MÉMOIRES SUR LES QUESTIONS PROPOSÉES PAR L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES ET BELLES-LETTRES DE BRUXELLES. TOME I. ?/: ^.ja"/.F- iii./o/i.aiMa<îA;)A\i ^MEMOIRES ..SUR LES QUESTIONS PROPOSÉES PAR L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES ET BELLES-LETTRES DE BRUXELLES, EN M. DCC. XCIII. ET M. DCCC. XVI. , QUI ONT REMPORTÉ LES PRIX ET L'ACCESSIT EN M. DCCC. XVII. BRUXELLES, p. J. DE MAT, IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE, ET DE L'UNIVERSITÉ DE LOUVAiN. 1818. ftAHK^n^iJii: '■^vn MIYij^ IW C.l)il iwi l ï^.?ll} ■i.I/.r: AVERTISSEMENT. Lia Société littéraire de Bruxelles, établie en 1769 par les soins du comte de Cobenzl, ministre plénipotentiaire aux Pays- Bas, et érigée en Académie impériale et royale des sciences et belles-lettres par l'impératrice Marie - Thérèse , en ly^z^ continua pendant trente-cinq ans ses utiles travaux , lorsqu'en 1794, à la seconde entrée des armées françaises, elle fut for- cée de se séparer. Rétablie en 18 16 par les soins et la muni- ficence du Roi , elle s'est empressée à reprendre ses travaux au moment où elle avait été obligée de les cesser. L'Académie, dans son assemblée générale du 18 juin 1798, avait proposé pour le concours d'histoire de l'année 1 794 , la question suivante : Quelles sont les places dans les dix-sept pwvinces des Pays-Bas et le pays de Liège qui , depuis le septième siècle jusqu'au douzième exclusivement, ont pu pas- ser pour des villes P Deux mémoires écrits en latin avaient *té adressés sur cette question , l'un avec la devise : Quot post excidium Trojœ sunt eruta castra ? Quot capti populi? quot et oppida condita passim? Non se cognoscent terrœ vertentibus annis Exutas variant faciem per sœcula gentes. et l'autre avec l'épigraphe ; Quot pagos olim , claras nunc cernimus urbes , Et quot nunc pagos , oppida clarapriiisp a AVERTISSEMENT. L'Académie , dans l'espoir de recevoir des réponses encore plus satisfaisantes , avait résolu dans sa séance du 20 novem- bre 18 16, de proposer une seconde fois la même question pour le concours de mai 1817, en laissant toutefois aux mé- moires déjà arrivés le droit de concourir avec ceux qu'elle espérait de recevoir encore. Un seul mémoire écrit en français lui était parvenu depuis cette époque, avec la devise : Centum habitant urbes marnas uberrima régna. ViRG. iEn. 1. 3. Mais ce mémoire, loin de surpasser ceux qui avaient été envoyés précédemment , leur étant de beaucoup inférieur , l'Académie a décerné la médaille d'or au mémoire latin por- tant pour devise : Quot post excidium Trojœ sunt eruta castra ? et un accessit a été accordé au mémoire latin avec l'épigraphe: Quot pagos olim, etc. Les billets contenant les noms qui avaient accompagné ces deux mémoires, ne s'étant pas trouvés , on avait prié les au- teurs de vouloir se faire connaître , en adressant au secrétaire les renseignemens nécessaires sur cet objet. L'auteur du mémoire qui a remporté le prix, ne s'étant pas fait connaître, on craint qu'il ne soit mort depuis cette épo- que , avec d'autant plus de raison que déjà en 1794? il se plaignait de sa mauvaise santé (i). L'auteur du mémoire qui a obtenu V accessit , est M. Stals, 0) Page 48. AVERTISSEMENT. 3 ancien religieux de l'abbaye de Tongerloo et Bollandiste , ac- tuellement curé à Tilbourg , dans la province du Brabant sep- tentrional. Ces deux me'moires ayant été rédigés en 1794^ on voudra bien observer en les lisant , que les auteurs ont écrit confor- mément à l'état où se trouvaient alors les dix-sept provinces des Pays-Bas et le pays de Liège , provinces qui depuis cette époque ont subi de grands changemens dans leur nomina- tion et dans l'étendue de leur territoire. Ces deux mémoires sont imprimés dans le présent recueil, ainsi que celui qui a remporté le prix sur la question phy- sique. L'Académie a publié depuis son établissement jusqu'à 1794, cinq volumes de mémoires de ses membres et un grand nom* bre de mémoires couronnés. Comme le recueil de ces der- niers est difficile à former , on croit faire plaisir au public en donnant ici la liste exacte de ces mémoires , publiés tant par l'Académie que par leurs propres auteurs. LISTE DES MÉMOIRES DES MEMBRES DE L'ACADÉMIE. Mémoires de l'Académie impériale et royale des sciences et belles - lettres de Bruxelles. Bruxelles , J. L. de Bouhers et imprimerie académique, 1777 — 1788; 5 vol. i«-4*', fig. Le 5« volume est devenu très-rare. LISTE DES MÉMOIRES COURONNÉS, PUBLIÉS TANT PAR L'ACADÉMIE QUE PAR LEURS AUTEURS. Mémoires sur la question : Quels étaient les endroits com^ pris dans l'étendue des contréçs qui composent aujourd'hui les AVERTISSEMENT. J \l i \/ dix-sept proi^inces des Pays-Bas et du pays de Liège ^ qui pou- vaient passer pour villes avant le septième siècle? qui ont remporté le prix et les accessit de la société littéraire de Bruxelles , en 1769, par MM. Des Roches, Caussin et de Hesdin. Bruxelles, imprimerie royale, 1770, in-4°, pp. 112, sans les tables. Mémoire sur la question : Quels ont été, depuis le commen- cement du septième siècle jusqu'au neuvième siècle exclusive- ment, les limites des différentes contrées , cantons, pays, com- tés et états renfermés dans l'étendue qui compose aujourd'hui les dix-sept provinces des Pays-Bas et la principauté de Liège? qui a remporté le prix en 1 770 , par M. Des Roches. Bruxel- les, imprimerie royale, 1771 , in-4°, pp- 62. Mémoire sur la question : Quel a été l'état civil et ecclé- siastique des dix-sept provinces des Pays-Bas et de la prin- cipauté de Liège, pendant les cinquième et sixième siècles? qui a remporté le prix en 1771 ; par M. Des Roches. Bruxel- les, d'Ours, 1772, in-4'', pp. 68. Antwoord op de vraege : Tf^elke zyn de profytelykste plan- ten van dit land, ende welk is hun gebruyk zoo in de me- dicynen als in andere konsten? die den prys behaelt heeft, a» 1771; door d'heer Jo. Bapt. de Beunie, Brussel, d'Ours, 177a, pp. 70. Mémoire sur la question : Quelles sont les plantes les plus utiles des Pays-Bas, et quel est leur usage dans la méde- cine et dans les arts? qui a remporté \ accessit en 1771; par M. Du Rondeau. Bruxelles, d'Ours.^ ^11 ^1 ^""4"! PP- ^^• Antwoord op de vraege : J^Velkc is de heste en^onkostbaer- ste manière van vlasse gaeren ende andere vegitabile stof- h^j AVERTISSEMENT. 5 fen swert te venven, soo dat de verw de stojjfe doordringt, ende dat sy resisteeit aen den sleet , sonder nogtans groote- lyks de qualityt te verminderen , geljk dit seer wel op de animale stoffen geschietP die den prys behaelt heeft anno 1771 ; door d'heer Jo. Bapt. de Beunie. Brussel, d'Ours , 1772, in-4°, pp. 3o. Me'moire sur la question : Quel était l'habillement, le lan- \ gage, l'état de l'agriculture , du commerce, des lettres et des arts \ I chez les peuples de la Belgique avant le septième siècle? Mémoire ^ qui a remporté le prix de l'Académie en 1778; par M. Du Rondeau. Bruxelles , d'Ours, 1774, in-4*', pp. 189. Le même mémoire en flamand. Brussel^ d'Ours^ ^774^ in-4°, pp. 143. / , Commentarii seu responsa ad quaesita : Quis populorum j Belgicœ ante seculum œrœ christianœ septimum vestitus fue- I rit; quid idioma ; quis agriculturœ^ commercii, litterarum, I artiumque status P quibus palmam alteram detulit Acade- ^ mia Bruxellensis , anno 1778, auctore Donatiano Du Jardin. Bruxellis, d'Ours^ ^11 ^i "1-4"^ PP- 5S ^/ig. Theodori Pétri Caels , de Belgii plantis qualitate quâdam 1 hominibus cseterisve animalibus nocivâ seu venenatâ praedi- 1 tis, symptomatibus ab earum usu productis, nec non anti- dotis adhibendis dissertatio, cui Acad. Bruxell, palmam de- J tulit an. i']']3.Brux. d'Ours, 1774, in-^°, pp. 66^ sans l'index. Antwoord op de vraeg : OJ" het gebruyk der afsluytsels , aengenomen in Engeland, zulks dis de natuer van den grand het toe zal laeten, voordeelig is aen de ophrekingen der gronden ; en welk den alder-gereedsten middel is am de' lan- \J den^ nieuwelings apgehroken, vrugtbaer te maeken^ die dea G AVERTISSEMENT. / prys behaelt heeft in het jaer 177^; door Fr. de Coster Brussel, de Boubers ^ ^77^i in-4'*i PP- 77- Mémoire sur la question : La pratique des enclos, adop- tée en Anglete?Te , est-elle avantageuse aux défrichemens ? \ Quel est, en général, le moyen le plus prompt et le plus ef- •V I ficace de fertiliser les terres nouvelleinent défrichées ? auquel l'Académie a accorde' un prix extraordinaire en 1774? par Dom Robert Hinckmann, religieux de St. -Hubert en Ar- denne. Bruxelles, de Bouhers^ ^11^ t iii"4°i PP- 84- Me'moire sur la même question, qui a obtenu un accessit; \ par M. de Launay, avocat au conseil de Brabant. Bruxelles, j de Boubers ^ in-^° ^ pp. 3o. P. J. Heylen, commentarius prsecipuos Belgicae hodiernae fluvios breviter describens, ac eorumdem alveorum muta- tiones , operasque ad Caroli Quinti saeculum usque, cum ad ! ampliandam navigationem , tum ad eos diversis civitatibus jungendos, subindè susceptas exhibens. Cui palmam detulit Academia Bruxellensis , anno I774- Bruxellis^ de Boubers , l'j'jS^ in-4°, pp. io3. Mémoire sur la question : Quels sont les moyens de per- fectionner dans les provinces belgiques la laine des moutons? , qui a remporté le prix en 1776; par M. FouUé. Bruxelles, ^ de Boubers, 1777, in-4°, PP- Sa. Mémoire sur la même question, qui a remporté X accessit, par le P. Norton. Bruxelles, de Boubers^ ^111 1 in-4''î PP- i4- Denkbeeld der merkweerdigste veranderingen, welke in Nederland, ten opzichte van zynen staet, gemeine zeden en volk voorgevallen zyn, sedert het begin der vyfde, tôt het einde der vyfthiende eeuwe , dienende ter antwoorde op ^/ AVERTISSEMENT. 7 ' het vraegstuk : Op wat tyden , sedert het begin van de lieer- schappye dcr Jranken tôt de geboorte van Carel den vyfden ma g men zeggen^ dat den staetvan Nederlandop zyn bloeyen- ste geweest heeft, de gemeine zeden de oprechtste^ en het volk het getukkigsteP waer aen den prys is toegewezen in 't jaer 1776; door L. J. E. Pluvier. Brussel, de Doubers, 1777, in-4'', pp. 3a. Traduction du me'moire de M. Pluvier, en réponse à la question : En quel temps depuis le commencement de la do' mination des Francs^ jusqu'à la naissance de Charles-Quint, peut-on dire que l'état de la Belgique ait été le plus Jloris- sant, les mœurs publiques les plus saines et le peuple le plus heureux? par M. Des Roches. Bruxelles, de Boubers, 1777, in-4<*, pp. 3o. P. J. Heylen, commentarius seu responsum ad quaesitum : Cujus juris scripti usus obtinuerit apud populos Belgicœ à sœculo septimo usque ad exordium circiter sœculi decimi ter- tii ? et quce isto temporis intervallo administrandce justitice ratio P cui palmam detulit Academia anno 1776. Bruxeïlis ^ de Boubers, 1777, ^'*"4**i PP- 71- Antwoord op de'vraege : IVelk is het geschreven regt, waer van men zig heeft bedient in de Nederlandsche provincien sedert de zevenste^ tôt omirent het begin van de derthiende eeuwe^ en welke waeren ten dien tyde de wyzen van de regtsple- ginge ? Aen welke de Académie het accessit heeft toegewe- zen in 't jaer 1776; door den heer F. D. d'Hoop. Brussel , (de Boubers, 1777, in^*», pp. 80. ' Antwoord op de vraege : Hoedaenig was den staet van de hand-werken, en van den koophandel in de Nederlan- 8 AVERTISSEMENT. den , ten tyde van de derthienste en veerthienste eeuwe P die den prys behaelt heeft in 't jaer 1777; door W. F. Verhoe- \ ven. Bj'ussel, drukkerye der Académie, 1778, in-4.°iPP- 18 r. Analyse du mémoire précédent de M. Verhoeven sur l'é- tat des manufactures et du commerce aux Pays-Bas, pen- dant le treizième et le quatorzième siècles; par M. Des Ro- ches. Bruxelles^ imprimerie académique^ '^11^ 1 ^'^"4*'i pp. 20. Réponse à la question : Xemploi des bœufs dans nos pro- vinces, tant pour l'agriculture que pour le transport des mar- chandises sur les canaux, etc., ne s eroit-il pas préférable , tout considéré , à celui des chevaux dont on se sert généra- lement? qui a remporté le prix en 1777, par le P. Norton. Bruxelles, imprimerie académique, 1778, in-4*', pp. 32. Mémoire sur les meilleurs moyens de cultiver et de per- / fectionner les terres trop humides, marécageuses et souvent / inondées, qui se trouvent en différentes parties de nos pro- I vinces, et particulièrement en Flandre, qui a remporté le prix en 1777, par M. Foullé. Bruxelles, imprimerie académi- que, 1778, in-4°, pp. 3a. Réponse à la même question en flamand, qui a obtenu un accessit^ par le P. Norton. Bruxelles , imprimerie aca- démique^ ^7781 in-4°i PP- ^4- Extrait d'un mémoire anonyme sur la même question, \ qui a ohXenuvin accessit. Bruxelles^ imprimerie académique, j 1778, in-40, pp. 75. Mémoire sur la question relativement aux principales ex- péditions ou émigrations des Belges dans les pays lointains I et à leurs effets sur les mœurs et le caractère national; au- AVERTISSEMENT. 9 quel l'Académie a décerne le prix en 1778, par M. le mar- quis Du Chasteler. Bruxelles^ imprimerie académique^ '779i in-4'', pp. 10 1. Mémoire sur la même question, qui a obtenu un accessit, par M. l'abbé De Mersseman. Bruxelles , imprimerie acadé- mique^ l'j'jQt in-4«, pp. 24. Mémoire sur la même question, qui a obtenu un acces- sit^ par M. Méan. Bruxelles, imprimerie académique , 1779» in-4*', pp. 68. Extrait d'un mémoire de M. d'Hoop, avocat au conseil de Flandre, sur les principales expéditions et émigrations des Belges. Bruxelles , imprimerie académique , 1779, iu-4'', pp. 16. Algemeyne inleyding tôt de al-oude en middentydsche Belgische historié, voor zoo veel de togten der Belgen in verre landen, en hunne woon-verplaetsingen ofte verhuy- Mngen betreft; midsgaeders den invloed dezer op den land- aerd en op de zeden onzer vaderen , verdeelt in verscheyde oordeelkundige verhandelingen en tyd-perken, waer aen de Académie een tweede accessit heeft toegewezen in 't jaer 1778, door G. F. Verhoeven. Brussel, Joseph Ermens, 1780, in-4'*, pp. 363. Météorologie appliquée à la médecine et à l'agriculture; ouvrage qui a remporté le prix au jugement de l'Académie de Bruxelles en 1778, sur le sujet proposé en ces termes : Décrire la température la plus ordinaire des saisons aux Pays-Bas , et en indiquer les influences , tant sur l'économie animale que végétale; marquer les suites fâcheuses que peu- vent avoir des changemens notables dans cette température^ liQ AVERTISSEMENT. ai>ec les. moyens d'y obvier^ par M. Retz, docteur en me'de- cine à Arras. Paris ^ Méquignon l'aîné^ et Amiens , J. B. Ca- ron fils^ 1780, in-8°, pp. 242. Mémoire sur la question : Quels seraient les meilleurs moyens cCélever les abeilles dans nos provinces, et d'en tirer le plus grand avantage par rapport au commerce et à l'économie ? traduit du flamand de M. Zeghers , cure' de St. Léonard, près d'Hoogstraeten , à qui l'Académie a décerné le prix en 1779. Bruxelles, imprimerie académique^ ï/So, in 4°, PP- 55. Mémoire sur la même question, qui a ohlenn \ accessit ^ par le P. Norton. Bruxelles , imprimerie académique^ 1780, ip-4«, pp. 38. Extrait d'un mémoire anonyme sur la même question, qui a obtenu un accessit. Bruxelles, imprimerie académi- que, 1780, in-4*', pp. 56. Gekroonde verhandelinge ten jaere 1780, tôt antwoord op de vraeg : Aen fe wyzen de soorten van visschen die het gemeyn voorwerp zyn •van de vangst, zoo op de kusten als in de rivieren in Vlaenderen, de misbruyken,_ die in de vis- sçheryen in swang zyn y te kennen te geeven, met de midde- len om de zelve te verbeteren, door d'heer G. F. Verhoeven. Mechelen , Hunicq , in-4°, pp. 58. U Académie avait proposé en 1779, et itérativement en 1780, l'éloge de Viglius ; le prix ne fut décerné à aucun des nombreux concurrens , cepen- dant les Quatre discours suivans ont paru successivement. Éloge de Vigile dç Zuichem d'Aytta, chef et président du conseil privé aux Pays-Bas, par M. O Sullivan, avocat au conseil souverain de Brabant. Bruxelles, Lemaire^ 1781? in-8®, pp. 36. AVERTISSEMENT. ii Éloge de Viglius de Zuichem ;, accbmpiagné de notes his- toriques sur les troubles des Pays-Bas, par M. Lesbroussart. Gànd, Fernand, 1781, in-8*>, pp. 43- Éloge historique dû chef et président Viglius, par M. de la Haye , professeur de poésie au collège royal Thérésien , à Bruxelles. Bruxelles:^ 1781, in-S", pp. 4^. Essai d'un éloge historique de Yiglius de Zuichem d'Aytta, chef et président du coniseil privé aux Pays-Bas, souS le rëgne de Charles V'ét de Philippe II, par M. Raoux, avocat au conseil souverain de Hainaut. Bruxelles, 1787, in-S", pp. 39*. Prys-verhandeling over de ontaarding der aardappelen, welke in den jaare 1781, met den dubbelen eerprys is be- schonken door P. J. Van Bavegem, heel en vroedmeester , van stad en lande van Dendermonde. Dordreckt, A. Blussé^ en zoon, 1782, in-8°, pp. 92. Mémoire sur la question : Dépuis quand le droit ivmain est-il connu dans les provinces des Pays-Bas autrichiens, et depuis quand y a-t-il force de loi? qui a remporté le prix en 1782, par M. Ferdinand Rapedius de Berg, amman de Bruxelles. Bruxelles, imprimerie académique^ 1783, in-4**, pp. 24 et 21 5, sans les notes et les tableaux. A Heylen, ecclesise B. M. V. de Tongerloo canonici, ac ibidem archivorum prsefecti , commentarius ad quaesitura : y/ quo tempore jus romanum notum Juerit' in Bêlgio Aus- triaco, vimque legis ibidem ohtinnerit? quera palmam ré- fèrent! accessisse Bruxellensis Academia judicavit anno 1782. Bruxellis^ typis Academiœ^ ^783, in-4*'- PP- 56. Responsum ad quaesitum : A quo tempore jus romanum notum fuerit in provinciis Belgii Austriaci , et à quo la AVERTISSEMENT. tempore in iis vim legis habuerit? Auctore D. Montano Het- tema , frisio , Mechliniae advocato , quem judicavit accessisse palmam referenti Bruxellensis Academia anno 1782. Bruxel- lis, typis Academiœ, 1783, in-4*', pp. 23. Discours sur l'autorité du droit romain dans les Pays- Bas, pour servir de réponse à la question : Depuis quand le droit romain est-il connu dans les Pays-Bas autrichiens y et depuis quand y a-t-il force de loi? qui a été jugé digne de Yacccessit en 1782, par M. d' Outrepont, avocat au conseil de Brabant. Bruxelles, imprimerie académique, 1783, in-4*', pp. 38. Antwoord op de vraeg : sedert wanneer is het Roomsch regt bekent in de gewesten der Oostenryksche Nederlanden^ en sedert wanneer heeft het in deeze de kragt van wet ? aen welk een accessit is toegewezen in 't jaer 1782. Brussel ^ drukkerey der Académie ^ 17^3, pp. 63. Extraect uyt de memorie van den heer Seghers , pastor te St. Leonards, welke den prys heeft behaelt in het jaer 1782, op deeze Yra.eg : I/idiquer les arbres et les plantes étran- gères qu'on pourroit naturaliser utilement dans nos provinces, faire connoître leur utilité ^ le terroir qui leur convient, la culture qu'ils exigent. Outre les noms latins et françois des arbres et des plantes, les auteurs ajouteront , autant qu'il se pourra, les noms flamands. Brussel^ drukkerye van de Aca- démie^ 1783, in 4°, pp. i5. Extract uyt de memorie van den heer Badts over de zelve vraeg, welke een accessit heeft hekommen. Brussel, drukke- rye van de Académie^ ^783, in-4°, pp. 20. A. Heylen, commentarius ad qusesitum : Quo circiter tem- AVERTISSEMENT. i3 pore ecclesiastici cceperint esse membnim ordinurn seu statuuni Brahantiœ P quifuerint illi ecclesiastici y quœnamque fuerinl causœ et rationes unionis seu adsumptionis ecclesiasticorum in reliquorum ordinurn cœtum ? cxii palmam detulit Bruxellen- sis Academia, anno 1783. Bruxellis , typis yicademiœ, in-4'', pp. 78. Mémoire sur la question : yers quel temps les ecclésiastiques commencèrent-ils à faire partie des états de Brahant ? quels furent ces ecclésiastiques et quelles ont été les causes de leur admission ? qui a remporté le prix en 1788, par M. Ernst, chanoine régulier et professeur en théologie de l'abbaye de Roiduc. Bruxelles, imprimerie de l'Académie , 1783, in-4'>, pp. 177, sans la table. Mémoire sur la même question qui a remporté Yaccessit , par M. J. B. 'Engels. Bruxelles ^ imprimerie de l'Académie , 1783, in-4) pp- 21. Mémoire sur la question : Quels sont les végétaux indigènes que l'on pourroit substituer dans les Pays-Bas aux végétaux exotiques relativement aux différens usages de la vie ? qui a remporté le prix en 1788, par M. F. X. Burtin. Bruxelles, imprimerie de l'Académie, 1784» in-4, PP- 187. Observations historiques et critiques sur la prétendue époque de l'admission des ecclésiastiques aux états de Bra- bant , vers l'an i383, par M** ( Ernst , chanoine régulier de Roiduc ). Maestricht^ Lekens ^ ^1^1 •) iii'4*'i PP- 72. Dissertatio botanico-medlca de quibusdam plantis Belgicis in locum exoticarum sufficiendis , sive responsum ad quaes- tionem hanc : Quœnam sunt plantœ Belgicœ , quas exoticis respective ad varios vitœ usus , substituere possumus ? quod i4 AVERTISSEMENT. anno 1788, quoad argumentum medicum , Academise Bruxel- lensis publicum applausum retulit. Authore P. E. Wauters^ med. in wetteren prope Gandam Gandavi, Vander Schueren^ 1785, in-80, pp. 80. Epitome dissertationis coronatae celeberr. D. Burtin, de ali- quot plo/ntarum exoticaruni succedaneis in BeJgio reperiurv- dis ; omnes ejusdem articules pro parte medicâ summatim complectens ; ex dicto opère , quod gallicè conscriptura ex- tat, concinnata et latine recensita à P. J. Wauters, med. in Wetteren, prope Gandam. Gandavi, Vander Schueren, 1785, ^-8", pp. 5i. j Cornelii Smet presbyteri responsum ad quaesitum : quo ] jure Hermannus, maritus comitissœ Richildis, cornes Hanno- \ niœfaerity suone an jure uxoris P cui palmam detulit Acade- mia Bruxellensis , anno 1785. Brux. typis Acad. i'j%S ^in-^^ ^ pp. Sa. Éloge et mémoire historique et politique sur la vie de Jean de Carondelet, chancelier de Bourgogne , qui a remporte' le prix en 1785; par mademoiselle Marie-Caroline Murray. Bruxelles, d'Ours, 1786, in-8°, pp. 64- Eloge de Jean de Carondelet, seigneur de Solre-sur-Cham- bre, et chancelier de Marie de Bourgogne, de Maximilieu d'Autriche et de Philippe I'^'^ , suivi de notes historiques. Ouvrage qui a obtenu une mention honorable ; par M. Les- broussart. Bruxelles, Lemaire, 1786, in-8°, pp. 38. Histoire abrégée du tiers-état de Brabant, ou mémoire historique dans lequel, après un coùp-d'œil sur la constitu- tion des villes en général au moyen âge, on voit l'origine des communes en Brabant, l'époque et les causes de l'in- AVERTISSEMENT. i5 tervention de leurs députes aux assemblées de la nation, et les occasions où elles se sont particulièrement distinguées, ainsi que le temps et les raisons de la retraite des petites villes et franchises des états; par M. Ernst, chanoine rég. deY abbaye dt Rolduc. Maestricht, Lekens, 1 788 , in-8'', pp. 206. V Académie avait proposé pour 1786 la question suivante : Comment et depuis quel temps s'est formé l'ordre du tiers-état en sa qualité de représentant du peuple dans les assemblées du duché de Brabant ? Cet ordre est-il plus ancien ou moins ancien que celui de la noblesse ? M. Heylen, chanoine régulier et archiviste de Vahbaje de Tongerloo , ob- tint la médaille d'or. MM. Ernst et Thys reçurent une demi - médaille d'or, et M. Reniers, conseiller - pensionnaire de la ville de Louvain et M. Sraet, prêtre, obtinrent chacun un accessit. L'Académie résolut de ne faire imprimer aucun des mémoires, laissant aux auteurs le soin de publier eux-mêmes leurs ouvrages , s'ils le jugeaient convenable. M. Ernst est le Seul qui publiât une partie de son mémoire dans l'ouvrage précédent, on peut y ajouter l'ouvrage suivant : Ordines apud Brabantos ejusdem cum eorum principibus esse aetatis, demonstrat S. P. Ernst, canon, reg. abbatiae Ro- densis seu Rolduc. Trajecti ad Mosam, Lekens^ 1788,111-8'', pp. 52. Mémoire sur la question suivante : Quels sont les moyens que la médecine et la police pourraient employer pour pré- venir les erreurs dangereuses des enterremens précipités ? Ou- vrage qui a concouru pour le prix de l'année 1786, par P. J. B. Previnaire, médecin de Bruxelles. Bruxelles, Em. Flou y 1687, in-4'', pp. 232. Mémoire sur la mê'me question qui a remporté la palme en 1787, par M. Previnaire, médecin. Bruxelles, imprimerie académique, 1787, in-4°, pp. 55. J i6 AVERTISSEMENT. P. E. Wauters médici , responsum ad qusesitum : Quœ tum medica , tum politica prœsidia adversus periculosos inhuma- tionum prcefestinatarum ahusus ? cui palmam .secundo loco detulit Academia Bruxellensis. Bruxellis, typis Academiœ, 1^87, in-4^', pp. 38. Resuscitatio mortuorum sive dissertatio de eodem argu- mento , auctore J. C. Stappaerts. ^/■aa;e//w , tjpis Academioe , 1787 , in-zi", pp. 5i. Mémoire sur la question : Indiquer les nouvelles branches de manufactures et de commerce qui pouiroient être intro- duites dans les diverses provinces des Pays-Bas autrichiens, sfLns nuire a celles qui y sont déjà établies ? qui a remporté le prix en 1787; par M. B. Coppens, médecin à Gand. Bruxel- les^ imprimerie académique^ in-4'', 1787, pp. 54- Mémoire sur la même question, qui a obtenu \ accessit; par M. François Lammens , négociant à Gand. Bruxelles , impri- merie académique, 1787, in-4*', pp. 24. Antwoord van den heer A. Heylen, canonik ende archi- vist der abdye Tongerloo , op het vraegstuk : « Aen te too- <£ nen de steden of andere plaetsen der Nederlanden in de « welke de respective souvereynen geld-specien hebben doen « slagen gedurende de i4^ en i5<' eeuwen, en voor al volgens a de ordinantien geëmaneerd binnen deze twee eeuwen , a of by gebrek van deze volgens andere geloofweerdige be- « wys-stukken, etc. ; aen te toonen den titel van het goud of « van het zilver, hetgewigt en de evaluatie van die geld-specien a (binnen de Nederlanden gemunt gedurende de i4^ en de « 1 5^ eeuwen) in de Nederlandsche of fransche munte onzer « dagen ; eyndelyk te doen kennen de plaetsen der historié- AVERTISSEMENT. 17 « schry vers en van de zelfs-tydsche bewys-stukken , de welke a gewag maeken van deze oude nederlandsche geld-specien», aen de welke de Académie den palm-tak heeft toegewezen ten jaere 1787. Bruxellis , typis Academiœ , 1787, in- 4"! pp. 128, VI. Gekroonde verhandeling ten jaere 1788, tôt antwoord op de vraeg : « Aen te toonen de inlandsche gewassen , be- « kwaem om olien te maeken, die men met goeden uytval « en zonder gevaer zoude konnen stellen in de plaetse van « de olyf-olie ; over de manieren om deze olien te bereyden a en te bewaeren , en eyndelyk over hunnen prys , onder- . « stellende eenen gegeven prys van de stoffen waer uyt men « de zelve trekt » ; door d'heer P. E. Wauters , genees-heer te Wetteren , by Gend. Bruxellis , typis Academiœ , 1 788 , in -4°, pp. a4- Mémoire qui a remporté \ accessit sur cette question : Quels sont les végétaux indigènes, propres a fournir des hui^ les , qu'on pourvoit substituer avec succès et sans danger à l'huile d'olive? quelles sont les méthodes de préparer et de conserver ces huiles? enfin quel sera leur prix, en supposant un prix donné des matières dont on les tire ? par J. B. Van den Sande , maître en pharmacie et chimie , à Bruxelles. Bruxelles, Cordier,de La Haye et comp., I788,in-4*',pp. 46- L'Académie n'a pas fait imprimer les mémoires couronnés depuis i'j8S\ probablement à cause des circonstances mallieu' reuses dans lesquelles le pays s'est trouvé. Un seul auteur qui avait concouru pour le prix historique en 1 79 1 ^ a publié son mémoire sous le titre suivant : Mémoire historique sur les différends qui s'élevèrent entre i8 AVERTISSEMENT. Jean et Bauduin d'Avesnes, et Marguerite de Constantino- ple , comtesse de Flandre et de Hainaut , leur mère ; par M. Aiïiand. Maestricht , Ph. Roux^ et Bruxelles , F. Hajez , 1 794 , in-80 , pp. 5o. MÉMOIRES PUBLIÉS DEPUIS LE RÉTABLISSEMENT DE L'ACADÉMIE EN 1816. Responsum ad qusesitum sub his verbis propositum : Quel- les sont les places dans les dix-sept provinces des Pays-Bas et le pays de Liège , qui depuis le septième siècle jusqu'au dou- zième exclusivement, ont pu passer pour des villes? Anctore cui palmam detulit Academia Bruxellensis anno 1817. BruxeU lis, P. J. De Mat, i8i8,in-4<', pp. 48, sans les tables. Rev. D. Stals , commentarius ad qusesitum : Quœnam sunt loca in septemdecim provinciis Belgicis, et in ditione Leodiensi, quœ à sœculo septimo usque ad duodecimum inclusive utoppida reputari potuerunt? quem palmam referenti accessisse regia Bruxellensis Academia judica vit anno iSi'j. Bruxellis, P. J. De Mat , 18 18, in-4*', pp. 93, sans les tables. Mémoire sur la question : Quelles sont les applications que V on peut faire dans nos fabriques et dans l'économie domes- tique de la vapeur d'eau , employée comme moyen d'échauf- fement? qui a remporté le prix en 18 17, par M. A. deHemp- tinne, pharmacien, à Bruxelles. Bruxelles , P . J . De Mat , 1818, in.4o,pp. 62,/^. RESPONSUM AD QUAESITUM SUB HIS YERBIS PROPOSITUM: Quelles sont les places dans les dix-sept Provinces des Pajs-Bas et le pays de Liège, qui depuis le septième siècle jusqu'au douzième siècle exclusive- ment, ont pu passer pour des villes ? AUCTORE Cui Palmani detulil Regia Scientiarum et Lit- terarum Academia Bruxellensis, Anno M. DCCC. XVH. Quotpost e.Tcidium Trojce sunt eruta castra ? Quot capti populi ? Quoi et oppida condita passim ? Non se cognoscent terrœ vertentibus annis Exutas variam faciem per sœcula gentes, Manil. BRUXELLIS, TYPIS P. J. DE MAT, REGI^ BRUXELLENSIS ACADEMI.E AC UNIVERSITATIS LOVANIENSIS TYPOGRAPHL 1818. INTRODUCTIO AD RESPONSUM. C^ùm ex medii aevi scriptoribus varia adducentia sint voca- bula , quse non in sensu proprio , seu significato genuino , sed prout tune usus ferebat, adhibita fuerunt, hinc quaedara prolegomena , veluti lucem dicendis allatura , praemittenda duxi. Sit igitur PROLEGOMENON I. Vocabulum oppidum non tantùm apud Caesarem *, sed * ''iàe Mi- et apud medii aevi scriptores saepè idem quod urbs significat. 1769, p. ^o. Sic sseculo XI et XII Leodium, Gandavura, Trajectum^ etc., opnida vocantur à scriptoribus coaevis *, ab aliis autem 'v.actass. aequaJibus urbes aut civitates nuncupantur (ij, 2:1. sander, Fland. t. i, p. 107. Ânalect. II. lUalt. t. in. part.i , p. 6. Uti vocabulum oppidum pro urbe, ita vox villa pro oppi- do sœpè etiam mediis œvis usitata reperitur. Oppida siqui- dem Insulœ, Duacum,, Condatum,, Audom,aropolis , Hojum etc. Villœ vocantur saeculis XI et XII. * ; cùm tamen urbes ^ * ^\ ^°"'- . . . Gall. Fland. p. sive oppida tune essent, atque etiam ita intitulentur in mo- 4, 9. Bonqaet t. XI, p. 376 ^_______________^_________________________________________ 5. io5. Bald. Chron.Cam.p. (i) Scriptores praBfati«/-3M non tantùm o/7/>j(^rt, sed et OTMra/«}7ja frequen- Resp.leod'p! ter nominarunt. Vide Dipl. apud Van Mieris, ubi a° 847 Trajectum dicitur 495- municipium* , quod jam apud Gregorium Turonensem aliosque uri>s, cwitas *Grootchar» aut oppidum erat, uti proieg. IV indicabitur. — Vox oppidum apud alios _ 14, ' ' ' scriptores antiquos plerumque designare solebat civitatem minorem, docente id non obscure Valerio Maximo 1. i. c. i. edit. Âmstel. i65i, ubi de yeliâ dicit : « cùm id oppidum nondiim civitatis nomen accepisset » , notum est illud Rutilii : « nunc villœ grandes, oppida parva priùs. » I a PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. numfentis œqualibus apud Buzel. Gallo-Belg. p. 474 1 167 etc. ( V. Bouquet , t. XI , p. 6 et 1 64 ). III. Quum oppida non pauca ex Castro, Castello , sive Burgo exorta sint (2) , hujusmodi nomina nonnumquam , post erec- tionem suam , retinuerunt , uti constat de Gandavo , Tra- jecto , Brugis , Duaco , Antverpiâ , Valencenis etc. , quae licet jam sseculo XI extarent , adhuc , immo seriùs , Castri aut Gaîi^ Fiand ^^^g^ iiomine appellabantur *. De hâc re plura in notis H. 1. i,p.6;i.3. Van Rhyn ad antiquit. Ultraject. ( oudheden van Uytrecht ) ss. Beig. 1. 1, I D. p. 64, 65, 67, 68, 69. Edit. Leiden 1719. p. 362 , et maxime Anal. I V . Matt. tom. 3, part. I , p. 4 , Non tantùm voces Castrum etc. , sed et vox 'vicus ad desi- gnandam urbem invenitur. Sic Eginhardus sseculo XI Tra- jectum 'vlcuTïi appellat(acta SS. Belg. t. i,p. 824); quodtamen jam sseculo VII, item VIII, à Gregorio Turonensi Urbs, et ab Harigero sseculo IX Oppidum vocatur (ibid. t. i, p. 325, 822, et plura t. IV, p. 624). Idem videre est de Hojo atque Dinanto ( Resp. Leod. p. 485 ) , quse apud De Laet ad annum 988 Vici dicuntur, licet tune oppida essent. Vide iterùm oudheden Van Uytrecht i. D. p. Ç>Ç>^ item De Marne, hist. de Namur,p. 570 et 1571. His claritatis gratiâ praemissis , brevitatis causa subjiciun - tur opéra auctorum, cum loco et anno editionis, quse huic responso conficiendo inservierunt , suntque sequentia : • CoUectiones D. Bouquet, editionis Paris. 1738 et seq. Martene et Durand, edit. Paris. 17 17 et seq. Du Chesne edit. Paris. 16 19. (2) Hinc Van der Haer des Chast. de Lille 1. i , p. 60 : « Entre les origines de la pluspart de nos villes , il y en a deux les plus remar- quables, monastères et bourgs. » — Hinc etiam Gramaye in antiquit. .Bred. c. XI : « Ut ex ovis puUos, ita ex arcibus oppida fréquenter ré- sultasse , tum alibi , tum Bredae observabis. » PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. 3 Pistorii edit. Francof. i584i 1607, J. P. Eccardi edit. Lips. 1723. A. Matthaei edit. in-4 Hagse Comitis lySS. Chapeaville edit. Leod. 16 12. D'Achery edit. Paris. 1723. Schannat. edit. Lipsiœ et Fuldœ. 1724. B. Tissier edit. Bonifontis. 1660 et seq. Collect. Diplom. Mirœi edit. Lovan. 1723. F. Van Mieris edit. Leyd. 1763. A. Kluit edit. Medioburgi 1777. 1780. Chron. Camer. Massaei edit. Antv. i54o. . Chron. Kolyn edit. Hagae Com. 1745. Chron. Miraei edit. Antv. i635. Annales Gallo-Fland. Buzelini edit. Duac. 1624. Oudheden van Uytrecht , Rhyn-land , Delf-land , zuyd en T^ord-Holland , Zeeland , Vriesland etc. met aenteekeninge van H. van Rhyn, edit. Leide 1719, 1720, 1721, 1722 etc. Aloude histor. Van Loon edit. Hagae Com. 1734. Mémoires qui ont remporté les prix etc. 1769, 1770, 1777- Historia Lossensis Mantelii et Robyns edit. Leod. 17 17. Descriptio Belgii Guicciardini cum notis Montani edit. Ams- tel. i652. Athense belgicse Sweertii edit. Antv. 1628. Gramaye edit. Lov. 1708. Bibliotheca belgica Val. Andreae edit. Lov. 1623. Notit. Germ. infer. Altingii edit. Amstel. 1697. Theatrum HoUandiae Boxhornii edit. Amstel. i632. Description de la Gaule-Belgique Wastelain edit. Bi'ux. 1788. Respubl. confœd. belg. in-12 edit. Lugd. i63o. Respubl. Leod. edit. Amstel. i633. Respubl. Luxemb. et Hannonise edit. Amstel. i634- Histoire abrégée du Tiers-État de Brab. par M. Erust edit. Maest. 1788. I. 4 PRIX DE i8i 7, SUR LES VILLES. Histoire de Namur P. De Marne edit. Brux. 1781. Les Chastel. De Lille Van der Haer edit. Insul. 1621. Sacra Belgii Chron. Castillion edit. Brux. 1719- Chron. Flandriae Meyeri edit. Norimb. i538. Le grand dict. ge'ograph. par N. Bruzen de la Martinière edit. Hag. Com. lySy. Chronicon Gotwic. per Besselium. Hist. Leod. Fisen edit. Leod. 1642. Batavia sacra. Brux. 1714- Beschry vinge van het oude batavische Zeestrant. edit. Hag. Com. 1753. Flandriae Chron. Marchantii edit. Antv. 1596. Flandria generosa edit. Brux. 1781. Flandria illust. Sanderi edit. Col. i64i et i644- Histoire de Luxembourg, Bartholet edit. Luxemb. 1741. Histoire dipl. Trev. Hontheim edit. Aug. Vind. 1760. Natales SS. Molani edit. Lov. ï5g5. Hist. episcop. Ultraject. Hedse edit. i643. Inspexi adhuc complura alia opéra; verùm pleraque ex iis, rem quaesitam offuscare potiiis , quam illustrare , visa sunt. Lucem potissimam mihi attulerunt utilissimse collectiones D. Bouquet, suprà citatse, nec non acta SS. Belgii per D. Ghes- quierum. Opus magnum BoUandistarum, quod luce aliis omni- bus clariori mihi forsan prgeluxisset, nec habui, nec facile potui obtinere. Sed quse celebris hujus operis defectu detegere non valui, supplebuntur, uti confîdo, per fontes ex quibus hausi, quse hîc pro responso adferuntur. RESPONSUM AD QUAESITUM. ' Articulus L ARTHESIA SIVE ARTESIA. Intra limites hujus comitatûs, prout nunc extenduntur, for- mam et jura urbium sive oppidorum, sub sévis in quaesito de- PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. 5 terminatis adepta esse apparent Aria, Audomaropolis , Bas- sœa, Bethunia^ Fanum S. Paidi , Lendium , Lillertium , et Renteium seu Rentica. Aria ( vulgo Aire ). Quo temporis spatio oppidum hoc conditum sit non inveni. Antiquum esse, atque ab Antonio secundo Flandrise saltuario mœnibus et fossâ cinctum , tradit Valerius Andréas ( in Bibl. belg. p. 35. ), cui consentit D. Hes- din *. Wastelain ut minus sseculo XI ipsius originem admit- * Mémoire tere videtur ( V. t. II, p. 36 1 ). Meyer in chron. p. 39, et Mar- chant, in descript. Fland. p. 194, à Balduino Insulanoa° io53. Tutiorem Jinnioremque urbenihsmc redditam esse tradunt. Id certum, quod jara anno 1076 territorium sive Castelaniam habuerit * 'DipiMir. Audomaropolis (St-OmerJ. Locus is , prius Sithiu dictus , occasione monasterii et castri (i) paulatim evasit in urbem celehrem. In antiquis monumentis saepè occurrit sub nomi- ne Burgi^ Castri aut Castelli^ quià originem partim duxit ex Castro. Urhis tamen titulum jam antè saeculum XI ei tri- buit auctor encomii Emmœ, qui antè annum loSa, de eo scribitapud Bouquet (t. XI, p. 6 et 691) : « quid inunâ urhe S. Audomari fecerit, dicam, etc. » Bassœa {la Bassée). Uti prcecedentis oppidi, ita et hujus origo incerta est. Solers antiquitatis indagator hujus existen- tiam remittere videtur ad periodum quaesiti, dum in Annal. (i) Quoad originem castri, monasterii, et oppidi plura videre est apud Yperium in ihes. anecd. Martene t. 3, c. 629, 538 etc. , qui et reflexit occasione invasionis Normannorum plura in Belgio oppida et castra fuisse extructa : occasione, inqiiit, Normannorum, et quœ in Germaniâ ageban- tur, Framingi ( FlamingiJ et Brabantini fortalitia sibi statuerimt, urbes- que munitas. (ibid. col. 5ii.) — Idem edocet charta an. 926 apud ill. Huntheim in hist dipl. Trev. t. i, p. 270, ubi : « an. 926, depopulan- « tibus Ajarenis penè totum regnum Belgicae Gallia; , studuit unusquisque « diligenter tuta loca peiquirere.ubi aliquid^/-/wiVa/K fieri potuisset contra « prsedictorum insidias perfidoruin. » G PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. Gallo-Fland., p. i49 dicit : « satis constare antiquissiraum esse. Si antiquissimwn ? débet sanè jam extitisse ante sseculum XII. Ut autem hujusce existentiam remittamus ultra ssec. VH, mo- tiva non occurrunt. Bethunia [Béthune). De origine hujus oppidi vetusta mo •Mém. cour, numcnta nihil certi enunciant. Secundum D. Hesdin *, ex- an 1769, P- |-j.^^(,^mn ggt s^b periodo propositâ; et ut ex veteri istius ecclesiae traditione refert Miraeus ( in Chron. belg. , p. 268 ) ornatum fuit collegio canonicorum circa annum 99g. Si igitur fides suprà citato Hesdin, ad epocham qusestionis spectat, quod tamen defectu monumentorum pro indubitato habere non ausim, •ApudBou- Fanum S. Pauli ("S. Paul J. In chartis ssec. XI, tribuitur qne, . ii, p. j^^^^ ^^^^ noiuen Castri*\ sed hoc nomine oppidum desi- gnari suadent et honor comitatûs^ eidem tune modo annexus ^ et usus oppida Castri nomine, eâ aetate, fréquenter exprimen- di. Videproleg. III. Sed quid dubito, ciim Dipl. Roberti Frisii *v. Mir.t. jiii jam nomen oppidi ?i^ 1080, expresse tribuat?* Lendium (LensJ. Oppidum hoc à Balderico ( in Chron. Cam. p. 244) Castrum vocatur, eodem, utputo, sensu, quo op- pidum prsecedens : sicuti enim istud , ita et hoc jam sseculo XI, caput erat comitatâs; nec non tribus ecc/ejw.y, ( quarum * V. Dipi. una coUemalis ) atque suburbio ornatum * : Haec autem non jair. t. II, p. . . ", . . . x-.- • • • 1 -^ /-i 160, 161. nisi oppido convenire videntur. Dixit igitur non leviter Cas- be£"p^t63°' tilUon : « Lensiense oppidum in veterrimis Arthesise - numeratur ( Chron. sac. p. ïo3). Lillertium (LillerJ. De eo fit mentio sub vocabulo Castri ad an. io43, inDipl. apud Mir. t. i,p. i5o, ubi referturWin- nemarum et Engelramum apud (2) , sive intra Castrum de Li- leriis^ ecclesiam construxisse. Inde merito conjecturare Ucet, (a) Apud et infra pro intra et in apud historicos medii œvi indiffe» renier usurpari,' notiùs est, quam ut probatione egeat. PRIX DE 1 817, SUR LES VILLES. j plus ibidem quam simplex Castrum fuisse; idque confirmare videtur Dipl. Roberti Frisii, an. io93,apudeumdem Miraeum, t. II, p. 1142; ubi insinuatur Lillerium tum teraporis flo- ruisse commercio et telonio. Rentica (Renti). Locus iste, quamvis hodie />a^Tf^, videtur jam saeculo VII oppidum fuisse, atque ab antiquis scriptoribus Villce nomine designatum(3). Refert siquidem vêtus auctor vi- tae S. Bertulphi ; Wambertum comitem Bononiensem , aevo praefato, in eâ Villa quatuor ecclesias sedificasse (acta SS. Belgii, t. V, p. 461, 469) ; quod in pagis seu Villis hodie rarb con- spicitur, et illo tempore certo rariùs. De antique Hesdino ("vulgo Hesdin) , nihil certi inveni. Pu- tatur ille locus hodie esse, qui à Sidonio Vicus Helena^ vel ut alii legunt Hesdena * nuncupatur. An yicus iste sub pe- * v. Acta riodo quaesiti oppidum fiierit, defectu assertionis auctorum pro- p.'g. * ' "' batorum afïirmare non ausim. Id tradit Marchantius (p. 197J: colT^^è^', Balduinum Montanum ibidem palatium sumptuosum habuisse. p- 99- Art. II. BRABANTIA. Celebris hic ducatus intra limites suos plurima oppida com- plectitur, sed ex iis ad propositam periodum referri tantum posse existimo sequentia : Antverpiam, Bruxellas , Gembla- cum, Landam, Mechliniam., Nivellam,, Thenas. Antverpia. Sseculo VII, juxtà monumenta coaeva, locus hic Castrum et Castellum appellabatur * : an autem saeculis supe- ♦ ^cta ss. rioribus id nominis habuerit, incertum est. Saeculo IX non gjsJtgj^'è.'' (3) Ita etiam censet Bollandus. Rentica, inquit, oppidum olim in Mo- rinis fuit. Plirasi iilius setatis Villam iliud vocat, qui ante 600 annos vixit, scripior in actis SS. Belg. (t. 5, p. 453.) 8 PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. tantiiiri Castri^ sed et civitatis ac oppidi titulum ei dedenint antiqui chronographi (i). Bruxcllœ. Quamquam hodie plurimis ex titulis celeberri- ma sit civitas , nullum inveni monumentum evincens eas ante saeculum XI, aut ipso currente, oppidum fuisse. Omnino ta- men credibile mihi est, locum hune praefato sîeculo oppidi jura et fonnarti obtinuisse; tum quod eâ aetate jam cohones- tatus ess,et jitnanatu, jure raonetario , ecclesiâ collegiatâ, et altéra (a); tum quod auctor anonymus sseculi XIII, scribens de translatione S. Gudulœ, quse illo sseculo contigit, référât Lambertum comitem dédisse ecclesiae S. Michaëlis decimam ipsius oppidi. MS. quod prae oculis habui. Gemblacum. Putarunt viri doeti Des Roches et Hesdin , op- pidum hoc extitisse ante ssec. VII, et esse vêtus illud Gémi- niacum^ quod in itinerario Antonini et tabula Peutingerianâ memoratur. Sed opinionem hanc expugnasse videtur R. D. *Hist. abrégée Ernst *, qui et ipse falli videtur, dum locum hune pro oppido Zlh!^l'%et ïion reputat ante saec. XII, quum tamen saeculo X, erectum ^** esse, satis clarè tradat Sigebertus, dum scribit ad an. 946, apud Des Roches : Ottonem concessisse, ut eo loci Castellum * V. Mé- seu oppidum contra paganos extrueretur *; cui adstipulari 1769, p. ir. Videtur Gramaye in Gemblac. Landa. Oppidum hoc à plerisque scriptoribus antiquissimum nominatur. Verùm usque modo nullum puto monumentum repertum esse , quo ipsius , ut oppidi^ ante saeculum X exis- (i) A° 836, Normanni Andwerpam civitatem incendunt. Annal. Fuld. apud Bouquet, t. 6, p. 210, acta SS. Belg., t. 4, p. 207. —A" SSy, Northman- ni Gallias graviter infestant, Dorestatum vastant , Andoverpam opidum et Witlant. emporium incendunt. Sigebert. vide le Roy, Not. Marchion. p. 6, Annal, à Pithaeo, edit. ad an. 835. (2) V. Dipl. Mirœi, t. i, p. Sg, ubi an. 1078 mentio monetœ Bruxel- îensis; item ibid. p. 67, de ecclesiis. V. etiam Chron. belg. ejusdem auct. p. 222. PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. 9 tentia clarè demonstretur. Supponit quidem auctor vit» Pi- pini locum hune jam Pipini tempore civitatem fuisse * ; sed * ^'^* '^'' ciim scripserit tantùm sœculo XII, non omnis ei fides hâc in î6o. re adhibenda videtur. Ut ut sit, quum equidem ille auctor ita seutiat, et antiquum martyrologium MS. ecclesiae S. Gudulae *, * ^''"^ ^^; atque Chronica nonnuUa antiqua ei suffragentur, oppidum hoc 5^*- extra periodum qusesiti omnino non rejicimus (3). Leeuwe. Hujus haud seciis, ac plerorumque ahorum oppi- dorum, origo incerta est. Ad periodum propositam eam re- ferri debere non levi argumento est, quod Harigerus hune lo- cum Villam vocet (in actis SS. Belg., t. 3, p. 359 ), quodque anno 11 32, mûris cinctus referaturin Chron. Trudonensi, in Specil. Dacherii , t. 1 1 , p. yoS , ubi haec : « Leuguenses oppi- danis nostris (S. Trudonis) prudentiores portai suas clauserunt. » Lovanium, à sœculo IX ( quo prima hujus mentio) us- que ad saeculum XI vix aliter apud antiquos chronogra- phos, aut in chartis vetustis reperitur, quam sub nomine Castri. Jam diximus, hoc nomine eâ aetate ssepè oppidum designari; veriim hoc hîc fieri , atque ex hoc solo demonstrari posse Lovanium tune oppidum fuisse , asserere non audemus. Eo tamen jam tempore (saec. XI) oppidum, fuisse, affirmât synchro nus auctor Anselmus Canonicus Leodiensis, cujus apud (3) Auctor Vitae Pipini vocat Landam vicum humillimum * , sed ad hoc ,....* In act. SS. probabiliter redacta fuit Normannorum vastatione, oui juxta historicos fuit peig. t. n, p. involuta. Potuit eiiam ita vocari, quia tune oppidulum erat parvcB estima- 36o. tionis, qualia ^quin im6 et oppida non ignobiiia) non infrequenter -vici appeilabantur. Vide supra proleg. IV. Lambeca. Non importuné de hoc loco hîc verbum insererim; vocatur enim ab Olberto Villa, et ab ^Egidio oppidum * , atque Hallis, si Molano , , ' '',*3!* fides *' , antiquior praedicatur; adeoque reduci fortasse potest ad perio- ♦* Molan. dum qusslionis. de SS. Belg. p. lo PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. Chapeaville t. i, p. ia4, hœc sunt verba: «Villula qusedam- est Lovaniensi oppido proxima, cujus etiam participans no- mini , Lovaniolura fLovenjoulJ est appellata. » Mechlinia. Oppidum hoc Normannorum tempore extitisse, ♦Hist.eccics. eversumque ab iisdem fuisse, celebris Fisen censet * : ast non miniis celebris Sollerius, confrater Fiseni, in actisS. Ru- moldi p. io4 (ut lego in Chron. Mechliniensi ) , existimat, id tantum oriri cœpisse post Normannorum excessum , circà initium saeculi X. Id constare videtur, quod circà annum 916, abbatia S. Rumoldi à Normannis eversa, denuo erecta fuerit, * Fisen ibid. gj ecclesiae Leodiensi data * sub an. 074. Notfferus, Leodiensis p. 208 et 238. . •^'"^ . . ^ antistes, ibi condidit collegium duodecim canonicorum, ea- que îetate jam adeo reperitur accrevisse, ut Mechlinia a9 980, inter capitales possessiones ecclesise Leodiensis recenseatur (4). Nivella (NivigellaJ. Innuunt antiqua monumenta locum hune , sseculum sextum inter et decimum , ex Castro in op- pidum, emersisse. Henricus III a® io4o Burgum et Villam vocat, eo verosimiliter sensu, quo proleg. I diximus, voca- bula hsec usitata fuisse : tune enim jam ut oppidum exti- tisse, insinuât auctor vitae Pipini, dum scribit ejus ossa ad civitatem: Nivellensem, ut Xocara Te\evQnùys competentiorem , translata fuisse. (V. acta SS. Belg., t. 2, p. 36o). Vêtus chron. Brab. ait a® loSg Lambertum comitera Lovaniensem trans- latum esse ad oppidum, Nivellense (apud Bouquet, t. XI, p. 4^3), et auctor vitae S. Gudulse Nivellem describit ut lo- cum celebrem,, in act. SS. Belg., t. V, p. 724. Thenœ. Oppidum hoc initia sua sumpsisse sub periodo pro- positâ, non obscure innuit Godefridus III Lovaniensis cornes, dum anno 1 1 68 confirma vit et renovavit privilégia , à prae- (4) Otto. « Noverint omnes. . . quod super possessiones ejusdem matris ecclesise (Leodiensis) : quarum istae sunt Capitales, Hoium, Fosses, Lo- lies, Tungres, Malines, Dipl. an. 980, apud Mir., t. i, p. 5o. PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. vt decessoribus suis Burgensibus oppidi Thenensis data, sicuti ex inventario archivorum Brabantiae ref'ert R. D. Ernst (Hist. abrëg. du tiers-état, p. 48). Immo in vitû S. Amalbergge (p. 96, n" 26) quae putatur sseculo XI conscripta, jam fit mentio portaruni villœ Tienœ *; unde videtur certum, tune op- * "» "'''•' , , , cominaincavil piduTïl fuisse. amicos , qui Vilvordia, jam sœculo VIII sub villce nomine nota fuit (Dipl. Bou.^ln»p^t' Mir., t. I, p. 496, Chron. belg. ejusd. p. 161); veiùm tune op- pidum fuisse affirraare non ausim. Constat quidem eam a» 1 192 ab Henrico I accepisse choram sive leges; sed an citiiis alias habuerit, incertum est. Quum tamen jam a<» io45 Beginagio illustris fuerit * , non absonum erit credere , eam et oppidi ^ bX. t* 5' forma tune fuisse decoratam. p- 99- De DiestJiemio, L^Ta, Zichenâ, Arsclioto, Geldoniâ, etc., quamquam probe ea norim antiqua esse; nihil tamen ex monumentis periodo propositae aequalibus, pro eorum tune existentiâ adferre possum. Existimarunt probatissimi auctores X X * Y Mpmnîr Diesthemium, s\û> nomine Dispargi * ^ Disbargi , Disburgi, aut com. 1769, Diûstœ (5), ante sseculum VII extitisse; sed bis subscribere ve- ''wendeiinnll reor, ciira neque in instrumento divisionis regni Lotharin- '"^'^^^"ll^' gise a° 870, neque in ullo rerum Normannicarum historico, 'GSo. oppidum hoc ut destructum aut oppugnatum, reperiatur. Si tamen dictorum auctorum opinio vera sit, locus hic ad quae- situm non pertinet ; sin minus , etiam post sseculum XII , atque adeo extra periodum propositam, ejusdem oppidi ori- ginem statuere cogor vel ex eo, quod ex ejusdem oppidi archivis mihi constet , id suam choram, seu libertatem (ut aie- bant) tantum accepisse a"* 1228, secundam ecclesiam a^ i253, et mœnia circa castrum a"> i356; quodque in chartis cele- bribus anni 1194 et 12 12, in quibus pleraque Brabantise (5) Adniittimus quidem per vocabuliim Diostce liîc designari Diesthe- ntium, fuisseque aliquando caput pagi, sed indè npn pro certo, sed plau- sibiliter tantùin , videtur concludi posse , tunç etiam oppidum fuisse. a. la PRIX DE 1 817, SUR LES VILLES. oppida recensentur , hujus tamen non fiât nientio. ( Vide Ernst Hist. abrég., etc., p. 5 1 et 67; item p. 4^ et 43, ubi ejusdem mecum est opinionis ). Reliqua mox recensita oppida, Lyra videlicet (6), Zichena, Arschotum [j) ^ Geldonia, in citatis chartis a° 1194 et laia, * Histoire nominantuF, atque reputantur inter oppida ab Henrico I *, '""^sîrt' T' ' ^^ antiquo sedificata. Sed quum inter ea oppida recenseatur etiam oppidum Buscum (hodie Sylva-Ducisj quod necdum triginta annis tune erat extructum; hinc par expressionem ab antiquo non videtur indicari tempus integrum sseculum excedens, adeoque nec posse absolutè concludi, ea oppida ante sœculum XII, exti tisse, atque ad periodum quaesiti esse reducenda. De reliquis in Brabantiâ oppidis, pro certâ eorum in pro- positi temporis spatio existentiâ, nihil certi potui detegere. Ut autem verbum dicam de Turnino (hodie Dooren juxta Antverpiam) : comperio id ab authoribus gravibus inter * V. Fisen, oppida ssecuH IX, fuisse reputatum *. Hist. Leod. p. '89- Art. III. Molan. 17 jaJiip. i6a. ___ , _,,^.„_ . FLANDRIA. Antequam Régie haec spatiosissima ad comitatûs dignita- tem evecta esset, paludosa erat, et pluribus in locis saltibus (6) Lyra sub nomine Ledi jam recensetur inter abbatias in chartà di- visionis regni Lotharii a° 870; sed haud mullô post per Normannos eversa est. Quando autem reœdificata, formamve oppidi assiimpserit, nusquam re- peri. Credibile est eô paulatim tlevenisse ante médium sœcidi XII; in char- tà enim anni 1186, fit mentio de ah Lire, ( hodti' j4/lierj vico Lyiam inter et pagum Broechem, ad distinctionem noi^ce Ljrœ, sive recenter, aut non ita pridem sedificatce. (7) Arschotum ante annum naS caput erat comitatûs ejusdem nominis (Mir. Dipl. t. i, p. SyS); credibile igitur est oppidi jura formamque tune habujssè. PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. i3 opaca; ast paulatim exculta, quasi vagina gentium, uti olim de Scandinaviâ scribebat Jornandes , effecta est. In eâ ( praeter- missis iis quae saeculum VII prsecedunt et XI™ subsequuntur ) extructa aut erecta reperi oppida sequentia : Aldenardam, Alostum, Aldenhorgunit Ardenhurgwn olim Rodenburgum, Oostburgum et Torholtum, Bellam, Bergam S. ff^inoci, Bor- burgum, Brugas, Deinsam, Duacura, Dunkerkam, Eenha- mum, Furnam, Gandavum, G eraldi- Montent , Harlebekam Hasnoniam, Insulas , Ipram, Longobarzidam , Messinam, Ostendam, Rotnacum, Tenerœmundam, Torholtum, War- netonum , ff^atanum. Aldenarda. Quamquam plures existiment antiquam Ner- viorum curiam hîc fuisse , non ideo ante periodum proposi- tam, sed sub illâ tantùm, locum hune jura et formam op- picli accepisse, non leviter credet, qui legerit; Balduinum Barbatum diu hîc fuisse conversatum, munitiones erexisse, novumque Burgwn aedificasse. V. Sanderi Fland. illust, t. 2, p. 676 , item Bouquet t. 11, p. 889. Alostum. Oppidi exordia sumpsisse videtur ex Burgo quem Meyerus putat anno /jii, erectum esse contra Wandalos, Gramajus autem Normannorum tempore. (V. Sanderi t. 2, p. 497)- Ftiit postea sub castri nomine notum. Hujus tamen incolae ad an. 1127, ab Oderico Vitali oppidani yocaLUWyT * ^ *BonqBer, atque adeo jam saeculis superioribus hoc oppidum castri no- mine venisse, credibile est. Ouclenburgus sive Aldenburgus. Oppidum hoc ad propositam queslionem pertinêre plures insinuant auctores, atque in pri- mis Sanderus in sua Fland. illust. t. i. p. 3 16, affirmât illud olim in Flandris fuisse antiquissimam et florentissimam ci- vitatem, quam constat jam extitisse plusquam decem saecula. Scribit et Mineus (t. i. Dipl. p. 285) : « A Idenburgum primss olim nota) apud Flandros oppidum fuisse constat.» Ardcnburgus^ olim Rodenburgus, item Oostburgus et TerJtol- i4 PRIX DE 1 817, SUR LES VILLES. tum. De his citatus Sanderus tomo et pag. indicatis : « Roden hurgimi et Ostburgiim emporia, Aldenhurgum et Terholtum oppida pagi Flandrensis prœcipua ante decem ssecula extitisse constat (i). » De his ac nonnullis aliis opinionem suam expri- mit Buzelinus, dum lib. III Annal, pag. 126 hœc dicit : ■> Antiquum esse ' '"^' ' ' omnes historici , saltem Frisii, testantur, setate vero sseculum VII superare non reperi , qui solide probavit. Ad epocham igitur quaesiti oppidi hujus structuram remitto, tum quod jam saecu- lo IX sedes esset regum Frisise (i), tum quod célèbre em- (i) Stauria. Urbs olim nobilis, sedes regum Frisiae. Matth. in Anal. t. 3, part. II, p. 470, Subscribit Van Loon, Aloude hist., t. 11, p. 218 : « De zeeroovers te Staveren (a» 991 ) te land stapten : alwaer zy de hooftstad Tan dien naem, zynde in dien tyd zeer befaernt om haeren koophandel.... innamen. » Idem nomen ei dat Schotanus , geschiedenis van Vriesl. f. 87. PRIX DE 1817, SUll LES VILLES. a3 porium tune fuisse annales antiqui insinuent (a) adclucat- que Altingius monumenta, quae id multiim suadent. Plura in hâc provinciâ loca, uti Dokhomum * Hundelo- *v.M«inotr. pa (3), etc. , ab authoribus non adeo suspectse fidei sub pe- 3i. riodo quaesitâ existimantur ut oppida extitisse, eoquod in antiquis membranis et Dipl. eis Villœ nomen tribuatur. Verum licet pro voce oppida , vox 'villa mediis aevis saepè inveniatur , saepiùs tamen usitata fuit pro vicis , pagis, et coloniis , uti haec jam existunt, designandis. Unde nisi aliud concurrat, quod plus pro oppido quam pro vico, etc. , faciat , mhil certi ex solâ ista voce concludi potest. Pro Dokkomo aliquid facit , quod sseculo X caput esset pagi sive provinciae ejus- dem nominis (4) ; sed neque id plané convincit , quamvis ali- qualiter suadeat, tune oppidum fuisse. Reliqua oppida Leowardiam , Harlingam , Slotam, Frane- queram, etc., post saeculum XII aedificata fuisse , satis constat. (2) « An. 991, piraUe Staverum depraedando vastaverunt. » Annal. Hilde- sein. apud Yan Loon, loco et pag. mox cit. (3) De loco hoc ut villa sub nomine HindalUop et Hintinlofe pluries fit raentio in tradit. Fuldens. apud Schannat, p. 3i3, n. aS, p. 3i6 n. nA edit. Lips. 1724- Mirum quod Altingius duo haec loca non habuerit pro oppidis antiquis; quandoquidem pro régula assumpsisse videatur, per vocem villœ à veteribus oppidum designari. Dicit enim , part. 1 1 , p. ni : « sœculo X cùm jam oppida distinctim à civitatibus in quibus episco- porum cathedrœ, rusticâ latinitQte Fillœ appellari insueverunt. . (4) Sic in citatis trad. Fuld. haec occurrunt, p. 3i4, n. 4i : « Ego Mae- nart et Uppo tradimus ad S. Bonifacium in pago Tokingen in villa Orlinguerba. Et p. 3i5, n. Sa, Ego Sigirab de Fresiâ dono ad S. Boni- fatuim qui in Fuldensi pausat monasterio decem boum terram in pago To- chingen in villa Dipbingheim , etc. »4 PBIX DÉ 1 817, SUR LES VILLES. Art. V. GELDRIA ET ZUTPHANIA. Non est provincia, in quâ in itinerario Antonini et tabula Peutingerianâ tôt memorantur loca antiqua, quam in Gel- driâ. Ast qui jam vocentur, tam obscurum est, quam certum sit, ea aliquando extitisse (i). Ex iis ad periodum quaesiti spectare posse videntur, quye nunc Bommelia, Dujsburgum, Tiela vocari soient. Bommelia. Quando dignitatem oppidi obtinuerit, certo auc- tore non constat. Innuunt instrumenta saeculi XI, quod tune oppidum esset, eoquod tum temporis Villa vocetur, habue- ritque teloniumy jus monetce , .... et quidquid ad publicum * V. Hedam, banuum pertinet * (2) ; quse omnia oppidorum jura non nihil Item Mir. t, SapiUUt. i,p. 263. Duysburgum. « Drusum habuisse conditorem et nominis auctorem, creditum quidem vulgo, » inquit Altingius; sed sine authoritate, sine teste. Monumenta a*> 1627, ibidem re- * V. Mémoi- perta indicant , Romanos eo loci degisse * , ast et oppidum re conr. 1769, p. 25. ■ — — — — (i) Des Roches Fada et Grinnes putavit esse ea loca, quœ hodie Wage- * Mémoire ningeti et Rhenen dicuntur *. Per Arenacum intelligi voluit hodiernum 17 9;P- jif-ichem **. Caussin id putat esse Aert, alii Arnhem. De his optimè Bertius ** ibid ^" comment, rerum Germ., lib. i, c. XXIII, p. 141 : « operam ludunt, 23 et p. 60. qui ob vocabulorum litterarumque vicinitatem referunt loca quœdam ripae gallicae ad ripam germanicam, quod à multis factum in Arenacio, Grmibus Vadaque constat, quae putarunt esse Arnhem, Rhenen, JVageningen, " (2) Altingius part, i r , p. 26 : « villce seu oppidi appellatione jam ve- nisse an. 998, ex tabulis Ottonis constat , eâdem parte, p. ^1 , de Baventriâ scribit. in Dipl. an. 899, villa id est oppidum nuncupatur, vec- tigali exigendo dicatum. In sequentis saeculi chartâ celebratur Daven- triensis moneta. Igitur jam tum oppidum in quo telonium et officina mo- netaria. » Idem de Bommelia liceat affirmare, si rationes hee omnino id evio' cant, quas ego ut plausibiles tantùm adferendas duxi. conr 24 PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. a5 tune fuisse minime Armant. Quod vero saeculo IX jam op- pidum esset, ex Reginone constat, qui ad an. 884 scribit : a eo- dem anno Nortmanni . . . . Rhenum ascendunt, et Z^Mwèarc/i ' oppido occupato, munitionem in eodem loco more solito construunt. » Scrupulum hîc injicit Altingius *, censens id * l"^' " • Duisburgwn non Zutfaniense scd Clivense oppidum, eoquod Nortmanni adliuc Rhenum ascendisse dicantur, qui jam pri- dem ad Noviomagum fines protulerant. Sed eruditis notum est, chronograplîos non ita accuratè loqui in rébus geogra- phicis. Gùm enim Nortmanni Noviomago solventes, ut ad Zutfanense Duisburguni appellere possent, per Vahalim Rhe- num versus per aliquod spatium ascendere compellerentur , quamquam posteà secundo flumine eo possent descendere, non adeô inepte scripsisse censendus est Regino, etiamsi de Duis sive Dousburgo Zutph. loquatur. Quidquid sit de sen- tentiâ celebris hujus viri; non minus celebris historiens G. Van Loon nostrum Duyshurgum sive Doesburgum per Reginonem putat designatum *, cui et assentior. . * Aiona« Thiela. Oppidum hoc sub periodo quaesiti extitisse au- "9- thores et monumenta aequalia apertissimè docent. Otto M. et Henricus I novam ibi (Thielae) c/wVafewi lapideam esse cons- tructam testati sunt *. Alpertus portum et emporium .voca- * "^ ^iring. vit **. Sigebertus, Albericus, et Helinandus ad an. 1009, op- ^Mém/c^nr! pidum, etc. «769, p. n. De aliis hujus provinciae urbibus hîc nihil , quià quaesiti ^,** ^p^^ temporis spatium aut œtate antevertunt, aut illo sunt pos- oipi. p. 34. teriores. Aht. VL GRONINGA , TRANSISILANIA. Duas hasce Regiones, utpotè vicinas, conjungimus, et ex oppidis in iisdem existentibus , sequentia tantùm referri posse existiraamus ad quaesitum. 4 a6 PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. Daventria. «Oppidum antiquitate (inquit Altingius) et di- gnitate primum. « Antiquum esse non abnegarim; sed potis- sima ratio , ab quam hujus antiquitatem adeo extoUit , ( quià nempe in vitâ S. Alfridi Villa vocatur) non omnem fidem nostram exposcere videtur (vide suprà art. IV circa finem)- Dumbar , relatis pluribus sententiis , putavit locum hune pro- * Het kervi. pugnacuUs munitum modo fuisse tempore S. Libuini *. Re- enwereiii De- yj^g altiils iosius initia petit. Constat ex annalibus fide di- venter.c. î,p. * -i • i c • • i i 7. Revins Hist. gnissimis, a» 882 portum ibidem fuisse non incelebrem, tugri65o. quem Nortmanni incenderunt (i). Credibile est, iterum erec- tum et nonnihil munitum fuisse , atque paulatim refloruisse in tantùm, ut sseculo XI telonio, fabricâ monetariâ, et re- * V. Dipi. gali districtu gauderet *. Quapropter dubitari vix potest , foIeaparRe" quiu sub periodo propositâ oppidi formam juraque habuerit. vian),p. ao. Grouinga. «Urbs (ut mox citatus Altingius scribit) haud dubiè antiquissima non modo Frisiorum , sed totius trans- * V. Mém. rhenani littoris ; verùm existimant alii * de antiquitate hu- ''°'"'-*°''^9- jus, ut oppidi, nihil certi statui posse ante saeculum IX. Quod autem post hoc saeculum, aut etiam sub eodem, non- nihil muniri cœperit, innuit antiqua membrana ecclesise Tra- Noi. Germ.^i jcctinBe * : videre etiam est in annalibus illius patrise , quod Hensseûî'Not. circà S3eculi XII initium turres, portée, inurique ibidem cons- rpisc. Gro- picerentur (2). niDg. p. a. A N '' (i) An. 882 Nortmanni portum Taventri succenderunt. Annal. Fui- tlenses apud VanLoon, Aloude hist. , t. 11, p. 119. Ita etiam gesta Caroli M. apud Lamb., 1. 2, de biblioth. Caes. ad an. 882. (2) Antiq. Chron. anonym. ad an. iiio. « Urbs Groningana ■çv'imb muro, turribus etportis cingitur, quœ anteà lignis tabulis utcumque munita erat. In Analect. Matt. t. i, part. i. p. 70. Aliud Egg. Beningae:do men schreef II 10 wurden de plancken und stricketlen daer de stad Gronien eene lange tjrt mede bevestet, afgebroken, und dewyle se siek door coophandel seer vermeerderde, hebbense de stat met tohrne, poorten, und muyren beves- test, als de Utersche cronik daer van wieter meldet. Ibid. t. 4) part, i, pag. 100. PRIX DE 1817, SUR LES VILLES, 17 Oldensalia. Hujus oppidi origo prorsus incerta. Secundum probatos auctores excrevisse putatur sub periodo qnaesiti. Refert siquidem Miraeus in Chron. belg. p. 226, an. 960, à Balderico praesule Trajectino collegium sexdecim canonicorum ibi fundatum fuisse, et oppidum ab eodem praesule mûris cinc- tum esse tradit Castillion in Chron. sacr. belg., p. i23. Van Heussen jam anno 807 à Balduino I Cliviae comité mûris cinctum esse scribit , in Not. episc. Daventr. p. 64 , ac anno 964 secundâ ecclesiâ collegiatâ condecoratum. Qui- bus si fides, talibus viris débita, adhibeatur; non imme- rito oppidum, hoc sub tempore per quaesitum determinato collocabitur. Scio quidem hujus ( uti et sequentis ) initia , ex vita S. Alfridi ad saeculum VIII referri *; sed nihil in ♦D<»Rocbe», eâ vitâ reperi, quo id solide demonstretur. ^76^',*^°™°; • Otmursia. Secundum Altingium praeantiquum Tuentae op- pidum, ac Ratboldi episcopi Trajectini obitu an. 917 nobile, déstructura et incensum fuit an. 11 96, et aliud non longe indè excitatum, nunc Oltotnersum vocatur. Sweertius etiam val de antiquum reputat *; ast nihil déterminât certi. Neque * Athen* et ego quidquam certi ex monumentis aequalibus proferre ^''^^' ^' ''' valeo. Ut ut sit , prioribus potiùs sit fides , quam Trithemio asserenti, ab Odemaro Francorum rege, cujus et nomen se- cundum ipsum gerit , extructum id fuisse. Vide Guicciard. , t. 2, p. 222. Art. VII. HANNONIA ET CAMERACESIUM. Ditiones has, romanis monumentis claras, situque con- tiguas, sub eodem articulo sistimus, opinamurque in iis sub propositâ periodo condita fuisse oppida sequentia. Bochanium, aut Buccinium, ut scribunt alii, (vulgô Bou- chain) à Pipino Herstallio, in memoriam celebris victoriae hoc in loco , vel in ejus viciniâ , de exercitu Theodorici re- 4. 28 PRIX DE 1817 , SUR LES VILLES. gis (i) reportatae, conditum fuisse, uno quasi ore geographi et historici tradunt , uti videre est in dictionnariis geogr. Boudrant, Corneille, Bruzen de la Martinière, Feller, etc., in descript. belgicae Blaeu, p. 142, in Athenis Belg. Sweertii, p. 24 7 6t in Biblioth. Yal. Andreae, p. 89. *v.chapeaT. Bello-Moutium (Beawnont). Meminit de eo AEgidius *, acsi *■ "' ^' ^' sœculo XI sub Richilde oppidi formam habuisset ; ast cùm isti sseculo non adeo sit propinquus, veremur opinionem hanc , ut certain , suscipere. Condatum. Antiquus scriptor vitae S. Reinildis id vocat » Acta ss. Castrum ad Scalt *. Normanni reperiuntur sseculo IX id. Belg. t. 4 , p- occupasse , atque per annum retinuisse , veluti locum ad defensionem aptissimum (2). Baldericus sseculo IX id mllam nominat , in quâ monasterium fuerat puellarum , quod suo * Acta ss. tempore erat canonicorum *. Quum igitur Castrum et villa Belg. t. 5 , p. vocetur , atque canonici ibidem jam degerent ante saecu- lum XII , dubitari vix poterit , quin oppidi formam juraque habuerit sub periodo quaesiti. Montes, sive Castri-Locus. Urbs hsee ex Castro ortum du- cens, diu Castrum et Castri-Locus audiit. In oppidum antè sa:culum XII evasisse, etsi antè illud nomen oppidi vel ur- bis ei non legatur attributum, videtur solide probari; tum quod jam ante dictum sseculum caput esset comitatûs, co- mitumque sedes à Balderico vocetur, eodemque teste in- (i) Conveniunt auctores , victoriam de Theodoricl copiis reportatam fuisse per Pepinuni; sed quidam, ut Valerius Andréas, Blaeu, et alii crasso errore scribunt Theodoricum Gothonim regem. Certuoi enim est, exerci- tum, quem superavit et delevit Pepinus, fuisse Theodorici régis Westra- fiorwn, non existente eâ aelate Theodorico rege Gothorum. (2) « Hoc anno (883) perrexerunt pagani per Scaldem ad Cundoth , et ibi commorati suni uno anno. Chron. Saxon., apud Hesdin., v. accessit an. PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. 29 signibus ornata esset ecclesns *; tum quod illico post sae- * Act. ss. culum XI, nomen oppidi ei detur à Sigeberto , qui ad^l.' **'*' an. 1 1 1 2 de eâ scribit : « in monte Castri-Locus ecclesia S. Waldetrudis , cum aliis duabus ecclesiis minoribus , et cum toto penè oppido crematur. » Sanctœ (Saintes, vel S. Reynilde juxta Hallas). Locum hune, etsi nunc pagum, olim oppidum fuisse, constat ex antiquo scriptore vitae S. Amelbergae, dum refert eam Sanc- tas oppidum excoluisse. Per hoc oppidum cum SoUerio non Sanctas divise, sed jam dictum pagum, in quo celebris *iMeisni- est sanctae Reinildis et sociorum cultus, intelligimus *. (Acta pTqàm'I'tic'' SS. Belg. , t. 4i P- 639). Quando autem oppidum hoc inte- ^^J^^^^^ rierit , et ad vicum vel pagum fuerit redactum , non potui- ^^ "»™« » , ^ » p. 610. mus certo auctore indagare. Sonegia. Balderico Sungeas (Soignies). Locus est non in- fimae antiquitatis, siquidem jam sseculo VIII, à S. Vincentio * MiV. m extructa ibidem fùerunt ecclesia et monasterium *, quae à i36°ca^iuiOT Normannis eversa f'uerunt, sed restaurata à B. Brunone ar- ^^°l°^' ""' chiepiscopo Coloniensi et Lotharingiae duce : hic locum hune in formam oppidi vertit, murisque cinxit , ut tradit Miraeus in Diplom. , t. 2 , p. 1 32 1 ; cui adstipulatur Valerius Andréas in Biblioth. belg., p. [\i. Auctores tamen Galliae Christianae auctae, t. 3, c. 76, anno dumtaxat i36o, mœnibus cinctum scribunt. Valencenœ. Vpluerunt quidam non mediocris notae scripto"- res, urbem hanc exordia sua debere imperatori Valentiniano I vel II ; veriim de hâc re nihil apud antiquos. Constat Pala- tium regium ibidem saeculo VII extitisse, non autem, tune oppidum fuisse. Credibile tamen est paulatim tune muniri, et habitatioiiibus cœpisse augeri; nam saeculis insequentibus ei Castri nomen sîepissimè tribuitur, et id quidem illo ad- huc tempore, quo jam in oppidum excreverat (3), quod auc- (3; . Balduinus multà manu collecta Valentianense Castrum obsedit. 3o PRIX DE 1B17, SUR LES VILLES. •tores tradunt ante sseculum XII contigisse, ut hîc infrà vi- dere est in nota. De Malhodio , Rraniâ, Gislenopoli , Lœtiâ, Lutosâ, Alti- montio , etc. . . . , quamquam sub periodo propositâ fuerint loca famosa, Villarum aut Castrorum nominibus intitulata, insignibusque ecclesiis ornata; atque adeô credibile sit, ea oppidorum formam tune habuisse : quia tamen neque ex mo- numentis coîevis id evincere, neque testibus supparibus aut scriptoribus omni fide dignis valeam probare, nihil hîc pro certo vendit© , sed judicio lectorum relinquo , quid de iis sentiendum sit. — Idem sit de Pequicurtio ( Pepuincourt ) *v.RespuW. quod apud Guicciard. et Val. Andream * mùw antiquitatis °°B^b!io'ih! et mûris clausum pi^sedicatur : de quo etiam nihil reperi i,eig.p.4.. apud antiques. Ut aliquid de Cameracesio dicamus : existimo in hoc ter- ritorio ad periodum qusesiti referri posse oppidum dictum Castellum Cameracesii ( Chasteau en Cambresis) : hoc enim referente Miraeo t. i , Dipl. p. 56 , sseculo XI, ab Herluino in formam oppidi redactum fuit. Id certo hauserit ex litteris Ottonis II, quibus antistiti dicto a«» looi, dederat jus et licentiam, in castello S, Mariae faciendi, et construendi mer- chatum cum monetâ, telonio, banno , et totius publicœ rei mi- nisteriis (ibid. p. i48). Successor Harluini Gerardus, in eo- * Act. ss, dem castello duas novas reperitur erexisse ecclesias *, ibi- 57'^et't.4'. p- ^^"^qu^ W^ anno ïo46. Suhurhium fuisse constat ex Miraeo 370- (Dipl. t. I, p. 55); adeo ut vix dubitari queat, quin Har- -^ Hi.s. comitantibus cùm Gerardus Valentianense Castrum penè subiret, Baldericus apud Kluit in cod. Dipl. p. 99 et loi. — Interea Balduinum juventus et rerum affluentia armavit, et Valentinam urbem po- testati suimet subdere suasit Ditmarus Merseb. , ibid. p. 94. — Ita etiam annalista Saxo, immô et ipse Baldericus, etsi Kalencenas frequentissimè Castrum vocat, urbis etiam titulum ei aliquando dédisse legitur. V. R-luit, çod, Dipl. p. 99 et joa. PiUX DE J817, SUR LES VILLES. 3i luinus jure sibi concesso usus sit , reputarique debeat hujus oppidi conditor. AaT. VIIL HOLLANDIA, ULTRAJECTUM, ZELANDIA. Dives HoUandiae provincia complures continet urbes, sed ex iis sub propositâ période conditas tantùm esse censeo Alcnva- riam, Delfum , Durdracum, Harlemum, Leerdamum, Ryns- burguni, IVitland, Yzelmondam. Alcmaria. Pervetus multis auctoribus oppidum, sed sine testibus et monumentis coaevis. Saeculo qUidem IX hujus loci mentio, ast nulla, quae pro oppido multum facit. Anti- quus auctor Chronici Egmundani ad an. 1 166 oppidulum vo- cal *; sed ejusdem diligens commentator A. Kluit, jam sae-*^"'' *''"'♦ culo XI, urhem hene munitam fuisse Au tumat *; cui consentit *n)id. inno- Boxhornius, dum scribit: Alcmariœ antiquitatem , bella olim '".p-56,not. cum Frisiis fortiter gesta abundè testari, tum temporibus Diderici II, tum Godefridi Gibbosi *. Certo Theodoricus co- ♦videtheat. mes a» 11 16 Alcmarenses cives agnovit in suis litteris, quas "an U)on*fn Mieris (t. i , p. 63) recenset. Haec omnia satis demonstrant, f,°,'5° ''"'*** id oppidum seu urbem exurrexisse sub periodo quaesiti. Delfum. Oppidum illustre et validum, à Godefrido Gib- boso circa an. 1075 conditum esse, unanimi (ut scribit Box-* hornius *) consensu produnt nostri annales (i); quos pro- * in iIimi. Holl. p. i5r). (1) H. Van Rhyn, quasi idem verbotenus tradit : « dat de stad Delft gesticht is door den vermaarden hartog Govert met den bult, word by onze historieschryvers voor eene gewisse waerheid gehouden, en mag 'er wel voor gehouden worden. » Inleydinge tôt de Delflandsche oudh., p. ii. Vide etiam H. Van Heussen in Batavia sacra, p. aie, item Veldenaer, Chron. p. 19 ubi haec: « Godevaert metter buyl stichtdede die stede van Delfst, . cdil. Leyd. i65o. 32 PKTX DE i8f7, SUR LES VILLES. ductos, aut pro magnâ parte citatos reperies apud Ant. Matt. in Anal. t. i, part, a, p. 617, item t. 5, part, i, p. 53 r, et apud Kluit, Hist. crit. comit HolL, t. i, part, i, p. 56. Item Oudheden van Delfland inLeyd., p. a et seq. Dordracum. Quae de hâc urbe comperta sunt, ultra spé- culum XI repeti posse, cum Altingio non facile credam. Eo autem saeculo ipsius fundamenta sub Theodorico III jacta fuisse, auctores probatissimi ferè unanimiter testantur, ac * Ryra - satis clarè Klaas Kolyn * , qui saeculo XII scripsit , linguâ « ron.p.a . yg^-jj^culâ id cxprcssit in hune modum : Dit -was Thidericx gront Des i zik opmackte en werpe Verheye Tiitv op i«n veste en tei-pe * p)aelsZ.oudh. ' ' Noord. En nanden 't Doertricht (*J. van HoU. voorrede, Pluribus id etiam stabilitur ab A. Kluit in cod. Dipl. p. "70 et seq., sed maxime in Hist. crit. comit. HolL, t. i, part. 2, p. 442, ubi urbis originem statuit inter annura ioo3 et 1018 (4 (*) Hic referri non debebat textus operis nullâ fide digni , ac saeculo decimo septimo aut initio decimi octavi ab imposture quodam turpiter conficti , ut jara multis argumentis demonstraverat ilhistris Historiae pa- triœ scriptor Joannes Wagenaae, in suo examine : Toets der rjmkronjk ^an K. Kolyn, inserto commentariis litteraturae belgicae, Werken van de maatschappy der Nederlandsche letterkunde te Lejden, tom. 3, pag. 201 et sequent, =: De ficto hoc opère ejusque confictore posteà disseruêre cla- riss. Academise nostrae socius Van Wyn, in Historische Avondstonden, t. i , p, 146 et seq. , et Adrianus Kluit in Wynii vitâ domisedâ, het Huiszittend leven.,iom. i, pag. 129-2 1 3. (Nota editoris). (2) H. Van Heussen, non secùs ac alii, varias de origine et antiquitate hujus oppidi refert opiniones*, sed propositam videtur amplecti, addens, quod eam urbem à Diderico excitatam , et ab eodem denominatam post alios etiam velint BoUandistse (Batavia sacra, p. i65), quod mihi non con-t stat, eoquod célèbre ipsorum opus consulere non fuerit opportunun^. PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. 33 Harlemum. Fabulam de Lemo, urbis hujus conditore, non attingimus. Ante sœculum XI vix aliquid indubitati de hu- jus existentiâ proferri pôtest : eo autem in oppidum videtur evasisse; nam aulam et sedem suam ibidem tune fixisse re- peritur Florentins Pinffuis *. Et ciim jam an. 11 55 Stokius ♦v.Boxho™. ■,■,•••11 1 '" '•>«"'• p»g. urbem banc descnbat ut populosam, potentem, et bene mu- .as. soeie- nitam (3), dubitari vix potest, quin jam sseculo XI jura ha- j^l^Ar^di^," buerit formamque oppidi. Immo Heussenius scribere non ve- p- *"• retur, jam indè à saeculi XI initio urbem splendissimam fuisse*. ^ ;irp.r Medenblica. . Hoc oppidum à plerisque scriptoribus inter antiquissima Frisiae loca dudum reputatum fuit, RadbodiFri- siae régis aliquando sedes. Id à J. Douzâ, aliisque, in du- bium revocari cœpit; ast non ità, quin antiqua opinio vi- deatur praevaluisse , quam strenuè defensam videre est in no- tis H. Van Rhyn *, ad quas brevitatis gratiâ 111. judices re- ^/"^^'^'«i''- mittimus, minime dubitantes, quin opus hoc ipsis sit in promptu teschr. van 1 • I ^ ï7 7 lyr 1 TT 11 1 Noord-HolUu- sub titulo : Uudheden van JSoord-HolUind., etc. de. î Dp. 406, Naerda. Locus certo antiquus , sed quando in oppidum **" ' ^°^' excreverit, certâ authoritate non constat. Oppidum vocatur in litteris anni laaS (V. Alting. part. 2, p. i5i); sed id multo citiiis fuisse innuunt litterae Ottonis III anni 996, in quibus fît mentio de territorio hujus loci sub nomine Nardincland * ; ex quo non improbabiliter videtur affirmari * Apnd box- *■ boni, in theat. .■«oll.p. 3Î5, (3) Het blykt (zegt de naukeurige Van Rhyn) uit de rym-kronyk van Melis Stoke, dat Haarlem al in 't jaar ii55 onder graaf Dideryk VI., een magtige volkijke en wel gesterkte stad was. Aenteekeninge op de beschr. van N. Holland I. D. p. 47- — Harkino subjicere poluissem vicum Lee- mundam, qui in antiquo Chron. Egmund. ad an. ii32, oppidum vocatur, item Madam, quœ sseculo X, in Piplom. apud Hedam, p. 86 Filla dici- tur, et ex quo solo vocabulo Van Uhyn, praîter niorem suum putat jam tune oppidum fuisse *. Verùm cùm allato; rationes non évinçant, loca h«ec * z. oudhe- jam oppida fuisse sub propositâ période, ea suprà duximus omittenda. f^ht^D bk" 5 398. ' M PRIX DE i8i 7, SUR LES VILLES. posse , Naerdam, ut oppidum aut castrum, tune fuisse hcum principalem , qui nomen suum, quemadmodum Leodium, Gelria, JuUacum, Limburgum , Luxemburgum , etc. ,pro-- vinciae vel territorio communicaverit. Renoburgum. Tenuis hodie 'vicus in Isevâ Rheni, fuit sub période qusesiti munitissima Frisiaï urbs , quam Henricus III anno io47, secundum testem synchronum, expugnavit (4). JVitlant. Locus hic , ut célèbre emporium , apud antiques scriptores sub variis nominibus ssepè occurrit (5) ; veriim nihil ibi , quo ejus determinetur exordium. Ad œtatem tamen quae- . sito propositam spectare , vix dubium est , quiim ante sœcu- lum IX hujusce nominis non sit vestigium, et non longe post , ut ut variante scripturâ , fréquenter reperiatur. Ubi autem locus hic extiterit, an ubi hodie Briela, ut censet Altin- ' gius *, an in insulâ Goreâ, loco nunc dicto de Oude ff^ereld, ut volunt alii ** , nostrum non est decidere. Sufficit nobis , cour. 1769, p. g^jjj periodo propositâ fuisse conditum. 37. Van loon ^ ^ ^ . , -itt"1 Aïonde Hist. t. Yselmunda. Sseculo XI castrum sub hoc nomme a Wil- 2, pies. ' * helmo antistite Trajectino excitatum fuit, quod ante ejusdem saeculi finem , in oppidum videtur excrevisse ; quandoquidem legatur tune habuisse suburhium, ac inauditâ armigerorum et classium copia obsessum (6); quod oppido magis, quam (4) « A° 1047 Henricus imperator exercitum navalem perRhenum duxit in Frisiam contra Godefridum , ejiisque adjutorem Diedericum , ibique duas urbes munitissimns cepit Rinesburch et Fleerdingen. L. Sohofnaburgen- sis, ad an. io47- " (5) « A» 836 Nortmanni Willant emporium situm jiixta ostium Mosae incendunt. Synops. hist. Franco-Merov — Nordnianni incendunt VVidam emporium juxta ostium Mosœ. Annal. Fuld. — Sigebert ad an. 837. V. Mémoir. cour. 1769, p. 27. (6) FJIii Florentii comilis (a" 1076) Robertum comitem (Flan- driae) pro recuperandis patern* baereditatis fimbus, postulationibus soHi- citabant assiduis. Qui tandem molus precibus juvenuiu concessit eis armi- * Part, a , p. 209. ♦*V. Mémoire PRIX DE 1 8 1 7 , SUR LES VILLES. 3S simplici Castro, quantumvis munito, convenire, nemo non videt. Celebris istius castri non nisi nomen superest, et pe- riêre ruinae. Ultrajectum. Etsi plures scriptores existimarint, Romanos ibidem struxisse castrum, posteàque (saeculo V) Wiltos suum condidisse oppidum Wiltenburg; de eo tamen nihil certi statui posse, alii gravissinli scriptores existimant; voluntque Bedam et Sigebertura confudisse Trajectum cum castro Pf^il- tcnburg, non longe inde dissito (7). Cùm nostrum non sit istam decidere litem; tantummodo dicimus, indubitatum nobis esse, locum hune ante fmem saeculi VII jam ex castro in urhem evasisse ; tum quod eâ aetate sedes episcopales coUocari sole- rent in urbibus , aut locis , qui ad uxbium dignitatem statim eveherentur *, ac «Vi><2fejdici solerent; tumquodBeda lib. 5. * v- Acu TT- 1 o- 1 1 V. 1 1 . .SS. Belg. t. I , rlist. eccles. c. 2, et aigebertus, ad an. 097 locum hune oppi- p. 7. dum, Pipinus vero rex, et S. Willebaldus, circa médium Beig^fom. 1! saeculi VIII , urbem (8) appellarint. V. van Rhyn aenteekeninge op de oudh. van Utrecht. I D. blz. 68. Hue usque de oppidis provincise HoUandiae et Ultrajectinae : ubi quidem et alia antiquitate celebria, aut saltem celebrata; sed ad rem nostram facere non judicantur, quia yel ante, gèrorum et classium copiam inauditam; at illi Castrum Yselmonde quod Wilhelmus episcopus prldem aedificaverat, bellicosiùs adeuntes, acies contra suburbiuin ejusdem Castri hostiliter tetenderunt, etc Auctor sequ.ilis , vel certù suppar de beilo Campest. apud Kluit, Hist. crit. comit. Holl., t. i, part. I, pag. 69 et 60, not. 77. (7) Ita sentiunt Hesdin. V. accessit an. 1769, p. 109, 3. Altingius V. Wiltaburg et Witla. Ant. Matth. , in Anal. t. 5 , part, i , p. 307. (8) « Pipinus rex Francorum, notum sit quod apostoltcus vir et in Christo pater Bonifacius iirbis Trajectensis episcopus, etc. Dipl. apud Iledam, hist. épis. Traject. , p. 37. » — « Frisonibus injuncto episcopo in urbe, quœ vocatur Trecht. Willib. in vitâ Bonif., cap. XI, apud Hedam, lib. cit., p. 14. 5. Belg. 8,c. i5. 36 PRIX DE 1 8 1 7 , SUR LES VILLES. vel post saecula quaesito determinata , sunt extructa ; aut certo talia , quorum œtas nullo sequali vel suppare scriptore , aut instrumento idoneo , valeat probari. De his igitur nihil pro- mendum duxi (9) , sicuti nec de similibus , quîe in Zelandise provinciâ reperiuntur. Art. IX. LEODIENSIS DITIO. ïn vago hoc et tortuoso territorio , inter VI et XII saecu- lum condita fuisse censeo oppida et urbes , quse hîc subji- ciuntur. Belisia (Bilsen). Oppidum hoc initia , aUt certo incrementa sua débet S. Landradae , quse ibidem , ut in 'villd suae pro- prietatis , uti scriptores antiqui referunt , monasterium ex- truxit , ad quod plurimas virgines, variasque utriusque sexûs personas, verbo et exemple attraxit. Sub ipsâ oppidi formam et jura villam hanc jam habuisse innuunt scriptores recen- tiores (i) et antiqui (2), et praecipuè Renerus in gestisS. Lam- (9) Ita hîc omittimus ea, quœ plures scriptores ex affectu potius, quam justo judicio , tradunt de antiqultate Feronœ (FronenJ, Wageningce, Mid~ delburgi, Zirizœœ^yeriœ ,elc., eaque ad fabellas redigimus.Utautem verbum de celebri illà Veronâ proferamus : dicimus decantatam illius antiquitatem penitùs hoc saeculo eversam esse à Simone Eikelenberg, et post hune ab accurato Van Rhyn in notis ad oudh. van Noord.-Holl. II. D., blz. ^16 et seq. : quos secuti sunt Des Roches, Mém. cour. 1769, p- 28, et A. Kluit .id Chron. Egmund. p. 21, (1) Celebris Ghesquierus antiquissimum ducatûs (comltatûs) Lossensis oppidum vocat in Actis SS. Reig., t. 5, p. ai 3. Mantelius idem epitheton ei tribuit, traditque à tempore S. Lamberti notissimum fuisse, atque co- mitalûs Lossensis fixam primariam sedem. Hist. Loss. , Hb. 2, p. 21. (a) Stephilinus scriptor saeculo XI villam pluries vocat, sed et idem nomen eodem ferè loco tribuit Trudonopoli, ubi scribebat , quam tamen oppidum tune fuisse constat ex ipso auctore. V. Act. SS. Belg. , t. 5 , p. 67. PRIX DE 1 8 1 7 , SUR l^ESi VILLES. 3; berti tradit *, sanctum illum incolas dictse villae cii^es appel- * cbape»r, lasse, dum ad ipsos, translation! corporis S. Landradae, quam meditabatur , sese opponentes, direxit hsec verba : « gratum est praeesse civibus, sed grave est omnibus placere. Bullonium. Castrum hoc olim famosum , sub propositâ pc- riodo habitationibus auctum, oppidique formam assecutum esse, ne vix quidem in dubium revocari potest; erat enim jam ante saeculum XII caput certi districtûs, et monasteriis ecclesiisque ornatum *. * v. chron. Caprimons. Locus ille regise sedis, (utloquitur auctor vitae Bonqoet.t'.''i°, S. Beggae). .. palatiis aulicis, constrictis seris, et portis mu- •'gj^^^oi m,, nitus fuit (3). Eratque saeculo IX adeo firmus , ut Normanno- •'* ^'■««'t'- rum insultus superaverit, fueritque eâ aetate quasi reliquia- 4'-' rum receptaculum * , ast posteà factus nidus rebellium à Not- * v. v\tea , gero a® 980 eversus fuit. Ante eversionem célèbre oppidum ,88, 194. ^ fuisse, tribusque canonicorum collegiis ornatum consentiunt omnes *. De Notgero, oppidi hujus eversore noti sunt versus; *v.ch«peaT. t. I, p. 303. Legia ditatur per me , Caprimons spoliatur , "^*' j'' Hic ruit , hxc surgit : manet hsec ; numquam Ille resurget. Cbron. pag. 307.Cii9tillk>n, Fîorinœ. Non reperi apud antiquos huic loco datum esse ^g"°°' ^'j^J* nomen oppidi ante saeçulum XII. Veriim jam ante illud sse- '^'•» s. Gcn. culum qualitates oppidi ei competiisse , merito conjicere licet ex eo, quod (ut refert Baldericus *)jam saeculo XI duo ibi *v.chroQ. essent monasteria, unum clericorum, alterum monachorum ; ^'^iti^"'^' ac plurimi insuper nobiles locum istum eâ aetate incolerent, ut patet ex scriptis antiquissimis *. Accedit , quod in veteri * v. ctron. y^i o • «* ... Walc. apud Cnron. baxon. castrum nommetur ; quse omnia raagis oppi- boaqnet.t. n, dum dénotant, quam pagum aut vicum. ""'^'^f' ' — p. a3o. (3) De PO auctor qui conscripsit miracula S. Remacli : « Castellum quod Normannica nos intrare compulerat infestatio at ubi paulô ab oppido «ligretlimur divina apparuere miracula. ...» Act. SS. Belg., t. 3 , p. 493-494 38 PRIX DE 1 8i 7, SUR LES VILLES. Fossa. Hîc sseculo VII extructum fuit monasterium , quod post varias vicissitudines sseculo IX. cum adhserentibus habi- tationibus eversum fuit. Seeculo XNotgerus, Leodiensium au- tistes ,, locum hune non tantùm restauravit , sed et muro et turribus raunivit, et in o^j^i^i formamredegit, ut l'efert AEgi- *v. Act. .ss. dius *, qui illud illustre oppidum jam vocat ad annum 1127. Beig. i. 3 , p. pj^j^g oppidi jura promanasse putantur ab Ottone II , qui a° 994 Notgero concessit, ut « in Xocofossis nuncupato (ut sonat ejus verba) theolonium mercatumque et nionetam et materiam cerevisiœ (grutam plerumque diplomata vocant) * Dipi. apud constituât *. ^lai.' ' ' ' Leodium. Civitas hodie ampla et potens , erat adhuc sae- culo VI humilis vicus aut villa tam obscura , ut S. Monul- phus eam visitans, ne quidem ejus nomen sciret (4), sed quam posteà summis civitatibus sequandam prsedixit; quod et im- pletum omnes agnovêre, qui post ejus excessum Legiavi, ut vocabant, viderunt. Certo sseculo jam IX reputatur inter urbes célèbres à Normannis eversas (5) : sed paulatim revixit , et à Notgero potissimiim ecclesiis , cœnobiis, et mûris ornata *ApndCha- fuit iu tantùm , ut AEgidius scribat * : «vix aliquid magni aut î^'os.'""' '■ prseclari operis in eâ esse, quod ipse non fecerit aut perfe- (4) « Hune locum cùm B. episcopus Monulphus cum suis comitibus intrasset, captus situ et amaenitate ejus, substitit, vocabulum loci quœsivit, Legiam nominatam audivit : moxque prophetico tactus spiritu : eia, inquit adstantibus, locus, quem Dominus. . . . summis civitatibus œquabit. » Auc- tor vitœ Monulp. apud Chapeav. , tom. i , p. 5g. Hinc etiam Sigebertus : « Legia per Lambertum in urbem ampliari, et episcopalis sedis honore babebat exaltari. » V. Act. SS, Belg. , t. 3, p. 4^6. (5) Annalista Saxo ad an. 88i : « Reges Normannonim Godefridus et Sigefridus Leodium civitatem, Trajectum, et Tungrensem urbes in- cendio cremant. » Apud Eccard., in corp. hist., t. i, col. 220. Sigeb. ad an. 88a. PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. 89 cerit, et magis fecisse civitatem quàm coluisse visus sit; unde de Legid versus : Notgemm Giristo, Notgero caetera debes. Lassa (Borchloon). Quod scripsit de Belisia Mantelius, id de Lossâ Robyiis. « Lossa, inquit, vulgo Borchtloon vetustis- simum comitatûs Lossensis oppidum *. Caput veteris comi- * Topogr. tatûs , antiquo Castro nobile et canonicorum collegio orna- p^^'îe. '"" tum**, sed anno 1 170 ferro et flammâ penë deletum. » Videtur ♦• puen Hi.t. tamen non longe post revixisse. A» enim 1 174^ hospitali et colle- ^'"*" P" *''• giatâ ecclesiâ insignitum legitur , et a» 1 1 80 instructum/7orf w (6), quas et saeculo praecedenti habuisse omninô credibile est ; nam Brustimius id oppidum castrumque facit Leodio vetus- tius * ; et AEgidius ei iam oppidi nomen tribuit sub Balderico , * ^- Roi>y»>« T J- • «« lococit. episcopo Leodiensi . *• v. a« Trudonopolis. Hic locus, antiquitùs Sarchinium, dictus, ex '• '• p- »î6. abbatiâ crevit in oppidum.. Fuit hîc saeculis X et XI ad reli- * v. chron. quias S. Trudonis mirabilis populorum concursus * , unde et ' """ ' contigit nova quotidie exurrexisse sedificia, atque adventan- tiurn et perraanentium numerum in tantùm excrevisse^, ut ex villuld jam tune evaserit in 'villam, et oppidum, , ut auc- tores sy nchroni tradunt , et diplomata istius œvi confirmant (7). Tudinium. De hoc ita Fisen in Hist. Leod. lib. VII, p. 287, sect 3 : «nonurbe se tenuit praesulis (Notgeri) magnificentia, (6) Charta anni 1180 .• « De Borchworm, de Corswarem ,8 de- narios iii Borcidoen ad portam Tungrensem a pratis in Herke. » Apuil Bariholet, Hist. Luxenib. preiiv., t. 4, p- 27. (7) Slephilinus in miraculis S. Trudonis ; villam nostram, inquit, et postpauca, ab oppido namqiie «orfA-o(ïrudonopoli), etc., in Act. SS. Belg. . t. 5, p. 67 et 68. Dipl. Theod. Metens. epi. : « Scrutum ejusdem oppidi. . . de ùngiilis cerevisiis quae brascicarentur in oppido nostro ( sernio est de S.iichiuio) sex picanos. Ità an. 1060. » V. Respubl. Leod., p. 49a- V. item Mir. Uipl., t. I , p. 63. 4o PRIX DE 1 8 1 7 , SUR LES VILLES. exeruit se foras. Tudinium urbem sub haec tempora (973) condidit, firmisque cinxit operibus, loco naturâ munito, et ex omni parte arduo , quod Lobio simul et Diaeceseos finibus validum esset praesidium. Arcem priùs eodem fine constitue- ♦ V. lisen , rant abbates Lobienses * : quae propter angustias cum paucis Des'cript.ep"c! perfugium praebere posset, meliorem raontis partem com- Leciiens. ort. plens muiiimentis, Notgerus urbem statuit. » Idem ferè confir- Resp. Leod. p. ^ a i ia i a • • i tvt «o. maturantiqua tabula membranea vitse ejusdem. Nec est quod du- bitemus de hâc relatione; quae enim juxta historicos ibidem • gesta sunt, satis demonstrant oppidum id, tempore per quae- situm determinato , validissimum fuisse. De eo et mentio in celebi'i Chronico Gotwicenci parte 2, pag. 672. Waremia (BorchwormJ. Ut sedes aliquando comitum Has- baniae , et Covinium (8) , ut saeculo IX caput comitatûs ejus- * V. Van dem nominis * , loca certo sunt perantiqua , quae forsitan Iri^t!^ ' cpilc" oppidi formam habuerunt sub periodo qusesiti , sicuti et forte Mechi. p. 3t. Beringia, Brea, Chineum^ etc., quae à quibusdam auctoribus chron. Goi- ut ajitiquissima extolluntur ** ; sed quum nihil ex antiqui- wic. p. 7 t. ^^^^ ^^ assertis adducant, sub dubio haec relinquo, atque "V. Robrns , -f ,. . ' ^ ' ^ loco cit. pag. ad aliam ditionem me conyerto, i58. Valer. ^"^^ Art. X. LIMBURGUM. Haec provincia uti parva est, ita pauca etiam oppida com- plectitur, quae sub quaesiti tempore condita fuêre, nempe (8) An. 1096 episcopus Leodiensis illud sub nomine Castelli , em^^ûone ac- quisivit, ad procurandam tranquillitatem subditis suis, qui ab id inhabi- tantibus multùra vexabantur. Quae auteni ad hoc Castrum pertinebant, no- *V. Dipl.Mir. tabilia erant, ac valde extensa, prout venditlonis instrumentum * demon- t. I. p. 3G4. strat; quo etiam non obscure innuitur, id tune caput fuisse certi districtiis, 333.' Id tanc ^t oppidum munitum. Compertum enim est, vocabula Castrum et Castellum oppidum nun- non rarô id désignasse. Porrô quod in citato instrumente non fiât sermo fni.amtm. ^^ Tudinio, vel ex eo solo evinci potest, quod Tudinium jam sub Notgevo ecclesiîe Leodiensi esset acquisitura. PRIX DE 1 8 1 7 , SUR LES VILLES. 4 1 Falcohurgum tantùm, //(ar^^^^gttm, etipsum provincige caput lÀinburgum. Falcohurgum ( Gallis FauquernontJ . In celebri instrumento divisionis regni Lotharii an. 870 enumeratur Mons-Falco- * v. d« nis inter civitates quae Carolo obtigêre ; hune autem eumdem HUt. &ig. Tij esse cum Falcohurgo eruditi arbitrantur *. An verô à Fal- p* '*' cône , Leodiensium antistite , nomen suum obtinuerit , incer- tum est. V. Acta SS. Belg. , t. i , p. 452. Harhurgum. Oppidum hujus nominis intra terminos hujus provinciae , prout uunc sese extendunt , saeculo X extitisse , tra- dit annalista Saxo , narratque célébrera ducem Giselbertum in eo aliquamdiu latitasse (i), ejusdemque situm tam clarè indicat, ut vix dubitari possit, quin extiterit ubi nunc in accuratâ mappâ Metmanni notatur Hardenstein, ubi Gula (Gheul) sese exonérât in Mosam, vix non è regione Reckemii ( Reckem). * z. ver- Liniburgum. Sunt qui tradunt id ne nomine quidem notum der«a'd.''II' fuisse ^ante an. io5o * : volunt alii id jam sœculo X vasta- »777,biz. ee. tum fuisse ab Hunnis. Credibile est, ante finem sseculi XI, ut caput provinciae , et sedes comitum valdè potentium , op- pidi jura formamque habuisse, plusque fuisse quàm simplex castrum, licet lioc nomine post haec adhuc intituletur. Ipse situs ejusdem invitât ut judicemus, priùs habitationes cous. tructas fuisse , ubi nunc in dorso montis est praecipua oppidi pars, quàm ubi in declivi adhuc visuntur rudera castri. Adhaec gesta anno i loi circa hune loeum, magis etiam pro oppido, quàm pro simplici Castro faciunt, referentibus historieis Lim.' hurgum oppidum cum arce , ab imperatore Henrico III tantis copiis (2) obsessum, ut soU eastro facile medietas suffecisset. (i) In oppido Harburg, quod hinc Mosà et indè Gulà vallatur. V. Ec- card. Corp. hist. , t. i , p. a42. (a) Aderant copiœ antistitum Coloniensis , Leodiensis , Monasteriensis , fronnatiensis, Metensis, Caineracensis , F'rederici ducis, marchionum Bur- chardi et Hermanni, coinituin palatini, Namurcensis, Lovaniensis, Los- sensis, et VVasimburgensis. V. Mantel. Hist. Loss. , p. 60. Item Fisen, lib IX, Hist. Leod., p. 336. 6 4* PRIX DE 1 8i 7, SUR TJ:s VILLES. De Dalemio, Furonis villa, Rodd nihil certi reperimus, et proindè nihil promimus. Art. XL LUXEMBURGUM. Vasta hîec provincia plura continet loca, quse sub periodo • romanâ, aut non longe post, extructa sunt. Quae autem in eâ oppida certo aut verisimiliter sub periodo quaesiti condita sunt, arbitror tantummodo esse sequentia. Bidburgum. Locus hic in itinerario Antonini Beda meus, sseculo vero VIII et IX castrum audiit , et caput fuit non parvi » V. chron. coHiitatûs * ; ex quo credibile fit , ex vico in oppidum munitum 55(1"'"' ^^^' ( <ï^it)"^s ssepè castri nomen ) paulatim excrevisse. Quia tamen Hist. Trev. l ctiam castra propriè dicta nonnumquam reperiuntur capita \\ï,€ic. *' comitatuum fuisse, hinc Bidburgum oppidum, fuisse, ut cre- dibile tantùm proponimus. Chiniacum (Chiny). Videtur id occasione castri circa mé- dium saeculi X exurrexisse in oppidum. Refertur enim , adjec- tis eâ aetate pluribus habitationibus , mûris cinctum ab Ar- nulpho comité (i), et ab ejusdem successoribus insequenti sae- *v. Bartho- culo ccclcsiis ct prioratu ornatum *. Porro antiquitatem hujus «Vsi!'^ '^ oppidi, vahdasque ejusdem munitiones, satis innuunt in- pl'n.' ^"""^ gentia rudera , quae usque hodie visuntur. Epternacum. Videtur oppidi exordia sumpsisse ad an- num 699. Sancta enim Irminia ejusdem medietatem Wille- brordo tradens in instrumento refert, in illâ vilIâ se tune ♦ V. Dipi. duas vel très Basilicas extruxisse *. Posteà ad novum ibi cons- M.r. t. I , p. jj.^^,^^j^ monasterium populum confluxisse , sublatoque è (i) » Fuit oppidum illud mûris ac propugnaculis cinctum .ab Arnulpho Burgundo, Chinensi comité, circa an. gSo. » Val. Andréas, Bibl. belg. p. 19, post Bertelium. PRIX DE 1 8i 7 , SUR LES VILLES. 43 vivis S. Willebrordo , numerum confluentium, sacras ejus exuvias visitandi et commorandi gratiâ, notabiliter auctum fuisse, indiibitatum est. Sanè, sedes ibi suas complures no- biles saeculo XI fixisse, chartae istius aevi testantur (2), atque adeo penè certum videtur, jam tune in notabile oppidum abiisse. Luxemburgum. Quamvis hoc nomen ante annum 968 non legatur ; existimamus tamen id eo tempore castrum fuisse , quod paulatim in urbem celebrem et caput territorii seu co- mitatiis evasit. Existimat Bartholet (t. 3 , p. 9- 1 o ) id jam ur- bis seu oppidi nomen promeruisse ante saeculum XII, immô celebris Bruzen ( V. Luxemb. ) crédit cum Longuerue , id ante saeculum XI conditum esse à Sigefrido comité. Novum Castrum (Neuf-Château). Oppidum nomini suo nunc dispar ; verè enim antiquum est : incertum tamen , an quando Castelli, etiam tune oppidi nomen ei competierit. Refert Egmhardus Karlomannum a® 741 fratrem suum Grifo- nem huic loco inclusisse *. Verùm indè non eruitur tune op- *ApndBon- ., » . qnet, t. 5, p. pidum, misse. 196. Rupes (La Roche). Castrum hoc, excelsâ in rupe extruc- tum, nonjen oppido et comitatui dédit. Bertelius existimat id valde antiquum esse *, cui et consentit Sweertius, ad- ♦ Ke^». dens , constare id circa annum 800 floruisse (3). Quidquid ,3""" " ''■ (a) « Enfin les nobles et enciens d'Eptemacht ont encore affirmé. » Charta an. 1084, apud Bartholet, t. 3, p. 287. — Sweertius de hoc oppido scri- bens, antiquissimum vocat; attanien tantùm annis26oLuxeniburgioantiquius facit. V. Athenas. Belg., p. lo. — Id Jure monetario jam gaudebat ante sœ- culum XI, ut videre est in Hist. Trev. Hontheim, p. SaS, (3) « Pro suâ antiquitate magni aestimatur circa annum 800 flo- ruisse constat. » Athen. Belg. p. 10. — Non minus antiquitate spectabilis est Nassonia , quae putatur ab anonymo. Ravennate per civitatem Nasaga de- signari, et quidem condita fuisse ante saec. VII : sed quum jam constet eum ^ seriùs *, (nempè tantùm saeculo IX) scripsisse, oppidum hoc ad perio- art. n.noi. ». diun spectare censemus. iiem,M«n. * coor. 1769 , o. p. 8. /,4 PRIX DE 1817, SURLES VILIJ:S. sit de antiquitate hiijus oppidi^ de Marne non dubitat, quin * iiîsi. de arite saeculum XII extiterit *. amar, pag. g^ij^id. Castinm valde antiquum, olim adjunctum sibi ha- *v.Mabiiion. buit cjusdem nominis oppidulum (ut scribit Bertelius * ) quod temporum injuria, sive bellorum clade, sensim urbis speciem perdidit; hujus adhuc extant ruinse, quae ab indigenis usque hodie -veteris Salmœ nuncupantur. Theodonis-Villa (gallicè Thionville^ Germ. Diedenhoven). Locus hic saeculis VIII, IX et X frequentibus procerum et » V. Mabii- cleri conventibus * , uti et palatio regio celebris , paulatim Bo"'^aetf 5^ hâc occasionc in oppidum excrevisse videtur. Quinimb appa- 6 , etc. ret villam jam anno 940 ^.palatio fuisse sejunctam (4). Scio qui- dem, quosdam ex continuatore Fredigarii referre Theodonis Villam, jam tempore Caroli Magni, urbium Germanise infé- rions ordine tertiam fuisse; veriim id in eo non reperi. Non tamen abnego rem ita se habuisse; quae enim jam relata sunt, id non obscure innuunt. Ivosium, (IvoixJ. Itinerarium Antonini epoisum. vicum vo- *v.Barthoi. cat, et Gregorius Turonensis epoissum, castrum *; ex quo t. a, p. 65. constat antiquissim,um esse, atque ex vico exurrexisse in cas- trum. Ex notitiâ dignitatum imperii clarè eruitur, copiarum romanarum praefectos hîc aliquando resedisse; verùm an tune jam oppidum fuerit, non adeo certum est, id tamen sub pé- riode qusesiti fuisse, probatur ex vitâ S. Gaugerici, in quâ non semel oppidi titulo condecoratur (5). Certum etiam est, * V. Ksujus monetœ et telonii jam a° 974 ei competiisse *. y^^p. 3°i!'' '" Nihil hîc proferendum duximus de Bastonid (6), Durbito^ (4) « Otto Rex annectimus etiam confirmationis gratiâ et villam, * Apnd quœ est in villa Theodonis nostri palatii *. Barthol. t. a, ^5^ Antiquus anonymus : « Beatus igitur Gaugericus Evosio galliarum op- *** °' pido (Acta SS. Belg., t. 2, p. 271 ). Et alius, qui putatur Balderi- cus : •> Castelluni Evosium. oppidum ( Evosium), etc., ibid. p. 282. f6) Sunt qui existimant loca illa, in quibus olim tribunalia (ut sœculo PRIX DE i8i 7 , SUR LES VILIJS. 45 Viennâ, Fertd, Martin, Prumid. Licet enim loca sint pro- cul dubio antiqua, nihil tamen in scriptoribus, autmonumen- tis coaevis vel supparibus, quae pro basi et fundamento po- tissimo hujus nostrae dissertationis assumpsimus (non enim usi sumus recentiorum authoritate, nisi antiquorum defectu, et dum veritati conformia tradere visi sunt) fuit reperire, quo solide aut plausibiliter demonstraretur, ea ante saeculum XII ut oppida extitisse. Art. Xn. NAMURCUM. Provincia haec Belgicae comitatuum extensione ferè mini- ma, plerisque etiam numéro oppidorum ad propositam quaes- tionem spectantium inferior est. E6 enim referri tantùm posse existimo haec tria, quîe sequuntur. Fraxinus. Fuit olim oppidum ( cujus nunc ruinae igno- rantur ) super Mosae ripam , ut refert Hillinus saeculi XII scriptor (i). Id fuisse in comitatu, quem nunc vocamus Namurcensem, tune autem Lumacensem et Lommensem^ du- bitari non potest, quum citatus auctor addat vicinum fuisse VI Bastonice) habebantur, aut interdum ptacita, ut Tocabant, celebra- bantur, et qiias Fisci regii villœ publicœ, villœ regiœ , yt\ palatia in an- tiquis monumentis appellantur , oppida fuisse. At licet id veritatis speciem prae se ferat, non puto tamen generaliter admitti posse, nisi et Heristal- lium , Maisna , Jopilia et villa Furonis eamdem ob rationem inter oppida ad periodum qusesiti spectnntia recenseantur. Quod illustres judices non fa- cile admissuros credo. Si tamen qui sint hujusce opinionis, loca ilia me- morasse juvabit. (i) « Barbarisolim Galliae nostrse partes depopulantibus , quia nôndum locus fossis fuerat circumdatus Veneiandum S. niartyris (Foillani ) rorpus dt'latum est in vicinum oppidum, quod nuncupatur Fraxinus, super ripam Mosae convenienter situm in rupibus. » In miraculis S. Foillani, t. 3, Act. SS. Belg., p. i3. 46 PRIX DE i8i 7, SUR LES VILLES. Fossis et ad Mosae ripam : quo autem prsecisè in loco id situm fuerit , hactenus incertum videtur. Sunt quidem in * ^ j^ hoc comitatu plura loca, quibus nomen Fraxinus fuit, ho- Marne, Hist. ^ic FresuB ct Frusuc *; sed haec Mosae ripge non assident, de Namnr, t. . i i- i i i a a, p. 606. ac proinde diversa sunt ab eo, de quo hic sermo est et locus ad dexteram Mosae ripam , quasi ex adverso oppidi ♦utsanson, FossaruTti , cui nomcn in quibusdam tabulis * F raine, quem Mortier, etc. eumjem esse, de quo hîc HiUinus, existimamus. Namurcum. Non defuerunt qui oppidi hujus structuram ad saeculum VI retulerunt, eo praesertim innixi fundamento, quod anonymus geographus Ravennas ( quem saeculo VII 'DesKoches, scHpsisse putabaut *), Namum inter hujus patriae oppida re- "onr'°' e'*" censeat ; sed quum jam constet eum tantùm saeculo IX scrip- *«'*'• sisse (2), nihil ex eo certi pro saeculo VI hauriri potest. Sae- culo tamen VII Namucuni, vel ut allii legunt, Navinicum * T. Boa- Castruni extitisse, certum est ex Fredegario *, Flodoardo qaet, t. 2, p. q^ Sigibcrto i verùm nihil illi de oppido. Credibile tamen est, 45i,etChron. " ' rr i Mir. p. i4r. id occasiouc castri, et loci opportumtate , non longe post sensim exurrexisse; id equidem jam extabat ante saeculum XII; nam in vitâ S. Poponis, saeculo XI conscriptâ, civitatis no- men huic loco tribuitur (3). ff^alcuria. Locum hune valde antiquum esse evincitur ex antiquâ traditione , ( etsi veritati fortasse non omnino con- formi ) S. Maternum Matri Virgini templura ibidem ex- *Fiseii,Hi.t. truxisse *, cui posteà ob frequentem peregrinorum con- fluxum, ex eorumdem liberalitate taie successit, ut nuUi Na- * V. wich- murcesii (ut loquitur Raissius) facile sit cessurum *; in quo mans , Brab. Ilarian. p. 34. (a) Id dilucidè probatum vidêre est in dissertatione chronographicâ prœ- fixâ tom. lo, scriptorum rerura italicamm Muratorii, sect. 2, col. 9 et i5, edit. Mediol. 1727. (3) In Namuco civitcUe cura Wazone episcopo, etc., apud Bouquet^ t. Il, p. 462. PklX DE 1 8 1 7 , SUR LES VILLES. 4; ultra collegium novem canonicorura cum prseposito , sub annum Domini loao fundatum, viginti sacellani autplures fueruntins- tituti. Sicque videtur paulatim in oppidum excrevisse ; quini- mo refert Valerius Andréas id jam circa an. 910 cinctum fuisse muro *. Memoratus Raissius id vocat urbem peranti- « BibUoth. quant; sed nihil habet de anno structurae, aut murationis ''*'8- ?• *♦• ejusdem. Plura loca, quibus ante sœculum XII oppidorum forma et jura competierunt , in hoc comitatu non inveni. Scio qui- dam Boviniacum ( Bovigne) et Givelium (GivetJ sub pé- riode quaesiti ut Villas extitisse; sed et oppida tune fuisse, nuUum me docuit monumentum , nec antiqui persuasêre scriptores : quinimo si fides auctori, qui anno 1769 palmam retulit, non potuit Bviniacum inter oppida recenseri ante annum 1 1 78 (4). Hœc sunt, illustrissimi Judices quse ad qusestionem diffu- sam , ac historicis frugibus plane fecundam , ex variis mo- numentis et auctoribus , pro responso congessi. Brevitati, quantum potui et res permisit, studui (5). Styli simplicitatem hîc, si usquam, excusandam mihi persuadeo per illud poë- tae : Ornari res ipsa vetat, contenta doceri. Quod autem spectat toties hîc repetitum oppidi vocabulum ; id actum , quia tam ad civitatem aut urbem, quam ad urbeculas significandum omni quasi sevo reperitur in chartis vétustis, et apud auc- tores antiquos (6) usurpatum. (4) « Quelque antiquité que nos chroniques donnent à cette place, il est certain qu'elle n'a point eu le rang de ville avant l'an iiyS. » Mémoir» cour. 1769. p. 8. (5) Id ex arliculorum redactione sat liquet, atque ex iis quae studiosè praeterivi, aut leviter tantùm atligi quoad situm et antiquitatem Lugduni , Flaerdetingœ , Origiaci, Vewnœ , de quibus hodie prolixa et acris discep- tatio inter doctos. (6) Vide prolegora. i, item Dipl. Mirœi diversis locis, ac praecipuè, t. I, p. 4a, 63, 268, agi, 428, 3ao, ai8} ubi nomen oppidi tribuitur 48 PRIX DE i8i 7, SUR LES VILLES. Porrb si quid in citationibus reperiatur erratum, aut in decursu à veritate alienum, communi humanae, et singulari scriptoris infirmitati id ignoscendum : opéra enim data fuit, ne taie quid calamo excideret; et in similibus, ut in ma- gnis, voluisse sat est. Sed qmd ultra progredior? Calamum * p. 465 , cohibeam , dicamque cum F. de Corte *. edit. Aalv. '7o^- Tandem opus exegi, optatamque coronida scriptis Impono, merces queis sit sperata laboris. Francq/iirto, Trudonopoli , Dionantio, Geraldi-Monti , Arschoto , Diesthemio, etc., immô pag. 1026 et 1027, urbs Lovaniensis ad an. iSyS, in unâ chaitâ plus minus triginta septém vicibus oppidum audit. Plura de eo apud Bruzen de la Martinière, verbo : oppidum. INDEX PRO VINCI ARUM, URRIUM ET LOCORUM, DE QUIBUS IN HOC COMMENTARIO FACTA EST MENTIO. A. Aire Page 5 Alcmaria 3i Aldenarda i3 Aldenburgus i3 Alvstum i3 Altimontium 3o Antverpia 7 Ardenburgus. i3 Aria 5 Arschotum 11, la ÂRTHESIA 4 Audomaropolis 5 B. Bailliolum l4 Bassœa 5 Bassée (la) 5 Bastonia 44 Beaumont 28 Belisia 36 Bella i4 Belle 14 Bello-Montiiwi 28 Berga S. IVinoci i4 Beringia 4o Béthune 6 Bethunia g Bidburgum ^a Bilsen 36 Bochanium 27 Bolswardia aa Bommelia 24 * Borburgiim 14 Borchloon 39 Borchworm 4° Boiichain 27 Bovigne 47 Boviniacum 4? BRA.BANTIA 7 Brania 3o Brea 4o Brugœ 1 5 Bruxellœ 8 Buccinium 27 BuUonium 37 Buscum la C. Camerâcesicm a7 Caprimons 37 Castellum Cameracesii 3o Castri-Locus 28 5t> INDEX. Castrum ad Scalt. 28 Château-Cambresis 3o Chineum 40 Chiniacum 4^ Condatum 28 Covinium !\o D. Dalemia 4^ Daventria 26 Deinsa 1 5 Delfum 3 1 Diedenhoven 44 Diesthemium 11 Dokkomum 23 Dooren 12 Dordracum 32 Duacum 1 5 Diinkerka 1 5 Durbitum 44 Dujsburgum 24 Duxmuda 21 E. Eenhamum 16 Epternacum 4^ Evosiwn 44 F. Falcoburgum 41 Fanum S. PauH 6 Fauquemont ^1 Ferla ;. 45 Flandria 12 Florinœ 37 Fossa... 38 Fraine 46 Franequera aS Frasne 46 Fraxinus 45 Fresne 46 Frisia 22 Furnœ 16 Furonis Villa 42j 45 G. Gandavum 16 Geersbergen \n Geldonia 11,12 Geldria 24 Gemblacum 8 Geminiacum 8 Gerardi-Mons 17 Gislenopolis 3o, Givelium 47 Givet 47 Groninga 25 Groninga 26 Guatinum 20 H. Hannoni\ 27 Harburgum ^l Harlebeca 17 Harlemum 33 Harlinga 23 Hasnonia 21 Helena fvicusj 7 Heristallium 4^ Hesdena 7 Hesdin 7 Hesdinum 7 Hindahlop. Hintinlose • ^3 HOLLANDIA 3 I Hundelopa ^3 I. Insulœ 17 Jopilia 45 INDEX. Si Isendic • ai Ivoix , . 44 Ivosium 44 L. Lcetia 3o Lambeca g Landa ^ . . . 8 Leeuwe ;..,«.. 9 Lendium 6 Lens 6 Leodiensis ditio 36 Leodiiim 38 Leovardia a3 Lillçr 6 Lillertium , Lilleriwn 6 LiHBCRGUM 4o Limbur^um 4i Longobarzida i8 Lossa 3o Lovaniolum 10 Lovanium p Lovenjoul 10 Lugdunum 4^ Liuosa , 3o LUXEMBURGUM 42 Luxemburgum 43 lorra... ii, 13 Mons-Faîconis ^j Montes jg N. Naerda 33 Namuhcdm 45 Namurcum /g Nasaga. Nassonia 43 Neoportus jg Neuf-Chàieau ^3 Nivella iQ Novum Castrum 43 O. Oldensalia , Oltomersum Orner (Saint-) Oostburgus Orchisa, Orca Orchies Origiacum ip ^ Ostenda Otmarsia Oudenburgus 27 27 5 i3 ï9 19 47 19 27 i3 M. Malbodium.. , 3o Mardiccium ..."...., 21 Marsna. 45 Mania 45 Mech/inia 10 Medenblica 33 Messine 18 Mcssiniacum 18 Middelbuigiwi 36 Roche (La ) 43 Paul ( Saint) g Pepuincourt 3o Pequicurtium 3i Poperinga i4 , 21 Prumia 45 Q. Quatince , ao Renoburgum 34 Renti n Rentica n ïa INDEX, Roda 4^ Rodenburgus i3 Rollarium 21 Ronsen 19 Rotnacum 19 Rupes 43 S. Saintes. S. Reynilde 29 Salma 44 Sanctce 29 Santhove. Sandhooft 19 Sarchinium 3g Silva-Ducis 12 Sithiu; 5 Slota r 23 Snecca , 22 Soignies 29 Sonegia 29 Stavera 22 Sungeas. 29 T. Tenerœmunda 19 Terholtum i3 , 20 Tttence ' lo Theodonis-Villa 44 Thiela 25 Thionville 44 Thoraltum i4 , 20 Transisilania 25 Trudonopolis 3g Tudinium Sg Turninum 12 U. ULTRAJECTrUï . . ,•, . . . . 3l Uhrajectum 35 Y. Valencence ; 29 Veria 36 Verona 36, 4? Veroviacum 21 Vienna 45 Vilvordia \\ Vlaerdetinga 47 Vronen 36 w. Wageninga 36 Walcuria ^Q Waremia 4o Warneton. Wastene 20 Watanum -. 20 Wiltenburg 35 Witla 35 Witlant 34 Y. Ypra.... 18 Yselmunda 34 Ysindica 21 ZEtANDIA 3l Zichena 11,12 Ziriczœà 36 ZUTFBANIA , 24 tlVia INDIGIS. REVERENDI DOMINI STALS, OLIM ECCLESIAE B. M. V. DE TONGERLOO CANONICI AC SOCIETATIS BOLLANDISTARUM AGIOGRAPHI , xvac TILBURGENSIS ECCLESIiE ROMANO-CATHOLICiE IN BRABANTU SEPTENTRIONAU PASTORIS COMMENTARIUS AD QUiESITUM: Quœnam sunt loca in septemdecim Provinciis Belgicis , et in ditione Leodiensi, quœ à sœculo septimo usque ad duodecimum inclusive ut op- pida reputari potuerunt ? Quem palmam referenti accessisse Regia Bruxel- lensis Academia judicavit anno 1817. Quot pagos olim , claras nanc cernimus urbes ! et quot nunc pagos, oppida clara priùs! BRUXELLTS, TYPIS P. J. DE MAT, REGLE BRUXELLENSIS ACADEMIiE AC UNIVERSITATIS LOVANIENSIS TYPOGRAPHL 1818. PRAEMONITUM IN DISSERTATIONEM, QUA RESPONDETUR QUAESTIONI AB ACADEMIA BRUXELLENSI PROPOSITAE : Quœnam sunt loca in septemdecim Provinciis Belgicis, et in ditione Leodiensi, quœ à sœculo septimo usque ad duode- cimum inclusive ut oppida reputari potueruntP Quot pagos olim , clara» nunc cernimus urbes ! et quot nunc pagos, oppida clara priùs ! Cum sat prolixa ^ quœstionis materie id exigente, disserta- tio sit, longioris prœfationis loco prœmonitiunculas Jiasce ad lectorem prœmittendas duxi : i""*, sœpissimè in Diplomati- bus , Chartis puhlicis , aliisve antiquis nionumentis suh nomi- nibus Villa, Castrum, Castellum, venire oppida aut civitates, ut observât Du Cange in Glossario ad verba sublineata, ac infrh , prœsertim quoad primum seu Villa ex allatis Diplo- matum verbis elucescet. Certiiis id redditur, dùm in villis institutum legitur collegium , cœnobium, aut aliud hujusmo- di publicum œdificium, aut agitur de villce telonio, monetâ, etc. a''". In dispertiendis provinciis servavi ordinem D. Des Roches, quod vero ad loca in his spectat^ ea prœmisi , quœ mox dictus auctor in sua lucuhratione expressit, his ordine alphahetico alia addidi , quœ in Diplomatibus aliisve mo- numentis ante finern sœculi duodecimi^ aut sub initia decimi tertii oppidis annunierata legi. 3"°. Prœ cceteris inniti nialui Diplomatibus , quorum verbis^ si sat perspicua sint , parùm 4 COMMENTARIUS AD QUiESITUM. superaddenduni duxi : prœter hcec non parvam mihi opem tulere Malbrancq , Grammaye , Sanderus , Alting, Waste- laiuy aliique quorum catalogum prcefationi subnectam , Jun- diths enim rem fputà Alting, Sanderus J examinarunt, his accedunt Annales, aliaqiie monumenta, quce in decursu citan- tur. 4'°- Inclytas modo civitates non paucas silentio prœterivi , quas taies ante sœcuU duodecimi finem extitisse probando non sum : quod si rêvera civitates tum quœdam illarum re~ putatce fuerint , silentio meô illis nihil derogatum volo ; quod enim omnia , quœ de eis agunt, monumenta , legerim candide fateor, non subsistit. 5'°. Cum idem, quasi in singulo oppido objectum sit , frequentem eorumdem verborum^ phrasium ac periodorum recursum benevolo oculo excipiendum confido, 6'°. Quœstiones ad institutum meum stricte non pertinentes, ne prolixus nimium essem, sciens et 'volens declinavi. ']'"°. Cir- ca finem ^ seu instante quœstionis termino , dum describendo insudarem , jamque calci appropinquarem , inopinato prce- peditus fui; rogo itaque lectorem, ut ea quœ describere , aptiusque disponere non potui, quddam cum indulgentiâ excipiat. CATALOGUS AUCTORUM. Alting, Notitia Germanise inferioris Amstelodami. . . 1701. Annales Trevirenses Leodii 1670. Baldericus, Chronicon Cameracense Duaci 161 5. Baro le Roy, Notit. Marchion. S. R. Imp. Amstelodami... 1678. £jusdem Topographia Gallo-Brabantise. . . Ibidem 1693. Beca et Heda ex editione Buchelii Vltrajecti i643. Bertelius, Historia Luxemburgensis Coloniœ i6o5. Boxhornius, Theatrum Hollandiœ JmstelodamitypïsTien- rici Houdii Butkens, Trophées du Brabant Hagee Comitis. . 1724. Buzelinus, Gallo-Flandria Duaci ibaS. CATAIXDGUS AUCTORUM. 5 Chapeaville , Gesta Pontificum Tungren- siutn Leodii. 1612. Corpus Franc. Historiae Hanoviœ 161 3. Eynriius , Chroniçon Zelandiae Middelburgi . . . . i634. Furinerius, Annales Phrisicorum Franecarœ 1609. Gramraaye opéra Lovanii 1 708. Guicciardiniis, Belgicae descriptio Amstelodami . . . 1660. Historiae Leod. Compendium Leodii. i655« Knippenberg, Hist. Ducatûs Geldriae. .... Bruxellis *7'9- Lindanus, de Teneraemundâ Antverpiœ 16 12. Malbrancq , de Morinis Tornaci. lôSg. Mantelius Lovanii. i663. Marne ( le père de ) , Hist. de Namur Leodii. i754- Martinière (Bruzen de la ) Dictionnaire univ. g^og Melis Stocke, Rym-Kronyk Amstelodami ... 1 Sgi . Meyerus, Annales Flandriae Antverpiœ . . . .'. i56r. Mirxus, editio Foppens, 4 tom Lovanii 1723. Outreman (d') Histoire de Valenciennes . . . Duaci i63g. Robyns Leodii "7*7' Sanderus, Flandria Illustrata Colonice 1641 • Schotanus, beschryving van Vrieslant. . . . Franeher i655. SigeberlusapudPistorium,Script. Germ. 1. 1. Francofurti . . . . i683. Valesiiis , Notitia Gall Parisiis 1675. Vinchant, Annales de la province d'Haynau . MonsenHaynau. 1648. Wastelain, descript. de la Gaule-Belgique. . Bruxellis ^788. •9f* COMMENTARIUS AD QUAESITUM. § I. ARTESI^ COMITATUS. Attrehatum, Arras. Cùm hœc comitatûs metropolis jam extiterit, uti probat Des Roches in suo commentario, p. 5, ante saecula de quibus h\c quaestio, et etiamnum talis persé- veret, ab ulteriori probâ arbitrer abstinendum. Videri in- tereà queunt ea, quae de Nobiliaco apud Miraeum, tom. J[j pag. 47 î observantur. Orchiacum, Orchies. Nùra ante saeculum septimura exti- terit, Des Roches haud affirmât, ast civitas certè sseculo nono hiit; ita enim Buzehnus Annalium Gallo-Flandriae,pag. ICI, ad annum 819 : cceteriim ed tempestate Orchiaci fre^ quens erat imperator (Ludovicus) ut quœdam ab eo coHf^ scripta illic Diplomata fidem faciunt id oppidum... }\: illis temporihus Duaco et Insulâ majus , confertum civihiis\' divitiis ahundans , pulchris œdihus nohile, principum viroriiitù'^ adebque regum sedibus opportunum. Consonat his aliis locîs idem Buzehnus, uti et Des Roches in altéra dissertatione de limitibus, etc., pag. 54- Diploma apud Miraeuni, tom. il^ pag. 719, anno 1188 datum extat, in quo Phihppus Flandriae çomes legem et hbertatem oppidi dat, aut potiiis forte ante habitam confirmât. 15 Teruana, Tenianne. Hanc urbem saecuhs, de quibus agi- mus , extitisse , ambigi nequit , destructa demiuu est sseculo decimo sexto : DeLetI Morinl. « PRIX DE i8i 7, SUR LES VILLES." Lendium^ Lens. Oppidum hoc ante sseculi duodecimi finem extitisse, evincit Lamberti episcopi Atrebatensis apud Mi- raeum anni 1 1 06 Diploma , confirmans Lensiensis coUegii ca- nonicorum possessiones. Porro canonici illi , uti in nota ibi- dem additur, illic anno lOiïS residere cœperunt. Videri pos- sunt ea, quse Des Roches hoc de loco pag. 6, observât, uti et diction, gëograph. Corneille ad verbum Lens. Aria, Aire. Triplex de hujus oppidi canonicorum collegio apud Miraeum extat Diploma; prius quidem, tom. 2, p. ii34, anno 1076, alterum tom. i, pag. 186, anno 1169, tertium denique, tom. 3, pag. 358, anno 1190 data fuerunt : ast et ante hsec tempora Ariense extitit oppidum, audi enim Mal- brancq, tom. i, pag. 465, disserentem : eodem anno, qui fuit 677, Ariacho solîim fluminihus munito, mœnita accessit Aria Ibidem plura videri queunt de Ariacho et Ariâ ut pag. 367 et 368 , ast praecipuè ejusdem auctoris scholia , pag. 666, uti et aliis ejusdem tomis. Bethunia^ Béthune. Jam ante sseculi duodecimi finem Be- thunia oppidis annumeranda fuit; id enim evincunt varia apud Miraeum Diplomata, prae reUquis tom. i, pag. 395, Diploma amii 1177, cui subnectitur ejusdem dominorum stemma, pag. sequente, et in eo hsec verba sunt : Robertus 2 circa annum 999, Betuniensem S. Bartholomœi ecclesiam condidit, et in ed ipse aut posteri ejus canonicos coUocarunt, ac dotârunt, uti habet illius ecclesice f/Wifjp..:..jHJ*+soiC3etera apud Miraeum videri queunt. Hesdinum^ Hesdin. Hujus D. Hesdin dissertationis suse typis regiis impressae, pag. 99, meminit, illudque ex potion eruditorum opinione designatum asserit T^ervicum Helenani; prseiverat ipsum in Actis SS. Belgii , uti tom. 2. , pag. 8 , vi- dere est, Gesquierus : quod, si reverà, uti verosimilius est, PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. 9 subsistât, jam diù ante saeculi septimi exordia Hesdinum extitit. Consonant etiam his bini Sidonii Apollinaris commen- tatores(vide dissertationem citatam) Savaron et Sirmondus, uti et Malbrancq, tom. i , de Morinis, pag. 64, et alibi. Ex hibet Miraeus, tom. i, pag. 170, Diploma anno 11 12 datum, in quo hoec verba sunt : is enim B. Georgii martyris eccle- siam juxta castruni Hesdinum.. ^ possidendum concessit- De Novo Hesdino , seu Hesdino Ferto non ago; id enim sae- culo decimo sexto, vetere destructo, hujus è ruderibus sur- rexit. Plura habet Laudatus Miraeus, tom. i, pag. 3 17. Lillerium, Lillers. Jam ad annum 689, de SS. Luglio et Lugliano disserens , hujus oppidi memoriam , tom. i , de Mo- rinis , pag. 5o3 , célébrât Malbrancq , his verbis : priusquàm expiret 689 , in Hiberniam transfretdndum , ut videamus quant inclytos iîlic Lileriensi oppido nostro prœsides et patro- nos adornet Deus. Consonat his , pag. 628 , ac horum SS. Corpora, uti asserit, torrens ex imbribus accressens Lille^ rium avexit. Extitit inibi jam ab anno io43 (vide Mirseum, tom. i,pag. i5o), canonicorum coUegium. Videri insuper possunt Galliae Christ, auctae scriptores, tom. 3, col. 5o8. Pemœ, Pemes. Oppiduli hujus una mihi apud Miraeum, tom. I , pag. 65 occurit mentio; Drogo enim Teruanensis episcopus anno io65 dans libertatem ecclesïae Mecinensi, Per- narum meminit his verbis : et ut ita res firmiiis perma- nerepossit, idern cornes et comitissa (Baldewinus et Adela), ecclesiam de Pemis ( oppidulum in nota dicitur) cuni suis appendiciis^ et unum bonarium terrœ in eâdem villa tradiderunt. Rentica, Renty. Extitisse jam saeculo septimo locum hune tom. I, de Morinis, pag. 443 ? Malbrancq habet : Grandem., inquit, et ad marginem annum 668 notât, etiam Renticœ lo PRIX DE 1 817, SUR LES VILLES. \ heneficentiam molitur, (Deus) duni ei ab ortu Bertulphum \ accersit. Ast praecipuè ad rem faciunt, quibus Wambertum et Homburgam ab eodem Bertulpho Renticœ sepultos nar- rât, hsec omnino verba : « Quoniam vero , inquit pag. 629, « priusquàm se darent itineri , jussus est, ut ubicumque eos a diem oppetiisse intelligeret , indè corpora ad summum prae- « dium deportaret : id, quàm maximo poterat cumapparatu, « accuravit. Universam Renticensium concivit multitudinem , « simul et quatuor sedium sacrai'um administres. » Similia tradit Meyerus in Annal. Flandriœ ad annum 668, quibus et consonat Gesquierus Act. SS. Belgii^ tom. 5, p. 4^3. Sancti Audomari Fanum^ seu Audomaropolis , S. Orner ^ olim Sithiu. Exordia hujus, ità Galliœ Christ, auctse scripto- res; tom. 3, col. 470 exponunt : « porro urbs Audomarensis « veterum Morinorum in comitatu Atrebatensi sita est ff cum esset tantùm vicus in exordio, sensim in oppidum (c excrevit, quod Fulco S. Bertini abbas mûris circumdare & cœpit circa 880. At Balduinus Calvus cornes Flandriae opus « absolvit902,monasterio Sithiensi in urbem admisso. » Con- sonat his ferë La Martinière ad verba St. Orner ^ ac plerique scriptores alii. Sancti Pauli Fanum , St. Paul. Celebrem jam fuisse locum hune sseculo nono è Malbrancq, tom. i, de Morinis^ P- 16, liquet , intereà vici seu pagi nomine eidem venit ; en verba : « creditur in Danorum incursatione circa annum 861 , be- « nignam prse omnibus D. Pauli manum persensisse vicus a seu pagus ipse cum castello : namque in generali isto lo- « corum excidio, solomodo Pauli fanum tamqu^m sartum « tectum minime annumeratur. Hinc civium (nota) et comi- « tum suorum mentes mémorise obstrinxit sempiternse, ut « ultra non se Tervanenses , sed S. Pauli comités indigita- « rent. » Similia ferè scribit tom. a, pag. 356 et ôÔy, comi- PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. 11 tatum antiquitùs Tervanensem seu Ternensem dictum asse- verans, additque haec : « omni quidem rétro memoriâ civitas a ipsa Paulum apostolum uti suiim praesidem devenerata a est » Porro varia apud Mirseum de Pauîopoli ejusque comitibus extaiit Diplomata , ac tom. i , pag. 704 , de iis hîBc annotantur : « Rogerius cornes S. Pauli circa annum io38, « collegium canonicorum in oppido S. Pauli apud Artesios « fundavit » Meminit et comitum de Castro S. Pauli ^ tom. 4i p£ig- 5, in Diplomate anni 1078 Gregorius VII papa, uti et ibidem pag. 27, ad annum 1176, Alexander III, et alii alibi. § a. HANNONI.^ comitatus. Bavacum , Bavai. Jam à saeculo secundo ( Des Roches , pag. 6,), ampla erat haec et potens civitas, et modo etiam, splen- dore antiquo quamvis perquàm imminuto, oppidis accen- setur, ut nonnulli ( Guicciardinus , pai-te 2, pag. 469) scri- bunt : igitur illius hic memoria celebrari potest. Fanum Martis, Famars. Clara jam ante saeculi septimi exordium, ut denuo Des Roches, pag. 6, probat, civitas haec extitit; porro saeculo septimo etiam ipsa talis erat, ut liquet è Diplomate Huntberti apud Miraeum , tom. i , pag. 9 ; in eo enim diserta memoria fit pagi Fanamartensis. Valentianœ^ Valenciennes. Num ante saeculum septimum extiterit , ambigit Des Roches , ast probat illius saeculo sep- timo existentiam è Diplomate Clodovei III, dato ante anniim 695 Valencianis in Palatio nostro. Ad marginem notât : Teg. staet der ver. Nederl. , i deel^ pag. 83. Similis saeculo nono ejusdem fit memoria apud Miraeum, tom. i, pag. 247, in Diplomate Lotharii Lotharingiae régis anno 860, dato his verbis : actum Valentianis , Palatio Regio Eodera jfa PRIX DE 1817 , SUR LES VILLES. etiam tomo, pag. 268, Balduinus Hierosolymitanus ad an- DUm 1 086 , diserte oppidi Valentianorum meminit. Qui plura desiderat , consulat Y Histoire de la "villè et comté de Valen- tiennes^ par Henri d' Outreman. Angia ,Enghien. Oppidi hujus ad annum 1167, in Anna- libus Hannonise Vinchant, pag. 289, his verbis meminit : Hugues Seigneur d'Enghien qui étoit puissant, commence la ville d'Enghien contre son chasteau qui etoit de résistance Reliqua monumenta de iis agunt, quœ saeculum duodecimum (stemma Dominorum Angiœ^ Miraeus, tom. i, pag. 449 )ï subsecuta sunt. Antonium, Antoin. Oppidum sseculo duodecimo fuisse vi- detur; en enim Lucii III apud Mirseum, tom. 3, pag, yiS, in Diplomate anni 11 85 verba : « ecclesiam de Antonio cura « libéra ejusdem ecclesiae prœbendarum donatione, et cano- «; nicorum ordinatione et cum omnibus ad eam pertinenti- « bus. » His sequens nota respondet : Antoing oppidum Han- noniœ versus Tomacum, Aihum, Aih. Médium ferè inter Aldenardam et Montes oppidum est, cujus apud Mirseum, tom. i , pag. 201, in Di- plomate anni i234 est memoria, ast quod magis ad rem nostram facit, haec ibidem pag. 676, in stemmate domino- rum de Trasignies verba sunt : AEgidius dominus de Trasignies Athum Hannoniœ oppidum Balduino IV, cedificatori Hannoniœ comiti vendidit Praefuit porro Balduinus hic comitatui ab anno iiao, (vide XArt de véri- fier les dates ^ pag. 635) usque ad annum 1171; igitur sse- culo duodecimo Athum oppidis annumerandum fuit. Anna- les Hannonise per Vinchant, venditionem hanc, pag. 229, anno 1148 referunt. Avesnœ, Avesnes, Hannoniae oppidum hoc sseculo undeci- PRIX DE 1 8 1 7 , SUR LES VILLES. 1 3 mo extitit, en apud Miraeum in Avesnensium dominorum stemmate, tom. i, pag. 434 verba : « anno 1098, vixit Fas- se tradus de Oisy cui uxor fuit Ada, Wederici domini » Avesnensis filia. » Hujus et meminit Valesius Not. Gall. p. 55. Bellomons, Beaumont. Jam saeculo undecimo locus is fir», mus erat, genealogia enim Balduini de Avennis in specile- gio d'Aschery edito per De la Barre, tom. 3, pag. 288, haec verba sunt : comitissa Richildis firmavit castrum Bellimontis , et œdificavit capellam S. Venantii. Additur porro Bichildem hanc anno 1086 vivere desiisse. Quae Vinchant in Annalibus Hann., pag. 293, ac d'Outreman Hist. de Valent, pag. 473 > habent, saeculo duodecimo posteriora sunt; ast ad rem sunt, quae Meyerus in Ann. Fland. habet ad annum 1049, ® ^^^~ a cessit Léo pontifex in terram Montensem, ut neptem « suam Richildem ibi imperitantem viseret , ubi ad Bellum «Montera oppidulum dedicavit sacellum Divi Venantii » Binchium, Binch. Oppidum hoc saeculo duodecimo arbi- trer quidem antiquius, ast id liquide testimonio probare non valeo , siquidem primum quod mihi occurrit , ad sequens saeculum pertinet , Diploma enim Margaretse Flandriae et Hannoniae comitissae apud Miraeum , tom. i , pag. 202 ita clau- ditur : « datum apud Binchium anno Domini MCCLVIII in « junio. » Bochaniwn, Bouchain. Antiquitatem oppidi hujus innuit Diploma Margaretae Flandriae et Hannoniae comitissae datum anno 1246; in eo enim apud Miraeum tom. 4i pag- M4i haec verba habentur : « Item remisimus ecclesiae Marchianensi « et quittavimus in perpetuura duos porcos, quos dicta ec- « clesia nobis debebat et solvebat singulis annis apud Bou- « chaing. » Ast altiiis multo oppidi hujus exordia parte 2 , pag. 4^6 Guicciardinus repetit his verbis : « Bochanium i4 PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. « oppidum per se validum, sed quod longe munitis reddit, « adjuncta arx, ac vel ideo mémorandum, quod conditum « olim à Pipino in memoriam magnœ illius cladis, quâ in « campis illis affecit Francorum principem Didericum » Consonat his La Martinière ad verbum Bouchain. Brania Coraitis, Braine le Comte. Oppidis saeculo duodeci- mo annumerandum jam fuit; exhibetur enim apud Mirseum , tom. 3, pag. 35o, anni 1181, Lucii III papse Diploma et in eo hœc verba sunt : Altare de Brania fVillotticâ cuni pertinentiis suis^ quibus subjicitur haec nota. « Brania Wil- « lottica. Plures sunt hujus nominis parochiœ in hisce parti- ce bus. Alia est Brania-Comitis (de quâ hoc loco) oppidulum « Hannoniae » Cervia^ Chievre. Saeculo undecimo oppidum fuisse liquet è Diplomate apud Miraeum, tom. i, pag. 617, quod post Balduinum Hannoniae comitem' (qui Theodorici viri illustris donationem anno 1089 confirmât ) Walcherus de Cherviâ signât : cui ethaec nota additur : a Chervia seu Cervia, Chiè- « vre, oppidum Hannonise sacello et miraculis Deiparae cla- « rum. » Agit de Cervid Valesiu.s, Not. Gall. , pag. i45. Chimacum^ Chimay. Principatûs titulo ab anno i486 il- lustratum oppidum , sœculo duodecimo taie jam erat : extat enim apud Mirseum, tom. 3 , pag. 668 , Diploma Alardi Chi- maci domini anno 1 148 , memoriam habens his verbis : « Quamobrem ad prsesentium et futurorum memoriam stu- « duimus inserendum, quod Alardus de Simaco quam- a dam ecclesiam construxit. » Ita porro in notis haec excipiuntur : Altéra Namurci me- moria est in Diplomate Henrici Aucupis, imperatoris, anni 93a apud Miraeum pag. 38 , et saepiùs alibi, Andana , Andenne. Diploma apud Mirœum t. i , p. 368 anno 1 1 o i , habet memoriam villae Andanœ , eaque in notis Municipium appellatur, Bovinia, Bouvigne. En iterum verba Des Roches pag. 8 : « On n'est guères plus instruit touchant Bouvigne, quelqu'an- « tiquité que nos chroniques donnent à cette place, il est « certain qu'elle n'a point eu le rang de ville avant l'an 1 173.... 3, 20 PRIX DE 1817 , SUR LES VILLES. Consonat his P. de Marne Hist. du comté de Namur, pag. i84i Boviniam unam è primariis munitionibus (JbrtressesJ ad an- num 1188 appellans. Walcuria, IValcourt, 'ville des Pays-Bas. (La Martinière ad vocem fValcourt) «dans le Namurois sur la rivière de « Heure aux confins du pays de Liège . . . Dès l'an 9 1 o Wal- « court avait été entouré de murailles. » Agit et de Walcuriensi canonicorum coUegio anni 1026 Diploma apud Mirseum, t. 3, pag. 298. § 5. FLANDRI/E comitatus. Tornacum, Tournai. Civitas hœc jam ante saeculum septi- mum fuit. Des Roches, pagg. 8 et 9, eaque etiamnum splen- didè persévérât. Castellum Menapiorum, aut ut aliis placet Morinorum , Cassel. Ante saecula de quibus quaestio (Des Roches, p. 9) oppidum fuit et modo etiam est. Cortracum^ Cortryck. Saeculo quinto ut Des Roches, p. 9 facit manifestum, oppidum jam erat, additque pro sseculo septimo firmum hoc S. Audoëni tum viventis in vitâ S. Eligii lib. 2 , cap. 2 , testimonium : « Municipiorum Flandrensis , « Gandensis, et Corturiacensis custos (S. Eligius) constitutus.» Brugœ, Brugge. Civitatem hanc designari per Municipium Flandrense in verbis S. Audoëni modo allatis arbitrantur Des Roches et Wastelain, Descript. de la Gaule Belg., p. 38o, aliique. Addit quoque Wastelain : « Bauduin \, comte de « Flandre, en fit un boulevard contre les Normands. Arnou « le Grand 7 fonda en 96 1 une église collégiale. » Meminit PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. ai Bnigarum ad annum 649 ^^ ^"" Fland. Meyerus, et saepiùs Diplomata apud Miraeum saeculis sequentibus. Gandavum, Gent. Urbem hanc, quamvis id diserte haud ïieget, ante saeculi septimi exordium extitisse è suppari mo- numento probari haud posse Autumat, p. 10, Des- Roches : verùm eam talem fuisse saeculo septimo evincunt verba S. Audoëni statim allata : citât praetereà Des Roches Baudemun- dum in vitâ S. Amandi loquentem de Pago Gandensi, quae ita excipit : « D'où il résulte que la ville de Gand e'toit dans a le septième siècle la capitale de la contrée, à laquelle elle « a donné son nom. 3) Saeculis sequentibus plura apud Mi- raeum extant Diplomata. Meminit etiam Gandavi Meyerus Ann. Fland. ad annum 63o, his verbis : « eodem anno juxta « Chronicon Sigiberti AUouuinus Bavo eximiae vir sanctimo- « niae, Gandavi obiit. Viroviacum, TVenvik aut tV^arwïk. Licèt locum hune an- tiquissimum Flandriae Sanderus Fland. illust. t. 2, pag. 647, appellet, equidem oppidum extitisse ante saeculi sexti finem neque Des Roches neque Causin aut de Hesdin in suis com- mentariis evincere valuerunt; certiora sunt, quae Sanderus Fland. illust. t. a, p. 648, adfert his verbis : « hoc extra « controversiam est, Francis Flandriae potientibus potenti- « busqué, à loco utpote primario Paguni Viroviacensem nun « cupari , quem non semel in Tornacensium et Atrebatum « Diplomatis observo designari, denique ex spatio, quod « circa Ferias . . . assumptae Maria? Clerus processionatim in- « cedens, metitur, volunt antiquae urbis ambitum, posse et « debere aestimari. Post Normannorum tempora maximara ca- « pitis diminutionem obtigisse reperio per Richildem comi- « tissam, anno circiter 1070 eversae, altéra secundi post de- « cimum saeculi anno sexto fortuit© igné bina aedium millia a absumente, tertia proximae aetatis anno 82, cum à Gallis, 22 PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. « semper heù nimiùm Belgicse infestis . . . spoliatum et com- « bustum. ...» Aldenarda , Audenarde. Oppidum hoc sseculo quinto Grammaye , ut Des Roches advertit, extitisse ex vetere Chi^o- nico, asserit : verùm his relictis certiora sunt, quse refert Sanderus Fland. illust. tom. 2, pag. 676, nempè « CaroHnos « principes . . . Aldenardam et vicina coluisse. Extant Utterse a Caroli régis anno 865 datae apud Petegem villam « Ludovicus autemPius anno 84o inter altaria. . . Tornacenge ca- (c thedrali concessa, quarto loco nominat Aldenarde. » Extat apud Mirœum tom. i, pag. 60, Diploma anno io63 datum, quod signât A. Aldenardensis. Et aliud anni 1088, pag. 74, cui secundo loco subscribit Theodoricus de Aldenarda. Aldenburgus, Oudenborch. Antiquissimam, florentissimam- que olim, vocat Sanderus, tom. i, pag. 3 16, hanc civita- tem, addit è Marchantio ad annum 865, Brugas è lapidibus Aldenhurgi munitas fuisse. Interjectis quampluribus haec è Meyero ad annum 668 ; «eâdem tempestate in pago Fian- ce drensi de religione verba fecit Ursmarus episcopus , « qui Aldenhurgi precipuë versatus, templum ibi ex materiâ « excitatum principis apostolorum honori dedicavit. » Imo jam ad annum 649 S. Eligium Aldenburgum Christo peperisse Meyerus scribit. Ad annum vero 887 ita habet : Odoacer prcefectus Flandrarwn Aldenhurgii ohiit. Alostum^ Alst. Ad Alostum quod attinet . . . (verba sunt Sanderi, tom. 2, pag. 495) « ejus omnis antiquitas à re sa- « crâ merito petatur, eo quod Rodulphus comes a° 870 « tradatur , ecclesiam .... Juxta castrum Alost . . . apud Ca- « meracenses capitule douasse » Est et apud Mirseum, tom. I, pag. 73, anni 1086 Diploma, cui subscribit Baldui- nus de Alost. Item aliud ibidem, pag. 74, anni 1088 in que Alodium in Alost memoratur. Plura la Martinière ad ver- bum Alost PîllX DE 1817, SUR LES VILLES. a3 Ardenhurgus , anteà Rodeburgus, Ardenhorch. Urhium ma- ter (inquit Sanderus, tom. 1, pag. 299, è Buzelino lib. i, Annal, sub Clotario secundo ) « in eo tractu fuit Rodenbur- « gus , quam hodie Ardenburgum nominant. » Addit porrô ecclesiam per B. Eligium, cœnobium per B. Ursmarum, et aliud par B. Amandum inibi fiindata : veriim horum ruinam déplorât, ac destructa haec ab Hunnis, Vandalis, Normannis, ac his inclementiore Oceano narrât, additque oppidum hoc etiam, « foro nundinario rerum venalium anno 948 impe- « trato » clarum fuisse, ac templum habuisse divi Bavonis, quod anno Cj[\q dicatum fuit. Asseneda, Asseiiede. De oppido hoc ita Sanderus tom. 2, pag. 620 dissent : (nHasnethe à Malbranco in tabula, Asne- « tha à Vredio, in Chronico MSC. sancti Bavonis Asneise ap- « pellatur. Huic comitatui (nempè castri Gandensis , cujus « primus cornes ab Ottone ad annum 949 constitutus fuit (t Wichmannus) quatuor villce cum appendiciis Asneise^ Bo- « choit , Axlâ, Hulstâ, cum totâ ff^asiâ suhjectœ fuenint , in- .£wv , Baut^eûffi Patsi'Xeuwv. Rex regum, reges regens. PRIX DE 1 8 r 7 , SUR LES VILLES. a5 Êlancoberga^ Blanckenberg. Alhimontium , inquit Sande- ms , tora. I , pag. 3o6 , « vocat Grammaius oppidulum hoc , « pauloque post Damnum (circa annum 1179 extructum) à a Batavis conditum arbitratur, eos fidâ statione navium, et « felici piscatione ad habitandum alliciente : cingebatur vallo « et palis praîacutis, mari obversis contra piratarum subitas « iiTuptiones ; unde et à lignis acutis « Scharphout » primum a accepit nomen, privilegium à Margaretâ comité, » quas anno 1194 defuncta est. Bocholta, Boucholt. È quatuor Ambachtis oppidum est, quod suprà in articulo Assenedœ in Chronico S. Bavonis ad annum 949 viilam vocari vidimus; quae ad id latiùs spec- tant, describit Sanderus, tom. 2, pag. 621, illudque /?râ5to- rio, legibus , immunitate, portu, nundinis et senatu, oppi- dorum instar olim fuisse instructum habet. Broucburgus ^ Broucbourg vel Borborgh. Loci hujus crebra in Diplomatibus est memoria, prae cœteris, tom. 4i P^gg- 189 et 190, ad annos 1106, 1109, 1112, et alios,itemtom. i, pag. 186 Philippus Alsatius in Diplomate anni 1169, ^j^^- dem meminit his verbis : Inter fVatenes et Bourbourg palus quœdam quibus haec nota respondet : Bourgbourg seu Borburgum Flandriœ occidiue oppidum. Agit de eodem jam ad annum 902, in Annalibus Meyerus, ac pluribus, tom. 2, pag. 612 Sanderus. Damnum, Dam aut Damne. Oppidi hujus exordia San- derus, tom. I, p. 297, Guicciardinus parte secundâ, p. 876, \j3i Martinière ad verbum Dam , collocanda arbitrantur circa annum 1179, quibus fuse et forte haut absque fabulis narratis ita Sanderus pergit : ce Atque haec sunt oppidi cuna- « bula, quae producere libet usque ad incendium anni I2i3... « Portus erat illo sevo fossa ad bis mille passus in Ocea- 4 a6 PRIX DE 1 817 , SUR LES VU LES. « num vergens Fossis cingebatur mediocribus Cœ- «c terùm qui alias incrementi , semel et decrementi extitit oc- «casio, portus nimirùm, in quem classis Gallicana anno « I2i3 invecta, et ab Anglis deprehensa quadringentariim « et amplius navium jacturam excidio oppidi nihil meriti « voluit aestimare » JDeinsa anteà Donsa, Deinse. Praetermissis iis, quse de altâ oppidi hujus antiquitate Sanderus, tom. 2, pag. 436 minus firma adducit , haec ex eodem describere , utpotè firmiora , plaçait : « extra tamen controversiam est , fidem faciente om- c nium historicorum consensu, statira à clade Normannicâ, « quae incidit ad annum octingentesimum octuagesimum op- « pidum hoc notum fuisse, et ecclesiam capitalem personatu « illustrem habuisse, quam ante annos sexcentos (modo ultra « septingentos) Flandrise cornes cum aliis duodecim donavit, 3 Harlebeca, Harlebeek. Loci hujus antiquitatem , ac roma- nge habitationis monumenta adfert Sanderus , tom. 2 , pag. 4i8, plurimaque adducit, quae Harlebecam saeculis 7, 8,9, celebrem fuisse ac Forestariorum Flandriae sedem, eorura- PRIX DE 1817 , SUR LES VILLES. 1^9 que sepulturam , cui et Meyerus in capite Annalium suorum ante indicem his prsefixum ita scribit : Lydericus Harlebe- canus obiit anno Domini 808 situs Harlebecœ. Engerrannus Harlebecanus 8^4 Harlebecœ^ Odoacer Harlebecauus SSy Har- lebecœ. Porro oppidum hoc Normannorum rabie anno 882 destructum Sanderus asserit, sed ab Arnulpho reaedificatum fuisse , aliaque asserit ac ita scribit : « Mansit autem haec rC' « rura faciès usque ad annum 988, cîim à Cortracensibus « principi obluctantibus , clam noctuque intercepta urbs cum « arce temploque est exusta, et fiinditiis eversa. » Eam ta- men soeculo sequente à dade respirasse , aliaque scitu digna subjungit. Hazebrouca , Hazebroek. Est pulchrum, inquit Sande- rus, tom. 2, pag. 463, « ac populosum in occiduâ Flandriâ « municipium, jura et privilégia ac nomen oppidi habens, « cum jurisdictione propriâ ac singulari , quod leges à Phi- « lippo Elsatio (anno 1191 defuncto) accepit. » Hondescota , Honscote. Agit de oppido hoc, tom. 2, pag. 673, Sanderus his verbis : « Diploma Milonis episcopi « Morinorum assignans inter alia ecclesiam villae de Honde- « schotâ abbatise de Cappella ante annum 1100, satis probat « villam jam tum fuisse. Alterum donationis praeposito Divi « Donatiani Brugensis factae anno 1127, mentionem faciens « hsereditatis Bertulphi, per comitem assignatae intra palos « ecclesiae de Hondescota, satis indicat ecclesiam, tum, id a est templum notabile et latè dispersam habens jurisdictio « nem, fuisse. Denique Gulielmus ille dynasta Hondisco « tanus, ob generis claritatem in Flandriâ eminens, propriis- « que impendiis sacram militiam anno 1090 sectatus , « nos doceat dominium jam tum célèbre fuisse, cujus titu- « lum celeberrimus ille nomini induerit » Hulstum, Hulst. Praemissis quibusdani de oppidi hujus 3o PRIX DE 1817 , SÛR LES VILLES. antiquitate conjecturis ita, tom. 2, pag. 616, Sanderus scri- bit : « Non libet ob rerum et antiquitatis obscuritatem Phi- « lippi Elsatii sevum antecedere, qui Flandricorum comitum « primus burgenses de Hulst suam in protectionem accepit, « teste anni 1070 Diplomate, » (legendum forte 11 70, cum ambo sseculo duodecimo ad finem vergente floruerint) « ubi K Margareta cornes inserens ad longum Philippi litteras, « subjungit » Nempe iisdem Hbertatem et privilégia, qui- bus bene usi fuerant, sarta tecta conservât ac confirmât. Vi- deri potest suprà, pag. i3, articulus Assenedœ. Insula , InsulcB , Ryssel, Lille. Balduinus cornes Flandriœ , (verba sunt Valesii Not. Gall. pag. 262), « insulam fossâ et « muro cinxit, arce munivit, et collegio canonicorum orna- « vit, et ibi in ecclesiâ S. Pétri, quam extruxerat, anno « MLXVII sepultus est, à quâ et cognomen accepit. » Con- sonant his plerique scriptores alii , ac Diploma apud Mirgeum , tom. I , pag. 65. Ipra , Vperen. A Normannis ad annum 880 è Meyero ci- vitatem liane Sanderus, tom. i, pag. 337, destructam narrât, cui La Martinière ad vocera Ypres^ id anno 800 contigisse asserens, caeteroquin consentanea scribit; dum ambo ab eo- rura recessu Ipram reaedificatam habent, quibus et alii con- sonant. Meyerus ad annum 90a ita scribit : Hypram idem ( Balduinus Calvus ) « contra Normannorum injurias emu- « nivit. » Wastelain, Descript. de la Gaule-Belg. , pag. 387 : « On attribue les fortifications de cette place à Bauduin le a Chauve, qui règnoit en 880.» Isendica^ Isendyck, Diplomata ecclesiœ Trajectensis , in- quit Sanderus, tom. i , pag. 298, « sub cujus olim Diœcesi « fuit, meminerunt villae Isendic in pago Gasterna super flu- « vium Beverna , » unde colligis loca haec tum an.. 984 , no» PRIX DE 1 8 1 7, SUR LES VILLES. 3i Oceano, ut nunc, sed flumini Bevernensi incubuisse, et am- plius villam tune, id est, oppidum fuisse Loa , Loo. Comitatum et telonium oppidi, inquit, prsemis- sis aliis minus certis , tom. 2 , pag. 49^ Sanderus, cunctum- que ihi jus suura sœculare , exceptis gladio et monetâ ( Diplo- ma apud Miraeum, tom. i, pag. 269, et aliud, sed seriùs da- tum ibidem pag. 208), « dederat cœnobio canonicorum Phi- « lippus Roberti Frisionis filius anno lopS, consonat bis .< notitiâ dignitatum imperii per Gallias nomen Marcis, ubi « et équités Dalmatae prsesidium agitasse dicuntur. » Menina, Meenen. Prœclaram quidem oppido huic ex alio- rum mente, tom. 2, pag. 44 1^ antiquitatem esse Sanderus iiinuit, ast praeter antiquorum Menapiorum nominis similitu- dinem pauca adducit; citât quidem Hasnonensia monumen- ta, ast ea mihi non patent, loco intereà antiquitatem non denego, ast eamdem è Diplomatibus aliisve probatis monu- mentis probare- non valeo : imo La Martinière ad verbum Ménin ita scribit : le seigneur de Montignj la {Ménin) fit fermer de murailles en lôyS. Missùiiacum , Meessene. De oppido hoc prœmissis variis circa nominis etymologiam, ita Sanderus, tom. i, pag. 4oi : « oppidi exordia, libertatem, leges non altiiis quàm à Bal- te duino Insulano (anno 1067 defuncto) petam Referunt « enim mémorise Parthenones hîc loci fundatae Richildem « Hannonise principem oppidum hoc à Frisii hostis partibus « stans diripuisse, et succendisse anno 1071. Eaedem memi- « nerunt cladis ad annum 1127 acceptas et alterius per a Francos illatse anno ante sseculum duodecimum Christi nati a quarto. » Agit dein de abbatiâ inibi saeculo undecimo fundatâ. Extat apud Mirseum Diploraa hûc pertinens et anno 1066 datum , tom. i , pag. 67. Neoportus, Nieupoort. « Ville des Pays-Bas Autrichiens (La K Martinière ad vocem Nieùport) dans la Flandre sur la ri- « vière d'Yperle'e Elle s'appelloit autrefois Sandhooft « on la nomma Nieùport vers l'an 1168, lorsque Philippe a d'Alsace, comte de Flandres y fit un port et donna à ce « même lieu de grands privilèges, et de belles lois..... » His Sanderus tom. 2, pag. 636, similia jam scripserat, débet ^ inquiens , « civitas haec gloriae suse adoream Philippis duobus PRIX DE 1817 , SUR LES VILLES. 35 » « comitibus Elsatio et Audaci; illi quod leges et libertatem oc incolis ad annum 1168 confirraaverit , huic quod funditùs « eversam restitucrit » Exhibet hiîc faciens Miraeus, tom. i , pag. 547,anno 11 83 datum Diploma. Ninovia, Ninove. Accuratè ac plerisque historiographis conformiter oppidum hoc describit ad vocem Ninove La Martinière in hune modum : « Petite ville des Pays-Bas dans ff la Flandre Autrichienne Elle étoit déjà en réputation « dans le onsième siècle , et avoit ses seigneurs dont plusieurs « ont été (vide Diplomata apud Miraeum, tom. i, pagg. 627 et 541 1 sseculo duodecimo data, uti et ad ea annotationes ) a connétables des comtes de Flandres Ils étoient esti- « mes très-braves; de sorte que Baudouin le Grand, seigneur « d'Alost, ayant attaqué Amauri, seigneur de Ninove, il hit a défait et pris prisonnier par le seigneur de Ninove , vers « l'an 1 090. Gérard qui lui succéda , y fonda l'abbaye de « S' Corneille de l'ordre de Prémontré l'an 11 87 la ville « fut fermée de murailles l'an 1194. » Orchiacwn, Orchies. Oppidi hujus exordia è Diplomate apud Miraeum, tom. i, pag. 719 accipe : « Ego Philippus, « Flandriae et Viromandiae cornes, notum fieri volo, quod « hominibus de Orchies libéré concessi libertatem et legem « oppidi Duacensis, et ut nusquam debeant juri stare infra « Pevelam, nisi infra villam de Orchies. Adhuc etiam, ut « quicumque in villa de Orchies diem unum et annum unum « sine contradictione et calumniâ manserit, liber sit. . . . Actum a Duaci anno millesimo centesimo octogesimo octavo, mense « maio. » Poperinga, Poperingen. Quam prœsente œvo , inquit San- derus, tom. 2, pag. 646, vocamus Poperingam , antiquitas Pupumingaheym appellavit. Ad annum 877 Pupuringa- hem villam confirmât S. Bertini monasterio Carolus Ma- 34 PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. gnus. « Elegans , taliter etiam à Vredio et Malbranco vocita- « tum, prorsùs nunc et amœnum in occiduâ Flandriâ oppidum, « lanificio etiam , at olim magis célèbre ac famosum « de eo Meyerus in Annalibus ad annum 1290. Apud Po- « pringam crescente populo, cùm curia templumque Divi « Bertini non sufficeret, superadditse duae parochiales eccle- « sise » Extat apud Mirseum, tom. 2, pag. i333, ad annum 1 1 90 wllam de Poperinghem commemorans ac oppidum esse demonstrans Diploma. Rollarium , Rosselare. Oppidum hoc , Sanderus , tom. i , pag. 4oo, Rollariwn in pratis vocitatum est in ipso quasi Flandriœ meditullio Locwn hune pervetustum esse , 'varia cœnohiorum rescripta indicant. Carolus Calvus vocal eam Roslar in terra Menapiorum De eodem sic Ma- phœus in Chronico lib. i5. Anno 967 defuncto Arnoldo Balduinus filius ejus Flandriœ cornes multa oppida erexit ac munivit Ipram , Diœmudam Rollarium. Consonat lus, ast ad annum 968 in Annalibus Meyerus. Slusa, Sluys. Oppidi hujus (anteà locus Lammensvliet di- cebatur) Sanderus, tom. i, pag. 3o4, praemissis quibusdam antiquitatem explicat : « Invenio ad annum 1 1 32 portum Slu- « sanum à Guilielmo Iprensi insessum, munitum, et popu- « lationibus agrorum in propinquo infamatum, donec ibi « obsessum princeps Elsatius coëgit terga dare, et in An- « gliam proftigere. Sed non indë consequens est oppidum « extitisse , cùm demum temporibus Margaretse comitissae (ea anno 11 94, ut Sanderus, tom. cit. pag. 44 habet, obiit) « hominibus de Lammensvliet libertas et Scabinagium fuerit « concessum, et interjecto annorum aliquot tempore, vallo « vicus in orbem cinctus, et fossâ simplice, quâ parte aquis « non defendebatur. « Tenera;monda , Dendermonde. De civitatis hujus exordiis PRIX DE i8r7, SUR LES VILLE». SS Lindanus lib. i, de Tenerœmondd caç. 3, îta dissent : «Quan- « do htec urbs priraùm cœperit, temerariutti sit affîrmare, « quia id in plerisque Belgicae urbibiis jncertum. Credibile « tamen ante Caroli Magni aîvum fuisse, quo tempore Hay- « moiiem Tenerteraondw comitem Vorsiam Tungrorum régis « filiam duxisse ejus gentis Annales traduiit. Et ut liinc ad « Diplomata abeam, id est, ea unde non est provocatio, cum « iu Archivis Blandiniensibus Hu.go de Tenerœmondd legitur « subscriberc anno ci3lxi » ( apud Miraeum, tom. i, p. 74 ad annum 1088 Rangotus de Tenremonde) « sat\s manifestuni « est , ante id tenipus urbem extitisse. » Consonat bis ejusdem libri cap. 6. Eamdem auteni ante annum iio8 civitatem extitisse, evincit eo anno datum Diploma apud Miraeum, tom. I , pag. 82 ; in eo enim Odardi Cameracensis episcopi Teneraemondanum canonicorum collegium coufirmantis hsec verba sunt : a canonicis ejus ecclesiae canonicam Uberlatem « assignaraus Sic tamen ut eadem ecclesia, pro Ubertatis « memoriâ, très Teneraemondensis monetse solidos decano « Bruxellensi ad usus nostros singulis annis persolvat. » Tiletum, Thielt. Non ohscuri nominis, inquit Sanderus, tom. 2, pag. 4^6, RiX DE 1817 , SUR LES VILLES, 87 § 6. BRABANTI^ dlcatds. Geminiacum, Gemblours. Saeculo quinto oppidum fuisse probat in suâ dissertatione Des Roches , pag. 1 1 , cùmque etiamnum oppidum sit , ab ulteriori probâ arbitror abstinen- dum. Intereà banc loco citato notam accipe : « il faut que « cette ancienne ville ait été ruinée par les barbares, car « il est dit dans la Chronique de Gemblours, que Saint « Guibert ayant donné un château, qu'il possédoit en ce lieu, « pour en faire un monastère, l'empereur Othon y ajouta a la permission d'y bâtir une place forte pour le mettre à « l'abri de toute insulte : Castellum seu oppidum ut Sanc- « torum pignora et Deo famulantes à falsis christianis et pa- « ganis protegerentur. Sigebertus ad ann. 946.» Landa, Landen. Civitatem fuisse saeculo sexto opinatur Des Roches, eamque talem fuisse saeculo sequente demons- trat his verbis : « cette ville passe pour très-ancienne « du moins on ne peut s'empêcher de croire , que cet endroit « n'ait passé pour une ville dès le sixième siècle, puisque « dans le septième on la regardoit comme la capitale de l'Has- « banie; les princes de cette contrée et sur-tout le premier « des Pépins y faisant leur résidence » ( ad marginem notât , Harcei Annal, in Pipino, pag- i et j). « Le palais du prince « et l'église de Sainte Gertrude, consacrée par Saint Amand, « étoient autrefois compris dans l'enceinte de la ville (Gramm. « in Lovanio, pag ^6 de l'édit. in-folio), d'où l'on infère, « qu'elle doit avoir été assez grande, avant que les Normans « l'eussent détruite en 835. (Chron. Gemb. ad hune annum.) » Consonant his scriptores alii. Lovanium, Loven. Num ante saeculi sexti finem oppidis annumerandum fuerit, demonstrare se haùd potuisse Des, 38 PEll DE 1817 , SUR LES VILLES. Roches, pag. 12 fatetur. Pluribus in Lovanio illius à pag. i meminit Grammaye; ast firmiora sunt ea, quse ad sseculum iionum spectant; imo Wastelain Descrip. de la Gaule-Belg., pag. 193, candide civitatis ante saeculi noni médium memo- riara nullam fieiù asseverat, eamque à Normanni» munitam fuisse habet, qui anno 891, ut ait, hiemem illic transegerunt. Intereà meminerunt Lovanii, seu Loven apud scriptores re- rum Gallicarum, tom. 8, pag. 65. ad annum 884, his verbis : his etiam diebus Nortinanni in loco , qui dicitur Lovon, castrametati sunt. Similiter ad annum 886. Ast prseçipuè apud eosdem scriptores, pag. 53, tom. cit. Annales Fuldenses, qui ita habent : « Nordmanni , devastatâ ex raaxiraâ parte Hlota- « rii regni regione, prope fluvium Dila, loco qui dicitur Lo- .^.vonnium, sepibus more eorum munitione coepta securicon- « sederunt Erat autem ibi gens fortissima inter Nord- « mannos Danorum, quae numquam anteà in aliquâ muni- « tione et capta, et superata auditur. Dure certatum est, sed « non diu, subveniente gratiâ Dei, Victoria ad christianos « concessit. » His consonant Annalistse plerique. Sseculo autem sequente crebra urbis Lovaniensis illiusque comitum memo- ria celebratur : sufficiat Diploma apud Mir3eum,tom. i, p. 41, in quo Otho I imperator , anno 948 ita scribit : Dedimus advocatiam ipsius abbatiœ de Gembloues Laniberto comiti Lovaniensi, viro forti et bellicoso. Diesthemium, Diest. Cette mile était connue dès le sixième siècle (Des Roches, pag. la) sous fie nom) de Diosta, avec titre de comté. Citât dein, interjectis nonnullis, Wen- delinum Natal. Sol. pag. 100. Addit porro ibidem Wendeli- nus : alios item Tungrorum episcopos comitum Hostiensium filios nom,inat idem Placentius (in exemplari, quo utor, typis, absque anno , Antverpiensibus , paginse non notantur , exhi- bât autem hsec folio 8 verso, à catalogo incipiendo nume- rum , idem Placentius : « duodecimus antistes. Monulphus. . . . PBIX DE 1817, SUR LES VILLES. 39 « ex Hostiensis comitis filiâ cœpit anno quingentesi- « mo sexagesimo primo. » Et folio 10 : « quartus decimus aii- K listes. Perpétuas ducis Hostiensis filins anno salutis « sexcentesimo octavo pontificè aegit). Et utique Diostiensium « debuit scripsisse Unius tantùm aureae Chartae copiam « mihi fecit Trinobilis AEgidius à Bockholt Decanus S. Lam- « berti ex quâ patet, desinente anno DCCCXCIX, hoc «.«st ineunte DCCCC Zuentebolchum regera Diostae fuisse « apud comitem Angilraranum. « Exhibet porrô Diplo- ma hoc in Glossario laudatus Wendelinus , pagg. i58 et 169, cujus haec est clausula : « Data V idus januarii anno incar- « nationis Domini DCCCXCVIIII Actum Diostae in Dei « nomine féliciter. Amen. » Quod ad Dispargum, famosum- que Gregorii Turonensis textum spectat, cùm ad quaestionem nostram haud pertineant, de his non arbitror agendum. Trojectum ad Mosani, Maestricht. Civitas haec, quam sae- culo quarto et sexto extitisse demonstrat in saepè citatâ dis- sertatione Des Roches, episcopali cathedra à S. Servatio or- nata fuit, quam tenuit iisque ad S. Huberti tempora, seu saeculum octavum, ut apud eruditos in confesso est. Verba Henrici IV imp. è Diplomate anno 1087 dato, apud Miraeum, tom. 4i pag- 186 accipe : sit igitur prœpositura ista (S. Ser- vatii ) cum altaris sui advocatid soli regali vel imperiali U- hertati adstricta Et hoc meritb , quoniam, ipsa quondam vigiiiti episcoporum sedes simul extitit et regalis et imperia- lis ciuia. Beets. Hocce in loco ( Des Roches, pag. i4), cives Betasii domicilium habuerunt , veriim oppidum post saeculum sextiun fuisse probare non valeo. Antverpia, Antwerpen. Quamvis civitatem hanc saeculo sep- tiino seniorem esse monstrare Des Roches non valeat, equi- dem haud abs re id conjici posse, pag. i5 innuit : Annales 4o PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. enim à Pithaeo editi ad annum 835, Sigebertus ad annum 837 eam célébrant , illisque civitas et oppidum est. Jam anno 726 Rohingus Antverpiensium princeps tribuit S. Willibror- do ecdesiam infra Castrum Antverpiense^ uti latiùs Des Ro- ches explicat ; sed verba ex ipso Rohingi apud Miraeum , tom. I , pag. 10 , Diplomate videamus : igitur ego. . . . Rohingus et conjux mea Behelina donamus ff^illibrordo episcopo ecdesiam, quœ constructa est infra Castrum. Antwerpis , super fluvium Scalde, quam dominus A m,andus (ad laurginem^ circa annum 6^0. ) pontifex construxit. Habet porrb sequen- tem ibidem Miraeus notam : Castrum, Antwerpis mediœ œta~ tis scriptores Castrum pro oppido accipiunt Haec , cum res clara sit, sufficiant; ast alia insuper loca commémorât, quse oppida equidem tum fuisse, probari haud posse asse- verat. Et primo quidem : Turnichalt , qui est visiblement la ville de Tumhout. Citât Wendelium Leg. Salie, tit. XVII; audi eumdem Natal. Sol. pag. 117, disserentem : Turnichalt, idemque Turnichale et Turnichalis^ titulis XVII et LVIII, clarè atque exertè est Turn-holt nobilissimus Taxandriœ ve- lut umhilicus. Veriim quandonam oppidis locus is accenseri valuit? Extat apud Mirœum, tom. i, pag. 4^8, inter cives Antverpienses et Turnholtanos confœderatio stabilita anno 1261, cujus sequens est exordium : universis ad quorum notitiam prœsens scriptum pervenerit , scabini, jurati, et com- munitates urbium de Antverpiâ et de Tumhout, salutem Additur porro haec pag. seq. nota : cœterum Henricus /, Bra- bantiœ dux circa annum 1 2 1 2 Turnhoutum oppidi jure ac privilégia donavit : ut Dinterus, lib. [\, cap. 12 testatur. Me- minit et pagorum Vlimmeren et Cham in Legibus Salicis ex- pressorum, ast oppida fuisse, nec Des Roches assecutus est, nec ipse assequor. Gela in iisdem Legibus Salicis, ut ait, exprimitur sub nomine Chala^ agitque de loco hoc Wende- linus Nat. Sol. pag. m. Ast locus, teste Grammaye in Ant- verpiâ, pag. 35, ab Henrico Brabantise duce, utique post PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. 4t saeculum duodecimum, vocabulo et privilégie donatus fuit Bergœ, Bergen-op-Zoom. Hujus memoriam in legibus sa- licis esse è Wendelino Des Roches habet : Audiamus M. Al- tingium parte ait. Not. Germ. inf. pag. 28 disserentem : Bergœ, « inquit , plurium numéro banc villam , id est , oppidum ap- « pellat Otto III (sseculo undecimo ineunte defunctus) im- « perator certo indicio pluribus colliculis illam insidere « vel olim insedisse .... Wendelinus in legibus salicis urbi « nomen facit Barco in Zimis ( vide ejusdem Nat. Sol. « pagg. 1 08 et 120)... Stokius simpliciter Bergen vel Ber- « gen an den Zoom vocat. » Miraeus insuper tom. i , p. 654 » habet diploma Othonis I anno 966 datum in quo villa Bergom appellatur. Agit etiam Des Roches de pagis ff^es- terloo, Arendonck, et Grohbendonck ; verùm ea loca antè oppida fuisse aut horum aliquod privilegium ante sœculum decimum tertiiun habuisse non inveni. Aliter forte opinan- dum pro Sichem, in legibus salicis designatum sub nomine Sigena, ut Des Roches arbitratur : de eo ita Wendelinus Nat. Sol. pag. 116 : « Sigena, tit. LXX Sichen infra Diestam. « Charta Averbodiensis anni MCCLXIII. Item à terra Do- Hujus 6. 44 PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. loci non est, quaestionem hanc dirimere, prseclaros certè Wendelini labores eruditi non tantum Belgae, sed et exter» habent. Vide Du Gange ad verba leges salicœ. Genapia, Genap. Célèbre olim fuit municipium ob sum- mam curiam inibi existentem, est et apud Miraeum tom. i , pag. 77 , diploma Idae Boloniensis , quae décimas Genapiœ anno 1096 dat monasterio Afïlegemiensi , in eo autem ita prsefata comitissa loquitur : « igitur in alodio meo et villa, « quae vocatur Genapia — ecclesiam cum decimis et univer- « sis ejus reditibus . . . dedi suprà dictis fratribus » His ibidem haec nota respondet : « Genapia, Nivellam inter et « Gemblacum, illustre olim municipium cum arce, vetustate, t( famâque conditorum inclytâ, ubi forum est sive tribunal, « quod vulgo dicitur sumnia curia Lotharingice .... et re- Œ praesentat adhuc aliquam speciem Lotharingiae inferioris, « vulgo duché de Lothier, quem titulum hodièque praeferunt « principes nostri. ... 3) Meminit et villcB Genapiœ eodem to- mo pag. 535 diploma Eugenii III papae anno 11 48 datum, et consonant La Martinière ad vocem Genap et Grammaye in Gallo-Brab. , pag. 12. Gravia, Grave. Oppidum hoc ante duodecimum saeculum extitisse demonstrare quidem non valeo, cùm non nisi sae culo decimo quarto ejus memoria apud Miraeum tom. i, pag. 217 et 218, aut alios occurrat; intereà ea, quae Miraeus exhibet, jam diii oppidum extitisse innuunt. Grimberga, Grimberge. Municipium id antiquitate aequè ac famâ gaudet; exhibet Miraeus tom. i, pag. ^^^ Diploma Liethardi Cameracensis episcopi datum iiSa, quo colloca- tos in Grimbergand ecclesiâ ( quae primo canonicorum or- dinis S. Augustini, dein monachorum ord. S. Benedicti fuerat) instituti praemonstratensis fratres à S. Norberto, con- PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. 45 fîrmat. Subditur porro haec nota : « Grimberga insigne mu- « nicipium ... ex antiquioribus Brabantiae baronatibus à Ber- « tholdis transiit ad Nassovios ...» Diploma Idae Boloniensis anno 1096, tom. cit., pag. 78, subnotat Walterus de Grim- berges. Imô Grammaye in Bruxellâ, pag. 35, haec habet : no- men eis (dominis Grimberganis primae stirpis) « Bertholdi « fuit notum à pluribus saeculis, cùm sub annum 8o4 no- a minetur strenuus Bertoldus domicellus de Greinberges . . . a prœ/ectus . . . Caroli Magni. . . in Diplomate anni 1 109 Val « terus ^tvÛ\ovX nobilis princeps ^ in Diplomate anni 1201 , « nobilissimus Gritnbergensium priiiceps » Hcda, Halen. Notus jam erat locus hic saeculo octavo; Robertus enim Hasbaniae cornes ejusdem meminit anno 746 in Diplomate apud Miraeum, tom. i, pag. 493 : tradidi er- go . .. de meâ possessione prœtitulatâ scilicet Halen Schaf- nis... subjungit porro Mirseus hanc notara : « Halen exi- « guum Brabantiae oppidulum, quod Getâ fluvio alluitur, a et patronum habet S. Lambertum. Décimas et jus patro- « natûs illuc hodièque obtinet cathédrale capitulum Leo- « diense. » Hanutum, Hannut. Oppidum mire antiquum, inquit Guic- ciardinus, part. 2, pag. 274, « et comitatûs, ut volunt, dig- « nitate quondam insigne , qui dictus fuerit comitatûs Da- te borensis. » Consonat his La Martinière ad verbum Han- nuye, uti et Grammaye in Gallo-Brab., pag. 43, qui addit : « Monetam etiam argenteam peculiarem comitis non uno « loco repertam, cum inscriptione moneta villce Hanutensis a et equitis armati effigie , signoque B. R castrum anti- ce quitus fuit, et fuit ante urbem, illud triplici insignitiun « turri , ut splendidum ita et potens ad quosvis subitos im- « petus. ...» Addit equidem haec : « Mœnia oppidi prima sub c Henrico primo duce arbitror extructa » 46 PRIX DE 1 8 f 7 , SUR LES VILLES. Herentalium^ Herentals. Notum jam diù fuit, ac in ipsis legibus salicis, si rectè Wendelinus Nat. Sol. pag. 109 diseur- rat , memoratum ; ita enim is inquit : « Alethardis » idem quod Olethardis, nunc est oppidum Herendalst, oui adjacet comitatus Oelen antiquissimus ^ et qui oppido isti nom,en fecit. ïmo oppidum hoc fuisse pagi Taxandrici metropolim à Mar- cellino lib. 17, cap. 17, his verbis apud locum Taxandriœ ^ seu apud Toxandriœ locum designatam, pluribus contendit Le Paige in opusculo, quod inscripsit : Nouveau système du premier établissement des Francs dans les contrées helgi- ques. Fuisseque Arborichorum caput, ut latiùs eo in opus- culo videre est. Intereà hsec pag. i3 è Grammaye ( mihi in Antverpiâ pag. 29) récitât : « Herentaldi origines investiga- « turo. . . . magnifica omnia — et incrementa perquirenti splen- R1X DE 1 817, SUR LES VILLES. 83. « spolia divers» suppellectilis abundantiùs asportarunt. » Me- minit illius et Melis Stoke in Diderico II, fol. 5. Ende hi sette Moniken daer, Daer noch op den dach heden Tcovent tvoent aldaer ter stcden , Ende meer sede hem haer goet nochtan, In Scagen en in Haregan. Schoonkovia, Schoonhoven. Primam demîim oppidi hujus meraoriam fieri ad vocem Schonhovia^ sub annum laSa as- serit Alting , cui consonant Boxhornius , pag. 297 et La Mar- tinière ad verbum Schoonhoven. Inde consequitur, eamdem jam ante sseculum XIII oppidum , ciim de illius exordiis laudata ab bis auctoribus monumenta non agant, verosimi- liiis extitisse. Woerda, ff^oerden. Arx extructa à Godefrido (ôbiit is, teste Alting ad verbum fVorthen^ anno 1178), quae sensim in municipium, ast neutiquam ante decimi tertii saeculi exordia, excrevit. § i3. ZELANDLE COMITATUS. Domburgum, Dumbourg. Hanc antiquissimam esse civi- tatem omnium Chronicorum fide Des Roches, pag. 29 asse- verat, cui et D. Hesdin in sua itidem dissertatione , pag. 1 1 1 , adstipulatur. Chronicum autem Zelandiae apud Eyndium, cap. i5, pag. 89, haec habet : « Haec insularum editiora Sa- « buleta insedêre primitùs incolse, hodie sanè in Walachriâ te et Scaldiâ vetustissimam in bis habitationem testantur West- « cappela, Domburgum.... » fVestcapeïla. Jam ante saeculi VII exordium civitas haec (vide Des Roches, pag. 3o.) extitit, inibique teste Melis Stocke, II. ® 84 PRIX DE 18/7 , SUR LES VILLES. S. Willibrordus evangelium prsedicavit. En antiqui istius ryth- mographi fol. i verba : ' Jntcamation ons Heren DICLC ende viere Doen sende hi inden landen schiere Willebrorde die eerst hekeerde *• Die Friesen , ende h gheloove leerde Tôt Westcappellen dat hi quam Daer hi aenbedende vernam Mercuriose over enen God. Dat beelde doer ons heren gehod Brac hi, JRomerswala , Romerswale. Agit postremo de hoc oppido Des Roches, illudque célèbres historicos, ut sunt Heussenius et Eyndius , ut unum è tractûs illius antiquioribus habuisse annotât ; illud intereà ante sseculi VII exordium (cum nihil nisi nominis etymologia, Romanum quid denotans, sufFragetur) extitisse affirmare non audet, nec ego ubi firmum pedem fi- gam inveni , licet Rerum Zelandicarum scriptores oppidi hujus antiquitatem mire depraedicent, audi enim Chronici Zelandiae, pag. io4 , apud Eyndium verba : « Alia tamen minora Castella.... « in hoc littoris latere fuisse à Romanis structa , confirmant , K et situ et nomine suo vêtus oppidum, nunc submersum ab a Oceano, Romerswalle,.... et.... Romen-Poot. » Agunt etdeeo Barlandus de Zelandiâ apud Scriverium, pag. 1 44, uti et Lœvinus Lemnius apud eumdem, pag. 162; ast nihil, quod plenè sa- tisfaciat, habent, nec Alting parte altéra ad verbum Rem- merswale, ejusdem solummodo memoriamapud Stokium ad annos 1258, et i3oo haberi asserens, adducit. Igitur, hcèt oppidum vêtus perquam arbitrer, illius disertam memoriam ante sœculum XII non inveni. In tabula equidem inscripta : Pars I Frisiœ hœreditariœ fVasda nunc Zelandiâ.... Sub Ot- , tonibus potissimùm Remmerswale exaratur iisdem quibus An- doverpa ac aliœ istius temporis civitates characteribus apud Alting. PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. 85 Amemuda , Arnemuden. Oppidi hujus memoriam ad an- num 1248 fieri Stokium citans, scribit Alting ad verbuni Arnemuden. Stokii fol. 27, verba, quae oppidum jam célèbre fuisse iuuuunt, accipe : Die Koning selve quam met desen , Die in Bradant had g/iewesen. Tôt Arnemuden met haesten groet Ende Sloech syn paert uten boet. Middelhurgum , Middelhurg. Jam saeculo XI opibus affluen tem fuisse civitatem Alting ad voces Middelburch H^alachriœ affirmât , hisce stomacho in orthodoxos exacerbato prolatis verbis : « Sîeculo XI jam opibus affluentem fuisse indicio est, « canonicorum, quos saginaverat, enormis lascivia.... adeo ut « ignava et obesa pecora à pastu abigere necessum habuerit « Trajectinus episcopus... id fàctum narrât Beca (mihi pag. 45) « anno clacxxi. » Tola, Tolen. Quod antiquum esse La Martinière affirmât, jam ante sœculi XIII exordium extitisse luculenter indicant ea quae Alting ad verbum Tola adducit : Veteri^ inquit, ah- batiâ.... quondam illustrisfuit.... cujus prœsid ordine pvior re- peritur Midelburgense in Diplomate ff^ilhelmi I Hollandiœ comitis anni cloccxni , ubi scriptum abbas de Tholan. Ziriczœa , Ziriczee. Oppidum hoc jam anno 849 roœnibus cinctum fuisse, teste Alting ad verbum Ziriczee , asserit L. Lem- nius ast haec eidem Alting, nec ab re, minus arrident, subdit hinc sequentia : Magnœ existimationis fuisse inter urbes ^quas ditione tenuit Theodoricus VU (obiit is ineunte saeculo XIII) satis cogiwscitur ex Stokio.... La Martinière autem similiter oppidum jam fuisse ad verbum Ziric-Zée saeculo IX ex alio- rum opinione sibi miniis probabili asserit, additque : « On « voit seulement que Baudouin de l'Isle comte de Flandres, ne PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. « fît bâtir, vers le milieu de l'onzième siècle, un palais à Zi- « ric-Ze'e, et qu'elle passoit pour la principale place de Zë- « lande , lorsqu'elle fut attaquée inutilement en i3o3.... » Con- sonat postremo relatis Beka in Guidone , pag. 1 06 his verbis : « Guido autem Flamingus.... à Trajecto declinans oppidum ce Ziricxe jam tertio cinxit obsidione gravissimâ, quod man- « genis, apris, cattis et caeteris ingeniis lacessivit insultatione a creberrimâ, Wilhelmus.... iterum.... eduxit exercitum, ut ab « infestatione terribili oppidum suum liberaret. » Similia et Heda, pag. aSo annotavit. § 14. FRISIiE DITIO. Siatubanda. Hujus memoria est in Geographiâ Ptolomei; veriim non nisi nomen , teste Des Roches , pag. 3o superest. Idem esto judicium de Fleo^ cujus nomenclaturam conservare videtur vicus Fliedorp. Esonstad, inquit Des Roches, pag. 3o, sur la rivière de Lawers. Cette ville périt par l'inondation de 1220 (ad margi- nem Emm. Hist. Fris. lib. 9) selon fVinsemius , elle avoit été bâtie dans le quatrième siècle. Verùm tantam illius antiquita- tem admittere laudatus auctor minime se posse innuit , nec eamdem asserere ipse valeo. Intereà Schotanus, Beschryving van de Heerlyckheyt van Frieslant haec Flandricè , pag. 346 ad annum 8o5 habet. De wal van t' stedeken Esonstad is 00k ingespoelt en vyf-en-dertich huysen omgeworpen. Dokkum aut Dockinga. Praetensas loci hujus antiquitates méri- te Des Roches respuit, pag. 3i , ac subdit S. Bonifacium eo loci sseculo VIII martyrio affectum, locumque vitse ejusdem sancti scriptores vicum fuisse , aut ita saltem illius meminisse habet. Alting autem ad verbum Dockinga hsec scribit : Membrana Trajectina , Dockingen (quâ Scriptione et Stokius ; mihi fol. 3 PRIX DE i8r7, SUR LES VILLES. 87 utiturj inter Frisiœ orientalis oppida numerat anno cloccwvii. Consonat his La Martinière ad verbum Dockum. Undè , licet oppidum ante saeculura XIII fuisse non ambigara, tamen mo- numentum nullum (cui tuto fidam) id asserens, non inveni. Stavera^ Staveren. Civitatem hanc ante sseculum septimum verosimiliùs extitisse admittit, pag. 3i Des Roches, licèt se id synchronorum testimoniis firmare haud posse ultrô fateatur, iutereà et Alting ad verbum Stauria, antiquissimi nominis id oppidum habet, illiusque memoriam haberi asserit in Di- plomate Henrici IV, anno 1077 dato, alia ad hujus loci anti- quitatem facientia subjungit,uti et hsec è Stokio (mihi fol. 20) verba Hier na nom hi (a) ten wyve € hant Tsgraven Dochter van Gelderlant, Ende hi dede syn Feeste mede Tote Slaveren in die Stede. plura videri possunt apud. Schotanum à pag. 247 1 astea è vero dicta me vadem non praebeo. Bolsvardia, Bolswerdt. Emporium, inquit Alting pag. a6, « Frisiae orientalis antiquum quidem, sed incertae aetatis. Li- ft bera etiam imperii urbs. Ostentat hodie refectum Fran- « ciscanorum templum anno claccLXXXi conditum teste Scho- « tano. » Jam ad annum 718, pag. 201 Bernardus Furmerius ex aliis narrât; at hujus oppidi primordia, condidisse illud ii habent, « Bolsuinam Bodbodi régis filiam : » veriim hoec ipsi displicent, Hcèt Normannorum tempore idem extitisse ipse- met, haud solide puto, admittat. Franekera, Franéker. Westergoœ^ inquit Alting ad ver- bum Franekera, « oppidum est, sub Florentio IV. HoU. com. (a) VVUhelmus I imitipse, teste Boxhornio, pag. 81, comitatum anno iao3. 88 PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. « aimo cloccxxx jam cognitum, à populo Cislavicano îllic (c in suam fidem recepto ; uti Emmius ( Rerum Frisicarum lib. IX) testatur. » Majoris antiquitatis testimonia (à quibus hinc allegandis supersedeo) non sequè légitima puto. Videiù equidem potest La Martinière, qui ad verbum Franeker, hu- jus oppidi exordia ad annum 1191 communiter collocaii asserit. Ilsta, Ylst. Hujus memoria jam fit , teste Alting ad verbum Yleke, ad annum i3i3, hinc oppidum ante saeculi XIII fi- nem extitisse is infert, ast taie ante ejusdem saeculi exordium extitisse probare ego haud valeo. Leovardia, Leuwarden. Alting, quem La Martinière, an- tiquitatem civitatis quod attinet, describit, primam illius me- moriam celebrari saeculo XIII his verbis ad vocem Liiwart annotât : « ita saepiiis in Membranâ Trajectinâ, et omnium a primo ad annum cloccxxvii : nec aliter indigenae hodiè K pronuntiant. Urbium, etiam tune, numéro ponitur, sed ce ordine tertia, quae dudum Frisiae. ... metropolis. » Meminit insuper illius, ut addit Menco Werumensis ad annum 1247, uti et tabulse anni i3oo. Slota , Sloten. Transactionis instrumentum anni io63 ab Alting ad verbum Sloten citatum illius meminit, ast instru- mentum hoc mihi non patet, nec oppidum fuisse auctor is adjungit, nec illud ante sseculi XII finem taie extitisse, pro- bare valeo. Sneca, Sneck. Antiquum hsec oppidum esse La Marti- nière ad verbum Sneck asserit, illudque antiquitate illustre Guicciardini part. 3, pag. 262, additiones habent. Ego equr dem oppidi existentiam ante XIII saeculi exordium mons- trare haud possum. PRIX DE 1 817, SUR LES VILLES. 89 § i5. GRONINGANA DITIO. Amisia. Waster-Emhden. Oppidum jam fuit saeculo secundo ut probat Des Roches, additque pag. Sa, in rem nostram : « ce lieu qui n'est plus qu'un village , étoit encore au moyen « âge une ville assez considérable. » Insigniter haec confirmât Alting part. 2, ad verbum Emetha. Ex is qusedam (caetera apud ipsum videri queunt) adduxisse sufficiat : « coenobita « ille anonymus, qui Menconis abbatis sui Chronicon in an- « num clocexcvi perduxit, cum Werumensibus prœerat ab- « bas V Folcardus Oudgarii successor, narrât Fivelingiis in « more positum fuisse, sub cujusque anni auspiciis in foro, « (sub tacito Emethge nomine) convenire, consulibus suis in « novum sacramentum adigendis, stato die (verschynings- « maendag. ..) Skeynosmandey, dicto, id est, feriâ secundâ a post Epiphania. . . . quœ etiam nunc Groningse anni novi « prima juridica est. Fivelingii quidem sua auctoritate. . . . vil- K lam seu oppidum exinde facere... sibi arrogarunt, jura a maxima illi concedentes, qure non nisi à majestate profi- a cisci soient; seu sunt i*>. Jus stapulae.... a». Signandœ mo- « netae... 3°. Scholae litterariae illustris. .. 4"- Denique, sodali- « tatum, quae Gilden dicuntur... sed omnem hune conatum a tandem inverterunt ex decreto. .. concilii Groningaj ha- « biti anno claccxxxii Groningani et Hunsingii. » Mediolanium aut potiùs Mediolarium. Agit de eo Des Ro- ches pag. 32; veriim nihil inveni, undè id à saeculi VII exor- dio oppidis adhîic annumeratum fuisse probem. Videri pa« test La Martinière ad verbum Mediolarium et Alting parte prima ad vocem Mediolanium. Marna, quam ë scriptorum conjectura antiquorum Mar- namanum oppidum esse Des Roches asserit , celeber quon- 13 90 PRIX DE 1817, SUR LES VILLES. dam locus extitit, ita Alting ad voces « Marna, Merna : du- « dum Hunsingiae insignis portio fuit, antiquissimè comitatus « seorsum, mendosè Mejmo, Merme, Mernia. Dictu in Diplo- « matibus Ottonis M. imper.ÏDCCccLXX, Ottonis III Idccccxcvi, « Lotharii II cIdcxxxiv Mernse mentio est apud utrum- « que antistitem Werumensem. Emo Marnenses Groningano- « rum faederatos, bellatores vocat... » Num autem in prsedictis Diploraatibus oppidi nomenclaturâ gaudeat, diserte neino expressit. Groninga^ Groeninge. Urbs hauddubiè, inquit Alting part. 2, pag. 73, « antiquissima , non modo Frisiorum, sed totius « transrenani littoris. » Eidera, ut Des Roches pag. Sa adver- tit, recentiores plerique adhaerent, ipse intereà ante saecu- lum septimum urbem extitisse légitime monumento se pro- bare haud posse, candide fatetur : intérim Alting part. 2, pag. 74 1 pro sseculis sextum sequentibus varia adducit : Gronin- gum imprimis emporium Normannis anno 837 ex Hedâ (mihi pag. 27) funditùs evertisse habet, ast displicent haec Buchelio pag 32 ad nota X, uti et Des Roches advertit : subdit porro Alting è ce Membranâ Trajectinâ optimœ notas : ecclesiam « S. Walburgis à civibus Groninganis contra Normannos , tem ce poribus B. Alfridi. . . fuisse sedificatam. Id est ante aimum « lacccL quo Alfridus. . . vivendi finem fecit. » His addendum Chronicon Groninganum Joannis De Lemmege inter Ana- lecta Ant. Matthœi pag. 106 ita habens : ce Doe Groningen ce eerst omme bemuirt worde, doe schreefmen cIdcx ende ce toe voren was Gronigen omme bevesticht mit holten planc- ) re/erunt. ^^^V^%^%%^i%l^%^^%,i%%V^»4%^iX*%V^VV^^*^*^*''»^^*''V*^'^^'^^'^'*^V%^^^»%%%%%%%»%^»%'*<*^%%'%VVfcV»^*^»V»-»^ INDEX PROVINCIARUM , URBIUM ET LOCORUM, DE QUIBUS IN HOC COMMENTARIO FACTA EST MENTIO. A. Aire Page 8 Albimontium a5 jilbiniana 77 Aicmaer. . 78 Alcmaria . 78 Aldenarda aa Aldenburgus. . . aa Alfen 77 Almelo 91 Almeloa 1 .... 91 Alostum. ... aa Alst aa Amersfort 78 Amersfortium 76 Amisia : . . 89 Arnstelodamum 78 Amsterdam 78 Andagiruim 53 Andana i ^ Ancienne 19 Ang^ la Antoin la Antonium . la Antverpia 89 Antwerpen 89 Ardenborch. ............ a3 Ardenburgus a3 Arenacun 73 Aria 8 Arichem Vli i^, • . . . 7a Arlon .:...... 65 Ametnuda 85 Arnemuden 85 Arras 7 Arschot 4i Arschotum 4i Artesle comitatcs 7 Arx Britannica 77 Aspera 78 Asperen , 78 Asseneda. .- aS Assenede a3 Ath la Atfium i . la Attrebatum 7 Aùdenarde aa AudomaropoUs . . . . . .,*,.,". . lo Avesnœ la Avesnes ............... la Austroburgus a3 Axele a4 96 INDEX. ^xla 24 B. Balliolum 24 Bastogne 68 Bastonia » 68 BatavoduTum 72 Batenburg • 7^ Bavacum °. . 11 Bavai 11 Beammont i3 Beets 39 Belisia 53 Belle 24 Bellomons ; i3 Bergœ 4^ Bergen 17 Bergen-op-Zoom 4^ Beringa 54 Beringen 54 Béthune 8 Bethunia 8 Beverwicum . .' 79 Beverwyk 79 Bidbourg 67 Biedburgum ^ . 67 Biervliet 24 ' Biervlietum 24 Bilsen .53 Binoh i3 Binchium i3 Blanckenberg 25 Blancoberga 25 Blariacum 5^2 Blerik 72 Bochanium i3 Bocholta 25 Bolsvardia 87 Bolswerdt 87 Bomele 74 Bomelîa 74 Borcht-Loon Sg Borborgb 25 Borchworme 54 Borchwormia .. .54 Bouchain i3 Boucholt aS Bouillon 54 Bovinia 19 Bouvigne 19 Broucbourg 25 Broucburgus 25 Brabanti^e DncATUS Sy Braine le Comte i4 Brania Comitis i4 Brea 54 Breda 4^ Brée 54 Broilum. 16 Brugœ 20 Brugge ^ .... 20 Brussel 4^ Bruxella /\i, Bullonium .54 Buscum Ducis . 4* C. Cambrai 18 Cameracensis pagus 18 Cameracum i8 Campen . 91 Campena 91 Caprimons 55 Carvum ' 7^ Cassel 20 Castellum-Cameracesii 18 Castellum Menapiorum aut Mori- noruni 20,71 Castri-Locus 17 Cervia . . i4 INDEX. 97 Cevelium. 7» Château-Cambresis i8 Chavancium 68 Chevremont , 55 Chièvre i4 Chimacum i4 Chimay i4 Chiney • 55 Chiniacum. Chisneium 68 Chisnei. Chiny 68 Cinai 55 Ciniacum 55 Clers. 68 Coevorden 91 Covordia 91 Condatttm . i5 Condé i5 Coriovallum 63 Cortenbach 63 'Couvin 55 Cubinum 55 Ciilerabourg. . . , 74 Culemburgum 74 D. Dalem 63 Dalhemium 63 Dam. Damne a5 Damnum 25 Daventria . .■ 9a Deinsa. Donsa a6 Deinse a6 Delf 79 DeJfum 79 Dendermonde 34 Deurne 5i Deventer 9a Diest 38 Diestfiemium 38 Dinant . 53 Dionantum . , . , 53 Dixmuda a6 Dixmude 26 Dockinga 86 Doesbourg ^3 Doesburgum 73 Dokkum 86 Domburgum 83 Dordracum 79 Dordrecht .•.•.•. 79 Dorestadum .....,,:..... "jS Doiiay ." 26 Duacum a6 Dumbourg .' 83 Duynkercka 27 Duynkerke ....<, 27 E. Enchusa 80 Enchusen 80 Enghien 12 Enscheda 91 Enscbede 91 Epoissum 65 Eptemach .'.».... 66 Epternacum 66 Esonstad 86 Eyndhoven 43 Ejndovia 43 F. Falcoburgiun 63 Famar.s 11 Fanwn Martis n Fanum Sancti Audomari 10 Fanum Sancti Pauli 10 Fertœa • . 69 Fertë (la) 6g FliÀNDRI£ COUITATUS 20 Fhrenna. Florina 56 98 INDEX. Florenne 56 Fossœ 56 Fosse 56 Franeker 87 Franekera 87 Franchimont 56 Francimons 56 Frisi« ditio 86 Furnœ 27 Fumes. 37 G. Gandavum ai Geervliet 80 GeervUeta 80 Geertsberge 28 Geldenaken 46 Gelder 72 Geldonia ^Q Gelria • 72 Gemblours 37 Geininiacum 87 Genap 44 Genapia 44 Gennep 72 Gent 21 Gerardi-Montium 28 Gertrudenberg ^^ Gora go Gore go Grave 44 Gravelinga. 28 GraTclinge . . ; 28 Gravesanda 80 Gravezanden ^ 3o Gravia , 44 Grimberga 44 Grimberge 44 Grinnes , . . 72 Groeninge .............. go Groninga go GUELRI^ DUCATUS 71 H. Hala 45 Halen 45 HaNNONIŒ CoMITATDS II Hannut 45 Hanutum 45 Hardenberg. . . . , ga Harderwicun 74 Harderwyk 74 Harlebeca a8 Harlebeek 28 Harlem 81 Harlemum 81 Hasseletum g2 Hasselt g2 Hazebroek 2g Hnzebrouca 2g Herca 57 Herentalium 46 Herentals 46 Herk. Wust-Herk 57 Heristallium 57 Herstal 57 Hertogen-Boseh (s') 42 Hertogenrode (s') 64 Hesdin 8 Hesdinum 8 Heusda. . 81 Heusden 81 Hoffalise 69 Hoffaliiia 69 HOLLANDI^ COMITATBS 76 Hondescota ag Honscote 29 Hoogstraten 4^ IND f Hoogstratum — . 46 Hubertus{S.) 53 Hiii 5a Huist a9 Hulstum ap Hufum 5a I. Ilsta 88 Insiila. Insulœ . . 3o Jopilia 58 Ipra 3o Isendica 3o Isendyck 3o Ivodium 65 Iroix 65 Judonia 56 Jupile 58 K. Katwyk 77 Kessel 71 L. Lœtia . . . ^ ^ . . i5 , 16 Landa 37 Landen Sy Landreceiiim i5 Landrecy i5, 16 Leewe 47 Lendium 8 Lens 8 Leodibnsis Principatds 5a Leodium 58 Leonia 46 Leovardia 88 Lessinia i5, 16 Lestines i5 Leuse 16 Leuwarden 88 Leyden 76 EX. 99 Liège 58 Lille 3o Lillerium p Lillers g Limbourg 6^ LlUBCRGI DUCATOS 63 Limburgum 64 Liptinœ 1 5 Liej 47 Lira 47 Liessies. Liessy 16 Loa 3i Loo 3i Lossa 59 Lovanium 37 Loven 37 Lugdunum Batavorum 76 Lutosa 16 Luxembourg 67 LnXEMBURGI DUCATVS 65 Luxemùurgum 67 Luyk 58 M. Maeseyk 59 Maestricht 39 Malbodium • • ^7 Malburg 71 Malmedi 60 Malmundarium 60 *Mardiccium 3i Mardyck 3i Marna Sg Martia Qg Mars en Famine 69 Mari'illa 6g Marville 4 . . 69 Matilo ,:J. . . 77 Maubeuge .17 lOO INDEX. Mechelen ....;; 48 Mecklinia 48 Medenblec 82 Medenblicum 82 Mediolanium. Mediolqrium .... 89 Meetien 82 Meessene Sa Mega 48 Megen. 48 Merdna Sa Middelburg 85 Middelburgum 85 Missiniacuni. 32 Mons. Montes 17 Mons S. Gertrudis: 49 Montforde 76 Montfortium ^6 Mosacum 59 N. Naerda ^ ... 82 Naerden 82 Namur 18 Namurci Gomitatus 18 Namurcum. 18 Navalia pa Neomagus ^i Neoportus Sa Neuf-Château , . . . 6q Nieupoort. .• 82 Nimwegen y» Ninove 33 Ninovia 33 Nivella ^g Nivelle 49 Novum-Castrum 69 o. Oldensalia ga Oldenseel 92 Orner (S.) .'..:,..', ta Omersem 92 Oostburg ■..,.' aS Orchiacum 7 , 33 Orchies 7 , 33 Otmarsen . 92 Oudenborch 22 P. Paul (S.) 10 Pequescourt in Pequicurtium in Pernœ 9 Pernes g Poperinga. 33 Poperingen 33 Q Quadriburgium 71 R. Rentica . .-,.., 9 Renty g Benum. Rhenum j6 Rhenen y6 Rhodia-Ducis . . , 64 Roche en Ardenne (La) 70 Rodeburgus 23 Rollariiun 34 Rornersvi'ala « .... 84 Roinerswale 84 Roomburg yy Rosselaere 34 Rupes yirdennœ yo Ruremunda 74 Ruremunde 74 Ryssel ^. . . 3o S. Sarchinium 61 Scaga 8a INDEX. lot Schagen 8a Schoonhoven * . . 83 Schoonfiwia 83 Siatubanda 86 Sithiu 10 Slota 88 Sloten .88 Slusa • . 34 Slujs » 34 Sneca .* 88 Sneck 88 Soignies in Sonnegice in Stabuletum 60 Stavelo -. . 60 Stavera 87 Staveren 87 Steenbergen 5o Steenobcrga 5o Steenwicum t ... 93 Steenwyk 93 Stockem 61 Stockemium Qi T. Tenerœmunda 34 Teruana 7 Teruanne 7 Teudurwn 63 Thence. . . . 5o Theodonis-Villa Ç,Q, Thielt. 35 Thienen 5o Thionville .66 Tiel 72 Tiela 7a Tiletwn 35 Tola 85 Tolen 85 Tongeren ..;..., 5a Toagri 62 Toraltum 35 Toi holt 35 Trajectum ad M osant 39 Trudunopolis 61 ïruyen (S«.). 61 Tutldert . .■ 63 Tuin 6a Tuinum 6a Turninum 5i U. UtTRAJECTl DITIO 7$ Ultrajectum 75 V. Vada 7a Valenciennes 11 Valentianœ 11 Valkenborg 63 Valkenburg 77 Viandà. Vienna 70 Vianen 70 Vilvorde 5i Vilvordia 5i f^iroviacum 21 Visel 62 Visetum 62 Vlaerdinga 77 Vlaerdingen 77 Vollenhoven. ... ; 93 Vollenhovia 93 Voorburg 77 w. Wageningen 7a Walcourt 20 Walcwia ao loa INDEX. Wasler-Embden • • 89 TFavera Sa Wavre. Sa Werwik 21 Westcapella 83 Winociberga 36 Winoxbergen 36 JTitla !........ 75 Wittaburgum . jS Woerden , 83 Wyk te Duurstede yS Y. Ylst 88 Yperen 3o Z. Zelandi£ Comitatcs 83 Ziriczœa 85 Ziriczee 85 Wittenbourg yS Zutfania. .*. .^ ^3 Witlam 77 Zutphen 73 Wiltlant , 77 Zwol gS Woerda 83 Zwollœ gS FINIS INDICIS. MÉMOIRE 8tra LA QUESTION • Quelles sont les applications que l'on peut faire dans nos fabriques et dans l'économie domestique de la vapeur deau , employée comme moyen dé- chauffement? qui a remporté en 1817, le prix de l'Académie Royale des Sciences et Belles- Lettres de Bruxelles. Par M' A. DE HEMPTINNE , pharmacien , a Bruxelles. Le véritable moyen d'éclairer les arts consiste bien moins à en décrire les procédés avec exactitude , qu'à en ramener toutes les opérations à des principes gé-% néraujc. Chaptal , Chimie appliquée aux arts. BRUXELLES , p. J. DE MAT , IMPRIMEUR DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BRUXELLES ET DE L'UNIVERSITÉ DE LOUVAIN. 1818. I Hi :>i s\f ' Mes occupations ne m'ayant pas permis de soigner ce Mémoire comme je l'eusse désiré, ni même de le copier, je réclame l'indulgence du lec- teur pour les répétitions et les expressions impropres qui s'y trouvent. %^.^W»»^^%^»^*^»^**^»»^»^^»»i^^*'VW»rV»^»^»V^ifV^^%^»%'%'»^^*%i^^%<»mi^O»/»i<»*.%. V«^^^««'ft«'« MÉMOIRE SUR LA QUESTION Quelles sont les applications que ton peut faire dans nos fabriques et dans l'économie domesti- que de la vapeur deau^ employée comme moyen d échauffement ? JLes fabricans, en général, ne connoissant pas assez les prin- cipes de la physique et de la chimie pour apprécier , sans l'é- preuve de la pratique, jusqu'à quel point un nouveau pro» cédé peut leur servir , j'ai cru qu'il serait utile de donner ici la théorie de la formation de la vapeur aqueuse, pour que chacun puisse mieux juger, sans en faire l'essai, s'il peut employer avec avantage l'eau gazeuse en qualité de calorifère ; soit comme objet d'échauffement économique, soit comme moyen d'améliorer certains produits. Ebullition de l'Eau. Quand on expose de l'eau à l'action du feu dans un vase découvert, sa température et son volume (t) augmentent peu à peu jusqu'à ce qu'elle soit parvenue à loo degrés du ther- (i) L'effet total de la dilatation, depuis le terme de la glace fondante jusqu'à celui de l'eau bouillante , se borne à augmenter d'environ ^ le volume de l'eau. Mais l'eau en passant à l'état de vapeur, occupe un es- pace i^aS fois plus grand que celui qu'elle occupait à l'état liquide, en sorte que chaque pouce cube de cette eau produit un pied cube de vapeur. I. 4 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ECHAUFFEMENT , momètre centigrade. Arrive'e à ce point sa température n'aug- mente plus. Les nouvelles molécules de calorique qui lui ar- rivent alors entrent en combinaison avec les particules de l'eau qui sont le plus près du feu : ces dernières en se com- binant au calorique , prennent tout-à-coup une grande expan- sion , se réduisent en vapeurs , traversent le liquide avec rapi- dité et causent ainsi le mouvement qu'on appelle éhullition. Nous venons de dire que l'ébullition de l'eau ou son pas- sage de l'état liquide à celui de vapeur, avait lieu quand sa température était arrivée à loo deg. cent. ; mais ceci n'est pas constant; car les physiciens ont reconnu depuis long-temps que la plus ou moins grande pesanteur de l'air fait varier le terme de son ébuUition. Elle est retardée si le mercure s'élève dans le baromètre au-dessus de 28 pouces ( o mètre , 76 ) , comme cela a lieu dans les mines profondes situées au niveau de la mer; et au contraire elle bout avant d'arriver à 100 deg. quand la pression de l'air est moins forte, comme on le re- marque sur les montagnes élevées, où le mercure se tient plus bas (i) ; l'eau bouillante n'a donc un même degré de chaleur que lorsqu'elle est également comprimée. C'est pour cette raison qu'on ne doit prendre le degré de chaleur de l'eau bouillante pour graduer les thermomètres que quand la pesan- teur de l'air soutient le mercure à 28 pouces dans le baro- mètre. IJ n'a été question jusqu'à présent que des phénomènes que présente l'ébullition de l'eau à l'air libre, c'est-à-dire, dans des vases qui permettent aux vapeurs de communiquer libre- ment avec l'air atmosphérique. Maintenant nous allons décrire (i) Dans les observations sur la chaleur de l'eau bouillante que fit M. Deluc sur le glacier du Buet, où le mercure de son baromètre était descendu à 19 pouces, il trouva que le thermomètre se tint au yS® de- gré dans l'eau qu'il y fit bouillir. Notez que son thermomètre se divise en 80 degrés. PRIX DE 1817. 5 ce qui arrive quand on l'expose au feu dans un appareil dis- posé de manière à pouvoir , soit la décharger du poids de l'at- mosphère , soit au contraire augmenter la pesanteur de ce der- nier en y ajoutant une colonne plus ou moins élevée d'un liquide. Si le vase qui contient l'eau est surmonté d'un couvercle ou chapiteau qui communique avec le récipient d'une ma- chine pneumatique, l'ébullition aura lieu à une température d'autant plus basse qu'on diminuera davantage la pression en ôtant plus d'air du récipient. C'est ainsi qu'on pourra la faire bouillir successivement à 80, 70, 60 , 5o , 4o deg. etplusbas, etc. D'après les expériences du professeur Robinson, il paraît que tous les liquides bouillent, dans le vide , à une tempéra- ture inférieure de 80® . 55 centig. , à celle qui leur est néces- saire à l'air libre , sous une pression de 760 millim. de mer- cure. Le terme de l'ébullition de l'eau dans le vide serait donc à 19^.45 centig., et celui de l'alcohol à !<>. 11 centig. Quand au lieu de faire communiquer le tube de l'appareil ci-dessus avec la machine pneumatique, on le dispose au con- traire à pouvoir opposer à l'élasticité des vapeurs, outre la pression atmosphérique , le poids d'une colonne d'un liquide(i) ou d'un solide comme cela a lieu par les soupapes de pres- sion, alors l'ébullition n'aura lieu qu'au-dessus de 100 deg. centig., et elle s'éloignera d'autant plus de ce terme que la pression sera plus forte. C'est ainsi qu'en opposant un obstacle presqu'invincible à l'élasticité de ses vapeurs , conmie cela a lieu dans le digesteur de Papin (2), la chaleur (i) Je suppose un vase fermé exactement et traversé par un tube qui plonge dans le liquide qu'il contient. Si on met de l'eau dans le tube, l'air , et par conséquent l'eau du vase se trouvent tout à-la-fois soumis à la pression de l'air atmosphérique et à celle de la colonne d'eau du lube, etc., etc. {P^o/ez PI. I, /ïg. i.) (?) Espèce de marmite de fer dont le couvercle , qui ferme parfaite- ment, est assujéti par une forte vis. 6 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ÉCHAUFFEMENT , qtti se produit augmente si fort , que l'eau y devient capable , non-seulement de dissoudre ou plutôt de ramollir les os, mais encore de fondre le plomb, et même le cuivre s'il faut en croire diffe'rens physiciens. L'augmentation de tempe'rature a lieu ici parce que la va- peur en s'accumulant dans la partie supérieure' du vase , exerce sur l'eau encore liquide une pression qui, étant parvenue à un certain terme, s'oppose à l'effet de la force élastique àxi calorique , pour vaporiser de nouvelle eau ; en sorte que le calorique s'accumule à son tour , soit dans le liquide , soit . dans la vapeur elle-même, et que la température continue de s'élever bien au-delà du terme de loo deg. Il est inutile de dire que cette expérience doit être conduite avec dextérité , parce que l'on a à craindre la rupture de l'ap- pareil avec une grande explosion (i). C'est pour éviter cet ef- fet qu'on garnit le couvercle d'une forte soupape qui cède à l'effort des vapeurs quand elles ont acquis une trop grande force d'expansion. A pression égale de l'atmosphère le terme de l'ébullition pourra encore un peu varier suivant la plus ou moins grande quantité d'eau mise au feu. Car, outre la pression atmosphéri- que , les couches inférieures étant soumises à la pression de celles qui sont au-dessus , il suit de là que leur passage à l'é- tat gazeux sera d'autant plus retardé que les couches supé- rieures seront multipliées. L'ébullition de l'eau pourra encore être retardée si ce li- quide tient en solution soit des sels ou d'autres substances solubles. On a remarqué que les corps solubles qui ont peu d'attraction pour l'eau ne font que peu ou point varier l'é- bullition quoique l'eau en soit saturée , et que ceux au coritraire (i) Voyez la table de la page 16 , pour la force d'expansion du gaz aqueux, à différentes températures. PRIX DE 1817. 7 qui ont une plus grande aflinité pour ce liquide, la retardent davantage. C'est ainsi que les sels diliquescens, comme le mu- riate de chaux P. E. , l'emportent de beaucoup sur les sels ef- florescens. L'action de ces divers sels varie suivant la propor- tion qui s'en trouve dissoute dans le liquide. L'eau saturée dé sel marin (muriate de soude) ne bout qu'à 108 deg. cent. , et celle saturée de carbonate de potasse et mu- riate de chaux à iio deg. et 126 deg. Il a été démontré que l'eau bouillait à 100 d. cent, quand le baromètre était à 28 pouces. On doit maintenant faire attention que les divers liquides ne bouillent pas à la même température que l'eau; que chacun a son point déterminé auquel, toutes choses égales, il commence à bouillir et que ce point s'appelle celui de son ébullition. C'est ainsi que l'éther bout à 33 deg., l'ammoniaque liquide à 65, l'alcohol à 80 deg. , l'acide nitrique à 120, l'acide sulfurique à 210, etc. Il est inutile de répéter que ces divers liquides peuvent bouil- lir à des degrés plus ou moins élevés par les mêmes causes de pression ou de raréfaction de l'air qui font varier l'ébul- lition de l'eau. On doit remarquer avec attention que lorsqu'un liquide a commencé à bouillir, il ne s'échauffe pas davantage. Que son ébullition soit vive ou faible, sa température reste la même et il continue à bouillir à ce degré tant que la pression atmosphérique ou celle qui la remplace ne va- rie pas. Cette non variation de température a lieu parce que tout le calorique est alors employé à réduire le liquide en gaz et comme il devient latent, c'est-à-dire insensible au thermo- mètre par cette combinaison, ou sent qu'on ne peut élever la température de l'eau bouillante en augmentant l'intensité du feu; car plus il y a de chaleur produite, plus il y a d'eau réduite en vapeur et plus par conséquent de calorique qui devient latent. 8 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ECHAUFFEMENT , Nous venons de voir que le calorique qui se combine à l'eau lorsqu'elle passe à l'état de gaz , devient latent ou in- sensible au thermomètre. Car quoique l'eau en vapeur con- tienne beaucoup plus de calorique que l'eau bouillante d'où elle provient, sa température n'est cependant pas 'plus éle- vée qu'elle, et cette grande quantité de calorique ne devient * sensible que quand la vapeur repasse à l'état liquide. Les chimistes ont reconnu que l'eau en vapeur contient une quantité de calorique latent suffisante pour échauffer cinq fois 0,66 sa quantité d'eau de o à 100 deg. centig. Car si l'on reçoit une livre d'eau en vapeur dans cinq livres 66 centièmes d'eau à zéro, on obtiendra six livres 66 centiè- mes d'eau à 100 degrés (i). Cette proportion de calorique latent n'est exacte que quand l'ébuUition de l'eau a lieu sous une pression barométrique de 28 pouces et par conséquent à 100 deg. du thermomètre. GfU" la vapeur ayant toujours la même température que le liquide bouillant d'oii elle provient, il s'en- suit qu'elle doit contenir plus ou moins de calorique latent suivant la pression à laquelle le liquide bouillant est soumis. Les différens liquides en passant à l'état de gaz, rendent latentes différentes quantités de calorique. La proportion n'en est pas jusqu'ici exactement connue ; mais elle suit , en gé- néral , le terme de l'ébuUition de chaque liquide. Ainsi l'é- ther qui bout à 33 deg. combine moins de calorique que l'esprit de vin qui bout vers 80 et celui-ci en se gazifiant, en combine à son tour moins que l'eau et cette dernière moins que l'acide sulfurique, etc., etc. Échauffement par la vapeur d'Eau. Les chimistes frappés de la grande quantité de calorique qui s'unit à l'eau en passant à l'état de vapeur, chei'chèrent (i) Ceci est dans la supposition qu'il n'y ait pas de perte de calorique,- ç'est-à-dire de calorique absorbé par les vases et l'air atmosphérique , etc . •PRIX DE 1817. p à reprendre la chaleur qui était ainsi entraîne'e en pure perte. Leurs travaux ne furent pas infructueux et bientôt ils firent connaître que la vapeur d'eau pouvait être employée dans plusieurs circonstances comme un calorifère très-utile. Ce nouveau moyen d'échauffement fut adopté avec succès dans beaucoup d'ateliers; mais il fut aussi abandonné dans d'au- tres comme ne remplissant pas le but désiré. Ceci provient de ce que j'ai dit en commençant, que le fabricant, man- quant souvent de théorie, se laisse entraîner dans la cons- truction d'appareils dispendieux pour faire une fausse appli- cation d'un procédé qui par lui-même est très-bon. Pour éviter des nouveaux essais aux chefs d'ateliers , j'es- saierai de leur indiquer, par quelques propositions, les cas où l'eau en vapeur peut être employée avec avantage ; mais avant cela je vais donner une idée. des appareils dont on se sert pour réchauffement par la vapeur de l'eau. Il y a deux moyens pour échauffer un liquide par la va- peur d'un autre. Le premier consiste à introduire la vapeur dans le liquide mêmie, et le deuxième à la faire circuler à l'entour du vase qui le contient ou bien à la recevoir dans une espèce de serpentin ou réservoir métallique placé au milieu du liquide qui doit être échauffé. ' Par la première méthode, le liquide se trouve augmenté de la quantité de vapeurs dont la condensation a été né- cessaire pour l'échauffer au point de l'ébuUition , et cette quantité calculée tant d'après le calorique latent qu'elle con- tenait que d'après celui qui se perd par la surface des vases, doit être à-peu-près d'un cinquième de la quantité d'eau primitive. Par la seconde méthode les vapeurs n'étant pas mises en contact avec le liquide , il s'échauflè sans augmenter en quan- tité comme s'il était exposé directement à l'action du feu. lo VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ÉCHAUFFEMENT, Description d'un appareil au moyen duquel V échauffement se fait par la condensation de la vapeur dans le liquide. Cet appareil consiste i» en une chaudière destinée à pro- duire la vapeur et dont on proportionne la capacité au nom- bre des cuves qu'on veut échauffer. Du couvercle de la chau- dière s'élève un gros tuyau auquel aboutissent les tubes ho- rizontaux destinés à conduire la vapeur dans l'atelier. A ces derniers viennent alors s'attacher des tubes verticaux d'une plus petite dimension, pour fournir la vapeur nécessaire à chaque cuve. La chaudière est garnie de soupapes de sûreté de deux espèces. L'une pour donner issue à la vapeur quand, par une augmentation subite du feu elle acquiert une élasticité qui pourrait faire craindre l'explosion de l'appareil, l'autre pour permettre l'arrivée de l'air dans la chaudière quand il s'y fait un vide par la condensation des vapeurs ; sans cette précaution les parois de la chaudière pourraient s'enfoncer du dehors au- dedans par la pression de l'air atmosphérique. La chaudière doit aussi être garnie d'un robinet à eau qui s'ouvre au moyen d'un flotteur lorsque le liquide de la chaudière est diminué à une hauteur convenue. Le réservoir (PI. \ifig- 3) qui fournit l'eau, doit être à une élévation telle que le tube qui donne l'eau au robinet soit plus long et plus élevé que les liquides qui sont dans les cuves. Sans cela, les vapeurs trouvant moins de résistance à la colonne d'eau qui vient du réservoir qu'à celles des tubes verticaux qui com- muniquent avec les cuves, refouleraient dans son réservoir la colonne d'eau qui se présenterait pour entrer dans la chau- dière par le robinet, plutôt que de refouler l'eau des tubes verticaux dans les cuves. Si on trouve des inconvéniens à tenir le réservoir à cette PRIX DE 1817. II hauteur, on peut le placer plus bas, mais en disposant une soupape de manière à donner issue aux vapeurs quand le robinet doit s'ouvrir pour fournir de l'eau à la chaudière. Quand on a de l'eau à choix, on prend celle qui est la moins chargée de sel terreux pour éviter les dépôts qui se forment dans la chaudière par l'évaporation de l'eau. On doit aussi dans cette vue jeter tous les jours l'eau qui reste dans la chaudière et qui tient en solution les autres sels plus solubles. Tubes conducteurs. On donne aux conduits horizontaux, dont nous avons parlé, une légère inclinaison pour que la vapeur qui s'y condense puisse retourner à la chaudière. Les tubes verticaux (PI. I,y%". 4) entrent d'un demi-pouce dans Tintérieur de ces derniers, de manière que cela forme un rebord qui empêche la vapeur condensée de couler dans les cuves qu'on veut échauffer. Il est plus avantageux de placer les tubes verticaux en dehors des cuves et de les faire pénétrer au fond de ces dernières par un tube soudé à angle droit et dont l'extré- mité se ramifie dans la cuve. Car en le plongeant directe- ment dans le liquide, ce dernier s'échauffe de suite à sa sur- face à l'entour du tube, ce qui occasionne une plus grande perte de calorique dans l'air. Nous avons dit que l'extrémité du tube devait se rami- fier dans la cuve pour que la masse du liquide s'échauffe à-la-fois. Sans cette disposition la colonne verticale du li- quide, qui correspond à l'orifice dja tube à vapeur, s'échauffe d'abord jusqu'à sa surface et ce n'est qu'après que les cou- ches des colonnes voisines s'imprègnent de calorique et cela d'autant plus lentement qu'elles s'éloignent du tube et se râp- ât îa VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ECHAUFFEMENT, prochent du fond de la cuve : car en plaçant l'orifice du tube sur un des côte's, le liquide bouillirait dans un endroit de sa surface avant que l'autre coin ne soit échauffé à 5o de- grés. Ceci provient de ce que l'eau n'est un bon conducteur du calorique que par locomotion de bas en haut, ce qui est occasionné par le changement de sa pesanteur spécifique. L'eau qui est la plus près du foyer du calorique s'échauffe et devenant alors spécifiquement plus légère, elle tend à s'éle- ver au-dessus de la partie qui est plus froide et qui se trouve par conséquent plus pesante. Il s'établit ainsi un cpurant as- cendant d'eau chaude et un courant descendant d'eau froide jusqu'à ce que tout le liquide soit parvenu à la même tem- ■ pérature. Pour empêcher le liquide des cuves de passer dans la chaudière loi-sque les vapeurs s'y condensent par un refroi- dissement quelconque, on peut garnir l'extrémité des tubes de clapets, ou ajouter un robinet au tube vertical qui soit placé au-dessus du niveau du liquide de la cuve ; mais ces précau- tions deviennent inutiles quand la chaudière est garnie d'une bonne soupape de sûreté qui pei^met l'entrée de l'air quand il s'y forme un yide. On évite la perte du calorique par la surface des tubes en les entourant de substances non conductrices. Le comte de Rumfbrd conseillait d'appliquer, par le moyen de la colle d'amidon à la surface des tubes, deux ou trois couches de papier et encore mieux de chanvre dans les sens des fila- ments et d'envelopper ensuite le tout d'un canal en bois que l'on remplit de poussière de charbon (i). (i) M. de Rumford a établi par plusieurs expériences, que si l'on re- couvre un tube de cuivre, dont les parois n'aurontque ^ de pouce d'é- paisseur, d'une enveloppe de fort papier roulé avec de la colle, jtisqu'à une épaisseur double de celle du niéial, la force du tube se trouve pres- que plus qiTe doublée par cette garniture. PRIX DE 1817. i3 Quelques chimistes se fondant sur ce que l'air sec et di- laté est un des plus mauvais conducteurs du calorique, pro- posèrent de renfermer les tuyaux conducteurs dans un se- cond canal en bois, mais assez grand pour laisser entr'eux un intervalle de deux pouces et de placer deux soupapes pour la sortie et la rentrée de l'air pour quand l'appareil s'écliauffe et se refroidit. En Angleterre, les tuyaux des grands appareils à vapeur sont en fer coulé et la plupart des fabricans ne prennent aucune précaution pour les envelopper de substances non conductrices. Ils assuient que ces enveloppes ne donnent qu'un surcroît d'embarras, parce que la perte de calorique tamisée à travers les pores du fer coulé, est de trop peu d'importance. Si on peut négliger ceci pour des grqs tuyaux , il n'en est pas de même pour ceux d'une plus petite dimension où la perte est proportionnellement beaucoup plus forte , car l'on sait que les surfaces augmentent en raison de la diminution du diamètre. Les enveloppes ne sont donc pas à négliger pour les petits tuyaux en plomb et sur-tout pour ceux qui sont en cuivre , métal qui est beaucoup meilleur conducteur du calorique. - , Outre la faculté inhérente à chaque corps de se laisser pé- nétrer ou traverser plus ou moins facilement par le calorique, M. Leslie a fait connaître que l'état de leur surface avait une influence très-considérable sur leur faculté émissive et absor- bante, c'est-à-dire, sur leur faculté de transmettre ou de re- cevoir le calorique par l'air ambiant. Il a démontré que plus un corps a de poli , plus ses pouvoirs émissifs et absorbans sont faibles, et moins il a de poli^ et plus ses pouvoirs émissifs et ab- sorbans sont considérables. Si l'on remplit d'eau bouillante deux vases de même nature et de même dimension, que l'un soit bien poli et que l'autre ne le soit pas, ils se refroidiront iné- galement, quoique placés tous deux dans le même local. Le refioidissement de l'eau dans le vase poli sera bien plus lent que dans l'autre ; donc son pouvoir émissif est plus- grand. i4 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ÉCHAUFFEMENT , II suit de ceci qu'il serait avantageux d'avoir la surface des vases et tuyaux qui sont expose's à l'air, la plus polie possible (i), car alors l'émission du calorique par la surface, étant beau- coup moindre , le métal se refroidit plus lentement et ab- sorbe, par conséquent, moins de calorique à la vapeur qui se trouve dans l'intérieur des vases ou tuyaux. En recouvrant un corps poli d'une légère couche d'un corps quelconque qui ne le soit pas , on augmente aussi beaucoup son pouvoir émissif et absorbant. M. Leslie a formé une table de la faculté de rayonnement du calorique qu'ont les subs- tances qu'il a essayées en les appliquant sur la surface d'une boîte d'étain contenant de l'eau chaude. Il résulte de cette ta- ble qu'une légère couche de noir de fumée (a) , une feuille de papier à écrire , quelques couches de colle de poisson , de la plombagine , etc. , favorisent beaucoup l'émission du calori- que , etc. Il conclut que les métaux polis possèdent , dans un degré très-inférieur, la faculté de transmettre ou de re- cevoir le calorique par l'air ambiant ; que parmi les subs- tances métalliques essayées, la feuille d'étain est une de celles où cette faculté est la plus faible, etc. Il me paraît^ d'après ces données, qu'on pourrait employer avec avantage les feuilles d'étain, soit pour recouvrir les tuyaux en cuivre non polis , soit pour recouvrir ceux de plomb qui se ternissant très-vite à l'air, acquièrent alors, comme nous avons vu à la page précédente , une grande force émis- sive du calorique. (i) M. Leslie a observé que la faculté émissive du plomb terni à l'air, est presque double du plomb net. (2) Il faut que la couche de noir ne soit pas trop épai.sse, car ce corpi! étant un mauvais conducteur du calorique , il empêcherait ce dernier d'arriver avec facilité jusqu'à la surface qui est en contact avec l'air, et il retiendrait donc plutôt alors le calorique dans la substance qu'il recouvre , que de favoriser son dégagement. PRIX DE 1817. i5 s. ÉbulUtion de l'eau dans la chaudière à vapeur que nous ve- nons de décrire. On voit par la disposition des tuyaux conducteurs qu'outre la pression atmosphérique, le gaz aqueux aura encore à sou- tenir celle de la colonne d'eau des cuves. L'ëbullition du li- quide de la chaudière n'aura donc lieu qu'à une température plus éleve'e que dans l'air atmosphérique, et d'autant plus que la hauteur de l'eau des cuves sera plus considérable. Je vais donner l'extrait d'une table formée par Dalton , sur la force ou l'élasticité qu'a le gaz aqueux à des températures données , et comme la vapeur est toujours à la même tempé- rature que le liquide qui la produit, on pourra s'assurer de leur température réciproque par la hauteur à laquelle s'élè- vera une colonne d'eau ou de mercure dont la base se trou- vera soumise à la pression du gaz aqueux. TABLE DE L'ELASTICITE DE LA. VAPEUR DE L'EAU, D'APRÈS DALTON. Température centigrade de la vapeurde l'eau. Force de la vapeur en pouces (2 7 mil.) de mercure. Température centigrade de la vapeur de l'eau. a -^ f^ ^ s i — a a V 0 « T3 a-'a Température centigrade de la vapeur de l'eau. Force de la vapeur en pouces (27 mil J de mercure. Température centigrade de la vapeur de l'eau. Force de la valeur en 30uces(27 mil.) de mercure. a7-77 i.ooSi 80. 1 i3.o5oo ICI . II 29.2594 119.44 52.0687 3x.ii I .2000 82.22 i4.2o3i 102. 22' 3o.53i2 120.55 53.io3i 36.11 1.5750 83.88 85.55 i5.2i56 102.77 3i.02i8 121 . II 54.5718 40. 1.9781 i6.3rï5 I03.88 32.203l 121.66 55.4250 40.55 2.0437 86.66 17.0625 io5. 33.4o3i 122.22 56.2968 45. 2.5875 88.33 18.2062 106. II 34-5637 12:2.77 57.1875 47-77 2.9625 89.44 19. i5oo 106.66 35.1844 123.33 58.o5oo 5i. II 3.4593 91 .11 20.325o 107.77 36.4594 124.44 59.7750 55 4.1906 92.22 21 .2718 108.33 37.1156 125. 60. 7500 56.66 4.5562 93.33 22. 1625 109.44 38.6437 127.77 65.3625 5S.88 5, 1000 94 . 44 a3,o7i8 IIO. 39. z4o6 i3o.35 70. II 56 60.55 5.53i3 9S.55 24.0093 III . II 40.5375 i36.li. 80.1281 62.77 6.1218 97.22 aS.Sooo III. 66 41.2500 141.66 90.6000 64.44 6.6094 97-77 26.0067 112.77 42.7212 146.66 100.4437 66.11 7.1344 98.88 27.0375 II3.33 43.4906 i5i.66 iio.325o 67.22 7.5093 100. 28.ia5o 113.88 44.25oo 156.66 119.0625 68.88 8.0625 114.44 45.0187 [62.22 i3o.8375 70. 8.456ï II5.55 46.5656 162.77 i3i .9062 71.66 9.0750 116. II 47-3437 72.77 9.5i56 116.66 48.i3i2 73.88 io.oia5 117.77 49-4o3i 76.11 11.0906 118.33 50.3875 78.33 12.2062 118.88 5i .2625 PRIX DE 1817. 17 M. Dalton a trouvé que l'élasticité de la vapeur de tout au- tre liquide que l'eau est précisément la même à une distance égale du terme d'ébuUition qui lui est propre. Celui de l'eau P. E. étant lop deg. centig. , l'élasticité de sa vapeur à la tem- pérature de 83" . 33 ou 16°. 67 centig. , au-dessous de ce terme est de 14,8687 pouces de mercure. L'alcohol bout à 80 deg. centig., l'élasticité de sa vapeur à la température de 63°. 33 ou de 16°. 67 au-dessous de son point d'ébuUition est égale- ment d'une force de 14,8687 pouces de mercure. Ce physicien a aussi remarqué que la vapeur aqueuse perd la moitié de sa force par une diminution de 3o deg. F ( 17 deg. 7 centig. ) dans sa température ; il en est de même de tout au- tre liquide; sa vapeur perd la moitié de sa force par un re- froidissement de 3o deg. au-dessous de son terme particulier d'ébuUition ; et cette même force double pour la vapeur de tout liquide, comme pour celle de l'eau, par un accroissement de 4o deg. F (22 deg. ^ centig.) au-dessus de la température du liquide dont il est question. Appareil pour échaiiffer les liquides en employant le gaz aqueux en forme de hain-marie (i). a La grande chaudière qui doit produire la vapeur est pla- « cée dans une petite salle près le laboratoire : elle est en cui- te vre , peut contenir 2600 à 3ooo litres d'eau , et est garnie de « tuyaux , de robinets à eau et à vapeur comme la pompe à feu. « Le tuyau principal, qui sort de la chaudière, s'élève d'abord « à environ huit pieds, descend ensuite sous le plancher du la- ce boratoire et se ramifie dans une cavité construite en briques, « pour fournir aux différens alambics et bassines des tuyaux a plus petits , dont le diamètre varie depuis deux pouces jus- (i) Ceci est extrait d'une lettre de M. Fougeron à M. Vogel. 3 i8 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ÉCHAUFFEMENT , antages. Outre l'économie d'appareil et de combustible que pré- sente la cuisson par la vapeur, elle aurait à bord le grand avantage d'épargner l'eau douce de provision du navire. Mais alors on devrait se servir du petit appareil à vapeur que nous avons proposé dans l'article ci-dessus, et prendre de l'eau de mer pour la cuite des alimens. Appareil pour procurer une double distillation par la même clialeur^, proposé par M. Smithson Tennant (Annales de chim., tom. 98). Cet appai-eil est fondé i» sur la grande quantité de calo- rique latent qu'abandonne le gaz aqueux en repassant à (i) Il serait avantageux que le couvercle bouchât bien pour pouvoir don- ner quelques degrés de plus à la vapeur. On éviterait une trop forte pression par une soupape de sûreté. PRIX DE 1817. 3l l'état liquide dans le serpentin ; a*» sur la théorie que les liquides bouillant dans le vide au-dessous du degré commun debullition, on pourrait réduire en vapeur l'eau du réfri- gérant en la déchargeant du poids de l'atmosphère. Voyez son appareil (Pi. 1,^^. 6). Quand on veut commencer l'opération, on procède comme dans la distillation ordinaire ; mais lorsque l'eau du second alambic, qui sert de réfrigérant, a acquis une température d'une cinquantaine de degrés, on échauffe alors le dernier récipient pour en chasser l'air, on ferme son robinet, et en. rafraîchissant ce récipient, le second alambic commence à distiller à son tour. L'auteur propose son appareil pour économiser la con- sommation du combustible. « Lorsque l'eau , dit-il , manque à bord d'un navire , on y a, jusqu'à un certain point , sup- pléé par la distillation, dans la chaudière du navire; et si l'on avait fait passer la vapeur à travers l'appareil que je viens de décrire , le produit aurait été presque doublé. » L'auteur doit avoir été flatté de l'invention de son ingé- nieux appareil, aussi paraît-il en avoir été un peu ébloui, car s'il l'avait bien étudié , il eut perfectionné sa première idée. En ne considérant l'appareil qu'en lui-même, il y a peu à redire. Cependant le vide eût été plus grand s'il eût placé tout-à-fait le dernier récipient dans l'eau froide, au lieu de mettre simplement l'allonge dans le réfrigérant. Mais com- ment l'auteur, après avoir trouvé un moyen facile de sous- traire à la pression de l'atmosphère un liquide qu'on veut distiller, n'a-t-il pas simplifié son appareil en supprimant le second alambic? Il y aurait gagné par plus de produit, car on doit regarder i» comme perte toute la chaleur qui s'échappe par la surface du second alambic; aussi l'auteur l'avait-il senti , car il recommande de l'envelopper d'étoffes de laine; 20 nous avons démontré que de deux vaseS exposés sur le même foyer, celui qui était le moins chaud acquérait plus 32 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ÉCHAUFFEMENT, par le feu et perdait moins par l'air; en supprimant le se- cond alambic ,. le premier se trouverait constamment moins chaud, parce que l'ëbullition de l'air y aurait alors lieu a une température plus basse. Sans avoir connaissance de la découverte de M. Smithson Tennant , j'avais trouvé un appareil basé sur le même principe. Il est construit de manière à pouvoir ôter le produit pendant qu'on distille et sans laisser rentrer l'air atmosphérique. Je le propose pour l'extraction des eaux-de- vie de grain. Voyez cet article. Les eaux-de-vie de vin, de grain, de pommes de terre, etc. extraites au moyen de la vapeur d'eau ^ sont exemptes d'odeur d'empyreume et par conséquent d'une qualité su- périeure. Il est connu que les eaux-de-vie obtenues par la distilla- tion à la vapeur, l'emportent par leur qualité sur celles dis- tillées par l'ancienne méthode. Il sera peu question ici des eaux-de-vie de vin. Cette distillation étant presque étrangère à notre pays, nous allons donc particulièrement entretenir le lecteur des eaux -de -vie de grain et de pommes de terre, etc. Il n'est pas à ma connaissance qu'il y ait dans nos pro- vinces des établissemens , montés en grand, pour la distil- lation à la vapeur des eaux-de-vie de grain et de pommes de terre, etc. Comme cet objet est d'une très-grande impor- tance pour le commerce et l'agriculture de notre pays, j'ai tâché de trouver un appareil commode et économique pour opérer la distillation au moyen de la vapeur. Voyez (Pi. II) la description de celui qui me parait réunir le plus d'avantages. Quand l'appareil est monté et que l'on veut commencer une distillation, on ouvre le robinet de la chaudière pour PRIX DE 1817. 33 laisser arriver la vapeur dans la matiëre fermentée de la première cuve ; la masse qui s'y trouve ne tarde pas à bouil- lir et le gaz spiritueux qui s'en élève va se condenser dans le serpentin de la seconde cuve. Lorsqu'il ne donne plus qu'une eau-de-vie de douze à treize degrés à l'aréomètre , on ferme le robinet qui le conduisait au serpentin et on ouvre celui du tube qui communique avec l'intérieur de la cuve. La matière de celle-ci entre à son tour en ébullition , et on dirige alors sa vapeur spiritueuse dans le serpentin de la troisième cuve; quand le liquide distillé ne donne plus à son tour que la à i3 degrés, on cesse de la condenser dans le serpentin et on la dirige dans l'intérieur de la cuve. On supprime alors la première cuve, on fait arriver la vapeur de là chau- dière dans la deuxième cuve et on reçoit le gaz spiritueux du troisième tonneau dans le serpentin de la quatrième cuve. Pendant ce temps on jette le résidu de la première cuve et on la recharge de nouvelle matière fermentée. Quand la va- peur spiritueuse que donne la troisième cuve commence à s'affaiblir, on la fait passer dans la matière de la quatrième et les vapeurs de celle-ci vont se condenser dans le ser- pentin de la première cuve qui vient d'être remplie. Dans ce moment on ferme le robinet à vapeur de la chaudière qui communique avec la deuxième cuve pour la diriger dans la troisième. On renouvelle en même temps la seconde cuve et on continue de cette manière en faisant le tour de cuve en cuve jusqu'à ce que toute la matière fermentée ait été soumise à la distillation. Quand le tout est distillé à l'exception d'une cuve, on place alors de l'eau froide dans la cuve qui suit pour servir de réfrigérant, comme dans la distillation ordinaire. TJworie de ce mode de distillation. La vapeur de la chaudière, en arrivant dans la première ■ 5 34 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ÉCHAUFFEMENT, cuve, s'y condense jusqu'à ce que la matière ait acquis virie température de 90 à 98 (i). Alors l'alcohol qu'elle contient se réduit en vapeur, occasionne par son dégagement l'é- bullition de la masse fermentée et va se rendre dans le ser- pentin de la cuve voisine, s'y condense et échauffe ainsi à son tour la matière qui entoure le serpentin et qu'on des- tine à la distillation. Ceci a comme l'on voit, l'avantage d'é- pargner I o l'eau fk-oide dont on a besoin dans les distilleries pour condenser les vapeurs spiritueuses ; 2° celui d'épar- gner le combustible en échauffant successivement les cuves où doit s'établir la distillation; S** de donner des eaux-de- vie de meilleure qualité, car elles ne peuvent jamais con- tracter, par ce mode de distillation, aucun goût de brûlé. Je recommande de ne plus condenser la vapeur spiritueuse quand elle cesse de donner douze à treize degrés , mais de la diriger dans la matière de la cuve. On obtient ainsi de l'eau-de-vie plus spiritueuse et sans perte , parce que l'al- cohol faible qui se dégage encore , se recueille avec celui de la matière de la cuve que la vapeur va échauffer. Les appareils en France pour la distillation des vins , ne sont pas construits comme celui que je propose. Au lieu de con- denser la vapeur spiritueuse de la première cuve dans un serpentin placé dans la seconde , ils n'ont pas de réfrigé- rant dans cette dernière et ils la reçoivent directement dans le vin qu'elle contient , et la vapeur de celui - ci va seulement se condenser dans un serpentin placé dans une troisième ou quatrième cuve. Mon procédé vaut mieux , car par l'autre on doit revolatiliser une seconde fois (2) l'alco- (1) Cela dépend de la proportion d'alcohol qui y est contenu, car la température va en augmentant à fur et à mesure que la proportion d'al- cohol diminue , jusqu'à ce qu'elle arrive au terme ordinaire de lébul- lition de l'eau. (2) Et même une troisième fois, si le serpentin n'est placé que dans la quatrième. PRIX DE i8j7, tti hol qu'on introduit dans le liquide de la seconde cuve, au lieu de le recevoir dans le serpentin. Il y a donc perte de temps et de combustible, car en condensant la vapeur spi- ritueuse dans le serpentin, elle cède également son calorique latent à la matière et on ne doit plus le lui rendre après pour la faire passer dans la troisième cuve, comme cela a lieu dans le procède suivi en France. Pour mieux dëmontref l'avantage de mon procédé, supposons qu'ayant recueilli l'al- cohol par le serpentin , je le remettrais dans la seconde cuve pour le revolatiliser et le condenser dans le serpentin de la troisième. V a-t-il économie de combustible d'extraire les eaux-de-vie par la vapeur? Si en suivant l'ancien procédé, c'est-à-dire, en chauffant directement la matière fermentée dans la cucurbite, on a soin de condenser la vapeur alcoholique qui en provient, dans un serpentin entouré d'autre matière fermentée, pour la passer ensuite dans la cucurbite, nul doute que l'ancien procédé l'emportera sur celui à la vapeur pour l'économie du combustible. Car en chauffant directement la matière fermentée , on épargne tout le combustible qui est nécessaire pour porter l'eau de la chaudière au terme de l'ébuUition. Ajoutez à cela ce que nous avons dit à la page 19 et 20 de la perte inégale de calorique et on sera convaincu que le procédé à la vapeur demande le double de feu. Concluons donc qu'il y a amélioration de produit par la vapeur, mais plus de frais en combustible. Si je n'avais été souvent convaincu que des auteurs du plus grand mérite adoptent et propagent assez fréquemment des principes faux avancés par d'autres , je n'oserais dire qu'il me paraît que M. Chaptal dans sa Chimie appliquée aux arts et M. L. J. Thenard dans son dernier Traité de chimie élémen- 5. 36 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN RÉCHAUFFEMENT, taire , se sont laissé entraîner par une fausse théorie et ont ainsi prôné trop légèrement le mode d'extraction des eaux- de-vie par la vapeur. M. Chaptal nous dit (i) : « On met du « vin dans la chaudière et dans tous les vases qui sont inter- « médiaires entr'elle et le serpentin, etc. « Lorsqu'on chauffe le vin contenu dans la chaudière , les a vapeurs qui s'en élèvent vont se rendre dans le liquide du « premier vase, et lui communiquent une chaleur suffisante « pour en dégager l'esprit de vin. Ces vapeurs d'esprit de vin K passent dans le liquide du second vase, et y déterminent « la volatilisation de l'alcohol qui y est contenu, de sorte qu'un « foyer médiocre occasionne l'ébullition d'une masse énorme « de vin , distribuée dans plusieurs vases : et la condensation « de cette masse considérable de vapeurs , va s'opérer dans le « serpentin comme à l'ordinaire. « Si, au lieu d'employer le vin, on met de l'eau danslachau- « dière, et du vin dans les autres vases, on obtient une eau* « de-vie plus suave, plus douce, que Iprsqu'on y met du vin. « Ce procédé a le double avantage de diminuer considéra- « blement la dépense du combustible , puisqu'on ne l'applique « qu'à un petit vase, eu égard à la masse de liquide qu'on a évapore ; et d'extraire plus d'eau-de-vie d'un volume donné « de vin , que par les appareils ordinaires (2). » Pour prouver maintenant que M. Chaptal a avancé, sans réflexion , que ce procédé diminuait considérablement la dé- pense du combustible, en disant : Puisqu'on ne l'applique qu'a un petit vase eu égard a la masse de liquide quon éva- pore, etc. (1) Tome I , page 234 et suivantes. (2) Je ferai ici la même remarque que j'ai faite ci-devant. Je deman- derai donc quel avantage il peut y avoir d'ajouter de l'eau-de-vie à du vin qui doit être distillé.*' tmX DE 1817. 37 J'opposerai ici l'auteur à lui-même. Il dit dans le même vo- lume, page 188 : a On a long-temps disputé sur les proportions « les plus avantageuses qu'il convient de donner à une chau- « dière. On peut déduire aujourd'hui les conséquences suivantes « des expériences qui nous sont connues: la quantité de combus- « tible nécessaire pour évaporer, n'augmente pas dans la même a proportion que le volume du liquide , de sorte qu'il y a de « l'avantage à se servir de grandes chaudières : mais il faut « plus de temps pour porter ces dernières à l'ébuUition , etc. « M. le comte de Rumford a successivement entretenu bouil- a lantes pendant une heure, 44^ ^t 280 livres d'eau. Dans le « premier cas, il y a eu 18 livres d'eau entretenue bouillante « par livre de combustible ; dans le second , il n'y a eu que « 12 livres. « On peut poser en principe, selon M. de Rumford, que « l'économie du combustible est d'autant plus grande , que le « temps nécessaire pour porter à l'ébuUition est plus long. » Ces principes sont conformes à la théorie et d'accord avec l'expérience. Ils détruisent donc ce que M. Chaptal a dit de l'a- vantage qu'il y a de faire bouillir une grande masse de vin au moyen de celui placé dans un petit vase. M. Thenard parle dans le même sens que le susdit. Je ne tien- drai donc pas compte de la petite différence de manipulation. Quand on met du vin dans la cucurbite, qu'arrive-t-il (i)? Il entre en ébullition et sa vapeur alcoholique va se con- denser dans le second tonneau en échauffant le vin qui y est placé. Quel avantage retire-t-on de ceci ? Aucun. Car on devra , pour revolatiliser l'alcohol qui s'est condensé dans ce vin, lui (ï) J'avais cru, en commençant cet article, pouvoir passer légèrement .sur la distillation des vins, mais j'ai trouvé bon d'y revenir pour mieux faire sentir la théorie de la distillation des eaux-de-vie de grain. 38 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ECHAUFFEMENT, rendre tout le calorique latent dont il s'est dépouillé en sa faveur. On ne fait par là, comme j'ai déjà dit, qu'ajouter de l'eau-de-vié à du vin qu'on veut distiller. Y a-t-il, en suivant ce procédé, une amélioration de pro- duit? Non. Car si on arrête la distillation quand le premier vin, mis dans la cucurbite, a fourni sa partie spiritueuse, l'eau-de-vie reste alors dans le premier tonneau , et ce der- nier vin qui est plus alcoholisé , se place ensuite dans la cucur- bite. Si on continue , au contraire , dans la première distilla- tion à faire bouillir le vin de la cucUrbite , quoiqu'il ait fourni son alcohol, il donne alors de l'eau gazeuse au vin du pre-' mier tonneau , et comme l'alcohol est plus volatil que l'eau , il s'empare du calorique latent de celle-ci et passe dans le troisième tonneau. Y gagne-t-on ainsi sur la qualité du produit? On doit au contraire y perdre , car la partie du vin , qui reste dans la cucurbite , se charge de plus en plus de matière ex- tractive et doit communiquer par là un mauvais goût à l'eau- de-vie. Si on met de l'eau au lieu de vin dans la cucurbite, on n'a pas ce dernier inconvénient , mais on perd plus de calorique que par l'appareil que je propose , et d'autant plus que la va- peur alcoholique parcourra une plus grande quantité de vases. Je suppose quatre vases dont le vin de chacun contienne dix litres d'alcohol Total 4» litres. Si je reçois du gaz aqvieux dans le premier vase , les dix litres vont passer dans le second tonneau; donc dix litres de distillés lo En continuant , les 20 litres du second doivent passer dans le troisième , ci 20 Les 3o litres du troisième au quatrième, ci. . . . 3o Les 4o litres du quatrième au serpentin , ci. . . . 4^ Des litres distillés, le total est de 100 PRIX DE 1817. 39 J'aurai donc, en suivant ce procède, distillé 100 litres au lieu de 4^7 c* dû fournir un excédant de gaz aqueux pour 60 litres; donc dépense de plus du double en combustible (i). On pourrait dire, en faveur de leur procédé, que l'alcohol obtenu est plus rectifié , parce que le vin du dernier tonneau contenant plus d'alcohol sous un volume donné, celui qui en provient doit être plus fort; mais comme j'ai recommandé, dans mon procédé , de ne plus envoyer au serpentin les va- peurs spiritueuses quand elles commencent à s'affaiblir , et de les diriger alors dans le liquide de la seconde cuve, la force de mon eau-de-vie différera peu de la leur, si je veux sur- tout fractionner le produit et mettre à part le premier dis- tillé. Nous avoiîs déjà répété plusieurs fois qu'en déchargeant un liquide du poids de l'atmosphère , on avance le terme de son ébullition. Je propose un appareil distillatoire fondé sur ce principe, et avec lequel, me paraît-il, on pourrait obtenir des eaux-de-vie privées d'odeur d'empyreume sans devoir les dis- tiller au moyen de la vapeur, procédé qui demande plus de combustible et plus de frais d'appareils. Je suppose que la cucurbite A (PI. III, fig. i) soit remplie de substance fermentée , et que l'on veuille mettre l'appareil en action ; on échauffe la cucurbite, et on tient les robinets I et 2 ouverts et ceux 3 et 4 fermés. Quand le liquide bout et que la vapeur alcoholique a remplacé (i) On pourra objecter avec raison, que ce calcul n'est pas tout-à-fait exact; car s'il ne reste plus rien de spiritueux dans le premier vase, après qu'on en a obtenu dix litres de produit, on enlèvera toute l' eau-de-vie du second vase, en ne retirant que 17 à 18 litres, et ainsi successivement jus- qu'au quatrième. Car plus il y a d'alcohol dans une quantité donnée de vin et moins on doit en retirer de litres de produit pour avoir toute l'eau-de- vie qui alors est beaucoup plus forle. Si d'après ces observations on ne porte le total des litres à distiller qu'à 8o, on trouvera encore une diffé- rence de moitié en notre faveur. 4o VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ÉCHAUFFEMENT , l'air atmosphérique dans le haut de l'alambic et le premier condenseur C, on ferme le robinet 2, et on remplit de suite d'eau froide la cuve de ce condenseur. On supprime ainsi par le refroidissement la plus grande partie de la résistance de la va- peur élastique, qui par là continue à se reproduire et se con- denser successivement, etc. Quand le premier condenseur contient à-peu -près la moitié de sa capacité d'alcohol , on ferme le robinet i , on ouvre le robinet 3 et 4 1 et on continue avec le deuxième condenseur comme on a opéré avec 1^ premier. Pendant ce temps on ouvre le robinet 2 et on obtient l'al- cohol dans le récipient qui aboutit au serpentin. Je dois faire remarquer que ce serpentin n'est pas ajouté pour pouvoir re- tirer l'akohol du condenseur, mais pour conde^er l'alcohol qui serait perdu chaque fois qu'on chasse l'air de l'appareil par le moyen de la vapeur alcoholique. F. Tube en verre qui communique avec l'intérieur de l'ap- pareil et dont la partie inférieure est plongée dans un vase avec du mercure. Ce tube fait connaître, par l'ascension du mercure, quelle est la tension du gaz alcoholique dans l'ap- pareil ; il sert aussi comme soupape de sûreté dans le cas où les vapeurs alcoholiques ne se condenseraient pas assez. Je place les condenseurs près du fond des cuves pour qu'ils soient continuellement entourés de l'eau la plus froide, car comme l'eau est principalement conductrice du calorique par locomotion, les couches qui s'échauffent par le contact du con- denseur, s'élèvent à fur et à mesure de leur échauffement à la partie supérieure de la cuve. Il est inutile de dire que l'eau des cuves doit se renouveler et s'écouler par un trop-plein comme dans les cuves ordinaires. Pour éviter que l'eau chaude ne se mêle à l'eau froide, on a soin de faire arriver cette dernière par la partie inférieure de la cuve. PRIX DE 1817. 41 Le gaz aqueux peut être employé avec avantage dans les vi- naigreries , les distilleries, les brasseries, etc., pour rame- ' ner les différens liquides a la température nécessaire a leur fermentation. Il arrive souvent pendant l'hiver que la fermentation des bières ou des substances qu'on destine à la distillation , lan- guit par une trop basse température. Il en est de même des vinaigres que l'on fabrique l'été, et dont on confie l'acétifica- tiou à la chaleur atmosphérique. Quand cette dernière n'est pas favorable , on pourrait ramener ces divers liquides aux - degrés de température nécessaire à leur fermentation en y fai- sant arriver plus ou moins d'eau en vapeur ; mais* comme l'on augmente , par cette méthode , la quantité du veliicule , et que cela peut être nuisible (i), on pourra parer à cet in- convénient en réchauffant les liquides avec l'appareil dont je donnerai la description, et qui peut être mis en usage avec facilité et à peu de frais. Dans cet appareil le moyen d'échauffement est également fondé sur la grande quantité de calorique qu'abandonne la vapeur d'eau en repassant à l'état liquide , mais au lieu de la recevoir directement dans la substance mise en fermentation, je la condense dans un réservoir que j'introduis dans ce li-, quide. On proportionnera la grandeur de cet appareil tant à la capacité des cuves ou tonneaux auxquels on le destine , qu'à la différence de température que les liquides mis en fermen- tation peuvent subir par la variation ordinaire de température de l'atmosphère. Je suppose, P. E., que j'ai mis en été dans un tonneau 3oo (i) L'introduction du gaz aqueux dans le liquide pourrait suMout nuire aux vinaigres , parce qu'étant plus long-temps soumis, par la lenteur de leur fermentation, aux variations de la température atmosphérique, ils- peuvent avoir besoin d'être réchauffés un plus grand nombre de fois. 6 42 VAPEUR DE L'EAU , MOYEN D'ECHAUFFEMENT, litres de matière destine'e à être convertie en^Aànaigre , et que le thermomètre , par un temps pluvieux ou autrement , soit descendu à 12 degrés. Si le liquide de mon tonneau a subi cette baisse , je devrai le réchauffer de 1 3 degre's pour que la fermentation ne languisse pas; car l'on sait qu'une des con- ditions nécessaires à la fermentation acéteuse, est que le li- quide soit maintenu à une température de 18 h 2.5 degrés. Quel sera donc la quantité de vapeur dont j'aurai besoin pour le ramener à aS degrés? Nous savons qu'vine livre de gaz aqueux en repassant à l'é- tat liquide , abandonne une quantité de calorique suffisante pour échauffer 5^ 66 d'eau de zéro à 100° cent. Si je fais donc arriver dans le réservoir placé dans mon liquide 1* d'eau en vapeur, le calorique qu'elle abandonnera en devenant liquide suffira pour poiter 43 livres -^ d'eau de 12 à ^5 deg. Mais la livre d'eau qui provient de la vapeur condensée se trouve encore à loo». Elle cédera donc aussi avant d'être refroidie à nB^ assez de calorique pour échauffer 5 livres -^ de matière de la à 25**. Le total du liquide fermentescible dont la tem- pérature sera augmentée de 1 2 à aô au moyen d'une livre de vapeur, se montera à 48* tsv- On voit, d'après ce calcul, que pour porter la température de mes 3oo litres de 12 à 25°, je devrai réduire en vapeur un peu moins de six et demi litres d'eau pour être condensés dans le réservoir placé au milieu ou plutôt au fond du tonneau. Je ne m'étendrai pas davantage sur cette partie ; il sera fa- cile d'après un simple calcul de proportionner la capacité de son appareil à l'usage auquel on le destine. C'est ainsi que s'il doit servir pour la fermentation de la bière, il pourra être, à quantité égale de liquide à réchauffer, plus petit que pour le vinaigre, parce qu'il n'y aura jamais une si grande différence de température pour ramener la bière au degré favorable à la fermentation vineuse qui est de i4à i8<> cent, etc. PRIX DE 1817. 43 L'appareil que j'ai proposé pour favoriser la fermentation vineuse et acéteuse, pourrait être employé avec succès par les guesdrons pour entretenir les cuves de pastel a une cha- leur convenable. Tous les fabricans connaissent la difficulté qu'il y a de bien conduire une cuve de pastel et d'y entretenir une chaleur fa- vorable à la fermentation colorante. Il me paraît qu'au moyen de cet appareil, on pourrait la ranimer à volonté, et e'viter ainsi de devoir transvaser le liquide pour le réchauffer dans des chaudières : manipulation qui ne peut être que défavora- ble à la bonne fermentation de la cuve. S'il est souvent nécessaire de rehausser la température des liquides fermentans, il arrive aussi parfois qu'il serait utile de pouvoir la diminuer sur-tout pour la fermentation vineuse et colorante. On pourrait se servir avec succès du même appareil, mais en remplaçant la vapeur par de la glace. On sait que cette substance en fondant est susceptible de rendre latente une quantité de calorique suffisante pour élever un poids d'eau égal au sien de o» à 75*' cent.; ainsi en mettant dans un vase de verre qui est à zéro une livre de glace à la même tempéra- ture et une livre d'eau à 750 , il en résulte deux livres d'eau à o». On voit par ceci qu'il ne faudrait pas une bien grande quantité de glace pour donner quelques degrés de moins à une cuve en fermentation. Une livre suffit pour faire baisser 95* d'eau de ai à 20, etc. Description de l'appareil. A. (PI. III, ^g-. a.) Petite chaudière en cuivre destinée à produire la vapeur. B. Réchaud portatif sur lequel se place la chaudière. C. Tube conducteur. D. Réservoir où vient se condenser la vapeur qui doit échauf- fer le liquide fermentant. 6. 44 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ÉCHAUFFEMENT , E. Petit tuyau qui communique avec la partie supérieure du re'servoir , et qui est destiné tant à laisser échapper l'air quand les premières vapeurs arrivent, qu'à lui laisser la rentrée libre quand il y a une trop forte condensation. F. Second tuyau qui enveloppe le tube conducteur dans lequel on a entassé du charbon en poudre. J'ai ajouté cette pièce pour que la vapeur aille se condenser dans le réservoir. Sans cette précaution, elle se condenserait en grande partie dans le tube conducteur que je suppose plongé dans le liquide jusque vers le milieu de sa hauteur. La vapeur d'eau peut-elle être appliquée avec avantage à former des séchoirs ou des étuvesP Sous le rapport de l'économie du combustible, réchauffe- ment par les poêles ordinaires l'emporte de trois quarts sur la vapeur d'eau; mais on a l'avantage avec celle-ci de pouvoir donner une température égale, ce que l'on n'obtient que dif- ficilement par la première méthode. Voici la description d'une étuve à vapeur qui peut être utile dans les brasseries pour sécher le malt, aux pharma- ciens pour sécher les racines et écorces non aromatiques, etc., aux grainetiers pour les légumes secs qui ne doivent pas ser- vir à la reproduction , etc. A. ( PI. III , Jig. 3. ) Appareil vu à vol d'oiseau. B. Tuyau qui communique avec la chaudière à vapeur. C. Espèce de caisse métallique plate, sur laquelle on met les substances à dessécher par couches minces , soit à nu ou sur de la toile ou papier, selon l'objet qu'on a à traiter. Elle est gar- nie d'un rebord pour empêcher que rien ne tombe par terre. L'espace vide est d'un à trois pouces de hauteur, se- lon la dimension que l'on donne à la caisse. Elle peut être en fer-blanc pour les petits appareils et en tôle étamée ou en cuivre, quand on veut les avoir plus grands. Cette caisse se place presque horizontalement ; on lui donne PRIX DE 1817. 45 une légère inclinaison vers la chaudière , pour que l'eau qui se condense puisse y retourner : on évite par là les dépôts qu'occasionnerait la nouvelle eau qu'on ajouterait pour rem- placer celle qui s'évapore. Mais si l'appareil était échauffé par un liquide qu'on concentre, comme P. E. dans les bras- series, avec la vapeur qui provient de la bière, l'inclinai- son devrait alors être inverse pour empêcher la vapeur con- densée de retourner à la chaudière. Examen de l'appareil à vapeur de la société des pharma- ciens de Londres^ dont nous avons donné la description à la page 17. . Quand on expoàe un vase, avec de l'eau, à la vapeur d'un autre, le gaz aqueux se condense contre les parois ex- térieurs du vase, jusqu'à ce que l'eau, qui y est contenue, ait acquis une température de ioo<* (i). Mais arrivée à ce terme, le gaz aqueux ne se condense plus, et le liquide reste stationnaire et sans bouillir. Ce phénomène a lieu ainsi parce que l'eau, pour passer à l'état gazeux, a besoin d'une grande quantité de calorique et qu'elle ne peut l'acquérir qu'en l'absorbant d'un corps qui est plus échauffé qu'elle. Car l'on sait qu'une substance ne cède du calorique à une autre que pour rétablir l'équilibre de température. L'eau liquide se trouvant donc parvenue à la température de 1 00° , qui est celle du gaz aqueux, il n'y a pas de cause agissante pour que ce dernier se condense et cède son calorique latent à l'eau. Il n'en est pas de même quand le vase contient un liquide dont l'ébuUition a lieu à une température inférieure à 100*», comme P. E. l'alcohol. Le gaz aqueux qui circule à l'entour du vase peut alors faire bouillir l'alcohol, parce que le gaz rencontrant continuellement un vase d'une température infé- (i) Si la surface de l'eau est en contact avec l'air, elle n'acquerra même jamais cette température. Elle se tient dans les cas les plus ordinaires à 390. 11 en est de même dans l'eau bouillante pure ou bain-marie. 46 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ÉCHAUFFEMETTr, rieure à la sienne, se condense contre ses parois et fournit ainsi au liquide le calorique nécessaire pour passer à 1 état de vapeur. Comme l'appareil des pharmaciens de Londres doit servir, en grande partie, pour faire bouillir des liquides aqueux, il fallait pour atteindre ce but, soit diminuer la pression de l'air sur la surface des liquides qu'on voulait amener à l'é- buUition, soit augmenter la tempe'rature du gaz aqueux. C'est ce dernier moyen qu'on a adopté dans l'appareil ci-dessus, en retenant la vapeur dans un espace exactement bouché et ne lui donnant d'issue que par une ouverture munie d'une soupape, dont la pression équivaut à une colonne de mercure de douze pouces (i) qui avec celle de 28 p. de l'air atmosphérique, oppose une résistance égale à une colonne de 4o pouces. Quand la vapeur a acquis une tension capa- ble de soulever cette soupape, sa température doit être, d'a- près la table de Dalton , de 1 1 1 <* centig. Examinons maintenant comment le gaz aqueux se com- porte dans cet appareil. Les premières vapeurs qui arrivent dans les cases , c'est-à-dire les -^ en poids de l'eau qui doit être échauffée par la vapeur, s'y condensent et fournissent leur calorique latent. Lorsque le liquide a acquis loo** cent, les vapeurs ne se condensent plus ; mais comme elles sont x'etenues dans l'appareil , leur température peut s'accroître jusqu'à n I <* cent. A ce terme leur force élastique fait ou- vrir la soupape et une partie s'échappe dans l'atmosphère. Je n'ai pas vu fonctionner d'appareil de ce genre, mais je suis certain qu'il doit entretenir l'eau des vases à une bien légère ébullition (a). (i) On trouve dans les annales des arts la description d'une soupape ingénieuse dont on fait varier la résistance à volonté au moyen d'un contre-poids qui chemine sur un levier. En approchant le poids du point d'appui, la résistance de la soupape augmente et elle diminue en l'éloignant de ce dernier. > (2) On dit dans la description de cet appareil , « la température de la PRIX DE 1817. ' 47 Je me fonde sur ce que le gaz aqueux ne peut guère céder à l'eau chaude des vases que son calorique libre ou de tem- pe'rature qui est au maximum de onze degrés de différence d'avec l'eau bouillante. Il faut donc le calorique libre de cinquante et une ^^arties de cette vapeur, pour faire passer une partie d'eau bouillante à l'état de fluide gazeux d'une tem- pérature de 100® cent. (i). Pour que les vases fussent continuellement entourés d'une vapeur aussi chaude, il faudrait que l'équilibre de température se rétablît dans les gaz aqueux avec une grande promptitude. Je crois que cet équilibre ne se rétablit pas ici par la fa- culté conductrice dû gaz. Voici comment je conçois la chose. Je suppose une des cases remplie de gaz aqueux à 1 1 1 <». Comme il touche les parois du vase dont le liquide n'est qu'à loo", il cède les onze degrés de son calorique libre. Ce gaz aqueux redescendu ainsi à loo", et se trouvant alors de suite comprimé par le gaz à m*', il doit en repasser une petite partie à l'état liquide, parce que le calorique qu'il contient à ioo*> n'est pas suffisant pour retenir toute Teau à l'état gazeux à la pression de 4o pouces de mercure. Un cinquantième doit donc repasser à l'état liquide de loo» de temp. et son calo- rique latent être repris par la partie restée gazeuze qui se retrouve alors à sa température primitive. Mais quelle que soit la manière dont se rétablit l'équilibre, je persiste à croire que la quantité de vapeurs qui touche à-la- « vapeur dans le tuyau principal, est ordinairement de io3° cent. Elle • suffit pour porter à l'ébullition dans l'espace de ao minutes, le grand • alambic rempli d'eau froide. > Que l'eau froide s'échauffe très-vîte, sur -tout quand toute la vapeur se dirige sur un vase, cela se conçoit : mais on néglige de nous parler de son ébullition , qui est l'objet principal d'une distillation. (i) Nous avons vu en commençant que le gaz aqueux à 100° ne donne à l'eau, qui est en contact avec l'air, qu'une température de ga", et ici la vapeur cède encore son calorique latent. 48 VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ÉCHAUFFEMENT , fois la surface des vases est trop peu considérable en poids, eu égard à la le'gère différence de température d'avec l'eau bouillante , pour que celle - ci puisse acquérir le calorique nécessaire pour continuer à être en pleine ébullition (i). Je sais qu'en un vase. plongé dans une solution de muriate de soude dont la température est de 107°, l'eau pure dudit vase peut y bouillir assez bien (2). Mais il est entouré ici continuellement d'une masse de liquide plus pesante que la sienne et dans laquelle l'équilibre de T se rétablit très- vite , car il n'en est pas de même si on plonge le vase dans de l'huile. A lo^**, l'eau du vase reste alors à 76°, et ce n'est que quand l'huile a acquis la température de 1 5 1 cent, que l'eau est en pleine ébullition (3). J'attribue ceci à ce que le réta- (i) J'ai appris par la conversation d'un fabricant, qu'on avait monté en Angleterre un appareil à vapeur dans le genre de celui des pharmaciens de Londres, pour condenser les sirops d'une raffinerie de sucre, avec la différence que l'espace de la chaudière à sucre , communiquait avec une grande machine pneumatique , pour faire baisser par le vide le terme de l'ébullition du sirop. Mais nonobstant l'appareil pneumatique, le sirop se concentrait difficilement , et comme on voulait porter trop loin la température du gaz aqueux, au moyen de la compression, il se fit une explosion terrible qui coûta la vie à quelques individus, et qui emporta une partie de l'établissement. Ceci vient à l'appui de ce que j'avance. Je sais que le sirop ne bout qu'à une température plus élevée que celle de l'eau, mais on avait, pour compenser cela , une machine pneumatique. (2) Quand le vase plongé dans la solution de muriate de soude , est étroit et profond, l'eau qu'il contient acquiert une bonne ébullition, mais cette dernière va en diminuant à mesure qu'on élargit le vase , et cesse même tout-à-fait quand l'élargissement du vase devient trop grand, parce qu'alors l'eau perd trop de calorique par l'air , relativement à celle que lui procure la solution de muriate de soude. (3) Voyez VHistoire critique du baromètre, par Deluc , p. 168, tome 4- Je n'ai pas eu le temps de vérifier les expériences de l'auteur, mais il a fait tout avec tant d'exactitude, qu'on ne peut pas en douter. PRIX DE 1817. 49 blisscment de l'équilibre de tempe'rature de l'huile ne se fait qu'avec lenteur, de manière que la couche d'huile qui s'est mise en équilibre avec la température de l'eau du vase, y reste quelque temps adhérente avant de descendre au fond (i) de son vase. L'eau perdant continuellement du calorique par l'air, elle ne peut en acquérir assez pour bouillir que quand l'huile est parvenue à une température très-élevée. Je reviens à notre appareil et je suppose maintenant que deux ou trois des alambics contiennent de l'alcohol. L'ébullition s'y établira bien, parce que la vapeur cède alors son calo- rique libre et son calorique latent. Mais cette ébullition a lieu aux dépens de l'eau des autres vases, parce que le gaz aqueux rencontrant continuellement des vases à 8o<» , la con- densation y est très-forte et la chaleur du gaz restant se maintient même difficilement à loo», car il a aussi alors à rehausser la température de l'eau qui provient de la con- densation et dont la température a dû descendre à celle des vases sur lesquels elle s'est condensée. En supposant que le gaz aqueux serait suffisant pour procu- rer l'ébullition de l'eau dans les bassines et alambics , etc. , cet appareil ojfrirait-il quelques avantages ? Le rapporteur sur l'utilité de cet appareil nous dit : « Ou- tre la grande sûreté de ce mode de distillation dans les pré- parations alcoholiques et éthérées et l'impossibilité de brû- ler les extraits végétaux, etc., il y a encore une économie d'environ un tiers sur le combustible. » Nonobstant cette autorité , je crois pouvoir assurer que cet appareil n'ofïi'e pas ces avantages. I». Je dis qu'il est incommode, parce que tous les vases de- vant être fixés à l'appareil pour ne pas laisser le moindre jour, on ne peut les enlever, ce qui est très-désavantageux pour la (i) Ceci, dans la supposition que l'huile soit conductrice du calorique par locomotion, comme cela est reconnu pour l'eau. 7 5o VAPEUR DE L'EAU, MOYEN D'ÉCHAUFFEMENT , manipulation de ce qu'on fait ordinairement dans les bassines. 2°. Si le gaz aqueux a assez de chaleur pour amener l'eau à ëbuUition, il en a alors trop pour l'alcohol et ce mode de distil- lation est plutôt nuisible qu'utile pour rectifier ce dernier. 3°. La chaleur n'est pas assez forte pour amener à l'ébul- lition le mélange qui doit donner de réther(i), et d'un au- tre côté , elle est trop forte pour le rectifier. On pourrait cependant, à la rigueur, rectifier de l'éther avec cet appa- reil, mais alors il faut une personne qui reste continuelle- ment près de la cornue et qui ouvre et ferme à chaque instant le robinet qui fournit la vapeur au bain-marie pour que l'eau de cette dernière ne s'échauffe pas au-dessus du degré de température nécessaire à la rectification de l'éther. 4°. Pour obtenir les extraits végétaux cet appareil est bon. Mais a-t-il de l'avantage sur le procédé employé dans les la- boratoires de nos pharmaciens? Non. Ici les décoctions se font à feu nu, l'évaporation a lieu de même jusqu'aux trois quarts et l'extrait acquiert sa consistance au bain-marie. 5°. Quoiqu'on nous dise aussi qu'il y a économie d'en- viron un tiers sur le combustible, je pense, au contraire, qu'il en dépense au moins un tiers de plus que si tous les vases étaient montés sur des foyers particuliers, mais placés à côté les uns des autres, de manière à former une espèce d'ovale (a). Car, au moyen de la vapeur, il y a i» perte de toute la chaleur qui est employée à amener l'eau de la ma^chine à vapeur au degré de l'ébuUition, parce qu'ici le gaz aqueux ne sert que par son calorique latent, tandis qu'en le condensant dans le liquide même, il augmente la quantité d'eau chaude. On peut , à la vérité , le ramener continuellement à la chau- dière ; mais on y gagne peu, parce qu'alors au bout de la journée la chaudière à vapeur se trouve remplie d'eau chaude (i) Je parle du sulfurique comme du plus usité. (a) On éviterait, par. cette disposition , une grande partie de la perte dn calorique qui a lieu par les fourneaux isolés. PRIX DE 1817. 5i qui ne peut servir que le lendemain et se refroidit en grande partie la nuit. 2°. Comme on échauffe ici les vases en appliquant le gaz aqueux à leur surface externe , cela est loin d'offrir le même avantage d'économie de calorique que dans les ateliers de teinture ou la vapeur se condense dans l'intérieur des cu- ves. Car il doit se perdre considérablement de calorique par les cases de fer, qui offrent un tiers plus de surface à l'air et à la vapeur que les vases à échauffer. On a donc ici une partie de la perte qu'on éprouve quand on échauffe des pe- tits vases sur plusieurs foyers particuliers. 3<». Comme il faut un feu très-fort sous la chaudière à va- peur pour soutenir le gaz aqueux à une température aussi élevée, cela doit également occasionner une perte de chaleur plus forte par la surface extérieure du fourneau, et par le courant d'air chaud qui est entraîné dans la cheminée , qu'en entretenant la même « haudière à une ébuUition ordinaire. Ne perdons jamais de vue ce principe : qu'à capacité égale des vases l'économie du combustible sera en raison inverse de la rapidité de l'évaporation. Cela nous ramène également au prin- cipe de Rumford que : l'économie du combustible est d'autant plus grande, que le temps pour porter à l'ébuUition est plus long. 4**. Les frais d'achat et d'entretien de cet immense appareil doivent être très-considérables : on peut donc supposer que l'intérêt de l'avance du capital vaut déjà un tiers du combus- tible nécessaire pour échaufïèr tous ces vases par le moyen des fourneaux rassemblés en ovale comme je le propose. On pourrait comparer la prétendue économie de cet appa- reil, à celle" du poêle dit calorifère, au moyen duquel on doit consommer quatre parties de combustible pour pouvoir transmettre une partie du calorique qui en provient, aux appartemens pour lesquels il est destiné. On a monté en Angleterre des chaudières à vapeur qui desservent alternativement des bains de teinture et des pompes 5a VAPEUR DE L'EAU', etc., PRIX DE 1817. à feu. Je trouve qu'il n'y a de l'avantage à re'unir ces deux objets que pour autant que l'echauffemént des cuves et le tra- vail mécanique qui re'sulte delà force motrice, puissent se faire à des heures réglées. Car si on veut employer à la teinturerie l'eau chaude qui provient de la vapeur condensée de la pompe à feu , on n'en retirera pas d'avantage ; car si on n'injecte pas , dans le condenseur, une quantité d'eau suffisante pour rame- ner le liquide condensé à 3o ou 40" , on perd alors en force les degrés qu'on gagne en température pour l'eau chaude ; car moins sera refroidi le liquide condensé , plus forte sera sa ten- sion et plus grande, par conséquent , sera la résistance qu'il opposera au piston qui revient sur lui. Dans un mémoire, signé G. L., concernant cette matière, et qu'on trouve dans les Annales de chimie, on propose, pour fournir de l'eau chaude à l'atelier, le moyen suivant; écoutons l'auteur : « Voici comment je crois que l'on pourrait obtenir « ce résultat. Au lieu d'un condenseur , j'en emploierais deux : « l'un serait destiné à commencer la condensation de la va- « peur et à fournir l'eau chaude,rautre à l'achever. Leur jeu se- « rait successif et en réglant convenablement la quantité d'eau « injectée dans chaque condenseur, on aurait de l'eau à tel « degré de température que l'on voudrait entre 25 et loo**. » Je ne conçois pas l'avantage que peuvent procurer ces deux condenseurs. Il me paraît que l'on doit perdre ici en temps ce que l'on gagne en température. Car en commençant par le condenseur destiné à fournir l'eau chaude, le piston trouvera ^ pendant ce temps , une résistance qu'il n'auroit pas éprouvée si on eût de suite condensé tout le gaz aqueux de ce cylindre à 3o degrés. iV. B. Les figures que l'on trouve dans les trois planches n'ont pas été destinées à représenter des appareils complets et à employer, mais à faire concevoir me» idées sur ce que je propose. PLI. ■X'i' ■:'i:t!>.. FLIL PI. m. \1 \^ . liïJli := : : i rji ;t;' '-li: ri!jîÎ4îiwS«!St3»aS rii^^rî