, deinde planulato, tumidoso, costulis limitato, umbonibus acutis, recurvis, obliquis. » Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 24 mm. ; ; diamètre umbono-palléal : 20 mm. ; épaisseur d'une valve : # mm. 102 M. COSSMANN FAI URSS L'unique fragment de Lesbarritz — qui m'a été communiqué — rÉSemble complètement à la figure de cetteespèce du Tongrien de la Ligurie où elle est commune à Carcare. Comme elle est incomplète sur le bord palléal, je ne puis affirmer qu'il soit absolument identique à P. seclusus ; cependant je serais bien étonné que les autres critériums fussent différents. Voici d'ailleurs ces données complémentaires que ne fournit pas la diagnose originale, puisque M. Rovereto ne connaissait que l'extérieur des valves. Charnière obsolète, mais sur laquelle on distingue très nettement A et Pr inéquidistantes, avec une forte fossette pour Pi et une rainure pour Pi1v ; les cardinales sont obsolètes à cause de l’état carié dela surface interne, onn'en voit donc que la trace effacée ; la nymphe paraît largement aplatie, médiocrement allongée. La digitation du muscle antérieur paraît étroite- ment allongée. Une autre valve de Gaas, plus complète, mais de petite taille, m'a permis de constater que la commissure des valves est très finement crénelée sur le biseau intérieur de la valve, que 3a et 3h sont très inégales, et qu'il y a des fossettes sur la valve droite pour loger Au, Av, Pr, Piv. D'après ces critériums, on voit que l'espèce en question appartient bien au Genre Phacoides BLaixv. (— Dentilucina Fiscner), tandis que d’après l’aspect de la dépression anale, M. Rovereto paraissait croire que c'était un Axinus, Genre dont la char- nière est bien différente et dont le galbe est beaucoup plus bombé. M. Rovereto a comparé son espèce à L. Velai Mayer, des environs de Thun, maisil ajoute qu'elle est plus allongée; de Z. Perrandoi Maÿer, elle se distingue par ses lamelles plus courtes, par son côté antérieur plus développé, par son contour postérieur plus arqué. Elle est, d'autre part, beaucoup moins arrondie que les formes lamelleuses de l'Eocène, telles que P. concentricus [Lawx.|, dont la charnière est d’ailleurs plus épaisse et plus large. Enfin Miltha multilamellata Desu., del’Aquitanien, qui a presque la même forme, a des lamelles plus serrées et moins rases, mais surtout sa charnière dépourvue de dents latérales la place dans un tout autre Genre. Localités. — Lesbarritz (PL. VI, fig. 10-11), unique, coll. Neuville ; Gaas (fig. 16, 17), unique, coll. Cossmann ; coll. Degrange-Touzin, deux valves gauches. — SrAMPiEN. Phacoides (Parvilucina) Rozieri nov. sp. PI. VI, fig. 24-27 Test peu épais, néanmoins solide. Taille minuscule ; forme convexe, scaphoïde, très iné- quilatérale ; côté antérieur arrondi, presque deux fois plus allongé que le côté postérieur qui est subanguleux, subtronqué, presque rectiligne sur son contour anal ; bord palléal large- ment arqué dans le prolongement de la courbe buccale, se raccordant en arrière avec le con- tour anal par un angle très obtusément arrondi; crochet saillant, pointu, prosogyre, situé à peu près au tiers de la longueur de la valve, du côté postérieur ; bord lunularre très profon- dément et très longuement excavé ; bord supéro-postérieur faiblement arqué, déclive en arrière du crochet, se raccordant par un angle largement arrondi avec la troncature anale. Lunule très grande, large et longue, creuse et lisse; corselet étroit, subanguleux ; surface dorsale bombée, marquée en arrière par un pli décurrent assez obsolète, qui limite la région anale et aplatie ; l'ensemble est lisse ou ne porte que des stries d’accroissement peu régu- lières, non lamelleuses. Charnière puissante’ par ses lamelles latérales, réduite au contraire sur le centre du plateau cardinal qui est profondément échancré au-dessus de la cavité umbonale : 32 invisible, 3h mieux formée sous le crochet ; Ai et P1 épaisses, équidistantes : nymphe obtuse et courte: 2 et 4h peu écartées, Ait et Prr assez petites. Digitation du muscle antérieur très largement arrondie et très courte, non divergente, son contour externe adhérant à la ligne palléale qui st très écartée de la commissure non crénelée des valves. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 103 Dimensions. — Diamètrés : 4,5 mm. | ‘ Rapports et différences. — Parmi les petites Parvilucina du Bassin de Paris, il n'y ena aucune qui ait un galbe aussi inéquilatéral, ni une lunule aussi développée, aussi profondément entaillée sur le contour supérieur des valves ; celle qui s’en écarte le moins, quoiqu'’elle soit encore arrondie dans son ensemble, est P, latebrosus Desa., du Cuisien d'Hérouval, dont le crochet est d’ailleurs situé moins en arrière que celui de P. Rozieri. Quant à P. pusillus Desx., du Lutécien, c'est aussi une coquille moins inéquilatérale que la nôtre, avec les lamelles externes plus ou moins effacées, souvent très serrées. Enfin P. infusplicatus Coss., de l’Auversien de Valmondois, dont la lunule et le crochet saillant ont beaucoup d’analogie : avec ceux de P. fozieri, elle semble moins transverse, son contour anal n'est pas subangu- leux, et surtout la commissure des valves est grossièrement crénelée par des plis'qui se pro- longent — à l'intérieur des valves — au delà de la ligne palléale. Localité. — Pédelay, peu rare, type patiemment dégagé — malgré sa petite taille — par M. Neuville. — AUVERSIEN. Phacoides (Parvilucina) chonioides [Cossx.} PI. VI, fig. 22-23 et 28-31. 1891. Lucina chonioides. Cossm. Révis. somm. Olig., partie I, p. 7, pl. VI, fig. 1-2. Test un peu épais, assez solide. Taille très petite ; forme orbiculaire, très convexe, iméqui- latérale ; côté antérieur arrondi, un peu plus allongé que le côté postérieur qui estobtusément coudé sur son contour anal ; bord palléal plus fortement arqué en avant qu'en arrière, se raccordant dans le prolongement des contours latéraux ; crochets saillants, quoique inclinés et prosogyres, situés un peu en arrière de la ligne médiane ; bord lunulaire excavé ; bord supéro-postérieur arqué et se maintenant un peu au niveau du crochet. Lunule petite, creuse, lisse, dénivelant le bord cardinal, extérieurement limitée par un angle net ; corselet indis- tinct. Surface dorsale bombée, déprimée en avant, comprimée en arrière sur la région anale qui est limitée par un pli rayonnant et très obsolète ; l’ensemble est orné — quand le test n'est pas usé par la fossilisation — de fines lamelles concentriques, plus ou moins serrées, avec des arrêts bien marqués de l’accroissement ; elles se prolongent sur la région anale et s’ar- rêtent à la limite de la lunule. Charnière bien développée, sur un plateau cardinal peu large qui est anguleusement coudé sur son contour inférieur, un peu en arrière du crochet : 3a mince et confondue avec le bord lunulaire, 3h plus épaisse, isocèle par rapport à 34 ; Ar et Pr petites, inéquidistantes ; nymphe courte et très oblique, séparée du corselet par l’étroite rainure du ligament ; 2 et 4h petites, peu divergentes ; An et Pr très saillantes, avec l'indique de Piv. Digitation. du muscle antérieur large et courte, adhérant en partie à la ligne palléale qui est dédoublée et qui forme une zone parallèle au bord. Commissure des valves finement crénelée, mais beaucoup de spécimens paraissent avoir les bords lisses, par l'effet de l'usure. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 6,5 mm. ; diamètre umbono-palléal : 6 mm. ; épaisseur de la valve : 3 mm. Rapports et différences. — Cette petite coquille,très abondante dans l'Oligocène du Sud-Ouest, a bien le galbe, la charnière et la digitation musculaire de Parvilucina Darr; son ornementation est souvent peu visible, mais il faut bien noter que la diagnose s'applique à des individus non roulés et par conséquent non décortiqués, comme ceux de Gaas, par exemple, Dans le t. Ie" de la « Conchologie néogénique de l'Aquitaine » (p. 701), nous avons décrit Phacoides asymmetricus Cossm. et Peyr., en indiquant que cette espèce aquitanienne, à 10% M. COSSMANN côté antérieur très atténué parce que le bord lunulaireest fortement déclive et rectiligne, pro- cède d'une forme ancestrale oligocénique existant à Sarcignan. Or j'aisous les yeux l’unique individu de Sarcignan qui a été attribué à l'espèce aquitanienne et qui a, en effet, le bordtrès déclive au lieu qu’il est relevé au delà de la lunule chez P. chonioides ; en outre, la charnière de cette valve gauche porte des cardinales beaucoup plus grandes que celles de la nouvelle espèce ci-dessus décrite ; la forme dela coquille est beaucoup plus inéquilatérale, de sorte que je ne puis réellement admettre que cet individu de P. asymmetricus soit une déformation accidentelle de P. chonioides ; la conclusion qui s'impose après cette comparaison, c’est que les deux formes ont coexisté dans l’Oligocène, et que P. asymmetricus a persisté dans l’A- quitanien. D'autre part, en créant cette espèce, je l’ai déjà distinguée de P. dubius von Kæ- NEN, qui a le crochet plus saillant, une forme différente, avec desstries au lieu de lamelles. Localités. — Lesbarritz, cotypes (PL. VI, fig. 28-31), coll. Neuville; Gaas, plésiotypes (fig. 22-23), coll. Cossmann, coll. Raulin ; Sarcignan, coll. Neuville, Degrange-Touzin ; Cau- déran, coll. de Sacy ; Terre-Nègre, petitsindividus, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. Sar- cignan (Madère) (fig. 32-33), valve gauche de P. asymmetricus, coll. de Sacy. — SrAMP1EN. Linga! oligocænica nov. sp. PI. VI, fig. 38-41. 1861. Lucina columbella. Mayer. Journ. Conch.,t. IX, p. 63. 1863. — Tourx. B.S.G. F., t. XX. Test épais et solide. Taille au-dessous de la moyenne ; forme de segment sphérique, quoi- que inéquilatérale dans ses contours ; côté antérieur un peu plus court et plus acuminé que le côté postérieur qui est dilaté et sinueux ; bord palléal très arqué ; crochets gonflés; un peu enroulés ; prosogyres, situés vers les deux cinquièmes de la longueur, du côté antérieur ; lunule grande et large, cordiforme, extérieurement limitée par un pli obsolète ; corselet se réduisant au bord caréné des valves, au-dessus duligament. Surface dorsale très convexe, sépa- rée de la région anale par un plirayonnant en courbe et accompagné d'une étroite dépression, puis la région anale est de nouveau convexe jusqu'au contour ; du côté buccal, la surface est irrégulièrement rayonnée par une cicatrice et bossuée ensuite ; l’ensemble est orné de courtes lamelles d’accroissement assez serrées, qui suivent les sinuosités des deux dépressions rayon- nantes, à l'avant et à l'arrière. Charnière épaisse et assez étendue en longueur, sur un plateau cardinal médiocrement large, fortement échancré en arrière au-dessus de la cavité umbonale, tandis que les extrémi- tés — qui supportent les lamelles latérales — sont en saillie assez proéminente : 3a petite contre le bord, 3h épaisse et trigone ; Ar formant un croc saillant et rapproché, avec une entaille en dessous pour loger Ar; Pr plus écartée, comprise entre deux fosseltes : nymphe aplatie et arquée ; 2 bifide, #b très petite, Au et Aiv inégales et horizontales, Pur et Prv encore plus inégales. Digitation du muscle antérieur large, courte et divergente; impres- sion du muscle postérieur logée dans le repli interne quicorrespond à la région bilobée de la surface anale; impression palléale peu écartée du bord qui est finement crénelé dans toute son étendue. Dimensions. — Diamètre : 15 mm. ; épaisseur d'une valve : 5,5 mm. 1. D'après la classification que j'ai préconisée dans la « Conch. néog. de l'Aquit. », Linga n'est qu'un S- Genre de Phacoides ; mais, comme il s’endistingue à première vue, j'aiici — pour abréger — supprimé le 10m générique et je n'ai laissé apparaitre que le nom s.-générique. a PP PE De Et à La ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 105 | Rapports et laiérences. — La mutation burdigalienne (Linga Basteroti Ac.) déjà bien distincte de L. columbella Lx., ainsi qu'il a été établi dans la « Conchologie néogénique de l’Aquitaine » (t. I, p. 702), s te également de cette nouvelle mutation oligocénique qui représente la première apparition du Genre Linga dans le terrain tertiaire : outre que Z. oligocænica est toujours moins convexe que Z. Basteroti, et que son ornementation est plus fine, avec des lamelles plus serrées, on constate que ses crochets sont toujours inclinés plus en avant, que son plateau cardinal est plus profondément échancré, de sorte que les saillies de ses lamelles latérales paraissent plus proéminentes ; ; il y a enfin quelques petites différences dans la charnière ; les crénelures de la commissure des valves sont aussi mieux nt “et la ligne Dalléale est plus rapprochée du bord. Localités. — Sarcignan (Madère), cotypes, coll. de Sacy, coll. Neuville, coll. Degrange- Touzin ; Gaas, coll. Cossmann, coll. Raulin. — Srampren. Codokia concentrica | Law. | PI. VI, fig. 45-46. 1806. Lucina concentrica Laux. Ann. Mus., t. VII, p. 238. 1808. — . Lamx. Tbid., t. XII, pl. XXII, fig. #4 1823. — Derr. Dict. Le nat., t. 27, p. 274. 1824. = Desx. Desc. foss. env. Paris, t. I, p. 98, n° 13, pl. XVI, fig. 11-12. 1830. — 5 Desx. Encycl. méth., t. II, p. 380, n° 23. 1835. = DEse. in Lawx. An. s. vert., t. VI, p. 225, n° 6. 4835. — Gazeorri. Brab., p. 157, n° 140. 1843, — Nysr. Coq. et Pol. foss. Belg., p.124, n° 83, pl. V, fig. 10. = 1844. — Por. et Micu. Gal. de Douai, t. II, p. 199, n° 7. 1848. — Bronx. Index pal., LS D A0 1850. — »'Or8. Prod., t. Il, p. 385, 25° ét., n° 950. 1854, — Morris. Cat. brit. foss., p. 207. 1860, — Desu. Desc. an. s. vert. Paris, t. I, p. 652, n° 37. 1887. — Cossm. Cat. ill. Eoc., t. II, p. 3°. 1891. — . R. B. Newron. Syst. list Edw. coll., p. #3. 1903. Phacoides concentricus Cossm. et Prss. Faune éoc. Cot., t. IE, p. 36, pl. VIIT, fig. 1-2 1905. = Cossm. et Prss. Iconogr., £. I, pl. XXV, fig. 82-30. 1913. Codokia concentrica Cossm. App. V Cat. ïill., p. 70, n° 82-1. Quoique les individus du Médoc — dont Vasseur a obtenu d'excellentes contre-empreintes- aient une taille inférieure à celle des grandes valves figurées dans l’Iconographie, il est hors de doute qu'ils ont exactement la même forme arrondie, les mêmes lamelles concentriques, assez régulièrement serrées, souvent anastomosées et plus saillantes sur la région anale qui ne porte d'ailleurs aucun pli rayonnant correspondant à ce changement d'ornementation. Le crochet est particulièrement peu proéminent, eu égard à l'épaisseur de la charnière de cette coquille : on distingue très nettement 2 et 4h divergentes, la première plus épaisse que la seconde, Ar et Arv formant une pince qui encadre la fossette de Ar, tandis que Pr est à peine perceptible à l'extrémité de la nymphe limitant l’excavation ligamentaire ; la digita- tion du muscle antérieure, relativement large, diverge un peu par rapport à l'impression palléale. Tous ces critériums sont ceux du Genre Codokia (C. tigerina Lan.) quiest bien dis- tinct de Phacoidés par sa charnière et sa digitation, de sorte qu'après avoir un peu varié, le classement de cette intéressante coquille — qui a vécu du Thanétien au Bartonien, sans grand changement — est enfin fixé d’une manière définitive. L'extension géographique n'est pas moins intéressante, puisqu'elle embrasse le Bassin Parisien, le Cotentin et le Médoc, SOCIÈTE GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE. — T. NXIII. — 23. MÉMOIRE N° 55. — 14. 106 ‘M. COSSMANN mais elle n'a été signalée par He qu'avec un point de doute dans le Nummulitique des environs de Thun, et Boussac n'en a même pas fait mention dans son Mémoire sur le Num- m ulitique alpin. : Localité. — Moulin du Lev, sur la route de Blaye à Plassac: == Lin. Codokia (Jagonia) valderadiata nov. sp. PI. VI, fig. 47-50. Test peu épais. Taille petite ; forme transversalement elliptique, peu convexe, très inéqui- latérale : côté antérieur largement arrondi, environ deux fois plus long que le côté posté- rieur qui — sans être précisément tronqué — est beaucoup moins arqué sur son contour anal ; bord palléal médiocrement convexe, raccordé par des arcs inégaux avec les contours latéraux ; crochets petits, un peu gonflés, quoique peu proéminents, faiblement prosogyres, situés au tiers de la longueur, à compter éh bord anal. Lunule lisse, longue, étroite, nette- ment limitée à l’extérieur par un angle subcaréné ; corselet indistinct. Surface dal faible- ment bombée, région anale un peu déprimée et vaguement limitée ; toute la partie médiane est élégamment ornée de rayons réguliers, séparant des rubans finement crénelés en travers par des stries d’accroissement régulières et beaucoup plus serrées ; mais sur toute la dépression anale et aussi vers l'extrémité buccale, les rubans se transforment en fines costules assez saillantes, et les crénelures grossissent. Charnière bien développée, sur un plateau cardinal dont le contour inférieur est sinueux au-dessus de la cavité umbonale : 34 mince et juxtaposée au bord lunulaire, 3h épaisse et bifide, oblique à 45°; nymphe étroite et longue ; Ai formée d’une lamelle très saillante, plus écartée des cardinales que Pr qui fait une courte saillie au bord de la nymphe ; 2 épaisse et trigone, 4h mince et oblique, Au et Pu plus longues et plus saillantes que Aiv et Pi. Digitation du muscle antérieur, courte, large, s'écartant de l'impression palléale qui est. assez loin du bord non crénelé des valves; la surface interne est vaguement rayonnée et ces rayons produisent de minuscules denticulations sur le biseau intérieur du bord palléal. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 7,5 mm.; diamètre umbono-palléal : 6 mm. Rapports et différences. — Comparée à sa congénère oligocénique d'Etampes et de Mayence (J. squamosa Lawk.), notre nouvelle coquille s’en écarte par son côté postérieur encore moins arrondi, par ses crochets moins saillants, par sa lunule moins creuse, par son ornementation moins squameuse ; il y a aussi des différences très appréciables dans les cardinales qui sont ici plus épaisses. C. valderadiata s'écarte encore bien davantage de C: reticulatoides Cossu. et PEyr., de l’'Aquitanien, qui est plus arrondie, plus élevée, avec une ornementation plus fine qui se maintient davantage aux extrémités, au lieu de se transformer en costules diver- gentes. Quant à C. decussata | pa Costa], cest une coquille beaucoup plus arrondie en hauteur et dont l’ornementation est bien moins fine ; sa convexité est aussi plus grande que celle de C. valderadiata. Localités. — Lesbarritz, cotypes, coll. Neuville. Sarcignan (Madère), une valve, même coll.; valves opposées, coll. Degrange-Touzin. Caudéran (rue Mexico), coll. de Sacy; Terre- nègre, coll. Degrange-Touzin. Rare partout. — SrAMPIEN. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 107 _Loripes (Microloripes) cauderanensis nov. sp. PI. VI, fig. 55-58. Taille très petite ; forme subglobuleuse, circulaire, un peu inéquilatérale ; côté antérieur largement circulaire, un peu plus grand que le côté postérieur dont le contour anal est moins convexe, sans être précisément tronqué; bord palléal régulièrement arqué dans le prolonge- ment des contours latéraux ; crochets un peu gonflés, pointus, petits, prosogyres, situés un peu en arrière de la ligne médiane; bord lunulaire excavé, bord supéro-postérieur rectiligne -.et déclive. Lunule petite, excavée, demi-circulaire, nettement limitée à l’extérieur, corselet indistinct. Surface dorsale convexe, séparée de la région anale et creuse par un pli rayonnant et bien marqué; elle est ornée de stries d’accroissement peu visibles qui se transforment subitement — sur la dépression anale — en plis lamelleux et réguliers, relativement écartés. Charnière peu épaisse, sur un plateau cardinal assez étroit, anguleusement échancré sur son contour inférieur, en arrière du crochet : 3a confondue avec le bord lunulaire, 3h plus épaisse, trigone, obtusément bifide à la base, perpendiculairement dressée sous le crochet ; A1 et Pr inéquidistantes, saillantes, l’antérieure plus courte et plus rapprochée: fossette ligamentaire profonde, large et scalène,en arrière des crochets ; 2 et 4b peu visibles et assez écartées ; An et Pur très saillantes sur le bord inférieur, tandis que Aiv et Piv sont moins proéminentes et plus courtes. Digitation du muscle antérieur courte et large, bilobée vers l'intérieur des valves, confondue sur un contour opposé avec la ligne palléalé qui forme une zone un peu frangée, à peu de distance du bord; commissure des valves finement crénelée par des stries un peu longues qui s'arrêtent subitement aux deux extré- mités. Dimensions. — Diamètre : 3,5 mm.; épaisseur d’une valve : 1,25 mm. Rapports et différences.— Cette minuscule coquille appartient bien au Genre Loripes. Section Microloripes, par son ligament interne et par ses lamelles latérales dédoublées sur la valve gauche. Elle est l’ancêtre évident de L. dentatus [Derr.] si abondant dans le Mio- cène inférieur de l’Aquitaine ; toutefois, on l'en distingue assez: facilement, par sa forme moins convexe, un peu plus inéquilatérale, quoique moins subtronquée sur le contour anal ; les lamelles qui ornent la région anale sont, en outre, plus fortes et plus régulières ; d'autre part, sa charnière est moins puissante, plus en rapport avec la petite taille des valves ; les crénelures palléales sont aussi plus allongées. Contrairement à l'assertion! des auteurs de la Conchologie néogénique de l'Aqui- taine, le Genre Loripes ni la Section Microloripes ne sont représentés dans l'Éocène du Bassin de Paris, de sorte que l'espèce ci-dessus décrite en est le premier représen- tant. Localités. — Caudéran (rue Mexico), coll. de Sacy; les cotypes figurés sont de ma coll. Espibos, coll. Neuville. Gaas, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. Divaricella ermenonvillensis [»b'Ors.|. PI. VI fig. 42-44. 1850. Lucina ermenonvillensis D'OrB. Prod., t. IT, p. #23, 25e ét., n° 1620 *. 1860. — Desx. An. s. vert. Paris, t. I, p. 631, pl. XL VII, fig. 31-33. 1887. = Cossu. Cat. ill. Eoc., t. II, p. #7. 1905. Divaricella ermenonvillensis Cossm. et Prss. Iconogr., t. I, pl. XXVII, fig. 82 {er-4. Rapports et différences. — Les deux spécimens de Pédelay — qui m'ont été com- 4. T. I, p. 642 ; voir aussi App. V,Cat. ill. Eoc., p. 73. 108 M. COSSMANN muniqués par M. Neuville et qui sont assez intacts — me paraissent se rapporter exacte- ment à l'espèce parisienne, qui est caractérisée par sa forme orbiculaire, non tronquée sur le contour anal, et par ses stries divergentes relativement serrées, dont le point de partage est situé peu en avant de la ligne médiane. N'ayant pu étudier la charnière ni les impres- sions internes des échantillons des Landes, je me borne à constater la similitude complète des valves d’après leur galbe extérieur et leur ornementation. Localités. — Pédelay, rare: coll. Neuville. — AUVERSIEN. Divaricella subornata [Tourx.] PI. VI, fig. 51-54. 1861. Lucina ornala Mayer. Journ. Conch., t. IX, p. 63. 1863. Lucina ornata Tourx. B. S. G. F.,t. XX. 1883. Lucina subornala Tour. in sch. : Test peu épais, rarement carié dans certains gisements. Taille moyenne ; forme discoïde, peu convexe, à peu près circulaire, un peu plus large que haute, peu inéquilatérale ; côté antérieur arrondi, à peine plus grand que le côté postérieur qui est moins arqué, sans être cependant tronqué ; bord palléal régulièrement circulaire dans le prolongement des contours latéraux; crochets petits, peu proéminents, prosogyres, situés très peu en arrière de la ligne médiane ; bord lunulaire excavé, bord supéro-postérieur presque rectiligne et peu déclive en arrière du crochet, se raccordant par un arc à court rayon avec le contour anal. Lunule très petite, lisse, faiblement excavée, non limitée à l'extérieur d'une manière très nette; pas de corselet, il se réduit à la carène du bord cardinal. Surface dorsale médiocre- ment bombée, séparée par un pli décurrent et obsolète, de la région anale et peu excavée; l'ensemble est élégamment et finement orné de stries divariquées, imbriquées, très ser- rées, qui forment des chevrons sous un angle arrondi et très obtus, vers le tiers antérieur ces stries sont plus marquées et un peu plus écartées vers les bords, aux deux extrémités, que sur le dos et surtout aux abords de leur changement de direction où elles des valves ; tendent à s’effacer un peu. Charnière peu développée, sur un plateau cardinal étroit et peu profondément arqué au- dessus de la cavité umbonale ; 32 très peu visible, aplatie contre le bord lunulaire, 3b courte et perpendiculaire sous le crochet; nymphe longue et arquée sur le contour inférieur du plateau cardinal ; At allongée et peu proéminente, beaucoup plus rapprochée des cardi- nales que Pr qui est très obsolète au bout de la nymphe; 2 et 4h minuscules, isocèles ; Ar bien marquée, Pu peu distincte. Digitation antérieure courte et un peu divergente à 45°; impression musculaire postérieure en forme de palme, commissure des valves non distincte- ment crénelée. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 13 mm.; diamètre umbono-palléal : 12 mm. ; épaisseur d’une valve : 3 mm. Rapports et différences.— Confondue d’abord avec D. ornata AG., du Miocène infé- rieur, à cause de son ornementation identique, cette espèce — de plus petite taille — en a. été judicieusement séparée par Tournouër : en effet, non seulement elle s’en distingue par sa forme moins élevée, plus transverse, plus déprimée, par son pli postérieur et par sa région anale plus déprimée, mais encore par sa charnière plus petite et composée d'éléments plus bsolètes ; quant à l'absence de crénelures palléales, elle peut être due à l’usure ; cependant j'ai sous les yeux des exemplaires fraîchement conservés qui ne laissent apercevoir que les ! ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE ë 109 denticulations dues à ennemie des stries divariquées, tandis que D. ornata montre bien nettement des crénelures distinctes à l’intérieur des bords. D'autre part, D. undulata| Lau. |, du Stampien des environs de Paris, d’ailleurs plus petite, s'écarte de D. subornata par sa forme plus globuleuse, par ses stries plus écartées, par ses crénelures plus visibles sur le bord palléal ; il y a aussi quelques différences dans la char- nière des deux espèces. Localités. — Gaas, cotypes, coll. Tournouër à l'Institut catholique; Tartas, même coll. ; Larat, coll. Neuville; Lesbarritz, coll. Neuville. — Sramwpren. Lucina (Loripinus) cf. Gentili Cossu. PI. VI, fig. 59-60 et pl. XIV, fig. 20. 1860. Lucina tenuis Desu. An. s. vert. Paris, t. I, p. 644, pl. XL, fig. 14-16. 1887. — Cossu. Cat. Eoc., t. Il, p. 78 (non Muzrer, 1854). 190%, Lucina Gentili Cossm. Rev. crit. Pal., t. VIII, p. 198. 1905 . Le Cossw. et Prss. Iconogr., t. I, pl. XXVII, fig. 82rv-4. 1913. — Cossm. App. V, p. 75. Taille assez grande (à Pédelay); forme globuleuse, arrondie, quoique dissymétrique : le côté antérieur est plus obliquement ovale que le côté postérieur qui est plus dilaté en arrière des crochets ; ceux-ci — assez gonflés et prosogyres — sont situés un peu en avant de la ligne médiane. Lunule peu distincte; corselet lancéolé, caréné à l'extérieur ; région anale faiblement déprimée ; stries d’accroissement peu régulières et peu profondes. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 19 mm. ; diamètre umbono-palléal 18 mm. ; épaisseur des deux valves réunies : 12,5 mm. Rapports et différences. — L'espèce parisienne — à laquelle je rapporte provisoire- ment les spécimens bivalvés de Pédelay — est rare, car Deshayes n'en connaissait que deux valves provenant, écrit-il, de trois (!) localités. Je l'ai recueillie à Acy, dans l'Auversien, trois valves ne dépassant pas huit millimètres de diamètre ; elles sont tout à fait analogues à celles de Pédelay, sauf que léur lunule est beaucoup plus nettement limitée par un sillon externe. La symétrie dés côtes de ces coquilles — dont l'orientation n’est pas toujours exac- tement faite suivant la tangente horizontale au bord palléal — ne peut évidemment servir de terme de comparaison pour exclure l'attribution de nouveaux spécimens à une espèce déjà connue; d’ailleurs mes échantillons d’Acy ont bien le côté peser dilaté en arrière du crochet, comme ceux de Pédelay. En conséquence, jusqu à ce qu'on connaisse l'intérieur des valves de ce gisement, il me paraît plus prudent de ne pas leur donner un nom nouveau sous le prétexte que leur lunule n’est pas marquée. En tous cas, ce n'est pas Diplodonta pedelayensis qui à une forme plus inéquilatérale et qui est plus convexe. Localités. — Pédelay, peu commune ; coll. Neuville. — AuUvERSIEN. Lucina (Loripinus) Peyroti nov. sp. PI. VI, fig. 65-66. 1861, L. scopulorum Mayer. Journ. Conch., t. IX, p. 63. Test peu épais, fragile. Taille au-dessus de la moyenne ; forme globuleuse, subcirculaire, inéquilatérale ; côté antérieur égal aux 3/8 du diamètre, irrégulièrement incurvé, avec une sinuosité médiane entre deux bombements ; côté postérieur plus développé et plus dilaté, peu convexe, mais non réellement tronqué; bord palléal en arc de cercle, dans le prolonge- ment des contours latéraux: crochets médiocrement gonflés et peu proéminents, dont la te) 110 : M. COSSMANN pointe prosogyre est inclinée en avant, exactement aux 7/11 du diamètre, à compter du contour anal ; bord lunulaire un peu excavé en avant de la pointe du crochet; bord supéro- postérieur très peu arqué et presque horizontal en arrière du crochet. Lunule excavée, indis- tincte ; corselet nul, se réduisant à la carène du bord cardinal; surface dorsale régulièrement bombée au milieu, déprimée aux extrémités; la dépression anale est vaguement limitée par un très faible sillon décurrent; la dépression buccale est plutôt indiquée par une faible croupe, peu éloignée de la lunule ; l’ensemble est obscurément orné de stries fibreuses d’ac- croissement, avec quelques arrêts plus profondément gravés dans le test. Charnière édentée, étroite, longuement échancrée en arrière et au-dessus de la cavité umbonale, tandis qu’un faible bombement de son contour inférieur est visible sous la lunule ; une longue et étroite rainure ligamentaire part du crochet et s'étend jusque au-dessus de l'impression du muscle postérieur qui est en forme de palme ; digitation du muscle antérieur courte, large et divergente ; impression palléale assez écartée du bord auquel'elle est paral- lèle. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 23 mm. ; diamètre umbono-palléal : 20,5 mm. ; épaisseur de la valve : 3 mm. Rapports et différences. — Quoique je ne connaisse que des valves gauches de cette rare coquille, je n'hésite pas à la séparer de Lucina Chalmasi Cossm. et Lamws., du Stampien de Pierrefitte près d’'Étampes ; en effet, elle est beaucoup moins gonflée et moins symétrique que sa congénère, son contour anal est moins tronqué et son contour buccal est au contraire sinueux au lieu d’être arrondi comme celui de Z. Chalmasi; enfin, son crochet moins gonflé est situé un peu plus en avant, ce qui communique aux valves un aspect quasi oblique, parce que le bord supérieur se relève davantage en arrière du crochet. D'autre part, dans l’Aquitanien et le Burdigalien, Z. globulosa DeEsx. est une espèce beau- coup plus sphérique, à crochets plus gonflés et situés plus au milieu, ses contours sont régu- hèrement arqués et ne montrent pas la sinuosité antérieure de ZL. Peyroti. Quant à Z. Benoisti Cossu. et PEeyr., du Burdigalien de Saucats, c’est une coquille plutôt elliptique, dont le contour antérieur est plutôt atténué, tandis que le contour anal est plus largement arrondi. | L. Peyroti est un Loripinus bien caractérisé, à cause de sa profonde rainure ligamen- taire, tandis que les véritables Lucines (s. séricto) ont le bord cardinal aplati et bordé par une nymphe rudimentaire. Localités. — Lesbarritz, type, coll. Neuville. Gaas, deux autres valves gauches, même coll. ; 3 valves, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEx. Kellya (Bornia) oligocolpa nov. sp. PI. VI, fig. 69-70. Test mince et fragile. Taille moyenne ; forme ovoïdo-subtrigone, très peu convexe, très inéquilatérale ; côté antérieur à peine égal au tiers du diamètre transversal de la valve, plus largement arrondi que le contour anal qui est plutôt ovale ; bord palléal médiocrement arqué au milieu, raccordé dans le prolongement des contours latéraux ; crochet petit, à peime proé- minent, prosogyre, très antérieur; bord supérieur peu arqué, inégalement déclive de part et : d'autre du crochet. Surface externe peu bombée, lisse et très brillante, simplement marquée — sur le bord palléo-anal — de quatre ou cinq ondulations peu profondes, semblables à des cicatrices et se répétant à l’intérieur de la valve. Charnière très peu développée, étroitement échancrée pour le ligament entre 3a et 1 très petites et Pr longue, étroite, arquée. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE | EU Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 9 mm.; diamètre umbono-palléal : 1 mm. Rapports et différences. — Cette valve a beaucoup d’analogie avec celle de X. Rau- lini Desux., de l’'Oligocène des environs d'Étampes, qui appartient évidemment à la Section Bornia par son échancrure ligamentaire très restreinte, et qui a aussi quelques ondulations anales, encore plus obsolètes, mais qui se distingue de notre nouvelle espèce par sa forme beaucoup moins inéquilatérale, ainsi que par ses contours latéraux à peu près symétrique- ment courbés. | = Du côté de l’Aquitanien, les différences sont presque les mêmes avec À. miocænica Cossm. ‘ et avec À. merignacensis Cossu., qui sont beaucoup moins dissymétriques et qui d’ailleurs n'ont pas d’ondulations anales ; dansle Burdigalien, À. Hæœrnesi Cossu. et Per. a une forme beaucoup plus transverse, le bord palléal presque rectiligne, les crochets situés beaucoup moins en avant. Localités.— Lesbarritz, unique, coll. Neuville. — STamPrEx. Kellya {Planikellya) Aturi nov. sp. PL. VI, fig. 63-64. Test mince et fragile. Taille moyenne; forme aplatie, transverse, beaucoup plus large que haute, inéquilatérale ; côté antérieur plus court et plus atténué que le côté postérieur dont le contour anal est assez largement arrondi: bord palléal à peu près rectiligne au milieu, raccordé par des arcs inégaux avec les contours latéraux ; crochet sans aucune saillie, proso- gyre, situé aux 3/1 du diamètre transversal, à partir du contour buccal; bord supérieur éga- lement arqué de part et d'autre du crochet, mais beaucoup plus déclive en avant qu’en arrière. Surface externe très peu bombée, lisse et brillante, sans aucune trace d’ondulations anales. Charnière très étroite et peu dénivelée par l’échancrure ligamentaire qui s'étend superfi- ciellement sur le plateau cardinal, en arrière du crochet : 2 très obliquement contiguë au bord lunulaire, 4b plus petite, presque perpendiculaire sous le crochet ; Pr lamelleuse, s'étendant horizontalement au-dessus du ligament, et encadrée par les fossettes destinées à loger P1 et Pr. Impressions musculaires petites, arrondies, symétriquement situés assez haut. Surface interne vaguement rayonnée jusqu’à l'impression palléale qui est très voisine du bord. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 8 mm.; diamètre umbono-palléal : 6 mm. Rapports et différences. — Quoique moins symétrique que Planikellya undulifera Cossm. et Pevr., de l'Aquitanien du Bordelais, cette coquille s'en rapproche par son bord palléal rectiligne, mais on l'en distingue par l'absence d’ondulations et par ses rayons internes ; en outre, elle a surtout l’échancrure ligamentaire plus allongée que l’espèce borde- laise. Dans les sables stampiens de Pierrefitte, X. Bezançoni Coss. et Lauwk. a presque la même forme que X. Afuri, mais elle est plus convexe, et quoique rayonnée aussi à l’inté- rieur, elle appartient certainement à une autre Section par sa charnière, probablement à la Section Bornia. En tous cas, X. Aturi se distingue bien nettement, par sa charnière, par l'absence d'ondulations, par son bord palléal rectiligne, de l’autre Kellya ci-dessus décrite, dans le même gisement. Localités. — Lesbarritz, unique, coll. Neuville. STAMPIEN. n postérieur qui est free en arrière due ok he raccordé par des arcs à court rayon avec les” 0! presque sans säillie, situé au tiers de la longueur, c déclive, peu arqué ; bord supéro-postérieur s ’élevant un peu pl s | face dorsale ne entièrement _. _ ES. plateau ns tinctes. Dimensions. 0,0 MM- Rapports et différences. —Iln'ya pas la Hoitdie nn cette: Planikellya trigone et X. Afuri qui est transverse, moins inéquilatérale ; on pourrait comparer l'espèce PART de Terre-nègre surtout à X. solidula Desu., du Bartonien du Guépelle; mais ce dernier est. une Xellya s. str., plus convexe, à charnière différente ; les Planikellya du Bassin de Paris sont plus transverses, moins trigones. Enfin, dans le en d'Étampes, X. *Bours y Cossm. et Laws. appartient au groupe typique de X. Choc De vivante, et ne peut être rap- + 2 proché de notre Plan: Kellya. . Localité. — Terre-Nègre, unique, Coi Degrange- -Touzin. — STaMPIEN. Rochefortia Degrangei nov. sp. ; Ÿ ee PI. VI, fig. 75-76. ne Re Test mince et translucide. Taille très petite ; forme assez convexe, étroitement allongée, inéquilatérale, quoique symétriquement ovale ; côté postérieur deux fois plus court que l côté antérieur dont le contour semicirculaire a un diamètre un peu supérieur à celui du con- tour postérieur, à cause de la dénivellation du bord supérieur ; contour palléal médiocrement Ne arqué, parallèle — dans son ensemble — au bord supérieur; crochet petit, sans saillie, prosogyre, situé au tiers de la longueur des valves, du côté antérieur. Surface dorsale . régulièrement bombée, lisse, quoique terne. Charnière de la valve gauche très réduite, Au et Pu médiocrement divergentes de part et d'autre de la fossette ligamentaire. Impressions internes indistinctes. + Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 4,5 mm.; diamètre umbono-palléal : 3 mm. È Dee Rapports et différences. — Cette + ie. et fragile coquille a beaucoup d’analogie avec À. Duvergieri Cossu. et PEvr., du Burdigalien de Saucats: elle s’en distingue toute— - fois par sa forme plus étroitement allongée, par ses contours latéraux plus régulièrement circulaires, par son crochet situé un peu moins en avant, par son bord supérieur plus excavé en arrière du crochet, de sorte que la forme des valves est assez différente ; sa charnière — bien conforme dans ses éléments — est plus isocèle, les lamelles étant plus rappro= - chées; enfin, de même que chez l'espèce miocénique, l’atrophie des lamelles Am, Pur ‘ devait être à peu près complète, car A et Pir sont presque contiguës au bord supérieur. Fi. Fic. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 1 Pages 1-4. — Clavagella cenonensis BENOIST......................... 14 RES CENDRES PACE PEER 10 5-8. — Gastrochœna Dufrenoyi BENOIST....................... SOS RO ee 10 9-14. — Gastrochæna RaulniIananN DES ER PEN Rat ARE HeSbaL Tite EE" 11 1 TE ere dorc/modicatDESR ee A ne Penn TANT Gran RTL ET MS PL 11 16m TeredosLournali Lee a RE ee D Toenae DOI AA AAMAAT 12 17-19. — Teredo parvula DoncrEux............................... ARE HER TAN EM Pre 12 20 =-MTeredina Doncieuxi CossmM RPC ne RC ee TASSE BÜANES ee Ce 14 21. — Teredo (Gyphus) primigenia BENOIST.................... L'EST HeSbARCAe ER er 13 22-23. — Jouannetia Neuvillei Cossm............................. scope ER Re ne 14 24-28. — Pholadomya Puschi Gogpr.............................. AARMROEER Biamutz(lethare) Pere 17 29-30. — Pholadomya 0'Gormani Cossm........................... 5 né SEE GARE NE ER. 16 31-32. — Thracia (Cyathodonta) cf. Crossei Mayer................ MARS Biarritz (le Phare)......… 18 2308 — 1 Sphentalc/s/Passyana DES bu co ecrir ASE Bédelaye rem ee 18 34-36, — Sphenia ubiqueradians Cossm........................... on Rider meme 19 37-42. — Sphenia tenera DEsn............. A ee SANTE PeSRannitz ee ARE 19 43-46. — Gorbula costata Sow..............,..................... EP Biarritz (Lady Bruce)... 21 47-50. — Corbula Grateloupi BENorsr............................. tas Gaas (Espibos)........... 21 51-54. — — — NU DRE PE MERE EE Se VIE DDR ENS ALCIEN ANA TE NE 21 55-58. — — — TR CR ee oo er sl ae le Ut Pete DIAREREE ILES AE Mavosonadle 21 59-66. — Corbula sarcignanensis Cossm....:..................... 1Ae RS AA RE Me 22 67-68. — Corbula (Agina) Archiaci Al. Rouaurr.................. DAC hr Biarritz (les Bains)....... 24 BD = — =. — RS dan MCE SOS RE SAPAPEE CADRE UN 24 71-73. — Corbula (Bicorbula) gallica Lamk....................... CASE Rédela y em En AE 23 74-16. — Corbula (Agina) minuta Desm....:...................... D'HEREE Lolo is dora ae douée 25 77-80. — Corbula (Agina) deleta Desx., race semilævis Cossm..... SNS ene DÉSDAREIZ ERP ER ENEE 26 81-82. — Corbula (Agina) subpisum D'OrB........................ Alpe MORE en At Rome EU SEM 25 83-86. — Corbula (Gæstocorbula) ficus Soczanp................... WASTE PÉAe AR Rene Re 27 87-95. — Corbulomya (Lentidium) Nysti Desx................... SEM HÉSDALI CZ EE AE 27 96-99. — Saxicava jeurensis DESH............................... SEA 1 Re AE AE CO EAN 28 100-101. — Ensiculus girondiensis Cossm.....................,.... SARA Lerre-Négre "0" 29 102-103. — Solen (Solena) cf. rimosus BELL......................... DATE Pédelaye rer re 30 PLANCHE Il Pages 1e A olen NeuvilleniCossu es A ten en a Pédelayrs seu 30 4, — Solenocurtus (Azor) striatus BELL....................... AA AO LAS ARLES NT SE 31 5. — Solenocurtus (Macha) tenuistriatus BENoIST.. ............ L'ARERERE. Mat SOUVS RER CR 32 6-7. — Solenocurtus (Azor) Bellardii Cossm..................... DA Gas ER enr A AE 31 8-9. — Mactra (Eomactra) cf. angulata Sran. Meunier ........... BU ee ILES VOUS Sono pau 33 MO TU aa (NenviIler) COS PRE M MN ALU AAA AS LEE RE UE El 34 42-13 — = — =. on 00 à an bon Da ner LARRET GaAS RE RTE TEA 34 1 Quitelus te Bron GNIATIUDESH RP ER RMAEE V. e ARE Bédela y rs A re 33 15-18. — Brvilia oligocænica Cossm..........:..................... 3H Desbarnitz ere 34 19-20. — Abra gaasensis Cossm...:, ...............1... Élopnauteen EP Nr EC CEMEC MOTEUR 35 21-23. — Tellina (Mœrella) Rozieri Cossm.........,................. LATE Pédela ya. 57 en es 36 IT Fire. 24 VERS 25-27. — Tellina (Mærella) donacialis Lamk ........ A A AN A AR 28-31. — Tellina (Mærella) Raouli Mayer........................ DA 32-33. — Tellina (Elliptotellina) tellinella [Lamx.]................ AA 31-37. — Tellina (Macaliopsis) Peyroti Cossm......... RE ete At le 38-39. — Arcopagia Boussaci Cossm.............................. AE 40-44. — Arcopagia (Sinuosipagia) Rozieri Cossm................. ANRSNE 45-46. = Arcopagia abavia MAYER] EE Re EEE D'ARSS 47-48. — — — ON Er AN EE NN EE Rd DIRES 19-50. — Psammodonax (Amphipsammus) terranigrensis Cossw .: 2/1..... 51-53. — Psammocola (Psammotæna) effusa [Lamx.].............. TES Re 24-55. —\Psammodonaxpatula Cossi 2 RER En ASS 56-59. — Donax (Paradonax) oligocænica Cossm.................. BTS 60-63. — Donax (Paradonax) Sacyi Cossu......................... DES 64-66. —WPetricola Vasseur Gosse En ARE 67-710. — Ghione (Ventricoloidea) rhombica Cossu................. SHPEE A TPetricola Vasseur ÉOSSMEETE ARE RENE 1ATRREDS PLANCHE II 1-5. — Chione Omphaloclathrum) Aglauræ [BroNGN.]........... 1H EST ENS 6-9. — Goralliophaga Peyroti Cossm......................... 0. SJ ND — _ — ND A RO RD R re D SOA e LD ETAPE SIP US DEN ER ARE ER ee ACER WE 13-16. — Chione (Ventricoloidea) præcursor [Mayer]............. 1/4 17-19. — Abra vel Tellina (Mœrella) sp... 4.1... 0... SRE 20-21. — Venerella striatula [Desx.].............................. ANA 29-23. — Cyprimeria obliqua fLAME.. "0". FLO OR DAEESE 24-25. — CyprimeriaParetoi [MAYER | LEE E NEC ILES JD — - PR A Nec SHOT 28-30 RP A RE A UE ne LS. Re LARGE 31-32. — Timoclea oligocænica Cossm.. nu DAS 33-34. — Marcia (Textivenus) texta [LAmx.]....... SN ENTER T EEE DNA AE 35-36. — Marcia (Similivenus) turgescens [Desx.]................ TASSE 37-40 \Callista Hebertit}DEsH) OR PERENNERReS RRPEnEe NAT 1. —"Cordiopsis Verneuili (ID/ARGH-| PRE EEE REP T LAS 49-45. — ÇCallista (Chionella) Tournoueri Cossu..... "0. LIRE GLS TERRE _ = SÉPARER AA TES 10259 = YCallistalesbarritzensiS COS SM ME NOR RER ANR VAE 53255.81CallistaiSismonda IMAVERT NE CAPE ENP ER EN REC SIDE 56-60. — — a — BTS AN dieE MON AE de p.38 & ANT à SYAERE 61-64. — Meretrix (Pitaria) antearata Cossm...................... BORA 65-68. — Circe (Gouldia) Neuville: Cossm. AT CET RE AARRE 69. — Meretrix (Pitaria) suessioniensis | DEsu.]. ........ PRE AA ERS 70-72: —\Psathura trapezoidalis Cossm. te" RC ER ue SIDA 73-75. — Meretrix (Tivelina) striatina [DEsx.|................ SP 8e 16-71. — Sunetta (Meroena) gaasensis Cossu...................... DATE 78-79. — Circe (Gouldia) Rozier1] CossM Re EEE PEN EE RER Pile Se 30-82. — Meretrix (Tivelina) gaasensis Cossm.................... DATES a Tellinar LoStrAlS AB AMRE SR RER Che ne RICE M. COSSMANN. — AQUITAINE Blaye. CARRE ete 37 Pédela verte Un en 37 ÉeSDARLILZ SRE ERP 38 PÉdelay a MEN er MERE 39 Ne BR A eu mo ne 40 Biarritz (les Bains) ....... 41 PÉdelAye POP 41 Gas it AA ER ae 42 TESDAC D T2 EAN ENST 42 ANTOINE TA Res 43 PÉTOlAVÉ SALE ENTER 44 TeESbaL Riz REPARER 44 NE ROUES EE RE * 45 CAE TAN ER RSRSEES 46 BAY EN nee RES ERA 46 IeS bar Liz MER SRE RU 49 Blaye NUE UNE EE SUR 49 Pages Ga astra 47 Lesbarritz ts Perses 68 Gaas RARES Fe tu 68 Biarritz (les Basques) 47 Gaas LS RERO EAN ERA 48 Péde layer ee Nes 36 id. ER NOR M Re 50 ROLE SO ES UP RNA RES 50 SAPCIENAN Se RS Er 51 (anse ANA nee 51 HALÉAS MATIERE RE 51 Caudéran serre nes 52 Pédelase PERS EEE 53 AAA PA FRET AR DRE ST PAT 53 NO PEAR Re AU RE a 55 (Haas OT EEE 54 PU RO EE M ER A TA S LE 59 eSbarritz re re tateere 59 d'A NPC 56 GA AS SE NRA DE PNRREENT En 57 esbanritz PP RERrEREE 57 id. RS DE En ne (O) 16 RS A EAS E Mt Ce 64 Gran PS AR SR ARE 60 PÉdElA y RENE RINRER CRE 63 6 TS PA RRE Et es DNS DIE 61 Gaas 450 RE ERA En 63 TLesbarnitz NRA ete 65 (Haas PPS An 61 Fia. Fic. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE IV 1. — Meretrix (Tivelina) Degrangei Cossm..:................. VALERIE 2. — Meretrix (Tivelina) gaasensis Cossu.......:............. Bleame de 3. : — Circe (Gouldia) semilamellosa Cossm.............,...... HE NMAEE 4-5 — Petricola (Rupellaria) tenuissima Cossm................. Het CT TT D ED A SD ele ete rene rte ae te ee DES 8-11. — Miocardia pectinifera [Sow.]................ RENE ee NE, = == — ON NS Me RUN Tr LAS 1415 "Hibitina Neuvillei Cossm.s.4 4m nr ee LAB ter 16-19. — Miocardia SArCIQNaAnensis COSSMS + CL ne Dee 20-21. — Cardium (Trachycardium) cf. inscriptum p'ArcH......... SES 22-24. — Cyprina (Microcyprina) Neuvillei Cossm.................. BORNE 25-26. — Cardium (Trachycardium) commutatum RovVERETO....... APR ee DEC ET te FE SE Re nt (ER 30-33. — Cardium (Loxocardium) distinguendum Maxer......... LA ee 34-35. — Cardium (Trachycardium) umbonatum Cossm............. tree 36. — Gardium (Loxocardium) Bouei DEsx..................... DATE 31-40. — Cardium (Loxocardium) Lamberti Cossm................. Dre 41. — GCardium (Trachycardium) gibbulinum Cossm............ BL erNe, 42-43. — Cardium (Plagiocardium) Touzini Cossm................. 2 Ares FE RES ER LS A M me HD ee 48-51. — Cardium (Parvicardium) pedelayense Cossm............. SEE 52-55. — Cardium (Parvicardium) gaasense Tourx................ DL Re FO = — — = TR ee Are 58. — Lithocardium carinatum [BRroNN]........................ APPART 59-62. — Lithocardium dilatatum Cossm........................... APR 63. — Goniocardium Dubaleni Vasseur ......................... APMÉRE 64-65. — _ _ A NA in er 2e ae 66-68. — Goniocardium Heberti VAssEUR.......!................. \sgpese 69-70. — Goniocardium Dubaleni Vasseur......................... TA a A PLANCHE V 1. — Goniocardium Dubaleni VAssEuR..:...................... lee à 2 Goniocardium Heberti VASSEUR SEEN R .-ceeeerece IE Li 2e -3-6. — Lævicardium (Discors) comatulum [Bronn.].............. Je TSNemocardinm Doncieuxi Gosse eme ee ns ere. LAANNNET: 8-10 — Nemocardium Orbignyanum [np ArcH.]................... AA CE AHÉRONE IG Hama ur IUT ANA NUS ECS PER RTE NES RE LUN RER AGE ChamABOoSUlEAtANPE ANR PRE RE EN Er. WATER 1-20 GC hamar ex O0 VTABRONNES NE ee hr asie teen TER nee 21-24 Ghama granulosa D'ARGH....:.. 6... 0. (TP re DR ChaMmANBellA Et BR OUSS AG NN UE EIRE An TNT LIL LES RES 26-29. — Diplodonta parilis Cossm................................ 2/1 80-01e-AGhamasubealcaratano ARCHSR NUUMER AACOREN LAN 1/1 32-36, — Diplodonta pedelayensis Cossm..............….. APRES 8740 2Miltha Sac yi CoSsM MELAPEYRON 00. eee ertane ee 1/1 IT Pages Herre NÉE PEREZ 62 (CCE CES ESS USSR E 61 FaPlas RE ee 65 GAaS RE ER RTE E 66 HeSDarritz PE EE 66 Biarritz (les Bains)..... 68 (CEA ER SR ER AN 68 Pédelag AE ere PRE 67 Sarcignan BASE PORC Ee 69 Biarritz (Lady-Bruce).... 71 Bédelaye re nee 70 LEA EE re T2 CRC Poe Dee es 72 0 SE ee dt 74 Gand enr, on 71 PÉTOEN AA SRSE nterniEAre 13 SALCIeNAN ES EE 74 Biarritz (les Basques)... 73 DAT CAS rene 75 HeSDAr EL ZE EE 75 PÉLEl AVE ere 16 IESD ALAN REC E CE 77 COAST MN re Ne 17 MONTAUENE ES EC 82 BB AVC ee re M En 81 ÉGOEN Ta mer MER SERRE 80 Biarritz (Lady Bruce)... 80 BAR Rare 80 PÉCOR ae EE ht nee 80 Pages RÉEL NAERE er 80 BRON ANRT Terre 80 (CERN En EE DOTE 0 78 ANR PET ET ee S3 13 0 EVA Soon ee AO ren Dre 84 BOUSCALO LE PS AREA 86 BOSS d'ARLOS RE 84 Lesbannitzis Fear s8 Biarritz (les Bains)....... 86 ER NE HE à rot 87 L'eSbanrilz et 90 Biarritz (la Gourèpe)..... 89 A EN ARR PE Tee 89 SALCIENAN 0 o1 IV M. COSSMANN. — AQUITAINE 11228-Corbis lamellosa Lame Mere UE een AN AS RER 43-44. — Miltha (Pseudomiltha) Raulini Cossm................... AA er ee 45-48. — Miltha (Eomiltha) Neuvillei Cossm...................... AAA EAN 49-50. — Abra gaasensis Cossm.................................. SHOT 51-54. — Miltha (Gibbolucina) aliformis [Mayxen]............ SE UNE VE ANR 55-56. — Miltha (Eomiltha) pulliensis [OPPENH.].................. NA RE ne etat DIR — — — TN SENS PR AT AE CRUE 58. — Miltha (Cavilucina) cf. elegans [Derr.].................. AA RER 59-62. — Miltha (Gibbolucina) gibbosula [Lamx.]................. LASER , 63-64. — Miltha (Gibbolucina) brevis Cossm........,............. BONES PLANCHE VI Fi. 1-4 — Lucinoma musculata Cossm...............,............ A'ACRERSS 5-8. — Miltha (Cavilucina) anisopleura Cossm................ SDRETORE 9. — Tellina (Elliptotellina) tellinella [Lamk.]............... ASE 10-11. — Phacoides seclusus [RovERgTro]......................... 41/4....., 12-45. — Phacoides lesbarritzensis Cossm....................... SAÉRARE 16-17. — Phacoides seclusus [Roverero]........................ AA 18-21. — Phacoides gaasensis Cossm........................... DAS 22-23. — Phacoides (Parvilucina) chonioides Cossm............ SAEPRERE 24-27. — Phacoides (Parvilucina) Rozieri Cossm........ Pt ALERTE 28-31. — Phacoides (Parvilucina) chonioides Cossm............. DRASS 32-33. — Phacoides (Parvilucina) asymmetricus Cossm. et PEeyr, 2/1...... 34-37.0—10Chama PellatiBouss AC EP EE ARE IN PEER ARE 38-41. — Linga oligocænica Cossm....................... re 1e 42-44. — Divaricella ermenonvillensis [bp OnB.]................. ARE 45-46. — Codokia concentrica [Laux.]......................... ASS: 47-50. — Çodokia (Jagonia) valderadiata Cossu................. DATES 51-54. — Divaricella subornata [Tourx.]........ A er MU nee 55-58. — Loripes (Microloripes) cauderanensis Cossm.......... Gens 59-60. — Lucina (Loripinus) Gentili Cossm...................... ANA 61-62. — Kellya (Planikellya terranigrensis Cossm............. DA eUNe 63-64. — Kellya (Planikellya) Aturi Cossm......................, DAPRERTSR 65-66. — Lucina (Loripinus) Peyroti Cossu..................... AYAELERE 69-70. — Kellya (Bornia) oligocolpa Cossu...................... DANENe 71-74. — Spaniorinus segregatus Cossm......................... DEAR 75-76. — Rochefortia Degrangei Cossm.......................... AAA 77-18. — Laubrieria oligocænica Cossu..........,............. ARE TN 79-82 -0—"Tutetia PeyrOtiICOSSME A EP PER ne PE ADRESSE 83-84. — Crassatella pseudotumida BENoisr.................... BPM que 850 22 = NT Se ER AY ARRETE 86-89. — Aligena Degrangeïi Cossm. .. 4. AS EL pr Ce 90-91. — Crassatella O'Gormani Cossu....... IF Sa 92. — Crassatella cf. lapurdensis Tour. ................... D JAP 03-04 Grass atellataliiormisiCosS MR Rene EPA One DATA 95-06. — Crassatella O'Gormani Cossm..:....... 2. SIDE 97-98. — Grassatella (Crassinella) Sacyi Cossm................. PERS 99-100. — — — = NASA 0 08 REED ne NÉ ERET, 101-104. — Cardita/proteiformis Cossu "net 1/1 Blaye 2e MERE AN 90 Gas PE PER ERP STREREe 92 BÉdelay PER EEE Lee 93 : Espibos ET ER 35 MéSbarritz AE EEE 96 Biarritz (Lady Bruce).... 94 id. (côte des Basques). 9% net ON id. ). 198 Pédelay...... HO NUALE 95 S'ALCIENAN EE EE ARE 97 Pages Gaas ER ie RP ER 99 Pédelay EP RE TPRREES 98 LU ES ER EN CASE A 39 JeSbanritz en EPeEES 101 UE RTL CAN AE UNE 100 (CCR R es AEA 101 id. 104 idee 103 PédEla y AA ER ERORERE 102 Lesbarritz...... 103 SarCIenan tr CINE MERE 104 Biarritz (les Basques)... 87 SarCienan see ee 104 Pédelays Ses NUM 107 Blaye MENT EN nite 105 BESDALUZ EEE NARREREESS 106 Gaas SR Mes 108 GaudéTAN RSR RER 107 Pédelay FRAME 109 Terre-Nègre Mise en e 112 eSbarritz MERE EEE DIU LU TPE A CN en ED 109 1 ER UN A PENSE CU ER 110 M PE RO dE 113 Gaas sms sn ennRere 2 M2 SALCIENAN TE EPP PP ES 0413 Gaas, RER RS tee 115 S'ARCIENAN FREE RE 116 Ga as FRANCE 116 Merre-NéBre PETER 114 Gaine a RE RENE 115 Biarritz (les Bains)....... 118 Saint-Martin de Lugnan.. 117 Ga MEN 115 SALCIENAN EE RE EEE E Le 118 HesbarriLzMEeE ERP AU Gang) MEN ERREUR 119 dre _ Mémoire de M. Cossmann Mém. Soc. géol. de France Mém. N°55 ; PL I NOT APE : PALÉONTOLOGIE et SAT DÉES 7. = ES EX aus 1] SRE RIRES à. > ET 1% Mémoire de M. Cossmann *, Mém. Soc. géol. de France Mém. N°55 : PL II MRERTITEEPIEXTE PALÉONTOLOGIE » PHOTOCOLLOGR. TORTALLIER ET CO., ARCUEIL, PRÈS PARIS, Mém. Soc. géol. de France PALÉONTOLOGIE Mémoire de M. Cossmann Mém. N° 55 ; PI. III TX XII PL RUN PHorocoLLoan, TORTELLIER mr Co., AROUEIL, PRÈS PARIS Mémoire de M. Cossmann Mém. Soc. géol. de France Mém. N°55 ; PI. IV T. XXII; PI. XIV PALÉONTOLOGIE PHOrOSDLLOST TOTrELL cr C2., ARQUAIL, PRÈS PARIS TI CRT LE SE lee 2 a LE SRE de rer LÉ — Mémoire de M. Cossmann Me See code Hiarce Mém. N° 55 : PL V “TT. XXIIT ; PL XV PALÉONTOLOGIE 5 PhorocoLLoan.TORTELLIEN &r Co., ARQUEIL, PRÈS PARIS Mémoire de M. Cossmann Mém. Soc. géol. de France Mém: N°55 PI UT T. XXIII; PI. XVI PALÉONTOLOGIE , PHOTOCOLLOGR, TORTELLINR HT CO., ARCUEIL, PRÈS PARIS i Mémoire de M. Cossmann Mém. Soc. géol. de France MÉAINORS SEPT TERNT PLAVIE PALÉONTOLOGIE 1 PHOTOOOLLOGR. TORTALLIEN mr 0O,, AROQUEIL, PRÈS PARIS, PRES Ü à F ? Û : : 4 . AD; # ï | fe . 54 Mémoire de M. Cossmann Mém. Soc. géol. de France Métu/N55S EP IE AVANT PL XXII PER TI : PALÉONTOLOGIE PHorocoLLoan. TORTELLIAN ar CO., ARQUEIL, PRÈS PARIS = AS PAS as pr NT TE 0 “ pl... si da er Héera . 2: ue pl ce a is ns, 3pl, 21 par. 14 faurice Cossas 4 tre à à la he hante des ons Trains _ Jurassiques nee Mém. Due “1 Cerithiacea et Loxonemalacea, 11 pl., et D Sn ne De AM mu eh can Pr - Lucien Mie et Jean Monezzer, Les Dasycladacées du Tertiaire parisien, à 24 fig. 3 pl, 43 p............... ane ue a .— Robert Douvizé, Études sur les Piee de Dies el Vitlehse sur-Mer, nn De on UP dt è — F, Priw, Sur des Poissons fossiles et, en particulier, des Siluridés du | Tertiaire supérieur ef des couches récentes d'Afrique (Égypte et région du Tchad) ; Sur des Poissons fossiles des terrains tertiaires d'eau douce et d'eau saumäâtre de France et de Suisse, 9 pl., 30 p......... EMA — - P, DE Bruw, C. Cuarêrer et M. Cossuann,. Le Barrémien nn à faciés urgonien de Brouzet-lès-Alais (Gard) [Partie II (voir Mém. n° 37) |, FE ; PE ee en... es ue) Ô 59. — Hénr: Douvinté, Le Barrémien supérieur de Brouzet [Partie HI (voir Mém, Le D D On nn uv sure eut date _ — J, Reveu, Monographie du genre Ne GDS 2 De RIRES » 54, — J. Moxesmier, Ammonülés rares ou peu connues el Ammonites nouvelles AN du Toarcien supérieur du Sud-Est de l'Aveyron, 4 pl., 44 p....,:.... 55. — Maurice Cossmany, Synopsis illustré des Mollusques del Eocène et de l'Ol- _ gocène en ARIANE, 15 pl. # iste s de ie. Aus ; 10 12 35 » » » »» » »» » La no anale Dr, au “choix, de Re membre en he d'une somme fixée par | la Socièté par ds membres” ; (Serniee as prêts.) Les personnes qui désirent faire parlie de la Société et qui ne connaîssen ae n’ont qu'à adresser une demande au Secrétariat, en exposant les ‘titres qui ju 2. Néanmoins sur la demande des parraïns les nouveaux membres peuvent n'ac leur droil d'entrée en versant la sommie de 20 francs. Le Comple Rendu sommaire leur est envoyé gratuitement ; "mais ils ne reçoivent.le Bulletin que la deuxième cotisalion de 30 francs. Ils jouissent d'ailleurs des autres droits et privilèges Te LU PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS,. ; Le Gérant de 7 Société eines Le AS MUS. COMP. 206L te ONE LEGY 105 £ pes Morcusoues MAR ÉocÈNE Fr DE 1'OLIGOGÈNE EN AQUIFAINE TN Ce ea + HARVARN UNIVERSITY à 220, planches IX à XV. “PARIS DE LA SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE 28, Rue SerPentre, VI 18. 19: 20. [ol Qx . — J. Lawsrrr, Les Échinides fossiles de la province de Barcelone. 9 pi, or ae 6 pl., 168 Ds DT ANR — S. Sreranescu, Lludes sur les terrains. lerliaires ee Contribution à l’élude des faunes surmaique, pontiqu SE LE DÉCO DA ANNE #S — D.-P. OEurert, Uralichas bete de schistes d'A 1plde 0 PERoN, Les Ammoniles du Crélacé supérieur de P NE — LE, Hauc, Études sur les Gonraltés, J pl, 114 p. siques ; RL Néri inées, 1 pl, PS0 pr. 7e F5 KE NE JUNE EEE fs — G. Sin Les An pyritenses des marnes valanginiennes du Sud-Est de 3 France (en cours), 26 fig., 6pl., OBS CR AE FÉRr 128 pi CPAS RE AR CAR AE Pr Re QUE DE Le — H.-E. Savvace, Résherches sur les Vertébrés du Kiméridgien supérieur de. Fumel (Lot-et-Garonne), 5 pl., 36p.....:....22 LU — Ch. Dsrérer et F. Rowaw, Monographie des Phi den néogènes de DER. rope el des régions vorsines (en cours) (/'* partie : genre Pecten), 93 pl, 169p + 0e de FAN EMA Re ce (Voir la suite, page 3 de la couverture.) éeecrss..e a ae ie La fondés. sur des valves de Hu taille el ee as, il est de nn qu’ He R. nn est pie l'ancêtre des line mio- ele le cendant de celles de l'E Éocène. | ; Eee très rare ; : type noue sole Den ec Touins — STAMPIEN. Laubrieria oligocænica nov. sp. PI. VI, fig. 77-78. térale ; coté re ce des atténué ; côté D un arqué ; bord _ palléal peu ineurvé, raccordé par des arcs inégaux avec les contours latéraux ; crochet petit, è peu saillant, situé au tiers de la longueur, du côté postérieur. Surface lisse, cie bombée en _ arrière qu’en avant, à l'instar des Donaæ. Charnière très petite, à fossette peu échancrée sous F le crochet: Ai minuscule et dentiforme; Pr lamelleuse, confondue avec le bord. u Te — Diamètre antéro- anne : £ mm.; diamètre umbono-palléal : 3 mm. E | Rapports et différences. — La longévité de Laubrieria— jusque dansl’Oligocène — _ est un fait intéressant qui me décide à publier cette espèce, quoique l'unique valve droite a _ soit un peu cassée, mais non dans ses éléments essentiels. On la distingue de Z. goodallina *# Cossm., du Lutécien, par son galbe plus triangulaire, moins arrondi sur le contour ‘26 _ palléal, par sa forme moins échancrée, ete. Les autres espèces éocéniques sont plus trans- #1] | verses. Localité. — Sarcignan, unique, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. - \ de ; _ Spaniorinus segregatus nov. sp. ‘9 : PL VI, fig. 71-74. Test mince. Taille petite ; forme transverse, un peu convexe, subsymétrique, quoique le { côté antérieur soit un peu plus éirculairement dilaté que le côté postérieur qui a le contour , anal plutôt ovale; bord palléal à peu près rectiligne au milieu, raccordé par des arcs inégaux avec les contours latéraux ; crochets petits, peu gonflés, plutôt opposés que prosogyres, situés au milieu environ du diamètre transversal des valves; bord supérieur excavé en avant — déclive et rectiligne en arrière — du crochet. Surface dorsale bombée au milieu, plus _déprimée sur la région anale qui n’est pas nettement limitée ; l'ensemble est obscurément orné de lignes d'aceroissement plus ou moins régulières qui sont plus profondément gravées vers les bords. | Charnière plus développée sur la valve droite que sur la valve gauche : 1 épaisse et légè- Le. _ rement oblique sous le crochet, contiguë à une fossette ligamentaire courte et trigone ; 54 _ 2 minuscule, aucune trace de 4b ; lamelles latérales Pi, Pit peu proéminentes sur le bord 4 des valves. Impressions musculaires palmulées, symétriques, situées à la moitié de la hau- teur des valves dont Les bords taillés en biseau sont lisses sur leur commissure. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 7,5 mm. ; diamètre umbono-palléal 4,5 mm. SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE. — T. XXIV,.— 1, Mémoire N° 55, — 45. 414 M. COSSMANN Rapports et différences. — J'ai tout d'abord comparé cette petite coquille avec Scin- tilla jeurensis Desx. qui appartient au même Genre, et j'ai constaté qu'elle a le bord palléal beaucoup plus rectiligne, la surface externe moins fortement striée, et surtout la charnière bien plus étroite que la coquille des environs d'Étampes. Mais, il existe, à Morigny, une race de Spaniorinus jeurensis — que j'ai signalée dans ma « Révis. somm. », p. 33, et qui est nettement plus transverse que la forme typique de Deshayes; toutefois elle est plus ovale que $. segregatus, et surtout sa charnière est plus puissante, de sorte que cette race se rap- proche plus de S. jeurensis que de l'espèce des Landes. S. angustus Desx., de l'Eocène des environs de Paris, a aussi le bord palléal melon mais le bord supérieur est beaucoup plus déclive de part et d’autre du crochet ; au contraire, S. ambiquus Desx., aussi transverse que S. segregatus, a la forme régulièrement elliptique. Dans l’Aquitanien et le Burdigalien, il n'existe pas de valves aussi ailongées ni aussi rectilignes sur le bord palléal : la plus transverse (S. burdigalensis [Cossu.]) est encore plus ovale, et surtout ses crochets situés en arrière de la ligne médiane permettent de la dis- tinguer aussitôt'de notre coquille oligocénique qui est plus symétrique. Localité. — Lesbarritz, valves opposées, cotypes, coll. Neuville. — Srampren. Alisena Degrangei nov. sp. PI. VI, fig. 86-89. : Test médiocrement épais. Taille très petite ; forme convexe, corbuloïde, très inéquilaté- rale ; côté antérieur court, ovalement atténué ; côté postérieur deux fois plus allongé que l’autre, plus largemént arrondi sur la valve gauche, subtronqué sur la valve droite ; bord palléal arqué, se raccordant par des courbes à faible rayon avec les contours latéraux ; cro- chets petits, peu saillants, prosogyres, situés très en avant; bord lunulaire déclive ; bord supéro-postérieur presque rectiligne. Surface dorsale très bombée, subitement déprimée sur la région anale qui est limitée par une croupe subanguleuse ; l’ornementation ne commence à apparaître qu à une certaine distance des crochets : elle consiste en fines lamelles d'accrois- sement, régulières et serrées, qui persistent jusque sur la dépression anale. Charnière plus réduite sur la valve droite que sur la valve gauche : 1 minuscule en avant de la très petite fossette ligamentaire, sous le crochet ; 2 oblique et mince, 4b écartée et courte; échancrure ligamentaire peu profonde. Impression du muscle postérieur, grande, bien gravée, située très bas. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 3 mm, ; diamètre umbono-palléal : 2,5 mm. Rapports et différences.— La seule Aligena que l’on connaisse en Europe, À .capsu- loides Cossu. et Peyr., de l’Aquitanien des environs de Bordeaux, a une forme très différente de celle d’A. Don à ; mais il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit de coquilles cavicoles, irrégulières par conséquent, et en outre, inéquivalves ; par conséquent, il ne faut attacher qu'une importance minime à ce fait que le contour antérieur est le plus court chez A. Degrangei, tandis qu'il est un peu plus long chez À. capsuloides, ni à ce que le contour pal- léal — irrégulièrement convexe chez cette der la première, celle de l'Oligocène. À part ces différences de forme des valves, Les critériums génériques de la charnière, et même l’ornementation, concordent entièrement dans les deux espèces. Il est donc intéressant de constater que ce Genre, voisin de Spaniorinus, a une ori- gine plus ancienne qu'on ne le croyait jusqu'à présent ; le génotype américain Amphudesma æqualum Coxra», est, en effet, miocénique. Localité. — Terre-Nègre, cotypes, coll. Degrange-Touzin. — STAMPIEN. ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE 145 Lutetia Peyroti nov. sp. PL. VI, fig. 79-82. Test un peu épais. Taille minuscule ; forme très convexe, arrondie sur le contour palléal, subtrigone vers le crochet, et par suite plus haute que large, presque symétrique parce qu’elle est à peine plus atténuée en avant qu’en arrière ; les crochets sont très gonflés, un peu proéminents, prosogyres, situés en avant de la ligne médiane, bord supérieur faiblement excavé sur le contour lunulaire, plus déclive — quoique convexe — en arrière du crochet. Surface dorsale régulièrement bombée, brillante, quoiqu'on y distingue de fines lignes d’accroissement, sous un fort grossissement. Charnière très petite, conforme à la formule générique : {, Ain, Pr, Pur; 2, Au, bien saillantes; Pu à peine distincte. Impressions internes non visibles. | . Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 2 mm.; diamètre umbono-palléal : 225 mm. - À Papports et différences. — J'ai rapproché cette coquille de Z. oligocænica Coss. et Eawe., du Stampien d'Étréchy près Etampes, et j'ai pu me convaincre que c’est une espèce absolument distincte par sa forme plus symétrique et plus bombée, moins trigone vers le haut, avec un crochet moins incliné vers l'extrémité antérieure. Si on compare L. Peyroti avec L. umbonata Desu. et L. parisiensis Desx., du Cuisien et du Lutécien, on remarque immédiatement que notre coquille du Sud-Ouest est plus symétrique et plus arrondie; il en est de même par rapport à Lufetia deficiens Cossm., de l’Auversien, qui est en outre beau- coup moins bombée et inéquilatérale. P. Munieri Tourn., des environs de Rennes, est une coquille vénériforme et très inéquilatérale, dont le galbe n'a pas la moindre analogie avec celui de L. Peyroti. Enfin, L. girondica Benoisr, du Burdigalien de Saucats, est nettement trigone, quoique à peu près symétrique, et son contour palléal est à peine convexe, au lieu qu’il est tout à fait arrondi chez l’espèce de l’Oligocène. Localités. — Gaas, cotypes, coll. Degrange-Touzin ; Terre-Nègre, Sarcignan, même coll. ;: Lesbarritz, assez commune, coll. Neuville. — STAMPIEN. Crassatella O'Gormani nov. sp. PI. VI, fie. 90-94 et 95-96. _ Test assez mince et fragile. Taille moyenne ; forme aplatie, subtrapézoïdale, inéquilaté- rale ;: côté antérieur assez court et arrondi; contour anal verticalement tronqué et rectiligne, faisant un angle arrondi avec le bord palléal qui est à peine arqué, sauf du côté antérieur où il se raccorde par une courbe continue au contour buecal ; crochets obtus, non proéminents, situés au tiers environ de la longueur des valves, du côté antérieur; bord supérieur déclive et presque horizontal en arrière du crochet, oblique et peu excavé sur la région lunulaire. Surface dorsale peu bombée, séparée de la région anale et aplatie par une croupe très obsolète, partout ornée de plis d’accroissement serrés et subimbriqués, subsinueux de part et d’autre de la croupe, chez les spécimens gérontiques. Charnière peu développée, aplatie, normale, Commissure palléale finement crénelée. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 25 mm. ; diamètre umbono-palléal : 18m. : épaisseur de la valve ; 5,5 mm. Rapports et différences. — Cette espèce n'a aucune analogie avec C. propinqua WaT., la seule espèce infra-éocénique du même groupe dans le Bassin de Paris; elle 116 M. COSSMANN Î { ressemblerait plutôt à C. fenuistriata Desu., du Lutécien, quoiqu'elle s’en he par sa troncature anale beaucoup plus verticale par son nine palléal moins arqué. : Parmi les nombreuses Crassatelles lutéciennes du même groupe, que M. Doncieux a décrites dans sa Monographie des Corbières, il n’y en a aucune qui ait la forme de notre coquille cuisienne : elles sont, en général, plus allongées, différemment ornées, et leur tron- cature anale est toujours plus oblique, leur bord supérieur plus déclive et moins horizontal. Localité. — Gan, cotypes, coll. O’Gorman. — Cuisie. Crassatella. rhomboidea »’Arcx. ; 1846. C. rhomboidea n’Arcu. Groupe numm. Biarritz. M. S. G.F,, &. If, p. 208, pl. NII, fig. 9. 1891. — Boussac. N. Biar., p. 22, pl. IV, fig. 2-3. « D'Archiac n'a connu que le moule interne de cette espèce ; la coll. Pellat en possède deux valves. Elle se rapproche beaucoup de C. plumbea et de C. parisiensis. Elle est caractérisée par sa forme haute, avec côtés antérieur et postérieur proportionnellement très courts: le côté postérieur est large, tronqué et son bord car- dinal est presque exactement parallèle au bord ventral ; le muscle antérieur est éloigné du crochet, et le bord cardinal antérieur forme un angle ho avec le bord cardinal postérieur » Fig. 9. — Crassalella rhomboidea n'Arcu. ee Aucune forme des environs de Paris n'est aussi quadrangulaire que cette coquille ; d’ail- leurs sa surface n'est pas lisse; sur les excellentes figures publiées par Boussac, on distingue nettement des plis d’accroissement assez réguliers, surtout lamelleux sur la région anale qui est aplatie et délimitée par un angle décurrent très obsolète. Localité. — Biarritz (La Gourèpe), néotypes, coll. Pellat. — Lurécren. Crassatella pseudotumida Benoist in sch. * PI. VI, fig. 83-85; et pl: VIL, fig. 7-8. 1863. C. lumida Tourn. 2. SG. F., t: XX. Test extrêmement épais et lourd. Taille géante ; forme très gonflée, subarrondie quoique trigone vers le crochet, dissymétrique et inéquilatérale ; côté antérieur arrondi, passable- ment plus court que le côté postérieur qui n'est presque pas tronqué sur son contour anal ; bord palléal en are de cercle, dans le prolongement du contour buccal; crochet déprimé, un peu prosogyre, situé aux 3/10 de la longueur de la valve, du côté antérieur, bord lunulaire excavé et déclive, faisant un angle obtus de 100° avec le bord supéro-postérieur quiest moins déclive et un peu convexe. Lunule très profondément creusée; striée en travers par les accroissements et extérieurement bordée par un fort bourrelet arrondi ; corselet lancéolé, excavé, limité par un angle obtus. Surface dorsale très bombée, plus déprimée sur la région anale qui est séparée par une croupe arrondie ; aux abords du crochet, ilexiste des plis con- centriques et réguliers qui se transforment ensuite en stries d’accroissement plus ou moins fasciculées, plus serrées sur la région anale et formant presque des plis sur l’angle du corse- let, ainsi que sur la région buccale. Charnière puissante, trigone, sur un épais plateau que limite inférieurement une ligne un peu incurvée au-dessus de la cavité umbonale : 22 et 2h formant des talons inégaux et allongés de part et d’autre de la large fossette triangulaire de 1 ; fossette de 32 bien creusée ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE : u7 le long du bord lunulaire, tandis que celle de 3h est tout à fait superficielle; fossette liga- mentaire piroïde et peu oblique. Impressions musculaires à peu près symétriques et fortes, à contours saillants ; impression palléale très écartée du bord crénelé. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 98 mm.; diamètre umbono-palléal : 88 mm. ; épaisseur de la valve : 30 mm. Rapports et différences. — Quoique cette valve s'applique presque exactement surla figure que M. Rovereto a publiée, pour la var. oligocænica de Cr. subtumida BezL., du Tongrien de Carcare, je crois que c’est une race bien distincte par son galbe gonflé et par ses crochets plus enveloppants. Si on la compare à C. gigantea Rover., on remarque qu’elle est plus dissymétrique et moins élevée. On la distingue aussi de C. plumbea de l'Éocène, par sa charnière, sur laquelle 1 est plus verticalement isocèle ; le ligament est moins oblique. Localités. — Gaas, une valve gauche, coll. Neuville; coll. Degrange-Touzin. Sar- ], XIIL, fig. 30 ; et F1. XV, fig. 8-10. 2 Test mince et fragile. Taille très petite ; forme étroitement allongée, à contours latéraux presque rectilignes, néanmoins un peu äinfléchie vers le côté postérieur. Valve inférieure très profonde, dont le talon ligamentaire oceupe près des deux einquièmes de la hauteur de la valve ; surface externe presque lisse, sauf quelques bombements rayonnants et costuli formes, mal définis à cause de la forme allongée de la valve; l’ure de fixation est très ‘ 208 M. COSSMANN restreinte vers le crochet ; aire ligamentaire étroitement isocèle, tripartite, la fossette cen- trale égale à chacun des deux rebords latéraux qui sont plats et limités par des angles nets ; le septum est taillé en ligne droite au-dessus de la profonde cavité umbonale. Valve supérieure, peu convexe, portant généralement une croupe externe qui forme l’arête longitudinale et médiane, le reste de la surface est lisse. Pas de crénelures marginales. Impression musculaire très excentrée, en hauteur, presque située dans la cavité umbonale. Dimensions. — Longueur : 18 mm. ; largeur : 8 mm. Rapports et différences. — Sans la connaissance de la valve inférieure, représentée par ün seul petit spécimen pour sept valves supérieures, j'aurais certainement confondu cette espèce avec O. dorsata Desx., qui est contemporaine et qui a aussi une valve supérieure étroite, munie d’une arête dorsale, mais dont le test est strié dans le sens radial; la valve inférieure, bien différente de celle d’O. dorsata à cause de son énorme talon ligamentaire, a. tous les caractères de la Section Ostreola, quoique ses côtes soient presque effacées ; mais cela peut être attribué à l'état népionique de notre unique spécimen. Localité. — Horsarieu, au lieu dit « Pédelay » ; cotypes, coll. Neuville. — AuVERSIEN. Ostrea (Gigantostrea) gigantica SoLanper ! Fig. 10-12. et PI. XV, fig. 26. 1766. Ostrea gigantica So. in Braxo. Foss. hant., p. 36, pl. VII, fig. 88. 1814. Ostrea gigantica Sow. Miner. Conch., p. 143, pl. LXIV, fig. unica. 1830. Ostrea latissima Desn. Encycl. Méth., t. Il, p. 289, n° 5. 1882: — DeEsu. Desc. coq. foss. Paris., t. I, p. 336, n° 1, pl. LII et LIIT, fig. 1. 1836. — Desu. in Laux. An. s. vert., 2° éd., t. VII, p. 248, n° 34. 1837. == Gaz. Mém. Ac. Bruæx., t. XI, p. 151, pl. IV, fig. 48. 1843. Ostrea gigantica Nyxsr. Coq. Pol. foss. Bele., p. 314, n° 261, pl. XXVI et XXVIIT, fig. 1. 1848. Ostrea gigantica Bronx. Index Pal. t. Il, p. 878. 1850. Osfrea pyrenaica D'Ors. Prod.,t. Il, p. 327, 24° et 25e ét., n° 548. 1850. Ostrea gigantica D'Onrs. Prod., t. II, p. 394, 25° éd.; n° 4129. 1852. — Bezc. Cat. numm. Nice, p. 261. 1854. — Bronx et Rozu. Leth.geogn. 3° ét.,7° livr., p. 355. 1854. — Morris. Cat. Brit. foss., 2e éd., p. 174. 1855. Osfrea gigantea Prcrer. Traité Pal., 2° éd., t. III, p. 645. 1861. Ostrea gigantica Des. An: s. vert. Paris, t. II, p. 108, n° 16. 1863. Ostrea rarilamella Pezcar. B.S. G. F. (2), t. XX, p.678 (non Des.) 1863. Ostrea sella SCHAFHAUTL. Sud. Bay., p. 135, pl. XXVII-XXIX. 1876. 1886. 1886. 1890. 1981. 1900. Ostrea gigantea Ostrea gigantica Ostrea callifera Ostrea giganteà Ostrea gigantica Mayer. Verz. Einsiedeln, p. 76. Frausca. Untereoc. Nordalp., p. 57. Cossu. Cat. ill. Eoc., t.II, p. 196, n° 15. Rexevier. Monoor. Htes-Alpes vaud., pp. 388 et 401. R. B. Newron, Syst. list Edw. coll., 7-3. OPrExx. Priabonasch., p.123. ? 1903. — OPrEenx. Alttert. Ægypt., p. 40. 1906. — Cossu. et Piss. Iconogr., pl. XLIII, fig. 1435-15. 1908. Osfrea gigantea FaBrani. Pal. Coll. Berici, p. 139. 1911. Ostrea gigantica Boussac. Numm. Biarritz, pp. 22, 44,82. 1941. — Boussac, Numm. Alpin, p. 179, pl. VIIL, fig. 21 ; et pl. IX, fig. 1. Rapports et différences. — Comme l’a très exactement remarqué Boussac, cetteremar- quable et pesante coquille a une grande extension stratigraphique et géographique, de sorte 1. Pour la classification générique des Ostreidæ, voir « Conchol. néog. Aquit. », t. Il, p. 376 et suiv. Dot 7 AT ANPUIE 2 PRO PAL RP QE, CR OAES ge À = Y ‘ Q : ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE - 209 que c'est un « mauvais fossile » ; cependant j'ai éliminé de cette longue synonymie tout ce ; qui se rapporte à la citation d'O. gigantica jusqu’en Cri- mée, il est possible en effet que ce soit plutôt O: rarila- mella Desn., qui caractérise J’'Eocène inférieur et qui s'en distingue par son test moins épais, par ses rares lamelles plissées, sur la valve infé- à rieure, par son impression L musculaire, par son talon À . . k. ligamentaire plus large et . moins haut. \ Au point de vue siratigra- phique, la forme typique de Barton a certainement débuté dès le Lutécien à Biarritz, car les échantillons de la Gourèpe que jai sous les yeux sont identiques, comme taille et Fig. 10-12, — Ostrea gigantica Son. — Valve inférieure. (10) et valves supérieures (11-12) réduites de 1/4. comme caractères internes, à ma valve de Barton, ainsi qu'aux excellentes figures primiives d'O. gigantica ; de l’Auversien et du Bartonien, on ne connaît au contraire, à Biarritz, que de rares et népioniques spécimens; l'espèce en question subit une éclipse pour reparaitre > y 4 Ps cer 4 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANGE. — PALÉONTOLOGIE. — T, XXIV. 13. Mimoirne N° 59. — 27. 2AON ; M. COSSMANN avec toute sa grande taille (coll. Degrange- -Touzin) dans les couches à HORS du Rupélien. È - Cette persistance stratigraphique d’une forme, dans laquelle il est réellement impossible de reconnaître et de distinguer des mutations, m'oblige à comprendre dans la synonymie d’'O, gigantica : O. pyrenaica D’'Ors., séparée d’instinct par l'illustre paléontologiste qui n'admet- tait pas, en principe, le passage d'une espèce d’un étage dans l’autre, et qui surtout plaçait dans le Suessionien les échantillons de Castellane, de Brassempouy et de Biarritz ! Enfin, au point de vue générique, O. gigantica appartient à un groupe que M. Sacco a désigné sous le nom Gigantostrea, dont-elle est le génotype et qui est caractérisé — nonseule- ment par la grande taille des individus — mais surtout par l'effacement des plis qui ornent les lamelles de la valve inférieure des Ostrea typiques. Localités. — Biarritz (La Gourèpe), forme typique (16 cent. de diamètre, 50 cent. d'é- paisseur pour la valve inférieure), coll. Degrange-Toüzin. Pointe de Handia, individu moyen, même coll. — LuTÉCIEN et AUVERSIEN. : Biarritz, (côte des Basques), une valve supérieure népionique, coll. Castex. — BARTONIEN. Biarritz (Le Phare), valve de 180 mm. sur 50 d'épaisseur), coll. Desrange-Touzin ; valves népioniques. — RUPÉLIEN. Liostrea (Gryphostrea) inscripta [b'Arcx.] PI. XIII, fig. 8-9 et 21. 4846. Ostrea laleralis Leym. Numm. Corbières, n° 367, pl. VIT, fig. 7 (ex parte). 1846. — p’Arcx. Couches numm. Bayonne, p. 213 (non Nicssow). $ 1848. — D» Arcx. Desc. foss. numm., p. #40. 1848. Ostrea inscripta Arc. Desc. foss. gr. numm., p. 440, pl. XIII, fig. 26-28. 1861. — Arc. Bull. S. G. F., p. 787 (ex parte). 1861. — GuemBeL. Geogn. bayr. Alpengeb., p. 660 (ex parte). 1863. Ostrea flexuosa ScHAFHAUTL. Leth. geogn., p. 156, pl. XXXVI, fig. 3. 1865. Ostrea lamellaris ScHAur. Verz. Verst., p. 199, pl. XV, fig. 2 (valva sup.). 1870. Ostrea eversa Bayan. B. S. G.F. (2), t. 27, p. 461 (non Mezz..). à 4872. Exogyra eversiformis Mayer. in Kaur. Beiïtr. geol. Karte Schweiz, XI Lief., p. 83. 1875. Exogyra eversa Mayer. Tert. Einsiedeln, p. 77. 1876. — : Bronx. in DE Bouizré. Pal. Biarritz, pp. #7 et 67. 1878. Ostrea inscripta Marcana. Bol. mapa geol. Esp., p. 323, pl. XI, fig. 1-3. 1881. Ostrea eversa Moesca. Beitr. geol. Karte Schweiz, XIVe Tics HDALUS: 186. Exoayra eversa Frauscx. Untereoc. Nordalpen, p. 13, pl. I, fe. 2 et 4 (als che ICE — Doxcreux. Desc. pal. Corb., 2° partie, Bec 2, p. 30, pl. V, fig. 11-17. 4911. — Boussac. Numm.. Biarritz, p. 22. Rapports et différences. — Il est hors de doute que l'espèce lutécienne du Midi de la France et des Alpes bavaroises doit être séparée de celle du Thanétien des environs de Paris, qui est plus exogyroïde, bien qu'appartenant au même groupe, voisin des Pycnodontes, mais fixée latéralement par sa valve inférieure, sans que la valve supérieure soit exogyroïde : Tournouër avait stigmatisé ce groupe sous lenom Gryphostrea in sch. Les premiers auteurs avaient confondu cette espèce avec celle de la Craie, que Noé a décrite sous le nom lateralis ; mais on l’en distingue par son mode de fixation et par ses faibles expansions latérales, quoique celles-ci soient beaucoup plus développées sur la race Boussaci, ci-après cataloguée. Il n’est pas certain que les spécimens du Priabonien soient identiques, aussi n’ai-je pas cité en synonymie l'ouvrage d’'Oppenheim ; de même en ce qu concerne l'Egypte. Localités. — Dozit, néotype (PI. XIII, fig. 8-9), coll. Neuville : Ste-Marie de Gosse, À ÉOCÈNE ET OLIGOGÈNE EN AQUITAINE 214 même coll. Biarritz (La Gourèpe), plésiotype (fig. 21), coll. Degrange-Touzin, coll. Tournouër (Marbella), coll. Neuville. — Lurécren. Race Boussaci | Doncreux|. PI. XIII, fig. 26-29. Ostrea (Exogyra) Boussaci. Doxc., loc. cit., p. 32, pl. V, fig. 18-20 ; et pl. VI, fig. 1-6. Rapports et différences. — Déjà certains individus de ZL. inscripla présentent — au- dessus de la surface latérale, d'attache, c'est-à-dire du côté postérieur de la valve inférieure — une frondiculation qui tend à se développer comme une aile ; en même temps, l’aire d'attache se réduit en longueur, Quand une autre aile apparaît du côté opposé, on arrive à un aspect ‘totalement différent de celui d’O. inscripta, tel que l’a figurée d’Archiac : c’est à cette race, particulière dans certains gisements, que M. Doncieux a attribuélenom Boussaci, bien qu'il y ait certainement des intermédiaires qui forment une transition presque graduelle entre les formes extrêmes. Il ya d'autant moins de motifs de séparer deux espèces distinctes que la valve supérieure ne varie guère, peut-être est-elle seulement un peu plus large et plus symé- trique dans cette race, à cause des expansions atiformes de la valve opposée ; en tous cas, son crochet n’est nullement contourné comme celui des vraies Exogyres, et le contrefort pos- térieur de l’aire ligamentaire n’a aucune tendance à s’atrophier. Peut-être est-ce à cette race qu'on doit attribuer une partie des formes bavaroises que Frauscher a réunies sous le nom eversa ? Localités. — La Gamarde, au lieu dit « Le Sergent », coll. Neuville ; St-Aubin (Le Saïthou), Doizit, même coll. — Lurécien. Ostrea (Biauris) subhippopodium |»’Arcuiac] PI. XI, fig. 30-37. 1850. Ostrea subhippopodium p'Arcn. Desc. foss. numm., p. 439, pl. XIIL, fig. 4. Valve inférieure et fixée, ostréiforme, convexe, irrégulière, lisse, largement auriculée de part et d'autre de la fossette ligamentaire. Valve supérieure, à test mince et hyalin, non nacré. Taille plus large que haute, au-dessous de la moyenne ; forme peu convexe, lisse, orbiculaire sauf la saillie des deux oreillettes dissymétriques ; contour palléal irrégulièrement circulaire jusqu'aux quatre cinquièmes de la hauteur de la valve ; crochet petit, non proémi- nent, déprimé ou peu gonflé, situéen dehors — et aux deux cinquièmes (côté antérieur) de la longueur — du bord cardinal qui est rectiligne, taillé orthogonalement à ses deux extrémi- tés, de sorte que l’oreillette antérieure est beaucoup plus petite que l'oreillette postérieure. Surface dorsale non rayonnée, ni striée concentriquement, vaguement bossuée ; entre le crochet et le bord cardinal s’étend l'aire ligamentaire et aviculoïde, comprenant : au centre une fossette scalène, plus obliquement étendue vers l'oreillette antérieure, transversalement striée, tandis que les bords latéraux et aplatis portent de fines crénelures perpendiculaires qui se prolongent un peu sur l'arête limitant intérieurement le bord cardinal. A l'intérieur, les oreillettes sont séparées de la chambre d'habitation du Mollusque par une crête étroite qui se prolonge en s’arrondissant obtusément sur toute la commissure palléale des valves. Impression musculaire unique, très excentrée du côté postérieur, assez grande et irrégulièrement ovale ; impression palléale peu distincte, relativement rapprochée du bord. Dimensions.— Diamètre antéro-postérieur : 14 mm. ; diamètre umbono-palléal, 21 mm. épaisseur de la valve : 2,5 mm. 212 M. COSSMANN Rapports et différences. — Le classement de cette énigmatique valve — qui répond exactement à la figure et à la diagnose de d'Archiac — m'a longtemps embarrassé, tant que je n'en connaissais que la valve supérieure ; car ce n’est certainement pas un Aviculidæ, mal- gré sa charnière et ses oreillettes, car elle ne montre pas la moindre trace de nacre, son test est celui des Osfracea ou Pectinacea ; ce n'est pas non plus une forme de Dimyideæ, puisqu'il n'y a certainement qu'une seule impression musculaire et que la charnière — absolument diffé- rente — comporte deux oreillettes. Mais la communication de la valve inférieure, inconnue de d’Archiac, fixée comme les Osfracea, a levé mes doutes. Toutefois, en raison de l'exis- tence des deux auricules très développées, et des caractères dela charnière, je propose un nouveau S.-Genre Biauris dont la diagnose est celle de la valve supérieure, et auquel se rap- porterait peut-être O. biauriculata du Cénomanien. Localités. — Biarritz (côte des Basques), les deux valves, coll. Degrange-Touzin (fig. 34-37): Cassen (Landes), plésiotype valve supér. (fig. 30-32), coll. Neuville. Trabay. près Ste-Colombe (Landes), /ided'Archiac. Château du Saur, coll. Tournouër (fig. 33). — BARTONIEN. Liostrea (Pycnodonta) Archiaci | BEeLL.| PI. XII, fig, 4-5 et 19-20. 1848. Ostrea vesicularis D'Arc. Desc. foss. gr. numm., p. 440, n° 15 (non Laux.) 1852. Ostrea Archiaci Bezr. Cat. foss. numm. Nice, p. 262, n° 293 (non Archiaciana D Ors.) 1873. Ostrea{Gryphæa) vesiculosa Sow. var, nummulilica Tourx. in pe BouizLré. Pal. Biarritz, p. 40, pl. VII, fig. 2-3, 1886, Ostrea (Gryphæa ?) Guembeli Frauscn. Unteroc. Nordalp., p. 54, pl. L, fig. 8. 1911. Pycnodonta Archiact Boussac. Numm. Alpin, p.180, pl. IX, fig. 12 et 16. Taille parfois assez grande; forme gryphoïde, à crochet très enroulé sur la valve inférieure dont l’aire d’adhérence est très réduite tout près du crochet; surface lisse, très bombée, presque toujours divisée — du côté postérieur — par un profond sillon rayonnant qui limite un prolongement aliforme plus ou moins saillant; valve supérieure rarissime et peu connue. Aire ligamentaire complètement enfoncée sous la saillie umbonale, comportant une petite fossette triangulaire et scalène, large et peu profonde, dont le contour inférieur est rectiligne au-dessus de la cavité umbonale ; deux arêtes internes partant des extrémités de ce plateau cardinal, entre elles et le bord des valves, il existe parfois quelques petits plisse- ments ridés qui ne se prolongent pas loin. Impression musculaire assez grande, ovale, située très haut à l’intérieur de la cavité umbonale, tout près de l’arête postérieure qui limite la chambre d'habitation de l'animal. Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur avec l'aile : #0 mm. ; diamètre umbono-pal- léal 42 mm. ; épaisseur de la valve : 30 mm. Rapports et différences. — La dénomination Archiaci BEL. s'applique exclusivement à la forme lutécienne que d'Orbigny confondait avec O. vesicularis Lamk., et que Tournouër dénommait vesiculosa Sow. ; mais elle ne s'appliquait pas à la variété figurée par d’Archiac, et provenant de la Chambre d'amour, que d'Orbigny a changée en Archiaciana ; comme cette dernière n'est autre que Pycn, Brongniarti, il serait excessif de remplacer Archiaci BELL. par nummulitica Tourx. : les règles de nomenclature édictées par le congrès de Monaco (1913) ne s'opposent pas à ce qu'on conserve simultanément pour le passé les deux noms, tout en recommandant d'éviter à l'avenir cette manière de procéder. Cela posé, il est bien évident que Pycn. Archiaci est une mutation tertiaire, bien distinete du type vesicularis, de la Craie : non seulement la coquille de Meudon est pluslarge et dépour- vue d'expansion aliforme, mais encore son ligament occupe une fossette plus large, plus 150- se ÉOCÈNE ET OLIGOCÈNE EN AQUITAINE OO US cèle ; enfin son impression musculaire, plus grande et plus ocreuse, est encore plus excentrée cie l’arête postérieure. Les deux espèces ont d’ Siaue quelques plissements latéraux, localisés près de la charnière. Il n’y a, d'autre part, aucune différence appréciable entre les individus typiques de Préchac (Lutécien) et ceux de l’Auversien de la villa Marbella, à Biarritz ; la valve supérieure est introuvable, probablement parce qu'elle est mince et fragile, ce qui n’est pas le cas de P.. Brongniarti, dont la valve inférieure est — au contraire — plus rare que l’autre. Tournouër — qui a bien insisté sur ces caractères différentiels — mais qui n’a pas songé à reprendre le nom Archiaci dans la Monographie de Bellardi — a fait figurer une petite valve supérieure (fig. 2), seulement du côté interne ; on y aperçoit nettement l'impression musculaire et les plissements juxta-cardinaux, mais on ignore si la surface externe était lamelleuse et vague- ment rayonnée, comme celle de la valve supérieure de P. Brongniarti ; en tous cas, il suffit de jeter un coup d’œil sur les figures 1h et 2 c pour constater l'énorme différence qui sépare les valves supérieures de ces deux espèces reliant le phylum Pycnodonte de la Craie au Pliocène. Aussi je pense que les échantillons du Lutécien des Alpes bavaroises, attri- bués par Frauscher à Gryphæa Brongniarti (loc. c., pl. I, fig. 11-14), doivent se rapporter P. Archiaci dont ils ont bien la valve supérieure (fig. 12) ; en ce cas, la valve supérieure serait régulièrement lamellée (fig. 11 a.) Localités. — Préchacq, cotypes, coll. Tournouër, à l’Institut catholique ; Heugas, Doi- zit, Bastennes (le Prim), coll. Neuville. _ LurTécren. Biarritz (villa Marbella), coll. Castex. Neuville. — AUvVERSIEN. - Liostrea (Pycnodonta) Brongniarti | Bron) PI. XII, fig. 28-30. 4883. Ostrea columba. Browc. Terr. séd. Vicentin, p. 10 [non Laux.] 1831. Gryphæa Brongniarti Bron, Ilal. Tert. geb., p. 122. 1848. Ostrea vesicularis var. p'Ors. Desc. foss. gr. numm., p. #40, pl. XIII, fig. 24 1852. Ostrea Archiacana p'Arcx. Prod., 6, Il, p. 327, 9e Étlano EM 1872. Gryphæa Brongniarti Tourx. Numm. Castellane, p. 710. 1873. O. (Gryphaea) Brongniarti Tourx. in ne Bouirré, Pal. Biarritz, p. 40, pl. VII, fie. A 1876. — Tourx. in pe Bouirré. Pal. Biarritz, ép. 30 et 39. 1897. Pycnodonta Brongniarti var. eæpansior, oblongula, parvulina. Sacco. Moll, Lerz. Piem., part. MOXXIIT pra pl VIT fie. 1-2: 1897. —— Sacco. lbid., fio. 3-5. 1900. Ostrea Brongniarti var. basiümpressa, planulata, rostrata Roverero, [lustr. Moll. tongr., p. 43, pl. I, fig. I 190027 — Rover. Ibid., p. 44, pl. I, fig. 1 à b. 1901. O. (Gryphæa) Brongniarti Orrenx. Priabonasch., p. 120, pl. VIT, fig. 1 ; et pl. XVI, fig. !. 1908. — EagBranr. Pal. Colli Berici, p. 140. 1911. Ostrea Brongniarti Boussac. Numm. Biarrdz, p. 82. 4911. Pycnodonta Brongniarti Boussac. Numm. Alpin, p. 181, pl: IX, fig: 9, 10,13, 17; et pl. X, fie. 1,2, 9,24, 22. Rapports et différences. — Cette coquille très variable est généralement aliforme du côté postérieur, sur la valve inférieure, très profonde et allongée dont le crochet est très peu pycnodonte, tandis que la valve supérieure, épaisse et aplatie, plus largement arrondie, a un talon ligamentaire renversé en dehors: La surface, complètement lisse sur la valve gauche ou fixée, est sublamelleuse sur la valve supérieure. A l’intérieur, le talon ligamentaire est largement triangulaire, un peu oblique, et son con- tour inférieur est presque rectiligne au-dessus de la cavité umbonale : sur les deux valves, , A re US KR 244 | SES M. COSSMANN toute la périphérie marginale est couverte de plissements plus ou moins obsolètes, plus mar-. qués et ridés vers les crochets. Impression musculaire transverse, palmulée, située bien au- dessus de la moitié de la hauteur des valves, excentrée en arrière à quelque distance de la ligne palléale quiest très écartée de la commissure des valves ; c'est dans ce large intervalle que s’alignent les plissements précités. Dimensions. — Diamètre maximum : 70 mm.; épaisseur des deux valves réunies : 30 mm. ; Rapports et différences.— Conformément à l’avis de Boussac — qui a attentivement étu- dié ce Pyenodonte — il faut négliger les variétés que plusieurs auteurs ont multiphiées selon la forme des individus, car ce ne sont que des « fluctuations » sans importance, inévitables chez une espèce commune, et on ne doit retenir que les critériums internes qui permettent seuls de distinguer les mutations. A ce point de vue, je puis ajouter personnellement qu'on sépare très facilement la mutation oligocénique de P. Archiaci — ci-dessus décrit — par la présence des plissements internes qui ne sont jamais aussi persistants ou font même défaut chez la mutation éocénique dont le crochet est d’ailleurs plus enroulé et moins déjeté en arrière ; l'impression musculaire est, en outre, moins enfoncée dans la cavité umbonale chez P. Brongniarti qui est en général plus large et moins cymbiforme. Localités. — Biarritz (Chambre d'amour), valve inférieure, individu bivalvé, coll. Neu- ville (Le Phare) ; valve supérieure figurée, coll. Tournouër, à l'Institut FUI, coll. Degrange-Touzin ; Lourquen, coll. Neuville. — RüpéLiex. Alectryonia Martinsi [»'Arcarac| PI. XII, fig. 18-21. 1848. Ostrea Martinsi p'Arcu. Desc. foss. gr. numm., p.438, pl. XIII, fig. 25. 1852. Ostreaorbicularis BELL. Cat. foss. numm. Nice, p. 262 (non Sow.). 4863. Ostrea Martinsi Tours. B. S.G. F. (2), t. XX. 1863. Ostrea semipeclinata Scnarx. Leth. bavar., p. 138, pl. XXXI, fig. 41. 1863. Ostrea suborbiculala et O. abscissa Scnaru. Ibid., fig. 3 et 10. 1865. Ostrea Martinsi ScHauroTH. Verz. Verst., p.147, n° 404, pl. XIV, fig. 6. 1872. — Tour. B.S. G. F. (2), ï XXV, p. 200. 1897. — Mayer Evmar. Tert. Einsiedeln, p. 76. 1878. — Mosscu. Beitr. geol. Karte Schweiz, XIII Lief., p. 8. 1879. Alectryonia Studeri Maven. Viert. Zürch. Nalurf. Ges., p. 80. 1886. Alectryonia Martinsi Frauscu. Untereoc. Nordalp., p. 32, n° 24, pl. IT, fig. 4-6. 1886. Al. Studeri et A. Zieteni Mayer. in Frauscx. Ibid., p. 33, n° 25-26, pl. IN, fig. 3,4, 7. « Coquille subéquivalve, déprimée, irrégulièrement trigone et arrondie. Valves également plissées, à gros plis irréguliers, profondément dentées sur les côtés, rugueuses et ondulées sur la partie médiane. Crochets extrêmement petits, à peine distincts, se confondant avec le bord ; talon nul. Charnière et intérieur des valves inconnus. » Dimensions. — Hauteur : 70 mm. ; largeur : 70 mm. ; épaisseur moyenne : 15 mm. Rapports et différences. — D Archiac ne connaissait qu'un individu de cette espèce et il a indiqué Biarritz comme gisement ; oraucune valve d’Alectryonia n'a été signalée dans cette localité, à aucun des niveaux qu'elle comporte, du Lutécien à lors: ; mais en Bavière, l'espèce en question paraît être très abondante et si variable qu'elle n’a pas reçu moins de cinq autres noms différents. D'autre part, M. Oppenheim a appliqué (Priabonasch., p. 121, pl. V, fig. 2; et pl. XIT, fig. 14) le nom WMartinsi à une mutation priabonienne qui paraît avoir plus de côtes que n’en indique la figure originale de d’Archiac ; mais cet auteur m'a envoyé deux spécimens de Lossigo (prov. de Vérone) qui n'ont guère que huit côtes écar- tées, de sorte qu'il est bien possible que ce soit encore O. Marlinsi ; enfin la même espèce icore ei en Ébutes no par CF ce en - espèces “uen Haye * montrent, à l'intérieur, la très petite surface ligamentaire, les fines crénelures ridées sur les bords au voisinage du crochet, l'impression musculaire arrondie et peu excentrée, la large zone ‘ondulée comprise entre la ligne palléale etla commissure grossièrement festonnée des valves : ‘il: à a bien, à l'extérieur de la valve gauche, huit grosses côtes principales, et angu- Hansen maisil y en a d’autres plus étroites aux abords du crochet ; celles de la valve supé- rieure sont plus obsolètes et difficiles à dégager de la gangue. Il résulte de ce qui précède qu'A. Martinsi est une espèce lutécienne, peut-être prolongée dans l’Auversien de Nice, et à la dernière rigueur dans le Priabonien des environs de Vérone et de la Ligurie ; mais si l'examen des caractères internes de cette mutation permet ultérieu- _rement de la distinguer de la souche lutécienne, il y aura lieu de lui appliquer le nom Miche- lensis De Grec. (1894, Env. de Bassano, p. 24, pl. IL, fig. 78-80), cité en synonymie par Oppenheim. Localité. — Bastennes (Le Prim) ), néotypes, PL Neuville. — LUTÉCIEN. Anomia psamatheis Bayax Fig. ASP XIV, fie. 23, et PL. XV, fig. 23-25, 4864. A. pellucida Desu. Desc.an. sans vert. env. Paris, t. I, p. 134, n°, pl. LXXXV, fie. 13-15 (non TerQ.). 1870, À. ee Bayawn. Et. Coll. Ecole des Mines, fase. IT, p. 134, 1887. =) Cossu. Catal.11l. oc. t I1/p: 200,n° 4. IMG Cossm. et Piss. Iconoer., t. Il, pl. XLIV, fig. 136-# 1914. Anomiasp. Boussac. Biarritz, p. 32. Fig. 13. — Ano- Rapports et différences. — Les spécimens abondants, recueillis dans mia psamatheis l’Auversien des Landes, ressemblent complètement à ceux de même âge qui Bayan. ont vécu dans le Bassin de Paris : ils sont caractérisés — non seulement par l'absence com- plète de stries rayonnantes sur la surface dorsale — mais encore et surtout par leurs impressions musculaires, la supérieure grande, arrondie et excentrée, les deux inférieures allongées et presque tangentes l’une à l’autre: on remarque, en outre, que le crochet est toujours situé un peu en retrait du bord supérieur qui est mince, De la forme des valves et de leur convexité, on ne peut absolument tirer aucun critérium différentiel, attendu que — comme on peut le voir par nos figures la coquille peut être plate, convexe ou même enroulée cylindriquement, selon son habitat. Pas plus dans les Landes que dans le Bassin de Paris, on ne peut recueillir la valve supérieure et perforée qui devait évidemment être d’une extrême fragilité. é Localités. — Pédelay, plésiotypes, coll. Neuville. Biarritz (Ermitage, côte des Basques), coll. Degrange-Touzin ; (Lady Bruce), coll. Neuville, — AUvERSIEN et BARTONIEN. du boue | rer is zoïdale, CR une | Dimensions. Æ _ Diamètre : is. ass RE SR épaisseur de la Le :8 à 10 mm. | a À Rapports et différences. — Cette mu peut être réunie avec son ancêtre À. psamatheis, à cause de son crochet situé t à le bord qui est plus épaissi, et aussi à cause de ses impressions internes qui sont très diffs rentes. La surface externe, lisse comme celle d'A. psamatheis, porte souvent des accrois- sements sublamelleux qu'on n’observe pas chez l'autre espèce. ie De Localités. — Vertheuil, cotypes, coll. Cossmann (legit olim Benoist). — Pre BONIEN. : de Atalaye près Biarritz, coll. Degrange-Touzin. — RuPpéuen. TRE Anomia olisocænica nov. sp. Fig. 15; PL. XV, fig. 19-20. Test mince et fragile. Taille au-dessous de la moyenne ; forme convexe, Grdinitrement plus baute que large, à crochet obtus et confondu dans l’ pen du bord supérieur. Surface r ere externe rugueuse, toujours ornée de costules filiformes qui portent | | de petites aspérités obsolètes ; quelques-unes de ces costules sont SR SE un peu plus proéminentes, à biere assez réguhers ;: mais cette L disposition n’est pas absolument constante. La cicatrice interne est grande et haute, en forme de trapèze médian ; les deux impres- Fig. 15.— Anomia oligocænica. Si0nS sont inégales et très rapprochées ; l’impression supérieure Cossw. est au moins deux fois plus grande, plus écartée ; enfin lim- _ pression de l’attache du byssus, tout à fait marginale, est un peu en saillie et trans- D versale. : => Dimensions. — Diamètre antéro-postérieur : 15 mm. ; diamètre umbono-palléal : 18mm. Rapports et différences. — Très répandue dans la plupart des gisements du Cal- caire à Astéries, cette espèce se distingue facilement des deux précédentes par sa surface « chagrinée » et par ses impressions musculaires. Il existe, dans le Latdorfien et le Cassehen de l'Allemagne du Nord, une autre Anomie rayonnée, À. asperella Pr. ; qui est ornée de costules assez grossières et écartées, croisées ee des lignes d’° de ee qui y produisent des aspérités LE : cette ornementation n'a aucune analogie avec celle d'Anomia oligo- cænica. Localités — St-Emilion (côte de Pavie), cotypes, coll. Degrange-Touzin; Lansac, Fronsac, Saillans, même collection. Caudéran, coll. de Sacy. Sarcignan, coll. Degrange- Touzin. Gaas, toutes les collections. Lourquen, coll. Neuville. — STAMPIEN. TABLE ALPHABÉTIQUE PAR NOMS D'ESPÈCES Les noms en caractères romains sont ceux des espèces, et genres décrits. Les noms en italiques sont ceux des espèces et genres cités. Pages ADAVIAMIATCOPAGIA) Aer Re ee 42 AND ARS D PM RO «te led du cie 2e ee eee ere 36 acutaneulus (MMEILUS)- FRE APR E PP ECPR C2 149 Are, (ORAN) RS ERREUR ER EE 200 AJaurÆeCDIONE) ARR oervten 47 alonmis (Crassatella) #10. 00e 0 Te 117 QFOR SA (MELER A) ARRET CRT 96 AAC ATASS D M UN Le here etat dorer e ele lee 140 ane a la (MaCtra)n eee ReR ELEC... cie 33 aneus tar (Nuls ella) 22 PRE M CEE Le 162 anisopleura (Miltha)................ APP D CE 98 AneatatamiMene Enix) PEER C LE BR proc 60 AnresCriptal(Chama) ee Ce 88 anbiquatan((CRIAMYS) RE PE NE PE NAS. 169 APenTRMCAe (LUCUNA) ee Fee arc 101 aquensis (Lima)............ RD re ee 184 aquitanicum (Lævicardium).................. 18 MA Cchiaie(Grassatela) ANNEE 118 PNECRACMOSbreA) errant. 212 Mirchractanan(Ostren) CN PP PERL 213 SOU AU EARIA) EE RME Ce CE ee 34 ALCUAPUSA (REC ten) ER A EPP EEE ECC OC ECE 166 AGE A ARC a) ee eee eee 141 aSpenulan (fard ia) PA Pre ere rec. 123 NRÉUER ER eLedO) EE 07 Pneu cols oieleters 13 Age (CNET oc EE een nome 178 Nue Blantkellya) Me RERRERE PERRCRE CEE 111 aulacophora.(Corbula)....................... 21 avieuloides-(Pectunculus) er ER EEE 135 Dar Da ua Ca) LE eee 141 Barranden(Pteromeris)#"-#0" "rer 124 Baba URSS Dr Penn el eue 140 bastontanal(leredo) 2e rene TRE 13 Basteroti (Menericardia).....::...01......" 121 Beaumontiana (Plicatula).................... 195 Bellardin{(Salenocurius) "Re ee een 31 DennensslGhlamys) Ar CEE eE CCC CEE 177 HÉTSONCRSIMIDSÉTEA) PE REC A PA ERLEELE CEE REC 199 Dranquiartsttelina) F2 PRÉC eee eC CCC 40 b'arnitzensis(Chlamys) 40.220 nee 174 biarnitzensis{Conhula) Mer E Er CRE ERE. 00 21 RAI SMTOUNS LD TON eee ao ciaelle le ei aele 212 bifronSpondylus) ee Ce ee CNET RE 188 BilaudelN (Be plan) 00-00 168 SOCIÉTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE. — PALÉONTOLOGIE. — T. XXIV. — 14. Blayaci (Pectunculus) Boss Ye (ReCTEN) RME Pr bormidiana (Axinæa) Boucheri (Chlamys) Bouei (Cardium) ROUE OS) EE octo pe eo LS URONEE Boussaci (Arcopagia) Boussaci (Limopsis) BOUSSACA DSC A) RENE PRET EN Boussaci (Plicatula) RE UE ET ER te Brongniarti (Cardium) Brongniarti (Cultellus) Bronsnracie(liostrea) PC nn Brongniarti (Pectunculus) Brongniarti (Tellina) Buchi (Spondylus) Calor (OStREA) re PE PEER RE carinatum (Lithocardium) Gastes {Nos SUlarca) EP Re cauderanensis (Barbatia) cauderanensis (Loripes) cenonensis (Clavagella) CenonensistQuIlelUS) et eee chonioides (Phacoides) cisalpinus (Spondylus) clara (Carditopsis) cochlearia (Ostrea) ColAbDa (OS rE A) RE EE RE Lecce columbella (Lucina) comatulum (Lævicardium) sn opens commutalum (Cardium).................. concentrica (Codokia) coravium (Cardila) CORAN A TDOLOMUS) EE eee corneum (Pseudamussium) Cossmanni (NUQUE) REC EEE A costata (Corbula) Sos ROLE Se costulata (Corbula) Crearoi (Deuteromya) Crossei (Thracia). cyathula (Ostrea) decussatus (Septifer) Degrangei (Aligena) Mémoire N° 59. 218 Degrangei (Meretrix)........... RANGER E Desranses(Modiola) eee RP CPR Ce Desransen{Plentula) RER ERP REE PEN REC Degrangei (Rochefortia) "nr deletat(Corbula) ete eee COR ETC deltoideal(frinacnia) PR ERRRPRr RC Per CRE deperdia Jan) ee ER RE Depontailien (Crenela) FERRER EEE EEE er Des hayes(BUnn a) RPC RER EE Deshayesiana (Deuteromya)... dexterogibbosa (Chlamys) diieder(Cardiun) PRE Cr e ee dilatatum (Lithocardium).................... distinguendum (Cardium).................... donacialise{(lellina) Per PE SR RCE Doncieuxi (Nemocardium).................: Fe Doncieuxi (Teredina)......... do CD Douvillem(MulseHopsis) RER Et ee Dubaleni (Goniocardiun) PAPER dubia (Melna)ee RASE eee dubia (Vols el RER SR RCE Dufrenoy (Gastrochæna) ER ER Edwardsi (Meleagrina) effusa (Psammocola) ele sans MIE a) EE éntomotis (Pier) MENU ORNE cocænteumi(Plas ostoma) Peer cosuICatAN(ChaAMA) EEE RER ermenonvillensis (Divaricella) evanescens (Ostrea)....... SALE TS De de dre CHERS AN OS ENTER) PASS RNA ner EUCrSUIORNuS OS) RENTE RER Se evoluensi(Chlanmnys) eee PCR RER eLCLUs M (RENE AE REC EE ex0e rar (GhaM A) EE RENE TS exogyra (Vulsellopsis).......... PR Re ne falcata (Vulsella) fallax (Janira) ficus (Corbula) HSSICOS LUI A taN (Ch ANS) EME (OS trea) SE TARA ARTE RE (Os tre) TRUE TR ARR ren Saasensis (ADrA) Er DRE AO EN LS IE (Barbatia) 26200 URAPEMEEtAr Rent gaasense (Cardium) flabellula flexuosa gaasensis gaasensis (Lithodomus) paasensis\IMeNeLnIx) CARE CRE EEE gaasensis (MOdiola) EE ER (Ostrea) SE ER Re RE Phacoides) gaasensis gaasensis gaasensis (Sunetta) gallica((Corbula) te ere PRE ee Garansanai(lima) ere Gentil i{fucina) ee een RE gibbosula ( e 1 19 eZ NN OT ni 1 & D À © QD 1 & © rS (en) * M. COSSMANN gibbulinum (Cardium) Siaantican(OStrea) STE Re en ee SIrOndICæ PANOMIA) EU EE EP ERURS girondicum (Hemicardium) girondiensis (Ensiculus) globosa (Venericardia) granulata (Limopsis) granulosa (Barbatia) Santos as (Chant) RTE EE Grateloupi (Corbula) Gravesi (Chlamys) Guembeli (Ostrea) Heberti(GallS ta) SRE OPERA Heberti (Goniocardium) HersUlta OS Lea) RER Re horridusASpondlus) Re Re horsarieuensis (Os fret) en eReRR hosténets(Nenercaria) MER REP hypermeces (OS tre) Etes ee imbricata (Cytherea) INCOMpP AN IMOUOlA) FE PRE ER EE incrassata(ÜOrdOpSIS) EE ÉNCTASSALOLAES VENUS) ee CEE “ INSCFIp EU (CARAIUM)E RES PRR EP INSCHIPIAS (IHIOS REA ESS EEE PEER R RE intermedia (anti) SR RP PRE internostrialar (Vus ea) CR Re intustriata (Deuteromya)............... io Jacquothi{Pecinreulus) nee jeurensis à (Saxica va) eee Res Kenin Cl (PITCAUIA) PEER ER ARS ER Re Lambert/{Cardiuna) etre een tee lames ((OStrea) Re ReS RE CRE REe lamellosas (Corbis) RE SR Re lapurdensis (Crassatella)................... lateral (OS LE RER PAR eee litissuna(Ostrea) RE Re lequmenAVulsella) Re leshbarritzensis (Barbatia) lesbarritzensis (Callista).. .. "1". tésharritzensisi{féina) SRE eee lesbarritzensis (Lithodomus)................. lesbarritzensis (Phacoides)..............:... lesperonensis (Penn) Re Re RTE Étbitin ass pi RER RER EEE Hmoides#{Spondylus) ER RE linguatula (OStren) ER EEE nono AMIS Cl )EE EEE PRE El EEE lingulæformis (Vulsellopsis)..... Jugensis Pectuneulus) Re PeR ERP PRET ER"E lunulata (Nucula) RER PE marbellensis\(Chama) ER E Pere Tanganttacean|NUCUla) PEER ERP EEE RER E ee Martins {(Aleciryonia) em eee LE PER Mayeri (Atrima) PSE RE RENE media (ADICUIA) ASE RER EE ER Ee ee ss © one ee ne ne eee ele sie ve e jee elphere a aie = añalota « cela ele nent mnt ns Ë ë sleloh ea se (etais iriele pHote clore elslate ie He 44 _ SRE FR PegrotiEutetinE ee 2er re Ab PEre AU PPEyrot Heline) ER 7e MERE a AC | pinnuloides (Venericardia) a UE De | E Dur (Corbie Teese RES : (Jouannetia). RE ne DianicOS ar (OST RE AL Me Bride ee s'Ao de die AE Fe LAON AT bplanicostatus SpondyIus) "20 RL _ Ne D AT ARR) Re PR ROSE A ee ee near 5 Neuvillei EMA). Pre 2 M Ne me ANSE Dot piyctumCadiun) Eee. eee it Re Neuvillei (Modiola) are mn tr era 150 || præcursor (Chione)...... LAS RE SOLE A iNeuvilles (Pectunceulus) 40 donne Es net Ole tab iaee RES Neuves (Plicatula) 0 0 A0 NE tmisenia(Feredo) 40.2... 1.0 À Neuviller (Solen).22 02". en. re 30 | producta (Ostrea)...... SRE ARE SEE EEE migrescens (ArCOperna).---,.-..-....:...... ototettormis (Cardita) "Le 020.0. 4.2... 1 -Nysii(Corbulomya). ee nn et)Npsamalnels PANONIA) SE PARLE NEE ET. : Nysti (Spondylus)......... RNB EL 2... 18011Épseudotumide(Crassatella).. 2... OMAN ONU) IE. Run men arc dee A0 || pulliensis (Miltha}.. ................... RUES -obliqua (Cyprimeria)......... HET UE OMS (PhaROMyAEe. "20, ROC EE Mobiteraius (Pectunculus):. 20-000. AO eV rendee (nn) ML eee ce Mnncrenuse(Pecten):.: 222.0 Ne retards) SE ER OS OfGormanr (Cvassatella); 7.740. 00 CUS | Héuneoteur (OS une) tes NAN STE à O'Gormani (Pholadomya).................... 16 | Haoulielellina) ter... PRE. : LASER O'Gormani (Spondylus)................... MSG ARauinieGasirochæna) PAP PEER NC E pars dhaocencan(Anomia): 3 #...1....1....... AO ERA DE (MUIUR A) REC EC Meter oligocænica (Cardita).......... Ben e TDR eGlIeRU SPOondIUS) ARE EEE Pr oligocænica (Donax)......................... 45 revoluta (COrbUlA) PRE CCE EURE RSS oligocænica (Ervilia)...... RE DEN LT 34 'rbombica (Chioné):..:...:..:......)........ oligocænica (Linga)........... ne Hs PAM ed ee 10 EtombiCuas (Ban bDATa) EMTEC CEE oligocænica.(Laubrieria).........:........... 113 N'rhomboidez (Crassatella). ..!................ # oligocænica (Modiolaria) .................... 1 PA HMOSMS A SOIR) ML. ici eret ; olisocænica (Timoclea)..... PA AE Hé A Cire IF Tostralsr (tel a) RAP tr ce ohrocalnariellyA) ee MON Rouault (Chlamys). "1. :.................. oligopercostatum (Peplum).......:........... 1H RouaultHNenerCandia)- CPP EURR ARE EE Orbisnyanurmw(Nemocardium)..-#%..". 8% |" Rozieri (Arcopagia)....!.............-...... note (Line) ace ee ER NES AUS BR oz ent Cine) RER M eco CRIS, (PET) AE EEE Son be APRIMR OZ A NU CUIA) PER AO RPC PR EMEE ET -. palareensis (Spondylus). 271200" ASIE RO men IPhACOIdES) REP EE EN RER Dalens is (SDondylus) ee NME rer Rec So MRorenu (bella) MER AE CERN CEE BANCONANS DANCE NN NE RUE, She Sd Mbnr He nie a iC SITE) AA ERPEUP EN ERENRCRENT ER Paretoi" (CGyprimeria)........... Rey PRE M DAS A CAN (BAT D a Ya RP ET EE ER ES PANDA ON tA) EE COLE LE RES EN SON Sen (Crassatela) AMEN CRE ER nan, (LERÈCIO)E SMS SORTE DRINSacut Donna) nn OR RENE Pose aires) EME ERNST RON SAC Le NUE RE CAE ARR PR TU PAbNIA(RSammModonax). 0... Tan MESA C VMC PLICAINIR)E RE LR ER de (Car ium scopulorum (Lucina). Date seclusus (Phacoides). si 2 Se de EN LU segregatus (Spaniorinus). .... Res £ semilævis (Corbula) . RE DD RAR ea triatus semilamellosa (Circe)............. RE ECS terranigrensis seminuda (Modiolaria). Res ee ME on) _terranigrensis semipectinata (Ostrea) ...... Re RAP ee ES) Sicardi (Ostrea) ++ . RU 0 Re none | textiliosa (Barbatia)....... similis (Nucula). a RME HAPRELNe et 20) Thorenti (Pecten).. à re) E Sinuosipagia nov. Sect.............. LU Tournalileredo) ne EEE Sismondai (Callista)..... db on Co Ru 57 | Tournoueri (Callista).. ARR ED a à SolPan(Decten) ee CCE NEA 181 | Tournoueri (Fossularca) AR Ne solenoides (Psammolæa)....... Hntée ......... 44 | Tournoueri (Pseudamussium). . SALE NNOpPEIS) A EPP PEN PEER PP Nr 136 | Touzini (Cardium).. ... striatus (Solenocurtus). Fe re Hobabanetes .. 31 | trapezoidalis dead ja striatina (Meretrix) SR ac ....... 61 | triangula (Corbulomya) à 5 Striatula ((CytReRe) EN NRENPRAEREREERES 61 |rigonan(Nueula) PP RECU ER Ier stratulat(Menerella) + PP PRES ON) Nripartius (Becten) RER EREERSS Struts ISoleCuRtuS) CPE PRE PÉTER 32 Étumida (Grassatella) nee etre ARR Sluderi (Alectryonia).................. AS 214 | turgescens (Similivenus). . PR Le Re 53. subcalcarata (Chama).................. 85 | turgida (Limopsis)................... an LC _ 138 subdiscors (Chlamys)................. nr 477 | turgidula (Chama)...... HR Ce Re RS LME SEE subdorsata (Ostrea)......... es NE ... 207 | ubiqueradians (Sphenia)....... A Cr BRU AS subeffusus (Gobræus). 4 2 CN 0 Pültimun Miro aeon) Re AOC CEE - subhippopodiumi(Ostrea) EPP PE ERRES . 21 | umbonatum (Cardium)........ D Re Le TA submargaritacea (Nucula)................ ... 128 | umbonella (Corbula}..,. DONS done Te subopercularis (Chlamys);"# "| 173 | vaginatus (Spondylus).......... AR tr PROMIS) suborbiculata (OS tre) er RP ARRETE RER 214 | valderadiata Core). NC t EM IDOR subornata (Divaricella)......... HN es 108 | varai(Pholadidea) = Re re RE SE Guen (Cod), bobaocoosseoce 0 250 Vasconum|Callista) SRE Etre EE the subspinosus (Spondylus) ie ""Pr Pere 207 -490, | Vasseuri (Beteicola) FPE Etre ECS Subtilis\Mellina) PETER CR es 39 | Venelonum (Pecten)e. PARUS RER er RUES Rae subtripartita (Chlamys)..................... 479 |EVerneuilie(Gordiopeis) RP ADR Cr suessioniensis (Meretrix)................ .... 60 | vesicularis (Ostrea).......... Re OR 242 ; sulcata(Ghanma) RER M8 Noulsellefornus iOstrea) FRERE PERTE E PRE 163 ANA sulcata® (Menericarndia) FR Pen 123 |PZietent(Alectryoma)P RCE OCR PE NUE RE ‘ e Fire. Fire. 1-4. 5-6. 7-8. 9-13. 14-17. 18. 19-22. 23-95. 26-27. 28-32. 33-36. 37-40. 41-424. 45-49. 50-51. 59-33. 54-56. 57-58. 59-60. PLANCHE VII — Microstagon ultimum Cossu......................... DL PeSbarritz. Cr ET ER Re ee nr — Cardita proteiformis Cossm........................... MAREEN Gas ra ere RS dur 119 — Crassatella pseudotumida Bexoïsr................... TASER RE EE TO Eh 116 — Venericardia (Cardiocardita) Basteroti [Desn.]... EEE Mo RE ane be Dopatie 121 — Cardita (Glans) oligocænica Cossm................,... DA DarCie nan ee eee ee 120 — Pteromeris Barrandei D'ARCH........................ SD Biarritz (les Basques)....... 124 — Kru = SpA PROD re RUE NERO SAR id. (Villa Marbella)... 124 — — — DR RE HA ET A 2 ÉPMaace id. (les Basques)....... 124 — Venericardia (Gardiocardita) pinnuloides Cossm...... Dee AT AAS Ne Le Re Neal e Ye 122 — Venericardia Rouaulti Cossm......................... CV ORASSER (CE M TLC 123 — Venericardia sulcata [SOLANDER]..................... AE PO E oMemidbe des de 123 — Venericardia hortensis [Vin. ne REGnyx.]......... ... 38/2et4/1 Biarritz (les Basques)....... 124 — Pteromeris meridionalis Cossm.....,................. 2e ete Savcimnan nier eee 125 — Carditopsis clara [von KoENEN]...................... BARRE Caudéran er ere ce 197 —Pteromeris Sacyi Cossm...............444:0...:.,. EYE Es RE Ho So CAEN done 126 — Pectunculus lugensis Fuans.,....................... AA USE Lésharritzs ennemie 139 — — — AC LE Ne SU CA 1 AS SADOI DAME EEE CCC EL EEE 133 — Limopsis (Gosme‘opsis) turgida Roverero........... DA MOD CIM PAP PE PR AAC ES 138 = — — — GE ARRee DAS Candérant- ren ner 138 PLANCHE VIII Pages — Nucula submargaritacea Al. RouauzrT.............. SPEPREE Éttoecrniecconcronrando ox 128 SNuCulaROZIe I COS CEE PEN PERLE Erreur HER DeSDanritz et Reco de 130 — Nucula submargaritacea Al. RouAULT............. GER A lee Tree Gant re eu 128 — Limopsis Boussaci Cossm...:...::.:.............. Br eate Biarritz (les Basques)....... 137 = Yoldia prima Cossw 00 PTE CEE UC. GARE Gao RO RE res 130 — — — CR RER D CE DIRES D ARS EAN OE REA Eee UE SRI 4 FCSRANDLEZE A ME cree 130 NCA SNS IS ONE PE EU PE EE Peer ane Biarritz (les Basques) ....... 129 PNucula Cossmanni VINGENT. ..----cMe-erren 1 ARE id. (Lady Bruce)....... 129 —tPectunculus Jacquoti FOURN-..-:.....-..0 "000... AA id. (les Basques)....... 132 _ — — — forme nobilis Gümb.... 1/1...... San Lorens del Pitens....... 133 —— Pectunculus Blayaci Cossm...........:............. AVERTIR EE OR RERO a CORAN 131 — Pectunculus Neuvillei Cossm........................ BALE Saint-Martin de Seignor.... 133 — Pectunculus (Boussacia) aviculoides [n Ancu.]...... 3/2...... Biron près Orthez.......... 135 = Limopsis granulata [Lamx.]......:................. DA PR RAUAT PÉVELA VMS. RE UT 136 — Limopsis striata [ROUAULT].....-.:.:................ JYTEREERS Gant ere nan 136 — Trinacria deltoidea [LAMK.]........... 00.000. BEEN E EE Rédelaÿ ne sert des 139 — Trinacria cf. media [Des]... ....:..... Aa Le à ae HO A EM SE oE S c0 Sue 139 — Arca cf. Sandbergeri Des. ........................ DRE CARS M MR NT ee Le 110 Venericardia Rouault COSSM eee coeur. ae CU CAN ET Te dan ee AS Æ/Anadara del Barbatias SD... helene eee: 10/12 CANAERAN EE areas 140 — Barbatia cf. granulosa [Desx.]....:.:............... NN Bayer CARRE 141 — Barbatia lesbarritzensis Cossm...................... AGE Besparmiz tien ne AS —"Barbatia textiliosa [Desx.].........".2.,02........ VASE Biarritz (les Basques)....... 141 Yparbatia Sacyi COS. M nn Een SN SR LE CRAN Se AIT er leeeinle ea 7 1142 — Barbatia (Obliquarca) perplanata Cossm............ 1/1...... Lesbanritz......... Mere 9 LHA0 2 Barbatia cauderanensis Cossu...................... 3/1...... CAUTéNANE PE eee MAS — Barbatia gaasensis Cossm,................. M nets SANT GARE MEN SET eos 1i4 F1. 1-3. — Modiola (Amygdalum) incompta Rovengro… MBA sh 1 4-5. — Modiola (Amygdalum) Degrangei Cossm............... PEER …. Lesbarri 6-9. — Modiola (Brachydontes) tenuilineata Cossm........... LIEN Gaas 10-12. — Lithodomus gaasensis Mayer........... de Te LE AM Ne MICRO MERE 13-15. — Lithodomus (Botula) cordata [Lawx.]...... FEAT Roue ; 1/1 Free. Blayez He 2e | 16-17. — Arcoperna nigrescens Cossm...................... Ée 5/1....:: Lesbarritz.... GS AS 1 18-19. — Modiolaria (Semimodiola) gaasensis Cossm......... Den DL Er Gas te ne S RE +4 20-23. — Modiolaria (Planimodiola) oligocænica Cossu.…........ DAS Lesbarritz. . He 3 ris 2. — Modiolaria seminuda [Drsu.]........ ARS ET PA / 2/1... Pédelay.…. A SU Fe 25-26. — (Crenella cf. Depontaillieri Cossx. et PNA 51LE ST ESpaN te ET 27-08 = CongeriaNeuvillenCoscuee se PP BALL Sd ET Re 29-30. — Lithodomus (Botula) lesbarritzensis Cossx. TRES OVER ATV D ane Fe 31-34: — Pteria entomotis COssM-- ec -mcmmesetee as Ne aude Pat tre te 35-38. — Meleagrina Edwardsi Cossm......................... A PERS Espibos PTS Roi _ Eee = 2e AE PR METRE De Re DRE Cas ee Neue eue 41-42. — Perna lesperonensis TourN.......................... LASER HÉSBÉrON EP EEE PRE 43-47. — Nulsella angusta Dés... RER DAS Pédelay........ Hs a Le 48-50. — Vulsellopsis lingulæformis [n'ArGH.]................. HAE ES . Biarritz (les Basques)... .... 5152. es ù RATER er 1/1... id. (Villa Marbella)... 53-51. — Vulsellopsis exogyra [p'Arcu.]........ DADER MONET DORE BARS TE _ id. (les Basques)... ms 165 55-56. — Heligmina paucisinuata Cossm....................... M aele à > Basfennes "2-2. 0260 57.4 Vulsella falcata Munsr. 2 0 MN RC RER ARE Biarritz (Villa Noire SAGE 58. — Lithodomus (Botula) lesbarritzensis Cossm.......... ee Lesbarriz ee ee ie 156 59. — Vulsellopsis Douvillei DoxciEux...................... LASER RIMIErE EE TR tee 163 60-62. — Atrina Mayeri Cossm................. SÉDAMEMEUS N AT ANA TR ras tt DRE ANR ECS 63-64. — Vulsella dubia D ARCH.................. eee OS RAA ETES Biarritz (Villa Marbella)... 163 65-66. — Vulsella linguiformis Lexm........................... Wasesess Saint-Aubin {le Sarthou).... 161 PLANCHE X “a - - Pages ; FiG. 1-3.) — Pinna pyrenaica Al--ROUADET. IHÉEsS ec Gan eee en CARE 2100) L=8 0 fpécten arcuatus BROCOHCES EEE EE CE 11 Bari (le Phare) 2Ec-Reere 166 900 Vulsellartalcata MONSTER PPT CESR RE EP RE Ree 1'ASTEP CS id. (Villa Marbella)... 161 10-11. — Chlamys (Æquipecten) subdiscors D ArcH............ ASS 5e xd: (Hermitage)... LIT 12. — Teredo cf. modica DEsn. +..." Hansen iles co GA ER ER EE EE 11 13-16. — Peplum Billaudeli [Desmouzins]....................... D'HESEn ES MSN TE meNoadondionddue. 168 17-22 "PeplumiBoissYIAD AROUAIÉE EAE EEE Ce Er AA ESS Biarritz (le Phare)........... 167 23-24. — Peplum Billaudeli [Desmouzins]..............:........ Je e Lesbarritz........ SR Tee _ 168 25-26. — Chlamys (Æquipecten) tela [OPPExH.]................. AA ER - Biarritz (les Basques). FRE RE 27. — Chlamys fissicostulata Cossm......................... MAEsdence ide lesPhare) ere 170 28-30. — Chlamys (Æquipecten) Boucheri [Dorrr.]............. lasse Cambes 2 EE ELEE CE 179 102-103. — . mul À dentata F 104-105. — Modiola Neuvillei Cossu | 106. È 107-108. — Modiola (Amygdalum) Degrangei Coste — - Mytilus acutangulus Desx — Spondylus 0’Gormani Cossx. 28-29. — Spondylus Nysti »'Arcu.. 30-32. — Ostrea (Biauris) subhippopodium n'Arcx....... STE — Ostrea cyathula Lam. — Spondylus planicostatus D Arch... 9-10. — Spondylus paucispinatus BELLARDI.. 11-14. — Plicatula Sacyi Cossu.....… AR A SR EE GEI ue 15-17, — Deuteromya intusstriata |D'Arcu.]......... ra 18-21. — Alectryomia Martinsi [D'ArRCH.]....................... 22-23. — Deuteromya Deshayesiana [Al. Rouaurr] 24-25, — Deuteromya intusstriata [n'ArcH.].................... 26-27. — Deuteromya Deshayesiana [AI. Rouaurr] 28-30. — Liostrea (Pycnodonta) Brongriarti [BRoNN.].......... 31-32. — Ostrea Bouillei Boussac.............................. 33-38. — Ostrea (Ostreola ?) rudicula Rauun et Dersos 39-40. — Deuteromya Deshayesiana (Al. Rouaurr] 41-12, — EU Dee Cossu - Spondylus palensis Al. Rouauzr LÉ A ARE — - Chlamys (Æquipecten) evoluens Cossm........... es. Chlamys (Æquipecten) dexterogibbosa SAcco.. À Ha (Æquipecten) Gravesi [D'Arcn.]...… 3-2 - — Chlamys (Æquipecten) Neuvillei Cossu......... RÉ ACUE nous ‘eocænicum BAyAN D — Pseudamussium cf. corneum [Sow.]................ àà l — — \ — Spondylus cisalpinus BRONGN..................... GED Ostrea cyathula Lawx... Lima (Mantellum) aquensis Maver.. Spondylus bifrons Muxsr Spondylus subspinosus D Arcu — Lima (Mantellum) lesbarritzensis Cossu OO CCC ICICICIOCECICC ICE ECC ere 173 : Sain nte-Marie-de-Gosse… tte 173 San oi ena de 1 Men nn à AA Saubusse te aa LM Biarritz (les Basques)....... 174 Lesbarritz.s.. 6, Re 176 Ca Te Ann de 176 A AUOT Us 176 Ganer re Doc oe be Eee les Biarritz (Hermitage)...... EE CR EE ocrosonilrfS _ Biarritz (le Phare)........ LUTTE Douze mere 1717 Paiamarde "#0 CLS Biarritz (Hermitage)........ 181 Gant ere SAERCO ES 22 cédeas AR Biarritz (la Gourèpe) ec . 186 CASSER PES EE RTE 211 Château du Laur....... see PA Di Biarritz (les Basques)....... 211 Saint-Germain-de-Puch..... 188 GAASEMEENEE be Bb ee PSÉbsk di no 200 MONLSÉSUR EMEA ere Roreee . 200 Besbannitzeeetrere Pr ASE HO ASE ere ee . 188 Pages Biarritz (Handia)............ 190 Lesbarritz...... 1Bonude done . 185 (Cane dbonoecete nest .. 200 Biarritz (les Basques)........ 191 id. (Lady Bruce)........ 191 (CED CO TUBEC OO PE STATE 198 CAMNENDE e-rret-meberes 194 Bastennes (le Prim)......... 214 CADRE Ne nie 193 Doizit É HN Re RTE AE 194 Campenne (le Sarthou)...... 193 Biarritz (Chambre d'Amour). 213 Id ICaACHAOU) 0... 202 CR AB RER cruelle ere tie enragiers 206 CN DAS CRÉENT TEE 12108 Biarritz (Villa Marbella).... 196 id. (les Basques)...... .. 197 PLANCHE XII CEE, : x Pages Fic. 1-2. — Ostrea bersonensis MATH.............................. TASSE LE Moulis ..... EN Ps ne 199 3..Plicatula ® Konincki b'ARGH: 100.0 ere. AR a TE BIANTIZ SAS SURNIERES 196 4-5. — Liostrea (Pycnodonta) Archiaci [Berz.]................ LIT RER PrÉHRAC Tr AT Le 212 6-7. — Plicatula Degrangei Cossm .................... SCAN AHANENE Eesbarritz ter cree 197 8-9. — Liostrea (Gryphostrea) inscripta [b’Arcu.]....... ANS SPRL Doit ere 210 10-13. — Plicatula Degrangei Cossm............................ GPS Gaas Er UE RÉ E 207 14-18. — Ostrea multiplicata TouRN...... ...............)..2:. A ae Saint-Jean-de-Lier....….... 202 19-20. — Liostrea (Pycnondota) Archiaci [BEezz.]............... ARE PrÉRIL AE Eee cee 212 21. — Liostrea (Gryphostrea) inscripta [D Arc.]........... IGN EE Biarritz (la Gourëépe)........ 210 22-25. — Deuteromya Crearoi [(OPPENH.]............. SR ME DAT AE id. (les Basques)......… 195 26-29. — Liostrea (Gryphostrea) Boussaci [Doxcreux]........... 312800 La Gamarde......... ANR NOT 30. — Ostrea (Ostreola) subdorsata Cossu................... DAMES PÉdelA VS RE Eee 207 31-32. Ostrea bersonensiS: MATH... 2: DABEÈRES Saint-Jean-de-Blagnac...... 199 33-35. — Ostrea hypermeces Cossu.........................,... LAS NGC EE HEBDO nano cesse 202 PLANCHE: XIV Pages Fic. 1-2. — Spondylus Nysti D ArcH......... PRÉC CEE TASRERES Biarritz (la Gourèpe)........ 186 3." Vulsella falcata MENSTEE PP e NES MASSE id. (Villa Marbella)... 161 4. — Ostrea (Cubitostrea) flabellula Lamux.................. AAA RE id {Handia} 5 eric 203 5-8. — — — $ — RE Re A rie AIT RES Gran PTE Ce ee 203 9. — Plagiostoma eocænicum Baxan....................... ASEVEE LaCramanterse er ee 183 10-11. — Spondylus tenuispina SaxpB......................... 41/4% 2-52: Gamblanes ee rene 189 12; —"Nulsellarfalcata”- MuNsT PE RM ET ee TASSE Biarritz (Villa Marbella) ...+ 161 13.:5—"0strea-Sicardi DONGIEUX:-- 00e - 2e ee CNE ASSURE GA ARE RS EME TERRES 206 14. — Chlamys (Æquipecten) biarritzensis [p ArcH.]........ HAT ARE SAUPUSSE AE Rd eee de. 174 45: — Libitma Neuvillei Gosse ee AT Pédelays- terne ic rt ter 67 16.1:— Ostrea hypermeces Cossn" 2 LASER CA ASP TE RC a 202 17. — GÇirce (Gouldia) semilamellosa Cossu................. AYASERSEE Lara en tre ue 65 18-19. — Spondylus Redlichi OPPENH.......................... LAS Biarritz (La Gourèpe)....... 192 20. — Lucina (Loripinus) Gentili Cossm........,............. AAPÉELE Pédéiys re ere Loneine 109 21-292" "Ostrea cf "RaINCOUrTLIMDESH E- --e----cete n-- MERE RE 1 RSS 0 RAS ie CR 196 23. — Anomia psamatheis Baxan........................... 1ASESSES BAR sara ee 215 PLANCHE XV Pages Fic. 1-2. — Chlamys (Propeamussium) Paueri [Frauscx.|......... ATEN Biarritz (Handia)............ 181 3-6. — Ostrea (Gubitostrea) sarcignanensis Cossm............ AILESCSES SALE AN ER EEE 205 7. — Ostrea rudicula Rauwzix., race evanescens Cossu ...... ARR GCamblanes SH 0r SLR EUR 207 8-10. — Ostrea (Ostreola) subdorsata Cossu.................. SAS ES PÉdelty FR RENE RES 207 11-12.) \0strea cf Ra GGOURtI DES PRE LA Et ds 520 SR UE Dette 199 13-14. — Spondylus palareensis Boussac....................... ALES Biarritz (Ermitage).......... 187 15-18. — Ostrea (Cubitostrea) horsarieuensis Cossm............ 1e Pédel y eee ere 204 19-20. — Anomia oligocænigca Cossu "2 NN ne FALSE Saint-Emilion {côlede Pavie). 216 21-22, — Anomia girondica MATHÉRON. 2 TA Ver theft CRE Eee 216. 23-25. — Anomia psamatheis BAxAN..............2............ DAEREEe Pédelay MER CRREE RE 215 26. — Ostrea (Gigantostrea) gigantica Sozanp............,.. IAE Biarritz (la Gourèpe)......- 208 MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS. TEE Mémoire de M. Cossmann Mém. Soc. géol. de France AMÉMENTSS EPP LX PALÉONTOLOGIE. PHOTOGOLLOGR, TORTEALLIER AT CO., ARQUEIL, PAèE Pants : | Mémoire de M. Cossmann Mém. Soc. géol. de France Mém.-N° 55 ; PL X PALÉONTOLOGIE T. XXIV PL I émoire de M. Cossmann Mém. N° 55 ; PL XI s M PL IT T. XXIV \ Mém. Soc. géol. de France PALEONTOLOGIE *. Tonre PHorocoLLoë LATE É w : Mémoire de M. Cossmann Mém. Soc. géol. de France Mém. N°55 MECS TXRINEPL IV PALEÉONTOLOGIE : PHOTOCOLLOON. TORTALLIEN HT CO,, AROU RES PA Mémoire de M. Cossmann Mém. Soc. géol. de France Mém. N°55 : PL XIII TNXAINE PLV j PALÉONTOLOGIE PHOTOGOLLOGN. TONTEL re Mémoire de M. Cossmann A an Soc cé de Brance Mém. N° 55 ; PL XIV T. XXIV ; PL VI PALÉONTOLOGIE 5 : nie ÿ NL Mémoire de M. Cossmann Mém. Soc. géol. de France . Mém. N°55 : PI XV T. XXIV ; PL VII ce PALÉONTOLOGIE » £ AU Een 2e DO ha opodes Aa E pl, 91 de. : 7. 3 « TÉLÉS Les en du A naire marin du Sénégal. et à ae te Ro. 84 Fe. 5 aa 77 RENE RCA a PROS RENE : Maurice Cossmanx, Contribution à la Paléontologie française des terrains _Jurassiques (voir Mém. n°14710); Cerithiacea et Loxonematacea, 11 pl., D ER AE AR TR ee me ee neleie » «publie Lie à Reis — Lucien Moraucr et Jean Morezcer, Les Dasycladacées du Terliaire parisien, 5 24 fig., 8 pl., 43 p.............. Lana Vo AD LS TE NE ME ; ; — Robert Douvizé, Études sur les Oppeltidées de Dives et oNér des =sur- PM A TS OA A Mad or eue nc tavlee CASE 49-50, — K. Pruem, Sur des Poissons fossiles et, en particulier, des Side du Tertiaire supérieur et des couches récentes d'Afrique (Égypte et région du Tchad) Sur des Poissons fossiles des lerruins tertiaires d'eau douce et d'eau saumälre de Francetet de Suisse, 9 pl., 30 p...........,...... DU 51: P. ne Brun, C. Cuarerer et M. Cosswaxx, Le Barrémien supérieur à faciès urgonien de Brouzet-lés-Alais (Gard) [Partie IL (voir Mém: n° 37) |, A DO SD A MIE dune re ne sou A Ondes de neveie à 52. — Henri Douvirré, Le Barrémien 5 de Brouzet Partie TT (voir Mém. us 6 TACUNEN QUE SNL A. ARÉSPNPMARNPORENR ERP RNA ER 0 53. — J. Repeun, Monographie du j fn Lychnns, DSL ND UT RENE à. SE "54 — .J Monestier, Ammoniles rares ou peu connues el Ammontles nouvelles | du Toarctien supérieur du Sud-Est de l'Aveyron, 4 pl, 44 p.......... 95% Maurice Cossmanx, Synopsis illustré des Motlusques de l'Eocène et de l'Oli- gocène en Aquitaine, 19 pl, 220 p.,°......... OT sms FEU tes Fe AR z 15 10 » » AR Le Bullétin dort Les Compte ndu: ment dit (Notes et Mémoires). Sn ART. 54. — La Société publie en be des ee He da 0g logie, qui ne sont pas distribués gratuitement aux membres. Ant. 55. — Tous les travaux destinés à à l'impression doivent être nédits “ En” une séance. # ; ; REEES ete un a à part le communications i insérées aù | Bulletins! ABR OH - Chaque membre paye : 1° un droit d'entrée; 2 une d'entrée ot Jin à la somme de 20 francs. La cotisation annuelle es La cotisation annuelle pe au. choix de se membre, être “en par Fà membres. Son dé prêéls. - 1. Les personnes qui désirent Gite parlie de la Société et qui ne connaissent aucun. membre pour 1e prése fer n'ont qu'à adresser une demande au Secrétariat, en exposant les titres qui justifient de leur admissio Néanmoins sur la demande des parrains les nouveaux membres peuvent nacquitter, la _premire année, que ie droit d'entrée en versant la somme de 20 francs. Le Compte de sommaire des séances de l’année courante leur est envoyé graluilement ; mais ils ne reçoivent le Bulletin que la deurième annee et doivent alors payer la cotisalion de 30 francs. Ils jouissent d'ailleurs des autres droits de privilèges des membres de la Société. : Z Adresser toute la correspondance au Secrétaire de la Société So . 2 Franc GE MACON, PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS. Le Gérant de la Socièté Géologique : L! MÉMIN:. PAS y ar aitape da bpearenennedann da do pe dE dl 2 50 Mat cr ep férdier eter gene gen de pd DÉS TR de dt pet er pag pue AG id pr RENNES A Se RE EE Eee PE bros a A grep. pe Mali TOITS Di pshpeutpts Mrs # Dane cer ee au