Rene Linda SSSR Den S a ; : RLOYAURSS DTA SSSR Re Euh Sr Rss ; S & iecuea ne dt À TES NS ee TRE arte ee D En@mN QU RD EN QT 48 at af + * Re : à à a * En Nm ds SRE TA os nn nn NOT ee SA a es RUES LES RSR Te Ci Pata a) DR Sn, Ps : : 2er x Pie, es EE Khan Ange S > À Se sans TS en ESA ST a Sie SR NO den Sue SOUS ES “ à à L a D À LR EEUR & AA > Ro NS : ADR Se Ne PS Sn a à cs Lex S s SNS RER Rae à Mc NS + Dax dtmapr A RE ARS a à Se PER SEA Mel + à Pie nie A s ne NS sn) 's = à > SRE em : LE ENS SAT TONNES a ù SRE pre es PASS nr pan, ne AS SR ARR PAS ee es RER Ps Eve RS a SA AAA AT LAS RDS Se Se TRS) NT ane a Re mn Dr D en una = L EX à KL ° This SRE « pags 2 Ù È PA Sn TA RU NECR > he N è QUES MR A Ras N RTE a, SÙ Sen ee cn A En nee SA Dr & . > RSR RS PERS AR NP re ee À v is A gr ag D CPE nn RTS ar RSS EE man og ut — FN S Re PA one Re D ere a ERNEST * S x ee Ÿ, * : RSR TR on dre WE RSS en re ù PONS X RAR Le Dh Era: * NS . ai à 5 SARA pr, Sr ag eZ 2, es LES Prat Se RS PL NN er Senna ét à See he RS > È : AS A RS gs ET SN etant DD ape == ATOS & SRE Ace “ te Es nage Fee 7e PAL « SEC ARE, à Rd ENS EN ohne à SES a D ee EE pq it De, en PDA AN r; = F > = mm è à SEAL RSS RAR An ma MER À nn PERS ner METRE RE D n ALS x SEA RS Des NRC > Ss, DT PR CES BD ENS UD dm DR A ENS ARE Lam D D de Av Ÿ RS mire RER SEL EST fe: Ù SR ESS ons à D RSS SR Dee > Se oSs Fe EE NE ni, ss VA \ “ ë E ÈS « 7 En \ - ES É . a "+ 7 es = ” > À = ! \ \# L É: + ; 2 £ . a ni < 7 $ É- 8 : 2 < - El : Le z 4 4 3 2 LS EN NOR DD DES TS AS . ES SAR LE Re e NN Te nn es A Va ge = ss Son LS RP Sr o D L'une, sx LS de CET ME Cr = y NÉS 7-7 DEA, DD Sin Aer > DA ne NE 2 20% = “à Are, EN ND or à 7 ME) TE PUS on Fe re las ge ET Cup TRS NEER Ee >: een RSR SCT QE in: hs AS MÉMOIRES SOCIÈTÉ D'ÉMULATION “DE DOUBS. SEPTIÈME SÉRIE TROISIÈME VOLUME | BESANCON IMPRIMERIE DODIVERS ET Gi ie Grande-Rue, 87 | — 1899 2e y MENU r LR MÉMOIRES SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DE DOUBS APR pan De MÉMOIRES SOCIETÉ D'ÉMULATION DU DOUBS SEPTIÈME SÉRIE TROISIÈME VOLUME 1898 BESANCON IMPRIMERIE DODIVERS ET Cie Grande-Rue, 87 1899 MÉMOIRES LA SOCIÈTÉ D'ÉMULATION DU DOUBS 1898 PROCÉS-VERBAUX DES SÉANCES 25} $ 9e — Séance du 15 janvier 1898. PRÉSIDENCE DE MM. LES Drs BRUCHON PÈRE ET GIRARDOT. Sont présents : BUREAU : MM. les docteurs Bruchon père et Girardot, prési- dents ; Meynier, secrétaire ; Vaissier, vice-secrétaire; Fauqui- gnon, trésorier ;: Maldiney et Kirchner, archivistes. MEMBRES : MM. Baigue, À. Guichard, Général de Jouffroy, M. Lambert, Ledoux, E. Louvot, Chanoine Moussard, Nicklès, Parisot, Sire, Vautherin. Après la lecture des procès-verbaux de la séance privée du 15 décembre 1897 et de la séance publique du lendemain, M. Bruchon, avant de quitter le fauteuil présidentiel, prononce l’allocution suivante : « Avec l’année qui s'éloigne s’est terminée la tâche que vous aviez bien voulu me confier, tâche dont l’agréable intérêt n’a pas disparu avec elle, mais se prolongera par la durée des sou- venirs et par une participation aussi régulière que possible à nos travaux communs. Permettez-moi de répéter ici, en petit comité et en réunion ordinaire, les remerciements que je vous ai déjà exprimés en occasion plus solennelle, le soir de notre séance publique du mois de décembre. Mes collègues du Bureau et tous les Membres de notre Société m'ont prêté un si bien- veillant concours, et témoignè d’une si constante et si affectueuse sympathie, que je ne saurais en être trop profondément touché et reconnaissant. Présentons aujourd’hui nos souhaits de bien- venue aux Membres du Bureau dernièrement élus, à nos nou- veaux Président et Vice-Président, que nous connaissons assez pour être assurés que la Société d'Emulation poursuivra, sous leur direction, la voie de progrès et de prospérité où, depuis sa fondation, elle a toujours su se maintenir. Après avoir remercié la Société, dont la confiance l’a appelé à la présider en 1892, et l’avoir assurée de son dévouement à ses intérêts et à la mission élevée qu’elle remplit avec tant de succès, M. Girardot a donné la parole à M. Lambert pour lalec- ture de son travail sur Louvot, maire de Besançon en 1792. Ce travail commence par de très intéressants détails sur la vie d’un homme dont la « biographie est liée à l’histoire de notre province à une époque pleine de bouleversements ». Il n’est, d’ailleurs, qu'un chapitre détaché de cette biographie, ce- lui de la courte période pendant laquelle il a exercé l’autorité municipale dans notre ville. Louvot s’est trouvé, dès l’abord, aux prises avec des difficul- tés inouïes. Pendant la période la plus troublée, sans contredit, de nos annales, il est parvenu « presque toujours à maintenir l’ordre et à éviter l’effusion du sang. Il a su prendre aussi des mesures utiles qui, en rendant la vie plus facile pour la popula- tion ont pu empêcher de plus grands maux. Il a eu le tort, il est vrai, de participer à des actes attentatoires à la liberté, d'exécuter des lois de persécution contre une partie de ses con- citoyens. Lui-même en a fait l’aveu, non sans courage, dans un mémoire écrit en prison sous la Terreur et adressé à ceux qui lui reprochaient, au contraire, sa sympathie pour les victimes. « Si l’on peut me faire quelques reproches fondés, en cette ma- tière, disait-il, c’est d’avoir poussé l’intolérance trop loin ; mal- eV heureusement les circonstances l’exigeaient impérieusement, et voilà mon excuse. » L’excuse assurément n’est pas suffisante ; mais l’histoire doit beaucoup pardonner aux hommes publics qui ont, comme Louvot, résisté dans la mesure du possible aux entrainements populaires ; elle doit, au contraire, réservertoutes ses sévérités pour ceux qui, dans les temps paisibles, se mon- trent intolérants par calcul et par ambition. » M. Vaissier a continué l'interprétation des sculptures de Porte Noire par celle de l’archivolte et des pieds-droits. Les êtres fantastiques qui ornent l’archivolte ne sont pas, ainsi que le voulait le président Clerc, « un enroulement de tritons, emblème des eaux qui se dirigeaient par le canal (d’Arcier) », mais bien les monstres anguipèdes légendaires, les Titans ou les géants dans la guerre des Dieux, qui montent à l’assaut de la clef de voûte occupée par le maître de l’Olympe. L’attitude violente des monstres tenant leur double queue à tête sifflante exprime la fureur et l’envie que leur inspire l’impassibilité de leur vain- queur, qui tient la foudre dans la main droite abaissée, tandis que la main gauche s’appuie sur son sceptre. L'interprétation de la décoration des pieds-droits doit se bor- ner à celui de gauche, le seul qui ait conservé ses bas-reliefs. _ Les six tableaux qui la composent représentent, d’après M. Vais- sier, les six derniers mois de l’année. Dans le plus élevé, on voit Hercule, que l’on reconnaît à sa haute et puissante stature, tenant de la main gauche son arc débandé et trainantde la droite le Lion (Juillet) qu’il vient d’abattre de ses traits; dans lé deuxième, la Vierge (Août) est figurée par la nymphe d’Arcier, qui a précédemment occupé le lecteur; dans les quatre der- niers, les mois de Septembre, Octobre, Novembre et Décembre, sont représentés par les travaux champêtres particuliers à ces mois, la récolte des fruits, les vendanges, la chasse et les approvisionnements en vue de l'hiver. Il est probable que les six tableaux disparus étaient relatifs aux mois de Janvier à Juin, devenus, depuis le pontificat de César, les premiers de l’année. M. Vaissier croit que, dans l’arc entier, à côté de scènes de guerre et de triomphe, on voyait, dans l’ordre traditionnel, les — VII — scènes de l’état de paix, sous les auspices de l'autorité su- prême. La grande pensée de Porte Noireserait, er conséquencee, la glorification de la puissance romaine. Enfin, M. le Docteur Ledoux a terminé la lecture de l’intéres- sante relation de voyage de M. Charles Piquerez : « De Kayes à Konackry par le Haut-Niger ». M. Genvresse demande à la Société de lui faire obtenir une invitation pour la prochaine réunion des Sociétés savantes, à titre de Membre de la Compagnie. Le Président, Le Secrétaire, Dr A. GIRARDOT. Dr J. MEYNIER. Séance du 12 février 1898. PRÉSIDENCE DE M. LE DOCTEUR GIRARDOT. Sont présents : BUREAU : MM. À. Girardot, président : Meynier, secrétaire : Vaissier, vice-secrétaire ; Fauquignon, trésorier ; Kirchner, ar- chiviste. MEMBRES : MM. Baudin, Bruchon père, J. Gauthier, À. Gui- chard, Lambert, Ledoux, Magnin, Mauvillier, Parisot, Chanoine Suchet, Thouvenin, Vautherin. M. le Président prend la parole pour rappeler à la Société que, depuis sa dernière réunion, elle a reçu la nouvelle de la mort de M. le Professeur Sayous, survenue à Nice le 17 janvier. « Ce malheureux événement n’était que trop prévu : depuis plus de deux ans, la santé de M. Sayous donnait, à sa famille et à ses amis, les plus vives inquiétudes. Lui-même, l’année dernière, se sentant profondément atteint, demandait à être relevé de ses fonctions. En même temps, par un excès de délicatesse, com- prenant qu'il ne pouvait plus nous être utile, il nous adressait _sa démission de Membre de notre Compagnie. Bien qu’en réalité M. Sayous ait cessé, depuis quelque temps, de nous appartenir, nous ne pouvons pas le considérer comme un étranger ; nous devons garder le souvenir de l'intérêt qu'il portait à nos tra- vaux et des services qu'il a rendus à la Société. En 1893, dans des circonstances difficiles, il n’a pas hésité à se charger des fonctions de secrétaire décennal, et vous savez avec quel zèle et quelle conscience il les a remplies jusqu’au jour où la maladie l’a contraint à s’en décharger. C’est pourquoi il nous a paru dé- sirable que l’un de nos confrères, parmi ceux qui l’ont connu plus particulièrement, lui consacrât une notice nécrologique qui per- pétuerait sa mémoire parmi nous. M. Boussey a bien voulu se charger de ce travail, qu’il nous lira dans une prochaine séance. » M. le Président continue : « Je suis bien aise d’être votre in- terprète à tous, en adressant à notre confrère, M. Vaissier, les félicitations de la Société, à l’occasion de la nouvelle distinction dont il vient d’être l’objet. Vous savez tous avec quel zèle et quel dévouement M. Vaissier s’est acquitté de ses fonctions de conservateur des collections d'archéologie de notre musée, et comment il y a dépensé, sans compter, son temps et ses peines. La décoration d’Officier de l’Instruction publique, qui vient de lui être accordée, n’est qu’une bien juste et bien légitime ré- compense des services qu'il a rendus à la science et à la ville de Besançon. La parole est ensuite donnée à M. le chanoïne Suchet, pour une communication sur les récentes découvertes archéologiques faites à Chambornay-les-Bellevaux. M. Suchet entretient d’abord la réunion du marbre d’autel ou rose, qu’il a fait connaître der- nièrement dans une très intéressante notice. Puis il parle de la chapelle de Saint-Justin, qui est l’ancienne église paroissiale du lieu et à laquelle un milliaire, déposé actuellement à la cure, assigne l’an 1022 comme date de fondation. Enfin, il en vient aux villas gallo-romaines, détruites à l’époque des invasions barbares et dont il reste des vestiges. M. l'abbé Lécot, curé de Chambornay-les-Bellevaux, cherche en ce moment à les recon- naître, avec les faibles moyens dont il dispose. Le vaillant ex- — X — plorateur avoue modestement qu’il ne possède pas des notions d'archéologie suffisantes pour mener à bien ses recherches et demande si la Société ne jugerait pas utile de s’y intéresser. II désirerait tout au moins l’envoi d’un délégué qui vérifierait en son nom les résultats auxquels il croit être arrivé. M. Vaissier est prié de se rendre à Chambornay, lorsque ses occupations le lui permettront. M. Jules Gauthier présente et résume, au nom de M. Ulysse Robert, la préface d’une publication sur les Testaments de l’Of- ficialité de Besançon. Il en fait connaître le plan : édition inté- grale de 200 pièces du x1rIe au xive siècles, liste complète de tous les testaments de 1930 à 1790 : et y ajoute, tirés de la pré- face de l’auteur, nombre de détails curieux sur la topographie, la hiérarchie ecclésiastique, les mœurs populaires du moyen âge franc-comtois. Le dépôt précieux des testaments de l’Offi- Gialité, conservé jusqu’au xvirie siècle à l’archevêché de Besan- çon et transporté ensuite à l’hôtel-de-ville, y fut classé par les soins de J. B. Guillaume, érudit d’une grande valeur doublé mal- heureusement d’un malhonnête homme, larron et faussaire, dont les agissements n’échappèrent même pas à des contempo- rains distraits. Sur 6 à 7 mille testaments originaux, il n’en reste, grâce aux dilapidations, consommées il y a cent ans, que quelques centaines réparties entre la Bibliothèque de Besan- con, les Archives du Doubs et la Bibliothèque Nationale (Fonds Joursanvault). C’est dire assez l'importance du travail considé- rable que M. Robert vient d'accomplir pour restituer et rendre utilisable une des sources les plus précieuses de notre histoire nationale. Sous ce titre, l’'Ambon de la cathédrale Saint-Jean de Besan- con, M. J. Gauthier communique une étude archéologique sur un des plus anciens monuments ecclésiastiques de notre pays, qui, par un hasard singulier, survit et revit après neuf siècles. Quatre bas-reliefs en marbre cipolin, taillés dans des colonnes romaines, et représentant les emblèmes des quatre évangélistes, Pange de saint Mathieu, l'aigle de saint Jean, le bœuf de saint Luc et le lion de saint Marc, formaient une sorte de tribune supportée par trois arceaux appuyés en avant sur deux colon- nes et en arrière sur un massif avec degrés. On pénétrait dans cette chaire primitive par une ouverture intérieure : le bas-re- lief de l’ange, placé au fond et plus étroit que les autres, lais- sait un créneau pour passer. C’est là que, d’après le rituel de saint Prothade (revu par Hugues le Grand), le plus précieux de nos textes liturgiques, le diacre montait pour lire les évangiles, l’évêque, pour prêcher. Jusqu'au commencement du XIIIe siècle, lambon de Saint-Jean resta, debout et utilisé, sur la droite du sanctuaire. L’incendie de la cathédrale, en 1210 ou 1211, causa la chute de la charpente et des toitures ; l’autel, bien que mas- sif, fut brisé à l’un de ses angles, l’ambon, plus fragile, s’effon- dra. Les débris, restés à peu près intacts, ont été encastrés dans la construction intérieure de Porte Noire et y sont restés jusqu’en 1895. À cette époque, ils sont entrés dans les collec- tions publiques de la ville. Le style de ces bas-reliefs est celui des monuments des xe et xIe siècles, celui des ambons encore existants de plusieurs des églises anciennes de la Haute-Italie. L'identification ne laisse pas de doute : ils en reproduisent tout à la fois le caractère et les détails. Désormais, à côté de son autel de Saint-Etienne, qui est du xi° siècle, Besançon pourra mon- trer, comme une rareté archéologique unique en France, l’am- bon, contemporain, de la cathédrale Saint-Jean. Cette dernière communication est inscrite, avec l’autorisation de la Société, au programme du Congrès des Sociétés savantes, qui aura lieu à la Sorbonne au mois d'avril prochain. M. Magnin analyse le magnifique ouvrage de M. Delebecque sur les Lacs français, offert à la Société par l’auteur. Cest un grand volume in-4 de 436 pages, illustré de 22 cartes hydrogra- phiques et de 152 figures et dessins dans le texte. Cet ouvrage est le résumé des explorations et des recherches personnelles de l’auteur, qui y a travaillé pendant sept ans, et des travaux analogues d’autres observateurs, M. Magnin entre autres. M. De- lebecque y a abordé presque toutes les questions de la science récemment constituée sous le nom de limnologie. M. Magnin fait ressortir la belle exécution de ce travail de synthèse et le vif intérêt de ses différents chapitres. Il renvoie à une séance ultérieure l’examen de quelques points particu- te A À Re liers, notamment la discussion des expressions inexactes et dis- cutables que M. Delebecque a données de quelques résultats fournis par son interprète sur les lacs du Jura. En présentant le dernier numéro des Mémoires de la Société de Spéléologie, M. Magnin signale les publications qui y sont analysées concernant les grottes et les glacières du Doubs et des autres parties des massifs du Jura. Enfin, il rappelle à la Société les observations météorologiques faites à Mouthe depuis dix-sept ans et avec beaucoup de soin et de persévérance par MM. Cordier. D’après eux, l’année 1897 a eu pour caractères, dans cette station : la douceur de la tempé- rature, même en hiver, l'abondance de la pluie et la rareté de la neige. Le Président, Le Secrétaire, A. GIRARDOT., Dr J. MEYNIER. Séance du 12 mars 1898. PRÉSIDENCE DE M. LE DOCTEUR A. GIRARDOT. Sont présents : BUREAU : MM. Girardot, président; Meynier, secrétaire; Vaissier, vice-secrétaire; Fauquignon, trésorier; Poëte, vice- trésorier ; Maldiney et Kirchner, archivistes. MEMBRES : MM. Baudin, Bruchon père, J. Gauthier, M. Lam- bert, Ledoux, Parizot et Vernier. Après la lecture du precès-verbal de la séance précédente, M. le Président donne la parole à M. Lambert pour une corn- munication verbale sur Le premier livre imprimé en Franche- Comté. Ce livre est un Bréviaire bisontin, dont A. Castan a re- trouvé un exemplaire à la Bibliothèque de Besançon en 1879. II a été imprimé à Salins par Jean des Prés (Johannes de Pratis), a PC D hors qui a aussi imprimé, dans la même ville, un beau Missel en 1485. Quelle est la date de l’impression de ce bréviaire? Cette date est exprimée, sous une forme énigmatique, dans quelques vers baroques que Jean des Prés a placés au bas d’une page, à la suite du Propre du temps. Castan a pensé que la date indi- quée par ces vers était celle de 1484. Mais M. Lambert estime que cette interprétation est inexacte et lui oppose celle d’un sa- vant père jésuite de Dole, le R. P. Comtet, mort au mois de no- vembre dernier, qui pensait que le bréviaire salinois était de 1480. Si cette dernière date est la vraie, Salins serait une des premières villes de France où l’imprimerie eût été introduite. Paris même n’a eu d’imprimeurs que dix ans plus tôt. M. J. Gauthier a ensuite la parole pour décrire des sceaux ma- trices conservés dans les dépôts publics franc-comtois. Rien n’est plus précieux pour l’histoire et l'archéologie du moyen âge que les sceaux, dont l'intérêt égale au moins, s’il ne le dé- passe, celui des séries numismatiques. Le burin des orfèvres du xI° au XvIIe siècles y a gravé, entourés de légendes laco- niques, mais instructives, l'effigie, les armoiries ou les em- blèmes de tous les personnages ecclésiastiques ou laïques, de toutes les institutions civiles ou religieuses des diverses ré- gions. En Franche-Comté, c’est par milliers (8 à 9 mille environ) que l’on compte les types de sceaux sur cire conservés dans les dépôts départementaux ou municipaux. Nos musées ont recueilli 170 Sceaux matrices du xr1e au xvIie siècles. C’est peu, comparé aux 10 mille sceaux environ qui ont existé dans le cours des âges ; c'est beaucoup, si l’on tient compte de ce fait qu’à la mort de chaque propriétaire de sceau, on brisait la matrice de bronze, d'argent, quelquefois d’or, qui lui avait servi, de son vivant, pour authentiquer ses contrats. En faisant cette commu- nication à la Société, M. J. Gauthier lui a soumis un inventaire descriptif des 170 sceaux matrices conservés dans nos musées de la province, en lui proposant d’y joindre, pour les Mémoires, un certain nombre de reproductions autographiques qui feront connaître, pour la première fois, des monuments aussi curieux pour l’histoire que pour l’archéologie franc-comtoises. Sous ce titre : les Origines de la Société d'Emulathion du — XIV — Doubs, M. À. Girardot lit un intéressant travail sur une société scientifique, la Société géologique du Doubs. En 1833, M. Paran- dier, alors ingénieur des ponts et chaussées à Besançon, et quelques naturalistes de la région qu’il avait décidés à se joindre à lui, formèrent le projet de fonder une Société géolo- gique et d'histoire naturelle et en offrirent la présidence à M. Girod de Chantrans. Celui-ci leur persuada de se réunir à la Société d'agriculture, fondée depuis plus de quarante ans, qui prit, à cette occasion, le titre de Société d'agriculture, sciences et arts du Doubs et créa, dans son sein, nne commission des sciences naturelles. Le but de M. Parandier et des géologues qui s'étaient groupés autour de lui, était d'étudier la région du Doubs, d’en dresser la carte géologique, et de réunir des col- lections de roches, de fossiles, de minéraux de la contrée dans un but d'utilité pratique. Dès cette époque, les hommes éclairés savaient de quel avantage pouvait être pour l’agriculture l’exé- cution d’une bonne carte géologique du pays, ainsi que la vul- garisation des notions d'histoire naturelle. Mais cette étroitesse d'esprit qui paralyse les meilleures volontés, ne permit pas, à M. Parandier et à ses adhérents, de réaliser leur projet dans le sein de la Société d'agriculture. Le 26 septembre 1835, ils se constituèrent en Société géologique du Doubs. Dès le 1er octobre suivant, la nouvelle société se réunissait à une délégation de la Société géologique des Monts Jura pour tenir à Besançon an vé- ritable congrès scientifique. Au cours des années suivantes, elle prospéra, le nombre de ses membres s’accrut, des réunions et des excursions s’organisèrent,; mais il lui manquait encore, en 1840, un secrétaire pour prendre la direction de ses travaux et un local pour tenir ses séances et loger ses collections. Malgré les efforts constants de M. Parandier et ses instances réitérées auprès de l’autorité préfectorale, elle ne put jamais obtenir ce local; et cette réunion de chercheurs de bonne volonté dut se résigner à sa dissolution. Elle disparut, en effet, cette année même, sans laisser de traces, n’ayant publié ni procès-verbaux, ni mémoires. M. Parandier, son président, quitta Besançon, et les autres membres se réunirent, quelques mois plus tard, pour fonder, dans d’autres conditions, la Société d’'Emulation du Doubs, dont la Société géologique a été comme une première ébauche. NN En raison du programme, déjà très chargé, de la séance, M, Vaissier se proposait d’ajourner son rapport sur une récente fouille archéologique faite à Chambornay-les-Bellevaux. Sur les instances de M. le Président, il veut bien donner une descrip- tion sommaire des caractères de la substruction ou du dallage d’un petit édicule romain. Ce petit édicule, qui s'élevait sur un terrain voisin de l’église du village actuel, n’a pu être qu’un oratoire païen, étant donné l’époque à laquelle il paraît appar- tenir et qui est antérieure à celle où le culte chrétien put se pro- duire au dehors. L’exécution soignée de l’ouvrage, composé de sept larges dalles de pierre maintenues par des crampons et re- posant sur une couche de ciment rouge et un lit de pierres d’une certaine profondeur, témoigne qu’il a été exécuté à une époque où l’on observait les meilleurs principes de construction. La tranche des dalles porte des rainures destinées à loger le mor- tier, et la place du petit mur qui entourait l’édicule est indiquée par une rigole, large de 18 centimètres, dans laquelle il s’enga- geait comme un coin. Un rigole, plus étroite, et destinée à l’écoulement des eaux pluviales, entourait ce sacellum, dont les dimensions intérieures ne dépassaient pas À m. 66 en largeur et 3 mètres en longueur. Ce système de rigoles se retrouve en grand dans les vestiges des édifices de l’antique Vesontio. L'édi- _cule de Chambornay était couvert de tuiles, dont on retrouve les _ débris, mêlés à quelques fragments de stucs colorés et de mar- bres, qui ont formé une décoration dont il n’est pas possible d'apprécier la disposition. Un fragment de poterie rouge sigil- lée, avec les figures caractéristiques de la fabrication du 11e au rie siècle, achève la démonstration d’une origine absolument païenne. On ne peut rien dire des relations du monument avec l'extérieur. Un petit mur sans fondations, dont il reste deux pans, l’entourait à la distance de 1 mètre à 1 mètre 50. Le Président, Le Secrétaire. À. GIRARDOT. Dr J. MEYNIER. — XVI — _ Séance du 9 avril 1898. PRÉSIDENCE DE M. A. GIRARDOT. Sont présents : BUREAU MM. Girardot, président, Meynier, secrétaire; Kirchner, archiviste. MEMBRES : MM. Bavoux, Bruchon père, B. Diétrich, À. Gui- chard, Ledoux. M. le Président donne lecture d’une note de M. Mourey, ingé- nieur en chef des ponts et chaussées, président du Comité dé- partemental de l'Exposition de 1900, le priant, au nom de ce comité, de vouloir bien étudier, avec ses dévoués collabora- teurs, l’importante question de la participation de la Société « à l’œuvre de concorde, de paix et d'union qui inaugurera le vingtième siècle et servira les grands intérêts matériels et mo- raux de notre patrie. » La Société a déjà arrêté qu’elle mettrait, lorsque le moment en serait venu, la vie série de ses Mémoires et les volumes pa- rus de la vire, à la disposition du Comité départemental. La réunion opine que ces volumes seront offerts brochés, les frais de reliure lui paraissant tout à fait inutiles et de pure gloriole. En termes émus, M. le Président rappelle que la «Société a perdu, en la personne de M. Alfred Ducat, l’un de ses membres les plus anciens, (1853) et l’un de ceux qui ont le plus fait pour elle. Non seulement il a enrichi nos mémoires de travaux d’une réelle valeur, mais il a, par d’autres œuvres, contribué à étendre la bonne renommée de la compagnie. C’est lui qui créa, en col- laboration avec A. Castan, son ami, le beau square de Saint- Jean, le plus attrayant de ceux que possède la ville de Besançon, et c’est lui qui réorganisa notre musée archéologique et en fit un des plus instructifs de la France.» Tous les membres de la Société savent « combien M. Ducat était affable et bon, et com- ment un grand talent se cachait chez lui sous des apparences — NV — simples et modestes. Ces qualités, autant que son mérite, lui avaient gagné l'estime et l'affection de tous ses confrères, et l’on peut dire, sans exagération, qu'en lui chacun de nous a perdu un ami. Pour toutes ces raisons, 1l serait désirable que run des membres de la compagnie, parmi ceux qui l’ont connu le plus intimement, voulut bien lui consacrer une notice biogra- phique qui prendrait place dans nos publications et conser- verait son souvenir parmi nous. » Il est décidé qu’on priera M. Simonin, le dernier collaborateur du regretté défunt, de vou- loir bien se charger de ce soin pieux M. le docteur Meynier lit ensuite un travail sur les noms de lieu romans d’origine religieuse. Dans ce travail, qui n’est qu’une partie d’une œuvre assez étendue, il étudie l'influence que les cultes, successivement pratiqués dans les pays gallo-romains, ont pu avoir sur le choix des noms de lieu. L'action qu'ont exercée, dans ce domaine, le paganisme, le christianisme, les noms de Dieu et des saints, est exposée avec de grands détails. Dans la prochaine séance, M. Meynier démontrera celle des lieux consacrés et des édifices religieux, celle des établissements monastiques, enfin celle des établissements des ordres hosni- taliers ou militaires. La réunion a regretté que des circonstances particulières aient empêché M. Vernier de faire, sur le Bréviaire bisontin de 1480, l’intéressante communication qu'elle attendait. Sont présentés pour faire partie de la Société : Comme membre résidant : M. Rouzet (Ch.-Fr.), architecte à Dole, par MM. Dietrich et Ledoux. Comme membre correspondant : M. Robert aîné, au château de Conflans, Charenton (Seine), par MM. Parandier et Ulysse Robert. Le Président, Le Sccrétaire, À. GIRARDOT. Dr J. MEYNIER. OV ES _ Séance du 14 mai 18997. PRÉSIDENCE DE M. A. GIRARDOT. Sont présents : BUREAU : MM. À. Girardot, président ; WMeynier, secrétaire ; Vaissier, vice-secrétaire ; Kirschner, archiviste. MEMBRES : MM. Berdellé, Bruchon père, À. Guichard, V. Guillemin, Ledoux, Magnin, chanoine Moussard, Vernier. Après la lecture de la correspondance et celle du procès-ver- bal de la séance précédente, la parole a été donnée à M. Mey- nier pour lire la suite et la fin de son travail sur Les noms de lieu romans d'origine religieuse. Le lecteur a démontré l’in- fluence que les lieux consacrés et les édifices religieux, les établissements monastiques et ceux des ordres hospitaliers et militaires a exercée sur le choix d’un assez grand nombre de ces noms. Il a passé successivement en revue : les monuments et sanctuaires druidiques ; les bois et lieux sacrés des païens, leurs temples ; les sanctuaires chrétiens, autels, basiliques, chapelles, églises, ermitages et pèlerinages ;'les monastères, abbayes et prieurés ; les hôpitaux et maladeries, les préceplo- reries du Temple et les commanderies des Hospitaliers ; qui, tous, ont fourni des éléments à l’onomastique locale. M. Girardot a lu ensuite une note sur Les mollusques du sys- tème oolithique dans le Jura franc-comtois. Les gisements fossi- lifères de la Franche-Comté ont été exposés déjà par un grand nombre de géologues qui nous ont fourni, sur leur faune, de précieux renseignements, d'autant plus importants que beau- coup de dépôts, jadis très riches, sont actuellement épuisés et ont disparu, et qu un grand nombre de fossiles, qui ont été re- cueillis autrefois dans la région, ne le seront peut-être plus désormais. Il est pour lors bien évident que certaines questions de stratigraphie, d'association ou de succession de faune devien- dront plus tard très difficiles à résoudre si l’on n’a pas conservé NI le souvenir exact des espèces qui y ont été rencontrées. Comme, d’un autre côté, les indications qui les concernent sont éparses actuellement dans plus de cent publications dont quel- ques-unes, déjà rares aujourd'hui, le seront bien davantage dans l'avenir, il est à craindre que la solution de ces pro- blèmes ne soit plus possible dans quelques années. Cest pour- quoi M. Girardot a pensé qu'il serait utile, pendant qu'il en est temps encore, de faire, pour ainsi dire, l’inventaire de toutes ces espèces, et d’en dresser un catalogue méthodique, en indi- quant soigneusement la localité et le niveau géologique où cha- cune d’elles a été observée. La géologie cherche aujourd'hui à reconstituer la physionomie du globe aux diverses époques de son histoire physique, à marquer la place des anciens continents, à retracer les limites et jusqu’à la profondeur des mers qui les séparaient. Pour atteindre ce but, la connaissance complète des faunes fossiles est de la plus grande importance, parce que la distribution des animaux est soumise à des lois bien connues qui permettent de conclure de ce qui se passe aujourd’hui à ce qui se passait il y a quelques centaines de milliers d'années, M. Vaissier lit une communication de M. Félix Français, de Courchapon, qui a offert, il y a quelques années (1884), une barque antique, extraite du lit de l’Ognon, à notre musée ar- chéologique. M. Français, dont le nom figure avec honneur à côté de celui de M. l’instituteur Auguste Jacques, auquel on doit la fructueuse exploration de la grotte de la Fontaine de la Roche, a beaucoup exploré la rivière dont il habite les bords. Parmi les objets de ses investigations, il en est un qui l’a plus particulièrement préoccupé, c’est l’origine des chènes de haute taille qu'on trouve dans son lit où sous ses berges, et dont la présence a déjà été signalée à Geneuille, à Pin-l'Emagny et, en aval de Courchapon, à Jallerange. Il a cherché la raison de cet abattis formidable dans un eyelone qui aurait dévasté, à une époque indécise, mais fort reculée, les régions supérieures de la vallée. M. Français attribue à ce cataclysme la formation d’un lac, Le lac préhistorique de Courchapon; mais il s’en remet à d’autres du soin d'établir que cette étendue d’eau a existé. Si les études des géologues ou des limnologues éclaireissent ja- Re mais la question, il nous semble d’ores et déjà qu'il faudra don- ner au lac un nom qui rappelle une région plus étendue que le territoire communal de Courchapon. Enfin M. Vernier est revenu, avec beaucoup d'humour, sur la question du colophon du Bréviare bisontin imprimé à Salins par Joannes de Pratis. Pour lui, cette clef est bien réellement en vers, mais en vers hexamétriques et rythmiques, selon le système de Commodien, imité au moyen âge; il n’y avait pas lieu, comme on Pa fait, de les transformer par des corrections. Les traductions qu'on a données de ce morceau ne sont pas d’une exactitude parfaite. Pour le vers qui renferme la date de l'impression, quelques érudits ont pensé à des préoccupations d'ordre littéraire ou historique. Il ne s’agit pas d’un rébus à deviner, mais d’un problème à résoudre. L'interprétation ri- goureuse de la phrase donne exactement la date de 1480, celle à laquelle s'était arrêtée le P. Comtet. Après un vote d'admission en faveur des candidatures pro- posées à la dernière séance, M. le président proclame : Membre résidant : M. ROUGET (Ch.-Fr.), architecte à Dole. Membre correspondant : M. ROBERT aîné, au château de Conflans (Seine). Le Président, Le Secrétaire, À. GIRARDOT. DrJ. MEYNIER. Séance du 11 juin 1891. PRÉSIDENCE DE M. LE DOCTEUR BRUCHON PÈRE. Sont présents : BUREAU : MM. le D' Bruchon père, vice-président ; Meynier, secrétaire; Vaissier, vice-secrétaire; Fauquignon, trésorier. MEMBRES : MM. Baigue, Berdellé, H. Bruchon, chanoine NX Drouhard, de la Forest, À. Guichard, V. Guillemin, H. Michel, chanoine Moussard, Ch. Piquerez. M. le Président souhaite la bienvenue à MM. de la Forest et Charles Piquerez, au courage et à l'intelligence desquels la Société a déjà, à diverses reprises, rendu hommage. Elle conti- nuera à s'intéresser vivement au succès de leurs efforts. M. Magnin s'excuse par lettre de son absence à la réunion et du retard qu'il est obligé de mettre à sa lecture sur deux bo- tanistes franc-comtois. La communication de M. Ch. Piquerez sur la liane à caout- chouc est faite par le jeune explorateur lui-même. La liane à caoutchouc, exploitée en Guinée, est la Landolphia Heudelotui. Les indigènes la nomment diversement suivant leurs idiomes : elle est appelée Foreï par le Soussou, Toll par le Sé- négalais, et Gohine par le Soudanais. Cette liane est très répandue dans la partie nord de la vallée du Fatalah comprise entre le Rio-Pongo et la limite ouest du Fouta Djallon ; malheureusement, cette partie du pays est peu peuplée et la liane y est peu exploitée, sans quoi l'exportation annuelle du Rio-Pongo, qui est actuellement d'environ cin- -uante tonnes, quintuplerait. Elle disparaît presque complète- ment, lorsqu'on entre dans le Fouta-Djallon. Cette contrée est très peuplée; mais les habitants, ne connaissant pas la valeur du produit qu'ils pouvaient retirer de ces lianes, les ont presque toutes arrachées en défrichant pour leurs cultures tradition- nelles. Dès qu’on à traversé le bassin du Fouta-Djallon et qu’on tombe dans le bassin du Haut-Niger, la liane reparait et l’on en trouve considérablement dans les provinces méridionales du Soudan, Babia, Somkaran, Kissi et Kouranho. Elle est égale- ment très répandue dans les pays sud de la Guinée, Mellacorée, Moria, Tamiso, Honnré, Firia. La plante n’est pas difficile sur le choix du terrain, mais elle recherche les milieux hygrométriques et tempérés. On ne Îa trouve ni en terrains sablonneux ni dans les marécages. Un sol ferrugineux paraît lui plaire; mais le fait reste hypothétique, parce que le fer se présente partout en Guinée. Elle croît de préférence au bord des cours d’eau, grimpant aux arbres qui nr ACER re s’y trouvent et profitant à la fois de leur ombrage et de leur appui. Lorsque cet appui lui manque, elle se développe en gros buissons. La fleur en est blanche et petite; elle dégage une o leur agréable. Les fruits ont la forme de petites poires et at- teignent la grosseur d’une noix; ils contiennent des noyaux recouverts d’une matière filamenteuse, d’un goùt acide, dont les noirs se servent pour étancher leur soif. Ces fruits, d'abord verts, prennent en müûürissant une teinte jaune, puis rougetre. Le-nombre des graines est généralement de quatre, quelque- fois de cinq. Suivant sa grosseur, une liane peut fournir annuellement de 2 à 9 kilogrammes de caoutchouc; et le noir qui lexploite peut en recueillir de 4% à 500 grammes dans sa journée. Les cours d'Europe, pour le beau caoutchouc de Guinée, varient entre 6 fr. et G fr. 50 le kilogramme ; à la côte, il est échangé contre des marchandises d’une valeur d'environ 4 fr.; il sup- porte, tant pour les droits que pour les frais de transport et de commission, une perte de 1 fr. Dans la vallée du Niger, le caoutchouc vaut de 2 fr. 25 à 2 fr. 50 en numéraire; son trans- port à la côtè par porteurs revient à 85 centimes. Pour obtenir la coagulation spontanée du latex, les indigènes emploient indifféremment le jus de l’orange, celui du citron, la pulpe du tamarin, l’eau salée, le suc de loseille, et la chair molle du fruit du baobab ou pain de singe. À l’air libre, le latex se coagule lentement; d’abord blanc, il brunit en séchant. La même liane peut être exploitée tous les trois mois; mais, pen- dant les mois de mars et d'avril qui précèdent l’hivernage, le latex se raréfie. Les incisions doivent être faites’de 3 en 3 cen- timètres ; on peut les faire plus rapprochées, si l’on veut en re- tirer tout le latex; mais alors on risque de faire périr la plante. La liane à caoutchouc se reproduit d'elle-même par les fruits qui tombent à terre. Cela est très heureux, car, sans cette cir- constance, elle aurait disparu depuis longtemps de la Guinée et de la vallée du Haut-Nigser ; les noirs, qui brûlent la brousse après chaque hivernage, la détruisent alors en quantité consi- dérable. On oblige maintenant, dans certains points, l’indigène à la replanter; mais il ne cherche pas à reproduire, dans ses procé- — XXII — dés de culture, les enseignements que la nature lui donne. Il ne choisit pas les mois les plus favorables à son développe- ment; il ne dépose pas ses graines dans le voisinage des grands arbres, qui mettraient les jeunes plantes au frais et à l’ombre et leur serviraient de tuteurs. Dans le cercle de Kouroussa, au Soudan, M. Piquerez a vu les noirs cultiver les lianes comme de vulgaires pommes de terre. Ces cultivateurs malgré eux ont besoin d’être guid s dans leurs essais jusqu’à ce que le succès de leurs efforts se traduise par des résultats bien tangibles. Cest ce qu'a compris le colonel de Trentinian, gouverneur du Soudan, qui leur a donné des moniteurs de leur race. Grâce à cette heureuse initiative, le caoutchouc, recueilli actuellement dans le bassin du Haut-Niger, est bien supérieur à celui de la Guinée. Il contient aussi beaucoup moins d’impuretés; ce qui à contribué à élever notablement sa valeur marchande : il se vend, contre espèces, à Conakry, à raison de 5 francs le kilo- gramme et vaut 7fr 50 en France. M. le docteur Ledoux complète l’intéressante communication de M. Piquerez par la lecture d’une note de M. Magnin sur les plantes à caoutchouc. Le Landolphia Heudeloti, de la famille . de apocynées, n’est pas, en effet, la seule plante qui fournisse ce produit : il est donné également par le Ficus Castilloa elas- hea (Amérique centrale), de la famille des Morées; l’Hevea guya- nensis, de la famille des Euphorbiacées; le Hichæia africana, l’'Urceola elastica (Bornéo), l'Hancornia speciosa (Brésil), le Vahea gummifera (Madagascar), de la famille des apocynées comme le Landolphia, ete. Les caoutchoucs du Vahea et du Landolphia ont le premier rang au point de vue commercial et industriel. La communication de M. Piquerez complète heureu- sement les notions que l’on possédait sur ce dernier. M Poëête communique, sous ce titre : Un anarchiste à Besan- con au XIVe siècle, un document extrait du premier registre des délibérations municipales de Besançon et qui relate un simple fait divers de l’histoire si accidentée de la ville au moyen âge. Mais ce fait se rapporte à un grand mouvement d'idées et pa- raît, à ce titre, mériter d’être relevé. Au moyen âge, comme à toutes les époques troublées, il s’est rencontré des hommes — XXIV — n’admettant aucune autorité et proclamant que rien n’est inter- dit à personne. Ces anarchistes étaient appelés Amalriciens, Ortliebiens, des noms d’Amaury de Bène et d’Ortlieb de Stras- | bourg, ou Frères et Sœurs du Libre Esprit. Cette dernière ap- pellation leur venait de leur doctrine : ils prétendaient que, le Saint-Esprit habitant en chaque homme, on pouvait tout se permettre, sans commettre de péché. C'étaient donc des héré- tiques, les idées sociales étant, au moyen âge, inséparables des idées religieuses. Au xive siècle, il existait un grand nombre de ces anarchistes en Allemagne, surtout dans les pays rhé- nans. Il y en avait également en France, où le peuple les nom- mait Turlupins. Ils agissaient généralement d’une façon mysté- rieuse ; aussi les documents qui nous les font connaître sont- ils peu nombreux. Le 17 septembre 1384, l’un de ces anarchistes, nommé Jean- Louis, est indiqué comme venant des Marches devers Ainnalx, fut jugé à Besançon. C'était un clerc portant lhabit d’ermite et ayant une grande barbe. Il fut conduit, dans la matinée, à l’église Saint-Jean, en présence de l’archevêque, de l’abbé de Saint-Paul, de l’inquisiteur des Vaudois et du peuple assemblé, et là, accusé par l’inquisiteur, il reconnut appartenir « à l’ordre des Tulle- pins de Paris », être sodomiste et Vaudois; il avoua, en outre, qu’il déterrait les morts pour composer, avec leurs ossements, une poudre « à decevoir les femes ». Après cette confession pu- blique, le clerc hérétique fut dégradé par larchevêque et en- tendit un sermon de l’inquisiteur. Jean-Louis fut ensuite livré au bras séculier. Conduit en prison, il arriva devant les merce- ries de Saint-Jean; là se tenaient Hugues Bachelère, procureur de la commune, Odot d’Arbois, qui occupait alors le siège de la ré- galie, les gouverneurs, et « grant quantitez de genz de Besan- con », dit la pièce. Le procureur de la commune aceusa le Tur- lupin devant le juge de la régalie qur alla prendre place à son siège. Jean-Louis fut condamné à être brûlé, ses cendres devant être jetées au Doubs. Il fut conduit, les mains liées derrière le dos et la corde au cou, à Chamars, par la Grande-Rue, et là « à heure environ tierce fut ars ». Le Président, Le Secrétaire, A. GIRARDOT. Dr J. MEYNIER. XX Ne Conférence de M. Charles PIQUEREZ. La Société d’'Emulation du Doubs a voulu prendre part au mouvement qu'on essaie de produire dans la jeunesse française en faveur de l'existence active et de la recherche de situations aux colonies. Elle a mis à profit la présence à Besançon d’un de nos jeunes compatriotes appartenant à la Compagnie colo- niale d'exportation, pour organiser une conférence dans laquelle le courageux explorateur à fait le récit d’un voyage qu'il vient d'accomplir dans [a Guinée française, de Conakry au Niger. Cette conférence, qui a été fort intéressante, a eu lieu au Casino des Bains salins. Avant de donner la parole à M. Charles Pique- rez, M. le docteur Bruchon père, qui présidait, a prononcé l’al- locution suivante : « Mesdames et Messieurs, » Notre compatriote, M. Charles Piquerez, que la Société d'Emulation est heureuse de compter, depuis quelque temps, parmi ses membres correspondants, vient de faire, pour la troi- sième fois, un voyage d'exploration dans cette région africaine du Niger, dont on s’est tant occupé en ces derniers temps. Ces voyages, entrepris sous les auspices de la Compagnie colo- niale d'exportation et sans programme rigoureusement imposé, avaient pour but de faire directement connaissance avec ces lointaines contrées, leurs habitants et leurs chefs, d'en étudier le sol et les productions, d’en apprécier les ressources pour les exportations et les relations commerciales, et de se rendre compte sur place des avantages réciproques qui résulteraient de l'intervention de notre civilisation en ce milieu encore peu abordable : tâche louable et généreuse dont le succès doit être larscement profitable à tous. « Sans autre défense que sa propre énergie et la fermeté de sa volonté, notre jeune explorateur a fait de longues et péril- leuses étapes dans ces parages, parmi des peuples encore in- complètement connus. Il en rapporte, on doit bien le com- prendre, de curieuses et pittoresques impressions, qu'il à consignées dans une relation manuscrite. Enfant du pays, M. Pi- — XXVI — querez était prêt à enrichir de cette relation les Mémoires de notre Société; mais l’époque encore éloignée du tirage de cette publication annuelle, aurait été, pour Ses récits de voyage, la cause d’un retard par trop prolongé. Cest le recueil hebdoma- daire, le Tour du Monde, qui en aura la primeur et le livrera prochainement au public avec tout le luxe de texte et d’illustra- tions qu’on apprécie dans ses éditions. » M. Piquerez a encore trouvé, dans ses notes et observations, les éléments d’un récit qui fera le sujet d’une communication à une prochaine séance de la Société républicaine de conférences populaires de Paris. C’est ce récit que notre très distingué so- ciétaire se propose d’abord de faire à ses concitoyens de Be- sançon, en l’accompagnant de projections photographiques qui rendront plus complets et plus saisissants les détails de sa narration. » Je suis l’interprète de toutes les personnes ici présentes et spécialement des membres de la Société d’Emulation du Doubs, en priant M. Piquerez d’agréer nos remerciements, les plus vifs de lobligeance qu'il a mise à nous réserver la première audi- tion d’une conférence qui ne peut être qu'intéressante et ins- tructive au plus haut degré. Qu'il me permette d'y joindre mes bien sincères félicitations sur sa bravoure, son endurance, son sens pratique et, ce qui ne gâte rien, l’aspect de santé qu'après tant de fatigues, vaillamment supportées, et de chances, intré- pidement courues, il rapporte dans la mère patrie, donnant ainsi la preuve d’une vigueur morale peu commune et d’une résistance physique qui, certainement, dépasse de beaucoup aussi les conditions ordinaires. » Le Président, Le Secrétaire. D' BRUCHON. - Dr J. MEYNIER. XV Séance du 9 juillet 1898. PRÉSIDENCE DE M. LE DOCTEUR BRUCHON. Sont présents : BUREAU : MM. le docteur Pruchon père, vice-président; Vaissier, vice-secrétaire; Poëte, vice-trésorier. MEMBRES : MM. chanoine Drouhard, À. Guichard, V. Guille- min, Lambert, docteur Magnin, chanoine Moussard, chanoine Suchet. M. le Président donne lecture d’une Nofice sur le géologue Jules Marcou, qui lui a été adressée par M. A. Girardot. Ce sa- vant distingué est décédé dernièrement aux Etats-Unis, à Cam- bridge du Massachussets. C'était un des membres honoraires les plus anciens, et il suivait, avec une sympathique attention, dans les Mémoires de la Société, les études géologiques sur notre région. L’appréciation de la valeur de ses travaux revenait de droit à celui de nos confrères qui s’est le plus occupé de séologie et qui est le plus compétent en pareille matière, La notice de M. Girardot sera annexée au procès-verbal de la séance. M. A. Magnin lit les principaux passages d’une autre notice consacrée, celle-là, à la vie et aux travaux de deux botanistes franc-comtois, membres de la Société, Justin Paillot et Camille Flagey. Paillot, né à Soye, Doubs, montra, dans sa carrière, la même énergie et la même persévérance que Marcou; mais son mérite fut plus grand, parce qu’il eut beaucoup à lutter. Tous ne savent pas que Paillot s'était formé lui-même, aussi bien, pour ainsi dire, de corps que d'esprit, qu’il triompha, par une force de vo- lonté singulière, d’une constitution débile, et acquit, par un tra- _ vail acharné, lPinstruction qui lui faisait défaut. Tout en énumé- rant les principales recherches de Justin Paillot et les services qu’il a rendus à la botanique de la région franc-comtoise, M. Magnin à fait revivre, pour les assistants, cette physionomie a ONNNINT originale et sympathique qui fut celle d’un de leurs GNC RENE et de leurs anciens présidents. Camille Flagey, né à Besançon en 1834, et sorti de l'Ecole Centrale comme ingénieur chimiste, se passionna de bonne heure pour les études bryologiques, en suivant les voies de son maître Paillot. Récemment il obtenait, de l’Académie des sciences, un sérieux encouragement à poursuivre son étude sur les lichens de Franche-Comté. Flagey est mort à Azéba, pro- vince de Constantine, où il s'était établi. M. le chanoine Moussard, sous ce titre : Poètes latins franc- comtois (1562-1764), donne des versificateurs latins de la ré- gion, au Cours de trois siècles, une énumération qui, pour être assez longue, n'a pas la prétention d’être complète. Leurs œuvres, légères, sont comme un écho prolongé de l’admiration de la Renaissance pour les poètes de l’antiquité. Guyot de No- zeroy, Jean Morelet, Boissart, Et. Dumoulin, P. Tharin, J. Che- valier de Poligny, Lambert de Vuillafans, Mathias Beugny, etc., tels sont les noms des principaux d’entre eux. Chez ces lettrés, qui charmaient leurs loisirs en cultivant les muses, lélégance de la forme ne suffit pas toujours à pallier l’indigence du fond; mais, comme ils font partie du groupe littéraire de la Franche- Comté, on comprendrait à la rigueur qu'on leur consacrât, dans l'intérêt de l’histoire, des études biographiqnes et bibliogra- phiques. Mais feraient-elles revivre des figures effacées et des œuvres oubliées, à une époque surtout où la poésie latine compte si peu dans l’enseignement classique. M. Magnin entretient enfin la Société des recherches qu’il poursuit, en commun avec M. le docteur Faney,sur la végétation; avec le professeur Fournier, sur la spéléologie et l’hydrographie souterraine des environs de Besançon. Après avoir indiqué, quant à ces dernières, les résultats obtenus par l’exploration méthodique du plateau de Saône, de la côte de Mamirolle, du vallon de Valbois, des grottes de Chenecey, de Gonsans et de Saint-Vit, M. Magnin termine en signalant, d'une manière géné- rale, les remarquables découvertes que M. Fournier est en voie de faire dans les entonnoirs du premier plateau, aux environs de Saône et de Maimirolle. — XXIX = Notice sur Jules Marcou, par M. À. GIRARDOT. La Société d'Emulation du Doubs à perdu, récemment, lun de ses membres les pius anciens, le géologue Jules Marcou, né à Salins en 1824, fixé plus tard aux Etats-Unis, qui lui apparte- nait depuis 1845. Avant de s'établir en Amérique, où ses travaux devaient lui altirer une réputation scientifique bien méritée, Marcou avait acquis chez nous une certaine notoriété, en raison de ses études sur le Jura. En 1845, en effet, il avait présenté à la Société géo- logique de France, ses Recherches sur le Jura salinois, ouvrage remarquable que cette compagnie savante publia en entier dans ses Mémoires. Déjà, antérieurement à cette époque, l'ingénieur Charbaut, avait écrit quelques pages sur le lias de Lons-le- Saunier, M. Thirria, exposa les grands traits de la stratigraphie de la Haute-Saône, et M. Parandier redigea des notes, qui ne furent jamais publiées, sur la constitution des environs de Be- sançon; mais aucun géologue n'avait étudié, complètement, la région salinoise. Marcou entreprit de la décrire, et dans cette première œuvre il fit preuve de connaissances géologiques éten- _dues, et d’un véritable talent d'observation; il ne se borna pas, comme ses devanciers comtois, à constater des faits de strati- graphie, il compara encore les environs de Salins aux autres parties du Jura, qu’il avait déjà visité entièrement. Son livre était à peine imprimé, qu'il partit pour entreprendre en Amé- mérique cette série de brillants travaux qui devaient le rendre célèbre et le placer parmi les premiers géologues de notre temps. Il ne se fixa pas, tout d’abord, aux Etats-Unis, mais re- vint bientôt pour occuper, à Zurich, une chaire de géologie, puis il regagna l'Amérique après quatre années de séjour dans cette ville, et se fixa définitivement à Cambridge (Massachussets), où il mourut à la fin de l'hiver dernier. Marcou aimait la science avec passion, et se dévouait entiè- rement à ses intérêts; doué d’une grande force physique et d’une constitution des plus vigoureuses, il avait confiance en lui-même, et il n’hésita jamais à entreprendre les voyages les plus pénibles, et même les plus périlleux, pour étudier la géo- En EN os logie d’une région ou résoudre quelque problème scientifique. Absorbé par ses nombreuses publications et le classement de collections, recueillies sur tous les points du nouveau monde, il ne put être pour nous un collaborateur assidu; mais s’il ne prit pas une part bien active à nos travaux, il s’y intéressa toujours vivement. Il aimait à recevoir nos mémoires, et était heureux d’en posséder la collection complète; il lisait scrupuleusement toutes les notices de géologie qu’ils renferment. Il a manifesté aussi lPintérêt qu’il portait à notre Compagnie, en la faisant connaître aux Etats-Unis, et en lui procurant de précieux échanges de publications, et l’on peut dire que la Société d'Emu- lation du Doubs à perdu, en Jules Marcou, un membre qui lui faisait grand honneur, et qui a beaucoup contribué à établir sa notoriété à l’étranger. Le Président, Le Secrétaire, Dr BRUCHON. NAISSIER. Séance du 12 décembre 1896. PRÉSIDENCE DE M. LE DOCTEUR BRUCHON. Sont présents : BuREAU : MM. le docteur Bruchon, vice-président, le docteur Meynier, secrétaire; Vaissier, vice-secrétaire, Fauquignon, tré- sorier; Poëte, vice-trésorier; Kirchner et Maldiney, archivistes. MEMBRES : MM. Baudin, Berdellé, Bonnet, Boussey, H. Bru- chon, J. Gauthier, P. Guichard, V. Guillemin, Ledoux, Magnin, H. Michel, Thouvenin. Après le dépouillement de la correspondance et la lecture du procès-verbal de la séance précédente, la parole est donnée à M. Vaissier pour la lecture d’un travail intitulé : Complément d’un essai d'interprétation des sculptures de Porte Noire. M. Vais- sier continue l’étude du monument en cherchant l’explication mr O4 Le du choix de Jupiter pour la figure de la clé de voûte, contraire- ment aux usages ordinaires, et se demande sous quelle in- fluence a pu être adoptée une modification qui tempérait ce qu'avait de trop orgueilleux le triomphe humain. fl lattribuerait volontiers à l’élévation d'esprit de Marc-Aurèle; mais il préfère la chercher dans des considérations tirées de lanalyse des figures dont la place est encore inexpliquée. Pour lui, la déco- ration mythologique de Porte Noire était en parfaite relation avec le culte en honneur dans le temple qui s'élevait à mi-côte du mont Cœlius et dont les armoiries de Besançon nous con- servent le souvenir. Voici la statue d’'Hébé, fille de Jupiter, avec Paigle du maître de l’Olympe à ses pieds. On voyait autrefois à côté la figure de Ganymède, offrant à boire à Jupiter sous la forme d’un aigle, ainsi qu’en témoigne Dunod, dans son Histoire de l’Eglise de Besançon. I devait y avoir, de l’autre côté du mo- nument, deux sujets mythologiques correspondants : un groupe de deux figures, dont l'attitude et la nudité se prêtent parfaite- ment à cette supposition, peuvent y être soupçonnées; mais est tout ce qu'on peut en dire. M. Vaissier pense que si la place d'honneur, celle de la clé de voüte, a été donnée à Jupiter, il faut chercher ailleurs celle du triomphateur. D’après lui, il y aurait eu deux triomphateurs, dont les représentations étaient dans les entrecolonnements du monument, qui en sont aussi des parties nobles. Ces deux triomphateurs seraient Marc-Aurèle et son gendre Lucius Verus, qu’il associa à son triomphe. Si l’on suppose l’apothéose du premier dans un des entrecolonnements, il faut supposer celle du second dans l’autre. Cette double attribution justifierait cette inscription dédicatoire, trouvée à Besançon au xvire siècle et aujourd’hui perdue, dont Castan a si bien discuté et établi l’au- thenticité : Aux empereurs Césars Augustes, Marc-Aurèle An- tonin et Lucius Aurélius Vérus, les citoyens de Besançon. Enfin, M. Vaissier attribue aux Dioscures, Castor et Pollux, les colosses placés debout et de face entre les deux colonnes de l’étage supérieur de l'arc. On voit encore, au-dessus de l'épaule gauche et à la hauteur du front de celui des deux personnages qui subsiste, l'étoile rayonnante des Dioscures gravée dans la pierre. AN — M. le docteur Henri Bruchon commence la lecture d’une cu- curieuse étude sur les Difformilés, infirmités et maladies repro- duites dans les œuvres d’art, qui est retenue pour la prochaine séance publique. Le jeune médecin s’est demandé comment il se fait que, de tout temps et dans des œuvres magistrales, des artistes se soient attachés à reproduire, avec une scrupuleuse exactitude, ces laideurs pathologiques. Il a été amené ainsi à attribuer la reproduction artistique de ces laideurs, tantôt à une intention satirique, tantôt à un intérêt historique ou religieux, ou encore scientifique. Cette considération lui a donné la divi- sion naturelle d’un travail pour lequel il a réuni des matériaux fort nombreux, si nombreux que, pour lui donner des bornes raisonnables, il a dû se résoudre à exclure les œuvres contem- poraines. Sont présentés, pour faire partie de la Société, comme membres résidants : M. le docteur Georges Vaissier, par MM. les docteurs Bruchon père et Meynier; M. Flusin, agent d'assurances, Grande-Rue, 93, par MM. Fau- quignon et Vaissier. Le Président, Le Secrétaire, Dr BRUCHON, Dr J. MEYNIER. Séance du 14 décembre 1896. PRÉSIDENCE DE M. A. GIRARDOT. Sont présents BUREAU : MM. Girardot, président; Bruchon père et J. Gau- thier, vice-présidents; Meynier, secrétaire; A. Vaissier, vice- secrétaire; Fauquignon, trésorier, Poète et Maldiney, archi- vistes. : MEMBRES : MM. Bavoux, Bonnet, H. Bruchon, Dietrich, Le- doux, Mairot, Parisot, Pingaud, Thouvenin, Thuriet, Vernier. js à ce b 7 ti Ju. —XXNIII — M. le Président annonce que l’Académie sera représentée, à la séance publique du 15 et au banquet, par son président M. le docteur Meynier. La Société d’'Mmulation de Montbéliard sera représentée par son président, M le pasteur Viénot, et par son secrétaire général, M. Albert Roux. MM. les présidents de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône, de la Société d’'Emulation du Jura, de la Société d'Emulation de Po- rentruy, de la Société d'histoire de la Suisse romande, de la So- ciété vaudoise des sciences naturelles, de la Société d'histoire et d'archéologie de Neuchâtel, et de la Société neuchâteloise des sciences naturelles s’excusent de ne pouvoir faire repré- senter ces sociétés. M. le docteur et professeur Marc Dufour, de Lausanne, in- forme M. le Président qu'il se fera un honneur et un plaisir de répondre à l'invitation de la Société. M. le Général commandant le 7e corps d'armée s'excuse, par lettre, de ne pouvoir assister à la séance publique et au banquet; M. le premier Président de la Cour d'appel et M. le Général souverneur de la Place seront à la séance publique, mais ne pourront assister au banquet; M. le Recteur de l’Université est ‘absent de Besançon en ce moment. M. le président donne la parole au Trésorier pour exposer un projet de budget pour l’année 1899. Pendant qu’on procède à l'élection d’un président, de deux vice-présidents, d’un vice-secrétaire, d’un trésorier, d’un vice- trésorier et de deux archivistes pour 1899, la réunion entend la lecture de la fin du travail de M. le docteur Henri Bruchon sur les Difformités, infirmités et maladies reproduites dans les œuvres d'art, et une très intéressante communication verbale de M: J. Gauthier sur la Sépulture du dernier comte palatin de Bourgogne, Othon IV, à l’abbaye de Gherlieu. Le dépouillement du scrutin donne les résultats suivants : Président pour l’année 1899 : M. Jules GAUTHIER. Premier vice-président : M. Albert GIRARDOT. Deuxième vice-président : M. Charles BONNET. O OT & W NN — XXXIV — Vice-Secrétaire : M. Alfred VAISSIER. Trésorier : M. FAUQUIGNON. Vice-trésorier : M. POÈTE. Archivistes : MM. MALDINEY et KIRCHNER. Projet de budget pour l’année 1899. RECETTES. . Subvention du département du Doubs . . . . 300 fr. — de la ville de Besançon. . . . : . 600 - Cotisations des membres résidants. 2 2 4% — — correspondants . . . 430 . Droits de diplômes, recettes accidentelles . . . 170 . Intérêts du capital én caisse et rentes . . . . 650 Total 0 ee 50 tr DÉPENSES. . Impressions. . . 12 La de does en D OU EEE . Frais de bureau, ut. tan et aménage- IMents je ve 200 . Frais divers de séance un et an ct Rae 450 . Traitement et indemnité pour recouvrements à l'agent de la Société . . . Gil RE) CNE 200 . Crédit pour recherches ienutiouee ee oo A Total sers ere 0 fr. sont élus : Membres honoraires : MM. le général METZINGER, commandant de corps d'armée, Paul CHOFFAT, attaché à la direction des travaux géolo- giques du Portugal. Membres résidants : MM. FLUSIN, agent d'assurances, Grande-Rue, 23. le docteur Georges VAISSIER, Grande-Rue, 115. — XXXV — Membres correspondants MM. Léon GAUTHIER, archiviste paléographe. Maurice PIROUTET, géologue, à Salins. Le Président, Le Secrétaire, À. GIRARDOT. Dr J. MEYNIER. Séance publique du 15 décembre 1898. PRÉSIDENCE DE M. LE DOCTEUR A. GIRARDOT La séance s'ouvre à deux heures de l’après-midi, dans la orande salle de l'Hôtel de ville. Sont présents : MEMBRES HONORAIRES : Mgr PETIT, archevêque de Besançon; M. ROGER, préfet du Doubs; M. le général FAVARCQ, gouverneur de la Place; M. GonNpy, maire de la Ville: M. GUYON, inspec- teur d’Académie. ° DÉLÉGUÉS DES SOCIÉTÉS SAVANTES : M. le docteur MEYNIER, président de l’Académie de Besançon, MM. John VIÉNOT, pré- sident et Albert ROUX, secrétaire général de la Société d’Emu- lation de Montbéliard: M. le docteur et professeur Marc DUFOUR, de Lausanne. MEMBRES DU BUREAU : MM. GIRARDOT, BRUCHON père, GAU- THIER, VAISSIER, FAUQUIGNON, MALDINEY. N, 1 MEMBRES RÉSIDANTS : MM. BAUDIN, BONNET, BOUSSEY, BRE- TENET, H. BRUCHON, COULON, COUTENOT, A. GUICHARD, P. GUI- CHARD, M. LAMBERT, LEDOUX, Em. LOUvVOT, l'abbé LouvorT, H. MAIROT, le chanoine RIGNY, le chanoine SUCHET. MEMBRE CORRESPONDANT : M. Ch. THURIET. nr ONE Ordre des lectures : 10 La Société d'Emulation du Doubs en 1898; discours d’ouver- ture äe M. le docteur GIRARDOT, président annuel. 20 Louvot, maire de Besançon, en 1792, par M. Maurice LAMBERT. 30 Difformités, infirmités et maladies reproduites dans les œuvres d'art, par M. le docteur Henri BRUCHON. 4 Alix de Traves, poésie inédite d'Alexandre de SAINT-JUAN, lue par M. Charles Thuriet. La séance est levée à quatre heures. Le Président, Le Secrétaire, À. GIRARDOT. Dr J. MEYNIER. — XXXVIL — PONOUEL DE 1998 Selon l’usage, la séance publique annuelle de la Société a été suivie, le soir, à 7 heures, d’un banquet qui a réuni les socié- taires et leurs invités dans la grande salle du palais Granvelle. Cette salle avait été transformée en un véritable jardin d’hi- ver, par les soins de M. Calame, et la table, ornée par lui de plantes rares, et, par M. Dubois-Chevaidel, de nombreux objets d'art, présentait un coup d'œil réellement féerique. La carte du menu, en forme de tryptique, représentait, en photogravure, le plat de la reliure du plus ancien registre des archives de la ville. Les volets du tryptique reproduisaient les premières lignes (1290) et les dernières (1304) de ce registre. Au dessert, des santés ont été portées par M. le docteur Bru- chon père, premier vice-président, qui remplaçait M. Albert Girardot, président annuel, excusé par un deuil récent, et en a lu le toast; par M. Roger, préfet du Doubs; par M. le docteur Meynier, président de l’Académie de Besançon; par M. Viénot, président de la Société d’'Emulation de Montbéliard; par M. le docteur Dufour, de Lausanne; et par M. Gauthier, président élu pour 1899. Toast de M. le docteur BRUCHON, vice-président. MESSIEURS, Inopinément, et par le fait de l'absence tristement motivée de notre président, M. le docteur Girardot, me voiei occupant au- jourd’hui à cette table la place qui m'était déjà dévolue l’année dernière, et où les circonstances font que je me succède à moi- même. C’est un cas de récidive involontaire que vous voudrez bien excuser, et qui est imputable aux traditions de notre So- ciété dont je faisais précisément l’éloge en cette précédente occasion, sans me douter qu’elles entraineraient l’inévitable cs — XXXVII = conséquence de ramener ici réglementairement à si bref délai le même personnage, et, par suite, à peu près le même langage. Heureusement, ce langage est, vis-à-vis vous, Messieurs, l’ex- pression envers les uns d’une respectueuse gratitude, envers les autres d’une affectueuse confraternité. La très-grande satisfac- tion est donc pour celui qui est appelé à le renouveler, et qui peut rapporter à lui-même bien plutôt qu'à ses auditeurs le vieil adage : Bis repetita placent! Et d’abord, exprimons à M. le Général commandant le 7e corps d'armée, à M. le premier président de la cour d'appel, à Mon- sieur le Procureur général, ainsi qu'à Monsieur le Recteur de l’Académie tous nos regrets de ce que des empêchements de force mojeure ne leur aient pas permis d'accepter nos invita- tions de ce jour. : Adressons tous nos remerciements et nos profonds hommages à Messieurs nos membres honoraires, Monseigneur l’Arche- vêque de Besançon, Monsieur le Général gouverneur et Mon- sieur le Maire de Besançon, qui ont bien voulu, par leur pré- sence à notre séance publique, en rehausser la solennité. Adressons-les aussi, bien vifs et plus directs, à ceux de ces Messieurs qui nous font en outre l’honneur et le plaisir de se trouver au milieu de nous en ce banquet annuel : à Monsieur le Préfet du Doubs, à Monsieur l’Inspecteur de l’Académie, que nous comptons depuis peu de temps parmi nos protecteurs, et qui nous permettront de leur présenter ici nos souhaits de bien- venue avec notre prière de continuer à la Société d’'Emulation la bienveillance dont l’ont favorisée leurs prédécesseurs; — à Monsieur le Secrétaire général, tout dévoué aux œuvres bison- tines et en particulier à la nôtre; — à notre excellent collègue, M. le docteur Dufour, de Lausanne, l’ancien et très fidèle ami de notre Société et de notre pays, où son arrivée est toujours attendue avec joie par les uns, avec espoir et confiance par les autres. ; Merci à vous, Messieurs les délégués de la Société d'Emulation de Montbéliard qui, malgré les inconvénients d’un voyage acci- dentellement difficile en ce moment, nous donnez un nouveau témoignage d’un attachement bien sincèrement partagé de notre côté. ns 2. 20,0 D Cr Merci à vous, M. le Président de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon, qui êtes aussi notre secrétaire décennal, preuve manifeste de la bonne harmonie et de la cor- diale entente qui règnent entre nos deux compagnies Merci à Messieurs les rédacteurs de la presse locale, auprès desquels nous sommes sûrs d’un accueil et d’un appui sympa- thique. N’appartenant au bureau de l’année qui finit que pour ainsi dire à titre de souvenir, je m'associe à ceux de ses membres qui, depuis hier, commencent à me survivre, pour féliciter nos tra- vailleurs de tous les jours, nos lecteurs d'aujourd'hui et nos mandataires électifs qui, dans leurs attributions diverses, ont su mener à bien la tâche commune, dont le bureau de 1899, avec son très savant et dévoué Président, assure le succès à venir. Aux organisateurs et décorateurs de cette fète, votons un large lot de compliments. MESSIEURS, Après l’agréable cérémonie qui est sur le point de se termi- ner, nous retrouvons, comme toujours, un devoir à remplir, un but à poursuivre, c’est de pousser, avec tout le zèle possible, la marche en avant de notre Société. Comme production de tra- vaux Scientifiques, nous ne pouvons guère désirer plus que ce que nous réalisons actuellement; mais, comme propagande, comme tendance à l'extension numérique, nous ne ferons ja- mais trop. Depuis quelque temps il y a, en notre région comme ailleurs, une abondante éclosion de réunions, d'associations de toute sorte, englobant les sujets les plus divers, aussi bien les hautes envolées parnassiennes que la paisible pêche à la ligne. Tous ces groupes rivalisent à faire pour le mieux, s’entraident à l’occasion, mais cependant évoluent chacun dans leur sphère propre, et, tout naturellement, travaillent surtout pour eux- mêmes. Dans cette atmosphère d’émulation, c’est à nous, mem- bres plus ou moins anciens de notre société, de la maintenir digne du nom qu’elle porte, et que, soit dit sans trop de fierté, elle n’a cessé de mériter depuis sa fondation. Dans le domaine intellectuel, nous avons l'immense avantage de rencontrer comme voisinage des sociétés savantes dont plu- = X], — sieurs sont ici représentées, et avec lesquelles nous marchons côte à côte dans d'excellentes relations, nous complétant en quelque sorte mutuellement, sans la moindre velléité d’empié- tement. | Pour perpétuer la situation satisfaisante que nous tenons de nos prédécesseurs, et que nous cherchons à transmettre après nous, nous réclamons des adhérents, collaborateurs d’aujour- d’hui, successeurs de demain. Chaque année nous apporte un précieux contingent. Ne devons-nous pas chercher à l’étendre encore? Faisons donc, nous aussi, un appel aux jeunes, qui n'auront qu’à entretenir par filiation une œuvre en pleine cul- ture. Comme attractions, nous ne leur offrons, il est vrai, ni un cercle ni même une fanfare, mais ils trouveront, au milieu de nous, un centre d’études sérieuses et intéressantes qui peuvent se mélanger très utilement aux occupations et aux plaisirs de leur âge. Chez nous, pas de travail programmatiquement im- posé! Chacun opère selon ses goûts et ses aptitudes, et peut même, à l’occasion, taquiner la Muse. Dans nos états de service, à côté des nombreux et très impor- tants documents de nos bulletins annuels, rappelons la part in- fluente prise en temps antérieur à l'exposition bisontine de 1860, une des premières réussies en province, et à l’organisa- tion graduelle des collections de nos musées d'archéologie, d'histoire naturelle et d’ethnographie, dont les richesses peuvent être facilement accrues par les générosités individuelles. Voilà, certes, de tous côtés, de vastes terrains au choix des hommes de bonne volonté. La Société d’Emulation du Doubs est librement et largement ouverte, et ses membres seront toujours heureux de s’adjoindre de nouveaux éléments d'activité, de considéra- tion, de savoir pour le progrès de la science et le bon renom de notre cher Besançon! À la prospérité de la Société d’'Emulation du Doubs! MESSIEURS, C'est comme Président suppléant que je viens d’avoir l’hon- neur de prendre la parole en ce banquet confraternel. J’a maintenant à vous transmettre, de la part de notre Président annuel empêché, les souhaits et les remerciements qu'il eüt 0 01 voulu apporter lui-même, et à propos desquels nous lui répé- tons ici combien nous nous associons sympathiquement au deuil de famille qui le tient éloigné de nous. Dans nos deux al- locutions respectives, vous allez trouver une idée commune : ce qui prouve qu'à notre époque il est bien des questions sur les- quelles, même sans entente préalable, on se rencontre d'accord. Toast de M. le docteur Albert GIRARDOT, président annuel. MESSIEURS, Il y à un an, à pareil jour, je vous demandais l’aide de votre indulgence, pour me faciliter l’accomplissement de la mission que vous veniez de me confier. Arrivé, ce soir, au terme de ma présidence, après toutes les marques de bienveillance que j'ai reçues de vous, mon premier devoir est de vous témoigner ma gratitude et de l’exprimer, plus particulièrement, aux membres de votre bureau, qui ont guidé mon inexpérience et aplani les difficultés de ma tâche. Grâce à eux, grâce à vous tous, Messieurs, l’état de notre So- ciété est des meilleurs et, selon toute vraisemblance, cette heureuse situation se prolongera longtemps encore. Nous ne devons pas, toutefois, nous tenir pour satisfaits ni nous endor- mir dans une douce quiétude, en laissant à sa bonne étoile le soin de la faire prospérer. Il est, au contraire, de toute nécessité que nous pensions à l’avenir et que nous dirigions tous nos efforts en vue de l’assurer. Un de mes prédécesseurs, il y a long- temps déjà, terminait par ces mots le toast qu’il portait, ici même, en pareille circonstance : « Nous appelons à nous la jeu- nesse cette fleur de la vie ». Ces paroles, que M. Grand vous adressait en 1869, je voudrais vous les redire aujourd’hui, en formant le vœu qu’elles soient entendues. Le moment semble favorable pour faire appel aux jeunes; un mouvement bien sen- _ sible se produit actuellement parmi eux, qui les porte vers les études sérieuses et il est certain, d’un autre côté, que notre pays peut suffire à alimenter leur désir de s’instruire et de faire progresser les connaissances humaines. Les diverses sources de notre histoire et de notre archéologie = XF — locales ne sont pas près de tarir; le prodigieux essor des sciences physiques et de leurs applications est loin d’être ar- rêté, et il n’est aucune des branches des sciences naturelles qui ne puisse fournir des matériaux pour de nombreuses et utiles études. Appelons les jeunes et efforçons-nous de les attirer à nous, pour qu'ils viennent partager nos travaux et faire fructifier le champ de la science, dont l’étendue est infinie et la fécondité inépuisable. Ils en retireront, pour eux-mêmes, le plus grand plaisir que l’homme puisse éprouver ici-bas, la recherche et la découverte de la vérité, en même temps qu’ils honoreront et serviront la petite patrie comtoise et la grande patrie fran- çaise. Pour terminer par un toast commun, Messieurs les membres des Sociétés correspondantes ici représentées savent en quelle haute estime nous les tenons collectivement et individuellement, et combien nous apprécions leurs travaux. Au nom du docteur Girardot, notre président, comme au mien, je porte la santé des hôtes de la Société d'Emulation du Doubs. Toast de M. Jules GAUTHIER, président élu pour l’année 1899. MESSIEURS, Il est de tradition, dans ce banquet (c’est également par les traditions et par les banquets que les sociétés vivent et pros- pèrent), qu'aux adieux du président qui vous quitte succèdent les remerciements du président que vos suffrages viennent cHÉliner Vous les offrir dans une réunion comme celle-ci, pleine d’une cordialité charmante, en présence dé membres honoraires qui vous soutiennent de leurs bienveillantes sympathies, de délé- oués de sociétés voisines, de vieux amis et de confrères dont je connais et apprécie dès longtemps le caractère, le talent et les mérites, est une tâche des plus agréables. Merci donc, Messieurs, et de tout inon cœur, d’avoir pris dans le rang un de vos anciens, que rien ne désignait à votre choix, sinon la barbe plus que grise et son amour sans bornes pour la — XLIN — petite patrie comtoise et la grande patrie française, dont nous sommes justement fiers d’être les enfants et les serviteurs. Dans les sphères politiques, du Bosphore à l'Islande, de la Suède au Maroc, tout potentat et tout président du conseil qui prend les rênes du pouvoir se croirait déshonoré s’il ne s’enga- geait, dans un message, à faire beaucoup mieux et beaucoup plus vite que n’ont fait ses devanciers. Dans la sphère plus modeste de cette république minuscule, mais idéale, de la Société d’'Emulation du Doubs, on n’a jamais été ni si ambitieux ni, si j'ose dire, si gascon. Pour moi, fier de succéder à deux hommes qui, par la dignité de leur vie, la droiture de leur caractère, l'étendue et la solidité de leur savoir, honorent profondément et la cité et la Société d'Emulation, je n’ai qu'un désir et qu’une espérance, les imiter de loin et les suivre, tout en comptant sur leurs conseils et sur leur aide, comme j'ai toujours compté sur leur amitié. Conserver à la Société d’Emulation du Doubs le bon renom qu’elle s’est acquis dans le domaine de la science et de l’érudi- tion, travailler à enrichir nos collections publiques et à en faire apprécier les trésors, interroger et divulguer les secrets de notre sol et de notre histoire, être toujours et partout un centre d'activité et d'union, c'était le programme de vos aînés et c’est aussi le vôtre; uous n’avons rien à y changer! Vous me prouverez, Messieurs, que nos sentiments sont bien d'accord en vous associant au double toast que j'ai l'honneur de porter : Aux anciens présidents, dont nous n’oublierons pas les ser- vices, à la prospérité toujours croissante de la Société d’Emu- lation du Doubs! Toast de M. le docteur MEYNIER, président de l’Académie de Besançon. MONSIEUR LE PRÉSIDENT, Je vous remercie, au nom de l’Académie de Besançon, que j'ai l’honneur de représenter aujourd’hui, des aimables paroles que vous venez de prononcer. NI — L’an dernier, en pareille circonstance, le Président de l’Aca- démie, qui était M. le chanoine Suchet, constatait, avec satisfac- tion, l’union vraiment fraternelle de la Compagnie qu’il repré- sentait et de la Société d’Emulation du Doubs. Cette union, à laquelle on peut promettre, nous l’espérons du moins, une longue durée, s’est resserrée encore, s’il était pos- sible, cette année, par l’appel du Secrétaire décennal de la So- ciété à la présidence de l’Académie. Elle durera, Messieurs, cette union, parce qu'elle a pour rai- son d’être un égal amour du pays natal, un égal désir de l’ho- norer en encourageant l’étude de son glorieux passé, un égal désir de lui être utile en encourageant l’étude des questions qui intéressent son avenir agricole, industriel et commercial. Je bois à cette union et à la prospérité des deux sociétés. —-——00002€000—-— LA SOCIÈTÉE D'ÉMULATION DU DOUBS EN 1898 Discours d'ouverture de la séance publique du jeudi Lo décembre Par M. le D' Albert GIRARDOT PRÉSIDENT ANNUEL MONSEIGNEUR (1), MESDAMES, MESSIEURS, La Société d'Emulation du Doubs a, depuis longtemps déjà, pris l'habitude de convier, chaque année, les habitants de notre ville à une séance solennelle, où elle expose sa situation par l’organe de son président. Elle considère le public bisontin comme associé à son œuvre, etelle vient lui rendre compte de ses travaux,-des résultats obtenus et des progrès réalisés. Dans cette même séance, elle adresse un dernier souvenir à ceux de ses membres que la mort lui a ravis dans le courant de l’année. Celle qui vient de s’écouler a vu quatre de nos plus éminents confrères, MM. Sayous, Ducat, Marcou et Flagey, nous quitter pour toujours ; rare- ment nous avons été éprouvés, en un pareil espace de temps, par des pertes aussi nombreuses et aussi sensibles. M. Sayous, professeur à l'Université de Besançon, écrivain de mérite, ne s’est pas borné à enrichir nos mémoires de tra- æ (1) Monseigneur PETIT, archevèque de Besancon. no vaux d’une réelle valeur, il a montré tout l'intérêt qu’il por- tait à notre œuvre, en acceptant les laborieuses fonctions de secrétaire décennal, et en les remplissant avec un zèle et un talent que nous ne pourrons oublier. Une notice nécrolo- gique lui sera consacrée par son collègue M. Boussey. M. l'architecte Ducat était un de nos doyens, il apparte- nait à notre Compagnie depuis quarante-cinq ans et l’avait présidée deux fois, en 1873 et en 1886 ; sa grande bonté, la droiture de son caractère et l’affabihté de ses relations, lui avaient gagné l'estime et lPaffection de tous ses confrères. M. Ducai laisse par ses écrits, une trace de son passage parmi nous, mais il laisse dans toute la province, une trace plus profonde et plus durable, par les monuments qu’il a édifiés qui feront connaitre son nom à la postérité. M Vaissier a bien voulu se charger de nous raconter sa vie, et de nous parler de ses travaux. Le géologue Jules Marcou, mort, au mois d'avril dernier, à Cambridge (Etats-Unis), était né à Salins en 1824 ; il débuta dans la carrière scientifique par ses Recherches sur le Jura salinois, publiées en 1848 ; bientôt après il se fixa en Amé- rique, où il ne tarda pas à se signaler au monde savant, par d'importants travaux qui le classent au nombre des premiers géologues de notre temps. Nous avons nous-même rappelé, dans une de nos séances privées, les liens qui le rattachaient à la Franche-Comté et à notre Association. Le botaniste Camille Flagey étudiait spécialement les végé- taux inférieurs ; il a écrit, sur les lichens de la région, un ouvrage considérable imprimé dans notre recueil. M le pro- fesseur Magnin, en nous entretenant de ses patientes re- cherches, a associé à son souvenir celui d’un autre botamiste qui fut aussi notre confrère, M. Justin Paillot, mort depuis quelques années déjà et qui a laissé, comme M. Flagey, une œuvre importante. A côté de ces notices biographiques dont il vient d’être parlé, le prochain volume de nos Mémoires renfermera, ou- AS vrant la série de nos publications de l’année, une étude du même genre, due à la plume de M. Maurice Lambert, sur Joseph Louvot qui fut maire de Besançon en 1792. Vous apprécierez vous-mêmes, dans quelques instants, toute la valeur de ce morceau. L’archéologie et l’histoire locale, qui ont toujours tenu une grande place dans nos travaux, ont encore fourni cette année les matériaux de nombreuses communications. L’arc antique de Porte-Noire, le monument le plus curieux que possède notre ville, a depuis longtemps fixé l’attention de ceux qui s'intéressent des choses du passé, et plusieurs d’entre eux ont déjà cherché à déchiffrer le sens allégorique de ses bas- reliefs. Toutelois, les diverses solutions qu'ils ont proposées ne paraissent pas répondre exactement aux scènes représen- tées, et M. Vaissier vient d’en donner à son tour une nou- velle explication, à la suite d’une patiente et minutieuse étude de leurs moulages, déposés dans notre musée gallo- romain. Il à reconnu que le personnage de la clef de voûte n'est pas un empereur, comme l’avaient supposé ses devan- ciers, mais Jupiter lui-même tenant en main la foudre, détail qui leur avait échappé, et que les êtres fantastiques ornant lParchivolte, ne sont pas des tritons, ainsi que le supposait l'un d’eux, mais les monstres anguipèdes légendaires, les titans et les géants montant à l’assaut de l’Olvympe, où se tient le maitre des dieux prêt à les foudroyer. Au xvrir siècle, une inscription dédicatoire, aujourd’hui perdue, mais dont le texte nous a été conservé, se trouvait sur le monument ; elle peut se traduire ainsi : « Aux empereurs CGésars Au- qustes Marc Aurèle Antonin et Lucius Aurelius Verus les citoyens de Besancon. » M. Vüissier pense que la place d’hon- neur, celle de la clef de voûte, appartenant à Jupiter, celles des empereurs doivert être cherchées dans les entrecolonne- ments, de droite et de gauche du monument, qui en sont aussi les parties nobles. Il attribue en outre aux dioscures, Castor et Pollux, les colosses placés debout et de face dans Sr les deux entrecolonnements de l’étage supérieur de lParc- Quant aux tableaux qui décorent les pieds-droits, ou du moins celui de gauche, le seul qui ait conservé ses sculp- tures, ils représentent lés mois de l’année, de juillet à dé. cembre. Dans le plus élevé, on voit Hercule, très reconnais- sable, trainant après lui le cadavre d’un lion, symbole du mois de juillet; dans celui qui suit, la Vierge, emblème du mois d'août, est figurée sous les traits d’une femme assise que Chifflet regardait comme une Venus victrix, et que M. Vaissier considère, avec plus de raison, comne l’image de la source d’Arcier, dont les eaux venaient d’être amenées à Besançon au moment où l’Arc fut élevé. Les quatre derniers tableaux s'appliquent aux mois de septembre, d'octobre, de novembre et de décembre. représentés par les occupations et les travaux champêtres qui leur sont particuliers. L'auteur conclut que la grande pensée de Porte-Noire est la glorifica- tion de la puissance romaine, et que la source d’Arcier n’y figure qu'à titre de détail accessoire. M. le chanoine Suchet nous a entretenus des —… archéologiques effectuées dernièrement à Chambornay-lez- Bellevaux : du marbre d’autel ou rose, auquel il à consacré une notice ; de la chapelle de Saint-Justin, ancienne église paroissiale du lieu, fondée en 1022, comme lPindique un mul- aire trouvé récemment ; enfin de constructions gallo-ro- maines, réduites aujourd’hui à quelques vestiges. M. Gauthier a fait une communication sur lPambon de la cathédrale Saint-Jean de Besançon, un des monuments ecclé- siastiques les plus anciens du pays, qui, par un hasard sin- gulier, survit encore après neuf siècles. On désigne sous le nom d’ambon une sorte de tribune, placée à la droite du sanctuaire, dans laquelle le diacre montait pour lire l’évan- gile et l’évêque pour prêcher. Celui de Saint-Jean était en marbre cipolin ; il présentait quatre faces ornées de bas- reliefs, figurant les emblèmes des quatre évangélistes. Il fut détruit, mais non anéanli, en 1210 ou 1211, pendant lincen- L] ne die de l’église, par la chute des poutres de la toiture ; ses débris furent encastrés plus tard, dans la façade de la cons- truction intérieure de Porte-Noire, où ils sont restés jus- qu’en 1835 ; depuis cette époque, ils font parte des collec- tions de la ville. Le même auteur nous a parlé aussi des sceaux matrices conservés dans les dépôts publics franc-comtois, dont l’inté- rêt est considérable au point de vue historique et archéolo- gique, car ils nous conservent les devises, les armes et les emblèmes des institutions ou des personnages auxquels ils ont appartenu Nos musées possèdent cent soixante-dix de ces sceaux-matrices ; ce nombre semblera bien petit si on le compare aux dix mille qui ont existé dans ce pays, au cours des âges; mais il paraîtra grand, au contraire, si on se souvient qu'à la mort du propriétaire des sceaux, on brisait les matrices. M. Gauthier a encore analysé, au nom de M. Ulysse Ro- bert, la préface d’une importante publication que ce dernier prépare sur les testaments de l’Officialité de Besançon. Le dépôt de ces testamen's fut conservé à l’Archevêché jusqu’au XVIII siècle, puis transporté, à cette époque, à l'Hôtel de ville, où il fut classé par un érudit, J.-B. Guillaume, malheu- reusement plus savant que vertueux, car il détourna une partie des pièces qui lui avaient été confiées Sur six mille ou sept mille testaments originaux que renfermait ce dépôt, il n’en reste que quelques centaines, dispersés dans plu- sieurs bibliothèques. M. Ulysse Robert a pu en réunir trois cents, datant des années comprises entre 1220 et 1799 : c’est dire assez l'importance de ce travail, qui rend utilisable une des sources les plus précieuses de notre histoire nationale. Les savants dont nous venons de citer les noms, ne sont pas seuls à scruter nos archives, M. Poète a rencontré, dans le premier registre des délibérations municipales de Besan- con, un document qui relate un simple fait divers de l’his- toire de notre ville, au xiv® siècle. Le 17 septembre 1385, un oo clerc nommé Jean Louis, venant des marches du Hainaut, vêtu d’un habit d’ermite et portant une longue barbe, fut convaincu de crimes abominables, entre autres d’avoir dé- terré des morts, pour composer avec leurs ossements des breuvages magiques. Après s’être confessé publiquement en l'église Saint-Jean, il ‘ut dégradé par l'archevêque, puis livré au bras séculier, jugé, condamné à être brûlé vif et exécuté à Chamars. Une communication de M. Lambert, sur la date du premier livre imprimé en Franche-Comté, a donné lieu à une diseus- sion ‘des plus intéressantes, qui s’est poursuivie pendant plusieurs de nos séances. Ce livre est un bréviaire, dont un exemplaire a été retrouvé par M. Castan, en 1879, parmi les ouvrages de la Bibliothèque de Besançon ; il fut imprimé à Salins par Jean des Prés (de Pratis), à une date désignée par lui, d’une façon énigmatique, dans quelques vers rythmiques placés après le Propre du temps. M, Castan avait cru recon- naître que l’époque ainsi indiquée est 1484 ; mais M. Lam- bert opnose à cette interprétation celle d’un savant Jésuite, le P. Comtet, bien connu de tous les bibliophiles, qui fixe à 1480 l'impression du bréviaire. M. le professeur Vernier, après avoir étudié la question de son côté, a confirmé cette dernière date. Salins serait donc une des premières villes de France où l'imprimerie eût été introduite. Les travaux de notre secrétaire décennal, M. le docteur Meynier, sur les noms de lieu romans d’origine religieuse. démontrent l'influence que les lieux consacrés et les temples des païens, les édifices religieux des premiers chréüens, les établissements monastiques et les diverses fondations des ordres hospitaliers et militaires, a exercée sur le choix d’un assez grand nombre de noms de localités de notre région, Nous avons eu, cette année, l'extraordinaire bonne fortune de voir deux explorateurs africains, tous deux Comtois et membres de notre Compagnie, MM. Marcel de la Forêt et Charles Piquerez, assister à l’une de nos réunions, M. le lieu- ee tenant de la Forêt nous a adressé, il y a deux ans, le récit très mouvementé d’une expédition militaire au Soudan qui a élé lu ici même, à la séance publique du 19 décembre 1896. M. Charles Piquerez nous a fait, dans ie courant de cette année, deux communications d’un haut intérêt : l’une sur son voyage de Kayes à Konakry par le haut Niger, l’autre sur la liane à caoutchouc exploitée au Sénégal, au Soudan et en Guinée. Le caoutchouc est contenu dans le latex de la plante , on l’obtient en pratiquant des incisions sur sa tige et en évaporant le liquide recueilli. M. Piquerez a fait en outre, sous les auspices de la Société, au casino des Bains de la Mouillère, une conférence sur la Guinée française. où il s’est rendu, au nom de la Compagnie coloniale d’exploitation, pour rechercher les points favorables à l'établissement de nouvelles factoreries. Il a décrit laspect général de cette contrée, exposé les mœurs de ses habitants, et indiqué les cultures et les produits naturels du sol. Bien que les sciences proprement dites, tiennent là place la plus importante dans nos travaux et dans nos séances, nous recevons toujours avec empressement, les morceaux de httérature ou de poésie que l’on veut bien nous présenter. Cest ainsi que nous avons entendu, avec plaisir, M. le cha- noine Moussard nous parler des poètes latins franc-comtois des xvie, xvii* et xvirIe siècles : Guyot de Nozeroy, Jean Mo- rillot, Monnin, Tharin, Lambert de Vuillafans, Mathieu Beugny, pour ne citer que ceux-là ; poètes de peu d’enver- gure, qui versifiaient surtout pour flatter les puissants du temps et obtenir leurs faveurs. Malgré la médiocrité de leurs œuvres, ils appartiennent cependant à l’histoire littéraire de la province, et nous sommes reconnaissants à M. le cha- _noine Moussard de s’être efforcé de les tirer de l'oubli. Notre Société a toujours fait bon accueil aux sciences na- turelles, se montrant en cela fidèle à son passé; car elle doit sa première origine à un groupement de naturalistes. En 1833, M. Parandier, ingénieur des ponts et chaussées à Be- ln Ci sançon, y organisa une Société géologique du Doubs, qui prospéra pendant quelques années, puis disparut lorsqu'il quitta notre ville, peu de mois avant la fondation de la So- ciété d’Emulation du Doubs. Celle-ci compta parmi ses pre- miers membres la plupart des naturalistes réunis par M. Pa- randier ; aussi la géologie fut-elle toujours en honneur parmi nous. Cette année, elle a pris place dans plusieurs de nos réunions : M. le professeur Magnin nous a entretenus des travaux de M. Delebecque sur les lacs français, puis des ca- vernes de nos montagnes et des recherches dont elles sont l’objet, de sa part et de la part d’un de ses collègues de la Faculté des sciences, M. Fournier. Nous avons présenté, nous-même, une étude sur les mollusques du Système Ooli- thique de notre région, dans laquelle nous avons condensé tous les renseignements que nous avons pu recueillir sur ces fossiles, et qui se trouvaient disséminés dans une centaine de notices. À ces documents, puisés à diverses sources, nous avons ajouté nos propres observations, de manière à établir une liste, aussi complète que possible, de tous ceux qui ont été jusqu'ici, rencontrés dans les assises de cette formation géologique. On sait aujourd’hui que les mollusques peuvent donner des indications assez précises sur le régime des eaux au sein desquelles ils vivent, indications applicables de tout point aux océans des temps géologiques ; en sorte qu'il nous est possible de connaître, par eux, les conditions dans les- quelles se trouvaient les mers qui recouvraient notre pays, il y a quelques centaines de milliers d'années. Nous avons analysé aussi un mémoire de M. Parandier sur la constitution géologique des environs de Besançon, com- posé de 1828 à 1831, alors qu'il n'existait encore aucune pu- blication de ce genre concernant les départements du Doubs et de la Haute-Saône. M. Félix Français, de Courchapon, qui a doté nos musées d’une pirogue antique extraite du lit de lOgnon, a attiré lat- tention de la Société sur les volumineux troncs de chênes D que l’on rencontre parfois au fond de cette rivière, engagés dans ses alluvions, et cherché à expliquer leur présence en cet endroit, par l'effet d’un cyclone qui aurait dévasté la vallée de l’Ognon, à l’époque préhistorique, et l'aurait transformée en lac (1), M. le professeur Magnin a traité encore diverses questions de climatologie, à propos d'observations météorologiques effectuées à Mouthe par MM. Cordier, ou de botanique, en nous faisant part des recherches qu'il poursuit sur la végéta- tion, en collaboration avec M. le docteur Fanev, ou en ajou- tant quelques détails sur les diverses plantes à caoutchouc, à la communication de M. Piquerez. Une étude, d’un genre bien différent de nos travaux habi- tuels, nous à été présentée par M. le docteur Henri Bruchon, sur les difformités, infirmités et maladies reproduites dans les œuvres d'art, étude des plus curieuses, dont vous appré- cierez vous-mêmes tout l'intérêt dans quelques instants. : Telle est l’œuvre de notre Compagnie pendant l’année 1898, œuvre qui suffit, à elle seule, pour attester sa vitalité profonde et montrer qu’elle se maintient toujours dans la voie prospère, où elle marche depuis cinquante-huit ans, grâce à la direction heureuse qu'elle a reçue de ses fonda- icurs. En ouvrant largement ses rangs, en ne limitant pas son champ d'étude, elle à attiré dans son sein les travailleurs de bonne volonté, et provoqué des imvestigations dans plu- sieurs branches des connaissances humaines. Son activité, toutefois, ne s’est pas arrêtée là : à diverses reprises, elle a contribué avec succes à la prospérité et à l’embellissement de notre ville Qu'il me suffise de rappeler ici la part qu'elle a (1) On a rencontré aussi de semblables trones dans le lit de l'Ognon, à Moncey, entre Geneuille et Cussey, à Pin-l'Emagnv, à Jallerange, à Broye- lez-Pesmes, et dans le fond de la Saône, à Pontailler; on en trouverait certainement encore dans d’autres lieux, si on les cherchait avec quelque attention. Leur présence en ces divers endroits peut s'expliquer facilement, sans faire intervenir pour cela ni cause violente, ni cataclysme, Dee prise à l’installation de nos musées, à l’organisation de l’ex- position universelle de Besançon, en 1860, à la création du square archéologique de Saint-Jean et à l’érection de la sta- tue de Claude de Jouffroy. Le public bisontin a su apprécier ses efforts, et votre présence à cette séance est une preuve de l'intérêt qu'il porte à notre œuvre, en même temps qu’elle est pour nous, le plus précieux des encouragements et la meilleure des récompenses. RSR LS dns « DOUVENTERS D'UNE CAMPAGNE AU SOUDAN (1892-1893) Par M. Marcel de LAFOREST LIEUTENANT D'INFANTERIE DE MARINE Séance publique du 10 décembre 1896 Ces récits sont extraits du Journal de Marche d’un officier ayant pris part à la colonne Archinard — année 1892-93 — au Soudan. [ls ne sont autre chose qu’un assemblage de notes prises au jour le jour, au hasard de la route; ils ont un carac- tère tout personnel et ne sauraient être considérés comme une étude, même superficielle, de ces régions, non plus que de Vaction politique et militaire que nous y avons exercée à cette époque. DE SAINT-LOUIS A KITA Sans m'attarder dans notre colonie déjà civilisée et sou- vent décrite du bas Sénégal, je me transporterai de suite en pleine brousse soudanaise, et c’est seulement à Kita, poste important entre Sénégal et Niger, que j'ouvrirai mon carnet de route. Il n’est pourtant pas inutile d'indiquer en deux mots par quels moyens de transport on atteint ce der- nier point. Nous sommes à la fin de novembre. À cette saison, où les eaux du Sénégal baissent rapidement, les vapeurs ne peuvent guère remonter au delà de Bakel et même de Ma- tam : là on transborde sur des chalands, sortes de bateaux eo plats très peu confortables, qui marchent à la cordelle, à la manière de nos péniches de France. Il ne faut pas moins de 15 jours pour effectuer dans ces conditions le trajet de Saint- Louis à Kayes. De Kayes, capitale du Soudan, à Bafoulabé, où le Bafing et le Bakoy se réunissent pour former le Sénégal, les trans- ports se font par un chemin de fer à voie d’un mètre, qui franchit cette distance de 240 kilomètres en dix heures. A Bafoulabé, poste bien construit, on passe le Bafing sur un bac, puis l’on suit en Decauville, pendant une cinquantaine de kilomètres, la rive gauche du Bakoy jusqu'à Duibeba. A . Duibeba, lon prend des pirogues jusqu’à Badumbé, poste télé- graphique et centre de ravitaillement. C’est de Badumbé que partent les convois de voitures Lefèvre : on y trouve des chevaux pour aller jusqu’à Kita. — Sept jours de marche. DE KITA À BAMMAKO Kita est un de ces postes, comme 1l y en à beaucoup au Soudan, où l’on est bien content d'arriver, parce que lon y trouve à manger et à boire, mais d’où l’on est encore plus content de parlir. tant le pavs est triste et peu intéressant. Quand je dis peu intéressant, je parle bien entendu pour moi, voyageur vulgaire et profane qui ne sais contempler la na- ture qu'à la surface et incapable d’en découvrir les mysté- rieux dessous et les secrètes merveilles. Si je ne craignais d'employer un terme trop prétentieux, je dirais que je vois toutes choses plutôt en artiste qu’en savant. Aussi, en piteux observateur que je suis, mai-je retenu que ceci de mon sé- jour à Kita, à savoir que mon garçon (l) m'a volé, que le trai- tant de l’endroit m'a fait payer 12 fr. une demi-bouteille d'huile et que l’état-major m'a fait rendre mon cheval, qui était bon, pour m'en donner un mauvais. (1) Domestique indigène. 1e — C’était vraiment trop de malheurs à la fois. Ce fut donc avec une réelle satisfac'ion que je reçus l’ordre de quitter le 9 décembre au matin ces lieux funestes, pour me rendre à Ségou-Sikoro, poste important sur le Niger, où la colonne Archinard devait arriver deux mois plus tard et où l’on for- mait, en vue de cette colonne, deux compagnies de tirailleurs et un escadron de spahis. J’abandonnais du coup la co- lonne Combes qui, complètement ravitaillée en vivres et munitions, se mit en marche le 8 au matin, dans la direction du Sud, vers les Etats de Samory. Je souhaitai bonne chance à mes camarades, que je ne devais plus revoir de longtemps, et Je procédai à mes préparatifs de départ pour le lendemain. Ce changement brusque de destination, dont j'étais l’objet, ne m'émut pas autrement, puisque J'étais assuré de faire co- lonne quand même ; seulement je marcherais à l'Est au lieu de marcher au Sud, et je poursuivrais Amahdou au lieu de courir derrière Samory. Personne, à ce moment, ne pouvait prévoir laquelle des deux colonnes serait la plus avanta- geuse ; on S’accordait pourtant à dire que la colonne du Sud serait plus difficilement ravitaillée que l’autre. À ce point de vue, j'étais même favorisé. Cest à Kita que pour la première fois j’eus l’occasion d'étudier une maladie bizarre qui sévit sur les Européens du Soudan etqu'eux-mèmes ont baptisée la Soudanite. Bien que cette maladie ne soit encore mentionnée dans aucun ouvrage médical, elle n’en existe pas moins ; et même elle fait beau- coup plus de ravages ici que la dysenterié et les fièvres bilieuses hématuriques ou autres, si redoutées pourtant. C’est un mal essentiellement moral : les gens les plus ro- _bustes et les plus solidement constitués en sont atteints : seulement elle est bénigne ou aiguë suivant le tempérament et le temps de séjour du sujet contaminé. Elle se traduit par des inégalités d'humeur, des emportements et des violences de caractère, des tendances irrésistibles à la contradiction, enfin par des bizarreries et des extravagances de pensée et AR de langage. qui, dans les cas graves, peuvent conduire à un état voisin de la folie. La caractéristique de cette maladie est de ne pas faire souffrir celui qui en est atteint, mais seule- ment ceux qui l'entourent. Elle n’est Jamais mortelle, à moins qu'elle ne se complique de scènes de pugilat et de coups et blessures pouvant occasionner la mort. Le 9 de bon matin, notre petite troupe se mit en marche : elle se composait du capitaine M. et de moi d'abord, de dix ürailleurs, dix porteurs, deux palefreniers, deux garçons et un cuisinier. Ce cuisinier avait été recruté par moi dans les circonstances particulièrement originales et amusantes que voici. Le 8 au soir, veille de notre départ, je n’étais pas en- core parvenu à mettre la main sur cet oiseau rare et cher qu’on appelle un cuisinier. J'étais assis devant ma case, livré à de mélancoliques réflexions et en train de me demander si je n’allaus pas être obligé de prendre moi-même ces mo- destes et délicates fonctions, quand je vis venir à moi un grand diable de nègre qui se présenta comme le grand frère de mon nouveau garçon ; je venais de renvoyer celui qui m'avait volé. Il venait, disait-il, recommander son petit frère à ma solhcitude et à ma bienveillance ; il n'avait pu se résigner qu’à grand'peine à se séparer de lui, mais il se consolerait en pensant qu’il était entre bonnes mains. Cette marque de confiance était certes des plus flatteuses pour moi. Le malheur fut pour lui que je ne crus pas un instant à cette prétendue parenté. Je savais bien que les nègres ont souvent beaucoup de frères légitimes et authentiques, grâce à la polygamie qui règne chez eux, mais je savais aussi que, comme ils attachent beaucoup de prix à la recommandation d’un grand frère,ils n'hésitent pas à s’en fabriquer un d’oc- casion, quand ils n’en ont pas un vrai sous la main : ils trou- vent toujours un camarade de bonne volonté pour leur rendre ce service. C'était très probablement un de ces protecteurs improvisés que j'avais devant moi. J’en eus d’ailleurs bientôt la preuve. Je me préparais donc à éconduire ce personnage = À — avec tous les honneurs dus à sa double qualité de nègre et de farceur, lorsque j’eus comme une inspiration subite et, m’ef- forçant de prendre mon plus gracieux visage, je lui ins ce langage : « La tendre affection que tu portes à ton jeune frère te fait le plus grand honneur; je la comprends, et, comme j'ai l’âme bonne, je ne veux pas t’imposer une aussi cruelle séparation, tu partiras demain avec nous, je te fais mon Cuisinier. . Je renonce à dépeindre l’ahurissement vrai- ment comique de mon homme, qui ne s'attendait guère à celle-là, et qui n'avait pas la moindre envie de suivre la co- lonne : il était pris à son propre piège. [Il me jura bien par Mahomet qu'il n'avait de sa vie tenu la queue d’une casse- role. Je lui répondis que j'étais absolument convaincu qu’il ne savait rien faire, qu’aussi je ne lui donnerais que 20 fr. par mois au lieu de 40, prix ordinaire d’un bon cuisinier, J’ajoutai que les blancs savaient tout faire, la cuisine comme le reste, et que je la lui apprendrais. Pour le coup, il de- meura sans réplique et il lui fallut bien rester. Le plus pi- quant de cette histoire, c’est assurément la fin. Qu’on juge de mon agréable surprise quand, le lendemain, à l’heure du déjeuner, je découvris que ce faux grand frère était un véri- table et parfait cuisinier. Honteux de ses mensonges de la veille, il me confessa un à un tous ses talents culinaires. Je ne pouvais plus me fâcher. Cette petite aventure tourna plus tard à son profit. Comme il m'avait semblé découvrir en lui des instincts quelque peu guerriers, je lui conseillai, deux mois après, de quitter la broche pour le sabre et de s'engager aux spahis : il s’'empressa de suivre ce conseil. Maintenant il est brigadier et il me remercie de lui avoir si bien indiqué sa voie. Il y a des gens qui osent prétendre que les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Que ceux-là viennent donc faire un petit tour au Soudan : je leur recommande surtout le trajet de Kita à Bammako, et je leur promets 10 bonnes journées de marche qui se ressembleront terriblement. Voici le pro- ES 46 gramme d'une de ces réjouissantes journées. Départ à quatre heures. Marche jusqu'à dix heures environ. Avant sept heures il fait froid ; après huit heures il fait trop chaud. On s'arrête autant que possible dans un village. Tous ceux que nous rencontrons dans cette partie de notre marche sont d’assez iriste apparence. Des cases rondes en terre, coiffées d’un toit conique en paille; un mur en terre, construit suivant les règles les plus primitives de la fortification et formant une enceinte continue, quand elle n’est pas en ruines, autour de ces cases; voilà toute l’architecture des noirs. Dès qu’un officier français est annoncé dans un village, le chef doit s’empresser de venir le saluer : il est d'usage aussi qu'il apporte du lait, des œufs et au moins une poule. Quelquefois Cest-un vieux coq bien dur; mais ca ne fat rien, sil est blanc ; tandis qu’il serait très mal vu de donner un Jeune poulet bien tendre, mais qui serait noir. Sur certains points d’étiquette cependant, je les trouve infiniment supérieurs à nous. Ainsi, dans une visite, c’est le monsieur visité qui se lève le premier et qui donne congé au visiteur : voilà un usage des plus pratiques, avouons-le. Un monsieur vous déplait: vous n’allez pas le voir; il vient vous voir: vous le congé- diez, et c’est très poli puisque c’est l’usage. En attendant qu’on l’introduise en France, j'en ai profité amplement iei et mes entrevues avec ces bons chefs de village duraïent juste le temps de recevoir leur cadeau et de leur remettre le mien ; celui-ci consistait le plus souvent en une pièce d’ar- gent, Car je n'avais guère autre chose à leur offrir, mais alors, 1l fallait avoir bien soin de leur faire expliquer que ce n'était pas pour payer leurs poules et leurs œufs. Payer un cadeau est une grossièreté chez eux comme chez nous; tou- tefois où ils différent entièrement de nous, c’est lorsqu'ils viennent avec beaucoup d'assurance réclamer un cadeau auquel ils ont droit. Après avoir ainsi scrupuleusement satisfait aux règles de la civilité soudanienne, je m’empressais tout d’abord de faire | Écrit sdb nd: = << hi — nettoyer la case qui devait m’abriter jusqu'au lendemain, après quoi je me livrais à d’ahondantes ablutions. Puis nous déjeunions ; une caisse comme table, deux caisses comme chaises ; toujours très simple et très court notre déjeuner. Après le déjeuner, la sieste ; malheureusement, les mouches ne la font pas en même temps que nous ; elles se montrent au contraire d’une activité dévorante. Après la sieste, nou- velles ablutions. Nous mangeons de bonne heure le soir pour nous coucher de même et être bien dispos pour recom- mencer le même exercice le lendemain et les jours sui- vants. Entre Kita et Bammako, un seul village mérite d’être si- gnalé, c’est Koundou. Il s’étend au pied d’un mamelon qui mesure à peine 50 mètres de hauteur, mais qui semble un pic géant, parce qu’il se dresse tout seul au milieu de lim- mense plaine uniforme et déserte. Il est onze heures quand nous gravissons péniblement les pentes de cette hauteur. Nous allons trouver là haut un compatriote, c’est le télégra- phiste qui tient le bureau reliant Kita à Bammako ; il nous reçoit de son mieux; il est désolé de ne pouvoir nous donner du pain, voilà deux mois qu’il n’en mange plus, tandis que nous n’en sommes privés que depuis deux jours ; par contre il nous offre de délicieuses bananes, qui viennent en abon- dance dans cette partie du Soudan. Il y a des gens qui sont vraiment nés pour la solitude. Notre hôte est perché sur ce rocher depuis bientôt deux ans ; il n’a pour société qu'un domestique noir, un berger et un troupeau de moutons, et il n'a pas songé un seule fois à solliciter son changement. Comme je semble m’apitoyer sur son sort, il me rassure im- médiatement. D'abord son télégraphe lui apporte à chaque instant des nouvelles de France : la moitié de la correspon- dance télégraphique du Soudan passe par ses mains ; et puis, si par hasard il lui arrive de s’ennuyer, vite il établit le cou- rant avec Kita ou Bammako et il lance à son collègue ces simples mots : «Je m'ennuie ». Quelques secondes après il 2 ne reçoit cette réponse : « Moi aussi. » Cette parole si conso- lante suffit à le distraire. La nature humaine est ainsi faite. La morale à tirer de cette histoire, c’est que le télégraphe est une bien belle invention. Les nègres eux-mêmes, qui s’étonnent si difficilement, tant ils ont l’esprit épais et Pima- gination atrophiée, ne peuvent s'empêcher d'admirer cette façon de se parler à distance. Je demandais une fois à l’un d'eux, quelles étaient de nos inventions celles qu'il trouvait les plus précieuses : il me répondit sans hésiter que c'était le télégraphe et le vinaigre de Bully. Cette réponse, qui ne man- quait pas d’imprévu, me surprit moins pourtant qu'on ne se- rait tenté de le croire : je savais déjà que les noirs sont grands amateurs de parfumerie. En voici une preuve entre mille. Un jour, un officier voulant faire plaisir à un grand chef du Macina, partisan zélé de notre cause, lui envoie un flacon d’odeurs : c'était précisément du Bully. Le soir même, nous recevions en échange un bœuf superbe. Et que lon ne croie pas qu'il ait voulu se montrer plus généreux que notre camarade, ce qui eût été contre les usages. À Ban- diagara, où j'écris ces lignes, on pourrait se procurer un irès bon cheval avec trois ou quatre flacons de bonnes odeurs ; avec cinq ou six flacons, on aurait facilement une femme, dans le sens le plus honnête du mot. Ici, à l'encontre de ce qui se passe chez nous, c’est le mari qui paie la dot de la femme, ce qui n'empêche pas les jeunes négresses de se marier, bien au contraire ; et elles ne savent pas encore ce que c’est que coiffer sainte Catherine. Cette digression faite, je reviens à Koundou pour en re- partir d’ailleurs immédiatement. Le 14 décembre, de bon matin, nous laissons ce bon télégraphiste à son télégraphe, après lui avoir confié un télégramme pour la France, et nous continuons notre route vers Bammako. J'ai déjà dit beaucoup de mal du pays, et il le mérite, mais je serais un ingrat si j'oubliais de signaler ici les merveilleux ombrages qui ont abrité la plus grande partie de notre marche pendant cette 40 -— journée du 14: Toutes les plantes des tropiques, depuis le gigantesque baobab, jusqu'aux lianes infiniment minces et flexibles, semblent s'être donné rendez-vous ici pour former au-dessus de nos têtes une voûte épaisse et rafraichissante où circule perpétuellement un léger souffle aux senteurs dé- licieuses. De pareils endroits ne s’oublient pas, tant ils sont rares : ce sont des oasis au milieu du désert. C’est là que les lions, les hyènes et panthères élisent le plus volontiers do- micile. Nous n'avons pas la chance d’en voir, car ces fauves ne circulent guère que la nuit. Seulement quelques bandes de singes plus curieux viennent gambader joyeusement tout près de nous. BAMMAKO Le 18 décembre, à huit heures du matin, nous arrivions au sommet d’une longue crête montagneuse, gravie pénible- ment au pas monotone de nos vaillantes montures. Là, brusque changement de décor : le Niger étale à nos pieds, dans une large plaine, sa belle nappe argentée. Il faut me garder ici d’un enthousiasme que je serais facilement tenté d’exagérer. Que l’on se figure la joie que nous dûmes éprou- ver, après n'avoir bu pendant dix jours que l’eau boueuse des puits, à rencontrer cette masse d’eau courante et limpide. Pour ma part, je manifestai mon contentement d’une façon si bruyante que ce fut une explosion de rires chez nos tirail- leurs. Il faut le reconnaitre, il y avait aussi dans cette mani- festation joyeuse une satisfaction d’amour-propre. Le Niger est un des plus grands fleuves du monde, le troisième, si je ne me trompe, et ma foi tout le monde n’a pas vu le Niger. Que ceux qui ne l'ont pas vu s’en consolent pourtant. Le plus grand mérite de ce fleuve, pour ne pas dire le seul, c’est d’être long, très long, et comme malheureusement on n’en peut voir qu’un tout petit morceau à la fois, il ne produit qu'un très médiocre effet sur le spectateur, à moins que 0) celui-ci n'ait, comme nous, très soif d’eau claire. Encore, le point où nous allons l’atteimdre, est-il un des endroits les plus riches et les plus fertiles de son cours supérieur. Jai, depuis cette époque, suivi le Niger sur un assez long par- Cours : presque sur toute sa longueur j'ai trouvé les mêmes rives plates, sablonneuses et désolées. Nous mettons une demi-heure à descendre le revers de la montagne. Déjà nous apercevons les murs du poste assis au bord du fleuve et qui fait de loin assez belle contenance. Nous y arrivons par une longue et large avenue, bordée d’une double rangée d'arbres qui seront peut-être géants dans l'avenir, mais qui pour le moment mesurent environ un mètre de hauteur; les arrière-petits successeurs des habi- tants du poste y trouveront peut-être un ombrage. Ces ha- bitants du poste sont : un capitaine d'artillerie commandant le cercle, et son adjoint, un lieutenant d'infanterie de marine. Je ne pourrai Jamais dire assez de bien de nos hôtes et de leur hospitalité. Brefnous trouvâmes là si bon gîte et si bonne table que, de même qu’autrefois Annibal à Capoue, nous fûmes tentés de nous oublier dans les délices de Bammako, et que nous décidâmes d’y rester deux jours à nous reposer, bien que n'étant pas fatigués. ; Jetons un coup d'œil rapide sur le poste, dont la construc- ‘tion, d’ailleurs très bien comprise, est due au capitaine Ar- chinard, devenu depuis commandant supérieur du Soudan et général. Extérieurement, une enceinte rectangulaire et régu- lière percée de créneaux ; intérieurement, et adossés à deux des faces opposées du rectangle, se dressent deux corps de bâtiment à un étage avec balcon et véranda : l’un est le pa- villon des officiers, l’autre celui des sous-officiers. Sur les deux autres faces, on a ouvert deux portes et construit les dépendances, corps de garde, cuisines, magasins. La cour du poste est peuplée de tout un petit monde d'oiseaux, d’es- pèces et de couleurs les plus variées. Un de ces volatiles mérite une mention spéciale : c’est l’oiseau-trompette, ainsi ie ut ai ol — nommé à cause de son cri bizarre, que je ne saurais mieux: comparer qu'au bruit de ces cornes dont on se sert à bicy- clette ; il est encore plus étourdissant si c’est possible et tout à fait hors de proportion avec la taille de cet animal. Son plu- mage n’est pas moins étrange que son cri; rien que sa tête est partagée en quatre secteurs réguliers de couleurs diffé- rentes ; le reste est à l’avenant. Ce qui m'a surpris le plus peut-être dans cet oiseau, c’est sa démarche, qui consiste en un sautillement déhanché de l'effet le plus comique. Le village de Bammako est certainement le mieux cons- truit et le plus propre de tous ceux que j'ai vus au Soudan. Dès le soir de notre arrivée, nous allâmes le visiter. C’était justement un dimanche, et il y avait tam-tam devant la case du chef. Le tam-tam est le grand divertissement des noirs, c'est un spectacle composé de musique, de chants et de danse. L’orchestre est tenu par des gens qui forment une caste tout à fait à part : les griots ; ils sont à la fois musi- ciens, médecins, sorciers, etc. Le principal instrument de l'orchestre est une sorte de tambour, mais beaucoup plus haut et plus étroit que nos tambours de France ; les baguettes sont remplacées par une espèce d’énorme pilon avec lequel le vir- tuose doit frapper d'autant plus fort qu’il est meilleur musi- cien, Les autres instruments sont un triangle, à peu près semblable au nôtre, puis un instrument à cordes qui rappelle très vaguement la mandoline comme forme, mais pas du tout comme son, et enfin le balafon, sorte de clavier composé de petites planchettes de bois qu’on frappe avec un marteau et qui ont la prétention de rendre des sons variés. Il va sans _dire que le tam-tam n’est précédé d’aucune répétition ; il est simplement annoncé à grands coups de tambour; la foule accourt aussitôt, se range en cercle, et tout le monde s’as- sied par terre. Alors les musiciens commencent la représen- tation par un petit air énergique. Il n'y a pas de chef d'or- chestre, chacun frappe sur son instrument pour son propre compte, sans s'inquiéter des autres. Puis voilà qu'un spec- Pi tateur de bonne volonté se lève, s’avance au milieu du cercle et commence à se livrer à des contorsions et à des pirouettes particulièrement excentriques et accompagnées de grimaces non moins étranges ; les femmes et les enfants soutiennent son ardeur par des chants et des battements de mains, et la musique, et les pirouettes, et les chants vont crescendo jus- qu’à ce que le bonhomme tombe épuisé et soit remplacé par un autre. Ce qui m'a peut-être le plus surpris dans ce spec- tacle, c’est de voir de quelle énergie sont capables, quand il s’agit de se distraire, des gens si foncièrement paresseux ; et cette réflexion m'est venue que les hommes sont un peu les mêmes sous toutes les latitudes et que du noir au blanc il n’y a souvent qu'une différence de couleur. DE BAMMAKO A SEGOU a Le 21 décembre, nous dûmes songer à reprendre notre marche, très agréablement interrompue d’ailleurs, et dire adieu à nos aimables hôtes. Durant la saison d’hivernage, alors que le fleuve est grossi par les pluies, le trajet de Bammako à Ségou peut se faire tout entier par eau, mais à la fin de décembre les eaux sont déjà très basses et la navigation est rendue impossible, à quelques kilomètres en aval de Bammako, par un long seuil de rochers à travers lesquels glissent seulement quelques minces filets d’eau. Force nous est donc de faire encore trois étapes à cheval pour dépasser ce barrage et attemdre le vil- lage de Kouhikoro, où nous devons trouver des pirogues qui nous conduiront jusqu’à Ségou. Sur la rive gauche du fleuve que nous longeons, s’éten- dent de belles plantations de mul. Le terrain, admirablement fertiisé en cet endroit par les inondations de l’hivernage, se prêterait certainement à beaucoup d’autres cultures. Mais les nègres ne cultivent que le mil et un peu le riz. La culture du mil exige très peu de travail et de soin, c’est un avantage re très appréciable pour ces gens qui mettent le suprême bon- heur dans le sommeil et l’inaction., Le mil pilé et cuit à l’eau prend le nom de kousskouss et constitue leur unique et peu appétissante nourriture. Il ne faudrait pas leur tenir compte de cette frugalité comme d’une qualité, le noir est frugal par force, à moins qu'il ne soit musulman, auquel cas il peut être sobre par conviction, pour se conformer aux pres- criptions du Coran. La plupart d’entre eux savent fort bien apprécier notre cuisine. Un Jour, je m’amusai à faire goûter une de nos sauces à un tiralleur, il me traduisit l’intime satisfaction de son palais d’une façon très expressive : « Tout ce que noir fait y a pas bon pour blanc. Tout ce que blanc fait y a bon pour noir, » Dans un village avant Koulikoro, je fis une rencontre cu- rieuse. J'avais demandé le chef de ce village pour me faire donner un peu de lait. Quel ne fut pas mon ébahissement, en voyant arriver un nègre, ma foi, presque aussi blanc que moi et avec des cheveux rouges. Je ne pus résister à l’in- discrète curiosité de lui demander des explications sur son origine. Il m'assura qu'il était un des produits les plus purs de la race. Devant une affirmation aussi nelte, je ne pus que m'incliner. Mais c’est égal : que l’on se figure l'effet produit dans un de nos ménages de France par l’arrivée d’un petit nègre bien crépu et couleur d’ébène. Quelle bonne histoire, n'est-ce pas, pour les voisins, amis et connaissances ? Quelle aubaine pour les journaux en quète de nouveau! Et je serais bien certainement le seul à ne pas m'en étonner, moi à qui il a été donné de voir un vrai nègre tout blanc, avec des che- veux rouges. Le 24 décembre, à six heures du matin, nous nous embar- quions à Koulikoro, dans des pirogues faites de troncs d’arbre grossièrement creusés ; un petit toit en paille reposant sur des cerceaux de jonc nous protège tant bien que mal contre les brûlants rayons du soleil. Il faut se glisser là-dessous en rampant et puis rester bien sagement étendu sans bouger, = Sf =- sous peine de chavirer. J’avais eu la précaution de me munir d’une paillasse qui me servit à rembourrer le fond de ma pi- rogue. Dès que nous sommes installés, les laptots (1), un à l'avant et un autre à l’arrière, enfoncent dans l’eau leurs lon- gues gaïfes en bambou et nous voilà partis. Pour me dis- traire, j'ouvre un numéro du Figaro qui est du 24 octobre : ce ne sont pas là des nouvelles bien fraîches ; mais, après tout, le numéro du 24 décembre est-il beaucoup plus nou- veau? Ce sont toujours les mêmes questions, les mêmes événements, les mêmes discussions qui reviennent là de- dans, sous des formes et avec des noms différents. Mais alors, me dira-t-on, pourquoi ne pas porter tous mes regards et toute mon attention sur ce pays, que je parcours pour la première fois ? Décidément, je suis un triste voyageur et je ne mérite pas la faveur insigne de circuler gratuitement sur les eaux de ce Niger que tant de mes compatriotes voudraient connaitre. J’avoue que pour moi, au bout d’un certain temps, les bords du Niger, c’est comme les journaux : c’est toujours la même chose. A sept heures du soir, les laptots ne veulent plus avancer : ils ont peur des hippopotames, qui nous ont déjà salués deux fois de leur cri lugubre de trompe marine. Il faut savoir que ces noctambules ont la manie de faire chavirer les piro- gues, et cela avec la même aisance que nous retournons une coquille de noix. Nous accostons donc sur la rive droite et, après un sommaire repas, nous nous mettons en devoir de nous livrer au sommeil réparateur, pour nous reposer d’être restés trop longtemps couchés. | C'est la nuit de Noël. Je pense, à part moi, que Je ne suis guère mieux dans ma pirogue que l’enfant Jésus dans son étable et que ni mages ni bergers ne daigneront venir me vi- siter. Noël! Que ce simple mot évoque de souvenirs ! Que de (1) Conducteurs de pirogue. Presque tous les riverains du Niger sont laptots. D douces joies il rappelle ! C’est toute l’enfance qui vous réap- paraît comme dans un miroir magique. Et pour le voyageur exilé loin de la patrie, quel mot mieux que celui-là le reporte vers le pays et le fover natal ? Mais la tradition de ces belles fêtes de famille se perd chez nous tous les jours davantage, et peut-être vaut-il mieux les voir, comme moi, de bien loin, telles que la mémoire et limagination me les repré- sentent. Notre voyage sur le fleuve se continue encore trois jours sans incident ni rencontre à noter, et le 27, à cinq heures du soir, nous atteignons Ségou-Sikoro. SÉGOU-SIKORO Le poste de Ségou s'élève sur la rive droite du fleuve, en amont du village, sur une terrasse de faible hauteur que les eaux atteignent à l’époque des fortes crues.Ce poste n’est autre chose que l’ancien tata du roi Amahdou, expulsé il y a deux ans par le colonel Archinard. Il était difficile de faire une habitation commode et élégante de cette construction lourde et massive en terre gris-jaune. Néanmoins, de grandes amé- liorations y ont été faites depuis que nous l’occupons. Ainsi la face nord qui regarde le fleuve, et qui n'était autrefois qu’un simple mur, présente mamtenant un bâtiment central s’ouvrant au dehors sur un perron à double escalier et deux pavillons formant ailes ; les murs ont été dentelés et les toits sont surmontés d’une foule de petits clochetons en forme de pains de sucre, tels qu’on en voit sur les mosquées et qui achèvent de donner à cette face du bâtiment un incon- testable cachet d'originalité. Le capitaine L., de l’infanterie de marine, était venu au devant de nous au moment où nous débarquions, et il voulut bien se charger de nous piloter à travers notre nouvelle de- meure. Il n’était que depuis quinze jours à Ségou, où il for- mait une compagnie de tirailleurs auxiliaires en vue de la ho colonne prochaine. C’est à la tête de cette compagnie qu’il tomba, le 12 avril, à l'assaut de Djenné, frappé mortel- lement d’une balle à la tête. Hommage à sa mémoire ! C'était un des jeunes capitaines de l'arme, il fût devenu plus tard un de ses meilleurs chefs. On est un peu désenchanté quand on entre dans l’ancien palais d’Amahdou. Pour arriver chez les officiers, il nous faut suivre des couloirs bas et étroits, gravir des escaliers casse-Cou qui ne valent pas une mauvaise échelle. Les loge- ments des officiers consistent en des sortes de petites cellules, taillées grossièrement dans cet immense bloc de terre et s’ouvrant d’un côté par une fenêtre sur la cour in- térieure, de lPautre par une porte sur une galerie assez spacieuse, mais qui donne encore plus de chaleur que de lu- mière. La seule chambre qui mérite ce nom est la salle com- - mune, servant à la fois de salle à manger, salon, fumoir et bibliothèque. Cette pièce, qui tient toute la largeur du pa- villon central, est très convenablement ornée et meublée, grâce à la générosité forcée de l’ex-roi Amahdou, qui, dans sa fuite précipitée de Ségou, ne put faire qu’un déménage- ment très sommaire. Tous les meubles, tables, fauteuils, les étoffes et les trophées d'armes qui tapissent les murs, viennent de lui ; il y a surtout un canapé en damas rouge qui fait notre admiration, c’est réellement un objet de luxe qu’un canapé en plein Soudan, et comme Amahdou a dû le regretter sou- vent ! On v est si bien assis ! Au bout d'une demi-heure, nous avions fait ample connais- sance avec tous les officiers du poste ; outre le capitaine L. dont j'ai déjà parlé, il y avait là un capitaine d'artillerie com- mandant le poste, le médecin et trois lieutenants d’infante- rie de marine, dont l’un, le lieutenant F., allait être mon commandant de compagnie. Je ne ‘pouvais mieux réussir pour mi première campagne ; 1l se montra constamment aussi bon et dévoué camarade que chef énergique et cons- Ciencieux. el 55 ds À sg Le capitaine M. et moi nous fûmes logés en dehors du poste proprement dit, dans des bâtiments construits par la marine pour le personnel de la flottille du Niger, et nous n’eûmes garde de nous en plaindre ; les logements y étaient beaucoup plus spacieux et mieux aérés qu’au poste et Je ne me souviens pas d’y avoir souffert un seul jour de la chaleur ; il est juste d'ajouter que les deux mois que j'ai passés à Sé- gou sont les meilleurs de l’année. Mon installation ne fut pas longue : le temps de faire dé- poser dans un coin deux caisses de conserves et une caisse d'effets, tout ce que j'avais pu emporter avec moi, de faire placer dans un autre coin un tara, sorte de cage en bambou sur laquelle on place une paillasse et où l’on dort aussi bien que dans de l’acajou, et enfin de tendre une corde d’un mur à l’autre pour y suspendre mes effets, et ce fut tout : j'étais en garni. Il faut se garder de rien accrocher contre ces murs en terre : les termites dévorent tout, et même on doit avoir soin d'isoler ses caisses du sol, en les plaçant sur des bou- teilles. Deux jours après mon arrivée, l’interprète du poste m’an- nonçÇa la visite du farna ou roi de Ségou, qui avait remplacé Amahdou sur le trône. Je fus prévenu de loin de son arri- vée par les accords d’une musique étrange et discordante Ses griots le précédaient, derrière lui venait sa garde : les sofas, ou gens d’armes qui la composaient, marchaient dans le plus affreux désordre en brandissant de vieux fusils à pierre et en poussant leurs cris de guerre qui donnent assez bien l’idée d’une ménagerie en révolte. Arrivé devant ma case, le roi laissa tout ce monde à la porte et monta l’escalier accompagné seulement de son médecin et d’un autre per- Sonnage, quelque chose comme son premier ministre. J’al- lais vers lui en lui tendant la main droite qu'il prit entre les deux siennes, après quoi il porta gravement sa main droite à sa poitrine. Je fis alors avancer une caisse de conserves sur laquelle il s’assit, je pris l’autre pour moi, joffris une place par terre au médecin et au ministre, et le palabre commença.Après m'avoir posé les questions d'usage sur Ma santé et mon voyage, il me demanda des nouvelles du chef de Paris. Je compris qu’il voulait me parler de son collègue le Président de 1a République ; je lui répondis que celui-ci était très occupé, sans quoi il se ferait un grand plai- sir de venir le voir à Ségou. Mais que le Président se ras- sure, ce que J'ai dit là ne l’engage à rien, quand bien même il aurait des loisirs. Le roi me raconta ensuite qu'il avait vu le chemin de fer à Saint-Louis et que çà allait vite, vite, ce que je savais déjà. Comime la conversation menaçait de devenir languissante, je crus que c'était le moment de me lever, ce qui voulait dire : « Je t’ai assez vu. » J’ai déjà ex- pliqué qu'au Soudan cette forme est parfaitement reçue. D'ailleurs le roi, en me quittant, m'octroya son plus gracieux sourire ; puis le cortège se reforma pour s’en aller comme il était venu. Le lendemain, sans plus attendre, je lui rendais sa visite. Il me répéta exactement et scrupuleusement tout ce qu'il m'avait dit la veille. Je me suis demandé alors s’il était idiot, ou bien si le protocole, plus rigoureux encore à sa cour qu’à l'Elysée, avait prévu et réglé d'avance ses conversations avec les officiers français. Quoi qu'il en soit, ce monarque m'a plutôt fait une bonne impression : 1l a une bonne tête de roi, très suffisante pour porter la couronne de Ségou. Il témoigne la plus vive sympathie à tous les Européens du poste et cherche toutes les occasions de leur être agréable. Chaque matin, il leur envoie du poisson, du beurre, des œufs en quantité. Dès 'es premiers jours, il a exigé de ses sujets qu'ils nous donnent en toutes circonstances les marques du plus profond respect, ce qui nous a dispensés de les exiger nous- mêmes. L'on s'aperçoit vite qu'on est loin de Saint-Louis, où il faut bousculer les noirs si l’on veut qu’ils vous cèdent le pas. Ici, quand un noir rencontre l’un de nous, il s'arrête, s’efface pour lui laisser tout le chemin, se découvre, si toute- sp it —— 9J9-—=— fois il a un couvre-chef, et s’incline profondément. S'il est à cheval, il quitte également le chemin, descend de cheval et salue. Ces honneurs, qui peuvent sembler excessifs, sont in- dispensables pour conserver notre prestige, et ce serait une faute grave de les laisser tomber en désuétude. Le 31 décembre, à minuit, la salle à manger du poste était encore éclairée, par extraordinaire. Nous avions voulu fêter dignement l'avènement de l’année 1893. Une bouteille de vieux rhum trouvée au fond de nos caisses nous avait mis en bonne humeur. Lorsque l’aiguille de nos montres marqua minuit, nous entonnâmes un chœur patriotique avec accom- pagnement d’accordéon et de cor de chasse ; l’accordéon était tenu par notre cuisinier, un nègre tout à fait fin de siècle. Cette petite fête de famille en plein Soudan ne man- - quait certes pas d'originalité. La compagnie où je servais n’était formée que depuis quel- ques jours, c'était une compagnie d’auxiliaires, engagés seu- lement pour la durée de la colonne, et il fallait mener l’ins- truction à la vapeur si l’on voulait être prêt. Nous n’étions que deux officiers pour suffire à cette besogne et Je dus me bor- ner à exercer les modestes fonctions de caporal. J’avoue que les débuts furent pénibles. Parler pendant des heures entières à des gens dont on ne connait pas la langue et qui connaissent encore moins la vôtre n’est pas chose facile, en vérité. J’eus recours alors à la mimique, et je fus à même d'apprécier toutes les ressources de ce langage des gestes qui est bien le seul volapück pratique que l’on ait encore trouvé. Heureusement qu'à défaut d’autres qualités nos tirailleurs avaient tous très bonne volonté, si bien que, dès le 15 janvier, ils faisaient très convenable figure à côté des tirailleurs réguliers. A cette date, nous vimes arriver à Ségou douze officiers destinés à encadrer les nouvelles compagnies, ainsi que le commandant Q..., chargé d’une mission chez le roi Tiéba, dont les Etats, qui s’étendent au sud du pays de Ségou, ont pour capitale Sikasso, une des plus grandes cités du Soudan. 0 — Ce fidèle allié, comme tous ceux quenous nous sommes déjà faits là-bas, le restera tant qu’il ne se jugera pas assez fort pour nous résister. Ma compagnie fut désignée pour ser- vir d’escorte au commandant. Je passe rapidement sur cetie marche, qui ne fut signalée par aucun incident marquant. Partout nous fûmes bien accueillis ; dans un seul village, nous dûmes nous procurer des vivres par la force. À mesure qu'on s’avance vers le Sud, la végétation devient beaucoup plus riche, et le pays change sensiblement d’as- pect. J’eus lavantage, pour ne pas dire le désagrément, d’avoir à lever l'itinéraire de cette marche. Au risque de pas- ser pour un topographe peu convaincu, j'affirme qu'il est bien préférable, sous ce soleil de feu qui vous aveugle dès huit heures du matin, de se laisser aller nonchalamment au pas endormant de sa monture plutôt que de manier la bous- sole et le crayon sans trêve ni repos. Arrivés à la frontière du roi Tiéba, nous rencontrâmes l’escorte de cavaliers qu’il avait envoyée au devant du commandant. Celui-ci prit donc congé de nous en nous remerciant, et le 5 février nous étions de retour à Ségou. AE Durant tout le mois de février, l'emploi de mes journées ne varia guère. Le matin, exercice ; le soir, exercice encore. De temps en temps quelques promenades à cheval. Les of- ficiers qui ont un fusil de chasse ne manquent jamais de le faire porter derrière eux par leur palefrenier. Il y a assez de gibier au Soudan pour qu'on puisse chasser sans chien et sans la moindre fatigue. En allant tranquillement droit devant soi, l’on est à peu près sûr de faire lever assez de pièces et à bonne portée pour ne pas revenir bredouille, à moins d’être un gros maladroit. Plusieurs officiers ont pris 1a bonne habitude de tirer à cheval; c’est un peu plus difficile, mais lorsqu'on est exercé, c’est infiniment plus agréable. Le 7 mars, un gros événement : l’arrivée d’un convoi qui vient ravitailler le poste et qui nous apporte aussi les ba- gages que nous avions dû laisser en arrière, faute de por- —— 1 — teurs. Quelle agréable surprise ! si toutefois l’on peut être surpris de recevoir ce que l’on attend depuis deux mois. Malheureusement, et il y a longtemps qu’on la dit, il n'ya pas de plaisir complet sur cette terre, pas plus à Ségou qu'ailleurs. Nous nous étions trop pressés de nous réjouir. Il nous manque la moitié de nos caisses, et dans quel état, celles qui nous arrivent ! Les caisses de vin sonnent presque toutes le verre brisé, et dans les autres, tout ce qui est sucre, chocolat, bougie, savon, se trouve fondu en une af- freuse bouillie du plus désolant aspect. Il ne pleut que deux fois par an au Soudan : la première en février ou mars, et ça dure quatre ou cinq Jours: la deuxième de juin à octobre, et ça dure quatre ou cinq mois. En dehors de ces époques, les parapluies sont absolument superflus ; il est juste de dire qu'ils ne le sont pas moins quand il pleut, car je ne crois pas qu'il en existe d’assez so- lides pour résister aux tornades de lhivernage. Le 10 mars, le petit hivernage vient s’abattre sur Ségou. À peine l’orage nous est-il annoncé par quelques coups lointains de tonnerre, que d'immenses paquets d’eau, poussés par un vent violent, viennent se ruer avec fureur sur nos pauvres cases en terre qui n’en peuvent mais. En moins de deux heures, mon toit est défoncé ; je range mes caisses dans un coin qui me semble le moins endommagé, et, comme autrefois Noé sur le mont Ararat, Je me hisse dessus pour échapper au déluge. Ce n’est que le petit hivernage. Que sera donc le grand ? Le 14, le colonel Archinard arrivait à Ségou avec deux compagnies, un escadron de spahis et des canons. Ce fut aussitôt dans tout le poste une animation inaccoutumée. Nous nous empressâmes auprès de nos camarades des ti- railleurs pour leur procurer une table et un gite. [ls étaient déjà fatigués par une longue route ; et pourtant qu'était cela auprès de ce qui restait à faire ? La vraie colonne allait seu- lement commencer, et qui pouvait savoir jusqu'où elle nous ménerait ? TD EN COLONNE La colonne devait quitter Ségou le 22 mars au matin, mais dès le 20 à midi, ma compagnie recevait l’ordre de partir en avant, chargée d’une mission spéciale. Tandis que la colonne suivrait à peu près la direction du Sud, nous allions pousser une reconnaissance à trois Journées dans le Sud-Est, dans une région où avaient eu lieu des troubles récents que le résident d'alors, ne disposant pas de forces suffisantes, n'avait pu réprimer comme il aurait fallu. Notre reconnais- sance avait pour but de renseigner exactement le colonel sur les sentiments actuels de ces populations à notre égard; nous devions recevoir les soumissions des villages qui vien- draient à nous, nous garder prudemment dans le voisinage des villages hostiles, mais ne pas attaquer. Ces villages étaient tous bien forüfiés, et tenter sur eux une attaque de vive force, avec notre petite troupe, eût été folie. Le colonel se réservait le soin de venir les mettre à la raison. D’ailleurs la nouvelle de l’arrivée de la colonne nous précédait déjà de quelques jours et avait singulièrement refroidi les cerveaux les plus exaltés, il était donc à présumer que nous serions peu inquiétés dans notre marche. Le 20, à quatre heures du soir, notre petite colonne sortait du poste. Nous n’emmenions que quinze porteurs et six jours de vivres; en marchant bien, nous devions rattraper la co- lonne le septième jour. Jusqu'à Touna, où nous couchâmes le 22, nous fûmes partout bien accueillis ; partout nous trouvâmes en abondance lait, œufs, poules, moutons; c’est là l'avantage de marcher isolément et en avant d’une colonne. Le 23, nous tournâmes franchement à l'Est, pour entrer dans notre zone de reconnaissance. Cette journée de marche du 23 peut compter parmi nos plus dures. Elle s'était bien annoncée, pourtant. Au début, de bons chemins, une belle végétation, qui nous semblait devenir plus riche à mesure APE TR 7e LS D Pt TN NP EN OE) PR PART 7 Eros que nous avancions, de beaux grands arbres presque aussi beaux que ceux qu'on voit sur ces images qui font le plus bel ornement de certains livres de voyages ; mais bientôt le décor change, les plantations de mil disparaissent, les arbres se rabougrissent, et il ne reste plus rien devant nous qu’une immense plaine désolée. Notre guide, intentionnellement ou non, nous avait fourni Ge faux renseignements. Nous avions comptéatteindre à dix heures un gros village appelé Ouassasso, et à onze heures nous marchions toujours vers ce point ima- ginaire que notre guide s’obstinait à nous montrer et que nos yeux s’obstinaient à ne pas voir. Nos tirailleurs étaient ha- rassés, nous leur demandons encore un effort ; il vaut en- core mieux marcher que s'arrêter sous ce soleil de feu. Ce sont de braves gens que nous avons là : engagés depuis trois mois à peine, ils se montrent vaillants comme de vieux sol- dats, ils secouent gaillardement les trente kilomètres qu'ils ont dans les jambes et les voilà repartis, la tête haute et Le jarret tendu. Enfin, à midi, nous distinguons un faible mouvement de terrain : c’est là derrière, paraît-il, qu'est Ouassasso. Nous en avons bientôt la certitude par le fils du chef de ce village, qui vient nous trouver de la part de son père vieux et infirme pour nous apporter sa soumission. [Il est une heure de l’après- midi quand nous arrivons devant le village : nous marchions depuis trois heures du matin. OUASSASSO Ouassasso est un gros village ou mieux un groupe de cinq villages fortifiés qu’on appelle des tatas. Les murailles hautes et épaisses, percées d’une double rangée de créneaux, in- diquent assez que ces gens-là avaient l'intention de se dé- fendre ; mais quand ils ont appris que les Toubab (1) avaient (4) Les blancs. Co Le ol des gros fusils qui pouvaient casser tout ça comme du verre, ils ont préféré se soumettre. Le fait est que, sans la crainte salutaire de l’artillerie toubab, nous ne serions pas en ce mo- ment tranquillement installés, à quelques pas du village, au pied d’un superbe tamarinier qui étale au-dessus de nos têtes son immense ombrelle de feuillage. Aussi ne sommes-nous pas dupes un seul instant des protestations et démonstrations amicales du vieux chef qui est venu nous saluer, suivi de son brillant état-major, un troupeau de nègres en guenilles, à la face carrée et bestiale, signe distinctif de la race bambara. À peine pouvoas-nous saisir, sur ces visages impassibles, un certain air de méfiance à notre égard, et bien certainement ils ne sont qu'à moitié rassurés. Tout ce monde-là s’assied autour de nous et le palabre commence entre le lieutenant F... et le chef. Les conditions qu'on lui impose ne sont pas dures. Il paiera régulièrement l'impôt à Ségou et, en attendant, il va faire donner de suite à nos trailleurs de l’eau et du kousskouss en abondance. Il nous à déjà fait cadeau d’un mouton. Pour reconnaitre cette attention, nous avons l’idée de lui confectionner une tartine de confitures avec le fond d’un pot qui est resté sur notre table. [1 la trouve délicieuse et, comme les noirs ne sont pas égoistes, c’est une justice à leur rendre en passant, il la par- tage aussitôt avec tous les gens de sa suite. C’est alors un concert de claquements de langués des plus expressifs, qui fait grand honneur à notre épicier : celui-là peut se vanter, je crois, de détenir, grâce à nous, le record de la réclame à distance. Comme je voulais allumer ma pipe, je frottai une allumette suédoise sur la boîte : ce fut un ébahissement général quand jaillit la flamme. Je fis cadeau au chef d’une de ces boîtes. Comme tout à l’heure, il voulut partager, ne se doutant pas que ces allumettes ne prennent que sur la boite, et tous alors de s’escrimer en vain, qui sur une pierre, qui sur du bois : c'était d’un comique achevé; ils crurent un instant que J'avais seul le don d’enflammer ainsi ces petits ie on morceaux de bois. Ensuite, ce fut au tour de nos montres d’exciter leur admiration ; le tic-tac surtout les intriguait, ils ne se lassaient pas de les coller à leur oreille pour entendre ce bruit. Ils nous dirent qu’il devait y avoir dedans une pe- tite bête et leur surprise fut encore plus grande quand nous les ouvrimes de n’y pas trouver la petite bête en question. Nous avions emporté de Ségou un cor de chasse qui eut aussi son succès. Un petit air de musique termina la séance et quand ils se levèrent ils étaient bien convaincus cette fois, malgré leur vanité de nègre, de la supériorité des toubab et qu'il était bien inutile de venir s'attaquer à des sorciers de notre force. . Notre journée, déjà bien remplie, n’était pas terminée pourtant. Nous dûmes faire encore une heure de marche pour atteindre Nyabasso, un village ami où nous avions ins- tallé, au mois de décembre précédent, un petit fortin occupé Justement par une section de ma compagnie, Nous devions prendre cette section en passant et faire évacuer complète- ment le poste, qui n’avait plus d'utilité, maintenant que la co- lonne était là. Nous demeurâmes à Nyabasso toute la journée du lendemain pour prendre des renseignements sur le pays et donner à nos tirailleurs un repos qu'ils avaient bien gagné, KASSANKASSO Le 25, de bon matin, nous quittions Nyabasso. Abandon- nant cette fois la direction Est nous allions, par un brusque crochet vers le Sud-Ouest, rejoindre la route suivie par la co- lonne. Notre compagnie était maintenant plus forte d’une section, mais ces tirailleurs qui venaient de se joindre à nous emmenaient avec eux leurs femmes et leurs enfants, que nous ne pouvions laisser derrière nous sans les exposer à être faits captifs par les villages voisins. Cette smala, rela- tivement nombreuse, allait rendre notre marche plus lente SR et plus difficile, et juste au moment de traverser la région la plus hostile. Déjà Kassankasso, le premier village que nous devons rencontrer, nous a fait savoir qu’il refuse de se sou- inettre et même, par une aimable attention, le chef nous a conseillé, par l'entremise de son envoyé, de ne pas passer trop près de ses domaines. [Il va sans dire que ces menaces n’eurent pas le don de nous intimider ; mais, comme les ins- iructions formelles du colonel nous défendaient d’attaquer, nous dûmes quitter le chemin un peu avant d'arriver au vil- lage, pour tourner celui-ci par le Sud et venir nous établir en face du tata principal, à la distance respectable d'environ 406 mètres. La compagnie se forma alors en carré, les ba- gages et les femmes au milieu, et nous dépêchâmes notre in- terprète en parlementaire, pour signifier notre ultimatum aux habitants. L’interprète fut mal accueilli : on le menaca, s’il insistait, de lui faire un mauvais parti et il fut chargé de nous dire que nous avions à déguerpir au plus vite. Ces énergumènes ne doutaient décidément de rien, et ils ne son- geaient même pas que, nous conseiller de partir, c'était le meilleur moyen de nous faire rester, et nous restàmes. Je m'avançai même, avec le lieutenant F..., jusqu’à 150 mètres du tala, et, mes jumelles d’une main, le crayon de l’autre, je pris tranquillement le plan du village. Cette curiosité in- tempestive parut les exaspérer considérablement. Les murs se garnirent rapidement de défenseurs, criant et gesticulant dans un désordre indescriptible. Le contraste était curieux entre ces sauvages en délire et nos tirailleurs, pourtant de la même race, qui, derrière nous, l’arme au pied, silencieux et attentifs, se tenaient prêts à répondre à la moindre provo- cation. Lorsque mon croquis fut terminé et que nous eûmes jugé suffisante notre démonstration, la compagnie reprit, sans se presser, sa formation de route et par un nouveau dé- tour vint rejoindre, de l’autre côté du village, le chemin qu’elle avait quitté un instant. À 6 kilomètres de Kassankasso, nous nous trouvâmes ar- or rêtés par un marigot (1) large de 8 à 10 mètres. Les premiers üraælleurs qui voulurent passer perdirent pied au milieu; en vain nous cherchâmes un gué en amont et en aval ; il ne fal- lait pas songer à faire un pont, les matériaux et les outils manquaient. Alors notre commandant de compagnie donna l'exemple : il se jeta résolument à l’eau où ses officiers le suivirent aussitôt et il ordonna de commencer le passage. En nous maintenant à la nage à l'endroit le plus profond, nous fimes passer successivement, en les soutenant, porteurs, femmes, enfants et ceux des tirailleurs qui ne savaient pas nager. L'opération était presque terminée et avec le plus grand succès, Car aucune caisse n'avait touché l’eau, aucune cartouche même n’étuit mouillée, lorsque tout à coup un de nos sergents européens nous crie : « Voila Kassankasso qui arrive. » En effet, nous pouvons apercevoir, au fond de la plaine, un nuage de poussière qui va grandissant et s’appro- chant très vite. Bientôt nous distinguons des cavaliers nom- breux, lancés à toute allure. À ce moment, les derniers tirailleurs passent : il était temps. Quelques minutes plus tard nous étions pris entre cette cavalerie et le marigot, et _cette irruption subite sur nos derrières pouvait semer la pa- niqüe parmi les femmes et les porteurs et transformer ce passage du marigot en une véritable déroute. Aussitôt trois sections sont postées à genoux, abritées derrière les buis- sons qui bordent le marigot, et attendent que l'ennemi se présente à portée convenable pour le cingler de quelques bonnes salves. Avec la 4° section, je suis chargé de faire filer le convoi le plus vite possible. À une demi-heure plus loin, je dois trouver un village ami, où je pourrai le mettre en süû- reté, mais je suis menacé sur ma gauche et de très près par un village rebelle qui pourrait bien accourir au bruit de la fusillade et tenter de m'’enlever le convoi. À peine ai-je fait quelques pas que le feu commence du côté du marigot, Jai (1) Petite rivière. ES an er l’ordre, si ce feu continue longtemps, de retourner en arrière pour appuyer les trois autres sections ; mais, après trois ou quatre salves, tout se tait. Ces fougueux cavaliers ont tourné bride et s’en vont plus vite encore qu'ils n'étaient ve- nus. Ils avaient compté nous cueillir aisément quelques trai- nards ou fuyards et c’étaient eux qui laissaient quelques-uns des leurs sur le terrain. l’endroit pourtant avait été bien choisi pour cette surprise, mais, comme les carabiniers d’Offenbach, ils étaient arrivés trop tard. Nous pûmes donc rejoindre en toute sécurité Djedalla, le village ami où nous devions passer la nuit. Les cadeaux traditionnels, poules, œufs, moutons, nous arrivèrent en abondance, nos hommes purent se réconforter tout à leur soûl. L'étape du lendemain fut longue, mais s’accomplit sans difficulté et sans aucun incident. À onze heures, nous attei- gnions Bla. La colonne y était déjà campée, elle ne nous avait devancés que d’une heure. On ne s'attendait pas à nous voir si vite paraître. Nos tirailleurs avaient admirable. ment marché, et nous n’avions eu ni traînard ni éclopé. KENTIERI Le 27 mars, la colonne, au complet cette fois, quittait Bla. Avec une colonne aussi nombreuse, trainant à sa suite un long convoi d’ânes et de porteurs, on marche lentement et on se fatigue vite. Nous devions atteindre le jour même Kentieri, un gros village qui méritait une bonne correction pour avoir incité à la révolte tout le pays d’alentour. Il compte au moins vingt tatas, mais un seul, le plus grand, est sérieu- sement forüfié. Les habitants, résolus à une défense déses- pérée, se sont tous enfermés là-dedans avec leurs troupeaux et de gros approvisionnements en riz et mil. Il est midi quand nous arrivons en vue du village : nous venons nous arrêter à 600 mètres environ au sud du tata principal. À ce moment, du haut des murailles grouillantes de monde part une 00 = immense et étourdissante clameur d’injures et de menaces : tous les animaux de la création réunis ne pourraient faire entendre un plus épouvantable concert. Nous nous atten- dions d’ailleurs à cette réception peu amicale. Nous savions même que leurs griots, sortes de devins initiés à la science des fétiches et rendant des oracles, les avaient, depuis la veille, fanatisés à l'extrême en les soûlant avec du dolo (D. Bien mieux, ils leur avaient fait accroire qu’en poussant par trois fois ce fameux cri de guerre que nous venions d’en- tendre, ils allaient nous faire tomber tous, blancs et noirs, sur le dos comme par enchantement. [ls purent croire un instant avoir réussi, Car à peine les faisceaux formés, nos tirailleurs, las de cette longue marche, n'eurent rien de plus pressé que de s’allonger à terre avec un ensemble parfait ; mais la méprise ne dura pas longtemps. Nous avions, nous aussi, de bons griots, nos artilleurs, et, en guise de fétiches, deux bonnes pièces de 95 qui avaient été de suite mises en batterie. Boumm !!! c’est le premier obus qui part : il tra- verse l’épais rempart aussi aisément que si c'était du beurre et va éclater de l’autre côté avec un fracas épouvantable ; et aussitôt toute cette bande de singes en furie de disparaitre d’un bond derrière les murs, bien faible abri contre nos pièces, qui continuent sans interruption leur tir précis, inexorable. Maintenant, ils se taisent dans le village. Voilà qui a su les calmer, ou bien, plutôt, l’affolement leur ferme la bouche. Mais il serait injuste de ne pas signaler ici quel- ques braves parmi eux, qui eurent l’audacieuse folie de ve- nir, entre deux coups de canon, essayer avec de grosses poutres arrachées aux maisons, de boucher le trou fait par le dernier projectile. Nous ne voyons pas le drame terrible qui se passe derrière ces murs, mais nous lé devinons sans peine. Avant la nuit, le colonel change l'emplacement de sa batterie et l'installe à l’est du village, où il va commencer (1) Boisson fermentée qu'on tire du mil. END AA une nouvelle brêche pour l’assaut du lendemain. Pendant la nuit, le bombardement continue, mais à intervalles irrégu- liers, pour énerver davantage la défense. Cette nuit-là, je dormis peu et même pas du tout. D'abord, il n’est pas aisé de dormir avec un 95 qui tonne à quelques mètres de vous, et puis surtout, je ne pouvais m'empêcher de penser à cet assaut du lendemain, qui serait ma première affaire. Mais, au soleil levant, quelle déception pour tous! Les habitants, pendant la nuit, ont évacué la place. Adieu lassaut et les combats ! Nos canons ont fait trop bonne besogne. Quant au colonel, il est enchanté : il n'a même pas essayé d'arrêter dans leur fuite tous ces gens dont il n'aurait que faire. La leçon reçue peut compter pour bonne. Ce résultat satisfai- sant ne nous a pas coûté la plus petite perte et 1l y a, dans le village, une forte part de butin pour chacun de nos ürail- leurs. MPESOBA Mpesoba, un autre village auquel nous avions deux mots à dire, est à six kilomètres seulement dans l’ouest de Kentieri. Là aussi, ils avaient bien juré de ne faire de nous qu’une bouchée, mais le bruit de la canonnade et le récit des fuyards de Kentieri les avaient fait réfléchir, chose extraor- dinaire pour les noirs, et, lorsque la tête de colonne arriva, le 29 au matin, près du village, elle trouva le chef qui venait, à genoux, implorer le pardon du colonel. Comme celui-ci avait, dès la veille, de Kentieri, fait lancer un obus au jugé dans la direction de Mpesoba pour annoncer notre visite aux habitants, le chef commença par le remercier « d’avoir bien voulu faire tomber cet obus à côté de son tata et non des- sus (sic). » On ne pouvait rendre plus délicatement hommage au flair infailhble de nos artilleurs. Toutes ses belles protes- tations ne l’empêchèrent pas, d’ailleurs, d’être à l’amende de vingt chevaux et d'autant de bœufs : ce n’était pas vrai- A ment payer trop cher notre dérangement. En outre, la co- lonne allait s'installer dans le village et devait s’y approvi- sionner en riz et mil ; mais le pillage était interdit. Le soir même, un spahi, qui, abusant des droits du vainqueur, vou- lait attenter à la vertu d’une jeune négresse du village, fut tué d’une flèche empoisonnée par le protecteur de cette vierge noire. Nous pûümes, à cette occasion, juger des effets foudroyants de ce poison, le strofantus, l'arme la plus redoutable des Bambaras. Dans cette région du Miniankala, l’on rencontre plusieurs variétés de strofantus, et en quan- tité considérable. C’est un arbuste à branches retombantes dont la feuille ressemble beaucoup à celle du lierre, le fruit est une gousse jaune double quirenferme un grain à barbe. Cest ce grain qui fournit le poison. Les noirs écrasent ces grains, en font une bouillie avec de l’eau et font cuire ce mé- lange jusqu’à ce qu’il présente la consistance et l’apparence de cette confiture que nous appelons le raisiné. C’est dans cette préparation qu'ils trempent le dard de la flèche. Le poison n'a toute son énergie que s’il est fraichement pré- paré ; aussi, les noirs ne trempent-ils leurs flèches qu’au moment de s’en servir. Nous trouvâmes dans le village de nombreuses calebasses remplies de ce poison, préparé sans aucun doute à notre intention. La colonne demeura trois jours à Mpesoba pour y attendre le paiement de l’amende et aussi des ravitaillements en vivres qui arrivaient de Ségou. Le 1° avril, nous faisons demi-tour vers le Nord-Est pour marcher sur Kassankasso, ce village avec lequel ma compa- gnie a eu maille à partir quelques jours auparavant. La pre- mière étape nous conduit à Petiona. Nous trouvons les portes- ouvertes et le tata abandonné. Certes, je comprends que les habitants n'aient pas tenté la résistance, mais il faut qu'ils n'aient pas la conscience bien tranquille pour n'avoir pas osé nous attendre et offrir leur soumission. Comme officier de jour, je fus chargé, avec une patrouille, de fouiller le vil- HUE lage, fouille peu fructueuse en vérité. Je ne trouvai que quel- ques vieilles femmes, accroupies devant leurs portes, le- menton appuyé sur leurs genoux pointus et dont une mau- vaise loque recouvrait à peine les carcasses maïgres et hi- deuses. Elles me regardèrent passer avec des yeux vagues et hébêtés, sans qu'il fût possible de saisir sur ces physio- nomies impassibles la moindre impression de haine ou de crainte. Je ne crois pas qu’il puisse se rencontrer nulle part ailleurs plus grande dégradation physique et morale. Jé- prouvai à cette vue un étrange saisissement de pitié, car je pense qu'entre tous les êtres humains, ceux-là sont les plus à plaindre qui ne peuvent même plus souffrir. Je constatai que les greniers à mil étaient à peu près vides ; il n'y avait pas une seule tête de bétail dans tout le village, les habi- tants avaient tout emmené avec eux; ce dont on ne pouvait raisonnablement pas les blâmer. Mais nous n’avions plus rien à faire en cet endroit et les ordres furent donnés pour partir le lendemain. Dans la soirée, un espion, que l’on avait fait accompagner par quelques trailleurs, ramena au colonel cinq prisonniers de marque, les principaux instigateurs de cette révolte partielle du Miniankala. Ma compagnie fut chargée de les exécuter. On les conduisit à 300 mètres du camp : là, deux balles dans l'oreille à chacun d’eux et ce fut tout. Le 2 avril, nous marchons vers Dougoulo. Ma compagnie est d’arrière-garde : c’est un service des plus pénibles. Il faut, à chaque instant, faire serrer les porteurs et les ânes. Les ânes surtout sont intraitables ; Je croirais volontiers qu’ils ont encore plus mauvais caractère ici qu'en France. Quand il arrive que l’un d’eux trouve sa charge gênante, le voilà aussitôt parti à gambader et à ruer jusqu’à ce qu'il Pait déposée à terre, et les autres, naturellement, d'imiter son exemple. C’est un désordre indescriptible et une grosse perte de temps, sans compter la casse. Ce jour-là, une compagnie arriva à l'étape deux heures après la tête de colonne. Vs Déjà, au mois de décembre 1892, une compagnie de tirail- leurs avait été envoyée, de Ségou, contre Dougoulo. Pour ré- duire les deux grands tatas bien fortifiés, où s'étaient enfer- més les habitants, c'était une force insuffisante. Cependant, nos tirailleurs avaient fait bonne contenance, l'ennemi avait éprouvé des pertes assez sensibles, mais ïa leçon était à re- commencer et c’est pour cela que nous étions là. Nouvelle déception ! Comme à Petiona, les gens du village ont préféré s'enfuir plutôt que de s’exposer à être pris dans leur tata comme dans une souricière, ce qui leur serait arrivé infailli- blement avec les forces dont nous disposons. À l'entrée du village, nous pouvons encore reconnaître les traces de la lutte vive que nos tirailleurs y ont soutenue quelques mois auparavant. (à et là, des pans de mur renversés, des cases défoncées montrent bien que l’unique pièce de 4, qui com- posait toute leur artillerie, n'avait perdu ni son temps ni ses projectiles. RETOUR A KASSANKASSO Kassankasso tiendra-t-1l? Telle est la question que nous nous posons tous avec une impatience bien légitime, le len- demain 3 avril, tandis que nous marchons vers ce village. Déjà nous apercevons, à travers les arbres grêles et clair- semés de la brousse, la teinte grise des murailles. À me- sure que nous avançons, nous distinguons plus clairement les contours de cet immense pâté de tatas, hauts et massifs, dont l'enceinte fortifiée présente un aspect presque imposant. Mais, où sont les défenseurs? La colonne maintenant est tout près du village et personne ne se montre Bientôt le bruit circule qu'ils se rendent. Nous leur avions vraiment fait trop d'honneur en supposant qu'ils allaient se défendre. Il sont courageux à vingt contre un, comme le jour où ils ont fermé leurs portes à ma compagnie. J'enrage de cette Soumission. Pourtant une petite satisfaction m'était réser- DAS vée qui allait calmer ma bile et me dérider bien à propos. Au moment où la colonne s’arrêtait, un interprète me montra un individu qui courait vers nous, tout essoufflé, te- nant dans chaque main un poulet et poussant devant lui un mouton ; il me dit que c'était le chef des Kassankasso. Je m'amusais déjà considérablement de voir un si important personnage en si grotesque équipage, lorsque tout à coup, faisant un faux pas, il vint s’étaler de tout son long à terre, le nez dans le sable, juste à hauteur de ma compagnie. Du coup, la gaité de mes ürailleurs ne connut plus de bornes ; et moi de faire chorus avec eux bien entendu. Ce n'était peut-être pas fort spirituel, mais 1l faut avouer que ce n’était pas non plus très méchant à l'égard d’un ennemi qui nous avait voulu bien autre mal. Lorsque mon hilarité se fut cal- mée, Je ne pus m'empêcher d'admirer cet à propos merveil- leux du hasard qui venait de faire mordre la poussière, juste. à nos pieds, à celui qui s’était montré si arrogant avec nous quelques jours avant. Apres cette soumission, la question de Miniankala est ré- glée. Nous avons maintenant un autre chien à fouetter, c’est Amahdou, l’ancien roi du Macina, qui commande à la grande secte religieuse et guerrière des Toucouleurs. Au mépris d’un traité qui le plaçait sous notre protection, il a entrepris un beau jour de se débarrasser de notre tutelle et n'a réussi qu'à se faire chasser de sa capitale et déposséder de la plus grande partie de ses états. [l s'intitule orgueilleu- sement le chef des Croyants. Il a rassemblé et fanatisé tous ses fidèles, qui se préparent à une défense désespérée. Par Mahomet ! tant mieux! Ça nous changera un peu. MARCHE SUR DJENNE Le 4 avril, nous atteignions Fani. Nous n’étions pas à plus de deux heures de marche du Bani, un gros affluent de droite du Niger qui va tomber dans ce fleuve à environ 150 kilo- = 5e mètres dans le Nord-Est. Djenné, l'objectif principal de la colonne, est dans l’angle formé par le Niger et le Bani. Nous allions suivre, pendant six jours encore, la rive droite de ce dernier cours d’eau, que nous devions franchir à Touara, d’où une étape nous conduirait à Djenné. Toute cette région me parut beaucoup plus pauvre et moins cultivée que cer- taines parties du Haut-Niger, du côté de Bammako par exemple. Les habitants y sont encore moins cultivés et moins couverts que le sol. Cependant, même dans cette région si dénudée, il était rare que nous ne trouvions pas quelques beaux arbres pour abriter notre campement. Ces arbres hos- pitaliers, que nous rencontrions avec tant de plaisir, étaient surtout des tamariniers et des fromagers ; nous vimes aussi des rôniers en quantité considérable. Cet arbre, qui est de la famille des palmiers, donne très peu d’ombrage, mais il offre cette particularité que le tronc va en s’amincissant vers sa base ; en outre, ses feuilles, qui sont disposées en éventail, prodüisent, en s’entrechoquant, un son métallique très ca- ractéristique ; son fruit, très gros, blanc et croquant, n’a pas mauvais goût, 1l n’en a même aucun ; plusieurs d’entre nous le mangeaient en salade, ça valait toujours mieux que rien. San, Où nous vinmes camper le 7, ne ressemble pas du tout à ces misérables villages que nous venons de traverser. C’est une petite ville presque propre, dont les cases, les unes en terre, les autres en paille, sont plantées en amphithéâtre sur le flanc d’une petite colline qui se dresse à droite de notre route ; en haut, au dernier plan, s’élève assez préten- tieusement une vieille mosquée d’une médiocre architec- ture ; çà et là quelques palmiers qui complètent assez heu- reusement ce décor exotique. San est une ville libre. C'est un marché important. Les transactions commerciales aussi bien que les luttes perpétuelles du Macina y ont amené des gens de toutes races et de toutes contrées. Musulmans et Fétichistes, Peuhls, Sarracolets, Diennenkès, Bambaras, vivent là en bonne intelligence. Les Sarracolets, qui forment SG en la race la plus intelligente du Soudan, sont parvenus à faire prédominer leur influence au détriment des Peuhls, race primitive et premiers occupants. Les Bambaras sont ces gens avec qui nous venons d’avoir affaire dans le Mimiankala. Un explorateur français, Soleillet, a appelé les Bambaras les auvergnats du Soudan ; cette comparaison est bien un peu risquée, en tous cas, elle est peu flatteuse pour nos com- patriotes d'Auvergne. Le 8, nous passons devant Nénéma. C’est San en petit. Comme à San, les habitants sont très convenablement vêtus ; quelques-uns ont même l'air cossu, ce sont des commer- çants ou diulas. Ils viennent tout près de nous, sans la moindre défiance. Au fond, ces gens-là sont enchantés de nous voir ici ; ils viennent d’être rançonnés tant et plus par les Toucouleurs d’Amahdou et nous sommes, pour ces vo- lés, de bons gendarmes qui allons pincer et punir les voleurs. Ce jour-là, nous campons à Koro. Avant la nuit, nous for- mons le carré, le convoi et les porteurs au milieu ; nous en- trons en pays tout à fait hostile et il faut s’attendre, d’un mo- ment à l’autre, à une surprise : l’on ne saurait trop se gar- der. Et, en effet, le lendemain 9, vers le milieu de l’étape, les cavaliers Toucouleurs nous sont signalés par l’escadron de spahis détaché en avant-garde avec la 6° compagnie de tirailleurs. Le 10, nous rejoignons cet escadron à Touara ; les officiers nous apprennent qu’ils ont donné la chasse à quelques cavaliers Toucouleurs dont trois sont restés sur le terrain, les autres ont dû aller s’enfermer dans Djenné. Touara est un petit village construit sur un promontoire qui commande la rivière d’une hauteur de sept à huit mètres : de loin ce village produit son petit effet, de près il est très sale et sent très fort le poisson pourri, comme tous les vil- lages de pêcheurs. Le passage du Bani commence aussitôt. Les pirogues, ré- quisitionnées dès la veille, sont en nombre suffisant et l’opé- ration s'effectue sans accident en moins de deux heures ; EE . mais ces deux heures sont un siècle pour ceux qui passent les derniers et qui doivent attendre leur tour, immobiles et sans abri sous le terrible soleil de midi Sur l’autre rive, nous trouvons quelques arbres et de l'ombre ; encore cette ombre est-elle à 42 degrés. Le soir de cette journée, qui pouvait déjà compter pour deux, ma compagnie reçoit l’ordre de se porter à quatre ou cinq kilomètres en avant sur la route de Djenné, pour couvrir laroute de ce côté. Pendant cette marche, nous sommes har- celés sans trêve, mais d’assez loin, par les cavaliers Toucou- leurs ; ils paraissent et disparaissent, toujours insaisissables dans ce perpétuel et énervant va-et-vient : ils attendent la nuit pour tenter-une surprise ; c’est là aussi que nous les at- tendons. Après une heure de marche, nous découvrons à droite de la route un bon emplacement pour bivouaquer : le terrain est suffisamment découvert et permet de tirer aussi loin au moins que nous laissera voir le clair de lune, qui ne semble pas vouloir cette nuit nous être favorable. La com- pagnie forme aussitôt le carré : des sentinelles sont déta- chées en avant sur les quatre faces ; les tirailleurs s'étendent dans leur couverture, le fusil entre les bras. Il est interdit de faire le moindre feu, et les porteurs sont prévenus que le premier qui bronche en cas d’alerte est un homme mort. Un tour de veille est établi entre les officiers, mais pour la forme, car nous veillons tous les trois. Nous sentons bien que l'ennemi est là tout près, derrière les premiers arbres, guet- tant l'instant propice. Notre pressentiment allait se réaliser. Entre minuit et une heure, je faisais une ronde sur la ligne des sentinelles, je venais de répéter les consignes à l’une d'elles et J'avais à peine tourné les talons pour continuer ma ronde, quand tout à coup cette même sentinelle se mit à crier : « Aux armes !» Une sagaie (1) venait de traverser de part en part son bou- (1) Petite lance que les noirs emploient comme arme de jet. 5 oc bou (1) juste au-dessous de l’aisselle et était restée accro- chée dans l’étoffe. Elle avait été lancée d’une main süre ; mais celui qui l'avait lancée, si habile fûüt-1l, avait dû s’avan- cer tout près des sentinelles, n’eüt-ce été qu’à cause de l’obs- curité qui empêchait, à ce moment là, de voir à dix pas. Je l’avais échappée belle et la sentinelle encore plus. Il va sans dire qu’au premier cri poussé toute la compagnie s'était dres- sée comme par enchantement et attendait l’arme au pied. Nous entendimes quelques galops précipités qui se perdirent rapidement dans le lointain. Les Toucouleurs étaient déçus, ils avaient compté sans notre vigilance ; leur coup était man- qué. Le matin, à cinq heures, l’avant-garde de la colonne nous rejoignait et nous y reprenions notre place. En avant sur Djenné ! ASSAUT DE DJENNÉ Ma compagnie marche à l’avant-garde, précédant la co- lonne d'environ 500 mètres ; les spahis nous encadrent, fouillant soigneusement la brousse à droite et à gauche du chemin : le terrain, très couvert par endroits, pourrait bien cacher une embuscade. La marche est lente. À chaque ins- tant la tête de colonne doit s'arrêter pendant qu'on fait ser- rer les porteurs et les trainards dont quelques-uns, sans cette précaution, se feraient infailiblement enlever par les cava- liers Toucouleurs qui voltigent sur nos flancs et nos derriè- res. Vers neuf heures, par-dessus les hautes herbes qui nous masquent la vue depuis le commencement de la marche, nous apercevons Djenné, construit sur une élévation qui émerge comme un ilot du milieu de l'immense plaine. Djenné nous semble une très grande ville, c’est, à proprement par- ler, une ville très étendue, mais qui contient relativement (1) Ce mot, qui désigne le vêtement en général, s'applique ici à la va- reuse ample de nos tirailleurs. me 10 peu d'habitants. C’est qu’en effet les noirs, en architecture comme en beaucoup de choses d’ailleurs, en sont encore à l'enfance de l’art. Ils rampent modestement à terre dans leurs misérables rez-de-chaussée. C'est à peine si de temps en temps ils risquent un premier étage, et il faut convenir que c’est déjà un travail remarquable, si l’on songe qu’ils emploient pour tous matériaux de la terre et quelques mor- ceaux de bois. Nous pouvons déjà distinguer un certain nombre de ces cases à un étage qui dominent le mur d’en- ceinte, elles vont servir tout à l’heure de point de mire à nos artilleurs. Nous par;enons à moins de 300 mètres des remparts sans qu'un seul coup de fusil ait été tiré, ni d’un côté ni de l’au- tre. Aucun défenseur sur les murailles ; quelques têtes seu- lement se montrent de temps en temps pour nous épier et disparaissent aussitôt. Sur toute la ville, c’est le calme et le silence, mais c’est le calme qui précède la tourmente, c’est le silence et le recueillement de la prière et de linvocation au Prophète avant les clameurs guerrières. Juste au moment où le gros de la colonne nous rejoint, voici que tout à coup retentit par delà les murs le son de la trompe appelant les défenseurs au poste de combat. Pendant ce temps, la colonne installe son campement et les pièces sont mises en batterie. Avant de faire parler la mitraille, le colonel dépêche jus- qu'aux portes un parlementaire chargé de propositions pa- cifiques. Une grande partie de la population nous est favo- rable ; mais les Toucouleurs, qui nous ont précédés dans la place, forcent les habitants à la résistance, et nos proposi- tions sont repoussées, comme c'était prévu. € Première pièce, feu ! » voilà notre réponse. Un à un, sans discon- tinuer, nos obus viennent tomber avec un fracas sinistre à l’endroit-marqué pour la brèche. Notre artillerie est trop peu nombreuse et la ville trop étendue pour entreprendre un bombardement en règle, l’essentiel est de découper dans l'enceinte une porte large et accessible qui nous permette de de dt Eg monter à l’assaut. Pendant la nuit, à diverses reprises, des obus sont lancés sur quelques points importants de la ville qui ont été repérés soigneusement de jour. À minuit, un coup de feu maladroit tiré par un spahi en sentinelle fait croire à une sortie et met tout le monde sur pied ; mais en un clin d'œil tout rentre dans l’ordre. 12 AVRIL Au lever du soleil, le feu d'artillerie reprend de plus belle pour parfaire la brèche et en déblaver les abords. Les dé- fenseurs n’ont pas tenté de s'enfuir pendant la nuit, ils ne semblent pas davantage décidés à se rendre. L’assaut est devenu inévitable. À dix heures, les commandants de com- pagnie sont appelés à l'état-major. Nous allons connaître les privilégiés qui auront la chance de marcher. Bientôt après, le colonel fait avancer ma compagnie, puis les 9° et 4° régio- nales : ce sont les plus jeuñes troupes et les moins aguerries de la colonne. Cependant le colonel pense qu’elles se bat- iront aussi bien que les autres, et il a raison. La brèche débouche sur un emplacement assez étroit, inais d’où partent, formant patte d’oie, trois ruelles par où les trois compagnies devront s’écouler le plus rapidement possible pour se répandre ensuite à travers les différents quartiers. Le colonel a donné ses dernières instructions ; 1l serre la main aux officiers et nous voilà partis. Ma compa- gnie marche en avant, ses quatre sections l’une derrière l’autre, sur deux rangs, au pas, alignées et l’arme sur l’é- paule, comme à l'exercice. Il ne faut pas moins que l’ascen- dant extraordinaire que les officiers français ont sur les troupes indigènes pour les plier à cette sévère discipline du feu, à laquelle leur tempérament est essentiellement réfrac- taire. À cent mètres de la place, nous franchissons, toujours dans l’ordre le plus parfait, un petit marigot où nous n'avons de l’eau que jusqu’à mi-jambe. Enfin, à quelques pas seule- ete ment du talus qu’il faut escalader pour gagner la brèche, la première section énergiquement enlevée par son chef le lieutenant B , s’élance au pas gymnastique avec un entrain admirable au cri de : « En avant! à la baïonnette ! » Les autres sections suivent aussitôt ; mais juste au moment où la quatrième section que je commande arrive sur la brèche pour donner une nouvelle poussée en avant, voilà que sou- dain une terrible décharge de mitraille, partie de l’extrémité de la ruelle où nous sommes déjà engagés, nous couche plu- sieurs hommes par terre. Les premiers rangs sont un peu démontés par cet accueil : ils hésitent ; c’est alors que le lieu- tenant F., commandant la compagnie, se jette résolument en avant pour entrainer ses hommes; mais à peine a-t-il fait trois pas qu il est grièvement atteint d’une balle à la tête : on l’em- porte, et le commandement passe au lieutenant B. Grâce à son énergie, nous réussissons à gagner du terrain en balayant la rue de feux nourris et continus. Pendant ce temps, les deux autres compagnies ont escaladé la brèche à leur touret s'efforcent de progresser dans les ruelles voisines vers les secteurs qui leur sont assignés. Cette fois, la brèche et ses abords sont définitivement conquis ; mais la nouvelle lutte qui vacommencer ne sera pas moins dangereuse,ni moins difficile que la première.Les défenseurs se sont barricadés dans leurs cases, ils nous attendent derrière leurs portes, le fusil armé où l’arc bandé. Ceux qui n’ont pas d'arme montent sur les toits avec une audace extraordinaire et arrachent de gros moellons de terre, aussi durs que des cailloux, qu'ils font pleuvoir sur nos têtes. J'ai déjà fait défoncer quelques portes par mes tirailleurs, lorsque, sur ma gauche, j'avise une case dont la porte est entrouverte : je la pousse, et quel n’est pas mon saisissement en apercevant, étendu dans un coin, inerte et ensanglanté, le corps du capitaine L., commandant de la 2° compagnie ; je m’approche, tout est bien fini : il porte une horrible blessure au visage, au-dessous de la pom- mette gauche. Autant que j'en puis juger par la position du D corps, le capitaine n’a pas été frappé à cette place même, il y a été trainé du dehors et caché par un ennemi qui voulait le dépouiller et dont la besogne a été interrompue par notre arrivée, Une natte se trouve là, j y fais déposer le malheu- reux officier et je le confie à deux tirailleurs pour le porter au camp. Le devoir m'appelle ailleurs ; mais dans cet instant si Court, où je ne pus rendre à la mémoire de ce cher cama- rade qu'un furüf mais sincère hommage, ma pensée instinc- tivement se porta avec une bien douloureuse sympathie là- bas en France, vers ceux dont cette horrible nouvelle allait meurtrir le cœur à jamais. Cette pénible émotion n’était pas la dernière que me réservait cette Journée. Quelques minutes plus tard, j'apprends que le lieutenant D., de la 4° compa- gnie, vient d’être mortellement frappé d’une balle en pleine poitrine. La mort de ces deux officiers, qui ne saurait être assez vengée, nous met à la fois la désolation et la rage au cœur, et nous n’éprouvons plus le moindre sentiment de pitié devant ces cadavres ennemis que nous heurtons à cha- que pas. Les tirailleurs n’ont plus besoin d’être excités : la poudre et surtout l’appât du butin les grisent et les embal- lent ; il me faut même en venir aux menaces de mon revol- ver pour empêcher les massacres inutiles de femmes et d’en- fants. Après deux heures environ de cette guerre de rue, la fusillade commence à devenir moins nourrie ; bientôt l’on n’entend plus que quelques coups de feu isolés. Les derniers défenseurs sont forcés dans leurs derniers repaires : ils se sont défendus jusqu’au bout. Aucun homme armé ne s’est rendu, nous n'avons pris que des cadavres. C'est fini. Sur toute la ville plane maintenant un silence. de mort. Je suis parvenu avec mes hommes à l’extrémité opposée du village, lorsque nous arrivent du camp les son- neries de cessez le feu et rassemblement. Que de choses elles signifient en un pareil moment, ces quelques notes cuivrées, si banales d'ordinaire ! « Cessez le feu! » dit le clairon vibrant triomphalement, « la bataille est finie et nous eus Draft CON 1 Mt EE dr di Sd CR US D li TT 2. LE 2, © RER ef sommes vainqueurs. » Mais de suite après, cette sonnerie du rassemblement pour ceux qui restent ne semble-t-elle pas prendre un ton lugubre pour nous rappeler qu'il faut compter les manquants, les blessés, les mourants et les morts ? Ma compagnie compte 25 hommes hors de combat, dont 9 tués et 20 blessés, plusieurs très grièvement. Mon premier soin en arrivant au camp est de me rendre auprès du lieute- nant F., tombé au début de l’action. Une balle lui a brisé les dents et est venue se loger dans la bouche, heureusement sans produire de perforation profonde ; cette blessure plus douloureuse que dangereuse l’empêchera durant quelque temps de parler et d’avaler, c’est affaire de patience. Un sergent européen a reçu deux balles, l’une à la jambe droite, Pautre à la hanche gauche : il s’en tirera heureusement aussi. Après avoir donné les premiers soins aux blessés, il faut songer à rendre les derniers devoirs aux morts. Derrière les corps de nos deux regrettés camarades, le cortège silen- cieux et morne des officiers, précédés du colonel que cette double catastrophe a anéanti, se dirige vers les fosses que l’on vient de creuser. Nous voici arrivés à ce nouveau cime- tière, champ de mort à côté du champ de victoire : c’est la fin de toutes les batailles. Malgré l’émotion qui l’étreint, le colonel Archinard sait en quelques accents éloquents et vi- rils traduire sur ces tombes les sentiments qui nous animent tous. Elle est terriblement imposante, dans sa simplicité, cette cérémonie des adieux suprêmes à ces deux braves, tout à l’heure ensevelis dans ce sol sur lequel ils sont tombés : c’est la sépulture des héros. Et puis ceux-là reposeront en terre française, car nos couleurs désormais vont flotter sur ces murs. Quelques pelletées de terre tombent avec un bruit sinistre : c’est fini, nous ne les verrons plus; mais leur sou- venir va demeurer impérissable dans nos cœurs d'amis et de soldats. La besogne funèbre n’est pas terminée. À chaque compa- — 04 — gnie revient le soin d’enterrer ses tirailleurs morts. Le lieu- tenant B. et moi accompagnons les nôtres à leur dernière de- meure : ils méritent bien de la part de leurs chefs ce dernier témoignage d'estime et de gratitude, ces vaillants serviteurs de notre cause tombés à leur poste de combat. La nuit est venue et jette son voile sombre sur ce tableau déjà si lugubre. Cette journée, qui a eu un réveil joyeux et plein d'espoir, s'achève dans les regrets et le deuil — C’est l’histoire de toute la vie résumée en un seul jour. RÉSUMÉ DES DERNIÈRES OPÉRATIONS DE LA CAMPAGNE 1893 À la suite de l’occupation de Djenné, qui porte un coup terrible à la puissance d’Amahdou, celui-ci se retire vers Ban- diagara, où le colonel Archinard se résout à le poursuivre. Cette marche sur Bandiagara est particulièrement pénible. Il faut franchir une arête rocheuse, aux flancs abrupts, par un sentier à peine tracé. À plusieurs reprises, les pièces de 95 doivent être hissées à bras d'homme, au prix de mille peines et de mille dangers, pendant qu'il faut répondre aux coups de fusil de l’arrière-garde d’Amahdou. Tout l'honneur de ces journées des 26, 27 et 28 avril doit revenir aux ar- ülleurs. Ces canons ne serviront même pas. Amahdou, découragé, nous abandonne Bandiagara, où nous entrons sans combat le 29 avril. Le colonel doit renoncer à poursuivre cet ennemi dont la seule tactique, désormais, sera de fuir. Son cheval, disent les noirs, est le plus rapide du Soudan. Et puis, autre empêchement, nous manquons de vivres. Le 4 mai, le colonel laisse à Bandiagara comme garnison ma compagnie avec un peloton de spahis et reprend la route de Kayes. À peine commençons-nous à nous installer de notre mieux, c'est-à-dire très mal, dans ce village en ruines, au milieu de RE — ce pays désolé, que nous apprenons un retour offensif d’A- mahdou, qui nous sait peu nombreux maintenant, Il faut prévenir une surprise. Dans la nuit du 16 mai, nous partons, après avoir mis nos tirailleurs à cheval pour aller plus vite. Nons marchons tant que nos chevaux veulent marcher. Nous faisons 200 kilomètres en trois Jours. Le troisième jour, nous joignons Amahdou à Dowentza. L'engagement est sérieux : 3 blescés de notre côté, 40 tués chez les Toucouleurs. La journée finit par une tornade épouvantable. C’est l’hivernage qui s’avance à grands pas. Nous poursuivons quand même. Trois jours après, à Dala, au soleil levant, nous surprenons Amahdou ; il se dérobe à nos salves en tournant derrière le village. Les spahis tentent vainement la poursuite : leurs chevaux marchent sur les genoux. Amahdou nous échappe, mais son influence est bien détruite cette fois dans tout le Macina. À peine quelques fidèles suivent sa fortune ou mieux son infortune. Ses principaux chefs viennent se soumettre. De nombreux prisonniers et un butin énorme complètent les résultats de cette petite colonne volante. En résumé, la campagne 1893 vers l'Est, bien préparée et bien conduite par le colonel Archinard, a atteint son but. Tombouctou nous ouvrira ses portes quand nous voudrons. Malheureusement, derrière ces portes, un ennemi nouveau, plus terrible que les noirs, nous guette, et l’année suivante, au mois de janvier, après une marche merveilleuse d’entrain et de rapidité, l’infortuné colonel Bonnier, ne faisant que traverser Tombouctou et voulant sans plus tarder consacrer et consolider sa victoire, vient tomber avec une poignée de braves dans le guet-apens de Gundham. Une fois de plus la ruse du Touaregg a triomphé du courage, pour ne pas dire de la témérité des Français. LES NOMS DE LIEU ROMANS EN FRANCE ET A L'ÉTRANGER (SUITE) Par M. le D' J. MEYNIER ——— Séance du 13 novembre 1897 RE) L'eau court à la surface du sol sous les différentes formes de l’Amnis, de l’Antus, de l’Aqua, de l’Ava, du Baccus, du Bornum, du Canalis, de la Doga, du Guerrum, de la Gutta, du Nancus, de la Pissa, de la Riga, du Rivus, de l’'Unüa, de. la Vena. Elle en jaillit par la Fons et la Summa. Elle d'spa- rait fréquemment dans les Avens, les Gurges, les Pollum, pour reparaître aux Recolum. Elle forme de grands amas comme les Mare, les Lacus, certains Palus et Stagnum, ou stagne à l’état d’Augia, de Bessa, de Brigia, de Fania, de Flachia, de Gronna, d'Holmus, de Limus, de Lutum, de Mortua, de Noda, de Palus, de Stagnum, de Vasia. Les cours d'eau, par leur réunion, donnent naissance aux Conda, aux Confluens et aux Quimperium, aux Insula, aux Inter- amnis, aux Interaqua et aux Puncta. _On ne trouve plus guère Amnis, cours d’eau, qu’en compo- sition dans /nteramnis; il a été rendu par ame, ain, an, en. Ce mot a le sens de fleuve, rivière, dans Virgile et dans Cicé- ron, de courant dans Méla et dans Quinte-Curce, de torrent dans Virgile, d’eau dans Tacite et dans Virgile. Ame {Alp.-Mar.), Ain (Drôme), Aime (Sav.), Aimas (Corse). Antus, du gaulois Ant, a le sens de cours d’eau ou de petite vallée. Antes (Marne). Anteuil (1, (Doubs), Antheuil (Côte-d'Or, Oise), Antin (Htes- Pyr.), Antorpes (2) (Jura), Anvers 6) (Belg.). Aqua, eau, mer dans Ovide, dans Cicéron, lac, dans Cicé- ron, cours d’eau dans Ovide. a été rendu par aigue, eigue, igue, en provençal ; agua en espagnol et en portugais ; acqua en italien ; «ch en allemand; acq en flamand et en basque. - Aigues ou la Tour d’Aïgues (Vau.), Achen ou Aachen (Prov. rhén.), Acq (P.-de-C.). . () Antogilum : Antul, en 1136; Antoyle, en 1143; Antuel, en 1173. — (2) Antuerpa, Antvourpes [Antus vulpis). — (3) Antwerpen, en flam, Cr _ Aiguèze (1) (Gard), Eigoires (Htes-A.), Eiguières (B.-du- Rh ). Aiguebelle (Sav.), Aigueblanche (Sav.), Aiguefonde (Tarn), Aiguemorte (Gers, Gir.), Aiguesmortes (2) (Hér.), Aigue- noire (Îs.); Aigueperse G) (P.-de-D., Rh. Hte-V.), Aïgues- juntes (4) (Av.), Aïgues-vives (Ar., Aude, Gard, Hte-Gar., Hér. ()), Aiguethéhia (P.-Or.), Aiguetinte (6) (Gers). Aubaigues (Her.), Ballaigues (7) (Suis.) Ballaguères (Ar.), Balaguier @)(Ar.), Bellach (9; (Suis.), Bellaigues ou Bellagues (Doubs), Biberach (10) (Würt.), Castelbiagues (1) (Hte-Gar), Claracq (Bas.-Pyr.) Commensacq (Lan.), Mortaigues (Vien.), Noiraigues, Neiraigue et Neirigues (Suis.), Orègues (B.-P.), Rebigues (Hte-G.), Rougeaigues (Suis.), Tralaigues (P.-de- D.), Vernègues (B-d.-Rh.) | . Ava est le nom gaulois de l’eau et, comme aqua, signifie aussi cours d’eau. Il paraît venir du sanscrit ap, apas, dont les principaux dérivés sont le zend afs, le gothique ava, ahva, l’ancien haut-allemand oha, le kymri eiw et le gaëlique ab, abh, aba. Le vieux français a ave, aîve, ève, auve, euve, ive, ivue. L’Aive (S.-et-L., Eves (L.-et-L.), Oise), Auves (Mar... Avaux (Ardennes, D.-S., Is., Niè.), Avauges (Rh.), Avay (Loire, Var), Aveux (Htes-P.), Availles (D.-S., [.-et-V., Indre, Vien.), Avot (Côte-d'Or), Avy(Ch.-Inf), Auvers (Man., Sar., S -et-0.), Auvet (Hie-S.), Evaux (Vos.), les Evaux (Hi- Rh.), Eveux (Rh.), Evelles (C.-d’Or), Evettes (Ht-Rh.), Iviers (Aisne), [voires (H.-Sav.), Ivoy (Cher). Albeuve (Suis.), Allève (Sav.), Antonave (Htes-A.), Ar- : nave (Ar.), Arquève (Som.), Ballaives (Arden.), Barnave (Dr.), Bogève (Hte-Sav.), Blannave (Gard), Chartève (Aisne), Clairavaux (Cr.), Dordives (Loiret), Entrèves (Val d'Aoste), (1) Aguada — (2) Aquæ martuæ — (3) Aquœæ sparsæ — (4) Aquæ junctæ. — (5) Aqua viva, en 782. — (6) Aqua tincla. — (7) Bella aqua. (8) Bellum aquarium. — (9) Bella aqua. — (10) Bibri aqua (ru du cas- tor). — (11) Situé entre deux cours d’eau. ra on Genève (Suis.), Glandève (B.-A.), Izenaves (Aïn), Longève (Ch.-Inf.), Malhves (L.-et-Ch.), Marnave (Tarn), Mégève (Hte- Sav.)}, Mendives (Bas -Pyr.), Mortèves (Char.), Morteuves (E.-et-L.), Noirèves, Neirèves et Neirèvues (Suis.), Pontèves (Var), Renèves (C.-d’Or), Rogives (Suis.), Salives (C.-d’Or). Bacus ou Baccus, becus, betus, bacius, becius, bedus, bezius, bedum, sont les différentes traductions latines d’un mot celtique et germanique qui a donné bac, bag, bec, beg, bet, buis, baix, bez, biez, bief, bied, bier, bie, bey, ruisseau. Bac, germanisé par l'addition d’un À, ne se trouve guère qu’en composition, bag, bat, ainsi que beg, sont spéciaux aux Basses-Pyrénées, qui ont aussi des bez et des bed. Les collectifs bacidus et bedale ont donné naissance à des bézieux ou bezu et à des béale ou bial. Ces derniers fourmillent, comme lieux dits, dans les Pyrénées et dans les Aïpes du Dauphiné, du Piémont et de la Provence. Bec (Eure), Bais (Ille-et-Vilaine), Baix (Ardèche), le Bec (Eure, Seine-fnf.), le Bez (Drô., Htes-A., Tarn), Bez (Gard), Bief (Doubs, Jura, P.-de C.), Bey (Ain, Meur., S.-et-L.) et Bay (Arden., Hte-M., Hte-S5., Var), le Bey (Sav.), Baye (Mar., Nië.}, la Baye (B.-A., Sav., Suis.), le Bex (C.). Baizieux (Nord, Som.), Bézieux (Som.), Bézu (Aisne, Eure, S.-et-0) (1), Bedoux (B.-P.) et Bédouès (Loz.) (2), Béduer @) (Lot). Aschbach (# (B.-Rh., Ht-Rh., Meur.), Bambecque (5) (Nd), Barembach (Vos.), Beaubec (S.-[nf.), Belhèze (Hte-G., T.-et- G ), Beubier (Oise), Blombais (Ard.), Bolbec (S.-Inf.), Bour- bach (Ht-Rhin), Breittenbach (B.-Rh., Ht-Rh., Mos.), Bric- quebec (Man }), Bruebach (Ht-Rh.), Bousbecque (Nord), Cars- bach ou Carspach (6) (Ht-Rh ), Caudebec ($S -Inf.), Clarbec (Cal.), Escoubèz (B.-Pvyr.), Elbach, anc. Ellenbach(?) (B -Rh ), (1) Bacivus. — (2) Bedus, Beduensis. — (3) Beduarium. — (4) Es- culi baccus. — (5) Babini becus. — (6) Haroldi baccus, Charoltespach, en 877. — (7) Illonis baecus. D Eschbach (1) (B.-Rh.), Escobecque (Nd), Esquelbecque () (Nd), Forbach (Moselle), Fontbec (Eure), Fleurbaix (P.-de- C.), Gerbaix (Sav.), Griesbach (B.-Rh.), Guarbecque (P.-de- C.), Hagenbach (Ht-Rh.), Houlbec (Eure), Lambach (Mos }), Leimbach, anc. Leymenbach @) (Ht-Rh,), Lombez (Gers), Lutterbach 6) (Ht-Rhin), Marbaix (Nd), Merbecq (Belg.), Mé- tabief (Doubs), Mobec (Man.), Morbecque (Nd), Morbier (Jura), Murbach (4 (H.-Rh.), Narbez et Narbiez 6) (Doubs), Orbais (Mar.), Orbec (Cal.), Osenbach (Hit-Rh.), Péterbach (B.-Rh.), Ranspach (6) (Ht-Rh.), Rebais (S.-et-M.), Rebec (P.-de-C.), Rebet {S.-Inf.), Rimbach (Ht Rh.), Rimbez (Lan- des), Robec (P.-de-C.), Rombas (Mos ), Rombies (Nd), Rou- baix (Nd), Rougebief ou Saint-Antoine (Doubs), Rueder- bach (Ht-Rh.), Saubier (Jura), Sorbais (Aisne), Soubey Suis.), Steinbach (Ht-Rh.), Steenbecque (N.). Trimbach (B.- Rh.), Varenguebec (Man.), Walbach (Ht-Rh.), Wambaix (Nd), Wambez (Oise), Zimmerbach (Ht-Rh ). Bach où pach a fléchi en pes, en passant de lPallemand en français, dans Risbach ou Rispach, en français Respes ou Reppes ; Rothbach (7), en français Roppes, et Soultzhbach, en français Soppes (Ht-Rh.). Les Belges ont rendu becus par beek : Brombeek, Corbeek, Dilbeek, Duinbeek, Etterbeek, Flobeek, Groesbeek, Hansbeek, Hellebeek, Hombeek, Jabbeek, Klarembeek, Lembeek, Lom- beek, Meerbeek, Meirelbeek, Moerbeek, Melembeek, Ooster- beek, Schaerbeek, Schendelbeek, Sonsbeek ; mais on trouve le plus souvent ces noms orthographiés en becq. Bornum ou burnum, du germanique, signifie source, fon- taime. fl a été rendu, suivant les régions, par borne, bourne, burne, bronn, brunn. Born (Av., Dord., Lot, L.-et-G.); le Born (Hite-G , Loz.), . (1) Esculi baccus. — (2) Limonis baccus. — (3) Luthari baccus. — (4) Maurobaccus, en 728. — (5) Nigrum becus. — (6) Ramengadis baccus, au xe siècle, — (7) Rotbach, en 828, — 63 — Borne (Ardèche, Hte-Loire), la Borne (Char., Cher, Cr., Drô., Eure, L.-Inf , Loiret, Nd, Sav.), Burne (Dordogne), la Burne (Jura), Bronne (Mar.), Brun (Gir., Rh., Sav ), Brune (Ardè- che), Brunn (Ht-Rhin). Bornay (1) (Jura), Bornel (Oise), Borny @) (Mos.), Bour- non (I.-et-L., M.-et-L., Vien.) 5), Bourneau (Ven.), Bournel (Doubs, L.-et-G.), Bournois (#) (Doubs), Bournoncles(s) (Can., Hte-L.), Burnand (S -et-L.), Brognard (6) (Doubs), Brognon (Côte-d'Or), Brunet (Ain, Aube, Dord., Gir., Lan., Lot, Var). Bornambuse (S.-Inf.), Bournazel (Av., Tarn), Bourneville (E.), Bourniquel (7) (Dord.), Burnevillers (8) (Doubs), Burn- haupt (9) (Hi-Rh)', Brouennes (10) (Meuse), Brunambert (Cal.), Bruniquel (11) (T.-et-G.), Brunstatt (Ht-Rh.). Brunville (S.-Inf.), Brunvillers {Oise). Balbronn: (B.-Rh.), Bellebrune (1?) ) (P. -de-C.), Betthorn (Meur.), Boucheborn (Oise), Cambronne (Oise), Chalvrai- nes (13) (Hte-M:), Chambornay (1# (Hte-S.), Courtebourne (15) (P.-de-C.), Drackenbronn /B.-Rh.), Echebrune (Ch.-Inf.}, _Fouquebrune (Char.), Laffenborn (16) (Mos.), Mittei, Nieder et Oberbronn (B.-Rh.), Morsbronn (B.-Rh.), Pfaffenbronn (B.-Rh.), Steinbrunn (H.-Rh.), Sturzelbronn (Meur.), Thiem- bronne (P.-de-C.), Tromborn (Mos.), Walschbronn (Mos.). Canalis, masculin dans Stace et dans Celse, féminin dans Varron; a d’abord signifié canal, conduit, tuyau. Suétone lui donne le sens d’aqueduc, Tite-Live celui de fossé, Stace celui de lit de rivière, de cours d’eau. En basse latinité, il est arrivé à signifier ruisseau. > (1) Borne'um. — (2) Bornidum. — (3) Burnomagus, Burnoïmus, en 830. — (4) Burnetum. — (5) Burnunculum. — (6) Anc. Brunner. — (7) Burniculum. — ($S) Burni villaris. — (9) Burnhobetum, en 8%; Brunnhobeten, en 1272. — (10) Brunnæ, en 955. — (11) Burniculum. — (12) Anc. Bellebronne. — (13) Scaibrona. — (14) Camburnuin, en 967. Il s'agit ici de Chambornay-les-Bellevaux. — (15) Anc. Cor rebor ne. _— (16) Vulg. La Frimbolle. — 64 — Canalis est devenu canal, chenal, dans le midi, chenal, chenau, cheneau, dans le nord. Il a donné l’italien canale, l'espagnol et le portugais canal, l'allemand kanal et l’an- glais channel. | Canals (Av., T.-et-G.), Canale (Corse), Canaules (Gard), la Canau (Gir.), Chanal (Ain), la Chanal (Ardèche), Chaneaux (AL.), la Chaneau (Lot), Chenal (Hite-Sav., Sav., Ven.), la Chenal (Al., Nd, S.-et-L.), Echeneaux, pour Es cheneaux (Cher, I.-et-L., Niè.), Cheneau (C.-d’Or, Is., Nd, Vien.), les Cheneaux (Aisne, Al., Dord., Loiret, Mar., Yonne). Chanaleilles (Hte-Loire), Chenaliers (Cor.), le Chanelet (Aïn, Jura), la Chanalette (A.-M.), la Chenalette (Hte-Sav., Sav.), la Chenalotte (Doubs). Chenaumorte (Hte-V.). Longechenal (Is.). Dogu, doha, dova, ruisseau, fontaine, paraît tiré du haut allemand dauge, qui s’est conservé dans la Suisse orientale. Ce mot, qui a donné le français douve, fossé, se trouve déjà avec ce sens dans Grégoire de Tours. Il a produit le proven- çal et l'italien doga, le milanais dova, l'allemand daube, le. hollandais duig, le breton doig. Les vieilles formes françaises sont : doye, douce, dou (par corruption doux), doë, doué, douée. Doyes (Jura), la Doye (Jura), Doues (S.-et-M.), Doues (Ar- den., D.-S., Ven.), la Doux (Char., I[.-et-L., Doué (M.-et-L., Niè., S.-et-M.), la Douée (I-et-L., L.-Inf.), la Douée (C.-d’Or!, la Douve (M.-et-L.), les Douves (L.-et-[.). Doyer (S.-et-M.), le Doyer (Dord.), Doyet (AÏ.}, Douelle (&., Lot), le Douet (Cal, Ch-Inf, L.-Inf), May. Sar,, L= Inf.), le Douit (Cal., Man., Orne), la Douyère (S.-Inf.), Dou- vas (1) (Drô.), Douvieux (Som.), Douvot (Doubs), Doeuil 2) (Ch.-[nf., S.-et-M., S.-et-Oise), Douvres (Ain, Cal., Angl.), Douvrend (S.-Inf). (1) Dovatis. — (2) Doholium. 66 Blandouet (May.), Grandouet (Cal-), Tardouet (Cal.), Val- doye (Ht-Rh.), Vaudoy (S.-et-M.), la Vaudoué (S.-et-M.). Fons est une source dans Cicéron, dans César, dans Vir- gile, dans Ovide. Virgile l’'emploie comme synonyme d’eau. Fontana (s.-ent. aqua) a le même sens dans [nnocentius et dans tous les auteurs de basse latinité. Les dérivés modernes de fons sont : l'espagnol ancien fonte, l'espagnol moderne fuente, l'italien et le provençal fonte, le vieux français fons, font, fond. Ceux de fontana sont : le provençal fontana, fon- tanya, fontane ; l'espagnol et l’italien fontana ; le français fontaine. Dans les Pyrénées, on trouve hont, honce, houn et hontane ; en hollandais, le français fontaine est devenu fountein. Fons (Ardèche, Can., Gard, Lot), les Fons (Ardèche, P.- O.), la Font (Char., Cher, Htes-A.), la Fond (AL., Av., Can., Char., Ch.-Inf., Cor., Gir., Is., Htes-A., Hte-G., Lan., L.-et- G., Rh , Tarn), les Fonds (Drô., Loire, Loz., Sav.), la Honce [B.-P.), Fonches (Som.). Fontès (1) (Hér.), Fontet (Gir., L.-et-G.}, Fontette (Aube, : G.-d’Or, L.-et-G., P.-de-D., S.-et-L., Von.), Fontiers (Aude), Fontiès (Aude), Fontoy (Mos.), Fondettes (L.-et-L.), le Fon- dis (L.-et-L.), Fontioux @) (L.-et-G , Vien.). _ Fombanne (Gir.), Fombarrade(3 (L.-et-G.), Fombelle (A., Cher, Tarn), Fomblanche (D.-S.), Fombonne (Indre), Fome- rey, pour Fommerey (Vos.), Fompatour (Ch.-Inf.), Fompeyre (Gir.), Foncaude (Gir.), Foncaussade (Dord.), Foncegrives, pour Fonsegrives (C.-d'Or, Hte-G.), Fonclare (Av , L.-et-G.), Foncluse (I -et-L.), Foncouverte (B.-du-Rh., L.-et-G., Tarn), … Foncroix (Gir.), Foncrose (Al, Dord.), Fondouce (Hér.), Fondragon (L.-et-G.), Fondremand (4 (Hte-S.), Fonfaye (Niè.), Fonfraiche (Tarn), Fonfrède (5) (B.-Alp., Hér., L.-et- G.), Fongrave (L.-et-G.), Fonlade (6) (Lot), Fonlongue (T.-et- (1) Fontensis. — (2) Fontiolus. — (3) Fons barralus. — (4j Fons ro- _ manus. — (5) Fons frigidus. — 3) Fons latus. D SEC — G.), Fonloube (Cor.), Fonpeyre (Dord., L.-et-G.), Fonroque (Dord.), Fonsalade (1) (Cor., L.-et-G.), Fonsèche (Ch.-Inf.), Fonsommes @) (Aisne), Fonsorbes(Hte-Gar.), Fontanges(Av., Can.), Fontarabie (3) (Esp., (Gir., Fontarêche (4) (Gard), Fon- taubes (5) (Cr., P.-de-D.), Fontevrault(6) (M.-et-L.), Fontcon- jouse (7 (Aude), Fontpédrouse (@) (P.-0.), Fontrabiouse (1) (P.-0 ), Fontvanne (Aube), Fonvent (10) (Hte-$S.), Fontvieille (B.-Rh., Cr., Gir., Lot, Tarn), Fontvive (B.-A., B.-du-Rh., Var). Arfons (Tarn), Bellefond (Cor., G.-d’Or, Gir., Hte-M., S.- et-L.) Bellefont (Vien.), Bleffont (11) (Doubs), Bonnefond (Av., Cher, Cor , Cr., Dord., [.-et-L., Loire, L.-et-G., P.-de-D,, Tarn, T.-et-G., Hte-V.), Bonnefont (Gers, Hte-1.., Htes-P.), Chaudefonds (M.-et-L), Courtefonds (Loiret), Kroidefonds (Allier), Grandfonds (M.-et L., L.-et-C., Meu.), la Grandfont (Ardèche, Char.), Hautefond (S.-et-L.), Leffonds (12) (Hte-M.. Hte-S.), Marfons (L.-et G.), Mortefonds (Char., D.-S.), Neuf- fons (Gir., L.-et-G., P.-de-D.), Pierrefonds (Oise), Valfond (Hte-M.), Fontanes (Ardèche, Hte L., Loire, Lot, Loz.), Fontaine (Aube, etc.). ; Fontans (A.-M., Loz.), Fontanès(Aude, Gard, Hér., Loire), Fontanat (Cr., P.-de-D.), Fontanet (Lot, L.-et-G., P.-de-D.), Fontaneilles (Av ), Fontanières (Cr. Rh.), Fontanils (A.-M., Is., Pyr.-Or., Sav.), Fontanges (13) (Can.), Fontenailles (14) (Aisne, Cal., I.-et-L., Loiret, L.-et-Ch., May., S.-et-L., Sav., S.-et-M., Y.), Fontenay (15) (Aube, Cal., Cher, C.-d'Or, E.-et-L., Indre, I.-et-L., L. Inf., Man., Marn., Oise, S.-et- L., Sav., Seine, S.-Inf., Vos., Yon.) Fontenelles (16) (Aisne, (1) Fonsalée. — (2) Sources de la Somme. — (3) Fons arabicus. — (4) Fons Ariseæ. — (5) Fons albus. — (6) Fons Eberardi. — (7) Fons. conjocosus ou congaudiosus. — (3) Fons petrosus.— (9) Fons rabiosus. — (10) Fons Vinnæ, source de la Vanne. — (11) Blavus fons. -- (12) Latus fons. — (13) Fontanica. — (14) Fontanolia. — (15) Fonta- netum. — (16) Fontanella. Gr — etc.), Fontenet (Ch.-Inf.), Fonteneuilles (i) (Indre), Fonte- nils (2) (Htes-A., Is., Orne), Fontenilles(3) (Aisne. etc.), Fon- tenois (Ard., Meuse, Hte-$S.), Fontenoy () (Aisne, etc.), Fon- teny @) (D.-S., Jura, Man., Niè., Vos.), Fontenettes (6) (P.- de-C , S.-et-0.), Fontenottes (6) (Doubs), Fontenouilles (7) (Yon.), Fontains (8) (Doubs, S.-et--M.). Bellefontaine (Jura, Man, S.-et-0., Vos.), Blanchefontaine (Doubs, Hte-M.), Blondefontaine (Hte-Saône), Cerfontaine (Nd }, Chaudefontaine (Doubs, Mar., Vos), Clairefontaine (Aisne, etc.), Courtefontaine (Doubs, Jura), Droitfontaine (Doubs), Froidefontaine (Ht-Rh., Jura, Suis.), Gaillefontaine (S -Inf.}, Girefontaine (Hte-S.), Grandfontaine (Doubs), Hau- tefontaine (Oise), ‘Marfontaine (Aisne), Morfontaine (Mos.), Mortefontaine (Aisne, Oise), Neuffontaine (Niè j, Noirefontaine (Doubs), Ondefontaine (Cal ), Pierrefontaine (Doubs, Hte- M.), Préfontaine (Loiret), Rondefontaine (Doubs), Tortefon- taine (P.-de-C.), Villefontaine (Es.). Guerum, quezum, dont la traduction a pris les différentes formes de gour, gouer, quer, gouach, gous, goëz, gouës, gouëz, est une expression d'origine bretonne qui signifie ruis- seau. Gouer (L.-Inf }, le Goüer (C.-du-N }, Guer (Mor.), le Guer (Mor.), Gouach (Mor }) Goarec (C.-du-N.), Gouezec (Fin.). Goarem(Fin.), Goargaré (C.-du-N.), Goarguével (C.-du-N.), Gouermélian (C.-du-N.) Gouervaux (C.-du-N.), Guerdious (C.- du-N.), Guerduzet (Mor.), Guereignan (Mor.), Guergadic (C.- du-N.), Guergalégan (Fin.), Guerguignion (Fin.), Guerlach (Fin.), Guerlesquin (Fin.), Guermeur (Fin.), Guerrand (Fin.), Guerveur (Mor.), Guervihan (Mor.), Guerzit (Fin.), Gurun- huel (C.-du-Nord), Goasahran (C:-du-N.), Goasbian (Fin.), (1) Fontanolia. — (2) Fontanile. — (3) Fontanilia. — (4) Fontane- tum. — (5) Fontanidum, — (6) Fontaneta. — (7j Fontanolia.— (3) Fon- tanis, en 1145. 6e = Goasbrian (Fin.), Goascaer (C.-du-N., Goasfroman (C.-du-N.), Goasglas (Fin.}, Goasmelcun (Fin.), Goasmelquin {Fin.), Goas- meur (Kin.), Goasourlay (Fin.), Goasprat (Fin }, Goasvalé (Fin.), Goasvilinie (C.-du-N.), Goeziliou (C.-du-N.), Gouesan (Mor.), Gouesnach (Fin.), Gouesnou (Fin ), Gouezach (Mor.), Gouachluhern (Mor.). : Gurges, dans Cicéron et Virgile, goufre, abîme, a donné naissance, par Syncope. à gurs, gors, qui à été rendu par gurs, gors, gours, goux, gouz. Le gors est plus particulière- ment un entonnoir, un avens. Gurs'B.-Pyr.), Gours (Gir.),le Gours (Dord.,S.-et-M., Var). les Gours (Char.), Gorses (Lot, L.-et-G.), Gorze (Mos.), Goux (Ch.-Inf., Doubs, Jura, D.-S., T.-et-G.), Gousse (Lan.), _ Gouze (Ariège, B.-Pyr., Cor., T.-et-G.). | L’étymologie populaire a métamorphosé goux en gouts dans l'Allier, la Charente la Dordogne, le Gers. les Landes et le Lot-et-Garonne. Goursat (Dord.), Goursolles (Char., Cor.), Gouzay (Indre), Gouzet (P.-de-D.), Gouzon (Cr., Gir.}, Gorsas (Cor., Hte-V.). Grandgours (Suis.) La Gutta est une source, un petit ruisseau. Son diminutif guttula et sa syncope gulla ont le même sens. La Goutte (AI, Can., Cor, Gers, Jura, Loire, P.-de-D., Htes-P., Ht-Rh., Hte-S , S.-et-L., Vos ), les Gouttes (Aïn, Cal. Char., Indr., Loire, Loz., Hte-M., P.-de-D., Rh., Vos., Y.), Goulles (Cor.) les Goulles (G.-d’Or). | La Gouttelle (Cor., Loire, Man., P.-de-D., Hte-Sav.) les Gouttelles (Hte-S.), Gouttières (AÏ., Eure, P.-de-D.), la Gouttière (Aisne, B.-A., Rh., S.-et-0., T.-et-G.), les Gout- tières (May., S.-et-L.), la Goullette (N.), la Goullière (C -du- N., L.-Inf., Orne), Goullier (Ar.), Goulloux (Niè.). La Gouttelongue (Can.), Gouttemajou (Ar.), Gouttenègre (Can.), Gouttenoire (Cher, Loire, P.-de-D.), Gautteromaine (Rh ). L’insula ou île était le plus souvent, en topographie, un og espace de terre entre deux bras de rivière. /nsula est devenu isla en provençal, 1sola en italien, 1ssel, ou yssel en flamand, insel en allemand. Chose singulière, la traduction allemande est la plus fidèle. Ile, en général signifie terre isolée (terra insulata), On trouve dans insula la même racine que dans exsul, praesul et dans le verbe salire, sailhr. < Les formes françaises sont isle, ile et ille. L'article s’est généralement fondu avec le mot. L'Ile (Alp.-M., Hte-S., Sav., Seine, Ven), les Iles (Hte-S , Sav.). Ille (P.-0.), les Illes (F.-0.), l'Isle (Ain, Aube, etc.), Mlet(Sav) Lille (Char., C. du-N., Cr, Gir , Loiret, Lot, Nd, Sav.). Ilay (Jura), l'Ilette (L.-et-L.), [lettes (Sav)., Illettes (Hte- Sav.), Illois (S.-[nf.), fsolaccio (Corse) Iloud (1) (Hte-Marne). Bellisle (G.-du-N , Mor.). Interamnis, situé entre deux cours d’eau, se trouve avec les formes 2nteramnus et interamnanus dans Lampride et dans Solin. On en a fait, en français, entrammes, entrains, antrains, antrans. L'abbaye d’Ainay, à Lyon, située entre le Rhône et la Saône, s’est appelée Interamnis. Entrammes (2) (May.), Entrains (8) (Niè.), Antrains (I.-et- V.) (@), Antran (5) (Vien.). Interaquas a la même signification qu'interamnis. Ce mot a été rendu par entraigues et antraigques. Entraigues (Av., Cor., Indre, Is., Puy-de-D., Sav., Var, Vau.), Antraigues (Ardèche, Can., Ca.). Interavas n’a nommé qu’une localité. Enirèves (Sav.) Lacus à, dans Cicéron et Virgile, le sens de lac: dans (1) Islodium (Inselod), en 1192. — (9) Interammis monasterio en 837. — (3) Interamnum, au vre siècle; Interannus, vers l'an 600; Interam- num, au 1x siècle; Interamnis, en 1129. — (4) I y en a deux. un sur le Couesnon, l’autre sur Ille. — (5) Ecclesia sancti Hilarii de intra am- nem, en 967 ; Interamnis villa. oh ee Ovide, celui de bassin; dans Pline et Frontin celui de ré- servoir, de bassin. Ce mot. d’origine grecque, a donné le latin laeus, l'espagnol et l'italien lago, le provençal lac, le vieux français Lay, l’écossais loch, lac, et l'allemand lach, mare. Lacs (B.-A., [.), le Lac (AÏ., etc.), les Lacs (Ardèche), Lacq (B.-P.), Lay (Loiret, Meur., Hte-Sav.) le Lay (Hte-Sav.), les Lays (S.-et-L., Sav.), Lays (S.-et-L.), le Loch (C.-du-N., Fin.). | Bellay (Mar., Oise, S'-et-0., Hte-V }, Chandelay (L.-et-Ch.), Chaulac (Loz.), Courtelay (Cal.), Chamblay (E.-et-L., Indre, Jura), Champlay (Ÿ ), le Grandlac (Char.), Granlay (L.-et-L }), Groslay (M -et-L., S.-et-0 ), Loulay (Ch.-[nf., Ven.), Ma- lay (1) (Yon.), Mallay (M.-et-L.), Noirlac (Cher), Nolay (C - d'Or, Niè.), Orlac (Ch.-Inf) Rieulac (Av), Rieulay (No), Sallay (TI. et-L.), Seignelay (VYon.), Valay (Hte-S.). Laygrenoux (Can.), Laymery (Av.), Laymont (Gers), Lay- risse (Htes-Pvyr.), Layval (P.-de-D.). Le bas latin mara (2), étendue d’eau quelconque, est une forme féminine du latin mare, mer, qui, au témoignage d'Isi- dore (vis siècle), s’'employait abusivement, de son temps, pour désigner toute étendue d’eau, qu’elle fût salée ou nonG). Le mot mare serait d’origine celtique. Il a donné le breton mor, qu'on retrouve dans Armorique et dans Morbihan, le flamand maer, le hollandais maar, l'allemand meer, le lor- rain mer, le vieux français moire, Maire, Mare, Mar, mer. Mares (Meuse), la Mare (Jura), les Mares (Eure), Marault (4) (Hte-M.), Marsal (5) (Meur... Artemare (Ain), Cambremer (Cal.), Croixmare (L.-[nf.), En- gomer (Ariège), Fongueusemare (Seine-Inf.), Gérardraer (Vos.), Hectomare (Eure), Hellimer (Mos.), Houguemare (1) Masolacus, en 652; Massolacum, au vue siècle. — (2) On trouve aussi marum et marium. — (3) « Omnis congreg. aquarum, sive salsæ sint, sive dulces sint, abusive maria nuncupantur. » — (4) Mare altum. — (5) Marosallum, en 44 et en 700, ee l — (Eure), Inglemare (Eure, Man.), Izengremer (Som.), Lillemer (L.-et-V.), Mélamare (S.-Mnf.), Mortemare (Hte V.), Mortemer (Oise, S.-Inf., Vien.) (1), Quatremare (Eure), Roumare (S.- Inf ), Sausseuzemare (2) (S.-Inf.), Vandrimaire (Eure), Ville- mer (S.-et-M., Yon.), Ymare (S.-Inf.). On peut y joindre Talmay (C -d'Or), dont le nom latin est Talamarum. Le collectif maroialum a donné : Mareil (Sav., S.-et-0. (5), Mareille (Hte-M.), Mareuil (Aisne, Char., Cher, Dord. (®), L.-et-Ch. G,, Mar., Oise, P.-de-C., S.- et-M., Som., Ven.), Maroille (Nd), Marieulle (Mos.), Marolles (Aub., Cal, E.-et-L., L.-et-Ch., Mar., Oise, Sav., S.-et-M., S.-et-0.), Marols (Loire), Mareaux (Loiret), Mareugheol (P.- de-C.), Mareuge (Puy-de-Dôme), Maruéjols (Gard), Marve- Jols (Loz.), Marvèje (Gard). Villemareuil (S.-et-M.). Le mot celtique nanc ou nant, devenu nancus et nantus en basse latinité, a donné nanc, nant, nance, nans, qui signifie ruisseau, cours d’eau. Nanc (Jura), Nances (Jura), Nans (C.-d’Or, Doubs, Var), les Nans (Jura), Nant (Av., Meuse, Sav., Suis.), Nantes (Is.), Namps (Som.) Du collectif nantoialum (Gi, nantoilum, nantolium, sont venus : Nanteaux (S -et-M.), Nanteuil (Arden., Aisne, Char., D.- S., Dord., Mar., Oise, S.-et-M.), Nanton {S.-et-0.), Nantoux (G.-d’Or), Nampteuil (Aisne). On peut y rattacher aussi Nan- touard (Hte-Saône). Le diminutif nantellus a donné : Nantey (7) (Jura), (1) Mortuum mare ou marium, au xir° siècle, — (2) Salicosa mara. — (3) Maroilum, Marogilum, dans le Polyptique d’Irminon (ix° siècle). C’est Mareil-sur-Mauldre. — (4) Maroialicæ thermæ, à la fin du 1ve siècle, dans une lettre de saint Paulin de Nole à Ausonne, — (5) Maroialum, au vi siècle, dans Grégoire de Tours. — (6) On ne sait à quel Nanteuil at- tribuer le Nantoialum d’un texte du 1x° siècle. — (7) Nantel, en 1181. Sen Ce Et nancellus : Nampcel (Oise) et Nampcelles (Aisne) 4). Nanclars @) (Char.), Nancras (Ch.-[nf.), Nancray (Doubs), Nancuise (Jura), Nanvigne (3), ancien nom de Menou (Niè.). Andelnans (Ht Rh.), Asnans (# (Jura), Braisnans (Jura), Echenans 6) (Doubs, Hte-S.), Esnans (6) (Doubs), Gonde- nans (7) (Doubs), Gouhélans (Hte-S ), Gouhenans /Hte-S.), Lanthenans (Doubs', Lasnans (8) (Doubs\, Mancenans (?) (Doubs), Ormenans (Hte-S.), Passenans (Jura), Sévenans, anc. Severnans (Ht-Rh.), Vouhenans (Hte-S.) Javernant (Aube), Mornant (Rh.), Vernant (Ain). Pissa, pisse, cascade, jet d’eau, est une onomatopée qu’on retrouve dans de nombreux lieux dits et quelques noms de village. La Pisse (Htes-A.). Pisseleux (Aisne, Oise), Pisseloup (Hte-M.), la Pisseure [Hte-S.). la Pissotte (Ven.). Pollum, pol, poul, d’origine celtique, est une expression bas-bretonne qui signifie profondeur, gouffre ou simplement cavité, creux, étang, lac, lavoir. Le Poul (Mor.). Pouldergat (Fin.), Pouldouran (C.-du-N.), Pouldreuzic (Fin.), Pouleno (Mor.}, Poulergumeren (Mor }), Poulguern (Mor.), Pouliguen (L.-[nf.,) Poullan (Fin.), Poullaouan (Fin ), Poulo (Mor.), Poulru (Mor.). Un dérivé, pollarium ou pollaria,a donné or ère (Vos.) et Valempoulières (Jura). Puñncta, pointe, cap, espace entre deux cours d’eau à leur confluent, La Pointe (M.-et-L., Tarn.). _ Pointis (Hte-Gar.). Quimperium, quimper, confluent en breton, dérive de la (1) Nancelles, en 1178. — (2) Nancus clarus. — (3) Nantivinea. — (4) As Nans. — (5) Esche-nans. — (6) Es Nans. — (7, Godonis nancus. — (8) Las nans. — (9) Masonis n. HS ne racine indo-européenne bher, qui a donné le verbe latin ferre, (Kimbher, conferre). Quimper-Corentin et Quimperlé (Fin.), Quemper-Guezen- nec et Quempervan (C.-du-N.). Quimper est au confluent de l’Odet et du Steyr; Quim- perlé, à celui de l’Isolle et de l’Ellé. Le recolum est la réapparition d’un cours d’eau après sa perte. Recoule (Av., Loz.) Piguus, qu’on trouve dans Columelle et dans Ovide, signi- fiait, suivant eux, arrosé, humide. Pline appelle les lieux humides rigua ; Virgile donne la qualification de riguus à ce qui arrose, baigne, rafraichit ; Pline, faisant un pas de plus, donne le nom de riguum ou de riguus aux cours d’eau et aux canaux d'arrosage. Le nominatif pluriel rigua est de- venu, en basse latinité, le nominatif féminin rigua, d’où sont dérivés riga, rigula. Riguus a, de son côté, dégénéré en rigus et rigulus. Riga est devenu en provençal rega et en vieux français rège, raye,roye et rye. Raye (P.-de-C.), Roye (Hte-L., Oise, Som.), Rye (Cal., Jura), Rya (Pyr.-Or.). Regade (Hte-Gar.), Regat (Ariège). Roybon (Is.) est un rigus. Balleray (Meuse, Niè.), Balleroy (Cal.), Longray (Cal.), Longroy (L.-Inf.). Rivus est un ruisseau dans César, Cicéron, Virgile, Ovide ; une source dans Catulle : un canal d'irrigation, une conduite d’eau, une rigole dans Virgile, dans les inscriptions, dans le digeste ; enfin, un écoulement quelconque, conformément à son origine, le grec réo, je coule, dans Virgile, Horace, Ovide, Pline. Rivus, par contraction rius, a fourni le provençal ribe, rive, ru ; l'espagnol r10 ; l'italien rivo, rio; le wallon reu, ri; le _ picard rio, riou, riu ; le vieux français ru, ri, rui. On a or- thographié rupt dans certaines régions, par suite de préoc- cupations d’étymologies pédantesques ; on voulait faire sorür ru de ruptus, qui se précipite avec force. Le diminutif rivulus a donné les rieux ; rivellus, les rivel, revel, ruel : rivicellus, les ruissel, ruisseau, russel, russey, V'USSEUU, TUSSIAU. Les augmentatifs de rivus, rivarium et rivaria ont formé ribier, rivier, riverie, rivière, riveire, rivoire, On fait quel- quefois dériver rivière de riparia, mais dans ce cas rivière a le sens de rivage, de bord, comme dans litalien riviera. La rivière de Gènes était le rivage du golfe du même nom, l’an- cien Ligusticus sinus ; on la distinguait en rivière du levant et rivière du ponent. Deux villages du Grandvaux, dans le Jura, doivent leurs noms de Rivière-Devant et la Grande-Ri- vière à leur situation sur les bords d’un lac. : Rivus et rius se sont combinés avec oïalus, oïlus, pour former des rueils et des reuils. Reu (Cal.), Ry (Orne, S.-Inf.), Ris (Htes-P., P.-de-D., S.- et-0.), Ribes (Ardèche), Rives (Is., Loire, L.-et-G.), les Rives (Hér.), Rieux (Ar., Aude, Hte-G., Mar., Mor., Nd, Oise, S.-Inf.), Riu (Belg.), Ruy (Is), Rupt (Hte-M., Hte-S., Meuse, Vos.). Rivesaltes (P.-0.), Rieucasé(Hite-G.), Rieucros (Ar.), Rieu- lay (Nd.), Rieumayoux (Hte-G.), Rieupeyroux (Av.)}, Rieus- sec (Hér.), Rieutort (Loz.), Riocaud (Gir.), Riolas (Hte-G.). Riotord (Hte-L.), Rioumartin (Cher), Rioupéroux (Is.), Riu- peyroux (B.-P.), Rumaisnil (Som.), Rumesnil (Cal.), Rupé- rieux (S.-et-M.). Le Russey (Doubs), le Reussey (S.-et L.). Revel (B.-A., Hte-G., Is., Som.), Rivet (Aude). Ribier (Htes-A.), Rivières (Av., Char., Gard, L.-et-S., Lan., Mar., P.-de-C., Tarn), Riverie (Rh.), Rivery (Som.), la Ri- vière (Doubs, Gir., Hte-M., Ht-Rh., Is., Lan:, Aub., Cal.), la Rivoire (Jura). Rueil (1) (S.-et-0.), Riols (Hérault). (1) Riogilum, en 816. on ee Auberive (Hte-M., Is., Mar.), Auterive (Ar., B.-P., Gers, T.-et-G.), Blancherupt (B.-Rh.), Hauterive (Al., Doubs, Dr., Hie-L., L.-et-G., Orne, Yon ), Hte-Rivière, (Arden.), Haute- Rivoire (Rh.), Montrevel (Aïn, Is., Jura), Vertrieux (Is.). L'emploi de summa pour source est particulier à la Cham- pagne. On peut, dans l'espèce, considérer somme comme un simple qualificatif et le traduire par supérieure. Ainsi Som- maisne voudrait dire Aisne supérieure ou Haute-Aisne. Une vingtaine de localités de cette ancienne province ont emprunté leur nom à la source d’une de ses rivières. Sommaisne (1) (Meuse)) Sommanthe (Arden.), Somme- bionne (Mar.), Sommecaise (Yon )}, Sommedieux (Meuse), Sommelans (Aisne), Sommelonne (Meuse), Sommepuis ou Sompuis (Mar.), Sommepy (Mar.), Sommerance (Arden ), Sommesois ou Somsois (Mar.), Sommesous (Mar.), Somme- suippes (2 (Marn.), Sommetourbes(Mar.), Sommevesle (Mar.), Sommevoires (3) (Hte-M.), Sommièvres (4) (Mar ). Unda, eau agitée, onde, flot, dans Virgile, Horace, Ovide, prend également, chez ces auteurs, le sens d’eau en géné- ral. Ce mot a donné le provençal unda, hunda, onda, l’es- pagnol et l’italien onda. Nérondes 6) (Cher, Loire). Vena est une source, un filet d’eau, dans Ovide et Mar- _ tal. Le provençal, l’espagnol et l'italien vena, le wallon vonne, le vieux français veine, vène, ont le même sens. Il y a un augmentatif venarium, où venaria, qu’on a rendu par venier, venère, et des diminutifs venella, venula et venetu qui sont devenus venelle, veneule, et venette, venoit, venoix, venoy. Venelles (B.-du-Rh.), Venettes (Oise), Voinsles, pour Voi- neules (6) (S.-et-M.), Venoix (Cal.), Venoy (Yon.), Veniers (Vien.), Vénère (Hte-S.), Vénerolles (Aïsne). . (1) Summa Axona. — (2) Summa Suppia, — (3) Summa Vigera. — (4) Summa Ivera. — (5) Nigra unda. — (6) Venula, en 816. nt _ Veneux (Oise), Venouse (Yonne). L'eau stagnante dans l’augia n’a pas l’influence delétère de celle qui constitue le marescum ou le palus. L’auge, au- gie, aue, au, ouge, oue, oye, est une prairie qui n’est qu'hu- mide et où la végétation, loin de souffrir, est, au contraire, luxuriante ; le pays d’Auge, en Normandie, est là pour en témoigner. Le mot parait venir du germanique. Auges (Ard., Char., Cr., D.-S.), Augies (Lot), Ouges (C.- d'Or, Hte-S.), Oye (Doubs, Mar. (), P.-de-C.). Nous trouvons, dans la nomenclature territoriale, l’aug- mentatif augiarium, augiaria, et le collectif augioialum. Augères (Cr.), Augers (S.-et-0.), Augès, pour Augiers (B.- À.), Aujols (Lot). En composition inversive : _Bassoue (Gers, Yon.), Breitenau (B.-Rh.), Crantenoy (?) (Meur.), Haguenau (B.-Rh.), Hardoye (Arde.), Hérisau 6) (Suis.), Langenau (Suis.), Landau (Prov. rhén.), Lindau (Suis.), Magdenau (#4 (Suis.), Melchenau (Suis.), Pontoye (Mos.), la Poutroye ou Poultroye 5) (Ht-Rh.), Rhinau (Ht- Rh.), la Robertsau (B.-Rh.), Rosenau (Ht-Rh., Signau, pour Siegenau (Suis.), la Vantzenau (B.-Rh.). En composition directe : Ouchamps (L.-et-Ch.). Une singulière flexion d’aue est celle en on, qui est parti- culière aux bords du lac de Zurich et a donné : Amlikon, An- glikon, Bænikon, Bebikon, Bellikon, Berhikon, Binzikon, Bi- zikon, Boebikon, Butikon, Dællikon, Dittikon, Ellikon, Hum- brutikon, Islikon, Pfæffikon, Russikon, Trullikon, Uckelikon, Zollikon. Dans les textes latins, aue est souvent traduit ove : Mdove, MNidau (Suis.), en français Nidoye. - (1) Cella nomine Augia. vers 850; Ecclesia Augiensis, en 1122 et 1145. — (2) Cretenau, au x° siècle. — (3) Augia Domini. — (4) Augia virgi- num. — (9) Pulchrà augta. En TE La bessa est un lieu bas, marécageux. Peut-être le mot n'est-il qu’une corruption de bassa (sous-ent. terra). Les tra- ductions basse, baisse, tendent à le faire croire. Baisse est de- venu besse, sur lequel on a calqué le terme bas-latin. Besse signifie aussi pâturage ; il est encore employé avec ce sens, comme nom commun, en Auvergne et dans les provinces du midi. Besses (P.-de-D., Var), la Besse (Tarn), Basses (Hte-L., Vien.) Les dérivés sont nombreux : Bessas () (Ar.), Le Bessat (Loire), Bessède (2) (Aude,) la Bessée ‘3), (Htes-A.), Bessèges (4 (Gard), Besset (Ar.), la Bes- sette(P.-de-D.), Bessières (5) (Hte-G.), la Bessière (Av , Tarn), la Besseyre (Hte-L }. la Besserette (P -de-D.), Bessuéjouls (6) (Av.). Bessoles (Loire), Bessoux (Lot), la Bassée (Nd.), la Bas- sère (Htes-Pyr.), Basseux (P.-de C.), Basseux (Yon.). Tortebesse (P.-de-D.). Bria, brigia et brayum ont signifié terre humide, fange, vase, alluvions. On leur doit le vieux français brie, l'allemand brei, et le provençal brac, l'italien brago et le vieux français bray, broy. Brie (Aisne, Ar., Char., Char-Inf., D.-S., I.-et-V., Is., S.-.et-M., Som.), Bry (Nd., Seine), Brey (Doubs, E.-et-L.), Bré (Nd), Bray (Aisne, Cal , [.-et-L., Eure, S.-et-L., Loiret, S.-et-M., S.-et-0, Som ), Brayes (Aïsne. [.-et-L.), Broves Hte-S., Marn , Oise, S.-et-[L.), la Broye (7) (P.-de-C.). Les dérivés se retrouvent dans les noms suivants : Brielle (L.-et-V ), Briel @) (Aube), Briey (9) (Mos ), Briè- res (S.-et-0 ), Brères (10) (Doubs), Bréry (Jura), Brieul (D -$.), Brieulles (Arden.), Brieux (Orne), Brou (Ain, E.-et-L (11)). (1) Bessatis. — (2) Besseta. — (3) Bessata. — (4) Bessatica. — (5) Bes- saria. — (6) Bessoialum. — (7) En Suisse, toute une contrée porte ce - nom, ainsi que la rivière qui l’arrose. — (8) Brierium (pour Briarium), en 1184. — (9) On prononce Briez, Brieier. — (10) Anc. Brayères. — (11) Braiolum, vers 1030. re Ambrières (1) (Mar., May.), Beaubray (Eure), Chambray (Eure, [.-et-L ), Chambray (Meur.), Chambry (S -et-M.), Er- bray (S -Inf.), Follemiray (Aisne), Lombray (Aisne), l’Or- brie (Ven.), Orgebray (Eure), Sèchebrières (Mar.), Seiche- brières (Loiret), Vibray (Sav.). Fania et fangia, fanium et fangiuim, marais, viennent du gothique fani, qui a donné le français fange, le provençal fane, fanh, faing, au masculin, fanha, faigna, fangna, au féminin, le normand fangne, le wallon fantié, le catalan fang, l'espagnol et l’italien fango. Fains (C.-d’Or, Eure, E.-et-L., Loiret, Meuse @), Feins (I.- et-V.), Feing (L.-et-Ch , Orne), Fagnon (Ardennes). Fagnières (Mar.), Fignières (Orne), Feigneux (Oise). Plainfaing (Vos.). Les Ardennes belges portent le nom de Hautes-Fagnes. Flachia, qui a donné le français flaque, a d’abord été rendu par flache ; flèche, flèque, sont des variantes qui se- raient mieux orthographiées flaiche, flaique. Ce mot, d’ori- gine inconnue, signifie petite mare. Dans la nomenclature territoriale, on ne retrouve que des dérivés. La Flachère ([s.), Fléchères, lieu dit, Fléquières ou Fles- quières (Nd). Gronna, grunna, marais, marécage, mot d’origine proba- blement celtique, a donné : Gron (Cher, Yon.), Grosne, anc. Gronne @) (Ht-Rh.), Grun (Dord.). Holmus, prairie humide, île marécageuse, mot d'origine scandinave, qu’on retrouve dans le norvégien holme et le suédois holm. Le Houlme (S.-Inf.). Un petit pays de la basse Normandie porte ce nom. (1) Pour Embrières (En brières). — (2) Fangia, en 965 et 1033). — (3) Grona. en 1105; Grune, en 1170. 00, Le mot latin limus, alluvions, vase, et le mot grec limon (limôn), qui a la même signification, sont entrés tous deux dans notre nomenclature territoriale. Leime, pour Lime (Lot), Limon (Niè., P.-de-D.), Leymen (Ht-Rh.). É Limas (D (Rh.), Limay(S.-et-0.), Limey (Meur.), Limé 0), pour Limier (Aisne), Limul (3) (S.-et-0.), Limeuil (Dord.), Limeuse (Cher, Som.), Limours (#4 (S.-et-0.), Limoux 65) (Aude), Limonest (Rh.), Limony, pour Limonier (Ard.). Limanton (6) (Niè.) et Leimont (Ain) se rapportent à li- menlum . Limerzel (Mor.), Leymenbach (Ht-Rh.). Luchia, lochia, lochium paraissent venir de lutica (sous- entendu terra), luticum (solum), sol ou terre boueuse, terre humide, d’alluvion; du latin lutum. La forme lucca pour lutca est significative. Loches (Aube (7), [.-et-L. (8)). Loché (E-et-L., [-et-L., S.-et-L.), Luché (D.-S., Sar.), Luchat (Ch.-Inf., Vien ), Lucheux (Som.), Luchy (Oise), Lo- chieux (Aïn), le Locheur (Cal.). | Le bas latin mariscus, marais, vient de mare, mare, en passant par le germanique qui a donné maresc, marest, en vieux français ; maerasch, dans l’ancien flamand ; Mmarache, en hannuyer ; Mmarsch et morast, en allemand ; maras, en hol- landais et en wallon ; marese, en provençal et en italien. Le fréquentatif mariscaticum, mariscagium, a donné marchais et marquais, sur lesquels on à forgé marcasium et marche- sium, voire Mmarchesia. Marac (9) (Hte-M.), Marat, anc. Marast (Hte-S., P -de-D.), les Marûts (Meuse), Marest (Aisne, Oise, P.-de-C.), les Ma- rêts (S.-et-M.), Marêtz (Nd), Maresches(Nd), Maresché (Sar.), (1) Limatis. — (2) Limeir, en 1147; Limer, en 1154; Limerie, en 129,6. . — (3) Limolium. — (4) Limosus. — (5) Limosus, en 844. — (6) Limen- tum, en 1156. — (7) Lochia, en 1152. — (8) Anc. Luccæ et Lochiæ. — (9) Marescum, au xrre siècle. ne aÙ Maresque (P.-de-C.), Marquion (P.-de-C.), Marchiennes (Nd). Marchais (Aisne, S.-et-O., Y.), Marché (S.-et-M., Som.), Marquais (Dord., P.-de-C , Som.), Marqué (C.-du-N.), Mar- quise (1) (P.-de-C.), a 2) (C.-d’'Or,, Marchésieux (Man.), Marchezais (3) (E.-et-L.). Marchairuz (Suisse), Marchémoret (S.-et-M.), Marchénoir (L.-et-Ch.), Marchéville (E.-et-L., Meuse, Som.), Marismoü- ter (Som.), Marisville (P.-de-C.). Chamarest (Dro.), Clairmarais (P.-de-C.), Oustemarêt (Som.). | Le mot de basse latinité noda, dont les variantes sont noha, noa, nova, novium, à formé en français les mots node, noe, noue, nove,noye, qui signifient prairie marécageuse et abon- dent dans le vocabulaire géographique. Nave (Œ), neuve, nouve, ont souvent le même sens, quand ils ne sont pas pris adjectivement. Nods (C.-d’'Or, Doubs), Nodes (Ch.-Int.), No (Nd)}, Noé (Aube, Hte-G., Y.), la Noé (Eure), Noeu (P.-de-C ) la Noue (Mar., S.-et-0.), les Noues (Doubs), Noves (B.-du-Rh.), Noyes (B.-P.). Les dérivés sont nombreux : Nouelle (Hte-G.), Nouet (Gir.). la Nouette (Aisne, Eure), Novel (Hte-Sav.), Novella (Corse), Noyal (Aisne, C.-du-N., [.-et-V., L.-Inf., Mos.), Noyelles (Nd, P.-de-C., Som.). En en nous trouvons : Bellenave (Al), Belleneuve (C.-d’Or), Douxnou (Vos), Longuenoé (Orne), Larnod (Doubs). Il faut y joindre les Noyant, Nogent et Nohand, Nouhant et autres novientum, les Noyon, Nyon et Novion, Nouvion, qui sont des nu ou des noviomagus. Palus, marais, a été rendu par palus, palud, paie Dallas pallu. (1) Marchesia. — (2) Marchesiolum. — (3) Marchesetum. — (4) À rap- procher de l'espagnol nava, prairie. Longesaigne (Rh.), Longeseigne (Suis.). Malseigne (Doubs), LM Palus (C.-d’Or), la Palud (B.-Alp., Char., Htes-Alp., Vau.), Palu (D.-S.), la Pallud (Aïn, Sav.), la Pallu (May.) la Pallue (Char.). Paluel (S.-Inf.), Palluel (P.-de-C.), Pallueau (Char., Indre, Ven.). Une métathèse de paludis, padulus, est représentée par Padoux (Vos.). ; Noirepalu (Man.). Le ridus est un marais, un terrain marécageux, couvert de roseaux. Ce mot est l'habillement latin du germanique ried (en allemand moderne rieth) qui signifie à la fois marais et roseau, Ray (Hte-S., Orne (1)). Riedheim (B.-Rh.), Riedisheim (Ht-Rh.), Riedseltz (B.- Rh.), Riedwihr (Ht-Rh.). Siagnum, étang, lac, marais, dans Cicéron, Virgile, a sur- tout le sens d’eau stagnante que lui donne Tite-Live. Il a produit l'italien stagno; le provençal estance, estaynch, es- tanh, stanc; le catalan estany; l'espagnol estangue et le portugais tangue, quin’en est que l’aphérèse ; le vieux fran- çais estaing, estain. On donne la même origine au languedo- cien sagnu, au suisse roman sagne et au comtois saigne, seigne, bien qu'ils soient féminins. Estaing (Ar., Htes-P.), Estaing (Gers), Etaing (P.-de-C.), Etain (Meuse), Etang (S.-et-L.), l’Etang (G.-d'Or, S.-et-0.), Etanche (Vos.). Saignes (Can., Hér., Lot), la Sagne (Suis.); Seignes (Suis.), la Seigne (Doubs, Jura). Saignon (Vau.), Seigneulles (Meuse). Les Etagnières (Suis.), les Esteignères (Ard. Belesta (Ar., Hte-Gar.), Bonnétan (Gir.), Capestang (Hér.), Courtetain (Doubs), Grandsaigne (Cor.), Jeansagnières (Loire), (1) Ridum, en 816. 1/2 G = 52 = Outreseigne (Suis.), Romestaing (L.-et-G.), Sur-les-Seignes (Suis.). Estancarbon (P.-de-D.), Etandeuil (P:-de-D.), | Etampuis S.-Inf.), £tainhus (S.-In£.), Stainville (Meuse), Taignevaux, pour Estaignevaux (Jura). | Seignalens (Aude), Seignelay (Yon.), Seignelégier (Suis }). Vasia, marais, mot d’origine inconnue, qu’on retrouve dans le hollandais wase, le flamand vaes, l'anglais vase, l'allemand wiese et le français vase. Vaise (Rh.), la Vèze (Doubs). Le Vézier (Mar.), la Vézière (Vien.). Les rivages de nos mers ont fourni à l’ancienne topogra- phie les expressions néo-latines de Cricca, Flevum, Glarea, Havera et Testa. La cricca nous vient de l’anglo-saxon crecca. qui désigne, comme elle, une petite anse dans les anfractuosités d’un ri- vage, ou une coupure formant un canal qui se prolonge dans les terres. Cricca a donné le bas-latin creca, l'anglais creck et le vieux français crigues, crique. On la trouve dans les noms normands suivants : Criques (S.-Inf.). Criquiers (S.-Inf.). Criquebœuf (S.-Inf.), Criquetot (S.-Inf.), Criqueville (S.- Inf.), Cricquebœuf (Cal.), Cricqueville (Cal.}. Flevum et son augmentatif fleverium, estuaire, plage, lieu baigné par les eaux, sont d’origine scandinave et sont l’ha- billement latin des mots floe et floer, qui sont devenus fleu, flo et fleur, flu en vieux français. Flers (Nd, Orne, P.-de-C., Som.). Barfleur (Man.), Fiquefleur (Eure), Harfleur (S.-Inf.), Hon- fleur (Cal.), Vittefleur (S.-Inf.). | Bouflers (Som.), Gorenflo (Som ), Toufflers (Som.). Glarea, gros sable, gravier, dans Cicéron, Tite-Live et Virgile, a donné, en vieux français, glare, glaire et glère. On appelle encore glarier, dans la haute vallée du Rhône, les amas de pierres roulées, de graviers et de sable qu’on Lr@nt trouve au débouché des torrents alpins dans le thalweg du fleuve. Glaires (Arden.), Glères (Doubs). Un dérivé collectif glareoialum a nommé : Gléroles (Suiss.). Le mot havera, port, a pour origine un radical indo euro- péen bher, auquel nous devons le latin ferre, porter, et qui est entré dans la composition des verbes bas-bretons dibera, découler, adbera, affluer, et hembera, confluer. Adber, af- flux, est devenu aber et a pris, géographiquement, le sens d’embouchure, de port situé au débouché d’un cours d’eau dans un autre ou dans la mer, Aber a donné le bas-breton aber, le portugais avra, le français havre, le flamand haver, l'allemand hafen, haven, l'anglais et le hollandais haven, qui tous signifient port. Le Havre (Eure, Man., S.-Inf.), la Havrie (Nd). Bremerhafen (All), Delfshaven (Hol }, Havernas (Som.), Haverskerque (Nd), Heiïligenhafen Holst.), Newhaven (Angl.), etc., etc. Testa, tête, en vieux français teste, Cap, promontoire, ex- trémité d’une rade. La Teste-de-Buch (Gir.). Le sol, considéré comme surface, comme espace vague et indéterminé, a fourni à la topographie du moyen âge une foule de termes qui se retrouvent aujourd’hui dans les noms de lieux. L'absence de végétation, la stérilité naturelle a été signa- lée par ceux d'aspretum, calma, gastum, lanna, larricium, roda ; la valeur du sol au point de vue de la production, par ceux de campus, .magus, nava, pluna, platea, terra, lerri- torium. L’aspretum, dans Tite-Live et d’autres auteurs, est un lieu rocailleux. Asprets (Hte-G.). La calma ou culmis est un lieu stérile. Le mot, qui est de At ns basse latinité, a été rendu, en vieux français, par chalme, chaulme, chaume, chame, chème, et, par apocope, chal, chau, cha, dans le nord, et calme, calm; dans le midi Chalme est souvent devenu charme. Selon Ducange, on a dû appeler chaumes les terrains de labour (1). Carpentier croit, au contraire, que le chaume était un désert, un pays couvert de broussailles et d’ajoncs, et la réalité des choses est pour lui. Ce qui a trompé Ducange, c’est, sans doute, que calamus, d’où l’on tire calma, signifie à la fois roseau, ajonc et céréale, que calamus est ainsi tout à la fois un attribut de la stérilité et le symptôme de l’abon- dance. La Calm (Av.), Chaum (Hte-Gar.), Chaumes (C.-d’Or, S.- et-M.), Charmes (Aïsne, Allier, Ardèche, C.-d'Or, Drô. (2), Hte-M., Hie-S., Meur. G), Vos,), la Charme (ura), Ua Chaulme (P.-de-D.), Chaux (Doubs (#, Hte-S. 6, Jura (6)), la Chaux (Doubs, Jura, S.-et-L.), la Chau (P.-de-D.). Les dérivés de calma sont nombreux. Ce sont des cal- mata, charmée ; des calmeta, calmette, charmette ; des cal- metum, chaumois, charmois ; des calmoialum, calmeille, chaumeille, charmeille, charmoilles, chalmouse, chaumouse. - Calmetz (Av.), la Calmette (Gard), la Chalmée ($S.-et-L.), Charmot (Niè., Yon.), Charmoy (Aube (7), Hte-M., Ht-Rh., Meur., Vos. (@), Calmeilles (P.-0.), Charmeil (AI.), Chaumeil (Cor.), Charmoilles (Doubs, Hte-M., Hte-S.), Chalmouse (S.- et-L.), Chamoux (Yon.). En composition directe nous trouvons : Calmoutier (9) (Hte-S.), Chamaloc (Dro.), Chamalières (1) « Calmæ videntur appellari agri aratorii in quibus messes esse so- lent, quæ calamis frumentarus constant, quos inde nostri chaumes appel- lant. »— (2) Calmen, en 995; Calmis, en 998; Charmis. — (3) Chelmes. en 962. — (4) Chaux-lès-Saint-Hippolyte, Chaux-lès-Clerval {Calmis, en 1156), Chaux-lès-Passavant /Charmis, en 1196). — (5) Chaux-la-Lotière. — (6) Chaux-sur-Champaguey. — (7) Calmedum. — (8) Carmedum, en 886. — (9) Calmae mon. on (Hte-L.), Chamarandes (Hte-M., S.-et-0.), Chamesey (Doubs), Chamesol (1; (Doubs), Chamesson (G.-d'Or), Chaumercenne (Hte-S.), Chaumergy (2) (Jura), Chaumiane (3) (Dro.), Chau- mouzey (Vos.), Chaumuzy (4) (Mar.), la Chaumusse (Jura), Charmauvillers (5) (Doubs), Chemaudin (6) (Doubs), Che- mault (Loiret), Chemazé (May.). Par inversion : Beaucharmoy (Hte-M.), Bellechaume (Yon.), Breconchaux (Doubs), Cucharmoy (S-et-M.), Espinchal (P.-de-D.), Long- chaumois (Jura), Longechaux (Doubs), Marchaux (Doubs), Marchals (Can.), Monchals (Loire), Monchaux (Nd, S.-Inf., Rhanchal (Rh.), Rantechaux (7) (Doubs), Ronchaux (8) (Doubs), Sochaux (Doubs), Virenchaux (Som.). Les mots gastum et vuastum, gastina et vuastina, dési- gnaient des terres incultes, des lieux déserts. On leur donne généralement pour origine le latin vastare, ravager, déso- ler, qui a été traduit en vieux français par guster, vuasler ; en provençal par gastar, quastar; en espagnol par gastar ; en italien par guastare ; en ancien haut-allemand par wast- jan ; et a donné naissance aux mots gasl, vuast, vast, et gastine, gâline, vuastine, vastine, vâtine. On trouve aussi gastin et vastin, qui impliquent un gustinum, vastinum. Trois anciens pays de France portent le nom de Gâtinais (Vastinensis pagus). Ce sont le G. français, chef-lieu Ne- mours ; le G. orléanais, chef-lieu Montargis, et le G. chalon- nais, où était Saint-Martin de G. (Saône-et-Loire) : quatre autres, celui de Gâtines, un en Poitou, un en Touraine et deux en Orléanais. Gastes (Lan.), le Gast (Cal., Orne), le Vuast (P.-de-C.), le Vast (Man.), Gastines (D.-S., May., Sarthe), Vuastines (Nd), la Vâtine (S.-Inf), Waesten (Belg.), Gastins (S.-et-M.). (1) Chalmessot, en 1179. — (2) Anc. Chalmargis. — (3, Calma me- diana. — (4) Vicus Calmiliacus au vie siècle, dans Fortunat. — (5) Char- moyvilar, en 1177, — (6) Calmaldan, entre 1170 et 1185. — (7) Rofen- chaux, en 1268. — (8) Ronchal, en 1139. core Gastelles ou Gâtelles (D (E.-et-L.). Hardinvast, Martinvast et Sottevast (Man.). Le lann celtique, qui dénommait les terres incultes, ou plutôt sans valeur agricole, est devenu lanna ou lanum, laniuin en basse latinité. La traduction de lanna par lande a fait croire à une origine germanique : land, champ, con- tirée. Ce serait par ironie qu’on aurait donné le nom de landes aux terres présentant naturellement l’aspect des pays déso- lés par les invasions barbares. Mais l’étymologie celtique a plus de probabilité. Lannes (B.-P., Hte-M., Htes-P., L.-et-G ), la Lanne (Gers, Htes-P., Lan., Cal., Ch.-Inf., L.-et-Ch.), la Lande (Cal., Eure, Gir , Man., Oise, Orne, Yon }, les Landes (S -[nf., Ven). Lanas (Ardèche), Lanet (Aude), Lanuéjouls (Gard, Loz.), Lanoux (Ar.), Landas (Nd), Landelles (Cal., E.-et-L.), la Landelle ‘Oise), Landos (Hte-L..). Lannéannou (Fin.), Lannebert (C.-du-N }), Lannecaube (B.- Pyr.), Lannédern {Fin.), Lannemaignan (Gers), Lanneme- zan (2) (Htes-Pyr.), Lannepaze (Gers), Lanneplaa (3) (B.-P.), Lan- - neray (E.-et-L.), Lannilis (#) (Fin.), Lannion (C.-du-N.}, Lam- balle (C.-du-N }, Lambezellec (Fin.}, Lampaul (Fin.), Lampol (Fin.), Lanarvili (Fin.), Lancieux (C.-du-N.), Landeleau (Fin), Landerneau (Kin.), Landevan (Mor.),Landevennec(Fin.), Lan- digou (Orne), Landizac (Orne), Landivy (May.), Landivisiau (Fin.), Landudu (Fin.), Landunez (Fin.}, Landujan (I.-et-V.), Lanespède (Htes-P.), Laneufret (Fin.), Lanfuin (G.-du-N.}, Langan (L.-et-V.), Langannerie (Cal.), Langast (C.-du-N.), Langatte (Meur.), Langeat(C.-du-N.), Langoclan (Mor.), Lan- goiran (Gir.) Langolen (Fin.), Langon (Gir., L.-et-V., L -et- Ch , Ven.). Langonnet (Mor.). Langouët ([.-et-V.), Langourla (C.-du-N.), Langrolay (G -du-N.), Langrune (Cal.), Langué- dias (C.-du-N.), Languenan (C.-du-N.), Langueux (C.-du-N.), (1) Gastellum, en 816, dans le Polyptique d’'Irminon. — (2) Ou Lan- nemitan (Lanna mediana). — (3) Lanna plana.— (4) Lanna ecclesiæ. ss 72e Languidie (Mor.), Lanhélin (I.-et-V.), Lanhouarneau (Fin.), Lanildut (Fin.), Laniscat (C.-du-N.), Lanleff (C.-du-N.) Lan- loup (G.-du N.), Lanmérin (G.-du-N.), Lanmodez (C.-du-N.), Lanmeur (Fin.), Lanobres (D {Can.), Lanoué (Mor.), Lanrilas (G.-du-N ), Lanriec (Fin.), Lanrivoaré (Fin.), Lanrodec (C.- du-N.), Lanvallay (C.-du-N.), Lanvaudan (Mor.), Lanvellec (G.-du-N.), Lanvézéac (C.-du-N.), Lannéguen (Mor.), Lan- vollon (G.-du-N.). Landau (Hi-Rh., Prov. rhén.), Landavelle (Vos )}, Lande- decourt (Meur.), Landemont (Maine-et-L.), Landeirat Can.), Landerfang (Mos.), Landeronde (Ven.), Landerrouet (Gir.), Landersheim (B.-Rh.), Landevieille (Ven.). Landeville Hte- M.), Landifay (Aïsne), Landiras (Gir.), Landorthe (Hte-G.), Landeroff (Mos.), Landser (Ht-Rh.). Fréland (Ht-Rh.), Gerland (C.-d’Or), Hirschland (B.-Rh.), Islande (Yon.), Louplande (Sar.), Magland (Hte-Sav.), Mor- lanne (B.-P.), Larlande (Dord.), Taulanne (B.-Alp.), Tré- lanne (Loz.). Le germanique leere, terrain vague, a donné le bas latin larrium, le flamand laer, le hollandais laar, le wallon leer, lier. Larricium, dérivé de larrium, désigne souvent un communal, une pâture publique. Laar (Holl.), Laer (Belg.), Leer (Flan.), Leers (Nd), Liers _(Belg., P.-de-C., S.-et-0.), le Lar (P.-de-C.), ! arrey (C.-d’Or, Hie-S.;, Larry (Mos.), Lerry ou Léry (Eure). Latrecey (2) (Hte-M.). La roda, roha, du germanique rod, roh, est un essart Elle a été rendue par roé, rod, roed. La Roé (May.), la Rode (Puy-de-D., S.-et-L.), Rhodes (Belg , Meur.). Rodelles (Av ), Roeulx G; (Nd), Rueil (4 (E.-et-L.), Rodalbe (1) Lanobriga ou Lannobriga. — (2) Larricium. Ce mot est pour Lar- recey. Larcin vient de latrocinium par la voie absolument inverse. — (3) Rodolium. — (4) Rœdolium, en 724. + (Meur.), Rodemack (Moselle), Roedersdorff (Hi-Rh.), Roe- dersheim (Ht-Rh.). Le sens de campus varie, comme celui de la plupart des mots usuels d’ailleurs, avec les auteurs du grand siècle. Pour Cicéron, le campus, c’est la plaine; pour Horace, c’est le champ; pour Virgile, c’est le sol. Pour tous les auteurs, il a celui de champ de bataille. Campania a un sens plus étendu ; c’est un grand pays plat, une grande plaine. Campus est devenu, en provençal camp, cambo ; en espa- gnol et en italien campo ; en vieux français camp et champ ; campantia a été rendu, en provençal par campagna, cam- panha ; en italien, par campagna; en espagnol, par cam- paña; en vieux français, par campuigne, campagne et champaigne, champagne. Champs (Aisne, Can., Orne, P.-de-C., P.-de-D., S.-et-M., Yon.), le Champ (Is., M -et-L.). Le diminutif campellus a donné : Champeaux (D.-S., Dord., I.-et-V., Man., S.-et-M.), Cham- pel (Meur.), Champey (Hte-L., Meur. (1), les Champeaux (Orne, Sav.). Et l’augmentatif camparium : Champier ([s.), Champy (Ardèche). En composition directe, campus est entré dans : Chamabon @) (Doubs), Chamadelle (Gir.), Chambeyre (C.- d'Or), Chambæuf (C.-d'Or. Loire), Chambon (Ch.-[nf., Cher, Creusé, Gard. [.-et-L., L.-et-Ch., Loiret, Loz:, P:-de-D:, Chamfremont (May.), Champallement (3) (Nië.), Champau- bert (Mar.), Champcourt (Hte-M.), Champdeniers (D.-$S.), Champdieu (4) (Loire), Champdivers (Jura), Champdolent (Ch.- Inf., Doubs, Eure), Champenoux (5) (Meur.), Champien (6) (Y.), (1) Campels, en 918. — (2) Campus Abonis, en 1181. — (3) Campus Alemanus, vers 1060.— (4) Campus Dei, qui a produit aussi les Champ- dioux et les Champdéols, Champdéoux. — (5) Campus spinosus, Champspenous, au xine siècle. — (6) Campus Pagani, en 1167; Cham- paën et Champaïen, en 1366; Champoyen. ze RO — Champlemy (1> (Niè.), Champniers (2) (Ch., Vien.), Champ- rond (E.-et-L., Loz.), Champrougier (Jura), Champvans (3) (Doubs, Hte-S., Jura). En composition par inversion : Autichamps (Drô.), Beaucamps (Nd, Som,), Beauchamps (Loiret, Man., Som.), Béchamps (Doubs, Mos.), Bertrichamps (Meur.), Bonchamps (May.), Crèvechamps (# (Meur.), Fri- camps (Som.}, Grandcamps (Cal, Eure, S.-Inf,), Grand- champs (Arden , Cal., Hte-M., L.-Inf., Mor., Sar., S.-et-O.), Harchéchamps (Vos.), Humbercamps (P.-de-C.), Lachamps 6) (Ardèche, Drô., Lozère), Larchamps (6) (May , Orne), Mau- champs (S.-et-0.), Morchamps (Doubs), Mouchamps (Ven.), Orchamps (Doubs, Jura), Ouchamps (L.-et-Ch.), Planchamps (Loz.), Quercamps (7) (P.-de-C.), Roucamps (Cal.), Seichamps (Meur ), Lichamps (Niè.), Vauchamps (Doubs), Verchamps (Hte-S.). Le mot gaulois mag, en bas latin magus, macus, maus, mus, Mmum, et en germanique Mmagen, parait avoir signifié champ. Dans son passage du latin au français, il n’en est resté généralement que l’m, parce qu’il était précédé de l’ac- cent. Comme les peuples de race tudesque ont accentué la syllabe mag, elle s’est conservée dans la forme germanique du nom d’un certain nombre de localités des provinces _ rhénanes, ainsi que dans le nord de la France et en Bel- gique, où magen est devenu maing. Argenton (D.-S., Indre, L.-et-G., May.), Argentan (Orne) (8), Authon (B.-Alp., Ch -Inf., L.-et-Ch., S.-et-0.) O), Billom (P.- de-D.) (10), Bram, anc. Brom (Aude) (11), Brumath, pour Bro- mag (B.-Rh.) (12), Bournand (Vien.) (13, Caen (Cal.)(1#, Cha- (1) Campus Lemelii, vers l'an 600; Camplemisii, au 1x° siècle, — (@) Campus niger, Campner. — (3) Campus vanus. — (4) Crepatus (pour Increpatus) campus, en 1090. — (5) Latus campus — (6) Largus campus. — (7) Quercûs campus. — (8) Argentomagus, Argentomaus. — (9) Augustomagus.— (10) Billomus — (11) Hebromagus. — (12) Bro- comagus.— (13) Burnomus, en 850 et 1066. — (14) Cadomus, en 1080. 7 0e renton (Cher) et Carentan (Man.) (1), Chassenon (Char.) (2), Chorges (Htes-A.) (3), Chisseau (L.-et-L.) (4, Cloué (Vien.) et Clion (Indre) 5), Condom (Gers) (6), Doulcon (Meuse) 7), Drom (Ain) (8, Dournon (Jura) et Durmagen (Prov. rhén.) (9, Loren (Yon.) (0), Marmagen (Prov. rh.) (11), Mouzon (Ar- dennes) (12), Néris (Allier) (13), Neumagen (Prov. rhén.), Nouvion (Aisne), Novion (Arden.), Noyon (Sar.), Noyon (Oise), Nyons (Drô.)et Nyon (Suis.)(1#), Oudon (L.-et-Ch,) (5), Riom (P.-de-D.), Rioms (Drô., et Rinmagen (Prov. rhén.) (16), Rouen (S.-Inf.), Ruau (L.-et-L.) et Rom. (D.-S.) (7), Senos ou Saint-Pierre-de-Senos (Ard.) et Senau (Yon.) (18), Syam (Ju- ra) (19), Souston (Lan.) (20), Vergon (B.-A.) (21), Worms (Prov. rhén.) (22). | On ne trouve mag comme préfixe que dans un très petit nombre de noms. Magoard (G.-du-N }), Magstatt (Ht-Rh.), Meung-sur-Loire, anc. Mehun (Loiret), Meung (Ch.-Inf.) et Mehun-sur-Yèvres (Cher) (3), Mèvres (S.-et-L.) (24). | Un certain nombre de magus ont perdu leur ancien nom. Le Billomacus des monnaies mérovingiennes était, paraît-il, Senlis. Bodimomagus est Casale, en Italie. Chorges, après avoir porté le nom de Caturicomagus., dans l’«Itinéraire des Vases Apollinaires », est devenu le Caterigas ou Catorigas de l’« Itinéraire d'Antonin ». Un titre de l’an 1260 l’appelle Cadorcas. Caesaromagus Bellovacorum est devenu Beau- (1) Carentomus. — (2) Cassinomagus. — (3) Caturicomagus, dans l'Itinéraire des vases Apollinaires. — (4) Cisomagus. — (5) Claudio- magus. — (6) Condomum. — (7) Dulcomense castrum, en 939. — (8) Duromagus. — (9) Durnomagus. — (10) Logromus. — (11) Marco- magus. — (12) Mosomagus. — (13) Neriomagus, — (14) Noviomagus. Le Noyonnais est appelé Noviomagensis pagus, en 66%; Noviomensis pagus, en 853. -- (15) Odomus, des monnaies mérovingiennes.— (16) Ro- tomagus, Rouen est le Rodomaus des monnaies mérovingiennes. — (17) Ricomagus. — (18) Senomagus, Senan est appelé Senomum au Ixe siècle. — (19) Sigomagus. — (20) Sostomagus.— (21) Vergomagus. — (22) Borbitomagus.— (23) Magodunum, 565. — (24) Magaverum, av.843. vais et un Condatomagus, Milhau ; Germanicomagus, Saint- Cybardeau (Charente); Juliomagus, Angers; Noviomagus, Lisieux et Spire; Ritumagus, Radepont (Eure); un Sosto- magqus, Castelsarrazin. Le sort le plus singulier est celui de Sidremomagus, devenu Saint-Dremond. dans la Vienne, en passant par Sidremum très probablement. La plana est, comme le campus, la campania, un pays plat, une plaine. On trouve déjà in planä, en plaine, dans Florus ; mais les autres auteurs de la bonne époque emploient plus volontiers in plano. Plana a donné le provençal plana, planha, plaigna, plagne ; l'espagnol plana, llana ; l'italien piana; le vieux français plane, plaine. Plaines (Aube, Vos.), la Plaine (L.-inf.), la Plana (Corse). Plainehaute (C.-du-N.), Plainoiseau (Jura). Platea, place, est un espace libre, un lieu découvert au milieu des bois, une clairière. Place est très répandu comme lieu dit. Les Places (Eure). On trouve terra avec le sens restreint de sol, terrain, ter- roir, dans Cicéron, dans Varron, dans Virgile. Ce mot a donné le provençal et l'italien terra, l'espagnol tfierra, et le vieux français farre, terre. Ce mot ne figure guère, dansles noms de lieux, qu'en composition. Terraube (Gers), Terrebasse ([Hte-Gar.), Terreclapier (Tarn), Terrefondrée (C.-d’Or), Terrehaulte (Sav.), Terre- noire (Loire). Aubeterre (Aube, Char.), Froideterre (Hte-S.), Noire- terre (D.-S.) Terroles (Aude), Terroux (Lot). Territorium a donné par contraction ferrorium, qu on a rendu par terroir, terreur, terrain considéré par rapport à VPagriculture. Villars-le-Terroir (Suisse). La végétation spontanée a fourni à la nsmenclature l’ar- Mi 0 9 mes bor, le balius, la barta, le boscus, la broca, le bruscum, la calia, le coadus, le dornum, le fascis, la flos, le folium, le forestum, la gaja,la grua, la haga, le hallum, le hasum, l’herba, le holtum, le pratum, la radix, le saltus, la silua, la soc, la spica, la spina, le spissum, le tignum, la tosca, la vaura, le verus, la virga, le viride, la vuabra, et le vualdum ou galdum. | Arbor, arbre, employé comme point de repère, a produit quelques noms de lieux. Littré le fait venir du radical wrb ou arb exprimant la fécondité et auquel on doit aussi le zend urvara, arbre, le sanscrit urvarà, terre fertile, l'allemand urbar, fertile, et le celtique arbara, plante à grain. A4rbor a donné le provençal arbre, albre, aybre, l'espagnol arbol, le portugais arvore, l'italien albero, et le vieux français abre, aibre, aibe. Aibre () (Doubs), l’Arbre (Som.), les Arbres (Can.). Les dérivés ont donné les noms suivants : Arboras (2) (Hérault), les Abrets (Is.), Arbecey G) (Hte-S.), Arbrissel (3) {(L.-et-V.), l’Arbresle (4 (Rhône). Arbresec (L.-et-V.). Belabre (Indre), Chalabre 6) (Aude). Le balius ou balium, rangée d’arbres, a pour origine le celtique bali, en vieux français bail. Bail ne se trouve qu'en composition dans : Bailleval (Oise). Mais il a de nombreux dérivés. Balietus et baliedus, balidus, ont donné naissance à des baillet et des baillit, bailly, et bulioialus baliolus, à des bailleuls el des bail- leau. Bailly (Aube, E.-et-L. (6), Hte-M., Oise, S.-et-M., S.-et-O.), Baillet (S.-et-0.), Ballié (L.-et-V.). : (4) Arbor, au xrre siècle, Abre.— () Arboratis, en 804. — (3) Arbori- cella, — (4) Pour Arbressel. — (5) Champ-l’arbre. — (6) Baliolum, en 977; Baïlly-l'Evêque. 09 Bailleul (Eure, Nd, Oise, Orne, P.-de-C , Som.), Bailleux (Oise), Bailleau (E.-et-L. (1), S.-et-0.), le Bailleul {Sar..). En composition directe : Bailleulmont et Bailleulval (P.-de-C.). Barta, hallier, broussaille, vient du celtique berth, ferih, ou verth, qui a donné le français barth, bard, bart. Il est de- venu masculin dans le nord. Bard (C.-d’Or, Hte-L., Loire), Bard (Doubs), la Barthe (Gers, Hte-G., Htes-P., Tarn, T.-et-G.), la Barde (Ch.-[nf,, Gir.). Le Barthas (2) (Gers). Lombard () (Doubs, Jura). Boscus, buscus, bois, bocage, hallier, est letravestissement latin du germanique busch. Le bas latin est devenu bose, buse, dans le midi ; bost dans le centre ; boz, dans l’est; bus, dans le nord. On trouve encore bouc, buc, but, bust, ainsi que bo et bou. Le mot est devenu bosco, en italien, et bosque, en es- pagnol. Le Bosc. (Ariège, Av., Hér.), Busque (Tarn), le Bost (AI., Niè.), Botz (M.-et-L.), Bos (Dord.), Boos (Lan., S.-Inf.), Boz (Ain, Doubs, Hte-S., Jura), le Bô (Cal.), Boé (L.-et-G ), Bou (Loiret), Bouc (B.-du-Rh.), le Bouch (Mos.), Bus (Eure, P.- de-C., Som.), Bust (B.-Rh.), Buc (Ht Rh., S.-et-0.), le Buc Aude, L.-et-G.), le But (Calvados), Bot (Fin.). L’augmentatif boscarium, buscarium, buscaria, a produit : Buthiers (Hte-S., S.-et-M ), la Bucquière (P.-de-C.). On doit au collectif boscoialus : Bozouls (Av.). Le diminutif boscetus a donné : Bouauet (Gard), le Bouchet (Niè.), Bûteaux (Yon.) Et boscollus : Boisle (P.-de-C.). (4) Baliolus, vers 977; Baiïlliau-le-Pin. — (2, Bartatis. — (3) Longum bardum. De En composition directe, nous trouvons : Bosguérard (Eure), Boucard (Cher), le Boucaud Se, Bohal et Bohard (Fin.), Buschwiller (Ht-Rh.). Il faut noter, comme exemple de l’absorption du radical, Barrault (Yon.), qui vient de Boscum Raaldi. L’inversion a donné un plus grand nombre de noms que la composition directe : Arlebosc (Ardèche), Bertrambois (Meur.), Bettembos (Som.), Bibost (Rh.), Bonnebosq (Cal.), Bornambuse (S.-Inf.), Caubous (Hte-G., Htes-P.), Chambost (Rh.), Gaillarbois (Eure), Grambois (Aude), Malbô (Can.), Malbosc (Ardèche), Marbot (Meuse), Marboz (Ain), Molamboz (Jura), Narboz (Doubs), Neubois (B.-Rh.), Neufbosc (S-Inf.), Orbois (Cal.). Parlebose (Lan.), Passabose (Gers), Pimbô (Lan ) Plaimbois (Doubs), Prébois (Is.), Seingbousse (Mos.), Seignobosc (Tarn), Taybosc (Gers), Thillombois (Meuse), Valbois (Doubs), Villebois (Ain, Drô.). Broca, broga, bruga, brossa, brussa, brotta, en et bro- cum, etc., broussaille, buisson, bruyère, viennent du kymri brwg, et ont produit le bas-breton bruk, bruc, brug, le wallon brouche, le picard bruche, le berrichon breusse, brusse, le provençal et le cataian brossa, le milanais brug, le gênois brügo, le vieux français brosse, brousse, brotte. Broc (M.-et-L }, le Broc (P. de-D , Var), la Broque (Vos.), Brosses [Yon.), la Brosse (Loiret, S.-et-M.), Brottes (Hite-M , Hte-S.), Brousses (Aude, Av, Cr., P.-de-D.,- Tarn), la Brousse (Ch.-Inf ), Bruc {[L.-et-V.), Bruch (L.-et-G.), Bruges (B.-P., Gir., Belg.), Bresses (S.-et-L.), la Bresse (Vos.). Les dérivés sont nombreux : Brocas (1) (Lan)., Brocotte (Cal.), Broquiers (2) (Oise), Bro- quies (Av.) Brossay (8) (M.-et-L.), Brouzet (# (Gard), les Brouzils 5) (Ven.), la Bruère (Sar.), Brugairolles (6, (Aude), (1) Brocatis. — (2) Brocarium. — (3) Bvoceta. — (4) Brocetum, en 959. — (5) Brobilia. — (6) Brugariola. ie À ERA; — 95 — le Brugeron (1) {P.-de-D.), Brughéas 2) (AL), Bruguières (Hte-G ), la Bruguière (Gard, Tarn), Bruyères (Aïsne, Hte- S., S.-et-0., Vos.), la Bruyère (G.-d’Or, Hte-G., Oise), Bresles, pour Bresselles (Oise, Som.), Bressoles (Aïn, Al.). Bressols (T.-et G.), Bressollettes (Orne), Bruxelles (Belg.). _ Un dérivé de broca, brocogilus, mérite une attention parti- culière. Primitivement brocoialus, par syncope broialus, il a passé successivement par les formes broilus, brogilus et brolius avant de devenir le français breuil, ses variantes broil, bruil, brul, brouil, brueil, bruel, vroil etc ,le flamand briel et l’italien broglio, bruollo. Breuil signifie bois taillis « Est réputé breil de forêt, dit la Coûtume d'Anjou (art 36), un grand bois marmenteau ou taillis. Pour chevaulchier le bruel de Selve longue, Li descendirent lès une basse combe. (GARIN LE LOHERAIN.) Li vit dui chevalier ki d’un bruil sunt issu Par les champs sont à lui o espéron venu. (ROMAN DE VACCE) Que n’oi chanter par brueil Oisel n’au main n’au soir. (COUCI.) Dona broils, dona terre, dona grans eritez. (ROMAN DE RoOU.) Et chant sovent com oiselet en broel. (LE ROY DE NAVARRE.) Bregilles (3: (Doubs), Burgilles, métathèse de Brugilles (Doubs), Vregilles (Hte-S.), le Breil (Lot, M.-et-L., Sar.), les Breils (M-et-L.), Breuil (Aïsne, Ch.-Inf , D.-S., Hte-M., . (1) Brugarium. — (2, Brugiatis. — (3) Le premier nom de Bregilles a été le celt. Dorn, en latin Dorna, qui signifiait également broussailles. —_ 90 — Hte-Mar., Oise, S -et-0, Ven}, le Breuil (AI, Cal., D -$., Eure, P.-de-D., Rh., S.-et-L.), Breuilh (Dord.) Breux (Eure, Meuse, S -et-0.), le Breuilh (Gers), Bruilles (Nd), Brulles (Orne), Briel (Belg.). Les dérivés sont brolietus et broliolus, auxquels nous de- VOns : Breuillet (Ch.-[nf., S.-et-O.), Breuillet (Mar.), Brouilla (P.-0.), Brullioles (Rh.). En composition, on trouve : Grosbreuil (Ven.), Lombreuil (Loiret), Sombreuil (Ven.). Bruscum, bruyère, petit houx, a donné le provençal bruse, l'espagnol et l’italien brusco, le vieux français brux, bruz. Brusques (Av.), Brux (1) (Vien.), Bruz (L.-et-V.). Le diminutif bruscetum est représenté par : Le Brusquet (B.-A.). Il y à eu une variante brustum, à laquelle se rapportent : Brustico (2) (Corse), Brüûtelles (G) (Som.). Cala, calia, calium, calinum, forêt; du celtique cail, eaùll, qui a donné cail, chaille, chelle, quille, jaille. Cailla (Aude), Caïlle (Var), Chail(D.- S.), Chaille (L.-et-Ch.), Challes (Aïn, Sar., Sav). Chelles (#(S.-et-M.), la Chelle (Oise), la Chelle (5) (P.-de-C.), la Jaille (M.-et-L.), Chalain (Jura, Loire), Chaleins (Ain). Les dérivés sont nombreux : | Calès(6) (Dord.), la Caillère (Ven.), Caïilloux (Rh.), Caillouel (Aisne), Caillouet (Eure), Cailhau (Aude), Chailloué (Orne), le Chaillouet(7) (E.-et-L.), Chalux (Niè.), Chaley (Ain), Cha- lettes (Aube), Chalouse (S.-et-0.). On retrouve calia dans : Boujailles (8) (Doubs), Mouchard (9), pour Mouchal (Jura). Coadus, bois, forêt, expression bas-latine d'origine bas- (1) Brusc, vere 1080. — (2) Brusticum. — (3) Brustellum. — (4, Cala. — (5) Calium. — (6) Parochia Calensis, en 1124 — (7) Calloet, en 1080. — (8) Botgalia, en 863, dans la Chronique de Saint-Bénigne. — (9) Sartum Motkaliæ, en 863, dans la même chronique. 07e — bretonne, qui a été rendue par coad, coat, goat, hoat, hoet, houet,queudè, queue, coet, coit, cut, cuil, cui, cois, cos, cus, cuis, cuz, cheid, selon les régions. Coat (G.-du-N., Fin.), Coet (C.-du-N., [.-et-V., Mor ), Cot (Cal., Htes-P., S.-[nf.), Coises (Rh.), Cos (Ar.), Cuis (Mar.), Cuise (Oise), Cuse (Doubs), Cuts (Oise), Queudes (Mar.), la Queue (S.-et-0.). Parmi les dérivés, cusellus et cusetus ont donné : Cuiseaux ou Cuseaux (S.-et-L.), Cuisle, pour Cuisel (Mar.), Cusey (Hte-M.), Cusy (Mar.). En composition directe, nous retrouvons coadus dans : Coarraze (B.-P.), Coisevaux (Hte-S.), Coslédaa (B.-P.). Les inversions sont plus nombreuses : Burscheid (Meur.), Burtscheid (Prov. rhén }, le Folgoat (Fin.), Haspelscheid (Mos.), Huelgoat (Fin.), Langoat (C.-du- N.), Lescouet (G.-du-N.), Liederscheid (1) (Mos.), Penhouet (Mor.), Plancoet (C.-d.-N.), Porhoet (Fin.), Roscoet (Mor.), Talhouet (C.-du-N.), Tettscheid (2 (Prov. rh.), Walscheid (Meur.), Weegscheid (3) (Ht-Rh.). Le celtique dorn, en bas-latin dorna, durna, on dornum, durnum, a fourni le bas-breton dronn et l'allemand dorn, qui, tous deux, signifient épines, ronces. On le retrouve dans : Dornes (4) (Niè.), Durnes 6) (Doubs), Dournon (6) (Jura), Dournes (Tarn), le Drennec (Fin.). Et dans : Dornas (7) (Ardèche). Fascis. bouquet de bois, fasse, faisse, a survécu dans : Les Faisses (Jura). Fascis et son diminütif fasciculus, devenu fascle, fäcle, se retrouvent dans de nombreux lieux dits. (1) Lidorum coadus.— (2) Tasci coadus, Teæscith, en 1161.— (3) Viæ coadus. — (4) Dorna, en 900. — (5) Durna, au xue siècle. On trouve aussi Durnacum, qui pourrait être l'habillement latin de durnec, lieu épineux. — (6) Durnum. — (7) Dornalis. 2108 On trouve flos, fleur, en composition dans : Fleurbaix(P.-de-C.), Fleurville (S.-et-L.), Florémont(Vos.), Florimont (Ht-Rh.). Champfleur (Sav ), Montfleur (Jura), Montflour (May. Folium, feuille, n’a nommé que : Feuilles (Aude). Mais ses dérivés sont assez nombreux dans la nomencla- ture À foliata se rapportent : Fouillades (Char.), la Feuillade (Dord }, la Feuillée (Fin ), la Fouillade (Av }, la Feuillie (Man., S.-Inf ). À folieltum : Feuillais (Indre), Fouilloy (Oise. Soim.). À foliaria : Feurlères (Som.). Enfin à foliosus, foliosa, foliosum : Fouilleuse (E.-et-L.), Fouilleuse, Oise), Fouillouse (Hies- À.), la Fouillouse (Loire), le Fouilleux (Ch.-Inf.). Le bas-latin foresta, forestum, forasta, forêt, auquel se rapportent le provençal forest, foresta, l'italien foresta, a été longtemps regardé comme une provenance de l'allemand forst; mais aujourd’hui les étymologistes d’outre-Rhin dé- clarent eux-mêmes qu'il est d’origine romane. Diez ineline vers une étymologie latine déjà proposée par Frisch, à sa- voir foris, dehors. De fait, le grammairien Placide connais- sait déjà un adjectif forasticus, extérieur, qui subsiste dans l'italien forastico et le provençal foresque, sauvage. Il y a aussi dans l'italien le mot forestière, qui a le sens d’étran- ger, d'homme du dehors, et paraît avoir la même origine. Enfin, le verbe bas-latin forestare signifie mettre dehors, bannir. Foresta a dù signifier primitivement un terrain mis à ban, interdit à la culture et à l'habitation dans l'intérêt de la chasse seigneuriale. On comprend qu’un terrain soumis à cette condition ne devait pas tarder à être envahi par la vé- gétation sylvestre et la faune sauvage, à constituer enfin une forêt, = 992 Forest (Aisne), Forêt (Eure, Htes-A., Nd, P. de-C.), la Forêt (Char., D.-S., Eure, Fin., Orne, S.-et-0., Som.), le Forêt (1) (P.-de-C.). Fortsfeld (B.-Rh.), Forstheim (B.-Rh.), Fortschwihr (Ht- Rh.). La gaja ou gaya est, selon Ducange, une forêt très épaisse, — sylva densissima. — On trouve aussi gayum, gajum. La forme romane est gaye. Gaye (Marn., Gayon (©), (B.-P.), Gaja (8) (Aude). Le mot grua et son dérivé grueria viennent de lancien haut-allemand gruo, qui signifiait verd. Ils ont le sens de verdure, bois, pré-bois. On appelait gruyer, sous l’ancien régime, un officier qui jugeait, en première instance, des cas forestiers. Gruyer avait un homonyme qui était verdier ; ce qui justifie l’éty- mologie. Grue (Ven.). Gruyères (Arden.), la Gruère (L.-et-G.). On sait qu’une des plus belles régions forestières de la Suisse s'appelle la Gruyère. Haie n'avait pas, dans l’ancienne langue, le sens restreint qu’il affecte dans le français moderne. L’ancien haut-alle- mand haga, le bas-latin haga, haya, dont le mot procède, s’appliquaient autant au terrain qu’à sa clôture et signi- taient bois clos. C’est encore ainsi que se traduisent lal- lemand hag, l'anglais hedge et le flamand haeghe. Haga n’a pas pénétré dans les autres langues romanes. Dans le vieux français les formes sont age, hage, et haye, hay. Un dérivé haginum a donné hagen, hayne, haine, hain, ayen Les Ages (Doubs), Ay (Mar., Mos , Suis.), l'Hay (Suis.), Hayes (Mos.), la Haye (Eure, Hol. (à), I.-et-L , Mar., Meur., S.-Inf., Vos.) les Hayes (L.-et-Ch., Rh.). (1) Forestum. — (2) Gayum. — (3) Gaja-la-Selve et Gaja-Villedieu. — (4) Haga comitis, en hollandais S’Gravenhaayg. — 100 — Ayen (Cor)., Haynes (P -de-C.), Hayns (Vien.), Hagen (B.-Rh., Mos.). Ageville (Hte-M.), Hagecourt (Vos.), Hagenau ou Hague- nau (B.-Rh.), Hagenbach (Ht-Rh.), Hagenthal (Ht Rh.), Ha- geville (Mos ), Hayange (Mos ) la Haymeise (Meuse), la Hay- ville (Meuse). Haigneville (Meur:.}, Haincourt (Nd), Hainvillers (Oise). Hasum et son diminutif hasellum, haslum. hallum, ont signifié buisson, fourré. [ls ont été rendus, en vieux fran- çais, par hase, hèze, et par hasel, halle. Hase a donné le ont hasier use tum) et le picard hallot. Hasum vien- drait du celtique bas-breton haso, branche. On trouve hasla, branche, dans la loi des Ripuaires,— (in haslä, hoc est ramo. — On trouve halotus dans Ducange. Heiltz-le-Hutier (Mar.) est nommé Hasum Vuiteri en 1032. Dans le même texte, Heiltz-le-Maurupt s'appelle Hasum Amalderici (hase d’Amaudru!, et Heiltz-PEvêque Hesium Episcopi. Le Hézo (Mor.) Le diminutif hasetum a donné de nombreux hazoy, hazay, azay, et hasellum, des hazel et des hazeau. Azay (Indre, I. et-L.), Azat (Hte-V.), le Hazay (S.-et-O), le Hazeau (Mar), le Hazé, pour le Hazet (Eure). Hallum, de son côté, a fourni des hallier, des hallet, des hallot, des halloy, des hallu. | Hallier (S.-et-O.), Halloy (Oise, P.-de-C., Soi.), Hailu (Somm.), le Hallet (Mar.), les Hallots (Eure). Hallotus a donné lieu à la Hallotière (S.-Inf ). Hasebroucq (Nd), Hescamps (Som.), Hesmond (P.-de- C.), Hesègue (P.-de-C.), Hazelbourg (Meur.), ann re (Som.), Halloville (Meur.). Herba, herbe, gazon, en provençal erba, herba; en italien herba; en portugais herva ; en espagnol yerva; en vieux français harbe, herbe, hierve, hièbe. On ne trouve le mot qu’en composition. — 101 — Les dérivés sont herbarium, herbella, herboïalum, aux- quels nous devons : Les Herbiers (Ven.), Herbelles (P.-de-C.). Herbault (L.-et Ch.), Herbeumont (Belg.), Herbeuval (Ar- den.), Herbeuville (Meuse), Herbeville (S.-et 0.) Belleherbe (Doubs), Malesherbes (Loiret), Malherbe (Cal., L.-Inf., Man.). Le mot holtus, bois, vient du germanique : il a produit le flamand holt, hout, hot, l’alsatique holtz, l’ailemand holz. Holtbecque (Belg.), Houtbriel (Belg.), Houtfalise (Belg.), Houtkerque (Nd), Houtville {Man.), Holtzheim (B.-Rh.), Holtzwihr (Ht-Rh.). Aerschot (Belg.), Boischot {(Belg.), Bouchout (Belg ), Boug- genhout (Belg.), Calmpthout (Belg.), Nordwykerhout (Belg.), Osterhout (Hol.), Oudeschot (Hol.), Thorhout (Belg.), Tourn- hout (Belg.), Udenhout (Hol.), Waerschot (Belg.), Worm- hout (Nd). Pratum, pré, prairie, dans Cicéron et Virgile, herbe, ga- zon, pelouse, dans Virgile et Ovide, champ, terrain, empla- cement, dans Tite Live, a donné le provençal prad, prat, l'italien prato, l'espagnol prauo, le vieux français pré. Le pluriel prata, suivant l’usage de la langue, qui des pluriels faisait des féminins singuliers, est devenu la prée, comme dans la Préevallée, et la prade. Le diminutif bas-latin pratellum a été rendu par pradel, dans le midi de la France, pradeau dans le centre et dans l’ouest, préel, prel et préau dans le nord et dans l’est. Pra- tilis a donné prehy, prey; pratinum, pratin, prelin, et, au pluriel féminisé, pradina; pralarium, pradia; et son plu- riel féminisé, pradière, pradère et prairie Enfin le pluriel pratellu, féminisé et singularisé, a donné naissance à la forme pradelle, praelle, prelle. Le suffixe oïalus est inter- venu dans la formation de prayol, praille, preuil, proil, preil. - Prades (Ardèche, Ar., Av, Hér., Loz., P.-0., Tarn), la — 102 — Prade (Aude, Char.), Prads (B.-A.), Prats (Ar., C.-du-N., Dord., P.-0.), Pratz (Hte-M., Jura), Prato (Cor.), Pré (E.-et- L.), le Pré (Oal.), les Prés (Drô., Seine), Pretz (Meuse), Prez (Arden., Hte-M., May.). Les Pradeaux (P.-de-D.), Préaux . Cal., Indre, May., Orne, S.-et-M., S.-Inf.), les Préaux (Eure), Duel on Prels (1 {Aisne), ee (Hte-S.), Préhy (2) (Yon.), Prey (Eure, Vos.), Pradinas (3) (Av.}, Pradines (Cor., Loïre, Lot), -Pretin (Jura), Pradiers (Can.), Pradières (Ar.), Pradères (Hte-G.), la Pretière (Doubs), Pradelles (Aude, Drô., Hte- L., Nd), Prayol (Ar.), Prailles (D.-S.), Prayes (Meur.}, Pray (L - -et-Ch.). Pradeségur (4 (Av.), Praslin (5)(Hte-M.), Praslong (G.-d’Or, Loire), Pratviol (l'arn), Prasville (E.-et-L.), Prébois (Is), Précorbin (Man.), Prédefin (P.-de-C.), Préfontaine (Loiret), Prégilbert (Yon.), Préguillac (Ch.-Inf.), Prémanon (Jura), Prémeaux (C.-d’Or), Prémillat (AI), Prémilieux (Ain), Pré- mol (Is.), Prénéron (Gers), Prénonvellon (L.-et-Ch.), Préno- vel (Jura), Préporché (Niè.), Préportin (Orne), Présaille (Hte-L.), Préserville (Hte-G.), Présilly (Jura), Préval (Sar.), Prévelles (Sar.), Prévessin (Aïn), Prévillers (Oise). Beaupré (Doubs), Grandpré (Ardennes), Lompré (Som }. Longpré (L.-et-Ch.), Martinpré (Meur.), Môlpré (Jura), Ru- bempré (Som). Radix,racine, en vieux français raixe, raisse, rasse, resse, race, rache, est très répandu comme lieu dit. Raches (Nd), Raix (Char.). Le sens de saltus, en vieux français salt, sault, est très ambigu. Bois, forêt, dans César, Virgile, Plaute, clarière dans Varron, pâturage, herbage, prairie, dans César et Virgile, c’est une terre, une propriété rurale dans Cicéron (1) Pratella, au xrre siècle. — (2) Pradilis, en 880; Pratilis, en 1151. — (3) Pratinatis. — (4) Pratum securum. — (5) Pratalenum, en 1097, et Pratolenum, en 1179. — 103 — et dans le Digeste ; enfin Tite Live et Quinte Curce lui don- nent la signification de gorge, défilé, pas. Dans les premiers siècles du moyen âge, le saltus a été une division territoriale correspondant à quatre centuries ou à la turma, tiers du pagus. Salt (Loire), Sault (Aïn, Arden., B.-P., Orne), Sauto (P.-0.). Saultain (Nd), Saulty (P.-de-C.), Sautel (Ar.), Sauternes (Gir.) Beaussault (S.-Inf.), Boursault (Mar.), Faissault (Arden.), Francsault ou Franxault (C.-d’Or), Harsault (Vos.), Lussault (L.-et-L.), Meursault {C.-d’Or), Venansault (Ven.). Silva ou sylva est une forêt, un grand bois, dans la haute latinité (Cicéron, Virgile). Virgile et les poètes de la même époque lui donnent le sens de plantation, de réunion d'arbres, de végétation, de production du sol. Sylva a donné litalien silva et selva, l'espagnol silva, l’ancien français selve, serve, sauve, seuve, seube. La Selve (Aisne, Av.), Serves (Drô.), Sauve (Gard), la Seube (B -P., Gers). Nous devons aux dérivés : Servas (1) (Ain, Gard), Servières (Cor., Loz ;, Serviers (Gard), Serviès (Aude, Tarn). En composition nous trouvons : Silvareccio (Corse), Silvarouvres (Hte-M.), Sauvelade (2) (B.-P.), Servaville (S.-[nf.). La Grandesauve (Gir.), Grossœuvre, pour Gransœuvre (3) (Eure), Masseube (B.-P.), Rochesauve (Ardèche), Villeselve (Oise). Lausanne est dominé par une montagne boisée qu’on ap- pelle Sauvabelin, Sylva Beleni dans les textes latins du moyen âge. On trouve également, dans le canton de Vaud, Sauveil- laume, Sylva Vuillermi. Un village de Franche-Comté, Broyes-les-Pesmes, s’est longtemps appelé Brayselves. (4) Servatis. — 2) Silva lata. — (3) Grandis silua. — 104 — La soca, souche, bas du tronc d’un arbre abattu, ce qu’il en reste hors de terre, est d’origine celtique : on trouve, dans le bas-breton, souc'h, soc’h; dans le gaëèlique, soc ; et dans le cornique, soch (texte du 1x° siècle). Soca a donné le provençal socu, socha, et le vieux français soche, suche, sou - che, soutse, choche, choque, chouque, cuche, couche, cuque. cosse. La Souche (Ardèche, D.-S., Vos.), la Souts (Av.), Souchez (P.-de-C.), Chocques (P.-de-C.), Couches (S -et-L.), Cucq (P.-de-C.). Choqueuses (Oise), Cossaye (Niè.). Spica, spicum, épi, dans Cicéron, Varron, sommité d’une plante, dans Ovide et dans Columelle, a été employé au figuré par Martial, avec le sens d’aigrette. Les formes néo- latines sont : l'espagnol et le provençal espiga, l’italien spiga, et le vieux français espis, espy. Epy, anciennement Espy (Jura). Les dérivés sont assez nombreux. Espevet (1) (Aude), Espiens (1) (L.-et-G.), Esprit (Gir.), Es- piais @) (L.-et-Ch., $. et-0 }, Epieds, pour Epiers (Aisne GB, Eure, Loiret, M.-et-L.), Epiers (# {S -et-O.), Epiez (Meur. Meuse), Spezet (Fin.). Villespy (Aude). Spina, spinus, épine, arbrisseau épineux, dans Columelle et dans Pline. Virgile et Palladius donnent à spinus le sens parüculier de prunier sauvage. Nous trouvons : dans lita- lien, spina , dans le provençal et l'espagnol, espina , dans le portugais, spinha et dans le vieux français, espène, espoine, espene, espeigne, espine. Epeigne (I.-et-L.), lEspin (Sav:), lEpine ne Eee À., Mar., P.-de-C.). Le dérivés spinale, spinatlis ou spinate, ne spine- (1) Spicetum. — (2) Spircensis. — (3) Spicarium, en 1110. — (4) Spi- cariæ, en 810. — 105 — tum, spinaiolum, spinosus, sont tous représentés dans la no- menclature. Epinal {Vos.), Espinas (Can.), l'Epinas (Cr.), Espenel (Drô.), Epenède (Char.), Epenoy (Doubs), Epinay (Cal., Eure, Orne, Seine, S.-et-0., S.-Inf.), Epinoy (P.-de-C.), Epineau (1) {Yon.), Epineuil (Cher, Yon.), Epineux (May., Sar.), Epenoux (H.-S.), Epenouse (Doubs), Epinouse (Drô.). Comme composés, nous trouvons : Eperaucourt (Som.), Epinant, pour Epinenant (Hte-M.), Espinchal (P.-de-D.), Spincourt (Meu.). Laubespin (Jura, Rh.), Montépenoux (Hte-S.), Roqué- pine (Gers). ; Spissum, fourré, du latin spissus, dru, épais, serré, qu’on trouve dans Columelle, a donné l'italien spesso, l'espagnol espese, le provençal espesse, le vieux français espoisse, es- pesse. Epoisses (C.-d’Or, Yon ), l'Espesse (P. de-C ), les Epesses (Ven.). Tignum, tignus a, dans Lucrèce, César, Tite Live, Ul- _ pien, le sens de long bois, de longue tige d'arbre, de bois propre à la construction ou au palissage ; et, par extension. celui de haute futaie. Tignes (Sav.). Le Tignet (A.-M.), Tigneux (Is.). La tosca, toscha, toschia était un bois, une petite forêt. Le mot, d’origine celtique. est devenu, toscha, en provençal, et touche, en vieux français. Toscha (Drô.), Toûches (S.-et-L.), la Toûche (Drô., E.-et- L.). les Toûches (Ch.-Inf., Htes-A., L.-[nf.). Toûchay (Cher), Toûcet (Gers). Vaura, vara, varia, avait le double sens de terrain inculte et de pâturage communal, maigrement gazonné où mal boisé. (1) Spinolium, en 1184. — 106 — Vaures (Hte-G.), la Vaur, Lavaur (Tarn), Vares (L.-et-G..), Vaires (Doubs, S.-et-M., Som.), Voires (Doubs), Voyres (Gir., Hte-V., S.-et-0.), Voyres (P.-de-C.). Comme dérivés, on trouve : Varages (Var), Varets (Cor.), Varois (C.-d’Or), Vareilles (Cr., S.-et-L., Von.), Varilhes (Ariège), Varize{E.-et-L.), Veyrier (Hte-Sav.). Varambon (Ain), Varinfrey (Oise), Varrains (M.-et-L., Var- vannes (S.-Inf }. Verus, verum, est la forme bas-latine du celtique ver, prairie, en vieux Irançais ver, vre, vro, vier. Ver (Cal., Man., Oise) (1), Vero (Corse), Vert (2) } Æ. -et-L.). Verus, verum, a de nombreux dérivés : Verel (Sav.), do (Cher), Vereux (Hte-S.), Vroux (3) (Niè.), Vroil (Mar.), Veretz (L.-et-L.), Vred (4 (Nd), Vercel (Doubs), Vérières (Av.). On trouve verus dans Verdun (Ar., Aude, Meuse, S.-et- L., T.-et-G.), et dans Verdon (Dord., Marn.), qui sont des Verodunum, ainsi que dans les composés suivants : | Dèvres (5) (Cher), Douvres (6) (Cal., Angl.), Louvres (6) S.- et-0.), Louviers (7) (Eure), Mesvres (8) (S.-et-L.), Reviers () (Cal.), Thiviers (10) (Dord.). Virga se trouve, avec le sens d’osier, dans Cicéron et dans les poètes du grand siècle, Ce mot a donné le provençal verga, vergua, verja, l'espagnol et l'italien verga, le vieux français varge, verge, vergue. Verges (Jura). Les dérivés virgarium et vugetum ont donné : Le Verguier (Aisne), Vergt (Dord.), Vergèze (1) (Gard). Viride, neutre de viridis, vert, verdoyant, employé subs- (1) Ver-lès-Chartres (Eure-et-Loir) est un vernus (954). — (2) Vert-en- Drouais. — (3) Vorolium des monnaies mérovingiennes, à moins que ce ne soit Vroil — (4\ Veritum des monn. mérov. — (5) Doverum. — (6) Locoverum. — (7) Locoverus. — (8) Magaverum (843).— (9) Radeve- rum. — (10) Tinnoverum. — (11) Virgeda. — 107 — tantivement a eu le sens de verdure, d'herbe (Caton), et son pluriel viridia, celui d'arbres, d’ombrages, de plantations. Ils ont eu de nombreux dérivés. À viridarium, lieu planté d'arbres, jardin, bosquet, verger (Pline, Pétrone), sont venus se joindre son pluriel féminisé, viridaria, et deux collectifs. viridetum et viridoialum, viridolium. Viride a été rendu, en provençal par vert, en catalan par verd, en espagnol et en italien par verde, en vieux français par vard, vord, verd. Viridarium est devenu, en provençal verdier, vergier, en italien vergiere, en espagnol verger, vergel, en vieux français vergier, verger. Viride a donné quelques-uns des Vert. Verdes (L.-et-Ch.). Verdets (B -P.), Verdey (Mar.), le Verdier (Hér., Tarn), Verdières (Hér.), la Verdière (Tarn). Vergers (Vien.), le Ver- ger ([.-et-V.), Vergies (Som.). Vergy (C-d’Or), Verteuil (Char., Gir., L.-et-G.), Vertoux (L.-Inf.). Verderel (Oise) et Vergeroux {Ch.-[nf.) sont des dérivés de viridarium. En composition, on trouve : Vertault (C.-d'Or), Vertus (Marn.). Vaubra, vuavra, vabra, vavra, du germanique wavr, si- gnifie forêt, fourré. On trouve : en provençal, vabre, vèbre ; en vieux français, vaivre, vèvre, voivre. Vabres (Av., Can., Gard (1), Hte-L., Tarn), Vèbres (Ar.), Vaivres (Doubs, Hte-S.), la Vaivre (Doubs, Hte-S.), Voivres (Sar.), la Voivre (Hte-S., Vos.), les Voivres (Vos.), la Vouaivre (2) (Doubs), Vesvres, pour Vèvres (C.-d'Or, Wa- vres (Belg.). Un des pays de la Lorraine se nomme la Vouèvre ou la Woévre. Bellevèvre (S.-et-L.). Des dérivés sont : (1) Vabra, en 1099. — (2) Vuabra, en 1181, = 108 Vébret (Can.), Vébron (Loz.) Wavrechain (Nd), Wavrille (Meuse), Wavrin (Nd). Le vualdum où galdum, du germanique wald, bois, forêt, a donné le vieux français vald, vaud, gaud, gault. . Vaudes (Aube), le Vaud (Suis.), Gaud (Hte-G.), Gault (Mar.), le Gault (E.-et-L., L.-et-Ch.). Valdahon (Doubs), Valdoie (Ht-Rh.), Vaudebarrier(S.-et-L.), Vaudelnay (M.-et-L.), Vaudeloges (Cal.), Vaudemont (Meur.), Vaudherland (S.-et-0.), Vaudioux (Jura), Vaudigny (Meur.), le Vaudoux (S.-et-M.), Gaudechart (Oise). 3° Faune La faune topographique ‘n’est pas très riche ; elle ne donne guère à la nomenclature qu’une vingtaine d'espèces que nous allons, néanmoins. passer en revue. Aquila, aigle, dans Virgile, Pline, a été traduit en pro- vençal par aigla, en espagnol par aguila, en italien par aquila, en vieux français par aille. Sur aille, on a fait le calque latin allium, qu'on trouve dans les textes latins a par- tir du xrr° siècle. Aigles (1) (Suis.), Laigle, pour l’Aigle (Orne). Le dérivé aquilarium a donné aigalier, eygalier, eyglier, et aquilarizr, eygalière. Aigaliers (2) (Gard), Eygaliers (Drô.), Eygalières (B.-du- Rh.), Eygliers (Htes-A.). On trouve aussi un aquiletum : Eigalayes (Drô.). Les composés sont : Aiglemont (Arden.), Aïglepierre (Jura), Aigleville (Eure), Aiglun (3) (B.-A., Var), Ailleville (4) (Aube), Aïllevillers (Hte- S.), Eygluy. anc. Eyglun et Aiglun (Drô.). (1) Allium, entre 1138 et 1143. — (2) Aquileriwm, en 1168. — (3) Aqui- lodunum. — (3) Aquile villa, en 1170. — 109 — Avicellus, aucellus (qu’on trouve dans la Loi salique), oi- seau. La forme provençale est ouzel, l'italienne uccello, au- gello, la bas-latine œucellus. L'ancien français faisait au no- minatif oisels ou oisaus ; au régime oîsel ; au nominatif plu- riel oîsels. Les variétés provinciales sont très nombreuses. On ne trouve dans la nomenclature qu’un dérivé Avicel- larium, qui a donné : Oiselay, anc. Oiseler (Hte-S.). Biber, castor, bièvre. Ce mot est d’origine mdo-européenne et vient du radical bhebhro, qui a donné le sanscrit bhebhru. On trouve fiber dans le latin, befer dans le cornique. biber dans l’allemand, bever dans le flämand, buivre daus l’ancien wallon, bèvre, bièvre, biure, beure, dans le vieux français. Bièvres (Aisne, Arden., Marn , S.-et-0), les Bièvres (Ar- den.), Beures (Doubs (1), Sar.), Beveren (Belg.). Les dérivés ont donné : Bevern(All.), Beureires (Is }, Beuvrages (2) (Nd), Beuvreuil (S.-Inf.), la Beuvrie (M.-et-L.), la Beuvrière (Cher, M.-et-L., Nd, Orne, P.-de-C.). En composition. nous trouvons : Beuvrèques (Nd), Beverloo (Belg.), Biberach (3) (Hesse), Bhebhro, en dehors de ces noms à l’origine desquels on le trouve, a fourni un nombre considérable d'expressions géo- graphiques. On le trouve dans le nom de la ville de Bibrax ou Bibracte 4), dans celui de Bebronna ou Bibronna, ri- vière des castors, qui appartient à plusieurs de nos cours d’eau, les Beuvron, et à quatre localités, quatre Beuvron, sis dans les départements du Calvados et de la Manche, du Cher et de la Nièvre. On serait tenté de voir aussi des Bièvres ou Bèvres dans les Brêves et des Beuvron dans les Breuvon et les Breuvannes. Caballus, cavallus, cheval, vient du sanscrit tchapala, (4) Anc. Biures. — (2) Brevitica, métathèse de Beveritica. — (3) Ri- beri aqua. — (4) Un autre Bibrax est le Bièvres, de l'Aisne. — 110 — rapide, qui a donné le grec caballès. Caballus a produit le provençal cavalh, le catalan cabull, l'espagnol caballo, l’ita- lien cavallo, le vieux français chevau, quevau. Dans l’ancien français, le nominaüf singulier était chevals, chevax, chevaus, le régime cheval ; le nominatif pluriel cheval, le régime che- val, chevax, chevuus. Ce mot n’est représenté dans la nomenclature que par un dérivé cavaletum et un composé. Chevalet (Htes-A.), Quevauvillers (Som.) On ne peut attribuer à la faune les lieux dits la Cavalerie (Av., Dord.), ou la Chevalerie, qui sont tout simplement d'anciens Domaines des Templiers ou des Hospitaliers. Capra, chèvre, et caper, bouc, qui viennent du grec ca- pros, ont servi à nommer un grand nombre de lieux. Capra est devenu cabra, cabre, en provençal, cabra en espagnol, capra en italien, cabre, chabre, chièvre, chieuvre, chèvre, quièvre, quèbre, en vieux français. Chèvres (Aisne, C.-d'Or). Les dérivés sont très nombreux. Cabrières (Gard (1), Hér. (2), Vau. 6)), Cabriès (B -du-Rh..), Cabris (Var), Chabris (Indre), la Chèvrerie (Char ), Chèvriè- res ([s., Loire, Oise), Chevroux (Aïn), Chevroz (Doubs), Che- vreuse (S.-et-0.), Cabrerets (Lot), Cabrerolles (® (Hér.). La Chevrolière (L.-Inf.) est un capreolaria 5) et Chevro- taine (Jura) un capretania (6), En composition directe, nous avons : Cabrespine (Aude), Chèvremont (Ht-Rh.), Chèvreville (Man., Oise), Chèvru, pour Chèvreru (7) (S et-M.), Quièvre- chain (Nd), Quièvrecourt (S.-Inf.), Quevreville {S.-[nf.). Cavannus, hibou, provient d’un radical chavan, chouan, forme de chav ou chou, qu’on retrouve dans chouette et (1) Capraria, en 1066. — (2, Capraria cast., en 533, dans Grég. de Tours. — (3) Cabrières d’Aigue. — (4) Caprariola, en 987, — (5) De ca- preolus, chevreuil. — (6) De capretanus. — (1) Capræ rivus. — 111 — choucas, et qui a donné chavan, chavin, chavon, chaven, cheven, chevan, chevain, chouhan, chouhuin. Cavan (C.-du-N.), Chavin (Indre). Chavot (Mar.) et Chavoy (Man.) paraissent dériver de chav. Cervus, cerf, en provençal cer, cerv, en italien cervo, en espagnol ctervo, apparaît dans les noms suivants : Cervières (Htes-A. (1), Loire), Cervon (2) (Niè.), Cervione (Corse), Cherveux (3) (D.-S.) Cerfontaime (Nord) est le seul composé direct que nous ayons trouvé. Ciconia, cigogne, a donné le provençal ciconia, l’espagnol cigueña, le portugais cegonha, l'italien cicogna, le vieux français sigogne, soigne, sogne, seugne, choigne, chogne. Cigognes (Niè.), Sigognes (Char.), Sognes (4) (Yon.), Seu- gnes (S.-et-L.), Soing (Hte-S., L.-et-Ch.), Chognes (Loire), Choignes (Hte-M ), Chouain (Cal ). Ces noms peuvent tout aussi bien être attribués au genti- lice Ciconius, auquel appartiennent imcontestablement Cigo- gné, Sigognac, SOoigny, SOgny, Seugny, SOoNngy, SOoNLIEUX, Chougny. Coluber, serpent dans Virgile, Ovide, colubra, couleuvre dans Pétrone, serpent dans Horace, Ovide, Plaute, a été rendu en provençal par colobre, colobri, colobra, en espagnol par culebra, en portugais par cobra, en italien par colubro, en vieux français par couluevre, couleuvre, coulouvre. Couleuvres (Allier), la Couloubre (Htes-A.). Les dérivés sont représentés par : Coulouvray 5) (Man.), Colobrières (6) (Var), Coulebrouse (7) (Htes-A.). Columbus, pigeon mâle dans Varron, columba, pigeon mâle ou femelle, colombe, dans Cicéron, sont devenus co- (1) Cervaria, en 1148. — (2) Cervidunum, en 843. — (3) Cervosum. — (4) Ciconia, en 1063. — (5) Colubretum. — (6) Colubaria. — (7) Colu- brosa. — 112 — lomb et columba, coulomb, colombe dans le provençal, colom et coloma dans le catalan, colombo et colomba dans l'italien, colomb et colombe dans l’ancien français. Colomb est devenu colom, coulom, coulon. D'après certains dérivés, on pourrait croire qu'il en est arrivé à colm et coulm. Colombes (Hte-S., [s., Seine), la Colombe (L.-et-Ch, Man.), Coulombs (Cal., E.-et-L , S.-et-M.), Coulons (D.-S.), Coullons (Loiret). Le dérivé Columbarium, columbare, columbaria, colom- bier, dans le sens de lieu où abondent les pigeons sauvages, est très répandu. Colombiers (Allier, Ardèche, Cal., Ch.-Inf., Cher, C.-d’Or, Dord., Doubs (1), Hte-S., Hér., Is., Loire, May., Orne, S.-et- L., Suis., Vien. (2)), Colombière (Cal., Hér.), Colombiès {Av.), Colombé (Aube) (3). Colombey (Hte-M.(#, Meur. 6), Co- lomby (Cal., Man.), Coulombiers (Sar., Vien ) Coulommiers (L.-et-Ch., S.-et-M.), Coulomé (Gers), Colomiers (Hte-G }, Colemiers (Yon.), Colmiers (Hte-M.), Coulmiers (C.-d’Or 6), Loiret), Coulmers (Orne), Colmar {Ht-Rh.) (7). Corvus, corbus, corieau. Corbeau est la traduction d’un diminutif corvellus, corbellus. Le primitif corb où corp se trouve dans l’ancien français. La forme corbel est le nomi- natif pluriel et le régime singulier. Les Corps (L.-et-L., [s.). Les dérivés corvarium, corvaria et corvoirlum, corva- lium, sont mieux représentés que leur radical. Corbères (B.-P., P.-0.), Corbières (B.-A.), Courbières (Aude), Courvières (Doubs), Corbières (Aude, B.-Alp., Hte- (4) Columbir, au xrre siècle, Colombier-Châtelot; Colombeyr superior, en 1147, Colombier-Fontaine. — (2) Columberium, en 928/9. — (5) GCo- lumbare, Columbarium, Colomber, au x11e siècle — (4) GColombers, en 114%, Colombey-lès-Choiseul ; Columbarium, en 1108, Colombey-les-deux- Eglises — (5) Columbarium, en 836 et 870; Columbaria, en 88%; Co- lumbare, en AU. — (6) Columbarensis ager. — (7) Columnbarium, en 823; Columbaria, en 665 et 983; Colombir, Colomer. — 113 — Sav., Sav.), la Corbière (Hte-S., L-[nf., Nd, S.-Inf.), Cor- bères /B.-P., P.-0.), Corviers (I.-et-L.). Corbas (Drô., Is.), Corbaz (Hte-Sav.), Corbie (Som.), Corbeil (Mar., S -et-O. (1)), Corbeilles (Loiret), Corvol (Niè.) (21. Eber, eper, forme germanique d’aper, sanglier, pourrait bien être d’origine celtique. Nous le trouvons, en effet, dans Eburodunum, nom latin d’Embrun (Htes-Alp.), d'Epron (Cal.), d’'Evran (C.-du-N.), d'Evron (May.), d'Evrunes (Ven.) et d’Yverdun (Suis.) Il est vrai qu'il y figure probablement comme nom d'homme. Il a été rendu, en vieux français, par ebre, èpre, epvre, èvre, ièvre. Evres (Meuse), Hyèvres (3) (Doubs). Comme dérivés, nous avons eberoialum, eberosum, ebrile, correspondants d’aproialum,aprosum, aprile. Ebrail (Cor.). Ebreuil(Al.}, Epreux (Loiret), Evril (Aisne)(#. En composition, il y aurait Epretôt (S.-Inf) et Epreville (Eure, S -Inf.), s’il n’était pas plus probable qu’'Epre y est un nom personnel. Epo, cheval, en gaulois, pourrait bien n'être que le grec ippos. On retrouve ce mot, comme radical, dans un grand nombre de noms gaulois de personnes, tels qu’Epius, Epono, Epona, Eponina, Epomanduus, Epotemius, Epovidus... et quelques noms de lieux, comme Eporediu, actuellement Ivrée (Ital.) et L'posium, [vois, ancien nom de Carignan (Arden.).. Epomanduus est un des radicaux d’'Epomanduo- durum, Mandeure (Doubs). Epona, déesse des chevaux, a nommé Epone (S.-et-0.). Formica, fourmi, a donné le provençal formiga, furmiga, furmey, fremiga; l'espagnol hormiga; l'italien et le por- (1) Corbolium, en l'an 1000. — (2) Corvolium, en 1287; Corvolium Dompni Bernardi, en 1331, Corvel-Dampbernard; Corvolium superbum, en 1239, Corvel-l'Orgueilleux. — (3) Villa quæ dicitur Ebriis, en 720, dans la légende de Saint-Ermenfroy (Bol. Act. S. J., 25 sept.).— (4) Aper a donné les équivalents : Avreuil (Aube), Avrieux (Sav.), Avril (Mos., Niè.), Avrolles (Von.), et deux apretum : Avray (L.-et-Ch , Rh.). , — 114 — tugais formica; le vieux français formi, fourmi, fremi. Fourmies (Nord). Dérivés en arium, aria, et aosum. Fourmiguères (P.-0.),Frumigières (Drô.), Furmeyer (Htes- À.), Fourmieux (Sav.). Gallus, coq, et gallina, geline, ont payé leur tribut a la nomenclature. Malheureusement pour le premier, la traduc- tion gaul se confond avec celle de galdus, bois, forêt ; ou bien il a été rendu par coq. Gallina est représenté : dans le provençal par galina, galinha ; dans l’espagnol et l'italien par gallina ; dans le vieux français par gelaigne et par guelaigne, glaigne, glaine, glane, glenne, querne (pour guelne). Gelanet (Aube), Glaignes (Oise), Glaines (P.-de-D.), Glanes (Lot, Mar., Suis), Glennes (Aisne), Guernes (S -et-0.). Les dérivés gallinatum et gallinosum ont donné : Glénat (Can.), Glénay (D.-$S }), Glénouse (Vien.). Gellin procède de gallinus, coq de bruyère. En composition, nous trouvons : Chantecoq (Loiret, Mor., Seine), Chantegéline (Dord.). Geginna, geai, du gaulois gegin ou kegin, par aphérèse ginna, subsiste dans : Gennes (Doubs, T.-et-V., M.-et-L., May., P.-de-C.), Ginnes P.-de-D.), Gênes (S.-et-L.), Genas (Is.), Genat (AL, Ariège), Genays (Ain, C.-d’Or), la Genaz {(Sav.), Genès (M.-et-L.), Gé- ny (Aisne), Geney (Doubs), Geneuille (Doubs), Génon (Is.), Genos ou Génost (Hte-G., Htes-P.), Genoz (Jura), Genoux (Ain), les Ginières (Ain). Un des noms vulgaires du geai, gaget, paraît venir de ge- gin, qui a donné le bas-latin gaïus et ses dérivés. Graculus, nom latin du geai, graille, grelle. La Greille (Htes-A.), Cantagrel (Lot). Lepus, ou plutôt son accusatif leporem, en basse latinité leborem, est devenu en vieux français lèbre, lepvre, lèvre, livre, liepvre, lièvre, et encore leube, leuve, lieuve, live. — 115 — Lèvres (Cher), Liepvres (Ht-Rh.), Lièvres (Ain), les Liè- vres (Dord.). Nous trouvons comme dérivés : La Lèvrerie (Cal), Levroux (Indre), Et comme composé : Lièvremont (Doubs). Lupus, loup, a produit le provençal lup, lop, lob, le cata- lan llop, l'espagnol Lobo, l'italien lupo, et le vieux français leup, leube, leu. Les formes luparus et lupetus ont donné loubar, louvar, louvre, et loubat, louvat, louvet. Loubes (Gir.), les Loubes (Var), Loubet (A.-M.), Lou- vres (1) (S.-et-0O.). Les dérivés sont nombreux : Loubès (Gir.). Loubères (Ar., Landes), la Loubère (Htes- P.), Loubeyres (Gir., Loubières (Ar.), la Loubière (Av. Gard, Gir.. P.-de-D., Var), les Loubières (Can.), Loubiers (Cr., Hte-V.), Louvières (Cal., Hte-M., Jura, Orne), la Lou- vière (Aude, Hte-S., May.), la Louverie (Man.), Louvroil (Nd), la Lobie (Can.), Louvie (B.-P.), la Louvesc (Ardèche), le Louvion (Nd),Louvit (E.-et-L.), Loubaresses (Ardèche, Can.), la Loubresse (Hte-V ), Loubatières (Hér.), la Loubatière (Tarn). En composition directe nous avons : Canteleux (2 (P -de-C., L.-Inf.), Canteloup (C.-d’Or, Man), Chanteloup (D.-S., Eure, L.-et-V., Man., S.-et-M., S.-et-0.), Chantelouve (Is.), Clenleux (P -de-C.), Gratteloup (L -et-G.), Heurteloup (S.-et-0.), Hucheloup (Vos.) et Huqueleux (S.- Inf.), qui n’ont rien de gallo-romain, Lanloup (C.-du-N.), Pisseleux (Aïsne, Oise), Pisseloup (Hte-M.), Puyloubier (B.- du-Rh.), Tréloup (Aisne), Villeloup (Aube). L’inversion nous à donné : Loublandes(D:-$S.), Loupfougères (May }, Louplandes(Sar.), _Loupemont (Meuse), Louvemont (Hte-M., Meuse) Louvetôt (1) Lupara. — (2) Cantus lupi. — 116 — -(S.-Inf), Louvois (D) (Mar.), Lupcourt (Meur.), Lupsault (Char.), Lupstein (B.-Rh.), Lebeucourt, pour Leubecourt (©) (Ht-Rh.). Martra, martre, ou marta, marte, est d’origine incertaine. On trouve dans le bas-latin martures, dans l’espagnol et le portugais marta, dans l'italien martora, dans lallemand _marder, dans le vieux français martre, marte. Martres (Hte-G., Gir., P.-de-D.), la Martre (Var), les Mar- tres (Hie-L.). Il y a quelques dérivés : Martrois (Côte-d'Or), Martreuil (Vien.), Martroux (Ch.-Inf.), Mardeuil (Mar.), Mardor (Hte-M.). Le merle, en latin merula ou merulus, en provençal mer me en catalan merla, en espagnol mierlu, mirlo, en portugais merlo, melro, en italien merlo, merla, en vieux français marle, merle, melle, maule, est représenté par : Marles (Aisne, P.-de-C.), Merles (Loire, Meuse, Oise, T.- et-G..) ; : Marlay (L.-Inf., Mos.), la Marlière (Mar.). Marloz (Hte-S.); Cantamerle (T.-et-G.), Chantemelle (S.-et-0.), Chantemer- les (Ch.-Inf., Drô , Mar., Nd), Chantemerlières (Ch.-Inf.), Montmerles (Ain) ; Merlimont (Cal.). On retrouve l’ancien nom du moineau, muscio, en vieux français moisson, imosson, mochon, dans : Moissons {S.-et-0.), Mossons (C -d’Or), Mohons (Ard., Mor.), Mosnes [L.-et-L ) ; Moissenay (S.-et-M.), Mosnay (Indre). Il n’est question de la perdrix, en latin perdix. en pro- vençal perditz, en espagnol perdiz et en italien pernice que dans : : Canteperdrix (B.-du-Rh.) et Chanteperdrix (Gard), Et du perdreau, perdicellus, qu’en : (1) Lupi via, en 850. — (2) Lopestorf, en 1179. — 117 — Perdreauville (S.-et-0.). Nous trouvons pica, pie, en provençal piga, pige, pège, en portugais pega, en italien pica, en vieux français pigue, pie, dans les noms suivants : La Pège (Ar.), la Pique (Nië.), la Pie (S.-et-0.), Et dans les composés : ; Cantepie (Eure, Man., S.-Inf.), Chantepie (L.-et-V., I.-et- L., S.-et-M.), Fontepie (Char.). Huchepie (L.-et-Ch.) ; Piqueros (T.-et-G.), Piffonds (Yon.). On ne peut affirmer que Péqueux (S.-et-M.), Pigerolles (Cr..), et Pégairolles (Hér.), en dérivent. Un ancien nom de la pie, agasse, est représenté par quel- ques noms de lieux. Agasse viendrait du haut-allemand ajalstra, auquel nous devons l'allemand moderne aelster, elster, l'italien argazza, gazza,le provençal agassa, gacha, et le vieux français agasse, agace, agache. On trouve agasia, agatia. dans les glossaires de basse latinité, L’Agache (Nd). Flutagasse (Doubs). Rana, grenouille, raine, en provençal rana, rayna, en es- pagnol et en italien rana, en vieux français rane, raine, renne, reine, raigne. La prosthèse d’un g a fait de ranoillla, ranolha, et de re- nouille, renoille, formes provençale et vieille-française de ranuncula, les mots granoilla et grenouille. Ranes (Orne), Rennes (Aude, Doubs, May.) (). Canteranes (Gir.), Canteraines (Ar., Nd, P.-de-C., Som.), Chantraines (Hte-M.), la Chanteraine (Nd), Chantereines (Loire, S.-et-M., S.-et-0.), Chanterennes (Mos.). Raincourt (Som.), Raineville (Som.), Rennemoulin (S.-et- O.), Rennepont (Hte-M.), Renneval (Aïsne), Renneville (Ar- den., Eure, Hte-G.). Le mot bas-latin ratus, rat, vient : soit du celtique, où (1) Rennes-en-Grenouilles. — 118 — nous trouvons le gaélique radan et le bas-breton raz; soit du germanique, avec l’ancien haut-allemand rato, l’anglo- saxon raet, l’ancien bas-allemand ratta et le danois rotte. Il nous a donné le provençal rat, ratte, l'espagnol rato et l'italien ratto. Rattes (S.-et-[.), Ratières (Drô.), Canterate (Ar.). Faut-il rapporter à sorex, souris, Soriech (Hér.), en latin Soregia (1), pour Soretica, et Sorèze, Soricia ? Taxo, blaireau, taisson, est un mot de provenance germa- nique : blaireau se dit encore dache en allemand Il faut sup- poser, avec Diez, une ancienne forme tahs, à laquelle on serait redevable du bas-latin tascus ei tasco, taxonis, du provençal tays, de l’espagnol tejon, de l'italien fasso et de l’ancien français tasson, tesson, têchon. Taix (Tarn), Tasques (Gers) et Tasso (Corse), viennent di- rectement de tascus, et Tessons (Ch.-Inf ), de tasco. Les dérivés ont donné : Tascat (Allier), Taxenne (Jura), Tassin (Rh.), Tassemières (Jura), Tessonnières (D.-S ), Taisnières (Nd), Taisnil (Som.), Teyssières (Drô.), Teyssieux (Lot), venant les uns de tasco, les autres de tuscus. Le mot ‘aissonnière, qui, dans le langage commun, désigne la retraite du taisson, serait l’origine, par contraction, du mot tänière, que l’on a écrit, en effet, tasnière. Tourtre est un mot vieilli, synonyme de tourterelle. Cest la traduction du latin turtur, évidente onomatopée du chant de l’oiseau, dont dérivent le provençal tortre et l’italien tor- tore. Tourtour (Var). Quelques dérivés : | | | Tourtrès (L.-et-G.), Tourtrol (Ar.), Tourteron (Aïden.), Torteron (Cher). Tourtouse (Ariège). Tinca, tanche, en vieux français tanque, tinche, tinque. (1) En 804. — 119 — Tanques (Orne), Tinques (P.-de-C.); Tinchebray (Orne). Le latin ursus, ours, a été rendu, en provençal par ors, urs, en espagnol par 0rz0, en italien par orso, en vieux fran- Çais par ors8, ours. Ors (Nd), Ours (Hte-L., Htes-P., Jura), Urs (Ariège). Comme dérivés, nous avons : Orcières () (Htes-A.), Orsières (Suis ), Ussières (Suis.), Urtières (2) (Doubs), Orcier (Hte-S.), Urcier (Indre). En composition : Orcemont (S.-et-Q.), Orcevaux (Hte-M.), Orcival(P.-de-D.), Orschwihr (Ht-Rh.),, Orchwiller (B.-Rh.) Ourscamps (Oise), Orchamps (Doubs, Jura), Urschenheim (Ht-Rh.). : Champoux %) (Doubs), Montours (L.-et V.), Pontours (Dord.). Vulpilla, diminutif de vulpes, renard, a été traduit, en vieux français par verpille et par goupille, goupil. Verpelles (Arden.). Verpillières (Aube, Som.), la Verpillière (Is.), Goupillières (Cal., Eure, S.-et-0., S.-Inf.) Il y a des ‘ieux dits La Goupillière, dans la dénomination desquels le renard n’est pas intervenu. Cocheris cite, dans le seul département d’Eure-et- Loir, deux la Goupillière qui auraient eu pour parrains des propriétaires du nom de Gou- pil. Vulpes lui-même est représenté en France par deux déri- VÉS : Voulpaix (Aisne), Volpajola (Corse). Vitellus, veau, bœuf, qui a donné le provençal vedel, ve- dehl, le catalan vedell, l'italien vwitello, et le vieux français véel, a laissé des traces dans : _ Véels (Meuse), Videlles (S.-et-0 ), Vittaux (C.-d’Or), et Vi- tels (Vos.). (1) Urseria, en 1166. — (2) Orseria, en 1300. -- (3) Anc. Champours. — 499 — Enfin, vermis, ver, en provençal verm, verma, en italien verme, vermo, en portugais verme, en vieux français vars ou vers, se retrouve dans quelques-uns des nombreux Vars, Vers et dans deux dérivés, Verberie (D (Oise), et Vermelles (P.-de-C ). 4° Flore Le mot érable, en latin acer, procéderait, « d’après Grand- gagnage, du latin acer, érable, et arbor, arbre, acer, qui don- nait er où air, ayant paru trop court à l'oreille et ayant été renforcè par arbor ; étymologie que Diez approuve. Houzé y voit l’armoricain rabl, érable ; mais les formes des patois favorisent la dérivation latine (2). » Les principales, en effet, sont le wallon aïaube, le bourguignon iserable, 1seraule. easeraule, oseraule, le berrichon arabe, et le provençal ara- bre. ; Araules (Hte-Loire), Azerables (Cr.). Quelques dérivés : Arblade (Gers), Arabloy, pour Arabroy (Loiret), Arblay (Von.), Herblay, pour Erblay {S -et-0.), Rablay, aphérèse d’Arablay (M.-et-L.), Erbray (L.-Inf.), Erbrée (L.-et-V.) (6). Acquus, ecquus, chêne, vient du germanique ak, eike, eck, en anglo-saxon, ecke en flamand, eiche en allemand mo- derne. Acq (P.-de-C ), Ecke (Nd), Ecques (P.-de-C.). En composition, nous trouvons : Ecqloo (Belg.), Ecquemicourt (P.-de-C.), Ecquedecques (P.-de-C.), Ecquetôt (Eure), Ecquevilliers (S.-et-0.), Ecke- hout (Hain.), Eckelshbecque (Nd), Eichoffen (B.-Rh.), Acque- ville (Cal., Man.). L’ajonc ou genêt épineux, en basse latinité adjotum et en (1) Vermeria, en 815. — (2) Littré. — (3) Des dérivés d’acer seul sont: Azerailles (Meur.), Azerat (Dord., Hte-L.), Azereix (Htes-P.). 2-0 5 Beni MS ASS et oi da ER of ag fes ie de dE Éd CR — 1921 — vieux français adjoub, adjoous, ajous, a servi à dénommer quelques localités. Les Adjots (Char.), Ajoux (Ardèche, Eure). Val d’Ajoux (Av.). Les mots alba et albarus, aube et aubère, ont été les noms du peuplier blanc, du tremble, quelquefois de l’aulne, des arbres à bois blanc en général. Dans le Berry, le saule est appelé aubier. À aube se rapportent : Aubes (Orne), et les dérivés : Albas (Aude, Lot), Aubas (Dord.), Aubais (Gard), Aubier (Gir.), Albières (Hér.), Aubières (P.-de-D.), les Aubiers (D.- D) Et à aubère : Aubres (Drô.), l’'Albère (P.-0.); et les dérivés : Les Aubrais (Loiret), Albaret (Loz.), Aubarède (Htes-P.), et l’Albaron (B -du-Rh.). . On trouve allium, ail, en provençal alh, ail, en catalan all, en espagnoi ajo, en italien aglio, en vieux français ail, aulx, aulz, auz, dans : Ailles (Aïsne), Aïllon (Sav.), Aulx (Hte-S.) ; et dans : Aillas (Gir.). Aïllères (Ar ), Aïlleux (Loire), Aïllières (Sar.), Allières ([s.), Alliers (Htes-P.), Alliat (Ar.), Auxais (Mar.). Alnus, en vieux français alne, aulne, aune, vergne, a donné : : Alnes (Nd), Laulne, pour l’Aulne (Man... Les dérivés en oialum et en efum, edum, idum, abondent : Aulnat (P.-de-D ), les Aulneaux (Sar.), Aulnay (Aube, Ch.-Inf., Eure. Loiret, Mar. (), S.-et-0., Vien.), Aulnois (Aisne, Meuse, Vos.), Aulnoy (Hte-M., Nd, S-et-M.), Aunay (Cal., E -et-L., Niè., Orne), Aunat (Aude), Auneau (E.-et-L.), Auneuil (Oise), Aunoux (Orne) (2). (1) Aulnay-aux-Planches est Alnidum en 696: Aulnay-lAitre, Alnidum en 859, et Alnetum en 1107 ; el Aulnay-sur-Marne, Alnidus au xI° siècle, — (2) Tous trois sont des Alnolium. 12 9 — 192 — La prosthèse ou fusion de l’article avec le mot a produit : Lannoy (Nd, Oise), Launay (Cal., Eure, Man.), Launoy (Aisne, Arden.). Aulnay, de la Charente, est un Audenacum, et Aunay-en- Bazois (Nièvre), un Onacum. Aulnizeux (Marne) est un Alnidiolum. Anapium, grande ache, a été rendu par annache et an- napa, où hannache et hannape. Hannaches (Oise), Hannapes (Aisne, Arden., Nd). Le village des Ardennes et celui du Nord s’orthographient aussi Annapes. Hanches (E.-et-L). pourrait bien être un Anapium et Han- chy (Som.) un anapidum. Artemisia, armoise, en provençal artemezia, arsemista, arcimiza, en espagnol artemisa, en italien artemisia, est un mot d’origine grecque. Artemis était un des noms de Diane. Les Grandes et les Petites Armoises (Arden.). Ascus, escus, iscus, sont des formes latines de asche, esche, frêne en allemand. Ils ont été rendus par asc, asque, esque, isque, où asche, esche, ische. Le diminutif eschel, en bas-latin esculus, a la même signi- fication. Ascq (Nd), Asco (Corse), Asques (Gir., Htes-P., T.-et-G.), Isques (P.-de-G.), Esches (Oise), Isches (Vos.); Escles (Oise, Vos.). Les dérivés du premier ont produit : Asquins (Yon.), Escoires (Dord.), Esquay (Cal.), Escœuil (P.-de-C.), Ecueil, anc. Escueil GER de Ceux du + nd Esclaires (Mar.), Esquiules (B.-P.). En composition, nous trouvons : Aschbach (B.-Rh.), Eschau (B.-Rh.), Eschbach (Ht et B.- Rh.), Eschbourg (B.-Rh.), Eschwiller (B.-Rh.), Escobecques (Nd), Esquehéries (Nd), Eschebrunes (Ch.-Inf.); Escolives (Von.), Esculevilles (Man.), Esquelbecques (Nd). — 193 — Asperella, presle, prêle, aphérèse d’esprelle, vient d’as- per, rude. L'italien a conservé asperella. Presles (Aisne, Cal., Hte-$S., Is., S.-et-M., S.-et-0O.). Quelques dérivés : Pralay (Hte-M.), Presly (Cher). En Vendée, on appelle prélay certaines prairies voisines des rivières, à cause de la présence de la prêle. Avellana (sous-ent. nux), noix d’Avella ou Abella, ville de Campanie, désigne une grosse noix, en provençal avelana, avilana, aulaigna, aulana, en espagnol avellana, en itahen avellana, en vieux français avelaine, aveline, avelane, et aussi le coudrier spécial qui la produit. Aulaines (Sar.), Aulan (Drô.), l’Aveline (Vos.), Velanes (Is), Velines (Dord.), Avillana (1) (Ital.). Avelanges (C.-d’Or), l’Avelanet ou Lavelanet (Ar., Hte-G.), les deux Aulagners (Htes-A.), l'Aulagnier (Htes-A.). Aulagnier peut être synonyme d'avelinier. Avena, avoine, en provençal, en espagnol et en i‘alien avena, en vieux français avaine, aveine, avène. ‘Aveynes(Is ), Avênes (Hér.), Avesnes, pour Avênes (Aisne, Nd, P.-de-C., Sar., L.-Inf., Somme), Aveine (I.-et-L., Orne). Comme dérivés, il y a : Avenay (Cal., Mar.), les Avenées (Al.), Avenières (May.), les Avenières (Is.), les Avoinières (Niè.). Betula, bouleau, a été rendu en vieux français par boula, bole, et boult, bout. L’augmentatif boulard et le diminutif bouleau ont supplanté boule dans le français moderne. Boules (Ardèche, P.-de-D., P.-0.), la Boule (D.-S., Dord., P.-de-D., Ven.), Boult (Arden , Hte-L., Mar.), Bout (Is.), Bulles (Doubs, Hte-S., Oise, Savav.), Boulard (B.-A., Loire, Man.), le Boulard (Niè.), les Bouleaux (Al., Indre), Boulets (Ain, Ar.). _ Les dérivés abondent : ce sont : (1) En français Veillane. — 194 — Boulas (1) (Aïn), Boulages (2) (Aube), Boulays (Loiret, May , S.-Inf.), Boullay (E.-et-L. (), S.-et-0.), Boulois (Niè., Yon.), le Boulois (Doubs), Bouloy (C.-d’Or, S.-et-M.), le Boulay C.-du-N., Eure, E.-et-L., [.-et-V., I-et-L., L.-Inf., Man, Niè., Orne, P.-de-C., S.-et-L., Sar., S.-et-0., S.-Inf., Vos., Yon.), les Boulays (Orne, $S.-et-L.), la Boulaye (G.-du-N,., Eure, Indre, L'-Inf Poiret, S. Beauchêne (L.-Inf., le Grandchêne (Rh.), le Hautchêne (Cal.), Longchêne (Rh., S -et-0.), Montchène (Drô., Vauchassis (Aube), Vercheny (Drô.). Les composés par inversion : Chênebiers (Hite-S.), Chenebruns (Eure), Chênechés ([Vien.), Chénedollés (Cal.), Bhénedouits (Orne), Chênehuttes (M.-et-L.), Chenicourt (E.-et-L., Meur.), Chênerains (L.-et- Ch.,) Chônesaint (G.-d’Or), Chênetroncs (S -et-M.). Castus, châtaignier, en provençal cast, en espagnol et en italien casto, en vieux français caste, chaste ; du celtique. Cast (Fin.). Le mot s’est survécu à lui- même dans de nombreux déri- vés. __ Castagne (Corse,) Castaings (Gir.), Castangs (Av.), Castans (Aude), Casteils-(P.-0., Casteits (B.-P )}, Casteides (B.-P.), Castèdes (B.-P.), Castets (Ar., B.-P., Htes-P., Gers, Gir., Lan.), Castex (Ar., Gers, Hte-G.), la Castières (L.-Inf.), Cas- ties (Hte-G.), Castins (Gers), Casty (Gard), Câtaines (Nd), Câtoux (Lan.), Câtoy (Gir.), le Chastang (Cor.); le Chastain (Gor.), le Chastan (Cor:), Chastet (Hte-L.), Chasteuil (B.-A.), Châtain, (Cher, Ch.-Inf., Cr., L.-et-V., Loire, Vien.), Châtans (Drô.) le Châtain (Hte-V.), Châtas (Vos.), Châtay (E.-et-L,). Castus a été dépossédé de bonne heure par son dérivé cas- tanus; de si bonne heure, qu’on trouve déjà castanos dans le grec. Ce fait a donné lieu à une fausse étymologie de casta- nea, châtaigne, que Littré tire encore de Castanon et de Castana, villes de la Thessalie et du Pont, oubliant que les _ Gaulois ont passé par là. Quoi qu’il en soit, l’usurpateur a donné de nombreux dérivés. Castagnié (A.-M.), le Castagné (Lot, Tarn), Castagnades _ (B.-P., Hte-G.)(1), laCastagnère (Hte-G.), Castagnès (Hér.@), Tarn), Castagnets (Lan.), Castagneito (Corse), Castagniers (A.-M.), Castagnols (Loz.), Castaignol (Lan.), Castanèdes (1) Castaneda, en 1082. — (2) Gastanerium, en 1307. — 132 — (Tarn-et-G.), Castanets (Av., Gard, Gir., Hte-G., Hér., Loz., Tarn), Castanié (Lot), Castaniels (Tarn), Castineta (Corse), Câtenay (S -Inf.), Câtenoy (Niè.), Chastenay() [Yon.), Chaste- net (Ch.-[n£.), Cr., le Chastenet({ndre), Châtagnières (Loire), Châtaigniers (Cher), le Châtaignier (1s.), la Châtaignère (Is.), la Châtaignole (Dord.), Châtaignoux (Cr.), Châtenay (Aïn, Drûô., E.-et-L., Hte-M., fs., S.-et-L., Seine, S.-et-M., S.-et-O., Vien.), le Châtenay {Ven.), Châtenets (Ch.-Inf., Cr., Dord., Hte-Vien.), le Châtenet [Corse, Dord., Hte-V.), les Châtenets (Niè.), Châtenoy {Hte-S.) Chatenoz (Hte-Sav.), Châtenois (Ht- Rh., Hte-S., Jura, Vos.), Châtenois (Loiret, S.-et-M., S.-et- L.), Châtinais (Ardèche), Châtonnay ({s., Jura), Châtonnières (Rh.), les Chatonnières (Ain), Châtonoz (Ain). Les Châtaigneraie procèdent de châtaignier, devenu nom d'arbre. Leur nom est tout français. Caunus, figuier spécial, qui a donné son nom à plu- sieurs villes de la Grèce (Carie, Crète, Doride, Eolie), et dont les fruits se vendaient à Rome sous la dénomination de cauneæ. | Caunes (Aude), la Caune (Aude). Caunas (Hér., Lan.), Caunay (D.-S.), Cauneilles (Lan.), la Caunerie (Cal.), la Caunette (Aude, Hérault), Caunettes{Aude), Caunil (Aude). | Cerasus, cerisier, est le nom d’une ville du Pont d’où Lu- cullus rapporta cet arbre en Italie. Plinedit qu’un siècle après cette importation, le cerisier avait déjà pénétré dans l’île de Bretagne. Avant d'arriver au provençal et au vieux français cerse, serse, cesse, chesse, etC., Cerasus.a passé par cersus, Cessus. On en a une bonne preuve dans un texte du IX° siècle, où. Cerisiers (Yon.), est nommé Cerserio. D’après la Gallia christiana, Saint-Thibéry (Hérault), s’est appelé Gesserio. Voilà plus qu’il n’en faut pour établir le fait. (1) Castanetum, en 864. — 133 — Cers (Hér.), Sers (Char., Htes-Pyr.), Cesses (Meuse), la Cesse (Hte-L.), Chesses (Lan., Sav.). Cersay (D.-S.), Cerseuil (Aisne), Cersot (S.-et-L.), Ciersay (1) (M.-et-L ), Cercié (Rh.), Cercier (Hte-Sav.), Cercies (Dord.), Cercy (Niè.), Cerzat (Hte-L.), Cessaignes (Niè.), Cesset (AL.), Cessey (C.-d'Or, Doubs), Cessiat (Aïn, Jura), Cessières (Aisne), Cessieux (fs.), Cessoux (Gard), Cessoy (S.-et-M.), Cessy (Aïn, Niè.}, Chessieux (Loire), Chessy (Aube, Hte- Sav., Rh.,S.-et M.), Chissay (L.-et-Ch.), Chisseaux (L.-et-L.), Chisseria (Jura), Chissey (Jura, S.-et-L.). Cerise, serise, cherise procèdent directement de cerasus. La Cerise (AÏ.-M.), les Cheris (Man ). Cerisailles (Loiret), Cerisay (Sar.), Cerisé (Yon.), Cerisv (Man., Orne, Som.), Ceriseaux (S.-et-M.), Cerisiers (A.-M., Nord, S.-et-L., Yon.), le Cerisier (Orne), les Gerisiers (S.-et- E:-Ven:;1Cerisols (Ar), Cerizay (D.=$.), Cerizet (Loire), Cerizières (Hte-M.), Cerizy (Aisne), Cherisy (E.-et-L., P.-de- Ce) Cherizay (Sar.), Cherizet (S.-et -L.): Cornus et cormus, cornier et cormier, ont donné d’abord corne el corme. Corns (Lot), la Corne (G.-du-Nord, M.-et-L., Orne, P.-de- D }, Cornus (Ar., Lot). Cornas (Ardèche), la Cornas (Is.), Cornat (Cr., Sav.), Cornav (Arden.), Corné (M.-et-L.), Corneaux (Aisne), Cor- neilles (Aube), Cornet (P.-de-D., Rh }, le Cornet (Aïn, Hte- Sa, Nord, S.-In£f,. Som., P.-de-C.}; la Cornette (Nord), Corneuils (Eure), Corneuse (H.-S.), Cournaux (Hte-S.), Cor- nèze (Aude), Corniers (Hte-Sav., L.-et-G.), Cornières (Cal.), Cornils (Cor.), Cornot (Hte-S.), Cornouls (Aïsne), Cornoy (S.-et-M.), Cornoz (Jura), la Cornuaille (M.-et-L.), Cornéjouls (Ar.), Corny (Arden., Eure, Indre), Cournols (P.-de-D.), -Cournot (Doubs), Cournoux (Lot). Cormes (Ardèche, Ch.-Inf , Sar.), Courmes (A.-M.). (1) Cereseium, en 1211. — 134 — Cormèdes (P.-de-D.), Cormeilles (Eure, Oise, S.-et-O.), Cormelles (Cal.)}, Cormettes (P.-de-C.), le Cormier (Eure, I.-et-L., M.-et-L., May., Sar., S-et-0., Ven.), Cormières (D.-S.), Cormot (C.-d’'Or), Cormoz (Aïn), Cormy (Vien }, Cour- melles (Aisne). Cormier, devenu nom d'arbre, a fourni des dérivés. Cormeray (L.-et-Ch., Mar }), Cormery (L.-et-L..). Corylus, noisetier, coudrier, qu’on trouve dans Virgile et dans Ovide, ainsi que son collectif coryletum, coudraie, est devenu, par syncope corlus, puis, par métathèse, colrus. Coryletum a éprouvé les mêmes accidents et donné col- retum et corletum. Nous devons à corylus l'italien corilo, à corlus, l’ancien français corle, courle; à colrus, les vieilles formes françaises core, corre, courre, coure, caure, et coldre, couldre, coudre, cœudre. La présence d’un d dans ces dernières est question d’euphonie, Corlus est représenté par quelques dérivés. Corlay (G.-du-Nd, Indre, S.-et-L.), Corlée (Hte-M.), Corlier (Aïn), Corly (Hte-Sav.), Courlay (D.-S.). Colrus nous a donné : Corres (Hte-S.), la Corre (AL.), la Coure (Cr.), les Coures (Char., S.-et-L.), la Caure (Mar.), Caurres (B.-A.), Coldres (Jura), Coudres (Ch.-Inf., Eure, $ -et-L.), la Coudre (Aube, Char., Ch. nf, D.-$S., [.-et-V., Indre, I.-et-L., L.-Inf, May., S.-et-L., Sar., Yon.). Et de nombreux dérivés : Colroy (Vos.), Corroy (Mar., Som.), Courroy (Oise, Yon.), Courry (Gard), Courris (Tarn), Cauroy (Arden., Mar. (1), Som.), Cauroir (@) (Nord), Coureaux (M.-et-L., Som.), le Coureau (Vien.), les Coureaux (S.-et-M }, le Courreau (Loire, M.-et-L.), les Courreaux (Gir.), les Courrères (L.-Inf.), Cour- rières (Gir., P.-de-C.), la Courrière (Char., Hte-V.), les Courrières (Hte-V.), les Courriers (Sav.), les Courrois (S.-et- (1) Cotridus, vers 948. — (2) Colroy, en 1185. — 135 — M.), Courroules ($S.-et-L ), Courroy (Oise, Yon.), Courry (Gard), Courets (Hie-G., Htes-P.), le Couret (AI, Char. Dord., Htes-P.), les Courets (Cr.), la Courie (AL), Courieux (Hte-V.). Coudrays (Cher, G.-du-Nd, D.-S., E.-et-L., Indre, L.-Inf., Loiret, May., S.-et-L , S.-et-M., Vien.), Coudrais (AL.), les Coudrais (Eure, Loiret), le Coudray (Cal., Cher, D.-S., Eure, E.-et-L., Indre, I.-et-L., L.-et-Ch., L.-Inf., Loiret, M.-et-L., May, Orne, Sar., S.-et-M., S.-et-O., S:-[nf., Ven., Vien.), le Coudré (D.-S ), Coudreaux (Gir.), le Coudreau (Indre, Ven.), les Coudreaux (E.-et-L., [.-et-V., L.-et-L., Loiret), Coudrée (Hte-Sav.), la Coudrelle (D.-S.), Condrets (D.-S., Sav.), les Coudrois (Yon.), Coudron (Cher), Coudrot (E.-et-L.), Cou- droux (Sar), Coudroy (Loiret). Dervus, chêne, en bas-breton derf, derv, dero, der, et aussi derb, à rapprocher du grec drus. La forêt du Der, en Champagne (foresta Dervensis) a valu leur nom au pagus et à l’uger Dervensis. Dans des chartes du 1x° siècle, elle est nommée Dervus Sylva et, dans un titre du x°, Saltus Dervensis. Moutier-en-Der (Monasterium Dervense) lui doit son nom spécifique. Der (Aube), le Der (Aube). Derves, (Nièv., Drèves, (Nd). Derbières (Drô.), Derbouse (Van), Drevain (S.-et-L.), Drévant (Cher), le Drevet (Loire), Drevon (Is.), Dreuil (Som.), Drenilhe (Ariège), Drenille (Hte-G.), la Drenerie (May.), Dra- veil (S.-et-0 ). Derbamont (Vos.), Derval (L.-[nf.), Dréville (Loiret). Ebulus, hièble ou yèble, sureau à tige herbacée, a donné au provençal evol, ene, augue. à l'italien ebbio, evolo, au vieux français yèble, jèble, ièble, joble, jobe, ieuble, ieube. Yèbles (S.-et-M.), Evol (P.-0.), Jobles (Eure), Job, ancien- nement Jobes (Cor., P.-de-D.). _Yébleron (S.-Inf.). La fève, en latin faba, en espagnol faba, haba, en pro- vençal, en italien et en portugais fava, en vieux français — 136 — fave, fève, fenve, n’a fourni à lanomenclature que des dérivés et Fèves (Mos.). Fabas (Ar , Hte-G., Tarn, T.-et-G.), Favars (Can., Cor.), la Favède (Gard), Favelles (Loiret), Favières (E.-et-L.., Loire, Meur., S.-et-M., S.-et-0 , Som }), la Favière (B.-A., Jura), Favols (Av.), la Fèverie (Orne), Favie (Fin.). Fabaria, fèvière, a eu aussi ses dérivés. Favayrolles (Hér.), Faveirolles (Var), Faverave (M.-et-L.), Faverois (Ht-Rh.), Faverolles (Aisne, Aube, Çal., Can., C.- d'Or, Eure (1), E.-et-L., Hte-M., Indre, L.-et-Ch., Mar.), Orne, P.-de-D., Som.), Faveyrolles (Ardèche, Av., Gard, Hie-L.), Faveyron (Drô.), Favreuil (P.-de-C.), Favrieux (S - et-0.), Favril (Nd), le Favril (Eure, E.-et-L.). Fagus, hêtre, dans César et Virgile, est un vocable d’origine grecque : fègos. On trouve faginus dans Calpurnius Siculus. Les formes provençales de fagus sont fa et fau ; on trouve ha dans le sud-ouest de la France; le vieux français a fau, fou, feu. | Fau, fou, feu, ainsi que fa, procèdent de fagus, comme feu de focus, par apocope ou chute de la syllabe finale (2). Le déplacement de l’accent a sauvé celle-ci dans : Faches (Nd, Niè.), Facqs (Meur.), Fax (Meur.), Faix (Yon.), le Faix (Hte-Sav }), les Faix (Htes-A.), Faux (Arden., Aube, Char., Cr. Dord., Mar., P.-de-C.), le Faux (Ardèche, Cr., Hite-L., Is., P.-de-C., P.-de-D.), Feux (Cher), Fougs (Meur.), Faougs (Suis ), le Fec (Eure), le Fot (Cr. Loire). On trouve la flexion régulière dans : Fa (Aude), le Fa (B.-A., Is.), le Flé (Sav.), Fau (Loz.), la Fau (Ardèche, Av., Can., Lot, T.-et-G.), le Fou (Cal., Vien.), le Feu (Hte-Sav.). Les Faux (Av., Eure, Hte-L., Is., Loz.), doit être attribué (1) Faberolae en 771, Faverolae en 774. — (2) L'exemple de Laffaux (Aisne). Lato fao, en 596, semblerait indiquer que fagus a passé par faus avant de prendre les formes néo-latines, fa, fau, fou. Magus, champ, est devenu de même maus avant de devenir mus et de se résoudre en un #". — 197 — à Fau dans l'Eure, à Faux dans les quatre autres départe- ments. Il y à tout un luxe de dérivés : Fageas (Hte-V.), Fages(D (CÇan., Lot, P.-0.), la Fage (Aude, Av., Can., Hte-L., Lot, Loz.), les Fages (L.-et-Ch.), Fagets (2) (Gers, Lot), le Faget (Hte-G.), Fagettes (Hie-L.), la Fagette (Loz.), Fageoles (3) (Can.), la Fageolle (Can , Hte-L.), Fahys (Hte-S , Suis.), le Fahy (Hte-S., S.-et-L.), Fajoles (Lot, T.- et-G.), la Fajole (Aude, Hér.), les Fajoux (Loz ), Fayns ou Fains (4) (C.-d’Or, Cal., Eure, E -et-L., Meu.), Fays (5) (Aïn, Al., Aube, Doubs, Drô., Hte-L , Loiret, L.-Inf , Oise, Orne, P.-de-C , P.-de-D., S.-et-L., Sar., S.-et-M., Som.), le Fay in, Eure, Indre, Is , Loire, Loiret, Oise, Orne, Rh , $ -et- L., Sav., Yon }, Fayes (6), (Ch.-Inf., Cr., D.-S., Dord., Hte- Piper L'et-Ch, M.-et-L, P.-deD}), à Faye (AL, Char., Cr., Dord., Htes-A., Ht-Rh., Hte-V., Hte-L., Loire, Niè., P.-de-D , S.-et-L.), les Fayes (AL., Cr }, Fayet (Aïsne, Oise, Som.), le Fayel (Eure, Mos., Nord, Oise, S.-Inf }, Fayers (M -et-L), Fayets (Al, Av , Loz., P.-de D }, le Fayet (Can, Hte-Sav., Is , P -de-D.), la Fayette (Drô., Hte-L , P.-de-D., S.-et-L ), Fayl (7), (Hte-M.), Fayols (Loire), Fayolas (Hte-V.), Fayolles (8) (Dord., D.-S , Vien }, la Fayolle (AL, Char , Ch - Inf , Cr., Dord., Hte-L., Loire, P.-de-D.), les Fayolles (Loire, P.-de:D.), Fayots (AL), les Faysses (A -M., Jura), Fayt (Nd, P.-de-D.), la Fayte (Cr.), Feys (Hte-L., Meur., Suis.), le Fey (Sav.), Feyts (Can., Cor.), le Feyt (T.-et G.), Feytaz (Drô.), la Fevtaz (Is.), Foyt, le Fy (Ch.-Inf., Loire), Haget (B -P.), Foys (Ch -Inf., D.S., S -et-L.), Foyes (D.-S , M -et-L.), la Foye (D.-$S.), les Foyaux (Nd), les Futs (Rh.). Un diminutif, fagitellus, qui a donné le nom commun fouteau et son dérivé foutelaie, a fourni à la nomencla- ture : (2) Fagia. — (2) Fagetum. — (3) Fagioialum. — (4) Faginum. — @) Fagium. — (6) Fagia. — (7) Fagile. — (8) Fagiotalum. — 138 — Futeau (Meu.), la Futelaye (Eure). Fagarius, grand hêtre, rendu par fayard, foyard, se re- trouve dans : Les Fayards (Char.), Fayards (Vau ). On trouve des dérivés de fagus dans les composés sui- vants : Auffays (S.-Inf.), Beaufays (Cr , Orne, Sart.), Beffays (Hte- Sav.), Belfays (Douëis), Belfahy (Hte-S.), Bellefayes (Cr }, Bellefaytes (Aube). Bellefeys (Vien.), Bellefaytières (S.-Inf ), Bonnefoys (Ardèche, Orne), Champfeux (AL), Clairefays (Hie-V ), Grandfayes (Dord), le Grandfays (Hite-S.), le Grandfayt (Nd), Grandfoys (Suis.), Hautefages (Cor., L et- _G.), Hautefayes (Cr, Dord.), Hautefays (Cal.), Hauteloys (Nd), Helfaux (P.-de-C.), Laffaux (1) (Aisne), Longefoys(Say ), Marfaux (Marne), Montfa (Ar., Tarn), Montfeys (Aube), Pittefaux (P.-de-C), Rougefays (P.-de-C.), Villefaux (Hte-L.). Faycelles (Lot), Faymont (Hte S.), Faymoreau (Ven), Fayssault (Arden ), Faucouzy (Aisne), Faudoas (T.-et-G.), Faudonas (Tarn), Faumont (Nd), Faumontagne (Tarn), Fau- ville (Eure, Man., S.-Inf.). Ficus, figuier, en vieux français fier, fié, a donné le provençal figa, l'italien fico, l'espagnol higo, le portugais figo. | Ficus, dans le sens de figuier, n’est plus représenté que par des dérivés : Figas (Hte G.), Figères (Ch -[Inf., la Figère (Ardèche, D.- S.), Figons (Gard), les Figons (B.-du-Rh.), Figuères (B. P.), Figuières (Hér., Esp.), Figuiès (L.-et-G.), Figueys (Gir.), Ficaja (Corse), Figaria (Corse), Higuères (B -P.). Le mot figuier procède de l’augmentatif ficarius ou ficaria, qui a donné, en provençal, le masculin figuier et le féminin figuieyra @), en espagnol, higueira. (1) Lato fao, en 596. — (2, On trouve de mème, en portugais, figueiro et figueira; témoins Figueiro dos Vinhos et Figueira da Fos. — 139 — C’est à ficarius ou ficaria qu’il faut rapporter : Figaret (A.-M }, Figarols (Hte-G.), le Figueiret (Var). Fraga, fraise, en provençal frège, frèze, et en vieux fran- çais fray, frève, fraze, fraize, a servi à nommer les localités suivantes : | Frays (Ht-Rh.), Fraizes (Vos.), les Fraigues (Yon.). Frahiers, p. Frayers (Hte-S.), la Frayère (A -M.), Frayols (Ardèche), Fraisans (Jura), Frazé (E.-et-L.), la Frégère (Tarn), Fréjairolles (Tarn), Frézat (Lan ). L'étude des formes dé frêne nous a conduit à admettre un primitif fraxus, auquel nous devrions frasse, fraisse, fresse frèche, et son diminutif fraxetus, qui nous aurait donné fraste, freste, frête. L'un et l’autre ont des dérivés. Fraxus ou frassus est affirmé par l'italien frasso. Les formes de fraxinus sont : dans le midi fressine, fres- signe, freissine, fraissine; dans le nord frasne, fraisne, fresne, fraigne, fragne, freigne. Frasses (Sav.), la Frasse (Hte-Sav.), les Frasses (Hte-Sav., Jura, Sav., Suis.), Frasso (Corse), Fraisses (Aude, Can., Cor., Dord., Hér., Loire, P.-de-D }, la Fraisse(Char..Cor., Cr , Hte- L , Hte V., Loire, Loz , P.-de-D., Tarn), Fraysses(Av , Dord.), le Fraysse (Ardèche, Ar , Cor., Drô., Hte-L., Tarn), Freix (Can ), Fresses (Hte-L., Vos.), la Fresse (Char., Doubs), Frêches (C.-du-Nd, Lan.), les Frêches (T.-et-V ); Frasseto (Corse), Fressé (Aude), Fraissy (Can.), Fraissier (Nd), Frêchede (Hies-P.), Frêchets (Htes-P.), le Frêchet (Hte-G.), la Fréchaie (C.-du-Nd); Frêtes (Hie-M., Nd), la Frête (Aisne, Is., May., Nd S.-et- L., S.-et-0.), Freytes (Cor.); Frêtays (L.-et-V., S.-et-0.), le Frêtay (Sar.), Frêtets (P.- de-D.), Frêtils (S.-Inf.), les Frêtils (Eure), Frêtin (Nd), la Frêtisse (P.-de-D }, Frêtoys (Niè., Oise, S.-et-L., S -et-0 ), le Frêtoy (Oise, S.-et-M }), le Frêty (Arden.) ; Fraissines (Tarn), Frayssinhes (Ar., Lot), Fressignes (Cr., — 140 — Indre), Fressins (Nd), Fressines (D.-S), Fraisnes (Meur), « Frasnes (Doubs, Hte-$., Jura), Fresnes (Aïsne, C.-d’Or, Hte- M., Hte-S., L -et-Ch., Loiret, Mar., Meu., Nd, Oise, P.-de- G., S.-et-M., Som., Yon), Frênes (Orne), Frains (Vos.), Frâgnes (Ch.-Inf., Loire, S.-et-L.), le Frâgne (Indre) ; Fraissinets (Can., Loz.), Fraissinoux (Can., Loz.), la Frais- sinède {Ar.), Frayssinets (Ar., Lot, Tarn), Frayssinous (Av., Tarn), Freissinières (Htes-A.), Fressinets (Hte-V.), la Fressi- nouse (Htes-A.), Fressignas (Hte-V.), Frasnay (Niè.) (D), la Frasnée (Jura), le Frasnois (Jura), Frasnoy (Nd), Frânois (Doubs, Hte-S.), Frâney (Doubs), Frânoux (Vos.), Fresnay (Aube, Cal, E.et-L., Loiret, L-Inf \Mar, Orne Sir, © Inf.), le Fresnay (Eure, S.-Inf.\, Fresnayet (Orne), la Fresnaye (Cal., L.-Inf., Orne, Sar.), la Fresnays (IL.-et-V.), Fresneaux (Ch.-[nf., Oise, Orne), le Fresneau (Cal.), Fresnées (Cal.), la Fresnée (Man.), la Fresnerie (Man.), Fresney (Cal, Eure), Fresnières (Oise), la Frâägnée (D.-S.), le Frâgnés ({s.), Frâ- gnols (Drô ), Frâgny (Loire, Nié, Rh., S.-et-L ), Fraignats (Cor.), Fraigneaux (Ven.), Fraignots (C.-d’Or), Fraigné (M.- et-L.). le Freigné (D.-$S.), Fresnois (Meur., Meu.), le Fresnois (S.-et-M.), Fresnoy (Aisne, Aube, Hte-M., Oise, P.-de-C., S.- Int , Som.}), la Fresnoye (Nd, Som.), la Frênade (Char ), le Frênat (Vos.), Frênay (Indre), la Frênave (S.-Inf.), Frêneaux (Gir.), la Frênel (Nd), Fresnelles (Eure, Nd, Vos.), les Frêne- lots {Doubs), Frêéneuses (Eure, S.-et-0., S -Inf), Frêney (Hie-Sav.), le Frêney ({s.), Frêniches (Oise), Frênois (Ard., C.-d’Or, Vos.), la Frênouse (May) | Fraxanica a donné : Fraissanges (Hte-V.), Fressanges (Can., Cr, Hte-V., P-. de-D.). Et Frassetinum, Frastinum un frastinarium : Frêétigniers (Is.), Frêtigney (Hte-S.), Frêétigny (Sav.). En composition, nous trouvons : (1) Fraxinetum, en 1151. — 141 — Beaufrênes (S.-Inf.), le Cheffrêne {Man.), Grandfraisses (Loire), Grandiresnoys (Oise), Malafrêtaz (Aïn), Montfrasses (Ain). Fraimbois (Meur.), Frêchencourts (Som.), Frêneville (S.- et-0.), Frénouvilles (Gal.), Fresnicourts (P.-de-C), Fressan- courts (Aisne), Fressennevilles (Som.), Fressivilles (Man.), Frêterives (Sav.), Frêtevals (L.-et-Ch.), Frêtevilles (Eure), Frêttecuisse, pour Frêtecuis (Som.), Frettemeules, pour Frê- temeules (Som.), Fretternoles, pour Frêtemoles (Som.), Fret- tencourt, pour Frêtencourt (Oise), Fretterans, pour Frête- rands (S.-et-L.). Terminons par deux altérations curieuses de fraxininus. Frâlignes (Aube) (), et Fresselines (Cr.). On appelle gade, dans la haute Normandie, et gadelle, dans tout l’ouest de la France, la groseille rouge. Les arbustes qui produisent ce fruit ont dû porter les noms de gadus et de gadellus. On trouve dans la nomenclature leurs dérivés gadelum, gadarium, gadaria, gadelia, gadelaria Gadets (Gir.), la Gadière (Ardèche), la Gadilhe (Ardèche), la Gadelière (E.-et-L., Vien.). On donne le nom de gamache, à la pomme-poire. Le mot vient du latin gamapium, qui désigne l’arbre qui la pro- duit, et gamapium, n'est que le travestissement du grec gamapion. Gamaches (Eure (@), Som.) (3). Ducange appelle garantia ou vuarantia la garance, rubia tinctorum, mais sans réussir à indiquer la provenance du mot. Garantia a donné quelques dérivés. Garancières (Eure, E.-et-L. (#, Sar., S.-et-0.), Garancilles (Char.). . Le genèêt, genista dans Virgile, dans Pline, dans Calpurnius, (1) Frasnines, en 1101. — (2) Gamapium, en 707. — (3) Gamapium, en 752. — (4) Garancières-en-Drouais est appelé Vuarenceriæ, en 774. — 142 — est genestu en provençal, ginesta en espagnol, giesta en por- tugais, ginestra en italien, geneste et genestre en vieux français. ; Genests (Man.), le Genest (AL., May.), le Genêt (Indre), les Genêts (Cr., Loiret), la Geneste (Cor., P.-de-D.), les Genestes (Lot, Orne), les Genêtes (Cr.), la Genête (S.-et-L.), Genettes (Cher, P -de-D.), la Genette (Ch.-Inf.), les Genettes (Ain, Orne), la Gineste (B.-A., Lot), les Ginestes (Ar.), le Ginêt (Is.), les Genêtres (Hte-Sav.). Genestelles (Ardèche), Genestines (Cor., P.-de-D.), Genes- ton (L.-Inf.), la Genestouse (Hte-L.), Genestoux (P.-de-D.), le Genestoux (Hte-L.), Genetays (Loire, S.-Inf.), le Genetey (Loire), le Genetoit (Cher), Genetouses (S.-et-L.), la Gene- touze (Ch.-[nf., Ven.), Genneteils (M.-et-L.), Gennetines (AL.), Gennetons (D.-S.), Ginestas (Aude), les Ginestas (Tarn), Gi- nestets (Av., Dord., Hér.), le Ginest et (Ardèche), Ginestières (Tarn), Ginestous (Hte-G., Hér., Tarn), Ginestoux (Loz.), Ginestys (Tarn). Granum, grain, semence des céréales et, par extension, céréale quelconque, en provençal gran, gru, en espagnol et en italien grano, en portugais grao, est mtervenu dans la dénomination de certaines localités futiles. Granes (Drô.) ), Grans (B.-du-Rh.}, Grains (L.-Inf., Niè.), le Grain (P.-de-D.), Grands (Vos.) (2. Le Gragny (Sav.), Graignes (Man.), le Granay (Loire), Granéjouls (Lot, Tarn), Granès (Aude), Graniers ([Sav.), les Granières (T.-et-G), Granieux (Is.), Granec (Fin.)., Granon (L -et-G.), Granot (S.-et-L.), Granoux (Ardèche, Can., Hte- L.), Grenades (Hte-G, Lan.), le Grenail (Cor), Grenant (C.-d’Or, Hte-M.), Grenat (P.-de C.), Grenay (Is., P.-de-C.), Grenelles (Eure, Seine), la Grenerie {Cor., Hte-V.), Grenery (Sav.), les Grenettes (M.-et-L.), Greniers (Hte-L., P.-de-D.), Grenois (Niè.), Grenouse (May.), Greny (Aïn, S.-Inf.). (1) Grana, en 1163. — (2) Granis, dans les actes carolingiens. nr, — 143 — Grossus, un des noms latins de la figue, se retrouve dans : Grossa (Corse), les Grosses (Ardèche) ; Grossaz (Hte-Sav.), Grosseto (Corse), la Grossière (Vien.), les Grossières (Rh.). Quelques localités ont emprunté leurs noms à grossulus, en bas-latin groseillier, qui est devenu le catalan et l’espa- gnol grosello, le milanais crosello, l'allemand ‘grossel, et le vieux français groisel, grousel. Grossulus serait-il le diminu- tif de grossus ? Groseilles (P.-de-C.) ; Les Groseilliers (D.-S.), Groslars () (Indre), Groslay (2) (S.- et-0.), Groslée (3) (Aïn), Grosley (4; (Eure), les Grosliers 6) (P. de-D.). Guernus, habillement latin du gaulois guern ou guerno, aune, qui à persisté dans : Guernes (Mor.,S.-et-0.), le Guerno (Mor.), Guerny (Eure). Nous retrouverons le mot dans vernus. Ilex à produit houx, par l'intermédiaire de l’ancien haut- allemand hüliz, auquel nous devons le bas-latin hulsus et l’aHemand moderne hülse. Housses (Lan.), Houx (E.-et-L.), le Houx (M.-et-L., Vos.), Ousses [B.-P.). Houssays (L.-et-Ch., May.), la Houssaye (Eure, S.-et-M., S.-Inf.), le Housseau (May.), Houssets (Aisne), la Houssière (Vos.), la Houssiette (S.-et-M.), Houssots (Vos.), le Houssot (Vos.), la Houssoye (Nd, Oise, P.-de-C., Som.), Hulst (Hol.), Hussars (Cr.), Hussas (Htes-P.), Husseaux (Ariège L.-et-L.), _ Husseren (Ht-Rh.), Haussez (S.-Inf.), Haussy (Nd), Oussières (Jura), Oussoy (Loiret). Housselmont (Meur.), Housseras (Vos.), Housseville (Meur.) (6). D Le mot if, en bas-latin ippus, paraît avoir une double M (1) Grossularium. — (2) Grossuletum. — (3) Grossulata. — (4) Gros- suletum. — (5) Grossularium.— (6) Hulsioli villa, en 1049. — 144 — origine, celtique et germanique : le hymri 2w a donné l’es- pagnol et le portugais iva, le cornique et le bas-breton vin, pendant que l’ancien haut-allemand iwa donnait l'allemand moderne eibe. Ifs (Cal.). les Ifs (L.-et-V., S.-Fnf.), Ives (Ch.-Inf.). Iviers (Aisne), Ivoux (Vos.), Ivoys (Cher, L.-et-Ch.), les Iveteaux (Orne). Iville (Eure), Iwuy (D (Nd). Un des noms celtiques du chêne Jarro, en bas-latin Jarrus, s’est conservé dans les noms suivants : Jarres (Rh.), les Jarrons (Doubs). Jarras (Gard), les Jarreaux (AL, Cr.), Jarrets (Htes-P.), Jarrey (S.-et-L.), Jarries (Is.), la Jarrie (Char., Ch.-[nf,, Cher, Vien., Yon.), les Jarries (Vien.), la Jarriette (Ch.-[nf.), Jar- riers (Say ), le Jarrier (Eure, L.-Inf.), la Jarrige (Can., Cor., Indre, P.-de-D., Vien.), les Jarriges (Char.), Jarriget (D.-$. . les Jarris Chr. Jarrousses (Dord., Hte-V.), les Jarrousses (Cr.), Jarroux (P.-de-D.), Jarrys (Can., Indre, M.-et-L.), le Jarry (Dord , Man.). | | Le jarrus était probablement un chêne particulier et le même que le garrus, qui a donné son nom aux garrigues des Cévennes et du Midi, et qu’on retrouve dans : Gars, pour Garres (AL.-M.). | Garreys (Lan.), le Garric (Av., Tarn.), Garrieux (Lan.), Garrigues (Hér., L.-et-G , Tarn), la Garrigue (Av., Can, Dord., Tarn), les Garrigues (Gard, Vau), Garris (B.-P.) Garros (2), (B.-P., Hte-G., Lan., T.-et-G.). Juncus, jonc, de jungo, jœlie, se trouve dans Pline, ainsi que dans Virgile, Ovide et Tibulle. Il est devenu en espagnol junc), en italien giunco, en provençal et en vieux français June, junque, jonc, joncque, jonque et jonche. Joncqs (Arden.), Jonches (Yon.), le Jonc, Jongues (Av.). (1) vegio vico, des monnaies mérovingiennes — (2) On écrit aussi Gar- rosses. — 145 — Joncels (1) (Hér.), Joncets (P.-0.), Jonchers (L.-et-L.), Jon- chères (Drô., Hte-L.), la Jonchère (AI, Hte-V., P.-de-D,., S.-et-0., Ven.), les Jonchères (AI., G.-d’Or), Joncy (S.-et-L.), Joncquiers (Vau.), Joncquières (Nd), Jonquoys (Oise), Jon- quets (S.-Inf.), la Jonquette (Arden.), les Jonquettes (Drô.), Jonquières (Aude, Gard, Hér., Nd, Oise, Taru, Vau.), la Jon- quière (Nd), les Jonquières (Av.), les Jonquiers (Vau.), Jou- cas (Vau.), le Jouchet ($S -et-L.), Jouchy (Rh.). Le dérivé juncarius, a donné : Jonchereys (Ht-Rh.), Joncheroys (S.-et-M., Yon.), Jon- cherys (Hte-M., Mar.), Joncreuils ou Jonquereuils (Aube), les Jonquerets (Eure), Jonquerettes (Vau.), Jonquerys (Mar.). Juniperus, genèvrier, en provençal genibre, genèbre, en catalan ginebre, en espagnol enebro, en portugais zimbro, en lialien ginepro, a donné le vieux français genèvre, geneivre, genoivre, genève, genieuve. La Genèbre (Dord.), Genèves (Drûô.), Genièvres (D.-$.). Génébrières (T.-et-G.), la Génébrière (AI., Vien.), Genevets (Rh.), Genevray (S.-et-M.), le Genevroy (Ain), la Genevraye (Indre, Orne, S.-et-M.), Genevreuilles (Hte-S.), Genevrey Hite-S., Is.), Genevrières (Hte-M.), la Genevrière (Cor.), la Genevroye (Hte-M.), Génibrèdes (Lot), Gimbrèdes (Gers), Gembries (Htes-P.). Le laurier, en laün laurus (Ovide, Virgile, Horace, Pline), en provençal laur, en italien lauro, en vieux francais laure ou lore, a servi à dénommer les localités suivantes : Laures (Aude, B.-du-Rh.), les Laures (L.-Inf.). Lauras (Av.), Laurèdes (Lan.), Liuresses (Lot), Laurets (Hér., Lan.), Lauries (Can.), la Laurie (Lot), Lauriers (Char.). Laurières (Cor., Dord., Hte-V., L.-Inf., Ven.), les Lauriers (Ch.-Inf), Lauris (B.-A., Vau.), Lauros (Gir.), Lauroux (2 (Hér.), Lorets (Char.), Loreto (Corse), Lorettes (Aïn, Drô., Gir., Loire, Rh.). (1) Juncelli, en 909. — (2) Laurosio, en 824. 11 nu — L'ancien haut-allemand lisca, bruyère, roseau, est regardé comme le père du provençal lesca, lisca, de l'italien lisca. du catalan {lesca, de l’allemand moderne liesch, et du vieux français lesche, qui tous désignent la laiche, sorti de carex. Lesches (Drô., S.-et-M.), les Lesches ou Lêches (Dord.), Leschères (Jura, Hte-M., Yon.),les Chères pour Leschères (1) (Rh.), la Léchère (Ain, Hte Sav., Sav.). Le dérivé lescaria, grande laiche a donné : Lescherolles (Cher, S.-et-M.), Lescheroux (Aïn), Lêche- rolles (S.-et-L ). Lilium, le Iys de Virgile et d'Horace, est devenu le pro- vençal lili, liri, lis, le catalan [lirt, l'espagnol lis, liri, l’ita- lien giglio, le vieux français lilie, lils, lire. Le provençal liri, le catalan {liri, lespagnoi liri, le vieux français lire semblent provenir plutôt de lirium, habillement latin du grec letirion, qui a donné l'adjectif lirinus, de lis, que de lilium. Le fran- çais moderne lis est l’ancien sujet lits. On trouve lilie dans ce vers de la vie de Saint Thomas le Martyr : De roses et de lilies li peüst sovenir. Lys (B.-P., Indre, Niè., Nd, S.-et-L.), le Lys (Oise, S.-et- M.), Lyres (Eure). : Lillers (P.-de-C.), Lillets (Gir.), Lillys (Eure), Lirais (L.- Inf.), Lirats (Ariège), Liré (M.-et-L.), Lirey (Aube), Liry (Arden.). Un des noms de l’orme, limus, du gaulois limos, s’est con- servé dans les noms qui suivent : | Limes (Cor., Loire, Loz ). Limas (Rh.), Limav (S.-et-L., S.-et-O.), Limé (Aisne), Li- meils (Aisne, S.-et-O ), Limetz (S.-et-0.), Limeuils (Dord.). Limeuse (Cher, Som.), Limeys (Meur.), Limiers (Loiret), Li- mis (Ardèche). Limarium ou limaria a donné : (1) Lescherias, au 1x° siècle. — 147 — Limerays (T.-et-L.), Limeyrat (Dord.), Limerols (Ain). Nous devons à lindus, tilleul, du germanique lind : Lindes (Hte-L., Nd), la Linde (1) (Dord.), Le Lindois (Char.), Lindres (Meur., S.-et-L.), Lindry (Yon.). Lindebeufs (S.-Inf.), Lindebues, aujourd’hui Limbœufs (Eure), Lindelades, métathèse de Lindedales (Belg.). Linum, lin, en provençal lin, en espagnol et en italien lino, en portugais linho, a été rendu en vieux français par ligne et lin. Lignes (P.-de-C., Vien.). Lignats (P.-de-D, | Lignates (Ch -Inf.), la Lignate (Ch. nf. js Ligné (Char. L -Inf., M.-et-L., Ven.), Lignères (Char., Hte- Sav., Orne), Ligners (Indre Vien.), Lignets (Is.), la Lignette (Ch.-[nf.), Lignières (Aube, Char., Cher (2), Dord., Hér., I.- et-L., L.-et-Ch., May., Meuse, Sar., Som.), la Lignière (P.- de-D.), Lignols (Aube, Mos., P.-de-D.), Lignolles (Char.), Lignoux (Orne), Linières (G.-du-Nd), Linages (Is.), Linars (Char, Or, Hte-V., Lot), Linas (Gir., S.-et-0.), Linay (Arden.), Linières (M.-et-L., Nd), la Linière (Ven.), Liniers (Vien.), Liniez (Indre), le Linnio (C.-du-Nd), Linoz (Aïn), Liny (Meuse), Lignys (Loiret, Meuse, Niév., Nd, P.-de-C., Yon.). Le dérivé Linarium ou linaria a produit : Lignairolles (Aude), Lignereuils (P.-de-C.), Lignerolles (AI, Aude, C.-d’Or, Eure, Indre, Loiret, Orne, Suis.), Li- gneroux (Cor.), Lignorelles ou Lignoreilles (3) (Von.), Li- nieyroux (Ar.). Livus, jonc, en vieux français lif, live, est un mot d'ori- gine scandinave ou normande, auquel on rapporte : Le Liffe ou le Liffo (C.-du-N.). . Livaie (Orne), Livets (Cal., C.-du-N., Eure, May., Sar.), le Livet (Man.), le Livet (Cal., Eure, Man., Orne). (1) Diolindum (die Linden). — (2) Ecrit aussi Linières. — (3) Line- roliae, en 864. — 148 — Livarot (Cal.), Livetôt (Man.), et Livessart ou Livossart (P.- de-C ) paraissent en être des composés. Lucerna, luzerne, a fourni : La Luzerne (Man.), les Luzernes (Man.). Luzernoz (Loire). Malus, pommier dans Virgile, est rappelé par : Males (Orne), les Males (Yon.). Malays (Hte-L., S.-et-L., Yon.), Malaz (Hte-S.), Malets ou Mallets (Can., Gir., Indre), le Mallet (Rh.). Le dérivé Malarius a donné : Mallerays (Cher), Mallerets (Cr., Gir., Loire), Mallereys (Jura), Malarets (P.-de-D.). À malva, mauve, en provençal, en espagnol et en italien malva, reviennent les noms suivants : Malves (Aude), Mauves (Ardèche, L.-[nf., Orne), Maves (L.-et-Ch.), Melves (B -A.). | Malvières (Hte-L.), Malviès (Aude (1), Av.) Mauvages (Meuse), Mauvières (Indre, [.-et-L.), Mavés (Niè.). - Mentha, menthe, dans Ovide et dans Martial, mante, mente, menthe,en provençal et en vieux français, se trouve dans : Mants (Lan.), Manthes (Drô.), Mentes (Lan.). Mantailles (Drô.), Manteaux (AlL.), Mantega (A.-M.), Man- tets (P.-0.), Manteyers (Htes-A.), Mantiaux (Niè.), Man- toches (2) (Hte-S.), Maules (3) pour Manles (S.-et-0.), Menteyres (Hte-L.), Mentières ou Menthières (Ain, Can.), Mentques 4) (P.-de-C.), Mentys (P.-de-C.). Mespilus, néflier, a donné le vieux français inesple et, par syncope, mesle. La forme primitive s’est conservée dans : Mespels (Tarn), Mesples (AL , Gers) Mespoules (Lot), l'autre est représentée dans : Mesles (Niè.), le Mesle ou le Mêle (Orne, S.-et-0.). Mesplèdes (B.-P., Lan.), Mesplès (Gers), Mespliers (Dord.), (1) Malvensis. — (2) Mentusca. — (3) Mantola. — (4) Mentica. — 149 — Mespouliés (Lot), Meslay ou Mèlay (Cal., E.-et-L., Hte-M., Hte-S., L-et-L., L.-et-Ch., L -Inf., M.-et-L, May., Orne, S -et-L ), Meslières (Doubs, L -Inf.) Mesly (Seine). Mespilus est devenu de bonne heure nespilus, qui a donné le provençal nesple, l'italien nespolo, l'espagnol nispero, le portugais nesfara et le vieux français nesfle. D’autres ver- sions provençales sont nespel, nespol, nespoul. Nespilus est représenté dans la nomenclature territoriale par : Nesploys (Loiret), Nespouls (Cor.), Nespoulas (Hte-V.), Nespoux (Hte-V.). Le dérivé nespilarius a donné : Le Népier, pour le Néplier (Nord). Milium, mil, maillet, en provençal mul, meilh, en catalan mill, en espagnol mijo, en italien miglio. Meilles (Lan.), Mils (Hte-G ) ; Millas (Lan., P.-0.), Millays ou Milays (Niè.), Milliers (M.- et-L.), Millières (Hte-M., Is., Man.), la Millière (S.-et-O., Vien.), Milieux ou Milieux (Ain), Millets (GC -du-N., Gir., Tarn), Milloux (Indre), Millys (Cher, Hte-Sav., M.-et-L., Man., Meuse, Oise, S.-et-L., S.-et-O., Som. Yon.) (1). Morus, müûrier ou ronce à mûres, en provençal, en espagnol et en italien moro et en vieux français moure, meure, paraît venir de morus, noir. Mours (Dr, Htes-P., S.-et-Oise), Mores (Aube), Meures (Hte-M ), Müres (Is.), les Mûres (Hte-Sav , Var ). Mourat (Gir., Htes-P., Lan ), le Mouras (Gir.), Mourèdes (Ardèche, Gers), la Mourère (Hte-G.), Mourès (Av ), Mourets vw B.-P, Can, Gir , Lot), Moureuilles (P.-de D ), Mou- rèzes (Hér., Lot), Mourières (Hte-S.), Mouriès (B.-du Rh.), Mouriez (P.-de C }, le Mourioz (Ardèche, Can.), le Mouriols (Ardèche), Mourioux (Cr., Htes-P.), Mouroux (S -et-M), le Mouroux (Niè }, Moras (Drô.. Is.), Morats (AI, Hte-Sav., Sav.), les Morats (S.-et-L.), la Morère (Ariège), Morets (S.- . (1) Quelques-uns de ces Milly, très probablement, sont des Aemiliacus. — 150 — et-M.), les Morets (S.-et-L.), Morettes (Is.), Moreuils (Som }), Moreys (CG.-d’Or, Hte-$S., Meur., S.-et-L.), Murats (AI., Can., Cor., Cr., Lot, P.-de-D., Tarn), la Muraz (Hte-S. Sav.), Mureils (Drô.), Murets (Aisne, Av., Hte-G., Is., Lan.), le Muret (Hte-Sav., Sav.), la Murette (Hte-L., P.-de-D.), Mu- rieux (Loire). La nigella arvensis, ou nielle, a donnéau provençal niela, au catalan ntella, à l'espagnol neguilla, à l'italien nigella, au vieux français nielle, niolle, nieulle, nelle, nesle, nivelle. Nelles (P.-de-C.), Nesles (Aïsne (1), C.-d’Or, Mar. (2), P.- de-C., L.-Inf., S.-et-M., S.-et-0., Som.), Nivelles (Nd) 6). Nux, noyer, en provençal notz, en catalan nou, en espa- gnol nuez, en portugais noz, en italien nou, en vieux fran- çais nos, nos, figure peu dans la nomenclature : Nousses (Lan.); Noceto (Corse), Nosay (Aube), Nozay (L.-Inf., S.-et-O.), Nuzéjouls (Lot), Nozières (Arden., Cher.). _ Il a été, de bonne heure, co oplanté par un dérivé, nucartius, et ses formes corrompues, nugarius, nogarius et novarius, auquel nous sommes redevables du provençal noguer, no- gier ; de l'italien nocurio,nogario, novario, du catalan noguer, du vieux français nogier, nougier, nouyer, nouzier : Nocario (Corse), Noguères (B.-P.), Nozières (Gard), Nou- zier (Cr.), Noyers (Arden., B.-A., Cal., Eure, L.-et-Ch,, Loiret, Meuse, Oise, Yon.), le Noyer (Cher, Htes-A., Eure); Nogarède (Hte-G.), Nogarets (Loz.), Norreys (Cal.), Nor- roys (Meur., Mos., Vos }), Norroit (Mar.), Noroy (Aisne, Hte- L., Oise), Napore (Aisne, Mar.), Nozeroys GuEr Nozerolies (Cr... Hte-L.), Neurey (Hte-S.). Oesa où ausa, osier, vient du grec oisos. Littré se demande comment le mot grec a pu arriver au français sans passer par (1) Nigella, en 1131. — (2) N'igella, en 841. Il s’agit ici de Nigelle-la- Reposte, N. abscondita ou reposita. — (3) Le Nivelles de Belgique, est une Nivigella. — 151 — le latin. Nous n'avons plus de ces étonnements : il est d’im- portation gauloise comme bien d’autres. Les dérivés osa- rium, osaTi4 OU ausarium, ausarit, QU ON trouve, au IX° siècle, dans le Polyptique d'Irminon, appartiennent bien au bas-latin ; on peut conclure à la même origine pour leur ra- dical. On doit à oesa les noms suivants : Ozes (Htes-A., Is.) : Oisay (E.-et-L.), l'Ozay (Ch.-Inf.), Ozières (Hte-M.), l'Ozier (Is ); Oserailles (Mos.), est un collectif d’osarium ou osaria, et Oiselay, anc. Oiseler (Hte-S.), un collectif du dérivé os1- lium. Ausa n'est représenté que par des dérivés : Auzais ou Auzays (Ven.), Auzances (Cr.), Auzanges (Can.), Auzas (Hte-G.), Auzats (Ariège, Hte-L., P.-de-D.), Auzé (D. S.), Auzelles (P.-de-D.}, Auzers (Can.), Auzets (B.-A.), Au- zZials (Hér.), Auziats (Hte-V.), Auzielles (Hte-G.), les Auzières (Drô.), Auzilles (L.-Inf.), Auzits (Av.), Auzolles (Can , P.-de- D), Auzons (Aube, Gard, Hte-L., Vien.). - Auzerals (Can.) est un sous-dérivé d’ausarium. L’olivier, olea dans Cicéron, dans Virgile. dans Ovide, dans Horace, a laissé quelques traces dans le midi. Oliva a déjà le même sens dans Virgile. On le retrouve dans le provençal, l'espagnol et l'italien olivo, et dans le vieux français olif. On peut rapporter à olea : Oulles (Ts.) ; Oletta (Corse), Olettes (P.-0.), Ollières (Var), les Ollières (Ardèche), Ollhoules (Var). Dans les départements situés en dehors de la Provence et du Languedoc, les localités appelées Ollières (Hte-Savoie, Meuse) doivent cette dénomination à des moulins à huile (oleum). Olivet (Loiret, May.), l'Olivet (Hér.) ne sont pas des olive- _tum ; ils doivent leurs noms, comme Montolivet, (S.-et-M.), — 152 — Montolieux (Aude), Montouliers et Montoulieux (Hér.) au souvenir du Jardin des olives. Oliva ne peut revendiquer que : Olivese (Corse) et Oliveto (It.). L'opulus, sorte d'érable dont, d’après Columelle, on se servait pour soutenir (ops, secours) la vigne, est rappelé par : Opouls (Var). Ordeum ou hordeum, orge, en provençal ordi, en espa- gnol et en italien 0rz0, se retrouve dans : Orges (Hte-M.) ; Orgeans (Doubs), Orgeix (Ariège), Orgelet (J ura), Orgères (E.-et-L., I.-et-V., May., Orne). En composition, il a donné par inversion : Orgebray (Eure), Orgedeuil (Char.), Orgeval (Aisne, S - et-0.) ; : Orgeville (Eure), Otgerivilla, devrait s’écrire Ogerville ou Ogéville. Pampinus, pampre, vigne, masculin d’après Columelle et féminin dans Varron, a fourni au provençal pampol, pample. Il est représenté par deux dérivés : Pamplies (1) et Pamproux (2) (D.-S.). Le panic ou panis, panicum (le mot viendrait de panus, fil), sorte de millet, a laissé quelques dérivés : Panissages ([s.), Panissières (Loire), Panessières (Jura), Panecières (Loiret), Pennessières (Hte-S.). Persica, pêcher dans Pline, persicus, perseus, persus dans des auteurs de latinité postérieure, a été rendu dans le vieux français par pers : | Pers (Can., D.-S,, Hte-Sav., Loiret). Le provénçal persega n’a pas laissé de traces. Pertica, dans le sens d’osier, a survécu dans litahen et donné naissance, par syncope de sa dernière syllabe, au (1) Pampinica. — (2) Pampinosa. — 1953 — provençal perga, perja, au catalan perca, à l'espagnol per- cha, au vieux français parche, perche, Le Perche (Cher, L.-et-G.) ; Perchèdes (Gers), le Perchay (S.-et-0.). Peut-être peut-on attribuer à ce mot le nom du Perche, en latin Perticus sallus. Pervinca, la pervenche, en vieux français pervenche, et prevenche, provenche, par métathèse ou déplacement de l’r dans la première syllabe, est représenté, par son dérivé per- vincaria, dans quelques noms de lieux : Pervenchères (Orne), Prevenchères (Loiret), Provenchères (Doubs, Hte-M., Hte-S., Vos.). Pinus, pin dans Virgile, Ovide, Properce, à été rendu en provençal par pin, pinhe, pigne, en espagnol et en italien par pino. Pins (Hie-G., Hte-S.), le Pin (AI. Cal., Ch.-Inf, D.-S., Gard, Hte-G., Indre, Is., Jura, L.-Inmf, M.-et-L., Orne. S.- et-M., T. et-G.). Pinas (Htes-P.), Pinays (Loire), Pineuilh (Ven.), Pinets (Hér.), Pineuilhs (Gir.), Pineys (Aube), Pinols (Hte-L.), Pi- nons (Aisne), Pigna (Corse), Pignan (Hér.), Pignans (Var.), Pignols (P.-de-D.), Pignys (Cher). On trouve pinus dans quelques composés : Hampignys (Aube), Montpiniers (Tarn) : Pignicourts (Aisne). Pirus, le poirier de Virgile et de Palladius, est représenté _ dans le provençal par père et dans le vieux français par père, pire, poire. L’italien a pero. Péres (Htes-P.), Paires (Vos.), Pero et Peri (Corse) ; Parays (AI., S.-et-L., S.-et O.), Pareys (Meur., Vos.), Pe- reils (Ariège), Perelli (Corse), Péré (Ch.-Inf.), Pérets (Cor., Hér-); Péreuils (Char.), Péreyres (Ardèche), Piriers (Cal., Men), lé Périers (Is.), Pérols (Cor., Hér.),. Péroys (Oise), Pires (L.-et-V.),Pireys (Doubs), Piriac (L -Inf.), Piroux (Man), Pirys (Niè.), le Poiré (Ven.), Poirols (Niè.), Poiroux (Ven.). — 154 — Platanus, platane ou érable, a fléchi différemment selon la place qu’a prise l'accent. Tandis que le mot devenait pla- tano en espagnol et en italien, et plutani en provençal, il a donné plaigne, plagne à cette dernière langue et plasne, plesne au vieux français. Le catalan a plane. Plasnes (Eure, Jura), Plagnes (Ain, Hte-G.), Plaignes (Eure) ; Plasnays (G.-d’Or), le Plasnois (S.-et-L.), Plesnois (Mos.), le Plesnoy (Hte-M.), la Plasnée (Doubs), Plesnées (C.-du-N.), Plénise (Jura), le Plagnial (Ardèche), Plagnoles (Hte-G.), Planès (Pyr.-Or.), Planèzes (Pyr.-Or.). Plâne est resté le nom vulgaire de l’érable faux-platane (acer platanoïdes) : Des gazons émaillés l’ornaient tout à l’entour, Un plâne l’ombrageait de son vaste contour. (SÉÉNCÉ.) Pomum où pomus, dans Virgile, a donné le provençal pom, l'espagnol et l’italien pomo, le vieux français pome, peume, pume, pun. Le provençal et le français dans cette forme primitive ne sont plus représentés que par des dérivés (), le collectif pomarius les ayant remplacés dès les premiers siècles du moyen àge. Pomacles (Mar.), Pomarèdes (Lot), la Pomarède (Aude), Pomarez (Lan.), Pomas (Aude), Pomayrols (Av.), Pomerols (Gir., Hér. (2)), Pomets (Htes-A.), Pomeyÿs (Rh}, Pomiers (Gard). Pomoys (Hie-S ), Pomys (Aude): De bonne heure, et surtout dans le Nord, pomier a pris deux m, ainsi que les autres dérivés de pomus. Pommiers (Aisne, Ch.-Inf., Indre, [Is , Loire, P.-de-C., Rh.), Pommerats (P.-de-C.), les Pommerats (Suis.), la Pom- (1) Peut-être Pomps (B.-P.) est-il un pomus; mais on ne pourrait ce- pendant l’affirmer. — (2) Pomairols villa, en 990; Pomariolo, en 1160. — 155 — meraie (Cal., M.-et-L.. Ven.), Pommerets (C.-du-N.), Pom- reuils (Nd.), Pommereux (S.-Inf.), Pommerieux (May. Mos.), Pommerit (1) (C.-du-N., Fin.), Pommeuses (S.-et-M.). En composition, nous voyons : Pommeréval (L.-[nf.), Pommevies (T.-et-G.). Populus, en provençal pobol, poble, en espagnol pueblo, en italien popolo, a été traduit en vieux français par pouple, pople, peuple, piple. Deux dérivés seulement dans la nomenclature : Peuplingues (P.-de-C ), Popolasca (Corse). Prunus, prunier dans Columelle et dans Palladius, a donné le provençal prugne, l'italien prugno, le vieux français prone, preune, prene, prune. Prunhes ou Pruines (Av.), Pruno (Corse), la Prugne (Al.). Prugnane (P.-0.), Prugny @) (Aube), Prunay (Aube, E.- et-L., L.-et-Ch., Mar. 6), S.-et-0.), Prunelli (Corse), Prunets (Ardèche, Can., Hte-G., P.-0), Pruniers (Indre), Prunières (Htes-A., Is., Loz.), Prunoy (Von.\, Prenois (C.-d'Or), Pre- noy (Loiret), Prenys (* (Meur.), Pournoy, mélathèse de Prounoy (Mos.) ; Brunoy (S.-et-M.) et Premiers (Suis.) sont aussi des pru- netum où prunidum. Prunus a fait place a son dérivé prunarius au vins. ; on trouve déjà ce dernier, avec le sens du prunier, dans un texte de cêtite époque. Quelinus, houx, en breton quélen, se retrouve dans : Quélen et Quélenec 6) (Mos.) ; Quercus, chêne, et sa corruption quescus, quessus, ne sont plus représentés que par : Quers (Hte-S.), Quesques (P.-de-C.), Quests (Is.) (6), et les composés : (1) On écrit aussi Poumerit, en latin Pomaridus. — (2) Prunidum, en 153. — (3) Prunidis, vers 850. — (4) Prunidum, en 745. — (5) Queline- tum.— (6) Quercito (Corse) est le seul quercetum régulier que nous ayons. — 156 — Quercamps (P.-de-C.), Querqueville (Man.), Quenoches, anc. Quesnoches (Hte-S.). Il a été remplacé, de bonne heure, par son diminutif quer- cinus et ses formes corrompues quernus et quesnus. Quênes ou Quennes (Yon.), Quernes (P.-de-C.), le Quesne (Som.) ; Quesnays (Cal.), le Quesnel (Oise, Som.), Quesnoys (Nd, Som.), le Quesnoy (P.-de-C., Som.) (1). Robur, rouvre ou roure, espèce de chêne moins haut que le chêne commun, plus dur, plus noueux, plus tortu, et dont le gland est plus long et plus tendre, a été donné par les poètes latins comme l'emblème de la force (Virgile, Silius ftalicus) et de la dureté (Virgile, Lucrèce). Robur a fourni au proven- çal roire, roure, roue, à l’espagnol robre, roble, à l'italien rovere, Tovero. Rouvres (Aube, Cal., G.-d'Or, D.-S, E.-et-L., Hte-M., Indre, Loiret, Meuse, Oise, S.-et-M ), Roures (Hte-L.), Rou- « vres (Meur.), le Rove (B. du-Rh.), Roubes, (Doubs). La Rouvière (Gard, Loz.), Rouvrels (Som.), Rouvroy (Ar- den , Aisne, Hte-M., Mar., Meuse, Oise, P.-de-C.), le Rou- ret (Var), Rouèdes (Hte-G.), Rouets (2) (Hér.), Roueyres 6) (Hér.), Roveredo (It.). Le bois de Boulogne s’est appelé la forêt du Rouvroy. La rose, rosa, est portée par un arbrisseau qui avait le même nom qu'elle dans la haute latinité. Rosa, rosier, a été supplanté plus tard par son dérivé rosarius. Varron met déjà ses comtemporains en garde contre ia confusion qu'ils font de rosetum avec rosarium et avec rosa ; il ne la permet que comme synecdoche (4). Le fait est qu'il prend lui-même roselum pour rosarium et vice versà, et tous les deux pour rosa dans le sens du rosier. Le pire c'est qu'il invoque à l'appui de ses dires Virgile, Ovide, Pline, et qu'on pouvait s’en servir contre lui. (1; V. Casnus. — (2) Rovoreltum, en 1163. — (3) Rovaria. — (4) Dere rustica, I, 35. norme Mana ns — 157 — Roses ou Rosas (Cat.), Rozes (Gers), Roz (T.-et-V.), Rouzes (Ar.) ; Rosay (Eure, Jur., Mar., S.-et-0., S.-[nf.), Rosels (Cal.), Rosets (Doubs), Roseys (Hte-S., S.-et-L), Rosez (Gers), Rosières (Ardèche, Aube, Doubs, Hite-L., Hte-S., Meur., Meuse, Oise, Som., Tarn), la Rosiere (Hte-S.), Rosiers (Cor , Hte-V.), les Rosiers (M.-et-[..), Rosis (1) (Hér.), Rosoy (Hte- M., Oise, Yon ), Rozels (Man.), Rozelieures, métathèse de Rosereuilles (2) (Meur.), Rozerieulles (Mos.), Rozets (Aisne), Rozières, (Aisne, flite-M., Loiret, Vos), Roziers (Hte-V., Loire) G), le Rozier (Loz.), Rozoy (Aisne, Loiret, S.-et-M.), Rouziers (Can., [.-et-L.), Rousies (Nd). Le bas-latin runcus, runchus, ronce, à remplacé, au moyen-âge, le latin rumex qui est encore représenté en lan- guedocien par rumec. Le provençal a eu ronze, ronde, le vieux français ronc, roncq, ronque, ronche, ronge, rouge rouce, rousse. Roncqs (Nord), la Ronde (Ch.-[nf., D.-S.), Rouges (Eure), la Rouge (Orne), Rousses (Loz.), le Roux (Ardèche) ; Ronceys (Man.), Ronchaux (Doubs), Ronchères (Aisne, Yon.), Ronchins (Nord), Ronchois (S.-Inf.), Rongères (AL), Ronsois (Som.), Ronzières (P.-de-D.), Rouceux (Vos.), Roucy (Aisne), Rougés (L.-[nf.), Rougeoux (L.-et-Ch.), Rougeries _ (Aisne), le Rouget (Can.), Rougeux (Hte-M.), Roussas (Drô.), Roussay (Drô.), Roussets (B.-du-Rh., Drô., Htes-A.). le Rousset (S.-et-L.), la Roussière (Eure), Roussieux (Drô.), Roussines (Char., Indre), Roussons (Gard, Yon.), Roussy (Can.), Rouzèdes (Char.). Les dérivés runcaria, runcarium et runcinum ont produit de nombreux sous-dérivés : Roncherolles IL -[nf.), Ronquerolles (Oise, S. et-0.), Rous- sayrolles (Tarn) ; Roncenay (Aube), le Roncenay (Eure), Rosnay (Aube, [n- (1) Rosellum, en 1105. — (2) Roserolis, en 966, — (3) Rosarias. — 158 — dre, Mar., Orne, Ven.), Rosny (S.-et-0.), Rousseloy pour Roussenoy (Oise), Roussennac (Av.). Le ruscus (aculeatus), fragon épineux, petit houx, est la seule plante monocotylédone qui arrive spontanément en France à l’état ligneux. Avant de subir la prosthèse d’un b, qui en a fait bruscus et lui a fait produire le provençal bruz, l'espagnol et l’italien brusco, le vieux français brusque, brusche, le mot a donné : Le Roux pour le Rousque (Ardèche) ; La Ruscade (Gir.), Rustiques pour Rusquites (Aude). Son dérivé ruscinum est le père de tous les Roussillon, Rossillon ou Roussillon (Ain, Is., S.-et-L., Vau.). La province de Roussillon ([Ruscinio) paraît lui devoir aussi son nom. Elle le tiendrait de Ruscinum, aujourd’hui Casteil-Roussillon, ville de la Narbonnaise, chez les Sardons, qui fut érigée, après la conquête romaine, en colonie latine, et qui figure parmi les 98 cités gauloises de Ptolémée. | Salix, le saule de Virgile et d’Ovide, a donné d’abord au français salx, salz, saulx, saulz, qui sont devenus sas, saux, sausse, sauge, sauche, sau, et saule, siaule. La première forme a duré jusqu’au xvr® siècle ; on la trouve dans les Libri psalmorum (1) : ES salz suspendimes nos organes (2). Le provençal a sauze, le catalan salce, l’espagnol salce, l'italien salice. Saule a d’abord été féminin. Saleichs (Hte-G.), Salice (Corse), Salces (P.-0.), Salses (Loz.), Salza (Aude), Saulces (Arden.,Drô.), la Saulce (Htes- A.), Saules (Doubs, Hte-M., S.-et-L.), Saulges (M.-et-L., May.), Saulx (C.-d’Or, Hte-S., Meuse, S.-et-0.), Sausses (B.-A.), Saux (Hte-G., Lot), Sauzes (A.-M.), le Sauze (Htes- (1) .. Versio antiqua gallica, una cum versione metrica.(Ed.-Fr. MicneL, Oxonii, 1860.) — (2) In salicibus.,. suspendimus organa nostra. — 159 — A.), Seurs (L.-et-Ch.), le Seur (Ch.-Inf.), Seux (Som.), Sa- leix (Ariège), Salesches (Nord) ; Saleignes (Ch.-Inf.), Saliceto (Corse), Saucé (May.), Sau- cède (B.-P.), la Saucelle (1) (E.-et-L.), Sauchays (L.-[Inf.), Sauchys (P.-de-C.), Saugeot (Jura), Saulcets (AL), Saulchoys (P.-de-C., Som.), le Saulchoy (Oise), Saulsois (Jura), Sauleys (Aube (2), Vos.), le Saulcy (Doubs, Vos.), Saulgés (Vien.), la Saulsotte (Aube), Saulzets (AL., P.-de-D.}, Saulzais (Cher), Saulzoir (Nord), Sauqueuses (Oise), Saussans (Hér.), Saus- says (E.-et-L. G), Eure, L.-Inf.), la Saussaye (Eure), Saussens (Hte-G.), Sausseys (C.-d’Or, Man ), Saussys (C.-d'Or), Ssau- zés (D.-S), Sauzelles (Indre), Sauzets (Drô., Gard, Lot), Seuzeys (Meuse). Le dérivé salicinium a produit : Salsignes (Aude), Saussines (Hér.), Sausseins (Hie-G ), et salicarium, salicariu. Saulcherys (Aisne), Saulxures (Hte-M., Meur., Vos.) Saul- xerottes (Meur.). Il y a quelques composés : Salzuit pour Salzevit (Hte-L.), Sauqueville (L.-Inf}), Saus- seuzemare (S.-Inf.}, Sauxemesnil (Man.) Sambucus ou sabucus, sureau, a donné au provençal sam- buc, à l’ilalien sambuco, au portugais sabugo. Le vieux fran- çais seu, auquel tous les patois du nord concordent (seu, SOUS, SUS, SUIS, SU1, SU, Sau, su, sévu, savu, sahu, sain, sawe, seur, sur), provient régulièrement de sabucus. Comment les patois ont-ils de seu fait seur, on ne le sait, mais le fait est là. De seur devenu sur, il a été facile de passer au diminutif sureau. Le diminutif suzeau, usité dès le xiv° siècle, et qu'on trouve encore au xvi® dans Rabelais, Ambroise Paré, Olivier de Serres, provenait de suis, sus, qui a persisté dans le berrichon. L’addition de ls, qui existait dans le latin (sabù- (1) Salicella, Saliciolum, vers 1880; Saucelles, vers 1250. — (2) Salix, au vire siècle. — (3) Salcidum, en 816, dans le Polyplique d'Iirminon. — 160 — cus, saûcus), est plus explicable que celle de l’r. Il y a encore dans le patois suyau et suau venant de sui, su. | Seur (L.-et-Ch.), le Seur (Ch.-Inf.), Seux (Som.), Sus (B.-P., P.-de-C.), Suzes (Drô.), la Suze (Sar.). | Suzav (Eure), Suzoy (Oise), Suzy (Aisne), Suzette (Vau.). On trouve en composition : Surianville (Vos.), Suzémont (Hte-M.). Le dérivé suau est représenté par Suaux (Char.), et par Suaucourts (Hte-L.). Sannum, chêne, du celtique sanno, est rappelé par : Sannes (Vau.) ; Sannats (Cr.), Sannois (S.-et-0.), Sannières (B.-A.), San- nous (B.-P.). Sapium où sappium (Pline), sapin, a donné le provençal sap. Le vieux français a eu également sap, ue puisqu'on le trouve dans : Le Sap (Orne) ; Sapois (Jura, Vos.), le Sappey (Hte-Sav., Is.) ; Sapicourts (Mar.). Son dérivé sapinus, auquel nous devons sapin, est dans Sapignies (P.-de-C.) et dans Sapignicourts (Marne). On le _ trouve déjà dans Pline. Sap ne serait autre qu'un radical indo-européen, qui au- rait donné au grec opos et au latin sapa, sève, sapo, savon et sapor, saveur. Secale, le seigle de Pline, est devenu seguel, segal, sigal, en provençal, segol en catalan, segale, segolaen italien, soile, soille, seille en vieux français. Le français moderne seigle parait avoir été fait d’après le latin, au xvi° siècle : on ne le trouve, dans les auteurs, qu’à partir de cette époque. Par le fait d’une ortographe défectueuse la vieille forme est de- venue soye. Soyes (Cher, Doubs) ; Sellières (Jura), Sailly (Marne), Soyères (Doubs, Suisse), Soyers (Hte-M.). — 161 — Sorbus, sorbier, a laissé : Sorbs (1) (Hér.), Sorbo (Corse) ; Sorbais (Aisne), Sorbets (Gers, Lan), Sorbys (Meuse, Mos.), Sorbiers (AI., Htes-Alpes, Loire), Sorbons (Arden.). Le sorbus de Columelle serait plutôt, parait-il, un cormier qu'un sorbier. Le cormier se serait appelé sorbus, corbus, cormus et cornus. Spicus, épi, céréale, dans Cicéron, ainsi que spica et que spicum. Ces mots sont devenus en provençal et en espagnol espiga, en italien spiga, en vieux français espic, espy. Epys ou Espy (Jura), Espis (T.-et-G.) ; Epiais (L -et-Ch., S -et-0.), Epieds (Aïsne (2), Eure, Loi- ret 3), M.-et-L., S.-et-M.), Epiez (L.-et-Ch., Mos., Meuse), Espiaux (Gers, Lan.), Espieilhs (Htes-P.), Espiens (L.-et-G.), Espiets ([Gir }, Espiers (4 (E.-et-L.) ; Espiémonts (T.-et-G), Epinants (Hte-M.). Spina, épine, en provençal et en espagnol espina, en por- tugais espinha, en italien spina, en vieux français espine, espotiie, espène, espigne, espoigne, espeigne, espagne à toujours désigné aussi bien la plante que ses piquants. Spina, S'appliquait aussi bien à l’épine noire qu’à l’aubépine. Spinus, que l’on trouve dans Pline et dans Virgile, était le prunier sauvage. Il a été traduit par espin, L’Espine (Ariège, Char., Htes-A., I.-et-V., L.-[nf., Mar. Nd, Oise, P.-de-C., Seine, Vau., Vien.), Espins (Cal.), Epa- ones (Aube, Som.)}, Epannes (D.-S.), Epeignes (I.-et-L.), Espagnes (Cor., Lan., Rh., Var), Espaings (Nd): Epenèdes (Char.), Epenouses (Doubs), Epenouse (Hte-S.), Epenoy (Doubs), Epenan (Htes-P.), Espenels (Drô.), Epinal (Vos.), Epinat (Loire), l'Epinat (Indre), Epinay (Eure, E.-et- E., I.-et V., M.-et-L., S.-Inf.), l'Epinay (Cal., Eure, L.-Inf., M.-et-L., Orne, S.-et-0., S.-Inf.), Espineaux (Yon.), Epinet (1) Sorbes, en 80% et 806. — (2) Spicaria villa, au Ix° siècle, — (3j) Spi- rarias, en 1031. — (4) Spicariae, en 1040. | 12 — 162 — (P.-de-D.), l'Epinette (Cal., Is., Nord, P.-de-C., Vien.), Epi- neux (May., Sar.), Epineuil (Char., Cher, Yon.), l’Epineuil (Char.), Epineux (Oise), Epiniac ([ -et-V.}, Epinouze (Drû}, Epinoy (Oise, P.-de-C.), Espanels (T.-et-G.), Espanès (Hte- G.), Espinals (Loz.), Espinas (T.-et-G.), Espinat (Can., P.- de-D.), Espinet (Can., Corr.), Espinette (Gard), Espinoux (h=deD) L’Aubespin (Jura), Epinoncourts et Epinonville (Meuse), Espinchal (P.-de-D.), Hautépine (Oise), Montépenoux (Hte- S.), Montespan (Hte-G.), Spincourts (Meuse). Spinackium et spinacia, épinard, ont été rendus d’abord par épinac et épinas, où plutôt espinue et espinasse. Epinac (S.-et-L.); L’Epinasse (Vien ), Espinasse (Al, Can., Cor., Htes-A., Hte-L., L.-et-G., P -de-D.), l'Espinasse (Cher, Hte-G.) ; | Epinassouse (Char.), Epinassis (S.-et-.L), Epinasset (L.-et- G.), Epinassette (Av.), l'Espinassière (Aude), Espinassolles (Av., Can., Tarn), Espinassouse (Can.), Espinassous (Gard). Spernum, épine, du celtique sperno, se retrouve dans : Epernon, anc. Espernon (E.-et-L.) ; Epernay (CG.-d’Or, Mar.) Sudes, sudis, verge, baguette, paraît avoir été pris dans le sens d’épine. Sodes (Hte-G.) ; Soudaine (Cor.), Soudan (D.-S., L.-Inf.), Soudats (Dord.), Souday (L.-et-Ch.), Soudeilles (Cor.), Souday (Mar.). Suber, chêne-liège, soubre, souble, subre, suble, est repré- senté par : | ; Subles (Cal.); Sublaines (L.-et-L.), Soubrans (Ch.-Inf ), Sublet (Sav.), la Sublière (Hte-Sav.); Soublecausses (Hites- P.), Soubrebost (Cr.). Tanum ou tanum est l'habillement latin du celtique tano () (1) Tanu. en bas-breton. Tano, se trouve, en 869, dans un sous dérivé Tanœlaria, auquel on doit Thennelières (Aube). — 163 — ou tanno, chêne, auquel nous devons le verbe tanner. Le mot est ancien, puisqu'on le relève déjà, sous sa forme bas- latine (tanare), dans les Gloses d’Erfurt. Thann (Ht-Rh.), le Tann (Man.), Tain (Drô.) ; Tanay (C.-d’'Or), Tanis (Man.), Tannay (Ard., Niè.), Tan- nec (Mor.), Tannet (Niè.), Tannières (Aisne), Tannois (Meuse), Tenay (Aïn) Thenay (Indre, L.-et-Ch.), Thenailles (Aisne), Thenelles (Aisne), Theneuille (AL), Theneuil (L.-et-L.), The- nioux (Cher), Thenon (Dord.). En composition, on trouve : Tancoigné (M.-et-L.), Tancon (S.-et-L.), Tancrou (S.-et-M., Tancua (Jura), Tanlav (Yon.), Tanus (Tarn), Tanville (Orne), Tannenkirch (Ht-Rh.), Thanvillé (B.-Rh.). Tilia, le tilleul de Virgile et d’Ovide, est devenu en pro- vençal teilh, tilh, en vieux français teil,til, thil (1). Le mo- derne tilleul est la traduction directe du diminutif tiliola. On trouve tilium en bas-latin. Le Teilh (Ardèche), Tilh (Hte-G.. Lan.), Theils (Char., Von.), le Theil (AL, Gal , Eure, [.-et-V., Man., Orne), Thel (Rh ), Thiel (AI.), Thil (Ain, Aube, C -d’Or, Hte-G , Mar. @), Meur., S.et-L, L.-Inf.), le Thil (Eure, S.-Inf.). Teilhède (P.-de-D.),Teilhet (Ar., P.-de-D.6)), Teillay (L.-et- _V., Loiret), Teillé (L.-Inf., Sav.), Teillet(AÏL., Tarn), le Teilleul (Man.), Teillots (Dord.), Tellières (Orne), Theillay (L.-et-Ch., S.-et-0.), Thilleux (Hte-M.), les Thilliers (Eure), Thiliois(Mar.), Thillots (Meu.), le Thillot (Vos.), Th. .louzes (T.-et-L }, Tilhouse (Eltes-P.), Tillac (Gers), Tillay (E.-ct-L., Ven.), le Tillay (AI., S.-et-0.), Tillé (Oise), Tilleul (Eure), ie Tilleul (Eure, S.-Inf.), Tilleux (Vos.), Tillières (Eure), Tilliers (M.-et-L.), Tillon (D.- S.), Tilloy (Mar., Nd, P.-de-C., Som.), Tilly (Cal., Eure, In- dre, Meuse, S.-et-0.), Thieux, pour Thilleux (Oise, S.-et-M.). (1) Tilia, est très probablement d’origine celtique : on trouve £il dans le bas-breton et teil dans le gaélique. — (2) Tilium, en 1040. — (3) Titi- dum, en 842. — 164 — Tiliola a fourni des dérivés : Thillolières ou Thiolières (P.-de-D.), Tilloloy (Som ). Thieuloy, pour Thilleuloy (Oise. Som.), la Thieuloye, pour la Thilleuloye (P.-de-C.). _ Comme composés on relève : Beauteil (S.-et-M.), Beuteilles (Dord.), Courteilles (Eure, Orne), Courtillers (Sar.), le Grostheil (Eure), Latillé (Vien.), Latilly (Aisne), Latilhens (Htes-P.), Mantilly (Orne), Monteils (Meuse), Montillot (Y..), Montilllv (AI, Orne), Montils (Ch.- Inf.), les Montils (L -et-Ch.), Monteils (Cal.}, Montils (S.-et- M.), Nantillé (Ch.-Inf), Nantillois (Meuse), Nantilly (Hte- S., Ch.-Inf,, E.-et-L., L.-et-L., Vien.), Santilly (E.-et-L., S.- et-L.), Sartilly (Man.), Vertilly (Yon.); Theillemont (Eure), Thillombois (Meuse), Tillenays (C.- d'Or). Le tremble, populus tremula, sorte de peuplier, est tre- mol, tremolu, tremble dans le provençal, tremula dans l'italien et trenle dans le vieux français : Tremels (C -du-N.) : Tramblois (Arden ), Tramblys (S.-et-L.), Tramolès (Is.), le Translay, p'le Tranlay (Som.), le Transloy, p' le Tranloy (P.- de-C.),la Tremblade (Ch-.Inf.), Tremblays (L.-et-V., S.-et-0.), le Tremblay (Eure, E.-et-L, M.-et-L., S.-et-0.), Tremblois (Arden.), le Tremblois (Hte-S.), Tremeiois (C.-du-N.), Tre- millys (Hte-M.), Tremolats (Dord.), Tremoulets (Ariège), Tre- mouilles (Av., Can., Puy de-D.), la Trimouille (Vien }); Tremblecourt (Meur.). | Ulmus est l’orme ou ormeau des poètes latins, dont l’om- bre épaisse abritait les troupeaux pendant la chaleur du jour et les défendait contre le rayonnement nocturne (Perse), dont le tronc solide soutenait la vigne, mariant ses frondai- Sons vigoureuses aux pampres de sa protégée (Ovide, Quin- tilien, Juvénal) : ulmus densa, opaca, frondosa ; pampinea, vilicomu, vitifera ; dura, fortis, valida. On voit encore, dans le Roman de la Rose, la vigne s’appuyer à l’orme : — 165 — Contre la vigne estrive l’orme Et li tolt du raisin la forme. Dans la suite des temps, l’orme est devenu l'arbre de la justice ; planté devant la porte du manoir féodal, c'était à son ombre que le seigneur, puis le juge châtelain, traitait les affaires des gens de la campagne. « Attendre quelqu'un sous l’orme » fut, à l’origine, avoir toute confiance en sa cause. Plus tard, ies rendez-vous sous l’orme furent ceux auxquels on n’avait pas l'intention d’aller. Ulmus, qu'on prononçait oulmus, est devenu olmus dans la basse latinité et a donné le provençal olm, olme, l’espa- gnol et l’italien olmo, l’ancien haut-allemand elm et le vieux français oulme, ourme, oume. Nous lui devons : Homs (Aude, Gers), Houlmes (S.-Inf.), Humes (Hte-M.), Olmes (Loire), les Olmes (Rh.), Olmi (Corse), Olmo (Corse), Oms (Can., P.-0.). lOmme (Nord), Ormes (Aube, Eure, Loi- ret, Mar., Meur., S.-et-L.), les Ormes (Meur., S -et-M., Vién., Yon.), Oulmes (Ven.) Ulm (Allem.) l’Ulme (Ard.), les Ulmes (M.-et-L |; . L’Houmeau (Char., Ch.-Inf.), Humières (P -de-C.), Olmets (Hér , P.-de-D.) Olmeta (Corse), Olmeto (Corse), Olmicia (Corse), Omblèze, p' Olmèzes (Drô.), Omets (Gir.), Omex (Htes-P.), Omeys (Mar.), Omissys (Aisne), Ommoys (Orne), Ormancey (Hte-M.), Ormeaux (S.-et-M.), Ormesson (S.-et-M., S.-et-0.) Ormovys (E.-et-L., Hte-M., Hte-L., Oise, S.-et-0 , Yon }), l’Ormois (Eure), l'Ourmois (L.-et-V.), Osmays (Cher), Osmets (Htes-P.), Osmoys (Cher, S.-et-0.), Ulmoy (Mar.); Ormenans (Hte-S.), Ormeville (E.-et-L.), Ormoiches (Hte- S.). Vernus, aune, en gaulois vernos, est d’origine celtique. Ce mot a donné, d'une part, le bas-breton et le cornique guern, d'autre part, le bas-latin vernus, le provençal vern, vernha, le catalan vern et le vieux français verne, vergne, vargne : Vern (L.-et-V., M.-et-L.), Vernes (Doubs), la Vergne (Ch.- — 166 — Inf.), auxquels il faut joindre les Lavergne (Av., Lot, L.-et- G.), dans lesquels s’est produite la prosthèse de l’article, et Ver (1) (E.-et-L.), Vert (2) (Mar.), qui ont perdu la dernière syllabe. Le t dont le dernier est illustré n’est dû qu’à une mauvaise orthographe. Vernais (Cher), Vernaisons (Rh.), Vernajouls (Ar.), Vernas (Is.), Vernaux (Ar.), Vernays (Rh.), la Vernaz (Sav.), Ver- neiges (Cr.), Verneils (Sar.), le Verneil (Sav.), Vernoix (Al.), la Vernelle (Indre), Vernets (Hte-G., P.-0.), le Vernet (Al., Ar., B.-A., Hie-L, P.-de-D.\, Verneugeols (P.-de-D.), Ver- neuils (Aisne, AL., Char., Cher, Eure, Hte-V., Indre, E.-et-L., Mar., Meuse, Niè., Oise, S.-et-M., S.-et-0.), Verneusses (Eure), Vernies (Sar.), Vernines (P.-de-D.), Verniolles (Ar.), Vernioz (Is.), Vernise (Man.,, Vernoils (M.-et-L.), Vernois (Can., G.-d’Or, Doubs, Hte-$S.), le Vernois (Jura), Vernons (Ardèche, Eure, Vien.), Vernosc (Ardèche), Vernot (G.-d’Or), Vernoux (Ain, Ardèche, D.-S., [.-et-L. (3), L.-et-Ch., S-et- M.), Vernoy (Yon.), le Vernoy (Doubs), Vernusse (AL), Verny (Mos. ()). ; La prosthèse de l’article affecte les dérivés suivants : Lavernat (Sar.), Lavernay (Doubs), Lavernose (Hite-G.), Lavernoy (Hte-M.). On trouve en composition : Beauvernois (S.-et-L.), Béverne, pour Belleverne (Hte-S.), Capvern ou Campvern (Htes-Pvyr.), Entrevernes (Hte-Sav.), Louverné (May.), Malivernay (Suis ), Sauverny (Ain). Viola, la violette de Pline, de Virgile, de Columelle, de Claudien, a été rendue littéralement en vieux français par viole. Nous lui devons quelques noms de lieux : Violes (Vau.), la Viole (Ardèche) ; Violaines (Aisne, Mar., Oise, P.-de-C.), Violay (Loire), Violot (Hte-M.). A) Vernus, vers 954. — (2) Verna, vers 818. — (3) Vernadus, au vo siècle, — (4) Vernidus. — 167 — Le diminutif violeta a supplanté viola dans le provençal et l'espagnol et a donné l'italien violetta et le français vio- Lette. Vimen, osier, a survécu dans Vimines (Sav.) et Vimenet() (Av.). Vinca, vincre, petite pervenche, est rappelé par : Vences (A.-M.), Vins (Var), Vinça (P.-0.); Vançais (D.-S.), Vancé (Sar.), Vanchy (Ain), Vanzac (Ch.- Inf.), Vanzay (D.-S.), Vanzy (Hte-Sav.), Vensac (Gir.), Vensat (P.-de-D.), Vincey (Vos.), Vincy (Aisne, S-et-M.), Vinzier (Hte-Sav.), Vinzieux (Ardèche). Vinea, vigne, vignoble, lieu planté de vignes (Virgile), cep, pied de vigne (Columelle), vigne (Ovide), est devenu en provençal vinha, vinna, en catalan vinya, en espagnol vina, en portugais vinha, en italien vigna, en vieux français vei- gne, veine: Vigne (Al, B.-P., Hte-M., Niè., P.-0., Yon ) Voingt (P - de-D.); Vignale (Corse), Vignats (Cal.), le Vignan (Lan.), Vi- gnaux (Hte-G.), les Vigneaux (Htes-A.), Vignes (Htes-P.), Vigneulles (Meur. 2), Meuse), Vigneul (Meuse), Vigneux (Aisne, S.-Inf., S.-et-0.), Vigneuse (Isère), Vignoc (I.-et-V.), Vignolles (Char., C.-d’Or), Vignols (Cor., Niè.), Vignot (Meuse), Vignouse (Cher), Vigny (S.-et-L., S.-et-0.), Vinax (Ch.-Inf.), Vinay (Is., Mar.), Vinets (Aube), Vineuils (Indre, L.-et-Ch.), la Vineuse (S.-et-L.), Vinon (Cher, Var), Vagnas (Ardèche), Vagney (Vos.), Veigné (L.-et-L.), Vignacourt (Som ), Vignely (S.-et-M.), Vignemont (Oise), Voigny (Aube), Vincelles (Jura, Mar., S.-et-L.), Vignevieille (Aude, Voine- mont (Meur.) (4) Viminetum. — (2) Vineolis, en 1152, — 168 — 00 Minéralogie et Géologie Les eaux minérales ou thermales, aquae (Cicéron), étaient très recherchées à l’époque gallo-romaine, qui a vu l’origine de presque toutes nos stations. Aquae a été traduit en provençal par aigas, aiguas; en catalan par ayguas; en espagnol par aguas; en italien an- cien par aigue, en italien moderne par acquae ; en allemand par aachen ; en vieux français par aîgues, aix, ax. On ne trouve aigues, aix, ax, qu'en composition. Aix (Aube (), B.-du Rh., Ch.-Inf., Cher, Cor., Drô., Meu, Nd, P.-de-C, Pr. rh., P.-de-D., Sav.), Ax (Ar.), Dax (Lan.) Acqs (Lan , Nd, P.-de-C.); Aiguères (Loz.), Aiguèzes (Gard), les Aiguiers (Var), Axats (Aude), Axiats (Ar.) ; ; ; Aiguebeletites (Hte-Sav., Sav.) Aiguebelles (Drô., Gard, Sav.), Aigueblanches (Sav ), Aiguefondes (Tarn), Aiguemor- tes (Gir.), Aigueperses ou mieux Aiguesperses (2) (P.-de-D., Rh.), Aigues-Juntes (Ar.), Aigues-Mortes (Gard), Aigues- Noires ([s.), Aigues-Vives (Ar., Aude, Av., Gard, Hte-G., Hér., L.-et-Ch., L.-et G.). On sait qu'Aquac Bormonis est devenu Bourbon-lAr- chambault (A1.) ; Aquae Borvonis, Bourbonne-les-Bains {Hte- M.); Aquae calentes, Chaudesaigues (Can.); Aquae calidae, Vichy (Al.); Aquae Consorranorum, Ax (Ar.), Aquae Conve- narum, Bagnères-de Luchon (Hte-G.); Aquae Granum, Aïx- la - Chapelle (Pr.Rh.), Aquae Gratianae, Aix-les-Bains (Sav.); Aquae Helveticae, Bade-en-Argovie (Suis )}, Aquae Noerio- magenses, Aquae Neri (3), Néris (AL) Aquae Nisincii, Bour- bon-Lancy (S -et-L.); Aquae Segetae, Saint-Galmier (Loire); Aquae Segestae, Ferrières (Loiret), Aquae Sextiae, Aix-en- (1) Aquensis fundus, praedum aquense en 861, Aquis, en 1177. — (2) Aquae. sparsae., — (3) Tabul. Theod. — 169 — Provence (B.-du-Rh.); Aquae Statiellenses, Asti!Tt );, Aquae Tarbellicae, Acqs (Lan); Aquae Taurinae, Acqua-Pen- dente (It.), Aquas (ad), Dax (Lan.). Les Aïx-d’Angillon (Cher) ne sont pas des aquae : le nom latin de cette localité est Hayae domini Gilonis. Son nom français devrait être les Haies Damp Gilon. Le nom latin de l’ardoise, ardosia, se trouve dans Vi- truve (1), mais n’est cependant, comme ardesia et ardesius (lapis), qu'un mot de basse latinité. [Il proviendrait d’un ra- dical indo-européen ardu, ardiwv, sombre, de couleur som- bre, qui est entré dans la composition du nom d’une vaste et sombre forêt des Gaules, l’Ardenna, et de celui de la Diane gauloise, Arduina ou Ardonia (Ardwinna). L’Ardoise (Drô., Gard, L.-et-Ch.). L’Ardoisière (Ven.). Arena. arène, sable, gravier, en provençal, en espagnol et en italien, arena : Arènes (Gard), les Arènes (Ch.-[nf., T.-et-G.), Arena (Corse), l’'Arèna (Corse) ; + Arnage (Sav.), l’Arnage (Drô.), Arnières (Eure). Rivarennes ou Rivarênes (2) (Cher). L'argent, argentum, en provençal argent et en italien ar- gento, est le métal blanc par excellence. Son nom vient du grec argos, blane, qui procéderait du radical indo européen @r}, qui à la même signification : Argent (Cher), Argens (Aude, B.-Alp.) ; Argental (Loire), Argentat (Cor.), Argentay (M.-et-L.), Ar- gentelle [Cal., Orne), Argenteuil {(S.-et-0., Yon }), Argentière (Al, D:-S., Loire, Hte-L., Hte-Sav., Rh }, l’Argentière ou Largentière (Ardèche), l'Argentière (Htes-A.), Argences (Cal., MUnar Ete-Sav.). Argence (Argentia) est le nom de deux petites rivières, lune de l'Aveyron, l’autre de la Charente, et l’Argent celui (4) Edit. Philandr., Lugdun., 1552, — (2) Portus Rivarenac. — 170 — d’un fleuve côtier du Var et de ruisseaux importants de la Charente, des Deux-Sèvres, de Maine-et Loire et des Vosges. Ces noms se rapportent probablement à la limpidité des eaux. Argilla, en grec argillos, argile, terre blanche, a la même origine logique qu’argentum. Il a donné le provençal argila, l'espagnol arcila, litalien argilla et le vieux français ardil e, argille, arzille. On ne irouve plus, dans la nomenclature locale, que des dérivés : L’Ardillat (Cr.), les Ardillats (Rh.), Ardilleux (D.-S.), Ar- dillières (Ch.-Inf.), les Ardillières (Eure), Ardilly (Nièv.), Ar- gelès (Htes-P., P.-0.), Argeliers (Aude), Argelliers (Hér.), Argelos (B.-P., Lan ), Argeloux (Lan.), Argilas (Gir.), Ar- gilier (Dord.), les Argiliers (Eure), Argillières (Hte-S.), Ar- gilliers (Gard), l’Argillois ou Largillois (Jura), Argilly (C.- d'Or), l’Argillat ou Largillat (Doubs), l’Argillay ou Largillay (Jura), Arzeliers (Htes-A.), Arzilhac (Hte-L), Arzillière, (Mar.). | Balneae thermes, eaux minérales, en provençal banhs, en espagnol bânos, en italien bagni, en vieux français bains (auteurs des xrrI° et xIv° siècles), puis baings (Charles d’Or- léans, Jomville, Amyot) et aussi baingnes, baignes, bagnes, a d’abord signifié bains publics, étuves (Vitruve, Plante, Varron). Ovide, Horace, Martial emploient, dans le même sens, le pluriel de baineum, bain particulier : Bains (C.-du-N., Hte-L., [.-et-V., Vos.), les Bains (Aude, Isère, P.-0., P.-de-D.), Baines (Cal , Dord.), Baignes (Char , Hte-S.), Bagnes (Aïn, Suis.); Bagnac ou Banhac (Can., Lot), Bagnar (Al., Av., Can.), Bagnas (Hér ), Bagneaux (S.-et-M., Yon (1)), Bagnères (Hte- G., Htes-P.), Bagneux (Aisne, Al., Cher, D -S., Indre, Is, M.-et-L., Mar. (2), Meur., Seine, Som., Vien ), Bagnoles (4) Balneolum, en 1160. — (2) Balneolum, en 1151. — 171 — (Aude, Orne), Bagnoli (Corse), Bagnols (Gard, Loz., P.-de-D., Rh., Var), Bagnot (C.-d’Or), Baigneaux (E.-et-L , Gir., L.- ei-Ch.), Baigneux (C.-d’Or), les Baigneux (L.-et-L.), Baignol (Hte-V.), les Baignoux (Hie-G.), Baneuils (Dord.), Banières (P.-de-D., Tarn), Banyuls (P.-0.), Bagnault (D -S ), Bagnizeaux (Ch -[nf.), Baignant (S.-et-L.), Baincthun (P.-de- C.), Bainghem (P.-de-C.), Bamville (E.-et-L., Meuse., Vos.), Bainvilliers (Loire.). Calx, chaux, a donné le provençal calz, caus, quaus, le catalan cals, l'espagnol et le portugais cal, l'italien calce et le vieux français caus, cauche, et chals, chas, chaus, chaux : _Calces (P.-0.), Cals (Aude), Cau (Ger:), Causes (Can., Dord.), Caux (Aude (1, Cor., Hte-V., Hér., P.-de-D., Som.), Chaux (C.-d’Or, Doubs (2), Ht.-Rh}), la Chaux (Orne, S - et-L.); Les Calciers (T.-et-G }, la Calquière (Tarn), les Calquières M) la Cauchie (P.-de-C:), Cauchoise (P -de-C:, S.-Inf.),. Canchy (P.-de-C.), Chauchailles (Loz }, Chauchay (Aïn), Ghauché (Ven.), le Chausset (S -et-0.), (Cr.. S.-et-L.), le Chaussier (Dord.), Chaussoy (Som.), Chaussy (Loiret, S.- et-0.), Chauzats (Can., Hte-V ) Chauzeix (Cor.) ; Caucourts (P.-de-C.), Caufours G) (T.-et-G.), le Caufour _(Dord }, Chauffours (Aube, Char., Cor., Dord , E.-et-L., Hte- M., Loire, L.-et-Ch., Loiret, Niè., Sar. S.-et-0.), le Chauf- four (P.-de-D.), Chauffourgnes (Char.). Carbo, charbon, en provençal carbo, en espagnol curbon, en italien carbone, en vieux français carbon, charbon, se re- trouve dans : Carbes (Tarn), Carbon (Gir }, Charbon (Sav.); _ Garbonacce (Corse), Carbonne (Gir., Hte-G ), Charionnat (S.-et-L.), Charbonnel (Loire), Charbonnier (Hte-L., P. de- (1) Podium caleis, en 1152. — (2) Chaux-lès-Clerval, Calce, en 1173 ; Chaux-en-Montagne, Chals, en 1177. — (3) Calcifurnus, four à chaux. — 172 — D ), Charbonnières (Doubs, Hte-L., Loire, S.-et-L.), la Char- bonnière (S.-et-L.) (1). Ferrum, fer, est devenu le provençal fer, ferr, ferre l'espagnol hierro, le portugais et litalien ferro, le vieux français far, fer. Nous lui devons : Les Ferres (A.-M ) ; Farret (Av.), la Ferrade (Gir.), Ferrals (Aude, Hér.), Ferraus (Aude, Is , L.-et-G.), Ferraz (Hte-Sav.), Ferré (I -et- V.), Ferrères (Htes-P.), Ferret (Gir.), le Ferret (Sar.), Fer- rettes (E -et-L., Ht-Rh }), Ferreuil (S -et-L.), Ferreux (Aube), Ferriera (Corse), Ferrières(Ardèche, Arièg., B.-du-Rh., Cher, Ch.-Inf , Cor., Dord., Doubs, Eure, Hér., Loiret, Lot, Man., Meur., Niè, Nd, Oise, Orne, Rh., S -et-M., S -et-0., S.-[nf, oom., Tarn, Yon., Hte-M., Hites-P , Hte-S., Hie-Sav.), la Ferrière (Aïn, A.-M., Cal., Can, C.-du-N., Doubs, Eure, E.- et-L, Sar., Ven., Vien.), les Ferrières (Dro., [.-et-V., L.- Inf., Nd, S.-et-0.), Ferriès (Ariège), Ferrin (Var), Ferrolles (S.-et-M.), Ferry (Hte-L., P.-de-D ). Terminons par un sous dérivé : Farreyrolles (Can., Hte-L., P.-de-D.). Grava a signifié à la fois grève, gravier, sable, terrain sa- blonneux. La traduction littérale grave est encore employée dans ces différents sens. On donne, dans la Gironde Île nom de graves à un sol formé de gravier, de sable, de sablon et d'argile qui recouvre les penchants des collines et des pla- teaux. Ce sol, très meuble, conserve très bien la chaleur et convient, partant, à la vigne. Les vins de graves, et non de Graves, qui sont les meilleurs vins blancs du Bordelais, lui doivent leur nom. + Grava provient d’un radical grav ou grau, de provenance indo-européenne, qui a donné le sanscrit gravau et le gau- lois grou. La ferme provençale du mot est grava, la forme (4) Il s’agit iei de charbon de terre. Le charbon de bois a été renvoyé à l’article industrie. | — 173 — languedocienne et catalane grau et l’ancienne forme fran- çaise grave. Graves (Ain, Av., Char., Rh.), la Grave (AÏL., A.-M., Dord., Gard, Gir., Htes-A , Lot, Tarn), les Graves (Ch.-Inf , Lot) ; Gravals (S.-[nf.), Gravars (Dord.}), Graveille (Vau.), Gra- velles (Seine), la Gravelle (Ch.-Inf., C.-du-N , Nord , Indre, I.-et-L., L.-Inf., May., Orne), les Gravelles (Ain, G.-d’Or), la Graverie (Av., Gal.), la Gravotte (Gir., Htes-P., Hte-G.), Gravières (Ardèche), la Gravière (AI., Can., I.-et-L., Niè., P.-de-D.), les Gravières (Vau ), Graviers (Ardèche, Gir., Is., Rh..), les Graviers (Jura, Vos.), le Gravier (Cher, Jura, S.-et- O., L.-Inf., Vos.), la Gravolle (Indre), Gravin (Hte-Sav.), la Gravoine (S.-et-L ), Gravon (S.et-M ). Les dérivés gravaria, gravarium, et gravella ont donné : Les Graverolles (P.-de-D.), Graveyrolles (Ardèche), Gra- veiller (Vau.), la Gravelaye (L -Inf), Graveleuse (Jura), les Graverolles (P.-de-D.), Graveron (Eure), Graveyron (Dro., P.-de-D.), le Graveyron (P.-de-D.). -Gressius, gresius, gresum, grès, parait venir de l’ancien haut-allemand griez, grioz, qui a donné l’allemand moderne gries, gravier, et le vieux français grez. _ Grès (Lot, T. et-G.), le Grès (Av., Eure, Hte-G., S.- et-O., Tarn, Vau.), les Grès (S.-et-0.), Grez (M.-et-L., May., Oise, S.-et-M ), le Grez (Sar.), Grèzes (Aude, Dord., Hte-L., Lot, Loz., Tarn), la Grèze (Cor , Tarn), les Grèzes (Dord., Drô.), Gretz (S -et-M.), Grièze [Hte-Sav.), Groises (Cher), la Groises (Nord), Groix (Mor.), la Groix (Ven.), Gresin (Ain, Sav.), Gresim (Sav.), la Gresle, pour la Greselle (Loire), la Gresolle (Indre), Grézac (Ch.-Inf.), Grézals et le Grézals (Lot), Grézy ou Grésy (Sav.), Grézan (Gard), Grézels (Dord., Lot), Grézet (L.-et-G.), Grézettes (Can), la Grézette (Lot), Grézian (Htes-P.), Gréziat (Ain), la Grezière (Ardèche), Gré- - zieux (Loire, Rh.), Grezillac (Gir.), Grezillé (M.-et-L.), la Gré- zille (M.-et-L.), Grézin (Aïn), Gresine(Sav.), Grézolles (Loire), la Grisière (S.et L.), Grisières (Ardèche), Grisolles (Aisne, — 174 — Nd, T.-et-G.), Grizols (Can.), Grizy (Cal., S.-et-M., S.-et- O.), Grizac (Loz.), Groisy (Hte-Sav.). On peut rattacher à gressius, le mot gress, qui sert à dési- gnér, dans le Languedoc et la Provence des plaines ou des plateaux peu élevés couverts de cailloux roulés. Gresses (Can., Drô., Is., May.). Hulla, hullia, houille, paraît avoir désigné, dans le prin- cipe, tout terrain schisteux, c’est-à dire dont le caractère essentiel est de se diviser en feuillets parallèles. Une ordonnance royale de 1664 parle de charbon de terre, ou houille, par opposition à un autre charbon de terre. La rivière franco-belge la Houille et la Hulle ou Petite Houille, un de ses affluents de gauche, coulent dans le _Schiste cambrien et oxfordien. Le même terme semble avoir servi à dénommer le pays normand de Houlmes. La houille est appelée hullae dans des textes du pays de Liège, de la fin du xrr° siècle, et ce pays est en terrain schisteux et carbonifère. ne Quoi qu’il en soit, l’origine du mot reste incertaine ; mais il paraît de provenance germanique. Houilles (S -et-0.). Houillères (Gers, [.-et- V.), la Houillère (Hte-L., Orne), les Houillères (Char., Cher). Le mot gaulois marga, marne, argile, reçu de bonne heure dans la latinité, puisqu'on le trouve déjà dans Pline, a donné le bas-breton marg, l'italien et l’irlandais marga, et l’allemand mergel. Le vieux français marle, merle, male, maule, en vient aussi par la syncope de son diminutf mar- gella, et le français moderne, marne, par celui d’un autre | diminutif, margina. Marga, qui a donné margue et marge, n’est plus guère représenté que par des dérivés : Marges (Niè.): Le Margat (M.-et-L.), Margaux (Gir.), la Margelle (C.- d'Or, Hte-M., Nd), Margennes ($S.-et-L.), Margeries (Drô., — 175 — Loire, Mar.), la Margrie (Maine-et-Loire), Margès (Drô.), Margot (Ch.-Inf., Gir., Hte-V., Niè,, Tarn), Margoule (Man.), Marguerie (Oise), la Marguerie (Char.), Margueron (Gir.), le Marguet (Is.), Margut (Arden ), Margy (Arden.), Margier (Ardèche) ; Margival (Aisne), Marguestaux (Gers), la Margeride (Can.), Margerides (Cor.), Margueray (Man.), Marguerand (Hte-Sav.), Marguerits (Drô.). Marla a donné : Marles (Aisne (1), Sar., P.-de-C., S.-et-M.), Marlhes (Loire) ; Marlan (L.-Inf., Marlat (Can., Cr., Lan.), Marlay (L.-Inf.), Marlens (Hte-Sav.), Marlers (Som.), le Marlet (Loz.), Mar- liac (Hte-G.), Marlions (C.-d’'Or), Marlières (Nd, Marlieux (Ain, Is.), Marlioz (Sav.), Marlotte (S -et-M.), Marloux (S.-et- L.), Marloz (Hte-L.), Marly (Aisne, Nd, S -et-L., S.-et-0.). Aumale, anciennement Albermarle (2), et Aubermarle (S.- Inf.). Marna : Marnes (D.-S., S.-et-0.), la Marne (Doubs). Marnas (Drô., Hte-L., Rh.), Marnay (Aube, Hte-Marne, Hte-S., L.-et-L., Niè., S.-et-L., Vien., Von.), Marnaz (Hte- Sav.), Marneix (Hte-V.), Marnette (Eure), Marnoz (Ain, Jura), Marny (Hie-Sav.). Marnaves (Tarn), Marnefer (Orne). . Metallum, métal avec le sens de minerai composé, a _ donné le provençal metalh, le catalan metall, l'espagnol me- tallo, l'italien metaglio et le vieux français métail, méail, méal, méaul, melle. Méailles (B.-A ), Méaule (Lan.), Méaux (Var), Melles (D.- S., Hte-G ) ; _ Méalot (Can., Hte-L.). Minium qui, dans l’origine, ne désignait qu'un minerai de (1) Castellum Marna, en 1112, Marla, en 1120, Marles-en-Thierache. — (2) Alba marla en 816. — 176 — plomb et son gisement, est devenu d'un usage général pour tous les métaux, sous sa forme française mine. Le vieux français a migne, auquel on peut rapporter probablement les dérivés suivants : Mignères (Loiret) Mignières (E.-et-T..). Molaria, moulin, pierre meulière, du latin mola, tenant, comme le grec mulé, au radical sanserit mal, broyer. Le la- tin a aussi Molaris (lapis), et le vieux Fe molère, mo- lière, moulière. Meulers (S -Inf), la Meulière (Aisne), Molères (Htes-P.), Molières (Aude, Dord., Drô., Gard, Lot, T.-et-G.), les Mo- lières (Ardèche, S.-et-.0, Yon.), Mouleyres (Gir., Hte-L.), les Moulières (B.-du-Rh., Gard, Jura, Var). Petraria, carrière de pierre, perrière, a été rendu en pro- vençal par peyrère, peyrière, péreyre, et en vieux français par perrière. Péreyre (Ardèche), Perrières (Cal.), la Perrière (C.-d’Or, Orne, Sav.), Peyrières (L.-et-G.), les Perrières (Niè., Vien.). Plumbaria, mine de plomb. plombière : Plombières (C.-d’Or, Vos.), la Plombière (Sav.). Sabum, ou sabo, grès, pierre de grès, est un. mot d’ori- gine incertaine, mais probablement gauloise, qui n’est plus représenté que par des dérivés. Il a dû être sube et save en provençal et en vieux français, ou sabon, savon. Sabonères (Hte-G), Savonnières ([.-et-L., Meuse), Savas (Ardèche, Drô , Is.), Savennes (Cr., P.-de-D.), Savennières (M.-et-L.), Savères (Hte-G., L -et-G.), les Saveries(E.-et-L.), Saveuse (Som ), Savières (Aube), Savel (A.-M., Drô., Gard, Is.), le Savelat (Drô.), Savines (Htes-A.), Savins (S.-et-M.),. Savolles (C.-d’Or), Savouges (C.-d'Or), Savy (Aisne, P.-de- C., P.-de-D.). Sabulum, sable de carrière, n’est qu’un dérivé de sabum, un diminutif qu'on trouve déjà dans Pline. | Sables (Cal., Hte-Sav., Sav.), les Sables (AI, Aube, Cher, Fin JS Len PANe "Ven Viens — 177 — Sablières (Ardèche), le Sablier (Loire). Sabulo, forme de sabulum, se trouve également dans Pline. Il signifie gros sable. Sablons (Gir., [s.), le Sablon (Mos.), les Sablons (Seine) ; Sablonnières (S -et-M.), Sablonceaux (Ch.-Inf.). Le radical sab ou sav, qui est au fond de tous ces noms, se retrouve dans le nom de plusieurs rivières d'Europe, les Sabis, les Savus et les Savo en particulier ; point fort inté- ressant pour l’onomastique fluviale. Le sel, sal, a fourni à la nomenclature fluviale de nom- breuses dénominations ; il a tout un luxe de dérivés et de sous-dérivés. Salers (Can ), Salies (B.-P., Hte-G., Tarn), Salins (Can., Jura, Sav., S.-et-M., Var), Saulnes (Mos.); Saulnay (Indre), Saulnières (E.-et-L , Vien.), Saulnot (Hte- S.,. P.-de-D.), Saulny (Mos }, Saunay (L.-et-L.), Saunières S.-et-L.), la Saunière (Cr., Sav., Vien., Yon.), Saunières (B -A.). . Salsus (fons), eau salée, lui a donné: balces (P.-0.), les Salses (Loz., Hér), Soulce (Doubs), Soultz {B.-Rh., Ht-Rh. (1) ; Soulzbach et Soultzmatt (Ht-Rh.). Virgenna, vergenne, sorte de pierre de taille : La Vergenne (Hte-S.), Vergennes (S.-et-L.), Verginas (Dord.). Vitrum, cristal de roche, en provençal veire, en catalan vidre, en espagnol vidrio, en portugais vidro, en italien vitro, en vieux français varre, vorre, verre, à donné : Veyres (P.-de-D., Lot, Loz.); Veyras (Ardèche), Veyrières (Can., Cor.), la Veyrie (Hte-V., Tarn, T.-et-G.), Veyrier (Hte-Sav.), Veyrines (Dord.), Ver- Hères (Ardennes, Aube, Av., Char., Doubs, Mar., Orne, P.- de-D., S.-et-O.. Vien.), la Verrière (Oise, S.-et-L., S -et-O.), (1) Sulze, en 708; Sulza, en 817. Me Verrey (G -d’Or), Verrie (M.-et-L.), la Verrie ([.-et-V , L- Inf., Sar, Ven.), Verrines (D.-S., Loiret, Vien.), Verry (Meuse). | Deux dérivés, plus anciens, deux Vitroialum, sont : Vitreux (Jura), et Vitrolles (B.-du-Rh., Htes-A., Vau.). Notons encore des Vitrina : Védrines (Av., Can., Gir., Hte-L., L.-et-G.), la Védrine, (Loz , P.-de-D ), la Védrenne (Cor., Hte-V.), Vétrigne (Hi- Rh.). Verrière a été souvent le synonyme de verrerie, l’un et l’autre étant des vitraria. L'INDUSTRIE DU SEL EN FRANCHE-COMTÉ ÉVAND EA CONQUËTE FRANCAISE (SUITE) Par M. Max PRINET CHAPITRE MI COMMERCE DU SEL € s1 D’après certains mémoires, les comtes de Bourgogne auraient, de tout temps, imposé aux propriétaires de salines l'obligation de fournir les habitants de la province, du sel dont ils avaient besoin. C’est ce sel, distribué par mesure administrative aux sujets du Comté, que l’on appelle sel d'ordinaire. Chaque année, on établissait le rôle des sels, c’est-à-dire la quantité de charges, de benates et de sali- gnons que chaque ville ou village devait recevoir de l’usine dont dépendait sa fourniture. Cette ration de sel était propor- tionnée à la population, d’une part, et à la production des salines, d'autre part. Elle était fixée, pour le Puits-à-Muire, par le Parlement, et, pour la Grande-Saunerie, par les Conseils des Pays-Bas, du moins depuis 1584 (1). À partir du moment où les sauneries furent mises en amodiation, le rôle cessa d’être réglé annuellement, et fut fixé au début de chacun des baux, pour tout le temps de sa durée. L'usage de répartir entre les sauneries la fourniture du sel de la province, remonte au moins au xine siècle. Une charte de Jean de Chalon, en date de mai 1259, suppose la division du Comté en deux régions, au point de vue du cours du sel (2). (1) Mémoire présenté par le Parlement, en 1645. (B. N. Moreau 912, f 108.) (2) Jean de Chalon donne à Cluny 15 livres de rente sur son Puits de Salins « en deniers ou en sal come l’un la voudra fsic) à la Table de nostre Salnerie à marcheant d'Aval. » (Cart. de Jean de Chalon, n° 150.) — 182 — Au xiv° siècle, le sel de Grozon avait sa distribution dans une zone déterminée. Par le bail de 1367 (1), la comtesse Mar- guerite a soin d’en garantir l’usage à ses fermiers. Lors de la suppression de la saline de Grozon, le cours du sel de Salins en acquit les limites (2). C’est à cette époque que fut posé pour la première fois le principe que nul sel, autre que celui de Salins, n’aurait cours dans le comté de Bourgogne, — principe déjà émis dans la charte décrétant la démolition de Grozon, en 1369 G), et rappelé dans une ordonnance du 26 février 1395/6, comme dans nombre d’autres règlements (4). Mais à Salins, 1l y avait trois usines concourant à la four- niture du sel d'ordinaire : le Puits-à-Muire, la Grande- Saunerie et la Chauderette. À la Chauderette a été attribuée une région spéciale, mais les textes ne nous indiquent pas où elle était située. Nous savons qu’en 1461, Jean Jacquelin et Pierre Naulot furent députés par le duc Philippe pour fixer les frontières du cours du sel de la Chauderette (5). C'était une enclave dans les limites de la Grande-Saunerie (6). (1) Arch. Doubs, B 308. (2) Mémoire des Rentiers du Puits, contre le Procureur général, en 1%42. (Arch. Jura, À 20). (3: « Sel de mer n’a cours en Arcevesché de Besançon. » (Charte de dé- molition de Grozon aux Pièc. justif.,) (4) Dom Plancher, t. 1IL, p. 144. — Ordonnance du duc Jean, du 24 mai 4412 (Arch. municip. de Salins, Recueil de pièces concernant le Puits -à- Muire.) — Ordonnance de Philippe le Bon, du 19 mai 1447. (B. N. Nouv. acq. Fr. 6348, f° 27 vo.) — Ordonnance du même, du 31 décembre 1468. (Ibid., fo 30.). — Le 19 septembre 1468, le Conseil de la Saunerie reçoit des lettres du Duc, défendant d'user au comté de Bourgogne d'autre sel que celui de Salins, et dans la terre de Saint-Claude, d'autre que celui de la Saunerie. (Arch. Doubs, B 187, f° 64.) (D) B. N. Nouv. acq. Fr. 6348, fo 78. (6) Mémoire adressé à l’Archidue Albert pour le rachat des Muires : « Par les limittes d’Amont, ont cours les selz de la Saulnerie et Chaude rette, et par les limittes d’Aval, les selz du Puits-à-Muire. » (Bibl. Besan- çon, Chifflet xLix, f° 77.) — Ordonnance de Philippe I, du 21 juillet 1595. (Arch. Jura, À 38.) — 183 — Au point de vue du cours des ordinaires de la Saunerie et du Puits-à-Muire, le territoire du Comté se trouvait divisé en deux régions. La limite était marquée entre elles par une chaîne de montagnes que l’on appelait alors la Monta- gne-Palatine. C’est le relèvement de terrain qui limite le premier plateau du Jura. Cette frontière naturelle était assez vague ; aussi dut-on recourir à une ligne de démarcation plus précise. On adopta le tracé d’un chemin, appelé pour cette raison le « Chemin Saulnot », le « Chemin des Sau- niers » ou, simplement et absolument, le « Chemin. » Les contrées situées entre le Chemin et la Saône recurent le nom de « limites d’Aval », et furent fournies de sel par le Puits-à- Muire ; celles qui se trouvaient de l’autre côté du Chemin, appelées « limites d’Amont », furent réservées au cours du sel de la Grande-Saunerie (1). Or, il se trouvait qu'à un autre point de vue, on avait divisé la province en un bailliage d’Amont et un bailliage d'Aval. Le bailliage d'Amont comprenait les régions situées vers le cours supérieur de la Saône, le bailliage d’Aval, celles qui avoisinaient son cours inférieur. De cette façon, les limites d’Amont correspondaient à une grande partie du bailliage d’Aval et les limites d’Aval renfermaient tout le bailliage d’Amont (2). La confusion de ces termes est facile, et a été commise par les historiens (3). (1) Ordonnance de Marguerite de France, du 1°’ septembre 1388. (Arch. Doubs, B 203, B 278.). Les limites du Puits-à-Muire s'étendent « dès la montaigne du Mont Palatin commancent à Chastelbelin et tirant à Saint Asne, à Montmaour, Moustier-Haultepierre et en oultre, tant comme la montaigne s’estant pardevers la Soone. » L'enquête de Jean Jacquelin et de Pierre Naulot, poursuivie en juillet 1461, indique aussi pour frontière la « Montagne Palatine ». (B. N. Jour- sanvault 85, f° 90 et s.) (2) 13 mai 158%. Lettre des Rentiers au cardinal de Granvelle, lui expo- sant qu'ils fournissent le sel aux bailliages d’Amont, Dole, Luxeuil, et par- ie du bailliage d’Aval. (Arch. Jura, À 38.) (3) M. Clerc (Essai sur l’histoire de la Franche-Comté, tome II, p.398, note 4) à fait cette erreur. — 184 — Le chemin qui formait la ligne de séparation entre les deux régions passait, à l’est de Salins, de la porte de Cham- benot à Saizenay, à Nans-sous-Sainte-Anne, à Eternoz, à Bolandoz, à Gilley, à Vuillafans, à Saint-Hippolyte-les- Durnes, à Fallerans, au Valdahon, à la Villedieu, à Belmont, à Orsans, à Vellevans, à Bermont, à Tournedoz, au Val de Dampbelin et à Pont-de-Roide (1), À l’ouest de Salins, c'était encore le chemin qui marquait la frontière en allant à Voiteur par Arbois, Pupillin, Poligny (@). A partir de Voiteur, la limite théorique était formée par le cours de la Seille. Mais, en fait, par suite de l’enchevêtrement des subdivisions politiques et féodales, la démarcation ne peut se préciser que par lPénu- mération des communautés de ce pays qui étaient fournies par chacune des salines. Au nord de la Seille, tout le ressort d’Arlay usait du sel de la Grande-Saunerie ; il comprenait : les deux Arlay, Frontenay, Ménétru, Blandans, Ruffey (en partie), Vincent, Relans, Chases et Corcelles, la Chapelle- Voland, Pannessières (en partie), Froideville, Montjay, Cosges, Jousseaux, Visent, le Bourgeau, Nance, Bonne et les Vernois ; le reste de cette contrée était fourni de sel par le Puits-à-Muire (3). En dehors même des bornes de la province, les salines de (1) Vers 1420, « Déclaracion des limites et chemins par lesquelz le sel du Bourg-Desoubz de Salins doit avoir cours. » (Arch. Doubs, B 278.) Ce document à été publié par M. Jules Gauthier dans Annuaire du Doubs (1888. p. 57-59) — Ordonnance de Marguerite, 1er septembre 1388 (Arch. Doubs, B 203). — Sentence arbitrale rendue entre les Parconniers de la Grande-Saunerie d'une part et les Rentièrs du Puits d'autre part, le 1er sep- tembre 1388, sur les limites de leurs sels. (Arch. Jura, À 920.) — Mé- moire pour le Duc contre les Rentiers. (Arch. Jura, À 22.) — Arrêt du 20 juillet 1443. (Arch. Doubs, B 203.) (2) Mandement de Philippe le Hardi, du 31 mars 1394/5. La limite va « dès nostre dite ville de Salins tirant toute la montainne pardessus Poloi- gny, tirant à Voitoux dessoubz Chastel-Chalons, jusques en la terre d’Orge- let. » (Arch. Doubs, B 278.) | (3) Enquête de Jean Jacquelinet de Pierre Naulot, en juillet 14461. (B.N. Joursanvault 85, f°s 90 et s.) — 185 — Salins avaient à fournir le sel d'ordinaire de Montbéliard (D, dont le comte aurait eu, cependant, toute facilité d’approvi- sionner ses sujets à la saunerie de Saulnot, qui lui apparte- nait. Cet usage du sel de Salins à Montbéliard, a fourni l’un des arguments invoqués pour démontrer l’ancienne dépen- dance du pays de Montbéliard vis-à-vis de la Franche-Comté. De même, Besançon, ville impériale libre, recevait sa fourniture de sel d'ordinaire de Salins, comme les commu- nautés du comté de Bourgogne (2). La quantité de sel d'ordinaire fixée pour l’usage de la pro- vince, a varié avec le temps et avec le chiffre de la popu- lation. Au commencement du xvi* siècle, la Grande-Saunerie fournissait 16,744 charges par an, le Puits-à-Muire, environ 15,000 charges. La Chauderette contribuait pour 4,000 charges à la part produite par la Grande-Saunerie (5). Cent ans après, le nombre de charges montait au double; il fut fixé à 64,000 (4) par le bail du 8 septembre 1601 &5). Cette fourniture se faisait en diverses espèces de sel. Le _sel Bouchet et le sel Moitenal marqué ont été les deux formes de l'ordinaire de la Grande-Saunerie. Le territoire réservé au cours de cette usine était subdivisé en deux parties : l’une s'appelait proprement Amont, l’autre était désignée (1) Arch. Jura, A 19. — Arch. Doubs, E 394. (2) Besançon figure sur les rôles du Puits-à-Muire au xvi° siècle, c’est- à-dire bien avant sa réunion à la Franche-Comté (Arch. Doubs, E 394). — Par la capitulation du 15 mai 1667. le roi de France assura à la ville de Besançon l'usage du sel qu’elle recevait avant la conquête. (Recueil des Edits et Déclarations du Roi, Table, p. 398.) (3) Mémoire pour les Rentiers de la Chauderette, en 1572. (Arch. Jura, À 38). (4) C'était 5 à 6000 charges de moins queceque l’on distribuait les années précédentes. On supprima aussi, lors de l’amodiation, les concessions sup- plémentaires de sel faites aux villes de Salins, Pontarlier, Ornans, Sel- lières. (Bibl. Besancon, fonds Salins. Mémoire du commencement du XVIIe siècle.) (5) Mémoire présenté par le Parlement à l'Archidue, en 1629 {Arch. du Doubs, Parlement, Sauneries.) — 186 — par le nom de Revermont, que l’on étendait ainsi bien au delà des collines qui le portent ordinairement, et qui sont si- tuées entre le Jura et la plaine de Bresse. La ligne qui les séparait allait de Salins à Jougne, en laissant au nord Pontar- lier et Bannans (1). Le sel Bouchet était, en règle générale, et sauf quelques dérogations temporaires, réservé au Rever- mont ; le pays d’Amont recevait le sel Moitenal. La ville de Salins et ses environs immédiats, renfermés dans le territoire réservé à la Grande Saunerie, avaient le privilège de recevoir un sel plus avantageux que le reste de la province. On voulait ainsi rendre moins menaçantes les chances de contrebande. C'est le même principe qui a fait établir par ladministration moderne des zones privilé- giées au point de vue des denrées monopolisées, sur les frontières de la France. Ce sel, dit de Porte (2), avait cours à Salins et dans un canton voisin dont les limites extrêmes étaient ceiles des territoires de Pretin, Ivory, Chilly, la Châ- telaine, Molain, Valempoulières, le Larderet, Chaffoy, Supt, Montmahoux, Arc-sous-Montenot, Villeneuve-en-Montagne, Gevresin, Migette, Sainte-Anne, le Tilleret (3). Une raison analogue avait créé un privilège semblable en faveur des habitants du Comté qui avoisinaient la frontière du nord. La Lorraine produisait beaucoup de sel, et faisait aux salines comtoises une concurrence qui préoccupait vive- ment les administrateurs des usimes de Salins. Le sel lor- rain se vendait en Franche-Comté par contrebande. Pour le « rebouter », le gouvernement avait recours au zèle de ses (1) Cette division ressort du Rôle des sels pour l’année 1509, où les vil- lages soumis au cours du sel de la Saunerie sont répartis en deux catégo- ries, d’après cette ligne de démarcation. (B. N. Moreau 1046, f° 118.) (2) Mémoire sur les formes des sels de la Saunerie (vers 1520) : « Et quant au sel de Porte, c’est ung ordinaire d'en fournir xxxI1 charges par sepmaine » — (B. N. Moreau 1046, f° 163.) Moreau de Beaumont, Mémoire sur les Impositions et les Droits, t. HI, p. 202.) (3) Rôle du sel de Porte pour 1590. (Arch. Doubs, B 205.) — 187 — fonctionnaires (1), et aussi au bon marché du sel qu’il faisait vendre sur les limites de la Lorraine. Le sel {rié pouvant se fabriquer à moindres frais que le sel en pains, on avait 1ma - giné de le donner à bas prix, pour fournir les villages limi- trophes de la Lorraine. Cest ainsi que la terre de Jonvelle en reçut (2), et de là est venu le nom de «sel de Jonvelle » qu’a porté le sel en grains. La ville de Luxeuil (3) et quelques vil- lages des environs, comme Hautevelle et Conflans, en furent également fournis (4), C'était la Grande-Saunerie qui produi- sait ce sel, enlevant ainsi une portion du bailliage d'Amont au cours du sel du Bourg-Dessous. Quant au Puits-à-Muire, il fournissait toute la région qui lui était dévolue, d’un seul et même sel, appelé le plus souvent le : gros sel », parce que ses salignons étaient d’un cmquième plus lourds que ceux de la Grande-Sannerie, La délimitation des régions réservées à chacune des sa- lines a donné lieu à de nombreuses difficultés entre elles. Le premier règlement que nous trouvions à ce sujet, est émané (4) 20 décembre 1452. Elyot Jacquelin, bailli de Jonvelle. et Jean Be- sard, receveur de cette terre, certifient que « à la poursuitte et diligence de honorable homme et saige maistre Jehan Poinsot, conseillier et procu- reur général de nostre seigneur au bailliage d’Amont, le sel de Lorraine n’a, depuis deux ans ença, cours ne usaige aud.Jonvelle », (Arch. Doubs, B 363.) (2) Mémoire des sels formés à la Saunerie (vers 1590). « Et quant au sel tryé de Jonvelle, il s’en délivre seulement par an, par commune extima- cion, de v à vit charge, que ce fait a pille des sels de reffuz ; la plupart est à aulcungs habitans de ced. pays, subgects de Madame, et encoires au- jourd’huy sont entretenus aulcungs qui de tout temps ont travaillé à obvyer et rebouter les selz de Lorrenne dont ilz se souloient fournir, pourquoy on pourra adviser si elle ce doit entretenir ou rebouter. »(B. N. Moreau 1046, f° 164.) : Arch. Côte-d'Or, B 6015. Compte du trésorier de la Saunerie, pour 1454. (3) En 1467, le Conseil de la Saunerie envoie Etevenin Udressier et Hu- guenin Peletier faire une enquête sur la vente du sel trié, à Luxeuil, Jonvelle et autres lieux des frontières de Lorraine. (Arch. Doubs, B 187, 91.) (4) Mémoire de 1547. (Arch. Doubs. Parlement. Sauneries). — 1883 — de la comtesse Marguerite de France. Après avoir garanti, par lettres données à Arras, le 19 janvier 1381/2 (), que les Rentiers du Puits-à-Muire ne seraient pas molestés dans l'exercice de leurs droits de vente, elle commit deux de ses conseillers, Jean Couillier, doyen de la Sainte-Chapelle de Dijon, et Jacques-Paris de la Jaisse, baïlli de Dijon, pour régler d’une façon certaine le cours des sels de chaque usine @). C’est dans l'ordonnance rendue ensuite de l’enquête de ces commissaires, que se trouve la plus ancienne mention de la limite séparant le Comté en deux régions, dites d’'Amont et d'Aval 6). Ces mêmes bornes furent garanties de nouveau au Puits- àa-Müire, par mandement du duc Philippe le Hardi, du 22 mars 1394/5, notifié aux cleres des Rôles par les châte- lans et gouverneurs de la Saunerie, le 30 juillet suivant @). Elles furent encore maintenues par arrêt du Parlement de Dijon du 20 juillet 1443, dans le procès des Rentiers du Puits contre le Procureur du Duc, au sujet de la propriété de la saline du Bourg-Dessous &). Mais des difficultés vinrent encore à surgir, au sujet de certains villages chevauchant sur la limite indiquée par les ordonnances. Il s'était introduit aussi des coutumes permet- tant l’usage, dans toute l'étendue d’un ressort ou d’une sei- gneurie, du même sel dont usait le chef-lieu. Tout le long de la limite, de semblables complications se présentaient et amenaient des différends entre les agents des deux salines. Pour y mettre fin, Philipse le Bon chargea, le 14 mai 1461 (6), Jean Jacquelin, maitre des requêtes etgouverneur de Ja chan- cellerie de Bourgogne, et Pierre Naulot, avocat fiscal au 1) Arch. Doubs, B 203. — Arch. Jura, À 20. PArcheNJura, à 18, À 20. 3) Arch. Doubs, B 203, B 278. 4) Arch. Doubs, B 278. (6) B. N. Nouv. acq. Fr. 6348, f° 24 v°. — Arch. Doubs, B 203. 16) B. N. Nouv. acq. Fr. 6318, f° 78. ( ( ( ( air à: d re — 189 — bailliage d'Amont, de procéder au règlement définitif de tous ces points litigieux. Une enquête pratiquée par eux en juillet suivant (1), amena une délimitation méticuleuse où des quar- tiers de village, des maisons particulières furent l’objet d’un règlement spécial (2). Cette enquête paraît avoir mis fin aux débats et avoir fixé à jamais les droits respectifs du Puits- à-Muire et de la Saunerie. Tous les Rôles qui nous ont été conservés respectent en effet les divisions alors établies. Les mayeurs et échevins des communautés avaient charge d'assurer aux habitants le sel d'ordinaire que le Rôle ieur accordait. Ces officiers municipaux ne pouvaient eux-mèmes en procurer le transport (@), mais ils avaient le choix des char- retiers qui, pour un prix déterminé, devaient aller chercher le sel à Salins (4). Ces voituriers se transportaient à la saline et là, présentaient aux officiers un billet qui leur avait été délivré par la municipalité de leur paroisse, et qui faisait foi de la commission à eux confiée. Ils payaient d’abord la quantité de sel qu’ils devaient recevoir, suivant la taxe éta- blie : ce prix variait d’après la distance entre Salins et chaque village. On leur délivrait ensuite la quantité de sel à laquelle ils avaient droit, avec un nouveau billet portant mention de cette quantité. Au retour, ils devaient présenter cette pièce à toute réquisition des agents de la Saunerie, et, en arrivant à destination, faire viser par leurs échevins le passeport qu'ils avaient reçu à la saline, afin qu'il fût constaté que leur transport avait été fidèlement accompli. Au voyage suivant, ils représentaient ce visa aux o.ficiers de la Saunerie (5). ) Du 12 au 24 juillet. ) B. N. Joursanvault 85, f° 90 et suiv. ) Edit du Parlement, du 26 mars1598. — Pétremand, éd. 1619, p.295-2%6. (4) Ils devaient porter à Salins quelque denrée, comme du blé, sur leurs chariots. () Arrêt du Parlement, de 1465. (Arch. Doubs. Chambre des comptes. Sauneries. Rôles.) (1 LL (3 — 190 — Ce fut d’abord toutes les semaines (1), que l’on dût venir ainsi lever le sel, puis tous les quinze jours seulement, enfin tous les mois. Il était accordé certains délais lors de la mau- vaise saison, mais, en règle générale, les communautés qui ne venaient pas chercher leur provision au terme fixé, per- daient leur fourniture pour cette fois (2). La distribution devait se faire, entre les habitants des com- munautés, chaque semaine, eu égard à leurs besoins et d’après la quantité de sel reçu. Les mayeur et échevins en avaient la responsabilité ; ils pouvaient confier ce soin à quelque commis. Il était défendu de donner le sel en échange d’autres denrées, on ne pouvait que le vendre à prix d’ar- gent (3). Le sel dit d'ordinaire était loin de suffire aux besoins des sujets du Comté. On voit souvent les communautés se plaindre au Parlement de la modicité de ce qui leur était attribué (@), et le Parlement reconnaissait lui-même, en 1629, que l’ordinaire était, de plus d’un quart, inférieur aux besoins du pays (5). La ration de sel que recevait chaque famille était (1) Ordonnance de Marguerite. (Colbert-Flandres, I, p. 338.) (2) Pour éviter cette perte, les communautés instituaient, à Salins, des « facteurs, qui estoient gens lesquels, en vertu de procurations, levoient les ordinaires de plusieurs villes et communautés ; et, par ce moyen, ne demeuroient jamais aucuns ordinaires à lever; lesquels facteurs, à ceste heure, sont abolis par édict sur ce publié, et les ordinaires qui ne sont pas levés deans le temps, cèdent au proffit des admodiateurs, que n’est pas un petit gain, carils en tirentle mesme proffit que faisoient lesd. facteurs, deux ou trois desquels se sont plus enrichy en ceste pratique, en l’espace de dix ans, que n’ont faict tous les officiers des saulneries ensemble, dez cent ans enca. » (Bibl. Besançon, fonds Salins. Mém. de la première moitié du xvrre siècle.) (3) Sur tous ces détails de la vente du sel d'ordinaire aux communautés, v. Pétremand, éd. de 1619, p. 293-302. (4) Requêtes de plusieurs villages pour obtenir un supplément d’ordi- naire. (Arch. Doubs, B 205.) (5) Mémoire du Parlement à l’Archiduchesse (Arch. Doubs. Parlement. « Sauneries.) — 191 — calculée d’après les besoins présumés « du pot et de la sa- lière », seulement. Mais les Francs-Comtois en avaient besoin pour d’autres usages ; ils s’en servaient pour la nourriture des animaux, pour la confection des fromages, dont l’indus- trie a été très anciennement prospère dans la partie monta- gneuse de la Province (1) ; il en fallait pour leurs salaisons (2). Aussi les salines vendaient-elles, chaque année, une grande quantité de sel aux habitants du Comté; c’est ce que lon nommait le sel d’extraordinaire ou de vente. En ce qui concerne cette sorte de commerce, des limites et des règles administratives étaient encore imposées aux dif- férentes salines. | À l’époque même où les sources salées librement exploi- tées par.les particuliers, faisaient une concurrence inévitable aux salines domaniales, les Princes se sont efforcés de pro- téger le commerce de leurs propres sels. Ils ont voulu que, du moins, les libéralités qu'ils faisaient ne vinssent pas nuire à l'écoulement des produits de leurs usines. Lorsque des donations de sel sont faites par les pro- priétaires des salines, la règle ordinaire est que celui qui en bénéficie doit se servir, pour son usage, du sel qui lui à été concédé, et non le vendre Diverses chartes font mention de cette prohibition. Ainsi, en 1149, Gaucher de Salins donne à l’abbaye de Rosières trois bouillons de rente annuelle pour lusage de ses reli- gieux, et sans qu’il lui soit permis d’en vendre le sel 6). En mars 1240/1, Jean de Chalon fait aux religieux de la Charité, donation d’une rente d’un bouillon qu’ils ne pourront vendre, mais qu’ils devront faire transporter à leur abbaye ou à leurs (1) Encycl. méth. Arts et métiers, t. vit, p. 443. (2) Moreau de Beaumont, Mémoires sur les Impositions et les Droits, GIIT p.208. (3) « Ita quod quidquid de sale non liceat eis vendere. » (Guillaume : Salins, t. I, Pr., p. 47.) — 192 — fermes (1). Ordinairement, cette seule clause est exprimée, que le donateur devra faire porter le sel chez lui. Il s’ensuit que la vente est prohibée (2). Quelquefois la vente n’est interdite que dans l’intérieur de la ville de Salins. En 1190, Gaucher de Salins, en confirmant les donations de sel faites par ses prédécesseurs aux moines de Rosières, mentionne trois bouillons accordés à ces reli- gieux, à condition de n’en pas vendre le sel à Salins 6); en avril 1257, Jean de Chalon ne permet à l’abbaye de Bellevaux de fabriquer des salignons de trois bouillons de muire, qu'à la condition qu’ils ne seront pas mis en vente à Salins (4). En quelques cas fort rares, les Princes ont accordé à leurs protégés le droit de vendre le sel qu'ils leur concédaient. Vers l’an 1209, le comte Etienne de Bourgogne donne à l’abbaye de Cluny un banc ou comptoir à Salins, pour vendre le sel qu’elle y percevait tous les ans 65). Gaucher, sire de Salins, permet, en 1219, aux religieux de Goailles de vendre le sel de trois bouillons qu’il leur octroie (6). Jean de Chalon, en 1249, accorde à l’église Saint-Anatoile de Salins, le droit de vendre du sel tant en son Bourg que - (D) « Hunc bullionem non poterunt vendere, sed apud Caritatem, vel apud grangias Caritatis apportabunt. » (Cart. de Jean de Chalon, n° 33.) (2) Il en est ainsi d’une donation de salignons faite en mars 1252/3, par Jean de Chalon aux Chartreux d’Avallon « pour porter en lour maison à lour bestes. » (Cart. de Jean de Chalon, n° 94.) - Autre donation faite par le même aux Cisterciens de Balerne, en mai 4255 : « quos saligniores ad voluntatem ipsorum possint facere portari ad animalia sua ad abbatiam suam. » (lbid., n° 103.) (3) Guillaume : Salins, t. I, Pr., p. 82. (4) « Ita tamen quod cum propriis vecturis dictos salignons de Salino edu- cent, nec in ipsa villa vendicioni exponentur. » (Cart. de Jean de Chalon, n° 122.) (5) « Comes vero Stephanus dedit bancum in hac domo ut, absque ca= Jumpnia alicujus, in eadem, omni tempore, venundetur. » (Guillaume : Salins, t.I,Pr., p.34) (6) Guillaume : Salins, t. I, Pr., p. 99. « Ita quod libere a fratribus praedictae domus de Goaille possint vendi. » 04 aber Ut te — 193 — dans le Bourg du comte de Bourgogne (1). D’autres fois, on trouve des autorisations de vendre le sel, mais à une certaine distance de Salins seulement (2). En mai 1955, les cister- ciens de Balerne obtiennent le droit de vendre le sel qu’ils ne pourraient consommer dans leurs maisons @). En 1249, Jean de Chalon avait autorisé le couvent de Notre-Dame de Sixt à vendre son sel au delà de Boujailles, et même à Salins, si les guerres empêchaient de l’en faire sortir (4). Cependant le même prince permet, en 1265, à sa femme Laure de Com- mercy, de vendre à la Saunerie ou au dehors, les salignons qu’elle pourrait faire fabriquer avec les déchets de sel dont il lui fait cadeau 6). En 1313, Jean de Champvans jouissait aussi du droit de vendre dans les deux Bourgs de Salins, le sel de cinq bouillôns (6). 4) « Que il lor loise fere porter le sel por vendre en nostre borc ou el borc le conte de Bourgoingne. » (Cart. de Jean de Chalon, n° 72 ; Cart. de Saint-Anatoile, fo 1.) (2) fl en a été de même à Lons-le-Saunier. En 1259, Hugues de Vienne, recevant de Jean de Chalon une rente en sel sur le puits de Lons, s'engage à en faire porter le produit à Dole ou au delà de Dole. (Guillaume: Salins, BMÉPr.; p.176.) (3) CQuos saïigniores ad voluntatem ipsorum, possint facere portari ad animalia sua, ad abbatiam suam et ad domos sueas, et facere vendi quod ultra usum ipsorum, eisdem in suis domibus remanebit. » (Cart. de Jean de Chalon, n° 103.) (4) «Ita tamen quod dictus sal possit vendi apud Boujaille vel ultra, vel _ etiam in villa Salinis, si talis fuerit necessitas quod deferri non audeat, propter guerras. » ([bid., n° 32.) (5) « Volumus autem et concedimus predivte Lorethe quod ipsa vel ejus mandatum, prefatas sedes, salogria et chancina, intra Salneriam nostram salinensem possit decoquere, et de sale saligna facere, vel intra Salneriam vel extra vendere, vel facere transferri ubicunque voluerit. » (B. N. Jour- sanvault 85, n° 1.) (6) Girard d’Arguel, tuteur de Jean de Champvans, cède à Jean de Cha- lon, seigneur d’'Arlay, tout ce que son pupille avait au Larderet, à Lemuy, à Champagnole, « Item tout le droit, action et raison que lidiz Jehans puet et doit avoir én cine buillons que il puet vendre à Salins, chascun an, quel- que part que il lui plait, ou en la Salnerie communal, ou au Boure le Comte [de] Bourgoigne, se y 11 plait, entre la feste de Touz Sainz et la Nativité Nostre Signour ensigant. » (1313). (Moreau 890, f° 74 v°.) 14 — 194 — Lorsque la suppression des usines de Lons-le-Saunier et de Grozon eut réuni à Salins tout le commerce du sel, la vente du sel d’extrordinaire reçut des réglementations ana- logues à celles de la distribution du sel d'ordinaire. La Province se trouve, quant à ce commerce, divisée en zones identiques à celles que nous avons vu établir pour la fourniture de l’ordinaire, du moins quant à la répartition géographique du territoire. Mais 1l y a entre ces deux divisions cette différence importante, que tandis que le sel d'ordinaire de la Saunerie n’a cours que dans les limites d’Amont, et le sel d'ordinaire du Puits-à-Muire dans les limites d’Aval, le sel d’extraordinaire de la Grande-Saunerie a cours dans toute la Comté et le sel d’extraordinaire du Puits est renfermé dans les mêmes frontières que le sel d'ordinaire de la même usine. Les limites d’Aval recoivent en ce cas le nom de « li- mites communes », qui indique le privilège dont jouit la sa- line du Prince. Des formes de sel particulières étaient consacrées à la fourniture de l’extraordinaire du Comté. Les limites d’Aval recevaient du Puits-à-Muire le sel Plate où gros sel, tandis que la Saunerie leur vendait le sel Plaine Rosières. Les zones privilégiées, Jonvelle et les environs, Salins et les vil- lages voisins, achetaient en extraordinaire les mêmes genres de sels que ceux qui leur étaient donnés en ordinaire, c’est- à-dire le sel trié, d’une part (1), et le sel de Porte, d'autre part. Cette dernière forme de sel devait son nom à ce qu’au lieu d’être vendue, comme toutes les autres, dans l’intérieur . de la Saunerie, elle l’était dans une maison appartenant aux seigneurs de la grande saline, près d’une porte de la ville appelée la Porte-Oudin (2) Un Clerc était chargé de procéder (1) Compte du Trésorier de la Saunerie, 1454. (Arch. Côte-d'Or, B 6015.) En1%71-73, on voit le sel trié « vendu aux marchans de Jonvelle et du pais alentour.» (Arch. Doubs, B 271.) (2) L’obituaire de Saint-Anatoile mentionne, à la date du 17 novembre 1355, la mort de Guyon d’Arbois, Portier de la Saunerie, qui ‘a donné à 7140 à cette vente (1), et ne devait le faire qu’en détail, par sali- gnon, et non par benate. Les limites, jalousement gardées par chacune des saune- ries, étaient surveillées par les Forestiers @). Ils veillaient à ce que les sels de chaque usine restassent dans les bornes qui avaient été assignées à leur commerce. Des faux-sauniers s’évertuaient à faire passer les sels d’une zone dans une autre. Ainsi, les marchands approvisionnés du sel du Bourg-Dessous, en faisaient des amas sur les fron- üuères des pays où il avait cours, au Valdahon, à Vuillafans, à Passavant, à Poligny, à Bellevesvre, etc , et, de nuit, les écoulaient dans les limites de la Saunerie. À Salins même, on trouvait le moyen de transporter d’un bourg à l’autre des salignons ou des seaux de muire (3). Le Puits-à-Muire avait ses Forestiers comme la Grande- Saunerie. Entre eux, des difficultés s’élevaient à chaque ins- tant (4), et les uns et les autres avaient à lutter contre les parüculiers. Dans les perquisitions qu’il leur était permis de faire pour réprimer la contrebande, ils étaient souvent mal- traités. Beaucoup étaient battus, blessés, quelques-uns, tués. Une enquête de 1443 raconte que l’un d’eux, un jour qu’il procédait à l’exercice de sa charge, à Cicon, fut saisi et em- prisonné par les officiers du prince d'Orange. Un autre avait été arrêté par le prévôt de Mesnav, qui « fit mettre led, forestier en manière de crucifix, et lui mit ung baston cette église une rente assignée «super domum dominorum, ubi venditur sal de Porta. » (Bibl. Besançon, ms. 826, fo 161 vo.) « Dud. sel de Porte on a vendu en menu à la Porte-Oudin, en l’an fini, M. CCCC. LXX. Ï., à xxxrr et xxxvi sols la charge, xXII° XLVIII charges. » (Arch. Doubs, B 271.) (4) Voir l’ordonnance de Jean sans Peur de 1412, aux Pièc. justif. (2) Voir plus haut leurs attributions. (3) Enquête de 1443. (Arch. Doubs, B 202.) (4) Mémoire des Rentiers du Puits contre le Procureur général, en 1442, (Arch. Jura, À 20.) — 196 — par les manches et, depuis, le fit mettre en prison » 1), Du reste, les officiers des seigneurs ne ménageaient pas davan- tage les fonctionnaires plus importants des sauneries qui se permettaient de visiter les terres dont ils avaient Padministra- tion. En 1472, aux Verrières, les gens du marquis de Ro- thelin, comte de Neuchatel, ne craignirent pas d’incarcérer, avec des Forestiers, le Procureur mème de la Saunerie, ainsi que deux autres officiers, et de les traduire devant leur propre justice (2). La cortrebande avec l'étranger parait s’être exercée sur- tout du côté de la Bourgogne. En général, il était défendu aux marchands et aux particuliers d'exporter le sel hors du Comté. Mais les ducs de Bourgogne eurent à lutter contre l'importation du « sel de l'Empire, au Royaume ». Pour y re- médier, le duc Philippe institua, en 14%, des gardes spé- cilaux chargés de s'opposer au passage du sel comtois au delà de la Saône 6). S 2 De tous les sels étrangers, celui qui menagait le plus di- rectement par sa concurrence le commerce des salines coin- toises, était le sel de Lorraine (4. Mais les produits d’autres (1) Arch. du Doubs, B 202. (2) Délibérations du Conseil de la Saunerie. (Arch. du Doubs, B 187, f» 120 ve.) (S)hD Plancher ÆAIN; p'vr (4) L'ordonnance de Philippe le Hardi, du 26 juillet 1395, défendant que « aucun ou aucuns ne amenent ou facent amener, vendre ou aliéner en nostre dit conté de Bourgoingne, ressors, appartenences ou appendisses d'icelluy, et aussi de nostre duchié de Bourgoingne, estans es parties et mè- tes dudit conté par delà la Sône, jà soit ce que aucunes villes y soient qui sont des fiefz et ressors de nostre dit duchié estans es metes dudit conté de Bourgoigne, autre sel que cellui de nostre dite viile de Salins, » (Arch. du Doubs, B 278), était dirigée contre les sels de Lorraine. Le 2% mai 1424, le duc Jean promulgue une ordonnance pour prohiber l'usage du sel de Lorraine, qui s’est introduit à Jonvelle, Jussey et Fauco- — 197 — salines, de celles d'Allemagne, de celles des bords de la mer, tant de Provence que de Poitou et de Bretagne, se vendaient aux alentours de la Province et menacçaient d’entrer dans le pays. Leurs prix, inférieurs à celui des salignons de Salins, en rendaient le voisinage dangereux (1). Non seulement les Souverains du Comté posèrent le prin- cipe qu'il était interdit d'y vendre ou transporter aucun sel étranger, mais ils arrivèrent à en refouler le cours bien au delà des frontières comtoises Une zone s’étendit autour de la Franche-Comté, où le sel de Salins eut cours en pays étran- ger. La création de ce commerce d'exportation fit l’objet de longues négocialions, et son maintien demanda une attention permanente. Il semble que, avant que les Souverains se fussent mis en tête de faire de la fabrication du sel une prérogative de leur pouvoir, c’étaient les simples seigneurs qui réglaient quel serait le sel qui aurait cours dans l'étendue de leurs fiefs. Le 2 août 1325, Guillaume de Sainte-Croix passa un traité avec les Parçonniers de la Saunerie de Salins, par lequel 1l assurait à leur sel libre cours sur les marchés de Louhans, Marnans, Longepierre, Sainte-Croix et Montrond (2) Mais, _ depuis la seconde moitié du x1v* siècle, les affaires concer- nant le commerce du sel sont considérées comme réservées à la puissance souveraine Déjà, sans doute, les terres relevant d’Auxonne, et le res- sort de Saint-Laurent-lès-Chalon étaient en possession de l'usage du sel de Salins, quand le Duché et le Comté se trou- vèrent réunis entre les mains des mêmes Princes Ce terri- ouey. (Arch. de Salins, Recueil de pièces concernant le Puits-àa-Muire. — B. N. Joursanvault 89, fv G.) (1) Traité du 143 décembre 1453, entre le duc et Jean de Pretin, pour la fourniture du sel de Berne, Bienne, Morat, etc. (B. N. Bourgogne 59, fos {4et s). (2) B. N. Français 8549, fo 247 v° ; Moreau 878, f° 47 v°. (Inventaire.) 408 — toire, dont la mouvance a été disputée entre les deux Bour- gognes, a dû profiter de bonne heure de l’avantage qu’avaient ses voisins comtois de se fournir aux salines de Salins. Ce qui semble bien prouver un usage ancien, c’est que cette région recevait du sel d'ordinaire (1), comme les pays compris sans conteste dans les frontières du comté de Bourgogne. D’après certains mémoires, ce serait Grozon qui aurait jadis fourni la vicomté d’Auxonne (2). Après la destruction de cette usine, les trois sauneries de Salins durent, suivant les con- ventions de 1369, profiter des limites qu'elle fournissait au temps de son existence. Au siècle suivant, la question de ce cours fut vivement dé- battue entre la Grande Saunerie et le Puits-à-Muire. Enfin, le duc Philinpe le Bon concéda la fourniture de ce pays au Puits du Bourg-Dessous (). Vers 1468, Charles le Téméraire chargea Jean Jouard, Président de Bourgogne, avec les gens des Comptes de Dijon, d’étüdier et de régler les droits de chaque saline. Ces com- missaires rendirent un arrêt défendant l’usage du sel du Puits-à-Muire dans les ressorts d’Auxonne et de Saint-Lau- rent. Aussitôt les Rentiers adressèrent au Duc, alors en Flan- dres, une ambassade composée de l’abbé de Citeaux, de Jean de Chauvirey et de Huguenin Saiget, pour tenter d’obtenir la (1) Voir les rôles du Puits-à-Muire de 1512 (Arch. Doubs, E 394), de 1524. (Arch. Jura, À 19. (2, « Item que les lieux de Chaulcin, Bellevèvre, Auxonne, Seurre, Ver- dun, Louans, Saint-Laurent, sont tous de lad. rivière de Soone, ressort de. . et souveraineté de mondit seigneur. Et est chose connue et notoire es pays de Bourgoingne que tout ce qui est pardeca icelle rivière, mesmement dez led. Auxonne en aval, est Duché, ressort de France en souveraineté, tout ce qui est pardelà est communément et vulgalment appellé Conté et vray ressort et souverainneté de mondit seigneur, en et par tout lequel le sel de Grouson avoit et devoit avoir cours notoirement avant ladite démolition, comme appartenant d'ancienneté à Messeigneurs les contes de Bourgoin- gne. » (Mémoire de 1442 pour les Rentiers du Puits-à-Muire, contre le Pro- cureur général. Arch. Jura, À 20.) (3) Arch. Jura, À 20. — 199 — révocation de cette sentence. Mais les officiers de la Sau- nerie députèrent, de leur côté, le Lieutenant Jacques Guille- min, pour contrebalancer l’influence des envoyés du Puits. D'ailleurs, le duc était occupé de ses guerres. La décision des commissaires fut maintenue (1), Lorsque la Franche-Comté fut conquise par Louis XI, les Rentiers recommencèrent leurs doléances. L’évêque de Lan- gres, lieutenant pour le roi de France en Bourgogne, fit faire à son tour une nouvelle enquête (2), et, cette fois, le Puits-à- Muire eut gain de cause (6). Mais aussitôt que la Province fut rentrée au pouvoir de Maximilien, les débats repri- rent (4). Après toutes ces péripéties, la contrée disputée resta des limites du Puits-à-Muire. C’est cette usine qui en fournissait les ordinaires en 1512 @), en 1544 (6). C’est, sans doute, au moment où les ducs de Bourgogne acquirent la Franche-Comté, que le sel de leurs nouvelles salines reçut cours dans leurs anciens états. À la fin du xIve siècle, nous voyons que la Bourgogne ducale et le Cha- rollais étaient fournis du sel de Salins (7. Dans ces pays, comme dans toute la France, le sel était (1) Enquête sur le cours du sel du Puits-à-Muire, de l’an 1484. Déposi- sition de Jean de Vaulx. (Arch. Jura, A 20.) (2, Elle fut commencée le 93 août 1484 (Arch. Jura, A 20.) (3) Mandement de Charles VIIT (Tours, 8 mars 1483/4) : « Ordonnons par ces présentes que les selz qu’ilz se font et forment des muyres dudit puis aient leurs cours, limites et distribucions on viconté d’Auxonne et ressort de Saint-Laurens, tout ainsi et par la forme et manière du temps de feu nostredit oncle le duc Philippe et au jour de son trespas, et selon la forme et teneur de ses lettres patentes d’octroy et consentement, ouctroiées aux rentiers el moustiers dudit puys.» Transumpt du 27 janvier 1494/5. (Joursanvault 86, f° 216.) (4) Mémoire du Procureur général contre les Rentiers, vers 1497. (Arch. Jura, À 20.) (9) Arch. du Doubs, E 394. (6) Arch. du Jura, À 19. (7) Arch. de la Côte-d'Or, B 11183. — 200 — soumis à la Gabelle. La vente s’en faisait en gros à certains Greniers tenus par des marchands privilégiés. Les Greniers à sel de Bourgogne existaient déjà en 1363 (). Leur nombre a varié. Îl y en avait dix-sept dans toute la Bourgogne, en 1390 (2. Par ordonnance du 18 mars 1416/7 6), le duc Jean les supprima. [Il permit à tous marchands de commercer du sel, leur enjoignant de ne l’importer dans le Duché que par les cinq points de Pontailler, Auxonne, Saint-Jean-de -Losne, Chalon et Marnay près Chalon. Ils devaient s’appro- visionner à Salins tant sur le partage du Duc que sur les trois mille charges de sel Lombarde que, auparavant, les mar- chands privilégiés achetaient annuellement au Puits-à-Muire. Cet état de choses ne dura pas longtemps. Le 25 août 1418, le duc rétablit ses greniers de Dijon, Beaune, Chalon, Autun, Semur, Avallon, Châtillon-sur-Seine, Bourbon-Lancy, Paray, Mont-Saint-Vincent, Saint-Jean-de-Losne et Pontailler, main- tenant la suppression de ceux de Montbard, nee Pouilly- en-Auxois, Saulx, Nuits et Charolles (). Les ar chargés de fournir les Greniers, consti- tuaient une puissance financière à laquelle les Ducs ne dé- daignaient pas de recourir en des moments d’embarras pécuniaire (5). Aussi les ménageait-on. Mais parfois ils abusaient de leurs privilèges. Ainsi, ceux que le Duc avait (1) Instructions du roi Jean sur l’organisation des Greniers de Bour- gogne (Arch. Côte-d'Or, B 11175.) (2) C'étaient ceux de Dijon, Beaune, Pontailler, Saint-Julien, Chalon, Autun, Semur, Châtillon, Paray et Mont-Saint-Vincent, Nuits, Arnay, Avallon, Bourbon et Charolles, Saulx, Montbard, Pouilly-en-Auxois, Sau- lieu. (Arch Côte-d'Or, B 11109.) (3) Arch. Côte-d'Or, B 11175. @ Arch. Côte-d'Or, B 11175 (o) Le 9 juillet 1440, le duc Philipe le Bon corde 600 charges de sel Roses à « Humbert de Plaine; marchant fournissant à présent du sel de Salins les greniers à sel de nosire duchié de Bourgogne, » en considéra- tion de ce qu'il « nous ait, à nostre tres grande prière et requeste, libérale- ment presté à trois fois la somme de treize mil francs. » (Arch. Doubs, B 298, f 158.) — 9201 — chargés de l’approvisionnement des Greniers en 1456, excitè- rent d’énergiques réclamations de la part des Etats. Philippe le Bon déclara que, à l’avenir, cette charge serait confiée à ceux qui promettraient de vendre le sel au plus bas prix (1). En 1466, un nouveau marché fut passé, qui permettait aux . marchands de lever dix mille charges de sel Rosières, à la Saunerie, comme l’avaient fait leurs prédécesseurs (2). Il y avait alors vingt et un greniers en Bourgogne. Il en fut de même jusqu'aux guerres de Louis XI, avec cette seule différence que, au lieu de sel Rosières, la Saunerie fournit un sel particulier, dit sel de Grenier (3). Le sel de mer avait eu, parallèlement au sel de Salins, cours dans le duché de Bourgogne, pendant le xive et le xv° siècles. Mais le sel de Salins avait profité des événements pour se substituer, à certaines époques, au sel marin. Ainsi, seul 1l se vendait dans le Duché quand, par suite des guerres de France, le sel de Poitou ne pouvait se transpor- ter en Bourgogne (4). De même, il étendit son cours un instant dans le comté de Tonnerre, grâce aux bons offices de Philibert de Vau- drev, balli de Tonnerre pour le comte de Richemont et Marguerite de Bourgogne sa femme, qui sut parvenir à lui acquérir cette limite, à l'exclusion du sel de mer qui avait été jusque-là en usage dans le Tonnerrois () (1) Arch. Doubs, Ch. des Comptes. Sauneries. Greniers. — Ordonnance du due, du 2 janvier 1465/6. (B. N. Français 53925, f° 16 v°.) (2) Délibération du Conseil de la Saunerie du 25 août 1466 (Arch. Doubs, B 187, fol. 2 vo.) — B N. Français 5325, f° 16 ve. (3) Arch. Doubs. Chambre des Comptes. Sauneries. Greniers. — Arch. Doubs, B 187, 1-9: v°2. (4) Gratification accordée par le Due aux ouvriers de la Saunerie, le 22 juin 1423. Il vest dit que l'on use alors du sel de Salins en Bourgo- gne et en Charollais, «esquelx l’on souloit user, en la plus grant partie, du sel de mer, qui à présent n'y a point de cours, pour cause des guerres. » (Arch. Doubs, B 297.) (9) Quittance donnée par Philibert de Vaudrey pour une gratification de — 202 — Les guerres de Louis XI contre Maximilien arrêtèrent le cours du sel de Salins en Bourgogne. Ce n’est que lors de la paix de Senlis, que l’ancien commerce fut rétabli, tant par un article de ce traité, que par deux déclarations de Char- les VIII, des 24 mai et 4 juin 1493 (1). Il fut accordé que le sel de Salins se vendrait seul, pendant dix ans, dans l’étendue du duché de Bourgogne, du ressort de Saint-Laurent et de la vicomté d’Auxonne. Le prince d'Orange fut chargé de ména- ger cette fourniture. Le sel marin fut prohibé, et les contre- venants poursuivis (2). Les nouvelles guerres entre la France et l'Empire ame- nèrent une nouvelle invasion du sel de mer. Après la paix, le Conseil de la Saunerie envoya Jacques Vurry en mis- sion auprès du roi de France, pour obtenir la remise en vigueur des droits dont jouissait le sel de Salins avant les dernières hostilités. Louis XII accéda à cette demande le 12 août 1501, à la requête de l’ambassadeur des Archi- ducs (3); il prorogea pour six ans l'usage duü sel de Salins en Bourgogne et dans les ressorts d’Auxonne et de Saint-Laurent. Plus tard, il accorda de semblables autori- sations pour quatre, puis pour deux ans. En 1514, malgré les luttes alors engagées entre l’Empereur et le Roi, les marchands bourguignons venaient encore s’approvision- ner à Salins. Marguerite d'Autriche écrit à son père, le 19 juin de cetle année, en se plaignant de ce que le roi de France lui a confisqué les revenus qu’elle possédait dans l’étendue du Royaume « jaçoit, dit-elle, que mes officiers en la Saulnerie de Salins baillent et délivrent Journellement sel pour le fournissement des greniers à 100 charges de sel à lui octroyée par le Duc, 1er septembre 1429. (Arch. Doubs, B 298, f° 35.) (D Arch. Côte-d'Or, B 11181. — Arch. Doubs, B 283. (2) Inventaire des Archives de la Saunerie, en 1603. (Arch. Doubs. Ch. des Comptes, Sauneries. Inventaire.) (5) Arch Doubs, B 284. — 903 — sel du Duché, afin d’entretenir les limites et cours dudit sel » (). A l'expiration de la dernière prorogation du cours du sel accordée par Louis XII, François I‘, en considération du traité de Paris qu’il venait de conclure avec le prince d’Es- _ pagne, décida que pendant la durée de ce traité, le sel de Salins aurait cours dans le duché de Bourgogne (93 avril 1515) @). Un article de la paix de Cambrai maintint cette dis- position (3). Mais les guerres du milieu du xvi° siècle mirent fin à cet ancien usage, et les greniers de Bourgogne ne furent plus fournis que du sel de Poitou (#. Le sel de Salins paraît n’avoir eu pendant longtemps, dans le comté de Mâcon, d’autre débouché que celui que la con- trebande lui donnait. Jacques Cœur, visiteur général des Ga- belles en Languedoc, Guyenne, bailliage de Mâcon et séné- chaussée de Lyon, ordonna de s’opposer à la vente des sels autres que ceux du Languedoc, dont on faisait illégalement 4) Correspondance de Maximilien avec Marguerite, publiée par Le Glay, t. IL, p. 265-264. (2) Arch. Doubs, B 284. Le trésorier de la Saunerie, Jacques Luc, avait été chargé par le Conseil, le 93 février 1515, d'aller à Paris négocier ce traité. (Arch. Doubs, B 284). (3) Art. 2 du traité de Cambrai (J. Dumont : Corps universel diplo- matique du Droit des gens. Ainsterdam, 1726. T. IV, 2° partie, p. 8.) Le 16 avril 1530, mandement de François I°" au Trésorier de l’Epargne de faire payer à Jean Jaquot et à ses compagnons, marchands, fournisseurs des greniers à sel du duchè de Bourgogne la somme de 1000 livres tour- nois, pour les inäemniser du dommage que leur causera pour les 5 ans ou environ qui courront jusqu’à l'expiration de leur bail, l’article du traité de Cambrai les obligeant à payer comptant le sel qu'ils prendront à Salins ou, du moins, à donner caution suffisante pour ce payement, ce qui est contraire aux dispositions de leur bail, (Comptes de Guy Milletot, Rece- veur général de Bourgogne. Arch. Côte-d'Or, B 1838, fol. 130 vo.) (4; Arch. Côte-d'Or, B 11180 et 11181. 13 mai 1542. Lettre de l'Empereur Charles V aux officiers de la Saune- rie portant que « ceux du duché de Bourgongne se pourvoient présente- ment ailleurs » de sel, (B. N. Français 11629, f° 170.) roi usage en Mâäconnais, « comme de l’Empire, de Bourgoigne et de Poitou » (). Cest peu de temps après, que le commerce du sel de Franche-Comté fut admis dans le Mâconnais, ensuite de la cession de ce pays faite par le roi de France au duc de Bourgogne 2. Philippe le Bon y eut quelque difficulté avec Charles VIT G). Des commissaires furent institués de part et d'autre pour trancher la question, et les choses traînèrent en longueur jusqu’après la mort du roi (4). La captivité de (4) Arch. Doubs, B 279. (2) Le 10 janvier 1449/50, le duc Philippe accorde à Jean Druet, demeu- rant à Verdun, une gratification en sel, en récompense des services qu'il lui a rendus « pour le reboutement du sel de mer et mettre le sel de nostre dite Saulnerie en usage es marches et pais de Masconnois. » (Arch. du Doubs, B 279.) (3) Ou pays de Masconnois et en plusieurs aultres lieux alentour de nos- tredit duchié de Bourgoingne, pour la défense faicte par Monseigneur le Roy, l’on n’a peu ne osé mener, vendre, ne user d’aucun sel de nostredite Saulnerie, ainsi que l’on souloit faire paravant. » (Gratification accordée au Pardessus Humbert de Plaine, le 17 mars 1458/9. — Arch. Doubs, B 299.) Mandement du Roi défendant le cours du sel de Salins en Mâconnais, du 29 janvier 1467/8. { Arch. Doubs, B 187, f 15.) (4) La Saunerie envoya une ambassade à Paris, en 1466, pour de le cours du Mâconnais. Jeannin de Lallier, chargé de cette mission, échoua une première fois, faute de pouvoirs, et fut renvoyé une seconde fois avec deux autres députés. (Arch. du Doubs, B 187, fo: 2, 43 v°.) En 1:67, le Duc, averti que des commissaires royaux viendraient pour mettre empêchement au cours du sel de Salins, dans le pays de Mâcon, sous la conduite d’un certain David Chambellan, chargea un de ses subs- tituts de faire opposition à leur intervention, et — si on passait outre — de faire appel au Parlement de Paris. Au cas où les commissaires ne voudraient pas prendre en considération l’appel interjeté, des notables du pays devaient leur représenter « qu'ils ne veuillent estre cause de mettre division entre le Roy et mondit Seigneur, » et appuyer leurs arguments de « quelque gracieux don. » — Pour le cas où tous ces moyens viendraient à échouer, le châtelain de Saint-Laurent-lès-Chalon, Philippe de Raine, avait ordre de se transporter en Mâconnais, de s'emparer des personnes des commissaires royaux. et de les conduire au comté de Bourgogne « le plus secrettement que faire le pourra, le tout aux frais communs de ceste Saulnerie, des Rentiers et Moutiers dud. Puis et de la Chauderette » (Déli- bérations du Conseil de la Saunerie, B 187, f°° 19-30. " AE Ê fi * — 9205 — Louis XI à Péronne a déterminé le dénouement de cette affaire. Par lettres du 14 octobre 1468, données à Péronne, le roi consentit à l'abolition du commerce du sel marin dans le comté de Mâcon. Charles le Téméraire, le 43 juim 1469, réser va à la seule Grande-Saunerie la fourniture de ce pays, qui dut se faire en sel Plaine Savoie (1). En 1471, le débouché des sels de ce côté était assez considérable pour que le Con- seil de la Saunerie dût retenir les rentes de la Chauderette, afin d’y suffire (2). Mais une nouvelle guerre entre le Roi et le Duc arrêta ce commerce ; dès le commencement de 1479, il ne se faisait plus. L’année suivante, il reprit (3). À la mort de Charles le Téméraire, le comté de Mâcon suivit la fortune politique de la Bourgogne. Mais le cours du sel de Salins y demeura supprimé. Le sel des sauneries comtoises a eu également cours dans les provinces dépendant de la Savoie, en Bresse et dans le pays de Vaud. Très anciennement, le sel de Salins avait libre accès dans les pays bressans. Une charte de Girard, comte de Mâcon, qui date de 1180, accorde aux religieux de la Chassaigne, en Bresse, l’exemption de tout péage sur sa terre, lors- qu'ils viendront acheter du sel (4). En 1290, le Puits-à-Muire et la Grande-Saunerie règlent le cours de leurs sels depuis Mâcon jusqu’à Montbéliard (, — ce qui comprend la partie occidentale de la Bresse. — Mais il n’y a pas avant le xv° siè- cle, de textes qui démontrent la fourniture régulière de ce pays par les salines de Salins, et il semble bien que c’est au milieu de ce siècle, que la Bresse a commencé à recevoir ré- gulièrement le sel de Franche-Comté. Philippe le Bon ac- (1) Arch: Doubs, B 282. (2) Arch. Doubs, BR 187, fes 109-135. . (8) Arch. Doubs, B 187, fo 137. (4) Guillaume, Histoire de Salins, t. [, Pr., p.68. (©) Arch. Jura, À 18. — 206 — corde, en effet, le 10 janvier 1449/50, une gratification à un certain Jean Druet, marchand, demeurant à Verdun, pour avoir travaillé à procurer au sel de la Saunerie libre cours en Mâconnais et en Bresse (1). Cet usage subsista au moins jusqu’au temps de Philippe le Beau. En 1497, le Procureur général poursuivait les Rentiers du Puits-à-Muire, pour avoir vendu de leur sel « en la Bresse de Savoye », au détri- ment des droits de la grande saline (2). Mais un mémoire de 1514, qui énumère les pays fournis de sel par la Saunerie, ne fait pas allusion à la Bresse G). Au contraire, le même document cite le pays de Vaud, où le cours du sel de Salins a été acquis à grands frais. Déjà en 1466, on le constate au comté de Genève et à [verdon ). Mais en 1467 (#), les habitants du pays de Vaud menacèrent de s’approvisionner de sel marin qu’ils trouvaient à des condi- tions plus avantageuses que celui de Salins. Averti du dan- ger, le Conseil de la Saunerie envoya le Lieutenant Jean de Laule et Pierre Patornay, en députation à Lausanne, à [verdon, à Neuchatel, à Morges. Mais cette ambassade ne réussit pas à ramener les Vaudois. Par représailles, la Saunerie refusa de payer les rentes dues à des Savoi- siens. | Les mêmes députés furent renvoyés au delà du Jura, avec le bailli d'Aval, et, cette fois, obtinrent de l’évêque et comte de Genève, ainsi que des officiers de l’évêque de Lausanne, libre cours, par provision, pour le sel comtois (6). Le 2 mai 1468, un traité définitif fut signé à Lausanne par Jean .Jouard, Président de Bourgogne, d’une part, et les députés de Savoie, Amé de Virieu, chambellan du Duc, et Antoine (1) Arch. Doubs, B 279. (2) Arch. Jura, À 20. (3) B. N. Moreau 1046, f° 146 et s. (4) Arch, Doubs, B 187, fo 12 v°. (5) Arch. Doubs, B 187, f° 21. (6) Arch. Doubs, B 187, f° 36, 38, 40 v°, 45. — 9207 — d'Avanches, gouverneur de Vaud, d'autre part (1) Il portait que « dorénavant sera baillé et délivré en lad. Saulnerie à ceulx du païs de Waud et de Lausanne et aux marchans qui vouldront charroyer et conduire du sel de lad. Saulnerie aud. païs de Waud et de Lausanne, du sel couppe, dit et _ nommé en icelle Saulnerie sel de Bouchet, et tel que l’on a accoutumé de faire en icelle à la forme dud. sel de Bouchet pour le pris et somme de chacune charge dud. sel de Bou- chet, de trante-ung gros, monnoie de Savoie, revenant à trente-ung solz estevenans de monnoie présentement cour- rant en Bourgoingne », au lieu du sel d’Amont précédem- ment fourni. Le sel de Bouchet, promis par ce traité, valait en Comté trente-trois sols la charge. C'était donc un avantage de deux sols par charge que le traité stipulait au profit des Vaudois. La Saunerie entendit ne pas avoir à en souffrir et, astu- cieusement, délibéra que l’on ferait pour la fabrication du sel Bouchet, une écuelle dans laquelle on séparerait par un trait la mesure qui serait donnée aux habitants du pays de Vaud pour trente et un sols la charge, tandis que la mesure pleine continuerait à être livrée aux Comtois, au prix ancien (2). Ce procédé ne dura pas longtemps. C'était de sel Moitenal que l’on fournissait, en 1514, les limites de Savoie (3), : Les Suisses, voisins de la Franche-Comté, se sont vivement préoccupés du moyen d’en tirer leurs provisions de sel. Nous avons vu comment leurs menaces de prendre de force la saline de Soulce, si on ne leur donnait part dans ses produits, avaient été suivies d’une exécution momentanée. (1) Délibération du Conseil de la Saunerie, du 6 mai 1468. (Arch. du Doubs, B 187, fe 57 et s.) (2) Ibidem. (3) B. N. Moreau 1046, fo 146 vo. e — 208 — Ils tenaient à tel point à se fournir en Comté () qu'ils allè- rent jusqu’à déclarer encore que, si on ne leur permettait d’y acheter leur sel, « ils en viendroient prendre eulx-mesmes et, où ils le souloient payer, ils n’en payeroient plus rien (2) ». Du reste, la « ligue héréditaire » formée entre les Suisses et la Franche-Comté, en 1477, et renouvelée ensuite sous Marguerite d'Autriche (3), était trop précieuse aux Comtois pour qu'ils s’exposassent à s’aliéner de belliqueux voisins, et ne fissent pas tout ce qui dépendait d’eux pour ménager leur alliance (4. Cest pour cette raison que la fourniture du sel de Salins en Suisse fut maintenue à toutes les époques, mal- gré les conditions onéreuses des traités de commerce qui l’établissaient (52. | (1) Par traité de 1486, Hugues de Chalon, seigneur de Châtel-Guyon, s'engage à n'entreprendre aucune guerre sans l'autorisation des Bernois, et à employer son crédit auprès des Etats du Comté de Bourgogne pour assurer à ses alliés le droit de se fournir de sel à Salins. (Gingins : ÀAc- quisitions des Montfaucon. Mém. Société d’hist. de la Suisse romande, DRIVS D: 2057) Les Suisses avaient demandé à amodier les Sauneries, ou la fourniture du sel de certains pays. Le 6 juillet 4497, le Pardessus, Claude de Gilley, donne un avis défavorable au projet d'amodier aux Bernois la fourniture de l'ordinaire de Lons-le-Saunier. « C’est, dit-il, introduire l'étranger, mesmes les Suysses qui ont toujours conjuré d’avoir entrée et pied aux Saulneries, à la cognoissance de ce que luy doibt estre caché.» (Arch. du Doubs, B 307.) (2) Mémoire des officiers de la Saunerie, en 1514. (B. N. Moreau 1046, LME) (3) C. Fleury, Francs-Comtois et Suisses, p. 17 et s. -— V. le Mémoire de 1514, ci-dessus cité. (4) Un mémoire rédigé au commencement du xvrr° siècle, lors d’une interruption de la fourniture du sel aux Suisses, déclare que « de la ces- sation dud. commerce à procédé l’aliénation desd. trois quantons (Berne, Fribourg, Soleure), qui, par tout le passé, avoient esté nos intimes amis, à cause dud. sel, car tout leur bien consiste en bestail auquel nostre sel est propre, et à present, ont perdu lad. affection à cause de lad. cherté et difficulté. » (Bibl. Besançon, fonds Salins.) (5) Mémoire de 151% (B. N, Moreau 1046, fo 147) : « Semblablement quant auxdits seigneurs des Lighes, leur à convenu necessairement leurs. = 209 ie Cependant, en dépit des avantages que « ceux des Ligues » trouvaient à s’approvisionner de sel à Salins, au lieu d’en faire venir de lointains pays, ils n’en admirent officiellement le cours dans leurs cantons qu’en l’année 1446. C'est à l’entre- mise d’un certain Bertrand Closier, moutier de la Saunerie, _que lon dut l’acquisition de ces nouvelles limites. Le duc Philippe le Bon reconnut les services que Bertrand avait ainsi rendus à ses finances, en gratifiant ses enfants de cent cinquante charges de sel, en 1456 (1). On appela les régions nouvellement acquises « Limites des Ligues, ou d'Allemagne » ; c’étaient Berne, Bienne, Mo- rat, Fribourg. Il fut créé pour elles une forme spéciale de sa- lignons qu’on appela le sel d'Allemagne. Fribourg cepen- dant recevait du sel Moitenal, comme le pays de Vaud. Une partie de cet approvisionnement se faisait déjà en sel trié quand, en 1454, le Duc chargea de la vente Jean de Pretin, alors Trésorier de la Saunerie (2). En 1466, la Suisse consom- en délivrer par cy devant, pour obéyr au bon vouloir et plésir de mad. Dame qui l’a ainsi ordonné pour le bien et préservacion de son pays et conté de Bourgongne, combien qu’elle y ayt de la perte. Aussi le leur dé- nyer présentement seroit les rebouté de une autre fois, si mad. Dame et ceulx de sond. pays et comté de Bourgongne avoient besoin d’eulx, leur faire plésir, et par aventure les esmouvoir y faire du dommaige, combien que on leur en delivre le moings que l’on peult. » (1) Mandement de Philippe le Bon au Conseii de la Saunerie portant octroi de cent cinquante charges de sel aux enfants de feu Bertrand Clo® sier, en considération de ce que, « en l’an mil quatre cens quarante six, led. feu Bertran qui lors estoit moutier de nostred. Saulnerie, feu par nous esleu et commis pour mener conduire et distribuer d’icelle nostre Saulnerie au lieu de Berne et aultres lieux e; peys d'Allemaigne, esquelx lieux lesd. selz n’avoient paravant aulcun cours et en lad. commission, led. feu Bertran s’est tellement conduict q'ie, au Jour de son irespas, delivrance se faisoit esd. pays desd. selz de quatre à cinq mil charges de sel par an.» (Arch. du Doubs, B 299.) (2) 13 décembre 1454. Contrat passé entre le duc Philippe d’une part et . Jean de Pretin, trésorier de la Saunerie, d'autre, pour la distribution et la vente du sel, tant trié que « à la forme d’Allemaigne, » qui doit être vendu aux habitants des « pays de Barne, Bienne, Morat, tirant contre le pays d’Aïselich, Lucherne, Basle, » d’après les clauses d’un traité passé 15 — 20 — mait deux mille huit cents charges de sel trié, tandis qu’elle recevait encore douze mille charges de salignons. Le gouvernement français, maître du comté de Bourgogne, s’obligea à servir aux Suisses les quantités de sel accou- tumées. En 1491, Charles VITI en octroya quatre mille char- ges, payables en quatre ans, à la seule ville de Berne (1). De nouveaux traités furent passés, quand la province rentra dans le domaine de la maison d'Autriche. Berne continuait à recevoir mille charges par an. Un traité fut conclu sur cette base, en 1508, entre la Saunerie et l’avoyer de Berne, Jean-Rodolphe de Scharnachthal, par l'entremise de Michel Mangeroz, seigneur de la Bruyère. Par des conventions ana- logues, la fourniture fut assurée à travers le xvr° siècle aux habitants de Berne (2) et de Fribourg (G). Quand la produc- üon de la Grande-Saunerie était insuffisante, on recourait au Puits-à-Muire (4). À côté de ces traités passés entre les Cantons et la Saunerie, il se concluait des marchés particuliers, d’après lesquels un certain nombre de charges étaient vendues, à prix fixé, à des marchands suisses. Ceux-ci revendaient à leurs concitoyens 8 ans auparavant. On voit aussi par cet acte que Fribourg était fourni de sel Moitenal. (B. N. Bourgogne 59, f°° 14 et s.) (1) Arch. Doubs, B 305. (2) Mémoire de 1514. (B. N. Moreau 1046, f° 147.) Lettre de Maximilien, du 20 avril 1518. (Correspondance de Maximilien et de Marguerite, t. II, p. 358.) Lettre de Granvelle à Broissia, du 11 juillet 1583. (Junca : Lettres inéd. de Granvelle, Soc. d'ém. du Jura, 1864, p. 190, (3) Lettre de Charles V aux officiers de la Saunerie, demandant leur avis sur l’augmentation de la fourniture du sel de Fribourg. (B. N. Fran- çais 11629, f° 170.) Confirmation pour le canton de Fribourg du droit de prendre du sel à Salins, 29 janvier 1590. (Arch. Doubs, B 307.) (4) C’est ce qu’entend Maximilien dans une lettre à sa fille, du 20 avril 1518, où il demande à ce que les Bernois soient payés sur (la petite payelle » de Salins, si la « plus grande payelle » ne suffisait pas. (Corresp. de Maximilien avec Marguerite, t. Il, p. 358-359.) = ML — lé sel ainsi acheté. C’est de cette façon que, le 24 mai 1507, Maximilien accorda deux cents charges par an, pour une pé- riode de trois années, à Gaspard Weiler, et même quantité, dans les mêmes conditions, à Achs Halm, à Louis Tilger, à Jean Kaiser, tous Bernois. De semblables concessions furent faites en 1516, 1524, 1528, 1533, 1538, 1540, 1541, 1549, etc; il s’en accordait encore en 1626 (1). Les particuliers en faveur desquels de telles concessions se faisaient étaient d'importants personnages dont l’influence était à ménager. Les lettres d'octroi que leur accordaient les Princes, portent souvent qu'ils ont en vue de les attacher à leur service. Ainsi, figu- rent parmiles marchands de sel, des conseillers de Berne, un avoyer, Jean-Jacques de Watteville, un gentilhomme de la maison de l’empereur, Gérard de Waitteville. En 1541, les charges de sel trié concédées à ces particuliers montaient à huit mille par an (2), Tous les traités (3; en faveur de la Suisse qui étaient en vigueur au moment de la conquête française, furent mainte- nus par les nouveaux maitres de la Franche-Comté. D’autres traités, passés par les Fermiers des salines, augmentèrent encore, sous la domination de la France, les charges im- posées aux sauneries pour la fourniture de la Suisse (4. A cette époque, le sel trié était en usage pour l’acquittement de tels contrats. Le sel dit d'Allemagne ne parait pas avoir eu une longue existence. Fribourg continuait seul à recevoir du sel en pains, et ce sel portait son nom, au xvur® siècle (5), La (1) B. N. Français 11629, fos 91, 96, 98. (2) Ibidem, f° 110-306. (3) Le cours du sel en Suisse fut encore augmenté par «les inventions et largesses des premiers admodiateurs. » (Bibl. Besancon, Mémoire de la première moitié du xvir° siècle.) (4) Moreau de Beaumont : Mém. sur Les Imp. et les Droits, t. IT, p.208. Bouchet : Mém. sur les Salines, p. 90. (Bibl. de Besançon.) Falbaire : Ænc. méthod.,t. VIT des Arts et Métiers, p. 137. (5) Enc. méthod., Arts et Métiers, t. VIT, p.137. Fribourg recevait, à la fin du xvire siècle, 4300 charges de sel en pain, du poids de 114 livres la charge. — M9 — Suisse était alors le seul pays étranger qui s’approvisionnât de sel à Salins (1). 3 L’exportation du sel hors des salines a été faite pendant fort longtemps à dos de chevaux. C’est cet usage que rap- pele le nom de « charge d’un cheval » donné à l’ensemble de quatre benates. Mais, dès le xrrr° siècle, on se servait de chariots pour le transport, et c’est ce procédé qui à depuis lors subsisté (2). Les voitures étaient attelées de cinq, six ou sept che- vaux (3) ; leur présence était fort encombrante dans la ville de Salins (4). La foule des chevaux qui, à certains moments, pouvaient se trouver réunis, faisait craindre une disette de fourrages. On trouve dans les chartes trace des disposi- tions prises afin d'assurer la subsistance des animaux ame- nés pour transporter le sel dont la libéralité des Princes gra- tifiait les abbayes. Les donateurs de ces revenus cèdent, par exemple, un pré aux monastères pour la nourriture de leurs (1) Sur la persistance de cette fourniture de sel aux Suisses jusqu’au moment de la Révolution, et sur son importance politique, voir les Papiers de Barthélemu, de France en Suisse (Ur), publiés par M Jean Kaulek. (Paris, 1886-1889, 4 vol in-8.) (2) Voir ci-devant, ch. IT, 2? 4 En 1257, les religieux de Bellevaux doi- vent transporter leurs salignons hors de Salins « cum propriis vecturis. » (Cart. de Jean de Chalon, n° 122.) (3) Arch. Doubs, B 282, 283. (4) « Pour la cuite des muyres..….. y reparent ordinairement grande habon- dance de charyots conduisans bois et aultres matières requises à la commo- dité des bernes dud.Puitz comme aussi les charyotz ordinaires levant les selz provenans desd.muyres, de façon que quasi ordinairement pour la grande habondance desd. charyotz, sont privez lesd. habitans de lad. ville sortir de leurs maisons pour négocier leurs affaires, ne y rentrer pareillement, comme aussy sont assez de fois seigneurs estrangers et aultres gens venans aud. Salins, de pouvoir haborder en leur logis. » (Mém. des habitants de Salins, xvi° siècle. B. N. Joursanvault 86, fo 11.) vost — 913 — chevaux (1), de même qu’ils procurent un gîte aux serviteurs des couvents qui doivent mener le convoi (2). Quant aux chemins qui servaient aux transports, ils sem- blent avoir fait, dès l’antiquité, l’objet des soins de l’admi- nistration, si l’on en juge par les restes de voies romaines que les archéologues retrouvent autour des centres d’exploi- tation saline, comme à Lons-le-Saunier, à Salins, à Grozon. Au Moyen-Age, l'entretien des chemins des environs de Salins fut assuré par la Saunerie, qui avait le plus grand in- térêt à ce que l’on püût facilement y accéder. Dans un rayon assez étendu autour de la ville, les routes furent visitées et maintenues en bon état par un service de voirie dépendant de la Saunerie, sous la direction d’un officier appelé le « Mai- tre des Chemins ». Cette charge fut réunie à celle du Maitre des Œuvres par ordonnance de Jean sans Peur, en 1412 6). Les diverses voies ainsi entretenues par la Saunerie s’éten- daient, autour de Salins, jusqu'à Pagnoz. la Chapelle-les- Rayne et Saint-Thiébaud au Nord, à Blegny et Remeton au Sud, à Villeneuve et Villers-sous-Chalamont à l'Est ; à l’Ouest, elles ne paraissent pas avoir été à la charge de la saline (#. Nous avons vu comment une route, appelée Chemin Saul- not, servait de ligne de démarcation entre les cours des sels de chacune des sauneries. D’autres chemins sauniers existaient encore en Franche-Comté, et divers lieux dits du Jura en ont conservé le souvenir. C’étaient les routes que devaient suivre les convois de sel envoyés en pays éloignés par l’une des sauneries au travers des limites de l’autre. Pour éviter la (1) Vers 1100. Donation faite par Gaucher de Salins à Cluny : « Jamdic- tus autem Walcherius donavit unum pratum sub Bracone situm, ad cibum bestiarum sales portantium. » (Guillaume, t. I, Pr., p. 34.) (2) « Jamdictus.. Walcherius donavit.. domumque ad Canalem sitam, ad hospitium Fratrum sales conducentium. » {Ibid.) (3, Voir aux Pièces justif. l'ordonnance de 1412. _ (4) Il à été conservé de nombreux procès-verbaux de visite de ces che- mins remontant aux xvie et xviie siècles. (Arch. Doubs. Ch. des Comptes, Saunéries, Chemins.) — 91% — contrebande, on avait réglé que, dans ce cas, les transports ne se feraient que par des voies déterminées. Des gardes, dits « Forestiers des Chemins », parcouraient ces routes et, de cette façon, surveillaient assez facilement les charrois. Ainsi, en 1469, un arrêt de la Chambre des Comptes fixa litinéraire que devait suivre le sel du Puits-à-Muire qui serait expédié dans le ressort de Saint-Laurent-lès-Chalon : c'était un che- min passant par Aiglepierre, Colonne, Champrougier, la Chas- sagne, Bellevesvre, Saint-Germain-du-Bois, Louhans et Brans (1). Sans doute, c’est de voies analogues que le souve- nir s’est conservé dans les noms de nombreux lieux dits du Jura appelés « Chemins Saulnots » et « Vies des Sauniers ». D Monnier en a signalé l’existence à Montagna-le-Recon- duit, à lAubépin, à Aumont, à Brainans, à GCesancey, à la Grange-des-Nans, à Rotalier, à Plainoiseau. Le terrier de Fraisans , rédigé en 1506, mentionne aussi un € Chemin Saulnot » passant par le territoire de ce village (2). C’est une route semblable que décrit l’ordonnance de 1388. Elle traversait, cette fois, les limites du Puits-à-Muire, pour l'usage de la Saunerie, et passait par la Chapelle, Montfort, la terre de Montrond, Chenecey, Fontain, etc. 6). | Lors de la saison favorable aux transports, la presse des voituriers qui venaient chercher en un même temps leur fourniture de sel aux sauneries, était considérable. Le char- gement des voitures pouvait donner lieu à des longueurs à cause des formalités multiples de sa délivrance. Pour s’as- surer une prompte fourniture, les acheteurs stipulaient que leurs charretiers devraient avoir reçu le chargement de sel demandé, dans un délai fixé &), sous peine, pour la saune- (1) Arch.Doubs, B 187, f° 85 ve. (2) B. N. Colbert-Flandre L, 2 partie, f° 207. (3) Arch. Doubs, B 203 (4) Règlement des Greniers à sel du duché de Bourgogne (1498). « S'il advient que lesd. voituriers séjournent plus d’ung jour naturel, le sur- plus du séjour sera à la charge des Trésorier ,et Receveurs de lad. Saulne- Sort rie, d’avoir à les indemniser de leur retard (1). De même, les ordonnances prescrivaient que les voituriers des commu- nautés fussent servis au plus tôt (2). Par crainte des fraudes, on avait compliqué, à Salins, l’opé- ration même de la vente. Elle mettait en mouvement un nombre considérable de personnes. L'acheteur se présentait devant le comptoir qu’on appelait la Table de la Saunerie et, là, déclarait la quantité de sel dont il avait besoin. Immédiatement, il en payait la valeur au Trésorier ou Receveur présent. Les Clercs des Rôles inscrivaient le montant de cet achat sur un registre appelé Livre des Vendues ou Livre de Monseigneur. Le Clerc du Sceau lui octroyait une « bullette », ou laissez-passer, mentionnant la quantité de sel qu'il allait emporter, et desti- née à être présentée aux agents de la Saunerie qu’il pourrait rencontrer sur sa route. Le Clerc des Sels indiquait au Maître Poulain la berne à laquelle 1l fallait approvisionner le marchand, et en prenait note (1). Le Maitre Poulain notait la quantité de sel à fournir, allait le lever à l’ouvroir désigné par le Clerc, et le faisait porter par ses Poulains en un lieu appelé Rostières. Là se trouvaient des bancs ou comptoirs où le sel était déposé, amoncelé et compté par les Clercs des Sels. Cela fait, le Clerc Portier ou Délivreur devait recompter lewsel en. présence d’un Guette, et en inscrire le total sur son livre. Le marchand pouvait alors charger sa provi- rye, qui doivent toujours estre pourveuz de sel de Grenier à souffisance », (Arch. Côte-d'Or, B 11181.) (1) Mémoire des officiers de la Saunerie, en 1514. Parlant des sels du duché de Bourgogne, ils se plaignent de ce que la Saunerie est obli- gée de € suporter interestz du séjour de leurs charretiers..., en cas qu’ils séjourneroyent aud. Salins plus de quarant huit heures sans estre chargés.» (B. N. Moreau 1046, fo 148.) (2) « La délivrance duquel (sel) se doit faire par lesd. officiers et vendeurs incontinent et au plus tôt que possible est, aux charreliers et commis desd. villes. » (Pièces justif., Ord, de Marguerite.) 06e sion, et les Guettes de la Porte étaient avertis par le Clerc Délivreur d’avoir à le laisser passer (1). C'était la même filière que devaient suivre les charretiers des communautés, et aussi les rentiers qui venaient cher- cher leurs rentes de sel, à la seule différence que ceux-ci n'avaient rien à débourser en entrant. Dans certains cas, on permit aux marchands de ne pas ef- fectuer le payement à chaque voyage, mais de le faire à des termes fixes. Ainsi les marchands du duché de Bourgogne ne le faisaient que tous les trois mois. Un officier spécial fut attaché au règlement de ces comptes ; on lPappelait le Rece- veur des Cautions 2), du nom des cautions ou billets que les voituriers de Bourgogne présentaient comme preuves de leurs commissions (3). Le prix du sel n’a eu d’abord d’autre régulateur que les conditions des frais de sa fabrication et le rapport existant entre l'offre et la demande. Les administrateurs de chaque saunerie vendaient leur sel aussi cher qu’ils le pouvaient et comme ils l’entendaient. : Mais la concurrence des salines amena dans cette question l'intervention du Souverain, principal copropriétaire de lune d’elles (4). L'arrêt du Parlement qui, en 1495 (5), accorda aux Rentiers la propriété du Puits-à-Muire, n’en déclarait pas moins « compéter et appartenir au Duc et à ses successeurs droit de mettre, ordonner et estably par luy, ses commis et depputez à ce, le pris ès selz que se feront dès lors en avant audit Salins, et mesmement ès selz plats du Bourg-Dessoubz». Les officiers de la Grande-Saunerie furent considérés comme (1) Cette opération est décrite dans l'ordonnance du 93 juillet 1593. Voir aux Pièces justificatives, les ordonnances qui y sont transcrites. (2; Mémoire de 1487 sur les Greniers à sel (Arch. Doubs, B 293). (3) B. N. Moreau 1046, f° 167. (4) Ibidem, fo 169. (5) Arch. Jura, À 18, — 217 — les mandataires du Duc en cette parte, et réglèrent le prix du sel tant pour leur usine que pour celle du Bourg-Dessous. Ils s’arrogèrent de ce chef un droit de surveillance sur le Puits-à-Muire, qui souleva de la part des Rentiers maintes protestations (1), et donna naissance à une foule de procès en € mésus », en « mépris », comme on disait au xv® siècle, In- tentés par la Saunerie au Puits, lorsqu'il semblait que les Rentiers essayaient d'augmenter le débouché de leur sel en abaissant frauduleusement son prix (2), ; Tandis que la taxe du sel d'ordinaire était fixée par le Par- lement pour les communautés, celle du sel de vente était habituellement réglée deux fois par an, du consentement ces trois salines. Vers le commencement du Carême, les officiers du Puits-à-Muire et ceux de la Chauderette venaient trouver le Conseil de la Saunerie et lui demandaient d’abaisser le prix de la charge de sel, pour les trois usines. La taxe en était établie après discussion. À la Saint-Michel suivante, le Conseil rétablissait l’ancien prix, d'accord avec les autres sa- lines (3). A ce prix principal, est venue s’ajouter, à partir du x1v° siè- cle, une taxe supplémentaire, par l'institution de charges appelées « gabelles », puis « haussements ». À en croire nombre de textes, jamais la gabelle n'aurait existé en Franche-Comté. D’après l’acte d'accusation dressé contre Jean de Vergy, le 19 décembre 1427 (4), il aurait été reconnu « qu'au delà du chemin romain qui allait de Besançon à Langres, étaient les gabelles, impôts et servitudes royales, en deçà, les nobles libertés et droitures de la franche terre de Bourgogne ». Aux xv°et xvi° siècles, une certaine quan- (1) Mandement de Charles VITE, du 21 juillet 1485 (Arch. Doubs, B 282), — Mémoire du Procureur général contre les Rentiers (Arch. Jura, À 20). (2) Arch. Doubs, B 187, fes 5, 16, 19. (8) Enquête de 1443 sur le Puits-à-Muire (Arch. Doubs, B 202, fo 170). _ Déposition de Perrin de Ramerupt. (4) Finot, Etude de géographie historique sur la Saône, p. 160. — 918 — tité de chartes, d'ordonnances et de mémoires distinguent le sel de Salins de celui de France, en appelant le premier « sel non gabellé » et le second « sel gabellé » (1). A la fin du xvi* siècle, Gollut déclarait que la Bourgogne comtale était « franche par l’exemption de toutes telles impositions et ga- belles (2). » Mais il faut entendre ces passages en ce sens que le sel de Bourgogne était « non gabellé » vis-à-vis du roi de France, auquel 1l ne payait rien. Pour le texte de Gollut, c'est une manière de parler par laquelle il entend exprimer la différence considérable existant entre les règlements des sels en France et en Franche-Comté. Des deux côtés, il y avait bien une sorte de monopole du sel, un impôt, et l’obli- gation de consommer une certaine quantité de sel de De- voir. Mais le monopole n’était pas absolu en Franche-Comté, au temps de Gollut ; l'impôt était fort inférieur à ce que l’on payait en France ; quant au « sel de Devoir », bien loin d’être une charge pour les habitants de la Franche-Comté, il leur était au contraire un précieux avantage. Son prix était, en effet, moindre que celui du sel de vente, et si des plaintes s’élevaient à ce sujet, ce n’était que lorsque les Comtois (1) 18 août 1495, institution par Philippe le Bon de gardes du sel, sur les bords de la Saône, attendu « que plusieurs faulx sauniers.. portent et vendent cachiement, par jour et par nuyt, led. sel non gabellé au grand grief, dommaige et préjudice de nous. » (Arch. Côte-d'Or, E 11175 ) 4er septembre 1429. Quittance de Philibert de Vaudrey pour la gratifica- tion de 100 charges de sel qui lui avait été accordée pour avoir procuré «que le gros sel de mer gabellé seroit rebouté ou à tout le moings délayé d’estre vendu oudit. conté de Tonnerre et remplacé par le sel de Salins » (Arch. Doubs, B 298, f° 35). Vers la même époque, un Mémoire composé par les habitants de Langres pour faire contribuer le Chapitre à la réfection des fortifications constate que « lesdiz Doyen et Chapitre ont grans rentes de sel non gabellé sur les saulniers de Salins. » (Arch. municipales de Langres, n° 733, f° 6 v°.) Le 22 février 1500/1, Louis XII défend aux habitants du duché de Bour- gogne d'acheter le sel « non gabellé » que l’on amenait d’outre-Saône (Arch. Côte-d'Or, B 11179). (2) Ed. Duvernoy, col. 244. — 919 — trouvaient leurs ordinaires insuffisants et en demandaient l'augmentation (1). En réalité, le mot de gabelle a existé au comté de Bour- gogne, et cette gabelle a été, comme en France au début de son existence, un impôt temporaire créé pour parer à quel- _ que dépense extraordinaire. Dès 1364, il existait une gabelle établie sur les sels de la Saunerie et dont le produit était destiné à « l’anfourcssie- ment et garde d’icelle (2). » C'était le temps des dévastations des Grandes Compagnies et, sans doute, ces circonstances avaient fait juger nécessaire une défense extraordinaire de la Saunerie (3). La même gabelle subsistait en 1366 (9 et plus tard encore, en raison des guerres continuelles qui agitaient le comté de Bourgogne à cette époque. Le 20 juin 1368, les Parçonniers de la Saunerie établissent une nouvelle gabelle de « deux sols d’estevenans par livre, sur toutes rentes d’ar- gent, de sel, fiez et aumonnes qui se paient en ladite Salne- rie. » Elle dura jusqu’au 21 février 1369 ; son but était encore de défendre la Saunerie contre les Compagnies (5). En 1371, (1; Un des motifs qui ont retardé la réunion des salines entre les mains du Souverain, c’est la crainte qu’avaient les Rentiers — et le pays tout entier — de voir le Prince, une fois seul maître des usines, diminuer les ordinaires ou en augmenter le prix. (2) 29 septembre 1364. Quittance de Hugues de Vienne, seigneur de Pagny. pour une rente sur la Saunerie (Arch. Doubs, B 270). L'établissement de la Gabelle n’est donc pas une suite de la destruction de Grozon, comme le croyait Béchet. (3) E: Clerc, Essai sur l’histoire de la Franche-Comté, t. II, p. 145 et Suiv. (4) Compte des revenus de la comtesse de Bourgogne, en 1366 : « De mil livres que Madame prant chaseun an... demore à Madame pour le mois de may 225 livres dont Emonin Boulle à reçu pour la gabelle, à 2 sols par Jivre, — 22 livres 10 sols. Demore — 202 livres 10 sols » B. N. (Moreau 900, F° 645.) (9) 19 juin 1371. Compte « de la Gaubelle qui fut ordonée par noz dits seigneurs le lundi matin devant la Nativité Saint Jehan-Baptiste, en la XXvI° semaine l’am mil CCC sexante et huit, à doux solz d’estevenans par _ livre, sur toutes rentes d'argent, de sel, fiez et aumonnes qui sé paient en — 9920 — on payait trois engrognes par charge de sel sortant de la Saunerie. Les impôts de ce genre se succédaient, sous le même prétexe, à intervalles assez courts. Le 95 juin 1375, une nouvelle gabelle est décrétée; elle est d’abord de douze deniers par livre : le 29 du même mois, elle est portée à deux sols, et dure , à ce taux, jusqu'au 30 mars 1376 (1). Peu de temps après, on trouve une autre imposition ana- logue, fixée non plus d’après la valeur marchande du sel, mais d’après la quantité de salignons, à quatre deniers par charge (2). Elle avait encore pour but le bien de la Saunerie et devait servir à la reconstruction en pierres des bâtiments jusque là édifiés en bois. Elle était perçue en 1391-1392 6), en 1407-1408 (4; mais les deniers en provenant avaient été distraits de leur destination, et le duc Jean dut, par ordon- nance du 27 août 1409, rappeler son but primitif (5,. En même temps que ces gabelles pesaient sur l’ensemble des produits de la saline, des droits spéciaux étaient imposés aux marchands de Bourgogne qui prenaient leur sel à Salins lad. Saulnerie, et fut ordenée pour le reffourcement et emparement de la- dite Salnerie pour les Compaignes qui estoient en la contée de Bourgoingne, et fut levéeet recehue ladite Gaubelle dois le lundi dessusdit jusques le me- credi xxI° jour du mois de février que fut en la vire semaine, l'am que dessus. » (Arch. Doubs, B 270). (1) 7 avril 4377. Compte rendu par « Perrin de Laule et Perrin de Bou- jaille, recevours de la Gaubele que fut misse en la Salnerie de Salins le mardy matin de la xxIx° sepmaine, xxv® jour de Joing, l’an mil CCC sexante et quinze, pour cause des Compaignes que l’on esperoit de venir en la conté de Bourgoingne, et dura ladite Gabele à douze deniers par livre jusque le sambady de Jad. xxIx° sepmaine dessus dite, que l’on y mit deux solz par livre sur touz ceux qui preignent rentes, fiez et almones en ladite Salnerie et auxi sur le droit de Madame la comtesse de Flandres, d'Artois et de Bour- goigne, et de touz nos autres seignours de ladite Salnerie; et dura ladite Guabele jusque le sambadi de la xr1r1e sepmaine apprès Noël, l’an que des- sus. » ‘Arch. Doubs, B 270.) (2) Arch. Doubs, B 270. 3) Arch. Côte-d'Or, B 5951. Compte du Partage de Chalon. 4) Arch. Côte-d'Or, B 5961. Compte du Partage d'Auxerre. (4) (5) Arch. Doubs, B 270. — 991 — pour fournir les greniers du duché. Ils payaient, en 1417, une gabelle spéciale de six sols neuf deniers deux tiers tournois, ou quatre gros vieux et une engrogne, par charge de sel Rosières, et dix sols un denier obole tournois, ou six gros vieux et une engrogne, par charge de sel Lombarde, qu'ils faisaient sortir des salines de Salins (1). Cette gabelle bourguignonne s'était accrue tellement que, au siècle suivant, elle dépassait la valeur du sel lui-même. En 1510, la charge de sel qui se vendait à la Saunerie vingt- six sols huit deniers tournois, subissait un impôt montant à trente-deux sols tournois, quand elle devait passer au duché de Bourgogne (2). D’autres impositions furent créées dans la suite, toutes temporaires, en principe. C’est ainsi que les trois usines payèrent une contribution d’un petit blanc de cinq deniers tournois par charge, pour l'établissement de l’Université de Dole, ensuite d’une ordonnance de Philippe le Bon, du 6 août 4436 (3). Cette nouvelle gabelle fut rachetée par les Rentiers du Puits-à-Muire et de la Chauderette moyennant une presta- tion annuelle de cinq cents francs. Charles le Téméraire paraît avoir le premier tenté d’im- poser au pays une gabelle sur le modèle de celle de France, c'est-à-dire sans destination spéciale des deniers en prove- nant. Déjà il avait essayé de créer en Flandre un impôt de ce genre, et cette tentative avait soulevé des résistances ar- mées (4). Bien que cette contribution ne dût avoir qu’une (1) Instructions du 1°" mai 1417 (Arch, Côte-d'Or, B 11175). (2) Bail de Guillaume Langeolet, amodiateur des Greniers (Arch. Côte- d'Or, B 11181 ?). (3) Marcel Fournier, Les Statuts et Privilèges des Universités fran- çaises, t. IT p.124-125. M. Fournier date cette ordonnance du 6 août 1435. Mais, comme les lettres patentes du Duc du 4septembre 1436 la mentionnent comme donnée « le sixième jour de Aost dernièrement passé », il faut admettre, semble-t-il, la date de 1436. (4 D. Plancher, t. IV, p. 266, — Clamageran, Histoire de l'impôt en France, t. II, p. 29. — 9929 — durée de deux ans, les Etats protestérent et en obtinrent la suppression, avec la promesse qu'il n’en serait plus établi à l'avenir (1). Cependant, les Etats ayant continué à voter la somme annuelle de cent mille francs, appelée Don gratuit, et qui constituait la seule contribution que les Comtois consen- tissent à payer au Trésor, le Duc prétendit s’en assurer le recouvrement au moyen d’une perception de vingt-trois sols 5 deniers par charge de sel sortant de la Saunerie, du Puits-à-Muire et de la Chauderette (). Les villes, larche- vêque de Besançon et les Etats protestèrent. Pour calmer l'émotion, le Duc assembla les Etats et fit plaider sa cause devant eux par une commission dont le chef était le président de Bourgogne, Jean Jouard. Ensuite des pourpar- lers qui eurent lieu alors, le duc abolit encore une fois la ga- belle, le 15 juin 1474 6). En présence de la répugnance qu'éprouvaient les Comtois pour le mot de gabelle, les Princes de la maison d'Autriche s’avisèrent d’un subterfuge pour se procurer des ressources extraordinaires au moyen du sel. Ils changèrent le nom de l’impôt, et, sous l’appellation de « haussements », firent ac- cepter par la province une augmentation des prix du sel, qui revint au même que les gabelles des âges précédents. Ainsi que les impôts dont nous avons vu lPétablissement à l’époque des ducs de Bourgogne, ces haussements n'étaient créés, en principe, que pour parer à quelque dépense imat- tendue, Les haussements se suivirent de fort près. Le plus ancien (1) Ed. Clerc, Histoire des Etats généraux, t. I, p. 136. (2) Ordonnance du 10 décembre 1473 (Arch. du Doubs, B 970). — M. Clerc (Hist. des Et. généraux, t. I, p. 146), dit que l'impôt fut de 32 s. par charge et établi pour une-durée de 6 ans. (3) Clerc, Hist. des Et. généraux, t. I, p. 151. — Arch. Doubs, B 271. Mémoire du sel vendu à la Saunerie : « Item du sel Plaine Rousières, l'on a vendu à ladicte Porte Oudin depuis le xxvrrI° jour dud. mois de Janvier jusques au xve jour dudit mois de juing M. CCCC. LXXIII [1] jour de l’abo- lition de lad. nouvelle Gabelle.. » — 9293 — paraît avoir été celui que créa Charles-Quint, en 4540 ; il était d'environ trois sols estevenans par charge de certains sels, et s'élevait jusqu'à sept sols pour les plus gros, étant proportionné au poids des salignons (1). Il fut bientôt suivi d'un autre, établi par ordonnance du 8 janvier 1548/9, pour payer la garnison de Dole, et qui montait à un demi niquet par salignon, ou trois sols estevenans par charge (2. Un autre, de même valeur, servit à payer, à partir de mai 1554, la gar- nison de Gray G). À ces deux charges, dont le but était pré- eis et utile à la Province, vinrent succéder plusieurs mesures analogues, sans autre prétexte que l’augmentation du coût de la fabrication, que la cherté du bois et de la main d'œuvre, En 1564, Marguerite de Parme fut sollicitée par les officiers de la Saunerie d'augmenter le prix du sel de neuf sols par charge (4). Elle en écrivit au Parlement, et, sur l’avis défa- vorable de ce corps, elle dut renoncer, bien qu’à regret, au projet qu’on lui avait suggéré (). Mais Philippe IT, sans autre motif que l’enchérissement des matériaux, établit une aug- mentation de prix de neuf sols par charge, le 15 février 1570 (6). En 1575, un nouveau haussement fut créé pour l’en- tretien de la garnison de Besançon. Le prince de Parme es- _ saya d’en établir un autre en 1575 ; mais son projet échoua comme avait échoué celui de sa mère (7). En 1583, il était (4) B.N. Nouv. acq. Fr. 6348, f° 87 v°. — Français 11629, f° 162. (2) B. N. Nouv. acq. Fr. 6348, f° 88, Colbert-Flandre 1, f° 336, — Arch. Jura, À 38. — Arch Doubs, B 278. (3) Arch. Doubs, Ch. des Comptes. Sauneries. — Clerc, Hist. des Etats généraux, t I, p. 329. (4) 24 mars 1564. Lettre de Marguerite d'Autriche, duchesse de Parme, au Parlement de Dole. (Extrait des lettres écrites par les Rois et Ministres d’Espagne au Parlement de Dole. B. N. Moreau 901, fol. 94 v°.) (3) Lettre de Marguerite au Parlement, datée de Bruxelles, le 16 janvier 1565 (B. N. Moreau 901, f° 49 v° et 50). (6) Arch. Doubs. Chambre des Comptes. Sauneries. (7) Lettre du prince de Parme, datée de Maëstricht, le 14 septembre . 1579, demandant aux Parlement, Gouverneur et Bons Personnages si on ne pourrait pas faire un haussement d’un liard par charge, pour faire face — 294 — question d’un nouvel impôt de ce genre, comme on le voit par la correspondance du cardinal de Granvelle avec M. de Broissia (1). D’autres encore furent établis : le 149 mai 1570, pour une augmentation des troupes de la Province; le 2 no- vembre 1596, pour payer les dépenses de la guerre de 1595 (2 ; en 1603, pour laccroissement des garnisons de Dole et de Gray; en 1617, pour les gages du prévôt des Maréchaux, de ses lieutenants et de vingt-quatre archers. En 1629, l’archiduchesse Isabelle tenta de créer un nouveau haussement, pour subvenir aux frais de fabrication qui se trouvaient augmentés. D’après le principe qui attribuait au Prince la réglemen- tation du prix des sels, le droit d'établir les haussements devait lui appartenir exclusivement. Ce sont, en général, les Souverains que nous voyons jeter ces impôts extraordi- naires. Si leurs officiers ont pu, en certains cas, les régler, ce dut être en vertu d’une délégation de pouvoirs. Il en a été ainsi quand, en 4596, le Gouverneur de la Province, le Par- lement et les « Bons Personnages » établirent un haussement de deux blancs par salignon, pour une durée d’un an (3). Mais la puissance des Etats de la Province venait ici con- trebalancer celle du Roi. La question se posait de savoir si le Prince avait, en tous cas, le droit de créer, sans le consen- tement des Etats, un impôt nouveau dans un pays qui ne aux besoins d'argent de S. M. — Autre lettre du même, du 9 décembre 1579, remettant à une autre saison le haussement projeté, auquel les Gou- verneurs de la Province trouvaient quelques difficultés (B. N. Moreau 901, fe: 35 v°-88). (1) Junca, Lettres inédites du Cardinal de Grandes (Soc. d'Emul. du Jura,180%%p.91,153, 458,209): (2) Arch. du Jura, À 38. Ce haussement fut décrété par « les conte de Champlite, lieutenant général et gouverneur en Bourgongne, vice-prési- dent et gens tenant la Cour souveraine de Parlement à Dole, et bons per- sonnages esleuz et depputez par Sa Majesté aux affaires d’Estat importans et publicques de ce païs et conté de Bourgongne ». (3) Arch. Jura, À 58. 7 99m — reconnaissait devoir au Souverain que ce qu'il voulait bien lui octroyer par don gracieux. Le cardinal de Granvelle n’a pas admis, quoi qu’on en ait dit (1). que le Prince ne püt ja- mais, de sa propre autorité, exiger de ses sujets comtois une contribution de ce genre. fl distinguait entre les haus- sements établis pour cause de l’enchérissement des maté- riaux, dont il accordait la création au Roi, et ceux qui étaient destinés à équilibrer le budget de la Province, qu’il ne croyait pouvoir être établis que par les Etats. Il estimait, en effet, que le Roi comme propriétaire des salines ne pouvait être tenu à vendre son sel à un prix qui ne lui aurait pas été pro- fitable (2). Théoriquement, cette opinion pouvait prêter à la critique. Mais elle était assez conforme à la coutume. Nous voyons, d’une part, que c'étaient les propriétaires de la Sau- nerie réunis, qui primitivement décrétaient l'augmentation du prix de leurs sels. D'autre part, si les Souverains n’ont pas toujours eu soin de prendre l’avis des Etats pour créer les haussements, ils l’ont, cependant, parfois cru devoir faire. Sans parler des gabelles, que les ducs de Bourgogne octrovè- (1) Ed. Clerc, Hist. des Ltats généraux, t. I, p. #7. (2) Granvelle à Broissia, Madrid, le # mars 1583. « Je suis de vostre opinion que l’accreue du prix du sel doibt estre à la puissance absolute de Sa Majesté, quand icelle se faict pour la nécessité du sel, bois, du char- bon, des euvres et matériaulx nécessaires qui sont enchériz, car ce n’est raison qu'il perde son revenu des Saulneries; mais quant l'imposition se faict pour maintenir garnisons et choses semblables, qu’en ce doibt servir le consentement des Estatz. » — Le même au même, Madrid, le 15 mai 1583 : « Vous avez piéçà entendu mon opinion, conforme à la vostre, que sans les Estatz se debvroit faire l'augmentation du pris du sel pour satisfaire aux frais, etque l’haulcement pour les garnisons et necessitez du paysse face avec participation des Estatz et non l’aultre. » — Le même au même, Madrid, le 25 mai 1583 : « Ce que vous dites du desir de tenir les Estatz est cause que l’on ne veult faire l’haussement à coleur des fraiz qui se font maintenant plus grandz que cy devant à la cuyte des muyres. Et, pour moi, j'entendz qu'il en faut faire deux, l'ung à l’effect susdict sans les Estatz, et l’aultre à l'assemblée et avec le consentement d'iceulx. » (Junca, Lettres inédites de Granvelle, Soc. d'Emul. du Jura, 186%, p. 91, 153-158.) 16 | — 996 — rent à la demande même des Etats, nous constatons que tous les haussements établis, entre 1540 et 1617, pour l’en- tretien des garnisons et des troupes, l’ont été du conseil de cette assemblée. Au milieu du xvrr° siècle, l’ensemble des haussements ac- cumulés sur le sel s'élevait à quatorze gros seize deniers par charge. Sur ce fonds, le Roi payait les garnisons de Dole, Gray et Besançon, un octroi annuel à la ville de Salins, à l'Université, des rentes à des soldats invalides, la « gracieuse reconnaissance » due aux Suisses (1). Vers la même époque, les Etats décidèrent que le Don gratuit accordé chaque année par eux au Roi, serait réparti entre les habitants du Comté au moyen d’une taxe sur le sel. Lorsque la France eut conquis la province, elle promit par un article de la capitulation, que le prix du sel ne serait pas accru à l'avenir. Cela ne devait pas empêcher Louis XIV, trente ans plus tard, d'établir un nouveau haussement (2), et Louis XV de l’imiter (3). Malgré les charges qui furent imposées aux sauneries et malgré la dépréciation constante du numéraire, les prix du sel n’ont pas augmenté autant qu on serait porté à le croire, pendant les trois siècles qui ont précédé la conquête de Louis XIV, seule période où il nous soit permis de cons- tater leurs variations. En 1310, le sel se vendait à Salins envi- ron treize sols la charge (4). En 1398, la charge de sel Plaine Rosières valait vingt sols estevenans 6), en 1443 elle attei- gnait trente sols (6), et trente et un sols six deniers en (1) Arch. Doubs. Parlement. Sauneries. (2) Le 3 juin 4704. (Moreau de Beaumont, Mém. sur les Imp. et les Droits, t. III, p. 198.) (3) Ibid., p. 201. (4) B. N. Français 8551, f° 43-49, (5) Arch. de Salins. Inventaire des titres du Puits-à-Muire, fo 72. (6) Enquête sur la propriété du Puits-à-Muire, déposition de Jean Fer- rant (Arch. Doubs, B 202, f° 120.) — 927 — 4454 (1), Un siècle après, elle ne coûtait que deux deniers de plus ; elle fut alors (en 1540) portée à trente-cinq sols (2) ; en 1586 on la vendait quarante-quatre sols 6), en 1634 et 1645, deux francs six gros douze deniers (#, prix qu'elle conserva au xviil° siècle. Les autres formes de sel suivirent une progression analogue. Ainsi, le sel de Porte, qui valait trente-huit sols en 1453, rabaissé à trente-six en mars 1454 6), et à trente-trois en 1468 (6), remonte à quarante- cinq sols en 1586 (7), à deux francs huit gros dix deniers en 1634 et 1645 8). En plus de cette valeur, les acheteurs payaient quelques deniers par charge pour le salaire du Dé- livreur et des chargeurs, et, au xviI® siècle, quatorze gros seize deniers à titre de haussements. Le nombre des charges de sel que l’on fabriquait et ven- (1) Compte du Trésorier de la Saunerie (Arch. Côte-d'Or, B 6015, fo 2). (2) Le 30 avril (B. N. Nouv. acq. Fr. 6348, f° 87 vo). (3) Compte des revenus du Comté du 1°" octobre 1585 au 30 septembre 1586 (B. N. Nouv. acq. Franc 396, fo 44), (4 Mémoire présenté par le Parlement à l'Archiduchesse, en 1634 (Arch. Doubs. Parlement. Sauneries). — Autre Mémoire du Parlement, de 1645 (B. N. Moreau 912, f° 109). (5) Déposition de Jean de Vaux dans une enquête de 148% : « Il a veu et lui est apparu que le pris des selz d’Amont, Bouchet et de Porte ont estez et furent ravalez en l’an mil CCCG LIT où LIT où environ. C’est assa- voir le sel d’Amont qui estoit de trente-six solz fut remis et ravalé à XXXHIH, le sel Bouchet et de Porte qui estoient tout à ung pris de xxxvrIT solz fu- rent remis et ravalé à xxxvi solz. » (Arch. Jura, À 20.) — Compte du Trésorier de la Saunerie pour 1454 : « Du sel de Porte, l’on a vendu en menu à la Porte Oudin vrieLxxvi charges. C’est assavoir, depuis le premier jour de janvier jusques à la x11e sepmaine incluse, LXIIIIT charges, au pris de xxxVIH s. la charge, valent vix#1 Liv. xI1 s., et depuis la xI1I° sepmaine Jusques au derrenier jour de décembre incluz, vritxr1 charges au pris de XXXVI s. la charge, valent xricritixx1 Div. XII s. » (Arch. Côte-d'Or, B 6015). (6) Compte de la Saunerie 1467-1468 (Arch. Doubs. Chambre des Comptes. Sauneries. Comptes). (7) Compte de 1585-1586 (B. N. Nouv. acq. Fr. 396, f° 44.) (8) Mémoires du Parlement de 163% et 1645 (Arch. Doubs. Parlement. Sauneries. — B. N. Moreau 912, fo 109). — 9298 — dait annuellement à la Saunerie, a varié d’après les traités qui assuraient la fourniture des pays étrangers, et aussi d’a- près la facilité des communications que des guerres, des épidémies venaient parfois entraver. En 1392 il sortit de la Grande Saunerie 24,872 charges de différents sels (D; en 1425, 48,000 (2) ; en 1454, 41,057 5). Pendant le xvr° siècle, la production a varié entre 48 et 49,000 charges (#,. L'administration des finances de la Saunerie était confiée à un ou plusieurs fonctionnaires que l’on appelait Receveurs ou Trésoriers. Le Prince avait un Trésorier 6), les Parçon- niers nommaient des Receveurs pour gérer leurs intérèts pécuniaires. Lorsque les Partages furent tous réunis au Do- maine, le Trésorier reçut tous les deniers et fit tous les payements relatifs au sel de Salins. Primitivement, les comptes des Trésoriers et Receveurs étaient arrêtés tous les quinze jours. On appelait répons ce règlement de comptes ‘6). Cet usage durait encore dans la (4) Arch. Côte-d'Or, B 5951. Compte du Partage de Chalon. (2) Gratification accordée par Philippe le Bon le 8 février 1424/5 (Arch. Doubs, B 297). (3) Compte du Trésorier (Arch. Côte-d'Or, B 6015). (4) Mémoire de 1592 : « Dressant estat des selz y faicts en 20, 30, 40 ans ou plus, ne sera treuvé qu'on y en ayt jamais faict, l’ung des ans portant l’aultre, plus de quarante huict ou quarante neufz mil charges. » (Arch. Doubs. Ch. des Comptes. Sauneries ) (5) Le percepteur des revenus de Mahaut d'Artois n'avait, en 1320, que la qualification de Receveur. En 1318 cependant, il est déjà appelé Tréso- rier. De même en 1339. (6) Février 1242/3. Donation de rentes par Jean de Chalon aux Dames de Battant : « L’un doit respondre de 14 jors en 14 jors, et en chascun res- pons leur donons € sols d'estevenans. » (Cart. de Jean de Chalon, n° 8.) — En 1539, on payait encore par Répons (Donation faite par le duc Eudes et Jeanne de France, le 15 février 1338/9 (Arch. Doubs. Ch. des Comptes, Sauneries). Chaque Répons était désigné par une fête qui se trouvait com- prise dans cette quinzaine : Répons de Saint-Jean-Baptiste, de Saint-An- dré. (Cartulaire de Jean de Chalon, n° 5. Donation de juin 1238 en faveur des Dames d’Ounans.) — 099 — première moitié du xiv° siècle. Plus tard, on ne rendit plus qu'un compte unique chaque année, à la Chambre des comptes de Dole. D'abord l'exercice s’étendait du 1°" octobre au 30 septembre ; plus tard, il dura du 1° janvier au 31 dé- cembre. C'était aux Clercs des Rôles qu'incombait le soin de la comptabilité Au xiv° siècle, on appelait cette charge « l’office du Clerc de la Table de la Saulnerie, ouquel ils sont trois » (1). On nommait Gros de la Table la somme de tous les deniers perçus pour prix de la vente du sel. Le Trésorier de la Sau- nerie recevait cet argent et le répartissait entre les Parçon- niers au prorata de leurs droits, En 1308. le Gros de la Table rapportait 5,232 francs (2) ; en 1306, 3,150 livres estevenans () pour la seule part de la Com- tesse. En 1454, l’ensemble était de 62,431 livres 4 sols 7 de- niers (4), et-en 1623-24 de 573,000 livres (5). En outre, les propriétaires percevaient certains droits et redevances des bénéficiaires de rentes constituées sur la Saunerie ; c’est ce qu'on appelait les « menus cens » et les « coutumes des Chauderettes ». Quant aux charges supportées par la Saunerie, elles con- sistaient dans les frais de bois, de charbon, de fer et de suif, dans les dépenses d'entretien des bâtiments, dans l’acquitte- ment de rentes constituées sur la Saunerie (que l’on distin- ouait en Fiefs, Rentes et Aumônes), dans la solde des offi- ciers, des ouvriers, et le paiement des journées des ma- nœuvres employés aux gros travaux. Les frais de fabrication étaient estimés à neuf gros par charge ({) Voir aux Pièces justificatives le Règlement de la Saunerie au xIve siècle. (2) Finot: Compte original des revenus de la Saun rie de Salins en 1308. Lons-le-Saunier, 1865, in-8°,. (3) B. N. Moreau 900, f° 464. (4) Arch. Côte-d'Or, B 6015. (5) Bib. de Besançon, Chifflet xLiIx, f° 14%, — 920 — en 1484 (1), à quinze gros en 1634 (2). Leur total s’élevait en 1624 à deux cent mille francs (3). Toutes ces charges et frais soldés, le Prince retirait 4,150 francs de la Saunerie au temps d’Otton IV (4); dans les premières années du xve siècle, le Duc y percevait douze ou quinze mille francs. Le profit augmenta rapidement à cette époque. En 1495 et 1427, on y trouvait un bénéfice net de cinquante mille francs environ 5. Puis, la valeur de la Saunerie s’abaissa au point de perdre en dix ans, de 1453 à 1463, cent onze mille francs (6). Au xvu° siècle (7), au mo- ment de la conquête de Louis XIV, le roi d'Espagne tirait de ses sauneries un revenu d'environ trois cent mille francs. C'était une somme égale à celle que lui rapportait, à la même époque, tout le reste de son domaine au comté de Bour- gogne, Le Prince trouvait, en outre, dans les salines un fonds de réserve toujours prêt où il pouvait puiser pour récompenser (1) Enquête sur le cours du sel du Bourg-Dessous. 93 août 1484. Déposi- tion de Jean de Vaux (Arch. Jura, À 20). — À la même date, au Puits-à- Muire, les frais étaient : 1° pour le « trais du Puys » (c’est-à-dire l’extrac- tion de la muire), 15 sols estevenans par quartier ; 2° pour la « cuyte de muyre et façon de sel » 18 livres 18 sols par bouwllon, &° pour le « be- naistaige et lyaige» 3 deniers estevenans par charge de sel. En cette année, chaque quartier avait produit environ À bouillon; chaque bouillon, environ 20 charges 1/2. (Compte du Trésorier de Salins pour 148%. B. N. Joursanvault 84 et s.) (2) Mémoire du Parlement (Arch. Doubs. Parlement. Sauneries). (3) Bibl. Besançon, Chifflet xLix, f° 144. (4) Etat des revenus du comte de Bourgogne, dressé au moment du ma- riage de Jeanne de Bourgogne avec le comte de Poitiers. (B. N. Moreau SJ SE) (5) 12 août 1427. Lettres de Philippe le-Bon octroyant une gratification aux ouvriers et officiers de la Saunerie (Arch. Doubs, B 297). (6) Enquête sur le cours du sel du Puits-à-Muire. 23 août 1484. Déposi- tion de Jean de Vaux (Arch. Jura, À 20). (7) Un mémoire du Parlement de 1629 (Arch. Doubs. Parlement. Saune- ries) donne 309,000 fr. Un compte de Jean-Claude Jacquinot, receveur gé- néral (1667) donne 350,000 fr, (B. N. Clairambault 977, f° 263). — 9231 — ses amis ou pour s’en créer de nouveaux. C’est ainsi que, suivant la politique inaugurée par Jean de Chalon, les comtes de Bourgogne ont acquis, au prix de rentes sur les saune- ries, les suffrages et l'appui des monastères. C’est ainsi que des revenus assignés sur les puits de Salins leur ont assuré de nouveaux vassaux. c’est-à-dire de nouveaux soldats. C’est en mettant à profit les richesses des salines que l’on a pu, aux moments critiques de l’histoire de la Franche-Comté, parer aux dépenses extraordinaires que nécessitait la défense du pays. C’est grâce aux sauneries que les Comtois ont pu se faire des alliés de leurs dangereux voisins, les Suisses. Les Français comprenaient si bien les avantages que le comté de Bourgogne pouvait tirer de ses salines, que, à chaque invasion, ils se sont efforcés de les détruire, tant qu'ils n’ont pu espérer les conserver. Richelieu écrivait à Longueville, après l'invasion de 1637 : « Si vous aviez pu prendre les salines de Bourgogne, c’eût été une bonne af- faire ; mais ce qui ne peut se faire une fois se fera une au- tre » (1), Trente-sept ans plus tard, Louis XIV devait mettre cette menace à exécution. (1) Lettres de Richelieu,t. V, p. 1049. PIÈCES JUSTIFICATIVES Amodiation de la saline de Grozon à Hugues Frumiet, d'Arbois. (Octobre 1255.) Lettre de une amodiation dou puis de Groison du temps passez : À tous ceux qui ces presentes lettres, je Hugues Frumiet, d’'Arbois, fais savoir que j’ay achetez de noble prince Hugues, comte palazin de Bourgoingne, et aulte dame madame Aalis, comtesse palatine de Bourgoingne, sa fome, pour moy et pour ceux que je y voudrai acompaigner, lo puis de Groison et lour muire, tant comme il en y hont et comme je et mon comman- dement, ou mi compaignons, en hy pourrons trover, pour sis ans prochainement et continuelment avenir, dès ceste prochaine Nativité N. S. qui vient en lay, et lour maix et lour bernes et lour prevosté de Columpne, et lour chastel de Groison, mil livres d’estevenans, en tel manière que je, ne mon commandement ne pouhons prandre en la ditte prevosté plus ault que x sols d’une amende, ne ne pouhons les gens de la dite prevosté efforcier mais que selon lour droit usaige. Et est assavoir que les dites M livres, je dois paier a dit conte et contesse chascon an à IIII termes : à la xvre de Pasques, II° et L livres, et à la foire de Chestel cc et L livres, à la Saint Andrey cc et L livres, à la Chandeleur, ce et L livres, et enssi chascon an tant que li siex ans soient acompliz. Et ceste vendue, si come il est devant escrite, promettent il à moy et à mes compaignons à garder et deffendre vers toutes genz; et vuellent et outroient que nous prennons et haiens un tel usaige en lour bois come e1lz de Groi- son en ont pris en Ççay en arriers pour les affaire du pois et des bernes. Et pour ce que je ne soie deffaillans de payer les dites M livres par les III termes qui sont nommez, je lour abandons Ps — 933 — et outroy qu'il puissent prandre tout quanque j’ay et que je pourrai havoir en meubles et en non meubles, pour vendre et pour despandre et faire toute lour voluntez, tant qu'il haient tout lour paiement entièrement des dites M livres, enssi comme il est divisez par les termes escripts. Et promet ensor que tout par la foy de mon corps donée, à tenir ostaiges à Dole et à faire tenir à mon filz avec moy, tanque li paiement de M livres soient acompliz, si come je le promet en ces escript. Et en tesmoin- gnaige de ceste chouse, ay je ceste lettre fait seeler du seel le priour d’Arbois et du seal monsignour Guillame de Changins, et si ay mis le mien seel avec. Ce fut fait l’an de l’Incarnation Jhesu Christ qui court par mil GG et Lv, ou mois de octembre. (Arch. du Doubs, B 1, fol. 6. Cartulaire du comté de Bourgogne. Copie de 1318.) Règlement concernant les offices de la Saunerie de Salins. (Deuxième moitié du x1ve siècle.) Pour le fait de la Saulnerie de Salins. C’est l'office du clerc de la Table de la Saulnerie, ouquel il sont trois. Il doit mettre en escript touz les noms des marchans qui paient saul en la Saulnerie, par le rapport des recepveurs, et du con- sentement du marchant qui paie, ne les poulains ne doivent apporter le sel aux marchans se n’est par son commandement. Item, il doit garder son roolle que les recepveurs n’y haient po- voir. Item, il doit escripre les delivrances et faire bien et loiaul- ment au temps qu’elles doivent estre delivrées. Item, il doit garder que selon la vente qui courra, que amas de sel ne se face en la Ville. Item, doit faire les escroes des benaistiers, fèvres, manouvriers et doit recevoir le roolle des buillons des clers des saulx. Item, doit mettre en escript au roolle la cedule du clerc des chemins, du maistre charpentier, du maistre fèvre et de la mission de la porte de la Saulnerie et de touz autres menuz ouvraiges, et faire le compte de la Saulnerie chascune sepmaine. A C’est l'office des clers des saulx.. Ils doivent estre deux et doivent delivrer la meilleur saul pour les marchans et la plus viez pour les delivrances, et doivent recevoir chascun mardi matin leurs tailles des benaistiers, et doivent veoir et savoir que li benaistier ne leur tolloient fors ce qu’il auront lié, ne que il auront eu de saul en chascun buillon, et doivent compter le saul sus les bans ainçois que on la deli- vroit, et savoir combien il leur en demorra chaseun jour là où en l’aura prise la journée du jour passé, et garder que il n’ait point de saul es ouvrours demorez au temps que l’on fait les buillons volauges, ne ne doivent pranre leur demorance de la journée ou livre de la Table, mais le doivent savoir à ce queil compteront sus les bans et par les ouvrours. Et doivent veoir le charroy des delivrances au plus adroit que il pouront, senz. pranre loier, et doivent tenir le sal en fermure, si que li ungs des benaistiers ne l’ambloit à l’autre, et veoir que les saulx soient bien loiées et de bon harnois, et faire estuier les saulx quant mestier sera. Et doivent escripre les sommes, les ven- dues et les delivrances et apporter à compte. Et doivent tous- jours recourre au registre pour savoir liquelx en doit mener à son chair, liquelx non, et quel lieu et en quel manière, ou en salignon ou en saultrie. C’est l'office du clerc portier, autrement delivrerre. Il doit delivrer ce que il trouvera sus les bans escript es livres du clerc de la Table soit pour marchans ou delivrances, et doit tenir moult près les lieux, et, quant il veult delivrer, il doit appeler une gaite pour garder la saul sus les bans, et puis conter bien et deligenment, et se il li trouve chose qui ne soit certaine, il le doit monstrer au portier, et le portier dois savoir que il doit faire selon le meffait. La saul comptée et trouvée à point, il doit rapporter au portier pour la laisser aler dehors, et ne doit pas attendre que li bans soient plains, ains doit delivrer souvent. Item, doit faire les menuz deniers et les sommes des saulx d’Aval et d’'Amont, de la porte etde la maison, chascun jour, et doit mettre en escript au chief de la sepmaine : « Tant à l’on vendu de saul en ceste sepmaine ». Item, doit mettre en escript les fers viez par le commandement au maistre fèvre qui le voit — 9255 — et doit savoir que il soit paiez à la Table, et dire à la porte que l’on le laisse aler. Item, ne doit compter la saul ne delivrer jus- ques li clers des saulx l’aient comptée. Item, doit mettre en escript le fer viez, les chanciz, les sièges, les salogres, les chau- chepiez et les enches, quant l’on les vent, et mettre en escript les ploiges, et ne doit mettre nulz en escript pour ploiges si ne le voit devant li et que il ne li demandoit de bouche, et ne doit pranre loier, et ne doit touchier au livre du clerc de la Table, se n’est en sa presence. Item, ne doit pas pranre vi deniers, qui souloit prandre pour les delivrances. Item, se les chauderettes boullent, il doit mettre en escript les vendues et les delivrances, et doit venir au compte et apporter ses livres au clerc de la Table. C’est l'office du puis d’Amont. Il doit lever le dymanche matin et au point du jour et doit Savoir que il li est demorez en bez moillié, c’est assavoir es cuves des barnes, le soir devant, et ne s’en doit pas fier aux manovriers, mais doit aler par les barnes et giter ses randes, et doit aloier ses barnes, et ne doit laissier aler muire fors que à la mesure, et doit faire plus boullir la bonne barne que la mau- vaise, et ne doit aloier par son serement les boullons volauges à la meilleur barne ne à la pieur, et ne doit faire giter la rende à autrui, mais la doit giter de sa main et especialment des boul- lonus volauges, et veoir sa rande au commancement et, quant l’on aura adessez, aussi aler veoir sa rande que on li ait bien laissié son seal et sa muire. Item, se doit donner garde à deli- vrer la muire de la Chauderete et appeler une gaite pour veoir la mesure de la muire, et fermer le rouaige jusques la dite muire soit courrue, et, ce fait, le mercenier doit oster le chevillon et porter en chex le portier. Item, doit aloier ses barnes en tel ma- nière que il puisse paier le venredi et le samedi la Chauderette ou le dymenche matin, et que en dermnorront à paier, ne ne doit emprunter ne prester à la Chauderette, ne paier fors que à ces III jours, et doit avoir sa taille contre celli à la gaite, et ne doit pranre nul loier par son serement de l’aloiement que il face, et doit garder que le puis ne montoit par deffaut de manouvriers, et les doit esvoillier de nuit, et doit savoir quant le puis croist æ — 236 — et descroist et pourquoy, et doit aloier ses barnes parles mous- tiers. Item, doit gesir tous les soirs en la Saulnerie et doit rendre, le mardi matin, le git du puis, c’est assavoir les boullons, à cellui qui fait le roolle des boullons, c’est assavoir aux clers des saulx, et demorer tant que il soit fait. Cest l'office du puis d’Aval. Il se doit lever le dymenche matin au point du jour et doit aler veoir ses randes et que il li demore em bez moillié, et mettre en ses tables la demorance, et doit aloier ses barnes, celles que il verra par ses tailles devant soient mieux alloiéez. Le lundi, il doit aler giter ses randes et doit avoir les noms des barnes en ses tables et mettre quand il les a gitez la rande le boullon en ses tables en escript, et, quant l’on a dessez, il doit aler veoir ses seaulx, et se doit il faire de jour en jour, el ne se doit pas fier à cellui qui trait la muire, mais baillier à mesure, et doit savoir que sa muire aille bien et que sa rande s’acorde aux no0z. Et doit aler veoir touz les jours ou puis aval veoir ses muires et essaier, et veoir que le puis ne montoit par deffaute de traite. Et doit rendre à cellui qui fait le roolle des buillons le git de son puis le mardi matin, et demorer tant que le roolle soit fait. Et doit aler par les moutiers et doit gesir touz les soirs en la Saulnerie senz nul deffaut. Item, doit avoir une clefs en la ferreterie et doit mettre en escript en papier ce que on li baillera de fer nuef et combien il en demorra en la dite ferreterie, et doit apporter à compte ce que en demorra et ce que il recepvra. Item, doit garder que l’aigue s’espuisoit en Ja manière qu’elle se doit espuisier, et que elle s’en aille par chenaulz que elle doit, et que elle ne se mesloit en la muire. Cest l’office du maistre des chemins. Ii doit ouvrer de sa main et doit aler veoir chascun jour par les puis les muires qu’elles soient bonnes et qui n’y ait nul mesain, et essaier et veoir les chenaulx et les rigoles, et veoir le puis, et doit aler par les lavoz de xvne en xvit, et nettoier se mestier est, en tel manière que la muire n’y ait dommaige se crue vient, que l’aigue ne surmontoit, et, se grant pluye venoit de nuit, il doit venir à la porte et la faire ouvrir à toutes les heures pour l’y faire avoir son cours. Et se doit donner garde » CE _jiaitet 007 — de faire hoster la terre pardevant les barnes, quant mestier est, et la doit aidier apporter. Item, ne doit donner taiche ne faire à faire autres euvres, se n’est pas le conseil du portier ou du clerc de la Table ou d’autre clerc avec l’un de ces deux. Item, doit vesiter les chemins et rapporter le deffaut que y est au portier et aux clercs de la Table et y ouvrer à l’advis d’iceulx, etc. Cest l’office de cellui qui paie le bois à la porte. Il doit paier ce que li ventiers haisme, et se il voit que li ventiers die trop on pou, pour quoy il s’en donnoit garde, il le doit blasmer. Item, ne doit paier ne recevoir nulz deniers à la Table pour le bois se par le clerc non. Item, il ne doit donner denier à forestier, ne à gaites, ne à nulz autres, et doit venir au point du jour en la vente et ne s’en doit partir se n’est à mengier ou pour aler sus les, et doit giter sa journée touz les matins, et doit toujours fermer son haimaire quant il se part de la vente, et se li hesmeur haisme la cherrée de ung gentilhomme ou de ung bourgeois de 11 deniers ou de 111 plus que à ung de la montaingne, il le doit paier. Cest l'office du clerc de la vente. I doit mettre en escript touz les noms de ceulx qui amènent le bois à bestes en la Sauinerie à l’esme et les villes dont il sont, . et le nombre de l'argent qu’il emportent, ne ne doit mettre en escript deniers que le paieur paioit, se il ne le trouve au proffit des seigneurs. Et se li paierres le baillie, il ne le doit pas souffrir, mais le doit dire aux gouverneurs. Item, doit demorer autant à la porte comme li paierres fait. Item, doit veoir toute la demorance de l'argent du soir et mettre en escript. [tem, doit compter touz les deniers que l’on paie pour les bois mener. Item, ne doit souffrir à prester nulz deniers de Ia bourse, et se il avient que li comptes ne se preigne bien par raison, et il avient plusieurs foiz, il le doit dire aux gouverneurs et au portier. Et ne doivent faire boule à la porte, et doit tousjours fermer son hamiaire quant il se part de la vente. Item, doit faire chascun jour sa somme et sa recepte, et au chiez de la sepmaine apporter à compte. C'est l'office du ventier. Il doit ainsin continuelent demorer à la porte comme li — 938 — paierres et le clerc, et haismer bien et loiaulment si hault que li paierres et li clers le puissent oir, et regarder les charrées de bois d’une part d’autre. Item, il ne doit compter, ne giter, ne estre près de la bourse. Item, il ne doit pranre ne faire pranre loier. Et souloit avoir avec lui ung autre pour bien avisier et garder, et ne doit estre acoustumier de mengier à la porte, et se il a nulz entour soy que li nuise riens, il le doit dire et faire departr, et s’il ne veult, il le doit dire au portier ou aux gaites. Et ne doit avoir chairs menent bois, ne ne doit recevoir denier de sa main à paier. Item, puet bien hesmer le chair de ung gentil homme ou de ung bourgeois du Vaulx 11 deniers ou IIt plus. C’est l'office des gaites Il se doivent couchier li deux quant l’on est couchiez par la Saulnerie, et les autres deux doivent aler par les barnes et par les ouvrours et regarder que les ouvriers facent bien leur devoir. Et quant se vient à la mienuit, il se doivent aler par les barnes aval comme ceulx de devant, et de jours aussi comme de nuit, ne ne doivent point avoir de mesgnie à la porte, ne femmes ne enffans, ne faire mengier gens estranges, ne aler au moustier, ne passer la porte se n’est par le congié du portier. Et ne doivent riens demander ne estraire aux gens que ont rente en la Saul- nerie, ne des manouvriers aussi, ne des moutiers, et doivent il, ou li moutier, taillier le charbon au commandement du portier, et estre si près du mesureur que l’on n’y puisse riens meffaire, et doivent garder le charbon par les ouvrours que on n’y face forfait. Et doivent garder que li chanciz soit bién deliz. Et ne doivent laissier la porte, ne ne doivent jouer en la Saulnerie aux dez, ne laissier la porte pour acheter viandes pour eulx ne pour autres. Et doivent tousjours entendre à garder leur porte, ne ne doivent, especialment à la porte, de nuit ne de jours, jouer à nulz jeuf à plus d’une chausne de vin, ne ne doivent ferir manouvriers ne manouvrières de la Saulnerie, ne malicieuse- ment ceux qui amènent le bois. C’est l'office du maistre fèvre. Il doit vendre le fer viez en sa bonne loiaulté par son serement, au proffit des seigneurs. Item, il doit faire à ses fèvres comment les chaudières soient bien ramandées en temps et à lieu qu’elles — 239 — le doivent estre, et cerchier aussi, et se il trouve deffaut aux fèvres, que il ne vuillent ou puissent faire, il le doit faire à faire par sus leur paiement. Item, il doit venir en la Saulnerie après mengier devers le soir, de nuit, et doit aler par les barnes et demorer tant que à creuveffeu pour savoir se il a deffaute pour fèvres. Item, doit garder que on ne ramande de fer nuef. Item, doit faire que on descuille les chaudières quant il verra qui sera de faire pour ramander. Es vendues des fers que il fera, ce doit estre par l’ordonnance du portier, le clerc de la Table, et doit paier ses fèvres en la Saulnerie. Item, il doit faire que li fèvres ouvrent chascun jour de leurs mains, et que il soient garniz de euvre à son povoir Item, se doit donner garde que les piilons soient bien coilliz. Item, doit apporter tous les soirs par escript ce que chacun des fèvres aura fait la journée, tant de clos comme d’autres choses en la dite Saulnerie. Cest l'office du receveur de la Table. Il doit recevoir bien et loiaulment des marchans, et doit savoir les missions que l’on fait, et doit baillier aux seigneurs la monnoie que il prent, ainsin comme il la prent à la Table et pour tel pris, et se il trouve moins des deniers des marchans la première foiz, il les doit reconter. Et ne doit acheter sal pour faire amas, ne faire à faire à autrui, ne faire acheter, ne estre compains. Item, doit soustenir la porte de tout l'argent que y faut, jà soit ce que vendues ne se facent, et pour ceste cause prant il au roolle, en despense, cent livres de pension chascun an, en oultre ies gaiges ordinaires. C’est l'office du clerc qui porte le seel. Il doit mettre touz les matins en escript touz les noms des ouvriers mis pour descombrer les chemins en la Saulnerie, et ce que en leur donne; et doit garder qu’il ouvrient bien touz jours et que il ne partent point senz congié. Et doit demorer en la Saulnerie tant que li marchans soient delivrez, et faire les lettres des marchans et seeller ce qui passe par la porte d’Amont, et toutes autres lettres qui se doivent seeller du seel de la Saul- nerie. Cest l'office des moutiers. Il doivent gesir touz les soirs en la Saulnerie que les barnes — 240 — bouldront, senz chambre, se n’est pas essoigne de maladie ou par le congié du portier, et doivent baillier aux faceriz des ouvrours ung salignon loial et souffisant, et faire à faire la sal à ce fuer, ne trop grant ne trop petite. Et doivent veoir chascun jour une foiz ou plus que les saulx soient egaulx, et doivent apporter chascune sepmaine de chascun ouvrour deux salignons à la porte pour savoir c’elles sont egaulx et convenables, ne ne doivent pranre loier des manouvriers ne riens des houlles nuefves, ne de touldre le bel. Il doivent savoir quant l’on alloue les boullons volauges, et que on n’y mette point de cueille, et doivent reverchier les lomps, et doivent veoir que li saulx des boullons volauges soient egaulx à celle des seigneurs. Et doivent estre à baillier le charbon, par l'ordonnance du portier, et estre si près de la boille que l’on n’y puisse riens: meffaire. Item, doivent savoir que li saulx de la porte et les salignons soient egaulx à celle des seigneurs. Item, doivent aler chaseun soir esvoillier les merceniers des puis qui ne montoient trop. Et doivent estre à giter les menues mises et faire à paier les remandures, les vielles et les nouvelles, ainsin comme il est acoustumez; ne ne doivent estre procureur ne facteur de nulz qui ait rente en la Saulnerie. Item, doivent estre à lever et à. couchier les chaudières, et appeller les manouvriers, et doivent estre à rendre les tailles aux benaistiers, aux clercs des saulx et faire les boullons au roolle du clerc de la Table, et faire à mettre ou roolle la raison du deffaut de la sal, pour quoy il a moins au boullon qui ne doit avoir. Et doivent faire qui n’y ait la sepmaine plus de TI1 remendues ou de Itit, et se ce se doit faire et accorder par les clercs du Puis et par les moutiers. Et doivent compter la sal des boullons en la tire et mettre en taille, et savoir combien il aura de sal en chascun boullon. Item, doivent bien garder que aucun buillon ne se perde par deffaut des manouvriers de la barne, et aussi pour deffaut de muire faire venir en sa barne, et, se deffaut y a, il le doivent rapporter au portier. Item, quant la muire entre, que la chau- dière rebuille tousjours. Item, quant la brèse est faicte dessoubz la chaudière, que elle soit traite avant qu’elle soit consumée et gastée. [tem, que elle soit estaincte par l’estegnerry, affin qu’elle ne se perde, et, incontinent, soit portée en l’ouvrour 2 — 4 — pour faire la tire de la saul. Item, que les estolez soient bien mehuz et traiz à point. Item, que se il y vient aucuns coliz en la chaudière, que il soit hastivement succourruz, affin que plus grant inconvénient n’en vienne. Item, que la saul soit portée quant temps est, affin qu’elle ne pesoit trop sur la chaudière et que elle ne ce secche trop sur ycelle. Item, que incontinent qu’elle est portée, que les facerriz soient prestes pour faire le sel, et les secherriz pour la sechier, et les benaistiers pour la lier. Item, que touz les jours il doit venir veoir en sa barne pour veoir se il fault aucune chose en sa barne, qu’il le face faire, et savoir l’estat de ses ouvriers et ouvrières, afin que se il en y a aucuns ou aucunes malades, qu’il y pourvoie d’autres. Et aussi doit vesiter l’ouvrour de sa barne, faire recuillir et amasser le fraschon et veoir les soilles, que la muire salée ne se perde par deffaut. L’euvre de cellui qui met les ouvriers pour porter et redrecier le bois par la Saulnerie. Il doit savoir quantes barnes bourront le jour, et le très bon matin, au point du jour, doit estre en la place de la vente, pour prendre les ouvriers qui seront necessaires pour la journée en la Saulnerie, selon les barnes qui burront, et les pranre au _ meilleur marchié qui pourra, et les tenir près que il ouvrient tout 16 jour, ‘et que les diz ouvriers ne facent courvée pour aucuns fors pour la Saulnerie; et doit taillier chascun jour, devers le matin, les ouvriers et les vesiter par sa taille 111 ou 1111 foiz le jour, et les doit faire escripre par le clerc du seel qu’il n’en doit pranre aucun salaire; et doivent estre paiez le samedi au soir à la porte en la presence du portier. C’est l'office du maistre moustier. Il se doit prandre garde sur touz les moustiers, manouvriers et manouvrières de toute la Saulnerie, que 1 chascun face bien son office, et se deffaut y voit, il le doit corrigier à son povoir, et Se non, il doit rapporter au portier le deffaut, et sur qui, pour en faire la raison. (est l'office de cellui qui mesure le charbon. Il doit estre à mesurer le charbon en la Charbonnerie et non ailleurs, avec lui 1 moutier et une gaite qu’il doit appeler; et 17 7 — doit estre si près que il ait la main sur la boille, affin que cellui qui mesure ou le charbonnier ne face faulse mesure et qu’il n’y mette fors que bon charbon. Et doit rapporter à la porte par taille, combien chascun charbonnier aura rendu de charbon. Et doit chascun des diz officiers faire residence en la ville de Salins, ne n’en doit partir senz le congié des seigneurs ou du portier, et que il soit pourveu à leur office jusques à leur retour sur peine de l’amande et du dommaige. L’euvre du maistre polain. Il doit faire porter toute la sal que l’on vent et delivre en la Saulnerie, par les poulains, et en doit rapporter le compte de ses prises es clers des saulx par ses tailles et là où il l’a prise, ou en ouvrour ou en estouaille ; et se doit pranre garde qui ne face porter sur les bans ne en Rosère benaste XIe ne xIrre. L'office du portier. Il doit demorer à la porte et doit commander aux gaites de la dite porte ce qu'il doivent faire, et doit aler par la Saulnerie chascun jour 11 foiz ou 111, et le soir avant qui se couchoit. Se aucun meffait en la Saulnerie, il doit faire ou commander à ses gaites la justice telle comme il appartient, et doit blasmer et corriger les officiers, se il ne font bien leurs offices selon leurs instructions, et doit veoir ou faire veoir chascune sepmaine l’aisement des barnes, devant lui, à la porte, et veoir que riens n’y faille, et ce riens y faut, il le doit faire amender, et doit savoir que la Saulnerie soit garnie de soillons et de gruaulx et qu’il ait tousjours de laigue sur les murs, et faire gaitier sur les murs, et faire venir les benaistiers et les poulains gesir en la Saulnerie pour faire gait par grans oraiges et par grans pluyes, se mestier est. Il ne doit souffrir que nulz traye riens de la Saulnerie, ne antroit après creuvefeu sonnant, se estrange r’estoit, et ne doit souffrir que nulz mengoit avec les gaites, ne femme, ne enffans; et doit veoir päver les ouvriers ; et genera- lement se doit donner garde sur tout le fait de la Saulnerie. (Au dos.) C’est le fait touchant la Saulnerie de Salins pour bailler à monseigneur le chancelier et au tresorier. (Arch. du Pas-de-Calais, À 115. Ecriture xIv® siècle, pet. in-fo, 12 ff. papier.) 0 Bail de la saunerie de Grozon, passé par Marguerite de France, comtesse de Bourgogne. au profit de plusieurs particuliers de Poligny. (3 avril 1366/7.) Donnez par copie soubz le seel duquel l’on use en la court de Poloigny, le vint et septime jour du mois de juillet, lan de grâce mil CCG sexante sept : Marguerite, fille de roy de France, comtesse de Flandres, d'Artois et de Bourgoigne palatine et dame de Salins, faisons savoir à touz que nous avons veues les lettres de noz amez et feauls chevaliers et conseilliers messire Jehan, sire de Montmartin, bailli en nostre contée de Bour- goigne, messire Thiebaut, sire de Rye, nostre chastellain de Bracon et de messire Eude de Quingey, contenans la forme qui s’ensuit : Nous Jehans, sire de Montmartin, chevaliers, baiïlli en Bourgoigne, Thiebaut, sire de Rye, chevaliers, chastellain de Bracon et Eudes de Quingey, chevalier, conseilliers de madame la contesse de Flandres, d'Artois et de Bourgoigne, faisons savoir à touz que comme la saunerie de Groson vauquast et fut fors de ferme d’amodiation, pour le terme des admoisonneurs de Salins qui la tenoient, qui estoit fait et acompli, nous, par l’ordonnance et comandement à nous fait par monseigneur de Blanmont, gardien de la ditte contée de Bourgoigne, et par le conseil et consentement de Aubriet de Plaigne, clérc, conseilliér de ma ditte dame, et de Perrenat de Lavans, tresorier de Dole, avons fait crier solempnelment es villes de Salins, d’Arbois, de Dole et de Poloigny, que qui vouroit admoissonner la ditte saunerie, si se trahit pardevers nous ou le dit tresorier, laquelle criée at durez l’espace de quinze jours et plus, par lequel terme nul n’est venuz ne comparuz ou dit admoisonnement qui riens en ait offert ne presenté, fors que Jehans Baubet, Huguenin Fevrier, Joceran de Chamole, Guillemin Bovial, Perrin Bublant et Thiebaut Vincent, de Poloigny; nous, considerans que la ditte saunerie vauquoit au dogmaige de ma ditte dame, pour Pevident prouffit de ley, du comandement du dit monseigneur le gardiain et par le conseil des diz (sic) Aubriet de Plaigne et du dit treso- rier, avons laissié et admoisonez, laissons et admoisonnons par — 9244 — ces presentes lettres aus dessus nommez Jehan Baubet, Hu- guenin Fevrier, Joceran de Chamole, Guillemin Bovial, Perrin Bublant et Thiebaut Vincent, de Poloigny. par l’espace et terme de six ans entiers prochainement venanz, començans le jour de la daute de ces presentes lettres et fenissant continuelment ensuguant, la ditte saunerie de Groson, emsamble la prevosté du dit lieu avec le prez es Dames, chascun an pour Île pris et somme de sept cens florins de Florence à paier et rendre chascun an, l’an acompli et revoluz à ma ditte dame, son tre- sorier ou son certein comandement ; et seront tenuz les diz admoissonneurs de paier les rentes et charges annuelles que la ditte saunerie doit, et ce que elles monteront leur sera rabatu de la ferme de leur dit admoisonnement, chascun an, en telx manière et condiction que, le dit terme durant, nule sel ne sera faite-en deux lieues environ Groson, supposez que muire il fut trouvée fors que à Groson. Et est assavoir que ma ditte dame, ses hoirs ou ceuls qui de li auront cause garderont et seront tenus de garder les diz admoisonneurs d’ovelle, de deffaut de muyre, de guerre et de feu, par lesquels, se il avenoient les deux ou l’un d’iceuls, que Dieu ne vuille, et la ditte saunerie cessat d’ouvrer et de faire sel par ces deffauz, se n’estoit à la couppe des diz admoisonneurs, en celli an ou telle où elle avenroit, madame leur devra rabatre, senz plus attendre, de leur admoisonnement, sens ce qu’il soient en riens contreint à paier pour celui an, jusques à tant qu'il leur soit desduit pour ce cessement ce que raison sera, et, par expecial, au fait de la muyre, par tout le temps qu’il n’en vanroit point au lieu, le eros et puis de la ditte saunerie bien maintenus et vuidiez. Et fera garder et avoir madame à sel de Groson et qui sera fait au lieu, le court que elle doit avoir et que elle at eu ça en arriers par le pais ; et s’il avenoit que ledit sel fut pris ne arrestez là où elle a eut et doit avoir son court d’antiquitez, madame sera tenue de faire delivrer le dit sel et ceuls qui le manroient; et les mis- sions et pardes que les diz admoisonneurs feront pour ce, rasonablement, leur seront desduites et rabatues de leur dit admoisonnement; et se autre sel que de Groson estoit trouvez par les diz admoisonneurs ou leur comandement dedanz les mettes où le sel de Groson at son court, tant seullement, le dit — 9245 — sel leur sera acquis, mais madame y aura la moitié pour ley et à son singulier profit. Item, porront les diz admoisonneurs prendre bois en la forest de Vevre soubz Poloigny, en la Main- gete et autre part es bois de madame pour les amoisonnemens, engins, chenaulx, maintenemenz et ouvraiges neccessaires à la dite salnerie par la main du gruyer ou de son lieutenant. Item, se, le dit terme durant, les diz admoisonneurs, acun ou pluseurs d’iceuls, leurs biens familiaires estoient pour quelcunque cause que ce fust en besoignant pour le fait de la dite saunerie, pour le fait de madame ou du seigneur, madame les fera delivrer à sa mission et gardera de tous dogmaiges, ainssi comme elle feroit ou devroit faire se il la tenoient et gouvernoient à gaiges ou chiez et ou nom de madame. Item, se les diz admoisonneurs faisoient venir de Lombardie ou d'autre part fer neccessaire pour la dite saunerie, madame leur fera passer à sa conduite par tous les peaiges de sa souverainneté, comme elle feroit le sien, se elle le faisoit venir ne porter pour sa besoigne ne pour ses ou- vraiges ; les diz admoisonneurs le paieront ainssi comme elle feroit; et se li dit fer estoit pris ne arrestez par les gens de ma- dame, les autres seigneurs et gens de la Saunerie de Salins ou d'autre part, es lieux de la souverainneté de madame, elle le fera délivrer à plain es diz admoisonneurs, à sa mission. Et se ainssi estoit que, par la prise et arrest du dit fert, la dite sau- nerie cessast de cuire, la vacation cherra sur madame, en ra- batant de la feme de leur dit amoisonnement. Et quant leur fert seroit à chemin, il le feroient savoir au tresorier de Dole ou à son lieutenant et quelle quantité il en feroient venir necessaire pour la dite saunerie. Item, le dit terme durant, nuls officiers ne seront mis en la dite Saunerie fors que par les diz admoisonneurs. Et en Ia fin de leur dit admoisonnement, madame prendra toutes garnisons et aisement de saunerie neccessaires que les diz admoisonneurs auront et qui surmonteront l’inventoire qui leur en sera bailliez à tauxation de prodommes et d’ou- vriers,en rabatant de la ditte ferme de leur dit admoisonnement. Et auront puissance les diz admoisonneurs de gouverner par le dit terme la dite prevosté de Groson par personne ydone et suffisant, et celui que mis y sera oster toutes fois que bon leur semblera. Et porront lassier emplir le cros de la dite saunerie = 016 — par le dit terme, touteffois qu'il leur plerat sans estre pris à achoison, mais par ce terme que il le lasseront emplir, il n’an porront ne devront demander ovelle à madame. Et, par ce terme, les chers et chevauls des diz admoisonneurs, les bestes qu'il bailleront es gens du pays pour faire charroy, ne autres bestes charrians, alant ne retournant en la dite saunerie, ne aussi les biens des serviteurs de la dite salnerie ne seront prises ne arrestées par nule personne ainssi come il est acostumez anciainement en gardant le proffit de madame et les privilèges et drois de la dite salnerie ; et aura li maistres de la dite saunerie par le dit terme cognoissance sur les serviteurs de la ditte sau- nerie et sur touz autres faiz tuchanz le fait de la ditte salnerie, exceptez de cas qui requèrent pugnition de corps, qui venra à la cognoissance du bailli. Et prieront et requerront madame et ses gens les fèvres de son Bourt de Salins qui font chaudières, que touteffois que mestier sera, à la mission des diz admoison- neurs ffacent] et ouvrent es ouvraiges de la ditte saunerie. Item, feront les diz admoisonneurs reparer et mettre en estat les angins, Cchenauls et moisonnemenz neccessaires à reparer et mettre en estat present en la ditte saunerie, et aussi la citerne; et, la mission que il feront pour ce, veue et examinée par le tresorier de Dole, leur sera comptée et rabatue sur leur premier paiement qu'il feront de leur dit admoisonnement. Et ce lais et admoisonnement par la manière ci-dessus contenue, nous, en nom de ma ditte dame, leur avons bailliez et delivrer et, ou nom que dessus, leur avons promis tenir et garder fermement par le dit terme, et supplions par ces presentes ma ditte dame que le dit lais et admoisonnement en la forme et manière ci-dessus declairiez, vuille confermer, ratifier et approuver par ces lettres. En tesmoing de veritez, nous avons mis nouz seels pendanz à ces presentes lettres données le XIII jour du mois de janvier l’an de grace mil ccc sexante-six. — Lesquelles lettres et le bail et admoisonnement, avecques les promesses, conditions ettoutes autres choses contenues en icelles, nous, pour nous, nos hoirs et successeurs, loons, greons, approuvons et confermons et vou- lons estre de telle force et value comme se par nostre parsonne avoient esté faites, et les promettons en bonne foy tenir, garder et acomplir entièrement senz corrumpre, senz faire ne sofirir à — 24T — faire le contraire, mandans à touz nos officiers qui ores sont et seront et à chascun d’eulx comme à luy appartenra, que les choses contenues en ces lettres gardent et acomplissent dili- jaument de point en point, sens autres lettres ou mandement avoir ne attendre; et voulons et ordonnons que la coppie de ces lettres faite soubz seel auttentique vaille et à icelle soit creu _et adjousté foy comme au propre original. En tesmoing de ce, nous avons fait mettre nostre seel à ces lettres données à Arraz le tiers jour d'avril l’an de grâce mil CCC sexante-six. Et sont ainssi signées : Par madame, à la relation du Conseil ouquel estoient messire de Saint-Valier, vous, messire Hum- bert de la Platière, J d’Esparnay, Th. Vincent. (Arch. du Doubs, B 3808. Copie du 27 juillet 1367.) Ratification, par Marguerite de France, comtesse de Bourgogne, du traité passé entre ses procureurs et les parçonniers de la Saunerie de Salins, au sujet de la destruction de la saline de Grozon. (26 juin 1369) Marguerite, fille de roy de France, contesse de Flandres, d’Artois et de Bourgoigne palatine et dame de Salins, savoir faisons à tous presens et advenir que pour le grant et evidant prouffit de nous et de noz hoirs et successeurs et de nostre Saulnerie de Salins et pour multipliement et accroissance d’icelle et aussi de nostre conté de Bourgoigne, a esté par nostre volenté et commandement, traictié, accordez, convenancé et ordonné par noz amez et fealx chevaliers et conseillers messire Charles de Poitiers, seigneur de Saint-Vualier, nostre cousin le seigneur de Ray, gardien de nostre dit conté, messire Anxel de Salins, seigneur de Montferrant, messire Thiebault de Rie, nostre chastellain de Bracon, messire Eude de Quingey, maistre Jehan Viset et plusieurs autres de nostre conseil de Bourgoigne, pour nous et en nostre nom, d’une part. et nostre _amé cousin messire Hugue de Chalon, sire d’Arlay, pour lui, =. ses hoirs et successeurs, et pour et en nom de Jehan et Henry de Chalon, ses nepveurs, enffans de feu messire Loys de Chalon, pour lesquelx, leurs hoirs successeurs et les aians cause d’eulx, le dit messire Hugue s’est fait fort, feu messire Tristien de Cha- lon, nostre cousin naguères trespassés, seigneur d’Orgelet et de Chastelbellin à son vivant, pour lui ses hoirs et successeurs ou les ayans cause de lui, et pour et au nom de messire Brun de Ribaupiere et de madame Jehanne de Blantmont sa femme, pour lesquelx le dit messire Tristien se fait fort, et aussi pour tous les païtaiges Voignouri qui meuvent de sa partie, pour tant comme à chascun touche et peust touchier, d'autre part, les choses que cy après s’ensuivent : Premièrement que nostre saulnerie de Groson, à nous appartenant seule et pour le tout, sera dore- senavant deserte et mise à neant du tout en tout, sans ce que jamais elle soit puisse ne doige estre reffaitte ne remise en estat, ne que l’en en peust user, ne que en icelle ne ou terre- toire de Groson, nous, ne noz successeurs puissions panre ou faire cuire sel par quelque manière que ce soit. Et pour recom- pensation et destruction d’icelle saulnerie et des prouffis et emolumens que nous en avions et delaissons, nous, nos hoirs et successeurs prendrons, aurons et recevrons à tous jours en heritaige perpetuel sur les prouffis, issus et emolumens de la Saulnerie du Bourg communal de Salins, chascun an doresena- vant, trois cens livres de bons estevenans de rente à rendre et paier à nous et à noz successeurs, c’est assavoir la moitié la sepmainne de la Magdelenne, et l’autre moitié la Ssepmainne de la Saint-Andrieu, lesquelles 1r1° livres seront mises et ordonnées au roole de la ditte Saulnerie du Bourg communal au prouffit de nous et de noz hoirs ou aians cause de nous, comme nostre propre heritaige sel, comme il est accoustumé de mettre pour les autres rentiers tenans et prenans rentes sur les sei- oneurs de la saulnerie du dit Bourg communal. Item, en recom- pensation et pour la dite cause, nous, pour nous, nos hoirs et successeurs et aians cause de nous, aurons prendrons et perce- vrons chascun an sur les rentes, yssnes et revenues de la Chauderette de Salins appellée de Rosières, cent livres de bons estevenans, à nous rendre et paier, chascun an perpetuelment, au terme des vins jours de Noël, lesquelx c livres, les sei- — 249 — gneurs et rentiers qui ont et preignent rentes et muyres sur la dite Chauderette, nous assignerons et asserront bien et souffi- samment et par bonnes lettres, pour iceulx € livres panre et avoir aux termes dessur diz, et en cas que nous deffauldroient de paiement G livres, nous [noz] hoirs et successeurs ou ayans cause de nous, ne les autres seigneurs de la dite Saulnerie du Bourg communal ne leurs delivreront ne feront delivrer muyres en l’an ou es ans après ce que le dit deffault y seroit, jusques à tant que satisfaction nous seroit faitte entièrement de la dite somme et de ce que à ceste Cause nous seroit deu des termes passés. Item, pour semblable cause et raison, aurons et prenrons pour nous, no0z hoirs et successeurs ou ayans de nous cause, comme de nostre propre heritaige, chaseun an perpetuelment à tousjours, sur les rentes, prouffis et emolumens de la muyre du puis de la saulnerie de nostre Bourg Dessoubz, deux cens livres estevenans qui seront rendues et paiés à nous et à noz hoirs et successeurs ou ayans cause de nous, chascun an perpetuel, aux vins jours d’après Noël, lesquelx 11 livres, les seigneurs et rentiers de la dite muyre et puis de nostre dit Bourg nous doi- vent assigné bien et souffisamment et par bonnes lettres, pour les nous paiez et rendre au terme dessus dit. Item, nous et noz hoirs, le dit messire Hugue, ses parçonniers et leurs hoirs, et les hoirs du dit messire Tristian, leurs parsonniers et leurs hoirs laisseront vendre et avoir cours à tous les sels des salneries de Salins quelx qu’ils soient par toute nostre conté de Bourgoigne, en tous lieux où le sel de Groson avoit cours; et pourront tous marchans venans acheter sel à Salins, acheter tel sel qu'il leur plaira en la dite ville, sans contredit. Item, sera crier de part nous et nos diz cousins de Chalon, et les hoirs du dit messire Tristian, et autres seigneurs de la Saulnerie du dit Bourg com- munal, que sel de mer n’a cours en arcevesché de Besançon sur peinne de la perdre et de paier sexante solz estevenans de emende par le vendeur et atant par l'achetteur, et de estre le dit sel vendu et emendés acquis au seigneur justicier sur euil Ia chose sera faitte. Item, messire Jehan le bastard de Chalon à promis de faire et procurer que nostre cousine madame Margue- rite de Vienne, dame de Saint-Laurent, au nom de Jehan et Henry, ses enffans dessus nommez, et comme tuteresse et ayant — 9250 — le gouvernement d’iceulx, lourra et ratiffiera, aprouvera pour ses diz enffans, que 11z, ou temps advenir, yront ne venront au contraire des choses dessus dittes, mais tanront fermement à tousjours, sans corrumpre. Item, messire Outhe de Salins, che- valier, procureur du dit messire Brun, a promis de faire en effect que la dite madame Jehanne de Blanmont, femme du dit messire Brun, se consentira à ces choses et les promettra à tenir sans aler au contraire, et aussi le fera faire ainsin du dit messire Brun, lui estant hors de prison. Lesquelx traictiers, accors, conve- nances, ordonnances et toutes les choses dessus dittes, nous, pour nous, noz hoirs, successeurs et les ayans cause de nous, avons agreable et iceulx avons promis et promettons en bonne foy, en tant comme en nous est et peut touchier, tenir, garder, entretenir et acomplir entièrement à nostre dit cousin de Chalon, aux hoirs du dit feu messire Tristian, et aux autres seigneurs de la ditte Chauderette de Rosières, et aussi aux seigneurs et ren- tiers des muyres et sel de nostre Bourg [Dessoubz] et leurs hoirs perpetuelment, et à tous autres à qui les dittes choses pourront touchier et appartenir, sans ce que jamais puissions aler ne venir à contraire, celleement ne en appert. Et quant à ce, obli- geons nous et noz hoirs et successeurs et tous noz biens et les leurs presens et advenir ou cas que deffault auroit par nous et nos diz hoirs et successeurs en acomplir ce que nous peut touchier es choses dessus dittes. Et que ce soit ferme et estauble à tousjours, nous avons fait mettre nostre seel en ces lettres faittes et données à Gand le vint cinquiesme jour de juing lan de grâce mil 111C soixante neuf. Par madame la contesse, en son conseil ou estoient mes diz seigneurs de Saint-Vallier, de Ray, de Monferrant, maistre Pierre Perier et messire Humbert de la Platière et autres, J. d'Esparnay. (Arch. du Doubs, B 308. Orig.) Règlement de l’administration de ia Saunerie de Salins, établi sous ie gouvernement du duc Jean sans Peur. (Entre 1412 et 1419.) Premièrement, le pardessus fera continuelle residence en la Saunerie, et au lieu d’icelle sera chef et principal de tous les officiers, et aura regard sur tous les officiers d’icelle, tellement que un chacun officier fasse deuement son devoir, en corrigeant les transgresseurs de cette presente ordonnance, par lavis et deliberation des gens du conseil de la dite Saunerie. Le portier de la dite Saunerie doit et devra demeurer au plus près de la grande porte d’icelle Saunerie, et avoir les clefs de toutes les portes d’icelle, contraires et differentes de celles des gaites, et les garder de nuit en sa caambre, après ce qu’il aura fait fermer la dite porte, et devra venir sentir tous les soirs qu'elle soit fermée de sa clef, et bien matin se devra lever pour faire ouvrir la dite porte et voir que l’on ne tire aucune chose de la dite Saunerie qui n’en soit à tirer. Item, doit fermer la porte à heure de couvrefeu et non la souf- frir ouverte, Si ce n’est en cas de necessilé comme pour gens estrangers, par orvale ou autre cas semblable. Item, devra aller plusieurs fois le jour par la dite Saunerie, specialement le matin, pour sçavoir que un chacun des ouvriers fasse et ait bien fait ce qu’il doit faire, et aussi devers le soir, après couvrefeu pour sçavoir que un chacun des ouvriers et ou- vrières qui doivent gesir en la dite Saunerie, y soit, et aussy les moutiers. Item, ne devra souffrir que aucune personne tire aucune chose de la dite Saunerie, pour quelconque personne que ce soit, si ce n'est pour l’évident profit et utilité de la dite Saunerie. Item, ne pourra donner congé aux moutiers ny autres offi- ciers, manouvriers, manouvrières qui doivent gesir en la dite Saunerie, d'aller dehors icelle, si ce n’est par grand et evident necessaire. Item, ne pourra delivrer prisonniers pris en la Saunerie pour sel ou autre chose emblée ou pour autrement avoir meffait en Dr Le 4 «2 L — 9252 — icelle, si ce n’est par l'ordonnance du pardessus et du conseil de la ditte Saulnerie. Item, ne pourra mettre ne changer benaistiers, fèvres, ma nouvriers ne manouvrières, sans appeler ceux auxquels il ap- partient selon leurs œuvres, et sans le consentement du par- dessus et du conseil d’icelle Saulnerte. Item, devra garder le chaveïlon de la Chauderette et la clef du rouaige du Grand Puis pour faire fermer le dit rouaige toute- fois que l’on delivrera la muyre à la ditte Chauderette, et le devra tenir tellement enfermé qu'il ne soit pas en la puissance de ses maignies ne d’autres. Item, doit estre à mettre argent à la porte, et l’un des cleres des roolles avec luy, et le veoir compter et escrire la somme au livre de nous et de nos parçonniers, et veoir faire le compte chacun matin de la journée precedente. Item, en faisant son tour, devra veoir les ouvriers qui re- dressent le bois, qu’ils le fassent bien et à point, et devra estre present à les payer à la porte, afin que l’on ne paye rien sans cause | Item, devra demander les benaistiers pour veiller en la Saul- nerie toutefois qu'il fera grans orages de vens, tonnerres et tempestes, pour doubte du feu. Item, devra faire fermer la porte de la Saulnerie à heure de disner et de soupper. Item, ne pourra laisser traigier aucuns estrangers de nuyct en la ditte Saulnerie, et si aucuns il ou autre d’icelle Saulnerie y en veuillent mettre aucuns à l’entrée de la nuyet, si l'y fasse gesir, afin que la porte ne soit pas si souvent ouverte. Item, pour ce que le portier doit garder le cheveillon pour de- livrer muyre en la Chauderette, et ne devra mettre en la puis- sance de ses maignies ne autre, comme dessus est dit te dit portier, quand il sera absent de la ditte Saulnerie, sera tenu de le bailler pendant son absence au pardessus, lequel sera tenu de le garder comme dit est du portier, durant l'absence d’iceluy portier. mn Item, se devra lever le dit portier, un chacun matin à l’aube du jour, ou aucune seure personne pour luy, pour faire ouvrir la porte et estre à icelle, jusques à ce que les autres officiers 1 seront en la ditte Saulnerie, afin que, pour sa presence, l’on se gardat de meffaire à la ditte porte,et qu’il puisse veoir et compter le nombre de tous ouvriers que l’on mettra en la ditte Saulnerie, tant de ceux qui relevent et apportent le bois devant les barnes, comme de ceux qui jettent hors les terres et ordures de la ditte Saulnerie. Item, sera tenu d'apporter le samedy au conseil les fautes que par luy seront trouvées afin que, par le conseil, elles soient reparées, et fasse veoir le bois et apporter de chacune barne, chacune semaine deux ou trois fois, des salignons que l’on fera es ouvriers d’icelle, et les mettre en lieu publique, afin que l’on fasse le sel pareil. Item, que à compter le dit argent à la ditte porte et mettre en la ditte armaire, soient presens le dit pardessus ou portier, Pun des clercs des rooles, payeur et clerc ventier. Item, afin de bien aviser que à faire ies ferues, l’on ne enchée en faute de payement ou en erreur de gets, les dits pardessus et portier, ou l’un d’eux, à tout le moins, soient presens à une chacune ferue qui se fera à la ditte porte. Item, quand le dit compte sera aussi fait et clos au dit papier en la fin d’une chacune sepmaine, le dit clerc ventier transcerira en son autre grand papier, presens les dessus dits, le dit compte en la manière accoustumée, el d’iceluy sera faitte collation par ledit élerc ventier, d’une part, et les dits pardessus et portier, ou l’un d'eux en l’absence de l’autre; et retiendront par devers eux les dits pardessus et portier le dit petit livre pour le garder en la manière qu’il appartiendra, afin que la raison des bois des seigneurs soit gardée, et la despense de la porte plus veriffiée. Item, que, en outre les deux clefs diverses qui desja sont en la ditte armaire, où l’on met l'argent de la porte, soit faite encore une autre clef tierce, diverse et despareille des autres, laquelle garderont les dits pardessus et portier, où l’un d’eux en l’ab- sence de l’autre, lesquels, comme dit est, seront presens à faire les receptes, despence et compte de la porte. Item, que les estouuailles où lon met le sel, soient fermées à deux clefs différentes l’une de l’autre dont le portier en gardera l’une et les clercs des sels l’autre, et seront tenus les dits clercs = 4 = . des sels et aussy les moutiers, chacun en droit soy, de rap- porter au pardessus et au portier les deffauts qu’ils trouveront es dits ouvreurs et estuailles, pour iceux faire corriger par la manière qu'il appartiendra. Item, que aucuns estrangers ou estrangères ne aillent es dits ouvreurs sans licence pour prendre cendre ne autre chose. Item, que à recevoir les bois des buillons volauges, à mettre les différences et à compter la demeurance d’iceux bois, soient presens le portier et le maistre moutier. Item, que l’on ne fasse formes d’escuelles à faire sel fors que pour la Saulnerie ; et que l’on en fasse trois patrons de chacune forme, dont l’un sera en la chambre des roolles, l’autre aura le portier et le tiers le mottier gardera. Item, que à compter la demeurance du bois des buillons vo- lauges, soient presens le portier, le clerc ventier et le tauxeur de bois à la porte. Item, que tous lahons, soilles, griaulx, baisives et autres utenses de bois qui entreront en la ditte Saulnerie soient veus et comptés en entrant à la ditte Saulnerie par le portier et ceux. de la porte et mis en escrit à la ditte porte et tauxez par le. tauxeur, presens les dessus dits. Item,et par les dernières ordonnances de monseigneur et par ses lettres données le xr1re jour d'avril après Pasques l’an mil quatre cens et douze, le dit portier doit et est tenu de veoir et visiter avec les clercs des rooles, tous les ouvrages qui se feront en la ditte Saulnerie pour les certifier en la manière qu’il appartiendra, et devra estre present à les compter et fera dili- gence de faire ouvrer les ouvriers de la ditte Saulnerie. Le tresorier ou receveur de la ditte Saulnerie devra recevoir l'argent des marchans venans acheter sel en la ditte Saulnerie, et se devra payer loyalement et compter l'argent des dits mar- chands deux fois et si hault que ceux qui sont à la Table Je puissent ouyr,et estre d'accord avec les dits marchans tellement qu'ils puissent trouver bien leur compte. Item, devra escrire en son livre le nom d’un chacun des dits marchands, à la ville dont il est, et monstrer son livre au clerc de la Table pour en autant escrire au livre de monseigneur et de ses parchonniers. — 955 — Item, ne devra mettre en escrit aucun marchand s’il n’a payé, et devra prendre en Iluy payant, moitié or et moitié monnoye pour faire les missions de la ditte Saulnerie. Item, devra avoir sur toutes autres choses dilligence que l’on ne faille point à argent à la porte, pourquoy le bois demeuroit dehors ou retardoit à venir. Item, devra payer toutes les semaines les escroes aux ouvriers et ouvrières de la dite Saulnerie,et payer toutes les missions qui se compteront au roolle et par cedule des clercs des roolles. Item, ne pourra ne devra vendre aux manouvriers et manou- vrières de la ditte Saulnerie quelconques danrées à creance, parquoy il leur convienne retenir leur paye parles dittes escroes ne autrement. Item, ne pourra acheter sel en la ditte Saulnerie ne ailleurs pour en faire grenier ou amas en la ville ne autre part, fors que seulement pour son usage. Item, que chacun lundi au matin, les tresoriers ou receveurs de la ditte Saulnerie mettent en l’armaire où l’on met l’argent de la porte la somme de trois cens livres estevenans, ou celle somme que par advis la semaine ensuivant pourra monter, pour faire le payement des bois, charbon et autres missions de la ditte porte. | Item, que doresnavent ne soit payée aucune chose à la charge de mon dit seigneur et de ces dits parchonniers pour achapt ou change de monnoye d’or ou d'argent; car les receveurs reçoi- vent et doivent recevoir en or, blans et engroignes, pour le proffit de leurs recettes, et doivent fournir les deniers qui se despensent à la porte pour achapt de bois, charbon et autres choses, parmi leur retenue et gages. Les cleres des roolles seront tenus de mettre en escrit les noms et surnoms des marchans et les villes où ils demeurent, venans achetter sel en la Saulnerie, quand ils ont payé le rece- veur, au livre des vendues des sels, qui est le livre de mon dit seigneur et de ses dits parçonniers, c’est à scavoir les marchans d'Amont, d’Aval et de Bouchet. Item, devront escrire au dit livre le sel de porte que l’on doibt delivrer pour vendre en menu à la Porte Oudin par le rapport du poulin qui portera le dit sel. on Item, devront escrire au dit livre de mon dit seigneur et de ses parsonniers le nombre de tout le sel plaine et de grenier que l’on porte un chäcun jour es chambres des Rosières, tant pour les marchans d’Aval que pour les greniers du duché de Bour- goigne, par le rapport du maistre poulain, lequel au departir du dit Rosières, après ce que l’on y a aporté sel, avant toute œuvre, doit faire Son rapport aus dits clercs des roolles, et à ce doit estre juré. Item, seront tenus d’escrire les delivrances aux rentiers pre- nans rentes un chacun an sur le commun de la ditte Saulnerie, en sel, toutes les fois qu’ils en seront requis, et le terme soit passé sans fraude, et aussy devront escrire les buillons volauges que l’on fera en la ditte Saulnerie par le rapport du benastier de la barne en laquelle l’on fera les dits buillons volauges. Item, devront recevoir le compte des clercs des sels, des buillons et des sels faits en la ditte Saulnerie chacune semaine, et faire l’estat d’iceux sels, et devront estre le dit portier et eux à recevoir l’argent à la porte et escrire en leur livre. Item, devront veoir la recette et desperise de la porte pour les mettre es roolles, et aussy toutes autres missions quelconques. qui se feront des deniers communs de la ditte Saulnerie, et faire les comptes de toutes les recettes et mises d’icelle Saulnerie chacun samedy pour la semaine devant. Item, ne pourront recevoir aucun argent à la porte pour eux ne pour autres officiers, manouvriers ou autres, pour quelconques payemens qui soient à faire. Item, ne pourront faire aucuns payemens en sel ou en deniers à quelconque personne que ce soit, tant pour ouvrages et autres choses semblables, si ce n’est par l'ordonnance du pardessus et du conseil. | Item, que nulles cedules ne partent de leurs mains, passant soixante sols, jusques à ce que le pardessus et le conseil les ayent veues, et toutes cedules passant soixante sols soient signées à tout le moins de deux clercs des roolles. Item, ne devront faire aucunes delivrances de sel pour les femmes gyssans, malades, enterremens d'officiers et manou- vriers, pour les dons et aumosnes que l’on fait aux menus ouvriers de quatre temps, si ce n’est par ordonnance du par- — 9257 — dessus et du conseil, mais seront tenus de controoller celuy qui voudra faire les donations et despens, et, s’ils voyent qu'elles ne soient passables ny raisonnables, ils ne les doivent point escrire, et pour toutes les missions dessus dites seront escrits les noms des femmes gisans et autres ouvriers pour qui on fera les dittes missions et les causes pourquoy : soit pour enfourmes (1), ma- ladies, enterremens ou autrement; et seront escripts les noms de ceux par qui elles seront passées. Item, que les maistres des œuvres, charpenterie et de ferre- terie, ne autres quelsconques ne laissent ou baillent aucunes œuvres en tasche, ne mettent ouvriers en œuvre, si ce n’est par l’advis du conseil ou aucuns d’eux, et ne soient par les clercs des roolles passées aucunes cedules totales jusques à ce que les ouvrages soient parfaits et accomplis et les ditte cedules verifiées par le dit conseil et signées par le pardessus ou portier, lesquelles cedules ainsy verifiées et signées seront gardées par les clercs des roolles pour en rendre compte si mestier est, et là où il appartiendra. Item, que toutes et quantefois que les pardessus, portier, clercs des rooles ou autres gouverneurs de la ditte Saline rece- vront aucuns mandemens de monseigneur ou d’aucuns des gens ayans à ce puissance, pour les employer au gouvernement -d’icelle Saulnerie tant pour intituler aucun au roolle, comme autrement, les dits clercs des roolles les enfilleront en une liace et les garderont en la chambre des dits roolles pour les exiber quand mestier sera, et au commencement d’icelle lvace, sera escrit en une cedulle de parchemin depuis quel jour jusques à quel jour il y aura des lettres en icelle lyace. Item, par les dernières ordonnances de monsieur, et par ses lettres données le x1rIe jour d'avril après Pasques l’an quatre cens et douze, iceux clercs de rooles doivent et sont tenus de veoir et sçavoir si les ouvrages de la ditte Saulnerie, tant les tasches de terres, masonnemens, que autres quelconques se- ront entièrement parfaits et assimez, devant que les dits ou- vrages se comptent par les dits roolles, et n’en feront aucune cedule jusques à ce que iceux ouvrages soient bien et deuement (4) Le manuscrit de Salirs porte : &« Aumônes ». 18 — 9258 — accomplis et mesurez comme il appartiendra, escriront les ouvriers que l’on mettra en œuvre un chacun jour en la ditte Saulnerie, pour en savoir le compte au juste. Le clerc ventier devra faire continuelle residence à la porte, le jour, comme le payeur, et devra avoir clef contraire à celle du payeur, et fermer tous les soirs à sa clef l’armaire de l'argent et le sien. Item, devra regarder et veoir diligemment l'argent que le payeur recevra et qui le comptoit loyalement, et le nombre de l'argent qu’il aura compté, mette en escript en son papier. Item, devra jetter bien et diligemment ce que le tauxeur tauxera et que le payeur payera, et chacun bois bannal par soy, et après escrire en son livre chacun ferue et chacun bois par soy, et aussy le charbon et toutes autres qui se payeront à la porte, et azcordera son get de bois à l’argent. Item, ne devra souffrir donner argent à quelconque personne que ce soit, si ce n’est par l’ordonnance du conseil, et si ce n’est aux ouvriers qui redressent bois ou aydes pour la ditte Saulnerie par le rapport de ceux à quis il appartient pour lesquels il ne devra souffrir payer denier si l’ouvrier n’est pre-. sent ; et si le payeur en donne autrement que dit est, il ne le jettera point, ny mettra en somme. Item, ne devra souffrir que l’on paye aucune chose si ce n’est pour bois, charbons, aisemens de bois et autres choses neces- saires pour les barnes et ouvreurs de la ditte Saulnerie. Item, devra faire chacun lundy matin les sommes totales des bois bannals de la semaine precedente et escrire en un papier, et faire en la fin de l’an des rolles et certifications aux receveurs des dits bois, pour compter là où il appartiendra. Item, se devra prendre garde sur les fasseures des bois bannals et les aller visiter souvent avec le tauxeur des dits bois. Item, devra sçavoir la provision du bois et du charbon qui sera en la dite Saunerie-et, selon ce et veu le temps, devra faire prendre competent marché du bois et du charbon, par telle ma- nière que l’on n’y faille en la Saunerie. - Item, que en la fin de chacune ferue, le papier du clerc ventier sera mis en l’aumoire où l’on met l’argent de la dite porte, lequel — 959 — papier le dit clerc ventier ne tiendra fors qu’en faisant les dites ferues, et pour faire le compte d’un chacun jour en la fin d’une chacune semaine, presens les dessus dits, fera le dit clerc ventier le compte des recetes et despenses faites à la dite porte pour achat de bois et autres choses, et aussy le compte des bois des seigneurs. Item, quand le dit compte sera ainsy fait et clos au dit papier en la fin d’une chacune semaine, le dit clerc ventier transerira en son autre grand papier, presens les dessus dits, le dit compte en la manière accoutumée, et en sera faite collation par le dit clerc ventier, d’une part, et le dit pardessus et portier, ou l’un d'eux en l’absence de l’autre, d'autre part, et retiendront par devers eux les dits pardessus et portier le dit petit livret, pour le garder en la manière qu’il appartiendra, afin que la raison des bois des seigneurs soit gardée et la despense de la porte plus verifiée. Le payeur des bois à la porte devra faire de jour continuelle residence à la dite porte, tous les jours que le bois viendra en la dite Saunerie, si ce n’est à heure de disner et de souper, et devra avoir clef dispareille et contraire des armoires de la porte d’icelles du clerc ventier, pour fermer à sa clef chacun soir l’armoire du susdit clerc ventier. Item, ne pourra recevoir argent pour la porte si ce n’est des receveurs, et quand le receveur y mettra argent, le payeur luy devra demander haultement le nombre de ce qu’il bail- lera, et après le devra compter si haut que le receveur, le clerc ventier et autres qui seront presens, le puissent ouyr, et s'il ne trouve bien le compte, il le devra recompter, et, le compte trouvé, devra mettre en escrit en son livre la somme qu’il aura receue. Item, devra payer tout ce que le tauxeur tauxe et non autre chose, et ne pourra payer denier pour bois trop ou peu, il le devra monstrer au clerc ventier, et devra estre reparé. Item, quand l’on fera ferue et il paye le bois de monseigneur et de ses dits parsonniers, avant qu'il mette l’argent es coffres, il devra mettre à part sur le comptoir l'argent d’un chacun bois, et après la ferue compter iceluy argent pour accorder au papier de clerc ventier. — 260 — Item, ne pourra recevoir ne payer denier à la porte ne ouvrir l’armaire de l’argent si le clerc ventier n’est present qui en devra avoir une autre clef, et ne pourra donner argent à aucune personne soit forestier, guette ou autre, si ce n’est par l’ordon- nance du conseil de la Saulnerie, ou le pourra donner aux gens qui secourent en la ditte Saulnerie à grande necessité et par l'ordonnance de ceux à quis il appartient, pour lesquels il ne devra payer denier, si l’ouvrier n’est present. Item, ne pourra payer aucuns deniers pour quelconque chose extraordinaire que ce soit, fors tant seulement pour bois, char- bon, anxelles, lattes, lahons, grialx, basives et autres choses necessaires pour les barnes de la ditte Saulnerie, sice n’est par l'ordonnance du conseil. Item, devra ayder chacun matin au clere ventier à faire les sommes de la despence de la journée preditte, pour veoir si la demeurance de son argent s'accorde au papier du dit elere ventier. Item, devra prendre bon marché de bois et de charbon selon que le temps le requerrera, et tellement que l’on n’y faille en la Saulnerie, et ne pourra payer à autre que à celuy à quis sera. le dit bois et charbon. Item, que l’on n’ouvroit point l’armaire de l’argent estant à la porte, devant ce que le tauxeur du bois soit venu et prest en son lieu pour tauxer. Item, que es trois coffres estans à la ditte porte esquels l’on met les deniers des bois des seigneurs, soient faittes trois clefs diverses l’une de l’autre qui sont mises en l’armaire de l'argent de la ditte porte, et n’en seront ostées jusques à ce que le compte de la semaine soit fait et clos, comme dit est dessus, et lors seront ouverts les dits coffres, presens les pardessus et por- tier, ou l’un d’eux en l’absence de l’autre, les tresorier, payeur et clerc ventier, et les deniers qui trouvez y seront bailler et delivrer realement et de fait au dit tresorier et receveur et à un chacun d’eux sa portion, et aura chacun tresorier ou rece- veur une clef de son coffre differente des autres. Le tauxeur des bois à la porte devra estre continuellement à la ditte porte, de jour, et bien diligemment regarder et visiter les charges du bois que l’on y amennera, et icelle taxer en cons- — 261 — cience bien et loyalement et si haut que le payeur et clerc ven- tier le puissent ouyr, sans rapport d’autres. Item, devra faire mettre le bois matin et souvent et, selon le temps que besoin sera, au conseil des payeur et clerc ventier, monter ou avaler le prix du dit bois, et en prendra marché con- venable. Item, devra veoir et visiter souvent les fasseures des bois bannaux de mon dit seigneur et de ses parsonniers, et taxer un chacun des dits bois bannaux selon ce qu’il vaudra. Item, devra veoir et visiter les griaux et baisives et autres aisemens de bois que l’on achettera pour la necessité de la ditte Saulnerie et les taxer loyalement ce qu’ils vaudront. Item, devra compter la demeurance du bois des buillons vo- lauges et la taxer selon qu’elle vaut et aussi tous autres bois comme gros bois esquarrezZ, chevrons, lahons et autres choses. Item, quand les fasseures des bois de mon dit seigneur et de ses dits parsonniers ne seront suffisans, il les devra aller veoir au bois, et mener avec luy au dit bois le tresorier et le clerc ven- tier et aucuns des manouvriers de la ditte Saulnerie, et si la fas- seure n’est bonne, il devra faire detrancher les chevasses et sy devra prendre garde que les dites chevasses soient faites selon le mole de la ditte Saulnerie. Item, devra souvent aller par la ditte Saulnerie pour savoir quelle provision de bois et de charbon y pourra estre et, selon qu'il verra, pourra, à conseil de ceux à qui il appartiendra, hausser ou avaler le prix du bois et du charbon, et tellement qu'il n’y ait faute en la ditte Saulnerie. Item, que doresnavant les fassures des bois bannaux de mon dit seigneur et de ses dits parsonniers soient taxez et prisez loyale- ment ce que chacune vaudra et non pas à un prix Comme a esté fait Ça en arrier, si elles ne sont toutes pareilles en qualité et quantité. Item, que l’on n’amene ne souffre amener en la ditte Saulnerie aucuns bois appartenans à quelques officiers d’icelle, soit de vieilles maisons ou autre quelconque, et si aucun y en estoit amené, qu'il ne leur en soit rien payé. Item par les dernières ordonnances de monseigneur et par ses lettres données le xIrIe jour d'avril après Pasques M. T1r1e — 262 — et xI1, après ce que les ferues seront faites, de visiter les fasseurs et tout le bois que l’on amène en la ditte Saulnerie pour en rapporter les fautes aux pardessus et officiers d’icelle Saulnerie qu’il appartiendra, et sera aussy tenu de visiter les ouvriers des barnes qui portent le bois pour les faire ouvrer dillgemment. Les clercs des sels seront tenus de tenir et garder le compte des sels de tous les ouvreurs et estuailles de la Saulnerie et recevoir Chacun mardy, où quand le sel sera lié, les tailles des benaistiers et voir les comptes qu'ils auront faits par les ou- vreurs, pour sçavoir que les dits benaistiers fassent juste rap- port, et devront les moutiers estre presens et ne devront pas croire les benaistiers, mais les devront eux-mesmes aller comp- ter. Item, seront tenus de mettre en escrit au papier des sels, les buillons et le nombre du sel de chacun buillon que l’on aura fait en chacune berne, et devront raporter le defaut s’il yen a qui leur doit estre rapporté par le moutier, et devront signer au dit papier des sels les remandures, le sel de porte et les. chauderettes neuves, et ne pourront rien prester aux benais- tiers. Item, devront ordonner chacun jour au maistre poulain en quel lieu il devra prendre sel, afin qu’il delivre le sel qui est plus necessaire à délivrer, et que l’on vuide les ouvreurs plus empeschez. Item, devront compter tout le sel portés sur les bans en Rou- sières et autre part avant ce que l’on delivre iceluy, et mettre en escrit en leur papier des prises, sans veoir le livre de mon dit seigneur et de ses parsonniers, ny celuy au delivreur, jusques au compte du roolle. Item, devront faire mettre en lieu seur le sel et le faire tenir en fermeté, afin que les manouvriers et benaistiers n’y puissent entrer l’un sans l’autre, et faire mettre en lieu seur le meilleur sel et le plus gros, et delivrer chacun jour le plus vieux, excepté en la morte saison, et seront tenus de compter premièrement le sel de l’ouvreur auquel l’on le prendra, quand on le mettra au lieu seur, comme dit est. | Item, devront veoir, en comptant par les ouvreurs, que le sel — 963 — soit bien lié et de harnois et qu’il ne soit trop gros ny trop petit. Item, devront faire les cedules au poulains portans sel en Rou- sières et es estouailles pour faire les quartemps aux femmes des ouvreurs le plus justement qu’ils pourront, et faire rappa- reiller les pièces et faire les bullettes de buillons de Balerne pour passer à la Porte Oudin. Item, devront porter les fraichons des estouailles par les ou- vreurs de quinzaine en quinzaine,au plus tard de mois en mois, et iceux rappareiller et les rahatre aux manouvriers ainsy qu’il appartient. Item, devront toutes fois que l’on fera chaudières neuves faire vuider pour delivrer sur les bans en Rousières ou es estouailles, et aussy que l’on laissera à faire sel de Bouchet en un ouvreur, devront faire en lieu sauf le sel de Bouchet et pareillement le sel moitenal. Item, que les estouailles où l’on met ie sel soient fermées à deux clefs differentes l’une de l’autre, dont le portier gardera l’une et les clercs de sel l’autre, et seront tenus les dits clercs des sels et aussy les moutiers, chacun en droit s0oy, de rapporter au pardessus ou au portier les deffauts qu’ils trouveront estre es dits ouvreurs et estouailles, pour iceux faire corriger par la manière qu'il appartiendra. Item, par les dernières ordonnances de monseigneur et par ses lettres données le xIrIe jour d’avril après Pasques M. 111 XI1, doivent et sont tenus de faire chacune semaine les arrests des sels de la dite Saulnerie, pour en sçavoir l’estat au juste. Le clerc portier qui delivre le sel devra escrire en son livre tout ce qu'il trouvera escrit es livres des clercs de la Table, soit pour marchands où pour autres delivrances de rentiers, et deli- vrer le dit sel et non autrement, et se devra prendre garde que il ne delivre rien deux fois, et sera tenu de fermer les portes et fenestres des chambres de Rousières et de garder les clefs par devers Iuy. Item, ne devra tenir par devers luy aucuns des livres de mon dit seigneur et de ses dits parsonniers, mais devra escrire en son livre, avant qu'il delivre aucun sel, tout le sel qu'il devra de- livrer, et aussy ne devra laisser son livre en la main d’aucuns, s’il n’est present. — 264 — Item, devra chacune semaine le vendredy ou samedy aller au roolle porter son livre pour faire approuver et accorder ses sommes des vendues avecles clercs des roolles. Item, ne pourra delivrer aucuns sels si les clercs des sels ne l’ont premier compté. Item, quand il devra delivrer aucun sel, il devra appeller un gaite pour garder sur le bans, et compter bien et loyalment chacun monceau, et dire à haute voix par son livre le nom du marchand et la quantité de sel que le dit marchand aura payé, et voir tout ce qu'il aura delivré, et devra commander aux gai- tes qui seront à la porte que ils laissent aller ce qu'il aura de- lire? Item, devra faire ses delivrances souvent et tost, afin qu'il n’y ait trop grande presse et qu’il ne faille porter dehors le sel trop tard et de nuit. Item, devra faire le roolle des menus deniers chacun an, et les cedules au maistre fevre des missions qui se font d'ouvrages de forge aux journées de monseigneur et de ses parsonniers. Item, quand l’on voudra porter en Rousières, il devra voir si l’on a apporté les clefs de la chambre où l’on aura vendu, et al- ler voir le refus, et mener avec luy l’une des gaites, et visiter les refus qu’il soit loyalment fait, et iceluy compter afin que l’on y porte autant de bon sel et qu’on rapporte le dit refus en la Saul- nerie. Item, quand les poulains auront porté en Rousières ce qui se pourra ou devra porter, les clercs des sels y devront aller compter et veoir que le nombre soit juste et, ce fait, le delivreur devra mener la gaite qui aura esté au porter et devra compter le dit sel et voir que le nombre du refus que l’on avoit rapporté y Soit, et iceluy sel delivrer et escrire en son livre. Item, que s’il peut appercevoir que aucuns des officiers de la Saulnerie ait payé (1) aux buillons volauges, il ne leur pourra ne devra delivrer la ditte part sans ordonnance des pardessus, portier et autres officiers. Item, ne pourra ny devra delivrer sel sur les bans jusques à ce qu’il soit bien reloyé et retenu et changé le refus du sel, et (4) Lire : part. — 265 — que à faire le dit refus, et aussy à changer iceluy, soit toujours une des gaites. Item, que toutes et quantes fois que le dit delivreurira delivrer sel, que le dit clerc soit present et aussy le pardessus ou por- tier ou l’un des clercs des roolles, et que le dit delivreur ait une clef du dit sel, et quand il aura delivré ledit sel, qu’il ferme la porte, tellement que nul n’y puisse entrer sans son congé. Item, devra estre à delivrer la muyre des buillons volauges et mettre en escrit par devers luy ce qu’il en sera delivré. Item, ne pourra delivrer sel si ce n’est à telle heure quelonle puisse jetter hors de la ditte Saulnerie de jour. Item, si le clerc des delivrances apperçoit que aucuns des dits officiers fasse le contraire de l’article precedent, qu’il ne delivre point de buillons volauges ou autres rentes en sels aux dits of- ficiers, ains le rapporte au pardessus, portier et gens du con- seil pour le punir selon le contenu precedent. Item, que la ditte delivrance soit faitte de telle heure que tout le sel puisse estre mis hors de la ditte Saulnerie de beau jour. Item, que quand le delivreur ira delivrer sel en Rousières, lun desrclercs des-sels et une gaite soient presens avec luy, et en ait une clefle dit delivreur, afin que sans son congé l’on n’y puisse entrer. Item, que le dit delivreur des sels et aussy le maistre poulain rapportent aux clercs des roolles, toutes les fois qu’il aura de- livré en Rousières, la quantité de sel qu’il delivrera, afin que iceux clercs des roolles l’escrivent incontinent au livre commu- nal des seigneurs, et pareillement du sel de porte. Item, que le dit delivreur soit present à delivrer la muyre des buillons volauges, et fera registre par devers luy de ce qui sera delivré. Item, et parles dernières ordonnances de mon dit seigneur etpar ses lettres données le xI1I° jour d'avril après Pasques M. TIIC XII, le dit delivreur doit et est tenu de non faire aucune delivrance aux rentiers prenant rentes en la ditte Saulnerie des rentes en sels et buillons volauges, jusques à ce que les dits rentiers ayent juré premièrement, par devant les cleres des roolles, de faire mener vendre leur dit sel de Salins où il appartiendra; et fera le dit delivreur un livre où seront escrittes toutes les deli- — 9266 — vrances que l’on fera en la ditte Saulnerie, et semblablement que les dittes delivrances seront escrittes au livre des seigneurs. Le clerc du sel devra faire les bullettes aux marchands d’A- mont et d’Aval et de Bouchet qui auront payé et qui seront es- crits au livrede mon dit seigneur etdeses parsonniers et non au- trement, et devra faire à un chacun marchand sa bullette par Soy, tant pour la Porte Oudin comme par Chalamont, et la devra seeller du seel de mon dit seigneur et tellement que l’on voye l'empreinte du seel. Item, ne pourra faire bullettes d'aucun sel de delivrance pour eviter les fraudes, sice n’est des delivrances qui se payent en sel de marchand et qui d'ancienneté ont accoustumé de passer au pays d’Amont. Item, devra mettre et escrire les menus ouvriers qui redres- sent, enchaulent et deschaulent bois par la Saulnerie chacune semaine, et voir que les ouvriers qu'il escrira soient presens et . non autrement. Item, doit et devra faire toutes les rescriptions que l’on en- voyera hors de la Saulnerie, et toutes autres escritures qui se feront extraordinaires en la ditte Saulnerie, comme lettres mis- sives, responses et autres. Item, par les dernières ordonnances de mon dit seigneur et par ses lettres données le x111e jour d'avril après Pasques mille quatre cens et douze, doit et est tenu de signer de sa main toutes les cedules qu’il fera pour les ouvriers de la ditte Saulnerie. Le clerc du Grand Puis devra gesir en la Saulnerie et, chacun jour, ordonner ses barnes à boullir, et faire comme le clerc du Puis à Grez, c’est à sçavoir aller, chacun jour, par les barnes voir laquelle est plus prompte à boullir, et icelle avancer la première. : Item, devra livrer muyre à juste mesure et jetter ses randes afin que l’on ne vuide trop ou peu. | Item, selon que le Puis jettera muyre, il devra ordonner ses barnes, afin que l’on ne mette pas le feu pour un seul bouillon et, quand il aura assez muyre, il devra premier delivrer à la barne qui a remandure ou qui a chaudière vieille. Item, devra faire traire la muire aux merceniers de jour et de. nuit, tellement qu’elle ne se perde ou mesle avec l’eau douce. — 267 — Item, devra souvent visiter le congroi, les rigles et les con- duits, et qu’ils soient tellement descombrez que empeschement ne vienne à la muyre. Item, devra alloer les buillons volauges en lieu et en temps convenable, et le dire au pardessus, au portier ou au maistre moutier, afin de voir les lombées qu'elles soient faites convena- blement. Item, devra livrer muyre aux dits buillons volauges par me- sures, et faire lignier la tourneure et jetter ie matin sa rende et emporter le chaveillon ; et le soir, quand le buillon sera adressé, il devra voir sa demeurance et son sel; s’il y a deffaut, il devra faire punir et amender par ceux à qui il appartiendra (1). Item, devra faire payer chacune semaine le samedy, le diman- che, les six nolz 111 et xIHI1 celles de muyre que l’on doit aux iénters de la Chauderette, et les mettre en taille par devers luy, et ne les devra on prester ny emprunter. Item, que les clercs des puis fassent et rendent chacun sa- medy le compte de la muyre que un chacun puis aura jettée la semaine precedente. Item, par les dernières ordonnances de mon dit seigneur et par ses lettres données le xIrIe jour d'avril après Pasques, M. 1rr1c et x11, les deux clercs des puys sont tenus de garder la clef du fer de la dite Saulnerie toutes et quantes fois que mestier sera, tiendront le compte d’iceluy chacune semaine pour le bailler en la chambre des rolles, compteront les happes et rivez, cullet- tes et grands fons des chaudières de la dite Saulnerie, et mettront tout par escrit pour sçavoir la despense de tout le dit fer, et aussy feront apourter en la ferretterie tout le vieux fer des chau- dières pour le livrer aux fèvres quand besoin sera ; et sy tien- dront le compte des muyres des dits deux puis, selon et par la manière que contenu est es ordonnances de la ditte Saulnerie. Le clerc du Puis à Grez devra gesir en la Saulnerie et, cha- cun matin, aller par ses barnes pour sçavoir laquelle est plus (1) En marge de cet article, le manuscrit de Saliieborte : QI delivroit la muyre pour bouillons volauges et, après avoir rendé, le matin, la cuve, il voyoit, le soir, si on l’avoit trompé, et faisoit chastier ceux qui avoient meffait. » | — 9268 — -prompte et necessaire à bouillir et livrer à icelle muyre premiè- rement que faire plus souvent bouillir la bonne que la mauvaise. Item, devra delivrer muyre pour les bernes à droitte mesure telle qu’il connoisse que les manouvriers boullent les muyres qu'ils doivent bouillir, et aussi qu'ils ne boullent si ce n’est à grande necessité et par commandement, et jetter ses randes et voir leur demeurance chacun jour. Item, selon que les puis jetteront de muyre, il devra ordonner ses barnes à bouillir, et ne devra souffrir que l’on mette le feu pour faire un buillon et reposer le lendemain, s’il n’y a cause raisonnable. Item, quand il aura assez de muyre pour satisfaire à toutes ses barnes, il devra premier livrer muyre à la barne qui aura ramendure et qui aura chaudière vieille. Item, se devra prendre garde que ses manouvriers trayent la muyre de jour et de nuit, tellement qu’elle ne monte trop haut, pourquoy elle se puisse espancher, et devra souvent aller visi- ter les doix de la muyre et de l’eau douce, afin que l’une ne se meslé avec l'autre, etrquenesteschenalz d'icelle soient bien ligniez et appareillez. Item, devra garder une clef de la ferreterie où l’on met le fer, contraire à celle du maistre fèvre, et escrire devers luy toute la despense de fer de la Saulnerie, et chacun an faire le compte et apporter au rolle quand l’on clot les arrestz. Item, que le fer de laditte Saulnerie soit despensé par compte par le clerc du Puis à Grez et le maistre fèvre qui ont les clefs, et soit verifié par les fèvres ou gouverneurs des hernes aus- quelles sera mis et employé le dit fer, et aussy le vieux fer soit baillé par poids aux fevres de la ditte Saulnerie, afin que l’on sçache combien ils doivent rendre de chayennes, de clous et de crochets pour un cent de fer vieux, deduite la descheance raisonnable, et seront rendues les dittes chayennes, clous et cro- chetz par les maistres fèvres ou autres pour en rendre compte, et que l’on ne distribue aucun fer si ce n’est pour le fait de la ditte Saulnerie. æ Item, que les cleres des puis fassent et rendent, chacun sa- medy, compte de la muyre que un chacun puis aura jettée la semaine precedente. +. PT IT — 9269 — Item, que le maistre fèvre et le clerc du Puis à Grez rendent, chacun samedy, compte au rolle du fer qui sera despendu es ouvrages d’icelle Saulnerie, et qu'ils n’en livrent point pour autre chose. Item, et par les dernières ordonnances de mon dit seigneur et par ses lettres données le x1rIe jour d'avril, après Pasques M. IIIIe et XI1, les deux clercs des puis sont tenus de garder la clef du fer de la ditte Saulnerie pour le delivrer aux fèvres d’icelle Saulnerie, tiendront le compte chacune semaine pour le bailler en la chambre des roolles, compteront les happes et rivez, cullettes et grands fons des chaudières de la ditte Saulnerie, et mettront tout par escrit pour sçavoir la despense de tout le dit fer, et aussy feront mettre à point en la ferreterie tout le vieux fer des chaudières pour le livrer aux fèvres, quand besoin sera, et sy tiendront le compte des muyres des dits deux puis, selon et par la manière que contenu est es ordonnances de la ditte Saulnerie. Le maistre moutier devra faire l'office des moutiers, et aura une chambre en la Saulnerie pour gesir toutes les fois que l’on y voudra et non autrement, et fera son tour par la Saulnerie plusieurs fois le jour, et specialement le matin et le soir, pour sçavoir que un chacun d’iceux qui y doivent gesir y gisent, et que chacun fasse bien ce qu’il doit faire. Item, devra sçavoir de quel sel on a plus grande necessité en la Saulnerie, et faire faire iceluy, et devra proportionner ses ouvreurs et livrer ses formes à sel, selon que le temps et le cas le requerront. Item, ne devra souffrir que l’on fasse en nul ouvreur que d’un sel la semaine, si ce n’est en cas de necessité, et tellement pro- portionner ses barnes du sel de Bouchet et du sel plaine, que les manouvriers ayent leur quartemps egaux, au plus près que faire se pourra. Item, devra estre garny de batteurs et d’escuelles à faire sel et icelles faire rappareiller quand besoin sera, et soy prendre garde qu’elles soient egales, selon les formes et patrons ordon- nez, et non souffrir qu’elles soient plus grandes ny plus petites. _ Item, devra avoir la garde du suif et des chandelles que l’on délivre par la Saulnerie, et les delivre bien et loyalement cha- — 970 — cun soir aux ouvriers qui boudront les muyres, selon ce que besoin sera, et d'autre part où il appartiendra, et prendra les dits suifs et chandelles au poids, et les distribuera au dit poids. Item, devra sçavoir quand le clerc du Puis alloe les buillons volauges pour ordonner aux manouvriers de faire descombrer la place pour mettre le bois, et pour voir faire les lombées, afin que l’on n’y fasse faute. Item, devra sçavoir et apporter les grosses remandures des barnes et les nons des ouvriers et manouvriers malades, et en faire cedule et apporter au rolle, et voir chacune chaudière neuve si les oules sont outillées et bien levées. Item, devra recevoir et despendre par compte les grials et bai- sives que l’on achette en la Saulnerie, et seront contez les dis greaux et basives à la porte, et des dis greaux et basives et chandelles ne donnera aucunement. Item, que le pois à peser suif en la dite Saunerie soit remis à point, et que à iceluy poids le suif qui doresnavant sera receu et despensé par le maistre moutier et soit pesé quand il le rece- vra au dit poids; et fera recepte de ce qu’il recevra et despense de ce qu’il despensera en chandelles et autrement, afin d’en sça- voir le compte au bout de l’an, et ne delivrera aucunes chan- delles à ceux qui en sont recompensés en suif ou en argent. Les moutiers devront estre bien matin en la Saulnerie pour veoir que leurs chaudières soient bien ramendées, affectiées et engeniées et promptes pour bouillir, et voir ae les lombées soient bien faites, et les longs plains. Item, se devront prendre garde que en adressant le buillon, que la gaite fasse bon feu si diligemment que la chaudière bouille toujours, et que les estoiles soient poins et naves en temps deu bien et diligemment, et la chaudière espoingiée, et que la vaite les traye eux presens et quand temps sera. Item, devront estre presens à embraser afin que lon ne mette en la presse du gros bois plusieurs sappeaux, grosses billes, ou gros chaillons ronds. | Item devront estre presens à embraiser quand les chaudières bouilliront et quand la presse en gros bois sera faillie, ils de- vront esveiller la have pour jetter aval menu bois et prendre garde que laditte have fasse feu convenable, et qu’il ne fasse — 971 — trop gros rettel de bois menu pour luy reposer, et esveiller les femmes pour tirer le feu quand besoin sera. Item, se devront prendre garde quand temps sera de faire la première traite, et devra esveiller la garde, la desserre et les ouvriers de la ditte barne pour traire le sel, et adoncques se pourront aller dormir et reposer jusques à ce que le premier sel sera porté en l’ouvreur, et adoncques ils devront esveiller les femmes de l’ouvreur. Item, se devront prendre garde, quand le premier sel est prest, que la have ne s’endorme, mais luy fasse faire feu convenable pour essuyer la derrière, lequel il doit faire prendre tendre et moite afin que la chaudière demeure couverte de muyre, et faire porter le sel apartement afin que la chaudière ne demeure trop chargée. Item, devront aller de jour le plus en l’ouvreur et voir que l’on ne fasse trop gros sel ny trop petit, et devront compter le sel sur le feu et en faire une taille, pour sçavoir combien de charges l’on fera à chacun buillon, et se il se porte mal, sçavoir et rapporter le deffaut, rendre les tailles, et non souffrir que les femmes qui sechent le sel mettent derrière en Ia tryée plus de deux ou trois salignons. ._ Item, devront avoir diligence de faire lier le sel et que second buillon ne trouve le tier, et le defaut des benaistiers devront rapporter au portier (1). Item, devront estre presens à mesurer le charbon et sy près, que l’on n’y meffasse, toutesfois que commandé leur sera par le pardessus ou le portier. Item, devront faire rappareiller les pièces et les fraichons du buillon en buillon, afia que louvreur soit net et les cuves et les aises decombrées, et faire tourner aux secheresses leurs chan- teaux, et estre à rendre les tailles, afin que les benaistiers ne rapportent que ce qu'ils lient. Item, que tous les ouvreurs de la ditte Saulnerie soient fermez à clef, laquelle portera chacun moutier de l’ouvreur de sa barne pour le fermer et garder le sel qui sera au dit ouvreur, toutes (1) Note du manuscrit de Salins : « Le sel devoit estre lié par cuitte et les benastiers defaillans rapportés ». — 279 — fois et quantes que les ouvriers ou ouvrières n’y seront, et que de ce faire le moutier ait bonne diligence. Item, que quand l’on fera buillons volauges, que le moutier de la barne où on les fera apporte à la porte des salignons du dit buillon, pour voir que le dit sel soit pareil au sel de mon dit sei- gneur et de ses dits parsonniers. Le maistre des œuvres devra aller chacun jour par la Saul- nerie pour voir s’il y arien à faire de charpenterie, de gisserie ou de maçonnerie, et incontinent devra mander des ouvriers et le faire rappareiller tant es rouaiges, barnes, ouvreurs que autre part, et devra estre tout le jour devant ses ouvriers. Item, devra aviser, quand l’on aura à faire grands ouvrages, si l on les fera en tâche ou à journée, et duquel l’on aura meilleur marché. Item, devra mesurer tous les ouvrages de massonnerie et de gisserie que l’on fera en la Saulnerie et appeller ceux qui seront à appeller. Item, devra prendre garde que les barnes, ouvreurs et es- tuailles de la ditte Saulnerie soient tellement maintenus qu’il n’en avienne dommage, et que les barnes et ouvreurs soient clos et garnis de portes et de fenestres à l’entrée de l'hiver. Item, devra estre garni de courbes de rouages, de tous arbres et autres bois necessaires pour les rouages, de fuz, de ma- nielles, de plumaz, d’estallons et autres choses. Item, ne pourra faire à faire ouvrages en la ditte Saulnerie pour le commun ny pour personne quelconque demeurante en icelle, s’il n’est bien necessaire. Item, ne devra souffrir partir les ouvriers de l'œuvre par tout le jour, si ce n’est au disner, et ne leur devra souffrir faire aucune courvée où aucun ouvrage pour quelconque personne, soit officier ou autre. Item, devra faire à faire la cedule des journées de ses ouvriers chacune semaine, et porter au rolle. Item, ne devra par soy donner tâche, mais en devra aller par- ler au rolle, et aussi ne devra estre compagnon de tàche quel- conque que l’on baille à ouvrer. Item, que nuls des ouvrages de la ditte Saulnerie ne seront baillez en tâche par quelconques personnes que ce soit, si ce PRET — 9273 — n’est par l’ordonnance du pardessus, du conseil et par l’avis du dit maistre des œuvres. Item, sera tenu de compter, present le portier ou autre que l’on y commettra, les ouvriers qu’il mettra, à l’entrer qu’ils fe- ront en la ditte Saulnerie, ou au departir d’icelle, afin que l’on voye quels ouvriers ce sont et quelles journées ils peuvent gaigner, et si ainsy ne le fait, l’on ne luy passera point sa ce- dule. Item, pour ce que l’on depend enladitte Saulnerie grandesomme d'argent en bois esquarrés et en lahons, le dit bois sera mis et re- ceu par compte-par le dit maistre, lequel sera tenu d’en rendre compte chacun mois, ou ainsy qu'il sera avisé et verifié, etc. et aussy ne pourra faire le dit maistre aucunes missions fors que des rouages des puis, sans licence du pardessus et du conseil, et seront comptez à la porte les dits lahons. Item, devra chacun jour venir en la ditte Saulnerie pour sçavoir s’il y a rien à faire de son mestier, et devra souvent visiter les puis et faire nettoyer et appareiller les rigolles, conduits et eschenalx des muyres et des eaux douces, afin qu’elles ne se meslent l’une avec l’autre. Item, se devra prendre garde qu’il n’y ait trop de terre en la ditte Saline, et quand temps sera, devra mettre des ouvriers, par le conseil de ceux à qui il appartiendra, et devra estre tout le jour devant ses ouvriers, sans avoir besangeur (sic) ou autres qui n’ouvrent diligemment. Item, devra appeller une gaite qui gardera à la poterne toutes fois que l’on jettera terre en la rivière, et ne devra souffrir jetter grosses moutes salées en la rivière, si ce n’est par grandes eaux et qu’elles soient mises par menues pièces. Item, devra chacune quinzaine visiter les leivons qu'ils ne soient encomprez, et visiter les chemins d’Amont, et s’il y a au- cune chose à faire, le devra venir dire au rolle pour en ordon- ner. Item, ne pourra prendre et estre compagnon de tâche que l’on donnoit sur son office. Item. devra apporter au rolle, la semaine qu'il aura ouvriers pour la ditte Saulnerie, la cedule d’iceux ouvriers, le nom d’un chacun et ce que l’on leur donnera par journée, et ne devra don- 19 — 274 — ner à ouvrier plus de douze deniers estevenans par jour, si ce n’est par deliberation du conseil. Item, ne devra souffrir les courvées ou ouvrages quelconques par ses ouvriers pour quelconque personne que ce soit, officier ou autre, et ne pourra ny devra rapperter journée d’ouvriers quelconques qui ne l’aura bien et loyalment employée au proffit de mon dit Seigneur et de ses dits parsonniers. Item, ne pourra acheter bois pour les chemins si le taxeur n’est present et que ceux à qui sera le bois se viennent payer à la porte. Item, ne pourra donner aucune tâche d'ouvrages, si ce n’est en la présence de ceux à qui il appartiendra. Item, devra estre pourveu d'ouvriers qui ouvrent continuelle- ment en la dite Saulnerie et devra estre continuellement de jour en icelle, et aller de barne en barne visitant ses ouvriers. Item, ne devra portionner ses ouvriers devant chacune barne selon que besoin sera, et ne pourra donner aux ouvriers plus de douze deniers par jour, comme dit est cy-devant, sinon par l'ordonnance de ceux à qui il appartiendra. Item, se devra prendre garde que les manouvriers des barnes fendent les gros bois pour chacun buillon ainsy qu’il appartient, ou autrement l’on ne leur devra point payer les douze deniers que l’on leur paye du bois fendu par sa cédule. Item, devra, sur toutes autres choses, avoir certains ouvriers pour soyer bois chacun jour, pour amasser menu bois et pour- mener le raithel par la ditte Saulnerie. Item, ne devra faire enchauler ny deschauler menu bois, fors que au plus tard qu’il pourra, et par le conseil de ceux de la porte. Item, devra estre garny de sie, de raitheaux, de coins et de maillets, et en avoir la garde. Item, ne devra mettre en œuvre valetz, servants ny servantes d'officiers de la Saulnerie. Item, ne devra souffrir à ouvriers de la ditte Saulnerie qui soient aux journées de mon ditseigneur et de ses dits parsonniers, pour faire courvée ou aucun ouvrage, soit pour officier de la ditte Saulnerie ou autre. Item, devra faire aller le bois aval de la Saulnerie à chacune he + 97 — ferue et le faire descharger au plus près des barnes et des feur- toires. Item,ne devra souffrir que aucun de ses ouvriers ne fasse œuvre en barne pour quelconque manouvrier de la ditte Saulne- rie, comme de addresser muyre, jetter aval, traire ou porter sel ou autrement, si ce n’est en cas de grande necessité et par de- liberation de ceux à qui il appartiendra. Item, que doresnavant les manouvriers des barnes fendent le gros bois ainsy que faire le doivent, parmy payant douze deniers par chacun buillon outre leurs gages ordinaires, et si ainsy ne lefont ils ne leurs Seront point payez et Si l’amenderont selon l’ordonnance des pardessus, portier et conseil, en defen- dant au maître des œuvres qu’il ne les mette pas en sa cedule s'ils n’ont fendu le dit bois, à peine que dessus. Item, que les dits ouvriers de barnes soient contraints de por- ter les terres salées des barnes derrier les murs de la Saulne- rie par la manière qu’ils le doivent faire pour le proftit de la ditte Saulnerie, et s’ils ne le font, qu'ils ne soient point payez de ce que l’on leur a accoustumé de payer pour celle cause et si lamenderont comme dessus. Item, que le maistre des œuvres fasse compte du bois es- quarré et des lahons qui entreront en la ditte Saulnerie, et que iceluy compte rendu à la fin de chacune semaine au rolle, et ne fasse doresnavant le dit maistre des œuvres aucunnes missions fors que des rouages des puis sans licence et ordonnance qui luy sera faite le samedy par le conseil pour la semaine à venir. Item, et par les ordonnances de mon dit seigneur et par ses lettres données le xrrie jour d'avril après Pasques M IIIIC XII, le dit maistre des œuvres doit et est tenu de faire continuelle residence en la dite Saulnerie de jour, voir et continuer les ou- vrages d'icelle. Le maistre charbonnier devra toujours estre prest toutes les fois qu'il vient et viendra charbon en la Saulnerie pour le me- surer, et ne devra mesurer charbon si l’un des moutiers et l’une des gaites ne sont presens. Item, ne devra mesurer charbon fors que en la charbonerie ou es forges, si ce n’est en cas de necessité et par conseil, et devra voir le charbon qu’il n’y ait nuls mouchons, et s’il y en a, il les — 9276 — devra faire oster, et s’il voit que le charbon ne soit suffisant, il l’en devra faire porter à la porte pour y ordonner l’esprise ainsy qu'il appartiendra. Item, devra estre de costé la boulle pour voir que l’on n’y fasse barat de paille, de bois ou autrement, etqu’elle soit bien comble, et à chacune boulle que l’on vuidera, crier à haute voix le nombre des boulles qu’il aura mesurées pour chacun charbonnier, et allier en un baston et en bailler une taille au dit charbonnier et apporter le tronc à la porte. Item, selon ce qu’il verra la provision de charbon-en la Saul- nerie, il devra aviser ceux de la porte pour hausser ou abaisser le prix selon que le cas le requerra. Les clercs des puis (1) devront tenir le lieu le plus près et cha- cun jour faire son tour au matin et visiter les chaudières, s’il y a quelque chose à faire, ils devront mander aux forges les fevres pour les rappareiller, et ainsy le devront faire après disner et le soir. Item, devront chacun lundy matin ou aux autres jours que l’on essue aucune chaudière, visiter les chaudières et ordonner par le conseil des fevres ce qu’il y faut, et le faire brievement, et devra sçavoir huict ou quinze jours devant, à laquelle chau- dière conviendra faire grosse remendure. Item, devront avoir une clef de la ferreterie en laquelle l’on met en garde le fer, et devront livrer fer pour les chaudières neuves quinze jours devant que l’on tranchoit la vieille chau- dière, et aussy le fer des fons et grosses remendures huict jours ou quinze jours avant la remandure, selon qu’elle est grosse. Item, quand l’on fera chaudière neuve ou fondz ou cullettes, ils devront livrer le fer par compte et, l'ouvrage fait, devront recompter afin que tout le fer qu’iis auront baiïllé soit bien em- ployé, et s’il en demeure, ils le devront remettre dans la ferre- terie et rapporter leur despence au rolle chacune semaine. Item, quand l’on mettra ou amenera fer en la ditte Saulnerie, (1) Le manuscrit de Salins porte : « Les clercs des puyz sont tenus et devront faire les articles cy après escritz, lesquels le maistre fèvre souloit faire. » Se cu — ils devront mander des plus suffisans fevres d’icelle et lyre le dit fer bien et loyalement, qu'il soit bon et convenable ainsy qu’il appartient, et mettre le refus à part. Item, devront faire à faire tous ouvrages de forges necessaires du commun de la ditte Saulnerie, comme les apprests pour les baissives, ferremens de rouages et autres, et faire faire la cedule aux ouvriers par le clerc portier du rolle. Item, ne pourront faire faire aisemens de fer pour les hostels de la Saulnerie s’ils ne voyent premièrement les vieux, si ce n’estoit par ordonnance du conseil, et aussy ne pourront faire ny souffrir faire aucuns ouvrages pour personne quelconque, si ce n’est pour ceux qui demeurent en la ditte Saulnerie, et par la manière que dit est. Item, devront visiter les fevres aux forges et sçavoir ce qu’ils font chacun jour, et qu’ils soient bien garnis de verges, de clous et de tout ce qui leur est necessaire. Les gaites devront estre quatre qui ne se devront partir de la Saulnerie sans congé, et devront tousjours estre les deux à la porte et les autres par la Saulnerie comme en Rousières, sur les bans et es poternes quand l’on jette terre en la rivière, ou en la charbonnière à mesurer le charbon. Item, doivent avoir clefs de toutes les portes de la Saulnerie contraires et despareilles à celles du portier, et chacun soir fer- mer de leur mains toutes les portes et poternes d’icelle Saul- nerie, et sçavoir quantes barnes bouillent et les rapporter, et crier haut : «Il bout tant de barnes », et les nommer. Item devront gesir tous les quatre en la ditte Saulnerie et devront les deux veiller en icelle jusques à minuit, et les deux autres jusques au jour, pour voir que dommage n’avienne du feu, que l’on re meffassse aucunement, et que ceux qui bouillent fassent bien leurs œuvres. Item, devront estre à delivrer la muyre du grand puis aux rentiers de la Chauderette, et fermer le rouage à la clef que le portier garde jusques à ce que la ditte muyre soit tournée, et après faire rapporter le chevillon chez le portier et ouvrir le rouage, et crier à la porte: «L'on a delivré tant à laChauderette. » Item, devra estre l’un d’eux à mesurer le charbon en la char- bonnière, et estre si près de la bouille que l’on ne puisse mef- + faire, et voir le compte des bouilles et faire une contre-taille et apporter à la porte, et devront estre aussy au compte et appor- ter le sel es Rousières, et garder sur les bans quand on a deli- vré aux marchands. Item, ne devront laisser partir de la dite Saulnerie ouvriers, ouvrières ny autres qu’ils ne reccerchent, et s'ils trouvent que aucuns emportoient sel, fer ou autre semblable chose, ils le devront arrester et mettre en prison, et ne le pourront delivrer par commandement ou ordonnance de quelque personne que ce soit, Si ce n’est par ceux à qui il appartiendra. Item, ne devront laisser partir de la ditte Saulnerie aucune chose pour quelconque personne que ce soit ny pour quelcon- que commandement ou ordonnance, si ce n’est par © comman- dement du pardessus et du conseil. Item ne devront laisser faire buée en la ditte Saulnerie pour quelconques personnes que ce soit demeurans hors de la ditte Saulnerie, si ce n’est pour les manouvriers ou manouvrières qui la feront à la vetaille de la barne et autre part non, et qu'ils l'emportent hors de la ditte Saulnerie sur leur cols, sans orial (1). Item, devront aller avec le delivreur en Rouzières et compter le refus du sel au dit delivreur et ouvrir et fermer les Hors ainsy qu’il appartient. Le maistre poulain devra tenir le lieu mout près et devra estre pourveu de poulains qui toujours soient prests à porter sel toutes fois que besoin sera. Item, devront tailler en sa taille les marchands qui auront payé par le livre de monseigneur et de messeigneurs ses par- sonniers, et aussy les delivrances aux rentiers et non par autre, et faire apporter sur les bans les sels des dits marchands ou delivrance et le descharger ou faire descharger en sa presence, et compter chacune benaiste que la douzaine des Sans y soit et non plus. Item, quand le delivreur aura Compté en Rousières, il devra faire porter le sel et mener une des gaittes et compter bien et (1) En marge du manuserit de Salins : « Lessives ne se pouvoient faire aux Saulneries sinon pour manouvriers qui l’emportoient sur leurs cols, sans seaux. » . — 307 — nostre ditte besogne, n’observent les ordonnances ny plusieurs choses dont ils sont chargez, tant sur le fait de rendre compte des muyres et gettes d’iceux puits, delivrances de fer que au- trement et mesmement que le tout par eux doit estre mis en escrit, ce qu’ils r’ont fait, pour ce qu'ils n’ont esté receus en leur estat, combien que aucuns d'eux ne sçavent escrire, declarons que à l’avenir personne ne sera admis et receus aus dits estats de clerc des puys s’il ne sçcayt escrire ou que par Sa Majesté ad- vertie de la verité en fust expressement dispensé. XLV. Et ne pourroient à l’advenir les dits clercs des puys vendre les vieux chappeaux et autres vieux fers sinon au pois et sur la deliberation que sur le dit vendage sera faite par le conseil, qui sera enregistrée et le pris du dit vendage qui en sera fait; et au surplus observeront les dits clercs des puys les dittes anciennes ordonnances es choses qui concernent leur estat et office. Le maistre mouthier. XLVI. Le dit maistre mouthier aura en la ditte Saulnerie une chambre pour en user selon la forme des dites anciennes ordon- nances, et pour autant se contentera sans ce qu’il puisse à l’ad- venir tenir mesnage en icelle Saulnerye. XLvII. Les salez que le dit maistre mouthier a coustume deli- vrer aux officiers, manouvriers et ouvrières de la ditte Saulne- rie seront escrits par le dit maistre mouthier pour en tenir compte au conseil chacune semaine. XLVIII. Item, recevra et delivrera le dit maistre mouthier les suifs et chandoilles au pois, selon qu’il est contenu es dittes anciennes ordonnances, et en rendra compte chacune semaine au jour et en la manière des autres despenses de la ditte Saul- nerye; ne pourra le dit maistre mouthier eschantiller et estalon- ner les escuelles à former sel sans la presence du portier et de Pun des clercs des rolles, un chacun desquels aura un estallon des dites escuelles suivant les anciennes ordonnances. XLIX. Le dit maistre mouthier ne baïllera aucun congé aux autres mouthiers ny manouvriers à peine d’en estre puny, ains observera en tout et par tout les dittes ordonnances concernant -son estat. — 908 — Les mouthiers. L. Les dits mouthiers feront leur acquit selon les anciennes ordonnances lesquelles l’on leur ordonne observer de point en point tellement que leur faute n’advienne dommage, et avec ce solliciteront que sel de la ditte Saulnerie sera seché de charbon et chanchy qui se fait en icelle et qui se trouvera propre et duisant, et ce pour obvier aux fraiz superfluz que l’on fait pour achat d'autre charbon pour ayder à secher le dit sel. Les maistres des œuvres, febvres, charbonniers et benaïis- tiers. LI. Les dits maistres des œuvres, maistre febvre et maistre charbonnier et benaistiers observeront en tout et partout les dittes anciennes ordonnances concernant leur estat et charges, et ordonnons expressement au dit maistre febvre depescher les ouvrages de la ditte Saulnerye dependans de sa ditte charge sans les commettre ou faire à faire par ses serviteurs ny autres non ayans l’experience et industrie du dit maistre. Les guettes. LI. Les dittes guettes observeront semblablement les dittes ordonnances et surtout seront vigilans à la porte pour non souf- frir en sortir aucune chose prohibée et deffendue, et ne tiendront les dittes guettes ny aucuns d’eux armaires en la ditte Saulne- rye. Le maistre poulain. LIII. Le dit maistre poulain en cas d'absence tolerable, ne pourra subroger en son lieu pour l’exercice de sa charge et of- fice aucun des clercs des sels par lesquels doit estre controllé, ains au dit cas y sera pourveu par l’advis du dit pardessus et en son absence des dit lieutenant et conseil; gardera en outre le dit maistre poulain les dittes anciennes ordonnances en tout ce que concerne sa charge et estat. Le procureur. LIT. Le dit procureur fera devoir et deue diligence pour sça- voir et entendre si aucuns des dits officiers seront transgres- ERP — 309 — seurs des dittes anciennes ordonnances et ce que dessus à ce que par luy soit faitte poursuitte contre les dits transgresseurs. LV. Aussy procurera que les limittes ordonnées pour la dis- tribution du dit sel soient inviolablement gardées et s'ils trouvent que aucuns en abusent, en fera diligente poursuitte à la coher- tion d’iceux, sans aucune dissimulation. LVI. Prendra garde que les chemins estans à la charge de la ditte Saulnerye soient deuement reparez, et que ceux qui ont charge de ce faire ne commettent abuz aux deniers dessus or- donnez. Lvil. Sollicitera diligemment le vidange et expedition des causes que par luy seront dressées devant le dit pardessus ou son lieutenant, et si d’iceiles entrevient appellation, envoyra incontinent au procureur general de la cour de parlement toutes pièces et advertissemens servans à ce. LVIIT. Et, pour bonnes considerations, prohibons et deffen- dons à tous officiers en la ditte Saulnerye que par eux ou per- sonne interposite, directement ou indirectement, ils ne pren- nent ny acceptent charge de qui que ce soit pour prandre et lever rentes deues en la ditte Saulnerie soit en sel, argent ou autres choses, ains s’entremettent iceux officiers à bien et dili- gemment exercer les charges et offices qu’ils ont chacun d’eux respectivement en icelle. LIX. Les dits officiers ne feront dont ou prest de son argent provenant de la ditte Saulnerye l’un à l’autre, en quelque façon que ce soit, à peine d’en estre corrigez et punis. Lx. Et afin que les dittes aïciennes ordonnances soient en tout et partout observées, reservé en ce que par cettes a esté reformé, semblablement ce que presentement par nous est or- donné en vertu de nostre dit pouvoir, declarons que les contre- venans en ce seront punis pour la première fois de la privation de leurs gaiges pour trois mois, pour la seconde d’un an, et pour la tierce de la privation de leur office, et à ce que d’icelles ordonnances et que par nous est presentement ordonné, ils ne aucuns d'eux ne puissent pretendre cause d’ignorance, ordon- nons que icelles anciennes ordonnances et ces presentes soient publiées en la chambre des rolles chacun an au premier conseil d'octobre, et que chacun des dits officiers en ayt coppie qui — 9310 — avoir la voudra, mesmement des articles concernans sa charge, ausquels officiers prohibons et deffendons changer ou insinuer les dittes ordonnances sans l’exprès commandement de Sa ditte Majesté, à peine d’en estre punis selon l’exigence du cas. Et quant aux abuz pretenduz par le dit procureur general contre aucuns particuliers des dits officiers, et recouvrement des interestz tant de Sa ditte Majesté que de ses dits person- niers, suivant sur ce le bon plaisir de Sa ditte Majesté, en ren- voyons et remettons la connoissance et decision à la ditte cour de parlement, ordonnant au dit procureur general veoir à dili- gence toutes informations et autres pièces servans à Paffaire, pour incontinant, par advis des advocats fiscaulx en la ditte cour, y faire et redresser poursuytte contre les dits officiers et autres qui se trouveront coupables des dits abuz. | Et pour l’ordre requis aux fasseurs des bois, moles et prix d’iceux et autres choses concernans les affaires de la ditte Saul- nerye, non comprises en ces presentes, nous reservons y pour- veoir au plus brief et convenablement que faire se pourra. Donné et prononcé en la ditte Saulnerye le mardy xxvi® jour du mois de fevrier l’an mil cinq cens xxxVII, es presences des dits sieurs de Batter[a]ns, premier advocat, maistre Adam Jac- ques, procureur substitué de Sa ditte Majesté, nous ayant de ce requis et aussy es presences des dits officiers d’icelle Saulne- rie Cy après nommez, assavoir des dits maistre Guillaume Amyot, lieutenant, maistre Ferry Lombart, portier, Gerard Vernerot, tresorier, maistre Jean Boutechou, receveur du par- tage de Chalon, Pierre Trousset, receveur du partage de Vignor- ry, Jean Hudressier, Jean de Pommereux, Jean Amyot, elerces des rolles, Michel Grand, clere ventier, Guillaume Alepy, clerc payeur, Guillemin Guillaume, delivreur, Charles Faroz, maistre poulain, Jean Dalonval, le jeune, procureur, Guillaume Viron, Guillaume Loriol, cleres des sels, Pierre Kobert, taxeur, Es- tienne Grand, maistre des œuvres, Claude Belin, clerc ventier de la porte Oudin, Gaspard Sage, Pierre Girardot, mothiers, An- toine Coquelin, aussy mothier, Theveneaul Liénard, Jacques Fiacre, Jacques de Brie, Guygonnet Bault, guettes, Regnauld de la Duché, commis maistre du bois, Guillaume Guignoirre, Jac- quot Godard, Jean Bonjour, Moingin Fruictier, Claude Thomas, : 5e AVE — 311 — compteurs du bois, et plusieurs autres en grand nombre. Ainsy signé : Marmier, Thomassin, Colin et Vaulchier. (Bibl. de Salins, M 198, ff. 71 v°-99 v°. Copie du commencement du xvii* siècle. — B. N. Col- bert-Flandres 1, ff. 420-441. Copie de 1675.) Réformes apportées par Marguerite d'Autriche, duchesse de Parme, dans l’administration de la Saunerie de Salins. (26 janvier 1565/6.) Sur ce que le roy nostre sire auroit par ses lettres patentes commis et deputé M°S Jean de Brune, conseiller et procureur general en Flandres, Adrien Clements aussy conseiller et mais- tre en sa chambre des comptes à Lille, et Zeger Vincent, audi- teur en la ditte chambre, pour eux transporter au pays et conté de Bourgogne et entre autres leurs charges, eux diligemment enquerir Comme la Saulnerie de Salins avoit par le passé et estoit encore presentement administrée et ce qui en dependoit, la duchesse de Parme, Plaisance etc., regente et gouvernante pour Sa Majesté es pays d’Embas et du dit Bourgogne, [par l’advis] des dits commissaires sur le fait de la dite Saunerie et le tout veu et meurement pesé et examiné tant es consaux d’estat que des finances, a ordonné et ordonne par cettes ce que s'ensuit, asSavoir : Premiers, que doresnavant les anciennes ordonnances avec celles faites par les commissaires à ce deputez par feue Sa Ma- jesté imperialle en l’année mil cinq cens trente sept, ensemble les points et articles compris es ordonnances generalles du dit pays et conté de Bourgogne si avant qu’elles touchent et con- cernent le fait de la ditte Saunerie, soient inviolablement ob- servées et entretenues, et à ce que chacun soit mieux informé du contenu es dittes ordonnances et n’en pretendre à l’avenir aucune cause d’ignorance, que presentement en soit faitte pu- blication et icelle renouvellée et continuée par chacun an au commencement du mois d'octobre. 1) = Item, afin que les sujets du dit pays et conté soient fournis par chacune semaine de leur ordinaire de sel, l’on tiendra tou- jours en espargne, selon les anciennes ordonnances, mil charges de sel, et celuy qui restera outre et pardessuüs la ditte espargne, — estans les sujets, ceux des Lighes et autres ayans octroy de Sa Majesté fournis, — sera vendu en la ditte Saulnerie au plus offrant et dernier rencherisseur; bien entendu que le pardessus ou son lieutenant aura authorité d'accorder aux gentilshommes du dit pays et principaux officiers de Sa ditte Majesté quelque quantité de sel extraordinaire à l’avenant de leur train, estat et necessité, à condition qu'ils seront tenus de faire faire lever par leurs domestiques et non par autres, lesquels seront tenus prendre billets en la ditte Saulnerie pour le convoy d’iceluy et envoyer certification de la reception contenant ce estre pour l'usage de leur mesnage et non autrement, à peine de confisca- tion du dit sel et d'amende arbitraire, lequel accord touttefois ne se pourra faire sinon après les dits sujets et autres dessus mentionnez fournis en faisant notte et chappitre à part au livre des vendues, sans le mesler avec l'ordinaire et ce seulement par forme d’essay pour trois ans. Item, pour obvier aux plaintes et doleances qui se font par les dits sujets de ce que les gens de loy d’aucunes villes et vil- lages baiïllent en admodiation au plus offrant la distribution de leur sel pour le plus grand proffit des dittes villes et villages, sera par les gens de la court de parlement à Dole escrit, mandé et ordonné aux magistrats, prudhommes et gens de loy des dits lieux y pourveoir et faire faire la distribution du dit sel par un d’entre eux à prix raisonnable et selon la necessité d’un chacun, ou autrement y pourveoir selon qu'ils trouveront con- venir. Item, ne sera à l'avenir plus usé d’une forme de sel appellé Pleine Rousière, ains pour bonnes considerations à iceluy est aboly et dont lettres patentes seront depeschées comme a esté fait pour lPabolition du sel Bouché. Et pour ce que le vieux fer s’est toujours vendu et ne se vend encore presentement que quinze sols estevenans le cent, sans prendre regard à ce que le nouveau couste six livres dix-huit sols le cent ou plus, sera doresnavant vendu le dit vieux fer publiquement et au plus of- — 313 — frant sans aucune faveur, et ne sera permis à aucuns officiers de la ditte Saulnerie en pouvoir faire aucun achapt en façon et manière que ce soit. Item, la bouille des menus charbons se vendra à l’avenir au prix de douze deniers estevenans, et en seront accomodez les pauvres gens, manans et autres habitans de la ditte ville, au lieu que l’on a trouvé le dit charbon avoir esté du passé distri- bué à aucuns favorisez. Et comme les officiers de la ditte Saulnerie ayans demeure en icelle, usent et font faire et renouveller à leur plaisir toutes sortes de lictz de champs, couches, tables, scabeaux, bancs et autres ustensiles de bois aux fraiz et depens du communal de la ditte Saunerie, sans faire renseing au proffit des vieilles us- tensiles, a esté ordonné que les dits meubles et ustensiles y estans à present seront inventoriez par commis de la chambre des comptes à Dole et, à la venue de chacun nouveau officier ayant demeurance en icelle Saulnerie, delivrez par inventaire et recepisse pour après les ainsy rendre, à chacune fois que changement d'officiers interviendra; et à cette fin, sera le double du dit inventaire gardé en la ditte chambre des comp- tes. .Item, que les lieutenant et maistre moutier de la ditte Saul- nerie auront leur demeurance en icelle selon qu’ils ont eu du passé et tant que autrement en soit ordonné. Item, que les jours de plaix de la ditte Saulnerie se tiendront de quinzaine en quinzaine et que, du moins, y devront toujours estre presens le pardessus ou son lieutenant, l’un des cleres des roolles et autres officiers qui presens y doivent estre, afin que la justice y soit mieux observée que du passé. Et pour ce que les officiers de la ditte Saulnerie ayant autho- rité d’y commettre les ouvriers et ouvrières, pourvoyent des dittes charges bien souvent leurs serviteurs, servantes ou nor- rices, lesquels, pour encore estre retenus aux services de leurs maistres et maistresses, font desservir leurs dittes charges et manœuvres par quelques pauvres gens prenans d'eux un pot de vin ou portion de leurs petits gages, que peut causer qu'ils ne versent fidellement en leurs dittes charges, Sa dite Altesse veut et ordonne que tous ceux qui auront charge de manœuvre — 314 — en la ditte Saulnerie seront tenus de desservir en personne sans pouvoir commettre autruy en leurs lieux à peine d’en estre privé. Et combien que par les ordonnances de la ditte Saulnerie, mesmes par celles du dit an xv° trente sept, les officiers d’icelle sont tenus eux trouver chacun lundy de l’an en la ditte cham- bre des roolles, ce que touttefois se delaisse sans avoir juste ou urgente cause, est ordonné que tous les dits officiers tant de Sa Majesté que des seigneurs partaigiers, seront tenus eux trouver à toutes assemblées des conseils de la ditte Saulnerie, tant ordinaires queextraordinaires, afin que toutes deliberations et conclusions soient conneues tant à l’un qu’à l’autre des dits officiers. Item, que les dits officiers adviseront faire faire une ou deux cuves outre celles qui y sont pour eviter tous espanchemens des muyres. Item, pour ce que les dits officiers de la Saulnerie,norobstant le xme article des ordonnances de Pan xvtXXXVII, commettent bien souvent deux, trois ou quattre d’entre eux pour faire voyages de petite importance, si comme d’aller vers ceux de la court de parlement à Dole, pour faire quelques remonstrances de bouche ou par escrit, ou bien pour consulter quelque matière touchant le fait de lä Saulnerie aux advocats et procureur pen- sionnez d’icelles residens au dit Dole, aussi pour aller vers le pardessus ou son lieutenant, quand ils sont absens de la ditte Saulnerie, pour leur faire rapport de quelques lettres ou autrement, comme il appert en plusieurs lieux par les livres des cedulles des roolles, et que pour achapts des bois, visilation des chemins, bois, fasseures et ouvrages, se commettent au- cune fois quatre, cinq ou six d’entre eux. Pour à quoy remedier et eviter semblable despense superflue, seront à l’avenir par eux commis pour faire les visitations des dits chemins, aussy pour le fait des fasseures, menus ouvrages et reparations, le procureur et maistre des œuvres de la ditte Saulnerie comme dependant de leurs offices. et pour la visitte et achapt des bois et notables ouvrages, le tresorier ou lun des clercs des-roolles et le dit maistre des œuvres, sans plus, lesquels outre leurs vacations et journées, ne pourront prandre — 315 — fraiz extraordinaires comme ils ont fait du passé, à peine de radiation, suivant quoy les auditeurs des comptes auront à se regler et conduire. Et pour à l’avenir, mieux et plus clairement veoir et connois- tre le fait, administration et conduite de la ditte Saulnerie, les clercs des roolles, outre le compte que rend annuellement en la Chambre des comptes à Dole le tresorier d’icelle Saulnerie, se- ront aussy tenus par chacun an, si comme en fin du mois de janvier, rendre un compte en sommaire et par forme de ren- seing en un quayer en papier assez en conformité des deux quayers servans pour une année entière que tiennent à pre- sent les dits clercs des roolles, par devant un maistre et audi- teur de la ditte Chambre des comptes, en la presence du par- dessus ou de son lieutenant, portier et autres officiers de la ditte Saulnerie, et les principaux officiers des dits seigneurs partaigiers, tels que à ce ils voudront denommer et commettre, lequel compte sera bien particulièrement et exactement exa- miné en justice, tant en recette que despense, par les livres des clercs des muyres, ceux des clercs des sels, livre des vendues, nommé le livre de monseigneur, de celuy des delivrances, compte de la gabelle, le livre des deliberations, celuy des ce- dulles des roolles, le livre de la porte, le livre du maistre mou- thier, le livre des escroues, le compte du tailleur des bois et autres que l’on trouvera convenir, en y passant et allouant les partyes justes et raisonnables, royant et moderant celles qu’ils trouveront superflues et deraisonnables, comme ils font es comptes des tresoriers et receveurs du domaine de Sa ditte Majesté, et en cas que les auditeurs du dit compte y trovvent quelques difficultez notables, les renvoyeront au college de la ditte Chambre des comptes, pour par eux le tresorier et l’un des clercs des roolles de la ditte Saulnerie ou l’un d’eux pre- Sens, estre decidées et vuydées comme ils verront en leurs consciences estre à faire, duquel compte un cahier aussi veu examiné, justifié, arresté et clos par et en la presence des des- sus nommez, sera fait un double deument veriffié et signé des dits commis de la chambre des comptes, du pardessus ou son lieutenant et de l’un des dits clercs des roolles qui se raportera par chacun an par ledit tresorier à la reddition de ses comptes — 316 — au dit Dole, au lieu de l’extrait de la valleur tant sommer qu’il est accoustumé rendre pour Justification des recette et despense de ses dits comptes qui se dresse et signe par les dits clercs des roolles; et davantage pour tant mieux connoistre la valleur et revenu de la ditte Saulnerie, iceux clercs des roolles feront et dresseront chacun quart d’an, un estat entier et au juste tant en recette que despense d’icelle Saulnerie, dont ils envoye- ront un double signé et veriffié en la ditte chambre des comptes à Dole, pour eux en ayder à la justification du susdit compte qui se rendra par chacun an au dit Salins, comme dit est. Tous lesquels points et articles, mesme les anciennes ordon- nances, celles du dit an mil cinq cens trente sept et tout ce que touche le fait de la ditte Saunerie contenu es dittes ordon- nances generalles du dit pays, Sa ditte Altesse veut, declaire et ordonne par cettes inviolablement et bien estroitement estre observez et entretenus, ordonnant aux gens de la court de parlement et des comptes au dit Dole, les faire garder et ob- server sans par les dits officiers de la Saulnerie directement ou indirectement y contrevenir, aux peines contenues es prece- dentes ordonnances. Ainsy fait à Bruxelles le vintsixieme jour du mois de janvier quinze cens soixante et cinq. Signé : Margarita, et plus bas : Bave (1). (Bibl. de Salins, M 1928, ff. 100-105 vo. Copie du commencement du xvr° siècle — B. N. Col- bert-Flandres 1, ff. 372-377.) (1) Cette date se trouve dans le manuscrit de Salins, non dans celui de la Bibliothèque Nationale. MATERIAUX LA PALÉONTOSTATIQUE DE LA FRANCHE-COMTÉ SEPTENTRIONALE DS ISIN LES MOLLUSQUES PDO SYSTEME OOLITHIQUE PAR M. Le D' A. GIRARDOT SÉANCE DU 14 MAI 1898 LES MOLLUSQUES DU SYSTÈME OOLITHIQUE Par M. le D' Albert GIRARDOT Séance du 14 mai 1898 INTRODUCTION Les assises du système Oolithique, de la Franche-Comté septentrionale, ont été déjà l’objet de nombreux travaux qui renferment, sur leur faune, des renseignements d'autant plus précieux que beaucoup de gisements fossilifères, jadis très riches, sont actuellement épuisés ou ont disparu, et qu’un grand nombre d’espèces qui ont été recueillies, autrefois, dans la région, ne le seront peut-être plus à lavenir. Il est dès lors bien évident que certaines questions de stratigra- phie, d'association ou de succession de faunes deviendront plus tard très difficiles à résoudre, si lon n’a pas conservé le souvenir exact des fossiles qui y ont été rencontrés Comme d’un autre côté, les indications qui les concernent, sont éparses actuellement dans plus de cent publications, dont quelques unes déjà rares aujourd’hui, le seront bien davan- tage par la suite, 1l est à craindre que dans quelques années, la solution de ces problèmes ne puisse même plus être tentée. C’est pourquoi, nous avons pensé qu'il serait utile, pendant qu'il en est temps encore, äe faire, pour ainsi dire, l’inven- taire de toutes ces espèces, et d’en dresser un catalogue méthodique, en indiquant soigneusement, la localité et le — 9320 — niveau géologique où chacune d’elle a été observée, l’auteur de l’observation, et l'écrit où il l’a consignée, enfin l'ouvrage dans lequel elle a été décrite et figurée. Nous commençons la publication de ce travail par les mol- lusques, en raison de l’importance qu'ils présentent, tant au point de vue stratigraphique qu’au point de vue paléontolo- gique, importance bien supérieure à celle de tous les autres représentants fossiles des divers groupes d'animaux; nous les disposons dans leur ordre naturel, en série descendante, c’est-à-dire en plaçant les céphalopodes en tête de notre liste. Cette liste que nous formons ainsi, est encore à la fois, incomplète et trop longue : Nous ne pouvons y faire figurer plusieurs espèces recueillies par nous, et encore non dé- crites ; nous devons aussi en passer d’autres sous silence, après les avoir cependant déjà citées ailleurs, parce que leur détermination, tout en nous paraissant exacte, n’est pas cependant à l'abri de la critique, en raison de l’état défec- tueux des échantüllons qui les représentent. D’un autre côté, malgré tous nos soins, beaucoup de synonymies nous ont échappé, et bien des espèces que nous inscrivons comme douteuses, devront disparaître de notre catalogue, parce qu'elles sont déjà désignées sous un autre nom; mais ces inconvénients sont de peu d'importance et il sera facile d’y parer dans la suite. — 321 — INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES. ABRÉVIATIONS Les indications bibliographiques que nous donnons sont de deux sortes, les unes ont trait à la position Stratigraphique des espèces, les autres, à leur description et à leur représentation figurée. Pour les premières, nous inscrivons le nom de l’auteur, et le faisons suivre, s’il y a lieu, de la date de la publication, représentée seulement, par les deux derniers chiffres du millé- sime. Quand un auteur n’a écrit sur la région qu’un seul ouvrage ou qu’un ouvrage principal, dans lequel sont fondus d’autres travaux antérieurs, nous ne mentionnons que son nom, et nous indiquons seulement les dates, pour distinguer les diverses publications, d'un même auteur, concernant cette contrée (1). Pour les secondes nous inscrivons le nom de l’auteur en toutes lettres et le titre de l’ouvrage en abrégé. Les trois ouvrages auxquels nous renvoyons le plus souvent, sont : La Paléonto- logie française, Terrains jurassiques de d’Orbigny l'Etude de l’'Etage Kimméridien dans les environs de Montbéliard de M. Con- tejean et les Etudes paléontologiques sur Le Jura graylois d’'Etal- lon. Pour désigner chacun de ces ouvrages, nous donnons seu: lement le nom de son auteur, au sujet d’une indication paléon- tologique, comme d’une indication stratigraphique. La collection du musée d'histoire naturelle de la ville de Besançon nous a fourni de nombreux renseignements ; nous la citons souvent, en la désignant par une abréviation. Nous employons fréquemment aussi, un certain nombre d’autres abréviations, dont nous donnons ci-dessous, la liste complète : Mus. Bes pour..:.........t. Musée de Besancon, synon. nn ae SYNONYME: Ce rate) sret.e 000 + 0e 0» tome, (4) Voir, pour les indications bibliographiques concernant la stratigra- phie, notre Système Oolitique, pages 407 et suiv. 22 — 322 — p DOUT ra Dane, PI. et pl. eee Dlanenes 1ig. NO EE Sen) IBUTe. n° en ec sn NUMÉROS C. RTE COMMUNS ACEE ait. bles COMMUN ASC: — hisser... ASSeZ commun. a. r. NC ie ASSeziTArer ee rer EL PipaTes LAN HE — Ni Het er Sr trésiranes Nous marquons par un astérisque les synonymies que l’on doit rejeter, et nous indiquons les espèces douteuses par un point d'interrogation placé avant leur nom. Un point d’interro- gation, mis à la suite d’une désignation stratigraphique, signifie qu’elle nous paraît incertaine, mis à la suite d’un nom d'auteur, que son assertion est contestable. un LISTE PALÉONTOSTATIQUE PIRA GÉPHALOPODES BÉLEMNITES abbreviatus Mill. d'Orbigny, ! p. 92 pl. 9 fig 1-7. — Bajo- cien inférieur : Pisseloup Petitclerc 85; Morre nobis. Sous le nom de breviformis Haute-Saône Thirria ; Belfort Parisot ; Coulevon, Longevelle Petitelerc 94. Souvent désignée aussi comme brevis. * acutus Miller, synonyme d’abbreviatus. * apiciconus Blainv. synon. sulcatus, * astartinus Etallon, Lethea Brunt. p. 74 pl. 1 fig. 4. — Rauracien inférieur : Nans Choffat 75. — Astartien moyen : Montbéliard Kilian 91. _ Blainvillei Voltz-d'Orbigny, I p. 107 pl. 49 fig. 9-6 : Bajo- cien inférieur : Déservillers Résal 64; Salins nobis. * breviformis Voltz, synon. abbrevialus. * brevis Blainv., synon. «bbreviatus. calloviensis Oppel, Die Juraformation p.546, Oppel lin- dique commesynonymedesemihastalus depressus Quenstedt, Ceph. pl. 29 fig. 12-19. Etallon la signale, dans le Callovien, à Orain et à Percey, sous le nom de Kellowiana. canaliculatus Schlot. Zieten, Wurtemb. p.27 pl. 21 fig. 3 — Vésulien : Salins Marcou. — Cornbrash : Belfort Parisot. | Clucyensis May. — Callovien : Clucy, Epeugney, Dournon Choffat 78. — Oxfordien inférieur : notre région Choffat ; Ferette Kilian 85. — Oxfordien supérieur : Glères Kilian 85. — 9324 — ellipticus Miller, Observation Bel. pl. 8 fig. 14-16. — Ba- Jocien inférieur : Coulevon, Longevelle Petitclerc 94. excentralis Young d’Orbigny I p. 120 pl. 17 {décrite sous le nom d’excentricus et figurée sous celut d’excentralis). — Oxfordien inférieur : Besançon. — Oxfordien supérieur Tar- cenay nobis, | * excentricus voir excentralis giganteus Schlot. d'Orbigny I p. 112 pl. 14 et 15. — Bajo- cien : très commune partout à tous les niveaux. gingensis Oppel Quenstedt, der Jura p. 175 pl. A1 fig. 14; Cephal. p. 404 pl. 27 fig. 24, décrite et figurée sous le nom de breviformis Quenst, {non Voltz).— Oolithe ferrugineuse : Coulevon, Comberjon, Longevelle Petitclerc 94.— Calcaire à entroques : Montbéliard Kilian 91. hastatus Blainv. d'Orbigny, I p.121 pl. 48-19. Partout dans le Callovien et l’Oxfordien inférieur, ou elle est très abon- dante; moins répandue dans l’Oxfordien supérieur; désignée aussi Comme Mmonosuleus et comme semihastatus. * kelloviana Oppel, synon. calloviensis. latesulcatus Voltz. N. Boyé, Géologie du Doubs p. 17 pl. 2 fig. 12. — Callovien : Haute-Saône Thirria ; Montbéliard Con- tejean 62 ; Fontenay, Clucy d’Orbigny 50; Besançon Rollier, nobis. — Oxfordien inférieur : Haute-Saône Thirria ; Gray Etallon 63 ; assez abondante partout dans le Callovien, elle de- vientrare dans l’Oxfordien inférieur et ne s’élève pas plus haut. … * longus Voltz, syn. giganteus. * monosulcus Bauh., syn. hastatus. pressulus Quenstedt., der Jura p. 579 pl. 72 fig. 22-27 et Choffat Esquisse p. 108. — Oxiordien inférieur, Oxfordien supérieur : Fontenois-lez-Monthozon, Besançon.— Rauracien inférieur nobis; Dournon Choffat 78. | Royerianus d’Orbigny I p. 132 pl. 22 fig. 9-15. — Rauracien inférieur : Champlitte Etallon 63-77. Sauvanausus d'Orbigny, I p. 128 pl. 21 fig. 1-10. - Callo- vien à athieta : Besançon Rollier. — 325 — * semihastatus Munst. synon. hastatus. * semisulcatus Munst. signalée par M. Thirria dans le Cal- lovien et dans l’Oxfordien de la Haute-Saône, par suite d’une confusion avec hastatus. spinatus Quenstedt, Der Jura p. 351 pl. 47 fig. 15-16. — Bajocien inférieur : Belfort Parisot. — Bajocien supérieur : Belfort Parisot; Besançon Rollier. subgiganteus Branco, Der untere dogger p. 100 pi. 6 fig. 2. — Bajocien inférieur, partie supérieure : Longevelle Petit- clerc 94. subhastatus Zieten, Wurtemb. p.27 pl. 21 fig. 2. — Callo- vien à anceps : Dournon Choffat 78. sulcatus Mill. d’'Orbigny, 1! p. 405 pl. 12 fig. 1-5. — Bajo- cien inférieur : Haute-Saône Thirria (sous le nom d’apicico- nus); Coulevon Petitclerc 94. Trautscholdi Opp. Waagen, uber die zone des Amon So- werbgi p.587 pl. 20 fig. 1. — Oolithe ferrugineuse : Coulevon, Montcey Peütclerc 94. Voir aussi Petitclerc Faune du Bajo- cien p. 05. tripartitus Schlot. d’'Orbigny la figure sous ce nom dans la Paléontologie française I pl. 8 et le décrit comme elongatus Mill. sans mentionner la synonymie ; il indique aussi tripar- titus dans le Prodrome t. T p. 244 n° 21. — Oolithe ferrugi- neuse : Morre nobis. unicanaliculatus Hartm. Zieten, Wurtemberg p. 32 pl. 24 fig. 8. — Bajocien inférieur : Déservillers Résal; Belfort Parisot. Sp. indet. Nous avons recueilli, à la partie inférieure de l’Astartien moyen d’Etalans, une bélemnite que son mauvais état de conservation ne permet pas de déterminer m de décrire, mais qui diffère d’astartinus; nous la citons, en raison de la rareté de tels céphalopodes à ce niveau. — 326 — AMMONITES Achilles d'Orbigny, I p. 540 pl. 206 et 207 fig. 2. — Rau- racien inférieur : Belfort Parisot: Montbéliard Contejean 62; Fertans Mus. Bes. — Astartien inférieur : Montbéliard Con- tejean 50; Dole nobis. Nous avons recueilli à Etalans, vers la partie inférieure de l’astartien moyen, un échantillon mal conservé que nous rapportons, avec quelque doute, à cette espèce ; nous l’avons indiqué comme aff. Achilles en raison de la rareté des ammonites à ce niveau. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean 959. alternans de Buch, Pétrific. remarquables pl. 7 fig. 4; c’est cordatus Ziet, non Sow. Zieten, Wurtemb. p. 21 pl. 15 fig. 7.— Oxfordien (argovien) : Levier Résal ; Salins Oppel 66. anceps Rein. d’'Orbigny, I p. 462 pl. 167. — Partout com- mune dans la zone inférieure du Callovien. annularis Rein. Quenstedt, der Jura p. 54 pl. 7 fig. 7. — Callovien à anceps : Besançon Rollier. — Oxfordien infé- rieur : partout mais peu commune. Voir aussi de Loriol 1898 Moll. et Brach de l'Oxford. inf. du Jura bernois p. 108 pl 7 fig. 12-15. arbustigerus Sow. d’Orbigny, I p. 14 pl. 143. —- Bathonien supérieur : Maiche Kilian 84, indiquée comme cf. arbusti- gerus. Voir procerus. arduennensis d'Orbigny, I p. 500 pl. 185 fig, 4-7. — Callo- vien supérieur : Besançon Choffat 78. — Oxfordien supé- rieur : Gy, Pierrecourt Etallon ; Glère Kilian 85. aroliceus Oppel, Palaeont mitth. p. 188 pl. 51 fig. 1-2. — Argovien : Salins Oppel 66; Pontarlier Bertrand 87. — Rau- racien inférieur (nobis) : Dournon Choffat 98, indiquée comme aff. arolicus. athleta Phill. d'Orbigny, I p. 457 pl. 163, 164. — Callovien supérieur : partout assez commune. — Oxfordien inférieur : douteux, signalée à ce niveau à Belfort par M. Parisot. — 3927 — athletulus May. Eym. Espèce voisine d’athleta, recueillie par M. Petitclerc dans l’Oxfordien inférieur à Montaigu et à Tarcenay. audax Opp. variété de Renggeri, — Oxfordien inférieur : Scey-sur-Saône, Petitclerc. Voir Oppel, Palaeont. Mitth., p. 204. Babeanus d’Orbigny, I p. 491 pl. 181. — Callovien supé- rieur : Salins d'Orbigny 50. — Oxfordien inférieur : partout, peu commune. Backeriae Sow. d’Orbigny, [ p. 424 pl. 149. — Callovien : Mémont d’Orbigny 50; Salins Marcou ; Velloreille nobis. — Oxfordien inférieur : partout a. €. * Banksii Sowerby synon. coronatus. ? Bavouxi Coq. et Pid. Mus. Bes. très voisine de Murchi- sonae. -— Bajocien : Corcondray Résal. Baugieri d'Orbigny, I p. 445 pl. 158 fig. 5-7. — Callovien à anceps : Besançon Rollier. Baylei Coquand, Mém. Soc. d'Emulation du Doubs 1856, p. 4 pl. 5 fig. 20-21. — Oxfordien inférieur : Tarcenay Résal. * Bernouilli Merian, synon. polyschides. Berryeri Lesueur, À Dolfus, Faune kimm. de la Hève p.42 _ pl. 4 fig. 1-2 — Ptérocérien : Mont-St-Léger Petitclerc 85. bicostatus Stahl., identifiée par Quenstedt à bipartibus Zieten, Jura p. 530 pl 70 fig. 12-14, et d’Orbigny, I p. 443 pl. 158 fig. 1-4. — Callovien : Orain Etallon; Epeugney, Be- sançon, Choffat 78 ; Mémont d’Orbigny 90; Malans Mus. Bes. Cette espèce a été surtout recueillie dans la zone à Amm. anceps ; elle a été aussi indiquée dans la zone à Amm. athleta, aux environs de Besançon par M. Rollier, et même dans lOxfordien inférieur, à Besançon, par M. Résal, et à Belfort par M. Parisot * bipartitus voir bicostatus. biplex Sowerby, Min. Conch. pl. 293 fig. 1-2. — Astartien supérieur : Fresne-St-Mamès nobis. — Ptérocérien : Mont- — 328 — St-Léger Petitclerc 85. Plusieurs auteurs ont confondu cette espèce avec plicatilis, et signalent, par erreur, sa présence dans l’Oxfordien. Voir plicatilis. Braikenridgii Sow. Bronn, Let grogn. p. 450 pl. 93 fig. 6. — Oxfordien : Belfort Besançon Bronn loc. cit. Brigthii Pratt. Espèce voisine de lunula Ziet. avec laquelle d'Orbigny l’identifie, Pal. Franc. Ip. 439 pl. 157 ; Quenstedt la décrit et la figure sous le nom de hecticus nodosus, der Jura p. 544 pl. 71 fig. 22 et Cephalop. pl. 8 fig. 4. — Callo- vien : Epeugney Choffat 78 ; Besançon Rollier. — Oxfordien inférieur : Montaigu Petitclerc 85 ; Besançon Rollier ; Choffat 78 ; Montbéliard Kilian 91. * Brochii Sow. synonyme de Brongniarti. Brongniarti Sow. d'Orbigny, I p. 403 pl. 137. — Bajocien inférieur : Calmoutier Thirria ; Belfort Parisot. calcaratus H. Coquand, Mém. Soc. d'Emulat. 1856 p. 48 pl. 9 fig. 14-15. — Oxfordien : Besançon Résal, Mus. Bes. calloviensis Sow. d'Orbigny, I p. 455 pl. 162 fig. 10-11. — Callovien à anceps : Besançon, Dournon Choffat 78. canaliculatus de Buch, d’Orbigny, I p. 595 pl. 4199 fig 1-2. — Argovien : Environs de Salins, Oppel 66; Boujailles nobis. caprinus Quenstedt, Jura p. 150 pl. 71 fig. 5. — Oxfordien inférieur : Maiche Kilian 84. * Castor Reinecke synonyme de Duncani. Chantransi Coq. et Pid. — Bajocien supérieur : Besançon Résal. Chappuisii Oppel, die J'ura form. p. 605, l'indique comme synonyme de microtoma Quenstedt der Jura p. 479 pl. 64 fig. 14. — Oxfordien de notre région Choffat 78. * chauvinianus d'Orb. synonyme de Pottingeri. coelatus Coq. et Pid. — Oxfordien inférieur : Besançon, Tarcenay Résal; Montbéliard, Kilian 91 ; Authoison Petit- clerc 83. | * communis Scw. synonyme de annularis. — 329 — concavus Sow. d’Orbigny I p. 358 pl. 116 fig. 1-5. — Bajo- cien moyen : Comberjon Petitclerc 94; Villars-sous Dampjoux Kilian 94. Constantii d'Orbigny I p. 502 pl. 186. — Callovien : Orain Etallon : zone à Am. Athleta ? Dole nobis? — Oxfordien in- férieur : Authoison Petitclere 84. — Oxfordien supérieur : Corcelle nobis 82. Contjeani Thurmann, Leth. Brunt. p. 81 pl. 5 fig. 15. — Virgulien : Montbéliard Contejean 59. contractus Sowerby, Min. Conch. pl. 500 fig. 4 et 5. Espèce voisine d'Humphriesianus avec laquelle d'Orbigny la confond I p. 398. — Bajocien moyen : Longevelle Petitclerc 94. * convolutus Schloth., synonyme de plicatilis. * convolutus ornati Quenst., synonyme d’annularis. cordatus Sow. d’Orbigny, I p. 514 pl. 193, 194. — Oxfordien inférieur : partout très commune. — Oxfordien supérieur : partout aussi mais moins fréquente. Etallon l’a signalée, par erreur, croyons nous, dans le Callovien des environs de Gray; cependant divers auteurs l’indiquent parmi les fossiles de la zone à A. athleta, mais en dehors de notre région. Cette espèce est assez variable dans les détails de son orne- mentation, M. Choffat en a décrit trois types principaux (Esquisse p. 3), et M. de Loriol six variétés, dans une étude des plus complètes qu'il lui à consacrée (Moll et Brach de Oxford. inf. du Jura bern., 1898 p. 14 pl. 2 fig. 1-12). cornu Buckman Monograph ou the inferior oolit. p. 103 pl. 15 fig. 11-17. — Bajocien inférieur : Mouthier Kilian 94, Longevelle Petitclerc 94. Corona Quenstedt, der Jura p. 617 pl. 71 fig. 10. — Oxfor- dien : Montaigu Petitclerc 85. coronatus Brug. d’Orbigny, [ p. 465 pl. 168, 169, — Callo- Mien à anceps : partout, assez commune; désignée aussi sous le nom de Banksii. * crenatus Brug. synonyme de Renggeri. cristagalli d'Orbigny, [ p. 434 pl. 153. — Callovien : Be- — 930 — sançon, Malans Résal. — Oxfordien : Besançon, Malans Résal. * cristatus synonyme de Renggerri. curvicosta Oppel, Die Juraform. p. 955, s’identifie avec convolulus parabolus Quenstedt, der Jura p. 542 pl. 7 fig. 10-12, — Callovien : Dournon, Clucy Choffat 78. - Oxfor- dien inférieur : Besançon Rollier; Montaigu Petitclerc 85; Montbéliard Kilian 91. Cymodoce d’Orbigny, I p.534 pl, 202 fig. 1. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean ; Fresne-St-Mamès Petitclerc 88. decipiens Sow. d’Orbigny, I p. 547 pl 211. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean. — Virgulien : Montbéliard Contejean ; Kilian 91. decipiens var. simile Buchman, A. monog. ou the inf ool. am. of the Brit Isl. — Bajocien inférieur : Villars-sous- Dampjoux, vieux moulin de Hautepierre, Petitclere 94. delemontanus Oppel, Palaeont. Mitth. p. 194 pl. 54 fig. 3. — Oxfordien inférieur : Besançon Rollier : Oxfordien supé- rieur : Salins Choffat 78. densicostatus May. Espèce voisine de plicatilis. — Oxfor- dien inférieur : Besançon Rollier, denticulatus Zieten, Wurtemb. p. 18 pl. 13 fig. 3. Espèce voisine d’oculatus. — Oxfordien inférieur : Montaigu Petit- clerc 85; Besançon Rollier ; Glère Kilian 85 : Jura Choffat 78. Desori Moesch, der Aarg. Jura p. 295 pl. 1 fig. 8. — Bajo- cien inférieur et moyen : Coulevon, Longevelle, Mouthier- Hautepierre Petitelerc 94. | discites Waag., var. subdiscoïdes Buck. Waagen, Uber die zone des Am. Sowerbgti (Geog. pal. Beit. von Benecke vol 1, fasc. 3 pl. 28 (V) fig. 2), Petitclere, Faune du buy. inf. p. 69 11. — Bajocien moyen : Montbéliard Kilian 91; Comiberjon, Coulevon, Longevelle Petitelerc 94. diseus Sow. d’Orbigny, I p. 394 pl. 131. — Bajocien infé- rieur : Salins Marcou. M. Parisot indique aussi, par erreur sans doute, discus dans le Callovien de Belfort. — 331 — Duncani Sow. d’Orbigny, I p. 454 pl. 161, 162. — Callo- vien à anceps : Montbéliard Kilian 91 {sous le nom de Castor): Velloreille nobis. — Callovien : Hte-Saône Thirria; Bronn 39; Belfort Parisot; Parcey-le-Grand Etallon; Besançon, Avanne, Malans Mus. Bes. — Oxfordien inférieur : Salins, Marcou ; Belfort Parisot; Besançon, Avanne Résal. Duncani est une espèce très voisine d’ornatus si elle ne lui est iden- tique. Erato d'Orbignv, I p. 531 pl. 201 fig. 3-4.— Oxfordien infé- rieur : Besançon, Salins d’Orbigny £0 ; Tarcenay, Chatillon, Besancon Résal ; Montaigu, Petitclerc 85. Espèce souvent confondue avec oculatus et désignée comme telle. Erinus d'Orbigny, I p. 549 pl. 212. — Virgulien : Montbé- liard Contejean 59. Eucharis d’Orbigny, I p. 324 pl. 198 fig. 3-4. — Oxfordien inférieur : Salins, Besançon d'Orbigny 50; Rollier ; Chatllon, Palente Résal; Montaigu Petitclere 85. Eudoxus d’Orbignv, I p 552 pl. 243 fig. 3-6. - Virgulien : Gray Etallon. Eugenii Rasp, d'Orbigny, I p. 503 pl. 187. — Oxfordien, inférieur et supérieur : partout à. c. Eumelus d’Orbigny, 1 p 554 pl. 216 fig. 1-3. — Virgulen : Charriez, Aroz, Traves Petitclerc 88 : Montbéliard Kilian 91. Eupalus d'Orbigny, I p. 955 pl. 217. — Ptérocérien : Gray Etallon. faustus Byle. — Oxfordien supérieur : Besançon Tornquist (Ueber macrocephaliten in ter. à Chailles, p. 5). ferrugineus Oppel, Schlippe, Die fauna der Bath. p. 2141 pl. 6 fig. 2-3. — Bathonien supérieur : Maiche, Montbéliard Kilian 85 et 91. M. Schlippe propose de donner à une espèce voisine, Am. ferrugineus Schloenbach non Oppel, le nom de Am. Schloenbachi Schl., die fuuna der Bath. p. 210 pl, 4 fig. 1 ; elle se rencontre au même niveau que ferrugineus Oppel. fimbriatus Sow. d’Orbiguy, ! p. 313 pl. 98. Cette espèce — 332 — qui appartient au Lias moyen, est signalée cependant dans le Bajocien inférieur de la Haute-Saône par Thirria; et plus particulièrement dans celui de Calmoutiers par Bronn (Leth. Geognost. p. 442). - “ fonticola Menke, synonyme de hecticus, voir Quenstedt Handbuch des Petrefactenkunde p. 363. | Fraasi Oppel, Palaeont. Mittheil, p. 154 pl. 154. — Callo- vien à anceps : Besançon, Epeugney, Dournon Choffat 78, * Fromentelli Coq. et Pid. synonyme d'Eucharis * funatus Oppel, Die Juraform. p. 550 indique cette espèce comme synonyme de triplicatus Quenst, qui est considérée par M. de Grossouvre (Bul. Soc. géol. 3° série, vol. xvi p. 397) comme identique à subbackeriae d’Orb. Voir cette ammo- nite. funiferus Phillips, Illustrations of the geology of Yorks, pl. 6 fig. 23, — Callovien : Sacquenay Etallon. Cette espèce a été décrite et figurée depuis par d’Orbigny, sous le nom de. Galdrynus (EI p. 4388 pl. 156); il indique lui-même cette syno- nymie p. 271. furticarinatus Quenstedt, der s'ura p. 120 pl. 14 fig. 6-7. — Bajocien moyen : Longevelle Petitclerc 94, indiquée comme cf. furticarinatlus. giganteus Sowerby, WMinéral conch , 1816 pl. 126. — Portlandien inférieur : Gray Etallon ; Seveux Mus. Bes. gigas Ziet. d’Orbigny, [I p. 560 pl. 220. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean. — Portlandien : Gray, Mantoche Marcou ; Etallon ; Bertrand 80. | Goliathus d'Orbigny, I p. 519 pl. 195 et 196. - Callovien à anceps : Orain, Percey Etalion; Clucy Choffat 78. — Oxfor- dien inférieur : partout mais peu (RÉUUENTLE- 1 Gravesianus d'Orbignvy, I p.559 pl. 219. — Portlandien : Athose, Chevigney Résal. Greppini Oppel, Palacont. Mitth. p. 154, la donne comme très voisine d’anceps, et renvoie pour la figure à d’Orbigny, I pl. 166 fig. 3 et 4 non 1 et 2 et pl. 167. -— Callovien à — 333 — anceps : à Besançon Rollier ; Montbéliard Kilian 91 : Belfort, les Combettes nobis. hecticus Hartm, d’Orbigny, I p. 432 pl. 152. — Callovien et Oxfordien inférieur : partout très commune. Henrici d’Orbigny, ! p. 522 pl. 198 fig. 1-2. — Oxfordien inférieur : partout rare. Hermione d'Orbigny, Prod. I p. 350 n° 47, la signale dans l’oxfordien inférieur de Besancon. Hersilia d’Orbigny, Prod. I p. 351 n° 49, et de Loriol Moll. et Brach. de l'oxford. inf. du Jura bernois, 1898 p.11 pl. 1 fig. 7-15. — Oxfordien inférieur : Palente, Tarcenay Mus. Bes.; Salins d’Orbigny 50; Jura Choffat 78. Herweyi Sow. d’Orbigny I p. 428 pl. 150. — Callovien à anceps : Belfort Parisot. Hommairei d’Orbigny [ p. 474 pl, 173. — Callovien Morteau d’Orbigny 50. Humphriesianus Sow. d’Orbigny, [ p. 398 pl. 135. — Bajo- cien supérieur : Besançon Vézian 60; Gouhenans Petitclere 95. M. Marcou indique cette espèce dans l’Oolithe ferrugi- neuse ? de Salins (Jura Salinois, p. 77) et M. Parisot la cite à peu près au même niveau à Belfort (Esquisse géol. p. 21). insignis Schüb. d’'Orbigny, I p. 357 pl. 113. — Bajocien supérieur : Belfort Parisot; Salins nobis. “interruptus Brug. d’Orbigny, Prod. p. 261, l’identifie avec Parkinsonti Sow. Irius d'Orbigny, [ p. 562 pl. 222. — Portlandien : Char- quemont d’Orbigny 50. Jason Zieten, Wurtemb. p. 5 pl. 4 fig. 6 et d'Orbigny I p. 446 pl. 159-150. — Callovien à anceps : commune partout, laeviusculus Sowerby, Min. conch. 1824 pl. 45 fig. 1,2. — Bajocien moyen : Comberjon Petitclerc 94. Lallierianus d'Orbigny, [ p. 542 pl. 208. — Ptérocérien : _ Montbéliard Contejean. — Virgulien : Aroz, Traves Petit- clerc 88; Montbéliard Contejean. Lamberti Sow. d'Ordigny, [ p. 482 pi. 177 fig. 5-11 et 178, — 334 — — Callovien à athleta et oxfordien inférieur : partout, plus commune dans le callovien. * Leachii Sowerby, syn. Lamberti. longispinus Sow. d’'Orbigny, I p. 544 pl. 209. Virgulien : partout. à. r. lunula Zieten, Wurtemb. p. 14 pl. 10, fig. 11, et d’Orbigny p. 439. — Oxfordien inférieur : partout t. €. — Oxfordien supérieur : notre région Choffat, 78. Lunuliformis Etallon, Jura Gray p. 225. Portlandien de Gray. macrocephalus Schlot. d’Orbigny, I p. 430, pl. 151. — Cornsbrash : Montbéliard Contejean 62. M. Pernet en a re- cueilli un exemplaire en bon état, à Dole, dans les marnes, à la base de ce sous-étage. — Callovien à anceps : Clucy Marcou ; Montbéliard Contejean 52 ; Dournon Choffat 78 ; Baume-les-Dames, Belfort nobis. R Mariae d’Orbigny, I p. 486, pl. 189. — Callovien à athleta : Besançon, Dole nobis. — Oxfordien inférieur : partout assez répandue. Martelli Oppel, Palaeont. Mitth. p. 247. L’auteur renvoie pour la figure à d’Orbigny, [ pl. 191. — Oxfordien supérieur (argovien) : les environs de Salins Oppel 66, M. Choffat l’a signalée à tous les niveaux de l’argovien du Jura et même dans les couches, à facies vaseux, de l’horizon à Am. bim- mammatus de Châtelneuf. Nous avons recueilli dans le Rau- racien inférieur, à Amancey et à Ornans, plusieurs ammo- nites que nous rapportons à cette espèce ; l’une d'elles, un bel échantillon, en bon état, de 5 centimètres de diamètre, a été déterminée, au laboratoire de géologie de la Sorbonne, comme une jeune Martelli (1). Nous avons rencontré aussi, dans l’Oxfordien supérieur (zone à Pholad. exaltata), de (1) Cette détermination, toutefois, semblera peut-être douteuse; quelques paléontologistes affirment, en effet, que l’on ne peut, sur des échantillons d'aussi petite taille, distinguer Martelli de plicatilis, dont il n’est d’ailleurs -qu'une variété. — 399 — Besançon, de Fertans et de Tarcenay, des fragments de grosses ammonites qui peut-être lui appartiennent ; nous ne saurions toutefois l’affirmer, en raison de l’état défectueux de ces échantillons. Mathayensis Kilian, Ammonite nouvelle du Callovien de Mathay. — Callovien à anceps de Mathay. modiolaris Suid. d’Orbigny [I p. 468 pl. 190. — Callovien à anceps : Montbéliard Kilian 91. — Oxfordien inférieur : Belfort Parisot. * Moori Oppel synon. subbackeriae. Murchisonae Sow. d’Orbigny, I. p. 367 pl. 120. — Bajocien inférieur : partout, peu commune. M. Contejean la signale dans le Bajocien supérieur de Montbéliard (62), et MM. Co- quand et Pidancet ont dénommé Am. Chantransi une espèce très voisine, si-ce n’est elle-même, qu'ils ont recueillie au même niveau dans les environs de Besançon; enfin M, Pa- risot la porte sur sa liste des fossiles du Bathonien infé- rieur. ? mutabilis Sow. d'Orbigny, [ p. 553 pl. 214, — Virgulien : Montbéliard Contejean. | nodosus Quenstedt, Der Jura p.339 pl. 54 fig. 4, désignée comme Humphriesianus nodosus. — Bajocien moyen : Com- berjon Petitclere 94. oculatus Bean. d’Orbigny, [ p. 528 pl. 200 et 201 fig 1-2, — Callovien à anceps : Orain, Percey Etallon; Salins Mar- cou ; Velloreille nobis. — Oxfordien inférieur : partout a. c. — Oxfordien supérieur : Gray Etallon ; Glère Kilian 85. Odysseus Mayer Eymar. -— Callovien : Besançon Rollier. Oegir Oppel, Palaeont. Mitih. p. 226 pl. 63 fig. 2. — Ar- govien : Salins Oppel 66. * Omphaloïdes Haan., synonyme de Sutherlanuiae. Opalinoldes May. Eym. — Bajocien inférieur : Mouthier- Hautepierre Kilian 94. Opalinus Rein. Désignée par plusieurs auteurs comme pri- mordialis Schlot , décrite et figurée par d'Orbigny sous ce — 9336 — nom, I p. 235 pl. 62. Elle appartient au Lias supérieur, mais a été signalée aussi dans le Bajocien inférieur : Salins Mar- cou; Belfort Parisot ; Pisseloup Petitclerc 85. * Oppeli Etallon, synonyme de subbackeriae. Orion Oppel, Die Juraform. p. 556. L’auteur renvoie à convolutus gigas Quenstedt, Cephalop. pl. 13 fig. 6, avec la- quelle il lidentifie. Callovien : Orain Etallon ; Clucy (zone à anceps) Choffat 98. ? Ornatus Schlotheim, Dic Petrefact. p. 75 n° 25. D’Orbi- gny pense que les individus désignés par Schlotheim, doi- vent être rapportés en partie à Duncani, en partie à Jason. -- Callovien supérieur : Montbéliard Kilian 91. Voir Dun- cant. | * Ornatus rotundus Quenstedt, Der Jura p.528 pl. 70 fig. 1-3. C’est Duncani Sow. dont elle serait le jeune, d’après d'Orbigny. Orthocera d'Orbigny, I p. 556 pl. 218. — Virgulien : Los béliard Contejean 59. ? Oxfordianus Etailon, Jura grayl. p. 78. — Callovien : Orain Sacquenay r.r. Parkinsoni Sow. d'Orbigny, I p. 374 pl. 122. — Bathonien inférieur : Montbéliard Kilian 91. perarmatus Sow. d’Orbigny, I p. 498 pl. 184 et 185 ïig. 1-3. — Oxfordien : partout, plus commune dans l’Oxfordien inférieur que dans le supérieur. Etallon Pa signalée, ne se- rait-ce pas par erreur ? dans le Callovien de la Haute-Saône ; nous lPavons aussi indiquée, mais avec doute, à Dole au même niveau. ? Perroni Coq. et Pid. Mus. Bes. très voisine d’ heciicus — Oxfordien inférieur : Tarcenay Résal. Petitclerci de Grossouvre Bull. Soc. géol. 3° série. Vol. XIX p. 259 pl. 9 fig. 2-3. — Oxfordien inférieur : Authoison, Esprel, Pennessières, Petitclerc. Cet auteur l’indique aussi à Montaigu, sous le nom de vagus. * phaselus Etallon, syn Ocfordianus. — 9391 — Pidanceti H. Coquand, Mem. Soc. Emul. du Doubs 1855 p. 4 pl. 5 fig. 18-19. — Oxfordien inférieur : Besançon Résal. plicatilis Sow. d’Orbigny, [I p. 509 pl. 192 non 191 ; de Riaz, Description des Ammonites des couches à Am. trans- versarius de Trept. p. 9 pl. Let TIT fig. 1, 2 et 3. — Oxfor- dien, inférieur et supérieur : partout commune.— Rauracien inférieur : Amancey nobis. plicatissimus Quenstedt, Die Ammoniten des Schiwabischen Jura pl. 65 fig. 16. — Bajocien inférieur : Champey Petit- clerc 94. polyschides Waagen, Uber die zone des Am. Sowerbgi (géol. pal. Beit, von Benecte vol. D). — Bajocien moyen : Vaufrey Kilian 94. Le même auteur l’a signalée, au même niveau, à Montbéliard en 1891, sous le nom de Bernouilli, Pottingeri Sowerby, Trans. géol. Soc 1834 vol. V p. 719 pl. 61 fig. 10. — Callovien à anceps : Dournon Choffat 78 D'Orbigny, Prod. TI p. 229, indique cette espèce comme synonyme de Chauvinianus d'Orbigny, I p. 460 pl. 165 ”* procerus Seeb. M. de Grossouvre a établi (Bull. Soc. géol. 3e série vol. XVI p. 304) que cette espèce est identi- que à arbustigerus d’Orbigny. Elle a été recueillie à Dole, par M. Pernet, dans le Cornbrash. La détermination du fos- sile, faite au laboratoire de la Sorbonne, ne laisse pas de doute, mais le niveau est peut être moins certain ; elle pour- rait n’appartenir qu’à la partie la plus élevée du Bathonien supérieur. propinquans Bayle, H. Douvillé, Bull. Soc. géol. 3° série vol. XIII p, 20 pl. I fig. 3-4. — Bajocien moyen : Montbéliard Kilian 91 ; Comberjon Petitclerc 94. pseudomutabilis P. de Loriol, zone a Am tenuilolatus de Baden, p. 101 pl. 16 fig. 2-3. — Virgulien : environs de Charriez Petitclerc 88. punetatus Stahl. Zieten, Wurtemb. p. 13 pl. 10 fig. 4. — Callovien à anceps : Orain Etallon ; Belfort Parisot ; Besan- 23 — 338 — con Rollier — Oxfordien supérieur : Montaigu Petitclerc 88; Besançon Rollier; M. Choffat la signale dans lOxfordien inférieur et dans l’Oxfordien supérieur du Jura. Puschi Oppel, Palaeont. Mitth. p. 216. — Oxfordien infé- rieur : Montbéliard Kilian 91. pustulatus Haan, d'Orbigny, I p. 435 pl. 154. — Callovien: Belfort Parisot. — Oxfordien inférieur : Besançon Résal ; Maiche Kilian 83. refractus Haan, d’Orbigny, [ p. 473 pl. 172 fig 3-7. — Callovien à anceps : Montbéliard Kilian 91. Renggeri Oppel, Palaeont. Mitth. p. 203. D'Orbigny a confondu sous le nom de crenatus (I p 521 pl. 197 fig. 5 et 6), deux espèces voisines, mais distinctes : Renggeri et den- tatus la figure 5 de sa planche se rapporte à Renggeri — Oxfordien inférieur : partout assez commune. Elle se montre dès la partie inférieure du sous étage, est surtout abondante vers son milieu, et devient rare à sa partie supérieure. romanoides Douvillé, Bull. Soc. géol. 3" série vol. XII p. 2% pl. 5 fig. 3-4. M. Petitclerc a recueilli, dans le Bajocien moyen de Longevelle, un individu qu’il indique comme ap- partenant au groupe de romanoides. rotundus Sow. d'Orbigny, I p.558 pl. 216 fig. 3-4et pl. 221 (sous le nom de giganteus). — Portlandien : Seveux Mus. Bes. rude Buckman, Monogr. ou the inf. Ool. p. 108 pl. 15 fig. 11-17. — Bajocien inférieur : Mouthier-Hautepierre, Villars- sous-Damjoux Kilian et Petitclere 94. scabridus Oppel, Die zone des Am. traversarius p. 215. Espèce voisine de punctatus, signalée par M. Choffat dans loxfordien inférieur de notre région. scaphitoides Coquand, Mem Soc d'Emul a Doubs 1855 p. 48 pl. 5 fig. 16-17. — Oxfordien inférieur : Vercel Résal ; Besançon nobis. Schillii Oppel, Palueont. Mitih. p. 245 pl. 65 fig. 7. — Argovien : Andelot Choffat 78 ; Dole Bertrand 82. — 339 — ? semicoronatus Etallon, p.228. — Portlandien: Betterans. semigigas Etallon, p.170 — Astartien inférieur : Vars. ? semirotundus Etallon, p. 196. — Ptérocérien : Vereux. * serrulatus Zieten, synon. oculatus. Sowerbyi Mill. d'Orbigny, I p. 364 pl. 119. — Bajocien in- férieur : Salins Marcou. subbackeriae d’Orbigny, Prod. I p. 296 et sous le nom de Backeriae, Pal. Franç I p. 424 pl. 148 non 149. Voir aussi de Grossouvre, Bull. Soc. géol. 3me série vol. XVI p. 397. Cette espèce est synonyme de : triplicatus Quenst., Moorei Opp., funatus Neu. — Cornbrash : Montbéliard Contejean 62 ; Belfort Parisot; Besançon Rollier. — Callovien à an- ceps : partout c. subclausus Oppel, Polueont. Mitth. p. 190 pl. 52 fig. 3. — Oxfordien supérieur de Labergement-du-Navois Choffat 78. subcostarius Oppel, Palaeont Mitth. p. 149 pl. 48 fig. 2. — Callovien à athleta : Besancon Rollier. - Oxfordien infé- rieur : Montaigu Petitclerc 85. subdiscus d'Orbigny, I p. 421 pl. 146. — Cornbrash : Bel- fort Parisot. subinsignis Oppel, die Juraform. p. 367. — Bajocien in- _ férieur : Pisseloup Petitclere 85. subradiatus Sow. d'Orbigny, I p. 362 pl. 118. — Bajocien _ inférieur : Salins Marcou ; Montbéliard Contejean 62 — Ba- jocien supérieur : Montbéliard Contejean 62, subrefractus Etallon, p. 121. — Rauracien inférieur des environs de Gray. subtilis Neumayr, Cephal. Bualin ; Abhard. k. k. geol. Reichs, V 1871 pl. 14 fig. 3. Espèce voisine de sulciferus. — Oxfordien inférieur : Monthéliard Kilian 94. suevicus Oppel, Die Juraform. p. 561, l'indique comme Synonyme de flexuosus inflalus Quenstedt, Der. Jura p. 532 pl. 70 fig. 12 et Cephal. pl. 9 fig. 7. - Oxfcrdien inférieur : Montaigu Petitclere 85 ; Besançon Rollier ; nobis. — Oxfor- dien supérieur : Besançon Choffat 78. — 340 — sulciferus Oppel, Palaeont. Mitth. p.155 pl. 49 fig. 4. — Callovien et Oxfordien inférieur : partout assez commune. Sutherlandiae Murchisson, d’Orbigny. [ p. 479 pl. 176 et 477 fig. 1-4. — Oxfordien : partout, plus répandue dans lOx- fordien inférieur. Sutneri Branco, Der untere Dogger Deuth. Soth. p. 82 pl. 5 fig. 2. — Bajocien moyen : Comberjon Petitelerc 94; indiquée comme aff. Sutneri. Tatricus d'Orbigny, I p. 489 pl. 180. — Oxfordien infé- rieur : Besançon Résal : le Russey Mus. Bes. Tessonianus d’Orbigny, 1 p. 392 pl. 130 fig. 1-2, — Bajo- cien moyen : Longevelle Petitclerc 94, indiquée comme voi- sine de Tessonianus. Thurmanni Contejean, p. 298 pl. 6 fig. 12. — Ptérocérien de Montbéliard. tortisulcatus d’Orbigny, I p. 506 pl. 189; de Loriol 1898. Moll. et Brach. de l’Oxford. inf. du Jura bern. p. 4 pl. 1, fig. 1-4. — Callovien : Besancon Rollier. — Oxfordien infé- rieur : Mérey-sous-Montrond Cppel 66 : Palente Mus. Bes. ; les Piquerez Kilian 85 : Besançon, Boujailles nobis. * triplicatus Sowerby, synonyme subbackeriae. tumidus Ziet. d’Orbigny, I p. 469 pl. 174. — Callovien : Besancon Mus. Bes. vagus May. Eym., synon. Petitclerci. vindobonensis Griesb, synon. de Humphriesianus Bayle. Bajocien moven: Montbéliard Kilian 91. — Bajocien supé- rieur : Gouhenans Petitclerc 94, Wurtembergicus Oppel, Diejuraform. p. 175 indique cette espèce comme synonyme de Parkinsont compressus Quens- tedt, Der Jura p. 471 et Cephal. pl. 2 fig. 4 — Callovien : Besançon Rollier. Yo d’Orbigny, [ p. 545 pl. 210. — Virgulien : Montbéliard Contejean ; Charriez Petitclerc 88. Zignodianus d'Orbigny, I p. 49 pl. 182. — Oxfordien in- férieur : Choffat 78. — 31 — sp. indet. Nous avons recueilli dans le Rauracien inférieur d'Ornans un Macrocephalites différent de ceux que M. Torn- quist a décrits et figurés (Ucber Macrocephalilen in Terrain à Chailles 1894). Aptychus berno-Jurensis Thurmann, Vie d’Ab. Gagnebin p. 138, pl. 192, fig. 26. — Callovien à athlela Besançon, Vel- loreille nobis. Aptychus Flamandi Thurm. Contejean, Kimmeri, p. 227 pl. 26 fig. 1e Virgulien : Montbéliard Contejean. Aptychus latus Park Bronn, Let. géog.p. 465 pl. 15 fig. 15. — Oxfordien inférieur : Quenoche Bronn 39; Montaigu EChitelerc. Aptychus levis-latus Mever. Oppel, Palaeont. Mitth. p. 258 pl. 72 fig. 1-2. — Oxfordien inférieur : Haute-Saône Thirria. | - Aptychus remus Etallon, Jura grayl. p. 80. — Callovien : Onain, Percey. €. c. — Oxfordien inférieur : Pierrecourt r. r. NAUTILUS aganiticus Schlot. Quenstedt, Der Jura p. 547 pl. 72 fig. 10. — Callovien : Percey Sacquenay Etallon 63. Baberi Morris et Lycett Mollusca from the great Oolith. p. 10 pl. 1 fig. 1, recueilli par M. Pernet dans le Cornbrash de Dole (détermination du laboratoire de géologie de la Sor- bonne). calloviensis Oppel, Die juraform. p. 547, l'indique comme synonyme de N. hexagonus d'Orb. non Sow. — Callovien à anceps : Dournon Choffat 78, indiqué comme aff. calloviensis — Oxfordien inférieur : Chotffat 78. La plupart des Nautiles signalés dans les diverses parties de la région comme hexa- gonus, sont en réalité des calloviensis, ainsi que nous l’indi- querons plus loin, et on peut dire que cette espèce est ré- pandue partout, assez communément, dans le Callovien et l’Oxfordien inférieur. ns clausus d’Orbigny, I p. 158 pl. 33. — Bajocien inférieur : Salins Marcou. ? Dubiensis Coquand et Pidancet. -- Oxfordien LATE: Malans Mus. Bes. Echantillon très défectueux. giganteus d'Orbigny, I p.163 pl. 36. — Rauracien : la Chaux-de-Fonds d’Orbigny 50.— Astartien : Belfort Parisot ; Montbéliard Contejean 57. — Ptérocérien : Montbéliard cos tejean ; Mont-Saint-Léger Petitclerc 85. — Virgulien : Mont- béliard Contejean. granulosus d’Orbigny, [ p. 162 pl. 35 fig. 3-5. — Callo- vien : Rosureux d’'Orbigny 50.— Oxfordien inférieur : Salins Marcou ; Vercel, Tarcenay, Besançon Résal ; Authoison Pe- titclerc 84, hexagonus Sowerby. Min. Conch. vol. VI p. 55 pl. 599, et d'Orbigny, £ p. 161 pl. 35 fig. 1-2. — Callovien à anceps : Be- sançon, Clucy Marcou ; Belfort Parisot ; Montbéliard Conte- jean 62. — Oxfordien inférieur : Percey Etallon; Doubs Ré- sal ; Consolation nobis. Il est probable que toutes les déter- minations concernant cette espèce ont été faites à l’aide de ouvrage de d’Orbigny, sauf peut-être celles de M. Marcou, et que tous les individus signalés comme hexagonus, ou à peu près tous, appartiennent en réalité à l'espèce calloviensis. inflatus d'Orbigny, IL p. 165 pl. 317 fig. 1 2. Plérocérien Montbéliard Contejean ; Belfort Parisot; Doubs Résal; la Roche nobis, — Virgulien : Montbéliard Contejean. Cette es- pèce est synonyme de subinflatus d'Orb. lineatus Sow. d’Orbigny, I p.155 pl. 31. — Bajocien infé- rieur et supérieur de Montbéliard : Contejean 62. Marcousanus d’Orbigny: Prodrome vol. 2 p. 57. — Port- landien : Suziau pres Salins d'Orbigny 90. Moreausus d’Orbigny, [, p. 167 pl. 39 fig. 4-5. — Ptérocé- rien : Montbéliard Contejean ; Mont-Saint-Léger Petitclerc 89. — Virgulien : Montbéliard Contejean ; Mont-Saint-Léger, AroOZ, Traves, Petitclere 89-88. Lä même espèce est sous vent citée sous le nom de Moreanus, — 9343 — * subinflatus d’Orbigny, Prodrome t. IT p. 43, indique cette espèce comme synonyme d’inflatus d'Orbigny. ? semiinflatus Etallon, Jura Grayl. p. 194. — Virgulien de Chargey. LISPIPISISIRSSPRPISIPSIS GASTROPODES BULLA cylindrella Buvignier, Statistique p. 28 pl. 21 fig. 37-40. — Ptérocérien inférieur : Montbéliard Contejean. Dyonisea Buvignier, Statistique p. 28 pl. 21 fig. 25-26. — : Ptérocérien inférieur : Montbéliard Contejean. Michelina Buvignier, Statistique p. 98 pl. 21 fig. 27-98. — Ptérocérien imférieur : Montbéliard Contejean. . plano-spira Thurmann, Leth. Brunt. p. 144 pl. 83 fig. 135. — Virgulien : Gray Ltallon. Suprajurensis Roemer, Nord. Oolit. p. 137 pl. 9 fig. 33. _ — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean.— Virgulien : Gray Etallon. ACTAEON charcennensis Etallon, p. 129. — Rauracien inférieur : Charcenne à. €. ACTAEONINA acuta d’Orbigny, If p 175 pl. 287 fig. 2. — Rauracien su- périeur : Maiche Kilian 84. — Astartien supérieur : Oyrières Etallon. ? astartina Etallon, p.173 — Astartien inférieur : Auvet. Benoiti Coquand. — Bajocien supérieur : Besançon Résal, — 944 — carinella Buvignier, Statistique p. 33 pl. 93 fig. 25-96. — Astartien supérieur : Gray Etallon. cincta Contejean, p. 235 pi. 4 fig. 5. — Astartien supé- rieur : Montbéliard | collinea Buvignier, Statistique p. 33 pl. 27 fig. 1. — As- tartien inférieur : Fahy Etallon. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean granulum Etallon, p. 173.—. Astartien supérieur : Autrey. Htie ; Mariae Buvignier, Statistique p. 32 pl. 24 fig. 19-20.— As- tartien supérieur : Montbéliard Contejean. sulcifera Ktallon, p. 82. — Oxfordien supérieur : Calmou- tier. FUSUS astartinus Etallon, p. 176. — Astartien supérieur : Oy-. MÈTES Te Le PURPUROIDEA | Cotteauana Etallon, p. 132. — Rauracien supérieur des environs de Gray. gigas Etallon, Leth. Brunt. p.138 pl. 13 Îge 128. — Pté- rocérien : Longeville nobis. Lapierrea Buvignier, Statistique p. 44 pl. 30 fig. 15. — Rauracien supérieur : Gray Etallon CHILODONTA bidentata Etallon, Monog. du Corallien p. 55. — Raura- cien supérieur : La Mouille Raucourt. ROSTELLARIA Tous les fossiles désignés par les auteurs sous le nom de Rostellaria n’appartiennent pas en réalité à ce genre, mais doivent être rangés parmi les Chenopus ou les Alaria. — 345 — PTEROCERA [HARPAGODES) aranea d’Orb. Piette, Gastéropodes p. 438 pl. 39 fig. 1, pl. 40 fig. 1, pl. 54 fig. 6-8, pl. 57 fig. 4-5. — Rauracien infé- rieur : Besançon d’'Orbigny 90. ? ararica Etallon, p. 126. — Callovien : Orain. * armigera synonyme de Alaria cochleata. “ carinata Contejean, synonyme de Thirriae. Icaunensis Cotteau. Cotteau et de Loriol, Portlandien de l’ Yonne p. 63 pl. 4 fig. 1; Piette, Gastéropodes p. 62 etc. — Portlandien supérieur (sous le nom de Neptuni) : Noiron Etallon. * Neptuni Etal. synon. Icaunensis. Oceani Brongn. Piette, Gastéropodes p. 456 pl. 45 fig. 1-2, De 28 fe 1, pl. 65 fie. 2-7 pl. 80 fig. d, pl. SA fig. 143. — Astartien supérieur ; Ptérocérien ; Virgulien ; Portlandien in- férieur et supérieur : partout commun. portlandicus Coquand, grosse espèce désignée aussi par le même auteur sous le nom de Strombus porllandicus, Strombus Chopardi, Pterocera Chopardi, dans la collection du musée de Besançon. Elle n’a encore été, croyons-nous, ni décrite ni figurée, et tous les exemplaires que nous en connaissons sont incomplets ; aussi est-il impossible de déci- der si elle appartient au genre Strombus ou au genre Ptero- cera; 1l nous semble cependant qu’elle doit être rangée dans cette dernière division. — Portlandien, inférieur et supé- rieur : Fuans, Remonot, Charquemont Mus. Bes.; Morteau nobis. Thirriae Contejean, p. 243 pl. 9 fig. 1-2, désigné comme carinata et figuré comme Thirriae ; Thurmann et Etallon, Leth Brunt. p. 133 pl. 22 fig. 109. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Ptérocérien et Virgulien : Gray Etallon. Cette espèce a été souvent confondue avec Oceani ; elle est assez répandue dans le Kimméridien. * trochiformis synonyme de Alaria trochiformis. — 346 — CHENOPUS anatipes Buvignier, Statistique p.43 pl. 98 fig. 14. — Pté- rocérien : Montbéliard Contejean. angulicostatus Buvignier, Statistique p. 48 pl. 28 fig. 23. — Astartien inférieur, Ptérocérien et Virgulien : Monthé- hard Contejean. Barrensis Buvignier, Statistique p. 43 pl. 98 fig. 15. — Portlandien inférieur : Gray Etallon. calvus Contejean, p. 241 pl. 8 fig. 6. — Ptérocérien et Vir- gulien de Montbéliard. Dyoniseus Buvignier, Statistique p. 43 pl. 28 fig. 24 — Portlandien inférieur : Gray Etallon. filosus Buvignier, Statistique p. 44 pl. 29 fig. 1-2 — Pté- rocérien : Montbéliard Contejean. Galateus d'Orb. Piette, Gastéropodes p. 397 pl. 48 fig. 2- 9 ; pl. 74 fig. 7-11. Désigné, par tous les géologues de notre région, sous les noms de Rostellaria et d’Alaria Wagneri Thurm. — Marnes astartiennes : la Chapelle Marcou; Nans- sous-Sainte-Anne 7obis. — Marnes ptérocériennes : Besan- con nobis. Gaulardeus Buvignier, Statistique p. 43 pl. 98 fig. 29. — Astartien supérieur, Ptérocérien et Virgulien : Monthéliard Contejean. | " Montbeliardensis Contejean, synonyme de musca. musca Deslong. Piette, Gastéropodes p. 301 pl. 44 fig. 7 et 8; pl. 52 fig. 1 ; espèce indiquée par M. Contejean, sous le nom de Montbeliardensis dans l’Astartien supérieur, le Ptérocérien et le Virgulien de Monthéliard. * multicostatus Etallon, synonyme de Raulineus. ornatus Buvignier, Statistique p. 44 pl. 29 fig. 5. — Pté- rocérien de Monthélia d Contejean. Ponti de la Bèche, Piette, Gastéropodes p. 368 pl. 66 fig. 4-4; pl 70 fig. 4-6; pl 72 fig. 8-9; pl. 80 fig. 5-7. — Ptérocé- rien : Besançon Rollier. — Virgulien : Haute-Saône Thirria. — 347 — Raulireus Buvignier, Statistique p. 43 pl. 98 fig. 27. — Portlandien inférieur : Gray Etallon. — Portlandien supé- rieur : Germigney Etallon, sous le nom de mullticostutus. Sailleteus Buvignier, Statistique p. 44 pl. 28 fig. 32. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. * suprajurensis Contej., synonyme de Galateus. Thurmanni Contejean, p 243 pl. 8 fig. 9-10. — Astartien supérieur de Monthéliard. * Wagneri Thurm. synonyme de Galateus. ALARIA * bispinosa Phill. synonyme de cochleata p. p. et de Cas- si0pe P. D. Cassiope d'Orb. Piette, Gastéropodes p. 154 pl. 35 fig. 1-4. — Callovien à anceps : Belfort Parisot. cochleata Quenst. Piette, Gastéropodes p. 110 pl 22 fig. 1-6; pl. 30 fig. 9-11; pl. 49 fig. 1. Callovien à anceps : Gray Etallon, sous le nom de Pteroc. armigera.— Oxfordien infé- rieur : Belfort Parizot ; Maiîiche Glère Kilian 85 sous le nom de Rost. bispinosa. Danielis Thurmann, Abraham Gagnebin, p. 130 pl. 2 fig. 2. — Callovien à anceps : Besançon, Velloreille nobis. — Oxfordien inférieur : Besançon nobis; Salins Marcou, sous le nom de tristis. Gagnebini Thurmann, Abraham Gagnebin, p. 131 pl. 2 fig. 5. — Oxfordien inférieur : Clucy Marcou sous le nom de Rost. grandisvallis. * grandisvallis Thurm. synonyme de Gagnebini. * tristis Thurm. synon. Danielis. trochiformis Quenstedt, Der Jura p. 550 pl. 72 fig. 23. — Oxfordien inférieur : Quenoche nobis. CERITHIUM buccinoïdeum Buvignier, Statistique p. 40 pl. 27 fig. 33- — 9348 — 97. — Rauracien inférieur : la Mouille, Raucourt Etallon. * Buvigneri Etallon synon. pygmaeum cingendum So- werby, Min. conch. t. V p. 159 pl. 499 fig 3-13. — Oxfor- dien inférieur : Montaigu Petitclerc 86. | clavulus Buvignier, Statistique p. 42 pl. 27 fig. 20. Port- landien supérieur : Velesmes Etallon. contortum Deslongchamps, Mém. t. VII p. 194 pl. 10 fig. 44-46. — Oxfordien supérieur : Glère Kilian, indiqué comme off. contortum. corallense Buvignier, Statistique p. 40 pl. 27 fig. 28. — Rauracien supérieur : Raucourt Etallon. ? corallinicum Etallon, p. 176. — Astartien supérieur : Au- trey a. c. Duboisianum Etallon, p. 171. — Astartien supérieur : Au- trey r.r. granulo-costatum Münst. Goldfuss, Petrefact p.32 pl. 173 fig. 10. Zieten Wurtemb, p.48 pl. 36 fig. 6 sous le nom de Turitella muricata. — Bajocien supérieur : Belfort Parisot. grayense Etallon, p. 236. — Portlandien inférieur : Ve- lesmés rire inerme Buvignier, Statistique p. 42 pl. 27 fig. 95. —. Portlandien supérieur : Velesmes Etallon. limaeforma Roem. Buvignier, Statistique p. Ai pl. 4 fig. 3. Rauracien supérieur : la Mouille, Raucourt Etallon. — As- tartien supérieur : Achey Etallon. — Ptérocérien : Montbé- liard Contejean. — Virgulien : Noidans, Gray Etallon. mantochense Etallon, p. 236. -- Portlandien inférieur : Mantoche. nodoso-costatum Münst., Goldfuss., Petrefact. p. 32 pl. 173 fig. 13. — Callovien à anceps : Belfort Parisot; Montbé- hard Kilian. perclathratum Etallon, p. 177. Astartien supérieur : Oy- rières a. r. | pertortum Etallon, p.177. — Astartien supérieur : Autrey d NC: — 9349 — pygmaeum Buvignier, Statistique p. 4 pl. 27 fig. 5-6. — Astartien inférieur : Autrey Etallon sous le nom de Buvwi- gneri Et. — Astartien moyen : Montbéliard Contejean. — Astartien supérieur : Autrey Etallon, sous le nom de coralli- nicum. Renoiri Etallon, p. 178. — Astartien supérieur : Autrey NAT Rinaldi Etallon Leth. Brunt. p.142 pl. 43 fig. 129. — Ox- fordien supérieur : Glère Kilian 85. russiense d’Orbigny, Prod. t. T p. 257 l'indique comme sy- nonyme de muricatum Sowerby, Min. Conch. t. V p. 159 pl. 499 fig. 1-2. — Oxtordien supérieur de notre région : Choffat 78. septemplicatum Roemer, Nord. Oolit. p. 142 pl. 11 fig. 16. — Rauracien inférieur : Beltort Parisot. Sociale Thurm. Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 14 pl. 43 fig. 127. — Astartien inférieur : Charcenne, Fahy Etal- lon. — Astartien moyen : Besançon, Etalans, à la partie in- férieure des marnes astartiennes, où il forme par places de véritables lumachelles nobis. Supracostatum Buvignier, Statistique p. 4 pl. 27 fig. 31. — Portlandien inférieur et supérieur de Velesmes etde Gray Etallon. tortile Deslongchamps, Mém. t. VIT p. 200 pl. 11 fig. 15, synonyme de Terebra granulosa, Phillips Yorks. p. 116 pl. 7 fig. 16. — Oxfordien supérieur : Glère Kilian 86. — Raura- cien inférieur de notre région ; Choffat 78. triseriatum Deslongchamps, Mém. t. VIE p. 206 pl. 11 fig. 31-32. — Bajocien supérieur : Belfort Parisot. NERINEA aciculata d’Arch. d'Orbigny, If p. 91 pl. 253 fig. 10-192. — Bathonien : Port-sur-Saône d'Orbigny 60. — Cornbrash : Besançon Henry. — 350 — allica d'Orbigny, IT p. 98 pl. 955 fig. 1-3. — Oxfordien supérieur : Gy Etallon. altenensis d'Orbigny, IT p.129 pl. 271 fig. 6-7. — Astar- tien inférieur et supérieur de Montbéliard Contejean. ararica Etallon, Leth. Brunt. p.108 pl. 9 fig. 59. — Rau- racien supérieur : la Mouille Etallon. arcensis Etallon, p. 198. — Virgulien : Are r.r. axonensis d'Orbigny, IT p. 92 pl. 253 fig. 12-15. — Corn- brash : Besançon Henry. Bruckneri Thurmann, Leth. Brunt. p. 92 pl. 7 fig. 37. — Partout dans les couches marneuses de l’Astartien inférieur, et de la base de l’Astartien moyen. c.c. bruntrutana Thurmann, Leth. Brunt. p. 94 pl. 7 fig. 39; de Loriol, Mollusques. coral. inf. p. 27 pl. 3 fig. 3-13, non d'Orbigny, Il p. 154 pl. 283 fig. 4-5. —Rauracien supérieur : partout assez répandu. — Astartien inférieur : Montbéliard Contejean : la Nantillère Ogérien. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean ; Gray Etallon. — Ptérocérien : Mont- béliard Contejean. — Virgulien : même lieu, même auteur. M. Résal signale N. bruntrutana dans le Portlandien de Be- sançon, d’Athose, de Salins et de Montbéliard, et il renvoie à la description et à la figure de d’Orbigny; son assertion doit donc être considérée comme erronée, en ce qui touche la véritable N. bruntrutana Thurm. Cabanetiana d'Orbigny, Il p. 99 pl. 295 fig. 4. — Rauracien de Goux-les-Usiers Mus. Bes. très douteux ! — Ptérocérien : Pierrefontaine, couche coralligène nobis. Douteux ! Caecilia d’Orbigny, [I p.131 pl. 272 fig. 1-4. — Rauracien supérieur : la Mouille Etallon. . | Calypso d'Orbigny, Il p. 136 pl. 274 fig. 4-6. — Rauracien supérieur : | Isle-sur-le-Doubs, très commune nobrs. canaliculata d'Orbigny, IT p. 113 pl. 264 fig. 4-6. — Rau- racien supérieur : La Mouille Etallon. Castor d'Orbigny, IL p.109 pl. 269 fig. 3-4 Rauracien su- périeur : Ovanches, La Mouille Etallon. ol charcennensis Etallon, p. 81. — Oxfordien ? supérieur: Charcenne. * Clioïdes Etallon, synon. bruntrutana. Clymena d’Orb. de Loriol, Mollusques Coral. inf. p. 25 pl. 3 fig. 1-2. — Rauracien supérieur : Ovanches, Aulx-les-Cro- mary, Hôpital-Saint-Lieffroy nobis. Clytia d'Orbigny, IE p. 14 pl. 276 fig. 3-4. — Rauracien supérieur : Belfort Parisot. contorta Buvignier, Statistique p. 35 pl. 4 fig. 7-8. — Rau- racien inférieur : Charcenne nobis. * Contjani Coquand, synon. depressa. corallinica Etallon, p.171. —Astartien supérieur: Autrey r. costulata Etallon Leth. Brunt. p. 96 pl. 17 fig. 41. — As- tartien inférieur : Theuley Etallon. * Credneri Zittel, Die Gastrop. der Stram., donne cette es- pèce comme synonyme de W, bruntrutana Bronn, que cet auteur a figurée (Jarbuch für Mineralogie pl. 6 fig. 13). d’après un échantillon provenant d’Etravaux (Haute-Saône). cylindrica Voltz d’Orbigny, Il p. 152 pl. 282 fig. 4-5. — Virgulien : Haute-Saône Thirria. — Portlandien inférieur et supérieur : Gray, Mantoche Etallon; Vy-le-Ferroux Voltz 35; Remonot Résal. Cynthia d'Orbigny, IT p. 134 pl. 273 fig. 4-6. — Raura- c'en, inférieur et supérieur : Belfort Parisot. Danusensis d'Orbignv, If p.118 pl. 267 fig. 4-6. — Raura- cien supérieur : La Mouille Etallon. — Astartien inférieur : Montbéliard Contejean. Befrancei Desh. d’Orbigny, IT p. 108 pl. 262 fig 1-2. — Rauracien supérieur : partout assez commune. — Astartien inférieur et Ptérocérien : Montbéliard Contejean. depressa Voltz d’Orbigny, IE p. 104 pl. 259. — Rauracien supérieur : Oyrières Etallon ; Montbéliard Contejean. — Port- landien : Haute-Saône Thirria ; Moncey, Pontarlier nobis. Desvoydei d’'Orbigny, If, p. 107 pl. 261. Rauracien supé- rieur : La Mouille Etallon ; La Vèze Mus. Bes. — 352 — Elea d’Orbigny, p. 157 pl. 285 fig. 1-2. — Virgulien : Be- sançon Résal. — Portlandien : environs de Salins d’Orbi- gny 90. elegans Thurm. d’Orbigny, II p.146 pl. 278 fig. 4-6. — Raüracien supérieur : Raucourt Etallon. elsgaudiae Thurm. Leth. Brunth. p. 91 pl. 7 fig. 35. — Astartien supérieur : Oyrières Etallon. — Ptérocérien : Chargey-lez-Autrey Etallon. Erato d'Orbigny, Il p. 151 pl. 282 fig. 1-3. — Astartien in- férieur : Maiche Kilian 84. — Portlandien : Salins Marcou. * Eudora d’Orbigny synon. Salinensis. exarata Contejean, p. 233 pl. 7 fig. 6-7. — Astartien infé- rieur et supérieur de Montbéliard. exilis Etallon, p. 171. — Astartien inférieur et base de l’Astartien moyen : Autrey a. r. fasciata Voltz d’'Orbigny, Il p.121. pl. 268, fig’ 3-4. — As- tartien inférieur de Montbéliard Contejean. — M. Henry a signalé la présence, dans le Cornbrash de Besançon, d’une Nérinée qu’il indique comme aff. fusciata. fusiformis d'Orbigny, IL p. 101 pl. 257 fig. 3-5. — Rares cien supérieur : La Mouille, Theuley-les-Vars Etallon. Gosae Roemer, Nord. Oolith. p. 143 pl. 11 fig. 27 : Thur- mann et Etallon, Leth. Brunt. p. 93 pl. 7 fig. 38. — Astar- tien supérieur et Ptérocérien : partout. — Virgulien : Moni- béliard Contejean ; Fresne-Saint-Mamès nobis, grandis Voltz d'Orbigny, IT p. 149 pl. 280. — Portlandien meneur et supérieur : partout. " grayensis Etallon, synonyme de Gosae. jurensis d'Orbigny IL p. 80 pl. 251 fig. 1 (figurée sous le nom de Marcousana, — Bajocien supérieur : Salins, Besan- con Résal. laevis Voltz. Bronn, Leth. geogn. t. I p. 398, signale cette espèce dans le Rauracien supérieur de Charcenne. lafonensis Thurmann, Leth. Brunt. p. 182 pl. 8 fig. 49. — Rauracien supérieur : La Mouille, Ovanches Etallon. — 399 — ? macrogonia Thurmann, non publiée. — Portlandien d’Aiglepierre, Marcou. * Mandelshoï Bronn. synonyme de bruntrutanu. Mariae d’Orbigny, IE. p. 138 pl. 275 fig. 1-2, — Rauracien supérieur : Amancey Résal. Moreana d'Orbigny, Il p. 100 pl. 257, fig. 1-2; indiquée aussi comme Moreauana. — Rauracien supérieur : Ovan- ches, Raucourt, Etallon a. r. — Astartien supérieur : Oy- rières Etallon r.r. Mosae Desh. d’Orbigny, IT p. 114 pl. 265. — Rauracien su- périeur : Charcenne Thirria ; Montbéliard Contejean 62. — Astartien inférieur : Theuley-lez-Vars Etallon, sous le nom de costulala Et. — Astartien supérieur : Montbéliard Con- tejean. multistriata Etallon, p.172 — Astartien supérieur : Vaites. Mustoni Contejean, p. 232 pl. 6 fig. 9. — Lumachelles à Astartes de l’Astartien inférieur : Montbéliard Contejean ; Besançon nobis. nodosa Voltz, de Loriol, Mollusques Coral. inf. p. 32 pl. 3 fig. 5-11. — Rauracien supérieur : L’Isle-sur-le-Doubs, Val- leroy, petits individus dans les lumachelles à Nérinées nobis. ornata d’Orbigny IT p. 135 pl. 274 fig. 1-3. - - Rauracien inférieur : Besançon Choffat 78, indiquée comme aff. ornata. Perroni Etallon, p. 230. — Portlandien inférieur : Champ- vans r.r. perstricta Etallon, p. 230. — Portlandien supérieur : Gray PAM * Pidanceti H. Coquand, synon. depressa. punctata Bronn d'Orbigny, I p. 157 pl. 285 fig. 3-4, citée par d’Orbigny dans le Portlandien de Vy-le-Ferroux. Revoni Etallon, p. 220. — Portlandien, mférieur et supé- . rieur : Velesmes, Noiron, Germigney a. c. Roemeri Phil. Thurmann et Etal. Leth. Brunt. p.106 pl. 8 fig. 54. — Rauracien supérieur : La Mouille, Theuley, Fran- court Etallon. 24 — 394 — rupellensis d'Orbigny IE, p. 198 pl. 271 fig. 1-3. — Raura- cien inférieur : Charcenne Etallon. salinensis d’Orbigny, Il p. 150 pl. 281 fig. — Virgulien : aux Viellains près d’Avoudrey nobis. — Portlandien inférieur et supérieur : partout. Santonensis d'Orbigny, IT p.116 pl. 284. — Portlandien in- férieur : Roche Mus. Bes. scalata Voltz, de Loriol, Mollusques Coral. inf. p. 55 pl. 8 fig. 4-6. — Rauracien inférieur : Charcenne nobis. — Raura- cien supérieur : La Mouille, Franoiïs Etallon. ? sculpta Etallon, p. 127. — Rauracien supérieur : la Mouille. semicylindrica Etallon, p. 200. — Ptérocérien de Chargey te ? semiturritella Etallon, p. 129. — Rauracien supérieur : la Mouille ; très voisine de Coecilia. sequana Thirria, d'Orbigny, IT p. 124 bl. 969 fig 3-4. Rau- racien supérieur : Haute-Saône Thirria; Charcenne Bronn 931 ; Besançon Résal. Se d’Orbigny, II p.127 pl. 270 fig. 5-8. — Astartien supérieur : Dole Jourdy 65. * sinensis Etallon, synonyme de subpyramidalis. speciosa Voltz d’Orbigny, IT p. 133 pl. 269, fig. 1-2. — Rau- racien supérieur : Montbéliard Contejean 62. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean 59; Oyrières Etallon. — Ptérocérien et Virgulien : Montbéliard Contejean. Styloïdea Contejean, Kimméridien p. 233 pl. 7 fig. 8-11, — Astartien supérieur : Montbéliard. — Virgulien : Mont- béliard Contejean, Kilian ; Gray Etallon ; la Nantillère Ogé- rien. subelegans Etallon, Cor. Haut Jura p. 35. — Rauracien supérieur : Charcenne c. c. subcylindrica d'Orbigny, IT p. 111 pl. 263 p. 3-4. — As- tartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Virgulien : même lieu. | AT RAT nee — 395 — subpyramidalis Munst. d'Orbigny, IT p. 148 pl. 279. — Portlandien inférieur : partout. suprajurensis Voltz Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 101 pl. 8 fig. 47 et de Loriol, Moll. des couches coral. inf. p. 42 pl. 7 fig. 1-4. Rauracien supérieur : Haute-Saône Thirria ; Rey, Charcenne Bronn 37; la Mouille, Franois Etal- lon. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean ; Maiche Kilian 84. — Ptérocérien : Monthéliard Contejean. — Vir- gulien et Portlandien de la Haute-Saône Thirria. * subspeciosa Etallon, synon. speciosu. tabularis Contejean, p. 232 pl. 6 fig. 10-11. — Lumachelles à Astartes de l’Astartien inférieur et de la base de l’Astar- tien moyen : Montbéliard Contejean ; Besançon nobis. terebra Zieten, Wurtemb. p. 48 pl. 36 fig. 3. -— Rauracien et Portlandien de la Haute-Saône Thirria. Quenstedt (Jura p. 765) identifie cette espèce avec depressa: cependant tere- bra a ses tours de spire plus hauts que ceux de depressa et légèrement concaves en dehors. tortispira Etallon. p. 231. — Portlandien : Mantoche. Thurmanni Etal. de Loriol, Moll. des couches de Valfin p. 88 pl. 7 fig. 6. — Rauracien supérieur : La Mouille Etal- lon. trinodosa Voltz d'Orbigny, Il p. 153 pl. 283 fig. 1-3. — Portlandien inférieur : partout assez répandue. * turriculata d’Orbigny synon. contorta. turritella Voltz d'Orbignvy, IT p.143 pl. 277 fig. 15-.— Rau- racien supérieur : Theuley-lez-Vars Etallon ; Belfort Parisot, — Astartien inférieur et Virgulien : Montbéliard Contejean, ursicina Thurmann, Leth. Brunt. p. 103 pl. 8 fig. 50. -— Rauracien supérieur : Montbéliard Kilian 91. vertebralis Etallon, p. 129. — Rauracien inférieur et su- - périeur : Ovanches, La Mouille r. _ virginea Etallon, p. 82. — Oxfordien supérieur : Maillev, Gy. Visurgis Roemer, Nord Oolit. p. 143 pl. 11 fig. 26-28. -- = 056 — du supérieur : Montbéliard Contejean ; Belfort ST : La Mouille, Theuley-lez-Vars Etallon. ne Etallon, p. 200. — Virgulien : Arc. PSEUDONERINEA Blauenensis de Loriol. Mollusques Coral. inf. p. 81 pl. 10 fig. 1-5. — Rauracien supérieur : Fontenois-lez-Montbozon nobis. Détermination douteuse, par suite de l’état défectueux de l’échanüllon recueilli. MELANIA ? astartina Etallon p. 170.— Astartien inférieur : Ecuelle r. ? cristallina Thurmann. — Kimméridien : Aiïglepierre Marcou. Renaud-Comti Thurmann, Leth Brunt. p. 84 pl. 6 fig. 19. — Astartien inférieur : Dole Jourdy. BOURGUETIA Sæmanni Oppel, synon. de striata Sæmann non Sow. non Goldf., Bull. Soc. geol. 6 février 1854 p. 271. — Bajocien su- périeur : Besançon Rollier ; Accolans Petitclerc 94. Striata Sow. d’Orbigny, IT p. 322 pl. 32% fig. 15 et pl. 325 fig. 1. — Bajocien : partout, à tous les niveaux. — Raura- cien inférieur : Marnay, Neuvelle Etallon ; Ornans nobis 82. — ÂAstartien imférieur : partout dans l’est de la région.— As- tartien supérieur : La Gauffre nobis (1). CHEMNITZIA abbreviata Roemér, Nord Oolit. p. 159 pl. 10 fig. 4. — Astartien inférieur : La Chapelle, Rennes Marcou. (1) Cette espèce:a été recueillie aussi dans le Callovien et dans l’Oxfordien, aux environs de Besançon, par M. Coquand, qui l'a désignée sous différents noms. Voir le genre Phasianella. — 9391 — * arcensis Etallon synon. abbreviata athleta d’Orbigny, IT p. 59 pl. 245 fig. 1. — Rauracien su- périeur : Champlitte Etallon : Besançon Résal. Bellona d’Orbigny, IT p. 53 pl. 241 fig. 1-2. — Callovien à anceps : Belfort Parisot; Orain Etallon. — Oxfordien infé- rieur : Besançon Résal. Bronnii Roem., Thurmann et Etal., Leth. Brunt. p.87 pl.6 fig. 24. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean ; Chargey Etallon, sous le nom de Thurmanni. ? Castor Etallon, p. 123. — Rauracien supérieur : La Mouille. Cepha d’Orbigny, IT p. 66 pl 249 fig. 1. — Rauracien su- périeur : Belfort Parisot. cephoïdes Etallon, p. 197. — Ptérocérien de Chargey. charcennensis Etallon, p.124. Rauracien inférieur : Char- cenne aà.r. Clio d'Orbigny, IT p. 66 pl. 249 fig. 2-3. — Rauracien su- périeur : La Mouille Etallon — Astartien inférieur : Mon-- béliard Contejean. _clioïdes Etallon, p. 228.-—Portlandien inférieur : Mantoche. corallina d'Orbigny, II p' 69 pl. 250 fig. 1-2. — Rauracien - inférieur : Chassigny Etallon. Danae d'Orbigny, IT p. 70 pl. 250 fig. 5 — Astartien infé- rieur : Montbéliard Contejean ; Dole Jourdy. — Astartien supérieur : Dole Jourdy. — Virgulien : Montbéliard Conte- jean ; Gray Etallon, Delessei Etallon, p. 81. — Oxfordien supérieur de Gy. Delia d’Orbigny, Il p. 66 pl. 250. — Ptérocérien : Mont- béliard Contejean ; Besançon Résal. — Virgulien : Montbé- liard Contejean. ? dubiensis H. Coquand, échantillon informe du musée de Besançon. — Portlandien : Saint-Hippolyte”? les Colombières Résal. Flamandi Contejean p. 231 pl. 4 fig. 3. — Astartien infé- rieur : Montbéliard Contejean ; Lavottes nobis. — 908 — gigantea Leymerie ; Aube pl. 9 fig. 1. — Virgulien : Arc Etallon, qui considère cette espèce comme identique à Delia. Heddingtonensis d’Orbigny, IE, p. 56 pl. 244. — Rauracien inférieur : Chassigny, Champlitte, Marnay Etallon ; La Vèze Résal. — Astartien inférieur : Rennes près Salins Marcou. lineata Sow. d'Orbigny, IT p. 43, pl. 239 fig. 4-5. — Bajo- cien moyen : Belfort Parisot; Comberjon, Charriez Petit- clerc 94. — Bajocien supérieur : Belfort, portlandica Etallon, p. 228. — Portiandien inférieur : Noi- ron. Rupellensis d’Orbigny, Il p. 65 pl. 248 fig. 3. — Raura- cien supérieur : La Mouille., Ovanches, Theuley-lez-Vars, Rau- court Etallon. * Thurmanni Etallon, synonyme de Bronnii. turris Deslongchamps, Mém. 1843 t. VIT p. 224 pl. 12 fig. 8. — Bajocien inférieur : Bellort Parisot. : RISSOA bisuntina Contejean, p. 230 pl. 4 fig. 8. Lumachelles à As- tartes, à la partie inférieure de l’Astartien moyen de Besan- çon, Contejean. granulum Etallon, p. 170 — Astartien supérieur : Autrey. subclathrata Buvignier, Statistique p. 29 pl. 22 fig. 11-12. — Astartien inférieur : Montbéliard Contejean. NATICA adducta Phillips, Yorks. p. 1920 pl. 11 fig. 35. — Batho- nien inférieur : environs de Sakns Résal. ; allica d’Orbigny, IE p. 207 pl. 295 fig. 4-5. Rauracien su- périeur : La Mouille Etallon. amena Thurmann, Leth. Brunth. p. 116 pl. 9 fig. 72. — Astartien inférieur : Dole Jourdy. amata d'Orbigny, Il p 205 pl. 294 fig. 3-4. — Rauracien supérieur : La Mouille Etallon. — 999 — ? astartina Etallon, p. 173. —- Astartien inférieur : Mont- le-Franois. athleta d’'Orbigny, IT p. 217 pl. 296 fig. 5. — Portlandien inférieur : partout dans l'Est et le Sud de la région. Barrottei P. de Loriol, Jarass. sup. Haute-Marne p. 112 pl. 7 fig 14-15: — Traves, Fresne-Saint-Mamès Petitclerc 88. Barrensis Buvignier, Statistique p. 32 pl. 33 fig. 9-6.— Portlandien inférieur : Gray Etallon. ? calypsoïdes Etallon, p. 130. — Rauracien inférieur : La Mouille. canaliculata Morris et Lycett, Mollusca from the Gr. Oolit. p. 49 pl. 11 fig. 23. — Bathonien supérieur : Belfort Parisot. " Chopardi Coquand, identique à Marcousana. Clio d’Orbigny. Il p. 199 pl. 292 fig. 1-2. — Rauracien in- férieur : Neuvelle Etallon. Clytia d’Orbigny, IE p. 200 pl. 292 fig. 3-4, — Oxfordien supérieur : Besançon Résal. — Rauracien inférieur : Besan- con, Fontenois-lez-Montbozon nobis. * cochlita Thurmann, synonyme de globosu. Dejanira d'Orbigny, Il p. 209 ‘pl. 296 fig. 1-2. — Raura- cien supérieur : La Mouille Etallon. — Ptérocérien : Mont- béliard Contejean. dubia Roem. d’Orbigny, II p. 215 pl. 299 fig. 3-4. — As- tartien, inférieur et supérieur : partout. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean ; Besançon nobis. —Virgulien : Mont- béliard Contejean. * dubiensis H. Coquand. — Virgulien de Besançon, Résal et Mus. Bes.; n’est autre que gigas. * elatior EH. Coquand. — Portlandien : Athose Lods. L’é- chantillon du musée de Besançon qui porte ce nom ne diffère pas sensiblement de Marcousana. elea d’Orbignv, IT p. 212 pl. 297 fig. 4-5. — Astartien in- férieur : Evillers Mus. Bes. — Astartien supérieur : Mont- — 9360 — béliard Contejean. -- Ptéroeérien : Besançon Résal ; Montbé- hard Contejean. Eudora d'Orbigny, Il p. 211 pl. 297 fig. 4-3. — Astartien inférieur : partout. — Astartien supérieur : Montbéliard Con- tejean ; Dole Jourdy.— Ptérocérien : Montbéliard Contejean; Maiche Kilian 84; Morteau, Pierrefontaine nobis. — Virgu- lien : Chargey-lez-Autrey, Clans, Gray Etallon. Georgeara d'Orbignv, IT p. 214 pl. 298 fig. 2-3. - Astartien inférieur : Mont-le-Franois Etallon. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Ptérocérien : Besançon Mus. Bes.; Montbéliard Contejean. gigas Bronn Thurmann et Etallon, Leth. Brunt, p. 111 PI. 9 fig. 62, souvent désignée sous le nom de macrostoma Roem. — Astartien inférieur : La Chapelle Marcou; Besan- çon Résal ; Mamirolle Mus. Bes. — Virgulien : Arc-lez-Gray Etallon ; Besançon Résal sous le nom de dubiensis. globosa Roemer Nord. Oolit. p. 156 'pl. 10 fig. 9. — Astar- ten inférieur : Nans-sous-Sainte-Anne nobis, — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Kimméridien : La Cha- pelle Marcou 48. grandis Munst d'Orbigny, Il p. 206 pl. 295 fig. 1-3. — As- tartien inférieur : partout. — Astartien supérieur : Oyrières Etallon. | Hebertana d'Orbignv. II p, 218 pl. 290 fig. 6. — Portlan- dien : Mantoche, Noiron, Essertenne, Betterans Etallon. hemisphaerica Roemer, Nord Oolit. p. 156 pl. 10 fig. 7; d'Orbigny, IL p. 204 pl. 294 fig. 1-2. Espèce très répandue qui se rencontre à tous les niveaux, à partir de lAstartien inférieur, et est citée par tous les auteurs. Lorieri d’Orbigny, IL p. 190 pl. 289 fig. 6-7. — Bajccien supérieur : environs de Besançon Résal. * macrostoma Roemer, synonyme de gigus. ; Marcousana d’Orbignv, Il p. 216 pl. 298 fig. 4-5. — Port- landien, inférieur et supérieur : partout, mais peu com- mune. — 361 — microscopica Contejean, p. 336 pl. 4 fig. 6. — Lumachelles à Astartes de l’Astartien inférieur et de la base de lAstar- tien moyen : Montbéliard Contejean ; Etalans nobis. * perdubia Etallon, synon. dubia. phasianelloïdes d'Orbigny, IT p. 212 pl. 227 fig. 6. — As- tartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Virgulien : Arc Etallon. * Pidanceti Coquand, Mus. Bes., identique à hemisphue- RTC. ? pseudosphaerica Etallon, p. 231.— Portlandien inférieur : Gray. pugillum Thurmann, Leth. Brunt. p. 116 pl. 9 fig. 71. — Astartien inférieur : Dole Jourdy. — Ptérocérien : Besançon nobis. — Virgulien : Avoudrey, Morteau nobis. rotella H. Coquand, synonyme de semiglobosa. Rupellensis d'Orbigny, IL p. 203 pl. 293. — Virgulien : Doubs Mus. Bes. semiglobosa Etallon Leth. Brunt. p. 113 pl. 9 fig. 66. — Astartien inférieur : partout. — Ptérocérien : Besançon, Quingey nobis. Cette espèce ne constitue, probablement, qu’une variété de globosa, Sequana Coquand. — Astartien inférieur : Besançon Ré- sal. sSuprajurensis Buvignier, Statistique p. 31 pl. 93 fig. 22- 24. — Portlandien inférieur : Gray Etallon. Thurmanni Etallon, Leth. Brunt. p. 114 pl. 9 fig. 18. — Virgulien : Chargey. turbiniformis Roem. d'Orbigny, IT p. 213 pl. 298 fig. 1. — Astartien inférieur : partout assez commune. — Astartien moyen : Dole Jourdy. Astartien supérieur : Montbéliard Con- tejean. — Ptérocérien : Chargey-lez-Autrey Etallon ; Maiche Kilian 84; Besancon nobis. — Virgulien : Montbéliard Kilian DS : Veriotina Buvignier, Sfalistique p. 31 pl. 24 fig. 4-5. — Portlandien inférieur : Gray Etallon. — 362 — Verneuilli d'Arch. d’Orbigny, II p. 194 pl. 290 fig. 5-6. — Bathonien supérieur : Besançon Rollier. Zangis d'Orbigny, IT p. 198 pl. 291 fig. 10-11. — Callovien : Orain Etallon | . Zetes d'Orbigny, IT p. 197 fig. 291 pl. 7-9. — Bajocien in- férieur : Belfort Parisot. TURRITELLA poïtlandica Etallon, Jura Grayl. p. 228. — Portlandien inférieur des environs de Gray. SGALARIA minuta Buvignier, Statistique p. 35 pl. 27 fig. 3-4 — As- tartien inférieur et base de l’Astartien moyen. — Partout très abondante dans les plaquettes à Astartes, formant par- fois des lumachelles. PILEOLUS radiatus d'Orbigny, IT p. 242 pl. 304 fig. 9-12. — Raura- cien inférieur : Raucourt Etallon. NERITOPSIS cancellata Gein. Thurmann et Etallon Leth Brunt. p. 118 pl. 10 fig. 76. — Rauracien, inférieur et supérieur : Cham- plitte, Raucourt, Theuley, Etallon. delphinuia d'Orbigny, IT p. 2283 pl. 301 fig. 14-15. — Vir- gulien : Montbéliard Eontejean. Lyautei H. Coquand. — Oxfordien inférieur du Doubs Ré- sal. Renaudi H. Coquand.— Astartien inférieur : Doubs Mus. Bes.; Consolation, Maiche nobis. Cette espèce indiquée, au Musée de Besançon, comme natica, nous parait très voisine — 9303 — de Neritopsis inequalicosta d’Orb.; elle ne lui est toutefois pas identique. Elle est aussi désignée, dans cette collection, comme Nerita et Neritoma Renaud-Comti. undata Contejean, p. 237 pl. 6 fig. 4. — Virgulien de Mont- béliard. Sp. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclerc. NERITA arenula Etallon p. 174. — Astartien supérieur : Autrey a. Ce canalifera Buvignier, Statistique p. 30 pl. 29 fig. 17-18. — Rauracien supérieur : Raucourt Etallon. Hermanciana Etallon, Leth. Brunt. p. 120 pl. 10 fig. 79. — Rauracien supérieur: (nobis) : L’Abergement-du-Navois Choffat 78. jurensis Munst. Quenstedt, Der Jura p. 625 pl. 77 fig. 19- 20. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. semipulla Etallon, p.130. — Rauracien supérieur : Rau- court r.r. TURBO ararieus Etallon, p. 130. — Rauracien supérieur : La Mouille r. aedilis Münster. — Bajocien supérieur : Belfort Parisot. Bathis d’Orbigny, Prodrome t. I p. 266. — Bajocien infé- eur : Longevelle Petitclerc 94. capitaneus Münst. d’Orbigny, I p. 341 pl. 399 fig. 7-8. — Bajocien inférieur : Salins Marcou ; Belfort Parisot. corallensis Buvignier, Statistique p. 37 pl. 24 fig. 21-22. Astartien supérieur : Oyrières Etallon. epulus d’Orbigny, Il p. 359 pl. 336 fig. 5-8. — Rauracien supérieur : Theuley, Raucourt Etallon. Erinus d'Orbigny, IL p. 362 pl. 336 fig. 12-19. — Raura- cien supérieur : Raucourt Etallon. — 304 — globatus d’Orbigny, IT p. 358 pl. 336 fig. 1-4. — Rauracien inférieur : Besançon Choffat 78. incertus Contejean, p. 298 pl. 5 fig. 6. — Astartien supé- rieur et Virgulien de Montbéliard. | Meriani Goldf. d’Orbigny, If p. 355 pl. 335 tig. 1-5. — Ox- fordien inférieur : partout. — Oxfordien supérieur : Besançon Choffat 98. ornatus Sow. Quenstedt, Der Jura p. 416 pl. 57 fig 11- 12. — Bajocien moyen : Longevelle Petitelere 94. perornatus Etallon, p. 154. — Portlandien inférieur : Gray. princeps Roemer, Nord. Oolit. p. 153 pl. 9 fig. 1. — Rau- racien inférieur : Charcenne Piépape Etulon. problematicus Conte]., p. 258 pl. 4 fig. 7. — Lumachelles à Astartes de l’Astartien inférieur et de la base de l’Astartien moyen : Montbéliard. Sejournanti Etallon, p. 83. — Callovien : Orain, Percey. ?Studeri Coquand, Mus. Bes. — Astartien de Besançon : échantillon défectueux. subfunatus d'Orbigny, IT p. 364 pl. 337 fig. 7-11. — Rau- racien supérieur : Belfort Parisot ; Theuley-lez-Vars ; Rau- court Etallon. tegulatus Münst. d'Orbigny, IT p. 360 pl. 336 fig. 9-10. — Rauracien supérieur : Raucourt Etallon. viviparoïdes Roemer, Nord .Oolith. p. 153 pl. 11 fig. 3. —- Ptérocérien de Montbéliard Contejean. PHASIANELLA Tous les échantillons du Musée de la ville de Besançon dénommés par M. Coquand : Phasianella Loryi, Lyautei, Renuudi et sequana sont des Bourguelia striata à divers degrés de développement et recueillis à différents niveaux : Oolithe ferrugineuse, Calcaire à Polypiers, Callovien, Oxfor- dien, Rauracien inférieur et Astartien. — 369 — Coquandi Contejean, Kimméridien p. 239 pl. 5 fig. 5. — Astartien supérieur : Valory Besançon Contejean. orainsis Etallon, p. 83. — Callovien : Orain, Percey. ornata Contejean, p. 239 pl. 6 fig. 6. — Astartien supé- rieur et Ptérocérien de Montbéliard. * portlandica Thurmann, collection, citée par Marcou dans le Portlandien inférieur d’Aiglepierre. * Saemanni Oppel Die Juraform. p. 387 n° 74. Espèce très voisine de Burguelia striata créée par l’auteur au sujet d’un individu recueilli dans l’Oolithe inférieure de Charriez, que Bronn avait indiqué (Leth geogn. p. 39) comme Pha- sianella striata. Voir Bourguetia striala nom sous lequel elle doit être désignée. suprajurensis Etallon, p. 394. — Astartien supérieur : Oy- rières, Autrey. TROGHUS anguloplicatus Münst. Thurmann et Etallon Leth. Brunt. p. 122 pl. 10 fig. 87. -- Rauracien supérieur : Raucourt Etallon ; Besançon Mus. Bes. crassicosta Buvignier, Statistique p. 38 pl, 95 fig. 24-229 — — Rauracien supérieur : Raucourt Etallon. Daedalus d'Orbigny, I p. 205 pl. 310 fig. 1-5. — Raura- cien supérieur : Belfort Parisot. Eudoxus d’Orbigny, IE p. 300 pl. 320 fig. 13-16. — Astar- tien inférieur : Autrey Etallon, sous le nom de pygmeus. r. Halesus d’Orbigny, IT p. 291 pl. 318 fig. 14. — Callovien : Sacquenay Etallon. Helius d’Orbigny, Il p.292 pl. 318 fig. 5-8. — Oxiordien supérieur : Besançon Choffat 78. Magneti Thurmann? — Callovien à anceps : Besançon Roilier. ? pygmeus Etallon, p. 174, ne diffère probablement pas d'Eudoxus ; voir cette espèce. — Astartien inférieur : Au- trey. — 366 — sequanicus Etallon, p. 175. — Astartien supérieur : Au- trey, Oyrières. r. sublineatus Goldfuss, Petrefact. t. III p. 56 pl. 180 fig. 9. . Oxfordien supérieur : Besançon Rollier. | ? Vesunticus H. Coquand. — Oxfordien inférieur : Besan- con Résal. Cette espèce est représentée, au musée de Besan- con, par un petit échantillon mal conservé. DELPHINULA funata Goldf., de Loriol, Moll. des couches corall. inf. p. 142 pl. 16 fig. 10-12. — Rauracien supérieur : Fontenois- lez-Montbozon nobis. DITREMARIA Discoïdea KEtallon, Leth. Brunt. p. 131 pl. 19 fig. 107. — Rauracien supérieur : La Mouille Franois. globulus d'Orbigny, IT p. 386 pl. 342 fig. 1-5.—Cornbrash : Belfort Parisot. mantochensis Etallon, p. 234. — Portlandien inférieur de Mantoche. | mastoïidea Etallon Leth. Brunt. p. 131 pl. 19 fig. 108. — Portlandien inférieur : Mantoche. oxfordiana Etallon, p. 8. — Oxfordien supérieur : Gy r.r. ? portlandica Etallon, p. 234: voir l'espèce suivante. quinquecincta Ziet. d'Orbigny. IT p. 391 pl. 345 fig, 1-5. — Rauracien supérieur : Raucourt Etallon. Ce paléontologiste a signalé, dans le Portlandien de Mantoche, une espèce très voisine de quinquecincta qu'il nomme portlandica et que nous avons désignée comme quinquecincta (Syst. Oolt. p. 378). | | | Rathieriana d’Orbigny, IT p. 387 pl. 342 fig. 6-8. — Rau- racien supérieur : La Mouille, Theuley-lez-Vars Etallon. ca 3 ENT — 367 — PLEUROTOMARIA Actaea d’Orbigny, II p. 459 pl. 37 fig. 1-5. — Bajocien moyen : Longevelle Petitclerc 95. acutimargo Roemer, Nord. Oolith., suppl. p.45 pl. 20 fig 7. — Astarten supérieur : Montbéliard Contejean. Agassizii Münst d'Orbigny, IT p. 9572 pl. 426 fig. 1-5. — Rauracien inférieur : Champlitte, Charcenne Etallon. amica Contejean, p. 240 pl. 3 fig, 1. — Ptérocérien des environs de Montbéliard. ? anglica Defr. d’Orbigny, Il p. 396 pl. 346 et 347 fig. 1. — Bajocien de la Haute-Saône Thirria. armata Münst. d'Orbigny, Il p. 451 pl 68-369. — Bajo- cien inférieur : Belfort Parisot. — Bajocien moyen : Longe- velle Petitclerc 94. M. Choffat (78) a signalé dans les couches de Dournon, que nous considérons comme glypticiennes, une espèce voisine de celle-ci, qu’il désigne comme aff. ar- mata. ?astartinà Etallon, p. 175. — Astartien inférieur : Oy- Prières re * Bourgueti Thurmann, synon. Philea. Gerei Etallon, p. 84. — Oxfordien supérieur : Percey r r. conoïdea Desh. d’Orbigny, IT p. 472 pl. 382. — Bajocien inférieur : Belfort Parisot. Bajocien moyen : Comberjon Petitclere 94; indiqué par ce dernier auteur comme aff. conoidea. circumsulcata d'Orbigny, Il p. 470 pl. 881 fig. 6-10. — Ba- Jocien moyen : Coulevon Petitclere 94. Cydippe d’Orbignv, IT p. 543 pl. 443 fig. 1-2. — Callovien : Besançon, Salins d’Orbigny ; Orain KEtallon ; Belfort Parisot. Oxfordien inférieur : Lizine, Besancon Résal. _ Cypraea d’Orbigny, Il p. 538 pl. 410. — Callovien à an- Ceps : Clucy d’Orbigny 50 ; Belfort Parisot; Orain Etallon ; Dournon Choffat 78. — Oxfordien inférieur : Besançon Résal. — 9368 — Cypris d'Orbigny, IT p. 541 pl. 2 fig. 1-6. — Callovien à anceps : Clucy d’Orbigny 50; Orain, Percey Etallon. — Ox- fordien inférieur : Besançon, Lizine Résal. Gytherea d’Orbigny, IT p. 542 pl. 412 fig. 6-10. Callovien : Quingey d’Orbigny 50 ; Belfort Parisot; Orain Etallon. — Oxfordien inférieur : Besançon Résal. -Duboisana Perr. Etallon, p. 202. — Virgulien des envi- rons de Gray. glypticiana Etallon, p. 133.— Rauracien inférieur : Cham- piitiénar nr granulata Desl. d'Orbigny, IT p. 466 pl. 380 fig. 1-6. — Callovien à anceps : Clucy Marcou 48 ; Belfort Parisot. Grasana d’Orbigny, II p. 436 pl. 360 fig. 1-5. — Raura- cien inférieur : Chassigny Etallon. Gresslyi Etallon, p.85.—Oxfordien inférieur : Neuvelle a.r. Munsteri Roemer d'Orbigny, IT p. 547 pl. 416 fig. 4-8. — Oxtordien inférieur : Authoison Petitclerc 84. — Oxfordien supérieur : Percey-le-Grand Etallon. : Nerea d'Orbigny, IT p. 548 pl. 416 fig. 1-3. — Callovien à anceps : Clucy d'Orbigny 60 ; Sacquenay Etallon. Nypha d'Orbigny, IL p. 547 pl. 415, fig. 6-7. — Callovien : Orain Etallon. Nysa d'Orbigny, IT p. 546 pl. 414. Callovien à anceps : Sa- lins d’'Orbigny 60 ; Sacquenay Etallon ; Velloreille nobis. ornata Sow. d'Orbigny IL, p. 449 pl. 306 fig. 1-4 et 367 fig. 14 2. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclerc 94. Phaedra d'Orbigny, Il p. 575 pl. 427 fig. 6-10. — A tous les niveaux de l’Astartien du pays de Montbéliard Contejean. Philaea d'Orbigny, II p. 576 pl. 428 fig 1-2. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Ptérocérien : Belfort Parisot. — Virgulien : Chargey-lez-Autrey Etallon. : punctata Sow. d'Orbigny, Il p 513 pl. 399 fig. 11-15. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclerc 94. reticulata Sowerby, Min. Conch. t. TITI, p. 127 pl. 272 fig. 2. — Virgulien : Arc-lez-Gray Etallon. “5 — 309 — sublineata Goldfuss, Petrefact. p. 56 pl. 180 fig. 9. — Ba- jocien moyen : Coulevon Petitclerc 94. Subreticulata d’Orbigny, IT p. 494 pl. 302 fig. 1-5. — Ba- jocien inférieur : Belfort Parisot. Vielbanci d’Orbignvy, IT p. 544 pl. #5 fig. 7-9. — Callo- vien : Orain, Sacquenay Etallon. — Oxfordien inférieur : Be- sançon Résal. EMARGINULA paucicosta Etallon, Leth. Brunth. p. 142 pl. 43 fig. 130. — Rauracien supérieur : Theuley-lez-Vars. PATELLA Humbertina Buvignier, Statistique p. 27 pl. A fig. 5-6. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Ptérocé- rien Morteau nobis. sublaevis Buvignier, Statistique p. 27 pl. A1 fig. 15-16. — Rauracien supérieur : La Mouille Etallon. suprajurensis Buvignier, Statistique p. 27 pl. 21 fig. 1-2. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. Voltzii Etallon, p. 134. —Rauracien supérieur : Raucourt, La Mouille. DENTALIUM Corneti Etallon, p. 237. — Portlandien inférieur de Gray. jurense Etallon, p. 87, — Oxfordien supérieur : Calmou- tier Mailley. — Rauracien inférieur : Besançon Choffat 78. Normanianum d’Orbigny, Prodrome t, IT p. 46 n° 52. — Noidans Etallon. r. Sp. — Oxfordien supérieur : Glère Kilian 85, AA 25 — 310 — PÉLÉCYPODES TEREDO astartinus Etallon p. 178. — Astartien moyen d’Oyrières. GASTROCHAEN A Moreana Buvignier, Statistique p. 5 pl. 6 fig. 13-18. — Oxfordien supérieur, partie inférieure : Pierrecourt Etallon. Sp. — Bajocien inférieur : Morre nobis. Sp. — Portlandien supérieur : Morteau nobis. NEAERA mosensis Buvignier, Statistique p.10 pl. 8 fig. 26-28. Port- landien : Fretigney Etallon. CORBULA contorta Etallon p. 240. — Portlandien inférieur de Gray. Deshayesana Buvignier, Statistique p. 9 pl. 10 fig. 15-17. — Astartien moyen : Montbéliard Gontejean. dubia Contejean, p. 255 pl. 10 fig. 17-18. -— Astartien in- férieur : Montbéliard Contejean ; Chambornay nobis. . grayensis Etallon, p. 240. — Portlandien, inférieur et su- périeur : Mantoche, Velleclaire: | inflexa Roemer, Nord. oolit, p. 100 pl. 6 fig. 15, et de Lo- riol, R. T. jurass. sup. de la Hte-Marne p. 152 pl. 9 fig. 19- 22. Portlandien supérieur : Morteau Maillard 84; Kilian 94; Pontarlier Bertrand 89. Perroni Etallon, p. 224. — Portlandien supérieur : Bucey, Noiron. — 3171 — pisum Contejean, p. 255 pl. 10 fig. 15-16. — Lumachelles à Astartes de l’Astartien inférieur et de la base des marnes as- tartiennes ; partout très commune. vomer Contejean, p. 254 pl. 10 fig. 29-30. — Astartien Imfé- rieur : Montbéliard r, MYA ? “angulifera Son. synon. Goniomya proboscidea. decussata Contejean, p. 251 pl.9 fig. 7-8. — Virgulien : Montbéliard r. r. fimbriata Contejean, p. 252 pl. 9 fig. 9-10, — Astartien supérieur, — Montbéliard t. r. * Meriani Thurm., synonyme de Lucina rugosa. MACTRA Ovata Poem., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 172 pl. 20 fig. 10. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Piérocérien : même localité, même auteur. — Virgulien : même ; Avoudrey nobis. “ Pidanceti Coquand, n’est autre que Cyprina Brongniarli. rostralis Roemer, Nord. oolit. p. 195 pl. 8 fig. 9. — Ptéro- cérien : Montbéliard Contejean. sapientium Contejean, p. 256 pl. 10 fig. 34-36. — Astartien supérieur et Ptérocérien : Montbéliard. — Virgulien : Mont- béliard Contejean ; Avoudrey nobis. — Portlandien inférieur : Morteau nobis. “ Saussurei d'Orb. synon. Cyprina Brongniarti. truncata Contejean, p. 256 pl. 10 fig. 13-14. — Astartien supérieur et Ptérocérien de Montbéliard r. THRACIA corbuloïdes Roemer, Nord. oolith. p. 120 pl. 16 fig. 3. — Rauracien inférieur : Vaulgrenans Marcou. — 3172 — depressa Sow. de Loriol., R. T. Jurass. sup. de la Haute- Marne, p. 206 pl. 11 fig. 11. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean : Belfort Parisot. — Virgulien : Montbéliard Conte- jean ; Gray Etallon, sous le nom de tenuistriata. incerta Desh. de Loriol, R. T., Juras. sup. de la Haute- Marne, p 203 pl. 9 fig. 9-10. — Ptérocérien, Virgulien : par- tout très commune. — Portlandien : Villers, les Auberges nobis. M. Etallon décrit, sous le nom de portlandica (Jura grayl. p. 442), une espèce du Portlandien des environs de Gray qui est probablement identique à incerta. pinguis Agassiz, Etudes critiques, p. 268 pl. 33. — Oxfor- dien supérieur : Pierrecourt Etallon ; Vercel, Ornans, nobis. * portlandica Etallon, voir incerta. * Studeri Agassiz, synonyme d’incerta. * suprajurensis Leymerie, synonyme d’incerta. * tenera Agassiz, même synonymie. | " tenuistriata Deshaye, même synonymie. ANATINA ? arcensis Etallon, p. 207. — Virgulien d'Arc. caudata Contejean, p. 253 pl. 10 fig. 7 et 8. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Ptérocérien : Arc-lez- Gray Etallon; Lavottes nobis. — Virgulien : Montbéliard Contejean. — Portlandien : Morteau nobis. expansa Agassiz, Etudes critiques p. 151 pl. 11 a fig. 1-4. — Astartien supérieur et Virgulien : Montbéliard Contejean, insignis Contej. Thurmann et Etal., Leth. Brunt. p. 162 pl. 19 fig. 4. — Astartien inférieur : Dole Jourdy. — Astar-' tien supérieur : Montbéliard Contejean ; Dole Jourdy ? parvula Etallon, p. 210. — Virgulien : Arc. petrea Etallon, p. 91. — Oxfordien supérieur Pierrecourt, piricola Etallon, p. 210. — Virgulien : Arc. ? sequanica Etallon, p. 210. — Astartien supérieur : Au- (rev: = 8 — siliqua d’'Orb. Agassiz, Etud. crit. p.148 pl. 11 a fig. 9-13. — Oxfordien supérieur : Scey-en-Varais Mus. Bes. solen Contejean, p. 253 pl. 10 fig. 9. — Astartien infé- rieur : Fontenois nobis. — Virgulien : Montbéliard Contejean. spatulata Agassiz, Etud. crit. p. 150 pl. 11 « fig. 19-21.— Virgulien : Besançon Rollier. striata Agassiz, Etud. cril. p. 149 pl. 11 fig. 13-15 et pl. 11 & fig. 5-7. — Astartien supérieur : Montbéliard Conte- tejean. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean. — Virgu- lien : Chargey-lez-Autrey Etallon; Montbéliard Kilian 91. undata Phil. d'Orbigny, Prodrome, t. T1 p. 361, l'indique comme synonyme de Cercomya antica Agassiz. Etud. crit. p. 447 pl. 11 fig. 16-18 et pl. 11 « fig. 14-16. — Oxfordien supérieur : Mérey-sous-Montrond Oppel 66. versipunctata Buv. Contejean, p. 216. — Astartien infé- rieur de Montbéliard. CEROMYA * çapreolata Contejean, synonyme d’excentrica. _ comitatus Contejean, p. 250 pl. 26 fig. 5-7. — Virgulien de Montbéliard. _ concentrica Sow. Morris et Lvcett, Moll. great oolit., t. II p. 108 pl. 36 fig 5. — Bathonien supérieur : Rans nobis. — Cornbrash : Belfort Parisot ; Besançon Choffat 78. cornucopia Contejean, p. 216 pl. 10 fig. 1-3. excentrica Voltz, Thurmann et Etallon, Let. Brunt. p. 168 pl 19 fig. 9, de Loriol, R. T. Jurass. sup. de la Haute- Marne, p. 199 pl. 12 fig. 12-43. — Partout assez répandue à partir de lAstartien supérieur, jusque dans le Portlandien supérieur ; surtout commune dans le Ptérocérien. globula Buvignier, Statistique p. 9 pl. 9 fig. 1-3. — Vir- gulien : Arc-lez-Gray Etallon r. r. gregaria Roemer, Nord. oolit. p. 124 pl. 8 fig. 2. — Bajo- cien moyen : Vesoul Petitclerc 94. — 314 — “ inflata Agassiz, synon. Jsocardia striata. nuda Contejean, p. 216. — Virgulien de Montbéliard. orbicularis Roem., synon. Zsocardia striata. percrassa Etallon p. 240. — Portlandien inférieur : Man- toche. | plicata Agassiz, Etudes crit. p.33 pl. 82 fig. 13-21. — Bathonien inférieur : Maiche Résal ; Mus. Bes.; Besançon Rollier. Sphaerica Contejean, p. 216. — Virgulien de Montbéliard. suprajurensis Etallon, p. 212. — Virgulien : Chargey r. r. Sysmondii Morris et Lycett, Moll. great Oolit. t. IF p. 106 pl. 10 fig. 4. — Cornbrash : Belfort Parisot. * tenera Sow., synonyme Jsocardia tenera. undulata Morris et Lycett, Moll. great Oolit. p. 106 pl. 9 fig. 1. — Cornbrash : Belfort Parisot. GRESSLYA abducta Sow. Phillips, Geol. Yorks. pl. 41 fig. 42. — Bajo- cien inférieur : Belfort Parisot; Montbéliard Contejean 62. — Bajocien supérieur : Montbéliard Contejean. ?astartina Etallon, p 181. — Astartien supérieur : Oy- rières très rare. Cette espèce est probablement identique à Ceromya comitatus. | Eyricina Agassiz, Etudes ecrit. p. 214 pl. 14 fig. 1-9. — Bajocien inférieur : Salins Marcou. latirostris Acassiz, Etudes cril. p. 212 pl. 43 a fig. 8-13.— Bathonien inférieur : Pagnoz Marcou lunulata Agassiz, Etudes crit. p. 208 pl. 13 fig. 7-10 et pl. 13 « fig 1-4. — Bathonien inférieur : Leffond Amange nobis. — Bathonien supérieur : Clerval mobs. major d’Orb. Agassiz, Eludes crit. p. 218 pl. 43 üig. 11-45 et pl. 13 b fig. 1-3. — Bajocien inférieur : Pisseloup Petit- clerc 89. peregrina Phillips, Geol. Yorks. pl. 7 fig, 12. — Bathonien — 93179 — supérieur : Maiche Kilian 84. —- Cornbrash : Montbéliard Contejean 62 ; environs de Glère Kilian 83. * recurva Phillips, synonyme de Pleuromya recurva, sulcosa Agassiz, Etudes crit. p.207 pl. 12 a.— Cornbrash ? environs de Besançon Henry. — Oxfordien supérieur : par- tout assez commune dans les marno-calcaires à la base du sous-étage. — Rauracien inférieur : Saône nobis. . Zieteni d'Orbigny, Prodrome t.I p. 273 n° 211 synonyme d'Amphidesma recurvum Zieten non Phillips, Zieten, Wur- temb. p. 84 pl. 63 fig. 2. — Bajocien inférieur : La Roche- Pourrie d’Orbigny 50. — Bajocien moyen : Coulevon, Longe- velle Petitclerc 94 r. PLEUROMYA . Agassizii d'Orbigny, Prodrome t. [ p. 273 n° 210, syno- nyme d'Arcomya culceiformis Agassiz, Etudes crit. p. 176 pl. 9 fig. 7-9 non Phillips. — Bajocien moyen de Belfort : Parisot. Alduinii Al. Brong, Agassiz, Etudes crit. p. 242 pl, 22 _ fig. 10-22. — Callovien : Orain, Sacquenay Etallon, sous le nom de Brongniartina.— Portlandien inférieur dela Haute- Saône Oppel 58. * Auduinii Etal., synonyme de donacina p. p. et de ‘Greslyii p. p. ararica Etallon, p. 87. — Oxfordien supérieur : Pierre- COULLE, TL. arenacea d'Orb. Agassiz, Etudes crit. p. 241 pl. 21 fig. 1-7. — Bajocien inférieur : Longevelle Pettclerc 94 r. * Brongnartina d'Orbigny, synonyme de Alduinii. calceiformis Phillips, Geol. Yorks, p. 194 pl 11 fig. 3. — Bajocien moyen et Bathonien supérieur de Belfort Parisot. decurtata Phillips, Geol. Yorks. pl. 7 fig 11. — Bajocien moyen : Coulevon, Longevelle Petitelerc 94, donacina Voltz Agassiz, Etudes crit. p. 248 pl. 93 et 29 — 9316 — fig. 16-18. Espèce assez répandue partout, dans l’Astartien, inférieur et supérieur, le Ptérocérien et le Virgulien ; elle débute dans le Rauracien inférieur (Vercel nobis) où elle est rare. dubiensis Coquand, Musée de Besançon, sous le nom de Panopea et aussi de Pholadomya dubiensis. — Portlandien inférieur : Besancon Résal. elongata Münst. Agass., Etudes crit. p. 244 pl. 27 fig. 3-8. — Bajocien inférieur: Salins Marcou ; Pisseloup Petitclerc 85. — Bajocien moyen : Coulevon, Comberjon, Longevelle Peuütclerc 94 à. r. ; * grayensis Etallon, svnon. tellina. Gresslyi Agassiz, Etudes crit. p. 250 pl. 98 fig. 15-17. — Ptérocérien : La Chapelle Marcou. — Virgulien : Montbéliard COR Eans * Jurassi Etallon non Agassiz, synonyme de tellihe D'ÉD: et de donacina p. p. pholadina Agassiz, Etudes crit. p. 246 pl. 27 fig. 1-2. — Bajocien des environs de Belfort Agassiz 40. recurva Agassiz, Etudes crit. p. 247 pl. 29 fig. 9-11. — — Oxfordien supérieur : Chamesol Agassiz 40 ; Salins, Les Chaprais Marcou ; Pierrecourt Etallon sous le nom de sub- recurva. M. Parisot a indiqué cette espèce, sous le nom de Lyonsia recurva d'Orb., dans le Bajocien supérieur et le Bathonien supérieur de Belfort. Lyonia recurva est, d’après” d’'Orbigny, synonyme d’'Amphidesma recurvum Phillips, qu'Agassiz identifie à Pleuromuya recurva. sinistra Agassiz, Etudes crit. p. 170 pl. 9 fig. 1-3; pl. 91 fig. 10-12. — Bajocien inférieur : Belfort Parisot, sinuosa Matth. Agassiz, Etudes crit. p. 252. — Oxfordien inférieur du Doubs. subcylindrica Etallon, p.206 — Virgulien d'Arc. subelongata Etallon, p.135.— Rauracien inférieur : Cham- plitte. subovalis d'Orbigny, Prodrome t. I p. 273, synonyme de Fi Lissge Lutraria ovalis Münst. Goldfuss Petrefact.t. IT p.257 pl. 153 fig. 1. — Bajocien inférieur : Belfort Parisot. * subrecurva Etallon, synonyme de recurva. tellina Agassiz, Etudes ecrit. p. 250 pl. 29 fig. 1-8. — As- tartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Ptérocérien : Pointvillers nobis. — Portlandien inférieur : Thurey nobis. — Portlandien supérieur : Villers nobis. tenuistriata Agassiz, Etudes crit. p.243 pl. 24.— Bajocien inférieur : Morre, Pouilley nobis ? ; Salins, Haute-Saône, Doubs Marcou. varians Agassiz, Etudes crit. p. 247 pl. 25. — Oxfordien supérieur : Pierrecourt Etallon ; Consolation nobis. — Argo- vien : Villers-sous-Chalamont nobis. — Rauracien inférieur : Vercel nobis. Voltzii Agassiz, Etudes crit, p. 249 pl. 26 fig. 1-2; pl. 29 fig. 12-14. Signalée à tous les niveaux de l’Oolithe supérieure, à partir de l’Astartien supérieur, dans le pays de Montbéliard par M. Contejean ; recueillie par nous dans le Virgulien de Consolation et d'Avoudrey. PLECTOMYA rugosa Roemer, Nord. Oolit. p.120 pl.8 fig. 4 et de Loriol, R. T., Juras. sup. de la Haute-Marne p.193 pl. 12 fig. 6-7. — Virgulien : Arc Etallon. — Portlandien inférieur : Mor- teau Kilian 94; Villers nobis. Cette espèce est souvent dési- gnée sous la dénomination de Pholodomya rugosa, Ph. sub- rugosa ; ce n’est toutefois pas elle que M. Contejean signala, sous ce nom, dans l’Astartien de Montbéliard, mais semiru- g08a. HOMOMYA crassiuscula Morris et Lycett, Moll. great. Oolit. t. IT p. 412 pl. 13 fig. 5.— Bathonien supérieur : Besançon nobis. — 9318 — * compressa Agassiz, synon. hortulana. gibbosa Sow. Agassiz, Etudes crit. p. 160 pl. 18. — Ba- thonien inférieur : Leffond, Rainans nobis. — Bathonien su- périeur : partout commune. — Cornbrash : Montbéliard Con- tejean sous le nom de Ph. Vezelayi. gracilis Agassiz, Etudes crit. p. 162 pl. 20 fig. 1-3. — Pté- rocérien : Montbéliard Contejean ; Chargey Etallon. — Vir- gulien : Chargey, Bouhans Etallon. hortulana Agassiz, Etudes crit. p. 155 pl. 15. — Très ré- pandue partout depuis lAstartien supérieur, jusque dans le Virgulien. Nous avons recueilli, dans le Rauracien inférieur, une forme qui nous paraît identique à cette espèce, et que nous avons désignée comme cf. hortulana. Nous avons ren- contré aussi hortulana dans le Portlandien de Pontarlier. obtusa Agassiz, Etudes crit. p. 161 pl. 16 fig. 1-3. — Ba- jocien inférieur : Salins Marcou ; Pisseloup Petitclerc 85. — Bajocien moyen : Coulevon, Longevelle Petitclere 94. — Ba- jocien supérieur : Pouilley xobis. portlandica Etallon, p, 238. — Portlandien ee Noi- ron assez commune. semirugosa Etallon, p. 408, désigne sous ce nom la Lutra- ria rugosa de Goldfuss, Petrefact. p. 255 pl. 152 fig. 9, que M. Contejean signale dans l’Astartien supérieur de Monthbé- liard sous le nom de Pholadomya rugosa Goldf. sp. Le nom de semirugosa nous paraît devoir être adopté de préférence, pour éviter toute confusion avec Plect. rugosu. Cette espèce a été recueillie aussi par Etallon dans le Virgulien d’Arc-lez- Gray. | GONI0MY A barrensis Buvignier, synonyme de Plectomya rugosa. constricta Agassiz, Etudes crit. p. 9 pl. 16 fig. 4-8. — Oxfordien supérieur : Besançon Choffat 78. Contejeani Etallon, Leth. Brunt. p.157 pl. 17 fig. 6. — Ptérocérien : Etalans nobus. — 919 — Cornuelana Buvignier, Statistique p.8 pl. 9 fig. 2-6, — Virgulien : Arc, Chargey-lez-Autrey, Etallon. Duboisi Agassiz, Etudes crit. p. 12 pl. 1 a fig. 2-12 — Ba- jocien inférieur : Pisseloup (commune) Petitclerc 85. — Ba- jocien moyen : Coulevon, Longevelle Petitclerc 94. inflata Agassiz, Etudes crit. p. 20 pl. 1 fig. 15. — Oxfor- dien supérieur : Besançon nobis. major Agassiz, Etudes crit. p. 19 pl, 1 fig. 10-11. — Rau- racien inférieur de Vaulgrenans Marcou. parvula Agassiz, Etudes crit. p. 21 pl. 1 fig. 2. — Kimmé- ridien des environs de Salins Marcou. proboscidea Agassiz, Etudes crit. p. 17 pl. 1 fig. 6-7; pl. 1 « fig. 14-13. — Oxfordien supérieur : Scey-en-Varais Mus. Bes. pudica Contejean p. 248 pl.9 fig. 4. — A tous les niveaux, à parür et au-dessus de l’Astartien supérieur, dans les en- virons de Montbéliard. — Virgulien d'Arc Etallon. sinuata Agassiz, Etudes crit. p. 10 pl. 1 fig. 3. — Ptéro- cérien : La Chapelle, Besançon Marcou. * subrugosa d'Orbigny, synonyme de Plectomya rugosu. sulcata Agassiz, Etudes crit. p. 7 pl. 1 fig. 8-9; pl. 1 b fig. 9-12; pl. 1 c fig. 13-14. -- Argovien : Boujailles nobis. — Rauracien inférieur : Saône, Dole nobis. trapezina Buvignier, Statistique p.24 pl. 8 fig. 14-17. — Nous avons recueilli à Baume, dans le Callovien inférieur, une espèce très voisine de celle-ci, si ce n’est pas elle-même, que nous avons désignée comme aff. trapezina. V. scripta Agassiz, Etudes crit. p. 20, pl. 16 fig. 17-19. — Oxfordien supérieur : Eternoz Marcou; Besançon Agassiz ; Dole Mus. Bes. On désigne souvent cette espèce sous le nom de scripla. PHOLADOMYA acuminata Hartm, in Zieten, Moesch, Monog. der Pholad. — 380 — p. 99 pl. 22 fig. 4-6. — Callovien : Orain, Sacquenay Etallon, sous le nom de clathrata. — Oxfordien supérieur : Besan- çon, Ornans, Longemaison nobis. acuticostata Sow. Moesch, Monog. der Pholad. p. 36 cl 8 fig.3. — Astartien inférieur et supérieur : Montbéliard Con- tejean. — Ptérocérien : Seveux Bronn 37; La Nantillère Ogérien ; Montbéliard Contejean.—Virgulien : Thirria Haute- Saône ; Chargey-lez-Autrey, Arc Etallon. * Agassizii Contejean, synonyme de Goniomya parvula. “ampla Agass, synonyme de lineata. “ angulosa Agass., synonyme de Protei. angustata SOw. Moesch Monog. der Pholad. p. 33 pl. 10 fig. 2-4. — Bajocien inférieur : Belfort Parisot. * bicostata Agass., synonyme de paucicosta. bucardium Agass. Moesch, Monog.der Pholad. p.37 pl. 12 fig. 1,3, 6, 8; pl. 14 fig. 1. — Bathonien inférieur : Salins Marcou ; Leffond nobis. — Cornbrash : Montbéliard Conte- jean 62 ; la Grand’Combe nobis. nette Roem. Moesch, Monog. der Pholad. p. 63 pl. 24 fig. 1-9. — Oxfordien supérieur : partout assez com- mune.—Argovien: Sombacourt nobis. — Rauracien inférieur : Besançon, Vercel, Dole nobis. — Astartien supérieur : Mont béliard Contejean 59, sous le nom de tumida. * cancellata Agass., synonyme de lineata. * cardissoïdes Agass., synonyme de lineata. carinata Goldf. Moesch, Monog. der Pholad. p. 54 et Agassiz, Etudes crit. p. 84 pl. 4ïig. 4-6. — Callovien à an- ceps : Montbéliard Contejean 62. — Oxfordien inférieur : Sa- lins Marcou ; Besançon Résal ; les Piquerez, Glère, Ferrette Kilian 89. * cingulata Agass., synonyme de kemicardia. * clathrata Münst., synonyme de acuminata. * complanata Agass., synonyme de decemcostata p. p. et de canaliculala p. p. compressa Sow. Moesch, Mon. der Pholad. p. 71 pl. 25 — 381 — fig. 17. — Ptérocérien : Monthéliard Contejean ; Maiche Ki- lian 84. “ complanata Roem., synonyme de decemcostata. concentrica Roemer, Nord. Oclith. p. 130 pl. 16 fig. 2. — Citée par Oppel, sous le nom d’aff. concentrica, dans la zone à Am. transversarius de Salins. " concinna Agass., synon. hemicardia. “ constricta d’Orb., synon. de Goniomya sulcata p. p. et de Goniomya constricta p. p. * cor Agass. synonyme de paucicosta. * costellata Agassiz, synonyme de fidicula. crassa Agass. Moesch, Monog. der Pholad. p. 42 pl. 14 fig. 3; pl. 16 fig. 1-4; pl. 17 fig. 1-5. — Bajocien supérieur : Besançon Pollier, sous le nom de texta. — Bathonien supé- rieur : partout. — Cornbrash : partout. decemcostata Roem. Moesch, Monog. der Pholad. p. 61 pl. 24 fig. 10. M. Jourdy l'indique à Dole, sous le nom de compianata, à tous les niveaux de l’Astartien, et M. Etallon, dans lAstartien inférieur d’'Ecuelle, sous le même nom, et dans le Virgulien des environs de Gray, sous la dénomination de parvula. deltoïidea Sow. Moesch, Monog der Pholad. p. 39 pl. 12 fig. 3; pl. 15 fig. 4 — Bathonien inférieur : Leffond nobis. — _ Bathonien supérieur : Maiche, Montbéliard Kilian 85, 94. depressa Agass. Moesch, Monog. der Pholad. p. 67 pl. 25 fig. 4-6.— Astartien inférieur, moyen et supérieur : Monthé- lard Contejean ; Ecuelle, Ovrières Etallon. * echinata Agass., synonyme de hemicardiu. Escheri Agass. Moesch, Monog. der Pholud. p. 50 pl. 20 fig 12; pl. 16 fig. 1-7. — Callovien à athleta de Dournon, Choffat 7S. exaltata Agassiz, Moesch, Monog. der Pholad. p. 56 pl. 21 fig. 8; pl. 22 fig. 1-3. — Oxfordien supérieur : partout très répandue. — Rauracien inférieur : Vercel nobis 82 ; _Maiche Kilian 84. — 982 — fidicula Agassiz, Moesch, Monog. der Pholad. p. 95 pl. 8 fig. 4-7; pl. 9 fig. 6-8. — Bajocien inférieur : Haute-Saône Thirria; Salins Marcou; Montbéliard Contejean 62; Pisseloup Petitclerc 85; Morre, Fontain, Salins nobis. — Bajocien moyen : Montbéliard Kilian 91; Coulevon, Longevelle Petit- clerc 94. “flabellata Agassiz, synonyme de canaliculata. hemicardia Roem. Moesch, Monog. der Pholad. p. 58 pl. %3 fig. 1-6, pl. 24 fig. 11. — Oxfordien supérieur : partout assez répandue. — Oppel (66) la cite sous le nom de cingu- lata, dans la zone de Am. transversarius des environs de Salins. Etallon la signale sous le nom d’echinata dans l’As- tartien moyen d'Oyrières et le Virgulien de Chargey-lez-Au- trey, et aussi, sous celui de tenera, dans lAstartien moyen d'Oyrières. laeviusculà Agass., synon. de lineala. | lineata Goldf. Moesch, Monog. der Pholad. p. 60 pl. 93 fig. 7-10. — Très abondante partout dans l’Oxfordien supé- rieur.— Rauracien inférieur : Saône, Dole, Sombacourt nobis. — Astartien supérieur ? de Sombacourt nobis. * media Agass., synonyme de Bucardium p. p. et de Mur- chisont p. p. multicostata Agass., Moesch, Monog. der Pholad. p. 69 pl. 95 fig. 7-16. Commune partout dans le Ptérocérien et le Virgulien. — Portlandien inférieur : Fuans nobts. Murchisoni Sow. Moesch, Monog. der Pholad. p. 44 pl. 17 fig. 6-9; pl. 18 fig. 1-3; pl, 19 fig. 1-7. — Bajocien inférieur : Salins d’Orbigny 50, sous le nom de triquetra. — Bajocien moyen : environs de Vesoul Petitclere 94. — Bajocien supé- rieur: Haute-Saône Thirria ; Maiche, Montbéliard Kilian ; Saint-Hippolyte nobis. — Cornbrash : Champforgeron Chof- fat, Combettes nobis. — Callovien à anceps : Besançon Chof- fat ; Velloreille nobis. * myacina Agass. synon. Protei. nymphacaea Agass., Moesch, Monog. der Pholad. p. 32; — 383 — Agassiz, Etudes crit. pl. 5 fig. 1-3. — Bajocien inférieur : Salins Marcou. * obliqua Agassiz, synonyme de canaliculata. * obtusa Sow., synonyme de bucardium. ? Orbignana Etallon, p. 135. — Rauracien imférieur : Neu- velle ; espèce très voisine de paucicosta, si elle ne lui est iden- tique. ornata Goldfuss, Petrefact. t. IT p. 264 pl. 154 fig. 12. — Callovien à anceps : Orain Etallon. ovulum Agass. Moesch, Monog der Pholad. p. 48 pl. 20 fig. 1-11. — Callovien à anceps : Clucy Choffat 98; Velloreille nobis. * parcicosta Agassiz, synon. de paucicosla. * parvula Roem., synon. de decemcostata p. p. et d’ovu- lum p. p. paucicosta Roem. Moesch, Monog. der Pholad. p. 77 pl25 fig. 18 ; pl. 26 fig. 6-7; pl. 27 ; pl. 28 ; pl. 29. — Partout très commune, dans l’Oxfordien supérieur et le Rauracien infé- rieur, moins commune dans le Rauracien supérieur : se ren- contre aussi, mais moins répandue, à tous les niveaux de l’Astartien ; elle est abondante partout dans le Ptérocérien, mais devient rare dans le Virgulien. M. Etallon l’a signalée dans cet étage comme très rare, à Autrey et à Arc, et nous en avons recueilli un exemplaire à Avoudrey, sur le même horizon. M. Marcou l'indique dans le Portlandien de Salins sous le nom de frigonata. pectinata Agass. Moesch, Monog. der Pholad. p. 68 pl 25 fig. 1-3. — Ptérocérien : Besançon, Salins Marcou. *“ pelagica Agass , synon. canaliculata. Protei Brong., Moersch, Monog. der Pholad. p. 79 pl. 30 fig. 1-2. Ceite espèce a été rencontrée à tous les niveaux de lJ’Astartien à Montbéliard et aux environs de Gray, ainsi que dans l’Astartien supérieur de Besançon (Contejean Etallon), mais elle y est rare; elle est au contraire très commune dans le Ptérocérien et le Virgulien et se trouve partout. — 54 — recurva Âgassiz, synon. de decemcostata. reticulata Agass., Moesch, Monog. der Pholad. p. 28 pl 9 tig. 4, 5, 9, 11.— Bajocien supérieur : Morre, Pouilley nobis. — Bajocien moyen : Longevelle Petitclerc 94: rugata Quenstedt, Der Jura p. 510 pl. 68 fig. 12. — Corn- brash : Belfort Parisot ? rugosa Goldf., Agassiz, Etudes crit. p. 43. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean, Kilian 91. * siliqua Agass., synonyme d’angustatla. “ similis Agassiz, synonyme de hemicardia p.p. et de canaliculata p. p. | simplex Phillips, Geol. Yorks. p. 106 pl. 4 fig. 21. — Kimméridien : Haute-Saône Thirria. * striatula Agassiz, synonyme de pectinata p. p. et de depressa p. p. * tenera Agassiz, synonyme hemicardia. * texta Agassiz, synonyme crassa. “trapezicosta Pusch., synonyme de Goniomya inflata. tremula Buvignier, Statistique p. 7 pl. 7 fig. 13-14. — Rauracien inférieur : Champlitte, Neuvelle Etallon. ? tricostata Etallon, p. 90. — Orain, Sacquenay r. * trigonata Agass., synonyme paucicosta. * triquetra Agass., synonyme Murchisont. ‘truncata Agass., synonyme paucicosta. * tumida Agass., synonyme canaliculata. * ventricosa Goldf,, synonyme paucicosta. * Vezelayi Lajoie, synonyme Homomya gibbosa. " Lieteni Agassiz, synonyme fidicula. ARCOMYA ? ? ararica Etallon, p. 236. — Portlandien inférieur : Man- toche, Gray, Noiron, Betterans. gracilis Agassis, Etudes critiques p. 168 pl. 10 fig. 1-3; 10° fig. 1. — Astartien, à tous les niveaux : Consolation, — 389 — Etalans, Pierrefontaine nobis. — Ptérocérien : Pagnevy, La Chapelle, Besançon Marcou ; Lavottes, Besançon nobis. — Virgulien : Besançon nobis. _helvetica Agassiz, Etudes crit. p. 167 pl. 10 fig. 7-10. — Ptérocérien : Besançon, Haute-Saône Agassiz; Besançon, La Chapelle Marcou ; Etalans, Chargevy nobis.— Virgulien : Avou- drey, Moncey nobis. — Portlandien inférieur : Fuans nobis. lateralis Agassiz, Etudes ecrit. p. 175 pl. 9 a fig. 13-15. — Bajocien inférieur : Salins Marcou. mantochensis Etallon, p. 239. — Portlandien inférieur : Mantoche. quadrata Agassiz, Etudes crit, p. 178 pl. 91 fig. 14-17. — Ptérocérien et Virgulien de Montbéliard. robusta Agassiz, Æludes crit. p. 173 pl. 9 a fig. 10-19, — Astartien supérieur, Ptérocérien et Virgulien de Montbéliard Contejean. — Virgulien des environs de Gray Etallon. QUENSTEDTIA acuta Agassiz, Etudes crit. p. 171 pl. 9 « fig. 1-3. — Ba- jocien inférieur : Salins Marcou, mactroïdes Agassiz. Etudes crit. p. 190, pl. 9 b fig. 10-22. Bajocien supérieur ; Salins Marcou ; Besançon Roller. — Cornbrash : Montbéliard Contejean 62. sinistra Agassiz, Etudes crit. p. 170 pl. 9 fig. 1-3 et 10- 43. — Bathonien inférieur : Pagnoz Marcou. PSAMMOBIA compressa Etallon, p. 212. — Virgulien d’Are. * concentrica Roem., synonvme de Lucina rugosu. jurensis Etallon, p. 90. — Oxfordien supérieur : Mailley. portlandica Etallon, p. 243. —Portlandien inférieur : Gray. virgulina Etallon, p. 213. — Virgulien : Are a. c. securiformis Phillips, Geo. Yorks. pl. 7 fig. 10. — Batho- 26 — 380 — nien inférieur : Leffond nobis. — Cornbrash : Belfort Pari- sot ; Besançon Fenry. ASAPHIS Thurmanni Etallon, Leth. Brunt. p. 170 pl. 20 fig. 5. — Astartien supérieur de Gray. — Virgulien : Montbéliard, sous le nom de Leda Thurmanni Contejean. TELLINA barrensis Buvignier, Statistique p.11. pl. 10 fig. 28-29. — Portlandien inférieur : Gray Etallon. CYTHEREA gyensis Etallon, p. 442. — Portlandien inférieur : Bucey,. Velleclaire. Pandorina Buvignier, Statistique p. 10 pl. 9 fig. 6-8. — Astartien inférieur de Montbéliard Contejean. VENERUPIS ararica Etallon, p. 80. — Astartien supérieur : Oyrières Te 1e corallensis Buvignier; Statistique p. 11 pl. 9, fig, 32-53. — Rauracien supérieur : Theuley Etallon r., sous le nom de jurensis. * jurensis Etallon, synonyme de corallensis. CYPRICARDIA acutangula Phillips, Geol. Yorks. pl. 11 fig. 6. —- Bajocien inférieur : Belfort Parisot. bathonica d’Orbigny, Prodrome t. 1 p. 308 n° 220. — Ba- jocien inférieur et Cornbrash : Belfort Parisot. — 387 — gibberula Phillips, Geol. Yorks. pl. 11 fig, 8 — Bajocien inférieur de Belfort, Parisot. Lebruniana d’Orbignv, Prodrome t. I p. 278 n° 304. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclerc 94. rostrata Sow., Morris et Lycett, Moll. great Oolith. p. 75 pl. 7 fig. 9. — Bajocien moyen : Belfort Parisot. ISOCARDIA aalensis Quenstedt, Jura p. 360 pl. 49 fig. 1-2. -— Bajo- cien moyen : Montbéliard Kilian 91; Comberjon Petitclerc 94. bajocensis d’Orbigny, Prodrome t. I p. 280 n°336. — Ba- jocien moyen : Petitclerc 94. * carinata synon. cornuta. cornuta Klœden, de Loriol, Roy. Tomb. Jur. sup. Haute. Marne p.38 pl. 19 fig. 14. — Astartien supérieur : Montbé- liard Contejean. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean ; ‘Gray Etallon; Besançon, Pierrefontaine La Roche nobis. — Virgulien : Gray Etallon : indiquée souvent comme Cyprina cornul«. Cottaldina de Loriol, Yonne p. 110 pl. 8 fig. 1-4..— Port- landien supérieur de Morteau nobis; indiquée comme aff. Cottaluin'+. * inflata Voltz, synonyme striata. ? jurensis Etallon p.137. — Rauracien inférieur : Chas- SIgNnY. lineata Münst., Goldfuss, Petrefact. t. IT p. 210 pl. 140 fig. 14. — Rauracien inférieur : Chassigny, Champlitte Etal- lon ET. minima Sowerby, Min. Conch. p. 334 pl. 295 fig. 1-3. — Bajocien moyen: Coulevon Petitclerc 94. striata d'Orb. de Loriol, R. T., Jurass. supérieur Haute- - Marne p. 224 pl. 13 fig. 16-21. — Astartien supérieur : Mor- . teau, Vercel nobis.— Ptérocérien : partout €. ce. — Virgulien : — 388 — Gray Etallon ; Montbéliard Contejean ; La Roche, Avoudrey, Morteau nobis. tener Sowerby, Min. Conch. t. IIT, p. 171 pl. 296 fig. 2 et Agassiz, Etudes crit. p.34 pl. 8 e fig. 1-12. — Vésulien : Romange, assez commune, Marcou. sous le nom de Ceromya tenera. — Callovien à anceps : Belfort Parisot. ANISOCARDIA Legayi Sauvage, G. Maillard, Invertébrés p.89 pl.9 fig. 46. — Portlandien supérieur : Villers-le-Lac Maillard. nitida Phill., Morris et Lycett, Moll. great. Oolit. supp. p. 97 pl. 38 fig. 6 — Vésulien : Leffond nobis, indiquée comme cf. nitida. veneriformis de Lor. Maillard, Jnvertébrés p. 88 pl. 2 fig, 45. — Portlandien supérieur ; Villers-le-Lac. CYPRINA acornis Etallon, p. 240. — Portlandien inférieur : Gray Noiron. ararica Etallon, p. 136. — Rauracien supérieur : la Mouille. . Bertrandi Etallon, p. 92. — Oxfordien supérieur : Mailley, Rosey a. c. Brongniarti Roemer, de Loriol, R. T., J'urass. sup. Haute- Marne, p. 215, pl. 43 fig. 11-12. — Ptérocérien : Besançon, Etalans nobis. — Virgulien : Lods. — Portlandien inférieur : Thurey; environs de Gray Etallon. Espèce commune, surtout dans le Ptérocérien et le Portlandien de la région de Gray. Calliope d’Orbigny, Prodrome t. I, p. 364 n° 279 — Oxfor- dien supérieur : Besançon Oppel 66; d’Orbigny 50. * Contejeani Etallon synonyme de cornucopiae. cornucopiae Contejean, p. 259 pl. 10 fig. 1-3. — Ptérocé- rien et Virgulien de Montbéliard. — Virgulien d'Arc Etallon. ..* cornuta Klôd., synon. /socardia cornuta. — 389 — depressiuscula Morris et Lycett, Mool. great Oolit. t. Il p. 90, pl. 13 fig. 4. — Cornbrash : Belfort Parisot. * fossulata Cornuel, synonyme de Cyrena rugosa. globula Contejean, p. 260 pl. 10 fig. 10-12. — Astartien inférieur : Moutbhéliard Contejean; Etalans. Consolation, Nans nobis. grayensis Etallon, p. 244. — Portlandien inférieur : Gray, Noiron. — Portlandien supérieur : Essertenne. * Jineata Contejean, synonyme parvula. orainsis Etallon, p. 91. — Callovien : Orain Percey a. r. parvula d’Orb., Thurmann et Etall., Leth. Brunt. p. 174 pl. 21 fig. 3. À tous les niveaux de l’Astartien et du Kimmé- ridien de Montbéliard Contejean, sous le nom de lineata. — Ptérocérien : ‘Besançon nobis. — Virgulien : Chargey-lez- Autrey, Arc Etallon. -- Portlandien inférieur : Gray, Man- toche Etallon, sous le nom de semiparvula. * semiparvula Etallon synonyme parvula. securiformis Contejean, p. 259 pl. 26 fig. 10-11. — Astar- ‘ten supérieur et Ptérocérien de Montbéliard. suevica Etallon, Leth. Brunt. p 177 pl. 21 fig. 6. — Vir- gulien : Chargey Etallon. — Portlandien : Villers nobis. tenuirostris Etallon, Leth. Brunt. p. 180 pl. 21 fig. 11. — Astartien, inférieur et moyen de Dole, Jourdy. ? tumidicornis Etallon, p. 245. — Portlandien supérieur : Betterans Etallon. Espèce très voisine d’aspect de Ceromya comilatus. CYRENA rugosa Sow , de Loriol, R. T., Jurass. sup. Haute-Marne, p. 212 pl. 13 fig. 1-7 — Portlandien supérieur : Noiron, Fre- tigney Etallon, sous le nom de Cyprina fossulata ; Morteau, Villers Maillard. villersensis de Lor., Maillard, /nvertébrés p. 94 pl. 5 fig, 6. — Portlandien supérieur : Morteau, Villers Kilian 94. — 390 — PROTOCARDIA purbeckensis de Lor., Maillard, Invertébrés p. 99 ne 3 fig. 15. — Portlandien . Villers. vassiacensis de Lor., Maillard, Invertébrés p. 100 pl. 3 fig. 16. — Portlandien supérieur . Villers. CARDIUM argoviense Moesch, cité par M. Rollier parmi les fossiles du Rauracien inférieur de Besancon. axino-elongatum Thurmann, Leth. Brunt. p. 181 pl. 21 fig. 1. — Ptérocérien : Besançon nobis. bannesianum Thurmann, Leth. Brunt. p. 181 pl. 22 fig. 1. — Artartien, inférieur et supérieur : Montbéliard Contejean ; Ecuelle, Vereux Etallon. — Ptérocérien : partout. — Virgu- lien : Chargey-lez-Autrey, Arc Etallon. ? bulliforme Etallon, p. 245. — Portlandien inférieur : Noiron. concinnum Contejean, p. 217. — Virgulien de Montbéliard. corallinum Leym., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 184 pl 922 fig. 7, et de Loriol, R. T., Jur. sup. Haute- Marne p. 251 pl. 15 fig 3-4. — Rauracien inférieur : Char- cenne Etallon très rare. -- Rauracien supérieur : partout assez commun. — Astartien supérieur : Montbéliard, Conte- jean; Vaite Etallon; Maiche Kilian 85. — Virgulien : Monthé- hard Contejean. Cette espèce se rencontre exclusivement dans les formations coralligènes. diurnum Contejean, Kimméridien p. 278 p. 15 fig. 9-10. — Virgulien : Montbéliard Contejean ; aux Viellans nobis. Dufrenoyeum Buvignier, Statistique p. 16 pl. 43 fig. 6-7. — Portlandien, à tous les niveaux : Mantoche, Gray, Trem- bloy peu commun Etallon. " eduliforme Roemer, Etallon, synonyme de pesolinum. — 391 — fontanum Etallon, Leth. Brunt. p. 184 pl. 22 fig. 6. — Astartien inférieur : Etalans nobis. — Astartien supérieur : Dole Jourdy. integrum Buvignier, Statistique p. 15 pl. 21 fig. 35-36, — Oxfordien supérieur : Monthozon Choffat 78. intextum Mü.. de Loriol, R, T., Jur. sup. Haute-Marne p. 246 pl. 14 fig. 13-15. — Oxfordien supérieur : Calmoutier Etallon. lotharingicum Buvignier, Statistique p. 16 pl. 13 fig. 34- 936. — Astartien inférieur : Montbéliard, Contejean ; Delain, Ecuelle Etallon. — Astartien moyen : Oyrières. Morriseum Buvignier, Statistique p. 16 pl. 20 fig. 42-44.— Portlandien : Gray, Fretigney Etallon. mosense Buvignier, Statistique p. 16 pl. 45 fig. 21-22. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. orthogonale Buvignier, Statistique p. 16 pl. 15 fig. 4-6. — À tous les niveaux, à partir de l’Astartien : Montbéliard Con- tejean. — Virgulien : Arc Etallon. . pesolinum Contejean, p. 277 pl. 14 fig. 6-8. — Astartien supérieur : Montbéliard Con'ejean. — Ptérocérien : Montbé- liard Contejean ; Chargey-lez-Autrey Etallon; Besançon no- bis — Virgulien : Montbéliard, Gray, Etalans nobis. — Port- landien : Villers, Avoudrey, les Auberges nobis. pigrum Etallon, p.246. — Portlandien supérieur : Germi- Hey, are. " pseudo-axinus ‘Thurmann, synonyme de Bannesia- num. septiferum Buvignier, Statistique p. 45 pl. 43 fig. 1-5. — Rauracien supériear : Raucourt Etallon. sequanicum Etallon, p. 182. — Astartien inférieur : Oy- Hières r-r. subdissimile d'Orb., Phillips., Géol. Yorks. pl. 5 fig. 27 figuré sous le nom de dissinile. — Callovien : Orain Sacque- nay Etallon, suprajurense Contejean, p. 276 pl. 14 fig. 11. — Astartien — 392 — inférieur : Dole Jourdy. — Ptérocérien et Virgulien : Montbé- hard Contejean; Gray Etallon. trigonellare Buvignier, Statistique p. 15 pl. 13 fig. 32-33. — Astartien supérieur de Montbéliard Contejean. Verioti Buvignier, Statistique p.16 pl. 17 fig. 1-5. — Port- landien inférieur : Gray Etalion; Gilley, Avoudrey, Pontar- lier nobis. — Portlandien supérieur : Noiron Etallon. villersense de Loriol, Etude sur Villers. — Portlandien supérieur : Morteau, Villers de Loriol; Kilian 94. UNICARDIUM Calliope d’Orbigny, Prodrome t. 1 p. 279 n° 395. — Bajo- cien moyen : Belfort Parisot. globosum Agassiz, Etudes crit. p. 200 pl. 9 d fig. 9-14, sous le nom de Mactromya globosa. — Callovien : Orain, Per- cey Etallon. — Oxfordien supérieur : Salins, Marcou; Dour- non Choffat 78. ? intumescens Etallon, p. 93. — Oxfordien supérieur : Pierrecourt. PALAEOMYA grayensis Etallon, p. 241 — Portlandien inférieur : Gray. CORBIS ararica Etallon, p. 247. — Portlandien inférieur : Man- toche. | BRuvigneri Desh., Buvignier, Statistique p. 12 pl. 11 fig. 1-4. — Rauracien supérieur : Environs de Gray Etallon. crenata Contejean, p. 274 pl. 13 fig. 10-11. — Astartien supérieur coralligène de Montbéliard. concentrica Buvignier Statistique p. 13 pl. 12 fig. 92-35. — Dicératien : La Mouille Etallon. decussata Buvignier, Statistique p.14 pl. 12 fig. 1-6. — — 393 — Rauracien supérieur et Astartien supérieur coralligène de Montbéliard Contejean, 59, 62. episcopalis de Loriol, Moll. coral. inf. pb. 193 pl. 21 fig. 2-4. — Rauracien supérieur : Gilley Jaccard 92. formosa Contejean, p. 27 pl. 13 fig. 1-3. — Ptérocérien : Montbéliard. ‘gigantea Buvignier, Statistique p. 13 pl. 11 fig. 5-8. — Rauracien supérieur : La Mouille Etallon. grayensis Etallon, p. 247. — Portlandien inférieur : Noiï- ron. * portlandica Coquand, synonyme de subclathrata. scobinella Buvignier, Statistique p. 14 pl. 19 fig. 27-31. — Rauracien supérieur : La Mouille Etallon. subclathrata Thurmann, Leth. Brunt. p. 186 pl. 93 fig, 1; de Loriol, Roy. Tomb. Jur. sup. Haute-Marne p. 258 pl. 15 fig. 10. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean; Kilian 91 ; Pointvillers, Consolation, Morteau nobis. trapezina Buvignier, Statistique p. 14 pl. 11 fig. 17-19. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean. _ ventilabrum Contejean, p. 273 pl. 13 fig. 4. — Ptérocérien de Montbéliard. CORBICELLA barrensis Buv., de Loriol, Port. Yonne p, 127 pl. 9 fig. 3-4. — Portlandien supérieur : Villers Jaccard 69. Moraeana Buvignier, Statistique p. 46 pl. 4 fig 9-10. — Portlandien supérieur : Villers Maillard, 84. Pellati de Lor., Maillard, Znvertébrés du Purb. p. 106 pl. 3 fig. 23. — Portlandien supérieur de Villers. LUCINA balmensis Contejean, p. 269 pl 12 fig. 15. — Ptérocérien - de Montbéliard. — 394 — bilunulata Etallon, p. 182. — Astartien inférieur de Cro- chot. burensis P. de Loriol, Moll. couches corall. inf. p. 212 pl. 93 fig. 9. — Rauracien inférieur : Montmahoux nobis. circumeisa Z. et G., citée par M. Choffat (78) dans l'Ox- fordien supérieur de Montbozon. ? densistriata Etallon, p. 183. — Astartien supérieur : Autrey r. discoidalis Buvignier, Statistique p. 12 pl. 9 fig. 38-39. — Astartien supérieur et Ptérocérien de Montbéliard Conte- jean. Lo elegans Contejean p. 272 pl. 12 fig. 16-19. — Virgulien de Montbéliard. “ Elsgaudiae Thurm., synonyme de substriala. grayensis Etallon, p. 246. — Portlandien supérieur : Noi- ron. | “ imbricata Contejean, synonyme de lamellosa. ingens Buvignier, Statistique p. 11 pl. 9 fig. 3-5. — Rau- racien inférieur : Besançon Résal. jurensis d'Orbigny, Prodrome t. I p. 309 n° 235. — Batho- nien des environs de Salins, lamellosa Contejean, p. 268 pl. 12 fig. 13-14. -— Astartien inférieur : Nans nobis. — Ptérocérien : Montbéliard Conte- jean. mandubiensis Contejean, p. 270 pl. 12 fig. 10-12. — Astar- ten supérieur et Ptérocérien de Montbéliard Contejean. ? percrassa Etallon, p. 183. — Astartien supérieur : Oy- rières r. perstriata Etallon, p. 247. — Portlandien supérieur de Gray. plebeia Contejean, p 271, pl. 19, fig. 6-9. — À tous les niveaux de PAstartien et du Kimméridien de Montbéliard, sauf dans les marnes astartiennes. radiata Contejean, p. 272 pl. 12 fig. 1-2. — Astartien su- périeur de Montbéliard. — 9395 — rugosa Roem., de Loriol, Port. Yonne p. 137 pl. 10 fig. 10- 11. — Astartien supérieur : Besançon Contejean 59. — Pté- rocérien et Virgulien : partout assez commune.— Portlandien inférieur : Gray Mantoche Etallon, sous le nom de Psammo- bia concentrica : les Auberges, Gilley nobis. - striatula Buvignier; Stalistique, p. 12, pl. 10, fig. 6-8. — Astartien, inférieur et supérieur, et Virgulien de Montbéliard Contejean. substriata Roem., Thurm. et Etallor, Leth. Brunt. p. 197 pl. 24 fig. 7, et Roemer. Nord -Oolit. p.118 pl. 7 fig. 18. Très souvent citée sous le nom d’Elsgaudiae. — Astartien inférieur : partout très commune. — Aslartien supérieur : Dole Jourdy ; Montbéliard Contejean. — Ptérocérien et Vir- gulien : Montbéliard Contejean ; Chargey-lez-Autrey, Arc Etallon. tenuis Koch, Beitr. zur Kenn. Oolit. 1837 p. 30 pl. 2 fig.5. — Bajocien, inférieur et moyen : Belfort Parisot. Thevenini Etallon, Monog. cor. p. 91. — Rauracien infé- rieur : Ovanches. Zieteni Quenstedt, Jura p. 446 pl. 61 fig. 5. — Bajocien moyen des environs de Vesoul Petitclerc 94. LUCINOPSIS trigonalis Quenstedt, Jura p. 342 pl. 46 fig. 31-32. — Ba- Jocien inférieur : Belfort Parisot, DICERAS arietina Lamk., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. pb 228 pl. 30 fig. d:; de Loriol, Moll: corail: inf. p. 221 pl. 24 fig. 1-5, — Rauracien supérieur : partout commun. Nous avons recueilli dans le Rauracien inférieur, oolithique et coralligène de Montécheroux, des fragments d’un Diceras de Ja taille d’arietina, qui ne nous paraît pas en différer. Nous l'avons indiqué comme cf. arielina. — 9396 — incrassata Etallon, p. 186. — Astartien supérieur : Oy- rières r. minor Desh. Etallon cite cette espèce avec doute, dans le Rauracien inférieur d’Ovanches. Nous lui rapportons, avec la même hésitation, quelques individus mal conservés re- cueillis dans le Dicératien de l’'Hôpital-Saint-Lieffroy. portlandica Etallon, p. 254 — Portlandien, inférieur et supérieur : Mantoche, Noiron, Essertenne. sinistra Desh., de Loriol, Moll. corall. inf. p. 223 pl. 25 fig. 1-2. — Dicératien : La Mouille Etallon. Bronn signale cette espèce dans le terrain à chailles de la Haute-Saône. Cette indication se rapporte certainement aux chailles rema- nices. suprajurensis Thurmann, Leth. Brunt. p. 229 pl. 30 fig. 4. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Ptérocé- rien : Montbéliard Contejean ; Dampierre-sur-Salon Etallon ; Levier Besançon nobis. — Virgulien : Montbéliard Conte- jean ; Kilian 91. | - ursicina Thurmann, Leth. Brnnt. p. 298 pl. 30 fig. 3; de Loriol, Moll. couches coral. inf. p. 295 pl. 24 fig. 6-19. — Rauracien supérieur : La Mouille, Ovanche, Raucourt Etal- lon. OPIS archiacina Buvignier, Statistique p. 17. pl. 14 fig. 19-21. — Rauracien inférieur : Salins Choffat 78. arduernnensis d’Orbigny, Prodrome t. I p. 362 n° 339, es- pèce décrite et figurée par Buvignier, sous le nom d’exca- vata, Mém. Soc. philomat. de Verdun t. IT p. 8 pl. 4 fig. 10-N 12. — Rauracien inférieur : Prélot Etallon. cardissoïides Goldfuss, Petrefact.t.1l p. 186 pl. 133 fig. LL — Rauracien inférieur : Champlitte Etallon. fringeliana Thurmann, Vie d'Abraham Gagnebin p. 135 pl. 2 fig. 17. — Rauracien inférieur : Fertans, Nans-sous- Sainte-Anne nobis. — 397 — Gaulardea Buvignier, Statistique p. 17 pl. 14 fig. 27-31. — Astartien supérieur coralligène : Etalans nobis. ? longirostris Etal. p.138. —- Rauracien inférieur : Cham- plitte, Chassigny. Espèce très voisine de cardita acuticari- nata Buy. Michelinea Buvignier, Statistique p. 18 pl. 14 fig, 15-18. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. Mosensis Buvignier, Statistique p. 18 pl. 14 fig. 32-34. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. Phillipsiana d’Orbigny, Prodrome t. I p. 362 n° 236. — Espèce figurée par Phillips, Geol. Yorks. pl. 3 fig. 93, sous le nom de Cardita similis. — Oxfordien supérieur Glère Ki- lian 85. ?sequanica Etallon, p. 193. — Astartien supérieur : Au- trey. Espèce très voisine de Mosensis, si elle ne lui estiden- tique. similis Sowerby, Min. Conch. p.55 pl. 232 fig. 3; Quens- tedt, Jura p. 445 pl. 61 fig. 6-7. — Bajocien moyen : Coule- von, Comberjon Petitclerc 94. _* suprajurensis Contejean, synonyme de cardita supraju- rensis. trigonalis Sowerby, Min. Conch. t. V p. 65 pl. 414 fig. 1. — Bajocien inférieur : Salins d’Orbigny 50; Belfort Parisot. virdunensis Buvignier, Statistique p. 17 pl. 14 fig. 35-37. — Rauracien inférieur : Amancey, Dole nobis a. c. PRAECONIA rhomboïdalis Phill., Morris et Lycett, Moll. great. Oolith. p, 84 pl. 19 fig. 20. — Cornbrash : Belfort Parisot. ASTARTE arduennensis d'Orbigny, Prodrome t. I p. 363. Espèce — 398 — figurée sous le nom d’elegans Zieten (non Sow.), Wurtemb. p. 82 pl. 61 fig. 4 — Rauracien supérieur : La Mouille Etallon. bajociana d’Orbigny, Prodrome, t. I p.276 n° 273. — Ba- Jocien moyen : Montbéliard Kilian 91 ; Comberjon Petitclerc 94. bruta Contejean, p. 264 pl. 11 fig. 11-12. — Astartien su- périeur : Montbéliard. celtica Contejean, p. 216. - Astartien supérieur et Ptéro- cérien de Montbéliard. cingulata Contejean, p. 267 pl. 11 fig. 5-10. — Astartien supérieur, Ptérocérien et Virgulien de Montbéliard. — Vir- gulien de Gray Etallon. cuneata Sowerby, Min. conch. t. IT p. 85 pl. 137 fig. 2. — Virgulien de Montbéliard Contejean. detrita Goldf., d’Orbigny, Prodrome t. I p. 976. Espèce dé- crite et aires. sous le nom d’elegans major par Zieten, Wurtemb. p. 82 pl. 62 fig. 1. — Bajocien moyen : Comberjon Petitclerc 94. elegans Sowerby non Ziet., Min. conch. t. IT p. 85 pl. 137 fig. 3; Quenstedt, Jura p. 763 pl. 93 fig. 31. — Bajocien moyen : Comberjon Petitclerc 94. excavata Sowerby, Min. conch. t. TT p. 57 pl. 233; Quens- tedt, Jura p. 360 pl. 48 fig. 27 — Bajocien moyen : Comber- Jon Petütclerc 94. * gregarea Thurmann, synonyme de supracorallina. gibbosa Contejean, p. 264 pl. 11 fig. 2-3. — Ptérocérien de Montbé:iard Contejean. Michaudiana d'Orb., Dollffus, Kim. de la Hève p. 61 pl. 9 fig. 20-922. — Da cerien de Montbéliard Mus. Bes. “ minima Goldf. non Phil., synonyme de supracorallina. monsbeliardensis Contejean, p. 262 pl. 11, fig, 1. — Astar- tien supérieur, Ptérocérien et Virgulien de Montbéliard. multiformis Roeder, Ter. à Chailles p. 84 pl. 2 fig. 8; pl. 4 fig. 16. — Oxfordien supérieur : Glère Kilian 85. — 399 — patens Contejean p. 263. pl. 11 fig. 4. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean ; Pierrefontaine nobis. percrassa Etallon, Leth. Brunt. p. 19 pl. 3 fig. 15. — Oxfordien inférieur de notre région Choffat 78. — Oxfordien supérieur : Pierrecourt Etallon. pesolina Contejean, p. 265 pl. 11 fig. 20-22. — Ptérocé- rien : Montbéliard Contejean. * polymorpha Contejean, synonyme de submultistriata. pumila Sowerby, Min. conch. t, V p. 65 pl. 411 fig. 4-6. — Cornbrash : Haute-Saône Thirria. regularis Contejean, p. 265 pl. 11 fig. 39-40. — Virgulien de Montbéliard. Renaudi Etallon, p. 93. — Oxfordien supérieur : Gy. robusta Etallon, Leth. Brunt. p. 193 pl. 24 fig. 4. — Rau- racien supérieur : Theuley Etallon. sequana Contejean, p. 267 pl. 11 fig. 17-19. -- Astartien supérieur, Ptérocérien et Virgulien de Montbéliard. scalaria Roemer, Nord. Oolith. p. 114 pl. 6 fig. 21. — As- tartien supérieur et Virgulien de Montbéliard Contejean. submultistriata d'Orbigny, Thurmann et Etallon, Leth. . Brunt. p. 191 pl. %3 fig. 9. — Astartien à tous les niveaux : partout; plus commune dans le sous-étage inférieur et dans les calcaires blanes crayeux, à l’ouest de la région. supracorallina d’Orb., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 189 pl. 93 fig. 7. — Astartien à tous les niveaux : partout ; même habitat, même fréquence que la précédente, qu’elle accompagne. suprajurensis d’'Orb., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 192 pl. 23 fig. 13. — Ptérocérien : Chargey-lez-Autrey Etallon. — Virgulien : Chargey Etallon. . undulati H. Coquand. — Portlandien de Bucev-lez-Gy Mus .Bes. Voltzii Hoening, Goldfuss, Petrefact. t. IT p. 190 pl. 134 fig. 8. — Bajocien inférieur : Belfort Parisot, — 400 — CARDITA astartina Thurmann, Leth. Brunt. p. 200 pl. 24 fig. 13. — Kimméridien de Montbéliard Mus. Bes. carinella Buvignier, Statistique p. 19 pl. 45 fig. 31-33. — Astartien inférieur et moyen de Montbéliard Contejean. — Kimméridien : Montbéliard Mus. Bes. ovalis Quenstedt, Jura p. 763 pl. 93 fig. 25 et 33. — Glyp- ticien : Chassigny, Champhitte, assez rare, Etallon. problematica Buvignier, Statistique p. 18 pl. 15 fig. 18-93. — Rauracien inférieur : Amancey nobis. suprajurensis Contejean, p. 258 pl. 10 fig. 31-33, sous le nom d’opis suprajurensis. — Astartien inférieur et Virgulien de Montbéliard. — Astartien supérieur : Oyrières Etallon. PLEUROPHORUS corallinus Etallon, p. 159. — Rauracien inférieur : Cham- plitte a. r. CARDINIA oblonga Agassiz, Etudes crit. p. 228 pl. 12 fig. 13-15. =- Bajocien inférieur : Salins Marcou. TRIGONIA ? alina Contejean, p. 282 pl. 14 fig. 3-5. — Astartien su- périeur et Ptérocérien : Montbéliard Contejean ; Kilian 94. Etallon (Leth. Brunt.) considère cette espèce comme syno- nyme de muricata. arduennensis Buvignier, Statistique p. 20 pl. 4 fig. 11-14. — Ptérocérien : Belfort Parisot. aspera Lamk., Hébert, Notes sur Les Trigonies p. 7 pl. 7 fig. 3. — Oxfordien supérieur : Ray-sur-Saône Etallon; = 10P — Montbozon Hébert; Choffat 78; Fontenois-lez-Monthozon, Scey-sur-Saône, Vauchoux, Hôpital-Saint-Lieffroy nobis 82. barrensis Buvignier, Statistique p. 20 pl. 16 fig. 30-32. — Portlandien inférieur : Bettrans, Mantoche, Gray Etallon. boloniensis de Lorio!l, Portland. Yonne p.169 pl. 11 fig. 4; pl. 12 fig. 3; pl. 14 fig. 3. — Portlandien inférieur : Morteau nobis. Bronnii Agassiz, Trigonies p.18 pl. 5 fig. 19, — Oxfor- dien supérieur : Besançon Parandier in Agassiz. — Raura- cien inférieur : Montbéliard Contejean 62. clavellata Sow., Agassiz, Etudes crit. p.17 pl.5 fig. 16-18. — Oxfordien supérieur : Haute-Saône Thirria; Montbéliard Contejean 62; Granvelle, Morey, Calmoutier, Rosey, Mailley Etallon. concentrica Agassiz, Etudes crit. p. 20 pl 6 fig. 10. — Astartien supérieur : Ovrières Etallon. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean. — Virgulen : Montbéliard Contejean ; La Nantillère Ogérien; Besançon nobis. — Portlandien in- férieur : Suziau, Aiglepierre Marcou. * concinna Roemer, synonyme de truncata. Contejeani Thurmann, Leth. Brunt. p. 207 pl. 95 fig. 2. — Virgulien : Are Etallon. ; Laroche, Lods nobis. costata Parck., Agassiz, Etudes crit. p. 35 pl. 3 fig. 12-14. — Bajocien moyen : Coulevon, Frotey, Guillon Petitclerc 94. — Bajocien supérieur : Montbéliard Contejean 62 ; Besançon Rollier. — Callovien à anceps? — Belfort Parisot. costatula Quenstedt, Jura p. 759 pl. 93 fig. 4, — Rauracien inférieur : Chassigny Etallon. * cuspidata Sowerby, synsnyme de concinnu. cymba Contejean, p. 28 pl. 15 fig. 1-2. — Virgulien de . Montbéliard Contejean, Kilian 94. duplicata Sowerby, Min. conch.t, III p 63 pl. 237 fig. 4-5. — Bajocien inférieur de Belfort Parisot? Détermination dou- teuse. elongata Sowerby, Min. conch. t. V p. 39 pl. 431 fig. 3. — 27 — 402 — Callovien à anceps : Salins d’Orbigny 50 ; Sacquenay, Orain, Etallon. formosa Lycett, Petitclerc, Faune du Baj. inf. p. 104. — Bajocien inférieur de Longevelle. geographica Agassiz, Etudes crit. p. 25 pl. 6 fig. 2-3: pl. 10 fig. 7. — Astartien inférieur : Pagnoz, Port-Lesney Marcou ; Montbéliard Contejean. gibbosa Sowerby, Min. conch. t. {IT p. 61 pl. 235-236. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Virgulien : Bouhans Etallon ; La Nantillère Ogérien. granigera Contejean p. 283 pl. 16 fig. 4. — Ptérocérien de Montbéliard. “ grayensis Etallon, Synonyme de muricata. Greppini Etallon, Leth. Brunt. p. 206 pl. 95 fig. 7. — As- tartien inférieur : Etalans nobis. interlaevigata Quenstedt, Jura p. 503 pl. 67 fic. 7-8. —. Callovien à anceps : Clucy, Dournon Choffat 78. Julii Etallon, Leth. Brunt. p. 206 pl. 95 fig. 3. — Raura- cien inférieur : Neuvelle Etallon. litterata Goldfuss, Petrefact. p. 200 pl. 136 fig. 5. — Bajo- cien moyen : Coulevon, Frotey, Comberjon Petitclere 94 monilifera Agassiz, Etudes crit. p. 40 p1.3 fig. 4-6. — Ox- fordien supérieur : Clucy Marcou; environs de Besançon Mus. Bes. muricata Roem., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 202 pl. 25 fig. 1. — Astartien inférieur : Ecuelle, Crochot, Vars Etallon r. — Ptérocérien : Monthéliard Contejean : Etalans nobis. — Virgulien : Montbéliard Contejean; Arc Etallon, la Roche, Avoudrey nobis. — Portlandien in- férieur : Mantoche, Velleclaire KEtallon, sous le nom de grayensis. * papillata Agassiz, synonyme de suprajurensis. Parckinsoni Agassiz, Etudes crit. p. 26 pl. 10 fig. 6. — As- tartien supérieur : Valdahon nobis. — Ptérocérien : Mont- béliard Contejean; Valdahon nobis. — Virgulien : Montbé- — 403 — liard Contejean. — Portlandien : Besançon Parandier ; d'Hu- dressier in Agassiz. parvula Agassiz, Etudes crit. p. 41 pl. 11 fig. 8 — Oxfor- dien supérieur : Poupet Marcou ; Besançon d’Hudressier in Agassiz ; Calmoutier assez rare Etallon. perlata Agassiz, Etudes ecrit. p. 19 pl. 3 fig, 9-11. — Ox- fordien supérieur : Salins Marcou; Glère Kilian 85. Perroni Etallon p. 248. — Portlandien inférieur : Gray. Phillipsii Morris et Lycett., Moll. great Oolit. t. 2 p. 62 pl. 6 fig. 1. — Bajocien, inférieur et moyen : Belfort Pa- risOt. picta Agassiz, Etudes crit. p. 26 pl. 6 fig. 11. — Astar- tien inférieur : Pagnoz, Port-Lesney Marcou. plicata Agassiz, Etudes crit. p. 33, pl. 10 fig. 11. — Astar- tien supérieur : Montbéliard Contejean. — Ptérocérien : Buf- fard Marcou ; Besançon d'Hudressier 27 Agassiz. pseudocyprina Contejean, p. 279 pl. 15 fig. 6-7. — Ptéro- cérien et Virgulien de Montbéliard. | pulchella Agassiz, Etudes crit. p. 14 pl. 2 fig. 1-7. — Ba- jocien inférieur : Besançon Oppel 58. radiata Etallon, p.95.— Oxfordien supérieur : Charcenne r. reticulata Agassiz, Etudes crit. p. 39 pl. 11 fig. 10. — Oxfordien : Chateluz Agassiz. siguata Agassiz, Etudes crit. p. 18 pl. 3 fig. 8 — Bajo- cien moyen : Coulevon, Comberjon Petitclere 94. spinifera d’Orb. de Loriol, R. T., Jur. sup. Haute-Marne p. 317 pl. 18 fig. 1-2. — Oxfordien supérieur : Glère, Mont- béliard Kilian 85, 91. Striata Sow. Agassiz, Etudes crit. p. 21 pl. 4 fig. 10-19, — Bajocien inférieur : Salins Marcou. | subconcentrica Etallon, Leth. Brunt. p. 203 p. 95 fig. 6. — Portlandien inférieur : Fuans, Gilley nobis; est une va- riété de muricula. Sublitterata Goldfuss, Petrefact. p. 200, pl 136 fig. 5 c, — _Virgulien de Gray Etallon. ; 10 © ? subtruncata Etallon, p. 185. — Astartien supérieur : Oy- rières. suevica Quenstedt, Jura p. 793 pl. 98 fig 6. — Virgulien : Bouhans Etallon. Suprajurensis Agassiz, Etudes crit. p. 42 pl. 5 fig. 1-6. — Oxfordien supérieur : Salins Marcou, sous le nom de papil- lata. — Rauracien inférieur : Vercel nobis, sous la même désignation. — Astartien ? : la Chapelle, Mouchard Marcou. — Astartien inférieur : Gilley, Etalans nobis. — Astartien moyen : Oyrières Etallon. — Astartien supérieur : Montbé- hard Contejean: Oyrières Etallon — Ptérocérien : Montbhé- liard Contejean ; Morteau nobis. — Virgulien : Montbéliard, Contejean : Kilian 91 ; Arc Etallon; la Roche nobis. Thurmanni Contejean, p. 280 pl. 16 fig. 1-3. — Ptérocé- rien : Montbéliard Contejean. — Virgulien : Montbéliard Contejean ; Kilian 91 ; Longeville nobis? truncata Agassiz, Etudes crit. p: 48 pl. 5 fig. 7-9. — Rau- racien inférieur : Hôpital-Saint-Lieffroy nobis. — Astartien inférieur : Montbéliard Contejean; Ovyrières Etallon; Mont- cley, Ornans nobis. — Astartien moyen: Ornans, Oyrières. — Astartien supérieur : Montbéliard, Oyrières. — Ptérocérien : Montbéliard.— Virgulien : Montbéliard Contejean ; Kilian, 91 : Longeville nobis — M. de Loriol, Portland. Yonne p.161 pl. 10 fig. 12-16; pl. 11 fig. 3, décrit et figure truncata qu'il identifie à concinna ; c’est sous ce dernier nom nn a été signalée, par Etallon, à Oyrières. undulata Fromh., Agassiz, Etudes crit. p.34 pl. 6 fig. 1; pl. 10 fig. 14-16. — bah : Besançon Henry; Rollier. Voltzii Agassiz, Etudes crit. p. 23 pl. 9 fig. 10-12. — Pté- rocérien : Besançon Parandier in Agassiz. LEDA lacryma Sowerby, Min. conch. t. V p. 188 pl. 476 fig. 3. — Oxfordien inférieur de Champlitte Etallon. — A05 — lacrymaeformis Roemer, Nord. Oolit. p. 100 pl. 6 fig. 14. --. Oxfordien inférieur : Montaigu Petitclere 85; Besançon Rollier, sous le nom de nuda. * nuda d'Orbigny, synonyme de lacrymaeformis. palmae Sowerby, Min. conch.t. V p. 117 pl. 475 fig. 1. — Oxfordien inférieur : Maiche Kilian 84? d’Orbigny, Pro- drome t. 1 p. 130 n° 399, l'indique comme une espèce du carbonifère. * Thurmanuni Contejean, p. 346 pl. 10 fig. 24-28, — Virgu- lien de Montbéliard, synonyme d’Asaphis Thurmanrni. NUCULA Calliope d’Orbigny, Prodrome t. I p. 339 n° 177. — Cal- lovien à anceps : Besançon d’Orbigny 50 ; Belfort Parisot. Dewalquei Oppel, Die Juraform. p. 688 n° 208. — Oxfor- dien inférieur : Champlitte Etallon; Salins Marcou, sous le nom de Hammeri _ electra d’Orbigny, Prodrome t. I p. 367. — Oxfordien in- férieur : Besançon d’Orbigny 50; notre région Choffat 78 Hammeri Defr., Quenstedt, Der Jura p. 313 pl. 43 fig. 7- 12. — Donnée par Oppel, Juraform. p. 688, comme synonyme de Dewalquet. intermedia Mü., Roemer, Nord. Oolit, p. 101 pl. 6 fig. 17. — GCallovien à anceps : Velloreille nobis. — Oxfordien infé- rieur : Granvelle, Calmoutier Etallon. lenticula Contejean, p. 284 pl. 14 fig. 13. — Lumachelles à Astartes, de l’Astartien inférieur, et de la base de l’Astar- tien moyen, de Montbéliard. Menckei Roemer, Nord. Oolit. p. 98 pl. 6 fig. 10. — Oxfor- dien inférieur : Glère Kilian 85. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Virgulien : Chargez-lez-Autrey, Feurg Etallon. musculosa Kock. — Oxfordien inférieur : Eternoz Marcou, - Jura salinois p. 93. — À06 — nucleus Deslongchamp, Mem. Soc. linn. 1837 p. 35 pl.1 fig. 8; d’Orbigny, Prodrome t. I, p. 280 n° 344. — Bajocien moyen : Longevelle Petitclerc, 94. * Oppeli Etallon, synonyme de palmae et de subovalis P. P. ornati Quenstedt, Jura p. 505 pl. 07 fig. 29-34. — Oxfor- dien inférieur : Glère, Ferrette Kilian 85. Palmae Sow , Quenstedt, Jura p. 187 pl. 93 fig. 16-17. — Oxfordien inférieur : Granvelle, très rare Etallon, sous le nom d'Oppeli. pectinata Sow., Quenstedt, Jura p. 505 pl. 67 fig. 24, — Oxfordien inférieur : Besançon Boyé; Quenoche nobis. subovalis Sow., d’Orbigny, Prodrome t. I, p. 234 n° 150; Goldfuss., Petrefact. t. Il, p. 155 pl. 195 fig. 5. — Oxfordien inférieur ? Tarcenay, Palente Mus. Bes.; Clucy Marcou. Cette espèce est originaire du Lias. subvariabilis Etallon, p. 97. — Callovien à anceps : Orain, assez rare. Etallon. Espèce voisine de variabilis. suevica Opp., O. Schlippe, Fauna des Bath. p. 152 pl. 2 fig. 86. — Vésulien : Leffont nobis. variabilis Sow., Quenstedt, Jura p. 188 de 23 fig. 28. — Cornbrash : Belfort Parisot. MACRODON alsaticus Roeder, Ter. à Chailles p. 68 pl. 3 fig. 2. — Ox- fordien supérieur : Glère Kilian 85 rare. CUCULLAEA concinna Phil., Quenstedt Jura p. 504 pl. 67 fig. 1546. — Callovien : Orain Etallon:; Velloreille nobis. — Oxfordien in- férieur : partout. — Oxfordien supérieur : Pierrecourt, Cal- moutier, Charcenne Etallon; Glère, Kilian 85. — A07 — ISOARCA eminens Quenstedt, Jura p. 761 pl. 93 fig. 16-17. — Raura- cien inférieur : Champlitte, assez commune, Etallon. striatissima Qenstedt, Jura p. 598 pl. 74 fig. 21. — Callo- vien : Orain, Etallon. textata Quenstedt, Jura p. 631 pl. 78 fig. 11. — Rauracien inférieur : Champlitte, Chassigny Etallon a r. tumida Etallon, p.140. — Rauracien inférieur : Chassigny de ARCA castellinensis Contejean, p. 293 pl. 17 fig. 6-7. — Astartien inférieur de Montbéliard. * concinna d’Orb., synonyme parvula. cruciata Contejean, p. 290 pl. 17 fig. 10. — Virgulien de Montbéliard r. r. cuneolata Etallon, p. 185. — Astartien supérieur : Ovy- HITS TT. cucullata Münst., Goldfuss. Petrefact. t. II p. 148 pl. 193 fig. 7. — Oxfordien inférieur : Geraise, Saraz Marcou. fracta Goldfuss, Petrefact. t. IT p. 141 pl. 121 fig. 10. — Rauracien supérieur : La Mouille Etallon. grayensis Etallon, p. 249. — Portlandien inférieur de Gray. … Haliae d’Orbigny. Prodrome t. I p. 368 n° 335. — Callo- vien de Montbéliard Contejean 62. hians Contejean p. 291 pl. 17 fig. 1-5. — Astartien infé- rieur : Montbéliard très rare. * janiroïdes Etallon, synonyme de pectinata. Janthe d’Orbignv, Prodrome t. 2 p. 19 n° 296. — Oxfor- dien supérieur : Percey-le-Grand nobis. — Rauracien infé- rieur : Amancey Mus. Bes.; Résal. * Langei Thurm., synonyme de sublata. — 408 — liasina Roemer, Nord. Oolit. p. 102. — Bajocien inférieur : Besançon, Salins Oppel 58. longirostris Roemer., Nord. Oolit. p. 37 pl. 19 fig. 2. — Astartien supérieur et Ptérocérien : Montbéliard Contejean. — Virgulien : Arc Etallon. macropygia Contejean, p. 295 pl. 16 fig. 6-8. — Astartien supérieur de Montbéliard, commune. minuscula Contejean, p. 292 pl. 16 fig. 15-16. — Luma- chelles à Astartes à la base de l’Astartien moyen. mosensis Buvignier, Statistique p. 20 pl. 16 fig. 7-8. — Astartien supérieur et Virgulien de Migiine derntt Conte- jean. nobilis Contejean, p. 294 pl. 17 fig. 14-17, — Astartien su- périeur et Ptérocérien calcaire de Monthéliard. — Ptérocé- rien et Virgulien de Chargey-lez-Autrey, assez commune, Etallon. Nostradami Contejean, p. 288 pl. 17 fig. 13-14. — Astar- en supérieur de Montbéliard. oblonga Sow., Goldfuss, Petrefact. p. 147 pl. 193 fig. 2; Quenstedt, Jura p.381 pl. 52 fig. 1. — Bajocien inférieur : Coulevon, Comberjon, Longevelle Petitclerc 94 a. c. * Oppeli Etallon, synonyme de reticulata. ovalis Roemer, Nord. Oolit, supp. p. 37 pl. 19 fig. L. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean. — Virgulien : Are Etal- lon sous le nom de Patrueli. Parandieri Etallon, p. 96. — Oxfordien supérieur : Rosey assez rare. parvula Münst., Zieten, Wurtemberg p. 75 pl. 56 fig. 4. — Oxfordien inférieur : Clucy Marcou; Glère Kilian 85. — Oxfordien supérieur : Pierrecourt, Calmoutier, Neuvelle Etallon. * Patrueli Desh., synonyme ovalis. pectinata Münst., Goldfuss., Petrefact.t. If, p. 149 pl 193 fig. 11. — Rauracien supérieur : Theuley, Raucourt Etallon, sous le nom de janiroides. ,Ÿ. mn . jt ce SL ' PSS 19 Pr — A09 — portlandica Etallon, p. 249. — Portlandien inférieur : Mantoche r. reticulata Quenst., Jura p. 760 pl. 93 fig. 11. — Rauracien inférieur de Champlitte, Etallon, sous le nom d’Oppeli. retusa Contejean p. 288 pl. 26 fig. 12-13 —— Virgulien de Montbéliard r. rhombhoïdalis Contejean, p. 287 pl, 27 fig. 8-9. — L'auteur la cite à tous les niveaux, de l’Astartien inférieur au Virgu- lien supérieur, et M. Etallon l’a recueillie dans les marnes virguliennes de Chargey-lez-Autrey et d'Arc. ? ringens Thurmann, citée par Marcou dans le Rauracien de Vaulgrenans. rudis Sowerby, Min. conch, t. V p. 67 pl. 447 fig. 3. — Cornbrash de Belfort Parisot. rugosa Contejean, p. 288 pl. 26 fig. 12-13. — Astartien su- périeur et Virgulien supérieur de Montbéliard. ? semitexta Etallon, p. 250. — Portlandien de Gray. subdecussata Münst., Goldfuss, Petrefact. t. II p 147 pl. 193 fig. 7; M. Choffat, Esquisse p. 37, cite une espèce très voisine de celle-ci, sous le nom de cf. subdecussata parmi les fossiles des couches à Am. Renggeri. sublata d’Orb., Thurmann et Etallon Leth. Brunt. p. 210 pl. 26 fig. 8. — Ptérocérien de Montbéliard, Contejean sous le nom de Lang. sublineata d’Orbigny, Prodrome t.1 p. 281 n° 353 l’indique comme synonyme de lineata Goldfuss, Petlrefact.t. IT p.147 pl. 193 fig. 3 (non pl. 191 fig. 9). — Bajocien inférieur : Bel- fort Parisot. superba Contejean, p. 285 pl. 18 fig. 1-2. — Virgulien de Montbéliard. texta Roem., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 211 pl. 26 fig. 12. — Astartien moyen : Oyrières Etallon. — As- tartien supérieur et Ptérocérien : Montbéliard Contejean. — Virgulien : Montbéliard Contejean; Chargey-lez-Autrey _ Etallon. — 10 — Thurmanni Contejean p. 290 pl. 17 fig. 1-3. — Astartien inférieur de Montbéliard, rare; très voisine de pectinata. PINNA * ampla Goldfuss, synonyme de granulata. bannesiana Thurmann, Lethea p. 217 pl. 28 fig. 1. — As- tartien supérieur et Ptérocérien de Montbéliard Contejean. barrensis Buvignier, Statistique p. 22 pl. 18 fig. 6-7. — Portlandien supérieur : Noiron Etallon. “ crassitesta Thurmann, synonyme de Trichiles giganteus. cuneata Bean., Phillips, Geol. Yorks. pl. 9 fig 17; Quens- tedt, Jura p. 438 pl. 60 fig. 2. — Bajocien moyen : Coulevon Peutclère 9% rer granulata Sowerby, Min. conch, t. IV p. 65 pl. 347, et sous le nom d'ampla Thurmann et Etal., Lethea p. 217 pl. 28 fig. 3. — Glypticien : le Crouzet Choffat 78 désignée comme ampla. — Astartien, Ptérocérien et Virgulien : environs de Montbéliard, Contejean, et de Gray, Etallon. — Portlandien inférieur : Gray, Arc Etallon. intermedia Etallon, Lethea p. 216 pl. 28 fig. 2. — lien d'Arc. | « lanceolata Sowerby, Min. conch. t. III p 145 pl. 281. — Ftérocérien : Belfort Parisot. obliquata Desh,, d’Orbigny, Prodrome t. I p. 19 n° 508. — Astartien supérieur de Montbéliard Contejean. pesolina Contejean, p. 297 pl. 26 fig. 8-9, — Virgulien su- périeur de Montbéliard c, : radiata Münst., Goldfuss., Petrefact. t, IL p. 165 pl. 127 Virgu- fig. 6. — Oxfordien supérieur : Champlitte Etallon. socialis d'Orbigny, Prodrome t. Il p.53 n° 148; Etallon, p. 219. — Virgulien supérieur : Are c. c. ? semigranulata Etallon, p. 144. — Glypticien de Cham- plitte r; bien voisine de granulata, suprajurensis d'Orbigny, Prodrome t. II p, 60 n° 47, l’in- — A1 — dique comme synonyme de obliquata. Leymerie (Statistique de l’Aube) non Deshayes. — Portlandien inférieur : Man- toche, Champvans Etallon. TRICHITES bathonicus d’'Orbigny, Prodrome t. I p. 314 n° 319. — Ba- Jocien, moyen et supérieur; Bathonien, inférieur et supé- rieur ; Cornbrash : Belfort c. Parisot. giganteus Quenstedt, Jura p. 757 pl. 92 fig, 2; Thurmann et Etal., Lethea p.218 pl. 28 fig. 4 — Rauracien inférieur : partout c. Saussurei Desh , Thurmann et Etallon, Lethea p. 218 pl. 27 fig. 5. — de l’Astartien supérieur au Virgulien inclusivement : partout c. MYOCONCHA crassirostris Etallon, p. 94. — Oxfordien supérieur : Pier- recourt c. perlonga Etallon Leth. Brunt. p. 201 pl. 24 fig. 18. — Rau- racien inférieur : Besancon nobis. ? pinguis Etallon, p. 94. — Callovien : Orain, Sacquenay dé Ce siliqua Contejean, p. 298 pl. 18 fig. 8-9.— Astartien supé- rieur de Montbéliard r. r. texta Etallon, p. 129. — Rauracien supérieur : La Mouille. C’est compressa d'Orbigny, Prodrome t. II, p. 19 n° 309. LITHOPHAGUS angustatus Etallon, p. 186. — Astartien inférieur et moyen : Autrey, Oyrières. Buvigneri Etallon, Monog. cor.p. 113. — Rauracien infé- rieur : Champlitte. — Dicératien : La Mouille. gracilis Etallon, p. 253. — Portlandien inférieur : Gray. — M2 — gradatus Buvignier, Statistique p. 22 pl. 17 fig. 24-95. — Rauracien supérieur : Belfort Parisot. 1 inclusus Etallon, p. 98. -- Oxfordien supérieur de Gy. inornatus Etallon, Monog. cor. p. 112. — Rauracien supé- rieur : La Mouille, Francourt. minutus Eiallon, p. 143. — Rauracien inférieur : Grande- court. ovulinus Etallon, p. 98. - Rauracien inférieur : Granvelle. socialis Thurmann, Leth. Brunt. p. 295 pl. 29 fig. 13. — Rauracien supérieur (nobis) : Dournon Choffat 78. umbonatus Etallon, p. 253. — Portlandien inférieur : Gray r. ventricosus Etallon, p. 254. — Portlandien inférieur : Gray r. MODIOLA acinaces Leym., Thurm. et Etallon, Leth. Brunt. p. 293 pl. 29 fig. 7. — Astartien, inférieur et supérieur; Virgulien : Montbéliard Contejean aspera Sowerby Min. conch. t. ILE p. 21 pl. 212 fig. 4. — Bajocien moyen et supérieur; Bathonien inférieur : Belfort Parisot. bipartita Sow., Roeder, Ter. à chaïlles p. 62 pl. 4 fig. 19. — Oxfordien supérieur : Glère Kilian 85. gibbosa Sowerby, Min. conch.t.!IIT p.19 pl 211 fig. 2 (non Goldf.). — Bajocien inférieur : Pisseloup Petitclere 85. — Bajocien moyen : Coulevon, Longevelle Petitclere 94. Syno- nyme de cuneuta Sow., Zieten, Wurtemb. p.79 pl. 59 fig, 5. Citée sous ce dernier nom, par Thirria, dans le Portlandien? de la Haute-Saône. gregaria Goldf., Zieten, Wurtemb. p. 7, pl. 59, fig. 8. — Bajocien inférieur : Pisseloup Pettclere 85. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclere 94 r. gigantea Quenstedt, Jura p. 439. — Bajocien inférieur : Belfort Parisot. t Se En 45 mL Me) — 413 — perplicata Etallon, Lethea p. 293 pl 29 fig. 8. — Astartien, Ptérocérien et Virgulien : partout à tous les niveaux, assez répandue ; désignée souvent comme Mylilus plicalus ou Modiola plicata. plicata Sowerby, Min. conch.t. LIL p. 87 pl. 248 fig. 1-2 ; Zieten, Wurt. p. 79 pl. 59 fig. 7; indiquée souvent comme Mytilus Sowerbyanus. — Bajocien : à tous les niveaux, par- tout. Citée souvent dans l’oolithe supérieure (Marcou. Bronn, Contejean) par suite d’une confusion avec perplicata. pulchra Phillips, Geol. Yorks. pl. 5 fig. 26. — Bathonien et Cornbrash de Belfort Parisot. * scalprum Sowerby, synonyme de subaequiplicata. sStriolaris Mérian, Schlippe, Fauna des Bath. p.145 pl. 2 fig. 15. — Vésulien : Rainans nobis. subaequiplicata Stromb., Roem., Nord. Oolit. p. 93 pl. 5 fig. 7. -- Astartien inférieur : Dole Jourdy; la Chapelle Mar- cou; Etalans, Consolation nobis. -- Astartien supérieur : Montbéliard Contejean; Consolation nobis. — Ptérocérien : partout — Virgulien : Montbéliard Contejean. — Portlan- dien : Fresne-Saint-Mamès Bronn. tenuistriata Münst, Morris et Lycett. Moll. great Oolit. t. U p. 37 pl. 4 fig. 6. — Vésulien : Montarlot-lez-Chambplitte nobis. MYTILUS aequistriatus Etallon p. 250. — Portlandien inférieur de Saint-Vallier. Espèce rare très voisine de longaevus. compressus Goldfuss, Petrefact. t. IT p. 178 pl 131 fig. 11. — Bajocien moyen de Belfort Parisot. Cornueli Etallon,p. 251.— Porlandien inférieur de Noiron. ? corrugatus Contejean. — Astartien et Virgulien de Mont- béliard. ? faleiformis Etallon, p. 141. -- Glypticien : Ovanches. fornicatus Roemer, Nord Oolit. p, 93. — Rauracien infé- rieur (nobis) : Dournon Choffat 78. = H icaunensis de Loriol Portland. Yonne p. 193 pl. 12 fig 1. — Portlandien supérieur : Villers Jaccard G9. : imbricatus Sowerby Min. Conch. t. IT p. 21 pl. 212 fig. 1. — Bajocien supérieur : Besançon Roller. — : Cornbrash : Belfort Parisot. intermedius Thurmann, Lethea p. 224 pl. 29 fig. 5. — Astartien inférieur : Pont-de-Roide nobis. jurensis Mérian, Thurmann et Etal., Lethea p. 220 pl. 29 fig. 4. — Astartien inférieur : la Chapelle Marcou ; Montbé- liard Contejean; Besançon, Pont-de-Roide nobis. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Ptérocérien : partout CC: longaevus Contejean, p. 299 pl. 19 fig.4-6. Astartien, inférieur et supérieur; Virgulien : Montbéliard Contejean; environs de Gray Etallon. Lonsdalii Morris et Lycett, Moll. great Oolit. t. IE, p. 40 pl. 4 fig. 3. — Cornbrash : Ornans nobis. Meriani Etallon, p. 141, — Rauracien inférieur : Cham- plitte, Neuvelle. percrassus Etallon, p. 318. — Oxfordien supérieur : Gran- véller.r: portlandicus d'Orbigny, Prodrome t. I p. 60 n° 50. -— Astartien supérieur de Monthélhiard Contejean. — Portlan- dien inférieur : Mantoche, Gray Etallon. — Porilandien su- périeur : Bettrans, Noiron Etallon. Espèce très voisine de Thirriae si elle ne lui est identique. reniformis Sowerby, Min. conch. t. IIT p. 19 pl. 211 fig. 3. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclerc 94 a. r. Romei Etallon, p. 251. — Portlandien supérieur : Man- toche Noiron. : semicuneatus Etallon p. 142. — Rauracien inférieur : Champlitte r. r. * Sowerbyanus d’Orbigny, synonyme de Modiola plicuta. subpectinatus d’Orb., de Loriol, Roy. Tomb., Jura sup. Haute-Marne p. 34 pl. 19 fig. 6. Désigné comme pectinatus — 415 — par M. Contejean. — Rauracien inférieur : Dole nobis. — ÀAs- tartien inférieur (ou base de l’Astartien moyen) : Vercel no- bis. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean ; Pierre- fontaine, Longemaison nobis. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean ; Chargey-lez-Autrev Etallon à. r. — Virgulien : Montbozon, environs de Gray Etallon à. €. — Port'andien inférieur : Mantoche Etallon r. ; Thurey nobis a. ce. — Port- landien supérieur : Noiron Etallon. Thirriae Voltz, Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 222 pl. 29 fig. 12. — Kimméridien et Portlandien de la Haute- Saône Thirria. Tomhbecki de Loriol, J'urass. sup. Haute-Marne p. 338 pl. 19 fig. 3-4. — Portlandien supérieur : Morteau nobis. trapeza Contejean, p. 300 pl. 18 fig. 5-7. — Astartien in- férieur : Montbéliard Contejean ; Dole Jourdy. — Virgulien : Montbéliard, villersensis Oppel, Die Juraform. p. 607, synon. d’après cet auteur, de M. imbricatus d’'Orb. non Sow. — Raura- cien inférieur de Besançon Rollier. virgulinus Etallon, Leth. Brunt. p. 224 pl. 99 fig. 6. — Virguhen d'Arc r.r. PERNA concentrica Etallon, bp. 252. — Portlandien inférieur de Gray. crassitesta Münst., Goldfuss, Petrefact.t LE, p. 105 pl. 107 fig: 143. — Bajocien moyen : Belfort. mytiloïdes Gmel., Bronn, Leth. Geog. p. 145 pl. 19 fig 12. — Oxfordien supérieur : Montbéliard Contejean 62 ; Besançon nobis. — Kimméridien de la Haute-Saône Thirria. — Portlandien de la Haute-Saône Bronn. obliquata Etallon p. 252. - Portlandien inférieur de Man- toche. * plana Thurmann, synonyme de subplana. — A6 — portlandica Etallon, p. 253. — Portlandien inférieur de Mantoche ; variété de concentrica. quadrilatera d’Orbigny, Prodrome t. I p. 27, l'indique comme synonyme de Quadrata Goldfuss (Petref. pl. 108 fig. 1,,. non Sowerby. — Oxfordien supérieur : Pierrecourt, Granvelle r. r. Etallon. rhombus Etallon, Leth. Brunt. p. 232 pl. 30 fig. 8. — As- tartien supérieur : Pont-de-Roide nobis. rugosa Münster, Goldiuss, Petrefact. t. II p. 105 pl. 108 fig. 2; Morris et Lycett, Moll. great. Oolit. t. II p. 25. — Cornbrash : Besançon Choffat 78; Henry. subplana Etallon, Leth. Brunt. p. 231 pl. 31 . 4. — ÂAr- govien (Glypticien nobis) : Bief des Laizinnes Choffat 78. — Ptérocérien : Chargey-lez-Autrey Etallon ; Doubs Mus. Bes. Espèce citée par M. Contejean sous le nom d’Avicula plana, à Montbéliard, depuis lPAstartien supérieur jusqu’au Virgu- lien inclusivement. | Thurmanni Contejean p. 303 pl. 21 fig. 12. — Astartien supérieur de Montbéliard. INOGERA MUS dubius Sowerby, Min. conch. t. VI p.162 pl. 584 fig. 3 et Zieten, Wurtem. p. 96 pl. 72 fig. 6 non Goldf. — Bajocien moyen : Coulevon, Frotey Petitclerc 94. fuscus Quenstedt, Jura p. 355 pl. 48 fig. 18. — Bajocien moyen : Coulevon, Longevelle Petitclere 94. Perroni Etallon, p. 99. — Callovien Sacquenay. suprajurensis Thurmann, Leth. Brunt. p. 231 pl 31 fig. 6. — Virgulien : Arc Etallon r. r. GERVILIA acuta Sowerby, Min. conch.t. VI p. 14 pl. 510 fig. 5; Schlipp., Fauna des Bath. p. 140. — Cornbrash de Montbé- liard Contejean 62. — AT — angustata Münsf., Goldfuss, Petrefact.t. Il p. 122 pl. 115 fig. 6. D’après d’Orbigny (Prodrome t. I p. 201 n° 541), c’est une espèce du Trias. M. Cboffat la signale comme aff. angustata, dans l’Oxfordien supérieur de Montbozon, et M. Petitclere comme angustata dans celui de Mon- taigu. aviculoïdes Sowerby, Min. conch., t. VI p. 16 pl. 511 ; Quenstedt, Jura p. 437 pl. 60 fig. 1. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclerc 94. — Cornbrash : Belfort Parisot. — — Oxfordien supérieur : Montbéliard Contejean 62. — Rau- racien inférieur : Salins Marcou. Signalée par M. Thirria, sous le nom de siliqua, à tous les niveaux de l’Oolithe supé- rieure de la Haute-Saône. consobrina d’Orbigny. Prodrome t. I p. 284 n° 409, syno- nyme de acuta Phillips {Geol. Yorks pl. 9 fig. 36) non So- werby. — Bajocien inférieur : Belfort Parisot. Hartmanni Münst., Goldfuss, Petrefucet.t. IT p.193 pl. 115 fig. 7; d’Orbigny, Prodrome t. TL p. 256 n° 235. — Bajocien inférieur : Pisseloup Petitclerc. kimmeridiensis d'Orbigny, Prodrome t II p. 53 n°164. — De l’astartien supérieur au Virgulien inclusivement : Mont- béliard Contejean. — Pour d’Orbigny, cette espèce est sy- nonyme d’aviculoides Goldfuss (Petrefact. p. 123 pl. 115 fig. 8.) non Sowerby. lata Phillips, Geol. Yorks., pl. 11 fig. 16; d’Orbigny, Pro- drome t. T p. 284 n° 408. — Bajocien moyen : Comberjon Petitclerc 94. linearis Buvignier, Statistique p. 22 pl. 18 fig, 1-4. — Portlandien, inférieur et snpérieur : Gray, Betterans Etallon. pernoïdes Desh., Thurmann et Etal., Letheu p. 233 pl. 31 fig 1. — OUxfordien supérieur : Granvelle, Calmoutier Etal- Jon ; Besançon, Torpes nobis c. c. _* siliqua Desh., synonyme d’aviculoides Sow., d'Orbigny, .Prodrome t. I p. 372 n° 417. tetragona Roem , Thurmann et Etall., Lethea p. 233 pl. 31 28 — M8 — fig. 3. — Virgulen : Montbéliard Contejean ; Chargey-lez- Autrey, Arc, Bouhans Etallon. tortuosa Sowerby, Min. Conch. pl. 526 fig. 1 ; : Philipe Geol. Yorks. pl. 11 fig. 36 ; Quenstedt, Jura p. 955 pl. 48 fig. 49. — Calcaire à entroques : Comberjon Petitclerc 94. POSIDONOMYA ornati Quenstedt, Jura p. 551 pl. 72 fig. 29. — Callovien à anceps : Belfcrt Parisot. suprajurensis Contejean, p. 306 pl. 24 fig. 5-6. -— Virgu- lien de Montbéliard. — Portlandien inférieur : Gray Etallon, sous le nom de Lima suprajurensis. PTEROPERNA costatula Deslong., Morris et Lycett, Moll. great. Oolit. t. Il p. 48 pl. 2 fig. 8-13. — Cornbrash : Belfort Parisot. Nous pensons, du moins, que c’est cette espèce qu'a voulu désigner M. Parisot, sous le nom de costulata. PSEUDOMONOTIS echinatus Sow., Morris et Lycett, Moil. great Oolit. t. II p. 16 pl. 2 fig. 7. — Cornbrash, marnes et calcaires : partout. AVICULA ararica Etall., p.143. — Rauracien inférieur : Ovanches r. + * Bramburiensis Sowerby, synon. de pseudomonotis echi- natus. costata Sowerby, Min. conch. t. III p. 77 pl. 24 fig. 1 ; Roemer, Nord. Oolit. p. 87. — Cornbrash ‘marnes) : Resa. con Choffat 78. * decussata Münst., synonyme de pseudomonotis echinatus. * digitata Deslong., synonyme de Munsteri. — 19 — elegans Goldfuss, Petrefuct. p. 130 pl. 117 fig. 8 ; Quens- tedt, Jura p. 357 pl. 48 fig. 11-13. — Bajocien inférieur : Vesoul ; Bajocien moyen : Comberjon Petitclere 94. Gesneri Thurmann, Lethea p. 229 pl. 30 fig. 5. — Astar- tien inférieur : Montbéliard. — Astartien supérieur, Ptéro- cérien et Virgulien : partout. gervillioïdes Contejean, p. 300 pl. 19 fig. 8-9.— Astartien, inférieur et moyen de Montbéliard. inaequivalvis Sow., Roemer, Nord. Oolit. p. 86; Zieten, Wurtemb. p.73 pl. 55 fig. 2.— Bajocien, inférieur et moyen: Belfort Parisot. — Callovien : Salins Oppel 58. ? Marcousi Etallon, p. 254. — Portlandien inférieur : Man- toche, Gray. Espèce très voisine de modiolaris Münst. non Sowerby. modiolaris Münst., Roemer, Nord. Oolit. p. 87 pl. 5 fig. 1. — De l’Astartien inférieur au Virgulien : Montbéliard Conte- jean. Munsteri Goldfuss, Petrefact. p.130 pl. 118 fig. 2; Morris et Lycett Moll. great Oolit. t. If p. 129 pl. 14 fig. 2, — Bajo- cien moyen : Montbéliard Kilian 91 ; Frotey, Gouhenans Pe- ütclere 94. — Cornbrash : Epeugney Choffat 78.— Callovien à anceps : Orain Etallon : Dournon Choffat. — Oxtordien in- férieur de notre région, Choffat, indiquée comme aff. Muns- teri. oxyptera Contejean, p. 302 pl. 19 fig. 7. — Virgulien de Montbéliard r. r. Perroni Etallon, p. 255. - Portlandien inférieur : Noiron Trerablay. sphinx Etallon, p. 220. — Virgülien : Arcr r. — Espèce _ voisine de gervillioïdes. PECTEN ambiguus Münst., Schlippe, Fauna des Bath. p. 199 pl. 2 fig. 9. Se rencontre à tous les niveaux du Bajocien ; est par- — 4920 — tout très commun dans le calcaire à entroques et le calcaire à polypiers ; a été souvent confondu avec articulatus. Voir cette espèce. | annulatus Sow., Morris et Lycett, Moll. great Oolit. t. II p. 12 pl. 4 fig. 13. — Cornbrash : Palente Henry. Etallon l'indique, sous le nom de lumellosus Sow., dans le Portlan- dien inférieur de Gray. araricus Etallon, Leth. Brunt. p. 251 pl. 35 fig. 3. — Rau- racien inférieur : Champlitte Etallon. arcuatus S50ow., Morris et Lycett, Moll. great Oolit. t.1II p. 41 pl. 1 fig 18. — Bathonien inférieur : Leffont. — Batho- nien supérieur : Baume nobis. — Astartien ? de la Haute- Saône Thirria. articulatus Schlot., Thurmann et Etal., Leth. Brunt. p.255 pl. 56 fig. 2. — Rauracien inférieur : partout très commun. Cette espèce a été indiquée dans le Bajocien inférieur à Bel-. fort (Parisot) et à Montbéliard (Kilian), et dans le Cornbrash de Belfort (Parisot) par suite probablement d’une confusion avec ambiguus. astartinus Etallon, Leth. Brunt p. 260 pl. 36 fig. 14. — Astartien inférieur et partie inférieure de l’Astartien moyen : partout très répandu. — Astartien supérieur : Dole Jourdy. — Ptérocérien : environs de Gray nobis, indiqué comme aff. astartinus. Bavouxi Contejean p. 316 pl. 93 fig. 6. — Virgulien de Montbéliard. : Beaumontinus Buvignier, Statistique p. 24 pl. 19 fig. 26- 30. — Rauracien inférieur de : Fontenois - lez - Montbozon Choffat 78. — Astartien inférieur : partout très commun. — Astartien moyen : Montbéliard Contejean ; Oyrières Etallon ; Dole Jourdy. — Astartien supérieur ; Montbéliard, Oyrières, Dole mêmes auteurs ; Adam-lez-Vercel nobis. Benedicti Contejean p. 313 pl. 93 fig. 13-45. — Astartien supérieur : La Nantillère Ogérien. — Ptérocérien et Vir- gulien de Montbéliard. — A1 — Billoti Contejean p. 315 pl. 23 fig. 22-24. — Ptérocérien de Montbéliard rare. biplex Buvignier, Statistique p. 23 pl. 19 fig. 1-6. - Rau- racien inférieur de Besançon Résal, ? Bonjouri Coquand et Pidancet.— Cornbrash : Bucey Mus. Bes., un seul individu très mal conservé. * Buchi synonyme de suprajurensis. circinalis Buvignier, Statistique p. 24 pl 19 fig. 13-45.— Ptérocérien de Bolandoz Résal. clathratus Roem., Morris et Lycett, Moll. great Oolit. t. [I p.143 pl. 1 fig. 19. — Bathonien inférieur : Leffond nobis. — Bathonien supérieur : Belfort Parisot. comotus Münst., Roemer, Nord. Oolit. p. 72; Goldfuss, Petrefact. pl. 9 fig 5. — Cornbrash : Maiche Résal. — Rauracien inférieur : Champlitte, Chassigny, Neuvelle assez commun Etallon, Contejeani Coquand et Pidancet. Espèce lisse très voisine de lens. - Cornbrash : Besançon Henry ; Maïîche Mus. Bes. Delessei Etallon, p. 441. — Virgulien d'Arc. demissus Bean., Phillips, Geol. Yorks. pl. 6 fig. 5. — Rau- racien Inférieur : Ornans Mus. Bes. dentatus Sow., Quenstedt, Jura p. 753 pl. 9 fig. 3. — — Rauracien inférieur ; Nans. - Rauracien supérieur : Ver- cel nobis. Dewalquei Oppel, Schlippe, Fauna des Bath. p. 130 pl. 2 fig. 10. —- Bajocien, moyen et supérieur : partout assez ré- pandu. — Cornbrash : Epeugney : Ornans nobis. disciformis Schub., Zieten, Wurtemb. p. 69 pl 53 fig. 2. — Bajocien inférieur : environs de Besançon Rollier ; Laissey Petitclerc 9%. Dureaulti Coquand et Pidancet, synonyme d’articulatus. Dyonisius Buvignier, Statistique p. 24 pl. 20 fig. 7-11. — Astartien, inférieur et supérieur de Montbéliard Contejean. erinaceus Buv., Thurmann et Etall., Leth. Brunt. p. 250 - pl. 35 fig. 2. — Glypticien : La Vèze Mus. Bes. — 499 — fibrosus Sowerby, Min. Conch. pl. 136 fig. 2; Phillips, Geol. Yorks. pl. 6 fig. 3. — Cornbrash : Belfort Parisot ; Epeugney Choffat 78 ; Dole nobis. — Callovien et Oxfordien : partout à tous les niveaux; assez commun. Flamandi Contejean, p. 312 pl. 24 fig. 1-2. — Ptérocérien de Montbéliard r. r. globosus Quenst., Thurmann et Etall., leth. Brunt. p. 250 pl. 95 fig. 1. — Rauracien inférieur : partout assez répandu. — ÂAstartien ? supérieur : Sombacourt nobis. Grenieri Contejean, p. 311 pl. 93 fig. 7-9. — Astartien, in- férieur et supérieur. — Ptérocérien et Virgulien de Montbé- hard. ? gyensis Etallon, p. 103 — Oxfordien supérieur : Gy r. r. hemicostatus Morris et Lycett, Moll. great Oolit. t. IL p. 10 pl. 1 fig. 6. — Cornbrash : Belfort Parisot. “ inaequicostatus Phill., synonyme de octocostatus. “ inaequistriatus Phill., synonyme de octocostatus. ? ingens Thurmann, collection. — Rauracien inférieur de Salins Marcou. intertextus Roemer Noru. Oolit. suppl. p. 27 pl. 18 fig. 23. — Rauracien inférieur : Champlitte, Neuvelle Etallon ; Or- nans Mus. Bes.; Fontenois Choffat 78. Nous avons recueilli dans le Cornbrash de Velloreille une espèce très voisine de celle-ci, identique à celle que M. À. Dolltus à décrite et figu- rée comme P. intertextus Lesueur (Faune Kimim. de la Hève, p. 81 pl. 11 fig. 1-3) que nous avons indiquée comme cf. intertextus. Kralikii Contejean, p. 314 pl..26 fig. 15. — Astartien infé- rieur : Montbéliard r. r.; Gray Etallon r. * lamellosus Sow., synonyme de annulatus. Voir cette es- pèce. Laurae Etallon, Leth. Brunt. p. 253 pl. 35 fig. 6. — Ox- fordien supérieur et Rauracien inférieur de Besançon Mus- Bes.; Glypticien de Gray; n’est guère qu'une variété d’octo- costalus. — 193 — lens Sow , Zieten, Wurtemb. p. 69 pl. 52 fig. 6; Morris et Lycett, Moll. great Oolit. t. II p. 11 pl. 2 fig. 1; Thurmann et Etal. Leth. Brunt. p. 261 pl. 37 fig. 2. — Bajocien : par- tout à tous les niveaux. — Bathonien inférieur : Navenne Bronn 37. — Cornbrash : Belfort Parisot; Ornans nobis. — Oxfordien supérieur : partout. — Rauracien inférieur : Sa- lins Marcou; Besançon, Liesle nobis. M. Marcou a signalé cette espèce dans le Kimméridien de la Chapelle. Luciensis d’Orbigny, Prodrome t. I p. 314 n° 326. — Corn- brash : Epeugney Choffat; indiqué comme aff. Luciensis. mantochensis Etallon, p. 256. — Portlandien inférieur de Mantoche a. c. monsbeliardensis Contejean, p. 316 pl. 33 fig. 16-18. — Ptérocérien et Virgulien de Montbéliard. Nicoleti Etallon, p. 222. — Virgulien d’Arc r. r. * Nisus d'Orbigny, synonyme de P. articulatus. nudus Buvignier, Statistique p. 25 pl. 21 fig. 1. — Port- landien inférieur : Mantoche, Gray, Noiron Etallon ; Avou- _drey nobis (indiqué comme aff. nudus). octocostatus Roem., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 252 pl. 35 fig. 7. — Oxfordien supérieur : partout. Cité aussi sous les noms d’inaequistriatus (Oppel), d'inaequicos- tatus (Oppel, Résal), Palinurus d’Orbigny, Prodrome t. I, p. 342 n° 217. — Cornbrash : Belfort Parisot. palliiformis Etallon, p.104. —- Oxfordien supérieur de Gy. Parisoti Contejean, p. 219 pl. 23 fig. 19-21, — Virgulien de Montbéliard r. r. peregrinus Sow., Morris et Lycett, Mollusca great Oolit. t. LE p. 9 pl. 1 fig, 14. — Cornbrash : Besançon Choffat 78; Rollier. Espèce voisine de varians et de fibrosus. perstrictus Etallon, Jura grayl. p. 147. — Rauracien su- périeur de Theuley rare. personatus Goldfuss, Petrefact. t. Il p. 75 pl. 99 fig. 5; Morris et Lycett, Moll. great Oolit. t. IT p. 11 pl. 1 fig. 47. — A924 — — Bajocien, inférieur et moyen, très commun partout; très souvent cité sous le nom de pumilus. *pristis Coquand et Pidancet, synonyme de subspinosus. * pumilus Lamarck, synonyme de personalus. _rapa Coquand et Pidancet. -- Calcaire à entroques : Morre Mus. Bes.; Pirey, Miserey Résal, très voisine d’ambiguus. * rectiradiatus Etallon, synonyme d’astartinus. Rhetus d’Orbigny, Prodrome t.T, p. 314 n°329 — Corn- brash : Verse Résal; Besançon Henry. Schnaitheimensis Quenst., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 255 pl. 36 fig. 3. — Oxfordien supérieur : Fonte- nois-lez-Montbozon nobis. — Rauracien inférieur : partout très commun. — Rauracien supérieur : Fontenois nobis. scobinella Etallon, p. 103. — Callovien : Orain, Percey. ? semitextus Etallon, p. 104. — Oxfordien supérieur : Cal- moutier. Très voisin de P, intertextus. | ? sequanicus Etallon, p. 257. — Portlandien inférieur : Mantoche. Très voisin de mantochensis. Silenus d’Orbigny, Prodrome t. I, p. 284 n° 421. — päo- cien infér'eur : Rougemont. — Bajocien moyen . environs de Vesoul, Petitclerc 94. * solidus Roemer, synonyme de vitreus. spatulatus Roemer, Nord. Oolit. supplément p. 26 pl. 18 fig. 22. — Bathonien inférieur : Leffond nobis, indiqué comme cf. spatulatus. subarmatus Münst., Goldfuss, Petrefact. t. IT, p 47 pl. 90 fig. 8. — Oxfordien supérieur : Epenouse Résal. subcingulatus d'Orbigny, Prodrome t. I, p. 374 n° 436. — Rauracien inférieur (nobis) : Abergement-du-Navois Choffat 78. subfibrosus d’Orbigny, Thurmann et Etallon Leth. Brunt. p. 254 pi. 86 fig. 1: — Oxfordien inférieur : partout assez commun. — Oxfordien supérieur : Glères Kilian 85. sublaevis Roemer, Nord. Oolit. p. 70 pl. 3 fig. 16. — Pté- rocérien et Virgulien de Montbéliard Contejean. — 4925 — subspinosus Schl., Thurmann et Etallon. Leth. Brunt. p. 251 pl. 35 fig. 4: Quenstedt, Jura p. 754 pl. 92 fig. 5-6. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclere. — Oxfordien infé- rieur : Besançon nobis — Oxfordien supérieur : Gy Etallon. — Rauracien inférieur : Nans Choffat 75; la Chapelle, Quin- gev nobis. subtextorius Münst., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 256 pl 36 fig. 4; de Loriol, Zone à Ain. tenuilobatus ». 161 pl. 33 fig. 1-2. — Bajocien moyen : Coulevon Petit- clerc 94 - Oxiordien supérieur : Fontenois-lez-Mont- bozon, Corcelle nobis. — Rauracien inférieur : partout a. c. — Rauracien supérieur : Vauchoux, Ovanches, Fontenois nobis. | ? subvitreus Etallon p. 222. — Ptérocérien : Chargey-lez- Autrey. Très voisin de vitreus. _ suprajurensis Buvignier, Statistique p. 24 pl. 19 fig. 21-93, — À tous les niveaux de lAstartien et du Kimméridien de Montbéliard, Con ejean. — Ptérocérien : Besançon nobis. — Virgulien : Montbéliard Kilian 9 ; Consolation nobis ; sou- vent désigné sous le nom de Buchi. testaceus Etallon, p. 105. — Oxfordien supérieur : Gran- velle: textorius Schlot., Goldfuss, Petrefact. t. IT p. 45 pl. 89 fig. 9; Quenstedt, Jura p. 78 pl. 9 fig. 12 ; p. 147 pl. 18 fig. 17 et p. 900 pl. 67 fig. 5, — Bajocien inférieur : Belfort Parisot. — Bajocien moyen : Coulevon, Longevelle Petitclerc 94. ? Thirriai Etallon, p. 105. — Callovien : Orain, Percey. Très voisin de demissus. Thurmanni Contejean, p. 315, pl. 23 fig. 10-12. — Très commun dans les lumachelles de l’Astartien inférieur et de la base de lAstartien moyen. vagans Sow., Morris et Lyceit, Moll great Oolit. t. IT p 8 pl. 1 fig. 12: O. Schhippe, Fauna des Bath. p, 131 pl. 2 fig. 5. — Bathonien supérieur : Montarlot-lez-Champnltte no- - bis. - Cornbrash : partout. — 4926 — varians Roemer, Nord. Oolit. p. 68 pl. 3 fig. 19. — Astar- tien inférieur : la Chapelle Marcou, * Verdati Thurmann, synonyme de globosus. ? Veziani Etallon, Leth. Brunt. p. 264 pl. 37 fig. 8 — Rauracien supérieur : Corcelle. — Astartien supérieur : la Gauffre nobis. vimineus Sow., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 256 pl. 36 fig. 5. — Cornbrash : Haute-Saône Thirria. — Oxfor- dien supérieur : Sombacourt, Levier Mus. Bes.— Rauracien inférieur : Charcenne Bronn 37; Vaulgrenans Marcou. — Rauracien supérieur : la Mouille Etallon. | vitreus Roem., de Loriol, Zone à Am. tenuilobatus d'Ober- buch. p. 93 pl. 13 fig. 3-5. — Callovien à anceps : Baume nobis. — Oxfordien supérieur : Glère Kilian 85. — Rauracien inférieur : Les Lavottes, Sombacourt, Vercel. — Astartien | supérieur ? de Sombacourt nobis. Vollastonensis Lycet., Morris et Lycett, Moll. great Oolit. suppl. p. 33 pl. 33 fig 2. — Bathonien inférieur : Leffond nobis. HINNITES abjectus Phillips. Geol. Yorks. p. 246 pl. 9 fig. 20. — Ba- thonien supérieur de Montbéliard nobis. clypeatus Contejean, p. 317 pl. 26 fig. 14. — Astartien in- férieur de Montbéliard, très rare. inaequistriatus d’Orb., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 267 pl. 37 fig. 13. — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean ; Les Lavottes nobis. — Ptérocérien : partout très commun. — Virgulien : Montbéliard Contejean ; Chargey-lez- Autrey Etallon. tenuistriatus Münst., Goldfuss, Petrefact. t. II p. 94 pl. 105 fig. 3. — Rauracien inférieur : Belfort Parisot; Chassigny, Champlitte Etallon. tuberculosus Goldfuss , Petrefact. t. IT p. 9 pl. 105 fig. 2. — 1927 — — Bajocien moyen : Coulevon Petitclere 94. — Bathonien supérieur : Besançon Résal. velatus Goldfuss, Petrefact. t. IT p. 94 pl. 105 fig. 4: Quenstedt, Jura p. 148 pl. 18 fig. 26. — Bajocien moyen : Coulevon, Longervelle Petitclere, 94. — Oxfordien supérieur : Besançon Mus. Bes.; notre région Choffat 78. — Rauracien inférieur : Chassigny, Champlitte Etallon. LIMA aciculata Münst., Goldiuss, Petrefact. t. IT p. 82 pl. 101 fig. 9. — Cornbrash : Besançon Henry. aequilatera Buvignier, Statistique p. 93 pl. 18 fig, 14-16. — Ptérocérien : Montbéliard Cortejean. antiquata Sow., Quenstedt, Jura p. 79 pl.9 fig. 11. — Ba- jocien inférieur : Haute-Saône Thirria. argonnensis Buvignier, Statistique p. 23 pl. 18 fig. 8-10. — Ptérocérien et Virgulien : Montbéliard Contejean. _ astartina Thurmann, Leth. Brunt. p. 243 pl. 33 fig. 4. — Astartien moyen : Dole Jourdy.—Astartien supérieur : Mont- béliard Contejean. aviculata Münst, Thurmann et Etallon, p. 248 pl. 34 fig. 5. — Rauracien inférieur : Dole nobis. biradiata Etallon, p. 255. — Portlandien inférieur : Man- ioche, Gray Etallon. Assez rare. Boyei Coquand et Pidancet. — Bajocien inférieur : Rou- gemontot Mus. Bes. Un individu incomplet. brevirostris Etallon p. 100. — Oxfordien supérieur : Char- cenne. Très voisine d’ovalis. cardiiformis Sowerby, Min. conch. t. II p.25 pl. 113 fig. 3. - Bajocien imférieur : Belfort Parisot; Besançon Mus. Bes. Contejeani Etallon, p. 220. — Virgulien d'Arc. corallina Thurmann, Leth. Brunt. p. 247 pl. 33 fig. 6. — Rauracien inférieur : partaut assez commune. — Rauracien supérieur : Theulev-lez-Vars. Rare. Etallon. — 498 — densipunctata Roem., Nord. Oolit. p. 39 pl. 14 fg.3: Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. à pl. 42 fig. 17. — Astartien supérieur et Ptérocérien : Montbéliard F'RIIESS — Virgulien : Chargey Etallon. duplicata Sow., Morris et Lycett, Moll. great Oolit. t. II p. 26 pl. 3 fig. 6; Done, Der unt. LDogger p. 112 pl. 6 fig. 6. Bajocien moyen : Montbéliard Kilian 91; Coulevon, Velle- minfroy, Longevelle Petiiclere 94. — Callovien : Orain. — Oxfordien supérieur : Gy Etallon. gibbosa Sow., Bronn, Lethea geogn. p. 335 pl. 19 fig. 11; Quenstedt, Jura p. 435 pl: 59 fig. 14; Morris et Lycett, Mol. great Oolit,. t. IT p. 28 pl. 3 fig. 7. — Bajocien moyen : Belfort Parisot; Comberjon Petitclere 94. — Bathonien in- férieur : Navenne Bronn 37. — Oxfordien supérieur : Besan- con Mus. Bes. Nous avons recueilli dans l’Astartien supé- rieur, coralligène, des environs de Morteau, un individu. très voisin de cette espèce, s’il ne lui appartient pas. grandis Roemer, Nord. Oolit. p. 76. — Rauracien infé- rieur : Champlitte, Chassigny Etallon. Greppini Etallon, Leth. Brunt. p. 240 pl. 32 fig. 12. — As- tartien inférieur : Delain. Halleyana Etailon, de Loriol, Royer, Tomb., Jurass. sup. Haute-Marne p. 373 pl. 32 fig. 1. — Rauracien inférieur (nobis) ; Dournon Choffat 78. — Arc Etallon. impressa Morris et Lycett, Moll. great Oolit t. IL p. 29 pl. 3 fig. 8. — Bathonien supérieur : Port-sur-Saône nobis. — Cornbrash : Besancon Choffat 78. | interstincta Phillips, Geol. Yôrks. pl. 7 fig. 14 — Oxtor- dien supérieur : Besançon Mus. Bes. laeviuscula Soverby, Min. conch. t. IV p. 112 pl. 382. — Rauracien inférieur : Belfort Parisot. lirata Münst., Goldfuss; Petrefact. t. II p. 85 pl. 102 fig. 5 -- Cornbrash : Besancon Henry. magdalena Buvignier, Statistique p. 22 pl. 18 fig. 24-25. — Thurmann et Etall., Leth. Brunt. p. 236 pl. 32 fig. 3.— As- — 4929 — tartien supérieur : Montbéliard Contejean. — Ptérocérien : Montbéliard, la Roche nobis — Virgulien : Montbéliard, Arc Etallon. monsbeliardensis Contejean, p. 309 pl. 29 fig. 4-6. — Pté- rocérien de Montbéliard. notata Goldiuss, Petrefact.t. IT p. 53 pl. 102 fig. 1. — Rau- racien inférieur : Belfort Parisot. obscura Sowerby, Min. conch. t. If p. 27 pl. 114 fig. 2. — — Callovien à anceps : Belfort Parisot. “ obsoleta Contejean, synon. spectabilis. ovalis Sowerby, Min. conch. t. Il p. 27 pl. 114 fig. 3. — Bathonien et Cornbrash de Belfort Parisot. “ ovalis Desh., synonyme de streibergensis. pectiniformis Schlot., Morris et Lvycett, Moll. great Oolit. t. Il p. 26 pl. 6; Thurmann et Etall., Leth. Brunt. p. 236 pl. 32 fig. 1. — Bajocien, Bathonien, Cornbrash : partout à tous les niveaux assez commune. — Oxfordien supérieur et Rauracien inférieur : partout, très commune, dans le Rau- racien surtout. Perroni Etal., p. 144. — Rauracien inférieur de Champlitte. perrigida Etallon, Leth. Brunt. p. 240 pl. 33 fig 1.— Rau- racien inférieur : Champlitte, Charcenne Etallon. planulata Etallon, p. 100. — Callovien : Orain Percey. Très voisine de pec{iniformis. * proboscidea synonyme de pectiniformis. Protei Etallon, p. 101. -- Callovien à anceps : Orain Per- cey. Voisine de notata. punctata Sowerby, Min. conch. t. IT p. 25 pl. 143 ; Zieten, Wurtemb. p. 67 pl. 51 fig. 3. - Bajocien, à tous les niveaux : Belfort Parisot. — Cornbrash : Besançon Roller. pygmea Thurmann, Leth. Brunt. p. 240 pl. 39 fig. 9. — Astartien moyen : La Nantillère Ogérien: — Astartien supé- rieur : Montbéliard Contejean ; Autrey rare Etallon. pyxidata Etallon, Monog. du cor. p 1928. — Rauracien in- férieur : Chassigny très rare. — 430 — radula Contejean, p 306 pl. 22 fig. 11-14. — a, de Montbéliard, très rare. Renevieri Etallon, Leth. Brunt p. 246 pl. 34 fig. 4. — Rau- racien inférieur : Vauchoux nobis. — Rauracien supérieur : Rupt nobis. rigida Sowerby, Min. conch.t. IT p. 27 pl. 114 fig. 4. Gold- fuss, Petrefact. t. (l p. 101 pl. 101 fig. /. — Bathonien et Cornbrash de la Haute-Saône Thirria. * rigida Thurmann non Sowerby, synonyme de perrigida. rigidula Phillips, Geol. Yorks. p.116 pl. 7 fig. 43 : Morris et Lycett, Moll. great Oolit. suppl. p. 42 pl. 33 fig. 7 — Bathonien inférieur : Belfort Parisot. Leffond nobis. rhomboïdulis Contejean p. «10 pl 22 fig. 7-9. — Ptérocé- rien de Montbéliard, très rare. — Virgulien d’Are très rare, Etallon. semicircularis Münst , Goldfuss, Petref. t. Ip 83 pl. 101 fig. 6; Morris et Lycett, Moll. great Oolût. t. Il p. 29 pl 3 fig. 3. - Bajocien inférieur : Rougemontot Résal. — Bajo- cien moyen : Frotey, Longevelle Petitcelerc 94 — Bathonien supérieur : Maiche Kilian 84; indiquée comme cf. semicir- cularis. - semicostata Etallon, p. 256. — Portlandien inférieur : Gray, Mantoche. semielongata Etallon, Leth. Brunt. p. 237, pl. 32 fig. 4. — Rauracien inférieur : Chassigny, Marnay, assez rare, Etallon. semipunctata Etallon, Leth. Brunt. p. 244 pl. 38 fig 7.— Astartien moyen : Dole Jourdy. semi. cabrosa Etallon, p. 101. — Callovien d'Orain. spectabilis Contejean, p. 307 pl. 22 fig. 1-3. — Astartien supérieur, Ptérocérien et Virgulien de Montbéliard. — Vir- gulien de Gray Etallon. Streibergensis d'Orbignv, Prodrome t. I, p. 370 n° 391. Cest L. ovalis Desh. (non Sow.), Goldfuss, Petrefact. t. IT p. 82 pl. 101 fig. 4 — Rauracien inférieur : Belfort Parisot. — À31 — subantiquata Roemer, Nord, Oolit. p. 78. — Ptérocérien de Belfort Parisot. subcardiiformis Grepp., Schlippe, Fauna des Bath. p. 118 pl. 2 fig. 7. — Bajocien supérieur : Pouilley, Morre nobre. subglabra Etallon, p. 145. — Rauracien inférieur : Prélost. substriata Münst., Goldfuss, Petrefact. t. Il p. 88 pl. 103 fig. 1. — Rauracien inférieur : Besançon Résal: Mus. Bes. sulcata Münst., Goldfuss, Petrefact. t. Il, p. 84 pl. 102 fig. 4; Quenstedt, Jura p. 378, pl. S1 fig. 2. — Calcaire à en- troques : environs de Vesoul, assez répandue, Petitelerc 94. — Bathonien et Cornbrash de Belfort Parisot. tegulata Münst, Goldfuss., Petrefact. t. II p. 89 pl. 102 _ fig. 15. — Callovien : Orain, Percey Etallon a. c. tenuistriata Münst. Goldfuss, Petrefact. t. IT p. 82 pl. 108 fig. 3. — Callovien à anceps : Orain, très rare, Etallon. tumida Roem., Thurmann et Etall., Leth. Brunt. p. 246 pl. 34 fig. 3. — Rauracien supérieur : La Mouille Etallon. ? Thiollieri Coquand et Pidancet. — Bathonien supérieur de Besançon Résal; Mus. Bes., un échantillon défectueux. virdunensis Buvignier, Statistique p. 23 pl. 18 fig. 30-35. — Virgulien de Montbéliard Contejean. virgulina Thurmann Leth. Brunt. p. 245 pl. 38 fig. 8. — Ptérocérien et Virgulien de Montbéliard Contejean. ? Vivieri Coquand et Pidancet. — Bajocien supérieur : Be- sançon Mus. Bes., un échantillon très incomplet. CARPENTARIA Eudesi Etallon p. 148. — Rauracien supérieur : Theuley r. _ ostreiformis Etallon, Monog. cor. p. 137. — Rauracien su- périeur : La Mouille. semivirgularis Etallon, Monog. Cor. p. 136. — Rauracien supérieur : La Mouille. — À432 — SPONDYLUS dejectus Etallon, Monog. cor. p. 138, — Rauracien supé- rieur : La Mouille. : ovatus Contejean, p. 318 pl. 24 fig. 3-4. — Astartien supé- rieur de Montbéliard. suprajurensis Etallon, p. 149. — Rauracien supérieur : Theuley. | tenuistriatus Münst., Goldfuss, Petrefact. t. IT p. 94 pl. 105 fig. 3. — Rauracien inférieur : Chassigny, Champlitte Etallon. PLICATULA armata Goldfuss, Petrefict. t. II p. 101 pl 107 fig 1; Quenstedt, Jura p. 436 pl. 59 fig. 17. — Bajocien Heron Coulevon Petitclerc 94. Chavanni Choffat. Citée par M. Choffat dans la faune des Marnes de Champforgeron : Mém. Soc. d'Emul. du Doubs 1878 p. 1069. horrida Contejean, p. 318 pl. 24 fig. 7. — Astartien infé- rieur de Montbéliard ; assez rare. impressae D acte, Handbuch der Petrefacten pl. 41 fi. 27. — Callovien à anceps : Belfort Parisot. peregrina d’Orbignv, Prodrome t. I, p. 342 n°3922. — Cal- lovien et Oxfordien inférieur : Orain, Champlitte Etallon. subserrata Quenstedt, Jura p. 499 pl. 66 fig. 34 et p. 581 pl. 73 fig. 45 et 46. — Cornbrash : Salins Marcou; Epeugney Choffat 78; Belfort Parisot. — Callovien : partout, assez commune aux deux niveaux. — Oxfordien inférieur : Que- noche, Tarcenay nobis. tubifera Lamarck, Anim. sans vertèbres t. VI, p. 186 n° 10; Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 268. — Oxfor- dien supérieur : Glère Kilan ; Torpes nobis. — À33 — ATRETA imbricata Etallon Leth. Brunt. p. 269 pl. 42 fig. 8. — Rauracien inférieur : partout commune. Kelloviana Etallon, p. 106. — Callovien : Orain, Percey. PLACUNOPSIS gingensis Quenstedt, Jura p. 379 pl. 51 fig. 3; Schlippe, Fauna des Bath. p. 116 pl. 1 fig. 19. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclerc. | jurensis Roemer, Nord. Oolit. p. 64, pl. 16 fig. 1.— Rau- racien inférieur : Champlitte Etallon r. ANOMIA ararica Etallon p.258. — Portlandien inférieur de Man- toche tr. r. calvifrons Etallon, p. 223. — Virgulien : Arc r. r. monsbeliardensis Contejean, p. 324 pl. 24 fig. 9-14. — Astartien moven, partie inférieure, dans les lumachelles à Astartes : Montbéliard Contejean ; Besançon Etalans nobis. Nerinea Buvignier, Statistique p. 26 pl. 20 fig. 16-20, — Rauracien supérieur : La Mouille Etallon. percrassa Etallon, p. 258. — Portlandien inférieur de Noi- ronr.r. sSuprajurénsis Buvignier, Statistique p. 26 pl. 90 fig. 25- 27. — Portlandien inférieur : Velleclaire Etallon. — Portlan- dien supérieur : les Auberges nobis très rare. undata Contejean, p. 324 pl. 95 fig. 6-8. — Virgulien de Montbéliard ; très rare. OSTREA acuminata Sow., Morris et Lycett, Moll. great Oolit. &. II p. 3 pl. 1 fig. 1; Schlippe, Fauna des Bath. p. 168 pl. 1 29 — 434 — fig, 3-7. — Bathonien inférieur : partout, très abondante quand ce sous-étage est marneux, moins lorsqu'il est en partie marno-caleaire et en parte calcure ; rare lorsqu'il est entièrement calcaire. — Cornbrash : Montbéliard Conte- jean 62. alimena d'Orbigny, Prodrome t. I p. 343 n° 298, — Callo- vien à anceps: Clucy d'Orbigny 50 ; Orain, Percey Etallon. alligata Quenstedt, Jura p. 752 pl. 91 fig. 25; Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p.277 pl. 40 fig. 9 — Rauracien in- férieur : Champlitte, Grandecourt Etallon, * amor d'Orbigny, Prodrome t. I p. 342 n° 996; Schlippe, Fauna des Bath. p.115. C’est colubrina Goldfuss (Petrefact. t. IL pl. 74) non Lamarck. — Rauracien inférieur : Besançon, Salins Marcou, sous le nom de colubrina. Voir hastellata. archetypa Phillips, Geol. Yorks pl 6 fig. 9. — Cailovien : Orain, Percey Etallon. astartina Etall., p. 187. — Astar tien, inférieur et moyen Achey, Ovyrières Houelle assez commune. auriformis Thurmann et Etailon, Leth. Brunt. p. 273 pl. 38 fig. 9. — Astartien moyen : Dole Jourdy. — de l’As- tartien moyen au Virgulien : Montbéliard Contejean. bathonica d'Orbigny, l'rodrome t. I p. 315. — Bathonien: Salins d'Orbigny 50. bruntrutana Thurmann, Leth. Brunt. p. 273 pl. 38 fig. ©. sous le nom d’auriformis ; de Loriol, Royer Tombeck, Ju- rass. sup. Haute-Marne p. 299 pl. 24 fig. 7-18. — Partout très commune à tous les niveaux de l’Astartien et du Kim- méridien ; un peu moins répandue cependant dans le Virgu- lien. On rencontre dans le Portlandien une espèce très voi- sine que nous désignerons, avec Etallon, sous le nom de grayensts. calceola Goldf., Zieten, Wurtemberg, p. 62 pl. 47 fig. 2; Quenstedt, Jura p. 352 pl. 48 fig. 1-3. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclerc. caprina Merian. — Argovien : Sombacourt nobis. Hu catalaunica de Loriol, J'urass. sup. Haute-Marne p. 40 pl. 23 fig. 45. — Virgulien de Besançon nobis. * colubrina Goldfuss, synonyme de hastellata. costata Sow., Schlippe, Fauna des Buth. p. 113 pl. { fig. 11-12. — Bathonien supérieur : Bavans nobis. — Corn- brash : partout. cotyledon Contejean p. 319 pl. 24 fig. 15-17. Cette espèce a été rencontrée par l’auteur, à tous les niveaux de l’Astar- tien et du Kimméridien de Montbéliard. En dehors de cette région — Astartien inférieur : Maïche Kilian 84; nobis. — Astartien, moyen et supérieur : Dole Jourdy. — Virgulien : Arc Etallon. Elle n’est commune nulle part. dilatata Sow., Buvignier, Statistique p. 25 pl. 5 fig. 10-11. — Oxfordien supérieur : partout. — Rauracien inférieur : Fontenois, Corcelle, Hôpital-Saint-Lieffroy, Vercel nobis. discoïdea Etallon, p. 150. — Rauracien inférieur : Cham- plitte, Preslot assez commune. dubiensis Contejean, p. 320 pl. 21 fig. 4-11. — Astartien inférieur : Montbéliard. — Astartien moyen : Montbéliard Contejean ; Dole Jourdy.—Astartien supérieur : Dole Jourdy. eduliformis Schlot., Zieten, Wurtemb. p. 60 pl, 45 fig. 4, — Bajocien moyen : Coulevon Petitclerc.— Bajocien supérieur : La Grâce-Dieu Résal; Maiche Kilian sous le nom d’explu- nata. Cette espèce est citée aussi, dans le Callovien de Bel- fort (Parisot), dans le Rauracien de diverses localités, aux environs de Salins (Marcou), par suite probablement d’une confusion avec d’autres espèces voisines. Ermontiana Etallon, Leth. Brunt. p. 270 pl. 38 fig. 6. -- — Astartien supérieur : Montbéliard Contejean : La Nanti- lière Ogérien. — Ptérocérien : Montbéliard Contejean ; Pon- tarlier nobis. Elle est indiquée par MM. Etallon et Ogérien sous le nom de gryphoïdes. exogyroïides Roemer, Nord. Oolith. p. 61 pl. 3 ‘fig. 4 — Astartien, inférieur et moyen : Montbéliard Contejean. * explanata Sowerby, synonyme d’eduliformis. PSG ferruginea Terq., Branco, Der unt. Dogger p.107 pl. 7 fig. 1. — Bajocien inférieur : Montbéliard Kilian 91. gigantea Sow., Buvignier, Statistique p. 95 pl. 5 fig. 19- 43. — Oxfordien supérieur : Besançon Mus. Bes. — Raura- cien inférieur : Pagnoz Marcou. grayensis Etallon, p.257.— Portlandien inférieur des envi- rons de Gray. — Portlandien supérieur : Morteau nobis sous le nom de bruntrultana avec laquelle nous l’avons confon- due ; elle en diffère d’ailleurs fort peu. gregarea Sow., Morris et Lycett, Moll. great Oolit.t II p. 4 pl. 1 fig. 2; Quenstedt, Jura p. 751 pl. 91 fig 28 — Cornbrash : Besançon Choffat 78 ; Tarcenay nobis. — Callo- vien : Belfort (dans les deux zones) Parisot. — Oxfordien inférieur : Belfort Parisot ; Besançon Mus. Bes. — Oxfordien supérieur : Haute-Saône Thirria, — Rauracien inférieur : Montbéliard Contejean 62 ; Glères, Ferrette Kilian 85. grypheata Schlotheim. — Oxfordien supérieur : Poupet Oppel 66. * gryphoïdes Contejean, non Zieten, synon. d’'Ermontian«a. hastellata Schlot., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. pl 39e. 412" Roëeder, Ter. à Chailles p4929 be de l'indique comme synonyme d’amor d’'Orb. et de colubrina Gold. non Lamk. — Oxfordien supérieur : Glères Kilian 85. - — Rauracien inférieur : Besançon, Salins Marcou. intricata Contejean, p. 323 pl. 95 fig. 6-8. — Virgulien de Montbéliard r. r. Knorri Voltz., Quenstedt, Jura p. 497 pl. 66 fig. 37-42, — Cornbrash : Besancon Rollier ; Montbéliard Kilian 91. Kunckeli Zieten, Wurtemberg p.63 pl. 48 fig. 1. — Bajo- cien inférieur : Salins Marcou. lapicida Etallon, p. 222. — Virgulien de Chargey. Marshii Sow., Bronn, Leth. geogn. t. 1 p. 311 pl. 18 fig. 17; Schlippe, Fauna des Buth. p. 114 pl. 1 fig. 14-145. — Bajocien, Bathonien et Cornbrasch : partout, commune à tous les niveaux. — 437 — monsbéliardensis Contejean, p. 321 pl. 26 fig. 1-4. — As- tartien moyen : Dole Jourdy. — Astartien supérieur et Pté- rocérien de Montbéliard. multiformis K. et D. de Loriol Royer, Tombeck.. Jurass. sup. Haute-Marne p. 404, pl. 93 fig. 16-20. — Rauracien in- férieur (nobis) : le Crouzet Choffat 78. — Astartien inférieur : Montbéliard Contejean; Ecuelle Etallon. — Astartien moyen : Montbéliard; Ovyrières Etallon; Dole Jourdv. nana Sowerby Min. Conch. t. IV p. 143 pl. 383 fig. 3; Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 275 pl. 39 fig. 7. — Oxfordien inférieur : Glère Kilian 85. — Astartien inférieur : Ecuelle, Vars Etallon ; Dole Jourdy: Dole, Ornans, Consola- tion nobis. — Astartien moyen : Oyrières Etallon; Dole Jourdy; Vercel nobis. — Astartien supérieur : Dole Jourdy. obseura Sowerby, Quenstedt, Jura p. 498 pl. 66 fig. 35-36: Schlippe, Fauna des Bath. p. 109 pl. 1 fig. 5-6 (indiquée comme synonyme de ©. acuminata); Riche, Jurass. inf. -p. 71 pl. 1 fig. 1-8. — Bajocien inférieur : Belfort Parisot. — Bajocien moyen : environs de Vesoul Petitclere 94. — Ba- thonien inférieur : Belfort Parisot. — Cornbrash , Besançon Choffait; Palente, Laissey. Epeugney Henry; Tarcenay no- bis. — Callovien et Oxfordien ? de Belfort Parisot. Parandieri Coquand et Pidancet. — Cornbrash : grande espèce : partout assez répandue, à la partie supérieure de ce sous-étage. * Phaedra d'Orbigny, synonyme de sublobata. polymorpha Münst., Goldfuss, Petrefact. t. IT p. 31 pl. 86 fig. 1. — Bajocien inférieur : Belfort Parisot, — Bajocien moyen : Coulevon, Longevelle Petitclerc. - pulligera Goldf., de Loriol, Royer et Tombect , Jurass. sup. Haute-Marne p. 402 pl. 24 fig. 1-6; et (sous le nom de solilaria) Thurmann et Etallon Leth. Brunt ; p. 281 pl. 40 fig. 4. Cette espèce est désignée aussi comme soltaria et . semi-solitaria. — Rauracien inférieur : Chassignvy, Neuvelle Etallon. — Rauracien supérieur : la Mouille Etallon ; Nan- — 1438 — cray nobis. — Astartien moyen : Montbéliard Contejean; la Chapelle Marcou. — Astartien supérieur : Montbéliard, Oy- rières Etallon. — Ptérocérien : partout. — Virgulien : Mont- béliard. Très commune partout, dans le Ptérocérien, rare ailleurs. ? quadrata Etallon, Leth. Brunt. p. 277, pl. 939 fig. 8. Cette espèce est probablement identique à O. reniformis. Nous lavons recueillie dans l’Oxfordien supérieur, à Corcelle et à Vercel; dans le Glypticien partout, elle y est très com- mune; dans l’Astartien supérieur ? à Sombacourt, raStellaris Münst., Quenstedt, Jura p. 625 pl. 77 fig. 21 ; Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 278 pl. 39 fig. 11. — Bajocien moyen : Longevelle Petitclerc (indiquée comme cf. rastellaris). — Callovien : Orain Etallon. — Oxfordien supérieur : Granvelle Etallon ; Corcelle, Montbozon nobis.— Rauracien inférieur : partout assez commune. Assez abon- dante, en tous lieux, dans le Glypticien, rare ailleurs, reniformis Goldfuss, Petrefact. t. Il p. 34 pl. 86 fig. 7; Schlippe, Fauna des Bath. p.115 pl. 1 fig. 13; Roeder, Ter. dchatllestp. 36 pl. 1fe. 3: pl. 2 he 15vest indiquée par cer auteur comme synonyme de quadrata. — Bathonien infé- rieur : Leffond nobis — Bathonien supérieur : Besançon nobis. —-- Oxfordien supérieur : Glères Kihan; Corcelle, Ver- cel nobis. — Rauracien inférieur : partout nobis. — Astartien supérieur ? de Sombacourt nobis. Nous l'avons, le plus sou- vent, désignée sous le nom de quadrata. Roemeri d'Orbigny Prodrome t. 2 p. 54 n° 177 C'est O. ca- rinata Roemer (Nord. Oolit. p. 66 pl. 3 fig. 15}, non cari- nata Sowerby. — Astartien, inférieur et supérieur, Ptérocé- rien et Virgulien de Montbéliard Contejean. sandalina Goldfuss, Petrefact.t. IT p. 21 pl. 79 fig. 9; Roeder, Ter. à Chaïilles p. 3 pl. 1 fig 2. — Callovien (les deux zones) : Belfort Parisot. — Oxfordien inférieur : Cham- plitte Etallon, — Oxfordien supérieur : Glère Kilian 85. — Glypticien : Nans Choffat 75; Quingey, la Chapelle, By nobis. — 439 — — Astartien, à tous les niveaux : la Chapelle Marcou; Mont- béliard Contejean ; la Nantillère Ogérien. seminana Etallon, p.107. — Callovien : Orain, Percey a. c. * semisolitaria Etallon, synonyme de pulligera. sequana Thurmann, Leth. Brunt. p. 270 pl. 39 fig 1. — Astartien inférieur : Gray Etallon. — Astartien supérieur ; la Chapelle Marcou. — Kimméridien : la Peyrouse, Allondans Mus. Bes. * solitaria synonyme de pulligera. Sowerbyi Morris et Lycett, Moll. great Oolt. t. II p. 4 pl. 1 fig. 3 — Cornbrash : Dole, Belfort nobis. * spiralis Goldfuss, synonyme de bruntrulana. subcrenata -d'Orbigny, Prodrome t. { p. 285 n° 439, c’est O. crenatu Goldfuss (Petrefact. t. IT p. 6 pl. 72 fig. 13), non Gmeli. — Bajocien inférieur : Salins d’Orbigny 50 ; Comberjon, Bourguignon-lez-Morez, Belfort, Musée de Vesoul. subhastellata Etallon, p. 257. — Portlandien inférieur de :Mantoche. sublobata Desh., décrite sous le nom de Phaedra, d’Orbi- ony, Prodrome t. I p. 285 n° 434; et figurée sous ce nom : Chapuis et Dew., Description des foss. des ter. sec, du Luxembourg pl. 35 fig. 1. — Bajocien imférieur : Fontenelle- lez-Monthy, environs de Vesoul Petitclerc 94. subnana Etallon, Leth. Brunt. p. 276 pl. 39 fig. 4. — Rau- racien inférieur : Champlitte, Grandecourt Etallon. suborbicularis Roemer, Nord. Oolit. suppl p. 21. — Rau- racien inférieur : Champlitte Etallon. — Rauracien supé- rieur : La Mouille. subreniformis Etallon, de Loriol, Roy., Tomb., Jurass. sup. Haute-Marne p. A0 pl. 24 fig. 26. — Rauracien infé- rieur : environs de Besançon nobis 892. _ sulcifera Phillips, Geol. Yorks. pl. 9 fig. 35. — Bajocien inférieur de Belfort Parisot. suprajurensis Etallon, p. 258, — Portlandien inférieur : Noiron, Fretigney, rare. — A0 — Thurmanni Etallon, Leth. Brunt. p. 273 pl. 38 fig. 7. — Rauracien inférieur : Dournon Choffat 78, indiquée comme ci. Thurmanni. — Virgulien : Arc, Feurg Etallon. undosa Béan., Phillips, Geol. Yorks. pl. 6 fig. 4 — Callo- vien à anceps : Belfort Parisot. ? vallata Etallon, Leth. Brunt. p. 278. — Rauracien infé- rieur : Champlitte, Marnay, Grandecourt. N'est probablement qu’une variété de rastellarts. virgula Dfr., Thurmann et Etall., Leth. Brunt. p. 275 pl. 39 fig. 10: de Loriol, Roy., Tomb., Jurass. sup. Haute- Marne p 397 pl. 33 fig. 8-14. — Virgulien : partout très commune dans les couches marneuses, moins dans les bancs calcaires. Sa présence dans le Portlandien inférieur, nous paraît encore douteuse. BRACHIOPODES MEGERLEA pectunculoïdes Schlotheim, die Petrefactenkunde 1820 p. 271. D’après Oppel, die Juraform.. p. 697, cette espèce a été figurée par Zieten, Wurtemb. p. 58, pl. 43 fig, 4, sous le nom de Terebratula tegulata Schlot. — Rauracien inférieur : Champlitte, Chassigny Etallon r pectuneulus Schlotheim, Die Petr de 1820 p.272. — Rauracien inférieur : Champlitte, Chassigny Etallon r. TEREBRATELLA * Etalloni Choffat, synonyme de Fleuriaus«. Fleuriausa d'Orbigny, Prodrome t. IT, p. 25 n° 398. — Rauracien inférieur : Sombacourt Mus. Bes. — AM — WALDHEIMIA Bernardina d’Orbigny, Prodrome t. I, p. 377 n° 475; de Lapparent et Fritel Foss. second. t. IT pl. 8 fig. 17-18. — Ox- fordien inférieur : Besançon, Salins d’Orbigny; Maiche Kilian 84. biappendieulata Desl., citée par Etallon (p. 328), dans le Callovien d’Orain, de Percey et de Sacquenay. bucculenta Sowerby, Min, conch. t. V. p. 54 pl. 458 fig. 2; Davidson British oolit. and lias. Brachiop. p. 55 pl. 143 fig. 8; Douvillé, Sur quelques brachiopodes du ter. Juras. p. 88, synonyme de Parandieri, et désignée sous ce nom, par presque tous nos géologues, et par nous-même. — Ox- fordien supérieur : partout assez commune. cardium Lamck.; Paléont. Franc. Ter. jur. Brachiopodes p. 388 pl. 6 fig. 4; pl. 111, 112, 143, 114. — Bathonien supé- rieur : Raynans, Quingey nobis. — Cornbrash : Gray Ber- trand ; Besançon Choffat ; Henrv ; Roilier, delemontiana Opp., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 289 pl. 42 fig. 2. — Rauracien inférieur : partout assez commune, Elle est souvent indiquée comme delemontana. digona Sow.; Pal. franc. Ter. jur. Brachiopodes p. 430 pl. 121, 192 et 193 fig. 1-7. — Cornbrash (partie supérieure) : partout commune. egena Douvillé, Sur quelques Brachiopodes du Ter. juras. p. 91 pl. 4 fig. 10-11. — Astartien, inférieur et moyen : par- tout, plus commun dans l’Astartien inférieur. grayensis Etallon, p. 258. — Portlandien inférieur : Man- _ toche, Gray, Noiron, Cresancey. humeralis Roem., Douvillé, Sur qq. Brachiopodes juras. p. % pl. 4 fig: 12. —- Astartien, à tous les niveaux : assez commune partout, mais plus répandue à la partie supérieure. hypocirta Desl , citée par Etallon (p. 108), dans le Callo- vien, à Orain et à Percey. — 42 — impressa de Buch, Quenstedt, Jura p. 575 pl. 75 fig. 2-8. — Oxfordien inférieur : partout commune. — Oxfordien su- périeur : notre région Choffat 78 ; Longemaison nobis. obovata Sow., Dadvidson, British oolit. and lias. Brachio- poda p. 39 pl. 5 fig 14-17; Pal. franc. Ter. jur. Brachio- podes p. 447 pl. 125 et 126. — Cornbrash (marnes infé- rieures) : Besançon Choffat 78; nobis. — Callovien à anceps : Baume nobis. C’est certainement cette espèce que M. Henry a indiquée, comme aff. digona, dans les marnes de Champ- forgeron. ornithocephala Sow., Davidson, British. oolit. Brachio- poda p. 40 pl. 7 fig. 6, 13 et 33 ; Haas et Petri, Die Brachio- poden der Juraform. p.292 pl. 15 fig. 5-14. 15-17, 96. — Bathonien inférieur : Navenne Bronn 37. - Bathonien supé- rieur : Besançon, Feule, Saint-Hippolyte nobis. Cornbrash : Montbéliard Kilian. Assez commune dans le Bathonien supé-' rieur, plus rare ailleurs. | pala de Buch., Quenstedt, Jura p. 493 pl. 66 fig. 19-20. — Callovien à anceps : partout assez commune. * Parandieri Etallon, synonyme de bucculenta. subhucculenta Chap. et Dew., Haas et Petri, Brachiopoden der Juraform.p. 291 pl. 14 fig. 22-24 ; pl. 15 fig. 1-4, 15-17. — Bajocien supérieur : Leffond, Besançon, Quingey, Myon nobis à. ce. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclere 94 r. r. umbonella Desl., citée par Etallon (p. 109) dans le Callo- vien d’Orain. TEREBRATULA ? alata de Buch., citée par Marcou, dans l’Astartien de la Chapelle. | Bauhini Etallon, Leth. Brunt. p. 285 pl. 4 fig. 6. — Rau- racien inférieur . Dole, Amancey nobis.; Besançon, Mus. sous le nom de vesuntica. : bicanaliculata Schlot., Douvillé, Quelques Brachiopodes — 443 — des ter. jur. p. 82 pl. 3 fig. 1. — Oxfordien supérieur : Be- sançon, Scey-en-Varais Résal. * biplicata Sow., sous le nom de biplicata, on a confondu plusieurs espèces dont le bord frontal est marqué d’un double pli ; l'espèce de Sowerby est synonyme de bisuffurci- nata Zieten, et peut-être aussi de bicanaliculata Schlot. M. Marcou indique, dans le Vesulien, à Besançon età Salins, T. biplicata infrajurensis Thurm.; cette désignation doit se rapporter, à globota ou à maxillata. T. biplicata medio-ju- rensis Thurm., de l’Oxfordien de Salins, d'après M. Marcou, doit, croyons-nous, être considérée comme identique à dorsoplicala, de même que T. biplicata suprajurensis Thurm , doit l'être à subsella. Cette dernière synonymie est donnée par M. de Loriol (Portlandien de l’ Yonne, p. 216). bisuffarcinata Schlot., Hipp. Haas, Krilische Beitraege 1893, p. 127 pl. 18 fig. 1-6. — Oxfordien (Argovien) : Pon- tarlier Bertrand 87. — Rauracien inférieur : Besançon Rol- lier. Nous avons rencontré, partout dans l’Argovien, une espèce voisine que nous avons indiquée comme aff. bisuf- farcinata, et que nous croyons devoir rapporter à farcinata. Bourgueti Etallon, Leth. Brunt. p. 286 pl. 41, fig. 4-5; Douvillé, Brachiopodes du ter. juras. p. 74 pl 1 fig. 4-5. — Rauracien inférieur : Nans Choffat 75; Dole, Eclans Dou- villé 85; Montbéliard Kilian 91 ; a été souvent confondue avec (ralliennei, et indiquée comme telle. calloviensis d’Orbigny, Prodrome t. I, p. 344 n° 248. — Oxfordien, inférieur et supérieur : Besançon Rollier. cincta Cotteau, Douvillé, Brachiop. du ter. juras. p. 78 pl. 2 fig. 5, 6 et 7. — Ptérocérien du Doubs, Kilian in Dou- villé. coarctata Parck., Quenstedt, Jura p. 194 pl. 66 fig. 24; Davidson, Brit. oolit. and lias. Brachiop. p. 59 pl. 13 fig. 13-15. — Cornbrash : partout. conglobata Deslongchamps Pal. franc. Ter. jur. Brachio- podes p. 206 pl. 42 fig. 11; pl. 57 fig. 7; Haas et Petri, Bra- — ik — chiopoden der Juraform. pl. 8 fig. 18. — Bajocien inférieur : Besançon nobis. Voir globata, espèce dont elle est très voi- sine si elle ne lui est pas identique. crassicornis Etallon, p. 185. — Astartien supérieur : Oy- rièresr. r. dorsocurva Etallon, H. Haas, Kritische Beitraege zur Kennt. jurass. Brachiop. p. 26 pl. 2 fig. 1-2. — Cornbrash : Marzières, Tarcenay Haas. — Rauracien inférieur : Besançon Coq. et Pid., sous le nom de subcoarctata Mus. Bes. dorsoplicata Suess., Eug. Deslongchamps, Bull. Soc. Linn. de Normandie 1855-1856 p. 97; ibid, Mem. t. I pl. 1 fig. 7-44. -- Cornbrash : Epeugney Choffat 78. — Callovien, inférieur et supérieur : partout ce, — Oxfordien, inférieur et supérieur : partout commune, surtout dans l'Oxfordien infé- rieur. elliptoïides hloesch., Beitraege zur geolog. Karte der Schweiz 1867 p. 313 pl. 6 fig. 7. — Oxfordien supérieur : Besancon Bertrand 83. — Rauracien inférieur : Liesle Ber- trand 83 ; Dole, Fertans nobie. Faivrei Coq. et Pid., citée par M. Résal dans le Cornbrash de Mouillevillers. farcinata Douvillé, Brachiopodes du ter. juras. p. 84 pl. 3 fig. 4-5. — Rauracien inférieur : Dole Jourdv, 7 Douvillé. Cest à cette espèce, croyons-nous, qu'il faut rapporter les Terebratules de l’Argovien que nous avons DONQUES comme aff. bisuffarcinata. Fleischeri Oppel, Haas et Petri, Brachiopoden der Jura- form. p. 264 pl. 9 fig. 15-18; pl 10 a 18-19, — Cornbrash : Montbéliard Kilian 91. Galliennei d’'Orb., Douvillé, Brachiopodes du ter. juras. p. 63 pl. 1 fig. 1. — Oxfordien supérieur : partout. — Raura- clen intérieur partout ac. Gesneri Etallon, Leth. Brunt. p. 287, pl. A, fig. 10. — As- tartien supérieur : Oyrières, Dampvans, Chargey. r. r. globata Sow., Pal. franc. Ter. jur. Brachiopodes p. 336 AS — pl. 98, 99, 100 et 101; Haas et Petri, Brachiopoden der Ju- raform. p. 259 pl. 9 fig. 1-4, 19-20; pl. 10 fig. 1-10, 11-14; pl. 11 fig. 15-16. — Bajocien moyen : Coulevon, Longevelle Petitclerc 94 a. c. — Bathonien, inférieur et supérieur : par- tout, plus commune dans le supérieur. — Cornbrash : Mont- béliard Kilian 91 ; Clerval nobis. insignis Schub., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt.p 287 pl. A fig. 9, — Oxfordien supérieur : Montcierge, Ornans nobis. — Rauracien inférieur : partout. _ intermedia Sow., Haas et Petri, Brachiopoden der Jura- form. p. 260 pl. 11, fig. 7-8, 11, 13-14; pl. 12 fig. 3. — Ba- thonien supérieur : Montbéliard Kilian 91; Port-sur-Saône nobis. — Cornbrash : partout, surtout dans l’assise marneuse de la base c. Julii Oppel, Douvillé, Brachiopodes du ter. juras. p. 54,— Callovien à anceps des environs de Salins Oppel 57. Kleinii Lamk., Pal. franc. Brachiop. p. 197 et suiv. pl 55 fig. 2, variété de perovalis Sow. — Bajocien supérieur : Morre nobis. Kurri Oppel, Douvillé, Brachiopodes du ter. juras. p. 55 pl. 4, fig. 2. Cette espèce est probablement celle qu’Etallon signale dans le Rauracien inférieur de la Chapelle, sous le nom de retifera: Douvillé, loc. cit. lagenalis Schlot,, Haas et Petri, Brachiop. der Juraform. p. 289 pl. 45 fig. 26-27. — Cornbrash : Belfort Haas et Petri. — Callovien à anceps : Belfort Parisot, Marcou l’indique dans le Rauracien inférieur de Salins, par suite de confusion avec Delemontiuna. longiplicata Oppel, Die Juraform. p. 569. — Callovien à anceps : Salins Marcou in Oppel. maxillata SOW., Davidson, British oolit. and lias Bra- chiop. p. 950 pl. 9 fig. 1-9; Haas et Petri, Brachiopoden der nJuraform:p260 pl: 11 fie: 78,141, 43, 14; pl 19 fig. 3. — = Bathonien inférieur : Montbéliard Kilian. — Bathonien supé- rieur : Maiche, Glère Kilian; Montarlot-lez-Champlitte, en- re = virons de Montbéliard et de Belfort nobis. — Cornbrash : Besançon Rollier ; nobis. Les individus que nous avons re- cueillis dans le Cornbrash des environs de Besançon, dif- fèrent légèrement des types figurés par les auteurs cités, et se rapprochent d'intermedia; il serait peut-être préférable de les indiquer comme submaxillata. moravica Glock., Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 286 pl. 41 fig. 8. — Rauracien supérieur : La Mouille Etallon. nutans Mer., citée par M. Rollier dans le Rauracien infé- rieur de Besançon. orbicularis Sowerby, Min. conch. t. VI, p. 67 pl. 535 fig. 2, 3. — Cornbrash : Tarcenay Résal. perglobata Etallon, p. 108. C’est globata Boyé (non So- werby), Géol. Doubs. Mém. Soc. Emul. 1843 pie 11 fig. 3. — Oxfordien supérieur : Virey, Charcenne. perovalis Sow. (non Push), Davidson, Brit. oolit. and lias . Brachiopoda p. 51 pl 10 fig. 1-6. — Bajocien inférieur : Salins Marcou ; Monthéliard Contejean 62. Bajocien moyen : Comberjon, Longevelle Petitclere 94. — Bajocien supérieur : Morre nobis, (var. Kleinii).— Bathonien ? de la Haute-Saône Thirria. * perovalis Push, synon. Bourgueti. portlandica Etallon, p. 258.— Portlandien inférieur : Gray Mantoche ; très voisine de subsella. retifera Etallon, Jura graylois p. 151 et Leth. Brunt. - pl. A fig. 11. — Rauracien inférieur : Champlitte. Voir Kurri. * reticulata Schl., synonyme de coarctala p. p., de subre- ticulatu p. p. et de Kaas p. p. M. Résal a SIsnale reticuluta dans l’Oxfordien ? de Besançon. Saemanni Oppel, die Juraform. p. 570. — Callovien à anceps : Clucy Oppel 57 ; Choffat 78. semifarcinata see Douvillé, Briachiopodes du ter. ju- rass. p. 83 pl. 3 fig. 2. — Rauracien inférieur : Montbéliard Kilian 91. — AT — simplex Buckmann, Davidson, British oolit. and lias. Bra- chiopoda p. 48 pl. 8 fig. 1-3. — Bajocien supérieur : Besan- con Rollier. subcanaliculata Oppel, Die Juraform. p. 569. — Callo- vien : Orain, Percey Etallon * subcoarctata Coq. et Pid., synonyme de dorso-curva Etallon. submaxillata Morris, Davidson, British oolit. and lias. Brachiopoda p.51 pl. 9 fig. 10-19. — Bathonien supérieur (nobis) : Montbéliard Kilian 91. subsella Leym., de Loriol, Portlandien de l’ Yonne p. 216- 218 pl. 13 fig. 11-12; Thurmann et Etallon, Leth. Brunt. p. 283 pl. A fig. 1, sous le nom de suprajurensis, plus spé- cialement a b c. — Se rencontre à tous les niveaux, de l’As- tartien au Portlandien inclusivement, est surtout commune dans le Ptérocérien, mais n’est rare nulle part. ? suprajurensis Thurmann, Leth. Brunt. p.283 pl. A fig.1, d e f plus spécialement; Haas, Kritische Beitraege zur Kennt. jurass. Brochiopoden p. 137 pl. 21 fig. 6-8, indiquée _ comme variété de subsella. C’est cette opinion que nous croyons devoir adopter. La distribution de suprajurensis est la même que celle de subsella. ventricosa Hartmann in Zieten, Wurtem. p. 52 pl. 40 fig. 2; Haas et Petri Die Brachiop. der Juraform. p. 253 pl. 8 fig. 17. — Bajocien moyen : environs de Vesoul Petitclerc 94; Saint-Hippolyte nobis. — Bathonien inférieur : Montbé- hard Kilian 91. *“vesuntica Coq. et Pid., synonyme de Bauhini. THECIDEA antiqua Mü., Goldfuss, Petrefact. pl. 161 fig. 7. — Raura- cien inférieur : Chassigny, Champlitte, Etallon. cordiformis d’'Orbigny, Prodrome t. 1 p. 344 n° 251. — Callovien : Orain r. r. Etallon. — 448 — portlandica Etallon, p. 259. — Portlandien inférieur : Man- toche Gray. RHYNCHONELLA angulata Sow., Haas et Petri, Die Brachiopoden des Jura- form. p. 206 pl. 5 fig. 3; Davidson, British oolit. and lius. Brachiopoda p. 92 pl. 17 fig. 13. — Bajocien, inférieur et moyen : partout. Bertschingeri Haas, Kritische Beitraege p.13 pl 2 fig. 14- 419. — Callovien à anceps . Besançon Haas. concinna Sow., Davidson, British oolit. and lias. Brachio- poda p. 88 pl. 17 fig. 6-12. — Bathonien supérieur et Corn- brash : partout. * concinnoïdes d'Orbigny, synonyme de elegantula. corallina Leym., Hipp. Haas, Kritische Beitraege p. 93, pl.1 fig. 3-21. C’est l'espèce désignée sous les noms de pinguis, inconstans, semiconstans, pectunculoides ; elle se rencontre, à partir du Rauracien, à tous les niveaux ; elle est très com- mune dans cet étage, un peu moins dans l’Astartien, moins encore dans le Kimméridien et le Portlandien : elle se trouve surtout dans les assises coralligènes. cuneata Coq. et Pid. — Cornbrash : Besançon Résal, Henry. decorata Schlot, de Lapparent et Fritel, Fossiles secon- daires pl.7 fig. 4-7. — Bathonien supérieur : Besançon, Gray Bertrand 80, 82; Les Laverottes, Musée de Vesoul. elegantula Bouchard, de Lapparent et Fritel, Fossiles se- conduires pl. 7 fig. 10-11. — Cornbrash : partout ; indiquée sous ce nom ou sous celui de concinnoïdes. Ferryi Deslongchamps, citée par M. Choïffat (Esquisse p. 24) dans le Callovien à anceps de Dournon. Fischeri Rouill., citée par Choffat (Esquisse p. nu dans le Cornbrash d’ Eee Fleischeri Oppel, Haas et Petri Brachiopoden die Jura- — 449 — form. 1882 p. 264 pl. 9 fig. 15-18; pl. 10 fig. 18-19. — Cal- lovien : Besancon Rollier. * inconstans d’'Orb., synonyme de corallina. Jacunosa Schlot., ete. Wurtemb. pl. 41 fig. 5, sous le nom de multiplicata. — Bathonien de la Haute-Saône Thiaria. * media Sow., synonyme de tetraedra. minuta d'Orb., Buvignier, Mém. Soc. philom. de Verdun t. [ p. 12 pl. 5 fig. 4-6. — Üxfordien inférieur de notre ré- gion, Choffat 78. Morieri Davidson, British oolit. and lias. Brachiop. p. 92 pl. 48 fig. 12-15. — Cornbrash : Besançon Choffat 78; Rollier. obsoleta Sow., Davidson, British oolit. and lius. Bra- chiop. p. 90 BI. 17 fig. 1-5. — Bathonien inférieur : Montbé- liard Kilian 91. — Cornbrash : Besancon Choffat. obtrita Defrance, Haas et Petri, Brachiopoden der Jura- 1orm. 1881 p. 238 pl. 7 fig 14-17, sous le nom Thurmanni. — Partout commune dans l’Oxfordien, surtout dans l’Oxfor- ‘ dien supérieur ; généralement désignée comme Thurmanni. oligacantha Branco, Der untere Dogger p. 127 pl. 6 fig. 7. — Bajocien inférieur : Longevelle Petitclerc. pectunculata Schl., Roemer, Nord. Oolit. p. 44 pl. 12 fig. 48, sous le nom de lentiformis. — Rauracien inférieur (nobis) : Dournon, l’Abergement-du-Navois Choffat 78. * pectunculoïdes Etallon, synonyme de corallina. Petitclerei Haas, Kritisch Beitraege zur Kennt. des Juras. Brachiop. p. 85 pl. 10 fig. 15. — Bajocien moyen : Coulevon Petitclerc 94. * pinguis synonyme de corallina. plicatella Sow., Davidson, British oolit. and lias. Bra- chiop.p. 86, pl. 17 fig. 7-8. — Cornbrash : Besançon Rollier. * pullirostris Etallon, synonyme de corallina. ? quadriplicata Zieten Wurtemb. p. 55 pl. A fig. 3; Quenstedt Jura p. 495 pl. 58 fig. 3-8. — Bajocien moyen et supérieur : partout. D’après MM. Haas et Petri, cette espèce serait identique à obsoleta. Sow. 30 — 450 — Rotpletzi Haas, Kritisch. Beit. zur Kennt. des Juras. Bra- chiop. p. 14 pl. 11 fig. 13. — Cornbrash : Maizières près d'Ornans Haas. Royeriana d'Orbigny, Prodrome t I, p. 343 n° 234. — Callovien à anceps : Dournon, Choffat 78. * semiconstans Etallon, synonyme de corallina. spathica Lamk., de Lapparent et Fritel, Foss. second. pl. 8 fig. 23-24. — Callovien à anceps : partout €. Spinosa Schlot., Davidson, Brit. oolit. and lias. Brachiop. p. 71 pl. 45 fig. 15-20. — Bajocien : Gray Bertrand 80. — Ba- jocien moyen : Coulevon, Longevelle Petitclere 94. — Ba- thonien supérieur {nobis) : Ferrette, Montbéliard Kilian 85, 91. — Cornbrash : Montbéliard Kilian 91. — Callovien à an- ceps : Clucy Marcou. spinulosa Oppel, Die Juraform. p. 608 n° 103 ; 'océnsee : Der Jura p. 637 pl. 78 fig. 52, sous le nom dé senticosa alba. — Oxfordien inférieur : Besançon, Haas (Krit. Beit. p. 45). Striocincta Quenstedt, Jura p. 634 pl. 78 fig. 13. — Rau- racien inférieur : Ferrette Kilian 85. stuifensis Oppel, Die Juraform. p.434 n° 245. — Bajocien ; Glère Kilian et Petitclere 94. * sublentiformis Etallon, synonyme de pectunculata. subvariabilis Davidson, British oolit. and lias. Brachiop. p. 80 pl. 45 fig. 7; pl. 18 fig. 11. — Astartien inférieur : Bel- fort Parisot. tenuispina Waag., Haas et Petri, Die Brachiop. der Jura- form. p. 295 pl. 6 fig. 6. — Bajocien supérieur : Voillans (Doubs) Kilian et Petitclerc 94. * Thurmanni Br., synon. obtrita. triplicosa E. Desl.. Mém. Soc. Linn. de Normandie t. XI pl. 5 fig. 11, 12, 93, 24; Quenstedt, Jura p. 496 pl. 66 fig. 30- 932. — Callovien : Monthéliard Kilian 91. varians Schlot., Davidson. British. oolit. and lias. Bra- chiop. p. 83 pl. 17 fig. 15-16. — Bathonien supérieur : Fer- — A5 — rette, Maîche Kilian 85. — Cornbrash : Glère, Montbéliard Kilian 85, 91. — Callovien : Besançon Rollier. ? Zieteni d'Orbigny, Prodrome t, I p. 315 n° 348, l'indique comme identique à vurians Zieten (Wusrtemb. p. 57 pl. 42 fig. 7), non Schlot. — Cornbrash : Montbéliard Contejean 62. RETZIA trigonella Schlot., Bronn., Leth. geogn. p. 298 pl. 18 fig. 7. — Oxfordien supérieur : Haute-Saône Thirria; Ferrières- lez-Scey Bronn. CRANIA jurensis Etallon, p. 152, c’est Crania corallina Quenstedt, Jura p. 749 pl. 91 fig. 20 non 19; non siph. corallina Quenst. — Rauracien inférieur : Chassigny, Sacquenay r. r. porosa Mü., Goldfuss, Petrefact pl. 163 fig. 8; Quenstedt Jura p. 639 pl. 81 fig. 95. — Rauracien inférieur : Chassigny Etallon. reticulata Contejean p.325 pl. 95 fig. 11-12. — Astartien supérieur de Montbéliard. ORBICULA Humphriesiana Sowerby Min. conch.t. VI p. 3 pl. 506 fig. 2. — Astartien moyen : Montbéliard Contejean. LINGULA Beani Phill., Davidson, British oolit. and liasic. Brachiop. _ p. 8 pl. 1 fig. 1. — Bajocien inférieur : Uzelle Petitclere 94. . Virgulina Etallon, p. 293, — Virgulien d'Arc. — 452 — LNBEE LISTE ALPHABÉTIQUE DES GENRES Actäeon, :-.1 Actaeominar. 124000 A AAA et ARR Rte AC, NE Re te SU ATCONYA PS REP LR ASAPDRIS MERE AN TRE AStarie fera 2 PCR le HUE RCE PO EE ANSE AUCUN es RAS Bélemnites en ce eee Cardinia meet Cardin ee nes Garpentarias 0 bin, Cerithiumn. ee Eu Ceromyan tre Chemin eee, ChenopuSs eme er _ Chilodonta eee nn Corbicelaeesee Re Gorbis ht RDS NME En Gueule te CREER CYprICAr A EPA CMDrEINA RS PORT CYTNARTEE SE NAS AP ANT TUE Gytherean ren ere 370 451 406 380 Delphinula sr ne Dentaliume ts AA EE EUSUS EE, ES ASE Gastrocha Gervilia. ena. de mMotleliie ere ie rairelile Goniomya . Gresslya Hinnites . CROIRE CEST ET ET 10 RE ONMNERPED Homomyan tnt Inoceramus ee Isoarca. . Isocardia. Ledas 51% MAOEIE RS RME Lima. . Lingula. COOL OEM ARC MONT Éithophasus 46 cer EUGENE REP ÉUCiINopsis NPA ER Macrodon Mactra. Megerlea Melania. 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Dani turitella, Clymena, lafonensis, p. 182, pl. 3, p. 150 pl. 281, fig. 43, lire ee p. 101. pete pl. 134. p- 341 pl: F2. pl 159-160. pl. 451. p. 226. pl. 179. pl. 170. 78. fig. 1-2. pl. 2. pl. 37. pl. 13. fig. 121. PRIGTE p. 462. DAT turritella. Clymene. laufonensis. _ p. 402 pl. 4. p. 156 pl. 284. fig. 1-8. pl 298 p. 258. 78. p. 394. fig. 1-4. p. 84. pl. 8. pl. 581. Nesea. Nyphe. Dog pl. 43. p. 238. p. 281. DONS FAITS À LA SOCIÉTÉ (4898-1899) Parle DÉPARTEMENT-DU- DOUBS =... ...:.::.....10 4 900 f. PAR ÉVITE DE BESANCON: 10... un een. 600 f. Par M. le MINISTRE DE L’'INSTRUCTION PUBLIQUE : Bulletin du Gomité des sociétés savantes, travaux historiques et scientifiques, t. XVII, 10-11. Bulletin archéologique, 1898, 1-2. Bulletin du Comité des Sociétés savantes : Congrès en 1898, Rapports et Discours; — Histoire et philologie, 1897, 3-4; — Travaux scientifiques, t. XVIII, 8-9; — Sciences économiques et sociales : Enquête sur les conditions de l’habitation en France, t. Il. Bibliothèque de l’École des Chartes, t. LIX, 5-6, 1898. Journal des Savants, 1898-1899. Musée Guimet : Revue de l’histoire des religions, 1898, nos 1-2. Par MM. COURBE-ROUZET : Photogravures : Saint-Claude et ses environs. PIETTE DE LAPORTERIE : Fouilles à Bessempuy, 1897. ARTOZOUL : Brochure sur Les Cadets de Gascogne, les Félibriges et les Félibres. CHEVALIER (Ulysse) : Les nominations épiscopales du XIIIe au xXve siècle. . ROUSSET (Louis) : Nouveau Dictionnaire de géographie univer- selle. Supplément, n°$ 13-16. AMÉ (Emile) : Dictionnaire topographique du Cantal, 1897. JANET (Charles) : Etudes sur les fourmis, les guêpes et les abeilles, et Notices, présentées à l’Académie des Sciences. — 456 — GERMAIN (Léon) : Manuel de l’affouagiste dans les bois commu- naux. MAGNIN (Dr Ant.), membre résidant : Le botaniste lyonnais Claudius Martin; — L'Institut botanique à l’Université de Besançon, n° 1, 1899, et Rapport sur le Jardin botanique pour 1899. CHANTRE (Ernest) : Le Tell de Kara Euyuc près Césarée; — L’Age de la pierre dans la Haute-Egypte; — Mission en Cap- padoce. CONSEIL GÉNÉRAL DU DOUBS (M. ROGER, préfet) : Rapports et délibérations. Session d'avril 1899. BAUDIN (Dr) et JEANNOT : Dix années d’études démographiques et sanitaires à Besançon, 1888-1898. Dons faits au Musée d'archéologie par l'intermédiaire de la Société d'Emulation SAVOUREY (Arthur) : Deux lampes dites lorraines à crémaillères. SUCHET (le chanoine) : Un style en fer, de l’Epoque romaine, trouvé à Saint-Sulpice (Haute-Saône) par M. le notaire Pes- cheur. KIRCHNER : Trois bois gravés, du commencenient du siècle. Souvenirs de la fabrication des cartes à jouer et de l’imagerie populaire à Besançon. — Petite statue de pierre (un saint ou un évêque assis, la tête et les bras manquent), fin du xresiècle, trouvée au quai d’Arènes. VARAIGNE : Glichés photographiques des sculptures de Porte- Noire. | — 457 — ENVOIS DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES (4898-1899) Académie des Inscriptions et Belles-lettres, comptes rendus, L'oEXVE- 1898: 1. XXVIF, fer.sem. 1899. fevue des Etudes grecques, t, XI, 1898, ett. XIT, janv.-juin 1899. Mémoires de la Société nutionale des antiquaires de France, — Mettensia, no 2, 1898. Bulletin de la Société d'histoire de Paris et de l’Ile de France, 95° année, 1898. Mémoires, t. XXV; — Documents parisiens de 1328 à 1350, par M. Jules VIARD, t, I. Société zoologique de France : Bulletin, t. XI, 1898. Société philotechnique de Paris, 1898. Sociêété polymathique de Paris, 1897-1898. . Association française pour l’avancement des sciences, 27e session à Nantes en 1898, lre et 2e parties. — [Intermédiaire de l’Afas, 1898-1899. Société française de physique de Paris, 1898-1899, 1. Bulletin de la Société de botanique de France,t, XLV, 3-5, 1898; 1-2, 1899. Bulletin de la Société de spéléologie (Spelunca), 4e année, 1898, 1899;n0106. Revue Africaine, 1898, nos 231-232, 1899. Revue de la Société des études historiques, 64e année, 1898. Mélusine, années 1898 et 1899. Mémoires de la Société Eduenne, t. XXVI, 1898. Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon, année 1898. Actes de la Société Jurassienne d'Emulation, 2e série, VIIe vo- lume, 1899. Mémoires de la Société d’'Emulation du Jura, 1898. Mémoires de la Société d'EÉmulation de Montbéliard (Glossaire du pays de Montbéliard, par, M. Ch. CONTEJEAN), t. XX VI, 2e fasc., 1899. — 458 — Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute- Saône, 3° série, n° 29. Revue viticole de Franche-Comté et de Bourgogne, Poligny, 1898-1899. Le Sillon : Société d'encouragement à Pl Vesoul, 1898-1899. Mémoires de l'Académie de Dijon, 4e série, t. VI, 1897-1898. Mémoires de la Société Bourguignonne d'histoire et de géographie, Lx 15907 Université de Dijon : Revue bourguignonne de Lenséionenent supérieur, t. IX, 1899, 1-3. Bulletin de la Sont des sciences naturelles de Saône-et-Loire, 1899, no 4. Bulletin trimestriel de la Société d'histoire naturelle de Mâcon, 1899. Bulletin de la Société philomathique vosgienne, 24e année, 1899. Annales de la Société d'Emulation du département des Vosges, année 1899. Mémoires de la Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire, 1899, 1er sem. Société d'histoire naturelle d’Autun, 10e bulletin, n° 2, 1898; 11e bull, m4 1899; Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France, 1898, 2e année, et 1899. Société d'Emulation et des Beaux-Arts du Bourbonnais, 6° an- née, 1898. Bulletin de la Société des sciences de Nancy, 31° année, 1898. Annales de la Société d'Emulation de l’Ain, 1898, 4; 1899, 1-3. Bulletin de la Société des sciences naturelles de l’Ain, 1898 et ler sem. 1899. . Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur- Saône, 1898. Mémoires de la Société académique du département de l'Aube, 1898. Bulletin de la Société historique et archéologique de Langres, 1899, no 1, Mémoires. Bulletin de la Société des sciences naturelles de l’ Yonne, t. LI (supplém.), 1897, 4 série, t. II. — 459 — Mémoires de la Société d'agriculture, industrie, sciences et arts du département de la Marne, 2e série, t. I. Mémoires de la Société littéraire et archéologique de Lyon, 1896- 1897. Annales de la Société d'agriculture de Lyon, 5° série, t. V, 1898. Mémoires de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, 3° série, t. V, 1898. Annales de l’Université de Lyon (Publication des). 42 volumes et fascicules, depuis 1891 à 1898. — Nouvelle série : Science et Médecine, 1, 1898; Droit et Médecine, 1 et IL, 1899. Annales de la Société d'agriculture du département de la Loire, à Saint-Etienne, année 1898 et 1er trim. 1899. Mémoires de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, 4e série, t. VII, 1899. Revue Savoisienne : Société florimontane d'Annecy, 1898, 1er et 2e trini. 1899. Société Savoisienne d'histoire et d'archéologie (Mémoires et do- -cuments publiés par la), t. XXX VI; 2e série, t. XI, 1897. Bulletin de la Société des sciences médicales de Gannat. Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, COGENTI-18997 Bulletin d'histoire ecclésiastique des diocèses de Valence, etc., année 1898. Bulletin de la Société Dauphinoise d’ethnologie et d’anthropolo- gteet. N21898;- 1899, 1: Société de statistique des sciences naturelles et des arts industriels au département de l'Isère. — Catalogue des actes du dauphin Louis IT devant le roi de France Louis X7, par E. PILOT DE TAbREy -t.Tet El. Mémoires de la Société archéologique du Midi de la France, série in-8°, 22-73. Bulletin de la Société d'étude des sciences naturelles de Béziers, EX 4897 10x16 1808 Société archéologique de Montpellier, 2e série, n°5. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Montpellier, 2° sé- nest. IT: Sciences, n°5:#Æêttres, n°2. Bulletin de la Société de statistique de Marseille. 4e série, t. IV, 1899. — À60 -- Mémoires de l’Académie de Nimes, t. XX, 1897. Bulletin de la Société d’études des sciences naturelles de Nimes, t. XX VI, 1898. | Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux, t. IV, 1898; procès-verbaux, 1897-1898. — Observa- tions pluviométr. et thermométr. de la Gironde, 1897-1898. Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, 6° série, t. IIT, 1898. Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes (Gap, 1898-99, 0462 XP norte Société de la Diana (Montbrison), t. X, n°5 3-4, 1899. Annales de la Société des lettres el arts des Alpes-Maritimes, LT 1800! Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orien- tales, t. XL, 1899. Bulletin de la Société libre d’'Emulation de la Seine-Inférieure, 1897-1898. Bulletin de la Commission des antiquités de la Seine- no Lt XX 4808 Précis analytique des travaux de l’Académie de Rouen, 1898. Bulletin de la Société des antiquaires de Picardie, no 142, 1899, 1 à 4. : Recueil des publications de la Société havraise d’études diverses, année 1898 et 1er trim. 1899. Revue des Archives de la Saintonge et de l’Aunis, t. XIX, 1-5, 1899. : Bulletin de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, ISO SL XIE IEr/Sem. 1899; Bulletin et Mémoires de la Société archéologique de la Charente, 1898, t. VII et t. VIITL. — Annexe : Le trésor liturgique de Charves en Angoumois, par Mgr de MONTAULT. Revue historique et archéologique du Maine, t. LXV, 2e sér., 1898. Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire. Bulletin de la Société de botanique des Deux-Sèvres, 1894. Annales de la Société historique et archéologique de Château- Thierry, 1898. Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest. Bulletin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France, tv NIDE 1898;171%X, 1-2; 1899; — A6 — Bulletin de la Société historique et archéologique de l’Orléanais, t. XII, 163-165, 1899. Mémoires de la Société d’'Emulation de Roubaix, 3e série, t. V, 1897-1898. Bulletin de la Société Dunoise, Châteaudun, nos 117-119, 1899. Mémoires de la Société académique de Saint-Quentin, 1893 à 1896, 4e série, t. XIT. Mémoires de l’Académie nationale de Caen, 1898. Bulletin de la Société académique de Brest, 2° série, t. XXII, 1897-1898. Mémoires de la Société des sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, t. XXX VII, 1898. Mémoires de la Société des antiquaires du Centre, t. XXIIT, 1899. Mémoires de la Société d'Emulation d’Abbeville, t. II. — La Chronique de Centule, note additionnelle au t. I, in-40. —- Mé- moires, in-80, 4e série, t. IV, n° 1, 1898; Bulletin : 1898, 1-4; 1899, 1-2. Mémoires de la Société d'archéologie Lorraine, 3° série, t. XX VI, 1896. — Fêtes du cinquantenaire de la Société. Bulletin de la Société des sciences, agriculture et arts de la Basse-Alsace, 1898 et 1899, 1-5. Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Colmar, t. IV, 1897- 1898. Bulletin de la Société d’histoire naturelle de Metz, t, VII et VII, 1895-1898. Académie royale de Belgique : Bulletin, 3 série, t. XXXIV à XXX VI, 1898 ; Tables; 1881 à 1895; — Mémoires, in-4°, t. LIIT; Mémoires couronnés et des savants étrangers, in-4°, t. LV; — — Mémoires couronnés et autres Mémoires, in-80, t. XLVIIT, 2e volume; t. LV et t. LVII; — Annuaires, 1898 et 1899; — Tables des Mémoires, 1771-1897. Analecta bolandiana, Bruxelles, t. X VIT, 1898; t. X VIII, 1-2, 1899. Société géologique de Belgique : Annales, t. XXIV et XXV; — Bulletin, 1899. Annales de la Société d'archéologie de Bruxelles, t. XII, 1898; t. XIII, 1-2, 1899 ; — Annuaire, t. X, n° 1. — 462 — Annales de l’Académie d'archéologie de Belgique, 5° série, t. T et Il, 1-2; — Bulletin, 5-6, 1899. Fievue bénédictine, 1898-1899, 1-10. Bulletin de la Société des sciences naturelles de Neuchatel, t. XXI à XXV, 1893-1897. Bulletin de la Société Vaudoise des sciences naturelles, 1898, 130-131. Société des sciences naturelles de Zurich, 1899. Bulletin de la Société d’hist. et d’archéol. de Genève, t. I, n° 2. Société de La Suisse romande (Mémoires et documents publiés par la). — T. VIII : Documents relatifs à l'Histoire du Valais (1432-1437), recueillis par l'abbé GRÉMAUD. Indicateur d’Antiquités suisses (Anzeiger), 1899, 1-2. Memoirs and proceedings of the Manchester Society, 1897-1898, 1898-1899, t. XLIT, 1-4 Bulletin of the geological institution of the Universited of Upsala, 1898 m0 7; 1 /IN 1899 partieel, Académie royale des sciences de Stockolm : Ofversigt, 1898; Bibang, in-80, 1-4; Handlingar (mémoires) t. XXX, 1898; t. XXXI, 1899. Annales du Musée national de Montevideo, t. IE, fase. 11, 1899. U. S. geological Survey : Eighteenth report 1896-1897, I, II, IV, VI; Nineteenth report 1897-1898, I, IV, VI. Société d'histoire naturelle de Boston : Mémoires, t. V; Procee- dings, 13-16. Transactions of the Academy of sciences of S. Louis, t. VII- VIII, 1897-1898. Société de géologie et d'histoire naturelle du Visconsin (transac- tions), t. XI, 1896-1897. Société des sciences naturelles de Giesen, 1897-1899. Kongl. vitterhets historie och antiquitets akademiens manadsblad, 1887-1894. Académie de géologie de l'empire d'Autriche : Verhandlungen, 1899; Yahrbuch, nos 48-49. Acadèmie des sciences de Munich (sitzungsberichte, mathem. et philo.), 1898-1899, I-IIT. Société des sciences naturelles de Brême (abandenlungen), XVI, 1898-1899. — 463 — Société des sciences physiques et économiques de Kænigsberg in Pr 1898. Annales de l’Acadëmie des scienc2s de Berlin (sitzungsberichte), 1898, I à XXII: XXIII à XX VIII, 1899. Société des sciences naturelles de Fribourg in B, (berichte), 1899. Neue heidelberger yahrburger herausgegeben vom historisch philosophischen vereine zu Heidelberg, t. VI-VIIT, 1896-1898. — À6G4 — MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ AU 1°" décembre 1899. Le millésime placé en regard du nom de chaque membre indique l’année de sa réception dans la Société. Les membres de la Société qui ont racheté leurs cotisations annuelles sont désignés par un astérisque (*) placé devant leur nom, conformément à l’article 21 du règlement. Conseil d'administration pour 1899. PRésident NPC Re EAN MM. GAUTHIER, Jules; Premier Vice-Président... À. GIRARDOT (le docteur); Deuxième Vice-Président. Charies BONNET ; Secrétaire décennal...... MEYNIER (le docteur) ; Vice-Secrélairen. "nt. + - VAISSIER ; RÉSORICR AR NN ee FAUQUIGNON ; Mice-Trésorier. "000 POETE ; APCRIDISLES ERNE PC MALDINEY et KIRCHNER. Secrétaire honoraire..... M. Bavoux (Vital). Membres honoraires (21). MM. LE GÉNÉRAL commandant le 7e corps d'armée. LE PREMIER PRÉSIDENT de la Cour d'appel de Besançon, (M. GOUGEON). L’ARCHEVÈQUE DE BESANÇON (S. G. Mgr PETIT). LE PRÉFET du département du Doubs (M. ROGER). LE GOUVERNEUR de la place de Besançon (M. le général Fa- VARCOQ). LE RECTEUR de l’Académie de Besançon. — 465 — MM. v LE PROCUREUR GÉNÉRAL près la Cour d’appel de Besançon (M. MOLINES). LE MAIRE de la ville de Besançon (M. GOoNDY). L'INSPECTEUR d’Académie à Besançon (M. Guyon, rue Mon- cey, 4.) BLANCHARD, Em., membre de l’Institut (Académie des sciences), professeur au Muséum d'histoire naturelle; Paris. — 1867. DELISLE, Léopold, membre de l’Institut (Académie des inserip- tions et belles-lettres), administrateur général de la Biblio- thèque nationale. — 1881. GRENIER, Edouard, lauréat de l’Académie française, ancien se- crétaire d’ambassade ; Paris, boulevard Saint-Germain, 174, et Baume-les-Dames (Doubs). — 1870. WEIL (Henri), membre de l’Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), doyen honoraire de la Faculté des lettres de Besançon; Paris, rue Madame, 64. — 1890. Le général Worr, ancien commandant supérieur du 7e corps d'armée; château de Pontdevaux (Aïn). — 18892, * Durour (Marc), docteur en médecine, (élu membre honoraire de la Société en 1896), à Lausanne, rue du Midi. — 1886. PETiT, Jean, statuaire, rue Denfert-Rochereau, 89, Paris (élu membre honoraire de la Société en 1896). — 1866. RoBerT, Ulysse, inspecteur général des bibliothèques et des archives, 30, avenue Quihou, à Saint-Mandé (Seine). — 1896. SIRE (Georges) correspondant de l’Institut, essayeur de la Ga- rantie (élu membre honoraire de la Société en 1896), Besan- con, rue de la Mouillère, aux Chaprais. — 1847. PINGAUD, Léonce, correspondant de l’Institut, professeur d'histoire moderne à la Faculté des lettres de Besançon (élu membre honoraire de la Société en 1896), rue Saint-Vincent, 17. — 1874. CHOFFAT, Paul, attaché à la direction des travaux géologiques du Portugal; Lisbonne, rua do Arco a Jesu, 113. — 1869. METZINGER (le général), commandant le 15° corps d'armée, à Marseille. — 1899. 31 — 466 — Membres résidants (1) (149). MM. AUBERT, Louis, maître tailleur au 5e d’artillerie, place de l’Etat- Major, au quartier. — 1896. | AUSCHER, Jacques, grand-rabbin, rue Charles Nodier, 6. — 1875. BADER, bijoutier, rue des Granges, 21. — 1870. BAIGUE (le docteur), professeur suppléant à l’école de méde- cine, rue Morand, 5. — 1897. BAUDIN, Léon, docteur en médecine, directeur du bureau d'Hy- giène de Besançon, Grande-ñue, 97. — 1885. * BaAvoux, Vital, receveur principal des douanes en retraite; Fontaine-Ecu, banlieue de Besançon. — 1853. BEAUQUIER, Charles, archiviste-paléographe, député du Doubs ; Montjoux, banlieue de Besançon. — 1879. DE BEAUSÉJOUR, Gaston, ancien capitaine d'artillerie, place Saint-Jean, 6 — 1897. BÉJANIN, Léon, propriétaire, Grande-Rue, 39. — 1885. * BERDELLÉ, ancien garde général des forêts, Grande-Rue, 112. — 1880. * BESSON (Paul), chef d’escadron d'artillerie, rue Charles-Nodier, 13. — 1894. BONAME, Alfred, photographe, rue de la Préfecture, 10. — 1874. BOoNNET, Charles, pharmacien, conseiller municipal, Grande- Rue, 39. — 1882. BosQ, notaire à Besançon, Grande-Rue, 70. — 1899. Bossy, Léon, fabricant d’'horlogerie, rue de Lorraine, 9. — 1896. * BOUSSEY, prof. agrégé d'histoire au Lycée, secrétaire perpé- tuel de l'Académie de Besançon, rue Morand, 11. — 1883. BOUTTERIN, François-Marcel, architecte, professeur à l'Ecole municipale des Beaux-Arts, rue Saint-Antoine, 4. — 1874. BOUVARD, Louis, avocat, ancien bâtonnier de l’ordre, conseil- ler municipal, rue Morand, 16. — 1868. (1) Dans cette catégorie figurent plusieurs membres dont le domicile habituel est hors de Besancon, mais qui ont demandé le titre de résidant afin de payer le maximum de la cotisation et de contribuer ainsi d’une manière plus large aux travaux de la Société. — À67 — MM. * BoveT, Alfred, ancien président de la Société d’'Emulation de Montbéliard, à Valentigney (Doubs). — 1888. BoYssSoN D’ECOLE, Alfred, rue de la Préfecture, 22. — 1891. BRETENET, chef d’escadron d'artillerie, rue St-Pierre, 15.— 1885. BRETILLOT, Maurice, banquier, membre de la Chambre de com- merce, rue Charles Nodier, 9. — 1857. BRETILLOT, Paul, propriétaire, rue de la Préfecture, 21. — 1857. BRUCHON (le docteur), professeur honoraire à l'Ecole de méde- cine, médecin des hospices, Grande-Rue, 84. — 1860. BRUCHON, Henri (le docteur), professeur suppléant à l'Ecole de médecine, Grande-Rue, 84. — 1895. BURLET (l'abbé), chanoine-archiprêtre, curé de St-Jean.— 1881. DE BUYER, Jules, inspecteur de la Société française d’archéo- logie, Grande-Rue, 193. — 1874. CÉNAY, pharmacien, avenue Carnot. — 1897. CHAPOY, Léon (le docteur), directeur de l'Ecole de médecine, Grande-Rue, 11. — 1875. DE CHARDONNET (le comte), ancien élève de l’Ecole polytech- nique, à Besançon, rue du Perron, 20, et à Paris, rue Cam- bon, 43. — 1856. CHARLET, Alcide, avocat, rue des Granges, 74. — 1872. CHIPON, Maurice, avocat, ancien magistrat, rue de la Préfec- ture, 25. — 1878. * CHOTARD, Henri, doyen honoraire de la Faculté des lettres de Clermont-Ferrand, rue de Vaugirard, 61, à Paris. — 1866. CLERC, Edouard-Léon, représentant de commerce, rue du Chas- not. — 1897. COILLOT, pharmacien, rue Battant, 2, et quai de Strasbourg, 1. — 1884. COLSENET, Edmond, professeur de philosophie et doyen de la Fa- culté des lettres, conseiller municipal, rue Granvelle, 4.— 1882. CORDIER, Palmyr, agent principal d'assurances, conseiller mu- nicipal, rue des Granges, 37. — 1885. _ CORNET, Joseph, docteur en médecine, aux Chaprais, rue des Chapiais D 18ST. CossSoN, Maurice, trésorier-payeur général du Doubs, rue du Perron, 26. — 1886. — 468 — MM. COULON, Henri, avocat, ancien bâtonnier de l’ordre, rue de la Lue, 7. — 1856. COURGEY, avoué, rue des Granges, 16. — 1873. COURTOT, Théodule, commis-greffier à la Cour d'appel; à la Croix-d’Arènes (banlieue). — 1866. COUTENOT, Francis, médecin en chef honoraire des hospices, rue du Chateur, 5. — 1852. DELACROIX, Emile, essayeur au bureau de la Garantie de Be- sançon, place de l’Etat-major, 18.— (1877)-1895. DIETRICH, Bernard, ancien négociant, Grande-Rue, 71 et Beau- regard (bauioue. — 1859. DODIvERS, Joseph, imprimeur, Grande-Rue, 87. — 1875. * Drevrus, Victor-Marcel, docteur en médecine, rue de la Mouillère (aux Chaprais). — 1889. DROUHARD, Paul, conservateur des hypothèques en retraite, rue Saint-Vincent, 18. — 1879. DROUHARD (l'abbé), chanoine, rue Saint-Jean. — 1883. Droz, Edouard, professeur à la Faculté des lettres, rue Mon- Cey, 7. — 1877. DRUHEN, Etienne, directeur honoraire de l'Ecole de médecine de Besançon, rue des Granges, 59. — 1896. DuBoOURG, Paul, président de la Chambre de commerce, ancien membre du Conseil général du Doubs, rue Charles Nodier, 28. — 1891. Erxis, Edmond, propriétaire, Grande-Rue, 91. — 1860. FAUQUIGNON, Charles, ancien receveur des postes et télé- graphes, rue des Chaprais, 5. — 1885. FÉNON, directeur de l’Ecole nationale d’horlogerie de Besançon. — 1893. FOURNIER, Qesseu de géologie à l’Université de Besançon. — 1899. FLUSIN, Georges, agent d'assurances, Grande-Rue, 23. — 1898. FRANCESCHI, Luc, artiste peintre, rue de la Préfecture, 25. — 1893. FRANCEY, Edmond, avocat, membre du Conseil général du Doubs et du Conseil municipal de Besançon, ancien adjoint au maire, rue Moncey, 1. — 1884. — 469 — MM. GAUDERON (le docteur), Eugène, professeur de clinique à l’Ecole de médecine, Grande-Rue, 129. — 1886. * GAUTHIER, Jules, archiviste du département du Doubs, corres- pondant du Ministère de l’Instruction publique et des Beaux- Arts, rue Charles-Nodier, 8. — 1866. GENVRESSE, professeur de chimie industrielle et agricole à la Faculté des sciences, rue Gambetta, 7. — 1895. GIRARDOT, Albert, géologue, docteur en médecine, rue Saint- Vincent, 15. — 1876. GRESSET, Félix, général de division du cadre de réserve, aux Tilleroyes près Besançon, et à Paris, rue de l’Alma, 8. — 1866. GROSJEAN, Alexandre, avocat, membre du Conseil général du Doubs et du Conseil municipal, quai Veil-Picard, 39. — 1876. GROSRICHARD, pharmacien, place du Marché, 17. — 1870. GRUEY, professeur d'astronomie à la Faculté des sciences, direc- teur de l'Observatoire de Besançon. — 18892. * GRUTER, médecin-dentiste, square Saint-Amour, 7. — 1880. GUICHARD, Albert, négociant, ancien président du tribunal de commerce, rue d'Anvers, 3. — 1853. ‘ GUICHARD, Paul, rue Pasteur, 13. — 1884. GUILLEMIN, Victor, artiste peintre, rue des Granges, 21. — 1884. HaLDy, Léon-Emile, rue Saint-Jean, 3. — 1879. HEirz (le docteur), professeur à l'Ecole de médecine, Grande- Rue, 45. — 1888. HENRY, Jean, docteur ès sciences, Grande-Rue, 129. — 1857. HÉTIER, François, botaniste, à Mesnay-Arbois (Jura). — 1895. D'HOTELANS, Octave, rue Charles Nodier, 12. — 1890. JACOT, Adolphe, employé à la préfecture, rue Saint-Vincent, 55. — 1896. | JOUBIN, professeur à la Faculté des sciences, à Beauregard. — 1894. DE JOUFFROY (le comte Joseph), membre du Conseil général du Doubs; au château d’Abbans-Dessous et à Besançon, rue du Chapitre, 1. — 1853. | _KIRCHNER, ancien négociant, quai Veil-Picard, 55 bis. — 1895. * KOLLER, propriétaire, conseiller municipal, membre du Con- seil d’'arrond. de Besançon; au Perron-Chaprais. — 1856. — 470 — MM. LAMBERT, Maurice, avocat, ancien magistrat, quai de Stras- bourg, 13. — 1879. LARMET, Jules, médecin-vétérinaire, conseiller municipal, an- cien adjoint, rue Proudhon, 16. — 1884. LAURENT, Emile, major au 10e bataillon d’artillerie, quai de Strasbourg, 13. — 1895. * LEBEAU, administrateur de la compagnie des Forges de Fran- che-Comté, place Saint-Amour, 2 bis. — 1872. LEDOUX, Emile (le docteur), quai de Strasbourg, 13. — 1875. LIEFFROY, Aimé, propriétaire, administrateur des Forges de Franche-Comté, rue Charles Nodier, 11. — 1864. LIiME, Claude-François, négociant, aux Chaprais. — 1883. LOUvoT, Emmanuel, notaire, Grande-Rue, 14. — 1885. LouvoT (l'abbé Fernand), chanoine honoraire de Nîmes, curé de Saint-Claude (banlieue). — 1876. MAIRE, Alfred, président à la Cour d'appel, rue du Chateur, 12. — 1870. MAES, Alexandre, serrurier-mécanicien, rue du Mont-Sainte- M. 10. — 1879. MAGNIN, Antoine, professeur à la Faculté des sciences et à l'Ecole de médecine, conseiller municipal, ancien adjoint au maire, rue Proudhon, 8. — 1885. MAïROT, Félix, banquier, ancien président de la Chambre de com- merce rue de la Préfecture A 4857 MAïIROT, Henri, banquier, conseiller municipal, président du tri- bunal de commerce mrue/de la-Prétecture 7 1881. MALDINEY, Jules, chef des travaux de physique à la Faculté des sciences. — 1889. MANDRILLON, avocat, Grande-Rue, 19. — 1894. MANDEREAU (le docteur), professeur à l'Ecole de médecine, ins- pecteur de l’Abattoir, quai Veil-Picard, 55. — 1885. MARCHAND, Albert, ingénieur, administrateur délégué des Sa- lines de Miserey. — 1888. MARQUISET, Alfred, à Paris. — 1897. * MARTIN, Jules, manufacturier, rue Sainte-Anne, 8. — 1870. MASsON, Valery, avocat, rue de la Préfecture, 10. — 1878: MATILE, fabricant d’horlogerie, rue Saint-Pierre, 7. — 1884. — AT — MM. MAUVILLIER, Pierre-Emile, photographe, rue de la Préfecture, 3. — 1897. MÉTIN, Georges, agent-voyer d'arrondissement; à Canot. — 1868. MEeyNier (le docteur), Joseph, médecin principal de l’armée ter- ritoriale, rue Ronchaux, 3. — 1876. MICHEL, Henri, architecte-paysagiste, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts ; Fontaine-Ecu (banlieue). — 1886. MioT, Camille, négociant, membre de la Chambre de commerce, Grande-Rue, 104. — 1872. Mior, Louis, avocat, Grande-Rue, 104. — 1897. MONTENOISE, avocat, rue de la Madeleine, 2. — 1894. MorLerT, Jean-Baptiste, conseiller municipal et membre de la Chambre de commerce, rue Proudhon, 6. — 1890. NARGAUD, Arthur, docteur en médecine, quai Veil-Picard, 17. — 1875. NICKLÉS, pharmacien de 1re classe, Grande-Rue, 128. — 1887. * ORDINAIRE, Olivier, consul de France; à Maizières (Doubs). — 1870. OUTHENIN-CHALANDRE, Joseph, membre de la Chambre de com- merce, rue de la Préfecture, 18. — 1858. PARIZOT, inspecteur honoraire des Enfants assistés, rue du Clos, 10. — 1892. PATEU, entrepreneur, membre du Conseil municipal, avenue Carnot. — 1894. PERRUCHE DE VELNA, conseiller à la Cour d'appel, rue Saint- Vincent. — 1870. … * PINGAUD, Léonce, correspondant de l’Institut, professeur d'histoire moderne à la Faculté des lettres (élu membre ho- noraire en 1896), rue Saint-Vincent, 17. — 1874. POÈTE, Marcel, archiviste-paléographe, conservateur de la bibliothèque de la Ville. — 1894. PRINET, Max, conservat. adjoint de la biblioth. de la Ville. — 1895. RÉMOND, Jules, notaire, Grande-Rue, 31. — 1881. _* RENAUD, Alphonse, docteur en droit, sous-chef à la direc- tion générale de l’'Enregistrement; Paris, rue Scheffer, 25. — 1869, — 472 — MM. RICKLIN, notaire, rue des Granges, 38, étude : Grande-Rue, 191. — 1879: RiGNyY (l'abbé), chanoine honoraire, curé de Saint-Pierre. — 1886. ROBARDET, ancien commissaire -priseur, ancien membre du Conseil d'arrondissement de Besançon, rue Pasteur, 13.— 1879. ROBERT, Edmond, fabricant d’aiguilles de montres, faubourg Tarragnoz. — 1886. ROLAND (le docteur), rue de lPOrme-de-Chamars, 10. — 1899. SAILLARD, Albin (le docteur), sénateur, membre du conseil gé- néral du Doubs, place Victor Hugo, et à Paris, rue N. ee -des- Champs, 75. — 1866, SAILLARD, Léon, négociant, rue des Granges, 59. — 1877. SAILLARD, Eugène, ancien directeur des postes du département du Doubs; Beauregard (banlieue de Besançon). — 1879. DE SAINTE-AGATHE (le comte Joseph), avocat, archiviste-paléo- graphe, rue d'Anvers, 3. — 1880. SANDOZ, Charles, négociant en fournitures d’horlogerie, ancien adjoint au maire, place Saint-Amour, 4. — 1880. SERRÈS, Achille, pharmacien, place Saint-Pierre, 6. — 1883. SIMONIN, architecte, rue du Lycée, 13. —- 1892. SIRE, Georges, correspondant de l’Institut, essayeur de la Ga- rantie, (élu membre honoraire de la Société en 1896), rue de la Mouillère, aux Chaprais. — 1847. SONGEON, fabricant d’horlogerie, Grande-Rue, 73. — 1884. SUCHET (le chanoine) rue Casenat, 1. — 1894. THOUVENIN , François-Maurice, pharmacien supérieur, profes- _ seur à l'Ecole de médecine et de pharmacie, Grande-Rue, 156. — 1890. TRINCANO, manufacturier, rue Saint-Pierre, 20. — 1896. VAISSIER, Alfred, conservateur du Musée archéologique Grande- Rue, 109. — 1876. VAISSIER, Georges (le docteur), chef de clinique médicale de l’hôpital Saint-Jacques, Grande-Rue, 113. — 1898. * VANDEL, Maurice, ingénieur des arts et manufactures, direc- teur de la Soudière, à Montferrand. — 1890. " VAUTHERIN, Raymond, ancien capitaine du génie, villa Sainte- Colombe, rue des Vieilles-Perrières. — 1897. — T3 — MM. VERNIER, Léon, professeur à la Faculté des lettres, rue Sainte- Anne, 10. — 1883. DE VEZET (le comte Edouard), ancien lieutenant-colonel de l’armée territoriale, rue Charles Nodier, 17 fer. — 1870. VEÉZIAN, Alexandre, doyen honoraire de la Faculté des sciences; Villas bisontines. — 1860. VIEILLE, Gustave, architecte, inspecteur départemental des sapeurs-pompiers, rue de Lorraine, 4. — 1882. WEHRLÉ, négociant, rue Battant, 11. — 1894. Membres correspondants (117). MM. * ALMAND, Victor, capitaine du génie, officier d'ordonnance du général Carette ; à Marseille. | ANDRÉ, Ernest, notaire; rue des Promenades, 17, Gray (Haute- Saône). — 1877. ARNAL, Amédée, trésorier-payeur; à Libreville (Congo). — 1872. * BARDET, juge de paix; à Brienne (Aube). — 1886. DE REAUSÉJOUR, Eugène, ancien magistrat; Lons-le-Saunier. — 1897. BERTIN, Jules, médecin honoraire des hospices de Gray (Haute- Saône), quai du Saint-Esprit, 1. — 1897. * BESSON, ingénieur de la Compagnie des forges de Franche- Comté; Courchapon (Doubs). — 1859. BETTEND, Abel, imprimeur-lithographe; Lure (Haute-Saône). — 1862. BEY-ROZET, Charles, propriétaire et pépiniériste; à Marnay (Hte-Saône). — 1890. BixXI10, Maurice, agronome, membre du conseil municipal de Paris ; Paris, quai Voltaire, 17. — 1866. B1Z0S, Gaston, recteur de l’Académie de Bordeaux. — 1874. BLONDEAU, substitut du Procureur de la République; Lons-le- Saunier. — 1895. BOBILLIER, Edouard, maire et suppléant du juge de paix; Cler- val (Doubs). — 1875. BOISSELET, Joseph, avocat; Vesoul (Haute-Saône). — 1866. — TA — MM. * BREDIN, professeur honoraire; à Conflandey, par Port sur- Saône (Haute-Saône). — 1857. * Brior, docteur en médecine, membre du conseil général du Jura; Chaussin (Jura). — 18069. DE oies (le vicomte Edouard FROISSARD); à Blandans, par Voiteur (Jura). — 1892. | " BRUAND, Léon, inspecteur des forêts; Paris, rue de la Planche, 11 bis. — 1881. BURIN DU BUISSON, préfet honoraire ; à Besançon, rue Moncey, 9, et à Cramans (Jura). — 1878. CASTAN, Francis, général d'artillerie; à Versailles et à Besançon, Grande-Rue, 97. — 1800. CHAPOY, Henri, avocat à la Cour d'appel de Paris; rue des Saints-Pères, 13. — 1875. * CHOFFAT, Paul, attaché à ladirection des travaux géologiques du Portugal; Lisbonne, rua do Arco a Jesu, 113. — 1869. * CLOZ, Louis, professeur de dessin ; à Salins. — 1863. CONTET, Charles, professeur agrégé de mathématiques en re- traite, aux Arsures (Jura). — 1884. * CONTEJEAN, Charles, géologue, professeur de Faculté hono- raire et conservateur du musée d'histoire naturelle; à Mont- béliard. — 1851. CORDIER , Jules Joseph, receveur principal des domaines; à Montbéliard. — 1862. CORDIER, Palmyr, rédecin des colonies, et à Besançon rue des Granges, 3. — 1896. CosTE, Louis, docteur en médecine et pharmacien de fre ee. conservat. de la biblioth. de la ville de Salins (Jura), — 1866. COURBET, Ernest, bibliophile, trésorier de la ville de Paris, pue dé Elle Mr MeTE : CRÉBELY, Justin, employé aux Forges de Franche-Comté; Moulin-Rouge, près Rochefort (Jura). — 1865. DAUBIAN-DELISLE, Henri, ancien directeur des contributions directes, ancien président de la Société d’Emulation du Doubs; Paris, avenue de Wagram, 86. — 1874. * DEROSNE, Charles, maître de forges, à Ollans, par Cendrey. — 1880, — 75 — MM. * DEULLIN, Eugène, banquier ; Epernay (Marne). — 1860. * DEVAUX, ancien pharmacien, juge de paix; Gy (Haute-Saône). — 18060. DIETRICH, docteur en médecine, médecin de colonisation à Mekla (Algérie). — 1892. DRAPEYRON, Ludovic, docteur ès-lettres, professeur dhistoire au Lycée Charlemagne, directeur de la Revue de Géographie ; Paris, rue Claude-Bernard, 55. — 1866. * DurAY, Jules, notaire; Salins (Jura). — 1875. FEUVRIER (l'abbé), chanoine honoraire, curé de Montbéliard (Doubs). — 1856. FEUVRIER, Julien, professeur au collège de Dole, faubourg d’Azans. — 1893. FILSJEAN (l'abbé), licencié en lettres, professeur au séminaire d’Ornans. — 1896. GASCON, Edouard, conducteur des ponts et chaussées en re- traite, président du comice agricole du canton de Fontaine- Française (Côte-d'Or). — 1868. GASCON, Louis, prof. au lycée d’Alais, rue Faberie, 60. — 1889. GAUSSIN, Célestin, secrétaire honoraire des Facultés, à Paris, rue Denfert-Rochereau, 44 .:— 1891. GAUTHIER, Léon, archiviste paléographe, rue de Navarre, 3, _ Paris. — 1898. GAUTHIER, doct. en médecine; Luxeuil (Haute-Saône). — 1868. GEVREY, Alfred, conseiller à la Cour d'appel de Grenoble, rue des Alpes, 9. — 1860. GIRARDIER, notaire à Dole (Jura). — 1897. GIROD , Paul, professeur à la Faculté des sciences et à l'Ecole de médecine de Clermontferrand, rue Blatin, 26. — 1882. * GUILLEMOT, Antoine, archiviste de la ville de Thiers (Puy-de- Dôme). — 1854. HUART, Arthur, ancien avocat-général; rue Picot, 9, Paris. — 1870. HUGUET, docteur en médecine; Vanne, par Ray-sur Saône (Haute-Saône). — 1884. JEANNOLLE, Charles, pharmac. ; à Fontenay-le-Château (Vosges). — 1876. — 416 — MM. JOLIET, Gaston, ancien préfet; à Dijon, rue Chabot-Charny, 44. — 1877. LAFOREST (Marcel PÉCON DE), lieutenant d'infanterie; à Brest et à Besançon, rue du Mont-Sainte-Marie, 8. — 1895. * LAURENT, Ch., ingénieur civil; Paris, rue de Chabrol, 35. — 1860. LEBAULT, Armand, docteur en médecine; Saint-Vit (Doubs) - 1876. LECHEVALIER, Emile, libraire-éditeur; Paris, quai des Grands- Augustins, 39, à la librairie des provinces. — 18388. LE MIRE, Paul-Noël, avocat, Mirevent, près Pont-de-Poitte (Jura) et rue de la Préfecture, à Dijon. — 1876. LHOMME, botaniste, secrétaire de la mairie de Vesoul (Haute- Saône), rue de la Mairie. — 1875. * LIGIER, Arthur, pharmacien, membre du Conseil général du Jura ; Salins (Jura). — 1863. LONGIN, Emile, ancien magistrat, rue du Collège, 12, à Dole (Jura). — 1896. MACHARD, Jules, peintre d’hisioire, ancien pensionnaire de l'Académie de France à Ronie; Paris, rue Ampère, 87. — 1866. MapiorT, Victor-François, pharmacien ; Jussey (Haute-Saône). — 1880. MAIRE-SEBILLE (l’abbé), curé de Vuillecin, près Pontarlier (Doubs). — 1880. * MASSING, Camille, manufacturier à Puttelange-lez-Sarralbe (Lorraine allemande). — 1891. DE MARMIER (le duc), membre du Conseil général de la Haute- Saône; au château de Ray-sur-Saône (Haute-Saône). — 1867. MARTIN, Abel, capitaine adjudant major au 27e régiment d’in- fanterie ; à Dijon, et à Besançon, Grande-Rue, 86. — 1881. * MATHEY, Charles, pharmacien ; Ornans (Doubs). — 1856. DE MENTHON (le comte René), botaniste; Menthon-Saint-Bernard (Haute-Savoie), et château de Saint-Loup-lez-Gray, par Gray. — 1854. MILLIARD, Alfred ; Fédry, par Vauconcourt (Hte-Saône). — 1886. — À11 — MM. * DE MONTET, Albert ; Chardonne-sur-Vevey (Suisse). — 1882. MORÉTIN, docteur en médecine; Paris, rue de Rivoli, 68. — 1857. MOUREY (l’abbé), curé à Borey, par Noroy-le-Bourg (Haute- Saône). — 1886. MouURoOT (l'abbé), curé de Roulans (Doubs). — 1899. DE MOUSTIER (le marquis), député et membre du Conseil géné- ral du Doubs; château Bournel, par Rougemont (Doubs), et Paris, avenue de l’Alma, 15. — 1874. * PARANDIER, inspecteur général de première classe des ponts et chaussées en retraite, président de la Société de viticulture d’'Arbois (Jura); Paris, rue des Ecuries d'Artois, 38, et aux Tourillons à Arbois. — 1852. Paris, docteur en médecine, médecin des bains à Luxeuil (Haute-Saône). — 1866. DE PERPIGNA, Charles-Antoine, propriétaire; Paris, rue de Berne, 11. — 1888: PETITCLERC, Paul, géologue; Vesoul, rue de l’Aigle-Noir, 17. — 1881. PIROUTET, Maurice, géologue,; à Salins. — 1898. PIQUARD, Léon, docteur en médecine à Chalèze (Doubs). — 1890. PIQUEREZ, Charles, explorateur ; à Besançon, rue des Docks. — 1898. * DE PRINSAC Île baron), château de Sadeillan, par Miélan (Gers). — 1873. PROST, Bernard, inspecteur des archives et des bibliothèques au ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts; Paris, avenue Rapp, 7. — 1857. RAMBAUD , Alfred, sénateur, ancien ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts; Paris, rue d’Assas, 76. — 1881. REGAD, Paul, greffier du tribunal civil de Saint-Claude (Jura). — 1801- RENAULD, Ferdinand, botaniste, ancien commandant du palais de Monaco, rue des Templiers, à Vence (Alpes-Marit.). — 1875. RICHARD, Auguste, pharmacien; Nice, rue de Paris, 16, et Autet (Haute-Saône), — 1876, Me — MM. | * RICHARD, Louis, médecin-major de re classe au 27e régiment d'infanterie; à Dis, 14, rue des Roses. — 1878. Rreps (Pabbé}), curé d’Arc-lez-Gray (Haute-Saône). — 1882. ROBERT ainé; au château de Conflans, Charenton (Seine). — 1898. ROBINET (l’abbé), Mélitin, curé de Revigny, par Conliège (Jura). — 1889. ROUTHIER, Joseph-Prosper, attaché à la Préfecture de la Seine; Paris, rue Flatters, 10 1880: ROUZET, Charles-François, architecte, à Dole (Jura). — 1898. Roy, Emile, professeur à la faculté des lettres de Dijon, rue de Mirande, 9. — 1894. | Roy, Jules, professeur à l'Ecole des Chartes ; Paris, rue Spon- tini, 9. — 1867. Roy, banquier ; L’Isle-sur-le-Doubs. — 1887. * ROSSIGNOT (Pabbé), Auguste, curé de Mamirolle (Doubs). — 1885. SAGLIO, Camille, directeur des forges d’'Audincourt Dodte) — 1896 * SAILLARD, Armand, négociant; Villars-lez-Blamont (Doubs). — 1877. DE SCEY (le comte Gaëtan) ; à Souvans, par Mont-sous-Vaudrey (Jura). — 1897. STOURME, doct. en médecine; à Lyon, cours Morand, 25. — 1896. SURLEAU, directeur de la succursale de la banque de France; à Rouen. — 1886. * DE SAUSSURE, Henri, naturaliste; à . Cité 24, a à Yvoire (Haute-Savoie). — 1854. THURIET, Charles, président du tribunal civil de Saint-Claude yura).— 1809. * TOURNIER, Ed., maître de conférences à l'Ecole normale, sous- directeur à l’Ecole des hautes études; Paris, rue de Tournon, 16. — 1854. TRAVELET, Nicolas, propriétaire, maire de Bourguignon-lez- Morey (Haute-Saône). — 1857. * TRAVERS, Emile, ancien archiviste du Doubs, ancien conseiller de préfecture ; Caen (Calvados), rue des Chanoines, 18.— 1869. — 479 — MM. * TRIPPLIN, Julien, représentant de l'horlogerie bisontine et vice-président de l’Institut des horlogers; Londres : Bartlett’s Buildings, 5 (Holborn Circus), E. C., et Belle-Vue (ffeathfield Gardens, Chiswick, W}). — 1868. TuETEY, Alexandre, sous-chef de la section législative et judi- ciaire aux Archives nationales; Paris, rue de Poissy 31. — 1863. VALFREY, Jules, ancien sous-directeur à la direction politique du Ministère des Affaires étrangères ; Paris, rue Marbeuf, 31. — 1869. VAISSIER, Jules, fabricant de papiers; Paris, rue Edouard De- taille, 3, —:1877. VARAIGNE, directeur des contributions indirectes en retraite ; Paris, rue Lauriston, 80. — 1856. VENDRELY, pharmacien ; Champagney (Haute-Saône). — 1863. VERNEREY, notaire; Amancey (Doubs). — 4880. VIELLARD, Léon, propriétaire et maître de forges; Morvillars (territoire de Belfort). — 1872. * WALLON, Henri, agrégé de l’Université, manufacturier; Rouen, Val d’Eauplet, 48. — 1868. — 480 — MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ DÉCÉDÉS EN 1898-99 MARCOU, Jules, géologue; Cambridge (Massachusetts, Etats-Unis d'Amérique. 1845 JOUFFROY D’ABBANS (le général comte de). 1896 QUÉLET, Lucien, docteur en médecine, à Hérimoncourt. 1862 — 481 — SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES (163) Le millésime indique l’année dans laquelle ont commencé les relations, FRANCE. Comité des travaux historiques et scientifiques près le Ministère de l’Instruction publique f/cinq exemplaires des Mémoires) . Ain, Société d'Emulation de l'Ain; Bourg. Société des sciences naturelles de l’Ain, . Aisne. Société académique des sciences, arts, belles-lettres, agri- culture et industrie de Saint-Quentin . a AU Société historique et archéologique de hate. biere = Allier. Société des sciences médicales de l'arrondissement de Gannat . Re A EN Or ee Aie Société d'Emulation et A Beaux-arts 1 Ron Pond Moulins. . Revue cn itique di D et du coure de 1. France ; Moulins Alpes-Maritimes Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes ; Nice. Alpes (Hautes-). Société d'étude des Hautes-Alpes; Gap. Le 92 1856 1867 1884 — 499 — Ardèche. Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et lettres de l’Ardèche ; Privas. . Aube. Société académique de l'Aube ; Troyes . Aveyron. Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron; Rodez. Belfort (Territoire de). Société Belfortaine d'Emulation. . Bouches-du-Rhône. Société de statistique de Marseille. ; : à Académie des sciences, belles-lettres et arts d M Calvados. Société Linnéenne de Normandie ; Caen. . . AGadémIe de-Caen rs CI AN ER EE Charente. Société historique et archéologique de la Charente; Ancouléme "0. Charente-Inférieure. Société des archives historiques de la Saintonge et de PAURISS ÉSAINTES EN ne de pe Cher. Société des antiquaires du Centre ; Bourges. Gôte-d’Or. Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon . Commission des antiquités du département de la Côte- d'Or; Dijon . RAR ST PL NEA RS ES AE Société d'archéologie, d'histoire et de littérature de Beaune . 186 1867 1876 1872 1867 1867 1857 1868 1877 1883 1876 1856 1869 1877 — À83 — Société des sciences historiques et naturelles de Semur . Société bourguignonne de géographie et d'histoire; Dijon. Revue bourguignonne de l’enseignement supérieur publiée par les professeurs des Facultés de Dijon. Doubs. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besan- CDR SE ne. : M tes endee Société d'émulation de Montbéliard. Société de médecine de Besançon. . , . Société de lecture de Besançon. FUmon artistique de Besançon. - .: : . | . Drôme. Bulletin d'histoire ecclésiastique et d'archéologie reli- gieuse des diocèses de Valence, Gap, Grenoble et Vi- Mc homans (Drôme) 2e" se TR home Eure-et-Loir. Societé Danoise = Châteauduns >. : 7. Finistère. Société académique de Brest. Gard. Académie de: Nîmes. =. . 2.2: És ee Et Société d’études des sciences ee railbe de ne me Garonne (Haute). Société archéologique du Midi de la France; Toulouse. . Société des sciences physiques et naturelles de Tou- louse 6 0 e . » 0 CA e . » a s 0 e Gironde. Société des sciences physiques et naturelles de Bor- EAU Et SRG SRE MR EE 5 Société d'archéologie de ee Société Linnéenne de Bordeaux . . . . . . 1880 1888 1891 1844 1851 1861 1865 1894 1880 1867 — 484 — Hérault. Académie de Montpellier. . . . . . : Société archéologique de Montpellier . : ne Société d'étude des sciences naturelles de Béziers ie Ille-et-Vilaine Société archéologique du département d’Ille-et- Vilaine ; Rennes. Isère. Société de statistique et d'histoire naturelle du départe- ment de l'Isère ; Grenoble . k Société Dauchiaoise d’ethnologie et d’ Jura. Société d’Emulation du département du Jura; Lons-le- Saunier . en Revue viticole de Franche Con nn A É Loir-et-Cher. Société historique et archéologique du Vendomois. Loire. Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles- lettres du département de la Loire; Saint-Etienne. Société de la Diana, à Montbrison. . . . Loire-Inférieure. Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France; Nantes . Loiret. Société archéologique de l’Orléanais ; Orléans . . Maine-et-Loire. Société industrielle d'Angers et du département de Maine- et-Loire; Angers. . … . , Long aber Société déque de Mae. et- oce pacte Ë 1869 1869 1878 1894 1857 1898 1844 1895 1898 1866 1895 1891 1851 1855 1857 — 485 — Manche, Société des sciences naturelles de Cherbourg . . . . . . 1854 Marne. Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du dé- parrementée là Marne CHAlonS 5e 0 75 ru 41856 Société d'agriculture, sciences et arts du département de LE: ETES METTRE CE 1878 Marne (Haute-), Société archéologique de Langres. . . . . . = . . . . 1874 Meurthe-et-Moselle. Société des sciences de Nancy (ancienne Société des seiences naturelles de Strasbourg) . . . . . 7. . . + 1866 Société d'archéologie Lorraine, à Nancy. . . . . . . 1886 Meuse. Sucieté polymathique de-Verdurr . . . - : 5. 2: . 1851 Morbihan. Société polymathique du Morbihan; Vannes. , . . . . . 1864 Nord. Duciete d'émulation dé-ROUDAIK. = 57. - -.. . ns: 070 1000 | Oise. Société historique de Compièsne. . . . 4. 5... >: 1886 Pyrénées (Basses-). Société des sciences, arts et lettres dePau. . . . . . . . 1873 SUBIÈLe des sciences ét arts de Bayonne. ... . . : ...:. 188% Pyrénées Orientales. Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées- Orientales POFDISOANeS LL Sn à se à ie Nc ee 1856 Rhône. Société d'agriculture et d'histoire naturelle de Lyon. . . 1850 — 486 — Société littéraire, historique et archéologique de Lyon. . Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon . Annales de l’Université de Lyon, quai Claude-Bernard, . Saône-et-Loire. Société Eduenne ; Autun. ÿ RE AE Société d'histoire et d’ a de Chalons -sUr- se Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire ; Cha- lon-sur-Saône . So a Société d'histoire aurcle d Ann de Société d'histoire naturelle de Mâcon. Saône (Haute-). Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône Société d'encouragement à l’agriculture; Vesoul. . Société des sciences naturelles; Vesoul. . . Sarthe. Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe; Le Mans . : Société ionique . rcbéclostuie de Maine. Le Mars : Savoie. Académie de Savoie; Chambéry . : Re Dion Société Savoisienne d histoire et d'archéologie; Chabens Savoie (Haute-). Société Florimontane ; Annecy. Seine. Institut de France . D ee UN Société des antiquaires de ne La. SA Association française pour avincement des sciences . Société d'histoire de Paris et de l’Ile de France . Association pour l’encouragement des études grecques en France; rue Soufflot, 22, Paris. . . has Société de botanique de France ; rue de Grenelle, 24, Paris . . Ë Société d’ intro de Pas. rue none Dubiie. …. Société française de physique, rue de Rennes, 44. Musée Guimet, avenue du Trocadéro, 30 . 1856 1860 1896 1846 1857 1877 1888 1896 1861 1881 1896 1869 1879 1869 1898 1871 1872 1867 1879 188% 1878 1883 1883 1887 1880 — À8T — Société de secours des amis des sciences. . . Société de biologie. . .: : . ur Spelunca, Société de = Déléclbrie.. : Société philomathique de Paris, rue des de hu RSS D ne us non Société philotechnique de Paris, rue d’ Orléans Neuilly. sur-Seine . uses ee : ne La direction de l’Annuaire géologique nipersels rue de Homaton Le he en ue, Mélusine, revue fodoriste ibrarie Roland: rue des onliete PATIS en sn Le Polybiblion, Paris, rue Saint- on. 4 eu ï. Seine-Inférieure. Commission départementale des antiquités de la Seine- Eniémeuré: Rouen... ie : en à Académie des sciences, belles- lttres à arts d Rouca : Société libre d’'Emulation de la Seine-Inférieure ; Rouen. Spiele hayraise d'études diverses... à... 0 Seine-et-Oise. Société des sciences naturelles et médicales de Seine-et- OISE VOrSAUIÉS PE Sn ee di Société des sciences osé. belles-lettres et arts, à MÉRSMeSS SR a à. Somme Société des antiquaires de Picardie ; Amiens. . . . . . . société d'Emulation d’'Abbeville. . . . . . .. : Tarn-et-Garonne, Société d'histoire et d'archéologie de Tarn-et-Garonne ; Montauban in he." Vienne (Haute-). Société historique et archéologique du Limousin . . Vosges. Société d’'Emuiation du département des Vosges ; Epinal. Société philomathique vosgienne ; Saint-Dié. . 1888 1888 1897 1888 1888 1885 1894 1894 1869 1879 1880 1891 1861 1896 1869 1894 1894 1852 1855 1876 — A88 — Yonne. Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne. ALSACE-LORRAINE Société d'histoire naturelle de Colmar. À PE Société des sciences, agriculture et arts de la Basse- AMSace: SiraSboure rte SA NE Et nee Société d” re naturelle de Me RE 0e Commission de la carte géologique de l’Alsace-Lorraine ; SULASDOURE 24 NT AR LAN NMS CR LE nt Rs ER ALGÉRIE. Société historique’alsériennes Alger ALLEMAGNE. Académie impériale et royale des sciences de Berlin. . . Société botanique de la province de Brandebourg ; Berlin. Re el die SL D Académie royale des sciences ile Eee. à Munich (Kœænigl. Bayer. Akademie der Visa haies AU Munchen), représentée par M. Georg, libraire à ÉNONS nu) : éie Société des sciences lies de Brème Nantes Chaftlicher Verein zu Bremen) . . . ., . . ; Société des sciences naturelles et ro de la Haute: Hesse (Oberhessische Gesellschaft für Natur und Heil- kunde) GiessSénasten tn. AIMONS Mere Société des sciences sales ie Fribourg en Brisgau (Bad) 0. ee Sn Pr Société royale physico-économique de Kœnigsberg (Kæ- nigliche physikalich-æœkonomische Gesellschaft zu Koœæ- nigsherg) ; Prusse . Société philosophique et eric de ed. a là Le bhiptheque dé MÉMIMEESILÉ) 0e CRE RENE PP AUTRICHE. Institut impérial et royal de géologie de l'empire d’Au- 1852 1860 1880 1895 1887 1870 1879 1877 1865 1866 1853 1892 1861 1898 — À89 — triche (Kaiserlich-kœniglich-geologische Reichsanstalt) ; NERO Re or enr nu Muséum impérial et royal d'histoire Haturelle de Vienne. AMÉRIQUE. Société d'histoire naturelle de Boston: . . +... . . . . ImStitutrSmithsonien de Washington !, :. 7. 4 5.1.1, Eimtédistates géolopical Survevs 0m Ne re Geographical club of Philadelphia . . . . . . . . . ANGLETERRE. Société littéraire et philosophique de Manchester (Litte- rary and philosophical Society of Manchester). . . . BELGIQUE. Académie royale de Belgique; Bruxelles . . Société géologique de Belgique; Liège . Re Académie d'archéologie de Belgique; Anvers, rue Lozane D a a ann AUS Société ee Bollandistes ; Bruxelles, rue des Deaulines. à Société d'archéologie de Bruxelles, rue Ravenstein n° 11. Revue bénédictine de l’abbaye de Maredesous. . . PORTUGAL. Commission des travaux géologiques du Portugal, de l’Académie royale des sciences de Lisbonne, rua do MiconaIeeu 1IS S R es ITALIE. Académie des sciences, lettres et arts de Modène . R. Deputazione sovra gli Studi di Storia Patria; Torino. . LUXEMBOURG. Société des sciences naturelles du grand duché de Luxem- Dour eLuxembhours br met on. SUËDE ET NORVEGE. Académie royale suédoise des sciences, Stockholm . 1853 1889 1865 1869 1883 1896 1859 1868 1876 1885 1888 1891 1892 1885 1397 1879 1884 1854 1869 — 490 — Université royale de Christiania . . . . . .. Thé geological institution of the University of Des Kongl. Vetterhets historie och antiquitets Akademian, STOCK NOM NES RE RNA Re à SUISSE. Société des sciences naturelles de Bâle. . . . . . . . . Société des sciences naturelles de Berne . . . . . . . . Société jurassienne d’Emulation ; Porrentruy . . . . . Société d'histoire et d'archéologie de Genève, rue de l’E- MÉCHÉ SNS LU à AT PANNE ERREUR ANS Société vaudoise des sciences naturelles ; Lausanne . . . Société d'histoire de la Suisse romande; Lausanne . . . Société neuchâteloise des sciences naturelles; Neuchâtel. Société d'histoire et d'archéologie de Neuchâtel . Société des sciences naturelles de Zurich . ee Société des antiquaires de Zurich (à la Bibl. de a. Société générale d'histoire suisse (à la bibliothèque de 1877 1895 1898 1872 1855 1861 1863 1866 1847 1878 1862 1865 1857 1864 1880 — A9 — ÉTABLISSEMENTS PUBLICS (55) Recevant les Mémoires. Bibliothèque de la ville de Besançon. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. CIE Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. . Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. populaire de Besançon. de l’Ecole d'artillerie de Besançon. des Facultés de Besançon. de l'Ecole de médecine de Besançon. de l'Ecole normale des Instituteurs. du Chapitre métropolitain de Besançon. du Séminaire de Besançon. de l’Ecole normale des instituteurs de Besançon. du Cercle militaire. de la ville de Montbéliard. de la ville de Pontarlier. de la ville de Baume-les-Dames. de la ville de Vesoul. de la ville de Gray. de la ville de Lure. de la ville de Luxeuil. de la ville de Lons-le-Saunier. de la ville de Dole. de la ville de Poligny. de la ville de Salins. de la ville d’'Arbois. de la ville de Saint-Claude. du Musée national de Saint-Germain-en-Laye. Mazarine, à Paris. de la Sorbonne, à Paris. de l'Ecole d'application de l'artillerie et du génie, à Fontainebleau. du Musée ethnographique du Trocadéro, à Paris. du British Museum, à Londres. (Librairie Dulau et Cie, Londres, Soho Square, 37.) Archives départementales de la Côte-d'Or. Id. du Doubs. Id. de la Haute-Saône. Id. du Jura. TABLE DES MATIÈRES DU VOLUME PROCÈS-VERBAUX. Louvot, maire d2 Besançon en 1792, par M. M. LAMBERT. La décoration de l’archivolte et des pieds-droits de Porte- Noire, par MA. VAISSIER:.,,:,,,,.2,, PSP dela ete de ere De Kayes à Konakry, par le Haut-Niger (suite et An par NPC BEO DÉREZ Eine ele MON ét, oi RApice s: Découvertes archéologiques à Ghambornay-lez-Bellevaux, communication de M. le chanoine SUCHET......... one Lecture de l'introduction des Testaments de l’Officialité de Besançon, de M. Ulysse ROBERT.......... Ce manner L’'ambon de la cathédrale Saint-Jean de Besançon, com- mumeation de-M..J: GAUTHIER....,.,.42..0 247 ARR : Compte-rendu de l’ouvrage de M. obmaen es Les nes français, par M. A. MAGNIN............. ADO AN Présentation du dernier numéro des Mémoires de la Société de spéléologie et d’une note de M. CoRDIER, de Mouthe, sur la climatologie de la région qu’il habite, en 1897, par ME AZ MTAGNIN: 6016.00. eee tee RD OT CAE tes La véritable date du premier livre imprimé en Franche Comité, le Bréviaire Bisontin de JOoANNES DE PRATIS, par PMP LAMBERT 04... en te So ere Les sceaux-matrices conservés dans Îles denôte publics franc-comtois, par M. J. GAUTHIER:...:.:,,.,..,..,... D: Les origines de ia Société d'Emulation du Poule. par M'A. GIRARDOT......:.... RO dos AD E MERE .e Rapport de M. A. VAISSIER sur une récente fouille archéolo- gique faite à Chambornay-lez-Bellevaux....,,...,..... Les noms de lieux romans d’origine religieuse, par M. le docteur MEYNIER.......:... Te SE DES re one Les Mollusques du système oolithique dans le Jura franc- comtois, par M. À. GIRARDOT...... M ta TE tr Dre DD MOTDANMEN ( PRESENT 1412 = j Ve Te nf 3 MAR 190 P. P. SD P. P:. P- VI NII + VIII . XI XII . XII XIII . XIII XV XVII XVIII — 494 — Le lac préhistorique de Courchapon, communication de M. F. FRANCAIS Le Bréviaire Bisontin de 1480, communication de M. VER- NIORT ASC UR EN Re Re ete er LR de an p La liane à caoutchouc, communication de M. Ch PIQUEREZ. p Un anarchiste à Besançon au xive siècle, communication de A POErE PAT : Deux botanistes franc-comtois, Justin Paillot et Camille Flagey, par M. À. MAGNIN..... Fe Poètes latins franc-comtois (1562-1764), par M. le chanoine MOUSSARD Se 0e MR n a eee Notice sur le géologue Jules MARCOU, par M A. GIRARDOT., p Complément d’un essai d'interprétation des sculptures de Porte Noire. par M°#A® VAISSIER Me Ch one p. Difformités, infirmités et maladies reproduites dans les œuvres d'art, par M. le docteur BRUCHON fils............ D? Communication de M. J. GAUTHIER sur la Sépullure du der- nier comte palatin de Bourgogne, Othon IV, à l’abbaye de Cherlieusi Het Re tar ee Election du bureau pour 1899.. Projet de budget pour 1899..., Séance publique du 15 décembre 1898.. ........... Banquet annuel de 1898 et toasts de M. le docteur BRUCHON père, vice-président: de M. Albert GIRARDOT, président an- nuel; de M Jules GAUTHIER, président élu pour l’année 1899; de M. le docteur MEYNIER, président de l’Académie de Besançon........... SRE RON at dieu à LE PNA p MÉMOIRES. La Société d'Emulation du Doubs en 1898 : dis- cours d'ouverture de la séance publique du jeudi 15 décembre 1898, par M. Albert GIRARDOT président annuel Souvenirs d’une campagne au Soudan (1892-1893, par M. Marcel de LAFOREST.. le docteur é "st R le fl e ter elles See . XIX . XX XXE Note de M. A. MAGnix sur les plantes à caoutchouc....... p. XXIII . XXIIT XXV . XXVII .. XXVIIT . XXIX XXX XXXII . XXXIII . XXXIIT . XXXIV . XXXV . XXXVII 10 Les noms de lieu romans en France et à l'étranger (suite), par M. le docteur J. MEYNIER . és L'industrie du sel en Franche-Comté avant lu con- quête française (suite et fin), par M. Max PRINET. Matériaux pour la Paléontostatique de la Franche- Comté septentrionale. — Les Mollusques du système oolithique, par M. le docteur Albert CROP D eee bee uen eee. Dons faits à la Société en 1898-1899...., en ce Envois des Sociétés correspondantes. ....,..,.,.,,,....,..1.,.0: Membres de la Société au 1er décembre 1899, ,, ...,.,...,., SOCIÉLÉSICORRESDONAANLES -. sn een ee peine sle e eie ls do Grecs ou e Etablissements publics recevant les Mémoires BESANÇON. — IMP. ET LITH. DODIVERS, S'TTTT re one Eree Une à # Extraits des statuts et du règlement de la Société d ‘Emulation du 1 Doubs, fondée à Besançon le 4* jte 1840. Décret ou du 22 avril 1863 : « La Société d'Emulation du Doubs, à Besancon, est reconnue comme établissement td” sue publique... » : Re Art. 1er des statuts : « Son but est de activement aux progrès des sciences et des arts, et, pour en faciliter le développe- _ ment, de coopérer à la formation des, rcens Di et d’é- river la travaux utiles de ses membres, “ » Elle principalement les'études relatives à à à Franche- Comté. . Fe 4e 4, Ie Ê des statuts : « La Société pourvoit À ses. dépenses au moyen : A 57 | ) » Lo D'une cotisation annuelle payable par chacun de ses membres résidants et par chacun de ses membres correspondants ; elle est exigible dès l année même de leur admission. | | .» 20 De la somme de deux francs payable par les a cv rési- dants et correspondants au moment de la remise du diplôme... » Art. 17 du règlement : « La cotisation annuelle est fixée à dix ‘francs pour les membres résidants età 1 six francs pour les membres correspondants. » I Are 08 des status? « Les sociétaires ont la latitude de se libérer de-leur cotisation annuelle en versant un Capital dans la caisse de la Société. | Won LA a a » La somme exigée . de cent francs pour les membres rési= | :. dants et de soixante francs pour les correspondants. » Art. 15 des statuts : « Tout membre qui aura cessé de payer sa cotisation pendant plus d’une année, pourra être considéré comme | démissionnaire par le conseil d'administration. » Art..6 du règlement : « Les séances ordinaires se tiennent le se=. cond samedi de chaque mois... » Art. 9 du règlement : « La Société publle. au annéé,.... un bulletir de ses travaux, sous le titre de Mémoires... pa at Art. 13 du règlement : « Le bulletin est remis gratuitement: » À chacun des membres honoraires, résidants et Corres- Dodae de la Société... » Adresse du Trésorier de la Société : M. le ie de la Société d'E Emulation du Doubs, Palais Gael, à Besancon. x = Le i = X La. : és Le Se SO » pére? Su Sd Ù : Re < US a PS - “ : à se 2 = æ à mn: N KL #2 " Le se NN = À he. : * 7 4 : x % = D & SE ss | rs È £ L re x RS NS on L RE à Es \ Ë « : s à Ke & ce ES pi à s Se a. , NA Fe CRETE SENTIR, e 3 s pas ER RS Us À “ : CE Hs S ire ee Feat TU stunS MF N k DO PONS) agen Non 3 sr SS Ts, DST RS LES : a + , : D DURS ReeN A S SK. = AS NS on À - : RS VACRE Ne ont Ses bo arr, : Me ttes Sorases SR NS < PAST SR LE me ER RS Etes AT SS Ses SN ® S RQ É SN RES Eee RS rene ee DS NE an, : D : À S ré ù mn S Sr ee, ESS & KO À à Ÿ NS eue. : ae Vo D RE EE de * SN à È À - ee Le AN SR 5 > Sd ve \, E : è rt CAMES à LA LS dès Snerns Sn) ERA, es LOS e S Lren re et tes ; x \ à A si 14 4 à Ÿ Le No L : “age Mo a ER, Su à $ S LR es RENAN EE ER SU ve # Se Ron SEE RU A Ar D Vie Ne DR SE ù De Yu) SR a y Sen os NON | ee SN NE Se Pepag RE L 0