L1 à u Lu o ' LCI) . . Le # 0 . . ve a : | mn L ' L : | en = ; : un a ES , 1 À F5 MORT te a E L LOL | ï { d 4 À + : 1108 \ a! ' ñ \ LL b C D A ". : = OA 1 ne Qui y "+ ñ L4 1 4 Tr | MÉMOIRES LA SOCIÉTÉ D’ÉMULATION DU DÉPARTEMENT DU DOUBS. MÉMOIRES LA SOCIÉTÉ D’ÉMULATION DU DÉPARTEMENT DU DOUBS, TROISIÈME SÉRIE. — QUATRIÈME VOLUME. 1859. $ r. ét V4 2 LEnct À Î «x 24 : Î ge 4 de > Da je Ÿ Last Ma BESANCON, IMPRIMERIE DE DODIVERS ET C:, Grande-Rue, 42,; 1860. MÉMOIRES _ DE LA SOCIÉTÉ D'ÉMULATION DU DÉPARTEMENT DU DOUBS. 1° PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES. Séance du 8 janvier 1859. PRÉSIDENCE DE MM. HuarT ET DErACROIx. Membres présents. Bureau : MM. Huart, président sortant, élu 2° vice-prési- dent; Delacroix (Alphonse), élu président; Coquand père, 12° vice - président réélu ; Grenier, 2° vice-président sortant ; Marque, trésorier réélu ; Bavoux, secrétaire décennal ; Tru- chot, archiviste sortant, élu vice-secrétaire ; Castan, archi- viste élu. Meugres RÉsipanTs : MM. Bial, Blondon, Bruand, Carlet, Chauvin, Constantin, Coquand fils, d'Aubonne, de Nervaur, Détrey (Françis), de Vregille; Jacques, Jeanneney, Loir, Machard et Proudhon (Léon). | La séance commence sous la présidence de M. Huart. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 16 décembre 1858, dont la rédaction est adoptée. M. Huart, après avoir remercié la Société du concours qu'elle lui a prêté pendant l’année écoulée, invite les nouveaux membres du conseil d'administration à prendre place au bu- reau. MM. Delacroix et Castan répondent à cette appel. La séance continue sous la présidence de M. Delacroix. Sur sa proposition , l'assemblée vote, à l'unanimité, des re- merciements à son ancien président, M. Huart. M. le trésorier présente le résumé des opérations de comp- tabilité faites pendant l’année 1858. Conformément à l’article 32 des statuts, la Société he pour vérifier ces comptes, MM. Bial, de Vregille et Carlet. Ce dernier sera chargé de faire le rapport. M. Loir annonce avoir examiné avec soin les deux notices envoyées à la précédente séance par M. Humbert et les avoir trouvées dignes, à tous égards, de figurer dans les publica- tions de la Société. L'assemblée décide en conséquence l’impression de ces notices. M. Coquand informe qu’il a reçu de M. Etallon un mémoire sur les Acéphales du Corallien. Une commission composée de MM. Coquand, Grenier et Carlet, est chargée d'examiner ce travail. M. Bial demande que les Mémoires de la Société soient en- voyés à la bibliothèque de l'Ecole d'artillerie. Il motive sa de- mande sur ce que cette école met généreusement ses livres à la disposition des personnes studicuses de la ville. Cette demande est accueillie. M. le président annonce que diverses personnes, qu'il re- grelte de ne pas voir à la séance, avaient le projet de proposer à la Société de prendre l'initiative d'une exposition industrielle à Besançon. Il croit donc devoir signaler ce projet à la Société et l’engager à y donner suite dans l'intérêt du pays. L'assemblée, accueillant cette proposition, nomme une com- ission chargée de lui faire connaître son avis sur l'opportunité de l'exposition projetée. Cetté commission est composée de MM. Bial, Bretillot (Léon), Carlet, Coquand père, Delacroix (Alphonse), France, Grenier, Huart, Jeanneney, Loir, Ma- chard, Mennet, Vautherin et Vauthier. Il est entendu que cette commission pourra, si elle le juge à propos, s'adjoindre d’autres membres dé la Société. Divers membres proposent l’admission de cinq candidats au titre de membres résidants et de trois à celui de correspon- dants. L'assemblée procède ensuite à un scrutin sur les présenta- tions faites à la précédente séance. Après le dépouillement, M. le président proclame, Membres résidants : MM. Dirérricu , Bernard, négociant ; Dusoiïs, maître de l’école annexe du Lycée ; GRANGÉ, pharmacien ; GROSJEAN, bijoutier ; MENxeT, fabricant d'horlogerie ; Préuer, Abel, pharmacien ; ScHULER, inspecteur de forêts ; Vaurier, directeur de la compagnie des Forges de Franche-Comté ; Et Membres correspondants : MM. Derierres, Auguste, avocat, bibliothécaire de la ville de Lure (Haute-Saône) ; HaLey, Pierre, agent-voyer à Gray (Haute-Saône) ; LaurENT, fabricant de produits chimiques à Paris. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est . Besançon, le 8 janvier 1859. Le Président, signé DELACRoIx. Le Secrétaire, signé Bavoux- Séance du 22 janvier 1859. PRÉSIDENCE DE M. DELACROIx. Membres présents : Bureau : MM. Delacroix, président; Coquand et Huart, vice - présidents; Marque, trésorier; Bavoux, secrétaire; Castan, archiviste. Mewsres RésinanTs : MM. Belot, Bial, Blondeau (Léon), Bretillot (Léon), Bruand, Constantin, Coquand fils, Cornuty, Un d'Aubonne, Delacroix (Emile), Delacroix (Victor-Emile), de Sainte-Agathe, Détrey (Françis), Diétrich, Ducat, Girod (litho- graphie), Grand, Grangé, Jacques, Jeanneneyÿ, Laudet, Loir, Mennet, Monnier, Piguet (horloger), Porteret, Proudhon (Léon), Terrier, Travelet et Varaigne. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 8 janvier courant, dont la rédaction est adoptée. M. le président rend compte que, le 18 de ce mois, il a convoqué la commission nommée à la précédente séance , et que huit de ses membres ont répondu à cet appel. Après avoir examiné le projet qui lui était soumis, la commission a adopté les délibérations suivantes : 1° Il y a avantage pour le pays à ouvrir à Besançon, une exposition de l’industrie et spécialement de l'horlogerie et de la métallurgie ; 2 L'exposition sera universelle pour LA 3° Pour les autres: industries, les contrées jurassiques se- ront seules appelées, c’est-à-dire : en France, les départe- ments du Haut-Rhin, de la Haute-Saône, du Doubs, du Jura et de l’Ain ; en Suisse, le Jura bernois et les cantons de Bâle, Soleure, Neuchâtel, Vaud et Genève ; 4° Cette exposition devrait avoir lieu au mois d'août pro- chain ; 5° La Société des Amis des arts et celle d’ Hortie ten seront priées de faire concorder leurs expositions avec celle de la So- ciété d'Emulation. - 6° Il sera pourvu aux frais d'installation au moyen d’une émission d'actions dont le prix est fixé à 5 francs. Le boni sera, jusqu’à concurrence du montant des actions, consacré à l’âchat d'objets qui seront tirés au sort au profit des actionnaires ; 7° La commission, usant de la latitude qui lui a été accordée par la décision de la Société du 8 janvier courant, pourra s'adjoindre de nouveaux membres. En outre, elle se divisera en sections, dont chacune aura un président et un rapporteur ; 8° Les présidents et rapporteurs constitueront un comité cen- tral chargé de régler les questions d'ensemble. : M. Bretillot annonce que la Société des Amis des arts s’est récemment rassemblée pour délibérer sur'la proposition qui lui a été faite d'ouvrir une exposition au mois d'août. Il a — V 222 été chargé D do le regret qu'éprouve cette compagnie de ne pouvoir s'associer à la nôtre, à cause de l'exposition qui sera ouverte à Paris dans le courant de l'été prochain. Cette difficulté serait levée si l'exposition industrielle était ajournée au mois de mai 1860. M. Bretillot présente ensuite, en son nom privé, quelques observations sur l'insuffisance du délai qui nous sépare de l’époque indiquée par la commission. Il pense que l’industrie ne pourra pas préparer des objets convenables, et que la So- ciété éprouvera de grandes difficultés pour réunir à temps les fonds nécessaires et élablir les constructions. M. Mennet fait observer que l'horlogerie, qui sera plus spé- cialement représentée, pourra facilement être en mesure pour le mois d'août. Il exprime la crainte qu'en ajournant le projet à l’année prochaine, nous ne nous laissions devancer par d’autres villes, Genève par exemple. Après une discussion à laquelle prennent également part MM. Delacroix (Emile), de Sainte-Agathe, Coquand père, Proudhon, Bial et Piguet, M. le président clot les débats et met aux voix les propositions de la commission. Les trois premières propositions sont successivement adop- tées à l'unanimité. Quant à la quatrième, elle est également adoptée, mais à la majorité de 17 voix contre 9. L'assemblée décide en outre que, quand aux autres proposi- tions, toute latitude doit être laissée à la commission. Cinq candidats au titre de membres résidants sont pré- sentés par divers assistants et feront l’objet d’un vote à la pro- chaine réunion. A la suite d’un scrutin secret ouvert sur les présentations faites à précédente séance, M. le président proclame, Membres résidants : MM. pe Vezer, Victor, propriétaire ; Dur fils, négociant ; FERNIER, Louis , fabricant d'horlogerie ; Laërarer , fabricant d'horlogerie : PasrourEau, Arthur, secrétaire particulier de M. ls Préfet : Porcwanp, avocat, Et Membres correspondants : MM. Bucuer, Alexandre, propriétaire à Gray (Hte-Saône); Cuarzcer, Edouard, médecin à Blamont (Doubs); RevircouT, Victor, avocat stagiaire à Paris. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 22 janvier 1859. Le Président, signé DELACRoOIx. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 29 janvier 1859. PRÉSIDENCE DE M. DELACROIX. Membres présents : Bureau : MM. Delacroix, président ; Coquand, vice-prési- dent; Marque, trésorier ; Bavoux, secrétaire ; Castan, ar- chiviste. Meugres RÉsIDANTS : MM. Adler, Besson (avoué), Bial, Blondeau (Léon), Blondon, Boudsot, Bouttey, Brocard, Bruand, Brugnon, Brun, Bugnot, Carlet, Chanoit, Chapot, Chauvin, Constantin, Coquand fils, Coutenot, de Boulot, de Bussierre, Delacroix (Emile), Delacroix ( Victor-Emile), de Sainte-Agathe, de Vezet, Diétrich, Dodivers, Dubost (colonel), Ducat, Duet, Fernier, France, Gérard, Girod (Achille), Girod (Victor), Grenier, Guichard, Hory, Hug, Klein, Laudet, Loir, Machard, Mathiot, Mennet, Micaud, Monnier, Montandon , Noiret, Oppermann, Oudet, Outhenin-Chalandre père, Pas- toureau , Piguet (Emmanuel), Porteret, Proudhon (Léon), Ravier, Saint- Eve, Seguin, Tailleur, Terrier, Tournier, Travelet, Truchelut, Varaigne et Vautherin. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de Ia séance du 22 janvier courant, dont la rédaction est adoptée. L'assemblée procède, par voie de scrutin secret, à la récep- tion des candidats présentés à la précédente réunion. Après le dépouillement, M. le président proclame, 5? 0 À ON Membres résidants : MM. Acer, fabricant d’horlogerie ; Bourtey, Paul, id; Giro», Victor, 1: MonTANDON, id. ; CARRESCHE, étudiant. Sont ensuite déposés sur le bureau sept bulletins de pré- sentation concernant huit candidats au titre de membres rési- dants et deux à celui de correspondants. Le rapporteur de la commission d’exposition fait la lecture suivante : « MESSIEURS , » Vous avez décidé Le 22 janvier courant, sur la proposition » de votre commission, qu’une exposition industrielle aurait » lieu à Besançon au mois d'août prochain. » La commission s’est réunie de nouveau le 25 janvier cou- » rant et a appelé diverses personnes dont elle jugeait le con- » cours utile à l’entreprise. Ces personnes avaient été désignées » à la réunion du 18. » Etaient présents MM. Delacroix, président, Adler, Bial, » Boudsot, Bouttey, Bretillot (Léon), Bruand, de Sainte- > Agathe, Fernier, Girod (Victor), Huart, Loir, Marque , Men- » net, Montandon, Oppermann, Outhenin-Chalandre, Piguet » (Emmanuel), Proudhon (Léon), Saint-Eve, Truchot, Varaigne » et Bavoux, rapporteur. » Dès le début de la séance, plusieurs personnes, et entre » autres MM. Bretillot, Outhenin-Chalandre , Oppermann et » Boudsot, ont fait observer qu'un grand nombre d'industries » ne pourraient êtres prêtes pour le mois d'août prochain, et » qu'ils en résulterait des lacunes très-préjudiciables au résul- >» tat de l'exposition. Leur avis serait donc d’en reporter l’ou- >» verture à une époque plus éloignée. » M. Mennet réplique qu'il ne lui paraît pas possible de re- » venir sur une question tranchée par la Société. Il pense que » la commission a pour devoir de passer outre et de prendre » des mesures pour que l’exposition ait lieu au mois d'août. » Cependant d’autres représentants de l'horlogerie, MM. Gi- > rod, Piguet, Fernier , ete., déclarent que l'exposition d’hor- SO LM. — » logerie ne peut aboutir si les autres industries ne sont pas représentées, et qu’ils s’abstiendront plutôt que de s’exposer » à un échec. » Après une discussion prolongée, M. rnS fhnule la proposition suivante : » La commission, considérant qu'elle rencontrera des diffi- cultés sérieuses pour organiser, au mois d'août prochain, une exposition digne de notre ville, propose à la Société d’Emu- » lation d’en ajourner l’ouverture au 1° mai 1860. » Cetle proposition, mise aux voix, est adoptée à une majo- rité de dix-huit voix contre trois. > MM. Oppermann et Bretillot ont en oulre proposé d’ad- mettre tous les départements de l'Est à concourir, au lieu de se restreindre au cinq départements primitivement indi- » qués. Il reste entendu que la Suisse française sera convo- » quée à prendre part à l'exposition. » Aucune objection n’a été faite contre cette opinion, qui est » dès-lors soumise à l'approbation de la Société. » Besançon, le 29 janvier 1859. » Signé Bavoux. » Y Y » 4 C2 ÿ A RSA Après une discussion à laquelle prennent part MM: Bial, Coquand, Delacroix (Emile), Duet, de Sainte-Agathe, Fernier, France, Grenier et Oudet, l’assemblée adopte, à la presque unanimité, la proposition de la commission et décide que l’ex- position sera ouverte au 1°" mai 1860. En ce qui concerne la circonscription à appeler, 1l est Se ment décidé, sur l’avis de MM. France, Grenier et Outhenin- Chalandre, qu’on appellera à l'exposition la Franche-Comté et les contrées voisines tant suisses que françaises. La commis- sion reste chargée du soin de délimiter exactement cette cir- conscription. MM. Delacroix (Alphonse) et Bial demandent qu'on nomme immédiatement le comité chargé de recueillir les souscriptions. Mais, sur l'avis de MM. Boudsot, Brugnon ct Fernier, ce soin est laissé à la commission. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 29 janvier 1859. Le Président, signé DELacroix. Le Secrétaire, signé BaAvoux. Séance du 12 février 1859. PRÉSIDENCE DE M. Deracroix. Membres présents : Bureau : MM. Delacroix, président; Marque, trésorier ; Bavoux, secrétaire; Truchot, vice-secrétaire; Castan, ar- chiviste. Memgres RÉsIDANTS : MM. Belot, Bial, Blondeau (Léon), Blondôn, Boudsot, Bouttey , Bretillot, Bruand , Brugnon, Carlet, Carresche, Chauvin, Constantin, Coquand fils, Cou- tenot, d'Aubonne, de Boulet, Delacroix (Emile), de Nervaux, de Sainte-Agathe, de Serre, Desmazières, d'Estoquois, Détrey (Françis), de Vregille, Diétrich, Dodivers, Duet, Falconnet, Fernier, France, Franceschi, Girod (Achille), Girod (Victor), Gouget, Grenier, Jeanneney, Klein, Laudet, Lebon (docteur), Lépagney, Loir, Machard, Marquiset, Mennet, Percerot, Piguet (Emmanuel), Poignant (vétérinaire), Pourcheresse, Proudhon (Léon), Racine (Louis), Renaud (ingénieur), Ter- rier., Travelet, Truchelut, Varaigne et Voisin. Membres correspondants : MM. Paillot et Perron. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la dernière réunion, dont la rédaction est adoptée. Il est ouvert un scrutin secret, à la suite duquel M. le prési- dent proclame , Membres résidants : MM. BertHier, maître d'hôtel ; Desmazières , lieutenant, attaché à l'Ecole d'artillerie : Gran», employé à la recette générale des Finances ; GUERRIN, négociant ; Hay, fabricant d’horlogerie ; Lacroix, Philidor, entrepreneur ; MaARGaINE, receveur des douanes ; PourCHERESSE , propriétaire ; — x cn Membres correspondants : MM. Dausse, employé des Contributions indirectes à Ar- bois (Jura); VorLLarD, Victor, propriétaire à Malain (Côte-d'Or). Il est ensuite déposé sur le bureau plusieurs propositions concernant sept candidats au titre de membres résidants et un à celui de correspondant. M. le président annonce qu'il s’est rendu, avec plusieurs membres du Conseil d'Administration, auprès de M. le Préfet pour lui faire part du projet d'exposition qui a été adopté par la Société. Ce magistrat a bien voulu donner son assentiment à ce projet et a promis de concourir de tout son pouvoir au succès de l’entreprise. M. Bavoux lit ensuite, au nom de la commission, le rapport suivant : « MESSIEURS , » Votre commission d'exposition s'est de nouveau réunie le »> 8 février courant, pour s’occuper de la mission que vous lui avez confiée. » Etaient présents à cette réunion, MM. Delacroix, prési- » dent, Bial, Boudsot, Bouttey, Bretillot (Léon), Carlet, Cas- » tan, Coquand, de Boulot, de Jallerange, de Sainte-Agathe, » de Vezet, Ducat, Fernier, France, Franceschi, Girod (Achille), » Girod (Victor), Grenier, Huart, Loir, Marque, Marquiset, » Mennet, Oppermann, Outhenin-Chalandre père, Piguet (Em- » manuel,, Saint-Eve, Truchot, Varaigne, Vautherin et Bavoux, » rapporteur. » L'assemblée présumant que les intentions de la Société ne » sont pas de faire l'exposition à ses risques et périls, est d'avis » qu'on ne devra donner suite au projet qu’autant qu’on serait > à peu près certain que les souscriptions couvriront les frais. » Cette réserve n’empêcherait pas de faire et de publier im- » médiatement le programme. » Elle a en outre adopté, à la presque unanimité, les réso- » lutions suivantes qu’elle soumet à votre approbation. » 4° Il sera proposé à la Chambre de commerce, à la Société » d’Agriculturo, à celle d’Horticulture, à celle des Amis des Y » LES à MR » Beaux-Arts et au Cercle d'Horlogerie de s'associer à la So- » ciété d'Emulation pour faire l'exposition en commun. » 20 Chacun des six corps désignés ci-dessus nommera cinq » délégués qui constitueront ia commission générale d’expo-* » sition. » 3° Cette commission aura pleins pouvoirs pour régler seule » et sans l'intervention des sociétés toutes les mesures relatives » à l’exposition. ... » 4° Elle aura le droit de s’adjoindre un nombre illimité de » personnes prises, même en dehors des Sociélés qui lui auront » confié leur mandat. , » Il est entendu que, dans le cas d'acceptation de ces pro- » positions, la commission que vous avez nommée le 8 janvier » dernier cessera de fonctionner. » Besançon , le 12 février 1859. » Signé Bavoux. » M. le président annonce, qu'il lui a été remis une pétition en triple expédition revêtue de 38 signatures, déduction faite de quatorze formant double emploi. Cette pétition, dont il donne lecture, est ainsi conçue : « Les soussignés, membres de la Société d'Emulation du » Doubs, déclarent : » Qu'en prenant l’initialive d’un projet d'exposition à Be- > sançon, ou en s’associant à ce projet, leur désir n’a jamais » été de provoquer une exposition générale et sans limites, » telle que les grands centres de population peuvent se la per- » mettre, mais une exposition wniverselle seulement pour » l'horlogerie dont Besançon est devenu un des principaux » centres, et provinciale pour les arts, les différentes indus- > tries, et notamment la métallurgie qui joue un si grand rôle » dans notre pays. » Qu'’en faisant appel aux Sociétés qui représentent spécia- » lement les divers intérêts, ils ont eu l’espérance de réunir » les lumières et le concours actif de tous, sans néanmoins » s’exposer à provoquer des dissidences, des rivalités, et par » suite un entraînement dangereux dans des dépenses qui » pourraient excéder le produit des souscriptions et des res- > sources accessoires que fournirait l'exposition elle-même. » Que convaincus de l’absolue nécessité de concentrer ses ‘ Et MONA. «ie » efforts dans les limites de l’utile et du possible, en propor- » tionnant les dépenses aux recettes probables, il leur paraît » indispensable qu’un seul Comité général fonctionne dans » toutes les questions de direction et de finances, sauf à laisser » à des commissions spéciales qu'il désignerait, les détails de » l'exécution. » Qu'il est convenable pour les intérêts de tous et pour la » dignité même de la Société d'Emulation qui a pris l'initiative » du projet, que ce soit celte Société même, recrutée dans » toutes les spécialités, qui délègue régulièrement ses pouvoirs » à un Comité définitif, proposé ensuite à l'acceptation de l’au- » torité supérieure. » Qu’une élection de cinquante mernbres | Sciences écono- » miques, Beaux-Arts, Horlogerie, Métallurgie, Agriculture, » Horticulture, Machines, Industries diverses), choisis par la » Société d'Emulation, soit dans son sein, soit en dehors, leur » paraît le moyen le plus propre à sauvegarder toutes les con- » venances et tous les intérêts. » Qu'ils invitent en conséquence leurs collègues à s'associer à la présente déclaration et à demander : » 1° Que la Société d'Emulaticn élise cinquante membres constituant le comité général définitif de l'Exposition ; » 2 Que cette élection ait lieu dans le plus court délai pos- » sible, au scrutin secret. » Besançon, 11 février 1859. » Signé Bataille, Belot, Bial, Blondeau (Charles), Boudsot, » Bouttey, Boysson d’Ecule, Bruand, Brun, Carresche, Car-- » let, Castan, Constantin, Coquand fils, Delacroix (Emile), » Desmazières, d’'Estocquois, Diétrich, Ducat, Falconnet, » Franceschi, Girod (Victor), Grangé, Grosjean, Guichard, Jacquard, Jeanneney, Mennet, Montandon, Noiret, Perce- rot, Piguet (Emmanuel), Racine, Renaud, Terrier, Trave- » let, Truchelut et Varaigne. » MM. Bial, Delacroix (Emile), Brugnon, Mennet, Franceschi et Piguet prennent successivement la parole pour combattre les conclusions de la commission et donner leur avis en faveur de la lettre qui vient d’être lue. MM. Fernier et Bavoux appuient seuls la mesure proposée par la commission. Y ÿ i2 Y — XI — M. le président met ensuite aux voix les propositions de la commission, qui sont repoussées à une très-forte majorité. Appelée alors à se prononcer sur celles qui font l’objet de la pétition, l’assemblée les adopte avec une majorité également très-forte. ; M. le président invite en conséquence la Société à nommer les cinquante personnes qui doivent composer la nouvelle commission. Mais, sur les observations de MM. Piguet, Per- cerot, Mennet et Laudet, le vote est ajourné au 17 de ce mois. Le scrutin sera ouvert à midi et fermé à 3 heures. M. Carlet lit ensuite le rapport de la commission chargée de vérifier les comptes du trésorier. Après avoir établi que la comptabilité est en tous points ré- gulière, le rapporteur termine en ces termes : « Votre commission, Messieurs, est heureuse de pouvoir » vous annoncer qu'elle n’a eu, dans le cours de son examen, » qu'à s’applaudir de la manière dont M. Marque, votre trésc- » rier, s'est acquitté de sa mission ; aussi vient-elle vous pro- » poser de lui voter des remerciements pour les soins minu- » ieux qu'il a apportés dans cette tâche aride et délicate. » D’un autre côté, votre commission ne croit pas déroger » aux statuts en vous proposant de voter également des remer- » ciements à l’ancien bureau qui a, d'une part, enrichi d'objets » précieux et avec de faibles ressources, les collections publi- » ques, qui sont déjà citées par leur importance, et, d’autre » part, contribué à élargir le cadre de la publication annuelle et » par suite, à doter cette publication de nombreux et utiles » travaux qui serviront, nous en avons la conviction, à donner » à la Société tout le relief qu’elle mérite. » Les conclusions de ce rapport sont adoptées à l'unanimité. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 12 février 1859. Le Président, signé DELacroix. Le Secrétaire, signé Bavoux. À xd a PAAN Séance du 17 février 1859. PRÉSIDENCE DE M. DELACROIx. Bureau : MM. Delacroix, président; Bavoux, secrétaire ; Castan , archiviste. L'ordre du jour appelle le scrutin pour la nomination des cinquante personnes devant composer la commission d'exposi- tion. A midi, M. le président déclare que le scrutin est ouvert. Se présentent successivement pour déposer leurs votes : MM. Balandret, Belot, Bertrand, Bial, Blondon, Boudsot, Bouttey, Boysson d’Ecole, Bruand, Brun, Bugnot, Carresche, Chapot, Chenevier, Constantin, Coquand, Cornuty, Courlet (Eléonore), Courlet de Vregille, Coutenot, d'Aubonne, de Bussierre, Delacroix (Emile), de Nervaux, de Sainte-Agathe, Desmazières, d'Estocquois, Détrey (Francis), Diétrich, Dodi- vers, Dubois, Ducat, Duet, Ethis, Fachard, Fernier, France, Girod (Achille), Girod (Victor), Gouget, Gouillaud, Grenier, Grosjean, Guerrin, Guillin, Haldy, Hug, Hugon, Jacques, Jeanneney, Jouvenvt, Klein, Laëthier, Laudel, Leras, Loir, Louvot (Arthur), Hargaine, Marque, Marquiset, Mennet, Mon- tandon, Noiret, Outhenin-Chalandre (Joseph,, Parquez, Per- cerot, Pétey, Petithuguenin, Piguet (horloger), Pourcheresse, Racine (Louis), Racine (Pierre-Joseph}, Renaud (Hippolyte), Renaud (Victor), Reynaud-Ducreux, Saint-Eve, Terrier, Thié- baud, Travelet, Truchelut, Truchot, Varaigne, Vautherin et Voisin. A trois heures le scrutin est clos par M. le président, qui fait aussitôt procéder au dépouillement des votes. Il est cons- taté que l’urne contenait 87 bulletins dont deux sont déclarés nuls. [l reste donc 85 votants. Le dépouillement terminé, M. le président proclame membres de la commission d’exposition les cinquante personnes qui ont obtenu le plus grand nombre de suffrages. Ce sont : MM. Voix.| MM. Voix Boupsor, 85 | BouTTEY, 76 BrerTiLor (Léon), 84 | FRANCESCHI, 75 DeLacroix (Alphonse), 84 |CnauveLorT, 74 GUILLEMIN, 82 | De BussiERRE, 74 Marque, 82 | Ouper, 74 BruanD, 81 |ALviser, 73 GRENIER, 81 | VARAIGNE, 73 Huarr, 81 | De Fraquier (Armand), 72 Boyssox D'ÉCOLE, 80 | VAUTHERIN, 12 Coquann, 80 | BERGER, 71 DE SAINTE-AGATHE, 80 | De Vaurcuier (Charles), 71 DuRÉAULT, 80 | DE VEZzET, 71 MARQUISET, 80 |Bavoux, 70 Ducar, HE BIAL., 70 FRANCE, 79 |CLERC, ancien notaire, 70 BRUGNON, 18 | VAUTHIER, 70 CASTAN, 78 | MoNTANDON, 69 Giro» (Victor), 12 PEÉUCe 68 LANCRENON, 78 | Proupxo (Léon, 66 Lo, 78 | BERTHELIN , 64 MENNET, 78 | DemoLomse (Félix), 62 SAINT-EVYE, 78 |FERNIER, 62 VUILLERET, 78 | GÉRARD, 62 OPPERMANN, 77 |ADLER, 43. OUTHENIN-CHALANDRE père, 11 |PERCEROT, 33. XV L'heure avancée ne permettant pas de lire le procès-verbal de la séance du 12 février courant, la lecture en est ajournée à la prochaine réunion. Il est déposé sur le bureau diverses propositions relatives à quatre candidats au titre de membres résidants. L'assemblée procède ensuite à un scrutin secret après lequel M. le président proclame , Membres résidants : MM. Bozce, fabricant d'horlogerie ; Brunswick (Léon), 101} JEANNOT-DRoz, id. ; LANCRENON , conservateur du Musée des tableaux : Parizor, négociant ; Ricaarper (Xavier), fabricant d’horlogeric ; SPONY ainé, Carrossicr ; Et Membre corrcspondant : M. Morez (Théophile), banquier à Dole (Jura). La séance est ensuite levée. Besançon, le 47 février 1859. | Le Présidcnt, signé DELACRoOIx. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 12 mars 1859. PRÉSIDENCE DE M. DeLacroix. Mcmbres présents : Bureau : MM. Delacroix, président, Marque, trésorier ; Bavoux, secrétaire ; Truchot, vice-secrétaire ; Castan, archi- viste. Meusres RÉsipANTS : MM. Bial, Blondon, Boudsot, Bouttey, Carresche, Courlet de Vregille, Delacroix (Emile), d'Estocquois, Détrey (Francis), Ducat, Fachard, Franceschi, Girod (Victor), Grenier, Jacques, Jeanneney, Laëthier, Lancrenon, Loir, Pi- guet (Emmanuel), Varaigne ct Voisin. Le secrétaire donne lecture des procès-verbaux des séances des 12 et 17 février dernier, dont la rédaction est adoptée. M. le président annonce que MM. de Fraguier, Duréault, Marquiset, Proudhon et Bavoux ont refusé de faire partie de la nouvelle commission d’exposilion. Il invite en conséquence l'assemblée à voter pour leur remplacement. Après le dépouillement du serutin, M. le président proclame membres de la commission : MM. Résa, qui a obtenu 2! voix ; Cuarpuis, professeur de philosophie, id: À ; PAsTOUREAU, Arthur, id. 20 ; DE SAINT-JUAN père, id. 19 ; Et Weger, fabricant d'horlogerie, id. 13. M. Grenier propose, au nom de la commission nommée le 8 janvier dernier, l'impression du mémoire de M. Etallon sur les Acépales du corallien. — FAN — L'assemblée accueille les conclusions de la commission. Les noms de trois candidats au titre de membres résidants sont déposés sur le bureau. | La Société procède ensuite, par voie de scrutin secret, à l'élection des candidats présentés à la précédente séance. Après le dépouillement, M. le président proclame : Membres résidants : MM. Davaz, Augustin, avocat ; GLorGer, Pierre , huissier ; Sicarp , Honoré , négociant ; Ver, Albert, négociant. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besancon , le 12 mars 14859. Le Président, signé DeLacroix. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 9 avril 18359. PRÉSIDENCE DE M. Deracrorx. Membres présonts : Bureau : MM. Delacroix, président; Marque, trésorier ; Bavoux, secrétaire ; Castan, archiviste. Meusres résipanTs : MM. Bial, Boudsot, Bruand, Bruns- wick, d’Aubonne, de Nervaux, Girod (Victor), Hory, Jacques, Jeanneney, Lancrenon, Mennet, Montandon, Porteret, Prou- dhon (Léon) et Richardet. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 12 mars précédent, dont la rédaction est adoptée. M. le président communique deux circulaires relatives, l’une au congrès des délégués des Sociétés savantes, l’autre au con- grès scientifique de France qui se tiendra celte année à Li- moges. [Il prie les personnes qui seraient disposées à repré- senter la Société dans l’une de ces deux réunions, de le lui faire connaître en temps opportun. = OMET — Sur la demande de la commission d'exposition, l'assemblée vote, à titre d'avance une somme de 300 fr. pour faire face aux premières dépenses de l’entreprise. Le Conseil d'Aministration reste chargé du soin de déterminer sur quels chapitres du bud- get cette avance pourra être prélevée avec le moins d’inconvé- nients. M. Berthelin ayant annoncé qu'il ne peut faire partie de la. commission d'exposition, il est procédé à un scrutin secret dans lequel M. Duvaucez, directeur des douanes , obtient 17 voix sur 18 votants. M. Duvaucel est en conséquence proclamé membre de la commission d'exposition. Divers membres proposent la réception de trois candidats au titre de membres résidants et de cinq à celui de correspon- dants. Les présentations faites à la précédente réunion sont l'objet d’un scrutin, à la suite duquel M. le président proclame, Membres résidants : MM. Barçue, entrepreneur ; Pauncuaux fils, architecte ; Race , Pierre, négociant. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 9 avril 1859. Le Président, signé DELAcRoIx. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 14 mai 1859. PRÉSIDENCE DE M. Huanr. Membres présents : Bureau : MM. Huart, vice-président; Marque, trésorier ; Bavoux, secrétaire; Truchot, vice-secrétaire. Meusres RÉsIDANTS : MM. Bredin, Bruand, Carresche, Constantin, Détrey (Francis), Grenier et Loir. Membre correspondant : M. de Fromentel. — XX — Le secrétaire donne lecture du procès - verbal de la séance précédente, dont la rédaction est adoptée. Sur la proposition de M. le président, des remerciements sont votés aux personnes qui ont fait à la Société des dons, soit pour sa bibliothèque, soit pour les Musées d'histoire naturelle et d'archéologie. Il est présenté un candidat au titre de membre résidant. L'assemblée procède ensuite, au sujet des candidats présen- tés à la précédente réunion, à un scrutin secret à la suite du- quel M. le président proclame, Membres résidants : MM. DesBiez De SAINT-Juan père, propriétaire ; TroNvLÉ, maître d'hôtel ; Veiz-Picaro fils, propriétaire ; Membres correspondants : MM. Besson, ingénieur en chef du service des mines aux forges de Fraisans (Jura) ; Direz , secrétaire général de la Compagnie des forges, à Fraisans ; LanotTTE, directeur de la forge de Fraisans ; Lepeau, chef du service commercial de la Compagnie des forges, à Fraisans; Maussier , ingénieur des mines aux forges de Fraisans. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 14 mai 1859. Le Président, signé Huarr. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 11 juin 1859. PRÉSIDENCE DE M. DELACROIx. Membres présents ! Bureau : MM. Delacroix, président; Huart, vice-président; Marque, trésorier ; Bavoux, secrétaire; Truchot, vice-secré- taire ; Castan, archiviste. DER NE MeugBree RÉsipANTS : MM. Bial, Bruand, Chauvin, Cons- tantin, d'Aubonne, de Saint-Agathe, de Saint-Juan, Détrey (Francis), Ducat, Falconnet, Grenier, Hugon, Jacques, Jean- neney, Lancrenon, Loir, Micaud, Percerot et Trondié. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la précé- dente séance dont la rédaction est adoptée. sé M. le président annonce que M. Chaillet, membre corres- pondant, désire soumettre à l'examen de la Société un nou- veau système de pompe à incendie dont il est l'inventeur. Pour satisfaire à ce vœu, l'assemblée désigne une commis- sion composée de MM. Boudsot, Chanoit, d'Aubonne et Re- naud (Hippolyte). M. Delacroix (Alphonse) donne communication d’une note relative à de nombreux tumulus découverts sur le territoire de Besançon et en particulier dans la forêt de Chaïlluz. Il propose ensuite à la Société d'y faire exécuter des fouilles au profit du Musée archéologique. L'assemblée, accueillant cette proposition, vote dans cet ob- jet, une somme de 100 francs à prélever sur les chapitres dis- ponibles du budget. Elle prie, en même temps, M. le prési- dent de faire une demande de fonds au Conéeil municipal. Sont désignés pour faire partie de la commission chargée de diriger les fouilles MM. Bial, Bruand, Castan, d’Aubonne, Delacroix (Alphonse), de Sainte- Agathe, Ducat, Grenier, Jeanneney, Loir, Percerot, Varaigne et Vuilleret. M. Castan donne lecture d’une notice sur Hugolain Folain, protonotaire apostolique né à Besançon. L'assemblée décide que cette notice sera insérée dans les mémoires de la Société. M. le président communique ensuite une circulaire ministé- rielle concernant la rédaction d’un répertoire archéologique de la France. Il engage les divers membres de la Société à commu- niquer les renseignements qu'ils jugeraient utiles aux vues de son Excellence. Il est enfin procédé à un scrutin secret à la suite duquel M. le président proclame, Mombre résidant : M. DE Saint-Maurice, Léon, propriétaire à Besançon. — XXI — L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besancon, le 41 juin 1859. | Le Président, signé DELACRoIx. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 9 juillet 1859. PRÉSIDENCE DE M. DELACROIx. Membres présents : Bureau . MM. Delacroix, président; Huart, vice-président ; Marque, trésorier ; Bavoux, secrétaire ; Truchot, vice-secré- taire ; Castan, archiviste. Meugres RÉSIDANTS : MM. Bial, Bouttey, Carresche, Chau- vin, Constantin, d'Aubonne, de Saint-Maurice (Léon), Détrey (Francis), Duet, Girod (Victor), Guerrin (négociant), Jacques, Kiein, Lancrenon, Loir, Racine (Pierre) et Tailleur. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la précé- dente séance, dont la rédaction est adoptée. M. le président communique ensuite une lettre par laquelle M. le duc Albert de Luynes offre à la Société 200 fr. pour les fouilles d’Alaise. M. le président est prié d'adresser, au nom de la Société, des remerciements à M. de Luynes, ainsi qu'aux autres per- sonnes qui ont fait des dons depuis la dernière réunion. M. Delacroix (Alphonse) lit ensuite une note archéologique relative à la question d’Alesia. Il signale la présence de tu- mulus à Charsenne, à Avrigney, à Lantenne, à Bians et à Montfort. Il décrit en outre un fer de lance découvert près d'Alaise, au lieu dit Le Plan {Planities de César). Enfin il mentionne la découverte d’un bassin de prise d’eau destiné à établir une dérivation vers le camp romain de Charfoinge et le Conat. Celte note sera insérée dans le prochain bulletin archéolo- Bique. | 9 M. Bial fait à son tour un rapport sur la situation des tra- vaux de la Commission ‘d'exposition. =. ARE — Ce rapport sera déposé aux archives de la Société. M. Truchot entretient ensuite la Société des expériences aux- quelles il s’est livré pour constater l'influence de l'électricité sur l’eau jaillissant ou tombant en filets. Au moyen de deux petits appareils, 1l renouvelle une partie de ses essais en présence de l'assemblée. La notice dans laquelle il rend compte de ces curieux phé- nomènes est communiquée à une commission composée de MM. d’Estocquois, Gouillaud et Loir. Sur la proposition des membres du Conseil d'Administration, l'assemblée décerne par acelamation le titre de Membre honoraire, A M. le duc Azserr DE Luynes, membre de l’Institut, rési- dant à Dampierre (Seine et Oise). L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 9 juillet 1859. Le président, signé DELACROIx. Le Secrétaire, signé Bavoux. Séance du 13 août 1859. PRÉSIDENCE DE MM. Huarr £T DELACRotx. Membres résidants : Bureau : MM. Delacroix, président; Huart, vice-président ; Marque, trésorier ; Castan, archiviste ; Bavoux, secrétaire. MexBres RÉSIDANTS : MM. Bial, Brocard, Bruand, Constan- tin, Coutenot, d’Aubonne, Diétrich, Grenier, Hugon, Men- net, Renaud (pharmacien), Reuche, Travelet, Trondié et Tru- chelut. La séance commence sous la présidence de M. Huart. Le secrétaire donne lecture du procès - verbal de la séance du 9 juillet, dont la rédaction est adoptée. =) XXL, — M. le président donne lecture de la lettre suivante qui lui a été adressée par M. Guillin, membre résidant : « MESSIEURS , ‘.» Si je ne vous fournis pas aujourd'hui le rapport sur la » composition de l'eau ferrugineuse dont M. Frayon et moi » avons parlé à M. le président la semaine dernière, c’est que » mes expériences chimiques sont plus longues que je le pen- » sais et ne sont conséquemment point terminées ; une cause » aussi de ce retard, c’est une remarque importante que j'ai » faite, au commencement de mes expériences, en cherchant à » doser l'hydrogène sulfuré par le procédé de la sulfhydro- » métrie avec une dissolution titrée de biiodure potassique. » J'ai remarqué qu'au moyen de cette liqueur iodurée on » peut doser très-facilement et très-commodément sur place » le bicarbonate de fer en dissolution dans l’eau au sortir de » la source, avant un temps de contact plus ou moins prolongé » avec l’oxigène de l'air incorporé pendant la mise en bou- » teille ; je dis au sortir de la source, car une fois le fer pe- » roxidé, la réaction est plus difficile (je ne puis pas encore » dire impossible). » En résumé, je dis : » 4° Il est un moyen sûr et facile de doser le for carbonaté » que renferment les eaux minérales ; » 2° L'expérience doit être faite sur place pour plus de sû- » reté; » 3° Le biiodure potassique en dissolution titrée ajouté pru- » demment dans l’eau ferrugineuse carbonatée donne D ou » diatement un dosage très-approximatif. » L'assemblée décide que cette lettre sera insérée dans le pro- cès-verbal. M. Castan, rapporteur de la commission nommée le 41 Juin, expose que les fouilles entreprises dans la forêt de Chail- luz n’ont pas donné les résultats qu’on était en droit d'attendre. Quelques ossements et des débris de poterie ont seulement donné la certitude que les nombreux tumulus découverts en ce lieu sont bien des sépultures gauloises. M. Huart cède ensuite le ie de la présidence à M. De- lacroix. HÉSRRAS M. Castan. dass d'insérer déns les publications de la So- RIM. ciété un bulletin des découvertes historiques récentes. Il com- munique ensuite un fregment destiné à ce bulletin. La Société accueille cette proposition. Elle décide également l'impression d'une note présentée par M. Grenier, comprenant un supplément à la Flore exotique des environs de Marstille et une notice sur la Flore de Toulon. Le secrétaire annonce qu'on a récemment enlevé du Musée la tortue fossile (Emys Etalloni,, qui avait été donnée à la So- ciété par Mgr Mabile, alors évêque à Saint-Claude. Ii ajoute qu'il a fait de vaines recherches pour savoir ce qu'était deve- nue cette curieuse pièce. ? M. Grenier répond que M. le Recteur lui a déclaré l'avoir renvoyée à M. Girod, vicaire général à Saint-Claude, qui la revendiquait comme sa propriété. M. Grenier se retire ensuite de la salle, en disant que sa position ne lui permet pas de prendre part au débat. L'assemblée voit avec un vif regret qu’une pareille détermi- nation ait été prise sans consulter la Société, propriétaire légale de l’objet en litige, et prend à l'unanimité les trois décisions suivantes : 4° Una commission composée de MM. Delacroix (Alphonse), d'Aubonne, Bruand, Coutenot et Mennet, est chargée de prendre des informations sur l'enlèvement de cetle tortue et d'aviser aux moyens de la faire rentrer dans la possession de la Société ; 2° Jusqu'à nouvel ordre , il ne sera déposé par elle aucun objet dansle Musée placé sous la direction de la Faculté des Sciences ; 3° La Société se réserve en outre d'examiner si, pour sauve- garder ses collections antérieures, il n’y aurait pas lieu de les retirer de cet établissement et de constituer un nouveau Musée appartenant exclusivement à la Société. Divers membres proposent la réception de deux candidats dont l’un au titre de membre résidant et l’autre à celui de cor- respondant. L'ordre du jour étant épuisé, la-séance est levée. Besançon, le 13 août 1859. Le Président, signé DELAcroIx. Le Sècrétaire , signé,Bavoux. 2 Se 0 AR, Séance du 12 novembre 1859. PRÉSIDENCE DE M. DELACROIX. Membres présents : Bureau : MM. Delacroix, président; Marque, trésorier ; Castan, archiviste ; Bavoux, secrétaire. Meugres RésibaNTSs : MM. Bial, Chauvin, Constantin, d'Aubonne, Delacroix (Emile), d’'Estocquois, Détrey (Francis), Diétrich, Ducat, Girod (Victor), Gouget, Mennet, Proudhon (Léon), Trondlé et Voisin. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 13 août 1859, dont la rédaction est adoptée. M. le président donue communication de trois lettres en date des 18, 22 et 28 octobre dernier, qui lui ont été adressées pour demander l'établissement de relations d'échange avec notre Société. La première est de la Société littéraire et philoséphique de Manchester; la seconde de la Société de physique et des sciences naturelles de Zurich ; la troisième de la Société aca- démique des Hautes-Pyrénées à Tarbes. Ces trois demandes sont accueillies avec empressement. M. le président présente ensuite le projet de budget préparé, pour 1869, par le Conseil d'Administration. A ce sujet, M. Bial demande que tous les achats d’objets de collection soient préalablement votés par la Société. Cette proposition est appuyée par MM. Mennet, Delacroix (Emile), Chauvin et Castan. Elle est au contraire repoussée par MM. Girod (Victor), Gouget et Bavoux. L'assemblée, invitée à voter, adopte la proposition de M. Bial. Cependant, accueillant un amendement présenté par M. Dela- croix (Alphonse) , elle décide que le président pourra faire des achats, pourvu que le prix de chaque objet ne dépasse pas cinq francs. Cette exception ne s'appliquera toutefois pas aux livres, dont l'acquisition , quel qu’en soit le prix, devra toujours être à l'avance proposée en séance. Aurès cet incident, le budget présenté est adopté dans son ensemble. | eu —"F xx — Il est ensuite décidé que la prochaine séance sera reportée au 15 décembre. Les présentations de trois candidats au ütre de membres correspondants sont communiquées à la Société. L'assemblée vote sur les candidats proposés à la précédente réunion. Après le dépouillement du scrutin, M. le président proclame : Membre résidant : M. Renaun (François), négociant à Besançon ; Membre correspondant : M. Tissor, professeur de philosophie à la Faculté des Lettres de Dijon. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 12 novembre 1859. Le Président, signé DELACROIx. Le Secrétaire, signé Bavoux. ” Séance du 15 décembre 1859. PRÉSIDENCE DE M. DEeLACRoOIx. Membres présents : Bureau : MM. Delacroix, président; Marque, trésorier ; Bavoux, secrétaire ; Truchot, vice-secrétaire; Castan, archi- visle. Meugres RÉSsIDANTS : MM. Arnal, Baigue, Bial, Bouttey, Bredin, Carresche, Chauvin, Chenevier, Constantin, d'Au- bonne, Delacroix (Emile), De Saint-Juan, d’Estocquois, Dé- trey (Francis), Dodivers, Dubois, Duet, Duvaucel, Franceschi, Girardot, Girod (Achille), Guerrin (négociant), Haldy, Hugon, Jeanneney, Lancrenon, Monnier, Pourcheresse, Renaud (Hip- polyte), Saint-Eve, Trondlé, Truchelut, Varaigne et Voisin. Le secrétaire donne lecture du procès - verbal de la séance précédente, dont la rédaction est adoptée. M. Varaigne demandant de quelle manière seront employés NA NVIRS, les fonds destinés à l'archéologie, M. le président lui répond que la décision prise le 12 novembre dernier ne permet plus de disposer de cette allocation, comme aussi de celles qui sont destinées aux autres objets de collection, sans un vote préa- lable de la Socitté pour chaque cas spécial. M. Truchot exprime le désir de faire quelques additions à la notice qu'il a présentée le 9 juillet dernier. L'assemblée accède à ce vœu et décide, sur la demande de l’auteur, que le manuscrit restera, pour prise de date, déposé aux archives de la Société, après avoir été visé par M. le pré- sident et par le secrétaire. M. Castan lit la première partie du rapport de la commis- sion au sujet des fouilles faites en 1859 sur le plateau d’Alaise. Le secrétaire présente, au nom de M. Billot, membre cor- respondant, une note sur les moyens de reconnaître la rhubarbe de Chine. Cette note est remise, avec les échantillons qui l’ac- compagnent, à une commission composée de MM. Loir, rap- porteur, Delacroix (Emile) et Truchot. Une note de M. Franceschi, intitulée « Projet de création d'une Société d'Emulation pour les classes ouvrières, » est également soumise à une commission composée de MM. Du- cat rapporteur, Chenevier et Bial. M. Bial propose de décerner le titre de membre honoraire de la Société à M. Coquand, actuellement professeur à la Fa- culté des Sciences de Marseille. A l'appui de sa proposition, il fait valoir les titres scientifiques de ce savant géologue, ainsi que les services éminents qu'il a rendus à la Société d'Emulation, dont il a été à plusieurs reprises le président. M. Castan fait une semblable proposition au sujet de M. Quicherat, professeur à l'Ecole des Chartes à Paris. Sans parler des savants travaux de cet habile historiographe, M. Castan met en relief le zèle avec lequel il s’est fait le dé- fenseur de la question d’Alaise, question si intéressante pour la Franche-Comté et pour la Société d'Emulation. Ces deux propositions étant accueillies par acclamation M. le président proclame | Membres honoraires: M. Coquann, professeur de géologie à la Faculté des Sciences à de Marseille, membre résidant de notre Société ; RENE — M. Quicuerar, professeur à l'Ecole des Chartes à Paris. Puis il est procédé à un scrutin à la suite duquel M. le pré- sident proclame , Membres correspondants : MM. PaLain, receveur de l'enregistrement et des domaines à Quingey (Doubs); LHÉéRiTIER, docteur en médecine à Paris, inspecteur des eaux de Plombières ; GENTILHOMME, pharmacien à Plombières (Vosges). Cinq candidats, dont quatre au litre de résidants et un à celui de correspondant, sont proposés pour faire paftie de la Société. L'assemblée est appelée ensuite à procéder conformément à l’article 44 des statuts, à l’élection du Conseil d’Administra- tion pour l’année 1860. A cette occasion, M. le président communique trois lettres par lesquelles MM. Hory, Mennet et Tailleur demandent à prendre part au vote et envoient leurs bulletins, qu'ils n’ont pu venir déposer eux-mêmes. Sur la réclamation de M. Bavoux, ces trois demandes, con- traires aux usages de la Société, ne sont pas accueillies. Après cet incident, il est ouvert six serulins successifs, à la suite desquels sont proclamés, comme ayant réuni la majorité absolue des suffrages : Président, M. LANCRENON ; A Vice-président, M. DeLacroix (Alphonse) ; 2e Vice-président, M. Lorr ; Trésorier, M. MARQUE ; Vice-secrétaire, M. TrucHOT ; Archiviste, M. CasrTan. M. Bial distribue, aux personnes présentes, des exemplaires du rapport fait le 24 novembre dernier à la commission d'ex- posilion. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée. Besançon, le 15 décembre 1859. Le Président, signé DELACROIx. Le Secrétaire, signé Bavoux. 2° MÉMOIRES COMMUNIQUÉS. ÉTUDE DE L'ÉTAGE KIMMÉRIDIEN DANS LES ENUIRONS DE MONTBÉLIARD. Par M. CONTEJEAN. (Séance du 14 août 1858.) mn: 7 1. PRÉLIMINAIRES. Cette Etude a surtout été entreprise au point de vue pa- léontologique. Il m'a semblé que la délimitation d’un étage géologique et sa division en groupes, sous-groupes, etc., ne pouvaient être solidement établies que sur la connaissance détaillée et approfondie des débris organiques qu’il renferme. C’est pour avoir attaché une importance trop grande au faciès pétrographique, qu'un grand nombre de géologues jurassiens ont proposé tant de divisions purement arüficielles, en les ar- rêtant systématiquement à des assises de même composition minéralogique. Si l’on ne peut se refuser à reconnaître que la nature du milieu ambiant exerce une certaine influence sur les êtres organisés qui l’habitent , de telle sorte qu’une faune quelconque est, jusqu’à un certain point, fonction de la nature chimique et minéralogique du massif qui la recèle, il n’est pas moins incontestable que le contraire a souvent lieu, et que, dans un grand nombre de cas, un changement dans la compo- sition des assises n’est accompagné d'aucune modification dans la faune. 1 PLU ORNE La méthode d'investigation que j'ai suivie, et qui me paraît la seule vraiment rationnelle et philosophique en géologie stra- tigraphique, a été de partir d’une analvse exacte et minutieuse pour aboutir à une synthèse générale. Une marche contraire conduit infailliblement à des coupes artificielles et systémati- ques. Considérer la manière d’être moyenne d’une formation quelconque pour arriver à y établir des divisions naturelles, c’est s’exposer à des erreurs d'ensemble inévitables, et à des erreurs de détails faciles à reconnaître lorsqu'on veut appliquer ces divisions à des contrées où les horizons sont plus variés. Un exemple est nécessaire pour me faire bien comprendre : Dans le Jura, on a assez ordinairement pris pour base des groupes kimméridiens les massifs marneux des Astartes, des Ptérocères et des Virgules, auxquels on a rattaché directe- ment les massifs calcaires intermédiaires, le plus souvent stériles ou peu fossilifères. Ces divisions peuvent, à la rigueur, convenir à des régions subpélagiques, où les assises marneuses seulement recèlent des débris organiques; mais sont-elles bonnes en elles-mêmes, et peut-on les appliquer plus généra- lement? L'étude des localités très-riches en fossiles de Mont- béliard et de Porrentruy fera répondre négativement à cette question. Dans ces contrées autrefois littorales, où les massifs calcaires qui séparent les assises marneuses recèlent des faunes jusqu'ici à peu près inaperçues, mais souvent aussi nombreu- ses en espèces que celles des marnes elles-mêmes, il est facile de reconnaître que chacun de ces massifs renferme plusieurs faunes distinctes, de même valeur que celles des marnes, et, par conséquent, constituent des sous-groupes indépendants ; que la faune de certains horizons marneux n’est nullement dif- férente de celle des assises calcaires les plus voisines ; qu’ainsi la limite naturelle des divisions ne passe pas toujours à la base ou à la partie supérieure d’une assise marneuse ; que certains massifs calcaires appartiennent à deux, et même à trois divi- sions différentes, et que, s’il existe bien trois groupes (1) prin- cipaux dans le Kimméridien proprement dit des géologues (1) Il n’est pas question ici du Groupe Nérinéen, qui manque à Montbé- liard et à Porrentruy, et qui a été considéré comme formant un étage particulier. EN jurassiens, les limites de ces groupes sont fort différentes de celles qui leur ont été assignées. C’est ce qui sera d’ailleurs suffisamment démontré dans la suite de ce travail. Pour établir les divisions naturelles et légitimes d’un étage, il faut donc étudier cet étage avec grand détail dans les points Httoraux où les faunes sont les plus nombreuses, les plus ri- ches, les plus variées, afin de s’appuyer sur les données paléon- tologiques les plus précises, les plus détaillées ; la connaissance complète d’un terrain n’étant autre chose que l’histoire même des êtres organisés qui ont vécu et se sont succédé durant sa déposition, et ne consistant nullement dans des cotes de hau- teur et des énumérations de roches, des descriptions de faciès. En s’éloignant ensuite de ces centres organiques, on constate les transformations insensibles du milieu minéral, l’appau- vrissement graduel des faunules , leur fusion ou leur dispari- tion progressive, la persistance de certains horizons, et l’on cherche à conserver Le plus longtemps possible le fil conducteur qui permet de se diriger dans un certain rayon. Puis, lorsque l’ordre des choses a changé d'une manière notable, que les horizons fossilifères ne sont plus discernables ou se présentent d’une manière différente , qu'en un mot la classification con- venable à une certaine région cesse d’être applicable, on aura à rechercher d’autres centres organiques où l’on puisse prendre les types d’un nouvel arrangement de groupes et de sous- groupes ; car, ainsi que je le ferai voir dans la suite, la faune des terrains jurassiques supérieurs est loin d'avoir l’unifor- mité que lui supposent la plupart des géologues, et l’on peut y observer, dans la distribution des espèces, une variété, sinon aussi grande que de nos jours, du moins analogue à celle qui existe dans nos mers actuelles. La comparaison et le parallé- lisme de tous les centres organiques typiques conduiront, en dernier lieu, à la connaissance complète de l'étage. Telle a été ma manière de procéder dans cette Etude, où j'ai rapporté le Kimméridien du littoral Nord-Ouest du bassin mé- diterranéen à la localité typique de Montbéliard, la plus variée dans sa faune et la plus riche connue. J’ai ensuite établi des parallélismes entre cette localité et les autres parties du même bassin, parallélismes que j'ai étendus aux autres bassins de la Dee (NE ne. France, pour chacun desquels j'ai constaté un ordre de choses déjà fort modifié. Là ont dû se borner mes recherches. J'ajouterai que ce travail a été élaboré en dehors de toute idée systématique préconçue. Reconnaissant que le Kimméri- dien de Montbéliard est sensiblement différent de celui de la Haute-Saône, du Jura, du bassin de Paris et des localités clas- siques de l'Angleterre, loin de chercher à me raccorder avec les auteurs qui ont décrit les terrains Jurassiques supérieurs et à essayer une application plus ou moins forcée des divisions qu’ils ont établies pour d’autres contrées, J'ai agi absolument comme si rien n'avait été fait avant moi, j’ai décrit ce que j'ai vu, et, j'ose le dire, ce qui existe, sans me préoccuper aucune- ment de donner à mes divisions une régularité et une symétrie qui n’est pas dans la nature. Quelques mots maintenant sur la Contrée. Le pays de Montbéliard occupe l’extrémité Nord-Ouest du bassin jurassique méditerranéen , et s’étend , à proximité du détroit de Dijon, le long du versant méridional des collines sous-vosgiennes qui délimitent l’ancien littoral à l'entrée du golfe alsatique. Notre champ d’étude est borné au Midi par la chaîne jurassique du Lomont, qui court de l'Est à l'Ouest, et au Nord par les anciennes lignes littorales. Il peut être consi- déré comme un vaste plateau, à surface peu ondulée qui, du pied du Lomont, s'incline en pente douce jusqu’à la vallée de l’Allan , au-delà de laquelle il se relève un peu du côté des Vosges. La ville de Montbéliard est située précisément sur la ligne de démarcation entre le soulèvement des chaînes du Jura ct celui des collines sous-vosgiennes, ligne grossière- ment parallèle à la grande falaise jurassique sous-vosgienne, et à peu près indiquée sur le terrain par le cours de l'Allan et le canal du Rhône au Rhin. La description sommaire ci-dessus pourrait faire considérer notre champ d'étude comme ne présentant que deux vastes surfaces planes inclinées en regard l’une de l’autre, et dont l'intersection aurait lieu suivant une ligne droite occupant la partie la plus déprimée de la contrée. Cette allure monotone, dont les plateaux d’Arcey et de Désandans peuvent donner une idée assez exacte, serait bien celle de toute la région, si les strates Jurassiques étaient restés dans leur état primitif. Mais A les cours d’eau sont survenus, qui les ont profondément creu- _sés et y ont laissé de larges sillons. Le plateau primitif a été morcelé et découpé dans toutes les directions en une infinité de presqu'îles, de redans et de promontoires, et ce n’est que par la pensée qu’on peut le reconstituer dans son état premier. Il en résulte que le pays de Montbéliard se présente à l’obser- vation superficielle comme formé de plateaux et de collines ondulées , à pentes douces et arrondies, souvent escarpées et même tout à fait à pic; ces collines sont séparées par de larges et profondes vallées, dont le fond, généralement fort plat, est occupé par des alluvions qui constituent les seules plaines de la contrée. D'un autre côté, à mesure qu’on se rapproche des Vosges, les étages jurassiques viennent se terminer parallèle- ment à la grande falaise, chacun d’eux étant en retrait sur celui qui lui est immédiatement inférieur ; ils forment ainsi une série d'immenses gradins qui constituent des crêtes parallèles, séparées par des combes fort étendues. | L'étage kimméridien occupe la plus grande partie de la con- trée. Il s'étend sur les territoires des communes de Damvant, Villars-les-Blamont, Pierrefontaine, Autechaux, Ecurcey, Héri- moncourt, Abbévillers, Seloncourt, Dâle, Audincourt, Bonde- val, Mandeure, Valentigney, Voujeaucourt, Arbouans, Cour- celles, Bart, Sainte-Suzanne, Dung, Allondans, Vians, Bussurel, Montbéliard, Sochaux, les deux Charmont, Bethoncourt, Nom- may, Châtenois, Trétudans, et se continue jusqu’au-delà de Belfort, en formant une large bande, dont la direction est à peu près Nord-Sud. Interrompu par les collines de molasse d’Exin- court, Etupes, Dampierre-les-Bois, Allenjoie, Bourogne, etc., il se relie par la vallée de l’Allan au Kimméridien du pays de Porrentruy. Quelques lambeaux sont disséminés sur les pla- teaux d'Ecot et de Goux, et se rattachent aux affleurements qui, de Longevelle, Médière et l’Ile-sur-le-Doubs, se conti- nuent dans la direction du Sud-Ouest. L’étage corallien l’en- toure comme d’une ceinture. L’étage oxfordien n’apparaît que dans le fond de quelques vallées où les érosions ont enlevé les calcaires coralliens et kimméridiens qui couronnent les collines où elles sont creusées, puis, du côté des Vosges, il constitue une large zone qui sépare les abruptes coralliens de la grande falaise sous-vosgienne. Enfin, les étages oolithiques pe PR ee n’affleurent guère qu’aux abords de cette falaise, qu'ils consti- tuent entièrement. Plus loin s'étendent les vastes combes lia- sico-keupériennes, puis une série de buttes conchyliennes, parallèles à la falaise oolithique, et l’on arrive bientôt aux grès, aux schistes et aux porphyres des collines sous-vosgiennes. Nous avons vu que le fond de toutes les vallées est rempli d’alluvions ; le sommet de presque toutes les collines est re- couvert d’un épais manteau de diluvium vosgien formé d'ar- giles, de sables et de cailloux roulés ; de sorte que, dans un grand nombre de localités, le terrain jurassique ne se montre au jour que sur le flanc des collines, les dépôts diluviens qui occupaient autrefois toutes les parties de la contrée situées au- dessous de 450 mètres d'altitude ayant été morcelés par les cours d’eau de la même manière que les strates jurassiques. Je ne rappellerai que pour mémoire les terrains de molasse et de poudingues de la partie Nord-Est de notre champ d'étude, ainsi que les affleurements sidérolithiques si fréquents dans les environs immédiats de Montbéliard. Les altitudes sont très-diverses. Les vallées du Doubs, de l’Allan, de la Luzine et le pied de la falaise sous-vosgienne sont situés à 320 mètres environ au-dessus du niveau de la mer; les collines et les plateaux qui encaissent ces vallées oscillent entre 350 et 450 mètres : ce sont principalement les crêtes de la falaise sous-vosgienne. Au Midi, les plateaux ju- rassiques s'élèvent assez brusquement au-delà de Mandeure et de Seloncourt pour se maintenir, sur une grande étendue, à un niveau qui varie de 500 à 600 mètres, et qui dépasse 700 mètres sur quelques points ; la chaîne du Lomont, où s'arrête notre champ d'étude, atteint une altitude comprise entre 800 et 1000 mètres sur nos limites. La coupe représentée tab. T, fig. 1, dans laquelle l’échelle des hauteurs est quadruple de celle de la distance horizontale, donne une idée très-exacte du relief et de la constitution géo- logique de la contrée. Les différentes divisions de l'étage kimméridien, ai-je dit, sont de toutes parts en affleurement dans les environs de Montbéliard. J’ajouterai que la déposition de cet étage s'étant effectuée sur le rivage même de la mer jurassique, il renferme d'innombrables débris organiques, et que sa faune est l’une M des plus riches connues. On pourrait donc supposer que l’étude du Kimméridien de nos contrées offre des facilités tout à fait exceptionnelles. Il n’en est rien cependant. Les fossiles, pour être très-abondants et appartenir à des espèces très-variées, sont loin de présenter la belle conservation de ceux de Boulo- gne et du Hâvre; le test manque dans la plupart des cas, et ce n'est le plus souvent qu'au moyen de moules intérieurs et extérieurs qu'il est possible au paléontologiste d’en distinguer et d’en reconstituer les espèces. D’un autre côté, les strates, partout horizontaux , partout interrompus par des failles, des ruptures ou disparaissant sous les couches de la molasse et du diluvium qui les recouvrent, ne présentent presque jamais leurs tranches verticalement, de sorte qu’à chaque instant une rupture, une discordance ou le manteau diluvien viennent inter- rompre la succession des assises. Aussi ne peut-on bien obser- ver nos terrains que sur les flancs à pic de nos vallées d’éro- sion, et surtout dans les tranchées des routes et des chemins de fer. Malgré ces difficultés, l’étude de l’étage kimméridien, dans les environs de Montbéliard est du plus haut intérêt, par la grande diversité de roches et de faciès qu’il présente et la richesse exceptionnelle de sa faune; ce qui en fait une localité vraiment typique, à laquelle on peut rapporter, comme à un étalon invariable, les terrains correspondants des autres parties du bassin jurassique méditerranéen. I. DESCRIPTION DE L'ÉTAGE. Cette description sera aussi sommaire que possible. La pa- léontologie étant à mes yeux le seul guide infaillible, j'insis- terai moins qu'on ne le fait généralement sur les caractères stratigraphiques et pétrographiques, qui ne peuvent être que d’un faible secours dans une contrée où toutes les assises sont dans le parallélisme le plus rigoureux. D'un autre côté, le faciès variant singulièrement suivant les localités, et le même banc pouvant se présenter sous les aspects les plus divers à de très- RE Sec faibles distances, ainsi que nous aurons souvent occasion de le constater, il m'a semblé peu utile de décrire longuement et minutieusement des roches dont l'apparence se modifie pres- qu'à chaque pas, et je ne suis entré dans les détails de struc- ture qu'autant qu’il l’a fallu pour bien faire reconnaître, sur le terrain, les assises que je signale. Ce sont encore les mêmes considérations qui m'ont engagé à rejeter à la fin de ce mé- moire, sous forme de pièces justificatives, le détail des coupes géologiques , détail indispensable aux vérifications, mais dont je n'ai pas voulu fatiguer inutilement le lecteur. Dans cette description, j'ai suivi l’ordre naturel de la suc- cession des couches, commençant toujours par celles qui ont été les premières déposées, c’est-à-dire par les plus inférieures, et étudiant chaque assise en allant de bas en haut. Cette ma- nière de procéder m'a paru préférable à la méthode inverse adoptée par quelques géologues, et dont le seul avantage est de présenter à l'œil les strates dans leur ordre de superposi- tion Dans les environs de Montbéliard, l’étage kimméridien se divise en 40 sous-groupes, qui se succèdent de la manière sui- vante en allant de bas en haut. 1. Calcaire à Astaries. Au-dessus du banc supérieur de l’Oolithe corallienne, que sa structure oolithique et son aspect si uniforme dans le Jura et l'Est de la France pourraient faire reconnaître infailliblement, à défaut de fossiles, par tous ceux qui ont vu une seule fois ce sous-groupe Corallien, et qui renferme en abondance les Neri- nea Bruntrutana Th., N. Defrancei d'Orb., Diceras arietina Lam., Cardium corallinum Leymer., et beaucoup d’autres es- pèces, on remarque, dans certaines localités, des assises d’une nature bien différente, où se termine pour moi l’étage coral- lien. Ces assises ne contiennent encore, sauf quelques rares exceptions, aucun des fossiles kimméridiens; les espèces qu’on y rencontre se retrouvent, pour la plupart, dans l’étage coral- lien, mais plusieurs pénètrent dans les assises kimméridien- nes pour s’y éteindre à divers niveaux. Ces bancs coralliens, superposés à l’oolithe corallienne, ont un aspect qui varie beau- 2 ie coup suivant les localités. A la côte de l’Tle (coupe n° 43), ils sont séparés de l’oolithe corallienne par une mince assise mar- neuse, et renferment à leur partie inférieure quelques bancs marneux intercalés. Les bancs calcaires y sont d’un blanc gri- sâtre ou jaunâtre, à pâte fine et compacte; un seul contient des fossiles : ce sont des nérinées et des polypiers indéterminables, des débris roulés et remaniés, qui s’y trouvent en telle abon- dance, qu’ils forment souvent lumachelle. L’épaisseur totale de ces couches est de 2". 25. La séparation entre l'étage co- rallien et l'étage kimméridien est donc très-nettement indi- quée, et la modification si remarquable de la nature minéralo- gique des assises , ainsi que la présence de débris roulés et remaniés, dénote un brusque changement survenu dans le ré- gime des mers. Dans les anciennes carrières des Rangiers, situées entre Beaucourt et Dampierre-les-Bois, les mêmes bancs sont inti- mement connexes à l’oolithe corallienne, à laquelle ils passent insensiblement à leur partie inférieure. Ils sont formés d’un calcaire très-blanc, spathique, rempli d’oolithes de toutes les grandeurs. Les MNerinea Bruntrutana Th., Diceras arietina Lam., Cardium corallinum Leymer., et une foule de nérinées et de gastéropodes appartenant surtout aux genres Turbo, Tro- chus, etc., y sont abondants au point de constituer presque toute la roche. Les bancs supérieurs sont de véritables Iluma- chelles à Diceras, où ces fossiles sont aussi nombreux que les Virgules à certains niveaux du Kimméridien. L’épaisseur, dif- ficile à déterminer à cause des débris qui encombrent la car- rière, paraît ne pas dépasser 2 mètres. C’est immédiatement au-dessus de cette lumachelle à Diceras que commence la faune kimméridienne dans les localités où, comme à Beau- court, les assises de charriage ne sont pas bien distinctes. Le calcaire à Astartes peut êlre bien étudié à la côte de l’Ile- ‘sur-le-Doubs (coupe n° 13), où les travaux de la nouvelle route d’'Etrappe en ont mis à nu toutes les assises. Ce calcaire, dont la puissance est d'environ 15 mètres, se présente en bancs ré- gulièrement stratifiés dont l’épaisseur varie de 0,30 à 3 mè- tres, l'épaisseur la plus ordinaire étant de 4 mètre. Les bancs sont intimement superposés, et se pénètrent presque toujours en stylolithes. Le calcaire est d'un blanc pur, quelquefois un = fQ peu grisâtre surtout dans les assises inférieures et dans les su- périeures ; il est souvent lavé de taches grises, un peu enfu- mées, de nuances assez variables, et qui se fondent entre elles sur leurs bords. La pâte est finement grenue, rarement ooli- thique, le plus souvent de consistance et d'aspect presque crayeux. On y trouve des veines et des rognons spathiques, des concrétions, des débris roulés et des impressions fucoïdes. La roche, très-détritique, très-fendillée , se délite, sous l’in- fluence des agents atmosphériques, en larges lames verticales, dont chacune se divise à son tour en une infinité de petits fragments grossièrement cubiques. Les fossiles les plus nombreux dans cette localité sont : Chemnitzia Clio d'Orb., Astarte polymorpha Contej., À. gre- garea Th., Cardita carinella Buv., Cardium Lotharingicum Buv., Trigonia geographica Ag., Mytilus trapeza Contej., Ostrea solitaria Sow. Ils sont généralement à l’état de moule extérieur d’une très-belle conservation. Ils font leur apparition à la base même du système, et sont surtout abondants à partir du tiers inférieur, où les agglomérations d’Astartes avec Chem- nitzia, Cardium, Cardita, forment de vastes nappes dans toutes les assises. Mon but n'étant pas ici d'étudier la faune kimmé- ridienne dans ses détails, je dois me borner à ces indications sommaires, bien suffisantes d’ailleurs pour faire reconnaître, sur le terrain, le Calcaire à Astartes. Les travaux du chemin de fer ont mis à nu ce même calcaire vers l'extrémité du promontoire du Châtillon, le long du Doubs, sous Le camp romain (coupe n° 12). On peut très-bien y observer la succession des assises, à l’exception des plus inférieures, dont une faille (tab. [, fig. 2) vient interrompre la série, Il est d’ailleurs identique à celui de la côte de l'Ile, et l’on y trouve les mêmes fossiles. Le Calcaire à Astartes vient encore affleurer à la partie infé-” rieure de la grande tranchée du chemin de fer à Bussurel, et à la petite tranchée située entre cette dernière et le village de Bethoncourt (coupe n° 11). Il s’y présente sous un aspect fort différent de celui que nous lui connaissons Jusqu'ici; les fos- siles n’y sont pas distribués de la même manière, mais la faune et le niveau des assises indiquent incontestablement que nous M és avons affaire au représentant des calcaires de la côte de l'Ile et du Châtillon. Les bancs les plus inférieurs de la petite tranchée sont for- més d’un calcaire blanc, subcrayeux, très-fissile, renfermant à divers niveaux des rognons siliceux blancs, arrondis, formés de couches superposées, souvent désagrégés à la surface. On y observe les mêmes lumachelles à Astartes et à Cardites qu’à la côte de l'Ile et au Châtillon. L’épaisseur déterminable est de 2 mètres. Au-dessus se trouve un calcaire gris-blanchätre, compacte, lithographique, en bancs de 0,1 à 0,4 d'épaisseur, séparés par quelques assises d’un calcaire fissile très-marneux de 0,5 à 0,10. Les calcaires qui viennent ensuite sont d’un blanc grisâtre, finement grenus, suboolithiques , tout scintil- lants de fines parcelles de spath calcaire. On y rencontre en abondance les Nerinea Bruntrutana Th., Ostrea solitaria Sow., associés à une foule de nérinées indéterminables, à l’état de moule intérieur. La puissance totale est de 3,60. Au-dessus viennent les bancs inférieurs du Calcaire à Natices, dont l’é- paisseur visible, au sommet de la tranchée, est de 1,50. Ces bancs se retrouvent à la base de la grande tranchée, où ils re- couvrent les assises du calcaire spathique à Nerinea Bruntru- tana dont nous venons de parler. On voit déjà que l’aspect et la nature des roches jurassiques supérieures peut varier singulièrement, dans nos régions litto- rales, même à des distances assez faibles. Nous aurons souvent occasion de signaler des contrastes encore plus frappants. Il est encore à remarquer que ces différences d'aspect et de com- position minéralogique ne dépendent pas toujours de la dis- tance , puisque les calcaires blancs de la côte de l'Isle sont situés à près de 20 kilomètres de ceux du Châtillon, auxquels ils sont identiques, tandis que ces derniers ne sont éloignés que de 7 kilomètres des calcaires si dissemblables des tran- chées de Bussurel. 2. Calcaire à Natices, Au-dessus du Calcaire à Astartes, on trouve une succession d'assises calcaires, dont le faciès et la puissance varient selon la localité, mais que leur niveau dans l'étage permet de dis- NS tinguer aisément, à défaut de fossiles. La limite inférieure est parfois difficile à déterminer, car ils passent souvent aux cal- caires précédemment décrits, mais il n’en est pas de même de la limite supérieure , marquée par les Marnes à Astartes, l’un des horizons géologiques les plus constants dans le Jura cen- tral. Le Calcaire à Natices comprend toutes les assises situées entre le Calcaire à Astartes et les Marnes à Astartes. À la côte de l'Ile {coupe n° 413), il constitue des bancs de 0,50 à 0,80 d'un calcaire gris, plus ou moins compacte, sou- vent lithographique, dont les strates, généralement très-régu- liers, sont quelquefois séparés par de minces assises marneuses feuilletées. La puissance totale est d'environ 12 mètres. Les escarpements de la côte ne permettent pas d'étudier de près ces assises, d’ailleurs envahies par la végétation arborescente, ni d'y recueillir des fossiles. Au-dessus viennent les Marnes à Astartes. A la tranchée du Châtillon {coupes n° 12 et 5, et tab. I, fig. 2), ce calcaire, dont la puissance est d'environ 15 mètres, se pré- sente en assises de 0,60 à 1,40. Il débute par des bancs com- pactes, lithographiques, dont les trois inférieurs sont d'un gris assez foncé, lavé de larges taches d’un gris bleuâtre ou noirâ- tre de nuance très-variable, ce qui leur donne de loin un aspect enfumé qui contraste avec la couleur blanche du Calcaire à Astartes sur lequel ils reposent. Les bancs qui viennent ensuite sont d’un gris blanchâtre, parfois un peu Jaunâtre, et les assises supérieures, qu'on peut bien ohserver à la tranchée des Marnes à Astartes {coupe n° 40, et tab. I, fig. 2), sont séparées les unes des autres par des couches marneuses d’autant plus fréquen- tes qu’on se rapproche davantage des Marnes à Astartes, qui viennent immédiatement au-dessus. Les fossiles sont rares dans cette localité, et ne se rencontrent généralement qu’au contact des assises, dans les concrétions sableuses et les nodu- les irréguliers qui recouvrent les épiclines (1). Ce sont: Nau- (1) Dans son bel ouvrage posthume d’orographie jurassique (Essai d'o- rographie jurassique, Genève, 1856), 3. Thurmann propose diverses déno- minations d'un usage très-commode et qui évitent de longues périphrases; telles que épicline (surface supérieure des assises), hypocline (surface infé- rieure des assises), diacline (rupture verticale ou oblique laissant voir la structure interne des assises). C’est par erreur typographique que, dans ss ES tilus giganteus d'Orb., Natica grandis Münst., Astarte gre- garea Th., Ostrea solitaria Sow., Terebratula subsella Ley- mer., etc. Le Natica grandis, associé à d’autres espèces du même genre, est encore plus fréquent dans les carrières d’Ar- bouans et dans celles des vignes de Valentigney, où les assises supérieures du Calcaire à Natices apparaissent sous les Marnes à Astartes avec le même faciès qu’à l'Ile et au Châtillon. C’est à la grande tranchée de Bussurel {coupe n° 41) que le Calcaire à Natices peut être le mieux étudié. Au-dessus du Calcaire à Astartes, on trouve des assises de 3 mètres d’épais- seur d’un calcaire compacte, Lithographique, d’un blanc crisâtre ou Jaunâtre devenant plus blanc et même un peu crayeux à sa partie inférieure ; puis vient un banc de 41,60 d’un calcaire blanc grisâtre, fendillé et presque marneux à sa base, assez compacte à sa partie supérieure. Au-dessus est un banc de 0,50 qui, vers le milieu de la tranchée, est formé de marnes bleues ou grisâtres, très-calcaires, et devient tout à fait calcaire aux deux extrémités. C’est principalement à ce niveau qu'on peut recueillir les fossiles les plus caractéristiques du sous- groupe, qui existent néanmoins , mais en petit nombre, dans les assises inférieures. Ce sont surtout : Natica grandis Münst., N. turbiniformis Roœm., Pleurotomaria Phœdra d’Orb., Pholadomya Protei Brg. sp., Ceromya excentrica Voltz. sp., Astarte gregarea Th., Mytilus jurensis Mer., Avicula modio- laris Münst., Pecten. suprajurensis Buv., Ostrea sandalina Goldf., O. solitaria Sow. ©. exogyroides Rœm., ©. Bruntruta- na Th. sp., etc. Toutes ces espèces sont assez abondantes. Les petites huîtres pullulent; le Mytilus jurensis forme quelquefois des agglomérations de 42 à 15 individus ; tous les autres fossi- les sont isolés, mais bien en place et dans leur position nor- male. Au-dessus de cette assise fossilifère , le Calcaire à Natices se continue par un banc de 0,68 d’un calcaire jaunâtre avec taches bleues intérieures , à pâte grenue , finement oolithique, l'ouvrage cité plus haut, ces expressions ont été changées en épiclire, hypoclive, diaclive. M, X. Kohler s’est assuré que ces fautes n'existent nulle part sur le manuscrit. L'étymologie de ces mots est d’ailleurs bien évidente : ex, dmo, dua et xetve 3 toute autre dérivation serait absurde. “ms UPD “aus brillant de parcelles spathiques comme la Dalle nacrée, et se délitant en couches de 0,05 à 0,45. Vient ensuite une succes- sion de 5,50 d’assises de 0,60 à 0,70 d’un calcaire gris blan- châtre ou jaunâtre, grenu et oolithique à sa base, où il est taché de bleu, plus compacte et même lithographique, quel- quefois un peu fissile à sa partie supérieure. Les bancs sont séparés par des assises très-minces de marne calcaire schis- toïde ; les surfaces en sont inégales, comme corrodées et rem- plies de concrétions et de tiges fucoïdes de la grosseur du doigt. Les fossiles y sont fort rares et appartiennent aux espèces précédemment indiquées. Au-dessus apparaissent les assises inférieures des Marnes à Astartes. La puissance totale du Cal- caire à Natices n’est plus ici que de 14,28. , Marnes à Astartes. Au-dessus du Calcuire à Natices on rencontre de puissantes assises marneuses avec calcaires et lumachelles subordonnés, désignés depuis longtemps sous le nom de Marnes à Astartes, et qui constituent un des horizons géologiques les plus cons- tants dans le Jura. La tranchée du chemin de fer, située à l’an- gle du bois du Châtillon (coupe n° 10, et tab. L, fig. 2), nous permet de les étudier dans leur ensemble; à peine manque-t-il quelques-uns des bancs les plus supérieurs. Ce sont des marnes d’un gris jaunâtre ou bleuâtre, quelque- fois bleues et d'aspect un peu oxfordien, plus ou moins veinées et tachetées, assez homogènes et presque toujours schistoïdes à leur partie inférieure , plus grossières et chargées de débris calcaires et siliceux à leur partie moyenne, presque sableuses à leur partie supérieure. Elles sont régulièrement stratifiées en assises de 0,25 à 3 mètres, et leur puissance totale, en y comprenant les calcaires subordonnés et en tenant compte de l'épaisseur des couches supérieures non visibles dans cette lo- calité, est d'environ 30 mètres. Vers le tiers inférieur, elles sont interrompues par un massif calcaire de 3 mètres d’épais- seur, et vers les deux tiers supérieurs par un autre massif de & mètres de puissance. Ces calcaires sont d’un blanc gris, très- fendillés , très-marneux , quelquefois cependant compactes et même lithographiques. Enfin, dans toute leur épaisseur, mais NS surtout à la partie moyenne et à la partie supérieure, les Har- nes à Astartes renferment des bancs nombreux d’un calcaire très-dur, gris bleuâtre ou jaunâtre, avec taches bleues intérieu- res à cassure brillante, presque entièrement formés de tests d'Astarte gregarea Th., et d’autres débris fossiles constituant de véritables lumachelles, bien connues des géologues juras- siens sous le nom de Plaquettes à Astartes. L'épaisseur de ces assises varie de 0,06 à 0,25. On trouve encore, en connexion avec ces lumachelles ou même isolés dans les marnes, des lits très-minces d’un grès siliceux jaunâtre ou rougeâtre assez foncé, quelquefois dolomitique, souvent assez dur pour être em- ployé comme pierre à aiguiser, souvent aussi de consistance friable et même sableuse. Ce grès constitue encore des rognons irréguliers et des lames minces disséminées dans les marnes dont il remplit quelques assises de ses débris mêlés à des frag- ments calcaires. Enfin, dans l’épaisseur des couches marneuses et surtout à la surface des grès et des plaquettes, on trouve intercalées des concrétions cylindriques , rameuses , dichoto- mes, provenant peut-être des débris de végétaux marins. Les Marnes à Astartes se présentent avec un aspect et des allures identiques dans la tranchée de Danjontin, près de Bel- fort, et leur puissance est encore plus considérable qu’au Châ- tillon. On peut encore bien les étudier dans la tranchée de Voujeaucourt, près de l’usine; dans la tranchée du Châtelot; sur les bords du chemin vicinal de Bussurel à Châtenois, sur- tout près de ces deux villages ; dans le verger de la ferme du Montchevi; à la montée de Dung à Présentevillers; sur les talus de la route d’Allondans à Dung, où affleurent les couches su- périeures ; dans les carrières d’Arbouans ; au sommet de la route de la Nouvelle-Prusse, entre Voujeaucourt et Mathay ; dans les carrières des vignes de Valentigney, etc. Tous ces af- fleurements présentent les mêmes caractères, avec quelques variations peu importantes dans la couleur, le nombre et l’é- paisseur des assises. Les fossiles sont rares dans les couches marneuses; ils pa- raissent manquer absolument à la base du système, et ne se rencontrent, avec quelque abondance, que dans les bancs les plus élevés situés au-dessus du massif calcaire supérieur. On y trouve : Pholadomya striatula Ag., Pecten Dionyseus Buv., 6 — P. Beaumontinus Buv., Ostrea solitaria Sow., O. Bruntru- tana Th. sp., ©. sandalina Goldf., Terebratula carinata Leymer., et surtout Apiocrinus Royssianus d'Orb., très-abon- dant et caractéristique de ce niveau. Les massifs calcaires su- bordonnés paraissent absolument stériles. Les lumachelles, au contraire, renferment une quantité prodigieuse de petits fos- siles, au nombre desquels je citerai: Scalaria minuta Buv., Acteonina cincta Contej., Natica microscopica Contej., Cor- bula pisum Contej., Astarle gregarea Th., Nucula lenticula Contej., Pecten Thurmanni Contej., Anomia Monsbeliardensis Contej., Serpula Thurmanni Contej. Ces fossiles sont quelque- fois à l’état de moule ; mais le plus souvent le test est con- servé, et l’on peut en étudier à la loupe les petits détails. 4, Calcaire à Férébhratules. Aux Marnes à Astartes succèdent des cälcaires compactes, dont la puissance paraît être au moins de 20 mètres, mais que je n'ai pu encore observer dans leur complet développement. Les repères infaillibles des couches à Apiocrinus des Marnes à Astartes, et du Calcaire à Cardium, entre lesquels sont compris les Calcaires à Térébratules, ne permettent pas de les confon- dre avec d’autres divisions de l’étage kimméridien. Ces cal- caires sont faciles à étudier dans les escarpements de la côte de Valentigney qui bordent la route de Mandeure. Au pied de cette côte (coupe n° 9), vis-à-vis des bâtiments de l'usine, on voit affleurer les couches supérieures des Marnes à Astartes avec Apiocrinus Royssianus, Pholadomya striatu- la, etc. À ces marnes, succède un calcaire blanchâtre ou gris, plus ou moins compacte, souvent lithographique, quelquefois fendillé et un peu marneux, stratifié en bancs dont l'épaisseur varie de 0,40 à 4 mètre. A divers niveaux, ces bancs sont sé- parés par des couches très-fissiles, schistoïdes ou même tout à fait marneuses. C’est là notre Calcaire à Térébratules. Les fos- siles y sont assez fréquents. Dans les bancs fendillés marno- calcaires de la base, on trouve : Pholadomya striatula Ag., P. depressa Ag., P. parvula Rœm., Trigonia truncata Ag., Mytilus plicatus Sow. sp., Ostrea Bruntrutana Th., Terebra- tula carinata Leymer., Apiocrinus Royssianus d'Orb., la a Se plupart en grande abondance, surtout les Pholadomyes et le Terebratula carinata, ce dernier répandu avec profusion et très- caractéristique. Le Nautilus giganteus d'Orb. n'y est pas rare; on en trouve de grands échantillons à Audincourt, derrière les usines de la rive gauche du Doubs; et c’est de cette localité que proviennent les beaux spécimens du musée de Montbé- liard , dont quelques-uns mesurent plus de 0,60 de diamètre, bien que la dernière loge ne soit pas entière. Les autres fossiles caractéristiques des assises moyennes et supérieures sont : Phasianella striata Sow. sp., Pholadomya Protei Brg. sp., Cardium orthogonale Buv., Gervilia kimmeridiensis d’Orb., Mytilus plicatus Sow. sp., M. pectinatus Sow., Ostrea soli- taria Sow., Terebratula subsella Leymer., T. carinata Ley- mer., etc. Le Calcaire à Térébratules se montre aussi à Montbéliard, au coteau Jouvans. Ici encore son identité ne saurait être con- testée, car il repose sur les Marnes à Astartes qui affleurent près du village de Courcelles, et il s'engage sous le Calcaire à Cardium de la Petite-Hollande. Il s’y présente avec les mêmes caractères qu'à Valentigney ; seulement les teintes sont géné- ralement plus foncées, les assises marneuses plus fréquentes et les fossiles plus nombreux. On trouve encore quelques af- fleurements de Calcaire à Térébratules à Bethoncourt, sous la cure, et le long de la Nouvelle-Prusse. ». Calcaire à Cardiium, Je donne ce nom à un calcaire d'apparence corallienne, où l’Ostrea virgula fait sa première apparition, et dont la faune et le faciès, bien constants dans le pays de Montbéliard et de Porrentruy, en font un horizon sinon aussi étendu, du moins aussi infaillible que celui des Marnes à Astartes. La tranchée du chemin de fer qui borde la lisière méridio- nale du bois du Châtillon (coupe n° 8) a été creusée dans les assises inférieures de ce calcaire. Au-dessus des bancs supé- rieurs du Calcaire à Térébratules, où abonde le Terebratula carinata, et qui affleurent à l'extrémité ouest de la tranchée, le Calcaire à Cardium débute par des strates de 0,50 à 1 mè- tre d'épaisseur d’un calcaire blanc, presque pur ou un peu 2 AS grisâtre, encore assez compacte à la base, mais devenant bien- tôt grenu, suboolithique et presque crayeux. On peut en me- surer une épaisseur d'environ 8 mètres. Les assises sont bien séparées les unes des autres, et le calcaire, relativement com- pacte, est loin de se désagréger aussi facilement que dans les niveaux supérieurs de cette division, dont les strates viennent affleurer, à peu de distance, à l’angle Sud-Est des bois, et surtout à l'entrée méridionale du souterrain de Montbéliard (coupe n° 7). Dans cette dernière localité, les bancs supérieurs du Calcaire à Cardium se montrent au-dessous des Calcaires à Ptérocères qui couronnent l'entrée du souterrain ; interrompus par les éro- sions, 1ls vont reparaître à l’extrémité du bois du Châtillon, où l’inclinaison des strates indique leur superposition aux calcai- res inférieurs précédemment décrits. Il nous sera donc facile de déterminer la puissance totale du Calcaire à Cardium qui est, à peu de chose près, d'environ 18 mètres. . Les assises moyennes, qui affleurent dans le bas de la tran- chée du souterrain, sont d’un blanc pur ou un peu grisâtre, très-grenues, suboolithiques ou oolithiques, souvent tendres, friables , crayeuses et tachant les doigts, de consistance molle et farineuse, ce qui fait employer ce calcaire, bien connu dans le pays de Montbéliard sous le nom patois de pdtotte, à divers usages domestiques. Exposés à l'influence des agents atmos- phériques, ces bancs crayeux ne tardent pas à se cribler d’une infinité de petites cavités tubuleuses très-rapprochées, d’abord superficielles, mais pénétrant avec le temps assez profondément dans la roche. Ces cavités, dont le diamètre dépasse rarement À millimètre, et qui donnent aux assises et surtout aux frag- ments détachés un aspect spongieux, proviennent évidemment de parties plus meubles, irrégulièrement distribuées dans l’é- paisseur des couches sous forme de tubes ramifiés. Nous aurons occasion de signaler, à d’autres niveaux, cette tendance à la perforation, qui se manifeste sur une plus grande échelle. Les bancs supérieurs du Calcaire à Cardium sont plus con- sistants, plus compactes; leur couleur est plus foncée, et ils passent insensiblement à la nuance grise ou jaunâtre des Cal- caires à Ptérocères qui leur succèdent, et dont il est difficile de les séparer nettement dans certaines localités. Ces banes, intimement superposés et mal séparés les uns des autres, se = 0 = présentent ici comme un massif de 4 à 5 mètres d'épaisseur, obscurément stratifié, se délitant en lames verticales, dont cha- cune se divise à son tour en fragments cuboïdes; circonstance qui pourrait les faire confondre avec les Calcaires à Astartes, dont la faune et le niveau géologique les distinguent aisément. Signalons encore dans le Calcaire à Cardium certaines assises de charriage, qui se rencontrent, au nombre de 4 ou de 5, à toutes les hauteurs, mais surtout vers la base et à la partie moyenne du sous-groupe. Ces assises ne sont pas indépendan- tes, mais empâtées, fondues en quelque sorte dans l’épaisseur des bancs, dont elles constituent rarement les épiclines ou les hypoclines. Elles se reconnaissent au premier coup d'œil par la structure de la roche, parfois tellement oolithique que, dans certaines localités, on à peine à la distinguer de l’oolithe corallienne ; par les nombreuses concrétions, les rognons rou- lés, les nodules calcaires pisiformes, qui souvent constituent presque entièrement cette assise, et surtout par les innombra- bles débris organiques plus ou moins usés et roulés qu’elle renferme. C’est à ce niveau que sont accumulés les Nérinées, les Cardium, les Arches, les Limes en quantité souvent prodigieuse; c'est là surtout qu’on observe les Polypiers, et que l’Ostrea virgula, associée à l'O. Bruntrutana, pullule au point de cons- tituer de véritables lumachelles, tandis que les bancs, simple- ment crayeux , renferment surtout les Céromyes et les Phola- domyes. Pour achever le signalement du Calcaire à Cardium , nous ajouterons qu’il présente, à tous les niveaux, des veines et des rognons spathiques, des impressions et des tiges fucoïdes assez bien conservées pour qu’on puisse en distinguer au moins deux espèces, et des concrétions cylindriques, serpuliformes, diversement repliées, mais jamais contournées sur elles-mé- mes, enfin des cristallisations pyriteuses. Les fossiles, dont l’association constante permettra de dis- tinguer le Calcaire à Cardium de tous les autres sous-groupes kimméridiens, sont : Nerinea Gosæ Rœm., N. Bruntrutana Th., N. Mosæ Desh., N. speciosa Voltz., Ceromya capreolata Contej., Astarte Monsbeliardensis, Contej., Cardium coralli- num Leymer., Arca nobilis Contej., A. macropyga Contej., Avicula modiolaris Münst., Pinnigena Saussuri Desh. sp., Lima densepunctata Rœm., L. pygmæa Th., Ostrea Bruntru- = D = tana Th. sp., ©. virgula Defr. sp., Terebratula subsella Leymer., etc. On peut étudier le Calcaire à Cardium dans une foule d’au- tres localités où il se présente toujours avec des caractères identiques; par exemple à la côte de Rôce, près du village de Sainte-Suzanne (coupe n°6); à la Petite-Hollande, où il est extrêmement riche en fossiles ; le long de la route de Montbé- liard à Bethoncourt, où sa richesse fossilifère ne le cède en rien à celle des localités précédentes ; à l’entrée de la Vieille- Prusse à Voujeaucourt; à la côte de Valentigney, entre le ha- meau de Villars et les usines d’Audincourt, etc. G, Calcaires et Marnes à Ptérocères, Malgré la différence de composition minéralogique, je n'ai pu séparer les Calcaires des Marnes à Ptérocères dont la faune est la même. La côte de Rôce (coupe n° 6) nous offre une belle étude de ce sous-groupe. En montant le chemin vicinal qui conduit de Sainte-Suzanne à la route de Dung, on observe, à la sortie du village, les as- sises supérieures du Calcaire à Cardium, dont l'épaisseur dé- terminable est d'environ 7 mètres. Au-dessus viennent des calcaires de couleur assez claire, blanche ou grise, rarement jaunâtre, de structure compacte, souvent lithographique, quel- quefois fissiles, détritiques et fendillés dans les tous les sens, régulièrement stratifiés en bancs, dont l’épaisseur peut varier de 0,60 à 2 mètres. La puissance totale est d'environ 36 mètres. C'est là notre Calcaire à Ptérocères inférieur. À divers niveaux, on rencontre quelques assises assez minces de marne très-cal- caire, qui ne jouent aucun rôle important dans ce massif essen- tiellement calcaire. Les fossiles y sont assez nombreux en es- pèces, mais les individus sont rares et très-disséminés, surtout dans la moitié inférieure, qui est presque absolument stérile. Au-dessus de ces calcaires compactes , on trouve des bancs très-fendillés , très-détritiques d’un calcaire à pâte grenue, sa- bleux , grumeleux , quelquefois marneux , de couleur grise ou jaunâtre, et dont l’épaisseur totale est de 6 mètres. Ici les fos- siles deviennent nombreux, et la faune se compose à peu près de toutes les espèces des Marnes à Ptérocères. Nous rencontrons SR ensuite un calcaire blanc légèrement grisâtre, à pâte finement oolithique constituant un massif compacte de #4 mètres d’épais- seur, dans lequel on aperçoit difficilement les plans de strati- fication, mais qui, exposé à l’air, ne tarde pas à se déliter en dalles de 0,02 à 0,05 d'épaisseur avantageusement employées comme moëllons. Les fossiles y sont assez rares. Ce calcaire peut être bien étudié dans les excavations du sommet de la côte, et à la partie supérieure de la grande route vis-à-vis du chemin de Sainte-Suzanne. Le Calcaire inférieur à Ptérocères se termine par un banc de 0,57 d’un calcaire compacte, blanc- grisâtre, peu fossilifère. Les Marnes à Ptérocères débutent par une assise de 1,20 d’une marne gris-rougeûtre, très-calcaire, sableuse, fendillée, renfermant en grande abondance, et bien en place, tous les fossiles de Ja faune ptérocérienne, surtout le Panopæa Tellina Ag. sp., qui s’y trouve en échantillons très-nombreux et qui est tout à fait caractéristique de ce niveau. Au-dessus est un banc calcaire de 41,80, très-grossier, grenu, grumeleux, fen- dillé en tous sens et renfermant un grand nombre de Limes, de Polypiers, d'Echinodermes. Cette assise, qui couronne la côte de Rôce, est recouverte par les Marnes à Ptérocères propre- ment dites, dont on peut étudier de vastes et magnifiques af- fleurements, extrêmement riches en fossiles, dans les champs et les lieux vagues du sommet de la côte, surtout entre la grande route et les anciennes carrières, et au-dessus des vi- gnes, le long du sentier qui rejoint la route de Montbéliard à Allondans. Pour observer la succession des assises marneuses, nous nous transporterons à Audincourt, à la carrière de la Baume (coupe n° 3), où les couches supérieures des Marnes à Ptéro- cères viennent affleurer à l’angle du promontoire et le long de la route de Dâle, sur une épaisseur déterminable de plus de 3 mètres. Ce sont des marnes grisâtres, peu veinées, grenues, sableuses, très-chargées de calcaire et alternant avec de minces assises calcaires à leur base ; plus homogènes et plus argileuses à leur partie supérieure. Leur épaisseur est de 5 mètres; de sorte que la puissance totale des Marnes à Ptérocères est d’en- viron 8 mètres. C’est à ce niveau que la faune kimméridienne offre son plus magnifique développement, tant sous le rapport LS I = de la variété des espèces que sous celui du nombre des indi- vidus. Les Marnes à Ptérocères sont surmontées d’un calcaire gris Jaunâtre, passant au blanc jaunâtre à sa partie supérieure, grenu, grumeleux, fendillé à sa base; plus compacte et moins fissile à sa partie moyenne; grenu, subspathique, à cassure brillante à sa partie supérieure, où il passe insensiblement aux calcaires du sous-groupe suivant, sans qu'il soit possible d'en bien préciser la limite. Il est régulièrement stratifié en assises de 0,70 à 1,40, et son épaisseur totale est de 4 à 5 mètres. C'est dans ce Calcaire à Ptérocères supérieur qu'on trouve les débris de tortues, assez abondants dans certaines localités, par exemple à la côte de Rôce. La faune est celle des Marnes à Plérocères; mais plusieurs espèces y atteignent leurs limites supérieures, et, immédiatement au-dessus, apparaissent des fossiles particuliers au sous-groupe des Calcaires à Corbis. La puissance totale du sous-groupe des Calcaires et Marnes à Ptérocères est d'environ 60 mètres. Les fossiles caractéris- tiques sont : Ammonites Achilles D'Orb., Natica hemispherica Rœm., N. turbiniformis Rœm, Pterocera carinata Contej., Pa-. nopæœa Tellina Ag. sp., Pholadomya Protei Brg. sp., Ph. de- pressa Ag. sp., Thracia suprajurensis Desh., Anatina helvetica Ag. sp., Lavignon rugosa Rœm. sp.; Ceromya eæcentrica Voltz sp., C. inflata Ag., Lucina substriata Rœm., Cyprina cor- nuta Kloden sp., Cardium Bannesianum Th., Pinna Banne- siana Th., Mytilus subæquiplicatus Goldf., Avicula modiolaris Münst., À GesneriTh., Pecten suprajurensis Buv., Ostrea solita- ria Sow., O. Bruntrutana Th., Terebratula subsella Leymer., etc. La plupart de ces espèces sont à l’état de moule intérieur ou extérieur, et généralement assez mal conservées. Les Calcaires et Marnes à Ptérocères sont très-développés dans les environs de Montbéliard. Au nombre des localités où l’on peut bien étudier ce sous-groupe, je citerai, pour les Cal- caires inférieurs, la colline du Parc au-dessus des fontaines ; la tranchée du cimetière; celle de l’ancien fort le Chat et les rochers du Château ; le massif de la Citadelle, à la base duquel on voit affleurer le Calcaire à Cardium; les coteaux de la Petite-Hollande, entre la maison éclusière et la tuilerie; la tranchée de l'entrée septentrionale du souterrain du Pésol, plus CE SN ii, loin que la faille (tab. 1 fig. 3); enfin, un grand nombre de localités dans les environs de Seloncourt, Hérimoncourt, Roches, Tulay, etc. Pour les Marnes, j'indiquerai la combe qui s'étend entre Nommay et Châtenois ; le chemin qui con- duit de Bethoncourt à Charmont, à l’angle du bois du Parc ; le pied de la colline du Parc au-dessous de la ferme ; le som- met du promontoire de Beauregard, près de l’ancien fort de la Tranchée, localité d’une richesse vraiment exceptionnelle ; les champs traversés par le chemin vicinal de Seloncourt à Van- doncourt ; la colline de Berne sous la carrière ; les collines d’'Abbévillers en montant aux Fourneaux : Les bords du sentier d'Hérimoncourt à la ferme de la Bouloye ; la route d'Héri- moncourt à Tulay ; les plateaux de Roches et de Bondeval le long de la route de Blamont, à la sortie de la forêt, etc. 9. Oalcaïire à Corbis. On peut étudier ce sous-groupe dans tout son développement à la carrière de la Baume, à Audincourt (coupe n° 3). Il com- mence par des assises d’un calcaire blanc-jaunâtre, d’abord grenu, scintillant et peu distinct des couches supérieures du Calcaire à Ptérocères; bientôt spathique , lamelleux ou grenu, rempli de cristaux et de débris de tests pulvérisés ; enfin d’un blanc presque pur mais toujours un peu jaunâtre, tendre, crayeux, tachant les doigts, souvent chargé de parcelles spa- thiques, renfermant des veines et des géodes cristallines, des concrétions de fer sulfuré et empâtant, des Encrines, des Poly- piers, des débris d’Oursins, des tests roulés, ce qui lui donne un aspect corallien remarquable. A certains niveaux , ces dé- bris sont fort abondants et forment des nappes fossilifères éten- dues empâtées dans l'épaisseur des assises, qui constituent un massif d'environ 6 mètres dans lequel il est difficile de distin- Suer les lignes de stratifications. Ce massif est parcouru de nombreuses fentes verticales ou obliques suivant lesquelles il se délite aux niveaux supérieurs pour se réduire en fragments cuboïdes. Le Calcaire à Corbis se continue par une assise de 1,42 d’un calcaire blanc, compacte, un peu oolithique, rempli de ca- vités arrondies, ramifiées , seulement apparentes sur les dia- ET) A — clines, et dont le diamètre ne dépasse pas 2 centimètres. On y trouve en abondance des débris et des concrétions spathiques, des géodes, des fragments roulés et d’assez nombreuses né- rinées. Peu développées ici, ces assises deviennent fort remar- quables à quelques kilomètres plus au Sud par le nombre et l'étendue des perforations et l'immense quantité de nérinées qu’elles recèlent. Nous arrivons ensuite à un calcaire d’un blanc pur ou un peu Jaunâtre, assez tendre, presque crayeux, tachant les doigts, très-fissile, se délitant en couches de 0,05 et fendu perpendicu- lairement aux strates. Il renferme des veines spathiques, des fucoïdes et des concrétions cylindriques serpuliformes, ce qui le fait réssembler, à s’y méprendre, à certaines assises du Cal- caire à Cardium. Le Pholadomya hortulana Ag. Sp. atteint ici son maximum de développement numérique, et peut servir à caractériser ces bancs supérieurs, dont la puissance est de 3,64. L’épaisseur totale du Calcaire à Corbis est done de 40 à 12 mètres dans les carrières de Baume. Les fossiles caractéristiques sont : Nerinea depressa Voltz, N. Defrancei D'Orb., N. Bruntrutana Th., Natica macrostoma Rœm., Pholadomya hortulana Ag. sp., Astarte patens Conteij., Lucina Balmensis Contej., L. Elsqaudiæ Th., Corbis subcla- thrata Th. sp., C. trapezina Buv., C. formosa Contej., Trigonia Alina Contej., T. Parkinsoni Ag., Arca longirostris Rœm. sp., Lima obsoleta Contej., Terebratula subsella Leymer, Apiocrinus Royssianus D’Orb. C’est dans le Calcaire à Corbis que nous trouvons les ex- emples les plus remarquables de changements de faciès même à de faibles distances. En nous éloignant de la localité de la Baume, et par conséquent de la ligne littorale, pour nous diri- ger au Midi, nous le retrouvons, avec des caractères presque identiques, dans les carrières de Seloncourt ouvertes à gauche du chemin qui conduit à Vandoncourt. À 41 kilomètre à peine plus au Sud, dans les carrières de Berne, il se présente sous un aspect si différent, que nous aurions peine à le reconnaître si sa position relativement aux Marnes à Ptérocères ne nous fournissait un point de repère infaillible. Dans cette carrière (coupe n° 4) dont le pied est à # ou 5 mètres au-dessus des Marnes à Ptérocères, l’espace intermédiaire étant occupé par = 2% — des débris ou recouvert de terre végétale et envahi par la vé- gétation, on remarque d’abord une assise dont l'épaisseur dé- terminable est de 0,90 d’un calcaire gris-jaune, compacte, finement grenu, tout rempli de parcelles spathiques brillantes, stratifié en lits de 0,02 à 0,10, ce qui le fait ressembler à la dalle nacrée. Au-dessus est un massif calcaire de 4 mètres d’é- paisseur dont les assises, qui varient de 0,60 à 1,00 sont en contact immédiat et ne se laissent pas distinguer facilement les unes des autres. Ce calcaire, d’un blanc un peu jaunâtre, est presque entièrement composé des débris spathiques de my- riades de tests réduits en petits fragments agglutinés par une pâte calcaire plus ou moins abondante, ce qui fait varier sin- gulièrement la consistance de la roche, généralement assez compacte pour être employée comme pierre de taille commune, mais quelquefois friable et même tout-à-fait sableuse. Vers les deux tiers de la hauteur du massif, existe une zone de 0,40 environ, entièrement formée d’une incroyable accumulation de tests généralement roulés et usés du Trigonia Alina et du Trigonia Parkinson, avec quelques Arca longirostris et des dents de poissons. Tous ces tests sont transformés en carbo- nate de chaux cristallisé jaunâtre ; la plupart sont tellement usés, qu’il manque près de la moitié de la surface des valves ; quelques uns cependant sont bien entiers et d’une magnifique conservation, mais les valves sont toujours dissociées. Il n'existe aucune trace de perforations dans ces bancs , que la faune et le niveau géologique font reconnaître pour être la continuation des assises inférieures et de l’assise moyenne per- forée de la carrière de la Baume. Le Calcaire à Corbis se ter- mine, dans la carrière de Berne, par un massif de 5,80 d’un calcaire jaunâtre assez foncé, finement grenu, brillant, grési- forme et difficile à distinguer au premier abord de la molasse d'Etupes et d'Exincourt. Les plans de stratification sont assez obsecurément indiqués ; sur certains points, cependant, ce cal- caire se délite en dalles assez minces dans lesquelles on peut reconnaître des couches de quelques millimètres d'épaisseur seulement. À 4 kilomètre an Sud-Est, à la sortie d'Hérimoncourt, et à droite de la nouvelle route d'Abbévillers, existent des carrières où le Calcaire à Corbis se montre avec des caractères sem- Se = blables. Comme à Berne, il est jaunâtre, finement grenu, gré- siforme ; à divers niveaux on remarqne des bancs d’un cal- caire plus compacte, perforé sur les diaclines de nombreuses tubulures ramifiées, et qu’on peut suivre le long de la route sur une distance de près d’un kilomètre. La position de cette assise perforée au-dessus des Marnes à Ptérocères, qui affleu- rent à la sortie du village, ne laisse aucun doute sur son niveau géologique. La grande carrière de Tulay (coupe n° 5) nous présente les mêmes calcaires sous un aspect bien différent. Le banc infé- rieur, dont l’épaisseur déterminable est de 4 mètre, est jau- nâtre, plutôt grenu que compacte, quelquefois un peu spathique. On y remarque des perforations tubulaires de 0,04 à 0,02 de diamètre, irrégulièrement ramifiées, visibles seulement sur les faces exposées depuis longtemps au contact de l’atmosphère et sur les diaclines ou fentes de carrières, appelees routes par les ouvriers. Ces perforations ne pénètrent jamais dans l’épais- seur de la roche. Aux niveaux perforés, le calcaire n’est plus homogène ; la pâte qui constitue la masse de l’assise, est péné- trée de veines et de digitations irrégulièrement ramifiées, en- chevêtrées les unes dans les autres, d’un calcaire plus gris, plus tendre, parfois sableux, que sa consistance et sa couleur font aisément distinguer. Au-dessus est un banc de 1,35 semblable au précédent mais beaucoup moins perforé, et partant, moins rempli de concré- tions ramifiées. Il renferme une innombrable quantité de Mé- rinées enchevêtrées les unes dans les autres et accumulées par milliers dans la moitié inférieure de l’assise, qui n’est pas per- forée à ce niveau. Ces Nérinées, difficilement déterminables, ont rarement conservé leur test, qui est alors spathique et em- pâté dans la roche; le plus souvent, elles ont laissé leur em- preinte extérieure dans le calcaire, d’où résulte une cavité conique sur les parois de laquelle les tours de spire sont bien visibles, et qui renferme ordinairement le moule intérieur de la Nérinée. C’est surtout dans cette assise que sont accumulés les fossiles et les débris organiques. On y trouve de grands ex- emplaires de l’'Ostrea Cotyledon Contej., constituant des agglo- méralions de plus de 30 individus agglutinés ; des Trigonies, le Corbis subclathrata, des dents et des écailles du Placodus gigas 5 de Ag.. des dents et des débris de sauriens, principalement accu- mulés vers la surface supérieure du banc, qui est recouverte d'un enduit calcaréo-sableux, grumeleux, et parcouru d’impres- sions fucoïdes. Les deux assises qui viennent ensuite et qui ont, l’une 41,70 et l’autre 1, 80 d'épaisseur, sont formées du même calcaire jaunâtre, grenu, rempli de veines et de digitations détritiques et criblé de perforations irrégulièrement tubuleuses dont le diamètre varie de 0,04 à 0, 03. Comme dans le banc inférieur, ces perforations ne se rencontrent que sur les routes et Les sur- faces découvertes, et ne pénètrent pas à plus d’un décimètre dans la roche. Elles sont tellement nombreuses à certains ni- veaux, que la roche est comparable à une éponge dontles ca- vités seraient énormes. Elles sont disposées en bandes paral- lèles aux lignes de stratification, chaque zone perforée étant séparée de la plus voisine par une bande de calcaire compacte dans l'épaisseur de laquelle on ne trouve pas de veines détri- tiques ramifiées. À ces assises succède un banc de 0, 60 d’un calcaire jaune ou grisâtre finement grenu, à cassure brillante, se délitant en dalles de 0,06, et où les fossiles sont très-rares. Enfin l’assise la plus superficielle de la carrière, dont l’épais- seur déterminable est de 0, 60, et dont les débris se trouvent dispersés sur tous les plateaux voisins à peine recouverts d’une mince couche de terre végétale lorsqu'ils sont en place, est formée d’un calcaire gris, rarement jaunâtre, grenu, rempli de parcelles spathiques. C’est le banc perforé par excellence, c’est lui qui fournit les rocailles de nos jardins d'ornement. Les ca- vités, dont quelques-unes ont plus de 0,10 de diamètre, tou- jours cylindriques, ramifiées et communiquant entre elles, pé-. nètrent dans toute l'épaisseur de l’assise, de sorte que l’espace vide est souvent égal à l’espace solide. Plusieurs autres excavations, et une petite carrière situées près de la lisière de la forêt montrent le Calcaire à Corbis avec les mêmes caractères, la même faune, les mêmes perforations. Dans l’une d'elles, j'ai trouvé empâté dans la roche un frag- ment indéterminable d’un os plat de reptile de 0,10 de longueur sur 0, 045 de largeur. La carrière de Roches située à 4 kilo- mètre plus au Sud est remarquable par le nombre et la dimen- sion des Natica macrostoma Rœm. qu'on peut y recueillir, TR ee dont quelques-uns ont plus de 0, 15 de hauteur. On y voit aussi plusieurs bancs dont les épiclines, depuis longtemps mises à nu par l'exploitation des assises supérieures, sont cri- blées de perforations peu profondes. Plusieurs blocs détachés, grossièrement équarris et abandonnés depuis des années, pré- sentent sur toutes leurs faces un commencement de perfora- tion. À l'Est de ces localités, de l’autre côté de la vallée de la Doue, les mêmes calcaires perforés se montrent près du ha- meau des Fourneaux, et sont en tout semblables à ceux de Roches et de Tulay. Une ancienne carrière laisse apercevoir, à quelques mètres au-dessus des Marnes à Ptérocères qui affleu- rent sur quelques points, un banc à perforations peu nom- breuses et d’un diamètre assez petit, auquel succède la zone non perforée où les nérinées sont accumulées en si grande quantité, puis les bancs perforés moyens, puis le banc supérieur se déli- tant en dalles. L’assise superficielle (le banc perforé par ex- cellence) a été exploitée pour la décoration des jardins, mais elle s'étend sur tous les plateaux ambiants, et l’on en ren- contre fréquemment les débris. Enfin le Calcaire à Corbis se montre perforé de la même manière sur les plateaux du Fahy et de Courtedoux, et on le retrouve avec les mêmes ca- ractères au sommet des collines de Dung et de Sainte-Suzanne. Les hypothèses Îles plus diverses ont été émises pour expli- quer la cause de ces perforations, si fréquentes dans tous les élages jJurassiques, surtout dans les supérieurs. Les limites dans lesquelles je dois me renfermer ne me permettent pas de les exposer toutes, mais je ne puis me dispenser de discuter celle qui été proposée par le respectable M. Duvernoy (1) pour les localités que je viens de décrire. Frappé de l'incroyable accumulation de nérinées que pré- sente le banc intercalé dans les assises perforées, et remar- quant d’ailleurs que ces fossiles laissent dans la roche des cavités coniques, dans les cas assez rares où le moule intérieur a disparu, le savant académicien attribue toutes les perfora- tions à des Nérinées dont les tests, entassés sans ordre les uns (1) Note sur les roches trouées du calcaire jurassique supérieur et sur les animaux qui les ont habitées, par M. Duvernoy. (Comptes rendus des séances de l’Académie des sciences, v. 29, séance du 3 décembre 1849.) = M — sur les autres et ensevelis dans la vase calcaire, auraient en- suite été résorbés, laissant vide la place qu’ils occupaient. Il en serait résulté des cavités de diverse grandeur, coniques, com- muniquant entre elles et dirigées dans tous les sens. Cette hy- pothèse ne me paraît pas admissible par les motifs suivants : 1° Les cavités, tellementirrégulières et sinueuses, tellement multipliées que, d'après M. Duvernoy lui-même, la roche « pré- sente bien en gros l'aspect d’une éponge » ne peuvent pro- venir de vides laissés par des corps ayant la forme de cônes allongés, quelque nombreux, quelque enchevêtrés qu'ils aient pu être, même en faisant la part la plus large à l’effet ultérieur des érosions. Il suffit d’avoir vu pour ne plus conserver le moindre doute à cet égard. 2 Les vides assez rares laissés par les Nérinées sont facile- ment reconnaissables à l'empreinte spirale du fossile (même pour le Nerinea Bruntrutana), et le plus souvent aux débris du moule intérieur qui restent adhérents au fond de la cavité ; ce qui indique que l'influence des érosions (en admettant qu'il y en ait eu) est bien faible, puisque les empreintes souvent très- légères du test n’ont pas été effacées. En aucun caselles n’au- raient pu altérer la forme des cavités au point de les rendre méconnaissables. Les vides laissés par les Nérinées ne sau- raient donc être confondus avec les perforations proprement dites. 3° Si ces perforations étaient produites par des Nérinées dont le test aurait été résorbé, les bancs seraient troués dans toute leur épaisseur et non pas seulement sur les bords. & Les bancs perforés ne contiennent pas de Nérinées, ou s'ils en renferment de rares individus, ces Nérinées sont em- pâtées dans la roche etn’'ont généralement pas laissé de cavités. 5° Les bancs qui contiennent des Nérinées ne sont pas per- forés. D'un autre côté j'ai pu constater : 1° Que le banc le plus perforé est aussi le plus superficiel, et par conséquent le plus exposé à l'influence des agents at- mosphériques ; 2° Que les autres bancs ne sont perforés que sur le bord des routes ou diaclines quiles traversent ou sur les surfaces à dé- couvert, et ne le sont jamais dans leur intérieur ; sf 2 3° Que ces bancs sont intimement pénétrés de concrétions cylindriques irrégulières , sinueuses, ramifiées à l'infini, d’un calcaire plus détritique, quelquefois de consistance presque sableuse ; 4° Que les tubulures n’existent que là où la roche renferme ces concrétions, et que les vides sont d'autant plus multipliés, que ces concrétions sont plus nombreuses et de nature plus détritique ; 5° Enfin, que les tubulures correspondent toujours à ces veines détritiques, dont elles sont la continuation sur le bord des assises et près des surfaces exposées aux actions météo- riques. De tous ces faits il résulte que le phénomène de perforation dont il est question est contemporain, et se passe en quelque sorte sous nos yeux. L'action prolongée des gelées, de la pluie, des infiltrations finit par enlever le calcaire sableux qui rem- plissait les tubulures, en laissant videsles cavités qu’il occupait; et comme le banc superficiel, à peine recouvert de terre végé- tale, ainsi que les surfaces mises à nu et les parois des dia- clines sont les plus accessibles aux agens atmosphériques, c’est seulement à la surface des bancs ei sur les bords des routes que se remarquent les perforations ; de tous les bancs, le plus su- perficiel est le seul qui soit perforé dans toute son épaisseur. Il nous reste maintenant à découvrir l’origine de ces ramifi- cations détritiques qui pénètrent si intimement les assises per- forées, ou, ce qui revient au même, à chercher une explication satisfaisante du singulier phénomène de la perforation des roches. = Dans un mémoire récemment publié sur le Portlandien de la Haute-Saône (1) M. Perron démontre que les tubulures pro- viennent de coraux disparus. On y trouve, en effet, les em- preintes des coraux, et quelquefois des Pholades adhérant aux parois des cavités par leur extrémité anale, et qui avaient établi leur demeure dans le polypier ultérieurement résorbé. Cette explication, qui me paraît vraie pour les calcaires des environs 1) Notice géologique sur l'étage Portlandien dans les environs de Gray (Haute-Saône) et sur la cause des perforations des roches de cet étage, par E. Perron. Paris, 1857. Baillière. dt — de Gray, est assez en rapport avec ce que j'ai observé moi- même, bien que je n’aie jamais vu dans les tubulures et les veines détritiques des vestiges authentiques de corps organisés. A la Petite-Hollande, derrière les maisons, le Calcaire à Cardium est criblé de petites perforations de 0,01 de diamètre, suivant une zone d'environ 2 mètres d'épaisseur parallèle aux plans de stratification. Or, en se reculant de quelques pas, il est facile de reconnaître dans la direction et le mode de rami- fication des tubulures, des formes tout-à-fait analogues à celles de certains Lithodendron. Bien que répandues avec profusion sur toutes les surfaces délitées, ces perforations affectent cer- tains groupements qui permettent de distinguer les principaux centres organiques ; elle proviennent évidemment de polypiers disparus. Mais cet exemple est peu concluant lorsqu'il s’agit du Calcaire à Corbis dont les perforations se présentent sous un aspect assez différent Si l’on pénètre dans le bois du Montevillers par le chemin à voitures du Montchevi, on remarque, à la droite de la route, des assises perforées appartenant au sous-groupe des Calcaires à Mactres, absolument semblables à celles d'Hérimoncourt et de Tulay. On y trouve souvent, appliquées contre les parois des tubulures, des concrétions de chaux carbonatée cristallisée affectant la forme de bandelettes à bords grossièrement pa- rallèles , qui pénètrent jusque dans le fond des cavités, mais occupent à peine la vingtième partie de leur vide intérieur, lorsque la matière de remplissage a disparu. Ces bandelettes ne seraient-elles pas les derniers vestiges du corps organiséqui remplissait primitivement les cavités ? Imaginons des Spon- glaires de consistance assez molle, de forme irrégulière etrami- fiée, pullulant à certaines époques dans le bas-fonds de nos mers Jurassiques, et supposons que ces animaux aient été saisis et empâtés par le dépôt de vase calcaire qui, après son durcisse- ment, a constitué les assises rocheuses; leurs parties molles ont dû inévitablement se décomposer et disparaître, et si cette décomposition a eu lieu à une époque où le dépôt calcaire pré- sentait un degré de solidification suffisant , les assises en voie de formation ont conservé en creux la place primitivement oc- cupée par le corps organique. La décomposition de ce dernier a été nécessairement plus lente au moment où, ayant perdu a toutes ses parties molles, et racorni en quelque sorte sur lui- même, il n’était plus qu’une sorte de squelette dessèché occu- pant un espace infiniment plus réduit. C’est alors qu'aurait eu lieu le remplissage des cavités par des sables et des limons qui y auraient pénétré avant la déposition de l'assise supérieure. Puis, le retrait du polypier continuant et les derniers vestiges du corps organisé ayant fini par disparaître, la place qu'il occupait rejeté contre les parois, aurait été remplie en dernier lieu par les exudations calcaires de la roche non encore entière- ment durcie, d’où seraient résultées les bandelettes spathiques appliquées à la surface des cavités. Cette explication, hypothétique à la vérité, n’est nullement en opposition avec les données fournies par l’observation. Il résulte, en effet, des recherches de J. Thurmann (1), que nos roches jurassiques se sont conservées jusqu'à des époques relativement très-rapprochées de nous, dans un état de mol- lesse remarquable; et l'explication que donne ce géologue éminent de la formation des concrétions, des géodes et des veines spathiques est tout-à-fait conforme à ma manière de voir. Quoi qu’il en soit de toutes ces hypothèses, je n'ai pu me dispenser d'exposer avec quelque détail le phénomène de la perforation des roches jurassiques de nos contrées, sur lequel le mémoire de M. Duvernoy avait attiré l'attention, et je n'ai pas voulu, en m’abstenant, paraître partager des opinions que je ne saurais admettre. 8. Calcaire à Mactres. Jusqu'ici, à part quelques solutions de continuité peu impor- tantes, nous avons pu suivre, en quelque sorte pas-à-pas, la succession des assises Kimméridiennes, et nous avons établi avec une approximation très-voisine de la vérité, sinon avec la précision la plus grande, la puissance absolue de chaque sous- groupe. Il n’en est plus de même aux niveaux qui nous restent à étudier, dont les affleurements sont rares et peu étendus. Néanmoins, si dans certains cas, heureusement peu fréquents, (1) Essai d'orographie jurassique ; ouvrage posthume de J. Thurmann. Genève, 1856. = 499 je n’ai pu arriver à déterminer exactement le nombre et la puis- sance des couches, du moins ne me reste-t-il pas le moindre doute sur leur situation relative et l’ordre de superposition. Au-dessus des dernières assises crayeuses du Calcaire à Cor- bis des carrières de la Baume (Coupe n° 3), on peut mesurer une épaisseur de 8 à 9 mètres d’un calcaire blanc-jaunâtre, généralement compacte mais très-fendillé, à cassure conchoïde et esquilleuse, divisé en strates dont l'épaisseur dépasse ordi- nairement 1 mètre. Ce sont là les assises inférieures du Cal- caire à Mactres, presque stérile à ce niveau. Pour en étudier les assises moyennes et les supérieures, il faut se transporter à l'entrée du Montevillers (coupe n° 2), et sur les plateaux qui s'étendent au nord du village de Grand-Charmont et dans les forêts de Bethoncourt et de Châtenois. Ce sont des calcaires blancs ou jaunâtres, très-compactes, très-durs, mais cependant faciles à diviser, à cassure irrégulière, conchoïde, à bord translucide , tout remplis de nodules et de veines spathiques, souvent rubanés à la manière des agates, surtout dans le voi- sinage des affleurements sidérolithiques, qui paraissent avoir exercé, dans certains cas, une véritable action métamorphique sur les roches en contact. Au Montchevi (coupe n° 2), ce calcaire présente une épaisseur déterminable d'environ 5 mètres. Il est supérieur aux assises précédemment décrites des carrières de la Baume, dont il n’a pas le faciès; mais il est impossible d'évaluer, même approxima- tivement, la distance probablement peu considérable qui l’en sépare. Au-dessus est une assise de 3 mètres d'épaisseur, for- mée de marnes Jaunâtres feuilletées, un peu grenues et très- chargées de calcaire, où la faune du sous-groupe arrive brus- quement à son plus beau développement, et où abonde le Mactra Saussuri Brg. sp., très-caractéristique de ce niveau. Ces Marnes à Mactres se retrouvent dans la tranchée du sommet de la nouvelle route des Forges; mais ici elles ne sont plus qu’un accident dans les couches du calcaire blanc, compacte, un peu translucide de cette localité. Les Mactra Saussuri, Pec- ten Flamandi Contej, Gervilia kimmeridiensis d'Orb. s’y ren- contrent en extrème abondance. Au-dessus de ce petit massif marneux, dont la constitution minéralogique peut varier à ce point qu’il passe quelquefois au 3 RP calcaire presque pur, mais qui n’est pas moins un horizon géo- logique très-constant dans les environs de Montbéliard, lesous- groupe des Calcaires à Mactres se termine par des bancs d’un calcaire blanc un peu jaunâtre, plus rarement gris , compacte, à cassure conchoïde ou esquilleuse , translucide sur les bords, durcissant à l'air, rempli de veines et de concrétions spathiques, en un mot, presque en tout semblable à celui qui précède immé- diatement le massif marneux. L'Ostrea Virgula Defr. sp., est abondant, surtout aux niveaux supérieurs, où les assises pas- sent insensiblement aux Calcaires à Virgules. Dans la localité du Montchevi, on peut évaluer approximativement à 8 mètres la puissance de ces Calcaires à Mactres supérieurs, ce quidonne une épaisseur totale de 25 à 26 mètres à l’ensemble du sous- groupe, l'erreur possible étant en moins. Pour achever le signalement des Calcaires à Mactres, il reste à ajouter que dans certaines localités, par exemple au Montchevi, ils présentent à divers niveaux, surtout au-dessous des assises marneuses, des perforations analogues à celles des Calcaires à Corbis de Tulay. Lesfossiles caractéristiquessont: Natica turbiniformisRœm., Pholadomya parvula Rœm., P. acuticosta Sow., Mactra Saus- suri Brg. sp., Trigonia concentrica Ag., Trigonia Thurmanni contej., Area texta Rœm. sp., Gervilia kimmeridiensis d'Orb., Pecten Flamandi Contej., Ostrea Virqula Defr.sp., O0. Bruntru- tana Th.sp., Rhynchonella inconstans Sow. sp. 9. Calcaîres et Marnes à Virgules. Au-dessus des bancs supérieurs des Calcaires à Mactres du Montchevi, les Calcaires et Marnes à Virgules débutent par des alternances de marnes et de calcaires très-marneux, dont l’é- paisseur déterminable est d'environ 6 mètres. Les marnes sont blanuchâtres, très-rugueuses, sableuses, grumeleuses, quelque- fois un peu feuilletées, très-chargées de calcaire ; les calcaires sont d’un blanc jaunâtre ou jaune, souvent assez foncés et pres- que bruns, généralement compactes, très-durs, à cassure un peu grenue et brillante de fines parcelles spathiques. L'Ostrea Virgula abonde à tous les niveaux, mais surtout dans les assises marneuses, où il constitue de véritables lumachelles là où il est agglutiné par un ciment calcaire suffisamment résistant. ARE Re A ces bancs inférieurs succède un massif calcaire de 8 mètres au moins d'épaisseur, qu’on peut bien étudier à la montée du Montaineau, près des forges d’Audincourt, où il est recouvert, en stratification discordante, par les poudingues inférieurs de la molasse. Ce calcaire, très-fossilifère, où abonde le Panopæa Voltzii Ag. sp. tout-à-fait caractéristique, se présente en bancs de 0,30 à 0,50 alternant avec des assises marno-calcaires pres- que entièrement formées de virgules, dont l'épaisseur varie de 0, 06 à 0, 25. La couleur dominante est le jaune plus ou moins foncé ; la pâte est compacte, finement grenue , remplie de veines et de parcelles spathiques très-brillantes. À ces cal- caires succèdent les Marnes à Virqules proprement dites, dont l’épaisseur, qui ne peut être évaluée que d’une manière ap- proximative, dépasse certainement 6 mètres. Ces marnes pré- sentent un magnifique développement dans les mines aujour- d’hui abandonnées du Pésol près de Montbéliard, et des Bourbais près d’Audincourt, où elles occupent de vastes surfaces ; mais elles sont envahies par la végétation herbacée, qui tend chaque année à les recouvrir de plus en plus. La première de ces loca- lités peut être considérée comme classique par le nombre et la belle conservation des fossiles qu’elle renferme. Les Trigonia Thurmanni Contej., T. Cymba Contej., Gervilia tetragona Rœm., Terebratula subsella Leymer y sont très-abondants; l'O. Virguia y est accumulé en nombre prodigieux d'individus, et constitue à lui seul des assises entières, dans lesquelles on peut re- cueillir de grands fragments d’Aptychus Flamandi Th., et des ammonites énormes, dont une espèce, l’Ammonites Erinus d'Orb., mesure quelquefois plus de 0,75 de diamètre. Ces marnes reposent sur les calcaires jaunes à Panopæu Voltzii identiques à ceux du Montaineau, mais plus fossilifères, s’il est possible, dans la belle localité du Pésol. Elles sont blanchâtres, quelquefois tachées ou veinées de gris ou de bleu, rarement de jaune, grumeleuses, se divisant en fragments cuboïdes très- petits, très-chargées de calcaire. Les assises supérieures du sous-groupe affleurent vers le milieu de la tranchée du Pésol (coupe n° 4, et tab. 1 fig. 3) à peu de distance de l’entrée Nord du souterrain de Montbéliard. Cesontdesalternancesde calcaires jaunes marneux, etde marnes sableuses, jaunâtres, où l'O. Virgula pullule et forme souvent PE lumachelle. Les marnes dominent, surtout aux niveaux supé- rieurs, où l’on en peut suivre un banc de plus d’un mètre d'épaisseur. La puissance déterminable de ces assises est d’en- viron 7 mètres. Elles sont incontestablement les plus élevées du sous-groupe, puisqu’onles voit s’enfoncer sous les Calcaires à Diceras ; elles sont distinctes des assises précédemment dé- crites, dont elles n’ont ni la faune , ni les allures. Ici, en effet, les trigonies et les gervilies si caractéristiques des marnes ont disparu, et l’on peut y recueillir en grande abondance les Pholadomya hortulana Ag. sp., Ceromya excentrica Voltz sp., Thracia suprajurensis Desh. , Trigonia suprajurensis Ag. très- rares dans les niveaux inférieurs et moyens du sous-groupe. La distance qui sépare ces assises supérieures des Marnes à Virgules proprement dites m'est inconnue ; aussi lechiffre ap- proximatif de 27 mètres, qui représente la puissance totale du sous-groupe, doit-il être considéré comme un minimum. Les fossiles caractéristiques sont : Ammonites longispinus Sow., À. Erinus d’'Orb., À. Lallerianus d’Orb., Nerinea styloi- dea Contej., Panopæa Voltzii Ag. sp., Phaladomya acuticosta Sow., Thracia suprajurensis Desh., Lavignon rugosa Rœm. sp., Ceromya excentrica Voltz sp., Astarte cingulata Contej., À. Pesolina Contej., À. Monsbeliardensis Contej., Cardium ortho- gonale Buv., Trigonia Thurmanni Contej., T. Cymba Contej., T. suprajurensis Ag., Gervilia tetragona Rœm., Ostera Virgula Defr. sp., Terebratula subsella Leymer., etc. Les Calcaires et Marnes à virgules peuvent encore être étudiés dans d’autres localités des environs de Montbéliard, par exemple sur les talus de la nouvelle route des Forges, au sommet de la montée de Dung des deux côtés de la grande route, et sur plusieurs points des bois de Bethoncourt et de Vieux-Charmont ; mais partout les affleurements, plus ou moins envahis par la végétation, ne présentent pas de coupes verticales, de sorte qu’il est assez difficile d’en établir la corrélation. 19. Calcaîñire à Diceras. Au-dessus des couches marneuses à virgules de la tranchée du Pésol (coupe n° 4, et tab. 1 fig. 3), on trouve un calcaire blanc plus ou moins jaunâtre, rarement gris, de nuance tou- De NO LE jours claire, généralement compacte, souvent assez tendre et presque crayeux ou un peu oolithique, avec géodes, veines et concrétions spathiques. ILest régulièrement stratifié en bancs de 0,25 à 0,60 et plus, dont les inférieurs, assez détritiques, se délitent en fragments cuboïdes. C’est là notre Calcaire à Diceras, donton peut mesurer une épaisseur d’environ15 mètres jusqu'à la faille de l’entrée du souterrain, qui le met en contact avec les Calcaires à Ptérocères inférieurs. À certains niveaux d'aspect tout-à-fait corallien, il renferme une quantité prodi- gieuse de Diceras suprajurensis Th., associés à des nérinées, des échinodermes et divers polypiers. Les fossiles caractéristiques sont : Nerinea Bruntrutana Th., N. speciosa Voltz, Chemnitzia Delia, d'Orb., Lavignon rugosa Rœm. sp., Ceromya excentrica Voltz sp. C. orbicularis Rœm. sp., Astarte cingulata Contej., A. Monsbeliardensis Contej.. Lucina plebeia Contej., Cyprina lineata Contej., Diceras suprajurensis Th., Cardium coralli- num Leymer., Trigonia truncata Agass., Arca rhomboidalis Contej., Avicula plana Th. sp., Avicula modiolaris Münst., Mytilus acinaces Leymer. sp., Pecten Monsbeliardensis Contej., Ostrea Virgula Defr. sp., O. solitaria, Sow. KRhynchonella in- constans SOW. Sp., elc. Ici se termine pour nous la série Jjurassique, le pays de Montbéliard ne présentant rien de supérieur au sous-groupe décrit ci-dessus, dont les dernières assises sont encore incon- nues. Pour achever l'étude de l’étage kimméridien, il faut sortir de nos limites et se transporter dans les environs de Saint-Hippolyte, de Gray, de Besançon, où les sous-groupes supérieurs n’ont pas été enlevés, ainsi que dans certaines loca- lités du Haut-Jura où l’on peut observer la superposition des assises Purbeckiennes et Néocomiennes. En achevant ce chapitre purement descriptif, je crois devoir résumer brièvement les caractères pétrographiques qui peuvent servir à déterminer nos sous-groupes dans les cas assez fré- quents où les fossiles sont rares ou difficiles à extraire, et où la relation avec les horizons facilementreconnaissables ne peut être bien saisie. Il ne s’agit évidemment ici que d’un faciès moyen. Calcaire à Astartes. Blanc toujours grisâtre, avec taches plus grises peu apparentes, se fondant entre elles par leurs se ER bords moins foncés, peu consistant, inégalement compacte, presque crayeux, quelquefois très-finement grenu, fissile, dé- tritique et se délitant en fragments cuboïdes. Massif compacte à bancs intimement superposés. Bon horizon géologiqne. Calcaires à Natices. Gris-brun plus ou moins foncé, comme enfumé à la partie inférieure, rarement jaunâtre, jamais blanc, assez compacte, généralement lithographique, rarement fissile. Bancs le plus souvent épais, séparés à divers niveaux par des assises schistoïides marno-calcaires qui passent à la marne au- dessus ; surfaces de contact inégales, irrégulièrement excavées, remplies de fucoïdes et de débris roulés agglutinés par un ci- ment ocreux. Marnes à Astartes, Toutes les nuances du bleu au gris et au blanc-jaunâtre. Feuilletées, schistoïdes, très-argileuses et d’as- pect oxfordien à la base; se chargeant de débris calcaires et siliceux, et devenant sableuses à mesure qu’on se rapproche de leur partie supérieure. Le meilleur de nos horizons géologiques dans le Jura. Calcaire à Térébratlules. Gris, blanc-grisâätre, rarement jau- nätre avec quelques taches bleues, généralement de nuance moins foncée que le Calcaire à Natices ; grenu, suboolithique, rarement lithographique, souvent grumeleux, plus ou moins compacte, assez détritique aux niveaux inférieurs. Bancs d’é- paisseur variable, ordinairement minces, surtout à la partie in- férieure, où ils alternent avec des assises schistoïides marno- calcaires. Calcaire à Cardium. Blanc pur ou grisâtre, jamaisjaunâtre ; le plus crayeux et le plus pâteux de tous nos calcaires juras- siques, souventoolithique et semblable à l’oolithe corallienne, renfermant des concrétions, des débris roulés, des rognons pisiformes dont il est entièrement composé à certains niveaux ; veines, géodes et accidents spathiques assez nombreux, con- crétions en fer sulfuré, etc. Massif compacte à bancs inférieurs bien séparés, à bancs supérieurs tendant à former une seule assise, se délitant en lames verticales, qui se réduisent à leur tour en fragments cuboïdes. Calcaire inférieur à Ptérocères. Gris- clair, blanchâtre ou Jaunâtre, quelque fois taché de bleu, assez compacte, souvent lithographique ou suboolithique, grumeleux, fissile et détri- — 39 — tique aux niveaux supérieurs. Bancs d'épaisseur variable, nette- ment séparés les uns des autres, et se pénétrant rarement en stylolithes ; assises marno-calcaires interposées très-rares. Marnes à Ptérocères. Toutes les nuances du blanc-grisâtre au gris bleuâtre foncé, et du blanc-jaunâtre au brun, la couleur grise dominant ; grenues, sableuses, grumeleuses et très- chargées de calcaire. Excellent horizon géologique. Calcaire supérieur à Ptérocères. Jaunâtre finement grenu, suboolithique , brillant de parcelles spathiques, quelquefois grumeleux, généralement fissile et tendant à se déliter en dalles. Calcaire à Corbis. Blanc pur ou jaunâtre, jamais gris, très- crayeux, d’ailleurs très-variable de composition, et souvent en- tièrement formé de débris spathiques. Accidents cristallins assez fréquents ; perforations. Bancs en massif compacte, se délitant en fragments cuboïdes à la partie supérieure. Bon horizon. Calcaire à Mactres. Blanc jaunâtre, très-compacte, translucide sur les bords, durcissant à l’air, souvent rubané; accidents spathiques nombreux. L’assise marneuse subordonnée est d’un blanc jaunâtre, grenue, rarement schistoïde et constitue un bon horizon. Calcaire à Virgules. Jaune plus ou moins blanchâtre , sou- vent assez foncé, compacte, grenu, généralement dur et dur- cissant à l’air. Veines et points spathiques brillants. Bancs assez minces séparés par des assises marneuses plus minces. Bon horizon géologique. Marnes à Virqules. Couleur variant du blanc-gris au jaune d’ocre, rarement gris, quelquefois veinée et tachée ; consistance grumeleuse, sableuse ou subcompacte ; se réduisant alors en très-petits fragments cuboïdes par la dessiccation. Excellent horizon. Calcaire à Diceras. Blanc plus ou moins jaunâtre, rarement gris, de consistance très-variable, souvent oolithique ou sub- crayeux. Accidents spathiquesfréquents ; concrétions pyriteuses, etc. Massif calcaire à bancs généralement bien séparés. La puissance totale de l'étage Kimméridien dans les environs de Montbéliard est au moins de 240 mètres, ainsi qu’il résulte de la récapitulation suivante, où les chiffres sont toujours plu- tôt au-dessous qu’au dessus de Ja réalité : Caleaire à .Astarlesth tamis 15 mètres Caleaine à. Natices sgh vdi pre co oies 15: :9ÿ MarnescrAstastésonsis. 1, 2 TOP Caleaire Alérébratules, : 2% sue 20: 9 Calcaire Gardiens Luc: té cuis 18 » Calcaire et Marnes à Ptérocères . . . . 60 » Caleaire à Car ail LeSE T0") Caleaire AaMagires na tt ns GT TRE" Calcaire et Marnes à Virgules . . . . . 21: D Calcaire à: Dicerasss once 15. > Total: 258 NT. FAUNE KIMMÉRIDIENNE. Dans ce chapitre, je commencerai l'étude de la faunule de chaque sous-groupe en donnant la liste complète des fossiles qui y ont été observés. J’indiquerai toujours le degré d’abon- dance ainsi que le niveau dans le sous-groupe, toutes les fois que cette donnée offrira quelque intérêt. La localité ne sera mentionnée que pour les espèces qui ne sont pas très-com- munes ; enfin l’état le plus habituel du fossile sera désigné par les mots test, moule extérieur, moule intérieur, empreinte exté- rieure. 1, Calcaire à Astartes, Chemnitzia Clio d'Orb. — Abondant. — Moule extérieur. Chemnitzia Danae d'Orb. — Rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Nerinea fasciata Voltz. — Rare. — Châtillon. — Moule ex- térieur. Nerinea altenensis d'Orb. — Rare. — Châtillon. — Moule extérieur: Nerinea turriculata d'Orb. — Assez abondant. — Bussurel. — Test et moule intérieur. Nerinea Danusensis ? d'Orb. — Assez abondant. — Bussurel. — Test empâté. N Nerinea Defrancei? Desh. — Assez abondant. — Bussurel. — Test empâté. Nerinea ornata ? d'Orb. — Rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Nerinea Bruntrutana Th. — Abondant. — Bussurel, l'Ile. — Test. Nérinées indéterminables. — Fréquentes dans toutes les loca- lités. — Généralement à l’état de tests empâtés à Bussurel, et de moules extérieurs mal conservés à l'Ile et au Châtillon. Pterocera (Rostellaria) angulicosta Buv. sp. — Très-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Pterocera (Rostellaria). — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule extérieur. Panopæa (Arcomya) gracilis Ag. sp. — Très-rare. — Châ- tillon. — Moule extérieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Un seul exemplaire. — Chä- tillon. — Moule extérieur. Anatina (Arcomya) sinuata Ag. sp. — Très-rare.— Chàtillon. — Moule extérieur. Anatina versipunctata Buy. — Assez fréquent. — Châtillon. — Moule extérieur. Corbula dubia Contej. — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule extérieur. Opis suprajurensis Contej. — Abondant. — Moule extérieur. Trigonella pandorina? Buv. — Rare. — Châtillon. — Moule extérieur. … Astarte gregarea Th. (À. supracorallina d’Orb.) — Abondant, — Moule extérieur. Astarte polymorpha Contej. — Très-abondant. — Moule ex- térieur. Astarte cingulata Contej. - Assez abondant. — Châtillon. — Moule extérieur. Cyprina globula Contej. — Abondant. — Moule extérieur. Cyprina lineata Contej. — Assez abondant. — Châtillon. — Moule extérieur. Cardita earinella Buv. — Très-abondant. — L’fle, Châtillon. — Moule exterieur. Cardium Lotharingicum Buv. — Très-abondant. — L'Ile, Châtillon. — Moule extérieur. er Yo se Cardium orthogonale Buv. — Assez-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Lucina striatula Buv. — Rare. — Châtillon. — Moule ex- térieur. Lucina plebeia Conte]. — Rare. — Châtillon. — Moule ex- térieur. Trigonia geographica Ag. — Abondant. — Moule extérieur. Trigonia truncata Ag. — Assez rare. — Moule extérieur. Arca Thurmanni Contej. — Assez rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Arca hians Contej. — Très-rare. — Châtillon. — Moule ex- térieur. Arca Castellinensis Contej. — Rare, — Châtillon. — Moule extérieur. | Arca Nostradami Contej. — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule extérieur. Mytilus (Modiola) plicatus Sow. sp. — Assez rare. — Chä- tillon. — Moule extérieur. Mytilus (Modiola) acinaces Leymer. sp. — Assez rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Mytilus corrugatus Contej. — Assez rare. — Bussurel. — Moule extérieur et moule intérieur avec portions de test. Mytilus trapeza Contej. — Assez fréquent. — Châtillon. — Test et moule intérieur. Gervilia striatula Contej. — Un seul exemplaire. — Chä- tillon. — Moule intérieur avec faible portion de test. Pecten Grenieri Contej. — Rare. — Châtillon. — Moule in- térieur avec portion de test. Pecten Beaumontinus Buv.— Rare.— Châtillon, Bussurel.— Moule intérieur, test. Ostrea solitaria Sow. — Assez abondant. —- Test. Ostrea (Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Assez abondant. — Bussurel. — Test et moule intéricur. Anomia undata Contej. — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule intérieur avec portion de test. Terebratula carinata Leymer. — Assez rare. — Bussurel, Châtillon. — Test, Terebratula. — Très-rare. — Châtillon. — Test. Le Calcaire à Astartes a 6lé rapporté à l'étage Corallien par AR la presque totalité des auteurs : c’est le Calcaire à Nérinées des géologues jurassiens, qui comprennentquelquefois aussi sous ce nom les assises supérieures de l’Oolithe corallienne. Pour éviter toute confusion, j'ai dû rejeter cette dénomination, d’ailleurs peu convenable dans nos contrées, où les astartes sont Le fossile dominant et vraiment caractéristique. La faunule du sous-groupe est composée ainsi qu’il suit : 1° Une espèce oxfordienne, et probablement aussi coral- lienne : Anatina versipunctata. 2° 10 espèces coralliennes . Chemnitzia Clio, 7 Nérinées, Lu- cina striatula, Trigonia geographica. 3° 6 (4) espèces spéciales, c’est-à-dire, n'ayant pas encore été rencontrées en dehors du sous-groupe : Corbula dubia, Arca Thurmanni, A. Castellinensis, A. Nostradami, Gervilia striatu- la, Anomia undata. 4° Enfin 28 espèces se retrouvant dans les sous-groupes su- périeurs de l’étage Kimméridien, et par conséquent essentielle ment kimméridiennes. Ce simple relevé suffirait pour légitimer le classement du sous-groupe des Calcaires à Astartes dans l'étage Kimméridien; néanmoins Je ferai observer : 1° Que les auteurs sont loin de s'entendre sur les limites de l'étage Corallien et de l’étage Kimméridien, les trois sous- groupes inférieurs de ce dernier étage ayant été souvent con- sidérés comme coralliens (MM. Rœmer, d'Orbigny, Dufrénoy et Elie de Beaumont, d’Archiac, etc.}), et partant, les fossiles qu'ils renferment désignés comme coralliens; de sorte que toutes leslistes données jusqu’à ce jour des espèces coralliennes ont besoin d’être révisées ; 2° Qu'un assez grand nombre de nérinées et d’autres fossiles coralliens se retrouvant dans tous les faciès coralligènes de l'étage Kimméridien, ainsi qu’on le verra dans la suite, même aux niveaux les plus élevés, le fait de la présence de quelques- unes de ces espèces dans le Calcaire à Astartes (dont le faciès {1) Les Trigonella pandorina, Cardita carinella, Cardium Lotharingicusm, qui, dans nos contrées, font aussi partie de la faunule spéciale du Cal- caire à Astartes, paraissent se retrouver à d’autres niveaux Kimméridiens dans le département de la Meuse, cu. ge est coralligène dans la localité de Bussurel) n’a aucune valeur pour rapprocher ce sous-groupe de l’un plutôt que de l’autre étage ; 3° Que certains sous-groupes incontestablement kimméri- diens renferment plus d'espèces coralliennes que celui des Cal- caires à Astartes. Le Caleaire à Astartes est donc kimméridien. D'ailleurs le passage d’un étage à l’autre est brusque et sans transition. Aux Nérinées, Diceras, Cardium, Turbo, Trochus, etc., qui pullulent dans les assises supérieures de l’Oolithe corallienne, succèdent bientôt les espèces énumérées ci-dessus, parmi lesquelles les nérinées sont extrêmement rares, excepté dans la seule localité coralligène de Bussurel. On a vu que le passage minéralogique n’est pas moins tranché, les deux étages étant nettement sépa- rés par les alternances de marnes et de débris roulés, si faciles à étudier à la côte de l'Isle. Les fossiles dominants, dont quel- ques-uns sont abondants au point de former des espèces de lu- machelles, sont surtout : Opis suprajurensis, Astarte gregarea, À. polymorpha, Cardita carinella, Gardium Lotharingicum, Lu- cina plebeia, Mytilus trapeza, Ostrea Bruntrutana, etc., toutes espèces kimméridiennes très-répandues dans les divisions su- périeures. De tous les fossiles coralliens signalés dans le sous- groupe, trois seulement sont abondants : le Chemnitzia Clio, le Trigonia geographica, et dans les stations coralligènes, le Ne- rinea Bruntrutana; encore cette dernière espèce est-elle plutôt kimméridienne que corallienne. Les Chemnitzia Clio, Trigonia geographica s’éteignent dans le Calcaire à Astartes; au contraire, les autres espèces indi- quées dans la liste ci-dessus y font leur première apparition, à l'exception de l’Ostrea solitaria déjà existant dans l’Oolithe co- rallienne. Les Mytilus acinaces, Terebratula carinata indiqués par M. d'Orbigny comme coralliens n’ont jamais été rencontrés par moi au-dessous du Calcaire à Astartes, et il est douteux que ces espèces soient coralliennes puisque MM. Leymerie et d’Orbigny ont considéré comme coralliens les sous-groupes kimméridiens où ces espèces sont le plus abondantes dans nos contrées. 2. Calcaiîire à Natices, Nautilus giganteus d'Orb. — Rare. — Châtillon. — Moule intérieur. Ammonites Achilles d'Orb. — Rare. — Bussurel. — Moule extérieur. Chemnitzia Flamandi Contej. — Assez fréquent. — Man- cenans (Valory). — Moule intérieur. Phasianella Coquandi Contej. — Assez rare. — Valory, Besançon. — Moule intérieur. Natica grandis Münst. — Abondant. — Arbouans , Man- deure, Châtillon, etc. — Moule intérieur. Natica turbiniformis Rœm. — Assez abondant. — Valory, Bussurel. — Moule intérieur. Pleurotomaria Phædra d'Orb. — Assez rare. — Bussurel. — Moule intérieur. Pterocera | Rostellaria) angulicosta Buv. SPA Rare. — Bussurel, Vians. — Moule extérieur. Pholadomya (Cardium) Protei Brg. sp. — Rare. — Bussu- rel. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) excentrica Voltz sp. — Abondant. — Bussurel. — Moule extérieur. Anatina versipunctata Buv. — Rare. — Voujeaucourt. — Moule extérieur. Astarte gregarea Th. (A. supracorallina d'Orb.) — Assez abondant. — Bussurel. -— Moule extérieur. Astarte polymorpha Contej. — Assez abondant. — Bussurel. — Moule extérieur. Lucina substriata Rœm. — Assez abondant. — Bussurel, Danjoutin, etc. — Moule intérieur et extérieur. Cyprina lineata Contej. — Assez rare.— Bussurel. — Moule extérieur. Cardium Bannesianum Th. (olim C. pseudo - Axinus Th.) — Très-rare. — Danjoutin. — Moule intérieur. Trigonia concentrica? Ag. — Rare. — Bussurel. — Moule intérieur. Trigonia truncata Ag. — Assez abondant. — Bussurel, etc. — Moule extérieur. ENS Ne Mytilus jurensis Mer. — Abondant. — Bussurel, Saint-Hip- polyte (Fondereau), Valory, etc. — Test et moule extérieur. Avicula modiolaris Münst. — Assez rare. — Bussurel. — Moule extérieur. Avicula Gesneri Th. — Rare. — Bussurel, Danjoutin. — Moule extérieur. Pecten Dyoniseus Buv. — Assez fréquent. — Test et moule intérieur. Pecten suprajurensis Buv. — Assez fréquent. — Bussurel, Danjoutin, etc. — Test et moule intérieur. Pecten Beaumontinus Buv.— Rare.— Bussurel, Valory, etc. — Test. Pecten.— (Une espèce indéterminable).— Bussurel. — Frag- ments de test. Plicatula horrida Contej. — Assez rare. — Vians. — Test. Ostrea cotyledon Contej. — Abondant. — Test. Ostrea sandalina Goldf. — Abondant. — Test. Ostrea solitaria Sow.— Assez abondant. — Test. Ostrea multiformis Koch. — Assez rare. — Bussurel, Châ- tillon, Arbouans, etc. — Test. Ostrea exogyroides Rœm. — Très-abondant. — Bussurel. — Test. Ostrea Rœæmeri d'Orb. — Rare. — Bussurel. — Test. Ostrea | Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Très -abondant. — Bussurel, etc. — Test. Terebratula carinata Leymer. — Rare. — Bussurel.— Test. Nucleolites major Ag. — Assez rare. — Bussurel. — Test. Débris d'Echinodermes. — Assez fréquents. Polypiers siliceux. — Rares. — Châtillon. — La nature des Calcaires à Natices indiquant un dépôt es- sentiellement vaseux et littoral, on ne sera pas surpris de trou- ver à sa faunule un caractère kimméridien plus prononcé que dans plusieurs sous-groupes supérieurs. Les Ammonites Achilles, Natica grandis, Ostrea sandalina, sont les seuls fossiles qui proviennent de l'étage corallien ; encore est-il permis de douter que tous appartiennent à cet étage dans lequel beaucoup de géologues ont compris, comme on l’a vu, nos sous-groupes inférieurs. Le Natica gran- dis est partout assez abondant et partout caractéristique, sur- SR USE tout dans les assises supérieures ; l’Ammonites Achilles, qui se retrouve dans plusieurs de nos sous-groupes supérieurs, est presque autant kimméridien que corallien ; enfin le Nautilus giganteus est une espèce essentiellement kimméridienne, dont l’existence dans l'étage corallien et surtout dans l’étage oxfor- dien, où l'indique M. d''lrbigny, est aujourd’hui plus que douteuse. Je n’ai trouvé que deux espèces spéciales au Cal- caîre à Natices, ce sont le Phasianella Coquandi et le Chem- nitzia Flamandi ; toutes les autres sont plus ou moins répan- dues dans l’étage. Nous avons vu que les assises inférieures du sous-groupe qui nous occupe sont presque stériles. On y rencontre néan- moins l’Ostrea solitaria , plus abondant que dans le Calcaire à Astartes, dans les enduits ocreux et spathiques des épiclines. C’est dans l’assise marno-calcaire, située vers le tiers inférieur du sous-groupe, qu’apparaissent assez brusquement la plupart des espèces de la faunule , entre autres: Nautilus giganteus, Pleurotomaria Phædra, Pholadomya Protei, Ceromya excen- trica, Mytilus jurensis, Avicula modiolaris, Pecten Dyoniseus, Ostrea Bruntrutana , Nucleolites major, etc., dont l'association est tellement caractéristique, que dans certaines localités, à Bussurel, par exemple, on pourrait se croire transporté à des niveaux fossilifères du Calcaire à Ptérocères. Les bancs supé- rieurs renferment beaucoup de Natica grandis et d'Ostrea co- tyledon. Deux espèces, le Natica grandis et l’Anatina versipunctata, atteignent ici leurs limites supérieures ; toutes les autres s’élè- vent plus ou moins dans l'étage. Un assez grand nombre y font leur première apparition; ce sont : Chemnitzia Flamandi, Pha- sianella Coquandi, Natica turbiniformis, Pleurotomaria Phæ- dra, Pterocera angulicosta, Pholadomya Protei, Ceromya ex- centrica, Lucina substriata, Cardium Bannesianum, Mytilus jurensis, Avicula modiolaris, À. Gesneri, Pecten Dyoniseus, P. suprajurensis, Ostrea cotyledon, O. multiformis, O. exogyroides, O. Rœmeri, Nucleolites major. Les Natica grandis, Mytilus ju- rensis, Ostrea cotyledon arrivent à leur maximum de dévelop- pement numérique dans ce sous-groupe. fe 3, Marnes à Astartes, Serpula (voisin de S. gordialis Goldf.). — Assez fréquent. — Test. Serpula Thurmanni Contej. — Lumachelles. — Très-abon- dant. — Test. Rissoa subclathrata Buv. =— Lumachelles. -— Abondant. — Châtillon. — Test. Rissoa Bisuntina Contej. — Lumachelles. — Abondant. — Test et moule intérieur. | Nerinea Mustoni Contej. — Lumachelles. — Assez rare. — Châtillon. — Test et moule intérieur. Nerinea tabularis Contej.— Lumachelles. — Assez abondant. — Test. Nerinea.— Marnes supérieures.— Assez abondant.— Dung. — Test. Acteonina cincta Contej. — Lumachelles.— Assez abondant. — Châtillon. — Test. Acteonina (Orthostoma) Marie Buv. sp. — Lumachelles. — Abondant. — Test. Acteonina (Tornatella) collinea Buv. sp. — Lumachelles. — Assez rare. — Châtillon. — Test. Natica microscopica Contej. — Lumachelles. — Assez abon- dant. — Châtillon. — Test. Trochus spiratus Buv. — Lumachelles. — Rare. — Châ- tillon. — Test. Turbo subrugosus ? Buv. — Lumachelles. — Rare. — Châ- tillon. — Test. Turbo problematicus Contej. — Lumachelles. — Assez rare. — Châtillon. — Moule intérieur. Cerithium pygmæum Buv.— Lumachelles. — Rare. — Châ- tillon. — Test. Pholadomya striatula Ag., d'Orb. — Marnes supérieures. — Abondant. — Moule extérieur. Pholadomya obliqua Ag. — Marnes supérieures. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya depressa Ag. — Marnes supérieures. — Assez rare, — Moule extérieur. mn 150. Pholadomya parvula Rœm. — Marnes supérieures. — Assez rare. — Moule extérieur. Corbula Deshayesea Buv. — Lumachelles. — Assez fréquent. — Vians. — Test. Corbula pisum Contej. — Lumachelles. — Assez fréquent. — Châtillon, Seloncourt, etc. — Test. Astarte gregarea Th. (A. supracorallina d'Orb.). — Luma- chelles. — Très-abondant. — Test et moule extérieur. Astarte polymorpha Contej. — Lumachelles. — Abondant.— Test et moule extérieur. Cardita carinella Buv. — Lumachelles. — Assez rare. — Vians, Mathay. — Moule extérieur. Cyprina lineata Contej. — Lumachelles. — Assez rare. — Vians, Seloncourt, etc. — Moule extérieur. Nucula lenticula Contej. — Lumachelles. — Assez abon- dant. — Châtillon. — Moule extérieur. Arca minuscula Contej. — Lumachelles. — “Assez rare. — Vians. — Test. Arca rhomboidalis Contej.— Lumachelles.— Rare.— Vians. — Moule extérieur. Pinnigena | Pinna) Saussuri Desh. sp. — Lumachelles. — Rare. — Châtillon. — Débris de test. Pecten Beaumontinus Buv. — Lumachelles. — Abondant. — Test. Pecten Thurmanni Contej. — Lumachelles. — Abondant. — Châtillon. — Test. Pecten (plusieurs espèces indéterminables). — Lumachelles et marnes supérieures. — Débris de test. ; Ostrea cotyledon Contej. — Marnes supérieures. — Assez abondant. — Test. Ostrea sandalina Goldf. — Marnes supérieures. — Abon- dant. — Test Ostrea multiformis Koch. — Marnes supérieures. — Assez rare. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Lumachelles et surtout marnes su- périeures. — Assez rare. — Châtillon. — Test. Ostrea exogyroides Rœm. — Lumachelles et marnes supé- rieures. — Assez rare. — Châtillon. — Test, 4 = Ostrea (Exogyra) auriformis Goldf. — Marnes supérieures. — Rare. — Test. Ostrea (Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Marnes supérieu- res. — Abondant. — Test. Anomia Monsbeliardensis Contej. — Lumachelles. — Abon- dant. — Test. … Rhynchonella ( Terebratula) inconstans Sow. sp. — Marnes supérieures. — Assez rare. — Test, souvent ferrugineux. Terebratula subsella Leymer. — Marnes supérieures. — Rare. — Test. Terebratula carinata Leymer. — Marnes supérieures. — Assez rare. — Test. Orbicula Humphriesiana Sow.— Lumachelles.— Assez rare. — Châtillon. — Test. Echinodermes. — Marnes supérieures et lumachelles.— Dé- bris de tests, baguettes assez rares. Apiocrinus Royssianus d'Orb. (A. Meriani Auct.) — Marnes supérieures. — Abondant. — Test. Pentacrinus.— Lumachelles.— Un seul exemplaire. — Selon- court. — Test. La faunule des Marnes à Astartes est irès-remarquable par la diversité de sa composition et le nombre considérable d’es- pèces spéciales qu’elle renferme. Les Serpula Thurmanni, Ris- soa subclathrata, R. Bisuntina, Scalaria minuta, Acteonina cincta, À. Mariæ, À. collinea, Nerinea tabularis, N. Mustoni, Natica microscopica, Trochus spiratus, Turbo problematicus, Cerithium pygmæum, Corbula pisum, C. Deshayesea, Nucula lenticula, Arca minuscula, Pecten Thurmanni, Orbicula Hum- phriesiana, n'ont jamais été rencontrés en dehors du sous- groupe, au moins dans les limites de notre champ d'étude; et, chose remarquable, toutes ces espèces sont particulières aux lumachelles sans qu'aucune d'elles ait jamais été trouvé dans les marnes. Cette faunule, encore peu connue, est certaine- ment plus riche que ces données ne semblent l'indiquer. Les Pinnigena Saussuri, Rhynchonella inconstans, qui commencent dans l’Oolithe corallienne, reparaissent ici sans avoir laissé de traces de leur passage dans les deux sous-groupes infé- — 51 — rieurs ; les Ostrea exogyroides, O. mulliformis s’éteignent dans les assises supérieures des marnes; les Asfarte greqa- rea, À. polymorpha, Cyprina lineata, Pecten Beaumontinus, O. sohitaria, O. Bruntrutana, Terebratula carinata, qui exis- taient déjà précédemment, traversent le sous-groupe pour pé- nétrer dans l’étage à des niveaux supérieurs ; enfin, les Pho- ladomya striatula, Ph. obliqua, Ph. depressa, Ph. parvula, Arca rhomboidalis, Terebratula subsella, Apiocrinus Royssia- nus apparaissent dans les marnes supérieures, et se maintien- nent plus ou moins longtemps dans les autres sous-groupes kimméridiens. La distribution des fossiles des Marnes à Astartes n’est pas moins curieuse que la composition de leur faunule. Les assises marneuses de la base sont absolument stériles jusqu’à la ren- contre du petit massif calcaire intercalé vers le tiers inférieur : du sous-groupe. Ces calcaires sont eux-mêmes stériles, ainsi que la plupart des bancs marneux qui les séparent du massif calcaire suptrieur, également stérile; de sorte que la faunule se trouve concentrée dans les lumachelles, surtout à partir des calcaires subordonnés inférieurs, et dans les marnes qui sur- montent le massif calcaire supérieur. On peut s’assurer, en se reportant à la liste des fossiles du sous-groupe, qu'il n’y a qu'un très-petit nombre d'espèces communes aux marnes et aux lumachelles. Il en résulte que la faunule du sous-groupe est composée de deux faunules de second ordre assez distinc- tes, mais tellement engrenées qu'il est impossible de les sépa- rer, puisque les lumachelles et les marnes fossilifères alternent aux niveaux supérieurs sur une épaisseur assez considérable. On ne saurait d’ailleurs isoler la faunule spéciale des luma- chelles de la grande faune kimméridienne, qui débute dans les deux sous-groupes inférieurs par un nombre d'espèces déjà considérable, et qui s'enrichit de nouveaux spécimens dans les assises marneuses supérieures. C’est principalement par ces derniers fossiles que la faunule des Marnes à Astartes, consi- ‘dérée en elle-même, se rattache à l’ensemble kimméridien. Nous pouvons observer ici, mieux qu'à aucun autre niveau, le curieux phénomène d’un développement numérique vrai- ment extraordinaire dans les espèces fossiles durant un temps géologique fort court, développement suivi d’une extinction de ED. De presque absolue des mêmes espèces, qui reparaissent ensuite en aussi grande abondance pour s’éteindre de nouveau, et cela, un assez grand nombre de fois. Malgré les recherches les plus patientes, les plus minutieuses, il m’a été impossible de trouver les moindres traces des Scalaria, Acteonina, Natica, Trochus, Corbula, Astarte, Arca, Nucula, etc. dans les mar- nes qui séparent les lumachelles où pullulent ces espèces; d’un autre côté, les pholadomyes et les térébratules des asisses marneuses supérieures paraissent manquer dans les luma- chelles fossilifères intercalées. Est-ce à dire que toutes ces es- pèces aient été entièrement anéanties à la suite du brusque changement survenu dans la composition chimique et minéra- logique des dépôts marins, pour être reproduites plus haut? Je ne le pense pas. De ce qu’on ne trouve pas les fossiles des lumachelles dans les marnes intermédiaires, il ne s'ensuit pas forcément que de rares individus n’aient continué à s’y pro- pager sur quelques points favorisés, pour se multiplier ensuite à l'infini lorsque les conditions biologiques leur sont redeve- nues favorables. Cette manière de voir est d’aulant plus faci- lement admissible, que tous ces fossiles sont presque micros- copiques, et peuvent aisément échapper à l'observation. Je dois me borner ici à faire ressortir et à bien constater, sans cher- cher à l’expliquer autrement, le fait remarquable de l'inégalité dans le développement numérique des espèces se reproduisant fréquemment et à de très-courtes distances. Je ferai observer néanmoins que la nature minéralogique du milieu ambiant n’exerce pas une influence aussi grande qu’on pourrait le sup- poser, puisque les marnes inférieures repoussent absolument un assez grand nombre d'espèces, souvent très-abondantes dans les marnes supérieures, et dont plusieurs avaient apparu précédemment. : Nous avons vu que les trois sous-groupes qui viennent d’être décrits, ont été et sont encore regardés comme coralliens par un grand nombre de géologues. Les considérations qui précè- dent et les listes des fossiles sur lesquels elles sont appuyées, pourraient me dispenser d'entrer dans de plus longs détails à cet égard. J’ajouterai cependant que, si nous comparons entre eux les sous-groupes kimméridiens, nous retrouvons, sur une grande échelle, le phénomène du développement numérique - N — de certaines espèces alternativement immense et presque nul, puisque toutes celles qui composent la faunule du Calcaire à Natices, et une grande partie de celles du Calcaire à Astartes, ne laissent pas de traces dans les Marnes et les Lumachelles à Astartes, sauf dans les assises marneuses les plus supérieures, tandis qu’elles reparaissent en très-grande abondance à des niveaux plus élevés, notamment dans les Marnes à Ptérocères. Si donc nous considérions les Marnes à Astartes en elles-mêmes, indépendamment des sous-groupes voisins, nous pourrions assez légitimement en faire un étage jurassique distinct, ayant sa faune spéciale suffisamment caractérisée ; mais les faunules toutes kimméridiennes du Calcaire à Astartes, et surtout du Calcaire à Natices, ne permettent pas de le séparer du grand ensemble kimméridien. 4. Calcaire à Térébratulces, Débris de Reptiles. — Rares. — Bethoncourt. Lepidotus gigas Ag. — Rare. — La Fêchotte. — Ecailles. Serpula. — Assez rare. — Test. Nautilus giganteus d'Orb. — Assez abondant. — Moule exté- rieur. Phasianella { Melania) striata Sow. sp. — Rare. — Bethon- court. — Moule extérieur. Pleurotomaria Phædra d'Orb. — Rare. — Coteau Jouvans. — Moule intérieur. Pleurotomaria | Trochus) acutimargo Rœm. sp. — Rare. — Coteau Jouvans, Valentigney. — Moule extérieur. Bulla suprajurensis Rœm. — Très-rare. — Coteau Jouvans. — Moule extérieur. Panopæa (Pleuromya) Tellina Ag. sp. — Marnes inférieures. — Rare. — Moule extérieur. Pholadomya (Cardium) Protei Brg. sp. — Rare. — Coteau Jouvans, Bethoncourt. — Moule extérieur. Pholadomya tumida? Ag. — Rare. — Coteau Jouvans. — Moule extérieur. É Pholadomya obliqua Ag. — Assises re — Assez rare. — Moule extérieur. ON" RUE Pholadomya depressa Ag. — Assises inférieures. — Abon- dant. — Moule extérieur. Pholadomya striatula Ag., d'Orb. — Assises inférieures. — Très-abondant. — Moule extérieur. Pholadomya myacina Ag.— Assises inférieures.— Assez fré- quent. — Moule extérieur. Pholadomya parvula Rœm. — Assez rare. — Moule exté- rieur. Pholadomya (Lutraria) rugosa Goldf. sp. — Assises inférieu- res. — Assez abondant. — Moule extérieur. Pholadomya (Homomya) hortulana Ag. sp.— Rare. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) excentrica Voltz sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Thracia suprajurensis Desh. ( Tellina incerta Th.) — Rare.— Valentigney, Bethoncourt. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. (Wya Meriani Th.) — Assez rare. — Danjoutin, Bethoncourt, Valentigney. — Moule exté- rieur. Mactra truncata Contej.— Assez rare.— Vians, Coteau Jou- vans. — Moule extérieur. Astarte gregarea Th. (A. supracorallina d'Orb.) — Assez rare. — Moule extérieur. Astarte polymorpha Conte]. — Rare. — Bethoncourt. — Moule extérieur. Astarte scalaria Rœm. — Très-rare.— Vians. — Moule exté- rieur. Cardium orthogonale Buv. — Rare. — Coteau Jouvans. — Moule extérieur. Cardium Pesolinum Contej. — Assez rare. — Bethoncourt, Coteau Jouvans. — Moule extérieur. Cardium Bannesianum Th. {olim C. pseudo-Axinus Th.). — Très-rare. — Coteau Jouvans. — Moule intérieur. Trigonia truncata Ag.— Assez fréquent.— Moule extérieur. Trigonia suprajurensis Ag. — Assez rare. — Belhoncourt, Coteau Jouvans. — Moule extérieur et intérieur avec portions de test. Arca { Cucullæa) longirostris Roœm. sp. — Rare. — Coteau Jouvans, Bethoncourt. — Moule intérieur. D Arca rhomboidalis Conte]. — Rare. — Valentigney.— Moule extérieur. Pinna granulata Sow. — Rare. — Coteau Jouvans.— Moule intérieur avec grandes portions de test. Mytilus ( Modiola) plicatus Sow. sp. —'Abondant. — Moule extérieur. Mytilus corrugatus Contej. — Assez abondant. — Test et moule intérieur. Mytilus jurensis Mer. — Rare. — Danjoutin. — Moule inté- rieur avec test. Mytilus pectinatus Sow. — Assez rare. — Bethoncourt, Co- teau Jouvans, Danjoutin, etc. — Moule extérieur. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Assez fréquent. — Fragments de test. Gervilia khimmeridiensis d'Orb. — Assez abondant. — Moule extérieur avec portions de test. Avicula modiolaris Münst. — Rare. — Coteau Jouvans, Be- thoncourt — Moule extérieur et intérieur. Avicula Gesneri Th. — Très-rare. — Coteau Jouvans. — Moule extérieur. Lima astartina Th. — Rare. — Bethoncourt, coteau Jou- vans. — Moule intérieur avec portions de test. Pecten suprajurensis Buv. — Assez rare. — Bethoncourt, Danjoutin, etc. — Test. _ Pecten Beaumontinus Buv. — Assez rare. — Test. Pecten Dyoniseus Buv.— Assez rare. — Test. Ostrea sandalina Goldf. — Assises inférieures. — Rare. — Test: Ostrea solitaria Sow. — Assez rare. — Test. Ostrea (Exogyra) auriformis Goldf. sp. — Assez fréquent. — Test. Ostrea (Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Assises inférieures. — Très-abondant. — Test. Anomia Monsbeliardensis Contej. — Assises inférieures. — Rare. — Coteau Jouvans. — Test. Rhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp.— Assez rare. — Danjoutin, Bethoncourt, Coteau Jouvans, Valentigney, etc. — Test et moule intérieur. Terebratula subsella Leymer. — Assez rare. — Test. de ue Terebratula carinata Leymer. — Très-abondant. — Test. Apiocrinus Royssianus d’Orb. (A. Meriani Auct.). — Assises inférieures. — Assez rare. — Test. Pentacrinus. — Assez rare. — Bethoncourt. — Test. — La ligne de démarcation est assez difficile à établir entre les assises supérieures des Marnes à Astartes et les assises in- férieures du Calcaire à Térébratules, assez marneux à ce ni- veau ; aussi la plupart des espèces des couches à Apiocrinus du sous-groupe inférieur se rencontrent-elles à la base du Cal- caîre à Térébratules, dans lequel elles s’élèvent plus ou moins. Le faciès est essentiellement vaseux, et de tous les sous-groupes kimméridiens, le Calcaire à Térébratules est un de ceux qui renferment le moins d'espèces coralliennes. On n’y trouve, en effet, que le Phasianella striata et l'O. sandalina, qui atteignent ici leurs limites supérieures. D'un autre côté, la faune spéciale du sous-groupe ne se compose que d’une seule espèce, au moins dans nos limites, le Bulla suprajurensis. Tous les autres fossiles sont essentiellement kimméridiens. Les uns : Phola- domya obliqua, P. depressa, P. striatula, Astarte polymorpha, Anomia Monsbeliardensis , dont la durée géologique n’a été en quelque sorte qu'éphémère, ne dépassent pas le niveau des as- sises inférieures ; les autres : Pleurotomaria acutimargo, Pa- nopæa Tollina, Pholadomya tumida?, Ph. myacina, P. parvula, P. hortulana, Thracia suprajurensis, Lavignon rugosa, Mactra truncata, Astarte scalaria, Cardium Pesolinum, Trigonia su- prajurensis, Arcu iongirostris, Pinna granulata, Mytilus pecti- natus, Gervilia kimmeridiensis, Lima astartina, Ostrea auri- formis apparaissent aux niveaux inférieurs et moyens, et con- linuent d'exister dans la plupart des autres sous-groupes de l'étage ; enfin, les espèces de la liste non mentionnées dans les énumérations ci-dessus traversent le Calcaire à Térébra- tules, dont elles dépassent les assises supérieures. Les Nautilus giganteus , Pholadomya striatula, Ph. obliqua, Ph. depressa, Mytilus plicatus, M. pectinatus, Terebratula carinata atteignent ici le maximum de leur développement numérique. Le Calcaire à Térébratules est donc le plus franchement kimméridien de tous les sous-groupes dont nous avons jusqu'ici étudié les fau- nules; aussi y a-t-il lieu de s’étonner que la presque totalité des géologues jurassiens l’aient réuni aux Warnes à Astartes pour Le NO en constituer un Groupe astartien , appelé par quelques-uns Groupe séquanien. Il est facile de s'assurer, en effet, que les Calcaires à Térébratules n’ont qu'un très-petit nombre d'espèces communes avec les Marnes à Astartes, et que la grande ma- jorité des fossiles qu’on y rencontre se retrouve dans les mas- sifs supérieurs de l'étage, où la plupart arrivent à leur maxi- mum de développement numérique. Le Terebratula carinata Leymer., extrêmement abondant à tous les niveaux et surtout à la base et au sommet du sous-groupe , nous a servi à le ca- ractériser. 5, Calcaire à Cardium. Dents de Poissons. — Rares. — Petite-Hollande, Sainte- Suzanne, Châtillon. Nautilus giganteus d'Orb.— Très-rare.— Châtillon.— Moule intérieur. Nautilus inflatus d'Orb. — Rare. — Châtillon. — Moule in- lérieur. Ammonites Achilles d'Orb. — Rare. — Petite-Hollande, Chà- tüllon. — Moule intérieur. Nerinea Gosæ Rœm. (N. Desvoidyi d'Orb.) — Très-abondant. — Test, moule intérieur, moule extérieur. Nerinea subcylindrica d’Orb. — Assez abondant. — Petite- Hollande, Châtillon. — Test, moule extérieur, moule intérieur. Nerinea suprajurensis Vollz. — Assez rare. — Châtillon. — Test. Nerinea Visurgis Rœm.—Assez fréquent.— Petite-Hollande, Châtillon, Bethoncourt, etc. — Moule extérieur, moule inté- . rieur avec portions de test. Nerinea speciosa Voltz. — Assez fréquent. — Châtillon, etc. — Test et moule extérieur. Nerinea styloidea? Contej. - Rare. — Chenau. — Moule in- térieur. Nerinea altenensis d'Orb. — Rare. — Chätillon. — Test. Nerinea exarata Contej. — Rare. — Châtillon. — Test. Nerinea Mosæ Desh. — Abondant. — Chäullon, Petite-Hol- lande , Sainte-Suzanne, etc. — Test, moule extérieur, moule intérieur, + Nerinea Bruntrutana Th. — Abondant. — Test. Natica hemisphærica Rœm.— Assez rare.— Moule intérieur. Natica Eudora d'Orb. — Rare. — Petite-Hollande. — Moule intérieur. Natica phasianelloides d'Orb. — Très-rare. — Châtillon. — Test et moule extérieur. Trochus spiratus? Buv.— Très-rare. — Châtillon. — Moule intérieur. Turbo viviparoides? Rœm. — Très-rare. — Châtillon. — Moule intérieur. : Phasianella ornata Conte]. — Très-rare.— Châtillon.— Test. Pleurotomaria Bourgueti Th. (P. Philea d'Orb.; olim Trochus Bourgueti Th.) — Rare.— Petite-Hollande, Châtillon.— Moule intérieur avec portions de test. Pleurotomaria Phædra d'Orb. — Très-rare. — Châtillon. — Moule intérieur avec portions de test. Pterocera Monsbeliardensis Conte. — Très-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Pterocera (Rostellaria) Gaulardea Buv. sp.--Rare.— Petite- Hollande, Châtillon. — Moule extérieur et intérieur. Pterocera suprajurensis Contej. — Rare. — Petite-Hollande. — Moule extérieur. Pterocera (Strombus) Ponti Brg. sp. — Rare. — Petite-Hol- lande, Châtillon. — Moule intérieur. Panopæa (Pleuromya) Voltzii Ag. sp. — Rare. — Bethoncourt. — Moule extérieur. Panopæa (Arcomya) robusta Ag. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya pudica Contej. — Très-rare. — Châtillon. — . Moule extérieur. Pholadomya ( Homomya) hortulana Ag. sp. — Assez abon- dant. — Moule extérieur. Pholadomya bicostata Ag. — Assez rare.— Châtillon, Petite- Hollande, Sainte-Suzanne, Bethoncourt. — Moule extérieur. Pholadomya truncata Ag. — Rare. — Petite-Hollande, Chä- tillon. — Moule extérieur. Pholadomya (Cardium) Protei Brg. sp. — Assez abondant.— Moule extérieur. Pa Pholadomya parvula Rœm. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Rare. — Petite-Hollande, Sainte-Suzanne , Bethoncourt. — Moule extérieur. Ceromya nuda Contej. — Assez rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Ceromya inflata Ag. — Assez rare. — Petite-Hollande , Au- dincourt, Bethoncourt, Sainte-Suzanne. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) excentrica Voltz sp. — Assez abondant. — Moule extérieur. Ceromya capreolata Contej. — Assez abondant. — Audin- court, Châtillon, etc. — Moule extérieur Mya fimbriata Conte]. — Très-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Anatina caudata Conte]. — Un seul exemplaire.— Châtillon. — Moule extérieur. Anatina ( Arcomya) helvetica Ag. sp. (Solen helveticus Th.) — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. (Mya Meriani Th.) — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule extérieur. Corbula vomer Conte]. — Rare. — Châtillon. — Moule inté- rieur et moule extérieur. Opis Mosensis Buv. — Très-rare. — Bethoncourt. — Moule intérieur. Opis Michelinea Buy. — Un seul exemplaire. — Châtillon.— Test. Venus Celtica Conte]. — Très-rare. — Châtillon. — Moule extérieur. Astarte Monsbeliardensis Contej. — Abondant. — Châtil- lon, etc. — Test et moule intérieur. Astarte bruta Contej. — Assez abondant. — Châtillon, etc. — Test et moule mtérieur. Astarte Sequana Contej. — Assez REA — Moule exté- rieur. Cyprina (Isocardia) cornuta Kloden. sp. — Rare. — Châtil- lon. — Moule intérieur, test. Cyprina lineata Contej. -— Assez rare. — Châtillon, Sainte- Suzanne, etc. — Moule extérieur, test. Lucina Elsqaudiæ Th.— Assez abondant.— Moule extérieur. =" gif = Lucina discoidalis Buv. — Assez rare. — Sainte-Suzanne, Chenau, Châtillon, etc. — Moule extérieur et moule intérieur avec grandes portions de test. Lucina plebeia Contej. — Rare. — Petite-Hollande.— Moule extérieur. Lucina Mandubiensis Conte]. — Rare. — Petite-Hollande, Châtillon. — Moule extérieur. Lucina substriata Roœm.— Assez rare. — Châtillon , etc, — Moule extérieur. Lucina radiata Contej. — Assez rare. — Châtillon, Petite- Hollande. — Moule intérieur avec portions de test. Lucina striatula Buv. — Rare. — Châtillon. — Moule exté- rieur. Corbis crenata Contej. — Très-rare. — Petite-Hollande. — Moule extérieur. Corbis Dyonisea Buv. — Très-rare. — Châtillon. — Moule extérieur empâté. Cardium Mosense Buv.— Très-rare.— Bethoncourt.— Moule extérieur. Cardium Pesolinum Contej. — Rare. — Petite- Hollande, Châtillon. — Moule extérieur. Cardium trigonellare Buv. — Très-rare. — Petite - Hol- lande. — Moule extérieur. Cardium corallinum Leymer. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. Trigonia Alina Contej. — Rare. — Sainte-Suzanne, Châtil- lon, Petite-Hollande. — Test. Trigonia gibbosa Sow. — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Test. Trigonia plicata Ag. — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule intérieur avec portions de test. Trigonia truncata Ag. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Trigonia suprajurensis Ag. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur, moule intérieur avec portions de test. Arca (Cucullæa) longirostris Rœm. sp. — Rare. — Bethon- court, Châtillon. — Moule intérieur. Arca (Cucullæa) texta Rœm. sp. — Rare. — Châtillon. — Moule extérieur. ST Arca hians Contej. — Très-rare. — Châtillon. — Moule ex- térieur. Arca macropyga Contej. — Assez fréquent. — Châtillon. — Test et moule intérieur. Area nobilis Contej. — Assez abondant. — Châtillon. — rest. Arca rugosa Contej. — Très-rare. — Châtillon. — Moule ex- térieur, Arca Mosensis Buv. — Rare. — Bethoncourt. — Moule ex- térieur. Arca (Plusieurs espèces indéterminables). - Assez rares. Diceras suprajurensis Th. — Rare. — Test, souvent ferru- gineux. Pinna obliquata Desh. — Un seul exemplaire. — Petite- Hollande. — Moule extérieur. Pinna Bannesiana Th. — Rare. — Châtillon. — Moule in- térieur. Pinna granulata Sow. — Rare. — Petite-Hollande. — Moule intérieur avec portions de test. Mytilus (Modiola) plicatus Sow. sp. — Assez rare. -— Moule extérieur. Mytilus (Modiola) acinaces Leymer. sp.— Rare.— Châtillon. — Moule extérieur. Mytilus subæquiplicatus Goldf. — Rare. — Petite-Hollande. — Moule extérieur. Mytilus corrugatus Contej. —Assez-rare. —, Petite-Hollande. — Moule extérieur. Mytilus pectinatus Sow. — Assez rare. — Moule extérieur. Mytilus. — (Une espèce indéterminable). — Châtillon. — Moule intérieur. Myoconcha siliqua Contej. — Un seul exemplaire. — Chà- tillon. — Moule extérieur. Avicula modiolaris Münst. — Très-abondant. — Moule ex- térieur. Avicula Gesneri Th. — Assez rare. — Moule extérieur. Avicula plana Th. sp. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. "#60 Gerviliu Kimmeridiensis d'Orb. — Rare. — Châtillon. — Moule intérieur avec portions de test. Lima astartina Th. — Assez abondant. — Test et moule in- térieur. Lima densepunctata Rœm. — Assez abondant. — Test et moule intérieur. Lima obsoleta Conte]. — Assez rare. — Châtillon, Petite- Hollande. — Moule intérieur avec portions de test. Lima pygmæa Th. — Assez rare. — Test. Lima Magdalena — Buy. — Rare. — Châtillon. — Moule intérieur. Pecten Grenieri Conte]. — Rare. — Bethoncourt. — Test et moule intérieur. Pecten suprajurensis Buv. — Rare. — Test. Pecten Beaumontinus Buy. — Rare. — Châtillon. — Test. Hinnites (Spondylus) inæquistriatus Voltz. sp. — Assez rare. — Moule intérieur avec portions de test. Spondylusovatus Conte]. — Un seul exemplaire. — Châtillon. — Moule intérieur avec portions de test. Ostrea cotyledon Contej. — Assez rare. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Assez rare. — Test. Ostrea Ræœmeri d'Orb. — Rare. — Châtillon. — Test. Ostrea (Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. Ostrea (Exogyra) Virgula Defr. sp. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. Ostrea gryphoides Th. — Assez abondant. — Test et moule intérieur. ; Rhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp.— Assez rare. — Test, quelquefois ferrugineux ; moule intérieur. Terebratula subsella Leymer. — Assez abondant. — Test. Terebratula carinata Leymer. — Assez rare. — Test. Crania reliculata Contej. — Très-rare. — Châtillon. — Test. Hemicidaris mitra Ag. — Un seul exemplaire. — Petite-Hol- lande. — Test. Echinodermes. — (Débris de test et de baguettes). — Rares. Apiocrinus Royssianus d'Orb. — (A. Meriani Auct.) — Très- rare. — Test. UN re Polypiers (Astrea, Lithodendron , Stylina, etc). — Assez abondants. Un grand nombre d'espèces apparaissent dans le sous-groupe du Calcaire à Cardium, l’un des plus riches de l'étage. Les unes en constituent la faunule spéciale, et n’ont pas encore été rencontrées à d’autres niveaux dans nos limites; ce sont : Mya fimbriata, Ceromya nuda, Corbula vomer, Opis Michelin, O. Mosensis, Lucina radiata, Corbis crenata, Cardium trigonellare, C. Mosense, Trigonia gibbosa, T. plicata, Arca macropyga, Myo- concha siliqua, Lima pygmæa, Spondylus ovatus, Crania reti- culata, Hemicidaris mitra ; les autres sont au contraire plus ou moins répandues dans les sous-groupes supérieurs ; ce sont : Nautilus inflatus, Nerinea suprajurensis, Natica hemisphærica, N. Eudora, N. phasianelloides, Phasianella ornata, Pleuroto- maria Bourgueti, Pterocera Monsbeliardensis, P. Gaulardea, P. _ supraurensis, P. Ponti, Panopæa Voltzi, P. robusta, Phola- domya bicostata, P. truncata, P. pudica, Ceromya inflata, C. capreolata, Anatina caudata, À. helvetica, Venus Celtica, Astarte Monsbeliardensis, A. bruta, A. Sequana, Lucina Elsgaudiæ, Cy- prina cornuta, Diceras suprajurensis, Trigonia Alina, Arca tex- ta, À. rugosa, À. nobilis, A. Mosensis, Pinna Bannesiana, My- tilus subæquiplicatus, Avicula plana, Lima obsoleta, L. Magda- lena, L. densepunctata, Hinnites inœquistriatus, Ostrea Virqula, O. gryphoides. De toutes les espèces signalées jusqu'ici dans la faune kimméridienne, deux seulement, le Lima astartina et le Pecten Beaumontinus atteigent leurs limites supérieures dans le sous-groupe, où les Ceromya capreolata, Arca nobilis, Avicula modiolaris, Pinnigena Saussuri, Avicula plana, Lima astartina, ainsi que les Nerinea Gosæ, N. subcylindrica, N. speciosa, N. Mosæ, Gardium corallinum, d'origine corallienne, arrivent à leur maximum de développement numérique. Mais le fait le plus digne d'attirer l’attention, c’est le nombre relativement considérable de fossiles coralliens que renferme le Calcaire à Gardium. Je citerai Ammonites Achilles, Nerinea Gosæ, N. subcylindrica, N. Visurgis, N. speciosa, N. altenensis, N. Mosæ, N. Bruntrutana, Lucina striatula, L. discoidalis, Cardium corallinum, Corbis Dyonisea, Pinna obliquata et de nombreux polypiers. Plusieurs d’entre eux, il est vrai, sont tellement abondants dans l’étage kimméridien, qu’on peut = EN aussi bien les considérer comme kimméridiens que comme coralliens ; ce sont surtout : Nerinea Gosæ, N. Bruntrutana, N. subcylindrica, Cardium corallinum, Lucina discoidalis. As- sociées aux Verinea suprajurensis, Natica phasianelloides, Ce- romya capreolata, Corbula vomer, Astarte Monsbeliardensis, À. bruta, Lucina Mandubiensis, Corbis crenata, Arca macropyga, A. nobilis, Diceras suprajurensis, Avicula modiolaris, Pinnigena Saussuri, Avicula plana, Lima astartina, L. densepunctata, L. pygmæa, Ostrea Virgula, O. Bruntrutana, O. gryphoides, etc., et à beaucoup de polypiers, ces espèces constituent une véritable faunule corallienne, bien distincte de la faunule kimméridienne proprement dite du sous-groupe, où dominent les natices, les ptérocères, les panopées, les pholadomyes, les céromyes. Constamment en présence dans toute l'épaisseur du sous- groupe, les deux faunules ne confondent jamais leurs espèces. Nous avons signalé précédemment dans le Calcaire à Cardium plusieurs assises d'aspect corallien, presque entièrement com- posées d’oolithes, de concrétions, de nodules roulés, etc., évi- demment formées à une époque d’agitation dans les mers ju- rassiques, et indiquant des localilés remplies de bas-fonds et de récifs. Ces assises, dont le nombre est de #4 ou de 5, et qui commencent vers le tiers inférieur de l'épaisseur du sous- groupe, constituent plutôt des zones que des bancs proprements dits; car, ainsi que nous l’avons vu, elles sont le plus souvent empâtées dans l'épaisseur des strates. Outre la structure grenue et oolithique, la présence des Ostrea Virqula, O. Bruntrutana, qui y pullulent au point de former lumachelles, les fait distin- guer facilement du reste du massif. C’est dans ces zones seule- ment qu'est concentrée la faunule corallienne dont nous avons indiqué les principales espèces , tandis que la faunule d’aspect kimméridien n'existe que dans les Calcaires crayeux à pâte fine et homogène de la base et des niveaux supérieurs, ainsi que dans les assises assez puissantes de même faciès au milieu desquelles sont intercalées les zones coralligènes. Nous retrouvons ici un nouvel exemple de développement numérique d’espèces alternativement très-grand et presque nul, exemple plus remarquable à certains-égards que ceux qui ont été signalés dans les sous-groupes précédemment étudiés, car les fossiles coralliens laissent des traces de leur passage es A dans les zones d’origine vaseuse, et réciproquement, les habi- tants de ces zones se rencontrent aussi dans les niveaux coral- ligènes. Ainsi, avec un peu d'attention et de patience, on arrive presque toujours à pouvoir recueillir quelques nérinées et quel- ques petites huîtres dans les bancs compactes et homogènes, et des panopées, des pholadomyes dans les zones corralligènes. Induits en erreur par l’aspect oolithique et les fossiles coral- liens du Calcaire à Cardium, plusieurs géologues jurassiens ont considéré ce sous-groupe comme corallien; et c’est pour expliquer son intercalation dans des massifs évidemment kim- méridiens, qu'a été émise la singulière idée de répétition dans les formations. Pour nous, les choses se passent plus simple- ment. Sans qu'il soit besoin de faire intervenir des créations réitérées des mêmes formes organiques, nous admettons qu’un être une fois créé, peut subir dans son développement numé- rique des temps d'arrêt plus ou moins prolongés, dont la cause est en grande partie inconnue. Je me réserve d’ailleurs de re- venir plus loin sur ces idées. Avant d’aborderlesous-groupe suivant, je dois attirer l’atten- tion sur trois espèces du Galcaire à Cardium qui y jouent un rôle remarquable. La première est le Cardium corallinum tellement abondant aux niveaux coralligènes, qu'il nous a servi à caractériser un sous-groupe kimméridien, bien qu’il soit d’origine corallienne ; la seconde est le Trigonia gibbosa, considéré jusqu'ici comme particulier aux assises les plus éle- vées (Galcaires Portlandiens) de l'étage, et qui fait ici sa pre- mière apparition sans laisser de traces de son passage dans les nombreux sous-groupes intermédiaires; la troisième est l’Os- trea Virgula qui apparaît vers la base du sous-groupe, et y atteint presque son maximum de développement numérique. Je n'ai pas besoin d’ajouter qu’il ne me reste pas le moindre doute sur l'identité de ces espèces. G. Calcaires et Marnes à Ptérocères, Sauriens. — Ossements. — Montbéliard (Beauregard. Tortues (Emys Hugii? Ag.)— Fragments de carapace. — Montbéliard (Rôce, Beauregard). Dents de poissons, — Rôce. = — Débris de Crustacés. — Rôce. Serpula quinquangularis Goldf. — Assez abondant. — Test. Serpula (une des formes du S. Ilium Goldf.) — Assez abon- dant. — Test. Nautilus giganteus d’Orb. — Assez rare. — Beauregard. — Moule intérieur. Nautilus Moreausus d'Orb. — Assez rare. — Hérimoncourt, Rôce, etc. — Moule intérieur. Nautilus inflatus d'Orb. — Assez rare. — Moule intérieur. Ammonites Achilles d'Orb. — Rare. — Beauregard, Bethon- court. — Moule intérieur. Ammonites gigas Ziet. — Rare. — Porrentruy. — Moule in- térieur. Ammonites Cymodoce d'Orb. — Rare. — Rôce. — Moule intérieur. Ammonites decipiens Sow. — Rare. — Charmont. — Moule intérieur. Ammonites Thurmanni Conte]. — Un seul exemplaire. — Abbévillers. — Moule intérieur. Chemnitzia Delia d'Orb. — Assez rare. — Moule intérieur. Nerinea Gosæ Rœm. (N. Desvoidyi d'Orb.)— Rare. — Moule intérieur. Nerinea suprajurensis Voltz. — Calcaires inférieurs. — Très- rare. — Montbéliard (Citadelle). — Moule extérieur. Nerinea Calliope ? d'Orb. — Calcaires inférieurs. — Un seul exemplaire. — Citadelle. — Moule extérieur. Nerinea Bruntrutana Th. — Très-rare. — Tranchée Nord du souterrain de Montbéliard. — Test empâté. Natica hemisphærica Rœm.— Assez abondant. -— Moule in- térieur et moule extérieur. Natica prætermissa Contej. — Rare. — Montbéliard, Héri- moncourt. — Moule extérieur. Natica globosa Rœm. — Assez rare. — Moule intérieur. Natica turbiniformis Rœm. — Assez abondant. — Moule in- térieur. Natica Eudora d'Orb. — Abondant. — Moule extérieur. Natica dubia Rœm. — Assez abondant. — Moule intérieur et moule extérieur. D — Natica Elea d'Orb. — Assez abondant. — Moule intérieur et moule extérieur. Natica Georgeana? d'Orb. — Assez rare. — Audincourt (Baume), Rôce. — Moule extérieur et intérieur. Neritopsis Delphinula ? d'Orb. — Rare. — Baume, Rôce. — Moule intérieur. Nerita jurensis Rœm. — Assez rare. — Baume, Rôce. — Moule intérieur. TN Turbo incertus Contej. — Rare. — Rôce. — Moule intérieur. Turbo viviparoides Rom. — Rare. — Baume. — Moule in- térieur. Turbo (Espèce granulée voisine du T. substellatus Buv). — Un seul exemplaire. — Rôce.— Empreinte extérieure et moule intérieur. Pteurotomaria Bourqueti Th. P. Philea d’Orb. {olim Trochus Bourgueti Th.) — Assez fréquent. — Moule intérieur. Pleurotomaria Phædra d'Orb. — Rare. — Rôce. — Moule intérieur. Pleurotomaria (Trochus) acutimargo Rœm. sp. — Rare. — Rôce. — Moule intérieur. Pleurotomaria amica Contej. Un seul exemplaire. — Rôce. — Moule intérieur. Pterocera carinata Contej. (Pt. Oceani Auctor. partim). — Très-abondant. — Moule intérieur avec portions de test. Pterocera (Strombus) Ponti Brg. sp. — Assez fréquent. — Moule extérieur et intérieur. Pterocera Sailletea ? Buv. — Rare. — Rôce. — Moule ex- térieur. Pterocera filosa Buv. — Rare. — Hérimoncourt, Baume, Rôce, Beauregard, etc: — Moule intérieur et extérieur. Pterocera ornata Buy.— Un seul exemplaire. — Beauregard. Moule extérieur. Pterocera Thurmanni. Contej. — Rare. — Beauregard, Héri- -moncourt, etc. — Moule intérieur et extérieur. Pterocera anatipes Buv. — Un seul exemplaire. — Beau- regard. — Moule extérieur. Pterocera calva Contej. — Rare. — Beauregard. — Moule extérieur. sm OÙ Pterocera (Rostellaria) angulicosta Buv. sp. — Assez rare. — Moule intérieur et extérieur. Patella suprajurensis Buv. — Rare. — Baume, Beauregard. — Moule extérieur. Patella Humbertina Buy. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Bulla Michelinea Buv. — Très-rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Bulla cylindrella Buv. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Panopæa (Pleuromya) Voltzii Ag. sp. — Très-rare. — Se- loncourt. — Moule extérieur. Panopæa (Pleuromya) Tellina Ag. sp. — Marnes inférieures. — Très-abondant. — Moule extérieur. Panopæa (Pholadomya) donacina Goldf. sp. — Rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Panopæa (Arcomya) quadrata Ag. sp. — Assez rare. — Be- thoncourt, Rôce, Beauregard, etc. — Moule extérieur. Panopæa (Arcomya) robusta Ag. sp. — Rare. — Moule ex- térieur. Pholadomya (Homomya) compressa Ag. sp. — Assez abon- dant. — Moule extérieur. Pholadomya (Homomya) hortulana Ag. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya (Homomya) gracilis Ag. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya (Lutraria) rugosa Goldf. sp. — Rare. — Rôce. — Moule extérieur. Pholadomya myacina Ag. — Rare. — Beauregard. — Moule extérieur, Pholadomya depressa Ag. — Rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Pholadomya truncata Ag. — Assez abondant. — Beauregard, Baume, Rôce, etc. — Moule extérieur. Pholadomya bicostata Ag. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Pholadomya (Cardium) Protei Brg. sp. (y compris la défor- mation assez fréquente Ph. contraria Ag.) — Très-abondant. Moule extérieur. en Pholadomya cor Ag. — Surtout les calcaires inférieurs. — Assez rare. — Rôce, Beauregard, etc. — Moule extérieur. Pholaaomya parvula Rœm.— Assez rare.— Moule extérieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Pholadomya Agassizii Contej. — Très-rare. — Nommay. — Moule extérieur. Pholadomya pudica Conte. — Très-rare. — Nommay. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) excentrica Voltz sp. — Très-abondant. — Moule extérieur. Ceromya inflata Ag. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Thracia suprajurensis Desh. (Tellina incerta) Th.) — Abon- dant. — Moule extérieur Anatina (Arcomya) helvetica Ag. sp. (Solen helveticus Th.) — Abondant. — Moule extérieur. Anatina (Cercomya) expansa Ag. sp. — Bethoncourt, Beau- regard, Rôce, etc. — Moule extérieur. Anatina ([Cercomya) striata Ag. sp. — Très-rare. — Rôce. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. (Mya Meriani Th.) — Abondant. — Moule extérieur. Mactra (Donax) Saussuri Brg. sp. — Un seul exemplaire. — Baume. — Moule extérieur. Mactra truncata Contej. — Rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Mactra sapientium Contej. — Assez rare. — Nommay. — Moule intérieur. Astarte Monsbeliardensis Contej. — Très-rare. — Beaure- gard, Hérimoncourt. — Moule extérieur. Astarte sequana Contej. — Très-rare. — Rôce. — Moule extérieur. Cyprina (Isocardia) cornuta Kloden sp. — Assez abondant. — Moule intérieur. Cyprina lineata Contej. — Abondant. — Moule intérieur. Lucina substriata Rœm. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Lucina Elsgaudiæ Th. — Assez rare. — Moule extérieur. a ER ds Lucina plebeia Contej. — Rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Cardium suprajurense Conte]. — Très-rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Cardium Bannesianum Th. (olim C. Pseudo-Axinus Th. — Très-abondant. — Dans les marnes, moule intérieur ; dans les calcaires, moule extérieur, quelquefois avec portions de test. Cardium Pesolinum Conte]. — Rare. — er Beauregard, etc. — Moule intérieur. Cardium orthogonale Buv. — Assez rare. — Rôce, Baume, Hérimoncourt, etc. — Moule intérieur et extérieur. Diceras. — Très-rare. — Rôce. — Moule extérieur. Trigonia muricata Rœm.—Rare.— Rôce —Moule intérieur. Trigonia concentrica Ag. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Trigonia truncata Ag. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Trigonia suprajurensis Ag. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur, moule intérieur avec portions de test. Nucula Menkii Rœm.— Assez fréquent. — Moule extérieur et moule intérieur. Arca (Cucullæa) texta Rœm sp.. — Rare. — Rôce, Beaure- gard. — Moule extérieur. Area rhomboidalis Conte]. — Très-rare. — Beauregard. — — Moule extérieur. Arca (Cucullæa) longirostris Rœm. sp. — Rare. — Moule intérieur. Arca ovalis Rœm. — Assez rare. — Rôce, Audincourt. — Moule extérieur. Arca Langii Th. — Assez rare — Moule intérieur. Arca nobilis Contej. — Très-rare. — Rôce, Baume. — Moule intérieur. Pinna Bannesiana Th.— Abondant, — Moule intérieur avec portions de test. Pinna granulata Sow.-— Abondant. — Test et moule in- térieur. Mytilus (Modiola) plicatus Sow. sp. — Abondant. — Moule extérieur. Mytilus subæquiplicatus Goldf. —_Marnes. — Très-abondant. — Test et moule intérieur avec portions de test, de. gp Mytilus Jurensis Mer.-— Abondant. — Test, moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Mytilus pectinatus Sow. —Rare. — Nommay, Rôce. — Test, Moule extérieur. Mytilus Portlandicus d’Orb. — Un seul exemplaire. — Beauregard. — Moule extérieur. | Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Abondant.— Débris de test. Avicula modiolaris Münst. — Abondant. — Moule extérieur et moule intérieur avec portions de test. Avicula Gesneri Th. — Assez abondant. — Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Avicula plana Th. sp. — Assez abondant. — Test, Moule intérieur avec portion de test. | Gervilia Kimmeridiensis d'Orb. — Abondant. — Test et moule intérieur avec portions de test. Inoceramus suprajurensis Th. — Marnes. — Rare. — Beau- regard, Rôce. — Test. Perna Thurmanni Conte). — Très-rare. — Rôce, Beauregard. — Empreinte intérieure avec portions de test. Lima obsoleta Contej. — Assez abondant. — Test, moule in- térieur avec portions de test. Lima æquilatera? Buv. — Rare. — Beauregard. — Moule intérieur. Lima Monsbeliardensis Contej. — Assez rare. — Beauregard. — Moule intérieur et extérieur. Lima rhomboidalis Contej. — Très-rare. — Baume, Beau- regard. — Test. Lima Magdalena Buv. — Rare. — Beauregard, ete. — Empreinte extérieure. Pecten Flamandi Contej. — Assez rare. — Test et moule in- térieur. Pecten suprajurensis Buv. — Abondant. — Test. Pecten sublævis Rœm.— Beauregard, ete. — Mouleintérieur. Pecten Billoti Contej. — Marnes. — Rare. — Rôce, Beau- regard. — Moule intérieur avec portions de test. Pecten Benedicti Contej. — Rôce, Beauregard. — Moule intérieur. er Hinnites (Spondylus) inæquistriatus Voliz sp. — Assez abon- dant. — Test et moule intérieur avec portions de test. Ostrea Cotyledon Contej. — Rare. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Très-abondant. — Test. Ostrea gryphoides Th.— Assez abondant.— Test et moule in- térieur. Ostrea Ræmeri d'Orb. — Rare. — Rôce, Baume. — Test. Ostrea Monsbeliardensis Contej. — Assez rare. — Baume, Rôce, etc. — Test. 4 Ostrea (Exogyra) auriformis Goldf. sp. — Assez abondant. — Test. Ostrea (Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Très-abondant. — Test. Ostrea (Exogyra) Virqula Defr. sp. — Rare. — Test. Rhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp. — Très-rare. mie Terebratula subsella Leymer. — Abondant. — Test. Terebratula carinata Leymer. — Rare. — Test. Terebratula clavellata Contej. — Très-rare. — Beauregard. — Test. Diadema. — Rare. — Beauregard. — Test. Hemicidaris Thurmanni Ag. — Assez fréquent. — Test et baguettes. Nucleolites major Ag. — Assez fréquent. — Beauregard, Bethoncourt. — Test. 4 Clypeus. — Rare. — Beauregard. — Test. Discoidea. — Rare. — Beauregard. — Test. Pygurus. — Rare. — Beauregard. — Test. Apiocrinus Royssianus ? d’Orb. (4. Meriani Auct.). — Très- rare. — Test. Polypiers (Meandrina, Astrea, Lithodendron, etc.) — Rares. — Test et empreintes extérieures. — C'est dans le sous-groupe des Calcaires et Marnes à Ptéro- cères que la faune kimméridienne offre son plus beau dévelop- pement, et qu’elle renferme le plus d'espèces généralement ré- pandues dans l'étage ; aussi peut-on la considérer comme ty- pique. En analysant les éléments de la faunule du sous-groupe, nous la trouvons composée ainsi qu'il suit, abstraction faite des er = espèces douteuses et de celles dont la distribution ne nous est pas encore parfaitement connue : 4° Espèces particulières au sous-groupe : Ammonites Thur- manni, Natica globosa, Nerita Jurensis, Pleurotomaria amica, Pterocera filosa, P. anatipes, P. ornata, les 2 Patella, Bulla cy- lindrella, B. Michelinea, Pholadomya cor, Nucula Menkii, Arca ovalis, À. Langii, Inoceramus suprajurensis, Perna Thurmanni, Lima Monsbeliardensis, L. rhomboidalis, Pecten Billoti, Tere- bratula clavellata, Hemicidaris Thurmanni. 2° Espèces qui prennent naissance dans le sous-groupe et s'élèvent à des niveaux supérieurs : Nautilus Moreausus, Am- monites gigas, À. Cymodoce, A. decipiens, Chemnitzia Delia, Natica dubia, N. Elea, N. prætermissa, Pterocera carinata, Panopæa donacina, P. quadrata, Pholadomya Agassizi, Mactra Saussuri, M. sapientium, Cardium suprajurense, Pecten sublævis P. Benedicti, P. Flamandi. : 3° Espèces apparues précédemment, qui traversent le sous- groupe pour s’éteindre à divers niveaux dans les divisions supérieures de l'étage : ce sont toutes celles de la liste qui ne figurent pas dans les deux énumérations ci-dessus. Des espèces de la faunule, 9 atteignent ici leurs limites su- périeures ; ce sont : Ammonites Achalles, Pleurotomaria Phædra, PI. Bourqueti, PI. acutimargo, Pholadomya myacina, P. trun- cata, P. depressa, Ostrea gryphoides, Nucleolites major ; 38 ar- rivent à leur maximum de développement; ce sont: Nautilus inflatus, N. Moreausus, tous les Natica, Pleurotomaria Bour- queti, Plerocera carinata, P. Ponti, Panopæa Tellina, Phola- domya compressa, Ph. gracilis, P. Protei, P. truncata, Ceromya excentrica, C. inflata, Thracia suprajurensis, Anatina helvetica, Lavignon rugosa, Cyprina cornuta, Lucina substriata, Cardium Bannesianum, Pinna Bannesiana, P. granulata, Mytilus subæ- quiplicatus, Avicula Gesneri, Gervilia kimmeridiensis, Lima ob- soleta, Pecten suprajurensis, Hinnites inæquistriatus, Ostrea solitaria, O. gryphoides, O. Monsbeliardensis, O. auriformuis, 0. Bruntrutana. Des 6 ou 8 espèces qui prennent naissance dans l’étage coral- lien une seule; le Nerinea Calliope, est réellement corallienne ; encore me reste-t-il quelques doutes sur l'identité en raison du mauvais état de conservation de l’unique échantillon que je tn D possède ; les autres : Ammonites Achilles, Nerinea Gosæ, N. Bruntrutana, sont au moins autant kimméridiennes que coral- liennes; d’autres enfin, telles que Pinnigena Saussuri, Ostrea solitaria, sont évidemment kimméridiennes. De toutes les espèces précédemment signalées dans l'étage, et qui se retrouvent à des niveaux supérieurs, les Nerinea al- tenensis, N. turriculata, N. Defrancei, N. subcylindrica, N. Vi- surgis, N. speciosa, Pterocera Monsbeliardensis, Ceromya ca- preolata, Anatina caudata, Opis suprajurensis, Astarte bruta, A. gregarea, À. cingulata, Cardium corallinum, Trigonia Alina, Arca Mosensis, Mytilus acinaces, M. corrugatus, M. trapeza, Pecten Grenieri ne laissent pas de traces de leur passage dans le sous-groupe. Il est vrai que le nombre de ces fossiles tend à se restreindre chaque jour. Ainsi, après plusieurs années de recherches, il m'est arrivé de trouver récemment dans un banc compacte de l’ancien fort de la Tranchée plusieurs Nerinea Bruntrutana, et dans les mêmes calcaires ainsi que dans les Marnes à Ptérocères de la Bouloye, près d'Hérimoncourt, quel- ques Astarte Monsbeliardensis que, jusqu'alors, je considérais comme étrangers au sous-groupe. On remarquera que la plu- part des espèces repoussées par les Calcaires et Marnes à Pléro- cères sont d’origine corallienne et caractérisent les niveaux coralligènes kimméridiens ; il est donc peu étonnant de n'en pas trouver de traces dans un massif littoral de constitution essen- tiellement vaseuse. La distribution des fossiles dans le sous-groupe mérite de nous arrêter un instant. | Nous avons vu, dans le chapitre précédent, que la moitié inférieure du Calcaire à Ptérocères est à peu près absolument stérile et que la faunule est presque exclusivement concentrée dans les Marnes et dans les Calcaires moyens et supérieurs. On rencontre cependant de loin en loin, même aux niveaux les plus inférieurs, la plupart des fossiles du sous-groupe; à partir du tiers de la hauteur des calcaires, ces fossiles augmentent insensiblement en nombre, tant en espèces qu’en individus, de sorte qu'aux niveaux supérieurs, les bancs calcaires fendillés renferment au moins les deux tiers des espèces de la faunule. Puis, cette faunule subit un temps d'arrêt remarquable, et les calcaires blanchâtres finementoolithiques sur lesquels reposent SN ÉR o à les Marnes à Ptérocères sont presque aussi stériles que les bancs compactes inférieurs. Elle arrive ensuite brusquement à un très-grand développement dans l’assise marneuse in- férieure caractérisée par le Panopæa Tellina, puis varie d'une manière remarquable dans sa composition dans le banc cal- caire fendillé qui sépare cette assise des Marnes à Ptérocères proprement dites. La plupart des espèces littorales recherchant les fonds vaseux, par exemple les panopées, les pholadomyes, ont, en effet, disparu ou sont fortrares, et les formes dominantes indiquent un régime coralligène. Ce sont par exemple : Nautilus Moreausus, Ammonites Achilles, Chemnitzia Delia, Nerinea Gosæ, N.suprajurensis, Natica hemisphærica, Turbo, Lima Monsbeliar- densis, L.obsoleta, Terebratula subsella, Hemicidaris Thurmanni, beaucoup de baguettes et de débris d'échinodermes et beaucoup de polypiers. Viennent ensuite les Marnes proprement dites où sont concentrées toutes les richesses de la faunule, sauf les formes particulières au niveau coralligène ; enfin les Calcaires supérieurs où s’éteignent plusieurs espèces, mais où nous voyons apparaître quelques fossiles indiquant un passage au sous- groupe suivant. La plupart des géologues jurassiens ont séparé des Marnes à Ptérocères les calcaires inférieurs sur lesquels elles reposent, et les ont rattachés à leur Groupe Astartien ou Séquanien. Si le faciès pétrographique peut, jusqu’à un certain point, expliquer la séparation des deux termes principaux du sous-groupe des Calcaires et Marnes à Ptérocères, l'assimilation des calcaires à ceux qui les séparent des Marnes à Astartes et la réunion de leur faunule à celle de ces marnes ne sauraient être justifiées en aucune manière. Nous verrons dans la suite de ce mémoire, que si l’on faitabstraction desniveaux coralligènes du Calcaire à Cardium, ce sous-groupe réuni à celui des Galcaires à Nautiles et à celui des Calcaires et Marnes à Ptérocères constitue un groupe très-naturel, mais qu’il ne renferme aucune des espèces caractéristiques des Marnes à Astartes, et que la faune en est essentiellement différente. 7. Calcaire à Corbis. Dents de Sauriens. — Baume, Berne, Tulay. Ossements de Reptiles. — Hérimoncourt, Tüulay. nn — Dents et écailles de Poissons. — Berne. Nautilus inflatus d'Orb. — Très-rare. — Baume. — Moule intérieur. Chemnitzia Delia d'Orb. — Rare. — Baume — Moule in- térieur. Chemnitzia (Melania) Bronnii? Rœm. sp. — Très-rare. — Tulay. — Moule intérieur. Nerinea Gosæ Rœm. — Assez fréquent. — mu Hérimon- court. — Moule intérieur. Nerinea Visurgis Rœm. — Abondant. — Tulay, Hérimon- court. — Moule intérieur et test empâté. Nerinea speciosa Voltz. — Rare. — Baume. — Test. Nerinea Defrancei Desh. —Abondant. — Baume, Tulay, etc. — Test: Nerinea suprajurensis Voltz. — Assez rare. — Berne, Tulay. — Test. Nerinea Bruntrutana Th. — Très-abondant. — Tulay, etc. — Test et empreinte extérieure. Nerinea depressa Voltz. — Assez abondant. — Baume. — Test. Nerinea. — Plusieurs espèces indéterminables à l’état de moule intérieur. Natica macrostoma Rœm. — Assez abondant. — Baume, Dâle, Tulay, Roches. — Moule intérieur. Natica obesa — Contej. — Assez rare. — Roches, Tulay. Natica hemisphærica Rœm. — Rare. — Baume, Tulay. — Moule intérieur. Natica Dejanira d’Orb. — Rare. — Baume. — Moule in- térieur. Natica Georgeanad’Orb.—Rare.—Baume.—Moule intérieur. Nerita (voisin du N. Corallina d'Orb). — Très-rare. — Berne. — Moule intérieur avec portions de test. Pterocera carinata Contej. — Rare. — Baume. — Moule extérieur. Pterocera (Rostellaria) Gaulardea Buy. sp. — Rare. — Baume, Tulay. — Moule extérieur. Bulla Dyonisea Buv. — Rare. — Berne. — Test. Panopæa (Acromya) robusta Ag. sp.— Assez rare. Baume. — Moule extérieur. = NT Panopæa (Pleuromya) Voltzii Ag. sp. — Très-rarg — Baume, Tulay. etc. Pholadomya ( Homomya) hortulana Ag. sp. — Très-abon- dant. — Moule extérieur. Pholadomya ( Homomya) compressa Ag. sp. — Rare. — Moule extérieur. Pholadomya (Gardium) Protei, Brg. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya parvula Rœm. —Rare. — Baume. — Mouleex- térieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Pholadomya pudica Contej. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) excentrica Voltz sp. — Assez-rare. — Moule extérieur, Ceromya capreolata Contej. — Rare. — Baume. — Moule extérieur. Ceromya inflata Ag. — Rare. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) orbicularis Rœm.sp.—Rare. — Baume. Thracia (Mya) depressa Sow. sp. — Rare. — Baume, — Moule extérieur. Thracia suprajurensis Desh. (Tellina incerta Th.) — Très- rare. — Baume. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. (Mya Meriani Th.) — Très- rare. — Baume. -- Moule extérieur. Mactra (Donax) Saussuri Brg. sp. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Mactra (Corbula) rostralis? Rœm. sp. — Rare. — Baume. — Moule extérieur. | Venus Celtica Contej.— Rare. — Baume.— Moule extérieur. Cyprina(lsocardia) cornuta Kloden sp. — Assises inférieures. — Très-rare. — Baume. — Moule intérieur. Cyprina lineata Contej. — Rare. — Moule extérieur. Astarte Monsbeliardensis Contej. — Assez rare. — Baume, etc. — Moule intérieur avec portions de test. Astarte patens Contej. — Assises inférieures.— Abondant.— Baume, etc. — Moule intérieur avec portions de test. ES Ain Astarte gibbosa Contej.— Très-rare. — Baume. — Moule ex- térieur. Astarte cingulata Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Astarte Sequana Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Lucina discoidalis Buv. — Rare. — Baume. — Test. Lucina Balmensis Contej. — Assez abondant. — Baume. — Moule extérieur. Lucina substriata Rœm. — Assez rare. — Baume. — Moule extérieur. Lucina Elsgaudiæ Th. — Abondant. — Baume, etc. — Moule extérieur. Lucina Mandubiensis Conte]. — Rare. — Baume. — Moule extérieur. Lucina lamellosa Contej. — Très-rare. — Baume, Berne. — Test. Lucina plebeia Conte]. — Rare. — Moule extérieur. Corbis (Astarte) subclathrata Th. sp. — Abondant. — Test, moule extérieur, moule intérieur. Corbis ventilabrum Contej. — Rare. — Tulay: — | ex térieur. Corbis formosa Contej. — Assez fréquent. — Baume, Tulay. — Moule extérieur. Corbis trapezina Buv. — Assez rare. — Baume. — Moule extérieur. Cardium suprajurense Contej. — Assez rare. — Baume. — Moule extérieur. Cardium Bannesianum Th. — Couches inférieures. — Assez fréquent. — Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Cardium Pesolinum Conte]. — Rare. — Berne, Tulay. — Moule extérieur. Cardium corallinum Leymer. — Rare. — Baume. — Moule extérieur et moule intérieur. Diceras suprajurensis Th. — Assez abondant. — Baume, etc. — Test empâté. Trigonia concentrica Ag. — Assez rare. — Moule extérieur. Trigonia Alina Contej.—Très-abondant.—Berne, etc.—Test. Trigonia Parkinsoni Ag. — Très-abondant. — Berne, etc. — Test: Sn Loc Trigonia truncata Ag. — Assez abondant.— Moule extérieur. Trigonia suprajurensis Ag. — Assez abondant. — Test et moule extérieur. Arca (Cucullæa) texta Rœm. sp. — Assez rare. — Moule intérieur et extérieur. Arca (Gucullæa) longirostris Rœm. sp. — Assez abondant. —Baume, Berne, Tulay.—Moule intérieur avec portions de test. Arca nobilis Conte. — Très-rare. — Baume. — Moule ex- térieur. Pinna granulata Sow. — Assez rare. — Moule intérieur avec portions de test. Pinna Bannesiana Th. — Très rare. — Baume. —Moule in- térieur avec portions de test. Mytilus jurensis Mer. — Surtout les couches inférieures. — Rare. — Moule intérieur avec portions de test. Mytilus subæquiplicatus Goldf. — Assises inférieures. — Rare. — Baume, Tulay. — Moule extérieur. Mytilus pectinatus Sow. — Très-rare. — Baume. — Moule extérieur. Avicula modiolaris Münst. — Rare. — Baume, Tulay. — Moule extérieur. Avicula Gesneri Th. — Très-rare. — Baume. — Moule ex- térieur. Avicula plana Th. sp. — Assises inférieures. — Abondant. — Baume, etc. — Test et moule intérieur. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Assez rare. -- Fragments de test. Gervilia Kimmeridiensis d'Orb. — Rare. — Baume, Tulay. — Moule extérieur avec portions de test. Lima obsoleta Contej. — Assez rare. — Baume, etc. — Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Lima æquilatera ? Buv. — Rare. — Baume. — Moule. ex- térieur. Lima virgulina Th. — Assez fréquent. — Baume, Berne, etc. — Moule extérieur. Lima Argonnensis Buv. — honte rare. — Baume. — Moule extérieur. Lima densepunctata Rœm.— Rare. — Baume. — Moule ex- térieur = MR Lima Magdalena Buv. — Très-rare. — Baume. — Moule intérieur. Pecten sublævis Rœm. — Rare. — Tulay. — Moule intérieur. Pecten Grenieri Contej. —Rare. — Baume. — Test. Pecten suprajurensis Buv. — Assez rare. — Test. Ostrea cotyledon Contej. — Abondant. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Assez rare. — Test. Ostrea (Exogyra) Bruntrutana Th. sp.— Rare. — Test. Ostrea (Exogyra) Virqula Defr. sp. — Assez abondant. — Tests Rhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp. — Assez rare. — Test souvent ferrugineux. Terebratula subsella Leymer. — Assez rare. — Test. Terebratula carinata Leymer. — Rare. — Baume.— Test. Clypeus. — Rare. — Baume. — Test. Apiocrinus Royssianus? d’Orb.— Assez abondant.— Baume, élec "Fest. Polypiers (Astrea, Lithodendron, etc.) — Assez abondants. — Baume, etc. — Test. 17 espèces apparaissent dans le Calcaire à Corbis; de ce nombre, 42 sont particulières à ce sous-groupe, et 5 s'élèvent au delà. Les espèces spéciales sont : Nerinea depressa, Natica macrostoma, N.obesa, Bulla Dyonisea, Astarte gibbosu, À. patens, Lucina Balmensis, L. lamellosa, Corbis subclathrata, C. ventila- brum, C. formosa, C. trapezina ; les espèces qui dépassent les limites supérieures du sous-groupe sont : Ceromya orbicularis, Thracia depressa, Trigonia Parkinsoni, Lima virgulina, L. Ar- gonnensis. Au contraire, les Pholadomya compressa, Venus Gel- tica, Cyprina cornuta,Astarte patens, Lucina discoidalis, L. Man- dubiensis, Cardium Bannesianum, Trigonia Alina, Arca nobilis, Pinna Bannesiana, Mytilus jurensis, M. subæquiplicatus, Lima obsoleta, L. densepunctata s’éteignent à divers niveaux dans le Calcaire à Corbis. Ces dernières espèces caractérisent les sous- groupes moyens et inférieurs de l'étage, et y atteignent leur maximum de développement numérique, tandis que les fossiles les plus généralement répandus dans les Calcaires à Corbis, et par conséquent caractéristiques de cette subdivision kimméri- dienne, se rencontrent principalement dans les massifs su- périeurs de l’étage. C’est ce dont il est facile de s'assurer en se ET reportant à la liste ci-dessus des fossiles du sous-groupe, ainsi qu'à la liste des espèces caractéristiques du groupe. Enfin les Nerinea depressa, N. Gosæ, N. Visurgis, N. speciosa, N. De- francei, N. Bruntrutana, Natica Dejanira, Lucina discoidalis, Cardium corallinum sont indiqués par les auteurs comme étant d’origine corallienne. Les fossiles dont l'association constitue la faunule du sous- groupe n'apparaissent pas brusquement comme cela a lieu le plus ordinairement : un certain nombre d'espèces essentielle- ment ptérocériennes se maintiennent, assez rares à la vérité, dans les assises de la base, au delà desquelles on ne les re- trouve plus, soit qu’elles y aient atteint leurs limites supérieures, soit que le nombre des individus y devienne tellement borné qu'ils échappent à l’observation. Je citerai pour les premières : Pholadomya compressa, Cyprina cornuta, Cardium Bannesia- num, Pinna Bannesiana, Mytilus jurensis, M. subæquiplicatus, etc., et pour les secondes : Pterocera carinata , Pholadomya Protei, Avicula modiolaris, Avicula plana, Pinnigena Saussuri, Terebratula subsella, etc. L'Ostrea Virgqula, après son apparition dans le Calcaire à Cardium, où il débute par un nombre si pro- digieux d'individus, n’a plus laissé que de très-rares spécimens dans les Calcaires et Marnes à Ptérocères ; il se retrouve ici en assez grande abondance, et se multiplie d'autant plus, qu’on se rapproche davantage du sous-groupe supérieur auquelildonne son nom. J'appellerai encore l'attention sur les débris osseux de reptiles, les dents et les écailles de poissons placoïdes plus abondants dans certaines localités du Calcaire à Corbis qu’à aucun autre niveau kimméridien. Le groupement et l'accumulation des nérinées, des natices, des corbis, des trigonies, des limes, des huîtres; la présence constante des encrines et des polypiers, ainsi que les perfora- lions probablement produites par des coraux et des spongiaires disparus, indique une nouvelle époque coralligène, tandis que la composition minéralogique des assises, en grande partie formées de débris spathiques de coquillages, ainsi que le pro- digieux amoncellement de trigonies roulées des carrières de Berne, annonce une mer agitée, peu profonde, semée de bas- fonds et de récifs. On ne sera donc pas surpris de retrouver ici ces zones fossilifères empâtées dans l'épaisseur des bancs, 6 2490. semblables à celles que nous avons signalées dans le Calcaire à Cardium. Ainsi, il existe dans les carrières de la Baume, à Audincourt, sur la limite des bancs spathiques et des bancs crayeux proprement dits décrits au chapitre précédent, une zone de 40 à 15 centimètres remplie de débris plus ou moins roulés : c’est là qu’on rencontre surtout les polypiers, les en- crines, les térébratules; que les Nerinea Defrancei, N. depressa sont particulièrement abondants, et qu'on peut recueillir la plupart des caractéristiques du sous-groupe. À un mètre plus haut environ, se remarquent les perforations qui, dans cette localité, forment une bande dont l'épaisseur ne dépasse pas 3 décimètres. Dans les carrières de Berne, les accumulations de trigonies sont régulièrement stratifiées ; il en est de même des nérinées et des perforations des carrières de Tulay et d'Héri- moncourt. Comme on a pu le remarquer, c’est encore dans le Calcaire à Corbis que la distribution des espèces varie le plus dans le sens horizontal. Les dents et les débris de poissons se rencon- trent assez fréquemment partout, mais sont particulièrement abondants à Berne, où les trigonies constituent des assises à elles seules ; les dents et les ossements de reptiles se retrouvent principalement à Hérimoncourt et à Tulay ; dans cette dernière localité, les nérinées, fort rares à Berne, sont aussi abondantes que les trigonies de cette station, qui sont ici fort rares ; les grosses natices sont particulières aux carrières de Roches, tandis que celles de la Baume, qui renferment le plus de corbis, donnent l’idée la plus exacte des allures moyennes du sous- groupe. Toutes ces circonstances contribuent à faire du Calcaire à Corbis du pays de Montbéliard un des niveaux jurassiques les plus intéressants, un de ceux qui présentent le champ d’obser- vations le plus varié, le plus étendu, un véritable type littoral. S. Calcaires à Mactr?s., Nautilus inflatus d'Orb. — Très-rare. — Arbouans. — Moule intérieur. Ammonites Lallerianus d'Orb. — Rare. — Montchevi. — Moule intérieur. _ 4e — Ammonites decipiens Sow. — Très-rare. — Montchevi. — Moule intérieur. Chemnitzia Delia d'Orb. — Rare. — Montchevi. — Moule intérieur. Phasianella ornata Contej. — Un seul exemplaire. — Pésol. — Moule intérieur. Nerinea (plusieurs espèces dé rinaloae — Rares. — Test empâté et moule intérieur. Natica prætermissa Contej. — Rare. — Montchevi. — Moule extérieur. Natica hemisphærica Rœm. — Assez fréquent. — Moule inté- rieur. Natica turbiniformis Rœm. — Assez fréquent. — Moule in- térieur. Pterocera calva Contej. -- Rare. — Badevel, Arbouans. — Moule extérieur. Pterocera Monsbeliardensis Contej. — Assez rare. — Mont- chevi. — Moule extérieur. Panopæa (Pleuromya) Voltzii Ag. sp. — _ Assez fréquent. — Moule extérieur. Pholadomya ( Homomya) hortulana Ag. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya (Cardium) Protei Brg. sp. — Rare. — Mouleex- térieur. Pholadomya parvula Rœm. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Assez abondant. — Moule extérieur. Thracia suprajurensis Desh. {Tellina incerta Th.) — Assez rare. — Moule extérieur. Thracia (Mya) depressa Sow. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. (Mya Meriani Th.) — Assez abondant. — Moule extérieur. Mactra (Donax) Saussuri Brg.sp.—Très-abondant. - Moule extérieur. Cyprina lineata Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Astarte Monsbeliardensis Contej. — Assez fréquent. — Moule extérieur. MR Astarte cingulata Contej. — Assez rare. — Montchevi, Ar- bouans, etc. — Moule extérieur. Astarte Sequana Conte]. — Rare. — Montchevi, ete. — Moule extérieur. Lucina Elsgaudiæ Th:— Assez abondant — Moule extérieur. Lucina plebeia Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Cardium suprajurense Contej. — Rare. — Arbouans. — Moule extérieur. Cardium Pesolinum Conte]. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Trigonia muricata Rœm. (T. Voltzii Ag.). — Assez abon- dant. — Moule extérieur. Trigonia Thurmanni Contej. — Rare. — Montchevi. — Moule extérieur. Trigonia concentrica Ag — Assez abondant. — Moule exté- rieur. Trigonia truncata Ag. — Assez abondant.— Moule extérieur. Trigonia suprajurensis Ag. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Arca (Cucullæa) texta Rœm. sp. — Abondant. — Moule ex- térieur. Arca |Cucullæa) longirostris Rœm. sp. — Assez abondant. — Moule extérieur. Pinna granulata Sow.— Rare. — Moule intérieur avec test. Mytilus (Modiola) plicatus Sow. sp. — Assez fréquent — Moule extérieur. Avicula modiolaris Münst. — Assez fréquent. — Moule exté- rieur. Avicula Gesneri Th. — Assez rare. — Moule extérieur. Avicula plana Th. sp. — Rare. — Montchevi. — Test. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Rare. — Débris de test. Gerviliu Kimmeridiensis d'Orb. — Assez aboudant. — Moule extérieur. Lima virqulina Th. — Assez rare. — Moule intérieur avec test. Lima æquilatera ? Buy. — Rare. — Moule intérieur. Pecten sublævis Rœm.— Rare. — Test. Se SR Pecten Flamandi Contej. — Très-abondant. — Test et moule intérieur. Pecten suprajurensis Buv. — Assez abondant. — Test et moule intérieur. Pecten Monsbeliardensis Contej. — Assez rare. — Moule intérieur. Ostrea cotyledon Conte]. — Rare. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Très-rare. — Test. Ostrea (Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Assez rare. — Test. Ostrea (Exogyra) Virqula Defr. sp. — Abondant. — Test. Rhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp. — Abondant. SES! Terebratula subsella Leymer. — Assez abondant. — Test. La faunule du sous-groupe des Calcaires à Mactres est l’une des plus pauvres, mais aussi des moins connues de l'étage; je ne doute pas que la découverte de nouveaux affleurements n’en augmente larichesse d'une manière notable. Elle ne ren- ferme aucune espèce spéciale; deux espèces seulement l’Ammo- nites Lallerianus et le Pecten Monsbeliardensis prennent nais- sance à ce niveau, où expirent quatre espèces : les Phasianella ornata, Natica prætermissa, Trigonia muricata, Arca longiros- tris et où quatre autres : Pholadomya parvula, Mactra Saus- suri, Arca texta, Pecten Flamandi arrivent à leur maximum de développement numérique. On n’y trouve aucune espèce coral- lienne, sauf peut-être quelques nérinées indéterminables. Malgré cette pauvreté, probablement plus apparente que réelle, la faunule du Calcaire à Mactres n’en est pas moins dis- tincte de celles des sous-groupes voisins par l'association et la prédominance de certaines espèces, dont les plus caractéris- tiques sont: Natica hemisphærica, Panopæa Voltzii, Pholadomya parvula, Ph. acuticosta, Lavignon rugosa, Mactra Saussuri, Lucina. Elsgaudiæ, Cardium Pesolinum, Arca texta, A. longi- rostris, (rervilia kimmeridiensis, Pecten Flamandi, P. Monsbe- liardensis, Ostrea Virgula, Rhynchonella inconstans. Toutes ces espèces sont particulières aux niveaux kimméridiens supérieurs, de sorte que le caractère spécial de la faunule la sépare, plus que toutes les précédentes, des faunules inférieures et moyennes pour la rattacher assez étroitement aux supérieures. Le Mactra Saussuri, qui pullule dans l’assise marneuse, et qui m'a servi à = M dénommer le sous-groupe, se retrouve dans les assises les plus élevées de l’étage connu sous le nom de Galcaires Portlandiens ; le Pecten Flamandi est aussi extrêmement abondant dans cer- taines localités, et l’Ostrea Virquia commence à jouer un rôle important. 9. Calcaires ct Marnes à Virgules, Tortues (débris de carapace). — Marnes. — Très-rare. — Pésol, Bourbais. Nautilus giganteus d'Orb. — Marnes supérieures. — Très- rare. — Tranchée du souterrain. — Moule intérieur. Nautilus Moreausus d'Orb. — Marnes supérieures. — Très- rare. — Tranchée du souterrain. — Moule intérieur. Ammonites Yo d'Orb. — Calcaires. — Rare. — Pésol. — Moule intérieur. Ammonites Contejeani Th. — Calcaires. — Un seul exem- plaire. — Rare. — Pésol. Ammonites Erinus d'Orb. — Assez rare. — Moule intérieur. Ammonites Lallerianus d'Orb. — Assez abondant. — Nom- may, Tranchée, Pésol, etc. — Moule intérieur. Ammonites orthoceras d'Orb. — Assez rare. — Sainte-Su- zanne, Tranchée, etc. — Moule intérieur. Ammonites longispinus Sow. — Surtout les Calcaires. — Abondant. — Montchevi, Pésol, etc. — Moule intérieur. Ammonites decipiens Sow. — Rare. — Charmont. — Moule extérieur. Ammonites mutabilis Sow. — Calcaires. — Assez rare. — Charmont, Pésol, Dung, etc. — Moule extérieur. Aptychus Flamandi Th. — Marnes. — Assez rare. — Pésol, Bourbais. — Débris de test. Chemnitzia Delia d'Orb. — Rare. — Pésol, Bethoncourt. — Moule intérieur. Chemnitzia (Melania) gigantea Leymer. sp. — Rare. — Dung. — Moule intérieur. Chemnitzia Clytia d'Orb. — Assez abondant. — Pésol, Cour- tedoux, ete. — Moule extérieur. Chemnitzia limbata Contej. — Calcaires. — Assez rare. — Pésol, Dung, etc. — Moule extérieur. ra Nerinea styloidea Contej. — Calcaires. — Abondant. — Pésol, Montchevi, etc. — Test, moule intérieur. Natica hemisphærica Rœm. — Surtout les calcaires. — Assez abondant. — Moule intérieur et extérieur. Natica dubia Rœm. — Surtout les calcaires. — Assez abon- dant. — Moule extérieur. Natica Eudora d'Orb. — Assez fréquent. — Moule extérieur et intérieur. Natica turbiniformis Rœm. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Natica Elea d'Orb. — Assez rare. — Pésol, Montchevi. — Moule extérieur. Natica Georgeana? d'Orb. — Très-rare. — Dung. — Moule intérieur. Neritopsis Delphinula d'Orb. — Calcaires. — Assez rare. — Moule extérieur. Neritopsis undata Contej. — Calcaires.— Très-rare.— Mont- chevi. — Moule extérieur. Turbo incertus Contej. — Calcaires. — Rare. — Moule in- térieur. Ditremaria? (voisin du D. amata d’Orb.) — Un seul exem- plaire. — Dung. — Moule intérieur. Pterocera carinata Contej. — Marnes supérieures. — Très- rare. — Tranchée du souterrain. — Moule extérieur. Pterocera (Strombus) Oceani Brg. sp. — Marnes supérieures. — Très-rare. — Moule extérieur. Pterocera (Rostelluria) angulicosta Buv. sp. — Calcaires. — Rare. — Pésol, Dung. — Moule extérieur. Pterocera Monsbeliardensis Contej. — Calcaires. — Assez abondant. — Moule extérieur Pterocera calva Contej. — Calcaires. — Très-rare. — Nom- may. — Moule extérieur. Cerithium limæforme Rœm. — Calcaires. — Rare. — Pésol, Dung. — Moule extérieur. Panopæa (Pleuromya) Voltzii Ag. sp. — Calcaires. — Très- abondant. — Moule extérieur. Panopæa (Pleuromya) Gresslyi Ag. sp. — Assez rare. — Be- thoncourt, Montaineau, etc. — Moule extérieur. D Panopæa(Pholadomya) donacina Goldf. sp. — Assez fréquent. Moule extérieur. Pholadomya (Homomya) hortulana Ag. sp. — Surtout les marnes supérieures. — Assez abondant. — Tranchée du sou- terrain. — Moule extérieur. Pholadomya (Homomya) compressa Ag. sp. — Surtout les marnes supérieures. — Rare. — Tranchée. — Moule extérieur. Pholadomya (Cardium) Protei Brg. sp. — Surtout les marnes supérieures. — Assez rare. — Tranchée. — Moule extérieur. Pholadomya parvula Rœm. — Calcaires. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Calcaires. — Très-abondant. — Moule extérieur. Pholadomya Agassizii Contej. {Goniomya parvula Ag.) — Très-rare. — Montaineau. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) excentrica Voltz sp. — Marnes supé- rieures. — Abondant. — Tranchée. — Moule extérieur. Ceromya inflata Ag. — Assez rare. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) orbicularis Rœm. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Ceromya Comitatus Contej. — Calcaires. — Assez fréquent. — Moule extérieur. | Ceromya cornu-copiæ Contej. — Assez rare. — Moule ex- térieur. Thracia suprajurensis Desh. (Tellina incerta Th.) — Abon- dant. — Moule extérieur Thracia (Mya) depressa Sow. sp. — Surtout les calcaires. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Anatina { Arcomya) helvetica Ag. sp. (Solen helveticus Th.) — Rare. — Dung. — Moule extérieur. Anatina Solen Contej. — Calcaires. — Rare. — Pésol, Dung, — Moule extérieur. Anatina (Cercomya) expansa Ag. sp. — Marnes supérieures. — Très-rare. — Tranchée du souterrain. — Moule extérieur. Anatina (Cercomya) striata Ag. sp. — Rare. — Montaineau. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. (Mya Meriani Th.) — Sur- tout les calcaires. — Abondant. — Moule extérieur. 198 2 Mactra {Tellina) ovata Roœm. sp. —Calcaires. — Assezrare. — Pésol, Montchevi. — Moule extérieur. Mactra sapientium Conte]. — Rare. — Pésol, Dung, etc. — Moule extérieur. Astarte Monsbeliardensis Conte]. — Calcaires. — Très-abon- dant. — Test et moule intérieur et extérieur. Astarte Pesolina Contej. — Calcaires. — Abondant. — Test et moule intérieur et extérieur. Astarte Sequana Conte]. — Calcaires. — Rare. — Pésol, Dung, Montchevi, ete. — Moule extérieur. Astarte cingulata Conte. — Calcaires. —Abondant. — Moule extérieur. Astarte scalaria Rœm. — Très-rare. — Montaineau. — Moule extérieur. Astarte cuneata Sow. — Calcaires. — Très-rare. — Montai- neau. — Moule extérieur. Lucina Elsgaudiæ Th. — Assez rare. — Pésol, etc. — Moule extérieur. Lucina elegans Conte].— Très-rare. — Montaineau.— Moule extérieur. Lucina plebeia Conte]. — Calcaires. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Cyprina lineata Conte]. — Calcaires. — Assez fréquent. -—- Moule extérieur. Cardium suprajurense Contej.—Assezrare. —Moule extérieur. Cardium Pesolinum Contej. — Calcaires. — Abondant. — Moule extérieur. Cardium orthogonale Buy. — Calcaires. — Abondant. — Moule extérieur. Trigonia Pseudo-Cyprina Contej. — Rare, — Dung, Abbé- villers. — Moule extérieur. Trigonia concentrica Ag. — Abondant. — Moule extérieur. Trigonia Thurmanni Contej. — Marnes moyennes. — Abon- dant. — Bourbais, Pésol. — Test. Trigonia cymba Contej. — Marnes moyennes. — Abondant. — Bourbais, Pésol. — Test. Trigonia truncata Ag. — Calcaires. — Abondant. — Moule extérieur, ER D Trigonia suprajurensis Ag. — Calcaires, Marnes supérieures. — Abondant. — Moule extérieur. Arca (Cucullæa) texta Rœm. sp. — Calcaires. — Assez abon- dant. — Moule extérieur. Arca superba Conte]. — Rare. — Pésol, etc. — Moule ex- térieur. Arca cruciata Conte]. — Calcaires. — Un seul exemplaire. — Dung.— Moule extérieur. Arca rhomboidalis Contej. — Calcaires. — Rare. — Moule extérieur. Pinna granulata Sow. — Assez rare. — Moule intérieur avec test. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Assezrare. — Débris de test. Avicula modiolaris Münst. — Marnes supérieures. — Rare. — Tranchée du souterrain. — Moule extérieur. Avicula Gesneri Th. — Marnes supérieures. — Très-rare. — Tranchée. — Moule extérieur. Avicula plana Th. sp. — Rare. — Pésol. — Moule intérieur avec test. Gervilia tetragona Rœm. — Surtoutles marnes moyennes. — Très abondant. — Bourbais, Pésol, etc. — Test. Gervilia kimmeridiensis d'Orb. — Surtout les calcaires. — Assez rare. — Moule extérieur. Lima Virgulina Th. — Calcaires. — Assez abondant. -- Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. . Lima radula Contej. — Marnes. — Un seul exemplaire. — Pésol. — Test. : Lima Magdalena Buv. — Rare. — Pésol, Montaineau, etc. Moule extérieur. Lima (très-grande espèce voisine de L. proboscidea Sow.) — Montchevi. — Débris de moule extérieur. Pecten sublævis Rœm.— Rare. — Dung, Pésol, etc. — Moule intérieur. Pecten suprajurensis Buv. — Surtout les calcaires. — Assez abondant. — Test et moule intérieur. Pecten Grenieri Contej. — Calcaires. — Assez rare. — Moule intérieur avec test. er V9 Pecten Parisoti Contej. — Calcaires. — Un seul exemplaire. — Pésol. — Moule intérieur. Pecten Benedicti Contej. — Calcaires. — Rare. — Dung. — Moule extérieur. Posidonia suprajurensis Conte]. — Calcaires. — Un seul exemplaire. — Dung.— Moule extérieur. Ostrea cotyledon Conte]. — Rare. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Très-rare. — Tranchée. — Test. Ostrea (Exogyra) auriformis Goldf. sp. — Marnes supérieures. — Rare. — Tranchée. — Test. . Ostrea (Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Marnes. — Assez noue — Test. Ostrea Monsbeliardensis Contej. — Marnes. — Rare. — Test. Ostrea intricata Conte]. — Marnes. — Un seul exemplaire. — Pésol. — Test. Ostrea Ræmeri d'Orb. — Marnes. — Rare. — Test. Ostrea (Exogyra) Virgula Defr. sp. — Surtout les marnes. — Excessivement abondant. — Test. Rhynchonella (Terebratula) inconstans Sow. sp. — Calcaires. — Très-rare. — Test. Terebratula subsella Leymer. — Très-abondant. — Test et, dans les calcaires, souvent moule intérieur. Pygurus. — Marnes. — Un seul exemplaire.— Pésol.— Test. Abstraction faite des formes douteuses, la faunule des Calcaires et Marnes à Virqules se compose de 103 espèces. 32 apparais- sent dans ce sous-groupe, qui renferme 24 espèces spéciales ; 20 espèces répandues dans les autres divisions kimméridiennes y arrivent à leur maximum de développement numérique ; 40 (y compris les spéciales) s’y éteignent. De toutes les espèces de la faunule, 70 existaient précédemment, et 60 s’élèvent dans les divisions supérieures. La faunule des Calcaires et Marnesà Vir- gules est donc l’une des plus distinctes, des mieux caractérisées de l’étage. Elle ne renferme d’ailleurs aucune espèce corallienne. Les fossiles spéciaux sont : Ammonites Yo, À. Contejeani, À. Erinus, À. orthoceras, À. longispinus, A. mutabilis, Aptychus Flamandi (1), Chemnitzia Clythia, Ch. limbata, Neritopsis un- (1) Il est infiniment probable que les corps désignés par les géologües sous le nom d’Aptychus représentent quelque organe interne des Ammo- sm D data, Cerithium limæforme, Panopæa Gresslyi, Astarte Pesolina, A. cuneata, Lucina elegans, Trigonia Pseudo-Cyprina, T. Cym- ba, Arca superba, Arca cruciata, Lima radula, Pecten Parisoti, Posidonia suprajurensis, Ostrea intricala. Outre ces espèces, les Chemnitzia gigantea, Plerocera Oceani, Ceromya cornu- copiæ, Anatina Solen, Mactra ovata, Gervilia tetragona appa- raissent dans le sous-groupe. Les fossiles qui y atteignent leur plus grand développement quant au nombre des individus sont : Nerinea styloidea, Turbo incertus, Neritopsis Delphinula, Pterocera Monsbeliardensis , Panopæa Voltzii, Pholadomya acuticosta, Ceromya Cornu- Copiæ, Thracia depressa, Astarte Monsbeliardensis, A. cin- gulata, C. Pesolinum, C. orthogonale, Trigonia Thurmanni, Tr. concentrica, Tr. suprajurensis, (rervilia tetragona, Lima Virgulina, Ostrea Virgula, Terebratula subsella. Enfin, les fos- siles (non compris les spéciaux) qui s’éteignent dans le sous- groupe sont : Nauticus giganteus, Natica Elea, N. Eudora, Neritopsis Delphinula, Turbo incertus, Pterocera carinata, P. angulicosta, Anatina helvetica, À striata, Trigoniu Thurmanni, Lima Magdalena, Pecten Benedicti, Ostrea Monsbeliardensis, O. Rœmeri. Les Pinnigena Saussuri, Ostrea solitaria, d'ailleurs très-disséminés, sont les seules espèces kimméridiennes ayant pris naissance dans l'étage corallien. La faunule des Calcaires et Marnes à Virgules est donc es- sentiellement littorale. À part les Céphalopodes, qui jouent 1ci un rôle important, l’ensemble des fossiles indique une forma- tion vaseuse. L'Ostrea Virgula abonde partout, mais se ren- contre principalement dans les assises marneuses, où il est ac- cumulé en nombre prodigieux d'individus constituant presque à eux seuls toute la roche, tandis que les bancs calcaires inter- calés n’en renferment que des échantillons peu nombreux; nou-- vel exemple d’inégalités et d’intermittences dans le développe- ment numérique des fossiles. On remarquera aussi que les nites, peut-être un cartilage respiratoire analogue à celui du Nautile, comme le professe M. Bayle. Il peut donc y avoir double emploi entre notre Aptychus et l’une quelconque de nos grosses Ammonites. Néanmoins, dans l’état actuel de la science, je crois devoir conserver une dénomina- tion servant à désigner un objet spécial ayant d’assez nombreux congé- nères dans les terrains de sédiment. ee RE fossiles des marnes sont généralement différents de ceux des calcaires. Dans les premières dominent les trigonies, les grandes gervilies, les huîtres, les térébratules , etc., et dans les seconds dont la faune est beaucoup plus riche, les cépha- lopodes, les chemnitzia, les panopées et en général les myacées. Les espèces les plus caractéristiques du sous-groupe sont prin- cipalement réunies dans les marnes et les calcaires moyens, tandis que dans les marnes et les calcaires supérieurs reparais- sent, chose digne d'attention, un assez grand nomhre d'espèces rares ou nulles dans les assisesinférieures ou moyennes du sous- groupe, telles que Pholadomya hortulana, P. Protei, Geromya eæcentrica, Thracia suprajurensis, Pinnigena Saussuri, Avicula modiolaris, Ostrea solitaria, etc., caractéristiques des niveaux moyens ou inférieurs de l'étage. Ces espèces sont encore plus abondantes dans le sous-groupe qui nous reste à étudier. Enfin, un certain nombre des formes nouvelles se maintiennent jusque dans les assises les plus élevées de l’étage, assises qui man- quent dans notre champ d'étude. KO. Calcaire à Diceras. Nautilus Moreausus? d'Orb. — Un seul exemplaire incomplet. — Tranchée du souterrain (1). — Moule intérieur. Chemnitzia Delia d'Orb. — Assez abondant. — Moule in- térieur. Chemnitzia Danae d'Orb. — Assez abondant. — Moule in- térieur. Chemnitzia (Melania) gigantea Leymer. sp. — Rare. — Moule extérieur. Nerinea Gosæ Rœm.— Assez rare. — Mouleextérieur. Nerinea subcylindrica d'Orb. — Assez fréquent. — Moule intérieur et test empâté. Nerinea speciosa Voltz.—Assez rare.—Moule intérieur et test. Nerinea styloidea Contej. — Assez rare. — Moule extérieur et test. (1) La tranchée de l'entrée septentrionale du souterrain de Montbéliard étant la seule localité connue, je n’ai pas jugé à propos d’en répéter l'in- dication pour les autres espèces. Le ne Nerinea Turritella? Voltz. — Rare. — Empreinte extérieure. Nerinea Bruntrutana Th. — Abondant. — Test empâté. Nerinea. (Plusieurs espèces indéterminables.) — Test em- pâté et moule intérieur. Natica hemisphærica-Rœm. — Très-rare. — Moule extérieur. Natica turbiniformis Rœm. — Rare. — Moule extérieur. Natica dubia Rœm. — Rare. — Moule intérieur. Pterocera (Strombus) Oceani Brg. sp. — Rare. — Moule extérieur. Pterocera |Rostellaria) Gaulardea Buv. sp. — Rare. — Moule extérieur. Pterocera suprajurensis Gontej. — Assez abondant. — Moule extérieur. Pterocera Monsbeliardensis Contej.—Assez rare. — Moule ex- térieur. Panopæa (Pleuromya) Voltzii Ag. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Panopæa (Arcomya) quadrata Ag. sp. — Assez fréquent. — Moule intérieur. Panopæa (Arcomya) robusta Ag. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya cancellata Contej. — Un seul exemplaire. —- Moule extérieur. Pholadomya ( Homomya) hortulana Ag. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya bicostata Ag. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya {Gardium) Protei Brg. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Pholadomya parvula Rœm.— Assez rare.— Moule extérieur. Pholadomya acuticosta Sow. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Pholadomya Agassizii Contej. (Goniomya parvula Ag.) — Rare. — Moule extérieur. Pholadomya pudica Conte]. — Rare. — Moule extérieur. Ceromya (Isocardia) excentrica Voltz sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Ceromya capreolata Contej. — Assez rare. — Mouleextérieur. Geromya inflata Ag. — Assez rare. — Moule extérieur. PEN TPE Ceromya (Isocardia) orbicularis Rœm. sp.— Assez abondant. — Moule extérieur. Ceromya Comitatus Contej. — Assez rare. — Moule exté- rieur. Ceromya sphærica Conte]. — Un seul exemplaire. — Moule extérieur. Ceromya cornu-copiæ Conte]. — Rare. — Moule extérieur. Mya decussata Conte]. — Très-rare. — Moule extérieur. Thracia suprajurensis Desh. (Tellina incerta Th.) — Assez rare. — Moule extérieur. Thracia (Mya) depressa Sow. sp. — Assez rare. — Moule extérieur. Anatina caudata Conte]. — Un seul exemplaire. — Moule extérieur. Anatina (Cercomya) expansa Ag. sp. — Rare. — Moule ex- térieur. Anatina Solen Contej. — Rare. — Moule extérieur. Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp. (Mya Meriani Th.) — Abon- dant. — Moule extérieur. Mactra (Tellina)ovata Rœm. sp. — Assez rare. — Moule ex- térieur. Astarte Monsbeliardensis Contej. — Assez abondant. — Moule extérieur. Astarte regularis Contej. — Un seul exemplaire. — Moule ex- térieur. Astarte Sequana Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Astarte cingulata Contej. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Astarte gregarea Th. — Abondant. — Moule extérieur. Lucina striatula Buv. — Très-rare. — Moule extérieur. Lucina Elsgaudiæ Th. — Assez fréquent. — Moule extérieur. Lucina plebeia Contej. — Abondant. — Moule extérieur. Opis suprajurensis Contej. — Abondant. — Moule extérieur et intérieur. Cyprina lineata Contej. —Très-abondant. — Moule extérieur. Diceras suprajurensis Th. — Très-abondant. — Testempâté, moule intérieur, moule extérieur. Cardium suprajurense Contej. — Assez abondant. — Moule extérieur. es US ne Cardium Pesolinum Contej. — Assez abondant. — Moule ex- extérieur. Cardium orthogonale Buv. — Assez fréquent. — Moule ex- térieur. Cardium concinnum Conte]. — Très-rare. — Moule extérieur. Cardium corallinum Leymer. — Assez rare. — Moule ex- térieur. Trigonia concentrica Ag. — Rare. — Moule extérieur. Trigonia Parkinsoni Ag. — Rare. — Moule extérieur. Trigonia truncata Ag.— Très-abondant. — Moule extérieur. Trigonia suprajurensis Ag. — Assez abondant. — Moule ex- térieur. Leda Thurmanni Contej. — Assez rare. — Moule extérieur. Arca (Cucullæa)texta Rœm. sp. — Assez rare. — Moule ex- térieur. Arca Mosensis Buv. — Abondant. — Moule extérieur. Arca rhomboidalis Contej. — Abondant. — Moule extérieur. Arca rugosa Contej. — Un seul exemplaire. — Moule ex- térieur. Pinna Pesolina Contej. —-- Assez fréquent. — Moule ex- térieur. | Pinna granulata Sow. — Assez rare. — Test et moule in- térieur. Mytilus (Modiola) plicatus Sow. sp. — Abondant. — Moule extérieur. Mytilus (Modiola) acinaces Leymer. sp. — Abondant. — Moule extérieur. Mytilus corrugatus Contej. — Rare. — Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Mytilus trapeza Contej. — Assez rare. — Test et moule in- térieur. Pinnigena (Pinna) Saussuri Desh. sp. — Abondant. — Frag- ments de test. Avicula oxyptera Contej. — Un seul exemplaire. — Moule extérieur. Avicula modiolaris Münst. — Abondant. — Moule extérieur. Avicula Gesneri Th. — Assez abondant. — Moule extérieur. Avicula plana Th. sp.—Abondant. — Testet moule intérieur. Gervilia tetragona Rœm. — Assez rare. — Moule extérieur. = M Gervilia khimmeridiensis d'Orb. — Assez rare. — Moule ex- térieur. Lima obsoleta Contej. — Rare. — Test et moule intérieur. Lima virgulina Th. — Assez rare. — Moule extérieur. Lima Argonnensis Buv. — Très-rare. — Moule extérieur. Lima Virdunensis ? Buv. — Un seul fragment incomplet. Pecten sublævis Rœm. — Assez rare. — Moule extérieur. Pecten Gremieri Contej. — Abondant. — Test et moule in- térieur. Pecten suprajurensis Buv. — Assez abondant. — Test et moule intérieur. Pecten Monsbeliardensis Contej. — Abondant. — Moule in- térieur. Pecten Bavoux Contej. — Un seul exemplaire. — Moule ex- térieur. Hinnites (Spondylus) inæquistriatus Voltz sp. — Assez rare. — Moule intérieur avec test. Ostrea Cotyledon Contej. — Assez fréquent. — Test. Ostrea solitaria Sow. — Assez abondant. — Test. Ostrea(Exogyra) Bruntrutana Th. sp. — Assez rare. — Test. Ostrea (Exogyra) Virgula Defr. sp. — Abondant. — Test. Rhynchonella (Terebratula)inconstans Sow. sp. — Très-abon- dant. — Test, souvent ferrugineux, et moule intérieur. Terebratula insignis Schubler. — Rare. — Test. Terebratula subsella Leymer. — Assez fréquent. — Test. Terebratula carinata Leymer. — Rare. — Test. Cidaris. — Rare. — Test. Holectypus. — Rare. — Test. Apiocrinus Royssianus? d’Orb. — Rare. — Test. Polypiers. — Assez nombreux spécimens difficilement déter- minables. Le Calcaire à Dicerasterminant pour nous la série jurassique, dont il est le terme connu le plus élevé dans le pays de Mont- béliard, il nous est impossible de déterminer quelles sont les espèces qui y atteignent leurs limites supérieures. De même, nous devons réunir sous un titre commun les fossiles qui y font leur apparition et les fossiles particuliers au sous-groupe. Ce sont : Chemnitzia Danae, Mya decussata, Pholadomya cancel- lata, Ceromya sphærica, Leda Thurmanni, Astarte regularis, Je 1 ES": ie Cardium concinnum, Arca rugosa, Pinna Pesolina, Avicula oxyp- tera, Pecten Bavoux, Terebratula insignis: Les Pterocera su- prajurensis, Panopæa quadrata, Lucina plebeia, Cyprina lineata, Diceras suprajurensis, Trigonia truncata, Arca Mosensis, À. rhomboidalis, Mytilus acinaces, Lima Argonnensis, Pecten Gre- nieri, Pecten Monsbeliardensis, Rhynchonella inconstans y attei- gnent leur plus grand développementquant aunombre des in- dividus. ; Les Nerinea Gosæ, N. subcylindrica, N. speciosa, N. Turri- tella, N. Bruntrutana, Lucina striatula, Cardium corallinum, Terebratula insignis, d'origine corallienne, indiquent une nou- velle station coralligène kimméridienne. Associées aux Pte- rocera Gaulardea, Ceromya capreolata, Astarte Monsbeliarden- sis, A. gregarea, Corbis formosa, Diceras suprajurensis, Arca Mosensis, Apiocrinus et à de nombreux débris d’échinodermes et de polypiers, ces espèces sont particulièrement réunies dans les assises supérieures du sous-groupe, où le faciès suboolithique ou un peu crayeux de la roche, dont la couleur est le blanc pur ou jaunûtre, ainsi que l’accumulation de débris roulés, donne à ces niveaux l’aspect des bancs coralligènes du Calcaire à Corbis de la Baume. Le Diceras supraurensis, qui nous a servi à caractériser le sous-groupe, pullule au point de former de véritables lumachelles ; le Rhynchonella inconstans est aussi extrêmement abondant; il en est de même de l’Astarte gregarea, dont les individus, prodigieusement multipliés dans les Calcaires à Astartes etsurtout les lumachelles des Marnes à Astartes, n’ont pas laissé de trace de leur passage à travers les divisions intermédiaires de l'étage, et reparaissent 1c1 assez nombreux pour conserver à l'espèce son caractère si connu d'espèce sociale. L'Ostrea Virqula se retrouve à tous lesniveaux du sous-groupe, mais a considérablement diminué en nombre. La séparation du Calcaire à Diceras des Calcaires et Marnes à Virgules est tranchée et sans transition ; elle est aussi nette- ment-indiquée par l'aspect et la nature de la roche, que par les faunules elles-mêmes. Aux calcaires jaunâtres, marneux, sur- montés d'assises calcaires marneuses assez puissantes, entière- ment pétries de Virgules qui terminent le sous-groupe précé- demment étudié, succèdent Les assises régulièrement stratifiées du Calcaire à Diceras, blanc ou grisâtre, compacte, presque — 99 — stérile à sa base, mais offrant bientôt de nombreux fossiles, et constituant un massif calcaire qui contraste avec le massif mar- neux sur lequel il repose. Abstraction faite des espèces coral- liennes, qui n'apparaissent d’ailleurs qu'aux niveaux les plus élevés du sous-groupe, la faunule du Calcaire à Diceras, l'une des plus intéressantes de l'étage, a peut-être plus d’affinités avec les faunules moyennes, qu'avec celle des Caicaires et Marnes à Virgules, à laquelle la relient cependant étroitement les Pte- rocera Monsbeliardensis, Panopæa Voltzii, Pholadomya acuti- costa, Ph. Agassizii, Ceromya orbicularis, CG. Cornu-copiæ, Thracia depressa, Anatina Solen, Astarte cingulata, Cardium suprajurense, (ervilia tetragona, etc. On y trouve, en effet, assez abondants ou abondants, les Panopæa robusta, Phola- domya Protei, Ph. hortulana, Ceromya excentrica, C. inflata, Thracia suprajurensis, Lavignon rugosa, Pinna granulata, My- tilus plicatus, M. pectinatus, Avicula modiolaris, A. Gesneri, Gervilia Kimmeridiensis, Avicula plana, Lima obsoleta, Hinnites inæquistriatus, Ostrea solitaria, rares ou nuls dans les deux et même les trois sous-groupes immédiatement inférieurs, mais dont la plupart ont leur maximum de développement dans les Calcaires et Marnes à Ptérocères. Chose encore plus digne de remarque, après les Calcaires et Marnes à Virqules et les Cal- caires et Marnes à Ptérocères, c’est avecles Calcairesà Astartes, c'est-à-dire, le sous-groupe le plus inférieur de l'étage, que les Calcaires à Diceras ont le plus de rapport. On y retrouve en effet : Nerinea Turritella, N. Bruntrutana, Opis suprajurensis, Astarte gregarea, Cyprina lineata , Trigonia truncata, Arca rhomboidalis, Mytilus plicatus, M. acinaces, M. corrugatus, W. trapeza, si caractéristiques des Calcaires à Astartes, et dont plusieurs tels que : Nerinea Turritella, Opis suprajurensis, Às- tarte gregarea, Mytilus acinaces, M. trapeza, ont en quelque sorte sauté du premier au dernier de nos sous-groupes sans laisser de traces dans les divisions intermédiaires. Enfin, le Galcaires à Dicéras se rattache plus qu'aucun des autres sous- groupes kimméridiens aux niveaux les plus supérieurs de l'étage, qui manquent dans le pays de Montbéliard et qu’on dé- signe généralement sous le nom de Calcaires Portlandiens. Il suffira de citer : Chemnitzia gigantea, Pterocera Oceani, Pano- pæa quadrata, Mactra ovalis, Pinna granulata, Rhynchonella — 4100 — inconstans, dont plusieurs jouent un rôle important au niveau qui nous occupe. Ici devrait se terminer pour nous cette Etude. Arrivés aux assises les plus élevées qui aient été observées dans nos en- virons, nous pourrions nous arrêter où l'étage lui-même fait défaut. Mais notre travail serait trop incomplet si nous nous défendions de jeter un coup d'œil rapide sur le kimméridien des contrées voisines, afin de signaler les termes qui nous manquent. C’est ce que je me réserve de faire ci-après. Je crois devoir donner auparavant la liste des espèces qui, par leur groupement, leur association et leur prédominance, peuvent servir à caractériser Chacun de nos sous-groupes. 1. CALCAIRE À ASTARTES. — Chemnitzia Clio, Nerinea Brun- trutana, Anatina versipunctata, Opis suprajurensis, Astarte poly- morpha, À. gregarea, Cyprina globula, Cardita carinella, Car- dium Lotharingicum, Trigonia geographica , Arca rhomboidalis, A. Thurmanni, A. Castellinensis, Mytilus acinaces, M. trapeza, Ostrea solitariu, O. Bruntrutana. 2. CALCAIRES a NarTices. — Ammonites Achilles, Chemnitzia Flamandi, Phasianella Coquandi, Natica grandis, N. turbini- formis, Pleurolomaria Phædra , Pholadomya Protei, Ceromya excentrica, Astarte polymorpha, Astarte gregarea, Lucina sub- striata, Mytilus jurensis, Pecten Dyoniseus, Ostrea cotyledon, O. sandalina O. exogyroides, O. Bruntrutana. 3. Manwes à Asrartes. — Serpula Thurmanni, Nerinea tabu- laris, Natica microscopica, Rissoa Bisuntina, Scalaria minuta, Acteonina cincta, À. Mariæ, A. collinea, Cerithium pygmaæum, Pholadomya striatula, P. depressa, Corbula pisum, C: Deshaye- sea, Astarte polymorpha, A. gregarea, Nucula lenticula, Arca minuscula, Pecten Beaumontinus, P. Thurmanni, Ostrea sanda- lina, O. Bruntrutana, Anomia Monsbeliardensis, Terebratula carinata, Apiocrinus Royssianus. 4. CALCAIRE A TÉRÉBRATULES. — Nautilus giganteus, Pleuro- Lomaria Phædra, Pholadomya rugosa, P. striatula, P. depressa, P. obliqua, P. parvula, P. myacina, Astarte gregarea, À, poly- morpha, Cardium orthogonale, Trigonia suprajurensis, Mytilus plicatus, M. corrugatus, Gervilia khimmeridiensis, Lima astar- tina, Pecten Beaumontinus, Ostrea sandalina, O. Bruntrutana, Terebratula carinala, Apiocrinus Royssianus. — A01 — 5. CaLcaIRE À CaRDiuM. — Nerinea Gosæ, N. subcylindrica, N. Mosæ, N. Bruntrutana, Panopæa robusta, Ceromya capreola- ta, Astarte Monsbeliardensis, A. bruta, Cardium corallinum, Arca macropyga, A. nobilis, Pinnigena Saussuri, Avicula mo- diolaris, A. plana, Lima pygmæa, E. densepunctata, Ostrea gryphoides, O. Bruntrutana, O. Virqula. 6. Cazcarres ET MaARNES 4 PÉTROCERES. — Ammonites Achilles, Natica hemisphærica, N. globosa, Pleurotomaria Bourqueti, Pte- rocera carinata, Panopæa Tellina, Phladomya compressa , P. Protei, P. truncata, Ceromya excentrica, Thracia supraju- rensis, Lavignon rugosa, Anatina helvetica, Cyprina cornuta, Lucina substriala, Cardium Bannesianum, Nucula Menki, Arca Langii, Mytilus subæquiplicatus, M. jurensis, Avicula Gesneri, A. plana, Gervilia kimmeridiensis, Hinnites inœquistriatus, Ostrea solitaria, O. Bruntrutana, Terebratula subsella, Hemici- daris Thurmanni. 7. Cazcairs À Cormis. — Nerinea Defrancei, N, depressa, N. Bruntrutana, Natica macrostoma, N. obesa, Pholadomya hor- tulana, Astarte patens, Lucina Elsgaudiæ, L. Balmensis, Corbis subclathrata, C. formosa, C. trapezina, Diceras suprajurensis, Trigonia Parkinsoni, Tr. Alina, Arca longirostris, Lima obso- leta, Ostrea Cotyledon. 8. Carcaire À Macrtres. — Ammonites Lallerianus, Natica hemisphærica, Panopæa Voltzii, Pholadomya parvula, Ph, acuti- costa, Mactra Saussuri, Thracia depressa, Lavignon rugosa , Lucina Elsgaudiæ, Trigonia muricata , Arca texta, Gervilia kimmeridiensis, Lima Virgqulina, Pecten Flamandi, Ostrea Vir- gula, Rhynchonella inconstans. 9. Carcaires ET MARNES À ViRGULES. — Ammoniles Yo, À. longispinus, A. Lallerianus, Aptychus Flumandi, Nerinea sty- loidea, Chemnitzia limbata, Natica hemisphærica, Pterocera Monsbeliardensis, Panopæa Voltzit, Pholadomya acuticosta , Thracia suprajurensis, Lavignon rugosa, Astarte Monsbeliarden- sis, À. Pesolina, À. cingulata, Cardium Pesolinum, Trigoma Thurmanni, T. cymba, T. suprajurensis, Gervilia tetragona, Lima virgqulina, Ostrea Virgula, Terebratula subsella. 40. CarcatRe À Diceras. — Nerinea subcylindrica, N. spe- ciosa, N. Bruntrutana, Panopæa quadrata, Pholadomya acuti- costa, Ceromya orbicularis, Lavignon rugosa, Astarte Monsbe- — 102 — liardensis, À. cingulata, Lucina plebeia, Cyprina lineata, Opis suprajurensis, Diceras suprajurensis, Cardium Pesolinum, Tri- gonia truncata, Arca rhomboidalis, Mytilus acinaces, M.plicatus, Avicula plana, Pecten Grenieri, Rhynchonella inconstans. Il est à peine nécessaire de faire observer que tous les détails qui précèdent sur le mode de développement, l’association et la durée des espèces, ne doivent pas être considérés comme étant vrais et constants daus toutes les contrées où a été déposé l’étage kimméridien, mais comme représentant seulement ce qui existe dans le pays de Montbéliard. Il est encore probable que certaines des données ci-dessus seront modifiées par des recherches ultérieures ; que des fossiles qui ne laissent pas de traces de leur passage dans quelques uns de nos sous-groupes y seront trouvés plus tard, que l’époque de l'apparition de plusieurs espèces sera avancée, celles de l'extinction de quel- ques autres reculée dans la durée géologique ; que le mode de développement de certaines formes sera reconnu un peu diffé- rent de ce que nous avons cru constater, etc.; mais ces inexac- titudes, peu nombreuses et peu importantes, n’infirment nulle- ment les résultats aux quels nous sommes parvenus et les con- clusions que nous exposerons ci-après. Y a-t-il maintenant entre les faunules de telles relations, qu'on puisse en réunir plusieurs autour de quelques autres ‘représentant des centres organiques, et diviser ainsi l'étage kimméridien en un certain nombre de Groupes résultant chacun de l'association de plusieurs sous-groupes ? Si l’on se bornait à des observations superficielles, il n’y aurait pas à hésiter, et l’on devrait répondre négativement à cette question. Dans nos contrées littorales, en effet, la diversité et l’enchevêtrement des faunulessont tels, que chacune d’elles paraît, au premier abord, avoir d'aussi nombreux points de contact avec l’une quelconque des faunules de l'étage, qu'avec celle qui en est la plus voi- sine ; et même, dans certains cas, pour retrouver les véritables affinités d’une faunule, il faut passer une ou plusieurs faunules intermédiaires. Ainsi, pour rapprocher le Calcaire à Nautiles d’une division dont les fossiles soient analogues, on doit passer outre le Calcaire à Cardium et s'élever jusqu'aux Calcaires et Marnes à Ptérocères. — 4103 — Si, cependant, nous considérons les choses de plus haut, nousreconnaîtrons qu'il existe réellement certaines associations naturelles entre les faunules de l’étage, et que ce dernier peut- être divisé en un certain nombre de groupes, lesquels, il est vrai, se pénètrent et s’engrènent réciproquement, et même lais- sent de véritables colonies dans des divisions voisines. On ne peut méconnaître une grande analogie de groupement orga- nique : 4° entre le Calcaire à Astartes, le Calcaire à Natices et les Marnes à Astartes ; 2° entre le Calcaire à Natices, le Cal- caire à Térébratules, le Calcaire à Cardium, et les Calcaires et Marnes à Ptérocères ; 5° entre le Calcaire à Corbis et les sous- groupes supérieurs. L'analogie n’est pas moins manifeste entre les localités coralligènes du Calcaire à Astartes et le Calcaire à Cardium, le Calcaire à Corbis et le Calcaire à Diceras. Reprenons une à une ces analogies. Le Calcaire à Astartes et les Marnes à Astartes ont un grand nombre de points de contact : absence de céphalopodes et de grands gastéropodes (sauf les nérinées dans les localités coral- ligènes du Galcaire à Astartes) ; point d’acéphales de grande taille, peu ou point de brachiopodes, absence ou rareté de polypiers et d'échinodermes ; au contraire, abondance d’as- tartes, de petits acéphales et de petits gastéropodes; de part et d'autre, existence d’une faunule spéciale remarquable; enfin, prédominance des mêmes espèces dont les habitudes sont les mêmes. Les Asfarte gregarea, A. polymorpha, en effet, asso- ciés à des fossiles de très-petite taille, constituent dans les deux sous-groupes de vastes nappes fossilifères se reproduisant plusieurs fois à peu de distance, et séparées par des assises sté- riles. D'un autre côté, le Calcaire à Natices, rattaché aux sous- groupes moyens de l'étage par les Pholadomya Protei, Ceromya excentrica, Lucina substriata, Mytilus jurensis, Avicula modio- laris, À. Gesneri, Nucleolites major, etce., qui font leur première apparition, renferme en abondance les deux Asfartes si carac- téristiques des sous-groupes kimméridiens inférieurs, et les petites huîtres, telles que Ostrea Sandalina, O. exogyroides, O. Bruntrutana, etc., qui pullulent dans les assises supérieures des Marnes à Astartes. Bien qu'un peu ambigu, le caractère de cette division est cependant essentiellement astartien. Je pro- — N0E — pose donc la réunion des sous-groupes du Calcaire à Astartes, du Calcaire à Natices et des Marnes à Astartes en un seul groupe que j’appellerai Groupe Astartien. Nous venons de constater certaines analogies entre les sous- groupes moyens de l'étage et le sous-groupe des Calcaires à Natices, qui renferme une sorte d’avant-colonie d'espèces pté- rocériennes. Si nous faisons abstraction des niveaux coralli- gènes du Calcaire à Cardium, et que nous les considérions comme des accidents coralliens intercalés dans le massif kim- méridien, nous reconnaîtrons qu'il existe une ressemblance plus grande encore entre les faunules du Calcaire à Térébra- tules, du Calcaire à Cardium, et des Calcaires et Marnes à Pté- rocères. Les petits gastéronodes, les petits acéphales ont, en effet, disparu, et sont remplacés par des espèces de grande taille particulières aux dépôts vaseux littoraux, se retrouvant pour la plupart dans les trois divisions, où elles sont associées, il est vrai, d'une manière différente. Les natices, les ptérocères, les panopées, les pholadomyes, les céromyes, les mytilus et les huîtres de grande taille dominent dans ces faunules, les plus franchement kimméridiennes de toutes, et dont les principales espèces sont : Nautilus giganteus, Natica hemisphærica, Ptero- cera carinata, Panopæa robusta, Pholadomya Protei, P. hortu- lana, Ceromya excentrica, Thracia suprajurensis, Cyprina cor- nuta, Lucina substriata, Cardium Bannesianum, Mytilus jurensis, M. plicatus, Avicula modiolaris, Gervilia kimmeridiensis, Avi- cula plana, Ostrea solitaria, O. Bruntrutana, Terebratula sub- sella, etc. La réunion des sous-groupes du Calcaire à Térébra- tules, du Calcaire à Cardium et des Calcaires et Marnes à Ptérocères en un seul groupe, que j'appellerai Groupe Ptérocé- rien, du nom de la division qui en résume tous les caractères, est donc naturelle et légitime. On remarquera que le Groupe Ptérocérien engrène avec le Groupe Astartien par un certain nombre d'espèces communes aux assises de contact, telles que Pholadomya striatula, P obliqua, P. rugosa, Ostrea Bruntru- tana, Terebratula carinata, etc.; de même il engrène avec le groupe immédiatement supérieur par les Ceromya excentrica, C. inflata, Lavignon rugosa, Cardium Bannesianum, Mytilus jurensis, Avicula modiolaris, Avicula plana, etc., communs aux assises supérieures des Calcaires à Ptérocères et aux assises — 4105 — inférieures du Calcaire à Corbis. Il est encore à remarquer que le Groupe Ptérocérien tient en réserve, si l’on peut s’ex- primer ainsi, toute une colonie d'espèces qui, rares ou nulles immédiatement au-dessus de ses limites supérieures, repren- dront un grand développement dans les niveaux les plus élevés des Marnes à Virgules, et surtout dans les Calcaires à Diceras. Ces espèces sont surtout : Pholadomya Protei, P. hortulana, Ceromya excentrica, Thracia suprajurensis, Anatina helvetica, Lavignon rugosa, Grervilia kimmeridiensis, Avicula plana, Pin- nigena Saussuri, Ostrea solitaria. Enfin or peut établir un troisième groupe, que je désignerai par le nom de Groupe Virgulien, en réunissant les sous-groupes du Calcaire à Corbis, du Calcaire à Mactres, des Calcaires et Marnes à Virgules et du Calcaire à Diceras, dont les faunules sont très-analogues, si l’on considère les assises coralligènes du Calcaire à Corbis et du Calcaire à Diceras comme des acci- dents coralliens intercalés. Ce groupe est caractérisé par les céphalopodes et les gastéropodes, fort nombreux aux niveaux moyens, par certains acéphales de grande taille et surtout par le prodigieux développement numérique d’une espèce, l’'Ostrea Virgula. Les fossiles caractéristiques sont : Ammonites Lalle- rianus, À. longispinus, Pterocera Oceani, P. Monsbeliardensis, Panopæa Voltzii, Pholadomya acuticosta, Mactra Saussuri, Cardium Pesolinum, Astarte cingulata, Trigonia suprajuren- sis, T. concentrica, Arca texta, A. superba, Gervilia tetragona, Lima virgulina, Ostrea Virqula, Rhynchonella inconstans, etc. Le Calcaire à Corbis, un peu ptérocérien par sa base, est un sous-groupe de transition, où domine cependant le cachet vir- gulien. Signalons encore les analogies qui existent entre le Calcaire à Cardium, le Calcaire à Corbis, le Calcaire à Diceras, et à un degré plus faible certaines localités du Calcaire à Astartes, el l’assise coralligène à limes, échinodermes, polipiers de la base des Marnes à Ptérocères. Ces niveaux, si semblables à l’oolithe corallienne par leur faciès et même leur faunule, ren- ferment en effet, comme on l'a vu, un grand nombre de néri- nées coralliennes associées à des cardium, des lucines, des diceras, des limes, des polypiers et d’autres fossiles particuliers à ces stations et spécifiquement identiques. L’étage corallien 106 — engrène donc profondément dans l'étage kimméridien, de même que la plupart de nos groupes et de nos sous-groupes engrènent les uns dans les autres; et en général les stations coralliennes dans l'étage kimméridien sont d'autant plus im- portantes, qu’elles se rapprochent davantage de leur origine. Le Calcaire à Cardium, en effet, renferme plus d’espèces coral- liennes et d'espèces kimméridiennes coralligènes que le Cal- caire à Corbis, et celui-ci que le Calcaire à Diceras. Outre les trois stations coralligènes que nous venons de signaler en der- nier lieu, et qu'on pourrait appeler de premier ordre, on a vu qu'il existe encore deux stations de second ordre : celle des Calcaires à Astartes, et celle de la base des Marnes à Ptérocères, la première étant la plus importante. Il nous reste à passer rapidement en revue les localités les plus voisines de notre champ d'étude où affleurent les niveaux supérieurs de l'étage qui manquent dans les environs de Mont- béliard, afin d’établir la corrélation entre ces niveaux et nos sous-groupes supérieurs, et d'y constituer, s’il y a lieu, de nouvelles divisions. Dans le pays de Porrentruy, où les terrains jurassiques su- périeurs sont identiques à ceux des environs de Montbéliard, on rencontre, dit M. Thurmann (1), au-dessus des WMarnes à Virgules, « des calcaires moins fossilifères offrant toujours » le caractère général de la faune virgulienne, mais renfer- » mant de nouveau diverses formes partielles avec îlots co- » ralliens. » Ce sous-groppe, que M. Thurmann appelle Epi- Virgulien, est « démantelé et incomplet. » Son étude ne peut donc rien nous apprendre de nouveau; constatons cependant en passant que la faunule a un cachet virgulien. Les terrains jurassiques supérieurs sont très-développés dans les environs du Russey et de Morteau, mais le faciès est péla- gique et la faunule très-pauvre. Ce sont des assises calcaires régulièrement stratiliées, formant un massif compacte dans lequel, à de rares exceptions près, il est impossible de distin- guer aucun de nos sous-groupes. On peut cependant constater que les calcaires qui terminent la série jurassique renferment, concurremment avec les Ammonites gigas Ziet., À. Frius d'Orb., (1) IX letlre écrite du Jura, etc. (31 juillet 1852). — 107 — Nerinea subpyramidalis Münst., N. trinodosa Voltz, N. Sali- nensis d'Orb., etc., d'assez nombreux individus des Ostrea Virgula, Rhynchonella inconstans, Terebratula subsella ; de sorte que notre faune kimméridienne laisse des représentants jusque dans les assises jurassiques les plus élevées. Dans le Jura salinois, M. Marcou (1) établit un Groupe Port- landien, qu’il fait commencer aux Marnes à Ptérocères, et qu'il divise en deux sous-groupes, dont le supérieur, les Marnes à Exogyres et les Calcaires Portlandiens, comprend nos Marnes à Virgules et s’étend jusqu'aux assises les plus élevées du terrain -jurassique. Les fossiles qu'il indique dans son calcaire Portlan- dien, dont la puissance est de 35 mètres, sont : Sphærodus gigas Agc., Pycnodus Hugii Ag., Natica Marcousana d'Orb. (Phasia- nella Portlandica Th.), Nerinea trinodosa Voltz, N. Salinensis d'Orb., N. grandis Voltz, Pholadomya acuticosta Sow., Ph. Protei Brg. sp., Panopæa gracilis Ag. sp., Anatina spathulata Ag. sp., Thracia depressa Sow. sp., Trigonia concentrica Ag, Ostrea Virqula Defr. sp., Terebratula subsella Leymer, etc. On y reconnaît un grand nombre de nos espèces kimméridiennes associées à plusieurs formes nouvelles. Les listes données par M. Thirria (2) des fossiles Portlandiens de la Haute-Saône, listes déjà anciennes et que nous ne repro- duisons pas ici, renferment un assez grand nombre d'espèces kimméridiennes , entre autres : Ammonites gigas, Pterocera Oceani, Ceromya excentrica, C. inflata, Pholadomya Protei, Mytilus plicatus, Ostrea Virgula, O. Bruntrutana. Il est vrai que M. Thirria paraît n'avoir connu que les assises portlan- diennes inférieures représentant à peine des niveaux plus éle- vés que notre Calcaire à Diceras. Dans le même département, M. d’Archiac (3) a trouvé, dans les carrières situées entre Quentry et Fresnes, les Nerinea suprajurensis Voltz, N. Gosæ Rœm., Pterocera Ponti Brg.sp., Pholadomya Protei Brg. sp. (Ph. rostralis Ag.), Ceromya (1) Recherches géologiques sur le Jura Salinsis (Mém. soc. géol. Fr., 2° sé- rie, v. 3, p.116). (2) Statistique minéralogique et géologique du département de la Haute- Saône. Besancon, Chalandre, 1833. (3) Histoire des progrès de La géologie, etc., v. 6, p.614. Paris, 1856. — 08 — excentrica Voltz sp., Anatina helvetica Ag. sp., Thracia su- prajurensis Desh., Cardium dissimile Sow., Mytilus jurensis Mer., M. pectinatus Sow., Perna mytiloides Lam. (4), Pinni- gena, spondylus, etc. Ne dirait-on pas que le savant académicien est tombé sur quelque assise fossilifère par lui méconnue de notre Calcaire à Ptérocères? M. Perron (2) divise en trois sous-groupes les Calcaires Port landiens de la Haute-Saône supérieurs aux Marnes à Virgules. Le sous-groupe inférieur, dont la puissance est de 35 mètres, renferme les Ammonites gigas Ziet., Pterocera Oceani Brg. sp., Lucina Portlandica Sow., Trigonia gibbosa Sow., Ostrea Brun- trutana Th. sp., Rhynchonella inconstans Sow. sp., Mytilus, Pinna, Ostrea, Terebratula, etc., et beaucoup de polypiers. Il est à regretter qu’un grand nombre de fossiles ne soient dési- gnés que par leur nom générique; néanmoins on reconnaît à la faunule un cachet kimméridien bien marqué. Les deux sous- groupes supérieurs, dont la puissance totale est de 30,20, renferment : Ammonites Irius d'Orb., À. Gravesianus d'Orb., A. gigas Ziet, Nerinea subpyramidalis Münst., N. Elea d'Orb., N. grandis Voltz, N. trinodosa Voltz, N. cylindrica Voltz, N. Salinensis &'Orb., Natica Marcousana d'Orb., Pterocera Bar- rensis Buv. sp., Cardium Verioti Buv., Pinna Barrensis Buv., Pecten nudus Buv., Ostrea Bruntrutana Th. sp., etc. J’ajouterai que j'ai vu, dans les collections de M. Sæœmann, à Paris, les Pterocera Oceani Brg. sp., Mactra Saussuri Brg. sp., Ostrea Virgula Defr. sp., Rhynchonella inconstans Sow. sp., Terebra- tula subsella Leymer, provenant de ces niveaux des environs de Gray. Les assises où l’on voit apparaître un grand nombre de formes nouvelles, doivent former un groupe distinct caracté- risé par les ammonites, les nérinées et les polypiers; mais je ne pense pas qu’on puisse les détacher de l'étage kimméridien, leur faunule étant moins spéciale peut-être que celle des Harnes à Astartes. L'hésitalion ne serait permise que dans le cas où les Calcaires Portlandiens seraient surmontés d’un puissant (1) Dans cette liste, comme dans toutes celles que je citerai dans la suite, je me bornerai à reproduire les noms des fossiles, laissant aux au- teurs la responsabilité de leurs déterminations. (2) Notice géologique Sur l'étage Portlandien dans les environs de Gray (Haute-Saône, clc.), Paris, Baillière, 1857, — 109 — massif renfermant un ensemble organique essentiellement dif- férent de la faune kimméridienne, et auquel la faunule du cal- caire portlandien serait rattachée par de plus nombreuses afli- nités. Mais il n’en est pas ainsi. Dans les contrées où la série Jurassique est bien complète, les calcaires portlandiens, qui se terminent par quelques banes dolomitiques stériles, précèdent immédiatement les assises de Purbeck, de formation fluvio- marine, surmontées à leur tour par les Calcaires Néocomiens. Les observations de MM. de Longuemar (1) dans l’Yonne, Leymerie (2) dans l'Aube, Royer (3) et Cornuel (4) dans la Haute-Marne, Buvignier (5) dans la Meuse, Sauvage et Buvi- gnier (6) dans les Ardennes, ont fait connaître avec beaucoup de détails la faune des terrains jurassiques supérieurs de la ceinture orientale du bassin anglo-parisien. Dans ces contrées, les Marnes à Virqules sont surmontées d’un puissant massif calcaire dont l'épaisseur peut aller jusqu’à 180 mètres. C’est le Calcaire Portlandien de ces auteurs qui le réunissent presque tous à leurs Marnes KHimméridiennes et à leur Calcaire à Astartes pour en constituer un seul et même étage. Les listes de fossiles à l’appui, listes que je ne reproduirai pas ici, pour rester dans les limites que je me suis imposées, font voir que dans toutes ces régions un grand nombre d'espèces kimméridiennes pro- prement dites, c’est-à-dire se rencontrant surtout au niveau des Marnes à Virgules et au-dessous, passent dans les Calcaires Portlandiens. Plus nombreuses, plus fréquentes à la base de ces calcaires, elles s’y élèvent néanmoins jusqu'aux assises su- périeures, où plusieurs se maintiennent concurremment avec les Ammonites, les Nérinées et les autres fossiles spéciaux. Les Calcaires Portlandiens de la ceinture orientale du bassin de (1) Etude géologique des terrains de la rive gauche de l'Yonne. Auxerre, 1843. (2) Statistique géologique et minéralogique du dépurtement de l'Aube. Troyes, 1846. (3) Bulletin Soc. géol. Fr., 2e sér., v.2, p.705 ; 1845. (4) Mémoires Soc. géol. Fr,, 1re sér., v. 4, p. 352; 1841. (5) Statistique géologique, minéra/ogique et paléontologique du déparle- ment de la Meuse, etc. Verdun, 1852. (6) Statistique minéralogique et géologique du département des Ardennes, Mézières, 1842. : — 10 — Paris ne sauraient donc être considérés comme formant un étage distinct et indépendant de l'étage kimméridien. D'après M. Hébert (1), les calcaires portlandiens de ces mêmes contrées constituent la 4° assise du 6° étage jurassique, ainsi composé en allant de bas en haut : 1° Calcaire à Astartes, 2 Argile à Ostrea Virgula, 3° Calcaire à Ammonites gigas, 4° Oolithe portlandienne. En Angleterre même, dans l’Oxfordshire, le Berkshire, le Wiltshire et les localités classiques de l’île de Portland et de la baie de Kimmeridge, la distinction du Kimmeridge-clay et du Portiandstone paraït plutôt fondée sur des considérations mi- néralogiques que’ sur les données paléontologiques. En effet, les principales espèces du Kimméridge-clay sont, d’après M. d’Archiac (2) : Ammonites biplex Sow., À. giganteus Sow., A. ro- tundus Sow., A. (ulielmi Sow., A. Selliquinus Sow. sp., Thracia depressa Sow. sp.. Trigonia elongata Sow., Mytilus bi- partitus Sow. sp., Pecten lens Sow., P. arcuatus Sow., P. la- mellosus Sow., Ostrea deltoidea Sow., O. lævigata Sow., 0. Virgula Defr. sp., ©. dilatata Sow. sp., ©. nana Sow. sp., Rhynchonella inconstans Sow. sp., et celles du Portlandstone sont : Ammonites biplex Sow., A. giganteus Sow., Natica ele- gans Sow., Nerita sinuosa Sow., Thracia depressa Sow. sp., As- tarte cuneata Sow., Lucina Portlandica Sow., Cardium dissimile Sow., Trigonia gibbosa Sow., T. incurva Sow., T. clavellata Park., Gervilia aviculoides Sow., Perna quadrata Sow., Lima rustica Sow. sp., Pecten orbicularis Sow., P. lamellosus Sow., Ostrea lævigata Sow., O. expansa Sow., O. nana Sow. sp. Bien que ces listes soient déjà anciennes, que beaucoup de noms spécifiques y doivent être changés, on reconnaît néan- moins que le plus grand nombre des espèces sont communes aux deux divisions. J’ajouterai que plusieurs fossiles de la liste portlandienne, tels que : Cardium dissimile, Trigonia gibbosa, T. clavellata (probablement T. muricata Rœm.), Gervilia avi- culoides (G. Kimmeridiensis d'Orb.) ont été retrouvés, dans (1) Les mers anciennes et leurs rivages dans le bassin de Paris, l'° par- tie. Paris, Hachette, 1857. (2) Histoire des progrès de la géologie, etc., v. 6. Paris, 1856. = = d’autres contrées, à des niveaux incontestablement kimméri- diens. Enfin, si nous considérons seulement l’étage jurassique su- périeur dans les régions qui feront l’objet de cette étude, c’est- à-dire dans la partie Nord-Ouest du bassin Méditérranéen, dans le bassin Anglo-Parisien et dans les parties connues du bassin Sous-Pyrénéen, nous trouverons que les fossiles des ni- veaux supérieurs à nos Calcaires à Diceras auxquels je conser- verai provisoirement le nom de Calcaires Portlandiens ou plus simplement Portlandien qui, sur un point quelconque de cette circonscription ont déjà été signalés dans les Marnes à Virqules et dans les sous-groupes kimméridiens inférieurs, sont en nombre considérable. Il suffira de citer : Ammonites gigas Sow.— Espèce portlandienne, indiquée par M. Buvignier dans le Kimméridien de la Meuse et par MM. Thurmann et Marcou dans les Warnes à Ptérocères de Porrentruy. A. giganteus Sow. — Commun au Kimméridien et au Port- landien de l’Angleterre. Chemnitzia gigantea Leymer. sp. — Du Portlandien de l'Aube (Leymerie), et des Calcaires à Virqules et à Diceras de Montbé- lard. Nerinea trinodosa Voltz. — M. Hébert indique cette espèce portlandienne dans le Kimméridien du département de la Meuse. Nerinea Santonensis d'Orb. — Cité par M. Coquand dans le Kimméridien et le Portlandien du département de la Charente. N. Bruntrutana Th., non d’Orb.—Cette espèce provenant des montagnes du Doubs, figure dans la série portlandienne du musée de Besançon sous le nom de N. Elea d’Orb. On sait d’ailleurs que cette nérinée, qui débute dans l’oolithe coral- lienne, se retrouve à tous les niveaux de l’étage. N. depressa Voltz. — Je n'hésite pas à reconnaître cette es- pèce dans les moules intérieurs provenant des calcaires port- landiens du Doubs qui figurent au musée de Besançon sous le nom de N. Pidanceti Coquand. Pterocera Oceani Brg. sp. — Cette espèce, qui apparaît dans nos Calcaires à Virgules, a été trouvée dans le Portlandien de Boulogne, des deux Charentes, dela Haute-Marne etde la Haute- Saône. — 119 — Pterocera Dyonisea Buv. — Commun au Kimméridien et au Portlandien de la Meuse (Buvignier). Pterocera Ponti Brg. sp. — Espèce kimméridienne imdiquée par M. Graves dans le Portlandien du pays de Bray. Bulla cylindrella Buv. — Des Marnes à Ptérocères de Mont- béliard et du Portlandien de la Meuse (Buvignier). Patella suprajurensis Buv. — Même observation. Dentalium tenue Buv. — Commun au Kimméridien et au Portlandien de la Meuse (Buvignier). Panopæa quadrata Ag. sp. — Des Calcaires à Ptérocères et à Diceras de Montbéliard, et du Portlandien de la Charente in- férieure (d’Orbignv). P. Alduini Brg. sp. — Espèce kimméridienne trouvée par M. Buvignier dans le Portlandien de la Meuse. P. Voltzii Ag. sp. — Espèce kimméridienne indiquée par M. Hébert dans le Portlandien du pays de Bray, et par M. Buvignier dans le Portlandien de la Meuse. P. Jurassi Brg. sp. — Signalé par M. Hébert dans le Port- landien du pays de Bray et par M. Buvignier dans le Kimméri- dien et le Portlandien du département de la Meuse. P. donacina Goldf. sp. — Espèce kimméridienne indiquée par M. Hébert dans le Portlandien de la Meuse et du pays de Bray. P. gibbosa Sow. sp. — Du Kimméridien de l'Angleterre, de l'Allemagne et du Var (d'Orbigny), et du Portlandien de l’An- gleterre. Pholadomya acuticosta Sow. — Espèce kimméridienne citée par M. Buvignier dans les calcaires portlandiens de la Meuse. P. truncata Ag. — Même observation. P. gracilis Ag. sp. — Espèce kimméridienne indiquée par M. Hébert dans le Portlandien du pays de Bray. Ceromya orbicularis Rœm. sp. — Espèce kimméridienne trouvée par M. Royer dans le Portlandien du mr de la Haute-Marne. Thracia suprajurensis Desh. — Espèce kimméridienne trou- vée par M. Buvignier dans les calcaires portlandiens de la Meuse. T. depressa Sow. sp. — Espèce kimméridienne signalée dans le pays portlandien de l’Angleterre et du pays de Bray. —— NS, — Anatina helvetica Ag. sp. — Espèce kimméridienne signalée par M. Hébert dans le Portlandien de la Meuse et des environs d'Auxerre. Mactra Saussuri Brg. sp. — Espèce kimméridienne citée par M. Hébert dans le Portlandien de la Meuse et du pays de Bray. Trigonia muricata Rœm. — Espèce kimméridienne indiquée dans le Portlandien de l'Angleterre, et trouvée par M. Royer dans celui de la Haute-Marne. T. concentrica Ag. — Espèce kimméridienne indiquée par M. Hébert dans le Portlandien du pays de Bray. T, truncata Ag. — Espèce kimméridienne indiquée dans le Portlandien de la Meuse par M. Buvignier et dans le Portlan- dien du pays de Bray par M. Hébert. T. gibbosa Sow. — J'ai recueilli un échantillon bien conservé de cette espèce si caractéristique des calcaires portlandiens moyens dans le Calcaire à Cardium de la tranchée méridionale du souterrain de Montbéliard. Arca texta Rœm. sp. — Espèce kimmédienne trouvée par M. Buvignier dans le Portlandien de la Meuse. Cardita carinella Buy. — Commun au Calcaire à Astartes de Montbéliard et au calcaire portlandien d'Auxerre (Hébert). Cardium dissimile Sow. — Espèce portlandienne trouvée par M. d’Archiac dans les argiles kimméridiennes du Hâvre. C. Verioti Buv. — Commun au kimméridien de la Meuse et d'Auxerre ({ Hébert), et au Portiandien de la Haute - Saône (Perron), du pays de Bray et d'Auxerre (Hébert). CG. Dufrenoycum Buv. — Commun au Kimméridien de la Meuse (Buvignier) et au Portlandien de la Meuse (Buvignier), du pays de Bray et d'Auxerre (Hébert). Pinna granulata Sow. — Espèce kimméridienne se re- trouvant dans le calcaire portlandien de la Meuse et du pays de Bray (Hébert). Mytilus plicatus Sow. sp.— Commun au Kimméridien et au Portlandien de la Meuse (Buvignier). Mytilus portlandicus d'Orb. — Espèce portlandienne trouvée par M. Flamand dans le calcaire à Ptérocères de Montbéliard. Gervilia linearis Buy. — Commun au Kimméridien de la 8 — 14 — Meuse (Buvignier) etau Portlandien de la Haute-Saône (Perron) et de la Meuse (Buvignier). G. Kimmeridiensis d’'Orb. — Espèce kimméridienne, se re- trouvant, d'après M. d’Archiac, dans les calcaires portlandiens de l'Angleterre et de la Charente-inférieure. Lima Argonnensis Buv. — Espèce portlandienne de la Meuse, se retrouvant dans notre Calcaire à Corbis et notre Calcaire à Diceras. Pecten lamellosus Sow. — Cette espèce est autant portlan- dienne que kimméridienne. Pecten suprajurensis Buv. — Espèce kimméridienne trouvée par M. Hébert dans le Portlandien d'Auxerre. Ostrea deltoidea Sow. — Espèce essentiellement kimméri- dienne indiquée par M. Fitton dans le Portland-Sand de l’An- gleterre. O. solitaria Sow. — Même observation. O. dilatata Sow. sp. (Espèce à nous inconnue, certainement distincte de l'O. dilatata de l'étage oxfordien). — Commun au Kimmeridge-Clay et au Portland-Stone de l'Angleterre (d'Ar- chiac). O. Bruntrutana Th. sp. — Espèce essentiellement kimméri- dienne, fréquente dans les calcaires portlandiens de la Haute- Saône (Perron), de l’Aube (d'Orbigny), de la Meuse (Buvignier), du pays de Bray (Hébert) et de la Charente-inférieure (d’Or- bigny). O. Virgula Def. sp. — Se retrouve dans les calcaires port- landiens de la Meuse (Buvignier), de la Haute-Marne (Royer) et de la Haute-Saône. Rhynchonella inconstans Sow. sp. — Espèce kimméridienne citée par M. Perron dans le calcaire portlandien de la Haute- Saône. Terebratula subsella Leymer. — Se retrouve dans les cal- caires portlandiens du pays de Bray et d'Auxerre (Hébert) et de la Haute-Saône. J'aurais pu grossir considérablement cette liste, qui ne ren- ferme d’ailleurs que les mollusques, si je n'avais éliminé toutes les espèces dont la détermination et le gisement ont besoin d’être vérifiés et celles qui m'ont paru appartenir à notre Cal- caire à Diceras, et qui sont, par conséquent, virguliennes. Je — M5 — n'ai d’ailleurs admis que des données fournies par des observa- teurs éminents, dont le nom fait, à juste titre, autorité dans la science. Si, malgré tous mes soins, ce relevé renferme quel- ques inexactitudes, elles sont sans doute de peu d'importance et n'infirment en rien mes conclusions. Le nombre connu des espèces communes au Portlandien et au Kimméridien proprement dit est aujourd'hui de 51 ; or, le seul fait de 51 espèces communes à deux massifs contigus et dont le plus grand nombre pénètre profondément de part et d’autre à tous les niveaux, doit suffire pour ôter toute idée de les séparer. La réunion en un seul et même étage des groupes kimméridiens précédemment décrits et des calcaires portlan- diens qui les surmontent, est donc naturelle et légitime. Je n’essaierai pas de déterminer en combien de sous-groupes on peut diviser les Calcaires portlandiens que je n'ai pas en- core eu occasion d'étudier. Je devrais d’ailleurs en rechercher les types à une distance assez grande du pays de Montbéliard, dans des contrées où le caractère des groupes inférieurs est déjà modifié d’une manière notable ; d’où résulterait un dispa- rate qu’il importe d'éviter. Obligé, par la force des choses, de laisser cette Etude incomplète, je me bornerai à constater que, dans la Haute-Saône et le Jura, les différentes assises des Cal- caires portlandiens renferment toutes un grand nombre de fos- siles communs et peuvent être considérées comme formant un groupe naturel, le plus élevé de la série jurassique , aussi dis- tinct, peut être plus distinct qu'aucun des groupes inférieurs de l'étage kimméridien, et caractérisé par une grande abondance d’Ammonites, de olypiers Pet surtout de Nérinées. Ce groupe ne commence pas immédiatement au-dessus des Marnes à Virgules, puisque le Calcaire à Diceras dont la puissance totale est encore indéterminée, est essentiellement virgulien, mais bien aux niveaux où apparaît, dans le Jura, la faune à Ammo- nites et à Nérinées. Je propose d'appliquer à ce 4° et dernier groupe kimméridien la dénomination de Groupe Nérinéen. Quel nom donner maintenant à notre étage jurassique supé- rieur, formé par la réunion des 4 groupes précédemment décrits, et qui ne correspond exactement à rien de ce qu’on a appelé jusqu'ici Portlandien et Kimméridien, puisqu'il renferme en- core le Calcaire à Astartes généralement considéré comme — 416 — corallien ? Si l'illustre et regretté J. Thurmann, qui avait réuni d'immenses matériaux pour une étude des terrains jurassiques supérieurs à laquelle 1l mettait la dernière main lorsque la mort vint si prématurément briser sa carrière, et qui, s’il eût vécu, nous eût laissé un travail infiniment plus complet et certainement plus méritant que cette modeste Etude, a hésité d'établir une no- menclature nouvelle, dont la proposition « ne saurait être faite » qu’à la suite d’une démonstration appuyée de toutes les pièces » paléontologiques justificatives » (1), je resterai dans la même réserve. Je pense aussi que la faune kimméridienne doit être complétement connue dans le plus grand nombre de localités possible, pour qu’on ose raisonnablement proposer des déno- minations définitives. À défaut d’un meilleur, je conserverai le nom d’'Etage Kimméridien, à cet étage caractérisé par une faune qui atteint son plus beau et son plus complet développe- . ment à des niveaux incontestablement kimméridiens pour tous les géologues. A l'exemple de J. Thurmann, je me suis servi, pour désigner les groupes et les sous-groupes, de dénominations tirées des fossiles les plus abondants. Nos divisions n’étant exactement applicables qu'aux régions littorales et subpélagiques de la par- tie Nord-Ouest du bassin Méditerranéen, où les mêmes horizons renferment toujours les mêmes fossiles, ce système de nomen- clature n'offre aucun des inconvénients qui se présenteraient si on voulait l’'employer à désigner des étages ou des divisions encore plus générales, pour lesquelles les dénominations ti- rées de localités typiques semblent préférables. Je me réserve d’ailleurs d'exposer, avec plus de détail, ma manière de voir à cet égard. En terminant ce qui est relatif à nos divisions en sous-groupes et en groupes, je crois utile d'indiquer les fossiles caractéris- tiques de ces derniers. I. GRouPE ASTaRTIEN. — Serpula Thurmanni, Chemnitzia Flamandi, Phasianella Coquandi, Scalaria minuta, Rissoa Bisuntina, Acteonina cincta, A. Mariæ, Nerinea tabularis, Natica microscopica, N. grandis, Pleurotomaria Phædra, Pho- ladomya rugosa, P. striatula, P. obliqua, P. depressa, Ana- (1) IXe lettre écrite du Jura (831 juillet 1852), p. 219. — AT — tina versipunctata, Gorbula pisum, Opis suprajurensis, Astarte gregarea, À. polymorpha, Cyprina globula, Cardita carinella, Cardium Lotharingicum, Nucula lenticula, Arcarhomboidalis, À. Thurmanni, Mytilus plicatus, M. Jurensis, M. trapeza , Pecten Beaumontinus, P. Dyoniseus, P. Thurmanni, Ostrea multiformis, O. Sandalina, O. exogyroides, O. Bruntrutana, Anomia Mons- beliardensis, Terebratula carinata, Apiocrinus Royssianus. IT. Groupe PréROcÉRIEN. — Nautilus giganteus, N. inflatus, Ammonites Achilles, Chemnitzia Delia, Nerinea Gosæ, N. Brun- trutana, N. Mosæ, Natica hemisphærica, N. globosa, N. turbini- formis, Pleurotomuria Bourqueti, Pterocera carinata, P. ponti, P, Gaulardea, Panopæa Tellina, P. robusta, Pholadomya com- pressa, P. striatula, P. obliqua, P. depressa, P. Protei, P. Cor, Ceromya excentrica, C.inflata, Thracia suprajurensis, Anatina helvetica, Lavignon rugosa, Astarte Monsbeliardensis, Lucina substriata, Cyprina cornuta, Cardium Bannesianum, C. coralli- num, Trigonia suprajurensis, Nucula Menkii, Arca nobilis, À. Langii, Pinna Bannesiana, P. granulata, Mytilus jurensis, M. subæquiplicatus, M. plicatus, Pinnigena Saussuri, Avicula mo- diolaris, A. Gesneri, À. plana, Gervilia Kimmeridiensis, Lima obsoleta, L. pygmæa, Pecten suprajurensis, Hinnites inæquistria- tus, Ostrea solitaria, O. gryphoides, O. Bruntrutana, Terebra- tula subsella, T. carinata, Nucleolites major, Hemicidaris Thur- manni. III. GRouPE ViRGULIEN. — Ammonites Yo, A. Erinus, À. or- thoceras, À. lonaispinus, A. Lallerianus, Chemnitzia Delia, C. limbata, Nerinea styloidea, N. depressa, N. Defrancei, N. Bruntrutana, Natica macrostoma, N. hemisphærica, Neritopsis Delphinula, Pterocera Oceani, P. Monsbeliardensis, P. supraju- rensis, Cerithium limæforme, Panopæa Voltzi, P. Gresslyi, P. quadrata, Pholadomya hortulana, P. parvula, P. acuticosta, Ceromya inflata, C. orbicularis, C. Comitatus, Thracia supraju- rensis, T. depressa, Lavignon rugosa, Mactra Saussuri, Opis suprajurensis, Astarte Monsbeliardensis, A. Pesolina, A. cingula- ta, Cyprina lineata, Lucina Elsqaudiæ, L. plebeia, L. Balmen- sis, Corbis trapezina, GC. subclathrata, Cardium Pesolinum, C. orthogonale, Trigonia excentrica, T. Alina, T. Parkinsoni, T. Cymba, T. suprajurensis, T. truncata, Arca texta, À. Mosensis, — 118 — A. rhomboidalis, Gervilia kimmeridiensis, G. tetragona, Lima Virgulina, Pecten Flamandi, P. Monsbeliardensis, Ostrea Vir- gula, Rhynchonella inconstans, Terebratula subsella. IV. Groure NÉRINÉEN (Jura et Haute-Saône). — Nautilus Marcousanus d'Orb., Ammonites Irius d’Orb., A. giganteus Sow., À. gigas Ziet., A. Gravesianus d'Orb., À. rotundus Sow., Natica Marcousana d'Orb., N. athleta d’Orb., Nerinea subpy- ramidalis Münst., N. Salinensis d'Orb., N. trinodosa Voltz, N. Orbignyana Th., N. Bruntrutana Th., N. cylindrica Voltz, N. grandis Voltz, N. Eudora d'Orb., N. depressa Voltz, Ptero- cera Oceani Brg. sp., Mactra Saussuri Brg. sp., Cardium Verioti Buv., Trigonia gibbosa Sow., Ostrea Bruntrutana Th. sp., O. Virgula Defr. sp., Rhynchonella inconstans Sow. sp., Terebra- tula subsella Leymer. Enfin le tableau suivant résume la classification que je pro- pose des groupes et sous-groupes kimméridiens pour le littoral Nord-Ouest du bassin Méditerranéen, et plus spécialement pour les pays de Montbéliard et de Porrentruy. /IV. Groupe NÉRINÉEN. — Sous-groupes à établir. 10. S.-gr. du Calcaire à Dicerus. — Calcaires et marnes à Virgules. — Calcaire à Mactres. — Calcuire à Corbis. — Calcaires et Marnes a Pteroceres. — Calcaire à Cardium. — Cualcaire à Térébratules. — Marnes à Astartes. — Cualcaire a Natices. . — Calcaire à Astartes. Le GROUPE VIRGULIEN. | II. GROUPE PTÉROCÉRIEN. 7 NIGIHANNIX 49YLA wa Run 1: I. GROUPE ASTARTIEN. Ed ni Une dernière question nous reste à examiner : celle des li- mites de l'étage kimméridien tel que je l’ai défini. Les limites supérieures sont nettement indiquées : l'étage kimméridien termine la série jurassique marine, et s'arrête naturellement aux couches de Purbeck, que la plupart des gto- logues avaient considérées comme crétacées, mais que M. Co- quand (1) rattache avec raison à la formation jurassique. (1) Notice sur la formation . (Mémoires soc. ém. Doubs, 2e série, v. 4, p.115. Besançon, 1853); et, Description physique, géologique, palévontologique el minér alogique du Fe tement de la Charente. Besancon, Dodivers, 1858. — 119 — Les limites inférieures sont aussi faciles à établir : l'étage kimméridien commence où s'arrête la masse des fossiles coral- liens, c’est-à-dire immédiatement au dessus des bancs à Diceras de l’oolithe corallienne. Mais ces limites, pour être bien accu- sées, ne sont pas aussi tranchées qu’on pourrait se l’imaginer si l’on n’avait déjà parcouru nos listes des fossiles des sous- groupes. La faune corallienne et la faune kimméridienne, en effet, ne sont pas simplement juxtaposées comme la faune ju- rassique et la faune crétacée, ou comme cette dernière et la faune tertiaire, qui n’admettent pas une seule espèce com- mune ; elles s’engrènent et se pénètrent réciproquement. Le nombre probable des fossiles qui se trouvent à la fois dans l'étage corallien et dans l’étage kimméridien est de 26 dans les environs de Montbéliard. Ce fait de 26 espèces communes aux deux étages, ne me paraît pas avoir assez de valeur pour qu’on les réunisse en un seul. De ces 26 espèces, en effet, 3, les Pinnigena Saussuri, Ostrea solitaria, Rhynchonellu inconstans, prennent naissance dans les niveaux supérieurs de l’Oolithe corallienne, mais sont tellement répandues dans tous les sous-groupes kimméridiens, qu'elles peuvent à juste titre être considérées comme excellentes carac- téristiques de l'étage, et, par conséquent, comme essentielle- ment kimméridiennes. 46 espèces : Nerinea Gosæ, N. subcylindrica, N. Visurgis, N. Defrancei, N.Turritella, N. speciosa, N. altenensis, N. fasciata, N. Mosæ, N. Bruntrutana, N. depressa, Lucina striatula, Corbis. Dyonisea, Cardium corallinum, Pinna obliquata, Terebratula insignis, provenant pour la plupart des assises supérieures de l'étage corallien, s'élèvent plus ou moins dans l'étage kimmé- ridien, où plusieurs atteignent les sous-groupes supérieurs. Mais toutes ces espèces ne se rencontrent que dans les assises coralligènes de nos sous-groupes du Calcaire à Cardium, du Calcaire à Corbis, du Calcaire à Diceras, plus rarement du Calcaire à Astartes, et ne laissent aucune trace dans le reste de l'étage. Plus ou moins abondantes dans l’Oolithe corallienne, elles cessent toutes aux niveaux supérieurs de cette division pour ne reparaître, pour la plupart, que dans le Calcaire à Cardium. À la faunule toute corallienne (sauf les Pinnigena Saussuri, Ostrea solitaria, Rhynchonella inconstans) de l’Oolithe — 1920 — corallienne succède sans transition la faunule presque exclu- sivement kimméridienne du Galeaire à Astartes , de sorte que la faune corallienne et la faune kimméridienne ne sont pas mélangées à leur point de contact. La présence d’un nombre quelconque des 16 espèces ci-dessus désignées à certains ni- veaux kimméridiens coralligènes, doit donc être considérée comme accidents Coralliens intercalés dans l’étage, accidents qui sont loin d’être constants, puisque le pays de Montbéliard, à ma connaissance, est le seul où ils aient été reconnus. Il est encore à remarquer que plusieurs de ces espèces, telles que Nerinea Gosæ, N. Defrancei, N. Bruntrutana, N. depressa, pé- nètrent plus profondément l'étage kimméridien que l'étage corallien lui-même, et peuvent aussi bien être revendiquées comme kimméridiennes que comme coralliennes. Restent donc 7 espèces coralliennes habitant des assises kimméridiennes non coralligènes, et, par conséquent, se mélan- geant à la faune kimméridienne. Mais de ces 7 espèces, 2 pénè- trent à peine dans l'étage, puisqu'elles s’éteignent dans le Cal- caire à Astartes ; ce sont : Chemnitzia Clio, Trigonia geographi- ca; 2 autres : les Natica grandis, Anatina versipunctata ne s'élèvent pas au-dessus du Calcaire à Natices ; une autre : l’Os- trea sandalina dépasse à peine les Marnes à Astartes, et deux seulement : les Ammonites Achilles, Phasianella striata s'élèvent au-dessus du groupe Astartien, mais ne vont pas au délà du groupe Ptérocérien. Le mélange des faunes est donc à peine sensible. La question si souvent controversée du passage de fossiles coralliens dans l’étage kimméridien est ainsi résolue d’une manière aflirmative, au moins en ce qui concerne les environs de Montbéliard. Cependant certaines réserves sont à faire. L'identité spécifique de quelques uns de nos fossiles cités ci- dessus, bien qu'infiniment probable à mes yeux, peut être néan- moins contestée en raison du mode et de l’état de conservation de ces espèces ou de la difficulté d’en saisir les caractères es- sentiels. Faisant les concessions les plus larges aux géologues partisans des passages, je retrancherai des listes qui précèdent les Nerinea Turritella, N. altenensis, N. fasciata, N. Visurgis, Lucina striatula, Corbis Dyonisea, Pinna obliquata dont je n'ai recueilli que de rares spécimens dans un état de conservation qui — A2 — laisse souvent à désirer ; le Pinnigena Saussuri, qui ne se pré- sente généralement qu'en échantillons fracturés et incomplets; le Natica grandis, dont je n’ai que des moules intérieurs; le -Nerinea Bruntrutana, espèce polymorphe, de très-longue durée, qu'on pourrait supposer composée de plusieurs formes distinctes dont la fossilisation n'aurait pas conservé les carac- tères de couleur; enfin les Ostrea sandalina, ©. solitaria, Rhynchonella inconstans, Terebratula insignis, espèces lisses et variables, qui peuventégalement avoir perdu plusieurs de leurs caractères par la fossilisation. Il n’en restera pas moins 42 es- pèces dont l’identité ne me laisse pas le moindre doute, et qui passent de l'étage corallien dans l'étage kimméridien. Ce sont : Ammonites Achilles, Chemnitzia Clio, Phasianella striata, Nerinea Gosæ, N. subcylindrica, N. Defrancei, N. speciosa, N. Mosæ, N. depressa, Anatina versipunctata, Cardium corallinum, Trigonia geographica. De ces 12 espèces, 7 sont particulières aux niveaux coralligènes, et 5 seulement se mêlent à la faune kimméri- dienne. Mais, je le répète, ce n’est qu’en faisant les conces- sions les plus larges que je suis arrivé à modifier ainsi les ré- sultats indiqués en premier lieu, lesquels me paraissent tou- jours les plus probables, sinon tout à fait certains. Dans la discussion qui précède, je n’ai cité que les espèces recueillies par moi-même dans les environs de Montbéliard, et j'ai écarté à dessein toutes les données provenant de sources étrangères. Les auteurs, en effet, sont loin de s'entendre sur les limites des deux étages, et, comme on l’a vu, les observa- teurs les plus distingués ont considéré comme corralliens la plupart de nos sous-groupes Astartiens et même Plérocériens ; aussi ne faut-il pas s'étonner de voir les Nautilus giganteus, Ceromya excentrica, Thracia suprajurensis, Astarle gregarea, Mytilus acinaces, M. pectinatus, Avicula plana, Hinnites inæqui- striatus, Ostrea solitaria, O. Bruntrutana, Rhynchonella incons- tans, Terebratula subsella, T. carinata, et plusieurs autres es- pèces encore souvent citées comme coralliennes. Dans un grand nombre de cas, surtout lorsque la localité n’est pas indiquée avec soin, il est bien difficile , sinon impossible, de déterminer si telle espèce provient d’une assise réellement corallienne plu- tôt que d’une assise kimméridienne inférieure. Dans le doute, j'ai préféré m'abstenir, — 1922 — C'est ici le lieu de répondre à une objection qui ne manquera pas de m'être adressée. Si certaines espèces vivantes apparte- nant à des genres lisses ou dépourvus d’ornements saillants, tels que les Cones, les Porcelaines, etc., ne peuvent guère être distinguées que par la couleur, est-on jamais assuré que des fossiles lisses ayant perdu leur couleur et ne se distinguant en rien par la forme générale appartiennent à la même espèce ? Et si la spécification devient ainsi douteuse, les conclusions tirées de la paléontologie doivent elles être admises ? A cette objection , dont je ne me dissimule pas la gravité, je repondrai que presque toujours les espèces vivantes les plus semblables ont dans leur configuration extérieure quelque trait particulier plus ou moins manifeste, qu'un œil exercé finit par saisir. Si, dans des cas heureusement fort rares, le doute peut être permis, le plus souvent l’hésitation n’est pas possible : dans l'état actuel de la science, on doit considérer comme ap- partenant à la même espèce tous les fossiles entre lesquels l’ob- servation la plus minutieuse ne distingue aucune différence notable dans la forme, les ornements et la nature du test. Au- trement serail-on Jamais assuré de l'identité de deux spécimens lisses ou même ornés ? Pourrait-on affirmer, par exemple, que le Cardium corallinum du Calcaire à Cardium fût le même que celui de l'Oolithe corallienne ou du Calcaire à Corbis ; que le Nerinea Gosæ du Calcaire à Ptérocères fût identique au Nerinea Gosæ du Calcaire à Diceras ; le Trigonia suprajurensis du Cal- caire à Térébratules à la même Trigonie du Calcaire à Virgules? Qui assurera, en effet, que la coloration et l'animal aient été les mêmes ? Evidemment, en considérant les choses à ce point de vue, si l’on peut bien établir la dissemblance, on ne pourra jamais démontrer l'identité des formes éteintes. On voit quelle latitude de semblables principes offriraient à l'arbitraire, et combien il serait commode à tel géologue systé- matique de plier les faits à sa manière de voir, en adoptant ou en infirmant à sa convenance les conclusions qu’on peut lé- gitimement tirer de la présence de tel ou tel fossile. Je ferai encore remarquer que les caractères de couleur et de forme peuvent quelquefois varier singulièrement, même dans les es- pèces les plus solidement établies : il suffira de citer, pour la couleur, le Pecten varius Lam., et pour la forme, les genres = — =" 1289 — Cardium, Pholadomya, etc., dont les crochets sont plus ou moins antérieurs, et dont, par conséquent, la forme est plus ou moins oblique dans la même espèce ; ainsi que beaucoup de Nérinées, de Cérites, dont l’angle spiral varie d’une manière notable et dont les ornements sont plus ou moins prononcés. Si, dans nos Calcaires à Diceras et nos Marnes à Ptérocères, sur des centaines "échantillons de Lavignon rugosa ou de Cardium Bannesianum recueillis ensemble, au même lieu, je distingue tous les passages possibles entre la forme droite normale et les formes les plus obliques, les plus déprimées, je suis de même fondé à rapporter à la même espèce tous les spécimens dont les plus extrêmes auraient paru constituer des espèces séparées si les formes in- termédiaires n’étaient pas connues. Il est donc aussi facile de tomber dans l'erreur en multipliant les espèces outre mesure: qu’en réunissant des formes réellement distinctes. Le seulcrite- rium de l’espèce fossile sera toujours l'appréciation éclairée des caractères de forme. On voit que l’étage corallien pénètre plus profondément dans l'étage kimméridien, qu’il n’est pénétré par celui-ei ; nous avons aussi reconnu précédemment que le nombre des fossiles coral- liens qui se rencontrent dans l’étage kimméridien, en y com- prenant les niveaux coralligènes , est généralement d'autant moindre qu’on s’élève davantage dans ce dernier étage. Aucune des espèces coralliennes proprement dites ne dépasse notre Calcaire à Diceras. Ce fait, que les espèces coralliennes sont d'autant moins nombreuses qu’on s'élève plus au dessus de l’étage corallien, où elles ont leur origine, tend à confirmer l'explication que nous avons donnée des réapparitions succes- sives d’espèces identiques à des distances géologiques plus ou moins longues. Si la théorie des migrations de M. Marcou et des colonies. de M. Barrande peut, jusqu’à un certain point, expliquer d’une manière satisfaisante les réapparitions d'espèces à courte distance, par exemple dans les Lumachelles à Astartes , elle me semble insuffisante pour rendre compte des réapparitions successives des mêmes associations coralliennes dans les sous- groupes kimméridiens coralligènes; car, à l’époque du Calcaire à Diceras, par exemple, d'où seraient venues les espèces co- ralliennes lorsque depuis longtemps. l'ère corallienne était termine? Ces espèces sont venues évidemment de l'étage — 124 — corallien lui-même. Dans certaines localités littorales tout à fait exceptionnelles, la faune de cet étage n’a pas fait place immédiatement à un ordre de choses nouveau. Si la très-grande majorité des espèces a cessé d'exister avant d'atteindre les niveaux coralliens supérieurs, quelques-unes se sont main- tenues. Excessivement rares et presque inaperçues dans les dépôts kimméridiens d’origine vaseuse, elles se sont multi- pliées considérablement aux époques où elles ont rencontré des conditions plus favorables à leur développement, c’est-à-dire lorsque les bas-fonds qu’elles habitaient ont été envahis par des récifs de coraux et de polypiers. Mais chacune de ces es- pèces étant arrivée isolément au terme de sa durée comme es- pèce, elles ont dû disparaître successivement une à une, à me- sure qu’elles s’éloignaient, dans la durée, du centre corallien primitif. C’est en effet ce que nous avons constaté. Il résulte des faits ci-dessus exposés que dans certaines for- mations, et notamment la formation jurassique, les étages, considérés comme divisions naturelles, n’ont pas tous la même valeur et ne sont pas séparés par une distance constante. Le natura non facit saltus de l’'immortel Linnée est surtout vrai en géologie, où l’on observe aussi souvent des transitions insen- sibles, des enchevêtrements, des réapparitions (1), que des sé- parations brusques et tranchées. La formation jurassique nous offre un exemple bien remarquable de cette grande diversité dans la manifestation de da vie organique. Les étages infé- rieurs, en effet, ont des faunes tellement distinctes, qu’on a peine à citer deux ou trois espèces communes à deux étages consécutifs, tandis qu'il en est tout autrement à partir de l’étage oxfordien, déjà moins nettement séparé de l’étage corallien. Les passages sont plus nombreux encore entre celui-ci et l'étage kimméridien ; enfin, Je crois avoir démontré que les massifs supérieurs de ce dernier, qui constituent l’étage portlandien de plusieurs géologues, renferment un nombre si considérable d'espèces kimméridiennes inférieures mélangées à tous les ni- (1) Par le mot de réapparitions, je ne veux pas dire créations successives de la même espèce, mais bien mulliplication excessive brusque et soudaine d’une espèce tellement rare auparavant, qu'elle était presque inapercçue. — 1925 — veaux à celles de leur faunule spéciale, qu’on ne saurait rai- sonnablement les séparer comme étages. Je terminerai ce chapitre en résumant les considérations générales et les. définitions (1) qui découlent de tout ce qui précède. A partir de l'Oolithe corallienne (exclusivement) et jusqu’à leurs dernières limites supérieures, les terrains jurassiques du littoral nord-ouest du bassin méditerranéen, et notamment des environs de Montbéliard, constituent un ensemble distinct, homogène, un étage unique dont on ne saurait distraire aucune partie sans aller contre toutes les données de la paléontologie. Dans les environs de Montbéliard, cet étage, qui est incom- plet, renferme dix sous-groupes pouvant être réunis en trois groupes. Un sous-groupe comprend toutes les assises où règne la même faunule. Un groupe résulte de la réunion de plusieurs sous-groupes dont.les faunules présentent des caractères communs. Un étage résulte de la réunion de plusieurs groupes dont la faune présente des caractères communs. Un terrain ou formation résulte de la réunion de plusieurs étages dont la faune présente des caractères communs ou ana- logues. La faunule est caractéristique du sous-groupe. Elle résulte du groupement, de l'association, de la prédominance de certaines espèces. Elle peut toujours être reconnue au moyen d’un certain nombre de fossiles dits caractéristiques, qui y atteignent leur maximum de développement numérique et y jouent un rôle (1) Ces définitions sont indispensables pour faire bien comprendre dans quel sens ont été employées certaines dénominations, fort usitées en géo- logie, mais qui sont prises dans les acceptions les plus diverses. Ce qui est en effet, un étage pour l’un, est un massif pour un autre, une simple assise pour un troisième, un groupe, un sous-groupe, un sous-étage et même une formation pour d’autres observateurs, et réciproquement ; de sorte que la confusion la plus grande existe entre ces diverses expressions, sur la valeur desquelles il serait bien à désirer que les géologues finissent par s'entendre. Sans avoir la prétention d'imposer ma manière de voir et de faire adopter la nomenclature que j’ai suivie, j'ai cru qu'il était indis- pensable, dans l’état actuel du langage géologique, de bien définir les expressions usitées dans cet ouvrage, — 126 — prépondérant. Néanmoins, comme elle est essentiellement un ensemble, une association d'êtres particuliers , les espèces envisagées isolément ne doivent pas être prises en considéra- tion pour la détermination des sous-groupes, car elles se ren- contrent très-souvent en dehors de leur niveau le plus habituel. La faunule est donc l'élément de toute association organique. La faune (1) est caractéristique du groupe, de l'étage et de la formation. Elle résulte de la réunion des faunules de tous les sous-groupes qui composent le groupe, ou de celle des faunes de tous les groupes qui composent l'étage, ou de celle des faunes de tous les étages qui composent la formation. Ses caractéristiques sont la réunion de toutes celles des sous-grou- pes, des groupes ou des étages, selon qu’il s’agit d’une faune, de groupe, d'étage ou de terrain. Il n'existe pas de limites tranchées entre les faunules des sous-groupes, qui renferment tous un certain nombre d'espèces communes; d’où il résulte que les faunules des sous-groupes ne sont pas Juxta-posées, mais s’engrènent et se pénètrent ré- Ciproquement. Il n'existe pas non plus de limites tranchées et absolues entre les faunes des groupes, qui se pénètrent plus ou moins inti- mement à leur point de contact, et même laissent des colo- nies dans les sous-groupes éloignés auxquels ils ne sont pas directement rattachés. Il n'existe pas davantage de limites absolues entre les faunes des étages d’une même formation {et notamment entre la faune corallienne et la faune kimméridienne de la formation juras- sique), qui renferment un certain nombre d'espèces communes pénétrant plus ou moins avant dans l’étage voisin. Ce nombre peut varier beaucoup suivant les étages; le plus souvent il est fort limité, de sorte qu'il y a toujours plus de différence entre les faunes de deux étages, qu'entre celles de deux groupes ou de deux sous-groupes consécutifs du même étage. Dans le ter- rain jurassique, les passages sont d'autant plus nombreux, que les étages sont plus élevés à partir de l’étage oxfordien. (1) Bien que la distinction entre les expressions de faune et de faunule soit peu importante en elle-même, ces expressions bien définies m'ont semblé d'un usage commode, et je les ai adoptées dans toute l'étendue de cet ouvrage. — 197 — Quoique je n’aie pas eu occasion de le démontrer dans ce travail, j'ajouterai qu’il n’y a aucun passage organique entre deux formations. Les espèces particulières à un terrain ont été anéanties jusqu’au dernier individu, le plus souvent une à une, avant l'établissement d’un nouvel ordre de choses, et les espèces de la formation subséquente apparaissent ensuite une à une ou par groupes peu nombreux, et sont entièrement différentes de toutes celles qui existaient précédemment. Les données pétrographiques et stratigraphiques ne doivent être prises en considération, pour l'établissement des divisions naturelles d’un terrain, qu’autant qu'elles concordent avec les données fournies par la paléontologie. Elles sont quelquefois d’une grande utilité pratique pour la distinction empirique des assises dans une circonscription limitée ; mais, considérées en elles-mêmes, elles ne peuvent fournir des caractères d'aucune valeur, puisque la nature minéralogique de la même assise peut varier du tout au tout à de très-faibles distances, surtout dans les régions littorales. La paléontologie est donc le seul guide infaillible du géo- logue. — C'est ici le lieu de placer quelques considérations sur l’es- pèce, qui ont également leur confirmation dans les recherches qui précèdent. Il est à peine utile de rappeler que ces considéra- tions qui, pour la plupart, sont vraies pour toutes les époques géologiques, ne sont fournies que par l'étude des terrains ju- rassiques supérieurs et plus particulièrement de l’étage kimmé- ridien auquel elles sont surtout applicables. Sous le rapport de la durée, les espèces sont éphémères, à terme moyen et à long terme. Les espèces éphémères sont celles qui ne se trouvent que dans un nombre limité de couches contiguës, au-dessous ou au- dessus desquelles elles n’existent pas, et dont la durée a été par conséquent presque éphémère. Je citerai comme exemples le - Pleurotomaria Bourgueti du Calcaire à Cardium et des Marnes à Ptérocères, le Panopæa Gresslyi des Marnes à Virgules, les Pholadomya obliqua, P. depressa, P. strialula, P. rugosa, qui ne se rencontrent qu'à la partie supérieure des Marnes à Astartes et à la base des Calcaires à Térébratules, le Ce- romya nuda du Calcaire à Cardium, l'Astarte Pesolina du — 192 — Calcaire à Virgules, le Lucina Balmensis du Calcaire à Corbis, le Corbis subclathrata du même sous-groupe, le Trigonia Cymba des Marnes à Virgules, le Lima pygmæa du Calcaire à Cardium, l'Ostrea exogyroides du Calcaire à Natices et des Marnes à As- tartes, et surtout Les espèces de petite taille composant les fau- nules spéciales du Calcaire à Astartes et des Marnes à Astartes, telles que : Serpula Thurmanni, Scalaria minuta, Acteonina cincta, Corbula pisum, Cardita carinella, Cardium Lotharingi- cum, Arca Thurmanni, Pecten Thurmanni, Anomia Monsbeliar- densis, etc. Les espèces à long terme sont celles qui se maintiennent plus ou moins abondantes dans un grand nombre de groupes et de sous-groupes contigus, et dont la durée est par conséquent fort longue. Je citerai : Pholadomya Protei, P. hortulana, P. par- vula, Geromya excentrica, Lavignon rugosa, Cyprina lineata, Trigonia truncata, T. suprajurensis, Mytilus plicatus, Pinnigena Saussuri, Avicula modiolaris, Ostrea solitaria, O. Bruntrutana, Rhynchonella inconstans, Terebratula carinata, T. subsella. Entre ces deux catégories d'espèces se placent naturellement les espèces à terme moyen, qui n'existent que dans un petit nombre de sous-groupes contigus et dépassent rarement la du- rée ordinaire d'un groupe. Telles sont le Péerocera carinata, qui commence aux Calcaires et Marnes à Ptérocères pour finir dans les Marnes à Virgules supérieures; l’'Astarte polymorpha, qui commence dans le Calcaire à Astartes et dépasse à peine les limites du groupe Astartien; le Cardium Bannesianum, qui apparaît dans le Calcaire à Natices et s'éteint à la base du Cal- caire à Corbis; l’Arca longirostris, commençant au Galcaire à Térébratules et s’éteignant dans le Calcaire à Mactres; le Pinna Bannesiana, si abondant dans les Calcaires et Marnes à Ptèro- cères dont il dépasse peu les limites inférieures et supérieures; le Pecten Beaumontinus, qui ne s’élève guère au-dessus du Calcaire à Cardium; l'Ostrea sandalina, qui sort à peine du Groupe Astartien, etc. Sous le rapport du mode de développement et de la manière d’être, les espèces sont continues, intermitlentes, à développe- ment sériaire, à développement irrégulier. Les espèces continues sont celles qui se montrent sans inter- ruption, ou plutôt sans diminution notable dans le nombre des — 129 — individus pendant toute la durée de leur existence, quelle que soit d’ailleurs cette durée, et qui, par conséquent, laissent des traces de leur passage dans tous les sous-groupes qu’elles tra- versent. Telles sont : Nautilus inflatus, Natica hemisphærica, Pholadomya hortulana, P. parvula, Ceromya inflata, Lavignon rugosa, Cyprina lineata, Trigonia suprajurensis, Pinna granu- lata, Avicula plana, Ostrea solitaria, Terebratula subsella, etc. Les espèces intermittentes, au contraire, offrent des époques plus ou moins nombreuses de développement numérique très- considérable, séparées par d’autres époques ou ce développe- ment devient tellement restreint, qu’il peut être considéré comme presque nul; de sorte qu’abondantes ou très-abondantes à certains niveaux, elles ne laissent aucune trace de leur passage dans les niveaux intermédiaires. Les unes, telles que : Acteo- nina cincta, Astarte gregarea, A. polymorpha, Cardium Lotha- ringicum, et en général les fossiles des Lumachelles à Astartes, dont les périodes alternatives de développement et d'extinction sont très-rapprochées et par conséquent très-courtes, pour- raient être appelées nfermittentes à terme court; les autres, telles que : Nerinea Bruntrutana, N. subcylindrica, Diceras suprajurensis, Cardium corallinum, etc., dont les mêmes pé- riodes sont séparées par de longs intervalles, pourraient être appelées intermittentes à long terme. On pourrait désigner par le nom de disjointes les espèces intermittentes qui n’ont que deux époques de grand développement numérique séparées par une époque d'extinction très-étendue, comme par exemple les Opis suprajurensis, Mytilus trapeza, abondants dans le Calcaire à Astartes et le Calcaire à Diceras, et ne laissant aucune trace dans les sous-groupes intermédiaires; le Terebratula insignis, espèce corallienne qui ne reparaît que dans le Calcaire à Dice- ras, etc. Enfin, les Ostrea Bruntrutana, O. Virgula, dont le développement numérique principal a lieu à des époques assez éloignées, séparées par de longues époques de diminution, mais qui offrent des intermittences assez rapprochées dans chacune des époques de développement, établissent une sorte de tran- sition entre les espèces des catégories précédentes, et pour- raient être appelées intermiltentes mixtes. Les espèces à développement sériaire sont celles qui débutent par un petit nombre d'individus, pour arriver peu à peu à leur 9 — 130 — développement maximum, et diminuer ensuite d’une manière insensible jusqu’à leur extinction. Telles sont : Pterocera cari- nata, Panopæa Voltzii, Anatina helvetica, Arca texta, Pinna Bannesiana, Mytilus subæquiplicatus, Avicula Gesneri, etc. Les espèces à développement irrégulier sont celles dont le maximum arrive brusquement tantôt vers le commencement, tantôt vers la fin de leur existence, tantôt à un moment plus ou moins rapproché de l’une quelconque de ces deux époques. Je citerai : Astarte Monsbeliardensis, Lucina plebeia, Diceras su- prajurensis, Mytilus plicatus, M. Jurensis, Avicula plana, Rhyn- chonella inconstans, Terebratula carinata, etc. Dans la grande majorité des cas, chaque espèce n’a qu’un seul maximum ; les espèces intermittentes elles-mêmes n’échap- pent pas à cette loi. Il arrive quelquefois néanmoins qu’une espèce est tellement abondante, à deux ou plusieurs époques plus ou moins distantes, qu’il devient fort difficile d'indiquer l’époque du maximum, de telle sorte qu'à la rigueur on pour- rait considérer ces espèces comme ayant plusieurs maximum. Telles sont: Pterocera calva, à peu près également répandu dans les Calcaires à Ptérocères et dans les Calcaires à Diceras; Thra- cia suprajurensis qui paraît avoir un maximum dans les Marnes à Ptérocères et un autre dans les Calcaires à Virgules; Lavignon rugosa, presque aussi abondant dans les Calcaires à Virqules et les Calcaires à Diceras, que dans les Marnes à Ptérocères, où il paraît atteindre son maximum; Astarte Monsbeliardensis à peu près aussi répandu dans le Calcaire à Cardium, que dans le Calcaire à Virgules; Mytilus Jurensis, qui atteint son maximum probable dans le Calcaire à Natices, mais qui est peut-être aussi abondant dans les Marnes à Ptérocères, etc. On remarquera qu’une espèce n'appartient pas toujours ex- clusivement à une seule des catégories ci-dessus. Aïnsi, le Mytilus subæquiplicatus est à la fois une espèce à terme moyen et à développement sériaire; le Lavignon rugosa, une espèce à long terme et à développement irrégulier. La même espèce est encore continue et à développement irrégulier ; le Diceras supra- Jjurensis est intermittent et à développement irrégulier, etc. Et ce qui est vrai des espèces est aussi vrai des associations d'espèces, et même des faunules. Ainsi, les Ceromya excen- trica, Pholadomya Protei, Lavignon rugosa, Mytilus Jurensis, à — 131 — Avicula modiolaris, etc., qui apparaissent dans le Calcaire à Natices, se dissocient dans les Marnes à Astartes et le Calcaire à Térébratules, pour se réunir dans le Calcaire à Cardium et surtout dans les Marnes à Ptérocères ; elles se dissocient de nou- veau, pour se retrouver dans les Marnes à Virqules supérieures et le Calcaire à Diceras. Mais l'exemple le plus remarquable des faunules intermittentes est celui des espèces coralliennes, surtout des Nérinées, si abondantes, et dont l'association est si constante dans les sous-groupes coralligènes de l’étage. Il y a donc la plus grande diversité dans la manifestation et le mode de développement de la vie organique pendant toute la durée de la faune kimméridienne. Dans ces passages, ces tran- sitions, ces intermittences et ces enchevêtrements sans nombre dont les tables IT, IIT, IV et la liste générale des espèces kimméridiennes peuvent donner une idée exacte au lecteur qui aurait hésité à me suivre pas à pas dans tous les dévelop- pements où je suis entré, il n’y a rien de régulier, rien de sai- sissable, et l’on ne découvre aucune loi qui ait pu, jusqu’à présent, être formulée d’une manière précise; car la nature procède en mode composé et non pas simple. Néanmoins, les propositions suivantes me paraissent établies d’une manière incontestable, surtout en ce qui concerne l’étage kimméridien. Comme l'individu, l'espèce a un commencement, une période ascendante, un apogée, une période de déclin, une fin. La durée relative de ces époques peut varier au point que plusieurs sont fort courtes ou même font défaut. Chaque espèce a paru ets’est éteinte sans aucune cause ap- préciable, le plus souvent sans que rien indique un change- ment, une perturbation quelconque dans le régime des mers. Bien que les limites des formations soient ordinairement mar- quées par des dislocations survenues dans l'écorce du globe, les dernières espèces d’une formation (et notamment dela forma- tion jurassique) s’éteignent à des niveaux divers, successive- ment, presque toujours une à une, avant que la perturbation qui a mis fin à la formation soit arrivée. De même, les premières espèces d’une formation nouvelle apparaissent sucessivement , par groupes peu nombreux, sou- vent une à une, pour s'élever plus ou moins dans la formation et cesser d'exister à des niveaux divers. — 432 — La même chose a lieu, à plus forte raison, pour les espèces d’un étage, d’un groupe, d’un sous-groupe. A part certaines associations peu fréquentes, les espèces d'une formation, d’un étage, d’un groupe, d'un sous-groupe, sont indépendantes l’une de l’autre quant à l'époque de leur appari- tion, de leur extinction et quant à leur mode de développement. Une création spéciale est doncintervenue pour chaque espèce; ou plutôt, en considérant les choses plus généralement, la création est une et continue. Une fois manifestée sur le globe, la force créatrice a produit successivement et sans interruption notable tous les êtres fossiles et vivants que nous connaissons, jusqu’à l’homme, le dernier de tous. Les interruptions cons- tatées paraissent plutôt dépendre de causes locales que de causes générales. Cette faculté créatrice a-t-elle cessé d'exister? Lorsqu'on se reporte par la pensée aux époques géologiques antérieures, et qu’on en compare l'immense étendue avec la durée encore si restreinte de l’époque actuelle, il serait au moins téméraire de rien affirmer. IV. PARALLÉLISME DE L'ÉTAGE. Ce chapitre est consacré à la comparaison du Kimméridien de Montbéliard avec celui du Jura et des autres parties du bas- sin Méditerranéen, du bassin Sous-Pyrénéen et du bassin Anglo-Parisien. Je chercherai à établir un parallélisme entre les divisions adoptées dans ces différentes contrées et celles que J'ai proposées pour le rivage méridional sous-vosgien ; puis je résumerai sommairement les traits caractéristiques de chaque région, afin de faire bien ressortir les différences constatées jusqu’à ce jour dans la distribution et le mode de développe- ment des espèces kimméridiennes. BASSIN MÉDITERRANÉEN. Fays de Porrentruy. — Un grand nombre de mémoires ont été publiés sur les terrains Jurrassiques du Porrentruy et du Jura bernois : il suffira de citer les travaux si remarquables — 133 — de MM. Thurmann, Gressly, Greppin, Quiquerez, etc. Je me bornerai à examiner ici le dernier opuscule de J. Thurmann, la Neuvième lettre écrite du Jura (1), prodrome et aperçu très- sommaire d’un ouvrage de longue haleine, où ce géologue émi- nent avait consigné le résultat de ses longues et patientes re- cherches, et qui aurait été sans doute la monographie la plus belle et la plus complète de l'étage kimméridien sur aucun point du globe. Si nous avons à regretter cette œuvre magistrale, la Neuvième Lettre nous fait au moins connaître les conclusions générales auxquelles est arrivé son illustre auteur, conclusions qui représentent l’état le plus avancé de la connaissance de cet étage dans le Porrentruy et le Jura bernois. M. Thurmann fait commencer l'étage kimméridien à la base de notre Calcaire à Natices, et le termine aux assises les plus élevées existant dans la contrée, c’est-à-dire à un niveau quel- conque de notre Calcaire à Diceras; mais il déclare que son sous-groupe supérieur est « démantelé et incomplet. » Il donne à ce massif le nom de Groupe Portlandien. J'ai déjà exposé les motifs qui m'ont fait préférer la dénomination d’étage kim- méridien pour représenter le même ensemble. Il n’admet pas de passages d’espèces entre l’étage corallien et l'étage kimméridien. « La faune, dit-il, en est totalement » différente de celle du Groupe corallien, sauf un petit nombre » d'espèces controversables. Le passage paléontologique de l'un » des terrains à l’autre est brusque. Il n’y a pas de mélange in- » termédiaire. » On a vu qu’il en est à peu près de même pour le pays de Montbéliard, si l’on fait abstraction des colonies des niveaux kimméridiens coralligènes, que M. Thurmann ne paraît pas avoir bien distinguées dans les environs de Porrentruy, où elles sont peut-être moins manifestes. Les divisions sont établies d’après la faune seulement etnon d’après le faciès et la composition minéralogique. M. Thurmann adopte pour base de son classement trois zones marneuses re- marquablement fossilifères, autour desquelles il groupe les assises calcaires intermédiaires. Ce sont sa Zone Astartienne, (1) Lettres écrites du Jura à la Socièlé d'histoire naturelle de Berne. — IX. Coup d'œil sur la stratigraphie du Groupe portlandien aux environs de Porrentruy (Berne, Mitt., p.209; sept. 1852). — 134 — sa Zone Ptérocérienne et sa Zone Virgulienne, qui corespondent exactement à nos Marnes à Astartes, à nos Marnes à Ptéro- cères et à nos Marnes à Virqules. Les particules epi, hypo as- sociées aux noms de ces zones lui servent à désigner les ni- veaux intermédiaires ; il en résulte une division générale de l’étage kimméridien en trois Sous-groupes, renfermant chacun trois subdivisions; en tout neuf horizons différents, qui se suc- cédent dans l’ordre suivant en allant de haut en bas. ( Calcaires épi-virguliens. à Sous-groupe VIRGULIEN. | Zone Virgulienne : Marnes à Virgules. Calcaires hypo-virguliens. Calcaires épi-ptérocériens. Zone ptérocérienne : Marnes à Ptérocères. Calcaires hypo-ptérocériens. \ Calcaires épi-astartiens. Zone Astartienne : Marnes à Astartes. Calcaires hypo-astartiens. S.-groupe PTÉROCÉRIEN. “HIpUR]}0g dn019 \S.-groupe ASTARTIEN. Les Calcaires hypo-astartiens de M. Thurmann, qui n’en précise pas les limites inférieures « renferment deux ou trois » faunes ({) à cachet général portlandien et où règne en même » temps l’aspect astartien. L'une de ces faunes se fait remarquer » par plusieurs Natica. » C’est bien là notre Calcaire à Natices, dont l’épaisseur indiquée est d'environ 10 mètres. M. Thur- mann exclut donc de cette division notre Calcaire à Astartes, dont la faunulé spéciale lui est restée inconnue et qui termine pour lui l'étage corallien. Sa Zone Astartienne composée « de couches marneuses, do- » lomitiques, lumachelliques, d'aspect un peu oxfordien, où » abonde particulièrement un ensemble d'espèces dont les plus » caractéristiques sont : Astarte gregarea Th., Ostrea Bruntru- » tana Th. sp., Apiocrinus Royssianus d’'Orb., Anomia Vercel- » lensis Th. » (À. Monsbeliardensis Contej.?), « Turritella mille- » millia Th. » (moules intérieurs du Scalaria minuta Buy. ?), « Ostrea multiformis Koch, ©. sequana Th., etc., » correspond très-exactement à notre sous-groupe des Marnes à Astartes. Calcaire épi-astartien. « Au-dessus de la zone astartienne, » continue M. Thurmann, s'élève une autre série plus puissante (1) Ce mot n’est pas employé dans le sens que je lui attribue par J. Thurmann, qui paraît désigner par le nom de faune toute assise fossi- lifère, | = » de bancs calcaires renfermant plusieurs faunes où prédomine » encore, en décroissant, la physionomie astartienne avec di- » verses modifications. Vers le haut surtout, on remarque des » systèmes de couches blanches d’aspect corallien avec Exo- » gyra, Nerinea, Diceras, Cardita, Lima, Trigonia, Arca, As- » tarte, Pecten, Pholadomya, etc., et quelques polypiers. L’en- » semble de tout ce nouveau massif est pour nous l’épi-astar- » tien. » Il est impossible de méconnaître dans les calcaires blancs à aspect corallien, qui terminent le massif, notre Cal- caire à Cardium. Les calcaires épi-astartiens de M. Thurmann représentent donc exactement nos sous-groupes du Calcaire à Térébratules et du Calcaire à Cardium. Calcaire hypo-ptérocérien. « Peu au-dessus des derniers » bancs de l’épi-astartien, se présentent quelques couches un » peu sableuses, de teinte brun-jaunâtre, désignées par nos » carriers sous le nom de Rouge-lave. On y remarque plusieurs » Céphalopodes et Echinodermes qui ont là leur station princi- » pale : tels sont notamment les Nautilus giganteus d'Orb., » Ammonites Achilles d'Orb., À. Lestocquii Th., Pyqurus Juren- » sis Marcou, Holectypus neglectus Th., Hemicidaris Thurmanni » Ag., bientôt associés à une grande partie de la faune que » nous allons énumérer dans un instant. Cette petite série » d'assises, qui annonce ainsi un ensemble d'espèces notable- » ment différent de celles qui avaient jusque là prédominé, » offre une dizaine de mètres de puissance, depuis le Rouge- » lave jusqu'à une autre couche très-fossilifère qui est notre » horizon principal. » C’est ce massif que M. Thurmann appelle Calcaïres hypo-ptérocériens. Autant qu’il est permis d’en juger d’après la description sommaire ci-dessus et l’épaisseur indi- quée, les couches comprises entre le Rouge-lave et la « couche très-fossilifére, >» qui n’est autre chose que les Marnes à Ptéro- eères, correspondent aux assises supérieures de notre Calcaire à Ptérocères inférieur , à partir des niveaux à aspect grumeleux et fendillés où les fossiles commencent à devenir abondants. Notre assise à Polypiers et à Echinodermes du sommet de la Côte de Rôce sur laquelle reposent les Marnes à Ptérocères proprement dites, paraît représenter le Rouge-lave du pays de Porrentruy, ou du moins en renferme les principales espèces ; mais le faciès est différent. Quant aux assises calcaires inter- — 4136 — posées «entre le Rouge-lave et les bancs supérieurs de l’épi-as- tartien, assises dont M.'Thurmannnéglige d'indiquer la puissance probablement peu considérable ou difficile à apprécier, elles re- présentent évidemment les assises moyennes et peut-être infé- rieures de notre Calcaire à Ptérocères inférieur ; de sorte que l'hypo-ptérocérien du pays de Porrentruy correspond assez exactement aux assises de notre sous-groupe des Calcaires et Marnes à Ptérocères comprises entre le Calcaire à Cardium et les Marnes à Ptérocères proprement dites. Ces dernières représentent exactement la Zone Ptérocérienne de M. Thurmann. La faunule et le faciès sont identiques à Por- rentruy et à Montbéliard : c’est ce dont j'ai pu me convaincre en étudiant les belles coupes du Banné et de la nouvelle route de la Perche, où m'a conduit mon savant et regretté maître et ami. Calcaire épi-ptérocérien. « Au dessus de cette zone » (Aarnes à Ptérocères) « recommence une nouvelle série de couches cal- » caires avec quelques alternances marneuses, dans laquelle » continue à régner l'aspect général de la faune à Plérocères, » mais avec des modifications spéciales : c’est notre épi-ptéro- » cérien. Dans cette série se trouvent notamment des couches » très-abondantes en Astarte subclathrata Th., espèce de grande » taille, qui joue à ce niveau un rôle important. C’est à la base » de l’épi-ptérocérien qu'existe la Couche à Tortues... On peut » terminer dans le haut le sous-groupe ptérocérien par une » couche brunâtre où règnent particulièrement les Astarte sub- » clathrata Th. et Nerinea depressa Voltz, à laquelle succède » une petite assise marneuse avec Corimya Studeri Ag.» (Thra- cia suprajurensis Desh.) « et Exogyra virgula Defr. Cette assise » commencerait le sous-groupe suivant. » Le Calcaire épi-pté- rocérien de M. Thurmann représente donc notre Calcaire à Ptérocères supérieur, et une épaisseur des assises inférieures de notre Galcaire à Corbis difficile à déterminer en raison de l’ab- sence de la couche marneuse à Thracia et à Exogyres dans nos contrées. Les Calcaires hypo-virguliens dont l'épaisseur est d’une tren- taine de mètres, offrent « plusieurs faunes » se rapprochant de celles des Marnes à Virqules, « mais chacune néanmoins avec » une manière d’être propre. Parmi celles-ci, il en est une sur- » tout appartenant à des calcaires blancs, d’aspect corallien et — 137 — » offrant une riche association de Lima, Pecten, Diceras, Arca, » Trigonia, Crassalella, Avicula, Astarte, etc. , avec îlots de » Meandrina , Lithodendron, Pavonia, Astrea , ete. » Il est impossible de ne pas reconnaître là le Calcaire à Corbis. Les calcaires hypo-virguliens de M. Thurmann représentent donc la partie moyenne et supérieure de notre Galcaire à Corbis, tout le sous-groupe des Calcaires à Mactres, et les Calcaires à Virgules inférieurs. La Zone virgulienne correspond à nos Marnes à Virgules ; elle a le même faciès et les mêmes fossiles. Les calcaires épi-virguliens sont exactement notre Calcaire à Diceras. La puissance totale connue de l'étage kimméridien du pays de Porrentruy est d'environ 175 mètres ainsi répartis : sous- groupe astartien, 75 mètres, sous -groupe ptérocérien, 50 mètres, sous-groupe virgulien, 50 mètres. Après le parallélisme ci-dessus, il est presque inutile d’ajou- ter que si la division générale de l'étage kimméridien du Porrentruy en trois sous-groupes est la même que celle de cet étage à Montbéliard, et si, dans les deux pays, les niveaux fossilifères des Astartes , des Ptérocères ct des Virgules consti- tuent des centres autour desquels viennent se grouper toutes les faunules kimméridiennes, les limites des trois sous-groupes de M. Thurmann sont sensiblement différentes de celles de nos trois groupes correspondants. Y a-t-il, entre les deux contrées, des dissemblances aussi sensibles que celles qui paraissent ré- sulter de ce parallélisme, ou la manière de voir de M. Thur- mann serait-elle seulement différente de la mienne ? C’est une question qui ne pourrait être résolue que par une étude détail- lée et approfondie du kimméridien de Porrentruy, où malheu- reusement les affleurements et les grands découverts sont assez rares. Quoiqu'il en soit, et sans vouloir discuter ici la nomen- clature et les divisions proposées par M. Thurmann, qui s’est borné à exposer les résultats généraux de ses observations dans l’opuscule cité plus haut, je ferai remarquer que le Calcaire à Cardium, qui ne renferme pas une seule des espèces particulières aux Marnes à Astartes, et qui admet à peine cinq ou six espèces de ce sous-groupe, d’ailleurs répandues dans tout l'étage, tan- dis que les espèces ptérocériennes y dominent, ne peut, en au- — 4138 — cune manière, être rattaché à une division dont le type est dans les Marnes à Astartes. Il en est de même du Calcaire à Térébra- tules, dont la faunule est entièrement ptérocérienne, sauf un nombre très-restreint de Pholadomyes, d'Huîtres et de Térébra- tules communes aux assises supérieures des Marnes à Astartes et aux assises inférieures de ce calcaire , dans lequel elles pé- nètrent à peine. De même encore, le Calcaire à Corbis, bien qu'offrant des caractères de transition, constitue un sous-groupe distinct, indivisible, se rapprochant surtout de la manière d’être virgulienne. Je terminerai ce parallélisme du Kimméridien du pays de Montbéliard et de celui de Porrentruy, en mettant en regard, dans le tableau ci-dessous, les divisions proposées dansles deux contrées : Montbéliard. Porrentruy (J. Thurmann). : Groupe Nérinéen. — Manque . .| Manque. æ/(10. GA DICÉrAS EE. ES. C. épi-virguliens. ) ae : : È c. m| = Le Marn.| Zone virgulienne. S.-cr. Z ee. = | 9. C.M.à Virgules Cale. frireülien Em D LS): 80: à Mactres.rs ot C. hypo-virguliens. = Nos CA = PE Sup. < UE RENE C. à Corbis . . .{ afr. = =D at C. re épi-ptérocériens. es = = 5 / 6.C.M.à Ptéroc. / Marn. | Zone-ptérocérienne. as a sl —= [C. infr. | C. hypo-ptérocériens La © S | 5. Cra Cardiam.. +. = | 2\ 4.0. à Térébratules. . . :} G. épi-astartien. © f \ 2 ( 3. M. à Astartes . . . . .. Zone astartienne. ta (a \Eg 2(Cva Nation. C. hypo-astartien. Et Le cd ÉBIALIESe e ee el me hate cb ee Gr. Corallien. Jura Bernoîs et Soleurofis. — À mesure qu'on s’é- loigne du rivage sous-vosgien pour s’avancer dans les régions autrefois occupées par les hautes mers jurassiques, à la manière d’être littorale succèdent peu-à-peu la manière d’être subpéla- gique et la manière d’être pélagique. Les détails s’effacent in- sensiblement, les horizons secondaires, puis les principaux ten- dent à se confondre, les sous-groupes ne sont plus discernables et les groupes deviennent moins manifestes. À cette grande variété minéralogique, à ces alternances si répétées de marnes et de calcaires de divers aspects, succède peu à peu une unifor- — 139 — mité qui devient d'autant plus constante qu’on s'éloigne davan- tage des lignes littorales. Encore abondants à une distance de plusieurs myriamètres des rivages, les fossiles disparaissent progressivement, et les puissants massifs entièrement calcaires qui représentent , dans le Haut-Jura, l’étage kimméridien, l’étage corallien et quelquefois l'étage oxfordien, souvent diffi- ciles à distinguer les uns des autres, ne renferment plus, de loin en loin, que des Céphalopodes de grande taille, quelques Nérinées, quelques Huîtres, quelques Polypiers. C'est ce qu'on peut fort bien observer dans le Jura Bernoiïs et Soleurois lors- qu'on se dirige de Porrentruy sur le bassin Suisse en traver- sant les chaînes des Monts-Jura perpendiculairement à l’axe du système. Je n’insisterai pas davantage sur ce fait, que j'ai souvent eu occasion de constater, et je renverrai, pour les dé- tails, aux ouvrages de MM. Thurmann (1) et Gressly (2). J'ajou- lerai néanmoins que partout où l’on peut reconnaître des ho- rizons quelconques de premier ou de second ordre, ils se pré- sentent toujours d'une manière semblable, aux mêmes niveaux, et peuvent facilement être rapportés à ceux de nos groupes ou de nos sous-groupes auxquels ils appartiennent. Jura du Doubs, — Ce qui vient d’être dit de la fusion et de l’appauvrissement graduel des faunules dansle Jura Bernois et Soleurois, s'applique en tout point au Jura du Doubs. Les caractères de nos divisions se maintiennent bien saillants jus- qu’au delà de Villars-les-Blamont et de Pont-de-Raide, mais ils commencent à s’affaiblir déjà dans la Chaîne du Lomont. Ils sont cependant encore bien distincts dans certaines direc- tions, notamment au delà de Saint-Hippolyte, le long de la nouvelle route de Maîche, où l’on peut observer, depuis le Lias supérieur, la série complète des terrains jurassiques. Vers le pont du Fondereau, il est facile de suivre la succession des assises à partir du Corallien jusqu'aux limites supérieures de l'étage kimméridien. Les niveaux des Calcaires à Astartes, des Marnes à Astartes, des Marnes à Ptérocères et des Marnes à (1) Essai sur les soulèvements jurassiques du Porrentruy; ler cahier, Stras- bourg, 1832; 2° cahier, Porrentruy, 1836. (2) Observations géologiques sur le Jura soleurois (Nouv. mém. soc. helv. sc, nat., v. 2; 1838). — 140 — Virgules sont très-manifestes, et l’on peut y recueillir de nom- breux fossiles ; mais les niveaux intermédiaires sont à peu près stériles. De même entre Maîche et le Dessoubre, dans le voi- sinage de Mancenans et de Valory, on peut étudier des affleu- rements de Calcaire à Natices et de Marnes à Astartes remar- quablement fossilifères ; de même encore, entre les Plains et Indevillers se montrent à découvert, sur les bords de la route, quelques assises des Calcaires et Marnes à Ptérocères presque aussi nettement caractérisées que dans les environs de Montbé- lard et de Porrentruy. Si nous nous rapprochons davantage des hautes côtes du Doubs, les plateaux de Maïîche et du Russey ne nous offrent plus qu’une énorme succession d'assises entièrement calcaires, où les horizons tendent à s’effacer et à se confondre, à part tou- tefois celui des Marnes à Astartes toujours facilement discer- nable et bien caractérisé. Je ne connais que deux exceptions : les Calcaires à Virqules de Bonnétage, où M. Flamand a re- cueilli la plupart de nos espèces du Pésol, dans un bel état de conservation, etles Marnes à Virgules du Pissoux, très-calcaires el peu développées, mais encore aisées à distinguer. Plus loin, c’est-à-dire dans les côtes du Doubs et le Jura Neuchâtelois, les horizons sont entièrement effacés, et l’on a peine à discerner même les Marnes à Astartes; plus loin encore, dans la région des hautes mers Jurassiques, les marnes oxfordiennes elles- mêmes deviennent calcaires, de sorte qu’au-dessus de ce ni- veau le terrain jurassique se termine par un énorme massif d’assises calcaires presque absolument stériles. Sura Bisontin. — Plus éloigné du rivage sous-vosgien que le pays de Montbéliard, mais moins avancé dans la mer jurassique que les hautes montagnes du Doubs, le Jura Bison- tin nous offrira des caractères intermédiaires. En se dirigeant directement de Montbéliard à Besançon, on suit une ligne à peu près parallèle aux anciens rivages, de sorte que les modi- fications de l’étage sont presque insensibles. Jusqu'au delà de l’Tle-sur-le-Doubs, toutes nos divisions sont aussi nettement accusées qu'à Montbéliard même. À Besançon, les principaux horizons fossilifères sont encore bien indiqués, mais les ni- veaux intermédiaires tendent à se confondre. = PRE = En sortant de Besançon par la Porte-Taiïllée, on peut étudier toute la série jurassique, à partir de l’oolithe supérieure, qui constitue le beau ploiement de la citadelle. Au delà de la combe oxfordienne du Pont-du-Secours se présentent les assises pres- que verticales des calcaires coralliens. Avant d'arriver aux Marnes à Astartes, on peut constater, à la partie supérieure du massif, l'existence de calcaires blancs, subcrayeux, avec Ne- rinea Bruntrutana, surmontés de calcaires plus grossiers qui représentent notre Calcaire à Natices, tandis que les premiers, appelés Calcaires à Nérinées par les géologues franc-comtois, ou du moins se rattachant à cette division, correspondent à notre Calcaire à Astartes. Viennent ensuite les couches très- puissantes sur ce point des Marnes à Astartes dont le faciès est à peu près le même que dans les environs de Montbéliard. A ces marnes succède un massif d’une grande épaisseur, d’un calcaire gris, blanchâtre ou jaunâtre, plus ou moins foncé, compacte ou grumeleux, quelquefois fissile, avec assises mar- neuses, schistoïdes, intercalées à divers niveaux. Ce calcaire, qui s'arrête aux Marnes à Ptérocères, est presque absolument stérile; j'y ai recueilli néanmoins : Pholadomya Protei, Lavi- gnon rugosa, Mytilus plicatus, Ostrea Bruntrutana, Terebratula subsella. Vers sa partie moyenne, il devient sensiblement plus blanc, la pâte en est plus fine, plus homogène et rappelle un peu l’aspect de nos horizons coralligènes du pays de Monthé- liard. C’est évidemment là notre Calcaire à Cardium, mais privé de fossiles, mal caractérisé, se fondant en quelque sorte dans les sous-groupes en contact, et ne se révélant que par son niveau et son faciès. Le massif entier compris entre les Marnes à Ptérocères et les Marnes à Astartes, représente donc notre Calcaire à Térébratules, notre Calcaire à Cardium et notre Cal- caire à Ptérocères inférieur. Les Marnes à Ptérocères sont iden- tiques à celles de Montbéliard, seulement les fossiles y sont plus rares et plus mal conservés. En continuant de s’avancer du côté de Morre, on voit succéder à ces marnes des bancs cal- caires peu fossilifères, où l’on rencontre cependant de loin en loin quelques-unes de nos espèces kimméridiennes les plus cominunes, et qui représentent nos Calcaires à Ptérocères supé- rieurs, notre Calcaire à Corbis et notre Calcaire à Mactres con- fondus et indiscernables ; puis viennent les assises très-déve- — 142 — loppées des Calcaires et Marnes à Virgules surmontées de Cal- caires Portlandiens très-puissants, mais dont la faunule est très- pauvre. Je regrette de ne pouvoir donner l'épaisseur de tous les sous-groupes, dont plusieurs, surtout les supérieurs, pa- raissent plus développés qu'à Montbéliard. M. Pidancet (1), qui a donné une belle coupe de cette localité, appelle Marnes Séquaniennes et Calcaires Séquaniens ou à As- tartes les Marnes à Astartes et les calcaires qui les séparent des Marnes à Ptérocères; Marnes Kimméridiennes ou à Ptérocères et Calcaires Kimméridiens ou à Ptérocères les Marnes à Ptérocères et les calcaires qui les séparent des Marnes à Virgules, aux- quelles il conserve cette dénomination; il appelle enfin Cal- caires Portlandiens le massif qui termine la série jurassique. M. Boyé (2) a aussi donné une coupe générale des terrains jurassiques des environs de Besançon. Guidé par des considé- rations purement stratigraphiques, il prend les assises mar- neuses pour base de ses divisions. Son Groupe des Calcaires et Marnes à Astartes, composé des Marnes à Astartes et des calcaires qui les séparent des Marnes à Ptérocères, est le terme supérieur de son Etage moyen, qui renferme encore le Groupe Corallien et le Groupe Oxfordien. Son Etage supérieur com- prend le Groupe des Calcaires et Marnes à Ptérocères, qui s’ar- rête à la base des Marnes à Virgules; le Groupe des Calcaires et Marnes à Exogyres correspondant exactement à notre neuvième sous-groupe, et le Groupe des Calcaires compactes supérieurs ou des Calcaires Portlandiens qui représente notre Groupe Néri- néen et notre sous-groupe du Galcaire à Diceras. Bien que l’étage kimméridien des environs de Besançon ait peut-être besoin d’être étudié d’une manière plus approfondie et soit probablement plus riche en fossiles que les travaux ci- dessus désignés ne semblent l'indiquer, il est incontestable qu'il s’y présente avec moins de détails que dans les envi- rons de Montbéliard , puisque si la distinction des groupes est encore facile, la division en sous-groupes commence à cesser d’être applicable. Si l’on s'éloigne de Besançon pour se rap- (1) Note sur quelques-uns des phénomènes que présentent les failles du Jura (Mém. Soc. Em. Doubs). (2) Fossiles jurassiques, 2° art, (Mém. Soc. Em. Doubs, v.3, p. 10; 1844). — 143 — procher des montagnes, les caractères de nos divisions s’effa- cent progressivement. C’est ce qui résulte des observations de M. Renaud-Comte. Dans un mémoire (1) écrit à un point de vue purement orographique, ce géologue fait commencer son Groupe supérieur aux Marnes à Astartes. Il le divise en Marnes Astartiennes et en Calcaires Portlandiens. Les Marnes Astartiennes ne renferment que notre sous-groupe des Marnes à Astartes; les Calcaires Portlandiens comprennent les Calcaires à Astartes, les Marnes à Exogyres et les Calcaires compactes supérieurs, c'est-à-dire le reste de l'étage. On ne sera pas sur- pris de voir que M. Renaud-Comte paraît ne pas avoir connu l'horizon des Marnes à Ptérocères, si l’on considère qu'il a presque toujours habité le Haut-Jura, où cet horizon n'existe plus ; aussi sa classification est-elle surtout applicable aux en- virons du Russey et de Morteau. L’horizon plus constant des Marnes à Virqules, qui « passent au calcaire compacte surtout > dans la région supérieure du département, » tend aussi à s’effacer; mais celui des Marnes à Astartes a conservé tous ses caractères puisqu'on y trouve « une assise calcaire peu puis- sante » qui les divise en deux massifs marneux. Cette fusion des sous-groupes est aussi constatée par M. Boyé qui s'exprime ainsi (2) : « Dans le Doubs, ces marnes (les Marnes » & Virgules) sont généralement très-minces, entremêlées de » lumachelles plus ou moins marneuses, et à mesure qu’on » s’avance vers la montagne, les marnes disparaissent peu à » peu, sont remplacées par un calcaire compacte, et rien dans » Le relief du sol n'indique la place de ce repère géologique. » C’est ce que constatent aussi les observations de MM. Pidancet, Benoît, Nicollet, Carteron, Grenier, Bavoux, Flamand; c’est ce que J'ai eu souvent occasion de remarquer moi-même. Le parallélisme entre mes divisions et celles qui ont été pro- posées pour le Jura Bisontin par M. Boyé, peut être établi ainsi qu'il suit : | (1) Elude systématique des vallées d'érosion dans le département du Doubs. (Mém. Soc. Em. Doubs, vol. 2; 1845.) (@) Loc. cit., p. 10. ‘NATOIAANNIN HOVILA Montbéliard. | Besançon (M. Boyé). GT. NÉRINÉEN . - + - - «+ : NN a Fe. 10 Dre Gr. des Calc. comp. sup % Gr. 9. G. M. à Virgules . . | Gr.desC.etM.à Exogyres. Etage VIRGULIEN | É Les F LE PASS î supérieur. { C. sup. Gr. des Calc. et M. à Ptéroc. 6. C. M. à pr.) Marn. Gr. C. inf. PTÉROCÉRIEN) 5. C. à Cardium. . . . 4. C. à Térébratules . / Gr. des C. et M. à Astartes. Etage Gr. 3. M. à Astartes. . . . moyen ) à Nati rh vi : 4 {parti ASTARTIEN | e F : ARE eme | Gr. Corallien (partie sup.) {partie sup.) Il en résulte que l'étage kimméridien des environs de Be- sançon doit être divisé en quatre groupes : 1° le Groupe Astar- tien, commençant immédiatement au-dessus de l’Oolithe coral- lienne et s’arrêtant aux assises supérieures des Marnes à As- tartes; ® le Groupe Ptérocérien, compris entre les Marnes à Astartes et les assises supérieures des Marnes à Ptérocères ; 3° le Groupe Virgulien, compris entre les Marnes à Ptérocères et les assises supérieures des Marnes à Virgules; 4° le Groupe Nérinéen, renfermant toutes les assises supérieures à ce ni- veau. On voit que ces divisions générales, que je suis obligé d'arrêter aux massifs marneux, puisque la distinetion des sous- groupes n’est plus possible au-dessus des horizons des Ptéro- cères et des Virqules, sont diamétralement opposées à celles des géologues bisontins, qui font commencer leurs groupes aux assises marneuses. Jura Salinois. — Un peu plus éloigné du rivage sous- vosgien que le Jura Bisontin, le Jura Salinois, que les travaux de M. Marcou (1) nous ont fait connaître avec une grande ri- chesse de détails, nous offrira les mêmes caractères, peut-être un peu moins tranchés : persistance des principaux horizons fossilifères, fusion des sous-groupes intermédiaires. Frappé de l'alternance des massifs marneux et des massifs calcaires qui composent la formation jurassique, et guidé d’ail- (1) Recherches géologiques sur le Jura salinois. (Mém. Soc. géol. Fr., 2° série, v. 3 ; 1848.) à — 145 — leurs par des considérations stratigraphiques et pétrographi- ques plutôt applicables aux monts Jura qu’à d’autres contrées, M. Marcou divise le terrain Jurassique en quatre étages alter- nativement marneux et calcaires : l’Etage liasique, l Etage de l'Oolithe inférieure, \ Etage Oxfordien et l Etage Oolithique supé- rieur. Les horizons marneux kimméridiens, peu développés dans le Jura Salinois, et d’ailleurs de peu d'importance com- parativement aux massifs puissants de l’oxfordien et du lias, ne sont qu'un fait accidentel qui ne détruit pas la symétrie systématique du classement. L’énorme massif calcaire situé au-dessus des marnes oxfordiennes, et qui comprend notre étage corallien et notre étage kimméridien, n’est donc pour M. Marcou qu’un seul et même étage : celui de l’Oolithe supé- rieure. Si M. Marcou, qui donne des listes de fossiles assez complètes, avait attribué à la paléontologie toute l'importance qu'on lui accorde de nos jours, il aurait sans doute admis, dans ce massif, deux étages distincts, dût-il lui en coûter un peu de détruire la symétrie de ses divisions. Il répartit les assises de son Etage Oolithique supérieur en trois groupes : le Group: Co- rallien, le Groupe Séquanien et le Groupe Portlandien. Le Groupe Corallien, dont nous n’avons pas à nous occuper ici, se termine à l’Oolithe corallienne; mais comme le Groupe Séquanien commence aux Marnes à Astartes, on doit admettre que notre Calcaire à Natices n’est pas représenté ou est rudi- mentaire dans le Jura Salinois. C’est ce qu'indique d’ailleurs la coupe de Pagnoz à Aiïglepierre (1), ou la couche n°5, de 2,50, des calcaires de l’Oolithe corallienne remplie de Nerinea Brun- trutana, qui paraît correspondre à notre Calcaire à Astartes, est immédiatement surmontée des Marnes Séquaniennes ou à As- tartes, également rudimentaires et dont la puissance n’est que de 3 mètres. Néanmoins, comme M. Marcou qui, dans un ou- vrage récent (2), remplace la dénomination de Marnes à Astartes par celle de Marnes de Besançon, ne paraît pas avoir pris ses types dans les environs de Besançon même, où ces marnes, auxquelles il assigne une épaisseur de 11 mètres, atteignent en (1) Loc. cit., p. 114. (2) Lettres sur les roches du Jura et leur distribution géographique dans les deux hémisphéres, l'° livraison. Paris et Zurich, 1857, 10 — 146 — réalité une puissance de plus de 35 mètres, et où le Calcaire à Natices est incontestablement représenté, on ne peut se pro- noncer qu'avec beaucoup de réserve sur la question de l’exis- tence ou de la non existence de ce sous-groupe dans le Jura Salinois. Le Groupe Séquanien de M. Marcou comprend les Marnes Séquaniennes ou à Astartes et les Galcaires Séquaniens ou à As- tartes. Ces derniers représentent nos divisions du Calcaire à Térébratules, du Calcaire à Cardium et du Calcaire à Ptérocères inférieur. De même que les géologues bisontins, M. Marcou n'établit aucune séparation dans le massif calcaire compris entre les Marnes à Astartes etles Marnes à Ptérocères, et dont l’aspect est le même qu’à Besançon. On ne s’explique pas bien pour- quoi cet habile géologue, qui paraît avoir étudié avec attention l'arrangement des fossiles dans les couches respectives et poursuivi les groupes jusque dans le Jura Bernois et Soleurois (1), n’a pas reconnu que son Calcaire Séquanien doit être rattaché aux Marnes à Ptérocères dont il renferme toute la faune là où il est fossilifère. Le Groupe Portlandien du même auteur renferme deux sous- groupes : {°les Marmes Kimméridiennes et les Calcaires Kimméri- diens, 2° les Marnes à Exogyres- Virgules etles Calcaires Portlan- diens. Les Marnes Kimméridiennes sontnos Marnes à Ptérocères, etles Calcaires Kimméridiens, notre Calcaire à Ptérocères supé- rieur, notre Calcaire à Corbis et notre Calcaire à Mactres. Si, dans ses études aux environs de Porrentruy et dans le Jura Bernois, M. Marcou était tombé sur des localités riches en fossiles, il aurait facilement reconnu que la presque totalité des assises calcaires qui surmontent les Marnes à Ptérocères, ont une faune analogue à celle des Marnes à Virgules, auxquelles il aurait rattaché ses Calcaires Kimméridiens. Les Marnes à Exogyres- Virgules des environs de Salins, qui renferment des couches calcaires intercalées, correspondent à nos Calcaires et Marnes à Virgules, et ses Calcaires Portlandiens, à notre Calcaire à Diceras et à notre Groupe Nérinéen. Ayant observé dans des localités et à des niveaux qu'il ne précise pas, dans les Marnes à Astartes, des fossiles, « parfaite- (1) Bulletin Soc. géol. Fr., 2° série, v. 3, p. 506. — AK — ment identiques » à ceux des Marnes kimméridiennes ([Marnes à Ptérocères), M. Marcou (1) émet l'hypothèse d’une migration de ces fossiles des environs de Salins et de Besançon dans le Jura Bernois et le Porrentruy, et d’un retour de ces mêmes fossiles par voie de charriage dans leur patrie primitive; « de » sorte que pour plusieurs espèces, telles que l’Ostrea Brun- » trutana Th., Lucina Elsgaudiæ Th., Ceromya inflata Ag., » Trigonia suprajurensis Ag., Rostellaria Wagneri Th. etc., » une migration s’est opérée de l'époque des Astartes à l'époque » kimméridienne ; elles ont passé du Jura Salinois et Bisontin » dans le Jura Bernois et Soleurois, d’où, par voie de charriage » (comme on peut l’observer par l'usure des fossiles et la ma- » nière dont ils sont arrangés pêle-mêle), elles ont été rame- » nées dans les mêmes régions où elles avaient vécu une » période auparavant. » M. Marcou, qui revient avec complai- sance sur cette idée de migration et de charriage dans sa Ré- ponse à une note de M. E. Royer (2) et dans ses Lettres sur les roches du Jura (3), indique encore les Mytilus Jurensis Mer., M. subæquiplicatus Goldf., «ainsi que plusieurs autres, » comme ayant émigré dans le Porrentruy à l’époque kimméridienne , « car on ne les trouve pas, dans ce pays, dans le groupe Sé- » quanien. » Je crois avoir parfaitement établi que ces espèces, dont quelques-unes apparaissent dans le Calcaire à Natices et subissent un temps d'arrêt dans les Marnes à Astartes, se mon- trent en assez grande abondance dans le Calcaire à Térébratu- les, le Calcaire à Cardium, et sont d'autant plus nombreuses en individus, qu'on se rapproche davantage des Marnes à Ptéro- cères, où la plupart arrivent à leur développement maximum. Loin de faire défaut dans le Calcaire Séquanien (Calcaire à Té- rébratules, Calcaire à Cardium, Calcaire à Ptérocères inférieur) du Porrentruy, ce sont elles, au contraire, qui contribuent à imprimer à la faune de ce calcaire le cachet qui lui est propre. C’est ce que confirment encore les observations de M. Thur- mann dont il a été question précédemment, au moins pour le niveau hypo-ptérocérien de cet auteur. Toutes les espèces de (1) Loc. cit., p. 506. (2) Bulletin Soc. géol. Fr., 2° série, v. 4, p. 121. (3) Loc. cit., p. 43. — 4148 — M. Marcou, qui existaient incontestablement dans le Porren- truy etle Jura Bernois sinon avant, au moins durant la période Séquanienne, et qui y sont même plus abondantes que dans le Jura Salinois, ne proviennent donc pas de cette contrée. Maintenant, s’il m’a été donné de bien comprendre M. Mar- cou, les espèces citées plus haut qui auraient émigré du Jura Salinoiset Bisontin aucommencementdel’ Epoque kimméridienne de cet auteur, auraient, presque au même moment, été rame- nées dans leur lieu d’origine par voie de charriage. Je n’ai pas vu les localités kimméridiennes des environs de Salins, mais J'ai étudié celles des environs de Besançon, et je puis affirmer que les fossiles des Marnes à Ptérocères dont il s’agit, pour être généralement en mauvais état de conservation, ne sont nulle- ment usés ni roulés ; que les Pholadomyes, les Céromyes s’y trouvent souvent encore en place, c’est-à-dire la région buccale en bas, et que rien dans la nature du dépôt n'indique un faciès de charriage. Je dois aussi déclarer que, malgré de longues et patientes recherches, je n'ai jamais pu rencontrer aux niveaux des Marnes à Astartes les fossiles ptérocériens qu'y signale M. Marcou. Il serait bien à désirer que cet observateur indiquât les localités où 1l les a recueillis. Loin de moi cependant la pensée d’infirmer les faits qu'il avance. S'il m'était permis à montour, d'émettre une hypothèse, je supposerais que M. Marcou a ren- contré à un niveau voisin des Marnes à Astartes ou peut-être se confondant avec elles, les assises de notre Calcaire à Natices ou de notre Calcaire à Térébratules où les espèces ptérocé- riennes font leur première apparition. Comme à Montbéliard et à Porrentruy, ces fossiles ont subi un long temps d’arrêt dans leur développement numérique, et, dans les régions déjà sub- pélagiques et même pélagiques qu'a étudiées M. Marcou, n’ont reparu avec quelque abondance qu'aux horizons les plus fossi- lifères, c’est-à-dire dans les Marnes à Ptérocères, où ils sont loin cependant d’être aussi abondants qu’à Montbéliard et dans le Porrentruy. Cette explication, confirmée par l’obser- vation directe des faits, me paraît préférable à la théorie des migrations de M. Marcou, dont rien ne semble justifier les in- génieuses hypothèses. J'espère que M. Marcou ne considérera pas les lignes qui précèdent comme dictées par un esprit de critique, fort éloigné — 149 — de mes habitudes. Plus que personne, l’auteur de cetté Etude est porté à rendre justice aux importants travaux du savant géologue dont le mémoire a été et sera longtemps encore le guide indispensable des explorateurs des Monts-Jura ; seule- ment je n’ai pas voulu, par mon silence, paraître accepter des doctrines qui sont en opposition avec ma manière de voir. D'ailleurs comme l’a dit notre maître commun, J. Thurmann : plus le nom d’un observateur fait autorité, plus il importe d’élucider les questions sur lesquelles on n’est point d'accord avec lui. Dans ses Lettres sur ies roches du Jura (1), M. Marcou ne change rien à la division de son Etage Oolithique supérieur, mais il en dénomme autrement les groupes et les sous-groupes. Ses nouveaux noms sont empruntés aux villes et aux villages juras- siens où les assises qu'il décrit lui paraissent le mieux repré- sentées. Dans un but qu’on ne saurait trop approuver, M. Mar- cou tente un effort méritant pour délivrer la géologie française des entraves que lui a imposées la tendance si généralement suivie Jusqu'à ce Jour de rapporter à des types anglais, souvent incomplets ou mal définis, des terrains ordinairement mieux représentés sur le continent. Ii combat avec raison l'opinion si universellement adoptée de l’uniformité et de l'identité des mêmes groupes dans des contrées éloignées, et1l demande que chaque région distincte soit décrite séparément. Je partage d'autant plus la manière de voir de M. Marcou sur ce point, que les principes qu’il expose sont ceux qui m'ont dirigé moi- même dans cette Etude. Je crois cependant la nomenclature Thurmannienne, tirée des fossiles caractéristiques, préférable à celle qui introduit dans la science une foule de noms de loca- lités plus ou moins obscures et inconnues, et, je le dirai, plus: ou moins typiques ; car est-on jamais assuré d'avoir rencontré les points les plus riches en fossiles et les mieux caractérisés d’un-bassin quelconque ? Si l’on se reporte aux essais de no- menclature tentés dans ce sens, on sera à peu près assuré du contraire, et l’ouvrage même de M. Marcou est une preuve de ce que j’avance. Je crois avoir démontré, en effet, que, dans l’état actuel de nos connaissances, les localités ty- (1) Loc, cil. — 150 — piques de tous les groupes kimméridiens, dans la partie Nord- Ouest du bassin Méditerranéen, à l'exception du groupe supé- rieur, doivent être cherchées dans les environs de Montbéliard et de Porrentruy, et non à Besançon et à Salins, où les horizons sont infiniment moins riches et moins distincts. La nomencla- ture Thurmannienne n’est pas sujette à ces inconvénients. Quelles que soient, en effet, les localités qui restent définitive- ment typiques, le mème centre organique offrira toujours aux mêmes horizons et dans les mêmes conditions de sédiment la même population marine. Une étude approfondie des localités les plus riches fera aisément distinguer quels sont les fossiles dominants à tel ou tel niveau. Une fois reconnus, ces fossiles, quisont toujours les mêmes tant qu’on n’a pas passé à un autre centre de dispersion, seront les caractéristiques immuables de leur niveau dans la région zoologique à laquelle ils appar- tiennent. Mais si les dénominations tirées des fossiles caracté- ristiques sont les plus commodes pour désigner les divisions de second et de troisième ordre, c’est-à-dire les groupes et les sous-groupes, je crois qu'il est préférable d'adopter, pour les divisions plus générales, des noms tirés de localités quel- conques, plus ou moins typiques, car il arrive souvent que les espèces les plus caractéristiques d’un étage dans un bassin géo- logique manquent absolument dans un bassin voisin. Dans le tableau ci-après du parallélisme de l'étage kim- méridien à Montbéliard et dans le Jura Salinois, la nouvelle nomenclature de M. Marcou a été mise en regard de celle qu'avait proposée ce géologue en 1848. Les divisions que je crois rationnelles sont les mêmes que pour les environs de Besançon. Bien qu’il soit infiniment probable que, dans les deux ‘contrées, les massifs calcaires intercalés entre les assises mar- neuses des Astartes, des Ptérocères et des Virgules renferment un nombre plus considérable de fossiles que les données ac- tuellement existantes ne sembleraient l'indiquer, et qu’une étude plus minutieuse de ces massifs y fasse retrouver au moins la trace et Le niveau de plusieurs de nos sous-groupes calcaires, la division provisoire de l'étage en # groupes, dont les trois supérieurs commenceraient immédiatement au - dessus des Marnes à Astartes, des Marnes à Ptérocères et des Marnes à Vir- qules, me paraît la plus naturelle. —+ 151 Jura Salinois (M. Marcou. Montbéliard. À DIVISIONS PROPOSÉES EN 1848. DIVISIONS PROPOSEES EN 1856. Groupe NÉRINÉEN , ...... ue Portlandiens. . . 4 Bc'éne “91199049 Se 10. @ XDiteras. 0.7 = Gre Pardi Merde Salinss UE de Salns. | =) 9.C.M. à Virgules . . «| Marnes Portlandiennes M. de Salins. Li À os here FRE FN 20e COS See Calc. Kimméridiens . .‘ | k s | Gr. Kimm,—Gr. de Porrentru ele UE SRE ( à SANT 6, ï:; | M. du Banné. rte 6. C. M. He) Marnes| Marn. Kimméridiennes mi— = g EH = 4, C. à Térébratules. = : Calc. de Besancon. Gr. Séquan.—Gr. de Besa ; ; 4 | Er & M. de Besancon. EE ME ES 3. M. à Astartes . . . . .| Marnes Séquaniennes. , 2. G. à Natices. . . . . .| Nul ou rudimentaire . . . ... . . —Nul ou rudimentaire. 1. C. à Astartes . . , . | | Ool. Corall. de Pa- gnoz. “UOTIE)SY *19) | (partim) Etage CORALLIEN . . . . .. . . .—Cale. Corallien. . . . } CT: Corall.—Gr. Corallien . .) Coral rag de la Cha-} pelle. Etage Oolithique supérieur. Upper Oolithe. 1848 1856 . . — 152 — Jura méridional, — Ainsi qu'il résulte des observations de MM. Marcou (1), Lory (2) et des travaux encore inédits de M E. Benoît, géologue chargé de la carte de l’Ain, les terrains jurassiques supérieurs de ce département et de la Savoie, dé- posés fort loin des anciens rivages, forment un massif calcaire unique dans lequel les horizons fossilifères ont à peu près dis- paru, sauf de rares exceptions, et que, par conséquent, il est fort difficile de subdiviser. On distingue cependant assez sûrement, à quelques débris de Polypiers ou de Céphalopodes, les assises du calcaire corallien ; et même dans certaines locali- tés, par exemple à Oyonnax, l’Oolithe corallienne est bien dé- veloppée et très-riche en fossiles. Néanmoins, c’est presque uni- quement par des remarques stratigraphiques et pétrographiques faites de proche en proche, que le géologue arrive à se recon- naître sur le terrain. Ce qui a été dit du Jura Bernois et des hautes montagnes du Doubs s'applique donc parfaitement au Jura méridional, sur lequel les données positives se réduisent malheureusement à bien peu de chose. Toutefois, dans cer- taines localités, par exemple dans les environs de Saint-Claude, notre horizon de Ptérocères est assez nettement représenté. Celui des Astartes est moins constant et celui des Virgules manque le plus souvent. C’est ce qui résulte des recherches de M. Etallon (3), qui d’ailleurs ne se prononce qu'avec beaucoup de réserve sur les limites inférieures de l’étage. Provence et Bauphiné, — Dans celte partie du bassin Méditerranéen, les terrains jurassiques présentent généralement le faciès pélagique et océanique. Si, le plus souvent, il est en- core possible de distinguer les étages inférieurs quelquefois remarquablement caractérisés, il n’en est pas de même des élages supérieurs. Les phénomènes de métamorphisme, si fré- quents dans ces contrées, viennent encore compliquer la difficul- té, et l'aspect des couches est parfois tellement uniforme, que (1) Bulletin Soc. géol. Fr., 2° série, v. 4, p. 436 ; 1846. (2) Mémoire sur Les terrains crétacés du Jura. (Mém. Soc Em. Doubs, 3° série, v. 2, p. 225. Besancon, 1858). . (8) Esquisse d’une description géologique du Haut-Jura, etc. Paris, Bail- lière, 1857. — 153 — la ligne de démarcation entre les étages jurassiques peut deve- air très-incertaine. En général, lorsque la série est complète, les marnes oxfordiennes ou les calcaires qui les représentent, sont surmontées d’un puissant massif entièrement calcaire, presque absolument stérile , dont l'épaisseur est de plusieurs centaines de mètres, et dans lequel, sauf des cas très-rares, il est impossible d'établir aucune division. Ce massif se distingue si peu des calcaires néocomiens qui Le recouvrent dans certaines contrées de la Provence, que la limite entre le terrain juras- sique et le terrain crétacé devient elle-même très-difficile à déterminer, de sorte que l’étage kimméridien a en quelque façon disparu, ou plutôt s’est confondu dans le massif commun. Dans le Dauphiné, M. Lory (1) démontre qu’à la fin de l'é- poque oxfordienne , un soulèvement graduel a émergé les étages jurassiques précédemment déposés, de sorte que l'étage corallien et l’étage kimméridien manquent absolument, et que le massif néocomien repose directement sur l’Oxfordien. Le rivage où venait expirer le dépôt corallien passe par les com- munes de Saint-Gervais, Noyarey, Voreppe, Saint-Laurent- du-Pont et Chambéry, « puis, l’exhaussement continuant tou- » jours du côté des Alpes, les assises jurassiques supérieures » se sont déposées successivement, chacune en retrait par rap- » portaux précédentes ; la mer jurassique est allée en seretirant » et a concentré ses derniers dépôts uniquement sur l’emplace- » ment actuel du Jura. » — Il serait intéressant d'étendre ce parallélisme aux rivages germaniques du bassin Mediterranéen ; mais j'ai dû me ren- fermer dans cerlaines limites. Avant d'étudier d’autres contrées, je crois utile de rappeler en peu de mots les principaux carac- tères de l’étage kimméridien dans la partie Nord-Ouest du bas- sin. Ces caractères peuvent être résumés ainsi qu’il suit : La puissance des assises augmente à mesure qu’on s’avance du côté de la haute mer jurassique ; néanmoins cette puissance est encore très-grande sur les points connus les plus rapprochés du rivage vosgien ; et bien que les dénudations ne permettent pas de suivre les couches jusqu’au point précis de la ligne lit- torale où eiles se sont arrêtées, on doit conclure que la mer (1) Loc. cit., p. 284 et suiv. — 154 — jurassique était profonde très-près de ce rivage et qu'il s’éle- vait en pente assez brusque. Plus on se rapproche des rivages, plus la nature minéralogique des assises devient variée ; plus la même couche peut changer de composition et d'aspect, même aux plus faibles distances ; plus aussi les horizons sont nombreux et faciles à établir. Lorsqu'on s'éloigne des rivages, l’aspect et la nature des assises deviennent d'autant plus uniformes, qu’on s’avance davantage vers la région des hautes mers. Les grandes assises marneuses ne se confondent jamais entre elles ; elles passent peu à peu au calcaire ; mais tant qu’il est possible d’en saisir quelques vestiges, elles conservent toujours le même niveau relatif. Les assises marneuses sont généralement les plus fossilifères. La faune est d'autant plus riche et plus variée, qu'elle est plus littorale. Lorsqu'on s’avance dans l’intérieur du bassin, ce sont les massifs calcaires qui deviennent le plus vite stériles, et qui, par conséquent, tendent les premiers à se confondre. Les massifs marneux conservent leurs fossiles à des distances des rivages où les massifs calcaires ont déjà perdu les leurs ; ils sont d'autant moins fossilifères qu'ils deviennent plus cal- caires. Les horizons des Marnes à Astartes, des Marnes à Ptérocères et des Marnes à Virgules sont, par conséquent, les plus persis- tants. Celui des Astartes est le plus constant, celui des Virqules vient ensuite. Celui des Ptérocères est le plus riche, et résume le mieux les caractères paléontologiques de l'étage. Dans les massifs calcaires, ce sont généralement les horizons coralligènes qui persistent le plus longtemps. Tant qu'ils sont discernables, tous les horizons ne tendent jamais à se confondre, mais conservent toujours le même ni- veau relatif. Le Groupe Nérinéen a été enlevé par dénudation de toutes les zones littorales, et n’a été conservé dans son ensemble que dans les régions subpélagiques et pélagiques : de là son uni- formité de faune et d'aspect plus grande que celle des autres groupes. L'Ostrea deltoidea Sow. manque dans tout le bassin ; l’'Ostrea — 155 — Virgula Defr. sp. n'apparaît qu'aux niveaux moyens de l'étage, que l’Ostrea Bruntrutana Th. sp. occupe en entier. DÉTROIT DE DIJON. Haute-Saône. — Nous quittons les dépôts jurassiques du bassin Méditerranéen au moment où ils disparaissent sous les couches crétacées et tertiaires qui commencent à dominer dans le Jura Sarde et Dauphinois, et nous nous rapprochons du ri- vage Vosgien et en même temps du détroit de Dijon et du bassin Parisien en revenant sur nos pas. On ne sera donc pas surpris de trouver au Kimméridien de la Haute-Saône une phy- sionomie presque aussi littorale qu’à celui des environs de Montbéliard. Le canton d'Héricourt, où j'ai quelquefois prismes types, faisant partie de notre champ d’étude, je ne m’occuperai que des cantons de Gray et de Champlitte situés sur les limites du bassin de Paris, et où les caractères du massif kimméridien sont modifiés d’une manière notable. Dans sa Statistique de la Haute-Saône (1), ouvrage remar- quable surtout pour l’époque où il fut écrit, M. Thirria établit le premier le parallélisme des terrains jurassiques du Continent avec ceux de l’Angleterre. Il considère le Lias comme un ter- rain particulier et divise en trois étages les assises jurassiques supérieures à ce niveau. Notre étage Kimméridien correspond à une partie du groupe supérieur de son 2° étage, et à son 3° étage. Le 2° étage de M. Thirria, qui commence à la base des Marnes Oxfordiennes, comprend tous nos sous-groupes inférieurs jus- qu'aux Calcaires à Ptérocères inférieurs inclusivement. Cet étage est divisé en deux groupes : 4° le Groupe inférieur, renfermant les Marnes Oxfordiennes avec les Chailles ; 2° le Groupe supé- rieur ou Calcaire Corallien. Ce Calcaire Corallien est à son tour divisé en deux sous-groupes : le Sous-groupe inférieur B ou Calcaire à Nérinées, et le Sous-groupe supérieur A ou Calcaire à Astartes. à Le sous-groupe inférieur B du Calcaire à Nérinées renferme (1) Statistique minéralogique et géologique du département de la Haute- Saône, Besançon, Chalandre, 1833. — 156 — trois assises dont la supérieure appelée Calcaires compactes et Marneux à Nérinées, reposant immédiatement sur la Vergenne ou Oolithe corallienne proprementdite, correspond à notre Cal- caire à Astartes. Sa puissance est de 9 mètres à Charcenne. Le sous-groupe supérieur À des Calcaires à Astartes, qui renferme deux Astartes inédites (dont l’une, de 0,004 de diamètre, carac- térisée par de petites côtes transversales avec bords crénelés représente probablement l’A. gregarea Th., et l’autre un peu plus grande, striée traversalement, notre À. polymorpha), Tri- gonia costata Sow. (Tr. suprajurensis Ag.), Ostrea Bruntrutana Th. sp., Amphidesma decurtatum Phill., Ostrea solitaria Sow., Terebratula, Apiocrinus, Lima, Pholadomya, etc., commence par une assise d’un calcaire compacte avec Astarte, Lima, Amphidesma, Ostrea solitaria, Terebratula, Apiocrinus, dont l'épaisseur est de 10 mètres et qui paraît représenter notre Calcaire à Natices. Au-dessus se succèdent, sur une épaisseur d'environ 9 mètres, des assises schistoïdes, marno-calcaires et marneuses, caractérisées par les mêmes fossiles et principale- ment les deux Astartes citées plus haut, et qui correspondent très-probablement à nos Marnes à Astartes. Le Sous-groupe inférieur B du 3° étage ou Calcaires et Marnes à Gryphées Virgules, débute par un banc de calcaire marneux, schisteux, grisêtre, renfermant un grand nombre d'Amphides- ma decurtatum Phill., et quelques Ostrea Virqula Defr. sp. à sa partiesupérieure. À ce calcaire, dont l'épaisseur est de 7 mètres, succèdent des assises marneuses grisâtres, schistoïdes, divisées en plusieurs couches par de minces banes d’un calcaire marneux, et séparées en deux massifs principaux par une couche calcaire de deux mètres d'épaisseur. La puissance totale est de 16 mètres. Les espèces les plus caractéristiques sont : 2 Ammonites dont l’une est rapportée à l'A. cordatus (1) Sow. (A. Contejeani Th?), Pterocera Oceani Brg. sp., P. Ponti Brg. sp., Donax Alduini Brg., Ceromya excentrica Ag. sp., C. inflata Ag., Isocardia carinata Voltz. (Cyprina cornuta Kloden), Trigonia supraju- rensis Ag., Mytilus plicatus Sow. sp., A. Thirriæ Voltz. sp., M. (1) Je dois rappeler iei que dans toute cette Etude je ne me porte pas garant de la détermination des espèces citées plus haut, dont plusieurs sont mal dénommées, et à quelques-unes desquelles j ‘ai dû conserver leur ancien nom. — 457 — striolaris Mer., M. jurensis Mer., Avicula plana Th. sp., Hinnites inæquistriatus Voltz. sp., Ostrea Bruntrutana Th. sp., O. Vir- guia Defr. sp., ©. solitaria Sow., Terebratula subsella Leymer, et plusieurs Polypiers et Crinoïdes. L'Ostrea Virgula est très- abondant et caractéristique. Ce sous-groupe se termine par une assise de 3 mètres de puissance d’un calcaire marno-compacte, schisteux, grisâtre, avec Pholadomya acuticosta Ag., Ostrea solitaria Sow., etc. Le sous-groupe supérieur À des Calcaires Portlandiens con- siste en une série d'assises calcaires d’une puissance totale de 22 mètres; la faune en est presque semblable à celle du sous- groupe inférieur, mais le Nerinea suprajurensis Voltz., est le fossile dominant. J'ai fait voir précédemment que M. Perron ({) a reconnu dans les environs de Gray l'existence des calcaires compactes ou perforés avec Nérinées et Polypiers réprésentant notre Groupe Nérinéen. Si ce n’est pas sans quelque hésitation que j'ai essayé d'éta- blir le parallélisme de nos sous-groupes inférieurs avec ceux de M. Thirria, cette hésitation n’est pas moindre lorsqu'il s’agit des sous-groupes supérieurs de l’étage, tant la faune et le faciès ont été modifiés. Auxquelles de nos divisions comprises entre les Marnes à Astartes et le Calcaire à Diceras correspond le massif marno-calcaire que Je viens de décrire ? C’est ce que je n’oserais décider sans avoir vu le terrain. Ce massif renferme, en effet, presque en égale abondance les fossiles de nos Marnes à Plérocères et ceux de nos Marnes à Virqules supérieures ; il semble résumer les caractères de ces deux horizons, qui au- rdient été fondus en un seul, tandis que les sous-groupes cal- caires intermédiaires auraient disparu. Néanmoins l’abondance de l’Ostrea Virgula semble indiquer la prédominance du carac- tère virgulien. Le sous-groupe supérieur À des Calcaires Port- landiens, dont M. Thirria n’a connu que la base, correspond à notre Calcaire à Diceras et probablement aussi, à sa partie la plus élevée, aux assises inférieures du Groupe Nérinéen. La fusion et la disparition d'horizons jusqu'ici constants et infaillibles, une disposition différente dans l’ordre des couches, . des associations nouvelles de fossiles déjà signalés, tout an- (1) Loc. cit. "NAIGIHANNIH CHATS — 4158 — nonce un ordre de choses nouveau; en même temps que la richesse de la faune et l’amincissement des assises indiquent un régime littoral. Nous sommes arrivés à une contrée où la classification que j'ai proposée cesse d’être applicable. On verra dans la suite que les caractères stratigraphiques, ainsi que la manière d’être générale des dépôts kimméridiens des environs de Gray, ressemblent beaucoup à ceux que présentent ces mêmes dépôts sur la lisière orientale du bassin de Paris, aux- quels, malgré la distance, ils doivent être rattachés plutôt qu’à ceux du littoral méditerranéen sous-vosgien. La corrélation entre nos divisions et celles de M. Thirria (1) peut être établie de la manière suivante : Haute-Saône. Porte (N. Thirria, 1833.) j Groupe NÉRUINÉEN 2e caue cat0ne IE a OR 5 à 10. C. à Diceras. . . .| Calcaires Porn Den ge 9: C. Luis à Virgules .| - . . . . Calcaires et o] be cute | 8. C. à Mactres . . .| Manque Marnes _ .. 7. GC. à Corbis . . . .| Manque à Gryphées = Q Gr F6: CMya;Piérotéres ll ere Virgules. /.5 due 5. C. à Cardium . . .| Manque. & | 4. C. à Térébratules.| Manque. & | PUR Mint * * ‘(Calcaires à Astartes . . . .) Ë ORALE 9, C. à Natices. . . . le * 1. C. à Astartes . . . | Calc. à Nérinées (assise 1). )S5 BASSIN ANGLO-PARISIEN. A. Partie orientale. Yonne et Côte-d'Or. — L'étage kimméridien est peu re- présenté dans la Côte-d'Or, où les assises supérieures du Calcaire à Astartes n'existent que sur les”confins du départe- (1) Il ne s’agit ici que de la classification proposée dans la Statistique de la Haute-Saône. M. Thirria ayant déclaré à une des séances de la Société géologique de France, qu'il rattachaïit les Calcaïres à Astartes à son Etage supérieur. — 159 — ment de l'Aube. M. G. de Nerville (1) signale au-dessus de l’Oolithe corallienne un Calcaire à Nérinées de 10 mètres de puissance, qui répond peut-être à notre Calcaire à Astartes, et un Calcaire à Astartes de 10 mètres de puissance, avec pla- quettes et lits marno-calcaires, représentant nos Marnes à As- tartes et peut-être quelques parties de notre Calcaire à Natices. Dans l’Yonne, au-dessus d'assises coralliennes dont la puis- sance, la nature et le parallélisme ont donné lieu à bien des discussions que je ne reproduirai pas ici, il existe un Calcaire à Astartes surmonté de Marnes et de Calcaires que M. de Lon- guemar (2?) appelle Marnes Kimméridiennes et Calcaires Port- landiens. Les Marnes consistent en deux assises, dont l’infé- rieure, de 5 mètres d'épaisseur, renferme des parties calcaires solides à pâte grossière avec Térébratules, et dont la supérieure, de 6 mètres d'épaisseur, est formée d’une alternance de marnes argileuses grisâtres et de lumachelles à Ostrea virgula, et re- présente assez bien nos Calcaires et Marnes à Virgules. Les Cal- caires Portlandiens sont d’un blanc jaunâtre, disposés en bancs nombreux avec assises argileuses subordonnées. On y trouve les mêmes fossiles que dans les Marnes Kimméridiennes, seule- ment les Ammonites gigas Ziet., Ostrea Virqula Defr. sp., y sont moins abondants. Leur puissance est de 10 mètres. Ils corres- pondent évidemment à notre Calcaire à Diceras. M. Hébert (3) donne de nouveaux détails sur les Calcaires Portlandiens des environs d'Auxerre. Son assise à Ammonites gigas Ziet. commence par des bancs calcaires nettement strati- fiés alternant avec des lits marneux dont quelques-uns renfer- ment une grande quantité de petites huîtres. On ÿ rencontre : Ammonites gigas Ziet., Panopæa donacina Ag. sp., Pholadomya acuticosta Sow., Trigonia concentrica Ag., Pinna granulata Sow., et un Pterocera, toutes espèces qui se retrouvent égale- lement dans les Marnes à Virgqules. « Au-dessus, les lits d’ar- » gile disparaissent; la stratification, quoique régulière, est (1) Légende explicative de la carle géologique du département de la Côte- d'Or. Paris, 1853. (2) £tude géologique des terrains de la rive gauche de l'Yonne. Auxerre, 1843. (1) Les mers anciennes et leurs rivages dans le bassin de Paris, etc.; Ter- rain jurassique. Paris, Hachette, 1857. — 160 — » moins nettement accusée, le calcaire étant très-fendillé en » divers sens. Les fossiles sont très-rares dans cette partie » moyenne de l'étage portlandien. » L’assise de l'Oolithe Port- landienne qui vient ensuite, et dont la puissance est de 12 mètres au ravin d’Egriselles, est formée de bancs calcaires de consis- tance et d'aspect divers, plus ou moins compactes, quelquefois marneux, un peu oolithiques à la partie supérieure, renfermant un grand nombre de fossiles dont plusieurs : Pholadomya acu- ticosta Sow., Anatina helvetica Ag. sp., Cardium Dufrenoycum Buv., Cardium Verioti Buv., Terebratula subsella Leymer., etc., se retrouvent dans les assises kimméridiennes de la contrée. On voit que l’assise inférieure à Ammonites gigas représente notre sous-groupe du Calcaire à Diceras, et peut-être les assises supérieures de nos Calcaires et Marnes à Virqules: l’assise su- périeure de l'Oolithe Portlandienne appartient à notre Groupe Nérinéen, qui admet, sur ce point, beaucoup de fossiles des groupes kimméridiens inférieurs. Aube, — Dans ce département, M. Leymerie (1) réunit à son Etage moyen [étage Corallien) les Calcaires à Astartes, qui en constituent l'Assise supérieure. Ces calcaires reposent sur des calcaires blancs, crayeux ou oolithiques représentant notre Oolithe corallienne et caractérisés par les fossiles de ce niveau. Ils sont compactes ou subcompactes, rarement oolithiques, un peu marneux dans le bas, stratifiés en bancs minces et se débi- tant en dalles dans le haut. Leur épaisseur est de 96 mètres. On y trouve : Nerinea Bruntrutana Th., Astarte minima Goldf. (4. gregarea Th.), Trigonia subcostata Leymer. (T.truncata Ag.), T. clavellata Park. (probablement T. muricata Rœm.), Terebra- tula subsella Leymer., et quelques autres espèces marquées d’un point de doute. L'étage supérieur de M. Leymerie est divisé en deux Assises : l’Assise inférieure ou Calcaires et Argiles Kimméridiennes, et lAs- sise supérieure ou Calcaires Portlandiens. L’assise inférieure est formée de calcaires blanchôtres ou Jaunâtres, plus ou moins marneux, fissurés et renfermant sur- (1) Statistique géologique et minéralogique du département de l'Aube. Troyes, 1846; et Bulletin Soc. géol. Fr., 2° série, v. 1, p. 29; 1843. — 161 — tout à la base des plaques pétries d’Ostrea Virgula, et de minces couches d’argiles grises remplies d'Ostrea Virgula, O. Brun- trutana, Terebratula subsella. La puissance de ce système est de 75 mètres à Merrey. On y trouve dans les calcaires : Ammo- - miles gigas Ziet., A. perarmalus Sow. (probablement À. longis- pinus Sow.), Chemnitzia gigantea Leymer. sp., Panopæa dona- cina Ag. sp., Pholadomya acuticosta Sow., Thracia suprajuren- sis Desh., Lavignon rugosa Rœm. sp., Ceromya excentrica Voltz sp., Trigonia clavellata Park. (T. muricata? Rœm.), Arca texta Rœm. sp., Pecten distriatus Leymer. (P. suprajurensis Buv.), etc., auxquelles il faut ajouter les espèces suivantes, qui se ren- contrent surtout dans les assises marneuses : Ceromya inflata Ag., Venus Gallimardi Leymer., Ostrea breviuscula Leymer., 0. solitaria Sow., O. Virgula Defr. sp., etc. L’Assise supérieure est formée de calcaires compactes, gris- clair, à cassure inégale, perforés à la partie supérieure du massif, quelquefois oolithiques, avec Ostrea Bruntrutana Th. sp., qui forme lumachelles dans certaines localités, Ammonites gigas Zaet., Chemnitzia gigantea Leymer. sp., Pinna obliquata Leymer., non Desh. (P. suprajurensis d’Orb.). L'Ostrea Virgula paraît manquer dans ces calcaires peu fossilifères. Leur puis- sance est de 110 mètres à Bar-sur-Seine. Il est bien difficile de reconnaître nos divisions, désormais inapplicables, dans une contrée où les caractères de l'étage sont aussi profondément modifiés. La superposition, et l’en- semble des fossiles indiquent cependant que l’Assise supérieure de l’Etage moyen de M. Leymerie correspond à notre Groupe Astartien ; que l’Assise inférieure de son Etage supérieur re- présente notre Groupe Virqulien, et surtout les Calcaires et Marnes à Virqules avec mélange d’espèces ptérocériennes ; en- fin que l’Assise supérieure du même étage correspond assez exactement à notre Groupe Nérinéen. Là doit s'arrêter notre parallèle. Constatons cependant la grande analogie qui existe entre les dépôts kimméridiens de l’Yonne et de l’Aube et ceux de la Haute-Saône. Dans ces régions, les horizons marneux, si constants dans le Jura, sont devenus marno-calcaires et se sont confondus ou même ont disparu. Notre Groupe Astartien est représenté par des calcaires plus ou moins marneux ren- 11 — 162 — fermant les mêmes fossiles, mais dans l’épaisseur desquels on ne saurait indiquer le niveau précis des Marnes à Astartes, con- fondues avec les sous-groupes voisins ; notre Groupe Ptérocé- rien a disparu ou est peu discernable, et les fossiles qui le caractérisent dans nos contrées, manquent ou ne se retrouvent que dans les Calcaires et Marnes à Virgules : enfin notre Groupe Nérinéen, également développé dans l’Aube et la Haute-Saône, offre le même aspect, les mêmes perforations. Dans l’Aube, les assises sont plus puissantes, mais nous avons constaté dans les départements voisins de l'Yonne et de la Côte-d'Or, où les horizons des Virgules et des Ptérocères sont confondus comme dans la Haute-Saône, un amincissement encore plus grand des mêmes assises. Il en résulte que, malgré la proximité du rivage sous-vosgien, le Kimméridien de la partie Sud-Ouest de la Haute-Saône n’a aucune analogie avec celui du littoral Nord- Ouest du bassin Méditerranéen, mais qu’il est presque iden- tique à celui des points les plus rapprochés du bassin Anglo- Parisien. Haute-Marne, — Dans l'arrondissement de Vassy, M. Cornuel ({) indique un massif kimméridien plus ou moins marneux, de 60 mètres de puissance, rempli d'Ostrea Virgula et qui renferme des lumachelles assez dures pour être polies. Ces assises, qui représentent nos Calcaires et Marnes à Virgules sont surmontées d’un massif de plus de 400 mètres d'épaisseur d’un calcaire blanc ou grisâtre, souvent tacheté, plus ou moins compacte, par fois oolithique, avec bancs perforés à la partie moyenne, séparé des Marnes Kimméridiennes par des bancs al- ternativement marneux et calcaires remplis d’Ostrea Virgula. C’est le Calcaire Portlandien de M. Cornuel, qui correspond à notre Groupe Nérinéen, et ressemble beaucoup à celui de l'Aube et de la Haute-Saône. M. Royer (2) admet 5 divisions dans son Terrain jurassique supérieur de la Haute-Marne. (1) Mém. Soc. géol. Fr., lre série, v. 4, (2) Note sur les terrains jurassiques supérieurs et moyens de la Haute- Marne (Bulletin Soc. géol. Fr., 2e série. v.2, p.705 ; 1845); et Aperçu sur les lerrains corallien et oxfordien de la Haute-Marne (Bulletin Soc. géol. Fr., 2e série, v. 8, p. 600; 1851). — 163 — La division inférieure Æ des Galcaires Coralliens offre deux faciès distincts : le faciès a des Calcaires Coralliens compactes, et le faciès b des Calcaires Coralliens proprement dits. Ces der- niers, généralement grumeleux, mal stratifiés, remplis de polypiers et de coraux empâtés, et passant à leur base aux Marnes Oxfordiennes supérieures bien caractérisées, représen- tent le Calcaire corallien proprement dit. A l'exception des Ceromya excentrica Voltz sp., Mytilus plicatus Sow. sp., M. pectinatus Sow., Ostrea solilaria Sow., probablement introduits dans la liste par confusion, les fossiles indiqués dans cette sub- division sont tous coralliens. Sous le nom de Calcaires Coralliens compactes ou faciès a, M. Royer désigne des calcaires compactes, à cassure conchoïde, régulièrement stratifiés, devenant marneux à mesure qu'on descend, et passant aux marnes oxfordiennes. Les fossiles ca- ractéristiques sont : Nautilus gigäanteus d’Orb., Nerinea supra- jurensis Voltz, Natica turbiniformis Rœm., Pterocera Oceani Brg. sp., Pholadomya Protei Brg. sp., Ceromya excentrica Voltz sp., C. inflata Ag., Diceras arietina Lam., Mytilus pli- catus Sow. sp., M. pectinatus Sow., Avicula Gesneri Th., À. plana Th. sp., Ostrea solitaria Sow., O. Bruntrutana Th. sp., Cidaris Blumenbachii Münst., Glypticus hieroglyphicus Münst. sp., Apiocrinus rotundus Goldf., Rhodocrinus echinatus Goldf., et quelques espèces indéterminées appartenant aux genres Serpula, Trigonia, Mytilus, Pecten, Cidaris. M. Royer consi- dère ce faciès a comme parfaitement parallèle et synchronique au faciès b et le remplaçant où manque ce dernier. Dans la liste ci-dessus comme dans la précédente, on remarque un singulier mélange d'espèces kimméridiennes et d'espèces coral- hennes, les premières dominant de beaucoup. Y a-t-il eu quel- que confusion dans les fossiles de M. Royer, dont un petit nombre seulement étaient déterminés à l’époque où il rédigea son mémoire ; ou bien M. Royer n’aurait-il pas bien distingué les niveaux où il arecuilli ses fossiles, et aurait-il réuni sous un même titredes affleurements d'époque différente, entre lesquels devrait être recherchée la limite des deux étages ? C'est ce quine pourrait être décidé que par un examenapprofondi des fossiles et des localités. Je me réserve de revenir sur ces questions après avoir achevé la description sommaire de l'étage ; et Je — 164 — me bornerai à déclarer ici que je ne puis m'empêcher de con- sidérer comme kimméridiennes des assises caractérisées par un ensemble organique si évidemment kimméridien. Le faciès 4 des Calcaires Coralliens compactes me paraît correspondre à nos - sous-groupes astarliens et surtout ptérocériens situés au-des- sous du Galcaire à Cardium. La division D, qui succède au Calcaire Corallien compacte, et | que M. Royer appelle Oolithe corallienne, consiste en un massif oolithique avec des assises blanches, crayeuses et d’une tex- ture lâche. Les fossiles sont : Pholadomya Protei Brg. sp., Ceromya excentrica Voltz sp., Diceras arietina Lam., Trigonia clavellata Park. (T. muricata? Rœm.), T. costata Park. (T. su- prajurensis Ag.), Mytilus plicatus Sow. sp., Avicula Gesneri Th., Apiocrinus rotundus Goldf. (A. Royssianus d'Orb.?), Mean- drina rostellaria Michel., Agaricia crassa, ainsi qu'une Nérinée et une Térébratule non spécifiées. En admettant qu'il n’y ait pas eu mélange de fossiles, l’Oolithe corallienne de M. Royer représente assez exactement notre Calcaire à Cardium, dont elle paraît avoir la faunule et même le faciès. La division C des Calcaires à Astartes, immédiatement super- posés àla division D de l'Oolithe corallienne, se compose de cal- caires compactes, divisés en strates nombreux, et commençant par des assises très-dures à leur base, grossiers, noduleux, renfermant des bancs oolithiques d’un gris-jaunâtre taché de bleu alternant avec des marnes à leur partie supérieure. Les fossiles sont : Nautilus giganteus d’Orb., Pleurotomaria Bour- gueti Th., Natica turbiniformis Rœm., N. hemisphærica Rœm , Nerinea suprajurensis Voltz, Pterocera Oceani Brg. sp., Ros- tellaria Wagneri Th., Pholadomya Protei Brg. sp., Ceromya eæcentrica Voltz sp., C. inflata Ag., Thracia suprajurensis Desh., Lavignon rugosa Rœm. sp., Lucina Elsqaudiæ Th., Tri- gonia costata Park. (T. suprajurensis Ag.), Mytilus plicatus Sow. sp., M. pectinatus Sow., Avicula Gesneri Th., Ostrea so- litaria Sow., O. Virgula Defr. sp., Pavonia tuberosa Michel., deux ou trois Ammonites, une Térébratule, un Cidaris non dé- terminés. Cet ensemble organique est essentiellement ptérocé- rien, et je n'hésite pas à reconnaître dans les Calcaires à As- tartes de M. Royer l'équivalent de notre sous-groupe des Cal- caires et Marnes à Ptérocères. La présence d'assises marneuses — 165 — à la partie supérieure de ces calcaires rend ce parallélisme en- core plus probable. La division B des Marnes ‘Kimméridiennes, qui succèdent aux Calcaires à Astartes, et dont la puissance et les allures sont régulières et constantes, peut se diviser en plusieurs assises alternativement calcaires et marneuses. Les fossiles sont : Nautilus giganteus d’Orb., Phasianella striata Sow. sp., Natica hemisphærica Rœm., N. turbiniformis Rœm., Pholadomya Pro- tei Brg.sp., P. acuticosta Sow., Ceromya excentrica Voltz sp., C. inflata Ag., Thracia suprajurensis Desh., Lavignon rugosa Rœm. sp., Trigonia clavellata Park. (T. muricata? Rœm.), T. costata Park. (T. suprajurensis Ag.), Ostrea solitaria Sow., O. Bruntrutana Th. sp., O. Virgula Defr. sp., Terebratula sub- sella Leymer., environ 12 Ammonites indéterminées ainsi que plusieurs espèces des genres Bulla, Nerinea, Phasianella?, My- tilus, Gervilia, Terebratula?, Cidaris. Ces fossiles indiquent évidemment le niveau des Calcaires et Marnes à Virqules, im- médiatement en contact avec les assises qui représentent les Marnes à Ptérocères, avec lesquelles elles se confondent peut- être, sans interposition de nos sous-groupes du Calcaire à Corbis et du Calcaire à Mactres, qui ne sont pas représentés. La division À du Terrain Portlandien constitue un grand massif calcaire dans lequel M. Royer distingue trois assises : 1° l’assise inférieure c formée de calcaires compactes, litho- graphiques, passant aux Marnes Kimméridiennes à leur partie inférieure ; 2° l’assise moyenne b composée de calcaires marno- compactes, fragmentaires, noduleux avec bancs oolithiques intercalés ; 3° l’assise supérieure 4 composée de calcaires gros- siers, perforés et cariés. Les fossiles sont : Péerocera Oceani Brg. sp., Panopæa donacina Ag. sp., Ceromyaorbicularis Rœm. sp., Trigonia clavellata Park. (T. muricata ? Rœm.), Ostrea Virgula Defr. sp., Cidaris elegans Münst., Clypeaster Bron- gniarti Ag., 9 Ammonites, Natica, Gervilia, Ostrea, Terebra- tula, Spatangus. Cet ensemble indique à la fois notre sous- groupe du Calcaire à Diceras et les assises à Ammonites denotre Groupe Nérinéen. Bien que la puissance du massif soit consi- dérable, la situation des bancs cariés à la partie supérieure fait supposer qu’il est incomplet, ces bancs occupant toujours la partie moyenne des Calcaires Portlandiens dans les localités — 166 — de la Haute-Saône et de la ceinture orientale du bassin de Paris où ils se présentent dans leur ensemble. M. Royer fait ensuite observer que les fossiles ne sont pas distribués dans la Haute-Marne de la même manière que dans le Jura et la Haute-Saône. Trompé par l’aspect oolithique de la division D, qu’il prend pour l’Oolithe corallienne, et qu'il considère comme un repère infaillible, 1l donne une liste de fossiles kimméridiens : Nerinea suprajurensis Voltz, Pterocera Oceani Brg. sp., Ceromya excentrica NVoltz sp., C. inflata Ag., Mytilus plicatus Sow. sp., Avicula Gesneri Th., Perna plana Th. sp., Ostrea BruntrutanaTh.sp., Apiocrinus rotundus Goldf., Astrea microconos Goldf., qui dans le Jura et la Haute-Saône, « suivant les ouvrages de MM. Thurmann et Thirria, ne des- » cendent point au-dessous de l’Oolithe corallienne et dont la » plupartmême restent dans le terrain portlandien etles marnes » kimméridiennes » tandis que dans la Haute-Marne « tous ces » fossiles se trouvent au-dessous de cette oolithe, et quelques- » uns même, comme Apiocrinus rotundus, À. plana, ne se » trouvent point au-dessus. » Partant de celte hypothèse in- exacte, il suppose que dans la Franche-Comté et le Jura comme dans la Haute-Marne, ces fossiles caractérisent les calcaires coralliens situés au-dessous de l’Oolithe corallienne et les Cal- caires à Astartes ; que les assises où ils se trouvent ne peuvent être ni kimméridiennes n1 portlandiennes ; que, par conséquent, les Marnes Kimméridiennes et les Calcaires Portlandiens n’exis- tent pas dans le Jura ou n’y sont représentés que par la base des Marnes Kimméridiennes et la partie supérieure du Calcaire à Astartes. C’est ce que déclare, non sans quelque hésitation, il est vrai, l’auteur du Mémoire dont nous présentons l'analyse. Après cela, on est surpris detrouver la plupart des fossiles dont il est question, dans les listes mêmes que donne M. Royer des espèces des Marnes Kimméridiennes, dont elles constituent le fond de la faunule, et d’en retrouver quelques-unes dans son Terrain Portlandien. Toutes ces anomalies, qui sembleraient particulières au dé- partement de la Haute-Marne, disparaissent cependant si l’on admet que M. Royer a appelé Oolithe corallienne des assises qui, par leur niveau relatif, leur structure et l’ensemble des fossiles, représentent notre Calcaire à Cardium. De cette manière tout — 167 — s'explique très-naturellement. D’après M. Royer lui-même, « dans le centre du département, vers Vignory et La Mothe, » l’oolithe, en bancs puissants, sépare de la manière la plus » nette les Calcaires à Astartes des Calcaires Coralliens com- » pactes ou proprement dits ; mais à mesure que l’on s’avance » vers l’Aube, cette oolithe diminue de puissance, puis elle dis- » paraît complétement quand on arrive sur cette rivière dans » les environs de Clervaux..., alors les Calcaires à Astartes re- » posent immédiatement sur les Calcaires Coralliens compactes » si bien développés dans cette localité, et peuvent être confon- » dus avec eux, d’autant plus facilement que beaucoup de fos- » siles leur sont communs. » Il est impossible d’être plus ex- plicite : l’Oolithe corallienne de M. Royer constitue évidem- ment un massif coralligène accidentellement intercalé, dans certaines parties de la Haute-Marne, entre des Calcaires kim- méridiens ayant la faunule astartienne avec grand mélange d'espèces ptérocériennes, et des Calcaires kimméridiens ca- ractérisés par une faunule incontestablement ptérocérienne. Is représentent évidemment notre Calcaire à Cardium. Alors, tout rentre dans l’ordre naturel des choses, et la corrélation que J'ai indiquée entre nos sous-groupes et les divisions de M. Royer se trouve pleinement justifiée. D'après toutes les probabilités, le parallélisme entre le Kim- méridien de Montbéliard et celui de la Haute-Marne doit être établi ainsi qu'il suit : Montbéliard. | Haute-Marne (M. Royer). = GROAANEN so MRUSE dore ja Terrain Portlandien. . . ... \ Es Cale. à Diceras . . rieure par des calcaires qui se subdivisent eux-mêmes en » bancs oolithiques, en calcaires jaunes, marneux, et en cal- » caires lithographiques. La puissance totale peut être évaluée » à une soixantaine de mètres. » Les fossiles indiqués sont : Mactra insularum d'Orb., Cardium dissimile Sow., Nucula in- flexa?, Mytilus Portlandicus d'Orb., Pecten Portlandicus, P. Jarnacensis, des débris de Sauriens et des bivalves appartenant aux genres Panopæa et Astarte. Les sables inférieurs repré- sentent le Portland-Sand des Anglais ; les calcaires terminent la série jurassique marine et sont immédiatement recouverts par les argiles et les gypses de l’Etage Purbeckien, dont nous n'avons pas à nous occuper ici. Ces précieuses données du savant professeur de Besançon nous permettent d'établir un parallélisme assez rigoureux entre notre Kimméridien et celui des deux Charentes, et démontrent . jusqu’à l'évidence que les géologues des contrées de l'Ouest, attachant au faciès pétrographique une trop grande impor- tance, ont méconnu plusieurs termes importants de l'étage, dont la composition est ainsi plus complexe que les anciens documents ne sembleraient l'indiquer. On remarque encore que, partout où ils sont représentés ou seulement indiqués, *CIHANNI — 419 — nos sous-groupes se retrouvent dans la Charente dans le même ordre que dans le Jura, et que les associations de fossiles y sont disposées d’une manière semblable : je n’en veux pour preuve que l'abondance des Terebratula carinata, Apiocrinus Royssianus sur les limites des Calcaires à Astartes et des Cal- caires à Ptérocères, ainsi que l'existence d'un niveau coralligène accidentel dans ce dernier massif. Voici le parallèle que je propose : M ŒVLY 4 Montbéliard. Les deux Charentes (M. Coquand). GJ'ONDE NÉRINEEN . sn à «+ 2 Ale 2 Be one Etage PORTLANDIEN. { C. à Diceras . . .| manquent ? Gr. C. M. à Virgules.| Sous-groupe des Assises à O0. virgula.\ share à Mactres. . {manquent Ë C. à Corbis. . . . = Groupe PTÉROCÉRIEN . . . . ‘| S--Étage des Assises à Ptérocères. . . | Z = Groupe ASTARTIEN . . . . .. S.-Etage des Calcaires à Astartes . .] = Lot. — À peu de distance d'Angoulême, l'étage kimméri- dien s’enfonce sous les dépôts crétacés pour ne reparaître que dans les environs de Cahors. M. Dufrénoy (1) signale « dans » les escarpements qui bordent le Lot, une couche de marne » schisteuse, d’un gris foncé, très-bitumineuse qui contient une » énorme quantité d'Exogyra Virgula » surmontée de calcaires plus schisteux et moins compactes que ceux sur lesquels re- pose la couche marneuse. On y trouve, associés à l’Ostrea Vir- gula Defr. 5p., les Panopæa donacina Ag. sp., Pholadomya acuticosta Sow., Lavignon rugosa Rœm. sp., Pinna granulata Sow., avec des Nérinées, des Mytilus, des Térébratules. À ces calcaires argileux succèdent des plaquettes avec empreintes d'Astartes analogues à celles qui terminent l'étage dans les deux Charentes. Malgré la trop grande brièveté de ces données, il est facile de reconnaître nos Marnes à Virgules et notre Cal- caire à Diceras dans l’assise marneuse à Virgules et dans les Calcaires fossilifères supérieurs qui représentent probablement aussi quelques parties de notre Groupe Nérinéen ; mais nous ne (1) Explication de la carte géologique de France, etc., v. 2, p. 675. Paris, 1848. = 4193 — savons rien sur les groupes inférieurs non plus que sur les limites de l’étage ainsi que sa séparation du Corallien. A Peyrac, les Calcaires portlandiens consistent en assises de calcaires gris, compactes, avec marnes argileuses. M. d’Archiac (2) y signale les Pholadomya acuticosta Sow., La- vignon rugosa Rœm. sp., Astarte rugosa Sow., Lucina substriata Roœm., Trigonia Cardissa Ag., Ostrea Virgula Defr. sp., Tere- bratula subsella Leymer., et des Céromyes, des Nucules, des Pecten douteux ou indéterminés. Ces assises, qui paraissent x correspondre à notre Calcaire à Diceras, sont surmontées dé calcaires grisâtres, marneux, schistoïides, semblables à ceux qui occupent la même position dans les départements de l'Ouest, et renfermant les mêmes Nucules. L’étage kimméridien disparaît ensuite sous des terrains plus récents, et ne se montre plus sur aucun point du littoral Sud- Est. Ici se termine notre étude du bassin, les bandes jurassiques sous-pyrénéennes ayant subi de puissantes actions métamor- phiques qui les rendent peu discernables, et renfermant d’ail- leurs trop peu de débris organiques pour qu’on puisse y dis- tinguer avec certitude notre étage kimméridien. — Les caractères généraux de cet étage sur le littoral Nord- Est du bassin Pyrénéen peuvent être résumés ainsi qu'il suit : La puissance des assises est sensiblement la même dans les parties connues du bassin. Les faunules sont moins variées que dans le bassin Méditer. ranéen et la partie orientale du bassin Anglo-Parisien, dont la composition de l'étage se rapproche beaucoup ; mais elles paraissent l'être davantage que dans la partie occidentale du même bassin. I n'existe, à aucun niveau dans l'étage, une zone coral- ligène comparable à notre Calcaire à Cardium ou à notre Gat- caire à Corbis. Des Calcaires à Astartes comparables à ceux de là Haute- Marne etde la Meuse existent incontestablement dans le bassin. Leur épaisseur est assez considérable, et leur faune paraît ana: (2) Loc. cit., p. 456. | — 4194 — logue à celle de la même division dans le bassin Méditerranéen. Ils correspondent à notre Groupe Astartien. Notre Groupe Ptérocérien est représenté par des calcaires distincts des précédents, intimement connexes aux assises in- férieures du groupe suivant. Notre Groupe Virgulien se réduit aux Calcaires et Marnes à Virgules très-développés et semblables à ceux de l’Angleterre et de la Normandie. Le Groupe Nérinéen est aussi analogue par sa faune et sa composition minéralogique à celui de la Meuse, qu’à celui de l’Angleterre et de la Normandie. L'Ostrea deltoidea manque dans le bassin. L'Ostrea Virgula y pullule à tous les niveaux supérieurs mar- neux. , Les Nérinées sont très-rares dans le groupe supérieur. Plus complexe que dans la partie occidentale du bassin An- glo-Parisien, la composition de l'étage est réduite à 4 termes principaux : 4° des Calcaires à Astartes, ® des Calcaires à Pté- rocères, 3° des Marnes à Virgules, 4° des Calcaires Portlan- diens. Je terminerai ce chapitre en résumant à grands traits les principaux caractères de l’étage dans les bassins français précé- demment étudiés. Bassin Méditerranéen, — [Le plus varié sous le rap- port de la composition minéralogique et les faunules, le plus riche en horizons fossilifères, et par conséquent celui de tous où les niveaux géologiques sont les plus faciles à déterminer ; le seul dont on connaisse les manières d’être subpélagique, pélagique, océanique; le seul dont il soit possible de suivre la fusion et l’extinction progressive des horizons fossilifères. Séparation des 4 groupes Astartien, Ptérocérien, Virgulien, Né- rinéen nettement indiquée {malgré les passages d’espèces) ; fa- ciès coralligènes les plus nombreux, et caractérisés par les mêmes espèces coralliennes plus nombreuses et plus ascen- dantes que dans les autres bassins. Point d’Ostrea deltoidea ; l'Ostrea Virgula n’apparaît que vers le milieu de l’étage, dont il caractérise surtout la partie supérieure; les grosses Ammo- nites ne sont abondantes qu’au même niveau; elles sont .éga- — 195 — lement abondantes dans le Groupe supérieur, caractérisé par un grand nombre de Mérinées spéciales. Type littoral : Mont- béliard et Porrentruy. Bassin Anglo-Farisien, — A. PARTIE ORIENTALE. — Le plus varié dans la composition minéralogiqueetles faunules, le plus riche en horizons fossilifères après le précédent. Faciès pélagique et océanique inconnu. Séparation des groupes et des faunules moins tranchée que dans le bassin Méditerranéen. Groupe Astartien et Groupe Ptérocérien confondus dans les Cal- caires à Astartes; Groupe Virgulien distinct, représenté seulement par les Marnes à Virqules etle Calcaire à Diceras, avec mélange d'espèces ptérocériennes ; Groupe Nérinéen distinct, plus com- plexe que dans les autres bassins. Une seule zone coralligène non constante. Apparition de l’Ostrea deltoidea dans les assises les plus inférieures ; apparition de l’Ostrea Virqula et des grosses Ammonites à des niveaux presque aussi inférieurs, le premier dominant néanmoins dans les divisions supérieures ; Nérinées rares dans le Groupe supérieur. Type littoral : centre du dé- partement de la Meuse. B. Parvie occinenTae. — Le plus simple, le moins varié dans la composition minéralogique et les faunules, le plus pauvre en horizons fossihfères. Faciès pélagique et océanique inconnu. Séparation des groupes plus tranchée que dans la partie orientale, moins tranchée que dans le bassin Méditer- ranéen. Groupe Astartien rudimentaire; Groupe Ptérocérien nul ou confondu avec le précédent et le suivant ; Groupe Virgulien représenté par les Marnes à Virgules, le plus important et réu- nissant en quelque sorte tous les caractères de l’étage, bien que les espèces ptérocériennes se rencontrent surtout à sa base ; Groupe Nérinéen bien distinct, plus simple dans sa composi- tion que dans la partie orientale et les autres bassins. Point de zones coralligènes. L'Ostrea deltoidea joue le même rôle que précédemment ; l’Ostrea Virgula pullule presque à partir de la base de l'étage, et les grosses Ammonites se montrent peu au- dessus ; les Nérinées sont fort rares dans le Groupe supérieur. Types littoraux : Sud de l'Angleterre, Seine-inférieure. Bassin Pyrénéen, — Le plus semblable à la partie ocei- — 4196 — dentale du bassin Anglo-Parisien, mais se rattachant aussi à la partie orientale par beaucoup de caractères communs. Faciès pélagique et océanique inconnu. Séparation des groupes nette et tranchée. Groupe Astartien et Groupe Ptérocérien confondus en un seul massif, distincts paléontologiquement, moins déve- loppés que dans la partie orientale, plus importants que dans la partie occidentale du bassin de Paris; Groupe Virgulien le plus important, résumant les caractères de l’étage avec prédo- minance d'espèces ptérocériennes à la base ; Groupe Nérinéen bien distinct, plus complet que précédemment. Point de zones coralligènes. Point d’Ostrea deltoidea ; l'Ostrea Virgula n'est abondant que dans la division à laquelle il donne son nom ; abondance des Ammonites au même niveau ; Nérinées fort rares dans le Groupe supérieur. Type littoral : Charente-inférieure. Enfin, je terminerai ce résumé en mettant en regard, dans le tableau ci-dessous, les principales divisions de l’étage, aux- quelles j'ai conservé les dénominations qui leur ont été attri- buées dans les différents bassins de la France : BASSIN ANGLO-PARISIEN. HS ne, BASSIN MEDITERR.| PARTIE ORIENT.|[PARTIE OCCIDENTALE PYRÉNÉEN. Gr. Nérin. | Calc. Portland.|Sables et Calc. Portl. |Cale. Portlandien. Gr. Virg. | Marn. Kimmér.|Marnes Kimmérid. |Marnes Kimméridienn, Gr. Ptéroc. : .. { Corall. sup. des anciens; Gr: Astart } Calc.àAstart. [Nuls ou rudimentair. { Ci à ASt. Mi. Coquand). — On voit donc que durant la période jurassique, et en par- ticulier à l’époque de la déposition de l'étage supérieur de cette formation, la distribution des êtres organisés, loin de se. main- tenir presque identique dans des régions même fort rappro- chées, offrait une diversité presque aussi remarquable que de nos jours. Cette conclusion, contre laquelle s'élèvent beaucoup de géologues, a une valeur d'autant plus grande, qu’elle nous est fournie par l’étude et la comparaison de bassins peu éten- dus, fort rapprochés, communiquant largement entre eux, et se trouvant certainement dans des conditions climatériques semblables. Chacun sait d’ailleurs que les dépôts jurassiques présentent une uniformité remarquable dans les régions oc- cidentales de l’Europe, c’est-à-dire en France et en Angleterre, — 497 — et que, de lous les points du globe, c'est dans ces contrées que la composition en est la plus constante. Si l’on se dirige vers l'Orient ou vers le Nord, les caractères de la formation se mo- difient rapidement. En Souabe et en Franconie, les étages su- périeurs diminuent d'importance et les faunes sont différentes ; dansle Hanovre etle Brunswick, ces étages sont mal développés et peu distincts; en Silésie et dans la Pologne, les étages infé- rieurs font défaut, et dans les environs de Moscou, la formation débute par l’étage Oxfordien. Plus à l'Est encore, c’'est-à- dire dans l'Asie, on rencontre de loin en loin des dépôts juras- siques dans lesquels la distribution des fossiles est tellement modifiée, qu’il est impossible d'y reconnaître nos étages européens , et que l’ordre de superposition peut sembler en- tièrement différent et même interverti. Ces résultats, que ren- dent manifestes les importants travaux de M. d’Archiac (1), peuvent être considérés désormais comme des faits acquis à la science, malgré le peu d'ensemble et la rareté des observations dans les contrées éloignées. Un ordre de choses analogue se faisait déjà remarquer à des époques géologiques infiniment plus reculées, puisque M. Barrande signale entre la population silurienne de la Bohême et celle de la presqu'ile Scandimave, une différence plus grande que celle qu’on observe entre la faune et la flore actuelles de ces contrées. Il est donc fort probable que la même diversité a régné en tout temps, malgré l'existence à chaque époque d’es- pèces communes à des régions fort éloignées, etpar conséquent plus largement distribuées qu’à l’époque actuelle. À la fin de la période jurassique, il y avait incontestablement sur le globe des centres de dispersion distincts reliés entre eux par un nombre d'espèces communes peut-être plus considé- rable que de nos jours. Dans le même centre, et notamment dans le centre européen occidental, l’ordre d’apparition, la durée et le groupement des espèces variaient beaucoup, même dans des régions très-rapprochées, et il arrivait fréquemment que des fossiles répandus avec profusion dans certaines contrées (1) Histoire des progrès de La géologie, etc., vol. 7. Paris, 1858; et Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, v. 46, n° 8, p. 382. et, par conséquent, essentiellement caractéristiques, faisaient absolument défaut à de faibles distances sur de vastes surfaces. Si la population kimméridienne de la Suisse, de la France et de l'Angleterre peut être considérée comme appartenant à un même centre de dispersion, il est facile cependant d'y recon- naître quatre groupements organiques représentant quatre centres distincts de second ordre, centres qui correspondaient en partie aux bassins existant à cette époque, et qui pourraient être appelés eCntre Franc-Comtois, Centre Lorrain, Centre Anglo-Normand et Centre Breton, du nom des contrées dans lesquelles se trouvent les localités typiques. — 199 — V. PIÈCES JUSTIFICATIVES, 1. Coupes géologiques. Dans le but de rendre ce travail plus précis et plus rapide, et pour ne pas fatiguer le lecteur peu curieux de détails et de minuties, J'ai séparé des descriptions les coupes géologiques, qui ne sont utiles qu'aux vérifications. Une coupe étant en quelque sorte un tableau, j'ai dû présenter les couches dans leur ordre naturel de superposition, de sorte que les assises supérieures sont indiquées les premières, et les inférieures les dernières, contrairement à l’ordre descriptif adopté jusqu'ici. J'aurais pu considérablement multiplier le nombre de ces cou- pes, mais il m'a semblé suffisant de donner seulement les plus étendues et les mieux caractérisées. A part de légères lacunes dans les sous-groupes supérieurs, elles feront connaître avec beaucoup de détails la succession complète des assises de l’'E- tage dans les localités littorales typiques. N° 1. Tranchée de l'entrée septentrionale du souterrain de Montbéliard (Pésol.). = Calcaires plus ou moins blancs, quelquefois sé translucides sur les bords, compactes à la base, ë E À un peu crayeux au sommet, avec nombreux acci- > > | dents et veines spathiques, perforations peu im- Le | portantes, etc.; toute la faunule ; environ 15,00 ‘ Marnes très-calcaires, jaunâtres avec d’innom- * | brables Virgules, 0,65 2e Calcaires très-marneux, d’un blanc jaunâtre, 2 © \empâté de Virgules, 0,60 2Æ< Marnes jaunâtres remplies de Virgules et d’au- S = tres fossiles, 0,90 2 =] Calcaire très-marneux, très-fendillé avec Virgules 0,50 E É Marnes jaunâtres avec innombrables Virgules et toute la faunule supérieure du sous-groupe, 1,20 1 *‘SHATIHTANS SHINDUIA V SANUVIN LA SAHIVITVI *"HAANI SHTAIMIA V SANAVN LA ‘9 ‘6 — 200 — ; Calcaire jaunâtre, compacte, avec Virgules et © | la plupart des espèces de la faunule supérieure, 0,72 Marnes très-calcaires, d’un jaune rougeûtre avec Virgules, Trigonia suprajurensis, Ceromya excentrica, etc., 0,30 Calcaire jaune, compacte, avec la faunule, 0,35 Calcaire mêlé de marnes : O. Virgula, Ammo- nîtes Lallerianus, A. longispinus, Pholadomya acuticosta, Ceromya excentrica, etc., etc., 2,00 Calcaire blanc-jaunâtre, compacte, peu fossi- \ lifère, » 6 N°2. Chemin du Montchevi à l'entrée du bois. Calcaire jaune, plus ou moins compacte, al- ternant avec des marnes blanchâtres pétries de Virgules, avec Ammonites longispinus, Nerinea styloidea, Panopæa Voltzii, Pholadomya acuti- costa, Astarte cingulata, Terebratula subsella, et toute la faunule inférieure ; environ 4,00 | | | Calcaire blanc ou un peu Jaunâtre, plus rare- ment grisâtre, à cassure conchoïde, translucide sur les bords, durcissant à l'air, empâté de Vir- gules, de Terebratula subsella, et d’autres tests spathiques difficiles à isoler; d’ailleurs peu fos- silifère. Vers la base, quelques Mactra Saussuri, Rhynchonella inconstans. Environ 8,00 Calcaires marneux et marnes jaunes foncées, grumeleuses : Panopæa Voltzii, Pholadomya acu- ticosta, P.parvula, Lavignonrugosa, Mactra Saus- suri, Astarte Monsbeliardensis, Trigoniamuricata, T. suprajurensis, Arca texta, Gervilia kimmeri- diensis, Pecten Flamandi, Ostrea virgula, etc., 3,00 Calcaire blanc-jaunâtre ou blanc, régulière- ment stratifié, un peu translucide sur les bords, perforé à divers niveaux, peu fossilifère : Mac- tra Saussuri, Pecten Flamandi, Lima virqu- lina, Ostrea virgula, Rhynchonella inconstans , ! Terebratula subsella, etc.; épaisseur détermi- \ nable environ 5,00 "SAULIVN V HAHIVOTVI 8 "SAMLOVH Y AUIVITYI ‘8 *SISHO09 V AHIVOTV) ‘L \ | délitant par lames de 0,05 environ perpendicu- lairement aux strates : concrétions serpulifor- mes; Pholadomya hortulana, Terebratula sub- Î — 0 — N°3. Carrière de la Baume à Audincourt. Calcaire compacte, Jaune-grisâtre , grossier, très-fissile , Même calcaire, à peu -près stérile comme le précédent, Calcaire jaunâtre, assez compacte, fendillé perpendiculairement aux strates, presque stérile, Calcaire blanc, un peu jaunâtre, très-fendillé en tous sens, Calcaire blanc, un peu jaunâtre, trèsfendillé, Id., id., 1 quelques Rhynchonelles, quelques Virgules, de rares Pholadomya hortulana, Calcaire blanc, compacte, lithographique, Id., id., Calcaire blanc pur, crayeux, très-fissile, se sella, Polypiers, etc., Calcaire blanc, compacte, à pâte très-variable, rempli de trous coniques, de Nérinées, de géodes, d'accidents spathiques ef de débris de fossiles : Nerinea depressa, N. Defrancei, Corbis subcla- thrata, Apiocrinus Royssianus?, Polypiers, etc. Calcaire blanc pur ou jaunâtre, crayeux, sou- vent fort tendre et tachant les doigts, à la partie supérieure, devenant assez dur et se chargeant de plus en plus de débris spathiques, dont il est entièrement composé à sa base; très-obscuré- ment stratifié en un massif compacte, ou par- couru de grandes fentes irrégulières obliques aux plans de stratification non discernables : Corbis subclathrata, Lucina Balmensis, Néri- nées, Trigonies, Oursins , Encrines, Polypiers, etc.; épaisseur déterminable, Interruption de 2 à 3 mètres au plus, Calcaire jaunâtre, spathique, brillant, fissile, . avec toute la faunule ; épaisseur déterminable, 1,25 0,90 0,57 1,00 0,56 0,90 1,70 1,30 3,64 0,50 é ‘SAUHIOHHLA V SANHVN LA "JTVI ‘9 — 202 — Calcaire blanc-jaunâtre, spathique, fissile : Pholadomya Protei, Astarte patens, Cardium Bannesianum, Mytilus jurensis, Avicula plana, Ostrea solitaria, Terebratula subsella, elc., Calcaire gris-jaunâtre, grenu, fissile : faunule ptérocérienne, Calcaire gris-jaunâtre, très-fissile ; faunule ptérocérienne, Calcaire gris-jaunâtre , très-fissile; faunule ptérocérienne , ‘ “SUNAAIUMHANS SAUIVITYI Marnes grises, sableuses, chargées de débris calcaires, très-fossilifères : toute la faunule pté- rocérienne ; épaisseur visible, “HaLd Y ‘NUVNK ‘ N° 4. Carrière de Berne (Seloncourt). | Calcaire jaunâtre, finement grenu, grésiforme, brillant, obscurément stratifié, mais se délitant | quelquefois en dalles minces, presque stérile; épaisseur déterminable, : Calcaire blanc-jaunâtre, spathique, entière- ment composé de débris de tesis, formant avec © les deux assises suivantes un massif compacte © stratifié en bancs de 0,60 à 1,00 intimement su- & |perposés : Dents de poissons, Nérinées, Corbis, = Trigonies, etc., - Zone entièrement composée de tests roulés du = Trigonia Parkinsoni et du T. Alina, agglutinés = |Jparun ciment calcaire souvent presque sableux A provenant de débris de tests, Calcaire blanc-jaunâtre, entièrement composé de fragments de tests spathiques, Calcaire compacte finement grenu et brillant, ‘ en bancs de 0,10, à 0,02 ressemblant à de la | dalle; épaisseur déterminable, Interruption de 4 à 6 mètres, 6. Marnes à Ptérocères, 3,80 0,90 » » “SITUOD V AATFIEVI ‘L Ce ————— + L'DOMHEd Y ‘K D 9 PT » _ 4 ‘DOMALd V SINHVN — 203 — N°5. Grande carrière de Tulay. Calcaire gris, compacte, un peu grenu, s’é- tendant sur tous les plateaux, à peine recouvert d’une mince couche de terre végétale, très-per- foré, surtout à la base ; perforations très-amples, très-nombreuses, dépassant souvent 0,10 de dia- mètre : quelques rares Nérinées empâtées, Calcaire gris ou jaunätre, compacte, stratifié en dalles de 0,04 à 0,06, Calcaire gris ou jaunâtre, compacte , renfer- mant des veines intérieures plus détritiques , parcouru sur les routes de nombreuses canne- lures horizontales de 0,03 à 0,05 de diamètre, irrégulièrement perforé sur les routes suivant des zones parallèles à la stratification, avec une zone non perforée remplie de Nérinées empätées, Même calcaire, moins sillonné horizontale- ment, mais aussi perforé que le banc précé- dent : Nérinées rares; toute la faunule du sous- groupe représentée par des échantillons peu nombreux, Même calcaire, presque dépourvu de perfora- tions, renfermant vers sa base une zone non ‘perforée remplie d’une innombrable quantité de Nérinées spathiques, Même calcaire encore plus dépourvu de per- forations, peu fossilifère : toute la faunule ; épaisseur visible, N° 6. Côte de Rôce. Marnes grises, blanchâtres ou jaunâtres : toute la faunule ; épaisseur indéterminable, Calcaire grossier fendillé: Lima obsoleta, L. Monsbeliardensis, Terebratula subsella, Hemi- cidaris Thurmanni, Polypiers, etc., Marnes gris-jaunâtre, très-calcaires, sableu- ses, fendillées : Panopæa Tellina, Pholadomya compressa et toute la faunule, 0,60 0,60 1,70 ‘SAMAIOUALd V SANUVN LA SAUIVOTVI ‘9 —_—_, ‘SUAAIMAANI SHHHIOUALA V SHUHIVITVI — 9204 — Calcaire blanc-grisâtre compacte, Calcaire blanc, finement oolithique , se déli- tant en dalles de 0,02 à 0,05, presque stérile, Calcaire grisâtre, marneux, fendillé, plus ou moins grossier, avec toute la faunule, Calcaire blanc-grisâtre, compacte, presque stérile, Calcaire blanc-grisâtre, grenu, grossier, Id. id. ide Assise marno-sableuse, Calcaire roux, grenu, Calcaire grisatre, compacte, sublithographi- que, peu fossilifère ainsi que toutes les assises inférieures, Calcaire marneux, «peter Calcaire gris, compacte, lithographique, Id. {plusieurs bancs recouverts par des éboulis), Calcaire blanc-grisâtre, fendillé, Id. id. id. Calcaire gris, compacte, fendillé horizontale- ment, Calcaire blanc-grisâtre, compacte, sublitho- graphique, Calcaire gris-blanchâtre, sublithographique, un peu crayeux, obscurément stratifié, Calcaire gris-blanchôtre, sublithographique , un peu crayeux, obscurément stratifié, Calcaire gris, un peu Jaunâtre, compacte, lithographique, Calcaire gris, plus grossier, subschistoïde, un peu marneux à sa base, Calcaire gris, compacte et suboolithique, Id. HSE Id. id., Td., id., Calcaire gris-blanchâtre, compacte, Marne calcaire schistoïde, Calcaire blanchâtre, compacte, fendillé, Calcaire blanc-grisâtre, lithographique, 0,57 &,00 6,12 0,80 2,20 1,20 0,15 1,40 0,67 0,20 0,90 4,20 1,00 2,15 0,28 0,60 1,55 1,50 1,80 1,30 1,45 0,33 0,70 0,60 2,70 0,48 3,60 1,40 “NAIGUVI Y AUIVITIVI S (l — 205 — Calcaire blanc, compacte en haut, crayeux et très-fendillé dans le bas : Nérinées et faunule, Calcaire blanc, crayeux, très-fendillé, à faciès corallien : Nérinées, zone à petites Exogyres, Polypiers, etc. Calcaire blanc, oolithique, avec zone de 0,20 de lumachelles à Exogyres intercalées : toute la faunule, Calcaire blanc, un peu grisâtre, crayeux, for- mant un massif compacte se délitant en lames perpendiculaires au plan de stratification, ren- fermant plusieurs zones de lumachelles à Exo- gyres, avec Nérinées, Polypiers et toute la fau- nule; ces zoenes sont mpâtées dans le massif. | Epaisseur visible, 0,75 0,25 0,60 5,90 N°7. Tranchée de l'entrée méridionale du souterrain de 16. “HAIGUVI V AUIVITVO S Montbéliard (Chénois et Châtillon). Calcaire à Ptérocères inférieur; épaisseur dé- terminable, environ Calcaire blanc ou un peu grisätre, subcom- pacte en haut, crayeux en bas, obscurément stratifié en un seul massif fendillé en lames per-! pendiculaires aux strates et se délitant en cubes. Plusieurs zones à Ostrea virgula empâtées; Né- rinées, Polypiers et toute la faunule, Calcaire blanc un peu grisâtre, très-crayeux et tachant les doigts avec niveaux grenus ou oolithiques : Nérinées, Cardium, Pinnigena Saussuri et toute la faunule, Même calcaire, rempli, comme les bancs pré- cédents et les suivants, de géodes et d’accidents spathiques et renfermant des zones dé Virgules empâtées,; Même calcaire, pénétrant quelquefois avec stylolithes l&banc inférieur, Même calcaire, nettement séparé du banc i in- férieur, 6,00 4,00 1,30 1,80 0,45 1,12 "AVI V "JT ‘SG ‘AHUAL V °D1V) °F | — 906 — Calcaire blanc très-crayeux, très-friable, grenu et suboolithique, rempli de rognons ét de con- crétions : toute la faunule, Même calcaire ; épaisseur déterminable, 0,90 0,85 N° 8. Talus du chemin de fer sous le bois du Châtillon. “HAIGAVI V AUIVITVI CSAINLVHIUAL V "D'TVD ‘? | | \ Calcaire blanc subcrayeux avec Pholadomyes; épaisseur visible, Zone empâtée à Exogyres, Nérinées et débris roulés ; structure oolithique ou suboolithique, _ Calcaire blanc-grisâtre, crayeux, avec zones à Exogyres et toute La faunule, Même calcaire, Id., Hd: Calcaire blanc, crayeux, fissile et rempli de débris, surtout à sa base, Même calcaire avec débris et zone à Exogyres à sa base, Calcaire gris-blanchâtre, suboolithique, fen- dillé en haut et en bas, Calcaire blanc-grisâtre, compacte, lithogra- phique, avec de nombreux Terebratula carinata et quelques polypiers, Même calcaire, N° 9. Côte de Valentigney. Calcaire-blanc-grisâtre, compacte; épaisseur visible, Calcaire blanchâtre, subcompacte, fendillé, Marne calcaire grise, schistoïde, avec Téré- bratules, Calcaire grisâtre, compacte, fendillé, Calcaire blanc-grisâtre, compacte, avec Ostrea , Bruntrutana, Pholadomya Protei, Terebratula carinata, etc., Même calcaire, — 207 — Calcaire compacte, sublithographique, pres- que stérile, Même calcaire, Calcaire blanc-grisâtre, subcrayeux, fendillé, Calcaire marneux gris, schistoïde, Calcaire grisâtre, grossier, séparé en feuillets de 0,03 à 0,10; peu fossilifère : Pholadomyes, Térébratules, Même calcaire, Calcaire gris-blanchâtre, souvent lithogra- phique, stratifié en bancs assez épais, se déli- tant quelquefois en dalles ou irrégulièrement fendillés : Nautilus giganteus et une partie des espèces de la faunule, toutes assez rares, Calcaire marneux feuilleté, Calcaire gris, compacte, très-irrégulièrement fendillé : Pholadomyes et Térébratules, ces der- nières abondantes, Assise marno-Calcaire schistoïde, peu fossili- fère, Calcaire blanc-grisätre, compacte et quelque- fois lithographique, stratifié en plusieurs assises détritiques à leur surface de contact : toute la faunule, SAINLVUAIUAL V HULVITVI ‘F | Calcaire gris, marneux, très-fendillé, avec : : Pholadomyes, Térébratules nombreuses et toute : | la faunule, Marnes calcaires feuilletées avec nombreux Pholadomyes, Terebratula carinata, Annee nus Royssianus, etc. Lumachelle grise, avec taches jaunes, très- dure, à Astartes, Marnes grises, sableuses : Ostrea Bruntru- tana, O. sandalina, Apiocrinus, etc., Lumachelle dure à Astartes, -Marnes grises fossilifères, Lumachelle à Astartes, \ Marnes grises fossilifères , C'SALUVISY V SANUVNH ‘€ 0,60 0,68 0,60 0,40 1,00 0,60 9,40 0,20 2,60 0,50 — 908 — N° 40. Talus du chemin de fer à l'angle sud-ouest du bois *SALUVISV V SINUVH ‘€ du Châtillon. Débris calcaires remaniés, Lumachelle grise à Astartes, Marne grise, sableuse, avec Apiocrinus Roys- sianus, Ostrea Bruntrutana, O. sandalina, et la faunule, Calcaire gris-jaunâtre, fendillé avec luma- chelle jaune à Astartes et à Pecten (P. Thur- manni, elc.), Marnes grises, sableuses avec Apiocrinus , Ostrea, etc., Lumachelle jaunâtre extérieurement , grise intérieurement, très-dure , à cassure brillante : Astarte gregarea, Scalaria, Acteonina, etc., Marn. grises, sableuses, avec Apiocrin., etc. Calcaire blanc-jaunâtre ou gris, très-fendillé, marno-schisteux en haut, compacte et subooli- thique en bas; point de fossiles, Marnes grises, très-grossières, chargées de fragments calcaires et siliceux, sans fossiles, Lumachelle grise à Astarte, Scalaria, etc., Marne grise, stérile, semblable à celle du banc précédent, Lumachelle grise, très-dure, à cassure bril- lante, Marne grise, schistoide, sableuse, stérile, avec débris calcaires et rognons siliceux, Lumachelle calcaréo-siliceuse, gris-jaunâtre : Astartes, Actéonines, Scalaires, etc., Marnes ut supra, Lumachelle gris-jaunâtre, avec taches bleues centrales, dure, à cassure brillante : Astartes, etc. Calcaire marneux, jaunâtre, très-fissile, très- siliceux, avec rognons siliceux ; stérile, Marnes gris-jaunâtres ou jaunâtres, avec débris "SHLUVLSV V SANUVN € SADILYN V AUIVOIVI °C = map, , Calcaires et siliceux en lames, en rognons, en | concrétions rameuses, etc., 1 Calcaire blanc-grisâtre ou jaunâtre, très-mar- neux, très-fendillé, schistoide en haut, devenant insensiblement compacte, sublithographique en bas; sans fossiles, Marnes grises schistoïdes, stériles, avec fu- coïdes, Grès jaunâtre siliceux, : Lumachelle grisâtre, à cassure brillante : As- tartes, etc., Marnes grises, schistoïdes , très-calcaires , avec bancs minces presque calcaires à la base, Grès rougeûtre siliceux, sans fossiles, Marnes ut supra, Lumachelles grises à Astartes. Marne schistoïde grise et bleuâtre, stérile, CalCaire blanc-grisâätre ou jaunâtre, fendillé en haut, schistoïde et un peu marneux au centre, assez compacte en bas, stratifié en plusieurs as- sises mal séparées et d'épaisseur non constante ; point de fossiles, Marne grise ou bleue, très-schisteuse, assez compacte à divers niveaux, surtout à sa base, où elle passe au calcaire ; sans fossiles, Marne bleue, compacte, presque calcaire à sa base; sans fossiles, Calcaire gris-jaunâtre , marneux, très-fissile, stérile, Marnes bleues schisteuses, stériles, [ Calcaire blanc-grisâtre, très-fissile, assez com: pacte, Marnes grises, schistoïdes, très-calcaires, Calcaire jaune-rougeâtre et un peu dolomi- tique en haut, puis gris-blanchôtre, rarement jaunâtre, régulièrement stratifié en bancs de 0,30 à 0,80, avec quelques minces assises marneuses subordonnées, surtout à la partie supérieure; fos- siles rares : Natices, Pholadomyes, etc.; environ 44. 0,70 1,30 0,80 0,08 ÿ,10 1,00 0,0& 0,20 0,06 0,85 15,00 — M0 — N° 11. Grande tranchée du chemin de fer à Bussurel. "SALUVISV V SANUVK ‘€ "SHJILVN V AHIVITVI C es Marnes grises, grumeleuses, stériles, Calcaire gris-jaunâtre, à pâte fine, fissile, Marne grise, un peu sableuse, stérile, Calcaire gris, compacte, lithographique, fen- dillé en tous sens, Alternance de marnes grises, schistoides, sté- riles, stratifiées en assises de 0,12 à 0,20 et de calcaires lumachelliques jaunâtres, avec taches bleues intérieures, très-durs, à cassure bril- lante, avec Astartes, Nucules, etc., Calcaire gris-blanchâtre ou jaunâtre, com- pacte, lithographique en haut, plus grossier, un peu grumeleux ou oolithique à sa base, où il est taché de bleu, stratifié en assises de 0,60 à 1,70 séparées par des couches très-minces de marne calcaire feuilletée ; surface des bancs cal- caires inégale, remplie de concrétions et de tiges fucoïdes. Fossiles très-rares : Natices, Huîtres, Térébratules, etc., Calcaire jaunâtre avec taches centrales bleues, grenu ou finement oolithique, brillant de par- celles spathiques, et se délitant en dalles de 0,05 à 0,12. Point de fossiles, Marnes bleues ou grisâtres, grenues, grume- leuses, passant au calcaire aux extrémités de la tranchée. Fossiles très-abondants : Natices, Pho- ladomyes, Céromyes, Ostrea Bruntrutana, 0. exogyroides et toute la faunule, Calcaire blanc-grisätre compacte en haut, fis- sile, schistoide et marneux à sa base, moins fos- silifère que l’assise marneuse précédente : Céro- myes, Mytilus jurensis, petites Huîtres, etc., Calcaire gris-verdâtre en haut, puis un peu jaunâtre, puis presque blanc, compacte, litho- graphique, régulièrement disposé en bancs de 0,05 à0,35 fendillés perpendiculairement au plan de stratification, ce qui le réduit en fragments grossièrement cuboïides. Fossiles très-rares, . 0,40 0,12 0,44 0,66 1,86 5,50 0,68 0,50 1,60 8,00 — OÙ — { Calcaire blanc-grisâtre ou jaunâtre, très-fine- ment grenu, oolithique à certains niveaux et! alors semblable à l’oolithe corallienne, à cassure brillante, spathique, stratifié en bancs de 0,01 à: 0,30 se délitant en fragments grossièrementl cubiques. Une zone à Nérinées, Ostrea solitaria, ! O. Bruntrutana, Terebratula subsella, etc., 3,00 Calcaire gris-blanc, compacte, lithographique, ÿ très-fissile, en bancs minces; presque stérile. Epaisseur déterminable, 1,00 "SHLUVLSY V JUHIVITYI TT N°12. Tranchée du chemin de fer au promontoire du Châtillon, entre le Doubs et le camp romain. 0 Calcaire gris, presque noirâtre à sa base, avec a | taches plus foncées [les trois assises inférieures), = compacte, lithographique, dur, stratifié en bancs NA de 0,60 à 1% et plus, plus mince et renfermant de |\ faibles assises marneuses intercalées à la partie 5 | supérieure. Fossiles assez rares : Nautilus gi-V = ganteus, Pholadomya Protei, Ostrea solitaria, # | O. Cotyledon, etc.; environ * 45,00 | Calcaire blanc, un peu grisâtre, crayeux, très- fissile, très-détritique, 1,00 | Calcaire blanc-grisâtre, plus compacte, fissile; une zone à Astartes, Cyprines et la faunule, 1,30 x Même calcaire : toute la faunule, 1,23 = Même calcaire avec une zone de grosses ooli- = |thes et de débris roulés, 0,30 = Calcaire blanc-grisâtre, subcrayeux, fendillé - % avec zones à Astartes, Cyprines, Cardites et # |toute la faunule, 1,00 pr Même calcaire, 0,30 a Calcaires blancs-grisâtres, avec taches plus | foncées, sublithographiques : Astartes etfaunule, 41,80 Calcaire plus blanc, subcrayeux : faunule, 1,10 { Même calcaire, 1,55 | Calcaire blanc-gris et gris-foncé, irrégulière- À ment subcrayeux ou lithographique : faunule, 1,70 ‘ 9 "ESV Y "SALEVESV V AHIVITVI ‘1 LYN VOTE MA ATAHANE *TIVHO?) *21V') me. + } sl 3 —, — 912 — Calcaire gris-jaunâtre , assez grossier ; fos- siles rares, Calcaire gris, assez compacte, peu fossilifère, Même calcaire, Même calcaire, plus fissile et se réduisant en fragments cuboïdes ; épaisseur déterminable, N°13. Côte de l’Ile-sur-le-Doubs. Marnes à Astartes, Calcaire gris, plus ou moins compacte, sou— vent lithographique, stratifié en bancs de 0,50 à 0,80 quelquefois séparés par de minces assises marneuses fendillées ; environ Calcaire gris, compacte, très-fendillé, très- détritique, Calcaire blanc pur ou blanc-grisâtre, crayeux ou subcrayeux, très-fendillé; zone à Astartes avec la faunule , Même calc., avec zones à Astartes et la faun., Id. id. id.., Id.., id. id. Id., id. id.., Id., id. id. Td., id. id, Id.., id. id, Calcaire blanc-grisâtre, avec taches grises plus foncées, subcrayeux ou compacte ; fossiles plus rares, Même calcaire, at, Id Id; Calcaire gris, compacte, stérile, Calcaire gris, fissile, marneux, Calcaire blanc-grisâtre, assez fissile, sans fos- siles, Marne grise, schistoide, stérile, 0,70 1,40 0,50 1,00 3,00 1,00 1,35 1,00 1,00 1,00 1,30 1,30 0,60 0,50 0,55 0,60 0,30 0,45 0,10 1,10 0,45 — 3 — 20 Calcaire gris ou jaunâtre, Lthographique, rem- 3 } pli de Nérinées, de Dicéras, de Coraux et de dé- E s bris roulés, 0,40: AA) Marne grise, feuilletée , 0,10: Oolithe corallienne proprement dite, » 2. Liste générale des Fossiles de l'Etage, En même temps qu’elle est une énumération exacte de tous les fossiles Kimméridiens recueillis par moi dans les environs de Montbéliard, la liste ci-dessous indique le mode de disper- sion et le degré d’abondance de chaque espèce. Elle peut ainsi tenir lieu, jusqu’à un certain point, des tableaux oË J'ai repré senté d’une manière graphique la manière d’être de quelques fossiles jouant un rôle important. Le nom de chaque espèce est suivi de numéros désignant les sous-groupes dans lesquels la présence de l’espèce a été bien constatée, et la grosseur relative du caractère indique le degré d’abondance (1). Lorsqu'une es- pèce ne laisse pas de trace dans quelques sous-groupes au- dessous et au-dessus desquels elle a été observée, la lacune est signalée au moyen de quelques points tenant la place des nu- . méros des sous-groupes où elle manque. Quelques points pla- cés en avant des numéros indiquent que l’espèce a commencé indiquent que l'espèce a été trouvée, dans d’autres contrées, à des niveaux supérieurs au Calcaire à Diceras. S. Thurmanni Conte]. Nautilus giganteus d'Orb. N. Maureausus d'Or. N. inflatus d'Orb. Ammonites À chilles d'Orb. SAPAAIERAT AE A Ammonites gigas Ziet. : A. Cymodoce d'Orb. A. decipiens Sow. A. Thurmanni Conte]. A. mutabilis Sow. | | 9 # cr Serpula quinquangularis Goldf. | | | . PA DHHODOBHO oo . gt (1) Pour la cinquième colonne, par exemple, le caractère & si- gnifie rare ou assez rare; le caractère 5, assez abondant; le earac- tère 5, abondant: le caractère &, très-abondant. . Contejeani Th. . Erinus d'Orb. . Lallerianus d'Orb. . Orthoceras d'Orb. à Jongispinus Sow. . Yo d'Orb. Aptychus Flamandi Th. Rissoa subclathrata Buy. R. Bisuntina Conte]. Scalaria minuta Buy. S. suprajurensis Conte). Chemnitzia gigantea Leym. sp. C. Clio d’Orb. C. Delia d’Orb. C. Danae d'Orb. C. limbata Conte). C. Bronnü Rœm. sp.? C. Flamandi Conte]. Nerinea Gosæ Rœm. . Mustoni Conte]. . Subcylindrica d'Orb. Visurgis Rœm. ornata d'Orb.? Defrancei Desh. suprajurensis Voltz. Turritella Voltz. tabularis Conte). speciosa Voltz. . altenensis d’Orb. exarata Conte]. . Styloidea Contej. fasciata Voltz. N. Damusensis d’Orb.? Nerinea depressa Voltz. N. Mosæ Desh. N. Bruntrutana Th. Acteonina cincta Conte]. A. Mariæ Buv. sp. A. collinea Buy. sp. Natica grandis Munst. . macrostoma Rœm. . obesa Contej. . turbiniformis Rœm. . Eudora d'Orb. dubia Rœm. Elea d'Or. Georgeana d'Orb. . Dejanira d'Orb. . phasianelloides d'Orb. microscopica Gonte)]. globosa Rœm. . prœtermissa Conte]. . hemisphærica Rœm. = à à à à à 222222222z2222 222222222222 CARTES GO: : : Ex ? 9 9 9 9 9 9 9 9 9 71819110 AE LH#0 9 7 fil : 10 PE be: 10 7 7 7 TUE 10 Dale 10 9 |10 À Pt Wire. 01: ji “ ..|8191/10 . tot J 9 (10 dk 9 7 9? 7 : 71819110 — 25 — Neritopsis Delphinula d'Orb. N. undata Conte]. Nerita jurensis Munst. Turbo incertus Conte]. T. problematicus Conte]. T. viviparoides Rœm. Phasianella striata Sow. sp. P. Coquandi Conte]. ir P. ornata Conte]. Pleurotomaria Phœdra d’'Orb. 2e. P. Bourqueti Th. P. acutimargo Rœm. P. amica Conte]. Pterocera carinata Conte]. . Oceani Brg. sp. . Ponti Brg. sp. . Salletea Buv. sp. ? filosa Buv. anatipes Buv. sp. Thurmanni Conte]. ornala Buy. calva Conte]. . Monsbeliardensis Conte]. . Gaulardea Buy. sp. . suprajurensis Conte]. Cerithium pygmæœurn, Bu. 3 C. himæforme Rœm. Patella suprajurensis Buv. P. Humbertina Buy. Bulla suprajurensis Rœm. B. cylindrella Buy. B. Dyonisea Buy. B. Michelinea Buy. Panopæa gracilis Ag. sp. . quadrata Ag. sp. robusta Ag. sp. . Gresslyi Ag. sp. . Voltzi Ag. sp. . Tellina Ag. sp. . donacina Ag. sp. holadomya hortulana Ag. sp. compressa Ag, Sp. gracilis Ag. sp. rugosa Goldf. sp. obliqua Ag. . depressa Ag. . Striatula Ag. . tumida Ag. ? . Mmyacina Ag. . truncata Ag. . bicostata Ag. . Protei Brg. sp. PAIE hhhhhbhhh he LR a-ha-tac fe ER LL hi h- Qt Où Où © . angulicosta Buv. sp. RCA LS SSAam SSSS: CE ! vs [1e DEC EL ETC ES OX Gr © | [--KerkepK-S Cor Ag. parvula Rœm. | . acuticosta SOWw. LARC pudica Contej. ÿ Agassizii Conte]. cancellata Gontej. eromya excentrica Voltz sp. 2 |..|4 capreolata Conte]. inflata Ag. orbicularis Rœm. sp. sphærica Conte). . Comitatus Conte]. . cornu-copiæ Gonte]. . nud& Conte]. 5 Mya decussata Conte]. M. fimbriata Conte]. 5 Thracia depressæ Sow. T. suprajurensis Desh. 4 |..16 Anatina Solen Conte]. . helvetica Ag. sp. 5 |6|..h.. . Sinuala Ag. sp. 1 . caudata Conte]. 5 |. tds: . Striata Ag. sp. al nos . expansa Ag. Sp. étuis . versipunctata Buy. .l412 Trigonella pandorina Bux. 1 Lavignon rugosa Rœm. sp. À Corbula vomer Contej. C. dubia Contej. 1 C. pisum Conte]. C. Deshayesea Buy. Mactra Saussuri Brg. Sp. M. sapientium Conte]. M. ovata Rœm. sp. M. truncata Conte]. Aile: M. rostralhis Rœm. sp. : Opis Michelinea Buy. 0. Mosensis Buy. 0. suprajurensis Contej. ISERE Astarte Monsbeliardensis Cont. 5 . patens Conte]. . Pesolina Conte]. . bruta Conte]: 5 . gibbosa Conte). . Celtica Conte]. 5 . cuneata SOW. ? . regularis Conte]. . Sequana Conte]. 5 . polymorpha Conte]. 11215 . gregarea Th. 11213 . cingulata Conte]. "Lt : . scalaria Rœm. | | L LL Cyprina globula Conte]. 1! : CRC - op 8 ce Ex Et oo: © SORTE CURE Se æ EE = ©: SE ee & & ! 20 Qt 109 GO br t Qr CRT RS: : ss 7 _o Re C. lineata Conte]. 112153141516 |71819 |10 C. securiformis Conte]. 6 |7 C. cornuta Klod. sp. 516|71}8 Lucina striatula Buy. 41.1. Lite disons tinst da L. radata Contej. ü L. Mandubiensis Conte]. 5 |A L. Balmensis Conte]. 17 L. discoidalis Buy. SE MN PES NEA AT 7 L. plebeia Conte]. ARE 5 78 |91 L. elegans Conte]. 9 L. Elsgaudiæ Th. 5 1 |8 }9 L. substriata Rœm. 21..14 15 Cardita carinella Buy. LE CE A UE Corbis crenata Conte]. 5 C. Dyonisea Buv. ERA RAIEACT, C. formosa Coniej. C. tragezina Buy. C. ventilabrum Conte]. C. subclathrata Th. sp. Cardium suprajurense Conte]. . trigonellare Buy. Bannesianum Th. . Pesolinum Conte]. . Mosense Buy. . orthogonale Buy. | . Lotharingreum Buv. | . concinnum Contej. | corallinum. Leymer. | Diceras suprajurensis Th. | Trigonia concentrica Ag. Pal . Alina Conte]. L CR TE . Parkinsonti Ag. . muricata Rœm. Thurmanni Conte]. Cymba Conte]. geographica-Ag. SOPE plicata Ag. gibbosa Sow. 5 . Pseudo-Cyprina Conte]. . granigera Conte)j. . Suprajurensis Ag. 4 . truncala Ag. 1121..14 Leda Thurmanni Conte]. Nucula Menkii Rœm. N. lenticula Conte]. | | k HW nn & EN ri D PET Ee1Z ANRNANNNN ! & ft ! WII SSSSSSSSSSE ts © Ex ex FNeIe Arca texta Rœm. sp. . Superba Conte] | | . longirostris Rœm. sp. . ovalis Rœm. sp. | . rhomboidalis Conte]. PORTE Par) en . retusa Contej. | | . Nosiradami Conte]. . Langü Th. 2BRRRLRER Arca minuscula Conte]. . nobilis Conte]. . macropyga Conte]. . Castellinensis Conte]. . Thurmanni Conte]. . cruciata Conte]. . Mosensis Buv. . hians Conte]. . rugosa Conte]. Pinna obliquata Desh. P. Bannesiana Th. P. Pesolina Conte]. P. granulata Sow. Myoconcha Siliqua Conte]. Mytilus phicatus Sow. sp. M. acinaces Leymer. sp. M. subæquiplicatus Goldf. M. corrugatus Conte]. A. jurensis Mér. M. trapeza Conte]. : M. pectinatus Sow. M. Portlandicus d’Orb. Pinnigena Saussuri Desh. sp. Avicula oxyptera Conte]. A. modiolaris Munst. . A. Gesneri Th. A. plana Th. sp. DER EEE ER GerviliaKimmeridiensis d'Orb. G. tetragona Rœm. G. striatula Conte]. Inoceramus suprajurensis Th. Perna Thurmanni Conte). Lima Argonnensis Buv. . rhomboidalis Conte]. Virdunensis Buy. ? . pygmæa Th. . Magdalena Buy. radula Conte]. Monsbeliardensis Conte]. æquilatera Buy. ? obsoleta Conte). . densepunctata Rœm. . astartina Th. . virgulina Th. ecten sublævis Rœm. Grenieri Conte). Flamandi Conte]. . suprajurensis Buy. . Billoti Conte]. . Benedicti Conte]. . Kralikii Conte]. . Parisoti Conte]. . Beaumontinus Buy. PERERRRERERRE chi = NX à 4 Qt Or © SE En O9 %æ % o gosses GO M © Co Co © © © © © — 219 — Pecten Dyoniseus Buy. 21..14 P. Thurmanni Conte]. 3 P. Monsbeliardensis Contej. 8 |..140 P. Bavoux Conte]. 10 Posidonia suprajurensis Cont. 9 Hinnites inæquistriatus Voltz. 51617]..1..|10 H. clypeatus Conte]. Spondylus ovatus Gontei. Plicatula horrida Conte]. Ostrea Cotyledon Conte]. . Sandalina Goldf. . Mmultiformis Koch. . solitaria Sow. SA . gryphoides Th. . exogyroides Rœm. . Monsbeliardensis Conte]. PA ARE . intricata Conte]. . Rœmeri d'Orpb. Éd 5 . auriformis Goldf. sp. 3 5 . Bruntrutana Th. sp. 11213415 . Virgula Defr. sp. 5 Anomia Monsbeliardensis Cont. 3 A. undata Conte]. 1 Rhynchonella inconstans Sow.|..|..1..13 14135 Terebratula carinata Leymer. 11213/|415 T. subsella Leymer. 3 1415 T. insignis Schubl. ? T. clavellata Conte). Orbicula Humphriesiana Sow. 3 Crania reticulata Contej. 15 SSSSSS6eSe06S [ss] 9 9 9 D à à Qù CO © CO ES TNT, ©0 © %œ % S S ! AIN Qo ® : + Espèces nouvelles ou critiques. La description des espèces nouvelles, et des remarques cri- tiques sur certaines formes imparfaitement connues, mal dé- crites ou mal figurées, seront le complément indispensable de cette Etude. Occupé depuis longtemps de la recherche des fos- siles kimméridiens au point de vue de leur distribution et de leur groupement dans l'étage, je suis arrivé promptement à réunir des matériaux paléontologiques très-considérables, que les travaux du chemin de fer m'ont rermis d'augmenter récem- ment d’une manière notable. Je n'ai laissé aucun massif, je dirai presque aucun banc , même de l'apparence la plus sté- rile, sans l’explorer avec soin, le marteau à la main; et sou- vent les résultats les plus inattendus sont venus récompen- ser mes efforts. La recherche des fossiles est d’ailleurs singu- lièrement facilitée par quelques tâtonnements et quelques — 920 — observations préliminaires de faciès, qui permettent bientôt de distinguer d’un simple coup d'œil, à un niveau donné, les as- sises fossilifères des assises stériles. Je suis loin de prétendre néanmoins qu’il my ait pas encore beaucoup à découvrir dans nos environs. L'expérience de chaque jour me prouve le contraire puisque, malgré d’innom- brables excursions uniquement entreprises dans le but de re- cueillir des fossiles, il m'est rarement arrivé, même à des époques récentes, de ne pas rencontrer quelque forme nouvelle, sinon absolument, du moins pour le sous-groupe auquel elle appartient. Je ferai encore remarquer que malgré le temps que j'ai consacré à mes recherches, et nonobstant l'obligation que je me suis imposée d'explorer avec le même soin tous les niveaux de l'étage, afin d’en établir les divisions en toute con- naissance de cause, certainssous-groupes dont les affleurements sont rares ou peu importants, renferment probablement encore quelques espèces qui n’y ont pas encore été signalées : tels sont les sous-groupes du Calcaire à Natices, du Calcaire à Térébra- tules,, et surtout du Calcaire à Mactres. J'ai soigneusement recueilli les fossiles, même les plus communs, à tous les niveaux où ils existent ; de sorte que je possède, en échantillons souvent très-nombreux, la plupart de nos espèces kimméridiennes provenant de tous les sous-groupes où elles ont été observées. IL me manque à peine. quelques fossiles très-communs, très-répandus dans l'étage, que j'ai négligé de recueillir à des niveaux où ils sont mal conservés, à une époque où je n’avais pas encore arrêté le plan de ce tra- vail, et que je n’ai pas eu occasion de retrouver depuis; mais ces lacunes sont peu importantes et tendent à se combler chaque jour. Quant aux espèces nouvelles décrites dans ce mé- moire, celles que je ne possède pas (et le nombre en est fort restreint) existent dans les collections de M. Flamand, archi- tecte à Montbéliard, qui a mis si obligeamment à ma disposi- tion sa belle bibliothèque paléontologique. Une série complète et typique des fossiles de l’étage est déposée au musée de Montbéliard; une autre série aussi complète que pos- sible, figurera au musée de Besançon. Je me ferai d’ailleurs un devoir de distribuer dans les collections publiques ou privées toutes les espèces qui me seront demandées dont 1l me restera \ — 9% — an nombre suffisant d'exemplaires, voulant ainsi donnér toutés facilités aux vérifications. Comme je l’ai dit précédemment, les fossiles sont générale- ment loin de présenter, dans nos contrées, la belle conservation de ceux du Hâvre et de Boulogne ou même de la Charente-infé- rieure. Si, dans un grand nombre de cas, on peut les recueillir avecleur test, plus souvent encore nos gisements n’en ont gardé que le moule intérieur ou extérieur, mais alors ces moules sont ordinairement d’une très-belle conservation, et reproduisent lés ornements dans leurs moindres détails. [ls peuvent donc par- faitementremplacer la coquille elle-même, s’il n’existe d’ailleurs aucun doute sur le genre auquel ils appartiennent. J’ai procédé néanmoins avec la plus grande réserve dans le travail si déli- cat de l'établissement des espèces nouvelles, dont la plupart n'ont été décrites et figurées que sur un très-grand nombre d'échantillons de tous âges, de tous formats, à tous les états de conservation. Quelquelois cependant, j'ai rencontré des spéci- mens uniques complets ou même incomplets, mais si nette- ment caractérisés, et tellement distincts des espèces les plus voisines, que je n’ai pas hésité à les représenter et à les décrire. Je possède d’ailleurs un assez grand nombre d'échantillons qui me paraissent constituer des espèces nouvelles, mais que je n’ai pas voulu figurer, parce que ces espèces n'auraient pas été suffisamment connues. Le défaut de temps et d'ouvrages spé- élaux m'a obligé de remettre à une autre époque l'examen et la description des zoophytes et des échinodermes. Cette lacune est ragrettable, mais j'espère la combler dans l’avenir. Néan- moins, le nombrede nos mollusques est tellement considérable, que les conclusions de ce mémoire me paraissent solidement établies, même en ne prenant en considération que les fossiles appartenant à cette classe. Bien que j'aie consacré un temps considérable au travail difficile de la détermination des fossiles, et que J'y aie mis tout le soin, toute l'exactitude dont je suis capable, je n’oserais me flatter de n’avoir pas commis quelques erreurs. Puissent-elles n'être que légères et peu nombreuses | Si le but définitif de la paléontologie est la connaissance parfaite du genre et de l’espèce, je crois que, dans certains cas, et surtout lorsqu'il s’agit de fossiles très-répandus, il est — 1992 — utile de dénommer provisoirement les formes douteuses quant au genre, si toutefois elles sont caractérisées de telle manière, qu'il ne soit pas possible de les confondre avec les formes les plus voisines. Sous ce rapport je partage entièrement la ma- nière de voir de J. Thurmann, dont je ne puis m'empêcher de reproduire les lignes suivantes (1), qui expriment compléte- ment ma pensée : « Pour le paléontologiste proprement dit, c’est-à-dire pour » le savant qui s'occupe sérieusement d'établir la connaissance » des faunes fossiles d’après toutes les considérations zoolo- » giques , le classement solide et définitif de chacune d’elles » (des espèces) « dans sa classe, sa famille, son genre est d’im- » portance capitale. Il lui importe (et il importera aussi un Jour » à la géologie plus définitive que la géologie actuelle) de ne pas » avoir pris, par exemple, une Arche renflée pour une Isocarde » ou une Astarte pour une Vénus, et ainsi de suite. Cela importe » évidemment beaucoup moins pour le moment au géologue qui » veut surtout pouvoir désigner les espèces fossiles qu'offre un » terrain étudié et s'entendre à cet égard avec ses voisins. Si » l’Arca faussement appelée Jsocardia est également la même » pour tous les géologues descriptifs des mêmes terrains, il n'y en aura sans doute pas moins erreur, mais il y aura, en » attendant, ce qui importe essentiellement, intelligence com- » mune d'un méme fait, et permettez-moi cette expression, mon- » ndie courante également admise pour le représenter. Plus tard, » l'étude géologique approfondie viendra apprendre à tous que » l'Arca telle de tel géologue descriptif n’est que l’Isocardia » telle de la paléontologie. L'erreur sera fort aisée à rectifier » et ce sera un Jour, comme dans toutes les sciences natu- » relles, une affaire de synonymie. Mais, en attendant, la con- » naissance des faits de présence et de dispersion de l'espèce » aura pu faire des progrès, tandis que tout serait resté immo- » bile à cet égard, si, par un scrupule zoologique extrême, le » géologue descriptif, l'homme des roches et des terrains avait » dû s'abstenir. ÿ (1) Sur le mode de publication d'un ouvrage de paléontologie propre à ré- pandre la connaissance des espèces. (Coup-d’œil trav, Soc. jur. Em., année 1856, p. 148 et suiv.) — 923 — » Que conclure de ceci ? Que nous voulons prêcher une sorte » de légèreté en détermination ? — Non, assurément. — Mais > qu'il vaut mieux en circulation, pour représenter un fossile, un » nom générique et spécifique provisoire et à réviser plus tard, » qu'aucun nom, et partant, qu'aucun moyen de s'entendre. » Cet ouvrage, ai-je dit, renferme la description de tous les fossiles kimméridiens inédits et non encore figurés des envi- rons de Montbéliard. Dans le nombre, plusieurs espèces ont été depuis longtemps distinguées et dénommées par J. Thur- mann, qui les a fait connaître en les répandant dans les collec- tions. Quelques-unes mêmes ont été décrites et figurées par MM. Voliz, Rœmer, Goldfuss, etc. Je n’ai pas jugé à propos de reproduire les descriptions et les figures de ces dernières, dé- sormais suffisamment connues, mais je me suis fait un devoir de représenter et de décrire toutes les espèces dénommées par J. Thurmann qui n’ont encore été l’objet d'aucune publication. C’est avec un vif regret que je me suis vu dans l'obligation de rejeter certains noms tels que Rostellaria Wagneri, Serpula philastarte, Anomia Vercellensis, ete., proposés par mon savant ami pour des fossiles dont je n’ai pu me procurer d’échantil- lons authentiques : je n’ai pas voulu compliquer la synonymie etaugmenter la confusion déjà si grande, qui rend si laborieuses les recherches paléontologiques. Malgré la grande publicité du Prodrome de M. d'Orbigny, je n'ai pas osé, par les mêmes mo- tifs, adopter certains noms proposés dans cet ouvrage, dont les indications trop sommaires sont tout-à-fait insuflisantes pour permettre de distinguer sûrement une espèce encore inédite. J'ai toujours fait suivre le nom de l’espèce de celui de l’au- teur qui l’areconnue le premier, lors même qu’elle aété distraite du genre où elle avait été placée primitivement. Dans ce cas, j'ai reproduit entre parenthèses, à la suite du nom générique adopté, le nom proposé par le géologue qui a dénommé l’es- pèce ; souvent aussi, je me suis borné, pour abréger, à mettre le signe sp. (species) à la suite du nom de l’auteur, après avoir opéré la substitution du nom générique. Cette manière de pro- céder, adoptée aujourd’hui par la plupart des géologues, et qui, grâce aux efforts persévérants de MM. Kirschleger, Rei- chenbach, Billot, et même des auteurs de la Flore de France, commence à prévaloir en botanique, me paraît la seule juste et — 924 — | rationnelle, la seule qui permette d'attribuer rigoureusement à Chacun ce qui lui est dû. Les mêmes considérations m'ont fait préférer un nom plus ancien à un nom plus répandu donné ultérieurement à une même espèce, lorsque cette espèce était déjà bien connue sous son ancien nom, soit au moyen de publications, soit pour avoir été répandue dans les collections publiques ou privées. Tous mes fossiles ont été dessinés par moi-même avant la description. [Il m’a semblé que c'était le moyen à la fois le plus simple et le plus efficace d'arriver à connaître les espèces dans leurs détails les plus minimes. Je me suis borné à de simples croquis toutes les fois qu'ils m'ont paru suffisants. Mes dessins ont été lithographiés d’après nature, sous ma direction, par mon excellent ami et camarade M. G. Koger, de qui je ne saurais assez louer le zèle et Le dévouement, et qui a fait preuve d’un véritable talent dans la tâche difficile et délicate dont il a bien voulu se charger. Je dois aussi une mention spéciale à M. L. Haag, lithographe, pour l'intelligence et l’activité qu'il a mises à diriger l'édition; il est ainsi parvenu à faire exécuter, dans l’une des plus petites villes de la province, un travail qui peut soutenir la comparaison avec la plupart des publications du même genre. s Je me suis peu préoccupé de la position à donner aux fos- siles, que j'ai ordinairement représentés de la manière qui m'était la plus commode et qui me permettait d’en faire ressortir le plus facilement les caractères essentiels. Il m'aurait semblé puérile de tenir à les figurer quand même dans leur position normale, que tout le monde connaît. Mais si la disposition des fossiles dans les planches peut être laissée, sans aucun incon- vénient, à la libre volonté du dessinateur, une tolérance ana- logue ne saurait être admise lorsqu'il s’agit d’en déterminer les diverses parties, les mêmes expressions techniques étant em- ployées dans des sens si opposés par les descripteurs, que ce quiest le haut pour l’un est souvent le bas pour un autre, ce qui est la droite pour le premier devient la gauche pour le ‘second. Partageant la manière de voir de l’illustre auteur de la Pa- léontologie universeile, je crois que chaque fossile doit être sup- posé placé dans sa position normale, afin que ce qu’on appelle — 92925 — le côté droit et le eôté gauche soit réellement la droite et la gauche de l’animal. Je considère les gastéropodes comme ram- pant la bouche en avant devant l’observateur, pour qui la bouche sera le haut, l'extrémité de la spire, le bas du mollasque. Le haut des tours, le bord supérieur ou antérieur des tours sera donc le côté des tours situé en avant, c'est-à-dire du côté de la bouche, et le bas des tours ou le bord inférieur ou postérieur des tours, le côté qui regarde l’origige de la spire. Les lamelli- branches orthoconques seront supposées la tête en bas, l’ou- verture des valves faisant face à l'observateur, qui aura ainsi à main droite la valve droite, et à main gauche la valvegauche du mollusque. Quant aux lamellibranches pleuroconques et aux brachiopodes, j'en désigne les valves par les noms de valve supérieure et de valve inférieure. Le côté antérieur sera toujours celui qui correspond à l’ouverture buccale, et le côté postérieur, celui qui correspond à l’ouverture anale. La plus grande dimension des fossiles se présentant souvent dans des sens tout à fait opposés selon que la coquille est élevée ou transverse chez les lamellibranches, et que la spire est allongée ou raccourcie chez les gastéropodes, j'ai employé le mot hauteur pour désigner chez ces derniers la longueur de l’axe spiral, et chez les lamellibranches et les brachiopodes la distance du sommet des crochets au milieu du bord palléal externe ; je me suis ensuite servi des expressions de longueur et de largeur pour désigner chez leslamellibranches la distance entre l'extrémité buccale et l'extrémité anale, employant le premier de ces termes lorsque cette dimension dépasse la hauteur, et le second lorsqu'elle est moindre. Les plis et stries d’accroissement des lamellibranches ayant leur origine à la charnière et aux crochets, à l'exemple de la plupart des auteurs j'ai considéré le sommet des crochets comme étant le point le plus central, le plus intérieur de la coquille, et le bord palléal des valves comme étant la région la plus extérieure ; il en résulte que les expressions interne, inté- rieur, en dedans, etc. ontrapport à ce qui regarde ou est situé du eôté des crochets, et que les expressions externe, extérieur, en dehors, à ce qui est situé du côté du bord palléal. Les dimensions sont toujours données en muilimètres et fractions de millimètres. Elles sont plutôtrelatives et compara- 15 — 9926 — tives qu absolues, parce que je me suis attaché à figurer et à décrire les espèces d’après Les spécimens les plus complets, les mieux conservés, et non d’après les plus volumineux. J'ai cherché à être précis dans mes descriptions, et à rendre autant que possible mes diagnoses comparatives , au moins pour les espèces d'un même genre, en employant les mêmes expressions présentées dans le même ordre pour désigner des parties semblables. À l'exemple de M. d’Orbigny, j'ai réuni, dans les descriptions françaises, sous des titres en italique qui se succèdent toujours de la même manière, les différents ca- ractères pris en considération. J’ai cru devoir rejeter à la fin de chaque description, sous un titre particulier, le détail des ornements, ne traitant, sous les autres titres, que la forme gé- nérale de l’ensemble et des parties. Cette manière de procéder m'a paru plus commode que la méthode généralement suivie, qui consiste à intercaler à diverses places dans la description des formes, celle des ornements ; de sorte que le géologue qui veut déterminer une espèce, est obligé de passer à chaque instant de considérations d'organes à des détails d’ornements, pour revenir ensuite aux premières considérations, et cela, d’une manière souvent très-irrégulière. Cet exemple sera-t-il suivi? Il m'importe peu, si la marche descriptive que j'ai adop- tée peut contribuer à rendre plus facile la détermination de mes espèces. Dans les descriptions qui vont suivre, ainsi que dans lecorps de l'ouvrage, les noms des auteurs sont toujours en abrégé. Il n’est pas inutile de donner la clef de ces abréviations au lecteur peu familiarisé avec les ouvrages de paléontologie. Ce sont : Ag. — Agassiz ; Brg. — Brongniart; Buv. — Buvignier ; Contej. — Contejean (nobis) ; Corn. — Cornuel ; Defr. = De- . france ; Desh. — Deshayes ; Desl. — Deslongchamps ; d’Orb. —= d'Orbigny ; Goldf. — Goldfuss; Klod. — Kloden ; Lam. — Lamarck ; Leymer. — Leymerie ; Mer. — Mérian ; Münst. — Münster; Rœm. — Rœmer; Sow. — Sowerby ; Th. = Thurmann ; Ziet. — Zieten. — 991 — SERPULA T'HURMANNI Conte). S. tubo recto vel subarcuato, tetragono, acutangulo vel sub- alato; lateribus planis, interdum longitudinaliter sulcatis, lævi- bus aut tjansverse plicatis ; sæpe aggregata. Tube droit ou un peu arqué, surtout vers la pointe, tétra- gone, à angles tranchants, quelquefois un peu ailés; côtés plans ou sillonnés longitudinalement, lisses ou marqués de plis transverses peu prononcés ; tests souvent aggrégés. — Dans sa 9° Lettre écrite du Jura, M. Thurmann indique dans les lumachelles à Astartes un Serpula philastarte Th., qui est peut-être notre espèce. Je n'ai pas osé néanmoins conser- ver ce nom, n'ayant Jamais vu d'échantillons authentiques du fossile ainsi dénommé par mon savant ami. — Des Lumachelles à Astartes où il pullule. — Test. Tab. XXV. 13 Groupe un peu grossi; 13 a tube isolé de grandeur naturelle; 44 fragments grossis et sections transverses grossies. u Apvrrxcaus FLamanps 7/. À. testa ampla, crassa, fibrosa, margine acuta ; intus concen- trice plicata, plicis inæqualibus ; extus foveato-punctata, foveo- lis ovatis irrequlariter dispositis. Coquille épaisse, ample, formée de fibres obliques, tran- chante sur les bords un peu recourbés en dedans ; face in- terne offrant des stries concentriques irrégulières assez sail- lantes; face externe finement ponctuée en creux; ponctuations ovoïdes, irrégulières, disposées sans aucun ordre. — Cette espèce, de très-grande taille, ne m'est connue que par des fragments trop incomplets pour qu’il me soit possible d’en indiquer la forme générale. Elle est assez abondante dans les Marnes à Virgules du Pésol et des Bourbais, où elle se trouve à l’état de test. Tab. XX VI. 44, 46 Fragments de grandeur naturelle, face externe; 15 fragment de grandeur naturelle, face interne; 47 portion grossie de la face externe. AMMONITES CONTEJEANI 72. A. testa compressa, discoidali; anfractibus complanatis, com- pressis; dorso subcarinato ; umbilico angustissimo ; apertura — 228 — compressa, sagittata ; lateribus costis 17-18 trifurcatis, falcatis, costula interposita ornatis. Forme générale très-comprimée, clypéiforme, non carénée mais anguleuse au pourtour. Spire régulière, formée de tours très-comprimés ayant leur plus grande largeur vef le pour- tour de l’ombilic. Dos anguleux, presque caréné. Ombilic très- étroit, à peine découvert, à bords arrondis. Bouche très-com- primée, en fer de flèche. Ornements : 17 à 18 côtes primaires recourbées en avant, assez saillantes, partant du pourtour de lombilic, et diminuant de relief vers le tiers de la largeur du tour, où elles se trifurquent pour se continuer jusqu’au dos et rejoidre celles du côté opposé. Une côte secondaire libre est presque toujours interposée entre les côtes primaires. Cloisons inconnues. Diamètre — 0,095; largeur du dernier tour — 0,050; épaisseur du dernier tour — 0,025 ; recouvrement du dernier tour — 0,020 ; largeur de l’ombilic = 0,015. — Voisin de l’A. Yo d'Orb., dont il se distingue par ses orne- ments, et par ses dimensions infiniment plus réduites. — Du Calcaire à Virgules des anciennes mines du Pésol, près de Montbéliard. — Un seul exemplaire à l’état de moule extérieur. Tab. V. 1 Moule extérieur de grandeur naturelle vu de côté; 2 croquis du même vu en avant. AMMONITES Faunmannes Conte). A. nucleo compresso; anfractibus subcompressis, conveæiuscu- lis; dorso rotundato; umbilico subangustato; apertura compressa, ovata ; lateribus costis 32 bi-trifurcatis, subfalcatis ornatis. Forme générale (moule intérieur) comprimée, arrondie au pourtour. Spire régulière, formée de tours un peu comprimés plus larges qu’épais. Dos rond. Ombilic assez étroit, à bords arrondis. Bouche comprimée, ovoide, arrondie en avant, arron- die et élargie en arrière. Ornements : 32 côtes primaires assez saillantes, un peu recourbées en avant, partant du pourtour de l’ombilic pour acquérir leur relief maximum vers le milieu de la largeur de la tour, où elles donnent naissance à deux ou trois petites côtes secondaires, qui passent sur le dos el rejoignent sans interruption celles du côté opposé. Cloisons inconnues. — 229 — + Diamètre = 0,090 ; largeur du dernier tour = 0,038 ; épais- seur du dernier tour — 0,030 ; recouvrement du dernier tour = 0,012 ; largeur de l’ombilic = 0,030. — Se nr cbhe des A. decipiens Sow., À. Erinus d'Orb., À. Eupalus d'Orb. par sa forme générale ; mais se aigue du premier par l'accroissement plus rapide de la spire, la forme dela bouche et le nombre plus considérable et plus cons- tant des côtes primaires; du second par le nombre plus con- sidérable des côtes, simplement bi ou trifurquées, et non rem- placées par côtes secondaires ; du troisième par l’accroisse- ment plus rapide de la spire, le diamètre moindre de l’ombilic et le nombre des côtes primaires de moitié plus considérable. — Du Calcaire à Ptérocères inférieur de la côte d'Abbévil- lers. — Un seul exemplaire à l’état de moule intérieur. — Tab. IV. 1 Moule intérieur de grandeur naturelle vu de côté; 2 croquis du même, vu en avant. SCALARIA SUPRAJURENSIS Confe)j. S. testa elongata, conica ; anfractibus convexis , inferne sub- depressis, costis transversis 11-12, remotis, obliquis, prominulis, convexis, inferne spinosis ornaltis : spiræ angulo = 25°. Forme générale allongée, conique. Tours convexes, déprimés en dessous, à ligne suturale saillante. Ornements : sur chaque tour 11-12 côtes transverses, obliques, épaisses, assez sail- lantes, convexes, munies d’une protubérance épineuse vers leur quart inférieur. Angle spiral — 25°. Hauteur probable — 0,040 ; diamètre probable au dernier tour — 0,016. — Du Calcaire à Diceras. — ‘Fragments avec test ferrugi- neux. Tab. VI. 12 Fragment de grosseur naturelle. SCALARIA MINUTA Bu. Le moule intérieur de cette espèce, qui pullule dans les Lu- machelles à Astartes, a les tours de spire convexes, lisses, à peine contigus, ou même un peu distants, et l’on n’y remarque plus la moindre trace des ornements. La bouche, presque ré- gulièrement circulaire, est le plus souvent indiquée par une dépression. C’est à ce moule intérieur que M. Thurmann a donné le nom de Turritella mille-millia. — 930 — Rissoa BiISUNTINA Conte). R. testa turrita, elongata ; spira conica, subconvexa ; anfrac- tibus circiter 6 externe subplanis ; sutura profunda ; apertura rotundata, infra subangulosa ; striis longitudinalibus æqualibus tenuissimis ornata ; spiræ angulo circiter 25°. Forme générale turriculée, assez allongée. Spire conique, très-légèrement convexe, formée d'environ 6 fours presque plans extérieurement, à suture profonde. Bouche arrondie en haut, un peu anguleuse en bas. Ornements : des stries longitu- dinales égales, très-fines, très-serrées, très-nombreuses. Angle spiral — 25°. Hauteur = 0,005; diamètre au dernier tour —= 0,004184. — Voisin du R. subclathrata Buv., dont il se distingue par les ornements. — Des Lumachelles à Astartes de Besançon. Assez abondant. — Test et moule intérieur. Tab. IV. 8 Coquille grossie. CHEMNITZIA LIMBATA Conte). C. testa elongata, conica ; anfractibus complanatis, lœvigatis, postice limbatis, ultimo subexcavato; apertura obliqua, oval; striis incrementi fleæuosis ornata; spiræ angulo — 20°. Forme générale allongée, conique. Tours plans, sans aucune saillie, bordés en bas d’une ligne longitudinale assez distante de la suture ; le dernier un peu concave en dessous. Bouche oblique, ovale. Ornements : de fines stries d’accroissement plus ou moins flexueuses, surtout au dernier tour. Angle spiral —= 20°. Hauteur = 0,044 ; diamètre au dernier tour = 0,016. — Cette espèce, bien distincte de toutes celles qui ont été signalées jusqu'à ce jour dans l'étage kimméridien, se rap- proche un peu du €. Clio d’Orb. par la forme des tours et par Ja bandelette dont ceux-ci sont bordés inférieurement, mais s’en distingue par la largeur plus grande de cette dernière, la forme évidée du dernier tour, l’obliquité plus RE de la bouche, et l'angle spiral plus ouvert. — Du Calcaire à Virgules : Pésol, Montchevi, etc. Assez rare. — Moule extérieur. — 23h — Tab. V. 3 Moule extérieur de grandeur naturelle; # croquis du même vu du côlé de la bouche. CHEMNITZIA FLAMAaNDz Conte). C. nucleo brevi, conico, inflato ; anfractibus in medio suban- gulosis, inferne subexcavatis; apertura ovali, inferne et externe angulata, superne rotundata ; lævissimo; spiræ anqulo — 60°. Forme générale [moule intérieur) courte, conique, renflée. Tours lisses, convexes en haut, présentant vers leur milieu un angle obtus assez saillant, légèrement concaves au-dessous de cet angle, non en saillie les uns sur les autres. Bouche ovale, arrondie en haut, anguleuse au milieu du labre et surtout en bas. Ornements inconnus. Angle spiral — 60°. Hauteur — 0,042 ; diamètre au dernier tour = 0,032. — Trouvé par M. Flamand, architecte à Montbéliard, dans le Galcaire à Natices de Valory, près Mancenans, où il est assez abondant. — Moule intérieur. Tab. IV. 3 Croquis du mouleintérieur de grandeur naturelle ; & croquis du même vu du côté de la bouche. _ NERINEA Gosx Rem. Cette espèce était assez mal connue jusqu’à ce jour. La plu- part des auteurs, et notamment Rœmer (1) et Goldfuss (2), n’ont figuré que le moule intérieur de jeunes individus, moule qui se modifie sensiblement chez les sujets plus avancés en âge. Lorsque le test est conservé, les tours sont évidés au milieu dans la jeunesse, et se renflent plus tard près du bord supé- rieur. Les ornements consistent en des stries longitudinales dans le jeune âge, auxquelles viennent bientôt se joindre des lignes flexueuses d’accroissement, qui seules persistent chez les individus adultes. La bande du canal sutural est très-mar- quée. Les plis internes, assez prononcés dans les tours supé- rieurs, tendent à s’effacer dans le voisinage de l’origine de la spire, où ils sont remplacés par de simples ondulations. L'angle spiral peut varier de 10 à 15°. Aïnsi caractérisé, le N. Gosæ Rœm. se distingue à peine du N. Desvoidyi d’Orb. (3) par l'angle (1) Ool. Geb., p. 143, tab. 11, fig. 27. (2) Petref. germ., v. 3, p. 41, tab. 175, fig. 9. (3) Pal. jur., v.2, p. 107, tab. 261. — 232 — sutural un peu moins ouvert et les tours un peu plus élevés. A l'exemple de J. Thurmann {4) je n’hésite pas à rapporter cette forme comme synonyme du N. Gosæ Rœm. Tab. VII. 1 Fragment adulte de grandeur naturelle ; 2 frag- ment d’un jeune individu, de grandeur naturelle; 3 moule in- térieur de grandeur naturelle; % section verticale d’un frag- ment d’un individu adulte, de grandeur naturelle; 5 section verticale d'un fragment d’un jeune individu, de grandeur na- turelle. NERINEA TABULARIS Conte). N. testa turriculata, elongata, imperforata ; spira conica ; anfractibus subelevatis, subconcavis, superne, præsertim inferne subincrassatis; apertura... plica externa media instructa ; lœvis- sima ; spiræ angulo = 11° Forme générale turriculée, allongée, non ombiliquée. Spire régulièrement conique. Tours assez élevés, aussi hauts que larges, un peu concaves au milieu , un peu épaissis en dessus et surtout à leur bord inférieur très-légèrement saïllant. Bouche... munie d’un pli médian à l'extérieur. Ornements : le test parfaitement lisse n’en présente aucune trace. Angle spiral — "LL Hauteur = 0,006; diamètre au dernier tour = 0,001. — Se distingue du N. inornata d'Orb. par l’épaississement supérieur et inférieur des tours et l’absence complète d’orne- ments. — Des Lumachelles à Astartes. Assez fréquent. — Test el moule intérieur. Tab. VI. 10 Croquis grossi de la coquille; 11 croquis grossi d’un fragment du moule intérieur. NERINEA Musron Conte). N. nucleo turriculato, elongato, imperforato ; spira conica ; anfractibus subdepressis, superne sulcatis , elevatis, prominen- Bibus ; apertura.…..; spiræ angulo —= 9°. Forme générale (moule intérieur) turriculée, allongée , non ombiliquée. Spire régulièrement conique. Tours assez dépri- (1) 1Xe Lettre écrite du Jura. — 233 — més, plus larges que hauts, sillonnés près du bord supérieur relevé et très-saillant. — Bouche inconnue paraissant munie d’un pli près du haut des tours à l'extérieur. Ornements incon- nus. Angle spiral = %. Hauteur = 0,0065; diamètre au dernier tour = 0,001. — Des Lumachelles à Astartes. Assez rare. — Dédié à mon excellent ami M. le docteur Muston, géologue à Beaucourt. Tab. IV. 9 Moule intérieur grossi. NERINEA STYLOIDEA Conte). N. testa elongata, subcylindrica, imperforata; anfractibus eom- planatis vel medio subexcavatis; apertura compressa, triplicata, plicis columnaribus binis, parietali singula mediana ; costis longi- tudinalibus circiter 7 inæqualibus, acutis, striis incrementi te- nuissimis decussatis ornala ; spiræ angulo = 4°. Forme générale très-allongée, presque cylindrique, non om- biliquée. Tours plans ou un peu excavés au milieu, souvent légèrement saillants à leur bord inférieur et un peu renflés en haut et en bas. Bouche allongée, à trois plis dont deux co- lumellaires situés, l’un au tiers supérieur, l’autre au quart in- férieur, et un seul pariétal médian. Ornements : environ 7 côtes longitudinales, aiguës, inégalement saillantes, croisées par des stries d’accroissement très-fines et peu prononcées. Angle spiral. — 4°. Angle sutural = 70°. Hauteur totale donnée par l’ange spiral — 0,170 ; dia- mètre au dernier tour — 0,008. — Du Calcaire à Virgules, où il est partout abondant. — Test et moule intérieur. Tab. VIT. 8 Coquille de grandeur naturelle; 9 un tour grossi; 10 moule intérieur de grandeur naturelle; 41 section verticale grossie. NERINEA EXARATA Conte). N. testa turrita, elongata, imperforata; spira elongata, co- nica; anfractibus excavatis, inferne incrassatis ; apertura.….; costis longitudinalibus 6-8 convexis, inæquulibus ornata ; spiræ angulo = 6°. Forme générale turriculée, allongée, nou ombiliquée. Spire allongée, conique. Tours de hauteur moyenne, évidés au milieu, — 234 — épaissis à leur partie inférieure en un bourrelet saillant sur le tour précédent. Bouche inconnue. Ornements : 6 à 8 petites côtes longitudinales inégales entre elles, convexes et peu sail- lantes. Angle spiral — 6°. Hauteur — 0,030 ; diamètre au dernier tour = 0,005. — Se distingue du N. Rupellensis d'Orb., dont il a la forme générale et les ornements, par la moindre hauteur des tours, leur épaisseur et leur saillie inférieure. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon. Un seul exemplaire. — Test. Tab. VII. 6 Coquille de grandeur naturelle; 7 un tour grossi. NERINEA SPEcioSa Voltz, d'Orb. De même que pour le N. Gosæ, nos échantillons diffèrent un peu de la figure donnée par M. d’Orbigny (1), qui paraît avoir représenté les individus les plus coniques, par leur angle spiral généralement moindre, et pouvant varier de 41 à 45°, et par la hauteur un peu plus grande des tours. L'identité n’en est pas moins manifeste. NERINEA DEFRANCEs d'Orb. Absolument semblables quant aux ornements et à la forme extérieure à l'espèce représentée sous cenom par M. d'Orbigny, tab. 262, fig. 4, 2, les échantillons recueillis dans les Calcaires à Corbis de la Baume, près d'Audincourt, en diffèrent à peine par les plis de la columelle un peu plus écartés. Ils sont d’ail- leurs parfaitement identiques à d’autres exemplaires de la même espèce provenant de l'Oolithe corallienne de Bussurel. NERINEA Mosz Desh. La plupart de nos échantillons se rapportent à la variété sim- plement striée dans le sens de la largeur des tours, et représen- tée dans la Paléontologie jurassique de M. d’Orbigny, tab. 265, fig. 3. L’angle spiral peut varier de 26 à 30°; quelquefois il n'est que de 20°. NERINEA ORBIGNYANA 7h. inéd. Ce nom doit remplacer celui de N. Bruntrutana Th., donné (1) Pal. jur., tab. 269, fig. 1, 2. — 935 — par M. d'Orbigny (1) à une espèce portlandienne fort différente du vrai N. Bruntrutana. NERINEA BRUNTRUTANA 7h. Cette espèce est très-polymorphe. D’après les échantillons du musée de Porrentruy, et ceux que j'ai autrefois reçus de M. Thurmann, et dont quelques-uns sont déposés au musée de Montbéliard, je crois qu’il faut y rapporter toutes les formes dont l'angle spiral a les côtés rectilignes, convexes ou con- caves, et dont les tours font ou non saillie à leur bord supé- rieur. Je possède une série nombreuse d'individus, où l’on peut observer toutes les transitions entre la forme pupoiïde et la forme évidée, entre les tours en saillie et les tours parfaite- ment unis et à peine distincts les uns des autres. L’angle spi- ral peut varier de 15 à 20°. Le N. Elea d'Orb., n’est qu’une varieté dont l’angle spiral est un peu plus ouvert. On trouvera de bonnes figures du N. Bruntrutana dans les ouvrages de MM. Bronn (2), Defrance (3), Goldfuss (4). ACTEONINA tinCTA Conte). À. testa ovata, medio subinflata ; spira brevi ; anfractibus 4-5 subexcavatis, inferne sulcatis, margine elevalo, prominulo, ultimo spira longiore ; apertura elongata, inferne angustata, angulosa ; lœvissima ; spiræ angulo — 55° Forme générale ovale-oblongue, renflée au milieu, un peu pupoide. Spire courte, formée de 4-5 tours légèrement con- caves, sillonnés, puis relevés à leur bord inférieur, qui fait une brusque saillie au dessus du tour voisin ; le dernier plus long que la spire. Bouche un peu oblique, allongée, retrécie et anguleuse en bas. Ornements : le test est parfaitement lisse. Angle spiral = 55°. Hauteur = 0,003 ; largeur du dernier tour — 0,00145. — Se distingue de l’4. miliola d'Orb. par sa forme générale plus élargie, le nombre plus considérable des tours, un peu con- rc ri (1) Pal. jur., v. 2, p. 154, tab. 283, fig. 4, 5. (2) Jahrb. 1856, p. 556, tab, 6, fig. 18, a, b. (3) Dict. sc. nat., tab. 34, fig. 3 b, 3 c. (4) Petref germ., v. 3, p. 40, tab. 175, fig. 5 à, 5 b. — 936 — caves, et la saillie inférieure plus prononcée ; de l'A. {Torna- tella) carinella Buy. sp., par sa forme moins allongée, le nom- bre des tours moindre et la spire beaucoup plus courte. — Des Lumachelles à Astartes. Assez abondant : Châtillon etc. — Espèce éphémère, intermittente. — Test. Tab. IV. 5 Croquis de la coquille grossie. NATICA mICROSCOPICA Conte). N. testa subglobosa, inflata ; spira subelongata conica ; anfrac- tibus 4-5 conveæis, inferne ad suturam subdepressis ; ore…..; spiræ angulo circiter 76°. Formegénérale subglobuleuse, renflée. Spire conique, un peu allongée, formée de 4-5 tours convexes, un peu déprimés en dessous près de la suture. Bouche inconnue. Ornements : le test est parfaitement lisse. Angle spiral — environ 76°. Hauteur — 0,001. — Des Lumachelles à Astartes. _ abondant. — Espèce éphémère, intermittente. — Test. 6 Tab. IV. 6 Croquis de la coquille grossie. NaTica oBESA Contej. N. testa inflata, globosa ; spira brevi, conica ; anfractibus con- vexis inferne (in nucleo) subexcavato-complanatis, gradatis ; apertura obliqua, elongato-ovata ; spiræ angulo — 95°. Forme générale renflée, globuleuse. Spire assez courte, ré- gulièrement conique. Tours (sur le moule intérieur) convexes, un peu renflés en bas, saillants en gradins, et présentant à leur base un méplat légèrement coneave. Bouche oblique, ovale- allongée, à peine plus élargie en bas. Ornements inconnus, le moule intérieur n’en gardant aucune trace. Angle spiral — 95° Hauteur — 0,086 ; diamètre au dernier tour = 0,075. — Se distingue du N. macrostoma Rœm., avec lequel il vi- vait en société, par sa forme plus courte, plus ramassée, la hauteur du dernier tour moindre, la forme et la disposition des tours, etc. J’ignore si la coquille était ombiliquée. — Du Calcaire à Corbis de Roches et de Tulay. Assez rare. — Espèce éphémère. — Moule intérieur. Tab. VI. 3 Croquis du moule intérieur de grandeur naturelle. NATICA MACROSTOMA Rœm. Cette espèce, la plus grande du genre, a le test excessive- — 931 — ment mince. L'épaisseur n’en dépasse pas un millimètre chez un individu que je possède, dont la hauteur est de 16 cen- timètrés, où le test est conservé vers le pourtour de l’ombilic. Il n’est pas rare de trouver des spécimens encore plus volu- mineux. Narica énanpis Münst. Il m'est impossible de saisir la moindre différence de forme entre nos échantillons du Calcaire à Natices et l'espèce décrite et figurée par M. d'Orbigny. Quelques-uns de nos spécimens portent les traces des stries longitudinales. Bien que je n’aie jamais trouvé que des moules intérieurs, l'identité me semble à peine douteuse. NATICA PRÆTERMISSA Conte). N. testa ovata, depressa ; spira brevissima, apice prominula ; anfractibus conveæis , ultimo dilatato, maximo, inferne ad spi- ram depresso ; apertura dilatata, ovato-tetragona, inferne ad spiram subsinuata ; plicis concentricis tenuissimis, inæqualibus ornala. Forme générale ovale, déprimée. Spire très-courte, un peu saillante au sommet. Tours convexes, le dernier très-ample, un peu déprimé en bas près de la spire. Bouche très-ample, ovale- tétragone, un peu échancrée au bord inférieur près de la spire. Ornements : des plis concentriques d’accroissement très-fins, peu saillants, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,040 ; diamètre au dernier tour — 0,060. — Très-voisin du N. hemisphærica Rœm., dont il se dis- tingue par la spire un peu saïllante au sommet, la dépression et l'échancrure inférieure du dernier tour, et la forme pluscar- rée de la bouche. — Du Calcaire à Ptérocères de Beauregard, et du Calcaire à Mactres du Mont-Chevi. Rare. — Moule extérieur. Tab. VI. 1 Moule extérieur de grandeur naturelle ; 2 le même vu du côté de la bouche. NERITOPSIS UNDATA Contej. N. lesta depressa, ovata, transversa ; spira brevissima ; anfrac- tibus convexis, undatis ; apertura rotundata ; costellis longitudi- nalibus, convexis, undatis, plicis incrementi tenuissimis decussatis ornata. | — 938 — Forme générale déprimée , ovale, transverse. Spire très- courte. Tours convexes, ondulés, surtout en dessous, le der- nier très-grand. Bouche arrondie. Ornements : de petites côtes longitudinales convexes, flexueuses-ondulées, croisées à angle droit par des plis très-fins d’accroissement. Hauteur —= 0,012 ; diamètre au dernier tour = 0,016. — Du Calcaire à Virgules. Rare : Pésol, Montchevi. — Moule extérieur. Tab. VI. 4 Moule extérieur de grandeur naturelle : 5 le même vu du côté de la spire. T'unBo INCERTUS Conte). T. testa depressa, transversa; spira brevissima ; anfractibus 4-5 convexis, depressis, inferne rotundato-subangulatis; aper- tura rotundato-ovata ; (in nucleo) lævissima; spiræ angulo — 115-1209. Forme générale déprimée, transverse. Spire très-courte. Tours au nombre de 4-5, déprimés, plus larges que hauts, con- vexes, un peu anguleux en dessous. Bouche arrondie, très- légèrement ovale, marquée en dehors, sur le moule intérieur, d’une dépression annulaire indiquant un léger bourrelet inté- rieur. Ornements inconnus, le moule intérieur n’en gardant aucune trace. Angle spiral — 115-1202. Hauteur = 0,015 ; diamètre au dernier tour = 0,024. — Du Calcaire à Virqules du Pésol, du Montchevi, de Dung, etc. Assez rare. — Moule intérieur. Tab. V. 6 Croquis du moule intérieur de grandeur natu- relle ; 7 le même vu du côté de la bouche ; 8 le même vu du côté de la spire. TURBO PROBLEMATIOUS Conte). T. nucleo trochiformi; spira conica; anfractibus 5-6 rotundatis; apertura suborbiculari ; lævissimo; spiræ angulo = 72°. Forme générale (moule intérieur) trochoïde. Spire conique, formée de 5-6 tours arrondis. Bouche presque régulièrement circulaire. Ornements inconnus. Angle spiral = 72 Hauteur — 0,0032 ; diamètre au dernier tour = 0,003. — Des Lumachelles à Astartes, où il est peu abondant : Chä- tillon, etc. — Moule intérieur. Tab. IV. 7 Croquis du moule intérieur grossi. — 939 — PHASIANELLA Coquanpr Conte). P. nucleo turriculato, subelongato ; spira conica ; anfractibus depressis, convexæis, medio planiusculis, superne subangulatis ; apertura rotundata, inferne subangulosa ; spiræ angulo — 42. Forme générale (moule intérieur), turriculée assez allongée. Spire conique. Tours peu élevés, convexes, un peu aplanis au milieu, un peu anguleux à leur partie supérieure. Bouche ar- rondie en haut, un peu anguleuse en bas. Ornements : nulle trace. Angle spiral = 12°. Hauteur = 0,060 ; diamètre au dernier tour = 0,042. — Du Calcaire à Natices. Assez fréquent : Valory, Besancon, etc. — Moule intérieur. Tab. V. 5 Moule intérieur de grandeur naturelle. PHASIANELLA ORNATA Conte). P. testa elongato-ovata ; spira conica ; anfractibus convexis, innucleo gradatis; apertura obliqua ovata; granulis 10-12 ad marginem inferiorem dispositis striisque transversis tenuissimis ornata, vel sublævigata ; spiræ angulo — 60°. Forme générale ovale-allongée. Spire conique. Tours con- vexes, saillants en gradins dans le moule intérieur. Bouche ob- lique, ovale. Ornements : 10 à 12 nodosités à la partie inférieure des tours, au moins dans l’âge adulte; des stries très-fines d’ac- croissement, quelquefois à peine visibles ou effacées. Angle spiral = 60°. Hauteur — 0,050; diamètre au dernier tour = 0,032. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon et du Calcaire à Mactres Montchevi. Rare. — Test et moule intérieur. Tab. VI. 6 Croquis du moule intérieur de grandeur naturelle ; 7 croquis du même vu du côté de la bouche ; 8 croquis d’un jeune individu avec le test, de grandeur naturelle. ‘PLreunorTomanria BourgsuE'rs 7h. P. nucleo depresso, transverso, late umbilicato ; spira brevissi- ma, conica ; anfractibus 4-5 ovatis, externe convezis ; apertura ovali; testa striis longitudinalibus subundatis costellis transversis oblique decussatis, et fascia sinus transversim striata, striis re- curvis ornata ; spiræ angulo — 104°. Forme générale [moule intérieur) déprimée, transverse, large- — 940 — ment ombiliquée. Spire conique, très-courte, formée de 4-5 tours ovales , convexes extérieurement. Bouche ovale, quel- quefois subanguleuse extérieurement vers le haut. Ornements : Sur quelques échantillons du Calcaire à Cardium qui ont con- servé des portions de test, on remarque sur les tours des stries longitudinales un peu flexueuses, croisées obliquement par de petites côtes transversesinterrompues par la bande du sinus, où elles aboutissent de part et d’autre en formant entre elles un angle presque droit ou un peu obtus. La bande du sinus est assez large, etmarquée de plis inégaux, recourbés, dont la con- cavité est tournée du côté de la bouche. Les tours paraissent en outre être ornés en haut et en bas de tubercules écartés, peu saillants, dont le moule intérieur ne garde aucune trace. Angle spiral — 1042. Hauteur — 0,030 ; diamètre au dernier tour = 0,058. — Cette espèce figurée par M. d’Orbigny (1) sous le nom de P. Philea d’Orb., a été depuis longtemps distinguée et reconnue par J. Thurmann, et doit conserver le nom que lui a donné le premier le savant géologue jurassien. — Du Calcaire à Cardium où il est rare, et à l’état de moule intérieur avec portions de test plus ou moins grandes ; et des Calcaires et Marnes à Ptérocères, où il est assez abondant, tou- jours à l’état de moule intérieur. Tab. VIIL. 3 Croquis du moule intérieur de grandeur natu- relle vu du côté de la bouche; # croquis du même vu en des- sus ; » détail grossi des ornements. PLEUROTOMARIA AMICA Conte). P. nucleo depresso, transverso, late umbilicato ; spira conica, convexa ; anfractibus circiter 6 superne angulosis externe rotun- datis, subgradatis ; apertura ovata, externe angulosa ; spiræ an- gulo = 88°. Forme générale (moule intérieur) déprimée, transverse, large- ment ombiliquée. Spire conique, convexe, formée d'environ 6 tours anguleux en haut, arrondis extérieurement, légèrement saillants en gradins. Bouche triangulaire arrondie, anguleuse extérieurement. Ornements : des stries longitudinales quirecou- (1) Pal. jur., v. 2, tab. 498, fig. 1, 2. — M — vraient probablement tout le tour, et dont le moule extérieur porte des traces manifestes dans le voisinage de la suture. Angle spiral — 88°. Hauteur = 0,024 ; diamètre au dernier tour = 0,035. — Se distingue du P. acutimargo Rœm., dont les tours sont également anguleux en haut, par leur forme ovale-triangulaire et non tétragone, et leur saillie en gradins infiniment moindre, probablement nulle chez les individus qui ont conservé leur test. — Des Calcaires inférieurs à Ptérocères. Côte de Rôce.— Un seul exemplaire, à l'état de moule intérieur. Tab. VIIT. 4 Croquis de grandeur naturelle du moule intérieur vu du côté de la bouche ; 2 croquis du même vu en dessus. PTrEROCERA CaLvA Conte). P. testa turrita, fusiformi, elongata ; spira elongata, conica, acuta ; anfractibus 6-7 convexis, ultimo inferne elevato, obtuse carinato, declivi; labro eæpanso, elongato-triquetro.…; lœævissi- ma; spiræ angulo — 25. Forme générale turriculée, fusiforme, allongée. Spire allongée, conique, aiguë, formée de 6-7 {ours convexes ; le dernier relevé inférieurement en une carène obtuse oblique à l’axe de la spire. Labre ample, triangulaire-allongé, ne présentant sur toute la surface conservée aucun indice de côtes ni de digitations. Or- nements nuls, le moule extérieur paraissant parfaitement lisse. Angle spiral — 25°. Hauteur — 0,060 ; largeur de la partie conservée du labre = 0,032. — Des Calcaires à Ptérocères inférieurs et des sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire à Mactres. Assez rare — Moule extérieur et moule intérieur. Tab. VIIL. 6 Croquis de grandeur naturelle du moule ex- térieur. PTEROOERA SUPRAJURENSIS Conte). P. testa turrita, fusiformi ; spira elongata conica, acuta ; an- fractibus 6-7 medio carinatis; labro expanso, tridactylo?; anfrac- tibus striis longitudinalibus et costis transversis depressis, ad su- turam utrinque obsoletis , cum ætate evanescentibus ornatis; spiræ angulo — 52°. 16 — 942 — Forme générale turriculée, fusiforme. Spire allongée, co- nique, aiguë, formée de 6-7 tours carénés au milieu. Labre élargi, paraissant seulement à trois digitations : une supérieure dirigée obliquement en haut, et deux latérales provenant de la bifurcation de la carène, dont l’une, dirigée vers l’extérieur et légèrement recourbée en bas, est la continuation manifeste, tan- dis que l’autre, plus petite, s’infléchit brusquement en bas pour devenir presque parallèle à l’axe de la spire. Quelques in- dices feraient soupçonner l'existence d’une quatrième digita- tion très-courte et contiguë à la spire. Ornements : des côtes transversales peu saillantes, s’effaçant vers les sutures, dispa- raissant avec l’âge, et dont l’existence ne paraît pas constante ; des stries longitudinales inégales, croisées à angle droit vers la naissance des digitations par des stries plus fines d’accrois- sement. Angle spiral — 3%. Hauteur — 0,050 ; plus grande largeur du dernier tour au labre — 0,026. — Du Calcaire à Cardium où il est très-rare ; du Calcaire à Diceras où il est assez abondant. — Moule extérieur. Tab. VIII. 7 Moule extérieur de grandeur naturelle. PrenocER: MONSBELIARDENSIS Conte). P. testa ovata, subventricosa ; spira abbreviata, convexa ; an- fractibus 4-5 convexis, ultimo tricarinato, carinis convexis, pro- minulis interdum subnodosis ; labro valde expanso, tetradactylo; costis transversis in medio subnodosis, ad suturam obsoletis, cum ætate evanescentibus, costellis longitudinalibus inæqualibus, con- veæis, prominulis decussatis ornata ; spiræ angulo — 30°. Forme générale ovale, un peu ramassée. Spire raccourcie, con- vexe, formée de 4-5 tours convexes, dont le dernier est muni de trois carènes convexes, assez saillantes, quelquefois un peunodu- leuses. Labre à 4 digitations aiguës. Ornements : des côtes trans- verses, un peu épineuses vers le milieu, s’effaçant près des sutures et disparaissant sur le labre ; de petites côtes longitu- dinales un peu inégales,convexes, assez saillantes, séparées par dessillons semblables, de même largeur ; enfin, quelques stries concentriques d’accroissement, surtout visibles sur le labre, à la naissance des digitations. Angle spiral — 30°. Hauteur probable — 0,030 ; largeur du dernier tour y com- — 943 — pris les digitations — 0,032 ; largeur du dernier tour sans les digitations — 0,020. — Se distingue du P. musca Desl., par la carène supérieure moins marquée, l’expansion du labre plus considérable, et la digitation inférieure plus longue que la spire. — Du Calcaire à Cardium, où il est fort rare, et des sous- groupes supérieurs à partir du Calcaire à Mactres. Surtout abondant dans les Calcaires à Virgqules. — Moule extérieur. Tab. VIIT. 8 Moule extérieur de grandeur naturelle. PTrEROCERA THURMANNE Conte). P. testa turrita, fusiformi ; spira subelongata, conica, acuta ; anfractibus 6-7 medio carinatis; labro expanso tetradactylo, tricarinato, carinis obtusis, obsoletis, tuberculis 4-5 duabus ca- rinis inferioribus jungentibus ; striis longitudinalibus inæqua- libus ornata ; spiræ angulo — 30°. Forme générale turriculée, fusiforme. Spire assez allongée, conique, aiguë, formée de 6-7 tours carénés au milieu. Labre élargi, à 4 digitations, muni de 3 carènes peu saillantes dont les deux inférieures sont réunies par des tubercules au nombre de 4 ou de 5. Ornements : des stries longitudinales inégales, peu prononcées. Angle spiral — 30°. Hauteur — 0,030 ; largeur du labre à la naissance des digi- tations — 0,020. — Se distingue du P. (Rostellaria) anatipes Buv. sp., dont il rappelle entièrement la forme, par les ornements dont il est revêtu, et du P. ornata Buv., dont il a les ornements, par les tubercules du labre et le nombre des digitations, qui est seule- ment de 4, tandis qu'il est de 5 dans cette espèce. — Des Calcaires et Marnes à Ptérocères. Très-rare : Beau- regard. — Moule extérieur. Tab. VIIL. 9 Moule extérieur un peu grossi ; 10 croquis du même vu par le haut. PTEROCERA CARINATA Contej. [P. (Strombus) Oceani Brg. sp. partim|. P. testa turrita ; spira conica abbreviata ; anfractibus 5-6 convexis, ultimo amplo, medio valde carinato ; labro valde ex- panso, heptadactylo ; juventute striis longitudinalibus tenuissimis ornata, cum œtate lævissima : spiræ angulo circiter 70°. — 244 — Forme généraleturriculée. Spire conique, assez courte, formée de 5-6 tours convexes, dont le dernier est très-élargi et muni vers son milieu d’une carène très-saillante, mais tendant à s’effacer près du bords du labre. Celui-ci à 7 digitations con- vexes, dont la saillie s’effacecomplétement sur le dernier tour à l'exception de la médiane, qui constitue la carène. Ornements : dans le jeune âge, des stries longitudinales très-fines ; la co- quille adulte est parfaitement lisse. Hauteur, non comprisles digitations, = 0,065 ; largeur du dernier, non compris les digitations, — 0,060. Cette forme est assez distincte du P. Oceani Brg. sp., pour en être séparée comme espèce. Elle se reconnaît facilement à la côte médiane extrêmement saillante sur le labre, où toutes les autres sont effacées, tandis que dans le P. Oceani les côtes, dont le nombre est de 6 ou de 7, sont à peu près toutes éga- lement prononcées. Dès l’année 1832, M. Thirria signalait « une variété qui a une côte très-forte et les autres très-faibles, » variété qui n'est autre chose que notre P. carinata. Le niveau géologique des deux espèces n’est pas le même : le: P. Oceani Brg. sp. est caractéristique des Calcaires portlandiens propre- ment dits (Groupe Nérincen), où il est fort abondant dans la Haute-Saône, et ne paraît pas descendre jusqu’au sous-groupe des Galcaires à Mactres ; le P. carinata Contej. apparaît assez brusquement dans les Calcaires et Marnes à Ptérocères, où il arrive à son développement numérique maximum; il est extrê- mement rare dans les sous-groupes supérieurs, et ne paraît pas s'élever au delà des Marnes à Virgules. Le P. Oceani est géné- ralement de plus grande taille. Tab, IX. 4 Croquis du moule intérieur de grandeur natu- relle ; 2 croquis du même vu du côté de la bouche ; 3 croquis du moule extérieur d’un jeune individu. Puozas PsEupe-curroen Conte). P. testa trapezoidali, transversa, subinæquilatera, medio sub- carinata, inflata, utrinque valde hiante; antice brevi, attenuata, subtruncata ; postice brevi, dilatata, rotundato-truncata ; cos- tella media unica obliqua plicis concentricis tenuissimis decussata ornata. : — 945 — Forme générale trapézoïde, transverse, un peu inéquilatérale, relevée à son milieu en une sorte de carène obtuse partant du sommet des crochets pour aboutir un peu obliquement vers le milieu du bord externe, renflée, largement baillante aux deux extrémités. Côté antérieur court, atténué, un peu tronqué à son extrémité. Côté postérieur court, élargi, arrondi-tronqué à son extrémité. Ornements : une côté rayonnante médiane suivant la direction de la carène, dont elle occupe le sommet, croisée par des plis concentriques très-fins. Hauteur — 0,025 ; longueur — 0,034; épaisseur probable — 0,020. — Ce n’est qu'avec beaucoup de doute que je rapporte au genre Pholas cette espèce, qui se rapproche du genre Teredo par sa forme raccourcie et ses ornements, mais s’en distingue par l’absence du tube sécrété. — Du Calcaire à Cardium du Chénois. Très-rare. — Test. Tab. XXI. 1 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche ; 2 la même vue du côté externe. PanoPÆa (Pleuromyü)'Æ'ELTINA A9. sp. Cette espèce, à laquelle M. d’Orbigny rapporte comme va- riété le P. (Pleuromya) Voltzii Ag. sp., m'en paraît bien dis- tincte par ses caractères et son niveau géologique. Elle est plus courte, plus ramassée dans son ensemble, plus effilée à ses extrémités, toujours plus déprimée, enfin les crochets sont moins antérieurs, et partout le côté postérieur est proportion- nellement moins allongé. Elle est aussi beaucoup plus cons- tante dans sa forme, et ne présente jamais les variations si communes dans le P. Voltzi, dont il n’est pas rare de rencon- trer des spécimens plus épais que hauts. J’ai sous les yeux 56 échantillons de P. Tellina, absolument semblables entre eux et ne différant que par la taille ; dans tous la valve droite est un peu plus haute que la gauche. Le P. Tellina Ag. sp., ap- paraît dans le Calcaire à Térébratules, où il est rare; et après un temps d'arrêt assez long, il arrive brusquement à un très- grand développement numérique dans l’assise marneuse située à la base des Marnes à Ptérocères, dans lesquelles il redevient rare. Je ne l’ai point observé dans les sous-groupes supérieurs, — 246 — Le P. Voltzii Ag. sp. débute dans le Calcaire à Cardium et s'élève jusqu'aux dernières limites de l'étage, mais il est extré- mement rare dans les divisions inférieures au Calcaire à Mac- tres; il atteint assez brusquement un développement numérique très-considérable dans les Calcaires à Virqules, développement qui devient infiniment moindre dans les sous-groupes supé- rieurs. Le premier est une espèce éphémère; le second est presque une espèce à long terme. PanoPÆa (Pleuromya) nenaciNA A9. sp. C'est plutôt une Panopée qu'une Pholadomye. Le Donax Alduini Brg. (Panopæa Alduini d'Orb.) ne me paraît pas en différer. Il y aurait, par conséquent, double emploi entre les numéros 54 et 67 du Prodrome de M. d'Orbigny. Notre es- pèce, assez répandue dans les environs de Montbéliard , est bien celle de MM. Goldfuss (1} et Agassiz (2). PuoLaDomya (Homomya) couprEssa A9. 5p. Cette forme, rapportée comme variété au Pholadomya (Homo- mya) hortulana Ag. sp. par M. d'Orbigny, en est cependant au moins aussi distincteque le Pholadomya(Homomya) gracilis Ag. sp. que cet auteur considère comme uneespèce particulière. Sans vouloir me prononcer sur la question de l’espèce, déjà si délicate lorsqu'il s’agit d’être vivants, je ferai remarquer que les trois formes, bien que se ressemblant extrêmement, sont néanmoins assez différentes pour qu'un œil exercé puisseles reconnaître sur le terrain sansla moindre hésitation. Le P. compressa Ag. sp. est- bien caractérisé par sa forme générale plus aplatie, par le plus grand élargissement du côté postérieur et le renflement moindre du côté antérieur, ce qui donne à l’ensemble un aspect moins pyriforme, enfin par une large dépression latérale peu pro- noncée qui part du voisinage des crochets pour aboutir au bord externe, lui-même un peu échancré. Il peut donc être considéré ‘ comme une espèce de même valeur que le P. hortulana Ag. sp. etle P, gracilis Ag.sp., dont il se distingue encore par la station. Le P. gracilis Ag. sp., rare dans nos contrées où il n’a été observé (1) Peiref germ., v. 2, tab. 157, fig. 8a,8b,8c,8d,8e. (2) Etudes critig., tab. 23, et tab. 29, fig. 15, 16, 17. — 941 — que dans les Galcaires à Ptérocères, se retrouve ailleurs dans les divisions supérieures de l'étage ; le P. hortulana Ag. sp., assez abondant dans Le Calcaire à Cardium, très-abondant à la partie supérieure du Calcaire à Corbis, est assez rare à d’autres niveaux ; enfin le P. compressa Ag. sp. est très-fréquent dans les Calcaires à Ptérocères où l’on en rencontre souvent des familles de 15 à 20 individus groupés dans un espace très-res- treint; il est un peu plus rare dans les Marnes à Ptérocères, au delà desquelles sa présence n’est plus qu’accidentelle, bien qu'il se retrouve à la partie supérieure des Marnes à Virgules. PHOLADOMYA STRIATULA À. À l'exemple de M. d’Orbigny, je réunis sous ce nom les P. nitida Ag., P. tenera Ag., qui sont à peine des variétés, et qu'il est très-difficile , sinon impossible de distinguer, même sur les échantillons les mieux conservés. PHOLADOMYA BICOSTATA A9. . Cette forme est extrêmement voisine du P. Protei Brg. sp., dont elle n’est peut-être qu'une variété remarquable. Sur les échantillons bien conservés, on distingue presque toujours, vers le sommet des crochets, les traces d’une troisième et souvent d'une quatrième côte, qui se sont effacées avec l’âge ; de sorte que les individus très-jeunes doivent être difficiles à dis- tinguer du P. Protei Brg. sp. Les individus adultes sont néanmoins bien caractérisés, et s’éloignent de cette espèce par leur forme un peu globuleuse et plus allongée, ce qui les fait ressembler au premier abord au Ph. hortulana Ag. sp., dont il est quelquefois difficile de distinguer les échantillons _mal conservés. PuoLanomya Con 49. Je ne vois aucune différence entre cette espèce, très-voisine du P. Protei Brg. sp, et le P. truncata de M. Goldfuss (1). J’a- dopte néanmoins la dénomination plus moderne de M. Agassiz, pour éviter la confusion avec le P. truncata du même auteur, espèce assez répandue et assez connue pour qu’on n’en puisse aujourd’hui changer le nom sans inconvénient. (1) Petref. germ., v. 2, p.271, tab. 157, fig. 6 a, 6 b. — 248 — PHOLADOMYA PUDICA Confe). P. testa ovata, transversa, subinæquilatera, subdepressa, utrinque hiantula, antice elongata, rotundata ; postice elongata, allenuata, externe subcarinata, margine rotundato-truncata ; margine externo postice subsinuato ; umbonibus subanticis, pro- minulis : costis convexis, ad umbones antice et postice obliquis, medio rectis, obsoletis , cum ætate evanescentibus, plicis concen- tricis tenuissimis oblique decussatis ornata. Forme générale ovale, transverse, un peu inéquilatérale, assez déprimée, bâillante aux deux extrémités. Côté antérieur allongé, arrondi au bord. Côté postérieur allongé, rétréci, un peu caréné extérieurement du côté des crochets, arrondi-tronqué à son ex- trémité. Bord externe un peu échancré du côté postérieur. Crochets légèrement antérieurs, assez saillants. Ornements : des côtes convexes , peu saillantes, seulement bien indiquées dans le voisinage des crochets, et, du côté postérieur, entre la carène el le bord interne. Ces côtes, qui s’effacent avec l’âge, sont droites et parallèles au bord externe vers le milieu des valves, sur une aire triangulaire mal circonscrite, où elles sont d’ailleurs peu visibles, et aux limites de laquelle elles dévient brusquement pour regagner le bord interne, en décrivant du côté antérieur un angle obtus, et en s’arrondissant du côté postérieur. Elles sont croisées obliquement par des plis d’ac- croissement très-fins, un peu inégaux, seuls visibles sur les parties du test où les côtes sont effacées. Hauteur — 0,012; longueur = 0,022 ; épaisseur — 0,008. — Cette espèce se distingue du P. Barrensis Buv. par sa forme générale moins allongée, plus renflée, plus méquilaté- rale, le côté antérieur moins long, les angles des côtes plus prononcés, et la disparition complète de celles-ei dans l’aire triangulaire médiane ; du P. Agassizii Contej. (Goniomya par- vula Ag.) par sa forme générale plus équilatérale, plus rhom- boïdale, moins renflée, le côté antérieur et le côté postérieur plus élargis, enfin les côtes beaucoup plus obliques au bord externe. — Du Calcaire à Cardium du Chètillon ; du Caleaire à Diceras de là tranchée du souterrain de Montbéliard. Rare. — Moule extérieur. Tab. IX. 4 Moule extérieur grossi vu par la valve gauche. — 249 — Puorapomya AGassuzis Conte). (Goniomya parvula Ag. Cette espèce est décrite et figurée par M. Agassiz (1) sous la dénomination de Goniomya parvula. N'ayant pas conservé le nom générique, Je ne puis davantage conserver le non spéci- fique, qui a été appliqué par M. Rœmer, en 1836, à une autre Pholadomye. PHOLADOMYA CANCELLATA Conte). P. testa ovata, transversa , inæquilatera, subdepressa ; antice brevi, rotundato-truncata; postice... ; margine externo sinuato ; umbonibus anticis, prominulis ; costis radiantibus convexis, pro- minulis plicis concentricis prominulis decussatis ornata. Forme générale ovale , transverse , inéquilatérale, assez dé- primée. Côté antérieur court, arrondi-lronqué à son extrémité. Côté postérieur... Bord externe échancré au milieu, Crochets antérieurs, assez saillants. Ornements : des côtes rayonnantes convexes, saillantes, serrées, interrompues à la rencontre des plis concentriques assez saillants, assez réguliers ; d’où résul- tent des fossettes carrées comprises entre deux côtes rayon- nantes et deux plis concentriques consécutifs, ce qui donne à l’ensemble un aspect régulièrement treillissé. Hauteur — 0,022; longueur probable — 0,042 ; épaisseur — 0,042. Re — Âssez douteux quant au genre. — Du Calcaire à Diceras. Un seal échantillon à l’état de moule extérieur. Tab. IX. 5 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche; 6 détail grossi des ornements du côté antérieur. CEnomyA CAPREOLATA Conte). C. testa ovata, transversa, valde inæquilatera, inflata ; antice brevi, subtruncata , ventricosa ; postice dilatata, attenuata, ad marginem subexcavata ; margine antico ad umbones sinuato, ex- terne rotundalo ; umbonibus anticis subremotis, prominentibus, antrorsum arcualis, subinvolutis; costis concentricis convexis, crebris,conformibus, postice in angulo recto vel acuto cubitatis se- cundum lineam fictam ab apice ad marginem posticam oblique de- flectentem , cum ætate flemuosis, irreqularibus, conniventibus ornata. (1) Etudes critiq., tab. 1, fig- 2. — 250 — Forme générale ovale, transverse, fortement inéquilatérale, renflée. Côté antérieur court, tronqué, fortement renflé. Côté postérieur élargi, s’amincissant graduellement et un peu ex- cavé le long des bords tranchants. Bord antérieur échancré sous les crochets, convexe extérieurement. Crochets fortement antérieurs, un peu distants, très-saillants, recourbés en avant et un peu enroulés. Ornements : Des côtes concentriques con- vexes, peu saillantes, uniformes, serrées, coudées à angle droit ou à angle aigu du côté postérieur, suivant une ligne fictive qui part du sommet des crochets pour aboutir au bord posté- rieur vers le commencement du bord externe. L’angle est gé- néralement d'autant plus aigu que la côte est plus rapprochée du sommet des crochets. Avec l’âge, les côtes s’élargissent, deviennent souvent irrégulières , flexueuses , conniventes , et l'angle finit par disparaître. Hauteur = 0,024 ; longueur — 0,030, épaisseur = 0,020. — Se distingue du C. excentrica Ag. sp. dont il a la forme générale, par sa longueur moindre, la saillie des crochets plus considérable, et surtout la disposition des côtes en chevron du côté postérieur. La station et les habitudes des deux formes ne sont pas les mêmes : le C. capreolata est une espèce des niveaux Coralligènes, et ne se trouve que dans les zones à Nérinées et à Oolithes du Calcaire à Cardium, du Calcaire à Corbis, et dans les zones à Dicéras du Calcaire à Diceras ; tandis que le C. excentrica est une espèce des fonds vaseux, et pullule surtout dans les Marnes à Ptérocères. Elle ne se mêle pas au C. capreolata dans les sous-groupes où ces espèces existent toutes deux ; ainsi, dans le Calcaire à Cardium, le C. excentrica ne se trouve que dans les assises compactes à Pho- ladomyes. — Des trois sous-groupes précédemment indiqués. Espèce corallicole, intermittente. — Moule extérieur. Tab. IX. 411 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 412 moule extévieur de grandeur naturelle d'un individu plus âgé ; 43 le même vu du côté antérieur. CEromYA COMITATUS Conte). C.testa rotundata, subinæquilatera, subtransversa, inflata ; antice brevi, attenuata ; postice dilatata, rotundata, inflata, ad — 251 — marginem subexcavata ; margine antico ad umbones convexo vel subconvexo ; margine postico convexo ; uwmbonibus subanticis, prominulis, introrsum et antrorsum deflexis ; plicis concentricis inæqualibus prominulis, cum œtate remotis, medio subobsoletis ornata. Forme générale arrondie, un peu inéquilatérale, à peine transverse, renflée. Côté antérieur court, atténué. Côté posté- rieur élargi, un peu excavé le long du bord. Bord antérieur presque droit ou un peu convexe sous les crochets. Bord pos- térieur convexe. Crochets un peu antérieurs, saillants, brus- quement réfléchis en dedans et en avant. Ornements : des plis concentriques inégaux, assez saillants et écartés avec l’âge, presque effacés sur le milieu des valves. Hauteur = 0,030 ; longueur = 0,032; épaisseur — 0,018. — Du Calcaire à Virgules et du Calcaire à Diceras. Assez fréquent. — Moule extérieur. — Tab. XXVI. 5 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 6 autre moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 7 autre moule extérieur de grandeur naturelle vu en dessus. MIYA DECUSSATA Conte). M. testa ovali, transversa, inæquilatera, externe arcuata, in- flata; antice externe deflexa, rotundata ; postice subelongata, rotundato-truncata, margine externo sinuato ; umbonibus an- ticis, rotundatis, depressis ; costellis radiantibus tenuissimis, sub- geminatis , confertis plicis concentricis inæqualibus decussatis ornata. Forme générale ovale, transverse, inéquilatérale, arquée en dehors, renflée, excavée latéralement près du bord externe. Côté antérieur arqué en dehors, arrondi. Côté postérieur assez allongé, arrondi-tronqué à son extrémité. Bord externe échan- cré au milieu le long de la dépression latérale. Crochets anté- rieurs, arrondis, déprimés. Ornements : de petites côtes rayon- nantes, très-fines, très-serrées, ordinairement géminées, croi- sées par des stries concentriques moins prononcées, sinon près du bord extérieur, presque effacées dans le voisinage des cro- chets qui sont à peu près lisses. Hauteur — 0,028 ; longueur — 0,033 ; épaisseur — 0,046, — 952 — — Du Calcaire à Diceras. Très-rare. — Moule extérieur. Tab. IX. 7 Moule extérieur de grandeur naturelle, vu par la valve droite ; 8 détail grossi des ornements. RAYA FIMBREATA (Conte). M.testa ovali, transversa,subinæquilatera, subinflata; antice et postice elongata, rotundata ; margine externo sinuato ; umboni- nibus subanticis, prominulis ; costellis radiantibus tenuissimis, confertis, granulatis, apice obsolelis, rugis concentricis, inæqua- libus, juventute prominulis, cum œtate remotis, obsoletis decus- satis ornata. Forme générale ovale, transverse, légèrement inéquilatérale, médiocrement renflée, un peu déprimée au milieu des valves près du bord externe. Côté antérieur et Côté postérieur allongés, arrondis à l’extrémité. Bord externe échancré au milieu le long de la dépression latérale. Crochets un peu antérieurs, assez saillants. Ornements : des côtes rayonnantes très-fines , très- serrées, formées d’une série de petites granulations et séparées par des sillons plus larges; des plis rugueux concentriques saillants et rapprochés près des crochets, où les côtes rayon- nantes sont complétement effacées, s'écartant, s’affaiblissant et disparaissant avec l’âge. Hauteur = 0,015 ; longueur probable — 0,029; épaisseur — 0,012. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon. Très-rare. — Moule extérieur, avec portions de test. Tab. IX. 9 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 10 détail grossi des ornements près du bord. ANATINA VERSICOSTATA Bu. Cette espèce, signalée par M. Buvignier dans l’oolithe ferru- gimeuse (étage oxfordien supérieur) du département de la Meuse, est assez abondante dans notre Calcaire à Astartes et laisse encore des représentants dans le Calcaire à Natices. C’est un exemple remarquable de passage dans des étages non con- lüigus. Notre espèce est d’ailleurs parfaitement identique à celle que décrit et figure M. Buvignier (1); et le magnifique état de conservation des échantillons provenant du Calcaire.à Astartes (1) Stat. géol: Meuse; atlas, p. 10, tab. 9, fig. 11, 12, 13. — 953 — me permet d'ajouter à la description quelques détails que ne fait pas connaître le savant géologue de la Meuse. Ainsi, les petites côtes antérieures granulées ne cessent pas brusquement à la rencontre des côtes plus visibles et plus espacées, mais se continuent assez longtemps dans les intervalles qui existent entre ces dernières. Ce caractère ne peut être vérifié qu'à la loupe. Les grosses côtes s'arrêtent à deux centimètres environ de l'extrémité postérieure. Celle-ci se rétrécit progressivement, et se termine carrément par un bord tronqué , un peu arrondi aux angles, dont la direction est perpendiculaire au bord ex- terne. ANATINA CAUDATA (onfe). A.testa elongata, transversa, inæquilatera, inflata , utrinque hiante ; antice dilatata, inflata ; postice elongata, attenuata, truncata, caudata, subarcuata, ad marginem internam depressa ; umbonibus anticis, depressis; rugis concentricis, præsertim antice ornata. Forme générale allongée, transverse, inéquilatérale, assez renflée, baïllante aux deux extrémités. Côté antérieur élargi, renflé. Côté postérieur allongé, aminci, un peu arqué en dedans, légèrement déprimé le long du bord interne, tronqué à son extrémité. Crochets antérieurs, déprimés. Ornements : des rides concentriques assez fines plus prononcées sur le côté an- térieur. Hauteur — 0,014 ; longueur probable — 0,035; épaisseur — 0,012. — Du Calcaire à Cardium du Chénois : du Calcaire à Diceras. Rare. — Moule extérieur. Tab. X. 7 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 8 le même un peu entr’ouvert vu en dessus. ANatTINA Sozxn Conte). À. testa rhomboïidali, elongata, transversa, inæquilatera, de- pressa; antice brevi, rotundato-truncata ; postice elongata, at- tenuata, ad marginem internam sulcata, truncato-rotundata; margine externo recto; margine cardinali obtusangulo ; umbo- nibus anticis, acutis, marginem vix superantibus ; plicis concen- tricis tenuissimis ornata. Forme générale un peu rhomboïdale, allongée, transverse, — 954 — inéquilatérale, déprimée. Côté antérieur assez court, arrondi- tronqué à son extrémité. Côté postérieur allongé, atténué, très- légèrement sillonné le long du bord interne, tronqué-arrondi à son extrémité. Bord externe droit. Bord cardinal formé de deux lignes droites qui se réunissent sous les crochets à angle très- obtus. Crochets antérieurs, aigus, à peine saillants au-dessus du bord interne. Ornements : des plis concentriques d’accrois- sement très-fins, inégaux, peu prononcés, à peine visibles dans le jeune âge. Hauteur —0,0075 ; longueur — 0,020 ; épaisseur —0,0025. — Un peu douteux quant au genre. — Du Calcaire à Virgules du Pésol et de Dung, et du Calcaire à Diceras. Très-rare. — Moule extérieur. Tab. X. 9 Moule extérieur un peu grossi, les deux valves ouvertes, vues du côté extérieur. Lavienon (Mya) Rucosa Rœm. sp. On trouve quelquefois dans les Calcaires à Virqules de grands échantillons munis sur le milieu des valves de stries rayonnantes assez faibles, mais néanmoins assez visibles pour donner à la coquille un aspect un peu écailleux. L'espèce est d’ailleurs très-polymorphe, et il n’est pas rare de rencontrer des indivi- dus très-obliques dont les crochets sont fortement rejetés en avant. ConmuLa vouEn Conte). C. (valva dextra) testa trigona, transversa, inæquilatera, in- flata ; antice inflata, rotundata ; postice in cuneo apice truncato attenuata, carinata, carina externe incurva, ad carinam externe excavala; margine externo postice sinuato, antice convexo ; um- bonibus subanticis, prominulis; costellis radiantibus convexis salcis interstitialibus acutis angustioribus separatis, strüs con- centricis tenuissimis, inæqualibus decussatis ornata. Forme générale (valve droite) triangulaire, inéquilatérale, renflée. Côté antérieur renflé, arrondi extérieurement. Côté postérieur aminci en coin, caréné, excavé latéralement entre la carène recourbée en dehors et le bord externe, tronqué à son extrémité. Bord externe échancré près de la carène, puis convexe du côté antérieur. Crochets un peu antérieurs, médio- erement saillants. Ornements : De petites côtes rayonnantes, ’ — 9b5 — convexes, peu saillantes, séparées par des sillons aigus plus étroits, croisées par des stries concentriques d’accroissement très-fines , inégales, plus prononcées de distance en distance. Hauteur — 0,016 ; longueur — 0,022 ; épaisseur (la seule valve droite) = 0,006. — Du Calcaire à Cardium du Chénois. Rare. — Moule ex- térieur. Tab. X. 29 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 50 détail grossi des ornements. CorguLza pugra Conte). C. (valva dextra) testa ovata, transversa, subinæquilatera, in- flata ; antice rotundata ; postice obtuse carinata , inter carinam et marginem depressa, margine truncala ; margine externo con- vexo ; uwmbonibus subanticis, prominulis, introrsum deflexis, plicis concentricis tenuissimis ornata. Forme générale (valve droite) ovale, transverse, un peu iné- quilatérale, renflée. Côté antérieur arrondi. Côté postérieur muni d’une carène obtuse, déprimé entre cette carène et le bord interne, tronqué à son extrémité. Bord externe convexe. Crochets un peu antérieurs, médiocrement saillants, rabattus en dedans. Ornements : des plis concentriques d’accroissement très-faibles, inégaux. Hauteur — 0,040 ; longueur — 0,015 ; épaisseur (la seule valve droite) — 0,009. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon et du Montevillers. Très-rare. — Moule extérieur. Tab. X. 18 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 17 croquis du même vu en dessus. ConuuLa Pisum Conte). C. testa trigona, subæquilatera , æquivalvi ?, inflata ; antice dilatata, ampla, externe producta; postice attenuata, acuta, acute carinata, inter carinam et marginem internam orthogonale declivi; margine externo postice sinuato, antice convexo, inter- dum acuto; umbonibus submediis, prominentibus, introrsum deficæis ; lævissima. Forme générale triangulaire aussi large que haute, à peu près équilatérale, paraissant équivalve, renflée. Côté antérieur élargi et étendu extérieurement. Côté postérieur atténué, aigu, — 256 — caréné à angle aigu, brusquement rabattu entre la carène et le bord interne. Bord externe échancré du côté postérieur, forte- ment convexe du côté antérieur, où il est souvent tranchant. Crochets presque médiants, saillants, rabattus en dedans. Orne- ments nuls, le test étant parfaitement lisse. * Hauteur — 0,003 ; largeur — 0,003 ; épaisseur — 0,002. — Voisin du €. Deshayesea Buy., dont il se distingue par sa forme plus triangulaire, plutôt élevée que tranverse ; le côté postérieur moins allongé, plus aigu, plus fortement caréné, et par l’amineissement presque constant du bord antérieur. — Des Lumachelles à Astartes du Châtillon. Assez abondant. Espèce éphémère. — Test. Tab. X. 45 Coquille grossie vue par la valve gauche ; 16 valve droite de grandeur naturelle vue en dedans. NHaCTRA MRUNCATA (Confe). M. testa ovato-trigona, transversa, inæquilatera, subdepressa ; antice brevi, rotundata ; poxstice producta, subcarinata, margine truncata ; margine antico ad umbones subsinuato; margine ex- terno postice subsinuato; umbonibus anticis, prominulis; plicis concentricis tenuissimis inæqualibus ornata. Formegénérale ovale-triangulaire, transverse, inéquilatérale, assez déprimée. Côté antérieur très-court, arrondi. Côté pos- térieur allongé, un peu caréné, tronqué à son extrémité. Bord antérieur un peu échancré vers les crochets. Bord externe à peine échancré postérieurement. Crochets fortement antérieurs, assez saillants. Ornements : des plis concentriques très-fins, inégaux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,008 ; longueur — 0,012, épaisseur — 0,006. — Du Calcaire à Térébratules et du Calcaire à Ptérocères. Assez rare. — Moule extérieur. — Tab. X. 13 Moule extérieur vu par la valve gauche ; 414 croquis du même vu en dessus. . MaCzrRa SAPIENTIUN Conte). M. testa ovato-trigona, transversa, subinæquilatera, depressa ; antice producta, attenuata ; postice cuneiformi, intus convexa, margine subtruncata ; margine antico ad umbones valde sinuato ; margine externo antice convexo, postice recto vel subsinuato ; umbonibus subanticis , valde prominentibus ; striis concentricis tenuissimis, numerosissimis ornata. — 957 — Forine. générale ovale-triangulaire, transverse, à peine. iné- quilatérale, très-déprimée. Côté antérieur allongé, rétréci. Côté postérieur rétréci en coin, convexe en dedans, un peu tronqué à son extrémité. Bord antérieur fortement échancré près des crochets, puis arrondi extérieurement. Bord extérieur droit ou même un peu échancré du côté postérieur. Crochets à peine antérieurs, très-saillants. Ornements : des stries con- centriques très-fines, très-nombreuses. Hauteur — 0,022 ; longueur — 0,027 ; épaisseur = 0,010. -— Des Marnes à Ptérocères et des Calcaires et Marnes à Vir- gules. Assez rare : Charmont, Pésol, etc. — Moule extérieur. Tab. X. 34 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite; 35 moule intérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 36 croquis du même vu en dessus. ASTARTE CELTrICA Conte). À. testa ovato-trigona, transversa, inæquilatera, subdepressa ; amtice et postice attenuata, rotundata ; margine antico ad um- bones subsinuato ; umbonibus anticis, prominulis ; costis concen- tricis acutis, remotis, sulcis multo latioribus subplanis, longitu- dinaliter striatis separatis ornata. | Forme générale ovale-triangulaire, transverse, inéquilatérale assez déprimée. Côté antérieur et Côté postérieur rétrécis, ar- rondis à leur extrémité. Bord antérieur très-légèrement échan- cré près des crochets. Crochets un peu antérieurs, assez sail- lants. Ornements : des côtes concentriques aiguës, saillantes, écartées, séparées par des sillons beaucoup plus larges, pres- que plans, striés en long. Hauteur = 0,046 ; largeur —0,022; épaisseur — 0,042. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon ; du Calcaire à Cor- bis de la Baume. Rare. — Moule extérieur. Tab. X. 37 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 38 détail grossi des ornements. LEeba THURMANNE Conte). L. testa ovali, transversa, elongata, subinæquilatera, depressa; antice attenuata, rotundata ; postice attenuata, truncata ; um- bonibus subanticis; antice costellis crebris , conveæis, sulcis interstitialibus concavis angustioribus separatis, postice costis radiantibus 7-9 inœæqualibus, acutis, sulcis interstitialibus con- 17 — 258 — cavis latioribus separatis, striisque concentricis tenuissimis inæ- qualibus ornata. ; Forme générale ovale, transverse, allongée, un peu inéqui- latérale, déprimée. Côté antérieur rétréci, arrondi à son ex- trémité. Côté postérieur rétréci, tronqué à son extrémité. Cro- chets un peu antérieurs. Ornements : en avant, près du bord in- terne, des côtes rayonnantes convexes, serrées, séparées par des sillons concaves plus étroits ; en arrière, près du bord in- terne, 7-9 côtes rayonnantes aiguës, inégales, séparées par des sillons concaves plus larges qu'elles ; puis, des stries con- centriques très-fines, plus prononcées de distance en distance. Hauteur — 0,007 ; longueur — 0,014 ; épaisseur — 0,003. — Des Galcaires à Virgules et du Culcaire à Diceras. Peu abondant. — Moule extérieur. Tab. X. 24 Moule extérieur grossi, vu par la valve gauche; 25 détail plus grossi des ornements du côté antérieur ; 26 détail également grossi des ornements du côté postérieur ; 27 coupe grossie du test du côté antérieur ; 28 coupe également grossie du test du côté postérieur. OP1S SUPRAJURENSIS (Conte). O. testa trapezoidali, inæquilatera , latere subdepressa, in- flata ; antice brevi rotundata ; postice acute carinata, inter -cari- nam et marginem internum excavato-depressa, margine sinuato- truncato ; margine interno crenato ; umbonibus anticis, promi- nentibus, antrorsum arcuatis, acutis; costis concentricis convexis, prominulis, conformibus, interdum geminatis vel ad carinam bi- partitis ornata. Forme générale trapézoïde , aussi haute que large , inéquila- térale, déprimée latéralement le long du bord externe, assez renflée. Côté antérieur court, arrondi. Côté postérieur forte- ment caréné, déprimé, un peu excavé entre la carène et le bord interne, tronqué-échancré à son extrémité. Bords crénelés en dedans. Crochets antérieurs, très-saillants, recourbés en avant, aigus. Ornements : des côtes concentriques, convexes, sail- lantes, régulières, souvent géminées ou bifides près de la carène. Hauteur = 0,010 ; largeur — 0,010 ; épaisseur — 0,06. — Du Calcaire à Astartes et du Calcaire à Diceras. Abondant. Espèce disjointe. — Moule extérieur et moule intérieur. ï — 259 — Tab. X. 31 Moule extérieur grossi vu par la valve gauche ; 32 moule intérieur grossi vu par la valve droite ; 33 moule in- térieur un peu aplati (forme la plus commune du Calcaire à Astartes) de grandeur naturelle, vu par la valve droite. CyPRiva SECURIFORMIS Conte). C. testa trapezoidali, inœquilatera, subinflata ; antice atte- nuata, rotundata ; postice valde et acute carinata, inter carinam et marginem internum excavata, depressa, margine recto, trun- cato ; umbonibus anticis, prominentibus, subcontiquis, introrsum et antrorsum recurvis, subacutis ; lævissima, vel plicis concentri- cis tenuissimis ornata ? Forme générale trapézoïde, au moins aussi haute que large, inéquilatérale, médiocrement renflée. Côté antérieur aminci, arrondi. Côté postérieur fortement caréné (carène aiguë), déprimé et excavé entre la carène et le bord interne , droit et tronqué à son extrémité. Crochets antérieurs , très-saillants, à peu près contigus, recourbés en dedans et en avant, assez aigus. Orne- ments : le moule extérieur et le moule intérieur sont très lisses ; peut-être le test présentait-il quelques plis concentriques très- fins et peu saillants. Hauteur — 0,031 ; largeur — 0,030 ; épaisseur = 0,020. — Du Calcaire à Corbis de la Baume, et du Calcaire supé- rieur & Ptérocères de la même localité. — Très-rare. — Moule intérieur et moule extérieur. Tab. XXVI. 10 Croquis du moule intérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite; 11 croquis du même vu en dessus, le côté antérieur en bas. Cxprina Connu-CoP:Æ Conte). C. testa trigono-rotundata , inæquilatera, subinflata ; antice brevi; postice brevi, attenuata, obsolete subcarinata, inter cari- nam et marginem internum subexcavata, margine truncata; mar- gine antico sinuato; umbonibus anticis, subcontiquis, prominen- tibus, antrorsum et introrsum arcuatis ; plicis concentricis tenuis- simis, inæqualibus ornata. Forme générale triangulaire-arrondie, aussi haute que large, inéquilatérale, médiocrement renflée. Côté antérieur court. Côté postérieur court, atténué, assez obscurément caréné , un A peu excavé entre la carène et le bord interne, tronqué à son — 260 — extrémité. Bord antérieur échancré sous les crochets, arrondi extérieurement. Crochets antérieurs, à peu près contigus, très- saillants, recourbés en avant et en dedans. Ornements : des plis concentriques très-fins, inégaux. Hauteur = 0,095 ; largeur — 0,095 ; épaisseur = 0,047. — Des échantillons très-bien conservés récemment trouvés à Montaineau, laissent apercevoir une aire ligamentaire assez développée. Notre espèce n’est donc pas une Céromye, comme je l'avais cru d’abord, trompé par la forme générale; et il con- vient d'opérer la substitution du nom générique dans toutes les listes où elle figure sous le nom de Ceromya Cornu-Copiæ. — Du Calcaire à Virgules et du Calcaire à Diceras. Assez fréquent. —-Moule extérieur. Tab. X. 1 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 2 le même vu en dessus ; 3 le même vu du côté antérieur. CyPRivAa GLOBULA Conte). C. testa rotundata, subglobosa, transversa, inæquilatera, 1in- flata; antice brevi, subtruncata, margine subsinuata ; postice attenuata, obsolete carinata, inter carinam et marginem inter- num depressa, margine truncato-rotundata ; umbonibus anticis, contiguis, prominulis, introrsum subarcuatis ; lœævissima, vel con- centrice plicis tenuissimis remotis ornata. : Forme générale arrondie, un peu globuleuse, transverse, iné- quilatérale, renflée. Côté antérieur court, arrondi-tronqué, à bord un peu échancré sous les crochets. Côté postérieur atténué, muni d’une carène obtuse peu prononcée, déprimé entre cette carène et le bord interne, tronqué-arrondi à son extrémité. Crochets antérieurs, contigus, assez saillants , un peu refléchis en dedans. Ornements : le moule extérieur est le plus souvent parfaitement lisse ; rarement il porte les traces de quelques plis concentriques d’accroissement distants et peu prononcés. Hauteur — 0,042 ; longueur — 0,014; épaisseur — 0,0095. — Ce n’est qu'avec un peu de doute que je rapporte au genre Cyprine cette espèce, dont je ne connais pas la charnière. — Du Calcaire à Astartes. Très-abondant, — Moule ex- térieur. Tab. X. 40 Moule extérieur très-peu grossi, vu par la valve — 261 — droite ; 14 le même de grandeur naturelle vu en dessus ; 42 le même vu du côté antérieur. CxPRINA LINEATA Conte). C. testa. rotundato-globosa, subtransversa, subinæquilatera, inflata ; antice rotundata ; postice rotundata vel subtruncata, ad marginem internum subdepressa; umbonibus subanticis, pro- minentibus, antrorsum incurvis ; lunula (in nucleo) orbiculari, subcordata ; costellis concentricis subplanis, æqualibus, tenuissi- mis, numerosissimis, sulcis angustioribus lineatis separatis or- nata. Forme générale arrondie-globuleuse, à peine transverse, un peu inéquilatérale , renflée. Côté antérieur arrondi. Côté pos- térieur arrondi ou un peu. tronqué à son extrémité, légère- ment déprimé le long du bord interne, ce qui fait quelquefois paraître la coquille un peu carénée. Crochets légèrement an- térieurs, saillants , recourbés en avant. Lunule (sur le moule intérieur) orbiculaire, un peu en cœur. Ornements : Des côtes concentriques presque planes, très-régulières, très-fines, très- nombreuses, séparées par des sillons plus étroits, linéaires, extrêmement ténus, ayant (à la loupe) un aspect légèrement flexueux, quelquefois plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,041 ; longueur =: 0,012; épaisseur — 0,007. — Celte espèce, l’une des plus répandues dans l'étage, est très-constante dans sa forme et ses caractères, mais se pré- sente sous des aspects bien différents selon son état de conser- vation. Dans les moules intérieurs des Marnes à Ptérocères, où l’on distingue assez nettement les impressions musculaires an- térieures, 1l est difficile de reconnaître la petite bivalve si élé- gamment striée du Calcaire à Diceras, et l’on pourrait croire avoir affaire à deux espèces séparées. Quelquefois ces stries sont plus ou moins effacées, de sorte qu’au premier abord on pourrait supposer l’existence d’une troisième espèce. L'examen minutieux d'un très-grand nombre d'échantillons, à tous les états de conservation, m'a fait reconnaître tous les passages possibles entre ces formes diverses, que je n’hésite pas à réunir en une seule et même espèce. Maintenant mon Cyprina lineata est-il distinct du Cyprina | Venus) parvula Rœm. sp., Goldf. sp? — 9262 — Goldfuss (1) décrit son espèce sur un moule intérieur (nucleus) et M. Rœmer (2) paraît avoir fait de même. Les descriptions et les figures données par ces auteurs conviennent d’ailleurs assez bien aux moules intérieurs, si fréquents dans nos Marnes à Ptérocères. Néanmoins, je n’oserais assimiler mon espèce à celle de M. Rœmer, sans avoir vu des échantillons au- thentiques du C. (Venus) parvula de cet auteur, dont je ne puis par conséquent adopter la dénomination spécifique. — Tous les sous-groupes de l’Etage; surtout abondant dans les Marnes à Ptérocères (moule intérieur) et dans le Calcaire à Diceras. Espèce à long terme, continue, à développement irré- gulier. — Moule extérieur et moule intérieur. Tab. X. 49 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 20 moule intérieur (des Marnes à Ptérocères) de grandeur naturelle vu par la valve droite; 21 le même vu en dessus; 22 le même vu en avant; 23 détail grossi des orne- ments. ASTARTE MONSBELIARDENSIS Conte). A. testa ovata, subtetragona, transversa, inæquilatera, valde depressa, lenticulari, ad periphæriam acuta; margine antico ad umbones recto vel subsinuato ; umbonibus anticis, depressis, mar- ginem vix superantibus; plicis concentricis tenuissimis, inæqua- libus, acutis vel subdepressis ornata, testa tenuissima. ‘ Forme générale ovale, un peu tétragone, transverse, inéqui- latérale, lenticulaire, déprimée et tranchante sur les bords. Bord antérieur droit ou très-peu échancré près des crochets. Crochets antérieurs , déprimés, à peine saillants au-dessus du bord. Ornements : des plis concentriques assez fins, aigus, quelquefois émoussés, inégaux et plus prononcés de distance en distance. Test très-mince. Hauteur = 0,046; longueur — 0,060 ; épaisseur — 0,042. — Se distingue de l’A. discoidea Buv. par la situation moins antérieure des crochets, la grande ténuité du test et les orne- ments tout différents. Il est infiniment probable que les moules intérieurs recueillis par M. Buvignier dans les Calcaires à Pté- (1) Petref. germ., v. 2, p. 244, tab. 150, fig. 9 a, 9 b. @) Ool. geb., p. 111, tab. 7, fig. 13 a, b. — 263 — rocères de Senoncourt, dans la Meuse, et qu'il rapporte avec doute à l’A. discoidea, appartiennent à notre espèce. — Abondant dans le Calcaire à Cardium à l’état de moule extérieur et de moule intérieur avec grandes portions de test ; fort rare dans les Calcaires à Ptérocères; assez rare dans les Calcaires à Corbis; plus fréquent dans les Calcaires à Mactres ; abondant dans les Calcaires à Virqules, sous tous les états ; un peu moins répandu dans le Calcaire à Diceras. Tab. XI. 4 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche. ASTARTE PATENS Conte). À. testa ovoidali, transversa, valde inœquilatera, subdepressa ; antice brevissima, subtruncata ; postice producta, subattenuata, rotundata; margine antico ad umbones subsinuato, externe ro- tundato ; umbonibus valde anticis, oblusis, vix prominulis; plicis concentricis tenuissimis irregularibus ornata; testa subincrassata. Forme générale ovoide, transverse, fortement inéquilatérale, assez déprimée. Côté antérieur très-court, presque tronqué. Côté postérieur allongé, un peu rétréci, arrondi. Bord antérieur à peine échancré sous les crochets, arrondi extérieurement. Crochets fortement antérieurs, obtus, à peine saillants. Orne- ments : des plis concentriques assez fins, irréguliers. Test assez épais. Hauteur — 0,055; longueur — 0,065 ; épaisseur — 0,026. — Se distingue de l'A. Monsbeliardensis Contej. par sa forme générale inverse, c’est-à-dire élargie en avant et rétrécie en arrière, sa longueur proportionnelle moindre, son épaisseur plus grande, la forme échancrée et non convexe du bord anté- rieur et l'épaisseur du test beaucoup plus considérable; de l'A. bruta Conte]. par sa forme générale moins régulièrement ovale, la saillie moindre des crochets moins antérieurs, les plis con- centriques plus fins ; de tous deux par sa taille beaucoup plus grande. — De la base du Calcaire à Corbis de la Baume. Assez fré- quent. — Moule intérieur avec portions de test, quelquefois en partie extérieur. Tab. XI. 4 Moule intérieur en partie extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche. — 264 — ASTARTE BRUTA Confe)j. A. testa ovato-rotundata, transversa, valde inæquilatera, len- ticulari, subdepressa; antice brevissima, subtruncata; postice ampla, dilatata, rotundata ; margine antico ad umbones sinualo; umbonibus valde anticis, prominulis; plicis concentricis, subru- gosis, inæqualibus, irrequlariter acutis vel crassiusculis ornata ; testa crassiuscula. Forme générale ovale-arrondie, transverse, fortement inéqui- latérale, lenticulaire, assez déprimée. Côté antérieur très-court, un peu tronqué. Côté postérieur très-ample, arrondi. Bord an- térieur échancré près des crochets. Crochets fortement anté- rieurs, assez saillants. Ornements : des plis concentriques, un peu rugueux, inégaux, irrégulièrement fins, aigus ou élargis et émoussés. Test assez épais. Hauteur — 0,038 ; longueur — 0,044; épaisseur — 0,044. — Diffère de l’A. crassitesta Rœm., dont il a la forme géné- rale, par la moindre épaisseur du test et par l'inégalité des plis, d’ailleurs beaucoup plus gros; de l’A. discoidea Buv. par sa forme moins tétragone, les crochets moins antérieurs et les ornements tout différents. — Du Calcaire à Cardium et du Calcaire à Corbis. Assez abondant. — Test, moule extérieur et moule intérieur. Tab. XI. 11 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche ; 42 croquis, de grandeur naturelle, d’un moule exté- rieur un peu roulé vu en ayant. ASTARTE GIBBOSA Conte). À. testa orbiculari, subtransversa, valde inœquilatera, inflata, ventricosa; antice brevissima, rotundata ; postice ampla, dila- tata, rotundata; umbonibus valde anticis, vix prominulis ; plicie concentricis inæqualibus interdum prominulis ornata. Forme générale orbiculaire, à peine transverse, fortement inéquilatérale, renflée, globuleuse. Côté antérieur très-court, arrondi. Côté postérieur très-élargi. Crochets fortement anté- rieurs, à peine saillants. Ornements : des plis concentriques as- sez fins, inégaux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,030 ; longueur — 0,033; épaisseur — 0,028. — Du Calcaire à Corbis de la Baume. Un seul exemplaire. — Moule extérieur. — 265 — Tab. XI. 2 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche; 3 croquis du même vu en dessus. ASTARTE REGULARIS Conte). À. testa ovata, transversa, inæquilatera, depressa; antice sub- attenuata, externe rotundata ; postice subdilatata, subproducta, rotundata; margine antico ad umbones recto vel subconvexo ; umbonibus anticis, prominulis; costellis concentricis subacutis, prominulis, tenuissimis, numerosissimis, regularibus, sulcis con- formibus separatis ornata. Forme générale ovale, transverse, inéquilatérale, déprimée. Côté antérieur un peu rétréci, arrondi extérieurement. Côté postérieur un peu élargi, assez allongé, arrondi. Bord antérieur droit ou même un peu convexe sous les crochets. Crochets an- térieurs, peu saillants. Ornements : des côtes concentriques un peu aiguës, assez saillantes, très-fines, très-nombreuses, très- régulières, séparées par des sillons semblables. Hauteur — 0,028 ; longueur — 0,033; épaisseur — 0,040. — Du Calcaire à Diceras. Un seul exemplaire. — Moule ex- térieur. Tab. XI. 39 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 40 détail grossi des ornements. ASTARTE PEsoLmna Conte)j. À. testa ovato-subtetragona, transversa, subæquilatera, valde depressa, ad periphæriam acutissima; antice et postice dilatata, rotundata ; margine interno crenato; umbonibus submediis, pro- minulis, acutis ; costis concentricis 18-25 convexis, subdepressis, longitudinaliter striatis, sulcis conformibus separatis ornata ; testa tenuissima, papyracea. | Forme générale ovale, un peu tétragone, transverse, à peu près équilatérale, très-aplatie, tranchante à la périphérie. Côté antérieur et Côté postérieur élargis, arrondis. Bord intérieur crénelé. Crochets à peu près médians, rarement un peu anté- rieurs, peu saillants, aigus. Ornements : des côtes concentriques au nombre de 18-25 assez régulières, convexes, déprimées, striées en long, séparées par des sillons semblables. Test très- mince, papyracé. Hauteur = 0,012; longueur — 0,014; épaisseur = 0,002. — 266 — — Du Calcaire à Virgules. Abondant. — Test, moule exté- rieur, moule intérieur. Tab. XI. 20 Moule intérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche; 21 coquille de grandeur naturelle vue par la valve droite; 22 la même vue en dessus. ASTARTE POLYMORPHA (Confej. À. testa rotundato-trigona, subtransversa, subinæquilatera, subinflata ; antice et postice attenuata, rotundata; margine an- tico ad wmbones recto vel subsinuato; margine interno crenato ; umbonibus subanticis, prominulis; costis concentricis 20-28 con- veæis, tenuibus, inæqualibus, inæqualiter distantibus, interdum ad umbones aut dorso obsoletis, sulcis conformibus separatis or- nata. À Forme générale arrondie-triangulaire, à peine transverse, un peu inéquilatérale, un peu renflée. Côté antérieur et Côté posté- rieur rétrécis, arrondis. Bord antérieur droit ou très-légèrement échancré. Bord interne crénelé. Crochets un peu antérieurs, assez saillants. Ornements : 20-28 côtes concentriques assez petites, convexes, saïllantes, inégales entre elles et inégalement distantes, souvent effacées près des crochets et vers le milieu des valves, séparées par des sillons semblables. Hauteur = 0,0072 ; longueur — 0,008 ; épaisseur — 0 ,0035 — Se distingue de l'A. gregarea Th. par sa forme générale plus transverse, sa taille plus forte, les côtes plus fines, plus nombreuses, plus arrondies, plus irrégulièrement disposées. Les deux espèces sont d’ailleurs assez polymorphes, et il n’est pas rare de rencontrer des spécimens de l'A. gregarea dont les côtes sont plus ou moins interrompues sur le dos des valves et près des crochets. C’est probablement une de ces formes que M. Buvignier a décrite et figurée (1) sous le nom d’A. medio- levis Buy. — Du Calcaire à Astartes où il pullulle; des Lumachelles à Astartes où il est plus rare ; du Calcaire à Natices et du Galcaire à Térébratules où il est rare. — Test et moule intérieur. Tab. XI. 13, 14, 15. Moules extérieurs grossis vus par la valve gauche ; 46 détail plus grossi des ornements. (1) Géol. Meuse. Atlas, p. 18, tab. 15, fig. 7, 8, — 967 — ASTARTE GREGAREA 7}. Cette espèce a pour synonyme À. minima Goldf. non Phill., A. supracorallina d'Orb., Buv. Le nom d’A. minima ayant été donné par Phillips à une espèce de l’Oolithe inférieure, ne sau- sait être maintenu. À la dénomination peut-être plus répandue proposée par M. d’Orbigny, je préfère celle beaucoup plus an- cienne sous laquelle J. Thurmanna distingué depuis longtemps cette Astarte, si caractéristique dans nos contrées. ASTARTE SEQUANA Conte). A. testa rotundato-trigona, inæquilatera, subinflata; antice et postice attenuata, rotundata ; margine antico ad umbones sub- sinuato ; margine interno crenato; umbonibus anticis, promi- nentibus ; lunula lanceolata, excavata ; costis concentricis 6-8 convexis longitudinaliter striatis, sulcis conformibus separatis ornala. Forme générale arrondie-triangulaire, aussi haute que large, inéquilatérale, assez renflée. Côté antérieur et Côté postérieur rétrécis, arrondis. Bord antérieur à peine échancré sous les crochets. Bord interne crénelé. Crochets antérieurs, saillants. Lunule lancéolée, assez profonde. Ornements : 6-8 côtes con- centriques convexes, régulières, Striées en long, séparées par des sillons semblables également striés en long. Hauteur = 0,006 ; largeur — 0,006 ; épaisseur = 0,003. — Tous les sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire à Cardium. Assez fréquent. — Moule extérieur. Tab. XI. 17 Moule extérieur grossi vu par la valve gauche ; 18 croquis du même de grandeur naturelle vu en avant; 19 détail très-grossi des ornements. ASTARTE CINGULATA Conte). À. testa rotundato-trigona, subæquilatera, subinflata ; antice el postice attenuata, rotundata ; margine antico ad umbones sub- sinuato ; margine interno crenato; umbonibus mediis vel sub- anticis, prominentibus; costis concentricis 71-15 acutis, remotis, inter dum approximatis, sulcis latioribus longitudinaliter striatis separatis, plicisque concentricis 0-4 prominulis, externe crenu- latis, ad marginem externam præsertim confertis ornata. Forme générale arrondie-triangulaire, aussi haute que large, — 268 — à peu près équilatérale, assez renflée. Coté antérieur et Côté postérieur rétrécis, arrondis. Bord antérieur un peu échancré sous les crochets. Bord interne crénelé. Crochets médians ou très-peu antérieurs , assez saillants. Ornements : 7-15 côtes concentriques, aiguës, plus ou moins espacées en raison de leur nombre, mais toujours plus étroites que les sillons qui les séparent. Ceux-ci sont striés en long. Assez souvent le moule extérieur porte l'empreinte de plis concentriques sail- lants, inégalement espacés, crénelés en bas, dont le nombre varie de À à 4; ces plis sont toujours agglomérés vers le bord externe des valves ; rarement celles-ci sont presque lisses par la disparition plus ou moins complète des côtes concentriques. Hauteur = 0,008 ; largeur = 0,008 ; épaisseur — 0,004. — Espèce polymorphe, assez constante dans sa forme géné- rale, mais variant beaucoup quant au nombre et à la disposi- tion des côtes et des plis crénelés. Ces derniers existent à peine sur le tiers des individus, de sorte qu’au premier abord, on pourrait considérer comme appartenant à une espèce distincte les spécimens qui en sont pourvus ; mais lorsqu'on peut étudier un très-grand nombre d'échantillons de même provenance, on ne tarde pas à saisir tous les passages possibles entre les in- dividus les plus chargés de crénelures et les individus simple- ment munis de côtes, qu’on ne saurait ainsi songer à séparer. — Du Calcaire à Virgules et du Calcaire à Diceras. Abon- dant. — Moule extérieur. Tab. XI. 5, 6, 7, 8 Moules extérieurs grossis; 9 moule exté- rieur de grandeur naturelle vu en avant ; 10 coupe grossie du test. LUCINA LAMELLOSA Conte). L. testa suborbiculari, subæquilatera, valde depressa ; umbo- nibus submediis, prominulis ; lamellis concentricis 4-5 imbrica- tis, æœqualibus, remotis, medio et apice obsoletis ornata. Forme générale presque régulièrement circulaire , aussi haute que large, à peu près équilatérale, fortement déprimée. Crochets médians ou très-peu antérieurs. Ornements : des lames concentriques imbriquées au nombre de 4-5, écartées, égale- ment distantes, effacées sur le milieu des valves et paraissant ne pas exister dans de jeune âge. — 26% — Hauteur = 0,026 ; largeur — 0,026 ; épaisseur — 0,004. — Cette espèce se distingue du L. aspera Buv., en ce que ses ornements consistent en des lames imbriquées complétement effacées sur le milieu des valves, et non en des stries rugueuses également prononcées sur toute la surface. — Du Calcaire à Corbis de la carrière de Berne. Très-raré. — Test. Tab. XII. 143 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche ; 14 coupe grossie du test. Lucina BaALmMEnNsIS Conte). L. testa orbiculari-rotundata, subtransversa, inœæquilatera, depressa, lenticulari, ad periphæriam preæsertim antice subexca- vata, acuta ; latere et margine externo undato subexcavato ; an- tice rotundata ; postice attenuata, ad marginem internum rectum vel subconvexæum sulco recto, profundo notata, externe sinuata ; umbonibus subanticis, prominulis ; impressione palleali fimbria- ta; plicis concentricis, tenuibus, irregularibus ornata. Forme générale circulaire, à peine transverse, un peu inéqui- latérale, déprimée, lenticulaire, un peu excavée et tranchante au bord surtout en avant, à surface latérale inégalement ondulée déprimée surtout près du bord extérieur. Côté antérieur arrondi. Côté postérieur un peu rétréci en coin, parcouru obliquement, près du bord interne presque droit, d’un sillon presque droit, assez profond, aboutissant à une forte échancrure du bord. Crochets un peu antérieurs, médiocrement saillants. Impression palléale frangée. Ornements : des plis concentriques , assez fins, irréguliers. Hauteur — 0,100; longueur 0,120 ; épaisseur = 0,025. — Du Calcaire à Corbis de la carrière de la Baume. Assez abondant. — Moule extérieur. Tab. XII. 15 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite. Luomna ELscaunmiæ 7h. L. testa orbiculari, subæquilatera, depressa, lenticulari, me- dio subinflata, ad periphæriam præsertim anticam acuta; um- bonibus submediis, prominulis, acutis ; costellis concentricis acu- tis inœqualibus, inæqualiter distantibus, sulcis latioribus subp#a- nis longitudinaliter striatis separatis ornata. — 210 — Forme générale orbiculaire, aussi haute que large, à peu près équilatérale , déprimée, lenticulaire, un peu renflée au milieu et tranchante sur les bords, surtout en avant. Crochets médians, rarement un peu postérieurs, assez saillants, aigus. Ornements : de petites côtes concentriques, aiguës, saillantes, inégales entre elles et inégalement distantes, séparées par des sillons plus larges, presque plans, striés en long. On re- marque souvent aussi des plis concentriques d’accroissement faisant saillie de distance en distance. Hauteur — 0,028 ; largeur = 0,028 ; épaisseur = 0,010. — Se distingue par les ornements du L. substriata Rœm., dont il a la forme générale. — Âssez répandu dans nos sous-groupes supérieurs à partir du Galcaire à Cardium. — Moule extérieur, moule intérieur avec portions de test. Tab XIL. 3 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; £ croquis du même vu en dessus ; 5 détail grossi des ornements. Lucina Manpumiensis Conte). L. testa ovata transversa subæquilatera, inflata ; antice sub- producta, ad marginem rotundatum subdepressa ; postice brevi, sulcata, rotundata, margine sinuato ;: umbonibus mediis vel sub- posticis; costellis concentricis acutis inæqualibus, inæqualiter distantibus, sulcis latioribus subplanis longitudinaliter striatis separatis ornata. Forme générale ovale , transverse, subéquilatérale, assez renflée. Côté antérieur assez allongé et élargi, déprimé le long du bord, arrondi. Côté postérieur assez court, élargi, sillonné, arrondi, échancré au bord. Crochets médians ou un peu pos- térieurs. Ornements : des côtes concentriques aiguës, très-fines, inégales entre elles et inégalement distantes, séparées par des sillons plus larges, presque plans, striés en long. Hauteur — 0,022 ; largeur — 0,0245 ; épaisseur — 0,044. — Se distingue du L. Elsgaudiæ Th., dont il a les ornements, par sa forme plus transverse, plus renflée, et par l’échancrure et le sillon postérieurs. — Du Calcaire à Cardium. Assez rare: Petite-Hollande, Chénois, etc, — Moule extérieur et moule intérieur avec por- tions de test. — QU — Tab. XII. 10 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 11 croquis du même vu en dessus ; 12 détail grossi des ornements. Luciva PLEBEIA Conte). L. testa ovata vel ovato-orbiculari, transversa, subæquilatera, subinflata, medio ventricosa, ad periphæriam præsertim anticam subexcavata, acuta ; antice producta, subattenuata, rotundata ; postice abbreviata, rotundata ; umbonibus mediis vel subposticis, rotundatis, prominulis ; costellis concentricis tenuissimis, acutis, numerosissimis, subinæqualibus, sulcis concavis lævibus paulo latioribus separatis ornata. Forme générale ovale, plus ou moins circulaire, transverse, subéquilatérale, assez renflée, un peu élargie au milieu, un peu excavée et tranchante sur les bords, surtout en avant. Côté an- térieur assez allongé, rétréci, arrondi. Côté postérieur générale- ment plus court, arrondi. Crochets médians ou postérieurs, arrondis, assez saillants. Ornements : des côtes concentriques aiguës, très-fines, très-nombreuses, serrées , un peu inégales et inégalement distantes, séparées par des sillons concaves ou presque plans, lisses, un-peu plus larges. Hauteur — 0,12; longueur — 0,014; épaisseur — 0,007. — Se distingue du L. Moreana Buy. par sa forme générale plus transverse, le côté antérieur plus allongé, et le pourtour plus excavé et plus tranchant. Autant qu’il est possible d’en juger d’après une figure assez bonne, qui n’est d’ailleurs ac- compagnée d'aucune description, je crois que l’Astarte multis- triata Leymer. représenté par l'échantillon de gauche du frag- ment figuré (4), n’est autre chose que notre L. plebeia, tandis que l’Astarte représenté par l'échantillon de droite est l'A. gre- garea Th. — Du Calcaire à Astartes où il est assez rare; puis de tous nos sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire à Cardium ; d’autant plus abondant qu’on s'élève davantage. Espèce à long terme. — Moule extérieur. Tab. XII. 6 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite; 7 croquis du même vu en dessus; 8 autre (1) Stat. Aube. Atlas, tab. 10, fig. 7 bis. — 97 — moule extérieur vu par la valve gauche ; 9 détail grossi des ornements. | LUCINA ELEGANS Conte). L. testa ovata, transversa, subæquilatera, subinflata, medio ventricosa, ad periphæriam præsertim anticam excavata, acuta ; antice producta, attenuata, rotundata ; postice abbreviata, ro- tundata ; umbonibus mediis vel subposticis, rotundatis, prominu- lis ; costellis concentricis tenuissimis, acutis, regularibus, remotis, sulcis latioribus planis, lævibus vel longitudinaliter striatis sepa- ratis ornala. Forme générale ovale, transverse, subéquilatérale , assez renflée, un peu dilatée au milieu, excavée et tranchante sur les bords, surtout en avant. Côté antérieur assez allongé, rétréci, arrondi. Côté postérieur plus court, arrondi. Crochets médians ou un peu postérieurs, arrondis, peu saillants. Ornements : des côtes concentriques aiguës, assez saillantes, assez fines, écar- tées et “galement distantes séparées par des sillons plus larges, plans, lisses ou striés en long. Hauteur — 0,013 ; longueur = 0,046 ; épaisseur — 0,0065. — $e distingue de l'espèce précédente, dont il a la forme générale, par l’amincissement plus grand des bords, les côtes concentriques plus régulières, moins nombreuses, et les sillons plus larges, le plus souvent striés en long. 25 — Trouvé par M. Flamand dans le Calcaire à Virgules du -Montaineau. Très-rare. — Moule extérieur. Tab. XIT. 46 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 17 croquis du même vu en dessus ; 18 dé- tail grossi des ornements ; 49 coupe grossie du test. LUCINA RADIATA Conte). L. testa ovato-rotundata, transversa, subæquilatera. inflata, subventricosa ; antice subattenuata, rotundata ; postice abbre- viata rotundata ; umbonibus submediis , retusis, prominulis; lu- nula ovato-lanceolata; costellis radiantibus tenuissimis , costellis concentricis tenuissimis subacutis, dorso planiusculis, inæqua- libus, sulcis conformibus separatis decussatis ornata. Forme générale ovale-arrondie, transverse, subéquilatérale, renflée. Côté antérieur un peu aminci, arrondi. Côté postérieur plus court, arrondi. Crochets à peu près médians, obtus, peu — 9m — saillants. Lunule ovale, lanceolée, assez large. Ornements : des côtes rayonnantes très-fines, peu prononcées, croisées par des côtes concentriques presque aiguës, émoussées sur le milieu des valves, très-fines, séparées par des sillons semblables. Hauteur — 0,028 ; largeur — 0,032; épaisseur — 0,020. — Du Calcaire à Cardium. ‘Assez rare : Châtillon, Petite- Hollande, Bethoncourt. — Moule extérieur ; moule intérieur avec portions de test. ù Tab. XII. ! Moule extérieur de grandeur naturelle vu par là valve gauche; 2 croquis du même vu-en dessus. Conis VENTILABRUM (Confe). C. testa ovoidali, transversa, subinæquilatera, subinflata ; antice abbreviata, dilatata, expansa, juxta periphæriam rotunda- tam excavata ; postice subproducta, attenuata,rotundata ; umbo- nibus subanticis, prominentibus; costis radiantibus convexis pro- minulis, confertis, sulcis angustioribus, acutis separatis, costis concentricis rugosis, æqualibus decussatis ornata. Forme générale ovoide, transverse, un peu. inéquilatérale, médiocrement renflée. Côté antérieur court, élargi, assez for- tement excavé le long du bord arrondi. Côté postérieur plus allongé , rétréci, arrondi à son extrémité. Crochets un peu an- térieurs, saillants. Ornements : des côtes rayonnantes convexes, assez saillantes, étroites, serrées, séparées par des sillor aigus plus étroits, croisées par des côtes concentriques ru gueuses assez larges, assez régulières, paraissant disposées en gradins imbriqués du bord vers les crochets. Hauteur — 0,038 ; longueur probable — 0,050; épaisseur = (0,020. — Du Calcaire à Corbis de Tulay. Un seul exemplaire. — Moule extérieur. Tab. XIIT. 4 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite. Corus (Astarte) sumcLarmmara Th. sp. C. testa ovoidali, transversaz subæquilatera, subinflata, ad umbones incrassata ; antice dilatala, expansa, rotundata ; pos- tice attenuata, rotundata ; margine interno crenato ; umbonibus submediis, obtusis, prominulis; costis concentricis subplanis, pro- 18 — 274 — minulis, interne imbricato-gradatis, antice et præsertim postice interdum conniventibus, sulcis radiantibus decussatis, juventute obsoletis ornata. Forme générale ovoiïde, transverse, subéquilatérale, assez renflée. Côté antérieur élargi, arrondi. Côté postérieur rétréci en coin, arrondi à son extrémité. Bord intérieur crénelé. Cro- chets à peu près médians, obtus, assez saillants. Ornements : des côtes concentriques planes, assez saillantes, régulières, imbriquées et en saillie du bord vers les crochets, le plus sou- vent convergentes en avant et surtout en arrière, croisées par des sillons rayonnants assez faibles, paraissant manquer dans le jeune âge. Test très-épaissi vers les crochets. Hauteur = 0,050 ; longueur = 0,070 ; épaisseur — 0,028. — Se distingue de l'espèce précédente par l'absence de l’ex- cavation du bord antérieur et les ornements. — Du GCalcaire à Corbis. Abondant. — Espèce éphémère. — Test, moule extérieur, moule intérieur. Tab. XIII. 5 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche ; 6 croquis d’un moule intérieur de grandeur naturelle vu du même côté ; 7 croquis du même vu en dessus ; 8 détail un peu grossi des ornements ; 9 coupe du test un peu grossie. ConBis CRENATA Conte). C. testa ovata , transversa, subæquilatera, inflata ; antice et postice rotundata ; margine interno crenato ; umbonibus subme- dis , retusis , prominulis ; costellis concentricis acutis, undato- crispis, densis, regularibus, sulcis conformibus separatis, costellis radiantibus latioribus depressis antice decussatis ? ornata. Forme générale ovale, transverse, subéquilatérale, renflée ; Côté antérieur et Côté postérieur arrondis. Bord interne crénelé. Crochets à peu près médians , émoussés, peu saillants. Orne- ments : des côtes concentriques aiguës ondulées-crispées, assez serrées, assez régulières, séparées par des sillons semblables ; et, sur le côté antérieur, quelques côtes rayonnantes plus larges, peu prononcées. 1 Hauteur — 0,095 ; longueur — 0,030 ; épaisseur — 0,017. — Du Calcaire à Cardium de la Petite-Hollande. Très-rare. — Moule extérieur. Tab. XIII. 10 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 11 croquis du même vu en dessus. Conmis FoRMOSA Conte). C. testa ovoidali, transversa, subæquilatera, depressa ; antice dilatata, expansa, rotundata ; postice subattenuata, rotundata ; umbonibus submediis, prominulis ; costellis concentricis con- veæis, prominulis, tenuissimis, numerosissimis, subundato-cris- pis, sulcis conformibus separatis ornata. Forme générale ovoïde, transverse , subéquilatérale, dé- primée. Côté antérieur élargi, arrondi. Côté postérieur un peu aminci, arrondi à son extrémité. Crochets à peu près médians, émoussés, très-peu saillants. Ornements : des côtes concen- triques convexes, assez saillantes, très-légèrement ondulées- crispées, très-fines, très-nombreuses, séparées par des sillons semblables ; quelques plis d’accroissement plus prononcés de distance en distance. Examinés à une forte loupe, les sillons paraissent marqués de stries rayonnantes extrêmement fines, à peine visibles. Hauteur — 0,038 ; longueur -— 0,050 ; épaisseur = 0,018. — Du Calcaire à Corbis. Assez rare : Baume, Tulay, etc. — Moule extérieur. Tab. XIIT. 4 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 2 détail grossi des ornements; 3 coupe grossie du test. BDICERAS SUPBAJURENSIS 1h. Sans prétendre décider la question de savoir si cette forme constitue une espèce distincte ou doit être rapportée comme variété au Diceras arietina Lam., je ferai remarquer que nos Diceras kimméridiens sont toujours du tiers plus petits que le D. arietina provenant des assises coralliennes , et que les sillons postérieurs sont beaucoup plus fortement accusés sur le moule intérieur, et correspondent à un pli très-saillant dans l'intérieur du test. Celui-ci n’est pas à peu près lisse , comme paraît le croire J. Thurmann, qui n’avait probablement à sa disposition que des moules ou des échantillons frustes. Sur deux tests de la valve gauche transformés en fer hydroxydé que j'ai recueillis dans le Calcaire à Cardium de la Petite- Hollande, il est facile de constater l'existence de plis con- — 916 — centriques généralement assez fins, très-nombreux, plus pro- noncés de distance en distance et faisant souvent fortement saillie ; ces plis peuvent être suivis Jusque près du sommet des crochets. s — J'ai autrefois recueilli, dans les Marnes à Ptérocères de la Côte de Rôce, un Diceras de très-petite taille, à crochets assez allongés, très-obtus, très-peu recourbés, et qui me paraît cons- tituer une espèce nouvelle. Je n'ai pu malheureusement re- trouver mes échantillons dans la collection d’un amateur à qui je les avais donnés. CARDIUM SUPRAJURENSE Conte). C. testa ovata, exaltata, inæquilatera, obliqua, inflata ; antice brevi, rotundata ; postice brevi, rotundata, ad marginem subde- pressa ; umbonibus subanticis, introrsum arcuatis, approximatis, prominentibus ; plicis concentricis tenuissimis inæqualibus ornata. Forme générale ovale, élevée, inéquilatérale, oblique, ren- flée. Côté antérieur court, arrondi. Côté postérieur court, ar- rondi, un peu excavé le long du bord cardinal. Crochets un peu antérieurs , élevés, rapprochés, réfléchis en dedans et légèrement recourbés en avant. Ornements : des plis concen- triques très-fins, inégaux, plus prononcés de distance en dis- lance. Hauteur — 0,030 ; largeur — 0,025; épaisseur = 0,022. — Tous nos sous-groupes supérieurs à partir des Calcaires et Marnes à Ptérocères. Assez rare. — Moule extérieur. Tab. XIV. 11 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 12 croquis du même vu en dessus. Canmium Bannesranum Th. (olim C. Pseudo-Axinus Th). C. testa ovata, subrhomboïdali, transversa, subinæquilatera, obliqua, inflata ; antice rotundata ; postice carinata, inter cari- nam et marginem internum depressa, margine truncata ; umboni- bus subanticis, introrsum arcuatis, approximatis, prominenti- bus; plicis concentricis tenuissimis, postice crassiusculis, inæ- qualibus, rugosis ornata. Forme générale ovale, un peu rhomboïdale, transverse, un peu inéquilatérale, plus ou moins oblique, assez renflée. Côté — 9711 — antérieur arrondi. Côté postérieur caréné, plus ou moins dé- primé entre la carène et le bord interne, tronqué à son extré- mité. Crochets plus ou moins antérieurs, réfléchis en dedans, assez rapprochés, saillants. Ornements : des plis concentriques assez fins, devenant rugueux, assez gros, assez saillants et simulant de petites côtes convexes, inégales dans la dépression postérieure. Hauteur — 0,045 ; longueur = 0,055 ; épaisseur = 0,032. — Cette espèce, assez polymorphe, varie beaucoup quant à la position et à l’inclinaison des crochets, et présente tous les passages entre la forme presque droite et les formes les plus obliques. La carène et la dépression postérieures sont aussi plus ou moins accusées suivant les individus. — Du Calcaire à Natices où il est fort rare ; du Calcaire à Térébratules où il est plus abondant; des Calcaires et Marnes à Ptérocères, où il pullule , surtout dans les Marnes ; enfin, de la base du Calcaire à Corbis où il s'éteint. — Espèce à terme moyen, interrompue, à développement irrégulier. — Moule extérieur ; moule intérieur quelquefois avec portions de test. Tab. XIV.1 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 2 moule intérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 3 le même vu en dessus ; 4 le même vu en avant ; 5 détail grossi des ornements de la dépression posté- rieure. Canpium PESoLiINUM Conte). C. testa ovata, transversa, inæquilatera, subobliqua, subin- flata ; antice rotundata ; postice subattenuata, rotundato-trun- cata, umbonibus anticis, subcontiquis, prominulis ; plicis concen- tricis tenuissimis , costellis radiantibus tenuissimis, convexis , fleæuosis postice decussatis ornata. Forme générale ovale, transverse , plus ou moins inéquila- térale; plus ou moins oblique, médiocrement renflée. Côté an- térieur arrondi. Côté postérieur un peu rétréci, non caréné, arrondi-tronqué à son extrémité. Crochets plus ou moins anté- rieurs, presque contigus, assez saillants. Ornements : des plis concentriques très-fins, croisés du côté postérieur, le long du bord interne, par des côtes rayonnantes très-fines, convexes, flexueuses. — 978 — Hauteur — 0,035 ; longueur — 0,042 ; épaisseur = 0,022. — De même que le C. Bannesianum Th., cette espèce est assez polymorphe, et varie beaucoup quant aux dimensions re- latives, l’obliquité et la position des crochets. Elle est moins rhomboïdale, moins renflée et de plus grande taille que le C. eduliforme Rœm. ; elle se distingue du C. Dufrenoyi Buy. par l’absence d’une carène postérieure, la forme générale moins rhomboïdale et les ondulations flexueuses des côtes rayon- nantes ; enfin du C. dissimile Sow., auquel elle ressemble le plus, par ces mêmes côtes rayonnantes plus fines, flexueuses et non rectilignes. — Débute dans le Calcaire à Térébratules, où il est très-rare ; reparaît, après une nouvelle interruption, dans le sous-groupe du Calcaire à Mactres, et se maintient jusqu'aux niveaux kim- méridiens les plus élevés. Surtout abondant dans le Calcaire à Virgules du Pésol. — Espèce à long terme, intermittente, à dé- veloppement sériaire un peu irrégulier. — Moule extérieur. Tab. XIV.6 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 7 autre moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite; 8 croquis d’un autre moule vu en dessus. CanDium piunvum Confe)j. C. testa ovala, transversa, subinæquilatera, subinflata ; antice rotundato-truncata ; postice subangustata,rotundata ; umbonibus subanticis, depressis, prominulis ; antice costis radiantibus 10-12 conveæis, inæqualibus, postice costellis radiantibus 4-5 subacutis tenuissimis, costellis concentricis tenuissimis, convexis, regulari- bus decussatis ornata. Forme générale ovale, transverse, un peu inéquilatérale, mé- diocrement renflée. Côté antérieur arrondi-tronqué. Côté pos- térieur un peu rétréci, arrondi à son extrémité. Crochets un peu antérieurs, déprimés, peu saillants. Ornements : en avant 10- 12 côtes rayonnantes convexes, inégales ; en arrière 4-5 côtes rayonnantes un peu aiguës, très-petites, les unes et les autres croisées par des côtes concentriques convexes, peu saillantes, très-régulières. Hauteur = 0,005 ; longueur — 0,008 , épaisseur = 0,004. — Du Calcaire à Diceras. Très-rare. — Moule extérieur. — 279 — Tab. XIV. 9 Moule extérieur grossi vu par la valve gauche ; 10 détail plus grossi des ornements du côté-antérieur. CarDiuM CORALLINUM Leymer. Cette espèce est tellement abondante à certains niveaux, qu’elle nous a servi à caractériser une de nos divisions kim- méridiennes. Comme la plupart de ses congénères, elle est assez polymorphe, et varie plus ou moins sous le rapport de l’'obliquité, de la courbure des crochets, du renflement des valves, ete. Ces variations se remarquent de même sur les échantillons provenant de l’oolithe corallienne de Beaucourt et de St. Dizier ; de sorte qu'ilne peut rester le plus léger doute sur l'identité spécifique des échantillons kimméridiens et des échantillons coralliens de nos contrées. TRIGONIA PSEUDO-CyYPRINA Conte). T. testa ovoidali-trigona , transversa , inæquilatera , inflata ; antice brevissima, rotundata ; postice subproducta, attenuata, cuneiformi ; area postica deficiente ; umbonibus valde anticis ; costis concentricis 8-10 rugoso-tuberculatis, irreqularibus, plicis concentricis tenuissimis oblique decussalis ornata. Forme générale ovoïde-triangulaire , transverse, fortement inéquilatérale, renflée. Côté antérieur très-court, arrondi. Côté postérieur un peu allongé, rétréci, cunéiforme. Corselet nul. Crochets fortement antérieurs. Ornements : 8-10 côtes concen- triques formées de séries de tubercules rugueux , irréguliers, croisés obliquement par les plis d’accroissement assez fins, ir- réguliers. Hauteur = 0,030 ; longueur — 0,036 ; épaisseur = 0,025. — I] me reste peut-être un léger doute sur le genre , cette singulière espèce, dépourvue de corselet comme la Trigonie vivante, ne m'étant connue que par des moules extérieurs dont la conservation laisse à désirer, mais sur l’un desquels j'ai cru reconnaître la trace des stries d’une des dents cardinales. — Du Calcaire à Virgules de Dung, d’Abbévillers et du Pésol. — Assez rare. Tab. XV. 6 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 7 le même vu du côté postérieur, un peu en dessus. —\@#D .— F'RIGONIA THURMANNE Conte). 1 T. testa ovoidali-trigona , transversa, valde inæquilatera, de- pressa ; antice brevissima, dilatata, subtruncata ; postice pro- ducta, attenuata, truncata, carinata, inter carinam et aream cardinalem depressa, medio longitudinaliter suicata, interne cari- nata; margine externo postice convexo ; umbonibus valde anticis; area cardinali lanceolata, trigona, longissima; costis concentri- cis tuberculosis 12-15 ornata ; tuberculis irregularibus; énterdum externe confluentibus, in seriebus concentricis subrectis, subparal- lelis, postice remotis, in carinam vix oblique incidentibus disposi- his; carinis binis tuberculato-squamatis ; depressione postica inter carinas transversim plicato-rugosa; area cardinali tenuissime pli- cata; costis tuberculosis plicis concentricis tenuissimis oblique de- cussalis. Forme générale ovoïde-triangulaire, transverse, très-inéqui- latérale, déprimée. Côté antérieur très-court , élargi , presque tronqué. Côté postérieur allongé, rétréci, tronqué, caréné, par- couru d’un sillon longitudinal dans le milieu de la surface tri- angulaire allongée, déprimée comprise entre la carène et l’aire cardinale, et d’une nouvelle carène longitudinale sur les limites internes de cette surface. Crochets fortement antérieurs. Bord externe arrondi postérieurement. Aire cardinale lancéolée-tri- angulaire, très-allongée. Ornements : des côtes concentriques au nombre de 12-15, formées par des séries de tubercules iné- gaux, souvent confluents près du bord externe postérieur, dis- posés en séries concentriques presque droites, à peu près pa- rallèles, assez espacées dans l’âge adulte, tombant un peu obliquement sur la carène externe. Les deux carènes, surtout l'interne, sont tuberculeuses, un peu écailleuses; la dépres- sion intermédiaire est ornée transversalement de plis rugueux assez saillants ; enfin l'aire cardinale porte la trace de plis transverses extrêmement fins. Les côtes tuberculeuses sont croisées très-obliquement par des plis concentriques d’accrois- sement assez prononcés. 3 Hauteur == 0,056 ; longueur — 0,080 ; épaisseur = 0,025. — Se distingue du T. clavellata Park. et du T. muricata Rœm., par sa forme plus allongée, les côtes tuberculeuses moins arquées, et la carène unique du corselet. — 981 — — Des Marnes à Virqules du Pésol et des Bourbais. Abon- dant. — Test. | Tab. XVI. 4 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve droite ; 2 la même vue en dessus ; 3 la même vue du côté an- térieur. FMRIGONIA CYmmBa Conte). T. testa ovoidali, trigona, transversa, elongata, valde inæqui- latera, inflata ; antice brevissima, inflata, rotundata; postice longissima, attenuata, subarcuata, truncata, sinuata, carinata, inter carinam et aream cardinalem depressa, medio longitudina- hiter sulcata , interne carinata ; margine externo postice subsi- nuato ; umbonibus valde anticis; area cardinali lanceolata, trigo- na, longissima ; costis concentricis tuberculatis 12-15 ornata; tuberculis irregularibus, externe confluentibus, in seriebus con- centricis subrectis, subparallelis, in carinam oblique inciden- libus dispositis; carinis binis tuberculato - squamatis; depres- sione postica inter carinas transversim plicato-rugosa ; area car- dinali tenuissime plicata; costis tuberculatis plicis concentricis tenuissimis oblique decussatis. Forme généraleovoïde-triangulaire, transverse, très-allongée, fortement inéquilatérale, renflée. Côté antérieur très-court, renflé, arrondi. Côté postérieur très-allongé, rétréci, un peu arqué, tronqué et un peu échancré à son extrémité, caréné, par- couru d’un sillon longitudinal dans le milieu de la surface tri- angulaire allongée, déprimée comprise entre la carène et l’aire cardinale, et d’une nouvelle carène longitudinale sur les li- mites internes de cette surface. Bord externe quelquefois un peu échancré postérieurement. Crochets fortement antérieurs. Aire cardinale lancéolée-triangulaire , très-allongée. Orne- ments : des côtes concentriques au nombre de 12 à 15 formées par des séries de tubercules inégaux, confluents près du bord externe postérieur, disposés en séries concentriques presque droites tombant assez obliquement sur la carène externe. Les deux carènes, surtout l’interne, sont tuberculeuses, un peu écailleuses ; la dépression intermédiaire est ornée transversale- ment de plis rugueux, assez saillants ; enfin, l'aire eardinale porte la trace de plis transverses extrêmement fins. Les côtes — 282 — tuberculeuses sont croisées très-obliquement par des plis con- centriques d’accroissement assez prononcés. Hauteur — 0,056 ; longueur = 0,100 ; épaisseur = 0,042. — Je ne crois pas que cette Trigonie ne soit qu’une variété allongée et renflée de l’espèce précédente, dont elle a le cor- selet et les ornements. Elle s’en distingue par sa forme beau- cou” plus allongée, un peu arquée, plus renflée, le côté anté- rieur renflé et arrondi, le bord externe presque sinueux du côté postérieur, les séries de tubercules moins écartées, plus obli- ques. Je n'ai jamais trouvé d’intermédiaires entre les deux formes. — Des Marnes à Virqules du Pésol et des Bourbais. Abon- dant. — Espèce éphémère. — Test. Tab. XV. 1 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve droite; 2 la même vue du côté antérieur. TŒ'RIGONIA AriNA Conte). T. testa ovalo-trigona, transversa, elongata, valde inæquila- tere, subinflata; antice brevissima, rotundato-truncata ; postice producta, attenuala, truncata, carinata, inter carinam et aream cardinalem depressa, medio longitudinaliter sulcata, interne ca- rinata; umbonibus valde anticis; area cardinali lanceolata , longa; costis concentricis tuberculatis 22-95 ornata ; tuberculis conformibus, interdum externe confluentibus, in seriebus arcuatis parallelis, regularibus dispositis; carinis binis squammato-tuber- culatis; depressione postica inter carinas transversim rugosa , rugis remotis, prominentibus; area cardinali sublævigata, vix plicata; costis tuberculatis plicis concentricis tenuissimis oblique decussatis. Forme générale ovale-triangulaire, transverse, allongée, for- tement inéquilatérale, médiocrement renflée. Côté antérieur très-court, arrondi-tronqué. Côté postérieur allongé, un peu rétréci, tronqué à son extrémité, caréné, parcouru d’un sillon longitudinal vers le milieu de la surface triangulaire-allongée, déprimée, comprise entre la carène et l’aire cardinale, et d’une nouvelle carène longitudinale sur les limites internes de cette surface. Crochets fortement antérieurs. Aire cardinale lancéolée, assez allongée. Ornements : des côtes concentriques au nombre de 22 à 95, formées par des séries de tubercules semblables, — 283 — rarement confluents près du bord interne postérieur, disposés en séries concentriques, arquées, convexes extérieurement, ré- gulières, parallèles. Les deux carènes sont fortement écail- leuses, un peu tuberculeuses ; la dépression intermédiaire est ornée transversalement de rides assez écartées, très-saillantes ; enfin l’aire cardinale est lisse ou porte à peine la trace de plis très-fins. Les côtes tuberculeuses sont croisées très-oblique- ment par des plis concentriques d’accroissement peu prononcés. Hauteur — 0,050; largeur — 0,068; épaisseur — 0,026. — Se distingue du T, concentrica Ag. par sa forme générale plus allongée, plus tétragone, les séries tuberculeuses plus serrées, plus nombreuses, plus égales, moins arquées, enfin par les rides du corselet beaucoup plus fortes, plus espacées, également saillantes à toutes les époques, et par l'existence de la carène interne. — Apparaît dans le Galeaire à Cardium, mais n’est très- abondant que dans le Calcaire à Corbis. Tab. XV. 3 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche; 4 autre coquille vue par le côté antérieur ; 5 la même vue en dessus. W'RIGONIA GRANIGERA (Conte). T'. testa ovato-trigona, transversa, elongata, inæquilatera , subinflata ; antice brevissima, rotundata ; postice producta, atte- nuata, truncata, carinata, inter carinam et aream cardinalem depressa, medio longitudinaliter sulcata, interne carinata ; umbo- nibus anticis ; area cardinali lanceolata ; costis concentricis cir- citer 18 convexis, margine externo parallelis, cum ætate subun- datis, prœæsertim ad carinam tuberculatis ornata; carina externa convexa, prominula, cum ætate tuberculata; depressione postica inter carinas transversim plicata; area cardinali sublœævigata. Forme générale ovale-triangulaire, transverse, allongée, iné- quilatérale, médiocrement renflée. Côté antérieur très-court, arrondi. Côté postérieur allongé, rétréci, tronqué à son extré- mité, caréné, parcouru d’un sillon longitudinal vers le milieu de la surface triangulaire-aliongée, déprimée, comprise entre la carène et l'aire cardinale, et d’une nouvelle carène longitu- dinale sur les limites internes de cette surface. Crochets anté- — 984 — rieurs. Aire cardinale lancéolée. Ornements : environ 18 côtes concentriques convexes, toutes dirigées parallèlement au bord externe, devenant finement tuberculeuses et un peu ondulées avec l’âge, surtout du côté de la carène externe. Celle-ci est convexe, presque aussi saillante que les côtes, et tend à devenir tuberculeuse avec l’âge; la carène interne est simplement écailleuse ; la dépression intermédiaire est ornée de plis trans- verses assez fins; enfin l’aire cardinale est à peu près lisse. Hauteur — 0,022; longueur — 0,025; épaissèur — 0,046. — Intermédiaire entre les Trigonies costées et les Trigonies à séries concentriques de tubercules, cette espèce se distingue du T. suprajurensis Ag. et du T. truncata Ag., dont elle rap- pelle La forme générale, par les tubereules qui ornent les côtes dans l’âge adulte. De jeunes individus seraient aisément con- fondus avec l’une ou l’autre des deux espèces sus-mentionnées. — Du Calcaire à Corbis de Berne. Rare. — Test. Tab. XVI. 4 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche. NuCuzA LENTICULA Conte). N. nucleo ovato-subrhomboidali, transverso, inæquilatere, sub- depresso; antice brevi, rotundato ; postice producto, subdilatato, rotundato ; umbonibus anticis, retusis, subdepressis ; lævissimo. Forme générale [moule intérieur) ovale, un peu rhomboïdale, transverse, inéquilatérale, assez déprimée. Côté antérieur assez court, arrondi. Côté postérieur allongé, un peu élargi, arrondi à son extrémité. Crochets antérieurs, déprimés, peu saillants. Ornements : le moule intérieur n’en conserve aucune trace. Hauteur — 0,002; longueur — 0,0035 ; épaisseur = 0,001. — Des Lumachelles à Astartes. Assez rare : Vians, Châtillon, etc. — Moule intérieur. Tab. XIV. 13 Moule intérieur grossi vu par la valve droite. Nucura SsaxaTiniS Conte). N. testa ovata, transversa, inæquilatera, subdepressa; antice brevi, subrostrata; postice producta, subattenuata, rotundata ; margine antico ad umbones subsinuato ; umbonibus valde anticis, prominulis ; plicis concentricis lenuissimis inæqualibus ornata. Forme générale ovale, transverse, inéquilatérale, assez dé- primée. Côté antérieur court, un peu en rostre extérieurement. — 9285 — Côté postérieur allongé, insensiblement atténué, arrondi à l’ex- trémité. Bord antérieur un peu échancré sous les crochets. Crochets fortement antérieurs, médiocrement saillants. Orne- ments : des plis concentriques, très-fins, irréguliers. Hauteur = 0,011 ; longueur = 0,015, épaisseur = 0,004. — Se distingue du N. Menkii Rœm. par sa forme générale moins renflée, la hauteur proportionnellement plus grande, et la situation plus antérieure des crochets. — Du Calcaire à Virgules. Assez rare : Montaineau, Pésol, Dung, etc. — Moule extérieur. Tab. XXI. 3 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche. ARCA SuPERBA Conte). A. testa subrhomboidali-trigona, subtransversa, subinæquila- tera, inflata; antice ad marginem cardinalem subacuta, externe subdilatata rotundata ; postice attenuata, cuneiformi, sinuato- truncata, acute carinata, inter carinam et aream cardinalem deflexa, excavata ; margine externo subsinuato ; umbonibus sub- anticis, valde prominentibus, exaltatis, introrsum et antrorsum deflexo-arcuatis; area ligamenti brevi, dilatata, subtrigona ; costellis radiantibus plano-convexis, tenuissimis, apice obsolelis, plicis concentricis tenuissimis, inæqualibus, cum œtate interdum prominulis decussatis ornata. Forme générale un peu rhomboïdale, triangulaire, à peine transverse, légèrement inéquilatérale, assez renflée. Côté anté- rieur un peu aigu à la rencontre de la ligne cardinale, assez élargi et arrondi extérieurement. Côté postérieur brusquement rétréci en coin, échancré-tronqué à son extrémité, fortement caréné, brusquement réfléchi et un peu excavé entre la carène et l’aire ligamentaire. Bord externe légèrement échancré. Cro- chets un peu antérieurs, très-saillants, très-élevés, fortement recourbés en dedans et en avant. Aire ligamentaire courte, élar- gie, à peu près triangulaire. Ornements : des côtes rayonnantes un peu convexes, très-fines, très-nombreuses, effacées vers les crochets et sur le dos des valves dans le jeune âge, croisées par des plis concentriques assez saillants , très-fins, inégaux, plus prononcés de distance en distance, et déterminant quelquefois d'assez fortes saillies dans l’âge adulte. — 986 — Hauteur — 0,042; longueur == 0,050 ; épaisseur — 0,032. — Intermédiaire entre l'A. (Cucullæu) texta Rœm. sp. et l'A. (Cucullæa) longirostris Rœm. sp., notre espèce se distingue du premier par sa forme beaucoup plus élevée, moins rhomboï- dale, la carène plus aiguë, les crochets plus proéminents et plus recourbés, les côtes rayonnantes plus effacées; du second par sa forme moins transverse, plus équilatérale, le côté posté- rieur bien moins allongé, les crochets plus saillants, plus re- courbés ; de tous deux par les ornements assez différents. — Du Calcaire à Virqules. Assez rare : Pésol, Dung, ete. — Moule extérieur. Tab. XVIII. 4 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche; 2 croquis du même vu en dedans. Anca (Cucullea) LonNérmosrRris Rœm. sp. M. Rœmer {{) ne décrit et ne figure que le moule intérieur de cette Arche, qu’on ne rencontre le plus souvent qu’en cet état. J'ai néanmoins trouvé dans le Calcaire à Corbis de la Baume plusieurs échantillons ayant en grande partie conservé leur test. Celui-ci est assez épais ; ses ornements, seulement bien visibles à la loupe, consistent en des côtes rayonnantes irès-fines, très-nombreuses, aplaties, peu saillantes , séparées par des sillons aigus, très-étroits, croisées par des côtes con- centriques un peu aiguës, extrêmement fines, deux ou trois fois moins larges que les côtes rayonnantes, un peu ondulées, sé— parées par des sillons plus larges. Les sillons longitudinaux intercostaux paraissent ponctués à la rencontre des côtes con- centriques. On remarque encore des plis d'accroissement assez rapprochés, inégalement distants. ARcCA ovarzis Rœm. Cette Arche que M. d’Orbigny (2) rapporte comme variété à l'A. (Cucullæa) texta Rom. sp., me paraît constituer une es- pèce bien distincte. M. Rœmer semble n'avoir eu à sa disposi- tion que des échantillons frustes ; d’ailleurs la mauvaise figure (1 Ool. geb., p. 37, tab. 19, fig. 2a b (2) Prodrome, v. 2, p. 52. ue 087 — qu’il donne de cette espèce (1) n’en indique que la forme gé- nérale. L’À. ovalis Rœm. se distingue de l'A. teæta Rœm. sp. par sa forme relativement moins élevée ; la longueur propor- tionnellement plus grande de la ligne cardinale ; par l’absence de côtes rayonnantes, excepté dans la dépression postérieure, où l’on en observe 3-4 assez distantes ; enfin, par sa taille in- finiment plus réduite, les plus grands échantillons ne mesu- rant pas plus de 0,020 en longueur. ARCA RHOMBOIDALIS Conte). A. testa rhomboidali, transversa, obliqua , inæquilatera, in- flata ; antice ad lineam cardinalem acuta, externe rotundata ; postice quadrata, truncata, carinata, inter carinam et lineam cardinalem deflexa, excavata ; margine externo convexo ; umbo- nibus subanticis, approæimatis, prominulis ; area ligamenti an- gustissima ; antice costis radiantibus 6-7 acutis prominulis, pos- tice striis aliquot radiantibus tenuissimis , costellis concentricis tenuissimis, creberrimis, regularibus, sulcis conformibus separatis ornata. Forme générale rhomboïdale, transverse, oblique, inéquila- térale, renflée. Côté antérieur assez aigu à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi extérieurement. Côté postérieur carré, tronqué, caréné, refléchi et excavé entre la carène et la ligne cardinale. Bord externe convexe. Crochets un peu antérieurs, rapprochés, assez saillants. Aire ligamentaire lrès-étroite. Ornements : du côté antérieur 6-7 côtes rayonnantes, assez fines, régulières, aiguës, assez saillantes ; du côté postérieur près de la ligne cardinale, quelques stries rayonnantes très-fines, peu prononcées, les unes et les autres croisées par des côtes concentriques très-fines, très-serrées, très-régulières, séparées par des sillons semblables. Hauteur — 0,009; largeur — 0,014; épaisseur -_ 0,007. — Tous nos Sous-groupes, à l'exception du Calcaire à Na- tices, du Calcaire à Cardium et du Calcaire à Corbis, où il sera trouvée sans doute quelque jour. Surtout abondant dans les deux sous-groupes supérieurs.— Espèce à long terme, pro- bablement continue. — Moule extérieur. (1) Loc. cit., p. 37, tab. 19, fig. 4. — 78 — Tab. XVII. 8, 9 Moules extérieurs un peu grossis vus des deux côtés. Anca mETusa Conte). A. testa subrhomboidali, elongata , transversa, subinæquila- tera, valde inflata ; antice et postice rotundato-truncata ; mar gine externo convexo ; umbonibus subanticis, approximatis depressis ; area ligamenti angustissima ; antice costellis radiantibus 3-4 te- nuissimis, plicis concentricis tenuissimis, inæqualibus externe et postice prœsertim prominulis decussatis ornata. Forme générale rhomboïdale allongée, transverse, subinéqui- latérale, fortement renflée. Côté antérieur et Côté postérieur arrondis-tronqués à leur extrémité. Bord externe convexe. Crochets un peu antérieurs, rapprochés, déprimés. Aire liga- mentaire très-étroite. Ornements : du côté antérieur, 3-4 côtes rayonnantes très-fines, peu prononcées ; puis, des plis concen- triques très-fins, plus prononcés de distance en distance et prin- cipalement saillants près du bord externe et sur le côté pos- térieur. Hauteur — 0,006 ; longueur = 0,041 ; épaisseur — 0,007. — Se distingue de l’espèce précédente par sa forme générale proportionnellement plus allongée, moins rhomboïdale, plus renflée ; sa taille plus petite ; l’absence de stries rayonnantes postérieures, et les ornements concentriques, qui sont des plis inégaux, et non des côtes régulières. — Du Calcaire à Diceras. Assez rare. — Moule extérieur. Tab. XX VI. 12 Moule extérieur grossi vu par la valve droite ; 13 croquis du même vu en dessus. Anca Nosrrapamues Conte). A. testa trapezoidali, transversa, obliqua, inæquilatera, sub- depressa, medio plana, ambitu deflexa, excavata; antice ad lineam cardinalem acuta, externe subtruncata ; postice cari- nata, truncata; margine externo subconvexo ; umbonibus anti- cis ; area cardinali..….; antice costis radiantibus convexis, tenui- bus, numerosis, postice costis radiantibus circiter 4 latioribus, stris concentricis tenuissimis, creberrimis decussatis ? ornata. Forme générale trapezoïde, transverse, oblique , inéquila- térale, assez déprimée; plate au milieu et brusquement re- — 289 — fléchie en biseau ét même excavée sur tout le pourtour. Côté antérieur anguléux à la réncontre de la ligne cardinalé, presque tronqué extérieurement. Côté postérieur caréné, tronqué. Bord externe un peu convexe. Crochets antérieurs. Aire ligamentaire inconnue. Ornements : du côté antérieur, de petites côtes rayon- nantes convexes , assez nombreuses, assez serrées ; du côté postérieur, environ 4 côtes rayonnantes convexes , beaucoup plus larges, séparées par des sillons assez profonds. La coquille paraît en outre ornée de stries Concentriques excessivement fines, à peine visibles à la loupe. Hauteur = 0,006 ; longueur — 0,012; épaisseur probable = 0,004. — Cette espèce, qui ne m'est connue que par un seul échan- üllon un peu incomplet, me paraît cependant assez distincte de toutes ses congénères pour que je n'hésite pas à la dé- crire. La dépression des valves ne me semble pas provenir de la fossilisation. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon. Tab. XVI. 43 Moule extérieur grossi vu par la valve droite ; 1# croquis grossi de la section transverse probable du même. AnCA musTicA Conte). A. testa ovato-rhomboidali, transversa, obliqua, inœæquilatera, inflata, latere ad marginem externum depressa ; ad marginem anticum subexcavata ; antice brevi, ad lineam cardinalem sub- acuta, externe rotundata ; postice producta, subquadrata, rotun- dato-truncata, obtuse carinata, inter carinam et lineam cardi- nalem depressa ; margine externo medio sinuato ; umbonibus an- ticis, rotundatis ; area ligamenti... ; plicis concentricis rugosis, acutis, prominulis, inæqualibus ornata. Forme générale ovale-rhomboïdale, transverse, oblique, iné- quilatérale, très-renflée, un peu déprimée sur les côtés le long du bord externe, un peu excavée le long du bord antérieur. Côté antérieur assez court, un peu anguleux à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi en dehors. Côté postérieur assez allongé, un peu carré, arrondi-tronqué à son extrémité, ca- réné-arrondi, déprimé entre la carène et la ligne cardinale. Bord externe échancré au milieu le long de la dépression latérale. Crochets antérieurs, arrondis. Aire ligamentaire peu 19 — 290 — visible, probablement très-étroite. Ornements : des plis concen- triques rugueux, aigus, saillants, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,043 ; longueur — 0,024 ; épaisseur = 0,044. — Du Calcaire à Diceras. Un seul exemplaire. Tab. XVIL. 12 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 13 détail un peu grossi des ornements. ARCA CRUCIATA Conte). A. nucleo ovato, subrhomboideo, transverso, inæquilatere ; an- tice brevi, ad lineam cardinalem productam acuto, externe ro- tundato ; postice elongato ?, convexo (non carinato); margine ex - terno convexo ; umbonibus anticis, prominulis, medio depressis, subcanaliculatis, approximatis ; area ligamenti angustissima ; costis radiantibus subconvexis, regularibus, crebris, sulcis acutis angustioribus separatis , costis concentricis regularibus latio- ribus sublamellosis? decussatis ornata. Forme générale (moule intérieur) ovale, un peu rhomboïdale, transverse, inéquilatérale. Côté antérieur assez court, anguleux à la rencontre de la ligne cardinale assez prolongée, arrondi extérieurement. Côté postérieur probablement allongé, convexe, non caréné. Bord externe convexe. Crochets antérieurs, assez saillants, déprimés, presque canaliculés au milieu, rapprochés. Aire ligamentaire très-étroite. Ornements : des côtes rayon- nantes convexes, régulières, nombreuses, séparées par des sillons aigus plus étroits , croisés par des côtes concentriques régulières, plus larges, paraissant un peu lamelleuses. Hauteur — 0,0075; longueur probable = 0,043 ; épais- seur —= 0,0065. — Du Calcaire à Virqules de Dung. Un seul exemplaire. Tab. XVII. 10 Moule intérieur grossi par la valve gauche ; 41 détail plus grossi des ornements. Anca THURMANNI Conte). A. testa ovato-subrhomboidali, transversa, inæquilatera, de- pressa, ambitu irregulari, subundato ; antice ad lineam cardina - lem acuta, externe rotundata; postice subquadrata, truncata, carinala, inter carinam et marginem cardinalem depressa, bisul- cata; margine externo convexo; umbonibus anticis, depressis; area — 2M — ligamenti angustissima ; costis radiantibus convexis, fleæuosis, irregularibus, antice remotiusculis, lamellis concentricis suban- gulato-flexæuosis, irreqularibus decussatis ornata. Forme générale ovale, un peu rhomboïdale, transverse, iné- quilatérale, déprimée, à pourtour irrégulier un peu flexueux. Côté antérieur anguleux à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi extérieurement. Côté postérieur un peu carré, tronqué, caréné, déprimé et marqué de deux sillons rayonnants entre la carène et le bord cardinal. Bord externe, convexe. Crochets antérieurs, déprimés. Aire ligamentaire très-étroite. Ornements : des côtes rayonnantes convexes, peu saillantes, flexueuses, ir- régulières, souvent bifurquées, séparées par des sillons aigus plus étroits, un peu espacées en avant où les sillons sont sem- blables, croisées par des lamelles concentriques très-irréguliè- rement disposées, décrivant des contours flexueux et même anguleux, plus prononcées de distance en distance. Hauteur = 0,046; longueur — 0,027; épaisseur probable 0,009. — Voisin de l’A. pectinata Goldf., dont il se distingue par les sillons postérieurs et la disposition plus irrégulière des la- melles et des côtes, ces dernières étant proportionnellement plus larges et plus écartées dans la région antérieure. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon. Rare.— Test et moule extérieur. Tab. XVII. { Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche ; 2 détail grossi des ornements latéraux; 3 détail grossi des ornements antérieurs. ARCA HiIANS Conte). A. nucleo rhomboïidali, transverso, inæquilatere, inflato; ad marginem externum depresso ; antice subrostrato , ad lineam cardinalem productam acuto, externe rotundato; postice subpro- ducto, truncato, acute carinato, inter carinam et aream cardi- nalem depresso, excavato; margine externo medio sinuato, hiante ; umbonibus anticis, subdepressis, remotis, prominentibus ; areu ligamenti alta, subtrigona ; costis radiantibus subconvexis, regu- laribus, plicis concentricis sublamellosis irregularibus decussatis ornata. Forme générale (moule intérieur) subrhomboïdale, transverse, — 292 — inéquilatérale, renflée, déprimée latéralement le long du bord externe. Côté antérieur un peu allongé en rostre, anguleux à la rencontre de la ligne cardinale assez prolongée, arrondi ex- térieurement. Côté postérieur assez allongé, tétragone, tronqué, caréné, déprimé et excayé entre la carène aiguë et l’aire cardi- nale. Bord externe échancré et bâillant à son milieu. Crochets antérieurs, ‘un peu déprimés, assez écartés, élevés. Aire liga- mentaire élevée, presque triangulaire. Ornements : des côtes rayonnantes convexes, peu saillantes, assez régulières, croisées par des plis concentriques un peu lamelleux, assez irréguliers. Hauteur — 0,015 ; longueur — 0,035 ; épaisseur — 0,042. — Du Calcaire à Astartes et du Calcaire à Cardium du Chà- tillon. Rare. — Moule intérieur. Tab. XVII. 4 Mouleintérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche ; 5 détail grossi des ornements. ARCA MINUSOULA Conte). À. testa rhomboidali-ovata, transversa, inæquilatera, subde- pressa, ad marginem externum depressa; antice abbreviata, ad marginem cardinalem subacuta, externe rotundata ; postice pro- ducta, extus dilatata, subquadrata, truncata, carinata, inter carinam et marginem internum depressa ; margine externo me- dio sinuato; umbonibus anticis, prominulis; area ligamenti tri- gona ; costellis radiantibus convexis plicis concentricis decussatis ornata. Forme générale rhomboïdale, un peu ovale, transverse, iné- quilatérale, un peu déprimée, déprimée latéralement le long du bord externe. Côté antérieur raccourci, un peu aigu à la ren- contre de la ligne cardinale, arrondi extérieurement. Côté pos- térieur allongé, élargi en dehors, un peu carré, tronqué, caréné, déprimé entre la carène et la ligne cardinale. Bord externe échancré au milieu. Crochets antérieurs, assez saillants. Aire ligamentaire triangulaire. Ornements : nos exemplaires, un peu roulés, portent les traces de côtes rayonnantes convexes, peu saillantes, régulières, croisées par des plis concentriques plus prononcés de distance en distance. Hauteur — 0,0028 ; longueur — 0,0068 ; épaisseur —0,0018. — Des Lumachelles à Astartes. Assez rare. Vians. — Espèce éphémère, intermittente, à terme court. — Test. — 293 — Tab. XVI. 45 Coquille grossie vue par la valve gauche ; 16 valve droite de grandeur naturelle vue en dedans. AnCA CASTELLINENSIS Conte). À, testarhomboidali, transversa, elongata, valde inæquilatera, inflata ; antice brevi ad lineam cardinalem productam acutissi- ma, externe rotundata ; postice elongata, subdilatata, truncata (vel emarginata ?), obtuse carinata, inter carinam et aream car- dinalem depressa ; margine externo subconvexo ; umbonibus an- licis, depressis ; area ligamenti anqustata; costellis radiantibus tenuissimis, numerosissimis, plicis concentricis rugosis, inæquali- bus, transversim striatis, prominulis decussatis ornata. Forme générale rhomboïdale, transverse, allongée, fortement inéquilatérale, assez renflée. Côté antérieur court, très-aigu à la rencontre de la ligne cardinale assez prolongée, arrondi ex- térieurement. Côté postérieur très-allongé, un peu élargi, tron- qué, peut-être émarginé à son extrémité, qui serait alors prolon- gée en pointe le long de la ligne cardinale, caréné, déprimé entre la carène obtuse et l’aire cardinale. Crochets assez fortement antérieurs, déprimés. Aire ligamentaire étroite. Ornements : des côtes rayonnantes très-fines, très-serrées, seulement bien vi- sibles à la loupe, dirigées obliquement d'avant en arrière, même sous les crochets, croisées par des plis concentriques un peu rugueux, inégaux, striés en travers, assez saillants, plus pro- noncés de distance en distance. Hauteur — 0,009 ; longueur = 0,0021 ; épaisseur — 0,009. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon. Assez rare. — Moule extérieur. Tab. XVII. 6 Moule extérieur grossi, vu par la valve droite ; 1 détail plus grossi des ornements. AnRCA LançGus 7h. A. nucleo rhomboïidali, transverso, elongato, inæquilatere, in- flato; antice abbreviato, ad lineam cardinalem subacuto; ex- terne rotundato; postice elongato, subdilatato, oblique truncato, subcarinato , ad aream cardinalem depresso ; margine externo antice sinualo vel subsinuato ; umbonibus anticis, depressis, re- motis; area ligamenti trigona, ampla, elongata ; costellis radian- tibus ? plicis concentricis decussatis ornata, — 294 — Forme générale (moule intérieur) rhomboïdale, transverse, allongée, inéquilatérale, renflée. Côté antérieur assez court, un peu aigu à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi ex- térieurement. Côté postérieur très-allongé, un peu élargi, très- obliquement tronqué, à peine caréné, déprimé le long de l’aire cardinale. Bord externe plus ou moins échancré au milieu et en avant. Crochets antérieurs, déprimés, distants. Aire liga- mentaire triangulaire-allongée, assez large. Ornements : quel- ques individus portent (sur le moule intérieur) des traces de côtes rayonnantes très-fines croisées par des plis concen- triques plus prononcés de distance en distance. Hauteur — 0,020 ; longueur — 0,046 ; épaisseur = 0,020. — Des Marnes à Ptérocères. Peu abondant. — Moule in- térieur. Tab. XVI. 9 Croquis de grandeur naturelle d'un moule in- térieur vu par la valve droite ; 10 croquis de grandeur naturelle d’un autre moule intérieur vu par la valve gauche ; 411 croquis du même vu en dessus; 12 section du même par le sommet des crochets. ARCA NOBizis Conte). À. testa rhomboidali, transversa, valde inæquilatera, inflata ; latere ad marginem externum usque ad umbones depressa ; antice brevissima, ad lineam cardinalem acuta, externe rotundato-trun- cata; postice longissima , subdilatata, truncato-sinuata , ad aream cardinalem depressa ; margine externo sinuato, hiante ; umbonibus valde anticis, antice depressis, rotundatis, prominu- lis, remotis; area ligamenti elongata ampla, lineis undatis sub- parallelis notata ; impressione musculari antica profundissima ; costellis radiantibus tenuissimis, numerosissimis, subfleæuosis, conveæis, transversim striatis, plicis concentricis inæqualibus de- cussatis ornata. Forme générale rhomboiïdale, transverse, fortement inéquila- térale, renflée, déprimée latéralement le long du bord externe et quelquefois jusque vers le sommet des crochets. Côté anté- rieur très-court, aigu à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi-tronqué extérieurement. Côté postérieur très-allongé , un peu élargi, tronqué, légèrement échancré à son extrémité, non caréné, déprimé le long de l’aire cardinale. Bord externe — 295 — ._échancré, bâillant. Crochets fortement antérieurs, déprimés en avant, arrondis, assez saillants, écartés. Aÿre ligamentaire très- longue, très-large, marquée en creux de lignes un peu ondu- lées, à peu près parallèles, assez serrées. Impression musculaire antérieure très-profonde. Ornements : des côtes rayonnantes très-fines, très-serrées, très-légèrement flexueuses , convexes, peu saillantes, striées transversalement, croisées par des plis concentriques plus ou moins écartés, plus prononcés de dis- tance en distance. Hauteur = 0,045 ; longueur — 0,095 ; épaisseur — 0,050. — Du Calcaire à Cardium, où il est assez abondant, toujours conservé avec le test ; des Calcaires et Marnes à Ptérocères où il est très-rare, toujours à l’état de moule intérieur ; s'éteint à la base du Calcaire à Corbis. Tab. XVII. 14 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve droite; 15 valve droite de grandeur naturelle vue en dessus ; 16 Moule intérieur un peu ouvert, de grandeur natu- relle vu en dessus; 17 détail grossi des ornements. ARCA mMaACRoPyGA Conte). A. testa ovdto-elongata, transversa, valde inæquilatera, in- flata, ad marginem externum subdepressa; antice brevissima, ad lineam cardinalem acuta, externe rotundata ; postice longissima dilatata, ad lineam cardinalem subacuta, externe rotundata ; margine externo antice subsinuato ; umbonibus valde anticis, ex- tremitatem lineæ cardinalis subassequentibus, antice depressis, rotundatis, prominulis, remotis ; area ligamenti elongata, ampla; costellis radiantibus obliquis tenuissimis, numerosissimis, inæ- qualibus, convexis, transversim striatis, plicis concentricis de- cussatis ornata. Forme générale ovale-allongée, transverse, fortement iné- quilatérale, renflée, un peu déprimée le long du bord externe. Côté antérieur extrêmement court, aigu à la rencontre dela ligne cardinale, arrondi extérieurement. Côté postérieur trés-allongé élargi, un peu anguleux à la rencontre de la ligne cardinale, arrondi extérieurement, non caréné, non déprimé en dedans, mais convexe latéralement. Bord externe un peu échancré en avant. Crochets fortement antérieurs et atteignant presque l'extrémité de la ligne cardinale, déprimés en avant, arrondis, — 296 — assez saillants, écartés. Aire ligamentaire allongée-élargie. Ornements : des côtes rayonnantes très-obliques, très-fines, inégalesentre elles, convexes, striées transversalement, croisées par des plis concentriques inégalement tord plus pronon- cés de distance en distance. Hauteur — 0,022; longueur — 0,040 ; épaisseur = 0,020. — Se distingue de l’espèce précédente par sa forme générale plus inéquilatérale, plus élargie postérieurement, l'absence de dépression postérieure, la situation plus antérieure des crochets et les ornements assez différents. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon. Assez abondant. — Test et moule intérieur. Tab. XVI. 5 Coquille de grandeur naturelle yue_ par la valve droite; 6 moule intérieur de grandeur naturelle vu par la valve droite ; 7le même vu en dessus ; 8 détail grossi des ornements. Pinvwa HBannEesranwa 7/. P. testa acute trigona, subarcuata, depressa, transverse rhom- boidali; apice acuta; externe ampla, dilatata, subplana, margine undato-truncato ; rugis transversis inæqualibus antice arcuatis, postice rectis, transversis, externe remotis, undatis, evanescen- tibus ornata. Forme générale triangulaire-allongée, un peu arquée, dépri- mée, à section en losange d'autant plus déprimée qu'elle s'é- loigne davantage des crochels; assez aiguë au sommet; très- élargie, presque plane à l’extrémité extérieure qui est tronquée, un peu ondulée au bord. Ornements : des rides concentriques assez saillantes, inégales, plus prononcées de distance en dis- tance, d'autant plus effacées qu’elles s’éloignent davantage des crochets, et se transformant insensiblement {au moins sur le moule intérieur) en dépressions concentriques presque effacées à l'extrémité extérieure, fortement arquées sur la moitié anté- rieure, droites et transverses sur la moïlié postérieure. Hauteur — 0,130; plus grande largeur — 0,075; plus grande épaisseur — 0,018, — Très-rare dans le Calcaire à Cardium; très-abondant dans les Calcaires et surtout les Marnes à Ptérocères; très-rare dans le Calcaire à Corbis, où il s'éteint. — Espèce à terme moyen, à développement sériaire, — Test et moule intérieur. — 297 — Tab. XVII. 3 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve . droite; 4 section transverse vers Le tiers de la hauteur. Pinna Persona Conte). P. testa acute trigona, depressa, transverse rhomboidali ; apice acuta ; externe ampla, dilatata, subplana, margine undato-trun- cato ; costellis radiantibus acutis, remotis, externe obsoletis, plicis concentricis tenuissimis antice arcualis, postice rectis, (ransversis decussatis ornata. Forme générale triangulaire-allongée, déprimée, à section en losange d’autant plus déprimée qu’elle s’éloigne davantage des crochets ; aiguë au sommet; très-élargie, presque plane à l’ex- trémité extérieure, qui est tronquée, un peu ondulée au bord. Ornements : de petites côtes rayonnantes aiguës, assez écar- tées, médiocrement saillantes, effacées à l'extrémité , croisées - par des plis concentriques très-fins, plus prononcés de distance en distance, fortement arqués sur la moitié antérieure, droits et transverses sur la moitié postérieure, tendant à s’effacer à me- sure qu’ils se rapprochent de l’extrémité extérieure. Hauteur — 0,055; plus grande largeur — 0,032 ; plus grande épaisseur == 0,008. — Se distingue du P. Bannesiana Th., dont il a la forme gé- nérale, par la présence de côtes rayonnantes, et du P. Barrensis Buv. par sa forme générale plus élargie, plus déprimée, et par les ornements, qui diffèrent en ce que les côtes rayonnantes sont aussi saillantes et aussi prononcées sur la moitié posté- rieure que sur la moitié antérieure. — Du Calcaire à Diceras. Assez fréquent.—Moule extérieur; moule intérieur avec portions de test. Tab. XX VI. 8 Moule extérieur restauré de grosseur naturelle vu par la valve gauche ; 9 section transverse vers le tiers dela hauteur. PINNA GRANULATA SO. Cette espèce répandue à tous les niveaux de l'étage kimmé- ridien, partout peu abondante, est l’une des plus polymorphes du genre, On rencontre toutes les transitions entre la forme — 298 — allongée et aplatie figurée par M. Goldfuss (1), et une forme ramassée, élargie, très-renflée, plus oblique, assez fortement carénée à une certaine distance du bord antérieur, qu’on ren- contre fréquemment à la base de nos Marnes à Ptérocères, mais qui ne me paraît pas constituer une espèce distincte. MyoconcHa Siriqua Conte). M. nucleo elongato, subarcuato, subdepresso, postice ad um- bones inflato, externe attenuato; antice ad umbones subacuto ; margine subsinuato; postice ad marginem convexum sulcato ; umbonibus depressis, remotis ; plicis concentricis tenuissimis, inæ- qualibus ornato. Forme générale [moule intérieur) allongée, un peu arquée, assez déprimée quant à l’ensemble, mais un peu renflée en arrière près des crochets, amincie à l’extrémité. Coté antérieur un peu aigu près des crochets, à bord légèrement échancré. Côté postérieur parcouru d’un, quelquefois de deux sillons longitudinaux le long du bord convexe. Crochets déprimés, es- pacés. Ornements : des plis radin Le d’accroissement assez fins, inégalement distants. Hauteur = 0,060 ; largeur — 0,024 ; épaisseur = 0,020. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon. Très-rare. — Moule intérieur. Tab. XVIII. 8 Croquis de grandeur naturelle du moule in- térieur vu par la valve gauche ; 9 croquis du même vu en ar- rière. Myrius Jurexsis Mer. Cette espèce est très-polymorphe. Une variété assez rare a le bord antérieur droit, et même quelquefois légèrement con- vexe; une autre variété, également assez rare, se fait remarquer par sa forme générale élargie, recourbée, et par son bord an- térieur assez fortement concave, ce qui lui donne un peu l’as- pect du M. falcatus Münst. Il y a aussi de grandes variations de taille, d'épaisseur relative, entre les innombrables individus de nos Marnes à Ptèrocères et surtout de nos Calcaires à Natices, entre lesquels il m'a été impossible néanmoins de saisir la (1) Petref. germ., tab. 129, fig. 1. — 299 — moindre différence spécifique, et que, jusqu'à plus ample examen, je réunis sous le même nom. MYTILUS LONGÆVUS Conte). M. testa ovato-elongata, subarcuata, utrinque rotundata, ob- solete carinata, inflata; antice inter carinam et marginem subsi- nuatum excavato-depressa ; postice obliqua, margine acuta, at- tenuata; margine cardinali recto ; umbonibus subinvolutis, sub- contiquis ; rugis concentricis prominulis, subæqualibus , sulcis conformibus separatis, interdum cum œtate obsoletis, striis ra- diantibus tenuissimis, margine antico et ambitu externo præsertim conspicuis decussatis ornata. Forme générale ovale-allongée, un peu arquée, arrondie aux deux extrémités, un peu carénée du sommet des crochets à l’extrémité du bord antérieur, renflée, surtout en avant. Côté antérieur déprimé un peu excavé entre la carène obtuse et le bord légèrement sinueux. Côté postérieur oblique, aminci, tranchant au bord. Bord cardinal droit. Crochets très-peu en- roulés, presque contigus. Ornements : des rides concentriques assez saillantes, assez égales, plus prononcées de distance en distance, tendant quelquefois à s’effacer avec l’âge, séparées par des sillons semblables assez profonds, croisées par des stries rayonnantes extrêmement ténues, seulement visibles chez les individus adultes, surtout près du bord antérieur et au pourtour des valves. Hauteur — 0,024; largeur — 0,012; épaisseur = 0,012. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon, où il est assez rare; du Calcaire à Térébratules, où il arrive à son maximum; du Calcaire à Cardium et du Calcaire à Diceras, où il est peu abondant.— Espèce à long terme, probablement intermittente. — Test et moule extérieur. Tab. XIX. 4 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve droite; 5 La même vue en avant ; 6 la même vue en arrière. Myaius (Modiola) pxicaTuS Sow. sp. On rencontre assez fréquemment dans le Calcaire à Diceras la variété élégante figurée par M. Goldfuss (1), dont tous les (1) Petref, germ., tab, 130, fig. 12 a. — 300 — plis sont régulièrement bifurqués, et qui constitue peut-être une espèce distincte. MIYTILUS TRAPEZA Conte). M. testa ovato-trapezoidali, apice acuta, cuneata, ad superf- ciem 1rrequlariter undato-convexæa, depressa; antice truncata, ad marginem rectum vel subsinuatum declivi ; postice attenuata, ad marginem cardinalem acuta, lin nucleo) sulcata ; externe dila- tata, margine rotundato, acuto, ad lineam cardinalem subsi- nuato, acuto ; lamellis concentricis imbricatis, tenuissimis, irre- gularibus, angulato-sinuatis ornata ; testa lamellosa. Forme générale ovale-trapézoide, aiguë et rétrécie en coin au sommet, déprimée, irrégulièrement ondulée-convexe à la surface. Côté antérieur tronqué, un peu élevé, puis assez brus- quement en pente près du bord droit ouun peu échancré. Côté postérieur aminci, parcouru {au moins sur le moule intérieur, d'un sillon assez profond près du bord cardinal droit. Côté ex- terne élargi, aminci et tranchant le long du bord d’abord ar- rondi, puisun peu échancré à la rencontre de la ligne cardinale avec laquelle il forme un angle obtus. Ornements : des lames concentriques imbriquées très-minces, irrégulières, laissant sur le moule intérieur l'impression de plis concentriques très- fins plus prononcés de distance en distance, décrivant des con- tours sinueux et anguleux. Test lamelleux. Hauteur = 0,025 ; largeur = 0,022 ; épaisseur = 0,010. — Sedistingue du M. pernoides Rœm., par sa forme générale trapézoïde et non triangulaire, moins renflée, moins arquée, le sillon du bord cardinal, et sa taille beaucoup plus réduite. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon, de Bussurel, et du Calcaire à Diceras. Assez fréquent. — Espèce à long terme, disjointe. — Test et moule intérieur. Tab. XVII. 5 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve gauche; 6 la même vue en avant; 7 moule intérieur de gran- deur naturelle vu par la valve droite. AvicuraA GESNERI 7. A. testa ovata, obliqua, inæquivalvi, inæquilatera ; valva in- feriore inflata, fornicata ; valva superiore subplana ; antice ros- trata, margine sinualo, externe convexo ; margine postico ad — 301 — alam valde sinuato, externe convexo ; cardine recto, in alam acu- tam postice longissimam producto ; valva inferiore costis radian- tibus circiter 7 subgranulatis, convexis, suléis planis, multo la- lioribus separatis, interdum cum ætate evanescentibus, plicis concentricis tenuissimis decussatis ornata ; valva superiore plicis concentricis tenuissimis ornata. Forme générale ovale, oblique, inéquivalve, inéquilatérale. Valve inférieure renflée, bombée. Valve supérieure à peu près plane. Côté antérieur prolongé en rostre sur la ligne cardinale, près de laquelle le bord est échancré, tandis qu’il est convexe à l'extérieur. Bord postérieur fortement échancré près de l’aïle, convexe à l'extérieur. Charnière droite, prolongée en arrière en une aile aiguë très-longue. Ornements : sur la valve infé- rieure, environ 7 côtes rayonnantes un peu tuberculeuses, con- vexes, assez saillantes, séparées par des sillons plans beaucoup plus larges, tendant à s’effacer avec l’âge, croisées par des plis concentriques extrêmement fins, plus prononcés de distance en distance , qui constituent les seuls ornements de la valve supérieure. Hauteur — 0,060 ; largeur entre les extrémités des ailes — 0,068 ; largeur non compris les ailes = 0,035; épaisseur — 0,020. — Moins allongée, moins bombée, moins tordue sur elle- même que l'A. modiolaris Münst., auquel elle ressemble telle- ment par sa forme générale, qu’il est aisé de confondre les éhantillons mal conservés, cette espèce s’en distingue surtout par l'existence des côtes rayonnantes. — Tous nos sous-groupes à l'exception du Galcaire à Astartes et des Marnes à Astartes. — Espèce à long terme, à dévelop- pement irrégulier. — Moule extérieur ; moule intérieur avec ou sans portions de test. Tab. XIX. 8 Moule intérieur de grandeur naturelle vu par la valve inférieure ; 9 moule extérieur plus jeune de grandeur naturelle vu par la valve supérieure. AVICULA MODIOLARIS Miünst. Sur des moules extérieurs très-bien conservés que j'ai re- cueillis dans le Calcaire à Ptérocères, il est facile de s'assurer que cette espèce, dont la répartition est dans l'étage exactement — 302 — la même que celle de l'espèce précédente, a l’aile postérieure plus allongée et plus aiguë que ne l’indiquent les figures de MM. Rœmer et Goldfuss. AvicuLa oxyPrERA Conte). À. testa ovata, valde obliqua, inæquivalvi, inæquilatera ; val- vis ambabus subinflatis, fornicatis ; antice rostrata, margine si- nuato, externe subconvexo; margine postico ad alam valde sinuato, externe convexo; cardine recto, in alam rectissimam, valrvam bis superantem postice producto ; plicis concentricis tenuissimis ornata. Forme générale ovale, très-oblique, presque équivalve, iné- quilatérale. Valve supérieure et valve inférieure assez bombées. Côté antérieur prolongé en rostre sur la ligne cardinale , près de laquelle le bord est échancré, tandis qu'il est un peu con- vexe, presque droit à l’extérieur. Bord postérieur fortement échancré près de l’aile, convexe à l’extérieur. Charnière droite, prolongée en arrière en une aile très-aiguë, dont la longueur est à peu près double de celle de la valve. Ornements : sur les deux valves, des plis concentriques très-fins, plus prononcés de distance en distance. Hauteur — 0,009; largeur entre les extrémités des ailes — 0,020. — Moins étranglée, un peu moins oblique que l'A. obliqua Buv., notre espèce s’en distingue encore par le prolongement de l'aile infiniment plus considérable, et la largeur des valves proportionnellement plus grande; elle se distingue de l'A. modiolaris Münst., par son obliquité plus grande, la forme presque également bombée des deux valves, et le prolongement aliforme plus considérable. — Du Calcaire à Diceras. Très-rare. — Moule extérieur. Tab. XIX. 7 Moule extérieur grossi vu par la valve supérieure. Avioura (Perna) PLANA Th. sp. À. testa ovata, obliqua, apice ad cardinem angustata, externe ampla, dilatata, subinæquivalvi, inæquilatera, depressa ; valois ambabus complanato-subconvexis; antice rostrata, acuta, mar- gine sinuato, externe convexæo ; margine postico ad alam valde sinuato, externe convexo ; cardine recto, in alam obtusam postice — 303 — producto; lamellis concentricis rugosis, imbricatis, inæqualibus, angulato-sinuatis ornata ; testa fibroso-lamellosa, antice ad si- num cardinalem incrassata. Forme générale ovale, oblique, rétrécie près du sommet sous la ligne cardinale, puis élargie et dilatée extérieurement, un peu inéquivalve, inéquilatérale, déprimée. Valve supérieure et Valve inférieure très-peu convexes, presque plates. Côté anté- rieur prolongé en un rostre aigu sur la ligne cardinale, près de laquelle le bord est échancré, tandis qu’il est convexe à l’ex- térieur. Bord postérieur fortement échancré près de l’aile, con- vexe à l'extérieur. Charnière droite,prolongée en arrière en une aile obtuse. Ornements : des lames concentriques rugueuses, _imbriquées, décrivant des contours anguleux etsinueux laissant sur le moule intérieur l'impression de plis concentriques assez fins, irréguliers, un peu sinueux, croisés quelquefois par des stries rayonnantes très-fines. Test lamelleux, et un peu fibreux à la manière des Pinna, épaissi sur les bords du sinus anté- rieur. Hauteur = 0,100 ; largeur entre les extrémités des ailes — 0,100 ; largeur de l'expansion des valves = 0,070 ; largeur au rétrécissement du sommet 0,056 ; épaisseur — 0,045. — Tous les sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire à Cardium.— Espèce à terme moyen, continue, à développement irrégulier. — Test et moule intérieur. Tab. XX. 1 Fragment de grandeur naturelle vu par la valve inférieure ; 2 empreinte intérieure de grandeur naturelle de la valve supérieure. Tab. XIX. 1 Fragment de grandeur naturelle de la valve su- périeure vue en dedans. PERNA THURMAaNNs Conte). P.testa ovata, obliqua, superne ad cardinem angustata, ex- terne ampla, dilatata, depressa; margine antico ad cardinem apice sinuato, externe convexo ; margine postico ad cardinem si- nuato ; cardine recto, postice in angulo ? producto; fossis liga- menti 8-10 ; testa.., antice ad sinum byssus valde incrassata. Forme générale ovale, oblique, rétrécie près du sommet sous la ligne cardinale, puis élargie et dilatée extérieurement, dé- primée. Bord antérieur échancré seulement le long de l’épais- — 304 — | seur de la charnière, convexe extérieurement. Bord postérieur échancré sous la charnière. Charnière droite, prolongée en arrière et anguleuse ?, à fossettes ligamentaires au nombre de 8-10. Ornements : inconnus. Test probablement lamélleux ?, très-épaissi et élargi au sinus du byssus. Hauteur probable == 0,12 ; largeur probable dé l'expansion des valves — 0,085 ; largeur au rétrécissement du sommet — 0,050. — Des Calcaires à Ptérocères. Deux échantillons seulement, recueillis l’un à la côte de Rôce, l’autre à celle de Beauregard. — Empreinte intérieure. Tab. XXI. 42 Empreinte intérieure de grandeur naturelle de la valve supérieure. GERVILIA TETRAGONA Aœm. Cette espèce bien décrite mais très-mal figurée par M. Rœmer(1),me paraît très-distincte du G. Kimmeridiensis d'Orb., décrite et figurée par M. Goldfuss (2) sous le nom de G. avicu- loides Sow., mais à laquelle on doit conserver le nom qui lui a été donné par le célèbre auteur de la Paléontologie française, le véritable G. aviculoides de Sowerby étant une espèce oxfor- dienne. Le G. tetragona Rœm., est facilement reconnaissable à sa forme générale plus allongée, et surtout au grand renfle- ment de ses valves, quelquefois assez profondes pour être forte- ment Carénées dans leur milieu, ce qui donne à l’ensemble une forme comprimée, de sorte que la section figure à peu près un losange à angles plus ou moins arrondis, dont la. plus grande diagonale correspond au milieu de chäâque valve. Cette espèce acquiert aussi des dimensions beaucoup plus considé- rables que le G. Kimmeridiensis; dans les Marnes à Virgules du Pésol et des Bourbais, il n’est pas rare d’en reñcontrer des échantillons dont le diamètre est de 4 à 5 centimètres et dont la hauteur dépasse 2 décimètres. GERVIILA STRIATULA Conle). G. nucleo sublineari, elongato, valde obliquo, recto, subin- flato ; antice recto, inflato, subcarinato; postice attenuato , ex- (1) Ool. geb., p. 85, tab. 4, fig. 11 a, b. (2) Petref. germ., v. 2, p. 123, tab. 115, fig. 8 a, 8 b. — 305 — tus convexo ; cardine recto, postice producto ? ; plicis concentri- cis tenuissimis, inæqualibus, striis radiantibus subtilissimis præ- sertim antice decussatis ornata. Forme générale (moule intérieur) presque linéaire, allongée, fortement oblique, droite, assez renflée. Côté antérieur droit, renflé et un peu caréné près du bord. Côté postérieur assez aminei, convexe extérieurement. Charnière droite, paraissant se prolonger du côté postérieur. Ornements : des plis concen- triques très-fins, inégaux, plus prononcés de distance en dis- tance, croisés, surtout du côté antérieur, par des stries rayon- nantes extrêmement fines, peu nombreuses. } Hauteur — 0,048 ; largeur {non compris les ailes) -— 0,042; épaisseur — 0,008. — Trouvé par M. Flamand dans le Calcaire à Astartes du Châtillon. Un seul exemplaire à l’état de moule intérieur. Tab. XIX. 10 Moule intérieur de grandeur naturelle. INOCERAMUS SUPRAJURENSIS 74. I. testa elliptica, obliqua, subæquivalvi, inæquilatera, de- pressa, ad superficiem irregulariter undato-convexæa, apice subin- flata, externe attenuata; ambitu toto convexo, subundato ; um- bonibus obtusis, remotis prominulis ; cardine recto, brevi, obli- quo ; costis concentricis lenuibus, undatis, plano-convexis, irre- gularibus, tenuissime striatulis ornata ; testa tenuissima. Forme générale presque régulièrement elliptique, oblique, à peu près équivalve, inéquilatérale, assez déprimée, irrégu- lièrement ondulée-convexe à la surface, un peu renflée près des crochets, atténuée et amincie à l'extérieur. Pourtour géné- ral convexe, un peu onduls. Crochets obtus, assez écartés, assez saillants. Charnière droite, courte, oblique. Ornements : des côtes concentriques assez fines, ondulées dans leur contour, quelquefois confluentes, un peu convexes et peu saillantes, assez irrégulières, très-finement striées en long ou un peu ob- liquement. Test très-mince. Hauteur == 0,060 ; largeur = 0,040 ; épaisseur — 0,045. — Des Marnes à Ptérocères : Beauregard, Nommay. Très- rare. — Test. Tab. XIX. 2 Coquille de grandeur naturelle ; 3 jeune in- dividu de grandeur naturelle vu en avant. 20 — 306 — POoSIDONIA SUPRAJURENSIS Confej. P. nucleo (valva superiore) ovato-rotundato, subæquilatere, superne dilatato, subauriculato depresso; ambitu subsinuato ; umbonibus medis, acutis, antrorsum incurwis; costellis radian- tibus subconvexis, flexuosis, apice obsoletis, sulcis concavis latio- ribus separatis, plicis concentricis rugosis, inœæqualibus decussatis ornato. Forme générale (sur le moule intérieur de la valve supérieure) ovale-arrondie, à peu près équilatérale, élargie et un peu auriculée en haut, déprimée. Pourtour un peu sinueux. Cro- chets médians, aigus, inclinés en avant. Ornements : de petites côtes rayonnantes convexes, très-flexueuses, effacées au som- met, séparées par des sillons concaves plus larges, croisées par des plis concentriques rugueux, irréguliers, assez saillants et plus prononcés de distance en distance. Hauteur — 0,026 ; largeur — 0,026; épaisseur (la seule valve supérieure) = 0,0015. — Du Calcaire à Virgules de Dung. Un seul exemplaire. — Moule intérieur avec portions de test. Tab. XXIV. 5 Moule intérieur de grandeur naturelle de :la valve supérieure ; 6 le même vu en avant. Lima RADULA Conte). L. testa ovato-rotundata, subinæquivalvi ?, depressa ; antice truncata; postice attenuata, circinali; umbonibus subacutis ; lunula brevi, excavata; costellis concentricis 50-35, tenuissimis, acutis, ad marginem flexuosis sulcis plano-concavis latioribus (in nucleo) longitudinaliter striatis, striis radiantibus subtilissimis, medio obsoletis decussatis ornata. Forme générale ovale-arrondie, un peu inéquivalve?, dépri- mée. Côté antérieur tronqué. Côté postérieur aminci, à pour- tour circulaire. Crochets assez aigus. Lunule courte, assez ex- cavée. Ornements : 30-35 côtes concentriques très-fines, dres- sées, aiguës, un peu flexueuses près des bords de la coquille, séparées par des sillons un peu concaves, presque plans, plus larges, striés en long sur le moule intérieur, croisées par des stries rayonnantes extrêmement ténues, effacées vers le milieu des valves. — 307 — Hauteur — 0,038; largeur = 0,035; épaisseur probable — 0,042. .— Des Marnes à Virqules du Pésol. Un seul échantillon. — Test. Tab. XXII. 11 Coquille un peu déprimée de grandeur na- turelle ; 12 une valve vue en avant; 13 détail grossi des orne- ments près de l’un des bords; 44 section grossie du test. Lama SPECTABILIS Conte). P, testa semicirculari, subtrigona, inflata ; antice truncata, externe carinata, intus ad lunulam deflexa; postice attenuata, margine convexæo; umbonibus acutis, prominentibus, remotis vel subapproæimatis ; auriculis prominulis ; lunula ovato-lanceolata, amplissima, excavata; costis radiantibus subplanis, latis, ad marginem flexuosis, medio obsoletis, sulcis acutis, angustissimis, ad intersectionem plicarum concentricarum punctatis, plicis con- centricis tenuissimis, inæqualibus, interdum prominulis decussa- tis ornata. Forme générale sémicirculaire, un peu triangulaire, ren- flée. Côté antérieur tronqué, caréné extérieurement , reflé- chi en dedans le long de la lunule. Côté postérieur s’amin- cissant graduellement, convexe au bord, Crochets aigus, saillants, généralement écartés, quelquefois assez rapprochés. Auricules assez saillantes. Lunule ovale-lancéolée, très-ample, très-excavée. Ornements: des côtes rayonnantes presque planes, assez larges, flexueuses près des bords, complètement effacées au milieu des valves, séparées par des sillons aigus, très-étroits, ponctués en creux à la rencontre des plis concentriques; ceux- ci très-fins, inégaux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,090 ; largeur = 0,090 ; épaisseur == 0,045. — Voisin du L. (Plagiostoma) læviuscula Sow. sp., Goldf., et du L. (Plagiostoma) rustica Sow. sp.; mais se distinguant du premier par sa forme générale plus globuleuse, plus tronquée en ayant, et de tous les deux par son épaisseur plus grande, la disparition complète, surle milieu des valves, des côtes rayon- nantes, plus flexueuses au pourtour, enfin par les ponctuations des sillons. — Du Calcaire à Cardium ; des Calcaires et Marnes à Ptéro- cères, surtout dans l’assise calcaire coralligène intercalée vers — 308 — la base des Marnes ; du Calcaire à Corbis; enfin du Calcaire à Diceras. Assez abondant. — Test et moule intérieur. Tab. XXII. 4 Coquille de grandeur naturelle; 2 la même vue en avant; 3 détail grossi des ornements. ILIMA ASTARTINA Th. L. testa semicirculari, subdepressa ; antice truncata, ad lunu- lam deflexa; postice attenuata, margine semicirculari; umboni- bus subacutis, approxæimatis, prominulis; auriculis prominulis ; lunula ovato-lanceolata, angustata, excavata ; costis radianti- bus latis, conveæis, rectis, sulcis angustioribus acutis, àd intersec- tionem plicarum concentricarum punctatis, plicis concentricis tenuissimis, inœqualibus, interdum prominulis decussatis ornata. Forme générale sémicireulaire , assez déprimée. Côté anté- rieur tronqué, réfléchi en dedans le long de la lunule. Côté postérieur s’amincissant assez brusquement près du bord sémi- circulaire. Crochets assez aigus, rapprochés, assez saillants. Au- ricules assez saillantes. Lunule ovale-lancéolée, assez courte, étroite, profonde. Ornements : des côtes rayonnantes assez larges, convexes, droites, séparées par des sillons beaucoup plus étroit,s aigus, ponctués en creux à la rencontre des plis concentriques ; ceux-ci très-fins, inégaux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur — 0,048 ; largeur — 0,035; épaisseur — 0,015. — Se distingue du L. densepunctata Rœm., dont il a les sillons ponctués, par sa forme générale plus ovale, moins al- longée, et les côtes rayonnantes plus droites, plus larges, moins nombreuses. — Du Calcaire à Térébratules et du Calcaire à Cardium. Assez abondant. — Test et moule intérieur. Tab. XXIIT. 3 Coquille de grandeur naturelle ; # une valve vue en avant ; 5 détail grossi des ornements. Luna vViRGuULINA 7h. L. testa ovato-elongata, apice angustata, externe dilatata, subdepressa ; antice truncata ; postice attenuata, margine subcon- vexo ; umbonibus subaculis, approximatis, lineam cardinalem vix superantibus ; auriculis præsertim antice prominulis ; lunula brevissima, vix excavata ; costellis radianfibus tenuibus, con- — 309 — veais, cum ætate fleæuosis, numerosissimis, sulcis angustioribus, acutis ad intersectionem plicarum concentricarum punctatis ? separatis, plicis concentricis tenuissimis, inæqualibus, inter dum prominulis decussatis ornala. Forme générale ovale-allongée, rétrécie en haut, élargie ex- térieurement , assez déprimée. Côté antérieur tronqué. Côté postérieur s’amincissant graduellement jusqu’au bord à peine convexe, presque droit. Crochets assez aigus, rapprochés, dé- passant à peine la ligne cardinale. Auricules saillantes, surtout en avant. Lunule très-courte, très-étroite, à peine accusée. Ornements : des côtes rayonnantes assez fines, convexes, d’abord droites, puis flexueuses avec l’âge, très-nombreuses, séparées par des sillons aigus plus étroits, paraissant ponctués en creux à la rencontre des plis concentriques , très-fins , iné- gaux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,050 ; largeur — 0,033 ; épaisseur — 0,045. — Assez fréquent dans les sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire à Corbis. — Test et moule intérieur. Tab. XXIII. 4 Coquille de grandeur naturelle ; 2 une valve vue en avant. Lima MonssEeLianpensis Conte). L. nucleo-elongato, apice angustato, cuneiformi, inflato ; an- tice subtruncato, subconvexo ; postice subattenuato, margine ro- tundato ; umbonibus approæimatis; auriculis….; lunula nulla; costis radiantibus 50-60 convexis, subrectis, prominulis, longitu- dinaliter tenuissime striatis, sulcis angustioribus, acutis, separa- tis, plicis concentricis tenuissimis, inæqualibus, interdum pro- minulis decussatis ornato. Forme générale [moule intérieur) ovale-allongée, rétrécie et cunéiforme au sommet , renflée. Côté antérieur tronqué, un peu convexe et bombé. Côfé postérieur un peu attenué près du bord arrondi. Crochets rapprochés. Auricules inconnues. Lunule absolument nulle. Ornements : 50-60 côtes rayonnantes con- vexes, à peu près droites, saillantes, finement striées en long, séparées par des sillons aigus, plus étroits, croisées par des plis concentriques très-fins, inégaux, plus prononcés de dis- tances en distance. Hauteur — 0,086 ; largeur = 0,070 ; épaisseur = 0,050. —. 340! — — Du Calcaire à Ptérocères inférieur et supérieur. Assez rare : Rôce, Beauregard, Baume. — Espèce éphémère. — Moule intérieur et moule extérieur. Tab. XXII. 4 Moule intérieur de grandeur naturelle; 5 dé- tail grossi des ornements pris sur un fragment de moule exté- rieur ; 6 section grossie du test. LawA RHOMBOIDBALIS Conte). L. testa ovato-rhomboidali, subelongata, inflata; antice trun- cata, inflata, ad marginem convexo-declivi; postice subattenuata, margine subconvexo, margine antico parallelo; umbonibus sub- acutis, approæimatis, prominulis ; auriculis brevibus; lunula subnulla ; costis radiantibus 12-14 acutis, rectis, prominulis, an- tice et postice complanatis, subobsoletis, longitudinaliter tenuis- sime striatis, sulcis conformibus, concavis, paulo latioribus sepa- ratis, striis concentricis subtilissimis et plicis interdum prominulis decussatis ornata. Forme générale ovale-rhomboïdale, assez allongée, renflée. Côté antérieur tronqué, renflé, s’abaissant brusquement en courbe convexe près du bord, où il est quelquefois un peu dé- primé. Côté postérieur assez brusquement aminci près du bord un peu convexe, parallèle au bord antérieur. Crochets assez aigus, rapprochés , assez saillants. Auricules petites. Lunule presque nulle. Ornements : 12-14 côtes rayonnantes, aiguës, droites, saillantes vers le milieu des valves, mais s’effaçant peu à peu des deux côtés, où elles sont remplacées par de simples plis. Ces côtes, très-finement striées en long, sont séparées par des sillons concaves, un peu plus larges, dont les ornements sont les mêmes ; elles sont croisées par des stries concentriques extrêmement ténues, et par quelques plis peu saillants, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,016; largeur — 9,040 ; épaisseur = 0,008. — Voisin du L, Argonnensis Buy., dont il se distingue par sa forme plus régulièrement rhomboïdale, plus allongée, et par les ornements. ‘ — De l'assise inférieure à Panopæa Tellina des Marnes à Ptérocères. Très-rare : Beauregard, Nommay. — Test. Tab. XXII. 7 Coquille grossie ; 8 une valve grossie vue en — 311 — avant ; 9 détail très-grossi des ornements ; 10 section très- grossie du test. Lena PyGmxa Th. L. testa semicirculari, apice cuneiformi, inflata ; antice trun- cata, ad lunulam defleæa ; postice attenuata, margine semicireu- lari ; umbonibus acutis, approæimatis ; auriculis brevissimis ; lu- nula brevi, excavata; costis radiantibus 12-13, latis, abrupte prominentibus, superne planis, medio longitudinaliter tenuissime sulcatis, sulcis æqualibus, excavatis, subplanis separatis, striis concentricis subtilissimis, inæqualibus decussatis ornata. Forme générale sémicirculaire, rétrécie en coin au sommet, renflée. Côté antérieur tronqué, un peu réfléchi le long de la lunule. Côté postérieur s'amincissant jusqu’au bord sémicir- culaire. Crochets aigus, rapprochés. Auricules très-courtes. Lunule assez courte, excavée. Ornements : 12-13 côtes rayon- nantes assez larges, faisant brusquement saillie, planes et sillonnées en long en dessus, séparées par des sillons de même largeur, assez profonds , à peu près plans, croisées par des stries concentriques extrêmement ténues, un peu inégales. Hauteur = 0,007 ; largeur — 0,006 ; épaisseur — 0,005. — Se distingue du L. costulata Rœm., par sa forme géné- rale plus triangulaire, et l’existence du sillon longitudinal des côtes rayonnantes, qui sont moins nombreuses. — Du Calcaire à Cardium. Assez répandu partout, mais partout assez rare. — Test. Tab. XIX. 14 Coquille grossie; 12 détail plus grossi des or- nements ; 43 section du test très-grossie. PECTEN GRENIERI (Conte). P. testa flabelliformi, superne angustata, cuneata, externe di- latata, circinali, subæquilatera, interdum subobliqua, depressa, æquivalvi? ; auriculis inæqualibus, antica majore, subproducta; ad periphæriam costis radiantibus subplanis, juventute obsoletis, plicis concentricis tenuissimis sublamellosis cum ætate remotis, subgradatis decussatis ornata. Forme générale en éventail, rétrécie en coin au sommet, élargie et circulaire à l’extérieur, à peu près équilatérale, quel- quefois très-légèrement oblique, déprimée, équivalve ? Auri- — 312 — cules inégales, l’antérieure plus grande, assez allongée. Orne- ments : des côtes rayonnantes presque planes, visibles seule- ment à la périphérie et dans l’âge adulte, croisées par des plis concentriques très-fins, un peu lamelleux, régulièrement es- pacés avec l’âge, et disposés en gradins très-peu saillants. Hauteur = 0,018 ; largeur 0,046 ; = épaisseur = 0,005. — Du Calcaire à Astartes; du Calcaire à Cardium ; puis de tous les sous-groupes supérieurs à partir du Calcaire à Corbis. — Test et moule intérieur. — Dédié à M. Grenier, botaniste et professeur à Besançon. Tab. XXIIL, 7 Valve inférieure grossie d’un jeune individu ; 8 moule intérieur de grandeur naturelle d’un individu adulte ; 9 coquille adulte de grandeur naturelle. PECTEN FLaAMAnNDi Conte). P, testa elliptico-circinali, obliqua, subinæquilatera, subæqui- valvi, lenticulari, medio inflata, ambitu attenuata, acuta ; auri- culis brevibus, rectangularibus ; plicis toncentricis tenuissimis, inæqualibus, interdum subprominulis, lamellosis, subimbricatis, præsertim externe, striüs radiantibus sublilissimis, in seriebus rectis, latere utrinque arcuatis dispositis decussatis ornata. Forme générale presque régulièrement elliptique , oblique, un peu inéquilatérale, à peu près équivalve, lenticulaire, bom- bée au milieu, amincie au pourtour tranchant. Auricules très- courtes, terminées à angle droit. Ornements : des plis concen- triques extrêmement fins, inégaux, très-peu saillants, à peine plus prononcés de distance en distance, lamelleux, un peu imbriqués, surtout près des bords, croisés par des stries rayonnantes extrêmement ténues, disposées en séries recti- lignes au milieu des valves, et un peu arquées en dehors, de chaque côté, près des bords. Hauteur = 0,042 ; largeur — 0,038 ; épaisseur == 0,018. — Se distingue du P. suprajurensis Buv., dont il a les orne- ments, par sa forme générale plus régulièrement ovale, moins rétrécie en haut, plus oblique, plus lenticulaire, presque équi- valve, et par les auricules infiniment plus petites, carrées el non prolongées et échancrées (au moins l’antérieure). — Des Calcaires et Marnes à Ptérocères, où iliest très-rare ; du Calcaire à Mactres, où il pullule. — Dédié à mon ami — 313 — M. Flamand, architecte et géologue à Montbéliard. — Test et moule intérieur. Tab. XXIV. 4 Valve inférieure de grandeur naturelle vue en dessus ; 2 croquis de la coquille de grandeur naturelle vue du côté antérieur. PECTEN Pamisors Conte). P. nucleo flabelliformi, superne angustato, cuneato, utrinque subsinuato, externe dilatato, circinali, æquilatere, subdepresso ; antice et postice ad auriculas excavato; auriculis...; costis radian- tibus 30-35 conveæis, rectis, cum ætate flexuosis, longitudinaliter tenuissime strialis, costula interdum interposita, sulcis concavis conformibus, paulo latioribus separatis, plicis concentricis tenuis- simis, inæqualibus, interdum prominulis, externe sublamellosis, undatis decussatis ornato. Forme générale (moule intérieur) en éventail, rétrécie en coin au sommet, où elle est un peu échancrée des deux côtés, élargie et circulaire à l'extérieur; équilatérale, assez déprimée. Côté antérieur et Côté postérieur excavés près des auricules. Auricules inconnues. Ornements : 30-35 côtes rayonnantes convexes, d’abord droites, puis flexueuses avec l’âge, très- finement striées en long, quelquefois séparées par une côte plus petite, séparées par des sillons concaves, semblables, un peu plus larges, croisées par des plis concentriques très-fins, iné- gaux, plus prononcés et déterminant des gradins obliques assez saillants de distance en distance, surtout dans l’âge adulte, un peu lamelleuses et ondulées près du bord externe. Hauteur — 0,040 ; largeur = 0,034 ; épaisseur probable — 0,040. — Du Calcaire à Virquies du Pésol. Un seul exemplaire à l’état de moule intérieur avec quelques traces de test. — Dédié à mon ami M. Parisot, botaniste à Belfort. Tab. XXIII. 19 Valve probablement inférieure de grandeur naturelie ; 20 détail grossi des ornements; 4 section grossie de la surface du moule intérieur. PEcren Benemicrs Conte). P. testa flabelliformi, superne angustata, cuneata, externe di- latata, circinali, subobliqua, subinæquilatera, depressa, inæqui- — 314 — valvi; valva inferiore conveæiuscula ; valva superiore plana ; au- riculis inæqualibus, antica majore, producta, extus canaliculata, sinuata ; costis radiantibus subconvexis, tenuibus alternatim inæ- qualibus, interdum fleæuosis, sulcis planis latioribus separatis, plicis concentricis tenuissimis ad intersectionem costarum subs- quamosis decussatis ornata. Forme générale en éventail, rétrécie en coin au sommet, élar- gie et circulaire à l'extérieur, un peu oblique, un peu inéqui- latérale, déprimée, inéquivalve. Valve inférieure légèrement convexe. Valve supérieure plane. Auricules inégales, l’anté- rieure assez grande, excavée et fortement échancrée extérieu- rement. Ornements : des côtes rayonnantes, convexes , assez fines, alternativement grandes et petites, quelquefois géminées, un peu flexueuses, séparées par des sillons plans plus larges, croisées par des plis concentriques très-fins, paraissant un peu écailleux à la rencontre des côtes rayonnantes. Hauteur = 0,095; largeur — 0,022: épaisseur — 0,003. — Du Calcaire à Ptérocères de Beauregard; du Calcaire à Virgules de Dung. Très-rare. — Dédié à mon ami M. Renoît, géologue chargé de la carte du département de l'Ain. — Moule intérieur avec portions de test empâtées ; moule extérieur. Tab. XXIIT. 13 Valve inférieure de grandeur naturelle; 44 valve supérieure de grandeur naturelle ; 15 détail grossi des ornements. PECTEN KRaLikin Conte). P. testa suborbiculari-flabelliformi, dilatata, subæquilatera, depressa; auriculis brevibus, rectangularibus ?; costis radiantibus crebris, convexis, subæqualibus, externe arcuatis, interdum dicho- tomis, sulcis conformibus separatis, plicis tenuissimis, lamellosis ? decussatis ornata. Forme générale suborbiculaire, en éventail, élargie, subéqui- latérale, déprimée. Auricules courtes, paraissant carrées. Or- nements : des côles rayonnantes assez nombreuses , convexes, à peu près égales et régulières, arquées en dehors, rarement bifurquées, séparées par des sillons semblables, croisées par des plis concentriques très-fins, lamelleux. Hauteur — 0,045 ; largeur — 0,015 ; épaisseur probable — 0,0035. — 315 — — Trouvé par M. Flamand dans le Calcaire à Natices de Mancenans (Valory) où il est fort rare.— Je dédie cette espèce à mon ami M. Louis Kralik, botaniste à Paris. — Moule inté- rieur. Tab. XXVI. 15 Coquille de grandeur naturelle. PECTEN Tuurwmannt Contej. P. testa flabelliformi, superne angustata, cuneata, externe di- latata,rotundata, subobliqua,subinæquilatera, depressa, subinæ- quivalvi; auriculis..…; costis radiantibus 12-14 latis, inæquali- bus, rectis, lamellis prominentibus subconcentricis, sulcis intersti- tialibus interruptis, apice conniventibus constitutis ornata. Forme générale en éventail, rétrécie en coin au sommet, élargie et arrondie à l'extérieur, un peu oblique, un peu inéqui- latérale. Auricules inconnues. Ornements : 49 à 14 côtes rayon- nantes larges, inégales entre elles, droites, formées de rides lamelleuses à peu près concentriques, assez saillantes, inter- rompues à la rencontre des sillons intercostaux, tendant à se réunir près des crochets pour représenter de simples plis con- centriques. Hauteur — 0,040 ; largeur — 0,008; épaisseur = 0,001. — Des Lumachelles à Astartes où il pullule à certains ni- veaux, associé au P. Beaumontinus Buv. — Test. Tab. XXIIT. 10 Valve probablement supérieure grossie ; 41 fragment grossi d’un autre individu ; 42 détail plus grossi des ornements. PECTEnN BizLors Conte). P.testa flabelliformi, elongata, superne angustata, cuneata, externe dilatata, circinali, æquilatera, subdepressa, inæquivalwi, valva inferiore convexiore ; auriculis..; costis radiantibus con- veæis, prominulis, inæqualibus, rectis vel subflexæuosis, squamatis, sulcis conformibus separatis, lamellis concentricis, interdum valva inferiore rugosis, prominulis decussatis ornata. Forme générale en éventail, assez allongée, rétrécie en coin au sommet, élaïñgie et arrondie à l’extérieur, équilatérale, assez déprimée, inéquivalve, la valve inférieure étant la plus con- vexe. Auricules..…. Ornements : des côtes rayonnantes convexes saillantes, inégales entre elles, droites ou un peu flexueuses, — 316 — fortement écailleuses, séparées par des sillons semblables, croi- sées par des lamelles concentriques qui forment les écailles à leur intersection avec les côtes, quelquefois épaissies , un peu rugueuses, assez saillantes sur la valve inférieure , ce qui lui donne un aspect treillissé. Hauteur — 0,045; largeur-— 0,032 ; épaisseur == 0,012. — Des Marnes à Ptérocères de la côte de Rôce. Rare. — Dédié à mon vénérable ami M. Constant Billot, botaniste à Haguenau. — Moule intérieur avec portions de test. Tab. XXIIT. 22 Moule intérieur avec portions de test de gran- deur naturelle de la valveinférieure; 23 détail grossi des orne- ments de la même valve; 24 détail grossi des ornements de la valve supérieure. PECTEN Bavoux Conte). P. (valva superiore) testa circinali, subæquilatera, depressa ; auriculis..; costis radiantibus primariis 8-10, antice et postice simplicibus, medio bi-trifidis, convexis, prominentibus, latis, inæ- qualibus, lamellosis, sulcis conformibus separatis, lamellis con- centricis densis, imbricatis decussatis ornata. Forme générale (valve supérieure) ? régulièrement circulaire, à peu près équilatérale, déprimée. Auricules .. Ornements : 8-10 côtes rayonnantes primaires, simples en avant et en ar- rière, bi ou trifides au milieu des valves, convexes, saïllantes, larges, inégales, lamelleuses, séparées par des sillons sem- blables, croisées par des lamelles concentriques serrées, im- briquées, assez saillantes. Hauteur probable 0,035 ; largeur — 0,035; épaisseur de la seule valve (supérieure ?) — 0,005. — Du Calcaire à Diceras. Un seul exemplaire — Dédié à mon excellent ami et camarade, M. Vital Bavoux, botaniste à Besançon, secrétaire de Ja Société d'Emulation du Doubs. — Moule extérieur. Tab. XXIITI. 6 Valve (probablement supérieure) de grandeur naturelle. -PECTEN MONSBELIARDENSIS Conte). P. nucleo suborbiculari-flabelliformi, superne angustato, cu- neato, utrinque subsinuato, externe ditatato, circinali, æqui- latere, valde inflato, æquivalvi?; umbonibus acutis, arcuatis, sub- — 317 — contiguis, prominulis; auriculis..…. antica subproducta, sinuata; costis radiantibus 24-26, prominentibus, æqualibus, rectis, ex- terne arcuatis, medio sulcatis, latere utrinque bicostellatis (cos- tellis convexis, spinosis? | sulcis profundis, medio costellatis ? separatis, omnibus transversim striatis ornato. : Forme générale (moule intérieur) suborbiculaire, en éven- tail, rétrécie en com au sommet, où elle est un peu échancrée des deux côtés, élargie et circulaire à l'extérieur, équilatérale, fortement renflée, très-probablementéquivalve. Crochets aigus, arqués en dedans, presque contigus, saillants. Auricules..…., l’antérieure assez développée, échancrée au bord. Ornements : 24-26 côtes rayonnantes saillantes, très-régulières, un peu arquées des deux côtés, droites au milieu des valves, parcou- rues d’un sillon médian assez large, peu profond, paraissant munies de chaque côté de deux petites côtes secondaires con- vexes épineuses. Les côtes primaires sont séparées par des sillons profonds, de même largeur, parcourus dans leur milieu d’une cinquième petite côtse econdaire convexe, peu saillante, assez large. Les côtes et les sillons sont finement striés en travers. L’auricule droite est ornée de plis longitudinaux très- fins croisés à angle droit par des plis transverses semblables. Hauteur — 0,035; largeur = 0,034 ; épaisseur de la seule valve inférieure = 0,041 ; épaisseur totale probable — 0,022. — Du Calcaire à Mactres et du Calcaire à Diceras. Assez abondant. — Moule intérieur avec quelques fragments de test empité. Tab. XXIIT. 46 Valve inférieure de grandeur naturelle ; 17 la même vue en avant ; 18 détail grossi de la section probable du test, abstraction faite des épines. HINNITES CLYPEATUS Conte). H. testa subrhomboïdali, apice cuneata, externe dilatata,inæ- quilatera, obliqua, subinflata, convexa ; umbonibus approxima- tis, acutis; costis radiantibus convexis, inæqualibus, subarcuatis, plicis concentricis inæqualibus, sublamellosis decussatis ornata. Forme générale subrhomboïdale, rétrécie au sommet, élargie extérieurement, inéquilatérale, oblique, assez renflée et con- vexe. Crochets rapprochés, aigus. Ornements : des côtes rayon- nantes convexes, de largeur très-inégale, un peu arquées dans — 318 — le même sens, croisées par des plis concentriques très-fins, très-nombreux, plus prononcés de distance en distance, un peu lamelleux près du bord externe. Hauteur — 0,020 ; largeur — 0,019; épaisseur (une seule valve) = 0,0045. — Un peu douteux quant au genre. — Trouvé par M. Flamand dans le Calcaire à Natices de Valory près Mancenans. Un seul exemplaire. — Test. Tab. XXVI. 14 Coquille de grosseur naturelle vue par la valve inférieure. SPENDYLUS OVATUS Conte). S. (valva superiore) testa ovoidali, apice dilatata, externe an- gustata, rotundata, depressa ; costellis radiantibus subconvexis, fleæuosis, sulcis conformibus separatis, plicis concentricis lamel- losis, inæqualibus, interdum prominulis decussatis ornata. Forme générale{valve supérieure) ovoïde, élargie au sommet, rétrécie et arrondie à l’extrémité, déprimée. Ornements : de petites côtes rayonnantes convexes, peu saillantes, flexueuses, séparées par des sillons semblables, croisées par des plis con- centriques lamelleux, inégaux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur probable — 0,040 ; largeur — 0,032; épaisseur (la valve supérieure) — 0,004. — Un peu douteux quant au genre. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon. Un seul échantillon à l’état de moule intérieur avec grandes portions de test. Tab. XXIV. 3 Valve supérieure de grandeur naturelle ; #4 détail grossi des ornements. PLACATULA HORRIDA (Conte). “ P. testa ovata-rotundata, apice angustata, externe dilatata, obliqua, depressa, subæquivalvi ? ; costis radiantibus convexis, prominentibus, inæqualibus, irregularibus, squamato-tubulatis, apice obsoletis, suleis conformibus separatis, lamellis concentricis decussatis ornata. Forme générale ovale-arrondie, un peu rétrécie au sommet, élargie extérieurement, oblique, déprimée, paraissant à peu près équivalve. Ornements : des côtes rayonnantes convexes, : — 319 — saillantes, inégales, irrégulières, séparées par des sillons con- caves semblables, croisées par des lames concentriques à la rencontre desquelles elles deviennent fortement écailleuses et même tubuleuses, les tubes étant assez élevés. Hauteur = 0,035 ; largeur — 0,030 ; épaisseur — 0,040. — Du Calcaire à Natices de Vians. Assez rare. — Test. Tab. XXIV. 7 Coquille de grandeur naturelle. OSTREA COTYLEDON Conte). O. testa ovata, obliqua, ampla, subdepressa, inæquivalvi; val- va inferiore basi late affixa, ad periphæriam præsertim exter- nam intus excavata, marginibus, præsertim externe elevatis, si- nuatis; valva superiore subplana; plicis concentricis rugoso- lamellosis inæqualibus ornata. Forme générale assez régulièrement ovale, oblique, élargie, assez déprimée, inéquivalve. Valve inférieure largement fixée à la base, plus ou moins fortement creusée et excavée en dedans, le long des bords sinueux, surtout du côté extérieur. Valve su- périeure à peu près plane. Ornements : sur les deux valves, des plis concentriques rugueux , un peu lamelleux, inégaux, assez saillants. Hauteur = 0,070 ; largeur — 0,080 ; épaisseur 0,025. — Se distingue des espèces les plus voisines, notamment de l'O. multiformis Koch, par l’excavation plus grande de la valve inférieure, et surtout la surface d'attache beaucoup plus consi- dérable, presque égale à celle de la valve elle-même. — Tous nos sous-groupes à partir du Calcaire à Natices. Assez abondant. — Espèce à long terme, continue, à dévelop- pement irrégulier. — Test. Tab. XXIV. 15 Coquille de grandeur naturelle vue en des- sus; 46 la même, fixée à un fragment de Pinnigena Saussuri, vue par le côté externe, 17 valve inférieure un peu réduite vue en dedans. OSTREA Sanpariva (Goldf. Il m'est impossible de trouver la moindre différence entre l'espèce si bien décrite et figurée par M. Goldfuss (1) indiquée (D) Petref: germ., v. 2, p.21, tab. 79, fig. 9 a, b, c, d,9e,f,g, 9h 9i,k, 1], m. — 320 — par cet auteur dans le Jura moyen et supérieur et par M. d'Orbigny dans son étage Oxfordien, et la petite huître si commune dans nos divisions kimméridiennes inférieures jus- qu’à la base du Calcaire à Térébratules, à laquelle je n'hésite pas à conserver ce nom. OSTREA GRYPHOIDES 7}. O. testa semiglobosa, dilatata, irregulari, inæquivalvi; valva inferiore affixa?, inflata, fornicata, apice attenuata, subacuta, vel obtusa, arcuata, utrinque dilatata, subauriculata, ad mar- ginem excavata, dorso convexo, interdum externe latissime bi- trisulcato ; valva superiore operculiformi?, plicis concentricis lamellosis, inæqualibus ornata. Forme générale semi-globuleuse, élargie, irrégulière , iné- quivalve. Valve inférieure paraissant un peu adhérente, très- renflée, très-bombée, rétrécie, assez aiguë et recourbée au sommet à la manière des gryphées, brusquement élargie et comme auriculée des deux côtés près de la charnière, où elle est largement excavée de part et d'autre, convexe au dos, d'où partent quelquefois deux ou trois sillons extrêmement larges, se dirigeant en rayonnant vers l'extérieur. Valve supérieure paraissant operculiforme. Ornements : sur les deux valves des plis concentriques lamelleux, inégaux. Hauteur — 0,050 ; largeur = 0,055 ; épaisseur — 0,030. — Espèce très-polymorphe, dont la forme générale et les dimensions relatives peuvent varier considérablement, mais toujours facilement reconnaissable à sa forme gryphoïde. — Du Calcaire à Cardium; des Calcaires et Marnes à Ptéro- cères, surtout dans l’assise coralligène intercalée à la base des Marnes. Assez abondant. — Espèce évhémère. — Test. Tab. XXV. 1, 2 Croquis de grandeur naturelle de deux valves inférieures vues en dessous ; 3, 4 croquis de grandeur naturelle de deux valves inférieures vues l’une du côté anté- rieur, l’autre en avant ; 5 croquis de grandeur naturelle d’une valve inférieure vue du côté postérieur. OsTrREA DuBrEnsis Conte). O. testa ovata vel ovato-trigona , elevata, apice plerumque angustata, obliqua, a latere subarcuata, subinflata, inæquivalvi; — 321 — valva inferiore basi affixa, fornicata ; valva superiore plana vel undato-depressa, operculiformi ; rugis concentricis ad periphæ- riam sublamellosis ornata. Forme générale ovale ou ovale-triangulaire, élevée, le plus souvent rétrécie au sommet, oblique, un peu recourbée laté- ralement du côté postérieur, assez renflée, inéquivalve. Valve inférieure fixée à la base, renflée. Valve supérieure plane ou on- dulée-déprimée, operculiforme. Ornements : des rides concen- triques un peu lamelleuses au pourtour. Hauteur moyenne — 0,020; largeur moyenne = 0,043; épaisseur moyenne — 0,009. | — Espèce assez polymorphe, très-voisine de l'O. exogyroides Rœm., dont elle se distingue surtout par sa forme plus élevée et ses dimensions un peu plus considérables ; rappelant comme ce dernier, la forme des Exogyres, mais appartenant néan- moins à la section des Huîtres proprement dites. — Assez abondant à partir du Calcaire à Natices, et jusqu'à la base du Calcaire à Térébratules, où il s'éteint. — Test. Tab. XXT. 4 Valve inférieure de grandeur naturelle vue en dehors ; 5 la même vue en dedans; 6 autre valve inférieure de grandeur naturelle vue en dedans ; 7 coquille vue en dessus ; 8 autre valve inférieure vue en dedans ; 9 la même vue en dehors ; 40 valve supérieure vue en dehors; 411 autre valve supérieure vue en dedans. OsTREA MonsBELIARDENSIS Conte). O. testa ovata,inflata, inæquivalvi ; valva inferiore basi affixa, profunda, carinata, externe excavalo-sinuata, margine elevato, sinuato ; valva superiore plana, operculiformi, ambitu renifor- mi, plicis concentricis rugoso-sublamellosis, irregularibus, valva superiore præter marginem obsoletis ornata. Forme générale ovale, renflée, inéquivalve. Valve inférieure assez largement adhérente, profonde, excavée, se relevant brusquement sur les limites de la surface d’attache de manière à déterminer une carène aiguë, sinueuse à son pourtour et présentant une dépression assez marquée, qui correspond or- dinairement à une saillie plus considérable du bord. Valve su- périeure plane, un peu ondulée, opereuliforme , à pourtour réniforme. Ornements : des plis concentriques rugueux, un peu x 91 — 322 — lamelleux, inégaux, assez saillants, plus lamelleux sur la valve supérieure, où ils ne sont bien marqués qu’au bord, le reste de la surface ne présentant que des plis et des ondulations peu visibles. Hauteur —= 0,038 ; largeur — 0,028; épaisseur — 0,042. — Cette espèce, de la section des Exogyres, se distingue de l'O. Rœmeri d'Orb. (Exogyra carinata Rœm.) par sa forme beaucoup moins allongée; des grands individus de l'O. Brun- trutana Th. sp. par sa forme plus régulièrement ovale, la surface d’attache beaucoup plus considérable, la carène plus saillante ; de l'O. (Exogyra) auriformis Goldf. sp. par sa forme plus pro- fonde, la surface d’attache moins considérable ; de tous trois par la dépression médiane externe etl’élévation correspondante du bord, toujours plus sinueux, et la presque totale disparition des plis et lamelles concentriques par la valve supérieure, ca- ractère qui le rapproche de l’O. (Exogyra) virgula Defr. sp. — Du Calcaire à Térébratules, du Calcaire à Cardium, des Calcaires et Marnes à Ptérocères, enfin, des Marnes à Virgules. Assez rare. Probablement plus répandu.— Test. Tab. XXVI. 4 Coquille de grandeur naturelle vue en dessus ; 2 la même vue en dessous ; 3 la même vue du côté extérieur ; 4 autre individu de grandeur naturelle vu en dessous. OsTrea (Exogyra) AumironmiS Goldf. sp. Cette espèce me semble bien distincte de l'O. Bruntrutana Th.sp. (Exogyraspiralis Goldf.) auquel on serait tenté de laréunir au premier aspect. La forme générale est plus régulièrement arrondie ; la valve inférieure est beaucoup plus déprimée, plus élargie, beaucoup plus largement adhérente, ses bords se re- lèvent brusquement sur les limites de la surface d’attache en déterminant un angle assez prononcé; enfin l'impression mus- culaire est plus centrale, et le bord postérieur toujours sinueux. Osrrea (Exogyra) BrRunrTRUuTAaNa Th. sp. Je n’ai pas représenté cette espèce, partout très-abondante et suffisamment connue, d’ailleurs très-bien figurée par M. Leymerie (1) et par M. Goldfuss (2), qui l’a décrite sous le nom (1) Géol. Aube; Atlas, tab. 9, fig. 7. (2) Petref, germ., v. 2, p. 32, tab. 86, fig. 4 a b. — 5 — - d'Exogyra spiralis Goldf. Elle ne me paraît avoir aucun rap- port avec l'Exogyra denticulata Rœm., que M. d'Orbigny (1) lui donne pour synonyme. Tous les échantillons provenant des Marnes à Virgules sont plus grands que ceux des Marnes à Ptérocères et des niveaux inférieurs de l’étage, dont la longueur moyenne est de 0,016, tandis que dans le premier de ces sous-groupes, il n’est pas rare de rencontrer des spécimens dont la longueur oscille entre 0,030 et même 0,040. C’est un de ces échantillons qu'a figuré M. Leymerie. Je n’ai pu saisir au- cune différence spécifique entre les grands et les petits spéci- mens, réunis par tous les passages, bien que la station en soit assez différente Si les premiers ont quelquefois une forme proportionnellement plus allongée, il est facile de s’assurer, au moyen des lignes d’accroissement, que dans le jeune âge, leur forme était absolument semblable à celle des seconds, etqu’elle était souvent ramassée et même presque orbiculaire. OSTREA INTRICATA Conte). O. testa ovoidali-elongata, valde inflata, inæquivalvi; valva inferiore basi late affixa, profundissima, carinata, incrassata, externe undato-sulcata, sulcis 5-6 radiantibus, ad carinam et apice obsoletis; margine externo denticulato; valva superiore plana, operculiformi, valde incrassata, margine denticulata ; rugis concentricis sublamellosis, inæqualibus, marginibus undatis ornata. Forme générale ovoïde-allongée, très-renflée, inéquivalve. . Valve inférieure largement adhérente, très-profonde, carénée, très-épaisse, marquée extérieurement de 5-6 sillons assez larges, assez profonds, rayonnant de la carène vers le bord externe dentelé, s’affaiblissant graduellement du côté de la carène et en avant. Valve supérieure plane, operculiforme, extrêmement épaisse, dentelée à son bord externe. Ornements : des rides concentriques un peu lamelleuses, inégales, ondulées, surtout aux bords. , Hauteur — 0,052; largeur — 0,030 ; épaisseur — 0,034. — Cette espèce, de la section des Exogyres, se distingue de ses congénères les plus voisines, et notamment de l'O. Ræmeri (1) Prodrome, y. 2, p. 61. — 324 — d’Orb., dont elle rappelle le plus la forme générale, par la profondeur beâäucoup plus grande de la valve inférieure, l’é- paisseur très-considérable du test, et par l’existence des sil- lons rayonnants et des dentelures des bords qui leur corres- pondent. — Des Marnes à Virqules du Pésol. Un seul exemplaire. — Test., Tab. XXV. 6 Coquille de grandeur naturelle vue en dessus ; 7 la même vue en dessous ; 8 la même vue du côté extérieur. ANOMIA UNDATA Conte). A. tesla (valva superiore) rotundato-ovata, obliqua, ad um- bones convexa, externe subplana, undata ; rugis concentricis un- datis, inæqualibus ornata. Forme générale (valve supérieure) arrondie, un peu ovale, oblique, convexe près des crochets, planeet ondulée extérieure- ment. Ornements : des rides concentriques ondulées, inégales. Hauteur — 0,012; largeur — 0,011 ; épaisseur (la seule valve supérieure) = 0,0045. — Du Calcaire à Astartes du Châtillon, et du Calcaire à Na- tices de Vians. Très-rare. — Test. Tab. XXIV. 8 Coquille de grandeur naturelle vue en dessus. Anomia MovsgrLiarpensis Conte). A. testa rotundato-tetragona, ambitu subangulata, subobliqua, depressa; valva inferiore planulata, subtus ad marginem depres- sa ; valva superiore planulata, superne subconvexa ; sublævigata, vel rugis concentricis tenuissimis, subobsoletis ornata. Forme générale arrondie-tétragone, à pourtour un peu an- guleux, un peu oblique, déprimée. Valve inférieure presque plane, un peu déprimée et marquée en dessus d’un sillon cir- culaire rapproché des bords. Valve supérieure presque plane, un peu convexe près dles crochets. Ornements : les deux valves sont tout à fait lisses ou portent les traces à peine distinctes de rides concentriques très-fines , presque toujours effacées sur la valve supérieure. — $Se distingue de l'A, Raulinea Buv., dont il a la forme générale, par les dimensions toujours plus considérables de — 395 — l'ouverture de la valve inférieure, l’absence de stries rayon- nantes, et la taille plus petite. — Des Lumachelles à Astartes, où il est abondant, et de la base du Calcaire à Térébratules où il est fort rare. — Test. Tab. XXIV. 9, 10 Valves inférieures grossies vues en de- dans ; 11, 12 les mêmes vues en dehors ; 13 valve supérieure grossie vue en dedans ; 14 la même vue en dehors. MEREBRATULA CLAVELLATA (one). T. testa (valvu inferiore) ovato-rotundata, æquilatera, inflata, globosa; tuberculis convexis, crebris, secundum lineas radiantes irregulariter dispositis ornata. Forme générale (valve inférieure) ovale-arrondie, équilaté- rale, renflée, globuleuse. Ornements : des tubercules convexes, ovales, serrés, irrégulièrement disposés en séries rayonnantes. Hauteur — 0,016 ; largeur — 0,014; épaisseur probable — 0,042. — Ce n’est qu'avec doute que je rapporte au genre Térébra- tule cette espèce, qui ne m'est connue que par des échantillons trop incomplets, mais qui me paraît assez curieuse pour être mentionnée. — Du Calcaire à Ptérocères de Beauregard. Très-rare. — Test empâté. Tab. XXV. 9 Valve inférieure de grandeur naturelle ; 40 la même vue de côté. Cmania mETICULA Conte). C. testa ovoidali-rotundata, apice subcordata, dilatata, ex- terne subangustata, æquilatera, interdum subobliqua; valva in- feriore plana, dichotomo-reticulata ; valva superiore medio plana, intus ad marginem excavato-sulcata, sulco crenato, superficie la- mellis imbricatis apice acutis instructa. _ Forme générale ovoïde, arrondie, élargie, un peu en cœur au sommet, un peu rétrécie et arrondie extérieurement, équi- latérale, quelquefois un peu oblique. Valve inférieure plane, réticulée-dichotome. Valve supérieure plane au milieu, sillon- née assez profondément et crénelée le long du bord à l’intérieur, paraissant formée de lamelles imbriquées, aiguës, lancéolées, dont la pointe est dirigée du côté des crochets. Hauteur = 0,008 ; largeur = 0,007; épaisseur — 0,0015. — 326 — — Se distingue du C. Humbertina Buv. par sa forme plus irrégulière, moins triangulaire , l'existence de crénelures au bord interne, la forme plus élargie des lamelles, dont la pointe est dirigée en sens inverse. — Du Calcaire à Cardium du Châtillon. Très-rare. — Test. Tab XXV. 41 Valve inférieure grossie; 12 valve supérieure grossie. LINGULA SUPRAJTRENSIS Confe). L. testa ovato-rhomboidali, apice late cuneata ,.elevata, de- pressa ; rugis concentricis inæqualibus cum ætate prominulis ornata. Forme générale ovale rhomboiïdale, largement cunéiforme au sommet, élevée, déprimée. Ornements :des rides concentriques inégales plus prononcées avec l’âge. Hauteur — 0,020; largeur — 0,010 ; épaisseur probable — 0,0025. — Du Calcaireà Virqules de Montaineau. Un seul exemplaire avec portions de test. Tab. XXI. 3 Coquille de grandeur naturelle. ANATINA BREVIROSTRIS Conte). A. testa ovata, transversa, subinæquilatera, depressa, utrin- que hiante; antice producta, dilatata, margine rotundata ; pos- tice abbreviata, attenuata, rostrata, intus subarcuata, truncata ; umbonibus subposticis, depressis; rugis concentricis conveæxis, subangulatis, antice et ad umbones prominulis, postice et externe depressis, subobsoletis ornata. Forme générale ovale, transverse, un peu inéquilatérale, très-déprimée, bâillante aux deux extrémités. Côté antérieur allongé, assez large, arrondi au bord. Côlé postérieur court, atténué en rostre, un peu arqué en dedans, tronqué à son ex- trémité. Crochets un peu postérieurs, déprimés. Ornements : des rides concentriques convexes, simulant de petites côtes assez — 321 — saillantes et un peu coudées en avant et en arrière, surtout sur la moitié antérieure et dans le voisinage des crochets, mais s’affaiblissant et tendant à s’effacer du côté postérieur et près du bord externe. Hauteur = 0,005 ; longueur = 0,046; épaisseur = 0,0025. — Du Calcaire à Natices de Vians. Très-rare. — Moule ex- térieur. Tab. X. 4 Moule extérieur un peu grossi vu par la valve droite ; 5 le même de grandeur naturelle vu en dessus. LUCINA CARMINALIS Conte). L. testa orbiculari-ovata, transversa, inæquilatera, subdepres- sa, lenticulari, ad periphæriam præsertim anticam acuta ; antice attenuata, rotundata ; postice ampla, dilatata, rotundata, ra- diatim bisulcata (sulcis inæqualibus), subsinuata ; margine car- dinali subrecto, elongato; umbonibus anticis, vixæ prominulis, obtusis ; costellis concentricis acutis, inæqualibus, inæqualiter distantibus, sulcis conformibus vel paulo latioribus separatis or- nata. Forme générale orbiculaire-ovale, transverse, inéquilaté- rale, assez déprimée, lenticulaire, tranchante aux bords, sur- tout en avant. Côté antérieur rétréci, arrondi. Côté postérieur très-élargi, arrondi, marqué près du bord cardinal de deux sillons rayonnants droits, inégaux, aboutissant à une échan- crure du bord peu prononcée. Bord cardinal presque droit, allongé. Crochets antérieurs, à peine saillants, assez obtus. Ornements : de petites côtes concentriques aiguës, saïllantes, inégales entre elles et inégalement distantes, séparées par des sillons semblables, rarement un peu plus larges. Hauteur = 0,035 ; longueur — 0,040 ; épaisseur = 0,045. — Du Calcaire à Cardium et du Calcaire à Corbis. Assez rare. — Test et moule extérieur. Tab. XXI. 14 Coquille de grandeur naturelle vue par la valve droite ; 45 détail grossi des ornements. — 328 — VI. EXPLICATION DES PLANCHES. Tas. LL. {. Coupe idéale du pays de Montbéliard, du sommet du Lomont aux premiers reliefs des collines sous-vosgiennes. L’échelle des hauteurs est quadruple de celle des longueurs. 2. Croquis de la tranchée de l'entrée septentrionale du sou- terrain de Montbéliard (Pésol), côté gauche. 3. Croquis du promontoire du Châtillon. Tag. IL. Cette table et la suivante sont destinées à représenter d’une manière graphique le mode de développement et la dispersion dans l'étage de quelques-unes de nos espèces les plus carac- téristiques. La surface de chaque tableau est divisée par des barres horizontales, en autant de zones qu'il y a de sous- groupes dans l’étage, et la largeur de chaque zone est exacte- ment proportionnelle à la puissance du sous-groupe qu’elle représente. Au dessus et au dessus de la surface consacrée à la portion de l'étage kimméridien reconnue dans notre champ d'étude, ont été tracées deux zones de largeur arbitraire des- tinées à représenter l’une le Groupe Nérinéen, l’autre les as- sises supérieures de l'étage corallien. Chaque espèce est figu- rée au moyen de deux courbes exactement parallèles dont le degré d’écartement indique l'abondance relative. L'espace com- pris entre les deux courbes a été teinté. Une espèce qui ne laisse pas de traces de son passage dans un ou plusieurs sous- groupes, en deçà et au delà desquels elle a été reconnue, y est indiquée par une ligne pointillée. Les fossiles qui commencent dans l'étage corallien, et ceux qui ne s’éteignent qu’ à un ni- veau indéterminé du Groupe Nérinéen, sont représentés, dans les zones consacrées à ces divisions, par une ligne pleine, dont l'épaisseur, toujours invariable, n’a aucun rapport avec le degré d'abondance du fossile. J'ai cherché à donner une idée aussi exacte que possible du mode de développement des espèces in- termittentes à terme court, au moyen de dilatations et de ré- trécissements très-brusques dans les courbes. Bien que j'aie n. — 329 — attaché un soin particulier à désigner le plus exactement pos- sible, dans l'épaisseur figurée de l'étage, les points précis d’ap- parition et d'extinction de chaque espèce, il m'est arrivé quel- quefois de faire commencer à la base d’un sous-groupe et d'arrêter à la limite supérieure d’un autre sous-groupe cer- tains fossiles qui paraissent exister à tous les niveaux de ces divisions, bien queje ne sois point encore positivement assuré qu’ils commencent précisément à la base du sous-groupe in- férieur , etqu'ils s'arrêtent exactement dans le banc le plus élevé du sous-groupe supérieur. La table II représente le mode de développement des es- pèces suivantes : Nautilus giganteus, Ammonites Achilles, À. Lallerianus, Scalaria minuta, Chemnitzia Clio, Nerinea Gosæ, -N. Bruntrutana, Natica turbiniformis, N. hemisphærica, Ptero- cera Thirriæ, Pt. Oceani, Panopæa Votzii, P. tellina, Pholado- mya hortulana, P. compressa, P. striatula, P. Protei, P. acu- ticosta, Ceromya excentrica, C. capreolata, C. orbicularis, Thra- cia suprajurensis, Lavignon rugosa, Mactra Saussuri, Opis su- prajurensis, Astarte Monsbeliardensis, A. polymorpha, A. gre- garea, À. cingulata, Cyprina lineata, Lucina Elsgaudiæ, L. substriata. Tag. LIL. Cette table représente le mode de développement des espèces suivantes : Cardita carinella, Corbis subclathrata, Cardium Bannesianum, C. Pesolinum, C. orthogonale, C. corallinum, Diceras suprajurensis, Trigonia concentrica, T. truncata, T. suprajurensis, Arca texta, À. rhomboidalis, Pinna Bannesiana, P. granulata, Mytitus plicatus, M. acinaces, M. jurensis, M. pectinatus, Pinnigena Saussuri, Avicula modiolaris, A. Gesneri, A. Thurmanni, Gervilia kimmeridiensis, Pecten suprajurensis, P. Monsbeliardensis, Ostrea sandalina, O.solitaria, O. Brun- trutana, O. Virgula, Rhynchonella inconstans, Terebratula sub- sella, T. carinata. Tas. IV. 1-2 Ammonites Thurmanni Conte, 3-4 Chemnitzia Flamandi Conte]. 9 Acteonina nuda Conte]. 6 Natica microscopica Conte]. — 330 — 7 Turbo problematicus Conte]. 8 Rissoa Bisuntina Conte]. Tas. V. 1-2 Ammonites Contejeani Th. 3-4 Chemnitzia limbata Conte]. 5 C. Coquandi Conte]. 6-8 Turbo incertus Conte]. Tag. VI. 1-2 Natica pretermissa Conte]. 3 Natica pinguis Conte]. 4-5 Neritopsis undata Conte]. 6-8 Phasianella ornata Conte]. 9 Nerinea Mustoni Conte]. 10-10 N. tabularis Conte]. 12 Scalaria suprajurensis Conte]. Tag. VII. 1-5 Nerinea Gosæ Rœm. 6-7 N. exarata Contej. 8-11 N. styloidea Conte]. Ta. VIII. 1-2 Pleurotomaria amica Conte]. - 3-0 P. Bourgueti Th. 6 Pterocera calva Conte]. 7 P. suprajurensis Contej._ 8 P. Monsbeliardensis Conte]. 9-10 P. Thurmanni Conte]. TaB. IX. 1-3 Pterocera Thirriæ Conte]. 4 Pholadomya pudica Conte]. 5-6 P. cancellata Conte]. 7-8 Mya decussata Conte). 9-10 Mya fimbriata Conte]. 11-13 Ceromya capreolata Conte]. Tas. X. 1-3 Cyprina cornu-copiæ Contei. 4-5 Anatina brevirostris Conte]. — 331 — 7-8 À. caudata Conte]. 9 4. Solen Conte]. 10-12 Cyprina globula Conte]. 13-14 Mactra truncata Conte]. 45-16 Corbula clavus Conte]. 17-18 C. fallax Conte]. 19-23 Cyprina lineata Conte]. 21-28 Leda Thurmanni Conte]. 29-30 Corbula vomer Conte]. _31-33 Opis suprajurensis Conte]. 34-36 Mactra sapientium Conte]. 37-38 Astarte celtica Conteij. 39-40 À. regularis Conte]. Tag. XI. À Astarte Monsbeliardensis Conte]. 2-3 À. gibbosa Conte]. k À. patens Conte]. 5-10 À. cingulata Conte]. 11-12 À. bruta Conte]. 13-16 À. polymorpha Conte]. 17-19 B. Sequana Conte]. 20-22 A. Pesolina Conte]. Tag. XII. 1-2 Lucina radiata Conte]. 3-) Elsgaudiæ Th. 6-9 L. plebeia Conte]. Le L: L. Mandubiensis Conte]. 13 L. imbricata Conte]. L. Balmensis Conte]. L. amæna Conte]. Ta. XIII. 3 Corbis formosa Conte]. & C. ventilabrum Conte. 5-9 C, subclathrata Th. sp. 40-11 C. crenata Contei. Tag. XIV. 1-5 Cardium Bannesianum Th. 6-8 9-10 11-12 15 10-11 12-13 14-17 1-2 5 D-7 8-9 1 2-5 4-6 ÿl 8-9 + 382 C. Pesolinum Conte]. C. diurnum Conte]. C. suprajurense Conte]. Nuculu lenticula Conte]. Tag. XV. Trigonia cymba Conte]. T. Alina Conte]. T. pseudo-Cyprina Conte]. Tas. XVL. Trigonia Thurmanni Conte]. T. granigera Conte]. Arca macropyga Conte]. A. Langü Th. Arca Nostradami Conte]. A. minuscula Contej. Tas. XVII. Arca Thurmanni Conte]. A. hians Conte]. A. Castellinensis Contej. A. rhomboidalis Conte]. A. cruciata Conte]. A. rustica Conte]. A. nobilis Conte]. Tas. XVIII. Arca superba Conte]. -4 Pinna Bannesiana Th. Mytilus trapeza Conte]. Myoconcha Siliqua Conte]. TaB. XIX. Avicula Thurmanni Conte]. Inoceramus suprajurensis Th. Mytilus longævus Contej. Avicula oxyptera Contej. A. Gesneri Th. 10 Gervilia striatula, Contei. 11-15 Lima pygmæa Th. + — 333 — Tag. XX. 1-2 Avicula Thurmanni Conte]. Ta. XXI. 1-2 Pholas pseudo-Chilon Conte]. 3 Lingula suprajurensis Conte]. 4-11 Ostrea Dubiensis Conte]. 42 Perna Thurmanni Conte]. 15 Nucula saxatilis Contej. | 14-45 Lucina cardinalis Conte]. ‘Han. XXFE. 1-3 Lima spectabilis Conte]. 4-6 L. Monsbeliardensis Conte. 7-10 L. rhomboidalis Contei. 11-14 L. radula Contej. Tag XXII. 1-2 Lima virgula Th. 5-5 L. astartina Th. 6 Pecten Bavoux Conte]. 7-9 Pecten Grenieri Conte]. 10-12 P. Thurmanni Conte]. 13-15 P. Benedicti Conte]. 16-18 P. Monsbeliardensis Conte]. 19-21 P. Parisoti Conte). 22-24 P. Billoti Contej. Tag. XXIV. 1-2 Fecten Flamandi Conte]. 3-4 Spondylus ovatus Contej. 6 Posidonia suprajurensis Conte]. 7 Plicatula horrida Conte]. 8 Anomia undata Contej. 9-14 À. Monsbeliardensis Conteij. 45-17 Ostrea cotyledon Conte). Ta XXV. 1-5 Ostrea gryphoides Th. 6-8 O. intricata Conte). 9-10 Terebratula clavellata Conte. 5 — 334 — 11-12 Crania reticulata Contej. 13-14 Serpula Thurmanni Conte]. Tas. XX VI. 4-4 Ostrea Monsbeliardensis Conte]. 5-7 Ceromya Comitatus Conte]. 8-9 Pinna Pesolina Conte]. 10-11 Éyprina securiformis Conte]. 12-15 Arca retusa Contej. 44 Hinnites clypeatus Contei. 15 Pecten Kralikii Contej. 16-19 Aptychus Flamandi Contej.- — 335 — TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. 1 PRÉLIMINAIRES . . vs due 2 PS dre ere [But que s’est proposé l’auteur; esprit dans lequel a été entrepris son travail; méthode à suivre pour l'établissement des divisions naturelles d'un étage géologique quelconque ; méthode suivie dans cet ouvrage. — Description sommaire topographique et géologique de la contrée étudiée; ete.] IPMDESCRIPZION DE L'ÉTAGE. 7... hi ri ein : [Ce chapitre est exclusivement consacré aux détails de fa- ciès et de stratigraphie, sur lesquels l’auteur ne reviendra plus désormais. Pour être plus rapide et plus précis, il a re- jeté à la fin du volume, sous forme de pièces justificatives, les coupes géologiques des localités mentionnées. Abordant immédiatement son sujet, il décrit successivement, en allant de bas en haut, chacun des 10 Sous-Groupes qui composent l'Etage Kimméridien dans le littoral Nord-Ouest du Bassin Méditerranéen; sous-groupes dont la légitimité est provisoi- rement acceptée, sauf à être ultérieurement démontrée par la paléontologie. | RO ROLE SOON eue con ce sea ae o 1220 TN Ge nee concu Marnes à Astartes ........... MOnnren lTérebrainles Eh... tee. CRETE CCR EN ue ae vien se aie dm ete de Calcaires et Marnes à Ptérocères..................... Calcaire et Marnes à Virqules..:.................... TEE MP GENS RE dun neo à sodû à Ne NU Récapitulation sommaire des caractères principaux de cha- que sous-groupe; puissance totale de l’Etage.............. ps = — 336 — DSOFAUNE KIMMÉRIDIENNE. - 2,0 Qu LL. LUOONREe [ Ce chapitre est exclusivement consacré à discuter les Fau- nules des sous-groupes et à justifier la division proposée de l'Etage en Sous-Groupes et en Groupes.] Calcaire.à Astartesi. .t ........ se + ORNE AR pe Calemre aNnGess ss. à 2 CRE LR Harnes 0 ASIA les PRET LRU. Lite RS Galcaire à Téiébratules. 3 1... 001.0 0e 0 RER Calcare à Card. | 2 PNR as CE Calcaire et Marnes à Ptérocères . ........ 1,42... 1 Calcaire.à Corbis. 7. RU ee ciéte ae EE Are CONCAAPE MP MACINES PES. à 2 Bone pa ro ET Calcares et Marnes à Virgules. ............: eee Calcarre & Dicerns. 0 Eh nent 2e re Récapitulation des caractéristiques de chaque sous-groupe Recherche des affinités des sous-groupes, et réunion en trois groupes de ceux qui sont représentés dans les environs de Montbéliard . ....... sado tes Vania DIRE one Etudes des assises Kératérdienmes existant en d’autres con- trées au-dessus du Calcaire à Dicéras : Porrentruy, Haut-Jura, Jura Bisontin et Salinois, Haute-Saône. Aube, Yonne, Haute- DD OR À NN + ju Marne, Meuse, Ardennes, Angleterre . ......... hot: Fossiles communs aux Calcaires Portlandiens et à l’Etage Kimméridien proprement dit. ........... site tds RES Etablissement d’un quatrième groupe, par tous les niveaux supérieurs au Calcaire à Dicéras, et correspondant aux Calcaires Portlandiens des auteurs . ...:4...:.....4432 Nomde l'Etagei. inoneauoinatue en PE sr Se ass Récapitulation des caractéristiques de chaque groupe..... Limites supérieureside l'Etage.….. ::... 402 Limites inférieures : passages d'espèces coralliennes : leurs réapparitions à divers niveaux Kimméridiens coralligènes ; ObIC CHOSE TC LOUE nn sous RE RIER ae: Do ete et définitions résultant de tout ce qui De cède : Sous-Groupe, Groupe, Etage, Terrain ou Formation; ÉauRule el FQUNRE CURE me pie s à eee à ae = Ce: ee Considérations sur Péspece envisagée quant à la durée, au mode de développement, à la succession, à la distribution géo- logique, etc. : espèces éphémères, à terme moyen, à long terme; continues, intermittentes, à développement sériaire, à développe- ment irrégulier; espèces disjointes ; espèces mixtes, etc. ..…. Conclusions relatives à l'espèce . ......... FA, NOTES 40 40 45 48 53 57 65 75 82 86 93 100 102 106 127 131 — 331 — EVL'PARALLÉLISME DE L'ÉTAGE. fe de à: [Comparaison et parallélisme de l’Etage Kimméridien du littoral Nord-Ouest du Bassin méditerranéen, avec le même Etage dans le reste du Bassin et dans les autres Bassins de la France et de l'Angleterre. ] Bass Méderranéen : 5550 LS ROSES RPM Pays delPorrentruy :1J::Fhurmanniiaue 42 10, 294000. Jura Bernois et Soleurois : J. Thurmann; MM. Gressly, CrepDn DUR ortz ele. ns isbrejaasabstant 95.aiastr. Haut-Jura du Doubs : Renaud-Comte. ............:..... Jura Bisontin : MM. Marcou, Pidancet, Boyé, etc......... Sa nois : M'Marcou se ie of Een 4 Jura Méridional : MM. Marcou, E. Benoit, Etallon, Lory.. Pubvenceet Dauphiné: M. Loir rate ahaatt Récapitulation des caractères du Bassin. ................ ON Rate do tl. DE con à à Haute-Saône : MM. Thirria, Perron, etc............:...:. Pass Analo- Parisien ns 8 .0f severe jh coder à ani orenmEale: en: EE ane eee ge Yonne et Côte-d'Or : MM. de Nerville, de Longuemar, Hébert. DURE RC POINTE UE GR tee de Haute-Marne : MM. Royer, Cornuel...:..4.,:.1#...8 .4 DUT CIS SE ITA ES CS RES ERERE ERRE SRe ETO Ardennes : MM. Sauvage et Buvignier..............:.... Récapitulation des caractères de cette partie du Bassin... BPartie occidentale. 0... 4.4.1. 4... 4 nd ce Pays de Bray MM. Elie de Beaumont, Hébert, Graves... Bas-Boulonnais : MM. Rozet, Fitton; session de la Société éolosique de Francétisetuon ab even, 2el ans but Bneleterre : MM: d’Archiac, Marcou, 5... Seine-Inférieure : MM. Dufrénoy, d’Archiac............. Calvados, Orne, Sarthe : MM. Hébert, d'Archiac ......... Récapitulation des caractères de cette partie du bassin... LR ES Meet te ÉCRIRE se te ere Charente-Inférieure : MM. Manès, Beltrémieux, etc. ...... Mr te MC OQUANdPATAERET ess nae ire see RRONEUTR POP UN Dutrénoy dArehiac. : : 42002 SONO ON Récapitulation des caractères du bassin................. Récapitulation sommaire et parallélisme des caractères des OS Es PE ms à on 20 5 CSST 132 — 338 — Considérations qui découlent de tout le parallèle ci-dessus : variété dans la population marine jurassique plus grande qu’on ne l’admet généralement; centres de créations; centres de second ordre, etc........... Ë \ V. PIÈCES JUSTIFICATIVES............ 1. Coupes géologiques ........ A [Ces coupes ont été choisies de manière à représenter la Composition de l’Etage avec le moins de lacunes possible. | Ne 1. Tranchée de l'entrée septentrionale du souterrain de Montbéliard -:.2201.2 HENDPPRRRUNR TEGUENENEE ERA N° 2. Chemin du Montchevi à l'entrée du bois...,....... N°3. Carrière de la Baume à Audincourt. . .. .... N° 4 (Gärrière'de"Berñe SelonCOUrt) ». : SRE Re N° 9: Grande carrière de Futay" 7: PMR SE" N° 6. Côte de Rôce à Montbéliard. ...................0. N° 7. Tranchée de l’entrée méridionale du souterrain de Montbéhend 2: 732 SON PE RR N°8. Tranchée du chemin de fer sous le bois du Châtillon. N°9: Côte de Valentigney....". .... RE N° 10. Tranchée du chemin de fer à l’angle sud-ouest du Dors OU AMOR A ee noel es e cloe cos ee UE N°11. Grande tranchée du chemin de fer à Bussurel... _ N°12. Tranchée du chemin de fer au promontoire du Chà- tillon, entre le Doubs et le camp romain.................. N° 13. Côte de l’Ile-sur-le-Doubs............... 2. Liste générale des fossiles de l'Etage. .......... [ Cette liste est destinée à représenter d’une manière en quelque sorte graphique le mode de dispersion ea distribu- tion dans l'Etage des 312 espèces de mollusques recueillies par l’auteur dans les environs de Montbéliard.] 3. Espèces nouvelles ou critiques ................. {Description de 135 espèces nouvelles; remarques critiques sur d'anciennes espèces imparfaitement connues, mal décrites ou mal figurées.] Remarques préliminairesess . 2.46 Mat patehaiées Descripiions. 2 {RE 2eme ed -É R SEEE es chdishte - Serpula Thurmanni Gontej..............,.,… ” Aptychus Flamandi Gontej. .. .............. rsestif ta Ammonites Contejeant This ds ce sie eee A Thurmannt. CORRE se se 2 oct Je 196 199 199 199 200 201 202 203 203 205 206 206 208 210 211 212 213 219 — 339 — Scalaria suprajurensis Contej................:..:...,.. [LR TA ETS SNRRRRNRERRRR PT NUE Bissoe Bisuntina Contej..…............ autos Chemnitzia hmbata Contej. ...........:,.ss4sur sou D émandiGonte].:: M,........ … ad mg D rca Dose RŒEM.. 0... dou nat hbulamsiGonte]. ......... me: mt nada. ut sosie DDR AC ONE. nude coin oonnereseie MOD MIO MEN M Gdeg GOBtel. ….........,. 48 donnes es: TOME NA POP OOMEe]e el. ed aecnoaeue ee ae ee VMS MCoso NolAE .....,............0009. Messe DE me ranee d'Orb.-................. ottoman DES LL, toire) hole at ROranuane Th. ..........,.....jons at. 1 D artintana Th............,....duomauvurpemue. Acteonina cincta Contej...... Natica microscopica Contej. sets ide ere SOON. 2. 2... ..... .taethe aa Cros omn RŒIn. ......,..,........ talmp0 mivaué D RS MONS... ou) saamoheniobssoth. st D rrerertisse Conte]. .............,....40f0).ambr Drropsistunaata Conte]: …............…... mnt} pure MÉDOC RS ICONE)... .. ........ 40... + Job nb nroblemaheus Conte]. ....2..:.,..,.. 1102.20 Phassanella Coquandi Contej........,..... jose RAT DOME Se das ee one 0e eo» of abergpaule Bleurotomaria Bourgueti Th.......,..........#25 sep OO 4 D, de ee hbe hi Pterocera calvafContej..........….. D Sagrajurensis Conte)... ......... dub) arudina de P. Monsbeliardensis FEU ER LE. ei ER re P. Thurmanri Conte; P. carinata Conte)... CENSURE Pholas Pseudo-Chiton ni | 2222z2222z7z Panopæa (Pleuromya) Tellina ei _ P. (Pleuromya) donacina Ag. sp. ................ heu Pholadomya (Homomya) compressa Ag. sp............... P. striatula Ag...... NT PT TE Sa NO OR R n cou oto ns doteh ge ON PR de sera ee 1e 80 2e vd tétair dciaias 5 P. pudica Conte]. .... 4 SSI COMENT RE... Loto anna avis P. cancellata Conte]. ...... Ceromya capreolata Conte]... .":...............:.00.. 249 ÉrtaComitatus Contelss: tres MOSS ARRET 250 Myddecussata Contes: 23.374807 38600 POSE 251 M fimbriata Contes sean 2 AINNENORENS 57 Anatina versicostata Buy.............................. 252 A: caudata Contes. stress tirs OR Æ.. Sole Gontepséernsse.. sea s st RON 253 Lavignon (Mya) rugosa Rœm. sp........................ 254 Corbula vomer Gontej............…....... CHUTES 255 C dubia. Contes Ass au ven ge OO ARNORE 255 C. pisum. Contes ss anmamrnnnuns ne ses 2e PORN 2255 Mactra truncata -Gontei:...nms-ns. st ORNE 956 M. sapientium.Contej..…....…....1..... 11,1, NEC RSR 256 Æsiarte Cellica-Gontel: tiens s ss £sess 224 LANCER 257 Eeda Thurmann:Gontel..susr us 2420122 HER 257 Opis suprajurensis Contej............... Ar: > . 258 Cyprina securiformis-Gontep.. ::: 22:22 M0 ESP 259 GC: Cornu-Copiæ Gontej: ::2243:3: +22 00098 DNS 259 6: globula Conteje 4 sen ss tue Lee NES 260 É= limeata. Gonte]. s2:.10888. 2 se RER 261 Astarte Monsbeliardensis Gonte]........... AA Eure 262 Æ. patens Conte]. :: 3:22... Rares ARE NSERETE 263 brute Gone]: 22": acer te 250 EME 264 gibbosa "Conte. 418404152820 OR 264 # regularis -Gontelr:,12 2%"... 208 RENOM 265 4 Pesohna Gontel.-e sen... 228 INRP 265 % polymerpha Contes «2 22 étentres RAP 266 ee - gregareas This S- Loto BE NRA RP ERRRE 267 AewSequana-Gontels suis 2er se nd te STE 267 +. cngulatar Gomes Ls. arsne int ir NEO cs ee 1: 4 Lucina lamellosa. Gone ns tetes ne MM 268 PruBalmensis Contéiemtanre AA IR Mn ic ic 269 Le Fisgawdie hassan house tte 2 PPS PNR 269 Le Mandubiensis Contents 2444707 2428 ER MONENNNENNERSES 270 ES pleberd Contest Rae ENONCE PRET 271 BP -clegans COMME): PEER PARCS RRET 272 Etraduie Gontejertamts: 2e res SPORE PP 272 Corbis ventilabrumiGontep. 1220 OLIS SES 273 Cr sabelathrate Thspirtre na à 2 true SCO MEANS 273 Éerenato Conte SRE 2e Le TAN NN MPRRTE 274 É% forrmrosn Conte] MA ents 4e mare, + AMAR 275 Diveras SUprajunensis Rem, een can er MANN ENOR 275 Cardium suprajurense Contej...... et + NE 276 Dnainestanum. Th... =... ennui 276 ns rolinum Conte], ...............000 Net Nant 277 anummCente]: . ....... use ce ce DIN 278 rcorallinumybeymer.,, 342,4. 218M80. NAN 279 Trigonia pseudo-Cyprina Gontej.............:.44,. 0, 279 rblmmannoCGontel.. ._,...:.,....,:,:1:,:.8WE NM 280 mbaliontel.. .,....:2:022200. 4.100049 281 rmaGaniel.. : ....i:..n.seusee ses HO MUM 282 imagera Contej, ....,......,.,:.4,:0. 200 283 Mania lentioula Gonte]..,...,...,,,,,...1%040).41b 284 ES hs Gente] ee de ue à 0 à LT 6 284 en superba Gontel.........,.......,c.0#4i0) NAN 285 Aetionqurostrs RŒM-Sp.. .................-\WU0U MN 286 Sant, UE at EN RG se 286 Annhomberdalhs Conte]... ....11.. lunaire 287 M usdbonte]:s::... 22100200: 100 MUCH 288 AnENosiradam Gonte), 4 .14::.45.44. aoibramie, .. 288 ns emiConlel. . 2... :...:..u..lidodthiraot à 289 nr emia Contel.. …, ...-......L..1at#0 noble 290 ummanm. Conte]... ...,....,...:..%.. ln 290 OM E. .....n.... dose:occcs#0tsbioft 291 M useula Conte]... ................ie@). tan 292 Hbastellimensis Gonte]. : ......,..1u)n0)«tenmattaiodé 293 RE OU, D 1 n, 20 1. ae Abe art 293 RS Cantel... .................4: 041 ménivih 294 aacopygæGontelis. . .:...:....4..1 212046 shot 295 Pgo Rannesiana Th. .................:u10.c\ahn. 296 Mona Gantel. : -...:........talahmmbarndade 297 M oaulute So. …. ............t000 )mMotloupti Pt 297 McouchoSihqua Conte]... ........, ae aus) 298 M as turenses Mer... ... Loin .rdmutain en. 298 Mo EUus "Conte. 0... ........iaedrhastaisnd à 299 DDeatus 50m. -sp). : 2.0... 00 ut) stone 299 7 CODE us de ee 300 aies non Dh eee ME A FR Tr. 300 OS MS ne à à ee à doc als dou ee 301 RS Gone) M du jura en Manu 302 LUE DS NT RER 302 ea Unmmanni Conte]... ......4.....4 420 303 Gemuthatetragona Rœm, .à....:...,.......,......... 304 DR ne CONTE EE. : à... gp aiMret 904 oCeramus SupraurensiS ER... , ...,..........,..... 305 Posidonia suprajurensis Gontej. ,.,,..,...,...,..,,.., 306 — 342 — Linawmalontonte;e rss nome TOR MR RL ACCES 306 EdYSpectabtlis. Gantejii. st. ARE RER 307 Estonian: Th, LME evene bre ON NS 308 Étquina TOME. vércrsre ste maires et OR RON 308 LéMonsbchardensis Gante]l, 4 4 23:10/41e280H0NPeN NESNENNNE 309 EfhomboidahstGonte] es... 10e" 310 LP men En ons es à eu ve LR OT EMEONEREP 311 Pécten GrentemiGontens fraise seause tes s CORNE 311 PÉamandiCOMRÉEN... à 2 muesien un ne 05 0 ER 312 PERBürsotn COM s sciune 2 0450 SERRE 313 Phéenediotr Gone). As 4 dues 3 2 PRO 313 PirahhyGonte] Mur at Re te sue SERIE -.. 314 PéhumanmiCOn el. 5 durs anne va che 2 ENINEETS 319 PO ot) Conte) LEE au 2 nina à L'CPINOESRS 319 PaBavour GORE ARE La can sen nue us ne SLA 316 PYAMonsbeliardensis: Conte]... 1PM0I0RNNINnt 316 Hinmites clypeatus: Gonteje su, . 544442022022 317 Spondylus ovatus Contej. ..,,:::::2:.: 0000 318 Pliätula: horrida Conte: 21.112442 221701 MSC RERREE 318 OStrea:Cotyledon CGontej.: 552: :520n822 : 2210 POSER 319 OBGndaline Goldtsdeeps mas hs 2e ONE real OFypholes Th. : 42.236048 MS SONORE 320 OBubiensisGontel.: ; uns: save MMS 320 OMonsbelhiardensis Contej: : : ::.: 25120000 CNRS 321 OFaurtjonmis Gold sp re 25: 321580 DENTS LES 322 OfBruntrutane Th: Sp: s4 8: 2:22 SN MERE LOS 322 Onimedta Contes es HSE TERRE 323 Anomia-undala Conte) : 1e 2: 1x: Fr) Nr Tree 324 A+ Monsbeliardensis-Contejs : : :: 522920: 2120R 0008 324 Terébratula clavellata Gontej: : ::::::1:::.:::..2. 480. 329 Crémia reticulata Conte}. : r: : 204 ? 1 1 71 < LT RE 329 Lingula suprajurensis: Gonte]. : ::::::..::......,..... 326 Aniinarbrenirostris Goente]: 4: :: 11:14:11 02200000 326 . Luctina cardinalis Gontej.....:.::....:::.::......... 327 VI. EXPLICATION DES PLANCHES 328 OROROSOMONOEOE 5 0 OL OL OC — 343 — _ ADDITIONS ET RECTIFICATIONS. Comme je l’avais prévu, quelques fossiles nouveaux ont été découverts dans le Kimméridien de Montbéliard, durant l’im- pression assez longue de cet ouvrage, et de plus nombreuses espèces déjà connues ont été trouvées dans des sous-groupes où elles n'avaient pas été signalées jusqu’à ce jour. J’ai pu aussi rectifier plusieurs erreurs de mon fait, dont quelques-unes sont assez importantes pour être signalées, bien que la plupart aient été corrigées dans les dernières feuilles, et qu’elles n'existent plus dans la première édition de ce mémoire, la- quelle, par suite de circonstances tout à fait indépendantes de la volonté de l’auteur, n'a été imprimée, en grande partie, qu'après la deuxième édition, de sorte que tout en étant moins complète et moins étendue, elle est plus correcte que cette dernière. Ces additions et rectifications doivent être effectuées ainsi qu'il suit : — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Astartes (pag. 40), intercaler : Mactra tenuissima Contej. — Peu répandu, mais abondant, et même social. — Montevillers. — Moule extérieur. — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Natices (page 45), intercaler : Pterocera Thurmanni Contej. — Rare.— Bussurel.— Moule extérieur. Anatina brevirostris Conte. — Très-rare.— Vians.— Moule extérieur. | Mytilus trapeza Contej. — Rare. — Mandeure. — Moule in- térieur avec test. Pecten Kralikii Conte]. — Rare.— Valory, Bussurel.— Test et moule intérieur. —_ 9h4; — Hinnites clypeatus Contej.— Un seul exemplaire.— Valory. — Test. - Anomia undata Contej. — Rare. — Vians. — Test. — Dans la liste des fossiles des Marnes à Astartes (pag. 48), intercaler : Cardium Pesolinum Conte]. — Très-rare.— Valentigney.— Moule extérieur. — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Térébratules (page 53), intercaler : Nerinea (Une espèce indéterminable). — Bethoncourt. — Moule intérieur. Cardium suprajurense Conte]. — Très-rare. — Bethoncourt. — Moule extérieur. Lima Sequana Contej.— Rare. — Audincourt, Valentigney. — Moule extérieur. — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Cardium (p. 57), intercaler : Nerinea Monsbeliardensis Contej. — Assez rare. — Petite- Hollande, Châtillon, etc. — Test et moule intérieur. Pholas Pseudo-Chiton Contej. — Très-rare. — Châtillon. — Test. Pholadomya gracilis Ag. sp. — Assez rare. — Châtillon, Petite-Hollande, etc — Moule extérieur. Cyprina Cornu-Copiæ Conte]. — Assez rare.— Châtillon.— Moule extérieur. Lucina cardinalis Conte]. — Très-rare. — Chenau, Petite- Hollande. — Moule intérieur avec grandes portions de test. Supprimer dans la même liste les articles du Ceromya nuda Conte]., et de l’Opis Michelinea Bury. :— Dans la liste des fossiles des Calcaires et Marnes à Pté- rocères (page 65), intercaler : Ammonites Lallerianus T'Orb.— Très-rare. — Beauregard. — Moule intérieur. Pholadomya Protei Brg. (variété angulosa Ag.). — Assez rare, — Beauregard. — Moule extérieur. Ceromya capreolata Conte]. — Calcaires inférieurs. — Très- rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Ceromya orbicularis Rœm. sp, — Un seul exemplaire. — Baume. — Moule extérieur. — 345 — Astarte cingulata Conte]. — Très-rare. — Rôce. — Moule extérieur. Cyprina securiformis Conte]. — Très-rare.— Baume, Beau- regard. — Moule intérieur et moule extérieur. : Mytilus acinaces Leymer. sp.— Calcaires mférieurs.—Très- rare. — Beauregard. — Moule extérieur. Lima suprajurensis Conte]. — Calcaires inférieurs. — Peu répandu, mais très-abondant et social. — Beauregard.— Test. Dans la même liste, modifier ainsi l’article de l’Ammonites Thurmanni : Ammonites Thurmanni Contej. — Très-rare. — Abbévillers, Rôce. — Moule intérieur. — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Corbis (page 75), intercaler : Pholadomya gracilis Ag. sp. — Assez rare. — Baume. — Moule extérieur. Anatina spathulata Ag. sp. — Rare. — Baume. — Moule extérieur. Cyprina securiformis Contej. — Assises inférieures.— Très- rare. — Baume. — Moule extérieur. Trigonia rostrum Ag. — Un seul exemplaire. — Tulay. — Moule extérieur. Trigonia granigera Contej. — Très-rare. — Berne, Tulay. — Test et moule extérieur. Mytilus plicätus Sow. sp. — Très-rare. — Baume.— Moule extérieur. Hinnites inæquistriatus Voltz sp. — Très-rare. — Tulay. — Test. x Remplacer dans la même liste le nom de Lima Argonnensis Buv. par celui de Lima rhomboidalis Conte]. — Dans la liste des fossiles des Calcaires et Marnes à Vir- gules (page 86), intercaler : Ammonites Eumelus d'Orb. — Calcaires. — Un seul exem- plaire. — Montaineau. — Moule extérieur. Pleurotomaria (un exemplaire indéterminable}. —-- Montai- neau. — Moule extérieur. Pholadomya gracilis Ag. sp. — Calcaires. — Très-rare. — Pésol. — Moule extérieur, £ — 346 — Pholadomya rugosa Goldf. sp. — Calcaires. — Très-rare.— Pésol. — Moule extérieur. Pholadomya pudica Contej. — Calcaires. — Rare. — Mon- laineau, Pésol. — Moule extérieur. Cyprina Cornu-Copiæ Contej.— Calcaires.— Assez rare.— Moule extérieur. Leda Thurmanni Contej.— Calcaires.— Un seul exemplaire. — Montaineau. —- Moule extérieur. Nucula saxatilis Conte]. — Calcaires. — Rare. — Moule ex- térieur. Arca Mosensis Buv. — Calcaires. —- Un seul exeemplaire. — Montaineau. — Moule extérieur. Lingula suprajurensis Contej.— Calcaires.— Un seul exem- plaire. — Montaineau. — Moule intérieur avec grandes por- tions de test. Supprimer dans la même liste les articles consacrés au Cero- mya Cornu-Copiæ Contej. et à l’Astarte cuneata Sow. — Dans la liste des fossiles du Calcaire à Diceras (page 93), intercaler : Scalaria suprajurensis Contej.— Rare.— Test ferrugineux. Panopæa donacina Ag. sp. — Rare. — Moule extérieur. Mactra sapientium Conte. — Rare. — Moule extérieur. Lucina Mandubiensis Conte]. — Très-rare. — Moule extér. Cyprina Cornu-Copiæ Contej. — Rare. — Moule extérieur. Nucula saxatilis Conte]. — Rare. — Moule extérieur. Arca longirostris Rœm. sp. — Rare. — Moule extérieur. Arca retusa Contej. — Très-rare. — Moule extérieur. Supprimer, dans la même liste, les articles consacrés au Ceromya sphærica Contej., au Ceromya Cornu-Copiæ Conte]., au Lima Argonnensis Buv., et remplacer le nom de Nerinea subcylindrica d'Orb. par celui de Nerinea Erato d’Orb. — Dans l’énumération des fossiles communs au Calcaire Portlandien et au Kimméridien proprement dit (page 411), in- tercaler : | Nerinea Erato d'Orb. — Espèce portlandienne assez abon- dante dans le Calcaire à Diceras de Montb“liard. — Ces intercalations et corrections amèneront dans les dis- cussions des faunules et les listes statistiques des modifications » — 347 — et des additions peu importantes, que chacun peut faire, et qu'il est inutile d'indiquer ici. — Dans la liste générale des fossiles de l’Etage (page 213), faire les additions et rectifications suivantes : Ammonites Eumelus d'Orb. A. Lallerianus d'Orb. AE Nerinea subcylindrica d'Orb. : |..1..1..1..1..15 N. Monsbeliardensis Conte]. 5 N. Erato d'Orb. Pterocera Thurmanni Conte). Te eee Pholas pseudo-Chiton Conte]. 5 Panopæa donacina Ag. sp. Pholadomya gracilis Ah. Sp. 5 P. rugosa Goldf. sp. 4 |. P. angulosa Ag. P. pudica Conte]. 5 Ceromya capreolata Contej. 5 Ceromya orbicularis Rœm. . [10 MER ARS 27 Lee Anatina spathulata Ag. sp. 7 lOe O 40/.. %S S © DOS SS A. brevirostris Contej. : Mactra sapientium Contei. A. tenuissima Conte]. 1 Lucina Mandubiensis Conte]. L. cardinalis Contej. L. imbricata Conte]. Cardium suprajurense Conte). dy). C. Pesolinum Conte]. ne Trigonia rostrum Ag. Leda Thurmanni Conte]j. Nucula saxatilis Conte]. Arca longirostris Rœm. sp. 4151617 A. retusa Conte]. A. Mosensis Bury. Mytilus acinaces Leymer. sp. |. |11|..}..|.. AL. trapeza Conte]. RE a Lima rhomboidalis Conte]. L. Sequana Conte. LL 4 L. suprajurensis Conte). Spondylus ovatus Conte]. | © D T So © S © TITI NT OO ©: me Anomia undata Conte]. Lingula suprajurensis Conte. Supprimer de la même liste Les articles consacrés aux espèces suivantes : Ceromya sphærica, CG. Cornu-Copiæ,C.nuda, Astarte Sequana, Lima Argonnensis. — Dans le chapitre consacré à la description des espèces, supprimer l’article de l’Anatina versicostata Buy. (page 252). — 348 — Même chapitre, supprimer l’article de l’Astarte Sequana Contej. {page 267), que je crois maintenant n’être qu’une va- riété à côtes émoussées de l’Astarte cingulata Contej., auquel il passe par une foule de formes intermédiaires, et modifier aussi l’article consacré à cette dernière espèce : . costis concentricis 6-15 acutis, vel rarius obtusis… Ornements : 6-15 côtes concentriques aiguës, plus rarement obtuses. Même chapitre, modifier ainsi la description du Lima Mons- beliardensis Contej. (page 309), qui n'est pas dépourvu de lu- nule, ainsi que je l’avais indiqué à tort, ne connaissant cette espèce que d’après des échantillons incomplets : L. testa....; antice truncata, ad lunulam deflexa...…..; lunula ovato-lanceolata, angustata, excavata. Côté antérieur tronqué, un peu convexe, réfléchi en dedans le long de la lunule..... Lunule ovale-lancéolée, assez courte, assez profonde. A la fin du même chapitre, ajouter les descriptions suivantes : NERINEA NMONSBELIARDENSIS Conte). N. testa elongata, subcylindrica, imperforata; anfractibus complanatis, inferne gradatis; aperlura compressa, triplicata, plicis omnibus simplicibus, columnaribus binis acutis, parietali singula, dilatata, mediana ; costis longitudinalibus 3-4 tenuis- simis, prominulis, acutis, remotis, plicis incrementi tenuissimis decussatis ornata ; spiræ angulo circiter 5°. Forme générale très-allongée, presque cylindrique, non om- biliquée. Tours plans, saillants en gradins à leur bord inférieur. Bouche très-allongée, comprimée, à trois plis simples, dont deux aigus sur la columelle, et un seul assez élargksur le mi- lieu du labre. Ornements : 3-4 côtes longitudinales très-fines, peu saïllantes, très-aiguës, espacées, croisées par des plis d'ac- croissement très-fins et peu prononcés. Angle spiral = envi- ron 9°. Hauteur totale donnée par l'angle spiral — environ 0,300 ; diamètre au dernier tour = 0,095. — Très-voisin du Nerinea subcylindrica d'Orb., dont elle a absolument la bouche et la forme générale, notre espèce s’en distingue cependant par l'angle spiral un peu plus ouvert, la — 349 — hauteur des tours à peine plus considérable, et surtout la pré- sence des côtes longitudinales. — Du Calcaire à Cardium. Assez abondant : Petite-Hollande, Châtillon, etc. — Test et moule intérieur. Tab. XXVII. 3 Fragment de grandeur naturelle ; 4 fragment du moule intérieur de grandeur naturelle ; 5 section d’un tour. ANATINA MAGNIFICA Confej. À. testa elongata, transversa, inæquilatera, depressa, utrinque hiante; antice elongata, rotundata ; postice producta, attenuata, caudata, recta vel introrsum subarcuata, rotundato-truncata ; umbonibus anticis, rotundatis, prominulis ; costellis radiantibus Punctlatis, antice tenuissimis, confertissimis, postice majoribus, distantibus, irregulariter flexuoso-arcuatis, rugis concentricis subreqularibus, tenuissime longitudinaliter striatis, præsertim antice conspicuis ornata. Forme générale très-allongée, transverse, inéquilatérale, déprimée, bâillante aux deux extrémités. Côté antérieur assez allongé, un peu élargi, arrondi à son extrémité. Côté postérieur allongé , aminci, droit ou un peu arqué en dedans, arrondi- tronqué à son extrémité. Crochets antérieurs, arrondis, médio- crement saillants. Ornements : des côtes rayonnantes un peu flexueuses, formées par des séries de petites granulations, très- fines, très-serrées sur la moitié antérieure, où elles ne sont bien visibles qu’à la loupe, puis s’écartant assez brusquement vers la hauteur des crochets ou un peu plus en arrière, pour devenir plus grosses, plus irrégulièrement flexueuses, plus obliques et beaucoup plus espacées, et s'arrêter à environ deux centimètres de l'extrémité postérieure. Ces côtes sont croisées par des rides concentriques assez régulières, très-finement striées en long, beaucoup plus marquées du côté antérieur que du côté postérieur, où elles sont presque effacées. Hauteur — 0,018 ; longueur — 0,062; épaisseur — 0,008. — Cette espèce ressemble extrêmement à l’Anatina versicos- tata Buv.; c’est même sous ce dernier nom qu'elle a été dési- gnée dans le commencement de cet ouvrage. Elle s’en distingue à peine par sa forme moins renflée, et la disposition plus irrégu- lière des côtes rayonnantes postérieures, plus flexueuses, plus obliques, plus fines, plus rapprochées, et qui, le plus souvent, — 350 — ne succèdent pas brusquement aux petites côtes antérieures, mais se rapprochent davantage dans leur voisinage, et tendent quelquefois, mais non constamment, à se confondre avec elles. — Du GCalcaire à Astartes où il est partout assez abondant, et du Calcaire à Natices de Voujeaucourt où il est rare.—Moule extérieur. Tab. XX VIT. 1 Moule extérieur de grandeur naturelle vu par la valve gauche; 2 détail grossi des ornements. NÉACTRA TENUISSIMA Conte). M. testa ovato-subtrigona, transversa, inæquilatera, subin- [lata; antice brevi, rotundata ; postice producta , subcarinata, margine truncata ; margine antico ad umbones sinuato ; margine extlerno convexo ; umbonibus anticis, prominentibus ; costellis concentricis tenuissimis, acutis, sulcis concavis latioribus sepa- ralis, cum œætate et postice obsoletis ornata. Forme générale ovale, un peu triangulaire, transverse, iné- quilatérale, médiocrement renflée. Côté antérieur court, ar- rondi. Côté postérieur allongé, un peu caréné, tronqué à son extrémité. Bord antérieur échancré sous les crochets. Bord externe convexe. Crochets antérieurs, saillants. Ornements : des côtes concentriques extrêmement tenues, très-aiguës, séparées par des sillons plus larges, concaves, effacées sur la dépression postérieure, et tendant à disparaître avec l’âge. Hauteur — 0,008 ; longueur — 0,010 ; épaisseur = 0,004. — Du Calcaire à Astartes du Montevillers. Abondant et même social, — Moule extérieur. Tab. XXVIT. 6 Moule extérieur grossi vu par la valve droite; 7 détail plus grossi des ornements. Lima SEquana Conte). L. testa ovato-rhomboidali, subdepressa; antice truncata, ad marginem declivi ; postice attenuala, margine convexo ; umboni- bus acutis, subcontiguis; auriculis…; lunula subnulla; costis ra- diantibus circiter 20 rectis, prominulis, convexis, sulcis confor- mibus separatis, plicis concentricis tenuissimis, sublamellosis, in- terdum prominulis decussatis ornata. Forme générale ovale-rhomboïdale, assez déprimée. Côté antérieur tronqué, assez brusquement infléchi le long du bord. — 351 — Côté postérieur s’amincissant peu à peu, convexe extérieure- ment. Crochets aigus, presque contigus. Auricules…. Lunule à peine indiquée. Ornements : environ 20 côtes rayonnantes, droites, saillantes, convexes et arrondies, séparées par des sil- lons concaves de même largeur, croisées par des plis concen- triques très-fins, un peu lamelleux, plus prononcés de distance en distance. Hauteur = 0,095 ; largeur — 0,020 ; épaisseur = 0,005. — Se distingue du Lima Virdunensis Buv., dont il a l'aspect général, par la forme arrondie et non anguleuse des côtes et des sillons, dont le nombre est de moitié moindre. — Du Calcaire à Térébratules d'Audincourt et de Valenti- gney. Rare. — Moule extérieur. Tab. XX VII. 8 Coquille un peu grossie. Lima SUPRASURENSIS Conte). L. testa ovata, subinæquilatera, inflata; antice et postice con- vexo-declivi, marginibus convexis; umbonibus subacutis, approæi- matis: auriculis subdilatatis;: costis radiantibus 14-18 reclis, convexis, prominulis, antice et postice minoribus, obsoletis, cum ætate squamato-granulatis, sulcis conformibus concavis, sepa- ratis, plicis concentricis rugosis, prominulis decussatis ornata. Forme générale ovale, très-peu inéquilatérale, renflée. Côté antérieur et Côté postérieur s’abaissant en courbe assez régulière près des bords convexes. Crochets assez aigus, rapprochés. Auricules assez larges. Lunule absolument nulle. Ornements 14-18 côtes rayonnantes, droites, convexes, saillantes sur le milieu des valves, plus petites et bientôt complètement effacées sur les côtés, près des bords, se chargeant âvec l’âge de petits tubercules un peu écailleux régulièrement disposés, séparées par des sillons concaves de même largeur, rarement plus étroits, croisées par des plis concentriques rugueux, assez sail- lants, et qui déterminent les granulations en passant sur les côtes. Hauteur — 0,010; largeur — 0,007; épaisseur = 0,007. — Du Calcaire à Ptérocères de Beauregard. Peu répandu, mais abondant et social. — Test. Tab. XXVII. 9 Coquille grossie; 10 détail plus grossi des ornements. — Dans tout l'ouvrage : Remplacer le nom Anatina versicostata Buv., par À. magni- fica Contej.; et le nom Ostrea exogyroides ot. par O. Du- biensis Conte]., les premières dénominations ayant été appli- quées par erreur de détermination. Remplacer le nom Venus Celtica Contej. par Astarte Celtica Contej., et le nom Astarte Sequana Contej. par le nom À. cin- gulata Contej.; ces modifications nous ayant semblé légitimes après un examen plus approfondi de ces espèces. Remplacer les noms ci-dessous, qui font double emploi avec des dénominations proposées par d’autres auteurs et admises dans la science, par les noms placés en regard : Âcteonina cincta Conte. — À. nuda Conte]. Natica obesa Contej. — N. pinguis Contei. Pterocera carinata Contej. — P. Thirriæ Contej. Corbula pisum Conte]. = : C. clavus Conte]. Corbula dubia Contej. = C. fallax Contej. Lucina lamellosa Conte. — L. imbricata Conte]. Lucina elegans Contej. — L. amæna Conte). Cardium concinnum Contej. = C. diurnum Conte]. Arca rugosa Contej. = À. rustica Conte]. * Mytilus corrugatus Contej. — M. longævus Cons Avicula plana Th. sp. — À. Thurmanni Conte). DE Lima obsoleta Contej. = L. spectabilis Conte]. ERRATA, Page. Ligne. AU LIEU DE LISEZ RE | PE TER 2 ETAPE TES ER SOEUR EE CORRE 18 ÿl des bois du bois. Total Calcaires à Nautiles. Calcaire à Térébratules. 98 11 insignis, insignis ?, 102495 Calcaire à Nautiles . Calcaire à Térébratultes. 112 39 | le pays pOBEen le Portlandien. 120 36 partisans . : La: non partisans. 121 8 TISSES ET ENS TE Le, lisses ou. 125 2 | étages . étage. 174 2 constitue RTE constituent. 181 95 de Kimmeridge-Clay du Kimmeridge- “Clay. 194 24 et les faunules et des faunules. 254 30 salcis . . : sulcis. Da STE costellis crebri is ÉR costellis radiantibus crebris. 98 16 | supprimer les-mots Corbis for mosa. Besançon. — Imp. de Dodivers et C€, Grande-Rue, 42, MÉMOIRE SUR LA DÉCOUVERTE DE LA CRAIE SUPÉRIEURE A SILEX Dans le département du Jura, PAR MM. BONJOUR, Jacques, DEFRANOUX et Frère OGÉRIEN. (Séance du 14 août 1858.) Etages erétacés découverts. 4° Craie supérieure à silex. — 29° étage, Sénonien , d'Or- bigny,— Santonien, M. Coquand. Signalé pour la 4{'* fois dans les monts Jura du Doubs, du Jura et de l’Ain. 2° Craie chloritée.— 20° Etage, Cénomanien, d’ Orbigny. — Rothomagien, M. Coquand. Inconnu dans le Jura, deux dépôts dans le département du Doubs, l’un à St.-Point et Oye, arron- dissement de Pontarlier, l’autre à Montcley, près de Besançon. 39 Gault. — Albien, 19° étage, d’Or-) Nouveaux dans l’ar- bigny. Jrondissementde LORS" 49 Néocomien, 11° étage, d’Orbigny. /le-Saunier. En juin 1857, M. Defranoux présenta comme fait curieux, un oursin fossile recueilli aux environs de St.-Julien ( Jura), que M. Bonjour reconnut comme le (ralerites albo-galerus de la craie supérieure ; son opinion fut partagée par M. Defranoux et par le frère Ogérien. Comme la présence de cet étage n’a pas encore été, jusqu’à ce jour, signalée dans les montagnes du Jura Français, M. De- franoux fut prié de rapporter de cette même localité, non-seu- lement des fossiles, mais aussi des roches, ce qu’il s'empressa de faire. A l'inspection des échantillons nombreux et variés, la certitude la plus complète fut acquise de la présence de la craie supérieure à silex dans le Jura. 23 — 354 — Afin d'assurer la priorité de la découverte , l'annonce en fut insérée dans le journal La Sentinelle du Jura, du 28 août 1857. Le 4 septembre suivant, MM. Defranoux et Bonjour allèrent reconnaître le terrain. Par des causes qu’il est inutile de men- tionner, l'étude ne pût être complète ; il restait encore à étudier la corrélation des terrains crétacés avec les! térrains jurassi- ques. Les deux mêmes géologues allèrent en complèter l'étude au commencement de juin 4858. Nous donnerons ci-après le ré- sultat de leurs observations. Peu de jours après leur retour, M. Coquand étant venu visiter notre musée , le Conservateur s’empressa de mettre sous les yeux du savant professeur de géologie les roches et les fos- siles, non-seulemeut de la craie à silex, mais aussi de la craie chloritée découverte dans leur dernière course, ainsi que ceux du Gault. À l'inspection de:ces témoins irrécusables de la présence de la craie à silex et du Rothomagien, M. Coquand eut l’obligeance d'en déterminer quelques fossiles caractéristiques , el engagea fortement à publier sans retard. De retour à Besançon, il an- nonçÇa cette importante découverte à la société d'Emulation du Doubs, séance du 12 juin 1858. La craie en place occupe une surface d'environ un kilomètre du Nord au Sud, et de cinq à six cents mètres de l'Est à l'Ouest. Ce dépôt en forme de calotte couronne un monticule elliptique, entouré de toutes parts par de faibles vallées d’érosion qu'il domine d'environ cent mètres; l'altitude du point culminant est d'environ cinq cents mètres. À en juger par les nombreux débris des silex de la craie qui recouvrent les terrains Néocomiens et Jurassiques , la craie a dû occuper une surface plus étendue antérieurement aux éro- sions anciennes. On en rencontre depuis Louvenne à Montagna, distants de 7 à 8 kilomètres. Puissance des terrains au nord de la route de St.-Julien à Laïns. Combe oxfordienne au pied Est du monticule de St.-Julien, développement 300 mètres. Corallien compacte,..........:.:.. id..... 300 mètres. — 355 — Kimméridien (Ptérocères),....développement. 200 mètres. Portlandien , terrain en culture et en MERE A. ent eur 2 id os 300 mètres. Néocomien moyen, rouge et sableux (Ostrea Couluni, O. Macroptera, Sow., daniraratavaselc:}i4 mal. da mio. cul . à id...:.. 800 mètres. Jurassique supérieur dénudé (Portlan- | dien, Kimméridien et Corallien),...... id isque 600 mètres. Les couches plongent à l'Est de l’Oxfordien au Portlandien et à l’ouest du Portlandien au Corallien. Puissance des terrains en suivant la route de S.-Julien à Lains. Combe oxfordienne en quittant St.-Julien. Corallien compacte avec polypiers et. recouverts de débris autres fossiles. Néocomien moyen. 1 des silex de la craie. Au point culminant; Urgonien développement ‘400 mètres. id. petite combe de terre végé- talent QU 6 IT SI DeNl jar 7185 35 mètres. id. sables du Gault avec osse- ments anciens,......... idu94; 100 mètres. id. petite dépression, terre vé- gétalaf. } . assupreusal. id, 54h50 120 mètres. En redescendant à Lains, craie blan- che , silex rares,....... 1: Fo 24 20 mètres. id. id. silex abondants,... .id..1.. 100 mètres. id. terre végétale et débris de silex jusqu'à Lains. Le Gault se montre au versant méridional de la partie nord du massif, sa puissance visible est de..... 2 mètres 30 cent. Craie chloritée ({ Rothomagien ).sables crayeux à fossiles, ...... CRE ROCK RE T TT 1 mètre 50 cent. Craie à silex (Santonien) recouverte par la terre végétale, ...........,,..::,..., 4 à 5 mètres. Sable avec abondance de silex fragmentés. 4 mètre. La craie. à silex n’est visible qu’au talus de deux mètres de hauteur, d’un nouveau chemin de grande communication de St.-Julien à Arinthod. À l'inspection du terrain on, ne peut guère lui supposer plus de # à 5 mètres de puissance. La stra- tification confuse de cet étage ne permet pas d'observer des plans de stratification. Les silex n’y sont pointen Lits ou Amas — 356 — comme dans beaucoup de localités connues; mais font partie de la craie blanche , comme s’il y eût eu métamorphisme de cette dernière. Les couches du Rothomagien et du Gault plongent au sud sous un angle de 20°. Ces trois élages crétacés sont tellement masqués par la culture , les bois et les pâturages, que nous n’osons nous prononcer sur la direction et l'inclinaison des couches de l’ensemble. D’après l’inclinaison reconnue des couches du massif sup- portant la craie, la partie Ouest aurait obéi au relèvement du chaînon oolithique de Louvenne à Montagna-le-Templier. La partie ouest relevée en sens opposé aurait subi le relève- ment de la chaîne de Dessia. La direction des chaînons étant la même, c’est-à-dire de N. E. à S. O. ; il est difficile de supposer qu'ils ne. sont pas contemporains. Le terrain Néocomien est ici, comme dans tout le Jura, en stratification concordante avec les terrains Jurassi- ques environnants sur lesquels il a été déposé. Parmi les fossiles des étages crétacés des environs de St.-Ju- lien, nous ne citerons que les plus caractéristiques. 1° Craïe à Silex. (Sénonien, d’Orbigny.— Santonien, M. Co- quand) 4 Gervilia, À Inoceramus, | Micraster breviporus Agassiz, Micraster brevis Desor (nombreux, la plupart ‘sili- ceux et empâtés), 2 Galérites albo-galerus Lamk., 4 Anan- chytes (à déterminer) ; 2° Craie chloritée. — (Cénomanien, d'Orb.)— Rothomagien, M. Coquand) : 2 Nautilus Archicianus d’'Orb., 4m. Rothoma- gensis Lamk., A: Mantelli Sow., An. falcatus Mantell. , Sca- phites æqualis Sow., Turrilites costatus Lamk., Acteon ovum d'Orb., Turbo?, Vénus, Thetis, Arca, Gervilia aviculoïdes Defrance, ou Myoconcha ? , 1 Caprotina ? (forme de Diceras gaultina du Gault), 5 Rhynchonella et plusieurs espèces de Térébratules à déterminer, Holaster (très-nombreux), 2 Cato- pygus carinatus Ag. , Caratomus , Galerites subcylindricus d’Arch., Discoïdea cylindrica Ag:, Diadema, Goniopygus,; ete. 3° Gault. — Albien d'Orbigny. À Belemnites minimus Lister, Am. Beudanti Brongniart, A. splendens Sow., A. lautus Parkinson, À. regularis Brug., À. tarde-furcatus Leÿymerie, 4. mamillatus Schloth., Ha- — 9357 — mites (fragments), 1 Turrilites Puzozianus d'Orb., Avellana subincrassata d'Orb., Natica gaultina d'Orb., Trochus conot- deus d’Orb., Turbo chassianus d'Orb., Cerithium excavatum Brong., Dentalium, Thetis minor Sow., Crassatella ( moule), Nucula pectinata Sow., Inoceramus concentricus Parkinson , In: Salomoni d’Orb., Ostrea arduennensis d’'Orb., Holaster, 2 Turbinolia conulus Phillips, 1 pince de crustacé, etc., etc. Telest le courtexposé des principales indications fournissant les preuves de la présence des restes d’un dépôt de la craie supérieure dans le Jura. Des recherches ultérieures feront peut- être reconnaître des dépôts similaires en d’autres parties de nos chaînes jurassiques. Selon nous il y a beaucoup à espérer des explorations qui seraient faites dans le département de l’Ain, sur les prolongements du chaînon de Lains, qui auraient pu, comme ce dernier, être préservés de la dénudation complète. A Lains le Santonien ou craie à Silex repose immédiatement sur le Cénomanien ou Rothomagien. Il s'agira de vérifier si l’absence des dépôts de la craie entre ces extrêmes est un fait normal en cette localité seule, ou si ailleurs on ne retrouverait par des lambeaux des étages intermédiaires , selon leur ordre chronologique. On comprend bien que la mer crétacée ait pu se retirer par un exhaussement du sol après le dépôt de la craie chloritée, et, par une cause contraire, revenir former le dépôt de la craie supérieure ; cependant ici le champ d'observation est trop res- treint pour offrir la certitude désirable. Il se peut, et nous n’en doutons pas, qu'en beaucoup de lo- calités, même éloignées, on ait rencontré des silex de la craie, isolés par le charriage ; nous prenons la liberté d'engager nos géologues à signaler les gisements de ces dépôts, car ils peu- vent mettre sur la voie pour en reconnaître la provenance. Ces silex sont, du reste, faciles à distinguer de ceux du néocomien et de ceux du Bajocien si répandu dans le Jura. Sile temps nous le permet, nous espérons beaucoup de l'étude de la partie méridionale de l’arrondissement de Lons-le-Sau- nier, non publié encore. Chaque course de M. Defranoux pro- duit des indications précieuses à étudier, et nos notes sont déjà riches d'avenir. À propos des études à faire dans le Jura, mentionnons ici, c — 358 — un bloc de calcaire subcrayeux compacte, renfermant entr’au- tres fossiles, une très-belle Lymnée avec son test, voisine de Lymnea longiscata, recueillie à St.-Germain en montagne, près de Champagnole (Jura), altitude 680 mètres, parmi d’autres blocs roulés, reposant sur le Bathonien { Cornbrash ). D'où a pu provenir ce bloc de dépôt lacustre des terrains tertiaires ? Les dépôts de cette nature les plus rapprochés sont à la Chaux-de- Fonds, canton de Neufchâtel (Suisse). Ce curieux échantillon nous a été apporté, l’an dernier, par notre regrettable confrère Frédéric Thevenin du Vaudioux, quelques mois avant sa mort. Cette perte prématurée nous a privés en grande partie du ré- sultat de ses travaux sur la géologie de nos montagnes, qu'il étudiait en profond observateur. NOTE SUR UN PERFECTIONNEMENT APPORTÉ A LA RECHERCHE L'IODE PAR L’AMIDON, PAR MM. O. HENRY Füiss ET E. HUMBERT, Docteurs en médecine à Paris, {Séances des 16 décembre 1858 et 8 janvier 1859.) \ Nous avons eu l’honneur de présenter, l’année dernière, à la Société, un mémoire sur la recherche de l’iode et du brome, au moyen d’un procédé dont le principe était la transformation de ces deux métalloïdes en cyanures d’iode et de brome. Ces composés volatils affectent d'ordinaire des formes assez nette- ment définies : le bromure de cyanogène cristallise d’abord en longues aiguilles, qui bientôt se convertissent spontanément en petits cubes limpides d’une assez grande régularité. L’io- dure de cyanogène se présente en aiguilles longues et soyeuses. Nous avions cru d’abord pouvoir décider, à l’aide de ces caractères cristallographiques, si les cristaux étaient du bromure ou de l’iodure de cyanogène ; mais dans l’état actuel, la question ne peut être encore résolue. En effet, M. le pro- fesseur de Sénarmont, qui a bien voulu examiner nos cristaux, nous a fait remarquer que, sous certaines influences particu- lières, ils éprouvent des modifications de dimorphisme très- singulières. En examinant des échantillons d’iodure et de bro- mure de cyanogène parfaitement purs, nous avons constaté qu’ils présentent tantôt des cubes, tantôt des aiguilles dérivant des autres systèmes cristallins. — 360 — Nous avons dû chercher dans les caractères chimiques un contrôle plus sévère. Le sulfité de soude, primitivement em- ployé, jouit d'une grande sensibilité, mais un excès de ce sel détruit très-facilement la réaction à laquelle il avait d’abord donné naissance. Une méthode très-précise est la suivante : elle permet de caractériser l’iode avec une -trace d’iodure de cyanogène. Lorsque l’iodure de eyanogène a été dissous dans une petite capsule par une très-faible quantité d’eau, on ajoute à la solu- tion un très-petit fragment de sodium. Il se produit un cya- nure et un iodure alcalin, sans qu’on puisse accuser aucun réactif de l’introduction du métalloïde cherché. La liqueur ad- ditionnée d’un peu d’empois d’amidon est évaporée à une très- douce chaleur, jusqu’en consistance d'extrait, et la capsule est renversée sur une soucoupe dont le fond est recouvert d’une légère couche de chlorure de chaux. Le chlore qui s’en dégage lentement ne tarde pas à décomposer l'iodure de sodium; on ar- rête l’opération lorsque la coloration est devenue bien manifeste. Voici enfin une troisième méthode plus précise encore que les précédentes et d’une exécution plus rapide. On ajoute à la solution aqueuse d’iodure de cyanogène un fragment de zinc, une trace d’empois d’amidon récemment préparé et une goutte ou deux d’acide sulfurique pur. Dans ces conditions, l’hydro- gène naissant qui se dégage s’unit au cyanogène, produit de l'acide cyanhydrique et met l'iode én liberté. L’amidon prend immédiatement la teinte bleue caractéristique. La sensibilité et la commodité de cette réaction nous ont fait penser à l’utiliser dans la recherche de l’iode en général. L'a- midon est, on le sait, le réactif le plus généralement employé. Pour dégager l’iode de ses combinaisons et produire la réac- tion, le chlore est sans aucun doute le réactif le plus délicat, celui qui déplace l’iode le plus facilement et le plus compléte- ment. L'emploi du chlore présente un autre avantage, c’est qu'il oxyde et rend stables certains composés qui, mis en liberté, détruiraient infailliblement l’iodure bleu d’amidon. Les sulfures et les sulfites que le chlore transforme en sulfates, sontsurtout susceptibles de produire cet effet. C'est un point sur lequel M. Balard a suffisamment insisté dès l’année 1825 (ann. de phy. et de chim.). — 361 — Malheureusement, le chlore, si on l’emploiïe en léger excès, est en même temps le réactif le plus prompt à faire disparaître les phénomènes de coloration qu’il aurait produits, s’il n’eût été ajouté qu’en proportion suffisante. Ce grave inconvénient a, pour ainsi dire, fait bannir le chlore dans la recherche de l’iode. Il est vrai qu’on ne l’a remplacé que par des agents dont un excès détruit aussi l’iodure bleu d’amidon. La méthode que nous venons proposer permet de faire naître de nouveau la teinte de l’iodure d’amidon dans le cas où un excès de chlore l’aurait fait disparaître sans que le chimiste ait pu la saisir. Cette circonstance se présente, pour ainsi dire, toutes les fois que l’iode n’exisie qu’en proportion très-petite dans la solution sur laquelle on opère. Ce procédé a pour base les principes suivants : 4° Un excès de chlore transforme, en présence de l’eau, l'iode en acide iodique sans action sur l’empois d’amidon. 5 C++ 5 H0 — 5 H C1 + I0° 2° En présence de l’amidon, de l’acide sulfurique et du zinc, l’acide iodique et les iodates solubles donnent immédiatement naïssance à la coloration bleue caractéristique de l'existence de l’iode à l’état libre. 10 +5H—=5H0<+I 3° Si dans la liqueur il se trouve un excès de chlore libre en même temps que les corps précédents, l'hydrogène naissant transforme d’ahord le chlore libre en acide chlorhydrique, et ce n’est qu'après cette réaction qu'il décompose l'acide iodique et fait apparaître la coloration bleue : C1 + 10° + H° = H C1 + 5 H0 +TI. Partant de ces données bien établies par l'expérience, nous opérons de la manière suivante, quand nous avons à rechercher l’iode dans une solution qui le renferme à l’état de combinai- son, soit avec l'hydrogène, soit avec l'oxygène, soit à l’état d'iodure alcalin. | On ajoute à la liqueur que l’on essaie de l’empois d'amidon et de l'eau chlorée, sans craindre d'employer un excès de ce dernier réactif. La teinte bleue, indice de la présence de l’iode, n'apparaît pas, en général, si l’iode n'existe qu’en minime quantité. Dans ce cas, on projette un fragment de zinc dans le liquide, puis on y laisse tomber une ou deux gouttes d'acide — 362 — sulfurique pur. Si l’iode s’y rencontre même en très-faible pro- portion, on verra, au bout de quinze ou vingt minutes, le li- quide se colorer en rose ou en bleu plus ou moins foncé, selon la proportion du métalloïde. - Voici un fait à l'appui de la sensibilité de ce mode d’ana- lyse. On laisse tomber, dans 200 grammes d’eau pure, une goutte d’une solution peu concentrée d’iodure de potassium. On verse dans un tube d'essai, fermé à l’une de ses extrémités, cinq ou six grammes de ce liquide. ‘On l’additionne successivement d’empois d’amidon et d’eau chlorée. Quelque précaution que l’on prenne en versant ce dernier réactif, aucune coloration ne se manifeste. On ajoute un fragment de zinc et une goutte d’a- cide sulfurique. Vingt minutes après, la liqueur est manifeste- ment rosée. L’intensité de la teinte augmente pendant quinze ou vingt minutes, en tournant au lilas, puis franchemement au violet bleuâtre. Le lendemain, c’est-à-dire dix à douze heures plus tard, la nuance persistait encore tout en ayant lTégère- ment faibli. Après quarante-huit heures, l’amidon nageait à la surface du liquide, conservant encore une teinte rose facile- ment appréciable. Dans les circonstances où nous opérons, l'hydrogène naissant ne détruit donc, qu'avec une excessive lenteur, l’iodure d’amidon dont il avait d’abord déterminé la formation. Cinq à six centimètres cubes d’eau distillée, traités simultanément par les mêmes réactifs, n’ont donné aucun in- dice de la présence de Fiode. C’est une contre épreuve qu'il est bon de ne pas négliger; elle indiquerait l’existence de l'iode dans ses réactifs. ? ; Dans toutes les réactions que nous venons de passer en re- vue, nous voyons l'hydrogène naissant entrer en combinaison avec l’élément qui retient l’iode et mettre ce dernier en liberté, ce qui lui permet alors d'agir sur l’amidon. Aïnsi l'acide iodique cède son oxygène à l'hydrogène naissant, le cyanure d’iode son cyanogène. L’hydrogène naissant n’a donc pour l’iode qu’une bien faible affinité et, celle qu’il possède pour l’iodure d’ami- don, composé à peu près insoluble, est encore moins considé- rable, ce corps échappant à la réaction en vertu de son insolu- bilité. Le brome possède pour l'hydrogène une affinité plus mtense : ses propriétés'se rapprochent davantage de celles du L — 363 — chlore ; il peut, comme ce dernier, se combiner à l'hydrogène sous la seule influence des rayons lumineux. Aussi, la méthode que nous employons pour reconnaître l’iode ne s'applique pas à la recherche du brome ; la transformation de ce métalloïde en acide bromhydrique est trop prompte sous l'influence de l’hy- drogène naissant. Nous ajouterons, en terminant cette note, que nousn’aurions . pas voulu ajouter un procédé nouveau à la liste déjà si longue des procédés connus pour déceler l’iode, si la méthode ne nous avait paru réunir à une grande sensibilité, une simplicité qui la rend si facilement applicable. Quoi de plus simple que d’ajou- ter dans un liquide, où le chlore n'aura produit aucun phéno- mène de coloration, un fragment de zinc et deux gouttes d’a- cide sulfurique ? Ce sont des réactifs qu’on a sous la main dans tous les laboratoires, NOTE sur UNE PILE VOLTAIQUE CONSTANTE ET ÉCONOMIQUE DÉGAGEMENT DE CHLORE, par MM. FONVIELLE er E. HUMBERT. \ (Séances des 16 décembre 1858 et 8 janvier 1859.) Le chlore est doué d’une affinité si intense pour l'hydrogène qu'il se combine avec ce gaz même à la température ordinaire. C’est cette propriété qui nous l’a fait choisir pour remplacer l'acide azotique comme agent dépolarisant dans le piles voltaï- ques. L'idée de l'emploi du chlore s’était déjà présentée à plu- sieurs physiciens , mais ces observateurs s'étaient proposé de produire le gaz dans l’intérieur même du vase poreux de la pile qu’ils remplissaient de bioxyde de manganèse et d’acide chlorhydrique concentré. Cette condition à laquelle ils s’étaient tous astreints, les avait empêchés de tirer un parti avantageux d’un corps si éminemment comburant, dont les affinités surpas- sent celles de l’oxigène lui-même. Notre pile fonctionne avec un seul liquide, de l’eau acidulée avec £ d'acide chlorhydrique. Elle est composée de lames de zinc et de plaques de charbon réunies par des conducteurs métalliques. Chaque couple est placé dans un vase herméti- quement fermé. Les vases sont munis de deux orifices, l’un situé à la partie inférieure pour l'entrée du chlore, l’autre pour sa sortie placé à la partie supérieure. — Le chlore en sortant du générateur où il est produit circule dans les piles et entre- tient le liquide excitateur dans un état constant de chloruration — 365 — concentrée. — Le chlore resté en dissolution dans l’eau, forme par sa combinaison avec l’hydrogène naissant une quantité d’acide chlorhydrique précisément égale à celle qui a été con- sommée par la dissolution du zinc. — Cette combinaison de l'hydrogène avec le chlore produit donc, en même temps que la dépolarisation , la régénération constante du liquide excita- teur. — Cette dépolarisation engendre à son tour la constance de la pile. Quant à son intensité, on en prendra connaissance par l’ins- pection du tableau suivant qui résume quelques-uns des résul- tats que nous avons obtenus. Dans toutes nos expériences (l’une exceptée) la surface de chaque élément zinc était de 35 à 40 centimètres carrés. NOMBRE Ar NOMBRE cubes dy NATURE expériences| des éléments. l‘ierus en du liquide excitateur. 5 miuutes. 29 juillet. | 6 | 40,00 | Eau acidulée par 4 d’acidel chlorhydrique. 12 août. 4 25,00 | Par d'acide sulfurique. 19 août. 4 30,00 a acide chlorhydrique plus + acide azotique. 8 septemb.| 4 (surface du| 60,00 | -& acide chlorhydrique. zinc = 200centim. carrés). | l11 novemb.| 6 60,00 Id. Id. | 15 noyemb.| 8 70,00 Id. 1d. | ————__—_—___—_—_——————…—…—…—…….—————— Pour un dégagement de chlore déterminé, on atteint, au bout de quelques minutes, un certain effet maximum auquel on se maintient pendant tout le temps que le gaz circule bulle à bulle dans les piles. Lorsqu'on interrompt ce dégagement, les effets électrochimiques vont en décroissant, mais d'autant moins rapidement que le liquide excitateur renferme une plus _grande quantité de chlore en solution. — On peut laisser pola- riser complétement les piles et rétablir à volonté le courant électrique en renouvelant le dégagement du chlore. On sait que les affinités du chlore pour l'hydrogène varient — 366 — avec J'intensité de la lumière qui éclaire le mélange des deux gaz, en conséquence, nous avons voulu comparer les effets de dépolarisation que produit le chlore dans les piles soit lorsqu'on expose les appareils à la lumière, soit lorsqu'on les porte dans l'obscurité. Les expériences de MM. Bunsen et Roscoe d’une part, et de M. Draper d'autre part nous autorisaient aussi à entrer dans cetta voie d’expérimentation. Si nous pouvions tirer des conclusions de quelques essais entrepris dans une saison peu propice, et trop incomplets pour être considérés comme rigoureusement exacts, nous dirions que l’action dépo- larisante du chlore est aussi énergique dans l'obscurité qu’à la lumière. — L'hydrogène naissant produit par l’action électri- que dans l’intérieur de la pile paraît done posséder pour le chlore une affinité supérieure à celle dont il est doué dans les circonstances ordinaires. — Nous nous réservons de reyenir sur ce point de théorie. Dans toutes nos expériences, les effets lumineux et calori- fiques du courant de la pile ont été en rapport -avec-les-effets chimiques. Si l’on veut, avec le même nombre de couples, accroître encore ces différents effets, on ajoute au liquide excitateur cer- taines substances capables d'augmenter la quantité de chlore que l’eau retient en solution. Si ces agents joignent à cette propriété un pouvoir dépolarisant qui leur est propre , l'effet produit sera encore plus intense. Parmi ces corps qui doivent, d’après ces considérations se combiner avec le chlore et l'hydrogène à la température ordi- naire, nous citerons l’iode et principalement le brome. L'introduction de ces substances se fait une fois pour toutes dans les piles , elles sont constamment régénérées sans autres frais que ceux de la production du chlore. Prenons l’iode pour exemple : — On en introduit quelques grammes dans chacun des vases ; — l’action du chlore transforme la substance en chlorure d’iode, puis en acide iodique, corps éminemments dé- polarisants que l’ydrogène naissant ramène à l’état d’iode; sous l'influence du chlore, la même série de phénomènes va se re- produire indéfiniment. — Ces métamorphoses successives sont accompagnées de changements de couleur qui permettent de saisir complétement la théorie du phénomène. — 3607 — Avec cet artifice, on peut se dispenser: d’ exinetenir un cou- rant constant de chlore. L'acide iodique remplace aussi avec avantage le bichromate de potasse dans les piles à insufilation ; en.effet 1° — La régé- nération du liquide dépolarisant s’obtient par voie humide sous l'influence d’un simple courant de chlore gazeux, dont le prix de revient, d’après M. Sainte-Claire Deville, n’atteint pas 50 centimes le kilogramme. 2° — L'iode ne forme pas comme les sels métalliques; des piles locales en se déposant sur les plaques de zinc. 3° — L’acide iodique est plus riche en oxigène utilisable que le bichromate de potasse. (: :.5 : 3.) Dans tout ce qui précède, nous avons pa ai que la pile fonctionnait avec un seul liquide ; rien ne s'oppose à l’emploi dé: vases poreux qu'on remplirait avec des substances dépola- risantes susceptibles d’être régénérées par le chlore. —:On remplacerait ainsi l'acide azotique par une dépense de chlore de beaucoup inférieure. Nous avons voulu comparer l'intensité des courants élec- triques, mesurée par la décomposition de l’eau , en employant soit des éléments Bunsen, soit des piles à chlore simple, soit enfin des piles fonctionnant avec le chlore et le brome simul- tanément. — Dans ces différents cas les couples avaient des surfaces égales. DÉSIGNATION NOMBRE de centimètres cubes des piles. d'hydrogène obtenus en 5 minutes. 4 Eléments au cie 30,00 simple. Se 4 Eléments Bunsen. . _ 40,00 4 Eléments fonction- nant avecchloreet brome. 50,00 EEE N. B. Ces expériences ont été répétées un très grand nombre de fois. — Les résultats ont été toujours identiques. Il serait trop long d’insister sur les détails de manipulation des piles, sur le mode d'emploi du chlore, sur les moyens — 368 — d'obtenir à peu de frais la fermeture hermétique des éléments, nous dirons seulement que toutes ces conditions sont réalisées avec simplicité et qu'il n’est pas nécessaire de démonter les piles pour amalgamer les zincs, ete. | Ajoutons qu'en substituant dans nos expériences le fer au zinc, les différents effets du courant électrique se sont trouvés réduits à peu près dans la proportion de #4 à 1. En résumé , la pile dont il est question offre les caractères suivants : A. — Elle est constante et énergique. B. — Elle fonctionne avec un seul liquide. C. — Les substances quelle consomme se trouvent toutes à bas prix dans le commerce. D. — La moyenne partie des résidus possède une valeur vé- pale importante, surtout depuis les derniers travaux de M. Kuhl- mann. FLORULA MASSILIENSIS ADVENA. RÉEL SUPPLÉMENT A LA FLORULE EXOTIQUE DES ENVIRONS DE MARSEILLE, PAR M. CH. GRENIER, D'après les plantes recueillies par MM. BLAISE et Roux. Æ ( Séance du 13 août 1859. SCIE ESS — 24 Et AT ‘4 a = z réal Ms EM at SUPPLÉMENT A LA FLORULE EXOTIQUE DES ENVIRONS DE MARSEILLE. RaANuUNCULUS HEUCHERIFOLIUS Presl, fl. sic. 4, p. 15; Guss. syn. sic. 2, p. 47. _ Hab. Sicile , [talie. — Sur des débris venant de Naples. RanunCuULUS TRiLoBuS Desf. fl. atl. À, p. 437, t. 143; Gr. et Godr. fl. fr. À, p. 31. Hab. La région méditerranéenne, tant sur la rive européenne que sur la rive africaine. Cependant cette plante paraît intro- duite et non spontanée autour de Marseille. — Champs et dé- combres à St.-Charles près de Marseille. NIGELLA HISPANICA genuina Lin. sp. 135. Hab. Espagne, Afrique boréale, Grèce. — Lavoirs à laine. DELPHINIUM ORIENTALE Gay, ap. Desm. cat. Dord. p. 42 ; Gren. et Godr. fl. fr. À, p. 47. Hab. Orient, Inde. — Décombres à la Belle de mai. Foumaria MACROCARPA Parl. pl. nov. 7, monogr. Fum. p. 11; Walps. rep. 2, p. 150, et 5, p. 29. Hab. Grèce, Chio, Argolide, Athènes; Algérie. — Lavoirs à laine. Bnassica isuLAaRIS Moris, fl. sard. À, p. 168, f. M ; Walps. rep. 1. p. 185; B. cretica Moris, stirp. sard. À. p. 3, (non fl. Græc.) Hab. Sardaigne. — Décombres. — }72 — SrNAPIS PUBESCENS Lin. mant. 95; DC. prod. À. p. 219. Hab. Italie, Sicile, Espagne, Algérie. — Décombres. MALCOLMIA MARITIMA À. Br. hort. kew. ed. 2, vol. 4, p. 291 ; DC. prod. 1, p. 187. Hab. Afrique boréale ; Europe australe; Italie. — Lavoirs à laine. MarLCOLMIA ARENaRIA D C. syst, 2, p. 442; et prod. 1, p. 187. Hab. Afrique boréale. — Lavoirs à laine. NHALCOLMIA AFRICANA R. Br. hort. kew. ed. 2, vol. 4, p. 491; D C. prod. 4, p. 187; Gren. ct Godr. fl. fr. 1. p. 83; Hesperis africana Lin. sp. 928. Hab. Rivages méditerranéens de l'Afrique ; Sicile, Italie, Corse, France, Espagne, Crimée.— Décombres autour de Mar- seille où elle paraît introduite. RKATHIOLA BICORNIS Sibth. prod. 2, p. 26; DC. prod. 1, p. 135. Hab. Grèce. — Lavoirs à laine du Bon Pasteur. HESsPERtIS CRENGLATA D C. syst. 2, p. 456; DC. prod. 1, p. 189. Hab. Orient. — Lavoirs à laine. Envsrutu IONZEANOM Boiss. et Reut. diagn. sér. 2, pr, Hab. Espagne, Mauritanie. — Lavoirs à laine, URYSIMUM SISYMBRIOIDES C. 4. M. in Ledeb. alt. 3, p. 150; Walps. rep. 1, p. 168. Hab. Monts Altai. — Lavoirs à laine. NASTOURTIUM STENOPETALUM Godr. not. fl. monsp. p. &1 (1854); Boiss. et Huet, pl. armen. exsicc. 1853, et Boiss. diagn. sér. ®, fasc. 5, p. 19? Hab. Arménie? le Lez près de Montpellier où il a sans doute été introduit par le lavage des laines. — Lit.de l'Uvane, à St- Loup près de Marseille. — 313 — SISYMBRIUNM RUNCINATUNM Lag. in D C. syst. 2, p. 4178; D C. prod. 1, p. 194. ù Hab. Espagne. — Lavoirs à laine du Bon Pasteur, près de Marseille. SISYMBRIUM BURSIFOLIUM Lin. amœn. 4. p. 332; D C. prod. 1, p. 195. Hab. Sicile, Modène. — Lavoirs à laine. C’est par confusion avec S. pinnatifidum que cette plante annuelle a été indiquée dans les Pyrénées. ARABIS PARVULA L. Dufour in D C. syst. 2, p. 228; D C. prod. À. p. 145. Hab. Espagne dans la Navarre. — Lavoirs à laine. MEmoouSs LinNIFOoLuIUS D C. syst. 2, p. 325; D C. prod. 4, p. 165. Hab. Caucase, Crimée, Syrie, Podolie, Illyrie, Espagne. — Lavoirs à laine. CLYPEOLA ERIOPHORA Cav. in D C. syst. 2, p. 327; D C. prod. 1, p. 165. Hab. Espagne. — Lavoirs à laine. CLxPEOLA GRacisS Planch. bull. bot. 1858, p. 494. Hab. Les Capouladoux etSt.-Guilhem-le-désert près de Mont- pellier. Cette plante à été retrouvée, par MM. Blaise et Roux sur plusieurs points, autour de Marseille, bois de pins àSt.-Loup, sables de Mazargue , bruyères à la Gineste. Cette plante est donc bien indigène en France. BISCUTELLA AURICULATA Lin. sp. 911; DC. prod. 1, p. 181. Hab. Afrique australe ; Piémont, environs de Côme. — Dé- combres.'C’est probablement encore une espèce à retrancher de la flore de Frarce. Isaris mEoTICA D C. syst. 2, p. 571 ; et D C. prod. À, p. 211. Hab. Palus Méotides, — Lavoirs à laine. — 314 — LEPFIDIUM NEBRODENSE (uss. syn. sic. 2, p. 154. Hab. Italie, Sicile, Corse — Lavoirs à laine. ÆTRHIONEMA MONOSPERMA À. Br. hort. kew. 2, vol. 4, p. 80; DC. prod. 1, p. 209. SENEBIERA NILOTICA D C. syst. 2, p. 527; D C. prod. 1, p. 203. Hab. Iles du Nil dans l'Egypte inférieure. — Décombres de la Barrasse au dessus de St.-Marcel. HELIANTHEMUM ÆEGYPTIACUM Mill. dict. n° 23; DC. prod. À, p. 273. Hab. Egypte, Barbarie, Espagne. — Lavoirs à laine. DIANTHUS SICULUS Presl, del. prag. 59; Guss. syn. sic. 1, p. #79. Hab. Sicile. — Vieux lazaret (de Larambergue). DICHOGLOTTIS TUBULOSA Jaub. et Spach ! ill. pl. or. 14, t. 6; Walps. rep. 5, p. 79. Hab. Phrygie. — Lavoirs à laine. SILENE LYDIA Boiss. diagn. or. 1, p. 37. Hab. Lydie. — Lavoirs à laine. SILENE MALOPICA Fenzl, exsicc. Hab. Perse, Teheran, Alepp. — Lavoirs à laine. SILENE TRINERVIA Seb. el M. fl. rom. 152; D C. prod. 4, P- 949: Hab. Ttalie. — Culture aux olives près de Marseille. SILENE DICHOTOMA Ehrh. beitr. T, p. 144; DC. prod. 1, p.313. Ogs. Je ne mentionne de nouveau cette plante orientale que pour dire qu’elle n’est point spontanée en France, et que dans la localité de Castellane, où M. Loret n’en a trouvé qu’un seul pied, elle ne s’est montrée à lui que comme une plante acci- dentellement introduite. ( Voir : Loret, bull. bot. de France, p. 248). — 315 — SILENE CHETODONTA Boiss. diagn. pl. or. 1, p. 39; Walps. rep. 2, p. 7183, n° 58. = Hab. Perse australe. — Nouveau port de Marseille. SILENE NOOTIFLORA Lin. sp. 599 ; Gr. et Godr. fl. fr. 1, p- 216. Plante française, introduite autour de Marseille, et ne seren- contrant guère que dans le voisinage des lavoirs à laine. . SILENE pisricma Wilid. enum. 476; D C. prod. 1, p.372. Hab. Afrique septentrionale. — Lavoirs à laine. SILENE TRIDENTATA Desf. ail. 1, p. 349; D C. prod. 1, p.871. Hab. Espagne, Algérie. — Décombres. SILENE CaANDOLEH Jord. exsicc.; Guss. fl. inarim. p. 31. Hab. Italie. — Décombres au chemin du Rouet. Lycanis Cæœxi-rosa Desr. in Lam. dict. 3, p. 644; DC. prod. À, p. 326 ; Agrostemma Cœli-rosa Lin. sp. 624. Hab. Corse, Sicile, Sardaigne, Barbarie, Orient. — Lavoirs à laine. … HoLOSTEUM LENIFOLIUM Siev. in Fisch. et M.ind. sem. h. petr. 6 (1839) p. 52; Fenzl, in Ledeb. fl. ross. 1, p. 374; H. imberbe 8. macropetalum Gay, Hol. monogr. p. 4. Hab, Crimée, bords de la Caspienne, Perse boréale. — La- voirs à laine. ALSINE CONFERTA Jord. pug. p. 35 ; Sabulina mediterra- mea Rchb. ic. fl. germ. 5, p.27, tab. CCV, f. 4M8 (Capsula exclusa, quæ ad seq. pertinet). Hab. Iles de l’Adriatique ; la Crète ; Dalmatie; Naples Cha in litt. 1859). — Sablonnière de Bonneveine (Blaise et Roux, de Larambergue 1859). Ogs. J'ai cru d’abord que cette plante était étrangère au à sél français ; mais J'ai dû changer d'opinion après l’avoir reçue de Narbonne, St.-Pons, Blandas dans le Gard, de Marseille -où MM. Blaise et Roux la trouvent depuis longtemps abondante — 316 — dans les champs cultivés. Les exemplaires provenant des loca- lités citées concordent de tout point avec ceux que Heldreich a rapportés de l'île de Crète, ainsi qu'avec un exemplaire que M. Jordan m'a offert. C’est donc une espèce à ajouter à la flore de France. ALSINE MEDITERRANEA Vob.; Arenaria mediterranea Ledeb. ap. Link, enum. 1. p. 431 ; Sabulina mucronata Rchb. ic. ft. germ. V, p. 27, t. 4918 (exclusa capsula, quae ad præced. sp. spectat); Alsine tenuifolia var. confertiflora Gay ap., Bourg. exsice. Toulon 1848 ; Coss. not. À, p. 4. O8s. Cette plante est très-voisine de la précédente, (A. con- ferta Jord.) ainsi que le fait observer M. Jordan. Elle en dif- fère surtout par son hispidité-glanduleuse plus grande, et par se capsule presque aussi satllante hors du calice que celle de l'A. tenuifolia. L'inflorescence est encore plus compacte que celle de l’A. conferta, et elle est très-bien représentée par la figure 4918 de Reichenbach, abstraction faite de la capsule qui est celle de l'espèce précédente. C’est encore une plante à ajou- ter à la flore française car elle n’est pas rare autour de Mar- seille. M. Revelière l’a retrouvée en Corse. CEraAsTiUMm aANoMALUM W. K. pl. hung. 1, p. 21, €. 22; Gr. et Godr. fl. fr. 1, p. 266. | ab. Europe, Sibérie orient., Caucase, Crimée, Arménie.— Lavoirs à laine ; certainement introduit. CERASTIUM CAMPANULATUM Viv. ann. bot. |, p. 2, p. 474, €. 1 ; D C. prod. 1, p. 417. Hab. Italie. — Décombres aux Catalans. CEnasrium Rrarr Desm. pl. exsicc. Dur ; Gay it. ast. ; Dur. in ann. sc. nat. 6, 1836, p. 348 ; Gr. et Godr. fl. fr. 1, p. 269. Hab. Orient; Espagne; Algérie, où elle a été observée par MM. Debeaux, Cosson et Durieu qui lui avaient donné le nom de C. echinatum. — Lavoirs à laine. SPERGULARIA SALSUGINEA Fenzl, in Ledeb. fl. ross. 2, p. 166; Gren. et Godr. fl. fr. 1, p. 275 ; Alsine diandra Guss. — 311 — syn. sic. À, p. 501 ; Arenaria salsuginea Bunge in, Ledeb. f. alt. 2, p.163 ; Lepigonum salsugineum Fisch. et Mey. ind. À, sem. petr. p. 10. Oss. J'avais fait part à M. Gussone de mes présomptions sur l'identité des Sp. salsuginea et diandra; et dans sa réponse du 29 août 4859, il m'exprimait son peu de tendance à adopter cette opinion ; voici du reste ses paroles : « Planta gallica certe mihi videtur eadem ac planta sicula et græca, sed an la Europæc septentrionalis sit eadem, ignoro et valdè dubito, nain speciem auth. non vidi. » Pour arriver à une solution plus précise, j'ai comparé ma plante avec celle que MM. Karelin et Kirilow ont rapportée de la Sibérie altaique , des déserts de la Soongarie des Kirghis, plante que Ledebour a vue et si- gnalée dans le flora rossica, et j'ai constaté une identité par- faite entre ces plantes d’origine si diverse. Il en a été de même en les comparant à des exemplaires venant d'Alexandrie en Egypte, d'Abyssinie, de l'Arabie pétrée, de Tunis. On peut done, je crois, regarder comme certaine la synonymie que je propose Ici. | ERODIUM GLAUCOPHYLLUM Ait. hort. kew. ed. À, vol. 2, ?. 416; D C. prod. 1, p. 648. Hab. Egypte, Biskra en Algérie. — Lazaret. ErobDium ciCoNIUM Wilid. var.minor ; Delile herb.; Godr. fl. juv. p. 72. Ogs. N'est-ce qu’une variété à tiges naines et à fruits plus courts, à ajouter à la flore de France ? LAVATERA SUBOVATA D C. prod. 1, p. 439. Hab. Environs de Mogador. — Lavoirs à laine. LAVATERA TRIMESTRIS Lin. sp. 974; Gren. et Godr. f1. fr. 4, p. 294. ] Oss. Cette plante méditerranéenne est plutôt importée qu’in- digène sur le littoral français. RuTa viLLOSA Bieb. fl. taur. À, p. 310; DC. prod. 1, p.'TM. Hab, Caucase ; Géorgie; etc. — Lavoirs à laine. — 318 — Eura TUBERCULATA Forsk. fl. ægyp. sue D C. prod. À, : 714: Me Egypte. — Lavoirs à laine. FRIFOLIUM LATINUM Seb. pl. rom. f. A, p.7,t. 1,f.2; DC. prod. 2, p. 202. Hab. Italie. — Décombres à la Belle-de-mai et aux Cata- lans. TRIFOLIUM PHLEOIDES Pourr. in Willd. sp. 3, p. 1377; D C.prod. 2, p. 191. Hab. Espagne, Italie, Sicile. — Lavoirs à laine , décom- bres. Tauroniom ROSEUM Presl, del. prag. p. 50. Hab. Yalie. — Lavoirs à laine. TRIFOLIUN MUTABILE Portens. en. pl. Dalm. 16; Guss. syn. sic. 2, p. 342, T. multistriatum Koch, syn. 190. Hab. Italie. — Lavoirs à laine. ŒRIFOLIUM PAR VIFLORUM Ehrh. beitr. 1, p. 1653; Gr. et Godr. fl. fr. À, p. 421. Hab. Sibérie, Hongrie; Montpellier et Montbrison, Cerdagne française. — Décombres. MRIFOLIUM STENOPRYLLUM Boiss. et Hohen. diagn. 9, p. 29; Walps. 2, p. 354. Hab. Gaza en Palestine. — Lavoirs à laine. Tarrorium KXEnRoCEPHAELUNM Fenzl, nov. stirp. syr. pug. 4,5,n°10; Walp. rep. 1, p. 642 (ex Reuter |) ; T. leiocepha- lum Gren. fl. mass. adv. p. 26 (non Boiss.). Rectification due à M. Reuter. T'RIFOLIUN PERREYMONDE Gren. NL fr. 1, p. 4922. Hab. Afrique boréale?; Fréjus (spontané?) —Lavoirs à laine. RAELILOTUS COMFACTA Salzin. in herb: D C. ex Guss. ; russ. syn. sic. 2, p. 322 Hab. Ttalie, Sicile, iénies — Décombres. — 319 — MEDICAGO RADIATA Lin. sp. 1096 ;.D C: prod. 2,p. AT2 Hab. Italie, Orient, Barbarie. — Lavoirs à laine. MEDICAGO ASTROITES Pertol. fl. ital. 8, p. 278. Hab. Italie, Sardaigne. — Lavoirs à laine. MÉEDICAGO OLIVÆFORMES uss. pl. rar. sic. p. 390, et syn. sic. 2, p. 375. Hab. Sicile. — Environs dela gare. TRIGONELLA HIEROSOLYMITANA Boiss. diagn. pl. or. fasc. 9, p. 15. Hab. Syrie, Alepp, Jérusalem. — Décombres. ASTRAGALUS EPIGLOTHIS Lin. mant. 214 ; D C. prod. 1, p. 290 ; Gren. et Godr. fl. fr. A, p. 436. Hab. Espagne, Barbarie, Orient, Asie mineure; Toulon a Coudon (spontané?) — Lavoirs à laine. ASTRAGALUS ANKILOTES PF. ef M. ind. sem. hort. petr., 1835, p. 27; Ledeb. fl. ross. 1, p. 637. Hab. Russie australe, bouches du Volga, rives orientales de la mer Caspienne. — Lavoirs à laine. ASTRAGALUS HamosusS Lin. sp. 1067; Gren. et Godr. 1, p. 437. 4 genuinus, tige dressée ou étalée ; pédoncule commun mul- tiflore presque aussi long que les feuilles. 6 brachypus Cosson, tige ord'. étalée; pédoncule commun bi-triflore, égalant 1-2 fois la longueur du calice. Y uniflorus Gren., tige de 1 décim., dressée; pédoncule com- mun uniflore , égalant à peine la longueur du calice, ou quel- quefois presque nul. Asf. hemicyclus Gren. mss. Hab. La variété « est fort répandue dans les provinces mé- ridionales et dans le sud-ouest de la France; la variété 6, assez commune en Algérie, a été trouvée autour de Marseille, et sur- tout dans le voisinage des lavoirs à laine, par MM. Blaise, Roux et de Larambergue ; la variété y n’habite à Marseille que près des lavoirs à laine, mais M. Léon Dufour me l’a donnée, provenant de Madrid où il l'avait récoltée. — 380 — PSORALEA PLUMOSA Rchb. fl. germ. exc. 2, p. 869. Hab. Dalmatie. — Lavoirs à laine. Cette plante a été aussi trouvée par M. Auzandre, sur les remparts de Toulon. PSORALEA DENTATA D C. prod. 2, p. 221 ; P. americana Lin. sp. 1075; P. Alnifolia Bertol. fl. ital. 8, p. 80; Guss. exsicc.; Trifolium americanum Lob. obs. 494; Dod. pempt. 557; Bauh. Hist. 2, p. 368. Hab. Madère; Mauritanie; Italie. Espèce étrangère à l’A- mérique. — Lavoirs à laine. ONOBRYOHIS CRISTA-GALLE Lam. fl. fr. 2, p. 652; DC. prod. 2, p. 346 ; Hedysarum crista-galli Lin. syst. veg. 563. Hab. Espagne, Italie, Barbarie. — Lavoirs à laine. HERNIARIA POLYGONOIDES Cav. ic. 2,1. 137; DC. prod. 3, p. 368. Hab. Mauritanie ; Espagne. — Lavoirs à laine. AIZGON HISPANICUM Lin. sp. 700 ; D C. prod. 3, p. 154. Hab. Espagne. Barbarie. — Lavoirs à laine. Eriromium TourneroRTi Michalet, obs. Epil. bull. bot. Fr. 1855, p.751. Hab. Corse, Sardaigne, Tanger, Portugal. — Dans les prés humides du Rouet près de Marseille. Dauous Maximus Desf. fl. atl. À, p. 241 ; D C. prod. k, p. 212. Hab. "Sardaigne, Mauritanie. — pass un pré à la Belle- de-mai. PiMPINELLA ERIOCARPA Boiss. ann. sc. nat. (sér. 3) À, p. °198; Walps. rep. 5, p. 856. Hab. La Syrie près d’Alepp. — Lavoirs à laine. PIMPINELLA PUBERULA Boiss. ann. sc. nat. (sér. 3) 1 p. 129; Walps. rep. 5, p. 856. Hab. Déserts de l'Assyrie, entre la porte de Bagdad et Alepp. — Lazare. | — 38] — : PTrYCHOTIS VERTICILLATA Duby, bot. 235; Gren. et Godr. A fr. 1,p. 734. Hab. Corse, Mauritanie. — Lavoirs à laine. Torpyrium aAPuLum Lin. sp. 345; Gren. et Godr. fl. fr. À, p. 698; T. humile Desf. atl. À, p. 235 ; T. Narbonense minus Tournef. inst. 320. Hab. Italie, Sardaigne, Grèce, Barbarie. — Cette plante n'appartient point à la flore de France ; elle n’est pas plüs spon- tanée à Narbonne, où Tournefort n’a pu la trouver qu'exception- nellement, qu’à Marseille où elle ne se montre qu’accidentel- lement sur. les décombres ou dans le voisinage des. lavoirs à laine. ScanDix PINNATGFIDA Vent. hort. Cels. t.14; DC, prod.k, p. 221. Hab. Orient, la Perse, Crimée. — Lavoirs à laine. LAGOECIA CUMINOIDES Lin. sp. 294; DC. prod. 4, p. 249 :" 2? ; Hab. Espagne, Crète, Grèce, Perse. — Lavoirs à laine. VasLLanNTiA mispipa Lin. sp. 1490; DC. prod. 4, p. 614. Hab. Ténériffe, Espagne, Italie, Iles Baléares, Barbarie. — Lavoirs à laine. CALLIPELTIS CUOULLARIA Sfev. 0bs. pl. ross. 69; DC. prod. k, p. 613; Valantia cucullaria Lin. am. 4, p. 295. Hab. Espagne, Ibérie, Perse, Arabie, Cappadoce, Afrique boréale. — Lavoirs à laine. GALIUM CRISTATUM Jaub. et Spach, ill. or. 2, p. 145, t. 194; Walps. ann. bot. 1, p. 369; Mericarpæa vaillantioides Boiss. diagn. pl. or. fasc. 3, p. 51. Hab. Mésopotamie. — Lavoirs à laine. CnRuCIANELLA CILIATA Lam. dict. 2, p. 217; D C. prod. 4, p. 587. Hab. Alepp. — Lavoirs à laine. — 382 — VALERIANELLA PIODON Boïiss. diagn. pl. or. fase. 3, p. 57; Walps. rep. 6, p. 79. Hab. Perse. — Lavoirs à laine. ARTEMISIA AUSTRIACA Jacq. fl. austr. À, p. 64, €. 100 ; Koch, syn. 404. Hab. Autriche, Russie centrale, bords de la Caspienne, Cau- case, Monts Ourals, Soongarie des Kirghis. — Catalans, Marti- geaux près de Marseille. SENECIO amasious Lin. mant. 114; DC. prod. 6, p. 342. Hab. Egypte, Arabie. — Lavoirs à laine. Sengcro æGyPriaous Lin. sp. 1216; DC. prod. 6, p. 342. Hab. Egypte. — Lavoirs à laine (capitaine Paris). SEenrcie müomuris Desf. atl. 2, p. 271, t. 233. Hab. Algérie, Sicile, Italie. — Lavoirs à laine. SenEc1o VERNUS Bic. cent. À, p. 13; Guss. syn. sic. 2, DIPIS. Hab. Sicile, ltahie. — Lavoirs à laine, décombres. CoruLa PuBESCcENS Desf. atl. 2, p. 284; D G. prod. 6, p. 80. Hab. Mauritanie. — Lavoirs à laine. MRICHOGYNE CAULIFLORA D C. prod. 6, p. 266; Gnapha- lium cauliflorum Desf. fl. atl. 2, p. 267. Hab. Afrique boréale, Indes orientales. — Lavoirs à laine. FinaGo TENUIFOLIA Presl, del. prag. AO ; Guss, syn. sic. 462. Hab. Sicile. — Vallon de l’'Huminy près de Marseille. Cette plante vient d'être trouvée en Corse par M. Revelière. O8s. On rencontre aussi autour de Marseille, aux bords des eaux, les Aster brumalis et Novi-Belgii, qui maintenant se montrent cà et là dans presque toute la France. = M — CALENDULA BICOLOR Ra. caratt. p. 82; Guss. syn. sic. p. 523. Hab. Sicile. — Martigeaux. Amsensoa Lippu D C. prod. 6, p.556 ; Centaurea Lippii Lin. sp. 1286. Hab. Arabie, Egypte, Barbarie, Ténériffe. — Lavoirs à laine. CENTAUREA OMPHALODES Coss. et Dur. ann. sc. nat. Hab. Sahara Algérien. — Nouveau port de Marseille. CENTAUREA VERUTUM Lin. amœn. 4, p. 292 ; D C. prod. 6, p. 592. Hab. Orient. — Lavoirs à laine. KENTROPHYLLUM GLAUCUM Fisch. et M. in D C. prod. 6, p. 611. Hab. Caucase. — Lavoirs à laine. ATRACTYLIS CANCELLATA Lin. sp. 1162; D C. prod. 6, p. 550. Hab. Italie, Grèce, Espagne, Barbarie. — Lazaret. CATANANCHE ARENARIA Coss, et Dur. ap. Bal. pl, alg. eæsice. n° 756 ; Coss. bull. soc. bot. Fr. 1855, p. 245. Hab. Sahara Algérien, régence de Tunis, dans le désert de Gabès. — Lavoirs à laine. Picris spiNuLOSA Guss ! syn. sic. 2, p. 400 (1844); Picris stricta Jord! cat. Dij. 1848, p. 29; Gren. et Godr. fl. fr. ?, ba 302. Ogs. Si je mentionne ici cette plante, ce n’est point pour contester son indigénat, car elle infeste la Provence, mais pour indiquer une rectification synonymique. J'avais communiqué à M. Gussone l’epèce française, sous le nom de P. stricta Jord., et voici sa réponse : « Picris stricta Jord. est certè P. spinu- losa Guss. syn. sic. 2, p. 400. » Guss. in litt. 29 aug. 1859. BARKHAUSIA BURSIFOLIA Spreng. Syst. 3, p. 653; B. bur- sifolia et Balbisiana D C. prod. T, p.153; Crepis erucæfolia — 384 — Gren. et Godr. fl. fr. 2, p.331; C. bursifolia Lin. sp. 1134 ; Guss. syn. sic. 2, p. 408, et exsicc. ! ; Leontodon Gussonii Spreng.! 1. c. p. 658, ex Guss. Hab. Sicile, Italie. Oss. Des exemplaires italiens, reçus de M. Gussone, m'ont permis de constater que le Crepis erucæfolia de notre flore de France n’est que le B. bursifolia Spr. dans un état très-déve- loppé, état qui avait déjà trompé Sprengel, et lui avait fait cons- tituer aux dépens de la même espèce le Leontodon Gussonii, et cela d’après des exemplaires venant de Gussone lui-même. Mais si nous devons placer au rang des synonymes le nom que J'ai donné à cette espèce, elle doit probablement rester au nombre des espèces françaises, car MM. Blaise et Roux, ainsi que M. de Larambergue, l'ont retrouvée partout dans les envi- rons de Marseille, où elle paraît avoir été confondue avec le C. recognita D C. BARKHAUSIA VESICARIA Spr. syst. 3, p. 652 ; D C. prod. 7, p. 153; Crepis vesicaria Lin. sp. 1132 ; Gren. et Godr. fl. fr. 2, p. 330. Hab. Sicile, Italie, îles de la Méditerranée. — Décombres près du lazaret. Encore une espèce introduite à tort dans notre Flore de France, car elle n’est certainement pas spontanée au- tour de Marseille. BarKHAUSIA MACROPHYLLA D C. prod. 7, p. 155; Cre- pis macrophylla Desf. atl. 2, p. 231. Hab. Algérie. — Lavoirs à laine. AMBROSIA MaRiTama Lin. sp. 1481; D C. prod. 5, p. 525. Hab. Espagne, Italie, Grèce, Asie mineure. — Décombres. Sprcuramrs PENTAGONIA 1/. D C. monogr. Camp. 344, et prod. T, p. 489. Hab. Orient, Alepp, île de Crète, Thrace. O8s. MM. Blaise et Roux ont retrouvé cette plante, en 1859, dans un champ d’avoine. Depuis que MM. Kralik et Piaget l'avaient signalée à Sainte-Marguerite, elle n’avait plus été — 385 — rencontrée par aucun botaniste, du moins à notre connais- sance. ANCHUSA GRANATENSIS Boiss. voy. Esp. 430, t. 193; D C. prod. 10, p. 42. Hab. Espagne. — L’Estaque près de Marseille. SEsaumum axpicum D C. pl. rar. jard. Gen. 18, t.5, prod. 9, p. 250. Hab. Indes orientales, Egypte, etc. — Décombres. ANTIRRHINUM CALYOINUM Lam. dict. k, p. 365; DC. prod. 10, p. 290. Hab. Portugal, Espagne, Italie, Sicile, Afrique boréale. — Décombres. ParniPpæa ÆGyPTIACA Walps. rep. 3, p. 463; Orobanche ægyptiaca Pers.ench.2, p. 181. _ Hab. Egypte.— Bords de Jarret, sur les racines du Carduus tenuiflorus Curt. VERBENA SUPINA Lin. sp. 29; D C. prod. 41, p. 548. Hab. Bords de la mer Noire, Sicile, Grèce, Caucase, Méso- potamie, Nubie, Egypte, Espagne, Canaries.— Lavoirs à laine. SALVIA VIRGATA Ait. hort. kew. ed. 1, vol. 1, p. 39; DC. prod. 12, p. 290. * Hab. Italie. — Dans les prés à la Rose. ZszYPHORA TENUIOR Lin. sp. 31 ; D C. prod. 12, p. 366. Hab. Russie australe, Espagne, Barbarie, Géorgie, Anatolie, Pisidie, Carie, Perse, Caboul, Monts Altai, déserts de la Soon- garie des Kirghis. — Lavoirs à laine. ZAZYPHORA CAPITATA Lin. spec. 31; DC. prod. 2 p. 366. Hab. Espagne, Italie, Barbarie, Grèce, Thrace, Bithynie, Arménie, Caucase, Crimée, Soongarie. — Lavoirs à laine. STATICE TaouInr Viv. cat. negr. 34; Boiss. in D C. prod. 12, p. 636 ; St. ægyptiaca Pers. syn. 1, p.334; Del. fl. ægyp. t. 25. - ‘ 25 — 386 — Hab. Ténériffe, Espagne, Maroc, Barbarie occid., Grèce, Egypte, Palestine. — Lavoirs à laine. PSYLLOSTACHYS PLANTAGINIFLORA Jaub. et Spach, ill. pl. or. t. 88; D C. prod. 12, p. 669. Hab. Assyrie, Médie,f Perse australe. — Lavoirs à laine. PLANTAGO SERRaARIA Lin. sp. 166; DC. prod. 13, p- 731. Hab. Sicile, Italie, Espagne, Mauritanie, Canaries. — Dans un pré à la Belle-de-Mai. PLanrago LærFrLivGu Lin. sp. 166; D C. prod. 13, p. 718. Hab. Géorgie caucasique, Perse, Mauritanie, Canaries, Es- pagne. — Lavoirs à laine. PLANTAGO PRÆCOX C. À. M. pl. cauc. p. 115 ; DC. prod. 13, p. 718. Hab. Mésopotamie, Egypte, bords de la Caspienne. — La- voirs à laine. PLANTAGO COMMUTATA Guss, Syn. sic. À, p. 199. Hab. Italie, et probablement la Barbarie. — Lavoirs à laine. RuuEx DENTATUS Campd. Rum. p. 64 et 81 ; D C. prod. 14, p. 56. Hab. Egypte, Indes orientales. — Bords du Béal près. de Marseille. EuPHORBIA SULCATA Delens in Lois. qall. 1, p. 339; Gren. et Godr. fl. fr. 3, p. 92. Hab. Algérie, Espagne. — Champs sur.les bords . l'étang de Berre, au-dessus du château neuf, route des Martigues, 24 mai 1858 (Blaise et Roux). Cette plante serait-elle spontanée dans la localité marseillaise ? EuPnoRBIA CANESCENS Lin. sp. 652, Hab. Espagne. — Lavoirs à laine. — 387 — MIERENDERA FILIFOLIA Camb. mém. nus. 14, p. 310; Kunth, enum. #4, p. 149; Bulbocodium vernum Desf. atl. A, p. 28%; Merendera Bulbocodium Desf. atl. emend. ad calc. voi. 2. , Hab. Cette plante méditerranéenne, d’abord signalée en Barbarie par Desfontaines, puis dans l’île de Majorque par Cambessèdes, est excessivement abondante sur un coteau sa- blonneux , situé à 2 ou 3 cents pas de la mer, en suivant la route de Pontau à Carraux près de Marseille. Sa découverte est due à M. le professeur Derbès, qui l’a retrouvée dans une 2° localité, au cap Couronne près de Marseille, et qui a ainsi enrichi la flore de France de cette curieuse re certaine- ment spontanée dans les localités citées. -PHaranRisS OBVALLATA Trin. Phal. 4; Ph. appendiculata Schult. mant. 2, p. 216; Godr. fl. juv. 105. Hab. Arabie. — M. Godron ayant reconnu l'identité de la plante du Port Juvénal et de celle de Marseille, son synonyme ne laisse aucun doute. Au reste cette plante n’est certainement qu'une modification du P. paradoxa, ainsi que cela résulte des expériences de MM. Blaise et Roux, qui ont, de graines du P., obvallata, obtenu de superbes exemplaires de P. paradoxa. PHLEUM EXARATUM Hochst.in Kotschy, herb. alep. n° 197; Steud. syn. gram. 151, n° 14. Hab. Syrie près LE COTE Thrace; Algérie. — Lavoirs à laine. SriPa TonTiLiS Desf. atl. 1, p. 99, 6. 34, f. A. Hab. Algérie, Europe australe, Egypte, cap de Bonne Espé- rance. — Lavoirs à laine. ALOPECURUS NIGRICANS ornm. Cette plante, abondamment répandue sur les deux rives du bassin méditerranéen, en Perse et dans la Russie méridionale, remonte jusqu’en Sibérie et dans la Suède orientale, ainsi que le démontrent les exemplaires de l’herbier normal de Fries. Dans son aire immense elle enveloppe la France et VTtalie, sans que sa présence spontanée ait été constatée dans ces deux pays. — 388 — A. nigricans Hornm.! hort. hafn. À, p. 188 (1855) ex Fries! nov. p. 8, et herb. norm. cent. 4, n° 94!, et cent. A0, n° 88!; Koch, syn. 896 ; Anders. gram. Scand. 105, tab. 41, fig. 125; À. castellaneus Boiss. et Reut! pl. nov. his. p. 20, et _ eæsicc] ; A. candicans Salzm. pl. ting., et Steud. syn. 148; A. ruthenicus Weinm! cat. Dorp. 1818, p. 10 (ex Fries); À. sibiricus Schott; A. repens "M. Bieb. fl. taur. cauc. 3, 54; A. ventricosus Pers. syn. 1, p. 80 ; À. arundinaceus Poir. enc. 8. p. 116? — Radice stolonifera , longe repente; culmo foliis- que glaucis; ligula foliorum superiorum elongata ; glumis caly- cinis basi connatis, undique villosis, apice acutis et recurvis. «, aristatus, glumellæ arista longe exserta. 8. decipiens , glumellæ arista, in spiculis inferioribus , in- clusa vel nulla. Y. muticus, glumellis omnibus arista destitutis. — À. muti- cus Kar. et Kir. en. pl. Soong. n° 872? ; À. ruthenicus Y ha- lophyllus Ledeb. fl. ross. 4, p. 464? Si la variété Y muticus a , comme le disent ses auteurs , des racines fibreuses, elle pourrait bien constituer une espèce et garder le nom de À. muticus Kar. et Kir. Mais alors la plante de Marseille, à racine stolonifère , ne saurait lui être réunie ; car, à aucun ütre, elle ne peut être séparée de l’A. nigricans. Les variétés ici mentionnées se trouvant souvent réunies sur le même épi, ou sur les épis d’une même souche. Ainsi à la base des épis les fleurs sont ordinairement mutiques, puis à mesure qu’on se rapproche du sommet les arètes se montrent et pren- nent plus de développement; mais parfois aussi l’arète reste rudimentaire ou nulle, et donne alors la variété *. L’arète par son extrême variabilité ne se présente donc ici que comme un caractère sans valeur et qui n’a point dû prendre rang parmi ceux qui constituent la diagnose. L’'A. nigricans est certainement voisin de l’A. pratensis. Mais Fries a si nettement exposé leurs différences , dans ses Nov. p. 8 qu'il est inutile d’y revenir; toutefois aux caractères différentiels mentionnés par lui, j'en ajouterai un, qui n’est pas sans valeur, puisqu’à lui seul il peut suffire à distinguer les deux espèces. Dans l’A. nigricans , les glumes soudées dans leur quart ou leur liers infér. s’atténuent moins à leur sommet qui s’arrondit sur leur bord interne, et se recourbe en dehors, — 389 — de manière à former un angle très-ouvert à côtés arqués ; tan- dis que, dans l’A. pratensis, les glumes semblablement sou- dées à la base, s’atténuent au sommet en pointe lancéolée di- rigée en haut, sans courbure, laissant entre leurs bords in- ternes un angle aigu à côtés rectilignes. ALOPECURUS FALLACINUS (ren. Cette espèce est voisine des À. pratensis et À. nigricans. Toutefois les caractères spécifiques de ces trois espèces sont si tranchés qu'il est toujours facile de distinguer même une seule fleur isolée de chacune de ces espèces. En attendant un tra- vail plus complet sur cette nouvelle espèce, je vais donner sa diagnose comparative avec celles des deux autres. A. fallacinus Gren.— Radice longè latèque stolonifera ; cul- -mo folüsque virentibus, ligula brevi; glumis calycinis basi liberis, dorso villosis, apice acutis et rectis. LEPTOOHLOA FiLiIFoRMIS Rœm. et Schult. syst. 2, p. 520; Kunth, enum. 1, p. 270. Hab. Amérique méridionale, Mexieo. — Lavoirs à laine. Cette plante a été retrouvée, par M. Contejean , à Montbéliard (Doubs) dans la cour d’une filature de coton. ELEUSINE CohACANa Gœrin. fruct. À, p.8,t.1, f. M; Kunth, enum. gr. À, p. 273 ; Steud. syn. gr. p. 211, n° 3. Hab. Indes orientales, Japon. — Lavoirs à laine. Cette plante a été trouvée, avec la précédente, à Montbéliard par M. Contejean. ÉLEUSINE INDICA Gœrtn. fruct. 1, p.8; Kunth, en. gr. 1, p. 273; Steud. syn. gr. p. 211, n° 4. Hab. Indes orientales et occidentales; Amérique; îles Açores ; Taïti. — Lavoirs à laine. CYNOSURUS POLYBRACTEATUS Poir. Dog barb. 2, p.97; C. Crista-galli Munby fl. alg. Hab. Barbarie, Alger, Oran, etc. — Lavoirs à laine. Oss. M. Duval-Jouve, qui a récolté, en Algérie, avec M. Munby, le C. Crista-galhi, affirme son identité avec le C. polybracteatus ; il a également constaté la parfaite identité des ET exemplaires de Marseille et de ceux d'Algérie, Enfin ce savant agrostographe n'est pas loin d'admettre que le C. polybractea- tus n’est qu'une modification du C. cristatus ; et pour mieux apprécier la portée de son opinion, je prends la liberté d’ex- traire d’une de ses lettres le parallèle différentiel qu’il établit entre les caractères des deux plantes. Cynosurus cristatus de France. Cynosurus d'Algérie. 1° Bractée et glumes rudes| Bractée et glumes hérisséés sur le dos. de poils courts. 2 Bractée à peine aristée. Bractée un peu plus longue- ment aristée. 3° Fleurs fertiles à glumelles | Fleurs fertiles à glumelles hérissées et aristées. ponctuées-rudes, aiguës etnon aristées. Ces différences-paraîtront sans doute insuffisantes à beau- coup de botanistes, pour fonder une espèce, et le mieux serait peut-être de rattacher la plante d'Algérie, comme variété, au C. cristatus L. Ç La plante désignée daus notre flore de France sous le nom de C. polybracteatus n’est point celle dont il s’agit 1c1, et elle doit reprendre le nom de C. elegans Desf. Poa sicura Jacq. ic. 2, t. 303; Rœm. et Schult. syst. 2, p. 569; Festuca unioliodes Kunth, enum. gram. 1, p. 394; Scleropoa sicula Gren. mss.; Catapodium siculum Link, hort. ber. 2, p. 194; Cynosurus siculus Jacq. obs. 2, p. 22; Triti- cum unioloides Vahl, symb. 2, p. 26. Hab. Italie, Sicile, Sardaigne, Barbarie. — Lavairs à laine. Vurpia ALOPECUROS Link, hort. À, p. 147; Festuca alo- pecuros Schousb. maroc. 281 ; Willd. en. 117; Kunth, en. gr. 1, p. 397; Steud. syn. gr. 303; n° 20: Hab. Espagne, Portugal; Afrique boréale. — Lavoirs à laine. FEsruca DELICATULA Log. elench.. 3; Kunth, eéhum. gr. 497; Steud. syn. gr. 308, — 6M — Hab. Espagne. — Lavoirs à laine. Dans mon 4° travail sur les plantes importées autour de Marseille, j'ai donné cette plante sous le nom de Festuca cynosuroides Desf. Cette der- nière espèce a aussi été trouvée dans le voisinage des lavoirs à laine de Marseille. SERRAFALCUS MASSILIENSIS Gren.; Bromus massiliensis Kunth, enum. gram. 493; Steud. syn. gram. 328, n° 135; Br. squarrosus Forsk. fl. 203. Hab. Patrie inconnue. — Lavoirs à laine. Erymus DELILEANUS Schult. mant. 2, p. 424; Kunth, enum. À, p. 450; Elymus rachitrichus Hochst. herb. Kot- schy, n° 130, b; Steud. syn. gram. p. 350, n° 98. O8s. Kunth dans son énumération range cette plante parmi les espèces à glumes et glumelles mutiques, il y a là une erreur due probablement à une transposition typographique. D'autre part Steudel, dans son Synopsis, donne à cétte plante une ra- cine vivace, tandis qu’elle est manifestement annuelle, ainsi que cela résulte de l'examen des textes et des figures de De- lile, de MM. Jaubert et Spach, et surtout de l'examen de la plante elle-même. C'est là, sans doute, le motif qui a décidé Steudel à admettre simultanément l'E. Delileanus et l'E. rachitrichus, et à les séparer l’un de l'autre par 16 espèces. Acnopyaum / Triticum) Bouxar Gren. et Duval. ‘Spica continua, elongata (1 decim. longa), gracili, basi sæpe glumis sterilibus aucta; rachi glabra ; spiculis trifloris ; glumis glabris, subæqualibus, flosculo infimo vix brevioribus, anguste lanceolatis, acuminato-aristatis, wninerviis aut obscure tri- nerviis, Carina aspera, basi minime contiguis, sed utrinque valde distantibus, sicut in Elymis; flosculis glabris, approxi- matis ; duobus inferioribus congestis, subsessilibus, superiore stipitato ; stipite glabro, 2 muillim. longo; valvula inferiore lanceolata , subenervia aut obscure trinervia, aristata, arista dimidiam vel tertiam valvulæ partem vix excedente; foliis angustis, convolutis, striatis, culmo multo brevioribus, glabris; ligula brevissima; vaginis inferioribus pubescentibus ; superio- ribus sulcatis, glabris ; culmo erecto, geniculato , glabro , su- perne tenuiter sulcato ; radice flbrosa. — 392 — Hab. Prairies salées de Berre près de Marseille, 44 juin 4859 (Blaise et Roux). Cette plante étant probablement spontanée dans la localité citée, devra prendre rang parmi les espèces françaises. Cette espèce a quelque chose du port de l’A. caninum, dont elle diffère du reste complétement ; elle appartient à la section Anisopyrum des Triticum de Ledebour dans le Flora rossica ; elle est même très-voisine du Triticum ramosum Trin. l. c. 4, p. 343, dont elle s'éloigne par les caractères donnés en ita- liques dans la diagnose. Si les deux espèces qui figurent dans celte section ont des caractères aussi tranchés et un port aussi distinct que la plante de Marseille, il serait peut-être bien de traiter cette section comme celle des Agrapyrum, et de l’élever au rang de genre. Ce genre comprendrait les trois espèces suivantes : Anisopyrum ramosum, pseudoagro- pyrum et Rouxit. M. Roux avait communiqué à M. Duval un fascicule de graminées, parmi lesquelles se trouvait l’Agropyrum que nous venons de décrire. Par une singulière coïncidence, MM. Roux et Blaise recevaient, le même jour, l’un une lettre de M. Duval, l’autre une lettre de moi, qui annonçaient à ces deux botanistes l'intention où nous étions, à l’insu l’un de l’autre, de les convier au baptême de l’espèce nouvelle. Dès que nous eûmes, M. Duval et moi, connaissance de ce fait, nous nous empressâmes de nous concerter pour adopter la solution qui pouvait être la plus agréable à nos zélés corres- pondants, et c’est d’un accord unanime qu'est sorti le nom de Agropyrum Rouxii. RECHERCHES QUELQUES ORCHIDÉES PAR M. CH. GRENIER, OU NOTES RÉDIGÉES D'APRÈS LES PLANTES VIVANTES Communiquées par M, PHILIPPE, Directeur du jardin botanique de la marine impériaie a St-Mandrier, près de Toulon-sur-Mer. SSP LE ES — { Séance du 13 août 1859 ,. MT — * [ (A i & % ER Er ! À RES =. he a DE 00 me 1 ; nu ALT je ca * *} { L è LAN 1 e sé: M 2 + 6 , ; : F : ‘ss ï ’ ! + à À ' — . $ Ge à n eu 1 \ Ÿ » 1 . tre ve f à : Sr 0 d h FOUPAUS PER à [ 2 ar + | , . A k L = -RECHERCHES SUR QUELQUES ORCHIDÉES Des environs de Toulon. Lorsqu'on étudie des Orchidées desséchées et comprimées comme Celles qui se trouvent dans les herbiers, il est souvent très-difficile, pour ne pas dire impossible, de se rendre un compte exact de l'agencement et de la forme de leurs parties florales. Cette difficulté m'a vivement frappé dans la rédaction de la flore de France , lorsque J'ai dû décrire les belles es- pèces du genre Ophrys. Je les avais presque toutes récoltées moi-même ; mais je n'avais pas pris de notes sur le vif, et mes souvenirs , faute de précision, me trahissaient si souvont que j'avais conservé le désir de contrôler mes descriptions sur les types vivants. Et cependant ce consciencieux désir serait pro- bablement resté sans réalisation, sans l'extrême complaisance de M. Philippe, directeur du jardin botanique de la marine im- périale à Saint-Mandrier près de Toulon. Ge zélé botaniste n’a reculé devant aucune fatigue pour se procurer vivantes, et m'envoyer en fleurs presque toutes les Orchidées signalées aüx environs de Toulon. Du 13 mars au 24 mai 4859, M. Philippe m'a fait 5 envois, et j ai pu rectifier ainsi, sur de nombreux exemplaires en excellent état, ce que mes premières descrip- tions pouvaient avoir de défectueux. Besançon, le 43 août 1859. CH. GRENIER. — 396 — OPHRYS ARANIFERA Auds. fl. angl. ed. 2, p. 392. Cette plante est très-abondante sur les coteaux secs des en- virons de Besançon ; mais son apparition y est sujette à de sin- gulières variations. Ainsi il n’est pas rare de ne pouvoir en rencontrer un exemplaire là où l’année antérieure on pouvait la récolter par centaines ; il en de même de plusieurs autres Orchidées de nos régions. De plus sur les exemplaires sans nombre que j'ai examinés, je n’ai jamais observé, dans nos contrées, la moindre transition du type à la variété B atrata de notre flore de France. Cette observation souvent répétée m'a conduit à penser que les deux plantes pouvaient bien être dis- tinctes, quoique, dans la région des Oliviers, elles croissent pêle-mêle, et semblent offrir toutes les transitions de l’une à l'autre. À plus forte raison me paraît-il convenable d'en sépa- rer l'O. exaltata Ten., dont l'aspect rappelle bien plus celui de l'O. arachnites Reich. que celui de l’O. aranifera Huds. Le type de l'O. aranifera, parfaitement identique à celui de nos contrées plus froides, abonde dans toute la région médi- terranéenne ; il est assez commun à Toulon, d’où il m'a été envoyé en nombreux exemplaires par M. Philippe. Là, comme dans la plante franc-comtoise , les 3 pétales ext. sont verts; les 2 int. sont glabres ; le labelle, émarginé et dépourvu d'ap- pendice au sommet, porte à la base deux gibbosités plus ou moins prononcées, il est d’un brun rouillé et marqué de 2 lignes longitudinales glabres réunies par 1 ou 2 autres transversales ; le gynostème est court. C’est donc absolument notre plante ; et dans celle de Toulon comme dans la nôtre, j'ai vu les 2 gibbosités du labelle manquer quelquefois. On trouve à Coudon, au Faron, etc., près de Toulon une forme curieuse, qui constitue peut-être une espèce, et que je signale à l'attention des botanistes. ùs O. aranifera À virescens. — Fleurs plus petites, presque entièrement vertes, dépourvues de gibbosités à la base du la- belle qui est très=arrondi , plus pâle et plus petit, pendant que les 3 pétales extérieurs sont relativement beaucoup plus grands. Floraison de 3 semaines plus tardive que celle du type. Coudon, 10 avril 1859 (Philippe). — Si comme le pense M. Philippe on élevait cette forme au rang d'espèce on pourrait lui laisser le nom d'O. virescens Phil. —. 394 — OPHRYS ATRATA Lindl. in Reichb. fl. exc. À, p. 199. Il est certain que cette plante est très-voisine de l'O. arani- fera; cependant il est possible de les distinguer même à l’état sec, lorsque les exemplaires ont été préparés avec soin. Les 3 pé- tales externes sont verts, comme dans l’O. aranifera ; mais les 2 internes sont ordinairement pubérulents. Le labelle porte à sa base 2 gibbosités qui manquent quelquefois, et il est égale- ment émarginé au sommet; mais la petite échancrure est munie d’un court appendice porrigé ; sa surface supérieure est d'un pourpre plus noir, et étale à son pourtour des poils pourpres plus longs; elle est marquée de lignes ou taches glabres et luisantes non moins variables ; ainsi le plus sou- vent on observe 2 lignes longitudinales parallèles réunies au sommet par un arc de cercle ; parfois les lignes s’élargissent vers le sommet du labelle et deviennent confluentes ; enfin on les voit ne plus former qu’une large tache à contour varié qui oc- cupe le centre du labelle. Gussone, dans son Synopsis, vol. 2, p- 546, dit que le labelle est émarginé et dépourvu d’appendice ; j'ai toujours observé le contraire, et le fait peut se constater encore sur les exemplaires desséchés. OPHRYS EXALTATA Ten. ad cat. h. neap. app. 2, p. 83. Cette plante, par son port, rappelle l’O. arachnites Reich. mais par l’analyse de sa fleur elle est bien plus voisine des O. aranifera et O. atrata. La grandeur de sa fleur est ce qui frappe, en même temps que la couleur blanche et souvent ro- sée des 3 pétales extérieurs. Ce dernier caractère est même si saillant que, lorsque je vis la plante pour la première fois, je la pris pour une forme de l’O. arachnites. Voici sa diagnose. Pétales blancs ou blancs-rosés avec nervure verte; les 2 in- térieurs plus foncés, ciliolés et plus ou moins pubérulents ; la- belle grand, portant à la base 2 gibbosités qui parfois s’obli- tèrent au point de disparaître, émarginé au sommet et muni dans l’échancrure d’un court appendice, velu sur les bords et marqué sur la face supérieure de lignes glabres, très-brunes, tantôt séparées, tantôt réunies par une ligne transversale ; gy- nostême court; tige élancée, de 2 à 3 décimètres et même plus. — Gussone dit que les 2 pétales internes sont verdûtres ; je les ai toujours vus d’un brun pâle, mêlé d’une teinte légère- — 398 — ment verdâtre. Dans cette espèce les gibbosités manquent assez souvent, et cette variété 8 egibbusa pourrait être confon- due avec l'O. Bertoloni, si on ne se souvenait que ce dernier a le labelle d’un quart au moins plus allongé. OrPurys BERTOLONE Morett. ital. pl. dec. 6, p. 9. L'O. Bertoloni peut être regardé comme le trait d'union qui relie l’O. aranifera à VO. arachnites. Mais cette espèce est on ne peut plus distincte des trois précédentes par son labelle plus al- longé, toujours dépourvu de gibbosités à la base, plus forte- ment échancré au somment, et portant dans l’échancrure un appendice relevé en-dessus. Ces quatres espèces, définies comme je viens de le faire, peuvent être représentées par de courtes diagnoses qui per- mettront de les distinguer facilement à l’état vivant. Mais il est probable que sur des exemplaires secs les solutions resteront souvent très-difficiles, sinon impossibles. Voiei ces diagnoses : O. aranifera Huds. angl. 2, p. 592. — Pétales étalés, verts; les 2 internes de moitié plus courts, lancéolés, obtus, glabres, dépassant presque le gynostème court et obtus ; la- belle obovale-arrondi, convexe, brun, velouté, parcouru par 2 lignes brunes et glabres réunies par une 3° transversale, ordinairement bigibbeux à la base, émarginé au sommet, et dépourvu d’'appendice dans l’échancrure. 8. virescens. Fleurs plus petites, plus vertes; les 3 pétales extérieurs proportionnellement plus grands; labelle plus petit relativement, plus arrondi et plus pâle. — Plante presque d’un mois plus tardive que le type. O. virescens Philippe. Y. egibbosa. Gibbosités de la base du labelle nulles. O. atrata Lindl. in Reich. fl. exc. 1, p. 129. — Pétales très-étalés, verts; les 2 internes de moitié plus petits, lancéo- lés, obtus, pubérulents et rarement glabrescents, dépassant à peine le gynostême court et obtus ; labelle grand, obovale- arrondi, convexe, d’un pourpre noir, velouté, marqué de 2 lignes brunes et glabres réunies par une 3° transversale, ord' muni de 2 gibbosités à la base, émarginé au sommet, et portant dans l’échancrure un court appendice porrigé. 6. egibbosa. Gibbosités de la basse du labelle nulles. ©— 399 — O. exaltata Ten. cat. hort. neap. app. 2, p. 83. — Pétales étalés, d’un blanc rose ; les 2 internes de moitié plus courts, lancéolés, obtus, pubérulents et ciliolés, dépassant à peine le gynostême court et obtus ; labelle grand, obovale, convexe, d'un pourpre noir, velouté, marqué de 2 lignes brunes et ordinairement glabres souvent réunies par une 3° transversale, muni de 2 gibbosités à la base, émarginé au sommet, et portant dans l'échancrure un court appendice porrigé. 8, egibbosa. Gibbosité de la base du labelle nulles. O. Bertoloni Morett. quib. ital. pl. dec. 6, p. 9. — Pétales étalés, d’un blanc rosé; les 2 internes roses, plus courts, lan- céolés, aigus, glabres, ou obscurément ciliolés, plus longs que le gynostème ; labelle obovale-allongé, recourbé latéralement, velouté-pourpré avec une large tache subquadrangalaire au centre, dépourvu de gibbosités à la base, émarginé et subin- curvé au sommet, portant dans l’échancrure un appendice as- sez long et replié en-dessus. OPHRYS ARACHNITIFORMIS Gren. et Philippe. Cette espèce a sans doute été confondue avec notre O. arach- nites, qui n’est point rare dans la région méditerranéenne et particulièrement aux environs de Toulon. Voici sa diagnose établie comparativement avec la description de l'O. arachnites de notre flore. Fleurs disposées en épi lache, pauciflore; bractées oblon- gues égalant ou dépassant l’ovaire. Les 3 divisions périgonales externes étroitement lancéolées, ovales-oblongues ou large- ment ovales, obtuses, blanches ou rosées avec nervure mé- diane verte ; les 2 intérieures de moitié plus petites, lancéo- lées-obtuses, glabres et non ciliées. Labelle obovale , à peine échancré au sommet, convexe et présentant à la base 2 gibbo- sités qui manquent assez souvent, muni en avant dans l’échan- crure d'un appendice court, glabre et porrigé ; face supérieure du labelle d’un brun pourpré, portant au centre une tache glabre, luisante, brunâtre se rapprochant plus ou moins de 2 croissants opposés par le dos; gynostême terminé par un bec très-court. «. cornuta. Gibbosités du labelle très-prononcées et égalant la moitié de la longueur du bec. — 400 — 8. mammosa. Gibbosités courtes et arrondies. Y. explanata. Gibbosités nulles. Hab. Collines incultes des environs de Toulon. Z avril. Ainsi cette plante diffère de l'O. arachnites : 1° Par ses divisions périgonales internes non pubérulentes- veloutées , égalant presque la moitié de la longueur des divi- sions externes ; 2° Par la variabilité des gibbosités qui manquent souvent ; 3° Par l'extrême brièveté de l’appendice du labelle, appen- dice porrigé, non étranglé à la base et non recourbé en-des- sus ; .4° Par sa floraison presque d’un mois plus précoce ; 5° Par la dimension générale de la fleur qui est d’un tiers plus petite, ainsi que la plante elle-même. A première vue on rapporte cette plante à l'O. arachnites ; puis, lorsqu'on en fait une étude détaillée, on trouve qu'elle est plus voisine de l'O. exaltata et de l'O. Bertoloni. OPHRYS BOMBYLIFERBA Link, in Schrad. diar. bot. 1799, p. 325. : Parmi les Orchidées que j'ai reçues vivantes de M. Philippe se trouvaient de beaux exemplaires d’O. bombylifera. Une étude minutieuse de la fleur m’a permis de substituer la description suivante à celle que j'ai donnée dans notre flore de France. Fleurs en épi lache, pauciflore (2fl., et rarement 1-4); bractées ovales, aiguës, toutes plus courtes que l'ovaire. Les 3 divisions périgonales externes ovales-arrondies, d'un vert pâle ; les 2 intérieures oblongues, courtes, un pen poilues-ve- loutées antérieurement, vertes au sommet. Labelle érilobé ou trifide à la base : lobes latéraux étroits et allongés, fortement velus-veloutés antérieurement, gibbeux à la base, sérictement appliqués contre et sous le lobe moyen dont la base offre une dépression profonde en-dessus ; ce lobe est tellement convexe et recourbé en-dessous par les bords, qu’il prend la forme sémi- globuleuse , il est d’un pourpre noir-velouté, entier ou forte- ment émarginé (subbilobé) au sommet, qui est muni d’une bor- dure de poils au-dessous et au milieu de laquelle naît un ap- pendice calleux, glabre, et un peu réfléchi en dessous. Gynos- tème aussi long que les divisions périgonales internes, dressé, — LU — obtus et dépourvu de bec. Feuilles lancéolées-oblongues, d’un vert glauque, tige de 9 à 45 centim. Deux et souvent trois tu- bercules subglobuleux portés par de longs pédoneules , dont un atteint parfois 15 à 20 centimètres. Hab. Corse, Bonifacio (Kralik) ; Toulon (Philippe). # mars- avril. OPunys PaiLiæPPr Gren. Longtemps j'ai confondu cette plante avec l'O. Scolopax, car que peut-on dire d’un Ophrys qu’on ne connaît qu’à l’état de dessiccation, et je serais certainement resté indéfiniment dans mon erreur, si M. Philippe, en m’envoyent la plante vi- vante, n'avait appelé mon attention sur les différences qui la séparent des espèces voisines. Tel est le motif qui m'a con- duit à donner à ce bel Ophrys le nom de l’habile botaniste de Saint-Mandrier. Voici la diagnose comparative de l’espèce nouvelle et de l'O. Scolopax. Fleurs en épi lache, pauciflore {3-7 fl) ; bractées lancéolées, aiguës, les inférieures dépassant l'ovaire. Les 3 divisions pé- rigonales externes ovales-lancéolées ou suboblongues , et d’un tiers plus longues que celles de l’O. Scolopax, obtuses, blanches et un peu verdâtres avec une nervure médiane verte ; les 2 di- visions intérieures blanches, lancéolées-linéaires, obtuses, ve- lues-veloutées. Labelle trilobé et bigibbeux à la base ; à lobes latéraux triangulaires, contournés, longuement velus-soyeux, appliqués contre le lobe moyen et surmontés chacun d’une corne ordinairement porrigée ; ces lobes sont situés vers le tiers supérieur du labelle, et non près de sa base comme dans l'O. Scolopax, de sorte qu’entre les lobes latéraux et la base du gynostêéme le labelle se prolonge en un quadrilatère libre, qui lui sert de large support ; lobe moyen ordinairement un peu plus court que les divisions périgonales internes, oblong, replié latéralement par les bords de manière à former presque un cylindre, brun-velouté surtout près du sommet, marqué au centre d’une tache glabre brunâtre qui de la base du gy- nostême ne s’élend que jusqu'à la naissance des lubes latéraux, et ne se prolonge point au- delà de leur insection, comme dans l’O. Scolopax; appendice du sommet du labelle vert, gros, épais et relevé en-dessus. Gynostême terminé par un bec très- 26 0 — 102 — | court ou simplement apiculé. Feuilles lancéolées-oblongues. Tige de 2-3 décim. Deux tubercules oblongs, dont un ordinai- rement longuement pédonculé. — La longueur du labelle est double de sa largeur; mais au moment de l'épanouissement de la fleur, avant l’enroulement des bords en-dessous , le la- belle est presque aussi large que long; enfin cette plante fleu- rit 15 jours plus tard que l'O. Scolopax. OncuiS CHamPAaGNEUxI Barn. ann. sc. nat. 1843, p. 280. Je comprends faciiement que les botanistes qui n’ont pas vu vivants les Orchis picta et Champagneuxii, et qui n’ont pu les étudier qu’en herbier, les réunissent en une seule espèce. Mais la réunion n’est plus possible äès qu’on peut sur le vif compa- rer leurs caractères différentiels, et c’est le résultat d’une sem- blable étude comparative que je vais exposer 101. Fleurs d'un pourpre plus foncé; des 3 divisions périgonales externes rapprochées en casque, les 2 latérales sont à peu près aussi foncées à la base et au bord externe qu’au centre, ce qui permet à peine de distinguer leurs nervures longitudinales, la gorge ou réunion des pétales est plus foncée que dans l'O. pic- ta. Le labelle est marqué au centre d’une bande plus blanche non ponctuée ou très-rarement obscurément ponctuée , et qui partant de l’origine du labelle se prolonge jusqu'à son bord an- . térieur ; les lobes latéraux du labelle entiers ou plus rarement subdentés dépassent peu le lobe moyen ou se confondent avec lui. Dans l'O. picta, des 3 divisions périgonales externes réu- nies en casque, les 2 latérales sont un peu verdâtres à la base et au bord externe, ce qui permet de distinguer facilement leurs nervures longitudinales, la gorge est blanchâtre., et ce dernier caractère, bien que de peu de valeur, change l'aspect de la plante. Le labelle plus grand est au centre fortement picté de pourpre sur un fond blanc, il est aussi plus pâle surtout à la base et en-dessous; les 3 lobes sont dentés; les latéraux sont ordinairement plus grands et plus prolongés que celui du mi- Heu. Enfin dans l'O. Champagneuxii, les tubercules sont plus petits et portés par des pédoncules plus longs et plus gros que ceux de l'O. picta. Ce caractère suffit presque en herbier pour distinguer les 2 espèces. — 403 — ORCRIS VARIEGATA Al. el TRIDENTATA SCop. 3 Si dans l’examen de plantes desséchées, j'ai pu confondre en une seule espèce l'Orchis variegata All., et l'O. tridentata _Scop., ou O. Tenoreana Guss., en les étudiant vivantes je n’ai pu commettre la même erreur, et aujourd’hui je sépare la variété 8 de notre flore de France, de la plante que je considé- rais autrefois comme le type de l'espèce. La chose difficile n’est pas de distinguer les deux espèces, _mais de fixer leur synonymie. Notre type de la flore de France c'est-à-dire, celui qui est représenté dans la diagnose, doit-il prendre le nom d’O. fridentata Scop. ou bien d’O. variegata All., ou bien enfin celui d'O. commutata Tod. ? D'abord parmi les synonymes cités dans notre flore, 1l faut éliminer le O. Scopoli Timb. qui n’est qu'un synonyme de la variété 6.; puis encore les O. cercopitheca de Lamarck et Boreau, qui s’en distinguent par les bractées courtes ; la plante de Lamarck ne différant probablement pas del’O. simia du même auteur, pendant que celle du second n’est probablement qu'une hybride, ainsi que M. Boreau l’admet dans la 3° édition de sa flore. Reste donc à choisir entre les noms d’O. tridentata Scop. et O. variegata All. Or sur ce point je partage l'opinion de Koch, et je crois que dans sa courte description, ainsi que dans les figures citées, Scopoli avait plutôt en vue notre var. $. que notre type, qui alors conserverait le nom d’O. variegata All. pendant que notre var. 8. prendrait celui de O. tridentata Scop. Gussone dans son Synopsis donne le nom d’O. Tenoreana à la plante que je viens de désigner sous celui d’O. tridentata. Mais il n'arrive à cette conclusion qu’en ne tenant aucun compte du nom Ge Scopoli, et en différenciant seulement sa plante de l'O. acuminata Desf. Au reste malgré les raisons alléguées par Gussone et Jordan, je persiste à croire, avec Todaro, que les deux plantes ne sont pas distinctes, et que je n’ai point à modi- fier la synonymie que j'ai donnée dans la flore de France. D'autre part Todaro et Gussone après lui, donnent, à la piante à laquelle j'ai conservé le nom d’O. variegata, le nom d’O. com- mutata, alléguant que les figures citées par Allioni désignent une autre plante. Mais on sait avec quelle légèreté les auteurs anciens citaient leurs devanciers, et il me semble que cette raison seule ne peut suffire pour faire rejeter Le nom tiré d’Allioni. — 404 — OnCuIS MASCULA £ olivetorum. Lorsqu’en 1846 M. Cavalier m'’adressa cette plante toulon- naise sans nom spécifique, je la pris pour l'O. mascula L. J'étais profondément endormi dans cetle erreur, lorsqu'en 1856 MM. Huet et Jacquin m'adressèrent la même plante, de la même localité, sous le nom d’O. Morio L.; et je compris qu'il y avait probablement là une question qui ne pourrait se dé- brouiller que par l'étude d'exemplaires encore frais. En 1858, dans un envoi d’'Orchidées vivantes, je reçus de M. Philippe, sous le nom d'Orchis de Coudon, un seul exemplaire de cette même plante, qui endommagée dans le trajet ne me permit pas de déterminer si elle constituait une espèce nouvelle ou seule- ment une variété de l'O. mascula. Dans la même année et quel- ques mois plus tard, M. de Larambergue m'’adressait le même Orchis, non plus de Toulon, mais de Marseille, d’où il l'avait reçu sous le nom d’O. picia. Cet habile botaniste, en me de- mandant mon avis, infirmait à juste titre cette détermination, que je laissai sans rectification précise; car ce ne fut qu’en mars 1859 que je reçus de M. Philippe des exemplaires longtemps altendus, et qni me permirent d’asseoir mon opinion sur des données plus certaines. Je constatai en effet que l'espèce liti- gieuse avait le port de l'O. picta, et les caractères de l'O. mas- cula ; et pensant qu'une plante qu’on pouvait prendre tantôt pour les O. picta ou Morio, tantôt pour l'O. mascula, consti- tuait une espèce, je lui donnai le nom d’O. olivetorum. Cette solution n'étant cependant point à mes yeux entièrement satis- faisante, je remis la plante à l'étude, et après de plus minu- tieuses recherches je revins à l’idée qu’elle n’était qu’une forme méridionale de l'O. mascula. Cette forme est remarquable en ce qu’elle est d’un tiers plus petite dans toutes ses parties, soit qu’on considère les divers organes de la fleur, soit qu’il s'agisse de la tige, qui atteint deux décimètres, ou de l’épi qui est pauciflore et souvent réduit à 5 ou 6 fleurs. Oss. Je venais de présenter ce travail à la société d'Emula- tion du Doubs, qui en avait voté l'impression, lorsque M. Reu- ter, dans un bel envoi de plantes, m'’adressa l’Orchis dont il vient d’être ici question, sous le nom d’O. olbiensis. BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE , PAR M. Acpn. DELACROIX. {Séance du 9 juillet 1859.) La question d’Alesia a quelques notes à fournir encore au bulletin de la société d’Emulation, depuis les fouilles qui ont été l’objet de deux rapports de M. Castan. Champ de bataille de Colombin. Visite des lieux, en octebre 1858, par MM. Bial, Castan et Delacroix, en compagnie du savant M. Quicherat. On a trouvé les tumulus : à Charsenne, sur Chatoillon at Co- lombin; à Avrigney, sur Colombin et sur une friche que tra- versait l’antique route dite de Besançon. Ce chemin est anté- rieur à l'existence d’Avrigney, puisqu'il passait à côté de ce village sans le traverser sur aucun point. Autre visile faite quelques jours plus tard par M. Delacroix, à Avrigney. La présence des tumulus, en petit nombre, il est vrai, sur Chamayeu est constatée. Les chemins qui conduisent sur cette montagne, soit de Virey, soit de Brucey, portent ces noms : Chemin-du-Camp, Chemin-de-Campe. Les tumulus, relatifs à la guerre d’Alesia, sont donc connus aujourd’hui : A Charsenne, sur Colombin et Chatoillon ; À Avrigney, sur Colombin et Chamayeu ; À Lantenne, dans le Bois-de-la-Récompense ; À Byans, dans le bois de la Teige, traversé par un chemin de Jules César ; — 406 — À Montfort, sur les Communaux ; Et dans tout le pays d’Alaise. . Myon. Pendant les derniers labours d'automne, la charrue conduite par M. le maire de Myon, a tiré du sol un fer de lance. Cette pièce, donnée à M. Delacroix, a été déposée par lui au musée d'archéologie, sous le nom de M. Moine, qui l’a découverte. La forme est celle d’une feuille de Saule. Le fer, douille comprise, a 0® 175 de longneur ; la lance est large de 0" 026. La douille accuse une hampe de 0" 018 au moins de gros- seur, exactement la grosseur indiquée par Polybe, pour les ja- velots romains. Mais la longueur du fer étant deux fois aussi grande que celle des mêmes javelots, il est propable que la pièce découverte appartient à une lance. Cette arme est exécu- tée avec une grande perfeclion sous tous les rapports. Il est difficile de se figurer qu’une pièce aussi bien entendue ne provienne pas d’une fabrication uniforme comme celle des Ro- mains. Le champ d’où elle provient est au milieu du Plan. Bellague ou Belle-Eau, sur Myon. Visite faite à Bellague, le 21 avril 1859, par MM. Castan, Monnin, Moine, maire de Myon, et Delacroix, pour reconnaître le niveau des sources, par rapport au canal. On retrouve, dans la forêt, une prise d’eau en bon état, con- struite au moyen de jetées en terre, et disposée exactement comme il était convenable que César l’établit pour réunir les sources et les dériver soit sur le Conat, soit même sur les par- ties hautes du Camp-de-Charfoinge. Cette prise d’eau, dont la dimension est considérable, ne pa-. raît pas, vu son emplacement presqu'inabordable, avoir pu être utilisée jusqu’à ce jour par aucune industrie. L'eau a raviné le tour du bassin et creusé son passage au travers de la berge. 3 OBJETS DIVERS. PESTE. Des dons faits à Ia Société en 1859, Par S. Exc. LE MINISTRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE, 300 francs. Pâr LE DÉPARTEMENT pu Douss, 200 francs. Par La ViLLe DE BESANÇON, 300 francs. Par M. Le puc ALBERT DE Luynes, membre honoraire, 200 fr. Par L'ADMINISTRATION DE LA BIBLIOTHÈQUE DE BESANÇON Catalogue des livres imprimés (histoire et belles-lettres) de cette bibliothèque, 2 volumes. Par MM. Barpiw, professeur de topographie à l’école polytechnique à à Paris : Deux reliefs en plâtre et deux cartes représentant les environs d’Alaise et d’Alise. Becrrémieux, membre correspondant : Catalogue du Musée de la Rochelle. Bexorr (Hégésippe) , membre correspondant : Note sur les traces de glaciers des Vosges. Bouçcaun, aumônier de la Visitation à Dijon : Etude histo- rique et critique sur la mission, les actes et le culte de Saint- Bénigne. Brun , membre résidant : 1° Observations sur divers lépi- doptères, description d'espèces nouvelles propres à la faune française , etc.; 2 Classification des Tinéides et examen des caractères et de leur importance d’après la méthode naturelle (Suite et fin). CarLeTt, membre résidant : Notice sur l’église de St.-Andoche de Saulieu. CHanoiT , membre CR Notice sur la pompe furante auto-extractive. | DE CAUMONT, archéologue à Paris: 1° Annuaire de l'Institut des provinces, 1859, 2° Rapport sur plusieurs excursions av- chéologiques faites en 1837 et 1858. — 408 — Erazcon, membre correspondant : 4° Description des crus- tacés fossiles de la Haute-Saône et du Haut-Jura, par lui- même ; 2° Description d’une Emyde nouvelle (Emys Etalloni) par Pictet et Humbert ; 3° Portrait de M. Thurmann. GranD, Charles, membre résidant : Journal d'agriculture pratique, 1° semestre de 1859. GRENIER, membre résidant : Note sur la constitution géolo- gique de l'ile de Crète, par M. Raulin. Laurens, membre résidant : Annuaire du Doubs pour 1859. Laurens, membre correspondant : Notice sur la ventilation des hôpitaux. Lory , membre correspondant : Carte géologique du Dau- phiné. Marcou , géologue à Salins : Notice sur le néocomien dans le Jura. A MarLer, membre correspondant : La vérité sur l’origine de la famille Perrenot de Grandvelle. OGériex (frère), Directeur des Ecoles chrétiennes à Lons-le- Saunier : Deux planches en cuivre gravées ayant servi à l’im- pression du Vesontio civitas de Chiflet. ORDINAIRE DE LA COLONGE, membre correspondant : 4° Ren- seignements sur les turbines hydrauliques ; 2 Notice sur les freins à sabots employés dans l'exploitation des chemins de fer. Parisor, membre correspondant : Rapport sur une herbori- sation au Kaïiserstuhl. Résa, ingénieur des Mines à Besançon : Mémoire sur le problème de rotation des corps solides. BEnEeyron, membre résidant : Deux poissons fossiles et une dent du terrain houiller. BreTeGnier, membre résidant : Un morceau de jade sculpté (fétiche japonais). ; CourLET DE VREGILLE, membre résidant : Divers ossements d'ours fossile {Ursus spelœus). ErazLon, membre correspondant : Un moule en plâtre de V'Emys Etalloni et plusieurs polypiers. ForrTar, chef de section du chemin de fer à Baume-les- Dames : Une défense de mastodonte trouvée près de Baume. — 409 — Guerrin, docteur en médecine à Rougemont : Une dent fossile de cheval. MarQuE, membre résidant : Une dent de mastodonte venant d’Autrey-les-Gray (Haute-Saône). Torror, propriétaire à Fontaine-Ecu (banlieue de Besan- çon) : Un Ammonites coronatus. Zéper, membre résidant : Divers minéraux. Madame Berne, propriétaire à Besançon : Un bec-croisé {Loxia curvirostris). Besançon, médecin militaire à Batna (Algérie) : Une portion de squelette d’Autruche ({ Struthio camelus) et plusieurs rep- tiles. CHAVANNE, propriétaire à Besançon : Un phynosome {Phy nosoma Harlanii). Duvaucez ( mademoiselle Madeleine }, à Besançon : une tortue. Faivre ( Léonard), membre correspondant : Un grand cor- beau (Corvus corax). Giro, membre correspondant ; Un coq de bruyère (Tetraa urogallus). HauTEviLLE, propriétaire à Besançon : Une hermine / Mus- tela erminea). l Laviron, notaire à Pin-les-Magny : Un œuf d’épervier (Falco nisus). Marque, membre résidant : Une tourterelle blanche {Cotumba risoria, var. alba). Parisson , clerc de notaire à Hyères : Un guêpier (Merops apiaster). PELLETIER, propriétaire à Besançon : Une chauve-souris (Vespertilio emarginatus). Porteret, membre résidant : Une veuve (Vidua africana), un bengali (Fringilla Angolensis). à TrRémouiÈREes, membre résidant : Un merle à plastron blanc (Turdus torquatus). Vivier, membre correspondant : Un cassenoix | Nucifraga caryocatactes). | | FAST -Des objets envoyés en 1859 par les Sociétés correspondantes, à | Bulletin de la Société géologique de France, tome XV, feuille 32 à 51, et tome XVI, feuille 1 à 59. Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles, n° 43 et-44. Bulletin de la Société archéologique et historique du Limou- sin, tome VIII, pages 145 à 176 ; tome IX, {'° et 2e livraisons. Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, tomes UE, IV, Veet VI. | Annales de l'Institut géologique de l’empire d'Autriche, tome IX, 8° livraison. Mémoires de l'Académie des sciences, arts el belles-lettres de Dijon, tome VI (2° série). Mémoires de la Société d'agriculture de la Marne, année 1858:#u Nouveaux mémoires de la Société helvétique des sciences na- turelles, tomes XIV, XV et XVI. Actes de la même Société, sessions de 1857 et 1858. Publications de la Société d'histoire naturelle de Berne, années 1855, 1856, 1857 et 1858. Bulletin de la Société linnéene de Normandie, tome IT. Bulletin de la Société des sciences de la Haute-Hesse, n° 7. Bulleiin de la Société archéologique de l'Orléanais, n° 34, 32 et 33. Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tome X, 2° livraison ; tome XI, 2° et 3° livraisons, et tome.XII, 1'° livraison. Annales de la Société d'Emulation des Vosges, tome X , 1° cahier. Publications de la Société académique des Hautes-Pyrénées, 4°, 5° et 6° années. — Ai — Bulletin de la Société industrielle d'Angers et du débarte- ment de Maine-et-Loire, 2° série, tome IX. Compte-rendu de la situation et des travaux de la Société d'Emulation de Montbéliard, 1858, 2 volumes. Mémoires et documents inédits pour servir à l'histoire de Franche-Comté, 3 volumes. ( Don de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon). LISTE Des membres de la Société au 31 décembre 1859. NoTa.— Le millésime placé en regard du nom de chaque membre indique l’année de sa réception dans la Société. Conseil d'administration pour 1860. Président. . . . . MM. LANCRENON. 4° Vice-Président. . DeLacroix, Alphonse. 2° Vice-Président . . Loir. SECTÉLAAT ne 0 Bavoux. Vice-Secrélaire. . . TRucHOT. TFÉSON IPN: ES © ES ee MARQUE. ARcChéDIS fe. Ts A: CASTAN. Membres honoraires. MM. , Le Prérer du département du Doubs. L'ARCHEVÊQUE du diocèse de Besançon. LE GÉNÉRAL DE Division à Besançon. LE PREMIER Présipenr de la Cour impériale de Besançon. LE PROCUREUR GÉNÉRAL près de la même Cour. Le Recreur de l’Académie de Besançon. Le Marre de la ville de Besançon. BayLe, professeur de paléontologie à l'Ecole des Ponts et Chaus- sées. Paris. 1851. BizLor, professeur el botaniste. Haguenau (Bas-Rhin). 1855. Bixio , agronome, ancien représentant du département du Doubs. Paris. 1856. ù Coquanxn, professeur de géologie à la Faculté des Sciences. Marseille (Bouches-du-Rhône). 1850. DE Luvyxes (Le puc Argent), membre de l'Institut. Dampierre (Seine-et-Oise). 1859. Devoisins, sous-préfet. Mascara (Algérie). 1842. — 3 — MM. DougLepay, Henri, naturaliste. Epping (Angleterre). 1853. Goucer, docteur en médecine. Dole (Jura). 1852. ME" Magie, évêque. Versailes (Seine-et-Oisc). 1858. QuicueraT, professeur à l'Ecole des Chartes. Paris. 1859. Membres résidants (1). Acer, fabricant d’horlogerie. 1859. ALVISET, avocat général. 1857. ARNAL, économe du Lycée. 1858. ARTHAUD, peintre. 4851. Bagsey, archiviste du département. 1858. BaïGue, entrepreneur. 1859. BaLanDReT, professeur au Collége Saint-François-Xavier. 1837. BarBauD, Auguste, propriétaire. 1857. Baroy, pharmacien. Saint-Dié (Vosges). 1853. BarToLi, secrétaire général de la Préfecture. 1858. BarTaïLLe, horloger. 1841. Bavoux, Vital, second commis à la Direction des Douanes. 1853. BeLor, essayeur du commerce. 1855. BeneyTow, conseiller à la Cour impériale. 4857. BERTHELIN, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. 1858. BERTRAND, docteur en médecine. 1855. Besson (l'abbé), directeur du Collége St-François-Xavier. 1855. Besson, avoué. 1855. BraL, capitaine d'artillerie, professeur à l'Ecole. 1858. Binrort, médecin aide-major au 12° régiment d'artillerie. 1856. BLonpeau, Charles, entrepreneur. 1845. BLonpeau, Léon, entrepreneur. 1845. BLonpow, docteur en médecine. 1851. Borce , fabricant d'horlogerie. 1859. Boupsor, ingénieur civil. 1850. Bourpon-Dussaussey, direct" des Contributions directes. 1857. (1) Dans cette catégorie figurent plusieurs membres dont le domicile habituel est hors de Besançon, maïs qui ont demandé le titre de résidants afin de payer le maximum de la cotisation, et de contribuer ainsi d’une manière plus efficace aux travaux de la Société. — A4 — MM. Bourrey , Paul, fabricant d'horlogerie. 1859. Boysson-n’ECOLE, receveur général des finances. 1852. BRrenin, maître-répéliteur au Lycée. 1857. BRETEGNIER , notaire. 4857. BrerTiLLor, Eugène, propriétaire. 1856. BrerizcoT, Léon, banquier. 1853. BrerTiLLoT, Maurice, propriétaire. 4857. BRETILLOT, Paul, propriétaire. 1857. Bruanp, Théophile, naturaliste. 1840. BRUGNON , notaire. 1855. Brunswick, Léon, fabricant d’horlogerie. 4859. BuexorT, négociant. 1857. CarLeT, Joseph, ingénieur. 1858. CARRESCHE, préparateur de physique à la Faculté des Sciences. 1859. | Casrax, Auguste, sous-bibliothécaire de la ville. 4856. Caaxoir, ingénieur civil. 4856. CHaror, dessinateur. 1853. CHauveLor, professeur d’arboriculture. 1858. CHauvin, procureur impérial. 1857. CHenEvier, docteur en médecine, professeur à l'Ecole de mé- decine. 1851. CHEVILLIET, professeur au Lycée. 1857. CLERC DE LANDRESSE, avocat. 1855. CLerGer, Hector, directeur de l’Enregistrement et des Do- maines. 4856. CoNSTANTIN, préparateur d'histoire naturelle à la Faculté des Sciences. 4854. Covers, César, maire de la ville. 1840. Corger, docteur en médecine. 1840. Cornury, conducteur des Ponts et Chaussées. 1856. CouLox, docteur en droit, avocat. 1856. Courzer, Eléonore, directeur de filature. 1857. CourLeT DE VREGILLE, chef d’escadron d'artillerie en retraite. 1844. Courenor, docteur en médecine. 1851. D'ARBAUMONT, Capitaine au 43° régiment d’Artillerie. 1857. Davaz, Augustin, avocat. 1859. MM. Davip, notaire. 1858. D'AuBonxe, membre du Conseil général. 1858. DE BoisLEcOuTE (le vicomte), général de division. Lille (Nord). 1854. DE BouLor, propriétaire. 1855. DE BussierRE , Jules, conseiller à la Cour impériale. 1857. DE CHARDONNET [le comte), propriétaire. 1856. DE CHARDONNET, Hilaire, naturaliste. 1856. DE CONÉGLIANO (le marquis) chambellan de l'Empereur, député du Doubs. 1857. DE JALLERANGE , Paul, propriétaire. 1857. DE Jourrroy {le comte Joseph), propriétaire. Abbans-Dessous (Doubs). 1853. DELacroix, Alphonse, architecte de la ville. 1840. Deracroix, Emile, docteur en médecine, professeur à l'Ecole . de médecine. 1856. D£LAVELLE , notaire. 1856. DE LONGEVILLE, propriétaire. 1856. DE NERVAUX, propriétaire. 1853. DE SAINTE-AGATHE, Louis, conseiller municipal. 4854. DE SAINT-MAURICE , Anatole, propriétaire. 4857. DE SAINT-Maurice, Léon, propriétaire. 1859. DESB1EZ DE SAINT-JuaN père, propriétaire. 1859. DE SERRE, géncrale de brigade. 1857. DESMaziÈRESs, Capitaine au 19° régiment d'artillerie. 1859. DeEsroziers, recteur de l’Académie. 1857. p'Esrocquois, professeur de niathématiques à la Faculté dés Sciences. 1851. Desroziers , recteur de l'Académie, 1857. D'ÉsTocquois, professeur de mathématiques à la Faculté des . Sciences. 4851. Dérrey, Francis, propriétaire. 1856. Dérrey, Just, banquier. 1857. DE VEZET, Victor, propriétaire. 1859. Diérrica, Bernard, négociant. 1859. Dopivers , Félix, imprimeur. 1854. DoxzeLor, colonel en retraite. 1857. D'OrivaL, Paul, conseiller à Ja Cour impériale. 1852. <) — “M6 — MM. D'ORIVAL, propriétaire. 1854. Droz, directeur de l'Ecole primaire supérieure. 1840. Dusois, maître de l’école annexe du Lycée. 1859. Dusosr, colonel sous-directeur du génie. 1857. Dusosr, William, maître de forges. 1840. Ducar, Alfred, architecte du département. 1853. Duer fils, négociant. 1859. DuréauLr, ingénieur des Ponts et Chaussées. 1855. Durer, géomètre. 1858. Duvaucez, Georges, employé des Douanes. 1854. Ermis, Ernest, propriétaire. 1855. FacuaRD, capitaine en retraite. 1854. FALCONNET, ancien juge de paix. 1851. Faucomrré, chef d’escadron d'artillerie. 1855. Fernier, Louis, fabricant d'horlogerie. 1859. FEuvRIER, prêtre, professeur au collége Saint-François-Xavier. 1855. FizinGre, professeur à l'institution des sourds-muets. 1855. Foncix, docteur en médecine. 1854. France, négociant, 1855. = Francescui, Paul, sculpteur. 1852. GéRARD , banquier. 1854. GirarDborT, banquier. 1857. GirauD, payeur du Trésor. 4857. Giro» , avoué. 1856. Giro» , Achille, propriétaire. 4856. Girov, Victor, fabricant d’horlogerie. 1859. GLorGer, Pierre, huissier. 1859. Goucer, conducteur des Ponts et Chaussées. 1855. GouizrauD, professeur de physique au Lycée. 1851. GranD, Charles, inspecteur de l'Enregistrement et des Do- maines. 1852. ‘ GranD, employé à la Recelte générale des Finances. 1859. GRANGÉ, pharmacien. 1859. GRENIER , professeur de botanique et de zoologie à la Faculté des Sciences. 1840. GRosJEAN , bijoutier. 1859. Guenarp, maître de forges. 1856. — jui MM. GuErRiIN, bâtonnier de l’ordre des avocats. 1855. GUERRIN, négociant. 1859. Guicaarp, Albert, pharmacien. 1853. GUuILLEMIN, mécanicien. 4840. GuiziN, pharmacien. 1855. Hazoy, fabricant d'horlogerie. 4859. Hory, propriétaire. 1854. Huarr, recteur en retraite. 1850. Huc, chef du dépôt du chemin de fer. 1858. Hucox, docteur en médecine. 1853. Jacquarp, Albert, banquier. 1852. JacquarD, Picrre-Joseph, banquier. 1854. Jacquarp, Pol, surnuméraire-percepteur. 1858. Jacques, docteur en médecine. 1857. JEANNENEY, peintre. 1858. JeannorT-Droz, fabricant d'horlogerie. 1859. JouvenorT, correcteur d'imprimerie. 1852. KLEIN , restaurateur. 1858. Kozrer, employé au chemin de fer. 1855. Lastaier , fabricant d'horlogerie. 1859. LamBerT, ingénieur civil. Vuillafans Pons 1857. Lauvy, avocat. 1855. LANCRENON , conservateur du Musée des tableaux. 1859. Lauper, conducteur des Ponts et Chaussées. 1854. Laurens, Paul, chef de division à la Préfecture. 1854. LeBow,-docteur en médecine. 1855. LÉPAGNEY, François, horticulteur. 4857. Leras, inspecteur de l’Académie. 1858. Loir , professeur de chimie à la Faculté des Sciences. 4855. Louvor, receveur principal des Contributions indirectes. 1857. Louvor, Arthur, avoué. 1858. Lyaurey , général de division et sénateur. Paris. 1855. Macuarp, viticulteur. 1851. Mure, ingénieur des Ponts et Chaussées. 1854. Mairor , banquier. 1857. MaRGaINE , receveur des Douanes. 1859. Marion, mécanicien. 1857. MARQUE, propriét., ancien élève de l'Ecole polytechnique. 1854. 27 = is — MM. Marrin, docteur en médecine. 1840. Marmior, Joseph, avocat. 1851. May, Adolphe, avoué. 1858. MazoYHIER, ancien notaire. 1840. MeEnxer, fabricant d’horlogerie. 1859. MESSELET, artiste vétérinaire. 1841. Micau» , directeur en retraite de la Banque. 1855 Monnier, propriétaire. 1857. Monxor fils, docteur en médecine. 1856. MonrTanDox, fabricant d’horlogerie. 1859. MoreL, docteur en médecine. 1853. MorNarD, propriétaire. 1858. MourriLce, Alfred, banquier. 1856. MourTriLee , Jules, propriétaire. 1857. Muxier, Auguste, propriétaire. 1857. NauDiER, propriétaire. 1857. Norrer, voyer de la ville. 4855. OPPERMANN, directeur de la Banque. 1857. Ouper, avocat. 1855. OUTHENIN-CHALANDRE père, imprimeur. 4843. OUTHENIN-CHALANDRE, Joseph, prote d'imprimerie. 1856. PAGuELLE , conseiller à la Cour impériale. 1857. Parncaaux fils, architecte. 1859. PARANDIER , ingénieur des Ponts et Chaussées, attaché au ser- vice hydraulique. 1852. ParGuEz, docteur en médecine. 1857. Pasroureau , Arthur, chef de bureau à la Préfecture. 1859. PERCEROT, architecte. 4841. PérTey, chirurgien-dentiste. 1842. PeTiTHUGUENIN, clerc de notaire, 4857. Préuer, Abel, pharmacien. 1859. PiGuer, Emmanuel, horloger. 1856. Pion, conseiller à la Cour impériale. 1857. PorananD, avocat. 1859. Poranan» , substitut du procureur général. 1856. PorananrT, artiste vétérinaire. 1855. PorTERET, propriétaire. 1857. POURCHERESSE, propriétaire. 1859. — M9 — MM. Pourcy pe Luzans, docteur en médecine. 1840. Proupnow, conseiller à la Cour impériale. 1856. Proupnon, Léon, ancien officier de marine. 1836. RAGINE, Pierre-Joseph, avoué. 1856. Racine, Louis, membre du Conseil municipal. 4857. Racine, Pierre, négociant. 1859. Ravier , François-Joseph, ancien avoué. 1858. Recav, ingénieur civil. Fraisans (Jura). 1855. RenauD, Victor, agent comptable de la Caisse d'épargne. 4855. RenauD, Hippolyte, ingénieur eivil. 1853. Renaup, pharmacien. 1854. RenauD, François, négociant. 1859. Revizcout, Victor, docteur en médecine, 4852. Reynaun-Ducreux , professeur à l'Ecole d'artillerie. 4840. Ricarp, Xavier, fabricant d’horlogerie. 1859. RoncaGzio, Charles, professeur de musique. 1840. SainT-Eve , Louis, fondeur en métaux. 1852. SANCEY, Louis, employé des forges de Franche-Comté. 1855. SCHALLER , vérificateur adjoint des Poids et Mesures. 1854. Sicarp , Honoré, négociant. 1859. SIRE, Georges, essayeur du commerce. 1847. TAILLEUR, teinturicr. 4858. Terrier , horloger. 1851. TaiéBaup, chanoine. 1855. Tarégaup , Eugène, négociant. Sornay (Haute-Saône). 1857. Tissot, propriétaire et naturaliste. Chenecey (Doubs). 1857. Tournrer, propriétaire. 1855. TRAVELET, essayeur de la Garantie. 1854. TRÉMOLIÈRES, avocat. 1854. TrRONDLÉ, maître d'hôtel. 1859. TrucaEezuT, photographe. 1854. Trucor, préparateur de chimie à la Faculté des Sciences. 1857. Vazinne, Florian, propriétaire. 1857. VaraiGNE, Charles, second commis à la Direction des Contri- butions indirectes. 1856. VAuUTHERIN, Jules, maître de forges. 1853. Vaurier, directeur de la compagnie des forges de Franche- Comté. 1859. — 420 — MM. VeiL, Albert, négociant. 1859. Veiz-Picarp père, banquier. 1857. Veir-Picarp fils, négociant. 1859. Vicnot-GizLor, négociant. 1857. VorriN, négociant. 1857. Voisin . Pierre, propriétaire. 1855. VouzEau, conservateur des Forêts. 1856. VuiLcerer, Just, juge suppléant au tribunal de première ins- tance. 1854. | Zéver, docteur en médecine. Lons-le-Saunier (Jura). 1854. ZELTNER, Joseph, négociant. 1857. Membres correspondants. Bagey, Théodore, instituteur. Clerval (Doubs. 1858. BABINET, Capitaine d'artillerie. Poitiers (Vienne). 1854. BaLLarD, docteur en médecine. Saint-Léger (Saône-et-Loire). 1851. Barger, docteur en médecine. Salins (Jura). 1856. BarTaer, médecin aide- major au 43° régiment d'artillerie. Douai ‘Nord). 1857. Barraop, Charles, conducteur des Ponts et Chaussées. Morteau (Doubs). 1856. Baraizrarp, Claude-Joseph, greffier de la Justice de paix. Audeux (Doubs). 1857. BEauquiEr , ancien économo du Lycée. Saint-Claude près de Besancon. 1843. BeLrrémieux, agent de change. La Rochelle (Charente-Infé- rieure). 1856. Benoit, Claude-Emile, employé des Douanes. Paris. 1854. Bexour, docteur en médecine. Giromagny (Haut-Rhin). 1857. BerT, ingénieur des Ponts et Chaussées. Vendôme (Loir-et- Cher). 1855. Berruozp, docteur en médecine. Sancey (Doubs). 1856. BerraoT, ingénieur en retraite du canal. Pouilly (Saône-et- Loire). 1851. Bessox, ingénieur en chef du service des mines. Fraisans (Jura). 1859. Beuque, employé du cadastre. Constantine (Algérie). 1853. — MA = MM. Biqueur , juge de paix. Bletterans (Jura). 1855. Brzzor, Emile, pharmacien. Mutzig (Bas-Rhin). 1853. BoiLLor, agent voyer. Saint-Vit (Doubs). 1856. Boru, médecin-major à l'hôpital militaire. Strasbourg (Bas- Rhin). 1853. Boxsour, Jacques, conservateur adjoint du Musée. Lons-le- Saunier (Jura). 1849. Boré, répétiteur à l’école d'agriculture. La Saulsaie. 1857. BranGer, conducteur des Ponts et Chaussées. Dijon (Côte-d'Or). 1852. : BRENIQUET, Jean-Charles, étudiant. Frotey-les-Vesoul (Haute- Saône). 1858. Bucuer, Alexandre, propriétaire. Gray (Haute-Saône). 1859. Buquer, Poul , ingénieur-chimiste. Dieuze (Meurthe). 1858. Cacnor, François-Xavier, instituteur. Montmahoux (Doubs). 1858. Carue, employé du chemin de fer. Héricourt (Haute-Saône). 1856. CaRTEREAU, docteur en médecine. Bar-sur-Seine (Aube). 1838. Caaizcer, Edouard, médecin. Blamont (Doubs). 1859. CHaner, docteur en médecine. Ferme de Gesans (Doubs). 1851. CHaPeLLe, professeur au Lycée. Cahors (Lot). 1851. CHERBONNEAU, profe:seur d’arabe. Constantine (Algérie). 1857. Caoparp, Séraphin, conducteur des Ponts et Chaussées , em- p'ové au chemin de fer. Poligny (Jura). 1841. CLerc, Edouard, maître de forges. Vellexon (Hte-Saône). 1840. Cozarp, chef d'institution. Ecully (Rhône). 1857. ConTEJEAN, Charles, naturaliste. Paris. 1851. Cuexor, Urbain, proprictaire. Ornans (Doubs). 1853. Cuexor, Victor, propriétaire. Ornans (Doubs). 1856. Cuier, prêtre curé. Amancey (Doubs). 1844. Curé , docteur en médecine. Pierre (Saône-et-Loire). 4855. Dausse, employé des Contributions indirectes. Arbois (Jura). 1859. DE BAnCENEL, chef de bataillon du génie en retraite. Liesle (Doubs). 1851. DE BoxFiLs DE LAVERNELLE, employé des lignes télégraphiques. Paris. 1855. — 19 — MM. DE FROMENTEL, docteur en médecine. Gray (Hte-Saône). 4857. DE MarmiEr {le duc), ancien conseiller d'Etat. Seveux (Haute- Saône). 1854. DE MENTnoN, Réné, botaniste. Choisey (Jura). 1854. pe Nervaux, Edmond, chef de bureau au Ministère de l'inté- rieur. Paris. 1856. | DgprerRes, Auguste , avocat, bibliothécaire de la ville. Lure (Haute-Saône). 1859. DE SAUSSURE, Henri, naturaliste. Genève (Suisse). 1854. Descos , ingénieur des Mines du département. Vesoul (Haute- Saône). 1857. Derzeu, ingénieur des Ponts et Chaussées. Mulhouse (Hant- Rhin). 1851. DE Vernon, colonel de gendarmerie. Niort (Deux-Sèvres). 1858. DEviLce (SaiNTE-CLaiRE), professeur à l'Ecole normale supé- rieure. Paris. 1847. Déy, directeur de l'Enregistrement et des Domaines. Vesoul (Haute-Saône). 1853. Direz, secrétaire général de la compagnie des forges. Fraisans (Jura). 4859. Doixer, sous - chef du secrétariat général de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon. Paris. 1857. Dusosr, Jules, maître de forges. Châtillon-sur-Lison (Doubs). 1840. pu Bouvor pe CHAUVIREY, propriétaire. Chauvirey (Haute- Saône). 1858. Duuorrier, Eugène, négociant. Lyon (Rhône). 1857. ErTaLLox , professeur du Collége. Gray (Haute-Saône). 1858. Favre, Charles-Auguste-Hilaire, instituteur. Pont-sur-l’Ognon (Haute-Saône). 1858. t Faivre, Léonard, médecin. Le Russey (Doubs). 1845. Farvre D'Esxaxs, docteur en médecine. Baume - les - Dames (Doubs). 1842. FaLLor, architecte. Montbéliard (Doubs). 1858. FarGeau, professeur de Faculté en retraite. Saint-Léonard (Haute-Vienne). 1842. Favier, sculpteur. Pontarlier (Doubs). 1853. —. 929% — MM. FAvRE, capitaine. Le Locle (Suisse). 1854. FéTeL, prêtre curé. La Rivière (Doubs). 1854. Figean, Edouard, instituteur. Cuse (Doubs). 1858. Fozzerête, prêtre-curé. Verne (Doubs). 1858. Gager, notaire. Le Russey (Doubs). 1855. Gary, médecin aide-major au 93° régiment d'infanterie de ligne. Bougie (Algérie). 1857. GauLarp, professeur en retraite. Mirecourt (Vosges). 1851. Gay, rentier. Luxeuil (Haute-Saône). 1858. GENTILHOMME, pharmacien. Plombières (Vosges). 1859. GERMAIN, docteur en médecine. Salins (Jura). 1840. GEVREY, Jean-Charles, instituteur. Chassey-lez-Montbozon (Haute-Saône). 1857. GEVREY , Pierre, instituteur. Saint-Julien-les-Morey |Haute- Saône). 1858. GiRARDIER , agent voyer. Vercel (Doubs). 1856. Giro», architecte. Pontarlier (Doubs). 1851, Gopron, doyen de la Faculté des Sciences. Nancy (Meurthe. 1843. Goqusz, Charles, manufacturier. Le Logelbach (Haut-Rhin). 1856. j GocueLy, Jules, architecte. Baume (Doubs). 1856. GRANDMOUGIN, architecte de la ville et des bains. Luxeuil (Haute- Saône). 1858. Guénor, receveur principal des Douanes en retraite. Geneuïille (Doubs). 1854. Guirzemor , Antoine, entomologiste. Thiers (Puy-de-Dôme). 1854. GurNaup, sous-inspecteur des Forêts. Epinal (Vosges). 1853. Guxor, inspecteur du Télégraphe. Vesoul (Haute-Saône). 1852. Hazcey, Pierre, agent voyer. Gray (Haute-Saône). 1859. Henriey, médecin. Mont-de-Laval (Doubs). 1854. Huwserr, docteur en médecine. Pierrefontaine-les- Varans (Doubs). 1848. Huuserr, docteur en médecine. Paris. 1856. Jouarr, notaire. Gray (Haute-Saône). 1856. Kzeiw, juge au tribunal de commerce. Paris. 1858. Koœcauin, Oscar, chimiste. Dornach (Haut-Rhin). 1838. — 24 — MM. KOECHLIN-SCHLUMBERGER, Joseph, membre de la Société indus- trielle. Mulhouse (Haut-Rhin). 1848. LacorDaREe, inspecteur des Forêts. Saint-Claude (Jura). 1858. Laugerr, Louis, ingénieur des Ponts et Chaussées. Mouthier (Doubs). 1852. Lamorre, directeur des forges. Fraisans (Jura). 1859. LanGLois, juge de paix. Morteau (Doubs). 1854. LanTerNier, directeur du haut-fourneau. Larians ([aute- Saône). 1855. Laroire, architecte. Ornans (Doubs). 1857. Laurexs, Camille, ingénieur civil. Paris. 1843. LaurenT, fabricant de produits chimiques. Paris. 1859. Legrau, chef du service commercial de la compagnie des forges. Fraisans (Jura). 1859. Lenoney, Jean-Baptiste, propriétaire. Chdlons-sur- Saône (Saône-et-Loire). 1846. Lenormanb, avocat. Vire (Calvados). 1853. LaériTier, docteur en médecine, inspecteur des eaux de Plom- bières. Paris. 1859. Luowwe, Victor, direct. des Douanes. Digne{Basses-Alpes).1842. Lory, professeur de géologie à la Faculté des Sciences. Gre- noble (Isère). 1857. Maiccar), docteur en médecine. Dijon (Côte-d'Or).-1855. Maisonxer, prêtre curé. Alaise (Doubs). 1856. MaxGeor, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Pau (Basses-Pyrénées . 1841. Marcer, conseiller de préfecture. Dijon (Côte-d'Or). 1852. Marquiser, Gaston, propriétaire. Fontaine-les-Luxeuil (Haute- Saône). 1848. s ManrTin, docteur en médecine. Aumessas (Gard). 1855. Maruey, Charles, pharmacien. Ornans (Doubs). 1856. Maussier, ingénieur des Mines. Fraisans (Jura). 1859. Micnacer, Eugène, avocat. Dole (Jura). 1854. Micuez, Auguste , instituteur à l'Ecole communale. Mulhouse (Haut-Rhin). 1842. Micueër, ancien pharmacien. Luxeuil (Haute-Saône). 1858. MicueLor, ingénieur des Ponts et Chaussées. Paris. 1858, Mucuière, entomologiste. Lyon (Rhône). 1852. — 495 — MM. Monwrer, Désiré, homme de lettres, rédacteur de l'Annuaire du Jura. Lons-le-Saunier (Jura). 1845. Morez, Théophile, banquier. Dole (Jura). 1859. Morérix, docteur en médecine. Paris. 1857. Munier , médecin. Foncine-le-[laut (Jura). 1847. ORDINAIRE DE LA COLONGE, Capitaine d'artillerie. Bordeaux (Gi- ronde). 1856. ParzLor, instituteur. Nans-lez-Rougemont (Doubs). 1837. Pazain, receveur de l'Enregistrement etdes Domaines. Quingey (Doubs). 1849. Paris, capitaine au 12° bataillon de chasseurs à pied. Gre- noble (Isère). 1858. Parisor, pharmacien. Belfort (Haut-Rhin). 1855. PErRoN, conservateur du Musée d'histoire naturelle. Gray (Haute-Saône). 1857. Person, doyen en retraite de la Faculté des Sciences de Be- sançon, professeur honoraire de cetle Faculté. Paris. 1851. Pessières, architecte. Pontarlier (Doubs). 1853. Peuceor, Constant, ingénieur honoraire des Ponts et Chaussées. Audincourt (Doubs). 1857. Poupée, architecte. Pontarlier (Doubs). 1855. Pôxe, docteur en médecine. Pontarlier (Doubs). 1852. Préror, Auguste, instituteur. Abbenans (Doubs). 1858. Prouvaon, Hippolyte, mombre du Conseil d'arrondissement. Ornans (Doubs). 1854. Ravier, docteur en médecine. Morteau (Doubs). 1857. RégiLLarp, pasteur. Tremoins (Haute-Saône). 1856. RéGLcey, capitaine au 2° d'artillerie. Vincennes (Srine). 1854. Renaup, docteur en médecine , directeur de l'hôpital militaire du Roule. Paris. 1855. | Renau», docteur en médecine. Goux-les-Usiers (Doubs). 1854. Requier, intendant militaire. Paris. 1857. Revizzour, Victor, avocat stagiaire. Paris. 1859. Revon, Pierre, banquier. Gray (Haute-Saône). 1858. RouGer, docteur en mtdecine. Levier (Doubs). 1856. SanTonw, docteur en médecine. Saint Hippolyie (Doubs). 1855. SAUTIER, Capitaine du Génie. Toulon (Var). 1858. Taénaro, Paul, chimiste. Talmay (Côte-d'Or). 1851 — 426 — MM. Tissor, professeur de philosophie à la Faculté des Lettres. Dijon (Côte-d'Or). 1859. Tousix, Charles, professeur au Collége. Salins (Jura). 1856. Tourer, Félix, percepteur. Nans sous-Sainte-Anne (Doubs). 1854. TourxiER, professeur au Lycée impérial. Bourges (Indre-et- Loire). 1854. TRAvELET, Nicolas, propriétaire. Bourguignon - lez - Morey (Haute-Saône). 1857. Vaucuerer, lieutenant au 43° régiment d'artillerie. Douai (Nord), 14857. Vorcrarp, Victor, propriétaire. Malain (Côte-d'Or). 1859. Vivier, employé à la Mairie. Besançon (Doubs). 1840. Wacer, Henri, artiste peintre. Morteau (Doubs). 1853. LISTE Des Socictés correspondantes au 51 décembre 1859. NoTa. — Le millésime placé en regard du nom indique l’année dans laquelle ont commencé les relations. Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Besançon.— 1841. Socicté d'Agriculture, Sciences naturelles et Arts du départe- ment du Doubs. — 1841. Commission archéologique de Besançon. — 1841. Société d'Emulation du département du Jura. — 14855 Société d'histoire naturelle du département de la Moselle. — 1845. , Société éduenne. — 1846. Société vaudoise des Sciences naturelles. 1847. Société géologique de France. — 1848. Société Linnéenne de Lyon. — 1849. Société d'Agriculture, d'Histoire naturelle et Arts BUTR de Lyon. — 1850. Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon.— 1850. Société philomatique de Verdun. — 1851. Société archéologique de l'Orléanais. — 1851. Société des Sciences médicales de l'arrondissement de Gannat. — 1851. Société archéologique et historique du Limousin. — 1852. Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne. — 1852. Société d'Horticulture pratique du département du Rhône. — 1853. Société des Sciences naturelles de Cherbourg. — 1854. Société d'Emulation de Montbéliard. — 1854. Société des Sciences” nalurelles du grand-duché de Luxem- bourg. — 1854. — 1928 — Société d'Emulation du département des Vosges. — 1855. Institut impérial et royal de Géologie de l'empire d'Autriche (Kaiserlich kœniglich -geologische Reichsanstalt). — 1855. Socifté industrielle d'Angers et du dépar FRS de Maine-et- Loire. — 1855. Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon. 1856. Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orien- tales. — 1856. Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du départe- ment de la Marne. — 1856. Société centrale d’Apiculture. — 1856. Société Linnéenne de Normandie. — 1857. Société de l'Industrie de Mayenne. — 1857. Société d'histoire et d'archéologie de Châlons-sur-Saône. — 1857. Société de statistique et d'histoire naturelle du département de l'Isère. — 18:57. Société helvétique des Sciences naturelles (A/lgemeine Schioei- zerische Gesellschaft für die gesaminten Naturwissenschaf- ten). — 1857. Société académique de Maine-et-Loire. — 1857. Sociélé historique et littéraire du Bas-Limousin. — 1857. Société des Sciences naturelles et médicales de la Haute-Hesse (Oberhessische Gesellschaft für Natur-und Heilkunde). — 1858. Société d'histoire naturelle de Berne | Bernerische Naturfor- schenden Gesellschaft). — 1859. Société littéraire et philosophique de Manchester re and Philosophical Society vf Manchester). — 1859. Société de physique et des sciences naturelles de Zurich (Na- turforschenden Gesellschaft in Zurich). — 1859. Société académique des Hautes-Pyrénées. — 1859. TABLE DES ARTICLES CONTENUS DANS CE VOLUME. 1° PROCÈS - VERBAUX. Procès-verbaux . Propositions, rapports eti mesures concernant l'exposition de Besancon : ...... elle VV PR RIT RENE A. DELACROIX. Découverte de tumulus e la forêt de Chail- luz, près de Besançon. de: Trucaor. Influence de l' électricité si sur r l'eau projetée | en n filets. GuiLuiN. Dosage des eaux ferrugineuses par une dissolution ue biindure potaSsiqués. . :4.2: 4e 0 Disparition de la tortue fossile (Emys Etalloni) qui ‘avait ‘été placée par la Société au Musée d'histoire naturelle, et dé- cision de la Société à ce sujet . ue 2 MÉMOIRES COMMUNIQUÉS. ConTessan. Etude l'étage kimméridien dans les environs de Montbélard.. æ Re A ee Boxsour, DEFRANOUX et frère OGÉRIEX. Découverte de la craie supérieurs à Silex dans le département du Jura ......... Humsgenr et O. Henry fils. Note sur un perfectionnement ap- porté à la recherche de l’iode par l’amidon ............. Huugert et Foxviezze. Note sur une pile no ons constante et économique à dégagement de chlore. ; GRENIER. . loss à la Florule exotique ‘des environs ‘de Marseille. ; GRENIER. Recherches s sur 1x quelques Orchidées des € environs s de Toulon. . PU Pin a A. DELACROIX. Bulletin archéologique | ee Mn nat 3° OBJETS DIVERS. Liste des dans faits à la Société en 1859 . PA Liste SES objets env vo en 1859 ie les Sociétés s correspon- besauçou. — limp. Dodivers et Ce, Grande-itue, 42. XVIII XX XXII ° XXIII XXIV à û LACET: ; Le nr lie Era $ nn UD Pre Sud Sud — — | RSS | —_—_—_—. Ss Jo INE DU CHÂTILLON. ni Norf 1. COUPE IDÉALE DU PAYS DE MONTBÉLIARD. Mivouu de lu Mer. Alluvions modernes Diluvium Diluvium D 9. TRANCHÉE DE L'ENTRÉE NORD DU SOUTERRAIN DE MONTBÉLIARD. Sidérolithique Calcaire à Diceras 10 RE RQ + NL Sud Kimméridien C. Marnes à Virgules 9 Corallien Calcaire à Pterocères 6 Oxfordien Calcaire à Cardium 5 0olithes Calcaire à Térébratules 4 pi Marnes à Aatarfea 3. COLLINE DU CHÂTILLON. Marnes irisées Calcaire à Natices ) Ouest ——— ———— Est Conchylien Calcaire à Astartes 1 Grès bigarré Oolithe corallienne 0€. Porphyres EL. C. À MACTRES. 1.C. A CORBIS. 6. C.M. A PTÉROCÈRES. 5. C.A CARDIUM. 4.C.A TÉRÉBRATULES. 3. M. A ASTARTES. 1.C.A ASTARTES. 2.C.A NATICES. IE SUR À à Ÿ k à P ù < SS S Ê : | S = S à à < S Ÿ È : AC tue SA SAT Te à © do S RSR SE à RCE MER LS D NEA LT M ANS AS On CROUPE NÉRINÉËN. EH a ———— = — ="! 10.C. A DICERAS. à i BE . = =: C. M.A = = — VIRGULES. EI RERRE Re us | 8. HR TE "4 OOLITHE CORALLIENNE II. EE aprnbspg non | pra mardf) mpppnbane y varrPatl ©} | ydouhgod —"} PPGIQSUOY ISF | | | sata PDS T792/f sauge mppoaidn) — :) DILITUPIX | ourynpioy p. Ce L' | 22704 rodur DI0 74 DUIY] DO] —— 1172027222 7 (L20 mm À Dons = | L | (mn À | Pope | DUPUIS A æs07 mot 09) vigne DUR Dr/Dpa$ | enorme —> y TE mn HIT — mi ES Nili————— mn CA DICERAS. YIRGULES. 0, A MAOTRES. 1.0. A CORBIS. PTÉROCÈRES. 5. C.A CARDIUM. 4.0A TÉREBRATULES, (LL HU M.A ASTARTES. 9.0. A NATICES. 1.0.4 ASTARTES OOLITHE CORALLIENNE| LIL. DUPIULNALT : PAM0JSU0Y FETE 4 sasuon/osns 2070f SSUIPUIAUUNY PII0409 D DNA DD DyposQus 274 al pb D14P7170$ 0 PUX)DPUDS DO4)S/) 9. CMA. 10. C.A DICERAS. VIRGULES. GROUPE NÉRINEEN C.A MACTRES. I. C.A CORBIS. PTÉROCÈRES. SUPSUONH 9 dy 2221 tn — 3.C.ACARDIUM. 4.CATÉRÉBRATULES MA ASTARTES 9.C.A NATICES. 1. C.A ASTARTES OOLITHE CORALLIENN II. 22207 me] | oummounug 7 | DAPPQU DUYPMPUDS P22/5/) 1 207 mer || sanlae url] pumny pat | uouog | 7 2108 f" mrebnniy/) srprapoal — #| sel — | | —y sappogpe snpn My vb —; munisnneng pu| | 0227200707 ant À px) 2. swoen/hadns — 1 | LL mm —) vopuoman uo/i4] are ——) emumeneg une) 22rypppqns vo )| | Dppn100 ppp) GROUPE NÉRINÉEN 10 CA DICERAS Eh CMA VIRGULES. © A MACTRES 7. CA CORBIS 6 CM. PTÉROCÈRES 3. CACARDILM. ee LUE LI 4 CATEREBRATULES, | N MA ASTARTE, 9.CA NATICES. 1 CA ASTARTES DOLITHE CORALLIENNE) l IV. C.Koger in lap. del. ns RARE SC AN ESS Per 6. Nalica raicroscoprea (only. 7. Jurbo problemalicas Conty. 8. Aessoa Disunhna (ontoj: Lith.L.Haag à Montbéliard. s Zharmannct (ont. #. Acteonina rude Conta. d—4. Demnitia Flamande (onto GA. Conteyean del h /—9. Ammonite. Fe. Contejean del. 1 —2. Ammonites Contejeart TZ}. 3 —4.Chemnlria limbala Conta V. To lith L.Kaag à Montbéliard. GÂoger tr lp. de. Ÿ. Phasianella Coguande (only. 6 —®. Zurbo rnreertus ( one}. Ch.Contejean del. lith. L. Haag à Montbeliacd. G. Koger in Lap. del. 1-2. Natica prætermissæ Contej. 6—8. Phasianella ornata Contej. 3. pinqus Cond. 9. Nerinea Mustont Contey. 4. Neritopsis undata Contej. 10—4. N. tabularis Contey. 12. Scalarta suprajurensis Conte]. Ch. Contejean del. Lith.L.Haag à Montbeliard . 6. Koger in lap. del. 1—%, Nerinea Gosæ Rœm. 6-71. Nerinea exarata Contey: 8— M Nerinea Styloidea Conte. VII 9 | CR. Contejean det. Libh. L.Haaÿ à Montbéhard. GKoger in Lap. del. 1-2 Pleurotomaria amica Conto 7 Flerocera supraurensis Contoj. 3—T À Dourguek Conty. $ LP Monsbeliardensis Contoj. 6 Plerocera calva Ont. 9— 10 P. Thurmanni Conty. LPTRATE Se ÉGTETETAT A pre AAA TT Ch. Contgcan del. Lath L Haaÿ à Montbehad,. GC Koger 1n lap. de. 12 Ztervcera Trrit Contg. 7 = 8 ya decussala Conte; 4 Pholadomya patica Cl 3-10 H fimbriata Conty 5-6 P cancellata Conti M = 13 Cromya capreolata Conte WA Contejean del. = 3 (ypranalornu-lopiæ br 5 Analina drevtrostris Cÿ. Lith L Haag a Montbéliard. 13-14 Mactra truncata (y. 13-16 lorbula clavus C4. 17-48 C fallax- Ci. 19-93 Gprina lineala Cÿ 94-98 Leda Thurmanni GÂoger in lap del. 19-30 Corbuda voiner Cy. 31-33 Opis suprajurensis Ch. 34-36 Mactra sapientum C4. 37-30 Astart Clhca Gy. 39-40 À. regularts (4. … Ch.Contean del Lith.L.Haaÿ à Montbéliard. GKoger in lap del 1 Astarte Monsbeliardensis Contg. 11-12 Astarte brula Contg. Ÿ 2-5. 4. gibbosa (only 13-16 À. polymorpha Con. 4. A. patens (only. (7-19 À. Sequana Conte. Ÿ—10.A.cingulata Conto. 90-99 À. Pesolina Conty. Tith. L. Haaÿ à Montbéliard. 6. Roger 1n Zap. del. 10-12. Zncina Mandubrensis Contej. 13-14. I. imbricata Contey. 9. Z. plebeia Contj 15° Z. Palmensis (onto 16-19. Lucina amæna Conter. CA. Contcjean del Lith: L. Haaÿ à Montléliard 1-3. Corbis Jormosa Conte]. S-9 Corbis subelathrata 74. sp. 4. (. ventilabrum Contey 10-11. C. crenuta Contey. 6. Hoger in lap. del. XIV. / Ch Contejeun del. ane JE GC. Hoger in lap del. m2, Trégonia cymba Contey. D De Trigonia Alina Conte) . 67. Trigonia pseudo - Cyprina Conte]. Ch. Contejean del. Lith. L. Haas a Montbehard. (e Koqer, én lap- cel. 14 8. Cardrum Bannesianum TA. 9 40. Cardtum duurnam Ce one. 6 _8. C. Pesolinum Conte]. HAS, Suprajurense Conte. 13. Nucula lenticula Contej. XVI _ Cl. Contejean del ; Lath. LHôaÿ à Monthéhard. G. Âoger in lap. del 1-58 Trigoma Thurmanri Conty. 9 -1% Arca Langü 17. Æ TT granigera Conty. 13-14 À. Wostradarnx Contes. Ÿ—8 Arca macropyga Conte 18-16 À __ minuscule Conte Cl Contejcan del Eth -LHaaf a Montheliard GAoger rt dap. cel. \ 1-2 Arca Thurmannr Conte. S — g Arca rhomboidalis Conte 4 — 8 Arca hians ont. 10 —11 Arca cructata Contes. | 6 — 7 Arca Castellinensis Conte. 19 —13 Arca rustica Contg 14 — 17 Arca nobiis Contez LR ; _ À en : Es ÈN À A | S = \ D S È S nca OR ARTE a oi HSE \ ÿ—7. Myllus lrapexa 8— 9. Myoconcha suiqua Conti. Lith.L Haag à Montbéhard. 1 —2. Arca suaperba Conte Ÿ—4. Pinna Bannesiana Th. nm |. Contejean del. GAoger 11 lap. del. Luth.L.Haag à Montbéliard. 7 Aoicula oxyplera Conte 1 Avicula Thurmannr Contes. 8 — g Avecula Gesnerr Th. 9 = Ÿ Jnocerartus SUPTAfUTeNSES TH. #4 — 6 Mytilus longævus Conte. U —13 Lima pygmea Th. 10 Gervilia striatula Contes. 2 70p do, u1 10607 3 ds -yz vunjd voa G —7 preraquog e Jen: UT 70p UDo/210) ‘y) CO. Contejean del. Lit. L.Haag à Montbelhard. GKoger 11 lap. del. {—9 Pholas pseudo-Chiton Cont. 19 Perna Thurmannt Conf. 3 Lingula supraurensis Conf. 13 Nacula saxatihs Conf. 41 Ostrea Dubrensis Conf. 14-18 Lucina Cardinalis Cow. 5 Lith.L.Haaé à Montbéliard ÿ CZ. Conteçean del Di L Haag in lap del. 13 Zima spectabclis Contes. 7-10 Lima rhomboidalis Contef. 4_6 Z. Monsbcliardensis Conte). 11-104 L. radula Con(g). XXII Les. 2 GKoger 1n lap. del. 16-18 PP Monsbeliardenszs Con larisoti (ont. Penedicé Con 0-19 Pectern Thurrzanntr Contey. 19-Y P Pecten Pillok Conte. 13 = 1 P. Lith. L.Haaÿ à Monthehard SA SRE 9724 724 7% “ana 1. /- 2 Lima prrgult 3 — $ Lima astar 6 lecten Bavonx Conte 7-9 Lecten Greniert Conte. Ch. Contejean del. Ch Conteyeun del. Lith.L.HKaaÿ à Montbéliard. G.Koger in lap. del. 1—2 Pecten Flamand Conty. 7 Plicalula horrida Conlef. 3% Spondylus ovalus Conty. 8 Anomia undata Contoj:. d—6 Posidonta saprnrensis Conte. 9—14 À. Monsbeliardensis Conte. 15 — 17 Ostrea Glyledon Conty. XXV Ch. Contoyean del. Tith. L.Haag à Montbeliard C. Koger in Lap. del. 1 —#. Ostrea gryphotdes Conte. 9—10. Terchratula clavellata Conte} G-— 8. Y.rntricaba Co. 1H —19. Cparnia reliculata Core. 1318. Serpula Thuarmanx (onty: Ch Contejear del. Lith. LHaag à Montbéliard. G Koger 1r Lap. del. 1—4 Ostrea Monsbeliardensis Conte: 5—7 Cromya Omilatus Cort Ÿ—9 Penna Pesolna Conly. (01 Cyprina securiformis Con 12 — 13 Area relusa Conty 4 Ainutes cdypeutus Conto 15 Pecten fralki Conta. 160 —19 Apljchas Flamand 7. | Contejean, del. 1-2 Anatina magndica Cf. BL _s 7 » j Hth LHaag à Montheliard fs lnay LE ap del.et ss. DD Te SUPrAJUrENSLS 472 Werinea Monsbeliardensts C{. HN drca Burgundiæ (y Mactra tenussima Cr. 1214 Diceras Monsbeliardensis (Ur. Lima Seguana UT. 15 Anal tnsignis € 4. 16 Aucula gervdioides CE. | OO AE VAR si: Fr) ( Not is een ) bg he. RUE (53 à) w: dl AO it 14 fitEs th HARIENT PUS : PEN A6 Ds 52 14 Pr Ris Foire DTA! : RAS bite "et san ny Mixte: ON Ie NA ÿE= a LUE de 6 HET dial, re ps nr (S Lune “: RUE so a pu ni) DOUTE be LUE à trio) mi: Vie Dh [os N rar Fat t Sora + i “nie sas ES Eu ML = ax un hat A ss hr ut At RAT és Hor 46 ie RARE, AT PUR rater | À Ê 3 £ 1) k Ni Ve da NE ET FA TRS br à sie RATE a ait. 4 JS ann ue Lu No me ss es La u64 “an NT |A # B LOTUS DÉS AS 0 A AVIS. Tous les Membres de la Société ont le droit d'assister aux séances, qui se tiennent le second samedi de chaque mois, à 3 heures du soir, dans une des salles de la Faculté des Sciences de Besançon. ; Peudant l’année 1860, les séances ordinaires auront lieu les 1% janvier, M février, 10 mars, 44 avril, 12 mai, 9 juin, Des ad let, 41 août, 10 novembre et 8 décembre. Tout membre qui aura négligé de payer sa cotisation pen- dant plus d’une année, pourra être considéré comme démis- sionnaire. Les lettres et les envois de toute nature seront adressés au Président de la Société d'Emulation, hôtel de la Faculté des Sciences. Toutefois les correspondants peuvent adresser leurs cotisations, franco, au Trésorier de la Société, M. Marque, rue du Chapitre, n° 4, à Besançon. Les Membres qui changeraient de domicile sont priés d’en donner avis pour ne pas éprouver de retard dans l’envoi des publications. nn sE vs qe LT ar À " | x “ \ [ I : \ ñ ‘TOR } 4 ! \# 11, :