frtw SvthMotC BEAN MUSEUM LIBRARY Digitized by the Internet Archive in 2012 with funding from Brigham Ybung University http://archive.org/details/mmoiresurlafamilOOchau (pi SU iTf MÉMOIRE SUR LA FAMILLE DES «ARABIQUES PAR le Baron M. de Chaudoir le PARTIE, 220431 MOSCOU, IMPRIMERIE GAUTIER ET MONÎGHÉTTI» Mars, I84$\J'f;>£: HA \RY BRIGHA lRSITYI PROVO, UTAH MEMOIRE SUR LA FAMILLE DES G ARABIQUE S PAR le Baron M. de Chaudoir. PARTIE. Ma collection de Carabiques s'étant considérable- ment accrue pendant ces deux dernières années par l'acquisition des collections de feu Faldermann et de M. Gory , par mon voyage dans les régions cauca- siennes et par mes relations avec plusieurs des ento- mologistes les plus distingués de ma patrie et de l'étranger, me fournit des matériaux de plus en plus abondants pour l'étude de cette intéressante famille. De jour en jour le besoin d'un ouvrage semblable au Species du Comte Dejean, mais enrichi des nom- breuses découvertes plus récentes, se fait plus vive- ment sentir. Un ouvrage pareil est-il possible dans l'état actuel de la science ? Je ne crois pas qu'il exis- te maintenant un seul Entomologiste qui ait consacré à cette étude une longue et laborieuse vie , comme Ta fait M. Sclioenherr pour les Curculionites , et ceux qui ont entrepris depuis quelque temps des travaux de ce genre, sont encore à l'entrée de leur carrière. H faut de longues années pour étudier dans les plus petits détails de leur organisation les 5 ou 6 mille espèces de C arabique s qu'on connaît déjà à présent, sans parler des difficultés insurmontables qu'on éprouve à les rassembler pour pouvoir les examiner à son aise, et ce n'est cependant qu'après un examen semblable qu'on peut se croire autorisé à introduire une nouvelle classification, devenue né- cessaire par les progrès qu'a faits l'Entomologie de- puis la publication des derniers ouvrages généraux sur cette famille. Or un homme a bien peu de chan- ces de mener à bonne fin une entreprise aussi vas- te ; il doit donc songer à la faciliter à d'autres par des traités spéciaux consciencieusement faits , et il peut le faire par des monographies de genres isolés, par la publication d'observations neuves, par la rec- tification d'erreurs plus ou moins accréditées , par des travaux sur la synonymie, et en faisant connaître des formes ou des espèces nouvelles, avec le soin et l'exactitude que réclament surtout des publications de cette nature. Quelque parfaites que puissent être ces dernières, leur valeur sera toujours inférieure à celle d'une monographie bien faite , mais elles n'en sont pas moins nécessaires pour étendre le domaine de la science , parce que tel entomologiste qui est en possession de quelques espèces intéressantes, n'est pas dans la possibilité de réunir la grande quantité de matériaux sans laquelle on ne peut faire de mo- nographies. Telles sont les circonstances dans les quelles je me trouve moi-même. Je ne saurais avoir à ma disposition ni les riches musées de l'Europe, ni les grandes bibliothèques , et par conséquent beau- coup d'espèces et plusieurs ouvrages rares me reste- ront inconnus. Ce ne sera donc que très rarement que je pourrai aborder les travaux monographiques, mais ce que je lâcherai toujours de faire , ce sera de contribuer aux travaux de cette nature en publi- ant mes espèces nouvelles avec des descriptions très-détaillées, en réunissant le plus de données que je pourrai sur tel ou tel groupe, à mesure que j'au- rai eu le loisir de m'en occuper plus spécialement, en donnant les caractères de genres insuffisamment étudiés jusqu'ici, et en faisant les rapprochements et les distinctions que me dicteront mes observations successives. Ennemi des systèmes exclusifs , j'espère ne jamais sacrifier la vérité, fruit de l'observation, à une idée arrêtée d'avance, et si je tombe par la sui- te dans des erreurs , ce ne sera pas parce que je n'aurai pas voulu voir. J'ai cru devoir faire précéder de cet avertissement les premières feuilles d'une sé- rie d'articles auxquels la Société Impériale des Na- turalistes de Moscou veut bien accorder la faveur de figurer dans ses publications. Si parmi les entomologistes qui veulent bien m'ho- norer de leurs relations, il s'en trouve qui , n'ayant pas l'intention de publier ce qu'ils possèdent de nouveau en fait de Carabiques , voudraient m'aban- donner ce soin, je profite de cette oecasion , pour faire , à l'avantage de la science tjoi m'a valu leur pre'cieuse connaissance, appel à leur générosité, j'es- père que ceux qui me connaissent ne craindront pas de me faire quelques sacrifices. Kiew. le 6 Décembre 1847, OXYCHEILA, Abstraction faite des Pseudovcycheila Guér. , on connait maintenant neuf espèces (YOxycheila , aux- quelles nous sommes en état d'en ajouter une 10e. Ce sont: 1. * 0. tristis , Fabr. ( Dej. $pec,J) espèce bien connue du Brésil; 2. * O. Flnelii , Guér in , ( Rev. Zool. Cuv. 1843. p. 16, note ) bien distincte de la précédente, du même pays ; 3. * 0. bisignata Guér. (Dict. pitt. d'bist. nat. VI. p. 572. n° 7. Ail. pi. 438. f. 2. ) dont je possède plusieurs individus, et qui semble ne pas être rare dans la Guyane ; 4. * 0. aquatica Guér., ( Rev. Zool. Cuv. 1843. p. 15, et Mag. de Zool. 1844. pi. 132. ( cl. IX. ) prise en assez grand nombre dans les montagnes de la INlle Grenade ; 5. * 0. distigma Gory, ( Mag. de Zool. 1831. pi. 17 ) espèce du Brésil, que j'ai acquise avec la collection Gory. Très-voisine de la suivante ; G. 0. acutipennis, Buquet (Mag. de Zool. 1835, cl. IX. pi. 130 ) du Brésil. Je crois que YO. spinipcnnis, Sahlb. j. (Nov. Act. lenn. 1844. p. 502. n° 2.) s y rapporte. M. Sahlberg l'a prise près cle Rio-Janeïro; 7. 0. lablata Brullé, ( Voy. de d'Orb. Ins. p. 3. et Dict. pitt. dliist. nat. VI. p. 572, n° 4. ) de Bolivie; 8. 0. binotata, Gray, ( Anim. kingd. Lis. I. p. 9.64. pi. 29. f. 2, et Dict. pitt. dliist. nat. VI. p. 572. n° 6. ) Colombie et Brésil ; 9. O. femoralls, de Lap. ( Rev. Ent. Silb. I. p. 128. ) espèce du Brésil , au près de la quelle vient se ranger : 10. * O. oxyoma, n. sp. de l'intérieur du Brésil, que je vais décrire. 0. oxyoma. Mâle. Long. 9 lignes. Colorée et à élytres dilatées comme dans la femoralls, mais la tache est arrondie, nullement transversale. Tète un peu pins allongée que dans la Lristis, plus renflée postérieurement ; yeux pins distants du cor- selet, plus petits, moins saillants, placés moins sur le côté et plus sur le front, de sorte que leur saillie ne s'observe bien que quand on regarde la tête sous un angle de 45/ (il en est de même de la distigma, dont les yeux sont un peu plus gros ) ; lèvre supé- rieure en triangle pas plus long que large, avec une dent inclinée à l'extrémité et trois dents bien distinc- tes sur chaque côté ; du fond de chaque dentelure sort un long poil. Corselet rétréci postérieurement ; bord antérieur exactement aussi large que la base de la tète ; côtés moins sinués que dans la tristis, base et dessus du corselet comme dans celle-ci ; le haut des mamelons relevé en tubercule obtus ; re- bord latéral plus relevé , surtout près du tubercule 8 qui précède l'angle postérieur, et qui est plus petit mais saillant et plus isolé, de manière à former une petite dent, placée entre deux incisions. Les élytres n'ont à leur base que la largeur de la tête avec les yeux, mais elles se dilatent considérablement jusque vers le milieu, derrière lequel elles se rétrécissent sans presque s'arrondir jusqu'à l'extrémité , qui for- me sur la suture un angle rentrant étroit et assez profond, avec une forte épine droite de chaque cô- té ; épaules coupées assez obliquement, tuberculées, formant une saillie latérale qui se termine en une pe- tite dent aiguë dirigée en arrière, le dessus très-con- vexe , sans dépressions ; suture relevée en carène tranchante ; rebord latéral plus large et plus relevé surtout vers le milieu ; surface couverte d'aspérités semblables à de petits tubercules couchés , terminés postérieurement en pointe ; ces tubercules sont plus saillants et très-serrés vers la base, et deviennent tou- jours plus petits et moins serrés jusque vers l'extré- mité. Dessous du corps lisse. Tout le corps est d'un brun-noirâtre foncé , peu luisant, avec une petite tache arrondie ( moindre que dans la distigma ) légèrement anguleuse , nullement transversale ni allongée , dont les bords sont peu tranchés dans mon exemplaire ; cuisses entièrement brunes à l'exception des attaches, des trochanters et d'un point au genou qui sont d'un jaune pâle, ainsi- que les palpes, les sept derniers articles des anten- nes, les jambes et les tarses ; mandibules , lèvre su- périeure et les quatre premiers articles des anten- 9 . nés d'un brun obscur rougeâlre ; avec des lâches un peu plus claires à la base et à l'extrémité de ceux-ci. Elle a été prise au Brésil ( Nouv. Fribourg ) par M. Bescke, et m'a été communiquée par M. Grey. PSEUDOXYCHEILA. Je crois que M. Erichson dans son Compte-rendu de l'année 1844 m'a fait tort en affirmant que je m'étais trop hâté de séparer de VO. bipustulata Latr. l'espèce que j'ai nommée lateguttata. Je ne possède, il est vrai, qu'un mâle et une femelle de la premiè- re, mais j'ai comparé dix exemplaires de la secon- de, et je serais toujours d'avis de maintenir la distin- ction. 11 n'est pas inutile d'observer que les indivi- dus qui ont servi de type à Latreille avaient été trouvés par M. de Humboldt sur les bords du Ma- ranon, tandis que ceux qui figurent généralement sous ce nom dans les collections et que je considère com- me distincts, proviennent de Colombie. Ce ne serait, il est vrai, pas encore une raison , s'il n'y en avait d'autres plus fortes. Les couleurs de la lateguttata sont constamment moins vives, plus ternes ; dans les deux sexes c'est toujours un bleu verdâlre avec une grande tache d'un jaune citron sur la tache noire ; tandis que la bipustulata est d'un belle couleur bleue violette, et la tache est plus petite , d'une couleur jaune orange et se rapproche moins du bord latéral. Celle-ci est plus allongée ; les élytres surtout sont plus longues ; la tête du mâle est plus renflée, sur- tout au dessous des yeux qui sont moins saillants. 10 Le corselet est plus élargi antérieurement . et plus ré- tréci vers la base ; les côtés sont moins arrondis et moins sinués. Les épaules sont moins élevées et res- sortent moins ; le milieu des élytres est moins sensi- blement dilaté, dans le mâle l'extrémité de chaque élytre est un peu arrondie, tandis qu'elle est un peu tronquée dans la lateguttata ; dans la femelle la dent qui termine la suture, quoique peu saillante, est plus aiguë. Les pattes sont plus longues ; mais cela se re- marque surtout dans le mâle, chez lequel elles attei- gnent en longueur et en grosseur des dimensions re- marquables ; les 5 premiers articles des antennes du mâle, sont aussi plus renflés. Toutes ces différences n' auraient-elles donc aucune valeur spécifique. Je crois que le Comte Dejean a confondu les deux espèces, et que sa description se rapporte tantôt à l'une, tantôt à l'autre. r.ULAMPRA. Quand je décrivis en 1843 la Cicind. miranda , il me semblait déjà qu'elle devait former un genre par- ticulier ; plus tard l'étude du travail de M. Laeor- daire sur cette tribu me confirma dans mes supposi- tions. Ce sont surtout ses mandibules et les lobes la- téraux du menton qui méritent de fixer notre atten- tion. Ligula retracta, medio producta, acuminata. Maxilice apice intus oblique rotuiidatac , hamo Jon- gissimo, tenui, vix arcuato ; appendice gracillimo, 11 art. 1. apice minime incrassato, 2. cylîndrico, param arcualo, apicem versas s ub atténua to, apice setifero. Païpi graciliores, basi parcius pilosi , apice minus incrassati ; labialium art. 1. brevissiino, vix styJi api- cem superante. Mentum ut in Cicindells, sed brevius , lobis sub- transversis, apice baud productis, fere obtusis, dente breviore, tenui, aculissimo, recto, styli apicem baud œquante. Labrum brevissimnm, medio convexum , utrinque subexcavatum, lateribus deilexis ; margine antico ad angulos inciso, ibique puncto impresso setigero ; me- dio rotundato, producto, dente nullo, bisetoso , setis approximalis. Mandibulœ longitudine capitis, basi dente majuscu- le) bilobo ( ut in Clcindells ), j)one dentem abrupte attenuatee, graciles, perparum arcuatœ , longius aille apicem dente acuto breviusculo armatœ, sinislra? spa- tio intermedio ( inler dentem basalem et apicalem ) inermi, dextrac bituberculalo , tuberculo posteriore acutiore, anteriore parvulo obtusissimo. Antennœ gracillimse, dimidium corporis acquautes ( ut in Euryoda. ). Pedes Cicindelœ ; tarsi maris minus dilatati, supra minime sulcati, pubescentia plantée minus densa. Statura parallela , angusta , subeylindrica ; capite crasso, oculis reniformibus , perparum prommnlis , fronte vix excavata ; tborace subquadrato, himamilla- to, utroque apice fortiter constricto ; elytris capite vix latioribus, tectum fere simulantibus ; abdomen laeve, glabrum, segmento maris sexto emarginato. 12 E. miranda. Lœte cyanea, supra granulato-punctulata , cuprea subviridi-micans , elytrorum margine cyaneo , abdomi- ne rufescente. Cicindela miranda Cliaudoir , Bull. Mosc. 1843. p. 682. Brésil. D'après la classification de M. Lacordaire, ce gen- re suivrait immédiatement les Cicindela, mais comme il forme le passage de ceux-ci aux Cheilonycha , auxquelles il ressemble beaucoup , je voudrais voir celles-ci précéder les Euryoda. J'observerai encore que les Dromica, dont le prin- cipal caractère est d'être aptères, ne doivent pas être tellement éloignées des Euryoda, dont elles ont pres- que tous les caractères ( y compris le renflement des palpes ). Je les fais même suivre immédiatement ces dernières. La D. gigantea, qui paraît être la clathra- ta , Klug., quoique, cbose singulière, M. Klug. ne dise rien de la forme particulière clés antennes, doit être retirée du genre Dromica , qui a les antennes grêles, pour être placée dans celui de Myrmecoptera Germar. Quant aux Oxygonia, leur place est auprès des Euprosopus et des Jresia. Tout ce que dit M. Lacordaire sur le 1er article des palpes labiaux des Oxygonia, n'est fondé que sur un mésenteiidu. Iresia. Si les J. binotata et bimaculata Klug., sont véri- 13 tableraient des espèces distinctes, je crois qu'il faudra accorder les mêmes droits à celle que je vais dé- crire. .7. versicàlor. Ion". 32A lignes. Très voisine de la bimaculata que je ne connais que par la description qu'en donne M. Ivlug. Elle paraît être un peu plus petite et en diffère surtout par la couleur. (Femelle ). D'un jaune pâle, nue tache obscure contre le mi- lieu du bord interne des yeux ; une autre allongée, ovale, sur le haut de chacun des mamelons du cor- selet ; bord latéral et côtés inférieurs de celui-ci, ainsi que les côtés de la poitrine de la couleur des lâ- ches. Elytres d'un vert doré un peu cuivreux et bril- lant, avec le haut des intervalles qui séparent les profondes rugosités de la surface jaunâtre , ce qui s'observe surtout dans la partie antérieure et aux approches de la suture ; celle-ci d'un jaune foncé ; sur chacune une bande en virgule , d'un beau bleu violet assez foncé qui part de la base contre l'épau- le et atteint, en s'élargissant peu-à-peu, la suture vers * le quart de la longueur ; une autre bande de même couleur, oblique, un peu au delà du milieu , laquel- le va du bord extérieur à la suture le long de la quelle elle remonte un peu ; l'extrémité également d'un bleu violet ; sur ces bandes on observe aussi que le haut des intervalles est jaune. Parties de la bouche et pattes d'un jaune clair ; extrémité des man- 14 dibules brune ; une ligne noirâtre sur le haut des cuisses de la première paire, n'atteignant ni la base ni l'extrémité ; point de taches aux jambes ni aux tarses ; antennes d'un brun peu foncé ; les quatre premiers articles d'un jaune clair, avec une ligne noi- re sur le haut de chacun et un anneau à l'extrémité du 3 et du 4, de même couleur. Les couleurs de l'individu que je décris, paraissent avoir atteint leur maturité. Si maintenant nous comparons cette espèce à la Besckii (je ne possède pas la Lacordairci,), nous remarquerons, outre une très-grande différence dans la taille et la couleur, qu'elle est bien moins allon- gée ; la tête en y comprenant les yeux , est plus grande et dépasse un peu la largeur des élytres ; les yeux sont encore plus grands et plus proéminents ; les sillons entre les yeux sont plus rapprochés , de sorte que Je tubercule antérieur du front est plus étroit ; la partie postérieure est plus rétréeie , le sil- lon transversal de la base est bien plus marqué sur- tout au milieu ; le corselet est plus petit, plus court et plus étroit, sa forme et les impressions sont à peu près les mêmes ; les mamelons encore plus conve- xes ; les élytres ont la même forme , mais elles sont moins allongées ; au lieu des rides transversales de la Besckii, la surface est couverte de gros points enfon- cés non moins profonds, séparés par un réseau irré- guliers de plis très-convexes ; ces plis ne prennent quelque régularité que sur la bande bleue du mi- lieu. Comme toutes celles de ce genre , celte espèce 15 provient du Brésil , mais M. Parreyss auquel je la dois ne m'a pas indiqué une localité plus exacte. Ces insectes sont si rares jusqu'à présent, que toutes les descriptions ont été faites sur clés individus iso- lés, et que Ton n'a pu comparer. On en connaît 5 espèces. Thf.kates. M. Gumming a rapporté des îles Philippines une belle espèce de ce genre, bien distincte de la T. coraclna Klug. Malheureusement les 2 exemplaires ( Ô et 9 ) que je possède et tous ceux (pie j'ai vus, sont dans le plus triste état. T. fulvipennis. Long. 6V2-SV0 lignes. Le mâle est plus petit que la femelle qui atteint les dimensions des exemplaires moyens de la Labia- ta, dont, à la première vue, elle ne semble différer que par la couleur. La tête et le corselet sont com- me dans cette espèce ; la protubérance du front est presque relevée en pointe obtuse , surtout dans la femelle, chez laquelle l'impression transversale entre les yeux est très-profonde ; la lèvre supérieure a la forme de celle de la labiata , mais dans le mâle au lieu des 3 dentelures intermédiaires du bord anté- rieur on en voit 5, et dans la femelle 6 au lieu de 4, dans celle-ci la partie antérieure est extrêmement bombée, et presque relevée en tubercule arrondi ; le bord antérieur même est déprimé dans les deux 16 sexes. La forme des élytres est presque la même ; elles sont seulement un peu plus courtes, plus larges vers les épaules qui paraissent plus saillantes ; le dessus est tout-à-fait lisse , à part quelques ' points épars au fond de la dépression antérieure derrière laquelle s'élève un pli oblique, qui va rejoindre, en la longeant, le tubercule humerai. Tête et corselet d'un noir verdâtre ; les parties de la bouche et le premier article des antennes d'un jaune rougeâlre ; le reste de celles-ci ainsi que l'ex- trémité des palpes et des mandibules, bruns ; la lèvre supérieure d'un jaune pâle , avec une tache obscu- re sur le milieu de la base comme dans la Labia- ta. Elytres d'un jaune rougeâtre à reflets irisés ; le dessous du corps plus clair avec la poitrine plus fon- cée ; pattes jaunâtres, avec l'extrémité des trois pre- miers articles des tarses et les deux derniers noirâ- tres. (Les deux jambes postérieures manquent dans mes exemplaires ). Je connais de vue ou par descriptions les 12 es- paces suivantes : * 1. T. labiata, Fabr. ; 2. T. cora- cina, Rlug. ; * 3. T. fulvipennis , n. sp. * 4. T. ba- salis d'Ufv. Dej. 5. T. festwa Dupont, Boisd. ; 6. T. dimidiata Dej. qui doit être différente de 7. T. hu- meralis M'Leay. ; 8. T. Payent Yanderlinden ; * 9. T. spinipennis Latr. , qui est indibutablement le mâle de * T. acutipennis Vanderl. ( la première a une dentelure de moins au bord antérieur, la tache hu- morale existe aussi, quoique plus petite et moins vi- sible ; les pattes sont également blanchâtres à la ba- se des cuisses ), le nom imposé par Latreille , étant 17 plus ancien, devra être conservé à l'espèce ; * 10. T. cyanea Latr.,— y avanie a Gory ; 11. T. Jlavilabris Fabr.; 12. T. fasciata Fabr. COLLYRIS» L'espèce que je vais décrire se rapproche du type de la C. Horsfieldii et de la C. Arnoldi , mais ses antennes sont moins allongées ; c'est, je crois, la plus petite espèce décrite jusqu'à présent. C. parvula* long. 4. lignes. Beaucoup plus grêle que YEmarginata ( à peu près comme Y Arnoldi ). Tête beaucoup plus étroite , très lisse, moins étranglée à la base et bien moins arron- die sur les côtés derrière les yeux ; renfoncement entre ceux-ci très étroit, moins profond, sans impres- sion transversale ; yeux en ovale plus allongé, beau- coup moins saillants, surtout postérieurement, ils font seulement paraître la tête un peu renflée antérieure- ment; col globuleux ; lèvre supérieure bien plus courte, presque transversale, à 7 dentelures, dont 3 au mi- lieu du bord antérieur un peu plus avancées que les 2 latérales ; celle du milieu plus large et plus obtuse que les deux voisines qui sont assez aiguës ; la dent latérale antérieure est un peu moins avancée que les 3 du milieu, assez aiguë ; celle postérieure est placée au milieu des côtés et forme un angle droit. Corse- let plus long que la tête à peu près comme celai de 2 18 la Horsjieldiï ; cylindrique postérieurement , légère- ment élargi à la base qui n'atteint cependant pas la largeur de la tête, la petite moitié antérieure est di- stinctement comprimée' sur les côtés, et comme écra- sée ; il n'y a point d'angle sur les côtés comme dans la longicollis, ni d'ondulation sur le milieu du haut, comme dans la Horsjîeïdii ; vu latéralement , le cor- selet forme en dessus une ligne droite ; les côtés sont droits depuis l'étranglement de la base qui est peu profonde, quoique bien tracée , jusqu'à la sinuosité antérieure ; le bord antérieur est distinctement élar- gi et relevé pour recevoir le col ; le long de la ba- se, derrière Pétranglement on remarque une ligne transversale ondulée ; le dessus est plissé transversa- lement sur toute la longueur ; les côtés sont pilifères. Elylres plus larges que la tête, étroites , très-allon- gées, parallèles , cylindriques ; les épaules placées plus bas et bien moins saillantes que dans YEmar- ginata, presque effacées, l'extrémité forme sur la su- ture un angle plus rentrant ; ponctuation comme dans VEmarglnata, mais moins forte , moins confuse ; ce n'est que très- difficilement qu'on aperçoit sur le mi- lieu une tache placée comme dans la Horsfieldii, mais plus petite, d'un violet rougeâtre ; la tête est d'un bleu d'acier très-brillant, les yeux, les mandibu- les et les antennes noires ; le 1er article de celle-ci verdâtre, le 2d foncé ; la plus grande moitié du 3e, à partir de la base ; la 2e moitié du 4e et la 1* du 5e article rougeâtres ; palpes rougeâtres , avec les deux derniers articles des maxillaires, le dernier des labiaux et l'extrémité du pénultième , surtout en de- 19 dans, noirs. Corselet et élytres d'un vert clair peu brillant ; dessous du corps bleuâtre ; pattes d'un jau- ne sale ; le dessus des 4 cuisses antérieures d'un bronzé verdâtre ; partie inférieure des jambes et tar- ses d'un brun-noirâtre couvert d'une pubescence gri- se ; jambes postérieures bleuâtres, avec la base rou- geâlre. Les antennes sont un peu plus grêles extérieure- ment et plus allongées que celles de VEmarglnata ; les 2 premiers articles sont plus renflés , surtout e 2d qui est presque globuleux. J'ai trouvé cette espèce dans la Collection de M. Gory, où elle était notée comme provenant des In- des orientales» On peut être parfaitement assuré que cette espèce est bien distincte de toutes celles qui sont décrites dans les ouvrages suivants : VAnnulosa javanica de M'Leay ; le Specics de Dejean ; les Cicindeletes de Java etc. par Yanderlinden ; les Etudes Entomologi- ques et V Histoire naturelles des Insectes Coléoptères ( Paris 1840. in 8° ) de M. de Laporte ; Y Histoire naturelle des Insectes , par MM. Audouin et Brullé, ainsi que leur Description des Cicindelètes du Muséum de Paris; les Jahrbùcher der Insektenkunde de M. Klug.; les Annales de la Société Entom. de France ( 1835 p. 604 ); le Voyage de M. Bellanger aux In- des orientales par M. Guérin-Méne ville, et l'ouvrage de M. Schmidt-Goebel sur les insectes de Vlnde trans- gangétique. Ce n'est donc dans aucun de ces ouvra- ges qu'il faudra chercher celle-ci ; je ne connais pas le Voyage au Cachemire du Baron Hùgel , où se 2* 20 trouve décrite la.C attenuata, Kollar et Redt enta- cher ; et j'ignore si d'autres espèces , non mention- nées dans les ouvrages énumérés ci-dessus, sont dé- crites ailleurs ; n'ayant pour me guider que ma pro- pre bibliothèque. Je dois faire observer ici que la C. ruglcollls Klug. ( Jabrbùcber ) ne paraît pas différer de la Horsjiel- dii ; M'Leay a négligé de parler des taches des ély- tres, ce qui aura induit M. Klug. en erreur. Le nombre des Collyris décrites dans tous ces ou- vrages , monte à 40, en y comprenant la Parvula ; il est bien possible qu'il y aurait un travail à faire sur leur synonymie. Je n'en possède que 10, savoir C. longicollis F. Bonellii Guér. ; Jiliformis mihi. ; crassicornis Dej.; modesta Dej.; obscurci Lap.; emar- ginata Dej.; parvida mihi.; Arnoldi M'L., et Hors- fieldiï, M'L. PsiLOCERÀ. Possédant , à l'exception de la P. elegans Brullé, toutes les espèces types (*) de la Monographie de ce genre par MM. Gory et de Laporte, j'ai pensé qu'il serait utile d'établir la synonymie entre ce travail et celui quelque peu antérieur de M. Klug., dans le- quel il a établi le genre Pogonostoma avec 5 espè- ces (**). Je crois que M. Lacordaire, dans sa Révi- (*) Je ne suis cependant pas lies sur de la viridis, qui ne provient pas de la Collection. (*#) Wiegmann's Arcbiv. 1835 I. p. 3S1. 21 sion clés Cicindélètes, s'est un peu trop hâté de dé- cider que toutes « les espèces de Klug. , devaient avoir la préférence sur un pareil nombre de celles publiées par M. Gory. » En réalité il n'y en a cpie deux qui soient dans ce cas, ce sont la P. spinipen- nis (Pog. chalybeum Klug. ) et la brunnlpes, ( nig- rlcans Klug.). Le P. cyanescens. Kl. correspondrait à la P. viridis Gory, si ( comparant les deux femel- les ) le corselet de la première, que je possède aus- si, n'était plus comprimé en dessus , et surtout plus raccourci, les dents de l'extrémité des élytres moius saillantes, surtout l'intermédiaire, et obtuses. Le Pog. cœrulescens Kl. n'a de rapports qu'avec les P. elegans Br. et Drullei Gory.; mais dans la des- cription du premier, Klug. dit. « apice emarginatis, » et « labro truncato; » tandis que les élytres sont « api- ce tridentala » dans la Elegans ; et le labre « forniea- lum, rotundatum » dans la Brullei. Je compare tou- jours les mêmes sexes. Le Pog. sericeum KL paraît voisin de la P. anth- raclna Gory, mais celle-ci n'a pas les élytres pubes- centes , elles ne portent que quelques longs poils épars ; le labre de mon exemplaire dont j'ignore le sexe, est allongé et fortement denté ; les élytres , très-écbancrées à l'extrémité sur la suture, très-pro- longées extérieurement , le prolongement tronqué , tandis que l'extrémité est arrondie , selon M. Klug., dans le Sericeum. M. Ericbson a déjà fait observer qu'il fallait réta- blir le nom de Pogoaostoma de préférence à celui de Psilocera. 22 Ctenostoma. M. Parreyss m'a encore envoyé un insecte du Bré- sil, dans lequel je crois avoir enfin reconnu l'espèce si longtemps douteuse qui a servi à M. de Fischer à établir le genre Caris. La figure de l'Entomograpbie lui convient on ne peut mieux , si nous faisons ab- straction des poils du corselet qui ne sauraient être aussi gros dans un Ctenostoma , et de la couleur trop vive de la tache b asilaire des élytres , qui re- monte trop le long de l'écusson. Quant aux organes buccaux, ce sont évidemment ceux de quelque Odon* tocheila. L'espèce est bien un Ctenostoma et nulle- ment un Procephalus , comme l'ont supposé MM. Brullé et Lacordaire. Peut-être devrait-on lui resti- tuer le nom de trinotatum, mais comme il peut en- core y avoir des doutes, et qu*en second lieu , un ancien usage a consacré ce nom à l'espèce la plus répandue dans les collections ; je crois qu'il vaut mieux rebaptiser l'espèce de M. Fischer , en la lui dédiant. De cette manière il ne sera fait tort à per- sonne, et l'on aura prévenu une confusion de noms. Ct. Fis chéri. Caris trinotata Fischer; Entom. I. Gen. Ins. p. 99. Pl. 1. f. 3. long. 6 lignes. Mâle. Très reconnaissable à la pubescence assez; serrée de la tête et de l'extrémité des élytres , ainsi 23 qu'aux plis transversaux et réguliers qui couvrent la majeure partie de celles-ci. Tête comme dans le Trinotatum , points enfoncés plus nombreux, de chacun sort un long poil incliné en avant, ces poils réunis forment une pubescence bien visible. Corselet étranglé et renflé à peu près de même ; le long du bord antérieur un sillon trans- versal assez marqué ( comme dans le Pr. Jacquierii, ) les 4 rangées longitudinales de 4 à 5 points pilifères du dessus plus distinctes. Base des élytres comme dans le Rugosum , ce qui veut dire que les épaules sont assez marquées et précédées d'un sillon oblique parlant de la base et rejoignant sous la protubérance numérale le sillon latéral. Si Ton regarde les élytres de profil on remarque, qu'ainsi que dans le Rugosum, elles commencent à s'élever immédiatement après la base à la hauteur des épaules , mais un peu moins que dans cette espèce ; la partie antérieure est moins rétrécie que dans le Trinotatum, ; les côlés sont pa- rallèles jusqi^au premier tiers , puis ils s'élargissent légèrement en formant une sinuosité plus visible ; l'extrémité, qui laisse à découvert la moitié du der- nier segment de l'abdomen, est assez largement tron- quée, avec les angles arrondis, peu marqués , et au milieu une petite dent obtuse, un peu avancée, entre deux légères sinuosités ; le dessus très-convexe et fortement en pente vers les côtés et vers l'extrémité, légèrement comprimé près de la bande du milieu ; base lisse près de l'écusson ; sur la première tache jaune quelques gros points ; à la hauteur des épau- les commencent des plis transversaux très- élevés, ré- 24 guliers, un peu ondulés, séparés par des sillons au fond desquels on remarque des points enfoncés peu serrés, ces plis se confondent un peu sur les côtés, et vont en s' affaiblissant jusqu'au de là de la bande du milieu , où ils sont remplacés jusqu'à l'extrémité par des points enfoncés peu profonds qui se confon- dent transversalement, et de cbacun desquels sortent des poils assez nombreux inclinés vers l'extrémité, qui forment une pubescence assez visible ; au der- nier quart près du bord extérieur on remarque une légère élévation arrondie, tout-à-fait lisse. L'insecte est d'un noir moins profond , plus bron- zé que le Trlnotatum ; la première bande plus di- stincte, plus rapprochée de la base , et formant un coude sur l'épaule , comme l'indique la figure de FEntomographie , mais sans remonter le long de la suture, pubescence de la tête et de l'extrémité des érvtres d'un gris jaunâtre ; 2e bande exactement au milieu de la longueur ; l'extrémité d'une nuance moins foncée que le fond des élytres, et étroitement bordée de jaune, qui remonte un peu sur la suture ; parties de la bouche et antennes hrunes ; base et extrémité des palpes maxillaires, une grande partie du 2e ( ou du 3e ) article des labiaux , et le dessous des deux premiers articles des antennes jaunâtres ; pattes bru- nes, peu foncées ; une petite tache claire à la base des cuisses antérieures, et près de la moitié des cuis- ses de la 3e paire d'un blanc jaunâtre* Je dois faire observer que dans le mâle de cette espèce, la lèvre supérieure est plus courte que dans le mâle de la Trinotatum, et que la dent aiguë lalé- 25 raie antérieure atteint presque le niveau des trois dentelures du milieu. Il faudra faire quelques changements dans la liste des espèces qu'on trouve dans le travail de M. La- cordaire, 1° rejeter le Proc. trinotatus , qui rentre comme C. Fischeri dans le genre Ctenostoma ; 2° re- stituer le nom de trinotatum à l'espèce généralement connue sous ce nom, et que M. Lacordaire avait nom- mée Klugii ; 3° ajouter comme 4e espèce le Ct. la- cération Sahlb. j. ( Nov. Act. fenn. 1844. p. 503. n* 5. ), espèce bien distincte du trinotatum, qu'où aura sans doute confondue avec celui-ci , car elle ne pa- raît pas être rare près de Rio-Janeiro ; 4°. il impor- terait de vérifier sur plusieurs exemplaires des deux sexes sileC. breviusculum Mannerheim n'est pas le mâle du C. ichneumoneum ; c'est ce qui m'a paru d'après mes exemplaires. Je crois le genre Procephalus utile à conserver, moins à cause de sa forme , qu'en considération de celle du 2d article des palpes maxillaires } qiû est renflé sur une bonne partie de sa longueur , depuis sa base jusqu'au delà du milieu où il s'amincit très brusquement ; le rendement est comprimé, garni in- térieurement de 7 dentelures fortement épineuses ; c'est un caractère dont ne parlent ni M. de Laporle ni MM. Brullé et Lacordaire ; je ne possède que le Jacquicrii. Je n'ai pas trouvé cette conformation dans les 7 Ctenostoma véritables que je possède. 26 0DACANTH1DES. Ce petit groupe, tel que nous le concevons ici, ne comprend pas même toutes les espèces que Fabricius a placées dans son genre Odacantha. Dans son Sy- stema eleutheratorum, il y rapporte 6 espèces, dont deux certainement, et une troisième, d'après l'asser- tion de M. Schaum , appartiennent au groupe dont nous allons nous occuper. Il en connaissait cependant une 4e, qu'il cite dans la Mantissa insectorum , d'a- près Linné , sous le nom à'Attelabus pensylvanicus ; si nous y ajoutons la Colluiris surinamensis De Géer, nous aurons fait l'énumération de toutes les espèces connues des entomologistes du siècle passé. C'est à De Géer que nous devons la première idée du genre Casnonia, qu'il a nommé Colluiris , mais l'espèce qu'il y a placée étant presque inconnue aux entomologistes , Latreille n'a pas eu en vue l'affinité de YOdacantha pensylvanica avec cet insecte , et l'a rangée d'abord parmi les Agra. Plus tard il en a fait un nouveau genre sous le nom de Casnonia. Après lui, M. Klug. , qui n'avait pas connaissance de son travail , a donné à ces espèces le nom générique d'Ophionea , qu'Eschscholtz , dans son Zoologischcr Atlas, a plus particulièrement affecté à l'O. cyanoce- phala Fabr., de sorte qu'en définitive le nom de Casnonia est resté à toutes celles qni ont les articles des tarses simples. Dejean , dans le premier Volume de son Species, avait reconnu que la Colluiris surinamensis De Géer appartenait au genre Casnonia, tel qu'il l'avait conçu, 27 mais comme un groupe de Cicindelètes , les Collyris Fabr.y avait généralement reçu ce nom, quoiqu'à tort sans donte , fidèle au sage principe qu'il est inutile de changer un nom universellement adopté pour un autre, même plus ancien, mais tombé en désuétude, il maintint la dénomination de Casnonla , tandis que M. Brullé, partant du principe contraire, exige qu'on rétablisse le nom de Colluiris, innovation qui n'a pas pris. Ce groupe se composait des lors de trois genres, savoir : Odacantha, Casnonla et Ophionea , auxquels on adjoignit plus tard les Leptotrachelus , les Cordi- stes, plusieurs autres genres voisins et même les A- gra. Nous sommes d'avis qu'on y a introduit ainsi des éléments étrangers , et nous proposons de les élimi- ner, pour n'y conserver que les trois genres men- tionnés ci-dessus. On trouvera plus bas l'ensemble des caractères distinctifs de ce groupe. Divers entomologistes ont fait connaître successive- ment un assez grand nombre d'espèces nouvelles. Au type du genre Odacantha sont venues se joindre l'O. senegalensis , de Laporte, et tout-récemment l'O. //- tura Schmidt-Gœbel. Ce dernier auteur a également enrichi le genre Ophionea de deux espèces nouvel- les, trouvées par feu Helfer dans la presqu'île orien- tale des Indes ; mais c'est surtout dans le genre Cas- nonia que nos connaissances se sont le plus étendues. Les anciens entomologistes n'en connaissaient que trois savoir : C. pensylvanica Linné, elongata Fabr., et surinamensis De Géer. ; On en trouve une 4e dans l'Encyclopédie méthodique, la C. senegalensis. Le 28 Species du Comte Dejean en contient 5 où 6 nouvel- les ( ]a C. ruglcollis Dej. étant peut-être la C. suri- namensls ; mais en revanche la C, senegalensis Dej. paraissant différer de celle de l'Encyclopédie ) ; Spix et Martius en ont rapporté une 10e de leur voyage au Brésil, la C. variicornis Perty; les Annales de la Société enlomologique de France renferment la des- cription des C. 4-signata et transversalis Dupont, ainsi- que des C. 4-maculata et maculicornis Gory et de C. geniculata Chevrolat. Mr. de Laporte a décrit dans ses Etudes enlomologiques les Casa, œnea etLeprieu- rii Buquet et a reproduit sous le nom d'armata la C. maculicornis, en raccompagnant d'une assez bonne figure. Vers la même époque parurent les Jahrbùcher der Insektenkundc de Klug. , où se trouve décrite une 18e espèce : la C. crispa et l'Histoire naturelle des Insectes par MM. Audouin et Brullé où l'on trou- ve les C. Jlavicornis et didyma. Les explorations ré- centes de la Colombie et du Mexique ont fait con- naître les C. plicaticollis et fusca Reiche , les C. Funckii , marginestriata Putzeys , et picta mibi. M. Sahlberg fils a aussi rapporté de son court séjour au Brésil la C. subtilis ; enfin M. Schmidt-Gœbel a trou- vé parmi les insectes de feu Helfer 2 espèces nou- velles, qu'il a nommées bimaculata et tetraspilota , et dans les pages qui vont suivre, je donne des des- criptions détaillées de 4 espèces nouvelles du même groupe, ce qui porte a plus de trente le nombre des Casnonia connues jusqu'à présent. Toutes ces espèces ne me paraissent cependant pas pouvoir être groupées dans un seul genre. Me fon- 29 dant sur des caractères dont personne maintenant ne conteste la valeur, sur la conformation de la languet- te, des mâchoires et des palpes, j'ai cru devoir sé- parer les espèces qui se rattachent à la C. pcnsylva- nlca, de celles qui se groupent autour de la C. ru- gicollis. J'ai conservé aux premières le nom de Cas- nonia , et j'ai donné aux autres le nom nouveau (ÏJpiodera. Un troisième genre, Plaglorhytis, est éta- bli sur une espèce nouvelle. Caractères du groupe. Llgula porrecta, ovata vel parallela, antice fortiter rotundala, medio seepius truncata, iuterdum subemar- ginata ; setis 4 instructa ; — paragfossœ, apice liberae, angustce, ei aut œquales, aut eam superantes. Maxillœ falciformes, apice haud hamatœ, porreclœ, acutœ, intus spinulis remotis instruetœ ; appendice compresso, apice subacuto, biarliculato. Palpi tenues ; articulo ultimo plerumque fusiformi subacuto. Mandlbulœ tenues, acutœ, parum aicuatœ, haud ha- mata?, intus obtuse unidentatœ. Mentum trilobum ; lobis apice aeutis. Antennœ tenues, filiformes, longiusculœ, articulo 1° crassiusculo, parum elongalo ; basi glabra ; interdum totœ fere pubescentes. Tarsl filiformes., in utroque sexu fere œquales ; ar- ticulo quarto apice subemarginato, vel angulis apica- libus in lobos tenuissimos productis. Unguiculi simplices. 30 Caput basi constrictum, pone oculos productum. Thorax subcylindricus, elongatus, tenuis, capile an- gustior. Elytra apice Iruncata, vel emarginalo- bidentata. Abdomen truncatum. Tableau des genres. Paraglossœ ligula iwulto longiores t. » ligulae subœquales 2 1. Palporum articulus ultimus prœcedente brevior. PlagioYhftis. » » « » longior dpiodera. 2. Tarsi articulus quartus utrinque in lobum productus. Ophionea. m n » subemarginatus 3. 3. Thorax atitice attenuatus, collurn globosum . Casnonia. n antice non attenuatus, collum cylindricum. Odacantha. D'autres genres à tarses simples ont été placés ici par divers auteurs. Les Stenocheila et les Ega que j'ai pu étudier, ont les paraglosses adhérents jusqu'à l'extrémité de la languette et la dépassant un peu, celle-ci tronquée carrément ; je ne connais pas la forme qu'affecte cette partie dans les Lasiocera , les Stenidia et les Trichis ; je croirais les deux derniers voisins de mes Clycia et des Dromius, le premier est peut-être voisin des Ega, mais comme je n'ai jamais vu ces insectes ; il m'est impossible de dire mon opinion là dessus. Ces insectes, dont les premiers états n'ont pas en- core été observés , paraissent avoir les moeurs des Bembidium , se tenant comme ceux-ci dans les en- droits humides et marécageux, sous les pierres , les feuilles, ou bien au bord des ruisseaux , prompts à 31 s'envoler comme les Bembldium , les Lopha, etc., mais n'ayant pas un vol soutenu comme les Cicinde- la. L'organisation des tarses est en harmonie avec ce genre de vie ; le seul genre qui fasse exception dans cette petite famille, les Ophionea , qui habitent les rizères de l'Inde , a la faculté de grimper sur les plantes de riz ; des lors leurs tarses rappellent quoi- qu'imparfaîtement ceux des espèces phytonomes, et d'après les notes qu'a laissées le Dr Helfer qui les a observées, leur vol est plus prolongé. Us habitent de préférence les régions les plus chau- des de l'ancien et du nouveau continent, deux espè- ces seulement étendent leur habitation assez loin vers le nord ; on n'en connaît point encore de l'Australie ni dans l'Archipel indien. 1. Plagiorhytis. a\uyio<;> transversal, ^i/t/ç, rida. Ligula ut in Apioderis, Palpi labiales, graciles, art. 2a longissimo tenui, 3* breviore, tenui, subcylindrico. Maxillœ valde elongata?, tenuissimae , appendice an- gusto, medio haud dilatato , basin versus sensim at- tenuato, apice subrotundato, maxillae sequali. Palpi maxillares graciles ; art. 2° incrassato, subar- cuato, parum elongato ; 3° filiformi, précédente lou- giore ; 4° subinflato, prœce dénie multo breviore. Mandibulœ ut in Apioderis, attamen longiores et an- gustiores. 32 Labrum transversum, antice emarginalum, ciliatum- que, medio latius excavatam. Mentam. Antennœ filiformes , tenuissimœ , basi triarticulala glabra, cœterum pubescenles ; art. 1° crassiore , cy- lindrico ; parum elongato ; 2° breviusculo, 3° primum œquante„ caeteris perparum longiore, bis elongato-qua- dratis, angustissimis, compressis, ultimo acuto. Pedes elongati, tenues ; femora parum inflata, pilis longuisculis erectis perpaucis hinc inde silis ; tibias rectœ, cylindricœ, lineares, parce ciliatae ; anticœ in- lus emarginalœ ; tarsi longitudine libiarum ; art. 1° et ultimo longissimis , intermediis sensim brevioribus , supra utrinque canaliculati, anle apicem biselosi, sub- tus d ensuis ciliati ; 4° sube marginale Structura corporis fere ut in Apioderis. Elytra me- dio profonde transversim rugata , inde nomen ge- neris. C'est surtout par la brièveté du dernier article des palpes par rapport au précédent, par sa forme moins subulaire, plus ovalaire ; ainsi que par la forme très étroite et très grêle des mâchoires que je distingue ce genre des Apiodera. P. Jlavomacidata. Nigra, nitida. elytris quadrimaculatis, maculis , fe- morum basi, coxis posticis tibiarumque medio latius antennisque pallidis, his basi summoque apice piceis. long. 5f/o — 6 lignes. Tête lisse, en ovale peu allongé, front très inégal, i 33 ainsi que l'épistome, qui est distinctement séparé dit front et tronqué carrément ; 2 points pilifères placés l'un derrière l'autre de chaque côté entre les yeux ; ceux-ci grands et assez saillants , partie s'étendant derrière les yeux jusqu'à l'origine du col, assez con- vexe, un peu arrondie sur les côtés ; sillon transver- sal de la base bien marqué ; col globuleux. Corselet aussi long que la tète avec les mandibules , moins large que la partie comprise entre les yeux, un peu aminci depuis le milieu jusqu'au bord antérieur qui se relève légèrement pour recevoir le col ; distincte- ment étranglé près du bord postérieur, qui est rele^ vé en bourrelet ; cylindrique d'ailleurs , avec une ligne longitudinale bien marquée sur le milieu et uu très faible bourrelet latéral un peu ondulé qui sépa- re le dessus des côtés inférieurs du corselet ; tout le dessus est sillonné en travers par de fortes rides ré- gulières, qui se prolongent plus faiblement au des- sous du bourrelet latéral sur les côtés, mais, s'obli- tèrent en dessous ; un point pilifère en dedans du bourrelet latéral, un peu avant le milieu de la lon- gueur. Ecusson allongé, étroit, parallèle, terminé en pointe et pénétrant entre la base des deux élylres. Elytres, aussi longues que la partie antérieure du corps ; deux fois plus larges que la tête avec les yeux, avec un prolongement autour de l'écusson qui pénètre dans l'orifice de la base du corselet ; en for- me de rectangle allongé ; épaules saillantes, arrondi- es au sommet, et coupées un peu obliquement ; cô- tés presque parallèles, légèrement dentelés derrière les épaules, faiblement sinués avant le milieu ; à pei- 3 34 ne dilatés, mais un peu arrondis à leur moitié posté- rieure, surtout vers F angle externe de l'extrémité , laquelle est trouquée obliquement, échancrée vers la dent externe qui est assez saillante et aiguë , elle forme un petit angle rentrant sur la suture ; le des- sus est peu convexe au milieu, mais il descend for- tement vers la base et surtout vers les bords latéraux, qui sont très-finement rebordés ; sur le premier tiers on remarque une légère dépression transversale qui remonte de chaque côté vers la base en dedans de l'épaule., et encore une petite convexité antérieure ; les stries sont fortement marquées, et régulières à la base et vers l'extrémité, distinctement ponctuées; les intervalles convexes, et presque relevés en carène vers l'extrémité ; sur le milieu une large bande con- verte de fortes rides transversales irrégulières ? for- mant un réseau qui s'étend d'un bord à F autre , et se confondant avec les stries et les intervalles de la base et de l'extrémité ; tous les intervalles très-lisses; par-ci par-là des poils raides sortant du fond des points. Dessous du corps lisse, poitrine convexe. Tête, élytres, dessous du corps et moitié extérieu- res des cuisses d'un noir très luisant, corselet un peu opaque ; sur chaque élytres une tache placée au pre- mier tiers, un peu oblique, composée de quatre ta- ches oblongues, placées sur les 4e, 5e, 6e, et 7e in- tervalles, de longueur presque égale, la 2e seulement beaucoup plus courte que les autres ; une 2e tache transversale au 2d tiers s "étendant du 5e au 8e inter- valle, formée pareillement de quatre taches oblongues, dont la Ie et la 3e plus longues que les deux au- 35 très ; entre ces petites taches se prolonge le fond obscur des stries. Ces taches, les trochanters, la pre- mière moitié des cuisses, la pins grande partie des jambes et des antennes d'un jaune pâle ; parties de la bouche, les trois premiers articles des antennes, la base du 4e et l'extrémité de 11e, la base et l'ex- trémité des jambes et les tarses d'un brun plus ou moins rougeâtre, plus ou moins noirâtre. Cette jolie espèce est originaire de la Colombie. J'en ai trouvé un individu dans la Collection Gory , désigné comme venant de Cayenne et sous le nom de Casnonia Lacordairei Dej., mais comme Klug. , en parlant de ce dernier ( Jahrb. der Insektenkunde. p. 48. n° 5 ) dit qu'il diffère de la C. quadrimaculata Gory par les articles intermédiaires et extrêmes des antennes noirâtres, il est clair que ce ne saurait être le même insecte , et je crois même que l'indication de Yhabitat est inexact. Apiodera utiiov y poire ; dfÇft, col. Ligula subcornea, porrecta, lateribus apicem ver- sus parallelis, hoc medio latius recte, utrinque satis oblique truncato, setis quatuor, intermediis binis lon- gissimis, instructo ; paraglossœ tenuissimae , membra- naceae, longe ante apicem a ligula sejunctae, eandem multum superantes, angustissimae, parallelae, apice ob- tuse rotundatse, glabrae. Palpi labiales ut in Casnonia , attamen paulo lon- giores et acutiores. 3* 36 Maxillœ corne», pellucidae, tenues, porrectae , pa~ rum arcuatae, subangustœ, acutissimae, intus setis for- tibus distantibus armatœ ; appendice eis œquali, biar- ticulato, medio leviter dilatato, compresso, basi Ion- gius apiceqae attenuato, subarcuata. Palpi maxillares ut in, Casnonia, sed paulo longio- res, apicem versus magis attenuati. Métitum transversum, subplanum, medio nonnihil convexum, sinu anteriore salis profundo, dente ma- jusculo, acutiusculo, lobis exterioribus paulo brevio- re, his extus parum dilatatis, apice acutis. Mandibulœ tenues, cornese, porrectœ, falciforuies, parum arcuatae, acutse, laeves, intus subdeclives, satis angustœ, dente basali minusculo. Labrum ut in Casnonia. Antennœ longiusculœ , filiformes fere ut in Casno- niis, plerumque densius pubescentes, basi quoque in nonnullis subpub esc ente. Pedes ut in Casnoniis, tibiis tarsisque utrinque evi- dentius carinatis, fortius pilosis. Caput crassiusculum , basi valde constrictum, collo distincto spbaerico. Thorax longissimus, angustus, subcylindricus, ante- rius longius atlenuatus, ante basim strangulatus. Elytra subquadrata , sub-elongata , basi apiceque plerumque subgibbosa, apice truncato-emarginata, den- te externo plerumque aculo, abdominis apicem haud tegentia. Ce genre diffère surtout des Casnonia, par la lon- gueur des paraglosses , qui dépassent de beaucoup l'extrémité de la languette , dont elles sont séparées 37 par une échaucrure Irès-profonde dont le fond est arrondi ; (*) par la forme plus étroite des mâchoires, et surtout de l'appendice palpiforme qui est moins dilaté vers le milieu, et a la forme d'une lame un peu arquée bien plus étroite. Les palpes sont aussi plus grêles que dans les Casnonia, le dernier article est plus allongé, plus grêle et plus aminci vers l'ex- trémité. La pubescence des antennes, des jambes et des tarses en dessus est plus forte. Une particularité singulière dans ce genre , c'est que , dans quelques espèces , les 3V2 premiers articles des antennes sont tantôt glabres, tantôt seulement un peu moins pubes- cents que les suivants, on remarque aussi que les ar- ticles obscurs sont couverts d'une pubescence plus longue, qui les fait paraître plus larges ; les jambes sont finement cannelées , et le dessus des tarses est muni de chaque côté d'un sillon longitudinal plus ou moins distinct. On pourrait établir deux sous- division s dans ce gen- re, selon que la tête est lisse ou rugueuse, mais beau- coup d'espèces sont trop imparfaitement décrites ( * ) Je crois devoir faire observer que souvent les paraglos- ses , à l'état sec, se roulent dans le sens de la longueur com- me le font les feuilles, à cause de leur extrême finesse, et pa- raissent se terminer alors en pointe; quelquefois elles se col- lent aux côtés de la languette, et n'en paraissent pas séparées; c'est à cela qu'il faut attribuer les erreurs dans lesquelles sont tombés quelques auteurs ; erreurs bien excusables quand on con- sidère la difficulté qu'on éprouve à bien examiner ces petits organes. 38 pour qu'on puisse les placer convenablement sans les avoir vues. * 1. A. rugicollis Dej. Nigro-picea, capite rugulo- so., thorace plicato, posterius abrupte inflato ; elytris pubescentibus, brevibus, macula laterali alba, anten- riîs peclibusque albovariegatis. ( Cayenne ) 1. 3*/0 — 33/4". Colliuris surinamensis ? De Géer, Mém. sur les Ins. IV. p. 80. pi. 17. f. 16. * 2. A. inœqualis Dej. Atra, capite ruguloso, tho- race plicato, anterius parum nec abrupte attenuato , elytris subglabris, subelongatis, macula laterali alba, antennis peclibusque albovariegatis. ( Brésil. ) 1. 33/4"« Species. 3. A, crispa Klug. Nigra, capite ruguloso, thorace plicato, attenuato, elytris elongatis, unicoloribus, an- tennis pone basim apiceque triarticulato , femoribus basi tibiisque medio albicantibus. ( Brésil. ) Jahrb. d, Ins. K, p. 48. n°. 7. 1. 3%". * 4. A. tuberculata. Nigro-picea, capite ruguloso, thorace plicato, insequaliter attenuato , elytris pubes- centibus, subelongatis, tuberculatis, ante apicem fus- co-variegatis, antennarum articulis 3° et 4° ultimisque 3 albicantibus ; pedibus fuscis albo-variegatis (Co- lombie , 3 Exempl. Dupont. ) 1. 34/3". Sans doute très- voisine de la précédente, mais bien distincte. Je la comparerai à la Rugicollis. Tête un peu plus al- longée derrière les yeux , devant du front imprimé transversalement comme dans Ylnœqualis ; pubescen- ce plus courte, jaunâtre. Forme du corselet presque la même , que dans la Rugicollis , avec les mêmes 39 ondulations ; moitié antérieure moins amincie, renfle- ment postérieur moindre quoique sensible ; rides du dessus plus marquées sur la partie renflée ; bourre- let latéral presque effacé derrière le milieu. Elytres de la même largeur, plus allongées, un peu rétrécies vers la base ; épaules coupées plus obliquement et plus arrondies ; extrémité tronquée et échancrée de même, dents bien marquées, mais légèrement arron- dies au sommet ; le dessus pubescent, un peu moins convexe ; les mêmes inégalités, stries aussi ponctué- es ; intervalles impairs plus larges , munis de tuber- cules plus distincts que dans Ylnœqualis, séparés par des dépressions d'où sortent de longs poils raides ; tubercules visibles sur tout le 9e intervalle, mais moins nombreux ; stries plus profondes vers la base et l'extrémité, mais moins oblitérées sur le milieu ; vers l'extrémité du 7e intervalle une callosité allongée. Dessous du corps presque lisse. D'un brun-noirâtre un peu moins terne que dans la Rugicollis, point de tache latérale ; moitié postérieure du bord latéral et extrémité rougeâlre, près de celle-ci une bande bri- sée étroite , en forme de v renversé, de même cou- leur, qui n'atteint ni le bord ni la suture, et qui est peu distincte. Antennes blanchâtres ; les 2 premiers articles, le bout des deux suivants, les 5e— 8e noirâ- tres. Pattes d'un brun clair ; base des cuisses et mi- lieu des jambes blanchâtres. « Mr. le Comte Mannerheim et Mr. Auguste , en- tomologiste de H. Pétersbourg me l'ont envoyée com- me venant du Brésil. » 5. A. Funckii Putzeys. Atra, capite ruguloso, tho- 40 race plicato, inaequaliter attenuato, elytris oblongis, subluberculatis, quadrimaculatis , antennis basi palli- dis, pedibus fuscis albovariegatis. ( Venezuela ) Prém. entom. p. 18. n° 6. 1. 574", 6. A. marginestriata Putz. Atra, capite nitido, an- tice iriœquali, thorace plicato, subinœqualiter attenu- ato, cyaneo, elytris glabris, parum elongatis, bispino- sis, margine toto striato, medio lsevihus, antennis pe- dibusque fuscis, illis pone basim, feraoribus basi te- staceis. ( Mexique, Oaxaca. ) Prém. entom. p. 19. n° 7. 1. 31/ " * 7. A. macullcornis Gory. Picea, immaculata, ca- pite nitido, fronte mœquali, thorace sublœvi, conico, arcuato ; elytris pubescentibus , elongato-quadratis, valde bispinosis, totis slrialis, antennis pedibusque di- lutis, illis antemedium apiceque infuscatis , bis basi pallidis. Ann. Soc. Ent. Fr. 1833. p. 180. Casn. armata Lap. Elud. entom. p. 41. pi. 1. f. 6. C. spi- nipennis, Dej. 3e Cal. p. 7. ( Gayenne ); 1. 4l/^é. 8. A. quadrisigaata Dupont. Nigra nilida , capite Jsevi, ( mœquali. ), elytris glabris , elongato-quadratis, dente externo forti, striatopunctatis, quadrimaculatis, maculis minutis antennis basi pedibusque dilutioribus, geniculis nigris. ( Cayenne ) Lap or te Ami. Soc. Ent. Fr. 1832. p. 387. I 41/,". 9. A. plicaticollis Reiçhe. Cyaneo-chalybea, capite nitido, fronte inœquali, thorace plicato, tenui , elon- gato, elytris elongato-quadratis , apice emarginatis , punclato-striatis, quadrimaculatis, maculis transversis, antennis testaçeis, medio nigris pedibus brunneis, ba- 41 si testaceis. ( Nouv. Grenade ) Rev. Zool. Cnv. 1842. p. 241. 1. 4%". 10. A. genicufata Chevrolat. Fusco-nigra , capite Isevi, fronte inœquali, thorace sublsevi, tenui, subco- nico, elylris elongato-quadralis , apice truncatis et maculatis, basi apiceque subcostatis , antennis pedi- busque fulvis, geniculis nigris. (Brésil.) Gory, Ann. Soc. Ent. Fr. 1833. p. 180. J. 4". 11. A. elongata Fabr. Nigra, capite laevi., thorace elongato, cylindrico, elytris elongatis, striatis , flavo- bifasciatis, fascia posteriore intus ad apicem excur- rente, antennis fuscis, pedibus flavis. ( Amérique mé- ridionale , Surinam. ). Odacantha id Syst. eleuth. I. p. 229. 5. * 12. A. quadrimaculata Gory. Picea, capite leevi, fronte bisulcata, thorace plicatulo, subconico , tenui, elytris fuscis, subelongatis, subemarginatis, punctato- striatis, luteo-quadrimaculatis , antennis pedibusque fulvis, pallido-variegatis. ( Cayenne ) Ann. Soc. Ent. Fr. 1833. p. 179. C. variegata Dej. 3e Cat. p. 7. 1. 3V5". 13. A. Lacordairei Dej. Praecedenli affinis , differt antennis medio apiceque nigris. ( conf. Klug., Jahrb. d. Ins. k. p. 48. n° 5.) Cayenne. * 14. A. insignis. Picea, iiitida, capite lœvi, fronte bisulcata , thorace plicatulo, subconico, minus tenui, elytris elongatis, subemarginatis, basi striato-punctatis, antennis pone basim rufis, femorum basi tibiisque di- lutioribns ; 1. 5V4" (Brésil. ). Une des plus grandes de ce genre. Tète aussi 42 prolongée postérieurement que celle de la 0. pen~ sylvanica, mais d'ailleurs tout- à-fait semblable à celle de la 4-maculata ; fossettes et impressions du front moins profondes. Corselet comme dans celle-ci, plus gros et proportionnellement plus renflé postérieure- ment. Elytres presque plus longues que la partie an- térieure du corps, encore plus allongées que dans la 4-maculata ; de forme d'ailleurs exactement pareille, excepté que la dent postérieure externe est plus ai- guë et se dirige un peu en dehors ; le dessus tout aussi peu convexe ; inégalités de la surface plus di- stinctes, calleuses devant l'angle externe ; au lieu de stries des séries de points beaucoup moins gros et plus serrés que dans la Pensylvanica , qui vont jus- qu'au milieu el sont presque complètement effacées postérieurement ; intervalles planes , quelques uns s'élevant légèrement à l'extrémité près de la suture et du bord extérieur. Abdomen très-finement réticu- lé. Point de pubescence, quelques poils verticaux sur la tête et sur la base des élytres ainsi que sur les cuisses. Celles-ci plus fortes et pattes plus allongées que dans la 4-maculata. Entièrement d'un brun-noirâtre brillant, surtout en dessus , callosité postérieure des élytres légèrement transparente ; partie postérieure du rebord inférieur de celles-ci, mandibules, 2r, 3e et première moitié du 4e article des antennes, extrémité de chaque article des palpes rougeâtres ; base des cuisses jaunâtre ; la plus grande partie des jambes plus claire que le res- te des pattes. 15. A. rujipes Dej. Ficea, subœnea, nitida, capi- 43 te leevi, thorace basi plicatulo, subconico, elylris ba- si striato-punclatis, apice emarginatis , antennis basi pedibusque rufis , femoribus apice obscurioribus. f Amérique septentrionale ) 1. 4". M. J. Le Conte n'en fait cependant pas mention dans son Catalogue. ( Ami. Lyc. Nat. hist. N. Jork. IV. ). M. Brullé ( Voy. d'Orbigny etc. ) dit que cet in- secte se trouve aussi à Cayenne et dans la Républi- que Argentine ( Corrientes, bords du Parana). Est- ce bien Ja même espèce ? 16. A. variicornis Perty. Piceo-aenea, elytris stria- lis, macula transversa postica {lava ; antennis rufo alboque variegatis, femoribus basi dilutioribus. ( Bré- sil. ) 1. 4V2. Spix et Martius, Del. anim. art. ins. p. 1. pi. 1. f. f. 1. III. Ophionea. oykovtQ^ qui tient du serpent. Klug. Entom. bras. spec. p. 24. Eschscholtz, Zool. Atlas. II. p. 5. Casnoidea Laporte Etud. ent. p. 40. Tarsi articulo quarto, prœcedente baud latiore, pau- lo breviore, angulo terminali utroque in lobum lon- gum, angustissimum producto ( nec, ut in aliis gene- ribus, usque ad basim fisso. ). Cœtera omnia ut in Casnoniis. Plusieurs auteurs ont déjà parlé de la forme du 4e article des tarses de la C. cyanocephala , je complé- terai leurs observations en faisant remarquer que cet article n'est proprement pas bilobé , mais qu'il est 44 semblable à celui des Casnonia , avec la différence que les angles inférieurs sont prolongés en forme d'appendices très-minces, allongés et peu divergents. On en connait trois espèces, savoir: 1. cyanoce- phalaFabr. (Odacantha), espèce bien connue, et 2— 3, deux espèces décrites par M. Schmidt-Goebel , dans son travail sur les Insectes récoltés par feu Helfer dans l'Inde transgangétique, I. p. 20 — 21 n° 2 et 3, sous les noms Rlnterstitialis et de Nîgro-fasciata. IV. Casnonia. Latreille (et Dejcan). Iconogr. des Col. d'Eur. Ophionea Klug. Ent. bras. spec. p. 24. Ligula subcornea, porrecta, ovata, apice plus mi- nusve truncata, vel etiam subemarginata, quadrisetosa, setis interme diis longissimis ; paraglossae tenuissimae , membranaceœ, longe ante apicem liberse; ligulam vix superantes , interdum breviores , angustee , subacutae, glabrœ. Palpi labiales brèves , art. 1° brevissimo, 2° elon- gato , intus setis cluabus , apice extus seta unica in- structo, ultimo prsecedente nonnihil longiore , cras- sioreque, apicem versus attenuato, fusiformi. Maxillœ cornese , peUucidse , tenues , parum por- rectce, sat arcuatae, basin versus sensim latiores, intus spinulis longis remotis armatee; appendice iis œquali, biarliculato, basi attenuato, medio dilatato, compresso, arcuato, apicem versus angustiore. Palpi maxillares parum elongati, glabri art. 1° bre- vissimo , 2° compresso , subarcuato , latiore ; 4° ut 45 labialuim ultimus, 2° œquali, intermedio, h. e 3° sub- conico, breviore, tenui. Mentum transversum, sat planum, raeclio convexius- culum , sinu anteriore profundo , dente maiusculo , acuto., triangulari, lobis externis breviore, bis parum dilatatis, acntis. Mandibulœ comeae, médiocres, falciformes, arcuata?, acutœ , lseves , intus déclives , ad basin latiusculae , dente baseos obtuso. Labrum transversum, planum, anlice piliferum. Antennœ longiusculee, thorace longiores, filiformes, articulis elongato-quadratis, pubescentes, basi articu- lis 3V2 glabris , 1° crassiore , parum elongato , cylin- drico, 2° brevissimo, cseteris œqualibus. Pedes graciles , elongati ; femora perparum medio incrassata, pilis longioribus hinc inde obsita; tibias fili- formes, rectae, cylindricse , ciliatae , posteriores apice interno breviter bispinosae ; anticse intus emarginatse, apice spina brevi ; tarsi filiformes , longitudine tibia- rum , subtus densius , supra parce ciliatis , lsevibus ; articulis 1° ultimoque elongatis , intermediis sensim brevioribus , 4° apice subemarginato ( haud bilobo ) , ultimo tenui subarcuato; in mare, tarsorum anticorum articuli très subtus tenuiter biseriatim papillosi , vix dilatati. Caput crassiusculum , basi valde constrictum, collo parvo spbœrico. Thorax piriformis, angustus, elongatus, antice atte- nuatus, basi strangulatus , 46 Elytra latiuscula, subquadrata , apice sinuato-trun- cata, abdominis apicem non tegentia. Abdomen deplanatum, apice tnmcatum. Dans ce genre la forme de la languette et du labre varie quelque peu. La première est tantôt tronquée, tantôt échancrée légèrement (C. pensylvanica), tantôt un peu arrondie ( C. PilatL ), dans celle-ci les para- glosses sont aigus , et plus courts que la languette ; tandis que dans la Pennsylvanica , elles la dépassent un tant soit peu. Je serais assez disposé à croire que la C. pustulata devrait former un genre séparé, à en juger par sa forme, la grosseur des antennes, les longs poils qui couvrent tout le corps , mais je n'ai pas suffisamment pu étudier les parties de la bouche. 1. C. senegalensis . E ne y cl. (non Dej.). Rufa, ca- pite, elytrorumque fascia pone médium nigris. (Séné- gal.) 1. 4° Encycl. méth. X. 2e p. p. 726. me pa- rait différer de la suivante par la taille et la situation de la bande. * 2. C. dimidiata. Rufa, capite elytrorumque fascia média nigris. (Sénégal.) 1. 3" — C. senegalensis Dej. Spec. J'ai dû changer le nom donné par Dejean. * 3. C. pennsylvanica Linné. Nigra, nitida, elylris rufis, fascia média tripartita apieeque nigris, pedibus testaceis, geniculis piceis. ( Etats-unis ) 1. 2!/2 — 3V4". Dej. Spec. * 4. C. picta Ckaudoir > Nigra, nitida, elytrorum vitta abbreviata subhumerali, singuli macula postica , pedibusque rufis, his fusco-variegatis. ( Californie ) L 3". Bull. 1843. p. 697. n° 6. 47 5. C.bimaculata Schmidt. Rufa, capite elytris que nigris, opacis, liis macula poslica lutea, antennis ab- domine pedibusque fuscis. ( Provinces birmanes ) 1. 3V4— 3V5. Helfer's Samml. aus Hinter Ind. I. p. 18 n° 1. 6. C. lineola Dej. Nigra, opaca, elylris macula transversa anteriore lineolis que duabus posticis {la- vis, antennis pedibusque pallidis, illis basi apiceque, femoribus extus nigricanlibus. ( Sénégal. ) 1. 3". Spe- cies. 7. C. transversales Dupont. Nigra, opaca, elytris linea transversa antica, lineolis duabus posticis , lim- bo apicali, antennarum femorumque basi pallidis. ( Sénégal. ) 1. 2f/2". Laporte. Ann. Soc. Ent. Fr. 1832. p 388. 3." * 8. C. Pilati. Picea, nitida, antennarum femorum- que basi pallida. C. fusca Reiche Rev. Zool. 1842. p. 241. 9. 1. 3". Dans cette espèce, les élytres sont à la partie an- térieure du corps dans un rapport inverse de celles de la pennsyfoanic a. Tête beaucoup plus courte que dans celle-ci, surtout beaucoup moins allongée der- rière les yeux, pas plus longue que large, fortement rétrécie vers le col qui est petit et globuleux ; côtés très-légèrement arrondis derrière les yeux qui sont gros et beaucoup plus saillants ; le dessus très-lisse, plus convexe ; entre les antennes deux fossettes cour- tes, assez larges, à fond lisse ; une légère dépression entre la partie antérieure des yeux, et sur le milieu du front une petite impression en forme de v ren- versé. Corselet .un peu plus court , environ de la 48 longueur de la tête et de la largeur du front entre les yeux ; cylindrique, assez renflé au milieu , plus rétréci devant que derrière, fortement étranglé près de la base ; bord antérieur se redressant à peine ; base relevée en bourrelet ; le dessus finement strié en travers ; le dessous lisse ; la ligne du milieu un peu plus distincte que les bourrelets latéraux qu'on voit à peine. Elytres un peu plus longues que la partie antérieure du corps plus du double plus lar- ges que la tête avec les yeux, en carré peu allon- gé, légèrement dilatées au delà du milieu à peu près de la forme de celles de la pennsylvanica, extrémité tronquée un peu plus obliquement , et distinctement siiiuée ou échancrée près de l'angle externe ; celui- ci un peu saillant, quoique arrondi au sommet ; le dessus plus convexe , légèrement déprimé en travers au premier tiers vers la suture ; stries assez marquées sur toute leur longueur , distinctement ponctuées , intervalles assez planes, lisses, quelques points enfon- cés sur le 3e intervalle , et d'autres plus nombreux sur le 9e. Abdomen dépassant l'extrémité des élytres; ponctué en dessus ; le dessous du corps très-lisse y antennes et pattes grêles, médiocrement allongées. D'un brun-noirâtre légèrement bronzé, qui devient plus clair et comme blanchâtre vers les côtés et l'ex- trémité des élytres ; yeux blanchâtres ; antennes bru- nes, 2e— 4e articles plus clairs , cuisses brunes avec les trochanters et la base d'un blanc sale, jambes et tarses plus foncés que la base des cuisses , fauves ; palpes bruns, avec la base plus claire. J'ai reçu cet insecte ( 2 ex. ) de M. Dupont sous 49 le nom que je Jui ai conservé ,* il me marque qu'ils ont été trouvés au Yucatan par M. Pilate. Je croirais presque qu'elle ne diffère pas de l'espèce colombien- ne que M. Reiche a décrite sous le nom de fusca , mais la description de cette dernière n'est pas assez complète pour ne pas laisser des doutes à cet égard. 9 C. tctraspilota Schmidt-Goebel. Picea, nitida, prothorace rugoso, punctato, subelongato, elytris ma- culis 2 lia vis, antenuis pedibusque rufo-testaceis. ( Prov. birmanes ) 1 4". Helfer's Samml. aus Hinter Ind. I. p. 19. 2. * 10. C. pustulata Dej. Picea, nitida, birta, thora- ce grosse punctato, breviore ; elytris macula postica didyma apiceque interdum etpedibus flavis. Species; var. C. didyma Brullé. Hist. nat. des Ins. IV. p. 138. 4.-( Sénégal. ) 1. 23/4". Je ne puis placer provisoirement qu'ici quatre es- pèces qui sont peut-être des Apiodera ; mais n'ayant pas vu ces insectes, et ne connaissant pas les détails de la bouche, je ne saurais rien avancer de positif à ce sujet. Ces espèces sont : 1. C. œnea Buquet. Obscure senea, elytris inne- quahbus , striato-punctatis, ore antennisque piceis, pedibus nigris , femorum basi pallida. ( Cayenne ) 1. 3". Laporte, Elud. entom. p. 41. 1. 2. C. Leprieurii Buquet. Viridi-œnea ; tborace ru- goso-punctato ; elytris striato-punctatis, fusco-variega- tis, ore antennisque rufis , pedibus pallidis. ( Cayen- ne ) 1. 3". La porte, Etud. enlom. p. 41. 2. 3. C. jlavicomis Brullé. Nigro-picea, nitida, tho- 4 50 race rugoso-punctato, parum elongato, elylris striato- punctatis, lineola subapicali rufescente, anteimis pe- dibusque flavis. ( Rio-Janeiro ) ; 1. 3". — Hist. natur. des Ins. IV. p. 138. 3. pi. 4. f. 2. 4. C. subtïlis Sahlb. jun. Nigra, snbnitida , tho- race rugoso-punctato, elongato ; elytris striato-puncta- tis, lineola subapicali rufescente, antennis rufescenti- bus, pedibus flavis. ( Rio-Janeiro ) ; 1. 2". — R. F. Sahlberg. Coleopt. dieb. XV— XXVII. Dec. 1839. ad Rio Janeiro lecta ( Act. soc. se. Fenn. ) 1844. p. 504. p. 7. Paraît différer de la précédente par la taille et quelques autres détails. IV. Odacantha. Ligula apice obtuse rotundata ; paraglossa? apice libéra?, ligulam vix arquantes, apice rotundata? ( ca?L ut in Casnonils. ). Mentum Casnoniœ, lobîs externis apice acute sub- productis. Palpiy id. articulo ultimo paulo crassiore. Pedes, id. tarsorurn art. 4 minus emarginato ; ul- timo subcompresso. Caput basi minus constrictum, collo crassiusculo. Thorax cylindricus, parum elongalus, anterius haud attenuatus, basi vix constrictus. Cœtera omnino ut in Casnonus. 11 m'a été tout-à-fait impossible de découvrir d'an- tres différences entre les espèces de ce genre et les Casnonia ; qui sait s'il ne faudra pas réunir de nou- 51 veau ces deux groupes , si l'on découvre quelques formes de transition entre la Casn. dimidiata ( série- galensls Dej. ) et YOd. sencgalensls de Laporte. Ce n'est pas sans quelque étonneraient que j'ai lu ce que M. Schmidt-Goebel dit de la languette des Odacantha, qui selon lui est « tronquée, 1res légère- ment arrondie aux angles antérieurs ; les paraglosses adhérentes jusqu'à l'extrémité , dépassant à peine la languette de leur extrémité arrondie ; en outre 4e article des tarses entier, non éehaneré. S'il a vu les choses ainsi dans YO. melanura , il y a eu illusion d'optique, si telles sont ces organes dans son 0. Il- tnra, celle-ci ne peut plus faire pairie de ce genre ni même de ce groupe. On ne connaissait que deux espèces de ce genre, savoir: * 1. 0. melanura Linné dont YO. punctl- collls Mannerheim, Bull. 1844. XVII. p. 417. 0-7 n'est qu'une variété qui se trouve répandue, ainsi que le type dans presque toute l'Europe et une parlie de l'Asie. * 2 0. senegalensis de Laporte, Ami. Soc. Eut. Fr. I p. 388. 4. Etud. Ent. pi. 1. f. 5. Dans le cas où il serait jugé convenable de fondre les Casnonla avec les Odacantha, il faudrait changer le nom de cette espèce et la nommer Laportei. M. Schmidt-Goebel , décrit une 3e espèce d'Odacantha sons le nom de litura. Helfer's Samml. aus Hinter Ind. p. 22. 1. mais comme je l'ai déjà dit, il n'est pas sûr qu'elle appartienne à ce genre. Elle provient des prov. birmanes. 4' 52 Rhagocrepides. (*) C'est un groupe bien distinct que l'on a tantôt confondu avec le précédent, tantôt partagé pour pla- cer un des genres ( Ctenodactyla ) avec les Agra ( Laporte ; Etud. Entom. ). Je lui assigne les caractè- res suivants. Ligula porrecta, petiolato-ovata , apice triangulum rotundato-vel emarginato-truncatum simulans , biseto- sa ; paraglossae basi tantum ligulse connatae, apice ve- ro longe liberae, angustissimee, ligulae subaequales. Maxillœ falciformes, arcuatae, haud hamatae, parum porrecta?, acutae , in tus spinulis paucis remotis , lon- giusculis armatœ ; appendice compresso, arcuato, cul- triformi, apice subacute rotundalo, biarticulato. Palpi breviusculi, graciles , articulo ultimo ovato 7 subacuto. Mandibulœ médiocres, validiuscula?, arcuatae , acu- tae, dextra intus unideutata. Mentum antice emarginatura, îobis externis acutis. Antennes filiformes, graciles, longiusculae , articulo 1° subcylindrico parum elougato, glabro, sequentibus 2 subtilius, cseteris densius pubescentibus. ( * ) La dénomination du groupe est prise du genre Rhago- trepis E s c h s c h., qui est le même que celui de Leptotrache- lus Latr.j mais le premier nom, étant, je crois, un peu plus ancien et très bien choisi , devra avoir la préférence ; même dans le cas contraire on pourrait conserver à ce groupe la dénomination que je lui donne comme plus euphonique que celle de Leptotrachélides. 53 Tarsi triangiilares, supra setosi, subtus dense pi- Losi ; arl. 4° elongato, bilobo, usque ad basin fisso ; in utroque sexu aequales. Caput postice constrictum, collo clistinclo , cylin- drico. Thorax capite angustior, subelougatus. Elytra longiascula, capite Jatiora, apice baud truu- cala, rotundata, abdomen tegenlia. Abdomen planiusculum, elongatum , apice sinuato- rotundatum. Tableau des genres. Unguiculi haud peclinati 1 Unguiculi peclinati. •. 3 1. Ligula apice emarginata Rhagocrepis. n h intégra. ...... 2 2. Unguiculi basi dilatati. Pionycha. » » unidentati Schidonycha. 3. «• pectinati Clenodactyla. Les insectes de ce groupe se tiennent de préfé- rence sur les feuilles , où ils donnent sans doute la cbasse aux petits insectes ; ils sont assez agiles et font usage de leurs aîles. Les Ctenodactyla et les Pionycha ont été trouvées par M. Lacordaire sur une plante de la famille des Pontidérées ; MM. Vasselet et Salle ont pris une espèce de Ehagocrepis sur les fleurs d1un Cactus du Mexique , et M. Sablberg a obtenu la B. brasiliensis en fauchant sur les prairies des environs de Rio-Janeïro. L'organisation des tar- ses dans les deux sexes de ces insectes , comme 54 dans les Agra, Calleida, Lebia et beaucoup d'autres Froncatipennes , ainsique dans les Dyscolus et les Onypterygia, me paraît êlre dans un rapport intime avec le genre de vie de ces insectes qui tous, au dire des voyageurs, se tiennent sur diverses plantes; elle nous rappelle celle des tarses des Curculionites. I. Rhacocrepis. ( çuytiç, fendu, y,çç.Tiç, plante du pied. ). Eschschflltz, Zool. Atlas. U. p. 5. Spheracra Say. — Leptotrachelus Latreille, Cours d'Entomologie. Dejean Spec. gén. des Coléopt. V. p. 286. Ligula cornea, porrecta, lateribus anterius ab in- sertione paraglossarum conniventibus , rectis ; apice late truncato, evidenter arcualim emarginato , angulis subacutis, singuîo setam longiorem emitlente , para- glossœ longe ante ligulse apicem liberse, membranese, tenuissimcC, angustse, intus subincurvse,, ( in statu des- siccato saepius ligulœ lateribus adhserentes ), apice acute rotimdalae, nec ligula longiores. Palpl labiales graciles, parum eiongati ; art. 2° lon- giusculo, tenuissimo , apicem versus aJiquantum in- crassato, intus selis duabus , apice exteriore setula instructo ; 3°, quam maxillarium ultimus suberassiore, caeterum conformi, prsecedente paulo breviore, glabro. Maxillœ parum porrectae, corneae, tenues , arcua- IcC, lalciformes, apice longius attenuatae, acutissimœ, Chaud articulâtes); appendice \v. charact. stirpis. ). 55 Païpl maxillares parum elongati, graciles , art. 1° minuto ; 2° 4° que aequalibus , illo subarcuato , vix crassiore, hoc subinflato, ovato, basi brevius , apice longius attenuato, subacuminato ; intermedio , h. e. 3°, breviore, subconico ; omnes glabri. Mandibulœ validiusculse, parum arcuatae , mediocri- ter porrectse, inlus decJives, laeves, acutae ; dextia ba- si obtuse subdentata. Labrum pJanum, Iransversum , quadratum , antice parum emarginatum, margine punctato ciliato. Mentum transversum, planiusculum, antice trilobum, lobis acutis, intermedio minore, brevioreque , exter- nis intus divergentibus, exttis sat diJatatis et rotunda- tis, basi média subcouvexa, utrinque excavala. Antennœ dimidium corporis arquantes , filiformes, graciles ; articulis singulis apice setulosis p primis 4 snbeonicis ; 1° 2° que glabris , illo fere c^lindrico , subincrassato, eaeteris paulo longiore ; 2° brevissimo ; cœteris subaequalibus , 3° 4° que pilosulis ; cœteris elongato-quadratis, angustis, subcompressis, pubescen- tibus ; ultimo summo apice acuto. Pedcs médiocres, graciles ; femora perparum in- crassata, lœvia, fere glabra ; tibiœ sublineares , api- cem versus perparum crassiores , cylindricae , recta? modice pilosae ; apice interno brevissime bispinosae ; anticee minus profonde emarginatae ; tarsl tibiis bre- viores ; supra parc lus, subtus densius pilosi ; artic. 1° longiusculo, seq lentibus 3 simul sumptis attamen breviore filiformi, fcequentibus 2 triangularibus , an- teriorum lalioribus, apice integris, 2° latitudine lougi- 56 fudinem œ quante ; 3« vero breviore , subtrans verso, 4o prorcedentibus 2 simul sumptis fere aequali, usque ad basin bilobo, lobis parallelis , subdivergentibus , apice rotundatis, longius firabriatis ; ullimo basi te- nuissimo, apicem versus parum dilatalo, arcualo, lo- bos tertia parte excedente ; unguiculis tenuibus, ar- cuatis, simplicibus, acutis. Caput ovatum, maiusculum, eompressum, basi sub- constrictum, collo distinct o, brevi, crassiusculo , cy- liudrico. Thorax capite plerumque subangustior, saepius cy- lindricus, subelongatus. Elytra capite latiora, valde elongata, parallela, cora- pressiuscula, apice rotundato, minime truncato ; ab- domen tegentia. Abdomen planiusculum , elongatum, subparallelum, apice rotundato, anguJis subemarginato-sinuatis , ro- tundatis, Habitus elongatus, anguslus, agroides. INous ne nous sommes pas décidés à séparer de ce genre ht B. planicollls dont la tête est moins étran- glée à sa base que dans les autres espèces ; le cor- selet au lieu d'être cylindrique , est presque plane, carré, aussi large que long. Quant aux caractères gé- nériques, ils sont exactement les mêmes; les articu- lations des antennes , des tarses et les pattes sont seulement un peu plus ramassées et moins grêles. Je lis dans l'ouvrage de M. Schmidt-Goebel sur les insectes de l'Inde transgangélique ( I. p. 50 ), que M, Ericlison serait d'avis de rapprocber les Lep- 57 totrachelus des Trigonodactyla, parce que, selon lui, la mâchoire des ces insectes serait terminée par un onglet articulé ( comme dans la plupart des Cicindé- lètes ). M. Schmidt-Goebel, se fondant sur cette com- munication du savant prussien ; propose pour ce groupe, au quel il ajoute le genre Hexagonia Kirbyy le nom d'Uncinati. Ce caractère est parfaitement ob- servé dans les deux derniers genres, quoique la for- me de l'onglet soit très différente de celui des Ci- cindèles , mais je l'ai vainement cherché , avec de forts grossissements , dans les Leptotrachelus ( Rha- gocrcpis ) , et vu l'extrême analogie de ceux-ci avec les Cteiiodactyla , je ne crois pas me tromper en affir- mant qu'il n'existe point. Nous retirons donc ces in- sectes du groupe des Uncinati de M. Schmidt-Goe- bel , pour les placer dans celui dont nous nous oc- cupons. 1. R. Biedelii Eschscholtz. Rufa, thorace longo, transverse rugato, capite lsevifusco, an tennis ( excep- to stylo) tarsisque piceis ( Bahia ) 1. 4". Zool. Atl. II. p. 5. t. YIII. f. 2. * 2. R. brasiliensis Dej. Rufa capite laevi infuscato, thorace punclulato, elytris parallelis, disco planiuscu- lis (Brésil. ) 1. 33/4". Species,— var. R. ( Odacantha) basalis Perty. Spix et Martius del. anim. art. 1ns. p. 2. pi. 1. f. 5. — Je possède un individu dont l'extré- mité des éîytres n'est pas aussi arrondie , mais plus pointue et un peu sinuée (*). ( * ') Il est impossible de décider si le Lepl. suluralis La p. ( Ann. Soc. Ent. Fr. 1832. 1. p. 389.) diffère de cette espèce; 58 * 3. R. œcfuinoctialls. Rufa, capile laevi , lliorace punctulato, disco sublaevi ; elytris paralJelis, subcylin- dricis (Colombie); 1. 3V5". Envoyée par M. Melly. Cette espèce qui me semble bien distincte, diffère du type de la brasiliensis 1° par sa taille sensible- ment moindre ; 2o par la tête et le corselet moins allongé; 3° par la manière dont celui-ci est ponctué; 4°. par la couleur. — Corselet plus court , quoique plus long que large , moins rétréci antérieurement ; côtés moins arrondis ; le dessus presque lisse au mi- lieu ; ponctuation des impressions transversales plus faible, moins serrée ; au contraire les points enfon- cés de la dépression longitudinale latérale plus gros, se confondant et en faisant paraître le fond rugueux. Elytres plus convexes vers la suture , nullement ap- platies, parallèles, moins allongées, arrondies , nulle- ment sinuées à l'extrémité ; côtés commençant à s'ar- rondir dès le dernier tiers. Antennes évidemment plus courtes et plus minces. Tête d'un brun rouge- âtre comme le corselet ; sur les élylres une suture brune, très étroite, nullement dilatée derrière , par- tant de Ja base et s'arrêlant aux quatre cinquièmes, plus distincte, à cause de la couleur moins foncée des élytres. la description que Fauteur en donne se rapportant à peu près à tous les Leptotrachelus. «long. 3* /2 I. larg. I. 1. D'un jaune « un peu brunâtre, tête noire, corselet d'un rouge obscur, ély- « très avec des sti ies longitudinales ponctuées, sulure d'un brun «noirâtre, dessous du corps brun, n Voilà comme M. de Lapor- te décrit les espèces d'un genre où il est si difficile de les di- 59 4. /?. fulvicollis Rc i c h e. Rufa, capite obscuriore thoraceque punctatis , antennis apice geniculisque in- fuscatis (Colombie.) 1. 3V3". — L. geniculatus Klug. in litt. * 5. B. testacea Dej. Rufa, capite lœvi , thorace punctulato, elytris subovalis ( Colombie ) ; Mexique ? ( Chevr. ) J. fere 4°. Species. * 6. B. dorsalis F a b r. Rufolestacea , capite laevi, ihorace trans verse substrialo, elytris parallelis. ( Etats unis, Mexique) 1. 33/4". Odacantha dorsalis Dej. Species. 7. B. marginata B r ul l c. Nigropicea , elytris di- lutioribus, sutura postice abbreviata, margineque loto infuscatis, antennis pedibusque testaceis ( Brésil. ) 1. 3V2". Hist. nat. des Ins. IV. p. 150. 5. pi. 4. f. 6. * 8. B. planicollis. Picea , capite tborace pectore- que fortius punctatis, thorace deplanato, elytris sub- aeneis , latioribus, parallelis ( Brésil , N. Fribourg. ). 1. 4"' Envoyée par M. Grey, qui l'avait reçue de M. Bescke. Faciès différent de celui des autres espèces , res- semblant plutôt à une Calleida. Tète carrée , plus large que dans la brasiliensis, et même que dans la testacea, bien moins étranglée à la base ; sillon trans- versal plus large et moins nettement imprimé ; col bien plus gros ; toute la surface en dessous comme en dessus, excepté l'épistôine et une bande longitu- dinale derrière le menton , couverte de gros points enfoncés assez serrés, parmi lesquels on ne distingue plus les deux points près des yeux ni la fossette du 60 front ; sillon latéral plus court, fortement ponctué. Corselet presqu" aussi large que la tête avec les yeux, pas plus long que large ; beaucoup plus plane , et presque applati ; bord antérieur aussi large que le bord postérieur ; angles antérieurs s'écartant des cô- tés du col ; presque droits, légèrement arrondis au sommet ; côtés légèrement arrondis antérieurement, plus visiblement sinués vers la base ; angles posté- rieurs droits, un peu aigus nullement émoussés ; ba- se très légèrement coupée obliquement près des an- gles ; ponctuation du dessus comme celle de la tête, également répartie ; impressions transversales presque effacées, celles des côtés de la base visibles, ligne du milieu peu marquée ; bourrelet latéral remplacé par un rebord tranchant assez étroit ; ponctuation du des- sous plus fine et plus serrée. EJylres aussi longues que dans la brasiliensis , mais au moins d'un quart plus larges , épaules un peu plus arrondies ; côtés parallèles, commençant à s'arrondir des le 2e tiers ; rondeur de l'extrémité également obtuse , légèrement s muée ; striées et ponctuées de même, intervalles plus convexes ; je n'ai pu distinguer que les 2 derniers des 3 points du 3e intervalle ; on retrouve celui du 5e. Devant de la poitrine fortement ponctué; la pon- ctuation cessant sur le milieu derrière l'insertion des pattes intermédiaires , et se prolongeant sur les cô- tés jusqu'à l'angle. Abdomen lisse, à l'exception d'un vestige de ponctuation sur les côtés du Ier segment. Antennes et pattes plus fortes , jambes plus courtes et plus velues. Labre non échancré. D'an brun foncé rongeâtre, légèrement bronzé sur les élylres , et très 61 brillant ; la teinte des pattes est (Finie nuance plus rouge ; les antennes sont rousses , avec des taches obscures sur les articles extérieurs à partir du 4e. JI. Pionycha. ( wïoç, épais, twh ongle). Ctcnodactyla Gory, Ami. de la Soc. En t. de Fran- ce 1833. p. 182. Ligula porrecta, cornea , ante médium latiuscula, apicem versus attenuata, apice lougius triangulari, sub- acute rotundato , longius bisetoso, lateribus noimihil rotundatis ; paraglossis a ligulœ medio liberis, ab eius- dem lateribus satremotis, sinus fundo subrotundalo, angustis, membraneis, tenuibus, intus arcuatis , falci- formibus, ligulam œquantes, apice acute rotundatis. Palpi ut in Rhagocrepide, attamen breviores, arti- culis singulis minus elongatis, crassioribus. Maxi lœ quam in Rhagocrepide minores, minus ad- huc porrectae, apicem versus brevius attenuatae , cœ- terum similes. Mandibulœ ut in illis, breviores ; dextra intus den- te longiusculo subacuto valido ante médium armata ( character insignis ). Labrum subtransversum, planum, quadratum, mar- gine antico subbisinuato, medio subrolundato, ciliato, angulis rectis. Mentum transversum, brève ; antice minus profun- de emarginatum, sinu latiusculo, subquadrato, medio vix sinuato, minime vero dentato, lobis angustis, bre- viusculis, intus parallelis, extus ad basim valde dila- tatis, apice acuto, intus subreciirvo, basi média sub- convexa, ulrinque subexcavata , sutura bisetosa ( bu- jus partis forma insignis ). Antennce dimidio corpore breviores , graciles, fili- formes ; arliculo 1° tertio dimidio fere longiore, levi- ter arcuato, caetera ut in Rhagocrepide. Pedes fere Rhagocrepidum ; tibiœ paulo breviores; tarsorum articulo 1° minus filiformi , subtriangulari , sequenlibus 2 paulo latioribus ; unguiculis ( unde no- raen ) basi valde dilatatis, medio abrupte attenuatis, angulo acuto, baud vero ut in Schidonycha dentatis, caeterum simplicibus, hamatis. Caput subcompresso-globosum, oculis valde promi- nulîs ; collo tenui, distincto, cylindrico. Thorax Rhagocrepidum , capite multo angustior, subcylindricus. Elytra tborace triplo latiora, mediocriter elongata, basi subquadrata, subparallela apice omnino rotunda- ta, minime truncata, abdomen tegentia. Abdomen planiusculum, parum elongatum , apice obtuse rotundato, utrinque sinuato. Habitus Rhagocrepidis , brevior, posterius latior. Je crois que ce genre nouveau est suffisamment caractérisé 1° par les crochets des tarses simples, ce qui le distingue des Ctenodactyla, 2° par la dilatation remarquable et tronquée à angle droit presque aigu, du côté interne de la base de ces mêmes crochets, mais cet angle n'est pas prolongé en dent aiguë et longue comme dans les Schidonycha ; 3° par Tab- 63 sence de la dent dans l'éehancrure du menton , ca- ractère qui le distingue des trois autres ; 4° par la dent aigùe et allongée de la mandibule droite , au lieu de la légère saillie qu'on y remarque dans les autres ; 5°, par la forme arrondie , nullement tron- quée ni échancrée de l'extrémité de la languette ; 6° enfin, par sa forme plus courte et plus élargie po- stérieurement. Les deux espèces connues, toutes deux découver- tes à Cayenne par M. Lacordaire et décrites par M. Gory, dans les Annales de la Société entomologique de France, 1833. p. 182 et 183. sont * 1. P. macu- lata — Ctenod. Lacordairel Dej. Cat. 3e éd. p. 6. et * 2 P. tristis. — Ct. obscurci Dej. 1. c. lll. SCHIDOÎXYCHA. Klug., Jalirb. der Ins. k. p. 50. (*). Tarsl art. 4° longius bilobo. Ungulcull non pectinati, sed dente unico longo acu- toque armali. Habitus Ctenodacyla ; elytris ad hue longioribus. Cœtera ( teste 111. Klug. ) ut in Ctenodactyla. A l'éqoque où M. Klug établissait ce genre , le Musée de Berlin ne possédait en fait de Ctenodacty- la que la C. Langsdorfii et la Lacordairel ; à la quel- le des deux a-t-il comparé son Schidonychus ? j'ai les (*) J'ai changé le sexe du genre, pour le mettre en harmo- nie avec celui des autres genres de cette famille. 64 plus fortes raisons de croire que c'est à Ja premiè- re, car s'il avait examiné la seconde, il eut fait men- tion des crochets simples etc, et il eut lui-même créé le genre que j'établis maintenant ; ainsi je suppose que son genre a la plupart des caraclères des véri- tables Ctenodactyles. On ne connaît que la S. brasiliensis Klug. 1. c. IV, Ctenodactyla. Dej. Spec. des Coléopt. I. p. 226. Ligula quam in Rhagocreplde paulo angustior, api- ce multo angustius truncata, vix emarginata , angulis minime rolundatis, singulo unisetoso. Palpi, mandlbulœ mentumque ut in Rhagocreplde. Maxillœ paulo latiores, apice aculae , brevius atte- nuatse. Labrum antice vix emarginatum. Antennœ Rhagocrepidis , stylo paulo longiore ( ut in Pionycha ) leviterque arcuato. Pedes longiores ; tarsi fortiores, art. 1° subtriangu- lari elongato , sequentibus 2 praesertim anteriorum, subtransversis, apice subemarginalo , 3° angulis api- cis in aculeum brevem ( ut in Cordiste ) produclis ; 4° profonde bilobo ; lobis paulo brevioribus , magis divergentibus , apicem versus dilatatis , apice obtuse rotundatis, ultimo apicem versus latiore , unguiculis subarcuatis, longius pectinatis. Caput magnum, hexagonum, collo cylindrico, crasso. Thorax angustus, subelongatus, lateribus acute sub- explanalo-marginatus. 65 Elytra ut in Rhagocrepide. Habitas iisdem liaud absimilis. On ne connaît que les trois espèces déjà décrites, qui sont : 1°. C; Langsdorfii Klug. Jahrb. p. 50. pi. 1. f. 5. (Brésil); * 2. C. Drapiezii G or y, Ann. Soc. Fr. 1833. p. 181. Cayenne , et 3. C. Chevrolatii Dej. Spec; Icon. des Col. d'Eur. I. pi. 11. f. 2. Galerita. G. lu gens. C'est une espèce intermédiaire entre les G. Lacor- daire et unicolor , mais qui se rapproche davantage de la première , dont elle diffère par les angles pos- térieurs du corselet arrondis au sommet, à peine sail- lants , par les élytres tronquées plus obliquement, plus ovales , et dont les côtes sont plus saillantes ; elle se dislingue de Y Unicolor par le corselet allongé et presque parallèles , par les élytres plus longues , et dont les côtes sont un peu moins élevées et moins rapprochées les unes des autres. 1. 7f/2 lignes. Tête plus allongée que dans la Lacordairci , plus carrée ; yeux moins proéminents ; front moins inégal, ligne du milieu plus saillante, lisse ; étranglement un peu moins profond, côtés coudés derrière les yeux ; col plus gros. Corselet plus allongé, moins cordifor- me ; bord antérieur plus échancré, côtés plus rebor- dés, bien moins arrondis antérieurement, par la mê- me moins sinués vers la base ; angles postérieurs nui- 5 66 lement saillants en dehors, bien plus arrondis au som- met, base un peu moins étroite ; dessus un peu plus plane ; ligne longitudinale moins déprimée , surface plus distinctement réticulée et granulée. Elytres de même longueur _, ovales ; épaules coupées bien plus obliquement ; plus arrondies, quoique nullement effa- cées ; côtés non parallèles, plus arrondis, extrémité tronquée assez obliquement , très légèrement échan- crée , angle de la suture un peu aigu , légèrement émoussé ; les côtes évidemment plus saillantes , ce- pendant pas autant que dans YUnicolor ; le dessus moins convexe. Le dessus est d'un noir très mat, un peu bleuâtre sur les élytres, couvert probablement d'une pubes- cence semblable à celle de la Lacordairei, mais pres- que effacée dans mon exemplaire ; les dessous d'un noir moins terne , entièrement recouvert d'une pu- bescence grise très courte ; les 7 derniers articles des antennes légèrement rougeâtres. M. Dupont m'a envoyé cet insecte comme prove- nant de Cayenne. Il lui avait donné le nom de viei- zia, que j'ai dû changer, ayant reçu sous ce nom de M. le Comte de Mannerheim, une autre espèce iné- dite qui lui avait été envoyée de Bahia , et qui est effectivement très voisine de la geniculata, Dej. à corselet moins étroit, et sans taches aux genoux. La G. lugens est distincte des espèces noires amé- ricaines qui me sont connues de vue ou par descrip- tions , et dont voici la liste. * 1. G. wilcolor Vej. ( Species. ) 2. G. striata Klug, et 3. G. porcata 67 Klug. ( Jahrb. d. Ins. k. p. 66. n° 14 et 15 J) ; 4 G. gracilis Brullé, Voy. de d'Orbigny p. 12. 5. G. tnagellanica Guérin (Rev. Zool. 1839. p. 296); * 6 G. carbonaria Mannerh. (Bull. Mosc. 1837. II. p. 24); * 7. G. OrUgnyi Brullé (Voy. de d'Orb. ). * 8. G. Lacordairei Dej. (Species); 9. G. fm& Reîche ( Rev. Zool. 1842. ) dont l'espèce que je décris ici paraît très voisine, quoique la description du corselet ne lui convienne pas ; Pin- secte de M. Reicbe vient de la Colombie ; * 10. G. nigra Chevrolat (Col. du Mex. 8e fasc. n° 181.); ce n'est aussi pas la G» rnorosa Dej. ( 36 Cat. p. 8.)- Je saisis cette occasion pour changer la dénomina- tion de ma Galerita tristis (Bull. 1843. p. 701. ) en celle de nigrlta , ce nom ayant été précédemment employé par M. Reiche pour désigner l'espèce co- lombienne dont nous venons de parler. C'est de cet insecte qu^il n'avait probablement pas vu ou pas suf- fisamment examiné , que M. Schmidl-Goebel parle quand il dit que le Musée de Tienne possède la G. africana duKordafan. Ce même auteur est aussi dans l'erreur quand il dit que sa G. orientalls est la pre- mière espèce d'Asie que Ton connaisse, puisque déjà Fabricius a décrit dans l'Entom. sysl. une Galerita des Indes orientales sous le nom d'Àttelaboides. Trichognatha. On aura sans doute confondu jusqu'à présent avec la T. marginata une 2e espèce de ce genre qui a été 5* 68 trouvée dans la Colombie , et qui est certainement distincte. Elle en diffère par sa forme plus étroite i ( comparant les mâles des deux espèces ) , par la conformation des angles antérieurs du corselet , par la bordure plus large des élytres etc. Je Pai nom- mée : T. cincta. L. 63/4 lignes. La tète diffère peu de celle de la Marginata ; les yeux sont plus saillants et le coude que forment les côtés derrière ceux-ci est plus arrondi. Le corselet est évidemment plus étroit, surtout antérieurement ; dans la Marginata , les côtés forment antérieurement un grand coude dont le côté antérieur tombe tout-à- fait verticalement sur les côtés du col, formant ainsi un angle droit très peu arrondi au sommet avec les côtés ; dans la Cincta, cet angle est obtus , plus ar- rondi, et son côté antérieur vient frapper obliquement le côté du col ; l'impression transversale antérieure du dessus est moins marquée ; les élytres sont sen- siblement plus étroites, presque parallèles , fort peu arrondie sur les côtés ; les épaules plus saillantes ; le dessus bien plus convexe ; les stries plus marquées et les intervalles plus convexes. Les parties du corps qui sont de couleur rouge assez foncée dans la Marginata, sont beaucoup plus jaunes dans la Cincta ; cette différence de teinte, qui est très sensible ; me parait constamment la mê- me ; dans celle-ci la bande latérale jaune commence 69 par une tache ovale transversale, placée sur le bord antérieur de la base en dedans de l'épaule ; sur les côtés elle atteint et dépasse presque la 2e strie à partir du bord , ou la 7e à compter de la suture , tandis qu'elle n'arrive que jusqu'au milieu du 8e in- tervalle dans la Marglnata ; enfin elle remonte beau- coup plus à l'extrémité , avec une échancrurë sur la suture et une autre de chaque côté un cinquième environ de la longueur de l'élytre est jaune ; le fond est d'un bleu nairâtre. J'ai comparé quelques individus des deux espèces; et j'ai constamment trouvé les différences indiquées ci-dessus. Je ne connais pas la T. strangulata La- cor daire, espèce de G avenue, mentionnée à la p. 8. du 3e Gat. du Cl* Dejean. Helluo. Depuis la publication du travail de M. Reiche sur les Helluonites , le genre Helluo ne contenait plus qu'une seule espèce, le H. costalus Bonelli; je crois avoir reconnu parmi des Helluo de la INlle Hol- lande, une 2e espèce qui en est très voisine , il est vrai, mais qui paraît offrir des, différences spécifi- ques suffisantes pour la caractériser. Ces différences consistent surtout dans sa forme bien moins allongée; la conformation de la partie postérieure du corselet, les élytres plus courtes, et dont les carènes sont plus élevées. Je l'ai nommée : 70 H, carinatus. L. 8%-WV, lignes. La tête diffère peu ; elle est seulement moins al- longée, large dans sa partie antérieure ; le labre qui est lisse dans le Costatus, est finement rugueux dans celui-ci ; le corselet est plus court, même que dans la femelle du Costatus, encore plus cordiforme ; les cô- tés sont bien moins longuement sinués près des an- gles postérieurs qui sont à peine réfléchis en dehors; le dessus est nu peu moins plane, la ligne du milieu plus déprimée ; les élylres sont bien plus raccour- cies, rétrécies vers la base ; les côtés plus arrondis et les côtés élevées plus saillantes et plus tranchan- tes ; les antennes et les pattes sont moins allongées. La couleur de l'insecte est plus foncée , plus bril- lante tant en dessus qu'en dessous , la pubescence beaucoup moindre, principalement sur les élytres, les jambes et le dessous des tarses. On trouve cet insecte aux environs de Melbourne, sur les bords de la Rivière des Cygnes ; il m'a été envoyé par M. Melly \ qui a enrichi d'une quantité de beaux carabiques de ces pays. J'en ai pu com- parer deux exemplaires à plusieurs de YH. costatus% Je connais une 3* espèce de ce genre qui sera prochainement décrite par M. Germai* avec d'autres insectes provenant d'Adélaïde. Elle m'a été envoyée par M. le D/ Schaum sous le nom de longipennis. Germar, 71 Pleuracanthus. L'espèce que je vais décrire, diffère du Lacordai- rei par sa taille bien moindre , sa tête plus rétrécie postérieurement, la ponctuation plus grosse de la tê- te et du corselet , et par ses élytres bien plus étroi- tes et en même temps moins longues , relativement au reste du corps. P. inconspicuus. L. 6V3 lignes. Tête en carré très allongé , moins large que celle du Lacordairei, surtout postérieurement ; yeux plus proéminents, points enfoncés plus gros et beaucoup moins nombreux ; corselet également court et trans- versal, mais moins dilaté et moins arrondi antérieu- rement sur les côtés , moins sinué postérieurement ; les angles postérieurs quoique aigus, mais bien moins réfléchis en dehors ; la base moins fortement échan- crée près des angles ; ligne du milieu encore plus enfoncée, impression transversale antérieure pas sen- sible, points enfoncés plus gros , moins rapprochés, comme ceux de la tête ; le dessus visiblement plus convexe ; les élytres pas beaucoup plus larges que la tête avec les yeux ; par conséquent bien moins lar- ges que celles du Lacordairei, moins allongées , très parallèles, plus planes, striées et ponctuées de la mê- me manière, mais les points qui bordent les interval- les moins serrés et plus petits ; antennes et pattes plus raccourcies ; ponctuation de l'abdomen un peu 72 plus forte. Le reste comme dans le Lacordairei , ex- cepté que dans mon exemplaire le dessus est tout à- fait dénué de poils. Cet insecte m'a été envoyé comme venant du Bré- sil, sans désignation plus exacte. Je ne possède , il est vrai, que le seul P. Lacordairei , mais les des- criptions de toutes les autres espèces , ne convien- nent nullement à celle que j'ai décrite. Glycia. G. unicolor. L. 4V2 lignes. Elle diffère de la G. ornata par sa couleur d'un brun uniforme, sa tête moins rétrécie postérieurement et son corselet plus allongé. Tête un peu plus allon- gée, plus étroite, ponctuée et ridée de la même ma- nière ; le milieu du front moins lisse, les yeux moins saillants, le col plus gros. Corselet de la largeur de la tête avec les yeux ; un peu plus long que large , bord antérieur nullement écbaucré, base plus arron- die ; côtés peu arrondis et encore moins sinués vers la base ; angles antérieurs nullement avancés et en- core plus arrondis ; ceux de la base également ob- tus, avec le sommet fort arrondi ; Je dessus plus con- vexe, également ponctué et ridé ; la ponctuation et les rides plus distinctes sur le milieu. Elytres un peu plus étroites , surtout vers la base ; un peu plus allongées, striées et ponctuées de la même manière. Crocbets des tarses très légèrement dentelés. 73 D'un brun foncé peu brillant ; devant de la tète, parties de la bouche, les 3 premiers articles des an- tennes, les bords du corselet et le rebord latéral des élytres rougeâlre. Celte espèce provient de la liante Egypte. On sait que j'ai établi ce genre dans le Bulletin de 1842, XV. p. 805, sur la Cyminclls ornata Klug, que l'on a aussi nommée Karellnll, quoique le premier de ces deux noms doive avoir la préférence , puisque l'es- pèce de Klug., ne fait plus partie du genre Cymin- dis. La Cymindis vittata Zubk. que M. de Molschouls- ky a placé dans le genre Glycia sous le nom de G, virgata ( Ins. de Sibér. p. 40. ) n'est pas une Glycia, Xanthophjra . Les insectes qui composent ce nouveau genre me paraissent devoir être séparés des Callelda, 1» à cau- se de leur languette arrondie au sommet et munie de 4 poils. ( dans les Callelda, elle est tronquée carré- ment, les angles antérieurs sont droits et je n'ai trou- vé que deux poils au milieu du bord antérieur ) ; les paraglosses qui recouvrent le dessus de la lan- guette comme une membrane , la débordent à peine sur les côtés, mais le long du bord antérieur auquel elles adhérent entièrement, elles la dépassent davan- tage ; 2° les palpes maxillaires ont le dernier article ovalaire un peu renflé , tronqué et comprimé à l'ex- trémité, tandisqu'il est cylindrique dans les Callelda ; les palpes labiaux, ont le dernier article plus renflé mais conformé d'ailleurs de même , ( fortement sécu- 74 riforme dans les Callelda ) ; les palpes ne sont pas glabres comme ceux de ces dernières ; 3° les tarses sont couverts en dessus de poils assez serrés , nulle- ment sillonnés ; leurs articles sont plus courts , plus larges , plutôt triangulaires que cordiformes ; le 2d art. des tarses antérieurs est presque transversal, le 3e Test tout-à-fait ( à peu près comme dans les Cte- nodactyla ). En outre le corps est très comprimé, étroit et allongé , la tête très platte , avec un léger renflement latéral derrière les yeux , et un col di- stinct , quoique pas séparé de la tête par un sillon ; le corselet assez fortement cordiforme et peu rac- courci ; avec les angles postérieurs plus ou moins saillants ; les élylres longues, parallèles et tronquées carrément à Y extrémité. Les caractères des Calleida sont exposés d'après les principes adoptés maintenant , dans l'ouvrage de M. Schmidt-Goebel sur les insectes de l'Inde trans- gangétique. (I. p. 32. ). Ici je n'ai relevé que ceux par lesquels les Xanthophœa diffèrent des Callelda. Outre l'espèce que je vais décrire , j'en possède deux autres venant de Yan-Diemenslaud , dont M. Erichson ne fait pas mention dans son travail sur la faune de cette île. ( Wiegmann's Archiv. 1842. I. p. 83. ) ; Tune est peut-être la Call. suturella New m an, dont je n'ai pas la description sous les yeux ; l'autre se rapporterait à la C. vittata Dej. si le Comte par- lait des séries de points enfoncés sur les intervalles impairs des élytres ; je présume que les deux Callei- da de la Nouv. Hollande décrites par Dejean font 75 partie Je ce genre ; mais la C. paclfica Eric lis. (1. c. p. 124. ) que je possède, ne s'y rapporte pas. X. grandis. L. 6 lignes. Cet insecte ressemble un peu à un grand Polysti- chus. Tête grande, en ovale peu allongé ; lisse, très plane, avec deux sillons assez marques, prolongés et un peu convergents postérieurement ; yeux médiocres, arrondis, fort peu proéminents, s'emboitant postérieu- rement dans une dilatation de la tête qui n'atteint cependant que la moitié de leur hauteur , et qui s'arrondit fortement vers le col, étant limitée inté- rieurement par une impression triangulaire qui s'ap- puie contre le bord intérieur des yeux ; col de la largeur de la moitié de la tête. Corselet aussi long que large , un peu plus large que la tête avec les yeux, fortement rétréci postérieurement ; bord anté- rieur écbancré ; angles avancés , mais très arrondis ainsique la partie antérieure des côtés ; ceux-ci lon- guement et assez fortement sinués avant l'angle po- stérieur qui est droit, nullement arrondi, et très peu réfléchi en dehors ; base coupé presque carrément ; le dessus presque plane, bords latéraux largement et également déprimés et relevés , sur le milieu une ligne longitudinale entière, très marquée ; près des deux extrémités, des impressions transversales moins distinctes, et de chaque côté de la base une dépres- sion longitudinale qui se fond avec le bord ; le milieu presque lisse, les bords largement et fortement ridés 76 transversalement. Elytres de moitié plus longues que la partie antérieure du corps, plus larges du double à leur base que celle du corselet , s'élargissant très faiblemeut jusqu'à l'extrémité qui est tronquée très carrément sans échancrure ; épaules non effacées , mais obtuses, et fort arrondies; les côtés droits, pres- que parallèles ; angle postérieur externe assez arron- di ; celui de la suture tout-à-fait droit ; le dessus en demi cylindre très aplali ; les neuf stries entières qui s'unissent par paires à l'extrémité, et le commence- ment d'une dixième près de l'écusson , bien mar- quées, finement ponctuées ; intervalles un peu con- vexes , parsemés de très petits points peu serrés ; sur le 3e, le 5e et le 9e une rangée de points plus gros en petit nombre ; la rangée du 7e n'est pas di- stincte ; le dessous du corselet , et les côtés de la poitrine légèrement ponctués ; le milieu de celle-ci lisse ; l'abdomen allongé, rétréci postérieurement et tronqué carrément avec les angles arrondis ; tout le milieu et surtout l'anus couvert d'une pubescence très faible, sortant d'une ponctuation fine et peu ser- rée ; côtés lisses , le long du bord postérieur une rangée de points pilifères ; en dessus il dépasse d'un demisegment l'extrémité des élytres. Tète et corselet d'un rougetestacé , élytres et des- sous du corps plus jaunes , une suture qui n'atteint ni la base ni l'extrémité, et ne va pas jusqu'à le 2e strie, une bande longitudinale sur les 7e et 8e inter- valles, la quelle commence au dessous de l'épaule et s'arrête à quelque distance de l'extrémité , où elle s'étend un peu sur le 6e intervalle et abandonne n quelquefois le 8e, ce qui la fait paraître un peu obli- que, brunes ; les parties de la bouche, les antennes et les pattes d'un rouge testacë, moins foncé que le corselet. Je dois à l'obligeance de M. Melly deux exemplai- res de cet insecte, qui se trouve à Melbourne, près de la Rivière des Cygnes ( Nlle Hollande ). Demetrida. JVhite, Insectes de la Nouv. Zélande. ( conf. Rev. Zool. Cw>. 1847. p. 85. ). Selon la méthode de plusieurs entomologistes an- glais, M. White a établi ce genre sur des considéra- lions de forme extérieure pour la plupart. Je ne possède qu'une espèce qui n'est pas de celles que décrit le naturaliste anglais ; aussi m'abstreinderai-je pour le moment de donner les caractères de ce gen- re qui me paraît intermédiaire entre le précédent et les Calleida ; il a les palpes du premier et la lan- guette de celles-ci ; les articles extérieurs des anten- nes sont plus larges et moins allongés que dans les Xanthophœa, les articles des tarses sont cordiformes comme dans les Calleida et pubescenls en dessus comme dans le genre précédent ; le faciès est d'ail- leurs assez différent de celui des uns et des autres. D. picea. long. 3f/3 lignes, iïlle diffère des espèces de M. White par sa cou- 78 leur brune sans lâches. Tète ronde 1res légèrement ponctuée sur le vertex derrière les yeux, qui sont peu proéminents ; rélrécie derrière les yeux et for- mant un col assez large , à peine pins étroit que le front, et fort court ; le dessus légèrement convexe ; avec deux sillons assez allongés entre les antennes et un vestige d'impression transversale entre la partie antérieure des yeux, près de ceux-ci de chaque côté deux points pilifères. Corselet un peu plus large que la tête avec les yeux ; moins long que large, cordi- forme, mais pas très fortement rétréci vers la base ; bord antérieur très peu échancré, angles un peu proé- minents, mais très arrondis , côtés un peu arrondis antérieurement , presque pas sinués postérieurement et formant avec la base un angle un peu obtus, mais très peu arrondi au sommet ; la base très légèrement arrondie ; le dessus assez plane, mais descendant un peu vers les angles antérieurs , avec un fort sillon longitudinal entier sur le milieu , deux impressions transversales peu distinctes , une fossette assez forte de chaque côté près de la base , les côtés déprimés surtout postérieurement et un assez large rebord la- téral ; il n'y a que des vestiges presque effacés de rides transversales, des points infiniment petits et très isolés sur la surface , avec une ponctuation plus vi- sible près du bordantérieur et deux poils sur les bords latéraux, dont l'un sur l'angle de la base. Elytres un peu plus longues que la partie antérieure du corps, beaucoup plus larges que le corselet postérieurement, mais se rétrécissant considérablement vers la base; celle-ci prolongée au milieu ; épaules assez effacées , 79 mais très-arrondies ; côtés peu arrondis ; extrémité tronquée tout-à-fait carrément et fort largement, avec l'angle extérieur arrondi, et celui de la suture tout- à fait droit ; et laissant à découvert presque tout le dernier segment supérieur de l'abdomen ; distincte- ment striées ; le rudiment d'une 10e slrie près de l'écusson ; les stries s' unissant par paires vers l'ex- trémité, le fond lisse ; les intervalles peu convexes, portant chacun une rangée très irrégulière de petits points ; sur le 3e près de la 3e strie quatre points plus gros, et une série de gros points sur le 9e la surface très plane, ne se repliant vers les côtés que tout près des bords. Dernier segment supérieur de l'abdomen distinctement ponctué ; tronqué carrément avec les angles obtus ; dessous du corps lisse ; ab- domen un peu allongé, assez rétréci postérieurement, tronqué carrément avec les angles obtus arrondis au sommet ; le dernier segment très légèrement poin- tillé et pubescent. Brun tant en dessus qu'en dessous, sans beaucoup de brillant , milieu et devant de la tête, contour du corselet, bord latéral et inférieur des élytres, et mar- ge postérieure de chaque segment de l'abdomen y ainsique les parties de la bouche et les antennes ferrugineux ; pattes d'un jaune testacé assez clair. J'ai reçu deux exemplaires de cet insecle de M. Dupont, comme provenant de la Nouvelle Zélande, 80 Calleida ( * ). 1. C. quadrilmpressa. 1. 4 lignes. Très voisine de la Lacunosa Mann. ( Bull. 1837. II. p 28. ) dont elle diffère surtout par sa forme plus large, et les stries non interrompues des elytres. Tè- te moins rèlrècie postérieurement ; l'impression en forme de v sur le milieu du front bien marquée ; corselet plus large, presque aussi large que long ; moins rétréci postérieurement , moins cordiforme ; angles postérieurs moins arrondis. Elytres plus larges, un peu dilatées au delà du milieu et jusqu'à l'extré- mité ; côtés très peu arrondis ; extrémité plus large- ment tronquée ; dessus plus plane ; stries bien mais quées, enlières, nullement interrompues, lisses, s'unis- sant par paires à l'extrémité ; intervalles planes, sans ondulations ; outre la rangée latérale on remarque sur le 3e intervalle 2 grands points carrés qui en occupent toute la largeur ; le premier un peu avant le milieu , le second au dernier quart ; ces deux points sont placés de même , mais plus visibles que dans la Lacunosa. Les couleurs sont les mêmes ; les elytres un peu plus métalliques, irisées. ( *) Je suis obligé de changer le nom de ma Call. bicolor ( Bull. 1844. p. 462. ) parceque M. Reiche avait déjà nommé ainsi une Calleida de la Colombie ; je le remplace par celui de dicliroa* 81 Celte jolie espèce m'a été envoyée par M. Grey qui venait de la recevoir de M. Bescke. J'ai cru pou- voir me borner à indiquer les caractères qui la di- stinguent de la Lacunosa , cette dernière s'étant de- puis quelque temps répandue dans les collections. 2. C. obscuroœnea. 1. 4 lignes. La lête et le corselet sont comme dans Yœrugino- sa, mais les élytres sont bien plus allongées , et le dessus plus brillant. Yeux plus gros et plus saillants. Corselet un peu plus élargi ; l'impression des côtés de la base plus prolongée en avant, la base encore moins rétrécie. Sur la même largeur relativement au corselet, les élytres sont beaucoup plus longues , en rectangle très allongé ; les côtés sont droits mais ils s'arrondissent tout près de l'angle postérieur, de sor- te que l'extrémité est bien moins largement tronquée, plus écbancrée ; l'angle de la suture est plus aigu ; le dessus plus cylindrique ; les stries distinctes , mais moins enfoncées ; formées plutôt de petits points assez serrés; elles ne s'unissent pas visiblement par pai- res ; on retrouve d'ailleurs les mêmes points en- foncés. D'un brun-foncé brillant ; bords du corselet un peu trausparents ; élytres d'un bronzé obscur très luisant, avec le bord et le rebord inférieur d'un brun rougeâtre ; yeux d'un jaune orangé ; la base des quatre premiers articles des antennes , et celle des jambes rougeâtre. 6 82 3. C. diluta. b 33/4-4V4 lignes. De forme peu allongée et assez large, à peu près comme YJmethystina Fabr. ( splendida Gory.), mais entièrement de couleur testacée plus ou moins obscu- re, sans aucun reflet métallique. Tête comme dans Yœruginosa, plus large, plus plane ; yeux plus gros et plus saillants ; impressions frontales plus fortes, démarcation antérieure du col plus marquée. Corse- let plus large que la tête, plus ou moins élargi, tou- jours bien plus large que long, carré, nullement ré- tréci postérieurement ; bord antérieur légèrement écbancré, plus large que le col ; angles marqués, peu arrondis, mais pas avancés ; côtés assez arrondis an- térieurement , longuement et légèrement sinués près de la base ; celle-ci coupée carrément , et un peu obliquement vers les angles qui sont droits, non sail- lants, et à peine arrondis au sommet ; le dessus lé- gèrement convexe , visiblement ridé en travers, la ligne du milieu entière et bien marquée ; les deux impressions transversales assez distinctes ; les côtés un peu déprimés et assez largement rebordés surtout postérieurement ; une fossette assez profonde de chaque côté près de la base. Elytres du double plus larges que le corselet , en rectangle assez allongé ; plus de moitié plus longues que la par lie antérieure du corps; épaules carrées, arrondies au sommet; côtés parallèles ; extrémité tronquée largement et car- rément, faiblement échancrée , angle extérieur très 83 arrondi , celui de la suture un peu aigu , quoique émoussé au sommet ; le dessus fort plane , ne des- cendant en pente que vers la base et près des bords latéraux ; sans ondulations ; stries bien marquées, as- sez distinctement ponctuées , s'unissant par paires à l'extrémité ; intervalles égaux, assez planes ; un point distinct à l'origine de la Ie strie, deux autres placés sur le 3e intervalle comme dans Yœruginosa, et une rangée latérale ; ces point sont sétifères ; un rudi- ment de strie près de l'écusson. Dessous du corps très lisse ; abdomen plus long que les élytres. Entièrement d'un jaune plus ou moins foncé ; yeux, fond des points et des stries bruns, ainsi que les an- tennes à l'exception des 3V2 premiers articles. Je possède 3 exemplaires de cette espèce, qui m'ont été envoyés par MM. Scbaum et Grey , qui l'avaient reçue de M. Bescke. 4. C. cupreocincta. I. 4 — 4V3 lignes. Cette jolie espèce ne diffère peut-être pas de la Viridipennis Dej., dont le nom doit être cbangé, puis- qu'il avait été donné antérieurement par M. Say à une espèce de l'Amérique du Nord qui est décrite dans le Species sous le nom de marginata. La des- cription du Species n'est pas satisfaisante ; car elle a été faite sur un exemplaire en mauvais état. Voisine de la précédente et de Yœruginosa ; mais plus gran- de que celle-ci, plus large dans les élytres et autre- ment colorée. Tête plus plane que celle de Yœrugi- 6* nosa, plus large entre les yeux, plus resserrée posté- rieurement ; côtés coudés derrière les yeux. Corselet plus carré, un peu moins long que large , nullement rétréci postérieurement ; angles antérieurs moins effa- cés, quoique très arrondis ; plus écartés du col ; cô- tés plus ou moins arrondis antérieurement , légère- ment écliancrée , coupée assez obliquement vers les angles ; le dessus moins convexe , assez déprimé et fortement relevé sur les bords ; lisse ; très finement strié près du bord antérieur, légèrement ridé vers les côtés ; ligne du milieu entière, profonde, impression transversale antérieure arquée, assez distincte ; celle postérieure moins marquée ; de plus derrière le mi- lieu on remarque une dépression transversale très légère ; l'impression des côtés de la base assez allon- gée, un peu arquée, et très profonde. Elytres de la forme de celles de l'espèce précédente ; base un peu plus écliancrée au milieu ; partie antérieure un peu moins large, épaules un peu plus arrondies ; le dessus très plane antérieurement avec une légère dépression au premier tiers, partie postérieure légè- rement bombée, avec une légère excavation sur le milieu de chaque élytre au deuxième tiers ; stries un peu moins fortes, surtout vers l'extrémité , leur fond est plus finement ponctué, et les points sont plus ser- rés ; on retrouve les mêmes points enfoncés ; mais le 1er du 3e intervalle est plus rapproché de la base. D'un brun rougeâtre, plus clair en dessous; ainsi- qu'à la base des antennes, aux palpes et aux pattes; une assez large bordure d'un vert cuivreux éclatant, dont le bord interne se fond avec la couleur du dis- 85 que, fait tout le tour des ëlytres ; la suture , le re- bord latéral et inférieur des ëlytres sont d'un jaune ferrugineux ; tantôt les antennes sont brunes avec les 3V2 premiers articles ferrugineux , tantôt elles soûl entièrement de cette dernière couleur ; quelquefois le 4e article des tarses et l'extrémité des 4 autres sont plus obscurs. J'ai reçu 3 exemplaires de cet insecte de MM. Schaum et Grey auxquels il avait été envoyé comme venant du Brésil ( Nlle Fribourg ) par M. Bescke. 5. C. saphyrina. 1. 5V2 lignes. Elle vient se placer auprès de la C. metallica, mais elle en diffère par sa forme plus large , son corselet plus court et sa couleur bleu-saplryr. Tète plus large antérieurement , ce qui fait paraître la base plus ré- trécie. Corselet beaucoup plus court , plus large, plus étroit antérieurement ; les deux impressions transversales , surtout celle près du bord antérieur, bien marquées , et point de ponctuation entre celle- ci et le bord ; côtés nullement sinués près des angles postérieurs, ceux-ci droits, fort peu arrondis au som- met et moins relevés. Ëlytres plus larges , plus pa- rallèles, base tronquée carrément , à peine sinuée, extrémité tronquée de même, plus échancrée ; écus- son pénétrant bien moins entre la base des élytres ; le dessus plus plane , sans ondulations , stries tout autant marquées, un peu moins distinctement pon- 86 ctuées, ne s'imissant pas par paires; sur Je 3° inter- valle 3 points moins distincts. Entièrement d'un beau bleu ; tant en dessus qu'en dessous , sans reflet métallique ; lèvre supérieure bleuâtre avec une bordure ferrugineuse ; les sept derniers des antennes, les palpes et les tarses d'un brun plus ou moins obscur ; yeux d'un jaune orangé. Cette Calleida, une des plus belles du genre, vient du Brésil et ma été envoyée par M. Parreyss , sans désignation plus exacte. Je crois devoir faire observer que les descriptions de Callèida que donne M. Brullé ( Voy. de d'Orbig- ny ; n° 44 — 50. ) ne conviennent k aucune des six espèces décrites ci-dessus. 6. C. punctulata. 1. 53/4 lignes. Une des plus grandes du genre ; de forme large ; voisine de Y Amethystina Fabr. Tète tout- à-fait com- me dans cette espèce, avec les mêmes impressiont et les mêmes rugosités ; yeux un peu moins proémi- nents. Corselet un peu moins court, moins anguleux sur le milieu des côtés, mais plus arrondi , à peine sinué et moins rétréci postérieurement, mais se rétré- cissant davantage vers le bord antérieur ; le dessus très forliment plissé transversalement, surtout vers les côtés ; les impressions sont les mêmes ; l'espace entre celles transversales et les bords correspondants fine- ment rugueux ; les bords latéraux plus largement dé- primés et relevés ; au fond de la dépression , on di- 87 stingue une petite ligne élevée, parallèle au côté, qui part de la base, mais n'atteint pas le bord antérieur. Elytres pas lout-à-fait le double plus larges que le corselet, mais bien plus larges que dans Yamethysti- na, conformées d'ailleurs de même, légèrement élar- gies postérieurement ; extrémité tronquée carrément, sans sinuosités ; le dessus encore plus plane ; moins profondément strié ; le fond des stries plus distincte- ment ponctué ; les intervalles planes , converts de points enfoncés bien marqués, peu profonds, et peu serrés ; les 3 points enfoncés du 3e intervalle placés de même. Dessous du corps presque lisse , à l'ex- ception tic quelques petits points épars sur le corse- let et sur les côtés de la poitrine ; tarses avec un fort sillon en dessus. D'un brun-noirâtre très foncé , tout le dessus d'un vert obscur ; élytres assez ternes, extrémité des pal- pes et dessous du premier article des antennes rou- geâtre. Quoique je ne possède aucune des 6 espèces me- xicaines que l'on a décrites jusqu'ici, savoir : 1. C. brunnea, Dej. ( Species ), 2. C. fusca Chevrotât. (Col. du Mex. 2e fasc. n°. 1. ) 3. C. truncata Chevr. (1. c. n°. 154.). 4. C. viridis Chevr. ( J. c. n\ 155). 5. C. basalis Putzeys ( Prém. entom. p. 20. ) et 6. C. cordicollis Putzeys (1. c. p. 21. ) il suffit de lire les descriptions de celles-ci pour se con*- vaincre que celle que je viens de décrire et qui pro- vient du même pays, est très différente, 88 C YLINDRONOTUM . Putzeys, Prém. entom. p. 22. J'ai retrouvé dans l'espèce que je vais décrire les caractères que l'auteur assigne à ce nouveau genre ; à l'exception de la lèvre supérieure qui ne diffère pas de celle des Calleida. M. Erichson ( Bericht ùb. die Leist. im Geb. der Entom. im I. 1845. p. 28. ) observe que la dénomination du genre doit être chan- gée parce que Faldermann a déjà nommé ainsi un genre d'Hélopiens. C. cursorium. 1 2f/3 lignes. Tète en ovale tronqué aux deux extrémités , fort peu arrondie sur les côtés, plus longue que large, à peine rétrécie postérieurement, sans col distinct, cou- verte d'une ponctuation forte, peu serrée ; base lis- se ; yeux allongés très peu saillants. Corselet un peu plus étroit que la tête avec les yeux, et plus court, à peine plus long que large, exactement carré ; pres- que cylindrique avec un rebord latéral très mince , tranchant, quoique peu saillant et coupant presque le cylindre par la moitié ; les deux extrémités tron- quées presque carrément , finement relevées en un très petit bourrelet ; bord antérieur à peine échancré, un peu plus large que la base de la tête, côtés nul- lement arrondis, parallèles depuis l'angle antérieur, qui est droit nullement arrondi, jusqu'à un soupçon d'angle sétifère placé au milieu et indiqué par une 89 très légère sinuosité qui va depuis cet angle jusqu'à la base ; angles postérieurs droits , nullement arron- dis, très légèrement saillants ; le dessus ponctué com- me la tête, avec des rides transversales sur la partie postérieure et vers les côtés. Elytres de moitié plus longues que la partie antérieure du corps , plus du double plus larges que le corselet, en carré très al- longé, très légèrement dilatées postérieurement , mi- lieu de la base très peu prolongé , épaules obtuses, mais non effacées, arrondies au sommet, côtés pres- que droits, très faiblement arrondis derrière le mi- lieu, extrémité tronquée presque carrément , assez fortement écbancrée ; angle de la suture assez aigu, celui du bord extérieur saillant , mais arrondi au som- met ; le dessus en demi-cylindre comprimé , avec plusieurs excavations séparées par des espaces plus convexes ; stries moins profondes vers l'extrémité , distinctement ponctuées surtout vers la base ; inter- valles nullement convexes, avec des rangées de points peu nombreux sur les intervalles impairs ; les points des deux rangées intérieures entourées des dépres- sions dont j'ai fait mention. Dessous du corselet par- semés de quelques points , poitrine et abdomen lisses. D'un noir brillant, fortement bronzé sur le dessus du corps et surtout sur les élytres. Il m'a été envoyé par M. Schaum , sous le nom que je lui ai conservé, comme venant du Brésil. Je présume que c'est la même espèce que M. Ericbson ( 1. c. ) dit se trouver dans la collection du musée de Berlin. 90 Agra. Ma notice sur ce genre était déjà sous presse (voy. Bull. 1847. IL p. 87. ) quand M. Grey m'envoya une espèce de ce genre qu'il venait de recevoir de Bescke , et qui n'est pas du nombre de celles que j'ai énumérées. La considérant comme nouvelle j'en fais suivre la description en prévenant quelle devra être placée auprès de la Cancellata, dont elle se di- stingue par le duvet épais qui couvre une partie du dessous du corps , comme dans la Clavipes Klug, mais celle-ci n'offre pas, comme l'espèce que je dé- cris, des rangées de fovéoles sur les intervalles im- pairs. A. hypolasia. 1. 8V4 lignes. Mâle. Tête assez étroite, très allongée, ovale, étran- glée à la base, rétrécie postérieurement , peu arron- die sur les côtés derrière les yeux ; le dessus peu convexe et très lisse, avec deux fortes fossettes peu prolongées entre les antennes , une petite fovéole entre les yeux, deux points pilifères près de ceux- ci une ligne longitudinale enfoncée très fine partant du sillon du col et se terminant sur le vertex en une fossette lisse, ovale, peu distincte ; côtés semés de quelques points pilifères et très finement rugueux; yeux peu saillants : col globuleux ; antennes plus lon- gues que celles de la Cancellata , dépassant la base des élytres, articles extérieurs égaux. Corselet com- me dans cette espèce , en forme de cône allongé, arrondi sur les côtés , qui soul visiblement étranglés près de la hase, tronque à l'extrémité antérieure qui t'élargit légèrement pour recevoir le col , plus large au milieu et plus long que la tète ; le dessus peu convexe ; deux lignes transversales assez fortes tout près des deux bords ; sur le milieu une ligne longi- tudinale très fine au haut d'une crête étroite , peu élevée, qui sépare deux rangées de gros points en- foncés continues et assez régulières , bourrelet laté- ral lisse , très élevé , qui suit la rondeur des côtés, séparant deux rangées continues de gros points ; entre les deux rangées du milieu et celles des côtés , lui espace lisse sur lequel se trouvent quelques gros points qui se mêlent avec Tune ou l'autre des deux rangées ; les côtés en dessous fortement ponctués ; sur le milieu quelques petits points épars près de l'insertion des pattes ; ( corselet plus renflé au milieu et plus aminci antérieurement que celui de la cya- nosticta Klug. ). Elytres plus allongées que dans la Cancellata , plus larges à la base , plus parallèles, moins arrondies sur les côtés au delà du milieu , tronquées de la même manière à l'extrémité, c'est-à- dire un peu obliquement, avec trois dents dont l'in- lermédiaire, sur la même ligne que les deux autres, plus rapprochée de l'extérieure que de celle de la suture, est séparée de toutes les deux par des échan- crures peu profondes ; les deux autres assez aiguës, l'extérieure peu saillante , ne formant guères qu'un angle droit ; épaules coupées plus obliquement ; le dessus peu convexe ; les 9 stries et le rudiment de la 10e près de Técusson , bien marquées , finement 92 ponctuées ; intervalles peu convexes, de plus en plus larges à mesure qu'ils se rapprochent de la suture, lisses ; sur le 3e, le 5% le 7e et le 9e des rangées de gros points ocellés placés pour la plupart sur le côté interne , quelques uns sur la strie même , un petit nombre sur le côté extérieur de l'intervalle, ou sur toute sa largeur ; de chacun de ces points sort un poil raide. Côtés de la poitrine lisses avec quel- ques points épars ; le milieu de la poitrine et de l'abdomen fortement chagriné et couvert d'un duvet jaune, assez long et très serré, extrémité et côtés de l'abdomen lisses ; anus largement et profondément échancré. Pattes assez allongées ; cuisses antérieures grosses, renflées, à peu près comme dans la Cyano- sticta ; les 4 postérieures plus étroites et comprimées ; presque glabres ; jambes et tarses pubescents ; ceux- ci larges, duvet de la plante doré. D'un roux assez foncé, avec un reflet verdâtre lé- gèrement rosé très faible sur le dessus du corselet, mais bien visible sur les élytres ; le fond des stries et des points d'un bleu verdâtre ; yeux noirs ; der- nier article des palpes brun. Brésil ( Nouv. Fribourg. ). « Note h'A. Klugii Brullé. ( Voy. de d'Orbigny, n°. 29. pi. 1. f. 10. ) que j'ai citée dans ma note sur le genre Agra (Bull. 1847. II. p. 112. n°. 53), devra sans doute, à en juger par la description qu'en donne ce savant , être placée près de VA. rufoœnea Chevralat ( N°. 14—15 de mon Enumération des espèces de ce genre ). Il faut encore ajouter à cette liste VA. erythrocera Brullé. (1. c. n°. 32. pi. I. f. 93 9. ) qui devra se placer avant VA. geniculata Klug ( n°. 33—34 ). Toutes deux se tiennent sur le feuil- les des arbrisseaux dans la République de Bolivie. Quant à VA. fossulata Brullé (Hist. nat. des Ins. IV. p. 159. n° 5. pi. 5. f. 2. )| je ne crois pas me tromper en ne la considérant que comme un grand exemplaire de VA. Chevrolatii G or y, qui n'est elle- même ( comme je l'indique, Enum. des Agra. 1. c. p. 98. n° 14. ) qu'un synonyme de VA. catenulata Klug. LlONYCHUS. JVissmann, Entom. Zeit. v. Stett. 1846. p. 25. Ayant trouvé dans la collection Gory parmi des Tetragonoderus une espèce nouvelle de ce genre, je profite de cette circonstance pour ajouter quelques observations échappées à M. Schmidt-Goebel, qui a le premier exposé les caractères de ce genre. Quoi- que simple , la dent du menton est assez fortement tronquée à l'extrémité ; le 3e art. des palpes maxil- laires est très court ; les mandibules sont plus cro- chues que dans les Dromius ; le premier article des antennes est seul glabre, ce qui le distingue surtout, c'est la forme de Fépistome, qui est carré, à peu près aussi long que large ; assez enfoncé dans l'échancru- re antérieure de la tête dont le fond forme un angle droit avec les côtés ; plus ou moins élevé audessus du labre, rebordé à peu près comme dans une Ce- tonia , à suture distincte. Ce dernier caractère est moins frappant dans notre espèce d'Europe , mais bien visible dans celle que je vais décrire. 94 Ces insectes sont voisins des Dromius, mais indé- pendamment des caractères tirés des parties de la tête et des pattes, le corselet mérite d'attirer notre attention ; il est plus ou moins large antérieurement, mais toujours très rétréci postérieurement , la base n'ayant que la largeur du mésosternum ; très forte- ment en cœur ; avec un rebord latéral très mince qui forme derrière le milieu une petite saillie denti- forme qu'on prend ordinairement pour l'angle posté- rieur, et quittant le côté , traverse obliquement la partie postérieure du corselet , et atteint la base en formant à sa jonction avec celui du côté opposé un angle obtus très arrondi et presque échancré ; la vraie base est tronquée carrément , et l'angle posté- rieur est droit et peu visible étant placé au dessous du rebord. Deux genres que l'ensemble de leurs ca- ractères génériques placent très près des Lionychus, les Corsyra Stéven et les Omalomorpha Motsch. ont plus ou moins la même forme du corselet , ain- sique la Giycia virgata Motsch. qui n'est pas une Glycia. Selon moi , c'est une forte dilatation de re- bord latéral et de la saillie qui forme ce que Ton est convenn d'appeler l'angle postérieur du corselet des Lebia, l'angle véritable étant celui qui termine de chaque côté le prolongement de la base. Je lis encore dans le H" III du Bulletin 1847. p. 219, que M. de Motschulsky propose d'établir un nouveau genre qui, sous le nom de Blechrus, com- prendrait les Drom. glabratus , pallipes , spilotus et quelques autres espèces voisines ; il fonde ce genre sur l'absence de dentelures aux crochets des tarses ; 95 mais comme, au moyen d'une très forte loupe on di- stingue très bien ces dentelures, je ne vois plus rien dans cette coupe qui la sépare des Metabletus ( * ) de M. Schmidt-Goebel. L. c indus. I. V/2 lignes. Tellement ressemblant à la figure du L. marginel- lus Schm.-G. ( Fauna Hint. Ind. pi. 3. f. 3. ), que l'ai d'abord crû que c'était la même espèce , mais plusieurs points de la description ne lui conviennent nullement. Tête carrée, angles antérieurs droits, bor- dés d'un gros bourrelet saillant qui atteint les côtés du chaperon et se prolonge le long du bord latéral et du côté intérieur des yeux ; base nullement rétré- cie, le dessus peu convexe , finement pointillé ou chagriné avec deux petits points près des yeux, mais sans vestiges d'impressions ni des stries latérales ; dont parle M. Schmidt-G. ; chaperon ou épistome très relevé au dessus du labre, et presque en corne tronquée ; avec le bord antérieur fortement rebordé, trois carènes longitudinales, deux petits sillons inter- médiaires et un fort sillon très profond et dilaté po- stérieurement entre le bord latéral et la carène ex- térieure ; yeux grands, mais aplatis. Corselet plus large que la tête, presque le double plus large que ( * ) Le Dr. glabratus d'ailleurs n'est pas même un Metable- tus à cause de son menton simple ; il appartient à la même section que le X>. corticalis ou plagiatus. 96 long, très fortement cordifornie ; bord antérieur peu échancré, mais distinctement bisinué, plus large que la base de la tête ; angles antérieurs un peu avan- cés, presque aigus , nullement arrondis au sommet ; côtés assez arrondis, et distinctement sinués près des angles postérieurs ; ceux-ci droits, nullement arron- dis, et distinctement sinués près des angles posté- rieurs ; ceux-ci droits, nullement arrondis , très légè- rement saillants ; base étroite , tronquée carrément ; le rebord latéral et la saillie dentiforme ont déjà été décrites dans les caractères du genre ; cette saillie est sétifère ; le dessus un peu convexe , surtout vers les côtés, très finement chagriné et parsemé de quel- ques petits points , plus nombreux et plus marqués près du bord antérieur et de la base qui paraissent rugueuses ; ligne longitudinale du milieu enlière, fine mais distincte ; pas d'impressions transversales. Ecus- son chagriné. Elytres beaucoup plus larges que le corselet , presque carrées , guères plus longues que larges, échancrées à la base, avec l'angle interne un peu aigu et les épaules assez avancées , mais arron- dies au sommet ; côtés arrondis près des épaules et de l'angle postérieur , un peu plus droits sur le mi- lieu ; extrémité tronquée un peu obliquement et lé- gèrement sinuée près de l'angle extérieur qui est très arrondi ; celui de la suture un peu aigu ; le dessus très plane, replié en dessous vers les côtés, entière- ment chagriné avec quelques petits points enfoncés épars à peine visibles au microscope ; la Ie strie en- tière, plus marquée vers l'extrémité , les 4 suivantes très peu marquées, complètement effacées vers la ba- 97 se et près de l'extrémité, la 9° auprès de laquelle on aperçoit une rangée de points enfoncés , l'extrémité de la 8e et un rudiment de strie près de l'écusson sont aussi assez distincts, les autres sont entièrement effacées ; Dessous du corps a peu près lisse. Tête, dessus du corselet, et abdomen d'un bronzé obscur mat ; élytres d'un blanc jaunâtre terne, entiè- rement entourées d'une marge bronzée très étroite surtout à la base , et qui descend triangulairement sur le commencement de la suture et remonte de même à l'extrémité de celle-ci ; près du bord et ad- hérente à la bordure , un peu avant le milieu , une petite tache carrée de la même couleur ainsi que le rebord inférieur ; dessous du corps d'un brun noi- râtre ,* antennes et palpes noires, les deux premiers articles ferrugineux, les deux suivants d'un brun noi- râtre ; extrémité des palpes rouge âtre ; pattes noires, avec un reflet bronzé sur les cuisses dont la base et celle des quatre jambes antérieures est jaunâtre ; yeux gris-foncé. Cette espèce était notée dans la Collection Gory , comme provenant du Cap de Bonne Espérance. Note. Les Drom. subsulcatus Dej\ et cordicollls Le Conte1 dont les crochets des tarses sont égale- ment simples , sont très voisins des Lionychus ; je présume qu'il en est de même du Dt américaines Deji Le Dr. viridis Eschsch. (Dej. ) qui a les cro- chets dentelés > mais une forte dent simple et arron- die dans l'échancrure du menton , avec la languette des D. cordicollls formera ( probablement avec les autres espèces du Chili que je ne possède pas ) un 7 98 genre distinct sons le nom de Crossonychus ; il con- vient aussi d'adopter , je pense, -le genre Axinop ai- pus Le Conte à cause des palpes labiaux, sécurifor- mes, et de la dent étroite du menton ; mais je ne sais pas trop pourquoi M. Le Conte a placé avec les Cymindis le Drom. piceus, si voisin par la forme et les caractères du Dr. avilis d'Europe. C'est auprès des Lionychus que doit être placé mon genre Àpri- stus ( Enum. des Carab. p. 62. ) qui est très res- semblant à un D. cordicollis. Le Dr. patruells de mon Enum. des Carab. du Cauc. est un Metabktiis. Orthogonius. Ce qu'on va lire paraîtra peut-être bazardé, mais n'en est pas moins fondé sur l'étude minutieuse des caractères de ce genre. Je crois qu'on a complète- ment méconnu jusqu'à présent les affinités de ces insectes , et que leur place dans le système est au- près de nos Zabrus et des Rat hy mus ; pour s'en per- suader, qu'on considère la forme de la languette, du menton, des mandibules, des antennes qui est pres- que celle de ces mêmes parties dans les Zabrus ; la conformation des cuisses avec leur sillon au côté in- férieur ; les épines et les cannelures ainsi que la di- latation de l'extrémité des jambes , la forme de la tête, la convexité du dessous du corps. Quant à la dilatation des tarses , nous avons eu déjà l'occasion (Bull. 1846. II. p. 511.) de faire voir combien ce caractère pouvait varier dans des genres appartenant au même groupe ( Stomides, Ànchoménides ); dans 99 le genre Orthogonius même il existe à des degrés très différents , et les passages que j'ai observés ne m'ont pas permis de considérer ces variations comme des caractères suffisants pour le diviser ; l'espèce que je vais décrire paraît d'abord avoir presque des tar- ses simples, tant la dilatation est faible. La forme des élytres n'est également pas un argument contre mon assertion, car beaucoup iy Orthogonius ont ces orga- nes arrondis à l'etrêmité, et si l'on alléguait leur graiv- de convexité dans les Zabrus, je mettrai en avant le genre Rathymus, placé par Dejean lui-même près de ceux-ci , et qui a beaucoup de rapports extérieurs même avec les Orthogonius* M. Scbmidt-Goebel donne un exposé assez exact et détaillé des caractères génériques de ces insectes, ( * ) et croyait déjà qu'ils seraient plus convenable- ment placés parmi les Harpallens. 0. femoralis. L. 5V2 lignes. Il est du nombre des petites espèces, mais sa for- me, quoique moins allongée, rappelle beaucoup celle du Duplicatus Dejean (non Wiedemaim ), Tout le dessus du corps est couvert d'une ponctuation assez serrée, un peu plus forte sur la tête. Celle-ci moins allongée derrière les yeux ; impressions et points enfoncés du front à peine visibles ; yeux moins sail- (*) Faun. Hinterind. I. p. 55. 100 Jants. Corselet presque tout-à-fait semblable à celui du Duplicatus, partie antérieure des côtés et angles postérieurs un peu plus arrondis , le réseau de rides qu'on voit dans cette espèce , est remplacé par une ponctuation plus fine sur le milieu et plus forte vers les bords et surtout vers la base et le bord antérieur; bourrelet de ceux-ci plus mince ; côtés déprimés et rebordés de même ; fossette latérale de la base un peu moins enfoncée, ligne du milieu mieux marquée. Elytres proportionnellement tout aussi larges , mais plus courtes ; épaules encore moins arrondies, extré- mité moins obliquement tronquée , presque carrée > nullement sinuée ; le dessus plus plane , les stries tout aussi marquées, mais la ponctuation est bien plus fine et plus serrée , intervalles entièrement poin- tillés , peu convexes ; ceux impairs d'un soupçon plus étroits que les autres, mais la base du 4e et le 8e beaucoup plus larges. Dessous du corps presque lisse ; côtés de la poitrine et du corselet très légère- ment réticulés ; cuisses plus courtes, plus larges, com- primées , articles des tarses étroits ; le 4e article est bien moins bilobé que dans le Duplicatus ; surtout celui des tarses postérieurs , qui n'est guère s que profondément écliancré ; ceux-ci ne sont point spon- gieux en dessous, mais simplement un peu ciliés. D'un brun un peu noirâtre en dessus , plus clair en dessous, mandibules, antennes , jambes et tarses d'un brun rougeâtre ; rebord inférieur des élytres, les deux premiers articles des antennes, les palpes, les cuisses et les troclianters d'un jaune testacé. M.r Guérin m'a envoyé cet insecte comme une es- 101 pèce nouvelle provenant du plateau des Néelghérries. ( Indes orient. Deccan. ). Oz,ena. J'espère pouvoir revenir plus tard sur les insectes de ce groupe, dont les affinités sont encore si incer- taines. Ce genre n'est plus isolé depuis que M. Schmidt-Goebel nous a fait connaître les genres Eustra et Itamus ( Faim. Hinterind. I. p. 65 et 67 ). M. Solier a établi depuis longtemps le génie Tra- clielizus ( Physea Brullé) dont on conteste les droits à être séparé des Ozœna , mais que je ne possède pas , parce qu'il a été soustrait de la collection Fal- dermann par l'une des personnes auxquelles la veu- ve en avait confié F arrangement. Je crois que YOz. orientalis Klug, et YOz. Goryl Lapbrlc, doivent chacun constituer un genre séparé, le premier à cau- se de ses mandibules armées intérieurement de plu- sieurs fortes dents ( Hoplognathus ), le second , en considération de son labre plus avancé , de la dent de Téchancrure du menton plus arrondie, du premier article des antennes court , gros et ovalaire , etc. ( Sphœro stylus ). M. Gray a aussi établi le genre Goniotropis sur un insecte du Brésil très voisin des Ozœna que je ne connais pas. Je ne sais si les No- mius de M. de Laporte doivent effectivement être rapportés à ce groupe , quant aux Melisodera de M. Westwood, je crois, sans même avoir vu cet insecte en nature, pouvoir affirmer qu'il n'en fait pas partie, comme on a aussi fort mal placé ici les Catapksis 102 Solier ( Basoleia Westw., Bololissus Mannerh.), dont j'ai pu examiner deux espèces. J'enrichis main- tenant ce groupe d'un genre nouveau établi sur un insecte très singulier de ]a Nouvelle Hollande qui se rapproche beaucoup des Ozènes par les caractères génériques, mais qui s'en éloigne fort par son faciès. Je l'ai décrit plus bas sous le nom de Mystropomus. Les quatre descriptions qui vont suivre portent à 28 le nombre des Ozénjdes décrites à ma connaissance. I. 0. paraît ela, L. 4f/4 lignes. Têle allongée, parallèle ; base cylindrique ; front plane avec un large sillon peu enfoncé de chaque côté ;* le dessus finement rugueux ; chaperon lisse , rétréci antérieurement, à suture distincte, bord anté- rieur faiblement échancré ; yeux grands, proéminents, hémisphériques. Corselet pas plus large que la tête avec les yeux, presque aussi long que large , pres- que carré , peu rétréci vers la base ; celle-ci et le bord antérieur coupés carrément ; celui-ci un peu plus large que la base de la tête , angles antérieurs, et postérieurs droits, nullement arrondis , mais pas saillants ; côtés à peine arrondis vers le milieu et longuement quoique très faiblement sinués derrière celui-ci ; le dessus peu convexe , un peu en pente vers les angles antérieurs et les côtés ; ceux-ci très étroitement déprimés, mais assez fortement et égale- ment rebordés sur toute leur longueur ; ligne longi- tudinale très une, ne dépassant pas les deux impres- 103 sions transversales ; celies-ci bien marquées , toutes deux assez éloignées de leurs extrémités respectives; l'antérieure un peu arquée ; celle postérieure droite, se terminant de chaque côté en une petite fossette arrondie assez profonde ; toute la surface très fine- ment ridée en travers. Elytres de plus de la moitié plus longues que la partie antérieure du corps , un peu plus larges que le corselet, exactement parallè- les et de forme très allongée ; tronquées carrément à la base avec le milieu de celle-ci distinctement pro- longé derrière le corselet, épaules tout-à-fait carrées, arrondies au sommet ; côtés droits depuis l'épaule jusqu'à la saillie de l'angle extérieur , laquelle est assez dilatée, assez déprimée en dedans, et fortement rebordée ; rondeur de l'extrémité assez pointue , si- nuée au dessous le saillie, angle de la suture arrondi au sommet ; le dessus en forme de demi- cylindre , descendant un peu vers la base, et un peu plus vers l'extrémité ; presque lisse , avec des stries à peine visibles, lisses, et des intervalles légèrement conve- xes ; tout le dessus et presque tout le dessous du corps glabre et lisse ; côtés de l'abdomen finement pointillé ; anus ponctué et velu , plus court que les élytres ; le côté inférieur des cuisses plutôt anguleux que denté Entièrement d'un brun assez clair, élytres fauves, avec une suture très étroite moins foncée. Cette espèce , que j'ai trouvée dans la collection de Faldermann , lui avait été envoyée du Brésil par Riedel ; je ne crois pas que ce soit le Pachyteles lœvis Perty, qui est très mal décrit, mais qui d'après 104 quelques mots qu'eu dit M. Klug en lui comparant l'O, glabra de ses « Jalirbùcher, » paraît avoir, indé- pendamment de sa taille moindre ( 3Va i. ♦) les côtés du corselet plus parallèles, des stries plus distinctes et plus ponctuées et une plus forte dent au dessous des cuisses, % 0. verticalis, L. 2 lignes. Tête carrée, lisse, très légèrement imprimée trans- versalement derrière les yeux ; fond et bords de l'impression finement rugueux ; front plane , légère- ment imprimé Jongitudinalement de chaque côté ; suture du chaperon distincte, bordantérieur de oelui- ci asse? échancré ; labre très court, échancré ; yeux, grands et saillants. Corselet guère s plus large que la tête avec les yeux, moins long que large, à peu près carré , mais un peu plus rétréci vers la base que dans l'espèce précédente, sans qu'on puisse l'appeler cordiforme, bord antérieur à peine échancré , légè- rement sinué près des angles ; ceux-ci asse? éloignes des côtés de la tête, droits, presque aigus , un peu relevés , nullement arrondis au sommet, très légère- ment saillants en dehors, portant un poil raide ; cô- tés nullement dilatés derrière les angles, très légère- ment arrondis, faiblement sinués près des angles po-» stérieurs ; ceux-ci tout-à-fait droits, nullement arron- dis au sommet, ni saillants, mais distinctement rele- vés, portant un poil raide ; base coupée carrément, légèrement sinuée près des angles ; le dessus asse? 105 convexe ; nullement déprimé sur les côtés , excepté près des quatre angles ; très étroitement rebordé ; les deux impressions transversales comme dans la précédente ; tout près de l'angle de la base une im- pression assez forte , mais petite , à laquelle vient aboutir l'impression transversale ; la ligne du milieu distincte mais très peu enfoncée ; sur la surface on distingue quelques petits points épars. Elytres envi- ron de moitié plus longues que la partie antérieure du corps, presque de moitié plus larges que le cor- selet à leur base , et un tant soit peu élargies vers l'extrémité, bien moins allongées que dans la précé- dente ; base tronquée presque carrément, prolongée derrière le milieu de celle du corselet ; épaules carrées, mais assez arrondies ; côtés très légèrement arrondis près de l'épaule , puis tout droits jusqu'à l'incision qui précède la saillie de l'angle postérieur ; celle-ci obtuse , relevée en bourrelet ; rondeur de l'extrémité à peine sinuée derrière la saillie, bien plus obtuse que dans la précédente, le bout presque tron- qué, l'angle de la suture droit ; le dessus médiocre- ment convexe, mais assez replié en dessous vers la base les côtés et l'extrémité ; les stries sont complè- tement effacées à l'exception de la 2% 3e et 4e et de la 9e qui sont un peu plus distinctes , et finement granulées au fond, les intervalles sont planes, et par- semés de très petits points peu serrés d'où sortent des poils infiniment petits qui forment une légère pubescence. Dessous du corps lisse et glabre ; abdo- men pointillé et pubescent , un peu plus court que les élytres, dent inférieure des cuisses très aigùe. 106 Rotigeâtre ; tête plus foncée , noirâtre en dessus sur le milieu ; une ombre transversale obscure dont les bords sont très indéterminés , sur le milieu des élytres, milieu de la poitrine noirâtre ; antennes fer- rugineuses, avec la base plus claire. M. Dupont me l'a envoyée comme venant de Co- lombie ; je ne connais pas la Gyllenhallii, dont elle est probablement très voisine, mais si l'on lit atten- tivement la description du Species , on verra ce qui m'a décidé à considérer celle-ci comme une espèce particulière. 3. 0. mexicana. L. 372-3% lignes. Cette espèce ressemble tellement à la Castanea, que pour la faire reconnaître , il suffira de relever les caractères qui la distinguent de celle-ci. Le des- sus de la tête est plus rugueux ; les proportions et la forme du corselet sont presque les mêmes ; mais l'angle antérieur est plus saillant ; le rebord latéral moins large et plus relevé. Les élytres sont plus lon- gues, sans être moins larges ; elles ce rétrécissent un peu vers la base ; qui est tronquée carrément , à peine échancrée ; les épaules ne sont pas avancées, les côtés ne sont pas parallèles, mais un peu arron- dis ; le dessus est plus bombé, tout-à-fait lisse , les stries étant tellement effacées que l'on n'en distingue guères de vestiges. Les antennes sont visiblement plus longues ; épaisses vers l'extrémité ; les pattes 107 également plus allongées, les cuisses antérieures den- tées de même. Je possède depuis longtemps cette espèce sous le nom que je lui ai donné dans ma collection, et que je conserve, quoique M. Chevrolat me l'ait envoyée dernièrement sous celui de Rufipes ; que je n'ai pas trouvé assez caractéristique pour devoir être adopté. Elle habite le Mexique. Mystropomus. pvt,goç, cuillière ; ûiïfia couvercle. Ligula cornea, quadrata, antice snbdiJatata, margine antico medio angulato , sexciliato ; paraglossse raera- braneae, ei eequales et connalœ, ligulge paginam su- periorem ( internam ) basi tegentes, ibique confluent tes, antice profonde semicirculariter emarginatae. Mentum subtransversum , profunde emarginatum , lobis externis apice acute angulatis, intus divergenti- bus, extus parum dilatatis, mediocriterque rotundatis; dente intermedio breviore, valido, apice bicuspi. Mandibulœ Ozœnarum ( Ictinorum Lap. J, dente basali fortiore, Labrum brevjssimum, haud emarginatum. Antennœ fere filiformes , dimidio corpore paulo longiores, apicem versus pei^parum dilatatae ; pubes- centes, articulis quatuor baseos parce setosis ; primo brevissimo, crassiusculo, subtus inflato ; cœteris sub- œqualibus elongatis ; 2° — 4um cylindrico-subconicis , prioribus duobus aliquantum longioribus j sequentibus 108 compressis, subelongalo-quadratis, ultimo praeceden- tibus plus dimidio longiore , compresso , parallelo , apicem versus subangustato ; apice trancato-subrotun- dato. Pedes elongati, graciles; — femora haud incrassata, pilosula ; tibiœ rectœ, filiformes, subtiliter canalicula- tœ, dense pilosce, spinis terminalibus parvis, brevius- culis, anteriore paulo longiore ; — anticœ profonde oblique emarginatae ; tarsi brèves , arliculis cylindri- cis, apice integris, totis dense pilosis, 1° elongato, se- quentibus tribus simul sumptis parum breviore ; ulti- mo parum elongato, basi baud attenuato ; unguiculis parvis mediocriter arcualis, simplicibus. C cetera omnia ut in Ozœnis. Habitus omnino abnormis ; caput cum thorace fere Pristonychi ; elytra Cychrum fere référant , ovata, apice obtuse sinuato-acuminata ; carinula posteriore ad latera sinum fere ut in Ozœna, effingente ; abdo- men ut in Ozœnis, Ce genre étrange diffère autant par son apparence extérieure des vraies Ozœna qu'il s'en rapproche par ses caractères génériques, qui ne me laissent guères de doute sur la place que je dois lui assigner ; un commencement de rapprochement s'observe quand on jette les yeux sur les Sphœrostylus. Je puis pres- que dire cependant que c'est le hazard qui m'a mis sur la voie de ses affinités , tellement on y son- gerait peu en le voyant. Il partage avec les Ozéni- des, quoiqu'à un moindre degré, la singulière saillie du bord extérieur des élytres, mais elle est plus rap- prochée du milieu, 109 M, subcostatus. L. 672 lignes. Tête carrée, un peu plus longue que large ; cy- lindrique postérieurement, finement chagrinée, front presque plane, très échancré en arc de cercle pour recevoir Tépistome ; de chaque côlé une impression large, très peu enfoncée, longitudinale, rugueuse , et sur le milieu deux petites lignes longitudinales sépa- rées par une carène étroite, peu élevée, lisse ; yeux ronds assez petits, médiocrement proéminents, entiè- rement à découvert postérieurement, bordés intérieu- rement d'une petite carène qui suit la partie anté- rieure des côtés de la tête et s'arrondit vers les cô- tés de Tépistome ; celui-ci transversal 7 à suturé di- stincte, à peine échancré, légèrement convexe et un peu moins rugueux que le reste de la tête. Corselet un peu plus large que celle-ci avec les yeux , pres- que plus long que large, légèrement cordiforme ; bord antérieur échancré en arc de cercle, angles antérieurs légèrement écartés des côtés de la tête, un peu avan- cés, presque aigus, mais leur sommet est légèrement arrondi ; les côtés légèrement arrondis antérieurement; très longuement et distinctement sinués, angles de la base droits, légèrement réfléchis en dehors , un peu relevés , leur sommet très faiblement arrondi ; base tronquée carrément, très légèrement sinuée près des angles ; le dessus assez plane , rugueux surtout au milieu, impressions transversales distinctes mais peu enfoncées, assez distantes de leurs bords respectifs 110 ligne du milieu fine mais bien marquée ; de chaque côté de la base une impression assez profonde, allon- gée qui remonte en s'effaçant jusque vers le milieu, le bord latéral très mince , largement déprimé vers les angles postérieurs. EJytres du double plus larges que le corselet , et plus longues que la partie anté- rieure du corps ; base tronquée carrément , et ap- puyée contre la base du corselet ; épaules très arron- dies ; côtés arrondis, extrémité terminée en une ron- deur fort pointue, avec une forte sinuosité de cha- que côté , angle postérieur externe nul ; le dessus bombé, très fortement en pente vers l'extrémité ; et vers les côtés, le milieu aplani dans sa partie anté- rieure ; sur chacune trois côtes peu élevées, étroites, presque lisses et luisantes, ne commençant pas tout- à-fait à la base, et oblitérées vers l'extrémité ; la su- ture également élevées, lisse ; les intervalles chagri- nés i surtout vers les bords, ternes • bord latéral relevé en carène peu large , mais très tranchante , sinuée un peu au delà du milieu, et formant un an- gle extrêmement aigu avec une ligne élevée qui part de cette sinuosité sur le rebord inférieur et se pro- longe jusqu'à la sinuosité de l'extrémité ; rebord in- férieur très large antérieurement , et se prolongeant jusqu'à l'extrémité de la suture en se rétrécissant, le bord de l'abdomen. Le dessous du corps est très finement rugueux, avec quelques vestiges de pubes- cence sur le dessous du corselet et le milieu de la poitrine ; l'abdomen lisse au milieu ; tout le dessous très convexe ; on aperçoit aussi quelques poils verti- 111 eaux sur le tête , la partie antérieure du corselet et des élytres en dessus. Tout l'insecte est d'un brun noirâtre très terne en dessus , un peu plus brillant en dessous ; avec les trochanters, la base et l'extrémité des cuisses , les parties de la bouche et le premier article des anten- nes rougeâtres ; pubescence du dessous , celle des jambes et des tarses d'un jaune doré. Il était noté dans la collection de M. Gory, comme venant de la Nouvelle Hollande, et figurait parmi les Omalosoma. Pericajlus. M'Leay, Jnnul. j avanie, p. 15. Cœloprosopus , Chaudoir Bull. 1842. p. 839. P. undatus. L. 2V5 lignes. Il diffère surtout du 4-macidatus par sa taille moin- dre et par le dessin des élytres. Tête un peu plus étroite, plus distinctement chagrinée, ridée près des yeux ; impressions du front moins marquées , sur l'épistome deux points distinctement imprimés. Cor- selet plus petit, plus étroit, presque aussi long que large ; angles antérieurs appuyés aux côtés de la tê- te ; côtés un peu plus arrondis , angles postérieurs moins réfléchis en dehors, moins relevés , mais tout aussi prolongés ; la base échancré en arc de cercle ; le dessus plus convexe, pareillement ridé transversa- lement ; l'impression transversale antérieure plus rap- 112 prochée du bord et plus marquée ; celle de la base un peu moins profonde, le rebord latéral plus mince et la fossette près de l'angle postérieur moins pro- fonde, munie d'un petit tubercule. La forme et les proportions des élytres sont les mêmes, excepté que les côtes sont moins parallèles et que l'angle qui termine la suture est un peu moins prolongé ; les points enfoncés de la série marginale sont plus nom- breux, plus serrés ; et de plusieurs d'entr'eux s'é- cbappent de fort longs poils raides. D'un vert doré en dessus ; élytres d'un brun noi- râtre, avec la base , la majeure moitié de la suture, une assez large bordure qui se prolonge jusqu'à la suture, d'un vert doré ; sur le fond noirâtre deux bandes très fortement ondulées, d'un jaune citron ; l'une au premier tiers , allant de la 2e à la 8e strie, composée de 6 taches de très inégale longueur, dont les deux internes remontent assez près de la base, et celle du milieu descend presque jusqu'au milieu ; l'autre, au second tiers, allant de la Ie à la 7e strie également de 6 taches très inégales , dont les 3 in-* ternes qui sont les plus longues , descendent vers l'extrémité, la 4e remonte presque jusqu'au milieu ; rebord inférieur des élytres , poitrine et abdomen d'un brun noirâtre, palpes et mandibules brunes ; support des mâchoires , et labre d'un jaune pâle ; antennes brunâtres, avec les deux premiers articles, la base et l'extrémité des suivants plus clairs ; cuisses et trochanters d'un jaune pâle, jambes et tarses fer- rugineuses , extrémité des premières et de chaque article de ceux-ci plus foncée. 113 Cette charmante espèce habite les îles Philippines et m'a été envoyée par M. Tatum. On connaît main- tenant 5 espèces de ce genre intéressant. 1. P. cU cindeloides M'L. ( Ann, jav, p, 15. ) * 2, P. gutta- tus Chevr. ( Mag. de ZooL cl. IX. pi. 46 ). Je dois observer ici que la figure citée n'est pas exacte ; car l'insecte est moins allongé, les élytres sont plus cour-; tes, et l'angle extérieur de l'extrémité est saillant et très aigu ; ce qui n'empêche pas qu'il ne soit très distinct du suivant. 3. P< ornatits, Schm-G. (Faun. Hinterind. I. p. 86. ) * A. P. quadrimaculatus M'L. ( Ann. jav. p. 15. n° 23. Catascopus ). C'est sur cet insecte que j'avais établi mon genre Cœloprosopus } qui me paraissait différer des Pericalus ; ce nom pourrait être conservé si l'on jugeait convenable de laisser le nom de Pericalus aux Elatérides qu'Esch^ scholtz a nommés Semiotus ,■ * 5, P. undatus mihi, Catascopus. C. cyanetlus. L. 4% lignes. Cette espèce se distingue facilement de toutes! les autres espèces par sa taille et ses couleurs. Comme il règne une grande confusion parmi les espèces moyennes de ce genre qu'on trouve aux Indes ori- entales > je ne la comparerai à aucune de celles-ci, et je vais en donner une description complète. Tête carrée, aussi longue que large ; rétrécie postérieure^- ment , étranglée immédiatement derrière les yeux ; 8 114 ceux-ci grands, hémisphériques , 1res proéminents ; col cylindrique , sillon presque effacé sur le haut, assez profond derrière les yeux ; front plane ; fine- ment ridé et pointillé ; près du bord interne des yeux deux carènes longitudinales bien distinctes, dont l'interne borde l'impression longitudinale qui n'est guères marquée qu'entre les antennes ; sur le milieu une assez grande impression peu profonde, arrondie. Corselet un peu plus étroit que la tête avec les yeux, bien moins long que large, un peu rétréci postérieu- rement, bord antérieur légèrement échancré , angles peu avancés, assez arrondis au sommet ; côtés peu arrondis antérieurement, sinués dans leur moitié po- stérieure, portant deux longs poils raides l'un un peu avant le milieu, l'autre sur l'angle postérieur; celui-ci droit, non réfléchi en dehors, mais nullement arrondi au sommet, un peu prolongé en arrière ainsique les extré- mités de la base, dont le milieu est tronqué carrément, et distinctement sinué , comme dans la plupart des es- pèces de ce genre; le dessus un peu convexe, fine- ment pointillé près du bord antérieur , et finement ridé en travers avec une ponctuation à peine distincte sur toute la surface ; la ligne du milieu étroile mais très profonde, s'arrête antérieurement à l'impression transversale qui est assez éloignée du bord antérieur , un peu anguleuse, moins marquée que celle de la base qui est interrompue au moment de toucher la ligne du milieu, et forme un sillon transversal qui se perd dans une grande fossette arrondie et très profonde placée de chaque côté de la base, le long de laquelle on aperçoit encore une ligne ondulée bien marquée , 115 séparée de Y impression postérieure par un bourrelet obtus ; côtés presque pas déprimés, rebord latéral assez large et relevé, tranchant ; angles plus relevés que le reste. Elytres du double plus larges que le corselet , bien plus longues que la partie antérieure du corps, en carré peu allongé, amples, un peu plus larges vers la base qui est à peine écbaucrée; épau- les carrées, nullement avancées, très arrondies au som- met; côtés arrondis derrière l'épaule, légèrement sûmes avant le milieu, puis s "arrondi s saut quelque peu vers 1" angle externe qui n'est pas prolongé, presque obtus, mais dont le sommet n'est nullement arrondi; l'extré- mité tronquée obliquement, peu écbancrée; angle de la suture aigu, mais peu pointu ; le dessus peu con- vexe, mais très incliné vers les bords latéraux, ceux- ci fortement rebordés surtout au milieu; stries profon- des, distinctement ponctuées ; la ponctuation de la partie antérieure surtout des 5 à 6 stries externes beaucoup plus grosse ; les intervalles planes, lisses, le 7e plus étroit que les autres, et relevé intérieure- ment en carène très aiguë, qui s'oblitère vers l'extré- mité; sur le 3e, trois points enfoncés pilifères bien mar- qués, ainsique plusieurs autres, pareillement pilifères, ocellés, sur le 9e, plus écartés vers le milieu. Dessous du corps presque lisse, très finement pointillé; anten- nes et pattes très grêles. Tout le dessus est d'un beau bleu, un peu verdâtre sur la tète et sur le corselet; le dessous du corps, le labre, les mandibules, les jambes et les tarses brun peu foncé; les antennes, les palpes, les cuisses avec les trochanters et l'extrémité des tarses rougeâtres. 8* 116 Cette jolie espèce habite le Népaul et m'a été en- voyée par M. Melly. GOSTODÉRIDES. Me proposant dans la suite de faire de ce groupe le sujet d'un travail spécial, je me contenterai ici d'in- diquer quelques nouveaux genres qui en font partie, et dont je relèverai seulement les caractères par les- quels ils se distinguent du genre type Coptodera, en priant le lecteur de consulter pour ceux-ci l'ouvrage si fréquemment cité de M. Schmidt-Gœbel à la page 53. I. Stenoclossa. Ligula longissima angustissimaque , labrum fere œquans, apice bisetosa, truncata ; paraglossae omnino connatse, ligula latiores, eamque multum superantes, valde elongatœ, apice rotundatœ, convergentes, spatio angusto divisae. Mentum medio rotundato productum. Labrum porrectum, angustius, ad apicem angusta- tum, valde rotundatum, liaud trimcatum nec emargi- natum, cilialum, latitudine média longius, supra bi- lineatum. Maxillœ longissimae , labri apicem paraglossasque cequantes, apice parum incurVae. Mandibulœ longse, angustae, porrecta?, vix arcuala?, ut in Belodogratha mihi. Cœtera fere ut in Coptoderls Je crois que la configuration du menton , mais sur- 117 tout la forme ovalaire étroite et très - allongée de la languette avec ses paraglosses, ainsi que celle du la- bre , suffisent pour assurer à cet insecte le droit de constituer un genre distinct des CoptoderaK S. variegata* L. <% ligne. Ce petit insecte a la forme élargie et aplatie des Coptodera* Tête presque carrée, assez courte, rétré- cie à la base, mais sans col distinct; plane antérieu- rement , avec deux impressions assez marquées entre les antennes , une ligne imprimée le long du bord intérieur des yeux , surface très finement réti- culée, épistome hexagonal, assez court, unpeuéchan- cré en arc de cercle; yeux très grands, très bombés, très saillants , très rapprochés du bord antérieur du corselet. Celui-ci à peu près de la forme de celui d'une Lebia, pas plus large que la tête avec les yeux, moins long que large; un peu rétrécis portérieurement; bord antérieur à peine échancré, dépassant de chaque côté les côtés de la tête; angles antérieurs nullement avancés, arrondis; côtés très peu arrondis, mais très légèrement anguleux avant le milieu, nullement sinués près de l'angle postérieur , qui est obtus , nulle- ment arrondi au relevé ; milieu de la base large- ment tronqué carrément , les extrémités remontant très obliquement vers l'angle postérieur un peu échancrée; le dessus peu convexe, presque lisse, fi- nement rugueux devant l'impression transversale an- térieure qui est distincte; base relevée derrière l'im- 118 pression tranversale postérieure; celle-ci profonde se terminant près des angles par une fossette arrondie très profonde , ligne du milieu fine, bien marquée ; côtés non déprimés , rebord latéral assez large , re- levé surtout à T angle postérieur où il se dilate un peu , sur ce rebord deux points pilifères , l'un sur l'angle postérieur , l'autre avant le milieu. Ecusson triangulaire, pointu. EJytres très amples, plus de trois fois plus larges que le corselet, très dilatées au milieu, près de deux fois plus longues que la partie antéri- eure du corps, un peu moins larges que longues; base tronquée presque carrément ; épaules peu avancées, carrées, très arrondies; côtés également très arrondis, extrémité tronquée très obliquement, peu écbancrée, angle extérieur marqué , mais arrondi au sommet , celui de la suture très allongé et extrêmement aigu; le dessus peu convexe > assez déprimé et largement rebordé surtout vers le milieu des côtés; entièrement, mais très finement réticulé; pas ponctué; distinctement strié; stries réticulées comme les intervalles et ponc- tuées ; ceux-ci un peu convexes ; sur le 3e, quatre gros points enfoncés, et une série marginale de points semblables , laissant échapper de très longs poils raides. Dessous du corps presque lisse , abdomen court, largement tronqué à l'extrémité; cuisses com- primées assez larges, sillonnées en dessous pour rece- voir les jambes ; celles-ci cannelées, légèrement pu- bescentes ainsique les tarses. L'exemplaire que je possède et qui paraît tout- récemment transformé , est entièrement d'un jaune pâle, avec les yeux , une bande peu distincte longi- 119 tudiiiale de chaque côté du corselet; la base des ély- tres le fond des stries et des points foncés, brunâtres. Je présume que toutes ces couleurs doivent être plus obscures dans les individus mûrs. J'ai reçu cet insecte de M. Chevrolat comme une nouvelle espèce de Tetragonoderus de Venezuela. II. Agonocheila. Mentum dente medio magno, excavato, apice integro subrotundato-acuto . Labrum sat brève, antice omnino rotundalum, me- dio subtruncatum. Antennœe brèves, apicem versus crassiores, articu- lis exterioribus subquadratis. Cœtcra ut in Copïoderis. A. guttata. L. 2 lignes. Tête moyenne , carrée , non rétrécie postérieure- ment, assez plane avec deux impressions longitudina- les peu marquées entre les antennes ; finement réti- culée; épislome à suture distincte, transversal, angu- leux sur les côtés; bord antérieur légèrement arrondi; yeux , grands et saillants. Corselet du double plus large que la tête sans les yeux; transversal, très court, légèrement rétréci postérieurement ; bord antérieur très légèrement échancré, beaucoup plus large que la base de la tête; angles antérieurs nullement avancés, très arrondis ; côtés assez arrondis antérieurement , très faiblement anguleux avant le milieu, puis tout 120 droits et tombant un peu obliquement sur les côtés de la base , près de laquelle ils forment une très faible sinuosité; angle postérieur un peu relevé, pres- que obtus; base légèrement arrondie, avec une petite sinuosité de chaque côté, qui fait paraître la partie du milieu un peu prolongée; le dessus très finement ridé, parsemé de très petits points enfoncés; et tout le tour distinctement rugueux ; les deux impressions transversales distinctes, surtout celle de la base; ligne du milieu fine, mais bien distincte, sf arrêtant à l'im- pression de la base; côtés assez largement déprimés, surtout vers les angles postérieurs, où ils sont un peu enfoncés, fortement rebordés et assez relevés vers la base. Elytres du doubles plus larges que le corselet, mais un peu rélrécies vers la base ; pas beaucoup plus longues que larges; base assez échancrée, épaules un peu avancées, mais très arrondies ; côtés un peu arrondis, extrémité tronquée presque carrément, nul- lement échancrée, l'angle de la suture un peu moins arrondi au sommet que l'angle externe; le dessus fort plane , replié en dessous vers la base et le bord latéral qui es\ assez relevé vers le milieu; surface distinctement granuleuse ou réticulée, légèrement pu- bescente, faiblement triée ; intervalles peu convexes, et près du bord une série de points enfoncés; rebord inférieur large antérieurement , ponctuée. Abdomen dépassant considérablement l'extrémité des élytres. Dessous du corps à peu près lisse (anus et bords de l'abdomen rugueux) largement tronqué postérieurement. D'un brun noirâtre plus terne et plus foncé eu dessus qu'en dessous; côtés du corselet transparents, 121 rougeâtres; sur chaque élytre une bande transversale, étroite extérieurement, très dilatée près de la suture qu'elle n'atteint pas ainsi que le bord latéral, au pre- mier tiers; trois petites taches derrière le milieu, et deux grandes à l'extrémité, adhérentes postérieure- ment, d'un jaune rougeâtre, peu distinctes; bord, la- téral transparent rougeâtre, dans sa partie postérieure; antennes brunes avec les trois ou quatre premiers articles rougeâtres, ainsi que les palpes; pattes d'un jaune rougeâtre. M. Melly m'a envoyé ce joli petit insecte comme venant des environs de la Rivière des Cygnes (Mel- bourne, Nouvelle Hollande) il ressemble à une petite Lebia. Note. On a commencé , et c'est le Comte Dejean qui en a donné l'exemple , à faire du genre Copto- dera un magasin pour tous les insectes de ce groupe dont on ne savait que faire; ainsi Dejean avait placé dans ce genre les Nycteis de Laporte ou Beleopterus Klug, ainsi que sa C. postica, qui me paraît être mon Labodontus trisignatus, genre bien distinct par la dent du menton, et les crochets des tarses simples, auquel il faut rapporter comme seconde espèce la Copt. flavosignata , Gory (comme j'ai pu m'en convaincre par l'examen de l'exemplaire que M. Gory a décrit) et peut-être comme troisième la Copt. trisignata Bu- quet. (Ann. Soc. Ent. Fr. 1835. p. 616.). Si cette dernière supposition se confirmait, il faudrait donner un nouveau nom à l'espèce qui m'a servi à établir ce genre et je proposerais de l'appeler trimaculata. Plus tard M. Reiche a rapporté également, quoi- 122 qu'avec cloute, au genre Coptodera une charmante es- pèce cle Colombie qu'il a nommée Fasciatopunctata , mais qui ne saurait nullement y rester, ayant beau- coup plus de rapports avec les Thyreopterus, et doit constituer un genre nouveau que je décris ci-dessous, sous le nom d'Eurycoleus. Puisque nous sommes venus à parler des Thyre- opterus , je profite de l'occasion pour déclarer que selon moi non seulement le genre Eurydera de La- porte est distinct des vrais Thyréoptères, ce que je m'attacherai plus tard à démontrer, mais que même ce genre devra être subdivisé. Ainsi il faudra en re- tirer Y Eurydera (*) striata Guérin ( Mag. de Zool. cl. IX. pi. 22 (1832.) ) qui n'est pas la même que la Spinosa Gory (**) (Ann. Soc. Eut. Fr. 1833. p. 202) adopté à tort par M. Klug (Wiegmann's Archiv 1835 I. p. 385.) qui y rapporte son Thyr. frontalis (Bericht ùb. Madag. Ins. p. 35.), et qui en diffère par la dent bifide du menton dont les lobes latéraux ne sont pas (*) Dans les Aimais of the Lyceum of Natural history of New- York, (tom IV. p. 151.) M. Le Conte a emloyé de nouveau ce nom pour désigner un nouveau genre de la tribu des Har- palie/is. Qu'on veuille ou non conserver le genre Eurydera de Lap. il n'en faudra pas moins que M. Le Conte change le nom de son genre Euryderus. (**) Celle-ci paraît être plutôt le Thyr. brevicollis Klug. (Wiegm. Arch. 1835. I. p. 386.), dans ce cas le nom donné par Gory, comme plus ancien devra avoir la préférence. Qu'on jette les yeux sur la pi. t. de la « Monog. des Eurydera» par MM. Gory et de Laportc. 123 conformés de même , par les mandibules courtes , épaisses et 1res convexes , par le prolongement pos- térieur de la tête. Ces caractères m'ont décidé à en faire le type d'un genre distinct que j'ai nommé La- bocephalus (kcc^rj, manche , xzcfctkr\) et qui fait si évi- demment le passage des Eurydera aux Mormolyce que je ne conçois pas que personne ne soit encore venu sur l'idée de placer ici ce genre remarquable, balloté jusqu'ici entre les Agra et les Sphordus ; ce qu'on n'eut certainement pas fait si l'on s'était donné la peine de regarder les parties de la bouche de ce grand insecte, qui diffèrent si peu de celles des Eury- dera; on s'en convaincra encore plus en comparant les pattes et surtout les tarses de ces insectes; bien plus , un observateur attentif ne manquera pas de trouver de grands rapports dans la forme de la tête, dans le rebord latéral du corselet, et ne verra dans les élytres qu'une dilatation extraordinaire du rebord latéral qui recouvre également les bords de l'abdo- men, et de l'épine qui termine les élytres des Eury- dera. J'espère que les Entomologistes qui ne jugent pas à la première vue, se rangeront à mon opinion. L'EW? anchomenoides de la Monographie de MM. Gory et de Laporte, n'appartient également pas à ce genre; la conformation de sa languette l'éloigné même tout-à-fait de ce groupe; ses crochets sont dentelés, et je le considère comme un nouveau genre voisin des Bolichus du Cap, dont je m'occuperai dans la suite de ce travail ; il porte dans ma collection le nom de Thysanotus (&v6ccvcôtoç7 garni d'une frange). Je ferai encore observer ici que par une inadver- 124 tence singulière dans un observateur aussi conscien- cieux que l'était Dejean, Fauteur du Species dit que les crochets des tarses des Eucheila sont simples , tandis qu'il s sont au contraire fortement dentés. La forme du menton , du labre et de la languette est bien singulière ; cette dernière paraîtrait cependant lui assigner une place dans le voisinage des Calleida et des Dromius. Eurycoleus. tôçtit large, xoUoq, fourreau. Ligula porrecta , angusta, crassa, apice truncata quadriciliata; — paraglossa ei omnino connatœ, eaque latiores, et salis longiores , tenues, parallelse, apice truncato-rotundatae, angulo interno recto. Mentum brève, valde transversum, lobis extus valde dilatatis, apice suboblique fere truncatis, intus paralle- lis, angulo antico recto; sinu profundo haud, dentato, minus lato, quadrato, in fando recto, basi transversim médis impressa. Mandibulœ, brèves, compressa?, lalitudine vix lon- giores, extus valde rotundatœ, intus rectae, apice bre- viter incurvo acuto; foveolœ externe basalis margine inferiore valde extenso superiore carinulam obsoletam mediam anterius extus arcuatim inflexam eflingente. Labrum planum , lalitudine paulo brevius , antice truncatum , liaud emarginatum , angulis rotimdatis > ciliatum. Unguiculi pectinati. Cœtera omnino fere ut in Thyreopteris. 125 La description spécifique de M. Reiçhe est trop insuffisante pour qu'on puisse s'en contenter. E> fasciatopunctata. Coptodera? fasciatopunctata Reiche, Rev. Zool. Cuv. 1842. p. 313. n°. 39, L. 4s/4 lignes. Tête petite, en carré peu allongée, un peu rétrécie postérieurement en forme de col peu étrangle, indi- qué à sa jonction avec la tête par un vestige d'im- pression transversale placé immédiatement derrière les yeux > qui sont très grands', plus qu'hémisphéri- ques, et placés sur un petit prolongement latéral de la tête ; front plane avec deux points le long des yeux , une impression longitudinale peu sentie de chaque côté, et un v imprimé sur le milieu; chaperon moins long que large, anguleux sur le côlé, à suture distincte, sans aucune échancrure au bord antérieur; toute la surface lisse, parsemé de points infiniment petits. Corselet plus large que la tête, même avec les yeux, court, en hexagone dont le côté antérieur est assez échancré, avec les angles largement et complet- tement arrondis avec les deux côtés latéraux anté- rieurs ; F angle qui sépare ceux-ci des deux posté- rieurs obtus, arrondi au sommet; ceux-ci droit, tom- bant obliquement sur la base ; celle-ci légèrement arrondie, faiblement sinuée et remontant quelque peu obliquement vers l'angle postérieur qui est obtus , légèrement arrondi au sommet et un peu relevé ; le 12G dessus assez convexe au milieu, bord antérieur dé- primé jusqu'à l'impression transversale qui est très peu marquée, un peu anguleuse et très rapprochée du bord; celle de la base profonde, large, droite, milieu de la base assez relevé derrière l'impression; ligne longitu- dinale du milieu très fine et distincte ; côtés largement déprimés et rebordés; une petite fossette (accidentelle peut être) sur le milieu du corselet de chaque côté; surface plus distinctement pointillée vers les bords qu'au milieu. Ecusson en triangle un peu allongé et un peu pointu; traversé sur son milieu par un sillon distinct , et portant une petite fovéole ovale sur la pointe. Elytres très amples, plus larges du double au milieu que le corselet et presque deux foix plus lon- gues que la parlie antérieure du corps, en ovale très court, échancré au milieu de la base; épaules un peu avancées, largement arrondies; côtés assez arrondis ; extrémité étroitement et obliquement tronquée, très légèrement sinuée, angle extérieur à peine marqué; celui de la suture aigu, mais très arrondi au sommet; le dessus un peu convexe dans sa partie antérieure et descendant en pente un peu plus rapide vers la base et les côtés, mais très longue et insensible vers l'extrémité; bords latéraux largement déprimés et re- bordés surtout vers le milieu; base munie d'un petit rebord ; surface entièrement et finement pointillée , glabre; il n'y a pas de stries, mais on distingue les on- dulations formées par les intervalles, qui sont à peine convexes. Dessous du corps très lisse; abdomen dé- passant un peu le bout des élytres ; très ample, très rétréci postérieurement; anus assez petit, en trapèze 127 transversal, un peu échancré en angle rentrant très obtus. D'un jaune rougeâtre , un peu plus rouge sur la tête et le corselet ; yeux et élytres d'un jaune blan- châtre ; ces dernières portant 34 taches noires de grandeur et de forme très différentes, la plupart trans- versales, dont une en fer à cheval sous l'épaule , et quatre communes sur la suture; la première de celle- ci, au dessous de l'écusson , présentant l'aspect d'un rectangle transversal entourant une petite bande de la couleur du fond des élytres; une tache noire sur Je milieu du dernier segment supérieur de l'abdomen; antennes, genoux, jambes et tarses noirs ; premier article des premières d'un jaune mélangé de brun ; palpes rougeâtres avec la base du 3e article des labi- aux; le 3e et la base du 4e des maxillaires noirs, bout des mandibules brun. Graphipterus. G. Goryi. L. 5!/3 lignes Tète et corselet comme dans le G. minutas. Ely- tres un peu plus carrées, côtés moins arrondis vers l'angle postérieur ; extrémité plus largement et plus carrément tronquée sans sinuosité; bordure et taches blanches légèrement jaunâtres , plus larges et plus grandes , la première émettant près de l'épaule un rameau longitudinal qui s'arrête au premier quart; et sur le côté derrière le milieu un second rameau ob- lique, placé plus en arrière, plus étroit et plus long 128 que dans le multiguttatus ; au dessous de la base près de la suture une lâche très allongée , dont l'ex- trémité antérieure touche presque la bordure ; les autres taches disposées comme dans le Minutas; cel- les voisines de la 9Uture plus ou moins allongées ; celles voisines de la bordure se confondant quelque- fois avec celle-ci. J'ai établi cette espèce sur quatre individus sem- blables que j'ai trouvés dans la collection Gory $ où ils étaient notés comme venant d'Arabie* Anthîa. 1. A. tetrastigma. L. \0 lignes. Cette espèce se rapporte à la section dont VA* tnacilenta est le type, et qui mériterait de former un genre à part Tête et corselet à peu près comme dans cette espèce > plus fortement ponctués i carènes du front moins élevées; corselet moins large antérieu- rement, simplement arrondi^ mais pas anguleux com- me dans la Macihnta près de l'angle antérieur; sillon du milieu moins profond. Elytres plus larges, surtout plus dilatées au milieu; côtés bien plus arrondis, angle postérieur obtus, mais moins arrondi et plus marqué que dans la micilenta ; celui de la suture plus aigu ,J extrémité tronquée plus obliquement, nullement arron- die, et même très légèrement sinuée; le dessus moins convexe, assez aplani vers l'extrémité, suture relevée en carène beaucoup plus obtuse i sur chaque élylre 129 6 cotes saillantes qui s'oblitèrent avant le 2e tiers , plus rapprochées les unes des autres; et séparées par des points enfoncés bien plus petits, dont le fond n'est pas couvert d'un duvet, et entre lesquels ne s'é- lèvent point des carènes transversales ; au delà du milieu ces points deviennent très petits , les séries ne sont plus séparées que par des intervalles convexes; entre la 6e carène et le bord extérieur on remarque encore 4 stries ponctuées, séparées par des intervalles étroits, peu élevés; bord latéral largement relevé vers le milieu. Dessous et côtés inférieurs du corselet ainsique l'abdomen plus distinctement ponctués; tarses plus forts, moins grêles. Les couleurs et la pubescence de la tête, du cor- selet, de la base de la suture et du dessous du corps ainsique des pattes sont de même; mais l'extrémité de la suture ne porte pas de tache blanchâtre ; en re- vanche on voit sur chaque élytre deux petites taches, placées au milieu de la largeur* la première immé- diatement derrière le milieu, à l'endroit où {missent les côtes, la 2e tout près de l'extrémité, composées chacune de deux petites ovales , accolées l'une à l'autre, et formées , comme dans toutes les Anthia par des poils blancs couchés et très serrés. Cette espèce paraît voisine de VA. (ThermophUa) leucospilota Bertoloni , qui ne m'est connue que par la définition qu'en donne M. Erichson dans son Compjte rendu de l'année 1845, p. 29; mais celle-ci a près de 14 lignes de longueur, et Fauteur ne parle pas de la tache blanche à la base de la suture, puis j'ignore si «postice maculis duabus» veut dire qu'il y 9 130 a une ou deux taches sur chaque élytre. Elle m'a été envoyée, sans indication de patrie, par M. Taturn; je présume cependant qu'elle vient des côtes orien- tales de l'Afrique. 2. A. polioloma. L. 12 lignes. Cette espèce a tout-à-fait le dessin des élytres de la Cailliaudi, mais elle est bien plus étroite. Tête et corselet un peu plus étroits; celui-ci moins élargi vers le bord antérieur qui n'est pas plus large que le col; côtés simplement et moins fortement arrondis. Elytres en ovale allongé, du double de la largeur du corselet, beaucoup moins larges que celles de la Cailliaudi, et pas dilatées postérieurement, leur plus grande largeur étant près du milieu; extrémité moins tronquée , plus fortement arrondie et non obtuse; le dessus bien plus convexe , avec les bords latéraux et surtout l'extré- mité bien moins déprimés ; outre la carène suturale qui est comme dans la Cailliaudi , 6 autres carènes très aiguës, ondulées, et séparant des séries de fovéo- les couvertes d'un duvet, aussi grandes que celles de la Macilenta , et séparées de même par des lignes transversales élevées; les carènes ne s'oblitèrent qu'as- sez près de l'extrémité ; les fovéoles diminuent de grandeur postérieurement, entre la 6e carène et le bord une série de gros points enfoncés qui bordent la première, et deux lignes ponctuées plus fines. Les couleurs sont plus ternes que dans la Cailliau- di; le dessin des éiytres consiste également dans une 131 tache sur la base de la suture, plus courte et qui ne se rapproche pas autant de la base et dans une bor- dure latérale assez large composée de poils gris, qui s'élargit un peu vers l'extrémité et n'atteint pas la suture. Je tiens aussi cette espèce de M. Tatum , qui ne m'en a pas indiqué la patrie, mais d'après la maniè- re dont elle était piquée, je ne doute pas qu'elle ne provienne des mêmes localités. 3. A. sexcostata. L. Hf/a lignes. Très voisine de VA. Umbata Dej. dont elle dilïère par les élytres plus courtes, plus étroites, sans bor- dure , sans tache subhumérale ; et dont les 3 côtes élevées de chaque élytre sont bien plus larges et se louchent presque par la base , n'étant séparées que par un espace plane, très étroit au lieu de l'intervalle convexe, aussi large que les côtes , qu'on voit dans la Limbata; cet espèce est couvert de poils blancs assez nombreux; le sommet des côtes est assez tran- chant ; à la place de la tache humer aie on aperçoit au fond du sillon qui sépare la 2e de la 3e côte une très petite tache ovale blanche ; vers l'extrémité du bord latéral on distingue une ligne de poils blancs très étroite au lieu de la bordure de la Limbata. Les pattes sont plus courtes et les cuisses plus renllées ; le sillon du milieu du corselet est bien moins enfoncé, et la carène du milieu du front plus aiguë. 132 Cette espèce qui habite le Cap de Bonne Espéran- ce, se trouvait dans la collection de M. Gory, qui l'avait reçue de M. Westermann. LISTE DES ESPECES DECRITES OU MENTIONNÉES DANS LE MÉMOIRE (*). Oxycheila oxyoma *. . 7 Ctenostoma Fischeri * . . 23 — spinipennis. — — trinotatura. . 23 Pseudoxycheila lateguttat a. 9 ' — laceratum. . . 25 Eulampra gen, nov. . . 10 — Klugii. . . . — — miranda. . , 12 — breviusculum. . — Dromica gigantea. — Procephàlus Jacquierii. — Iresia. versicolor * • 13 Odacanthides 26 Therates fulvipennis *. 15 Plagiorhytis gen. nov. 31 — spinipennis. . . 16 — flavomaculata * 32 — acutipennis. . . — Apiodera gen. nov. . 35 Colltris parvula *. . 17 — rugicollis. . 38 — rugicollis. . . 20 — inaequalis. . — Psilocera spinipennis. 21 — crispa. — anthracina. . — — tuberculata *. . — — brunnipes. — — Funckii. . . 39 — viridis» . . . . — — marginestriata. . — Pogonostoma chalybeum. . — — maculicornis. — — cœrulescens. — — armata. . — — cyanescens. . — - spinipennis. — — sericeum. . — — quadrisignata. . •— — nigricans. . • — — plicaticollis. — (*) Les astériques désignent les espèces nouvelles, 133 Apiodëra genicuîata. . i 41 Leptotrachelus. . . . 52 elongata. . — Sphaeracra. • . 54 quadrimaculata . — Khagocrepis Riedelii. . » 57 variegata. . — — brasiliensis. • _ — Lacordairei. — — basalis. . . insignis *. . . — — acquinoctialis * • 58 rufîpes. . 42 — fulvicollis. . » 59 variicornis. • . 43 — genicuîata. . • _ Ophionea. . . , . . . — — testacea. • — Gasnonia . 44 — dorsalis. , • • — — senegalensis Encyc . 46 — suturalis. • . — — senegalensis Dej. . — — marginata. . • — — dimidiata *. . . . — — planicollis *. . — - pennsylvanica» . . — Pionycha gcn. nov.. • 61 — picta . — SCHIDONTCHA 63 — bimaculata. • . . 47 Ctenodactyla. . • • . 64 — lineola. . . . . — Galerita lugens * a . • 65 — transversalis, . . _„ — tristis. . . . 67 — Pilati * — — nigrita *. . • • 67 — fusca. . . . • , — Trichognatha cincta *• . 68 — tetraspilota. . . 49 Helluo carinatus * . • . 70 — pustulala. ~ Pleuracanthus inconspicuus* 71 — didyma. . . . • — Glycia unicolor * . . 72 — aenea — — virgata. . . . 73 — Leprieurii. , .. . — Xanthophaea gen. nov. . — ... flavicornis. . . . — — grandis * • . 75 — subtilis. . . . 50 Demetrida picea * . • 77 Colliuris surinamensis. — Calleida quadriimpressa * 80 Odaca NTHA 50 — obscuro-aenea * . . 81 elongata. 51 — dichroa *. . — puncticollis. . — — bicolor. . . . Laportei \ _ — diluta * . . . . 82 basalis. . . . — — cupreo-cincta *. . 83 litura. . . — — sapbyrina * . . 85 Rhagocrepides 52 — punctulata *. . 86 Rhagocrepis- » . ♦ . . — Cïl.lNDRONOTH M CUI'SUl iuill * 88 134 Agra hypolasia * . . . i 90 C/ELOPROSOP0S. . . . . 111 LlONYCHUS 93 Pericalus undatus * . — CoRSTRA 94 — guttatus. . . . 113 Omalomorpha. . . . — Catascopus cyanellus * . — Blechrus • . - Stenoglossa gen. nov. . 116 Lionychus cinctus * 95 — variegata * • 117 Dromius subsulcatus. . 97 Agonocheila gen. nov. » 119 - - cordicollis. . . — — guttata * . . — — americauus. . • , — Coptodera postica. . 121 — viridis — — flavosignata. — — piceus — — trisignata Chaud, — — patruelis. . . . — trisignata Buq. — Crossontchus gen. nov. 98 — trimacalata * . — Axinopalpus — ? fasciatopunctata. Eurtdera striata. 122 Apristus , •- — Orthogonius . — — ? anchomenoides. 123 — femoralis * . , 99 Thtreopterds frontalis. — Oz^NA 101 Labocephalus gen. nov. — HoPLOGNATHCS. — Thysanotus gen. nov. . — Sphjerostylds. MORMOLYCE. Nomius EuCHEILA. ..... 124 Melisodera — EORYDERUS 122 Catapiesis. .... * » — Eurycoleus gen. nov. . 124 Ozobna parallela * . 102 — fascialopunctatus. 125 — verticalis * . 104 Graphipterus Goryi * . . 127 — mexicana * . . 106 Anthia tetrastigma * . 128 Mtstropomus gen. nov. 107 — polioloma * . . . 130 — subcostatus *. . 109 — sexcostata * . 131 ERRATA. < %u lieu de: lisez: p. 11 1. 6 a f. ses les p. 19 I. 10 surtout e surtout le p. 21 1. 15 dit. dit: n. 11 Colluiris Colliuris p. 26 I. 15 dt° dt° (l- 2 a f. dt° dt° » » 1. 10 a f. Klug., Klug, p. 28 1. 1 où ou p. 30 1. 9 a f. Clycia Glycia p. 31 1. 7 des lors dès-lors )) » 1. 15 dans de » » I. 17 «Aayiog ■nlayioç p. 32 1. 2 » retranchez: Mcntum. p. 34 I. 8 a f. élytres éljtre p. 35 1. 12 Klug., Klug, p. 35 1. 10 a f. *7uov, poire; Sspp col, aTTt&v, poîrC, ôiprn col p. 40 1. 10 a f. inaequali. inaequali? p. 42 1. 1 a f. Ficea. Picea p. 43 1. 6 N. Jork. N. York. » » 1. 17 bfioviàç ofiovsà-ç , p. 44 L 2 a f. glabri art. glabri; art. p. 45 1. 1 labialuim labialium p. 48 1. 9 corps plus < corps, plus p. 51 1. 12 telles tels p. 59 1. 7 1. fere 4° 1. fere 4" p. 60 1. 13 des dés p. 61 1. 12 satremotis sat remotis ( Extrait du Bull, de la Soc Impér. des Natural. de Moscou. Tome XXIII. 1850. ) SUR LA FAMILLE DES CARABIQUES PAR le Baron M, de Chaudoir. 2« PARTIE. Tetracha. T. insignis. Long. IOVjj'". De la grandeur de la Lacordairei à laquelle elle ressemble par la forme. La tête est visiblement ridée ; le corselet plus sinué à la base près des angles postérieurs ; l'impression transversa- le antérieure, qui forme un angle rentrant, et la ligne longitudinale du milieu sont très-fortement mar- quées. Les élytres sont un peu plus larges, moius convexes, moins arrondis et plus en pointe à l'ex- trémité. 4 La tête et le corselet sont d'un vert-cuivreux clair peu brillant ; les élytres d'un vert assez foncé à reflets cuivreux ; il n'y a point d'ombre noire près de la tache jaune de Pextrêmké , qui est alongée, comme celle de la Brasillensis, mais plus large et plus arrondie antérieurement; le rebord inférieur est de la couleur du dessus ; le bord reste vert jusqu'à la moitié antérieure de la longueur de la lâche ; le dessous du corps est d'un vert moins cuivreux que la tête et le corselet ; le bord latéral des trois der- niers segments de l'abdomen _, les parties de la bou- che, les antennes et les pattes d'un jaune ferrugi- neux ; l'extrémité des mandibules, le dessus du 2e article des antennes, et une tache sur le haut de l'extrémité des deux suivants, bruus. Cette espèce, une des plus belles de ce genre, m'a été envoyée par M. le Comte de Mannerheim sous le nom que je lui ai conservé, comme venant de Para au Brésil. T. Mellyi. Long. 45/V". C'est la plus petite espèce connue de ce genre. Elle a les plus grands rapports avec la M. fulglda Klug, mais elle est beaucoup plus pe- tite, et proportionnellement plus étroite ; la dent du milieu du bord antérieur de la lèvre supérieure qui est large, échancrée antérieurement et peu avancée dans la Fulglda, est étroite et plus saillante dans celle-ci ; le corselet est moins élargi antérieurement, et la moitié antérieure des côtés est parallèle. La distribution des couleurs est la même que dans la Fulgida, mais le dessus n'offre aucune teinte cui- vreuse, le disque des élylres est noir 'jusqu'à la ta- che jaune qui ne diffère pas de celle de la Fui- gida. Elle se trouve à Bahia, au Brésil, et je dois l'e- xemplaire femelle que je possède à l'obligeance de M. Melly. T. Sommeri. Long. 6V5"'. Plus petite que Ylnfuscata Manner- heim ; plus raccourcie dans les élylres. Tête plus rugueuse ; corselet moins arrondi sur le milieu des côtés ; élytres couverts d'une ponctuation plus ser- rée, avec les intervalles entre les points très-finement rugueux. Tête, corselet et suture jusqu'au deux tiers, d'un cuivreux assez éclatant ; bords du corselet et des- sous du corps vert ; élytres noirâtres avec le bord vert, rebord noir-brun ; tache jaune de l'extrémité plus courte et plus tronquée que dans Ylnfuscata, bords postérieurs de l'abdomen jaunes comme dans celle-ci, antennes, palpes et pattes d'un jaune plus pâle ; il y a les mêmes taches sur les antennes, et un anneau peu distinct sur l'extrémité des 4 cuis- ses postérieures. M. le Comte Mannerheim, qui l'avait reçue de M. Sommer, comme venant de Colombie, d'où elle a été rapportée par M. Moritz, m'en a envoyé un individu mâle sous le nom que je lui ai conservé. 6 Synonymie : Il serait possible que les T. don- gâta Reiche et Lacordairei Gory, (chalybea La cor- da ire, De jean. ) ne différassent pas spécifique- ment ; cependant dans l'exemplaire femelle que je possède de la première, les élytres sont plus longs et plus élargis postérieurement que dans la fe- melle du Lacordairei ; le corselet est bien moins arrondi sur les côtés. Erichson a décrit ( Wiegmann's Archiv, 1847. 1. p. 67. n°. 1. ) sous le nom de M. succincta, la mê- me espèce qui a été publiée antérieurement par M. Reiche dans la Revue Zoologique de la Société Cu- viérienne ( 1842. p. 239. n°. \.) sous celui de M. nigricollis. Mon exemplaire qui provient également du voyage de M. Tscboudi au Pérou, cadre parfaite- ment avec la description de M. Reiche, à part le labre, qui est comme le décrit Erichson, mais ce n'est qu'une différence de sexe. Note. Je n'ai adopté le genre Tetracha proposé par M. Westwood, et admis par M. Lacordaire dans sa Révision des CicindéJètes, qu'après un mur exa- men de ses caractères, ceux indiqués par ce sa- vant ne m'ayant pas paru satisfaisants. J'ai trouvé que dans les espèces de ce genre, la languette était constamment prolongée dans son milieu en une lon- gue dent, tan disque les Megacephala l'ont triangu- laire ; l'avant- dernier article des palpes labiaux est très-long dans celles-ci ; le pénultième segment de l'abdomen n'est pas échancré, comme c'est le cas dans les Tetracha, et les jambes sont caunelées, tan- dis qu'elles sont cylindriques dans celles-ci. Je pense que ces caractères, joints aux différences dans Yha- bitus, suffisent pour les constituer en genres distincts. Je ne connais encore que deux espèces de vraies Megacephala , savoir: la Senegalensis Latreille la denticûllis Ch audoir. D'autres caractères qui varient chez plusieurs es- pèces de l'ancien genre Megacephala, me semblent moins importans. Ainsi la M. euphratica a constam- ment les mandibules striées ; la M, quadrisignata a le dessus des tarses antérieurs des mâles sans poils, et partage ce caractère avec la M. Boccandei Gué- rin, qui est véritablement aptère, ainsi que la M. regalis Boheman, qui en est probablement voisine, tandis que la quadrisignata est ailée, quoiqu'eu di- sent Dejean et M. Lacordaire, dans les deux sexes. Nous laisserons ces espèces dans le genre Tetracha, mais nous pensons qu'on pourrait en retirer les Mé- gacéphales à couleurs jaune et brune, à cause de la conformation de leur menton, dont le lobe latéral est plus étroit, moins dilaté extérieurement que dans les Tetracha ; le support du palpe labial est plus long que dans toutes les espèces de ce genre, et il n'est point renflé vers l'extrémité ; les palpes sont aussi plus grêles ; je lui ai assigné le nom de Phœo- xantha. ( (paiôç fuscus ; gavd-ôç, jaune ). J'y place les espèces suivantes : il/, limata Perty, [nocturna De jean, ); M. bifasciata Brullé (œquinoctialis De- jean ), M. cruciata Brullé, Voyage de d'Orbigny. Ins. n°. 2. pi. 1. f. 2. ; M. nigricollis Reiche (suc- cincta Erichson); M. testudinea Klug, Jahrbù- 8 cher der Inseetenkunde, 1. p. 0. n°. 14. lab. 1 2. ; enfin une espèce inédite, connue dans les col- lections sotis Je nom de K/ugii, et que je vais dé- crire. P. KlaglL Long. 12V2'". Celte belle et grande espèce, dont je ne possède que des femelles , est certainement très-voisine de la Testudinea, mais ni la description ni la figure de celle-ci ne lui conviennent. Elle est plus grande, plus parallèle. La lèvre supérieure est bisinuée, avec 4 dents, dont les deux intermédiaires sont plus avancées que les latérales; la tète est gros- se, un peu moins longue que large, le front est assez plane, légèrement ridé près des yeux et sur le milieu ; où l'on observe deux impressions obli- ques; le reste est presque lisse; le corselet est com- me dans Ja testudinca, presque lisse, avec le fond de l'impression transversale postérieure distincte- ment rugueux, la ligne longitudinale du milieu est entière, mais très-fine et peu marquée; les bords latéraux étroitement rebordés au milieu; les élylres sont moins de moitié plus larges que le corselet ; plus longs que larges des 3 quarts environ, (o,2/5//; sur 4'". ); ils ne se dilatent pas vers l'extrémité qui est moins arrondie et plus en pointe ; le des- sus est assez convexe ; assez fortement granulé, sur- tout vers la base ; sur chacune on remarque deux dépressions longitudinales assez distinctes dont l'ex- térieure part de L'épaule et n'atteint pas tout-à-fait l'extrémité où elle s'élargit; l'intérieure entre la pre- mière et la suture, commence à la base et s'efface aux deux tiers ; dans le fond de celle-ci, on voit des points enfoncés ; en outre il y a une strie près de la suture, un peu ponctuée, qui s'efface aussi vers l'extrémité. Le dessus est d'un brun-clair, qui se change en jaune vers les bords des élytres ; cette bordure se dilate en tache apicale vers l'extrémité ; au dessus de cette tache, on en voit une triangulaire et se rétrécissant vers la base, d'un brun noirâtre ; la ba- se du corselet jusqu'à l'étranglement, est aussi noi- râtre, ainsi que les dents du labre et des mandibu- les et le bout de celles-ci ,* le labre , les mandi- bules, les palpes, les antennes les pattes d'un blanc- jaunâtre,, l'extrémité des cuisses et la base des an- tennes rougeâtres, l'extrémité du 2e, 3e, et 4e arti- cles un peu brune en dessus ; yeux d'un jaune gris; le dessous du corps plus clair que le dessus, avec l'anus jaune. Elle habite la Colombie. Le genre Oxychila ainsi que les Pseudoxychila sont très-voisins des Megacéphales ; ils ont comme celles- ci la languette garnie antérieurement d'une rangée de cils, ce qui n'est le cas ni dans les Manticorides, où la languette est glabre, ni dans les Cicindélides, où e]]e n'est munie que de deux cils. Tous les au- tres caractères les rapprochent également des Mega- céphales , et il n'y a que la conformation de la lèvre supérieure qui soit vraiment caractéristi- que. 10 Les écrits sur l'entomologie sont remplis de polé- miques sur la création de tel ou tel genre. Ces dif- férences d'opinion , exprimées trop souvent d'une manière assez vive, ne peuvent selon moi provenir que d'un mésentendu. Tandisque les espèces sont l'œuvre du Créateur, les genres ne sont qu'une in- vention de l'homme, qui pour se guider dans le la- byrinthe immense de la création, a besoin de faire des systèmes et de composer des groupes qu'il y distribue. Dès lors il importe non de savoir si tel ou tel caractère est assez important pour autoriser la formation d'un groupe nouveau, car le nombre n'y fait rien, mais de reconnaître ce qui constitue les véritables rapports des espèces entre elles, afin que les groupes soient réellement comme les gra- dins de Téchelle décroissante des êtres et que par des rapprochemens factices on ne place pas à côté les uns des autres des êtres que sépare leur organi- sation, quoiqu'ils offrent entre eux des ressemblan- ces extérieures et apparentes. C'est cette crainte qui fait que je m'opposerai constamment à la créa- tion de tout genre qui n'est fondé que sur une dif- férence de forme et de tout groupe qui ne l'est pas sur l'observation de l'ensemble des caractères, tan- disque quand une subdivision est basée sur une diversité de conformation d'un organe quel qu'il soit, il est fort indifférent qu'on en fasse un genre ou un sous-genre, qu'on lui donne ou non une dé- nomination générique, pourvu que par une appré- ciation trop élevée de ce caractère on ne commette la faute de le placer à côté d'êtres dont il diffère 11 sous tous les autres rapports ou de l'éloigner de ses affinités naturelles. Aenictomorpha. (aivixxôq , énigmatique ; fioçrpfj, forme. ) La Cicindela analis Fabricius ne se rapporte qu'imparfaitement au genre Euryoda Lacordaire, dont elle diffère déjà par la forme, qui est plutôt celle d'une Odontochila. Elle se dislingue par ses tarses non sillonnés en dessus dans les femelles; par les 3 premiers articles dilatés aux quatre tarses an- térieurs des mâles, sans sillon, à l'exception d'un léger vestige qu'on observe sur le 2e article ; les articles dilatés munis d'une brosse serrée en dessous; le dernier article des antennes légèrement mais vi- siblement dilaté dans les mâles, et arrondi à l'ex- trémité; le bord antérieur de la languette muni d'une rangée de poils ; le deuxième arlicle des palpes la- biaux grêle et nullement renflé ; les lobes latéraux du menton larges , et peu aigus. Ayant observé ces mêmes caractères dans une se- conde espèce, rapportée du nord de FHindostan par le Capitaine Boys, je me suis décidé à former un nouveau genre, comprenant la C. analis et la nouvelle espèce que j'ai nommée : A. variipes. ( mâle ) Long. 65/4'y/. Elle ressemble beaucoup à Y Analis, mais elle en est positivement distincte. La tête est 12 comme clans cette espèce ; les yeux un peu moins proéminens ; la lèvre supérieure, qui dans YAnalis est courte et munie de sept dents, est au contraire très-avancée au milieu dans celle-ci ; et il n'y a que 5 dents-, dont 2 forment les angles antérieurs, et des 3 du milieu les deux latérales sont plus fortes, et l'intermédiaire moins avancée que dans Yanalis ; les antennes sont plus grêles et bien plus longues, le 3e article plus distinctement arqué. Le corselet est moins alongé ; l'impression transversale antérieure est beaucoup plus marquée et forme un étranglement, entre lequel et celui près de la base, les côtés sont bien plus arrondis. Les élytres sont un peu plus larges vers la base et paraissent se rétrécir un peu vers l'extrémité ; l'angle humerai est plus droit et plus saillant, le dessus moins convexe, surtout pos- térieurement, . la ponctuation est plus fine, la sur- face ne présente pas d'ondulations. La couleur verte est moins cuivreuse, on ne voit du bleu que sur le milieu des côtés des élytres ; le dessous est d'un vert brillant peu bronzé, qui se change en bleu d'acier sur les deux derniers seg- ments de l'abdomen qui sont jaunes dans Yanalis ; les pattes qui sont plus grêles et plus longues, sont d'un jaune rpugeâtre, avec un rellet vert-bronzé sur ]e milieu des cuisses, l'extrémité du genou, la moi- tié inférieure des jambes et les tarses bleu d'a- cier. 13 ElJRYODA. E. erythrocnema. Long. 5'/'. On croirait voir une variété un peu plus petite de YE. continua à cuisses rouges, mais les élytres sont moins parallèles et moins alongés. La tête est un peu plus petite ; la dent du milieu du labre très-petite ; les antennes plus courtes ; les yeux moins proéminens ; le corselet moins long, un peu plus arrondi sur les côtés, moins régulièrement ridé en travers. Les épaules sont plus arrondies et le milieu des côtés des élytres l'est aussi un peu. Les pattes sont moins alongées. La couleur du dessus est d'un vert cuivreux qui se change en bleu d'azur sur les côtés ; les taches sont placées comme dans la Concinna , mais celle du milieu est presque imperceptible , celle près du bord postérieur ne consisle qu'en un très-petit point jaune, t placé à côté de l'angle externe. Le dessous du corps est d'un beau bleu brillant ; les cuisses sont d'un jaune couleur de brique, avec l'extrémi- té, les jambes, les tarses et les 4 premiers articles des antennes d'un vert brillant cuivreux. Cette espèce habite les parties supérieures du Sé- négal. Gratoilerea, ( xçdroç force, af£e&, saisir, ) . La Cicindela Bruneti Buquet ( G or y, Annal, de 14 la Soc. Entom. de France. Tome 2#, 1843. p. 173.), nommée aussi Janthina par M. Dupont et figurant sous ce nom dans la 3e édit. du Catalogue du Com- te Dejean p. 2, 2e col., n'est pas une vraie Cicin- dèle selon M. Lacordaire, et ne se rapporte à au- cun des genres qui en ont été démembrés. Elle a comme les Cicindela le dessus des tarses dans les deux sexes dénués de sillons longitudinaux, et les 3 premiers articles des tarses antérieurs des mâles sont dilatés, mais lougs et très-étroits ; l'onglet des mâchoires est droit et nullement arqué à l'extrémi- té, mais comme tronqué et obtus ; l'appendice ou lobe extérieur est muni à son extrémité d'un poil plus court et plus mince que dans les Odontochlla ; le 2e article des palpes labiaux est fort mince ; la lèvre supérieure est peu avancée, excepté au milieu où elle est munie d'une longue dent aiguë dans les deux sexes ; en outre de chaque côté il y a 3 dents aiguës dans les mâles, obtuses dans les femelles, sur- tout les deux latérales ; mais ce qui est surtout re- marquable, c'est la forme des mandibules, qui, dans le mâle, sont grandes, très-arquées, mais non cou- dées, étroites , munies à la base d'une forte dent bifide; comme dans les autres Gicindèles, puis dé- nuées de dents à l'exception d'une très-petite placée plus près de l'extrémité que de la base ; un peu avant la pointe qui est légèrement sinuée, on re- marque une dilatation sensible , arrondie intérieure- ment, et séparée de la pointe par une entaille; cet- te dilatation remplace la dent ordinaire, mais elle est plus rapprochée de la pointe ; les mandibules 15 de la femelle sont beaucoup moins grandes, moins arquées, et leur bord intérieur est muni de deux dents assez grandes, quoique moins fortes et moins aiguës que dans les Cicindèles en général ; l'enté- rieure est moins éloignée de l'extrémité ; il y a en outre la grande dent bifide de la base. Le genre Eulampra , que j'ai établi dans la Ie partie de ce Mémoire (Bull. 1848. p. 10. ), pré- sente aussi une conformation singulière des mandi- bul es, mais quoique voisin de la Cratohœrea Brune- tii, il en diffère autant par la forme de celles-ci que par celle du menton, de la lèvre supérieure et des mâcboires, dont l'onglet dans les Eulampra est un peu arqué et très- aigu, et le 2d article de l'appen- dice est plus court, moins arqué et muni à l'extré- mité d'un poil comme dans les Odontochila. Sous le rapport de la forme, ces deux insectes ont aus- si de la ressemblance, mais les yeux de Y Eulam- pra sont bien moins proéminens et plus petits. Je suis obligé de remplacer le nom dJEulam- pra par celui de Prepusa ( nçincov, ovçcc, jolie ); le premier ayant déjà été employé antérieurement. Gtenostoma. On ne saurait retirer de ce genre et placer par- mi les Recephalus , les Ctenostoma metallicum de Laporte (Procephalus ), et Ornatum Klug, qui, quoique diffèrent des véritables Cténostomes par leur forme cylindrique, ne s'en distinguent généri- quement que par la forme ovoide et non sécurifor- 16 me du dernier article des palpes labiaux. Je serais donc d'avis de les laisser provisoirement dans ce genre, et il n'y a que les Procephalus Jacquieri et succinctus de La porte qui soient selon moi de véritables Procephalus, ainsi que j'ai pu m'en con- vaincre d'après l'exemplaire type de ce dernier que j'ai vu dans la collection Dupont appartenant main- tenant à M. le Comte Mnïszecb. Je vais faire connaître une espèce encore inédite de Ctenostome du Brésil que j'ai reçue de M. Bu- quet et que j'ai nommée. C. albofasciatum. Long. A'". Mâle. La tête est comme dans le tri- notatum, mais il n'y a pas de points enfoncés sur le front, la lèvre supérieure est plus courte et les dents sont peu aiguës. Le corselet est plus court ; la partie comprise entre les étranglemens, plus larçe, globuleuse, lisse. Les élytres sont à leur base aussi larges que le bourrelet postérieur du corselet ; par conséquent moins rétrécis que ceux du Trinota- lum, déprimés transversalement derrière récusson ; les épaules sont peu saillantes ; la partie poslérieu- re nullement renflée en dessus et peu élargie, l'ex- trémité très-fortement écliancrée sur la sature et terminée en pointe assez aiguë ; la ponctuation est forte mais peu serée et nullement disposée en ran- gées transversales formant des plis vers la base ; elle s'elFace presque vers l'extrémité; D'un brur noirâtre, antennes, palpes, base des cuisses, jambes et tarses rougeatres ; sur le milieu de chaque élytre, une tache blanchâtre étroite, très transversale, à peine oblique , presque droite , et qui n'atteint ni la suture ni le bord extérieur. Elle peut être comparée à la Ct. macilentum Klug, mais elle en est positivement distincte, Tricondyla. T. Mellyi. Long. 10'". Femelle. De la forme de YAptera. La tête est striée légèrement mais distinctement le long du bord intérieur des yeux ; le corselet est plus étroit, moins renflé au milieu, moins arrondi sur les côtés ; on remarque tout près du bord an- térieur une ligne imprimée bien distincte qui le lon- ge ; les élytres sont beaucoup plus rétrécis à la ba- se, mais bien plus bombés postérieurement ; la ponctuation et la rugosité de la partie antérieure sont beaucoup plus profondes ; la partie postérieu- re est couverte de gros points alongés, très-pro- fonds, assez serrés, et qui ne deviennent plus fai- bles que tout près de l'extrémité. Tout le reste exac- tement comme dans YAptera. Celte belle espèce m'a été envoyée comme ve- nant des pays situés au pied de l'Himalayah par M. MeJly, à qui je me fais un devoir de la dédier. La description de la T. coriacea Chevrolat (Revue Zool. de la Soc. Cuv. 1841. p. 221.) qui est 2 18 originaire de Ceylon, ne convient pas à mon es- pèce. c OLLYRIS. 1. C. saphyrina. Long. 6Va — 7'". La tête est comme dans YEmar- glnata ; les antennes sont, aussi longues que dans la C. Audouinii Laporte ( longicollis Dejean.) fi- liformes, non renflées vers l'extrémité, d'un bleu noirâtre à la base avec une grande tache jaune à l'extrémité du 3e et du 4e articles,, le 5e jaune avec la base noire , les suivants d'un rouge plus ou moins brun ; palpes noir-bleu, avec Je dernier arti- cle des deux paires extérieures fortement sécurifor- me ; le corselet aussi alongé que dans YAudouini ; la partie antérieure derrière le bourrelet ( qui est fortement relevé ) beaucoup plus mince que vers la base ; l'espace entre les étranglements piriforme, renflé insensiblement, lisse et sans rides distinctes en dessus, distinctement ponctué, et muni de longs poils grisâtres en dessous et surtout sur les côtés -, bord postérieur bisinué, angles prolongés en arrière et aigus ; le long du bord postérieur une ligne dis- tinctement imprimée ; l'impression transversale de la base très-enfoncée, assez large , lisse ; base du cor- selet plus large que la partie postérieure du ren- flement, qui est très-peu arrondi sur les côtés. Les élytres sont presque plus alongés que dans YAu- douini, du double plus larges que le renflement du 19 corselet, parallèles, bombés à l'extrémité qui est échancré ,* et dont la dent apicale n'est nullement arrondie au sommet ; cylindriques , plus fortement ponctuées à la base qu'à l'extrémité ; les points du milieu se confondent en rugosités peu profondes ; on -n'aperçoit presque pas de tache rougeâlre à l'é- paule et au milieu de l'élytre. La poitrine est fine- ment ponctuée et revêtue de longs poils grisâtres ; l'abdomen presque lisse. Les pattes sont longues et grêles, les cuisses rouge-brique, les trochanters et l'extrémité des genoux noirs ; les jambes et les tar- ses bleu-noir, ceux-ci revêtus de forts poils gris ; on aperçoit une très- petite lâche jaune à l'extrémi- té des jambes postérieures. Tout l'insecte est d'ail- leurs d'une belle couleur bleue. Cette espèce ressemble à la C. Bonelli Guérin> mais la longueur des antennes, ses palpes sécurifor- mes, la forme plus alongée du corselet, qui est plus aminci antérieurement, et sa taille plus grande l'en distinguent suffisamment. 2. C. macullcornis. Long. 5"'. Celte petite espèce est facile à distin- guer de ces congénères. Tête lisse, plus longue que large, assez renflée postérieurement avant la naissance du col ; yeux moins saillants que dans la plupart des espèces, quoi- que plus que dans la parvula m. ; lèvre supérieure carrée, un peu moins longue que large ; les dents 2* 20 presque lotîtes sur la même ligne, obtuses, à l'ex- ception des deux extérieures qui sont mi peu plus courtes et très-aiguës ; enfoncement entre les yeux peu large et peu profond, muni de deux sillons ; antennes plus courtes que la tête et le corselet, grossissant à peine vers l'extrémité, rousses, avec les deux premiers articles et le bout de tous les au- tres bruns ; palpes rougeâtres, avec l'extrémité du dernier article plus foncée , celui-ci étroit, très-peu sécuriformes. Corselet peu alongé, peu aminci an- térieurement, très-peu renflé vers la base ; côtés peu sinueux et peu arrondis ; étranglement plus profonds sur les côtés qu'en dessus ; surface très-légèrement ridée en travers, en dessous quelques poils pilifères épars. Elylres étroits , alongés , lout-à-fait cylin- driques, environ du double plus larges que le cor- selet, nullement renflés à l'extrémité, à angles nu- méraux très-oblitérés , entièrement couverts d'une ponctuation fine, régulière, assez serrée peu profon- de ; extrémité de chaque élytre arrondie . légère- ment simiée près de la suture qui se termine en une dent très-petite. Pattes grêles et trochanters d'un jaune de brique clair, articles des tarses plus foncés à l'extrémité. Tout l'insecte en dessus d'un bleu, un peu verclâlre sur le milieu des élylres, et en dessous d'un vert foncé. Celte espèce ainsi que la précédente ont élé trou- vées par le Capitaine Boys dans les pays situés au pied de ITIimalayah. ( Shnlâh. ). J'ai encore reçu de ces mêmes localités la Collyris attenuata Kollar, décrite dans le voyage du Baron Hùgel en Cache- 21 mire ( IV. p. 498. ); une espèce plus grande que la Saphirlna, et que je crois nouvelle, mais que je n'ai pu décrire, mes exemplaires étant trop endom- magés ; et une 3e espèce de grande taille, que je dois aux bontés de M. Melly et qui est peut-être la C. aptera Lund; quoique la figure donnée par M. Brullé dans son Histoire naturelle des Insectes pi. 3. f. 1. ne lui convienne pas. J'ai attentivement comparé ces espèces aux descriptions de Collyris que Ton trouve dans la « Fauna birmanica » de M. Schmidt-Goebel, mais ni dans cet ouvrage, ni dans tous ceux que j'ai consultés, je n'ai rien trouvé qui puisse convenir aux espèces que je viens de dé- crire. Le nombre des espèces de ma collection monte à présent à 16. ODACANTHIDES. L'acquisition de quelques espèces nouvelles ap- partenant à ce groupe et la nécessité de rectifier et de compléter ce que j'ai dit sur ce groupe dans la Ie partie de ce mémoire f'BulI. 1848. p. 26— 51.^), m'ont engagé à donner ici un supplément. Apiodkra. 4 — 5. A. annulip es. Air a capite, valde ruguloso, fronte subœquali tborace regulariler profunde plicato; anterius nec abrupte attenuato; elytris glabris, paru ni elongalis, apice exciso-trimcatis, macula majuscula média margi- nali, fasciaque subapicali irregulari albicantibus, anten- 22 nis fui vis, pedibus albicantibus, femoribus ante apicem ol)So]ete fusco-annulalis. Long. 3'". ( Brésil, Novo- i] uirgo ; envoyée par M. BesckeJ. L indiv. Celle jol:e espèce a quelques rapports avec Vin- ci quulis , mais elle est bien plus petite. Tête plus fortement rugueuse, surtout en arrière, moins con- vexe, front plus uni. Corselet plus aminci antérieu- naent, ce qui le fait paraître plus alongé ; plis plus marqués et plus réguliers. Elytres un peu plus Courts; le dessus sans ondulations et plus plane ; les stries bien marquées sur toute leur longueur, légè- rement ponctuées ; les intervalles planes, finement réticulés, ceux pairs plus étroits que les autres, sur- tout aux deux extrémités ; ceux impairs offrant une série de points sélifères bien marqués ; le 3e en of- fre deux. Dessous du corps lisse. D'un noir mat en dessus, plus luisant en dessous; vers le milieu de félytre sur le bord extérieur, une grande tache d'un jaune très-clair, s'étendant irrégu- lièrement et se rétrécissant peu à peu jusqu'à la 5° strie ( à partir de la suture ) et teignant même le rebord inférieur ; non loin de l'extrémité, une ban- de de la même couleur, siuuée, très-étroite, compo- sée de petites taches sur les intervalles rapprochés de la suture, et de deux taches plus grandes, alon- gées près du bord ; bouche et palpes d'un brun foncé ; antennes rousses, avec l'extrémité un peu plus foncée ; pattes presque blanches, avec un an- neau noirâtre peu distinct placé avant l'extrémité des cuisses ; celle-ci blanche comme le reste ; le 23 genou, l'extrémité des jambes et celle des articles des tarses plus obscurs. 10 — 11. A. incerta. Fusco-nigra, capite lœvi, fron- te inœquali, ihorace leviter plicato, elongato, subo- vato, elylris elongato-quadratis, apice obliquatis, sub- emarginatis , medio apiceqne maculatis, basi apice- que striatis, antennis pedibusque (lavis, femoribus api- cem versus obscurioribus. Long. 4'". ( Brésil, No- vo-Friburgo , envoyée par M. Bescke. ). G iridiv. Elle paraît se rapprocher de VA. geniculata. Tète très-prolongée postérieurement, lisse, côtés nullement arrondis ; sur le front deux larges fossettes longitu- dinales, et un enfoncement en fer à cheval au mi- lieu entre les yeux. Corselet en ovale très-alongé, à peine aminci antérieurement, légèrement arrondi sur les côtés ; bords antérieur et postérieur très finement rebordés ; le dessus plissé peu régulière- ment, plis presque effacés vers le milieu ; de cha- que côté une ligue longitudinale imprimée et por- tant d'assez gros points enfoncés de chacun des- quels sort un long poil raide, les côtés au dessous de cette ligne parsemés de gros points assez nom- breux ; le dessous lisse, l'étranglement postérieur très-peu sensible. Elytres presque aussi longs que la tète et le corselet réunis, plus étroits que dans YInsignis, côtés de la base descendant très-oblique- ment vers l'épaule qui est bien marquée quoique arrondie ; côtés droits, à peine sinués vers le milieu et ne s'arrondissant que près de l'extrémité ; celle- ci tronquée très-obliquement, un peu échancrée, 24 angle externe droit, légèrement é moussé, celui de la suture très-arrondi au sommet ; dessus peu con- vexe, mais rendu très-inégal, 1", par une dépression transversale sur la suture au premier cinquième de la longueur, 2°, par une impression oblique assez large un peu avant le milieu, laquelle remonte en . se rétrécissant jusqu'à la base, en dedans de l'épau- le 3°, par une légère callosité située un peu avant l'angle externe et suivie d'une dépression irréguliè- re ; surface lisse, stries peu distinctes, et marquées de petits points écartés sur le disque et sur les par- ties élevées de l'élytre, très-fortes et bien ponctuées dans les endroits déprimés, ainsi que près des bords et de l'extrémité ; on observe en outre une série de gros points le long du bord, et 3 rangées de points sur l'extrémité de la 2e, 3e et 5* stries ; de tous ces points sortent de longs poils raides, fauves; intervalles planes, se relevant presque en côtes, là où les stries sont plus marquées. Entièrement d'un brun-noirâtre luisant, surtout en dessus ; sur chaque élytre 2 taches jaunâtres ; la Ie au fond de la 2e dépression, très-oblique, composée de 3 taches alongées, sur les 4e, 5e et 6e intervalles; la 2e à quelque dislance de l'extrémité, également composée de 3 taches sur les 5e, 6e et 7e interval- les dans toutes les deux, la partie la plus rappro- chée de la suture, est plus claire que le reste de la tache et presque blanche ; la bouche et les palpes brunes ; les antennes, les jambes et les tarses roux, le premier article des premières un peu plus foncé, ainsi que l'extrémité des articles de ces derniers; cuis- 25 ses jaunâtres à la base, brunes à leur moitié extéri- eure, munies de longs poils raides. 11 — 12. A. Jlavipes. Nigra nitida, capite protlio- raceque subcyaneis, hoc transversim plicato rugoso, elytris ineequalibus, fasciis duabus macularibus {lavis, anteriore arcuata , posteriore recta abbreviataque, antennis pedibusque flavis, femoribus annulo obsole- to fusco aute apicem. Long. 4V '"* ( Pérou ) Casno- nia jlavicornis Erichson, Wiegmann's Archiv, 1847. I. p. 68. n°. 1. J'ai été obligé de substituer le nom de Jlavipes à celui de Jlavicornis qui avait été assigné à celle es- pèce par Erichson, parce qu'il y avait déjà une Casnonia Jlavicornis Brullé (voy. Bull. 1848. p. 49. ii°. 3. ). Casnonia. 2 — 3. C. bimaculata Kollar. Rufo-ferruginea, ca- pite elytrorum dimidia parte posteriore anoque pi- ceis, illorum macula majore ovata pone médium al- ba, femoribus ad apicem infuscatis. Long. 3V5"'» ( Nord de THindostan, Simlâh. )— Hiïgel's Kascbmir. IV. 2' Abth. p. 498. u\ IL tab. XXUI. f. 2. (1844). Je l'ai obtenue avec beaucoup d'autres insectes * à la vente d'une partie de la collection du Capitaine Boys ; c'est une véritable Casnonia, voisine de la Senegalensis. 26 Celte espèce ayant été nommée et publiée deux ans avant l'ouvrage de Mr. Schmidl-Gœbel sur la faune birmane, il importe de donner un autre nom à la C. bimaculata qu'il a décrite dans cet ouvrage; nous la nommerons : 5 C. distigma ( au lieu de C. bimaculata, Bull. 1848, p. 41.). 5 — 6. C. fuscipennis. Nigro-pieea, nitida, fronte thoraceque punctulatis, elylris parum elongatis, slria- to-punctatis, apicem versus sensim dilutioribus, fus- cescenlibus , antennarum basi pedibusque flavis. Long. 22/5y//. ( Chine, Tchusan ÎJ Envoyée par M. Melly. Elle ressemble un peu à la C. Pilati. (Bull. 1848. p. 47. n\ 8. J, mais elle est encore moins alongée. La tête est en ovale peu alongée, peu étranglée à sa jonction avec le col, lisse ; le front est pointillé et porte trois impressions peu marquées; les yeux sont grands et assez saillants; le corselet est encore moins alongé et moins aminci aux deux bouts ; il n'y a aucun étranglement près du bord antérieur et celui de la base est peu profond ; la surface est entière- ment ponctuée tant en dessus qu'en dessous, mais en dessus la ponctuation est bien moins forte moins serrée qu'en dessous et surtout sur les côtés ; les intervalles entre les points sont lisses et l'on n'aper- çoit d'impression longitudinale ni sur le milieu, ni sur les côtés qui sont peu arrondis. Elytres un tant soit peu plus longs que la tête et le corselet réu- nis, conformés comme ceux de la Pustidata, mais 27 plus planes ; les stries sont bien marquées, distinc- tement ponctuées ; les intervalles sont planes, lis- ses ; le 3e porte sur toute sa longueur 3 points sé- tifères ) peu marqués. On observe de gros points enfoncés plus ou moins serrés sur le milieu du des- sous de la tête, sur le mésosternum et sur la poi- trine ; Y abdomen est lisse. D'un brun noirâtre brillant ; la couleur des ély- tres s'éclaimt de plus en plus depuis le premier tiers jusqu'à l'extrémité ; la teinte obscure se pro- longe un peu eu pointe sur la suture ; l'abdomen devient aussi plus clair vers l'extrémité ; les 3 pre- miers articles des antennes, la base des palpes, et les pattes d'un jaune ferrugineux avec une tache obscure sur l'extrémité des deux derniers articles des tarses ; l'extrémité des antennes, des palpes et les parties de la bouche bruns. 7. C. transversalis de Laporte. L'individu de la colleciion Dupont qui a servi de type à M. de La- porle pour établir cette espèce, n'est positivement pas différent de la véritable C, lineola Dejean. Je ne puis assigner exactement de place à l'es- pèce suivante, voilà pourquoi je la mets provisoi- rement à la suite des 4 Casnonia incertaines que j'énumère dans la Ie partie de ce mémoire. 5. C. peruana Erichson ; nitidissima nigra, ely- tris sequalibus, basi striato punctalis, macula ante apicem margineque suramo pedibusque testaceis, an- tennis basi piceis. Long. 3/;/. Wiegmann's Archiv, 1847. 1. p. 69. n°. 2. 28 Stenidia . Dans la Ie partie de ce mémoire ( BulJ. 1848. p. 30 J, je disais que je ne savais encore où placer les genres Lasiocera, Stenidia et Trichis. Ayant de- puis lors obtenu ces trois genres, je me suis con- vaincu que le premier était voisin des Lachnopho- rus, le troisième des Cymindis; mais que les Stenidia devaient rentrer dans le groupe des Odacanlhides, qu'elles étaient même très-voisines des Casnonia et qu'elles devaient suivre les Odacantha, constituant le passage de ce genre aux Rhagocrepis. Caractères du genre : Ligu/a fere ut in Jpioderis, apice medio prof un de angulatim excisa ; paraglossis eam yix superanlibus, acutiusculis, subincurvis. Palpi maxillœque ut in Odacanthis. Mentum dente intermedio paulo magis obtuso, mi- nore. Mandibulœ paulo longiores. Labrum Odacanthœ, nec non antennœ. Pedes longiores, tarsorum articulo penultimo magis emarginato. Rabitus Odacanthœ. C'est, on le voit, dans la forme de la lauguette qu'il faut chercher le vrai caractère distinctif de ce 29 genre que M. Brullé a établi sur des considérations de forme extérieure. D'après ce qu'il en dit, on ne serait nullement autorisé à le séparer des Oda- cantha avec lesquels il a de grands rapports. On connaît maintenant quatre espèces de ce gen- re ,* savoir : 1. S. unicolor Brullé. Rufo-picea, subtus ob- scurior, ore, antennis basi, pedibus que dilutioribus; thorace , crebre punctato ; elytris striatopunctalis. Long. 4Vay/'. ( Sénégal ) Hist. nat. des ins. IV. p. 152. pi. 4. f. 7. 2. S. corrusca Laferté. Nigropicea nitida, punctata; tborace, collo, anlennarum basi, ore pedibusque ru- foferrugiueis, geniculis nigris, elytris subtruncatis laete viridibus , nitidis, striato-punetatis abdomine laevi. Long. S*//'. ( Sénégal; possessions portugaises, rap- porté par M. Boccandé ). Tête en ovale peu alongée, un peu convexe, plus fortement ponctuée à sa partie antérieure que vers la base ; col distinct, assez gros. Yeux grands, assez saillants. Corselet de moitié plus long que large, un peu plus étroit que la tête avec les yeux , ovale, tronqué aux deux bouts, avec un bourrelet postéri- eur peu relevé, ce qui le fait paraître un peu ré- tréci antérieurement, où il n'existe pas de bourre- let ; cylindrique, assez arrondi sur les côtés; le bord latéral indiqué par une ligne élevée obtuse à peine visible ; la ligne longitudinale du milieu distincte ; la ponctuation du dessous et des côtés très-forte et serrée, celle du dessus moins* serrée, plus irréguliè- ' 30 re, étrangle m eut de Ja base très-peu sensible. Ely- tres du -double -plus larges que le corselet, plus longs que la tête et ce dernier réunis, parallèles ; mi- lieu de la base prolongé jusqu'à son insertion dans celle du corselet ; puis descendant assez oblique- ment vers l'épaule, qui est bien marquée, quoique arrondie ; côtés un peu arrondis près de l'épaule et un peu plus vers l'extrémité; celle-ci tronquée un peu obliquement et très-légèrement sinuée; angles arron- dis au sommet , surtout l'extérieur ; le dessus assez convexe, en demi-cylindre, an peu aplati sur le haut, lisse ; sur chaque élytre 9 fortes stries et le commencement d'une 10e près de I'écusson, toutes fortement ponctuées ; intervalles peu convexes ; sur le 3e, 3 points enfoncés distincts et 3 autres sur l'extrêmilé de la 9e strie. Dessous de la tête, à l'ex- ception d'une raie longitudinale au milieu, mésoster- num et côtés de la poitrine fortement ponctués ; r abdomen lisse. Tète d'un brun-noirâtre brillant tant en dessus qu'en dessous ; col et corselet d'un ronge ferrugi- neux, avec la base de celui-ci jusqu'à la naissance des pattes, le mésosternum, la poitrine et l'abdomen d'un brun-noirâtre brillant ; élytres d'une belle cou- leur verte, légèrement cuivreuse, brillante ; les 3 premiers articles des antennes et la base du 4e d'un jaune rougeâtre avec une tache obscure à l'extré- mité du 3e et la plus grande partie du 4e noirâtre, le reste brun ; parties de la bouche et palpes de la couleur de la base des antennes avec lias ombre obscure sur le dernier article de ceux-ci ; pattes et 31 trochanlers d'un jaune ferrugineux, extrémité des cuisses noirâtre, ainsi qu'une petite tache à l'extré- mité du 4e article des tarses. 3. S. Edivardsii de Laporte. Nigropicea, capite thoraceque punctalis, illo nigrosubcyaneQ, hoc cura collo obscure sanguineo, elongato-ovato, elytris cya- neis nitidis, crenato-striatis, antennis palpis testaceis, horura apice infuscato, pedibus sanguineis, geniculis infuscatis. Long. 24/6y//. ( Sénégal Galam, ) Magasin de Zoologie de M. Guérin 1843. pi. 119. av. text. 4. S. blanda Laferté Nigropicea, capite thoraceque elongatis, crebrius punctatis.hoc subcylindrico, angusto; sanguineo, elytris angustis, opacis, cyaneis, crenato- striatis, apice emarginato-truncatis , antennis palpis- que basi rufotestaceis ; pedibus sanguineis, femori- bus extus infuscatis. Long. S1/'*'. ( Possessions por- tugaises du Sénégal. ) Bien plus petite et proportionnellement plus étroi- te que la Viridipennis ; les pattes et les antennes sont plus alongées , celles-ci plus grêles. Tête en ovale plus longue, plus étroite, plus prolongée derriè- re les yeux, entièrement couverte tant en dessus qu'en dessous de points enfoncés bien marqués et nombreux, avec une raie longitudinale sur le milieu du dessous lisse ; en dessus à la base une fossette ovolaire bien marquée (comme dans certaines Jgra). Corselet bien plus alongé et plus étroit, beaucoup moins renflé au milieu ; criblé de points enfoncés bien marqués. Elytres proportionnellement bien plus 32 étroits , plus alongés, mais ne dépassant pas en longueur la tête et le corselet réunis ; plus parallè- les, moins obliquement tronqués à l'extrémité, vi- siblement échancrés ; angles postérieurs moins ar- rondis ; les stries sont plus fortement ponctuées ; les intervalles couverts de rugosités fines qui leur ôtent leur lustre, leurs bords semblent crénelés ; on re- trouve les mêmes points enfoncés. Tête noirâtre, légèrement bleuâtre en dessus, col et corselet d'un rouge sanguin. Elytres bleus, ter- nes, dessous du corps luisant, noir-brun ; antennes brunes, avec le premier article ferrugineux ; palpes rougeâlres, le dernier article obscur ; pattes d'un rouge sanguin foncé, avec la petite moitié extérieu- re des cuisses noirâtre. Ctenodactyla. C, Drapiezi G or y. Cet insecte se trouve aussi au Brésil et m'a été envoyé de Novo-Friburgo par M. Bescke. L'exem- plaire de Cayenne , qui a servi à la description de M Gory , était récemment transformé. Dans son état parfait, cet insecte a des teintes plus ob- scures ; les pattes sont d'un brun clair, plus obscur vers l'extrémité des cuisses. 33 Drypta. M. Schmidt-Gœbel a été le premier à observer que dans quelques espèces de ce genre, les onglets des tarses sont pectines, ce qui Ta décide à créer le genre Dendrocellus, dans lequel rentrent d'après ses observations les Drypta flavipes JViedemann , geniculata Klug et une nouvelle espèce de la pro- vince de Martaban à laquelle il a donné le nom de discolor. Il suppose en outre que les D. longi- collls Mcgerle, œnipes JViedemann et rujicollis Dejean eu font également partie. J'ai constaté le fait relativement à la Longicollis ; je ne connais pas l'œnipes, mais la Buficollis, ainsi que la Cyanea Bu- quet, et la Cyanella Chaudoir, dont les crochets sont simples, doivent rester parmi les Drypta, Si M. Schmidt-Gœbel a véritablement reconnu la Dr. flavipes dans une espèce de son nouveau genre Dendrocellus, je dois considérer comme espèce nou-* velle une Drypta à crochets simples que j'ai d'abord rapportée à la Flavipes. Je i'ai nommée: D. pallipes. Long. 4l/4'". C'est dans ce genre l'espèce la plus étroite que je connaisse. La tête est petite et les côtés forment un angle derrière les yeux qui sont très-saillants; la ponctuation est serrée et bien mar- quée ; le corselet est plus long, plus mince et moins arrondi sur les côtés que celui de la Lineola ; sa N° I. tSôO. 3 34 largeur est moindre que celle de la tête avec les yeux, il se rétrécit peu- à-peu vers l'étranglement de la base qui est peu marqué ; la ponctuation est com- me celle de la tête ; les élytres sont bien plus longs que la tête et le corselet réunis et ont à peu près la forme de ceux de la Ruficollis , mais ils sont plus parallèles, moins élargis postérieurement; les stries sont bien marquées, fortement ponctuées ; les intervalles semblent crénelés sur les côtés, et leur .ponctuation quoique plus marquée que dans YEmarginata, est plus fine et beaucoup moins serrée que dans la Ruficollis. Le dessus est d'un bleu verdâlre peu brillant et sale, couvert d'un pubescence fauve peu serrée sur les élytres ; le dessous est ponctué et d'un bleu plus luisant, la poitrine quelquefois d'un rouge bleu- âtre obscur ; le devant de la tête, l'épistôme, les parties de la bouche, les palpes, les antennes et les pattes sont d'un jaune ferrugineux , l'extrémité du 1er article des antennes est un peu obscure. Cet insecte provient des chasses du Capitaine Boys dans le nord de l'Hindostan ( Simlah. ). C'est dans la collection de M. Westermann, qui a fourni les types des descriptions de Wiedemann, qu'on pourrait se convaincre si l'espèce est vraiment distinc- te de la Flavipes. D. virgata. Long. 3!/2'". Elle ressemble beaucoup à la Linco- ln, mais sa forme est plus raccourcie. La ponctua- 35 lion de la tête et du corselet est moins serrée, ce- lui-ci est plus court ainsi que les élytres ; ( la diffé- rence dans ceux-ci étant d'un millimètre environ sur une largeur égale ; les intervalles sont plus lis- ses, à peine ponctués ; la couleur des élytres est plus bleue ; la bande longitudinale rouge se rap- proche moins de la base, où elle s'étend sur une partie du 7e intervalle, elle est plus large, car elle occupe les 3e, 4% 5* et 6e intervalles et vers l'ex- trémité qu'elle atteint toul-à-fait, elle touche la sutu- re à partir du second tiers. Je l'ai trouvée dans la collection Gory et l'éti- quette désignait comme patrie les Indes orien- tales. Dendrocellus. D. Boccandei La fer té. Long. 5f/a"'. Elle ressemble beaucoup à la Lon- gicollïs, mais elle est d'une plus grande taille. La ponctuation est plus serrée et plus forte sur la tête, surtout en dessous, sur le corselet et sur les inter- valles des élytres ; ceux-ci sont un peu plus amples surtout postérieurement ; les côtés de la base des- cendent moins obliquement vers l'épaule qui est plus marquée ; l'angle externe de l'extrémité est droit et n'est point prolongé en dent aiguë ; les intervalles sont plus relevés. La couleur est en dessus d'un beau vert, léser rement cuivreux ; la poitrine d'un rouge violacé un 3* 36 peu obscur ; antennes d'un brun rougeâtre, s'éclair- cissant vers l'extrémité* ; le premier article devient plus foncé vers le bout ; pattes d'un ferrugineux obscur ; extrémité des cuisses noirâtre. Trouvé par M. Boccandé dans les possessions por- tugaises du Sénégal. HELLUON1DES. Omphra.. O. b revis. Long. 7". Cette espèce se distingue facilement de YO. hirta par sa moindre taille, par sa forme plus raccourcie et par ses élytres plus raccourcis , plus parallèles et plus planes. Têie comme dans la Hirta, un peu plus rétrécie postérieurement ; yeux plus saillants ; palpes moins sécuriformes , moins grosses à leur extrémité; derniers articles des anten- nes plutôt ovales que carrés. Corselet plus étroit, moins dilaté sur le milieu des côtés, plus cordifor- me, plus étroit à la base ; côtés bien moins arron- dis antérieurement, plus longuement siimés vers l'an- gle postérieur qui est droit , nullement arrondi au sommet ; le dessus bien plus plane. Elytres presque planes, luisants, proportionnellement bien plus courts laissant davantage l'abdomen à découvert , plus étroits ; eô'és bien moins arrondis, par là même pi s parallèles, quoique les élytres se rétrécissent in [>iru vers la base ; épaules très-arrondies ; extrê- 37 mile tronquée plus carrément ; stries moins profon- des ; intervalles plus planes, moins fortement ponc- tués des deux cotés, ce qui fait que les élylres sont moins pnbesccnts. La ponctuation du des- sous beaucoup moins profonde et moins serrée. Nord de l'Hindostan ( Simlâh. ). Rapportée par le Capitaine Boys. Helluomoupha. H. macroptera. Long. 9"'; (élytres 6'"). Entièrement d'un brun ferrugineux, la tête un peu brunâtre. Celle-ci com- me dans le Héros G or y, un peu plus étroite, plus arrondie entre les yeux et le col ; milieu du front légèrement relevé en carène longitudinale , ijnp.es- sions entre les antennes un peu moins enfoncées. Corselet un peu plus étroit que la tête avec les yeux, presque aussi long que large ; angles antéri- eurs adhérents aux côtés du col ; les côtés s'arron- dissent fortement depuis l'angle antérieur jusqu'à la moitié de leur longueur, puis ils deviennent pres- que droits en décrivant une très-légère sinuosité, et se redressent un peu près de l'angle postérieur qui est aigu, un peu saillant et légèrement relevé ; base coupée carrément avec une échanerure assez courte près des angles ; le dessus très déprimé près des angles antérieurs, d'ailleurs peu convexe, couvert de points enfoncés irès-épars, surtout vers le milieu, et pilifères ; la ligne longitudinale du milieu est pro- 38 fonde, assez large ainsi que l'impression transversale antérieure qui forme un angle très-rentrant; les deux fossettes près de la base sont également bien mar- quées ; l'impression transversale postérieure Test moins ; les côtés sont très-fine ment rebordés. Les élytres forment un carré très-long, un peu plus du double plus larges que la base du corselet, deux fois aussi longs que larges ; base échancrée ; épau- les bien marquées, presque saillantes quoique pas- sablement arrondies ; côtés parallèles, extrémité ob- tusément arrondie ; le dessus peu convexe, mais descendant rapidement sur les côtés vers le bord extérieur ; les stries très-indistinctement ponctuées, larges et séparées par des intervalles un peu rele- vés en carène obtuse, et munis de chaque côté d'une rangée de points pilifères ; il y a le commencement d'une 10e strie à la base près de Pécusson. Tout l'insecte est pubescent ; les antennes sont plus grê- les et moins comprimées que dans le Héros ; les palpes plus minces ; les arlicles des tarses moins larges ; les jambes et les cuisses sont comprimées et dilatées. 11 m'a été envoyé par M. Buquet comme venant du Brésil ; c'est certainement une espèce distincte des H. belllcosa de Laporte et autres énumérées par M. Reicbe dans son travail sur les Helluoniles ou décrites depuis la publication de son mémoi- re. Note. En étudiant attentivement la description du Polystichus clandestinus Klug ( Jabrbucher der In- sectenkunde, 1834. 1. p, 68. n°. 3. ), je me suis 39 convaincu que c'était le même insecte qui a été dé- crit plus tard par M. Brullé sous le nom de Helluo rufipes ( voyage de d'Orbigny ; Enlom. n°. 81. ) que j'avais changé en celai iVErythropus (Bail. 1813. p. 701. IX. ), parce qu'il existait déjà un Helluo ru- Jîpes Kl u g, des Indes orientales. Mr. Reiche a crû devoir former un genre nouveau de cette espèce et du H. cayennensis Dejean, sous le nom de Dailo- dontiiSy et il a eu parfaitement raison de les sépa- rer des Helluo , mais il ne s'est pas aperçu qu'il ne présentait pas de caractères suffisants pour le distin- guer des Polystichus \ auxquels je propose en con- séquence de les reunir. Le genre Polystichus com- prendra donc les espèces suivantes : * 1 P. vittatus Brullé, Hist. natur. des Ins. IV. p. 178. n°. 1. (1834). P. vittatus Motschulsky , Insectes de Sibérie ( 1845. ). p. 39. ir. 29. P. fasciolatus Vejean, Spec. gén. des Coléopt. I. p. 194. n°, 1. ; Iconogr. des Coléopt. d'Europe, 1. p. 72. n°. 1. pi. 7. f. 7. Carabus fasciolatus Olivier. III. 35. p. 95. pi. 13. £ 155. a. b. * 2. P. fasciolatus Rossi, Faun. etrusc. I. 223. 553. ? tab. 11. f. 8. ; (Carabus.) P. discoideus Stéven ; Dejean, Spec. gén. des Coléopt. I. p. 196. n". 2. ; leonogr. des Coléopt. d'Europe, ï. p. 74. n\ 2. tab. 7. f. 8. (*J. (*) M. Motschoulsky doute que cette espèce se trouve en Russie; elle est pourtant mentionnée par M. Ménétriés dans son Catal. raisonné 40 3. P. unicolor. Brullé, Hist. natur. des Ins. IY. p. 179. n°. 3. pL 6. f. 2. * 4. P. clandestinus Klug ; Jahrb. des Insectenk. 1834. p. 68. n°. 3. Helluo rufipes. Brullé, Voy. de d'Orb. Entom. n°. 81. , Dailodontus rufipes. Reiche, Annales de la Soc. Entom de Fiance, 1842. p. 338. n°. 2. Helluo erythropus Chaudoir , Bull, de Mosc. 1843. p. 701. IX. * 5. P. cayennensis. Helluo cayennensis, Dejean, Spec. gén. des Go- léopt. II. p. 459. n°. 6. Dailodontus cayennensis. Reiche, 1. c. n°. 1. 6. P. Boyeri S o lier, Annales de la Soc. Ent. de France 1835. p. 111. n°. 1. (Colombie.). 7. P. ? brunneus Dejean, Species, V. p. 298. n\ 3. Quant au Polyst. albicornis Klug. ( Jahrb. der Insectenk. p. 69. n° 4. ), il fait partie du genre Diapliorus Dejean que M. de Laporte avait aussi des insectes de son voyage au Caucase, et ce qui surtout me fait croire qu'elle n'est pas étrangère au moins aux provinces transcau- casiennes, c'est qu'elle m'a été envoyée par Kindcrmann, qui l'a tronvée aux environs de Samsoun dans le nord-est de l'Analolie. Les deux individus que j'ai reçus sont de taille plus grande que ceux de Sicile. 41 nommé Pseudaptinus (Etud. Eutom. p. 56.); c'est la même espèce qu'il décrit aussi sous le nom Ps. albicornis Chcvrolat. J'en ai reçu plusieurs indivi- dus des environs de Novo-Friburge, au Brésil. Si d'un côté les Helluonides se rapprochent des Polystichus par les Macrochilus et les Helluomor- pha, de l'autre on ne saurait méconnaître leur affi- nité avec- les Anthia par les Acanthogenius, les Om- phra et les véritables Helluo, dans lesquels le men- ton, la languette, le labre et quelques autres carac- tères sont très-ressemblants à ceux des Anthia. C'est donc ici que nous allons placer ce que nous avons à dire sur ces dernières. ANTHIADAE. Hopôi Coléopt. Manual, part. 2. p. 50. Nous trouvons dans cet ouvrage un premier essai de subdivision du genre Anthia , mais qui nous semble complètement manqué. M. Hope, selon son habitude, ne lire ses caractères que de la forme extérieure. C'est ainsi que d'après la configuration du corselet il établit trois genres : les Anthia, les Pachymorpha, à corselet plus ou moins prolongé en arrière et bilobé dans les mâles, et les Thermophi- la, à corselet cordiforme ou hexagone. Nous ne sommes pas parvenus à trouver entre les Anthia et les Pachymorpha des caractères suffisants pour les séparer ; on observe bien au fond du menton de ces dernières une très petite dent qui manque aux 42 véritables Anthia, mais ce caractère est peu pronon- cé et presque oblitéré dans quelques individus. Dans ces Anthia ainsi que dans la Venator, les mandibu- les des mâles sont beaucoup plus développées que dans les femelles, mais les mandibules de celles-ci n'ont rien qui les dislingue de celles des Thermo- phila. Nous sommes donc d'avis de conserver le nom (T Anthia à toutes les espèces dont la tête n'est pas rétrécie postérieurement en un col distinct plus ou moins étroit, dont les palpes sont alongés ; dont le !2d article des palpes labiaux est renflé, très-long, et le dernier très-petit et beaucoup plus mince que le précédent, dont la languette est étroite et alon- gée ; les lobes du menton étroits, longs et terminés en une pointe obtuse, le labre très-avancé, environ aussi long que large. Nous plaçons ici A. atra Chaudoïr ; maxillosa Fabricius; cinctipennls Le- quien; marginipennis Gory; tJioracica Fabricius; striatopunctata Guérin ; sexguttata Fabricius ; Mannerheimii Karéline; orientalis Hope; vcnator Fabricius; homoplata Dupont. ; Mellyide Brème; Actœon Erichson; Burchellii H ope; Massilicatri Guérin et Boheman; Nimrod Fabricius; Heden- borgii Boheman; sexmaculata Fabricius; mar- ginata Klug; duodecimguttata Bonelli; decemgut- tata Fabricus cum varr : ; cruoricollis Manne r- heim, cephalotes. Guérin; limbata Dejean ; cos- tata Guérin; biguttata Bonelli; sexcostata Cliau- doir; Lcfcbvrii Guérin ; en tout 29 espèce. En second lieu nous trouvons deux espèces dont la lèvre supérieure est courte et dilatée antérieure- 43 ment ; les mandibules larges et munies intérieure- ment de plusieurs dents ; la languette est avortée, en sorte qu'on n'aperçoit que 3 petites dents pla- cées sur la même ligne et qui arrivent à peine à la base du 1er article des palpes labiaux ; ceux-ci comme dans les Antkia ; les lobes du menton un peu plus larges, terminés en pointe aiguë et présen- tant au milieu un petit enfoncement transversal. Ce genre anomalien par la forme de la languette porte- ra le nom de Bœoglossa ( j3aioçy très-court, yXojççr}, langue) et contient les Anthia villosa Thunberg et melanaria Boheman. Un troisième genre que nous nommerons Cyclolo- ba ( xoxloç, cercle ; Xôfioç, lobe ) a la tête non rétrécie postérieurement, le labre court, transversal et nullement dilaté antérieurement , les mandibules courtes, comme dans les Thermo phila de Hope ; les lobes latéraux du menton sont larges, fort arrondis extérieurement et le bord antérieur forme un angle droit un peu aigu avec les côtés de réchancrure ,* les palpes maxillaire sont moins lon^s que dans les Anthia ; les palpes labiaux sont à peu près confor- mes de même, cependant le dernier article est déjà un peu moins petit. Ce genre diffère beaucoup par la forme des véritables Anthia ; il est établi sur VA. septemguttata Fabricius ( sexnotata Dejean) et je crois que les A. truncatipennis et pilosa Boheman viennent s'y placer également. Dans un quatrième genre que nous nommerons: Cypholoba ( xvcfoô , tubercule , Xôfioç ), la tête est unie au corselet par un col bien distinct, mais près- 44 que aussi gros que la lêle ; les mandibules du mâ- les sont longues, fort arquées , aiguës , sans dénis excepté celle de la base ; celle de gauche est plus longue et plus arquée que celle de droite ; les pal- pes maxillaires sont courts et gros ; les labiaux ont le 2d article assez long, aminci à la base ; le der- nier est moins petit que dans les Anthia; la languet- te n'atteint pas l'extrémité du 2d article des palpes labiaux , elle est moins étroite et plus arrondie au bout que dans le genre Anthia\ le labre est un peu moins avancé, mais une particularité du genre est la forme des lobes du menton, qui sont tronqués à l'extrémité, assez courts et portent à leur face infé- rieure une bosse qui en couvre presque toute la surface et se termine en une pointe émoussée. Je ne connais qu'une espèce de ce genre, VA. afoeola- ta de Brème et Melly , (A. Ranzani? Berto- loni). Un cinquième genre que nous désignerons par le nom de Polyhirma, ( noXi/ç, beaucoup ; bîq{u6q ran- gée ) renferme un certain nombre d'espèces dont la tête est terminée postérieurement par un col bien marqué et bien plus étroit que la tête ; le labre est assez avancé et tronqué presque carrément ; les mandibules sont petites dans les deux sexes ; les palpes maxillaires courts et gros ; le 2d article des labiaux beaucoup plus court et moins renflé que dans les Anthia et à peine d'un tiers plus long que le dernier qui n'est guères plus mince ; la languette est assez étroite et se term'ne antérieurement en pointe arrondie ; les lobes du menton sont assez 45 étroits et longs ; ils se rétrécissent vert l'extrémité qui est en pointe plus ou moins obtuse ; le côté de réehaucrure se dirige en dehors après avoir formé une petite dent et va rejoindre l'extrémité du lobe dans une direction plus ou moins oblique ; cette partie est plus ou moins échancrée ( c'est à peu près la forme que cette partie affecte dans les vraies Anthia, ). Les espèces de ce genre sont A. maci- lenta Oliv. ( dont les A. spuria, amabilis et exarata Boheman, pourraient bien n'être que des variétés), A. graciles Dejean ; graphipteroides Guérin , (su- tura ta, P erroné ); intermedia Boheman; Ferretu Reiche; tetrastigma Chaudoir ; leucospilota Ber- toloni ; Cailliaudi Gory ; polioloma Chaudoir. Dans un sixième genre que je nomme Microlestia ( fiixQÔç, petit, Xrjôrrjç, brigand ) le col qui joint la tête au corselet est bien distinct, mais un peu plus gros que dans les Polyhirma, la lèvre supérieure est un peu plus courte ; le dernier article des pal- pes est un peu comprimé et légèrement sécurifor- ine ; les lobes du menton sont plus courts , moins étroits ; le côte extérieur est arrondi, le côté inté- rieur reste droit jusqu'à l'extrémité qui forme un angle un peu aigu ; la languette est plus large, eu ovale peu alongée et l'extrémité en est arrondie d'un manière assez obtuse et assez largement, les autres caractères s'accordent avec ceux des Polyhirma. Dans ce genre viennent se ranger les A. tabida Fa- bricius, oxygona Chaudoir (an atrata ? Bohe- man); rugosopunctata Thunberg ; et une espèce nouvelle que je décrirai ci-dessous. 46 Enfin nous pensons que la singulière Anthia for- micaria Erichson doit constituer un septième gen- re que j'ai nommé Netrodera ( v?jtqo)>, fuseau, Ssqï], col. ). La lête est très- différente de celles des autres Anthia; elle est comprimée, en carré plus long que large, et ressemble un peu à celle des Xantholinus; le front est presque uni ; les yeux très petits et à peine saillants sans orbite intérieur ; le col est min- ce et bien distinct ; les mandibules courtes, très-lar- ges à la base, arquées et aiguës ont une très-forte dent à deux pointes aiguës à leur base ; le labre est court , arrondi antérieurement et muni d'une rigole portant quatre points pilifères le long du bord antérieur ; les palpes labiaux ont les deux derniers articles égaux; le dernier est cylindrique; les maxil- laires sont très-courts , gros, le 2d article n'est pas plus long que le dernier, qui est largement tron- qué ; la languette est assez étroite ; les lobes du menton, plus longs que larges, peu arrondis extéri- eurement sont tronqués presque carrément à leur bord antérieur et distincte aient échancrés ; de cha- que côté de l'échancrure on observe une petite dent ; les côtés de l'échancrure du menton divergent un peu vers l'extrémité. Microlestia spinipennis. Long. 11"1. Voisine de la Tabida, mais plus gran- de et plus svelle. Le corselet est plus long, les angles antérieurs plus avancés, arrondis au sommet ; la partie sinuée des côtés est plus longue, mais la 47 sinuosité moindre; les angles postérieurs moins obtus, plus droits, mais arrondis au sommet et assez relevés; de chaque côté de l'impression longitudinale du milieu une ligne imprimée assez marquée , partant de la base et se repliant en de hors ; bords latéraux lar- gement et assez fortement relevés ; les élytres plus alongés, plus rétrécis depuis le milieu vers la ba- se où ils n'ont que la largeur de ceux du corse- let ; le dessus plus plane surtout postérieurement ; côtés plus saillantes, plus tranchantes, l'intermédiai- re s'efface avant sa jonction à l'extérieure ; la sutu- re plus relevée en carène; bords latéraux largement relevés surtout vers le milieu ; extrémité prolongée en une pointe beaucoup plus saillante et plus aiguë que dans la Tabida, formant presque une épine; les palpes, les antennes et les pattes proportionnelle- ment plus longues. Elle m'a été envoyée comme venant du Cap de Bonne Espérance. Je regrette de ne pas connaître les descriptions ftAnthia nouvelles insérées par M. Perrond dans les Annales de la Société linnéenne de Lyon, dont quel- ques unes correspondent probablement à un nombre égal d'espèces se vers le bout ; les fovéoles des 63 élylres sont un peu plus serrées et n'ont pas dans le fond la couleur foncée de celles de la Cyanostic- ta ; la poitrine n'est pas aussi ponctuée et velue ; on observe une petite tache obscure à l'extrémité des cuisses, surtout en dessous; les cils latéraux des tarses sont noirs. J'ai comparé le seul individu mâle que je possè- de à des mâles de la Cianosticta. Je Lai reçu de M, Bescke qui Ta trouvé aux environs de Novo- Friburgo au Brésil, ainsi que les deux espèces sui- vantes. 13—14. A. foveolata. Long. 5J/4 — 6y//. Elle a quelque analogie avec VA. catenulata Klug, mais la comparaison de plu- sieurs individus de chacune m'a convaincu que c'est vraiment une espèce distincte. La tête et le corselet ne difFèrent point, sinon que le dessous du corselet est plus fortement ponctué et parsemé de poils rai- des, surtout sur le milieu : les élytres sont un peu plus rétrécis vers la base, l'angle de l'extrémité de la suture est tout- à-fait arrondi, l'angle extérieur est moins saillant, la sinuosité en dedans de cet ande bien plus marquée ; sur chaque élytre 9 stries dis- tinctement ponctuées, inégalement interrompues, de manière à former de petits fovéoles peu profondes, très-étroites et alongées ; le fond de ces fovéoles n'est pas vert, mais d'une couleur pourprée. u 19-20. A. aurovittata. Long. 4l/2"/. A peu près cle la grandeur de VA. tenuata, niais proportionnellement pins large. Tête plus large, carrée, mais sa longueur dépasse un peu sa largeur, plane, ponctuée, surtout postérieurement avec un espace lisse sur le milieu, lequel s'étend jusqu'à l'épislôme ; corselet un peu plus court, sen- siblement plus large, un peu plus plane, plus rende sur la majeure partie de sa longueur, distinctement étranglé près de la base et s'amincissant fortement non loin du bord antérieur ; ponctué de la même manière ; la ligne du milieu moins marquée ; elle devient saillante antérieurement et se prolonge entre deux dépressions longitudinales. Elytres sensiblement plus larges, par là même moins alongés ; l'extré- mité tronquée moins carrément, plus sitwée ; l'angle de la suture tout-à-fait arrondi, l'externe moins sail- lant ; le dessus moins cylindrique, un peu déprimé ; les stries plus fines quoique très-distinctes, la ponc- tuation plus fine et plus serrée, les intervalles plus planes ; sur le 3e, contre la 2e strie, 3 — 4 points enfoncés peu distincts ; on observe en outre une petite dépression transversale sur la suture au 1er quart. Elytres d'un jaune ferrugineux un peu pourpré ; la base, une suture très-étroite et une large bande longitudinale sur les 6e, 7e et 8e intervalles, attei- gnant rexlrêmilé où elle devient intérieurement plus étroite, d'un beau vert-cuivreux éclatant. Tout le 65 reste de l'insecte d'un rouge foncé un peu bru- nâtre, les trois premiers articles des antennes et l'abdomen plus clairs, et le dernier article des pal- pes noirâtre. Trichis. Je ne fais ici mention de ce genre établi par M. Klug sur 2 espèces jusqu'à présent fort rares dans les collections, que pour faire observer que l'auteur a tort de dire en général que les crocbets des tar- ses sont simples ; car ce n'est exact que pour les quatre pattes postérieures, tandis qu'à celles de la première paire, ces organes sont très-distinctement pectines. Je ne saurais placer les Trichis près des Odacantha, et vu la conformation de la languette etc., je crois que c'est un genre très-voisin des Cy- mindis. Un exemplaire que je rapporte à la Maculata, m'a été envoyé par M. Handschucb comme pris aux en- virons de Carthagène en Espagne. Apristus. A l'époque où j'établis ce genre dans l'Enuméra- tion des Garabiques du Caucase etc., je ne possé- dais qu'un individu de l'espèce type, le Subœneus, dont la boucbe avait été endommagée par l'analyse des caractères, ce qui m'a empêché de voir que le menton y est muni d'une dent comme dans le Dro- mius cordicollis Le Conte, ainsi que j'ai pu m'en 5 68 convaincre sur deux autres exemplaires que jTai trou- vés en Mingrélie clans le voyage que je fis à Tillis et à Erivan en 1848. Je possède maintenant 5 espèces de ce genre sa- voir: 1. A. subœneus Chuudoir , Enum. des Ca- rab. du Cauc. p. 63. u°. 33. 2. Dr. cordicolUs Le Conte, Ami. of the Lyceum of nat. hist. of New Jork IV. p. 18. n°. 2, Etats-unis septentr. ; 3. Dr. subsulcatus Dejean, Spec. géu. des Coléop. II. p. 551. n°. 22. 4. Dr. striatus Motschoulsky, Ins. de Sibér. p. 63. u°. 70. Daourie , et 5. A. œneomi- cans n. sp. que je vais décrire. Ce genre est très- voisin des Lionychus TVissmann. A. œneomicans. Long. \*/J". Cet insecte diffère du Dr. cordicol- Us Le Conte par la largeur plus considérable de ses élytres, dont les stries sont moins marquées et les intervalles planes, ainsi que par la couleur. Tête comme dans le CordicolUs, suture de Fépis- tome plus marquée ; corselet plus large antérieu- rement et sensiblement plus court, angles antérieurs moins avancés ; ceux postérieurs plus saillants ; ligne du milieu encore plus profonde et atteignant les deux bords, rugosité de la lête et du corselet plus marquée, surtout près du bord antérieur de celui-ci. Elytres plus amples, proportionnellement plus larges, surtout vers les épaules ; côtés plus parallèles ; sur- face finement réticulée ; stries plus distinctes vers la suture que près des bords et de l'extrémité ; inter- 67 valles extérieurs planes, ceux près de la suture un peu plus convexes, mais toujours bien moins que dans le Cordicollls ; sur le 3e, 2 points très-peu marqués, il y en a aussi quelques uns près de la base et de l'extrémité du 8e intervalle. Dessous du corps lisse. D'un noir assez brillant en dessons, avec tout le dessus du corps d'un bronzé obscur un peu cui- vreux, rendu mat par la rugosité de la tète et du corselet et la rétieulation des élytres, mais nullement verdâtre. M. le Capitaine Boys a découvert cette petite es- pèce à Simlâh, dans le nord de l'Hindostan. Elle diffère également du Subœneus par la cou- leur, par la forme du corselet ; qui est beaucoup plus étroit et moins rétréci postérieurement dans celui-ci, ainsi que par les élytres moins larges. Le Striatus Motschoulsky a la tête plus lisse, le corselet intermédiaire quant à sa largeur entre le Cordicollls et YAeneomicans , la ligne imprimée du milieu beaucoup moins enfoncée et s'arrêtant à l'im- pression transversale antérieure ; la forme des ély- tres est comme dans YAeneomicans, mais toutes les stries sont bien marquées, légèrement ponctuées et les intervalles plus convexes, mais ne s'élèvant pas eu carènes comme dans le Cordicollls ; les 2 poinls du 3e intervalle sont plus distincts. C'est espèce qui se rapproche le plus de YJeneomicans. Je ne puis admettre que ce soit la même espèce que le Lionychus œneipennis Schmidt-Gœhel , 5* G8 ( Faun. bJrm. 1. p. 37. n°. 2. ), car celui-ci est de couleur verdâlre, la tête est ponctuée antérieure- ment, les côtés du corselet sont arrondis, celui-ci est peu rétréci postérieurement ; les élytres sont ovales, les antennes, les palpes et le jambes sont brunes , ce qui n'est pas applicable à YAeneomi- cans. Lionychus. L. holosericeus. Long. lf/0'". Evidemment très-voisin du Dr. ob- scurellus Klug> qui doit probablement aussi rentrer dans ce genre. Nous le comparerons au Quadrillum. Tête plus courte et plus large, plus emboitée dans le corselet, plane, très-finement réticulée, ce qui lui ôte tout lustre ; yeux beaucoup plus grands, plus saillants. Corselet plus large et beaucoup plus court, plus large que la tête avec les yeux , très transver- sal, peu rétréci postérieurement ; angles antérieurs plus avancés et plus distants des côtés de la tête; côtés moins arrondis antérieurement et plus sinués vers les angles postérieurs qui sont droits , un peu aigus ; base tronquée carrément, avec une sinuosité peu sensible de chaque côté près des angles ; le dessus réliculé comme la tête, finement rebordé sur les côtés, avec une impression longitudinale assez large et profonde sur le milieu et une petite fosset- te de chaque côlé de la base ; les impressions trans- versales sont faibles. Elytres considérablement plus 69 larges , proportionnellement plus courts, à peine plus longs que larges, en carré dont la base est échancrée, les angles arrondis, les côtés un peu ar- qués et l'extrémité sinuée un peu obliquement ; le dessus peu convexe, finement réticulé et mat ; on ne distingue guères les stries que vers l'extrémité près de la suture ; on n'y observe aucune ponctua- tion ; les intervalles tout-à-fait planes ; le rebord la- téral très-étroit. Le dessous du corps plus finement réticulé que le dessus, ce qui lui donne plus de bril- lant, surtout sur l'abdomen. En dessus d'un bronzé verdâtre assez clair et comme soyeux, avec deux taches ou ombres noirâ- tres sur le milieu de chaque élytre ; le dessous d'un noir verdâtre ; les palpes et les antennes d'un brun noirâtre ; les 3 premiers articles de celles-ci et la base du 4e d'un jaune clair, avec une tache obscure sur le haut du premier ; les pattes de la couleur du corps, les jambes jaunâtres, avec l'extrémité ob- scurcie. Trouvé à Simlâh par le Capitaine Boys. Lebia. 1. L. olivacba. Long. 22/3— 3f/4y//. Tête assez grosse, à peu près comme dans la Chlorocephala , mais plus rétrécie derrière les yeux qui sont plus grands et plus sail- lants ; le dessus très-finement ridé, mais nullement ponctué. Corselet un peu plus large que la tête, 70 ^ bien plus court que celui de la Chlorocephala ; an- gles antérieurs plus arrondis ainsi que les côtés qui sont sinués de même ; angles postérieurs tout aussi saillants ; base plus arrondie près de ceux-ci ; pror longeraient plus court; le dessus finement ridé; bords latéraux plus déprimés. Klylres à peu près de la même forme, un peu moins larges ; extrémité tron- quée obliquement, assez sinuée vers l'angle extérieur, qu'ainsi que celui de la suture est assez arrondi ; le dessus lisse, trèsrfinement réticulé, avec des stries très- légèrement ponctuées, très- peu marquées; inter- valles très-peu convexes ; sur le 3e , 2 points bien marqués et une rangée de gros points le long du bord. En dessus d'un vert olivâtre ; parties de la bou- che, pajpes et antennes noires, les 3 premiers arti- cles de celle-ci et la base du 4e d'un jaune rougeâ- tre, le 1er obscur en dessus; dessous du corps d'un noir brillant ; pattes et trocbanters d'un jaune pou* geâtre ; extrémité des cuisses légèrement rembrunie, tarses d'un brun noirâtre. Brésil (Novo-Friburgo); envoyé en plusieurs exem- plaires par M. Bescke. 2. L. Boy sii Long. 2'". Plus courte et beaucoup plus petite que la Leprieurli, à laquelle elle ressemble par le dessin des élylres. Tète assez petite, très-légèrement poinlillée, avec deux petites impressions entre les antennes ; les yeux gros , très-saillants ; la partie 71 postérieure paraît presque rétrécie eu forme de col. Corselet un peu plus large que la tête avec les yeux, très-court, assez fortement prolongé au milieu de la base, dont les côtés forment presque un an- gle droit avec ceux du prolongement ; cotés très fortement arrondis dans leur partie antérieure et ne formant qu'une même rondeur avec les angles anté- rieurs qui ne sont point marqués, ce qui fait que Je corselet paraît rétréci antérieurement ; légèrement sinués près des angles postérieurs qui sont droits, un peu saillants, mais légèrement émoussés ; le des- sus finement rugueux, un peu convexe ; bords laté- raux largement déprimés et finement relevés ; ligne longitudinale du milieu finement marquée : impres- sion transversale de la base profonde , l'antérieure moins marquée. Elytres très-amples , s'élargissant sensiblement vers l'extrémité jusqu'aux deux tiers, d'où les côtés s'arrondissent vers l'angle externe qui est très-arrondi et peu marqué ; extrémité tronquée un peu obliquement, l'angle de la suture droit, mais arrondi au sommet ; milieu de la base fortement écbancré, épaules avancées mais très-arrondies ; le dessus convexe vers les bords latéraux, mais un peu déprimé sur le disque, sur chaque élytre neuf stries et le commencement peu marqué d'une 10e près de J'écussou ; ces stries sont bien marquées et parais- sent lisses ; les intervalles très-convexes, finement réticulés ; sur le 3e deux points près de la 2e strie et une rangée de gros points près du bord. Le des- sous du corps presque lisse. D'un jaune ferrugineux ; yeux noirs ; élytros jau- 72 nés ; les taches brunes sont disposées comme dans la Leprieur'd ; mais les deux taches latérales de la bande se prolongent un peu en pointe du côté de la base ; parties de la bouche, base des antennes et pattes d'un jaune testacé. Rapportée des environs de Simlâh par le Capitai- ne Boys. 3. L. zonata. Long. 21/-'"- Elle ressemble à la Blfasciata. Tète comme dans celle-ci ; col plus étroit. Côtés du cor- selet plus anguleux sur le milieu ; angles postérieurs plus arrondis. Elytres moins élargis postérieurement, plus distinctement rebordés ; stries plus fines et moins marquées. D'un brun noirâtre ; côtés du corselet transparents, d'un brun jaunâtre ; élylres d'un bleu foncé un peu violet, avec deux bandes d'un jaune citron, plus pa- le que dans la bifaseiata ; celle du milieu plus étroi- te, moins dilatée le long du bord, mais descendant un peu sur la suture, unidentées devant et derrière sur le milieu de chaque élylre ; bande apicale éga- lement un peu plus étroite , laissant plus de fond bleu à l'extrémité et munie aussi d'une dent au bord antérieur vers le milieu de la largeur de cha- que élylre ; abdomen d'un jaune rougeàlre, dernier anneau d'un brun noirâtre ; extrémité des 3 pre- miers articles des antennes, (les autres manquent dans l'individu que je possède ), celle des articles des 73 palpes, bord postérieur de la poitrine, Irochanters et tarses d'un brun un peu jaunâtre. J'ai trouvé cette jolie espèce dans la collection de Faldermann , auquel elle avait été envoyée du Bré- sil par Riedel. 4. L. madagascariensis. Long. 25/4'". Elle ressemble un peu par la forme à la Capensls m., mais elle est bien plus grande, et sa couleur est tout autre. Tête étroite, plus lon- gue que large, un peu rétrécie en col derrière les yeux qui sont très-grands, hémisphériques, très sail- lants ; la surface est lisse avec quelques rides lon- gitudinales très-fines près des yeux ; ces rides se prolongent jusqu'à Pépistôme, entre les antennes deux légères impressions obliques et deux autres arrondies sur les côtés de Fépistôme ; labre carré , assez avancé. Corselet à peine plus large que la tête avec les yeux, transversal, assez court, passa- blement prolongé en forme de col au milieu de la base ; bord antérieur très-peu échancré ; angles an- térieurs nullement avancés, très arrondis , ainsi que les parties antérieures des côtés, qui sont distincte- ment sinuées postérieurement, ce qui le fait paraître légèrement rétréci près de la base ; côtés de celle- ci coupés carrément , mais s'arrondissant un peu vers les angles postérieurs, qui ressortent quelque peu, mais leur sommet est un peu obtus ; le bord postérieur du prolongement est fort peu arrondi ; l'impression transversale postérieure est profonde ; 74 celle près du bord antérieur est à peine marquée ; la Ii«ne du milieu est fine, distincte et s'arrête aux deux impressions ; les bords laléraux sont largement relevés ; l'espace entre les rigoles latérales et les impressions est un peu convexe, presque lisse; pies du bord antérieur et sur le prolongement de la ba- se on distingue quelques petites rides longitudinales peu marquées. Elytres moins de deux fois plus lar- ges que le corselet à leur base, mais s'élargissant sensiblement vers l'extrémité; d'un tiers environ plus longs que leur plus grande largeur qu'ils attei- gnent au second tiers de leur longueur; milieu de la base écbancrée, angles buméraux pas avancés et fort arrondis ; côtés un peu arqués ; extrémité tronquée un peu obliquement écbancrée, avec l'angle extéri- eur plus arrondi que celui de la suture ; le dessus quelque peu convexe ; stries bien marquées, lisses; intervalles lisses, convexes ; sur le 3e près de la 3e strie, deux points ; une rangée de points plus gros près du bord latéral et un point semblable près du bord postérieur, derrière l'extrémité de la 3e strie. Le dessous du corps lisse. D'un brun châtain ; le dessous du corps, les an- tennes, la bouche, les palpes, le labre et les pattes plus claires ; les bords relevés du corselet transpa- rents, d'un brun clair. C'est la première espèce décrite de cette prove- nance. Elle faisait partie de la Collection Cory. 75 5, L. cuprlpennis. Long. l2/5'"- Celle petite espèce rentre dans ]e groupe que forment les L. smaragdula, marginicollis Dejean, abdominales m., et quelques autres. Je la comparerai à YAbdominalis. Tète à peu près com- me dans celle-ci ; le front est couvert de rides lon- gitudinales ; il n'y a pas d'étranglement à la naissan- ce du col ; les yeux sont plus grands et plus saillants. Corselet plus court et plus étroit ; il est un peu moins large que la tête avec les yeux, transversal ; un peu moins prolongé au milieu de la base ; les côtés sont légèrement sinués près des angles postérieurs qui sont un peu saillants, quoique leur sommet soit ob- tus ; les côtés, de la base remontent moins oblique- ment vers les angles qui sont plus distants des côtés du prolongement ; le dessus est moins convexe, la ligue longitudinale du milieu est plus fortement mar- quée, les bords latéraux sont assez largement relevés, surtout près des angles postérieurs ; la surface est très-finement rugueuse. Elytres à peu près de la même forme, l'extrémité est tronquée moins obli- quement et nullement écliancrée ; les stries sont un peu plus marquées et très-finement ponctuées. D'un brun noirâtre, légèrement bleuâtre sur la tê- te, avec les bords latéraux du corselet diapbanes, d'un brun clair ; les deux premiers articles clairs, ainsi que l'extrémité des paipes; pattes un peu moins obscures que le dessous du corps ; elytres d'un cui- vreux bronzé assez brillant. 76 Sa patrie est le Chili ; c'est la seule espèce de Lebia de ce pays, décrite jusqu'à présent. Sarothrocrepis. ( odçù)&çov, brosse, xQ^niç, plante des pieds ). J'ai établi ce genre sur la Lebia ( Carabus ) cor- tlcalis Fabricius, et Dejean, qui n'est, comme ce dernier auteur le supposait déjà, pas une Lebia. Il diffère de ces dernières par le labre très-avancé, arrondi antérieurement ; par le dernier article de l'appendice des mâchoires, qui est alongé, et pas plus large à la base qu'à l'extrémité, par la languet- te très-arrondie à l'extrémité et dont les paraglosses sont plus longs et dépassent considérablement le bout de la languette ; leur extrémité est en pointe arrondie et pubescente ; le menton est muni d'une dent obtuse, qui n'est pas beaucoup moins avancée que les lobes latéraux ; les palpes sont grêles, gla- bres ,* le dernier des labiaux comprimé et un peu élargi ; les antennes sont minces, alongées, les arti- cles étroits et très-longs ; les 3 premiers et la base du 4e glabres ; le dessus des tarses glabre ; le des- sous recouvert d'une brosse composée de poils jau- nes, très-serrés et très-courts qui manque aux trois premiers articles des tarses de la dernière paire de pattes ; les articles des tarses triangulaires, le 4e lar- ge, arrondi, bilobé par une profonde incision à l'ex- trémité, qui est garnie d'une frange de longs poils ; le dernier article est moins ovalaire, les crochets 77 des tarses sont moins fortement pectines, les dénis du peigne sont bien plus courtes et elles ne dépas- sent guères la moitié de la longueur du crochet, dont la petite moitié extérieure est simple. Je considère ces caractères comme d'autant plus suffisants pour constituer un genre nouveau, que le faciès du Carabus corticalis est assez différent de celui des autres Lebia. Je crois que la Lebia posti- calis Gué r in f Voyage de la Coquille. Zool. 11. p. 58. Atl. Ins. pi. 1. f. 8. ) fait aussi partie de ce genre, que nous laisserons provisoirement près des Lebia, Pheropsophus. 1. P. stenoderus. Long. 7V2/y/. 11 ressemble beaucoup au P. bima- culatus, mais il est plus étroit et plus alongé. La tête est bien plus étroite ; les yeux assez saillants ; la tache du milieu est bien échancrée antérieure- ment ; le corselet à peine aussi large que la tête avec les yeux, plus long que large, étroit, carré, presque point rétréci postérieurement, bords antéri- eur et postérieur coupés carrément ; côtés presque droits, très-peu sinués vers les angles postérieurs ; l'impression transversale antérieure plus marquée, surface tout-à-fait lisse ; taches jaunes latérales plus alongées ; dessous noirâtre, avec une tache bifide longitudinale sur le côlé. Elytres plus étroits , plus alongés, plus parallèles, moins rétrécis vers la ba- 78 se ; les côlës beaucoup moins arrondis, presque droits ; les côles et les intervalles comme dans le Blmaculatus ; la tache numérale plus grande et des- cendant un peu en virgule le long du bord extéri- eur ; la bande du milieu moins déniée postérieure- ment et n'atteignant pas le bord ; l'extrémité des côtes jaunâtre ainsi qu'une bordure apicale très-étroi- te ; rebord inférieur noir. Dessous du corps brun avec le milieu et les côtés de la poitrine jaunâtres; les antennes entièrement d'un jaune ferrugineux ; les pattes de cette même couleur, avec une tache brune des deux côtés de l'extrémité des cuisses. Rapporté du Nord de l'Hindostan par le Capitaine Boys. 2. P. amœnus. Long. 6'". Plus petit que le Blmaculatus et de forme plus raccourcie. Tête comme dans cette espè- ce, avec quelques rides le long des yeux ; la tache verticale tronquée carrément et plus subitement di- latée antérieurement; corselet un peu plus court; la rondeur des côtés est plus sur le milieu, la sinuosité postérieure plus marquée ; il y a quelques gros points épars près du bord antérieur , une ligne si- nuée de quelques points de chaque côté de l'impres- sion longitudinale du milieu et quelques rides lon- gitudinales le long du bord antérieur ; la tache jau- ne latérale atteint l'angle antérieur et l'angle posté- rieur ; le dessous du corselet est entièrement jaune; le sommet seul de la carène du bord latéral est un 78 pou bran. Elytres plus courts, moins rétrécis vers la base et moins élargis au milieu ; extrémité tron- quée carrément ; le bord latéral jusqu'à la 8e côte exclusivement ainsi que le rebord inférieur d'un jau- ne clair, ainsi qu'une tache humérale triangulaire , une bande suivie milieu, plus étroite que dans le Bimaculatus , surtout extérieurement, anguleuse an- térieurement dentelée postérieurement et ne dépas- sant pas la 2e côte ; enfin une bande apicale fo«t large, arrondie et dentelée antérieurement, n'attei- gnant que la 2e côte , toutes trois adhérentes à la bordure jaune. Antennes, pattes et poitrine entière- ment jaunes ; abdomen brun. Cette espèce figurait comme venant des Indes orientales, dans la collection Gory sous le nom de Br. marginalis Schœnhe rr, mais la description que le Comte Dejean donne de cette espèce dans son Species (I. p. 310. n°. 17. ) ne lui convient point. 3. P. Ussoderus, Long. 8//y. Plus grand, et plus alongé que le Ca- toirei. Tête plus lisse postérieurement ; yeux plus saillants. Corselet carré pas plus large que la tête avec les yeux, aussi long que large, nullement ré- tréci postérieurement; il n'est point cordiforme com- me celui du Catoîrei , le bord antérieur est tron- qué carrément, les côtés sont moins arrondis anté- rieurement et fort peu si nues vers la base ; le des- sus n'offre point de points enfoncés et il est tout- 80 à-fait lisse ; le rebord latéral est noir comme dans Yaffmis. Elytres plus alongés que dans le Catoirei, un peu plus larges, fort peu rétrécis vers la base, qui est coupée assez carrément ainsi que les épaules; côlés peu arrondis ; côtes et intervalles comme dans le Catoirei, la tache numérale est un peu plus gran- de ; la bande du milieu est plus transversale, plus anguleuse sur ses bords, légèrement dilatée près du bord extérieur qu'elle n'atteint pas, et tronquée car- rément par la 2e côte ; elle ne teint pas le rebord inférieur ; la bordure apicale comme dans le Catoi- rei ; le dessous du corps coloré de même les anten- nes et les pattes plus alongées ; les cuisses ont à leur extrémité un assez large anneau noir. Cet insecte m'a été envoyé par M. Melly, com- me venant du Thibet. 4. P. lineifrons. Long. 7 — 7 V,/". Il ressemble extrêmement à YAf- finis dont il diffère constamment par une bande lon- gitudinale brune sur le devant du front ; le corselet est plus étroit antérieurement ; la bande du mi- lieu des élytres est moins large, elle ne touche pas au bord extérieur ; les genoux sont bruns. Rapporté de Simlâh par le Capitaine Boys. L/a/1 fmis habite le Decean. 81 15racuimjs. 1. B. chinensis. Long. 9'"; larg. 3%'". C'est le plus grand Bra- chinus véritable connu jusqu'à présent ; sa taille dé- passant celle du B. grandis Brullé. La tête est un peu pins courte que celle du Crepitans, et couverte d'une ponctuation assez marquée, surtout postérieu- rement ; les yeux un peu plus saillants ; les impres- sions frontales sont les mêmes , le corselet est un peu plus large que la tête avec les yeux, à peu près aussi long que large, plus large que dans le Crepitans , moins rétréci postérieurement ; angles postérieurs plus saillants ; le dessus plus plane , moins déprimé vers les bords latéraux qui sont moins relevés ; il est finement rugueux et couvert d'une ponctuation distincte assez serrée ; la ligne longitu- dinale du milieu est fuie et assez marquée ; les éiy- tres sont plus grands proportionnellement que ceux du Crepitans , plus larges , moins rétrécis vers la base, moins arrondis sur les côtés ; le dessus plus convexe, les côtes sont étroites, presque lisses, peu élevées ; les intervalles très-lin émeut rugueux, un peu ponctués et couverts d'une pubescence ser- rée jaunâtre. En dessous, le corselet est distincte- ment pointillé et glabre ; la poitrine et l'abdomen sont couverts d'une ponctuation plus fine et plus serrée que le corselet , et d'une pubescence jaune doré ; les pattes et les antennes proportionnellement plus alongées. 6 82 D'un noir obscur terne ; antennes, bouche, pal- pes, jambes et tarses d'un brun clair ; trochanters et cuisses d'un jaune brunâtre, avec les genoux un peu bruns. Il vient de Hongkong en Gbine. 2. B. nigricans. Long. 42/5'". IJ se rapproche par les couleurs du B. at rament arius Mannerheim ; il est un peu plus grand et proportionnellement beaucoup plus large et de forme plus raccourcie que le Crepitans. La tête est un peu plus large, lisse, avec quelques points épars derrière les yeux et quelques fines rides lon- gitudinales près des yeux et de la partie antérieure des côtés de la tête, yeux un peu plus saillants. Le corselet à peine aussi large que la tête avec les yeux, un peu moins long que large, moins arrondi sur les côtés ; moins rétréci postérieurement, la ba- se coupée très-carrément; les angles postérieurs pas plus saillants, mais plus aigus ; ceux antérieurs peu arrondis, un peu plus distants des côtés de la tête ; le dessus lisse; les impressions longitudinales et trans- versales plus marquées ; une dépression sensible de chaque côté vers la base, dont le fond et les bords sont un peu rugueux. Les élytres pas plus longs, mais beaucoup plus larges ; d'un quart seulement plus longs que larges, presque carrés , mais s'é- largissant un peu jusqu'au de là du milieu ; la base tronquée carrément; le dessus plus bombé, lisse sans stries imprimées, quoique indiquées par des interval- les très-légèrement relevés en carène ; rebord latéral 83 un peu plus relevé. Le dessous du corselet et le mi- lieu de la poitrine lisse et glabre ; les côtés et l'ab- domen ponctués et pubescents. D'un noir brunâtre peu brillant ; bouebes, palpes, jambes et tarses d'un jaune ferrugineux ; antennes d'un brun rougeâtre; les deux premiers articles jau- nâtres, plus obscurs au milieu, les deux suivants noi- râtres ; les cuisses d'un brun rougeâtre, plus ob- scures vers l'extrémité, Irochanters rougeâtres. Il ne paraît pas être rare aux environs de Novo- Friburgo au Brésil, d'où il m'a été envoyé par M. Bescke. Mastax. Ce genre dont M, Scbmidt-Gœbel a enfin précisé les caractères ( Faun. birman. I. p. 68. ) comprend déjà 8 espèces, savoir: * 1. M. thermarum Stéven ; Fischer, Entom. de la Russie, 111. p. 113. n°. tab. IL f. 9. var: M. rujîceps. Motschoulsk y, Bull. Mosc. 1845. p. 11. n°. 18. Caucase, Désert des Kirguises occidentaux, Tur- comanie, son habitat s'étend au nord jusqu'aux envi- rons de Rharcow. 2. M. (Brachinus) histrlo Fabrieiusy Syst. Eleuth. I. p. 219. n°. 9. Il paraît être voisin du précédent. Indes orien- tales. * 3. M. ornatellus Bohcman, 1ns. Caffr. 1. part. I. p. 74. n°. 77. Caffrerie. 6* 84 * 4. M. Parrcyssii. Chaudoir, Vid. infr. 5. M, clegant.idus Schmidt Gœbel, Faim. birm. I. p. 69. n°. 1. tab. IL f. 1. Province de Martaban ( presqu'île orientale des Indes ). 6. M. mœstus Schmidt-Gœbel, 1. c. p. 70. n°. 2. lab. II. f. 3. Mêmes localités. 7. M. pulchellus Dejean, Spec. gén. des Coléopt. Y. p. 433. (Brachinus). Indes orientales. 8. M. ornatus Schmidt-Gœbel , 1. c. p. 70. n°. 3. Province de Martaban. M. Parreysii. Long. 1'". Il est bien plus petit et proportionnel- lement plus étroit que YOrnatellus, auquel il res- semble par les couleurs, mais il est moins alongé que le Thermarum. La tête est comme celle de ce dernier, plus lisse, ponctuée légèrement sur le front, sur le milieu du- quel on observe une ligue longitudinale fortement imprimée. Le corselet est plus court, plus élargi et bien moins arrondi sur les côtés antérieurement; les angles antérieurs sont moins avancés ; l'impression entre la double carène longitudinale moins profonde; celles-ci plus faibles, et ne divergeant pas antérieu- rement ,* surface opaque , pointillée. Les élytres sont moins alongés que ceux du Thermarum, nul- lement rétrécis vers la base, bien moins larges que 85 ceux de VOrnatclhis, plus longs que larges ; les épaules sont avancées, arrondies ; les côtés un peu arrondis ; l'extrémité est fortement tronquée en an- gle rentrant ; la surface est entièrement granulée ; les stries ne sont pas ponctuées ; les intervalles sont presque relevés en côtes égales entre elles. Les antennes, dont les articles sont plus courts, grossis- sent plus visiblement vers l'extrémité. D'un jaune ferrugineux ; yeux noirs ; élylres d'un noir mat, une suture étroite, qui s'élargit brusque- ment antérieurement en tache carrée un peu plus étroite que la base du corselet, et qui touche à la base, de la couleur du corselet ainsi que la moitié antérieure du bord extérieur ; 2 taches carrées et placées comme dans le Thermarum , d\m jaune blanchâtre ; extrémité des antennes et genoux plus obscurs. Haute- Egypte aux environs d'Assouan ( Syène ). COPTODÉRtTES. Catascopds. Nous ne connaissons encore que peu d'espèces de ce genre qui paraît richement représenté princi- palement sur le continent et dans l'Archipel indien. La première espèce décrite fut le C. senegalensis Dejean , qui reçut plus tard de MM. ïiope et Im- hoiï les noms de Jucundus et de Nigripes. ( Annals of Nat. hist. 1842, X. 91., et Verhaudl. der Nat. Gesells. in Basel 1842. V. p. 164. ). M. Gory a publié dans les Annales de la Soc. Entom, de Fran- 86 ce ( 1833. p. 204. ) une seconde espèce sous le nom de Rujipes Buquet; c'est V A [finis IVester- mann, du Catalogue de Dejean (3e édit. p. 15.), mais non celui de Boheman. — En 1834, M. de La- porte décrivit d'après la collection de M. Chevrotât le C. Beauvoisiï, ( Etud. entom. p. 60. ), qui sem- ble être une espèce distincte, car il est dit qu'il a les stries lisses.— Je fis connaître en 1837. ( Bull. Mosc. 1837. 111. p. 9. ) le C Rufifcmoratus, rap- porté par Drège du Cap de Bonne Espérance et qui se retrouve aux environs du Port-Natal, car je l'ai reçu de M. Dupont sous le nom A\4lgoensis, et c'est à cette espèce qu'il faut rapporter le C. affinis Boheman (Ins. Caflr. I. p. 78. n°. 81. ). En 1842, M. Hope publia ( Ann. of nat. hist. X. p. 91. ) le C. Savagei , qui a été décrit presque en même temps par M. Imhoff sous le nom de Femoralis (Verhandl. der naturf. Ges. in Basel. V. p. 164. ) et qui est plus connu sous le nom de Westermanni Dejean (3° Calai, p. 15.). A ces 5 espèces il faut encore ajou- ter le C. specularls Imhoff (1. c. ) et l'espèce sui- vante : C. rugiceps. Long. 4!/2'"- Intermédiaire entre les C Rujife- moratus et Rufipes ; moins alongé que le premier, plus long que le second. Tête comme celle du Rujipes, mais fortement ponc- tuée et ridée. Corselet plus étroit antérieurement que celui du Rufipes , un peu moins court , et dilFérant 87 surtout en ce que les côtés sonl arrondis près des angles 'antérieurs, qui sont fort peu avancés et nullement saillants ; bord antérieur presque droit ; angles pos- térieurs droits, moins aigus et moins relevés; le des- sus plus convexe, légèrement ponctué et couvert de fortes rugosités transversales, irrégulières ; l'impres- sion transversale antérieure et la ligne longitudinale du milieu très fortement imprimées. Elytres un peu moins courts que ceux du Rujipes , mais moins alongés que ceux du Rufifemoratus , tronqués en- core plus obliquement ; angle de la suture plus pro- longé en pointe émoussée au sommet, l'angle exter- ne au contraire plus arrondi ; stries plus fortement ponctuées ; intervalles plus convexes , parsemés de points épars assez distincts, couverts d'une pubes- cence roide, très-courte, qui n'est bien visible que quand on regarde l'insecte de côté; sur le 3e inter- valle 3 points placés de même et une série de gros points le long dubord extérieur , sur la moitié pos- térieure duquel se dressent 3 très-longs poils ar- qués. Le dessous du corps couvert d'une ponctua- tion qui n'est visible sur l'abdomen qu'à la loupe. Les antennes plus grêles et leurs articles moins lar- ges que dans le Rujipes, En dessus d'un vert émeraude clair très-brillant, avec des reflets un peu dorés ; en dessous d'un brun noirâtre, antennes et pattes d'un jaune ferru- gineux ; dernier article des palpes, labre et mandi- bules bruns. Il babite la Guinée et m'a éié envoyé par M. Buquet. 88 Le C. Rufipes n'a que 3V2 — 4'" de longueur; c'est à tort que Gory dit que les élytres soûl assez alon- gés et que l'abdomen est ferrugineux ; c'est au con- iraire l'espèce de ce genre, dont les élytres sont les plus courts ; l'abdomen est d'un brun noirâtre, quel- que fois un peu rougeâtre sur le milieu des pre- miers segments; le dessus est d'un bleu plus ou moins changeant en vert. Ce n'est sans doute que par suite d'une erreur que j'ai trouvé dans la collection Gory un individu du Cat. facialis désigné comme venant du Séné- gal. Note sur le Catascopus facialis. M. Schmidt-Gœ- bel dans sa «Faim, birm.» n'a pas réussi à éclairer la question du C. facialis. 11 est évident que l'insecte qu'il rapporte à cette espèce, ne saurait être celui de Dejean, qui est beaucoup plus grand, car il a de 6V4 à 7'" de long, tandis que M. Schmidt-Gœbel n'en donne que 4f/0 à 5V2 au sien. Or il ne saurait y avoir de doute que les individus du Facialis Dejean provenant du Bengale, ne soient identiques avec le véritable Facialis Wiedcmann, qui a été décrit par Rirby sous le nom de Hardwickii, et qui n'a pas moins de 6f/a ligues de long. Ceux de Java à ély- tres de la couleur du corselet , dont parle Dejean dans le 5e volume du Species, constituent une es- pèce que le Comte Mannerheira et M. Westermann considèrent comme distincte du Facialis, dont elle diffère par la couleur et par sa forme plus étroite : et je pense que le savant auteur du Species ne s'est pas trompé en y rapportant le C elegans Mac Leay 89 ( Ami. Javan, édit angl. p. 15. n°. 22 ) mais com- me ce nom, qui ne provient que d'une méprise de l'auteur anglais, ne peut rester à cet insecte. M. de Mannerheim l'a nommé C. Ulustris. Ce qui m'a ôté tout doute au sujet du Facialis Dejean, c'est qu'il lui compare YAcquatus dont je possède un individu authentiqué. Dès-lors le C. facialis Schmidt-Gœbcl est une espèce différente et qui m'est inconnue. Je ne crois pas que M. Gœbel ait été plus heu- reux dans son application du nom d'Elegans à l'es- pèce qu'il décrit sous ce nom. Voici les raisons que j'allègue à l'appui de cette assertion. Fa- bricius compare son Carabus clegans au Car. rufi- pes. Pour ce qui regarde ce dernier, M. le Docteur Schaum nous apprend que sous ce nom il a trouvé dans la collection de ce savant 1 exemplaire de Y A ne ho menus albipes et 4 du Patrobus rufipes, et Ton ne saurait clouter que c'est l'un de ces deux insectes qu'à l'époque de la publication du Système Eleuthe- ralorum Fabricius considérait comme son Car. Rufipes, puisqu'il plaçait celui-ci dans la section «thorace corda- to», ce qui ne convient guères au Calathus fuscus. Dans ce cas, le Car. elegans doit être un insecte alongé et étroit , ce qui ne va ni au Cat. smarag- dulus Dejean, ni au Cat. elegans Schmidt-Gœbel. D'après la description de Fabricius, je croirais plutôt devoir y rapporter un insecte qui m'a été effective- ment envoyé eous ce nom par M. le Comte Manner- heim, qui lui-même l'avait reçu de M. Westermann comme venant de Java. Il est possible qu'il faille y réunir le Cat. nitididus Buquet, décrit fort superfi- 90 ciellemens par M. de Laporte (étud. entom. p. 60) et qui n'est pas le Smaragdidus Dejean, puisqu'il est cité comme espèce distincte dans la 3e édit. du Catalogue, p. 15. C. elegans. Long. 9 miil. Corselet: long l2/5 miJJ.; larg. 2. miJl. EJytres, longs ;V/2milL; larg. 3f/smill:. Je donne ces mesures détaillées pour prouver que cet insecte est plutôt plus alongé que plus court que le Facialis, car dans celui-ci les élylres ont 8f/0 niill. de long sur 5!/4 de large; le corselet ayant à peu près les mêmes proportions; ce qui fait que Dejean dit du Smarag- didus «qu'il est proportionnellement plus court et plus large; — que le corselet est beaucoup plus court et plus large» et que «les élytres sont proportionnel- lement plus courts que ceux du Facialis» ne sau- rait convenir à mon C. Elegans. La tête est carrée, moins grande que dans le Facialis; l'étranglement derrière les yeux est très-faiblement marqué; le front est parsemé de points peu marqués et porte de chaque côté près des yeux deux plis longitudinaux, dont l'intérieur, plus long, est arqué; il y a en outre entre les antennes une impression longitudinale bien marquée de chaque côté et une fossette sur le milieu; le reste est lisse; les yeux sont grands et très-saillants. Le corselet est un peu moins large que la tête avec les yeux, un peu moins long que large, peu élargi antérieurement; Je bord antérieur est peu échancré, les angles antérieurs droits, mais nullement avancés 91 et nullement relevés comme ils le sont clans le Facia- lis ; les côtes sont légèrement arrondis depuis l'angle antérieur jusqu'un peu au delà du milieu, où ils présen- tent une sinuosité assez marquée , plus longue que dans le Facialis; ici les côtés deviennent parallèles jusqu'aux angles postérieurs qui sont droits, aigus au sommet et relevés comme dans celte espèce ; la partie antérieure des côtés se recourbe davantage vers les côtés de la tête; la base est coupée carrément et et bisinuée; le dessus est convexe , coupé en deux dans Je sens de la longueur par une ligne fortement imprimée qui atteint les deux bords, mais qui s'élar-* git en fossettes à la section des deux impressions trans- versales, dont l'antérieure qui forme sur le milieu un angle rentrant, est moins marquée que la posté- rieure, laquelle forme également un angle très-ouvert, et aboutit de chaque côté à une fossette très-profonde située à la base près de l'angle postérieur; les bords, latéraux ne sont nullement déprimés, ils sont finement relevés sur toute leur longueur; la surface est presque lisse, et les rides transversales sont peu visibles. Les élytres sont d'un peu plus de la moitié plus longs que larges et environ du double plus, larges que le corselet , tronqués carrément à la base, dont le milieu est un peu prolongé pour entrer dans celle du corselet; les épaules sont à angles droits quoique assez arrondies au sommet; les côtés, presque parallèles , sont légèrement sinués avant le milieu , ce qui fait que leur partie postérieure est un peu arrondie; l'extrémité est coupée si oblique^ ment qu'on ne peut guères l'appeler tronquée, elle 92 est visiblement sinuée; l'angle externe est presque effacé, celui de la suture forme uu prolongement un peu tronqué à angle droit sur la suture , mais arrondi en dehors; (ceci explique pourquoi Fabricius ne parle pas de la troncature des élytres); le dessus est presque aussi convexe que dans Je Facialis, surtout antérieure meut, et les côtés descendent presque verticalement vers le bord latéral, qui est étroitement rebordé; ce rebord longe la base jusqu'au prolongement, et s'élargit un peu postérieurement; les stries sont bien marquées; toutes sont distinctement ponctuées, mais les deux premières et même la troisième le sont plus faiblement à quelque distance de la base; les intervalles les plus rapprochés de la suture sont un peu plus larges que ceux qui se rappro- chent des bords , ils sont médiocrement convexes , le 7e est un peu relevé en carène près de la 6e strie; le 3e porte 3 points sétifères distincts, et la série de gros points sur le 9e est un peu interrompue au milieu ; de ces points sortent quelques poils arqués fort longs, près de la base et de l'extrémité; la surfa- ce est lisse d'ailleurs; le dessous du corps ne parait pas ponctué. En dessus d'un vert doré chair et brillant , plus cui- vreux le long du bord extérieur des élytres ; le des- sous du corps, les palpes, les parties de la bouche et les antennes d'un brun noirâtre, avec les articula- tions et les tarses rougeâlres. Coptodera. Le nombre des espèces de ce genre s'est considéra* 03 blement accru depuis la publication du Species de Dejean. Celles qui y sont décrites son au nombre de 10 savoir : * 1. Coptodera crucifera. Dejean, Spec. V. p. 391. n°. 7. 2. Coptodera festiva. Dejean, Spec. I. p. 274. n°. I. 3. Coptodera signata. Dejean, Spec. I. p. 275. n°. 2. * 4. Coptodera depressa Klug; Dejean, Spec. Y. p. 393. n°. 8; Iconogr. des Coléopt. d'Eur. I. tab. 16. f. 2. Synon. C. undulata, Perty, Del. anim itin. Spix. et Mai t. Ins. p. 5. pi. 1. f. 10. 5. Coptodera emarginata Dejean, Spec. I. p. 276. ii°. 3. * 6. Coptodera gagatina. Dejean, Spec. V. p. 394, n° 9. * 7. Coptodera œrata Dejean, Spec. I. p. 277. n°. 4. Lebia œrata Knoch, Synon; 9. C. viridipennis G or y, Annal, de la Soc. Eut. de France IL (1833) p. 194. * 8. Coptodera picea M annerheim; Dejean Spec. II. p. 458. n°. 6. Brésil. Synon. C. velox Lacordaire; G or y, Ann. de la Soc. Ent. de Fr. II. (1833J p. 195; Cayenne. Note. Je me suis convaincu en comparant des individus types de Tune et de l'autre que ces deux insectes ne différaient nullement entre eux, quoique 94 dans la 3e édit. du Catalogue dû Comte Dejean, il* figurent comme espèces distinctes. 9. Coptodera quadipustulata Klug; Dejean Spec. I. p. 278. n°. 5. Brésil. 10. Coptodera gilvipes Eschs'choltz ; Dejean, Spec. Y. p. 396. n°. 10. Iles Philippines. Avant Dejeau, Fabricius avait décrit: 11. Carabus tnlobus, Syst. Eleuth. I. p. 182. n*. 67. espèce de Guinée que M. Schaum (Entom. Zeit. 1847. p. 44 ) nous apprend appartenir au genre Coptodera. Depuis la publication du Species ou trouve dans divers ouvrages les discriptions des espèces suivantes. * 12. Coptodera nigripennis Gory, Ann. de la Soc. Entom. de France 1833. p. 195. Cayenne Coptodera nlgrlpennis Dejean, 3e Catal. p. 12. 13. Coptodera unicolor Clievrolat, Coléopt. du Mexique, 2e fasc. 1834. n°. 1. Mexique. Synon. C. obscura de La porte, Etud. entom. 1834. p. 51. 14. Coptodera aurata Chevrotât, eod. op. 7e fasc. n° 162. 2. Mexique. Synon. Catascopus auratus. Mannerhelm, Bull. Mosc. 1837. n°. 11. p. 47. 15. Coptodera rufescens. Buquet, Ann. de la Soc. Entom. de France 1835. p. 617. Cayenne. 16. Coptodera bifasciata. Putzeys, Prém. entom. 1845. p. 42 n° 4i. Brésil. 95 17. Coptodera! elongata Putzeys, ejusd. op. p. 43. n° 42. Mexique. La forme étroite et alongée de cette espèce, à en juger par la description, me paraît singulière pour une Coptodera. N'appartiendrait-elle pas plutôt au genre Catascopus ou bien ne constitue-t-elle pas un genre voisin de ceux-ci et des Pericalus? 18. Coptodera bicincta Hope, Trans. Ent. Soc. Lond. 1845. Tom. IV. p. 15. Canton. 19. Coptodera interrupta Schmidt-Gœbel, Faun. birm. I. p. 53. n°. 1. Province de Martaban. 20 Coptodera elegantula Schmidt-Gœbel, ejusd. op. p. 54. n°. 2. Même localité. 21. Coptodera transversa Schmidt-Gœbel , ejusd. op. p. 54. n°. 3. Même localité. 22. Coptodera Jlexuosa S chmidt-Gœ bel, ejusd. op. p. 55. n°. 4. Même localité. 23. Coptodera viridipennis Le Conte, Ami. of the Lyc. of Nat. hist. of New-Jork, 1846. IV. p. 196. n°. I. Etats-unis. 24. Coptodera collaris Le Conte, ejusd. op. n\ 4. Même patrie. 25. Coptodera luculenta E richson, Wiegmann's Archiv, 1847. 1. p. 67. in «Conspect. faun. peruan». Pérou occidental. 26. Coptodera notata Boheman, Insect. Caffrar. 1. p. 58. n°. 60. Caffrerie intérieure. 27. Coptodera equestris. Boheman, ejusd. op. p. 59. n°. 61. Même patrie. 00 28, Coptodera amœnula Boheman, ejusd. op. p. 60. n°. 62. Même localité. 29. Coptodera fasciata Boheman, ejusd. oper. p. 61. n° 63. Mêmes endroits. Observations. Les autres espèces décrites sous le nom de Coptodera n'appartiennent pas à ce genre, ainsi: * Coptodera flavosignata Gory, (Ann. de la Soc. Enlom. de France, 1833. p. 193) et. C. trislgnata Buquet, (ejusd. oper. 1835. p. 61.6.) rentrent dans le genre que j'ai établi sous le nom de Lobodontus. (Bull. Mosc. 1842. p. 842.). * Coptodera? fasclatopunctata Reiche ( Rev. Zool. de la Soc. Cuviér. 1842. p. 313. n\ 39) m'a donué lieu à créer le genre Eurycoleus (Bull. Mosc. 1848. p. 125.), mais il convient de faire observer ici que cet insecle n'est autre que la Lebia pœciloptera Buquet (Annal, de la Soc. Eut. de France, 1834. p. 675 ) et que ce dernier nom spécifique comme plus ancien, devra rester à cette espèce. Coptodera fasciata Haldemann, ( Proceed. Act. nat. Se. 1. ) qui m'est inconnue , a été placée d'abord par M. Le Conte (Ann. of. llie Lyc. of Nat. bist. of New-Jork IV. p. 197. n°. 1.) dans les Thyreopterus \ mais d'après une observation au crayon que je trouve dans mon exemplaire du mémoire de ce savant, je vois qu'il a reconnu que c'était un Tetra- gonoderus. Quant aux Coptodera postica Dejean et madagas- cariensis Dupont. (3e Gâtai, de Dejean, p. 12), la 97 première, que j'ai décrite sous le nom de trisignatus, est le type de mon genre Lobodontus; la seconde, qui a été décrite sous le nom de Catascopus madagas- cariensis Gory, (Ann, de la Soc. Eut. de France, 1833. p. 205) et sous celui de Catascopus depressus Chaudoir (ejusd. oper. 1835. p. 441.) enfin sous celui de Beleopterus cyanipennis Klug, Wiegmann's Archiv, 1835. 1. p. 384. pi. VI. f. 3.) fait partie du genre Nycteis de La porte (Elud. entom. 1834. p. 148.). 30. Coptodcra figurât a. Long. 3V2"'. Tète carrée, un peu rétrécie derrière les yeux qui sont fort grands, très-saillants; le dessus plane, finement rugueux dans le sens de la longueur; deux impressions longitudinales entre les antennes. Corselet large et assez court, transversal, échancré antérieurement, très-légèrement rétréci vers la base, fortement arrondi aux angles antérieurs et sur les côtés ; base coupée carrément au milieu et un peu obliquement vers les angles postérieurs qui sont obtus, mais indiqués par une petite dent ou saillie latérale; le dessus fortement déprimé vers les bords latéraux: qui sont assez largement relevés; une impression transversale en arc de cercle près du bord antérieur, une autre postérieure parallèle à la base, se perdant des deux côtés dans une fossette; impressions et fos- settes assez profondes ; l'espace compris entre les impressions un peu convexe et coupé en deux par une ligne longitudinale bien marquée qui atteint les 7 • 98 deux bords; la surface distinctement ridée. Elytres un peu moins du double plus larges que le corselet, en carré fort peu alongés , un peu écbancrés au milieu de leur base; épaules arrondies, mais un peu avancées; côtés légèrement arrondis , extrémité tron- quée obliquement et légèrement sinuée; angle exté- rieur très-arrondi, celui de la suture émoussé; le dessus peu bombé, assez relevé le long du bord; le rebord se prolonge le long de la base; stries profon- des, fortement ponctuées; intervalles convexes, lisses; sur le 3e, trois points sétifères près de la 3e strie; sur toute la longueur du 9e, une rangée de gros points, et le commencement d'une 10e strie près de l'écusson. Le dessous du corps lisse, les pattes et les antennes peu alongées. Le dessus brun, plus obscur sur les élytres, beau- coup plus clair et diapbane sur le rebord latéral du corselet et des élytres ; sur chaque de ceux-ci, une tache arrondie, échancrée postérieurement, occupant les intervalles 3 — 7 au premier tiers de la longueur, et au second tiers une bande très-sinuée composée de six taches disposées par paires; les deux premières en arrière sur le 2e et le 3e intervalles; deux autres en avant des premières sur le 4e et le 5e intervalles, et deux autres plus petites, à une hauteur intermé- diaire, sur les deux intervalles suivants; taches et bandes d'un jaune-citron pâle ; le dessous du corps, pattes, parties de la bouche et antennes d'un brun rougeâtre assez clair. Je l'ai reçue de M. Buquet comme venant de Guinée; sa place est auprès de la Crucifera. 99 31. C. luteopicta. Long 5'". Une des grandes espèces de ce genre. Tête plus petite, surtout plus étroite que celle de la Depressa, carrée, un peu rétrécie antérieurement, mais nullement à sa base; yeux moins grands, un peu moins saillants; le dessus plus plane, lisse, avec une impression arrondie, peu marquée, de chaque côté entre les yeux, et 2 impressions longitudinales assez larges entre les antennes; celles-ci minces, peu alongées; labre carré, pas plus long que large, sans écliancrure au bord antérieur» Corselet un peu plus large que la tête, court, plus petit que celui de la Depressa, surtout moins élargi antérieurement; bord antérieur beaucoup moins échancré, eu sorte que les angles antérieurs sont beaucoup moins avancés; côtés bien moins arrondis antérieurement, moins si nues près des angles postérieurs; ceux-ci formant une légère saillie latérale, un peu émoussés; base tronquée, quelque peu arrondie; bords latéraux re- levés comme dans la Depressay impressions transver- sales également marquées ; l'espace qui les sépare assez bombé; la ligne longitudinale fine, peu enfoncée, s'arrête aux impressions. Elytres aussi larges propor- tionnellement, mais sensiblement plus longs ; côtés presque droits et parallèles; extrémité sinuée encore plus obliquement, l'angle externe plus effacé ; le dessus assez plane; les stries plus fines, légèrement ponctuées, les intervalles moins convexes, parsemés de quelques petits points; sur le 3* près des deux stries 3 points bien marqués et une rangée de T 100 points plus gros, assez rapprochés, sur toute la lon- gueur du 9e. Le dessous du corps lisse; pattes mé- diocres, crochets des tarses faiblement dentelés. D'un brun rougeâtre clair ; côtés du corselet encore plus clairs; le disque plus foncé; élytres d'un brun noirâtre ; sur chaque 2 grandes taches d'un jaune testacé sale, s'étendant toutes deux de la lre à la 8e strie; la première au premier tiers fortement échancrée antérieurement , remontant davantage vers la base intérieurement, bidentée derrière ; la seconde au deuxième tiers, oblique, descendant en zigzac vers la suture, atteignant presque le milieu avec un de ses angles antérieurs; abdomen de la couleur des taches; cuisses claires; genoux, jambes, tarses et extrémité des mandibules bruns. M. Bescke a trouvé cette espèce aux environs de Novofriburgo (Brésil.). Euleptds. Klugt Bericht ûb. Madag. InsecU p. 9. La place de ce genre est, selon nous, auprès des Calathus et des Oxy crépis Dejean. On en connaissait deux espèces, savoir: 1. E. geniculatus Klug, Bericht ùb. Madag. Ins. p. 43. n°. 22. tab. 1. f. 8. a. b. Madagascar, et * 2. E. caffer, Boheman, Ins. Caffr. I. p. 168. n°. 176. Gaffrerie. Nous en décrirons une troisième, savoir: 101 E. ooderus. Long. 4?//". 11 ressemble tellement au Caffer que je renvoie à la description de ce dernier dans l'ou- vrage de M. Boheman , en me bornant à indiquer les différences. Corselet un peu plus convexe; les angles postérieurs tout-à-fait arrondis. Elytres moins planes, moins longs, plus ovales ; côtés moins paral- lèles ; stries moins fortement imprimées; intervalles moins planes. Antennes entièrement jaunâtres, un peu plus obscures en dehors; trochanters des quatre pattes antérieures bruns. Simlâh ; rapporté par le Capitaine Boys. 2 exem- plaires. Erichson parle de deux espèces de ce genre (Wiegmann's Archiv, 1842. 1. p. 96. note), qu'il ne décrit pas. L'une, originaire du Cap de Bonne Es- pérance, est peut-être identique avec le Caffer, l'autre qui habite la Guinée, remarquable par ses antennes comprimées, se trouve dans les collections de M, Westermann et du Musée de Copenhague. UEuleptus sericeus Erichson (1. c. p. 131. n°. 17.) rentre dans le genre Homothes Newman qui, indépendamment de son corselet si rétréci postérieure- ment et de ses élytres tronqués , diffère générique- ment des Euleptus par sa languette plus étroite et dont les paraglosses sont plus larges, presque pointus à l'extrémité, arrondis extérieurement; les articles des tarses antérieurs des mâles sont moins fortement dilatés, tronqués carrément. 102 Les espèces décrites de ce dernier genre sont: 1. Homothcs elegans. Newman, Entoraologist, 1842. p. 402. de Port-Philip. (Nouvelle Hollande). 2. Homothes sericeus. Euleptus sericeus. Erickson. 1. c. Van Dieraen's Land. * 3. Homothes guttifer Germar. Linn. Entom. III. p. 166. n°. 7. Adélaïde (Nouvelle Hollande), et. * 4. Homothes micans. Germar 1. c. 167. n°. 8. Même localité. Celui-ci pourrait bien ne pas différer de YE. sericeus Erickson. Dolichus. C'est à tort que le Comte Dejean, et d'après lui les autres entomologistes, ont placé dans ce genre plusieurs espèces du Cap de Bonne Espérance telles que YAgonum badium 1Viedemannf le D. caffer Illiger et le V, rufipes Dejean. Ces insectes, vu la forme de leur languette, ne font même pas partie de ce groupe, et se rapprochent des Cymindis. Ils devront former un genre particulier, que je désigne par le nom de: Ctenoncus. ( xnis, peigne , oyxoç> crochet. ) Languette plus étroite et plus convexe en dessous que celle des Cymindis; les paraglosses qui adhèrent 103 également jusqu'à l'extrémité, y sont plus arrondis extérieurement et un peu repliés en dessus de même que l'extrémité de la languette; ils sont pubescents. Le dernier article des palpes labiales est un peu ovalaire, légèrement comprimé, et tronqué carrément. La dent du menton est tronquée à l'extrémité; les lobes latéraux sont peu aigus, presque arrondis antérieurement. Les tarses sont plus épais, couverts de poils épars en dessus et de cils serrés en dessous; les trois pre- miers articles des tarses antérieurs des mâles sont couverts de papilles comme les Cymindis; le quatriè- me de tous les tarses est distinctement échancré sans être bilobé, et moins étroit que dans les Cy- mindis, les crochets sont pectines presque jusqu'au bout,* les dents du peigne très-courtes. Le reste comme dans les Cymindis. Quoique suffisamment distinct des Cymindis tant par ses caractères, que par son faciès, ce genre ne saurait être placé ailleurs que dans le voisinage de ces insectes. Quant aux vrais Dolichus, leur place est auprès des Calathus, dont ils ont la languette et la plupart des caractères qu'ils partagent avec les autres genres du groupe des Anchoméniens. Parmi les Dolichus décrits dans le « Species » du Comte Dejean, il n'y en a que trois que je puisse rapporter à mes Cten&ncus avec quelque certitude; je les ai énumérées ci-dessus. Ma collection en ren- ferme deux nouvelles que je vais décrire. Le Dolichus rufipennis Dejean a été placé par M. Boheman dans 104 son nouveau genre Hystrichopus, intermédiaire entre les Ctenoncus et les Calleida; je ne puis rien dire de positif sur le D. sulcatus; quant aux D. cymindoides et fortlpes De Jean (3e catal. p. 32.) ils ne sont dé- crits nulle part et ne me sont point connus. • 4. Ctenoncus atratus. Long. 6*/4'". 11 ressemble beaucoup au Cajfer, quoiqu'il en diffère essentiellement. La tête est plus grande, et moins rétrécie derrière les yeux qui sont moins saillants et assez aplatis. Le corselet est plus long, presque aussi long que large, moins et fort peu échancré au bord antérieur; moins arrondi sur les côtés, un peu plus cordiforme, légèrement échancré au milieu de la base; les angles postérieurs quoique arrondis, sont un peu plus marqués ; la fossette de chaque côté de la base est. plus enfoncée, les bords latéraux sont un peu plus brusquement relevés. Les élytres sont plus courts et bien moins larges et leur largeur n'excède que de moitié celle du corselet; l'extrémité est tronquée plus carrément, l'angle exté- rieur est moins arrondi; le dessus est plus plane, les intervalles moins relevés, je n'ai observé que 3 points sur le 3e. Entièrement d'un noir plus brillant en dessous qu'en dessus; parties de la bouche et antennes rou- geâlres, palpes brunes ainsi que les trois premiers articles des antennes, avec les extrémités de chacun des articles rougeâlres; les bords du corselet ne sont 105 pas transparents et d'un brun clairs comme dans le Caffer. Il habite les environs du Gap de Bonne Espérance. 5. C. rotundicollis. Long. 6V5"'. 11 est de forme beaucoup plus élargie que les autres espèces. La tête est un peu moins petite que celle du Coiffer, moins rétrécie derrière les yeux qui ne sont pas plus saillants que ceux de l'espèce précédente. Le corselet est beaucoup plus large et plus grand, de près de moitié plus large que la tête avec les yeux, un peu moins long que large, un peu plus étroit vers la base; le bord antérieur est plus régulièrement écbancré en arc de cercle, ce qui fait que les angles antérieurs sont moins avancés; les côtés sont bien plus arrondis; la base est forte- ment échancrée, les angles postérieurs qui sont très- arrondis, sont un peu prolongés en arrière; le dessus est un peu plus convexe, les rides transversales sont plus faibles et moins rapprochées les unes des autres, la ligne longitudinale du milieu est plus marquée et atteint les deux bords; les fossettes latérales de la base sont plus enfoncées ; le long des bords anté- rieur et postérieur, on observe des rugosités longi- tudinales; celle du bord latéral est remplacée par de petits points enfoncés peu rapprochés ; les bords la- téraux sont plus déprimés et moins brusquement relevés. Les élytres sont un peu plus larges que le corselet et d'un tiers environ plus longs , que lar- ges, ovales,, à épaules très-effacées, à côtés assez 106 arrondis; l'extrémité est plus largement tronquée et moins sinuée; le dessus est plus plane, déprimé et assez largement rebordé vers les côtés; le bord pos- térieur est aussi légèrement déprimé et un peu relevé; la base est moins écliancrée; le dessus est strié et ponctué de la même manière ; il n'y a que trois points sur le 3e intervalle et un entre la base de la Ie strie, et celle du commencement de strie près de récusson, laquelle est plus courte que dans le Caffer; les intervalles sont un peu moins relevés. Il n'y a pas d'ailes sous les élytres. D'un noir plus terne en dessus, qu'en dessous; boucbe et palpes d'un brun rougeâtre, avec le mi- lieu des articles de celles-ci plus obscur; le premier article des antennes ferrugineux avec une tache brune sur le haut; le 2d et le 3e bruns avec les extrémités plus claires, les suivants rougeâtres. Du Cap de Boune Espérance. Metaxymorphus. ( ftcraÇv, entre deux, /"o'ççpj?, forme. ) J'établis ce genre sur le Dromius frenatus Dejean, qui a été placé à tort dans les Dromius dont il dif- fère par la conformation de la lèvre inférieure ou languette, qui est à peu près comme celle des Cte- noncus, auprès desquels il vient naturellement se placer. J'y joins une seconde espèce qui me parait nouvelle, de taille beaucoup plus grande et que je décrirai plus bas. 107 Caractères génériques. Languette semblable à celle des Ctenoncus ; plus tronquée antérieurement ; paraglosses un peu plus avancés et plus arrondis à l'extrémité. Palpes labiales à dernier article un peu ovalaires, légèrement renflées, non comprimées. Menton comme dans les Cymindis. Mâchoires de même, moins ciliées intérieurement. Palpes maxillaires comme dans les Ctenoncus. Tarses comme ceux des Cymindis. Antennes plus grêles que dans les Cymindis, à peu près comme celles des Ctenoncus. * 1. M. frenatus Cap de Bonne Espérance. Dromius frenatus Dejean, Spec. V. p. 351, n°. 23. 2. M. Goryi. Lonç. 5l/J". Tête comme dans le Frenatus ; moins rétrécie derrière les yeux qui sont moins saillants. Corselet plus large et un peu plus court, plus arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs qui sont moins relevés, tandis que la partie antérieure des côtés l'est un peu plus ; la ligne longitudinale du milieu est moins enfoncée, la base et les bords sont un peu plus rugueux. Les élytres sont proportionnellement un peu plus larges, plus arrondis sur les côtés ; nul- lement rétrécis vers la base , tronqués un peu obliquement et quelque peu échancrés à l'extrémité; 108 Pangle de la suture est un peu prolongé, mais sou sommet est très-arrondi ; le dessus est un peu plus bombé ; les stries sont fines et légèrement ponctuées; les intervalles sont très-finement réticulés, plaues; le premier des deux points du 3e intervalle est placé plus près de la base. Les antennes sont plus longues et plus minces. L'insecte est d'un jaune plus rougeâtre que le Frenatus ; le dessus de la tête est également rembruni; on retrouve les deux bandes longitudinales brunes sur le milieu du corselet ; les élytres sont d'un brun clair et , comme plusieurs Cymindis , ils ont une bordure rougeâtre plus étroite vers l'extrémité et qui antérieurement se dilate en tache numérale. Cette espèce qui habite également le Gap de Bonne Espérance, se trouvait dans la collection de M. Gory auquel je l'ai dédiée ; j'en ai vu un second individu dans celle de Dupont actuellement appartenant à M. le Comte G. Mniszech. Je n'ai trouvé dans l'ouvrage de M. Boheman sur les insectes de la Cafïrerie aucune espèce qui puisse rentrer dans ce genre. Glyphodactylà. Bull. Mosc. 1837. VII. p. 8. Je place au moins provisoirement dans ce genre une espèce de Madagascar que j'ai trouvée dans la collection Gory, mais qui diffère beaucoup de l'espèce 109 type, la G. Femoralis, par la conformation de son corselet. Je compléterai l'exposé des caractères du genre en disant que la languette est étroite, arrondie à l'extrémité, munie de 4 poils, placés par paire, les uns tout-à-fait à la pointe, les autres derrière ceux-là ; les paraglosses adhérents jusqu'au bout de la languette , la dépassent un peu et se terminent en pointe triangulaire un peu émoussée, La mandibule droite est munie intérieurement, vers le milieu, d'une dent obtuse assez saillante. Il ne saurait maintenant y avoir de doute que ces insectes avoisinenl les Ctenoncus. 2. G. madagascariensis. Long: 3V4'". Tête comme dans la Femoralis, plus rétrécie postérieurement ; front un peu plus convexe; impressions latérales plus profondes, yeux plus sail- lants. Corselet presque aussi long que large, très rétréci postérieurement; bord antérieur coupé carré- ment ; angles obtus, distants des côtés de la tête, à peine arrondis au sommet; côtés assez arrondis et se redressant brusquement tout près de la base, de manière à former un angle droit un peu saillant; base très-légèrement arrondie presque droite; le des- sus passablement convexe, nullement déprimé sur les côtés, mais distinctement relevé en bourrelet obtus ; l'impression transversale distincte quoique peu en- foncée; la postérieure au contraire très-profonde et se terminant des deux côtés tout près des angles en une petite fossette très-enfoncée ; la ligne du milieu 110 est presque entière et bien marquée ; la surface est lout-à-fait lisse. Les élytres sont à peu près comme dans la Femoralis, un peu plus courts et proportion- nellement un peu plus larges ; l'extrémité est plus obliquement sinuée ; les stries sont plus profondes et deviennent presque des sillous près du bord la- téral ; les intervalles, surtout ceux extérieurs, sont très-convexes ; la ponctuation des stries est très-forte, ce qui fait que les intervalles paraissent crénelés sur les côtés ; le rebord de la base est plus fort ; la Ie et la 2e strie se réunissent avant d'arriver à la base; il y a 3 points peu distincts sur le 3e intervalle. Le dessous du corps est lisse ; le dernier anneau de l'abdomen porte deux assez grands enfoncements arrondis, placés transversalement l'un près de l'autre et de chacun desquels sort une touffe de poils jaunes. Entièrement d'un noir très-luisant; mandibules et jambes brunes; bouche, antennes et tarses rougeâtres. J'observai encore que le bord inférieur des cuisses porte près de la base une petite dent assez aiguë et que le dessus des tarses n'est pas déprimé ; que ceux-ci sont en général plus grêles. Rapportée de Madagascar par M. Goudot. Diaphoroncus. ( ôiûçoçoç, différent, oyyoç» crochet. ) . J'ai établi ce genre sur un insecte que M. Gory a fait connaître sous le nom de Dollchus rufus et qui, quoique voisin des Ctcnoncus, en diffère par la forme lll de la languette et par les crochets des tarses simples, ce qui m'a déterminé à l'en séparer ; j'y ait joint deux espèces d'Afrique qui lui ressemblent beaucoup par la forme et par les caractères. Caractères génériques. Languette plus ou moins relevée en corne, portant à sa base deux poils, d'ailleurs semblable à celle des Ctenoncus; paraglosses glabres, repliées en dessus vers le bout, semblables à celles de ces derniers, mais formant un angle droit à leur extrémité du côté de la languette, qu'elles dépassent un peu ; ( ce caractère est surtout bien développé dans le D. rufus, et s'obli- tère dans les deux autres). Palpes labiales minces ; le dernier article cylindri- que, grêle, nullement rende ni sécuriforme. Mandibules assez larges vers la base ; quelquefois striées en dessus ; la fossette latérale est moins placée sur le côté, et empiète davantage sur le dessus ; d'ailleurs comme dans les Ctenoncus. Menton à peu près comme dans ceux-ci ; la dent du milieu tantôt très-aiguë ( D. rufus ) tantôt arrondie au sommet. Tarses plus étroits, glabres en dessus ; le 4e article moins éch ancré ; les crochets simples ; cependant dans le Ferrugineus on observe avec une forte loupe quelques dentelures obtuses à la base. Antennes moins grêles ; articles extérieurs un peu comprimés ; les 3 premiers glabres. 112 Le faciès de ces insectes est assez différent de ce- lui des Ctenoncus et ils ressemblent plutôt à de grands Demelrias de forme large. 1 D. ru fus. Dolychus rufus Gory, Annal, de la Soc. Entom. de France, 1833. p. 231. Long. 6l/An'. La tête est assez grande, arrondie, plus rétrécie postérieurement que dans les deux es- pèces suivantes, légèrement prolongée en forme de col et offrant sur les côtés un rendement dans lequel s'emboite la partie postérieure des yeux qui ne sont guères plus saillants que le renflement et assez petits; le dessus est peu convexe, lisse, sauf quelques très légères rides longitudinales sur les côtés du front et sur répislome; une fossette courte mais bien marquée entre les antennes et un repli assez tranchant le long du bord interne des yeux, lequel se prolonge un peu sur le renflement latéral. La largeur du corselet dépasse de fort peu celle de la tête avec les yeux ; il est moins long que large et assez court sur le mi- lieu, vu la profonde échancrure en arc de cercle du bord antérieur; angles antérieurs très-avancés en poin- te un peu arrondie au sommet ; le corselet est un peu rétréci vers la base ; les côtés ne sont que peu arrondis antérieurement et très-faiblement sinués vers les angles postérieurs qui sont quelque peu obtus, un peu relevés, à peine arrondis au sommet ; la base est légèrement échaucrée en arc de cercle au milieu et remonte très-peu obliquement vers les angles ; le 113 dessus est presque lisse, plane, déprimé vers les bords et les angles antérieurs , les bords latéraux sont assez largement relevés ; les impressions trans- versales forment des angles rentrants et sont peu marquées, les deux fossettes de la base sont assez profondes ; la ligne longitudinale du milieu est fine^ bien marquée et n'atteint pas le bord antérieur. Les élytres sont de moitié plus larges que le corselet et de moitié plus longs que larges , en rectangle dont les angles antérieurs sont arrondis, quoique bien marqués ; le bord antérieur est muni d'un rebord formant une échancrure assez marquée ; les côtés ne sont arrondis que vers les épaules et vers les angles postérieurs externes ; l'extrémité est tronquée très peu obliquement, légèrement arrondie, sans sinuosité; le dessus est assez plane, un peu déprimé et assez rebordé sur les côtés ; les stries, au nombre de neuf avec un commencement assez long d°une 10e près de Fécusson, sont fines, légèrement pointiliées ; les intervalles assez planes sont légèrement relevés vers le milieu, ils sont finement réticulés et avec une forte loupe on y aperçoit les traces d'une ponctuation très-faible et très-clair-semée ; il n'y a sur le 3* inter- valle que deux petits points distincts, placés près de la 3' strie, le premier au quart de la longueur, le 2d non loin de l'extrémité ; la rangée de points du 9e n'est pas interrompue. Le dessous du corps est pres- que lisse. D'un brun rougeâtre , plus clair sur les élytres , l'abdomen, les cuisses et les parties de la bouche. Cap de Bonne Espérance» 8 111 2. D. ferrugïneus. Long. 5'". Beaucoup plus petit que le précédent et proportionnellement plus étroit. La tête est bien plus petite et plus étroite ; moins prolongée à la base ; la fin du renflement est un peu plus marquée sur les côtés, quoique pas autant que dans le sui- vant ; le corselet est bien moins large, surtout anté- rieurement , fort peu rétréci postérieurement , pres- que carré, presque aussi long que large ; le bord antérieur est beaucoup moins échancré; les angles an- térieurs ne sont point avancés, ils sont arrondis ainsi que l'extrémité antérieure des côtés qui sont plus ré- nués vers la base ; les côtés de la base remontent plus obliquement vers les angles postérieurs ; qui sont lé- gèrement saillants, le rebord latéral est un peu moins large dans sa partie antérieure. Les élytres ont le double environ de la largeur du corselet ; leur forme et leurs proportions sont les mêmes que dans le Ru- fus ; l'extrémité est un peu plus arrondie ; les stries sont plus marquées ; les intervalles un peu plus uni- formément arrondis et plus distinctement réticulés. Sierra Levna. 3. D. cyclogonus. Long. 4I/V//- Encore plus petit que le précédent dont la forme de son corselet le distingue suffisam- ment. Le renflement de la tête derrière les yeux est plus sensible et il est séparé de la partie posté- 115 rieure qui forme un col très-épais par un léger étran- glement qui se prolonge en s'affaiblissant sur le vertex > le front est plus lisse. Le corselet est plus court, un peu plus large ; le bord antérieur est encore moins échancré ; les angles antérieurs et la partie antérieure des côtés encore plus arrondis, les angles postérieurs le sont tout-à-fait, ils n'offrent aucune saillie, ne sont que peu relevés et ne sont précédés sur le côté d^ aucune sinuosité; le dessus est un peu moins plane ; le rebord latéral moins large , moins dilaté postérieurement ; la surface est plus distinctement ridée transversalement» Les élytres diffèrent fort peu de ceux de l'espèce précédente ; les côtés sont seulement plus parallèles, le rebord latéral plus étroit et la ponctuation des intervalles un tant soit peu plus distincte. Les an- tennes sont moins comprimées et moins alongées ; les articles extérieurs sont plutôt ovalaires qu'en forme de rectangle. Il est d'une couleur généralement plus claire que les précédents sur les bords du corselet, les élytres, l'abdomen, les antennes, les jambes et les tarses. Il m'a été envoyé par M. Buquet, comme venant du Cap de Bonne Espérance. Pristonychus. Nos lecteurs se rappeleront sans doute que c'est à propos du genre Volichus que nous nous sommes laissés aller à cette digression sur les genres Cte- noncus, Metaxymorphus, Glypho dactyla et Diapho- roncus, qui doivent , selon nous, se placer auprès 8* 116 des Cynùndis ; il est temps Je revenir au groupe dont fait partie Je véritable Dolichus et que d'après Ericbson nous nommerons les Ânchoniénidcs (Ancho- menini. ), Fidèles au principe que les organes de la nutrition jouent dans l'organisation des êtres vivants un rôle supérieur à ceux de la locomotion , nous faisons renirer dans ce groupe, les Onypterygia, les Dyscolus avec les Loxocrepis, les Colpodes, les A m- blytellas Erichson, les Omalosoma ou Eudromus, Klug; les Oxy crépis Dej eau, les Cardiomera Bas si, etc. En lisant attentivement les caractères assignés aux genres Pristonychus et Calatlius par le Comte De- jean, dans son Species, par Ericbson dans sa Faune du Brandebourg et par Redtenbacber dans les tabel- les de son ouvrage intitulé « die Gattungen der deuts- chen Raferfauna », on se convaincra qu'ils sont peu trancbés. Je crois en avoir observé deux qui le sont bien plus et au moyen desquels on ne pourra jamais confondre ces deux genres. Dans les Calatlius le des- sus des tarses est glabre et l'on remarque deux fortes cannelures près du côté extérieur des tarses des deux paires postérieures de pattes, tandis que dans les Pristonychus le dessous des tarses est cons- tamment couvert de poils nombreux et il n'existe aucune trace de deux cannelures ou sillons sur les tarses postérieurs. Cette observation m'oblige de transporter dans le genre Calatlius le Pristonychus insignis de mon « Enumération des Carabiques du Caucase etc ». L'absence de cannelures distingue les Taphtia et les Pristodactyla des Calatlius ; dans ces 117 deux genres qui, comme on le sait, se distinguent par la forme du dernier article des palpes labiales , le dessus des tarses est glabre ; une espèce de Rus- sie, le Calathus caucasiens présentant les caractères des Pristodactyla et différant des Calathus par l'ab- sence de cannelures devra être placée avec le Pristo- dactyla. C'est également par l'absence de toute pu- bescence sur le dessus des tarses autant que par les crocbels simples que les Sphodrus se distinguent des Pristonychus. Cependant on sait combien ce dernier caractère s'oblitère dans un grand nombre d'espèces du second de ces deux genres ; il est à peine visible dans le P. polyphemus Rambur et disparaît tout- à- fait dans le P. Schreibersii, qui fait évidemment le passage des Pristonychus aux Sphodrus, mais qui n'en a pas moins le dessus des tarses très-pubescent. Comme ce caractère se retrouve dans le Sphodrus picicornis Klug, je crois que Dejean a eu tort de le placer dans ce genre, et je le transférerai dans les Pristonychus, quoique je n'aie pas pu distinguer de dentelure aux crochets ; je le fais avec d'autant plus de fondement que son faciès le rapproche beau- coup plus des Pristonychus que des Sphodrus. Dyscolus. Sous-genre Stenocnemus. St. pallidipes. Long. 5V2 11 diffère principalement du St. Chevro- latii par la forme de son corselet et par sa coloration. 118 La tête est un tant soit peu plus large, d'ailleurs semblable en tous points. Le eorselet est un peu plus long, bien plus étroit, aussi long que large, beaucoup moins arrondi sur les côtés et plus longue- ment sinué avant les angles postérieurs qui sont droits et à peine arrondis au sommet ; la base est coupée plus carrément ; le dessus offre la même convexité et les mêmes impressions ; le rebord latéral est plus étroit dans sa moitié antérieure. Les élytres ont exac- tement la même forme et les mêmes proportions ; le dessus offre la même convexité ; les stries et la ponctuation ne différent point. Tout le dessus est d'un noir très-brillant ; le des- sous d'un brun-noirâtre, les trocbanters des 6 pattes d'un brun clair ; les palpes, les antennes ? ( mon exemplaire n'a conservé que le premier article de celles-ci ) et les pattes d'un jaune pâle. Egalement originaire du Mexique. Je l'ai trouvé dans la collection Gory. Sous genre : Ophyodactylus. 0. œquinoctiaUs. Long. 55/4'"- Un peu plus grand que le Subviol a- ccus auquel il ressemble beaucoup. 11 en diffère par le corselet qui est plus étroit, ce qui lui donne un aspect plus alongé, et dont les angles antérieurs sont plus avancés, plus aigus ; les côtés sont moins arron- dis derrière les angles, ce qui fait qu'ils sont plus anguleux vers le milieu, la sinuosité postérieure est 119 un peu plus longue ; les élytres sont plus longs , plus planes, les stries sont moins marquées et les intervalles sont tout- à-fait planes. Les parties qui sont d'un brun rougeâtre dans le Subviolaceus sont presque noires dans VAcquinoctialis; les éljtres sont d'un beau bleu d'acier très-luisant, tandis qu'ils sont violets et peu brillants dans l'es- pèce du Brésil. J'ai comparé deux individus parfai- tement identiques de chacuue des deux espèces. 11 babite les plaines de la Colombie et m'a été envoyé par M. Guérin. Sous-genre Paranomus. P. FischerL Long. 3'''. Beaucoup plus petit et plus raccourci que le Liherminleri. La tête diffère fort peu ; les impres- sions frontales sont les mêmes, mais les côtés du front ne sont point ridés; les yeux sont un peu sail- lants. Le corselet est carré , moins long que large i plus court que dans le L'herminieri, proportionnel- lement plus large, nullement rétréci postérieurement; légèrement arrondi sur les côtés et aucunement sinué près des angles postérieurs qui sont un peu plus obtus, mais très-peu arrondis ; les côtés de la base remontent un peu plus obliquement vers les angles; les impressions du dessus sont les mêmes, celle pos- térieure est presque effacée ; la base et le fond des fossettes basales sont légèrement ponlués et distinc- tement rugueux ; la partie antérieure du rebord la- 120 têraï est moins relevée et plus étroite. Les élytres ont presque le double de la largeur du corselet ; ils sont en ovale peu alongés ; proportionnellement un peu plus larges et beaucoup plus courts que ceux du Lherminieri et plus arrondis sur les côtés, plus sinués à l'extrémité ; le dessus est strié et ponc- tué de la même manière ; le rebord latéral est moins relevé et bien plus étroit { les intervalles ne sont nullement réticulés. La couleur est exactement la même » sauf les pat- tes et l'anus qui sont d'une teinte plus claire. Je dois cette espèce à la générosité du vénérable Vice-président de notre Société, M. Fiscber de Wald- heim, qui l'avait reçue à Paris comme venant de l'île Bourbon et qui me l'a sacrifiée , quoiqu'elle fût unique dans sa collection. Dyscolus véritables. 1. D. nitidipennis. Long. 4,/4/". 11 se rapproche du D. variabilis Che- vrotât, (Bull. Mosc. 1837. VII. p. 15.). mais il est bien plus court et proportionnellement plus large dans les élytres. La tête est plus étroite ; le corselet un peu plus court, moins rétréci postérieurement ; les côtés sont un peu moins arrondis vers les angles antérieurs, un peu anguleux vers le milieu, nullement sinués postérieurement, les angles quoique nullement arrondis au sommet, ne sont point saillants. Les ély- tres sout beaucoup plus courts et plus élargis , 121 tronqués très-carrément à la base ; nullement élar- gis vers l'extrémité ; les côlés sont parallèles , ils s'arrondissent vers les épaules et vers l'extrémité qui est à peine sinuée et arrondie d'une manière plus obtuse ; les stries sont encore plus fines ; les inter- valles lout-à-fait planes. Les antennes sont un peu moins longues et plus grêles. La couleur est presque la même que celle du Variabilis ; seulement les élytres au lieu d'être d'un cuivreux-rougeâtre sont d'un bronzé- verdâtre très brillant. Cet insecte m'a été envoyé par M. Guérin, comme venant des plaines de la Colombie. 11 se rapproche du D. ( Anchomenus ) chalybeus Dejean qui habite la Colombie et le Brésil. 2. D. rufitarsis. Long. 35/4"'. Ce joli insecte se rapproche par sa forme du précédent, mais il est plus petit et encore moins alongé. La tête est plus courte, très-lisse ; les yeux plus proéminents, presque hémisphériques ; le corselet est aussi plus court, presque transversal, un peu plus anguleux sur le milieu des côtés qui sont plus sinués près des angles postérieurs ; ceux-ci quoique légèrement saillants , sont émoussés au som- met ; les fossettes latérales de la base, sont moins profondes et légèrement rugueuses ; les rebord laté- raux sont moins largement relevés. Les élytres sont 122 Un peu moins longs ; les épaules sout plus arron- dies, quoique le milieu de la base soit tronqué ; le milieu des côtés est parallèle sur une moindre lon- gueur ; l'extrémité est presque tronquée, quoique très-obliquement ; la sinuosité est très-peu marquée ; la suture est terminée par une dent très-fine , alon- gée, très- aiguë comme celle qui termine les élytres de beaucoup de Cïcindela, le dessus est très-lisse, un peu aplati sur le haut ; les stries sont assez mar- quées ; les intervalles sont légèrement convexes ; l'ex- trémité du 5e, Ge, Ie et 8e forme une légère callosité; sur le 3e, il y a 3 points enfoncés dont l'un touche à la 3e strie et les deux suivauts à la 2e ; il y a en outre une rangée de gros points le long du bord extérieur. Les antennes et les pattes sont moins alongées. Les élytres sont d'un beau vert-cuivreux éclatant, avec une tache couleur de feu autour des épaules et une autre de la même couleur sur la callosité ; le reste du corps est d'un brun noirâtre luisant; l'extré- mité des palpes, celle du 1er article des antennes, tous les suivants, les tarses et l'articulation de la base des cuisses d'un ronge ferrugineux clair. Cet insecte habile l'île de Sumatra ; j'en ai vu un second individu dans la collection que le Comte Mniszcch a achetée à M. Dupont. 3. D. cyanonotus. Long. 5V2'". 11 se rapproche par la forme du V. cœruleomarginotus Chcvro/at, mais il est un peu 123 plus petit. La têle est comme dans celui-ci, mais elle est un peu plus amincie en forme de col derrière les yeux qui sont plus saillants. Le corselet est un peu plus arrondis près des angles postérieurs qui sont tout- à-fait droits et dont le sommet est aigu. Les élytres sont un peu moins larges vers la base, plus obtus et moins acuminés vers l'extrémité ; les rangées de petits points enfoncés du Cœruleo- marginatus, sont remplacées par des stries très-fines, distinctement ponctuées, un peu plus marquées vers l'extrémité ; les intervalles sont tout-à-fait planes ; sur le 3e intervalle on retrouve les trois gros points pla- cés de même et la rangée près du bord. D'un noir très-brillant ; le dessus du corselet bleu- âtre ; les élytres d'une belle couleur bleu-d'acier très-luisante ; intérieur de la boucbe, base de tous les articles des antennes, celle des quatre tarses pos- térieurs, jointures de base des cuisses des quatre pattes antérieure et extrémité des articles des palpes rougeâtres ; mandibules et les sept derniers articles des antennes vers l'extrémité bruns. 11 habite la Colombie. 4. D. cyanellus. Long. 5l/4'". Il ressemble beaucoup au précédent, mais il est moins luisant. La tête est comme dans cette espèce , les impressions frontales sont un peu moins enfoncées et finement ridées. Le corselet est moins arrondi sur les côtés, à peine sinué vers les angles postérieurs qui sont moins droits, un peu ob- 124 tus, quoique leur sommet ne soit nullement arrondi; le dessus est un peu moins lisse, on y distingue de petiles rides transversales plus distinctes le long de la ligne longitudinale du milieu qui est moins enfon- cée, ainsi que les fossettes de la base ; les bords laté- raux sont un peu moins relevés. Les élytres sont plus parallèles, un peu plus larges postérieurement ; les stries sont bien marquées, distinctement ponctuées; les intervalles légèrement convexes. D'un brun-noirâtre foncé, moins luisant que dans le Cyanonotus ; éiytres d'un bleu d'acier obscur peu brillant; articles extérieurs des antennes bruns; extré- mité des articles des palpes et des trois premiers articles des antennes rougeâtre. 11 paraît ne pas être rare aux environs de INovo- Friburgo au Brésil, d'où il m'a été envoyé par M. Bescke. 5. D. œreipennis. Long. 3V2'". 11 est beaucoup plus petit que le précédent, mais il s'en rapproche par la forme. La tête est plus courte , lisse , les impressions entre les yeux et les antennes plus enfoncées. Le cor- celel est dans sou milieu plus large que la tè- te avec les yeux , carré , moins long que large, peu écliancré au bord antérieur , légèrement an- guleux sur le milieu des côtés ; ceux-ci peu arron- dis avant et après cet angle qui est peu sensible et très obtus ; les angles antérieurs et postérieurs sont arrondis au sommet ; le dessus est légèrement ridé 125 transversalement) assez convexe au milieu, plus dé- primé devant les fossettes de la base ; le rebord la- téral est assez largement relevé vers la base, mais il se rétrécit vers les angles antérieurs ; les impressions du dessus sont comme dans le précédent. Les élytres ont en petit la forme et les proportions de ceux du Cœruleo^margînatus et sont tout-aussi acumiués ; leur base est seulement un peu moins larges ,* ils sont slriés et ponctués comme ceux du Cyanonatus , sauf que les stries sont gravées un peu plus profon- dément et plus fortement ponctuées ; les intervalles sont aussi planes. D'un brun foncé, avec les côtés du corselet plus clairs, un peu diaphanes : élylres d'un bronzé métal- lique peu luisant assez clair ; extrémité des articles des palpes, les quatre premiers articles des antennes et les tarses roux ; un point noir sur T extrémité de chacun des articles de ceux-ci ; les sept derniers articles des antennes rembrunis au milieu. 11 vient des mêmes contrées que le précédent et j'en ai également reçu quelques exemplaires de M. Bescke. 6. D. acutipmnis. Long. 5V3/;/. Il est de forme beaucoup plus rac- courcie que le Cœruleo-marginatus. La tête est un peu plus large ; le corselet est plus grand, plus large; un peu rétréci antérieurement ; échancrure du bord antérieur coupée carrément au milieu , angles anté- rieurs assez avancés, arrondis au sommet; côtés régu- 126 lièrement arrondis d'un angle à l'autre ; la base un peu arrondie en arc de cercle ; angles postérieurs obtus , un peu arrondis au sommet ; le dessus très lisse, assez convexe au milieu, tout aussi déprimé et rebordé sur les côtés, les impressions transversales plus marquées ; au milieu de la fossette des côtés de la base, s'élève près de l'angle postérieur, un assez large tubercule arrondi au sommet et bien distinct. Les élytres dépassent peu la largeur du corselet , ils sont presque aussi larges que ceux du Cœruleo- marginatus, mais beaucoup plus courts ( 4 mill. sur 5V2 ) ; de même que dans cette espèce ils s'élar- gissent vers les épaules, l'extrémité de chaque n'est nullement sinuée et se termine en une large pointe aiguë qui forme sur la suture une angle rentrant très aigu ; les stries sont profondément gravées, à peine ponctuées ; les intervalles très-planes ; on relrouve près du bord extérieur la rangée de gros points en- foncés, mais je n'ai aperçu dans mon individu aucun des 3 points du troisième intervalle ; la partie posté- rieure du dessus est un peu plus bombée. Très-luisant ; élytres d'un cuivreux bronzé assez clair ; le reste du corps noir, avec quelques reflets métalliques dans les impressions postérieures du cor- selet ; intérieur de la bouche et extrémité des palpes rougeâtres ; palpes et antennes brunes, celles-ci plus claires vers l' extrémité. Colombie. 7. D. brevicollis. Long. 37/8'". Il se rapproche de l'espèce précédente 127 par la forme du corselet. La tête est assez étroite , petite ; les yeux médiocrement saillants, les impres- sions du front légèrement rugueuses. Le corselet est beaucoup plus court , proportionnellement un peu moins large, transversal, plus rétréci antérieurement ; Téchancrure du bord antérieur et les angles sont con- formés de même ; les côtés sont plus arrondis ; la base est coupée carrément ; les angles postérieurs , quoique un peu obtus, ne sont nullement arrondis au sommet; le dessus est moins lisse, moins convexe; le rebord latéral se rétrécit antérieurement ; l'impres- sion transversale antérieure est plus rapprochée du bord et ne forme pas d'angle rentrant ; entre la par- tie antérieure de la fossette des côtés de la base et la dépression du bord latéral s'avance une petite convexité qui n'atteint cependant pas le bord posté- rieur ; le fond et les bords des fossettes distinctement rugueux. Les élytres ressemblent assez à ceux du Cœruleo-marginatus ; ils se rétrécissent moins pos- térieurement et sont moins acuminés ; ils dépassent considérablement le corselet en largeur ; les stries sont un peu distinctes que dans cette espèce, mais moins que dans le Cyanonotus ; la ponctuation est aussi forte que dans celui-ci. Les antennes sont moins alon^ées. Très-luisant ; les élylres de la couleur de ceux du Cyanonotus, le reste du corps noir ; bouche, palpes et antennes brunes. Colombie. 11 m'a été envoyé par M. Buquet, 128 DlCRAÏSONCUS. ( tftxçttro'ç, bifide, Syxoç, crochet. ) Les caractères de ce genre sont comme ceux des Anchomenus, avec les différences suivantes: Languette arrondie à l'extrémité, avec une échan- crure au milieu du bord antérieur, paraglosses sépa- rés de l'extrémité de la languette par une incision plus profonde. Dent de réchancrure du menton plus courte, beau- coup moindre et moins aiguë ; derrière la dent une carène qui se prolonge jusqu'à la base. Tarses comme ceux des Dyscolus, mais plus étroits ; le 4e article de ceux de la dernière paire n'est pas visiblement échancré ; le 5* est garni eu dessous de chaque côté d'une rangée de petites épines. Crochets des tarses presque droits, un peu arqués au bout, fendus à la base ; lobe inférieur plus court que le crochet, spiniforme, droit, très-aigu. Une espèce de ce genre, la même peut-être, est figurée avec les détails sur la pi. 2 de l'ouvrage de Schmidt-Goebel «Fauna birmanica», mais sans nom et sans description. Les détails sont exacts, cependant rincision qui sépare l'extrémité de la languette de celle des paraglosses, est représentée trop profond ( (1g. 7» a. ) et la dent du menton est loin d'être aussi avancée et aiguë que dans la figure ; les cro- chets en revanche sont très-bien figurés. 129 Il est évident que ce genre vient naturellement se placer entre les Dyscolus et les Anchomenus. D. femoralis. Long. 4'". Ce joli insecte est d'un noir brillant, avec les élytres d'un beau bleu, les antennes, les palpes, la bouche, les quatre trochanters antérieurs, les jambes et les tarses d'un jaune ferrugineux assez clair. 11 est plus grand que YAgonum pelidnum et sa forme plus alongée. Tête plus longue, plus rétrécie postérieurement, lisse. Corselet presque aussi long que large, un peu plus large que la tête avec les yeux , presque carrés ; le bord antérieur un peu éebancré, les cotés et la base assez arrondis ; l'angle postérieur obtus, quoique marqué, arrondi au som- met ; le dessus fort lisse ; les impressions transver- sales et les fossettes de la base plus enfoncées que dans le Pelidnum ; la ligne du milieu un peu moins profonde ; les bords latéraux étroits, mais plus rele- vés. Elytres plus alongés , moins larges à la base, avec les épaules plus arrondies ; l'extrémité tronquée très-obliquement, légèrement sinaée ,* le prolongement entre la suture et la sinuosité tronqué carrément, avec deux petites dents dont l'intérieure est la plus aiguë ; le dessus un peu plus convexe antérieurement; les stries toutes bien marquées et distinctement ponc- tuées ; les intervalles peu convexes, avec 3 points sur le troisième et une rangée continue de gros points sur le 9e. Antennes, palpes et pattes bien plus alon- gée s et plus grêles. 9 130 Pris par le Capitaine Boys à Sinilâh, dans le nord de l'Hindostan. Callistus. Ce genre ne me semble pas à sa place près des Chlœnius , dont il diffère beaucoup par la confor- mation de la bouche, qui le rapproche des Ancho- noderus Reiche. En effet la languette, les mâchoires, les mandibules et les palpes sout presque comme dans ceux-ci ; un caractère très-saillant consiste dans la forme du lobe extérieur des mâchoires, qui est d'une pièce, sans articulation au milieu, et qui est étroit, peu arqué, uu peu creux en dessus pour re- cevoir le lobe interne, obtus et arrondi à l'extrémité; la dilatation des 3 premiers articles des tarses anté- rieurs des mâles est à peu près comme dans les Chlœnius ; la base des antennes est pubescente. La ressemblance dans le faciès vient à l'appui de ma supposition. Diploharpus. (âtnXôoçy double, uçnrj, faux.) Ligula cornea, parum porrecta, apice sublibera, margine antico emargiuato, bisetoso; paraglossa? mem- branaceœ, angustse, ligula multo longiores, intus subin- curva, apice acute rolundatee, glabrse. Palpi labiales glabri , tenues, longiusculi, basi pa- rum incrassata, cylindrica, articulo 1° miuuto, subco- nico, secundo longissimo, tenui, apice m versus vix 131 incrassato ; ultimo prsecedente breviore, cylindrico, rnedio parparum incrassato, apice obtuso. Maxillse longissimœ, porrectœ, angustse , subrectse, apice raediocriter incurva?, acutissimœ ; intus parce spinosae, haud ciliatae ; raala exteriore articulo basali longissirao, falciformi, tenuissimo ,* apicali brevi, com- presso, angusto, apice obtuso, maxillam baud supe- rante. Palpi ruaxillares glabri, tenues, longiusculi ; articulo 1° brevissimo, 2° incrassato, subincurvo, 3° longissirao, tenui, basira versus attenuato ; ( ultimus in specim. raeo deest. ) Mentura Anchomeni. Labrura quadratura, angulis rectis, planissiraum, latitudine paulo brevius, antice vix emarginatum, parce ciliatura. Mandibulse fere simplices, longiusculœ, acutse, angus- tse, rectœ, apice subincurvœ, lœves, mediocriter in- lus déclives. Antennae médiocres, tenues, filiformes, articulo 1° parum elongalo, cseleris paulo crassiore, glabro, cœ- leris pubescenlibus, 5°— 11° elongato-quadratis, sub- coinpressis, angustis, ultimo apice obtusiusculo. Pedes médiocres, tibia? anticae glabrae, intus emar- giiialse ; posteriores tenues, pubescentia cum tarsis brevi obsitœ, spinis apicalibus brevibus ; tarsis subcy- liuclricis,* antici maris articulis 3 primis auguste dila- tatis, cordatis, subtus biseriatim squamuloso-papillosis; 4° apice subbilido ; unguiculi simplices. 9* 132 Ce qu'il y a surtout de remarquable clans ce genre, c'est la conformation de l'appendice externe de la mâchoire, qui n'est articulé que près de l'extrémité. La forme de la languette, la pubescence de la base des antennes et celle du dessus des tarses, me fait penser que sa place est dans le voisinage des An- chonoderus, quoique par son faciès, il se rapproche plutôt des Stenognathus (Ànchomenus melanarlus.). D. lœvissimus. Long. 5'". (larg. des élytres 2'".). Assez court ; tête et corselet beaucoup moins larges que les élytres qui sont trés-amples et fort peu alongés. Tête plus longue que large, assez étroite, à peine rétrécie postérieurement , lisse , peu convexe , avec deux impressions longitudinales assez larges mais peu profondes entre les antennes et dont le fond est moins lisse que le reste de la tête; yeux assez grands mais peu saillants. Corselet plus large que la tête avec les yeux, un peu moins long que large, un peu rétréci postérieurement; bord antérieur très-peu échan- cré ; angles antérieurs obtus , arrondis , nullement avancés, quelque peu distants des côtés de la tête ; côtés arrondis antérieurement, tombant obliquement sur la base qui est tronquée presque carrément au milieu, mais qui remonte un peu obliquement vers l'angle postérieur ; ce dernier obtus mais très-peu arrondi au sommet ; le dessus très-lisse, quelque peu convexe, surtout vers les angles antérieurs ; les 3 impressions visibles, quoique peu enfoncées ; bords 133 latéraux plus largement déprimés vers la base que dans leur partie antérieure, assez relevés ; base un peu déprimée surtout vers les côtés, à la place or- dinaire des fossettes. Elytres d'un peu plus du double plus larges que le corselet , environ de moitié plus longs que larges , quelque peu élargis postérieu- rement , tronqués carrément à la base, qui est mu- nie d'un rebord sinué , bien arrondis et sans sinuo- sité apparente à l'extrémité ; épaules à angles droits mais arrondis ; milieu des côtés droit ; le dessus assez bombé dans tous les sens, très-lisse, la Ie strie très-marquée, distinctement ponctuée, effacée à la base et s'affaibHssant vers l'extrémité ; la seconde beaucoup plus faible, également ponctuée, effacée tant à la base qu'au delà du milieu ; les autres en- tièrement effacées à l'exception de la 9e qui est très- marquée et atteint l'extrémité, où elle est munie inté- rieurement d'un pli assez saillant ; il y a quelques points enfoncés le long du bord extérieur qui est étroitement mais fortement relevé. Le dessous du corps lisse ; le dernier anneau de l'abdomen ponctué en dessus, et dépassant l'extrémité des élytres. D'un beau noir très-luisant, avec des reflets irisés sur les élylres; abdomen et mandibules bruns ; par- ties de la boucbe, labre, antennes , trocbanters et tarses ferrugineux. M. Parreyss , à qui je suis redevable de ce cu- rieux insecte, me l'a envoyé comme venant du Bré- sil. 11 me paraît avoir quelques rapports avec les Di- rotus HPLeay, Annul. javan. I. p. 16. ( conf. Hope^ Coleopt. Man. II. tab. 2. f. 1. a. h. c. d. e. ), Anchonoderus. Relche. Rev. Zool. Soc. Cuv. 1843. p. 38. Ce genre que la forme de sa languette et la pu- bescence des palpes et de la base de ses antennes nous porte à éloigner des Anchomenus, nous paraît, ainsi que l'avait déjà remarqué Eriebson, se rappro- cher des Lachnophorus. Nous réunissons au même groupe les deux genres dont nous sommes occupés en dernier lieu , ainsi que le Telragonoderus Baxil qui n'a rien à faire avec le genre dans lequel M. Gory l'a placé et décrit, mais qui doit faire le type d'un nouveau genre que j'ai nommé dans ma collec- tion Callistochrous, et qui diffère des Anchonoderus principalement par sa languette dont le bord anté- rieur se prolonge en triangle large à la base , assez court et tronqué à l'extrémité ; les Chalybe, les Ega et les Lasiocera. Quant au genre Callistochrous , l'exemplaire que je possède est dépourvu de ses pal- pes et des tarses antérieurs, ce qui m'empêche d'en fixer les caractères, quoique sans aucun doute ils doi- vent constituer un genre distinct. 1. A. undatus. Long. 3f/t'". 11 ressemble beaucoup au Myops Eei- che, mais il est un peu plus grand et proportionnel- lement plus large. La tête est comme dans celte es- pèce , avec quelques petits poinls enfoncés sur le sommet enlre les yeux ; le corselet est un peu plus 135 Large que la lête, plus large et bien plus court que celui du Myops, bien plus arrondi sur les côtés ; cô- tés de la base obliques , remontant vers les angles postérieurs qui sont obtus et indiqués par une saillie beaucoup moindre ; le dessus plus rugueux, les im- pressions plus profondes ; les élylres un peu plus larges et moins parallèles, à épaules plus arrondies ; stries crénelées ; intervalles plus relevés, plus ponc- tués. La couleur est la même avec un reflet légèrement bronzé en dessus ; au dessous de l'épaule au premier cinquième de la longueur des élytres on remarque une petite taclie rouge — sur les 7e et 8e intervalles et au dernier quart sur tous les intervalles à l'excep- tion du 1er et du 9e, une bande étroite, irrégulière, composée de petites taches de la même couleur ; la teinte des premiers articles des antennes, des palpes et des pattes est plus rougeâtre ; l'extrémité des cuisses est un peu foncée. 11 faisait partie de la colletion Gory où il était noté comme venant de Cayenne. 2. A. unicolor. Long. 4"'. Celte espèce se rapproche de VA. al- bipes Klug que je crois identique avec le Subœncus Reiche, mais il est plus grand, proportionnellement bien plus alongé , principalement dans les élytres, et les extrémités sont noires. La tête et le corselet ne présentent presque pas de différence, excepté que la surface de celui-ci est plus fortement ponc- 136 tuée ,' les élylres ont à eux seuls 2V3"' de lon- gueur et sont presque deux fois aussi longs que larges, presque parallèles antérieurement et se rétré- cissent vers l'extrémité dès le milieu ; la base est tronquée comme dans YAlbipes, le dessus un peu plus convexe, les stries beaucoup moins marquée s et très-indistinctement ponctuées, très-fines ; les in- tervalles sont planes et couverts d'une ponctuation plus iine et plus serrée. En dessus d'un noir ardoisé ; palpes, antennes et pattes noires ; bouche et extrémité des tarses brunes. Rapporté de Colombie par M. Goudot. Je Tai reçu de M. Guérin. Lachnophorus. I. L. maculatus. Long. 2"'. Tète plus étroite que dans le Sexpunc- tatus, plus rétrécie à la base, rugueuse ; yeux très proéminents. Corselet moins court, plus étroit, plus arrondi sur les côtés près des angles antérieurs qui adhèrent aux côtés de la tète et plus longuement sinué vers la base ; le dessus très-rugueux , la ligne du milieu encore plus marquée, taudis que l'impres- sion transversale postérieure l'est beaucoup moins. Elytres moins larges, parallèles, bien plus planes sur le haut ; stries bien marquées , à peine ponctuées ; intervalles assez plans , finement ponctués , les 3 enfoncements du 3e intervalle bien marqués ; pubes- cence peu visible. 137 D'un noir profond; palpes et antennes brunes, les quatre premiers articles de celles-ci ferrugineux ; pattes d'un rouge ferrugineux ; extrémité des jambes, tarses et trochanters bruns ; sur chaque élytre une grande tacbe marginale au premier tiers , laquelle s'avance en se rétrécissant jusqu'à la 5e strie ( à partir de la suture ) et remonte sur le rebord latéral pres- que jusque vers l'épaule ; le bord de l'extrémité est également bordé d'une ligne blanche très-étroite ; en outre au troisième quart on observe sur les 5e et 6' intervalles une petite tache d'un jaune blanchâtre ainsi que la tache antérieure. Colombie ; 2 individus. 2. Z. notatus. Long. 2'". Tête moins convexe que dans le Sex- punctatus, plus lisse antérieurement ; yeux moins saillants. Corselet plus court, un peu plus large an- térieurement, plus plane, angles antérieurs droits, non arrondis au sommet ; ceux de la base plus sail- lants; le dessus distinctement ponctué. Elytres en carré peu alongé , aussi larges que ceux du Sex- punctatus , plus tronqués à l'extrémité, ce qui les fait paraître plus courts ,* presque planes, fortement striés ; stries et intervalles finement et distinctement ponctués ; ceux-ci peu convexes, les 3 points du 3e moindres. D'un noir peu brillant et peu pubescent, avec une petite tache rouge arrondie entre les 5e et 8e stries; palpes d'un brun rougeâtre, ainsi que l'extrémité des 138 cuisses, des jambes, les tarses et les antennes ; le premier article de celles-ci , cuisses et jambes d'un jaune assez pâle. 3. L. signatipennis. Long. 2"'. Il ressemble au L. maculatus et la tête et le corselet sont comme dans cette espèce, mais les élytres sont bien plus étroits et paraissent par là même plus alongés , comme le sont ceux de YElegantulus Mannerhcim ; les stries sont aussi bien marquées que dans le Maculatus, fortement ponctuées vers la base et beaucoup moins vers l'extrémité ; les intervalles, peu convexes, sont finement ponctués; la pubescence est peu sensible. Tête et corselet d'un noir olivâtre ; les élytres d'un blanc-jaunâtre sale, plus clair surtout à l'endroit qu'occupent les taches dans le Maculatus ; à la base une bordure qui se dilate un peu sur l'épaule, et sur le milieu une bande transversale qui atteint les deux bords et s'élargit considérablement sur la su- ture, toutes deux d'un brun-noirâtre; le rebord in- férieur de la couleur de la bande ; palpes, antennes et pattes d'un jaune pâle; bouche ferrugineuse. Colombie. C*est probablement une espèce voisine du L. pallidipennis Putzeys. Lasiocf.ra. Aux caractères assignés à ce genre par M. le Comte Dejeat) nous en ajouterons un qui nous a décidé à 139 placer ces insectes dans le voisinage des Anchonode- rus et non dans celui des Casnonia, comme le pen- sait ce savant. La languette est comme celle des Anchonoderus ; l'extrémité est à peu près conformée comme dans les Callistochrous, c'est à dire en triangle tronqué : les paraglosses sont adhérentes jusqu'à l'angle du bord antérieur qu'elles dépassent de la pointe qui est en pointe légèrement arrondie ; les autres caractères res- semblent extrêmement à ceux des Anchonoderus, sauf les antennes. Aux Laslocera nitidula Dejean et L. graciïls Bo- heman, nous ajoutons une troisième espèce rappor- tée du Nord de l'Hindostan par le Capitaine Boys. L. orientalis. Long. 2V5"', Tête carrée aussi longue que large, légèrement rétrécie antérieurement , tronquée carré- ment à sa base derrière les yeux qui sont grands et fort saillants ; front plane ; un peu ponctué vers les yeux et entre les antennes ; légèrement ridé posté- rieurement ; base ou bord portérieur fortement ponc- tué sur toute sa largeur , la ponctuation se prolonge en s' affaiblissant sur les côtés du dessous ; elle tient au corselet par un col presque cylindrique , court, moitié plus étroit que la tête et séparé de la base de celle-ci par un étranglement assez marqué surtout sur le haut. Corselet plus étroit que la tête avec les yeux, à peu près aussi long que large, un peu rétréci 110 vers la base ; bord antérieur tronqué carrément ; an- gles antérieurs nullement avancés, adhérents aux côtés du col; assez arrondis ainsi que les côtés jusque passé le milieu ; vers la base ceux-ci forment une sinuosité assez sensible; les angles postérieurs sont aigus, très- légèrement saillants ; la base tronquée carrément ; le dessus un peu convexe, fortement ponctué ; l'impres- sion transversale postérieure est parallèle à la base, assez marquée et atteint les côtés ; la ligue du milieu est à peine distincte ; les côtés sont finement rebor- dés ; le dessous est très-convexe , assez fortement ponctué, à l'exception d'un espace lisse entre et de- vant l'insertion des pattes. Elylres du triple plus lar- ges que le corselet, légèrement rétrécis vers la base; et d'un tiers environ plus longs que larges, en carré peu alongé ; milieu de la base très-légèrement échancré ; épaules carrées, arrondies ; extrémité tron- quée à peine obliquement ; milieu des côtés presque droit ; angle postérieur très-obtus mais peu arrondi, celui de la suture légèrement aigu ; le dessus assez convexe , surtout près des côtés ; stries bien mar- quées, fortement ponctuées ; intervalles presque pla- nes, finement réticulés ; sur le 3e, trois points en- foncés distincts, dout le premier est entouré d'une petite dépression ; le long du bord une rangée de quelques gros points ; à la base près de l'écusson un commencement de strie qui s'avance jusqu'au quart de la longueur. Poitrine et côtés de la base de l'abdomen distinctement ponctués. D'un noir, olivâtre en dessus, un peu cuivreux et plus clair sur le corselet ; sur le 0e intervalle des 141 élytre9 une bande longitudinale d'un jaune clair, la- quelle n'atteint pas l'épaule et s'arrête au dernier cinquième avec deux interruptions , la première au 1er tiers , la seconde au delà du milieu ; contre la première, sur le 5e intervalle, une tache alongée et de chaque côté de la 3é fraction de la bande deux autres lâches semblables sur le 5e et le 7® intervalles; de plus 3 petites taches à l'extrémité du 2e, 3e et 4e intervalles ; antennes, bouche, palpes et pattes d'un jaune clair ; dessus du premier article des antennes et de quelques-uns des suivants, mandibules, menton et extrémité des cuisses bruns. Ega. E. œquatoria. Long. 17/10'" Plus petite que YE. Sallei à laquelle elle ressemble beaucoup. Tète plus convexe, plus fortement étranglée à sa base ; corselet plus aminci postérieurement ; élytres un peu plus courts , et un peu plus étroits , d'ailleurs semblables à ceux de la Sallei mais autrement striés ; la première strie est bien marquée jusqu'à l'extrémité où elle se joint le long du bord postérieur avec la huitième qui est également bien marquée jusqu'à sa jonction, la se- conde et la troisième atteignent presque l'extrémité où elles s'affaiblissent ; la 4e s'arrête au dernier cin- quième, la 5e au dernier quart ; la 6e n'atteint pas le milieu ; la 9e est marquée tout le long du bord latéral ; ces stries sont profondément imprimées et 142 tout-à-fait lisses ; la 7e n'est indiquée que par un trait court et un peu sinué à la base, puis elle se remontre vers l'extrémité ; les intervalles sont con- vexes, lisses, sauf quelques points enfoncés pilifères, qui sur les 3e, 5e, 7e et 9e intervalles forment des rangées. La couleur est à peu près la même ; la tête est un peu plus obscure ; les élytres moins bronzés et plus bruns autour de la tacbe postérieure ; les 4 lacbes de chaque élytres sont disposées de même ; les articles du milieu des antennes sont de la couleur de ceux de la base. Des environs de Santa Fé de Bogota en Colombie. CHLOEN1ENS. Nous avions d'abord placé avec les Bhysotrachelus de Boheman un assez bel insecte des Indes orienta- les qui a quelques rapports de forme avec le Pana- gœus myops Gory ; mais comme dans celui-ci de même que dans les véritables Chlœnius, la dent de réebancrure du menton est bifide, tandis que dans l'insecte indien elle est simple et très-arrondie au sommet, qu'en outre le dernier article des quatre palpes, qui est très-fortement dilaté en triangle dans les Bhysotrachelus, tant dans la femelle que dans le maie, ne l'est à un pareil degré que dans le mâle, tandis qu'il ne l'est guères plus dans la femelle que dans plusieurs espèces de Chlœnius, ( ce qui nous décide à rejeter à l'exemple d'Erichson les genres V inodes et Epomis, comme fondés sur des caractères 143 peu constans dans ce groupe ), nous pensons que l'insecte des Indes mérite de constituer un genre distinct et voisin d'ailleurs des Chlœnius. Nous pro- posons de le nommer: DlAPHOROPSOPHUS. ( âtng>oç6ç, différent, ipôq>oc,^ palpe ). D. Méllyi. Long. 8 — 8f/3"' Il se rapproche un peu par la forme du Chlœnius holosericeus, mais il est beaucoup plus grand et proportionnellement plus large. Tète carrée , un peu plus longue que large , légè- rement renflée postérieurement, quelque peu con- vexe, entièrement ponctuée et rugueuse à l'exception de l'épistome, avec une couple de rides longitudina- les près des yeux et une impression peu marquée entre les antennes ; épistome très-finement pointillé ; yeux grands, médiocrement saillants. Corselet environ du double plus large que la base de la tête, moins long que large, transversal, un peu rétréci antérieu- rement, faiblement échancré au bord antérieur ; an- gles antérieurs ne formant pas saillie et très-arrondis; côtés arrondis d'un angle à l'autre, surtout dans la femelle, sans aucune sinuosité ; angles postérieurs obtus, très-arrondis au sommet; base tronquée pres- que carrément ; le dessus peu convexe, si ce n'est vers les angles antérieurs, à peine déprimé vers les côtés ; bords latéraux finement relevés ; impressions 144 transversales nulles ; ligne longitudinale très-fine , quoique disliucle et n'atteignant poiul les deux bords," de chaque coté près de la base, une fossette peu marquée et assez petite ; surface entièrement couverte d'une ponctuation assez forte, serrée et d'une pubes- cence jaunâtre, très-courte. Eljtres un peu plus lar- ges que le corselet , ovales , moins alongés dans la femelle que dans le mâle ( dans celui-ci 5'" sur 3V4;//), un peu plus larges dans la première, tron- qués à la base , épaules un peu obtuses, arrondies au sommet ; côtés légèrement arrondis, distinctement sinués près de l'extrémité qui est arrondie ; le des- sus assez convexe surtout postérieurement ; les 9 stries, ainsi que le commencement d'une dixième à la base, sont assez marquées et distinctement ponctuées; la troisième est un peu sinueuse près de la tache du disque ; les intervalles peu convexes, entièrement couverts d'une ponctuation moins forte que celle du corselet, mais plus serrée et d'une pubeseence jau- nâtre Ires-courte ; le long du bord extérieur une rangée de points enfoncés ; la ponctuation plus faible sur la lâche. Dessous du corps lisse, avec les côtés du corselet, de la poitrine et la base de P abdomen ponctués ; en outre il y a un petit espace ponctué de chaque côlé de chacun des segments. D'un noir luisant en dessons, très-opaque en des- sus et un peu ardoisé ; avant le milieu de chaque élylre une grande tache d'un beau jaune-citron plus luisante que le reste , entre la 3e et la 8e strie, composée de 5 taches inégales plus ou moins alon- gées ; bouche, palpes, pattes et antennes noires ; les 145 trois premiers articles de celles-ci, d'un beau jaune orangé ; dans la femelle que je possède, ou remar- que sur le milieu du dessus des jambes antérieures une tache jaune qui n'est probablement qu'acciden- telle. Cet insecte habite les provinces septentrionales de FHiudostan d'où il a été rapporté par le Capitaine Boys. L'absence de pubescence sur les trois premiers articles des antennes, la forme beaucoup moins grêle des palpes, la conformation des mandibules qui sont plus courtes, plus larges à la base, plus arrondies extérieurement et dont celle de droite n'est pas dentée au côlé interne ; la compression des articles 4 — 10 des antennes qui sont plus larges , plus en rectangle que dans les Chlœnius et plus velus, sont autant de caractères accessoires qui relèvent l'impor tance de ceux que j'ai énoncés plus haut, et autant de raisons de plus de considérer cet insecte comme distinct des Chlœnius. ECCOPTOMENUS. f fxxonT 6 fiivoç^ découpé ) . Ligula elongata, apice dilatata, libéra, subrotundato- truncata, cornea, bisetosa ; paraglossse membrauerc apice liberse , lineares , ligulam paulum superantes , intus subincurvse. Palpi labiales tenues, articulo tertio auguste securi- formi, subcorapresso, apice exciso-lruucato. 10 146 Maxîllœ tenues, pantin porreclre , vakle arcualac , intus ciliatœ, aculissimœ ; appendice palpiformi cras- siusculo, biarticulato, arcuato, apice rolundalo. Palpi maxillares tenues elongati ; arliculo secundo longissimo , subclavalo , arcuato ; secundo breviore , lenui ; ullimo eo panJo breviore, elongato-quadrato, compresso, apice subexciso-truncato. Mentum vix Iransversura, profunde subangusteque emarginatum, dente interraedio apice tenuissimo, lon- gissimo, lobos latérales fere œquanle, acuto; bis apice acutis, intus fere parallelis, extus rolundatis ; intus declivibus, basi excavalis, sutura elevata, recta. Mandibulce brèves, erassre, basi latiusculœ, apice sub incurva?, utraque imprimis vero dextra obtusa, Iscves, supra obtuse carinaUe. Labrum brève , anterius convexum , profundius emarginatum, ciliatum. Clypeus antice profundissirae semicirculariter emar- ginatus , ulrinque in denlem angustum productus, interjecta membrana pellucida, ( ut in Licinis ). Anlennse tenues, filiformes, dimidio corpore lon- giores, articulo 1° crassiusculo ; cœleris , excepto se- cundo brevissimo , breviore ; 3° omnium longiore; ca?teris suboequalibus, subcompressis, elongato-qua- dralis ; pubescenlcs, basi triarliculata glabra. Pedes ChLcnlorum, ( marem non vidi. ). J'ai établi ce genre sur le Chlœnius eximius Dejean qui diffère trop évidemment des Chlœnius pour pou- voir rester dans ce genre, tandis que par Téchaucrure 147 du chaperon et du labre et ses mandibules obtuses il forme le passage aux Liciniens que, selon moi, Erichson a eu tort d'éloigner autant des Chlœniens. Il se dislingue en outre des Chlœnlus par la dent simple, étroite et fort aiguë de réchancrure du men- ton el par quelques autres caractères ; je ne crois pas me tromper en rapportant à ce genre, le Clil. Ernestl Buquct ( Ann. de la Soc. Ent. de France IL p. 219 ) dont je possède un individu sans tète venant de Nubie et qui diffère de la description de M. Gory, par une taille plus grande ( 75/4'" ) et un corselet un peu plus large que long. LICINIENS. Physouesthus. ( tpvçtt, enflure ; loïo&oç, dernier. ) L'insecte qui a donne lieu à l'établissement de ce nouveau genre a la plus grande analogie avec le Badister peltatus. Il diffère génériquement des Badi- ster par les caractères suivants: Le dernier article des palpes labiales très-renflé ; dilaté extérieurement ; et terminé en angle aigu ; le long du côlé extérieur on dislingue un sillon longitudi- nal profond, comme celui qu'on observe dans les Cychrus. Le menton est muni d'une dent simple distincte, mais peu avancée au milieu de réchancrure qui est plus élroite et plus profonde que dans les Badister, 10* 148 les lobes latéraux sont plus alongés, plus en pointe, leur côlé extérieur est très-peu arrondi antérieurement et forme un angle obtus près de la base. Les mandibules sont moins obtuses, surtout celle de droite qui est même assez aiguë et qui outre le tubercule de la base est munie au delà du milieu sur le côlé interne, d'une dent obtuse assez saillante ; celle de gaucbe n'offre aucun tubercule sur le haut à la base, mais le côté interne est muni d'une dent obtuse qui correspond à celle de la mandibule droite. Le labre est plus plane, profondément écbancré, est beaucoup moins béante ; les deux extrémités antérieures ne se relèvent point (m cornes. Les antennes sont plus grêles ; les articles 4 à 11 sont plus alongés et beaucoup plus longs que le 3e qui est au contraire plus court que celui des Ba- disler. La partie antérieure du chaperon n'est pas mem- braneuse. Quoique bien distinct , ce genre n'est pas moins très- voisin des Badister. P. australls. Long. 3"'. Il est un peu plus long et bien plus étroit antérieurement que le Badister pcltatus. La tète est plus petite, plus étroite, subitement rélrécie derrière les yeux, de sorte que la base parait former un col à peu près de la largeur de la tête entre les yeux ; ceux-ci sont plus saillants ; les côtés du front 149 sont moins déprimés el moins relevés sur les bords; les deux points placés de chaque côté près du bord intérieur des yeux sont plus marqués ; les deux im- pressions latérales du chaperon sont plus grandes et plus marquées. Le corselet est moins large, surtout antérieurement, le bord antérieur moins échancré ; les angles antérieurs nullement avancés et plus ar- rondis ; les angles postérieurs au contraire moins obtus et peu arrondis au sommet ; le dessus plus distinctement ridé en travers, surtout le long de la ligne du milieu ; impressions transversales à peine sensibles ; bords latéraux un peu déprimés et finement relevés. Les élytres ont la même forme , mais ils sont évidemment plus longs , l'extrémité est pres- que tronquée, quoique légèrement arrondie et nulle- ment sinuée ; le dessus est un peu plus plane , plus finement strié ; il n'y a de même que deux points sur le 3e intervalle , mais le premier est placé plus près du milieu. Quant à la couleur , il n'y a pres- que pas de différence, excepté que les élytres offrent beaucoup moins de reflet et que la bordure jaune du corselet et des éiylres est plus étroite. J'ai reçu cet insecte de M. Melly auquel il avait été envoyé de Melbourne , sur les bords de la ri- vière des Cygnes, dans la Nouvelle-Hollande. PANAGEITES. EUSCHIZOMERUS. ( «i% bien ; o^.Çû», fendre ; ^^oç, article. ) Ce genre, si voisin d'ailleurs des Panagœus , mais 150 qui en diffère tant par la eonformation de ses tarses, est une preuve nouvelle de l'inaptitude de ces der- niers à servir de base pour rétablissement des grou- pes dans les C arabiques. Je l'ai établi sur un insec- te originaire de Guinée et qui doit être voisin, quoi- que probablement spécifiquement distinct du Pana- gœus denticollis décrit assez superficiellement et fi- guré par M. Kollar dans les « Annal en des Wiener Muséum ( 1836. I. p. 334. n° 13. tab. XXXI. f. 2. a. b, ). Quoique l'auteur se taise là-dessus, j'ai pei- ne à admettre que les tarses ne soient pas sembla- bles à ceux de mon espèce. Les caractères de ce genre sont comme ceux des Panagœus, avec les différences suivantes : Echancrure du menton simple , droite , peu pro- fonde. Labre écbancré en arc de cercle et déprimé vers le bord antérieur. Antennes plus longues et plus fortes que dans les Panagœus. Palpes plus alongées; dernier article moins sécuri- forme. Pattes plus fortes que dans les Panagœus. Tarses plus gros, couverts de poils serrés formant brosse en dessous; 1er article alongé, se rétrécissant un peu vers la base ; les deux suivants plus courts, légèrement cordiformes , ceux des tarses antérieurs plus larges que ceux des tarses postérieurs ; plus longs que larges dans ceux-ci ; le quatrième pro- 151 fondement bilobé , un peu plus large et bien plus long que le précédent ; lobes assez étroits, plus longs que la partie non fendue de l'article. E. BuquetiL Long. 4V2'". La tête ressemble à celle du P. fas- ciatus ; elle est moins courte et bien moins étran- glée derrière les yeux ; la ponctuation du sommet est plus forte et il n'y a pas de pubescence. Le cor- selet rappelé celui du Fasclatus, mais le bord anté- rieur n'a qu'exactement la largeur du col ; de là les côtés divergent sans rondeur jusqu'à la moitié de la longueur , puis ils deviennent parallèles jusqu'à l'au- gle postérieur, lequel est droit, à peine émoussé et dont le côté postérieur forme un angle un peu ob- tus avec le côté du prolongement qui est distincte- ment écbancré ; celui-ci qui se rétrécit vers la base, est plus étroit que dans le Fasciatus ; ses angles pos- térieurs sont droits et nullement saillants ; le sommet en est même un peu émoussé ; le dessus est peu convexe, excepté dans la partie antérieure où le re- bord latéral est peu sensible ; l'angle latéral est rele- vé et séparé du disque par une faible dépression, le prolongement est cylindrique ; la surface est couver- te de gros points qui se confondent entre eux ; la ligne du milieu est entière et bien marquée ; les poils hérissés jaunâtres qui le couvrent, sont peu ser- rés et peu visibles. Les élytres ont à peu près le double de la plus grande largeur du corselet , très amples , ils ne sont pas beaucoup plus longs que 152 larges et par conséquent ils sont plus larges et puis courts que ceux du Fasciatus ; les côtés sont plus arrondis ; le dessus est beaucoup plus bombé, cou- vert d'une pubescence jaunâtre ; les stries sont for- tement marquées , bien ponctuées ; les intervalles passablement convexes, crénelés sur les côtés, assez fortement et irrégulièrement ponctués , surtout vers les bords latéraux des élylres. Le dessous du corse- let, la poitrine et les côtés des premiers anneaux de l'abdomen fortement ponctués ; le reste presque lisse. D'un noir brillant ; élytres légèrement olivâtres ; premier article des antennes et pattes d'un rouge foncé ; tarses plus obscurs. Le Panagœusl denticollls Kollar paraît différer par les couleurs , par la forme plus triangulaire du corselet, par celle plus alongée des élytres , par la pubescence du corselet et peut-êlre par la ponctua- tion du dessous du corps ; il n'est pas dit dans la description que le premier article soit d'un rouge ferrugineux. On sait que le Pan. quadridentatus Kollar ( ibid. p. 335. n°. 14. tab. XXXI. f. 3. a. b. ) fait partie du genre Coptia de M. Brullé ; je présume qu'il ne difière pas du P. armatns décrit par M. de Laporte en 1831 (Annal, de Ja Soc. Eut. de France I. p. 391. ). M. Putzeys a fait connaître une 2e espèce qu'il a décrite sous le nom de Coptia brunnea dans ses Prém. enlom. 1845. p. 50. Je ne possède au- cune de ces deux espèces, mais j'ai eu l'occasion de 153 voir la première dans la collection que M. le Comte Mniszech a achetée de M. Dupont. Les P. chlorocephalus Kollar (ibid. p. 335. n°. 15. tab. XXXI. f. 4. ) et chalcocephalus Wiede- mann ( Zool. Mag. Bd. 2. St. 1. p. 57, n°. 83 ) sont deux espèces très-voisines de celles que De- jean a décrites sous les noms de lœtus, cruciatus et amabilis. Le Pan. notulatus Fabricius est une espèce en- core fort douteuse, quoique le Docteur Schaum affir- me qu'il faut y rapporter YElegans Dejean. Mais les mots: « Gaput atrum EJylra striis lsevibus, ma- culisque duabus ferrugineis » de la description de Fabricius ne conviennent guères à YElegans ; cepen- dant je partage l'opinion de M. Schaum que ce n'est pas non plus le P. notulatus Dejean, espèce du Cap qui devra recevoir un nouveau nom. Le P. geniculatus Wiedemann (ibid. p. 56. n°. 82. ) vient se placer auprès du notulatus Dejean. Epicosmus. 1. E. tetrastigma. Long. 10"'. Ce bel insecte est très-distinct du Pa- nagœus regalis G or y (grandis Buquet MSS. ). Il en diffère d'abord par sa taille un peu moindre. Tê- te moins alongée , moins prolongée et nullement ré- trécie derrière les yeux ; sillons du front moins pro- fonds , ponctuation moins forte ; palpes et antennes plus grêles ; celles-ci moins longues , articles iuter- 154 médiaires moins comprimés et élargis. Corselet moins échancré au bord antérieur ; base coupée presque carrément ; très légèrement écbancrée de chaque cô- té près des angles postérieurs qui sont bien plus mar- qués, quoique encore un peu obtus et précédés sur le côté d'une échancrure plus visible; les bords laté- raux relevés de même, mais en même temps un peu convexes dans leur moitié postérieure ; ligne longi- tudinale plus marquée ; le dessus moins grossière- ment chagriné, plutôt ponctué ; la partie convexe du bord latéral finement pointillée. Elytres considérable- ment plus courts , plus ovals ; côtés plus arrondis ainsi que les épaules , nullement élargies vers l'extré- mité; le dessus moins convexe, surtout antérieurement, plus pubescent ; stries moins fortement ponctuées ; ponctuation des intervalles encore plus faible et plus éparse. Celle du dessous du corps également moins forte , principalement sur les côtés du corselet et sur l'abdomen. Les élytres sont également ornés de quatre gran- des taches, mais ils sont d'un jaune plus clair , plus citron , tous sont moins transversals , les deux pre- miers sont plus rapprochés de la base et remon- tent plus vers l'épaule ; les deux autres ne se rétré- cissent pas extérieurement. J'ai comparé deux individus de cette espèce avec deux du P. Eegalis et je me suis convaincu que les diflérences sont constantes. 11 habile la Guinée et le Sénégal. Je l'ai reçu de M. Buquet. 155 2. £• australasiœ. Long. 5 — 51/ '". On semble avoir confondu jusqu'à présent dans les collections deux espèces de la Nou- velle-Hollande qui me paraissent bien distinctes. Quand Dejean dit de son Pan. australis, qu'il a les élytres plus alongés que ceux du Crux-major , ce la ne saurait convenir aux individus que je rapporte à YJustralassœ, qui diffère de Y Australis par sa taille moindre et par sa forme notablement plus raccourcie. Tète plus courte, moins étranglée derrière les yeux, moins fortement sillonnée et moins distinctement ponctuée ; antennes notablement moins longues. Cor- selet beaucoup plus court, transversal, bien plus ar- rondi sur le milieu des côtés, où il est presque an- guleux, ce qui le fait paraître plus rétréci postérieu- rement ; plus convexe, nullement déprimé vers les côtés dans sa moitié antérieure et très-étroitement rebordé. Elytres bien plus courts ; épaules moins carrées, plus arrondies, ainsi que les côtés ; le rebord 1 aléral bien plus étroit ; le dessus plus convexe et plus en pente vers les bords ; les intervalles des stries encore plus convexes, surtout le 3e, le 5e et le 7e. Les couleurs et les tacbes sont exactement de même ; les pattes moins fortes et moins alongées. J'ai comparé deux individus de cette espèce avec plusieurs individus des deux sexes du véritable Aus- tralis ; dans l'un deux les élytres sont encore plus bombés que dans l'autre , ce qui tient peut-être à la différence des sexes. 156 CARABIDES. Calosoma. 1. C aurocinctum. C. splendidum Perbosc (non Mannerheim) Rev. Zool. de la Soc. Cuvier. 1839. p. 261.— Long. 11 — 13'". Cette espèce est bien distincte du véritable C. splendidum Mannerheim, espèce de Haïti, ainsi que j'ai pu m'en convaincre par l'exa- men de plusieurs individus de chacune des deux espèces. Le Splendidum est d'un beau vert cuivreux uniforme, tandis que Y Aurocinctum est d'un vert métal- lique tirant sur le bleu, avec les bords du corselet cuivreux et ceux des élytres d'un rouge cuivreux éclatant. Tête moins fortement ponctuée ; impressions longitudinales du front bien plus marquées. Corselet proportionnellement plus large et plus fortement ar- rondi sur les côtés. Elytres moins alongés , s'élargis- sant davantage postérieurement ; stries moins forte- ment crénelées ; intervalles moins convexes. Cuisses bleues ; les antennes, les parties de la bouche, les jambes et les tarses, qui sont roussâtres dans le Splendidum, sont d'une couleur beaucoup plus foncée dans Y Aurocinctum, La partie de cette espèce est le Mexique. Je crois qu'elle n'a rien de commun avec le IV'dcoxii Le Conte. 157 2. C. cognatum, ïd' Long. 10'". Par la forme il se rapproche un peu de Y Auropunctatum et par la sculpture de ses éJytres deVImbricatum. Klug (Sanctœ-Crucis Reiche MSS); plus alongé que ce dernier. Tête et corselet com- me dans cette espèce , sinon que dans celui-ci les côtés ne sont nullement sinués près des angles posté- rieurs qui sont arrondis, quoiqu'un peu prolongés en arrière ; le dessus plus distinctement ponctué. Elytres bien plus alongés , proportionnellement plus étroits et plus parallèles ; côtés de la base descendant plus obliquement vers les épaules qui sont moins carrées , plus arrondies ; à peine dilatées postérieurement ; le dessus un peu moins convexe, tandis que les inter- valles des stries le sont bien plus ; les plis transver- saux sont interrompus sur le haut des intervalles, ce qui fait paraître ceux-ci assez fortement crénelés sur les côtés ; les troits rangées de points enfoncés sont plus marquées et les points ronds. Les pattes et principalement les jambes et les tarses postérieurs sont plus alongés ; les jambes intermédiaires du mâle sont distinctement arquées ; celles postérieures le sont beaucoup moins. Cet insecte est entièrement noir, un peu terne et légèrement olivâtre, comme YImbricatum en dessus; [e fond des points des éJytres vert. Il m'a été envoyé par M. Dupont, comme venant du Cap- Vert. 158 3. C> severum. Long. 12V2'". Cette espèce qui est entièrement de couleur bronzée obscure tant en dessus qu'en dessous avec la boucbe, les antennes et les pattes noires a des rapports avec Ylnquisitor, mais elle est beaucoup plus grande et proportionnellement bien plus large. La tête est à peu près comme dans Yln- quisitor, mais elle est plus renflée postérieurement, fortement ponctuée, mais moins rugueuse. Le corselet est beaucoup plus large, de près du double plus large que la têle avec les yeux ; les côtés sont beau- coup plus fortement arrondis ; les angles postérieurs plus saillants et plus aigus ; les bords latéraux plus largement déprimés ; le bourrelet latéral plus épais ; le dessus est ponctué de même, mais la ponctuation devient plus forte vers les bords. Les élytres sont plus larges, surtout antérieurement , plus ovales ; les côtés de la base descendent plus obliquement vers les épaules qui sont moins carrées et plus arrondies; les côtés sont plus arrondis antérieurement et Je sont moins derrière le milieu, de sorte qu'ici la largeur des élytres commence à diminuer immédiatement ; le dessus est strié et ponctué comme dans Ylnqul- sitor ; les intervalles sont traversés de même par de pelits plis et l'on observe en outre trois rangées de points enfoncés bien marqués sur le 5e, 9' et 13e in- tervalles ; le fond en est de la couleur de Pélytre ; les bords latéraux sont un peu plus déprimés et plus largement relevés surtout vers le milieu. Tout le dessous du corps est distincte ment ponctué; la 159 ponctuation devient beaucoup plus faible sur les der- niers anneaux de l'abdomen. Les pattes sont grandes et fortes pour la grandeur de l'insecte, les jambes intermédiaires sont presque droites dans le mâle et celles postérieures le sont toul-à-fait. 11 habite les possessions turques en Asie, mais je ne saurais préciser la localité. 11 m'a été envoyé par M. Dupont et j'en ai vu un second individu dans la collection qu'il a cédée à M. le Comte Muiszech. Nebria. La présence d'espèces de ce genre aux Indes orientales et dans la Polynésie m'a paru être un fait assez intéressant pour la géographie entomologique pour mériter d'être signalé ici. 1. Ni xanthacra. Long. 5 V^". Elle ressemble beaucoup à la Picicor- nis dont elle se distingue aisément par la bordure jaune de l'extrémité des élytres. Plus petite et moins alongée ; le corselet plus court, offrant une sinuo- sité au bord antérieur et deux à la base ; bord laté- ral un peu moins relevé. Elytres proportionnellement plus courts, plus parallèles, nullement rétrécis vers la base ; l'épaule plus carrée, quoique arrondie ; l'extrémité de chacque élytre plus en pointe. Tête rougeâtre tant en dessus qu'en dessous ; cor- selet brun avec les rebords latéraux rougeâtres ; élytres noirâtres , ornés à l'extrémité d'une tache 160 assez étroite d'un jaune clair, qui longe le bord postérieur. Poitrine brune, abdomen jaune, ainsi que les parties de la bouche, les antennes et les pattes. Rapportée par le Capitaine Boys du Nord de THin- dostan ( Simlâh?). 3. Ni pacijîca. Long. 61//". Tellement voisine de la N. metallica, qu'à part sa taille considérablement plus grande, on a quelque peine à trouver les caractères qui l'en distinguent. Ceux-ci consistent dans la forme du corselet, qui est plus large, un peu moins rétréci postérieurement et plus court, et dans ceux des élylres qui sont plus parallèles et dont les épaules sont plus à angle droit. La teinte violette des élytres se change en vert-obscur près des bords. Elle m'a été envoyée par M. Reiche comme pro- venant d'Otahiti. Omophron. 1. 0. maculosus. Long. 25/4"'. 11 diffère fort peu par la forme de YO. limbatus ; le triangle frontal, lisse dans celui-ci, est finement ridé dans le Maculosus et la partie pos- térieure de la tête ainsi que le corselet qui dans le Limbatus sont seulement parsemés de points enfon- cés, sont ici couverts d'une rugosité assez fine mais très-marquée ; les élytres sont un peu plus larges, la ponctuation des stries est moins forte. 161 Le labre est jaune , au lieu d'être blanchâtre , le corselet est traversé par une ban Je verte qui laisse sur chacun des côtés une bordure jaune ; elle se di- late en pointe antérieurement, sur la ligne du milieu, sans pourtant toucher au bord antérieur et s'étend postérieurement au milieu jusqu'à la base. Les ély- tres sont d'un vert plus clair , ils ont une bordure d'un jaune pâle ; trois taches un peu alongées occu- pent la place de la bande antérieure du Limbatus^ l'extérieure touche à la bordure, l'intérieure occupe les 7e, 8e et 9e intervalles , l'intermédiaire le IIe et le 12e; derrière le milieu une bande transversale plus irrégulière que dans le Limhatus et qui extérieure- ment remonte jusqu'à la Ie des trois taches antérieu- res, en laissant en dedans de la bordure latérale une petite tache alougée verte ; la tache de l'extrémité est beaucoup plus petite et projette un assez long rameau sur l'extrémité des 7e et 8* intervalles qui s'y confondent. Trouvé par le Capitaine Boys dans le nord de l'Hindostan. 2 individus. 2. 0. madagascariensis. Long. 2V4— 2!/a'//. 11 se rapproche de YO. sutu- ralis Guérin, mais il est encore plus petit, plus ré- tréci postérieurement. Tête et corselet tout aussi for- tement ponctués en dessus ; les angles postérieurs de celui-ci prolongés en pointe aiguë qui atteint l'angle humerai des élytres ; côtés distinctement sinués près des angles ; l'impression transversale postérieure est 11 162 plus marquée et de chaque côté près de la base on observe une fossette ovale , portant de gros points enfoncés. Elytres commençant à diminuer de largeur dès le premier tiers, s'arrondissant à l'extrémité d'une manière plus aiguë ; intervalles plus convexes ; ponc- tuation des stries, très-forte vers la base, s'affaiblis- sant de plus en plus vers l'extrémité, où les stries mêmes deviennent plus faibles et les intervalles pres- que planes. Tête et corselet d'un vert brillant ; le triangle fron- tal jaune , ceint de blanc postérieurement ; de cha- que côté du bord antérieur du corselet une tache transversale jaune, labre et bords latéraux du corse- let d'un jaune blanchâtre. Elytres d'un vert brillant, munis d'une bordure latérale jaune très-large au des- sous de Tépaule, très-étroite vers le milieu, au delà duquel elle projette en dedans un rameau oblique, ascendant, très-irrégulier et effilé vers le bout, l'ex- trémité est aussi jaune avec une échancrure étroite qui la sépare de la base du rameau et une incision triangulaire sur la suture. Le dessous du corps d'un brun obscur , le milieu et l'extrémité de l'abdomen d'un brun rougeâlre. Antennes, parties de la bouche et pattes d'un jaune un peu moins pâle. J'en ai examiné plusieurs individus dans la collec- tion de M. le Comte Mniszech et dans la mienne. Cette espèce vient de Madagascar et en a été rap- portée par M. Gondot. On connaît maintenant 16 espèces (VOmophron , savoir : 163 * 1. 0. limbatus Fabricius , (Scolytus.) Syst. Eleulh. 1. p. 247. n°. 2; Dejean. Species gén. des Coléopt. IL p. 256. n°. 1. Répandu par toute l'Eu- rope et dans les provinces transcaucasiennes. * 2. 0. maculosus Chaudoir, ( vid. supr. ). Nord de l'Hindostan, au pied de l'Hiraalayah. 3. 0. vittatus Wiedemann , (Scolytus) Zool. Mag. Bd. 2. St. 1. p. 69. n°. 104. Bengale. 4. O. pictus Wiedemann, ( id. ) ibid. p. 69. n°. 105. Bengale. Ces deux espèces sont positive- ment distinctes de YO. maculosus. * 5. 0. tesselatus Say, Journ. Acad. Nat. Se. III.;- Le Conte, Annals Lyc. Nat. hist. N. York. IV. p. 175. n°. 1. Etats du centre et occidentaux de l'Union américaine. Synon : O. Le Contei Dejean, Spec. V. p. 582. n°. 5. * 6. O. americanus Dejean, Spec. V. p. 583. n°. 6. Dans les mêmes localités que le précédent et dans le Canada. Synon. O. Sayi Kirby, Faun. bor. amer. IV. p. 65. n°. 92. 1. (monenle Le Conte). * 7. O. oblongiusculus Chevrotât , Coléopt. du Mexique, 7e fasc. n°. 166. Mexique. * 8. O. nitidus Le Conte, Ànn. Lyc. N. H. N. York, IV. p. 175. n°. 4. Territoire du Missouri et étals occidentaux de l'Union. * 9. O. sphœricus Chevrotât, Coléopt. du Mex. 7e fasc. n°. 167. Mexique. 11* 164 * 10. O. labiatus Fabricius , (Scolytus) Syst. Eleuth. 1. p. 248. n°. 3; De Jean, Spec. 11. p. 161. n°. 4. Etats-unis, New-York, Caroline, etc. * 11. O. madagascariensis Chaudoir (vid. supr.) Madagascar. * 12. O. suturalis Guérin , Iconogr. du Règne anim. de Guvier. Gap de Bonne Espérance. Synon. O. capense Gory> Annal, de la Soc. Eut. de France, II. (1833) p. 212. 13. O. minuties Dejean , Spec. V. p. 583. n°. 7. Des parties supérieures du Sénégal. * 14. O. multiguttatus Chaudoir , Egypte et Nubie. Synon. O. tessellatum Dejean, Spec. II. p. 260. n°. 3. J'ai dû changer ce nom qui avait été anté- rieurement assigué par Say à une autre espèce (voyez N°. 5.). * 15. O. variegatus Olivier, Encycl. méthod. VIII. p. 486. n°. 3.; Dejean. 1. c. II. p. 259. n°. 2.; lconograph. des Coléopl. d'Eur. II. p. 115. n°. 2. tab. 83. f. 3. Espagne. 16. O. euphraticus Schmidt et Helfer; Sturm, Catal. édit. de 1843. p. 16. 2e col.; Bords de l'Eu- phrate. Cette espèce n'est qu'indiquée sans être dé- crite et je ne la connais pas. Notiophilus. iV. orientalis. Long. 2l/3///. H se rapproche du iY. semipunctatus 165 Fabriclns, mais il en est bien distinct. Tête com- me dans cette espèce , mais les stries du front sont au nombre de neuf, plus petites et plus parallèles ; fépistome est marqué de 8 stries régulières. Corse- let encore plus court , plus rétréci postérieurement, encore moins arrondi sur la partie antérieure des côtés, mais plus fortement sinué vers les angles pos- térieurs qui sont plus aigus et plus saillants ; la ponc- tuation du dessus est plus fine et plus serrée ; elle forme une rugosité très-marquée. Elytres un peu plus étroits , notablement plus longs ; tous les interval- les à l'exception de celui compris entre la Ie et la 2e strie , lequel est aussi large que dans le Semi- punctatus, sont distinctement ponctués , ce qui les fait paraître mats ; le 2d intervalle même est parse- mé de points plus petits et a peu de brillant ; les stries sont peu marquées , distinctement ponctuées ; les 1er, 4e, 5e et 6e atteignent l'extrémité, la 7e n'est bien marquée qu'à l'extrémité et la fin de l'interval- le qui la sépare de la 6e est relevé en côte saillan- te ; tous les autres intervalles sont planes et sur le 3e on remarque deux gros points comme dans le Semipunctatus. Le dessous du corps lisse, à l'excep- tion de quelques points sur les côtés du corselet. Antennes plus courtes. Le dessus d'un bronzé clair , opaque , extrémité des élytres jaunâtre, diaphane, mais moins que dans le Semipunctatus ; le dessous d'un noir brillant ; palpes jaunes , avec les deux derniers articles des maxillaires et le dernier des labiaux bruns ; anten- nes brunes , les 4 premiers articles jaunes clairs, le 166 dessus du 1er et le bout des 3 suivants noirâtres ; pattes jaunâtres , la majeure partie des cuisses et l'extrémité des articles des tarses brunes. Trouvé près de Simlâh par le Capitaine Boys. PTEROSTICHIENS. Drimostoma. D. punctifrons. Long. 23/5'". 11 ressemble beaucoup au D. striato- colle , mais il est plus grand et proportionnellement plus large ; on le reconnait aisément à la forte ponc- tuation qui couvre le fond et les bords des impres- sions du front, ainsi que le bord antérieur de celui- ci ; il y a en outre trois ou quatre points imprimés très-rapprocbés sur le milieu. Le corselet est un peu plus large, la ligne longitudinale du milieu est forte- ment marquée et forme un sillon ; le fond du sillon qui longe le rebord latéral est distinctement ponctué; les élytres sont plus larges, les sillons plus profonds et plus crénelés ; les intervalles relevés en carènes obtuses. Le dessous du corselet est fortement ponc- tué sur les côtés, mais la ponctuation y est peu ser- rée, ainsi que celle des côtés de la poitrine et de l'abdomen ; entre et devant la base des pattes anté- rieures on observe un sillon longitudinal sur le mi- lieu du corselet. 11 était confondu avec le Striatocolle dans la col- lection Gory et noté comme venant du Sénégal. Sa couleur est la même. 167 ASTYGIS. Rambur, Faune de l'Andalousie, p. 95. Si d'un côté M. Rambur a observé avec raison que la Feronia rubripes du Species de Dejeau ne pouvait rester ni dans ce genre ni dans les Argutor à cause de la conformation du menton et des tarses, d'un autre côté il n'avait pas besoin de créer pour cette espèce un genre distinct, puisque le genre Âbacetus Dejean présente les mêmes caractères et rend le genre Astygis inutile. Je crois qu'on peut ajouter à ce genre les Feronia ( Argutor) œnea De- jean ; antiqua Schœnherr , minuta et cribric o llis Dejean, ainsi que les F. gilvipes, conjinis, pigmœa, obtusa et pumila, décrites par M. Boheman ( Ins. Caffrar. 1. p. 181 et seq. n°. 189-193.). Orthogonius. 1. C. BuquetiL Long. 5 — 6V4'". Cet insecte me paraît différer spécifiquement du Brevithorax Schœnherr, à en juger par un individu de ce dernier qui m'a été envoyé par M. Schœnherr lui-même et auquel la des- cription du Species de Dejean convient en tous points. La tête est ponctuée de même ; le corselet un peu plus convexe et plus lisse sur le disque, moins large surtout antérieurement, et moins fortement arrondi antérieurement près des angles ; angles postérieurs 168 plus obtus et un peu plus arrondis ; la base moins sàiuée ; les élytres moins obtus et plus arrondis à l'extrémité, ce qui les fait paraître plus longs; il n'y a pas de ponctuation visible sur les intervalles. D'un noir un peu brunâtre, côtés du corselet fer- rugineux ; le labre, les deux premiers articles des antennes et les palpes de cette dernière couleur; une taebe noire sur les 3' et 4e articles des antennes. 11 habile la Guinée et m'a été envoyé par MM. Buquet et Deyrolle. ï. O. MellyL Long. 10'" sur 4l/s"'. de larg. C'est un des plus grands Orthogonius connus. La léte a la forme un peu alongée de celle du Duplicatus Dejean ; elle est proportionnellement plus grande et couverte en dessus de fortes rides qui se croisent en tous sens , l'épistome est presque lisse, un peu inégal, avec une forte impression longitudinale sur le milieu de sa ba- se ; les antennes bien plus alongées que dans cette espèce, les articles plus grêles. Le corselet est moins court que dans le Duplicatus, plus large, nullement rétréci antérieurement, bien plus arrondi sur les côtés surtout vers les angles antérieurs ; les bords latéraux sont plus largement et plus fortement relevés surtout antérieurement ; ils le sont également sur toute leur longueur ; le dessus est ridé comme la tète, mais il l'est moins fortemenl. Les élytres sont d'un tiers en- viron plus larges que le corselet, proportionnellement 169 plus larges et moins alongés que ceux du Dupli- catus ; ( comme clans le Hopet Gray, malabariensis* Gory), plus planes surtout sur le haut ; stries distinc- tement ponctuées, peu enfoncées, séparées par des intervalles assez planes , finement réticulés, de lar- geur inégale ; les intervalles pairs et surtout le 4e et le 6 bien plus larges que les autres portant une ou deux rangées irrégulières de points enfoncés qui se relient les uns aux autres et de chacun desquels sort un poil raide ; la ponctuation devient plus serrée et plus irrégulière vers la base et les côtés ; les inter- valles larges se rétrécissent postérieurement ; l'extré- mité est plus largement tronquée ; les pattes et sur- tout les tarses sont plus alongés; les articles de ceux- ci plus étroits. Entièrement brun ; bords du corselet légèrement diaphanes et rougeâtres ; les élytres sont d'une teinte un peu plus claire ; l'intérieur de la bouche ferru- gineux. J'ai dédié cet insecte à M. Melly qui me Ta en- voyé comme venant du Nord de l'Hindostan, au pied de l'Himalayali. Dans cette espèce, ainsi que dans le Hopei Gray, les crochets des tarses postérieurs sont tout-à-fait simples ; les paraglosses plus amples et réunis par une membrane au côté supérieur de la languette, celle-ci plus étroite que dans les vrais Orthogonius. Si ces caractères paraissent suffisants pour donner lieu à l'établissement d'un nouveau genre, je propose de l'appeler: 170 Haplopisthius. (unXolçf simple, Ôji/a#*oç, postérieur). Ce genre contient deux espèces, savoir: * 1. H. Mellyi, ( vid. supra. ). * 2. H. Hopei Gray\ Griffith's Anim. Kingd. p. 273. pi. 13. f. 4. Synon. O. malabariensis Gory, Ann. de la Soc. Entora. de Fiance, IL ( 1833 ) p. 196. Côte de Ma- labar. STOMÏDES. Glyptus. Bru lié, Hist. nat. d. Ins. V. p. 83. Ce genre forme le passage des genres Orthogonius et Rathymus à celui àUdiomorphus m. et c'est à tort que M. Brullé l'avait placé dans les Ditoraides. Son affinité avec le dernier surtout est incontestable. L'ex- posé des caractères donné par cet auteur m'ayant paru incomplet, je les redonne ici tels qu'ils résul- tent de mes observations. Ligula cum paraglossis cornea, anterius dilatata, apice rotundala, bisetosa ; paraglossœ divergentes, ligula longiores, apice rotundatœ, spinoso-ciliata? ex- tus ciliata?, crassa?. Palpi labiales ut in Idiomorpho , articulo ultimo fusi- formi, subcompresso, apice subacute rotundato. 171 Maxillœ ut in eo, apice acutiusculae ; apendice mullo breviore. Palpi maxillares paulo longiores, tertio sequentem longitudine superante, hoc brevinsculo. Mentum latius eraarginatum, dente intermedio bre- vi truncato, subexcavato, lobis extus vix dilatatis, antice magis rotundatis, sutura recta. Mandibulse longiusculse, semicirculariter arcuatse, angustae, basi in dentem latiusculum anterius longio- rem apice oblique excisura dilatata?, .apice aculee. Labrum brevissimum, vix eraarginatum. Antennae adhuc breviores crassioresque, articulis mediis penultimisque latioribus, subtransversis, qua- dratis, subtransversis. Pedes adhuc fortiores ; femora crassiora ; postica cura coxis admodum inflata, tibia? anlicae intus vix emarginatae, postice vero oblique canaliculatse ; tarsi longiores, anteriores posterioribus latiores, articulis primo et ullimo longiusculis, apicem versus dilatatis ; secundo tertio que triangularibus, quarto breviore sub- cordato, apice emarginato ; pedum arteriorura articu- lis quatuor pi irais, excepto interraediorum primo glabro, subtus biseriatim dense spongiosis, posticis sublus parce ciliatis. Statura minus cylindrica subcom- pressa. G. sculptilis. Brullé. 1. c. pi. 4. f. 4. La figure citée est inexacte en ce qui concerne m le corselet, lequel est plus large à peu près de la largeur des élylres , transversal , largement relevé sur les bords, comme dans les Orthogonius, avec tous les angles arrondis. Les antennes sont trop longues. Il habite la côte occidentale de l'Afrique, aux en- virons du Cap Palmas, patrie des magnifiques Go- liatbides ; on l'y trouve au fond des nids des four- mis blanches. Augasmosomus. Ce genre que j'ai établi en 1846 sur une seule espèce, le Faldermanni, s'est enrichi depuis lors de deux autres qui ont été découvertes au Brésil par M. Bescke. 2. A. Besckiï. Long, 5V0//;- H ressemble beaucoup à l'espèce type, mais il est plus alongé ; les angles antérieurs du corselet sont plus arrondis ; ceux de la base for- ment une dent beaucoup plus obtuse ; la ligne longi- tudinale du milieu est très-fine ; les élytres sont plus longs ; la saillie humérale plus obtuse ; il n'y a de visible que la 1* strie et la partie antérieure de la seconde, toutes deux tout-à-fait lisses, ainsi que la strie marginale. La couleur du dessus est d'un noir violet très-luisant. 3. A. ir ides cens. Long. S1/./"- Plus petit que le Faldermanni: Je 173 corselet plus arrondi antérieurement sur les côtés : la ligne du milieu plus fine ; les élytres plus courts, ce qui les fait paraître plus larges ; il n'y a de mê- me que la Ie strie et une partie de la 2e qui soyent visibles, toutes deux très-lisses, ainsi que la strie mar- ginale. L'insecte est d'un brun rougeâtre ; le dessus d'une couleur violette claire ; les palpes, les antennes et les tarses ferrugineux. SCARITIDES. Pasimachus. P. californiens. Long. 16V2'". Beaucoup plus grand que le Depres- sus, entièrement noir, opaque en dessus, sans bor- dure bleuâtre ( au moins dans l'individu que je pos- sède ) ; il se distingue surtout par les angles saillants du corselet. Tête lisse, plus grande que dans le véri- table Depressus ; mandibules plus fortes, striées en travers et bidentées. Corselet plus élargi antérieu- rement, très-fortement sinué sur les côtés près des angles postérieurs qui ressortent en angle aigu assez saillant. Elytres plus larges , plus arrondis sur les côtés ; milieu de la base plus échancré, côté de celle- ci descendant plus obliquement vers l'épaule et plus arrondis ; le dessus plus bombé. Antennes et pattes proportionnellement plus fortes, jambes antérieures munies extérieurement d'une épine terminale et de deux dents plus aiguës que dans le Depressus. 174 Cet insecte a été rapporté de Californie par M. Piccolomini et m'a été envoyé par Dupont. Un second individu se trouve dans la collection du Comte Mnis- zech. C'est le même voyageur qui a rapporté YAm- blychila Piccolominii Reiche dont Tunique exemplaire se trouve maintenant dans ma collection. SIAGON1TES. Ce groupe se compose de trois genres: Encela- dus, Holoscelis m. et Siagona. Enceladus. Menttim dente bicuspi. Ligula lata, quadrata, medio incrassata, cornea, apice truucato, medio infra obtuse producta ; para- glossis nullis. Palpi labiales aruculo ultimo inflato. Tibise anticœ intus oblique canaliculatae. Antennœ articulis quatuor primis glabris ; primo longiore cylindrico ; secundo cseleris longiore. Holoscelis. ( Sjloç, entier ; oxitiç, jambe ) . Meutum dente bicuspi. Ligula crassa sublus cornea carinata, supra raem- l)ranacea, apice truncata ; paraglossae angustée, apice angulatim inflexa?, membraneae, apice libéra?. 175 Palpi labiales articulo ullimo late securiformi. Tibise anlicae intus oblique canaliculatae. Antennœ articulis quatuor primis glabris, 1° longo clavato ; secundo sequenlibus hreviore. Ce genre renferme deux espèces savoir: l. Ence- ladus lœvigatus Fabricius (Carabus), Enlom. Sys- tem. 1. p. 143. n°. 86.; De jean, Spec. gén. des Coléopt. V. p. 474. n°. 2.; Siagona herculeana de Laporte, Etud. entom. p. 151; Deccan (Indes orient). 2. Siagona Goryi Guérin, Rev. Zool. Soc. Cuv. 1838. p. 76. n°. 1. Sénégal. Siagona. Mentum dente bicuspi. Ligula apice truncata, plurisetosa, lata ; paraglossis nullis. Palpi labiales articulo ultimo late securiformi. Tibiae anticse intus profunde emarginatae. Antennae articulis primis setosis ; 1° longissimo cla- vato ; 2° sequenlibus breviore. Nous décrirons ici une espèce nouvelle de ce genre qui se trouvait parmi les insectes du nord de PHindostan rapportés par le Capitaine Boys. S. pubescens. Long. 7l/2-8i/2'". Elle ressemble beaucoup à la Brunnipes par la taille et les couleurs. Le corselet 170 est un peu moins arrondi sur les cotés el un peu plus prolongé en arrière ; les élytres sont couverts d'une ponctuation beaucoup plus serrée, à peu près comme dans la Jenissoniï, et d'un duvet incliné ; les poiuls enfoncés se terminent en pointe postérieure- ment ; le dessous est beaucoup plus ponctué, surtout sur les côtés du corselet et plus pubescent. Je possède trois exemplaires de cette espèce qui ne diffèrent que par la taille. Je ne sais si je dois considérer comme variété ou comme espèce distincte un exemplaire aptère, dont les antennes et la lèvre supérieure sont rousses, les pattes d\m jaune tes- tacé, les élytres encore plus fortement pointillés ; les points semblent se confondre ; ils sont moins parallèles, un peu rétrécis vers la base et les épaules sont moins marquées et plus arrondies. Si c'est une espèce vraiment distincte, je propose de l'appeler dilutipes. Ericbson a été je crois le premier à saisir l'affinité qui existe entre les Coscinia et les Ditomidcs, et quoiqu'il ait eu raison de retirer ceux-là des Siagoni- tes, il n'en est pas moins certain qu'ils constituent le passage entre ces deux groupes ; ainsi tandis que les Siagones se rallacbent d'un côté aux Scartides par les genres Enceladus, Paslmachus et Carenum, de l'autre les Coscinia les relient aux Dilomides, eux-mêmes voisins des Harpales et notamment des- Ophones. Coscinia. Comme on ne «aurait s'attendre à voir continuer 177 de sitôt l'ouvrage de M. Schmidt-Goebel sur les in- sectes de l'Inde transgangétique recueillis par feu Helfer, je vais donner ici la description d'une petite espèce du genre Coscinia que j'ai dédiée à ce cou- rageux naturaliste et qui provient de ces contrées» 4. Ç. Helferi. Long l1/,/". Elle ressemble par la forme à la (7. basalis, mais elle est plus plane ; la tête est plus courte, moins fortement ponctuée surtout vers le milieu ; le corselet également un peu plus court et moins arrondi sur le milieu des côtés, plus aplani, moins fortement ponctué et moins velu ; les élytres sont tronqués plus carrément à la base, plus planes, moins distinctement striés; les intervalles sont moins ponctués, surtout vers l'extrémité ; les poils hérissés sont moins nombreux. Elle est d'un rouge ferrugineux ; les élytres, l'ab- domen, les pattes et les palpes d'un jaune testacé ; les yeux noirs. Je ne crois pas me tromper en disant que j'ai vu à Francfort chez M. le Sénateur von Heyden une 5e espèce inédite jusqu'à présent et qui a été rap- portée de Nubie par le célèbre voyageur Rùppell ; elle est plus grande que les espèces décrites et en- tièrement brune. 11 serait à désirer qu'on en publiât une description. 12 178 DlTOMIDES. Ditomus. D. oxygonus. Long. 8f/2 9'". Il se distingue des autres Ditomus par la forme de son corselet et surtout par les an- gles antérieurs de celui-ci qui sont saillants et aigus. La tête ressemble assez à celle du Cephalotes De- jean, mais la partie postérieure est plus grosse et n'est pas retrécie brusquement derrière les yeux ; elle est semblable dans les deux sexes ; le labre est assez alongé et fortement échancré ; les yeux sont peu saillants. Le corselet est plus long, ce qui tient au prolongement formé par la sinuosité des côtés, laquelle est beaucoup plus alongée ; les côtés sont moins arrondis près des angles antérieurs qui sont aigus, nullement émoussés et saillants ; le bord anté- rieur est assez fortement échancré en arc de cercle; la base est un peu plus large , tronquée carrément ; les angles postérieurs sont tout-à-fait droits, nullement saillants en dehors ; le sommet n'en est pas éraoussé; le bord latéral est assez relevé, surtout le long du prolongement postérieur qui est déprimé, presque plane, avec une dépression arrondie près de chacun des angles ; les impressions transversales sont assez distinctes ; l'antérieure est en arc de cercle et plus distante du bord ; la ligne du milieu est finement imprimée ; la surface est ponctuée comme dans le Cordatus. Les élytres diffèrent peu de ceux de ce 179 dernier ; les côtes sont exactement parallèles ; les quatre intervalles externes sont plus ponctués que les autres qui le sont de moins en moins à mesure qu'ils se rapprochent de la suture ; les côtés et l'ex- trémité sont légèrement pubescents. Le dessous du corps et la poitrine sont plus distinctement ponctués que P abdomen. Les antennes et les pattes sont fortes, les articles des tarses sont assez larges et un peu comprimés. D'un brun rougeàlre, avec le dessus du corps plus foncé, opaque. J'en ai reçu deux individus que je crois être mâle et femelle, de M. Parreyss qui me marque qu'ils ont été trouvés dans le Kurdistan, la femelle est un peu plus large que le mâle. Pachycarus. Solier^ Ann. Soc. Eut. de France, 1834. 11 s'était élevé, dans les Annales de la Société Entomologique de France, années 1834 à 1836, une discussion entre MM. Solier et Brullé à propos du Pachycarus Latreillei du premier de ces deux ento- mologistes et je ne crois pas que la question de l'identité supposée de cet insecte avec le D. cyaneus de Dejean et d'Olivier ait été décidée depuis lors. Mais ayant reçu de M. le Comte Mniszech sous Je nom de Ditomus subœneus Dupont un insecte qui m'avait d'abord semblé nouveau ; je reconnus bien- tôt, en le comparant avec le contour que M. Solier 12* 180 donne de son espèce, (1. c. tab. XVIII. f. 10. ) que c'était certainement le P. Latreillei, qui est très distinct du Cyaneus, Ce contour est très exact, et en l'examinant , il est aisé de se convaincre que les élytres et surtout le corselet diffèrent beaucoup dans ces deux insectes. Je vais décrire une 4* espèce de Pachycarus que j'ai reçue de M. Kindermann qui Ta trouvée près d'Amasia en Anatolie ; je l'ai nommée: P. brevipennis. Long. 6"'. L'exemplaire que j'ai sous les yeux est d'un bleu presque noir et opaque, mais il est possible que celte teinte obscure ne soit qu'acciden- telle, d'autant plus qu'on observe quelquefois cette particularité dans le véritable P. cyaneus. La tète est comme dans celui-ci, mais le labre est beaucoup plus court, transversal ; le corselet moins grand ; les côtés de celui-ci sont un peu moins arrondis ; les angles antérieurs moins saillants ; ceux de la base un peu moins effacés ; la ponctuation du dessus est un peu moins forte et les points se confondent moins entre eux ; les élytres sont bien plus larges que le corselet , ils sont plus courts , d'un quart à peine plus longs que larges ; les épaules sont plus car- rées et les côtés de la base descendent à peine vers les épaules ; l'extrémité est plus obtuse quoique sinuée ; le milieu des côtés est moins arrondi et leur forme générale est plutôt carrée qu'ovalaire ; le 181 dessus est moins convexe surtout vers les bords et F extrémité ; la ponctuation des intervalles est pJus fine et plus serrée ; les stries sont beaucoup plus fines et plus distinctement ponctuées. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans le Cyaneus, excepté que la poitrine et l'abdomen sont également plus larges et plus courts. Dans le Bulletin 1842. p. 844. n° 5. j'ai établi le genre Mystropterus sur un insecte que j'ai rapporté à tort au D. Cœruleus Brullé qui est étroit et cylin- drique, tandis que le mien est au contraire plus large et plus aplani que le Cyaneus. Je suis donc obligé de lui donner un autre nom et je propose en conséquence celui de: M. cyanescens. Long. 8'". 11 ressemble beaucoup au Pachycarus cyaneus et il est bien singulier que deux insectes aussi voisins se distinguent par un caractère aussi important que la présence d'une forte dent dans récliancrure du menton l'est dans ce groupe. Il tient du P. cyaneus et du Brevipennis, différant du premier par son corselet plus échancré à sa base, ce qui fait que les angles postérieurs, quioque très-arrondis, sont un peu prolongés eu arrière ; par la forme plus aplanie du corselet et des élytres, par la forme plus carrée de ceux-ci, dont les épaules sont plus carrées, quoiqu'un peu plus arrondies que dans le Brevipennis; la ponctuation des intervalles est plus serrée, celle du dessous du corps est moins forte. 11 diffère du 182 Brevipennis par les angles anléiieurs du corselet plus avancés, par ce même prolongement des angles pos- térieurs dont j'ai parlé ; et par la forme moins rac- courcie des élytres qui sont plus fortement ponc- tués ; et striés. HARPALIENS. Lecanomerus. ( Xixart;, assiette; ,»*'(*>(;, article). Lîgula apice truncata, bisetosa ; paraglossis amplis, membraneis, ligulae œqualibus, rotundatis. Maxillœ cum palpis, mandibulis labroque Sténo- lophi. Mentum dente simplici , acuto ; Jobis dilatatis , acutis. AntemiEe graciliores. Pedes Stenolophi; tarsi maris anteriores quatuor articulis quatuor subtus dense spougiosis ( ut in Ani- sodactylis), primo triangulari parvo, secundo maxi- mo, subcordato-rotundato, tertio transversim ovato prœcedente multo breviore, quarto brevi transverso, prœcedenlibus angustiore et multo minore, emargi- nato ; antici intermediis paullo latiores; caetera Sténo- lophi. Par le faciès l'insecte qui a donné lieu à rétablis- sement de ce nouveau genre paraît avoir le plus de 183 rapports avec les Stenolophus ; la languette et plusi- eurs autres caractères sont comme dans ces derniers, mais la dent du menlon qui est simple et aiguë et la conformation des tarses Ten éloigne; ceux-ci rap- pel ent les tarses des Anisodactylus. L. insidiosus. Long. 3'". Il ressemble au St. proximus ; la tète est beaucoup plus petite, bien plus étroite que le corselet, carrée, mais rétrécie antérieurement, assez plane, avec les mêmes impressions entre les anten- nes ; les yeux sont plus petits, mais plus convexes et plus proéminents. Le corselet est un peu plus étroit et moins court, plus arrondi sur les côtés près des angles antérieurs et aux angles de la base. Les élytres sont un peu plus courts , moins parallèles, plus larges que le corselet , plus fortement sinués à l'extrémité qui est comme échancrée ; le dessus est un peu plus convexe postérieurement, les stries sont lisses et plus fines, les intervalles sont tout-à-fait planes. Le dessous du corps est lisse. D'un brun-noirâtre, très- légèrement bronzé sur les élytres avec les bords latéraux du corselet rougeâtres, une bordure très-étroite et le rebord inférieur des élytres, les antennes, la bouche, les tronclianters et les pattes d'un jaune ferrugineux plus ou moins rou- geâtre ; le dessous du corps plus rougeâtre que le dessus ; le labre et les mandibules d'un brun clair avec le bout de celles-ci noirâtre. 184 Cet insecte vient de Melbourne, sur la rivière des Cygnes, dans la Nouvelle Hollande et m'a été envoyé par M. Melly à la générosité duquel je dois déjà tant d'espèces intéressantes. AC1NOPÏENS. Machozetus. ( l*<*Xn combat ; £t]Teïv, chercher. ) J'ai été obligé de changer le nom générique assi- gné par M. Ménélriés à Yllarpactus Lehmanni comme étant déjà employé. Cet insecte est une nouvelle preuve de la facilité avec laquelle on peut tomber dans de graves erreurs en fait de systématique, quand on s'en lient à la forme extérieure. Effectivement l'analogie avec les Pasimachus est si grande à la première vue, que quand je vis cet insecte dans la collection de l'Académie Impériale des Sciences à S*. Pétersbourg, j'étais convaincu que c'était un Sca- ritide. Toutefois les jambes non palmées, la confor- mation des mandibules , celle u des antennes etc. , m'ayant inspiré quelques soupçons, je me suis mis à examiner en détail toutes les parties de ce singulier Carabique et j'ai acquis, non sans un certain éton- nement, la certitude qu'il est très-voisin des Acino- pus et qu'il a peut-être des rapports avec le singu- lier genre Heteracanthus Brulléy qui ne m'est con- nu d'ailleurs que par la figure et par la description insuffisante qu'en donne cet auteur dans son Histoire naturelle des insectes, IV. p. 383. pi. 1(3, f. 1. 185 La lèvre supérieure est en carré moins long que large, un peu plus étroite antérieurement, mince, plane, lisse ; avec une incision bien marquée au mi- lieu du bord antérieur, qui est fortement cilié ainsi que les côtés ; ( à part les cils qui sont plus nom- breux, c'est exactement la conformation du labre de YAcinopus grandis F aide rmann) ; en dessous s'élè- vent deux carènes longitudinales séparées par une large excavation. L'épistome à la même forme que dans YAcinopus; ses angles postérieurs sont encore plus aigus et pr.r conséquent les côtés sont encore plus obliques ; le bord antérieur est très-échancré, non en arc de cercle, mais en angle rentrant, dont le fond est oc- cupé par une membrane, ( comme dans quelques genres d'Harpaliens, dans les Licinus et même dans YAcinopus bucephalus ). Le menton est comme dans YAcinopus grandis, cependant le milieu est plus concave ; les lobes laté- raux forment extérieurement un angle droit avec l'extrémité de la suture, ils ne se dilatent point en dehors ; le bord antérieur est presque tronqué ; ils sont un peu convexes et ponctués ; l'échancrure est moins profonde et plus en arc de cercle, elle n'offre au fond aucun vestige de dent, la suture est un peu sinuée ; le milieu surplombe considérablement celui de la base du menton, et porte deux tubercules as- sez distants l'un de l'autre. La languette est membraneuse et couverte en des- sus de cils assez forts formant brosse et qui, s'éten- 18G dant jusqu'au bord antérieur, lequel est tronqué carrément, font que celui-ci paraît cilié ; les para- glosses sont glabres en dehors et les angles antérieurs sont un peu saillants et arrondis ; en dessous le milieu de la languette devient corné ; cette partie est carrée, plus longue que large, un peu plus large que dans YAcinopus, tronquée carrément et munie de deux longs cils ; l'extrémité se détache de la par- tie supérieure et des paraglosses, exactement com- me dans les Acinopus ; de sorte que cet organe est presque tout-à-fait semblable à celui des Acinopus, à part qu'en dessus il est revêtu d'une membrane velue qui relie les paraglosses entre eux. Les palpes labiales sout plus alongées que dans VA. grandis ; le 1er article est plus long, le 2d plus mince vers l'extrémité et revêtu de longs poils raides; le dernier article est un peu aplati et quelque peu dilaté en triangle. Les mâchoires sont plus alongées et plus étroites; les palpes maxillaires sont aussi plus longues, plus grê- les et le dernier article est comme celui des labiaux, ils sont plus ciliés que dans les Acinopus, tandis que les cils de la frange qui garnit le côté interne des mâchoires sont plus fins. Les mandibules sont aussi longues que la tête et par conséquent plus grandes et plus avancées que dans les Acinopus : leur conformation est d'ailleurs presque la même ; elles sont un peu plus droites, plus planes et un peu creuses sur leur versant in- terne qui est strié de même ; le bord intérieur est 187 dentelé en scie, à dents un peu obtuses qui sont séparées à leur naissance par de courtes cannelures, celles de la mandibule gauche sont bien plus fortes que celles de la mandibule droite. Les antennes sont filiformes, minces et fort alon- gées; le premier article est le plus long de tous, et presque aussi long que dans les Siagona, mais moins en massue ; le second est plus court que le troisiè- me et celui-ci plus court que le premier, mais ce- pendant assez alongé ; les deux premiers et la base du 3e sont lisses ( comme c'est le cas dans tous les Harpaliens, tandis qu'il y en a quatre de glabres dans les Scaritides ), il y a cependant une légère villosité à la base du premier et quelques cils raides au bout des deux premiers. Les pattes sont beaucoup plus grêles et plus lon- gues que celles des Acinopus, les jambes sont for- tement ciliées, surtout les deux paires postérieures ; les jambes antérieures ont l'échancrure oblique com- me YAc. grandis ; elles sont moins épineuses et l'ex- trémité se prolonge extérieurement en saillie arrondie fortement ciliée ; les jambes intermédiaires sont moins arquées et leur côté extérieur n'est pas épineux; les tarses sont plus étroits et garnis comme YAcino- puSy de franges composées de longs cils. L'abdomen est pubescent comme dans les Acino- pus. Cet insecte se rapproche encore des Acinopus par le tissu de son épiderme qui diffère essentielle- ment de celui des Scaritides; je pense que le genre 188 de vie doit aussi être le même el que eel inseele court sur les chemins comme YAcinopus grandis, ce qui explique le nombre assez considérable d'indivi- dus que Lehmann a rapportés de sou voyage, durant lequel, accompagnant une caravaue, il n'a pas pu faire de recherches suivies. Mazoreus. Depuis la publication cle la monographie de ce genre par M. Zimraermann qui en a décrit 7 espèces, le nombre de celles-ci ne s'est augmenté que de quatre, savoir: M. ajfflnh et laticollis m. ('Bull. 1843. p. 778.), M. serlcans Schmidt-Gœbel, (Faim, bir- man. 1. p. 87.) et M. ajfinis Handschuch ( Kiïs- ter, die Kafer Europ. XIII. n°. 2. ), espèce douteu- se qui ne diffère peut-être pas du JVelterliallii et à laquelle j'ai donné dans ma collection le nom pro- visoire de Confusus, celui Raffinis ayant déjà été antérieurement employé par moi. Les deux espèces suivantes qui se ressemblent, mais qui sont bien distinctes de toutes celles que l'on connaît, feront monter à 13 le nombre des es- pèces connues. 1. M. ruficornis. Long. 3— 3V3'"; Larg. ÎV^IV/". Plus grand et proportionnellement plus large que le JVcttcrhaUU ; tête plus large, yeux moins saillants. Corselet beau- 180 coup plus large, très-court, un peu plus large vers la base ; côtés de celle-ci coupés carrément, nulle- ment obliques ; milieu légèrement prolongé en arc de cercle ; côtés moins arrondis ; angles postérieurs obtus mais bien marqués , arrondis au sommet; bord antérieur écbancré de même avec le milieu un peu sinué ; le dessus plus plane, la ligne du milieu plus enfoncée, les fossettes de la base plus marquées. Elytres à peine plus larges que la base du corselet, planes ; épaules moins arrondies, plus carrées ; l'ex- trémité plus arrondie et nullement tronquée, quoique laissant aussi le bout de l'abdomen à découvert ; le dessus finement réticulé et par là-même opaque, presque soyeux ; les stries très-fines, les extérieures presque effacées, toutes légèrement ponctuées ; les intervalles planes, sur le 3e trois points enfoncés. D'un noir brillant, élytres opaques ; palpes, anten- nes, trochanters et tarses ferrugineux. Je l'ai reçu de MM. le Comte de Mannerheim et Scbaum sous le nom que je lui ai conservé et com- me venant des bords de l'Eupbrate. 2. M. madagascariensis. Long. 3*/'". Un peu plus grand et encore un peu plus large que le précédent, probablement fort voisin du M, grandis Zimm. Tête comme celle du Ruficomis ; les proportions du corselet sont les mêmes ; les côtés sont plus arrondis, ainsi que les quatre angles, et la partie antérieure ne semble pas 190 plus étroite que la base ; les élytres sont plus larges et plus arrondis sur les côtés ; le dessus est plus distinctement réticulé, ce qui le fait paraître plus soyeux ; les stries ne sont nullement ponctuées, mais elles sont toutes bien plus distinctes et les interval- les un peu moins planes ; l'angle de l'extrémité de la suture est un peu arrondi. Il est de la même couleur que le précédent ; les jambes sont aussi ferrugineuses avec l'extrémité un peu obscure. Celte espèce m'a été donnée par M. le Comte Mniszech qui l'a reçue de ML Dupont dans la collec- tion duquel elle était notée comme rapportée de Madagascar par M. Goudot. TETR AGOiN OD ERUS . On a encore des doutes sur la place que ce genre doit occuper dans le système. Sans me prononcer encore sur cette question, je dois l'aire observer qu'il est indubitablement voisin des Cyclosomus, car, outre que la languette, les par- ties de la boucbe et les pattes se ressemblent beau- coup, on ne saurait méconnaître l'analogie dans la forme extérieure, si l'on compare les Cyclosomus au T. figurât us Klug. Parmi les Carabiques du Nord de l'Hindostan rap- portés par le Capitaine Boys et dont M. Melly a bien voulu faire l'acquisition pour moi, j'ai trouvé lieux Tetragonodcrus nouveaux et que je vais décrire. 101 1. T. trifasciatus. De la grandeur et presque de la forme du Punc- tatus JViedemann, mais la têle et le corselet sont un peu plus larges, les élytres un peu moins arron- dis sur les côtés , ce qui les fait paraître plus car- rés , l'extrémité est coupée plus obliquement et l'an- gle de la suture est plus aigu. Le dessus du corps, est d'une couleur bronzée beaucoup plus obscure et il y a sur les élytres trois bandes très-irrégulières, composées de petites taches plus ou moins alongées et placées les unes plus en avant, les autres plus en arrière ; la première près de la base qui est entièrement bronzée, la troisième près de l'extrémité qui est obscure, toutes deux d'un jaune blanchâtre ; la 2e bande enlre les deux autres, composée de taches plus petites, plus éparses, moins blanches, ce qui la rend moins distincte ; la suture est obscure sur toute sa longueur ; le 9e intervalle l'est également, hormis qu'il est interrompu par la première bande, le rebord latéral est brun ; la Ie et la 3e bandes rappelent les deux bandes du T. Le- pricurii G or y ; le dessous du corps, les parties de la bouche, le milieu des cuisses, le bout des jambes et les tarses sont d'un brun plus ou moins clair; les trois premiers articles des antennes ; les mâchoires, les jambes , la base des articles des tarses, les tro- chanters et la base des cuisses sont d'un jaune pâle. 192 2. T. discopunctatus. Encore très-voisin du T. punctatus, mais d'un jau- ne rougeâtre, avec les élylres plus pâles. Tête et corselet de même, le bord antérieur de celui-ci moins échancré, les côtés nullement sinués près des angles postérieurs qui sont obtus et ne sont ni saillants ni arrondi. Elytres .un peu plus longs; .aux deux-tiers une tache commune, transversale, irrégulière qui atteint la 4e strie et quatre autres très-petites, composées chacune d'une ou deux taches, reliées obliquement entre elles par des traits très-minces et occupant le milieu des élylres entre le premier et le 2d tiers ; ces taches d'un brun noirâtre ; côtés de l'abdomen noirâtres ; antennes, palpes et pattes entièrement d'un jaune assez pâle. Il est probable que cette espèce se rapproche du T. rhombophorus Schmidt-Gœbel, mais elle en est certainement distincte. REGISTRE DES NOMS DE GENRES ET D'ESPÈCES DECRITES ET MENTIONNEES, ( Les astérisques désignent les genres et les espèces nouveaux ) . Tetracha insignis. ... 3 — Mellyi 4 — Sommeri. .... 5 — elongata 6 — Lacordairei. ... — — succincta — — nigricollis .... — Tetracha (caractères).. — Megacephala senegalensis. 7 denticollis — — euphratica .... — — quadrisignata ... — — regalis. ..... — Phœoxantha n» gen. . . — — Klugii 8 Oxychila 9 Pseudoxychila. . . . ' . — Aenictomorpha n. gen. . il — variipes — Cicindela analis. ... — Ëuryoda erythrocnema. . 1 3 Pag. * Cratohœrea n. gen. . . 13 Cicindela Brunelii ... — * Prepusa n. gen. .... 15 Eulampra — Procephalus succinctus. . — — melallicus — — ornatus. ..... — * Gtenostoma albofasciatum. 16 * Tricondyla Mellyi. ... 17 * Collyris saphyrina ... 18 * — maculicornis. . . 19 * Àpiodera annulipes. . . 21 * — incerta 23 * — flavipes 25 — flavicornis — Casnonia bimaculata. . . * — dystigma 26 * — fuscipennis. ... — — transversalis ... 27 — peruana — Stcnidia (caractères). . 28 194 Stenidia unicolor. . . — corrusca. . . . — Edwardsii . . . — blanda Ctenodactyla Drapiezi. Drypta pallipes. . . . — virgala Dendrocellus Boccandei Omphra brevis . . . llclluomorpha macroptera Polystichus ( catalogue ) Dailodontus Holluo cayennensis. . . Polystichus clandestinus — albicornis. . . . Anthia. (caractères). . Bœoglossa n. gen. . . Cycloloba n. gen. . . Cypholoba n. gen. . . Polyhirma n. gen. . . Microlestia u. gen. Netrodera n. gen. . . Microlestia spinipennis. Graphipterus (caractère* Cymindis Guerinii. . — Boysii Calleida rhodoptera. . — viridula. . . . — rutilant. . . . — analis — (catalogue). . . Agra spinipennis. . . — fovcolata. . . . — aurovittata. . . Trie 1 lis ^caractères) . . Pag. ï>ag. 29 Apristus (caractères), M 65 — * — œneomicans. . . 66 31 * Lionychus holosericeus. . 68 — * Lebia olivacea 69 32 * — Boysii 70 33 * — zonata 72 34 * — madagascariensis. . 73 35 * — cupripennis. . . . 75 36 * Sarothrocrepis n. çen. 76 37 Lebia corticalis — 38 * Pheropsophus stenoderus. 77 40 * — ainœnus 78 — * — lissoderus 79 — * — lineifrons 80 — * Brachinus chinensis. . . 81 41 * — nigricans 82 43 Mastax (catalogue). . . 83 — * — Parreyssii 84 — Catascopus d'Afrique. . 85 44 * — rugiceps 86 45 — facialis 88 4G — elegans 90 — Coptodera (catalogue). . 92 48 — flavosignata. . . 96 49 — trisignata. . . . — 50 — ? fasciato punctata . — 51 — fasciata — — — figurata 97 52 — luteopicta. . . . 99 53 Euleptus (catalogue). . . 100 54 — ooderus. . . . 101 62 — sericeus. . . . — 63 Homolhes (catalogue). . 102 64 Dolicbus — 65 * Ctenoncus n. gen. . . . — 195 Pag. Pag. * Ctenoncus atratus. . . . 104 * Anchonoderus unicolor. . 135 * — rotundicollis. 105 * Lachnophorus maculatus. 136 * Metaxymorphus n. gen. . 106 — notatus 137 — frenatus. . . . 107 — signatipennis. 138 — Goryi — Lasiocera (caractères). . — Glyphodactyla (caractères) . 108 — orientalis . . . 139 — madagascariensis. 109 — Ega œquatoria. . 141 * Diaphoroncus n. geil. 110 * Diaphoropsophus n. gen. 143 — rufiis 112 — Mellyi — — ferrugineus. . . 114 * Eccoptomenus n. gen. . 145 — cyclogonus. . . — Chlœnius eximius . . . 146 Pristonychus (caractères). 115 — Ernesti 147 — insignis. . . . 116 * Physolœsthus n. gen. . . — Calathus (caractères). . — — australis. . . . 148 — caucasicus. . . 117 * Euschizomerus n. gen. . 149 * Stenocnemus pallidipes. . — — Buquetii. . . . 151 * Ophryodactylus aequino- — Canagaeus denticollis. . . 152 ctialis 118 — quadridentatus. . — * Paranomus Fischeri. . . 119 — chlorocephalus. . 153 Dyscolus nitidipennis. . 120 — chalcocephalus. . — — rufitarsis. . . . 121 — notulatus. . . . — — cyanonotus. . . 122 — geniculatus. . . — — cyanellus. . . . 123 * Epicosmus tetrastigma. . — — œreipennis. . . 124 — australasiae. . . 155 — acutipennis. . . 125 * Calosoma aurocinctum. 156 — brevicollis. . . 126 — cognatum. . . . 157 * Dicranoncus n. gen. . . 128 — severum. . . . 158 — femoralis. . . . . 129 * Nebria xanthacra. . . . 159 Callislus (caractères) . . 130 — pacifica 160 * Diploharpus n. gen. . . — * Omophron maculosus. . — — laevissimus. . . 132 — madagascariensis . 161 Anchonoderus (caractères). 134 — (catalogue). . . , 163 Callistochrous n. gen. — multiguttatus. . 164 Telragonoderus Baxii. Anchonoderus undatus. * Noliophilus orientalis. * Drimostoma punctifrons. 166 190 Astygis r Orthogonius Buquetii. — Mellyi * Haplopisthius n. gen. Glyptus (caractères) . . . — , sculptiiis. . . . k Augasmosomus Besckii. . — iridescens. . . . ' Pasimachas californiens. Enceladus (caractères^. . * Holoscelis n. geu. . . . Siagona (caractères). . . — pubescens. . . . * Coscinia Hefferi Pag. Pag 167 * Ditomus oxygonus. . . . 178 — Pachycarus Latreillei. 179 168 — brevipennis. . . 180 170 * Mystropterus cyanescens. 181 - * Lecanoinerus n. gen. . . 182 171 — insidiosus. . . . 183 172 * Machozelus n. gen. . . 184 — Harpactus Lehmanni. . . — 173 * Mazôreus ruficornis. • . 188 174 — madagascariensis. 189 — Cyclosomus (caractères) . 190 175 * Tetragonoderus trifasciatus.191 — — discopunctatus. . 192 177 MÉMOIRE SUR LA FAMILLE DES CARABIQUES PAR LE BAROI M. DE CHAUDOIB. (Extrait du Bull, de la Soc. Impér. des Natural. de Moscou, Tome XXV. 1852.) 1110111 SUR LA FAMILLE DES CARABIQUES PAR le Baron M. de Chaudoir. 3e PARTIE. ClCINDÉLÈTES. Me proposant de faire paraître prochainement un catalogue de toutes les espèces décrites de cette fa- mille , avec l'indication des ouvrages où elles sont publiées, je donne préalablement ici la description des espèces inédites que renferme ma collection. Gicindela. 1. C. Goryi, C, hpida. Gory, Magazin de Zoologie. Ce nom ayant été donné antérieurement à une autre espèce du même genre par le Comte Dejeau dans son Species, j'ai dédié ce joli insecte à l'ento- mologiste qui Ta décrite et figurée. 11 est voisin de la C. ourofasciata Guérin, dont il a les couleurs; le dessin des élytres est assez semblable, mais sa forme est beaucoup plus étroite et plus cylindrique. 2. C. octogramma. Long. 7'". Elle ressemble à la C aurulenta par la disposition des taches des élytres, mais elle s'en éloigne par la forme qui se rapproche de celle de YHœmorrhoidalis. La tête est comme dans celle-ci, colorée comme celle de X Aurulenta , mais plus large , plus rugueuse et moins régulièrement striée entre les yeux, la lèvre supérieure est comme celle de V Hœmorrhoidalls mâ- le; le milieu est toutefois plus avancé et les cinq dénis du bord antérieur sont moius aiguës, surtout les intermédiaires latérales. Le corselet est plus court, plus large et plus rétréci postérieurement que celui de Y Hœmorrhoidalis, subtransversal et cordiforme; le dessus est assez rugueux , les impressions transversa- les profondes. Les élytres sont plus larges , moins longues, moins parallèles que celles de YÀurulenta, elles vont en s'élargissant un peu depuis la base , jusqu'au delà du milieu; l'extrémité est assez arron- die, finement dentelée en scie et forme un angle un peu rentrant sur la suture qui est terminée par une petite dent; les épaules sont coupées très-carrément; le dessus est assez convexe , lisse, velouté comme dans les espèces voisines. Les côtés du dessous du 5 corselet et du reste du corps sont faiblement garnis de poils blancs, ainsi que les pattes, le milieu est lisse et tout- à-fait glabre. Tête et corselet en dessus d'un cuivreux obscur ; dans la première le bord antérieur et les côtés sont d'un vert cuivreux brillant, le milieu du front et le rebord des yeux d'un cuivreux éclatant ; les bords latéraux du corselet d'un vert cuivreux brillant pas- sant au mordoré sur les bords des mamelons; le bord antérieur cuivreux. Elytres d'un beau noir velouté ; une bordure très-étroite à la base verte ; quatre ta- ches sur chaque élytre, la première très-petite , sur l'épaule même, la seconde un peu ovalaire, plus éloi- gnée du bord extérieur que dans YAurulenta, la troi- sième arrondie, nullement transversale, placée sur le milieu de la largeur, la quatrième comme dans X Au- rulenta; toutes ces taches plus jaunes que dans celle- ci; le rebord extérieur ainsi que les épipleures verts. Le dessous du corps bleu, verdâtre sur le milieu; abdomen d'un violet cuivreux. Labre de la femelle d'un violet-obscur cuivreux; mandibules noires, avec une grande tache blanche sur la partie extérieure de la base; palpes bleu-foncé; les quatre premiers arti- cles des antennes d'un violet cuivreux , les autres d'une couleur ferrugineuse foncée; cuisses et jambes d'un vert cuivreux; tarses bleu-foncé. Je possède deux femelles de cette espèce, dont le mâle m'est inconnu. Elles ont été trouvées par le Ca- pitaine Boys dans le nord de l'Hindostan , près de Dinapoor. 6 3. C. intermedia. Long. 7'". Cette jolie espèce fait le passage des Calochroa de Hope aux vraies Cicindela; elle ressemble extrê- mement à la C. didyma, mais le labre est conformé comme dans les Calochroa. Tout-à-fait de la forme de la Didyma , quoiqu'un peu plus grande. Tète un peu plus grosse, plus for- tement striée ; le labre du mâle Irès-avaucé au mi- lieu, muni de 7 dents dont deux obtuses aux angles antérieurs, trois au milieu sur une même ligne, celle du milieu plus obtuse, et deux autres peu marquées, placées en arrière de celles du milieu ; le milieu du dessus très-convexe , formant presque une carène longitudinale. Corselet un peu plus large, légèrement trapézoide, moins cylindrique; rebord latéral uu peu plus marqué; le dessus plus fortement rugueux. Ely- tres un peu moins parallèles au milieu ; l'extrémité de chacune plus arrondie, distinctement dentelée en scie; la dent de la pointe de la suture moins saillan- te; le dessus n'est pas velouté, mais finement granu- lé comme dans les C. campestrls et voisines. Tête et corselet cuivreux, avec des taches sur les côtés et le vertex de la première , et le fond des impressions du second d'un bleu tirant plus ou moins sur le vert. Elytres d'un cuivreux obscur, offrant les mêmes taches que la Didyma, mais plus petites, sur- tout celle qui forme l'extrémité inférieure de la lu- nule numérale, ainsi que celle du disque qui est plus voisine fie la suture. Les côtés du dessous du corps et les cuisses plus cuivreux que dans la Didyma ; le dernier anneau de l'abdomen ne porte qu'une ligne longitudinale sans fossettes. Labre d'un jaune obscur; tout le bord antérieur, les dents et le milieu de la base noirs ; palpes verts, le 2d article des labiaux jaune; antennes et mandibules comme dans la Di- dyma. Feu Melly me l'a envoyée comme venant des In- des orientales. 4. C. grammophora. Long. 3V2'". Cette petite espèce est très-voisine de la C. pyg- mœa Dejean. Elle en diffère par sa forme plus allon- gée et par le dessin des élytres. Labre très-court dans la femelle (je ne connais pas le mâle) et munie d'une petite dent peu sensible au milieu du bord an- térieur; front plus bombé, les côtés en sont plus for- tement striés près des yeux, le milieu finement ru- gueux, niais nullement strié, tandis que dans la Pyg- mœa, les stries y restent distinctes. Corselet plus cy- lindrique, plus allongé, nullement arrondi sur les cô- tés, moins rugueux en dessus; impressions transver- sales moins fortes. Elytres plus longues, très-distinc- tement dentelées en scie à l'extrémité. Côtés du des- sous fortement garnis de poils blancs coucbés, ainsi que les quatre trocbanters antérieurs. Labre et base des mandibules blancs, extrémité de celles-ci verdâlre; palpes jaunâtres, le dernier article bleu-foncé; têle et corselet d'un vert clair, faiblement cuivreux au milieu ; élylres d'un vert mat un peu foncé, légèrement cuivreux sur le devant avec des reflets bleus; le dessin diffère de celui de la Pygmœa, en ce que la lunule bumérale est comme dans la Sinuata ; le bord latéral blanc derrière la bande du milieu se rapproche plus de la lunule apicale , et la partie recourbée de la bande du milieu descend da- vantage vers l'extrémité ; les épipleures sont blancs, mais l'extrême rebord latéral est d'un vert bleu. Le dessous du corps est d'un bleu d'acier , les cuisses d'un vert-cuivreux parsemé de poils blancs; les jam- bes d'un bleu verdâlre, les tarses bleus ; les quatre premiers articles des antennes d'un vert bleuâtre peu cuivreux, les suivants obscurs. Elle habite les provinces septentrionales de FHîn- dostan d'où elle a été rapportée par le Capitaine Boys. 5. C. imperfecta. Long. 4%"'. Voisine de Y/Egyptiaca et de YOrientalts} mais fa- cile à distinguer à cause de la rugosité de la tête et du corselet et par l'absence constante de lunule bu- mérale sur les élylres. Labre blanchâtre, très-peu avancé au milieu , muni au bord antérieur de trois dents obtuses et peu sensibles clans le mâle, aiguës et bien marquées dans la femelle. Tète comme dans YAegyptiaca, plus rugueuse et plus distinctement striée près des yeux. Corselet plus étroit, plus convexe et 9 plus cylindrique; la rugosité du dessus plus forte ; les angles postérieurs moins prolongés en arrière et coupés carrément. Elytres proportionnellement, plus courtes: le bord postérieur finement dentelé en scie. Tête et corselet d'un vert cuivreux, mélangé de taches cuivreuses sur le milieu de la tête et le des- sus du corselet. Elytres plus cuivreuses que celles de YÀcgyptiaca et plus brillantes , surtout près des épaules; la femelle n'a point de tache luisante sur le milieu de Félytre ; la lunule humerai e manque com- plètement , il ne reste que le petit point détaché qu'on observe dans YAegyptiaca près de l'extrémité de cette lunule; les autres bandes sont comme dans cette espèce, mais plus minces, celle du milieu re- monte beaucoup moins vers la base le long du bord latéral, et derrière celte bande la bordure blanche est souvent interrompue ; la partie supérieure de la lunule numérale est plus courte, toujours réunie au reste de la lunule et ne se replie presque pas en dehors. Dessous du corps, palpes, antennes et pattes comme dans YAegyptiaca. Le Capitaine Boys Ta prise aux environs de Simlâh, Note. Les descriptions des espèces voisines de YAegyptiaca dans le Species du Comte Dejean lais- sant beaucoup à désirer, il serait avantageux pour la science si le propriétaire actuel de cette collection voulait bien refaire ces descriptions d'après les types, en y intercalant les espèces nouvelles qu'il possède. J'ai moi-même plusieurs espèces de cette section, (pour laquelle Mr. Guérin a inutilement proposé le 10 nom générique de Catoptrla), qu'il m'est impossible de rapporter avec quelque certitude aux espèces du Species, et que je ne saurais cependant décrire com- me nouvelles, parce que les divers individus de cha- cune présentent entre eux quelques différences qui me font présumer qu'elles sont sujettes à varier. 6. Ce albopunctata. Long. 5'". Elle se distingue de YJegyptiaca par beaucoup de caractères, mais principalement par la forme du la- bre, par la disposition des taches des élytres et par la surface de celles-ci qui sont couvertes de petits points élevés, tandis que ces points sont enfoncés dans YJegyptiaca. Labre coupé assez carrément aux angles antérieurs, prolongé au milieu, avec trois dents bien distinctes dans le mâle, (les deux latérales plus obtu- ses que celle du milieu , et une seule dent dans la femelle, mais elle est plus aiguë et plus avancée que dans le mâle ; tout le long du bord une rangée de points noirs sétifères assez serrés. Tête plus petite, régulièrement striée sur toute la largeur de la base de la tête, carré, nullement arrondi sur les côtés, plus étroit, peu convexe, entièrement couvert en dessus de poils blancs couchés, impressions transver- sales assez marquées. Elytres plus larges, bien plus longues et moins cylindriques ; l'extrémité moins ar- rondie, tronquée obliquement; angles postérieurs ex- ternes plus marqués; surface finement granulée. Des- sous du corselet, côtés de la poitrine et de l'abdo- 11 nien couverts de poils blancs couchés plus longs et plus serrés que dans Y Aegyptiaca. Antennes et pat- tes plus longues et plus grêles; tarses antérieurs du mâle beaucoup moins dilatés, de sorle qu'on ne re- connaît la dilatation qu'à la brosse qui garnit le des- sous. Labre d'un blanc grisâtre, avec tout le bord noir; mandibules verles avec l'extrémité noirâtre et une grande tache blanche à la base; palpes verts, avec le deuxième article des labiaux jaunâtre; antennes noi- res, avec les quatre premiers articles d'un vert-fon- cé légèrement métallique. Tout le dessus d'un bron- zé obscur un peu cuivreux; la lunule humérale plus mince au milieu qu'aux deux extrémités ; son extré- mité inférieure ne s'écarte pas du bord latéral et ne s'avance point vers la suture ; il y a une tache ron- de placée comme dans YAegyptiaca sur le milieu de la partie antérieure de l'élytre ; sur le milieu de la longueur une tache transversale oblique, commençant près du bord, allant en s'amincissant vers la suture, mais n'arrivant pas jusqu'au milieu de la largeur (comme dans la Fischeri, mais plus oblique); plus en arrière, le long du bord, une tache un peu allongée, remplaçant la partie inférieure de la bordure latéra- le de Y^egyptiaca, et un point arrondi , placé com- me celui qui dans Y Aegyptiaca représente l'extrémité inférieure de la bande du milieu ; la lunule apicale plus large, surtout vers son extrémité supérieure qui est fortement et brusquement repliée en dedans, nullement recourbée en dehors, courte et entière; tous ces points et lunules beaucoup plus blancs et se 12 détachant beaucoup plus sur le fond obscur; épipleu- res d'uu vert-cuivreux brillant ( jaune dans YJegyp- tiaca ). Dessous du corps d'un vert-bleuâtre , avec des reflets un peu cuivreux sur les côtés ; cuisses d'un vert cuivreux, avec l'extrémité bleuâtre, parse- mées de poils raides blancs; jambes bleues , avec la base verte; tarses bleu d'acier; trochanters verts. J'en possède trois individus des deux sexes, rap- portés par le Capitaine Boys des mêmes contrées que la précédente. 7. C. leucoloma. Long. 372-4'". Voisine de la C. vicina , dont elle diffère par la tête qui est moins fortement striée entre les yeux et moins rugueuse ; les yeux sont un peu moins gros ; le corselet est plus étroit, plus cylindrique; les ély- tres sont plus allongées, plus étroites surtout vers les épaules qui sont moins carrées ; le dessus est moins fortement ponctué; la bordure blanche des élytres est plus large, nullement rétrécie près de la lunule nu- mérale et plus distinctement liée à celle de l'extré- mité; les derniers articles des antennes sont obscurs. C'est encore le Capitaine Boys qui a rapporté cette espèce des mêmes localités que la précédente. J'en ai sous les yeux plusieurs individus des deux sexes. 8. C. striatifrons. Long. 4%'". Très voisine de la C. brcvicollis Wiedemauu, dont 13 elle diffère surtout par les fortes stries des côtés du front, le long du bord interne des yeux; le labre du mâle, seul sexe que je connaisse, ne diffère qu'en ce que la dent du milieu du bord antérieur est sur la même ligue que les deux latérales. Tête plus for- tement rugueuse, beaucoup plus fortement striée et presque sillonnée près des yeux qui sont moins sail- lants. Gorselet de la même forme, un peu plus long, plus rugueux en dessus ; mamelons plus convexes. Elytres un peu plus étroites et plus parallèles. Têle d'une belle couleur cuivreuse, semée de ta- ches d'un vert-émeraude; corselet cuivreux, avec les bords verts et le fond des impressions mélangé de vert et de bleu; élytres vert-mat, un peu cuivreuses; les taches blanches distribuées comme dans la Brevi- colllSy mais celle de la base et les deux placées près de la suture plus petites; la bande du milieu tombe à angle droits sur le bord latéral et remonte beau- coup moins vers la lunule numérale; la lunule apica- le est entière et conformée comme dans la C, auli- ca; les taches blanches sont entourées d'une bordure noire ; les sept derniers articles des antennes sont roux; le dernier anneau de l'abdomen est bleu ; le reste est comme dans la Brevicollis. M. Melly m'a envoyé un individu mâle de cette espèce comme venant des Indes orientales sans indi- cation plus précise. 9. C. Rafflesia. Long. 4'". Cetle espèce vient se ranger naturellement auprès 14 de la C. ypsilon M'Leay, mais elle est beaucoup plus pelite. La lête manque à l'individu femelle que je possède. Le corselet plus étroit que dans YYpsilon, un peu moins long que large, carré, bisinué anté- rieurement, échancré en arc de cercle à la base; les angles postérieurs assez prolongés en arrière; les cô- tés fort peu arrondis; le dessus légèrement rugueux, cylindrique; les impressions transversales bien mar- quées, avec un tubercule peu élevé près des angles postérieurs. Les élytres de plus du double plus lar- ges que le corselet, ovales, tronquées à la base, di- latées au milieu, terminées cbacune en pointe arron- die, l'extrémité de la suture beaucoup plus courte que les élytres et terminée par une longue épine aiguë séparée du bout de Félytre par une profonde écbancrure ; le dessus assez convexe , distinctement ponctué sur les parties métalliques et très-faiblement sur les parties blaucbes. Les côtés du dessous du corselet et de la poitrine couverts de longs poils blancs couchés et assez serrés ; le reste du dessous du corps entièrement glabre et lisse. Le corselet et le milieu des élytres d'un cuivreux verdâtre assez brillant; celles-ci largement bordées de blanc; dans cette bordure sont comprises une lunule numérale très-courte et très-peu échancrée intérieu- rement , une lunule apicale dont un des bouts re- monte en triangle sur la suture et l'autre se détache de la bordure pour remonter presque jusqu'à la moi- tié de la longueur de l'élytre, ce qui donne à celte lunule À peu près la forme de celle de la Venusta de Laferlé ; vers le premier tiers se détacbe de la 15 bordure une large bande sinuée qui commence par remonter fortement vers la base, puis elle descend parallèlement à la suture jusqu'au second tiers , en décrivant une légère courbe dont la convexité est tournée en dehors. Le dessous du corps d'un vert- irisé très brillant; anus jaunâtre; pattes d'un vert cui- vreux. Je dois cette espèce à l'obligeance de M. le Com- te Mniszech qui l'avait trouvée dans la collection Du- pont, où elle était notée comme venant de la baie de Rallies au nord de la Nouvelle -Hollande ; l'individu qu'il a conservé est complet, ce qui me fait espérer que je pourrai prochainement donner la description de la tête de cet insecte. 10. C. macrocnema. Long. 4'", Mâle. La longueur des pattes postérieures assigne à cette espèce une place auprès de C. graphiptera Rlug et curvata Chevrolat, dont elle diffère cepen- dant beaucoup. Labre court, coupé très-carrément, avec une forte dent aiguë au milieu, comme dans la Curvata. Tête plus régulièrement striée sur le milieu du front. Corselet plus long, plus étroit et nullement rétréci antérieurement, plus rugueux en dessus; l'im- pression transversale antérieure plus éloignée du bord antérieur. Elytres plus allongées, plus étroites, plus parallèles, cependant moins longues et moins parallè- les que chez la Graphiptera; l'extrémité en est con- formée comme dans la Curvata: le dessus assez cou- 16 vexe, entièrement couvert d'une granulation fine et peu serrée , mais également distribuée sur toute la surface. Bords antérieur et postérieur du corselet en dessus, côtés du dessous de celui-ci, ainsi que ceux du reste du dessous du corps couverts de longs poils couchés et serrés; le milieu lisse. Cuisses et jambes postérieures grêles, très-longues; crochets des tarses longs et peu arqués ; les trois premiers articles des tarses antérieurs faiblement dilatés dans le mâle. Labre d'un blanc-grisâtre ; mandibules de la même couleur, avec les dents et l'extrémité d'un vert ob- scur; palpes d'un blanc-jaunâtre avec le dernier article vert ; antennes d'une belle couleur cuivreuse irisée , avec les sept derniers articles noirs couverts d'un duvet blanchâtre; yeux d'un jaune brun; tête et cor- selet d'une couleur bronzée cuivreuse assez brillante avec quelques taches vertes; élytres de la même cou- leur, mais plus obscures et plus ternes ; à l'épaule une large lunule en forme de C, dont la partie su- périeure se joint à une tache oblongue placée à la base au milieu de la largeur de chaque élytre, l'ex- trémité inférieure se dirige verticalement vers la su- ture, mais elle n'atteint pas tout-à-fait le milieu de Télytre et ne se dilate pas ; la lunule apicale, égale- ment assez large, un peu dilatée sur la suture, sa partie supérieure se prolonge en rameau oblique vers la suture qu'elle n'atteint pas et se dilate à l'extré- mité assez fortement en forme de hache; la bande du milieu n'est pas large , elle prend naissance dans la bordure latérale avant le milieu, remonte d'abord un peu obliquement vers la base, puis redescend 17 brusquement et obliquement en se rapprochant de la suture qu'elle ne louche pas, son extrémité inférieu- re dépasse de peu la moitié de la longueur des ély- Ires et se dilate fort peu ; la bordure latérale assez large, se rétrécit légèrement près des deux lunules; le rebord latéral très-mince d'un vert-foncé; les épi- pleures blancs. Le dessous du corps d'un vert foncé brillant avec des teintes irisées sur la partie posté- rieure de la poitrine et sur les trochanlers; les pattes d'un vert-cuivreux brillant, parsemés de poils raides blancs assez nombreux. Elle m'a été envoyée par M. L. Buquet comme venant d'Acapulco au Mexique. 11. C. pallifera. Long. 572"'-52/V". Quoique voisine des C dor salis Say et Saulcyl Guérin , cette espèce n'a pas, comme celles-là, le corselet fortement élargi postérieurement dans la fe- melle. Labre blanc, un peu avancé, mais tronqué carrément sur la plus grande partie du bord anté- rieur, au milieu duquel on observe une dent pres- que insensible dans le mâle, assez aiguë dans la fe- melle. Tête comme celle de la Lepida, yeux encore plus gros et plus saillants dans les deux sexes; front déprimé entre les yeux, finement strié et glabre près des yeux, mais couvert de poils blancs couchés au milieu jusqu'au bord antérieur; la partie postérieure de la tête, glabre dans mes exemplaires. Corselet un 18 peu plus long que dans la Lepida , aussi long que large, cylindrique, à peine arron'di sur les côtés et rien que dans la femelle, légèrement rétréci aux deux extrémités ; le dessus légèrement rugueux , entière- ment couvert de poils blancs; impressions transversa- les assez marquées, celle postérieure aboutissant de chaque côté à une fossette bordée extérieurement d'une petite callosité; l'impression longitudinale faible. Elytres du double de la largeur du corselet ; assez allongées dans le mâle, coupées carrément à la base; épaules un peu arrondies ; côtés presque parallèles, extrémité tronquée très-obliquement du côté externe, puis arrondie près de la suture qui se termine par une dent; le bord postérieur très-distinctement den- telé en scie. Dans la femelle ; les élytres sont plus larges , les côtés dilatés avant le milieu ; l'extrémité présente sur la suture un angle rentrant beaucoup plus profond; celle-ci s'arrête aux quatre-cinquièmes de la longueur des élytres et se termine par une longue épine qui se redresse un peu et que précède une sinuosité ; dans les deux sexes le dessus est un peu convexe, couvert d'une légère granulation elïacée postérieurement et plus marquée sur les endroits que n'a pas envahi le fond blanc. Le dessous du corps lisse au milieu; partie antérieure et côtés de la poi- trine et du corselet , ainsi que les bords latéraux de l'abdomen couverts de poils blancs couchés et très serrés; le reste lisse et glabre. Pattes grêles et assez allongées. Tète et corselet d'un bronzé obscur, avec un re- ilet vert-cuivreux derrière les yeux. Mandibules blan- 19 châtres avec les dents et l'extrémité d'un noir métal- lique, palpes blanc-jaunâtres avec le dernier article vert à base blanchâtre. Antennes noires avec les quat- re premiers articles d'un cuivreux irisé. Elytres blan- ches avec une tache oblongue longitudinale près de l'écusson, une suture très-mince et quelques lignes obliques à la base et au-delà du milieu , qui font supposer un dessin semblable à celui des autres Ci- cindela de cette section ; la tache, la suture et les lignes d'un bronzé obscur ; la base d'un cuivreux brillant. Dessous du corps d'un vert cuivreux irisé brillant; anus jaunâtre; cuisses vert-cuivreux, jambes rousses avec la moitié inférieure d'un vert à reflets irisés qui s'étendent même sur la partie rousse, tar- ses d'un vert brillant; trochanters roux. Cette espèce doit varier quant au dessin des ely- tres, comme la dorsalis Say, la Saulcyi Guérin ( ee- nusta de Laferté ) la graphiptera Klug ( Justusll de Laferté, fulgidiceps Pulreys. ) et autres, et il est à présumer que d'autres individus ont beaucoup moins de blanc sur les élytres. Elle habite le Jucatan d'où elle a é:é rapportée par M. Pilate et m'a été envoyée par Dupont sous le nom de Togata de Laferté, espèce du Texas que je possède aussi, mais qui est très-différente. 12. C. Mcllyi. Long. 6"'. Très voisine de la C, Sallel Chevrolat , mais plus 2* 20 grande et facile à distinguer par la grandeur du cor- selet et l'éclat des couleurs. Labre plus court, moins avancé au milieu et muni d'une petite dent dans le mâle (la femelle m'est inconnue). Corselet bien plus large, aussi long que large, carré, plus brusquement rétréci près du bord antérieur; surface plus rugueuse; impressions plus profondes. Elytres plus allongées, très-parallèles. Pattes et antennes plus longues. Tète d'un cuivreux brillant, avec les côtés derrière les yeux, deux lignes entre ceux-ci et la partie an- térieure d'un beau bleu d'azur. Corselet d'un cuivreux éclatant, avec le fond des impressions mélangé de vert et de bleu, et une bande latérale d'un superbe bleu d'azur. Elytres d'un noir bleu velouté, avec la base, les côtés, et l'extrémité un peu cuivreux; la suture d'un cuivreux brillant; les taches d'un jaune- citron et disposées comme dans la Sallei , mais la partie inférieure de la lunule bumérale et la partie supérieure de la lunule apicale, sont beaucoup plus grandes. Dessous du corselet sur les côtés d'un cui- vreux éclatant, ainsi que les côtés de la poitrine; le milieu d'un bleu-verdâtre brillant ; l'abdomen d'un roux irisé; le premier article des antennes vert, les trois suivants mélangés de vert et d'azur, les autres noirs; les cuisses d'un vert cuivreux, les jambes d'un cuivreux irisé, les tarses d'un bleu d'azur; le labre, les mandibules et les palpes comme dans la Sallei. Je crois que c'est une espèce réellement distincte de la Sallei , dont la Sedecimpunctata Klug n'est qu'une variété. Je l'ai dédiée à la mémoire du cé- lèbre entomologiste dont nous déplorons la lin pré- 21 maturée, et qui me l'avait envoyée comme venant du Mexique. 13. C. dromicoides. Long. 472///-5y". Plusieurs entomologistes anglais semblent croire que cette espèce doit constituer un genre distinct, mais je n'ai pu, après en avoir examiné un nombre suffi- sant d'exemplaires, découvrir aucun caractère qui la distinguât des espèces voisines de la Gracilis, quoi- que son faciès la rapproche des Dromica ( Cosme- ma Boheman ). La tête et surtout l'espace entre les yeux plus large et un peu plus plane que clans la Germanica, mais plus fortement striée et rugueuse ; labre avancé comme celui de la Gracilis, plus échan- cré antérieurement près des angles, auxquels celte échancrure donne l'apparence de dents obtuses ; au milieu du bord antérieur trois fortes dents aiguës dans les deux sexes, celle du milieu plus avancée dans la femelle que dans le mâle. Corselet aussi lar- ge que la base de la tête, rétréci postérieurement, à peu près aussi long que large, coupé presque car- rément aux deux extrémités, distinctement étranglé sur les côtés près du bord antérieur; côtés nullement arrondis; la forme générale du corselet est celle d'un cône tronqué ; les impressions transversales peu en- foncées, la ligne longitudinale du milieu fine et dis- tincte; toute la surface couverte de rides transversa- les ondulées bien marquées qui se confondent sur le milieu des mamelons ; ceux-ci très-peu convexes. '2'2 Elytres à peu près aussi allongées que dans la Ger- manica , mais plus rétrécies antérieurement et beau- coup plus élargies vers l'extrémité ; la base coupée très-obliquement vers les épaules qui sont cependant bien marquées et obtuses; l'angle postérieur externe est très-arrondi et suivi d'une écbancrure assez sen- sible, l'extrémité est étroite et légèrement tronquée ; l'angle de la suture est droit et muni dans la femelle d'une petite dent ; l'extrémité ne paraît pas dentelé en scie; le dessus est à peu près convexe comme dans la Germanica ; la ponctuation et la granulation sont semblables; suture large, lisse, un peu élevée. Le dessous du corps lisse et glabre, les côtés du méta- sternum parsemé de poils blancbâtres. Pattes comme celles de la Germanica. Le dessus d'un bronzé obscur cuivreux ; élylres offrant une lunule numérale, une bande oblique vers le milieu et une lunule apicale, toutes très-larges et se confondant extérieurement, d'un bronzé obscur, séparés par de petits espaces d'un noir velouté ; su- ture large, d'un bronzé plus brillant; le long du bord extérieur deux tacbes placées comme dans la Graci- lis, mais plus petites , celle située près de l'angle postérieur est en forme de point et non en virgule. Dessous de corps d'un noir verdâlre métallique bril- lant ; cuisses d'un bronzé cuivreux obscur , jambes plus ou moins rousses, plus foncées vers l'extrémité, avec un reflet métallique ; tarses d'un bleu violet foncé, un peu roussâtres à la base de chaque artic- le dans quelques individus; antennes noires, les qua- tre premiers articles d'un vert cuivreux obscur ; pal- 23 pes verdâtres , avec le second article des labiaux roussâtre; labre d'un jaune sale. J'en ai sous les yeux six exemplaires, trouvés par le Capitaine Boys dans le INord de l'Hindostan et dans le Népaul. 14. C. cyanosparsa. Long. .3%'". Très-proche de la Tripunclata Klug et de YHemi- chrysea Chevrolat. Tête comme dans la première, plus concave entre les yeux, moins fortement ridée que dans la seconde ; labre du mâle (je ne connais pas la femelle ) très-court, coupé carrément, sans vestige de dent. Corselet plus étroit, plus cylindri- que, bien plus rétréci postérieurement ; le dessus plus bombé, finement mais distinctement ridé trans- versalement; l'impression longitudinale très-fine, ter- minée postérieurement par une petite fossette ; les impressions transversales peu sensibles, celle de la base très-rapproché'e du bord. Elytres comme dans la Tripunctata; l'extrémité plus étroite. La tête, le corselet et le dessous du corps colorés comme dans la Tripunctata, mais les élytres sont moins cuivreuses, plus veloutées et parsemées très- irrégulièrement de paillettes bleues qui ne forment pas de série régulière près de la suture; l'exemplai- re que je possède n'offre pas de trace de points blancs; les palpes sont d'un roux foncé avec le der- nier article vert. Rapportée du Jucatan par M. Pilate. '24 15. C. viridila bris . Long. 373'". Cette petite espèce a quelques rapports avec Ja C. disjuncta, dont elle diffère cependant beaucoup. Labre court, avancé au milieu du bord antérieur, sinué de chaque côté, avec une forte dent aiguë dans la femelle, seul sexe que je possède ; le dessus est assez plane finement réticule, avec 5 gros points sé- tifères près du bord. Tète comme dans la Disjoncta; le dessus, le milieu du front et le devant très-forte- ment rugueux, la partie qui avoisine les yeux forte- ment marquée de stries ou sillons ondulés. Corselet plus étroit et plus cylindrique que dans la Disjuncta, de la largeur de la base de la tête, presque aussi long que large, un peu étranglé sur les côtés près du bord antérieur, légèrement arrondi sur les côtés et un peu sinué près de la base; celle-ci très-faiblement bisinuée; bord antérieur coupé carrément ; le dessus couvert d'une rugosité très-forte, formée par des ri- des généralement transversales très-irrégulières décri- vant des angles rentrants aigus sur la ligne du mi- lieu; les deux impressions transversales assez mar- quées, celle de la base aboutissant de chaque côté à une fossette arrondie ; la ligne du milieu à peine visible. Elytres comme celles de la Dlsjuncta , mais nullement élargies en arrière, parallèles; épaules très- carrées ; l'extrémité brièvement arrondie , distincte- ment dentelée, légèrement sinuée près de la suture qui est terminée par une petite dent ; le dessus lé- 25 gèrement convexe, sans ondulations, ponctuation fai- ble, peu serrée , uniforme. Le dessous du corps faiblement parsemé de poils blancs sur les côtés. Têle et corselet d'un vert-bronzé brillant, plus clair vers les bords, élytres d'un bronzé obscur, avec une bande latérale d'un vert-bronzé luisant, commençant à l'épaule et finissant à la moitié de la longueur; sur chaque élytre quatre taches, la Ie très-petite, placée au milieu de l'élylre au premier quart, la 2° latéra- le, au milieu du bord, un peu transversale et trian- gulaire, la 3e plus bas; non loin de la suture, ronde; la 4e ovale, près du bord, représentant l'extrémité supérieure d'une lunule qui n'existe pas; ponctuation verte. Le dessous du corps bleu; côtés du corselet et de la poitrine légèrement cuivreux. Labre d'un vert métallique; palpes roux, le dernier article et la base du 3e des maxillaires bruns; mandibules obscu- res, le dessus de la base blanc; antennes noires, les quatre premiers articles d'un cuivreux obscur ; yeux bruns; pattes d'un cuivreux brillant, tarses verts. Feu Melly me Ta envoyée comme venant des In- des orientâtes. 16. C. chlorochila. Long. 3V. Dans cette espèce comme dans la précédente , le labre est de couleur verte. Tète comme dans VOcto- guttata; front moins déprimé, stries frontales assez fortes, laissant un espace très-étroit au milieu rur 26 gueux comme la base et le devant de la tête , les stries crénelées; yeux gros et très-saillants; labre as- sez avancé au milieu dans le maie, ( je ne connais pas la femelle ) avec trois dénis dont l'intermédiaire aiguë, les deux latérales très-obtuses ; le dessus un peu élevé au milieu, finement réticulé; des six points sétifères du bord antérieur , deux sont placés près des angles et quatre en demi-cercle près des dents. Corselet égal en largeur à la base de la tête , aussi long que large, carré, à peine arrondi sur les côtés, non rétréci vers la base, mais présentant sur le côté derrière l'angle antérieur une légère indentation ; bord antérieur coupé carrément, base légèrement échancrée et très-faiblement sinnée ; le dessus peu convexe, fortement rugueux au plutôt granuleux, li- gne du milieu fine et assez marquée, impressions trans- versales peu sensibles. Elylres assez étroites et allon- gées, parallèles; base coupée carrément; épaules pres- que à angles droits ; extrémité coupée très-oblique- ment ; suture terminée par une assez longue épine ; le dessus cylindrique, couvert d'une ponctuation ré- gulière, bien marquée, peu serrée. Le dessous du corps lisse et glabre, les côtés du corselet et de la poitrine rugueux, couverts de poils blancs coucbés peu serrés, ainsi que les côtés de l'abdomen. Pattes fines, assez allongées, munies de poils blancs assez courts. Le dessus du corps d'un vert cuivreux , ainsi que le labre et les quatre premiers articles des antennes; les sept derniers d'un brun obscur ; élytres étroite- ment bordées de bleu, portant cbacuue deux petites 27 . taches d'un blanc sale, dont la première est placée derrière le milieu de Télytre , un peu plus près de la suture que du bord, la seconde transversale, ob- lique, représentant l'extrémité supérieure d'une lu- nule apicale dont le reste est effacé; le dessous du corps d'un vert fort peu cuivreux , bleuâlre , ainsi que les cuisses et les jambes ; les tarses d'un beau bleu, de même que les deux derniers articles des palpes maxillaires et le dernier des labiaux ; base des palpes jaunâtre; mandibules d'un blanc sale, l'ex- trémité et les dents noires. Elle m'a été envoyée par M. Dohrn , comme ve- nant de Hong-Kong. 17. C. acompsa. Long. 32/3'". Cette espèce diffère par sa forme de toutes les Cicindela connues, mais comme je n'en possède qu'une femelle qui à l'exception du labre ne m'a présenté aucun caractère suffisant pour établir un genre, je l'ai laissée au moins provisoirement parmi les Cicindela. Tète large, nullement rétrécie derrière les yeux; front plane, à peine relevé près des yeux, finement rugueux, légèrement strié près du bord interne des yeux, sa partie antérieure convexe , séparée de la partie plane par une impression transversale bien marquée; yeux grands, mais moins saillants que dans la plupart des Cicindela; labre avancé, arrondi anlé- 28 rieurement, muni de neuf dents obtuses, à l'excep- tion de celle du milieu qui est aiguë; le dessus lisse, assez convexe surtout vers le milieu; mandibules moin- dres que dans les autres espèces du genre , sur- tout moins arquées; antennes minces, assez courtes. Corselet aussi large antérieurement que la base de la tête, un peu rétréci vers la base, beaucoup moins long que large, peu arrondi sur les côtés; peu con- vexe surtout sur le haut des mamelons; ligne du mi- lieu très-fine ; impressions transversales distinctes, mais peu profondes, assez distantes des bords; bord antérieur coupé très-carrément; base bisinuée, angles postérieurs aigus, prolongés en arrière; surface fine- ment rugueuse, garnie de quelques poils blancs cou- chés sur les côtés. Elytres de moitié plus larges que le corselet à leur base, un peu élargies en arrière, coupées assez carrément à la base, épaules un peu arrondies au sommet, côtés légèrement arrondis, ex- trémité arrondie, angle postérieur externe nullement marqué; suture terminée par une petite dent; le des- sus un peu convexe antérieurement , irrégulièrement et faiblement ponctué, des dépressions longitudinales le rendent un peu inégal; on remarque antérieure- ment près de la suture quelques poinls enfoncés sur la partie inférieure des côtés du corselet ; côtés de la poitrine et de l'abdomen couverts de poils blancs couchés, peu serrés. Pattes minces, peu allongées. Le dessus du corps d'un noir-obscur mat; un peu bronzé sur chaque élytre une petite tache irréguliè- re, placée vers le milieu de l'éjytre , mais plus près du bord que de la suture, un très-petit point placé 29 aux deux tiers assez près de la suture et une tache bien pins grande, un peu transversale, dentelée sur les bords, représentant le haut d'une lunule apicale dont le reste est effacé ; le dessous du corps d'un vert-olivâtre obscur , assez brillant ; côtés un peu bleuâtres; labre d'un jaune sale , base et bord anté- rieur bruns; mandibules de la couleur du labre, ex- trémité et dents brunes ; palpes d'un jaune un peu brun ; dernier article des labiaux et les deux der- niers des maxillaires d'un bleu métallique à reflets bronzés , ainsi que les quatre premiers articles des antennes,* le reste de celles-ci d'un brun-obscur. Pat- tes d'un bronzé cuivreux avec des reflets bleus, jam- bes rousses avec des reflets métalliques. Cette intéressante espèce qui mérite de former une section à part , habite les bords du fleuve des Amazones et m'a été envoyée par M. Melly. Euryoda. E. tetraspilota. Long. 47a'". Les Cicindela tetrasticta Wiedemann et colon Klug qui me semblent être synonymes , ne me sont con- nues que par les descriptions, mais l'espèce que j'ai sous les yeux, me paraît en être voisine , quoique bien distincte. Sa forme la rapproche de la Contin- ua. Labre avancé, recouvrant les mandibules, et mu- ni de trois grandes dents aiguës, triangulaires au mi- lieu du bord antérieur; le dessus très-bombé au mi- 30 lieu. Tête moins grosse et bien moins large, les yeux gros, mais moins saillants que dans la plupart des Euryoda; le front très-peu concave et relève en bos- se dans sa partie antérieure, très-fortement sillonné, les sillons finissant à égalité du bord postérieur des yeux et divergeant antérieurement où ils font le tour de la bosse qui est assez fortement striée entravers en demi-cercle ; partie postérieure de la léte rugueuse. Corselet cylindrique, de la grosseur de la base de la tête, un peu plus long que large, coupé carrément aux deux bouts, étranglé devant et derrière ; bour- relets antérieur et postérieur saillants ; côtés un peu arrondis; le dessus entre les impressions transversa- les assez bombé, pas très-fortement réticulé en tra- vers; ligne médiane fine, finissant aux deux impres- sions. Elytres de la largeur de la tête y compris les yeux, moins allongées et moins parallèles que celles de la Quatripunctata, plus étroites vers les épaules, qui sont moins carrées et moins saillantes ; côtés lé- gèrement arrondis ; l'extrémité arrondie, tronquée près de la suture; angle de celle-ci droit ; le dessus cylindrique, couvert de points peu serrés, très-gros vers la base, plus petits vers l'extrémité et qui ne se confondent point entre eux. Le dessous du corps lisse; antennes et pattes peu allongées. Labre d'un brun très-foncé, les côtés vert-cuivreux; mandibules noires avec le dessus de la base d'un blanc-jaunâtre ; palpes jaune-clair , avec le dernier article brun ; antennes noires, les quatre premiers articles bronzés. Tête d'un vert-cuivreux foncé , le vertex cuivreux. Corselet vert-foncé, le dessus cui- 31 vreux au milieu. Elytres d'un cuivreux éclatant avec une large bordure bleue qui s'élargit encore vers la base; les quatre taches lisses, d'un beau blanc, pla- cées comme dans la Colon, d'égale graudeur, l'anté- rieure ronde, la postérieure plus allongée , formant des callosités. Le dessous du corps d'une couleur bleu-verdâtre métallique ; pattes entièrement d'un bleu-verdâtre cuivreux. Elle m'a été envoyée par M. Melly comme venant des Indes orientales* ODACANTHIDES. Casnonia. 8—9. C. cosciniodera. Long. 272"'. De la taille de la Pennsylvanica, mais les propor- tions des diverses parties du corps sont différentes. Tête plus courte, moins prolongée postérieurement; yeux beaucoup plus saillauts. Corselet plus long, moins arrondi sur les côtés, nullement sinué ni étran- glé antérieurement et n'offrant qu'un léger étrangle- ment près du bord postérieur, de sorte que sa par- lie antérieure est moins amincie et les bords anté- rieur et postérieur ne sont pas relevés comme dans l'espèce des Etats-unis ; toute la superficie tant en dessus qu'en dessous couverte de gros points serrés comme les trous d'un crible; le bord latéral indiqué par une ligne légèrement élevée , faiblement sinuée 32 et nettement tracée. Elytres plus longues , presque égales à la tête et au corselet réunis, plus étroites, parallèles; base coupée obliquement vers les épaules, celles-ci obtuses, bien marquées, quoique leur som- met soit arrondi; les côtés très-faiblement sinués vers le milieu, et très-peu arrondis vers l'angle postérieur; l'extrémité coupée quelque peu obliquement et très- faiblement écbancrée ; le dessus en cylindre aplati ; les stries régulièrement marquées et distinctement ponctuées jusqu'à l'extrémité ; les intervalles peu convexes ; trois points enfoncés sur le troisième et une rangée interrompue le long du bord. D'un brun très-foncé; yeux gris; élytres rousses, la suture, une tache derrière l'écusson, une autre, car- rée, derrière le milieu du disque , projetant des li- gnes longitudinales, et le fond des stries brun-obscur; base de l'abdomen plus claire sur les côtés ; palpes bruns, avec l'extrémité rousse ; antennes et pattes fauves. Cette espèce est originaire du Mexique; j'en ai vu un individu dans la collection de M. le Comte Mnis- zech qui l'avait reçue de Dupont. RHAGOCRÉPIDES. Rhagocrepis. R. mexicana. R. dorsalis. Chaudoir, Mémoire, Ie part. ( Bull. Mosc. 1848. p. 59. n° 6. ). 33 Leptotrachelus dorsalis. Ghevrolat, Coléopt. du Me- xique. Long. &/*«. Plus voisine de la Testacea que de la véritable Dorsalis, elle diffère suffisamment de toutes deux pour constituer une espèce distincte. Elle est un peu plus grande et proportionnellement un peu plus lar- ge ; tête à peu près comme celle de la Testacea ; yeux tout aussi saillants, plus proéminens que dans la Dorsalis; corselet moins étroit, moins convexe, plus arrondi sur les côtés derrière les angles antérieurs et à peine sinué près des angles postérieurs ; ceux-ci droits, moins saillants que dans la Dorsalis, mais plus que dans Ja Testacea-, l'impression transversale anté- rieure assez marquée; le dessus est finement ridé en travers, mais il n'y a de ponctuation que dans les fossettes de la base; le dessous n'est également nulle- ment ponctué. Elytres plus amples et un peu plus larges que dans la Dorsalis, mais plus parallèles que dans la Testacea ; les stries plus marquées et plus enfoncées vers les bords et l'extrémité que ce n'est le cas dans la Dorsalis. Cet insecte n'a pas les teintes foncées de celle-ci; il est coloré comme la Testacea; il n'y a qu'une très petite tache allongée , très-étroite derrière le milieu de la suture qui est elle-même un peu rembrunie devant la tache. Originaire du Mexique. À l'époque de la publica- tion de la première partie de ce Mémoire , je ne connaissais pas la véritable Dorsalis que j'ai reçue 3 34 depuis de M. Guex, entomologiste de New- York, qui a déjà enrichi ma collection d'une foule d'espèces précieuses des Etats-unis. 11 devient nécessaire maintenant de changer les phrases caractéristiques de la B. dorsalis et d'en don- ner une nouvelle de la Mexicana. 5—6. /?. mexicana Ghaudoir. Rufo-lestacea, capite laevi, thorace transverse subslriato, elylris parallelis. (Mexique). 6. B. dorsalis Fabr. Picea , capite obscuro lœvi, thorace minore punctulato, elylris luteis, sutura lalis- sime infuscata, pectore, antennis, palpis pedibusque dilulioribus. (Etats-unis du centre). Galophlena. Klug, Verhandl. der Kais. Leopold. Akad. der Naturf. Bd. 10. S. 295;— Jahrb. der Insektenkuude. 1834. S. 52. C. nlgripennis. Long. 3'". Tête comme dans la Bifasciata; corselet plus large et plus court, moins long que large, légèrement cor- diforme, très-arrondi sur les côtés, sinué distincte- ment près des angles postérieurs, ceux-ci plus arron- dis; bords latéraux plus déprimés et plus largement relevés; le dessus lisse le long de l'impression longi- tudinale du milieu, ponctué et rugueux vers les cô- 35 lés; fossettes de la hase plifs marquées et rugueuses. Elytres un peu plus larges et moins convexes, plus carrées à la base, plus fortement striées surtout vers l'extrémité,* stries plus fortement ponctuées; les points sont transversals et se prolongent sur les intervalles de manière que ceux-ci paraissent striés transversa- lement. Le reste comme dans la Bifasciata, Tête un peu plus foncée que le corps, les côtés derrière les yeux encore plus obscurs; corselet brun en dessus, les bords latéraux et une bande longitu- dinale sur le milieu d'un ferrugineux diaphane ; ely- tres noires , le milieu du bord latéral un peu rou- geâtre; yeux gris, le reste du corps d'un jaune-rou- geâtre très-clair. Cet insecte était noté comme venant de Cayenne dans la collection Dupont, appartenant maintenant à M. le Comte Mniszech. Drypta. D. amabilis. Long. 45/4/y/« De la taille de la Ruficollis, un peu plus large dans les elytres. La tête manque dans l'individu que j'ai sous les yeux. Corselet comme celui de la Ruficollis, plus longuement sinué et légèrement étranglé derrière le milieu, couvert d'une ponctuation moins serrée, mais plus forte, sans rugosité. Elytres plus larges dans leur partie antérieure, peu dilatées postérieu- rement, plus convexes, plus fortement striées, les 3* 36 stries plus fortement ponctuées, Jes intervalles assez convexes et couverts d'une ponctuation beaucoup moins serrée; l'extrémité à peine échancrée et l'an- gle postérieur externe nullement saillant. Corselet et élytres en dessus d'un vert-émeraude, plus cuivreux sur celles-ci, dessous du corselet de la couleur du dessus, ainsi que la poitrine; abdomen d'un vert-cuivreux; pattes d'un jaune-ferrugineux, extré- mité des cuisses foncée. Thibet. Collection ci-devant Dupont. Galerita. 1. G. simplex. Long. 672y//. Voisine de YUnicolor dont celle diffère surtout par les intervalles entre les côtes des élytres dépourvus de lignes élevées. Tête comme celle de YUnicolor, portant une carène longitudinale bien distincte sur le milieu du front. Corselet un peu plus grand, plus large que la tète, un peu plus long que large, très arrondi sur les côtés, moins sinué près des angles postérieurs; angles antérieurs plus effacés, ce qui fait paraître le corselet moins cordiforme. Élytres pres- que semblables, en ovale plus régulier; épaules plus effacées; côtés plus arrondis antérieurement; côtes moins saillantes; on n'observe entre chaque paire qu'un vestige de strie imprimée, légèrement ponctué et de chaque côté une rangée de très-petits tubercu- les relevés en dents de râpe. 37 Entièrement d'une couleur noir-mat. Mexique. Collection ci-devant Dupont. Rapporté par M. Lesueur. 2. G. œguinoctiahs. Long. 7'". On a quelque peine à la distinguer de la Lacor- dairel, mais elle en diffère cependant bien positive- ment. Tête plus rugueuse; yeux de la femelle (seul sexe que je connaisse) moins saillants; bords du cor- selet un peu plus relevés; côtés plus arrondis anté- rieurement, moins sinués postérieurement; la longueur un peu moindre ; angles postérieurs plus obtus; élytres proportionnellement plus courtes, plus ovales; les côtés plus arrondis; l'extrémité plus nettement et plus obliquement tronquée; les côtes élevées sensi- blement plus saillantes; la même sculpture, mais plus marquée dans les intervalles. Mexique. Collection Dupont Metaxidius, (/ttrajv, entre, « Dfmetrias. Dï brachinoderus. Long. 4f/2///. Je ne rapporte qu'avec doute cette espèce au genre Demetrlas dont elle n'a pas tout-à-fait Je fa- ciès. Ce qu'elle a de caractéristique, c'est que son corselet ressemble beaucoup à celui d'un Brachinus. Elle n'est déprimée ni comme les véritables Demc- trlas dont elle présente d'ailleurs les caractères géné- riques, ni comme les Xanthophœa. Tète allongée, élargie derrière les yeux, rélrécie puis amincie en forme de col allongé à la base; front déprimé avec deux impressions assez allongées; le dessus lisse, les yeux hémisphériques, grands et saillants. Corselet un peu plus long que large, un peu plus étroit que la tète avec les yeux, très-rétréci postérieurement, coupé carrément au bord antérieur dont le milieu est très légèrement échancré, assez arrondi sur les côtés qui sont longuement et assez fortement sinué près des angles postérieurs; ceux-ci saillants et aigus; base cou- pée carrément ; angles antérieurs distants des côtés de la tête; nullement avancés, marqués mais arron- dis au sommet; le dessus lisse, convexe; impressions transversales à peine distinctes; la ligne du milieu entière, bien marquée,* de chaque côté de la base uue impression longitudinale allongée ; bords latéraux finement rebordés, le rebord assez tranchant; les côtés en dedans des bords nullement déprimés; le 47 long des côlés on distinguo quelques très-petits points épars. Elytres trois fois plus larges que le corselet, beaucoup plus longues que la lêle et le corselet ré- unis, allongées, parallèles, mais un peu élargies en arrière; base coupée carrément, avec un prolonge- ment distinct qui entre clans la base du corselel; épaules saillantes , carrées , mais très-arrondies au som- met; côtés légèrement sinuée avant le milieu, puis décrivant une courbe assez sensible jusqu'à l'angle postérieur externe, celui-ci très-arrondi; extrémité tronquée obliquement; le dessus un peu bombé; stries bien marquées et distinctement ponctuées; intervalles lisses avec quelques points épars à peine visibles, peu convexes; sur le troisième deux points enfon- cés dont le premier non loin de la base, l'autre près de l'extrémité; le long du bord extérieur une série de points très-peu marqués, interrompue au milieu. Le dessous du corps lisse; dernier anneau de l'ab- domen étroit, trapézoïde, tronqué carrément, ponctué en dessus, dépassant de beaucoup l'extrémité des élytres. Antennes plus longues que la tête et le cor- selet réunis, assez grêles; les trois premiers articles glabres, ainsi que les palpes; pattes assez fortes et assez longues; cuisses renflées surtout celle de la première paire. Entièrement d'un roux-jaunâtre; yeux et le fond des stries bruns. Je dois cet insecte à l'obligeance de M. Melly qui me l'a envoyé comme venant de Melbourne, colonie anglaise dans la Nouvelle Galles du Sud. 48 Callçida. 1. (20-21.) C. dlscophora Long» 32/a 3 ' Elle ressemble beaucoup à Ja C. pacifica, mais elle esl bien plus large. Tèle un peu plus large, col un peu moins rétréci. Corselet plus large et proportion- nellement plus court, plus arrondi sur les côtés qui sont encore plus largement rebordés. Elylres plus larges et proportionnellement bien moins allongées; encore plus planes; stries bien moins enfoncées, sur- tout vers l'extrémité, mais bien plus distinctement ponctuées; les intervalles presque planes. Les couleurs sont les mêmes; les élytres également brunes, bordées de jaune, mais la tache de la par- tie antérieure du disque est beaucoup plus grande, elle touche à la suture où elle est plus étroite qu'ex- térieurement, et forme une tache commune, sembla- ble à deux fers de hache se louchant par le dos, la bordure jaune ne se dilate point vers l'extrémité. Le dessus plus brillant. Trouvée par le Capitaine Boys dans le nord de THindostan. 2. (24—25.) C. cinclipennis. Long. 3'". Llle se rapproche de Ja C. décora par la forme, mais elle est plus petite, plus étroite et plus plane, La tête est proportionnellement plus étroite et plus 49 allongée; le corselet est plus shmé postérieurement sur les côlés, les angles sont plus saillants et coupés très carrément; le dessus est plus plane, plus dé- primé vers le côtés, les bords latéraux sont plus lar- gement relevés; le dessus distinctement ridé trans- versalement. Les élytres sont plus étroites en pro- portion de leur longueur, plus parallèles ; les côtés n'offrent qu'une courbe insensible dans leur partie postérieure; l'extrémité est tronquée très carrément et un peu échancrée; l'angle postérieur externe est presque droit, mais un peu arrondi au sommet; les stries sont plus marquées, presque lisses; les inter- valles moins planes, légèrement réticulés, ce qui leur donne une apparence un peu soyeuse; les points du 3e et du 8e intervalle sont placés de la même manière. D'un jaune-rougeâlre; tête noire, antennes brimes les trois premiers articles et la base du 4e jaunes; palpes roux, rembrunis au milieu; corselet rou.<»e- clair; élytres bleu-clair; la suture jusqu'à la seconde strie et une bordure latérale qui atteint la suture à la base et à l'extrémité, ainsi que les épiplenres d'un jaune-rougeâtre; pattes jaunes; l'extrémité" des cuis- ses noire. Deux individus de cette espèce, dont l'un m'a été cédé par M. le Comte Mniszech, se trouvaient dans la collection Dupont; l'un était noté comme venant du Brésil, l'autre de Colombie. 3. (43). C. xantJioplcra. Long. 2%. Celte espèce se rapproche par sa forme de la C. 4 50 nigriceps, mais ses couleurs sont différentes. La léle est plus large enlre les yeux; ceux-ci sont plus gros et plus saillants; le corselet est plus arrondi sur les côtés antérieurement, ce qui le fait paraître plus cor- diforme; il est plus convexe, plus finement rebordé sur les côlés et finement ridé transversalement; les élytres sont comme dans la Nigriceps, mais plus pa- rallèles; les stries sont plus faibles et moins distinc- tement ponctuées, les intervalles sont planes, le 3e est ponctué de même. Noir, peu brillant; élytres d'un vert assez foncé un peu soyeux; les trois premiers articles des anten- nes et la moitié du quatrième, ainsi que la plus grande partie des jambes d'un jaune-clair; l'extrémité des palpes un peu jaunâtre. De Cartbagène. Elle diffère de la description que M. Reicbe donne de sa Janthina dont je la crois ce- pendant voisine. Je profite de cette occasion pour faire observer que Ja C gratiosa Dejean MSS. est identique avec la Janthina Reicbe, de sorte que la Xanthoptera pourra prendre place dans mon catalogue sous le numéro que j'avais assigné à la Gratiosa. 4. (45—46) C. clives. Long. 572y//. Celte belle espèce est un peu plus grande que la Butilans, mais elle vient se placer auprès de la Viri- dipennis Say (marginata Dejean). La tète est à peu près comme dans celle-ci, mais le col est plus dis- 51 tinct et les yeux sont plus saillants; les impressions du front sont plus marquées. Le corselet est un peu moins sinué et plus arrondi sur les côtés, les angles postérieurs ne sont nullement saillauls, ils sont légè- rement obtus, mais nullement arrondis au sommet; les bords sont plus largement relevés, les fossettes de la base sont plus larges et plus imprimées. Les élylres ont presque la même forme, mais elles sont proportionnellemet plus amples, plus planes avec une petite callosité sur les côtés aux trois quarts de leur longueur; l'extrémité est distinctement échancrée et l'angle extérieur est bien marqué et à peine arrondi; le dessus est finement, mais distinctement strié; les stries sont lisses et un peu effacées près de l'extré- mité; les deux points du troisième intervalle et la ran- gée le long du bord sont disposés de même,* les in- tervalles sont planes. D'un rouge ferrugineux; élytres d'un vert-cuivreux clair brillant, avec une suture étroite, une bordure marginale très-mince et les épipleures rougeâtres. Originaire du Mexique. Collection Dupont. 5. (64—65) C. amabilis. Long. &/j»m Cette espèce se rapprocbe delà Cupreo-cincta, mais elle est bien plus grande et de forme plus allongée. La tête est à peu près de même, le front est plus allongé. Le corselet est en carré aussi long que lar- ge; les côtés sont presque parallèles et s'arrondis- sent à partir du tiers antérieur jusqu'aux angles an- 5'2 gles antérieurs qui sont Irès-arrondis et nullement saillants; le bord antérieur n'est pas éehancré, la base est coupée tout-à-fait carrément, les angles postérieurs sont droits, mais leur sommet est légèrement ar- rondi; le dessus est presque lisse, peu convexe, la ligne du milieu est entière et fortement imprimée; les impressions transversales sont peu sensibles, les côlés sont assez largement relevés, surtout postérieurement, les fossettes de la base sont larges, assez imprimées et prolongées en avant; les bords sont un peu ridés. Les élytres n'ont pas lout-à-fait deux fois la largeur du corselet, mais elles sont de plus de moitié plus longues que la tête avec le corselet ; la base est coupée carrément; les côlés sont peu arrondis; l'ex- trémité est tronquée carrément, fortement échancrée; les deux angles qui terminent Féchancrure sont sail- lants et très-peu arrondis au sommet; le dessus est peu convexe; les stries sont bien marquées et dis- tinctement ponctuées; les sixième, septième et huitiè- me sont interrompues et forment des fovéoles allon- gées, comme celles qu'on voit dans certaines espè- ces dV/gra; ses intervalles sont un peu convexes; le troisième porte deux points enfoncés, l'un au tiers, l'autre aux trois-quarls de la longueur. Le dessous du corps lisse. D'un brun ferrugineux; bords latéraux du corselet plus clairs, un peu diaphanes; élytres d'un vert-clair un peu cuivreux, tirant sur le jaune, surtout vers la suture, palpes bruns; pattes de la couleur du corps, ainsi que les deux premiers articles des antennes; les autres manquent à l'individu que j'ai sous les yeux. 53 Celte espèce, qui habite le Brésil, rappelle le genre Âgra. 6. (74—75) C. Mniszechii. Long. 47, /// 3 • Très-voisine de YAmenthystina, un peu plus petite. La tête et le corselet offrent peu de différences; ce- lui-ci est seulement un peu plus étroit, les côtés sont plus sinués vers les angles; les élylres sont moins amples, beaucoup moins fortement striées; les stries sont ponctuées, mais peu distinctes vers les bords et vers l'extrémité; les intervalles sont tout-à-fait planes. Tête et corselet d'un vert non cuivreux; les ély- tres d'un bleu-verdâtre; le reste comme dans YÀmen- thystlna. Je me fais un plaisir de dédier cette jolie espèce à M. le Comte Mniszech dont elle orne la collection. Elle était notée dans la collection Dupont comme venant du Chili. 7. (74— 75'>is) C. aurulenta. Long. 4V5y//. C'est encore une espèce fort voisine de YÀrm- thystina dont elle diffère surtout par les couleurs. Le corselet est plus étroit, nullement anguleux et sim- plement arrondi sur les côtés; les angles antérieurs sont encore plus effacés; le dessus plus fortement strié en travers. Les élylres sont plus étroites, moins 54 arrondies sur les cotés et vont en se rétrécissant un peu vers les épaules; l'extrémité est plus échancrée, les stries sont encore plus profondes, les intervalles plus convexes; le fond des stries ne paraît pas ponctué. La description est faite sur un individu fraîchement éclos et qui n'a pas encore sa couleur véritable; on voit pourtant que le dessus est entièrement d'un vert- cuivreux; le dessous d'un brun-noirâtre; les antennes sont entièrement ferrugineuses, ainsi que les palpes. Elle était notée dans la collection Dupont, comme venant du Brésil, 79. G viridula. Syiion. G nUidipennis Dupont; Dejean Calai. 3* édil. p. 10. 8. (81—82.) G similata. Long. 3-374//y. Tellement voisine de VAeruginosa qu'on a quelque peine à la distinguer. Elle en diffère 1° par les an- gles postérieurs du corselet aigus au sommet et plus saillants, 2<> par les élytres proportionnellement plus larges, moins allongées, et dont les stries, nullement interrompues, sont plus fortement ponctuées. Les ély- tres sont plus vertes et plus cuivreuses. J'ai établi celle espèce sur deux individus qui se trouvaient dans la collection Dupont et dont Fini était marqué comme venant du Chili, l'autre du Colombie, je crois cependant qu'ils proviennent tous deux de 55 ce dernier pays et qu'il y aura eu erreur dans l'in- dicalion de l'habitat. Elle est probablement voisine de la Similis Reiche, mais le corselet n'est point rétréci postérieurement, les angles postérieurs en sont plutôt aigus qu'obtus; il n'y a que deux points enfoncés sur le 39 inter- valle etc. 9. (86—87) C. viridicuprea. Long. 5V4//y. Très-voisine de la Metallica, dont la distingue sur- tout sa couleur. Tète plus rétrécie en forme de col derrière les yeux; ceux-ci plus gros et très-saillants; impressions frontales plus profondes. Corselet plus court, plus cordiforme; côtés plus arrondis et plus sinués; bords latéraux plus déprimés et plus relevés. Elytres plus longues, moins larges; base non échan- crée, épaules et partie postérieure des côtés moins arrondies; angle postérieur externe assez saillant, quoique son sommet soit un peu émoussé; extrémité plus échancrée. Le reste comme dans la Metallica. D'un vert-cuivreux brillant, plus rouge sur les ely- tres et principalement vers les bords et l'extrémité. Le dessous du corps d'un vert-brillant moins cuivreux. Antennes d'un rouge-brun, avec les quatre pre- miers articles jaunâtres; pattes de celte dernière cou- leur, le bout du genou obscur,* palpes jaune-foncé avec le dernier article brun. Des environs de Novo-Friburgo, au Brésil, d'où elle m'a été envoyée par M. Bescke. 56 10. (91). C. mœsta. Long. 35/4'". Elle diffère par sa forme de loules les Callelda con- nues, et n'a d'affinité qu?avec la C. smaragdina. La tête est à peu près comme dans celle-ci, allongée, légèrement rétrécie en col à la base, presque lisse, avec deux impressions entre les yeux qui sont peu saillants; les palpes labiaux ne sont pas aussi sécuri- formes que dans les autres Calleida. Le corselet n'est pas plus large que la tête avec les yeux, aussi long que large, presque carré el faiblement rétréci vers la base, le bord antérieur est faiblement échancré, les angles antérieurs sont marqués, arrondis et nul- lement avancés; les côtés très-peu arrondis et nulle- ment sinués près des angles postérieurs qui sont droits, mais émoussés, un peu arrondis au sommet et relevés; la base est coupée carrément, elle re- monte très-faiblement vers les angles; le dessus est assez plane, lisse, légèrement rugueux vers les cotés; ceux-ci un peu rebordés, surtout postérieurement; l'impression longitudinale du milieu entière, bien mar- quée; des deux transversales, l'antérieure est plus distincte que la postérieure; il y a en outre une fos- sette assez large et bien marquée de chaque côté de la base. Les élytres sont un peu plus longues que la tète et le corselet réunis, plus de deux fois plus larges que le COrseJet à leur extrémité, mais elle se rétrécissent passablement vers la base, les côtés sont peu arrondis, l'extrémité tronquée Ires-cari émeut; 57 l'angle postérieur externe très-peu arrondi; les épau- les Irès-efïacées; les stries fines, assez marquées, finement ponctuées; les intervalles presque planes; les deux points du troisième bien marqués et placés, le premier au tiers, le second aux trois-quarts des élytres. Le dessous du corps lisse; l'abdomen dépasse considérablement le bout des élytres. Entièrement noire, peu brillante, surtout sur les élytres; le dessus de la tête offre deux taches rou- geâtres, le premier article des antennes et l'extrémité des palpes un peu plus clairs. Elle est notée dans la collection Dupont comme venant de la Colombie. Gymindis. 1. C. stigmula. Long. 2%»', Elle ressemble un peu à la Slnuata Say, mais elle est plus petite et surtout plus étroite. Tête allongée, lisse, finement réticulée, distinctement, mais pas brus- quement rétrécie derrière les yeux en col assez long; ceux-ci grands, granulés, mais fort peu saillants; front peu convexe, impressions entre les antennes bien marquées; mandibules striées; dernier article des pal- pes labiaux cylindrique tronqué. Corselet de la lar- geur de la tête avec les yeux, un peu moins long que large, à peine rétréci postérieurement; bord an- térieur échancré en arc de cercle, angles antérieurs arrondis ainsi que la partie antérieure des côtés; ceux- 58 ci fort peu sinués près des angles postérieurs qui sont obtus et désignés par une dent portant un poil et à peine perceptible; base prolongée au milieu, si- nuée, coupée obliquement et un peu arrondie près des angles; le dessus peu convexe, finement strié transversalement, nullement ponctué; ligne du milieu entière, peu enfoncée, mais nettement tracée; bords latéraux un peu déprimés et finement rebordés; im- pressions transversales peu visibles; fossettes basales assez enfoncées. Elylres du double plus larges que le corselet, plus longues que celui-ci réuni à la tête, de moitié plus longues que larges, en forme de rectangle à angles très-arrondis; base un peu échancrée et pro- longée au milieu en forme de col étroit et distinct; côtés très-peu arrondis au milieu, mais ^'arrondissant visiblement vers la base et vers l'extrémité ; celle-ci tronquée un peu obliquement légèrement arrondie et formant sur la suture un angle un peu rentrant; le dessus assez plane, finement réticulé; stries bien marquées, mais peu enfoncées surtout vers les bords, la 5e et la 6e s'oblitèrent aux Croîs-quarts; le rudi- ment assez allongé d'une 10e strie est placé entre la Ie strie et l'écusson; les intervalles sont planes; le troisième porte deux petits points enfoncés; il y en a un à l'extrémité du quatrième intervalle et une rangée longuement interrompue le long du bord; celui- ci est finement relevé. Le dessous lisse et brillant; les antennes courtes, ne dépassant pas la base du corselet; les pattes grêles et assez courtes; les cro- cbels des tarses pectines. Tète et corselet d'un brun obscur légèrement bron- 59 zé; bords de celui-ci un peu rougeâtres; labre, parties de la boucbe, palpes et antennes rougeâtres; élylres d'un bronzé mat et obscur; bords et épiplenres, une tacbe numérale allongée qui ne touche pas le bord latéral et une tache commune postérieure transversale atteignant la troisième strie, ainsi que les pattes d'un jaune ferrugineux; tout le dessous du corps brun, le milieu de la poitrine et de l'abdomen rougeâtre. Rapportée par le Capitaine Boys de Simlâh dans le nord de THindoslan. 2. Ce basalis. Long. 3Va m Cette jolie espèce vient se placer au près de la C. ornata, quoique son faciès soit un peu différent de celui des autres Cymindls. Tête comme dans YHu- meralis, assez plane, ponctuée; front lisse, impres- sions du devant bien marquées,- yeux un peu moins saillants; dernier article des palpes labiaux médiocre- ment sécuriforme. Corselet de moitié plus large que la tête avec les yeux, moins long que large; bord antérieur faiblement échancré , angles antérieurs très peu avancés, marqués, mais très-arrondis au sommet, côtés très-arrondis, puis assez longuement sinués près des angles postérieurs; ceux-ci droits, un peu aigus, nullement émoussés et légèrement saillants; base cou- pée carrément au milieu, échancrée de chaque côté près des angles; le dessus assez plane; pointillé, sur- tout près du bord; côtés assez largement déprimés; bords latéraux bien relevés; impression transversale 60 antérieure indistincte, celle postérieure plus marquée; ligne du milieu fortement imprimée jusqu'à la base, mais oblitérée près du bord antérieur; de chaque côté de la base une fossette assez marquée. Elytres de moitié plus larges que le corselet, s'élargissant un peu vers l'extrémité, d'un tiers plus longues que larges; milieu de la base formant un col assez court; épaules car- rées, mais três-arrondies au sommet; côtés droits au milieu, un peu arrondis vers la base et vers l'extré- mité; celle-ci tronquée largement et carrément; le dessus un peu convexe; les stries bien marquées, distinctement ponctuées, mais peu profondes; le ru- diment d'une 10e strie placé entre Técusson et la première strie; les intervalles assez planes et parse- més de petits points très-peu serrés; le long du bord qui est finement relevé , une rangée ininterrompue de points peu serrés; le dessous du corps assez plane et presque lisse; pattes assez petites; onglets pectines. Tête d'un noir brun luisant tant en dessus qu'eu dessous, avec le tour de la base d'un rouge-brique; corselet entièrement de cette dernière couleur; ely- tres d'un jaune-brique depuis la base jusqu'aux deux- cinquièmes de leur longueur, le reste d'un noir bril- lant qui remonte un peu sur la suture; poitrine de la couleur de la base des élylres, abdomen d'un bruu noirâtre, anus ferrugineux; pattes d'un jaune ferru- gineux; cuisses noires avec la base et les trocban- ters rouges; antennes brunes avec les trois premiers articles et la base du quatrième ferrugineux; palpes brunes, l'extrémité du dernier article claire; bouche et mandibules d'un brun-rougeàlre. 61 M. Kindermann a découvert cette jolie espèce dans son dernier voyage au Diarbékir en 1850. 3. C. œneipennis. Long. 5'". Elle se rapproche de la C. cenea, mais elle en diffère à la première vue par sa forme plus large et son front non strié. Tête comme dans lVeraea, impressions entre les antennes courtes, mais for- tement marquées; le dessus lisse, parsemé de quel- ques points peu visibles; yeux un peu plus saillants; labre échancré. Corselet plus large, plus échancré antérieurement, beaucoup plus arrondi aux angles antérieurs et sur les côtés, plus rétréci postérieure- ment, plus cordiforme; les angles postérieurs et la base comme dans YAenea\ le dessus lisse, plus con- vexe; la ligne du milieu entière et profonde; impres- sions transversales à peine sensibles; bords latéraux plus relevés. Elytres beaucoup plus larges et pro- portionnellement plus courtes, plus larges que le corselet; leur longueur excède de peu celle de la tête et du corselet réunis; côtés très-arrondis; extrémité tronquée un peu obliquement et assez fortement si- nuée et échancrée; le dessus médiocrement convexe; les stries très-profondes, distinctement ponctuées daus le fond, avec le rudiment d'une dixième entre la pre- mière et Pécusson; les intervalles très-convexes, lis- ses, nullement crénelés; bord latéral assez largement relevé; le long du bord une rangée continue de gros points ocellés peu rapprochés les uns des autres. Le 62 dessous du corps peu convexe, lisse, le dernier an- neau de l'abdomen tronqué, mais légèremet arrondi; finement ponctué en dessus et traversé par une ligne longitudinale élevée assez tranchante. Mandibules non striées; le reste comme dans YJenea. Tête et corselet d'un vert un peu cuivreux, cha- peron, labre et parties de la bouche bruns; palpes, premier et dernier articles des antennes d'un ferru- gineux brunâtre; les second, troisième et quatrième articles de celles-ci noirâtres; élytres d'un bronzé- cuivreux pourpré, avec des reflets irisés; bords laté- raux et épipleures bruns, ainsi que tout le dessous du corps et les pattes; trochanters et genoux un peu ferrugineux. M. Bescke trouve cette Cymindis aux environs de ]\ovo-Friburgo au Brésil. Graphipterus. G. pusillus. Long. 3'". C'est la plus petite espèce que l'on connaisse jusqu'à présent ; elle est bien inférieure en taille au G. parvicollis m., auquel elle ressemble beau- coup. Sa forme est à peu près la même. La tête est moins renilée, le front moins concave antérieu- rement; les yeux sont plus petits et nullement sail- lants; le corselet diffère très-peu; les élytres sont un peu plus étroites; les côtés un peu moins arrondis; les poils blancs du dessus sont plus gros et plus ser- 63 rés. Les huit derniers articles des antennes et la ma- jeure partie des jambes d'un rouge brun; le reste comme dans le Parvicollis. M. Deyrolle m'a envoyé cet insecte comme venant du Gap de Bonne Espérance. Heteromorphus. H. lœvissimus. Long. 3l/0J». Ovale, d'un noir très-lisse, le dessous du corps et les pattes d'un brun-rougeâtre; antennes, palpes et intérieur de la bouche ferrugineux. Tête très-courte, de plus du double plus large que longue, arrondie antérieurement, anguleuse et munie de quelques poils raides sur les côlés; yeux très-aplatis, placés sur le haut des côtés de la tête, dont ils sont séparés par une suture peu distincte, ovales, anguleux antérieu- rement et extérieurement , à réseau à peine distinct; vertex et front convexes; bord antérieur légèrement sinué, chaperon nullement distinct; labre très-court, large, peu arrondi, mais nullement échancré. Corse- let très-court, très-large, rétréci à sa partie antérieure où il a à peu près la largeur de la tête, qui est em- boilée jusqu'aux yeux dans la profonde échancrure du bord antérieur; le fond de celte échancrure très- large, carré; angles antérieurs avancés, aigus, à som- met uu peu arrondi; côtés assez arrondis; base tron- quée carrément; augles postérieurs très-arrondis au sommet; le dessus très-convexe, très-lisse ; à peine 64 déprimé et très-finement relevé sur les bords laté- raux; ligne longitudinale du milieu très fine; vers le milieu de la base un très léger vestige d'impression arrondie. Elytres un peu plus étroites que la base du corselet, plus longues que larges, sans être pour- tant très-allongées, presque parallèles jusqu'au milieu, puis se rétrécissant vers l'extrémité qui est tronquée un peu obliquement et laisse à découvert une partie de l'abdomen; la base coupée carrément, s'adapte exactement à la base du corselet; le sommet des épau- les arrondi; le dessus passablement convexe, parfai- tement lisse, sans vestige de stries; bord latéral fine- ment relevé et muni de points sétifères qui le font paraître presque crénelé. En dessous le corselet est trés-concave, à l'exception du milieu qui est un peu relevé à la base des pattes antérieures; la poitrine et l'abdomen assez planes, plus étroits que les ely- tres; le bord postérieur du premier segment un peu échancré; le milieu du second distinctement ponctué ainsi que le milieu de la base des suivants. Cet insecte encore peu répandu dans les collections, fait partie de celle de M. le Comte Mniszecb où il est noté comme venant du Brésil. M. Bescke l'a aussi trouvé aux environs de Novo-Friburgo. Scopodes. S. trlpunctatus. Long. 11/*"'. Plus pelit que le Sigillatus Germar dont il dif- fère encore par l'absence sur les elytres des grandes 65 fossettes qui sont remplacées par trois simples points imprimés sur le troisième intervalle; les stries sont aussi moins marquées, les intervalles moins relevés; les élytres sont d'une couleur bronzée moins obscure. J'ai reçu cette petite espèce de M. Melly, comme venant de la colonie de Melbourne dans la Nouvelle- Galle du Sud. Elle est très-différente du Boops Ericb- son, qui est de la taille du Sigillatus, avec des fos- settes sur les élytres comme dans celui-ci et tout noir. Goptodera. C. obtusangula. Long. 47s?". Quoiqu'au premier abord elle ressemble à la Ga- gatina, elle en est cependant bien distincte. Tête plus courte, plus rétrécie postérieurement lisse; yeux plus gros et plus saillants; front marqué de deux forts sillons latéraux assez larges remontant jusqu'à égalité de la moitié des yeux; sur l'intervalle convexe entre les deux sillons une fossette ovalaire assez allongée. Corselet un peu plus large que la tête avec les yeux, court, transversal, rétréci postérieurement, cor- diforme; bord antérieur un peu écbancré en arc de cercle, angles antérieurs très-arrondis; côtés égale- ment fort arrondis ou plutôt subangulaires vers le mi- lieu, plus légèrement sinués près des angles posté- rieurs, ceux-ci obtus, nullement saillants; base cou- pée carrément, très- légèrement échancrée au milieu, 5 66 remontant sur ses côtés en s' arrondissant vers les angles; le dessus un peu convexe, lisse, très-indis- tinctement ridé en travers; bords latéraux largement déprimés et relevés; bord postérieur relevé à partir de l'impression transversale postérieure; celle-ci pro- fonde; celle antérieure en arc bien marquée et très proche du bord; la ligne du milieu plus marquée en arrière que devant. Elytres plus allongées et plus étroites, de moitié plus longues que larges, s'élargis- sant un peu en arrière; base assez échancrée; épau- les avancées, saillantes, arrondies, côlés assez droits au milieu , s'arrondissant vers les épaules et vers l'extrémité, qui est coupée obliquement et légèrement échancrée; Taugle qu'elle forme avec la suture aigu, mais émoussé au sommet; le dessus peu convexe; les stries profondément marquées, lisses; le rudiment d'une 10* court, placé entre la première et l'écusson; intervalles lisses, convexes, avec deux petits points sur la partie postérieure du troisième, le long du bord qui est finement relevé, une rangée de points assez gros, interrompue au milieu. Le dessous du corps plane, lisse; antennes et pattes comme dans la Gagatina. Noir en dessus, d'un brun-rougeâtre en dessous; parties de la bouche, labre, palpes et antennes rous- ses; les trois premiers articles de celle-ci bruns; bords relevés du corselet et écussou roux; pattes d'un noir- brun; trochanters, genoux et tarses roux. M. Bescke a trouvé celte espèce près de Novo- Friburgo. 67 Sphodrus. S. indus. Long. 13'". Il ressemble beaucoup au Leucophtalmus Linné (planus Fabricius). La taille est plus grande; les man- dibules plus droites, plus avancées, plus brusque- ment terminées en crochet; la tête plus large entre les yeux qui sont plus saillants, ce qui la fait paraî- tre rélrécie vers la base; le corselet plus large, plus arrondi sur les côtés; ceux-ci plus distinctement den- telés près des angles postérieurs; rebord latéral plus large et plus relevé; les élytres plus rétrécies vers la base, plus élargies postérieurement, plus arrondies sur les côtés; plus bombées en dessus; rebord laté- ral plus large et plus relevé; stries plus marquées. Pattes, antennes et palpes évidemment plus grêles et plus allongés; jambes intermédiaires un peu arquées. Les couleurs sont les mêmes que dans les indivi- dus du Leucophtalmus qu'on trouve dans l'Asie mineure. Il a été découvert par le Capitaine Boys dans les régions subalpines de l'Himalayah, et cette découverte dans l'Inde d'une espèce aussi voisine de celle d'Eu- rope , ne laisse pas que d'être fort intéressante pour la géographie entomologique. Rembus. R. opacus. Long. 672-774'". Plus petit que YIndicus Herbst (Politus Dejean) 5* 68 Tète lisse, impressions entre les antennes ^ums for- tes, yeux moins saillants; mandibules plus avancées. Corselet plus court, moins échancré antérieurement, angles antérieurs plus obtus et plus arrondis; cotés nullement sinués et formant avec la base un angle plus obtus et assez arrondi au sommet; le milieu de la base plus échancré; le dessus plane, lisse; bord latéral très-finement relevé, sans rigole comme daus Vindictes; la li^ne du milieu moins fortement mar- quée; fossette latérale bien distincte, mais moins en- foncée. Elytres à peu près de la même forme, mais moins obtuses et plus acuminées à l'extrémité; stries plus faibles, intervalles très-planes, très-finement réti- culés. Le dessous du corps lisse; antennes, palpes et pattes beaucoup plus grêles et semblables à celles de YAegyptiacus, de YImpressicollis etc. D'un noir terne, pattes , plus luisantes, antennes et parties de la bouebe plus ou moins brunes. M. Melly, à l'obligeance duquel je dois deux exem- plaires femelles de cet insecte, m'a assuré qu'il ve- nait de Tchusan; je conserve pourtant quelques dou- tes là-dessus , et je crois que c'est plutôt une es- pèce des Indes orientales ou de Java. DlCRONOCHUAJS. D. brevicollis. Long. 5Y.'". Un peu plus petit que le D. Goryl Boisduval. Cor- selet bien plus court et plus large, transversal, nul- lement rétréci postérieurement; côtés moins arrondis, 69 ainsi que les angles postérieurs qui sont obtus; côtés de la base remontant beaucoup moins obliquement vers les angles; le dessus plus lisse, nullement ponc- tué près du bord antérieur, beaucoup moins rugueux vers les bords latéraux; ceux-ci moins relevés; ligne du milieu moins enfoncée; base presque lisse. EJy- tres plus courtes, plus larges, plus ovales; stries tout- à-fait lisses; intervalles moins convexes. D'un noir assez brillant en dessus, sans reflets iri- sés; le dessous plus mat; pattes, antennes et palpes noirs, bout de ceux-ci et mâchoires roussâtres. J'en possède une femelle que m'a également en- voyée M. Melly comme venant de la colonie de Mel- bourne. M. Guérin n'a fait connaître que d'une manière très-superficielle les caractères génériques de ce nou- veau genre établi par lui dans les Annales de la Société Entomologique 1846 p. CI1I, mais comme il m'a envoyé un exemplaire de son D. anchomenoides, je me suis convaincu qu'il fallait y rapporter le Rem-' bus Goryl, décrit par M. Boisduval dans sa Faune de l'Océanie, de même que l'espèce nouvelle que je viens de faire connaître. M. Guérin ne tardera sans doute pas à signaler les caractères de ses Dicro- nochilus. Trigonotoma. T. Dorhnii. Long. 91/,'". Elle diffère de la V iridicollis principalement par la 70 forme et la ponctuation du corselet et par sa couleur. Tête un peu plus allongée, plus renflée derrière les yeux; ceux-ci moins gros et moins saillants; le dessus légèrement ridé en travers, lisse; les impres- sions du front plus profondes et plus nettes labre plus échancré, bord inférieur de la fossette externe des mandibules dilaté; premier article des antennes plus long. Corselet moins large, bien moins arrondi et très-légèrement sinué sur les côtés, à peine rétréci vers la base et nullement cordiforme, base coupée carrément, très-faiblement bisinuée; angles postéri- eurs obtus, trés-arrondis au sommet et relevés; le dessus ridé transversalement, les rides plus distinctes sur les côtés et le long de la ligue du milieu qui est mince, mais fortement imprimée et atteint les deux bords; l'impression transversale antérieure peu marquée; celle postérieure plus enfoncée, ses bords et toute la base couvert d'une ponctuation forte et très-serrée; de chaque côté de la base une impres- sion arrondie fortement ponctuée comme le reste, et au fond de laquelle on distingue un petit sillon; re- bord latéral formant un gros bourrelet qui s'aplatit vers les angles postérieurs ; en dedans du rebord une rigole étroite et profonde dont le fond est un peu ponctué. Elytres plus étroites, moins arrondies sur les côtés; stries plus profondes et plus fortement ponctuées. Le dessous du corps est lisse avec quel- ques gros points enfoncés sur le milieu des côtés du corselet, sur les côtés de la poitrine et des deux premiers segments de l'abdomen. 71 D'un bronzé-obscur brillant sur la têle et Je cor- selet, plus terne sur les élytres, dessous du corps, pattes, antennes et palpes noirs; extrémité du der- nier article de ceux-ci ferrugineux. M. Dohrn m'a envoyé cet insecte comme venant de Hongkong, et je me fais un devoir de le dédier à l'illustre Président de la Société entomologique de Sletlin. Observation. Il n'est pas inutile de faire remar- quer ici que les autres espèces de ce genre mention- nées dans la 3e édition du Catalogue du Comte Dejean et décrites dans les Etudes entomologiques de M. de Laporte, doivent former un genre nouveau que je désignerai par la dénomination de Triploge- nius. On ne saurait laisser dans les Trigonotoma que les Firidicollis, Planicollis et l'espèce que je viens de décrire» Voici le tableau comparatif des caractères de ces deux genres: Trigonotoma. Ligula apice emarginata, para- glossis liberis postpositis, ei aequa- libus. Palpi labiales, apice valde se- curiformes. Maxillœ valde hamatae, basi di- latata?, ante hamum subabrupte attenuatge . Labrum profundiu3 emargina- tum. Triplogenius. Ligula apice subrotundato-trunca- ta, paraglossis liberis, postpositis, ei aequalibus. Palpi labiales apicem subcom- pressi, angusti, subtriangulares , apice oblique truncati. Maxillœ valde hamatae, aegustae . Labrum vix emarginatum. Antennae breviusculae, fractae, vix dimidium thoracis aequantes, articulo primo sequentibas tribus simul sumptis œquali, longissimo, basi tenui, apicem versus sensim incrassato. Mentum brevissimum, antice vix emarginatum , bisinuatum , lobo medio latissimo subrotundato, la- teralibus suboblique intus truncatis. 72 Antennae longiusculae,capite tho- raceque longiores, haud fractae, articulo primo brevi, crasso, cy- lindrico, basi haud attenuato, ter- tio primo paulo longiore. Mentum transvers uni, antice tri- lobum , lobis antice rotundatis, sinubus minus profundis, angustis. Je possède dans ma collection deux espèces du genre Triplogenius, le Blcolor et le Chloronotus. Eccoptogeisius. ^jîxo'.itw, je découpe, yevelav^ menton). Ligula angusta, medio auguste cornea, lateribus membranaceis, margine antico medio corneo, rotuu- dato, bisetoso , utriuque recle truncalo, paraglossis ad apicem usque connata, his ligula mullo longiori- bus, linearibus, membraneis, apice rolundato-acutis, intus subincurvis, glabris. Palpi labiales médiocres, labio inserti; articulo primo crassiusculo, secundo cœteris breviore, tertio parum elongato, intus subinflalo, bisetoso, quarto longiuscu- lo, subcompresso, recte truncato (haud securiformi). Maxillse porrectce, vix, nisi aliquautum apice, ar- cnatae, acutœ, tenues, intus parce pectinatse; appen- dice biarticulalo, tenui, maxillam œquante, subarcualo; arliculis acqualibus. Palpi maxillares médiocres, articulo primo parvulo, secundo subarcualo, incrassato, longiore, tertio elon- 73 gato-subconico, quarto paulo breviore, cylindrico, subovato, apice truncato, glabris. Mandibulae valida?, parum arcuatœ, apice baud ha- mata?, obtusœ, deflexa?, supra convexa?, basi obtuse carinatœ, ad apice m subpunctato-rugulosœ; intus si- nistra basi bidentata, dentibus validis obtusis, dextra miidentata. Labrura plaiium , breviusculum , margine antico utrinque ciliato, angulatim profunde emarginato. Meutum brève, latum, basi subemarginaturn, antice profonde excisum, sinu angusto , in fundo anguste rotundato, omnino siraplici; lobis divergentibus, Jatis- sirae subtransversis, angulo antico subacuto, sutura basali impressa. Autenrise dimidio corpori œquales, filiformes, tenues, articulis tribus basalibus glabris nilidis, cœleris pubes- centibus, primo clavato, longiusculo, (quam in Trigo- notomis tamen breviore) basi longius valde attenuato, secundo subconico, breviore, tertio longiore, conico, quarto basi attenuato-cylindrico, dein subito subtus dilatato, compresso; caeteris quarto paulo longioribus, elongato-quadratis, subcompressis, angulis obtusis; ul- timo subacuminato. Pedes validi; tibia? anticse intus emarginatse, apice acute unispinosse, exlus ad apicem pectinatae, poste - rius spinulosa? ; tarsi parum elongati, subtriangulares, crassiusculi; antici maris articulis tribus dilatatis, in- tus extensis (ut in Carabis) subtus pectinato-spongio- sis, unguiculis simplicibus. Habitus parallelus, thorax subquadratus; elytra elon- 74 gâta, apice conjunctim rotundata, ano breviora; hoc obtuse rolundato. Ce genre doit être placé auprès des vraies Trigo- notoma, dont il diffère cependant, comme on le voit, par une foule de caractères essentiels. E. mœstus. Long. 1%"'A Tête carrée assez petite, front assez convexe, avec deux fossettes ovolaires, petites, mais bien marquées entre les antennes; chaperon en forme d'hexagone transversal, Irès-court; yeux assez petits, peu saillants; le dessus lisse. Corselet un peu moins du double plus large que la tête, moins long que large, à peine ré- tréci postérieurement, à peu près carré; bord anté- rieur faiblement échancré, angles antérieurs peu avan- cés, arrondis au sommet; côtés un peu arrondis vers le milieu, mais fort peu dans leur partie antérieure, légèrement et assez longuement sinués vers les an- gles postérieurs; ceux-ci presque droits, toutefois obtus et arrondis au sommet; base coupée carrément au milieu, un peu obliquement sur les côtés qui re- montent vers les angles; le dessus un peu convexe, surtout près des angles antérieurs, lisse, nullement déprimé sur les côtés qui sont rebordés en forme de petit bourrelet; ligne du milieu mince, mais pro- fondément imprimée en sillon; ne dépassant presque pas les deux impressions transversales; celles-ci peu sensibles; de chaque côte de la base un sillon droit 75 fortement imprimé, remontant jusqu'au tiers. Elytres un peu plus larges que le corselet, en rectangle un peu moins du double plus long que large; base cou- pée carrément, légèrement bisinuée, le milieu pro- longé en col très-court; épaules carrées, arrondies au sommet; rebord basai bien distinct; côtés parallèles, s'arrondissant vers la base et vers l'extrémité qui est largement arrondie, nullement sinuée; angle de la suture droit, nullement arrondi; le dessus peu con- vexe, descendant passablement vers les côtés, mais peu vers l'extrémité; stries fortement marquées, légè- rement ponctuées et atteignant l'extrémité sans s'unir par paires; un assez long rudiment d'une 10e strie est placé entre l'écusson et la première strie, inter- valles très -lisses, légèrement convexes; le long du bord une rangée de points enfoncés très-éloignés les uns des autres; rebord latéral étroit. Le dessous du corps un peu convexe, lisse; extrémité de l'abdomen dépassant celle des élytres. Entièrement d'un noir peu brillant, parties de la boucbe, palpes, antennes et jambes d'un brun-ob- scur, épines des jambes et des tarses rousses. 11 a été trouvé par le Capitaine Boys dans le nord de l'Hindostan. MlCROCEPHALUS. 1 . M. amplicollis. Long. 82A m Il diffère du Depressicollis par sa forme plus dila- tée, sa tête plus large, ses yeux plus saillants, son 76 corselet plus large, surtout postérieurement et plus arrondi sur les côtés; ses élytres également plus lar- ges et plus arrondies, le dernier article des palpes plus largement dilaté en hache, le pénultième des tarses plus échancré. D'un noir-bleuâtre plus foncé en dessus. Cet insecte qui est originaire du Brésil, figurait dans la collection Gory sous le nom de Depressicollîs, mais il diffère assez de tous les individus de ce der- nier que j'ai pu comparer, pour constituer une es- pèce distincte. 2. M. minor. Long. 414"/. Sa taille est beaucoup moindre que celle du De- pressicollis; ses yeux plus saillants, son corselet plus court, plus large, moins rétréci antérieurement, bien plus arrondi sur les côtés; ses élytres plus courtes, plus ovales, plus arrondies sur les côtés plus bom- bées en dessus; palpes, antennes et tarses plus clairs. Je possède et j'ai vu chez M. le Comte Mniszech plusieurs individus de cet insecte envoyés par M. Bescke de Novo-Friburgo. Abaris. A. œquinoctialis. Long. 2*/*"' Il existe entre cette espèce et YAenea à peu près la même différence qu'entre les Feronia cuprea et 77 cursoria. Dans VAenea les bords latéraux du corselet sont déprimés et largement relevés surtout vers les angles postérieurs, tandis que dans Y Aequinoctialis , les côtés ne sont que finement rebordés, sans être déprimés; le corselet est plus étroit, surtout vers la base; celle-ci est entièrement lisse; les côtés sont bien plus arrondis, les angles postérieurs un peu plus ob- tus. Les élytres sont un peu plus étroits, d'ailleurs semblables. Les couleurs sont les mêmes, sinon que les par- ties de la boucbe, les palpes, les antennes et les pattes sont ferrugineux, au lieu d'être bruns. M. le Comte Mniszecb et moi nous possédons plu- sieurs individus de cet insecte qui a été trouvé par M. Pilate au Yucatan. Cratocerus. Cm sulcatus. Long. 2'/s /// 3 - Beaucoup plus petit que le Monilicornis, plus rac- courci et plus large dans les élytres. Tête plus courte, sillous frontaux encore plus profonds et prolongés en arrière de manière à produire un étranglement der- rière les yeux; ceux-ci encore plus saillants. Corselet encore plus court, nullement échancré antérieurement; angles antérieurs tout-à-fait arrondis; cette rondeur se prolonge sur les côtés jusqu'au premier tiers, à partir duquel ceux-ci sont droits jusqu'à l'angle pos- térieur qui est droit et nullement arrondi au sommet; 78 les impressions transversales moins marquées; en re- vanche la fossette des côtés de la base forme un sillon étroit mais très-profond qui remonte presque jusqu'au milieu; les bords latéraux sont relevés de même. Elytres de moitié au moins plus larges que le corselet, proportionnellement bien plus larges que celles du Monilicornis , d'un tiers à peine plus lon- gues que larges, coupées carrémeut et un peu échan- crées à la base qui s'ajuste exactement à celle du corselet, épaules bien marquées, arrondies au sommet; côtés très-arrondis près des épaules, fort peu au mi- lieu, l'extrémité formant une pointe obtuse; le dessus bien plus convexe, mais un peu aplati sur le haut; sur chaque élytre huit sillons lisses très-profonds; in- tervalles lisses, très élevés; une rangée de gros points le long du bord. D'un rouge-ferrugineux; yeux gris; bouche, palpes antennes et pattes jaunâtres. Celle seconde espèce d'un genre dont on n'en connaissait encore qu'une, fait partie de la collection du Comle Mniszech. Elle a été rapportée du Mexi- que par M. Lesueur. Brachidius. (pçujfvq, court, tfdoç, forme). Ligula ut in Cratoceris (?) (Palpi labiales desunt.). Maxlllœ Cratoceri. Palpi maxillares paulo breviores, cœterum simillimi; articulo tertio breviori, intus emarginato. Mentum transversum brève, basi recte truncalum, 79 vix excavatum, lateribus parum rotundatum; lobis ex- ternis apice sinum versus oblique truncatum, sinu profundo, evidenter unidentato. Mandibulœ valida?, par uni porrectae, arcuatae, apice hamatae et acutae, intus déclives. Labrum subtransversum, planum, margine antico angulatim profunde emarginato, ciliato. Antennœ brèves, mouiliformes, ut in Cratoceris, sed multo breviores, latiuscuke; articulo primo crasso, sequentes duos aequante, basi subarcuato; secundo subsphaerico minuto; tertio parvo, brevissimo, subco- nico; sequentibus transversis, fere connatis, quadra- lis, ultimo aliquantum rotundato, praecedentibus lon- giori; — primo glabro, caeteris pilosis. Pedes quam in Gratocerls breviores, caeterum si- millimi; tarsi anteriores maris similiter dilatati; tibiae anlicae extus ante apicem rotundato-dilatatae, subpec- tinatae. Habitas quadratus, abbreviatus. Indépendamment d'une affinité évidente de ce genre avec les Cratocerus, affinité que nous avons signalée, dans l'exposé des caractères, nous ne saurions mé- connaître que cet insecte n'en ait aussi beaucoup avec les Mario; ces derniers se trouvent parla éloi- gnés des Scaritides et transportés dans le groupe des Pterostichiens, ou ils constituent naturellement une section à part, dans le voisinage de laquelle vien- dront se placer comme chaînon intermédiaire les Dis- trigusy les Abacetus et les Drimostoma, voisins eux- mêmes des Argutor. Au groupe des Morionides doit aussi appartenir, je crois, le genre Basoleïa West- 80 wood, (Catapiesis Solier, Hololissus Mannerheim). Le genre Campylœnemis Westwood, (Hyperion De La- porte, Heteroscelis Boisduval) a des rapports trop évi- dents avec les Morio pour qu'on puisse les mécon- naître, mais l'affinité des Morio eux-mêmes avec les Pterostlchus ou Feronia explique les motifs qui ont décidé quelques auteurs à les placer auprès de ces derniers. B. crassicomis. Long. 3". Tête carrée, légèrement rétrécie et cylindrique der- rière les yeux qui sont très-saillants et presque sphé- riques; front lisse, peu convexe, -portant deux forts sillons qui se rapprochent antérieurement et dont l'extrémité est réunie par la suture fortement mar- quée du chaperon; celui-ci également marqué d'une petite fossette de chaque côté. Corselet presque du double plus large que la tête avec les yeux, moitié moins long que large, un peu rétréci antérieurement; bord antérieur légèrement échancré en anale rentrant très-obtus, comme dans les Morio; angles antérieurs obtus, peu arrondis au sommet; côtés légèrement ar- rondis, augles postérieurs droits, un peu émoussés à l'extrémité; bord postérieur parallèle au bord aulé- rieur et formant un angle sortant très-obtus; le des- sus très-lisse, peu convexe, sans impressions trans- versales; la ligne du milieu fine et assez marquée n'atteint pas le bord antérieur; de chaque côté de la base, une fossette oblongue, courte, bien mar- 81 quée, formant sillon. Elytres à peine plus larges que 3a base du corselet à peine d'un tiers plus longues que larges, peu arrondies sur les côtés, mais bien arrondies à l'extrémité; base exactement ajustée à celle du corselet; épaules munies d'une très-petite dent; le dessus très-convexe, aplani sur le disque; huit stries profondes et lisses sur chacune, sans ru- diment de strie à la base; une rangée de gros points le long du bord extérieur. D'un brun luisant presque noir; antennes, palpes et pattes ferrugineux. Cet insecte était noté dans la collection Dupont comme venant des Mol tique s et notamment de Timor. Morio. 1. il/, luzonicus. Long. 7'", Très-voisin de YOrientalis dont il diffère principa* lement par la forme du corselet. Les angles anté- rieurs de celui-ci ne sont point avancés ni saillants; les côtés sont beaucoup moins sinués vers les angles postérieurs qui sont moins aigus; les intervalles des stries sur les élylres sont plus planes. 11 a été rapporté des lies Philippines par M. Cum- miug« 2. Mi trogoshoides. Long. 4%'". Cet insecte se fait remarquer parmi les espèces 6 82 de ce genre par sa forme déprimée qvii lai donne l'aspect de certaines Trogosita. Tête beaucoup pins emboîtée dans le corselet que ce n'est le cas dans les autres Morlo; non rétrécie brusquement à sa base en forme de col; yeux bien moins saillants, non enchâssés postérieurement dans une saillie de la tête; le dessus assez plane, la suture du chaperon distincte; au lieu de sillons latéraux une légère impression un peu sinuée de chaque côté; cha- peron non sillonné, plane et échaucré antérieurement en arc de cercle; l'échancrnre du labre moins pro- fonde; mandibules moins avancées; fossette aulennale moins allongée. Corselet plus court, et proportion- nellement mi peu plus large que dans YOrientalis, cordiforme, rétréci postérieurement; le bord antérieur non sinué, mais assez profondément échancré en arc, angles antérieurs avancés, très-légèrement arrondis au sommet; côtés un peu plus obtus, mais nullement ar- rondis au sommet; celui-ci muni d'une petite dent à peine distincte, précédée d'une légère échancrure; base un peu échancrée au milieu, très-légèrement oblique sur les côtés; le dessus plane, la ligne du mi- lieu moins enfoncée; le rebord latéral plus mince; fossettes de la base comme dans le Monilicornis, mais moins fortement imprimées et plus courtes. Elylres unies au corselet par un col assez étroit; proportion- nellement bien plus courtes que dans YOrientaiïs, guères pins large que le devant du corselet, en for- me de rectangle; côtés arrondis seulement près de l'épaule et vers l'extrémité qui est tronquée assez carrément et même un peu échancrée; le dessus 83 plane presque jusque sur les côtés; rebord latéral mince; stries lisses, bien marquées; intervalles peu convexes; aucun point sur le troisième; rangée de points le long du bord moins serrée. Le dessous du corps lisse et très-plat. Antennes et pattes plus cour- tes et moins robustes que dans les autres Morlo. D'un brun noirâtre très-luisant en dessus; le des- sous du corps, antennes et pattes un peu rougeâtres. Cet insecte est originaire de la Colombie et fait partie de la collection de M. le Comte Muiszech. Melanotus. 1. M. capitatus. Long. 71/ /// 2 ' Sa taille dépasse celle de YImpressifrons, dont il dif- fère surtout par la tête et par sa forme plus large. Tête très-grosse, à peu près comme celle des Ba- dlster, large, plus fortement imprimée entre les yeux; les deux impressions du front se prolongent oblique- ment vers la base jusqu'à la bailleur du bord posté- rieur des yeux; ceux-ci plus petits, moins saillants, bordés inférieurement d'un petit tubercule; mandi- bules plus fortes avancées, fortement striées en des- sus; labre plus avancé et très-écbancré; corselet à angles antérieurs plus avancés, moins arrondis; ély- tres plus larges et proportionnellement plus courtes. D'un noir-brillant tirant sur le brun, surtout en dessous; antennes, palpes, bouche, jambes et tarses d'un brun-ferrugineux; cuisses plus claires. 6* m Je dois la possession de cette espèce à la géné- rosité de M. Dohrn, qui me Ta envoyée comme ve- nant du Mexique. 2. M. mandibularis. Long. 6"'. Plus grand que le Scaritldes Perty (dmblygnathus niger Gory) auquel il ressemble beaucoup. Tête pro- portionnellement plus grosse; chaperon à surface iné- gale; yeux moins saillants; mandibules plus grandes, plus avancées , couvertes en dessus de fortes stries irrégulières longitudinales; corselet plus large, moins rétréci vers la base; angles postérieurs lout-à-fait ar- rondis, ce qui le distingue àuFlavipes Dejean; la ba- se très-dislincternent pointillée. Elytres plus parallè- les, nullement rétrécies vers la base. Couleur tout-à-fait comme dans les Flavlpes et Sca- ritides. M. Melly m'a envoyé cet insecte comme pris sur les bords du lleuve des Amazones. La place des Melanotus n'est évidemment pas par- mi les Féroniens du Comte Dejean, mais parmi les genres anomaliens de la tribu des Harpaliens , tels que CratognathuSy Eucephalus et autres, dont ils se rapprochent par leur faciès et plus encore par leurs caractères génériques. 11 y en a un auquel on n'a pas jusqu'à présent prêté l'attention qu'il me semble mériter et qui l'éloigné des Féroniens , c'est la pu- 85 bescence du troisième article des antennes, caractère propre aux Harpaliens. Pachytrachelus. ( naxvîi épais, rça/j^-oç, col ) . Ligula elongato-quadrata, cornea, apice truncala, bisetosa et longe libéra; paraglossae membranese, an- gusta?, lauceolalse, apice acuminato-rotundatae, intus incurvée (ut in Harpalis). Palpi labiales médiocres, brèves, gracillimi, arlicu- lis secundo tertioque œqualibus, hoc cylindrico-subo- vato, apice subacurainato. Maxillse arcuatse, falciformes, parum porrectae, acu- tissimœ, tenues; appendice biarticulato , subarcuato, tenuissimo. Palpi maxillares gracillimi, labialibus longiores, ar- ticulo tertio sequente longiore, hoc tenui subacumi- nato. Mandibulse brèves, lalse, apice parum arcuatse, su- pra insequales, extus acute carinatœ, apice mediocri- ter aculo; dextra intus medio dente valido , obtuso armata. Labrum planum, quadratum, subtransversum, anli- ce recte truncatum, margine punctato-cilialo. Mentum transversum, excavatum , antice laie pro- funcleque emarginatum, dente medio porrecto, an- gusto, acutissimo subcanaliculato ; lobis valde diver- genlibus, extus rotundato-ampliatis, angulo antico acu- 86 tiusculo; sutura subrecla- impressa, margiae capilis in- cunibente, prominulo, utrinqne bipunclalo. Aille nu «ne brevîusculœ, submoniliformes, fractae, ar- liculo primo longiusculo, crassiore, basi arcuato; se- cundo tertioque snbconicis, brevibus; hoc lamen pro- cedente longiore, sequentibus compressis , quadratis, angulis rolundalis, ulliuio ovato, apice obtuse rotun- dato, basi biarticulala glabra. Pedes validi, femoribus , prsesertim anlicis inilalo- compressis; tibiis anlicis apicem versus dilalalis, tri- angularibus, intus profunde emarginatis, spina apicali validissirna, longiuscula, subarcuata ; latere externo ad apicem septempectinato ; inlermediis compressis, spiuosis, exlus peclinalis, posticis spinulosis tenuibus; larsis subconicis , anlicis triangularibus, in mare vix dilatalîs, nec subtus spongiosis, articulo quarto ante- riornm apice subtus appendice longo bilobo membra- neo munilo; unguiculis acutis simplicibus. Habitus crassus, parallelus, thorace majusculo, cras- so msigins. P. crlbrlceps. Long. 47,". De forme presque cylindrique. Télé moyenne, carrée, moins longue que large; vertex et front cou- verts de points assez gros, serrés et se confondant souvent; front et chaperon couvert d'inégalités , avec deux impressions bien marquées enlre les antennes; bord antérieur du chaperon relevé en bourrelet ; 87 yeux hémisphériques, peu saillants. Corselet beaucoup plus large que la tête, aussi long que large , nulle- ment rétréci postérieurement ; bord antérieur très lé- gèrement échancré, bord postérieur coupé carrément; côtés peu mais très-également arrondis depuis l'angle antérieur jusqu'à la base; angles postérieurs plus ob- tus et plus arrondis au sommet que ceux antérieurs, qui sont presque droits, nullement avancés et un peu émoussés; le dessus très-lisse, bombé comme une pe- lotte; côtés finement rebordés, nullement déprimés ; ligne du milieu fine, mais bien marquée , atteignant les deux bords ; impression transversale postérieure bien marquée, très-rapprocbée de la base et aboutis- sant de chaque côté à une fossette ovale profonde, très-courte et un peu oblique; base fortement ponc- tuée, avec quelques points dans les fossettes ; bord antérieur fortement ponctué, sans vestige d'impression transversale. Elytres en rectangle allongé, aussi larges que le corselet , un peu moins du double plus lon- gues que larges, parallèles ; base tronquée carré- ment, un peu prolongée au milieu en forme de col et munie d'un rebord étroit depuis l'écusson jusqu'à l'épaule où il se termine en une très-petite dent ; épaules carrées, très-peu arrondies au sommet; côtés droits; extrémité arrondie, un peu obtuse ; angle de la suture droit ; le dessus en demi-cylindre déprimé sur le haut et descendant vers la base; stries fines, assez marquées, lisses ; le rudiment, d'une dixième strie est placé entre la Ie et la 2e stries, assez court; intervalles lisses, peu convexes, avec un point pilifè- re sur la partie postérieure du troisième et quelques 88 points plus gros le long du bord vers la base et vei s l'extrémité; rebord latéral très-étroit. Le dessous du corps convexe, lisse ; sur le milieu de chaque seg- ment de l'abdomen deux points assez marqués, pla- cés en travers; anus dépassant un peu les élylres. D'un brun-noirâtre brillant en dessus , plus rous- sâtre en dessous; mandibules ferrugineuses, avec l'ex- trémité et les bords noirâtres ; bouche , palpes, an- tennes, pattes et trochanters d'un jaune ferrugineux; base des antennes plus clair que le reste. Je possède les deux sexes de cet insecte qui a été trouvé par le Capitaine Boys à Simlah dans le nord de l'Hindostau. Je place ce nouveau genre dans le voisinage des Daptus. Anoplogenius. («, priv. SnXoq, arme, yivzCov, menton). Ligula subcornea, angusta, parallela, apice libéra, biselosa, subemarginato-lruncata, paraglossis membra- neis, apice liberis, anguslis, ligulam aliquantum supe- rantibus, glabris, apice acute rotundatis. Palpi labiales parum porrecti, apice subovato-cy- Jindrico, truncalo. Maxillae arcuata?, falciformes, haud hatnatae , sub- cornea?, anguslœ, intes rarius pectinata?, mediocriter porrectœ, acutissimœ, appendice tenuissimo, biarticu- lalo, apice attenualo, fere subulato. Falpi maxillares brèves, apice ut in labiulibus. 89 Menlum subtransvcrsum, excavatum, basi subemar- ginalum, apice profunde excisum, sinus fundo Jevis- sime sinualo, simplici, lobis divergentibus, extus sub- rotundalis, apice acute angulatis. Mandibulœ parum porrectœ; polius brèves, validse, basi latiuscuke, apice subhamatœ acut.se, exlus obtuse çarinatae, inlus déclives, Jœviusculae; sinistra dente ba- sali unico, dexlra basi obtuse bidenticulata. Labrum apice rotundatum, ciliatum , subtransver- sum, planiusculum. Antennae vix dimidio corpore longiores, filiformes, basi biarliculaia glabra, cœlerum pube.scentes , stylo subincrassato, cyliudrico, parum elongalo ; arliculo secundo brevi subconico; tertio primo paulo brevio- re subconico, sequentibus tertio œqualibus, elongato- quadralis, angulis inferioribus apice rotundatis, sub- compressis, ullimo apice acute rotundato. Pedes mediocriter elongati, haud validi, femoribus parum incrassatis ; tibiae anticae leviler emarginatae, intus parce ciliatoe, apice interno unispinosae, poste- riores spinulosœ, apice bispinosœ; tarsi aniici subcor- dati, posteriores triangulaires, subconici, basi tenues, articulo quarto anteriorum quatuor in lobos angustos longiusculos , subtus apice longius dense ciliatos, ut- rinque producto, posleriorum profunde emarginato, latere interno in lobum producto; ultimo omnium lon- gissimo, supra aille apicem bisetoso ; unguiculis ar- cuati s simplicibus; in mare tarsi antici articulis tribus sub dilatatis, Iriangularibus, apice emarginatis subtus biseriatim papilloso-cilialis; quarto bilobo ( ut in foe- mina) etiam subtus papilloso-cilialo. 90 Habitus Stenolophl. Ce genre est voisin des StcnolopJius dont il diffè- re surtout par la forme de la languette, le bord an- térieur du labre arrondi et la forme des tarses. Il comprend outre l'espèce nouvelle que nous allons décrire le Stenolophus alacer Dejean et une espèce plus petite , figurée dans la faune birmane de M. Schmidt-Gœbel pi. III. f. 9, mais à laquelle il n'a pas donné de nom; je dois cependant faire observer que les détails n'y sont pas très-exactement figurés. A. discophorus. Long. 4///. 11 ressemble beaucoup à son congénère le St. Ala- cer, mais il paraît en différer par la forme du cor- selet qui est plus court, plus large, dont les angles antérieurs s'écartent des côtés de la tête, qui ne sont pas noirs. 11 a élé également trouvé par le Capitaine Boys aux environs de Simlah. Ditomus. 1. D. asiaticus. Long. 73/4'". Très- voisin du Cor datas dont il diffère par sa tête plus rétrécie postérieurement ; tubercule postérieur des yeux plus saillant; antennes beaucoup moins al- 91 longées; corselet plus fortement sinué sur les côtés près des angles postérieurs qui sont plus saillants et moins arrondis au sommet ; les bords latéraux plus finement relevés et nullement déprimés; élytres plus étroites, plus parallèles, moins convexes; stries beau- coup moins ponctuées; intervalles plus planes, points enfoncés moins gros; pattes moins longues. Le reste, ainsi que les couleurs , comme dans le Cordatus. 2. D. angustipennis. Long. 55/4y//. Voisin du Tricuspidatus Fabricius ( Comutus De- jean ), dont il diffère par sa forme beaucoup plus étroite. Corne du front très-petite dans le mâle, lé- gèrement tronquée à l'extrémité; mandibules peu re- levées en carène sur les côtés; yeux petits mais très saillants; ponctuation du front moins forte. Corselet plus étroit, moins arrondi sur les côtés, angles pos- térieurs plus aigus. Elytres plus allongées, très-paral- lèles, plus acuminées, beaucoup moins convexes, un peu déprimées sur le haut ; stries moins fortes , in- tervalles très-planes, moins fortement ponctués. Pat- tes et principalement les cuisses plus grêles. Cette espèce, de même que la précédente , a été trouvée par M. Kindermann dans le paclialik de Di- arbékir (Asie mineure). 92 COSCINIA. G fascigera. . Long. \*/5«<. Elle doit extrêmement ressembler à la Fasciata que je ne connais que par description, mais elle est plus petite. Tète à peu près comme dans la Helferl, plus ponctuée ; yeux moins saillants. Corselet plus long que large, cordiforme ; angles antérieurs arron- dis; partie antérieure des côtés nullement arrondie et parallèle jusqu'au-delà du milieu où commence le rétrécissement et la sinuosité qui est assez visible ; bord antérieur et milieu de la base coupés carré- ment; côtés de celle-ci coupés obliquement et arron- dis vers les angles postérieurs que désigne une très petite dentelure; le dessus déprimé, ponctué comme la tête; ligne du milieu fortement gravée, n'atteignant pas le bord antérieur ; rebord latéral à peine sen- sible. Elytres plus allongées que celles du Helferi, un peu plus larges que le corselet , très-parallèles, légèrement sinuées à l'extrémité; tronquées carrément à la base, aplaties avec des stries régulières formées de points assez gros, intervalles planes ; sur chacun d'eux une rangée de points un peu moins gros que ceux des stries, de ces points sortent, ainsi que de ceux de la tète et du corselet, de petits poils incli- nés formant une pubescence peu distincte. Entièrement d'un rouge-ferrugineux, à l'exception d'une bande transversale noire qui va d'un bord à 93 l'autre et s'étend depuis un peu avant le milieu de la longueur jusqu'aux quatre-cinquièmes; extrémité rou- geâtre. Elle se trouve dans le nord de l'Hindostan et a élé rapportée de ces contrées par le Capitaine Boys. Carabus. 1. C. amœnus. Long. 872"'. Ce charmant petit Carabe ne dépasse que de peu la taille du Nitens, auquel il ressemble à la premiè- re vue, mais ses caractères l'éloignent considérable- ment de cette espèce qui a été fort à tort placée près des C. auralus et semblables, tandis qu'elle doit former une section distincte avec les C. serratus Mac Leayi, granosus, tuberculosus. Notre nouvelle espèce doit au contraire prendre place auprès du C* aura- tus. Tête comme dans celui-ci , mais un peu plus courte, et proportionnellement plus petite, moins ren- flée à la base. Corselet plus court, moins rélréci pos- térieurement, bien moins arrondi sur les côtés; an- gles postérieurs moins prolongés en arrière, plus ar- rondis au sommet; superficie plus rugueuse , surtout vers les côtés ; fossettes de la base plus marquées. Elytres plus courtes , plus élargies postérieurement, plus arrondies sur les côtés, légèrement sinuées vers l'extrémité; le dessus beaucoup plus bombé; la sutu- re et trois côlés sur chaque élytre plus saillantes en* 94 core que dans YAuronitens, nullement tranchantes, lisses; intervalles fortement réticulés transversalement, avec un vestige de ligne élevée composée de très petits tubercules au milieu; bords réticulés comme les intervalles, rebord latéral assez large et un peu plus lisse. Le dessous du corps lisse. Tête d'un bronzé cuivreux obscur; milieu du front plus brillant ; corselet d'un cuivreux-rouge brillant avec une large bordure latérale d'un vert-cuivreux éclatant, bourrelets noirs ; élytres d'un beau vert un peu cuivreux brillant, bordure d'un cuivreux éclatant, suture et côtés d'un noir brillant. Mandibules et pal- pes d'un brun-rougeâtre, extrémité de ceux-ci et an- tennes d'un brun noirâtre; les trois premiers articles de celles-ci d'un jaune rougeâtre comme dans Y Au- ratus. Dessous du corps brun avec un fort reflet cuivreux sur les côlés du corselet; pattes d'un rouge- brun; tarses noirâtres. Je n'ai vu que deux individus dont uu mâle et une femelle dans la collection Gebler qu'a achetée le Comte Mniszech; ils étaient notés comme trouvés dans l' Allai. La description a été faite d'après la fe- melle que le Comte Mniszech m'a généreusement cédée. Je ne sais si celte espèce existe dans quel- que autre collection russe. Elle n'est pas mentionnée dans l'ouvrage de M. de Motschoulsky sur les Insec- tes de la Sibérie. 2. C. Mniszecliii. Long. 6V4"VLarg. 27,'", Ce singulier petit Carabus, unique dans la collée- 95 lion Gebler qui fait maintenant partie de celle du Comte Mniszech , à qui je me fais un plaisir de la dédier , diffère par sa forme de tous les Carabus connus, et le C. Bessarabicus est encore celui avec lequel il a le plus de rapports. Têle assez grosse pour la grandeur de l'insecte et à peu près comme celle du Platyscelis; yeux hémisphériques , très-sail- lants; front un peu bombé, parsemé de quelques points, nullement sillonné sur les côtés ; chaperon avec une impression triangulaire courte et assez lar- ge de chaque côté; labre tronqué carrément, sur la partie antérieure un large triangle fortement impri- mé; antennes atteignant presque la moitié de la lon- gueur des élytres, assez fortes ; premier article peu allongé, distinctement aminci vers la base, les sui- vants non comprimés, courts, le second, ainsi que les articles intermédiaires, nullement tubercules à l'ex- trémité; palpes longs, second article des labiaux plus allongé que dans les autres Carabus; le dernier peu dilaté; mandibules assez avancées. Corselet à peine plus large que la tête avec les yeux, moins long que large, rétréci postérieurement; bord antérieur très-peu échancré; base coupée très-carrément; côtés très-peu arrondis, excepté près des angles antérieurs, qui sont marqués, quoique arrondis et nullement avancés; an- gles postérieurs obtus , légèrement arrondis au som- met, un peu déprimés, nullement prolongés en ar- rière; le dessus un peu bombé; ligne du milieu très fine, peu marquée, atteignant le bord antérieur, mais s' arrêtant derrière à l'impression transversale de la base qui est droite et assez enfoncée; bords latéraux 96 légèrement déprimés et finement relevés ; superficie presque lisse, hormis quelques légères rides irrégu- lières; de chaque côté de la base non loin des an- gles une fossette courte, assez profonde, touchant au bord postérieur. Elytres de deux tiers plus larges que le corselet, en ovale parfait, plus longues que la tête et le corselet réunis; épaules entièrement ef- facées, côtés arrondis ainsi que l'extrémité; le dessus très-bombé, lisse, avec des stries composées de pe- tits points espacés qui s'effacent au-delà du milieu près de la suture, et encore plus tôt vers les bords; derrière les points ou n'aperçoit que de très-légers vestiges de stries qui disparaissent même complète- ment vers l'extrémité; bord latéral finement rebordé, surtout antérieurement et muni intérieurement d'une rangée de petits tubercules aigus. Le dessous du corps lisse; pattes fortes, assez longues pour la gros- seur de l'insecte ; les quatre premiers articles des tarses antérieurs dilatés dans le mâle. Entièrement d'un uoir peu brillant , sans pourtant être mat. Mr. Schrenk a trouvé cette intéressante espèce sur les bords du lac Norsaïsan dans l'Asie centrale. 3. C. chalcoclilorus. Long. 401/ /// 2 ' Cet insecte est très-voisin du C. pasinus Mené triés, dont il ne diffère guères par la forme, mais bien par la pouctuation des élytres et par la couleur. La tète et le corselet ne présentent aucune différence appré- 97 ciable; sinon que les fossettes de la base du celui-ci sont plus marquées. La superficie des élytres est cou- verte d'une ponctuation bien plus marquée, mais moins serrée que dans le Lamprus m., également disposée en lignes un peu irrégulières surtout vers l'extrémité; celle-ci et les bords assez fortement ru- gueux; près du bout on observe aussi quelques points plus gros disposés en lignes. Le dessus d'un vert-cuivreux moins brillant que dans le Lamprus et plus rougeâtre sur le milieu de la tête et du corselet; en dessous il y a des reflets d'un bleu-verdâtre sur les côtés du corselet et de la poitrine, ainsi que sur les épipleures. Le reste d'un noir brillant. Il diffère beaucoup des Carabus 'Spinolœ, lamprus et Prévost il par la forme du corselet, la grosseur bien moindre de la tête et par la ponctuation des élytres, ainsi que par la taille et d'autres caractères, et ne peut par conséquent être confondu avec aucune des espèces de cette division qui se distingue par les trois premiers articles des tarses seulement dilatés dans les mâles et par un menton conformé presque comme dans les Procrustes. C'est une forme intermé- diaire entre les Carabes et les Procrustes qui paraît propre à l'Asie mineure et aux pays voisins. M. Kindermann a rapporté plusieurs individus de cette espèce de son dernier voyage au Diarbékir. Les caractères indiqués ci-dessus sont constants. Note, Je saisis cette occasion pour rectifier quel- ques erreurs dans lesquelles est tombé M. de Mo- tschoulsky dans la synonymie des genres Tribacis et 7 98 Carabus de son Catalogue des Insectes de la Russie* (Die Rsefer Russlands 1850.), et qui me concernent plus particulièrement. 1. C. compressas m. n'a rien à faire avec le C. Dammerti Mannerheim, qui est peut-être synonyme de mon C. Lafertei, mais n'a jamais été décrit par le Comte qui n'en fait mention qu'en passant dans un mémoire critique sur les ouvrages de M. de Mo- tschoulsky. 2. C. Biebersteinii Ménétriés. M. de Motschoulsky persiste à tort à considérer comme espèce distincte cet insecte qui n'est évidemment qu'une variété à pattes noires du C. Puschkinii, ce qui est d'autant plus étonnant qu'il affirme que mon C. Kolenatil n'est que le mâle du Puschkinii, quoique dans mon espèce les pattes soient également noires et qu'elle diffère encore plus du véritable Puschkinii, dont j'ai eu une quarantaine d'individus sous les yeux, que du Bie- bersteinii; il est vrai que M. de Motschoulsky n'a jamais vu mon C. Kolenatii. 3. C. Chaudoirii Gebler. Je dois supposer que M. de Motschoulsky n'a jamais eu l'occasion d'obser- ver cette espèce, car il suffit de la simple inspection pour se convaincre qu'elle n'a rien de commun avec le C. Henningii. G'est une espèce bien distincte de tous ses congénères, voisine de YArvensis. 4. C. erythropus Ziegler. On sait depuis long-temps que cet insecte n'est qu'une légère variété du C. scabriusculus. On ne peut pas même en dire au- tant du: 99 5. C. Hojfmanni Falderraann qui n'est qu'un m dividu mal développé de celle même espèce. 6. C. Tamsii Ménélriés. J'ai déjà fait observer (Enumer. des Carab. du Caucase p. 88.) que cet insecte ne diffère pas du C. morio Mann. C. smyr- nensis Dupont n'est qu'une légère variété du C. grœ~ eus qui se trouve bien en Anatolie, mais nullement dans les provinces Iranscaucasiennes de la Russie. 7. C. acuminatus Ménétriés , que M. de Mo- tschoulsky place parmi les synonymes du C concretus Fischer, n'est d'après des individus provenant des récoltes de Wiedmann même, que la femelle du C. grœcus. 8. C tscherkassicus Erichson. Je pense qua M. de Motschoulsky a très inutilement introduit dans la science ce nom barbare, puisque j'ai été à même de comparer un assez grand nombre d'exemplaires du prasinus Ménétriés, pour être convaincu que l'insecte d'Erichson n'en différait aucunement. Calosoma. C hottentottum* Long. 9"'. Voisin de Ylmbrlcatum Klug (Sanctœ-crucis ReicheJ, mais bien distinct. Tête moins renflée postérieure- ment. Corselet à angles postérieurs moins prolongés et moins aigus; base et côtés plus rugueux. Elytres bien plus larges, surtout vers la base, où elles ne sont point rélrécies comme dans Vlmbricatum; côtés 7* 100 parallèles, paraissant plutôt se rétrécir vers l'extré- mité qui est plus acuminée, base coupée plus car- rément, et dont les côtés ne descendent pas oblique- ment vers les épaules; le dessus moins convexe; scul- pture semblable, mais plus en relief; les rides qui traversent les intervalles beaucoup plus fortes, de sorte que ceux-ci forment chacun une rangée de dents de râpe comme dans le Scabrosum m., (Kor- dofanum Kollar.). Noir, avec tout le dessus d'un bronzé, nullement verdâtre, plus brillant sur la base du corselet et sur les élytres. M. le Comte Mniszech m'a généreusement cédé son second exemplaire de cet insecte, qui était noté dans la collection Dupont comme venant du Cap de Bonne Espérance. Observations. Le Calosoma severum m., est plus voisin du Sycophonta que de VInquisitor; comme j'en ai vu deux individus parfaitement semblables; je con- tinue à le considérer comme une espèce distincte. Le C. luxatum Say (non Dejean) est aussi un Cal- listhenes assez voisin par sa forme du Panderi. Le C. marginatum Gebler doit également être placé avec les Callisthenes. Notiophilus, N. subo pactes. Long. 8%'". 11 se rapproche beaucoup du Semlpunctatus Fa- bricius (bigiUtatus Dejean), mais on le distingue fa- 101 cilement à la couleur plus terne de ses élytres et à ses stries plus faiblement marquées. Yeux moins proéminents. Côtés du corselet plus brièvement ar- rondis derrière l'angle antérieur et formant presque un angle très-obtus, le reste des côtés droits jusque près des angles postérieurs où ils sont moins sinués; ponc-* tuation du dessus moins forte, mais plus serrée. Elytres plus étroites, plus allongées, plus parallèles; stries peu enfoncées, la première plus marquée au milieu que dans le Semlpunctatus , ainsi que la huitiè- me ; les intervalles finement ponctués, ce qui les fait paraître mats, planes, le second lisse mais moins luisant, le cinquième plus étroit que les autres. Le dessous plus faiblement ponctué. Teinte du dessus plus olivâtre, terne sur les côtés des élytres; pattes noires, le milieu des jambes un peu jaunâtre ; le reste comme dans l'espèce de Fa- bricius. Je n'ai aucun doute sur l'authenticité de cette es- pèce dont M. Geissler a trouvé deux individus par- faitement semblables dans la Mingrélie. Omophron. 0. rotundatus. Long 2I/2'"-3"/. Il ressemble beaucoup au Limbatus dont je le crois cependant distinct, vu sa forme constamment plus large, plus arrondie et le dessins de ses élylres. Yeux plus saillants dans les deux sexes; corselet plus di- 102 laté postérieurement; élytres plus larges, plus courtes,, plus obtuses a. l'extrémité; un peu moins convexes; côtés plus fortement arrondis derrière les épaules. Le jaune des élytres occupe plus de place, il n'y a pas de lâche verte sur le milieu de la base de chacune;, le long de celle-ci on n'observe qu'une bordure verte très-étroite qui n'atteint pas l'épaule; la grande tache verte sur le milieu de la suture a une forme plus arrondie, elle est plus grande et quelquefois pres- que séparée de la tache latérale; la seconde bande verte s'étend beaucoup moins vers le bord, elle a une forme carrée, transversale et se dilate légèrement de chaque côté en formant deux petites dents; le pro- longement postérieur de cette tache sur la suture a; la forme d'un triangle. Cette espèce qui est peut-être YEuphraticus du dernier Catalogue de Sturm, habite le midi des pro- vinces transcaucasiennes et les bords de l'Euphrate dans le Diarbékir d'où elle a été rapportée par Kin- dermann, et comme le véritable Limbatus se rencon- tre également dans les provinces transcaucasiennes, cela me donne lieu de croire que ce n'est pas seule- ment une variété climatérique. 103 TABLE DES MATIERES Oicindela Goryi Chaud. » lepida Gory. . »» octogramma n. sp. . . 4 » intermedïa. n. sp. . . 6 » grammophora. n. sp. . 7 » imperfecta. n. sp. . 8 » albopunctata. n. sp. . 10 w leucoloma. n. sp. .12 m striatifrons. n. sp. . . — »» Rafflesia. n. sp. . . .13 n macrocnema. n. sp. .15 » pallifera. n. sp. . • . 17 » Mellyi. n. sp. . . • 19 n dromicoides. n. sp. .21 » cyanosparsa. n. sp. .23 « viridilabris. n. sp. . . 24 » chlorochila. n. sp. .25 * acompsa. n. sp. . . . 27 Euryoda tetraspilota. n. sp. • 29 Casnonia cosciniodera. n. sp . 31 Rhagocrepis mexicana. n. sp. 32 » dofsalis. Chaud. . . — Calophœna nigripennis. n. sp. 34 Drypta amabilis. n. sp. . . . 35 Galerita simplex. n. sp. . . 36 o aequinoctialis. n. sp. . 37 Metaxidius n. gen — » brunnipennis. n. sp. . 38 Ozœna cyanipennis. n. sp. . . 40 Brachinus figuratus. n. sp. .41 Lebia princeps. n. sp. . . . 42 Lebia basalis. n. sp 43 Plochionus nigrolineatus. n. sp.44 Demetrias? brachinoderus. n sp.46 Calleida discophora. n. sp. . 48 » cinctipennis. n. sp. . — • » xanthoptera. n. sp. . 49 » dives. n. sp 50 » amabilis. n. sp. . .51 » Mniszechii. n. sp. • . 53 (Calleida) aurulenta. u. sp. • *» « viridula Chaud. . .54 » nitidipennis Dupont. — » similata. n. sp. . . . — « viridicuprea. n. sp. . 55 » msesta. n. sp. ... 56 Gymindis stigmula. n. sp. . 57 » basalis. n. sp. ... 59 » seneipennis. n. sp. . » 61 Graphipterus pusillus. n. sp. . 62 Heteromorphuslœvissimusn.sp. 63 Scopodes tripunctatus. n. sp. 64 Coptodera obtusangula. n. sp. 65 Sphodrus indus n. sp. ... 67 Rembus opacus. n. sp. . . . — Dicronochilus brevicollis. n.sp. 68 Trigonotoma Dohrnii. n. sp. 69 Triplogenius. n. gen 71 Eccoptogenius n. gen 72 » mœstus n. sp. ... 74 Microcephalusamplicollis. n.sp. 75 » minor. n. sp 76 104 Àbaris aequinoctialis n. sp. Cratocerus sulcatus. n. sp. Brachidius crassicornis. n. sp. Morio luzonicus. n. sp. . . » trogositoides. n. sp. Melanotus capitatus. n. sp. » mandibularis. n. sp. Pachytrachelus. n- gen. . . » cribriceps. n. sp. » Anoplogenius. n. gen. . . P. P. . 76 Anoplogenius discophorus. n.sp. 90 . 77 Ditomus asiaticus. n. sp. . . — .80 » angustipennis. n. sp. .91 . 81 Coscinia fascigera. n. sp. . . 92 . — Garabus amœnus. n. sp. . . . 93 .83 » Mniszechii. n. sp. . .94 .84 » chalcochlorus. n. sp. . 96 . 85 Calosoma hottentottum. n. sp. . 99 . 86 Notiophilus subopacus. n. sp. 100 . 88 Omophron rotundatus. n. sp. 101 G MÉMOIRE SUR LA FAMILLE DES CâRABIQUES PAR le Baron M, de Chaudoir. MOSCOU* Imprimerie de l'Université Impériale. 1854. (Extrait du Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou, année 1834. M i et 2.) i^eiuopi», H. M. Cnezupt&b. MÉMOIRE SUR LA FAMILLE DES CARABIQUES. le Baron M. de Chaudoir. fc-e partie. ClCINDÉLÈTES. Mr. le Dr. I. Le Conte ayant eu l'amabilité de me com- muniquer quelques espèces de Cicindela qu'il a récemment publiées , j'ai pensé devoir dans l'intérêt de la science dire quelques mots sur ces espèces. G. latestgnata. - ■ - Le Conte; Descript. of new spec. of Californ. Ins. 1851. p. 48. W 6. C'est une découverte d'autant plus intéressante qu'elle constitue un nouveau point de rapprochement entre la faune 1 2 américaine et celle des régions tempérées de l'Asie (*). Cette espèce est très -voisine de la Lateralis. C. gravida. Le Conte; ibid. p. 46. W 1. Je l'ai comparée minutieusement avec les deux sexes de la Hirticollis Sa y (albohirta Dkj.), et je me suis convaincu qu'elle n'en différait par aucun caractère essentiel; la con- formation du labre est exactement la même ; la forme du corselet est sujette à quelques variations dans la Jlirlicollis; la dilatation assez brusque des côtés des élytres dans les femelles, se retrouve au même degré dans les deux, et le dessin des élytres n'offre aucune différence appréciable. Il est donc impossible de distinguer ces deux espèces, et la différence d'habitat n'est point un motif suffisant, puisque je connais encore deux espèces qui se trouvent également sur les côtes de l'Atlantique et sur celles de l'Océan pacifi- que, savoir: la C. duodecimguttata, et la Trifasciata , dont nous allons nous occuper. C. sigmoidea. Le Conte; Ibid. p. 48. X« 5. Elle n'est également à mes yeux qu'une variété plus pe- tite de la Trifasciata Fabr. (Torluosa Dej.), qui varie par le plus ou moins de largeur du dessin blanc des élytres, particularité dont il n'est pas fait mention dans les descrip- tions. La plupart des exemplaires provenant des Etats-unis (Floride et Louisiane), ont les lignes blanches des élytres d'une finesse extrême , et c'est à celte variété que se rap- (*) Je fais allusion ici au genre Callisthenes dont ou retrouve plusieurs espèces, différentes il est vrai, dans ces deux contrées. porte la Sigmoidca. J'ignore si la variété à dessin plus large qui se rapproche de la Peruviana de Laporte, habite aussi les Etats -unis. Les exemplaires que j'ai reçus d'entomologistes français sous les noms de Lherminieri Chevrolat et de Guadeloupensis Dupont , proviennent de la Guadeloupe. Je ne pense pas qu'ils différent spécifi- quement de la Trifasciata, mais je ne partage pas l'opinion de Dejean et d'Erichson qui réunissent à cette espèce la Peruviana. Celle-ci me paraît être réellement distincte par la forme carrée de son corselet et par ses élytres plus allon- gées , sur lesquelles la partie supérieure de la lunule api- cale est toujours recourbée en crochet vers l'extrémité, caractère encore plus marqué dans YInca de Laporte qu'Erichson (Conspect. faun. Peruan. in Wiegmann's Ar- cbiv, 1847.) admet comme espèce distincte. Quoiqu'il en soit, ces trois insectes sont extrêmement voisins les uns des autres. C. haemorrhagica. Le Conte; Ibid. p. 47. Xs 4. On retrouve dans cette espèce le type mexicain des C. decosligma Chevrolat [Mexicana Klug), Flavopunc- tata Chevr. et voisines, dont elle est d'ailleurs bien di- stincte; la première habite aussi la Californie. C. cuprascens. Le Conte; Proceedings Acad. Nat. se. of Philadelphia, Avril, 1852. p. 65. Ce savant a établi cette espèce sur la var. /3 de la Blanda, mais hormis la couleur cuivreuse du fond des élytres, il m'a été impossible de constater des différences spécifiques, ce qui m'oblige à laisser cet insecte parmi les variétés de la Blanda. V Observations. M. Le Conte ayant donné avant moi le nom de C.\ imperfecta à une espèce de Californie, je propo- se celui à'Atelesta pour celle que j'avais nommée ainsi dans le Bulletin 1852. I. p. 8.iN* 5. Je saisis cette occasion pour corriger l'erreur que j'ai commise en décrivant sous le nom à'Apicalis (*), la femelle de la C Reichei De je an (**), Cette espèce est très- voisine de la Marginata F abr. (Variegata Dej.). Parmi les Cicindèles des Etats-unis que je possède, se trouvent plusieurs individus des deux sexes, désignés com- me venant de la Floride, et qui, quoique très-voisins de la Marginata, ne peuvent être confondus avec cette espèce, comme on s'en convaincra facilement en lisant la descrip- tion que voici. Je l'ai nommée: C. laccrata. Plus étroite que la Marginata, et de la même taille. Les yeux sont plus saillants; le labre ne m'a offert aucune diffé- rence; le corselet est plus étroit et plus allongé; l'impres- sion transversale postérieure est moins forte, ses extrémités forment des excavations moins profondes, au côté extérieur desquelles on ne remarque, surtout chez les femelles, aucun tubercule comme celui qui s'y trouve dans la Marginata; la base du corselet ne s'élargit point dans les femelles com- me dans celles de cette dernière; le duvet blanc du dessus est plus visible; les élytres du mâle sont presque parallèles, l'extrémité de chacune est arrondie, tandisque dans la Mar- ginata, elle forme sur la suture un angle presque droit; dans les deux , la suture est terminée par une petite épine, mais dans la Lacerata, elle est placée au fond de l'angle (') Bulletin, 1843. p. 691. JVè 5. f*)Ibid. p. 639. Ns4. rentrant formée par les bouts arrondis des élytres; celles de la femelle s'élargissent plus brusquement un peu avant le milieu, la rondeur de l'extrémité est plus étroite, le bout de l'élytre n'est pas replié vers l'anus, comme c'est le cas dans la Marginata , et la suture se termine à une assez grande distance de l'extrémité par une épine assez longue, légèrement relevée et précédée d'une faible sinuosité, com- me celle qu'on remarque dans la femelle de la Reichei; (dans la Marginata, cette épine est moins aiguë et se dirige vers le dessus de l'abdomen); le dessin des élytres est con- stamment plus tranché et plus net; l'extrémité recourbée de la lunule humérale est plus large et remonte plus vers la suture; la partie supérieure de la bande du milieu re- monte davantage vers la base, ce qui fait que la partie qui longe la suture est plus allongée; la lunule apicale remonte plus étroitement et beaucoup plus haut le long de la suture, et son extrémité extérieure est aussi plus allongée. Les pattes sont plus grêles et plus longues. Ces caractères sont certainement plus que suffisants pour constituer une espèce distincte. Ils ne conviennent à aucune de celles que Mr. Le Conte a décrites soit dans son «Cata- logue» soit dans ses publications ultérieures jusqu'à l'année 1852. Je ne connais pas les descriptions des C. limbata et terricola S a y. Je ne crois cependant pas que mon espèce se rapporte à aucune des deux. On ne connaît encore qu'un petit nombre de Cicindélètes de la Nouvelle-Hollande, et surtout de vraies Cicindela. Je vais en décrire deux provenant de Moreton-Bay, dont l'une appartient à une forme australienne déjà connue x l'autre présente un faciès nouveau, intermédiaire entre les C. aegyp- tiaca et voisines et les Odontochila. 6 i. C. albicans. Long. 4f-5'". Elle est très -voisine de la Ypsilon, mais beaucoup plus petite. La tête ne diffère que par la grosseur des yeux qui sont plus proéminents; le corselet est sensiblement plus étroit dans les deux sexes, par conséquent moins court; les impressions transversales sont moins marquées; les élytres sont plus étroites, la suture est terminée par une épine plus marquée et le bord postérieur est fortement dentelé en scie, la seule différence dans le dessin des élytres consiste en ce que les lignes métalliques entre le dessin blanc sont d'une extrême finesse; le fond blanc est distinctement pointillé. Les pattes sont proportionnellement plus grêles et un peu plus longues. L'anus est d'un brun-jaunâtre. 2. C. semicincta* Long. 5"'. Tête petite, finement striée entre les yeux, finement ru- gueuse sur le milieu du front et sur la partie postérieure qui est cylindrique; yeux gros et très - saillants ; labre du mâle très -court, fortement tridenté; mandibules longues, aiguës, peu arquées; palpes minces, peu allongés; antennes assez fines. Corselet de la largeur de la base de la tête, cylindrique , à peine arrondi sur les côtés , aussi long que large, légèrement étranglé près des deux extrémités; im- pressions transversales bien marquées, celle longitudinale très-faible; surface glabre, à l'exception de quelques poils blancs autour de la naissance des pattes, et distinctement chagrinée. Elytres de près du double plus larges que le corselet, allongées, parallèles, tronquées obliquement et légèrement arrondies à l'extrémité; angle postérieur externe assez marqué, base tronquée carrément, épaules presque à angle droit, fort peu arrondies au sommet; surface peu convexe, plus distinctement ponctuée vers la base que vers l'extrémité. Dessous du corps ponctué , couvert de poils blancs peu serrés ; pattes minces et longues ; tarses anté- rieurs très-peu dilatés. En dessus d'un vert - cuivreux obscur , plus clair en dessous; le milieu de la tête, les impressions du corselet, les côtés de celui-ci et de la poitrine d'un cuivreux bril- lant ; élytres d'un vert; très - obscur , mat , avec une bordure étroite d'un blanc-jaunâtre sale , qui commence au tiers de la longueur, se dilate au milieu en forme de bande transversale et se joint par un trait très - mince à la partie supérieure de la lunule apicale , qui est un peu plus large près de l'angle externe que vers la sutu- re; l'espace occupé dans d'autres espèces par la lunule hu- mérale et par la partie antérieure de la marge est très-lisse. Yeux bruns; labre d'un blanc sale, finement bordé de noir; mandibules également d'un blanc sale; avec l'extrémité et les dents d'un noir-verdâtre; palpes maxillaires brunâtres, avec des reflets métalliques, labiaux blancs, le dernier ar- ticle d'un vert -cuivreux; antennes noires, les 4 premiers articles d'un cuivreux obscur, à reflets violets; pattes d'un vert - cuivreux, avec tous les trochanters jaunes. Ces deux espèces m'ont été envoyées par M. Deyrolle. C. olivacea. Long. 5£'". Je n'ai pas pu parvenir à reconnaître les affinités de cet- te singulière espèce, qui par le dessin des élytres se rap- proche de la Maritima, mais dont la forme est étroite, al- longée, presque cylindrique. 8 Tête moyenne, fortement rugueuse, distinctement striée près des yeux; ceux-ci très- gros et saillants; labre court, coupé carrément, à peine denté dans le mâle (la femelle m'est inconnue). Mandibules assez longues et arquées; pal- pes moyens , le second des labiaux très-velu et assez long. Corselet à peine plus large que la base de la tête, cylindri- que, très - faiblement arrondi sur les côtés, sans étrangle- ments, rugueux comme la tête; impressions transversales fortes, ligne du milieu presque nulle; angles postérieurs droits, un peu prolongés en arrière, côtés converts de poils blancs. Elytres un peu moins du double plus larges que le corselet, parallèles; base coupée carrément, extrémité tron- quée très - obliquement, nullement arrondie, finement den- telée en scie, angle extérieurs obtus, bien marqué, celui de la suture aigu, muni d'une petite dent; surface assez convexe, surtout antérieurement, fortement ponctuée sur les parties obscures, beaucoup moins sur les taches blan- ches; côtés du dessous du corps fortement garni de poils blancs; pattes assez longues, tarses antérieurs du mâle étroits. Entièrement d'un cuivreux olivâtre assez terne en des- sus, d'un rouge cuivreux en dessous, anus jaunâtre; labre blanc-sâle, bordé de noir; mandibules blanches, avec l'ex- trémité et les dents d'un vert -obscur; palpes verts, avec le second article des labiaux d'un jaune très-pâle et le second des maxillaires plus foncé; antennes noires, avec les quatre premiers articles d'un vert- obscur faiblement métallique ; le dessin des élytres consiste en une lunule humérale et une autre apicale comme celles de la Hybrida, (avec la diffé- rence que le renflement supérieur de cette dernière lunule est plus large et remonte davantage sur le milieu de l'élytre) et en une bande contournée au milieu, laquelle se détache d'une bordure marginale qui ne touche à aucune des deux 9 lunules, mais qui se dilate un peu au dessous de la bande, comme dans YEptgrapha; cette bande est d'abord perpendi- culaire au côté, puis, au milieu de l'élytre, elle descend brusquement sans se dilater à l'extrémité; ces taches sont d'un blanc gris, sans mélange de jaune; pattes vertes, peu cuivreuses. M. Guex m'en a envoyé deux individus mâles comme venant de Cuba; je la place provisoirement auprès de la Catharinae Cuevrolat. 2. C. amaenula. Long. 3|'". Très-voisine de YArgentata, un peu plus grande et plus parallèle , tête un peu plus grosse , yeux moins saillants dans les deux sexes, articles des antennes plus allongés; labre du mâle court, tronqué très - carrément , sans dent sensible; chez la femelle, le milieu est sensiblement pro- longé, comme dans VArgentata, mais les dents sont très- obtuses, surtout les deux latérales; mandibules proportion- nellement plus fortes. Le corselet ne diffère presque point. Les élytres visiblement plus allongées, plus parallèles et plus cylindriques, l'extrémité de chacune est plus arrondie et tronquée plus obliquement. La teinte générale est plus claire, surtout sur les élytres qui ne sont ni veloutées ni chatoyantes, mais dont la cou- leur est un bronzé clair parsemé d'une foule de petits points d'un vert - brillant, parmi lesquels on remarque une ligne régulière de points pareils, mais plus grands le long de la suture, et deux rudiments de lignes pareilles près de la base; le dessin est plus blanc, beaucoup plus large, le point rond antérieur est assez grand, la bordure latérale se joint par un trait très - mince à la lunule de l'extrémité , et re- 10 monte davantage vers l'épaule; le rebord inférieur est jaunâtre; l'abdomen d'un bleu-verdâtre plus clair; les cuis- ses et les jambes plus roussâtres. Elle habite les rives du fleuve des Amazones et m'a été envoyée par M. Deyrolle. 3. C. misella. Long. 3'". C'est encore une espèce très-voisine de YArgentata, et sa taille égale celle des moindres individus de cette espèce; elle en diffère par son labre court, tridenté, mais nulle- ment prolongé dans la femelle (le mâle m'est inconnu), par son corselet plus étroit et par les élytres plus courtes, très-peu obliquement tronquées à l'extrémité; le dessin est plus large , beaucoup plus distinct; la base de la lunule humérale est visible audessous de l'épaule , la bande du milieu ne se dilate pas en bordure latérale et la partie re- courbée de cette bande descend moins bas. La couleur du dessus et surtout celle des élytres est moins sombre; plus verdâtre, nullement veloutée ni chatoyante. Cet insecte habite la Colombie. Note. La Cic. punctum Klug a été placée à tort parmi les espèces de la première division du Species qui constitue maintenant le genre Odontochila dont elle n'a ni le labre ni les tarses sillonnés en dessus dans le mâle; on voit bien au milieu du bord antérieur du labre une forte dent très- avancée, mais ce bord n'est pas découpé en festons; il con- vient de la placer plutôt auprès de la Cribrosa Brullé et de la Tuberculata Fabr. 11 Nous allons maintenant nous occuper de quelques Cicin- dela qui me semblent devoir former une section à part à cause de la configuration du labre qui rappelle un peu celle des Aniara (Megacephala sepulchralis Dej.). Nous les lais- serons toutefois dans le genre Cicindela , pareeque dans cette tribu ce caractère, comme le prouvent les Calochroa de Hope , et les Phyllodroma de Lacordaire , n'a pas la fixité nécessaire pour l'établissement de genres. Elles se distinguent par un labre avancé, arrondi antérieurement, et muni d'une rangée de festons ou dents qui varie de 5 à 9; j'en ai décrit une dans les volumes précédents (*), sous le nom d'Acompsa. J'ai reçu depuis le mâle de cette espèce , dont je ne con- naissais alors que la femelle. Il ne diffère de celle-ci que par le moindre rétrécissement de la base du corselet, ce qui le fait paraître presque carré , et par la dilatation des tarses antérieurs qui ne diffère pas de celle des autres Cicin- dela. Dans cette espèce la couleur des élytres paraît sujette à varier beaucoup ; dans l'un des deux mâles que je possè- de, il ne reste plus que la tache apicale, qui se prolonge un peu le long du bord postérieur; dans l'autre au con- traire, les élytres sont d'un blanc sale , avec toute la base, une large suture qui se rétrécit peu à peu derrière le milieu, et une tache transversale en croissant qui communique avec la partie obscure par la suture, d'un bronzé très -obscur; le blanc est parsemé de très-petits points obscurs; il y a en outre un peu en avant de la partie blanche une tache obli- que de la même couleur , allongée , qui forme comme l'ex- trémité inférieure d'une lunule numérale conformée comme dans YObliquata. (*) Bulletin 1852. I. p. 27. JVs 17. 12 C. egena. Plus grande et un peu plus allongée que YAcompsa. Têle et corselet plus étroits; celui-ci plus cylindrique, moins rétréci postérieurement dans la femelle, seul sexe que je possède; impressions transversales moins marquées, base plus sinuée, élytres plus allongées, plus finement ponctuées, plus veloutées, plus distinctement parsemées de petites ta- ches verdâtres. La coloration est la même, mais sans vesti- ge de taches blanches. Elle habite- également les contrées riveraines du fleuve des Amazones* C. papillosa. Long. 5'". Plus grande que les deux précédentes, elle en diffère principalement par les élytres un peu dilatées postérieure- ment. La tête est plus distinctement striée entre les yeux; le labre un peu moins avancé, avec 5 dentelures dans le mâle et 7 dans la femelle; le corselet est aussi long que large , plus rétréci antérieurement , plus arrondi sur les côtés qui sont visiblement échancrés par l'impression trans- versale près des angles antérieurs et sinués près de la base; celle-ci est moins sinuée; les impressions sont bien mar- quées, la ligne du milieu est fine, mais distincte. Les ély- tres sont un peu moins du double plus larges que le corse- let, elles vont un peu en s'élargissant vers l'extrémité, qui est coupée obliquement, légèrement arrondie; l'angle hu- merai est presque droit, mais arrondi au sommet; le milieu des côtés est légèrement arrondi ; la suture se termine par une petite dent; le bord postérieur est très-finement dentelé 13 en scie; le dessus est assez convexe, surtout antérieure- ment, avec des taches veloutées comme dans les deux espè- ces précédentes, plus distinctement parsemé de petites ta- ches rondes d'un vert obscur, avec quelques autres plus grandes jetées irrégulièrement près de la suture et au des- sous de l'épaule. Le labre est d'un blanc -jaunâtre bordé de noir, la tête et le corselet d'un bronzé obscur avec des reflets cuivreux violets le long des bords et dans les enfon- cements; les élytres sont d'un noir violet velouté et tacheté comme nous l'avons vu, sans aucun dessin blanc. Les pal- pes maxillaires sont verts; les labiaux blancs avec le der- nier article vert; les quatre premiers articles des antennes sont d'un vert-cuivreux sombre, les autres sont noirs; le dessous du corps d'un bleu-verdâtre métallique, avec les côtés du corselet d'un rouge cuivreux assez brillant; il y a peu de poils blancs sur les côtés; les pattes sont d'un vert obscur, avec des reflets cuivreux, principalement sur les jambes. M. Guex m'en a envoyé un mâle et une femelle comme venant du Mexique. Il faut encore placer dans cette section une espèce mexi- caine connue depuis assez long temps sous le nom de Cya- niventris Chevrolat (*), qui présente une conformation analogue du labre; celui-ci a, dans les deux sexes, 5 assez fortes dentelures au bord antérieur. Elle ressemble à la première vue à la Papillosa , mais elle est plus allongée , le corselet est carré et nullement arrondi sur les côtés; les élytres sont parallèles, nullement élargies vers l'extrémité, et ne sont point veloutées; les yeux sont plus proéminents. Elle se retrouve au Jucatan; les individus de cette localité (*) Coléoptères du Mexique 2-e fasc. M 1. 14 rapportés par M. Pilate, sont d'un cuivreux plus brillant, principalement sur la tête et sur les côtés du corselet. Il me reste à décrire une espèce qui rentre dans le genre Distipsidera de M. Westwood, mais je ne suis pas d'avis de conserver cette coupe générique, à laquelle je ne trouve pas de caractères qui la distinguent suffisamment des Mega- lomma du même auteur; les seules différences consistent en ce que le labre a sept dents au lieu de cinq , et que le des- sus des tarses est couvert de poils et pas glabre comme dans les Megalomma. Je placerai donc l'espèce nouvelle dont nous allons nous occuper, dans ce dernier groupe, auquel, comme M. Lacordaire l'a reconnu avec raison , il faut réunir aussi les Physodentera de cet auteur, qui ressemblent davantage par la forme aux Distipsidera. Megalomma flavicans. Long. ££'". Elle diffère de YUndulata Westwood par une taille bien plus petite, par sa forme bien plus allongée et plus étroite et par sa coloration. La tête et le corselet sont moins rugueux; l'espace entre les yeux est moins large, le corse- let est plus long et plus étroit, beaucoup moins arrondi sur les côtés entre les étranglements; les élytres sont aussi plus étroites, très-parallèles, couvertes de rides plus fines, plus serrées et couvrant toute la surface, à l'exception d'une bordure très-étroite où elles se réduisent à des points assez serrés, tandisque dans YUndulata les rides s'arrêtent assez loin du bord extérieur. La tête et le corselet sont d'un bronzé peu obscur , mat en dessus, plus brillant en dessous; le labre est d'un jaune sale, avec une bordure latérale bronzée très - étroite; les 15 palpes sont d'un blanc sale, légèrement rembruni à l'extré- mité du dernier article; les antennes sont jaunâtres, avec une tache obscure sur le haut des deux premiers articles, et les deux suivants bruns , le dernier article est aussi plus obscur; les mandibules sont d'un jaune blanchâtre, l'extré- mité en est brune. Les élytres sont d'une couleur bronzée plus claire et plus brillante , tirant sur le jaune et se fon- dant avec le dessin d'un jaune fauve qui consiste en une bande longeant le bord depuis l'épaule jusqu'au 1-er quart de la longueur de l'élytre et se prolongeant le long de la base en se dilatant au milieu de celle-ci, en sorte qu'elle y redescend à égalité de la bordure dont elle est séparée par un trait brun; en une bande transversale assez large en zigzac, placée comme dans YUndulata, mais dont le milieu est moins en pointe et l'extrémité intérieure remonte da- vantage vers la base; toute l'extrémité et une suture assez étroite sont de la même couleur; le métasternum et les pat- tes sont d'un jaune sale, le dessus des cuisses antérieures et une ligne sur le côté externe des autres sont bruns; l'abdomen est bronzé avec un reflet verdâtre sur les côtés. J'en possède un mâle et une femelle qui m'ont été en- voyés par M. Deyrolle comme venant de Moreton bay, où YUndulata se rencontre également. Bracuimdes. Plusieurs entomologistes ont senti l'affinité qui existe entre les Galerita et les Drypta, mais celle non moins réelle entre le premier de ces deux genres et les Brachinus me semble avoir été méconnue par la plupart d'entre eux. Je crois que nous ne connaissons pas encore les formes inter- médiaires, mais cette affinité se trahit par plusieurs parti- cularités communes à tous les deux, et dont l'une consiste 16 dans la sculpture des élytres de plusieurs espèces exotiques; nous savons aussi que les Galerita partagent avec les Bra- chinus la faculté de produire une détonation. J'espère reve- nir sur ce point avec plus de détails dans mes publications futures. Galerita stenodera. . Long. 9'". Voisine des G. angusticoîlis Dej. et carbonaria Mann., elle diffère de la première par sa couleur entièrement noire, par la tête et les élytres moins allongés; de la seconde par la forme beaucoup plus étroite du corselet et des élytres* La tête est presque comme celle de la Carbonaria, mais un peu plus étroite. Le corselet est beaucoup plus long que large, (même dans la femelle, seul sexe que je connaisse), à peu près de la même forme que dans V Angusticoîlis, mais un peu plus large près des angles antérieurs et moins sinué près des angles postérieurs, qui sont droits, niais nullement saillants; le dessus est un peu moins convexe, mais il n'est ni plus aplati ni plus rebordé sur les côtés, la surface est granulée de même. Les élytres sont plus étroites que dans la Carbonaria, plus ovales, un peu moins tronquées à l'ex- trémité, plus convexes; les côtés sont plus saillantes, mais la septième ne l'est pas plus que les autres ; les lignes éle- vées entre les côtes sont beaucoup moins visibles. Les an- tennes et les pattes sont grêles et allongées comme celle de Y Angusticoîlis. Note. La G. brasiliensis est certainement aussi très- voisine de cette espèce, mais en tout cas les couleurs sont très - différentes. Je ne suis pas encore parvenu à me la procurer. La Galerita stenodera a été découverte par feu Bescke à Novo-friburgo , je n'en ai reçu qu'un seul individu femelle 17 parmi plusieurs exemplaires des deux sexes de la Carbo- naria avec laquelle je présume qu'il la confondait, quoi- qu'elle en soit parfaitement distincte. Calleida. 45 — 46. C, cardiodera. Long. 5"«. La tête est plus étroite que celle de la Metallica. Le cor- selet est bien plus étroit, de la largeur de la tête avec les yeux, aussi long que large, fortement cordiforme, très- arrondi sur les côtés qui sont longuement sinués près des angles postérieurs, ceux-ci sont droits et peu saillants; la base est coupée carrément; le dessus est un peu convexe, lisse, finement ridé en travers , nullement déprimé vers les bords latéraux qui sont très-finement relevés; la ligne du milieu est fortement marquée, ainsi que l'impression longi- tudinale des côtés de la base, en revanche les deux impres- sions transversales sont peu sensibles ; les élytres sont un peu moins du double plus larges que le corselet, allongées, parallèles; les épaules sont carrées, arrondies au sommet, l'extrémité est tronquée obliquement, et fortement échan- crée, l'angle externe droit, peu arrondi, celui de la suture aigu, mais légèrement arrondi au sommet et prolongé; le dessus est assez plane, les stries sont lisses, fortement mar- quées; les intervalles sont un peu relevés ; le troisième est marqué d'un petit point auprès de la seconde strie près de l'extrémité; les bords latéraux et l'extrémité sont munis de longs poils raides assez minces. Le dessous du corps est très-lisse. D'un noir d'ébène très-brillant, tant en dessus qu'en des- sous, les élytres d'un bleu plus sombre que dans ÏAmethy- 2 18 stîna; le dessous du premier article des antennes et l'extré- mité du dernier article des palpes d'un brun clair. L'espèce dont elle se rapproche le plus par sa forme, mais dont elle diffère par les couleurs, est la C. pallidi- pennis Chaud. Elle habite la province de Rio -Janeiro. 81—82. C. picipes. Long. 4'". Elle se rapproche de la C. aeruginosa Dej., dont on la distingue de suite à la couleur des pattes. Les yeux sont plus saillants, ce qui fait paraître la tête plus large; le cor- selet est plus arrondi antérieurement, ce qui lui donne l'air plus rétréci postérieurement et plus cordiforme ; les élytres sont sensiblement plus allongées, plus fortement striées, mais ponctuées de la même manière. Sa couleur est d'un noir -brillant, un peu bronzé sur les élytres; les palpes et les antennes sont d'un brun très- obscur, le premier article de celles-ci est plus clair. Elle m'a été donnée par M. le Comte Mniszech qui Ta rapportée de Paris, où il l'avait reçue comme venant des bords du fleuve des Amazones. Note. Les numéros ci-dessus se rapportent au catalogue que j'ai inséré dans ce Bulletin (1850. I. p. 54.). Je vais placer ici quelques observations que j'ai été à même de faire sur des espèces de ce genre depuis la publication de ce catalogue. JNf° 32. C, linearis Sahlb. j. est identique avec ma C. ni- griceps, comme j'ai pu m'en couvaincre, en lui comparant un exemplaire de la Linearis que M. Sahlb erg a eu la bonté de m'envoycr. La C. amaena du même auteur lui ressemble aussi extrêmement; je crois pourtant qu'elle en 19 diffère assez par la forme de la tête et du corselet pour pouvoir subsister comme espèce distincte. JV° 61. C. interrupta m. ne peut pas être considérée comme espèce distincte de la Lacunosa Mann, qui varie un peu dans la forme du corselet et des élytres, ainsi que j'ai pu l'observer sur un grand nombre d'exemplaires de celle-ci qui nfont été envoyés par feu Bescke. M 79. C, viridula m. ne diffère pas de la Refulgem Saiilb. j. (ibid. JV? 85.). Cet entomologiste m'a envoyé deux individus de cette espèce que je n'avais pas reconnue d'après la description qu'il en a donnée. COPTODÉKITES. Catascopus. i. C. cyanipennis. Long. 4Ta'". il se distingue des autres espèces de ce genre par la for- me de son corselet et par sa couleur. La tête est propor- tionnellement plus petite,, plus étroite et plus rétrécie à sa base que celle du Facialis; les yeux sont plus gros, sans être cependant aussi saillants que ceux des Caeloprosopus; le dessus est rugueux, surtout postérieurement, et les côtés du front sont distinctement striés près du bord interne des yeux; les stries sont séparées par de petites côtés au nom- bre de trois. Le corselet est plus étroit que la tête avec les yeux; le bord antérieur est moins écbancré; les angles an- térieurs ne sont ni avancés ni saillants, et ils sont moins éloignés des côtés de la tête; leur sommet est légèrement arrondi; la partie antérieure des côtés est moins arrondie; 2* 20 le dessus est plus convexe, il n'est nullement aplati vers les côtés qui sont beaucoup plus étroitement rebordés que dans le Facialis; la partie postérieure des côtés est plus longue- ment sinuée; les angles postérieurs sont plus aigus et plus relevés; la ligne du milieu est plus profonde et atteint les deux bords, elle forme une fossette ovalaire sur l'impres- sion transversale antérieure qui est d'ailleurs peu marquée; celle de la base est plus profonde, ainsique les fossettes la- térales; la surface est légèrement ridée en travers. Les ély- tres ont la même forme, quoique proportionnellement elles soyent un peu plus courtes; la base est plus profondément bisinuée; les stries sont profondes et toutes également pon- ctuées; les intervalles sont convexes, surtout ceux exté- rieurs et égaux en largeur, lisses; le quatrième est un peu déprimé au premier tiers; on aperçoit sur le troisième trois à quatre points enfoncés distincts. La tête et le corselet sont, surtout le dernier, d'un rouge cuivreux brillant, les élytres d'un belle couleur bleu-indigo, sans reflets métalliques; les parties de la bouche, les anten- nes et les pattes ainsique le dessous du corps d'un brun presque noir peu brillant; les yeux sont d'un jaune sale. Je l'ai reçu de M. le Comte Mniszech comme venant du nord de l'Hindostan. 2. C. validtis. Long. 7'". 11 ressemble un peu au Brasiliensis, mais il est plus grand et la forme de son corselet est très - différente. La tête est beaucoup plus allongée, le fond des impressions du front est plus distinctement strié, les antennes sont plus longues. Le corselet est plus cordiforme, plus large anté- rieurement, plus rétréci vers sa base, le bord antérieur est 21 profondément échancré, avec les angles très - prolongés , assez larges et arrondis au sommet, la base est coupée plus obliquement près des angles postérieurs; les côtés sont plus déprimés surtout près des angles antérieurs et largement rebordés. Les élytres sont, proportion gardée, sensiblement plus allongées; la base de chacune est plus arrondie, l'ex- trémité est coupée plus obliquement et plus sinuée; le des- sus est moins convexe, les stries sont moins marquées; les intervalles sont assez planes, et les trois points du troisième moins marqués. La couleur est la même que celle du Brasilicnsis; le des- sus et surtout les élytres sont d'un vert mat plus clair. M. Guex me l'a envoyé comme venant du Mexique. Notes. Les espèces américaines n'appartiennent qu'im- parfaitement à ce genre ; la dent du menton est plus aiguë, les articles des tarses sont glabres en dessus, tandisqu'ils sont revêtus de poils dans les vrais Catascopus; ils sont aussi plus carrés et visiblement aplatis; le faciès de ces insectes est d'ailleurs assez différent , ce qui fait qu'il con- vient d'établir une sous-division, qui forme le passage entre ce genre et les Coplodera. J'ai été à même d'étudier ces caractères sur trois espèces que je possède, savoir: le C. brasiliensis Dej., le C. validus et le C. obscuro -viridis Chevrolat (*). M. le Comte Mannerbeim (**) place en outre dans ce genre la Coplodera aurala du même (***}, que cet entomologiste paraît avoir primitivement distribué à ses correspondants comme une espèce du genre Ozaena. On n'ignore pas que les Catascopus diffèrent entre autres des Coptodera par l'absence de dentelures aux crochets des ( * ) Coléoptères du Mexique, 8-e fasc. JN's 186. (") Bulletin 1837. II. p. 47. (***) Coléoptères du Mexique 6-c fasc. A? 102. 22 tarses, mais comme ni dans l'une ni dans l'autre des deux descriptions citées, il n'est fait mention de ce caractère, je ne puis dire avec pleine certitude dans lequel des deux gen- res il convient de laisser YAuratus. La Coplodera elongala Putzeys que je rapportais avec doute (#) à ce genre à cause de sa forme alongée, est positi- vement une Coplodera, ce dont j'ai pu me convaincre depuis que j'ai reçu les deux sexes de cette espèce de M. Guex. Sa forme n'est en réalité pas aussi alongée qu'on serait disposé à le croire d'après la description. La Coplodera viridipennis Le Conte (**■) n'est qu'une variété, à ce qu'il me semble de la C. acrata Rnocii et qui ne diffère point de celle que Gory a décrite sous le même nom , dont je possède l'exemplaire qui a servi à la descrip- tion, et à la quelle, par suite d'une erreur dont sa collec- tion offrait plus d'un exemple, il assignait Java pour patrie. Je dois à l'obligeance de M. Guex deux individus qui se rapportent en tous points à la description de M. Le Conte, mais qui ne me semblent pas cependant pouvoir constituer une espèce vraiment distincte. La Coplodera massiîiensis Fairmaire dont la décou- verte sur le sol européen paraît avoir causé quelque sensa- tion parmi les entomologistes français, n'est point une espèce nouvelle, ui même une espèce de ce genre. C'est la Lebia unifasciala Dej. qui, ainsique l'a fait observer M. Brulle (***), est identique avec le Carabus elevalus Fabricius (****), et qui devra par conséquent conserver le nom de Lebia elevala. Elle doit être placée parmi les ( ■ ) Bulletin 1S50. I. p. 359. Xk 17. ( ** ) Catalogue p. 24. J\« 1. (*** ) Revue entomologique de Silbermanu. II. p. 103. (*'*') Fabriciua Syst. Eleuth. î. 221. 23 espèces de ce genre dont le quatrième article des tarses n'est ni bilobé ni biiide. Le genre Stenoglossa que j'avais créé sur une seule espèce de Colombie, vient d'être consolidé et enrichi par la découverte de plusieurs espèces rapportées par M. Sahl- berg fils de son voyage au Brésil, et dont une, la St. corti- cales Sahlb. jin., fait partie de ma collection. Je forme des voeux bien sincères pour que cet entomologiste ne tarde pas trop à enrichir la science par la publication de ses nombreuses découvertes; on en comprendra l'importance quand on saura que les Carabiques, qu'il a eu l'amabilité de m'envoyer pour être examinés, comptent à eux seuls plus de 100 espèces nouvelles dont plusieurs devront former des genres nouveaux. ANCHOMÉNÏDES. Anchomenus. Ce genre est devenu extrêmement polymorphe, depuis que feu Erichson, avec inliniment de raison, a aboli le genre Âgonum qui ne présente aucun caractère dislinctif suffisant et qu'on ne peut même pas, à proprement parler, laisser subsister comme sous-division, et depuis qu'on a du y placer plusieurs espèces qui s'éloignent considérablement du type par la forme, mais qui présentent tous ou presque tous les caractères des vrais Anchomenus, Plusieurs des espèces dont les descriptions vont suivre, sont du nombre de ces dernières. 1. A. angulalus. Long. 4'". Il ressemble un peu au Brasiliensis, mais il est plus grand et il en diffère surtout par la forme de son corselet et la 24 couleur de ses jambes. La tète est comme celle du Brasi- liensis, les sillons du front sont seulement plus marqués. Le corselet est plus cordiforme et plus long; le bord anté- rieur est plus échancré; les angles antérieurs sont plus aigus et ne sont nullement arrondis; le milieu des côtés est en revanche plus arrondi et la partie postérieure est plus longuement et plus fortement sinuée; les angles postérieurs sont droits, un peu saillants, leur sommet est aigu; le des- sus est lisse avec les mêmes impressions; les rebords laté- raux sont plus relevés, surtout près des angles postérieurs. Les élytres sont proportionnellement plus larges et plus arrondies sur les côtés; le dessus est strié de même avec 3 points distincts sur le troisième intervalle. Les antennes sont plus alongées. D'un brun foncé, quelquefois un peu olivâtre en dessus; les palpes et le premier article des antennes d'un brun rougeâtre; les jambes et les tarses d'un jaune un peu brun, les extrémités des articles de ceux-ci foncés. Feu Bescke m'a envoyé un assez grand nombre d'indivi- dus de cette espèce, qu'il prenait près de Novo - Friburgo. Mr. Sali lb erg fils l'a trouvé aussi à Cantagallo (prov. de Rio- Janeiro). 2. A. lophoides. Long. 2'". II a quelque ressemblance avec les Bembidium de la di- vision des F.opha, et doit être placé auprès de YÀmbigaus Ericiison (*) dont il diffère surtout par sa forme plus étroite et par la largeur beaucoup moindre de son corselet. La tête est plus étroite et plus alongée, les yeux sont un (*) Wicgmann's Archiv, 1842. p. 130. JV» 16. 25 peu moins saillants; les sillons latéraux du front sont plus marqués et la ligne transversale antérieure est plus enfoncée. Le corselet est à peine plus large que la tête, presque aussi long que large, beaucoup moins arrondi sur le milieu des côtés, dont la partie postérieure offre une sinuosité courte mais distincte; les angles antérieurs sont très-peu éloignés des côtés de la tête , ceux de la base sont beaucoup moins obtus et un peu saillants; le dessus est plus convexe, les bords latéraux ne sont nullement aplatis et le rebord est très -étroit; la ligne du milieu ainsique l'impression trans- versale antérieure sont tout aussi marquées , celle de la base ainsique les fossettes de cbaque côté de celle-ci le sont beaucoup moins, la première est même à peine sensible; la base est ponctuée de même. Les élytres sont plus étroites, plus parallèles , elles sont d'ailleurs striées et ponctuées de la même manière. Les couleurs sont les mêmes; les cuisses sont seulement moins jaunes et d'un brun-rougeâtre. Feu Melly me l'avait envoyé comme venant de Melbour- ne en Australie, localité où YAmbiguus se rencontre éga- lement. 3. A. lissopterus. Long. 2£'". La forme de cette espèce diffère de celle de tous les Anchomemis connus et rappelle celle des Bembidtum de la division des Leja. La tête est plus courte et un peu plus grosse que celle du Gracilis; les impressions du front sont à peine sensibles; les yeux un peu plus saillants, les palpes et les antennes plus courts. Le corselet est un peu plus large que la tête, moins long que large, rétréci postérieu- rement; le bord antérieur est peu échancré, les angles 26 antérieurs ne sont pas avancés, mais ils sont bien marqués et à peine arrondis; les côtés sont assez arrondis avant le milieu, plus en arrière ils sont presque droits et ne présen- tent qu'une très-légère sinuosité près des angles postérieurs qui sont très- arrondis , quoique un peu marqués; le milieu de la base est coupé carrément; ses côtés remontent très- obliquement vers les angles; le dessus est lisse, assez con- vexe; la ligne du milieu est profonde et atteint les deux bords, l'impression transversale antérieure n'est distincte qu'à l'endroit où elle est coupée par la ligne du milieu, celle de la base est assez enfoncée, parallèle à celle-ci, et l'espace qui l'on sépare est finement rugueux; les fossettes de la base sont peu marquées et très-finement rugueuses, le rebord latéral est très-finement relevé antérieurement, mais il s'élargit et se relève fortement près des angles postérieurs derrière lesquels il se prolonge. L'écusson est grand, trian- gulaire, assez aigu postérieurement, plane et distinctement réticulé. Les élytres sont du double plus larges que le cor- selet, moitié plus longues que larges, assez courtes, la base de chacune est assez fortement écbancrée, les côtés sont un peu arrondis, les épaules saillantes, mais très - arrondies, l'extrémité est très-légèrement sinuée, l'angle de la suture est arrondi au sommet; le dessus est un peu convexe, par- faitement lisse ; il n'y a de stries marquées que celle qui longe le bord, l'extrémité de toutes et un rudiment près de l'écusson; il y a une rangée de points le long du bord. Le dessous du corps est lisse; les pattes sont minces, mais peu allongées. D'un noir très-brillant, un peu olivâtre sur les élytres et même sur le corselet; jambes d'un brun -jaunâtre assez clair, l'extrémité un peu rembrunie. Je possède un mâle et deux femelles de cette espèce qui habite les provinces septentrionales de l'IIindostan. 27 4. A. Lrncrialm. Long. 3*'". Au premier coup d'oeil il ressemble à Y Elongalus , mais la forme de son corselet est presque comme celle de YAn- gusticoïïis. La tête est comme dans celui-ci, les sillons laté- raux sont seulement moins profonds et se prolongent moins en arrière. Le corselet est plus petit et plus rétréci posté- rieurement, les bords latéraux sont moins largement rele- vés , le dessus est très-finement réticulé , le fond des im- pressions de la base et le milieu de celle - ci le sont plus distinctement. Les élytres sont un peu plus étroites, les épaules plus arrondies, le dessus est plus plane, finement chagriné, les stries sont fines et peu enfoncées, les inter- valles planes; sur le troisième, ainsi que sur la cinquième et la huitième stries, on observe des rangées de points assez nombreux dont chacun porte un poil raide. Le dessous du corps est lisse; les antennes, les palpes et les pattes sont fins et assez longs, comme dans YAngusticollts. 11 est d'une couleur bronzée obscure et matte en dessus et d'un brun-noirâtre brillant en dessous, les parties de la bouche , les palpes, les antennes et les pattes sont d'un brun -jaunâtre avec des taches obscures sur les articles extérieurs des palpes, sur les second, troisième et quatrième articles des antennes , sur l'extrémité des cuisses , et un point brun sur le bout de chacun des articles des tarses en dessus. Feu Bescke m'en a envoyé un assez grand nombre d'exemplaires de Novo-Friburgo, au Brésil. 5. A. aequatorins. Long. 4|'". La forme à laquelle apartiennent cette espèce et les deux suivantes est propre à l'Afrique où elle est représentée par 29 plusieurs espèces dont quelques unes sont encore inédites. M. Boheman, dans son ouvrage sur les insectes delà CaHYcric , en a publiées quelques autres , en les plaçant dans le genre Megalonychus, établi par moi, ce que je ne saurais approuver au inoins pour ce qui concerne le Gil- vipes (*) qu'il a eu la bonté de m'envoyer, et je ne crois pas me tromper en en disant autant des trois autres. UAequaforius est beaucoup plus petit que le Gihipcs Boiieman, sa forme est plus raccourcie. La tête est un peu plus courte, d'ailleurs parfaitement semblable. Le corselet est proportionnellement plus large , plus court , moins rétréci postérieurement , le bord antérieur est de même assez fortement écbancré, les angles antérieurs sont avan- cés, mais arrondis au sommet, le milieu des côtés est angu- leux, mais l'angle est très-arrondi, la partie du côté qui précède l'angle est presque droite, et celle qui est derrière cet angle est assez sinuée ; les angles postérieurs sont un peu obtus, passablement relevés, leur sommet n'est point arrondi; la base est coupée carrément au milieu et un peu obliquement sur les côtés, mais beaucoup moins que dans le Gilvipes, le dessus est plus fortement ponctué à l'excep- tion du milieu qui est au contraire plus lisse , il est im- pressionné de la même manière, les bords latéraux sont plus largement aplatis et relevés de même, les fossettes des côtés de la base semblent plus profondes parceque les an- gles sont plus relevés. Les élytres sont beaucoup plus cour- tes et sensiblement plus larges, elles ont les proportions de celles de Y Angusticollis; la base est coupée un peu plus carrément, l'extrémité derrière la sinuosité est moins ob- tuse, plus pointue, il n'y a point d'épine au bout de la su- ture, dont l'angle est arrondi; le dessus est peu convexe; (*) lnsccta Caiïraiiae I. pars I. p. 170. J\s 17«S. 29 les stries sont bien marquées , distinctement et finement ponctuées, les intervalles sont un peu convexes, lisses; on ne voit qu'un point peu marqué sur le troisième et une rangée continue de points plus gros le long des bords. Le. dessus du corps est lisse, à l'exception de quelques points peu serrés sur les côtés de la poitrine. Les antennes et sur- tout les pattes sont moins alongées. Le dessus du corps est d'un vert foncé, les rebords laté- raux du corselet d'un brun-clair semi-diaphane, le bord postérieur des élytres est aussi brun, mais la bordure est très-étroite et peu distincte; les antennes sont d'un brun- clair, leur premier article, la bouche, les palpes et les pattes d'un jaune ferrugineux; le dessous du corps est d'un brun légèrement verdâtre. M. Buquet me l'a envoyé sans nom comme venant de Guinée. 6. A, piatyderus. Long. 5|'". Il est plus grand et beaucoup plus large que YAequa- torius. La tête est comme dans cette espèce; les antennes sont plus longues, les articles en sont plus grêles et plus alongés. Le corselet est transversal, du double plus large que la tête, nullement rétréci postérieurement; le bord antérieur est également échancré, les angles antérieurs et le milieu des côtés sont très-arrondis , ce dernier est légè- rement anguleux, il n'y a point de sinuosité devant les an- gles postérieurs qui sont obtus, sans être arrondis au som- met, et qui sont indiqués par une très-petite dent obtuse saillante; la base est coupée carrément, ses côtés remon- tent très-faiblement vers les angles ; tout le dessus est plus fortement ponctué, (la ponctuation est un pçu plus fine sur 30 le milieu), plane largement aplati vers les bords latéraux qui sont largement relevés; la ligne du milieu est fine et atteint les deux bords, les impressions transversales ne sont pas sensibles, et de chaque côté vers la base, on observe une concavité qui remplace les fossettes. Les élytres sont encore plus larges que le corselet, elles ont la forme d'un rectangle peu alongé, la base est tronquée carrément; le sommet des angles buméraux est assez arrondi, le milieu des côtés est droit et parallèle sur une assez grande étendue, l'extrémité est tronquée très-peu obliquement, comme dans les Troncatipennes, distinctement sinuée; l'angle extérieur est très -arrondi, celui de la suture est un peu prolongé, et son sommet est coupé à angle droit; le dessus est presque plane; la base munie d'un rebord, le rebord latéral est assez large; les stries sont fortement marquées et finement crénelées, les intervalles peu convexes et finement réticu- lés; il y a deux points sur le troisième, et un point sur l'extrémité réunie du cinquième et du septième intervalles, ainsiqu'une rangée de points plus gros ocellés, presque interrompue au milieu, le long du bord latéral. Le dessous du corps est lisse, peu convexe; les côtés du corselet sont un peu ponctués près de l'insertion des pattes antérieures; les côtés de la poitrine et ceux des premiers segments de l'abdomen le sont aussi. Les pattes sont de moyenne taille, proportionnellement à la grandeur de l'insecte; les tarses sont cannelés et revêtus de poils en dessus. Le dessus du corps est d'un noir-brunâtre obscur et un peu mat, les côtés du corselet ont une teinte plus brune; le dessous du corps est moins obscur, surtout vers l'extrémité de l'abdomen; les parties de la bouche et les palpes sont bruns, les antennes d'un brun-foncé, leur premier article est d'un jaune sale; les pattes sont de la même couleur, les jambes et les tarses sont plus foncés. 31 Cet insecte, auquel se rapporte peut-être le Planicollis du Catalogue de Dcjean , faisait partie de la Collection Gory, où il était noté comme venant du Sénégal. 7. A. xantholoma. Long. 3$'". Il est beaucoup plus petit que les deux précédents, mais il s'en rapproche. La tête est un peu plus petite et plus rétrécie à sa base que celle de YAequalorius; les yeux sont plus gros et plus saillants. Le corselet est aussi proportion- nellement plus petit, il est plus large que la tête avec les yeux, sub transversal, le bord antérieur est échancré, mais les angles antérieurs sont plus arrondis; le milieu des côtés offre le même angle obtus, mais sans sinuosité près des angles postérieurs, ceux-ci sont très-obtus, mais ils sont visibles et peu arrondis au sommet, la base est assez ar- rondie; le dessus est convexe, très-finement réticulé le long des bords; avec un très- fort grossissement, il paraît par- semé de petits points peu rapprochés les uns des autres; le milieu est ridé en travers ; la ligne du milieu est entière, fine, mais un peu enfoncée; les impressions transversales sont peu sensibles, celle antérieure ne l'est même presque pas du tout, il y a une dépression arrondie de chaque côté de la base; les bords latéraux sont nettement relevés et l'on remarque sur le rebord au sommet de l'angle du milieu des côtés un très - petit point élevé. Les élytres sont un peu moins du double plus larges que le corselet, elles s'élar-* gissent légèrement vers l'extrémité qui est sinuée de même, mais plus obtuse; les épaules sont plus arrondies, les côtés un peu plus droits , les stries sont bien marquées , mais très-faiblement ponctuées , les intervalles sont un peu rele- vés; vus à la loupe ils paraissent finement réticulés , sur le 32 troisième il y a trois points enfoncés distincts , et une ran- gée, à peine interrompue au milieu, de gros points le long du bord qui est un peu plus finement relevé. Le dessous du corps est lisse; les palpes sont plus minces et plus alongés, les antennes et les pattes sont plus grêles, sans être plus longues. Le dessus est d'un vert olivâtre, avec les rebords du cor- selet et des ély très d'un jaune clair ; le dessous du corps est brun, les palpes et les antennes sont d'un brun clair, le premier article de celles-ci et les pattes d'un jaune- rougeâtre sale. Cette espèce faisait partie de la collection Gory et y était notée comme venant du Sénégal. PRISTONYCHUS. 1. P. cordicollis. Long. 8Ï'". 11 diffère du Terricola par la forme de son corselet et par sa couleur. Sa taille égale celle des plus grands individus de cette espèce. Le corselet est plus large antérieurement, plus rétréci à sa base, beaucoup plus cordiforme, le milieu des côtés est plus arrondi, la partie voisine des angles posté- rieurs moins sinuée; ceux-ci sont un peu obtus, mais très- peu arrondis au sommet, les côtés de la base sont coupés un peu plus obliquement, le dessus est plus convexe près des angles antérieurs. Les élytres sont un peu plus alongées, le milieu des côtés est plus parallèle, la base est plus pro- fondément échancrée, ce qui fait que l'angle humerai est plus saillant et plus aigu, l'échancrure est plus étroite et ne dépasse pas les angles postérieurs du corselet; le dessus est plus déprimé le long de la base et la partie postérieure moins convexe, les stries sont fines et distinctement ponc- 33 tuées, les intervalles très-planes et finement réticulés, la rangée de points qui longe le bord extérieur est continue. Il est entièrement d'un brun-noirâtre très-foncé, un peu terne sur les élytres, les antennes sont un peu plus claires vers l'extrémité. 2. P. capitatus. Long. 7V". C'est à YHepaticus qu'il convient de comparer cette espè- ce qui en diffère d'ailleurs au premier coup d'oeil par sa taille plus grande et sa forme moins étroite. La tête est plus large, plus grosse et plus courte, elle offre derrière les yeux le même renflement qu'on observe à un moindre degré dans le Schreibersiï, de sorte que la base de la tête paraît un peu étranglée sur les côtés, les yeux sont comme dans YHepaticus. Le corselet est bien plus large, un peu moins long que large, le dessus est distinctement ridé, le rebord latéral plus large et plus relevé. Les élytres sont plus larges, mais à peu près de la même forme, l'angle humerai et la partie des côtés qui suit immédiatement l'épaule sont plus arrondis, l'extrémité est plus obtuse, le dessus est strié de la même manière, le fond des stries est moins distinctement ponctué , le rebord latéral est plus relevé. D'un brun un peu rougeâtre, les élytres plus foncées, les antennes et les palpes bruns avec la base plus claire , les pattes d'un rouge ferrugineux. Ces deux espèces ont été rapportées par Kindermann de son voyage dans la province de Diarbékir. 0 Z A E N A. Dans le compte -rendu de l'année 1850, M. le Dr. Schaum a formulé dans des termes assurément très-flat- 3 34 leurs pour moi, le désir que je m'occupasse de travaux monographiques sur la famille des Carabiques, tâche que, bien que convaincu de l'insuffisance de mes connaissances, j'aurais entreprise bien volontiers, si je n'avais, dans l'in- troduction à la première partie de ce mémoire (Bulletin , 1848. I. p. 4.), suffisamment énoncé les motifs qui s'y op- posent et sur lesquels je m'abstiendrai de revenir. Je ne puis donc, maintenant comme alors , que consigner mes observations sur tel ou tel groupe, en récapitulant ce qu'en ont dit les auteurs qui s'en sont occupés avant moi. J'ai déjà parlé précédemment des Ozaena, dont j'ai dé- crit cinq espèces nouvelles, dont l'une a donné lieu à l'éta- blissement d'un genre nouveau que j'ai nommé Mystropo- mus. J'ai de plus établi deux genres nouveaux sur deux espèces décrites par d'autres auteurs, savoir: le genre d' Hoplognalhns sur YOzaena orientalis Klug, et celui de Spraeroslylus sur l'O. Goryi Laporte. Composé d'espèces en général fort rares dans les collec- tions, ce genre était inconnu à Fabricius, et ce fut Olivier qui le premier, dans l'Encyclopédie méthodique, en décri- vit une sous le nom de Dontipes, en même temps qu'il créa cette dénomination générique. Longtemps après lui, Dejean en publia d'abord trois autres dans le premier volume du Species, puis trois encore dans le cinquième; une de celles-ci a été préalablement brièvement décrite et figurée dans le 1-er volume de son Iconographie des Coléoptères d'Europe. Vers cette même époque M. Perty établit (Delect. anim. artic. itin. Spix. et Mart.) le genre Pachyteles sur trois in- sectes spécifiquement distincts des précédents, en les ac- compagnant de descriptions fort insuffisantes. L'année 1834 fut surtout fertile en publications d'espèces de ce groupe, car c'est dans le courant de cette année que parurent pres- que simultanément les « Jahrbiïcher der Insectenkunde» de 35 M. Klug, l'Histoire naturelle des insectes de M. Bru lié, et les Etudes entomologiques du Comte de Castelnau. Dans le premier de ces ouvrages, M. Klug a corrigé Terreur qu'avait commise Pertv, en méconnaissant l'identité de ses Pachyteles avec les Ozaena de Dejean puis il a décrit qua- tre espèces dont deux auraient pu constituer deux genres distincts , si cet entomologiste, si prudent dans l'établisse- ment des coupes génériques, n'avait préféré les réunir provisoirement à une coupe encore pauvre en espèces. Je veux parler des 0. tesludinea et orientalis. Brullé, dans son histoire naturelle, décrit VO.ditomoides qui est identique avec VO. Goryi de Laporte, et nous ap- prend que le Goniolropis brasiliensis publié par Gray dans Griffith's Animal Kingdam (1832), ne diffère pas généri- quement des Ozaena d'Olivier. 11 publie en outre pour la première fois le genre Trachelizus d'après un manuscrit que lui avait communiqué Solier sur VO. testudinea de Klug, nommée rufus par Solier, et dans l'Appendice à la fin du Volume remplace le nom générique Trachelizus, déjà employé par Schoenherr par celui de Physea. Enfin dans ses Eludes entomologiques M. de Laporte publie sous le nom de Megacephala VO. orientalis , fait connaître VO. Goryi dont j'ai fait le type du genre Sphaerostylus , décrit deux nouvelles Ozaena sous les noms de Leprieurii et de filiformis, et établit sur une espèce qui lui semblait nouvelle le genre Iclinus; plus tard, dans son Histoire na- turelle des Insectes , qui a paru en 1840 , il reconnaît l'erreur qu'il a commise, et rend à VIctinus tenebrioides le nom d' Ozaena dentipes Olivier, mais persistant à parta- ger ce genre sur des caractères peu tranchés, il affecte le nom d'Ictinus aux espèces moins alongées, et publie une espèce nouvelle de cette section sous le nom de Praeustus. Solier fit connaître ses observations sur son genre Trache- 3* 36 lizus dans le tome cinquième des Annales de la Société entomologique de France, en les accompagnant d'une figure et de détails exécutés avec l'exactitude qui le caractérise, mais, par une méprise inconcevable, il place ce genre dans le voisinage des Nebria , probablement à cause de la faible échancrure des jambes antérieures. Deux espèces à" Ozaena ont été décrites dans les publications périodiques de l'année 1842, savoir: YO. lutea par Hope dans les «Annals of natural history», tome X, espèce que je ne connais ni de vue ni même par description, et YO. polita par M. Reiche dans la Revue Zoologique de la Société cuviérienne. Dans la faune de l'Inde transgangétique M. Schmidt- Gaebel établit avec la précision dont tout son ouvrage fait preuve , deux genres qui prennent place auprès des Ozaena sous les noms d'Eustra et (Yltamus; il est toutefois à regretter, comme il le dit lui-même, qu'il n'aît pu com- parer aucune véritable Ozaena, car il aurait alors mieux relevé les caractères distinctifs de ces deux coupes nouvelles. Enfin j'ai moi-même publié dans le Bulletin en 1848 la description de trois Ozaena nouvelles, et celle d'une espèce de forme très - insolite dans ce groupe que j'ai nommée Mystropomus sabcostatus , et proposé les noms d'Hoplo- gnalhus (déjà employé et que je change maintenant en celui de Picrus) et de Sphaerostylus pour les 0. orientalis et Goryi; puis en 1850 j'ai encore décrit YO. cyanipennis, espèce du Chili. M. de Laporle a le premier cherché à établir des divi- sions dans ce genre. Je ne puis pas juger de l'exactitude des caractères qu'il attribue aux vraies Ozaena flctinusj ne connaissant pas l'espèce d'Olivier, mais en tout cas, ces caractères, tirés de la longueur relative des antennes et de la forme du dernier article des palpes, me semblent fort incertains et insuffisants. Si mon nouveau genre Scy- 37 thropazus correspond à ses vraies Ozaena, j'espère avoir mieux fait ressortir ces différences , mais je ne suis nulle- ment certain de leur identité, et c'est ce qui m'a empêché d'adopter la division proposée par cet auteur , jusqu'à meilleure information. Quant aux genres Goniotropis , Physea, Eustra et Itamus, ils ont été introduits simplement dans le système comme genres nouveaux, sans que leurs auteurs ayent eu l'intention de fractionner le genre Ozaena en les établissant. Quelquefois même n'ont ils pas supposé leur affinité avec ce dernier. Je prends donc à peu près l'initiative d'un fractionnement semblable dans les pages qui vont suivre. Il est à peu près inutile de réfuter l'opinion de Latreille et du Comte Dejean qui les ont placés à la suite des Scari- tes. On ne s'explique guères le motif de ce rapprochement que par une certaine similitude de forme des articles exté- rieurs des antennes. M. de Laporte a été plus heureux en les plaçant dans le groupe des Brachinites où nous les maintenons, mais je ne comprends pas ce groupe comme cet entomologiste , qui y a introduit plusieurs éléments étrangers. On se doute que M. Klug a également senti cette affinité quand il a placé les Ozaena à la suite des Helluo , qu'il aurait probablement fait suivre des Anthia et des Brachinus. Je crois donc être d'accord avec ces deux auteurs en les plaçant après les Brachinus, qui, d'après mes idées, doivent venir immédiatement après les Galerita, et en les faisant suivre de toute la cohorte des Helluo et genres voisins, tels que Trigonodactylus, Zuphium, Euno- stus, Diaphorus, Thalpius, Polystichus etc., ainsi que des Anthiades. M. Brullé place comme nous les Ozaena entre les Brachinus et les Helluo. M. Westwood a aussi (Magaz. de Zoolog. de Guérin) énoncé en 1835 son opinion sur ces insectes, mais comme 38 il les considère comme constituant un passage entre les Brachinides et les Scaritides, je ferai seulement observer ici que ces groupes me semblent trop éloignés l'un de l'autre pour qu'on puisse admettre une transition aussi brusque. Il place en outre auprès de ses Ozaena deux genres qui en sont évidemment très-éloignés, savoir: le genre Melisodera qui appartient plutôt aux Pterostichiens, et celui de Basoieia dont nous nous occuperons à la fin de cet article. Je viens enfin de prendre connaissance d'un mémoire de M. Le Conte intitulé: «Notes on tbe Classification of the Carabidae of the United States» et inséré dans le Vol. X des «Transactions of tbe American Philosopbical Society» May 1853. Je ne me permettrai point de juger promptement et à la légère un travail aussi considérable d'un entomolo- giste comme M. Le Conte: je me réserve de l'étudier par la suite avec l'attention qu'il mérite, mais cela ne m'empê- chera point dès-à-présent d'affirmer que ses motifs ne sont point suffisants pour replacer les Ozaena parmi les Scariti- des et pour les rapprocher des Pseudomorpha, genre dont la place est encore incertaine, melgré la belle monographie qu'on dait à la plume de M. Westwood, et qui est insérée dans la «Revue de Zoologie» de M. Guérin 1853. p. 395. Quelques entomologistes aiment à ériger en groupe cha- que genre reconnu comme nécessitant des subdivisions. 11 a été en conséquence déjà proposé de faire un groupe des Ozéniens. Je ne suis pourtant pas d'avis de le faire, parce- qu'un examen aprofondi des diverses parties de ces insec- tes a pour résultat de prouver que tous les organes consi- dérés comme caractères distinctifs des groupes et des gen- res sont sujets à de grandes variations, et qu'il faudrait chercher ces caractères dans Yhabitus. Si nous passons en revue ces organes, nous verrons premièrement que la lan- 39 guette affecte diverses formes, qu'elle est tantôt large tan- tôt étroite, plus ou moins munie de paraglosses, qui tantôt ne forment qu'une mince bordure latérale, tantôt la recou- vrent par dessus en la dépassant considérablement, que son extrémité antérieure est tantôt prolongée en triangle, tantôt tronquée, et quelquefois même légèrement écbancrée, et munie de deux ou quatre poils, et que tout ce qu'on peut dire en général, c'est que les paraglosses sont toujours adhérents jusqu'au bout , comme c'est le cas dans les Brachinus, et que cette partie ressemble assez à celle des espèces de ce dernier genre, sans cependant offrir ce petit prolongement pubescent qu'on observe dans celles-ci à la partie antérieure des paraglosses; — en second lieu, que les mâchoires offrent quelquefois près de leur extrémité extérieurement une touffe de cils en forme de pinceau comme dans les Brachinus, et que cette touffe manque dans d'autres genres; elles sont cependant toujours arquées, mais non recourbées en crochet , aiguës et munies intérieurement de cils serrés comme dans les Brachinus, la galette affecte plus ou moins la même forme que chez ceux-ci, — troisiè- mement que les palpes sont toujours courts, le dernier ar- ticle de tous long, ovalaire, presque cylindrique, tronqué à l'extrémité, jamais sécuriforme, légèrement pubescent, le pénultième des maxillaires toujours très-court, mais que d'ailleurs ces mêmes palpes sont quelquefois très -gros, comme dans les Scylhropazus , et quelquefois fort minces et grêles comme dans les Physea, — quatrièmement que les mandibules, toujours arquées et aiguës, et que le labre laisse entièrement à découvert, sont tantôt fortement den- tées intérieurement fPicrus), tantôt n'offrent à leur base qu'un vestige de dent (PhyseaJ, et ne sont ordinairement munies que d'une petite dent, — cinquièmement, que le labre est toujours court, mais qu'il offre quelquefois une 40 légère échancrure à son bord antérieur, qui d'autres fois est arrondi (Physea), — sixièmement que les lobes exté- rieurs du menton affectent diverses formes , et sont ordinai- rement pointus à l'extrémité, et quelquefois presque tron- qués (Mystropomus), que l'échancrure est toujours munie d'une dent tantôt simple, plus ou moins aiguë, tantôt bi- fide (Mystropomus), à l'exception du genre Eustra, où la dent manque tout-à-fait, — septièmement que les antennes sont pubescentes à partir du 2d article (comme chez les Brachinus) que le 1-er article est toujours très-court et un peu renflé, le dernier toujours plus long que tous les autres, mais que tantôt elles sont fortement moniliformes et grossis- sent sensiblement vers l'extrémité, tantôt filiformes, grêles jusqu'à l'extrémité (Mystropomus, Physea) , qu'elles sont ordinairement courtes et plus rarement assez alongées, et plus ou moins tronquées à l'extrémité qui est toujours com- primée, — huitièmement que les pattes sont plus au moins alongées, plus ou moins fortes, les cuisses tantôt glabres, tantôt velues , armées ordinairement d'une dent plus ou moins saillante en dessous , et qui quelquefois manque tout-à-fait , sans qu'on puisse attribuer à ce caractère une valeur générique, plus ou moins comprimées, quelquefois munies en dessous d'une forte rigole dans laquelle rentrent les jambes (Physea), caractère qui disparaît tout- à- fait dans les autres genres , ou ne s'y observe qu'à un bien moindre degré; que les jambes sont constamment couvertes d'une forte villosité, et n'ont que de très - faibles épines à leur extrémité, qu'elles sont ordinairement cylindriques et légèrement cannelées, et quelquefois tranchantes extérieu- rement et très - comprimées (Physea), que l'échancrure de celles de la première paire est plus ou moins profonde, et quelquefois oblique et peu sensible; que les articles des tarses sont courts, coniques, assez gros, velus tant en des- 41 sus qu'en dessous , sans être munis d'épines , que les cro- chets sont peu alongés, toujours simples, mais que le nom- bre des articles dilatés dans les mâles à ceux des pattes antérieures, est tantôt de deux et quelquefois de trois, qui sont munis en dessous d'une pelotte serrée couvrant égale- ment toute la surface , tandisque dans d'autres genres cette dilatation manque complètement à ce qu'il paraît. L'habitus de ces insectes varie aussi considérablement; il est d'ordinaire parallèle, mais cette forme passe à l'ovale à mesure que l'on s'éloigne du genre type ; la tête est car- rée, rarement dilatée antérieurement, quelquefois un peu rétrécie vers la base, mais jamais étranglée en forme de col; les yeux sont plus ou moins saillants, mais toujours emboités postérieurement dans une saillie de la tête, très - forte dans les Physea et les Pierus plus faible dans le type et les genres voisins, et oblitérée dans les Mystropomus; le devant de la tête et le chaperon sont quelquefois légère- ment échancrés, mais déjà découpés en arc de cercle; le corselet plus ou moins carré ou cordiforme, n'est jamais rétréci antérieurement ni cylindrique, et muni de rebords latéraux plus ou moins larges, mais toujours bien marqués; les élytres sont tantôt longues et parallèles, tantôt ovalai- res, cylindriques ou bombées, et toujours munies près de l'angle postérieur externe d'une saillie produite par une côte élevée qui remonte le long de l'extrémité et coupe en cet endroit à angle aigu le rebord latéral; cotte jonction est ordinairement précédée d'une échancrure plus ou moins sensible et quelquefois peu distincte (Mystropomus), l'extré- mité est toujours un peu prolongée au de là du bout de l'abdomen qu'elle recouvre en forme de voûte, et assez ar- rondie, sans être jamais tronquée; l'abdomen est bombé comme dans les Branchinus, mais il est moins court, plus cylindrique, l'extrémité est arrondie, et la pièce supérieure 42 de l'anus est très-convexe et tombe presque d'aplomb sur la pièce de dessous, elle est toujours pubescente et forte- ment pointillée. Il résulte de tout ce qui a été dit que les Ozéniens ne devront pas constituer une section séparée, mais que les genres qui les composent, constitueront chacun pour soi un anneau de la chaîne qui réunit les Brachinus aux Ànthia, que ces genres, qui se distinguent chacun de tous les au- tres genres de Carabiques par l'ensemble de leurs caractè- res, se reconnaîtront facilement à la saillie du rebord laté- ral des élytres, et à la configuration de l'anus, et surtout de la pièce supérieure de celui - ci, enfin qu'il faudra éli- miner de cette série les genres Melisodera Westwood, Sa- soleia Westwood, Nomius Laporte, Haplochila et Psydrus Le Conte , qu'on a cherché à tort à y introduire. J'ex- primerai plus tard mes idées sur les Basoleia et les Haplochila, quant aux trois autres, je m'abstiendrai de tout jugement, jusqu'à ce que j'aie pu les examiner en nature. A propos de ces insectes j'observerai en passant qu'il est venu à l'idée de quelques entomologistes que les Paussides étaient des Carabiques voisins des Ozaena. On s'étonne qu'une idée aussi extraordinaire ait pu être conçue par quelqu'un qui aurait attentivement comparé la bouche de ces insectes; et je crois complètement inutile et oiseux de réfuter cette assertion. Les premiers états de ces insectes, dont l'habitat est res- treint aux contrées très - chaudes, sont tout - à - fait incon- nus. Tout ce qu'on sait de leurs moeurs est dû aux obser- vations de M. Lacordaire qui dit qu'on les trouve sous les écorces et qu'ils émettent une fumée caustique accompag- née d'une assez forte explosion. Je crois qu'une excellente méthode pour les prendre serait de les attirer le soir par l'éclat de la lumière sur un linge blanc. 43 Tableau des genres d'après le procédé dichotomique. I ( Mentum simplex Eustra. \ « dentatum 2. ^ ( Menti dente bifido Mystropomus* ') « « simplici 3. Maxillae apice extus penicillatae ... 4. « « « glabrae 6. . ( Mandibulae intus valde dentatae. . . . Picrus. ") « « mediocriter dentatae. 5. C Palpi labiales articulo secundi tenui sub- 5.] conico. S phaero stylus, { « « « « crasso ovato. Scythropazus, fi j Tarsi antici maris simplices Physea. *) « « « dilatati 7. ,.i v Tarsorum articuli primi duo dilatati . . Ozaena. rtiusque dilatati . Itamus. I. Mystropomus. 7.j « « secundus tertiusque Chaudoir, Bull. Mosc. 1848. XXI. p. 107. Je renvoie à l'endroit cité pour l'exposé des caractères génériques, en faisant seulement observer que je ne puis pas affirmer positivement que les tarses antérieurs soyent semblables dans les deux sexes, mais que je suis assez dis- posé à croire qu'il en est ainsi, n'ayant remarqué de dila- tation dans aucun des quatre exemplaires que j'ai vus, dont deux font partie de ma collection, le troisième appartient à à M. le Comte Mniszech et le 4-e m'avait été envoyé en communication par M. Dohrn. Cet insecte habite la côte orientale de la Nouvelle Hol- lande. Deux des individus mentionnés viennent des environs de Sydney et deux autres de Moreton-bay. La seule espèce connue est le 44 M. subcostatus. Chaudoir. 1. c. p. 109. Cet insecte est aptère et a les élytres soudées. II. PlCRUS. [ninpog , cruel.). Hoplognathus Chaudoir, Bull. Mosc. 1848. XXI. p. 101. Ligula brevis, medio acute angusteque producta, vix se- tosa, paraglossis connatis, pubescentibus, crassis, basi con- junctis, apice fissura angusta sejunctis, rotundatis^ ligulae partem mediam productam superantibus. Maxillae arcualae, acutae, intus dense ciliatae, extus ante apicem penicillo instructae: Palpi: labiales ut in Scythropazo , articulo secundo basi attenuato; maxillares quam in hoc minus inflati. Mandibulae validae , acutae , incurvae , utraque intus valde dentatae, dentibus latis, basi conjunctis, acutis, tri- bus quatuorve. Labrum brève, leviter emarginatum, margine antico mi- nime punctato, nec piloso, ad angulos tantum subciliato; supra convexiusculum. Mentum dente medio producto , valido , apice subtrunca- to, simplici; lobis Ozaenarum. Anlennae médiocres, crassae, apicem versus subdilatatae, basi parcius extus densius pubescentes, articulo basali cae- teris longiore et crassiore, subclavato, basi attenuato, cae- teris breviusculis, 3° praecedente breviore, hoc subconico, illo subsphaerico , sequentibus subcompresso - quadratis , subpedunculatis, ultimo paulo longiore, apice rotundato - truncato compresso. 45 Pedes médiocres, femoribus inermibus, medio haud infla- tis, subpilosis, tibiis subcylindricis, canaliculatis , spinulo- sis, apice intus brevissime spinosis, anticis valde incurvis, profunde emarginatis; tarsis subconicis, crassiusculis, pilo- sis, articulis intermediis tribus brevibus, ultimo longuiscu- lo; in utroque sexu similibus; unguiculis simplicibus, vali- dis, arcuatis, acutissimis. Habilus elongatus, parallelus, subdepressus, capite ma- jusculo, thorace subcordato, pedunculato, elytris elongato- quadratis, apice acute rotundatis, angulo externo valde inciso - deotato. La seule espèce de ce genre connue jusqu'à présent est le: 1. P. orientalis. Ozaena orientalis, Klug Jabrb. d. Ins. 1834. p. 81. tab. I. Hg. 8. Ozaena megacephala Laporte Etud. entom. 1834. p. 54. pi. 2. f. 4. Cet insecte qui est ailé et dont les ailes sont propres au vol, habite File de Java, et d'après Dupont il se retrouve à Bornéo. La collection de ce naturaliste, qui appartient maintenant à M. le Comte Mniszech, contient un individu, noté comme venant de cette île, et qui ne diffère du type que par sa couleur obscure presque noire. Aucun des quatre individus que j'ai sous les yeux ne m'ayant laissé apercevoir de dilatation aux tarses antérieurs, j'en conclus presque avec certitude que ces organes sont semblables dans les deux sexes. Le nom d'Hoplognalhus que j'avais proposé antérieure- ment, a dû être remplacé par celui de Picrus, parcequ'il a déjà été employé pour d'autres genres d'insectes. 46 III. Sphaerostylus. Chaudoir Bull. Mosc. 1848. XXI. p. 101. Ligula angusta, cornea, ante apicem subdilatata, apice ipso elongato - acuto, quadrisetoso , paraglossis membrana- ceis, paginam superiorem omnino tegentibus, eamque longe superantibus, antice fissura angustissima vix perspicua se- junctis, extus apiceque rotundatis. Maxillae arcuatae pennicillataeque ut in Picro. Caetera fere ut in Ozaenis. C'est donc une forme intermédiaire entre les Picrus dont il se rapproche par la forme de la languette et le bouquet de poils dont est muni l'extrémité des mâchoires en dehors, et les Ozaena, dont il a presque tous les autres caractères. Etabli primitivement sur une seule espèce connue depuis près de vingt ans, j'enrichis ce genre maintenant d'une se- conde espèce qui diffère visiblement de la première par la forme plus alongée et plus parellèle des élytres. Toutes deux sont originaires de Madagascar. 1. S. Goryi. Ozaena Goryi La porte Etud. entom. p. 145. Ozaena dùomoides Brullé Hist. nat. des Ins. IV. p. 257, pi. 8. fig. 5. Je possède l'exemplaire qui a servi de type à la descrip- tion de Laporte; il se trouvait dans la collection Gory; c'est une femelle. 2. S. longipennis. Long. 6J"'. La tête est à peu près comme celle du Goryi, elle paratt seulement proportionnellement un peu plus grosse : le cor- 47 selet est plus large à son extrémité antérieure, il s'élargit moins derrière les angles antérieurs et les côtés sont visi- blement moins arrondis et plus brièvement sinués postérieu- rement, il est d'ailleurs semblable à celui du Goryi; la surface est impressionnée de la même manière , et il n'y a de plus que quelques points enfoncés le long du bord antérieur. La principale différence gît dans les élytres, qui sont beaucoup plus alongées, dont les angles huméraux sont droits et beaucoup moins arrondis, les côtés très - parallèles et nullement arrondis, et l'extrémité de chacune arrondie d'une manière plus pointue; la surface est lisse et n'offre d'autres vestiges de stries que des rangées de petits points peu distincts et peu rapprochés les uns des autres. L'abdomen est plus cylindrique et n'a pas la forme ovale de celui du Goryi, il est parsemé de points assez visibles mais peu rapprochés les uns des autres; les cuisses anté- rieures n'offrent point de saillie dentiforme. L'exemplaire mâle qui m'a servi à faire cette description, faisait partie de la collection Dupont et appartient mainte- nant à M. le Comte Mniszech. IV. SCYTHROPASUS. (6Hvôpa)7ta6siv , avoir l'air morose.) Maxillae apice extus pennicillatae ut in Sphaerostylo. Palpù labiales brevissimi, articulo secundo inflato, cras- so, ovato; tertio subdilatato, compressiusculo, ovali; — maxillares brèves, crassiusculi, articulis secundo quartoque înflatis ovatis, subcompressis, hoc apice rotundato - trun- cato. 48 Mentnm dente simplici acuto. Labrum brève subemarginatum , antice punctato - ci- liatum. Pedes tarsis anticis maris articulis tribus prioribus dila- tatis rotundatis, subtus dense squamulosis. Caetera ut in Ozaena. Habitus valde elongatus, subcylindricus. J'ai établi ce genre sur un insecte du Mexique qui pré- sente les caractères des vraies Ozaena, mais dont les mâ- choires sont conformées comme celles des genres précé- dents, dont les palpes sont plus courts et plus renflés que chez les autres insectes de cette section, et qui a trois ar- ticles dilatés aux tarses antérieurs du mâle; tandisque les Ozaena et les Sphaerostylus n'en ont que deux. J'y ai pla- cé provisoirement les O. dentipes, morio et brasiliensis à cause de la forme alongée dont font mention les descrip- tions, mais je n'ai jamais vu ces insectes, et l'exposé des caractères génériques qu'on trouve dans les auteurs , ne donne aucun éclaircissement sur la forme des organes qui nous obligent à séparer l'espèce que nous allons décrire du type des Ozaena. Si les trois espèces mentionnées ci- dessus présentent les mêmes caractères, il s'ensuivra que les dénominations génériques de Gomotropis et de Scylhro- pasus deviendront superflues, et qu'il faudra restituer à ces espèces le nom imposé à l'une d'elles par Olivier, en sorte que ce seront les vraies Ozaena de cet auteur , et que les espèces que j'ai énumérées dans le genre Ozaena pourront reprendre le nom générique d'Iclinus proposé par le Comte de Castelnau, si toutefois sa ressemblance avec celui <¥Icti- nia employé antérieurement dans l'Ornithologie ne le fait pas rejeter. Je me propose de revenir sur ce point quand j'aurai pu constater ces faits par moi-même ou avec l'aide de quelque entomologiste consciencieux. 49 1. S. t ion g a tua. Long. 5£<". La forme de cet iasecte est remarquablement alongéc; la tête est plus longue que large, un peu rétrécie à sa base; très-finement ponctuée postérieurement, presque lisse entre les yeux près desquels on observe quelques points plus gros; la partie antérieure est très-finement ridée, avec trois impressions assez distinctes , mais peu profondes entre les antennes; le bord antérieur du cbaperon est légèrement échancré; les yeux sont médiocrement saillants, et ne sont pas entièrement emboités postérieurement dans la saillie de la tête; la longueur des antennes est égale à celle de la tête et du corselet réunis. Le corselet n'a que la largeur de la tête avec les yeux, il n'est qu'à peine plus long que large, très-peu arrondi et sinué sur les côtés; le bord anté- rieur est un peu échancré en arc de cercle, les angles anté- rieurs légèrement avancés et aigus, quoique le sommet en soit arrondi; la base est coupée carrément, les angles posté- rieurs droits, mais peu aigus au sommet; le dessus est peu convexe, presque lisse sauf quelques rugosités près du bord antérieur et au fond des dépressions basaies; le rebord laté- ral est mince et n'est pas bordé intérieurement d'une gou- tière; la ligne longitudinale du milieu est assez enfoncée et atteint presque les deux bouts, les impressions transver- sales sont distinctes, peu profondes; les dépressions des côtés de la base larges, mais peu excavées. L'écusson est petit et son extrémité postérieure ne dépasse pas la base des élytres. Celles-ci sont un peu moins du double plus longues que la tête et le corselet réunis , près de deux fois aussi larges que celui-ci, surtout derrière le milieu, où elles s'élargissent légèrement; la base est coupée très - carrément, pédonculée, légèrement arrondie près ihs épau- 4 50 les qui sont munies d'une petite dent; les côtés sont paral- lèles jusques vers le milieu où ils s'élargissent légèrement en formant une rondeur peu sensible; l'angle postérieur externe est très -saillant, précédé d'une forte indentation, et suivi d'une assez forte sinuosité, l'extrémité forme une pointe arrondie, l'angle de la suture est presque droit; le dessus est presque semi-cylindrique et descend un peu vers la base et plus fortement vers l'extrémité; les stries sont profondes, le fond en est légèrement rugueux; les inter- valles sont convexes, ceux plus rapprochés de la suturé sont lisses, les autres légèrement pointillés; sur le troisième et le cinquième on observe une rangée de très-petits points. Le dessous du corps est lisse, à l'exception de quelques points épars sur les côtés de l'abdomen et sur l'anus. Les pattes sont assez grêles et médiocrement alongées; les cuis- ses antérieures sont munies en dessous vers le milieu, d'une dent peu avancée. D'un noir brunâtre peu brillant , labre , palpes et tarses légèrement rougeâtres , pubescence des jambes jaunâtre. Cet insecte appartient à M. le Comte Mniszech et fai- sait partie de la collection Dupont où elle était notée comme venant de l'intérieur du Mexique. Je n'en ai vu qu'un seul individu mâle. Je placerai provisoirement ici les trois espèces suivantes: 2. S. dentipes. Ozaena dentipes Olivier Encycl. méth. VIII. p. 613. Ictinus tenebrioides Lâporte Etud. entom. p. 54. pi. 2. f. 3. Cayenne. 51 3. S. morio. Ozaena morio Klug Jahrb. der Ins. p. 79'. Surinam. 4. S. brasiliensis. Goniotropis brasiliensis Gray Anim. Kingd. I. p. 274. pi. 12. fig. 2. Brésil. V. Itamus. Schmidt-Goebel, Faun. birm. I. p. 67. Tarsi antici maris articulo secundo tertioque dilatatis. Caetera ut in Ozaena. Cet insecte m'est inconnu; d'après l'exposé des caractè- res qu'en donne l'auteur cité, dont le talent d'observation est connu, il ne diffère des Ozaena que par le mode de dilatation des tarses antérieurs du mâle; reste à savoir si ce savant n'a pas été dupe d'une illusion d'optique, ce qui serait d'autant plus excusable, que les insectes récoltés par Heffer avaient beaucoup souffert et se trouvaient générale- ment dans un fort mauvais état de conservation. La seule espèce décrite est: 1 . I. castaneus. Schmidt-Goebel Faun* birm. I. p. 67, X2 1. VI. Ozaena. Olivier Encycl. méth. VIIL p. 613.; Dejean Spec. des ColéopL I. p. 433» 52 letimis Lapohtb Etud. entom. p. 145. Ligula quadrata, cornea, apice subangulato medio bise- toso, paraglossis omnino connatis, ligulae latera pellucida simulantibus. Palpi labiales médiocres, arliculis secundo tertioque aequalibus, illo basi attenuato, elongato -conico, hoc cy* lindrico, subcompresso, subpubescente, apice truncato - rotundato. Maxillae falcatae , acutae, intus dense ciliatae , extus apice glabrae. Palpi maxillares brèves, articulis primo tertioque bre- vissimis , hoc sequenti fere connato, secundo quartoque îongiusculis, aequalibus, illo parum incrassato, basi atte- nuato, laevi, hoc cylindrico, subcompresso, truncato, pubescente. Mandibulae validae, arcuatae, acutae; basi latiusculae, intus ad basim, dextra evidentius, dentatae, parum con- vexae, laeviùsculae. Labrum brève, pîaniusculum, antice perparum emargi- natum; punctato - cilialum, Menlum dente medio valido subacuto, lobis divergenti- bus, anterius angustatis. Antennae dimidio corpore plerumque breviores , monili- formes, crassiusculae , apicem versus incrassatae, basi par- cius, extus densius pubescentes, articulo primo brevi, atta- men sequentibus longiore, crasso, basi subattenuato, cy- lindrico, subarcuato, glabro; sequentibus tribus subrotun- dato-conicis, intermedio paulo longiore, 5° — 10° quadra- tis subpendunculatis, compressiusculis, ultimo maximo, ii- lis multo longiore nec latiore, ad apicem compresso, trun- cato-rotundato. Pedes médiocres; femora antica plerumque dentata, libiae tarsique dense pubescentes, i/lis apice brevissime spinosis, 53 anticis emarginalis, subincurvis, his brevibus, articulis subconicis, maris anticis articulis duobus basalibus rotun- dato-dilatatis, primo majusculo, subtus dense squamulosis; ultiino caeteris longiore, unguiculis mediocribus, siinplici- busqué. Habilus parallelus, plus minusve elongatus. Je conserve le nom d'Ozaena aux lctinus de Laporte, jusqu'à ce que, ainsi que je l'ai dit plus haut, je sois mieux renseigné sur YO. dentipes d'Olivier. D'après la forme du corselet on peut établir deux sec- tions dans ce genre dans le but de faciliter la recherche des espèces dont le nombre est maintenant déjà assez con- sidérable. Sect. 1. Corselet plus ou moins carré, peu élargi, à bords latéraux régulièrement arrondis. 1. 0. Rogerit. Dejean Spec. I. p. 434. W 1. Brunnea, thorace quadrato, longiore, elytris longis, sul- catis (long. G'".). Cayenne. Cette espèce ne m'est connue que par la de- scription du Speeies; il est même possible qu'elle soit plus voisine des Scythropasus que des Ozaena. 2. 0. filiformis Buquet. Laporte Etud. entom. p. 55. J\* 4. Brunnea, pedibus dilutioribus, thorace brevi, elytris lon- gis, sublaevibus (long. 4"'.). Cayenne. Cet insecte m'est inconnu. 54 3. O. Besckiï nov. spec. Rufopicea, thorace quadrato, subcordato, latius margi- nato, elytris longis, sublaevibus (long. 5'".). Elle ressemble beaucoup à la Parallela, mais elle en dif- fère par sa forme moins étroite et sa taille plus grande ; la tête est plus large antérieurement, ainsi qu'entre les yeux, le corselet est moins long que large, distinctement cordi- forme, plus échancré antérieurement, ses angles postérieurs sont plus aigus au sommet et bien plus relevés, les côtés plus arrondis et plus sinués, le rebord latéral bien plus lar- gement relevé, les impressions du dessus plus profondes; les élytres sont plus longues relativement au reste du corps, et proportionnellement beaucoup plus larges; vu leur lon- gueur, elles n'en ont pas moins une forme très - allongées, et leurs côtés sont très - parallèles. Comme mes exemplaires de la Parallela et de la Besckii sont tous deux des femelles, les différences, d'ailleurs fort appréciables, indiquées ci-dessus, ne peuvent pas être attri- buées à la différence des sexes. Elle m'a été envoyée pas feu Bescke comme venant des environs de Novofriburgo au Brésil. 4. O. laevis. Pachyteies laevis Perty, Delect. anim. itin. Spix et Mart. p. 4. Tab. I. fig. 9. Picea , laevigata , thorace quadrato , elytris striatis. (long. 3i'")- Je n'ai pas vu cet insecte et la description de Perty est insuffisante pour le faire reconnaître ; je me suis décidé à le placer dans cette section sur la foi des paroles de M. Klug qui, en comparant à cette espèce son O. glabra, 55 dit que dans celle-ci le corselet n'est pas alongé et parallèle sur ses côtés qui sont plus largement rebordés , ce qui prouve que le corselet de la Laevis ressemble à celui de la Parallela, qui d'un autre côté en diffère par sa taille plus grande de f de ligne, et par ses élytres non striées. Cet insecte habite également le Brésil. 5. 0. parallela. Chaudoir Bull. Mosc. 1848. XXI. p. 102. Nj 1. Rufopicea, tborace quadrato, subelongato, anguste mar- ginato, elytris longis, angustis, sublaevibus. (long. 4J//y). Brésil. Collection ci-devant Faldermann; envoyée par Riedel de Bahia. 6. O. Gyllenhalii. Dejean Species I. p. 436. JV* 3. Obscuro-ferruginea, vertice infuscato, tborace quadrato, densius punctato, elytris pubescentibus, apice acutius ro- tundatis. (long. 2^'"). Le Comte Dejean dit que cet insecte habite les Antilles. J'en possède un exemplaire rapporté par M. S ah lb erg fils de son voyage au Brésil et qui a été pris à Cantagallo, province de Rio -Janeiro. La description du Species lui convient de tous points. 7. 0. verticalis. Chaudoir Bull. Mosc. XXI. p. 104. JO 2. Dilute ferruginea, vertice infuscato, thorace quadrato, parcius punctato, elytris subglabris , apice obtuse rotunda- tis, plagiatis. (long. 2///). 56 J'ai sous les yeux deux exemplaires de cet insecte que je persiste à considérer comme distinct de la Gyllenhalii, tous deux provenant de la Colombie. Sect. 2-a Corselet plus ou moins cordiforme, subtrans- versal , à bords latéraux irrégulièrement arrondis et ondulés. 8. 0. seriata nov. spec. Ferruginea, thorace cordato, marginato, margine latiore inaequali; elytris longis sublaevibus; biseriatim punctatis, glabris. (long. 3J'"). Elle forme le passage de la première à la seconde sec- tion, tenant de la première par ses élytres alongées, et de la seconde par son corselet cordiforme. La tète est plus étroite antérieurement que dans la Laevigata ,^\us distinc- tement ponctuée , avec quelques points plus gros sur le vertex; le corselet est plus étroit, moins dilaté derrière les angles antérieurs et peu arrondi à la partie antérieure des côtés dont la partie postérieure est plus longuement sinuée et tombe perpendiculairement sur la base avec laquelle elle forme un angle droit très-acéré au sommet; on observe presque un angle rentrant derrière le milieu des côtés; l'angle antérieur forme une saillie derrière laquelle on remarque une échancrure comme dans la Laevigata; la base est plus fortement sinuée de cbaque côté» le dessus est plus distinctement rugueux et pointillé; le rebord laté- ral est un peu plus étroit; les élytres ne sont guères plus longues relativement au reste du corps, mais elles sont presque du double plus étroites, très - parallèles, lisses; leurs stries sont à peine visibles, et encore ne le sont elles que près de la suture et seulement jusqu'au deux-tiers de la longueur; elles sont tres-finement pqintillées, les inter- 57 valles sont planes, le pointillement dont ils sont couverts, n'est visible que sous une forte loupe, le troisième et le cinquième offrent chacun une rangée de points sétifères peu nombreux. La dent du dessous des cuisses antérieures est forte et très-aigue. L'insecte est d'un brun ferrugineux, tirant sur le jaune sur les pattes , l'extrémité des palpes et le premier article des antennes. Cette espèce est très-distincte de ses congénères, elle fait partie de la ci-devant collection Dupont où elle est notée comme venant du Brésil. Je n'en connais qu'un seul individu. 9. O. brunnea. Dejean Species I. p. 435. JV* 2. Obscure brunnea , capite thoraceque latiusculis , hoc brevi, cordato, marginato, elytris latis, sulcalis. (long. 4'"). J'ai vu un exemplaire de cet insecte dans la collection Dupont où il est noté comme venant de Cayenne. 10. O. Leprieurii Buquet. La porte Etud. entom. p. 55. JV2 3. Brunnea, punctata, thorace cordato, marginato, elytris sulcatis, pedibus testaceis. (long. 3%'"). Je n'ai pas vu cet insecte qui se trouve aussi à Cayenne. 11. O. praeusta. Laporte Hist. nat. des Ins. I. p. 49. JV= 3. Ferruginea, antennis basi pedibusque dilutioribus ; tho- race subcordato, marginato, elytris substriatis, bisériatim punctatis. (long. 4'"). 58 Cette espèce est bien distincte. Elle diffère de tous ses congénères de la première section par la longueur relative- ment moindre des élytres, et par son corselet cordiforme, à angles antérieurs saillants , ainsique des espèces de la seconde section. Elle se distingue de la Laevigata par la teinte plus claire du chaperon et de la base des antennes; le corselet est moins court, moins large à la partie anté- rieure des côtés qui sont moins largement rebordés; les élytres sont plus étroites , plus parallèles , le milieu de la base en est moins échancré ? ce qui fait paraître le corselet plus éloigné des élytres, les stries, quoique indiquées seu- lement par la convexité des intervalles et par la légère rugosité du fond , sont cependant assez distinctes , le troi- sième et le cinquième intervalles offrent chacun une rangée de points pilifères bien marqués et assez nombreux. Le re- bord inférieur des élytres et les pattes sont d'un jaune testacé très -clair. La dent de l'échancrure du dessous des cuisses antérieures est plus saillante. Cette espèce fait partie de la ci-devant collection Du- pont, et y est désignée comme venant de Cayenne. Il est à présumer que c'est le même individu que M. de Laporte a décrit. 12. 0. striola. Perty Delect. anim. itin. Spix: et Mart: p. 4. tab. I. f. 11. Ferruginea, thorace cordato, marginato, elytris striatis, interstitiis rugulosis. (long. 3"'). Cette espèce qui habite le Brésil et que je ne connais pas, est probablement voisine de la précédente. 13. 0. nigripennis. Brullé Voyage de d'Orbigny au Brésil X* 78. 59 Rufa, capite thoraceque ferrugineis , hoc cordato , late marginato, elytris nigris, punctato-subsulcatis. (long. 4|'"). Elle habite les forêts des sauvages Guarayos, en Bolivie. 14. 0. granulata. Dejean Species, V. p. 515. X- 6. Picea, pedibus testaceis, thorace sub transverso, cordato, marginato , punctato , elytris breviusculis , subovatis , rugoso-subsulcatis, parce pubescentibus. (long. 3'"). Elle se trouve en Colombie et ne paraît pas y être très-rare. 15. 0. confusa nov. spec. Rufo ferruginea, vertice elytrisque paulo obscurioribus , thorace transverso, brevi, cordato, late marginato, puncta- to , elytris breviusculis , subparallelis , rugoso - striatis , dense pubescentibus. (long. 3j "). J'ai longtemps confondu cette espèce avec la précédente, mais l'examen de plusieurs individus de cette dernière m'a convaincu qu'elle en est réellement distincte. Sa taille est un peu plus grande , sa couleur beaucoup plus claire , un peu rembrunie sur le haut de la tête; le corselet est plus grand, les bords latéraux sont bien plus largement relevés, les côtés sont plus ondulés, plus sinué postérieurement, les angles postérieurs sont plus aigus; les élytres sont plus larges et proportionnellement un peu plus longues, parallè- les , le dessous est plus distinctement strié , les intervalles plus relevés , plus luisants ; la pubescence qui les couvre est plus serrée et plus visible. J'en ai trouvé deux individus dans la collection de Faldermann qui l'avait reçue de Riedel comme venant de Bahia. 60 16. 0. castanea* Dejean Species, V. p. 514. X" 5. Picea, laevigata, antennis brevissimis, thorace cordato, brevi, late marginato, elytris brevibus, subovatis, haud striatis. (long. 2£— 3' /// 17. 0. mexicana. Chaudoir Bull. Mosc. 1848. XXI. p. 106. JV* 3. Picea, subtus cum pedibus dilutior, antennis longioribus, tborace minore , cordato , anguste marginato , elytris lon- gioribus, ovatis, laevissimis. (long. 3J — 3|'"). Elle ne semble pas être fort rare au Mexique. J'en ai examiné plusieurs individus des deux sexes. 18. 0. laevigata, Dejean Species V. p. 513. JV° 4.; Iconographie des Coléoptères d'Europe. I. p. 231. tab. 25. fig. 4. (médiocre). Ferruginea, laevissima, elytris paulo obscurioribus, tho- race brevi , cordato , late marginato , elytris elongatis , parallelis. (long. 4"'). J'ai reçu cette espèce de M. S ah lb erg fils et de Bescke comme venant de l'intérieur de la province de Rio-Janeiro (Cantagallo et Novofriburgo) , son habitat paraît s'étendre dans l'intérieur du continent depuis la Colombie, jusqu'à la République argentine. 19. O. laeviuscula nov. spec* Ferruginea, pedibus dilute testaceis, thorace quadrato, subtransverso , marginato, elytris latioribus, anterius sub- 61 angustatis , brevioribus, levissimis, leviter biseriatim punc- tatis. (long. 3$"'). Elle ressemble beaucoup à la Laeviyala dont elle diffère suffisamment par sa forme plus raccourcie et ses élytres plus larges et qui s'élargissent un peu vers l'extrémité. La tête ne se rétrécit pas à sa base, les yeux sont plus petits et peu saillants; le corselet est plus carré et beaucoup moins rétréci à sa base, les angles antérieurs forment une saillie comme dans cette espèce, mais les côtés sont à peine arrondis antérieurement et très-faiblement sinués vers la base; le rebord latéral est moins large, il porte une rangée de points pilifères qui produisent autant d'ondulations sur le bord; les élytres sont sensiblement plus courtes, la base est moins pédonculée et n'est point écbancrée , elle est coupée très -carrément ainsi que les épaules qui, sans être munies d'une dent, sont fort peu arrondies au sommet; elles vont en s'élargissant un peu jusqu'à la saillie de l'angle externe postérieur qui, de même que l'extrémité, est conformé comme dans la Laevigala; le dessus est plus convexe, mais tout aussi lisse, sans traces de stries, il y a des rangées de points sétifères comme chez la Polita, mais elles sont beaucoup moins distinctes. Elle m'a été envoyée comme venant de la Colombie. Je n'ai vu qu'un individu mâle de cette espèce. 20. 0. cyanipennis. Chaudoir Bull. Mosc. 1852. XXV. p. 40. Rufa, elytris cyaneis. (long. 2///). Sa patrie est le Chili. Ne possédant pas l'ouvrage de MM. Gay et Solier sur ce pays, j'ignore s'il y est décrit sous un autre nom, mais il m'a semblé qu'aucune espèce de ce genre n'y est mentionnée. 62 21. 0. tuberculata. Pachyteles tuberculatus Perty Delect. anim. arlic. init. Spixt et Mart. fig. 5. Picea , subtus cum pedibus dilutior , elytris triseriatim tuberculatis. (long. 3£"'). Je ne connais point cet insecte qui habite l'intérieur du Brésil. 22. O. polùa. Reiche in Guérin Revue Zoologique 1842. Dilute picea , subtus cum pedibus testacea , antennis elongatis, thorace subcordato, marginato, elytris elongatis, latiusculis, parallelis, laevigatis, hirtis, biseriatim eviden- 1er punctatis. (long. 4§///). Cette espèce se distingue par la longueur des élytres relativement au reste du corps, et par leur largeur, par la longueur des antennes et des pattes et par les longs poils raides qui se dressent sur les élytres. La dent de dessous des cuisses antérieures forme une saillie très -longue et très-aiguë. J'ai sous les yeux deux individus mâles venant de Colombie. 23. 0. glabra. Klug. Jahrb. der Ins. p. 79. X? 6. Castanea , thorace subcordato , laevi , elytris obsolète striatis. (long. 4//'). Je ne connais pas cet insecte que l'auteur compare à la Brunwea , dont elle paraît avoir la couleur, mais non les élytres fortement striées; sa forme élargie ainsique les proportions du corselet l'éloignent des 0. parallela et 63 Bcsckii, les stries des élytres et la couleur d'un brun uni- forme la distinguent des 0. laevigata, praeusta et voisines. Elle est indiquée comme venant du Brésil. 24. 0.? lutea. Hope Annals and Magaz. of nat. hist. 1842, X. p. 91. Sierra Leone. Cet insecte que je ne rapporte qu'avec doute à ce genre , composé jusqu'à présent d'espèces pure- ment américaines, ne m'est connu ni de vue, ni par la description de l'auteur. VII. ElJSTRA. Schmidt-Goebel Faun. birm. I. p. 65. Ltgula parva , apice truncata , paraglossis membranaceis angustissimis, apicula acula eam vix superantibus. Palpt articulo ultimo ovato, acuminato. Mentum dente medio nullo. Tarsi antici maris dilatati. Caetera omnia ut in Ozaena. Cet exposé des caractères de ce genre est tiré de l'ouvra- ge de M. Schmidt-Goebel; il paraît être parfaitement distinct des Ozaena, vu la forme de la languette et l'ab- sence de dent dans l'échancrure du menton. Il est à re- gretter que l'auteur ne dise pas le nombre d'articles dilatés aux tarses antérieurs du mâle, et il est à craindre qu'il ne soit pas tout- à-fait exact quand il affirme que le dessous des tarses est muni de deux rangées irrégulières d'écaillés spatuliformes, ce qui n'est pas l'ordinaire dans ces insectes où ces écailles sont réparties sur tout le dessous des tarses. S'il n'y a pas également erreur dans la description du dernier article des palpes, ce caractère le rapprocherait des 64 Mastax Fischer, genre que j'adopte avec M. Schmidl- Goebel qui en a précisé les caraclères. 1. E, plagiala. Schmidt- Goebel Faun. birm. I. p. 66. 1. tab. III. Province de Martaban. VIII. Physea. Brullé Hist. nat. des Ins. IV. Append. p. 473. Trachelizus Solier Ann. de la Soc. Ent. de France 1836. p. 598. Ozaena Rlug. Jahrb. d. Ins. I. p. 80. Ltgula fere ut in Ozaena, apice truncato-emarginata, bisetosa. Maxillae ut in Ozaena, attamen angustiores, mala exte- riore multo graciliore. Palpt labiales maxillaresque graciles, cylindrici, apice subcompresso, caeterum similes. Mandibulae inagis arcuatae, dextra basi intus obsolète dentata, sinistra inermi. Labrum antice valde rotundatum , brève , punctato - ciliatum. Mentum dente medio simplici acuto , lobis externis longiusculis. Antennae graciles , filiformes , articulo primo brevi crassiusculo, sub capitis margine dilatato omnino recondito, secundo brevi, sequentibus elongato-quadratis, angustis, ultimo paulo longiore acutius rotundalo; articulis 10 pubescentibus. 65 Pedes médiocres, femoribus tibiisque valde compressis, latiusculis , illis fere aut omnino inermibus , subtus pro- funde canaliculatis, his extus cultriformibus, anticis levis- sime emarginatis; tarsis quani in Ozaena gracilioribus. (mas me fugit). Caetera ut in Ozaena. Habitus elongato-quadratus, thorace lato valde margina- to, elytris praesertim posterius valde convexis, gibbosis. 1. P. lesludinea. Ozaena testudinea Klug Jahrb. der 1ns. 1. p. 80. Trachelizus rufus Solier 1. c. p. 600. tab. XIX. fig. B. Glabra, laevigata. (long. Y'"). Elle habite le Brésil aux environs de Bahia. J'ai vu un exemplaire de cet insecte dans le Musée de l'Académie Impériale des Sciences de St.-Pétersbourg, mais comme je ne l'ai pas maintenant sous les yeux, je n'ai pas pu vérifier les caractères assignés par Solier, et qui coïncident avec ceux de l'espèce suivante , avec la différence que la longueur des antennes est moindre, et que les articles en sont plus larges et moins allongés. 2. P. tomentosa nov. spec. Tomentosa , punctulata , elytris seriatim tuberculatis. (long. 6£'"). Elle est un peu plus petite que la Tesludtnea et entière- ment recouverte d'une ponctuation très-fine mais bien di- stincte ; qui s'affaiblit sur la tête, laquelle paraît être plus large que dans le type, les antennes plus allongées; les élytres offrent des rangées de petits tubercules pointus postérieurement comme des dents de râpe, elles sont comme 5 66 recouvertes d'une croûte jaunâtre d'où sortent de longs poils de la même couleur, le corselet est également couvert d'une pubescence serrée, quelquefois presque effacée. Le dessous du corps est ponctué et pubescent. Entièrement d'un rouge testacé dans les endroits qui ne sont pas recouverts par la croûte dont nous avons parlé. Ce remarquable insecte fait partie de la ci-devant col- lection Dupont, où il était noté comme venant de Cayenne, et appartient à présent à 3VÎ. le Comte Mniszech qui a eu l'amabilité de mettre à ma disposition sa belle suite d'Ozaena pour le travail que je viens de terminer. 3. P. hirta. Capite tboraceque laevigatis, hoc lateribus subrugoso, elytris pubescentibus, seriatim tuberculatis. (long. 5£"'). Le Conte Transact. Amer. phil. soc. X. (1853.) p. 393. Elle paraît différer de la précédente par la tête et le corselet lisses et glabres, et par une taille un peu moindre. Sa patrie est le Mexique, non loin des frontières du Texas. Agra, On se souviendra peut - être que j'ai publié dans ce Bulletin en 1847 une note sur le genre Âgra dans laquelle j'ai énuméré toutes les espèces connues en y ajoutant la description de plusieurs nouvelles. Dans les deux premières parties de ce mémoire j'ai encore fait connaître quatre nou- velles espèces, ce qui, joint à VA. erythrocera Brullé que j'avais omise et aux onze espèces que je décris dans les pages qui suivent , porte à soixante et dix le nombre 67 des espèces connues de ce genre intéressant. Malgré que ce nombre soit déjà considérable, nous sommes encore bien loin de les connaître toutes , car chaque voyageur en rap- porte plusieurs nouvelles. 3 — 4. A, obscuripes. Beaucoup plus petite que la Rufescens dont elle diffère au premier coup - d'oeil par les couleurs et l'extrémité des élytres tronquée moins obliquement. La forme de la tête est presque la même , elle est ponctuée à sa base de la même manière, mais elle est proportionnellement plus petite et va plus en se rétrécissant derrière les yeux. Le corselet diffère également fort peu, l'étranglement antérieur est un peu moins fort; le dessus est ponctué de même , le bord laléral forme un bourrelet comme dans la Rufescens, mais la ligne de points sous ce bourrelet est interrompue au milieu, et les côtés du dessous sont beaucoup moins pon- ctués. Les élytres sont proportionnellement plus courtes et un peu plus larges; les épaules sont plus marquées, l'ex- trémité est tronquée moins obliquement (comme dans la Buquetii), la dent de la suture est arrondie, et celle de l'angle externe un peu obtuse; le dessus est un peu moins convexe et moins cylindrique, il est ponctué de même. Le dessous du corps est lisse dans le mâle. On remarque sur la partie postérieure du 3-e segment de l'abdomen et sur le quatrième deux tubercules allongés, ponctués, munis d'une touffe de poils noirs et séparés l'un de l'autre par une ex- cavation allongée, lisse. Le dessus des tarses est un peu pubescent. D'une couleur cuivreuse obscure qui tire sur l'olive sur- tout sur les élytres, assez brillante; antennes rougeâtres avec les trois premiers articles et l'extrémité des suivants 5* 68 noirs, palpes d'un brun noirâtre mélangé de nuances plus claires, cuisses et jambes olivâtres, tarses noirs, pubescence du dessous des tarses gris-souris. La femelle m'est inconnue. Cette espèce babite le Mexique et fait partie de la col- lection de M. le Comte Mniszecli. 5 — 6. A. caerulea. Long-. 72'". Voisine de la Buquetii. Tête plus étroite , se rétrécissant derrière les yeux, assez convexe, lisse, sans impressions ni points sur ie vertex. Corselet plus court et beaucoup plus étroit, un peu en cône, légèrement rétréci vers l'ex- trémité antérieure, très-peu renflé derrière le milieu, sans étranglemens aux deux bouts, base assez large , angles postérieurs aigus et assez saillants; les deux sillons qui longent la ligne du milieu très-profonds, fortement rugueux, bourrelets latéraux assez élevés, sur toute leur longueur, sillon intérieur abondamment et largement parsemé de gros points irréguliers , côtés du dessous fortement ponctués. Elytres semblables à celles de la Buquetii, un peu plus allongées , couvertes de sillons assez larges dont le fond est fortement ponctué (comme dans la Viridipunctata) , et partagés en fovéoles allongées par des lignes élevées trans- versales inégalement distantes l'une de l'autre, et qui re- lient entre eux les intervalles, ceux-ci étroits, assez con- vexes, lisses. Corselet et élytres glabres. Poitrine glabre, (dans la femelle) mais légèrement ponctuée; abdomen étroit, lisse. Antennes grêles. Tête d'un noir - brillant , corselet et élytres d'un assez beau bleu, un peu plus clair que dans la Buquetii, poitrine d'un bleu verdàtre, abdomen d'un noir également tirant sur 69 le vert, tous deux brillants; antennes d'un brun-noirâtre, avec la base du premier article et de tous les autres d'un rouge foncé , palpes bruns , pattes d'un rouge de brique comme celles de la Buquetn, M. Sahlberg fils me l'a envoyée comme venant de Cantagallo au Brésil, sous le nom que je lui ai conservé. 7 — 8. A. Sahlbcrgu. Long. 82"'. Elle diffère de la Cyanosticta principalement par sa cou- leur bleue qui la rapproche de la Buquetn. Tête comme dans la première de ces deux espèces , seulement un peu plus étroite entre les yeux. Corselet exactement de la même forme , avec la seule différence que les sillons sont plus abondamment ponctués et par là - même plus rugueux , le bourrelet latéral est plus marqué antérieurement. Elytres relativement plus courtes, tronquées un peu moins oblique- ment à l'extrémité, les deux dents apicales plus aiguës; la partie du dessus voisine de la suture plus plane, les fovéo- les disposées de la même manière, mais plus nombreuses et plus rapprochées les unes des autres. Dessous du corps (dans le mâle) entièrement lisse et glabre , tandisque dans la Cyanosticta (même sexe) le milieu de la poitrine et de l'abdomen sont ponctués et velus. Tête d'un brun noirâtre brillant, antennes, parties de la bouche et pattes plus rougeâtres; corselet et élytres d'un vert obscur métallique assez brillant, un peu plus clair au fond des fovéoles; poitrine d'un vert - olivâtre , abdomen brun, à reflets bleuâtres, qu'on remarque également sur le milieu des cuisses; pubescence du dessous des tarses d'un jaune doré. 70 Cantagallo au Brésil. Un mâle m'a été envoyé par M. S ah lb erg (ils sous le nom de Viridipunctata que j'avais déjà employé avec plus de fondement pour désigner une autre espèce dont on trouvera la description plus loin. 9 — 10. A. nigroaenea. Long. 73'". Elle se rapproche de la Rufescens par la forme de sa tête et par son habitus, mais ses couleurs sont très - différentes et l'extrémité de ses élytres est tout-autrement conformée. Tête très-étroite, (comme dans YAterrima qu'il importe bien de ne pas confondre avec la Tristis), convexe, très-lisse, sans excavation, très -arrondie derrière les yeux et forte- ment étranglée; l'espace entre les yeux plus étroit que dans la Rufescem. Corselet plus long que la tête , bien plus étroit que celui de la Rufescens, peu renflé au milieu, plus effilé antérieurement, avec le rebord antérieur à peine re- levé, les saillons du milieu moins enfoncés, et même peu marqués et moins ponctués; côtés également ponctués en dessous. Elytres semblables par la forme et par la ponctua- tion, avec la seule différence que l'extrémité est tronquée presque carrément, l'angle de la suture droit, légèrement arrondi au sommet, l'angle externe est aigu et saillant; la partie du bord postérieur voisine de cet angle distinctement et étroitement échancrée et formant avec le reste de ce bord un angle obtus et arrondi, nullement avancé. (Cette con- formation de l'extrémité donne à cette espèce de la ressem- blance avec les espèces à élytres tridentées). Dessous du corps et pattes lisses (dans la femelle). Entièrement d'un noir obscur brillant, avec des reflets verdâtres sur les élytres et sur la poitrine, points enfoncés 71 des élytres d'un vert olivâtre, antennes et pattes tirant un peu sur le brun. # Elle est étiquetée dans la ci -devant collection Dupont comme venant de Cayenne, mais comme l'habitat n'y est pas toujours indiqué exactement , je crois plutôt qu'elle est originaire du Brésil. 11 — 12. Â. viridtpunctata. Long. 6— 7"'. La forme de la tête rappelle celle de la Quadriceps, elle est cependant un peu plus étroite et plus allongée; la forme du corps lui assigne une place près de la Gemmata, Tête carrée, un peu plus longue que large, brusquement étran- glée à sa base , peu convexe , lisse avec une impression longitudinale sur le vertex et quelques points de chaque côté de l'impression. Corselet de la longueur de celui de la Gemmata, un peu plus mince, ponctué de même sur le haut et sur les côtés, les sillons qui longent la ligne du milieu plus profonds. Elytres de la même forme , niais moins alongées; les points enfoncés beaucoup plus alongés, di- stribués en stries régulières dont le fond est distinctement ponctué; ces stries sont interrompues par les intervalles qui se confondent et forment comme dans la Calenulata une sorte de réseau irrégulier; chez le mâle la pubescence de la poitrine est plus forte et plus visible. Elle est d'un rouge ferrugineux qui présente une légère teinte métallique sur le corselet; les élytres sont d'un jaune clair , légèrement métallique , avec le fond des fovéoles d'une belle couleur vert-clair, le dernier article des palpes labiaux un peu rembruni, pubescence du dessous et des tarses d'un jaune doré. 72 Dans la description j'ai fait mention de la Catenulata, et je ne crois pas inutile de relever ici les caractères princi- paux qui la distinguent de celle-ci. En premier lieu la tête de la Catenulata est plus étroite , quoique plus courte et plus large que celle de la Gemmata, il n'y a qu'un point enfoncé de chaque côté de la fossette du vertex, les côtés du dessous du corselet sont à peine ponctués; les élytres sont sensiblement plus étroites, l'extrémité moins sinuée, moins arrondie, plus tronquée; les fovéoles sont plus irré- gulièrement distribuées , le fond en est rugueux et non ponctué en strie ; la teinte générale de l'insecte est plus foncée, et la couleur des élytres ne diffère pas de celle du corselet. Feu Bescke a découvert cette jolie espèce près de Novo- friburgo; M. Sahlberg fils m'en a aussi envoyé un indi- vidu sous le nom de Bohemanni , comme venant de Canta- gallo, province de Rio-Janeiro. 17 — 18. A. rugoso-striata. Long. 6"». Cette espèce se rapproche de la Coeruleipennis par la manière dont le fond des stries est ponctué. Tête ovalaire, assez courte, brusquement étranglée à la base, médiocre- ment convexe, lisse, sans excavation à sa base, avec les impressions habituelles sur le front, yeux médiocrement saillants. Corselet à peine plus long que la tête, de la lar- geur de celle-ci, assez renflé au milieu, nullement étranglé près du bord antérieur qui est finement relevé; rétréci antérieurement , non dilaté à sa base qui est fortement re- bordée et précédée d'un léger étranglement , la surface assez convexe , couverte d'une ponctuation assez forte , 73 plus serrée vers la base que vers l'extrémité antérieure qui offre des places lisses ; cette ponctuation n'est ni serrée et régulière comme celle de YAltenuata , ni irrégulière comme dans la Cyanosticta , le bourrelet latéral est peu saillant et bordé des deux côtés d'une rigole ponctuée; le dessous est lisse sauf quelques points épars sur les côtés. Elytres un peu plus courtes et plus larges antérieurement que dans la Gemmata, épaules plus saillantes, mais très- arrondies , l'extrémité comme dans cette espèce, surface marquée de sillons larges et peu profonds, séparés par des intervalles étroits, peu relevés, lisses; le fond des sillons couvert d'une rugosité produite par plusieurs rangées irré- gulières de petits points enfoncés. Dessous du corps lisse. Tête, corselet, palpes et antennes d'un brun rougeâtre, les cinq derniers articles de celles-ci et le dernier des pal- pes, ainsique les pattes, la poitrine et l'abdomen d'un rouge ferrugineux; élytres d'un vert olivâtre bronzé clair, avec le sommet des côtés et une bordure étroite jaunâtres. Elle fait partie de la belle collection de M. le Comte Mniszech, où elle est notée comme venant de Campêche. 19 — 20. A. phaenoptera. Long. 51'". Elle se rapproche de la Variolosa par la forme tronquée des élytres, mais elle est plus allongée et les élytres sont plus étroites. Tête plus étroite, plus en rectangle avec une impression semblable sur le vertex; corselet glabre, plus long, moins renflé au milieu, ponctué de même, mais plus finement , quoique la ponctuation ne soit nullement serrée comme dans VAltenaala, côtés moins arrondis, bourrelet latéral un peu plus saillant; tout le dessous couvert d'une 74 ponctuation assez fine et régulière (dans la Vartoîosa le milieu est lisse). Elytres plus allongées , plus étroites et parallèles , à peine élargies derrière le milieu; le dessus peu convexe, avec quelques légères dépressions sur le dis- que, stries nettement gravées, fines et très-finement ponc- tuées , intervalles planes et lisses , sur le troisième trois petits points près de la seconde strie, l'extrémité exacte- ment tronquée de même, les deux dents de l'échancrure assez aiguës; dessous du corps lisse et glabre, à l'exception d'une bande longitudinale sur tout le milieu de l'abdomen couverte d'une punctuation très-fine et d'une pubescence assez longue mais peu serrée. D'un brun-rougeâtre brillant, abdomen, pattes, antennes et palpes plus rougeâtres et plus clairs, sur le dessus du corselet un reflet métallique verdâtre , élytres d'un rouge cuivreux très -éclatant à reflets verts changeant , surtout près des bords, rebord inférieur rougeâtre. Cet insecte, un des plus gracieux et des plus brillants de ce genre, était noté dans la ci-devant collection Dupont comme venant de Bahia. 30 — 31. a. A. caeruleipennis. Long. 6|'". Elle se rapproche de YErythropus par la forme de son corselet. Tête plus courte que celle de la Cyanoslicta, la partie derrière les yeux moins allongée , le dessus assez convexe et très-lisse , sans fossette, l'étranglement brusque et profond, les yeux assez saillants. Corselet plus étroit et plus allongé que eelui de YErythropus, sans étranglement près du bord antérieur qui est relevé en carène assez tran- chante et tronqué presque carrément , la base beaucoup 75 plus large que le reste du corselet et précédée d'un léger étranglement en avant duquel le corselet est un peu renflé, le bord postérieur fortement relevé en carène aiguë, devant laquelle il y a une impression fortement marquée, bords latéraux finement relevés en carène peu saillante , mais assez tranchante surtout vers le milieu, ces carènes, quoique légèrement sinuées, sont presque parallèles, et les côtés du dessous du corselet ressortent au dessous de ces bourrelets en produisant le renflement mentionné ci-dessus; le dessus peu convexe , ponctué; la ponctuation éparse , plus forte vers les bords et le long de la ligne du milieu qui est très- finement marquée et coupe en long dans sa partie antérieure une sorte de carène obtuse; en dessous il y a quelques points épars sur les côtés , le milieu est lisse. Elytres comme celles de la Buquetii, plus étroites, l'extrémité tron- quée de même , l'échancrure un peu sinuée et la suture terminée en pointe très-aiguë, la surface est striée de même, mais au fond des stries règne une assez forte rugosité pro- duite (comme dans la Rugosostriata) par plusieurs rangées irrégulières de points enfoncés qui s'entremêlent, au lieu de la rangée unique qu'on observe dans la Buquetii; pubes- cence du dessus moins forte et plus courte. Le dessous du corps lisse et glabre. Tête, corselet, dessous du corps et palpes d'un noir bril- lant, élytres d'un beau bleu un peu foncé, antennes et pattes d'un rouge de brique; les premières un peu plus obscures. Elle fait partie de la ci-devant collection Dupont et est indiquée comme venant du Brésil. 30—31. b. .4. honesta. Long. 12"'. Celte espèce est, je crois, la plus grande du genre, sa longueur est égale à celle de YAenea, mais les élytres sont 76 plus amples. Elle est très - voisine de VErythropus. Tète plus allongée, se rétrécissant peu à peu derrière les yeux jusqu'à l'échancrure, cette partie est très-allongée, l'échan- crure peu profonde, le dessus lisse, avec les mêmes im- pressions sur le front, les yeux assez saillants , le labre très-avancé. Le corselet ne diffère que parce qu'il est un peu plus long, l'échancrure des côtés près de la base est plus profonde, celle-ci est plus large, le bourrelet latéral s'oblitère antérieurement dès le milieu. Les élytres ont la même forme, elles sont seulement un peu plus longues, l'extrémité est tronquée plus obliquement, avec un angle rentrant assez profond sur la suture, de chaque côté duquel on observe une saillie triangulaire peu aiguë, et qui se re- dresse légèrement, les points enfoncés sont beaucoup plus forts et près du bord externe, non loin de l'angle apical, on observe une callosité lisse qui manque dans VErythropus. Entièrement d'un noir tirant sur le brun et assez luisant, anus rougeâtre, base des palpes, antennes et pattes d'un rouge de brique, un peu rembruni sur les articles externes des antennes et sur les tarses, pubescence du dessous de ceux-ci jaune-doré. Elle provient de Cayenne et se trouvait également dans la collection Dupont. 33 — 34. A. c on fusa. Long. 8j— 9£'". Très-voisine de la Goryi, dont elle diffère par son corse- let moins lisse, et par ses élytres plus étroites à leur base et plus rugueuses. Tête comme dans la Goryi; corselet un peu plus étroit, les sillons qui longent la ligne du milieu plus profonds et fortement ponctués , ainsique ceux qui 77 bordent en dedans le bourrelet latéral, côtés du dessous fortement ponctués (il n'y a que quelques points épars dans la Goryi); élytres plus étroites vers la base, plus dilatées postérieurement, la dent intermédiaire du bord postérieur moins aiguë, les stries plus marquées, les gros points en- foncés sur les stries plus grands et se confondant davantage avec les excavations irrégulières dont est parsemée la surface. D'un bronzé plus ou moins obscur en dessus, le dessous du corps plus ou moins brun, pattes antennes et parties de la bouche comme dans la Goryi. Deux individus, dont l'un m'a été généreusement cédé par M. le Comte Mniszech, figuraient dans la ci-devant collection Dupont comme provenant l'un du Brésil, l'autre de Cayenne. Je suis assez porté à croire qu'il y a erreur quant au second, et qu'ils sont tous deux du Brésil. 36 — 37. A. aculeata. Long. 6s"'. Plus petite que Y Attelaboides à laquelle elle ressemble par ses élytres munies de trois épines à leur extrémité. Tête (dans le mâle) carrée, allongée, brusquement étranglée à angle droit, peu convexe, lisse, avec deux sillons entre les antennes , une ligne longitudinale sur le milieu de la base, et un petit point enfoncé de chaque côté de la ligne, yeux peu saillants. Corselet un peu plus large et plus long que la tête , un peu aminci antérieurement , nullement étranglé près du bord antérieur qui est un peu relevé, la base qui est un peu moins large que le renflement du milieu, est précédée d'un étranglement assez sensible, le dessus passablement convexe , la ligne longitudinale du 78 milieu bordée de chaque côté d'un sillon parsemé de gros points et séparé par un espacé relevé et lisse de la large rigole qui longe intérieurement le bourrelet latéral, cette rigole parsemée de gros points assez rapprochés les uns des autres, se joint aux sillons intérieurs près de la base et de l'extrémité qui sont entièrement ponctués; le bourrelet lisse et assez saillant , bordé en dessous d'une ligne de points très rapprochés les uns des autres, tout le dessous ponctué, surtout sur les côtés qui débordent le bourrelet, de manière à être vus de dessus. Elytres un peu moins larges et moins élargies postérieurement que dans le Goryi, munies à l'extrémité de trois dents dont l'extérieure est en pointe très -aiguë , l'intermédiaire l'est un peu moins, et celle de la suture se prolonge en épine très-longue et très- effilée, mais qui ne se redresse pas comme dans Y Attelaboi- des; stries bien marquées, portant de petits points réguliers très-serrés, avec trois rangées de points plus gros, espacés sur la seconde, la quatrième et la huitième; ceux de cette dernière rangée plus nombreux. Le milieu de la poitrine, de l'abdomen, les trochanters postérieurs et le dessous de la base des cuisses, couverts d'une ponctuation assez fine, très-serrée et d'une pubescence assez longue, les côtés lis- ses et luisants. Entièrement noire, assez brillante, yeux gris, pubescence du dessous du corps et de la plante des tarses d'un jaune grisâtre. Notée dans la ci-devant collection Dupont comme origi- naire de Colombie. 37. .4. attelaboides. La forme générale et la coloration sont les mêmes que dans la Goryi, dont elle diffère surtout par son corselet 79 plus ponctué et par les trois fortes épines de l'extrémité des élytres. Depuis que j'ai vu dans la collection Dupont, sous le nom de Rogeri un individu appartenant bien certai- nement à cette espèce et noté comme venant de Cayenner je suis d'avis qu'il est désormais avéré que c'est, comme toutes les autres, une espèce américaine. Je crois qu'on peut également affirmer que c'est à cette espèce que se rapporte le Car abus tridentatus Olivier Encycl. Coléopt. III. p. 53. X* 61. pi. 11. fig. 129. M O R 1 o, Dejean, d'après Latreille, a placé ce genre à la suite des Scaritides , à cause de la conformation de ses jambes anté- rieures et de ses antennes moniliformes. Je ne pense pas qu'il existe d'autre motif de les en rapprocher, tous les autres caractères tendant à les en éloigner. Cependant Dejean lui - même paraît avoir déjà pressenti son affinité avec les Pterostichus , affinité qui a été appréciée à la juste valeur par Erichson qui a placé les Morio auprès de ces derniers. J'adapte les idées de ce savant parce que je trou ve une similitude frappante entre les parties de la bouche, telles que la longuette , les mâchoires et les palpes de ces deux groupes, tandisqu'elles affectent des formes tout-à-fait différentes dans les Scaritides. Je dois convenir cependant qu'il existe de très-grandes différences qui consistent prin- cipalement dans la forme des antennes , dans l'absence de dilatation aux tarses antérieurs des mâles et dans la singu- lière conformation des tarses postérieurs de quelques-unes des espèces de Morio , caractère dont Dejean ne fait point mention, et qui d'ailleurs n'a pas, dans ce cas, de valeur 80 générique, car il est oblitéré dans quelques autres; il dis- paraît tout-à-fait dans le genre Campylocnemis fHyperionJ. qui n'est presque , comme l'observe judicieusement M. Bru lié, qu'un Morio de grande taille. On pourrait, s'il le fallait, trouver un argument de plus pour la translation des Morio auprès des Pterostichus dans la comparaison de ce genre avec les Perçus dans plusieurs espèces desquels la tête est munie de la même saillie post-oculaire, et chez les- quels, les antennes, quoique encore filiformes, montrent une certaine tendance à se rapprocher de la forme qu'elles affectent chez les Morio, et les tarses postérieurs ne sont pas aussi grêles et coniques que dans la plupart des Plero- stichus. La forme du corselet et des élytres , la saillie de la 7-e côté à sa base ou sur toute sa longueur, sont encore des motifs, fort secondaires à la vérité, d'adopter cette opinion. Comme les descriptions des espèces de ce genre sont fort disséminées , que nous avons nous même déjà publié des descriptions de quelques espèces , et que nous en avons encore deux nouvelles à faire connaître, nous donnerous ici un résumé de ce qui a été dit sur ces insectes. 1. Morio Georgiae. Le Conte Catal. of the Geodeph. Coleopt. in hab. the Unit. Stat. p. 44. M 1. Scarites Georgiae Palisot de Beauvois 7. p. 107. T. 15. fig. 5. Harpalus rnonilicomis Latreille Gen. Crust. et Ins. I. p. 206. X* 12. Morio rnonilicomis Dejean Species I. p. 430. JV* 1. L'habitat de cette espèce est très-étendu, car on la trou- ve dans la partie méridionale des Etats-unis, aux Antilles, dans la Guyane au Brésil , en Bolivie et dans la Colombie, 81 elle n'est rare nulle part et varie sous le rapport de la taille, de la largeur, sans qu'on puisse même établir des variétés tranchées. 2. M. aeqùatorïus. Reiche Rev. Zool. de la Soc. Cuviér. 1842. p. 377. iM 48. Cet insecte diffère assez peu du Georgiae pour qu'on ne puisse pas avec certitude le considérer comme une espèce distincte. L'individu authentique que je possède m'a pré- senté les différences suivantes: Sa taille est beaucoup plus petite que celle des plus petits individus que j'aie vus du Georgiae (il n'a que 5J'" de longueur) le corselet est plus carré, et semble être un peu plus court, la partie entre la base de la tête et les angles antérieurs remonte moins obli- quement vers ceux-ci, les côtés sont un peu plus longue- ment sinués, les angles postérieurs plus droits, le dessus du corselet et des ély très est plus plane , les stries sont tout-à- fait lisses, les intervalles rapprochés de la suture paraissent être un peu plus convexes, la dent des angles antérieurs ou de l'épaule est plus faible ; la teinté générale est plus brune, le dessous les antennes et les pattes tl'un brun ferrugineux rougeâtre. Cette espèce ou cette variété est propre à la Colombie. 3. M. cordatus. Chaûdoir Bull. Mosc. 1837. H. p. 13. W 13. Chevrolat Magasin de Zoologie de Guérin 1841. Coléoptères du Mexique, Continuation JVS 209. Quoique ce nom, que j'ai proposé il y a assez longtemps, ait été adopté par quelques entomologistes , je ne pui« 6 82 m'empêcher de convenir que les caractères qui distinguent cette espèce du Georgiae sont peu tranchés. Tous les indi- vidus que j'ai eu l'occasion d'étudier, m'ont paru constam- ment plus larges que ceux de ce dernier, et ne présentent pas les variations de taille qu'on remarque dans le Georgiae. C'est ce qui me porte à maintenir au moins provisoirement cette espèce qui est propre au Mexique et aux contrées avoisinantes, quoiqu'il soit possible qu'il faille un jour les réunir. 4. M. cyclomus nov. spec. Long. 9'". Il constitue une espèce bien distincte des précédentes , et qui en diffère par l'absence de fossettes sur le chaperon, par la moindre profondeur des sillons frontaux, par son corselet visiblement plus court , plus rétréci à sa base , nullement échancré au milieu du bord antérieur , plus arrondi sur ses côtés près des angles antérieurs et devant la sinuosité postérieure, et dont les angles de la base sont presque obtus et précédés d'une indentation plus marquée; les côtés de la base près des angles un peu plus obliques, et les points pilifères le long du bord latéral moins nom- breux; par les élytres dont la base offre une différence notable, en ce que les côtés sont beaucoup plus arrondis vers l'épaule, en sorte que la dent du sommet de l'épaule qui est très-faible, est beaucoup plus rapprochée du pro- longement du milieu de la base, à côté duquel on remar- que une seconde saillie, placée assez bas et bien distincte, les stries distinctement ponctuées, la base du septième in- tervalle moins saillante. Le dessous du corps n'offre aucune différence. Entièrement d'un noir très-luisant. Cet insecte, qui est parfaitement distinct de ses congénè- res, est originaire de Colombie. 83 5. M, itmplex. Dejean Species II. p. 481. JV* 4. et V. p. 512. — Iconogr. des Coléopt. d'Eur. I. p. 230. pi. 22. fig. 7. Cette espèce, très-reconnaissable à la longueur de ses trochanters postérieurs qui se terminent en pointe varie quant à la taille. J'en possède un exemplaire qui n'a pas moins de 11 lignes de long. Elle est répandue dans les parties chaudes du continent américain méridional , et se trouve au Brésil, à Cayenne, au Pérou et en Bolivie. 6. M. Lafertei. Guérin Revue Zool. 1844. p. 254. JV* 2. C'est une espèce très-douteuse qui pourrait bien ne pas différer du Simplex avec lequel elle a de commun la lon- gueur des trochanters postérieurs; l'auteur ne paraît pas avoir connu ce dernier , car il n'en fait aucune mention dans sa description, quoiqu'il y eût eu lieu de le faire, à propos de ce caractère. Je l'aurais même réuni au Simplex si dans la description il n'était pas dit que les angles posté- rieurs du corselet sont arrondis, ce qui ne convient à aucu- ne espèce de ce genre. Il est indiqué comme originaire du Mexique. 7. M. colchicus. M. colchidicus Chaud oir Bull. Mosc. XVII. (1844.) p. 437. X? 3. (error. typogr.). M. olympiens? Redtenbacher Russegger's Reisen p. 980. n 4. Cette espèce habite les côtes orientale et méridionale de la mer Noire, et si l'espèce de Redtenbacher est effective- ment la même, et qu'il n'y ait pas confusion dans l'indica- tion de l'habitat, il se retrouverait dans l'île de Chypre. 6* 84 8. Jf. paralldus. Klug. Bericht ub. Madagasc. Ins. 1833. p. 40. /.f 15. Rapporté en assez grand nombre de Madagascar par le voyageur Goudot. 9. M, orientalis. Dejean Species I. p. 432. N* 3. Assez commun dans l'île de Java, 10. if. luzonicus. ChaudoirBuU. Mosc. XXV. (1852. I.) p. 81. W 1. J'ai vu un second exemplaire de cette espèce dans la collection Dupont , provenant comme le mien , des îles Philippines, mais d'une couleur brun-rouge, avec les pat- tes ferrugineuses, ce qui arrive fréquemment dans plusieurs espèces de ce genre. 1 1 . M J guineensis. Imhof Verhandl. d. naturf. Gesellscb. in Basel 1842. V. 164. M. senegalensis Dejean; Laferté Catal. des Carab. de la Guinée portug. dans la Rev. Zool. de Guérin 1850. p. 390. M. orientalis Dejean (olim) Species V. p. 511. N* 3. Var: nigra, Platynodes Westermanni Westwood Trans. of the entom. Soc. of London IV. p. 278, pi. XXI. fîg. A. Les individus de cette espèce que l'on trouve au Séné- gal, dans les possessions françaises et portugaises , sont plus ou moins bruns, avec les antennes et les pattes plus 85 ou moins ferrugineuses i ceux qu^on reçoit de là Guinée, dont M. Westwood a fait le type du genre Platynodes, que Ton ne saurait adopter, sont noirs très -luisants, avec les antennes et les pattes noires, ce caractère ne me parais- sant pas suffisant pour l'établissement d'une espèce distinc- te, je propose de les réunir en une seule espèce. Les deux individus noirs que je possède provenant de la même sour- ce que celui de M. Westwood, je suis sûr de ne pas me tromper dans mon opinion sur son nouveau genre. 12. M. anthracinus. Boheman Ins. Caffrar, Ir p. 122. JM* 130. Si M. Boheman avait connu le Guineensis, il lui eût certainement de préférence comparé son insecte qui est une forme intermédiaire entre le M. orientalis et le Guineensis , mais suffisamment distincte de l'un par sa largeur , de l'autre par ses élytres moins courtes. Elle se trouve près de Port Natal et dans l'intérieur de la Caffrerie. Je dois l'individu que je possède, aux bontés de M. Dohrn. 13. M. spiniger nov. spec. Long. 8"'. De la taille moyenne du Brasiliensis dont il diffère par sa forme plus étroite et plus allongée, par son corselet moins grand, moins arrondi et bien moins longuement sinué sur les côtés, à angles postérieurs moins saillants, par ses élytres sensiblement plus longues, parallèles, plutôt demi- cylindriques que bombées, l'extrémité des premiers inter- valles plus relevée en carène, le septième intervalle plus tranchant et surplombant antérieurement le bord latéral qui est bien plus étroitement relevé. Pattes comme dans le 86 Brasiliensis , épines terminales des jambes antérieures plus fortes et plus longues; tarses postérieurs plus courts, plus aplatis et presque carrés , à peu près comme ceux du Georgiae. Il se trouve au Mexique, province de Cordova et m'a été envoyé par M. Guex. 14. M. brasiliensis. Dejean Species I. p. 432. W 2. Très-commun au Brésil, dans la province de Rio-Janeiro. 15. M. trogositoides. Chaudoir Bull. JVlosc. XXV. (1852. I.) p. 81. W 2. Colombie. Collection de M. le Comte Mniszech. Odontoscelis. Je n'ai jamais compris le sens de la note insérée par M. Reiche dans la Revue Zoologique de la Société Cuvié- rienne (1841, p. 238.) dans laquelle il est d'avis qu'il faut préférer le nom de Cnemacanthus à celui d% Odontoscelis. Aussitôt que M. Gray a, ce qui est parfaitement prouvé, établi ce genre sur une espèce du genre Promecoderus, il est évident que les Cnemacanthus ne sont plus qu'un syno- nyme de ces derniers, et que ce n'est que par suite d'une erreur que M. Brullé a adopté ce nom pour les Cn. oô- scurus et cyaneus, auxquels il aurait dû donner une déno- mination générique nouvelle. Que M. Curtis ait eu ou non connaissance de l'ouvrage de M. Brullé, toujours 87 a-t-il eu parfaitement raison de créer le nom d1 Odontoscelis pour ces espèces , mais il a eu tort d'employer une dénomi- nation employée antérieurement pour un genre d'Hémiptè- res. Aûn d'éviter toute confusion, il faudra donc écarter le nom de Cnemacanthus et adopter provisoirement celui d' Odontoscelis, qui n'est pas l'unique double emploi dont l'entomologie offre l'exemple. Je rapporte à ce genre un assez bel insecte de Montevideo dont je possède les deux sexes , grâce à l'obligeance de MM. le Comte Mniszech et Dobrn. Il n'offre pas tous les caractères que j'ai observés sur YObscurus et le Gya- neus. La tête est plus grosse et ressemble davantage à celle des Zabrus, auprès desquels ces insectes doivent être pla- cés, les mandibules sont dilatées intérieurement à peu près comme chez les Scarites, obtuses et peu recourbées en cro- chet à l'extrémité, celle de droite n'a pas de dent à sa base intérieurement et le dessus est fortement strié obliquement; l'épine apicale extérieures des jambes de devant est plus longue et plus arquée; le bord antérieur du labre plus profondément échancré; le corps est beaucoup plus épais. Le Cnemacanthus Desmarestii Guérin présente, à ce qu'il paraît , les mêmes caratères. Quant aux espèces de M. Waterhouse, je n'en connais aucune. 0. sulcata. Long. 10'"; larg. 4|'". Tête grosse , carrée , défléchie , renflée postérieurement , convexe en dessus, lisse, sans sillons longitudinaux, avec deux impressions très-peu marquées sur le milieu du front; chaperon très -grand, postérieurement aussi large que la base des mandibules, rétréci antérieurement en trapèze. 88 séparé du front par une suture imprimée bjen marquée et bisinuée, avec deux points pilifères, sur les côtés et une dépression au milieu du bord antérieur qui est légèrement échancré en arc de cercle; les côtés anguleux, le dessus lisse et plane, sur la suture du côté du front deux petits points enfoncés; yeux petijts, peu convexes, irrégulièrement arrondis. Corselet deux fois plus large que la tête, court, transversal, un peu moins large vers la base; bord antérieur fortement échancré en arc de cercle, côtés également arron- dis d'un angle à l'autre, base coupée carrément; angles antérieurs un peu avancés, arrondis au sommet; ceux de la base très-arrondis; le dessus lisse très- convexe, sans impressions transversales, la ligne du milieu très -fine, presque oblitérée en avant; de chaque côté de la base, comme dans le Desmarestii, une très-petite fossette à peine visible; il n'y a point d'aplatissement près des bords laté- raux qui sont finement rebordés; et garnis de longs poils raides assez nombreux, depuis les angles antérieurs jusqu'au delà du milieu. Elytres à peine plus larges que le corselet, assez courtes, tronquées carrément à, la base dont le milieu est un peu prolongé en col , épaules beaucoup plus carrées que celles de YObscurus, quoique le sommet en soit très- arrondi; le milieu des côtés est parallèle sur une assez grande longueur, l'extrémité est largement arrondie sans sinuosité; le dessus très -bombé comme dans les Zabrus, sur chaque élytre huit stries ou sillons bien marqués, lisses , à l'exception du huitième qui porte sur toute sa longueur une rangée de petits points pilifères nombreux; le rebord lajtéral très-mince porte intérieurement une rangée de points beaucoup plus distans les uns des autres, de chacun desquels sort un poil pareil à ceux des bords du corselet, les intervalles convexes, lisses, arrondis, sur la base du premier ôq observe un faible rudiment de strie 89 assez court; la base, n'est pas munie d'un rebord. Le des- sous du corps lisse^ à l'exception de quelques points pilifè- res, assez gros, placés les uns près de l'insertion des pattes de devant , les autres distribués en ligne en travers des trois avant-derniers segments de l'abdomen, chacun muni d'un poil. Pattes très-fortes; cuisses très-renflées, munies de plusieurs rangées longitudinales de points pilifères ; les quatre jambes postérieures très-épineuses, les épines distri- buées en rangées. D'un vert-bronzé olivâtre, très-obscur sur la tête et sur le milieu du corselet, et passant au vert-clair sur les bords de celui-ci et des élyires, ainsi que dans le fond des sillons de celles-ci dont le rebord inférieur est aussi d'un vert- cuivreux peu foncé; dessous du corps et pattes noirs, avec quelques reflets verdâtres sur les côtés du corselet; les yeux jaunes, les palpes brunâtres. Je ferai encore observer que l'écusson n'a pas la forme triangulaire que lui prête la figure donnée par M. Guérin et qui est je suppose le résultat d'une erreur; il est en demi cercle, large et très-court. Pelé ci u m. VEripus scydmaenoides est encore si rare dans les col- lections que je n'ai pas eu l'occasion de l'étudier, mais en Lisant attentivement l'exposp de ses caractères dans le Spe- cies de^Dejean et en comparant la ligure qui en est donnée dans l'Iconographie des Coléoptères d'Europe du même auteur, je ne puis m'empêcher d'admettre qu'il ne diffère pas génériquement de mes Àugasmosomus, qui ne sont eux- mêmes, après tout, que, des Pelecium de petite taille. De- 90 puis la publication de mon petit mémoire sur les Stomides, les envois que j'ai reçus de feu Bescke m'ont mis en pos- session de plusieurs individus du Besckii, et j'ai reconnu que le principal caractère distinctif tiré de la non-dilatation du dernier article des palpes , n'est propre qu'aux femelles (qui dans le genre Pelecium, paraissent moins rares que les mâles) , c'est ainsi que le mâle du Besckii a les palpes sécuriformes, tandisqu'ils le sont à peine dans la femelle. Il ne resterait donc que la longueur moindre des antennes, caractère insuffisant pour la distinction d'un genre, ainsique l'absence de sillons réguliers sur les élytres , qui n'est qu'une différence d'habitus. Je suis donc maintenant d'avis de réunir ces trois genres en un seul , sous le nom de Pelecium , mais de main tenir le genre Promecognathus que j'ai établi sur le St. laevissimus d'Eschscholtz. Voici les descriptions de deux espèces nouvelles de la sous-division des Augasmosomus. 1. P. aterrimum. Long. 4»». Intermédiaire par sa taille entre le Besckii et le Falder- manni, il diffère à la première vue de tous les deux par le rétrécissement plus sensible du milieu du corps. Tête un peu moins fortement étranglée derrière les yeux, ceux-ci un peu moins saillants ; les impressions du front se prolon- gent postérieurement en sillons profonds divergents jusqu'à l'étranglement , caractère qu'on retrouve dans quelques espèces telles que le Violaceum, le Refulgens, à un degré plus ou moins fort; les palpes sont plus alongés, plus min- ces , le dernier article est plutôt ovalaire que sécuriforme. Le corselet offre à peu près les proportions de celui du 91 Besckii , il est un peu cordiforme , les angles antérieurs sont plus marqués et moins arrondis au sommet, la base est coupée carrément, très-faiblement échancrée au milieu, et très-peu oblique près des angles postérieurs qui sont droits, aigus au sommet et précédés d'une sinuosité très -courte; les fossettes de la base sont encore moins marquées. Les élytres sont plus ovales, plus rétrécies et plus arrondies vers leur base, de forme plus raccourcie; la base n'est pas échancrée comme dans le Besckii, les épaules descendent un peu obliquement, et ne forment pas de saillie comme dans les autres espèces de cette sous -division, leur sommet est marqué par une très-petite dent; les côtés sont plus arrondis ; le dessus est encore plus convexe , parfaitement lisse, sans aucune strie à l'exception de celle qui longe le bord et sur laquelle on observe des points bien marqués d'abord vers la base, puis depuis le milieu jusqu'à l'extré- mité. Le dessous du corps est tout-à-fait lisse; le dessus des tarses n'est pas glabre, il est recouvert de poils. Entièrement noir, moins luisant que les autres espèces, avec des teintes brunes sur les palpes et les tarses , la pubescence de ceux-ci et des tarses rousses. Il se trouvait dans la collection Dupont, où il était noté comme venant du Mexique , et appartient à présent à M. le Comte Mniszech. 2. P. laeve. Long. 4£"'. Il ressemble à la première vue au Faîdermanni dont il est cependant parfaitement distinct, il est plus allongé dans chacune de ses parties. Tête plus étroite, de même que le corselet qui est plus long que large, nullement rétréci vers 92 la base , moins arrondi sur les côtés et nullement sinué près des angles de la base qui sont moins marqués et plus arrondis, angles antérieurs également moins carrés et plus obtus; élytres plus longues et plus étroites, moins arrondies sur les côtés; saillie bumérale beaucoup plus proéminente; surface très-lisse, un seul sillon imprimé près de la suture. D'un noir d'ébène très-brillant, palpes et tarses rouge- âtres, épines des jambes at des tarses rousses. Cette jplie espèce babite les environs de Novofriburgo au Brésil; c'est une des dernières découvertes de Bescke qui me Ta envoyée, peu avant sa triste fin. Epicosmus. Chaudoir Bull. Mosc. 1846, II. p. 512. note. Isolar&us Laferté Annales de la Soc. £ntom. de Fran- ce 1851. p. 217. Panagaeus Dejean et caet. auct. J'ai établi ce genre cinq ans avant le Marquis de Laferté dans une note de mou mémoire sur le groupe des Stomides publié en 1846, c'est ce qui me décide à conserver le nom que je lui donnai alors , de préférence à celui à'Isotarsus, et quoique M. Schaum ait adopté ce dernier nom dans son récent mémoire sur les Panagéites (que je regrette de n'avoir pas encore pu consulter) parce que la note en que- stion lui avait échappé, il est convenu lui-même depuis, dans une de ses lettres , que le nom d' Epicosmus devra rester à ces insectes. M. de Laferté, par des motifs qu'on ne saurait blâmer, n'a pas cru devoir faire deux, espèces distinctes de deux Epicosmus de la Sénégambie portugaises qui diffèrent par 93 le mode de ponctuation des intervalles des élytres. Je serais cependant porté à être d'un avis opposé, parce qu'indépen- damment de ce caractère, il en est d'autres qui viennent à l'appui de mon opinion, et qui militent pour la séparation de ces deux espèces. Ainsi, tout en conservant aux indivi- dus à élytres faiblement ponctuées le nom Dejeanien de Mtcrocephalus, je propose pour les autres celui de 1. E. grdtus. Cet insecte fait le passage du Mtcrocephalus au Sténo- cephalus Reiche, il a un corselet plus finement ponctué, beaucoup plus arrondi sur les côtés et presque anguleux derrière le milieu, tandisque dans le premier, le corselet est moins dilaté au milieu et simplement arrondi sur les côtés, comme l'indique la description du Species. Les ély- tres du Gratus, sont plus larges, plus arrondies sur les côtés, couvertes d'une ponctuation plus fine et beaucoup plus serrée, qu'on distingue très-bien à la simple vue, et d'une pubescence plus abondante , et tandis que dans le Mtcrocephalus véritable la tache antérieure se compose de 7 taches presque égales formant une bande transversale dont le bord antérieur est presque parallèle à la base, il n'y a que 6 taches dans le Gratus, lesquelles deviennent de plus en plus courtes vers la suture, et la bande qu'elles forment est très-échancrée antérieurement; la tache posté- rieure du Gratus n'est composée que de 5 taches, au lieu des 6 qu'on compte dans le Micro cephalus, la couleur des taches est aussi plus jaune et moins orange. Le Stenocephalus ne diffère du Gratus que par les taches, des élytres , dont l'antérieure est composée de 5 taches dont deux plus courtes sont placées entre les 3 autres plus longues, la tache postérieure est aussi un composé de 5 94 taches peu allongées et dont les unes s'étendent davantage antérieurement et les autres vers l'extrémité; la couleur des taches est la même que dans le Gratus. Je possède un individu du Gratus et un autre du Sténo- cephalus qui proviennent tous deux du Sénégal; le Micro- cephalus que je possède a été pris par M. Boccandé dans la Sénégambie portugaise. Note. La même espèce de ce genre a été décrite presque simultanément par M. de Laferté et par moi sous les noms de Panagaeus eximius et d'EpicOsmus tetrastigma. Je crois cependant que le Numéro du Bulletin où ce dernier est décrit, est antérieur d'un mois ou deux à celui de la Revue Zoologique de la Société Cuviérienne où Y Eximius a été publié. O o d e s. Je donne ici les descriptions de deux espèces nouvelles les plus grandes du genre, me réservant de revenir sur ce genre par la suite dans la continuation de ce Mémoire. 1. O. giganteus. Long. 13*'". Taille beaucoup plus grande que celle de YO. Goryi, forme plus allongée. Tête plus longue, plus grosse, moins rétrécie à sa base; articles extérieurs des antennes propor- tionnellement plus courts. Corselet moins court , moins rétréci antérieurement, bien moins échancré au bord anté- rieur, moins arrondi sur les côtés, un peu plus convexe, marqué en dessus d'une ligne longitudinale et de deux fos- 95 settes plus enfoncées que dans le Goryi. Elytres relative- ment plus allongées, un peu plus étroites à leur base que la base du corselet, côtés un peu plus arrondis près des épaules dont la dent est plus faible; le dessus plus con- vexe; les stries forment des sillons dont le fond est crénelé, bien plus fortement que dans le Goryi, les intervalles plus convexes. Tout le reste et la couleur comme dans cette espèce. Cette magnifique espèce qui habite la Guinée, m'a été envoyée par M. Buquet. 2. 0. egregius. Cette superbe espèce, la plus grande parmi celles d'Amé- rique, offre à peu près les contours du Leprieuriï. Tête carrée, allongée, front à fossettes presque confluentes, labre un peu échancré, yeux médiocrement saillants, antennes très-minces, atteignant la base du corselet. Celui-ci du double plus large que la tête avec les yeux, subtransver- sal , très - rétréci vers son extrémité antérieure , qui est échancrée en arc de cercle, côtés régulièrement arrondis, angles antérieurs et postérieurs bien marqués, mais assez arrondis au sommet; le dessus fort lisse, assez convexe à sa partie antérieure , aplati vers la base qui n'est que très - légèrement échancrée au milieu; le bord latéral est très-finement rebordé en bourrelet très-mince, qui s'efface près des angles postérieurs; les côtés distinctement et lar- gement déprimés depuis la base jusqu'au delà du milieu; la ligne du milieu, qui est à peine marquée, n'atteint pas les deux extrémités; de chaque côté devant l'impression transversale postérieure qui est assez distincte, on observe 96 une excavation ovalaire séparée de la dépression latérale par une légère convexité. Ely très de plus de moitié plus longues que la tête avec le corselet, et un peu plus larges que le corselet près de sa base, elles ont la forme d'un ovale assez pointu postérieurement et troiiqué Carrément à sa base, avec le sommet des angles huméraux assez arrondi, l'extrémité un peu sinuée, le dessus passablement bombé; sur chaque élytre huit fortes stries à fond crénelé, et le commencement assez long d'une 9-e près de l'écusson; les intervalles un peu convexes et très-lisses. Le dessous du corps est très- lisse à l'exception des côtés du mésothorax et du métathorax qui sont finement pointillés* Les pattes assez longues; les trois premiers articles des tarses anté- rieurs du mâle dilatés, le premier presque orbiculaire, le second presque carré, le troisième très-long et se rétrécis- sant vers l'extrémité. Entièrement d'un noir de jais très-brillant, et comme couvert d'Un vernis présentant des reflets légèrement irisés. Il se trouvé à Cayenne et fait partie de la ci -J devant collection Dupont. A N O M 0 S T O M U S. Làférté Revue Zoôlog. de la Soc. Cuviér. 1853* p. 376, l.'il. capùo. Long. 31"'. Ce n'est pas sans une certaine satisfaction que j'ai trouvé dans le mémoire de M. le Marquis de Laferté sur les Carabiques de la Guinée portugaise la description de ce 97 genre nouveau dont je possédais depuis longtemps une espèce qui me semble différer du Torridus Laferté par la couleur métallique des élytres, ainsique par les stries plus fortement ponctuées et les intervalles couverts d'une ponctuation fine et éparse; l'extrémité est aussi tronquée d'une manière plus obtuse. J'aurais toutefois crû que c'était la même insecte, si Fauteur n'appuyait dans sa description sur l'absence de ponctuation sur les intervalles, laquelle ne laisse pas que d'être assez visible dans les deux indivi- dus que je possède. Le plus ancien de mes individus était noté dans la col- lection Faldermann comme venant des iles du cap Vert; le second m'a été donné par M. le Comte Mniszech et était désigné dans la ci- devant collection Dupont comme origi- naire du Sénégal. Ce genre me paraît être fort voisin de celui de Barysomus. Chydaeds. (xvôaîoç.) Mentum dente valido acuto. Labrum apice emarginatum. Antennae filiformes. Pedes médiocres; tar si ut in Aniso dactylo, subangustio- res, planta spongiosa. Caput crassum. Corpus crassiusculum, brève. Caetera ut in Anisodactylo. Ce genre diffère des Anisodactylus par la présence au fond de l'échancrure du menton d'une dent très -forte et 7 98 très-aigue, comme celle des Cratacanthus, dont il a un peu la forme, mais dont il s'éloigne par le mode de dilatation des quatre tarses antérieurs du mâle qui ressemblent à ceux des Anùodactylus , quoiqu'ils soyent moins larges et plutôt triangulaires que cordiformes. Le corps est épais comme ches les Cratacanthus, la tête plus renflée que celle des Anisodaclylus , ressemble un peu à celle des Platymetopus , mais le chaperon est moins écbancré ; les mandibules plus fortes, dépassent davantage le bord antérieur du labre qui est échancré. Quant aux autres caractères, ils ne diffèrent pas de ceux des Anisodactylus, auprès desquels ce genre devra prendre sa place. C. obscurus. Long. Q'". Mâle. Tête carrée, très - grosse à sa base et défléchie antérieurement, lisse, avec deux impressions ou fossettes peu marquées entre les antennes; yeux petits, peu saillants. Corselet très-grand, de moitié plus large que la tête, moins long que large, subcordiforme, légèrement échancré anté- rieurement, tronqué carrément à sa base, angles antérieurs peu avancés, obtus au sommet; côtés légèrement arrondis dans leur partie antérieure, longuement mais faiblement sinués vers les angles postérieurs qui sont droits, mais dont le sommet est légèrement émoussé; le dessus assez convexe antérieurement, presque lisse, s'aplanissant vers la base qui est couverte d'une ponctuation faible, mais assez serrée, bords latéraux également ponctués, mais faiblement, un peu aplatis et finement relevés, la base n'offre pas d'im- pressions sensibles sur les côtés; les deux impressions trans- versales sont à peine distinctes, la ligne du milieu est mieux marquée, mais elle n'atteint pas les extrémités. Elytres de 99 la largeur du corselet, de moitié seulement plus longues que larges, s'adaptant exactement à ce dernier; base munie d'un rebord qui se termine par une petite saillie à l'épaule; celle-ci droite; côtés peu arrondis, extrémité arrondie et légèrement sinuée , le dessus très - bombé , 'surtout vers l'extrémité et vers les côtés; sur chaque élytre neuf stries lisses, assez marquées, avec le rudiment assez long d'une dixième à la base près de l'écusson, intervalles lisses, un peu convexes; point de point sur le troisième, et une rangée interrompue au milieu de gros points espacés, sur le hui- tième. Le dessous du corps lisse et assez convexe. Entièrement d'un noir peu brillant, palpes, antennes et tarses avec les épines des jambes d'un brun ferrugineux plus ou moins clair. Il fait partie de la collection de M. le Comte Mniszech qui l'a reçu à Paris comme venant du Nord de l'Hindostan. OxYCENTRUS. (oB>v', uévrpof.) Ltgula cornea, apice dilatata, subemarginato-truncata, bisetosa; paraglossis membranaceis, apice liberis, ei aequa- libus, glabris, aliformibus, apice subacuminato-rotundatis. Païpi labiales breviores , articulo ultimo praecedente longiore, maris valde incrassato, ovato, apice subtruncato, pilosulo. Maxillae elongatae, falciformes, subarcuatae nec ha- matae, angustulae, acutissimae, intus apice longius glabrae, basi parce ciliatae, cilis longis spiniformibus; mala exte- riore internae aequali, tenuissima, biarticulata, arcuata, apice subobtusa, glabra. 100 Palpi maxillares médiocres , articulis subaequalibus , plerumque ut in Harpalinis, ultimo ovato, subincrassato, subtruncato, parce breviterque piloso. Mandtbulae insignes, porrectae, falcatae, vix hamatae, arcuatae, angustae, basi nec dilatatae nec dentatae, apicem versus aculeatae , supra medio oblique striatae , parum déclives. Labrum transversum , antice haud emarginatum , ciliato- impressum, angulis omnino rectis. Menlum transversum , profunde emarginatum , dente triangulari, angusto, aculeato, lobos aequante, marginato; lobis basi dilatatis, extus perparum rotundatis, apice acutis, intus divergentibus, declivibus, basi excavata, medio post dentem convexa, sutura elevata, recta, bisetosa , totum laeve. Anlennae médiocres, filiformes, thoracis basin aequantes, articulo primo longiusculo, cylindrico, basin versus sub- attenuato, secundo caeteris breviore, subconico, glabro, caeteris pilosulis , primo brevioribus , aequalibus, tertio subconico, caeteris ovatis, ultimo paulo longiore. Pedes médiocres, femoribus anticis subincrassatis , tibiis anticis triangularibus , glabris, apice extus quadrispinosis, spina apicali interna valida, aeuta, posterioribus tenuibus spinulosis; tarsis breviusculis, anterioribus quatuor maris perparum dilatatis, subcordatis, subtus spongiosis, quarto apice subemarginato, ultimo subelongato; unguiculis ar- cuatis, tenuibus, simplicibus. Habitus parallelus , elongatus , Stenolophi cujusdam , attamen convexior vel potius magis cylindricus. Ce genre que la forme de sa languette, la pubescence du troisième article des antennes et la dilatation des deux premières paires des tarses des mâles placent évidemment parmi les Harpaliens, ne laisse pas que d'embarrasser quand 101 on veut indiquer exactement la place qu'il doit occuper. Les Daptus présentent bien quelque chose d'approchant quant à la forme des mâchoires, mais les mandibules étroi- tes, alongées en forme de faux, rappellent un peu celles des Stomis, dont elles n'atteignent pourtant pas la longueur, et n'affectent pas dans leur état normal la position parallèle. Les pattes ressemblent à celles des Daptus, pour le voisi- nage desquels je me décide provisoirement, d'autant plus que le premier article des antennes est comme dans les Daptus alongé et aminci à la base, mais dans ceux-ci les autres sont plus courts et paraissent grossir vers l'extrémité. 0. par atteins. Long. 3£— 3f". Tête plutôt petite, en carré sur les côtés duquel ressor- tent des yeux saillants et hémisphériques, et dont les angles antérieurs sont coupés à leur sommet; la base n'est ni renflée, ni rétrécie; le dessus très-lisse, assez convexe, avec deux fossettes assez courtes et très- divergentes posté- rieurement , lesquelles partent de la suture du chaperon qui est bien marquée, près du milieu du bord intérieur des yeux on observe un point pilifère. Corselet une fois et demi plus large que la tête avec les yeux, presque aussi long que large, un peu rétréci vers la base qui est coupée très- carrément et qui s'adapte exactement à la base des élytres, le bord antérieur légèrement échancré, les angles antérieurs distants des côtés de la tête et arrondis au sommet, les côtés légèrement arrondis antérieurement, très-faiblement sinués à partier du milieu et tombant perpendiculairement sur la base avec laquelle ils forment un angle droit dont le sommet est très-aigu; le dessus assez bombé , la ligne du milieu entière et fortement gravée surtout près des deux 102 extrémités; les bords latéraux finement et également relevés sur toute leur longueur, l'espace près des angles postérieurs aplati, toute la base couverte de gros points peu serrés, parmi lesquels on distingue de chaque côté une impression arrondie, également ponctuée qui se prolonge indistincte- ment jusqu'à la base, la gouttière qui longe les bords laté- raux est aussi un peu ponctuée; l'impression transversale antérieure est assez visible et forme un angle sur la ligne du milieu. Elytres à peine plus larges que la partie anté- rieure du corselet , plus longues que celui-ci et la tête réunis, très-allongées, très parallèles, coupées très-carré- ment à la base qui est munie d'un bourrelet distinct for- mant une ligne droite; le sommet des épaules un peu arrondi, l'extrémité arrondie et très - faiblement sinuée; leur forme est en demi - cylindre , un peu aplati sur le haut, sur chacune neuf stries profondes, formant presque des sillons ponctués ou crénelés comme dans les Drimo- stoma, et séparés par des intervalles lisses, très-convexes, et arrondis qui se réunissent près de l'extrémité , point de rudiment de strie à la base; on observe un petit point enfoncé sur la moitié postérieure du troisième intervalle, et une rangée , interrompue au milieu , sur le neuvième près de la huitième strie, le rebord latéral très -mince. Le dessous du corps assez convexe , avec une ponctua- tion faible sur le milieu des côtés du corselet , plus di- stincte sur les côtés de la poitrine et moins forte sur les côtés des premiers segments de l'abdomen; le reste très- lisse. D'un noir très - brillant tant en dessus qu'en dessous, yeux noirs ou gris-clair, antennes et parties de la bouche -ainsique les bords du labre d'un ferrugineux plus ou moins foncé, pattes d'un brun peu foncé, un peu obscurci sur les cuisses. 103 Il a été rapporté du nord des Indes orientales par le capitaine Boys. J'en possède trois exemplaires des deux sexes. B A S 0 L I A. Basoleia Westwood Mag. de Zoolog. (Guérin) 1834. Catapiesis Solier Ann. de la Soc* entom. de France 1835. Hololissus Mannerheim Bull. Mosc. 1837. II. Liobasis Agassiz Nomencl. entomol. Index. Ce genre est encore du nombre de ceux auxquels il est extrêmement difficile d'assigner une place tant soit peu convenable dans le système , comme le prouve la divergence d'opinion sur ce point entre trois entomolo- gistes qu'on peut considérer à juste titre comme trois lumières de la science , car tandis que Westwood pa- raît vouloir le rapprocher des Ozaena , sans toutefois se prononcer franchement la-dessùs, Solier le place auprès des Morio et le Comte de Mannerheim le croit voisin des Pseudomorpha (Drepanm ). A mes yeux aucune de ces suppositions n'est foudée sur l'étude des caractères , quoique l'exposé de ceux-ci par Solier ne laisse rien à désirer, et que les détails de la planche qui accompagne la description soyent fort exacts. Il n'y a guères que les pattes et le menton qui ressemblent un peu à ceux des Morio, et quant aux deux autres groupes , il existe en- core moins de motifs pour les lui comparer. La forme tronquée des élytres plus courtes que l'abdomen et l'ap- platissement de celui - ci , ainsique la conformation de l'anus sembleraient lui assigner une place parmi les Troncatipennes , mais les parties de la bouche diffèrent 104 beaucoup de celles des divers groupes de cette tribu; la languette avec ses paraglosses cornés munis de quelques cils intérieurement et ses mâchoires sans onglet ou crochet et munis de cils à leur extrémité extérieure ressemblent à ces mêmes organes dans les Scaritides, on observe aussi chez ceux-ci une conformation analogue du menton , et jusqu'à un certain point, des palpes et des antennes, mais en revanche les jambes antérieures ne sont point palmées, et, ce qui n'est pas sans importance, c'est que chez les Scarites il y a quatre articles glabres aux antennes, tandis qu'il n'y en a que trois dans les Basolia. Cependant je suis d'avis de laisser, au moins provisoirement ceux-ci dans le groupe das Scaritides, comme genre anormal, dans l'espoir que quelque découverte future nous mettra sur la voie d'un rapprochement plus parfait. J'ai du donner la préférence au nom proposé par M. Westwood comme au plus ancien. Toutefois si un vice dans la composition des mots suffit pour exclure un nom de la science, il conviendra de le remplacer par celui de Catapiesis , car la correction proposée par M. Agassiz (Liobasis) est trop radicale pour que ce dernier nom ne soit pas considéré comme nouveau. Je me suis borné à éliminer 1.7 dans l'avant- dernière syllabe. Sous le rapport spécifique, je ferai observer que la Bra- siliensis Westwood est différente de la Nitida Solier et se rapproche le plus de la Mexicana décrite ci - dessous. La Lucanoides Mannerheim, dont je possède plusieurs exemplaires parfaitement authentiques envoyés par Bescke, me semble synonyme de la Nitida, cependant le dessin de celle-ci lui donne des côtés du corselet beaucoup plus ar- rondis et des angles postérieurs très-aigus au sommet, ce qui n'est point le cas dans la Lucanoides, qui a les angles de la base du corselet un peu arrondis au sommet; les ély- 105 très de la Nùida semblent aussi être plus larges et moins parallèles, ce qui n'est point une différence de sexe. En ajoutant la Columbica Chevrolat fCatapiesisJ qui diffère sensiblement des précédentes par sa forme plus étroite, par son corselet à bord antérieur beaucoup plus écbancré avec les angles antérieurs bien plus avancés et plus aigus , et dont ceux de la base sont au contraire plus arrondis, enfin par ses élytres qui vont en se rétrécissant vers l'extrémité et dont les stries extérieures sont presque effacées , nous aurons au moins trois espèces décrites bien distinctes. La quatrième que je vais décrire, portera le nom de: B. mexicana. Long. 6]'". De la taille de la Nttida, un peu plus étroite; corselet un peu plus petit, à côtés moins arrondis et distinctement sinués près des angles postérieurs qui sont droits et un peu aigus au sommet; stries toutes plus profondes, plus prolon- gées vers la base, que les quatre intérieures n'atteignent pourtant pas. La Brasiliensis Westwood, dont M. Sahl- berg fils m'avait communiqué un individu, en diffère par la forme de son corselet. M. le Comte Mniszecb m'en a donné un individu qui a été rapporté du Mexique par M. Salle. Il en possède un second qui se trouvait dans la collection Dupont, et qui provient du même pays. N E B R I A N. Mniszechii. Long. 7£'". C'est une des plus grandes espèces du genre et parfaite- ment distincte de ses congénères. De la taille des grands 106 individus de la Sabulosa mais plus étroite et remarquable par la longueur et la forme parallèle des élytres. Sa pla- ce est auprès de la Jokischii. Tête un peu plus renflée à sa base. Corselet un peu moins rétréci près des angles anté- rieurs, un peu moins sinué près de la base, un peu plus rebordé sur les côtés, différences toutefois peu sensibles. Elytres beaucoup plus alongées, base coupée plus carré- ment, épaules moins arrondies, côtes beaucoup plus paral- lèles, l'extrémité moins rétrécie; surface plus plane, stries bien marquées et distinctement ponctuées, s'effaçant davan- tage vers l'extrémité et sur les côtés; la première se re- courbe un peu à l'extrémité comme dans tes Tachys et y forme un petit sillon profond; intervalles tout-à-fait planes. D'un brun-obscur peu luisant, presque mat; milieu de l'abdomen jusqu'à l'anus, rougeâtre, antennes, palpes et pattes d'un brun-rougeâtre, obscurci sur la base des pre- mières et des palpes ainsi que sur les cuisses. Cette belle espèce a été envoyée à M. le Comte Mnis- zech par M. Bayer, voyageur naturaliste qui avait pré- cédemment exploré l'Arménie et qui est maintenant établi à Tiflis; elle habite les montagnes du Caucase et n'est point mentionnée dans les ouvrages de M. de Motschoul- sky , car, quoique M. Bayer l'ait nommée Parallela Motschoulsky, cet entomologiste nous apprend lui-mê- me que sa Parallela n'est pas autre chose que ma Ntger- rima, et aucune des autres espèces énumérées dans son ca- talogue ne peut s'y rapporter. C'est donc bien une nouvel- le découverte que nous devons à M. Bayer, et que je me fais un plaisir de dédier au Comte, qui encourage et facili- te de toute manière les voyages qui ont pour but l'étude des insectes de notre patrie. t > MÉMOIRE SUR LES CM1BIQI ES PAR Mr. le Baron Max. Chaudoir. MOSCOU. Imprimekib de l'Université Impériale. 1855. (ter, JXq 1-zo Bfo.i.ienieii/i 1855 zoda. nrcuo bt> IJeH3ypHMB KoMHTert y3aKOHeHHoe ihcio 3K3eMiuflpoBT>. MocKBa, IioHa 2 aha, 1855 rcua. HeHaopz, HuKOAaii fpons Kpy3e. MÉMOIRE SUR LES CilMBIQUES. PAR Mr. le Baron Max. Ciiaudoir, 5-ème parlie. S C A R I T I D E S. (Scaritini.). Scaripuites. Scaraphàes* Mac Leay. Westwood. Arcana eutomologi* ca. L p. 157. (ôkapicpaojAai , je creuse le sablé. ) Ligula lata , porrecta , glabra, margine antico tnedio ro* tundato-producto, ad latera truncato, utrinque bise- toso; paraglossae angustae, spiniformes, apice libe- rae^ supra apiceque hispidae. I Maxillae subelongatae, rectae, apice obtuse rotundato (cae- terum ut in Scarite genuino). Mentum transversum, laeve, dente medio breviore, hastato, lateribus carinato, subobtuso; lobis latis, intus pa- rallelis, extus baud ampliatis, antice late rotundatis. Labrum transversum, integrum, sulcatulum, margine an- tico subrotundato. Mandibulae validae, arcuatae, acutae, intus valde denta- tae, basi subangustatae. Antennae ut in Scarite, articulo primo parum elongato, caeteris filiformibus , elongatis, aequalibus. Pedes caeteraque ut in Scarite genuino. Comme il ne saurait y avoir de doute que le Se. ro- tundipennis Dejean ne soit une espèce de ce genre, on voit que le Comte Dejean et plus tard M. Westwood avaient confondu ces insectes avec les Scarites, et quoi- que celui-ci ait bientôt après, d'accord avec MM. Hope et Mac Leay, reconnu la nécessité de les en séparer, il ne semble pas avoir suffisamment senti combien ils en sont distincts, car il aurait pu dans ce cas faire l'observation qu'ils sont bien plus voisins des Pasimachus et des Ca- renum que des vrais Scarites, Ce qui milite en faveur de mon opinion, c'est, indé- pendamment de rhabitusy la conformation de la languet- te qui ressemble beaucoup à celle de ces deux genres, tandis que chez les Scarites et dans tous les genres que nous allons établir aux dépens de ceux-ci, cet organe est très-concave, entièrement caché par la dent du menton à laquelle elle adhère complètement, et tout le dessus et le bord antérieur sont garnis de cils serrés. M. Putzeys a parfaitement décrit et figuré les organes de la bouche de ces deux groupes dans son remarquable travail intitulé «Prémices entomoloqiques» au quel je ren- voie le lecteur, parce qu'il servira de point de départ à tout ce qui suit. Je dois pourtant faire remarquer que ce qu'il affirme de la forme des mâchoires des Scarites est exact, il est vrai, pour les insectes que je laisse dans ce genre ou que j'ai répartis dans quelques coupes généri- ques voisines , mais ne saurait s'étendre à tous ceux de ce groupe, dont plusieurs ont des mâchoires obtuses com- me celle des Pasimachus, sans cependant pouvoir être rap- prochés de ceux-ci. On ne saura donc considérer ce ca- ractère comme distinctif des deux groupes, et il ne pour- ra servir qu'à subdiviser le groupe des Scaritides (dans un sens plus restreint) en deux sous-groupes comme nous l'avons fait plus bas. 1. Se. rotundipennis. Scarites Rotundipennis. Dejean. Species. I. p. 401. N 31. Se. Silenus. Hope , Westwood. Arcan. Entom. I. p. 87. n III. pi. 22. fig. 6. Je ne connais que cette espèce, et je ne puis m'em- pêcher d'avoir quelques doutes sur la validité des trois autres que Mr. Westwood a décrites et en partie figu- rées dans l'ouvrage cité p. 87 et 157; pi. 22. fig. 4 et 5, sous les noms de S. Bacchus, Lenaeus et Mac Leaii.; il croit même pouvoir en distinguer une cinquième sous celui de S. confusus (ibid. p. 158.). L'habitat assigné par Dejean à son Se. rotundipennis n'était évidemment que le résultat d'une erreur; la vraie partie de ces insectes paraît être le midi de la Nouvelle Hollande (Swan- River, Elisabeth -Bay). r SCARITIDAE. Ligula retracta y pone menti dentem abscondita, eiusdem- que paginae superiori arcte adhaerens, valde concava, po- stice hispida, utrinque in dentem setigerum prodncta; pa- raglossae barbatae, angustae , ligulam longe superantes. . r Maxillae apice obtusae 2. | « « acutae, hamatae ... 8. ~ ( Mandibulae intus dentatae 3. { « « crenulatae 7. « \ Palpi labiales articulo pennltimo brevi. Oxylobus. \ « « « « elongato. 4. - \ Tarsi antici articulo ultimo elongato. 5. / « « « « brevi. . 6. - \ Thorax postice muticus Geoscaptus. I « « dentatus Ochyropns. r. \ Thorax postice dentatus Cryptoscaphus. ) « « muticus Haplotrachelus. „ { Palpi crassiusculi breviores Dyscherus. \ « tenues elongati Ilorthodontus. ~ \ Labrum amplum complanalum. . . . Crepidopterus. ) « brevissimum inaequale 9. Palpi maxillares articulo penultimo brevi. Taeniolobus. « « « « ulti- mum subaequante. Scariles. La description détaillée des différentes parties du corps des Scaritides se trouvera dans l'exposé des caractères gé- nériques du genre Scarites proprement dit. Dans ceux des genres que j'ai démembrés je ne relève que les ca- ractères qui sont autrement conformés que dans le type. Ainsi, quand un organe quelconque n'est pas mentionné dans l'exposé, cela signifie que sa forme est la même que dans les S car îles. I. OXYLOBUS. [oS,vç, aigu, Xofioç, lobe). Ligula Scaritis, antice subtruncata, dente laterali apice bisetoso, paraglossis connato, angusto. Palpi labiales brèves, crassiusculi; articulo penultimo bre- vi, incrassato, subclavato, intus bisetoso; ultimo pau- lo longiore, ovato - cylindrico. Maxillae subarcuatae, obtusae, truncatae; latiusculae; in- tus dense ciliatae; mala exteriore biarticulata haud longiore, articulo basali brevi. Palpi maxillares brèves; articulo 2° brevissimo, crasso, inflato; ultimo praecedente longiore, ovato-cylindrico. Mentum dente medio truncato , lobis breviore , convexo ; his planiusculis, rugulosis, angustis, antice acute ro- tundatis. Labrum trilobum, inaequale, lobo medio majore producto. Mandibidae crassiusculae, dentibus magnis erectis. Antennae brèves, moniliatae; articulo primo brevi, cras- so, subclavato; caeteris brevibus, 2° 3° 4° que sub- conicis, intermedio longiore, caeteris lenticulatis, ul- timo apice rotundato. Pedes Scaritis, crassiores; tibiae anlicae spinis latis, sub- obtusis, 3 parum prominente; intermediae unispi- nosae. Caput sulcis angustis, profunde exsculptis (ut in Careno). Thorax quadratus, convexus, muticus. Elytra ovato- cylindrica, convexa, connata; alis nullis. Abdomen profunde transversim pluripunctatum. 6 Ce genre n'appartient que très- imparfaitement à ce groupe dont il s'éloigne par la forme de sa languette, dont les dents latérales sont étroites nullement dilatées antérieurement, munies à leur extrémité d'une ou deux longues soies seulement, tout-à-fait adhérentes aux pa- raglosses, et qui n'est que légèrement avancée au milieu de son bord antérieur; les paragiosses sont adhérents aux côtés de la languette et ne diffèrent d'ailleurs point de ceux des Scarites. Indépendamment de ce caractère, il im- porte encore de remarquer la brièveté du pénultième ar- ticle des palpes labiaux et celle du second article des pal- pes maxillaires qui est très-court et très-renflé; l'appen- dice externe des mâchoires n'est pas plus long que les mâchoires mêmes, ce qui n'est pas le cas dans les autres genres. Enfin le front porte deux traits étroits et pro- fonds, au lieu des enfoncements longitudinaux qui s'ob- servent dans les autres Scaritides, et par là, ainsique par sa forme, ce genre se rapproche des Carenum et princi- palement des espèces décrites par M. Westwood sous les noms de Loculosum et de Spencei , quoique ces insectes soient de forme plus élargie. Je considère donc les Oxy- lobus, ainsi nommés à cause de la forme allongée et en pointe légèrement arrondie des lobes latéraux de leur menton, comme faisant le passage des Carenum et des Eutoma aux véritables Scaritides. Je distingue trois espèces dont une seule, le Lateralis, est connue et décrite depuis longtemps et a reçu un nou- veau nom de Mr. Westwood, qui croyait que c'était un insecte de la Nouvelle Hollande. 1. 0. punctatosulcatus. Long. 11 — 12£"'. Major, thorace latiore, elytris profunde sulcatis, sulcis postice haud dilatatis, punctis dense grosseque impressis. 11 diffère du Lateralis par sa taille beaucoup plus gran- de; le corselet est plus court, plus large, un peu plus arrondi sur les côtés, qui n'offrent pas d'indentation près des angles antérieurs; les élytres sont plus allongées, les intervalles intérieurs sont plus convexes et ne se rétrécis- sent pas en carènes vers l'extrémité; les sillons ne s'élar- gissent pas vers le bout; les points enfoncés sont plus rapprochés les uns des autres, plus gros, surtout plus larges; il y a un point enfoncé sur l'extrémité du 3-e intervalle. M. Melly m'avait envoyé trois individus de cet insecte comme venant du Népaul. 2. O. quadricollis. Minor, thorace latiore* breviore, antice haud angustato; elylris grosse punctato sulcatis, sulcis postice haud dilatatis. Il n'est qu'un peu plus grand que le Lateralis dont il diffère par les sillons frontaux qui divergent postérieu- rement; le corselet est sensiblement plus court, plus lar- ge, nullement rétréci antérieurement; le bord antérieur est un peu plus échancré, il n'y a aucune indentation sur les côtés près des angles antérieurs, la rondeur postérieu- re des côtés est moins convexe; les élytres sont un peu plus parallèles; les intervalles plus convexes; ne se ré- trécissent point vers l'extrémité; les sillons ne s'élargis- sent pas postérieurement, ils sont également ponctués de- puis la base jusqu'au bout, les points sont comme ceux de l'espèce précédente, mais un peu moins rapprochés les uns des autres; le point sur le 3-e intervalle est placé comme dans le précédent; la base des épipleures est for- tement ponctuée. 8 Il habite le plateau des Nilgherries, et j'en possède deux individus, dans l'un desquels les mandibules sont plus développées que dans l'autre, dans tous les deux cependant elles paraissent plus grandes et moins obtuses que dans les individus du Lateralis que je possède. Ils sont d'un noir plus brillant. 3. 0. lateralis. Long. 6J — 7J'". Minor, thorace angnsttore, longiore , anterius angusta- to, elytris anlice angustius postice latius sidcalis, punctis tmpressis antice minutis, postice latiusculis. Il est inutile de répéter ici la description que Dejean donne dans son Species; j'ajouterai seulement que le cor- selet est distinctement rétréci antérieurement, avec une petite indentation formée par un point pilifère sur le bord latéral, non loin des angles antérieurs; un second point pareil s'observe au coude arrondi que les côtés forment avec la base; les stries sur les élytres sont très-profondes mais très - étroites et les côtés des intervalles descendent brusquement vers le fond; le dessus de ceux-ci est plus convexe; ces stries s'élargissent considérablement à quel- que distance de l'extrémité; le fond porte une rangée de petits points qui augmentent de largeur à mesure que le fond des sillons augmente d'étendue; les intervalles for- ment postérieurement des carènes qui se terminent en poin- te; il n'y a pas de point sur le 3-e intervalle. Outre les deux points qu'on observe dans tous les Scarites le long du bord postérieur des segments abdominaux , chacun de ceux-ci porte au milieu une rangée transversale plus ou moins irrégulière de gros points enfoncés; sur l'anus on en voit quelques uns de chaque côté. Je possède deux individus de cet insecte, mais je ne puis indiquer avec certitude de quelle partie des Indes orientales il est originaire. Le Scarites sculptilis. Westwood./ (Arcan. entom. I. p. 88. pi. 23. fig. 1.) paraît être plus grand que mes exem- plaires du Lateralis, mais ce n'est guères qu'à celui-ci que convient la description. II. Geoscaptus. [yrj , terre; 6nà7Cxoû , je creuse.). Maxillae, obtusae, rectae. Palpi maxillares tenues, articulo penultimo sequente brc- viore. Palpi labiales graciles, articulis duobus ultimis aequali- bus, penultimo intus parce setoso. Mentum dente medio lobos aequante, basi convexo, bifo- veolato , apice lateribus carinato, acutiusculo; lobis latiusculis, apice subtruncato rotundatis, carina la- terali nulla. Mandibulae laeves, unicarinatae , intus basi valide den- tatae, medio profunde incisae, dentibus reflexis, sub- cornutis. Labrum trilobum, aequale, medio rotundato-producto. Antennae tenues, articulo primo mediocri, secundo se- quentibus evidenter longiore, exterioribus oblongo- ovatis. Pedes médiocres; tibiae intermediae unispinosae; tarsi gra- ciles, articulo ultimo elongato, haud inflato. Thorax postice muticus. Elytra humeris muticis, valde deplanata, lateribus haud carinata, Siagonam referunt. 10 Ce genre est remarquable par sa forme aplatie qui rap- pelle celle des Siagona; il diffère des Scarites par ses mâchoires obtuses et arrondies à l'extrémité, par ses man- dibules qui ne portent en dessus qu'une seule carène et dont les dents internes terminées par de profondes inci- sions, se relèvent presque en cornes, par la longueur et la ténuité de l'article anguiculaire de tous les tarses; le bord postérieur du corselet et l'angle humerai des ély- tres n'offrent aucun vestige de dent. Il y a des ailes sous les élytres qui ne sont nullement relevées en carènes sur les bords. La conformation des tarses rapproche cet in- secte du genre Ochyropus Schiôdte. G. laevùsimus. Long. 11*'". Il ressemble un peu au Se. planus, mais il est beau- coup plus grand. Tête moyenne, carrée, angles antérieurs arrondis, bord antérieur échancré, le dessus lisse; enfon- cemens longitudinaux du front formant en arrière deux lig- nes imprimées parallèles, dilatés antérieurement; le mi- lieu un peu convexe; yeux assez grands, un peu saillants, emboités derrière et en dessous dans une saillie des cô- tés de la tête qui ne les dépasse pas. Corselet un peu plus large que la tête, presque aussi long que large, cordiforme; bord antérieur peu échancré, angles antérieurs très-peu avancés, arrondis au somment; côtés un peu ar- rondis près des angles antérieurs, presque parallèles jus- qu'au de là du milieu, s'arrondissant insensiblement jus- qu'à la base, sans former de coude; sans vestige de dent postérieure et sans sinuosité près de la base; celle-ci nul- lement prolongée, un peu échancrée; le dessus très-lisse, peu convexe, la ligne du milieu fine, peu enfoncée; l'im- 11 pression transversale près du bord antérieur peu distin- cte; côtés très-finement rebordés; bord postérieur relevé en bourrelet; un petit point sétifère un peu au de là du commencement de la courbe des côtés. Elytres de la lar- geur du corselet, un peu plus longues que celui-ci avec la tête et les mandibules, tronquées carrément à la base dont le milieu est un peu échancré; sommet des épaules très-arrondi, sans aucun vestige de dent; côtés parallèles; extrémité régulièrement arrondie; le dessus fort plane jusque près du bord qui est déprimé, très-lisse; stries à peine visibles à la loupe, très -légèrement pointillées et nullement imprimées, les intervalles tout- à-fait planes; deux points enfoncés près de l'extrémité de la 3-e strie; point de côte ni de carène latérale, bord finement relevé depuis l'échancrure de la base jusqu'à l'extrémité; le fond de cette gouttière et la partie déprimée de la base fine- ment granuleux; le long du bord une rangée continue de points pilifères assez fins; épipleures lisses, très-étroits. Dessous du corps lisse. Point de dentelure aux tibias an- térieurs après la troisième dent. D'un noir très-luisant, tant en dessus qu'en dessous; antennes tirant extérieurement sur le brun; extrémité des articles des palpes rougeâtre, ainsi que les cils des pattes. Il m'a été envoyé par Melly comme venant de Simlah, dans les Indes orientales. III. Ochyropus. (c%vp6s, solide; novç, pied.). Schiôdte, Krôy. Nat. Tidskr. N. R. II. p. 350. (1847.). Maxillae obtusae, rectae. Palpi labiales articulo penultimo , longiore , intus subdi- 12 latato, pluri setoso; ultimo breviore, compresse), ro- tundato - truncato. Palpi maxillares incrassati, parum elongati; articulo pen- ultimo breviore; ultimo longiore, compresso, rotun- dato-truncato. Mentum excavatum, basi média profunde bifoveolatum , medio acute carinatum; dente medio longo, acutius- culo, lateribus ante apicem carinato; lobis laevibus, intus subparallelis , extus leviter rotundatis, apice subacute rotundato, margine laterali subcarinato. Mandibulae basi rectae, apice arcuatae, supra laeves, ob- tuse bicarinatae, dente basali latissimo, inlus tuber- culato , dextrae anteriore angusto, subacuto. Labrura minus , vix trilobum , medio acute angusteque productum, supra inaequale. Antennae médiocres, articulis exterioribus subtransverso- quadratis, apicali obtuse rotundato. Pedes fortiores; tibiae intermediae unispinosae; tarsi elon- gati, articulo ultimo omnium maximo, clavato, un- guiculis validissimis. Thorax postice dentatus. Elytra complanata, humeris acute dentatis, intra margi- nem acute carinata; alis inferioribus integris. Ce genre qui diffère des vrais Scarites par ses mâ- choires obtuses, s'éloigne suffisamment des Scaritides qui partagent avec lui ce caractère par le développement re- marquable et tout-à-fait exceptionnel dans ce groupe, des tarses et surtout de l'article anguiculaire et des onglets mêmes , caractère qui ne se remarque point à un degré pareil dans les Geoscaptus même, où ces organes sont plus allongés que dans les autres Scaritides. 13 O. gigas. SCHIODTE 1. C. Scarites Feisthamelii. Laferté; Guérin, Revue et Ma- gazin de Zoologie. 2-e série. II. 1850. p. 331. Long. 14 — tHi»* (30 à 40 mill.). Je me réfère à la description que le marquis de La- ferté donne de son Se. Feisthamelii et je la compléterai seulement en observant que les dents postérieures du cor- selet sont très-saillantes, le milieu de la base légèrement prolongé; les élytres ont uue saillie numérale très-aigue, les côtés sont légèrement sinués avant le milieu qui est un peu dilaté, et derrière lequel commence de suite le rétrécissement des élytres; le septième intervalle est re- levé en carène aiguë depuis la base où il s'arrondit un peu vers l'écusson, jusqu'au milieu, et le bord intérieur de cet intervalle reste tranchant jusques près de l'extré- mité. Quand on regarde l'insecte d'en haut, la base de cet intervalle cache celle du bord latéral ; l'espace entre cette carène et le bord est creusé en gouttière et fine- ment granuleux. Les individus que je possède proviennent de la même source et des mêmes localités que ceux de M. de Laferté. Cette espèce habite la Guinée et les possessions portugai- ses du Sénégal. IV. Cryptoscaphus. (upvrtTrf, passage souterrain; 6Mauptv&, je creuse.). Maxillae obtusae , rectae. Palpi maxillares, parum elongati, crassiusculi; articulis ultimis aequalibus; ultimo compresso, truncato. 14 Palpi labiales crassiusculi, articulo penultimo subdilatato, longiore; ultimo breviore, rotundato-truncato. Mentum (insigne) medio acutissime carinatum, u trinque ad carinam basi foveolatum; dente medio acuto, an- guste triangulari, lateribus acute carinato, sinu utrin- que profundo rotundato a lobis sejuncto; bis intus parallelis, extus parum rotundatis , apice rotundato nec obtuso, pluricostatis. Mandibulae brèves, arcuatae, supra vix carinatae, grosse striolatae, dextra bidentata, sinistra dente unico ma- jusculo. Labrum latum, brevissimum, medio in dentem obtusum convexum producto. Antennae brevissimae, crassae, moniliatae; articulo basali longo subclavato secundo sequentibus evidenter lon- • giore, exterioribus brevibus subquadrato-rotundatis, ultimo subacute rotundato. Thorax quadratus postice dentatus. Elytra cylindrica, numéro subdentato, haud carinata, alis inferioribus integris. Habitus omnino cylindricus. Ce genre s'éloigne des vrais Scarites par ses mâchoi- res obtuses et arrondies à l'extrémité, et des autres gen- res de la section qui est fondée sur ce caractère, par la configuration singulière de son menton et sa forme très- cylindrique. C. lissonotus. Scarites sub cylindricus. Laferté; Guérin, Revue et Ma- gasin de Zoologie. 2-e série. II. 1850. p. 388. Long. 11£ — 12*"'. J'ai changé le nom que Mr. de Laferté a imposé à cet 15 insecte, parce qu'il existe déjà un Scarites ainsi nommé et que j'ai décrit en 1843. Je compléterai la description de cet entomologiste en disant que les angles postérieurs du corselet sont munis d'une petite dent, que l'impression transversale du des- sus qui longe le bord antérieur est fortement marquée , la ligne médiane l'est bien moins , les côtés et la base sont finement rebordés et le milieu de celle - ci n'est ni prolongé ni sinué; la base des élytres, quoique tronquée, a les épaules très -arrondies et terminées par une saillie dentiforme bien distincte; il y a deux points pilifères bien marqués près de l'extrémité du 3-e intervalle, la gout- tière qui longe la base et les côtés est distinctement gra- nuleuse; il n'y a aucune dent aux tibias antérieurs au des- sus de la 3-e épine. 11 provient des mêmes localités que YOchyropus gigas. Je n'ai jamais eu l'occasion d'examiner en détail le Se. elongatus Klug, de sorte que j'ignore si l'étude des par- ties de la bouche viendra à l'appui de la supposition de M. de Laferté qui place cet insecte auprès du Lissonolus, par des considérations de forme extérieure. V. Haplotrachelus. (dnXcs, simple; tp^t/àck, col.). Maxillae obtusae, rectae. Palpi maxillares médiocres; articulo penultimo breviore; ultimo longiore, rotundato-truncato, compresso. Mentum inaequale, medio subcarinatum, basi ad carinam sinuato-unisulcatum ; dente medio lato, apice acuto, lateribus valde carinato; lobis extus rotundatis, an- tice rotundatis, laeviusculis. 16 Labrum latum, aequale, trilobum, lobo medio emarginato. Pedes, tibiis intermediis unispinosis. Thorax postice rotundatus, muticus. Elytra convexa, ovata, lateribus carinata, connata; alis inferioribus duIHs. Ce genre, séparé des Scarites à cause de ses mâchoi- res non recourbées à l'extrémité, diffère des trois précé- dents par sa forme convexe et ovalaire, et par l'absence d'ailes propres au vol. 11 s'éloigne en outre des Geoscap- tus et des Ochyropus par ses tarses, et des Cryptoscaphus par la forme du menton, outre plusieurs autres caractè- res, comme on peut s'en convaincre par la comparaison des exposés de ceux-ci. Les jambes intermédiaires n'ont qu'une seule épine extérieurement près de l'extrémité» 1. //. holcopleurus. Long. 17J-"'. Lattis, mandibulis dense transversim striolatis, etytris brevioribus, basi valde retusis, strialis, lateribus sulcatis* Tête plus grande que celle du Polyphemus, lisse, con- vexe postérieurement; milieu du front élevé, lisse, sépa- rant deux enfocements triangulaires dont le fond est mar- qué de stries assez régulières et moins serrées qui se pro- longent jusqu^au bord antérieur; yeux peu saillants, em- boîtés par dessous et en arrière dans une légère saillie des côtés de la tête qui ne les dépasse pas; mandibules très-fortes, mais moins longues que celles du Polyphemus, fortement striées obliquement sur les dents; antennes as- sez allongées, articles extérieurs plus larges. Corselet beaucoup plus large que la tête, deux fois plus large que long, en demi-lune, échancré antérieurement; angles 17 antérieurs avancés, quoique un peu arrondis au sommet; côtés formant avec la base un demi-cercle; celle-ci nul- lement prolongée ni échancrée; aucun vestige de dent po- stérieure; le dessus très-convexe, lisse; ligne médiane fi- ne, distincte, impression transversale antérieure bien mar- quée; Pespace entre l'impression et le bord antérieur di- stinctement strié; bords latéraux et base assez relevés et formant gouttière. Elytres plus courtes que le corselet et la tête avec les mandibules, aussi larges que le corselet, formant un ovale peu allongé dont la partie antérieure est largement tronquée; milieu de la base échancré; épau- les un peu arrondies, mais munies à leur sommet d^une forte dent; côtés et extrémité arrondis, celle-ci un peu en pointe obtuse; le dessus très-bombé près de la base et du bord extérieur, mais un peu comprimé sur le dis- que; strié; stries lisses, augmentant de profondeur vers l'extrémité, celles extérieures formant des sillons; inter- valles lisses, un peu froncés sur les côtés les quatre plus rapprochés de la suture peu convexes, les quatre suivants plus relevés; le sixième forme une côte obtuse et arron- die, le septième s'aplanit et se rétrécit antérieurement il porte plus leurs gros points pilifères, le 8-e s'élève en carène tranchante et très-saillante qui part de la dent hu- mérale et atteint presque l'extrémité de la suture en di- minuant graduellement d^élévation; cette arête surplombe et cache, quand on regarde l'élytre d'en haut, le bord latéral sur la majeure partie de sa longueur, celui-ci est aussi très- tranchant et assez saillant; la gouttière qui le sépare de la 8-e côte est profonde, lisse, avec une ran- gée continue de points très menus, la base aussi est lis- se, nullement striée, mais marquée d'une rangée trans- versale irrégulière de petits points imprimés , les inter- valles se réunissent par paires près de l'extrémité, où l'on 2 18 observe deux points placés l'un sous l'autre sur le troi- sième; les jambes antérieures ont trois à quatre dentelu- res après la troisième épine. D'un noir assez brillant, tant en dessus qu'en dessous. Cet insecte figurait dans la eollection Gory sous le nom à'Exaratus, qui ne saurait être le même insecte, et était marqué comme venant du Cap de Bonne Espérance. J'en ai sous les yeux deux individus. 2. H. Long. IV". Latus, mandibulis dense transversim striolatis, elytris brevioribus, basi valde retusis, laevigalis, intra marginem unicarinatis, disco, vix striatis. Il a les plus grands rapports avec le précédent, dont il ne diffère que par son corselet moins large antérieu- rement; à côtés un peu plus parallèles et formant un très- léger coude avec le bord postérieur; le haut des élytres est plus déprimé, les stries intérieures ne sont presque pas visibles, les intervalles tout-à-fait planes, le 6-e est très- légèrement convexe, le 8-e et le rebord latéral sont com- me dans le précédent. 3. H. subcrenalus. Long. 15£'". Angustior, mandibults parce striatis; elytris longioribus ovatis, striatis, lateribus sulcato-carinatis. Il diffère de YHolcopleurus par sa taille moindre et par sa forme sensiblement plus étroite. Tête plus étroite et plus allongée; mandibules beaucoup moins striées, à stries moins transversales; corselet moins large et proportion- 19 nellement plus long, à côtés plus parallèles, nullement strié près (lu bord antérieur; élytres en ovale plus allon- gé, beaucoup moins tronqué antérieurement; côtés plus arrondis vers les épaules; stries et intervalles disposés de même; le fond des stries extérieures marqué d'une ran- gée de gros points qui entament les bords des intervalles et les font paraître crénelés , le disque des élytres plus convexe; 2-e, 4-e et 6-e intervalles sensiblement plus lar- ges que les 3-e, 5-e et 7-e; ceux-ci très-rétrécis, surtout vers l'extrémité. 11 provient également de Sierra Leona et faisait partie de la collection Gory. 4. //. ovipennis. Long. 12'". Angustior, mandibulis parcius striatis; elytris longiori- buSy slriatis , lateribus subcarinatis; antennis breviusculis. Scarites ovipennis, Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843) p. 732. X 14. Il ressemble le plus au Subcrenatus, mais sa taille est beaucoup moindre, sa forme encore plus étroite; les an- tennes sont bien plus courtes, et d'un brun roussâtre dès la base; le corselet est encore moins large et par-là-mê- me il paraît plus long; les côtés sont très-arrondis, sur- tout près des angles antérieurs qui sont un peu plus ai- gus, ils ne forment, point de coude avec le bord posté- rieur dont la rondeur est aussi plus convexe; le dessus est encore plus bombé; les élytres sont en ovale parfait, le milieu de la base est seulement un peu échancré, les épaules sont plus arrondies et la dent humérale est beau- coup moins saillante, les stries sont lisses, excepté la 7-e qui est ponctuée; les intervalles sont moins lisses que 2* 20 dans le Subcrenalns; ils sont d'égale largeur entre eux; ceux extérieurs, ne sont qu'un peu plus convexes que ceux plus rapprochés de la suture, le 8-e est relevé en carène tranchante; mais il est moins saillant surtout vers la base; la gouttière latérale est visiblement granulée; les tibias antérieurs n'ont aucune dentelure après la 3-e épine. J'ai examiné trois exemplaires de cet insecte , prove- nant de M. Chevrolat et de la collection Gory; il habi- te le cap de Bonne Espérance. 5. H. capicola. Long. 9'". Ânguslior , mandibulis fortius strialis ; elytris breviori- bus, striatis, lateribus obtuse costatis; antennis breviusculis. Scarites capicola, Dejean. Species. V. p. 496. JV? 53. Il est beaucoup plus petit que le précédent et de for- me moins allongée; les mandibules sont plus fortement striées, la tête est plus courte; le corselet n'est point ar- rondi sur les côtés qui sont parallèles et forment avec le bord postérieur un coude très - arrondi comme dans le Subcrenatus ; le bord postérieur est légèrement sinué près du col; les élytres sont plus courtes, en ovale régulier mais moins allongé, plus arrondie sur les côtés; le des- sus est encore plus bombé, les stries sont disposées de même, mais l'extrémité antérieure de celles extérieures s'arrondit davantage vers l'écusson; le 8-e intervalle est relevé en côté très - arrondie , nullement tranchante, la gouttière est lisse et ponctuée comme dans le Subcrena- tus; il y a deux points très-distincts près de l'extrémité du 3-e intervalle; les tibias antérieurs ont 2 à 3 dente- lures après la 3-e épine. 21 Cette espèce, qui habite également le €ap de Bonne Espérance, est parfaitement distincte de la précédente. VI. Dyscherus. (ôvûxepySy gauche.). Maxillae obtusae, rectae. Palpi maxillares médiocres; articulo penultimo breviore; ultimo longiore. Palpi labiales articulo penultimo longiore, dilatato, intus dense ciliato; ultimo brevi, compresso, ovato. Mentum subaequale , medio subcarinatum ; dente medio basi dilatato, utrinque obsolète carinato, apice tenui, acuto , spiniformi ; lobis vix declivibus , extus sub- rotundatis, apice recte truncatis subemarginatis. Labrum inaequale , biexcisum , medio auguste dentato , dente rotundato. Mandibulae basi rectae, apice arcuatae, porrectae, intus crenatae , ante apicem abrupte attenuatae , supra pluricarinatae. Ântennae longiuseulae, apicem versus incrassatae; articu- lis, basali excepto, aequalibus. Pedes, tibiae intermediae unispinosae. Thorax cordatus, postice muticus. Elytra complanata, intra marginem bicarinata, connata; alis inferioribus nullis. Ce genre qui appartient à la division des Scaritides à mâchoires obtuses, se distingue des autres genres de cette division par la forme de son menton et ses mandibules dont la dent basale occupe la plus grande partie et est munie de crénelures; ce dernier caractère le rapproche 22 du genre suivant dont le distinguent l'épaisseur des an- tennes , des palpes , des mâchoires et plusieurs autres caractères importans. D. Costalus. Scariles costatus. Klug. Bericht uber Madag. Insekt. 1853. p. 38. W 13. pi. 1. fig. 6. Long. 15 — 15£<". La description des élytres laissant quelque chose à dé- sirer dans l'ouvrage de M. Klug, j'ai cru nécessaire de la compléter par quelques mots; l'ovale des élytres est tronqué antérieurement ; les côtés de la base descendent fortement en s'arrondissant légèrement vers l'épaule dont le sommet est indiqué par une saillie très-obtuse formée par la jonction des deux carènes latérales; l'extrémité est en pointe arrondie; le dessus est déprimé vers la base, les 3-e et 5-e intervalles sont plus élevés et plus larges que les 3 autres voisins de la suture , le 6-e ne forme qu'une petite ligne élevée très-étroite et peu sail- lante surtout vers la base, les 7-e et 8-e constituent deux carènes très-élevées et très- tranchantes, qui à partir de l'épaule se confondent en une seule qui longe la base jusqu'au col en se dirigeant vers le dessous, le 7-e s'ob- litère vers le dernier quart , le 8-e se prolonge jusque vers la suture; tous, excepté le 6-e, augmentent de con- vexité vers la base; le 3-e porte sur toute sa longueur, tout près de la 3-e strie, quelques petits points pilifères; le fond des stries est largement ponctué , les points de- viennent de plus en plus larges vers les côtés; le rebord latéral est tout-à-fait caché par la carène latérale, il est bordé intérieurement par une petite rainure ponctuée; la 23 gouttière qui le sépare de la carène, est lisse, la partie repliée de la base est fortement granulée. Je ne suis pas d'avis qu'on puisse considérer comme une seconde épine la très-petite dent qu'on observe aux tibias intermédiaires au dessus de l'épine inférieure; les angles antérieurs du corselet sont fort avancés et très-aigus. Cette espèce habite l'île de Madagascar; j'en possède un individu dans lequel le corselet et les élytres sont plus courts, mais je crois que ce n'est qu'accidentel. VII. Storthodontus. ((SiôpStj, crénelure; iïôovs, dent.). Maxillae obtusae, rectae, angustissimae, parallelae, mala exteriore gracillima. Palpi maxillares longissimi, tenues; articulo penultimo multo breviore; ultimo longiore. Palpi labiales elongati; articulo penultimo longissimo , intus dense ciliato; ultimo multo breviore, gracili. Mentum amplum , minus profunde emarginatum , medio excavatum , basi bistriatum; dente basi triangulari lato, apice attenuato, elongato, truncato, utrinque ad basim subcarinato; lobis latis, parum declivibus, extus valde rotundatis , antice rotundatis , ad sinum subobtuse angulatis, lateribus simplicibus. Mandibulae maximae, basi longe dilatatae, intus crenatae, ante apicem abrupte attenuatae, sinistra ante apicem obtuse subdentata, laeves, basi bicarinatae, carinula tertia interiore subobliqua utrinque abbreviata. Labrum ampliusculum , planum ; lobis rotundatis , inter- medio longiore, angusto, rotundato. 24 Antennae longae, gracillimae, apicem versus attenuatae; articulo basali longissimo, tenui; caeteris aequalibus, exterioribus ovatis, valde elongatis. Pedes graciles, longiusculi; tibiae intermediae unispinosae. Thorax lyratus, planiuscuîus, muticus. Elytra ovata, basi valde retusa, plana, connata, ad mar- ginem acute bicarînata; alis inferioribus nullis. Dans ce genre , comme dans tous ceux de cette divi- sion „ les mâcboires sont obtuses , mais en outre elles sont remarquablement allongées et étroites , tous les or- ganes saillants de la bouche sont très-grêles et allongés; les mandibules ressemblent à celles des Dyscherus , mais elles sont plus longues et plus étroites , la forme du menton est très-différente de celle de ce dernier; les an- tennes sont filiformes, très-grêles et passablement longues. La forme du corselet et des élytres rappelle un peu celle du Scarites Goudotii. Guérin, mais ce dernier, dont nous faisons un genre distinct , diffère des Storlhodontus par ses mâchoires crochues et plusieurs autres caractères. 1. S* Nimrod. Long. 21*". Thorace cïylrisque lateribus rotundalis , lus dorso con- vexioribus. Ce bel insecte est de la taille du S. Goudotii; il est un peu moins large et un peu plus allongé. La tête est très-grande, carrée, presque aussi longue que large; le bord antérieur est coupé carrément , avec deux petites saillies près du labre , la partie postérieure est légère- ment renflée derrière les yeux; les côtés sont un peu échancrés au dessus des yeux et munis au dessous de 25 ceux-ci d'un tubercule un peu pointu sur lequel on re- marque une rainure; deux rainures rugueuses un peu obliques et séparées par une petite côte crénelée s'obser- vent derrière les yeux; la partie des côtés en avant des yeux est arrondie et assez convexe; le front est plane , avec le milieu un peu relevé longitudinalement; les côtés offrent plusieurs dépressions larges et peu profondes; toute cette partie est distinctement et irrégulièrement striée; le milieu est lisse postérieurement; le vertex est couvert de rides entremêlées ; les yeux sont planes et fort peu saillants. Le corselet est plus large que la base de la tête, très-court et très -rétréci postérieurement; le bord antérieur est fortement échancré en arc de cercle; les angles sont très - avancés , un peu dilatés en forme d'oreilles et arrondis au sommet; les côtés commencent par être parallèles, puis ils s'arrondissent fortement jus- qu'au prolongement de la base où ils sont distinctement sinués , la courbe qu'ils décrivent est assez convexe; le prolongement basai est très-court, et très-étroit, laissant apercevoir en cet endroit les côtés du dessous du corse- let; le dessus est assez plane, les côtés descendent assez sensiblement vers les bords qui sont aplatis et assez lar- gement relevés surtout près des angles antérieurs; la plus grande partie du bourrelet latéral est distinctement cré- nelée; la surface est couverte de rides transversales assez marquées surtout vers les côtés , qui sont rugueux; la ligne médiane est assez marquée; l'impression transver- sale parallèle au bord antérieur l'est encore plus; l'espace qui la sépare du bord est distinctement strié; la base est aussi déprimée transversalement devant le prolongement. Les élytres sont un peu plus longues que la partie an- térieure avec les mandibules , en ovale légèrement acu- miné à l'extrémité et très - largement tronqué à la base 26 où elles ne sont que peu rétrécies; leur largeur au milieu dépasse un peu celle du corselet; la base est bordée d'un bourrelet presque droit offrant trois légères sinuosités , lequel sépare le dessus de la partie antérieure qui descend presque à angle droit vers le col; les extrémités du bourrelet s'arrondissent pour faire le tour de l'épaule qui est carrée , mais arrondie au sommet , puis ils se redressent en saillie obtuse représentant la dent numérale avant de se partager en deux carènes latérales; le des- sus s'aplanit vers la base et près des carènes , mais le milieu est voûté; la suture ne forme pas d'arête; la sur- face est fortement chagrinée; je compte de 12 à 13 ran- gées de points rugueux distribués en stries depuis la suture jusqu'à la carène intérieure; les intervalles ne sont point relevés, à l'exception du 4-e et du 8-e qui le sont très -légèrement, le 4-e est aussi un peu plus large; on observe quelques points pilifères sur cet intervalle près de la strie extérieure; les deux carènes latérales sont très-tranchantes, elles se réunissent à l'épaule, l'intérieure s'oblitère au dernier quart, l'extérieure atteint la suture près de l'extrémité, elle semble former le bord latéral, quoiqu'en réalité ce bord, entièrement caché par la ca- rène , soit placé beaucoup plus bas ; il est finement re- bordé et porte intérieurement une rainure ponctuée; l'espace assez large qui le sépare du haut de la carène est finement rugueux; la gouttière entre les deux carènes l'est beaucoup plus fortement. Le dessous de la tête est strié transversalement; le reste du corps est presque lisse; les tibias antérieurs ont deux petits tubercules dentifor- mes au côté extérieur après la 3-e épine. D'un noir très-terne, surtout en dessus, extrémité des antennes, organes de la bouche et cils des pattes rou- geâtres. 27 Ce bel insecte vient de Madagascar. 2. S. Actaeon. Long. 16'". Thorace ely truque lateribus vix rotundatis; lus dorso planiusculis, sutura subelevata. Il diffère du précédent par sa taille beaucoup moindre et sa forme bien plus étroite. Le corselet est plus long et beaucoup moins large, le sommet des angles antérieurs est moins arrondi et plus aigu; la courbe que décrivent les côtés est bien moins convexe; les élytres sont beau- coup plus étroites, fort peu arrondies sur les côtés; le dessus de chaque élytre est plane, mais la suture est distinctement relevée en arête obtuse; les carènes sont encore plus saillantes et les élytres sont comme creusées auprès de la carène extérieure près de l'extrémité; les intervalles 3, 5, 7 et 9 sont plus étroits que les autres. Cette espèce provient également de Madagascar. VIII. Crepidopterus. {upîjnis , rebord; nrépov, aile.). Maxillae porrectae, apice acutissime adunco. Palpi maxillares tenues; articulo penultimo brevi; ultimo sat longiore. Palpi labiales; articulo penultimo Ion go, intus dense se- toso; ultimo breviore. Mentum amplum, modice emarginatum, medio subcarina- tum et bisulcatum ; dente longo , basi late triangu- lari, utrinque subcarinato, anterius angusto aculeato; 28 lobis extus rotundatis , antice suboblique truncatis , planis, subrugosis. Mandibulae Storthodonti, basi latiores. Labrum Storthodonti. Antennae elongatae , apicem versus incrassalae; articulo basali longissimo; caeteris aequalibus; exterioribus elongato quadralis. Pedes validi , valde elongati ; tibiae intermediae unispi- nosae. Thorax lyratus , muticusv Elylra brevissime ovata, basî retusa, connata, intra mar- ginem acute carinata; alis inferioribus nullis. Ce genre diffère suffisamment du précédent par ses mâchoires crochues; des vrais Scarites par ses mandibu- les crénelées et par la brièveté de Pavant dernier article des palpes maxillaires, ainsique par le développement du labre; enfin des Taeniolobus par la forme du labre et du menton. Ces insectes n'ont pas d'ailes propres au vol et leurs élytres sont soudées. 1 . C. Goudotii. Long. 21J"'. Elytris unicarinatis. Scarites Goudotii. Guérin. Magasin de Zoologie 1832. Cl. IX. pi. 5. avec texte. Scarites cephalotes. Klug. Bericht iiber Madag. Insekt. 1833- pi. 38. Ml 12. Tab. I. fig. 5. Les deux descriptions et les figures qui les accompa- gnent me semblent assez bien faites pour qu'il soit inu- tile d'en donner une nouvelle. 29 Ce bel insecte, ainsi que les espèces suivantes, est ori- ginaire de Madagascar. 2. C. venalor. Long. 16'". Elylris, subquadralo ovalis, striatopunctalis, bicarinatis. 11 est plus petit que le Goudotii; la tête est plus étroi- te en avant des yeux qui sont encore moins saillants, le dessus est très-lisse et les enfoncements longitudinaux ne sont pas striés extérieurement, la longueur des antennes est sensiblement moindre; les côtés du corselet sont pres- que parallèles et la courbe qu'ils décrivent postérieure- ment est beaucoup plus convexe; le dessus est plus bom- bé, très-lisse, beaucoup moins strié près du bord anté- rieur; les élytres sont en ovale moins arrondi sur les cô- tés et moins acuminé , ce qui les fait paraître plus car- rées; il règne près du bord extérieur une seconde carè- ne placée tout-à-fait comme dans les Storthodonlus, tout le dessus est finement chagriné à l'exception d'une ban- de longitudinale commune partant de la base et ne dé- passant guères la moitié, laquelle s'étend sur les 3 pre- miers intervalles, qui sont un peu plus larges que les autres; tous sont planes, avec 4 petits points enfoncés sur le 4-e près de la 3-e strie; stries distinctes et ponctuées. 3. C. cribripennù. Long. 15£ — 19'". Elytris ovatis, ahitaceis, vix punctatostrialis, bicarinatis. Scarites cribripennù. Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. 1843. p. 723. JM. 30 Je me réfère à la description que Ton trouvera à l'en- droit cité, et j'observerai seulement que l'insecte que je désigne sous le nom d'Amputator Dupont , ne me paraît qu'une variété dont la tête est très- développée, ce dont on voit plusieurs exemples dans les Carabiques , et no- tamment dans certains Carabus, dans les Licinus, les Badùter et même chez les Scarites, IX. Taeniolobus. (raivla, bande; Xôfioç, lobe (du menton)). Maxillae arcuatae, apice acutae. Palpi maxillares articulo penultimo breviore; ultimo evi- denter longiore. Palpi labiales articulis ultimis aut aequalibus, aut ultimo paulo longiore. Antennae médiocres, apicem versus incrassatae, monili- f or m es. Pedes médiocres, parum elongati. Ce genre qui se distingne des vrais Scarites par la briè- veté du pénultième article des palpes maxillaires , et du précédent par ses mâchoires arquées et la longueur beau- coup moindre des pattes, admet plusieurs subdivisions qui mériteront un jour peut-être d'être constituées en genres distincts. I. Elytra connata. 1. Mentum lobis haud carinatis Palpi maxillares elongati; articulo ultimo longissimo, te- nui, apice acute rutundato. Mentum rugulosum, medio carinatum, utrinque ad cari- 31 nam latius sulcatum; dente medio triangulari, trun- cato, basi latiusculo, utrinque vix carinato; lobis ex- tus rotundatis, apice intus oblique truncatis, suba- cute rotundatis. Mandibulae rectae , vix apice arcuatae , basi dilatatae , muticae, supra obtuse bicarinatae, intus carinulatae. Labrum brevissimum, medio truncatum. Thorax postice dentatus. Elytra ovata, lateribus bicarinata, depressa. 1 . T. Guerini. Long. 9'". Thorace lateribus ruguloso, elytris alutaceù, deplanatis, substriato - punctatis , intra marginem bicarinatis , carina interiore valde elevata. La tête est assez grande, carrée, presque aussi longue que large, avec deux lignes longitudinales parallèles sur le front, dont le milieu est un peu relevé; tout le de- vant est couvert de petites stries irrégulières; la partie postérieure est assez fortement rugueuse, surtout près des yeux, au près desquels on observe un petit sillon arqué qui part du bord supérieur et se dirige vers la base, et un point allongé; les côtés forment une saillie obtuse qui égale la hauteur des yeux , qui sont petits , un peu convexes: le corselet est un peu plus large que la tête, beaucoup moins long que large, en demi cercle; le bord antérieur est peu échancré , il offre une petite incision près des angles antérieurs qui sont aigus et saillants; les côtés ne sont nullement arrondis vers ces angles et vont de suite en se rétrécissant vers la base où ils sont di- stinctement dentés et légèrement sinués près du col, ce 32 qui fait que le milieu de la base semble un peu pro- longé; le dessus est assez plane, il descend cependant assez sensiblement vers les angles et la partie antérieure des côtés; la surface est couverte de rugosités transver- sales irrégulières qui se perdent sur les côtés et vers la base dans la granulation très -fine qui couvrent sur une assez grande largeur le pourtour postérieur du corselet, la ligne médiane est fine et bien distincte, la ligne trans- versale parallèle au bord antérieur l'est un peu moins , et l'espace qui la sépare du bord finement strié , les côtés de la base sont légèrement déprimés. Les élytres ont la largeur du corselet , et sont un peu plus longues que la partie antérieure du corps , en ovale allongé , tronqué et légèrement échancré à la base, dont les côtés descendent faiblement vers les épaules qui sont fortement dentées; les côtés sont fortement arrondis et presque di- latés au milieu, l'extrémité est un peu acuminée, quoique arrondie; le dessus est aplati près de la suture , très- finement chagriné , marqué de stries très-peu imprimées et fortement ponctuées; les deux premiers et le quatrième intervalles sont tout-à-fait planes et assez larges; le 3-e est encore plus large et légèrement convexe , le 5-e et le 6-e sont très - étroits et forment deux petites lignes très - légèrement élevées , les points enfoncés des stries qui les séparent et les bordent sont très-larges et trans- versaux , le 7-e forme une carène très - élevée et très- tranchante qui commence un peu en dedans de la saillie numérale qu'elle ne touche pas et dont elle s'écarte en décrivant un arc de cercle , elle couvre entièrement la carène inférieure et même la partie antérieure des côtés, sa partie postérieure s'oblitère près de l'extrémité; la carène inférieure est beaucoup moins élevée que la supé- rieure, elle est très-tranchante, s'oblitère près de l'épaule 33 et se prolonge postérieurement jusqu'à la suture, elle est très - rapprochée du rebord latéral dont elle est séparée par une rigole ponctuée; l'espace entre les deux carènes est chagriné comme le dessus des élytres; il y a quel- ques points pilifères peu distincts sur la 3-e strie; les épipleures sont un peu granuleux; le dessous du corps à peu près lisse, parsemé de quelques rides sur les seg- ments de l'abdomen; les tibias antérieurs ont trois dente- lures bien distinctes au dessus de la troisième épine et il y a deux épines bien distinctes au côté extérieur des tibias intermédiaires. Noir, fort terne en dessus, surtout sur les côtés et la base du corselet et sur les élytres; partie extérieure des antennes et bouche d'un brun obscur. Je dois ce singulier insecte à l'obligeance de M. Guérin qui me l'a envoyé comme venant de la Colombie; il rappelle un peu en très-petit le Crepidoplerus cribripennis, mais il est plus étroit et plus allongé. 2. Mentum lobis carinatis. Mentum excavatum, medio carinatum, utrinque ad cari- nam sulcatum, dente medio basi dilatato, utrinque carinato , dein atténua to, truncato ; lobis extus pa- rum rotundatis, apice plus minusve acute rotundatis, tum rugulosis, tum laevibus, intra marginem carina recta acuta instructis. Labrum trilobum, lobo média acute producto. Mandibulae longiusculae, parum arcuatae, acutae, basi di- latatae, ante apicem abrupte attenuatae; dextra inter- dum bidentata; laeves, bicarinatae, intus suboblique carinulatae. 3 34 A. Mandibulis intus muticis. 2. T. gralus. Long. 6"'. Veriice punctalo; thorace postice denlato et ruguloso; elytris haud carinalù profonde striatis, singulo seriepun- ctalo. Il se rapproche du Guerini par sa tête, ses mandibu- les et son corselet, mais il en diffère lout-à-fait par ses élytres lisses, sillonnées et nullement rebordées en carè- ne près des bords. La tête est proportionnellement moins grande, moins large, carrée; au lieu des deux lignes sur le front, il y a deux impressions plutôt arrondies, légè- rement ridées longitudinalement; ces rides ne se prolon- gent pas sur l'épistôme qui offre aussi deux impressions; le bord latéral en avant des yeux est relevé, ce qui n'est pas le cas dans le Guerinii; les yeux sont un peu plus saillants; on retrouve près de ceux-ci le sillon arqué et le point imprimé; le vertex qui n'est que rugueux dans le Guerinii , est distinctement ponctué sur toute sa lar- geur, et ces points s'avaneent davantage près des côtés. Le corselet est plus étroit et sensiblement plus allongé, il est presque aussi long que large, moins élargi anté- rieurement; le bord antérieur est exactement semblable; les côtés un peu plus droits et plus parallèles, la dent postérieure est plus saillante; le dessus est un peu plus convexe vu la moindre largeur du corselet; il est lisse, sans vestige de rides et finement granuleux le long des côtés de la base; il n'est point strié près du bord anté- rieur et la ligne transversale parallèle à celui-ci est en- core moins marquée; il n'existe le long du bord latéral que deux points pilifères placés auprès des angles anté- rieur et postérieur; (il y en a 6 ou 7 dans le Guerinii). 35 Les élytres sont de la largeur du corselet, en ovale al- longé un peu tronqué à la base; les épaules descendent un peu plus bas et se terminent en une saillie dentifor- rae aiguë et proéminente: le milieu des côtés n'est point dilaté; le dessus est peu bombé, sillonné de stries très profondes et parfaitement lisses; les intervalles sont très convexes, aucun d'eux n'est relevé en carène; ils s'apla- nissent vers l'extrémité, le 3-e porte huit gros points pi- lifères, toute la base est fortement et irrégulièrement gra- nulée, de même que le bord latéral près duquel on aper- çoit une rangée continue de points enfoncés; la granula- tion du bord s'étend jusqu'à la moitié de la largeur du huitième intervalle; le rebord latéral est assez large, mais peu tranchant, les épipleures lisses; le dessous de la tête est fortement rugueux, les côtés du reste du corps le sont beaucoup moins; le milieu est lisse; il y a deux dente- lures aux tibias antérieurs au dessus de la troisième épi- ne, et deux épines aux jambes intermédiaires. D'un noir légèrement luisant; antennes et palpes fer- rugineuses, pattes d'un brun rougeâtre foncé. 11 habite aussi les plaines chaudes de la Calombie. On ne saurait le confondre avec le Corvinus qui a les mandibules dentelées intérieurement, le corselet plus car- ré, mutique postérieurement, plus convexe ainsique les élytres dont les côtés ne sont point granuleux. B. MaNDIBTJLIS 1NTUS CRENATO-DENTAT1S. a. Elylris inlra margtnem carinatù. 3. T. circumductus. Long. 14"'. Verttce laevi , utrinque auriculato; mandibula dextra 3* 36 intus fortius bidentale; thorace subquadrato ; elytris sub- striatis, carina intraaiarginali unica. Scarites crenulatus Sahlberg jun. in litt. Dans cette espèce les lobes du menton sont tronqués peu obliquement à l'extrémité, les mandibules et surtout celle de droite ont des dents internes assez saillantes; les articles extérieurs des antennes sont larges , carrés et pas plus longs que larges; le tubercule latéral qui protège les yeux est très - saillant et les dépasse sensi- blement , mais son sommet est obtus , les yeux même sont plus élevés que dans le Carinatus; les enfoncements longitudinaux sont plus profonds antérieurement et leur côté externe est distinctement strié; le reste de la tête est très -lisse; le corselet est à peine plus large que la tête avec ses oreillettes, il est plus étroit mais plus long que celui du Carinatus , le bord antérieur est beaucoup moins échancré, les angles antérieurs, quoique nullement arrondis au sommet , sont beaucoup moins avancés; les côtés s'arrondissent sensiblement près des angles anté- rieurs , leur milieu est parallèle , les côtés de la base sont coupés encore plus obliquement et plus sinués près du col, le milieu est plus échancré; la ligne transversale parallèle au bord antérieur est plus imprimée et forme un angle sur la ligne médiane; il y a de petites stries tout le long du bord antérieur; le dessus est très -lisse, plus convexe surtout vers les côtés f le rebord latéral est plus mince surtout antérieurement; les élytres sont plus allongées, de la largeur du corselet; les côtés de la base descendent et s'arrondissent davantage vers les épau- les qui sont munies d'une dent distincte; les côtés sont moins arrondis; les stries sont plus fines, les intervalles à peine convexes; le septième ne se relève point en ca- rène vers la base; toute les stries atteignent celle - ci t 37 (tandisque dans le Carinatus, les 5-e et 6-e se confon- dent un peu avant le premier quart), la carène qui longe les côtés est tout aussi tranchante , mais un peu moins élevée; on observe sur le 3-e intervalle contre la 3-e strie les mêmes points pilifères; les tibias antérieurs offrent trois à quatre dentelures, et les intermédiaires deux épines. La tête , le corselet et le dessous du corps sont d'un noir plus brillant; les élytres tout aussi mattes que dans le Carinatus. Il a été trouvé par M. Sahlberg fils dans la province de Minas-Geraës au Brésil. Le nom de Crenulatus ayant déjà été employé par moi dans le genre Scarites , j'ai dû lui imposer un nom nouveau, d'autant plus que je ne vois rien qui motifie le nom que M. Sahlberg lui a donné. 4. T. planatus. Long. 14V". Capite laevi, auriculato; mandibulis longis submuticis; thorace convexo; elytris striatis , intra marginem obtuse bicarinatis. Scarites planatus. Dejean. Species. V. p. 485. K- 39. L'exemplaire que je possède et qui m'a été envoyé par M. Grey comme venant de Bahia , est beaucoup plus grand que celui qui a été décrit par le Comte Dejean. On le distinguera facilement à ses antennes dont les ar- ticles extérieurs sont plus étroits que dans les Carinatus et Laevicollis, et plus longs que larges; à ses mandibu- les qui ne sont presque que dilatées et à peine dentées vers la base; à la forte saillie suboculaire qui est tout aussi convexe, mais plus raccourcie que dans le Circum- ductus; à sa tête plus grande encore que dans le Cari- natus; à son corselet plus convexe, surtout vers les bords 38 latéraux, et dont les angles antérieurs sont moins avan- cés , et le bord antérieur plus distinctement strié; à ses élytres plus allongées, moins arrondies sur les côtés près de l'épaule, dont toutes les stries atteignent la base, les intervalles sont plus convexes; le 7-e plus large que dans le Carinatus , est relevé en crête obtuse, même près de la base, la carène extérieure est beaucoup moins élevée, obtuse et arrondie sur le haut; le dessus est sensiblement plus convexe; la couleur du dessus est aussi moins terne. 5. T. laevicollis. Long. 8£— ïê§"*. Vertice laevi; mandibulis intus acutius dentatis; thorace convexo ; elytris slriatis , intra marginem subobtuse bi- carinatis. Scarites laevicollis. Dejean. Species. V. p. 486. JV- 40. Var. Scarites rugicollis. Dejean. Species. I. p. 377. n 12. Cette espèce paraît être commune au Brésil. La tête est proportionnellement toujours plus petite que celle du Planatus et même que celle du Carinatus; les mandibu- les sont moins longues et plus fortement dentées inté- rieurement , la partie antérieure du front est plus di- stinctement striée ; le tubercule sous les yeux beaucoup moins élevé que ceux-ci, les antennes plus courtes que dans le Carinatus, avec les articles extérieurs tout aussi larges et aussi courts; le corselet est plus étroit et plus long que dans ces deux espèces, aussi convexe que dans le Planatus; les angles antérieurs sont plus aigus que dans celui-ci, et moins avancés que dans le Carinatus, la partie antérieure des côtés est assez parallèle, très-peu arrondie près des angles antérieurs; ils ne forment point 39 de coude avec les côtés de la base qui remontent plus obliquement et sont un peu arrondis et nullement sinués; les élytres ont la largeur du corselet et sont plus allon- gées que dans le Carinatus, le dessus est plus convexe, et les côtés sont comme dans le Planalus, avec la seule différence que les carènes bien moins élevées et tran- chantes que dans le Carinatus, le sont un peu plus que dans l'autre espèce. Le Scarites rugicollis n'est à mes yeux qu'une variété accidentelle de cette espèce, et quoique ce nom soit plus ancien, comme il ne convient nullement aux exemplaires normaux de cet insecte, j'ai préféré le nom plus nouveau de Laevicollis qui lui va beaucoup mieux. J'en possède un certain nombre d'individus qui ont été récoltés par Bescke et par M. Sahlberg dans diverses localités de la province de Rio-Janeiro. 6. T. carinatus. Long. 10£— 12'". Capite laevi , mandibulis intus crenatis , thorace lato planato , elytris breviter ovatis , , planiusculis , striatis , acutissime bicarinatis. Scarites carinatus. Dejean. Species. I. p. 376. K? 11. Il habite également le Brésil , près de Bahia. On le reconnaît surtout à sa carène latérale extrêmement élevée et aig-ue ; la seconde carène intérieure est aussi très tranchante près de la base; les élytres planes sont en ovale très-raccourci et fortement tronqué à la base. 7. T. suicifrons. Long. 5£'". Parvus, sulcis frontalibus postice productis et divergen- 40 tibus , thorace elytrisque planiusculis , his strialis , iiitra marginem obtuse carinatis. Il est encore plus petit que le Gratus , mais un peu plus large , et se distingue de tous les Scarites par les deux sillons profonds et divergents qui forment le pro- longement postérieur des enfoncements longitudinaux du front; les mandibules sont dilatées à la base et faible- ment dentées intérieurement, les antennes, peu allongées, ont leurs articles extérieurs (excepté le dernier) carrés , un peu moins longs que larges; la tête , assez grande , est moins longue que large, lisse; les enfoncements sont assez profonds et s'élargissent antérieurement; derrière ils se prolongent en un fort sillon peu arqué qui se di- rige obliquement vers les côtés et s'arrête à la hauteur du bord postérieur du tubercule latéral; celui-ci est plane et ne dépasse pas les yeux qui sont assez saillants, son côté interne est bordé d'un petit sillon; entre les deux sillons latéraux est placé de chaque côté un gros point pilifère , devant lequel on distingue avec peine quelques légères ridec; deux autres rides tout aussi indistinctes , qui convergent postérieurement , terminent en arrière la convexité du milieu du front; le corselet a la forme de celui du Laevicollis, mais il est aussi plane que dans le Carinatus; la ligne transversale antérieure et celle du milieu sont encore moins marquées; les élytres sont plus courtes, proportionnellement plus étroites et moins rétré- cies vers la base que celles du Laevicollis, la dent humé- raie plus saillante, l'extrémité plus acuminée; le disque plus plane, les stries forment presque des sillons surtout vers les côtés , le fond en est lisse , les intervalles sont de plus en plus convexes vers les côtés , le septième forme une carène arrondie peu élevée qui se recourbe vers l'écusson à sa base en s'écartant de la dent et de la 41 carène numérale , et qui se prolonge en s'oblitérant un peu jusqu'à la suture, le huitième ne consiste qu'en un petite ligne lisse fort étroite qui longe en dessous la carène , le rebord latéral est assez large et bordé d'une rigole ponctuée; il y a une rangée de quatre à cinq points pilifères sur le troisième et le cinquième inter- valles , la base est fortement granuleuse , la 5-e et la 6-e stries se réunissent en une près de la base; la base du dessous de la tête est ponctuée, le reste du corps pres- que lisse; les jambes antérieures ont deux dentelures dis- tinctes après la troisième épine; et celles intermédiaire deux petites épines. D'un brun noirâtre foncé et peu luisant; antennes, pal- pes et pattes d'un brun rougeâtre plus ou moins foncé. M. Parreyss m'en a envoyé deux individus comme ve- nant du Brésil, sans désignation plus exacte. b. Elylris haud carùiatis. 8. T. planiusculus. Long. S"1. Vertice laevt, thorace quadrato elytrisque planioribus , his haud cartnatis, singulo biseriatim punctato. Il ressemble beaucoup au Corvinus dont il se distin- gue suffisamment par ses mandibules plus longues et sur lesquelles on ne voit point les petites lignes élevées en- tre les carènes qu'on observe constamment dans le Cor- vinus; le corselet est plus court et moins convexe; les côtés de la base des élytres descendent bien moins for- tement vers les dents humérales, le milieu des côtés est plus arrondi; le disque et la base beaucoup moins con- 42 vexes; les stries sont plus profondes, les intervalles plus convexes; il y a en outre sur chaque élytre deux ran- gées de 5 à 6 points pilifères sur la troisième et la cin- quième stries. 11 a été trouvé près de Rio-Janeiro par M. Sahlberg qui me l'a envoyé sous le nom que je lui ai conservé. 9. T. corvinus. Long. 6f — 8±'". Vertice laevi; mandibulis substriatis ; thorace quadrato elytrisque convexis , his haud carinatis , singulo uniseria- tim punctato. Scarites corvinus, Dejean. Species. V. p. 490. JV2 45. Var. Scarites quadricollis. Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843.) p. 727. X* 6. Cet insecte qui paraît commun dans la province de Rio- Janeiro, varie quant à la taille; mon Quadricollis ne me paraît être qu'un individu plus étroit et plus convexe. 10. T. sulciceps. Long. 131'". Vertice plurisulcato , mandibulis redis; elylris elonyatis, convexis, quadripunctatis, haud carinatis. Il est beaucoup plus grand que le Corvinus; les man- dibules sont tout - à - fait droites, beaucoup plus longues que la tête, celle de droite a plusieurs dentelures sur le bord interne de la partie dilatée; celle de gauche pré- sente sur le côté intérieur de la dilatation de la base une dent très-aigue et assez longue qui se dirige un peu vers 43 le dessous; le dessus est lisse, avec quelques lignes élevées sur la dilatation; la tête est plus grande et plus large que dans le Corvinus et présente la particularité remarquable que sa partie postérieure est sillonné longitudinalement de plusieurs lignes fortement imprimées assez courtes qui n'at- teignent point la base et ne se prolongent pas sur le front, laissant au milieu un espace lisse marqué d'un gros point allongé; les enfoncements longitudinaux sont plus profonds; le tubercule est presque aussi saillant et aussi allongé que dans le Circumductus, il est plus élevé que les yeux qui sont planes; le corselet est plus large et plus élargi an- térieurement que dans le Corvinus, les angles antérieurs ne sont pas plus avancés que dans le Laevicollis; les cô- tés et la base sont arrondis postérieurement comme dans ce dernier et ne forment point de coude; il n'y a point de stries le long du bord antérieur; les élytres ont la même forme que celles du Corvinus et sont seulement un peu plus allongées, elles ont vers leur milieu la largeur du corselet; la dent bumérale est un peu moins saillante, les intervalles sont moins convexes, et il n'y a que cinq points sur le 3-e, mais presque tous près de l'extrémité; le bord extérieur et la base sont granuleux; le dessus est plus bombé. Je suis redevable de ce bel insecte aux bontés de M. Reiche qui me l'a envoyé sans nom et comme venant du Brésil. 11. T. Lebasii. Long. 7^—9'". Vertice laevi, capite utrinque auriculato; thorace semi- circulari, angulis anticis rotundatis; elytris valde convexis brevius ovatis, haud carinatis, série punctatis, striatis. 44 Les collections d'Europe possèdent cet insecte depuis assez longtemps sous ce nom qui doit lui avoir été donné par Dejean, quoiqu'il ne figure pas encore dans la der- nière édition de son Catalogue, et que je lui ai conservé. Je le crois pourtant inédit, ce qui m'oblige d'en donner ici une description détaillée. Il est plus grand, mais surtout bien plus large que le Corvinus; les mandibules sont moins dentées et lisses, la tête est plus grande, plus renflée postérieurement et légè- rement ridée longitudinalement près des yeux et sur le côté externe des enfoncements longitudinaux; le tubercule suboculaire est fort élevé, mais il est obtus et arrondi; le corselet plus large , plus court , plus arrondi sur les côtés qui décrivent avec les côtés de la base une courbe semblable à celle du Laevicollis; sa partie antérieure est plus élargie; ses angles antérieurs sont très-arrondis, ce qui le distingue de toutes les espèces précédentes , le milieu du dessus est plus bombé; les élytres ont la lar- geur du corselet et sont bien plus larges que dans le Corvinus, les côtés de la base descendent moins oblique- ment vers les épaules qui sont munies d'une saillie sem- blable , les côtés sont plus arrondis , l'extrémité moins acuminée, le dessus beaucoup plus convexe dans les deux sens; elles sont beaucoup moins allongées que dans le Sulciceps , striées et ponctuées à peu près de la même manière , mais la granulation de la base est très - faible et le bord latéral est lisse; les jambes antérieures sont bidenticulées, celles intermédiaires ont deux épines. Les couleurs sont les mêmes mais plus luisantes. Il ne paraît pas rare dans la Colombie. 45 12. T. aequatorius. Long. 10i'". Vertice laevi ; thorace transverso semicirciilari , postice denlato; ebjtris latiusculis, breviter ovatis, basi (runcatis, haud carinatis , striatis et série - punctatis. 11 ressemble un peu au précédent , mais il est plus grand et beaucoup plus large. Les rides longitudinales des côtés de la tête manquent complètement; les enfon- cements du front sont moins profonds; le tubercule sub- oculaire est petit et ne s'élève pas même à la hauteur de l'oeil ; le corselet est encore plus court , plus large , d'ailleurs à peu près semblable , mais les angles anté- rieurs sont moins arrondis , et il y a une dent distincte à la base , dont les côtés remontent moins obliquement; les élytres sont beaucoup plus larges, plus raccourcies, à peine rétrécies vers la base qui est largement tronquée; les côtés de celle-ci descendent moins obliquement vers les épaules et ne décrivent point de courbe , les côtés sont moins arrondis antérieurement, l'extrémité est légè- rement acuminée, le disque et la région antérieure sont aplanis, mais les côtés et l'extrémité sont très-convexes, les stries fortement imprimées , les intervalles plus con- vexes, la partie antérieure du septième moins relevé, la base plus distinctement granulée, avec une légère granu- lation près du bord latéral antérieurement; les points du troisième intervalle sont plus gros et moins nombreux. Le dessous du corps et les couleurs comme daus le pré- cédent; les antennes et les pattes sont plus allongées. 11 habite les bords du fleuve des Amazones et m'a été envoyé par M. Deyrolle auquel je dois la possession d'un grand nombre d'espèces précieuses. 46 II. ELYTRA LIBERA. 1. Mentum utrinque recte carinatum. 13. T. octopunctalus. Long. 6—7^"'. Vertice ad oculos oblique pluristriato punctatoque; ely- tris parallelis, striatis, quadripunctatis, haud carinatis. Scarites octopunctalus. Dejean. Species. I. p. 391. JV?25. La description du Species me paraît suffisante pour fai- re reconnaître cette espèce qui d'ailleurs est bien con- nue et commune à Cayenne. 14. T. peruvianus. Long. 6£"'. Vertice laevi, utrinque unisulcato et auriculato ; elytris basi angustatis, carinatisque, humeris valde dentatis. Scarites peruvianus. Dejean. Species. V. p. 494. K251. Scarites auriculatus. Erichson ; Wiegmann's Archiv. 1847. 1. p. 70. n 1. Il ne saurait y avoir de doute sur l'identité de ces deux noms. Les exemplaires d'Erichson et le mien sont d'une taille très-inférieure à celle des individus qui ont été dé- crits par Dejean. Les uns et les autres viennent du Pé- rou dont ils habitent le littoral. 15. T. planus. Long. 5| — 8'". Vertice rugoso-punctato, elytris parallelis, planiusculis, punclato-striatis. 47 Scarites planus. Bonelli. Observ. entom. 2. p. 38. X" 13. — Dejean. Species. I. p. 395. JV? 30. — Iconogr. I. p. 198. n 5. pi. 21. fig. 3. Scarites punctato-striatus. Redtenbacher. Russegger's Reisen. p. 979. JV? 3. Var. Scarites nitidus. Dahl, Dejean. Species. V. p. 485. Var. minor. \ Chaudoir Carabiques du Caucase, p. Var. opaca. \ 68. X« 49. Cet insecte habite les bords de la Méditerranée, la Sy- rie, l'Asie Mineure, les contrées voisines de la Mer Cas- pienne, au sud de Bakou et le nord de l'Hindostan; les in- dividus que je possède de ce dernier pays et de l'Egypte appartiennent à la petite variété dont je parle dans mes «Carabiques du Caucase »; je ne vois aucun motif de ne pas y réunir le Se. punctalo-slriaius de M. Redtenbacher, dont la description convient en tout point à un petit exem- plaire du Planus. Quant au Nitidus Dahl que mentionne Dejean, il diffère constamment du type par sa couleur noire beaucoup plus luisante et par ses élytres dont les stries ne sont pas enfoncées et les intervalles sont parfai- tement planes. Cette variété paraît propre à la Sicile. On a lieu de s'étonner que cette espèce, mentionnée dans plu- sieurs faunes de la Russie, soit omise dans le Catalogue de M. Motschoulski, mais ce sera probablement l'une des espèces nouvelles qu'il énumère auprès de son Volgensis. p. 19. 16. T. puncticollis. Long. 51'". Vertice ruguloso-punctulato , thorace ad marginem pun- ctato; elylris parallelis, minus planis, punctato - striatis. Il ressemble tout-à-fait à un très -petit exemplaire du Planus, mais ses mandibules plus lisses, les lignes du 48 front plus imprimées, la ponctuation plus fine et plus serrée du vertex, celle des côtés du dessus du corselet, la forme moins raccourcie et plus étroite de celui-ci, le dessus plus convexe des élytres, dont les stries sont moins fortement ponctuées et le 2-e point du troisième intervalle est placé plus près de l'extrémité, sont à mon avis des motifs suffisants pour distinguer cette espèce qui est d'un noir assez terne en dessus. Il habite les provinces septentrionales de l'Hindostan. 17. T. angustus. Capite rugulosissimo; thorace quadrato subelongato; ely- tris cylindricis , crenato-striatis, singulo quadripunctato. Ce singulier insecte est très - étroit et cylindrique; la tête est entièrement et fortement chagrinée, elle est plus étroite et plus allongée que celle du Planus , les yeux sont moins saillants; le corselet est beaucoup plus étroit, aussi long que large, les angles antérieurs sont aigus, les côtés très-parallèles forment un coude avec les côtés de la base, ce coude est arrondi au sommet et la petite dent est assez distincte; le dessus est ridé sur le disque et par- semé de points assez distincts vers les côtés; la base est rugueuse et de chaque côté de celle-ci on remarque une impression longitudinale bien distincte, le bord antérieur est fortement strié; les lignes imprimées sont comme dans le Planus; les élytres sont de la largeur du corselet, mais un peu rétrécies antérieurement, semi-cylindriques, très- allongées, fortement granulées à la base et plus légère- ment le long des côtés; stries sont plus fortes, les inter- valles plus convexes et crénelés sur leurs bords; il y a un point enfoncé de plus sur le 3-e intervalle , entre le 49 premier et le second de ceux qu'on voit dans le Planus; le dessous du corps est plus granuleux, les côtés du cor- selet sont ponctués. J'ai trouvé cet insecte dans la collection Gory où il était noté comme venant du Caucase, mais je doute fort de l'exactitude de l'habitat, et je présume qu'il est ori- ginaire de la Perse ou de l'Arabie. 18. T. pieicornis. Long. k% — «£«'. Vertice medio punctato , utrinque pluristriato , thorace quadrato ; elytris subcylindricis punctato - quadripunctatis. Scarites pieicornis. Mkgeble ; Dejean. Species. V. p. 493. W 49. Scarites troglodytes. Erichson ; Wiegmann's Archiv. 1843. I. p. 214. Mj 11. L'habitat de ce petit insecte paraît s'étendre sur une grande partie du littoral occidental de l'Afrique. Mes exemplaires proviennent des possessions françaises et por- tugaises au Sénégal; celui du Comte Dejean qu'il tenait de Schoenherr, venait probablement de Sierra Leone; le Troglodites habite la côté d'Angola et ne diffère nulle- ment du type. 19. T. gagatinus. Long. !>* — 7*'". Vertice laevi utrinque striolato , fronte sulcis binis di- vergentibus; thorace valde convexo; elytris tenuiter stria- ttSy striis punctulatis, postice bipunctatis. 4 50 Scarùes gagatinus. Dejean. Species. V. p. 492. JV* 48. 11 habite le Sénégal et la Sénégambie portugaise et semble assez commun. 2. Menlum lobis lalere carinatis. 20. T. morio. Long. 8— 10"'. Capite laevi, utrinque obtuse auriculato ; ihorace basi haud producto, elyiris latiusculis, subparallelisy basi trun- catis, laevisulcatis , sexpunctatis. Scarùes mono. Dejean. Species. V. p. 495. JV° 52. Scarùes Faldermanni. Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843.). p. 732. n 13. Var. Scarùes subdepressus. Chaudoir. 1. c. p. 731. n 12. Je dois convenir que j'avais complètement méconnu cette espèce à laquelle j'ai inutilement donné deux noms nouveaux. Mon Faldermanni correspond au type de De- jean; le Subdepressus n'en est qu'une légère variété. Il habite les environs de Rio Janeiro et parait ne pas être rare. 21. T. octocoelus. Long. 8"'. Capite laevi, anterius striolato ; thorace basi producto; elytris longiusculis, parallelis, subpunctato - striatis, octo- punctatis, parum convexis. Il se rapproche du précédent et atteint la taille des moindres individus de cette espèce; il est sensiblement plus étroit et un peu moins convexe; les mandibules sont 51 plus courtes, plus émoussées, à peine dentées intérieure- ment dans l'individu que je possède, mais il est possible qu'elles soient usées, car il offre encore une particularité remarquable, que j'attribue à la même cause, c'est que le bout des mâchoires est émoussé; mais on voit que cet organe ne doit pas être dans son état normal , ayant perdu les cils qui le garnissent ordinairement; la tête est moins grosse et n'offre pas les tubercules latéraux qu'on voit dans le Morio , le côté extérieur des enfoncements frontaux est visiblement strié; le corselet est moins large et moins court; les côtés de la base sont plus sinués près du col et le milieu est distinctement prolongé; en dessus les côtés de la base sont finement granuleux , la ligne transversale antérieure est fortement imprimée; les élytres sont beaucoup plus allongées et plus étroites; les côtés de la base sont plus obliques; les côtés plus parallèles , l'extrémité plus acuminée, le dessus moins convexe; les stries moins profondes, semblent finement pointillées, les intervalles sont moins convexes , le 3-e porte de sept à huit gros points contre la troisième strie, la granulation du bord s'étend jusqu'à la septième strie et toute l'extré- mité des élytres paraît très-finement granulée; les épipleu- res et les côtés du dessous du corps sont plus distincte- ment ruguleux; les tibias antérieurs ont trois à quatre dentelures après la troisième épine; ceux intermédiaires ont deux épines assez fortes; les couleurs sont les mêmes. Il faisait partie de la collection Dupont et m'a été donné par le Comte Mniszech; il est noté dans sa col- lection comme venant du Jucatan. X, Scarites. Fabricius System. Eleuth. I. p. 123. Jtf 20. 52 Ligula haud porrecta , anterius dilatata , profunde exca- vata , medio antice angulata , lateribus in dentem obtusum, apice truncatum iutusque subdilatatum pro- ducta; paraglossis angustis, apice liberis, dente lon- gioribus; pagina superiore tota cum paraglossis dense longiusque hispida ; dente apice setis pluribus lon- giusculis coronato. Palpi labiales tenues; articulo penultimo longiusculo, in- tus parce setoso; ultimo plerumque breviore; obtuse acuminato. Maxillae sat elongalae, basi longius rectae, apice aduncae, subdilatatae acutissimae, pagina superiore tota, mar- ginis externi basi excepta glabra , latereque inte- riore, pilis longis arcuatis apiceni superantibus dense bispida , subtus glabrae, laevigatae; mala exteriore biarticulata maxilla niulto longiore, basi tenuissima, apicem versus subdilatata, compressa, apice acutius rotundata. Palpi maxillares longiores ; articulo secundo longo, sub- arcuato, leviter incrassato; sequentibus duobus aequa- libus, aut fere aequalibus; ultimo, cylindrico, vix ovato, subcompresso, apice obtuse rotundato. Mentiim subtransversum, plerumque planum, rarius sub- excavatum , média basi subfoveolatum , medio cari- natum; dente medio lobos plerumque aequante, apice obtuse truncato, basi dilatato, ibique lateribus cari- nato , sinuatoque ; lobis latiusculis , extus parum rotundato- ampliatis, antice aut obtusissime rotunda- tis , aut suboblique truncatis , plerumque rugulosis aut granulatis, rarius laevibus, margine plerumque subcarinato. Mandibulae plus minusve elongatae , arcuatae , interdum apice detertae, supra bicarinatae, striolataeque; dextra 53 basi bidentata , sinistra brevius dilatata , dentibus obsoletioribus; ante apicem subdentatae; subtus apice striatae. Labrum brevissimuin , trilobum , lobo medio rotundatim subporrecto, supra inaequale, tripunctatum. Antennae longitudine valde variant; articulo primo caete- ris semper multo longiore, apicem versus crassiore; cum sequentibus tribus glabro; his subconicis , se- cundo plerumque longiore, tertio omnium brevissimo; 5° — 10° quadratis, plus minusve elongatis vel trans- versis , plerumque apicem versus sensim latioribus f ultimo obtuse acuminato , praecedentibus paulo lon- giore, his pubescentibus pilosulisque. Pedes médiocres; femora tibiaeque compressa , illa apice subquadratim truncata; tibiae anticae palmatae, extus apice tridigitatae , intus emarginatae , bispinosae , postice transversim rugatae; posteriores quatuor intus apice bispinosae, plus minusve ciliatae; intermediae triangulares extus ante apicem spiois binis vel unica armatae; tarsi brèves, articulis subconico - ovatis , antici articulo primo longo , caeteris brevissimis triangularibus , ultimo breviter ovato , praecedente perparum longiore unguiculis tenuibus, brevibusque. Caput quadratum, latiusculum, antice emarginatum, fronte biimpressa. Thorax semicircularis vel subquadratus , basi utrinque valde obliquatus, ab elytrorum basi valde distans. Meso sternum antice anguste cylindricum, collum distinctum inter thoracem et elytra simulans , scutelligerum; scutellum bipartitum; parte anteriore majore, rotun- data, elevata; posteriore brevissime cordata, depressa. Elytra aut parallela , aut ovata , aut postice dilatata % humero dentato, lateribus simplicibus, libéra, inter- 54 dum connata; alis inferioribus tum deficientibus vel abbreviatis; epipleuris abdomen arcte amplectentibus; hujus segmentis ad marginem posticum bipunctatis , anali quadripunctato. 1. ELYTRA POSTICE D1LATATA. 1. S. gigas. Long. H— 19'". Laevis , nitidus , elytris vix striatis bipunctatis , capitis lateribus antice rotundatis. Fabricius. Syst. eleuth. I. p. 123. JV? 5. — ; Olivier. III. 36. p. 6. JV* 3. t. I. fig. J. a. b. c. S. pyracmon. Bonelli. Observ. entom. 2. p. 33. JV? 2. — Dejean. Species. I. p. 367. JV* 1. — Iconographie I. p. 194. W 1. pi. 20. fig. 4. Var. S. sexpunctatus . Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843.) p. 722. M 1. Cet insecte habite une partie des côtés de la Médi- terranée. Malgré certaines différences, et surtout la pré- sence d'un troisième point sur chaque élytre , je crois que l'insecte que j'avais nommé Sexpunctatus ne pourra être considéré que comme une variété du type. 2. S. bucida. Long. 14—17'". Nitidissimus; elytris subpunctato-striatis, vix punctatis; capite lateribus antice valde angulato. Dejean. Species. I. p. 369. 3VS 2. — Iconogr. î. p. 195. JÏI 2. pi. 20. fig. 5. 55 Carabus bucida. Pallas. Voyages. V. p. 493. JV° 50. bis. Scariles interruptus. Fischer. Entom. de la Russie. 11. p. 29. tab. XXVI. fig. 4. S. grandis. Fischer, ibid. III. p. 123. tab. V. fig. 1. S. bulimus. Motschulski. Kafer Russland's. p. 20. note 2. Cette espèce habite la steppe des Kirguises , au nord et à l'orient de la mer Caspienne; son habitat ne s'étend pas plus à l'ouest. 3. S, orthomus. Long. 17"'. Opacus , thorace cyathiformi , angulis anlicis late ex- planatis , elytris basi recte truncatis , numéro acnlissimc dentato, laevistriatis, guadripunctatis. Ce singulier Scarites diffère par sa forme de tous ses congénères. La tête ressemble à celle du Gigas, elle est un peu plus large , tout le dessus à l'exception de la base est distinctement strié , le milieu du front est tra- versé par une impression en arc de cercle; les mandibu- les sont plus étroites et plus longues, les dents internes sont moins saillantes , les échancrures qui les séparent moins profondes, le dessus est très-légèrement strié; les antennes sont plus longues, plus grêles, nullement élar- gies extérieurement , le premier article est plus allongé et très-peu renflé vers l'extrémité, les six avant-derniers sont en rectangle étroit et très - allongé , le dernier est terminé en pointe obtuse. Le corselet est beaucoup plus élargi antérieurement que celui du Gigas; il se rétrécit immédiatement après les angles antérieurs qui sont très avancés, très-larges et fortement émoussés, le bord anté- rieur est beaucoup échancré , les côtés qui convergent 56 assez fortement en arrière, ne sont point arrondis et for- ment un coude très - obtus avec les côtés de la base; ceux - ci remontent tout aussi obliquement vers l'angle postérieur qui a une petite dent pareille à celle du Gigas, et sont sinués presque à angle droit près du col; le milieu est distinctement prolongé et les angles postérieurs du prolongement sont droits ; le dessus est très - aplani , avec les mêmes impressions , le rebord latéral est plus large surtout près des angles antérieurs qui sont presque creusés en forme de cuiller. Les élytres sont remarquables par leur base qui est coupée tout- à-fait carrément, ses côtés ne descendant point vers les épaules qui sont à angles droits et terminées par une dent spiniforme très- saillante; leur partie antérieure est moins rétrécie et les côtés sont moins arrondis que dans le Gigas; le dessus est moins convexe, surtout antérieurement, distinctement strié , les stries sont lisses et peu profondes , les inter- valles très - peu convexes , le troisième est marqué de quatre points peu distincts , distribués sur toute sa lon- gueur , la base et tout le bord extérieur sont distincte- ment granuleux , ainsique les côtés du mesosternum , le dessous du corps est à peu près lisse. Les pattes sont comme dans le Gigas; les tibias intermédiaires et posté- rieurs ne sont pas garnis de cils frangés aussi longs; ceux antérieurs ont trois à quatre dentelures. Ailé. Entièrement noir, très-terne en dessus, un peu plus lui- sant en dessous. Il m'a été envoyé par M. Melly comme venant de l'Hi- malayah. 4. S. polyphemiis. Long, 1^ — 17'". Luevis, mtidus, nuindibuUs /ongissimis; capilis laleribus 57 antice vix angulatis; elytris latiusculis substriatis, striis evidenter punctatis , punctis binis posticù , tibiis anticù haud denticulatis. Se. polyphemus. Hoffmansegg; Dejean. Species. I. p. 370. jy? 3. — konogr. I. p. 196. W 3. pi. 21. iig. 1. Les individus que je possède viennent du midi de l'Espagne. 5. S. striatus. Long. 15^—16"'. Laevis, nitidissimus, capite ante oculos valde angulato, elytris lateribus parum rotundatis, angustioribus, profunde punctato-striatis, punctis posticis nullis. Dejean. Species. I. p. 371. JV? 4. Il provient de Tripoli en Barbarie. 6. S. Boysii. Long. 15"'. Laevis, nitidissimus, capite ante oculos valde angulato, thorace magis quadrato, elytris brevioribus, antice parum angustatis, humeris subquadratis, profunde punctato-striatis punctis posticis nullis. Il ressemble beaucoup au Striatus , et comme lui il est d'un noir très-brillant, mais il est plus court, surtout dans les élytres; les côtés de la tête près du bord interne des yeux sont fortement ridés; les angles antérieurs du corselet sont moins arrondis , ainsique les côtés qui se dirigeant moins obliquement vers la base , forment avec les côtés de celle-ci un coude bien plus marqué, ce qui fait paraître le corselet plus carré; la dent postérieure 58 est plus saillante , les élytres sont striées et ponctuées de la même manière , mais elles sont sensiblement plus courtes , moins rétrécies vers la base; les épaules sont plus carrées, les côtés sont moins arrondis que dans les deux espèces suivantes , ce qui donne aux élytres une apparence plus carrée , d'autant plus que dans celles-ci l'extrémité est arrondie d'une manière moins obtuse; les tibias antérieurs ont trois à quatre dentelures. Cette espèce, parfaitement distincte, habite le nord de l'Hindostan , d'où elle a été rapportée par le Capitaine Boys. 7. $, Rochetiï. Long. loi"'. Laevis , nitidus , capùe ante oculos angulato , vertice latius laevigato, thorace cordato, antice acutius angulato, elytris conveœioribus, basi subangustatis, ovatis, punctato- striatis, punctis posticis nullis. Guérin. MSS. Je pense avec M. Guérin, qui m'a envoyé cet insecte sous le nom que je lui ai conservé , qu'il doit former une espèce distincte qui fait le passage du Striatus au Guineensis. Les mandibules sont moins longues et plus fortement striées; les angles antérieurs de la tête sont moins saillants et un peu plus obtus; le sommet des angles antérieurs du corselet et la partie antérieure des côtés est beaucoup moins arrondie , la dent postérieure est plus saillante ; les élytres sont aussi longues que celles du Striatus , mais moins rétrécies vers la base et plus arrondies sur la partie antérieure et le milieu des côtés, elles ont la forme ovalaire de celles du Guineensis, 59 le dessus est plus convexe; les stries sont moins profon- des, les intervalles extérieurs beaucoup moins convexes; le dessus est d'un noir moins luisant; les tibias antérieurs ont trois dentelures. Sa patrie est l'Abyssinie. 8. S, guineensis. Long. 13—16'". Laevis , nitidus , capite ante oculos valde angulato , vertice laevi, thorace subquadrato , elytris convexioribus , basi subangustatis , ovatis , laevistriatis , punctis posticis nullis. Dejean. Species. V. p. 484. JV? 38. Il a les angles antérieurs des côtés de la tête tout aussi saillants que le S tria tus , les mandibules sont plus courtes et plus fortement striées obliquement; le vertex et les côtés près des yeux ne sont nullement ridés; les angles antérieurs du corleset moins arrondis, et sa partie postérieure ne se rétrécit presque pas jusqu'à la dent postérieure; ses côtés décrivent d'un angle à l'autre une courbe régulière et sa forme générale est plus carrée; le bord latéral est plus finement relevé antérieurement; le dessus est plus convexe; les élytres sont un peu plus larges vers la base , beaucoup plus arrondies sur le milieu des côtés, l'extrémité est moins obtuse, leur forme est plus ovale, le dessus plus convexe, ce qui est parti- culièrement sensible vers la base , les stries sont lisses ou du moins presque lisses , les intervalles et surtout ceux extérieurs beaucoup moins convexes; la saillie denti- forme des épaules moins relevée. Le dessus est d'un noir moins luisant. IJ est commun au Sénégal. 60 9. S. asphaltinus. Long. 13V". LaevtSj nitidissimus , capite ante oculos valde angulato, thorace subquadrato , elytris minus convexis , bast parum angustatis , subquadratis , striis obsoletis laevibus , inter- stitiis plants. Klug. Symb. phys. Dec. III. N* 3. tab. XXIV. fig. 1. S. nitidus. Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843.) p. 722. jfl 2. J'avais d'abord méconnu cette espèce , parce que la description de M. Klug ne convient pas tout- à- fait à l'individu que j'ai sous les yeux , mais je me suis con- vaincu plus tard que c'est bien le même insecte. Sa taille plus raccourcie, la formée plus rectangulaire des élytres, dont les côtés sont beaucoup moins arrondis vers le milieu, les stries très-faibles, les intervalles planes et la moindre convexité du dessus lui assurent , ainsique le vernis très-brillant qui la couvre, des droits suffisants à constituer une espèce distincte du Guineensis. Il habite le Kordofan et la Haute-Egypte. 10. S. laevigatus. Long. 6f— 7$"'. Minor, capite ante oculos rotundato , subrugato, thorace subquadrato, basi vix producto, elytris subovatis, obsolète striato-punctatis, punctis posticis binis, tibiis mediis uni- spinosis. Fabricius. Syst. eleuth. I. p. 124. X? 9. — Dejean. Species. I. p. 398. X 33. — Iconogr. I. p. 201. JY* 8. pi. 21. fig. 6. — Fischer. Entomogr. de la Russie. III. p. 122. N°= 4. (non volgensis). 61 S. sabulosm. Olivier. III. 36. p. 11. X 12. T. I. fig. 8. Var. S. tauricus, Chaudoir. Bull. Mosc. 1837. JM* III. p. 13. W 12. Je place ici cette espèce , malgré l'absence de la se- conde épine aux jambes intermédiaires , parce que l'en- semble de ses caractères spécifiques le rapprochent à mon avis davantage des Scarites de ma première division que de l' Arenarius auprès duquel on l'a rangée jusqu'à pré- sent. Quoique si distincte de ses congénères , elle a été confondue avec Y Arenarius par plusieurs entomologistes, comme le prouve la synonymie de l'Entomographie à l'endroit cité et celle des «Meletemata» de M. Kolenati p. 21. N° 21. où le Planus y est encore réuni; mon S. tauricus ne paraît être qu'un individu mal développé de cette même espèce; quant au Telonensis, dont je pos- sède un individu qui m'a été donné par M. Lasserre, je partage l'opinion du Comte Dejean, et malgré ses élytres plus fortement striées, je crois qu'on ne saurait en faire une espèce distincte. L'habitat de cet insecte s'étend sur la plus grande partie des côtes de la Méditerranée , de l'Archipel et de la Mer Noire; il ne paraît pas s'étendre jusqu'à ceux de la mer Caspienne. II. Elytra ovata. i A. Thorax postice dentatus. 11. S. rugosus. Long. 13£ — 14*'". Laevis, subopacus, elytris obsolettsstme striatis, punctu- latis. 62 Wiedemann. Germar's Magazin der Entom. IV. p. 118. M 18. — Dejean. Species. I. p. 373. X* 8. S. Hopet. Gory. Annales de la Soc. Ent. de France. H. (1833.) p. 209. S. Dregei. Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843.) p. 723. X* 3. Il habite le Cap de Bonne Espérance. Je présume que c'est par quelque erreur qu'un individu de cette espèce se trouvait parmi les insectes qui ont été achetés pour moi en Angleterre comme provenant des récoltes du Ca- pitaine Boys. Gory et moi nous avions renommé cet in- secte, faute de connaître alors le véritable Rugosus. 12. S. Doguereaui. Long. 19'". Subnùidus, thorace tenuùer marginato, elytris fere sul- catis. Gory. Annales de la Soc. Entom. de France. II. p. 207. S. Delegorguet. Dupont, in litt. Cette espèce, remarquable par ses dimensions, est dé- crite d'une manière assez reconnaissable par Gory pour que je croie inutile d'en donner une nouvelle description. Je ferai seulement observer, pour relever les différences qui la distinguent de la suivante, qu'indépendamment de sa taille beaucoup plus grande, sa tête est plus ridée; le rebord latéral du corselet est très -étroit, tandisqu'il est largement déprimé dans le Richteri, les élytres sont beau- coup plus bombées et tous les intervalles des stries plus convexes; il n'y a que la base du septième qui au con- traire l'est moins; les tibias antérieurs n'ont qu'une seu- le dentelure. 63 L'exemplaire de la collection Gory vient du Cap de Bon- ne Espérance. J'en ai reçu un second de M. Dupont, sous le nom de Delegorguei , comme rapporté du Port-Natal. Il est singulier qu'il ne figure pas parmi les nombreux insectes recueillis dans ce dernier pays par Wahlberg, et qui ont été publiés par M. Boheman. 13. S. Richteri. Long. 14 — 15'". Subnitidus , thorace late marginato, elytris slriatis, tn~ lerstitio septimo basi elevato. Chaudoir. Observations. Kieff. 1847. p. 4. S. Dregei. Dejean. Catal. 3-e édit. p. 16. S. epaphius. Buquet. in litt. Il est reconnaissable à son corselet dont les bords la- téraux sont assez largemens déprimés, à ses élytres à épau- les assez carrées et à la saillie de la base du septième intervalle; les élytres paraissent moins convexes que cel- les du Rugosus et le sont beaucoup moins que dans l'es- pèce précédente. Il habite le Cap de Bonne Espérance. 14. S. abbreviatus. Long. 8 — 11'». Nitidus, capite fere laevi, thorace semicirculari, elytris valde ovatis, humera omnino rotundato , obsolète dentato, profunde laevistriatis , tibiis anticis haud denticulatis. Foeminae: antennis multo brevioribus. Dejean. Species. I. p. 379. X 13. Cette espèce, pour la description de laquelle je ren- 64 voie au Species , offre plusieurs particularités qu'il con- vient de relever. C'est l'espèce dont les élytres sont le plus exactement ovales , les épaules étant tout-à-fait ar- rondies et n'offrant qu'un vestige à peine perceptible de dent obtuse à leur sommet, de sorte qu'on serait d'abord tenté de croire que ce caractère commun à tous les vrais Scarites, fait défaut dans celle-ci, ce qui n'est pourtant pas véritablement le cas; les mandibules sont tantôt striées, tantôt presque lisses et leurs dents internes , ordinaire- ment très-fortes, sont quelquefois presque oblitérées; les antennes de la femelle sont beaucoup plus courtes que celles du mâle, chose que je n'ai observée jusqu'ici que dans le Bengalensis et dans le Taeniolobus carinatus. Mes exemplaires de cet insecte proviennent de l'Espagne méridionale; je n'en possède point qui vienne de Madère, mais il ne saurait y avoir de doute sur leur identité. 15. S. tenebricosus. Long. 11— 12i'". Parum nitidus , fronte antice utrinque mandibulisque profunde striatis , thorace postice subdentato , elytrisque convexis , auguste marginatis , his profunde striatis^ ova- tis, basi subtruncata, humero dentato, tibiis tridenculatis. Dejean. Species. V. p. 488. W 43. Il est reconnaissable à la convexité de ses élytres qui sont presque aussi ovalaires que celles du précédent , mais dont les épaules sont moins effacées et munies d'une dent distincte, les intervalles des stries sont moins convexes. Les mandibules sont très-fortement striées et presque ru- gueuses , le côté externe des enfoncements du front est couvert de stries peu prolongées mais profondes; l'angle des côtés en avant des yeux est fortement saillant; le 65 corselet est moins court que dans YÀbbreviatus et bien plus convexe , l'angle antérieur est moins aigu , la dent postérieure est plus ou moins saillante. Il habite les possessions françaises et portugaises sur le Sénégal. 16. S. distinguendus. Long. 12§««. Nitidus , capùe laevi , mandibulis et epistomo striatis , thorace postice dentato, ehjtris mediocrùer convexts, stria- tis, elongato-ovatis, basi truncatis et subangustatis. Je le considère comme distinct du Tenebricosus à cause de l'absence de stries sur le côté externe des enfoncements du front, le chaperon seul étant strié; de la saillie moin- dre et plus arrondie de l'angle des côtés en avant des yeux; de son corselet moins court , et surtout de ses élytres qui sont bien moins convexes, dont la base des- cend moins obliquement vers les épaules, et dont la for- me est plus allongée , moins arrondie avant le milieu , légèrement rétrécie vers la base; le dessus moins profon- dément strié , les intervalles presque planes; la couleur du dessus est plus luisante; la dent postérieure du cor- selet bien marquée et assez saillante; les tibias antérieurs ont trois à quatre dentelures. Il était noté dans la collection Gory comme venant du Sénégal. 17. S. politus. Long. 9—11'". Nùidissimus , capùe valde auricuîato , thorace postice acute dentato , elytris ovatis , valde convexis , humer o 5 66 fortius dentato, obsoletissime disco striato-punctatis, intra marginem plicatis, punctis posticis pluribus, margine haud granulato. Wiedemann. Zoolog. Magaz. II. 1. p. 36. K2 49; — Dejean. Species. I. p. 380. N° 14. L'exemplaire de ma collection diffère en quelques points de ceux qu'a décrits Dejean; je ne doute cepen- dant point qu'il n'appartienne à la même espèce; la tête est plus fortement striée antérieurement; le bord antérieur du corselet est fortement plissé longitudinalement, il pré- sente près de l'angle antérieur une indentation assez sen- sible; celui-ci est arrondi au sommet et derrière lui on remarque une seconde indentation très-faible produite par un point pilifère imprimé sur le haut du bourrelet latéral qui, depuis l'angle jusqu'à ce point, est plus gros que sur le reste des côtés; la dent postérieure est aiguë et passablement saillante; la sixième et la septième stries des élytres sont plus marquées que les autres, le huitiè- me intervalle est relevé en forme de pli à son côté in- terne; il n'y a aucune granulation à la base ni le long du bord extérieur qui offre seulement une rangée conti- nue de points enfoncés, le rebord de la base près de l'épaule est très-élevé, surtout extérieurement, et forme une forte saillie dentiforme à l'endroit des épaules. Il se trouve au Cap de Bonne Espérance. B. Thorax postice muticus. 18. S. nigrita. Long. 11 — i8J'". Nùidus, capùe auriculato , vertice laevi, elytrù valde 67 cotwexis, medio subdilatatis , striatù , striis subpunetatù , punctis posticis duobus. Boheman. Iqs. Caffr. I. p. 118. j\f* 124. (S. nigritus. min. recte.). Evidemment très - voisin du Rugiceps , mais beaucoup plus grand. Il diffère en autre de celui-ci par le tuber- cule élevé mais moins saillant que dans le Politus , qui dépasse les yeux en dessous; ceux-ci sont eux-mêmes assez saillants; les enfoncements longitudinaux du front sont peu profonds et fortement striés extérieurement, le reste de la tête est lisse; le corselet est beaucoup plus large et moins long; le bord antérieur, avance moins vers les angles antérieurs, les côtés sont plus doucement aron- dis avec ceux de la base; il n'y a point de stries le long du bord antérieur et la ligne transversale parallèle à celui-ci est moins marquée; les élytres sont plus larges et plus ovales, le milieu des côtés paraît être légèrement dilaté et leur partie antérieure se rétrécit encore plus, les stries sont légèrement ponctuées. Les pattes et les anten- nes sont plus fortes et plus allongées, quoique celles-ci soient toujours plus courtes que dans la plupart des au- tres Scarites. Il se trouve au Port-Natal ; les individus que je pos- sède ont été rapportés par M. Delegorgue et m'ont été envoyés par M. Dupont. 19. S. rugiceps. Long. 7i — Si'". Nitidissimus , capite longius thoracisque margine antico densius striolato , hoc quadrato, subelongato, elytris sub- sulcatis, punctis posticis duobus, antennis breviusculis . 5* 63 Wiedemann. Zool. Magaz. II. 1. p. 37. JV* 50. — De- jean. Species. I. p. 389. Jfl 23. Son habitat s'étend sur la partie méridionale de l'Afrique. 20. S. brevicorms. Long. 8J'". Subopacus, capt'te mandibulisque obsolète striolatis, tho- race quadrato , breviore elytris striatis, punctis posticis duobus, antennis breviusculis. 11 me paraît différer du Rugiceps par plusieurs cara- ctères; la tête et le corselet sont sensiblement plus lar- ges; celui-ci est plus court; il n'y a que des stries très faibles sur les mandibules la partie antérieure de la tête, et on n'en distingue point près des yeux et le long du bord antérieur du corselet; celui - ci ainsique les élytres sont moins cylindriques, les stries sont moins profondes, les intervalles moins convexes; le dessus est d'un noir très -terne. Il a été trouvé par Drège au Cap de Bonne Espérance. 21. S. caffer. Long. 9 — 9V". Nitidus, fronte antice utrinque striolata, tîwrace qiia- drato, subelongato, elytris omnino laevibus, punchs posti- cis duobus. Dejean. Species. II. p. 470. JO 37. 11 habite également le Cap de Bonne Espérance. 22. S. inermis. Long. 9—91"'. Nilidus, fronte utrinque striata, thorace quadrato, ely- 69 tris siriatis, convexis , basi planioribus, quadripunctatis , illius basi horum margine subgramdoso latins marginatis. Scarùes quadralus, Dejean. Species. 1. p. 390. N? 24. — non Fabricius. (mon. Schaum. Entom. Zeitung. 1847. p. 42.). Je ferai observer encore, pour compléter la description du Species que dans cette espèce, évidemment très-voisine du Rugiceps, les bords postérieurs du corselet et latéraux des élytres sont plus largement relevés et la partie anté- rieure de ceux-ci , ne se rétrécissant pas comme dans le Rugtceps , n'est pas cachée par les intervalles latéraux , quand on regarde l'insecte d'en haut; la base et les cô tés sont finement granuleux. Il habite la Guinée, ainsique les possessions françaises et portugaises au Sénégal. M. Schaum affirme que l'exem- plaire type du S. quadralus Fabricius qu'il a vu à Copenhague, est une espèce très-distincte, mais qu'il ne connaît d'ailleurs pas. III. Elytra parallela. Thorax postice dentalus, A. Thoracis basis medio evidentius producta , ulrinque sinuala. 24. S, cylindronotus. Long. m>". Valde parallelus, angustus, cylindricus, antennis pedi- busque brevibus, Faldermann. Bull. Mosc. IX. (1836.) p. 363. Tab. VI. fig. 4. (mauvaise). 70 L'auteur, dans sa description, n'a pas suffisamment re- levé les caractères suivants: la tête est distinctement ri- dée près des yeux , ses angles antérieurs en avant des yeux sont très-saillants , quoique leur sommet soit ar- rondi ; les côtés du corselet ne sont nullement arrondis, ils offrent même au milieu une très-légère sinuosité; les angles postérieurs sont un peu obtus et terminés par une dent bien marquée , le milieu de la base est fortement prolongé , et la sinuosité de ses côtés près du col est très-forte; le bord antérieur est distinctement strié, l'ex- trémité des élytres est arrondie d'une manière assez ob- tuse. Les antennes et les pattes sont plus courtes que dans les espèces suivantes. Il habite les contrées qui s'étendent à l'orient de la mer Caspienne. Après Karéline qui Ta découvert le pre- mier , feu Alexandre Lehmann en a rapporté un certain nombre d'individus. Je possède le type décrit par Fal- dermann. 25. S. Motschulskii. Long. i^—W". Nitidus , mandibulis majusculïs , capite ante oculos ro- tundato, verlice laevi, thorace minus brevt, lateribus sub- sinuatù , angulis anticis valde prominulis , acutis , elytris laevistriatis , lateribtis granulatù , tnterstùio octavo basi valde elevato. Il ressemble à un petit exemplaire de YEurytus, dont il est très - distinct. Ses mandibules , plus longues que celles des deux espèces suivantes, sont moins arquées et moins striées; les angles des côtés de la tête , en avant des yeux, quoique un peu sortants, sont très- arrondis; il n'y a que les enfoncements longitudinaux et le devant 71 du milieu du front qui soient striés , le reste de la tête est tout-à-fait lisse , à l'exception de trois petites rides près du bord interne des yeux qui sont un peu plus saillants. Le corselet est plus étroit ; ce qui le fait pa- raître plus allongé, les angles antérieurs sont très-saillants et très-aigus, les côtés sont tout droits et un peu sinués au milieu, comme dans le Cylindronotus, le bord antérieur est à peine strié et l'impression transversale qui le longe, forme un angle bien marqué sur la ligne du milieu. Les élytres sont moins allongées , plus lisses sur le haut et près de la suture , avec deux points bien distincts près de l'extrémité du 3-e intervalle; le huitième dont la base est oblitérée dans YEurytus, est au contraire relevé anté- rieurement en une carène très-saillante qui touche à la saillie numérale et, quand on regarde l'insecte d'en haut, cache le bord latéral, puis s'oblitère peu à peu vers l'ex- trémité ; le milieu de cette carène est lisse et n'offre de granulation que sur ses côtés; les tibias antérieurs n'ont que deux dentelures , tandisqu'il y en a quatre dans VEurytus. Je ne prétends point que cet insecte ait été inconnu jusqu'ici aux entomologistes russes , et je suis presque sûr que c'est lui que M. de Motschoulski cite dans ses «Insectes de Sibérie» p. 84. JV* 106. sous le nom de S. Fischeri? mais le Fùcheri de M. ZoubkofT me paraît plutôt identique avec mon Crenulatus qui provient de la même source, d'autant plus que la mesure indiquée par cet entomologiste et ce qu'il dit de la granulation des côtés des intervalles, conviennent à ce dernier et non au Motschoulskii. J'ignore ce que M. Ménétriés a entendu sous les noms de Salinus, Sabuleti et Fischeri qu'il donne à des Scarites qui ont été trouvés par lui - même au Caucase et par Lehmann dans son voyage en Boukharie, 72 vu qu'il ne donne aucune description de ces insectes, et il est fort possible que son Fùcheri se rapporte aussi à ma nouvelle espèce, mais en tout cas ce nom ne saurait lui rester, parce que, ainsique je viens de l'avancer, le véritable Fischeri se rapporte selon moi au Crenulatus. Je possède trois individus de cet insecte qui habite les steppes situées à l'orient de la Mer Caspienne. 26. S. salinus. Long. 101— 14*'". Nùidiis , mandibulis mediocribus , capite ante oculos rotundato, vertice laevi, thorace brevi, lateribus subrolun- datts, angulis anticis subacutts, elytris laevistriatis, lateri- bus parcius granulatis, interstitio octavo basi elevato. Pallas; Dejean. Species. I. p. 385. ]ST? 19; Iconogr. I. p. 197» IN* 4. pi. 21. fig. 2. — Fischer. Entom. de la Russie. III. p. 120. 3të 2. 11 est constamment plus petit que le précédent, quoique les grands individus s'en rapprochent beaucoup par la taille. La tête ainsique les mandibules sont sensiblement plus courtes; les rides qui s'observent près des yeux dans le Motschoulskii, disparaissent presque tout -à- fait dans celui-ci. Le corselet est plus court , ce qui le fait paraître plus large, le bord antérieur est moins échancré et ses angles sont beaucoup moins avancés, quoique leur sommet ne sont point émoussé comme dans VEurytus; les côtés sont légèrement arrondis sans trace de la si- nuosité qu'on y voit dans les deux espèces précédentes, la dent postérieure est un peu moins saillante; le bord antérieur est finement strié. Les élytres sont plus planes sur le haut, elles sont striées et ponctuées de la même 73 manière, les intervalles extérieurs offrent sur leurs côtés de très-légères crénelures, la granulation extérieure est très-faible postérieurement et ne devient marquée qu'avant le milieu, quoique même ici elle soit moins forte et moins serrée que dans l'espèce suivante. Les antennes et même les pattes sont plus courtes et moins fortes que dans le Motschoulskii. On le trouve des deux côtés de la mer Caspienne. 27. S. crenulatus. Long. 13— 13£'". Nitidus , mandibulis mediocribus , capite anle oculos rotundato , anterius striato , poslice subrugato - striolato , thorace minus brevi, lateribus subrotundato, angulis omni- bus acutisy elytris crenato-striatis, lateribus fortius granu- latis, interstitio octavo basi elevato. Chaudoir. Bull. Mosc. XV. (1842.) p. 811. W 30. S. sabuleti? Stéven; Fischer. Entom. de la Russie III. p. 121. JV* 3. Tab. V. fig. 2. S. Fischeri? Zoubkoff. Bull. Mosc. 1833. VI. p. 315. n 9. Il diffère surtout du précédent par sa tête fortement striée et dont le vertex est ponctué et finement rugueux entre les stries qui n'atteignent pourtant pas la base, les angles antérieurs du corselet sont plus aigus que dans le Salinus, de même que la dent postérieure; sa partie postérieure ne se rétrécit nullement jusqu'à la dite dent, de sorte que sa forme est plus carrée; les élytres sont plus planes, plus allongées; les épaules sont plus carrées; tous les intervalles sont bordés de chaque côté d'une rangée de petits grains élevés qui deviennent de plus en 74 plus gros sur les intervalles extérieurs; le huitième est élevé des la base comme dans les deux précédents et entièrement couvert d'une granulation très-forte, toute la partie postérieure des élytres est finement rugueuse. Il y a une dentelure de plus aux tibias antérieurs. Il habite le nord de la Perse et les provinces ci-devant musulmanes de la Transcaucasie. 28. S\ Eurytus. Long. 15£— -20"'. Nitidus , mandibulis majusculis , capite ante oculos an- gulato, vertice rugato-striato, punctulato, thorace subcor- dato, angulis anticis oblusis, subrotundatis , elylris elon- gatù, profunde striatis, lateribus interslitioque singulo ut- rinque granulato , octavo basi evanescente, puncto postico vix ullo. Fischer. Entom. delà Russie. III. p. 119. X 1. Tab. V. fig. 3. S. bucerdo. Ménétriés. Catal. raisonné, p. 102. X5 322. S. exasperatus. Klug. Symb. phys. Dec. III. JV? 2. Tab. XXIII. fig. 4. S. laetus. Faldermann. Bull. Mosc. IX. (1836.) p. 361. Tab. VI. fig. 5. S. oblongus. Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843.) p. 725. X 5. S. impressicollis. Zoubkoff. Bull. Mosc. 1837. V. p. 60. Tab. III. fig. 2. On jugera par la longueur de cette synonymie, de l'in- convénient des descriptions insuffisantes. Je vais donc dé- crire de nouveau le véritable Eurytus de nos provinces 75 méridionales, pour ne plus laisser de doute sur son iden- tité avec tous les noms que j'ai placés en synonymie. La tête est assez grande, moins longue que large, car- rée; l'angle des côtés en avant des yeux est saillant en dehors et suivi d'une forte sinuosité; les enfoncements longitudinaux du front sont profonds, fortement striés ain- sique tout l'épistôme et la partie antérieure de l'éléva- tion du milieu; tout l'espace entre les yeux est assez di- stinctement ridé longitudinalement surtout près de ceux-ci, la partie postérieure est parsemée de petits points plus ou moins distincts, quelquefois à peine visibles, les yeux sont planes, à peine saillants, le tubercule qui les pro- tège en dessous et par derrière ne les dépasse pas et est lui-même très-peu saillant; les mandibules passablement longues et assez arquées sont couvertes de stries obliques fortement marquées tant sur les dents internes qu'entre les carènes longitudinales; les antennes ont à peu près la longueur de la tête avec les mandibules, et sont légère- ment moniliformes. Le corselet est plus large que la tête, moins long que large, fortement prolongé au milieu de sa base et distinctement élargi antérieurement; le bord antérieur est un peu écbancré, les angles antérieurs ne sont pas proéminents, toujours obtus et plus ou moins arrondis au sommet; le milieu des côtés est très-peu ar- rondi, mais ils se recourbent assez fortement vers les an- gles antérieurs; la dent postérieure est bien marquée, quoique peu saillante; les côtés de la base sont forte- ment sinués près du col et remontent très - obliquement vers la dent, où ils forment avec le bord latéral un an- gle très-obtus; le dessus est lisse, assez convexe dans le sens transversal , mais presque droit dans le sens longi- tudinal; la ligne du milieu est lisse, fine, bien marquée; celle transversale parallèle au bord antérieur, ne forme 76 pas d*angle sur la ligne du milieu, elle est fortement im- primée, distinctement crénelée; l'espace qui la sépare du bord est plus ou moins strié, ces stries disparaissent quel- quefois (S, oblongus.J; les côtés et la base sont finement et assez distinctement rebordés, toute la base est distin- ctement granulée, mais sur le milieu cette granulation ne dépasse pas le fond de la gouttière étroite qui longe le rebord postérieur, le milieu de la base est un peu échan- cré. Les élytres sont beaucoup plus longues que la par- tie antérieure du corps, elles sont de la largeur du cor- selet, très-parellèles, légèrement rétrécies tout près de la base, nullement élargies postérieurement; le milieu de la base est un peu échaneré en arc de cercle, ses côtés des- cendent très-peu obliquement vers l'épaule et sont arron- dis, la dent humérale est aiguë et assez saillante; les côtés, très-droits, rentrent légèrement près des épaules, l'extrémité est arrondie sans être acuminée; le dessus est en demi-cylindre un peu déprimé sur le haut et descend vers l'extrémité en dessinant une courbe assez forte à partir du deuxième tiers de la longueur; les stries sont bien marquées et se réunissent vers l'extrémité, le fond en est lisse; les intervalles sont médiocrement convexes, lisses et luisants antérieurement, finement charginés et ternes vers le bout, ils sont bordés de chaque côté d'une rangée de grains en forme de dents de râpe, ces grains sont plus gros à mesure que les intervalles sont plus voisins du bord latéral; le septième est un peu plus convexe que les autres à sa base, le huitième, au con- traire des espèces précédentes s'oblitère tout - à - fait an- térieurement et n'atteint pas l'épaule; toute la gouttière latérale est couverte d'une granulation très - serrée qui s'étend sur le huitième intervalle et parmi laquelle on distingue le long du rebord latéral une rangée de petits 77 points imprimés; dans quelques individus on distingue tout-à-fait au bout du troisième intervalle un faible point qui disparaît ordinairement. Le milieu du dessous du corps est presque lisse; le dessous de la tête, le menton et les côtés du corselet , de la poitrine et de l'a bdomen sont rugueux et granulés; les pattes sont assez fortes , les tibias antérieurs ont quatre à cinq dentelures après la troisième épine; les deux épines des jambes intermé- diaires sont égales et assez longues. 11 est d'un noir assez brillant, avec la partie extérieure des antennes tirant sur le brun, et les cils qui garnissent les pattes roux. L'habitat de cet insecte s'étend sur le nord de l'Egyp- te , l'Anatolie , les provinces transcaucasiennes de notre Empire , le nord de la Perse et les contrées qui sont situées à l'orient de la mer Caspienne, on ne l'a trouvé, je crois, jusqu'à présent dans aucune partie de l'Europe. Possédant moi-même des individus de tous ces pays, je crois pouvoir certifier qu'il n'exLte entre eux aucune différence spéciGque et que toutes les espèces qu'on a créées ne sont fondées que sur de légères déviations de forme si fréquentes dans ce genre, et qui ne constituent pas même des variétés constantes. 29. S. procerus. Long. 19— 20"' Nilidus y mandtbulis majusculis, capite ante oculos ob- tasius angulato, verlice sublaevi, thorace subcordato brevi, angulis anticis rotundatis , elytris anterius subangustatis f simpliciter striatis. Klug; Dejean. Species. I. p. 372. JV* 5. — Symb. pbys. Dec. 111. N 1. Tab. XXIII. fig. 3. 78 S. héros. Latreille. Voyage de Cailliaud. IV. p. 274. JV* 5. pi. 58. fig. 5. La tête est moins striée que dans YEurytus, la partie postérieure est lisse; l'angle latéral en avant des yeux est plus arrondi, mais il l'est moins que dans le Salimts; le corselet est plus large , plus court et ses côtés sont plus arrondis ; les élytres sont plus larges , même à la base , elles s'élargissent un peu postérieurement et les côtés sont plus arrondis, le dessus est moins convexe et les bords des intervalles ne sont pas ou du moins pres- que pas granuleux l'extrémité, des intervalles n'est pas chagrinée; il y a plus de dentelures aux tibias antérieurs. Il habite la Nubie et la Haute-Egypte. 30. S. dyschromus. Long. 15£— 17'". Subopacus , capite dense striato , thorace brevi , sub- cordato , angulis anticis subrotundatis , elytris elongatis , sulcatis , sulcis crebre rugoso-punctatis, apice granuloso. Il ressemble par la forme à YEurytus; le dessus des mandibules est fortement rugueux, plutôt que strié, toute la tête à l'exception de la base est couverte de stries ondulées bien marquées et très-serrées; l'angle des côtés en avant des yeux est peu arrondi, mais moins saillant, le tubercule suboculaire un peu plus élevé que les yeux; la base est très-lisse; le corselet est plus court, mais il varie un peu dans la largeur , le milieu de la base est un peu moins prolongé; les élytres sont plus allongées et un peu plus étroites à la base; elles sont sillonnées, le fond des sillons est plus ou moins large et fortement rugueux; dans la rugosité on distingue une rangée de 79 points transversaux très - rapprochés les uns des autres ; l'extrémité des élytres est plus fortement chagrinée, il y a deux à trois points vers l'extrémité du troisième inter- valle; les côtés du dessous sont moins rugueux que dans VEurytus; il n'y a que trois dentelures aux tibias anté- rieurs. Il est d'un noir assez terne en dessus , un peu plus luisant en dessous. J'ai examiné trois individus de cet insecte qui a été rapporté du nord de l'Hindostan par le Capitaine Bois. Il est probablement voisin du Sulcatus, mais la descrip- tion de ce dernier dans le Species ne peut lui convenir. 31. S. bengalensis. Long. 10— 10£'". Subnùidus, capile striolato, thorace cordato angulis den- tibusque valde acutis, elytris parallelis, ïeviter striatis, in- tervallis rugulosis, punctis quatuor impressis. Dejean. Species. II. p. 468. W 36. Je considère comme la femelle de cette espèce un in- dividu de ma collection dans lequel les mandibules sont moins longues et moins striées, les rides du devant de la tête moins fortes, les antennes plus courtes, plus élar- gies vers l'extrémité, leurs articles extérieurs plus rac- courcis et aussi larges que longs , le bord antérieur du corselet nullement strié, la ligne antérieure parallèle à ce même bord moins marquée, les intervalles des élytres moins chagrinés et presque lisses sur le disque, et les pat- tes plus courtes. Dans le mâle, les stries ne sont que lé- gèrement marquées et les intervalles presque planes, dans l'autre exemplaire les stries sont un peu plus profondé- ment imprimées. Il paraît donc que ce caractère varie dans cette espèce. 80 Mes exemplaires proviennent de la collection rapportée par le Capitaine Boys du nord de l'Hindostan. 32. S. saxicola. Long. 12"'. Opacus , capite antice substriato , thorace cordato basi producto , angulis anticis acutis, elytris rugulosis, medio subdilatatis, striis obsoletis, puncto postico unico. Bonelli. Observ. entom. 2. p. 34. Xs 5. — Dejean. Species. I. p. 383. JV° 17. Je possède un individu de cette espèce trouvé en Pa- lestine et qui m'a été envoyé par M. Reiche sous le nom d' Hespericus. Ces deux insectes sont effectivement telle- ment voisins que ce n'est pas sans peine qu'on les distin- gue et on a lieu de s'étonner que Dejean n'ait fait au- cune allusion à cette grande ressemblance. Je relèverai les différences que ces insectes présentent, en parlant de Y Hespericus» B. Thoracis basis vix vel haud producta , utrinque vix sinuala. 33. S. hespericus. Long. 11$ — 13'". Opacus, capite mandibulisque striolatis, thorace cordato, angulis anticis, acutis, elytris fere parallelis, rugulosis le- viter striatis, puncto postico unico. Dejean. Species. V. p. 486. W 41. S. collinus. Rambur. Faune de l'Andalousie I. p. 43. W 4. 81 La description faite par M. Rambur étant très- bonne, je m'attacherai seulement à la comparaison de cette es- pèce avec la précédente. Les mandibules sont plus lon- gues, plus fortement dentées intérieurement; les stries sont plus marquées et la carène intérieure est moins sinuée à sa base; la tête est couverte de stries fines et serrées plus au moins marquées et qui n'atteignent pas la base; tan- disque dans le Saxicola il n'y a que les enfoncements lon- gitudinaux et la partie du vertex qui avoisine les yeux qui offrent quelques légères rides; la forme du corselet est presque la même, hormis que la base n'est pas pro- longée, quoiqu'on observe de chaque côté près du col une légère sinuosité; le bord antérieur, lisse dans le Saxicola, est ici finement strié; les élytres dont les côtés dans cette espèce décrivent vers le milieu une courbe assez sensib- le, qui les fait paraître comme dilatées, sont à peu près droits dans YHespericus, les stries sont un peu plus mar- quées et les côtés des intervalles plus distinctement gra- nulés, leur rugosité est un peu plus sensible; il y a aussi plus de dentelures aux tibias antérieurs. Il habite le midi de l'Espagne et nous devons aux ob- servations de M. Rambur quelques détails sur ses habi- tudes. On ne conçoit pas qu'il n'ait pas reconnu son in- secte dans YHespericus du Comte Dejean. 34. S. rugipennis. Long. 9'". Capùe thoraceque nitidis, illo slriato-rugoso, hoc sub- quadrato , elytris opacis , rugulosis , elongato - quadratis , depressis , striatis , interslitiis exterioribus utrinque sub- scabris, postice bipunctatù. 6 82 Il est à peu près de la taille de Y Arenarius , mais il est plus large et plus déprimé. La tête a la même for- me , elle est plus fortement ridée ainsique les mandibu- les. Le corselet est plus large , plus lisse , les côtés de la base sont encore moins sinués près du col et la dé- pression postérieure qu'on observe devant les côtés de la base dans Y Arenarius est beaucoup moins marquée. Les élytres sont plus larges , la base est coupée plus carrément , l'extrémité arrondie d'une manière plus ob- tuse, ce qui leur donne l'air d'un rectangle allongé , le dessus est beaucoup plus déprimé , les stries sont plus fines et lisses ; les intervalles planes , finement mais di- stinctement chagrinés, de manière à leur ôter tout lustre, la base seule est plus lisse; les côtés des intervalles ex- ternes sont garnis chacun d'une série de très-petits grains, le rebord latéral est plus large; je présume qu'il y a deux points à l'extrémité du troisième intervalle , ils se trouvent tous deux sur l'élytre droite de l'individu que je possède, mais l'antérieur manque sur celle de gauche. Le premier article des antennes est plus long que dans Y Arenarius, les tibias antérieurs ont cinq dentelures très- aigues; et il y a deux épines à peu près égales aux jambes intermédiaires. Ses couleurs sont les mêmes que celles de Y Arenarius, mais la tête et le corselet sont plus luisants et les ély- tres, à l'exception d'une petite partie de la base, opaques. C'est encore le Capitaine Boys qui a rapporté cette espèce du nord de l'Hindostan. 35. S. inconspicuus. Long. 91"'. Nitidus , capite antice et juxta oculos slriato , thorace 83 quadralo , angulis redis , elytris cylindricis , parallelis , profunde laevistriatis , quadripiinctatis , interstitiis haud s cabris. Cette espèce est un peu plus grande que le Mancus et Y Indus y mais elle leur ressemble beaucoup. La tête est striée comme celle de l'Indus; les stries voisines du bord interne des yeux sont ponctuées; le corselet est plus long, plus carré, plus convexe, la granulation le long des cô- tés de la base est assez forte, les élytres sont plus allon- gées, très-parallèles, plus cylindriques, les stries, très- profondes, sont parfaitement lisses, ainsique les interval- les qui sont convexes et nullement granulés sur les côtés; il y a quatre points bien distincts sur le troisième contre la troisième strie; les jambes antérieures ont trois à quatre dentelures et celles intermédiaires deux épines inégales. Il est aussi plus luisant que VIndus. Je possède deux individus de cette espèce; l'un pro- vient de la récolte du Capitaine Boys au nord de l'Hin- dostan, l'autre m'a été envoyé par M. Chevrolat, comme venant des Indes orientales. 36. .S", mancns. Long. 8j'". Parimi nitidus, capite antice for lins , vertice vix slrio- lato , thorace breviore , subcordato , postice laevi , elylris leviter ovalis , striis parum profundis , laevibus , punctis tribus impressis; tibiis mediis unispinosis. Bonelli. Observ. entom. 2. p. 41. 3V= 16. — Dejean. Species. I. p. 394. N* 28. L'individu que je possède n'a pas les mandibules et le vertex striés comme celui du Comte Dejean, mais ce ca- 6* 84 ractère varie sans doute dans cette espèce comme dans YArenarius; le corselet est plus court que dans le précé- dent, il n'y a point de granulation près des côtés de la base, la ligne transversale antérieure est lisse; les élytres sont légèrement ovalaires , les stries et les intervalles lisses, les premières peu enfoncées, ceux-ci peu convexes; il n'y a que trois points sur le troisième; les tibias an- térieurs n'ont que deux à trois dentelures et ceux inter- médiaires n'ont qu'une épine. Il est presque aussi terne que Y Indus. Il se trouve aux Indes orientales, dans la présidence du Bengale. 37. S. indus. Long. Il — 8*'". Parum nitidus, capùe antice et juxta oculos striolato- rugoso, thorace subquadrato, breviore poslice laevi, elytris cylindricis, subdepressis, striis evidenter punctatis, punctis tribus impressis , tibiis mediis unispinosis, Olivier. III. 36. p. 9. j» 8. T. I. fig. 2. a. b. — Bonelli. Observ. entom. 2. p. 37. JV2 11. — Dejean. Species. I. p. 395. N* 29. Il semble être commun dans les Indes orientales. 38. S. longipennis. Long. 8'". Nitidus, capite toto dense striato, vertice punctato, tho- race quadrato, convexo, postice utrinque subgranulato, ely- tris elongatis , cylindricis, punctato-striatis, punctis quin- que impressis, tibiis mediis unispinosis. 85 Il ressemble à YArenarius, mais il est plus luisant, plus étroit et cylindrique. La tête est plus longue, plus con- vexe, plus fortement striée et toute la partie postérieure fortement ponctuée. Le corselet est plus étroit, plus long-, plus convexe, presque cylindrique, le rebord latéral est plus mince, le bord antérieur distinctement strié. Les ély- tres sont plus allongées, plus étroites, très - parallèles , cylindriques, plus largement granulées à la base et mar- quées sur le bord externe du troisième intervalle de cinq points bien marqués; les stries sont ponctuées comme dans YArenarius et fortement imprimées; les tibias anté- rieurs ont deux à trois fortes dentelures. Il m'a été envoyé par Parreyss comme venant du Bré- sil. Je l'avais long temps pris pour le Lacordairei Dejean qui doit en être très-voisin, mais qui a les stries lisses et n'a que trois points sur le troisième intervalle. 39. S, subcylindricus. Long. 61'". Nitidus, capite toto slriato, vertice pnnctalo, thorace qua- dralo, elongato, elytris angustis, parallelis, punctatostria- tis, punctù quatuor impressis , tibiis mediis unispinosis. Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843.). p. 730. J\M1. C'est à YArenarius et non au Planus qu'il convient de comparer cet insecte. En me référant à ma description, je ferai observer encore qu'il se distingue surtout par son corselet beaucoup plus étroit, aussi long que large, et par les quatre points imprimés sur le troisième interval- le des élytres, ainsique par sa petite taille. Sa patrie est l'Egypte, d'où il a été rapporté par ;>!. Mcstral, de Lausanne. 86 40. S. per siens. Long. 7f". Parum nitidus, capite in foveis et juxta oculos slriato, thorace elytrisque angustioribus, his eylindricis punctato- striatis, punctis postieis duobus, tibiis mediis unispinosis. Chaudoir. Bull. Mosc. XV. (1842.). p. 813. M 32. Cette espèce qui ne diffère de Y Arenarius que par une taille un peu moindre, sa forme plus étroite et plus cy- lindrique, sa tête moins striée et l'absence de dentelures aux tibias antérieurs de l'individu que je possède, n'est ce- pendant pas tout-à-fait certaine, mais on ne pourra dé- cider cette question qu'après en avoir examiné plusieurs individus. Elle a été trouvée près d'Astrabad par Karéline. 41. S. arenarius. Long. 71- %">. Plerumque parum nitidus, capite strigoso, postice sub- rugato-punctulato , thorace subquadrato , breviore, elytris parallelis , compressis , punctato - striatis , punctis postieis duobus, tibiis mediis unispinosis. Bonelli. Observ. entom. 2. p. 40. N° 15. — Dejean. Species. I. p. 396. X 31. — Iconogr. I. p. 199. X 6. pi. 21. fig. 4. S. volgensis. Stéven; Fischer. Entom. de la Russie. II. p. 31. M 2. Tab. XXVI. fig. 3. S. laevigatus. Fiscber. ibid. III. p. 122. M k. (errore). Var. S. terricola. Bonelli. Observ. entom. 2. p. 39. j\S 14. — Dejean. Species. I. p. 398. M 32. — Iconogr. ï. p. 200. M 7. pi. 21. fîg. 5. 87 Il est hors de doute que le Volgensis du midi de la Rus- sie ne diffère point de YArenarhis de l'occident de l'Eu- rope; je ne vois aussi aucun motif plausible pour sépa- rer de cette espèce le Terricola qui n'est qu'une variété locale, à intervalles légèrement réticulés, et dont la lar- geur varie comme celle de YArenarins. Son habitat s'étend sur tous les pays qui forment le bas- sin de la Méditerranée, de la Mer Noire et de la Mer Cas- pienne; je n'ai point vu d'individus provenant des Etats barbaresques situés à l'orient de l'Algérie, d'Egypte et de Syrie, pays dont la faune participe au caractère de la zone torride. J'ignore s'il se trouve en France et en Espagne sur les côtes de l'Océan. M. Rambur ne l'a pas rencontré en Espagne, mais il en a été rapporté en grand nombre par Handscbucb qui l'a trouvé près de Carthagène. 42. S. laevis. Long. 9— loi"'. Nitidus, capite auricnlalo, vix strialo, thorace brevi qua- drato, elytris valde parallelis, supra compressis, obsoletis- sime striatis, interstitiis planissimis, puncla postico unico. Dejran. Species. I. p. 381. JV? 15. Cette espèce, qui ne ressemble au premier coup d'oeil qu'au S. anthracinus, s'en distingue aisément par le tu- bercule assez saillant qu'on voit au dessous des yeux et par ses élytres dont les intervalles sont absolument pla- nes et dont le troisième n'a qu'un seul point imprimé. Elle n'est pas rare au Cap de Bonne Espérance. 43. S. subnitens. Long. 6£"'. Nitidus , higropiceus , capite anterius et juxta oculos 8S striolalo , thorace evidenlius marginato , angulis anlicis subproductis , subacutis , elytris depressis , leviter striatis, striis laevibiis, punctis tribus impressis; tibiis mediis uni- spinosis. Il est beaucoup plus petit que YArenarius. Les man- dibules ont les dents internes plus fortes et séparées par des échancrures plus profondes, il n'y a de stries que sur la dent basale de la gauche, le reste est lisse, les carè- nes très - tranchantes. La tête est faiblement striée dans les enfoncemens longitudinaux et près des yeux; le ver- tex est lisse; le corselet est un peu moins court et un peu plus étroit, mais il n'est point à beaucoup près aussi long que dans le Subcylindricus , le bord antérieur est plus échancré, les angles plus avancés et légèrement aigus, les côtés moins arrondis près de ces angles et le rebord latéral plus larg-e, la base est lisse; les élytres sont moins allongées, le milieu des côtés est très-parallèle, les cô- tés de la base ne descendent presque pas vers l'épaule et ne sont qu'un peu arrondis; le dessus est plus déprimé, surtout vers la base, les stries sont lisses et peu enfon- cées, surtout vers les côtés et près de l'extrémité; il y a trois points bien marqués sur le troisième intervalle; deux dentelures aiguës aux tibias antérieurs et une seule épine à ceux intermédiaires. Il est d'un brun très - foncé , presque noir en dessus , rougeâtre aux pattes, et assez luisant. J'en possède deux individus trouvés par le Capitaine Boys au nord de l'Hindostan. 44. S. opacus. Long. 5f— 6J"'. Opacus , capite ruguloso anterius substriato , thorace 89 subquadrato, angulis anticis subproductis, nec rotundatis, ehjtris parallelis, parum elongatis, obsolète striato-puncta- tis , subcompressis , punctis tribus impressis , tibiis mediis unispinosis. 11 est encore plus petit que le précédent; les mandibu- les sont visiblement striées ; la tête fortement rugueuse , avec des marques de stries dans les enfoncements et près des yeux; ceux-ci un peu moins saillants que dans VAre- narius; la forme du corselet est presque la même que dans le Subnitens , les angles antérieurs quoique non arrondis, sont un peu moins avancés, le bord antérieur est fortement strié, le rebord latéral n'est pas plus large que dans YArenarius, le dessus finement réticulé, la base à peine granulée; les élytres sont moins allongées, mais toujours parallèles, moins convexes sur la haut, les stries sont légèrement marquées, finement ponctuées, les inter- valles très-finement chagrinés, sont parfaitement planes; il y a trois gros points sur la troisième strie; une seule dentelure assez obtuse aux tibias antérieurs , une épine aux intermédiaires et les articles extérieurs des antennes sont plus courts et plus élargis. Noir , très - terne en dessus , le dessous et les pattes plus brillant. Il habite les mêmes localités que l'espèce précédente. 45. S. acutidens. Long. 72— S'". Nitidus , mandibulis acutis , dentibus internis acutis , capite obsolète striolato , angusto , thorace longiore qna- drato , elytris subelongatis , subcylindricis , laevistriatis , nunctis posticis dtiobus. 90 Il est plus brillant que VArenarius et constitue une espèce très -distincte. Les mandibules sont plus longues, plus arquées, très - aiguës , finement striées et fortement carénées; les dents internes sont plus proéminentes, très- aigues et séparées par de profondes écbancrures; la tête est beaucoup plus étroite, aussi longue que large; très- lisse à l'exception de quelques rides près des yeux et dans les enfoncements; les yeux sont bien plus saillants et hémisphériques ; le corselet est plus étroit , sensible- ment plus long*, comme dans le Longipennis ; les angles antérieurs ont leur sommet légèrement saillant , la dent postérieure est un peu plus obtuse , le dessus plus con- vexe, très-lisse, nullement strié antérieurement, finement granulé devant les côtés de la base qui remontent plus obliquement et semblent un tant soit peu plus sinués près du col; la ligne transversale antérieure n'est nullement ponctuée; les élytres sont plus étroites , un peu plus cylindriques , les côtés de la base sont plus arrondis et descendent davantage vers la dent numérale qui est pla- cée plus en arrière; les stries, tout aussi marquées que dans VArenarius , sont parfaitement lisses , il y a aussi deux points près de l'extrémité du troisième intervalle; deux dentelures assez aiguës aux tibias antérieurs, deux épines inégales aux intermédiaires; les côtés du dessous du corps sont beaucoup plus lisses, les articles extérieurs des antennes plus larges. M. Melly m'en avait envoyé deux individus comme venant de l'île de Chusan. 46. S. semirugosus. Long. 9'". Nitidus, capite longius striolato, basi laevigalo, thorace 91 longiore , angulis anticis oblusis , elylris parallelis , sub- compressis , laevistriatis , posterius subtiliter rugnlosis , pnnctis impressis duobus , fîàiïi anticis pluridenticulatis. Il est plus grand et plus déprimé que YArenarius. Les mandibules , bien striées , n'ont pas leurs dents in- ternes aussi avancées ni aussi aiguës; la tête est plus grosse et couverte de stries fines et serrées qui n'atteig- nent pas la base qu'elles laissent lisse; dans l'un de mes exemplaires ces stries sont beaucoup plus marquées que dans l'autre; les yeux sont moins saillants que dans le précédent , mais plus que dans YArenarius; le corselet n'est pas aussi long que dans le premier ni aussi court que dans le second , ses côtés et ses angles postérieurs sont plus arrondis , ses angles antérieurs sont plus ou moins obtus , mais ne sont point avancés; les côtés de la base remontent plus obliquement et ne sont point si- nués; le dessus est plus convexe, très -lisse, finement rugueux devant les côtés de la base; l'impressi* n trans- versale antérieure est moins forte, lisse de même que le bord antérieur; les élytres sont assez allongées , très- parallèles , nullement rétrécies vers la base; les côtés restent parallèles sur une grande partie de leur longueur; le dessus est plus plane, surtout vers la base; les stries sont tout aussi marquées et tout-à-fait lisses, les inter- valles, plus planes, sont très-lisses depuis la base jusque vers le milieu, et finement chagrinés postérieurement, ce qui rend la partie postérieure des élytres terne , il y a de même deux points imprimés vers l'extrémité du troi- sième intervalle; les tibias antérieurs ont quatre à cinq dentelures très-aiguës et ceux intermédiaires deux épines presque égales; les antennes sont plus fortes , un peu plus longues, leurs articles extérieurs sont plus larges , assez courts, le dernier arrondi et très-obtus. 92 Je possède deux individus de cet insecte qui provien- nent, je crois, des îles Philippines; l'un m'a été envoyé par Parreyss et l'autre se trouvait dans la collection Gory. 47. S. capito. Long. 141'", Nittdus, mandibulis porrectis, acutissimis, capite magno, antice subdilatato, slriolatoque, thorace cordato, breviore, elytris elongato-quadratis , deplanatis, laevistriatis, punctis quatuor impressis, tibiis anticis multidenticulatis. Cette belle espèce est remarquable par ses longues mandibules et sa grosse tête. Ses mandibules sont extrê- mement acérées, peu arquées, plus longues que la tête, distinctement et finement striées longitudinalement sur toute leur surface, la carène interne est très-tranchante, assez élevée et atteint tout - à - fait l'extrémité dans la mandibule gauche; sur celle de la droite il y a une troisième carène arquée qui aboutit à l'extrémité de la seconde dent; les dents de la mandibule droite sont peu avancées et séparées par une échancrure peu profonde mais beaucoup plus allongée que dans les autres Scari- tes; la dent basale de la gauche est en rectangle un peu allongé , découpé irrégulièrement sur ses deux côtés in- ternes; la tête est proportionnellement plus grande que dans les autres espèces de vrais Scarites , convexe à sa base, élargie assez sensiblement en avant des yeux, avec les côtés un peu dilatés et très-arrondis, toute la partie antérieure est couverte de stries très-fines , très -serrées qui s'affaiblissent postérieurement et n'atteignent pas la base qui est lisse; les enfoncements du front sont peu enfoncés, il y a derrière et au dessus des yeux une dé- 93 pression profonde et oblique qui sépare le tubercule sub- oculaire du haut de la tête; ce tubercule n'atteint pas la hauteur des yeux qui sont eux - mêmes peu saillants , quoique assez convexes; le corselet est un peu plus court mais plus large que la tête , transversal , cordiforme , élargi antérieurement; le bord antérieur est assez échan- cré et offre une légère indentation auprès de l'angle qui n'est nullement avancé, mais dont le sommet forme une petite dent assez aiguë; les côtés sont un peu arrondis surtout antérieurement; la dent postérieure est saillante et très-aiguë; les côtés de la base remontent assez obli- quement et sont très - légèrement sinués près du milieu qui est légèrement échancré; le dessus est lisse, un peu convexe , distinctement rugueux devant les côtés de la base; les bords latéraux et de la base sont finement re- levés, le milieu de la base est muni d'un bourrelet plus gros; la ligne du milieu est fine et peu imprimée, celle transversale antérieure l'est davantage et tout-à-fait lisse; les stries le long du bord antérieur sont faiblement mar- quées; les élytres sont plus longues que la partie anté- rieure du corps , y compris même les mandibules , en rectangle allongé, tronquées carrément à la base et ar- rondies à l'extrémité , aussi larges que le corselet; le milieu de la base est échancré, ses côtés, assez arrondis, descendent peu vers l'épaule qui est passablement carrée et munie d'une petite dent aiguë; les côtés sont très- parallèles et restent droits jusqu'au delà des trois-quarts de la longueur des élytres; le dessus est peu convexe, surtout vers la base , les stries , assez imprimées , sont lisses , ainsi que les intervalles qui sont légèrement ar- rondis et très-lisses, elles s'unissent par paires à l'extré- mité; il y a quatre points sur toute la longueur du troi- sième intervalle contre la troisième strie, le bord latéral 94 est assez relevé , la base et la gouttière latérale sont distinctement granulés , avec une rangée continue de points enfoncés au fond de celle-ci; les côtés du dessous du corps sont légèrement ruguleux, le milieu très-lisse, les tibias antérieurs ont de six à sept dentelures aiguës comme les dents d'une scie , ceux intermédiaires deux épines un peu inégales. Les antennes sont assez allon- gées ; les articles extérieurs sont carrés , un peu plus longs que larges , l'extrémité du dernier est arrondie d'une manière assez obtuse; le menton est très -concave, les lobes extérieurs, lisses, se replient extérieurement et leur extrémité est tronquée un peu obliquement. Il est d'un noir assez brillant, les antennes sont bru- ues avec l'extrémité un peu plus claire; les cils des jam- bes qui sont assez allongés, sont rougeâtres. Je possède deux beaux individus de cet insecte qui a été également découvert par le Capitaine Boys dans le nord de l'Hindostan. 48. S. tacitnrnus. Long. 10| — 12£'". Nitidior , mandibulis majusculis , déniions majorions , capite laevi , foveolis striatis ante oculos valde angulato, thorace subtransverso, antice obtuse angnlato, elytris elon- gatis , compressis , striatis , interstitiis ntrinqne scabris , pnnclo postico unico. S. madagascariensis? Klug. Bericlit ub. Madag. Ins. 1833. p. 39. W 14. Cet insecte, quoique très -voisin du Madagascariensis, semble pourtant en différer par ses mandibules bien plus robustes, plus arquées et dont les dents sont plus gran- 95 des et celles de la droite séparées par une échancrure étroite et très -profonde; l'angle des côtés de la tête en avant des yeux est bien plus saillant et suivi d'une si- nuosité qu'on ne voit pas dans le Madagascarîensis où cet angle est arrondi; la tête même est plus large et plus lis- se ainsique le corselet; la partie antérieure des élytres est plus large, elle n'est pas du tout rétrécie, le dessus est plus plane , et les côtés sont parallèles comme dans l'espèce précédente; les intervalles des stries sont moins convexes, plus lisses, très-faiblement chagrinés près de l'extrémité; les tibias antérieurs ont trois à quatre den- telures; les côtés du dessous sont plus lisses, les palpes et les antennes d'un rouge ferrugineux. Il a été trouvé à Madagascar par M. Goudot et m'a été envoyé par Dupont, je possède deux individus qui ne dif- fèrent que par leur taille. Je suis porté à croire que c'est cet insecte qne M. Klug a eu sous les yeux quand il a décrit son Madagascarîensis. 49. S. madagascarîensis. Long. 91 — 12"'. SubnitidtiSy capite laev't , foveolis striatis , ante oculos rotundato, thorace vix transverso antice obtuse angulato, elytris elongatis , Imiter ovatis , subconvexis, striatis, in- terstitiis utrinque scabris, puncto postico unico. Dejean. Species. V. p. 487. N* 42. Il est très-difficile à distinguer du Perplexus, et les seu- les différences, d'ailleurs assez constantes, qu'il m'a été possible de constater, après un long examen, consistent en ce que le corselet qui, dans celui-ci ne diminue point de largeur jusqu'à la dent postérieure, se rétrécit un peu 96 postérieurement dans l'espèce de Madagascar, le milieu des côtés est un peu moins arrondi; les intervalles des stries sur les élytres sont un peu plus convexes et mar- qués de chaque côtés d'une rangée de petits grains ce qui n'est point le cas dans le Perplexus, où le fond des stries, qui semble plus étroit, laisse apercevoir sous un fort gros- sissement des points très - petits et très - peu marqués , éloignés les uns des autres; la granulation de la base et du bord latéral occupe plus de place et semble un peu plus forte. Les yeux sont un peu plus saillants, les échan- crures des mandibules plus profondes , le dessus semble un peu plus luisant. Il ne doit pas être rare dans l'île de Madagascar. 50. S. perplexus. Long. 9 — 11£ Parum nitidus, capite laevi, foveolis striatis, ante ocu- los rotundato, thorace quadrato vix transverso, antice ob- tuse angulato, elytris elongatis, leviter ovatis, subconvexis, striatis, interstitiis planioribus, utrinque laevibus, pnncto postico unico. Dejean. Species. I. p. 387. N* 21. Assez commun au Sénégal , dans les possessions fran- çaises et portugaises. 51. S. aethiops. Long. 12—13". Nitidus , capite laevi , ante oculos evidentius angulato , thorace quadrato, vix transverso, antice obtuse angulato, elytris elongatis, leviter ovatis, subconvexis , fortius striatis, interstitiis utrinque laevissimis, puncto postico unico. 97 Il paraît différer du Perplexus par sa taille bien plus grande et plus de corpulence; le dessus du corps est assez luisant; les angles de la tête devant les yeux sont assez saillants et suivis d'une sinuosité; le corselet et les élytres sont un peu plus larges, celles-ci s'élargissent un peu plus en arrière, elles paraissent être un peu plus convexes, les stries sont un peu plus marquées et parfaitement lisses de même que les intervalles; les enfoncements du front sont plus fortement striés. Je possède deux individus de cet insecte qui habite le Kordofan. 52. S. striatidens. Long. 16'". Nitidus, mandibidis valde striatis , capite laevi , antice et prope oculos striolato , thorace subcordato , angulis obtusis , postice utrinqiie subsinnato , elylris elongatis , parallelis , supra subcompressis , laevistriatis , interslitiis laevissimis* sed utrinque scabris , puncto poslico unico ; tibiis anticis acule quinque denticulalis* S. senegalensis. Deyrolle. in litt. Le corselet et les élytres de cet insecte m'ont présenté d^abord une si parfaite ressemblance avec ceux du Senega- lensis, que j'avais crû que la tête s'étant détachée, on y avait substitué par erreur celle de quelque autre Scarites; mais en examinant maintenant avec la plus scrupuleuse at- tention les têtes de toutes les espèces de ma collection et en étudiant les antennes de l'insecte, je crois m'être suffisam- ment convaincu qu'on n'a pu emprunter la tête d'aucun Scarites connu pour compléter cet insecte. Les mandibules sont aussi longues, mais moins arquées que celle du Gigas; le dessus est couvert de fortes stries longitudinales très- 7 98 serrées; la carène interne de la mandibule gauche se pro- longe jusqu'à l'extrémité, mais celle de la droite s'oblitère des la base, les dents de celle-ci sont obtuses, peu saillan- tes et séparées par une échancrure très-peu profonde; celle qui est à la base de la mandibule gauche est étroite et assez allongée dans le sens de la mandibule; la tête ressemble un peu à celle du Gigas, mais elle est plus longue, nullement renflée derrière les yeux qui ont en dessous un tubercule un peu plus élevé et dont le bord postérieur et supérieur est bordé d'une impression ridée assez profonde, les côtés devant les yeux sont légèrement arrondis et nullement an- guleux; le dessus est très -lisse et il n'y a de stries ondu- lées et peu profondes que dans les enfoncements du front et près des yeux; les premiers articbs des antennes sont comme ceux du Gigas, mais ceux extérieurs sont carrés et presque aussi larges que longs , tandisque dans le Gigas , ils sont plus longs que larges et plus étroits vers la base, avec les angles de celle-ci arrondis; le dernier, qui est en ovale terminé en pointe obtuse dans le Gigas, est arrondi et très-obtus à son extrémité; la pubescence des antennes est plus courte; toutes choses qui prouvent que c'est effecti- vement la tête d'un Scariles voisin du Perplextis qui a l'ex- trémité des antennes conformée tout- à-fait de même; le corselet est exactement semblable à celui du Senegalensis; les côtés de la base sont seulement un peu plus sinués près du col; les élytres sont tout-aussi parallèles, un peu plus longues, striées de la même manière, mais il y a une rangée de petits grains de chaque côté des intervalles, ces rangées sont plus visibles sur les intervalles extérieurs; la rangée de points enfoncés au fond de la gouttière latérale est com- posée de points plus petits et très-éloignés les uns des autres sur le milieu, tandisqu'ils sont très - nombreux dans le Senegalensis; les tibias antérieurs ont cinq à six dentelures 99 très-aiguës, tandisqu'il n'y en a que trois à quatre obtuses dans mes exemplaires du Senegalensis. 11 a été trouvé par M. Bocandé dans les possessions por- tugaises du Sénégal; M. Deyrolle et après lui M. le mar- quis de Laferté Pont confondu avec le Senegalensis, car je présume que c'est à cette espèce qu'il faut rapporter les individus mentionnés sous ce dernier nom par M. de La- ferté dans son Catalogue des Carabiques recueillis par M. Bocandé dans la Guinée portugaise (Revue et Magasin de Zoologie 2-e sér. II. (1850.) p. 332.), quoique ceux-ci soient plus petits, n'ayant que 30 mill. de longueur, tan- disque le mien en a 34. Je ferai encore observer que l'in- dividu décrit par Dejean ne saurait pas avoir 40 mill. puisque la mesure indiquée dans le Sffecies (16^ lignes) correspond à 36 mill. et qu'il est difficile d'admettre que le Comte se soit trompé de deux lignes. 53. S, senegalensis. Long. I5J"'. Nilidas , mandibulis parum slriatis, majusculis, dextra profonde emarginata, capite laevi, anlice striato, anle ocu- los valde angulalo , thorace subcordalo , angulis obtusis, elylris parallelis, supra sabcompressis, striis et interstitiis omnino laevibus , puncto postico unico , tibiis anticis ob- tuse tri-vel quadridenticulatis. Dejean. Species. I. p. 386. X* 20. Les mandibules de cette espèce ressemblent à celles du Taciturnus , mais elles sont plus longues; dans celle de droite qui forme presque un coude à l'endroit de l'échan- crure entre les deux dents la carène interne se prolonge jusqu'à l'extrémité, la première dent est courte et très- T 100 large, la seconde est au contraire assez étroite et allon- gée, l'échancrurc qui les sépare est très-profonde et as- sez étroite; la dent basale de la mandibule gauche est à peu près carrée et très-grande, la seconde n'est presque pas sensible; sur toutes les deux mandibules l'espace entre les deux carènes est très-concave et légèrement strié, les stries sont très-obliques; le dessus des deux dents basa- les est aussi un peu strié obliquement; les stries dans les enfoncements du front sont moins serrées et plus larges, la partie qui est près des yeux est moins ridée, ceux-ci sont assez saillants; l'angle des côtés devant les yeux est droit, très-saillant et suivi d'une forte échancrure; on ob- serve près de la base sur le haut des côtés un fort pli longitudinal qui manque au précédent; la tête même est courte et large et semble se rétrécir légèrement derrière les yeux. Le corselet paraît être un peu moins convexe que celui du Striatidens et moins sinué sur les côtés de la base près du col. Les élytres ont la forme d'un rec- tangle allongé dont le côté postérieur est très-arrondi, les stries et les intervalles sont parfaitement lisses. J'en possède deux individus qui ne présentent pas la moindre différence entre eux et qui appartiennent bien sûrement à cette espèce, quoique la description du Spe- cies ne soit pas assez explicite au sujet de la forme de la tête et des mandibules. 11 habite le possessions françaises du Sénégal. 54. S. cayennensis. Long. 13 — 14'". Nitidns, capite quadrato , laevi, anlice slrialo , oculis convexis , thorace transverso , anguiis rotundatis , elylris fortins slriatis, striis intcrstitiis laevibus, tripunctatis an- tennis cr assis. 101 Dejean. Species. I. p. 384. JV* 18. S. elongatus? Brullé. Voyage de d'Orbigny. 3V* 160. Il est certainement voisin du Subterraneus, dont il dif- fère par sa tête plus élargie et plus anguleuse devant les yeux qui sont plus convexes , par ces mandibules plus fortement dentées, par ses antennes beaucoup plus gros- ses, obtuses à l'extrémité et foncées, par son corselet plus court et plus transversal et dont les angles antérieurs sont arrondis et les côtés plus finement rebordés; les ély- tres paraissent être plus parallèles. Comme M. Brullé n'assigne pas d'autre différence à son Elongatus que la présence de trois points sur la troisiè- me strie et que ces trois points existent constamment dans le Cay ennemis, je présume qu'il n'aura eu sous les yeux qu'un très-grand exemplaire de cette espèce. Mes exemplaires viennent de Cayenne. 55. S. quadriceps. Long. 11^ — i3£'". Nitidus , mandibulù slriatis, capite laevi, antice sub- striato, thorace quadrato, mediocriter convexo, angulis an- ticis subacutis, elytris longis, parallelis, tripunctalis, striis parum profundis, sublaevibus, antennis tenuibus, elongatis. Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843.). p. 729. n 10. S. substriatus. Haldeman, et S. distinctus. ejusd. (mon Le Conte. Catal. of the Geodephag. Coleopt. inhab. the Unit. Stat. 1846. p. 38. JV* 2.) Je ne crois pas me tromper en continuant à considérer cet insecte et les quatre suivants, comme autant d'espè- ces distinctes. Depuis que je les ai établies en 1843, j'ai reçu de MM. Gerex et Dupont un assez grand nombre 102 d'individus de quatre d'entre elles pour avoir pu me con- vaincre que les différences sont constantes, quoiqu'on ne puisse nier leur extrême ressemblance entre elles. La cin- quième: S. alternans, n'est encore représentée dans ma collection que par un seul individu et nécessitera encore la comparaison d'un plus grand nombre d'exemplaires. Il diffère du Sublerraneus par sa taille beaucoup plus grande et la longueur proportionnellement beaucoup plus considérable de ses élytres qui sont tout aussi parallèles; l'espace compris entre les deux carènes des mandibules est distinctemens strié comme dans l'espèce suivante, avec laquelle elle a aussi de commun la longueur des anten- nes dont les articles extérieurs sont assez étroits et en carré plus long que large, mais celle-ci diffère en re- vanche par la forme arrondie du corselet et ses élytres plus courtes un peu ovalaires, de même que par les stries plus profondes et moins lisses. 11 habite les Etats méridionaux de la Confédération amé- ricaine. 56. S, vicinus. Long. 9£-i0'". Nitidus, mandibulis slrialis, capile laevi, antice substria- to , thorace rolundalo, parum convexo% antice profunde emarginato, angulis aculis, elytris parum elongatis subo- vatis, for tins subpunctato-striatisy punctis tribus impressis, antennis tenuibus elongalis. Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843.). p. 728. » 8. S. affinis. Le Conté. Bost. Journ. Nat. hist. (Conf. Catal. of. the Geod. Coleopt. p. 39.). Ses mandibules fortement striées, ses antennes dont les articles sont étroits et assez allongés, la forme plus large 103 du corselet et des élytres, la moindre convexité de l'un et de l'autre et sa taille plus considérable le distinguent aisément du Subterraneus. Le corselet est presque rond avec sa partie antérieure fortement écbancrée et les ang- les antérieurs plus aigus; les élytres sont un peu ovalai- res. les stries sont plus marquées et les intervalles assez convexes. Son habitat s'étend sur presque tous les Etats de l'Union américaine. 57. S, alternant. Long. 9i"'. Nitidus, mandibulis strialis, ihorace elytrisque convexis, Mo subtranscerso, anyulis vix acutis, lus fortius striatis* interstitiis allernalim elevatis , tripunctatis , an tennis bre- vioribus, incrassatis. Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843.). p. 727. W 7. il est plus grand que le Subterraneus, au moins aussi convexe, mais plus large dans toutes ses parties. Les man- dibules sont aussi fortement striées que celles du précé- dent; le corselet a la forme et la convexité de celui du Subterraneus, mais il est plus large; les élytres sont très- bombées, pas plus allongées que dans celui-ci, mais plus larges au milieu, plus ovales; les stries sont plus pro- fondes, les intervalles plus convexes, le troisième, le cin- quième et le septième sont un peu plus élevés que les autres. Les antennes sont aussi courtes et plus élargies extérieurement que dans le Subterraneus. Cuba. Envoyé par M. Chevrolat. 58. S. subterraneus. Long. 7i—8f. Nilidus , mandibulis inter carinas vix striai is , câpre 104 laevi, antice perparum striato , thorace quadrato , angulis anticis vix acutis, convexiusculo; elytris parum elongatis, subparallelis, mediocriter striatis, tripunctatis, convexiori- bus; antennis brevioribus Q extus subincrassatis . Fabricius. Syst. Eleuth. I. p. 124. JV* 8. — Dejean. Species. I. p. 392. M 27. S. picicornis. Sturm. Catal. 1843. p. 9. — Dejean. Species. V. p. 484. M 27. S. Beckwithii? Stephens. lîlustr. Ent. I. p. 37. pi. 3. f.g. i. Commun dans tous les Etats de l'Union américaine; on le retrouve à Cuba; si le Beckwithii est vraiment la même espèce , je présume qu'il aura été accidentellement ap- porté en Angleterre par quelque vaisseau. 59. S. denticollis. Long. 6|— 8'". Parum nitidus , mandibulis inter carinas vix striatis; capite laevi , antice perparum striato ; thorace quadrato , angulis vix acutis, minus convexo; elytris angustis, valde parallelis , longioribus , striis leviter impressis, supra pla- niusculis , tripunctatis ; antennis brevioribus , extus sub- incrassatis. Chaudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843.) p. 729. JV* 9. S. patruelis? Le Conte. Bost. Journ. Nat. hist. (Conf. Catal. of the Geodeph. Coleopt. p. 39.). Il diffère du Subterraneus par sa forme plus étroite , son corselet et ses élytres moins convexes, celles-ci sont plus allongées, plus parallèles, plus acuminées à l'extré- mité , les stries surtout près des bords sont plus faible- ment marquées et le dessus est terne , surtout sur les 105 élytres. Les mandibules et les antennes sont à peu près comme dans le Subterraneus» On le trouve dans la Louisiane et au Texas. Je l'ai reçu de M. Dupont sous le nom de Texanys. 60. S. anthracinus. Long. 9^—10"'. Nitidus , capite antice juxtaque oculos substriato ; tho- race br éviter quadralo, angulis apicis obtusis; elytris elon- gatis, valde parallelis , supra depressis, obsoletissime sub- punctato - striatis , interstitiis ante apicem alternatim con- vexioribus, punctis tribus impressis. Dejean. Species. V. p. 491. X? 47. Sa patrie est Buénos-Ayres et les provinces méridiona- les du Brésil. 61. S. excavatus. Long. 15i— 17£"'. Opacus, capite magno laevi; thorace breviter quadrato, angulis obtusis; elytris elongato-subovatis, convexis, supra compressis, latius striatis, extus sulcatis et costatis, striis sulcisque seriatim foveolatis. Kirby. Cent, of insects; trad. fr. Ed. Lequien. p. 3. jp 3. — Dejean. Species. I. p. 374. W 9. S. glypticus. Perty. Delect. anim. itin. Spix. et Mart. Ins. p. 8. tab. 2. fig*. 4. Je ne reproduirai point la description d'un insecte suffi- samment connu. Mais j'observerai que cette espèce n'ap- partient qu'imparfaitement à ce genre et ne peut être placé dans aucun de ceux qui précédent; quoique par 106 ses élytres soudées et un peu carénées près des bords elle se rapproche de certaines espèces de Taeniolobus; l'avant dernier article des palpes maxillaires est aussi plus court que le dernier; mais son menton plane, très- lisse , sans carène latérale et dont les lobes sont tron- qués antérieurement, ses palpes plus larges et plus com- primés que dans les Taeniolobus et qui le rapprochent des Dyscherus dont l'éloignent de nouveau ses mandibu- les semblables à celles des vrais Scarites, ne permettent pas de le placer dans ce genre. Je ne me suis pourtant pas décidé à établir un genre nouveau sur une seule espèce , qui ressemble assez par le faciès aux derniers Séantes que nous avons énumérés. Il habite l'intérieur du Brésil. Il me reste, pour compléter ma tâche autant qu'il est en mon pouvoir de le faire , à énumérer les espèces de Séantes décrites par les auteurs, et qui manquent à ma collection; je le ferai, en hasardant quelques observations sur plusieurs d'entre elles 1. S. subsulcatus. Dejean. Species. V. p. 489. JV? 44. se rapporte probablement au genre Taeniolobus , il est sans doute voisin du Corvinus. C'est sans doute aussi dans ce genre que devra être placé le 2. S. silvestris. Laporte. Etud. enlom. p. 64. JV? 1., mais la description , comme la plupart de celles de cet auteur , est tellement insuffisante qu'il est impossible d'émettre une opinion sur cet insecte. Ces deux espèces habitent le Brésil. 3. S. dcpressus. Boheman. Ins. CafTrar. I. p. 120. X2 126. paraît être très-voisin du T. picicornis Megerle, mais il est plus grand. Il se trouve dans l'intérieur de la Caffrerie. 107 4. S. platynolus. Fischer. Entom. de la Russie. HT. p. 124. JV? 7. m'est inconnu. Comme M. de Motschoulski, qui probablement possède cet insecte , puisqu'il le fait précéder d'un astérisque dans son catalogue (Kàfer Russ- land's p. 20.), le place auprès du Bacida dans son genre Scarites , et que Fischer l'a rangé parmi les espèces a élytres dilatées postérieurement, je présume que c'est ou une espèce très - voisine du Bucida , ou bien un petit exemplaire à stries presque effacées de cette espèce. Il lui assigne le Caucase pour patrie. L'exemplaire de M. de Motschoulski vient des 'environs de Kislar au bord de la mer Caspienne. 5. S. Herbslii. Dejean. Species. I. p. 372. JNf? 6. ren- tre probablement dans ma division « Elytra ovata^ thorax postice dentatus.» Il doit être voisin du S. Richteri. On peut en dire autant du 6. S* exaratus. Hoffmansegg; Dejean. Species. I. p. 373. X2 7. qui doit être assez voisin du Herbstiï. 7. S. linearis. Boheman. Ins. Caffrar. I. p. 116. JNP° 122. doit être voisin de VEurytus de même que 8. S. natalensis. Boheman. ibid. p. 117. X? 123. ce- pendant l'auteur ne s'explique pas suffisamment sur la conformation du bord postérieur du corselet de sorte que j'ignore s'il est prolongé au milieu ou s'il ne l'est pas. Ces deux espèces habitent la Caffrerie. 9. S. sulcatus. Dejean. Species. I. p. 375. X» 10. — Olivier? III. 36. p. 7. X 5. tab. 1. fig. 11. ne saurait différer beaucoup de mon Dyschromus, mais si on lit la description du Species, on verra qu'il doit en être distiuct. C'est très-probablement un insecte des Indes orientales. 10. S. chinensis. Erichson. Meyen. Observ. Zoolog. in Act. nov. Acad. Caes. Leop. Car. Nat. Cur. XVI. 108 Suppl. 1. p. 220. W 3. me semble aussi voisin du Dyschromus. Sa patrie est Macao. 11. S. parallelus. Dejean. Species. I. p. 382. X2 16. vient se placer auprès du Hespericus. Il est originaire de Java et il est du nombre des Scarites à élytres à peine striées. 12. S. Lacordairei. Dejean. Species. V. p. 493. JV° 50. qui doit ressembler beaucoup au Longipennis N° 38. mais qui en diffère par ses stries nullement ponctuées et la présence de trois points seulement sur le troisième inter- valle. Il babite Cayenne. 13. S. quadripunctalus. Dejean. Species. I. p. 392. 3V? 26. Espèce du Sénégal et de la Sénégambie portu- gaise qui me paraît voisine de mon Semirugosus. JV" 46. 14. S. Selene. Schmidt-Goebel. Faun. birm. I. p. 94. JVf* 1. de la presqu'île orientale des Indes, pourrait être mon Capito, mais la description n'étant pas achevée, ne permet de décider la question. Il en est en tout cas très-voisin. 15. S. barbarus. Dejean. Species. I. p. 388. JV? 22. espèce de la côté septentrionale de l'Afrique, ne saurait s'éloigner beaucoup du Perplexus et du Senegalensis. 16. S. Ephialtes. Le Conte. Bost. Journ. Nat. hist. V. est une espèce voisine du Subterraneus et qui ne diffère peut-être pas de mon Quadriceps. Elle habite le midi et l'ouest de l'Union américaine jusqu'aux montagnes Ro- cheuses. 17. S. intermedius. Le Conte, ibid. n'est probablement qu'une variété de l'une des espèces américaines voisines du Subterraneus. On peut en dire, je crois, à peu près autant du 18. 5. californiens. Le Conte. Ann. Lyc. Nat. Hist. 109 N. Jork V. n 4. p. 198. N* 1. insecte de la Californie qui ne diffère peut-être pas du Denticollù. 19. S. melanarius. Dejean. Species. V. p. 490. N° 46. Espèce du Brésil , très - voisine de V Anthracinus , ainsi- que le 20. S. magellanicus. Guérin. Rev. Zool. Cuv. 1841. p. 297. JV° 5. trouvé au Port-Famine, localité déjà très- élevée pour une espèce de ce genre. 21. S. languidus. Wiedemann. Zool. Magaz. II. I. p. 35. JV° 48. du Cap de Bonne Espérance , est une espèce très - remarquable qui paraît se rapprocher des Scaritides de Madagascar et devra probablement former un genre nouveau voisin des Crepidoplerus ou des Slortho- donlus , suivant la conformation des mâchoires , dont il n'est rien dit dans les descriptions. 22. S. semicircularis. Mac Leay. Annul. javan. p. 24. JV- 45. est une petite espèce de Java, trop brièvement décrite pour qu'on puisse la reconnaître; l'auteur la croit une variété du 23. S. panctum. Wiedemann. Zool. Magaz. II. I. p. 38. insecte du Bengale dont je ne connais pas même la de- scription, n'ayant pu me procurer le numéro dans lequel les Scartles sont décrits. 24. S. elongatus. Klug. in litt. ; Laferté. Rev. et Magas. de Zoolog. 1850. p. 389. fait mention de cette espèce sans la décrire et affirme que c'est la même qui figure dans la troisième édition du Catalogue de la Col- lection Dejean sous le nom de Boisduvalii. nov. sp. C'est une espèce d'une taille, remarquable, très-allongée, très- étroite, très-parallèle, aplatie en dessus, dont le corselet est très-long, et que j'ai vue dans la collection du Comte Mniszech que je regrette de n'avoir pu consulter à cause 110 du départ du Comte pour l'étranger, ce qui m'empêche de la placer convenablement. Je regrette de ne pas connaître les ouvrages dans les- quels sont décrits: 25. S, dimidiatus. Brullé. Entom. Canar. II. p. 57. Tab. 2. fig. 6. Iles Canaries. 26. S. Levaillantii. Lucas. Ann. des Se. nat. XVIII. p. 60. (1842.) Algérie. 27. S. Savagei. Hope. Annals of Nat. hist. X. (1842.) p. 91. Guinée. M. Schaum ( Stettin. Entom. Zeit. 1847. p. 42.) assure que le 28. S. quadratits. Fabricius. Syst. Eleuth. I. p. 124. JV? 7. qui figure dans l'ancienne collection Sehestedt comme venant de la Guinée et dont il a vu l'exemplaire type , diffère entièrement du Quadratus Dejean; il est à re- gretter qu'il ne nous en ait pas donné au moins une courte description. I MÉMOIRE fr SIR M MILLE DES €ARilBIQim TAK /r {tare/* M. df Chavdùir, MOSCOU. Haz JW 3-to EwdjtemeHH 1856 zooa. HeiaTan» noaBojHeicfl. MocKBa, ,J,eKatfp/i 21 ah», 1856 roAa 1 V[eH3op?> , HwcoAaû «Power Kpyze, MÉMOIRE SUR M FAMILLE DES (1 1IUMOIES PAR le Baron M. de Chaudoiiu 6-e partie. Ghléniens. (Chlaenini). Depuis la publication du Species du Comte Dejean, ce groupe a été étudié par M. le Marquis de Laferté Sé- nectère avec des matériaux très-riches, mais malheureu- sement avec moins de succès qu'on n'aurait eu le droit de s'attendre de ce savant entomologiste. Si nous remon- tons aux causes de cette non-réussite, il sera aisé de se convaincre que la faute en retombe moins sur lui même que sur le système adopté en France et à l'influence du 1 quel il y est fort difficile de se soustraire. L'autorité de Latreille y est encore si grande, qu'on ne saurait se dé- cider à abandonner ce système tarsal qui dispose trop les entomologistes de ce pays à négliger l'étude des au- tres parties du corps dont on peut espérer des résultats plus satisfaisants, ou qui du moins est cause que quand ils sont obligés de recourir à d'autres organes, ils se bor- nent à étudier les plus saillants et les plus faciles à exa- miner. Ainsi toutes les divisions que M. de Laferté a jugé à propos d'établir dans ce groupe sont fondées sur la forme des palpes et de la dent du menton, caractères qui dans certains cas ne laissent pas que d'être fort uti- les, mais dont la valeur n'est pas absolue, car précisé- ment dans le groupe qui nous occupe, ils sont tellement sujets à varier, qu'on ne saurait en faire la base d'une classification naturelle de ces insectes, comme je vais cbercher à le prouver. Si l'on examine les palpes dans les espèces à tache postérieure arrondie, dont une partie a été séparée des Chïaenius sous les noms de Vertagus et d'Ocybatus, on trouvera de grandes différences, qui cependant, vu l'ex- trême affinité de ces espèces, ne sauraient pas plus être génériques, que celles qu'on observe entre ceux des Epo- mis , des Eurydactylus^ et ceux des vrais Chïaenius à éîytres bordées de jaune ou unicolores. M. de Laferté paraît bien avoir senti lui-même l'insuffisance de ce ca- ractère, puisqu'il a laissé parmi les Chïaenius l'espèce africaine qu'il a nommée Palpalis qui a des palpes pres- que aussi sécuriformes que ceux des Dilobochilus, et plus que les Eurydactylus et même que les Alacus. La forme de la dent du menton ne présente pas plus de stabilité dans ce groupe, car elle varie tellement et les transitions de la forme bifide à la forme simple sont tellement insensibles qu'elle ne saurait servir à la cara- ctéristique des genres qui demandent des caractères bien tranchés; le seul parti qu'on puisse tirer de ce caractère se borne à deux cas , savoir: quand celte dent manque •tout-à-fait , ce que je n'ai observé que dans deux espè- ces américaines, V Emarginaliis et le Pusillus, et quand elle affecte une forme insolite, comme dans PEximius. M. le marquis de Laferté a crû pouvoir encore faire usage de deux autres caractères tirés de la conformation du labre et du plus ou moins d'épaisseur des antennes, ou de la longueur relative de quelques-uns des articles de celles-ci. Quant au premier qui n'est pas sans impor- tance dans d'autres groupes, il a beaucoup moins de va- leur dans celui-ci, ^omme on peut s'en convaincre en comparant des espèces évidemment très-voisines dont les unes ont le labre plus ou moins échancré , tandis qu'il ne l'est point dans les autres. Les antennes sont en gé- néral un mauvais caractère générique* car dans presque tous les genres de Carabiques un peu riches en espèces on trouve des espèces à antennes plus ou moins longues, plus ou moins épaisses, et la longueur relative du troi- sième article varie dans presque chaque espèce de Chlaenius. D'après ces considérations, il sera aisé de reconnaître quels sont les genres établis ou admis par M. de Laferté qui ne sauraient être maintenus. Ces genres sont: Ocy- batus , Vertagus, IlomalolacJinus, Barymorphas, Epomis, Eurydaclylus, Diuodes que cet entomologiste sépare des Chlaenius principalement à cause de la forme dus pal- pes, — puis Dîlobochilus et Alacus dont la création est due surtout à l'échancrure du labre, enfin Aleptocerus et Glyploderus, parmi les caractères desquels la brièveté et l'épaisseur des antennes jouent le principal rôle. Un 1* des genres, Amblygenius> m'est inconnu et je m'abstien- drai d'émettre une opinion quelconque sur sa validité. Un autre, Rhopalopalpus, devrait peut-être aussi être éli- miné, mais il y a quelque chose de si anormal dans la forme de ses palpes à articles renflés à l'extrémité que je me suis décidé à l'adopter provisoirement. Les autres, tels que Hoplogenius que j'avais établi antérieurement sous le nom d'Eccoptomenus, Dercylus qui doit être trans- féré dans le groupe des Oodiens, Asporinus et Hololeius qui doit reprendre sa place parmi les Chléniens, me sem- blent pouvoir être maintenus. Un autre reproche, plus grave à mes yeux, qu'on est en droit d'adresser à Mr. de Laferté, c'est le dédain qu'il affecte pour toutes les publications postérieures au Spe- cies et antérieures à son mémoire. Cet oubli est d'autant plus inexcusable qu'il s'étend même à des ouvrages pu- bliés à Paris, qui sont entre les mains de tout le monde, et qu'il lui eût été par conséquent très-aisé de consulter. Il existe une très-grande affinité entre le groupe des Chléniens et celui des Pterostichiens. Cette affinité est telle qu'il était quelquefois difficile, quand on n'avait sous les yeux que des femelles d'une espèce, de savoir auquel des deux il fallait la rapporter. M. J. Le Conte avait cru pouvoir les distinguer suivant la présence ou l'absence de pubescence sur le corps, mais si cette observation est exacte pour les Chlaenius américains , elle perd de sa justesse quand il est question de ceux de l'ancien monde, dont quelques-uns sont parfaitemeut glabres. D'après mes observations, indépendamment de la dilatation et de la vestiture du dessous des tarses propres aux mâles de ce groupe, les femelles se distinguent de celles des Ptero- stichiens par l'excavation plus ou moins profonde de la face antérieure du mésosternum, entre les trochanters des pattes intermédiaires. Elles partagent ce caractère avec celles des Oodiens, groupe que les auteurs n'étaient pas parvenus à séparer nettement des Chléniens , jusqu'à ce que M. Le Conte ait remarqué que dans tous les Oodiens les deux stries extérieures des élytres sont très -rappro- chées l'une de l'autre, ce qui n'est point le cas chez les Chléniens, et m'oblige à retirer des Oodiens le genre Hololeius que M. de La fer té y avait placé, et à y trans- porter en revanche celui de Dercylus que cet auteur avait laissé parmi les Chléniens. La conformation et la vestiture des tarses des Chléniens mâles se retrouve à peu près dans les Carabiens, mais ceux-ci en diffèrent par l'absence d'appendices aux para- pleures du métathorax et par la suture diagonale des parapleures mésothoraciques. Les mâles de quelques au- tres genres ont des tarses semblables, mais ils rentrent dans d'autres groupes par l'ensemble de leurs caractères; de ce nombre est le genre Callistus que M. de Laferté maintient parmi les Chléniens, tandisque je le considère comme appartenant aux Anchonodériens par les motifs que j'ai énoncés dans la deuxième partie de ce mémoire. C h l a e ni ni. Ligula bisetosa, paraglossis apice liber is , extus glabris tarsi antici maris articulis tribus subquadrato-dilatatis , sublus dense spongiosis. Mesosternum antice excavatum. Elytra striis exferioribus binis haud approximalis. 1. Ligula longe ante apicem libéra, pa- raglossis et aequalibus vel eandem pa- rum superantibus. (Mentum dentalum) 3. 2. Ligula usque ad apicem paraglossis 6 connata, his longissimis, eandem mul- tum superantibus, (Mentum simplexj. Anomoglossus. 3. Clypeus integer 5. 4. Clypeus emarginatns Eccoptomenus. 5. Mandibula basi unidentatae médio- cres .8. 6. Mandibuïae valide bidentatae. . . . Asporinus. 7. Mandibuïae inermesf elongato-falca- tae Harpostomus. 8. Tarsi marium latius dilatait. ... 13. 9. Tarsi marium mediocriter dilatati. 10 et 11. 10. Ligula antice subrotundata Hololeius. 11. Ligula margine antico superiore cor- nuto. Ceroglossus. 12. Palpi arliculis exterioribus apice cla- vatis Rhopalopalpus. 13. Palpi articulis exterioribus haud cla- vatis Ceilaeniits, 1. Chlaenius. Ligula apice bisetosa, aut subrotundata, aut subtruncata, rarius angulata, plus minusve libéra cornea; para- glossae eandem plerumque parum superantes, angu- stiores, incurvae, gïabrae, membraneae. Maxillae armatae, hamatae, acutae, intus dense pilosae, aut ciliatae. Palpi médiocres, plerumque tenues, maxillares labialibus longiores, articulis ultimis plus minusve securifor- mibus, aut subcompressis , rarius cylindricis, apice truncatis, vel obliquatis. Menlum lobis latiusculis , antice acute angulatis , medio- criter excavatum, satis profunde emarginatum, den- te medio aut bifido , aut iutegro, apice saepius ex- cavato, parum producto, obtusiuseulo. Labrum subtransversum , margine antico aut recto, aut plus minusve emarginato. Mandibulae médiocres, basi latiusculae, arcuatae, acutae, supra plerumque laeves, dextra basi unidentata. Antennae plus minusve elongatae, filiformes, articulis ba- salibus tum glabris tum piiosis, tertio interdum se- quente longiore, eidem saepe aequali, ullimo apice subrotundato. Pedes médiocres; femora subcompressa, medio dilatata , tibiae cylindricae, anlicae apicem versus mediocri- ter dilatatae, apice recte truncatae; tarsi cylindrico- subtriangulares, tenues; antici articulis tribus dila- tatis, latiusculis, amplis; subtus dense spongiosis, primo subcordato, sequentibus duobus subquadratis, plus minusve transversis; supra tum glabri, tum subpilosi. Caput médiocre, postice baud constrictum. Thorax tum quadratus , tum rotundatus, vel cordatus , vel etiam antice angustatus. Elytra plus minusve ovata. Corpus supra infraque tum glaber, tum pubescens. I. Thorax subglobosus, basi constrictus. Ligula apice rotundata, palpi apîce cylindrico-subovati, mentum dente distincte apice bifido; labrum quadra- 8 tum integrum , antennae elongatae tenues , articulo tertio piloso, eaeteris longiore. 1. C. ruficauda. C. apicalis. Le Conte (olim.) Annals Lyc. N.-York. V. 179. C. posticus. Le Conte Transact. Amer. phil. Soc. X. 390. C'est la seule espèce américaine connue jusqu'à pré- sent qui ait les élytres bicolores. Outre cette particu- larité , elle se distingue encore de tous ses congénères par la forme de son corselet qui est très-convexe, pres- que globuleux , fortement rétréci vers la base dont les angles sont aigus et assez saillants. Il ressemble par là, ainsique par la ponctuation qui est très -forte surtout vers les côtés, au corselet du Panagaeus fasciatus. M. Le Conte a rapporté ce curieux insecte de Cali- fornie. Aucun des noms que ce savant lui a successive^ ment imposés ne pourra être conservé , le premier à cause du C. apicalis Wiedemann , le second , parceque Fabricius a nommé ainsi un insecte qui fait partie de ce genre et qui doit être voisin de YOculalus , quoique je n'aie pu lui rapporter avec certitude aucune des espèces décrites plus tard par les auteurs. • IL Thorax cylindrico-ovatus. Ligula apice recte truncata , palpi apice securiformes , mentum dente simplici, truncatulo, labrum integrum, antennae longiusculae , articulis elongatis , tertio glabro, eaeteris aequali. 9 2. C. Schoenherri. Verlagm Schoenherriif Dejean Species. V. 611. 2. Sierra Leone, Sénégambie portugaise. (Boccandé). Note. Ici vient se placer le Fertagus Buquetii Dejean et peut-être encore le Vertagus lucidulus Boiieman (Ins. Caffr. I. 131. 142.). III. Thorax ovatus aut rotundatus, marginato-deplanatus. Ligula truncata, paîpi imprimis labiales sat securifor- mes , mentum dente simplici , labrum integrum; antennae articulis tribus primis glabris. a. Antennae longae, articulis elongatis validioribus. 3. C. Bohemani. Vertagus bipustulatus Boheman Ins. Caffr. I. 130. 141. L'exemplaire que je possède m'a été envoyé par M. Bobeman. Cette espèce habite la Caffrerie; j'ai dû changer le nom qui lui avait été imposé par ce savant entomologiste à cause du Ch. bipustulatus du même au- teur, d'autant plus que dans aucun cas elle ne peut re- ster parmi les vrais Vertagus , dont elle n'a point le faciès. 4. C. unicolor. Long. &yi. Malgré l'absence de taches sur les élytres, cette espèce, dont je ne possède que la femelle , me paraît devoir se placer ici. Tête allongée, très - légèrement pointillée , to paraissant presque lisse, très-légèrement imprimée trans- versalement derrière les yeux , fossettes du front distin- ctes, un peu rugueuses; yeux un peu saillants; antennes grêles et très - longues. Corselet un peu plus large que la tête avec les yeux, aussi long que large, très-réguliè- rement arrondi sur les côtés , nullement rétréci vers la base, légèrement échancré aux deux extrémités, angles marqués , mais arrondis au sommet , le dessus un peu convexe antérieurement , assez plane vers la base , cou- vert d'une ponctuation assez forte , peu serrée antérieu- rement, plus dense vers la base; légèrement pubescent, ligne médiane bien marquée , mais non déprimée , fos- settes de la base , longues , assez profondes , et arquées vers les angles, rebord latéral assez large et assez relevé surtout vers les angles postérieurs. Elytres un peu plus larges que le corselet, ou ovale très-allongé, nullement élargi vers l'extrémité , qui est arrondie et légèrement sinuée, épaules tout-à-fait arrondies et effacées , le des- sus peu convexe, très - pubescent, stries bien marquées, finement ponctuées , intervalles planes, granulés , rebord latéral assez large et assez relevé. Le dessous du corps distinctement ponctué sur les côtés du prosternum , du métasternum et de la base de l'abdomen , le reste très- lisse. Jambes assez pubescentes, dessus des tarses glabre; extrémité des palpes légèrement comprimée , tronquée carrément. Tête et corselet d'un vert peu brillant , sans nuances cuivreuses, élytres d'un noir-verdâtre opaque et obscur, dessous du corps d'un noir fortement irisé. Antennes , palpes, bouche et pattes d'un ferrugineux plus ou moins obscur. Madagascar. Collection Gory. 11 5. C. Goryi. Buquet. Annal. Soc. Entom. Fr. II. (1832.) 222. C. venator Laferté. Revue et Mag. de Zoolog. de Guérin 2-e sér. III. 226. Sénégal et Sénégambie portugaise. 6. C bigultalus. Long. m'*. Il ressemble beaucoup au Goryi, mais il est plus petit. Tête plus courte , un peu plus large; corselet un peu moins allongé, presque carré, régulièrement arrondi sur les côtés , qui ne sont nullement sinués ni rétrécis vers la base , les angles de celle - ci moins droits , un peu plus arrondis au sommet , élytres un peu plus étroites. Le dessus du corps d'un bleu plus verdâtre sur les ély- tres que sur la tête et le corselet; le reste coloré comme dans le Goryi. L'individu mâle que je possède était noté dans la Collection Gory , comme venant des Indes orientales , sans désignation plus exacte. 7. C oculatus. Long. 7— 7i'". Carabus oculatus Fabricius. Syst. Eleuth. I. 191. 116. Chlaenius myops. Dejean. Spec. V. 622. 74. Cette synonymie paraît exacte. Les exemplaires qui viennent de la Guinée sont bleus , tandisque ceux des diverses parties du Sénégal s.ont d'un cuivreux brillant 12 sur la tête et sur le corselet , et d'un noir bronzé sur les élytres. Je n'ai pu découvrir aucune autre différence entre eux. 8. C. bioculatus. Long. 6"'. Carabus postions? Fabricius Entom. syst. suppl. I. 57. 161. Très - voisin du Rufifemoratus M. Leay (Bimaculatus Dejean) dont il se distingue suffisamment par son cor- selet dont le disque antérieur est plus convexe et plus distinctement ponctué, les bords latéraux sont beaucoup moins aplatis et moins relevés surtout antérieurement , les côtés plus arrondis sur le milieu. Les élytres sont un peu moins allongées, moins parallèles, plus réguliè- rement ovales et plus bombées. Les antennes ne sont brunes qu'à partir de l'extrémité du troisième article; les palpes sont ferrugineux ainsique les pattes, les cuis- ses plus claires, la base et l'extrémité des jambes ainsi- que les tarses plus foncés , mais pas noirs comme dans le Rufifemoratus. M. Melly^me l'a envoyé comme venant du Népaul. 9. C. rufifemoratus. Lissauchenius rufifemoratus. M. Leay. Annul. javan. I. 13. 16. pi. 1. 1. Chlaenius bimaculatus. Dejean Spec. I. 301. 3. Cet insecte a été longtemps méconnu , mais cette sy- nonymie me semble incontestable. La faune de Java est trop connue pour qu'on puisse admettre que l'espèce de 13 Mac Leay soit différente de celle de Dejean. Cependant, comme celui-ci dit que les palpes sont plus jaunes que ceux du Velutinus et que le labre est ferrugineux , on doit supposer qu'il n'a eu sous les yeux que des indivi- dus imparfaitement colorés , car le labre est brun avec une mince bordure ferrugineuse et les palpes sont en grande partie d'un brun-obscur; le second et le troisième articles des antennes sont entièrement noirs et plus foncés que les suivants. Note. On voit que je ne saurais partager l'opinion de M. Lacordaire qui admet encore le genre Lissauche- nius dans son Gênera. Les motifs qu'il allègue témoig- nent de son indulgence pour les travaux des autres , mais* l'autorité de M. de Laferté ne saurait être invo- quée quand il s'agit de synonymie. Je ne connais pas le Chlaenius giitlatus d'Eschscholtz, mais son C, hamatus est très - différent du Rufifemoratus , comme on le verra plus loin; quant à la dent du menton, elle n'est ni plus ni moins bifide que dans les autres espèces de cette di- vision. Je crois avec M. La Cordaire que le Carabus postions Fabricius est très - voisin du Ch. Rufifemoratus , puisque je le place, avec doute il est vrai, en synonymie de mon Ch. bioculatus , mais je ne puis savoir si c'est la même espèce, car les descriptions de cet auteur sont généralement beaucoup trop concises pour des espèces aussi voisines les unes des autres que le sont celles de cette section. 10. C. lynx. Long. 5*'". Cette espèce est encore très - voisine des deux précé- dentes et surtout du Bioculatus. Elle en diffère par les 14 antennes et les palpes colorés comme ceux du Rufiferno- ratus , par les bords du corselet encore moins relevés que dans le Bioculatus , et dont les côtés ne sont que très - peu arrondis et à peine rétrécis vers la base. Les pattes sont testacées , avec l'extrémité des cuisses , les trochanters et les tarses d'un brun clair. Elle m'a été envoyée par M. Dobrn comme venant de Hongkong et sous le nom que je lui ai conservé. 11. C. punctaîus. Long. 6'". 11 ressemble encore au Rufifemoratus , mais il s'en éloigne sensiblement par sa tête plus ponctuée , par son corselet couvert d'une ponctuation beaucoup plus forte et bien plus serrée, et qui est d'ailleurs bien plus large, plus plane , légèrement pubescent , avec les bords plus aplatis et plus relevés; les élytres sont plus planes, un peu moins ovales , plus élargies postérieurement , les stries plus marquées et plus distinctement ponctuées, la couleur de la tacbe des élytres est moins jaune et plus orangée; les palpes sont bruns avec la base et l'extré- mité des articles plus claires , les antennes d'un brun foncé avec les deux premiers articles et tout le milieu du troisième d'un jaune ferrugineux , les pattes sont de cette couleur ainsique les trochanters postérieurs , avec l'extrémité des cuisses, la base et l'extrémité des jambes et les tarses bruns, le côté interne des jambes postérieu- res est marqué de brun. Nouvelle - Hollande (Moreton bay). Reçu de M. Dey- roi le. 15 12. C. myops. Panagaeus myops Gory Annal. Soc. Ent. Fr. II. (1832.) 213. Rhysotrachelus myops Boheman Ins. Caffr. I. 136. 145. L'insecte de M. Boheman est bien le même que celui de Gory; celui-ci vient du Sénégal, tandis que les exem- plaires de M. Boheman sont originaires de la Caffrerie, ce qui assigne à cette espèce un habitat très-étendu, mais il n'y a pas lieu de s'en étonner, car plusieurs Carabi- ques sont répandus dans toutes les parties chaudes du continent africain. Le genre Rhysotrachelus a été établi par le savant sué- dois sur des caractères pareils à ceux qui ont servi à M. de Laferté, mais comme le travail de M. Boheman n'em- brassait pas tout un groupe, on comprend très-bien que des différences pareilles aient pu lui paraître plus impor- tantes qu'elles ne le sont réellement. 13. C. analis. Carabus analis Olivier Ins. 35. T. 10. 115. Carabus micans? Farricius Entom. syst. I. 151. 115. Chlaenius coecus. Dejean Spec. V. 623. 75. Il y a lieu de s'étonner que cette synonymie ait été complètement méconnue par Dejean et qu'il n'ait pas ci- té au moins l'espèce d'Olivier auprès de son Caecus avec un point d'interrogation. La faune du Sénégal est assez connue maintenant pour qu'une espèce que connaissait déjà Olivier, ait pu échapper aux recherches postérieu- res, et comme le Coecus est assez commun dans ces con- trées , il est plus que probable que c'est cette espèce 16 qu'il faille rapporter à l'Analis. Je trouve assez naturel que Mac Leay ait crû devoir la réunir à son Micans , car toutes ces espèces pouvaient facilement avoir été con- fondues par les anciens auteurs, mais l'habitat qu'indique Olivier parle contre cette assertion. J'ignore complète- ment si le Micans de Fabricius est le même que celui de Mac Leay. Sénégal et Sénégambie portugaise. Note. Je ne connais pas le C. aulicus de M. de La- ferté, mais je ne trouve pas dans la description qu'il en donne , de motifs suffisants pour le séparer de VAnalis , car il ne parle que de la moindre largeur de la gout- tière latérale du corselet, dont les côtés sont plus régu- lièrement arrondis, ce qu'on observe aussi dans certains individus de celui - ci , et de la couleur plus métallique des élytres, caractère peu constant et qui demande à être soutenu par d'autres plus tranchés. 14. C discicollis. Long. 6V". Ocybatus (Ocydromus olimj discicollis Laferté Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 82. Carabus ammon; Fabricius Syst. Eleuth. L 192. 122. J'ai crû reconnaître l'espèce ainsi nommée par M. de Laferté dans un insecte provenant de la même source et qui m'a été envoyé par M. Deyrolle, mais j'y vois une nouvelle preuve du peu de fixité des caractères considé- rés comme génériques par cet entomologiste; cet insecte est beaucoup plus voisin de VAnalis qu'il ne l'admet; il n'en diffère guères que par sa forme un peu plus allon- gée, son corselet plus étroit , presque aussi long que 17 large, et dont les côtés sont un peu moins relevés anté- rieurement; la forme des élytres est presque la même, elles sont seulement un peu plus longues. La couleur du dessus est d'un vertclair plus cuivreux et qui paraît plus brillant sur la tête et sur le corselet que sur les élytres à cause de la pubescence dont celles-ci sont revêtues; la tache près de l'extrémité de celles-ci est plus jaune, plus petite et n'occupe que quatre intervalles; les articles ex- térieurs des antennes sont plus allongés, les deux pre- miers articles seulement sont ferrugineux, et l'extrémité est tout-à-fait noire. Sénégambie portugaise. L'individu que je possède est une femelle comme celui qu'a décrit M. de Laferté. Son identité avec le Carabus Ammon de Fabricius est possible quoique passablement douteuse. 15. C. Brune tii. Gory Ann. Soc. Entom. Fr. II. (1833) 222. — Laferté Rev. et Mag. de Zoolog. 2-e sér. III. 228. La description qu'en donne M. de Laferté fait mieux connaître cet insecte que celle de Gory; mais celle-ci était tout- à-fait inconnue à l'auteur de la révision des Patellimanes qui la croyait inédite. Il habite le Sénégal et la Sénégambie portugaise. b. Antennae breviores, articulis angustioribus , MINUS ELONGATIS. a. Elytra macula anteapicali subquadrata. 16. Ç. vulneralus. • Dejean Spec. V. 624. 76. Outre les différences relevées par cet entomologiste, cette espèce se distingue encore et surtout de VAnalis 2 18 par la forme plus grêle et plus raccourcie de ses antennes. Le Capitaine Boys semble l'avoir trouvé assez abon- damment dans le nord de l'Hindostan. C'est de cette sour- ce que proviennent mes exemplaires de cet insecte. 17. C. Boisduvalii. Dejean Spec. V. 625. 77. Var. antennis ru fis. C. pîagiatus Chaudoir (olim) Bull. Mosc. 1843. 751. 1. La comparaison d'un nombre plus grand d'individus m'a convaincu que cette variété n'avait rien de constant. Outre les individus du Sénégal, j'en possède quelque-uns de la Haute-Egypte qui sont d'une plus grande taille et de forme plus large, plus robustes, mais qui ne m'ont d'ailleurs présenté aucune différence véritablement spé- cifique. 18. C. assecla. Laferté Rev. etMag. de Zool. 2-e sér.III. (1851.) 227. Cette espèce, originaire de la Sénégambie portugaise, est parfaitement distincte de la précédente et forme le passage aux espèces à corselet un peu élargi postérieu- rement. 19. C. crebrepunctatus. Long. ty". Il ressemble un peu par la forme au Neelgheriensù , mais il est plus raccourci, plus plane, et le corselet est entièrement couvert d'une ponctuation assez fine et ser- 19 rée. Tête assez abondamment et distinctement pontuée, légèrement rugueuse près des yeux; ceux-ci saillants. Corselet beaucoup plus large que la tête, bien moins long que large, très-peu échancré antérieurement, coupé car- rément à la base, assez fortement arrondi sur le milieu des côtés qui n'offrent aucune sinuosité , un peu plus rétréci antérieurement que vers la base, angles antérieurs obtus, postérieurs très-arrondis; le dessus peu convexe, entièrement et uniformément couvert d'une ponctuation peu profonde, non confluente, mais serrée, ligne média- ne fine, non déprimée, impressions de la base petites, mais bien distinctes, bords déprimés, faiblement et fine- ment relevés. Elytres en ovale tronqué à la base qui s'adapte exactement à celle du corselet, un peu plus lar- ges que celui-ci, médiocrement allongées, à épaules mar- quées quoique arrondies , côtés régulièrement arrondis , extrémité peu acuminée; le dessus peu convexe, stries bien marquées, très - distinctement ponctuées, intervalles peu convexes, couverts d'une ponctuation fine et très - serrée et d'une pubescence courte mais bien visible. Cô- tés du dessous du corps lisses; tarses très - élargis dans les mâles. Le dessus d'un vert-clair un peu plus cuivreux sur la tête qui est glabre, un peu moins sur le corselet qui est légèrement pubescent, et terne sur les élytres qui sont couvertes d'une pubescence jaunâtre; la tache jaune-clair des élytrîs est plus en forme de virgule que dans les espèces voisines; le dessous du corps noir à reflets bleu- âtres; labre, palpes, antennes et pattes d'un ferrugineux peu foncé; yeux gris-clair. Rapporté par le Capitaine Boys du nord de l'Hin- dostan. 2* 20 20. C. neelgeriensis. Long. 5|"'. Guérin Revue Zool. de la Soc. Cuviér. 1840. 38. C. bilunatus. Guérin Voyage de Delessert. 1842. an var? Carabus micans? Farricius Entom. syst. I. 151. 115. M. Guérin-Méneville me Ta envoyé comme venant du plateau des Neelgherries. 21. C. formosus. Long. 6£'". Très - voisin du précédent dont je le crois cependant suffisamment distinct. Sa taille est plus grande, sa forme plus élargie, son corselet beaucoup plus large, encore moins ponctué sur le disque, plus aplati près des bords latéraux et plus dilaté vers la base. Tête et corselet d'un bronzé très-cuivreux (toujours d'un vert légèrement cui- vreux dans le Neelgeriensis), élytres d'un bleu foncé plus ou moins verdâtre et pubescentes, plus carrées à la base. Je possède les deux sexes de cette espèce qui a été découverte par le Capitaine Boys dans le nord de l'Hin- dostan. 22. C. pubiger. Long. 6"'. La place de cette espèce est assez difficile à indiquer. Par son faciès elle appartient à cette section, mais dans l'individu que je possède il n'y a pas de tache sur les 21 élytres, cependant il me semble avoir vu dans la colle- ction de M. le Comte Mniszech un individu sur lequel on remarquait un vestige de tache près de l'extrémité des élytres. Tête comme dans le Hamifer, lisse; yeux plus saillants; corselet presque tout-à-fait semblable, plus am- ple, un peu moins court, un peu moins rétréci antérieu- rement, ponctué de même, avec les intervalles entre les points plus lisses, impressions basales plus longues et plus profondes; élytres tout-à-fait pareilles quant à la forme, mais plus planes, très-fortement pubescentes, tel- lement qu'elles paraissent être grises; extrémité plus si- nuée, plus acuminée, stries moins ponctuées, intervalles plus convexes, suture légèrement relevée. Coloration com- me dans le Hamifer sauf l'absence de la tache des ély- tres, qui paraissent grises quoique la couleur du fond soit d'un vertclair. Un individu mâle, rapporté de Madagascar par M. Goudot et qui m'a été envoyé par Dupont. 23. C. bipuslidatus. Boheman. Ins. CafTr. I. 138. 147. Le savant suédois compare cette espèce au Coecus DEr jean (Analis Olivier^ avec lequel je lui trouve peu de ressemblance. Elle est plutôt voisine des deux précéden- tes. Tête comme dans le Neeîgeriensis; corselet plus lar- ge (comme dans le Formosus), bien moins arrondi sur les côtés, nullement rétréci vers la base et visiblement plus étroit vers le bord antérieur qui est un peu plus échancré, angles postérieurs presque droits avec le som- met obtus et un peu arrondi , milieu du disque moins ponctué, plus plane, bord latéral aplati, peu relevé. Ely- tres coupées plus carrément à là base qui s'adapte à cel- 22 le du corselet , épaules droites , arrondies au sommet , côtés assez parallèles, peu arrondis au milieu, le dessus plus plane , stries plus fines , à peine ponctuées , inter- valles planes, très- finement et abondamment ponctués et très légèrement pubescents; antennes (de la femelle) cour- tes et assez fortes. Tête et corselet d'un vert un peu bronzé sans reflets cuivreux, élytres d'un vert-obscur mat un peu bleuâtre, tache postérieure plus ou moins grande , échancrée po- stérieurement, labre, palpes et antennes d'un ferrugineux brunâtre , les trois premiers articles de celles - ci plus clairs; pattes ferrugineuses, cuisses et trocbanters posté- rieurs plus jaunâtres. CafFrerie, Port-natal. Reçu de M. Boheman. 24. C. virgula. Laferté. Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 227. Cette espèce qui se place mieux auprès des précéden- tes qu'auprès de celles à lunule apicale , diffère du Bi- pustulatus par la ponctuation beaucoup plus éparse de toute la surface supérieure, par la largeur sensiblement plus considérable du corselet et des élytres; le premier est plus élargi vers la base, les élytres sont plus arron- dies sur les côtés; les antennes aussi épaisses que dans le précédent. Sénégambie portugaise. /?. Elytra macula anteapicali hamata. 25. C. piclus. Long. 61'". C. Schoenherri. Dejean Spec. V. 626. 78. L'exemplaire que je possède et qui a été rapporté par 23 le Capitaine Boys du nord de THindostan, est beaucoup plus grand que celui du Comte Dejean, mais la descrip- tion du Species lui convient d'ailleurs parfaitement. De- jean a raison de croire qu'on ne saurait le rapporter au Car. micans Fabricius qui est sans doute voisin du Neelgeriensis. Les antennes de cette espèce sont plus longues que dans les espèces voisines. 26. C, lunatus. Dejean. Spec. II. 325. 27. L'exemplaire de ma collection vient de Java; ceux de la collection Dejean étaient originaires de l'île de Bourbon. 27. C. hamatus. Eschscholtz Zool. Atlas, V. 26. — Dejean Spec. V. 633. 83. Iles Philippines; l'individu que je possède provient du voyage d'Eschscboltz. 28. C. hamifer. Long. 5— 5£"'. Bien distinct du Hamatus par sa. taille plus grande , sa forme plus large. Corselet plus élargi , plus arrondi sur les côtés et aux angles postérieurs; la ponctuation du disque plus éparse avec des bandes et des espaces lisses ; stries plus marquées , distinctement ponctuées , intervalles moins planes, moins pubescents, la tache en fer à cheval plus large dans sa partie supérieure, moins déchiquetée et plus foncée. Le dessus d'un vert plus 24 foncé , un peu bronzé sur la tête et sur le corselet , pattes et antennes plus ferrugineuses. Java. L'un des deux individus que je possède se trou- vait dans la Collection Gory , l'autre m'a été envoyé par le musée de Leyde. 29. C. bihamatus. Long. 5£— 6"'. Cet insecte est très - voisin du précédent , mais son corselet visiblement plus rétréci antérieurement , suffit pour l'en distinguer , les angles postérieurs sont moins arrondis, les points du dessus plus petits et plus épars, ce qui le fait paraître plus lisse; la pubescence des ély- tres est plus serrée , les intervalles sont un peu plus planes, la ponctuation des stries moins distincte; la partie supérieure du fer à cheval est beaucoup plus dilatée et n'est que légèrement dentelée sur les bords comme celle du Sagittarius. Je possède deux individus rapportés par le Capitaine Boys du nord de l'Hindostan, et un troisième plus petit, mais parfaitement semblable d'ailleurs , que M. Dohrn m'a envoyé comme venant de Tranquebar. 30. C. sagittarius. Dejean Spec. V. 631. 82. Sénégal et Sénégambie portugaise. 31. C. conformis. Dejean Spec. V. 630. 81. Mêmes localités. 32. C. glabricollis. Dejean Spec. V. 629. 80. Sénégal. 25 IV. Thorax quadratus, planus, marginatus; elytra intra apicem maculata. Mentum dente simplici, antennae articulo tertio villoso. 33. C. subhamatus. Long. 7i'". Cet insecte diffère beaucoup de ceux qui comme lui ont des taches en fer à cheval à l'extrémité des élytres, et semble plutôt se rapprocher du Veslitus. 11 est d'une forme très-allongée. Tête petite, en carré plus long que large, un peu rétrécie antérieurement, assez plane, entiè- rement couverte d'une ponctuation très-fine et très-serrée, formant rugosité; palpes nullement sécuriformes , leur dernier article en ovale tronqué et comprimé; antennes minces , très allongées et pubescentes à partir du troi- sième article; yeux saillants, hémisphériques. Corselet plus large que la tête avec les yeux , aussi long que large , carré, les côtés, régulièrement arrondis, tombent un peu obliquement sur la base qui est coupée très- carrément , angles postérieurs obtus , marqués , mais ar- rondis au sommet, le bord antérieur légèrement échancré, avec le sommet des angles antérieurs arrondi , le dessus plane , déprimé et finement rebordé sur les côtés , im- pressions de la base larges , très - peu profondes ; ligne médiane très - fine et nullement enfoncée , la superficie couverte d'une ponctuation très - fine et très - serrée for- mant rugosité, et d'une pubescence également très-dense, très - courte et tellement forte qu'elle cache presque la rugosité. Elytres de moitié plus longues que la tête avec le corselet , du double plus larges que la base du cor- selet, très-allongées, coupées carrément à la base, épau- les arrondies au sommet, côtés très-parallèles, extrémité 26 arrondie et légèrement sinuée , le dessus plane , très- finement strié , les stries paires plus marquées que les impaires , le fond des stries très - subtilement ponctué , intervalles très-planes, pointillés et pubescents comme le corselet. Le dessous du corps entièrement coriace. Pattes très-allongées, dessus des tarses pubescent. D'un vert-clair très-brillant sur la tête qui est glabre, et terne sur le corselet à cause de la pubescence serrée et jaunâtre qui le couvre; noirâtre sur les élytres que cette même pubescence fait paraître fauves; au troisième quart une bande jaune en zigzac qui s'étend de la troi- sième à la huitième strie et se prolonge indistinctement et en s'obscurcissant sur les sixième, septième et huitième intervalles presque jusqu'à l'extrémité. Antennes, bouche, palpes et pattes d'un jaune clair qui se rembrunit un peu à l'extrémité des palpes et des mandibules et à la base du menton , ainsiqu'aux tarses et sur les huit der- niers articles des antennes. Dessous du corps d'un brun foncé presque noir. Quoique cette espèce m'ait été envoyée par le musée de Leyde comme venant du Japon, je la crois cependant originaire de quelque colonie hollandaise plus chaude. V. Thorax transversus, subcordatus, planus, marginatus. Elytra ante apicem guttulata. Ligula apice truncata, palpi apice securiformes , mew- tum dente subbifido , antennae longae, articulis ba- seos tribus glabris, tarsi supra glabri. 34. C. obesus. Laferté. Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 223. Cette espèce, originaire de la Sénégambie portugaise, 27 s'éloigne de tous les Chlaenius connus, tant par sa forme que par la disposition de ses taches; cependant celles-ci affectent un peu la forme du fer à cheval, car la partie supérieure est composée de plusieurs petites taches sé- parées par le fond noir des stries , et Tare est inter- rompu près du crochet. Ces considérations m'ont décidé à placer cette espèce auprès de celles^ tache en fer à cheval. VI. Thorax iransversus, antice angustior, planus, margi- nalus. Elytra medio guttata. Ligula apice truncata , palpi marium apice securifor- mes, mentum dente simplici apice excavato, antennae elongatae , crassae extus compresso - subdilatatae , basi articulis tribus glabris. 35. C. Mellyi. Diaphoropsophus Mellyi Chaudoir Bull. Mosc. 1850. II. 407. Barymorphus concinnus Laferté Ann. Soc. Entom. Fr. 2-e sér. IX. (1851.) 236. J'avais autrefois établi le genre Dtaphoropsophus sur les mêmes caractères sur .lesquels M. de Laferté a basé celui de Barymorphus , et par conséquent les mêmes motifs qui m'ont décidé à ne pas admettre ce dernier , m'obligent d'éliminer le mien et de faire rentrer dans le genre Chlaenius l'espèce type originaire des Indes orien- tales; je ferai seulement observer encore que c'est , je crois, à tort que M. Lacordaire considère le Planicor- nis Laferté comme synonyme du Mellyi. 28 36. 0. porcatus. Gory Ann. Soc. Eutom. Fr. II. 220. Je ne possède qu'un individu mâle assez mal conservé qui a servi de type à la description de Gory , et qui provient des Indes orientales. Note. A cette section appartiennent encore très - pro- bablement le Barymorphus planicornis Laferté (l. c. 2-e sér. IX. 236.) espèce du Malabar; — les Rhyso- trachelus bimaculatus Boheman (Ins. Caffr. I. 135. 144.) et quadrimaculatus Boheman (1. c. 134. 143.) tous deux de l'intérieur de la Caffrerie. 11 est presque certain que le Bimaculatus ne diffère pas du Carabus sulcatus Fa- bricius (Entom. syst. IV. App. 443. 116 — 117), indiqué comme espèce du Cap de Bonne Espérance et dont la description s'accorde très-bien avec celle de M. Boheman. Mais, comme l'a fait observer le Dr. Schaum, il ne faut pas confondre comme l'a fait Fabricius, le Sulcatus de l'Entom. System, avec le Stigma du Syst. Eleuth. qui sont des espèces très - différentes l'une de l'autre , mais dont je ne connais pas la seconde; il est à regret- ter que M. Schaum qui dit avoir vu les deux sexes du Stigma à Copenhague , ne nous en ait pas donné une description détaillée qui aurait fixé nos doutes sur cet insecte. VII. Thorax hexagonus , pïanus, marginatus. Mentum dente subbifido; antennae admodum longae , basi glabrae, articulo tertio piloso, elongato, caete- ris compressis , subdilatalis ; tarsi supra glabri , in mare quadratis, haud transversis. 29 37. C. gonioderus. Laferté Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 222. Cette espèce , découverte par M. Bodcandé dans la Sénégambie portugaise , a certainement une forme très- particulière , cependant la configuration et la coloration des antennes , ainsique la sculpture du dessus du corps établissent une analogie entre cette espèce et celles de la section précédente. Dans la variété noire sans taches, les cuisses et les tarses sont bruns , les jambes rousses. Les mâles sont plus étroits que les femelles. VIII. Thorax rotundatus, planus, late marginatus. Elytra picta. Ligula apice angulata, paraglossis, brevioribus, latio- ribus, brevius liberis. Palpi elongati, tenues, trun- cati ; mentum dente profunde bifido , fere duplici , antennae, longae, tenues, totae pubescentes. Les espèces de cette section pourraient presque former un genre distinct, motivé dans celles qui me sont con- nues par la conformation spéciale de la languette et des paraglosses et celle de la dent du menton , mais j'ai craint de le faire pour ne pas retomber dans Terreur que je reproche à M. de Laferté. 38. C. notula. Carabus notula Fabricius Syst. Eleuth. I. 192. 119. Chîaenius jucundus Dejean Spec. V. 613. 68. D'après la description assez détaillée de Fabricius , on ne saurait guère douter que ces deux noms ne dé- signent le même insecte, surtout depuis que M. Schaum 30 nous a acquis le certitude que le Notula est bien une espèce de ce genre. Il habite le Sénégal et la Sénégambie portugaise. 39. C. vitticollis. Boheman Ins. Caffr. I. 142. 150. Caffrerie intérieure (Territoire des Âmazoulous). 40. C. gutlula. Lonj. 3f". Il ressemble beaucoup au précédent par la forme , mais il en diffère par les couleurs. Tête plus finement pointillée; corselet plus large , surtout antérieurement , côtés plus arrondis au milieu et légèrement anguleux , angles postérieurs moins obtus , côtés de la base ne re- montant pas obliquement vers ceux-ci; le dessus plus plane , réticulé de même , bords latéraux plus déprimés et plus relevés; élytres à peu près de la même forme, angles huméraux plus marqués, stries plus faibles. Tête d'un vert d'émeraude jusqu'à sa base , corselet d'un brun légèrement verdâtre , terne; élytres plus fon- cées que le corselet , avec une petite tache commune sur la suture près de l'extrémité , en forme de coeur échancré antérieurement, d'un jaune clair; labre, bouche, palpes et pattes d'un jaune-clair , antennes brunes avec les trois premiers articles d'un jaune un peu ferrugi- neux. (Mâle). M. Dohrn me l'a envoyé sous le nom que je lui ai conservé, comme venant de Hongkong. 31 Note. Ici viennent se placer le Caîlistus tripustulatus Dejean (Spec. V. 607. 2.) qui est un Chlaenius comme Ta reconnu M. de Laferté (Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 221.), le Chlaenius venustulus du même auteur. (Spec. V. 615. 69.) , deux espèces de l'intérieur de la Caffrerie décrites par M. Boheman sous les noms de Maculiceps (Ins. Caffr. I. 143. 151.) et de Pulchellus (ibid. 144. 152.), le C. Maxii Gory (Ann. Soc. Entom. Fr. II. 221.) du Sénégal, et si je ne me trompe, le Carabus pudicus Fabricius (Syst. Eleuth. I. 193. 123.) indiqué comme étant du Bengale et qui semble voisin du Gutlula, et ne diffère peut-être pas du Monogrammus de M. de Laferté, espèce encore inédite. IX. Thorax transversus, antice angustior, planus, mar- ginatus. Elytra picta. Palpi apice subsecuriformes; mentum dente integro excavato; antennae crassiusculae , articulo tertio elongato , glabro ; tarsi supra punctati glabri. 41. C* quadripustulatus. Dejean Spec. V. 620. 73. Aleptocerus quadripustulatus Laferté Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 85. — Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. 236. Sierra Leone et Sénégambie portugaise. 32 X. Thorax rolundatus, subplanus, submargtnatus. Elytra picta. Palpi vix securiformes , mentum dente distinctius bi- fido aut excavato; antennae elongatae, articulo ter- tio elongato , pilosulo , tarsi supra plus miausve pilosi. 42. C. transversalis. Dejean Spec. V. 617. 71. Sénégal, Nubie, Kordofan. 43. C. centromaculatus. Long. 6— 7f". Il a presque la forme du Transversalis et n'en diffère presque que par la disposition des taches Tête exacte- ment comme dans celui - ci ; corselet un peu moins ar- rondi sur les côtés et moins rétréci vers la base; ély- tres tout-à-fait de la même forme. Tête et corselet plus cuivreux et plus brillants , bordure jaune du corselet plus étroite et moins distincte; élytres plus foncées, un peu verdâtres, moins pubescentes, point de bordure laté^ raie jaune, rebord inférieur également noir, sur chacune une tache tantôt très - grande , tantôt assez petite , soit carrée , soit transversale , quelquefois presque arrondie , s'étendant de la troisième à la sixième ou huitième stries , placée exactement à la moitié de la longueur de l'élytre; puis une tache commune, occupant toute l'ex- trémité , légèrement en lunule amincie aux deux bouts et échancrée sur la suture; en outre on observe quelque- fois au dernier cinquième sur le troisième intervalle une 33 petite tache jaune comme les deux autres , mais qui manque ordinairement; l'abdomen n'est pas bordé de jaune postérieurement; les articles extérieurs des anten- nes, des palpes et les tarses brunâtres. J'ai trouvé un individu de cette espèce dans la col- lection Gory; elle a été plus tard rapportée par le Capi- taine Boys du nord de l'Hindostan. 44. C. humer alis. Long. 5^'". C. Buquetii Dejean Catal. 3-e éd. 28. 1-e col. Cette espèce qui n'est pas encore décrite , quoiqu'elle soit assez répandue dans les collections , rappelle le Transversalis par la forme de son corselet , mais ses élytres sont plus larges , plus raccourcies et autrement colorées. Tête comme dans celui-ci; corselet plus petit, moins arrondi sur les côtés, très - légèrement sinué près des angles postérieurs qui sont obtus et à peine arron- dis au sommet , le dessus un peu plus convexe , le re- bord latéral plus étroit; le dessus un peu moins rugueux et plus distinctement ponctué; élytres près du double plus larges que le corselet , moins allongées , moins pa- rallèles et plus ovales que celles du Transversalis , la base coupée moins carrément, les épaules plus largement arrondies , l'extrémité moins acuminée , le dessus moins pubescent , les stries un peu plus marquées , moins di- stinctement ponctuées, plutôt rugueuses. Dessus du corps vert-clair, plus brillant et légèrement doré sur la tête et le corselet , terne sur les élytres à cause de la pubescence qui les couvre; bordure jaune du corselet très -peu sensible, celle des élytres occupe 3 34 depuis la base jusqu'au premier quart les quatre inter- valles extérieurs , et s'étend en partie même sur le cin- quième inférieurement; depuis le quart jusqu'à la moitié elle occupe encore deux intervalles , puis elle se pro- longe en ne s'étendant que jusqu'à la huitième strie jusque près de l'extrémité où elle se dilate comme dans le Transversalis , chaque rétrécissement de la bordure s'opère brusquement; en outre sur le milieu de la lar- geur de chaque élytre non loin de l'extrémité une tache en lunule dont l'échancrure est du côté de l'extrémité; bordure de l'abdomen très-étroite et entrecoupée de brun à chaque segment; parties de la bouche, palpes, anten- nes et pattes d'un jaune très-clair, extrémité des palpes, huit derniers articles des antennes et tarses rembrunis. La patrie de cet insecte est le Sénégal. 45. G. macitlatus. Dejean Spec. II. 300. 2. Bengale. 46. C. lateralis. Boheman. Ins. Caffr. I. 140. 149. L'insecte décrit par M. Boheman est originaire de la Caffrerie , mais j'ai trouvé dans la collection Gory un individu marqué comme étant du Sénégal , qui ne me semble point différer de l'insecte caffre. Il est extrême- ment voisin du Notabilis Laferté, avec lequel je l'avais même confondu , jusqu'à ce qu'un examen plus attentif m'ait fait apercevoir les différences suivantes: le corselet est plus convexe, plus arrondi sur les côtés, plus cordi- forme , distinctement sinué près des angles postérieurs 35 qui sont un peu proéminents et aigus au sommet , les côtés de la base ne remontent pas vers les angles , les impressions de la base sont plus profondes; les élytres sont moins profondément striées , les intervalles tout-à- fait planes, la pubescence plus forte et plus dense même que dans le Lyratus; elles paraissent plus amples; la bordure jaune occupe les quatre intervalles externes jusqu'à la bande transversale qui est à peu près comme dans le Notabilis , mais plus large; derrière cette bande elle se prolonge encore quelque temps en s'étendant jusqu'à la septième strie , puis elle se rétrécit à la lar- geur de celle du Notabilis , la tache postérieure adhère par sa pointe à la bordure. La bordure jaune de l'ab- domen est beaucoup plus large, elle couvre entièrement les deux derniers segments. 47. C. notabilis. Laferté Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 221. Cette espèce, originaire de la Sénégambie portugaise, est effectivement très-distincte du Lyratus. 48. C. lyratus. Klug Symb. phys. Dec. III. Tab. XXIV. f. 5. Chlaenius cruciatus Dejean Spec. V. 634. 84. Les exemplaires provenant de l'Egypte et du Kordofan sont parfaitement semblables, à ceux du Sénégal. 49. C. quadrinotatus. Dejean Spec. IL 299. 1. Var. Chlaenius Guerinii Gory Ann. Soc. Entom. Fr. IL Dejean n'a pas remarqué l'affinité de cette espèce avec la précédente et l'en a beaucoup trop éloignée. Cette 3* 36 affinité existe tant dans la forme que dans le dessin des élytres. Celui - ci varie beaucoup et disparaît quelque- fois à l'exception de la bordure qui est constante et plus ou moins large. Je possède une variété plus large que le type et dont la pubescence des élytres est telle- ment dense qu'elle laisse à peine apercevoir la bordure, » les taches ont tout- à -fait disparu; les huit derniers ar- ticles des antennes et les tarses sont d'un brun foncé. Cet insecte est commun au Sénégal. 50. C. Dussaultii. Dejean Spec. V. 619. 72. Harpalus Dussaultii Dufour Annal, génér. des scienc. physiques. 8-e liv. 359. 3. T. 130. 4. Commun au Sénégal et dans la Sénégambie portugaise. Je crois qu'on finira par reconnaître que le 51. C. fulvosignatus. Reiche Voyage de Galinier et Ferret en Abyssinie p. 265. 1. pi. 16. 4. 4 a. Chlaenius Dussaultii Boheman Ins. Caffr. I. 137. 146. n'est qu'âne variété de la précédente. Les exemplaires caffres et nubiens que je possède diffèrent du Dussaultii par leur taille plus petite , moins de pubescence sur les élytres qui par là-même paraissent plus granulées, plus brillantes et dont le dessin est plus délicat , k±iais les exemplaires du Dussaultii qui viennent de la Sénégambie portugaise forment déjà le passage à ce qui n'est pour moi qu'une variété plus orientale. 37 52. G. sexmaculatus. Dejean Spec. V. 616. 70. Hornalolachnus sexmaculalus Laferté Ami. Soc. Entom. Fr. 2-e sér. IX. 293. Var. Chlaenius mirabilis Gory Ami. Soc. Entom. Fr. IL 218. Je crois avec M. de Laferté que les exemplaires à dessin dilaté , sur lesquels Gory a établi son Mirabilis , quoique plus petits H plus étroits que le type, ne sau- raient constituer une espèce particulière. Cet insecte ha- bite le Sénégal et la Sénéganibie portugaise. Note. Je suppose que c'est ici que viennent se pla- cer: V Hornalolachnus vertagoides Laferté (Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 84.) espèce qui paraît être voisine de la précédente et faire le passage à la section suivante par la forme de son corselet et le Chlaenius signatus Boheman (Ins. Caffr. I. 139. 148.) voisin du Lyratus mais sans bordure. XL Thorax oblongus , aut oblongo - cordatus , convexus, tenuissime marginatus , basi unisulcalus, Elytra limbata. Palpi compressi , truncati , mentum dente subbifîdo , antennae elongatae, basi pilosulae, tarsi supra glabri. a. Thorax oblongus. 53. C, anthracoderus. Laferté Rev. et Mag. de Zool. 1. c. 347. Son corselet très - long et très - étroit en font le type de cette section; M. de Laferté a un peu exagéré l'éclat 38 des couleurs du corselet de cet insecte. Il habite la Sénégambie portugaise, 54. C. angustatus. Dejean Spec. V. 637. 86. Var.? C. melancholicus Laferté 1. c. 346. Je possède des individus de cette espèce rapportés par M. Boccandé qui ne diffèrent poinWle ceux qui viennent du Sénégal, et comme M. de Laferté n'en fait point men- tion et que sa description du Melancholicus convient en tous points à V Angustatus de Dejean , je présume que cette espèce nouvelle n'aura été créée que par mégarde. 55. C. tenuicollis. Dejean Spec. II. 336. 38. Carabus tenuicollis Syst. Eleuth. I. 185. 79. Chlaenius auricollis Gory Ann. Soc. Entom. Fr. II. 224. Je suis tout- à -fait de l'avis de M. de Laferté qui, malgré l'absence apparente de bordure aux élytres, place cette espèce dans cette section. Elle n'est pas rare au Cap de Bonne Espérance. 56. C. attenuatus. Klug Bericht ûb. Madag. Ins. (1833 , lu en 1832.) 41. 19. Chlaenius madagascaricus Laporte Rev. Entom. de Silbermann 1833. I. 32. Ces deux descriptions ont paru en même temps, mais celle de M. Klug , ayant été lue l'année précédente et 39 ayant été publiée dans une faune classique de cette île, j'ai pensé devoir la préférence au nom imposé par le savant prussien. Je présume que , dans son Catalogue, M. de Laferté aura confondu cette espèce avec YArcua- tus Klug, car il place celui-ci dans cette division avec laquelle il n'a rien de commun , et le Madagascariensis Dupont qu'il énumère plus loin auprès du Vestitus , est certainement YIndutus Klug. ^ 57. C. cinctipennis. Boheman Ins. Caffr. I. 148. 156. Il se rapproche le plus de YAngustatus , mais il en diffère par son corselet moins long et plus arrondi sur les côtés; les élytres sont moins allongées, un peu plus arrondies sur les côtés, plus convexes; la bordure est de la même largeur sur les côtés , mais elle est plus étroite et moins distincte vers l'extrémité; le dessus des élytres est plus brillant et plus métallique. On ne sau- rait le comparer au Cylindricollis qui est beaucoup plus grand et très-différent. Je dois les deux exemplaires que je possède de cette espèce caffre aux bontés de M. Boheman. 58. C. prolixus. Erichson Wiegmann's Arch. 1843. 217. 20. Cette belle espèce, originaire d'Angola, est remarquable par sa taille qui égale celle des grands exemplaires du Sellatus; elle en diffère par la bordure étroite des ély- tres, par les stries distinctement ponctuées, ainsi que par la ponctuation plus abondante du corselet et quelques autres caractères moins importants. 40 59. C. sellalus. Dejean Spec. V. 638. 88. Les exemplaires de ma collection viennent de la Séné- gambie portugaise et sont plus grands que ceux de De- jean; l'un d'eux, une femelle, atteint 19 millimètres de longueur. Les élytres du mâle sont bleues, et celles de la femelle vertes. 60. C. cylindricollis. Dejean Spec. V. 637. 87. Il varie aussi quant à la taille; l'exemplaire que je possède et qui a été rapporté du Cap de Bonne Espé- rance par Drège , atteint 15 millimètres (près de 7'".) On le retrouve en Caffrerie. 61. C. amauropterus-. Long. 5]'". Cette espèce se rapproche de la précédente, mais elle est beaucoup plus petite et n'atteint que la taille de YAngustatus. Tête plus grosse surtout postérieurement , presque tout- à- fait lisse, yeux peu saillants. Corselet plus large , peu allongé , guères plus long* que large , presque pas du tout ponctué, beaucoup moins convexe, surtout antérieurement et près des bords latéraux qui sont plus distinctement carénés , angles antérieurs peu avancés , mais nullement arrondis au sommet et un peu aigus. Elytres moins parallèles , plus ovales , épaules beaucoup plus arrondies et presque effacées , le dessus plus plane, surtout près de la suture, stries très -fines, peu profondes, paraissant tout-à-fait lisses, excepté vers 41 l'extrémité , intervalles presque planes , paraissant très finement réticulés. Tête et corselet d'un vert -cuivreux très -brillant, ély- tres noir-ternes, bordées de jaune comme celles de Y An- gustatus; tout le reste coloré de même. Cette espèce bien distincte habite la Nubie et m'a été envoyée par Parreyss. Je ne possède que la femelle; il se pourrait que le mâle eût les élytres moins opaques. 62. C similis. Long. 6i'". Très -voisin du Limbatus dont il est même assez diffi- cile de le distinguer autrement que par les élytres plus longues. Corselet un peu plus allongé , moins arrondi sur les côtés et plus longuement sinué vers la base , le dessus plus fortement ponctué. Elytres visiblement plus longues, plus étroites, plus planes vers la suture et plus convexes sur les côtés; la bordure jaune est parfaitement semblable, et il y a moins de reflets cuivreux sur la tête et sur le corselet. La patrie de cet insecte est un argument de plus pour sa séparation du Limbatus, Il habite le Sénégal et se trouvait dans la collection Gory. 63. C. limbatus. Dejean Spec. IL 306. 8. Indes orientales. Collection Gory. 64. C. marginatus. Dejean Spec. IL 305. 7. Indes orientales. Rapporté par le Capitaine Boys. 42 65. C. nitidicollis. Dejean Spec. IL 314. 16. Les exemplaires que je possède ont aussi été rappor- tés du nord de l'Hindostan par le Capitaine Boys. Je ne comprends pas pourquoi le Comte Dejean , après avoir comparé cette espèce au Limbatus, l'en a autant éloigné. Elle est aussi voisine de mon Amaur opter us par le corselet peu convexe, mais la forme des élytres est très -différente. 66. C. denticuîatus. Dejean Spec. V. 639. 89. Var. margine flavo lateribus angustiore. Chlaenius elatus Erichson Wiegmann's Arch. 1843. 218. 21. C. denticuîatus Laferté Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 346. Sénégal, Sénégambie portugaise, Guinée, Angola. 67. C. Goudotii. Long. 6*'». Cette jolie espèce ressemble à la précédente, mais elle est sensiblement plus grande , elle en diffère en outre par les couleurs plus cuivreuses, surtout sur les élytres, par son corselet un peu moins étroit, moins arrondi sur la partie antérieure des côtés et un peu moins convexes; les élytres sont plus allongées, moins convexes, les in- tervalles des stries fort planes , ce qui fait paraître les 43 stries moins profondes; la bordure est comme dans la var. Elatus de l'espèce précédente. Elle a été rapportée de Madagascar par Goudot et se trouvait dans la collection Gory. b. Thorax evidentius oblongo-cordatus. 68. C. dorsalis. Dejean Spec. V. 640. 90. Il habite le Sénégal. 69. C. javanus. Long. 6— T". Dejean Catal. 3-e édit. 28. 1-e col. Cette espèce, mentionnée par Dejean dans son dernier Catalogue , n'a pas encore été décrite. Elle est à peu près de la taille de la précédente. Tête plus étroite , plus cylindrique. Corselet plus rétréci antérieurement et atteignant sa plus grande largeur vers le milieu , plus sinué postérieurement, plus convexe et parsemé de points très-peu nombreux mais bien marqués. Elytres plus étroi- tes , plus parallèles, à épaules plus marquées; stries et intervalles lisses, ceux-ci un peu relevés chez le mâle, planes chez la femelle , bordure ne dépassant pas la huitième strie et ne s'élargissant pas postérieurement; antennes et palpes ferrugineux , pattes plus foncées que dans les espèces voisines , tarses rembrunis. Dessous du corps coloré comme dans le Denticulatus. Elle ne paraît pas être rare à Java et je ne conçois pas qu'elle ne soit pas mentionnée dans l'Annulosa Ja- vanica. 44 70. C. xanthopleurus. Long. 6f". Très-voisin du précédent mais parfaitement distinct par son corselet un peu moins rétréci aux deux extrémités, mais dont la plus grande largeur répond aussi à peu près au milieu , le dessus un peu moins convexe , les points plus nombreux et très - fortement imprimés. Les élytres ont la même forme , elles sont striées de même; la bordure jaune est plus large , elle s'étend jusqu'à la septième strie et quelquefois même elle occupe la moitié extérieure du septième intervalle. M. Melly père m'en a envoyé deux individus, comme venant du Tcbousan (Chusan) mais je ne suis pas bien certain qu'il ne se soit glissé quelque erreur dans l'indi- cation de l'habitat. 71. Q. sulcipennis. Dejean Spec. II. 307. 9. — Klug. Symb. phys. Dec. III. Taf. XXIV. 7. Cette espèce est sujette à quelques variations; les stries des élytres sont tantôt ponctuées , tantôt elles ne le sont presque pas; la bordure latérale reste quelque- fois étroite jusqu'à l'extrémité , tandisque dans d'autres individus elle s'y dilate en forme de grande tache api- cale à peu près comme dans C. apicalis Wiedemann* Il habite la Nubie et la Haute -Egypte. 72. C. spoliatus. Sïurm. Deutschl. Ins. V. 127. 3. Dejean Spec. II. 312. 14. — Iconogr. II. 168. 4; pi. 90. 4. 45 Carabus spoliatus Rossi Faim, etrusc. I. 33. Carabus spoliatus? Fabricius Entom. syst. suppl. 54. 61. Var. pedibus nigris, tibiis albicantibus. Ménétriés. Mémoires de l'Acad. des sciences de St.- Pétersb., se. natur. VI. 1848. £13.) W 77. Chlaenius inderiensis Motschoulski. Die Kâfer Russl. I. 65. not. 3. La description de l'Entom. syst. ne convient pas du tout au Spoliatus des auteurs , cependant M. Schaum assure (Entom. Zeit. 1847. p. 44.) que l'individu de la collection de Fabricius est bien le même insecte. Quant à Y inderiensis , c'est une variété très - remarquable qui paraît propre aux terrains salants de la Russie orientale et qui a la tête et le corselet plus lisses , les élytres plus larges et moins allongées , une bordure presque blancbe, ainsi que le premier article des antennes et les jambes , avec les palpes , le reste des antennes et des pattes d'un brun très-foncé; mais ce n'est toujours qu'une variété qui se rapporte au type comme le Tibialis se rapporte au Schrankii. Note. Il me semble que le Chlaenius sulcalulus Bohe- man (Ins. CaflY. I. 146. 155.) appartient aussi à cette section. XII. Thorax quadratus, planus, basi impressus , haud vero sulcatus Elytra limbata. Antennae articulo tertio piloso; tarsi supra glabri. 46 a. Palpi apice haud securiformes. ôc. Elytra glabra. 73. C. capicola. C. caffer Boheman Ins. Caffr. I. 145. 153. Je possédais depuis longtemps cette espèce sous le nom que je lui ai conservé , et je n'ai pas adopté celui imposé par M. Boheman , parce qu'il a donné le même nom à un Dinodes , genre que je n'admets pas et que je réunis aux Chlaenius. Il habite le Cap de Bonne Espérance et la Caffrerie. 74. C. rufomarginatus. Dejean Spec. V. 641. 91. Il habite les possessions françaises au Sénégal. /?. Elytra pubescentia. 75. C. cinctus. Dejean Spec. II. 307. 10. Carabus cinctus Fabricius Entom. syst. I. 138. 61. Herbst Archiv. 135. 26. T. 29. 7. Les exemplaires que je possède atteignent 74'" de longueur. Je ne vois pas pourquoi le Cinctus de Fa- bricius ne se rapporterait pas à cet insecte. On le ren- contre dans la présidence du Bengale. 76. C. longicornis. Chaudoir. Bull. Mosc. 1843. 752. 2. Il habite le Kordofan. 47 77. C. chalcothorax. Long. 7£— 10'". Wiedemann Zool. Mag. II. 1. 51. 73. Dejean Spec. II. On le trouve aux Indes orientales. 78. C. senegalensis. Dejean Spec. V. 635. 85. Il habite le Sénégal , la Sénégambie portugaise et le Kordofan. 79. C. pubipennis. Long. 6i'». Espèce très-voisine du Senegalensis , mais qui en dif- fère par plusieurs caractères. Corselet plus étroit, nulle- ment rétréci antérieurement , mais se rétrécissant et di- stinctement sinué vers la base , dont les angles sont presque droits quoique légèrement arrondis au sommet , le dessus assez distinctement ponctué de même , sans rugosité entre les points, pubescent, rebord latéral plus étroit. Elytres semblables par la forme et la pubescence, stries beaucoup plus fines , intervalles très - planes , plus finement granulés. Tête et corselet d'un vert assez foncé, nullement cui- vreux, élytres à peu près de cette même couleur , mais paraissant presque jaunâtres vu la forte pubescence, bor- dure jaune s'étendant jusqu'à la huitième strie , légère- ment dilatée postérieurement, sans dentelures; abdomen brun, étroitement bordé de jaune, extrémité d'un jaune • 48 ferrugineux ; les huit derniers articles des antennes , le dernier article des palpes et le bout des mandibules d'un brun clair. Je dois cette espèce aux bontés de M. Dohrn, qui me Ta envoyée comme venant de Tranquebar. 80. C. indutus. Klug Bericht iiber Madag*. Ins. 42. 20. Chlaenius madag àscariensis Laferté Ann. Soc. Entom. Fr. 2-e sér. IX. 244. Madagascar. 81. C. velutinus. Dejean Spec. II. 308. 11. — Icon. des Col. d'Eur. II. 164. pi. 90. 1. Carabus velutinus. Duftschmidt Faun. Austr. II. 168. 223. (pour l'anc. synon. consultez le Spec. 1. c). Chlaenius capensis Gory Ann. Soc. Entom. Fr. II. 226. (erreur d'habitat.). Var. thorace , latiore, aurato. Chlaenius auricollis Gêné Mém. de l'Acad. de Turin 1838. Var. femoribus obscurioribus. Chlaenius Borgiae Dejean Spec. IL 611. 13. — Ico- nogr. des Col. d'Eur. II. 167. 3. pi. 90. 3. Commun le long du littoral de la Méditerranée , mais ne s'étendant à l'orient pas plus loin que la Grèce, étran- ger à la Russie et à l'Asie mineure. 49 82. C. festivus. Sturm Deutschl. Ins. V. 126. 2. Dejean Spec. II. 310. 12. — Iconogr. des Col. d'Eur. IL 166. 2. pi. 90. 2. Carabus festivus Fabricius Syst. Eleuth. I. 184. 74. Var. Chlaenius Fùcheri Krynicki Bull. Mosc. V. 1831. 77. T. II. 5. Var. Chlaenius tenuistriatus Krynicki 1. c. 78. T. II. 6. Chlaenius caspicuç Motschoulski Kacfer Russl. I. 65. not. 2. Ce sont là autant de noms donnés à des variétés in- signifiantes du Festivus, espèce qui habite les bords de la Méditerranée, de la mer Noire, et de la mer Caspienne jusqu'en Perse. 83. C. subsulcatus. Dejean Spec. V. 642. 92. Klug symb. phys. Dec. III. Tab. XXIV. 8. Il habite le Sénégal , la Sénégambie portugaise , et d'après M. Klug la Haute-Egypte et la Nubie. b. Palpi subsecuriformes. (Epomis auctorum.) 84. C. croesus. Carabus croesus, Fabricius Syst. Eleuth. I. 183. 71. Epomis croesus Dejean Spec. V. 667. 3. Il est commun au Sénégal. On le trouve aussi dans le Kordofan. 4 50 85. C. Bocandei. Epomis Bocandei Laferté Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. IV. 65. Espèce parfaitement distincte de la précédente et pro- pre à la Sénégambie portugaise. 86. C. circumscriptus. Sturm Deutschl. Ins. V. 124. 1. Brullé Hist. nat. des Ins. IV. 416. 1. Carabus circumscriptus Duftsciimidt Faun. austr. IL 166. 219. Epomis circumscriptus Dejean Spec. IL 369. 1. — Iconogr. des Col. d'Eur. IL 194. 1. pi. 96. 1. Var? Epomis Goryi Gray Anim. Kingd. Ins. I. 276. pi. 15. 5. Epomis senegalensis Gory Ann. Soc. Ent. Fr. IL Var? Epomis Karelinii Manneriieim Bull. Mosc. 1843. 423. 48. L'habitat de cette espèce paraît être très-étendn, car les variétés qu'on a nommées Goryi ou Senegalensis et Karelinii ne semblent différer, la première que par son corselet un peu plus étroit, la seconde par sa forme un peu plus large. On retrouverait donc cet insecte en Perse, dans l'Europe méridionale, en Algérie et jusqu'au Sénégal. 87. C. brevicollis. Epomis brevicollis Chaudoir Bull. Mosc. 1843. 756. Extrêmement voisin du précédent, palpes un peu moins dilates: corselet plus court, un peu plus cordiforme, ély- 51 très visiblement plus planes , intervalles moins convexes et moins arrondis surtout vers l'extrémité , plus ternes, leurs côtés plus ondulés et plus rugueux. Haute-Egypte. Les deux sexes. 88. C. capensis. Epomis capensis Gory. Ann. Soc. Ent. Fr. II. 228. Bouemann Ins. CaflY. I. 158. 166. Egalement très-voisin du Circumscriplus mais plus pe- tit; corselet noir ou d'un vert-bleuâtre très-foncé, plus étroit surtout antérieurement, moins arrondi sur les cô- tés; élytres plus courtes, côtes plus rugueuses sur les côtés, bordure ferrugineuse de l'abdomen plus étroite. On le rencontre au Cap de Bonne Espérance et dans la Caflrerie. Je possède l'exemplaire type de la colle- ction Gory, et un individu qui m'a été envoyé par M. Boheman. 89. C. Dejeanii. Epomis Dejeanii Solier ; Dejean Spec. V. 669. 5. — Iconogr. des Col. d'Eur. II. 195. 2. pi. 96. 2. Cet insecte habite la Grèce et l'Asie mineure. 90. C. Duvaucelii. Epotnis Duvaucelii Dejean Spec. V. 668. 4. Je possède des individus de cette espèce rapportés du nord de l'Hindostan par le Capitaine Boys. 4* 52 Note. A cette section se rapportent quelques espèces que je ne possède pas: savoir: 1) Chlaenius nigricans Wiedemann (Germar's Mag. der Entom. IV. 110. 6.) Epo- mis nigricans Dejean (Spec. II. 371. 2.). 2) Epomis La- ireillei Laferté (Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. IV. 66.). 3) Epomis deplanatus Laferté (Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. 252. not. 4.) et 4) Epomis ragicollis Laferté (l. c. 253. not. 1.). La première et la dernière habitent les Indes orientales, les deux autres la côté occidentale d'Afrique. XIII. Thorax quadratus , aut subcordatus , planus subtili- ter punctulatus, luteo cinctus. Elytra limbata, pubescentia. 91. C. variegatus. Brullé. Hist. nat. des Ins. I. 418. 4. Buprestis variegata Fourcroy Entom. paris. I. 55. Carabus agrornm Olivier III. 35. 86. 117. T. 12. 144. Chlaenius agrorum Sturm Deutschl. Ins. V. 129. 4. Dejean Spec. II. 313. 15. — Iconogr. des Col. d'Eur. II. 169. 5. pi. 91. 1. On le trouve dans le midi de l'Europe et en Algérie, mais on ne Ta rencontré jusqu'ici dans aucune partie de la Russie. 92. C. amictus. (Illiger) Dejean Spec. II. 317. 19. Chlaenius limbatus Wiedemann Germar's Magas. der Entom. IV. 112. 2. Il habite le Cap de Bonne Espérance. 53 93. C. marginispennù. Gory Ann. Soc. Entom. Fr. IL 227. Il diffère sensiblement de VAmictus par son corselet plus étroit, plus en coeur, parsemé de points peu nom- breux et éloignés les uns des autres, par ses élytres plus étroites, plus allongées, plus ovales, à intervalles très- plats et plus faiblement pointillés; la bordure est beau- coup plus large, elle s'étend antérieurement jusqu'à la 4-e strie et s'échancre derrière le milieu en demi cercle; la couleur du dessus de l'insecte est d'un vert clair sans reflets cuivreux ni bronzés. Il se trouve aussi au Cap de Bonne Espérance. Observation. Aucune des espèces décrites par M. Bo- heman ne sauraient se rapporter à celle-ci; les deux seuls Chaenius de son ouvrage, qui aient quelque analogie avec elle , le Marginicollis et le Similalus étant certainement très différents. 94. C, marginellus. Dejean Spec. V. 644. 95. Espèce du Sénégal. 95. C. inops. Long. 4 f". Il se rapproche du Veslùus, mais il en diffère par sa tête plus lisse, par son corselet plus large, nullement rétréci postérieurement, régulièrement arrondi sur les côtés, point sinué vers la base, atteignant le maximum de sa largeur vers le milieu; les côtés tombeur oblique- 54 ment sur la base et forment avec elle un angle obtus, dont le sommet n'est nullement arrondi; le dessus plus plane, moins profondément ponctué et paraissant plus lis- se, un peu pubescent, ligne médiane et impressions ba- sales plus enfoncées, bords latéraux plus relevés, surtout vers la base; élytres un peu plus larges, surtout vers la base , intervalles plus finement granulés, couverts d'une pubescence moins grossière; antennes, palpes et pattes plus grêles. Les couleurs sont à peu près les mêmes, mais elles sont d'une nuance plus sombre en dessus, la bordure jaune du corselet est un peu plus claire et un peu plus large surtout vers la base; celle des élytres n'offre point de différence, l'abdomen est très-étroitement bordé de jaune vers l'anus. Il se rapproche aussi du Marginellus, mais dans celui- ci la tête et le corselet sont plus fortement ponctués, le corselet est plus large, plus court, plus rétréci vers la base, les angles postérieurs sont plus obtus , les élytres plus amples, plus longues, la bordure plus distinctement dentelée postérieurement, l'abdomen est largement bordé de jaune. M. Melly père m'en avait envoyé deux individus com- me venant de Chusan (Chine), mais il y a eu peut-être erreur dans l'indication de l'habitat. 96. C. disttnctus. Long. 5^"'. Cet insecte est toujours de taille plus grande que le Festilus. Tête plus large, plus lisse, plus élargie posté- rieurement, ce qui fait paraître les yeux moins saillants. 55 Corselet plus large, à peine rétréci vers la base, moins sinué vers les angles postérieurs qui sont à peu près aussi saillants, sa plus grande largeur est vers le milieu, les côtés sont moins arrondis , le dessus est ponctué de la même manière; les élytres sont plus amples et plus larges; la bordure est postérieurement beaucoup plus large, plus dentelée; la tête et le corselet d'un bleu- verdâtre plus luisant , le bord postérieur de l'anus est distinctement jaune; les articles extérieurs des antennes ne sont pas plus foncés que la base. Je possède quelques exemplaires de cet insecte, origi- naires du Portugal et qui me paraissent constituer une espèce distincte du Festitus , à moins qu'on ne veuille les considérer comme une forme méridionale de celui-ci, mais je dois faire observer que je possède des individus du Festitus venant de Syrie qui ne diffèrent point du Festitus de contrées plus tempérées. 97. C. extensus. Eschscholtz; Hummel Essais entom. 4. 19. 1. Dejean Spec. II. 319. 21. — Iconogr. II. 171. 7. pi. 91. 3. Sibérie centrale, Steppes des Kirguises. 98. C. veslùus. Sturm Deutschl. Ins. V. 130. 5. Dejean Spec. II. 320. 22. — Iconogr. H. 172. 8. pi. 91. 4. Carabus vestùus Paykul Monogr. Carab. K? 44. Fabricius Entom. Syst. I. 158. 148. 56 Répandu dans toute l'Europe et dans la partie occi- dentale de l'Asie. Note. Dans cette section rentrent encore Chlaenius si- nualus Dejean (Spec. IL 321. 23) espèce des Indes orientales; Chlaenius togatus Klug (Symb. phys. Dec. III. T. XXIV. 6.) de la Nubie, probablement voisin du Marginellus; Chlaenius obscurus Klug (l. c. f. 10.) du Mont-Sinaï; Chlaenius marginicollis et similatus , toutes deux de l'intérieur de la Caffrerie, décrites par M. Bo- heman (Ins. CaOV. I. 150. 158. et 151. 159). XIV. Thorax subcordatus, pulvinahis, tenuissime margi- natus , creberrime grosseque ptmctatus. Elytra limbata, pubescentia. Palpi tenues , antennae totae tarsicpie supra pilosuli. 99. C. coscinioderus. Long. 6"'. Beaucoup plus grand que le Punclicollis. Tête plus large, rugueuse, distinctement ponctuée près des yeux, un peu plus lisse sur le milieu du front; yeux beaucoup moins saillants. Corselet moins court et moins large , moins dilaté antérieurement, moins rétréci vers la base, atteignant sa plus grande largeur vers le milieu où les côtés forment une sorte d'angle très-obtus et très-arrondi, ceux-ci moins fortement et plus brièvement sinués près de la base doijt les angles sont tout aussi aigus et aussi saillants; le dessus ponctué de la même manière, mais plus profondément; impressions basales plus profondes. Elytres plus amples , proportionnellement plus longues et plus larges, le dessus plus plane surtout vers la base 57 et la suture, stries plus distinctes, plus ponctuées, ainsi- que les intervalles. Tête et corselet d'un vert plus cuivreux, ainsique les élytres , celles - ci entourées d'une bordure d'un jaune plus foncé , s'étendant jusqu'à la septième strie , atteig- nant même la sixième depuis la base jusqu'au milieu , et ne paraissant pas dentelée postérieurement, mais pré- cédée à l'extrémité du quatrième intervalle d'une très- petite tache peu distincte de même couleur; antennes brunes, les trois premiers articles ferrugineux, ainsique les palpes , la bouche , les pattes et une large bordure à l'abdomen. Cette espèce m'a été donnée iî y a longtemps à Ber- lin par M. Reich , comme venant du Cap de Bonne Espérance. 100. C. puncticollis. Dejean Spec. II. 315. 17. Mes exemplaires ont été rapportés du nord de l'Hin- dostan par le Capitaine Boys. 101. C. tenellus. Klug Symb. phys. Dec. III. T. XXIV, 9. Espèce de la Haute-Egypte, dont j'ai reçu des indivi- dus de Parreyss et de M. le Docteur Schaum. Note. On connaît encore trois espèces de cette section, savoir: Chïaenms sobrinus Dejean (Spec. II. 316. 18). Indes orientales, Chlaenius juvencus et cribricollis Dejean (Spec. V. 643. 93. et 644. 94.) des parties supérieures du Sénégal. 58 XV. Thorax cordatus , subconvexus. Elytra apice flava. 102. C. apicalis. Dejean Spec. IL 324. 26. Carabus apicalis Wiedemann Zool. Mag*. I. 3. 166. 13. L'exemplaire que je possède a été rapporté du Ben- gale par le Capitaine Boys. XVI. Thorax angustior, cordatus. Elytra unicoloria. 103. C. femoratus. Dejean Spec. IL 328. 29. Var. Chlaenius costatus Buquet ; Laferté Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. 251. Var. C. flavofemoratus Laporte Etud. entom. 81. 3. pi. 1. 3. Espèce de Java. Le Costatus n'est positivement qu'une variété à cuisses noires. Quant au Flavofemoratus, il n'y a que les mots: «élytres présentant des stries assez for- tes dont les intervalles sont ponctués», qui ne convien- nent pas au FemoratuSy mais il est probable que M. de Laporte aura voulu écrire le mot «côtes» au lieu de «stries». 104. C. punctato-striatus. Long. 7^—8'". Il ressemble un peu au ChlorophanUs Dejean , mais il est entièrement glabre; la tête est un peu plus large 59 entre les yeux, ceux-ci sont un peu plus saillants , le corselet est plus élargi antérieurement , avec les angles antérieurs plus distants des côtés de la tête, plus rétréci postérieurement , par là-même plus cordiforme , partie antérieure des côtés plus arrondie , partie postérieure plus sinuée , la base sinuée, les angles postérieurs plus saillants , plus aigus , un peu prolongés en arrière , le dessus plus convexe , lisse , impressions basales très- profondes et allongées , se bifurquant postérieurement , impression transversale antérieure anguleuse et assez di- stincte, surface parsemée de quelques points à peine vi- sibles, le milieu de la base légèrement striolé. Les ély- tres très-grandes et allongées, du double au moins plus larges que le corselet, s'élargissant un peu postérieure- ment; côtés de la base descendant très - obliquement et sans s'arrondir vers les épaules, qui sont bien marquées, quoique arrondies au sommet; partie antérieure des côtés peu arrondie , presque droite jusqu'au delà du milieu , puis s'arrondissant fortement jusqu'à l'extrémité qui est légèrement sinuée; le dessus passablement bombé, forte- ment strié , stries fortement ponctuées , intervalles lisses et convexes; avec une forte loupe on aperçoit cependant quelques très -petits points espacés comme ceux du cor- selet; les stries n'atteignent pas antérieurement le rebord basai. Le dessous du corps lisse avec quelques points sur la partie antérieure du corselet et une ponctuation assez forte sur les côtés du métasternum. Antennes et pattes très-allongées. Le dessus du corps d'un bleu métallique plus ou moins verdâtre , le dessous brun , les épipleures , la base des palpes, les trois premiers articles des antennes, les tro- chanters postérieurs, les cuisses et les jambes d'un jaune- 60 pâle, le reste de la bouche, le labre, les deux derniers articles des palpes maxillaires , le dernier des labiaux , les huit articles extérieurs des antennes et les tarses ferrugineux. Je possède les deux sexes de cette espèce , qui a été rapportée par le Capitaine Boys du nord de l'Hindostan. 105. C. agilis. Long. 7"'. Cette espèce indienne ressemble encore plus au Chloro- phanus , et comme dans celui - ci les élytres sont pube- scentes. Tête plus lisse; corselet plus étroit, aussi long que large, moins arrondi sur les côtes, les angles anté- rieurs distants des côtés de la tête comme dans le précé- dent; la partie postérieure plus rétrécie , les angles po- stérieurs saillants, prolongés en arrière et précédés d'une forte sinuosité; le dessus tout-à-fait lisse; plus plane, la ligne médiane très- profonde, les impressions basales moins enfoncées , non bifurquées , légèrement ponctuées sur les côtés; les élytres un peu plus étroites que dans le précédent, le sommet des épaules plus arrondi, l'ex- trémité plus acuminée, le dessus un peu moins convexe, les stries sont ponctuées, tout aussi fortes antérieurement, mais elles deviennent moins profondes vers les côtés et vers l'extrémité , la première moitié des intervalles in- ternes est lisse au milieu, le reste est ponctué, les côtés de tous sont distinctement rugueux; la partie rugueuse et ponctuée est assez fortement pubescente. Tout le côté du dessous du corps et l'anus sont finement pointillés et pubescents; les antennes et les pattes encore plus grêles que dans le précédent. * . 61 Tête et corselet d'un vert - cuivreux brillant, élytres d'un noir terne , dessous du corps brun. Antennes , palpes , bouche et pattes colorées comme dans l'espèce précédente. Deux mâles rapportés par le Capitaine Boys du nord' de l'Hindostan. 106. C chïorophanus. Dejean Spec. V. 662. 110. Var. Chlaenius Le Contei Dejean Catal. 3-e édit. p. 29. 2-e col. Les exemplaires du vrai Chïorophanus que je possède viennent des bords du lac Erié , ils sont tous d'un vert plus ou moins clair. Ceux qui m'ont été envoyés autre- fois comme le Le Contei du Catalogue de Dejean , sont originaires de la Louisiane et constamment d'un bleu obscur plus terne et plus foncé que dans le Leucoscelis, auquel ils ressemblent davantage que le Chïorophanus tyPe ? 3e ne cr°îs cependant pas qu'on puisse en faire une espèce distincte , car à l'exception de la couleur et d'une forme un peu plus carrée des élytres , je n'ai pu découvrir aucun caractère distinctif qui ait une valeur spécifique. 107. C. leucoscelis. Chevrolat Coléopt. du Mexique 4-e fasc. 2. Il habite le Mexique et m'a été envoyé par MM. Che- vrolat et Guex. 108. C. cumatilis. Le Conte Ann. Lyc^ New -York V. 55. (New spec. of Calif. ins.). 62 M. Le Conte a eu l'extrême bonté de m'envoyer un individu de cette belle espèce qu'on trouve en Californie près de S. Diego. Elle est parfaitement distincte de la précédente par sa tête plus grosse , ses yeux peu sail- lants , son corselet moins rétréci vers sa base , couvert de gros points épars , ses élytres à épaules beaucoup moins proéminentes , beaucoup plus arrondies , à stries moins ponctuées, à pubescence presque insensible, quoi- que existante, enfin par ses pattes et ses antennes entiè- rement ferrugineuses, et sa couleur en dessus d'un mag- nifique bleu d'azur principalement sur la tête et sur le corselet. 109. Ci solitarius. Say Trans. Amer. Phil. Soc. IL 11 habite l'état d'Obio et m'a été envoyé par MM. Schaum et Guex. 110. C. flavipes. Ménétriés Catal. rais. 114. 373. Faldermann Faun. transcauc. I. 36. 29. On le trouve en Géorgie, en Imérétie, dans le Gouriel et en Arménie. M. Schaum m'en a envoyé un individu pris en Dalmatie. 111. C. laetiusculus. Long. 5J'». Il ressemble beaucoup au précédent; le corselet plus large et plus court, les élytres plus larges, plus ovales, plus arrondies sur les côtés , plus convexes , les stries ne paraissent pas ponctuées. La couleur du dessus est 63 d'un vert plus clair et brillant sur la tête et sur le cor- selet, plus foncé et terne sur les élytres. Antennes, pal- pes et pattes colorées comme dans le Flavipes. Rapporté du nord de l'Hindostan par le Capitaine Boys. 112. G. canariensis. Long. 6J'". Klug; Dejean Spec. V. 657. 106. Originaire des îles Canaries. 113. C. cyanicollis. Brullé Voyage de d'Orbigny X2 128. Il m'a été envoyé par M. Guérin - Méneville comme venant du Brésil. Cette espèce est tellement voisine du Canariensis qu'à part la longueur un peu plus considérable du corselet qui est bleu et plus fortement ponctué , je n'ai pu dé- couvrir aucun caractère distinctif entre ces deux insectes, et s'il n'y a pas erreur dans l'indication de l'habitat, il serait possible qu'il ait été transporté occidentellement par la voie de la navigation de l'un de ces pays à l'autre. 114. C. seminitidus. Long. 5£'". Cette jolie espèce est voisine du Canariensis, mais elle est beaucoup plus petite. La tête diffère peu , elle n'est qu'un peu plus rétrécie postérieurement; le corselet est plus étroit, plus long, aussi long que large, plus rétréci et plus longuement sinué sur les côtés postérieurement; angles antérieurs moins arrondis , ceux postérieurs plus -, 64 % aigus et plus saillants, le dessus impressionné de même, très-finement rugueux et parsemé de quelques gros points près du bord antérieur, de la base et de la ligne mé- diane. Les élytres sont presque semblables, un peu moins allongées , très - légèrement arrondies sur les côtés; sur- face plus distinctement pointillée. Tête et corselet d'un vert - cuivreux brillant; élytres d'un bleu- plus obscur que dans le Canariensis , le reste coloré de même , les pattes plus pâles. Je possède les deux sexes de cette espèce qui m'a été envoyée par M. Schaum, comme rapportée de son voyage en Egypte. 115. C nigripennis. Long. 5^'". A peu près de la taille du précédent , auquel il res- semble; la tête ne diffère que par la ponctuation un peu plus marquée de la partie antérieure de la base; la forme du corselet est presque la même , la partie antérieure des côtés est plus arrondie, le dessus plus convexe, plus ponctué; les élytres sont plus amples, un peu plus lon- gues , plus ovales et plus convexes; les stries plus di- stinctement ponctuées, les intervalles planes et couverts d'une pubescence moins dense. Tête et corselet d'un vert - cuivreux brillant , élytres d'un noir profond et terne, dessous du corps obscur; antennes, palpes et pattes -ferrugineuses. Un mâle rapporté du Nord de l'Hindostan par le Ca- pitaine Boys. 116. C. coeruleus. Dejean Spec. II. 363. 62. — Iconogr. des Col. d'Eur. IL 190. 24. pi. 95. 4. 65 Carabus coeruleus Stéven Mémoir. de la Soc. des Nat. de Mosc. II. 37. 7. Commun en Transcaucasic depuis le pied de la chaîne du Caucase sous les cailloux au bord des torrents , et remarquable par la forte odeur d'ambre qu'il émane. 117. C. Stevenii. Dejean Spec. II. 364. 63. — Iconogr. II. 195. 25. pi. 97. 1. Carabus Stevenii Schoenherr Synon. Ins. I. 183. 79. Bords de la mer Caspienne et du Volga jusqu'à Sarepta. 118. C. Golschii. Chaudoir Carab. du Cauc. 117. 123. C. anqustatm? Fischer Bull. Mosc. 1844. 29. 21. C. angusticollis Manneriieim ibid. 1844. 423. 45 — 46. Bords méridionaux de la mer Caspienne. Turcoménie, Astrabat , Lenkoran. Les deux noms mis en syûon}rmie ne sautaient rester à cet insecte , pareequ'ils ont été donnés antérieurement à d'autres espèces qui font partie de ce genre. 119. C. coelestinus. Chlaenhis azureus Sturm Catal. 2-e éd. 114. Dejean Spec. V. 664. 112. — Iconogr. II. 190. 23. pi. 95. 3. Var.? Chlaenius virens Ramrur Faun. de l'Andal. 69. 7. Il habite le midi de l'Espagne. Je n'ai pas eu sous les yeux d'individus authentiques du Firens , mais je ne vois rien dans la description de 5 66 M. Rambur qui autorise la séparation de cette espèce du Coelestinus dont je possède plusieurs exemplaires aux- quels la description du Species convient de point en point. On peut se convaincre, en lisant l'ouvrage de ce savant, qu'il n'a pas comparé la collection Dejean. J'ai dû don- ner un nouveau nom à cette espèce, à cause du Dinodes azureus Duftschmidt qui est pour moi un Chlaenins. 120. C. macrocerus. Long. 4|— 4|'". Cet insecte doit certainement constituer une espèce di- stincte du précédent dont il diffère par sa taille constam- ment plus grande. Corselet plus carré, moins rétréci po- stérieurement, plus plane, plus fortement rebordé, angles postérieurs plus aigus, les côtés de la base ne sont point coupés obliquement vers ces mêmes angles. Elytres plus allongées , intervalles des stries plus convexes , rebord latéral sensiblement plus large et plus relevé, l'extrémité obtusément arrondie, comme émoussée; le caractère le plus saillant consiste dans la beaucoup plus grande lon- gueur des pattes et surtout des antennes qui sont plus grêles et dont les articles sont beaucoup plus longs et plus étroits; le dernier article des palpes , surtout dans les labiaux, plus mince et nullement ovalaire. Tête verte, corselet et élytres d'un bleu moins violacé et moins brillant que dans le Coelestinus; palpes, premier article des antennes et pattes ferrugineux; le reste des antennes d'un brun très-foncé avec la base du second et du troisième article rougeâtre, tarses rembrunis. Trois individus des deux sexes se trouvaient dans la collection Gory , où ils étaient notés comme venant de l'Espagne méridionale. 67 121. C. chrysoccphalus. Dejean Spec. II. 361. 60. — Iconogr. II. 187. 20. pL 94. 4. Carabus chrysocephahts Rossi Faun. Etrusc. I. 220. 544. T. 2. 9. Var. Chlaentus dislinguendus Chaudoir Bull. Mosc. 1843. 756. 7. Commun dans tout le midi de l'Europe et en Algérie; étranger à la Russie; le Chlaentus distinguendus ne me paraît plus qu'une variété locale du Chrysocephalus. 122. C. aeneocephalus, Dejean Spec. II. 362. 61. — Iconogr. II. 188. 21. pi. 95. 1. Crimée, Asie mineure, Transcaucasie. Var. Chlaentus gracilis Solier; Dejean Spec. V. 663. 111. _ Iconogr. II. 189. 22. pi. 95. 2. Grèce, Algérie. Je ne puis partager l'opinion du Comte Dejean, qui l'admet comme espèce distincte. 123. C. auriceps. Chaudoir. Bull. Mosc. 1842. 818. Il est très-voisin de YAeneocephalus, mais la forme plus élargie du corselet surtout antérieurement , le dessus de celui-ci plus plane , l'éclat des couleurs de la tête , la belle couleur bleue du corselet et des élytres qui sont fort peu pubescentes , les antennes entièrement ferrugi- neuses semblent être des caractères distinctifs suffisants. Il habite le nord de la Perse et le midi des provinces transcaucasiennes russes. 5* 68 124. C. aeratus. Dejean Spec. II. 335. 37. Carabus aeratus Schoenherr Synon. Ins. I. 177. 50. Chlaenius algerinus Gory Ann. Soc. Ent. Fr. II. 225. Var. Chlaenius Warvasii De Laporte Etud. enlom. 80. 1. Il se trouve en Algérie. La variété diffère du type par les dimensions un peu plus fortes du corselet et même des élytres. La partie postérieure des côtés du premier est à peine sinuée et les angles postérieurs sont un peu plus obtus; la couleur des élytres est d'un bleu violet, tandisqu'elles sont verdâtres dans le type. Malgré cela je ne crois pas qu'on puisse la considérer comme espèce particulière. - 125. C flavicornis. Fischer Catal. Coleopt. itin. Karel. 6. 24. On ne peut comparer cette espèce qu'à VAeneocephalus, quoiqu'à la première vue elle ressemble plutôt au Pra- sinus , mais elle diffère tout-à-fait de celuici par la for- me de son corselet. Il est beaucoup plus grand et bien plus large que VAeneocephalus. Tête plus grande, légè- rement rélrécie derrière les yeux, plus faiblement pon- ctuée; corselet un peu plus large que la tête avec les yeux, presque aussi long que large, plus légèrement ré- tréci vers la base, moins arrondi sur la partie antérieure des côtés, moins sinué près des angles postérieurs qui sont coupés de la même manière, base coupée plus car- rément, non sinuée; le dessus plus plane, moins forte- ment ponctué, presque lisse sur le milieu de ebaque ma- melon , ligne médiane et impressions transversales plus 69 marquées; fossettes basales plus profondes, rebords laté- raux plus larges et plus relevés; élytres proportionnel- lement plus larges, semblables d'ailleurs pour la forme, plus planes aux abords de la suture; stries plus faibles surtout extérieurement, plus distinctement mais très - fi- nement ponctuées, intervalles très -planes, plus subtile- ment ponctués, pubescence plus faible qu'on ne remar- que que par ses reflets soyeux; rebords latéraux plus larges. Tout le dessous du corps ponctué. Antennes et pattes assez allongées. Le dessus du corps d'une belle couleur verte - claire sans reflets cuivreux, pubescence jaunâtre; dessous noir avec un reflet verdâtre sur les côtés de la poitrine; an- tennes, palpes et pattes forrugineuses, les huit derniers articles des premières plus foncés, labre et mandibules d'un brun peu foncé. Je pessède les deux sexes de cette espèce qui a été découverte par M. Karéline en Dsoungarie. 126. C. asper. Long. 5J"'. Tête carrée, un peu plus longue que large, très-fine- ment rugueuse entre les yeux et les antennes, plus lisse vers la base, sans vestige de ponctuation; yeux assez sab- lants; les trois premiers articles des antennes glabres, le troisième pas plus long que les suivants. Corselet plus large que la tête avec les yeux, un peu moins long que large, quelque peu rétréci postérieurement, angles anté- rieurs éloignés des côtés de la tête, arrondis au sommet; bord antérieur échancré en arc de cercle, la plus gran- de largeur répondant au milieu, côtés un peu arrondis, puis très - légèrement sinués vers les angles postérieurs 70 qui sont droits, nullement saillants et dont le sommet est légèrement émoussé; base très - légèrement sinuée et échancrée; le dessus peu convexe, les deux impressions transversales larges et assez marquées, fossettes basales larges, allongées et profondes; ligne médiane fine, nul- lement déprimée, rebord latéral étroit; les points pilifè- res épars sur la surface peu nombreux. Elytres un peu moins du double plus larges que le corselet, médiocre- ment allongées, coupées carrément à la base, s'élargissant tant soit peu jusqu'au de là du milieu, sommet des épau- les très-arrondi, milieu des côtés parallèle, extrémité ar- rondie et légèrement sinuée; le dessus un peu convexe, suture légèrement relevée en carène; stries nullement en- foncées et formées comme chez VHololeius nitidulus de petits points assez rapprochés les uns des autres; inter- valles parfaitement planes, très-finement rugueux, ternes, mais parsemés de petits points pilifères à peine visibles; pubescence très-faible, rebord latéral étroit et relevé. Le dessous du corps faiblement ponctué, plutôt rugueux. Pat- tes médiocres, glabres, ainsique le dessus des tarses. Tête cuivreuse , corselet d'un vert-cuivreux peu bril- sant; élytres d'un vertclair terne, le dessous du corps d'un brun opaque; labre et mandibules bruns, palpes, pattes et les trois premiers articles des antennes d'un jaune sale assez clair, les huit articles extérieurs de celles- ci plus foncés l'un peu bruns. J'ai reçu une femelle de cet insecte de M. Sablberg fils, sous le nom que je lui ai conservé et comme trou- vée par lui à Cantagallo, dans la province de Rio-Janeiro. 11 est probablement très-voisin du Brasiliensù que je ne possède pas, mais la description du Species ne lui con- vient pas sur plusieurs points essentiels. 71 127. C. virescens. Chaudoir Ann. Soc. Ent. Fr. IV. 443. 14. Chlaemus peruanus Erichson Wiegmann's Arch. 1847. 72. La description d'Erichson convient à mon espèce avec la différence que dans le Peruanus les élytres sont bleues, et que les stries sont décrites comme étant ponctuées, ce qui peut provenir de ce que la ponctuation des interval- les paraît s'étendre sur le fond des stries. Les exemplai- res d'Erichson ont été trouvés au Pérou , tandisque le mien m'a été envoyé par M. Chevrolat comme pris au Chili. 128. C. nigroscelis. Long. V». Il vient se placer ici par la forme en coeur de son corselet. Tête à peu près comme celle du Fallax (Caycn- nensis Dejean), plus lisse sur les côtés; yeux plus sail- lants. Corselet à peine plus large que la tête avec les yeux, aussi long que large, un peu plus rétréci en ar- rière qu'antérieurement, atteignant le maximum de sa largeur un peu avant le milieu, faiblement arrondi sur les côtés, distinctement et longuement sinué près des an- gles postérieurs qui sont droits, mais nullement saillants et très-légèrement émoussés au sommet; base bisinuée et légèrement arrondie près des angles; le dessus légère- ment convexe, très-finement rebordé sur les côtés; ligne médiane entière, très-fine et légèrement imprimée; impres- sions transversales distinctes, mais très -larges, fossettes de la base profondes, surface régulièrement parsemée de points bien marqués peu rapprochés les uns des autres. Elytres beaucoup plus larges que le corselet, en ovale 72 allongé un peu tronqué à la base, semblables à celles du Fallax, assez convexes, stries fortement imprimées et ponctuées, intervalles assez convexes, lisses, avec une rangée de petits points pilifères de chaque côté près des stries (comme dans le Circnmscripliis) pubescence très- rare. Le dessous du corps un peu ponctué; antennes, palpes et pattes assez allongés, celles-ci peu pubescen- tes, dessus des tarses glabre. Entièrement d'un beau bleu-foncé en dessus , épipleu- res de la même couleur, dessous d'un noir terne, labre, palpes et antennes d'un ferrugineux assez foncé, man- dibules brunes, pattes d'un jaune sale, le dessous des cuisses rembruni, presque noir. M. Salilberg fils m'a envoyé un individu mâle de cet insecte sous le nom que je lui ai conservé et comme trouvé par lui à Caulagallo dans la province de Rio - Janeiro. XVII. Thorax subrotundatus vel quadralus, planiusculus. 129. C. nigrùa. Dejean Spcc. II. 327. 28. Sénégal et Sénégambie portugaise. 130. C. costiger. Long. 10"'. Cette belle espèce se rapproche un peu par la forme de V Elongatus mais ses élytres rappellent celles du Nigrita. Tête assez grande, allongée subcylinlrique, parsemée de petits points peu rapprochés les uns des autres, légère- ment ridée près des yeux; ceux-ci assez saillants, cha- 73 peron très -lisse, labre tronqué carrément, palpes très - allongés, minces, comprimés et tronqués carrément, le pénultième des labiaux très-long; antennes très-longues, très -grêles, troisième article pubescent, beaucoup plus long- que les suivants; menton à dent médiane simple, très-légèrement creusée à l'extrémité. Corselet carré avec les angles très - arrondi , le bord antérieur légèrement échancré , les côtés faiblement arrondis , la base coupée carrément, le dessus légèrement convexe vers le milieu, distinctement aplati vers la base et le long du bord la- téral qui est finement relevé; surface finement réticulée, légèrement striolée entre les impressions basales et sur le milieu du bord antérieur, couverte de points peu profonds, pilifères, peu rapprochés les uns des autres, surtout vers le milieu, ligne médiane entière et profondément impri- mée, impression transversale antérieure angulaire distincte mais peu profonde, fossettes basales profondes, subtrian- gulaires et réunies par une dépression transversale peu marquée. Elytres de moitié plus larges que le corselet, près de trois fois plus longues, légèrement élargies vers l'extrémité, en forme de rectangle dont les angles de la base sont très - arrondis et l'extrémité régulièrement ar- rondie sans sinuosité, le dessus aplati sur le disque et descendant assez brusquement vers les bords latéraux qui sont^ assez largement et assez fortement relevés, suture relevée en carène de même que le milieu de chacun des intervalles qui est étroit et lisse ; les côtés de ceux - ci ponctués et pubescents, les stries fines et distinctement ponctuées. Tout le dessous du corps finement pointillé, l'abdomen pubescent; pattes très-longues, cuisses fortes et assez renflées, jambes pubescentes, dessus des tarses par- semé de quelques poils, les trois premiers articles des tarses antérieurs du mâle fortement dilatés. 74 Tête et corselet d'un vert-cuivreux assez brillant, ély- tres d'un noir grisâtre avec des reflets bleuâtres le long des rebords latéraux, épipleures et dessous du corps d'un brun très - foncé avec des reflets légèrement métalliques, pattes et les trois premiers articles des antennes d'un jaune ferrugineux, labre, palpes, extrémité des antennes, trochanters, genoux et tarses d'un brun un peu rougeâtre. Il habite Hongkong et m'a été envoyé par M. Schaum. 131. Cm elongalus. Laferté Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 427. 11 a été découvert par M. Bocandé dans la Sénégambie portugaise. On le retrouve en Nubie d'où je possède un exemplaire femelle, un peu plus étroit que ceux du Sé- négal. L'échancrure du labre est très légère. 132. C. splendidus. De jean Spec. V. 652. 102. Var. elytris nigris anguste viridimarginatts. Laferté 1. c. 430. Le type à bordure large habite le Sénégal et se retrou- ve au Kordofan. La variété à bordure étroite n'a été ren- contrée jusqu'ici que dans la Sénégambie portugaise où elle est constante. 133. C. sennaariensis. Long. il'". Il se rapproche du précédent dont il est d'ailleurs par- faitement distinct. Tête comme dans cette espèce, un peu 75 plus large entre les yeux et plus ponctuée entre la par- tie postérieure de ceux-ci qui sont plus saillants, les cô- tés du front plus ridés longitudinalement ; le labre plus long; Corselet plus carré , beaucoup moins arrondi sur les côtés, ainsiqu'aux angles et surtout à ceux de la base qui sont obtus plutôt qu'arrondis; le dessus moins con- vexe, la ponctuation plus forte, plus éparse, la ligne et les fossettes basales bien moins enfoncées ; les rebords latéraux plus étroits surtout antérieurement. Elytres de la même forme, rondeur des épaules plus convexe, bord extérieur des élytres plus fortement et plus largement rugueux. Le dessous du corps et les pattes comme dans le précédent. Tête et corselet d'un vert-noirâtre lisse avec les bords plus clairs , élytres noires , glabre avec la bordure ru- gueuse un peu verdâtre; le reste coloré comme dans le Splendidus. Je possède deux mâles qui m'ont été envoyés par Par- reyss, comme étant du Sennaar; ils sont très - différents du Cupreo-cinctus Reiche qui est voisin du Glabralus. 134. C. dimidiatus. Chaudoir. Bull. Mosc. 1842. 817. 42. 11 habite les environs d'Astrabat sur les côtes méridio- nales de la mer Caspienne, et a été découvert par M. Karéline. 135. C. luzonicus. Long. 7'". Il se rapproche du précédent. Tête plus petite, plus élroite; yeux un peu plus saillants. Corselet plus étroit, 76 • beaucoup moins arrondi sur les côtés, d'ailleurs confi- guré de même, plus plane et ponctué de la même ma- nière, les points un peu plus profonds. Elytres sembla- bles, un peu plus parallèles, plus planes, striés de la même manière, intervalles plus élevés au milieu, légè- rement carénés, ponctués et pubescents sur les côtés. Le reste comme dans le Dimidiatus. Tête et corselet d'un vert - cuivreux brillant. Elytres d'un vert métallique opaque, plus foncé sur le milieu des intervalles, le reste coloré comme dans le précédent. Il a été rapporté des Iles Pbilippines par M. Cumming. 136. C. laetus. Sturm Deutschl. Ins. V. 132. 6. T. 125. a. (mon. Schaum Stett. Ent. Zeit. 1846. 104. et 1847. 47.). Car abus iaelus Fabricius Entom. syst. IV. App. 443. 123. Chlaenius quadricolor Dejean Spec. II. 377. 39. Chîaenius ruficornis Boheman Ins. Caffr. I. 152. 160. On le trouve au Cap de Bonne Espérance et en Caf- fr erie. 137. C. bengaïensis. Long. 6*"'. Il est voisin du Lmonicus, mais il en diffère par son corselet transversal, faiblement ponctué, ainsique par ses elytres plus courtes et plus élargies. Tête plus large, plus lisse; yeux moins saillants, parties de la bouche, palpes et antennes semblables. Corselet beaucoup plus large que la tête, un peu plus large vers la base, sans 77 encore être rétréci antérieurement; milieu des côtés plus arrondi; angles postérieurs plus obtus , mais pas tout-à- fait arrondis, côtés de la base plus obliques, le dessus présente les mêmes impressions, il n'est pas plus convexe, beaucoup moins ponctué , les points plus petits. Elytres plus larges que le corselet, peu allongées, le dessus à peu près comme dans le Luzomcus; côtés des intervalles moins ponctués et moins pubescents. Dessus du corps et pattes de même. Tête et corselet plus verts, moins cuivreux; élytres d'un vert moins opaque et moins bronzé. Je possède un mâle rapporté par le Capitaine Boys du Nord de l'JIindostan. 138. C. stnensis. Long. 8'". Assez grande espèce évidemment voisine des précéden- tes, malgré la tache apicale des élytres qui est plus ou moins distincte comme dans le Terminalis. Tête carrée, fortement rugueuse, plus lisse antérieurement, yeux as- sez saillants; antennes grêles, médiocrement allongées, velues à leur base, troisième article plus long que le quatrième, palpes grêles, à dernier article comprimé, tronqué carrément; labre avancé, nullement échancré. Corselet plus large que la tête avec les yeux, aussi long que large, très-légèrement échancré antérieurement, cou- pé très-carrément à la base, médiocrement et très-régu- lièrement arrondi sur les côtés, les quatre angles obtus, un peu arrondis, le dessus assez convexe, couvert d'une ponctuation assez forte et assez serrée, surtont vers la base; ligne médiane fine, peu imprimée, fossettes basales 78 étroites , allongées , un peu obliques et légèrement im- primées, rebord latéral très-étroit. Elytres comme dans le Lmonicus, mais plus convexes, intervalles plus régu- lièrement arrondis, ponctués et pubescente sur les côtés, le milieu presque lisse et glabre. Pattes longues et as- sez fortes, jambes pubescentes, dessus des tarses glabre, articules de ceux antérieurs des mâles fortement dilatés. Tête et corselet d'un vert cuivreux très-brillant, ely- tres d'un vert plus ou moins obscur, terminées par une tache jaune largement échancrée sur la suture, dessous du corps d'un brun foncé, les trois premiers articles des antennes, la base des palpes et les pattes d'un jaune fer- rugineux assez clair, le reste des antennes et l'extrémité des palpes, ainsique les tarses d'un brun-rougeâtre. J'ai conservé à cette espèce le nom que M. de Laferté a proposé pour elle dans son Catalogue. Elle ne paraît pas être rare à Hongkong. 139. C. peregrinus. Long. 6— 6J'". Cet insecte rappelle par sa forme les Dinodes d'Europe, mais il est plus allongé. Tète ponctuée, base, milieu et partie antérieure du front lisses; yeux assez saillants, an- tennes minces et peu allongées; palpes grêles, assez sail- lants; labre coupé carrément. Corselet moins large et moins court que dans VAzureus, plus arrondi sur les cô- tés, plus largement déprimé et relevé sur les bords la- téraux, surtout postérieurement, ponctuation beaucoup plus forte mais moins serrée, impressions basales plus marquées, angles postérieurs arrondis de même et plus relevés. Elytres proportionnellement plus étroites et beau- 79 coup pins longues, plus ou moins parallèles, très-distin- ctement striées et très -fortement ponctuées surtout vers la base et la suture, intervalles plus convexes dans les mâles que dans les femelles, couverts d'une ponctuation très- fine et pubescents. Le dessous du corselet et de la poitrine fortement ponctué, abdomen lisse. Tête et corselet d'un vert-clair brillant, élytres d'un bleu-verdâtre terne, dessous du corps noir avec des re- flets violacés, antennes, palpes et pattes d'un jaune as- sez pâle, base des cuisses et celle des trocbanters posté- rieurs rembrunie. Nouvelle - Hollande. J'ai trouvé deux mâles dans la collection Gory, et une paire, mâle et femelle, m'a été envoyée par M. Melly comme venant de Melbourne. Le nom de Dejeanii que Gory lui avait donné sans la dé- crire d'ailleurs , n'a pu être conservé à cause du C. (Epomis) Dejeann Solier, et j'ai adopté le nom (inédit) que lui a imposé M. de Laferlé dans son Catalogue. Je ne suis pas sûr que le Ch/aenius aphonoides Fairmaire soit autre chose qu'un individu décoloré de cette espèce. 140. C. beryllimis, Dinodes beryllinus Bohemann Ins. CafFr. I. 159. 168. Cette espèce, originaire de la Caffrerie et qui m'a été communiquée par M. Boheman lui-même, diffère du Ful- vipes par sa taille plus grande, son corselet plus forte- ment ponctué et plus rebordé , ainsique par ses élytres plus longues et parallèles. 141. (7. fulvipes. Dinodes fulvipes Chaudoir Ann. Soc. Ent. Fr. 1835. 444. 16. 80 D. affinis Klug; Dejean Spec. V. 670. 1. — . Laferté Ann.* Soc. Entom. Fr. 2-e sér. IX. 265. D. rufipes var. Dejean Spec. 1. c. Cette espèce que Dejean a eu tort de confondre avec VAzureuSy habite le Cap de Bonne Espérance. 142. C. azur eus. Sturm Deutschl. 1ns. V. 140. 10. T. 127. Carabus azureus Duftschmidt Faun. austr. II. 232. 169. Dinodes rufipes Dejean Spec. II. 372. 1. — Iconogr. IL 197. 1. pi. 96. 3. Var : Dinodes laticollis Chaudoir Bull. Mosc. 1843. 757. Il est répandu sur tout le littoral de la Méditerranée et de la mer Noire à l'exception de l'Egypte et de la Syrie. Je possède deux individus de la variété que j'avais nommée Laticollis qui présentent tous deux les mêmes caractères , savoir: le corselet et les élytres plus larges et les trochanters postérieurs bruns, mais je suis main- tenant d'avis qu'il vaut mieux n'en pas faire une espèce distincte. 143. C. Karelinii. Dinodes Kvrelinii Chaudoir Bull. Mosc. 1842. 819. 50. D. persicus Laferté Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX, 265. Perse boréale, partie orientale de la Crimée. 144. C. cruralis. Fischer Bull. Mosc. I. 369. T. 6. 5. 81 Dinodes angusticoïïis Chaudoir Bull. Mosc. 1842. 819. 49. Var: pedibus nigris. Dinodes Maillei Dejean Spec. V. 671. 3. — Iconogr. H. 198. 2. pi. 96. 4. Répandu en Morée, dans la Transcaucasie, l'Asie mi- neure et le nord de la Perse. 145. C. pomper. Long. 5J"/. Quoiqu'elle appartienne à cette section par la forme de son corselet, clic a plutôt dos rapports avec le Fla- vipes. Tête comme dans celui-ci, très-finement ru.irueuse, les trois premiers articles des antennes glabres , le troi- sième h peine plus long fpic les suivants qui sont étroits et allongés; y-'ux plus saillants, hémisphériques. Corselet un peu plus large que la lele avec les yeux, moins long que l.aiyc (sans être transversal), carré, arrondi sur les côtés, tr£s -légèrement et très -brièvement sinné près des angles postérieurs qui sont obtus, un peu relevés, mais dont le sommet est un peu émoussé; le dessus un peu convexe , aplati vers la hase et les an-les postérieurs , ligne médiane Une, peu déprimée; fossettes basâtes cour- tes, profondes cl marquées au fond d'un sillon très-net, base assez fortement ponctuée, disque portant de chaque côté de la ligne du milieu trois petites séries de points assez marqués, séparées par des bandes lisses et qui se confondent près du bord antérieur , rebord latéral très- mince. Elylrcs de moitié plus larges que le corselet, en ovale assez allongé , un peu tronqué au milieu de la base, avec les épaules arrondies, les côtés très-légère- 6 82 ment arrondis au milieu, l'extrémité distinctement sinuée, le dessus convexe, stries peu profondes , fortement pon- ctuées et séparées par des intervalles légèrement conve- xes, très-ponctués et assez fortement pubescents; rebord latéral assez relevé. Le dessous du corps ponctué sur les côtés et pubescent. Pattes plus longues et plus fortes que celles du Flavtpes, jambes non pubescentes , dessus des tarses glabre, dilatation des tarses médiocre. D'un vert - herbacé brillant sur la tête et le corselet, presque noir et opaque sur les élytres; le dessous noir, antennes , palpes et pattes d'un jaune ferrugineux , les huit derniers articles des premières légèrement rembrunis. Cette espèce dont il n'est pas parlé dans les descrip- tions de Chlaenius mexicains publiées par M. Chevrotât, m'a été envoyée par M. Guex comme venant de Cordova. 146. C. obsoletus. Le Conte Ann. Lyc. New-York V. 180. 5. 11 ressemble beaucoup au précédent, mais il est plus petit , le corselet est plus court , plus rétréci vers la base, plus sinué vers les angles postérieurs; le dessus est moins lissé, plus ponctué, un peu pubescent, la base des élytres est plus carrée, le dessus moins convexe, la ponctuation des stries moins forte , les antennes moins grêles, les pattes plus courtes et moins robustes. Un mâle de cette espèce m'a été envoyé par M. Le Conte qui l'a rapporté de S. Diego en Californie. 147. C. variipes. Long. 5— 5|"'. Je considère cette espèce comme voisine du Schrankii avec lequel elle a de commun la disposition des pattes 83 à changer de couleur. Tête plus courte, plus rugueuse, yeux moins saillants; les trois premiers articles des an- tennes glabres , le troisième sensiblement plus long* que les suivants qui sont grêles comme ceux du Schrankii , le dernier article des palpes labiaux un peu plus dilaté et plus tronqué. Corselet plus large que la tête , assez court , nullement rétréci postérieurement , passablement arrondi sur les côtés, angles postérieurs marqués, obtus, un peu arrondis au sommet et quelque peu relevés , le bord antérieur et la base comme dans le Schrankii; le dessus encore plus rugueux que la tête et parsemé en outre de points enfoncés plus serrés vers la base , im- pressions basales moins profondes , rebord latéral plus large et plus relevé antérieurement et au milieu. Elytres plus larges et plus ovales que celles du Schrankii, stries plus ponctuées, intervalles plus convexes et plus rugueux. Le dessous du corps presque lisse, glabre, un peu poin- tillé sur les côtés du corselet et du sternum; pattes mé- diocres , jambes épineuses , glabres , dessus des tarses glabre , dilatation ordinaire. (La dent du menton est di- stinctement bifide). D'un bronzé-terne plus ou moins verdâtre sur la tête et le corselet , plus ou moins bleuâtre sur les élytres; le dessous du corps d'un noir brillant , palpes plus ou moins bruns , les trois premiers articles des antennes ferrugineux; les cuisses tantôt ferrugineuses, tantôt bru- nes , les jambes blanchâtres , les tarses bruns , ainsique les trochanters postérieurs et les huit articles extérieurs des antennes. Une paire mâle et femelle proviennent de la récolte d'insectes du Capitaine Boys dans le nord de l'Hindostan; une femelle plus petite et de couleur bleuâtre se trou- vait dans la collection Gory. 6* 84 148. C. asperulus. Ménétriés Bull, des sciences de l'Acad. des sciences de St.-Pétersbourg, classe pliys. math. II. (1844.) 55. 19. Chlaenius obscurus Le Conte Ann. Lyc. New - York. V. 179. 4. Californie. Je possède deux mâles dont l'un m'a été envoyé par M. Sahlberg fils, qui l'a pris à S. Francisco, l'autre a été trouvé à S. Diego par M. Le Conte. 149. C. Schrankii. Sturm Deutschl. Ins. V. 139. 9. T. 124. Dejean Spec. II. 349. 49. — Iconogr. II. 174. 10. pi. 92. 2. Carabus Schrankii Duftschmidt Faun. austr. II. 131. 168. Il habite le midi de l'Europe. Var: capite ihoraceque cupreis, elytris cyaneis. Chlaenius chrysolhorax Krvnicki Bull. Mosc. V. (1832.) 79. T. 3. 1. Chlaenius nitens Faldermann Faun. Transcauc. I. 37, 30. Crimée, Transcaucasie, Perse boréale. Var: pedibus nigris tibiis albidis» Chlaenius tibialis Dejean Spec. IL 352. 52. — Iconogr. H. 17S. 13. i)l. 93. 1. » Suisse, France méridionale. Vab: obscure aeneus, pedibus aut totis ferrugineis, aut femoribus tarsisque nigris. 85 Chlaenius Kindermanni Chaudoir (olim). Kiew, Sarepta. 150. C. pallipes. Dejean Spec. IL 348. 48. — Iconogr. II. 173. 9. pi. 92. 1. Evomis ? pallipes Gebler Mém. de la Soc. des Nalur. de Mosc. VI. 128. 2. Dans cette espèce qui est devenue rare dans les col- lections russes, le troisième article des antennes est pu- besccnt, ainsique le dessus des tarses. Elle habile la Si- bérie orientale. 151. C. melanarhis. Dejean Spec. V. 658. 107. Mexique; deux individus femelles. 152. C. holosericcus. Sturm Deutschl. Ins. V. 134. 7. Dejean Spec. II. 355. 55. — fconogr. II. 181. 10; pi. 93. 4. Carabus holosericeus Fabricius Ent. syst. I. 152. 118. Répandu dans presque toute l'Europe et dans une par- tie de l'Asie. Je possède des individus provenant de la Sibérie orientale, de la Turcomanie, des environs d'Astra- bad, du Caucase et de l'Asie mineure. XVIII. Thorax antice angustacus, planmsculus. 153. C. aeruginosus. Long. 5£'". A la première vue il ressemble au Holosericeus. Tête plus renflée à la base, à peine rugueuse, presque lisse 86 antérieurement, ponctuée et ridée près des yeux; ceux- ci moins saillants. Corselet plus large à la base, plus rétréci antérieurement, peu pubescent; la rugosité serrée du Holosericeus est remplacée par une ponctuation moins serrée, plus forte qui devient plus abondante le long- de la base. La forme et les proportions des élytres sont pres- que les mêmes, mais les stries sont plus fortes, plus di- stinctement ponctuées ; les intervalles ne sont pas rugu- eux , mais ponctués et pubescents , ceux rapprpchés de la suture très -légèrement relevées en forme de toit as- sez plat. En dessous les côtés du corselet et du sternum sont ponctués, le reste est presque lisse. Palpes, anten- nes et pattes comme dans le Holosericeus. Tête et corselet d'un bronzé verdâtre assez brillant; élytres moins soyeuses, plus ternes, d'un bronzé obscur avec une étroite bordure verdâtre; dessous du corps noir, ainsique les pattes et les antennes à l'exception des deux premiers articles de celles-ci qui sont rougcâtres; palpes variés de brun et de ferrugineux. Un individu femelle rapporté des îles Philippines par M. Cumming. 154. C. nigricornis. Dejean Spec. II. 351. 51. — Iconogr. IL 177. 12. pi. 92. 4. Chlaenius nigricornis var. b. c. Sturm Deutschl. 1ns. V. 135. 8. Car abus nigricornis . Fabricius Entom^syst. I. 157. 143. Var. pedibus rufis. Chlaenius melanocornis Dejean Spec. IL 350. 50. — Iconogr. IL 175. 11. pi. 92. & 87 La variété est plus répandue que le type qui ne se rencontre que dans le nordouest de l'Allemagne; elle babite toute l'Europe , et les contrées septentrionales de l'Asie. 155. C. intermedius. Chlaenius fuhipes Mannerheim Bull. Mosc. 1842. 818.43. Trouvé par M. Karéline aux environs d'Astrabad en Perse. J'ai dû changer le nom qui faisait double emploi avec le Dinodes fuhipes. Cette espèce constitue le passage du Nigricornis au Terminatus par la forme de son cor- selet et de ses élytres. 156. C. terminatus. Dejean Spec. II. 318. 20. — Iconogr. II. 170. 6. pi. 91. 2. Var. apice vix limbato. Chlaenius gratiosus Chaudoir Bull. Mosc. 1837. III. 19. 21. On le rencontre près de Sarepta et le long des bords du Volga. La variété à corselet sans bordure jaune et sans tache apicale des élytres que j'avais nommée autre- fois Gratiosus se trouve à Kieff au bord du Dnièpre où elle est très - rare. 157. C. nigripes. Dejean Spec. IL 353. 53. — Iconogr. IL 179. 14. pi. 93. 2. Pyrénées orientales. 88 158. C. dives. Dejean Spec. IL 354. 54. — Iconogr. II. 180. 15. pi. 93. 3. Galice espagnole et Portugal. 159. C. Stchttktm. Ménétriés Bull, de l'Acad. des scienc. de St.-Pétersb. 1836. Motschoulski Ins. de Sibér. 232. 436. Assez rare au delà du lac Baïkal dans la Sibérie orientale. 160. C. alutaceus. Gebler Ledebour's Reise durch das Altaï - Gebirge 2-er Bd. 3-e Abth. p. 48. (1830.); Bull. Mosc. XX. ri847.) 316. 1. Chlaeniiis pubescens Ménétriés Catal. rais. 114. 371. (1831.). Faldermann Faun. transcauc. I. 36. 28. Chlaenms cribricollis Zoubkoff Bull. Mosc. VI. 316. 10. (1833.). Sibérie méridionale (Gebler); bords de la mer Caspien- ne (Karéline). 161» C. sulcicollis. Sturm Deutscbl. Ins. V. 144. 12. T. 125. 6. B. Dejean Spec. IL 356. 56. — Iconogr. II. 182. 17; pi. 94. 1. 89 Carabus suîcicoîiis Paykul Faun. suec.I. 153. 72. Il habite le nord de l'Europe et a été aussi rencontré près de Kieff par M. Hochhuth. 162. C. altemans. Chlaenius sulcicollis Gebler Bull. Mosc. XX. (1847.) 318. Cette espèce que je considère comme distincte et qui fait le passage du précédent au Coeïatus offre les con- tours du premier et la sculpture des élytres du Coeïatus. Tête et corselet comme dans le Sulcicollis, un peu plus larges, angles postérieurs de celui-ci un peu plus arron- dis. Elytres allongées et parallèles comme dans le Sulci- collis, mais encore plus larges, les troisième, cinquième et septième intervalles relevés à peu près comme dans le Coeïatus un peu plus larges que les autres , couverts d'une forte pubescence rousse, tandisque celle des autres intervalles est argentée. Gebler lui - même me l'avait envoyé sous le nom de Sulcicollis comme venant du midi de la Sibérie centrale. 163. C. coeïatus. Dejean Spec. IL 358. 58. — Iconogr. IL 184. 18; pi. 94. 2. Tachypus coeïatus Weber Observ. entom. 42. 2. Europe septentrionale. 164. C. quadrisulcatus. Sturm DeutscM. Ins. V. 142, 11, T. 126. Dejean Spec. IL 360. 59. — Iconogr. IL 185. 19. pi. 94. 3. 90 Car abus quadrisulcatus Illiger Kaef. Preuss. I. 176. 48. On le trouve dans le nord -est de l'Europe, jusqu'aux environs de St.-Pétersbourg. 165. C. niger. Randall Bost. Journ. of Nat. hist. II. Le Conte Catal. (1846.) 166. 27. Chlaenius exaratus Dejean Catal. 3-e éd. 29. 2-e col. Je possède quelques individus qui m'ont été envoyés comme venant de l'Etat d'Ohio. 166. C. validus. Omascus validus Chevrolat Coléopt. du Mex. 8-e fasc. 174. Glyptoderus Laferté Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. 260. Je possède une femelle qui figurait sous ce nom dans la Collection Gory , et à laquelle la description de M. Chevrolat s'adopte assez bien. 167. C. chrysopleurus. Long. 7i'". Glyptoderus aurolimbatus? Laferté 1. c. 261. Il est plus petit et sensiblement plus raccourci que le précédent. La tête plus courte , le corselet plus large , plus raccourci , beaucoup plus arrondi sur les côtés , beaucoup moins sinué vers les angles postérieurs , qui sont moins saillants , les mamelons sont plus convexes 91 et séparés par une ligne médiane plus profonde et plus ponctuée; la gouttière latérale plus large. Les élytres beaucoup plus courtes et proportionnellement plus lar- ges, plus arrondies sur les côtés, les stries très-distincte- ment ponctuées , les intervalles un peu moins convexes. Les trois premiers articles des antennes glabres f les jambes pubescentes, le dessus des tarses glabre. Tête et corselet d'un noir brillant , avec une large bordure latérale sur ce dernier en dedans de la gouttière d'un vert plus ou moins cuivreux très - brillant. Elytres d'un noir opaque, avec une bordure d'un vert-doré plus ou moins cuivreux qui s'étend jusqu'à la huitième strie; le dessous du corps d'un noir brillant , ainsique toutes les autres parties, à l'exception des palpes et du premier article des antennes qui sont d'un brun-rougeâtre. Deux femelles rapportées par M. Pilate du Yucatan , et qui m'ont été envoyées par Dupont. 168. C. tomentosus. Dejean Spec. IL 357. 57. Le Conte Catal. (1846.) 166. 26. Carabus tomentosus Knoch in Melsheimer Catal. Epomis tomentosus Sa y Trans. Amer. phil. Soc, n. sér. IL 60. Eurydactylus tomentosus Laferté Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. 255. Amara luctuosa Germar Ins. spec. nov. 10. 15. Commun aux Etats -unis. 92 169. C. erythropus. Germar Ins. Spec. nov. 11. 17. Chlaenius rufilabris Dejean Spec. II. 329. 30. Egalement assez commun dans les états plus méridio- naux de l'Union américaine. 170. C. fuscicornis. Dejean Spec. V. 647. .98. On le rencontre dans le midi des Etats -unis. 171. C. laticollis. Say Trans. Amer. phil. Soc. n. sér. II. 64. 6. Dejean Spec. II. 330. 31. Mêmes localités, où il paraît être assez rare. 172. C. rufipes. Dejean Spec. II. 331. 32. Le Conte Catal. (1846.) 161. 5. Chlaenius laticollis Laferté Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. 247. Il habité une grande partie des Etats de l'Union amé- ricaine et s'avance assez loin vers le Nord. Je crains que M. de Laferté n'ait eu tort de réunir cette espèce avec la précédente , et qu'il n'y ait eu confusion chez lui; car son Indutus se rapporte peut-être au Laticollis de Say. Dans l'unique individu que je considère comme le vrai Laticollis , le corselet est considérablement plus large, plus court, moins rétréci antérieurement, le des- 93 sus est moins convexe, surtout dans sa partie antérieure, les côtés sont régulièrement et mieux arrondis, ainsique les angles antérieurs, le bord latéral est plus largement relevé. Dans le doute où je suis si ces différences sont constantes, j'ai préféré me ranger de l'avis de MM. De- jean, Say, Le Conte et de la plupart des entomologistes. 173. C. brachyderus. Chlaenius brevicollis Le Conte Ann. Lyc. New -York IV. Catal. 160. 3. Cet insecte me semble effectivement distinct du JRufipes par sa taille constamment plus grande, son corselet plus large et plus court, à angles antérieurs plus arrondis, postérieurs un peu moins droits , ses élytres beaucoup plus amples , plus convexes , moins fortement striées , à intervalles plus planes. Il ne faut pas le confondre également avec le Lati- coïlis dont il diffère par la convexité du corselet et des élytres, l'ampleur de celles - ci et la taille plus grande, ainsique par quelques autres caractères. Je possède un certain nombre d'individus de cette espèce, qui tous proviennent de la Louisiane. 174. C. diffims. Long. U"'. Parfaitement distinct du Rufipes. Il diffère par sa tête un peu plus longue, plus large entre les yeux, qui sont presque aplatis dans les deux sexes , tandisqu'ils sont assez fortement convexes dans le Rufipes; les antennes sont plus grêles , plus effilées vers l'extrémité , le troi- 94 sième article est encore plus allongé; le corselet est presque plus long que large , moins rétréci antérieure- ment, moins arrondi sur le milieu des côtés, très -légè- rement sinué près des angles postérieurs, le disque cou- vert d'une ponctuation encore plus serrée, mais un peu plus fine. La forme des élytres est presque la même , mais le dessus est bien plus plane , les intervalles des stries sont tout-à-fait planes, et beaucoup plus distincte- ment granuleux; la pubescence du corselet et des ély- tres est plus serrée , les couleurs sont à peu près les mêmes, mais le quatrième, cinquième et sixième articles des antennes sont fortement rembrunis, ce qui n'est point le cas dans les espèces précédentes. Quelque puisse d'ailleurs être l'affinité des Chlaenius Ruflpes, Laticollis et Brachyderus entre eux , il n'en est pas moins certain que celui est très - différent des trois à cause de ses yeux aplatis et de ses antennes marquées de noir. Il est très - douteux qu'il puisse être identique avec le Chlaenius augustus Le Conte, dont la description ne lui convient pas, mais qui m'est inconnu. Les deux sexes m'ont été envoyés par M. Guex, comme venant du midi des Etats-Unis. 175. C. platyderus. Long. 7*'". Cette espèce qui se rapproche de la précédente par ses yeux aplatis , semble en différer par plusieurs cara- ctères essentiels. La tête est encore plus large; le cor- selet tout aussi allongé, mais la base est plus large, le bord antérieur plus écbancré, les côtés moins arrondis, les angles postérieurs plus ronds , le dessus très - peu 95 convexe; les impressions basales sont très-peu marquées, celles transversales à peine sensibles , l'espace compris entre l'impression basale et l'angle postérieur est tout- à-fait plane. Les élytres sont plus larges, encore plus aplaties surtout vers la base , le bord antérieur de cha- cune est plus profondément échaocré; l'extrémité des antennes est moins amincie; la pubescence est plus dense et plus veloutée. Les couleurs sont à peu près les mê- mes , mais on remarque un reflet verdâtre sur les ély- tres , et les huit articles extérieurs des antennes sont rembrunis. Je ne possède qu'un individu de cet insecte qui m'a été aussi envoyé par M. Guex , comme venant de la Louisiane. 176. C. aestivus. Say Trans. Amer. pbil. Soc. n. sér. IL Chlaenius cobaltinus Dejean Spec. IL 331. 33. Var. Chlaenius congener Le Conte Froc. Amer. Nat. Soc. Catal. (1846.) 163. 11. (monente ipso Cel. Le Conte Trans. Amer. phil. Soc. X. 390.). Assez commun dans diverses parties des Etats-unis. 177. C. fallax. La porte Etud. entom. 82. III. Carabus fallax Olivier Entom. III. 35. 71. X« 91. T. 4. 42. Chlaenius cayennensis Dejean Spec. IL 334. 36. Cayenne. 96 178. C. nemoralis. Say Trans. Amer. phil. Soc. n. sér. II. 65. 8. Dejean Spec. II. 332. 34. Chlaenius amethystinus Dejean Catal. 1-e éd. Car abus amethystinus Melsheimer Catal. Très-commun aux Etats-unis. Note. M. Kirby (Faun. bor. amer. IV. 21. 3.) avait déjà observé que cet insecte n'avait rien de commun avec le Car abus amethysttnus de Fabricius. Depuis M. Schaum s'est convaincu que ce dernier n'est autre que la Calleida auricollis Gory. 179. C. pennsylvanicus. Say Trans. Amer. phil. Soc. II. Chlaenius fulgiceps Newman Entom. Mag. V. 490. Chlaenius oxygonus Chaudoir Bull. Mosc. 1843. 753. 4. Chlaenius consimilis? Le Conte Catal. (1846.) 165. 23. Var. angustior. Chlaenius longicollis Chaudoir 1. c. 752. 3. Chlaenius aureliensis? Laferté Ann. Soc. Ent. Fr. n. sér. IX. 248. On le trouve assez communément dans les états méri- dionaux de l'union américaine. Il est très-voisin du Ne- moralis, mais il semble en différer surtout par la saillie des angles postérieurs du corselet et par la plus grande ampleur des élytres. 180. C. amoenus. Dejean Spec. V. 648. 99. 97 Il semble être rare aux Etats-unis et se distingue des espèces voisines surtout par la forme de son corselet et par Téchancrure du labre. 181, C. tricolor. Dejean Spec. IL 354. 35. Chlaenius quadricollis ? Kirby Faun. bor. amer. IV. 22. 21. Var. Chlaenius atripennis Le Conte Catal. (1846.) 164. 21. (monente ipso Cel. Le Conte Trans. Amer, phil. Soc. X. 390.). Il est assez difficile de le distinguer du Nemoralù; et il habite les mêmes localités. M. Le Conte m'a envoyé un individu trouvé en Californie qui me semble devoir être rapporté à cette espèce. 182. C. simillimus. Long. 5i'". Chlaenius vicinus Mannerheim Bull. Mosc. 1843. 193. 30. De même que le Comte Mannerheim, j'ai mis pendant très -longtemps cet insecte avec le Vicinus dont il est pourtant bien distinct. Tête un peu moins lisse , assez rugueuse. Corselet plus petit , moins large à sa base , bien moins arrondi sur les côtés , beaucoup moins con- vexe antérieurement , surtout bien moins défléchi vers les angles antérieurs, le dessus moins fortement ponctué et à peine pubescent , impression transversale antérieure plus marquée , fossettes basales plus courtes , et diver- geant plus vers les angles postérieurs. Elytres sensible- ment plus planes , intervalles des stries très - planes et 7 98 moins granuleux. Le dessous du corselet beaucoup moins fortement ponctué. Tête et corselet d'un vert plus brillant et plus cui- vreux; élytres d'un noir -terne grisâtre, sans nul reflet verdâtre , épipleures entièrement noirâtres (d'un brun- clair quelquefois jaunâtre vers l'extrémité dans le Vici- nus), abdomen entièrement d'un brun - noirâtre; le reste comme dans celui-ci. Il se trouve près de S. Francisco en Californie. 183. C. vicïnus. Dejean Spec. V. 659. 108. Assez répandu dans le nord des Etats-unis. Quelques collections le possèdent sous le nom inédit de Pube- scens Harris. 184. C. brevilabris. Le Conte Catal. (1846.) 165. 24. Cette espèce , également américaine , me paraît aussi suffisamment distincte de la précédente. 185. C. circumctnctus. Say Trans. Amer. pbil. Soc. IV. Le Conte ibid. X. 390. Chlaenius virens Chaudoir Bull. Mosc. 1843. 753. 5. Les individus que je possède viennent de la Louisiane. 186. C. sericinùens. Long. 61'". Un peu plus petit que les individus de taille moyenne du Sericens t plus étroit dans les élytres , plus plane. 99 Tête à peu près comme dans cette espèce , nullement ponctuée . très-finement ruguleuse. Corselet plus large , surtout dans sa partie antérieure, plus court, plus sinué devant les angles postérieurs qui sont presque droits et ne sont ni arrondis ni même émoussés au sommet , la base est coupée beaucoup moins obliquement et ne s'ar- rondit point près de ces mêmes angles , le dessus est plus plane , couvert d'une ponctuation bien plus fine et moins serrée, ligne médiane fine et non déprimée; im- pressions de la base moins larges et moins profondes. Elytres plus étroites et plus parallèles, les épaules s'avan- çant moins vers le corselet , le dessus beaucoup plus plane, les intervalles beaucoup plus finement granuleux. Corselet et élytres recouverts d'une pubescence très-fine, qu'on n'aperçoit presque pas quand on regarde l'insecte sous un certain jour, et qui produit des reflets soyeux, beaucoup plus sensibles que dans le Sericeus. Tête et corselet vert-clair , celui-ci finement bordé de jaune , élytres d'un bleu passant au jaune , quand la pubescence , vue de côté , cache la couleur du fond. Dessous du corps et pattes 'comme dans le Sericeus , jambes blanchâtres, tarses rembrunis, ainsi que l'extré- mité des palpes et les huit articles extérieurs des anten- nes; base de celles-ci d'un jaune-ferrugineux. M. Le Conte m'a envoyé un individu femelle sans nom, comme venant de Californie (Rio Colorado). Il me paraît faire le passage du Circumcinctus au Sericeus. 187. C. sericeus. Say Trans. Amer. phil. Soc. II. 61. 1. new ser. Dejean Spec. IL 347. 47. Carabus sericeus Forster nov. spec. ins. cent. I. 58. 100 Olivier Encycl. méth. V. 341. 89. Var. Chlaenius perviridis Le Conte Catal. (1846.) 434. 9. Assez commun dans le nord des Etats - unis. Un des individus que je possède n'a pas plus de h\,u de long-. 188. C. prasinus. Dejean Spec. II. 345. 46. Chlaenius smaragdinus Chaudoir Bull. Mose. 1843. 755. 6. Assez répandu dans les états méridionaux de Funion américaine. 189. C. impunctifrons. Say Trans. Amer. phil. Soc. II. (non Kirby). Chlaenius emarginatus Kirby Faun. bor. amer. IV. 23. 23. (non Dejean) (mon. Le Conte Trans. Amer, phil. Soc. X. 390.). Trois individus des deux sexes pris dans l'Etat de Vew-York et qui m'ont été envoyés par M. Guex. 190. C. lithophilus. Say Trans. Amer. phil. Soc. n. ser. IL Chlaenius viridanus Dejean Spec. V. 660. 109. Assez commun dans certaines parties des Etats-unis. 191. C. dichrous. Wiedemann in Germar's Mag. der Entom. IV. 111. 7. Chlaenius corvinus Dejean Spec. IL 343. 44, Il habite le Cap de Bonne Espérance. 101 192. C. quadricolor, Schaum Stett. Ent. Zeit. 1847. 44. Carabus quadricolor Olivier Ins. 35. T. 10. 111. Fabricius Syst. Eleuth. I. 180. 52. Chlaenius orientalis De je an IL 339. 40. Il paraît être répandu dans toute la presqu'île occiden- tale de Tlnde depuis le Bengale jusqu'à Tranquebar. 193. C. chlorodius. Dejean Spec. II. 365. 64. Les exemplaires que je possède ont été rapportés du nord de l'Hindostan par le Capitaine Boys. 194. C. laeviusculus. Long. 6— 6^"'. C'est avec le Glabratus qu'on peut le mieux comparer cet insecte qui d'ailleurs en est parfaitement distinct. Il en diffère par sa taille moindre, sa forme générale plus étroite. Tête moins large , lisse avec quelques points épars près des yeux , ceux - ci un peu plus saillants. Corselet plus étroit, surtout vers la base, moins court, moins transversal , tout aussi échancré antérieurement , plus arrondi sur les côtés , angles postérieurs plus ar- roudis au sommet, base siouée de même, le dessus plus convexe, éparsement pointillé de la même manière, avec les impressions à peu près les mêmes , rebord latéral plus étroit surtout près des angles postérieurs. Elytres plus étroites et plus allongées , les côtés s'arrondissant davantage vers les épaules, celles-ci moins saillantes, le 102 dessus un peu plus convexe près de la suture , stries profondes , distinctement ponctuées , intervalles un peu crénelés sur les bords , rebord latéral plus étroit. Coloré comme le Glabratus; tête et corselet d'un vert plus obscur et plus cuivreux , disque des élytres très- foncé , bordure très-large , d'un vert un peu cuivreux qui se fond insensiblement avec la couleur du disque. M. Parreyss m'en a envoyé trois individus des deux sexes comme venant du Kordofan. 195. C. glabratus. Dejean Spec. V. 653. 103. Sénégal . 196. C. simplex. Wiedemann in Germar's Mag. der Entom. IV. 111. 8. Dejean Spec. II. 340. 41. Cap de Bonne Espérance. 197. C. pretiosus. Long. 6—6^". Cet insecte est remarquable par l'éclat de ses couleurs et se rapproche de la forme du Laeviusculus , mais il est plus allongé. Tête plus large , parsemée de petits points à l'exception du milieu du front , de la base et du chaperon qui sont lisses; yeux un peu plus saillants, labre légèrement échancré, antennes plus grêles; les deux premiers articles glabres, le troisième revêtu de poils et un peu plus long que les suivants. Corselet comme dans le Laeviusculus, avec les angles postérieurs très-légère- ment saillants et légèrement obtus, le dessus entièrement 103 couvert d'une ponctuation un peu plus serrée et un peu plus marquée , impressions de la base plus prolongées postérieurement, atteignant la base et formant des sillons profonds et un peu arqués; rebord latéral un peu plus marqué , gouttière plus profonde. Elytres à peine plus larges que le corselet , semblables à celles du Laevius- cidus , un peu plus allongées , moins rugueuses le long des bords qui sont très-finement relevés; stries profondes et crénelées , intervalles convexes , glabres et parsemés de petits points très-éloignés les uns des autres; dessous du corselet et de la poitrine lisses , côtés du métaster- num et de l'abdomen marqués de gros points peu serrés. Jambes et dessus des tarses couverts de poils. Tête d'un violet-cuivreux très-brillant, chaperon d'un vert-clair cuivreux; corselet d'une belle couleur violette sur le disque depuis le bord antérieur jusqu'à la base , avec le rebord latéral de même couleur , et une large bande de chaque côté d'un cuivreux éclatant; élytres du plus beau bleu d'azur; dessous du corps d'un noir bril- lant; antennes et pattes brun - foncé , les trois premiers articles des premières d'un rouge - ferrugineux obscur ainsi que la base des palpes, l'extrémité de ceux-ci plus obscure. Je possède trois individus des deux sexes rapportés par le Capitaine Boys du nord de l'Hindostan. 198. C. oblusus. Dejean Spec. V. 654. 104. L'exemplaire de ma collection vient de la Sénégambie portugaise. 104 199. G. columbinus. Dejean Spec. V. 666. 114. On le rencontre au Sénégal et en Nubie. 200. C. carbonarius. Epomis carbonarius Dejean Spec. V. 669. 6. Aeacus carbonarius Laferté Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. 255. Commun au Sénégal. 201. C. Greyianus. White Append. to Grey's Trav. to Austr. IL Très -jolie espèce de la Nouvelle - Hollande qui res- semble un peu à la première vue au Quadrisulcatus. 202. C. lucidicollis. Laferté Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 428. Sénégambie portugaise. (Labre échancré). 203. C. saginatus. Laferté ibid. 428. Mêmes localités. (Labre échancré). 204. C. meticulosus. Laferté ibid. 431. (Labre non échancré). 205. C. Westermanni. Epomis Westermanni Dejean Catal. 3-e édit. Dilobochilus (Tomochilus olim) Westermanni Laferté Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. 253 et 293. — Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. IV. 67. 105 L'exemplaire de l'ancienne collection Dejean lui avait été envoyé par M. Weslermann comme venant de la Guinée. Les miens ont été rapportés par M. Bocandé de la Sénégambie portugaise. Dans cette espèce , qui , prise isolément, paraîtrait pleinement propre à constituer un genre distinct, le labre est profondément échancré et les palpes fortement sécuriformes. 206. C. trapezicoiïis. Oodes ru ftp es Boheman Ins. Caffr. I. 162. 171. Quoique cet insecte , originaire de la Caffrerie , ait effectivement l'aspect d'un Oodes, il appartient indubita- blement à ce genre; il ne saurait y avoir également de doute sur l'exactitude de la synonymie. Il n'a rien à faire avec Y Oodes rufipes Gory. J'ai dû changer le nom spécifique comme employé déjà pour une autre espèce de Chlaenius. (Labre non échancré). 207. C. stygius. Aeacus stygius Laferté Ann. Soc. Entom. Fr. 2-e sér. IX. 254. — Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. IV. 67. Sénégambie portugaise. 208. C. palpalis. Laferté Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. III. 429. Mêmes localités. Par un singulier hasard, cette espèce à palpes très-sécuriformes a été laissée par M. de Laferté dans le genre Chlaenius, tandisqu'il en a retiré d'autres espèces où ce caractère est moins développé. L'exemplaire que je possède est un mâle. fcvt* * *- * « MÉMOIRE SUR LA FAMILLE DES CARABIQUES. PAR le Baron M. de Chaudoir, MOSCOU. Imprimerie de l'Université Impériale, 1857. Hsz J\q 3-zo EtoMemena 1857 zoda. flE4ATATL H03B0JiaETCa cl temt>, «rroobi uo OTnenaTaHin npeACTaBjeHo Ôbuo bt> IJ(eH3ypHbiii KoMHTerL y3aKOHeHHoe iihcio aK3eiwn.iflpoBT». Mockb» , Hojrôpa 23 mn, 1857 ro4a. UeH3ops, HuKOùaîi basi omnino iner- mes, supra transversim oblique striatae. Labrum planum, majusculum, subemarginatttm. Antennae, thoracis basi vix breviores, tenues, apicem ver- sus attenuatae; articulis tribus baseos glabris , pri- mo et tertio caeteris longioribus. Pedes médiocres; tibiae anticae apice externo in dentem subobtusum longiorem producto, subfossoriae ; cae- terum ut in Chlaeniis; tarsi maris ignoti. Caput basi incrassatum; thorax quadratus, convexus, mar- ginatus, basi transversim profunde impressus; elytra capite cum tborace multo longiora, elongata, pa- rallela. Pour la création de ce genre, j'ai cru devoir attacher une importance particulière à la conformation, tout-à-fait exceptionnelle dans ce groupe, des mandibules et des jam- bes antérieures; les premières sont tout-à-fait inermes à leur base, tandisque tous les autres Chléniens, à l'exce- ption des Anomoglossus , ont les mandibules bidentées à la base; quant aux jambes qui sont presque fouisseuses, comme dans les Zabrits, on ne retrouve cette conforma- tion que dans quelques espèces du groupe suivant. Ne connaissant malheureusement pas le mâle de cet insecte, je ne puis rien dire de la dilatation des tarses antérieurs dans ce sexe. //. opulenlus* Long. 8 — 8'A'"3 Chlaenias opulenlus Dupont; Gory Anq. de la Soc. Eut. de France II. (1833). p. 2Î6. Dejean Catal. 3-e édit. p. 29. 1-e col. Tête grosse, un peu renflée vers la base, convexe, couverte de points distincts peu serrés; yeux assez grands, mais peu saillants. Corselet moins du double plus large que la tête, un peu moins long que large, carré, bord antérieur peu échancré, angles antérieurs nullement sail- lants, arrondis au sommet; côtés un peu arrondis, puis légèrement sinués vers les angles postérieurs qui sont presque droits, légèrement arrondis au sommet et assez relevés; la base légèrement échancré et coupée un peu obliquement vers les angles, le disque assez convexe, presque lisse, sauf quelques petits points épars; la base fortement déprimée et rugueuse, séparée du disque par une impression transversale profonde qui aboutit de cha- que côté à une fossette profonde et allongée , laquelle est elle - même séparée du bord latéral par une légère convexité un peu ponctuée; le rebord latéral assez large, surtout vers les angles postérieurs et légèrement rugu- eux; l'espace qui longe le bord antérieur ponctué et sé- paré du disque par une impression assez marquée en arc de cercle, la ligne médiane fine, plus profonde postérieu- rement, mais nullement déprimée, et lisse. Eîytres de moi- tié plus larges que le corselet et de moitié plus longues que la tête et le corselet réunis; le rebord basai très - sensible et terminé à l'épaule par une dent obtuse qui répond aux angles postérieurs du corselet; les côtés pres- que droits sur la plus grande partie de leur longueur, rentrant assez fortement vers l'épaule qui s'arrondit en dehors de îa dent; l'extrémité arrondie et sintfée,' le des** sus passablement convexe; sur chaque élytre neuf stries profondes, très - étroites , lisses, avec un long- rudiment d'une dixième près de Fécusson; les intervalles très-con* vexes , arrondis , crénelés sur les côtés , et parsemés de petits points aussi épars que ceux du disque du corselet et pas plus marqués; sur le neuvième une rangée de gros* points presque interrompue au milieu , le rebord latéral assez large et assez relevé. Le dessous du corselet gros^ sièrement ponctué près du bord antérieur, lisse sur les cotés et entre les insertions des pattes; côtés du meta- sternum distinctement ponctués* le reste du sternum plus ou moins pointillé ; l'abdomen parsemé de très - petits points, plus marqués vers la base. En dessus d'un vert- brillant, plus cuivreux sur les Côtés des élytres, et devenant presque noir sur le disque du corselet et sur le milieu des intervalles des stries des élytres, rebord latéral très -étroit et épipleures d'un jaune ferrugineux; le dessous du corps d'un brun-noirâ-* tre peu foncé, luisant, abdomen assez largement bordé de jaune; mandibules brunes avec le dessus de la base plus clair; ïabre jaunâtre; palpes d'un jaune qui s'ob-* sciïrcit un peu vers l'extrémité; antennes brunes, les trois premiers articles jaunes; pattes d'un jaune clair sa- le; épines et tarses rembrunis. Je possède deux individus de cet insecte, dont l'un a servi de type a la description de Gory; tous deux sont,» je présume, des femelles. ÀNOMOGLOSStS. {dvôixoSj anormal, yXoDciôi?, langue). Synon: Chlaeînïus Say, Dej'ean et auct. Ltgula omnino abnormis, apice subrotundata, longius bi^ setosa, haud libéra; paraglossae basi eidem omnino annatae, longissimae, angustissimae , subarcuatae, acutae, intus pilosulae. Maxillae tenues, basi longius rectae, apice incurvae acu- tae, longae, intus densius ciliato - barbatae; raala exteriore eisdem aequali, gracillima. Palpi graciles, elongati, maxillares longissimi , articulo ultimo in omnibus subcompresso - truncato. Mandibulae porrectae, basi longius rectae, falceui simu- lantes , apice incurvae , acutae basi inermes , supra laevissimae, haud carinatae, dextra subexcavata, de- flexa, obtusiore. Labrum profunde latius emarginatum, medio margine ex- cavatum,Tutrinque fortius cilialum. Antennae longae, graciles, articulo tertio piloso, caeteris paulo iongiore, his elongato-quadratis, angustissimis. Mentum profunde emarginatum, lobis subdivergentibus , triangularibus, acutis, sinu quadrato, dente medio nullo. Pedes longiusculi, omnino Chlaeniorum. Habitus Chlaeniorum sect. XVIII. I. A. emarginatus. Chlaenius emarginatus. Say Trans. Amer. phil. soc. new ser. II. 63. 4. (non Kirby.) Dejean Spec. II. 366. 65. Assez commun dans le nord de l'Union américaine. 2. A. prisillus, Chlaenius pusillus Say 1. c. 6 i Chlaenius eleganlulus Dejean Spec. II. 367. 66. Cet insecte n'est également pas rare, et habite les mê- mes localités. Ceroglossus. (nèpaÇy corne, y\dG6rj). Synon: Chlaenius Dejean. — Feronia Dejean (olim). Ligula anterius valde dilatata, apice ipso excavato, ex- cavationis margine inferiore recto, superiore in cor- nu obtusum producto, angulis subacutis; paraglos- sae longe liberae, ligulam parum superantes. Palpi médiocres, levissime securiformes. Mentum dente evidentius bifido, breviusculo. Antennae parum elongatae, tenues, apicem versus atte- nuatae, articulis tribus baseos glaberrimis, tertio caeteris multo longiore. Pedes médiocres, glabri; tarsi maris articulis tribus par- vis, brevibus, perparum dilatatis, primo cordato, se- quentibus duobus intus parum productis , fere cor- datis, subtus spongiosis. Thorax quadratus vel ad apicem angustatus , — Elytra ovata, basi retusa, convexa, glabra. . Ce genre nouveau se distingue principalement des Chlae- nius par deux caractères assez remarquables; le premier consiste dans la conformation de l'extrémité ou de la fa- ce antérieure de la languette, qui est très- dilatée, très- fortement tronquée; cette troncature est très-concave, et le bord supérieur présente en son milieu une corne lar- ge, obtuse, mais très - sensible; je n'ai remarqué cette proéminence dans aucune des nombreuses espèces que j'ai étudiées; le second gît dans le peu de dilatation des tarses antérieurs des mâles, qui ont plutôt la forme de ceux des Féroniens, étant très-peu dilatés en dedans, et plutôt cordiformes que carrés; cependant le dessous est revêtu de spongiosité comme dans les Chléniens. Ces deux caractères joints à un faciès très -particulier, au vernis remarquable qui couvre quelques unes des espè- ces, et à l'absence de pubescence de toutes, m'ont décidé à créer un genre séparé des quatre espèces très-voisines les unes des autres qui les présentent. Ce groupe me paraît très - naturel. 1. C. laevigatus. Feronia laevigata Dejean Spec. III. 238. 29. Chlaenius laevigatus Dejean 1. c. V. 647. 97. Il ne paraît pas être rare dans les possessions françai- ses sur le Sénégal. 2. C. politus. Long, 7 — l'A"/. Chlaenius lugubris? Dejean Catal. 3-e éd. p. 28. 2-e col. Tête plus étroite, plus distinctement ridée et ponctuée; corselet plus étroit, surtout dans les mâles, presque aus- si long que large , moins arrondi sur les côtés et plus sinué vers les angles postérieurs; le dessus un peu plus distinctement ponctué vers la base et les côtés, ceux-ci plus déprimés avec une gouttière plus marquée, l'impres- sion transversale antérieure moins profonde, quoique tou- jours très-marquée, caractère commun à toutes les espè- ces de ce genre; élytres plus étroites surtout dans le 8 mâle, conformées d'ailleurs de même, avec les mêmes dé-> pressions entre les épaules et l'écusson, et la suture éga- lement déprimée; les stries constamment plus marquées, plus profondes, très-distinctement ponctuées, les interval-» les un peu relevés, légèrement convexes. Tout le reste ainsique les couleurs comme dans le précédent. Cette espèce, parfaitement distincte, habite le Kordo- fan. J'en ai examiné plusieurs exemplaires des deux sexes. 3. C. opacus. £qng. 7% - 8'A"'. Très-distinct des deux précédents par l'absence de ce vernis si brillant qui les caractérise. Tête plus renflée postérieurement, très-distinctement ponctuée sur toute sa surface, yeux moins convexes. Corselet plus petit, plus court, plus rétréci antérieurement, bord antérieur moins échancré, côtés moins arrondis, surface un peu ridée transversalement; l'espace entre le bord antérieur et l'im- pression transversale plus aplati et distinctement ponctué; de chaque côté une ligne imprimée, parallèle au bord antérieur et qui n'atteint pas le milieu; le disque moins convexe; impressions basales moins profondes, bords la- téraux plus déprimés, ponctués comme la base. Elytres à peu près semblables, mais plus larges et plus courtes que celles du Politus; dépressions de la base moins for- tes, suture nullement imprimée; stries très-distinctement ponctuées mais nullement imprimées, intervalles planes. Le dessous du corps glabre, mais ponctué par places, savoir: sur la partie antérieure des côtés du corselet, sur le milieu des épimères du metasternum, sur une partie des côtés de celui-ci, ainsique sur une partie du premier segment abdominal. 9 Entièrement noir comme les précédents, mais d'un noir tout-à-fait mat en dessus, plus luisant en dessous; le pre- mier article des antennes d'un noir légèrement brun, com- me le reste des antennes. Le Capitaine Boys a trouvé assez abondamment cette espèce dans le nord de l'Hindostan. J'en ai examiné plu- sieurs individus des deux sexes. 4. C. obscurus. Leng. 7'/2'". Il ressemble beaucoup au précédent, mais outre la dif- férence d'habitat, il s'en distingue par plusieurs caractè- res. La tête, ponctuée comme dans l'Opacus, a la forme de celle du Polùus; les yeux sont saillants comme dans celui-ci. Le corselet est comme celui du Polùus, les cô- tés sont un peu plus arrondis et moins sinués vers les angles postérieurs qui sont moins saillants; toute la sur- face est ponctuée, mais la ponctuation est plus serrée et plus forte vers les côtés, vers la base et surtout sur l'es- pace compris entre le bord antérieur et l'impression trans- versale. Les élytres sont plus étroites, les stries plus im- primées, la ponctuation des stries plus forte, plus ser- rée, les intervalles sont un peu moins planes. Le dessous est ponctué comme dans VOpacus. Les couleurs sont comme dans VOpacus, mais le pre- mier article des antennes est coloré en roug-e comme dans le Politus; les pattes ont une teinte un peu brune. Je ne possède qu'un mâle qui figurait dans la Collec- tion Gory, comme venant de la Haute-Egypte. Hololius. Hololeius La fer té Annal, de la Soc. Èntom. de France, 2-e sér. X. 274. 10 Synon: Chlaenius Dejean. Ligula margine antico subrotundato-emarginato, bisetosa, apice libéra; paraglossae angustae, eandem vix su- perantes. Maxillae intus parce pilosae. Palpi médiocres, graciles, apice ovato, truncato. Labrum planum, recte truncatum. Mentum dente medio lato, truncato, apice subexcavato. Antennae graciles, médiocres, basi articulis tribus gla- bris, tertio sequenti subaequali. Pedes médiocres, graciles; tard maris articulis tribus au- guste dilatatis, latitudiue longioribus, primo sub- triangulari, longo, sequentibus duobus ei aequali- bus , elongato - quadratis , subtus biseriatim dense spongioso- papillosis. Habitus fere Oodis angustioris. 1. H. nùidulus. Chlaenius nitidulus Dejean Spec. IL 341. 42. 11 habite les Indes orientales. Je possède les deux sexes. 2. H. punctulatus. Long. 5x/a'". Exactement semblable au précédent, dont il ne diffère que par son corselet un peu plus allongé et par une ponctuation plus forte et plus distincte des côtés et de la base du corselet, ainsi que des stries et des interval- les des élytres. Il se pourrait cependant qu'il ne fût qu'une variété locale du Nitidilus. 11 Je l'ai reçu de MM. Dohrn et Schaum comme venant de Hong-Kong. Rhopalopalpus. Laferté Ann. de la Soc. Entom. de France. 2-e sér. X. 262. Ligula antice satis dilatata, apice libéra, margine antico recte truncato, subexcavato; — paraglossae, tenues, liberae, eandem haud superantes. Palpi fortiusculi , brèves; maxillares articulis singulis apice clavatis, fere piriformibus; labiales apice com- presso, truncato. Mentum lobis longis, angustis, acutis, haud divergentibus, dente intefmedio simplici, angusto, subacuto. Antennae validiusculae , mediocriter elongatae, articulis tribus baseos parce pilosis, primo ovato, secundo brevi, tertio sequentibus multo longiore; caeteris elongato-quadratis, pubescentibus, ultimo apice ob- tuse rotundato. Pedes validi, glabri; tarsi crassiusculi, (marem non vidi). Caetera ut in Chlaeniis. Habttus Chlaeniorum sect. XVilII. R. paeciloides. Long. V/a"'. Laferté 1. c. p. 262. Il ressemble un peu au Paecilus qitadricolUs mais i\ est plus grand. Tête assez grosse, légèrement rétrécie postérieurement, parsemée de points distincts, peu serrés, 12 oblitérés sur le milieu du front. Corselet environ de moi tié plus large que la tête avec les yeux, moins long que large, subtransversal, carré, un peu étroit antérieurement; le bord antérieur un peu échancré, les angles antérieurs obtus, un peu arrondis, les côtés faiblement et réguliè- rement arrondis, la base légèrement écbancrée et coupée assez obliquement vers les angles postérieurs, ceux-ci bien marqués, mais obtus et légèrement arrondis au som- met, le dessus médiocrement convexe, couvert comme la tête d'une ponctuation distincte, mais peu profonde, éparse, et s'oblitérant vers la partie antérieure des côtés; la ligne médiane très-fine, n'atteignant pas les deux bords, les impressions transversales à peine distinctes, les fos- settes basales assez courtes, un peu obliques, peu pro- fondes, mais bien nettement marquées, le rebord latéral finement relevé, légèrement élargi et déprimé postérieu- rement. Elytres beaucoup plus longues que la tête et le corselet réunis; plus larges que celui-ci, en ovale for- tement tronqué à la base qui s'adapte à celle du corse- let, obtusément arrondies et nullement sinuées à l'extré- mité, assez convexes, un peu aplanies vers la suture; le rebord latéral assez large, surtout vers l'extrémité et bien relevé; sur chacune neuf stries peu profondes, mais nettement tracées et marquées de points assez forts mais peu rapprochés les uns des autres; les intervalles assez lisses, très- peu relevés (dans les femelles); un rudiment de strie à la base près de l'écusson; la première strie n'atteint pas la base et se recourbe vers l'origine de la seconde, où elle commence par un gros point qui s'ap- puie contre la seconde strie; les côtés et l'extrémité lé- gèrement ponctués et un peu pubescents. Le dessous du corps presque lisse, sauf quelques points pilifères épars sur le milieu des côtés du corselet, des épimères meta- 13 tlioraciques et sur le milieu des côtés des trois premiers segments abdominaux. Tête d'un bleu verdâtre, ainsique le corselet. Elytres d'une belle couleur bleue peu foncée avec quelques re- flets verts. Dessous d'un noir brillant irisé; bouche, an- tennes, palpes, labre et pattes noires, épines des pattes brunes, ainsique la pubescence; cotés du labre ferrugi- neux. Je possède deux individus femelles de cette espèce qui a été découverte par le Capitaine Boys dans le nord de l'Hindostan. Le mâle m'est inconnu. M. le marquis de Laferté, qui le possède, décrit les tarses de ce sexe v comme semblables à ceux de la plupart des mâles des Chlaenius. OODIENS. C'est à M. de Laferté qu'on doit l'établissement de ce groupe , quoiqu'il ait fondé sa séparation de celui des Chléniens sur des caractères inexacts, insuffisants ou in- certains. En effet il est inexact de dire que la dent du menton soit toujours simple chez les Oodiens , puisque 1*0. puhher qu'on ne saurait en retirer i a une dent double; la longueur relative du troisième article des an- tennes est un caractère insuffisant, puisqu'il se retrouve chez beaucoup de Chléniens, de même que l'absence de pubescence sur les élytres; enfin la largeur de la base du corselet est un caractère incertain, puisqu'il a décidé M. de Laferté à faire entrer dans ce groupe le genre Hololeius , qui , comme nous l'avons vu , est un vrai Chlénicn , qui n'a pas même les élytres glabres. M. le Dr. Je Le Conte en adoptant ce groupe , lui a assigné 14 un caractère constant , quoiqu'il ne soit pas de ceux qu'on considère ordinairement comme servant à la di- stinction des genres et des groupes, et qui consiste dans le fort rapprochement des ocelles latérales du bord des élytres , et celui des deux stries extérieures. Toutefois pour le groupe qui nous occupe , sa constance est un gage de son importance , et à défaut d'un meilleur, je suis d'avis qu'on peut fort bien s'en contenter. Les espèces de ce groupe présentent des variations considérables dans la conformation des organes suivants: 1) la languette est tantôt tronquée à l'extrémité comme dans les Chlaentus , ou légèrement arrondie sur le bord inférieur de l'extrémité qui est tronquée et excavée , tantôt prolongée au milieu de ce même bord inférieur en dent tantôt large et obtuse, munie de deux soies di- stantes l'une de l'autre, tantôt très-étroite avec les deux soies presque confondues en une seule (ChaetocrepisJ; — les paraglosses sont tantôt très - détachées des côtés de la languette comme dans les Chlaentus , tantôt adhéren- tes à ces mêmes côtés , jusqu'à l'extrémité ou à peu près , qu'elles dépassent à peine , et dans ce cas elles sont plus larges; 2) le menton est plus ou moins pro- fondément échancré; la dent de l'échancrure est plus ou moins large , plus ou moins avancée , tantôt bifide ou excavée, tantôt simple ou arrondie; les lobes sont plus ou moins divergents , tantôt très -courts , presque transversaux , obtus antérieurement et arrondis au côté externe » tantôt allongés , terminés en angle plus ou moins aigu , et presque droits extérieurement; la sur- face est tantôt plane, tantôt concave; — 3) les palpes sont plus ou moins allongés, plus ou moins épais, avec les derniers articles tantôt égaux entre eux, tantôt plus longs les uns que les autres, le bout ovalaire, cylindri- 15 que ou légèrement sécuriforme ; — 4) les mandibules sont plus ou moins robustes , quelquefois presque obtu- ses, dans quelques-unes très-larg*es à leur base, tantôt convexes et lisses , tantôt concaves et ridées en dessus , avec une arête vive extérieure; — 5) les mâchoires sont plus ou moins allongées, plus ou moins larges, munies intérieurement de cils plus ou moins serrés , plus ou moins semblables à des épines ou à des dents , l'extré- mité de leur articulation extérieure est plus ou moins large; — 6) le labre est plus ou moins ou même nulle- ment échancré , et muni le long du bord antérieur de deux , de trois , ou de plusieurs points , caractère con- stant dans les espèces qui se ressemblent par leur fa- ciès; — 7) les antennes varient un peu quant à la lon- gueur et à l'épaisseur , mais d'une manière peu sen- sible; — 8) les pattes sont plus ou moins fortes; les cuisses plus ou moins renflées; les jambes tantôt assez étroites jusqu'à l'extrémité , tantôt assez élargies exté- rieurement et quelquefois prolongées au iCÔté externe en dent obtuse assez allongée; les taises sont plus ou moins grêles; le dessous tantôt presque glabre , tantôt longue- ment cilié, ce qui s'observe surtout au 4-e article; dans les mâles , les tarses de la première paire ont trois ar- ticles dilatés , et quelquefois le quatrième paraît l'être aussi (Anatrichis) , ils le sont quelquefois très - peu , et quelquefois démesurément, de manière qu'ils sont ou bien plus longs que larges, ou fortement transversaux; le premier article est plus ou moins long * tantôt cordi- forme, tantôt triangulaire, quelquefois pédoncule, tantôt entièrement spongieux en dessous , tantôt glabre avec l'extrémité seule songieuse; la vestiture du dessous des tarses varie en densité , étant en brosse très-serrée dans les uns, beaucoup moins serrée dans les autres. 16 Après ces considérations générales , il s'agit dé voir quel parti on peut tirer de ces variations pour la classi- fication de ces insectes ♦ et d'exaifliner s'il y a lieu d'y établir des coupes génériques. Les auteurs qui attachent la plus grande importance à la conformation des tarses n'ont pourtant fait aucun usage des variations si remar- quables que présente la dilatation des tarses des mâles de ces insectes. Dejean les a tous laissés réunis dans un seul genre, à l'exception des DerCylus qu'il a confondus avec les Chlaenius. M. de Laferté en revoyant le travail de cet illustre entomologiste, a séparé, il est vrai, quel- ques espèces pour en former des genres distincts; mais sur les trois genres qu'il a établis, le premier (Priono- gnathusj n'est motivé que par une conformation singu- lière des mâchoires que je n'ai pas été à même de vé- rifier , le second ( LonchosternusJ par le prolongement en forme d'épine du prosternum , et le troisième par la forme des palpes , des mandibules et des jambes anté- rieures (Hoplolenus). Il a adopté en outre le genre Dercylus établi par le Comte de Castélnau , mais en le plaçant à tort parmi les Chléniens , et s'est trompé en sens inverse en en retirant celui à'Hololeius pour l'ag- gréger aux Oodiens, erreur que j'ai corrigée plus haut. Après lui M. Le Conte a encore ajouté quelques nou- veaux genres à ce groupe en profitant de quelques-unes des variations de caractères dont nous avons parlé, mais ses observations ne portent que sur des espèces de l'Amérique septentrionale. Dans un mémoire inséré dans le Tome X des «Transactions of the American philos. Society, new ser: » il a établi une subdivision des Oodes des Etats-unis basée sur la longueur des antennes, ainsi- que sur la dilatation et la vestiture des tarses en des-- sus, et sur la longueur des palpes; nous lui devons la* 17 création de trois genres nouveaux, savoir: Lachnocrepis^ Anatrichis et Evolenes , dont je regrette de ne connaître que le second. On ne s'explique pas pourquoi M. de Laferté, après s'être laissé entraîner, comme nous l'avons vu, à de si minutieuses, subdivisions du genre Chlaenius, a hésité à en faire autant dans les Oodes où les mêmes caractères présentent des variations bien plus sensibles , mais comme, selon moi, il est parti d'un faux principe dans sa division des premiers , il y a tout lieu de se féliciter qu'il n'ait pas suivi la même marche pour les seconds. C'est donc un travail qui reste à faire. On ne saurait à mon avis laisser dans le même g*enre des espèces dans lesquelles la languette et les paraglosses affectent des formes aussi diverses; ainsi les O. Besckii, quatuordecim striatus \ auslralis et insignis (Hoplolenus) doivent être retirés pour cette raison du genre Oodes , d'autant plus que d'autres caractères viennent à l'appui de mon opinion. Je trouve d'autres motifs de séparation dans la conformation particulière du menton et du labre que présentent certaines grandes espèces d'Asie et d'Afri- que, dont le faciès est d'ailleurs très-différent. Les espè- ces chez lesquelles les tarses sont garnis en dessous d'une sorte de pubescence, et le premier article de ceux des mâles n'offre de brosse qu'à son extrémité, méritent également d'être séparés des vrais Oodes; parmi ces espèces on peut encore établir deux sous-divisions, moti- vées par la différence de faciès et le mode de dilatation des tarses des mâles; enfin les Anatrichis diffèrent beau- coup des vrais Oodes par la forme et la vestiture des tarses des mâles, comme aussi par la longueur des pal- pes maxillaires. J'ai laissé parmi les Oodes quelques espèces à tarses moins dilatés dans les mâles , mais comme ce caractère est isolé et laisse beaucoup de la- 2 18 titude au «p/ws» et au «moins», je ne l'ai pas considéré comme suffisant. J'ai également éliminé le genre Loncho- sternus , malgré ce qu'il semblait y avoir de plausible dans son admission , parceque le caractère unique sur lequel il est fondé, la saillie spiniforme du prosternum, quoique très-remarquable, ne paraît avoir qu'une valeur spécifique, puisque la ressemblance des espèces qui l'off- rent, avec les autres Oodes est si parfaite , que Dejean avait même confondu sous le nom d'Hispanicus , une espèce munie de cette épine, avec uue autre qui en est dépourvue. J'ai en outre retiré de ce groupe pour la placer com- me genre distinct parmi les Feroniens , une espèce qui figure dans le Species de Dejean sous le nom d'Oodes bipustulatus, mais qui ne saurait y rester à cause de la vestiture des tarses des mâles qui est comme dans les Feroniens (*) , et des stries externes des élytres qui ne sont pas rapprochées l'une de l'autre. (*) J'ai donné à ce nouveau genre le nom de Metaxys (utTaB.v, entre deux) dont voici les caractères: Ligula cornea, subtus convexa, antice valde dilatata, apice rotun- data, excavata, bisetosa, setis distantibus, paragiossis omnino annata; his latiusculis, membraneis, glabris, ligulam longe superantibus. Maxillae médiocres, tenues, apice longius hamatae, aculissimae, intus dense ciliatae; mala exteriore biarticulata, tenui. Palpi elongati tenues, pilosuli; labiales articulis duobus ullimis aequalibus, ultimo compresso - subdilatato, apice oblique truncato; maxillares articulo ultimo cylindrico - ovato , truncato, praecedente longiore et paulo crassiore. Mentum parum excavatum, lobis laevibus, extus rotundalis, intus subdivergentibus, apice mediocriter aculis, dente medio simplici, pa- rum porrecto, rotundato. Labrnm majusculum, lalitudine vix brovius. siibemargiiialuni. sub- convcxuni, ad marginem plurisetosmn. 19 Avant de procéder à l'exposé des caractères généri- ques sur lesquels sont fondées les nouvelles subdivisions de l'ancien genre Oodes , il me reste à en présenter le tableau synoptique suivant: ,.i Ligula apice omnino libéra ... 2. » paraglossius plus-minusve ( annata 6. Palpi maxillares articulo ultimo 9 } praecedente duplo longiore . . I. Anatrichïs. ' Palpi maxillares articulo ultimo haud longiore 3. Mandibulae validae, arcuatae, acutae, supra inaequales, juxta mar- ginem internum oblique striolatae. Antennae médiocres, tenues, filiformes, pubescentes; articulis tri- bus primis et dimidio quarti glabris , omnibus aequalibus , secundo tantum paulo breviore. Pedes médiocres ut in Amaris; coxae posticae longiusculae; femora compressa, ovata; tibiae parum elongatae; spinulosae, spinis apice interno longis binis, anticae ad apicem latiusculae, intus emarginatae, spina apicali interna longa, extus bispinosae; tarsi tenues, subcylin- drici, articulo primo longissimo, sequentibus tribus breviusculis fere aequalibus ; in mare articulis tribus subdilatatis , primo longissimo pedunculato, secundo et tertio subcordatis, apice haud emarginatis; subtus primo apice tantum,1 sequentibus duobus totis ut in Pterostichis biseriatim lamellati papillosis, quarto glabro; unguiculis simplicibus. Caput majusculum, oculis magnis haud prominulis; — thorax mag- nus antice angustior, convexus; — elytra brevia, basi late truncatas thoracis basi annixa, apicem versus angustiora, valde convexa; strii, externis binis haud approximalis; — mesosternum antice excavatum, epimeris ejusdem haud diagonaliter divisis; metasterni appendiculatis, latitudine longioribus; — habitus breviter ovatus. Je connais deux espèces de ce nouveau genre, dont l'une, beaucoup plus petite que l'autre, est encore inédite. 20 Tarsi antici maris articulo primo subtus toto spongioso . .... 4. Tarsi antici maris articulo primo apice spongioso ........ 5. f Mentum lobis divergentibus, bre- ' vibus (Labrum antice tripun- ctatum) II. Systolocranius. ; Mentum lobis vix divergentibus, long ioribus (Labrum antice plu- ripunctatum) III. Oodes. Tarsi antici marium valde dila- tati IV. Stenous. Tarsi antici marium angusti , elongati V. Stenocrepis, 1. M. bipustulatus. Oodes bipustulatus. Dejean Spec. V. 678. 16. L'exemplaire de ma collection est un peu plus grand que celui de la collection Dejean, qui était une femelle; dans le mien la couleur du dessus est plus brillante; le reflet bleuâtre plus fort; les intervalle» des stries plus convexes, différentes qui tiennent à la différence de» sexes. Il est également originaire du Sénégal. 2. M. bisignatus. Long. 2W". Il est beaucoup plus petit que le précédent, et sa forme est plu» étroite; le corselet est moins échancré antérieurement, les angle» antérieurs ne sont nullement avancés et très-arrondis; les côtés plus arrondis, la base bien moins élargie; les angles postérieurs droits, arrondis au sommet; le dessus plus convexe, nullement aplati vers les bords latéraux qui sont plus finement relevés, la ligne du milieu fin pou plus imprimée, fossettes de la base plus marquées, plus Ion- 21 fi ( Tarsi subtus longe ciliati. ... VI. Chaetocrepis. \ » » vix ciliati 7. ,i Mandibulae supra excavatae, ex- tus carinatae 8. (Mandibulae supra haud excava- tae nec carinatae 9. Tarsi antici maris articulo pri- mo vix dilatato VII. Dercylus. x Tarsi antici maris articulo pri- mo lato VIII. Hoplolenus. Tarsi subtus baud ciliati (labrum antice pluripunctatum). .... IX. Coptocarpus. Tarsi subtus valde ciliati (labrum antice tripunctatum) .X. Crossocrepis. I. Anatrichis. Le Conte. Transact. Amer. Pbil. Soc. X. (1853) 391. Oodes. Dejean Spec. V. 677. Ltgula subemarginato-rotundata, apice longe libéra, se- tis anticis distantibus; paraglossae lougae, tenuissi- mae, incurvae, basi liberae, ligulam multum supe- rantes. 9. gués et plus fortement ponctuées en stries; base rebordée comme dans le Bipustulatus; les élytres sont plus étroites, un peu parallèles, nullement élargies vers la base, plus arrondies derrière les épaules qui sont plus distinctement dentées; les stries plus profondes, plus ponctuées, intervalles plus convexes, plus chagrinés; le troisième sans aucun point enfoncé; dessous du corps finement chagriné. D'un brun-rougeâtre, peu brillant; une grande tache jaune sur les élytres comme dans le précédent; antennes, palpes, labre et anus ferrugineux; pattes d'un jaune ferrugineux. Il fait partie de la collection du Comte Mniszech (ci-devant Dupont) où il est noté comme venant aussi du Sénégal. L'exemplaire unique est une femelle. 22 Maxillae mala utraque tenui , arcuatae, apice incurvae, acutissimae, intus dense spinulosae. Palpi tenues elongati, maxillares articulo ultimo prae- cedente fere duplo longiore. Mentum medio profonde excavatum, lobis extus planius- culis et rotundatis, intus parum divergentibus, api- ce acutis, dente medio parum producto, acuto. Mandibulae médiocres, supra laeves, haud excavatae, api- ce incurvae, acutae. Labrum brève, antice pluripunctato-setosum. Antennae graciles, articulo secundo brevi, tertio sequen- tibus evidenter breviore, basi vix incrassata, dimi- dium corporis superantes. Pedes graciles; tibiae maris intermediae intus emargina- tae, subarcuatae; tarsi graciles, cylindrici, in mare articulis quatuor subdilatatis, sensim decrescentibus, subcordatis , subtus parce spongiosis , quarto vix spongioso, potius piloso. Habitus caeterorum Oodiorum; corpus glabrum punctu- latum. La seule espèce qui jusqu'à présent constitue ce gen- re d'ailleurs suffisamment caractérisé est le A. minutus. Oodes minutus Dejean Spec. V. 677. 14. Les deux exemplaires mâles que je possède m'ont été envoyés par M. Guex, comme lui ayant été expédiés de la Louisiane. 23 If. Systolocranius. (tft/tfreA.Ai», retirer, Hpariov , tête.). Labrum antice tripunctatum , basi utrinque excavatum, subconvexum. Mentum brève, lobis brevissimis, latis, valde divergenti- bus, apice obtusis, dente intermedio lato, truncato. Pedes médiocres; tarsi antici maris articulis tribus primis valde dilatatis, primo triangulari, latitudine haud longiore planta tota fere spongiosa, secundo trans- verso-quadrato, tertio elongato-trapeziformi, utroque subtus valde spongiosis , quarto tenui emarginato, subtus glabro. Caput subretractum , oculis parum prominulis; thorax postice latissimus, basi utrinque impressus; elytra posterius subattenuata, sulcata, stria septima forti- ter impressa. Cette forme, propre à l'Ancien -Monde, renferme plu- sieurs espèces d'assez grande taille, qui se ressemblent beaucoup par leur faciès. Ma collection en contient qua- tre, toutes déjà publiées. 1. -5. giganteus. Oodes giganteus. Chaudoir Bull. Mosc. XXVII (1854) 340. 1. Le plus grand de tous les Oodiens connus , et origi- naire de la Guinée. 24 2. S. Goryi. Oodes Goryi Buquet Ann. Soc. Ent. Fr. II. (1833) 229. 0. tenebrioides Laferté Rev. et Mag. de Zool. 2-e sér. IV. (1852) 70. Possédant l'exemplaire qui a servi à la description de Gory, je suis à même d'affirmer qu'il faut rapporter à cette espèce le Tenebrioides de M. de Laferté qui atteint quelquefois, de même que le vrai Goryi, une taille plus considérable; sans présenter la moindre différence spéci- fique. Jl se rapproche davantage du Giganleus que du Grandis, dont il diffère même sensiblement par sa forme plus allongée, plus parallèle et plus convexe. Ces insec- tes habitent les possessions françaises et portugaises sur le Sénégal (*). 3. S. grandis. Oodes grandis Dejean Spcc. II. 376. 2. 0. linea? Wiedemann; Germar's Mag. der Entom. IV. 113. 11. 11 habite les Indes orientales. (*) On trouve bien dans le catalogue des Oodes de sa collection que M. de Laferté a publié dans les Annales de la Société enlomologique de France (2-e sér. IX. (1851). 270.) un Oodes Goryi, mais ce n'est point celui qu'à décrit Gory, d'autant plus que l'auteur le place auprès de VEllipticus Laferté qui est un véritable Oodes. 25 4. S. sulcalus. Oodes sulcalus Laferté. 1. c. 70. (*). Cette espèce ressemble tellement à la précédente qu'il serait fort possible , malgré la différence d'habitat, qu'il faille l'y réunir. Le corselet paraît cependant un peu plus convexe, les élytres plus allongées , les intervalles des stries moins relevés surtout postérieurement, et les stries mêmes moins ponctuées. Si ces différences sont constantes, elles pourront être suffisantes, mais on sait qu'il existe déjà quelques espèces, telles que Cicindela sexpunctata, Melaenus elegans qui sont communes aux Indes orientales et à la côte occidentale d'Afrique, qui est la patrie du Sulcatus. Il y a été découvert dans les possessions portugaises sur le Sénégal par M. Boccandé. Parmi les espèces à' Oodes dont les descriptions me sont connues, je n'en vois qu'une qui appartienne peut- être à ce genre, c'est le Puncticollis décrit par M. Bohe- man (Ins. Caffr. I. 161. 170), si tant est que comme son Rufipes , ce ne soit pas une espèce du genre Chlaenius. Je présume que c'est aussi dans le voisinage de ce gen- re que devra être placé celui de Prionognathus Laferté, s'il est effectivement distinct. III. Oodes. Bonelli Mémoir. Àcad. Ins. 1813. Dejean Spec. II. 374. VIL Ligula cornea, apice libéra, rotundata, bisetosa, setis di- stantibus; paraglossae membranaceae , glabrae, te- nues, basi liberae, ligulam superantes. Eschscholtz a déjà décrit sous ce nom une espèce de ce genre, mais j'ai hésité à donner un nom nouveau à une espèce qui me semble douteuse. 2(5 Maxillae valde arcuatae, acutae, satis tenues, intus cilia- (ae, raala exteriore si aequali, satis angusta. Palpi tenues, porreeti, articulis duobus ultimis subae- qualibus, ultimo subcylindrico - compressiusculo , truncato-rotundato. Menlum parum excavatum, lobis subdivergentibus, extus subrotundatis, haud transversis, apice acutis, dente intermedio plus minusve porrecto, tum simplici ro- tundato, tum subbifido-truncato. Mandibulae validae, arcuatae, acutae, supra laeves, con- vexiusculae; dextra basi dentata. Labrum médiocre, subtransversum, planum , antice sub- emarginatura, ad marginem plurisetoso-punctatum. Antennae médiocres, tenues, articulis saepius aequalibus, secundo excepto breviore, extus interdum attenua- tae; basi triarticulata glabra. Pedes médiocres; femora haud incrassata, subcompressa; tibiae spinulosae , satis tenues , anticae ad apicem latiores, intus evidenter emarginatae; tarsi tenues, subtriangulares, glabri, subtus subspinulosi, articu- lis longitudine seusim decrescentibus, in mare tribus primis dilatatis, subtus dense spongiosis; primo toto subtus spongioso, unguiculis simplicibus. Caput médiocre, rotundatum; thorax magnus, antice an- ' gustatus; elytra basi late truncata, thoracis basi an- nixa, ovata, aut subelongato-quadrata; habitus ova- tus; mesosterni epimera haud diagonaliter divisa; metastemi epimera appendiculata, aut quadrata, aut elongata. 27 Le menton, les mandibules, les antennes et les tarses varient dans ces insectes, sans qu'on puisse même tirer parti de ces variations , pour établir de bonnes subdivi- sions; la dent du menton est simple ou bifide, les an- tennes sont plus ou moins grêles, les tarses plus ou moins étroits, sans qu'il soit possible de trouver dans ces ca- ractères quelque cbose de fixe; les tarses sont surtout étroits dans quelques espèces américaines, et dans le Sulcatulus des Indes orientales qui a en outre des man- dibules aplaties et ridées en dessus, ce qui autoriserait à créer une coupe générique, si cette espèce n'était pas isolée jusqu'à présent, ce qui m'a décidé à la placer à la fin de celles de ce genre. Deux autres espèces à tarses fort larges, diffèrent beaucoup des Oodes véritab- les par leurs grosses antennes qui ne s'amincissent nul- lement vers l'extrémité, et qui sont plus longues que dans les autres, la dent du menton est distinctement bi- fide, ce qui a déterminé M. de Laferté à placer l'une d'elles, VAterrimus, parmi les Chlaenius, dont elle s'éloig- ne par la disposition des deux stries externes; leur fa- ciès est aussi assez différent. 1. 0. ellipticus. Laferté Rev. et Mag. de Zool 2-e sér. IV. (1852) 71, Dans cette espèce, la plus grande de celles qui restent dans ce genre, les antennes sont très-fines et assez cour- tes, les palpes minces et fort allongés les tarses des mâ- les assez dilatés, les élytres sont en ovale assez allongé, tronqué à la base, et légèrement acuminé à l'extrémité. Elle habite les possessions portugaises sur le Sénégal et ne paraît pas y être rare. 28 2. 0. nigrita. Chvudoir. Bull. Mosc. XVI. (1843) 757. 1. Il diffère du précédent par sa taille moindre, son cor- selet plus petit et plus étroit, moins échancré antérieu- rement, à angles postérieurs moins arrondis, à base plus sinuée; les élytres sont un peu plus courtes, plus arron- dies sur les côtés près des épaules; les quatre tibias po- stérieurs sont assez fortement arqués. Les individus que j'ai vus viennent du Kordofan, mais je crois qu'on le retrouve au Sénégal, et c'est peut-être à cette espèce que se rapporte le Goryi mentionné par M. de Laferté dans le Catalogue des Oodes de sa col- lection. 3. 0. senegalensis, Dejean Spec. V. 672. 8. 11 babite le Sénégal. 4. O. submetallicus. Long. 4'/fl'"î larg. 1%'". Il ressemble au précédent, mais il en diffère par sa taille plus petite , sa forme plus étroite et sa couleur métallique. , La tête est comme dans le Senegalensis; le corselet est plus long, moins large vers la base, plus arrondi sur les côtés, à base plus fortement sinuée près des angles postérieurs; ceux-ci plus aigus et à peine arrondis au sommet; le dessus un peu plus convexe, les fossettes ba- sales indistinctes; les élytres sont plus étroites et plus allongées, les côtés sont moins arrondis surtout derrière 29 les épaules; le dessus est moins convexe; les stries sont plus fortement marquées, ponctuées de la même maniè- re; les intervalles un peu moins planes très - finement rugueuse ; le dessous du corps est ponctué et rugueux de même; jambes postérieures arquées. En dessus d'un noir-verdâtre un peu métallique, peu brillant; le dessous noir à reflets crises; palpes, anten- nes et tarses d'un brun-rougeâtre foncé, cuisses et jam- bes d'un brun noirâtre. L'exemplaire mâle que je possède m?a été envoyé, il y a fort-long temps par M. Buquet sans nom et comme provenant du Sénégal. 5. 0. rufipes. Long. 4'". Gory Ann. Soc. Entom. Fr. II. (1833) 230. Voisin du précédent, plus long que la mesure, indi- quée par Gory. Tête comme dans le Submetallicus; cor- selet plus court, angles antérieurs plus arrondis, côtés moins arrondis, angles postérieurs moins aigus, mais peu arrondis, côtés de la base moins sinués; fossettes basâtes très-marquées; élytres plus larges et plus courtes, épau- les et extrémité plus arrondies; forme plus rectangulaire; le dessus plus bombé, strié et ponctué de même; jambes droites. Le dessus est d'un vert-bronzé, les 3 premiers articles des antennes, les palpes et les tarses sont d'un ferrugi- neux peu foncé, le reste comme dans le précédent. L'exemplaire type de la collection Gory que je pos- sède maintenant et qui a servi à nos deux descriptions, est une femelle; il est également originaire du Sénégal. 30 6. 0. stibaeneus. Dejean Spec. V. 676. 13. Cette espèce, dont je possède deux individus mâles, est aussi propre au Sénégal. Elle ressemble au Ritfipes, mais sa taille est beaucoup moindre. 7. O. chalceus. Long. 3'/3'". Un peu plus grand que le précédent et de forme plus allongée. Tête parfaitement semblable. Corselet plus élargi à la base, à angles antérieurs un peu moins arrondis, à côtés moins arrondis près des angles postérieurs qui sont plus droits , à fossettes basales moins sensibles. Elytres plus allongées, à côtés moins arrondis, plus parallèles, à stries un peu moins distinctement ponctuées, à inter- valles un peu plus convexes. Dessous du corps comme dans le précédent. (Jambes postérieures droites.). Couleurs à peu près comme dans celui-ci. 11 a été rapporté par le Capitaine Boys du nord de l'Hindostan. Je ne possède que la femelle. 8. 0. similatus. Long. 4'/2"'. Boheman Ins. Caffr. I. 163. 172. Intérieur de la Caffrerie. Cette espèce est plus allon- gée que les précédentes, et la base du corselet est plus étroite que les élytres. Celles-ci sont bien moins convexes et les stries sont moins marquées. 31 9. 0. Westermanni. Long. 3%'". Laferté Ann. Soc. Enlom. Fr. 2-e sér. IX. (1851). 271. (2). Oodes hispanicus. Dejean Spec. II. 379. 5. Je possède deux individus de cette espèce , un mâle provenant de ia présidence du Bengale, et une femelle des environs de Tranquebar. M, de Laferté a déjà fait observer que cet insecte diffère suffisamment de YHispa- nicus par l'absence de l'épine postérieure du prosternum, mais comme il ne l'a pas décrit, et que la description de YHispanicus dans le Species est elle-même très-insuf- fisante, je crois utile de décrire le Westermanni en le comparant à YHelopioides. Sa forme générale est plus raccourcie, plus large et plus ovalaire. La tête est un peu plus petite et plus étroite. Le corselet est plus ré- tréci antérieurement, le bord antérieur est moins échan- cré, les côtés un peu plus arrondis, les angles posté- rieurs sont droits et nullement prolongés en arrière, les bords ne sont nullement déprimés; la base est un peu plus étroite que les élytres derrière les épaules. Les ély- tres sont plus courtes bien moins parallèles, elles s'élar- gissent en s'arrondissant derrière l'angle humerai, les côtés sont assez arrondis et ne sont un peu parallèles que vers leur milieu, les stries sont plus faiblement mar- quées et paraissent parfaitement lisses, leur base et tou- te la septième sont effacées , les intervalles sont plus planes. Le dessous du corps est beaucoup plus lisse. Les pattes et les antennes sont plus grêles; les jambes et les tarses sont plus minces, ceux-ci plus cylindriques; les trois articles dilatés des maies bien plus étroits que dans YHelopioides. 32 Les couleurs sont à peu près comme dans celui-ci; les trois premiers articles des antennes et les tarses sont bien plus ferrugineux. 10. O. vilis. Long. 3'/a'". Il est extrêmement voisin du Westermanni , dont il diffère par une taille plus petite, une forme encore plus raccourcie et plus ovalaire, un corselet encore plus étroit antérieurement et dont les angles postérieurs sont plus arrondis au sommet; je n'ai pas trouvé d'autres différen- ces , sinon que la base des antennes est de la couleur du reste. J'en ai sous les yeux trois individus des deux sexes qui m'ont été envoyés par feu M. Melly comme venant des côtes de la Chine. (Tchusan). 11. O. amaroides. Dejean Spec. V. 674. 11. Assez répandu dans les divers états de l'Union améri- caine et jusqu'aux Montagnes Rocheuses. 12. O. politus. Gory Annal. Soc. Entom. Fr. IL (1832). 230. Oodes sublaevis? Reiche Voyage en Abyssinie , Ento- mologie; 268. 1. O. Spinolae Dejean Gâtai. 3-e éd. p. 30. 2-e col. (inéd.) monente Lafeuté Ann. Soc. Entom. Fr. 2-e sér. IX. (1851). 268. 33 Cette espèce dont je possède les exemplaires typiques, est une de celles qui rentrent dans le genre Lonchoster- nus de M. de Laferté , que nous n'adoptons pas, et qui se distingue par le prolongement spiniforme de la partie postérieure du prosternum. Elle est originaire du Séné- gal. Je ne vois rien dans la description que M. Reiche donne de son Sitblaevis qui ne convienne au Polùus , ce qui m'a décidé à les réunir. 13. O. laevicollis. Boheman Ins. Caffr. I. 164. 173. Cette espèce, fort bien décrite d'ailleurs par M. Bohe- man, est également un Lonchosternus. Il diffère du Polùus par une taille un peu plus grande , des élytres un peu moins courtes , avec des stries un peu plus marquées sur le disque près de la suture. Elle habite le midi de la Caffrerie. Je ne possède qu'un individu femelle que je dois aux bontés de l'entomologiste qui l'a décrit le premier. 14. O. madagascariensis. Long. *«//" Le mâle , seul sexe quo je connaisse , ressemble à celui de YHelopwides , mais il est proportionnellement plus étroit et plus allongé , et il se rétrécit davantage vers les deux extrémités. Tête plus longue, plus étroite, les yeux plus saillants, les antennes plus minces et plus longues. Corselet beaucoup plus rétréci antérieurement, pas plus large à sa base que les élytres , un peu plus long ; sa base moins échancrée en arc de cercle , les angles postérieurs droits quoique un peu arrondis au sommet. Elytres plus longues , plus acuminées , épaules 3 34 et côtés plus arrondis , le dessus moins convexe , les stries fortement marquées et presque lisses , les quatre premières s'arrondissant vers la base et se confondant en un gros point, le rudiment de strie près de l'écusson plus long-, le premier point du troisième intervalle placé au milieu de la longueur. Le dessous du corps lisse sur le milieu et fortement ponctué sur les épimères du meta- sternum , moins fortement sur les côtés de l'abdomen; pattes plus grêles; le troisième article des tarses anté- rieurs du mâle un peu plus long et plus étroit. Le dessus d'un noir terne , bords postérieurs du cor- selet un peu bruns, le dessous du corps d'un noir bril- lant, à reflets irisés, antennes et palpes bruns, l'extré- mité des articles de ceux-ci et le premier des antennes plus clairs, cuisses et jambes d'un brun très-foncé, tar- ses légèrement ferrugineux. Pris à Tamatave dans l'île de Madagascar. Collection du Comte Moiszecli, ci-devant Dupont. 15. O. helopioides, Sturm Deutscb. Ins. VI. 66. 1. T. 148. Dejean Spec. II. 378. 4. — Iconogr. II. 201. 1. pi. 97. 2. Carahus helopioides Fabricius Entom. Syst. I. 155. 132. Harpalus helopioides Gyllenhal Ins. Suec. II. 13. 5. 45. Cet insecte habite une grande partie de l'Europe à l'exception des parties les plus méridionales , ainsique le nord de l'Asie. 16. 0. similis. Long. 47,'". Ciiaudoir Bull. Mosc. 1837. W III. 20. 22. 35 Quelques entomologistes révoquent en doute cette espè- ce , qui dans un genre où les espèces se ressemblent beaucoup, est cependant une des plus distinctes. Comme je ne puis attribuer cela qu'à la brièveté de ma des- cription et à la circonstance que je croyais cet insecte originaire d'Allemagne , je vais en donner une descrip- tion plus propre à faire ressortir les caractères qui le distinguent de YHelopioides, et quant à l'habitat, j'obser- verai qu'il a été probablement inexactement indiqué, et que c'est la Sicile et le Midi de la Russie et particuliè- rement les bords de la mer Caspienne qui sont la vraie patrie de cette espèce , dont je possède quatre individus parfaitement semblables. La tête ne semble différer en rien de celle de VHelo- pioides; le corselet est moins élargi à la base et les cô- tés s'arrondissent sensiblement près des angles postérieurs qui forment avec le côté des élytres derrière les épaules un angle rentrant bien marqué , la base est bien moins sinuée , le sommet des angles plus arrondi; les bords latéraux sont plus transparents et présentent une teinte brune; les élytres sont proportionnellement bien plus allongées, et plus étroites; elles sont très-parallèles sur une très grande partie de leur longueur, mais les côtés s'arrondissent visiblement vers les épaules , l'extrémité est plus carrée ou obtuse et n'est point sinuée; le des- sus est plus plane , les stries sont à peine distinctement ponctuées, les intervalles sont plus planes; en dessous les côtés du corps sont bien plus faiblement rugueux surtout les épimères du métasternum; le rebord inférieur des élytres est d'un brun plus rougeâtre. J'espère que cette description comparative rassurera les entomologistes qui ne peuvent se décider à admettre 3* 36 cette espèce qui ressemble beaucoup en petit à YAmeri- canus, quoique de forme plus étroite. 17. 0. americanus. Dejean Spec. IL 377. 3. Assez rare dans les Etats méridionaux de l'union américaine. 18. 0. palcher. Dejean Spec. II. 375. 1. Var: Oodes nigriceps. Wiedemann Germar's Mag. der Entom. IV. 114. 12. Comme l'a fait observer Escbscholtz, cette espèce dif- fère des autres par l'écliancrure de la dent de son men- ton qui est large et légèrement bifide. J'en possède un seul individu femelle qui m'a été envoyé par le Musée de Berlin. 19. O. alerrimus. Long. 6'". Chlaenius alerrimus Laferté Revue et Mag. de Zool. 2-e sér. V. (1853.) 267. M. de Laferté a décrit cette espèce en la plaçant à tort parmi les Chlaenius , car elle offre le caractère propre aux Oodes, ayant les deux stries extérieures des élytres très - rapprochées. Cependant je dois dire que la dent du menton est bifide comme dans les Chlaenius , les antennes et les pattes sont proportionnellement plus robustes qu'elles ne le sont en général chez les Oodes. Il n'y a aucun rudiment de strie à la base des élytres 37 près de Técusson; les trois premiers articles des tarses antérieurs des mâles sont très - fortement dilatés, le se- cond et le troisième sont transversaux. L'exemplaire que je possède est originaire du Sénégal. 20. O. maerens. Long. 6'". Il ressemble au précédent, mais il est plus étroit. La tête ne m'a offert aucune différence appréciable; le cor- selet est plus petit , plus étroit , presque en rectangle transversal , légèrement rétréci antérieurement; le bord antérieur est moins échancré , les côtés moins arrondis vers la base avec laquelle ils forment un angle droit légèrement obtus , le bourrelet latéral est assez gros; les impressions de la surface sont les mêmes. Les élytres sont plus étroites , surtout à la base , un peu plus lon- gues et plus en ovale, elles sont plus larges que la base du corselet; les épaules et la partie antérieure des côtés sont plus arrondies;- le bourrelet latéral est un peu moins large, les intervalles des stries moins conve- xes, le fond de celles-ci très-lisse; il n'y a ni rudiment de strie à la base , ni points enfoncés sur le troisième intervalle , de même que dans Y Aterrimus. Le dessous du corps et les pattes sont comme dans celui-ci, les côtés sont très-finement ponctués. L'insecte est entièrement noir, plus brillant et un peu irisé en dessous ; articles extérieurs des antennes et tar- ses antérieurs des mâles bruns, Je l'ai trouvé dans la collection Gory , où il était marqué comme venant de Madagascar. L'exemplaire que je possède est un mâle. 38 21. O.? sulcalulus. Long. 4%»i. Un peu plus long que l' Holopioides , mais beaucoup plus large. Tête un peu plus petite, lisse; suture de l'épi- stome très-marquée; avec deux fossettes entre les anten- nes; celles-ci très -minces, courtes, n'atteignant pas la base du corselet; le premier article très-peu renflé, le troisième à peu près égal aux suivants; labre large, court, très-plane; avec les angles antérieurs très-carrés; le bord antérieur droit et une rangée de plusieurs points pilifères disposés dans une gouttière le long de ce bord; les mandibules très aiguës, arquées, creuses et striées en dessus, munies d'une carène extérieure assez élevée. Cor- selet un peu plus large antérieurement que la tête avec les yeux, très-élargi à la base où il dépasse en largeur celle des élytres, en forme de trapèze; le bord antérieur médiocrement écbancré , les angles antérieurs arrondis, les côtés peu arrondis, surtout vers les angles postérieurs qui sont aigus, mais dont le sommet est très-légèrement arrondi, la base très-légèrement arrondie en arc de cer- cle, le dessus assez bombé, aplani vers les bords, sur- tout près des angles postérieurs, la ligne médiane et deux» fossettes ovalaires près du bord postérieur bien marquées, le bourrelet latéral mince, la superficie lisse. Elytres courtes, en ovale tronqué à la base; celle-ci plus étroite que celle du corselet, les épaules carrées, nullement ar- rondies, côtés très -droits derrière les épaules, arrondis sur le milieu et vers l'extrémité qui est sinuée et acu- minée; le dessus médiocrement convexe, les stries très - profondes, formant sillons , les intervalles très-convexes, crénelés sur les côtés, lisses, le huitième très-relevé sur toute sa longueur; sur le troisième deux petits points 39 enfoncés; à la base près de l'écusson le rudiment d'une dixième strie, la gouttière latérale remplie d'aspérités, le rebord latéral assez relevé. Dessous du corps lisse, à l'exception de quelques gros points sur le milieu du mé- tasternum, et le long du bord antérieur du second seg- ment abdominal, épimères du metasternum transversaux. Pattes petites et grêles, cuisses très-peu renflées; les trois premiers articles des tarses antérieurs du mâle très-légè- rement dilatés; entièrement garnis en dessous d'une bros- se spongieuse peu serrée, le second et le troisième un peu plus longs que larges, presque carrés. D'un noir brillant en dessus, avec des reflets irisés en dessous, parties de la boucbe, antennes et tarses d'un brun - rougeâtre, les trois premiers articles des antennes plus rouges que les suivants. Cette espèce m'a été envoyée sans nom par M. Guérin- Méneville, comme venant du plateau des Neelgherries, près de Pondichéry; comme on le voit, elle diffère par plusieurs caractères essentiels des véritables Oodes. IV. Stenous. (tiré vos, étroit, gûov, oeuf.). Mentum lobis acutis, dente medio magis porrecto. Labrum antice tripunctatum. Pedes graciliores; tarsi articulo quarto longissime ciliato, maris antici articulis tribus primis valde dilatatis, primo triangulari, subtus apice tantum spongioso, secundo transverso, tertio quadrato. Caetera ut in Oode. 40 Habitus anguste ovatus, elongatus; thorax elytris angu- stior; elytra stria septima obsoleta; metasterni epi- mera grosse punctata, elongata, poslice angustiora. Les espèces de ce genre ont toutes un faciès qui leur est particulier et qui est très -différent de celui des au- tres Oodes; le colons même est différent; ces considéra- tions ajoutées à la constance des caractères génériques énoncés ci-dessus, m'ont déterminé à les réunir dans un genre à part, qu'on peut partager en deux sections d'a- près la longueur du premier article des tarses antérieurs du mâle et la forme du corselet. A. Thorax basi elytris subaequali; tarsoriim anticorum maris arliculo primo haud pedunculato. 1. S. cupreus. Oodes cupreus. Ghaudoir Bull. Mosc. XVI. (1843). 761. 4. Le Conte Catal. Geod. Coleopt. 160. 5. Oodes leucodactylus Laferte Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. (1851.) 273. not. 1. Cet insecte se rencontre en abondance dans la Loui- siane et sur les bords du Mississipi. 2. S. tibialis. Amara tibialis Chevrolat Coléopt. du Mex. 2-e fasc. !. Oodes femoralis Chaudoir Annal. Soc. Ent. Fr. IV. (1835). 444. 15.' Mexique et Cuba. 4t 3. $, Le Conte*, Oode* quaiuordecimstriatuê Le Conte Calai. 159. ï. Cette espèce est un peu plus large que les autres de celle division générique et se rapproche un peu de cel- les du groupe précédent. Tète comme dans le Metallicus, un peu plus large. Corselet beaucoup plus large et un peu plus long; sa base plus large que les élytres aux épaules: sa partie antérieure rétrécie; angles antérieurs el postérieurs arrondis, surtout ceux-ci; cotés peu arron- dis; le dessus peu convexe; l'impression longitudinale très-légèrement marquée, fossettes basales nulles. Elytres semblables à celles du Melallicus, mais plus larges, sur- tout vers la base, les côtés un peu plus arrondis, l'ex- trémité plus acuminée; les stries plus fortement marquées, à fond lisse; les intervalles lisses, peu relevés, point de points sur le milieu du neuvième intervalle; le troisiè- me biponctué. Le dessous du corps ponctué comme dans le Me lai lieu s. En dessus d'un bronzé olivâtre; noir en dessous, pal- pes, antennes et pattes d'un noir légèrement brunâtre, avec les articulations pour la plupart plus claires. Je possède deux individus de cette espèce qui m'a été envoyée par M. Guex comme venant de la Louisiane; c'est par erreur que M. Le Conte l'a crue identique avec mon 44-slrialus, qu'il avait méconnu et nommé picipes, comme nous le verrons plus loin. 4. S. flavipes. Long. .VA'". Il a quelque ressemblance avec le Bembidium lalicolli \ ri avec certains Poyonus. Sa forme est plus ovalaire, 42 plus raccourcie et plus large que celle du Metallicus. Tête plus large, finement réticulée, fossettes plus mar- quées entre les antennes. Corselet plus court et bien plus large, en trapèze, bord antérieur très -peu échancré, an- gles antérieurs nullement avancés, mais à peine arrondis au sommet; côtés n'offrant une courbe assez légère que sur leur milieu, angles postérieurs légèrement saillants en dehors et prolongés en arrière, de manière à former une saillie assez aiguë, base sinuée de chaque côté et légèrement échancrée au milieu; le dessus lisse, un peu convexe dans sa partie antérieure, assez plane près de sa base, ligne médiane très-fine et aboutissant à une dé- pression arrondie non loin du bord antérieur, de chaque côté près de la base une fossette ovalaire assez distincte; bourrelet des bords latéraux très - mince. Elytres de la largeur de la base du corselet, peu allongées, coupées très-carrément à leur base; épaules coupées à angle droit, dont le sommet offre une petite saillie aiguë; côtés un peu arrondis à partir des épaules, extrémité sinuée et acuminée; le dessus peu convexe, lisse sur le disque, avec un bord assez large très - finement réticulé ; stries bien marquées, fortement ponctuées, la septième, plus distin- cte que dans les autres espèces, un rudiment bien mar- qué près de l'écusson; intervalles planes, le troisième marqué de deux points, le neuvième tubercule sur toute sa longueur, rebord latéral étroit mais assez relevé. Le dessous du corps ponctué de la même manière. Pattes et antennes plus grêles et plus allongées. En dessus d'un bronzé assez brillant, avec la tête, les bords latéraux du corselet et des élytres d'un vert cui- vreux un peu mat, rebord inférieur de celles-ci d'un brun rougeâtre; dessous du corps noir, pattes, palpes et trois premiers articles des antennes d'un jaune pâle, labre d'un 43 brun rougeâtre, les derniers articles des antennes bruns, yeux d'un gris -noirâtre. Il a été découvert par MM. Wallace et Bâtes sur les bords du fleuve des Amazones. J'en possède deux indi- vidus mâles. 5. S. metallicus. Oodes metallicus Dejean Spec. II. 379. 6. Je ne possède que des individus du Brésil et des bords du fleuve des Amazones. 6. S. agilis. Long. 37V". Oodes agilis Dejean Ann. Soc. Eut. Fr. 2-e sér. IX. (1851). 273. not. 2. Il ressemble beaucoup au Metallicus dont il ne diffère que par la largeur plus considérable du corselet dont les côtés sont plus arrondis et ne sont nullement sinués près des angles postérieurs qui sont moins aigus, les élytres sont aussi un peu plus larges, les stries sont encore plus fines et tout-à-fait lisses; la couleur du dessus est d'un bleu obscur métallique, avec les côtés du corselet et des élytres d'un vert-obscur cuivreux. Antennes, pal- pes et pattes comme dans le Metallicus. Cette espèce et les deux suivantes sont originaires de la Colombie. 7. S. flavicrus. Long. 33/A'". Oodes flavicrus Dejean Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. (1857) 273. not. 3. 44 Très - voisin du précédent , dont il ne diffère que par les côtés sinués près des angles postérieurs comme dans le Metallicus; la base des stries intérieures est ponctuée; les jambes et les tarses sont d'un jaune pâle. Le dessus est entièrement d'un bleu-verdâtre métallique. 8. S. velox. Long. 35A'". Oodes fuscipes? De je an 1. c. 273. not. 5. Extrêmement voisin du Metallicus, dont il ne se di- stingue que par les angles postérieurs plus saillants du corselet, ce qui fait paraître celui-ci plus rétréci anté- rieurement, les élytres sont plus larges et les stries plus marquées, ainsique les intervalles plus convexes; la cou- leur du dessus est plus sombre La description que M. de Laferté a donnée du Fusci- pes est trop peu détaillée et ne convient même pas tout- à-fait à mon Velox, ce qui m'a décidé à conserver à cet insecte le nom sous lequel il figurait dans la collection Gory. B. Thorax basi elytris multo angusliore, subangustato; tarsi maris articulo primo longius pedanculato. 9. S. pallipes. Oodes pallipes Reiche Rev. Zool. Cuv. 1843. 38. 52. O. gilvipes Dejean Catal. 3-e éd. 30. Cet insecte habite la Colombie. Dans tous les individus que je possède il n'y a que les trois premiers articles des antennes qui soient testacés; les autres sont d'un brun obscur; la couleur du dessus est souvent d'un violet plus ou moins bronzé. 45 , 10. S. elegans. Oodes elegans» Le Conte Ano. Lyc. New - York. V. JV^ 4. 180. 1. Deux individus de cette jolie espèce m'ont été envoyés par M. Le Conte qui les a trouvés en Californie aux bords du fleuve Gila. V. Stenocrepis. (tixêvoç y étroit, Hprjniç , plante). Oodes Dejean et caet. autor. Maxillae mala exteriore compressa latiuscula. Labram antice tripunctatum. Pedes: tarsi in mare articulis tribus dilatatis, angustis, primo subtus basi glabro, tertio elongato-quadrato, quarto in utroque sexu subtus longissime ciliato. Habitus Oodis angusti; elytra elongafa , parallela , stria septima déficiente, metasterni epimera elongata, po- stice angustiora, punctata. Ce genre se distingue facilement du précédent par un faciès qui lui est propre , par sa lèvre supérieure qui n'offre que trois points pilifères à son bord antérieur , par la configuration des tarses antérieurs des mâles et par les longs cils qui garnissent le dessous du quatrième article de tous les tarses dans les deux sexes. Comme ces caractères sont constants, ils me paraissent suffisants pour établir le droit de ces espèces à former un genre distinct , d'autant plus que le nombre en est déjà assez considérable. 46 Outre les espèces que je possède dans ma collection et celles que j'ai vues dans celle de M. le Comte Mnis- zech, je crois pouvoir rapporter à ce nouveau genre les espèces suivantes. 1) Godes cayennensis Buquet (Ann. Soc. Ent. Fr. III. (1834.) 474.) qui me paraît à peine différer du Leprieurii. 2) 0. laevigatus Dejean (Spec. V. 673. 10.). 1. S, egregia. Oodes egregius Chaudoir. Bull. Mosc. 1854. 341. 2. Collection de M. de Mniszecli. Originaire de Cayenne. N'ayant plus cet insecte sous les yeux , je ne suis pas en état d'affirmer que tous les caractères de ce genre se retrouvent dans cette espèce. 2. S. robusta. Oodes robustus Brullé Voyage d'Orbigny Entom. 31. 120. Ce bel insecte habite les parties méridionales du Brésil. 3. S. Leprieurii. Oodes Leprieurii Buquet Ann. Soc. Ent. Fr. III. (1834.) 473. 0. elongatus Laporte Etud. entom. 82. Cet insecte se rencontre à Cayenne. M. de Laferté (Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. 1851. 272. not. 1.) le croyait inédit. Comme il le décrit comme étant très-noir, je présume qu'il aura eu sous les yeux une variété obscure de cette espèce , et que son Cayennensis (ibid. not. 3.) ne diffère point du véritable Leprieurii. 47 4. S. Sahlbergii. Long. 4W". Il est très-voisin du Leprieurii , mais il est plus petit et les élytres sont moins allongées; les angles antérieurs du corselet sont plus arrondis; les côtés sont moins ar- rondis et ne forment pas postérieurement un angle aussi rentrant avec la base des côtés des élytres , le sommet des angles postérieurs est plus arrondi; les épaules sont carrées , les côtés rentrent à peine vers les épaules , l'extrémité est plus sinuée , les intervalles des stries sont planes , la sixième strie est moins sinuée sur son milieu. Les couleurs sont à peu près les mêmes; les élytres sont plus cuivreuses. M. de Sahlberg fils m'en a envoyé un exemplaire mâle qu'il a pris à Cantagallo dans la province de Rio- Janeïro. Il l'avait nommé Aeneus , mais ce nom a déjà été employé dans ce groupe. 5. S. pauper. Long. 4'". Encore plus petit que le précédent. Côtés du corselet encore plus arrondi devant les angles postérieurs que dans le Leprieurii , en sorte que la partie postérieure est sensiblement plus large que la base des élytres. Celles-ci moins en rectangle, plus courtes, plus étroites, plus acuminées et plus bombées; stries plus fortes et plus ponctuées ; septième strie plus marquée ainsique le rudiment à la base près de l'écusson; intervalles plus convexes. Les couleurs sont les mêmes, le dessus plutôt d'un vert-obscur que bronzé. 48 J'ai décrit cet insecte d'après un individu que j'ai vu dans la collection de M. le Comte Mniszech. Sa patrie est la Colombie. 6. S, puncCato - striatus. Oodes punctato-slriatus Brullé Voy. de d'Orb. Entom. 31. 122. O. brasîliensù Chaudoir Bull. Mosc. XVI. (1843.) 760. 3. A l'époque où j'ai décrit cet insecte sous ce dernier nom, l'ouvrage de M. Brullé m'était inconnu; la descrip- tion que j'en ai donnée complète celle de cet entomolo- giste, qui est un peu trop courte. Il est originaire du Brésil. VI. Chaetocrepis. {jCa.it i^ soie, iipy-niç , plante). Ligula cornea truncata, apice excavata, margine antico ioferiore medio dentato, dente angusto bisetoso, se- tis valde approximatis; paraglossis ligulae annatis, eamque vix superantibus, latiusculis, membranaceis, apice rotundatis. Maxillae angustae , rectae , apice hamatae , intus parce setosae, mala exteriore tanui. Palpi (desunt in specimine meo). Mentum late emarginatum, lobis latis parallelis, dente medio late rotundato. Labrum crassum, recte truncatum, antice tripunctatum. Mandibulae validae, laeves, acutae, incurvae. 49 Pedes ut in Stenocrepide; tarsi antici maris articulis tri- bus primis angustius dilatatis, primo triangulari valde elongato, subtus summo vix apice spongioso; se- cundo et tertio longius quadratis , angulis baseos magis rotundatis, quarto latiore, subtus spongioso, longe setoso, apice bifîdo. Caetera ut in Oode. Habitus elongato -ovatus, fere Stenocrepidis. Ce genre diffère des Stenocrepis auquel il ressemble beaucoup , par la conformation de la languette qui est adhérente aux paraglosses jusqu'au bout, et par la for- me des articles dilatés des tarses des mâles. Je n'en con- nais qu'une espèce qui est inédite. 1. C. Besckii. Sa forme générale est assez semblable à celle du Su Leprieurii, mais les élytres sont plus courtes et plus ova- laires. Tête comme dans cette espèce, mais lisse et mar- quée sur le milieu du front d'un petit point enfoncé di- stinct. Corselet comme celui du Punctato - striatus, mais plus élargi vers sa base et moins arrondi sur les côtés postérieurement, bord antérieur moins échancré, base dé- passant les épaules. Elytres plus courtes, plus ovales; plus arrondies sur le milieu des côtés, plus larges, plus convexes; rebord de la base beaucoup plus relevé; sur la base de chaque élytre près de Técusson et du rebord une double impression bien marquée; toutes les neuf stries bien marquées, effacées complètement près de la base lisses; intervalles assez convexes, très-lisses, sans aucun point sur le troisième, le neuvième granuleux sur 4 50 toute sa longueur; le rudiment d'une dixième strie près de l'écusson ne se fait remarquer qu'à quelque distance de la base par quelques petits points peu marqués. Des- sous du corps lisse, à l'exception de quelques gros points peu serrés sur les côtés de l'abdomen et sur les épimè- res métathoraciques. D'un noir très -luisant, à reflets irisés surtout sur les élytres et sur la poitrine; antennes d'un ferrugineux foncé, avec le premier et le troisième article larg-ement annelés de brun - noirâtre; mâchoires, base des palpes et tarses de la couleur des antennes. Feu Bescke m'en a envoyé un individu mâle comme venant de Novofriburge au Brésil. VIL Crossocrepis. (np'tfôos , frange, Kprj7tiç). Oodes Le Conte et Chandoir. Ligula ut in Chaetocrepide, dente antico minus prominente, setis minus approximatis. Maxillae et palpi ut in Oode, hi porrecti, tenues. Labrum antice tripunctatum, angulis rotundatis. Mentum brève, lobis valde divergentibus, latis, apice ro- tundatis, dente medio latissimo, valde rotundato. Mandibulae et antennae ut in Oode, hae satis elongatae. Pedes ut in Chaelocrepide ; tarsi antici maris articulis tribus primis magnis et valde dilatatis, primo trian- gulari brevi, subtus summo margine apicali excepto, glabro; secundo transverso, tertioque quadrato sub- 51 tus spongiosis, quarto minuto, elongato, apice emar- ginato, subtus longe setoso. Habitiis latius ovatus, convexus, eïylra apicem versus attenuata; melathoracis epimera laliludine haud lon- giora. Ce genre qui ne renferme jusqu'à présent qu'une seule espèce, se distingue des vrais Oodes par sa languette et son labre, et des Chaetocrepis par la dilatation de ses tarses. 1, C. quatuordecimstrialus. Oodes 1 4-strialus. Chaudoir Bull. Mosc. XVI. (1843) 759. 2. Oodes picipes Le Conte Catal. Geod. Col. 159. 2. Oodes slenocephalus. Laferté Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. (1851) 271. not. 3. Je présume que M. Le Conte n'avait pas connaissance de la description que j'ai donnée de cet insecte s'il a pu attribuer ce nom; ainsique nous l'avons vu plus haut à une espèce de mon nouveau genre Stenous, remarquable en général par sa forme étroite, tandisque dans la pre- mière ligne de cette description je dis: «0. helopioièe paule major, praesertim latior». Cet insecte habite la Louisiane. VIII. Dercylus. Laporte Ann. Soc. Ent. Fr. I. (1831). 392. Laferté ibid. 2-e sér. IX. (1851). ~256. XIX. Chlaenius. Dejean Catal. 3-e éd. 28. 2-e col. 4* 52 Ligula cornea , paraglossis annata , apice medio obtuse dentata-bisetosa; paraglossae ligulam baud superan- tes, summo apice liberae, parvae, inembranaceae. Maxillae satis latae, rectae, summo apice incurvo, acu- tae, intus breviter deuse spinulosae; mala exteriore iis aequali, brevi, mox ante apicem inserta, com- pressa, lata, articulo secundo ovato. Palpi médiocres, crassiusculi , articulis ultimis duobus aequalibus, praecedente multo brevioribus, ultimo ovato , in mare subcompresso - dilatato ; maxillares mox ante maxillarum apicem inserti. Labrum magnum transversum, margine antico medio sub-* emarginato, angulis valde rotundatis, ad marginem quadripunctatum, medio bistriatum. Mandibulae validae, brèves, basi latissimae, apice parum incurvae, subobtusae, extus rotundatae, supra cari- natae, intus late excavatae, rugoso-striatae. Mentum modice emarginatum, lobis satis divergentibus , triangularibus , extus vix rotundatis , apice acutis , planis , basi média convexa, dente intermedio por- recto, latiusculo, apice valde excavato. Anlennae filiformes, quam in caeteris Oodiis crassiores, articulo primo caeteris crassiore et multo longiore. Pedes validi; femora crassiuscula, medio incrassata, sub- tus canaliculata; tibiae canaliculatae , spinulosae; anticae apicem versus latiusculae, extus in spinam minus acutam productae, subfossoriae, intus emar- ginatae; posteriores maris, ut in nonnullis Oodibus 53 medio incurvatae, faeminae rectae; tarsi conici; an- tici maris articulis primo triangulari, elongato et vix dilatato, basi pedunculato, subtus summo apice vel margine spongioso , secundo lato , transverso - quadrato; tertio praecedente haud angustiore sed paulo longiore, trapezoidali , utroque subtus dense spongioso, quarto subcordato, parvo, subtus glabro. Habitus breviter ovatus, Micro cephalum latiorem fere si- mulans. Caput quadratum, basi subinflatum, fronte profunde bisulcata. Thorax magnus, antice multo angustior, basi bisulcatus, lateribus basi explanatis. Elylra convexa, amplissima, latitudine vix longio- ra, sulcata, apice subcarinata. La place de ce genre a été incertaine jusqu'à présent. M. de Laporte en l'établissant a crû devoir le rapprocher des Panagaens, et on ne saurait nier qu'il n'ait une cer- taine ressemblance avec les Eurysoma, mais cette res- semblance n'est qu'apparente et n'est pas confirmée par les caractères génériques. Dejean avait placé parmi les Chlaenius l'espèce qu'il possédait et M. de Laferté , en admettant le genre de M. de Laporte, l'a laissé parmi les Chléniens; mais le rapprochement si caractéristique des deux stries extérieures des élytres, la conformation des parties de la bouche, la forme et le mode de vestiture des articles dilatés des tarses chez les mâles, la courbure des jambes postérieures et même la forme générale du corps paraissent lui assurer une place incontestable dans le groupe des Oodiens, quoiqu'il y forme certainement un genre bien distinct. On en connaît plusieurs espèces, mais je n'en ai sous les yeux qu'une seule, la plus grande des trois dont fait mention M. le marquis de Laferté. 54 1. D. tenebricosus. Long. 8% — 9'/a'". Laferté 1. c. 258. Tête assez petite , carrée , un peu renflée à la base , lisse; front plane, avec deux forts sillons latéraux qui divergent postérieurement et se dirigent en s'arrondissant vers le bord postérieur des yeux; ceux-ci médiocrement saillants; suture de Tépistome bien marquée, bord anté- rieur de celui-ci brièvement strié. Corselet grand, pres- que plus large à sa base que celle des élytres, très - rétréci antérieurement, beaucoup moins long que large, quoiqu'il ne soit pas très -court; bord antérieur assez échancré, angles antérieurs un peu avancés, arrondis au sommet, et très-distants des côtés de la tête; côtés mé- diocrement et régulièrement arrondis, angles postérieurs arrondis au sommet, base légèrement échancrée en arc de cercle sur le milieu, le dessus assez convexe sur le disque; ligne médiane bien marquée; ainsique l'impres- sion transversale antérieure en demi cercle, et celle po- stérieure qui s'étend entre les deux sillons longitudinaux de la base, lesquels se prolongent jusqu'au milieu, mais n'atteignent pas le bord postérieur; ils sont étroits mais très-profonds» bourrelet latéral assez gros, se prolongeant tout le long du bord antérieur, bordé sur la moitié an- térieure des côtés d'une assez forte gouttière, qui s'élar- git postérieurement en en aplatissement triangulaire qui s'étend jusqu'à la base, et qui est séparé des sillons po- stérieurs par une convexité assez forte; toute la super- ficie très-lisse. Elytres très-amples, en ovale très-court, plus large au milieu que la base du corselet, fortement tronquées à la base, assez arrondies sur les côtés et si- 55 nues vers l'extrémité; épaules obtuses, mais marquées à leur sommet d'une petite dent, le dessus très -bombé, mais, légèrement comprimé sur le disque, marqué de stries formant sillons et lisses, séparées par des interval- les très-relevés et arrondis, le septième plus relevé que les autres à sa base et à son extrémité; plusieurs de ces stries se réunissent par paires à leur base et près de l'extrémité; le troisième intervalle n'offre aucun point enfoncé; près de l'écusson on observe un rudiment peu marqué d'une dixième strie, l'intervalle entre les deux stries extérieures extrêmement étroit et entièrement ca- ténulé; bourrelet de la base assez saillant, rebord laté- ral assez large et relevé, rebord inférieur fort large an- térieurement. Dessous du corps convexe et tout - à - fait lisse. Jambes intermédiaires et postérieures droites dans la femelle, arquées à leur milieu dans le mâle. Entièrement d'un noir très -foncé et comme vernissé, palpes et antennes ferrugineux, les trois premiers artic- les de ces dernières annelées de brun; tarses antérieurs du mâle bruns. Les deux exemplaires mâle et femelle que je possède m'ont été envoyés par feu M. Melly comme venant de Para au Brésil. Les deux autres espèces connues sont le Dercylus ater Laporte dont j'ai vu le type dans la collection ci-devamt Dupont, mais que je n'ai pas dans ce moment sous les yeux, et le D. infernus Laferté, brièvement décrit dans les Annales, tous deux habitants des régions équatoriales de l'Amérique méridionale. IX. Hoplolenus. Laferté Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. 266. XXV. 56 Ligula cornea, apice haud libéra antice truncato-produc- ta, subemarginata , bisetosa, paraglossae membra- naceae, brevissimae, ligulae annatae, parum distin- ctae. Labrum fere Dercyli, antice quadripimctatum, punctis ma- joribus, haud striatum. Mandibulae omnino Dercyli, apice acntiore, supra obso- letius striatae. Mentum fere Dercyli minus emarginatum, lobis minus acutis, dente intermedio breviore haud excavato , rotundato, basi bipunctato. Antennae Dercyli sed breviores et graciliores, articulo primo majuscule Pedes validiusculi; femora quam in Dercylo adhuc latio- ra, sed magis compressa; tibiae graciliores, in utro- que sexu rectae; anticae subfossorjae, spina externa obtusiore; tarsi magis tenues, antici maris articulis adhuc latioribus, primo breviter cordato, latiusculo, subtus summo margine apicali spongioso, secundo et tertio transversis, quarto breviore, caeterum ut in Dercylo. Caetera ut in Oodibus plerisque. Habitus singularis fere Agalhidii majoris. Caput parvum, retractum. Thorax ingeos , elytris brevior, sed la- tior, anterius angustior; valde convexus. Elytra bre- vissima, semi-ovata, basi valde truncata, ad apicem sensim angustiora, gibbosa; metathoracis epimera latitudine haud longiora. €et insecte curieux qui a tant de caractères communs avec les Dercylus , et qui pourtant fait si évidemment partie du groupe qui nous occupe, prouve suffisamment 57 que ceux-ci y appartiennent aussi. C'est un Oodes très- court, très -large, très-convexe et qui ressemble un peu à Y Oodes australis Dejean , qui pour nous est le type d'un genre distinct et qui suivra celui-ci. 1. H. insignis. Laferîé Rev. et Mag. Zool. 2-e sér. IV. (1852.) 68. La description de cette espèce qui habite la Sénégambie portugaise , a été donnée d'une manière assez détaillée par M. de Laferté, pourqu'il soit inutile de la répéter. X. Coptocarpus. {ytôntoû , je coupe, Hapxos, avant- bras). Ligula Hoploleni , paraglossae paulo acutiores longio- resque. Maxillae palpi que paulo graciliores. Mandibulae supra nec excavatae , nec carinatae ; ut in Oode. Labrum antice pluripunctatum ut in Oode. Mentum brève, profunde emarginatum; lobis. declivibus , latis , extus rotundatis valde divergentibus , acutis, dente intermedio parvo, rotundato. Àntennae ut in Oodibus. Pedes longiores; femora minus compresso-dilatata: tibiae tarsique ut in Hoploleno , exceptis tibiis anticis apice haud fossoriis , truncatis (unde nomen) , sub- rotundatis; tarsi antici maris articulis primo trian- gulari lato, subtus summo apice spongioso; secundo et tertio intus adhuc magis dilatatis / valde trans- versis, hoc intus valde ampliato-rotundato. 58 Habitus Oodis convexiusculi, lati, exacte ovatus. Cet insecte, suffisamment distinct des Oodes véritables par les paraglosses adhérentes aux côtés de la languette, par l'absence de vestiture spongieuse sur la plus grande partie du dessous du premier article des tarses antérieurs des mâles, et par la dilatation énorme des trois premiers articles de ces mêmes tarses, ainsique par quelques au- tres caractères moins importants , ressemble à un Oodes très - convexe , quoique moins bombé et plus étroit que l' Iloplolenns in signis. Cette convexité est un caractère que Dejean n'a pas suffisamment relevé dans sa descrip- tion de Y Oodes australis qui est le type de ce genre. 1. C. australis. Oodes australis Dejean Spec. V. 671. 7. De ^Australie. Mes deux exemplaires, mâle et femel- le, ont été pris près de Melbourne. M. de Laferté cite sous le nom de Reichei une seconde espèce de ce genre, mais il l'a décrite très-superficiellement. (Ann. Soc. Ent. Fr. 2-e sér. IX. 271. not. 1.), et j'ignore si c'est véri- tablement une espèce distincte. SCARITIDES. (Supplément à la 5-e partie.) Oxylobus. 4. 0. asperulus. 11 ressemble extrêmement au Quadricollis dont il diffère par sa taille un peu plus petite et par sa forme plus étroite et plus parallèle. Tête couverte de petits points enfonces peu marqués et assez rapprochés les uns des 59 autres ; angles antérieurs du corselet un peu plus avan- cés; le dessus du corselet et des élytres un peu moins bombé, vue de côté, la suture se présente presque com- me une ligne droite; côtés des élytres assez parallèles. M. Dohrn m'en a envoyé en communication un indi- vidu, comme venant de l'île de Ceylan (Colombo). Il lui avait donné le nom que je lui ai conservé. V — VI. Coptolobus gen. nov. {nontcû, je coupe, \6/3oç, lobe.). Ligula Scaritis. Maxillae obtusae, subelong-atae. Palpi elongati, tenues, penultimo articulo ultimo breviore. Menlum laeve, planum, lobis late truncatis, dente medio lato, apice acutissimo, medio carinato. Mandibulae capiti aequales ut in Scarite, supra inaequa- les , obsolète striatae, haud vel obtusissime carina- tae, utraque obtuse dentata, apice arcuato, acuto. Labrum Haplotracheli. Antennae sat tenues, versus apicem haud incrassatae, ar- ticulis secundo tertioque aequalibus, exterioribus elongato-quadratis. Pedes graciliores ; tibiae anticae longae, extus modice tripalmatae, dente superiore et intermedio parum producto, intermediae unispinosae, posteriores parce ciliatae; tarsi graciles. Thorax lunatus, inermis. Elytra connata, lateribus unicacinata, ovata, basi dentata. 60 Ce genre ressemble aux Haplotrachelus dont il diffère par la conformation des lobes du menton, des mandibu- les et quelques autres caractères. 1. C. glabriculus. Long. 11'". Tête carrée, un peu moins longue que large, moyen- ne quant à la taille du reste du corps, lisse, peu con- vexe, impressions du front peu profondes, triangulaires, légèrement striées extérieurement, angles antérieurs des côtés obtus et arrondis, yeux petits, médiocrement sail- lants; corselet plus large que, la tête, moitié moins long que large, en demi-lune, fortement échancré en arc de cercle antérieurement, angles antérieurs aigus et avancés, les côtés et la base ne forment qu'une rondeur réguliè- re semblable aux trois- cinquièmes d'un cercle, sans ve- stiges d'angles postérieurs, le dessus très -lisse, avec un rebord latéral très-fin, qui longe toute la base, médio- crement convexe, la ligne médiane fine, mais fortement marquée, l'impression antérieure à peine distincte; ély- tres égales à la partie antérieure du corps, y compris les mandibules, de la largeur du corselet, en ovale ré- gulier, aplati et un peu échancré à la base, épaules mu- nies d'un bourrelet et d'une petite saillie, base granulée, rebord latéral relevé en carène, avec une rangée de petits tubercules dans la gouttière, le dessus médiocrement bombé, très-lisse, avec des vestiges à peine sensibles de stries ponctuées, qui semblent même former de petites côtés, et cinq points pilifères sur le troisième intervalle; suture sondée et nullement saillante; épipleures dilatées à la base; dessous de la tête pointillé; tout le reste du corps très -lisse. 61 Entièrement d'un noir très - luisant , et comme recou- vert d'un beau vernis; palpes et épines des jambes légè- rement brunâtres. C'est également M. Dobrn qui m'a envoyé cet insecte en communication comme venant de Colombo dans l'île de Ceylan. Je lui ai conservé le nom que M. Dohrn lui avait donné. t IV — V. Macromorphus gen. nov. (jAccupoÇy long, nopcprf, forme.). Scarites Klug, Dejean, Laferté. Ligula Scaritis* Palpi ut in Cryptoscapho , articulo ultimo magis com- presso-ovato. Mentum haud transversum, dente intermedio trifurco, sub- tus obtuse carinato; lobis angustis, laevibus, sub- elongatis, extus subrotundatis , apice satis acute rotundato. Mandibulae capiti aequales, parum arcuatae, subobtusae basi obtuse carinatae, striolatae, dentibus obsoletio- ribus. Labrum laeve, utrinque breviusculum, medio longius pro- ductum, tripunctatum. Antennae ut in Cryptoscapho* Pedes fere Scaritis, tibiae anticae obtusius palmatae, in- termedia bidentatae, haud ciliatae. Habitus valde elongatus, omnino parallelus; fere Scari- Us cylindrinoti. 62 J'ai établi ce nouveau genre sur un insecte connu de- puis assez longtemps, quoique personne n'ait encore son- gé à le décrire , et que sa forme allongée et parallèle distingue de presque tous les Scarites connus. Il se rap- proche les plus des Cryptoscaphns, mais la forme de son menton l'en éloigne, indépendamment de quelques autres caractères. 1. M. elongatm. Long. 16%"'; larg. 3»/a"'. Scarites elongatus Klug in litt. Laferté Rev. et Mag. de Zool. 1850. 389. Scarites Boisdiwalii Dejean Catal. 3-e éd. Tête grosse, carrée, moins longue que large, tronquée carrément et à peine sinuée au bord antérieur , très- arrondie aux angles antérieurs , légèrement échaucrée de côté pour l'insertion des yeux qui sont petits , peu saillants et débordés en dessous par un tubercule obtus, mais assez saillant, suture du chaperon en zigzac trans- versal , assez marquée; les deux impressions sur le de- vant peu profondes et un peu ridées , sur l'élévation qui les sépare une ligne longitudinale assez marquée , le reste de la tête lisse. Corselet pas plus large que la tête avec ses tubercules latéraux, mais légèrement élargi près du bord antérieur, un peu plus long que large; celui-ci peu échancré; angles antérieurs légèrement avan- cés et arrondis , côtés droits et même un peu échancrés vers le milieu; angles postérieurs très - arrondis , côtés de la base nullement sinués mais très-obliques, le milieu nullement prolongé en col et légèrement échancré; le dessus lisse, subcylindrique, légèrement déprimé sur le haut , impression transversale antérieure parallèle au 63 bord antérieur et formant un angle très - ouvert sur la ligne du milieu qui est fine et assez marquée; près de la base on observe une légère impression transversale qui aboutit à deux fossettes longitudinales à peine di- stinctes et assez courtes; bourrelet latéral faisant le tour de la base, assez mince, grossissant légèrement vers les angles antérieurs. Elytres un peu plus longues que la tête (y compris les mandibules) et le corselet , un tant soit peu plus étroites à leur base que le corselet , près de trois fois aussi longues que larges; base largement mais peu profondément écbancrée , épaules arrondies , terminées par une dent ou saillie obtuse , dirigée en arrière; côtés très-parallèles, très-droits, s'élargissant à peine sensiblement vers l'extrémité qui est simplement arrondie, sans sinuosité et sans former pointe; le dessus en demi - cylindre , descendant très - brusquement sur le col basai et assez rapidement vers l'extrémité ; suture enfoncée antérieurement, le dessus lisse; les stries inté- rieures tout-à-fait effacées sur la plus* grande partie de leur longueur , et désignées près de l'extrémité par de petites lignes interrompues séparées par des intervalles tout-à-fait planes; la sixième strie un peu plus visible , la septième bien marquée, la huitième formant une gout- tière au fond de laquelle on aperçoit une rangée de pe- tits points élevés peu rapprochés les uns des autres sur- tout vers le milieu; le huitième intervalle assez élevé au dessous de l'épaule jusqu'au quart de sa longueur , et cachant le bord latéral quand on regarde l'insecte d'en haut , plus loin il est seulement un peu plus con- vexe que les autres; rebord latéral très -arrondi surtout postérieurement et ne formant carène que près de la base où il est d'ailleurs très -mince; deux petits points enfoncés près de l'extrémité du septième intervalle; base 64 et tous les intervalles très-lisses, ainsique le dessous du corps. Entièrement noir, plus brillant en dessous qu'en des- sus; antennes et palpes tirant un peu sur le brun, cils des pattes rougeâtres. Il habite le Cap de Bonne Espérance , et m'a été donné par M. Klug- peu de temps avant sa mort. Scarites. 11—12. S. Herbstit. Long. 14'". Subopacusn thorace tenuiter marginato , eîytris slriatis, singulo quadripunctato; capite auriculato. Dejean Spec. I. 372. 6. Scarites polyphemus Herbst. X. 254. 2. Tab. 175. 3. Il m'a été envoyé par M. Klug comme venant du Cap de Bonne Espérance. ♦gesMSBg- 1111111