CAD 6 COMPARATIVE ZOOLOGY, Library of the Museum OF AT HARVARD COLLEGE, CAMBRIDGE, MASS. Hounded bp private subscription, {n 1861. SSI SSTSSSSISSSSISSOS Deposited by ALEX. AGASSIZ. No. 55 0 “A. Ni re Lt" 2 ND ER ee \ PREMIER MÉMOIRE SUR LES FORAMINIFÈRES DU SYSTÈME OOLITHIQUE “ fr # i nt Ch » M an + } = she. — Phi LL 7 Le] Se F, LS DEUXIEME SERRE PREMIER MÉMOIRE FORAMINIFÈRES DU SYSTEME OOLITHIQUE. ÉTUDE DU FULLERS-EARTHE DE LA MOSELLE PAR M. O0. TERQUEM ANCIEN PHARMACIEN In tenui labor. METZ LORETTE, ÉDITEUR-LIBRAIRE, RUE DU PETIT-PARIS 1867 Vi fe 14% Né Qi (ex G100, Ut À r À k 7 À JAM ATTE GT if LE #7 LATTIAOE rronnais. PREMIER MÉMOIRE SUR LES FORAMINIFERES DU SYSTÈME OOLITHIQUE PREMIÈRE PARTIE. INTRODUCTION. Nous ne suivrons pas, pour l’étude microscopique de l’oolithe, la méthode que nous avons employée dans nos recherches sur le lias : pour cette formation, chacun de nos mémoires contient des fossiles qui appartiennent aux trois étages ; pour l’oolithe nous ferons successive- ment la revue des assises et des étages et nous dispose- rons nos publications suivant les matériaux que nous aurons réunis, sans nous astreindre à un ordre strati- graphique régulier; à mesure qu’une assise aura été étudiée nous en établirons la statistique et nous en ferons ressortir les faits pétrographiques ou zoologiques que nous aurons élé à même d'observer. De même que pour le lias et après avoir étudié une assise oolithique du département de la Moselle, nous 1 Ep pen entreprendrons des recherches semblables dans d’autres départements, de manière à établir des points de re- pères exacts pour les horizons de faunes microscopi- ques ‘. Comme nous avons déjà eu l’occasion de le dire précédemment, nos recherches mirographiques n’ont pas pour but unique d'établir des listes de genres et d'espèces, mais de montrer que les lois stratigraphiques s’appuyent bien mieux sur la paléontologie, quelle que soit la taille des fossiles, que sur la pétrographie qui ne peut que rarement servir de guide dans la classification des terrains. Si nous avons pu démontrer l’exactitude de ces faits dans nos études sur le lias, nous tenterons d’obtenir un résultat identique pour l’oolithe, en suivant les mêmes moyens d'investigation. Nous aurons, en pre- mier lieu , à tracer la stratigraphie du terrain que nous étudions et tel que nous le comprenons; puis nous ferons une revue rétrospective des travaux qui ont traité en particulier des foraminifères sous le rapport de la technologie et de la classification, et enfin nous 1 Nous consignerons ici un appel que nous nous permettrons de faire à ceux de nos collègues qui se trouvent à proximité des localités liasiques ou oolithiques , où se présentent des terrains identiques à ceux que nous avons déjà étudiés ou à ceux que nous publions en ce moment. Nous les prierons de nous mettre à même d'établir le parallélisme des faunes, en nous envoyant des échantillons de marnes à étudier. Les moyens de communication sont très-simples: prendre un échan- tillon (6 à 8 kilog.) de marne susceptible d’être traitée par l’eau; si le dépôt est puissant, prendre un échantillon à diverses hauteurs ; bien étiqueter chaque paquet pour la hauteur et la localité ; emballer le tout et mettre au chemin de fer. Déjà nous avons à témoigner notre gratitude à M. Pelvet, de Bayeux, qui a eu l’obligeance de nous envoyer de la marne du fullers de Port- en-Bessin ; la publication de cette étude aura lieu immédiatement après celle du département de la Moselle. o — gg — aurons à faire une analyse des différents travaux où se trouvent publiés des genres et des espèces analogues à ceux que nous possédons. Cette introduction sera donc divisée en trois chapitres distincts: 1° la strati- graphie, 2° la revue bibliographique , 3° l’examen cri- tique de quelques genres. S 4er. — STRATIGRAPHIE. Dans le système oolithique, nous avons commencé nos recherches par l'étude de l’assise inféricure, le ba- Jocien, etnous avons dû bientôt les suspendre , ne les trouvant fructueuses sur aucun des points que nous avons examinés. Ge résultat négatif provient de ce que nos explorations n’ont rencontré que des roches très- perméables dans lesquelles aucun fossile n’a pu être conservé ; nous nous proposons de reprendre cette étude plus tard. Le bajocien de la Moselle se divise en deux parties trés-distinctes: l’inférieure est le calcaire ferrugineux proprement dit; Ja supérieure est formée d’un calcaire à polypiers, synchronique avec un calcaire subcom- pacte. 1» Les premières couches à condriles scoparius ‘, marno-créseuses, ont donné un résidu uniquement for- mé de grès blanc ne renfermant aucun fossile ; 2 Le massif du calcaire ferrugineux , qui possède une faune très-riche et très-variée, est divisé par bancs avec marnes subordonnées , noires ou brunes, qui ont 1 Voyez pour le niveau de ces couches les observations de M. Du- mortier ; Bulletin de la Société géologique de France, 2e série, tome 18, p. 519, 20 mai 1861 ; et 2e série, tome 19, p. 839, 29 mai 1862. x peu produit quelques rares fossiles microscopiques frustes ou brisés el non susceptibles d’être déterminés ; 9° Le calcaire à polypiers renferme une faune, toute de rivage, et se montre formé d’une succession de puissantes couches qui figurent d'anciens récifs sur Je sommet des côtes; les marnes calcareuses subordonnées renferment quelques rares débris de bivalves et ne pré- sentent aucune trace de foraminiféres ; quelques indi- vidus de cette famille se produisent parasites sur des huitres et des peignes ; 4° Le calcaire subcompacte caractérisé par le belem- niles giganteus de três-grande taille, ne renferme aucun foramimifére. Le fullers-earthe, qui succède au bajocien, est un dépôt qui, en raison du peu de puissance qu’il pré- sente assez généralement, a été relié parfois au bajo- cien, parfois au bathonien ‘; mais 1l n’en est pas de même dans le département de la Moselle, où ce dépôt possède une grande importance autant par son épaisseur que par son élendue : il commence à se produire à 10 kilomètres de Meiz et se continue presque sans in- terruption jusqu’à Longwy, environ 50 kilomètres nord- est suivant la ligne de direction. Sur le plateau de Longwy, le fullers suit, vers l’est, une seconde ligne de direction presque perpendiculaire ‘ D'orbigny, dans sa stratigraphie, à compris le fullers dans le bajo- cien et Joint les marnes à os{rea acuminata au bathonien; il en est résulté que , dans le prodrome, la faune qui caractérise le fullers et qui est celle des marnes à osirea acuminata, se trouve partagée entre les deux assises. Les principaux fossiles caractéristiques et dont l'association est cons- tante, sont : Belemmites canaliculatus, ammonites Parkinsoni, pholado- mya Murchisoni, mytilus gibbosus, avicula tegulata, trigonia costata, lima gibbosa, ostrea acuminata, terebratula maxillata, clypeus palella, etc. ER ue à la précédente et en regard des falaises de l’Ardenne jusqu’à Longuyon, où il rencontre la ligne d’inclinai- son qui s'étend jusqu’au Petit-Failly, à quelques lieues de Montmédy. Gette seconde ligne de direction est dé- montrée par les tranchées de la voie ferrée qui conduit de Fontoy à Longuyon. Nous allons exposer l’étude du fullers suivant le tracé que nous venons d'indiquer et nous mentionnerons en particulier les localités qui nous auront paru remar- quables, pour en faire ressortir un ensemble d’observa- tions appliquées à la stratigraphie et à Îa paléon- tologie. Nous commencerons cette étude par l'examen de la localité qu'on peut considérer comme typique, où Île fullers se présente avec tous les caractères propres à sa pétrographie et à sa faune; les autres localités que nous aurons à mentionner viendront s’y Joindre tout naturellement. Longwy est placé à l’extrémité d’un plateau long et étroit, sillonné par de nombreuses crevasses transver- sales' dues à la configuration du sol: un puissant massif formé de roches rigides, limité de tous côtés par des pentes abruptes, a dù exercer des pressions inégales sur sa base, les marnes du lias, et subir les conséquences d’un défaut d'équilibre. En avant de Longwy, à droite et à gauche, des forts ont élé construits dans un massif du fullers, dont la roche calcaire jaunâtre, blanchissant à l'air, d’une pâte fine, a fourni les matériaux; plus haut et sur toute l'étendue des glacis extérieurs, on trouve du calcaire marneux , jaune, délité, et des marnes bleues, impré- ‘ Ces crevasses ont été comblées par du bohnerz qui est exploité sur plusieurs points du plateau, Lexis, Saint-Pancré, etc. SE gnées de sulfure de fer, renfermant tous deux les fos- siles caractéristiques en grande abondance. Sur le plateau, plusieurs carrières, les unes per- manentes, les autres ouvertes temporairement, four- nissent un calcaire gris, parfois schistoïde, légèrement marneux quoique très-dur, où ressortent en blanc de nombreuses valves d’avicula tegulata. À Romain‘, des marnes grises ainsi que des marnes rougeàtres renferment en abondance l’ostrea acuminata, et l'avicula lequlata avec quelques foraminifères très- rares et parfaitement conservés. Entre ViHers-la-Chèvre et Tellancourt, en face d’une carrière dite le Pas-Bayard, se trouve une localité trés- restreinte (3 ou 4 raies de champ désignées sous le nom de Clappes), dans laquelle la culture met à jour un grand nombre de fossiles d’une conservation exception- nelle et parmi lesquels on remarque l’ammonites Par- kinsoni, pholadomya Murchisont, trigonia costata, os- lrea acuminata, terebratula maxillata, etc. ? À l'extrémité Est du plateau, à la descente de Lon- guyon (par l’ancienne route) on retrouve des calcaires ‘ Nous devons la connaissance de celte localité à l’obligeance de M. le docteur Colliez, qui a bien voulu nous envoyer plusieurs échan- tillons de marne. 2 M. Levavasseur, lors d’un court séjour fait à Tellancourt, a découvert cette localité et a eu l’obligeance de nous communiquer le résultat de ses recherches ; la faune, composée en majeure partie de fossiles tout nouveaux pour le département, fut, dans le: principe , classée dans le bathonien, puis dans le fullers, lorsque de nouvelles recherches eurent produit l’ensemble des fossiles caractéristiques de cette assise. Les bivalves, possédant leur test dans toute son intégrité, nous ont permis d'étudier les charnières de plusieurs genres imparfaitement con- nus et ont fourni les principaux éléments du mémoire que nous avons publié sur les recherches critiques de la famille des Myaires de M. Agassiz. 1 pes marneux Jaunes avec Am. Parkinsoni, pholadomya Murchisoni, ostrea acuminata, etc. Dans la direcuon de Longwy à Metz, on remarque diverses carrières (Crünes, Willerupt, Aumetz ‘, etc.) ex- ploitées pour pierre de taille, fournissant en général un calcaire jaunâtre, blanchissant à l’air, et contenant des petites oolithes, reliées par une pâte plus ou moins fine. L’étude de la voie ferrée de Longuyon à Fontoy pré- sente des tranchées de hauteur très-variables, toutes pratiquées dans le fullers (Pierrepont, Mainbotel*, etc.) ; le calcaire est en général gris, ou jaunâtre, ou flambé de bleu , en bancs réguliers , séparés par des marnes bleues qui, à toutes les hauteurs, renferment l’ostrea acuminata; la plupart des bancs contiennent également ce fossile, parfois en très-grande quantité. Quelques tranchées sont ouvertes dans le bajocien et mettent à découvert le calcaire ferrugineux et le cal- caire à polypiers ; le calcaire du fullers qui les domine, ne possède alors qu’une faible épaisseur et le point de séparation est nettement indiqué par la couche mar- neuse à ostrea acuminala. Fontoy est une localité remarquable sous plusieurs rapports et mérite une mention toute spéciale. En avant de la station et à la sortie du tunnel}, est une tranchée d'environ 30 mêtres de hauteur , où l’on voit les bancs du calcaire ferrugineux surmontés par ceux du calcaire subéompacte, caractérisé par lAm. Blag- ‘ À Aumetz et dans ses environs on trouve des exploitations impor- tantes d’hydroxyde de fer siliceux, résultat d’un épanchement qui à détermiré de grands amas et qui s’est produit à l’époque tertiaire, en traversant le calcaire à polypiers et le fullers. 2 En face de Mainbotel, contre le talus de la route, le calcaire est marneux et schistoïde, dont un lit se montre couvert de linqula Beanii. Er deni de grande taille et assez abondant ; au-dessus une petite carrière dans un calcaire lumacbhelle jaunâtre qui appartient au fullers. A l’extrémilé de la tranchée, on remarque que les bancs du calcaire ferrugineux cessent d’être horizontaux et s’inclinent sous un angle d’environ 35°, puis en sui- vant la voie ferrée, on trouve les marnes et le calcaire du fullers au niveau de la gare et même au-dessous. Il s’est donc produit en ce point un grand cffondre- ment et comme conséquence de ce mouvement, 1l s’est déterminé une faille et avec celle-ci production d’une fort belle source, la Fenche. Au-dessous de l'aire de la gare, à environ 2 mêtres de profondeur, se retrouve le calcaire lumachelle dont nous avons indiqué la position au-dessus de la tranchée; au- dessus de ce calcaire, se présentent quelques minces bancs d’un calcaire bleu, très-dur, fortement pénétré de sulfure de fer; cette substance se reproduit dans les marnes en plus ou moins grande quantité, et sa décom- position a, d’une part, donné naïssance à d’abondants cristaux de chaux sulfatée et d’autre part, dissout le test des fossiles. A l'extrémité de la station un talus élevé de marnes s'appuie contre une passerelle. En dehors de la gare sur le bord de la route et au delà dans une grande carrière, on remarque du cal- caire en bancs épais, plus ou moins gélifs, privés de fossiles et dont la constitution les rapproche de ceux que nous avons signalés sur le parcours que nous venons de tracer. La faune des marnes est en tous points 1dentique a celle des glacis de Longwy et établit ainsi son synchro- nisme. L’étude microscopique des marnes nous a, par suite de plusieurs circonstances, obligé de multiplier nos CE recherches et d’expérimenter plus de 200 kilog. de marne ; il en est résulté que pour l’ensemble des genres, le nombre et l’abondance des espèces ainsi que pour leurs variétés , le fullers de Fontoy peut être comparé à une des localités les plus riches du terrain tertiaire. En continuant la voie ferrée , à droite, sur les hau- teurs, à environ 3 kilom. de Hayange, on trouve Île fullers à l’état de calcaire gréseux, très-délitant, d’une couleur grise, et contenant l’ostrea acuminata de 30 millim. de longueur. Dans les environs de Thionville, sur la route d’Au- metz, le fullers d’Angeviller est une roche grise, très- compacte et dure, contenant l’ostrea acuminala de grande taille. Sur la route de Metz à Briey, à environ 15 kilom. de distance, on trouve les vastes carrières de Jaumont sur les hauteurs de Saulny et d’Amanviller, qui lour- nissent un calcaire lumachelle, excellente pierre de taille; les marnes subordonnées sont jaunes et renfer- ment l’ostrea acuminala de très-petite taille et le plus souvent brisé. À la sortie de la vallée de Mont-Vaux et en regard d'Amanviller, nous avons trouvé dans les champs, Belemniles canaliculatus, ammonites nior- lensis, mylilus gibbosus, ostrea acuminalu. A Gorze (20 kilom. de Metz), s’est produit un phé- nomêne analogue à celui que nous avons signalé pour le plateau de Longwy: un puissant massif de calcaire ferrugineux et à polypiers, reposant sur les marnes du lias, s’est rompu transversalement et a formé un large hiatus descendant jusqu’au grès supraliasique; cette circonstance a déterminé, comme à Kontoy, la pro- duction de sources abondantes ". ‘ Les romains appréciant la pureté de ces sources, construisirent un 9 Fu Ms On ne saurait Indiquer une époque précise à laquelie cette ouverture est survenue; mais en examinant Ja nature el la position des roches qui se trouvent aux abords de Gorze, on peut être amené à croire que cet écartement a été déterminé immédiatement après la consolidation du calcaire à polypiers et pendant 1] production des premiers dépôts du fullers. . | En effet, proche de la ville, nous trouvons, 40 un calcaire gélif, formé de grosses oolithes, contenant le cucullea elongala (en abondance) et se produisant à une trés-faible hauteur au-dessus des marnes du grès supra- liasique ; 20 un peu plus haut, le talus de la route mon- tre des marnes bleues pétries d’ostrea acuminata '; dau même niveau, le cimetière est établi dans un cal- caire très-marneux, où l’on trouve Am. Parkinson , pholadomya Murchisont, ostrea acuminata , terebratula maaullala, anabacia bajociana ? disaster Hugi? Nous mentionnerons enfin une localité dite les Geni- vaux, placée sur la ligne d’inclinaison, à 10 kilomètres de Metz, sur la route de Verdun. Au sommet d’une rampe trés-rapide, on remarque une carrière ouverte dans un calcaire Jaunâtre, lumachelle à constitution fine, et dont les bancs sont la plupart oélifs; au-dessus et à une faible distance, on trouve un calcaire marneux trés-délité, contenant osfrea acumi- nala, avicula tegulata, terebratula marillata, en grande quantité, au-dessous de la carrière et suivant la des- cente, se présente une succession de bancs, parfaite- aqueduc pour les conduire à une naumachie établie près de Metz; par de nouveaux travaux, celte cité vient d’amener ces eaux assez abondantes pour satisfaire aux besoins de l'alimentation et de l'irrigalion. i Ces marnes reposent sur le flanc de la côte et sur Île caleaire à polypiers dont le massif se continue à plus de 40 mètres au-dessus. ET, | (RE ment horizontaux, d'environ un mètre d'épaisseur, d'un poudingue calcaire, dont les morceaux roulés, irrégu- lièrement arrondis, sont plus ou moins pugillaires et contenus dans une pâte calcareuse grise; au pied de la rampe on trouve le calcaire à polypiers. Après avoir traversé une étroite vallée, on est au pied d’une autre rampe moins rapide que la précédente et qui monte à Gravelolte. On remarque d’abord les bancs d'un calcaire ijaunâtre, lumachelle, analogue à celui qui se trouve au sommet de la rampe opposée, puis des hancs de calcaire marneux grisâtre , et enfin de la marne bleue qui se continue jusqu’au village. La faune du calcaire marneux et de la marne est en tout point identique à celle du fullers des diverses localités que nous avons mentionnées : sauf les limes, les huîtres et les térébratules , tous Îles autres fossiles ont perdu leur test et les fossiles microscopiques ont disparu ; les moules en calcaire marneux bleuâtre con- Hennent une grande quantité de lentilles de péroxyde de fer hydraté, d’un Jaune-brun et d’un éclat trés-bril- lant (lorsque la cassure est fraiche). Comme les marnes ne renferment pas de traces de chaux sulfatée, il faut admettre que, dans le principe, le fer s’est déposé à l’état de carbonate, dont la décom- position à fourni l'acide qui a réagi avec tant d'énergie sur les fossiles. La position du calcaire lumachelle au pied de la rampe de Graveloite, à un niveau de plus de 90 mêtres au-dessous de celui de la rampe des Genivaux, vient appuyer la théorie que nous avons émise sur l’époque des failles identiques qui se sont produites à Gorze et à Fontoy'. ! Quelques géologues ont voulu rattacher la faille de Gorze à un sou- A Res De même que dans ces deux localités, la petite vallée intermédiaire a dù être sillonnée par un cours d’eau, dont la source s’est tarie ou a été oblitérée par des éhoulis qui ont élevé le niveau du sol. = Quelques géologues, faisant abstraction de la posi- ton du fullers-earthe, immédiatement au-dessus du calcaire à polypiers, ont voulu considérer les deux cal- caires lumachelles comme représentant la grande ooli- the, et les marnes de Gravelotte comme appartenant au bradfordien ; nous même, au début de nos études géolo- giques, nous avons admis celte classification, suivant l’enseignement de nos maîtres et de nos guides dans la science; mais nous avons depuis été obligé de modifier notre manière de voir, par ces motifs : lèvement qui s’est produit à l'opposite de la ville de Metz : au pied de la côte de Saint-Julien , on remarque la production du bonebed, qui s'étend le long de la vallée de Vallière, puis, en avant, la colline de Belle-Croix, qui est recouverte par le calcaire à gryphées et qui est séparée par un cours d'eau (la Seille), d'un monticule placé dans l’in- térieur de la ville et également formé de calcaire à gryphées. Le rap- prochement de ce soulèvement de la faille de Gorze, bien que placés sur la même ligne de direction, ne peut avoir lieu : 1° le soulèvement keupérien, qui a dérangé le calcaire à gryphées, se termine brusquement dans l'intérieur même de Metz, où des travaux récents ont démontré que les marnes moyennes du lias viennent butter contre le calcaire à gry- phées ; 20 si la faille de Gorze se trouve accidentellement sur la même ligne de direction que le soulèvement de Saint-Julien, il n'en est pas de même pour les autres failles qu’on observe dans le fullers: celle de Gravelotte se présente isolée et la montée du massif du bajocien, qui est à la sortie de Rozérieulles, n’en présente aucune trace, bien qu’elle devrait être comprise dans le mouvement, puisqu'elle est en avant de la descente des Genivaux. La faille de Fontoy , devant se rapporter au même soulèvement, a sa ligne de direction presque perpendiculaire à celle de Saint-Julien. Un soulèvement déterminé pendant que s'effectue le dépôt d’un ter- rain peut amener des failles à sa suite , mais la réciproque n'a paë toujours lieu et une faille peut bien ne pas être le résultat d'un sou- lèvement. MR 1° On ne peut classer une roche en se basant unique- ment sur sa constitution pétrographique , en l'absence de tout fossile caractéristique ; 90 On ne peut encore moins la ranger dans une assise plus ancienne que le dépôt qui la recouvre, c’est-à-dire faire un renversement et placer la grande oolithe au-dessous du fuilers ; 30 À Gravelotte, le calcaire lumachelle jaunâtre passe d’une manière insensible au calcaire marneux grisâtre ; celui-ci et les marnes bleues , qui sont immédiatement au-dessus et bien que douées d’une pétrographie diffé- rente, possède identiquement la même faune et ne sauraient être séparés dans la stratigraphie ; 4o La faune de Gravelotte est identique à celle du plateau de Longwy, localité reconnue comme classique du fullers ; 90 On ne trouve, dans aucune localité de nos pa- rages m dans tout le parcours que nous avons tracé, aucun fossile caractéristique de la grande oolithe; encore bien moins du bradfordien ou du callovien ; Go I faut aller à plus de 25 kilom. au delà de Gra- velotle et près des limites du département de la Meuse pour trouver les fossiles du bathonien: ferebratula digona , disasler bicordatus , acrosalenia spinosa ; 7° Enfin il faut chercher, à environ 25 kilom. plus loin, la zone oxfordienne à ammoniles cordalus. On objecte à la vérité que les lois paléontologiques sur la dispersion et la localisation des animaux sont loin de posséder la certitude qu’en général on veut leur attribuer ; nous reconnaissons que lobservation est exacte, mais pour des faits isolés seulement, c’est-à- dire quand elle s'applique au passage d’un fossile unique d’une assise dans une autre, avec celle cir- constance qu'il y a concordance dans la stratification Le ME ou que le nouveau bassin présente les mêmes conditions de vitalité, de pétrographie, etc.; mais nous croyons que nulle part on n’a encore constaté le passage d’un ensemble de fossiles caractéristiques el nettement dé- terminés d’un élage dans un aulre, el encore moins dans une formation plus ancienne ou plus récente. Au cas particulier, on trouve l’Ammonites Parkinson à Bayeux’ avec d’autres ammoniles caractéristiques du bajocien ; on signale a présence de l’ostrea acuminala dans les prenners strates du bathonien; mais on peut dire que ces deux fossiles, joints aux {rigonia coslatu, Lima gibbosu, mytilus gibbosus, terebratula maxillata, linqulu Beanti, elc., n’ont paru ensemble ni dans le bajocien , ni dans le bathonien , encore bien moins dans le bradfordien, et dès lors on peut considérer leur ensemble comme constituant la faune caractéristique du fullers. Suivant la description pétrologique , stratigraphique et paléontologique que nous venons d'exposer, on voit que le fullers-earthe ne se compose pas uniquement de marnes, de terres à foulon et qu'il renferme une for- mation trés-imporlante de calcaires de constitutions três-variées; que ces dépôts se sont effectués pendant un long laps de temps, puisqu'ils ont va s’accomplir des phénomènes d’effondrements et de failles, qui ne se sont pas produits pendant le dépôt du bajocien ni du bathonien ; qu’ils possèdent une faune caractéristique, qui se reprodait identique sur une grande étendue; que les fossiles microscopiques , ainsi que nous aurons à le démontrer plus loin, constituent un ensemble non ‘ M. Dumortier observe fort judicieusement que d'Orbigny n'a pas été heureux dans le choix de la localité de Bayeux comme type normal de l'assise ; on ne Île serait pas davantage si on prenait la Verpiliëre pour type d’une zone liasique bien déternurée. the moins caractéristique par le nombre des genres et la variété remarquable des espèces. D’après cet ensemble de considérations, on ne sau- rail relier le fullers au bajocien, dont il ne possède aucun des éléments ni pétrographiques ni paléontologi- ques; on ne saurait davantage le joindre au bathonien, dont la faune diffère complétement ; on doit donc, en raison de son développement et de sa faune, considérer le fullers comme une assise distincte et indépendante de celle qui le précède et de celle qui lui succède. M. Piette ‘ a exposé la même théorie pour la classi- fication des dépôts qui constituent les environs de Longwy el qui se trouvent tous compris dans le fullers ; en examinant l’ensemble de cette assise, nous avons apporté de nouvelles preuves à la démonstration de ce fait stratisraphique. $ 2. — REVUE BIBLICGRAPHIQUE. Nous croyons nécessaire de reproduire une partie de la statistique que nous avons exposée dans notre pre- inier mémoire sur le lias, et en même temps de faire connaitre les principales publications qui ont paru sur lPétude des forarnimiféres, on aura ainsi l’état de nos connaissances Jusqu'à ce Jour, et le nombre des genres et des espèces qui ont été en particulier indiqués pour le système oolithique. Bronn, qui a fait paraître lP/nder palæontologicus, en 1849, mentionne 15 genres comprenant 22 espèces indiquées dans les tableaux sous Ja lettre #. 1 Piette, Nole sur le yile des Clapes (Moselle); Bulletin de la Societe géologique de France, 2 série, t. 14, 16 mars 1857, p. 910 à 516. sr == Cette lettre est accompagnée de chiffres qui servent à spécifier les assises (/ndex, p. 3): ainsi n° se rap- porte à la couche à frigonia navis ; n° à l’oolithe infé- rieure (bajocien) ; #° à l’oolithe moyenne (bathonien) ; n"au callovien et à l’oxfordien; n°au corallien jus- qu'au kimméridien'. Quenstedt a divisé le Jura du Wurtemberg en trois parties suivant la coloration des roches; ainsi il y a le jura noir, le brun et le blanc, le jura brun commençant avec la dernière assise du lias, à trigonia navis. Ces divisions ne pourraient trouver leur application en France, que dans les provinces où la pétrographie présenterait excephionnellement les mêmes circonstances de coloration et de pétrographie ?. La division de la formation jurassique en deux par- lies, lias et oolithe paraît plus rationnelle en ce que l’application en est générale et ne présente aucune exception. Au cas particulier, la couche à {rigonia navis repré- sentée par la lettre n! ne peut être comprise dans l’oolithe; elle appartient à l’assise supérieure du lias, qui se montre ordinairement formée de marnes dans sa partie inférieure, de grès dans sa partie moyenne 1 Nodosaria, lingulina, vaginulina, marginulina, planularia, cristella- ria, robulina, perenoplis, textilaria, polymorphina, clavulina, trilocu- hina, spiroloculina. n ? Oolithe inférieure, 2 espèces. n5 Oxfordien, 4 — nt Corallien et portlandien, 23 2 Dans nos diverses études sur le lias, nous avons démontré com- bien le lias de la Lorraine diffère de celui du Luxembourg et des Ardennes; puis combien celui-ci est éloigné sous les rapports pétro- graphiques et de coloration du lias de la Bourgogne ou du centre de la France. = DT et de fer hydroxydé dans sa supérieure ‘; ces trois par- ties, quoique douées d’une coloration et d’une pétro- graphie très-différentes, appartiennent cependant à une seule et même assise , attendu que, pour toutes, 1l n'existe qu’une faune unique et très-caractéristique : Am. radians, — opalinus et ses variétés; gresslya , ceromya, psammobia, hettangia dionvillensis, — com- pressa, nucula Hammert, trigonia navis, gervillia Hartmanni, — tortuosa, etc. Bronn, pour Ja classification des foraminifères adopte en partie les dénominations créées par M. Ebrenberg et les divisions établies par d’Orbigny. Les amoebæwa, les difflugia, les polycistines sont ran- gés avec les monades dans la troisième classe, les polvgastriques. La quatrième classe comprend les polypiers dont les polythalames constituent la première division, et les bryozoaires la deuxième. À. Polythalamia, Ehr. (Foraminifères, d’Orb.) 1. Monosomatia, Ehr. a. Monostegia, d’Orb. b. Stichostegia, — c. Enallostegia, — d. Helicostegia, — e. Agalhistegia, — 2. Polysomatia, Ehr. (Enlomosteqia, d’Orb.) B. Bryozoa, etc. 1 Nous avons dit que celte assise se compose ordinairement de ces trois parlies, mais il arrive parfois que le dépôt supérieur manque ou que la partie inférieure a pris un tel développement que la moyenne n'est que rudimentaire, eu encore que le grès présente une grande puissance ou que les marnes inférieures ne possèdent que quelques lits très-minces. 3 ER AU D'Orbignv, dans son prodrome publié en 1850, cons- tate, pour tout le système oolithique , la présence de 18 espèces comprises dans 6 genres: conodictyum, cristellaria, marginulina, vaginulina, rotalina, gonio- lina ; ces genres et ces espèces se trouvent réparties de la sorte : Bajocien, 2 genres, 3 espèces. Bathonien 5 — 41: — Corallien 3 — 4 espèces :. Le callovien, l'oxford'en, le kimméridien et le portlandien n’en renfermeraient aucun. Depuis la publication du prodrome , il n’a paru à notre connaissance et pour toute la France, qu’un seul mémoire où il soit fait mention des foraminiféres de l’oolithe. M. Buvignier à publié * 4 genres (nummu- lina, nodosaria, dimorphina, goniolina :) et 7 espèces pour le calcaire à astarles et le corallien de Saint- Mihiel et de Verdun. ‘ M. d’Archiac a eu l'extrême obligeance de faire des recherches dans la collection d'Orbigny et n'a pu y trouver aucune des espèces men- tionnées dans le prodrome, quoiqu'elles soient marquées d’un asté- risque. 2 Statistique géologique et paléontologique du département de la Meuse, 1852. 5 Les deux nodosaria et les deux dimorphina constituent une seule et même espèce de marginulina, d’après l'étude que nous avons pu enfaire sur les échantillons que nous a communiqués M. Moreau de St-Mihiel ; les deux goniolina ont une détermination exacte. La nummulina dont M. Buvignier ne possède qu'un seul exemplaire nous avait laissé quelques doutes sur l'exactitude de sa détermination, jusqu’au moment où nous en avons trouvé une autre espèce dans le corallien des environs de Lons- le-Saulnier. Dans la magnifique collection de fossiles du haut Jura que notre Musée tient de la libéralité de M. Defranoux, d'Epinal, se trouve un moule de ptérocère, dontla pâte renferme une douzaine de nummulines qui, présentant les deux coupes du fossile, longitudinale et transversale, en permettent l'étude dans tous ses détails. Rs? |: ue En Allemagne, M. Gümbel', ingénieur des mines à Munich, a fait des recherches sur les foraminifères de l’oxfordien * de Streitberg, où il a reconnu 17 genres (dont 3 douteux) et 37 espèces; nous aurons occasion de revenir sur la détermination de quelques-unes de ces espèces. M. Conrad Schwager * a produit une étude sur les foraminifères de l’oxfordien inférieur (Terebratula im- pressa) de Guibingen près de Boll et de Oberhochstadt près de Weissenburg en Franconie, 1l y a reconnu 21 genres et 118 espèces, que nous analyserons en partie, à mesure que nous rencontrerons des fossiles qui se rapprochent de ceux qui sont déjà publiés. Désirant faciliter l'étude des fossiles microscopiques, nous avons, pour atteindre ce but , employé toute notre peine et consacré tout notre temps: nous avons con- sulté presque tous les auteurs qui ont traité de la classe des animaux qui nous occupe; mais les limites imposées à nos publications ne nous permettant pas de présenter une analyse même succincte de tous les tra- vaux que nous avons parcourus, nous nous contente- rons d’en extraire tout ce qui nous paraîtra présenter quelque intérêt particulier pour la science et ses pro- grès, et porter l’ordre dans la nomenclature et la classi- fication. Il règne une grande confusion dans ces deux ‘ he Streitberger Schwammlager und 1hre Foraminiferen. — Ein- schlüsse von Bergmeister Gümbel in München, 1862. 2 Belemnites hastutus, Ammonites biplex, — Lamberti, — biarmalus 3 Recherches sur la faune microscopique des couches Jurassiques par Conrad Schwager, de Munich. Beitrage zur Kenntniss der mikroskopischen Faunu jurassischer Schi- chten, von Conrad Schwager in München. Jahersheften fur vaterlændische Naturkunde in Wurtemberg, 1865. 2: 69 parties de Ja science et de nos jours la multiplicité des systèmes et le grand nombre de genres créés pour les jusüfier , ont ajouté des difficultés presqu’inextricables à celles qui existaient déjà: un 2ros volume ne contien- drait pas l'analyse des classifications et la critique des genres avec leurs synonymies. Aussi ne faut-il pas s'étonner si Férussac ‘ disait déjà en 1826, ce qui sem- ble s'appliquer encore mieux à notre situation en 1867: « Si, dans les sciences naturelles, au lieu de chercher à rectifier les classifications déjà connues, on édifie sans cesse de nouvelles mélhodes, sans tenir compte des travaux de ses devanciers el sans prendre même la peine de motiver les innovations qu’on propose, on jette alors les esprits dans le vague et l'incertitude, et au lieu de faire marcher la science, on en retarde les progrès. » Nous allons donc reprendre la question à son prin- cipe, la plupart des auteurs n'étant pas même d’accord sur Ja dénomination qu'il convient de donner à la classe des animaux qui font l’objet de cette étude ; puis nous exposerons l'historique de cette partie de la science, ainsi que l'analyse des principaux systèmes de classification qui ont paru. On peut diviser les auteurs et leurs travaux en trois catégories ?: Îles uns ont inscrit des espèces que des ! Férussac, Rapport sur un mémoire de d’Orbigny;, Annales des sciences nalurelles, t. 7, 1826, p. 105. ? Pour la nomenclature des auteurs qui ont traité en particulier des foraminifères , on pourra consulter les ouvrages suivants, où se trouvent des listes qui se complètent les unes les autres : Bronn, Index palæontologicus. Pictet, Éléments de paléontologie, 2e édition. Schultze, Uber den Organismus. Claparède et Læœchmann, Sur les rhizopodes. Bibliotheca zoologica. Uberzeichniss des Schriften uber Zoologie V. Corns und W. Engelmann. Leipzig, 1861. A DT circonstances heureuses ou des recherches leur ont procurées et n’en ont liré aucune déduction; d’autres auteurs ont tracé une voie exacte pour l'étude et ont marqué ainsi les diverses stations que la science d’obser- vation à parcourues ; d’autres enfin ont établi des lois physiologiques sur l’organisme des'animaux des classes inférieures et en ont fait ressortir des tableaux métho- diques qui nous servent de guide aujourd'hui. De 1760 à 1798 on à les travaux de Plancus et de Soldani, où sont consignés les résultats des nombreuses recherches exercées en Italie soit sur les coquilles mi- croscopiques recueillies sur les rivages de l’Adriatique et de la Méditerranée, soit sur les fossiles de la Toscane. Ces publications très-importantes ont servi de base aux études et aux classifications qui ont succédé ; mais il faut remonter jusque vers 1826, pour trouver un peu de clarté dans les méthodes; à cette époque on ne connaissait pas encore assez les caractères physiologiques des mollusques, et on classait la plupart des coquilles d’après leur forme: de Haan ‘, Latreille, Lamarck, etc., rangealent les coquilles microscopiques, munies de cloisons, avec les nautiles et les ammonites, dans la: classe des céphalopodes. Vers cette même époque, 1826, d’Orbigny présenta ‘ De Haan partage les céphalopodes en deux divisions : Libera..... Ammonites. { Syphonidea. | Asyphonidea. Adhærentia. Lamarck établit trois divisions : 1° Céphalopodes testacés polythaiames, nautiles, ammonites, gonia- tites et les microscopiques; 29 Céphalopodes testacés monothalames, argonautes ; 39 Céphalopodes non testacés, poulpe, calmar, seiche, etc. ee UE à l’Académie des sciences un mémoire ‘ contenant un tableau méthodique de la classe des céphalopodes. Cette classe, dit l’auteur, peut recevoir deux grandes divisions: les syphonères et les asyphonères; ceux-ci, qu'il distingue sous le nom de foraminifères, sont ainsi définis : 10 ils appartiennent à la classe des cépha- lopodes; 2 l’animal enveloppe la coquille, qui par conséquent est interne; 3° la coquille n’a que de petites ouvertures ou pores et aucune ouverture principale. Enfin d’Orbigny, résumant les travaux et les systèmes produits antérieurement, établit la classification suivante: Octopodes , Ferus... Argonaute. Ociocères, Bl:,..2.: Bellerophe. CRYPTODIBRANCHES, BI. | Poulpe. | Déraponess ni: \ Sépiole. | Seiche. Spirulées. Nautilidées. SYPHONIPHERES, d’Orb. ADR St | Péristellées.::"7200 Goniatites. / Monostègues. | Stichostègues. FORAMINIFERES, d’Orb. HÉRCOMÉBUES | Entomostègues. Enallostègues. \ Agathistègues. Dujardin communiqua, en 1835, à l’Académie des sciences plusieurs mémoires sur l’étude des foramini- fères ; dans le premier ? il dit avoir observé ces animaux vivants et en avoir même apporté à Paris pour les ! Annales des Sciences naturelles, t:, 1. 4886; 2 Annales des sciences naturelles, 1835, 2e série, t. 3, p. 108. TN soumettre à l’examen de ses collègues; il a constaté, contrairement aux observations de d’Orbigny, que la coquille est externe et par conséquent enveloppante, et propose pour cette classe le nom de symplectomère, en ce que l’animal est mou, interne et formé de parties repliées ensemble, et que par ces considérations ces ani- maux ne doivent pas être rangés avec les céphalopodes. Dans une seconde communication ‘, Dujardin con- firme ses premières observations sur l’organisme de ces animaux et ajoute qu'ils doivent constituer une classe à part, en raison de la simplicité de leur organisation : une matière animale rose ou orangée, très-contractile , de la consistance d’un mucus épais, susceptible de s'éti- rer en fils et rempli de granulations irrégulières. Ayant observé la marche de ces animaux, l’usage qu'ils font des filaments qu’ils émettent et la propriété qu’ils possèdent de les retirer, l’auteur conclut qu’on ne peut voir dans ces organes de véritables tentacules, mais bien une substance animale primaire, qui s’étend et pousse en quelque sorie comme des racines; de là le nom de rhizopodes qui leur est appliqué et qui doit comprendre toutes ces coquilles, quelle que soit leur forme, enroulée, allongée ou arquée, car, ajoute Dujardin, « la forme est d’une importance secondaire, quand l’organisation est identique. » Dujardin publie encore de nouvelles observations ? sur les organismes inférieurs, dont nous ne donne- rons pas l’analyse, les trouvant reproduites par Schultze, Claparède, etc. Résumons quelques-uns des faits que nous venons d'exposer : lestermes de monothalames et polythalames, l_ Ibidem, p. 314. 2 Jbidem, 1835, 2e série, t. 4. une DIN créés par Latreille, adoptés par Lamarck et dans le principe exclusivement appliqués aux céphalopodes proprement dits, vont changer de sigmification et ser- viront désormais à désigner des divisions de familles ; les termes de rhizopodes et foraminifères établis par d'Orbigny et Dujardin pour une seule et même classe, changeront également de valeur, le premier désignera la classe et le second la famille. Le nom de rhizopodes reçoit dans cette circonstance une application large et pleine de justesse; en effet nos connaissances actuelles démontrent que, parmi les animaux qui doivent être compris dans cette classe, les uns sont nus et mous, c’est-à-dire sans enveloppe spéciale, et doués ou privés d’une ouverture; tandis que les autres possèdent une enveloppe membraneuse ou testacée, toujours munie d’une ouverture principale ou de pores, qui en remplissent les fonctions ; les ani- maux de cette seconde catégorie constituent plus spé- cialement la famille des foraminifères. Si à partir de cette époque, la classification devient méthodique, il n’en est pas de même pour les genres, où il règne dans presque tous les ouvrages une grande confusion, par le manque de diagnoses bien établies : ainsi on voit figurer trois espèces de cristellaires dans trois genres différents: linthurie, oréade, crépidu- line ‘ ; plus tard Rœmer ? confond également les genres et on trouve représentées et décrites une nodosaire qui est une dentaline, une autre nodosaire qui appartient aux glandulines et une troisième aux marginulines, puis une anomaline aux robulines. \ Dictionnaire des sciences naturelles, 1896. 2 Ræmer, Die Versleineringen des nordeutschen-ooliten-Gebirges, 1840. — 9 Cr Dans un mémoire, relativement très-moderne, nous avons trouvé des placopsilina et des webbina indiqués comme des œufs de mollusques adhérents à une léré- bratule et sur un fragment de peigne ; deux petites bi- valves doivent représenter du frai d'exogyre de la craie. Potiez et Michaud : inscrivent une flabelline sous le nom de frondicularia scutiformis et une frondiculaire sous celui de {extilaria scapelliformis. Nous avons donné, dans nos précédents mémoires, la diagnose des placopsilina et des webbina ; les pre- miers se soudent directement sur un support, les seconds sont adhérents à l’aide d’une sécrétion calcaire qui les enveloppe. Carpenter * a réuni ces deux genres sous le nom de érochammina (Park. et Jon.) et Îles a rapprochés des lituola; ceux-ci ont des ouvertures multiples et sont munis d’un enroulement à la base, tandis que dans les autres, l’enroulement est accidentel et fort rare et l'ouverture toujours simple; les 5 figures de la planche V représentent de véritables placopsilines, qui possèdent les mêmes caractères que ceux que nous avons publiés pour le lias. Carpenter a rétabli le genre nubecularia pour des animaux qui sont intermédiaires entre les placopsilines et les webbines, et dont la coquille est encroutée seu- lement en dessus, le support formant la paroi infé- rieure (nous avons trouvé ces coquilles fossiles dans le lias, les terrains tertiaires, et vivantes sur les côtes de la Syrie et de la mer Rouge). Ce genre, dénommé par Defrance , mieux décrit par 1 Catalogue méthodique descriptif et raisonné des mollusques du Musée de Douai, p.28, pl.IX, f. 1 à 6, 1859. 2 Introduction to the study of the foraminifera 1869. ae Dujardin, avait été confondu avec les webbines par d’Orbigny et par Reuss. Ehrenberg ‘, considérant la coquille non perforée du cornuspira comme le Jeune âge de l'espèce à coquille perforée , semble ne pas tenir compte des caractères qui se produisent à tous les âges ; il crée le genre spi- rillina pour ces coquilles formées d’un simple tube sans cloison et enroulé comme un planorbe et dont le test est siliceux ; les coquilles de même forme sont rangées dans le genre cornuspira (Schultze) lorsque le test est calcaire. Williamson * a trouvé le’genre cornuspira vivant sur les côtes d'Angleterre et le définit de la sorte : lorica tubulosa, spiralis, silicea, planorbem referens. Schultze ainsi que Williamson rapportent l’operculina incerla, d'Orb., au genre cornuspira ; ce rapprochement ne peut avoir lieu, en ce que dans ce dernier genre l'ouverture est ronde ou ovale, et occupe toute la sur- face de l’extrémité du tube, tandis que dans l’operculina, l'ouverture est triangulaire et se trouve placée contre le retour de la spire * Nous avons été à même d'apprécier l'importance de plusieurs mémoires qui existent en Angleterre ‘, et qui manquent à la bibliographie française où leur place étail toute marquée, sur la synonymie des genres établis par de Blainville, Defrance et d’Orbigny. Ces travaux donnent une critique raisonnée sur les changements et les rapprochements que les différents * Abhandlungen der Academie der Wissenschaflen zu Berlin. 2 The annals and Magazine of natural history, No XL, April 1861. 3 Modèles de d'Orbigny, n° 93 , 3e livraison. # Parker, Rupert Jones et Brady, On the nomenclature of the forami- #ifera, from the annals and Magazine of natural history, 1863 et 1865. = Ole auteurs français, entre autres d’Orbigny, ont faits à la classification et produisent les nouvelles détermina- tions établies par Reuss. Enfin pour les comparaisons et les différences qui existent entre les genres et les espèces fossiles, et ceux qui peuplent nos mers, nous aurons à mentionner plus loin les publications très-remarquables de Williamson ! pour les côtes de l'Angleterre, de Brady? pour les côtes de Norwège et de Parker et Jones * pour le nord de l’Atlantique. Les auteurs de ces publications ne se sont pas con- tentés de faire de simples recherches sur les rivages, où le flot ne rejette le plus souvent que des coquilles mortes ou brisées ; ils se sont attachés à faire pratiquer des sondages à différentes latitudes et à diverses pro- fondeurs qui sont descendues jusqu’à 190 brasses. Ces mémoires, où se trouvent consignées des observations physiologiques pleines d'intérêt , où sont surtout exposés des tableaux faits avec soin sur les diverses stations des faunes, nous serviront de guide et de terme de compa- raison, lorsque nous aurons à faire des travaux analo- gues et que nous serons plus avancé dans l'étude des bassins fossilifères. Nous avons enfin cru devoir consulter quelques tra- vaux sur la craie de la France et de l'Allemagne, ainsi que des mémoires moins nombreux sur les lerrains tertiaires, où cependant les fossiles microscopiques sont d’une recherche si facile; l’ensemble de ces études nous ‘ Onthe recent foraminifera of great Britain, 1858. 2 Contributions 10 the linowledge of the foraminifera. On the rhizo- podal Fauna of the Shetlands, 1864. 5 On some foraminifera from the nord Atlantic and Arctic Oceans, including Davis Straits and Baffins May, 1864. me permettra d'établir les rapports qui existent entre les terrains anciens et les plus récents, quant à la dis- persion des genres et l’abondance relative des espèces. Pour nos études des foraminifères du lias, nous avons fait emploi de la classification de d’Orbigny, qui nous a paru la plus rationnelle et dont nous avons exposé le système dans notre premier mémoire; on y voit que d’'Orbigny procède d’une manière normale en passant du simple au composé, puis qu'en établissant les ordres, il prend pour caractères le mode d’agencement des loges el la disposition de l'ouverture : de [à 6 grandes divisions. Ce système présente l’immense avantage de permettre le classement d’une coquille à première vue et sans exiger un profond examen; son cadre élastique peut recevoir l'addition de genres nouveaux, sans être obligé de subir de profondes modifications ; c’est ainsi que nous avons pu classer trois genres nouveaux, que nous a fourni le lias et qui ont trouvé une place toute naturelle. Dans notre second mémoire (p. 416), nous avons exposé sommairement le système de classification publié par Schultze ‘ et nous avons montré que cet auteur reproduit à très-peu près les mêmes divisions que d'Orbigny, tout en prenant des dénominations an- ciennes pour leur donner une nouvelle application ou en créant des mots nouveaux, qui tous ensemble ne sont dans le fait que des synonymies ; ainsi les monos- tègues et polystègues sont appelés monothalames et polythalames ; les stichostègues deviennent des Rhab- doidea, etc. 1 Uber den Organismus der Polythalamien (foraminiferen) nebst Bemerkungen uber die Rhizopoden im Allgemein. H. S. Schultze, Leipzig, 1854. = OT Bien que la classification des rhizopodes, établie par Schultze, soit très-Imcomplête, en ce qu’elle ne saurait comprendre les polygastriques , les diatomées , les aci- néticiens, etc., ces travaux ont cependant jeté une vive lumière sur l’organisation intime de ces animaux, en produisant , d’une manière claire et précise , la consti- tution de plusieurs genres et en exposant le mode de développement propre à la coquille et à Panimal, ainsi que les moyens de locomotion et de nutrition ‘. Claparède et Lœchmann ? ont entrepris de nouvelles recherches, et passant en revue toutes ies publications, ils ont établi une critique raisonnée de tous les systèmes qui ont paru. S'appuyant sur les travaux d'Ehrenberg et de J. Mueller 5, ils ont cherché d’abord à définir nettement les caractères des genres, puis en ont déduit des divi- sions méthodiques, basées sur les diagnoses, et dont l’ensemble sera facilement compris par le tableau que nous produisons. 1 Par un simple examen et dans tous les genres compris dans les cinq premiers ordres, on peut constater que l’état embryonnaire, qui cons- titue la loge initiale, est une sphère ; dans le sixième ordre, les agathis- tègues, la disposition âes loges supérieures masquant les inférieures, 1l faut fendre la coquille pour pouvoir découvrir le noyau , et alors on voit, comme dans les précédents ordres , que le centre est de même occupé par une sphère. À parur de cetle sphère embryonnaire, les loges et leur ouverture prennent la disposition et le caractère propres à chaque genre. 2 Sur les infusoires et les rhizopodes, 1859. 5 Johannes Mueller, Geschischtliche und krilische Bemergungen uber Zoophiten und Strahlthiere, Mullers-Archiv. 1858. __SABQ RHIZOPODES. CLAPAREDE et LŒCHMANN, p.434. Pas de \ | Spicules siliceux/ ( 1. Amoebina. Proteina . : pas de | (2. Actinophrina. Pseudopodes cellules jeunes. ; ne formant que rarement Des | des soudures. | 1. Acanthometrina. Pas de test calcaire, | Spicules siliceux Echinocystida. ; 2. Thalassicolhina. pas de loges multiples | des 3. Polycistina, et poreuses. \ cellules jaunes. formant des soudures très-nombreuses. Pseudopodes | aus 00, OrTONUUE #8 SUGromior. Un test ordinairement calcaire, le plus souvent divisé en . l Re MP EA Monothalamia. plusieurs loges; même lorsque la loge est unique, vi Foraminifera . De polhalaffio parois sont percées d’une multitude de pores. ) | ÿ | Les Il ressort des observations de ces auteurs que les rhizopodes en général peuvent être divisés en deux grandes familles : les rhizopodes amoebéens, compre- nant les difflugia, les arcelles, etc., émettent des fila- ments qui sont arrondis à leur extrémité et ne se sou- dent jamais; les rhizopodes polythalames et les ani- maux voisins sont caractérisés par la fusion des fila- ments qui saillissent et qui se soudent quand ces ex- pansions ou pseudopodes se rencontrent. Les rhizopodes polythalamiens ont quelque chose de déchiré, de non limité dans leurs contours ; les amoebéens, au contraire, sont nettement dessinés et leur contour est bien limité; dans cette division l’ouverture peut être constante ou s’opérer par déchirement sur un point quelconque de la surface ou à certaines places déterminées, mais en tout cas multiples. La structure intime des amoebéens a été élucidée à l’aide de l’acide chromique, qui, par une coloration variée, a permis d’y reconnaître des sarcodes contenus dans une masse gélatineuse ; la structure des polytha- lamiens est moins connue; mais il serait difficile d’ad- mettre que des coquilles, si incroyablement compli- quées , couvertes d’ornements si délicats , soient sécré- iées par une masse de gelée informe et à peine orga- nisée ‘; Claparède ajoute que le sarcode des polythala- miens n’a pas encore trouvé son acide chromique. Les pseudopodes des amoebéens d’eau douce ne sont que des expansions à apparence sarcodique, qui ne paraissent jamais devoir se souder les uns aux autres et qui ne montrent jamais à leur surface la circulation ‘ Ehrenberg, de son côté et dans plusieurs de ses mémoires, a em- ployé toute sa peine pour bannir de la science l'expression de yelée primordiale (die thierische Urschleim). ms de granulations si caractéristiques dans les autres rhizopodes ‘. | Enfin pour compléter les recherches de Claparède sur l’organisme des foraminiféres, nous avons encore à mentionner le mémoire de Strethill Wright ?, où se trouve consignée une observation importante, mais qui, avant d’être définitivement admise dans la science, demanderait à être généralisée el confirmée pour tous les genres. Par l'expérience qu'il a tentée, l’auteur cherche à démontrer que ce n’est plus le sarcode qui existe seul dans les foraminifères et constitue l'élément générateur du développement , c’est un nucléus (primitive ovum), une sphère , ou un ovoide transparent. Une truncatuline a été traitée par de l'acide, de manière à en dissoudre toute la partie calcareuse de l'enveloppe et l’animal resté nu a montré: a, la mem- brane qui tapisse l’intérieur de la coquille et indique la forme des divisions ; b, le sarcode qui remplit les loges; 1- Nous reproduirons une observation exposée dans notre second mé- moire sur le lias, p. 412. « Sur un des côlés du ruban ou des filaments, quelle qu’en soit la ténuité, on voit une série de granulations suivre un mouvement ascensionnel, puis redescendre de l’autre côté, faire un temps d'arrêt lorsqu'elle rencontre une soudure, pour reprendre sa marche de montées et de descentes, jusqu’à la dernière division. » « Pour les coquilles privées d’une ouverture principale et munies seulement de pores, les filaments ne peuvent y introduire d’infusoires à enveloppes ; il faut donc qu’ils soient doués directement d’une puis- sance absorbante ou qu'ils n’amènent dans l'intérieur que des infusoires nus; ce qui semble démontré pour certains foraminifères, qui ne ren- ferment jamais aucun résidu , tels que les orbulines et certains po- lystomelles, dont quelques espèces ont même la plupart de leurs pores oblitérés. » # Onthe reproductive elements of the Rhizopoda. The annals and Magazines of nat. géol. No XLI. May 1861, p. 360 et suivantes, pl. XVII. és ER c, au milieu du sarcode plusieurs enveloppes concen- triques qui renferment un œuf avec sa vésicule germi- nale; d, des loges privées du sarcode ou de l'œuf. Dujardin :, traitant du développement de la coquille des foraminifères, a cru en trouver les éléments dans les nombreuses petites sphères qu’il a observées dans les loges de quelques truncatulines. Schultze ? a remarqué le même fait dans des rota- lines, dont quelques loges étaient ainsi remplies de petites sphères noires, qui ont présenté les caractères suivants : 1° elles possèdent des diamètres différents et la plupart sont aussi grosses que le canal des loges ou l'ouverture de la dernière loge ; 2° elles augmentent de grosseur avec le diamètre de la loge qui les renfer- me ; 90 elles remplissent régulièrement toutes les loges ou ne se trouvent accumulées que dans les dernières ; 4e elles sont formées d’une substance plus foncée que celle qui les environne ; 5° elles ne possèdent pas d’en- veloppe spéciale et quand elles sont écrasées, leur substance se confond avec la masse. \ Annules des sriences naturelles, 2e sér., t. 3, p. 314. y] 2 Uber den Organismus der Polythalumien, p. 21. ou Schultze n’a pu tirer aucune déduction de cette observation, ayant fréquemment trouvé ces petits corps dans des coquilles, desquelles l’animal avait compléte- ment disparu. Dans le bulletin de l’Académie des sciences de Vienne, nous voyons l’exposé d’un nouveau système publié par Reuss ! et fondé uniquement sur la consti- tution de la coquille; à l'instar de Schultze, l’auteur crée de même des mots nouveaux qui ne sont que des modifications de ceux de d’Orbigny: les monostègues et les polystègues sont changés en monomères et poly- méres, etc. M. Reuss divise les rhizopodes en 4 sections (p. 361) : 1: Rhizopoda radiolaria, Müll., comprenant les po- lycistines, etc. ; 2. Rhizopoda proleina, Clapar., pour les amoebu , difflugia , etc. ; 9. Gregarincæ, Stein ; 4. Foraminifera, d’Orb. 1 Entwurf einer Systematischen Zusammenstellung der Foraminife- ren, Reuss, Akademie der Wissenschaften XLIV Band. 111 Heft, October, 1861, Wien. ER Pour la classification de cette quatrième section, l’auteur suit d’abord avec exactitude les divisions de d'Orbigny, puis s’en écarte complétement pour ne prendre pour guide que la constitution de la coquille. Enfin, aprés avoir établi un long tableau des divi- sions, des ordres et des familles, Reuss, dans un post-scriptum, modifie entièrement le système qu'il vient d'exposer , en le simplifiant considérablement; d’une part, 1l se montre convaincu que les deux grandes divisions de monomères et polymères ne sauraient être maintenues , attendu qu’il existe trop de rapports entre les premiers et les seconds par la conshtulion de leur coquille; d’une autre part, 1l reconnait que « pour éta- blir une bonne classification toute difficulté peut être vaincue, en considérant combien la forme des coquilles calcaires et munies de pores simples, diffêre de la for- me de celles qui sont privées de pores ou de celles qui possèdent une constitution plus compliquée ; » de ces données ressort la classification suivante, que nous reproduisons en son entier. J. — FORAMINIFÈRES À COQUILLES PRIVÉES DE PORES. A. Coquille siliceuse et sableuse. I. LITUOLIDEA. Ammodiscus Reuss, Nubecularia Defr. (Placopsilina, Webbina , d'Orb.), Haplotische Reuss, Lituola Lmk. IT. UVELLIDEA. Trochammina Park. et Jon., Valvulina d'Orb., Verneuwlina d'Orb., Tritaxia Reuss, Ataxophragmium Reuss , Plecanium Reuss, Clavulina, d'Orb., Gaudryina d'Orb., Bigenerina d'Orb. B. Coquille calcaire, compacte , porcellanée. [. SQUAMMULINIDEA. Squammulina Schultz. Eu IT. MILIOLIDEA. 1. Cornuspiridea : Cornuspira Schultz. 2. Miliohidea genuina : Uniloculina d'Orb., Büloculina d'Orb., Spiroloculina d'Orb., Triloculina d'Orb., Quinqueloculina d'Orb. 3. Fabularidea : Fabularia Defr. III. PERENOPLIDEA. Perenoplis Montf., Vertebralina d'Orb., Hauerina d'Orb. IV. ORBITULITIDEA. Cyclolina d'Orb., Orbitulites Lmk., Orbitulina d'Orb., Orbiculina Lmk., Alveolina d'Orp. IJ. COQUILLES MUNIES DE PORES. À. Coquille calcaire vitreuse, doués de pores très-fins et simples. J. SPIRILLINIDEA. Spirilina Jon. II. OVULITIDEA. Ovulites Lmk. IIJ. RHABDOIDEA. . Lagenidea: Lagena Walk. (Ovolina d'Orb.), Fissurina Reuss.. . Nodosaridea : Nodosaria Lmk. Vaginulinidea : Vaginulina d'Orb. . Frondicularidea : Frondiculariu Defr., Rhabdagonium Reuss, Amphimorphina Neug., Dentalinopsis Reuss, Flabellina d'Orb. - ». Glandulinidea : Glandulina d'Orb., Psecadium Reuss, Lingqu- lina d'Orb., Lingulinopsis Reuss. 6. Pleurostomellidea : Pleurostomella Reuss. & C9 19 — IV. CRISTELLARIDEA. Cristellaria Lmk. V. POLYMORPHINIDEA. Bulimina d'Orb., Virgulina d'Orb., Polymorphina d'Orb., Uvige- rina d'Orb., Strophoconus Ehr., Robertina d'Orb., Sphæroidina d'Orb., Dimorphina d'Orb. se en VI. CRYPTOSTEGIA. Chilostomella Reuss, Allomorphina Reuss. VII. TEXTILARIDEA. Textilaria Defr., Procoporus Ehr., Sagraina d'Orb., Vulvulina d'Orb., Bolivina d'Orb., Cuneolina d'Orb., Gemmulina d'Orb., &chizophora Reuss. VIII. CASSIDULINIDEA. Cassidulina d'Orb., Ehrenbergina Reuss. B. Coquille calcaire muuie de pores multiples. I. ROTALIDEA. Rotalia Lmk., Patellina Will, Rosalina d'Orb., Truncatulina d'Orb., Planorbulina d'Orb., Globigerina d'Orb., Spirobotrys Ehr. GC: Coquille calcaire traversée par des cavaux branchus. I. POLYSTOMELLIDEA. Polystomellu d'Orb., Nonionina d'Orb., Fusulina d'Orb. IT. NUMMULITIDEA. Nummulites Lmk., Amphistegina d'Orb., Operculina d'Orb., Heterostegina d'Orb., Cycloclypeus Carp., Orbitoides 4'Orb., Conulites Cart. € La famille des gromidea doit sortir de l’ordre des foraminifères pour entrer dans celui des déffluginea'. » Ce système de classification, extrêmement simple dans son exposé, présente de grandes difficultés dans son application et diverses anomalies pour l’étude des foraminifères : ‘ Les gromia émettant des pseudopodes qui se soudent et qui sont munis de granulations, possèdent évidemment la même organisation que les foraminifères en général; mais ils ont une enveloppe membraneuse, et, dès lors, gênant la nouvelle classification, il a fallu les écarter de la place naturelle qui leur était assignée par leurs caractères. 4o Les placopsilina et Webbina d’Orb. de la 1re divi- sion à coquille siliceuse, ont une enveloppe calcaire dans tous les terrains où nous avons été à même de les observer, depuis le dévonien jusqu’au corallien et il nous semble probable que ces coquilles doivent pos- séder le même caractère dans les terrains supérieurs ; les nubecularia ont de même un test calcareux ; 20 Les cornusprra Schultz, de la division à coquille compacle, possèdent, suivant les caractères indiqués par Schultze ‘, qui a créé le genre et l’a étudié vivant, une coquille compacte ‘ou finement poreuse (solide oder fein poros) ; dans la planche Il, les fig. 21 et 29, re- produisent des coquilles avec ces deux caractères ; 39 Il n'existe pas d’instrument qui puisse démontrer la présence des pores dans un fossile liasien ou ooli- thique d’un quart de millimêtre de grandeur, quelque bonne que soit sa conservalion ; 4° Les divisions établies ne permettent pas d'y com- prendre les animaux à enveloppe membraneuse ou pseudocalcaire : l'enveloppe de certaines espèces de gromia est formée de plaquettes calcaires ou siliceuses reliées par une substance membraneuse; en ne com- prenant pas ce genre dans les foraminifères, il faudrait, suivant le même principe, exclure des gastéropodes la limace grise, la testacelle , etc. ; Do Dans la première sous-division du second ordre, qui comprend 37 geures, on voit que l’auteur a suivi une certaine règle : les premiers genres sont les monos- tègues ; les suivants les stichostègues ; puis viennent en partie les hélicostègues, et enfin, les enallostègues; cette classification, qui appartient au système de d'Or- ! Uber den Organismus, etc., p. 40. bigny, doit être arbitraire dans ce cas particulier, puisque tous les genres doivent posséder au même degré les caractères imposés à la division, d’avoir une coquille vitreuse, munie de pores très-fins, caractères que la grande majorité de nos fossiles ne présente pas; Go Les cristellaridées, comprises dans la division que nous venons de mentionner, ont une coquille compacte, et les plus forts grossissements ne permettent pas d’y reconnaitre des pores ; elles possèdent une forme tou- jours trés-régulière et se trouvent à côté des polymor- phinidées, qui, ainsi que l’indique leur nom, sont très-irrégulières, et 1l en est de même pour d’autres familles ; 70 I] est assez facile de reconnaître la constitution de la coquille dans les espèces vivantes, mais cette constatation est très-rarement possible pour les fossiles, presque toujours modifiés par la pétrification en calcaire spathique ou cristallin ; 8° Si l’on ne possède qu’un exemplaire unique, on ne peut s'assurer s’il est calcaire ou siliceux, puisqu'il s’agit de savoir si un acide peut l’attaquer ou le dis- soudre ; Jo La constitution calcaire ou siliceuse n’est pas constante pour toutes les espèces d’un même genre : les deux espèces de verneuilina du lias moyen de l’Indre sont calcaires; les involutina du lias moyen de la Moselle sont siliceuses ; celles du lias moyen du Cal- - vados et du lias inférieur de la Moselle et des Ardennes sont calcaires. M. Reuss observe (L. c., page 362) « qu'aucun fora- mimifère ne possède, à l’instar des rhizopodes radio- laires (les polycistines, par exemple), une coquillessili- ceuse homogène : elle est formée de plaquettes ou de grains siliceux réunis par un ciment plus ou moins — #fÿ — riche en carbonate calcaire. Îl résulte de là que la coquille acquiert une surface rugueuse ou sableuse et est privée de pores. » Le genre annulina (du lias moyen de la Moselle) a une conêtitution siliceuse, est doué d’une texture trés- légèrement sableuse et possède des pores multiples sur les deux faces. On peut considérer, dans les animaux, une puis- sance absorbante analogue à celle que possèdent cer- taines plantes, qui absorbent la silice, soit à l’état de combinaison avec un alcali, soit à l’état de dissolution dans une eau acidule, acide et alcali parfois prompte- ment éliminés; ainsi, dans les prêles, on trouve de la silice aciculaire sur les arêtes de la tige; il en a été de même pour certains foraminifères, où le dissolvant de la silice s’est parfois éliminé du vivant de lanimal; en tout cas, le traitement des coquilles siliceuses du lias par lacide n'a pas donné la moindre trace de calcaire. $ 3. — REVUE CRITIQUE DE QUELQUES GENRES. Nous avons dit plus haut que des circonstances par- ticulières nous avaient obligé de multiplier nos re- cherches et d’expérimenter des marnes en quantité exceptionnelle : dans une première excursion que nous avons faite à Fontoy, nous avons pris ün échantillon de marne sur le talus externe de la gare et provenant du creusement du sol pour la construction de la station; le résidu s’est montré uniquement formé de débris d'ophiures, accompagnés de quelques rares forami- niféres; une seconde prise de terre provenant de l’in- térieur de la gare et au niveau du rail contenait, à D FE l'inverse, un grand nombre de foraminiféres et quel- ques rares débris de rayonnés. La grande différence qui existail entre ces deux échantillons de marne et notre désir d’être éclairé sur la valeur des espèces que nous avions recueillies, nous ont porté à renouveler nos expériences et à faire un appel aux bons offices de M. le docteur Chollot, qui eut l’obligeance de nous envoyer deux caisses de marne : leur examen, loin de porter quelques lumières sur notre étude, ne fit, au contraire, qu’ajouter à notre per- plexité sur la fixité des espèces, en ce que nous en vimes le nombre infiniment s’accroître, et que nous ne retrouvions que fort peu d'échantillons appartenant aux coquilles antérieurement observées. Nous venions de terminer ces recherches, lorsque M. Piketty, dont nous avons déjà eu l’occasion d’ap- précier l’obligeance lors de nos études liasiques, nous remit quatre échantillons de marne pris à diverses bau teurs dans le talus qui s'appuie contre le premier pont de passage. Cet apport, comme les précédents envois, loin de résoudre les difficultés inhérentes à la spécifi- cation des espèces, en ajJoutèrent d’autres, en ce qu'une couche produisit un grand nombre de fossiles à l’état de moules et appartenant à des genres que nous n'avions pas encore rencontrés dans la localité. Dans l’impossibilité où nous nous sommes trouvé de classer une grande quantité de fossiles dont nous ne connaissions ni la forme exacte ni les ornements, nous avons dû faire une nouvelle excursion à Fontoy, et, cette fois, nous avons établi une coupe régulière du talus en prenant des échantillons à un mêtre de distance les uns des autres; soit onze échantillons dont l’examen nous à donné une certaine quantité des coquilles cher- chées, et encore une autre partie de fossiles nouveaux. 6 AE AR DES Ce talus peut être divisé en deux parties très-dis- tinctes et à peu près égales : l’inférieure, colorée en bleu, contenant du sulfure de fer et des cristaux de chaux sulfatée, est très-riche en fossiles microsco- piques; la supérieure est jaunâtre, contient également des cristaux de chaux sulfatée, mais en moindre quan- tité que l’inférieure et sans aucune trace de sulfure, et se montre très-pauvre en fossiles. Enfin, pour ne conserver aucun regret de n’avoir pas poussé l’investigation jusque dans ses dernières limites, et aussi pour obtenir l’ensernble des types munis de leur test et de leurs ornements, il nous est resté à opérer une dernière prise de marne dans la partie inférieure du talus, les échantillons devant se suivre de bas en haut, à un demi-mètre de distance les uns des autres. Nous avons eu à analyser quatre échantillons qui, dans leur ensemble, ont donné une série d’espèces nouvelles, ainsi que des types dont nous ne possédions que des variétés, ou, à l’inverse, des variétés se rap- portant à des types déjà connus. Les foraminiféres de cette partie inférieure montrent la plupart de leurs loges remplies de sulfure de fer, et par un très-fort grossissement, on peut, dans un espace d’un dixième ou d’un vingtième de millimètre, reconnaître des géodes tapissées de brillants cristaux cubiques. Nous avons exposé avec quelque détail l’historique de nos études, et nous avons voulu montrer ainsi com- bien 1l faut employer de temps, apporter d’attention, et nous dirons presque d’obstination dans la recherche des infiniment peuts, pour arriver à pouvoir établir des faits que nous considérons comme très-importanis : les lois de détail sur la stratigraphie et la connais- ie. É C A nn |.) Le iseeek sance exacte des faunes, en rapport avec nos mers actuelles et la station des animaux à différentes pro- fondeurs. Ces recherches multipliées, exercées avec soin et appli- quées à l’étude d’une coupe dans tous ses détails, ont donné, en somme, des résultats tellement remarquables et exceptionnels, qu’ils nous ont permis, d’une part, de considérer le fullers comme une assise distincte, parfai- tement caractérisée par sa faune; et, d’une autre part, de la comparer au terrain crétacé pour la réunion des genres, et au terrain tertiaire pour l’ensemble et Ja variété des espèces. Dans tout l’ensemble de la faune du fullers, nous n'avons pu trouver aucun fossile identique à ceux que - nous avons reconnus et décrits pour le lias; les fossiles qui accompagnent ordinairement les foraminifères, les bryozoaires, les radiaires (oursins, astérias , ophiures, etc.), les entomostracées, ont tous changé de caractères. Dans notre étude sur le Jias, nous n’avons eu à cons- tater, Jusqu'à présent, aucune ancmalie fondamen- tale, et tous les fossiles sont venus successivement se ranger dans les familles et les ordres que Le système de classification leur assignait; les genres se sont montrés parfaitement délimités et ne nous ont offert que fort peu d'observations à produire sur leur spécification. Il n’en est pas de même pour la formation ooli- thique, où non-seulement la réunion des genres perd son caractère de faune jurassique pour prendre celui d’une faune crétacée, mais encore où quelques genres présentent une grande instabilité dans leurs caractères distinctifs; ils montrent soit des dégénérescences, soit des modifications qui, par gradations insensibles, de- viennent finalement si profondes que la classification des fossiles est rendue impossible ; les limites caracté- Lg AR ristiques qui séparent cerlains genres sont dépassées, et on ne peut plus établir le point exact de séparation, où un genre cesse et où un autre commence. Pour nos premières publications sur les foramini- fères de l’oolithe, nous n’avons, en raison de leur abondance et leur extrême variété, à nous occuper que de deux genres, les marginulines et les cristellaires, qui présentent plus spécialement un caractère de dif- ficulté dans leur spécification; ils nous obligeront à entrer dans une discussion sur la manière dont ils ont été spécifiés et comment quelques auteurs ont classé les différentes espèces qui ont été publiées ; nous aurons à étudier, en même temps, les diagnoses établies, et nous y apporterons des modificalions, si ce n’est profondes, du moins nécessaires, en recherchant de nouveaux caractères, susceptibles d’une application sénérale et absolue. L'instabilité des espèces est inhérente, non aux orne- ments plus ou moins simples ou compliqués, mais bien à la forme générale des coquilles et au mode d’agencement des loges, caractères qui ont servi de base à la classification. Déjà, en traitant des margi- nulines du lias, nous avons eu à signaler les variétés qui se sont produites dans la plupart des espèces de ce genre; dans le système oolithique, ce genre présente une instabilité de caractère poussée, dirons-nous, à l’ex- trême et jusque dans ses dernières limites. À chaque fois que nous avons rencontré une coquille à forme nouvelle, quels que soient ses ornements, nous l’avons dessinée; et, certes, il est impossible d’attribuer à l'imagination, même la plus féconde, la faculté d'inventer ces inépuisables variétés ; 1l faut de toute nécessité, suivre les modèles que nous fournit la nature. IG « En créant des espèces, la nature n’a pas voulu, sans doute, que tous les individus restassent inva- riables. L'observation la plus facile, la plus vulgaire, suflit d’ailleurs pour le démontrer. Jusqu'à quel point la variabilité est-elle possible dans les espèces? C’est là, certainement, ce qu'il faut établir avant de pouvoir donner une bonne définition, puisque cette définition sera toujours subordonnée à la loi de varia- bilité qui aura été trouvée et démontrée par l’observa- tion. Si, dés l’origine, les observations sur les espèces ont été incomplètes; si elles ont constamment manqué d’une bonne direction, les naturalistes commencent enfin à s’apercevoir qu'il ne faut rien négliger dans l’étude des êtres organisés et qu’il faut rassembler, pour les comparer, les espèces dans leurs diverses mo- difications individuelles; car ils ont senti, non-seule- ment qu'il était nécessaire de savoir qu'une même espèce peut présenter, au même âge, des individus de diverses tailles, mais il fallait aussi constater que ce n’était pas à la taille que s’arrêtait la loi de varia- bilité; la couleur, les formes, quelquefois même les accidents les plus minutieux de ja surfaee sont va- riables; mais il faut savoir, et, pour cela, rechercher encore longtemps la limite de la variabilité et arriver, par une conséquence naturelle, aux caractères fixes et invariables, sur lesquels l’espèce repose. . . . .» « Nous ne pensons pas que les espèces soient modifiables à l’infini, comme sembleraient l'indiquer les opinions de Lamarck; nous croyons qu’elles le sont jusqu’à une limite déterminée, à laquelle lespèce s’éteint plutôt que de recevoir de nouvelles modifications, les condi- tions de son existence étant enfin parvenues à leur extrême limite. » Gette période, que nous avons empruntée à M. Des- se Yo hayes', rend exactement notre pensée, et même bien mieux que nous aurions pu l’exposer ; elle démontre, en résumé, que quand l’espèce a épuisé tout son sys- tème de variations, elle acquiert les caractères d’une autre espèce, et, finalement, de variations en varia- tions , l'espèce perd les caractères typiques du genre pour produire ceux d’un autre genre; les rapports, dit encore M. Deshayes, ont lieu dans l’ensemble, non par continuité, mais par de faibles degrés et par contiguité. | C’est, en effet, ce qui se produit dans les marginu- lines, qui finissent par se confondre avec les cristel- laires; ceux-ci, de leur côté, dans leurs variations non moins fréquentes, tendent à se rapprocher des mar- ginulines , et, comme nous l’avons dit plus baut, 1l west plus possible d'établir la limite exacte où un genre commence et où l’autre cesse; 1l y a fusion complète. Cette observation n’a pas échappé à d’Orbigny*, qui, pour montrer l’affinité qui existe entre les deux senres, plaça, avec intention, les marginulines à la fin de la division des stichostèques, et les cristellaires à la tête de celles des hélicostègues , tout en établissant des caractères exacts pour la spécification de ces deux genres. | En réduisant ces diagnoses à leur plus simple expres- ‘ Mémoire géologique sur la Crimée par M. de Verneuil, suivi d’Obser- vations sur les fossiles, par M. Deshayes, t. IT, {re partie, 1838, p. 39. 2 « Il est quelques espèces de marginulines qui ont un tour de spire postérieur ; et s’il était possible d'établir une chaîne continue, ce genre viendrait se placer immédiatement auprès des cristellaires , mais comme beaucoup d'autres espèces, qu’on ne peut séparer des premières, n’ont qu'une légère courbure, nous ne pouvons les distraire des stichos- tègues. » (Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), p.66.) Apr Re sion, et les traduisant par une ligne, on obtient pour les marginulines la forme d’un S, c’est-à-dire que la base est plus ou moins arquée et que le sommet, muni d’un prolongement, dirige louverture du côté du dos; dans les cristellaires, la forme peut être repré- sentée par un 6, c’est-à-dire que la base est plus ou moins enroulée, et que l'ouverture est du côté ventral. Dans les marginulines, lorsque l’ouverture, au lieu d’être subcentrale, est dorsale, ou lorsque le prolonge- ment antérieur manque, il y a fusion avec les cristellaires; il en est de même lorsque ceux-ci, au lieu d’avoir le dos arrondi, l’ont vertical, ei que la base a un enroulement incomplet. Toutefois, le fait a peu d'importance par lui-même, attendu qu'il ne se porte que sur quelques coquilles, qui, en somme, ne réa- oissent nullement sur l’ensemble de Pétude. Nous possédons de la localité de Fonioy une très- grande quantité de marginulines qui peuvent être divi- sées en deux sections : la première ne laisse aucun doute sur son classement ; la seconde a été très-diver- sement classée par quelques auteurs, en raison des coquilles analogues qui ont été trouvées dans divers terrains ou qui vivent encore aujourd’hui. La coordination en espèces des fossiles oolithiques compris dans la première division cest rendue assez difficile par l’uniformité que présente la plupart des coquilles dans la disposition de leurs loges, forme qui rappelle celle de certaines espèces liasiques !. Aucune espèce analogue ne se trouve mentionnée par 1 Recherches sur les foraminiferes du lias, 1 mémoire ; Marginuü- lina Terquemi, pl. I, fig. 1; M. Metensis, pl. I, fig. 3; 3e mémoire, M. Dumortieri, pl. VIN, fig. 4; 5e mémoire, M. obesa, pl. XVI, fig. 8. ED les auteurs dans leurs publications sur les foraminifères des terrains crétacés et tertiaires ou des mers actuelles. Mais il n’en est pas de même pour la nombreuse série de coquilles qui constituent la seconde division et dont la classification est loin d’être nettement établie. Ges coquilles sont équilatérales, coniques, forte- ment aplaties, comme laminées, triangulaires, à triangle isocèle, scalène ou rectangle, presque toujours mu- nies d’une arête sur le dos: elles sont formées de ioges empilées, non recouvrantes, obliques, droites ou arquées ou décurrentes; la base a une tendance constante à la spirale ; la dernière loge est tronquée et presque toujours munie d’un prolongement renversé en arrière; l'ouverture est arrondie, marginale, toujours placée dans l’angle dorsal. Ces coquilles, dans l’ensemble de leurs caractères , présentent la double courbure dorsale propre aux marginulines ;* ou, lorsque le prolongement antérieur manque ou est cassé, la courbure simple des cristel- laires. Le type de ces coquilles se trouve représenté par le genre Planularia, Defr.' i Ch. d'Orbigny, Dictionnaire des Sciences nuturelles, 1826, p. 244. PLANULARIA (Fos.), sables en Italie. Elle est très-aplatie, un peu courbée dans sa longueur et surtout vers le sommet (la base) sillannée obliquement des deux côtés et portant une sorte d’arêle vers le dos, La seule espèce que nous connaissions et que nous avons nommée dans les planches de ce dictionnaire «planulaire oreille, planularia auris.» indépendamment de l’arête dorsale , elle porte trois pelites côtes longi- tudinales qui partent du sommet (base) et se terminent à peu de distance de ce dernier. Soldani a publié cette espèce sous le nom d’orthoceras auris, et il en a donné une figure, pl. 104; nous ne sommes pas as- suré si cette coquille est fossile. Ce genre paraît à M. de Blainville fort voisin de celui que Denys de Montfort a nommé pérénople. D. F. PR LE D'Orbigny, lors de son classement primitif, avail adopté ce genre et l’a produit sous le numéro 27 de la deuxième série de ses modèles, en prenant pour type le planularia cymba, Defr.; plus tard, en publiant les Foraminifères du bassin de Vienne, 11 a donné le planularia comme synonyme du genre cristellarix. Les auteurs qui ont eu à produire des espèces appar- tenant à ce type, tout en prenant pour guide les spécifications génériques de d’Orbigny, s’en sont plus on moins écartés, en classant ces coquilles tantôt dans les marginulines, tantôt dans les cristellaires, et même dans les vaginulines. Dans la diagnose de ce dernier genre , d'Orbigny ‘, indépendamment des caractères généraux, indique en particulier que les loges sont obliques, sans jamais montrer de tendance à la spirale, la dernière étant tronquée et sans prolongement ; nous ajouterons, ouver- Lure toujours dirigée du colé ventral, caractères que nous trouvons reproduits dans les modèles n° 4 de la {re livraison, vaginulina tricarinata, et n° 54 de la 9e livraison, vaginulina ‘elegans; on les retrouve de même dans le V. badenensis *. D'après cette définition et l’exposé que nous avons fait plus haut des caractères propres aux coquilles du genre planularia, on voit qu'aucune d’elles ne saurait être comprise dans le genre vaginulina. Ne pouvant produire l’analyse de tous les ouvrages que nous avons consultés, nous nous contenterons, Comme pour les classifications, d’en mentionner les principaux. Rœmer *, dont nous avons déjà eu à critiquer la ‘ Foraminifères du bassin lertiaire de Vienne (Autriche), p. 64. 2? Ibidem, p. 65, pl. 3, fig. 6-8. 5 Die Veïsieineringungen des Nordeutschen ooliten Gebirges, 1840. 7 Me eu classification de quelques genres, en décrit d’autres avec non moins d'incertitude, la légende de la planche xv ne se montrant pas d'accord avec le texte: F. 10. Vaginulina Kochii, texte Planularia, planularia. Fx Ai. — lœvis — — cristellaria. F. 19. Planularia Bronnü, — Vaginulina, cristellaria. F. 13. Vaginulina harpa, — _ planularia. F. 14. — elongata, — — marginulina. F. 45. Marginulina comma, — Marginulina, crislellaria. Gumbel a fait une exacte classification des fossiles de l'oxfordien de Streitberg et a mentionné plusieurs mar- ginulines, dont deux de la forme des planularia, mais qui ne sont pas analogues aux nôtres. Cornuel ‘ a rangé parmi les marginulines (pl. 1 et 2) une série de coquilles crétacées, qui appartiennent toutes à la section des planulaires. Reuss ?, dans une de ses premières publications, divise les cristellaires en 3 sections : a, les rotatcæ for- mées d’un simple disque; b, les projectæ disposées en crosse; c, les planulariæ comprenant les coquilles comprimées, et non enroulées à la base; puis produi- sant une coquille de cette division, il la dessine et la décrit sous le nom de cytherina strigillata (p. 106, pl 194,099) Dans de plus récentes publications , Reuss ne suit pas les divisions qu’il a établies antérieurement et, parmi les foraminifères de la craie de la Westphalie *, 1l fait figurer, sous le nom de vaginulina, trois coquilles - ‘ Description de nouveaux fossiles microscopiques du terrain crétacé inférieur du départ. de la Haute-Marne, Mémoire de la Société géologique de France, 2e série, t. 3. 2 Die Versteineringungen der Bæœmischen Kreideformation, Stulgari, 1845-1846. 5 Die Foraminiferen der Westphalischen Kreideformation Wien 1860. 1 — qui appartiennent à la section des planularia et même dans la figure 4 on voit trois loges accolées, qui mon- trent l’enroulement de la base. Pour le néocomien et le gault du Nord de l’Allema- .gne', Reuss indique (pl. 3 et 4) 23 espèces rapportées au genre vaginuline, qui possèdent toutes une dispo- sition à l’enroulement plus ou moins prononcée. Par- mi ces espèces, dont plusieurs ne nous paraissent être que des variétés, il en est beaucoup qui présentent la forme et les ornements des coquilles que nous possé- dons du fullers; ces rapports seront indiqués quand nous aurons à établir la description des espèces. Williamson ? bien loin d’imiter Reuss dans sa féconde création d'espèces, adopte un système tout opposé et réunit sous le nom de créstellaria subarcuatula et ses variétés 8 coquilles à types très-variés et même de genres différents : les nos 56, 57, 58 et 62 se rappor- tent à des cristellaires dont nous aurons à traiter plus tard; le n° 63, var. costata, appartient à une véritable marginuline (coquille allongée, arrondie, à double courbure dorsale, le prolongement cassé); les n°5 64 à 67 indiqués également var. costala, représentent quatre coquilles aplaties, qui se rapportent à la sec- tion des planularia. Pour nous, qui avons, dans nos recherches sur le lias, publié plusieurs espèces de la forme des planula- ria, nous les avons classées parmi les marginulines et nous nous proposons de ranger de même celles que nous avons à produire pour l’oolithe, sans même éta- blir de sous-division, en nous fondant sur ces motifs : 1 Die Foraminiferen des Nordeulschen Hils und Gault, Wien 1862. 2 Onthe recent Foraminifera of great Britain, by William Craw- ford Williamson 1858, Ray Society. nn 10 pour obtenir une exacte classification , il est reconnu qu’il ne convient pas de s'arrêter aux caractères secon- daires d’une coquille, sa forme et ses ornements, ronde ou aplatie, ornée d’une arête dorsale ou de côles sur les flancs; 20 1l faut ne tenir compte que des caractères génériques, l’agencement des loges et la disposition de l'ouverture ; 3° dans toutes ces coquilles, les loges sont empilées, la base présente constamment el sans aucune excephon une disposition à l’enroule- ment; l’ouverture est portée sur un prolongement et rejetée en arrière; la double courbure dorsale est loujours accusée, toutes les fois que la coquille est entière ; ensemble de caractères qui constitue la dia- onose des marginulines en général; 4° i] convient donc de rapporter à ce genre toutes les coquilles qui pré- sentent les caractères que nous venons d’exposer et qui avaient été rangées dans les genres planularia, cylhe- rina, cristellaria et vaginulina. Tous ces fossiles, présentant la forme des planularia, possèdent un caractère particulier qui consiste en une sorte de gaine opaque ou enveloppe calcaire plus ou moins épaisse, et qui paraît indépendante de la coquille proprement dite; elle supporte les ornements el masque presque toujours la forme et la disposition des loges. Sur certaines coquilles ternes ou rugueuses, munies d'ornements et à loges non saillantes, lorsque l’enve- loppe est épaisse et entière, on peut bien, au micros- cope et à la lumière diffuse, observer les côtes mais nullement voir les loges, même par transparence ; tandis qu'en enlevant cette enveloppe à l’aide d’un grattoir ou d’un acide affaibli, on obtient uñe co- quille lisse, brillante, où toutes les loges sont visibles et se montrent très-saillantes. Ces faits se produisent avec le plus d’évidence et de < facilité dans le M. Longuemari, du lias supérieur , où la coquille a 4 à 5 millim. de longueur et où l’enve- loppe est trés-épaisse. Pour ne pas faire subir à nos coquilles une manipula- tion plus ou moins difficile et qui en aurait détruit les ornements ou même attaqué le test, nous avons usé d'un moyen que nous avons déjà employé pour les foraminiféres du lias: nous avons examiné les fossiles par transparence en les tenant plongés sous l’eau, et nous avons obtenu ainsi tous les détails qui étaient masqués par l’enveloppe, la disposition des premières loges, leur agencement, le canal de communication, la direction du prolongement antérieur , etc. Ainsi que nous venons de le dire les coquilles vues à la lumière diffuse montrent fort raremeni la disposition des loges; si donc, pour une espèce, nous ne repré- sentons qu'une figure, et qu'en même temps nous in- diquons le nombre et la forme des loges , c’est que, ayant combiné les deux manières d'examiner Îles coquilles, nous avons obtenu à trèês-peu près la même figure ; lorsqu’au contraire la vue par transparence produisait une figure dissemblable , nous avons eu soin d'indiquer par un dessin celte différence. Après avoir nettement établi les caractères propres au genre, nous devons faire l’analyse de ceux qui s'appliquent à l’espèce et qui ressortent des ornements et de la disposition des loges. 4o Les ornements dont la valeur est très-secondaire, se composent pour la plupart des coquilles, de côtes rayonnantes de la base vers la partie antérieure; elles sont grosses ou fines, simples ou dichotomes, régulières ou de plus courtes attenant avec de grandes , continues et entières ou interrompues à chaque cloison et en raison directe de la saillie des loges. Ne ea Dans la plupart des coquilles , les côtes se dirigent vers l'ouverture en formant sur le bord de la face an- térieure une torsade plus ou moins large. Indépendamment d’une côte dorsale, qui s’observe dans beaucoup de coquilles, il existe parfois une carène qui peut envelopper entièrement la coquille ou être uniquement dorsale, basale ou ventrale avec ces modifications : 40 elle peut s'étendre le long du dos et encore comprendre la base ; 20 elle peut être ventrale et de mème s’allonger sur la base; 80 elle peut couvrir la face antérieure, mais alors elle esttoujours ventrale. 20 Les loges présentent trois caractères principaux qui permettent de classer les coquilles dans trois divi- SIONS : L’enroulement postérieur étant un caractère généri- que se montre plus ou moins prononcé dans toutes Îles coquilles et est toujours incomplet; par conséquent la base ne saurait en aucune circonstance posséder ni une loge centrale n1 un nucléus. Les loges, qu’elles soient plus ou moins oh décurrentes ou enveloppantes , son : 1° Non arquées et sans aucune saillie sur les flancs, DIE LCTES 20 Arquées et également sans saillie, pl. HT; 30 Droites ou arquées avec saillie sur une ou plu- sieurs loges ou sur toute la hauteur de la coquille, pi. IV à VIT: 40 Coquilles privées d’une enveloppe calcaire, pl. VII. Il résulte de cette classification , que par le simple examen d’une coquille, on peut reconnaitre à quelle division 1! convient de la rapporter. Nous avons dù négliger le caractère inhérent à la position de l'ouverture , qui pour toute cette série de coquilles, est constamment placée sur l'angle dorsal ; ER mais il n’en est pas de même pour le genre pris dans son ensemble où les coquilles présentent cette ouver- ture dans trois positions différentes: centrale , subcen- trale ou dorsale. Dans le lias, les coquilles de la première catégorie sont trés-nombreuses, celles de la seconde assez rares, et celles de la troisième fort rares ; l’inverse a lieu pour le système oolithique , où nous ne connaissons encore aucune espèce appartenant à la première division, à ouverture placée dans le centre; les espèces à ouver- ture subcentrale sont assez abondantes, et celles à ouverture contre l’angle dorsal se présentent avec une abondance extraordinaire. Cette observation sur la création et la dispersion des marginulines se trouve confirmée par les publica- tions de Rœmer, Gumbel, Schwager, etc. Nous avons cherché autant qu'il nous a été possible de restreindre le nombre des espèces, bien que nous ayons rencontré de grandes difficultés à faire, dans chaque groupe, le choix d’une coquille typique, et nous sommes dans le doute si les rapports que nous avons établis se trouvent à l'abri de Justes critiques. D'un autre côté, il se peut que les espèces, que nous avons créées et dont le nombre est relativement très- -petit vu la quantité des coquilles, soient suscepti- bles d’être encore beaucoup réduites et ramenées à deux ou trois types seulement, et il n’est pas impossi- ble que nous n’arrivions à ce résultat si des recherches ultérieures pouvaient nous donner tous les passages d’un type avec ses modifications à une autre série ; circonstances qui pourront peut-être se produire au moins pour quelques types, quand, après avoir établi l’étude de la dispersion verticale des coquilles, nous aurons à examiner leur dispersion horizontale, ER TABLEAU indiquant les divers niveaux de la prise des Marnes à Fontoy. 9m Terres arables = = Ne SRE N 3{5 [= No 41% No 5 No 6 No 7 No 8 No 9 _ © to -SdNOIG SQUARE Niveau des Rails No 15 DEUXIÈME PARTIE. DESCRIPTION DES ESPÈCES. GENRE MARGINULINA d’'Orbigny ‘. Coquille libre , régulière ou irrégulière, équilatérale, allongée ou raccourcie, arrondie ow comprimée et ovale ou aplatie et triangulaire, arquée, souvent contournée postérieurement en crosse ; parfois revèlue d’une enve- loppe calcaire épidermique qui supporte les ornements ; formée de loges globuleuses ou allongées, se recouvrant partiellement ou simplement superposées, droites ou arquées ow décurrenites, les premières contournées en arrière et ayant dans quelques espêces un commence- ment d’enroulement spiral, la dernière loge convexe ou tronquée, souvent prolongée en syphon, canal de communication d’une loge à l’autre toujours persistant; axe fictif arqué, arc formé par une double courbure dorsale , l’inférieure convexe, toujours très-prononcée, 1 D'Orbigny, Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), page 66. Nous avons mis en italique les additions ou les modifications que nous avons cru devoir apporter à la diagnose donnée par d'Orbigny. 8 la supérieure concave, parfois superficielle; ouverture arrondie, centrale ou subcentrale ou placée à l’angle dorsal, toujours dirigée en sens inverse de la courbure basale. Pensant qu’il faut toujours justifier par des faits les observations qui ressortent de l'étude, nous nous sommes fait un devoir de représenter les espèces ac- compagnées de toutes les variétés qui s’y rapportent, quel qu’en soit le nombre; d’un autre côté nous n’avons pas craint de multiplier les figures et nous avons re- produit les coquilles vues par transparence toutes les fois que la forme nous en a paru remarquable. On trou- vera ainsi la démonstration du fait que le prolonge- ment se continue d’une loge à une autre et se montre persistant à travers toutes les cloisons, lors même qu'il manque sur la dernière loge. Nous avons, pour la facilité de l’exécution, repré- senté les coquilles vues par transparence avec des loges brillantes ou translucides tandis que les cloisons ainsi que le test enveloppant paraissent opaques; c’est l'inverse qui a lieu: le test est très-brillant et les loges se montrent remplies d’une substance noire et parfois, comme nous l'avons dit (page 42) de sulfure de fer cristallisé en cubes. M ve PREMIÈRE SECTION. Marginulines à coquille déprimée, plus ou moins anguleuse et munie d'une enveloppe épidermique. Première Division. Coquilles à loges non arquées et non saillantes sur les flancs. A. —— Coquilles ornées de côtes grosses. MARGINULINA PENTAGONA, Terq., pl. I, fig. 4, a, b. M. lesta elongata, irregulari, pentagona, tansversim depressa, ovata , lœvigata, dorso antice recta, postice plicata , angulo obtuso, costa et carina instructa , ventro in medio recta et sinuata, pos- tice obliquata, angulo obtuso, supra arcuata, basi rotundata, costis 6 spissis, irregularibus, radiantibus , elatis ornata , loculis numerosis, plans, obliquis, regulariter crescentibus, primo acute ovato , ultimo oblique truncato. Longueur, 1,22; largeur, 0,52 ; grossie 20 fois. Coquille allongée, irrégulière, pentagonale, transversale- ment déprimée, sur le côté dorsal douée d’une côte et d’une faible carêne, droite dans le haut, pliée à angle aigu dans le bas, sur le côté ventral, droite et un peu sinueuse dans le milieu, pliée à angle arrondi en arrière, arquée en avant et limitée par un angle obtus, base arrondie et face antérieure lisse; ornée de six côtes épaisses, élevées, rayonnantes , dont 3 in- complètes ; formée de loges nombreuses, régulières, obliques, disposées comme dans la fig. 8; ouverture tronquée oblique- ment. Localité : Fontoy, dixième couche; fort rare. MARGINULINA ACUTANGULARIS, Terq., pl. L, fig. 2. M. lesta elongata , letragona , angulis aculis, transversim de- pressa, dorso antice recta, postice acute geniculata, ventro bipli- stp cata, antice obliqua, basi angustata, costis sex rectis ornata ; loculis septem irregularibus, clathratis , primo ovali, ultimo pre- cedente minore , acuminato. Longueur, 0,92 ; largeur , 0,30 ; grossie 15 fois. Coquille allongée, tétragone, à angles aigus, déprimée trans- versalement , sur le côté dorsal droite en avant, géniculée en arrière, sur le côté ventral pliée à angle aigu, oblique en avant, étroite à la base, lisse sur la face antérieure ; ornée de six côtes verticales ; formée de 7 loges irrégulières , obliques, non saillantes , la première ovale, la dernière plus courte que la précédente, très-oblique et acuminée. Observation : Les croisillons formés par les côtes verticales et les loges obliques ne s’obtiennent que par la combinaison de la vue directe avec celle par transparence. Localité : Fontoy , treizième couche; fort rare. MARGINULINA SUBÆQUILATERALIS , Terq., pl. I, fig. 3. M. testa elongatu , triangulari, subæquilaterali, transversim depressa, ovata, lateribus leniter arcuala, basi rotundata, paululum incisa, costis sex elatis, spissis, radiantibus , una in angulo dorsali ornata , loculis sex regularibus , obliquis, primo sphærico , ultimo acuminato. Longueur, 0,56 ; largeur, 0,34 ; grossie 40 fois. Coquille allongée , triangulaire à triangle isocèle, trans- versalement comprimée, ovale, doucement arquée sur les trois côtés, arrondie et légèrement incisée à la base, sur la face antérieure lisse dans le milieu et bordée d'une torsade; ornée de 6 côtes grosses , élevées, rayonnantes, dont une sur l’angle dorsal; formée de 6 loges régulières obliques, la pre- mière sphérique , la dernière acuminée ; canal de communica- tion des loges fort court et à peine indiqué. Parmi les foraminifères du grès vert et du gault de l’Alle- magne publiés par Reuss ‘, nous voyons le vaginulina incrassata ‘ Die foraminiferen des Norddeutschen Hils und Gault. Reuss, p. 52, pl. AV, fig. 9. :. ee se rapporter par sa forme à cette espèce et en particulier à cette variété; elle en diffère par ses ornements qui se compo- sent de 4 côtes grandes et de 3 plus courtes, toutes s’arrêtant au bord de la face antérieure et par conséquent ne s'étendant pas sur la face antérieure; la disposition et le nombre des loges ne sont pas visibles (suivant le texte). Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. Var. À, pl. L fig. 4, a, b et 5. — Longueur, 0,58; largeur, 0,30 ; grossie 40 fois. Cette coquille est ornée de quatre grandes côtes et de trois plus fines et plus courtes du côté ventral; la côte dorsale vient se joindre en arrière, à la quatrième et reçoit l'insertion des deux autres; la vue par transparence (fig. 5), montre la pre- mière loge allongée, l’avant-dernière plus courte et dépassée par la dernière. Localité: Fontoy , huitième couche ; assez commun. Var. B, pl. I, fig.6,a, b. — Longueur, 0,60 ; largeur, 0,36: grossie 40 fois. Cette coquille est ornée de six grosses côtes et munie d’un prolongement fortement rejeté en arrière; dans la vue de la face antérieure , la côte dorsale est masquée par le prolonge- ment, les deux côtes latérales sont bien prononcées ainsi que la torsade en bordure. Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. Var. C, pl. 1, fig. 7, a, b, 8 et 9. — Longueur, 0,71; largeur, 0,44; grossie 30 fois. Cette coquille présente la circonstance fort rare où les deux côtés présentent une disposition différente dans les ornements : le côté droit est orné de trois grosses côtes verticales et d'au- tant plus courtes qu’elles sont plus grosses ; le côté gauche a ses côtes très-onduleuses et six côtes courtes, les trois grandes côtes venant aboutir près de la base à une saillie hémisphé- rique ; le côté ventral est très-arrondi et incisé à la base ; la face antérieure est ovale allongé, lisse ; la vue par transpa- Et Ve rence (fig. 8), montre des loges régulières, la première sphérique et la dernière munie d’un très-mince prolongement. Cette coquille, comme la figure 3, se rapproche du vagi- nulina incrassata, Reuss, et en diffère par l’étranglement de la base. Var. D, pl. I, fig. 10,a,bet11. — Longueur, 0,70 ; largeur, 0,34 ; grossie 30 fois. Cette roquille a le dos moins arqué que dans les variétés précédentes ; elle est ornée d’une grosse côte diagonale, et de 8 à 10 côtes plus courtes et irrégulières; la face antérieure est lisse et régulièrement ovale ; la vue par transparence (fig. 11), montre une disposition dans les loges, analogue à celle de la variété précédente. Par ses ornements et sa forme, cette variété se rapproche du V. harpa, Reuss!‘ (L. C. pl. IV, fig. 5 à 7) et en diffère par la base beaucoup plus arrondie. Var. E, pl. L fig. 12, a, b. — Longueur, 0,66; largeur, 0,30 ; grossie 35 fois. Cette coquille diffère des précédentes variétés par une exca- vation sur le côté ventral et qui retrécit d'autant la base; elle est ornée de quatre grosses côtes, dont deux grandes et deux plus courtes ; la face antérieure montre les côtes plus fines que sur les flancs et leur direction vers l'ouverture. Localité : Fontoy, onzième couche; assez rare. MARGINULINA PROXIMA, Terq., pl. I, fig. 13, a, b, et 14. M. testa elongata, triangulari, transversim depressa, dorso recta , ventro utrinque obliqua, angulo obtuso, basi rotundata , costis 6-8 radiantibus, spissis, inæqualibus, magnis atque totidem ‘ Les figures données par Reuss pour le vaginulina harpa de Rœmer, ne concordent pas avec celles que nous trouvons sur Ja pl. XV, fig. 12 de cet auteur ; toutes les côtes sont rayonnantes et continues, trois sont bifurquées en avant, et la face antérieure est tronquée au lieu d’être arquée. LT pe ne minoribus, una in angulo dorsali ornata, loculis numerosis, obli- quis, planis, quatuor primis parvis, transversalibus, aliis obliquis uliimo tenue acuminalo, seplis latis. Longueur , 1,40 ; largeur , 0,60 ; grossie 15 fois. Coquille allongée, triangulaire , inéquilatérale, transversale- ment déprimée, sur le côté dorsal droite et munie d’une côte, sur les deux faces du côté ventral oblique, à angle obtus , ar- rondie à la base, sur la face antérieure ovale, allongée et bordée d’une très-mince torsade; ornée de 6 à 8 côtes grosses, rayon- nantes , alternant avec autant de plus courtes ; formée de loges nombreuses, régulières, les 4 premières très-petites transver- sales, disposées à l’enroulement, les autres obliques, la dernière munie d'un très-mince prolongement, cloisons très-épaisses. Nous avons placé à la tête de cette nombreuse série une coquille qui présente par sa forme quelques rapports avec l'espèce précédente et dont les variétés s’éloignent d’une ma- nière insensible, à mesure que la partie postérieure du côté ventral s'agrandit et que l’antérieure se raccourcit; la coquille passe ainsi du triangle isocèle au scalène. Localité : Fontoy, quinzième couche, à 2 m. au-dessous du niveau des rails ; assez rare. Var. À , pl. I fig. 15, a, b, et 16. — Longueur, 0,84; lar- geur , 0,40; grossie 25 fois. Cette coquille a le côté ventral supérieur plus court que le postérieur , présente la double courbure dorsale , est ornée de quatre grandes côtes et d’une autre plus courte ; la côte dorsale est très-prononcée et la face antérieure est douée d’une forte torsade ; les loges sont irrégulières : la première sphérique, les trois suivantes très-étroites , l’avant-dernière rétrécie et enveloppée par la dernière , munie d’un fort prolongement. Localité : Fontoy, treizième couche ; assez rare. Var. B, pl. I, fig. 17 et 18. — Longueur, 0,96; largeur, 0,44; grossie 25 fois. Cette coquille est arquée sur le dos et en avant, puis excavée sur la partie postérieure du côté ventral; la base est large et PT pe arrondie ; les flancs sont ornés de trois grosses côtes et de quatre autres plus courtes alternant avec autant de plus fines; les loges (8) sont régulières : la première subsphérique , la der- nière munie d'une large ouverture. Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare. Var. C, pl. I, fig. 19 et 20. — Longueur, 1,32; largeur, 0,60; grossie 15 fois. Ceite coquille est comme tronquée en avant et munie de deux angles aigus ; le côté dorsal et le ventral sont légèrement arqués ; la base est arrondie ; les flancs sont ornés de cinq grosses côtes qui alternent avec autant de plus courtes; les loges sont peu nombreuses, régulières : la première sphérique, la dernière munie d’un très-mince prolongement. Cette coquille, par sa forme, ses ornements et la disposi- tion de ses loges, se rapporte exactement au vaginulina harpa, Rœmer, et nullement à aucune de celles que Reuss donne sous ce nom et dont il ne produit pas la disposition des loges. Localité : Fontoy, première couche; assez rare. Var. D, pl. L fig, 21 a, b, et 22. — Longueur, 1,00; largeur, 0,42 grossie 20 fois. Cette coquille a, comme la précédente, le côté antérieur tron- qué et les angles aigus, mais le côté ventral est droit et incisé près de la base, qui est hémisphérique ; la face antérieure est régulièrement ovale, un peu rétrécie près de l’ouverture et bordée antérieurement d’une très-mince torsade ; les côtes sont rayonnantes , un peu courbées près de la base et n’attei- gnent pas toutes la loge antérieure ; les loges sont peu nom- breuses , régulières : la première ovale, la dernière un peu plus courte que la précédente. Localité : Fontoy , deuxième couche ; assez rare. Var. E, pl. I, fig. 23, a, b. — Longueur, 0,56 ; largeur, 0,26; grossie 40 fois. Cette coquille a le côté dorsal très-arqué et le côté postéro- ventral fortement plié ; les trois grosses côtes qui rayonnent sur les flancs, sont également pliées à la même hauteur; la face antérieure est ovale et bordée d’une fine torsade. Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. Var. F, pl. I, fig. 24, a, b. — Longueur, 0,88 ; largeur 0,56 ; grossie 25 fois. Cette coquille diffère de la précédente par la courbure ré- gulière de la partie postérieure , qui donne au côté dorsal un arc plus prononcé et un plus grand retrécissement à la base ; trois grosses côtes alternent avec autant de petites et ne se continuent pas sur la face antérieure. Localité : Fontoy , onzième couche ; rare. Var. G, pl. I, fig. 25, a, b, 26 et 27. — Longueur, 1,30 ; largeur. 0,54; grossie 17 fois. Cette coquille a le côté dorsal arqué en arrière et les deux parties du côté ventral sans courbure; la base est étroite, comme tronquée sur le côté, et marquée par la saillie de la première loge ; les ornements ne sont pas identiques sur les deux faces : sur l’une, les côtes sont rayonnantes, un peu on- duleuses ; sur l’autre , les côtes sont droites, soudées deux à deux près de la base et alternant en avant avec de plus courtes; la face antérieure est traversée par quelques côtes, d’autres ne dépassent pas le bord de la loge ; les loges sont nombreuses, régulières, à cloisons très-minces: la première est sphérique, les suivantes horizontales puis devenant insensiblement obliques. Localité : Fontoy , neuvième couche; assez rare. Var. H, pl. I, fig. 28, a , b. — Longueur, 1,30 ; largeur, 0,40; grossie 15 fois. À Cette coquille, à triangle scalène, a la partie antérieure très- courte , le côté ventral légèrement concave et le côté dorsal régulièrement arqué ; la base est arrondie; 6 grosses côtes partent en rayonnant d’un côté de la base et n'atteignent pas la dernière loge ; la face antérieure est lisse, ovale , allongée, et beaucoup moins déprimée que dans les espèces et variélés précédentes ; les loges sont régulières. hi ee Cette coquille, par sa forme et ses ornements, se rapproche beaucoup du cristellaria subarcuatula, var. costata, William! : elle en diffère par la dernière loge qui est lisse. Localité : Fontoy, onzième couche; assez rare. Var. I, pl. I, fig. 29, a, b. — Longueur, 4,52 ; largeur, 0,42 ; grossie 15 fois. Cette coquille est conique , présente une légère courbure dorsale et une concavité ventrale ; la partie antérieure est très-oblique et courte; la base arrondie, étroite; les loges sont nombreuses, régulières et déterminent une faible saillie sur le bord ventral ; la face antérieure esi ovale-allongée et bor- dée par une fine torsade. Une sous-variété est plus régulièrement conique , a les côtés plus droits et le côté antérieur plus large. Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez rars. Var. J, pl. I fig. 30, a, b. -- Longueur, 0,92; largeur, 0,32; grossie 20 fois. Cette coquille est faiblement conique et a les côtes sensi- blement parallèles ; le côté ventral est muni d’une carène déchiquetée et la base régulièrement arrondie ; le côté anté- rieur est oblique et limité par des angles obtus ; la face an- térieure est lisse, irrégulièrement arrondie et bordée par l'extrémité des côtes; celles-ci sont grosses, rayonnantes, irrégulières ; les loges sont régulières, peu obliques. Localité : Fontoy , neuvième couche ; rare. MARGINULINA INCONSTANS, Terq., pl. IT, fig. 4, a, b, et 2. M. testa elongala , irregulariter triangulari, subconica, trans- versim depressa, lateribus leniter arcuata, basi oblique truncata, vel obtusa , plus minusve angustala , irregularibus costis ad dor- 1 Williamson , sur les foraminiferes des côtes de l'Angleterre, pl. }, fig. 65. LE es sum, costulis ad ventrum rectis ornata, loculis regularibus planis, obliquis, ad dorsum geniculatts. Longueur, 1,80; largeur , 0,38 ; grossie 13 fois. Coquille allongée, irrégulièrement triangulaire , subconique, transversalement déprimée, doucement arquée sur ses trois côtés, obliquement tronquée, ou obtuse ou parfois étroite à la base, sur la face antérieure tronquée sur le dos, très-amincie du côté ventral, à surface couverte par de fines côtes en che- vrons; ornée de côtes verticales, irrégulières et grosses près du dos, fines et régulières près du ventre; formée de loges régulières, très-obliques, planes, genouillées près du dos. Localité : Fontoy , dixième et onzième couches; assez rare. Observation: Nous rapportons à ce type une série de co- quilles qui semblent en être fort éloignées par leur forme et leurs ornements , mais qui s'en rapprochent par la forme par- ticulière des loges, qui sont genouillées près du dos. Les deux figures ? et 5, vues par transparence représentent ce caractère, tel que nous l’avons observé dans toutes les autres coquilies de la série. Var. À, pl. IT, fig. 3, a, et b. — Longueur, 1,48 ; largeur, 0,60 ; grossie 15 fois. Cette coquille a le côté dorsal droit, légèrement arqué en arrière, le côté ventral oblique et sinueux, et le côté antérieur un peu oblique, arqué à angle obtus ; la base est arrondie, la face antérieure ovale-allongée et bordée par une fine torsade ; les flancs sont ornés de côtes grosses, rayonnantes, irrégu- lières, bi ou trifurquées; les loges sont régulières et disposées comme dans la figure 2. Localité : Fontoy , première couche ; assez rare. Var. B, pl. IT, fig. 4, a, b, et 5. — Longueur, 1,56 ; largeur, 0,56 ; grossie 15 fois. Cette coquille, vue par dessus, ne diffère de la précédente que par un plus grand nombre de côtes; vue par transparence, la disposition des loges est tout autre ; la première est sphérique, ET les quatre suivantes redressées, puis horizontales pour devenir obliques , la dernière longuement acuminée. Localité : Fontoy , neuvième couche ; fort rare. Var. C, pl. IT, fig. 6, &, b. — Longueur, 1,44; largeur, 0,46 ; grossie 15 fois. Cetie coquille vue en dessus est ovale, a le côté dorsal arqué, le côté ventral oblique et le côté antérieur arqué; la base est étroite et arrondie , la face antérieure allongée et bordée d'une torsade avec une arête médiane ; les flancs sont ornés d’une grosse côte diagonale et de plusieurs autres irrégulières. Les loges sont nombreuses , régulières : la première sphérique , la derrière munie d’un prolongement bilobé et rejeté en arrière; disposition des loges comme dans la fig. 2. Localité : Fontoy , quatrième couche ; assez commun. Var. D; pl. ; fig. 7, à; b. — Longueur | 1,20; 1reeur, 0,54, grossie 20, fois. Cette coquille a le dos droit en avant et très-arqué en arrière, le côté ventral oblique, à angle obtus dans le haut, oblique dans le bas et incisé ; la base est arrondie et la face antérieure ovale-allongée et lisse ; les flancs sont ornés d’une grosse côte diagonale et Ge plusieurs autres irrégulières ou onduleuses ; les loges sont peu nombreuses, la première sphérique, les trois suivantes obliques et disposées en arc, les autres ohliques ; disposition des loges comme dans la fig. 5. Cette variété diffère de la précédente par une plus grande largeur Gans la partie antérieure et par ia base plus détachée et arrondie. * Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. Var. E, pl. IL, fig. 8, a, b. — Longueur, 1,60; largeur, 0,60 ; grossie 15 fois. Cette coquille se rapproche de la précédente par sa forme et la disposition des ornements ; elle en diffère par la base qui n’est pas étranglée et par les côtes qui sont plus nom- breuses et onduleuses ; la face antérieure est ovale-allongée et bordée d’une très-fine torsade; disposition dans les loges comme dans la fig. 5. Cette variété se rapproche par sa forme du Vaginulina harpa (Rœm.; Reuss ‘ et n’en diffère que par la face antérieure qui n’est pas lisse ; les caractères qui s’appuient sur la forme et ia disposition des loges ne peuvent servir de termes de compa- raison, les loges n'étant indiquées ni dans l'espèce typique ni dans ses variétés. Localité : Fontoy , quinzième couche ; assez rare. Var. F, pl. IL, fig. 9. — Longueur, 0,85; largeur, 0,34 ; grossie 25 fois. Cette coquille est en calcaire spathique, a le côté dorsal droit en avant et fortement arqué en arrière, le côté ventral droit dans le haut et sinucux dans le bas, le côté antérieur oblique, comme tronqué et limité par un angle dorsal aigu et un angle ventral obtus ; la base est arrondie et la face antérieure ovale- allongée et lisse ; les flanes sont ornés de cinq côtes verticales et autant d’obliques , qui ne recouvrent ni la première ni la der- nière loge ; les loges sont nombreuses, régulières, la première sphérique et saillante, les autres saillantes sur le côté ventral. Localité : St-Romain (Longwy), dans des marnes rouges ; assez COMMUN. Var. G, pl. IT, fig. 10. — Longueur , 1,80; largeur , 0,64 ; grossie 15 fois. Gette coquille est allongée , a le côté dorsal droit, et légère- ment sinueux, le côté ventral formé de deux arcs inégaux dans le milieu et excavé dans le bas, le côté antérieur oblique; la base est arrondie et réirécie ; les flancs sont ornés de grosses côtes verticales, onduleuses, alternant avec autant de rudimen- taires ; les loges sont peu nombreuses, régulières, contournées dans le bas comme dans la fig. 5. Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. ‘ Die Foraminiferen des norddeutschen Hils und Gault. Reuss, pl. IV, Rent! . FN Var. H, pl. If, fig. 11, a, b. — Longueur, 1,76 ; largeur, 0,62 ; grossie 13 fois. Cette coquille a le côté dorsal droit, le côté ventral très- court et concave en arrière , très-allongé et arqué en avant; - Ja base est étroite et arrondie, la face antérieure ovale- allongée, bordée d’une étroite torsade; les côtes sont grosses, nombreuses , irrégulières , verticales, bi ou trifurquées en avant; les loges sont nombreuses, régulières, comme dans la fig. 2. Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. Var. I, pl. IE, fig. 12, a, b. — Longueur, 1,05; largeur, 0,50 ; grossie 20 fois. Cette coquille par sa forme semble appartenir à la série à triangle isocèle, M. subæquilateralis (pl. T , fig. 6), mais elle s’en éloigne par la disposition des loges et par ses côtes nom- breuses onduleuses et bifurquées. Cette coquille possède une double courbure dorsale très- prononcée ; les deux faces du côté ventral sont égales ; le dos et la partie inférieure du ventre sont munis d’une carène très- fragile ; les loges sont nombreuses, régulières et visibles seu- lement par transparence. Une sous-variété a des côtes plus fines et plus nombreuses. Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. MARGINULINA ACCINCTA, Terq., pl. IT, fig. 13 et 14. M. testa elongata, antice biangulari, utrinque subæquali, dorso et ventro subverlicali, irregulariter sinuata, basi late rotundata, antice oblique truncata, angulo obtuso, coslis elalis, spissis, irre- gularibus, rectis vel geniculatis aut arcualis ornata , loculis 8-10 regularibus , obliquis, primo ovali, ultimo ad aperturam truncato, septis linearibus. Longueur , 0,92 ; largeur , 0,33; grossie 25 fois. Coquille biangulaire’, presque aussi large en arrière qu'en avant, transversalement très-comprimée, verlicale et sinueuse LE Re sur les côtés, élargie et arrondie à la base, sur le côté antérieur obliquement tronquée, à angle obtus; ornée de côtes grosses, élevées, irrégulières, droites où onduleuses ou ar- quées; formée de 8 à 10 loges régulières, obliques , la pre- mière ovale, la dernière tronquée près de l'ouverture, cloisons linéaires. La côte dorsale enveloppe la moitié de la base , et la côte ventrale l'entoure complétement; trois côtes sont verticales et accompagnées de trois autres plus courtes. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. À, pl. Il, fig. 45, a, b. — Longueur, 1,46; largeur, 0,51 ; grossie 15 fois. Cette coquille a ses côtés plus profondément sinueux que la précédente, la base un peu plus étroite et les côtes très-irré- gulières et onduleuses ; la face antérieure est ovale et lisse. Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. Var. B, pl. II, fig. 16, «a, b. — Longueur, 1,50 ; largeur, 0,52 ; grossie 15 fois. Cette coquille, moins sinueuse sur les côtés que la précé- dente , a la base un peu rétrécie, comme mucronée, les côtes sont nombreuses, irrégulières et onduleuses ; la face antérieure est ovale et lisse; les loges sont disposées comme dans la figure 14. Localité : Fontoy, neuvième couche; assez rare. DB. — Coquilles ornées de côtes fines. MARGINULINA INVERSA , pl. IT, fig. 17, a, b et 18. M. testa elongata, trigona , depressa, dorso arcuata , angulo truncato , ventro infra brevi, oblique excavala , carinatu, Supra producta, subverticali, angulis oblusis, basi subrotundata, cos- tutis 8 rectis, inæqualibus ornata, loculis 9 obliquissimis, subver- hcalibus regularibus , primo ovato, ultimo producto, septis linearibus. =. m9 Longueur, 0,98 ; largeur , 0,30 ; grossie 25 fois. Coquille allongée, trigone, déprimée, transversalement carrée à ses extrémités, sur le côté dorsal arquée et tronquée sur l'angle ; sur le côté ventral et dans le bas, très-courte, obli- quement excavée et munie d'une mince carène ; dans le haut très-allongée, presque verticale et carénée inférieurement , à angles obtus, face antérieure lisse; ornée de 8 côtes fines , droites , inégales en hauteur ; formée de 9 loges très-obliques, presque veriicales, régulières, larges et carrées sur le dos, très- étroites et arrondies sur le ventre , la première ovale, la dernière très-longue et dépassant les autres inférieurement, cloisons très-étroites. Localité : Fontoy, dixième couche ; fort rare. MARGINULINA CORNUCOPIA , Terq., pl. IT, fig. 19 , a, b , et 20. M. testa elongata, regulariter triangulari, transversim de- pressa, dorso recta, postice leniter arcuata, ventro infra pro- ducta, obliqua, plus minusve sinuala, supra brevi, obliqua, acuminata, angulis suboblusis, basi angustata, oblusa , cos- tulis numerosis, obliquis ornala, loculis numerosis, obliquis, regularibus, primis angustis, septis linearibus. Longueur, 1,56; largeur, 0,30; grossie 15 fois. Coquille allongée , régulièrement triangulaire, transversale- ment déprimée, sur le côté dorsal droite, légèrement arquée en arrière, sur le côté ventral dans le bas très-allongée, ohlique, droite, un peu sinueuse en arrière, dans le haut courte el oblique ; base étroite, obtuse ; face antérieure ovale-allongée, lisse ; ornée de côtes fines, nombreuses, obliques ; formée de loges nombreuses, étroites, obliques, régulières, les premières disposées à l’enroulement, la dernière acuminée, cloisons linéaires. É Observation : Pour les trois variétés qui suivent, nous ayons combiné la vue par transparence avec la vue directe. Les figures 19 et 21 se rapprochent par leur forme de celle du Vaginulina acuminata, Reuss, Hils und Gault, L. G. (pl. IV, a NES fig. 1, p. 49); elles en diffèrent par un plus grand nombre de loges et par leurs côtes obliques. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez commun. Var. À, pl. IT, fig. 21, a, b. — Longueur, 1,40 ; largeur, 0,40 ; grossie 15 fois. Cette coquille a le côté ventral concave en arrière, la partie antérieure très-oblique et la base très-étroite ; la face anté- rieure est lisse, ovale très-allongée , plus étroite sur le côté dorsal que sur le ventral; elle est ornée de 5 ou 6 côtes fines verticales ; la vue par transparence montre des loges nom- breuses et régulières, la première semi-lumaire , la dernière acuminée. Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. Var. B,, pl. Il, fig. 22, a, b. — Longueur, 1,60 ; largeur, 0,60 ; grossie 15 fois. Cette coquille est spathique, opaque, moins excavée sur le côté ventral que la précédente, a la base large , arrondie et un peu courbée; la face antérieure est lisse , ovale , tronquée sur le dos et montre que cette partie est munie d’une arête dorsale verticale et d’une autre sur chaque angle; les flanes sont ornés de nombreuses côtes fines et obliques ; les loges sont nombreuses, régulières , la première hémisphérique, la dernière obliquement acuminée. Localité : St-Romain près de Longwy, dans des marnes jaunes ; assez commun. ; Var. C, pl. IL, fig. 23, a, b. — Longueur, 1,20; largeur, 0,44; grossie 20 fois. Cette coquille possède une double courbure dorsale faible- ment accusée ; le côté ventral est oblique , le côté antérieur oblique et arqué et la base arrondie ; la face antérieure est ovale et bordée par une torsade très-allongée ; quelques fines côtes verticales ornent les flancs; les loges sont peu nombreuses, 10 Es PS à régulières, obliques, la première ovale , la dernière oblique- ment acuminée. Localité : Fontoy , neuvième couche; assez rare. MARGINULINA CLATHRATA, Terq., pl. IT, fig. 24, a, b. M. iesta elongata, transversim depressa, antice biangulata , subacuminata , postice lata , rotundata, submucronata, dorso leniter postice arcuata et costata, ventro in medio recta , postice arcuata, antûce obliqua , basi arcuata , costulis numerosis , regu- laribus , rectis ornata, loculis numerosis, angustissimis, regula- ribus, obliquis , clathratis, septis linearibus. Longueur, 2,00 ; largeur, 0,82 ; grossie 10 fois. Coquille allongée, biangulaire en avant, élargie et arrondie en arrière , transversalement très-déprimée, sur le côté dorsal légèrement arquée et munie d’une côte sur l’angle, sur le côté ventral droite dans le milieu et arquée en arrière , sur le côté antérieur oblique, à face antérieure allongée, très- étroite , bordée par une très-fine torsade et munie d’une arête médiane, à base large, arrondie et comme mucronée par l’ex- tension de la côte dorsale ; ornée de côtes fines, nombreuses, verticales , régulières ; formée de loges nombreuses, obliques, régulières, étroites, en gradins sur le côté ventral , détermi- nant avec les côtes un treillis à losanges régulières ; la pre- mière loge ovale , la dernière acuminée, cloisons linéaires. Localité : Fontoy, dixième couche ; fort rare. Var. A , pl. IT, fig. 25. — Longueur, 2,00 ; largeur , 0,80 ; grossie 10 fois. Cette coquille triangulaire par le rétrécissement du côté ven- tral, a cette partie très-irrégulière par la saillie de quelques loges etla base comme tronquée; les côtes sont très-serrées , plus larges que les intervalles; les loges sont nombreuses, régulières , obliques ; la première est ovale et le prolongement de la dernière visible par transparence. Localité : Fontoy , quinzième couche ; assez rare. ER du Var. B, pl. IF, fig. 26, a, b. — Longueur, 1,54; largeur, 0,66 ; grossie 15 fois. Cette coquille en calcaire spathique , est comme étalée en avant, a le côté dorsal arqué et légèrement sinueux, les deux faces du côté ventral régulièrement oblique , à angle obtus ; la base est arrondie et la face antérieure rétrécie près de l'ouverture, marquée de trois fines côtes et bordée par une très-fine torsade ; les flancs sont ornés de côtes fines, nombreuses, rayonnantes , un peu onduleuses ; les loges sont nombreuses, la première semi-lunaire , les quatre suivantes transversales , irrégulières, les autres régulièrement obliques, la dernière acuminée, cloisons linéaires. Localité : St-Romain près de Longwy, marnes jaunes ; assez commun. Var. C, pl. IF, fig. 27, a, b. — Longueur, 1,40 ; largeur, 0,28; grossie 15 fois. Cette coquille est allongée , arquée sur le côté dorsal, irré- gulièrement concave sur le côté ventral et oblique , à angle obtus en avant; la base est arrondie et plus étroite que dans les variétés précédentes ; les flanes sont ornés de côtes fines, rayonuantes, légèrement arquées ; les loges sont nombreuses, régulières , obliques, très-étroites, la première ovale, la der- nière acuminée. Localité : Fontoy , première couche ; assez rare. MARGINULINA SEMI-PARTITA, Terq., pl. II , fig. 28, a, b, et 29. M. lesta elongata, triangulari, transversim depressa, dorso regulariter arcuata, angulo truncato, ventro in medio rotundata poslice excavata , incisa , atlenuala , antice obliqua , acuminata , basi rotundata , costulis numerosis , lenuis, semipartitis ornata, in dimidia tesiæ parte obliquis, in altera rectis, inlerstitio mino- ribus, loculis numerosis, obliquis, regulariler crescentibus, primo semilunari , septis lalis. Longueur , 0,99 ; largeur , 0,44; grossie 25 fois. = V6 = Coquille allongée, irrégulièrement triangulaire , transversa- lement très-déprimée, sur le côté dorsal régulièrement arquée, tronquée sur l’angle; sur le côté ventral arrondie dans le mifieu , excavée , incisée et rétrécie en arrière, oblique et acuminée en avant, arrondie à la base; face antérieure munie de côtes en chevrons; ornée de côtes fines , nombreu- ses, obliques dans la moitié de la coquille, verticales dans l’autre, plus étroites que les intervalles ; formée de loges nombreuses , obliques , croissant régulièrement , la première semi-lunaire , cloisons épaisses. Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez rare. Var. À, pl. IT, fig. 30, a, b. — Longueur, 2,00; largeur, 0,70; grossie 10 fois. Cette coquille a la même forme que la précédente et s’en distingue par le côté ventral moins arrondi; les côtes sont plus grosses et moins nombreuses ; la face antérieure est dé- primée dans le milieu et bordée par une mince torsade ; la vue par transparence donne pour la disposition äes loges une figure identique à celle de la pl. T, fig. 14. Localité : Fontoy, première couche ; assez rare. Deuxième Division. Coquilles à loges arquees , non saillantes. MARGINULINA SAGITTIFORMIS, Terq., pl. IT , fig. 4, @, b, c. M. testa elongata, irregulariter triangulari, sagüttiformi, lœvi- gata , transversim depressa, dorso recta, truncata , postice geni- culata, ventro obliqua , posticé plicata, antlice arcuata , angulo obtuso, basi subtriangulari, doculis 6, primo quadranqulari, aliis obliquis, arcuatis, ventro prominentibus, ullimo acuminato. Longueur , 0,76 ; largeur , 0,23 ; grossie 30 fois. Coquille allongée, irrégulièrement triangulaire, lisse , en fer DL TES de flèche, transversalement déprimée, sur le côté dorsal droite, tronquée sur l'angle, genouillée en arrière , sur le côté ven- tral, oblique dans lo milieu, arquée en arrière et en avant, base subtriangulaire, à angle aigu; formée de 6 loges, la pre- mière quadrangulaire , renflée, les autres obliques, allongées, projetées en arrière, saillantes sur le côté ventral, la dernière acuminée. Localité : Fontoy, douzième couche ; fort rare. Var. À , pl. IT, fig. 2, @, b. — Longueur, 1,36 ; largeur, 0,50 ; grossie 15 fois. Cette coquille a le côté ventral élargi dans le milieu, concave et rétréei en arrière, arqué en avant, l’angle ventral arrondi, l'angle dorsal tronqué , la base arrondie et mucronée, la face antérieure ovale et munie d'une arête médiane obtuse; les loges sont nombreuses, étroites, la première ovale, la der- nière finement acuminée. Cette coquille se rapproche de la précédente par sa forme en fer de flèche et en diffère par tous les caractères que nous venons de décrire. Localité : Fontoy , douzième couche; fort rare. MARGINULINA PAUPERATA, Terq., pl. IT, fig. 3, a, b. M. lesta elongata , triangulari, transversim depressa, ovato- elongata , dorso leniter arcuaia , subtruncata , ventro utrinque subæquali, arcuala, angulo obtusa, basi subacuta, costulis tribus radiantibus ornata , loculis 8-10 obliquis , arcuatis, regu- laribus , primo ovato , utrinque acuto, ultimo truncato. Longueur , 0,90 ; largeur , 0,38 ; grossie 25 fois. Coquille allongée, triangulaire, transversalement déprimée, ovale-allongée, sur le côté dorsal légèrement arquée, sub- ironquée sur l'angle , sur le côté ventral à peu près égale sur les deux faces, à angle obtus, subaiguë à la base, sur la face antérieure bordée d’une fine torsade séparée par une arête médiane; ornée de trois ou quatre côtes fines rayonnantes : PR de formée de huit à dix loges obliques, arquées, régulières, la première ovale , aiguë à ses extrémités, la dernière tronquée en avant, cloisons linéaires. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. À, pl. IT, fig. 4, a, b, et 5. — Longueur, 1,20; lar- geur , 0,40 ; grossie 20 fois. Cette coquille plus longue et proportionnellement plus étroite que la précédente, en diffère par le côté ventral sinueux et muni d'une faible carène postérieurement, irès-oblique an- térieurement, la base plus rétrécie et un peu courbe; les loges (11) sont obliques, régulières , la première triangulaire , très-petite, la dernière acuminée , cloisons épaisses. Vues par transparence , les loges sont à angles aigus , scala- riformes près du dos. Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. Var. B, pl. II, fig. 6, a, b. — Longueur, 1,16; largeur, 0,40 ; grossie 20 fois. Cette coquille a le dos légèrement courbé, le côté ventral oblique, le côté antérieur arqué à angle obtus, et la base tron- quée à 2 angles aigus; les loges (11) sont régulières et les cloisons linéaires. Cette variété diffère de la précédente par l’absence de la carène ventrale , par la base non courbée et par ses loges plus obliques , non anguleuses près du dos. Localité : Fontoy, neuvième couche; assez rare. Var. C, pl. IT, fig. 7, a, b, et 8. — Longueur , 0,54; lar- geur , 0,22 ; grossie 40 fois. Cette coquille a le dos arqué, le côté ventral oblique et caréné et la base arrondie et mucronée ; la face antérieure est lisse, ovale-allongée et sinueuse sur les côtés; elle est ornée de quatre à six côtes fines, obliques, et formée de loges (8) régulières, arrondies à leurs extrémités, la première semi- lunaire , la dernière tronquée, cloisons linéaires. Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare. == DAS Var. D, pl. TT, fig. 9, a, b. — Longueur, 0,74; largeur, 0,30 ; grossie 30 fois. Cette coquille a le dos arqué, sinueux dans le milieu et tron- qué sur l’angle, le côté ventral en gradins par la saillie des loges , le côté antérieur très-court, arqué à angle arrondi et la base large et arrondie; elle est ornée de quatre ou cinq côtes très-fines, obliques et formée de loges (7) très-arquées, obliques ,la première semi-lunaire ,la dernière très-grande, cloisons linéaires. Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. MARGINULINA PROTENSA, Terq., pl. II, fig. 10, a, b. M. lesta elongata, trianqgulari, transversim depressa, ovala, dorso rectu, angulo truncato, ventro infra obliqua, supra arcuata, protensa, angulo obtuso, basi angustata, obtusa, costulis 8-10 radiantibus ornata, loculis numerosis planis, arcuatis, obliqus, regularibus, dorso acute angulatis, primo ovali, ullimo acu- minulo. Longueur , 1,38 ; largeur , 0,48 ; grossie 15 fois. Coquille allongée, triangulaire , transversalement déprimée, ovale , sur le côté dorsal droite et tronquée sur l'angle, sur le côté ventral oblique, sur le côté antérieur arquée , comme étalée, à angle obtus, étroite et obtuse à la base; ornée de 8-10 côtes fines, rayonnantes; formée de loges nombreuses planes, arquées, obliques, régulières, très-aiguës près du dos, la première ovale, la dernière acuminée. Cette espèce et ses variétés se rapprochent par leur forme du M. cornucopia (pl. IT, fig. 19 à 23) et s’en distinguent par leurs loges toutes arquées. Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare. Var. À , pl. I, fig. 11 , a, b. — Longueur, 1,46; largeur, 0,47 ; grossie 15 fois. Cette coquille a le côté dorsal droit, tronqué sur l'angle et limité par une grosse côte, le côté ventral oblique et très- ER pe sinueux ; la face antérieure est ovale-allongée , munie d’une arête médiane et bordée d’une très-étroite torsade ; les flancs sont ornés de trois ou quatre côtes fines, obliques ; les loges sont irrégulières , très-obliques. Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare. Var. B, pl. IT, fig. 42 , a , b. — Longueur , 1,54 ; largeur, 0,60 ; grossie 15 fois. Cette coquille diffère de la précédente par sa forme plus étalée , par ses loges moins arquées, et par sa carène dorsale ; la face antérieure représente un parallélogramme régulier. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. C, pl. IT, fig. 13,a, b, et 14. — Longueur, 2,50; largeur , 0,80; grossie 10 fois. Cette coquille triangulaire à angles aigus , a ses trois côtés sensiblement rectilignes et la base très-étroite ; elle est ornée de nombreuses æôtes fines, rayonnantes, et formée de loges nombreuses (20) : la première sphérique , les quatre suivantes contournées , les autres obliques , régulières, la dernière acu- minée. Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. Var. D, pl. IT, fig. 45, a, b. — Longueur, 1,40; largeur, 0,50 ; grossie 15 fois. Cette coquille, à texture cristalline, a le côté ventral irrégu- lier et sinueux, et les loges (42) irrégulières ; les premières sont arquées et deviennent insensiblement obliques ; les flancs sont ornés de côtes fines, nombreuses, qui déterminent une très- étroite torsade sur la face antérieure. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez commun. Var. E, pl. HI, fig. 16, a, b. — Longueur, 1,18; largeur, 0,38 ; grossie 20 fois. Cette coquille a le côté dorsal tronqué sur l’angle et genouillé dans le bas et tout le côté ventral arqué; les loges (12) = SP = sont très-obliques et régulières, la première sphérique, la dernière tronquée. Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare. MARGINULINA HARPULA , Terq., pl. III, fig. 17, @, b. M. testa elongata, triangulari, transversim depressa , angus- tata, dorso recta, angulo truncata, ventro infra abbreviata, obli- qua , supra elongata, arcuala, angulo rotundato, basi rotun- data, mucronata , costulis 4 radiantibus ornata, loculis (7) regularibus, subverticalibus , primo ovato, uültimo maximo, an- lice altenuato , acuminato. Longueur , 0,74; largeur , 0,28 ; grossie 30 fois. Coquille allongée, triangulaire , transversalement déprimée , très-étroite , sur le côté dorsal droite et tronquée sur l'angle, sur le côté ventral très-courte et oblique, sur le côté antérieur très-allongée , arquée , à angle arrondi, mucronée et arrondie à la base ; ornée de quatre côtes très-fines , rayonnantes ; for- mée de loges (7), arquées, presque verticales , régulières, la première ovale, la dernière très-grande , atténuée en avant et acuminée. Vue par transparence, la coquille montre que les loges n’atteignent pas le bord inférieur, que l’espace se rétrécit insensiblement, sans présenter les caractères d’une carène. Le M. inversa (pl. IE, fig. 17 et 18) semble appartenir à cette série par la forme renversée de la coquille, et il s’en éloigne par ses loges non arquées. Reuss représente (Hils und Gault) le Vaginulina discors, Koch (pl. III, fig. 10, 11 et 12) dont la première figure se rapporte exactement au Marginulina pauperata , Terq. (pl. I, fig. 3, var. B, fig. 6); la figure 11 est analogue par sa forme au M. harpula, Terq. (pl. IL, fig. 17, var. B , fig. 23) et en diffère par la base plus étroite et le moins grand nombre de côtes; la figure 12 se rapproche de la variété A, fig. 18, et n’en diffère que par le manque de la carène. Ces fossiles du fullers ainsi que ceux que nous venons de 11 PR mentionner pour le terrain crétacé présentent un caractère uniforme : toutes les loges sont planes et fortement arquées. Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. Var. A, pl. IT, fig. 18. — Longueur, 1,00; largeur ; 0,34 ; grossie 20 fois. Cette coquille est plus atténuée à ses extrémités que la pré- cédente ; les loges approchent plus de la verticale et toute la partie postérieure est enveloppée d’une carène; les côtes sont fines et verticales, l'ouverture est costellée. Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare. Var. B, pl. IT, fig. 23, a, b. — Longueur, 0,84; largeur, 0,32 ; grossie 25 fois. Cette coquille diffère de la précédente par son dos arqué et muni d'une côte sur l'angle, par son côté ventral inférieur horizontal et sa base arrondie ; les côtes sont fines, régulières et droites. Localité : Fontoy, dixième couche, assez rare. Var. C, pl. IT, fig. 24. — Longueur, 1,42 ; largeur , 0,56 ; grossie 15 fois. Cette coquille a le dos arqué en arrière et tronqué sur l’an- gle, le côté ventral presque vertical dans le milieu, puis forte- ment excavé en arrière et la base très-étroite ; les côtes et les loges sont nombreuses ei régulières. Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. MARGINULINA CRUSTULIFORMIS, Terq., pl. LIL, fig. 19, a, b et 20. M. testa elongata, irregulariter triangulari, transversim de- pressa, dorso recta, ventro infra obliqua, supra arcuata , angulo rotundato , antice attenuata, longe acuminata , basi angustata, obtusa, costulis obliquis, regularibus ornata , loculis numerosis, primo ovato , ultimo arcuato, utrinque producto. Longueur, 2,00 ; largeur, 0,58 ; grossie 10 fois. Coquille allongée, irrégulièrement triangulaire , en forme = Ge d’oubli, transversalement déprimée , sur le côté dorsal droite, sur le côté ventral oblique , sur le côté antérieur arquée, à angle arrondi, très-rétrécie et longuement acuminée en avant, étroite et obtuse à la base , sur la face antérieure ovale-allon- gée, lisse et douée d'une arête médiane ; ornée de côtes fines obliques, régulières; formée de loges nombreuses , la pre- mière ovale, la dernière arquée et projetée à ses deux ex- trémités. Localité : Fontoy, neuvième couche; assez rare. MARGINULINA BIANGULATA, Terq., pl. III, fig: 21 &, b, et 22. M. tesia elongata, biangulari, transversim depressa, dorso leniter arcuata, ventro ampliore arcuata, basi mucronata, costulis numerosis, verlicalibus, regularibus, interstitis linearibus ornata, loculis (10) obliquis, planis, arcuatis, regularibus, primo minimo, oval, ultimo triangulari, acuminato. Longueur , 1,36 ; largeur , 0,38 ; grossie 18 fois. Coquille allongée, biangulaire, subaiguë à ses deux extré- mités, transversalement déprimée, sur le côté dorsal doucement arquée, sur le côté ventral plus renflée en arrière qu’en avant, mucronée à la base ; ornée de côtes nombreuses, fines, régu-" lières , verticales , à intervalles linéaires ; formée de loges (10) obliques , planes , arquées, régulières, la première très-petite et ovale, la dernière triangulaire et acuminée, cloisons épaisses. La vue par transparence montre les loges pyriformes près du dos et anguleuses du côté ventral ; le canal de communica- tion est très-long et visible dans toutes les loges. Localité : Fontoy, douzième couche ; fort rare. MARGINULINA TUMIDA , Terq., pl. IL, fig. 25 a, b, et 26. M. testa elongata , triangulari , transversim depressa , dorso recta , poslice arcuala, ventro tumida, infra obliqua , postice incisa , Supra arcuata , angulo rotundata , basi lata , rotundata, cosiulis numerosis , aliquot irregqularibus , verticalibus , interstitio = De — minoribus ornata, loculis (11) regularibus, arcuatis, primo semi- lunari, ultimo amplo, acuminato. Longueur, 1,34 ; largeur, 0,72 ; grossie 15 fois. Coquille allongée , triangulaire , transversalement déprimée , sur le côté dorsal droite puis arquée en arrière, sur le côté ventral ôblique dans le bas et incisée en arrière , arquée dans le haut, à angle arrondi, élargie et arrondie à la base ; ornée de côtes nombreuses, droites , plus petites que les intervalles, quelques-unes irrégulières ; formée de loges (14) régulières, ar- quées, la première semi-lunaire, la dernière enflée et acuminée. Localité : Fontoy, première couche ; fort rare. Var. À, pl. HIT, fig. 27, a, b, et 28. — Longueur, 1,22; largeur, 0,52 ; grossie 20 fois. Cette coquille diffère de la précédente par le côté ventral plus régulièrement arrondi et par ses deux extrémités égales ; elle est renflée et arrondie sur le ventre , et légèrement arquée sur le dos ; elle est ornée de côtes très-fines et a ses loges régulièrement arquées. Transversalement la coquille est très- comprimée et la face antérieure bordée par une très-fine torsade. Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. Var. B, pl. IE, fig. 29, a, b. — Longueur, 1,66; largeur, 0,70 ; grossie 15 fois. Cette coquille, dont la figure est la combinaison de la vue directe avec la vue par transparence , a le côté dorsal droit , le côté ventral étalé, en forme d’éventail, la partie postérieure plus longue que l’antérieure et la base arrondie ; les côtes sont nombreuses et rayonnantes, et les loges (12) régulières : la pre- mière sphérique, la dernière largement acuminée. La face antérieure est légèrement concave et bordée d'une étroite torsade. Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. Var. C, pl. II, fig. 30. — Longueur, 2,64; largeur, 0,88 ; grossie 40 fois. = MS Cette coquille, qui semble par sa forme appartenir à la série du M. condita, pl. V, fig. 15 et 17, s’en éloigne par ses loges qui ne font aucune saillie ; le dos est droit et légèrement sinueux, le côté ventral droit dans le milieu, arqué et sinueux en arrière et comme tronqué en avant ; la base est arrondie ; les côtes sont nombreuses, très-serrées et très-fines , verticales, régulières ; les loges sont régulières et ne sont visibles que par transpa- rence. Localité : Fontoy, neuvième couche; fort rare. Troisième Division. Loges saillantes. MARGINULINA DISPARILIS, Terq., pl. IV, fig. 1, a, b. M. testa elongata, triangulari, transversim compressa , dorso recta, infra arcuata, ventro infra obliqua, incisa, supra arcuala, angulo obtuso, basi rotundata , costis (12) obliquis, irrequlariter arcuatis, interstitio minoribus ornata, loculis regularibus arcuatis, primo sphærico, ullimo truncato, eminente. Longueur, 1,29 ; largeur, 0,60 ; grossie 20 fois. Coquille allongée, triangulaire, transversalement très-com- primée, sur le côté dorsal droite en avant et arquée en arrière, sur le côté ventral oblique et incisée en arrière , arquée, à angle obtus en avant, arrondie à la base, sur la face antérieure très- étroite, bordée d'une étroite torsade et munie d’une arête mé- diane ; ornée de côtes grosses obliques, irrégulièrement arquées, plus étroites que les intervalles ; formée de loges régulières, disposées comme dans la figure 9, la première sphérique, la dernière saillante , tronquée à l'ouverture. Cette espèce et la plupart de ses variétés se rapprochent par leur forme du M. subæquilateralis (pl. I, fig. 3 à 12) et du M. proxima (pl. I, fig. 143 à 30); elles s’en éloignent par la saillie des loges, qui détermine une interruption dans les côtes. Localité : Fontoy, douzième couche ; assez commun. Ph Var. À, pl. IV, fig. 2. — Longueur, 1,32; largeur, 0,56; grossie 15 fois. Cette coquille, un peu allongée et plus étroite que la précé- dente , a la même disposition dans la coupe transversale et dans les loges ; elle est ornée de grosses côtes rayonnantes, irrégulières. Cette coquille présente quelques sous-variétés où la base est plus ou moins étroite. Localité : Fontoy, huitième et neuvième couches; abondant. Var. B, pl. IV, fig. 3, a, b, et 4. — Longueur, 1,32; largeur, 0,64 ; grossie 15 fois. Cette coquille a le dos arqué , les deux faces du côté ventral régulièrement obliques, à angle aigu et la base arrondie ; elle estornée de côtes fines verticales et la face antérieure est con- cave et lisse ; les loges sont nombreuses, régulières, contour- nées dans le bas, la première semi-lunaire, la dernière saillante. Localité : Fontoy, quatorzième couche ; assez commun. Var. C, pl. IV, fig. 5, a, b. — Longueur, 0,76; largeur, 0,40 ; grossie 30 fois. Cette coquille est très-arquée sur le dos, concave sur le côté ventral, oblique en avant, arrondie à la base et ornée de grosses côtes rayonnantes ; les loges sont régulières, la première semi-lunaire, la dernière saillante et acuminée. Localité : Fontoy, quatrième, neuvième et quatorzième cou- ches ; assez rare. Var. D, pl. IV, fig. 6. — Longueur, 1,16, largeur , 0,54; grossie 20 fois. Cette coquille a le dos arqué, le côté ventral irrégulier par la saillie inégale des loges et la base arrondie; les côtes sont grosses et rayonnantes, les loges régulières dans le bas, les deux dernières saillantes et plus courtes que les précédentes. Localité : Fontoy, douzième couche; assez rare. Var. E, pl. IV, fig. 7. — Longueur , 2,32 ; largeur , 0,76; grossie 10 fois. = SN = Cette coquille a le dos vertical et le côté ventral irrégulier comme la précédente ; les côtes sont fines, régulières , rayon- nantes , et les loges régulières, les premières contournées comme dans la figure 4 , les deux dernières saillantes. Locaiité : Fontoy , dixième couche; assez rare. Var. F, pl. IV, fig. 8, a, b. — Longueur, 1,66 ; largeur, 0,72 ; grossie 15 fois. Cette coquille est légèrement arquée sur le dos , oblique et incisée sur le côté ventral, arquée sur le côté antérieur et arrondie sur la base; elle est ornée de côtes nombreuses, rayonnantes, dont quatre plus grosses en arrière et munie d’une carène qui enveloppe le dos et la base ; les loges sont régulières, les premières contournées , les deux dernières saillantes. Cette coquille présente plusieurs sous-variétés qui possèdent des tailles diverses et qui sont ornées de côtes plus ou moins grosses. Localité : Fontoy, dixième couche ; assez commun. Var. G, pl. IV, fig. 9. — Longueur, 1,18 ; largeur, 0,60 ; grossie 20 fois. Cette coquille possède à très-peu près la même forme et les mêmes ornements que la précédente et nous la représentons vue par transparence, pour la régularité et le contournement des loges ; le canal de communication est tellement court qu’il n’est pas appréciable. Localité : Fontoy, dixième couche ; assez rare. Var. H, pl. IV, fig. 10. — Longueur, 1,30 ; largeur , 0,52 ; grossie 20 fois. Cette coquille est conique , à base arrondie et à côté anté- rieur très-oblique; les côtes sont rayonnantes, irrégulières, grosses en arrière et fines en avant; les loges sont régulières, les premières contournées , les deux dernières saillantes. Localité : Fontoy , huitième couche ; rare. … A >> Var. 1, pl. IV, fig. 11. — Longueur, 1,62 ; largeur , 0,52 ; grossie 15 fois. Cette coquille est allongée , conique, arrondie et incisée à la base et ornée de côtes régulières, rayonnantes ; les loges sont disposées comme dans la figure 9, les deux dernières saillantes. Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. Var. 3, pl. IV, fig. 12. — Longueur , 1,83 ; largeur , 0,68 ; grossie 13 fois. Cette coquille est allongée, conique, tronquée et mucronée à la base, et ornée de nombreuses côtes fines, rayonnantes, un peu onduleuses ; les loges sont régulières, obliques , peu arquées , les deux dernières saillantes. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. K, pl. IV, fig. 13 et 14. — Longueur , 1,34; largeur, 0,54 ; grossie 15 fois. Cette coquille est verticale sur le dos, concaye sur le côté ventral, rétrécie et arrondie à la base ; les côtes sont irrégu- lières , rayonnantes , et les loges contournées suivant la forme de la coquille , la premières sphérique, les trois suivantes très-petites , l’avant-dernière atrophiée et la dernière saillante, cloisons épaisses. Localité : Fontoy, dixième couche ; fort rare. Var. L, pl. IV, fig. 15, a, b. — Longueur , 2,24 ; largeur, 0,98 ; grossie 10 fois. Cette coquille est allongée, largement tronquée sur le dos, recourbée en arrière , étalée en avant, et ornée de côtes nom- breuses, fines, dont une partie oblique près du dos et une autre partie verticale près du ventre ; les loges sont régu- lières , la première ovale , la dernière saillante. Localité : Fontoy , huitième couche , assez rare. Var. M, pl. IV, fig. 16 et 17. — Longueur, 1,40 ; largeur, 0,64 ; grossie 15 fois. Cette coquille est légèrement arquée sur le dos, arrondie sur le côté ventral, profondément excavée en arrière, rétrécie, recourbée et arrondie à la base ; elle est ornée de côtes ver- ticales fines et un peu onduleuses, ne recouvrant pas la pre- mière loge ; les loges sont nombreuses , régulières , les deux premières sphériques , horizontales , les deux dernières sail- lantes, longuement acuminées. Localité : Fontoy, neuvième couche ; assez rare. Var. N, pl. IV, fig. 18, a, b. — Longueur, 1,36 ; largeur, 0,40 ; grossie 20 fois. Cette coquille est ovale, transversalement très-comprimée , très-étroite et mucronée à la base , tronquée en avant, arquée sur le dos et ornée de côtes fines, nombreuses et obliques; les loges sont régulières , obliques : la première ovale, la der- nière saillante , plus courte que la précédente. Localité : Fontoy , dixième couche; fort rare. Var. O, pl. IV, fig. 19, a, b, et 20. — Longueur, 1,64 ; largeur , 0,60 ; grossie 15 fois. Cette coquille irrégulièrement triangulaire, a ses trois côtés arqués et sa base arrondie et fortement incisée ; les côtes rayonnantes sont peu nombreuses en arrière et multiples en avant ; la face antérieure est lisse et ovale ; les loges sont nom- breuses : la première sphérique, les autres longuement acu- minées , les deux dernières saillantes , cloisons épaisses. Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. 2 Par: P;pl.IV, fig. 21, a, b, et 22 = Longueur, 1,52; largeur , 0,56 ; grossie 15 fois. Ceite coquille a le côté dorsal et le ventral droits, le côté antérieur arqué et la base subaiguë ; elle est ornée en arrière de quelques grosses côtes et en avant de côtes multiples et fines ; les loges sont nombreuses, les trois premières très- petites , sphériques , horizontales, les autres obliques , la der- nière saillante , plus étroite et plus courte que la précédente. Localité : Fontoy , dixième couche; assez rare. re He Var. Q, pl. IV, fig. 23, a . b. — Longueur , 1,80; largeur, 0,54 ; grossie 15 fois. Cette coquille est allongée, irrégulièrement triangulaire, élargie et arrondie à la base et irrégulièrement arquée en avant: elle est ornée de côtes onduleuses, obliques , irrégu- lières ; les loges sont régulières : la première ovale , les trois dernières saillantes , plus courtes que les précédentes. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. R, pl. IV, fig. 24, a, b. — Longueur, 1,78; largeur, 0,67 ; grossie 15 fois. Cette coquille est allongée et très-irrégulière ; le dos est légèrement arqué , le côté ventral vertical dans le milieu, puis arqué et excavé en arrière, le côté antérieur très-court et oblique, et la base très-étroite et obtuse; les côtes sont nom- breuses, irrégulières, rayonnantes ; les loges sont nombreuses, régulières dans le bas, les cinq antérieures sensiblement égales , saillantes , les deux du milieu lisses, les autres ornées de côtes arquées. Localité : Fontoy , dixième couche; fort rare. MAPRGINULINA SCALPRUM, Terq., pl. IV, fig. 25, a, b, et 96. M. testa elongata , wrregulari, transversim compressa, ovala , dorso angulo truncata , supra recta , infra geniculata, ventro in medio inflata, rotundata, postice plicata, strangulata, antice obliqua , angulo obtuso, basi projecta , obtusa, costulis nume- rosis, antice rectis , regularibus , postice obliquis ornata, loculis numerosis , irregularibus, primo Sphærico, quinque sequentibus angustis , uno triangulari, als subregularibus quadratis, duo- bus ullimis prominentibus , precedenti minoribus. Longueur , 1,50; largeur, 0,56 ; grossie 15 fois. Coquille allongée, irrégulière , transversalement comprimée, ovale ; sur le côté dorsal, droite dans le haut, genouillée dans le bas et tronquée sur l'angle, sur le côté ventral munie de deux plis inégaux, renflée et arrondie dans le milieu , étran- glée et excavée dans le bas, oblique , subacuminée , à angles obtus dans le haut, allongée et obtuse à la base ; ornée de côtes nombreuses , verticales dans Île haut, obliques et inter- rompues sur la base ; formée de loges nombreuses arquées, irrégulières, la première sphérique , les cinq suivantes très- étroites , une autre triangulaire , les autres renflées, quadran- gulaires , les deux dernières saillantes , plus courtes que les précédentes. , Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. Var. À , pl. IV, fig. 27 et 28. — Longueur , 1,34 ; largeur, 0,44 ; grossie 20 fois. Cette coquille est, comme la précédente, étranglée sur le côté ventral, doucement arquée sur le dos ; les côtes sont fines - obliques et les loges très-irrégulières, très-arquées, angu- leuses sur ie côté dorsal, saillantes sur le côté ventral, et toutes munies d’un long canal : la première ovale, la dernière quadrangulaire, plus courte que la précédente, cloisons épaisses. Localité : Fontoy , dixième et onzième couches; assez rare. Var. B, pl. IV, fig. 29, a, b, et 30. — Longueur, 1,46; largeur , 0,46; grossie 15 fois. Cette coquille est irrégulièrement triangulaire , légèrement arquée sur le dos, obtuse à la base, formée de deux arcs inégaux sur le côté ventral, et ornée de côtes nombreuses, irès-fines , obliques en arrière , interçompues en avant; les loges sont régulières, très-obliques , la première sphérique , les suivantes allongées et planes, les trois dernières saillantes, plus courtes que les précédentes, canal de communication à peine indiqué. Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare. MARGINULINA CLAUSA , Terq., pl. V , fig. 1, a, b, et 2. M. testu elongala , triangulari, transversim compressa, ovata, dorso arcuata, carinata, ventro infra producta recta, supra Une brevi arcuala, basi rotundata, costulis paucis , irregularibus obliquis, interruplis ornata : loculis 8 irregularibus, tribus primis transversalibus , parvis, alüis elongatis , rhomboidalibus , ultimo infiato oblique ovali, acuminato, septis spissis. Longueur , 0,58 ; largeur , 0,18; grossie 40 fois. Coquille allongée , triangulaire, sur le dos arquée et munie d'une carène déchiquetée ; sur le côté ventral allongée, droite, sur l’antérieur très-courte et arquée, à la base élargie et arrondie, sur la face antérieure régulièrement ovale et lisse; ornée de côtes peu nombreuses, obliques, irrégulières , on- duleuses ; formée de huit loges, les trois premières transver- sales, très-petites, les autres allongées, obliques, rhomhoïdales, la dernière ovale, renflée, munie d'un prolongement renversé, : cloisons très-épaisses. s Localité : Fontoy, onzième couche ; assez rare. Var. À , pl. V, fig. 3,a,b,et 4. — Longueur, 0,74 ; lar- weur, 0,22 ; grossie 90 fois. : Cette coquille présente à très-peu près la même forme que la précédente et la même disposition dans les ornements; elle en diffère par sa base plus étroite et l'absence de la carène dor- sale ; la différence réside surtout dans sa vue par transparence qui montre toutes les loges régulières. Localité : Fontoy , onzième couche; fort rare. MARGINULINA CONDITA , Terq., pl. V, fig. 5, a, b. M. testa elongata , triangulari, transcersim compressa , dorso arcuata , ventro patula , elongala , obliqua, postice incisa , supra brevi, subarcuata , angulo obluso , basi rotundata , costulis in dimidia parte obliquis, integris, in altera rectis, interruplis , interstitio mullo minoribus ornata, loculis numerosis regularibus, arcualis, prominentibus. Longueur , 1,76; largeur , 0,76 ; grossie 13 fois. Coquille allongée, triangulaire , sur le dos verticale en avant et arquée en arrière, sur le côlé ventral allongée , étalée, oblique et incisée en arrière; sur le côté antérieur très-courte, = Que arquée à angle obtus, arrondie à la base, sur la face antérieure, allongée , très-étroite, lisse, subtriangulaire sur le dos ; ornée de fines côtes, beaucoup plus étroites que les intervalles, obliques et entières sur une moitié de la surface , verticales et interrompues sur l’autre moitié ; formée de loges nombreuses, régulières , les premières contournées , la dernière obtuse, sutures profondes. Localité : Fontoy , douzième couche : assez commun. Var. À, pl. V, fig. 6, a, b. — Longueur , 1,68 ; largeur, 0,80 ; grossie 15 fois. Cette coquille a le dos vertical , les deux faces du côté ven- tral obliques, sensiblement égales, la base large et arrondie, la face antérieure allongée , très-étroite , lisse et anguleuse à une extrémité ; elle est ornée de grosses côtes verticales et entières près du dos et de fines côtes rayonnantes et interrom- pues sur le côté ventral ; formée de loges régulières , les pre- mières contournées , la dernière obtuse. Localité : Fontoy , douzième couche ;: assez rare. Var 0B; pi. V, fig. 7. — Longueur 1,88 ; largeur, 0,72; grossie 12 fois. Cette coquille est triangulaire , a le dos muni d’une double courbure et tronqué sur l’angle, le côté ventral allongé, renflé inégalement, le côté antérieur court et arqué, la base arron- die , la face antérieure très-comprimée et lisse ; elle est ornée de très-fines côtes verticales et formée de loges nombreuses, régulières, la première ovale, très-saillante et lisse , les sui- vantes planes, et les trois dernières saillantes; les cloisons sont linéaires, 3 ou 4 plus épaisses que les autres. Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare. Var. C, pl. V, fig. 8, a, b. — Longueur, 1,12; largeur, 0,40 ; grossie 40 fois. - Cette coquille est allongée, ovale, a le dos légèrement arqué et tronqué sur l'angle, le côté ventral oblique, le D côté antérieur arqué, la base étroite et obtuse, la face anté- rieure très-étroite et lisse; elle est ornée de côtes nom- breuses, fines, verticales et formée de loges régulières toutes saillantes. Cette coquille fournit plusieurs sous-variétés qui la rappro- chent de la précédente et qui sont ornées de côtes plus ou moins nombreuses. Localité : Fontoy, onzième et douzième couches ; assez commun. : Var. D, pl. V, fig. 9, a, b. — Longueur, 2,06 ; largeur , 0,74 ; grossie 10 fois. | Cette coquille irrégulièrement triangulaire , a le dos légère- ment courbé et muni d’une double arête sur l’angle , le côté ventral arqué, la base arrondie, la face antérieure étroite, lisse , concave et munie de quatre côtes autour de l’ouver- ture ; elle est ornée en arrière £2t près du dos de côtes nom- breuses , grosses , verticales, et en avant et du côté ventral de côtes très-fines ; formée de loges nombreuses , régulières , la première sphérique , les suivantes contournées, les autres obliques , saillantes et arquées. Le fossile rapporté au planularia reticulata, Corn. (Mém. soc. géol. de France, 2e série, t. 3, p. 253, pl. IV, fig. 1-4) par MM. Ruppert Jones et Parker ! (pl. X, fig. 38) en diffère complétement autant par la forme de la coquille que par la disposition des loges , qui ne sont pas sensiblement arquées ; cette espèce présente tous les caractères de la var. D , et n’en diffère que par un moins grand nombre de loges. Les auteurs ont trouvé ces fossiles dans une marne bleue qui leur avait été envoyée des environs de Derby et qu'ils ont classée avec quelques doutes dans le trias supérieur. Par l'ensemble des fossiles, nous croyons qu'il convient mieux de comprendre ce gisement dans le lias inférieur, ! On some Fossil foraminifera from Chellaston near Derby. By Rup- pert Jones and Kitchen Parker (p. 453, pl. X, fig. 38). Ext. du Quart. Journ. Geol. Soc. V. XVI, d'autant plus que la presque totalité des espèces sont identi- ques à celles que nous avons publiées pour ce terrain. Localité : Fontoy , quatrième couche ; assez commun. Var. E, pl. V, fig. 10. — Longueur, 2,08; largeur, 0,76; grossie 10 fois. Cette coquille possède exactement la même forme que la précédente et en diffère par ses côtes toutes égales et par un nombre double de loges ; la première est hémisphérique , lisse et déborde la base. | Localité : Fontoy , quatrième couche ; assez commun. Var. FE, pl. V, fig. 11 ,a, db. — Longueur , 1,06; largeur, 0,43 ; grossie 20 fois. Cette coquille est ovoide, a le dos arqué , tronqué sur l’an- gle , le côté ventral et l’antérieur arrondis, la base large et obtuse, la face antérieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de fines côtes verticales et formée de loges nombreuses, régu- lières et saïllantes. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. Var. G, pl. V, fig. 12, a, bd. — Longueur, 1,68; largeur, 0,62 ; grossie 15 fois. | _ Cette coquille triangulaire, a le dos vertical, tronqué sur l'angle , le côté ventral renflé et arqué, l’antérieur oblique, la base large et obtuse, la face antérieure étroite, lisse, légère- ment excavée dans le milieu et arrondie aux extrémités ; elle est ornée de fines côtes obliques et formée de loges obliques, régulières , saillantes. Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez commun. Var. H , pl. V, fig. 13, a, b. — Longueur, 1,36 ; largeur, 0,60 ; grossie 15 fois. Cette coquille a le dos vertical et tronqué sur l’angle, le côté ventral et l’antérieur régulièrement arqués et confondus, la base obtuse et mucronée, la face antérieure étroite et bordée d'une fine torsade : elle est ornée de nombreuses et fines côtes LE obliques postérieurement, verticales antérieurement ; formée de loges nombreuses régulières, la première ovale très-sail- lante et verticale, la dernière subtriangulaire. Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez commun. Var. 1, pl. V, fig. 14, a, b. — Longueur, 2,00; largeur, 0,80 ; grosssie 12 fois. Cette coquille a le dos vertical et tronqué sur l'angle, le côté ventral renflé, arqué et marqué d'un sinus dans le milieu, le côté antérieur déclive, la base large et arrondie , la face antérieure étroite, lisse, ovale, élargie près de l’ouverture, rétrécie du côté opposé; elle est ornée de nombreuses et fines côtes verticales , entières près de la base, interrompues sur le resie de la surface ; formée de loges nombreuses , la première ovale et verticale, les cinq suivantes arquées et projetées en arrière , les autres obliques , la dernière très-courte et obtuse. Localité : Fontoy, douzième couche ; assez commun. Var. J, pl. V, fig. 15, a, b. — Longueur, 1,70; largeur, 0,66 ; grossie 15 fois. Cette coquille a le dos arqué et tronqué sur l'angle, le côté ventral allongé, arqué et irrégulièrement sinueux, le côté anté- rieur très-court ef oblique, la base arrondie, la face antérieure étroite, ovale, élargie du côté ventral et munie d’une large torsade; elle est ornée de nombreuses et fines côles verticales, entières en arrière, interrompues en avant; formée de loges régulières, la première ovale-aiguë , horizontale, les autres devenant successivement plus saillantes, la dernière plus courte que la précédente et obtuse.' Localité : Fontoy , onzième couche ; assez commun. Mar pl. V fig. 246, a; b: = Longueur, 1,42 ; largeur, 0,52 ; grossie 15 fois. | Cette coquille a le dos irrégulièrement arqué, le côté ventral allongé, arrondi et marqué de plusieurs sinus inégaux, le côté antérieur court et oblique , la base obtuse, la face antérieure très-étroite et munie d’une arête médiane; elle est ornée de — 97 — nombreuses côtes grosses, obliques et entières en arrière , de côtes fines, verticales et interrompues en avant; formée de loges irrégulières , la première ovale, les suivantes très-allon- gées et projetées en arrière, les autres plus courtes, la der- nière plus petite que la précédente et acuminée. Localité : Fontoy , douzième couche ; assez commun. Var. L', pl V, fig. 17,a,b. — Longueur, 1,16; largeur, 0,46; grossie 20 fois. Cette coquille a le dos arqué en arrière et tronqué eur l’an- gle , le côté ventral allongé, arqué et marqué d’un pli dans le milieu , le côté antérieur très-court et oblique , la base large et subaiguë , la face antérieure lisse, ovale, très-étroite près de l’ouverture; elle est ornée de nombreuses et très-fines côtes obliques et entières en arrière, verticäles et interrompues en avant, formée de loges nombreuses , la première ovale, les suivantes allongées et projetées en arrière , les deux dernières plus courtes , obliques. Localité : Fontoy, douzième couche ; assez commun. Var. M, pl. V, fig. 18, a, b. — Longueur, 1,70; largeur, 0,58 ; grossie 15 fois. Cette coquille a le dos vertical en avant, sinueux dans le milieu, arqué en arrière et tronqué sur l'angle, le côté ventral allongé, irrégulièrement arqué et marqué d’un profond sinus dans le milieu Je côté antérieur arqué, la base élargie et arrondie , la face antérieure très-comprimée et marquée d'une arête médiane; elle est ornée de quelques côtes très-fines, verticales ; formée de loges irrégulières : la première ovale, la seconde allongée, recourbée , faisant saillie sur la base, les quatre suivantes projetées en arrière, les trois dernières obli- ques , plus courtes que les précédentes, quelques cloisons épaisses. Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. Var. N, pl. V, fig. 19. — Longueur , 1,54; largeur , 0,66; grossie 15 fois. 13 2e Cette coquille a le dos vertical dans le haut et genouillé dans le bas, le côté ventral allongé, arqué dans le haut et plié dans le bas , le côté antérieur oblique, la base étroite et arrondie ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes obliques et entières en arrière, verticales, interrompues et plus espacées en avant; formée de loges sensiblement régulières, la première ovale- aiguë , la dernière plus courte que la précédente et subacu- minée. Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. Var. O, pl. V, fig. 20, a, b. — Longueur , 1,12; largeur, 0,50 ; grossie 20 fois. Cette coquille triangulaire a le dos arqué , le côté ventra! excavé en arrière, l’antérieur arqué, la base rétrécie et obtuse, la face antérieure ovale-allongée, lisse, excavée ; elle est ornée de très-fines côtes nombreuses, obliques et entières en arrière, plus espacées, verticales et interrompues en avant ; formée de loges régulières, la première ovale-aiguë, la dernière allongée et obtuse. Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez rare. Var. P , pl. V, fig. 21. — Longueur, 1,48 ; largeur , 0,54 ; grossie 15 fois. Cette coquille subquadrangulaire a le dos vertical en avant et genouillé en arrière, le côté ventral arrondi et excavé en arrière , le côté antérieur très-déclive , la base étroite , subai- guë , la face antérieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes obliques et entières en arrière , in- terrompues, très-espacées en avant; formée de loges régulières, la première ovale-aiguë, la dernière triangulaire, à sommet très-aigu. Localité : Fontoy , douzième couche; assez rare. Var. Q, pl. V, fig. 22. — Longueur, 0,86; largeur , 0,36 ; grossie 25 fois. Cette coquille triangulaire a le dos légèrement arqué et tron- qué sur l’angle, le côté ventral excavé, l’antérieur arqué, la ni de base rétrécie et mucronée, la face antérieure étroite et bordée d’une large torsade ; elle est ornée de côtes espacées, obliques et entières en arrière, verticales et interrompues en avant ; formée de loges régulières , très-saillantes. Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. Var. R, pl. V, fig. 23,a,0b. — Longueur, 1,66, largeur, 0,68 ; grossie 15 fois. Cette coquille triangulaire a ses trois côtés arqués et ses deux extrémités subaiguës; la face antérieure est étroite, ovale, bordée d’une étroite torsade et de quelques fines côtes autour de l’ouverture ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes rayonnantes , plus interrompues en avant qu'en arrière ; formée de neuf loges obliques, régulières, sauf l’avant der- nière enveloppée par la dernière. Une sous-variété possède un nombre presque double de loges. | Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. S, pl. V, fig. 24, a, b. — Longueur, 1,22; largeur, 0,42 ; grossie 20 fois. Cette coquille triangulaire a ses trois côtés arqués et ses deux extrémités aiguës, la base mucronée, la face antérieure très-étroite et lisse; elle est ornée de quelques fines côtes rayonnantes, et formée de loges régulières , ohliques, sail- lantes. Localité : Fontoy , onzième couche; fort rare. MAPGINULINA CYTHARELLA, Terq., pl. V, fig. 25, @, b. M. testa elongata, trianguluri, transversim compressa , dorso recta angulo acuto , utrinque costato , ventro producta , obliqua, antice brevi, arcuata , basi rotundata , costulis angustis, inter- ruptis , radiantibus ornata, loculis regularibus, obliquis , promi- nentibus, primo sphærico, ultimo obluso, septis linearibus , sutu- ris profundis. — 100 — Longueur, 1,14 ; largeur , 0,48 ; grossie 20 fois. Coquille allongée, triangulaire , sur le dos droite à angle aigu, et munie d’une côte de chaque côté, sur le côté ventral allongée et oblique, sur l’antérieur courte et arquée, arrondie à la base , sur la face antérieure étroite et munie d’une large tor- sade ; ornée de fines côtes espacées , rayonnantes , interrom- pues ; formée de loges régulières , renflées , très-saillantes, la première sphérique plus proéminente que les autres, la der- nière obtuse, cloisons linéaires , sutures profondes. Observation : Cette série se distingue de toutes les autres, par la sphéricité et la grandeur de la première loge, qui fait une très-forte saillie de chaque côté. Nous trouvons publiés pour le terrain cerétacé plusieurs fossiles qui se rapportent au M. cytharella et à ses variétés et qui présentent ce caractère particulier, que nous venons d'indiquer : 19 Vaginulina strigillata publié par Ruppert et Jones (Forani- rifera from Chellasiton, p. 455, pl. X, fig. 30 à 35) et rendu identique au citherina strigillata, Reuss (craie de la Bohême, p. 106, pl. XXIV, fig 29) qui en differe complétement; les figures 30 à 33 présentent des coquilles déformées ou à l’état embryonnaire ; la figure 34 se rapporte par la forme de la coquille, la disposition des ornements et des loges à la figure 25 et en diffère par le dos qui est excavé et par la face antérieure qui est lisse et en parallélogramme. 20 Vaginulina protosphæra, Reuss (Hils und Gaull de Folkes- tone , p. 90, pl. XII, fig. 10) se rapproche de la var. À, fig. 26, par la forme de la coquille et en diffère par un moins grand nombre de loges, l'absence de côtes verticales , la saillie des cloisons et la face antérieure qui est quadrangulaire. 30 Vaginulina eurynota, Reuss (L. C. p. 90, pl. XIE, fig. 9) se rapproche de la var. C, fig. 28, et en diffère par une moindre courbure postérieure , le manque de côtes rayonnantes , la saillie des eloisons et la face antérieure qui est quadrangulaire. 40 Vaginulina notata, Reuss (craie de Westphalie, p. 59, pl. IX, fig. 3) présente comme les espèces précédentes, une s Di loge primitive sphérique , Iwais par la forme de la coquille elle s'éloigne de celle que présentent les fossiles du fullers. Localité : Fontoy , dixième couche; assez rare. Var. À, pl. V, fig. 26, a, b. — Longueur, 1,20; largeur ; 0,38 ; grossie 20 fois. Cette coquille triangulaire a le dos vertical , genouillé dans le milieu pour recevoir l'insertion d'une étroite carène qui se continue sur la base , le côté ventral et l’antérieur obliques , à angles obtus , la base arrondie , la face antérieure étroite, rec- tangulaire et lisse ; elle est ornée de très-fines côtes rayon- nantes, interrompues et formée de loges nombreuses , régu- lières , saillantes, la première sphérique plus grande et plus saillante que les autres, la dernière subacuminée, cloisons linéaires. Localité : Fontoy , neuvième couche; fort rare. Var. B, pl. V, fig. 27, uw, b. — Longueur , 1,08; largeur, 0,30 ; grossie 20 fois. Cette coquille conique, a le dos vertical et sinueux, les deux autres côtés obliques , à angle obtus , la base arrondie , la face antérieure très-étroite et bordée par une torsade à peine per- ceptible à un très-fort grossissement; eile est ornée de quelques côtes obliques , irrégulières , et formée de sept loges, rhom- boidales , saiilantes , la première sphérique , la dernière munie d’un prolongement arrondi et étranglé. Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. Var. C, pl. V , fig. 28 , a, b , et 29. — Longueur, 0,61 ; lar- geur, 0,20 ; grossie 40 fois. Cette coquille triangulaire, contournée en corne d’abondance, a le dos courbé dans le haut et fortement arqué dans le bas, formant un demi-tour d'enroulement, le côté ventral allongé, concave dans le bas , l’antérieur très-court et oblique, la base arrondie, la face antérieure lisse, triangulaire et élargie près du dos , très-étroite du côté opposé, elle est ornée près du dos de deux grosses côtes obliques et de quelques fines côtes sur PAT = le côté opposé ; formée de loges nombreuses , tres-saillantes, contournées dans le bas : la première sphérique, les trois sui- vantes très-courtes, la dernière très-petite, triangulaire acu- minée , cloisons épaisses. Localité : Fontoy, première couche ; fort rare. Var. D, pl. V, fig. 30. — Longueur, 0,98 ; largeur , 0,34; grossie 25 fois. Cette coquille très-irrégulière a le dos anguleux, le côté ventral formé de deux ares inégaux dont l’antérieur se continue jusqu’à l'ouverture , la base arrondie et enroulée, la face an- térieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de quelques côtes très-fines et ohliques ; formée de loges nombreuses, saillantes, la première sphérique, les suivantes triangulaires, contournées en convergeant vers le centre, deux autres projetées vers la base, les quatre dernières simplement arquées, cloisons linéaires. | Localité : Fontoy, onzième couche ; fort rare. MARGINULINA FLABELLOIDES ‘, Terq., pl. VI, fig. 1, a, b. M. testa elongata, ovata, transversim compressa, dorso leniter incurva , angulo truncato, ventro arcuata, basi oblusa , costulis quinque, radiantibus , interruplis ornata, loculis sex arcuatis, prominentibus, primo ovato, ultimo producto , tenue acuminato. Longueur , 0,52; largeur , 0,18 ; grossie 40 fois. Coquille allongée, evale, transversalement très-comprimée, ‘ Pour la nombreuse série qui occupe la VIe planche tout entière, nous avons choisi pour type la forme la plus simple, qui nous permet de passer d’une manière insensible à des formes plus compliquées, quant aux or- nements et à la disposition des loges. De la sorte, sur une rangée hori- zontale, on peut voir les rapports qui existent entre la première et la dernière coquille; si, au contraire, on prend une rangée verlicale, on obtient des différences profondes d’une coquille à une autre. Par le grand nombre de variélés que cette espèce à fournies, on voil qu’elle est en général très-abondante, bien que certaines variétés puis- sent relativeasent être plus ou moins rares. EX (M sur le dos légèrement courbée , sur le côté ventral renflée et arquée, obtuse à la base, lisse sur la face antérieure , ornée de cinq fines côtes rayonnantes , interrompues, formée de six loges arquées , saillantes, la première ovale, la dernière très- allongée, munie d'un très-mince prolongement. Nous rapportons à cette figure le vaginulina cristellaroides, Reuss (Hils und Gault, p. 48, pl. IT, fig. 17) qui présente la même forme dans la coquille, le même nombre et disposition dans les loges ; il en diffère par ses côtes très-nombreuses et interrompues et par ses trois grosses côtes dorsales. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. A, pl. VI, fig. 2 — Longueur, 1,45; largeur , 0,54 : grossie 15 fois. Cette coquille est allongée , ovale, transversalement très- comprimée , a le dos vertical et tronqué sur l'angle, le côté ventral renflé, arqué et caréné postérieurement, la base arrondie et mucronée ; elle est ornée de très-fines côtes rayonnantes et formée de loges régulières , saillantes, enveloppantes ; la pre- mière sphérique, la dernière plus courte que la précédente et faiblement acuminée. Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. Var. B, pl. VI, fig. 3, a, b. — Longueur, 1,20; largeur, 0,46 ; grossie 20 fois. Cette coquille allongée et ovale a le dos légèrement arqué, et tronqué sur l’angle , le côté ventral renflé, très-excavé en arrière , la base très-étroite et mucronée, la face antérieure al- longée, comprimée et lisse ; elle est ornée de quelques très-fines côtes rayonnantes, et formée de loges régulières , saillantes, très-arquées , enveloppantes, la première ovale, la dernière longuement acuminée, triangulaire, cloisons très-épaisses. Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare. Var. C, pl. VI, fig. 4, a, b. — Longueur, 1,10 ; largeur, 0,50 ; grossie 20 fois. Cette coquille triangulaire a le dos arqué , tronqué et strié + L — 104 — sur l'angle , le côté ventral concave , le côté antérieur arqué, à angle obtus , la base obtuse, la face antérieure très-étroite, rétrécie près de l'ouverture et bordée d’une torsade ; elle est ornée de fines côtes rayonnantes et formée de sept loges régu- lières, peu arquées, saillantes, arrondie sur le côté ventral: la première oyale-aiguë, la dernière subquadrangulaire, à eloi- sons minces et sutures profondes. Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare. Var. D, pl. VI, fig. 5, a, b,et 6. — Longueur, 1,20; largeur, 0,54 ; grossie 20 fois. … Cette coquille triangulaire a le dos légèrement arqué et tronqué sur l'angle, le eôté ventral oblique et incisé en arrière, le côté antérieur arqué , très-allongé, à angle obtus , la base obtuse, la face antérieure très-étroite, munie d’une arête médiane et d’une côte près de l'angle dorsal ; elle est ornée en arrière de trois côtes obliques et en avant de très-fines côtes rayonnantes, formée de loges nombreuses régulières, arrondies sur le côté ventral , la dernière très-longue et acuminée. Observation : La vue par transparence montre que la vue directe est parfois trompeuse, même lorsque toutes les loges sont saillantes; dans le cas présent, la première loge , au lieu d'être simple et ovale, comme dans la variété précédente , est formée de trois loges très-distinctes , contournées , la première sphérique et les deux suivantes triangulaires. | Localité : Fontoy , douzième couche ; fort rare. Var. E, pl. VI, fig. 7. — Longueur, 0,60; largeur, 0,22 ; grossie 40 fois. Cette coquille triangulaire a le dos légèrement arqué, faible- ment tronqué sur l'angle, le côté ventral oblique, l’anté- rieur arqué , à angle arrondi, la base obtuse, la face antérieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de trois fines côtes rayon- nantes et formée de sept loges régulières , arquées, saillantes , subquadrangulaires , la première ovale-allongée , la dernière très-grande et longuement acuminée , cloisons épaisses. Localité : Fontoy, huitième couche : assez rare. — 105 — Var. F, pl. VE, fig. 8. — Longueur, 1,32; largeur, 0,40; grossie 20 fois. Cette coquille est ovale, a le dos vertical , tronqué sur l’an- gle , le côté veniral renflé et arqué , l’antérieur très-oblique , la base arrondie et mucronée, la face antérieure très-étroite et lisse; elle est ornée de quelques fines côtes verticales et for- mée de loges très-obliques, arquées sur le côté ventral, la première sphérique et costellée, la dernière triangulaire et munie d’un prolongement très-étroit, cloisons linéaires. Localité : Fontoy , neuvième couche; fort rare. Var. G, pl. VI, fig. 9, a, b. — Longueur, 0,96; largeur, 0,34 ; grossie 25 fois. Cette coquille triangulaire a le dos vertical, tronqué sur l'angle en arrière , le côté ventral oblique et caréné, l’anté- rieur légèrement arqué , la base arrondie et mucronée , la face antérieure très-étroite et lisse ; elle est ornée de quatre fines côtes rayonnantes, et formée de huit loges régulières, quadran- gulaires , très-légèrement arquées ; la première sphérique , la dernière plus courte que la précédente. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. H, pl. VI, fig. 10 , a, b. — Longueur, 0,60; largeur, 0,22 ; grossie 35 fois. Cette coquille triangulaire a le dos vertical et tronqué sur l’angle , le côté ventral oblique, l’antérieur arqué , la base arrondie et mucronée, la face antérieure étroite , allongée et ornée de trois chevrons très-aigus ; elle est ornée de trois fines côles rayonnantes et formée de sept loges rhomboiïdales , la première ovale , la dernière tronquée à l'ouverture. Localité : Fontoy , douzième couche ; fort rare. Var. 1, pl. VI, fig. 11, a, b. — Longueur, 1,28; largeur, 0,42; grossie 20 fois. Cette coquille est allongée et triangulaire , a le dos vertical et tronqué sur l'angle, le côté ventral et l’antérieur obliques, ja base arrondie, la face antérieure ovale-allongée, plus étroite 14 — 106 — près de l’ouverture que du côté opposé et lisse ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes rayonnantes et formée de nom- breuses loges régulières : la première semi-lunaire, la dernière tronquée à l'ouverture. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. J, pl. VI, fig. 12. — Longueur, 0,86; largeur, 0,36; grossie 25 fois. | Cette coquille triangulaire a le dos vertical, genouillé en arrière et tronqué sur l’angle , le côté ventral et l’antérieur obliques , légèrement arqués , la base subaiguë, la face anté- rieure très-étroite et ornée de chevrons aigus ; elle est ornée de cinq à sept fines côtes rayonnantes, et formée de huit loges régulières, devenant moins arquées d'arrière en avant: la première ovale, la dernière plus courte que la précédente, et munie d’un étroit prolongement ; cloisons linéaires, les trois dernières très-épaisses. Localité : Foutoy , onzième couche ; fort rare. Var. K, pl. VI, fig. 13, a, b, et 14. — Longueur, 1,18, largeur , 0,50 ; grossie 15 fois. Cette coquille est allongée, triangulaire , a le dos vertical et tronqué sur l’angle et limité par une arête , le côté ventral oblique, l’antérieur arqué, très-court, à angle arrondi, la base très-étroite et mucronée, la face antérieure étroite et lisse ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes rayonnantes, droites en arrière, interrompues en avant, formée de loges nombreuses, arquées, la première sphérique , les suivantes peu saillantes, les quatre antérieures avec une forte saillie , les deux dernières plus courtes que la précédente; cloisons épaisses. Localité : Fontoy , douzième couche ; assez rare. Var. L, pl. VI, fig. 45, a, b. — Longueur, 1,64; largeur, 0,54 ; grossie 15 fois. Cette coquille triangulaire a le dos vertical et tronqué sur l'angle , le côté ventral très-long et onduleux, l’antérieur très- — 107 — court et oblique , la base élargie et arrondie , la face antérieure très-étroite et lisse; elle est ornée de nombreuses et fines côtes verticales et formée de loges nombreuses , régulières , la pre- mière ovale , la dernière allongée et munie d’un large prolon- gement , cloisons linéaires. Localité : Fontoy , neuvième couche ; assez rare. Var. M. pl. VI, fig. 16. — Longueur, 1,40 ; largeur , 0,54; grossie 15 fois. Cette coquille est ovale, a le dos vertical en avant, arqué en arrière et tronqué sur l’angte , le côté ventral arqué, incisé en arrière et la base arrondie; elle est ornée de côtes très- fines , serrées, obliques et formée de loges nombreuses régu- lières , arquées , très-allongées en arrière, la première ovale et horizontale, la dernière plus courte que la précédente et acuminée ; cloisons linéaires. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. N, pl. VI, fig. 17, a, b. — Longueur, 1,66; largeur, 0,48 ; grossie 15 fois. Cette coquille triangulaire a le dos vertical , largement tron- qué sur l'angle , le côté ventral oblique, l’antérieur arqué, la base arrondie , la face antérieure étroite et munie d’une arête médiane : elle est ornée de nombreuses et fines côtes rayon- nantes, et formée de loges nombreuses, arquées , régulières , irès-saillantes, la première lisse et ovale, la dernière triangu- laire et acuminée , sutures profondes. Localité : Fontoy, neuvième et douzième couches ; assez commun. Var. O, pl. VI, fig. 148, a, b. — Longueur, 2,12; largeur, 0,65 ; grossie 10 fois. Cette coquille triangulaire a le dos vertical, tronqué sur l'angle , le côté ventral très-allongé , oblique en arrière et sinueux en avant, le côté antérieur très-court et oblique , la base étroite et mucronée , la face antérieure étroite et munie d’une arête médiane ; elle est ornée de nombreuses côtes à — 108 — peine visibles , verticales , formée de loges nombreuses , assez régulières, la première lisse et ovale, la dernière rhomboïdale et munie d’un prolongement renversé. Localité : Fontoy , huitième couche ; assez rare. Var. P, pl. VI, fig. 419, a, b. — Longueur , 2,40; largeur, 0,66 ; grossie 10 fois. Cette coquille est allongée et triangulaire, a le dos vertical et tronqué sur l’angle, le côté ventral allongé et arqué, le côté antérieur très-court et oblique, la base obtuse, la face antérieure étroite, lisse et munie d’une arête médiane; elle est ornée de nombreuses et très-fines côtes rayonnantes, inter- rompues, formée de loges nombreuses, régulières , peu ar- quées , très-saillantes , la première ovale et lisse , la dernière tronquée à l'ouverture, cloisons linéaires et sutures profondes. Nous rapporterons à cette variété le vaginulina strigillata , Reuss, publié par MM. Jones et Parker pour les environs de Derby ‘ (p. 453, pl. X, fig. 35); il présente la même forme dans la coquille et la même disposition dans les loges et en diffère par une arête dorsale et une carène ventrale. Localité : Fontoy , douzième couche ; commun. Var. Q , pl. VI, fig. 20, a, b. — Longueur, 1,80; largeur, 0,50 ; grossie 13 fois. Cette coquille est allongée, étroite, triangulaire, a le dos vertical, tronqué sur l’angle et muni d’une double courbure très-légère , le côté ventral allongé, oblique et sinueux, le côté antérieur très-court, oblique, la base obtuse et étroite, la face antérieure comprimée et lisse; elle est ornée de nom- breuses côtes fines, rayonnantes , interrompues ; formée de loges nombreuses croissant régulièrement, inégales, saillantes, la première ovale et lisse, la dernière acuminée, à sutures profondes. Localité : Fontoy , dixième couche ; commun. 1 On some Fossil Foraminifera from Chellaston near Derby. By Ruppert Jones and kitchen Parker. = Ange Var. R, pl. VE, fig. 21, a, b. — Longueur, 2,12; largeur, 0,56 ; grossie 10 fois. Cette coquille est allongée, triangulaire, a deux côtés sen- siblement parallèles , le dos vertical et tronqué sur l'angle , le côté ventral très-allongé et inégalement sinueux, le côté anté- rieur très-court et arqué , la base élargie et arrondie, la face antérieure étroite et lisse ; elle est ornée de nombreuses côtes très-fines, verticales et interrompues, formée de loges nom- breuses , croissant régulièrement , saillantes, la première lisse, semi-lunaire, la dernière obtuse,; cloisons assez épaisses, sutures profondes. Localité : Fontoy , douzième couche ; commun. Var. S , pl. VI, fig. 22, a, b. — Longueur, 1,94; largeur, 0,57 ; grossie 10 fois. Cette coquille est allongée, subquadrangulaire , a le dos ver- tical et tronqué sur l’angle , le côté ventral allongé, vertical dans le milieu, et oblique dans le haut et le bas, la base arrondie , la face antérieure étroite et lisse; elle est ornée de six à huit côtes fines, verticales, entières en arrière et près du dos, interrompues du côté ventral ; formée de loges nombreuses , régulières, les six à huit premières planes, les autres saillantes, la première ovale-aiguë et lisse, la der- nière acuminée. Localité : Fontoy , onzième couche ; commun. Var. T, pl. VI , fig. 23, a, b. — Longueur, 1,78 ; largeur, 0,50 ; grossie 13 fois. Cette coquille est très-allongée, quadrangulaire, a deux côtés parallèles, le dos vertical et tronqué sur l'angle, le côté ven- tral vertical dans le milieu et oblique à ses deux extrémités, à angles obtus, la base arrondie, et la face antérieure ornée d’une large torsade ; elle est ornée de fines côtes verticales ; formée de loges nombreuses , régulières , peu arquées, toutes saillantes , les premières contournées , la dernière acuminée. Localité : Fontoy, neuvième couche ; commun. > 40 — Var. U, pl. VI, fig. 24, a, b. — Longueur , 2,24; largeur, 0,48; grossie 10 fois. Cette coquille est très-allongée, un peu conique, a le dos vertical et tronqué sur l’angle , le côté ventral très-allongé, oblique et très-sinueux , le côté antérieur oblique, la base arrondie , et la face antérieure oblique, concave et bordée d’une fine torsade ; elle est ornée de quelques côtes fines, en- tières dans le bas, interrompues dans le haut; formée de loges nombreuses, régulières, les premières planes et contour- nées , les dernières saillantes. Localité : Fontoy , huitième couche ; commun. Var. V, pl. VE, fig. 25, a, b. — Longueur, 2,40; largeur, 0,56 ; grossie 10 fois. Cette coquille est très-allongée , subquadrangulaire , a deux côtés parallèles, le dos vertical et arqué en arrière, le côté ven- tral vertical et excavé dans le milieu, oblique à ses extrémités, la base étroite, subaiguë, la face antérieure ovale et bordée d’une torsade à peine perceptible; elle est ornée de fines côtes obliques , entières postérieurement et près du dos, inter- rompues en avant; formée de nombreuses loges régulières, planes et contournées en arrière, obliques et saillantes en avant. Une sous-variété a la base encore plus étroite et aiguë. Localité : Fontoy , onzième couche ; assez commun. Var. W , pl. VI, fig. 26, a, b. — Longueur , 2,92 ; largeur, 0,67 ; grossie 8 fois. Cette coquille est très-allongée, a le dos vertical, le côté ventral très-long et disposé en trois marches irrégulières , le côté antérieur arqué , la base arrondie; la face antérieure lisse , ovale-allongée et montre une ouverture costellée; elle est ornée de nombreuses côtes fines verticales et entières le long du dos , obliques et iaterrompues du côté opposé; formée de loges nombreuses , croissant régulièrement, irrégulières dans leur longueur , les premières contournées. Localité : Fontoy , huitième couche ; assez commun. — A11 — Var. X, pl. VI, fig. 27. — Longueur , 2,40 ; largeur , 0,84 ; grossie 10 fois. Cette coquille est très-allongée , irrégulièrement triangulaire, a le dos légèrement arqué, le côté ventral allongé, marqué d’un pli dans le milieu , très-rétréci et concave en arrière , arqué en avant, la base très-étroite et obtuse ; elle est ornée de nom- breuses côtes fines verticales , quelques-unes entières près du dos ; formée de loges nombreuses , régulières, peu arquées, les premières contournées , la dernière obtuse. Une sous-variété a la dernière loge munie d’un prolongement renversé. Localité : Fontoy, huitième couche; assez commun. Var. Y, pl. VI, fig. 28 et 29. — Longueur , 2,40 ; largeur, 0,76 ; grossie 10 fois. Cette coquille est très-allongée , triangulaire, a le dos ver- tical et tronqué sur l’angle , le côté ventral marqué d'un pli dans le milieu, et oblique à ses deux extrémités, la base large et arrondie ; elle est ornée de nombreuses côtes fines , verticales et entières près du dos, obliques et interrompues sur le côté opposé ; formée de loges nombreuses croissant régulière- ment, inégales en longueur : les premières très-étroites, contour- nées, les autres obliques et arquées, à angle aigu près du dos, la première sphérique, la dernière longuement acuminée. Localité : Fontoy , onzième couche ; commun. Var. Z, pl. VI, fig. 30, a, b. — Longueur, 2,30 ; largeur, 0,80 ; grossie 10 fois. Cette coquille est allongée et triangulaire , a le dos vertical et tronqué sur l’angle , le côté ventral irrégulièrement concave dans le milieu , oblique à ses deux extrémités, la base étroite et obtuse , la face antérieure ovale-allongée , bordée par une fine torsade, et l'ouverture à plusieurs incisions; elle est ornée de nombreuses et grosses côtes obliques et onduleuses; formée de loges nombreuses régulières , les premières contournées , la première sphérique , la dernière obtuse. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare, — 119 — MARGINULINA MACILENTA , Terq., pl. VIL, fig. 1, a, b, et 2. M. testu elongaia, triangulari, transversim ovala, dorso recta, ventro producta, antice bre, utrinque obliqua , angulo obtuso, basi arcuata,mucronata, costis quatuor radiantibus ornata, loculis sex obliquis, primo sphærico, sequenti angustissimo, aliis regu- laribus, rhomboidalibus, septis linearibus. Longueur , 0,87; largeur , 0,24; grossie 25 fois. Coquille allongée, triangulaire, transversalement régulière- ment ovoide, droite sur le dos, allongée et oblique sur le côté ventral, très-courte et oblique, à angle obtus sur le côté anté- rieur , ornée sur la face antérieure de fines côtes en chevrons et sur les flancs de quatre côtes rayonnantes, entières ; formée de six loges obliques, la première sphérique , la suivante très- étroite , les autres régulières, rhomboïdales, cloisons linéaires. Observation : Ce type et quelques coquilles, qui y sont rapportées, semblent appartenir à la première division à loges non saillantes et non arquées , mais, d’une part, leur réunion conduit à une coquille formée de loges très-saillantes ; d’une autre part, le caractère des loges est masqué par une épiderme épaisse qui donne rarement l'indicatiou des loges qu'elle re- couvre, ou parfois même en donnerait une très-fausse (comme dans les fig. 13 et 14) si on ne pouvait voir la coquille par transparence. | La coupe transversale montre qu’en général dans toute cette série , la coquille est moins comprimée que dans aucune des espèces précédentes et que sa forme se rapproche de l’ovale parfait ou de la sphère. Ces coquilles appartiennent toutes aux couches inférieures. Localité : Fontoy, quatorzième couche ; assez commun. Var. À, pl. VIT, fig. 3, a, b, et 4. — Longueur, 0,58; lar- geur , 0,20 ; grossie 40 fois. Cette coquille est triangulaire, a le dos arqué et muni d'une étroite carène qui remonte jusqu’au milieu du côté opposé, le côté ventral allongé et oblique, l’antérieur très-court, obli- — 113 — que , à angle obtus, et la base obtuse; elle est ornée de quelques fines côtes, irrégulières et formée de six loges sail- lantes , régulières , rnomboïdales. La face antérieure est ovale, comprimée et ornée de fines côtes en chevrons aigus. Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare. Var. B, pl. VIL, fig. 5, a, b,et6. — Longueur, 1,00 ; largeur, 0,40; grossie 20 fois. Cette coquille est conique, a le côté dorsal et le ventral obli- que et la base arrondie ; elle est ornée de grosses côtes irrégu lières, qui deviennent très-fines en avant et 8e dirigent vers l'ouverture ; formée de loges irrégulières : la premières sphé- rique , la seconde étroite et arquée , les suivantes obliques et arquées , les deux avant-dernières très-étroites, l’avant-der- nière courte et renflée, et la dernière très-petite triangulaire, cloisons assez larges. La face antérieure est ovale et ornée de chevrons très-aigus. Localité : Fontoy, treizième couche; fort rare. Var. C, pl. VIT, fig. 7, a, b. — Longueur , 0,72 ; largeur, 0,20 ; grossie 30 fois. Cette coquille diffère peu de la fig. 1, n’est pas mucronée à la base, a les deux faces du côté ventral presque égales; les cinq loges légèrement saillantes indiquent que la première est sphérique et les autres régulières. Localité : Fontoy , treizième couche ; assez commun. Var. D, pl. VIT, fig. 8, a, b, et 9. — Longueur, 0,62; lar- geur , 0,26 , grossie 25 fois. Cette coquille en forme de sac, a la base élargie et arrondie; elle est ornée de fines côtes obliques, irrégulières, interrom- pues en avant, et formée de loges régulières, la première presque sphérique , la dernière plus courte que la précédente, triangulaire et longuement acuminée. La face antérieure est ovale-allongée et lisse. Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare. — 114 — Var. E, pl. VII, fig. 10, a, b, et11. — Longueur, 1,02; lar- geur , 0,24 ; grossie 20 fois. Cette coquille est subquadrangulaire , a le dos vertical, le côté ventral droit dans le milieu, excavé en arrière et arqué en avant, à angles obtus, et la base très-rétrécie et obtuse; elle est ornée de cinq ou six très-fines côtes verticales, interrompues à la dernière loge et formée de loges rhomboïdales : la première sphérique, la dernière longuement acuminée. La face antérieure est régulièrement ovale et ornée de che- Vrons. Localité : Fontoy , treizième couche; commun. Var.F, pl. VII, fig. 12, a, b. — Longueur, 1,44; largeur, 0,46; grossie 15 fois. Cette coquille triangulaire a ses deux grands côtés légèrement arqués, le côté antérieur oblique et la base aiguë ; elle est ornée de fines côtes verticales, interrompues et formée de loges rhomboïdales , régulières, saillantes. La face antérieure est un ovale tronqué sur le dos où elle est ornée de trois grosses côtes; de fines côtes obliques cou- vrent la surface. Localité : Fontoy, treizième couche ; commun. Var. G, pl. VIT, fig. 13 et 14. — Longueur , 1,12; largeur, 0,25; grossie 20 fois. Cette coquille est conique, allongée, a le dos vertical, le côté ventral irrégulièrement arqué et la base aiguë ; elle est ornée de quatre ou cinq côtes verticales, interrompues et for- mée de loges régulières , rhomboïdales. Les loges vues par transparence sont toutes différentes de celles que semblent indiquer les reliefs de la coquille, vue en dessus. Localité : Fontoy, treizième couche; assez rare. Var. H, pl. VIL, fig. 15, a, b. — Lougueur, 1,04; largeur, 0,30 ; grossie 20 fois. — 115 — Cette coquille a le dos arqué, le côté ventral renflé et arrondi et ses deux extrémités très-rétrécies ; elle est ornée de deux grosses côtes et de plusieurs autres très-fines et formée de cinq loges régulières , rhnomboïdales , légèrement saillantes. La face antérieure est ovale et ornée de chevrons qui en occupent toute la surface. Localité : Fontoy, treizième couche ; assez rare. Var. I, pl. VIT, fig. 16, a, b. — Longueur, 0,78; largeur, 0,20 ; grossie 20 fois. Cette coquille a le dos légèrement arqué, le côté ventral vertical, un peu sinueux puis très-rétrécie en arrière, à angles aigus aux extrémités ; elle est ornée de fines côtes verticales, interrompues et formée de cinq loges régulières, la première triangulaire , les autres rhomboïdales. La face antérieure est presque ronde et ornée de côtes rayonnantes. Localité : Fontoy, treizième couche ; assez commun. Var. 3, pl. VIT, fig. 17. — Longueur, 1,10; largeur, 0,21; grossie 20 fois. Cette coquille est allongée , a le dos vertical, le côté ventral irrégulièrement arqué et la base atténuée et obtuse; elle est ornée de grosses côtes verticales , interrompues et formée de cinq loges irrégulières, très-saillantes, arrondies, à sutures profondes. Localité : Fontoy, treizième couche; assez commun. Var. K, pl. VIT, fig. 18, a, b. — Longueur, 1,14; largeur, 0,14; grossie 20 fois. Cette coquille est régulièrement conique, à base obtuse, ornée de côtes verticales interrompues et formée de loges ré- gulières , obliques, très-saillantes , la première subsphérique , la dernière acuminée , sutures profondes. La face antérieure est arrondie et ornée de côtes rayonnantes. Localité : Fontoy , treizième couche; assez commun, — 116 — MARGINULINA HETEROPLEURA , Terq., pl. VIT, fig. 19, a, b. M. tesia elongata, triangulari, transversim compressa, ovato- elongata , dorso leniter arcuata, angulo truncato , lateribus uni- costata , ventro abbreviata, obliqua , antice producta, arcuata, basi angustata, mucronata, costulis numerosis, obliquis, inter- ruplis ornata, loculis regularibus, arcualis, prominentibus, primo ovalo, ullimo acuminato. Longueur, 1,04 ; largeur , 0,32; grossie 20 fois. Coquille allongée, triangulaire, transversalement ovale-allon- gée sur le dos, légèrement arquée, tronquée sur l'angle et munie de chaque côté d’une grosse côte, sur le côté ventral très-courte et oblique, sur le côté antérieur allongée et arquée, à la base arrondie et mucronée; ornée de fines côtesnombreuses, obliques, interrompues ; formée de loges régulières , arquées, saillantes, devenant successivement plus longues , la première ovale , la dernière acuminée. La face antérieure est ornée d’une large torsade. Ce type et ses variétés se rapprochent du M. flabelloides, par son côté antérieur plus long que le postérieur et s’en dis- tinguent par ses loges toutes saillantes ; cette disposition nous a dispensé de donner la vue par transparence et nous ne l’avons produite que lorsque les loges présentaient une forme excep- tionnelle , comme dans les figures 20, 21 et 25. Localité : Fontoy , treizième couche ; assez rare. Var. À, pl. VIT, fig. 20, a, b. — Longueur, 0,62 ; largeur, 0,17; grossie 40 fois. Cette coquille est triangulaire, transversalement très-com- primée , a le dos vertical , le côté ventral concave, l’antérieur oblique et la base arrondie ; elle est ornée de quelques fines côtes rayonnantes, et formée de loges régulières , obliques, peu arquées, saillantes, la première ovale, la dernière allongée, acuminée et renflée sur le côté ventral. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. — 117 — Var. B, pl. VII, fig. 21, a, b. — Longueur , 0,94 ; largeur, 0,31 ; grossie 25 fois. Cette coquille est triangulaire, transversalement très-com- primée , a le dos vertical, le côté ventral court, oblique et muni d’une carène, le côté antérieur allongé et arqué, à angle arrondi, et la base obtuse,; elle est ornée de fines côtes rayonnantes, qui n’atteignent pas le bord antérieur, et formée de loges régulières, arquées, saillantes, la pre- mière ovale, la dernière très-longue, et munie d’un grand prolongement. La face antérieure est très-étroite et lisse et montre le dos muni d’une arête, limitée de chaque côté par une grosse côte. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. C, pl. VII, fig. 22. — Longueur, 0,56 ; largeur , 0,22 ; grossie 40 fois. Cette coquille irrégulièrement triangulaire a le dos arqué, le côté ventral renflé , arrondi et excavé en arrière, le coté anté- rieur arqué, deux fois plus long que l’inférieur, la base arrondie et munie d’une mince carène ; elle est ornée de quelques fines côtes rayonnantes et formée de loges régulières, la première ovale , la dernière très-allongée , triangulaire. La face antérieure est lisse et très-comprimée. Localité : Fontoy , onzième couche ; assez rare. Var. D, pl. VIT, fig. 23. — Longueur, 0,82; largeur , 0,32 ; grossie 30 fois. Cette coquille est triangulaire, a le dos vertical en avant, et arqué en arrière , le côté ventral très-court, légèrement obli- que et muni d’une carène, qui enveloppe la base et une partie du côté dorsal, le côté antérieur oblique, trois fois plus long que l’inférieur et la base obtuse; elle est ornée de quelques fines côtes verticales et formée de loges régulières , obliques, saillantes, la première ovale, la dernière très-longue et acu- minée. Localité : Fontoy , onzième couche ; fort rare. — 118 — Var. E, pl. VII, fig. 24, a, b. — Longueur, 1,26, largeur, 0,56 ; grossie 20 fois. Cette coquille triangulaire a le dos arqué, le côté ventral très-court, horizontal, puis oblique, le côté antérieur arqué, quatre fois plus long que l’inférieur et la base arrondie ; elle est ornée de nombreuses et fines côtes rayonnantes et formée de nombreuses loges arquées , presque verticales, saillantes, la première ovale, la dernière très-longue et acuminée. La face antérieure est lisse et ovale très-allongée. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. F, pl. VII, fig. 25, a, b. — Longueur, 0,60; largeur, 0,16; grossie 30 fois. Cette coquille en triangle rectangle , a Le dos vertical, le côté ventral très-court , horizontal et confondu avec la base, le côté antérieur renflé , arqué, quatre fois et demi plus long que l'in- férieur ; elle est ornée de quelques fines côtes rayonnantes et formée de six loges régulières, très-arquées , saillantes , dé- currentes, la première sphérique, très-saillante, la dernière allongée et acuminée. La face antérieure est très-étroite, lisse et montre le dos muni d’une arête limitée de chaque côté par une grosse côte. Localité : Fontoy, onzième couche ; assez rare. MARGINULINA BIGIBBOSA, Terq., pl. VIL, fig. 26, a, b. M. testa elongata , lœvigata , pyriformi, transversim compressa dorso antice recta, postice arcuata , ventro antice attenuata, obliqua, postice inflata arcuata, basi rotundata, mucronata, loculis quatuor, primo sphærico, utrinque gibboso, duobus obliquis, ulti- mo marimo, acuminalo, usque ad basim decurrente. Longueur , 0,40 ; largeur , 0,16 ; grossie 50 fois. Coquille allongée, lisse, pyriforme, transversalement com- primée sur le dos, verticale en avant, arquée en arrière et tronquée sur l'angle, sur le côté ventral atténuée en avant, renflée dans le bas, arrondie et mucronée à la base; formée de — 119 — quatre loges , la première sphérique, tronquée et déchiquetée en arrière , très-saillante des deux côtés, la dernière verticale, longuement acuminée, très-grande, s’allongeant jusqu'à l’extré- mité de la base. Localité : Fontoy, troisième couche; fort rare. Var. A, pl. VIT, fig. 27. — Longueur, 0,66; largeur , 0,93 ; grossie 35 fois. Cette coquille est allongée, transversalement très-comprimée, a le dos légèrement arqué en arrière, à angle arrondi et limité par une grosse côte, le côté ventral renflé, très-rétréci en avant, la base arrondie et mucronée ; elle est formée de cinq loges régulières, saillantes, la première ovale, très-saillante de chaque côté, les autres obliques , aHongées, non décur- rentes , cloisons épaisses. Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. MAaRGINULINA PINGUIS, Terq., pl. VIT, fig. 28, a, b. M. testa abbreviata, triangulari, transversim compressa, dorso recta, ventro infra horizontali, supra inflata , arcuata , angulis rotundatis, costulis aliquot tenuis radiantibus ornata, loculis qua- tuor , regularibus, primo sphœærico , maxime prominente, duobus obliquis, ullimo producto , acuminato , septis spissis. Longueur , 0,50 ; largeur , 0,28 ; grossie 40 fois. Coquille courte , triangulaire à angle rectangle , transversale- menttrès-comprimée, sur le dos verticale, sur le côté ventral postérieurement horizontale , se confondant avec la base, en avant subverticale , arquée, à angles arrondis; face antérieure ovale-allongée et bordée d’une étroite torsade ; -ornée de quel- ques fines côtes rayonnantes; formée de quatre loges régulières, saillantes , la première sphérique, très-saillante de chaque coté, la dernière presque verticale, arquée et longuement acuminée, cloisons épaisses. Localité : Fontoy, douzième couche; fort rare. — 120 — Var. A, pl. VIT, fig. 29, a, b. — Longueur, 0,69; largeur, 0,26 ; grossie 30 fois. _ Cette coquille en triangle isocèle, a le dos légèrement arqué, le côté ventral horizontal et confondu avec la base, le côté antérieur oblique, à angles arrondis; elle est ornée de trois grosses côtes obliques, et de trois fines côtes irrégulières ; formée de trois loges verticales, très-saillantes , la première ovale , la dernière subacuminée , sutures étroites et profondes. La face antérieure est ovale-allongée, bordée par une large torsade et montre le dos muni d’une arête et les deux angles d’une grosse côte. Localité : Fontoy , dixième couche ; fort rare. MARGINULINA DISTENSA, Terq., pl. VII, fig. 30, a, b. M. testa brevi, triangulari, transversim compressa, dorso untice recla, postice plicata , ventro brevi, obliqua, antice elongata , obliquata, atlenuata, basi rotundata, mucronata, aliquot costulis irregularibus, arcuatis ornata, loculis quatuor regularibus, in- flatis, obliquis, prominentibus, ventro rotundatis, dorso angulatis, seplis Spissis. Longueur, 0,56; largeur , 0,22 ; grossie 40 fois. Coquille courte, triangulaire , sur le dos droite en avant et pliée en arrière, sur le côté ventral oblique et courte , sur l’antérieur oblique et allongée, à angle obtus, arrondie et mucronée à la base, face antérieure ovale-allongée et lisse; ornée de quelques fines côtes obliques interrompues ; formée de quatre loges régulières, obliques, très-saillantes , arrondies sur le côté ventral, anguleuses sur le coté opposé, cloisons épaisses, sutures profondes. Localité : Fontoy , dixième couche; fort rare. DEUXIÈME SECTION. Marginulines à coquilles plus ou moins ovales et privées d'une enveloppe épidermique. Pour les coquilles réunies dans cette section, nous avons suivi la même méthode que pour celles de la première: nous les avons classées suivant que les loges sont planes ou saillantes. Ces coquilles se présentent dans toutes les couches et principalement dans les plus récentes, comme celles de la première section se trouvaient avec plus d’abon- dance dans les couches les plus anciennes; et dans ce grand nombre de variétés nous avons dù faire un choix pour reproduire à peu près toutes les formes sans cependant trop multiplier les figures. Nous ferons observer que dans cette série, la plupart des coquilles présentent la double courbure dorsale avec plus de fréquence et plus prononcée que dans les espèces figurées dans les précédentes planches. Pour cette série comme pour les précédentes, nous avons fait la revue des ouvrages qui étaient à notre disposition et dans aucun nous n’avons trouvé de rap- ports entre les espèces publiées et celles df fullers. Les fossiles de cette série, ainsi que nous l'avons exposé dans l'introduction, s’éloignent de ceux que nous venons de décrire, par l’absence d’une enveloppe calcaire et s’en rapprochent par la position de l’ouver- ture sur l’angle dorsal ; ils se présentent depuis le las jusqu'aux époques actuelles, tout en diminuant succes- sivement en nombre; mais nulle part, 1ls ne se montrent aussi abondants et aussi variés que dans l’oolithe inférieure. 16 — 199 — ou Nous aurions pu presque doubler les figures en don- nant ioutes les variétés que nous avons recueillies; nous nous sommes contenté de donner les principales formes des fossiles auxquelles on peut rapporter toutes les autres, soit que la base soit plus étroite ou plus renflée, soit que l’ensemble de la coquille se montre plus sphérique ou plus aplatie. Première Division. Coquilles à loges non saillantes. MARGINULINA SOLIDA , Terq., pl. 8, fig. 1, a, b. M. testa lœvigaia , contorta, sigmiformi, uirinque angustata , subacuminaia , transversim compressa, loculis tribus, plants, prèmo et uliimo similibus , mediano quadrangulari , septis linea- ribus. Longueur , 0,46 ; largeur , 0,12 ; grossie 40 fois. Coquille lisse, contournée en forme d’S$S, rétrécie et subacu- minée à ses deux extrémités , transversalement comprimée , formée de trois loges planes, la première et la dernière sem- blables de forme, celle du milieu rhomboïdale, cloisons linéaires. * Localité : Fontoy, troisième couche ; assez rare. Var. À , pl. VIIT , fig. 2, a, b. — Longueur, 0,40; largeur, 0,16 ; grossie 50 He Cette coquille est lisse , a le côté antérieur renfîlé , le dos et le côté ventral excavés et la base arrondie ; elle est formée de trois loges , la première ovale et tronquée , la seconde rhom- boïdale et la dernière renflée et acuminée. La coupe est ovale , rétrécie dans le milieu. Localité : Fontoy, troisième couche; assez rare. — 193 — Var. B, pl. VIII, fig. 3, a, b. — Longueur , 0,56 ; largeur 0,16 ; grossie 35 fois. Cette coquille est lisse, allongée , transversalement ovale, comprimée , a le côté postérieur renflé et l’antérieur rétréci, et la base arrondie ; elle est formée de trois loges, la première triangulaire , la seconde rhomboïdale et la dernière acuminée et plus courte que la précédente. Localité : Fontoy, troisième couche ; assez rare. Var. C, pl. VIT, fig. 4, a , b. — Longueur, 0,46; largeur, 0,16; grossie 40 fois. Cette coquille est lisse , légèrement conique , à la base coni- que transversalement, régulièrement ovale , et formée de trois loges , la première en cône tronqué , la seconde rhomboïdale, la dernière triangulaire et acuminée. Une sous-variété est plus courte et plus arrondie. Localité : Fontoy, troisième couche ; assez rare. Var. D, pl. VIIT , fig. 5, a, b. — Longueur, 0,58 ; largeur, 0,20; grossie 40 fois. Cette coquiile est lisse, conique, arrondie à la base , trans- versalement ovoide, et formée de cinq loges, la première biangulaire , les trois suivantes régulièrement rhomboïdales , la dernière triangulaire et munie d’une ouverture striée. Localité : Fontoy, quatorzième couche ; fort rare. Var. E, pl. VIIT, fig. 6, a, b. — Longueur , 0,65 ; largeur, 0,22 ; grossie 30 fois. Cette coquille est lisse , allongée , verticale sur le dos, ren- flée et arquée sur le côté ventral , arrondie à la base , trans- versalement ovale, très-rétrécie aux extrémités, formée de six loges, la première très-petite, hbiangulaire, les suivantes rhomboïdales, la dernière plus courte que la précédente, triangulaire et acuminée. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. Var. F, pl. VII, fig. 7, a , b. — Longueur , 0,64; largeur, 0,16 ; grossie 30 fois. » — 124 — Cette coquille est lisse , allongée , munie d’une double cour- bure dorsale faible, rétrécie à la base, transversalement très- étroite en arrière, un peu renflée en avant, formée de cinq loges , la première en cône tronqué , les suivantes rhomboï- dales , la dernière triangulaire , subacuminée. Une sous-variété a la base contournée et le sommet muni d’un prolongement arqué. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. Var. G , pl. VIII, fig. 8, a, b. — Longueur , 0,80 ; largeur, 0,18 ; grossie 30 ris Cette coquille est lisse, allongée, conique, dbtirtiébn tronquée à la base , transversalement très-comprimée , formée de cinq loges , les quatre premières rhomboïdales , la dernière conique à sommet oblique. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. Var. H, pl. VIIT , fig. 9, a , b. — Longueur, 0,66; largeur, 0,24; grossie 30 fois. Cette coquille est lisse, conique , transversalement ovale à sommets arrondis, formée de loges arquées , régulières, la dernière triangulaire et munie d'une ouverture à six lèvres. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. Var. I, pl. VIII, fig. 10, a , b. — Longueur, 0,54 ; largeur, 0,14 ; grossie 40 fois. Cette coquille est lisse, allongée , arrondie à ses deux ex- trémités , transversalement ronde, formée de loges obliques, rhomboïdales , légèrement saillantes sur les côtés, planes sur les flancs , la dernière très-longue , en cône tronqué et munie d’une ouverture striée. Localité : Fontoy , deuxième couche ; assez rare. Var. J, pl. VIII, fig. 11 , a, b. — Longueur, 0,64 ; largeur, 0,26; grossie 30 fois. Cette coquille est lisse, allongée, munie d’une double cour- bure dorsale très-prononcée , reproduite inversement sur le — 195 — côté ventral, arrondie à ses deux extrémités, transversalement très-comprimée , formée de loges nombreuses , la première semi-lunaire, les deux suivantes transversales , les autres de- venant insensiblement plus obliques et plus arquées. Localité : Fontoy, troisième couche, fort rare. Var. K, pl. VIII, fig. 12, a, b. — Longueur, 0,70 ; largeur, 0,20; grossie 30 fois. Cette coquille est lisse, conique , légèrement arquée sur le dos, obtuse à la base, transversalement ovale, formée de loges rhomboïdales , légèrement saillantes sur le côté ventral, les premières très-étroites, les trois dernières grandes à cloi- sons arquées. Localité : Fontoy, troisième et onzième couches ; assez rare. Deuxième Division. Coquilles à loges plus ou moins saillantes. MARGINULINA CONTRACTA, Terq., pl. VIII, fig. 13, a, b. M. testa lœvigata , ovata , postice rotundata, antice attenuala, transversim compressa , loculis quatuor obliquis , ventro et lale- ribus prominentibus , dorso plans , ultimo subacuminato. Longueur , 0,56 ; largeur , 0,24; grossie 40 fois. Coquille lisse , ovale, arrondie à la base , atténuée en avant, transversalement comprimée , formée de quatre loges régu- lières , obliques , saillantes sur le côté ventral et les flancs, planes sur le dos, la dernière subacuminée. Plusieurs sous-variétés sont ou plus étroites à la base ou moins arquées sur le dos. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez commun. Var. À, pl. VU, fig. 14, a, b. — Longueur, 0,60 ; largeur, 0,24; grossie 35 fois. Cette coquille est lisse, irrégulière, ovale, onduleuse sur — 126 — les côtés, arquée en avant et en arrière , Subaiguë à ses deux extrémités, transversalement ovale-allongée, formée de quatre loges irrégulières , les trois premières saillantes sur le dos la dernière entièrement saillante , ovale, très-grande , cloisons onduleuses. Une sous-variété a ses cloisons droites et la dernière loge moins développée. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. Var. B, pl. VIIL, fig. 15, a, b. — Longueur, 0,33; largeur, 0,12; grossie 60 fois. Cette coquille est lisse, ovale , rétrécie et obtuse en arrière, renflée en avant et longuement acuminée , transversalement ovale , formée de quatre loges régulières, très-saillantes sur le côté ventral et les flancs , planes sur le dos. Localité : Fontoy, deuxième couche; assez rare. Var. C, pl. VIIT, fig. 16, a, b. — Longueur, 0,58 ; largeur, 0,18 ; grossie 40 fois. Cette coquille est lisse, allongée , sinueuse sur le dos , ren- flée sur le côté ventral, obtu$e à ses deux extrémités , trans- versalement ovale, formée de cinq loges obliques , scalaires sur le côté ventral, planes sur le dos , la dernière régulière- ment ovale. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. Var. D, pl. VIT, fig. 17, a, b. — Longueur, 0,84 ; largeur, 0,24 ; grossie 25 fois. Cette coquille a ses deux côtés parallèles et verticaux , et la base arrondie ; elle est formée de cinq loges , saillantes sur le côté ventral, la première ovale-aiguë, la suivante triangulaire , très-petite, les deux autres rhomboïdales, et la dernière triangulaire. Localité : Fontoy, troisième couche; assez rare. Var. E, pl. VIIT, fig. 18. — Longueur , 0,50; largeur , 0,16; grossie 40 fois. — 197 — Cette coquille est lisse, conique, à côtés obliques et base obtuse, formée de cinq loges régulières rhomboïdales , sail- lantes sur le côté ventral, la dernière renflée, ovale et acuminée. Localité : Fontoy , troisième couche; assez rare. Var. F, pl. VIIT, fig. 19, a, b. — Longueur, 0,54; largeur, 0,22 ; grossie 40 fois. Cette coquille est lisse, renflée dans le milieu , atténuée à ses deux extrémités, arrondie à la base, transversalement très-comprimée, formée de six loges régulières, rhnomhoïdales, saillantes sur le côté ventral et les flancs , la dernière longue- ment acuminée. Plusieurs sous-variétés ont les extrémités plus ou moins rétrécies et le milieu plus ou moins renflé. Localité : Fontoyi, troisième couche ; assez commun. Var. G, pl. VII, fig. 20, a, b. — Longueur, 0,62; largeur, 0,20 ; grossie 40 fois. Cette coquille est lisse , conique , arrondie à la base, renflée en avant, transversalement régulièrement ovale, formée de six loges régulières, rhomboïdales, saillantes, la dernière obtuse. Localité : Fontoy , dixième couche ; assez rare. Var. H, pl. VIIT, fig. 21, a, b. — Longueur, 0,66; largeur, 0,20 ; grossie 30 fois. Cette coquille est lisse, conique, obtuse à la base, oblique à ses deux extrémités , transversalement très-comprimée, for- mée de loges régulières , rhomboïdales, légèrement saillantes. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez commun. Var. I, pl. VIT, fig. 22. — Longueur , 0,72; largeur, 0,24 ; grossie 30 fois. Cette coquille est lisse , ovale, arquée sur le dos, verticale sur le côté ventral, oblique en avant, arrondie en arrière, transversalement ovale-allongée, formée de loges régulières, rhomboiïdales , très-saillantes sur le côté ventral et les flancs, la dernière ovale et munie d’une ouverture striée. — 198 — Localité : St-Romain (Longwy), couche des marnes rouges ; assez rare. Var. J, pl. VII, fig. 23, a, b. — Longueur, 1,00 ; largeur, 0,20; grossie 20 fois. Cette coquille est lisse , allongée , légèrement sinueuse sur le dos, verticale sur le côté ventral , élargie et arrondie à la base, transversalement très-comprimée, comme laminée, formée de loges nombreuses, arquées, obliques , régulières, la première ovale , la dernière très-étroite et acuminée. Plusieurs sous-variétés ont, les unes, la coquille irrégulière, genouillée ou rétrécie en arrière, les autres un plus grand nombre de loges plus ou moins régulières , l'épaisseur de la coquille restant à très-peu près la même que dans la figure 25, b. Localité : Fontoy, quatorzième couche ; commun. Var. K, pl. VIII, fig. 24, a, b. — Longueur, 0,92; largeur, 0,26 grossie 20 fois. Cette coquille est lisse, allongée , sinueuse sur le dos , ren- flée sur le côté ventral, recourbée et arrondie à la base, transversalement ovale , formée de six à huit loges régulières, très-saillantes sur le côté ventral, planes sur le dos, la der- nière plus petite que la précédente et acuminée. Une sous-variété est très-rétrécie à la base et n’est pas acuminée. Localité : Fontoy, première, troisième et douzième couches; assez rare. MARGINULINA OBsTIPA, Terq., pl. VIT , fig. 25 , a, b. M. testa lœvigata, elongata, dorso antice concava, postice arcuata , ventro supra arcuata , infra excavalà , basi attenuata, obtusa, transversim antice obliquaia, postice angusta, loculie sex regularibus, rhomboïdalibus, primo acute ovato, ullimo ventro acuto , antice sphærico , obliquo. Longueur , 0,82 ; largeur , 0,18 ; grossie 25 fois. — 199 — Coquille lisse, allongée, concave sur le dos et arquée en arrière , convexe puis excavée sur le côté ventral , oblique et obtuse à la base, transversalement arquée, et très-attenuée en arrière, formée de six loges régulières , rhomboïdales, la première ovale-aiguë , la dernière aiguë sur le côté ventral et arrondie en avant. Localité : Fontoy , troisième couche ; fort rare. Var. À, pl. VIII, fig. 26, a, b. — Longueur, 1,02 ; largeur, 0,18 ; grossie 20 fois. Cette coquille est lisse, allongée , régulière dans sa partie inférieure , atténuée à la base , transversalement très-compri- mée, très-étroite en arrière, formée de dix'loges croissant régulièrement, rhomboïdales, saillantes sur le côté ventral, la dernière étranglée , attachée latéralement, ovale-allongée et munie d'une ouverture bordée. . Localité : Fontoy , troisième couche ; fort rare. MARGINULINA MINUTA, Terq., pl. VIII, fig. 27,a,b M. testa lœvigata, verticali, utrinque recta , transversim ro- tundata , loculis tribus prominentibus, primo hemisphærico , altero quadrangulari , ultimo ovali, acumina to. Longueur , 0,60 ; largeur , 0,14; grossie 40 fois. Coquille lisse, droite, à côtés parallèles , transversalement arrondie, formée de trois loges très-saillantes , la première presque sphérique , la suivante quadrangulaire, la dernière ovale et longuement”acuminée. Localité : Fontoy , neuvième couche ; fort rare. Var. À, pl. VIII, fig. 28, a, b. — Longueur, 0,62; largeur, 0,24 ; grossie 35 fois. Cette coquille est lisse, légèrement conique , droite, trans- versalement arrondie , formée de cinq loges saillantes , la pre- mière semi-lunaire, les suivantes rhomboïdales , la dernière ovale , obtuse en avant. Localité : Fontoy , troisième couche; assez rare. 17 — 130 — - Var.B, pl. VIII, fig. 29, a, b. — - ORSEBUT, 0,62 ; largeur, 0,18 ; grossie 30 fois, Cette coquille est lisse, contournée dans son ensemble, rétrécie en arrière , transversalement ovale-aiguë,, formée de cinq loges très-saillantes, la première oblongue , les suivantes rhomboïdales , la dernière très-grande , ovale-aiguë. Localité : Fontoy , troisième couche ; assez rare. Var. C, pl. VIII, fig. 30 , a , b. — Longueur, 0,60 ; largeur 0,12 ; grossie 30 fois. Cette coquille est lisse, conique dans son ensemble , droite en avant, Contournée à la base , transversalement arrondie, formée de loges régulières , très-saillantes sur le côté ventral et les flancs, presque planes sur le dos, les trois premières très-petites, les autres hémisphériques , la dernière renflée et munie d’un prolongement recourbé. Localité : Fontoy, quatrième couche ; fort rare. sta si sh ù Fr IA a ste de # r RE : y 7 pes NS se Fr { PR rs Cast sel piquet ME ébrahsielirhe PRET. RER RUN UNE nm dE ME RL RUES à PEROU : Ù CRE “unie ALES) VEDRLUEN Vs CUS AEMEUIUS FUEL ONU ne TOME st y dubHits De il HNNIHQ AU ac M PONTR EI ENER ETS VENISE Mc: t à + OR REEONE «de ur ANIE COTE BUT toNiniaur 10 PRET T DIT RE MP TE k SL IOTAITC UE ROUMITN 4 HP TN 1 HYT6: VO too Ne RAI AT TRI CE CHE BAS G IR à + OU Es :0e0)h + 4 TDUUE . EROIUAUS ce GRQUEUL CIN NAT" — ES RS Ds 2.298 … lan Colt ra pie | L 14, CP A i 4 A} A rude fi) FA fat OK Æ RAA. AR — 1952 — TagLEau de la dispersion verticale des Planches. | Z!__ Figures. ras Marginulina pentagona . . . . . . . . . I. 1 acutiangularis. -:: - 4; : 2 — subæquilateralis. .#. . . . . : 3 à 12 — (TIROIRS NES : 13 à 30 — INCONSTANS LES A Sum Il. 1 à 12 — CODE EN LENS ES x 13 à 16 — INMELSN LU Le + US DER à ; 17 . 48 — DOIRUCODIAS TL Re METUE : 19: — cr EE Re Uba"LTe ; 24, 91 — Somi-pDarH A..." - 2: à : 28 à 30 — SASHOTNS. 2 LU PER CU III. Li, 0 — DABOrTAR. 2 CU ple LUE * 3.5, 9 — DEU RSA 51 à Sein 4e june À 10 . 16 — LNTR IC ASE UC A 2e 17.18. 23.24 — CTUSAIMOrMIS UE CAR 19.9 — Diana Ne SNL EE ne à 2:22 — (OMR: DR Ce RUN : 25. 80 — (HSpArIS St ed SUR IV 1,24 — SCATUNE. EL ER SL 25 . 30 — CHUSA SE EMI TUE EU N: 152 — COAST ET : 5 — Cyéharela eee Care à À 25-. 30 — Habelloidese PLAGE 2x VI. 1. 30 — mMacHena 2%. Lire VIT. 1:48 — hHeleropleula se ce mm 195.525 — DIMIDbOSA- 0-4 Poe le ME : 30, 21 — ARBRES NE NEA Tele et Ô 28 . 29 — DISSOUS LE PLENE 6 30 —_ SOA RE CL Rte te VIII. 1.12 — CORMACR nn. Lieu : 13 . 24 — DBSUDA ARR PL ML USE : 25 : 26 —_ TARIELA 2. RUMEUR . 21 . 30 Nombre de variétés. . . . ToTAL par couche. . . . dure rrre let "5 db et Ma nie LL ahue L'on ED er ST Q'LLA OV tS MS LOUE Te NON Te Se 6 SCD OT RER RE NUL JS Le Le. | et 0 ei © GN GI GI GI GI cet SN CO et et SN GT NN IR GAIN mm ON ee ss 1 GG ON ON «4 — ©ù 1 — EE 19 | (ae) Peter Péri Ve, ET Mel Té Ta le re le ME We il 0 Pelle erlipile ta. Die hill a. 1e | st ° | + | — — © RO RRQ TN, FN ER ‘& | = | Lt | (=) EL nr Sr TE EE AE NACRE RS PSS RUE T0 AT SU is Menu Ceoeke | Ne) [CN | = EMA me Me TT lie let ee Met: le Se = . . | + | | « | ee Se S rs (= —) CRE ee | ba — Ne ER ET RS EU RE AT Er She El © es en ” © a —— Ne es eo De ( Ex SE ee GO : — — GW GS A Le] [de] a — a — | PRES Son — LI) So ose SE | Eù CE | = | er a LA © © ei a [oi] A RS e OT (=) SSD? © 2 Te C1 CE OR EP A Den DR PIC L RACE =) La [æn] | me res [ee] s'Potiss Sarre VOUS BEEN ee eo dim es L'an aS ea LT Un A et CD le [ap] | L= ‘e) Ne) D 1 PS ES EE OS de 7e SR Gun ' | ! © ; S 0 TN PR CR A OU PSS ET OR De PS TEL TI £ | À © É: | LS La S > | A S | .Q à à | ADDENDA. Page 61, Var. C, ajoutez : Localité : Fontoy, première couche; fort rare. Page 62, Var. D, ajoutez : Localité : Fontoy, troisième couche ; rare. TABLE DES MATIÈRES. IRIFOQUCUHONM ARTS NT Ua near 2 AA ERR Galeaire fertapneux 7 RAONMRRENNrA LT SAM Lu de GR NE PE Le =. subrompaste" "nt DST EN A Classification suivant Bronn. . . . . . . . . . — de Claparède et Lœchmann. . . . . . 0 de Dupin MER NES AR a + 00 DetHan 1. Mia Meter tte —, de Limarch 15 MN An nue d'Orhigy 4. nt 20 À SM CR see EE RS UE dd n MNT ll Poe el CR 2e Couches à Condrites scoparius . . . . . . . . leds Genivane.c: V0 Rs te ande Gomme 0 alta ar une SN Je RONON 7. ele AURA NS EE Foraminifères du Corallien. . . . . . . . . . de FOoMbhe os cs ded'Oxiardient Miss ne Fossiles caractéristiques du Fullers. . . . . . — — de la grande Oolithe. . — — du Lias supérieur. . . Bateau: de: Lonewy. 4 0 Publications de Plancus et Soldani. . . . . . Revue.bibliographique . . . . . . . . . . . — critique de quelques genres. . . . . . Soulèvement de Saint-Julien . . . . . . . . Stratigraphie du Fullers-Earthe . . . . . . . — de l’Oolithe inférieure , . . . . . Tableau des couches de Fontoy . . . . de Ja dispersion des espèces. . . . . Pages, Aonthislenn. LR ENS RS EE el 17 Ammonites :cordafus 5. s 4 EE ts are 13 — RIDER EE Le A à dela 9 Amoebæa. . . HU: LA ËR. MAC. : 17 Anabarin Dao. 2 LE SR NS eee 11 Belemniles canaliculatus . . . . . . . . . . 4 — GYANTEUS . =. sono met tnire bare 4 PNEU SEUL EEE le ere ee sue «el Connréies SCOBATIMS ne Eloi, ele ects 3 POROIE RAM AN D UE de ete ose 18 COPINE ee ee ou s eue taie eye 26 Cristellaria subarcuatula . . . . . . . + . + 51 — — var, Costata . + + . . » Cytherina strigillatn. . . . 1... «ous 50 DURE: Une RU Leu Les ae eue 2.00 ASE 11 DONNE 2 US 1e UF ON QE AS US HHSASIer UMR LR Te ee mia te RE. tot ne 11 MINISTRE ee Le one ee pus ie onedle 11 Entomosgia:. . . gg... . . . . . +... . 17 HO AuTe res ee rer RATS Rnp ere Re 24 FOI M EXO eue de ee Die Vo RES Frondicularia scutiformis . . . . . .. ue PRES CONMOAR RAENR e en outil ect pue 18 Hehcosequ = en Me se nee 17 ÉTÉ RS RS SR LE RAP ee à ir 2220 CIO) LRQUIG PERMIS TS Re ee ae ee ele ee 7 Marginulina d'Orb.. . . . : . . . . . 5 EPS — acciacta, Tergis RS 10 — acutiangularis, Terq.. . . . . . — biangulata, A TRS de 83 — bigibbosa, MT 2e 118 — clathrata, et RER 74 _— clausa, qu da Liens 20 91 — condita, —— A a ds _ contracta, US, 7 ÉMIS —— cornucopia, et te V7 12 — crustuliformis, — ..... 82 — cytharella, 24e Ve ee Ne ee 99 ——— disparilis, DR EVE ee is 85 — distensa, RSR tee 1420 — flabelloïdes, Let NET PS 102 — harpula, LA AC CEMRIME ST Figures. — 137 — Pages. Marginulina heteropleura, Terq. . . . . . 116 _ inconstans, RE 66 — inversa, A RE ES | 71 —— Longuemari, 2, se EN 53 — macilenta, = A pirsil à 112 — minuta, ES del: 5 129 — obstipa, +, NS Ar 128 — pauperata, + MANS 1 — pentagona, te patate 99 _ pinguis, —, rt 119 — protensa, ps RE 19 _ proxima, A ONE ae 62 _ sagittiformis, — ..... 76 — scalprum, ETES 90 = semipartita, EU Sue 15 — solida, EL 122 ss subæquilateralis, — . . . .. 60 _ tumida, An LEA PA 83 M OR ren cree) ae 2 2 ie Ra 17 LL TC 00) DRERRR ES ENT PE à PL AE VE 4:1 MODO AAIMES se cts ne re ere PRE NodGsanie se à =. LS UE ROSE 18 ARC. PR es ne ele Ne ei 25 Dumnninan JS Le se MEL MORE Ed 18 Œufs de mollusques . . . .. AM ÉS P RE 25 CPU OT ARRET PRET EE TE EN 26 BIO. ie neue eu ose 25 TON ARE CE PP RE AE 48 —- ET UT AN RE ER PEER EC 49 — DÉMO ER nee à et Mo e 94 RACINES si ce Cu Ve bre ee 17 Polysomatia . . . . . PR TE 2 CECI 17 DOMAINES Se LR 5 us Dee 23 RO ee ele gelé se 42 18 ipods. SE M ee ne) atae te 24 PRCAUES re e das à ee AV No ete 31 SN." 5e 03 s à TRE MPR TELE VAE 26 PCRDBIEUIO Se Ce Le. ss © lefre es. Je 17 Texlilaria scapelliformis. . . . . . Nas SROTRR PORN RER EME IDE SE: 25 L'ÉSÉTAUT SONRSRARONIERE MER. SRE ARE RENE 49 — GÉDTMNAIE Een mea te se qe 12 PI. VII Figures. 1974.25 TE 17 et18 » Ta 18 NE | 25 et 26 da À 4 1 28 et 29 10 à 16 13 à 39 1 el 2 25 à 30 28 à 30 Fa 1? o di 25 à 30 18 — 1358 — Pages Vaginulina badenensis. . . . . . . . . . . .. 49 — HHSCOES. due lee Ne TL NOIR 81 — PIeDUR RS LE Tes à DR 49 — CUTYNOIG 5e 2e NE 100 — harpa, cReuss, 5". 2 2: MRSÈE 62,69 eur + ROMEF.: 2575 se = OU 64 — MCTOSSOIRS L'OUEST LC 60 — OIGNON COAOITEMAOD — ProlosphŒre.... ", : se OUAIS GES 100 = SOIR EUR LL oo , «+ .« 100,108 —_ DITES Ts ete st) 49 Weblinn RE ns M NS eis © Le AMUINE 25 DEUXIEME SALE DEUXIÈME MÉMOIRE SUR LES FORAMINIFÈRES DU SYSTÈME OOLITHIQUE ZONE A AMMONITES PARKINSONI DE LA MOSELLE PAR M. O0. TERQUEM ANCIEN PHARMACIEN In tenui labor. METZ LORETTE, LIBRAIRE—-ÉDITEUR, RUE DU PETIT-PARIS 1369 (Extrait des Mémoires de l'Académie impériale de Metz, année 1868-09) Pare à ST —_ _— Metz. = F. BLANC, imprimeur de l’Académie impériale. — 1869, DEUXIÈME MÉMOIRE SUR LES FORAMINIFÈRES DU SYSTÈME OOLITHIQUE, PAR IMn OO EERQUEM: MONOGRAPHIE DES CRISTELLAIRES DE LA ZONE À AMMONITES PARKINSONI DE FONTOY (MOSELLE). In tenui labor. PREMIÈRE PARTIE. INTRODUCTION. Dans notre précédent mémoire (1867), contenant la monographie des marginulines, nous avons exposé l'étude d’un terrain que nous avons considéré comme représentant le fuller’s-earth; nous en avons indiqué l'étendue et tracé les limites; depuis, une étude plus approfondie en ayant été faite et une nouvelle clas- sification établie, nous avons cru devoir, dès à pré- sent, en faire l'application ". ‘ Terquem et Jourdy. Monographie de l'étage bathonien de la Moselle. Mémoires de la Société géologique de France.T.IX, n°1. — 142 — Nous reconnaitrons d’abord que la stratigraphie que nous avons indiquée, ainsi que l'étendue que nous avons assignée à ce terrain, loin d’avoir été critiquées se trouvent, au contraire, pleinement confirmées ; l’ensemble des dépôts a reçu un autre mode de classification qui rend son étude plus facile, sénéralise l’ordre de superposition et indique des points de repères mieux délimités. Ce terrain, qui, en Angleterre, est désigné sous le nom de Fuller’s-earth, n’a pas en France un repré- sentant complétement identique, tant sous le rapport de la pétrographie que de la paléontologie. On y a assimilé les dépôts marneux qui recouvrent directe- ment le bajocien; mais dès qu'ils se présentaient à l’état de calcaires, on les a reportés à la grande oolithe. De là une grande confusion dans le classe- ment des dépôts; et nous-même, bien que nous ayons compris dans le fuller’s une nombreuse série de dépôts calcareux, nous ne pouvions indiquer, avec quelque certitude, les points où cesse une zone et où une autre commence. Dans la Moselle on observe un ensemble de dépôts qui s’enchevêtrent et se succèdent irrégulièrement jusqu’à l’oxfordien et que nous avons réunis sous une dénomination unique: Étage bathonien. Si, d’une part, l'alternance des dépôts de marnes et de cal- caires, ainsi que la constitution des calcaires, mi- liaire, cannabine ou marneuse, ne permettent pas d’y reconnaitre des assises distinctes, d’une autre part les faunes occupant des horizons distincts conduisent naturellement à l'établissement de zones parfaitement délimitées. La zone inférieure comprend des dépôts de marnes, de marnes calcaréo-créseuses ou de grès, surmontés nn — par un puissant massif de calcaire milianre ou luma- chelle; elle est caractérisée par lAm. subfurcalus, Schl. (Am. niortensis, d'Orb.). La zone moyenne comprend également des marnes et des calcaires miliaires ou cannabins et est carac- térisée par l’Am. Parkinsoni, Sow.". La zone supérieure contient des calcaires marneux, miliaires ou cannabins et se trouve caractérisée par l’'Am. quercinus, n. espèce très-voisine de l’'Am. Backeriæ, Sow. D’après ces divisions, la localité de Fontoy, dont nous avons à faire l'étude, appartient à la seconde zone et en forme la partie inférieure, les marnes reposant directement sur le massif d’oolithe milaire ou calcaire de Jaumont. Près de Conflans se trouve une butte de marnes privées de fossiles apparents et dont le classement, pour ce fait, présentait quelque doute; leur examen a montré la présence de microscopiques identiques à ceux de Fontoy, sauf qu'ils sont beaucoup plus petits et moins nombreux; de sorte que si pour une localité, une forte loupe suffit pour trouver toutes les espèces, pour l’autre il faut avoir recours au mi- croscope. Ainsi les marnes de Fontoy se trouvent à la base de la zone et celles de Conflans la couronnent. Nous devons ajouter que, sauf ces deux points, nos recherches de foraminifères ont été imfructueuses partout ailleurs, dans toute l'étendue des lignes de direction et d’inclinaison; ces résultats sont dus à la ‘ Dans notre précédent mémoire, ces deux zones étaient consi- dérées comme n’en constituant qu’une seule et synchronique du fuller’s-earth de l'Angleterre. TU à constitution plus ou moins ferrugineuse des marnes subordonnées aux calcaires; dans le premier cas, elles sont facilement traversées par les courants: dans le second, les eaux sont devenues très-acidules par la décomposition du carbonate ou du sulfure de fer. Ainsi c’est à peine si, à Gravelotte, de toute cette faune si riche et si variée, nous avons trouvé quelques rares cristellaires, de tous les foraminiféres, ceux qui résistent le mieux à l’action corrosive des eaux acidules. Les grands fossiles qui constituent la faune carac- téristique de la zone inférieure et de la moyenne du bathonien, dans le département de la Moselle, se montrent identiques, si ce n’est en totalité, du moins en majeure partie, dans toutes les provinces où se présente ce terrain; mais la faune microscopique étant entièrement inconnue, nous avons pris à tâche de démontrer que, dans le système oolithique, elle peut, de même que celle du lias, servir à spécifier des assises et fournir à la stratigraphie d’utiles points de repère. Aïnsi, ce n’est que par le microscope que nous avons pu préciser la place que doit occuper le monticule marneux de Conflans, dont l’isolement au milieu des dépôts calcareux le faisait rapporter à l’oxfordien. Bien que l’étude de tous nos fossiles microscopi- ques du bathonien ne soit pas encore terminée, puisque nous n'avons encore pu établir que les monographies de deux genres, le classement général qui en a été fait a déjà pu recevoir une utile applica- tion et servir pour déterminer la hauteur stratigra- phique de ces marnes; comme nous l'avons dit plus haut, elles ne renferment pas de grands fossiles et ne présenteraient, par conséquent, aucun moyen de — 145 — délimiter leur horizon géologique, si on n’y rencon- trait des foraminiféres identiques à ceux de Fontoy: et s'il n'est pas possible d'établir d’une manière absolue les rapports qui existent entre deux localités, distantes l’une de l’autre d'environ 50 kilomètres, du moins on peut dire, avec une entière certitude, que ces marnes de Conflans appartiennent à la même assise et à la même zone; de plus, que la couche d’où provient l'échantillon expérimenté appartient à une profondeur de mer identique à celle de certaine couche de Fontoy, par une station similaire de co- quilles et une réunion particulière de genres . C’est donc avec raison que, dans nos précédentes publications, nous disions que la recherche des fora- minifères ne devait pas être limitée à la production d'une simple nomenclature, à une inscription d’es- pèces nouvelles; quelle que soit l'abondance des !' Les marnes de Conflans contiennent de nombreux cristaux de chaux sulfatée, dont la présence indique que ces marnes renfer- maient, dans le principe, du sulfure de fer dont la décomposition a produit, d’une part, des eaux chargées d’acide sulfurique et, d’une autre part, donné naissance à de la chaux sulfatée de seconde formation. Quand les marnes sont friables, les eaux acides les pénètrent facilement, attaquent et dissolvent toutes les parties de carbonate de chaux et en particulier les fossiles qu’elles rencontrent sur leur passage. Dans cette circonstance, l’abondance ou la rareté des fossiles n’est donc que relative et dépendante de la nature des marnes plus ou moins perméables et nullement inhérente à la nature du bassin qui a vu s’effectuer le dépôt. Cette observation, que nous avons eu occasion de produire dans notre précédent mémoire pour l'étude de certaines couches de Fontoy, s'applique plus particulièrement à la cinquième de cette localité, qui s'accorde entièrement avec le dépôt de Conflans par ses caractères physiques et paléontologiques. — 146 — fossiles, l'œuvre resterait stérile pour les progrès de la stratigraphie et l'étude philosophique de la géo- logie. Il faut, de Ja dispersion ou réunion des genres, de la multiplicité des espèces, pouvoir déduire des lois pour la stratigraphie générale et comparée, trouver les conditions de vitalité pour ces mers anciennes, indiquer la profondeur à laquelle se trouvaient ces couches que nous foulons sous nos pieds, etc. La localité de Fontoy qui se montre la plus riche en fossiles et par conséquent la plus féconde en observations physiologiques, a fourni seule tous les éléments de notre travail; en effet, les fossiles microscopiques y sont tellement abondants et les genres possèdent des espèces si nombreuses et si variées, que nous avons dû, pour en faciliter l'étude, les partager en monographies. Avant d'entreprendre cet important travail, où il ne s'agissait rien moins que de classer plusieurs milliers de fossiles, nous avons cru devoir faire des recherches bibliographiques pour connaître tout ce qui avait été publié sur la faune microscopique en France, en Angleterre, en Îtahe, etc., recherches qui nous ont permis de tracer l'historique des termes techniques et des divers systèmes de classification appliqués aux foraminifères en général. Avec ces données nous avons pu, dans un premier mémoire, établir la monographie du genre Margji- nuline, exposer la critique des espèces déjà connues et publiées par divers auteurs et justifier la création des espèces nouvelles. Le genre Cristellaire, que nous avons à traiter, bien que comprenant une grande quantité de fossiles, ne nous obligera pas à entrer dans une discussion — 147 — aussi étendue que celle que nous avons eue à pro- duire pour les marginulines ; la diagnose du genre cristellaire étant hors de litige, il ne peut être ques- tion que de la manière dont on doit considérer et étudier les espèces; nous n’aurons donc, pour leur classification, qu'à produire quelques observations physiologiques. Pour les cristellaires, comme dans nos précédentes études, nous nous sommes attaché à dessiner toutes les coquilles qui présentaient une différence sous le rapport de la forme et des ornements, et nous avons réuni de la sorte plus de six cents figures, présen- tant toutes des modifications plus ou moins pro- fondes. Si, d’une part, il nous est impossible de considérer cette multiplicité de coquilles comme formant autant d'espèces distinctes, d’une autre part il nous est possible de chercher, par l’étude, à y établir des groupes, suivant certaines affinités de conformation et de développement, puis de nous appliquer à y reconnaitre des types auxquels viendront se joindre des variétés, pour arriver ainsi à résoudre le pro- blème, tout en limitant, autant qu'il se pourra, le nombre des espèces. En général, les coquilles qui sont comprises dans le genre Cristellaire donnent lieu à quatre obser- vations principales : 1° Les coquilles se développent d’une manière régulière dans le jeune âge et dans l’adulte ; 20 Elles sont régulières dans le jeune âge et anor- males dans l’adulte ; 9° Elles sont, à l'inverse, irrégulières dans le jeune age et normales dans l'adulte ; 4 Enfin elles sont irrégulières à tous les âges. 9 — 148 — Il convient donc d'étudier les coquilles au point de vue physiologique dans leurs deux états, de jeune âge et d’adulte. A. Nous avons établi", en principe, que tout fora- minifère commence par une loge embryonnaire sphé- rique; il faut donc prendre cette loge pour guide et suivre les variations de position qu’elle subit dans les cristellaires, dont l'accroissement a presque toujours lieu par enroulement. 1° La loge initiale a disparu, plus ou moins recou- verte par le développement de la base ou de la crosse; l’enroulement est alors incomplet et presque toujours irrégulier (pl. XII) ; 20 Elle peut servir de centre, autour duquel vien- nent se placer les autres loges; l’enroulement est plus régulier que dans le cas précédent; cette loge centrale possède la même texture que les autres loges (pl. XV, fig. À à 30); 930 Te loge initiale est parfois obligée de se secréter un support qui, augmentant avec la succession des loges disposées circulairement, devient un véritable nucléus, ? qui possède une texture différente de celle des loges environnantes et se montre identique à celle des cloisons (pl. XVI, fig. 15 à 21); 1 Terquem. Premier mémoire sur les foraminifères de l’oolithe, p. 29. ? Ce nucléus est blanc, transparent, cristallin et même parfois couvert d’aspérités, tandis que les loges sont lisses et en calcaire spathique jaune, différence de coloration plus sensible dans les fossiles que dans les coquilles vivantes; déjà nous avons eu l’occa- sion de faire l'observation que le nucléus attribué à quelques espèces de frondiculaires ! n’était qu’une agglomération de loges ; il peut en être de même pour plusieurs autres genres. Û Terquem. Sixæièyne mémoire sur les foraminifères du lias, p. 481, pl. XIX, fig. 16. = do = 4 Il se présente des cas où la base n’est pas enroulée, où les premières loges sont disposées les unes à la suite des autres, suivant un arc, et la loge initiale est indifféremment placée en arrière ou en avant (pl. XVII, fig. 4 à 50, et pl. XVIII, fig. 1 à 30); 9° Enfin il arrive que la loge initiale reste isolée et constitue à elle seule la base, au-dessus de laquelle viennent s’accoler symétriquement les loges de la crosse (pl. IX, fig. 1 à 30). B. Dans l'adulte, les coquilles ne sont pas moins irrégulières que dans le jeune âge et il est possible de les partager en deux catégories principales : dans la première, les loges, quoique irrégulières et iné- sales entre elles, ne dépassent pas, dans leur dia- mètre, une grandeur normale (pl. IX, fig. 4 à 12); dans la seconde, une ou plusieurs loges prennent un développement anormal et se projettent sur la base ou même l’atrophient en partie, ainsi que les loges intermédiaires (pl. IX, fig. 20 et 21). En examinant la surface des coquilles, nous voyons les unes lisses et brillantes, les autres plus ou moins diversement ornées; les dernières donnent lieu à quelques observations : tantôt les coquilles sont sim- plement striées ou douées de fines côtes plus ou moins régulières; tantôt elles sont ornées de côtes épaisses, coupées à angles droits sur les côtés et diversement disposées ; parfois elles suivent la direction des cloi- sons dont elles déterminent la saillie; parfois elles forment des dessins plus ou moins variés, qui n’ont aucun rapport avec la division des loges (pl. XIX, XX et XXI); et il convient de faire remarquer que ces dessins sont rarement semblables sur les deux faces de la coquille (pl. XX, fig. 1 et 2, et pl. XXI, fig. 45 et 14). — 150 — C. Il nous reste enfin à mentionner [a série des coquilles qui, irrégulières à tout âge, affectent une disposition anormale dans toutes leurs loges et ne sont pas susceptibles d’être disposées par groupe, bien que les caractères génériques obligent à les ranger parmi les cristellaires (pl. XIIL, fig. 28 à 50). À ces premiers moyens d'étude, nous avons encore à ajouter d’autres considérations: ainsi nous trouvons que certaines coquilles sont lisses et planes; d’autres ont une, plusieurs ou toutes les loges saillantes; les coquilles peuvent encore être munies d’une earène qui, tantôt est dorsale, basale ou ventrale; cette carène peut encore entourer deux côtés à la fois ou tous les trois. Nous avons dû, comme dans nos précédentes études, examiner les fossiles soit à sec, soit simple- ment mouillés, ou enfin les tenir plongés sous l’eau, pour pouvoir distinguer les loges et leur agencement. Pour un très-grand nombre de nos dessins, la dis- position des loges n’a pu être indiquée que par ce procédé, surtout quand, par la lumière diffuse ou même par transparence, on ne pouvait apercevoir aucune division de loges. Pour représenter certaines coquilles avec leurs ornements et pour donner simultanément leur struc- ture intérieure, nous avons été presque toujours obligé de combiner les divers procédés que nous venons de mentionner : la vue à la lumière diffuse ne donne que le contour de la coquille et la dispo- siion des ornements; la vue par transparence, la coquille étant tenue sous l’eau, annihile compléte- ment les ornements, met en lumière les loges et décèle la présence d’une carène ainsi que son étendue. — 151 — Il en est des cristellaires comme des marginulines, qui nous ont présenté de grandes diflicultés dans leur classement lorsque nous avons eu à examiner cer- taines coquilles à formes très-simples, ne comprenant que quelques loges superposées; nous rappellerons les caractères propres au genre marginuline : une ouverture terminale, constamment dirigée du côté dorsal; une base, parfois munie d'un commencement d’enroulement, toujours contournée et rejetée en arrière ; ensemble de caractères qui peut se résumer et être représenté par la forme d’un S, dont la cour- bure supérieure serait tronquée. Les cristellaires régulières se distinguent facile- ment de toute autre coquille : dos arqué, ouverture toujours placée sur l'angle dorsal et projetée du côté ventral, base enroulée; caractères principaux dont l'ensemble peut être représenté par un 6. Il convient d'appeler l'attention sur le caractère que présente une coquille dans son développement, quand elle passe de l’état embryonnaire à l'adulte : ordinairement il y a une sorte de temps d'arrêt entre les deux âges et qui dure plus ou moins longtemps; il s'annonce par un autre mode d’empilement dans les loges et par une autre forme dans la coquille (pl. X, fig. 4 à 30); parfois les coquilles semblent avoir subi trois époques différentes de croissance, c’est-à-dire où les coquilles montrent trois disposi- tions différentes dans les loges (pl XII, fig. 15, pl. XIV, fig. 7 à 9); enfin il est des cas où le temps d'arrêt ne s’est pas produit et où l’état embryonnaire se borne à la loge initiale (pl. IX, fig. ? à 6). Il n’en est pas de même pour les coquilles irrégu- lières, lorsque un ou deux des principaux caractères ou tous les trois viennent à se modifier; alors il est — 152 — très-difficile de distinguer les cristellaires des mar- ginulines : 4° Lorsque, dans les cristellaires, le dos est droit et que l'ouverture, dirigée en avant, cesse d’être ventrale ; 2° Lorsque le dos est sinueux l'ouverture peut être projetée en arrière; 30 La base n'étant pas enroulée est simplement résorbée par l'accroissement de la coquilie; cette disposition, avec le concours d’une des deux précé- dentes, donne les caractères propres aux marginu- lines. De l’ensemble de ces observations ressortent les moyens de classification qui, basés sur la constitution des coquilles, indiquent l’ordre qu'il convient de suivre et qui consiste à passer du simple au composé et du régulier à l’irréqulier; classification qui nous parait à la fois méthodique et rationnelle. Les divisions que nous avons indiquées plus haut peuvent elles-mêmes être sous-divisées pour former autant de groupes; en prenant pour guide la loge initiale et ses diverses positions il nous est facile d'établir ces groupes qui se succèdent d’une manière normale, l'agencement de la coquille devenant de plus en plus compliqué. Toutefois nous ferons observer que telle coquille que nous plaçons à la tête de tel sroupe peut elle-même n'être que le dérivé d’une autre coquille appartenant à un autre groupe; il se peut encore qu'une autre localité vienne fournir les intermédiaires qui nous manquent et conduise à démontrer que plusieurs groupes doivent être réunis dans un type commun. Les groupes se succèdent dans l’ordre suivant : 1° Coquilles douées de la forme la plus simple : — 153 — elles sont uniquement constituées d’un empilement de loges plus ou moins concentriques, ne montrant pas la moindre disposition à l’enroulement et ayant pour base une simple loge initiale, placée à l’extré- mité postérieure (pl. IX, fig. 4 à 10); 2° Les coquilles sont de même privées d’un enrou- lement basal, ont une loge initiale postérieure et un empilement de loges vertical plus ou moins irrégu- lee (He BGLRS. Far 0): 3 Les coquilles possèdent à la base des loges multiples, mais disposées les unes à la suite des autres, suivant une ligne plus ou moins droite: la loge initiale est indifféremment en avant ou en arrière (pl. XVII et XVIIT); 4 Les coquilles possèdent un commencement d’enroulement basal et la loge initiale est placée obliquement ou même latéralement (pl. X, fig. 4 à 20, pl. XI, fig. 1 à 30); 99 La coquille devenant plus régulière et l’enrou- lement plus déterminé, la loge initiale est placée supérieurement (pl. XII, XIII et XIV); 6° Les coquilles ont un enroulement basal complet et la loge initiale est centrale (pl. XV, fig. 4 à 30, DMXNE ig:t154 14) ; 1° Les coquilles peuvent avoir un enroulement complet et cependant la loge initiale peut encore être latérale, le centre étant occupé par un nucléus saillant (pl. XVI, fig. 15 à 18); 8° Les coquilles peuvent avoir les mêmes disposi- tions, sauf qu'au lieu d’un nucléus saillant il existe une dépression polygonale (pl. XVI, fig. 22 à 30); Bien qu'en général nous n'ayons pas tenu grand compte des ornements, nous avons cependant dû les considérer comme: un caractère distinctif pour une série de coquilles douées de côtes carrées et pour lesquelles nous établissons deux groupes; 9 Les coquilles sont régulières, ont des côtes carrées, rayonnantes, sont munies d’un nucléus sail- lant et ont la loge supérieure ronde (pl. XVI, fig. 19 à 21); 100 Les coquilles sont ornées de côtes carrées diversement disposées, ont la base plus ou moins enroulée, sont privées d’un nucléus et ont leur der- nière loge tronquée ou même excavée latéralement (pl. XIX, XX et XXI). Nous avons résumé les caractères distinctifs de ces groupes dans un tableau synoptique. Il se peut qu'on considère une coquiile placée dans un groupe que. comme la modification d’une autre coquille classée dans un autre groupe; toutefois, sous le rapport de la forme, les coquilles se présentent avec un certain ensemble qui justifie leur classement à la première vue. Devant cette énorme quantité de fossiles à décrire, nous avons dû nous imposer des limites très-étroites dans la création des espèces, pour ne pas encombrer la nomenclature d’une inutile exubérance de noms; nous avons cherché, autant que possible, à prendre d’abord une forme typique, puis à grouper autour un certain nombre de fossiles à formes analogues, pour arriver à des dégénérescences qui se trouvent peut- être trop arbitrairement rapportées à ce type, mais qui possèdent cependant les caractères essentiels du groupe. De la sorte, une cristellaire étant donnée et quelle que soit sa forme, sa détermination sera rendue facile, en raison même du nombre des groupes que nous avons établis et des figures que nous avons reproduites. 0 ‘UCIssaxdop ‘JUeIIeS uou aun tt tt 7 7 7? ‘[RAU9A 9709 8 ANS 2pAUOX9 no 9gnbuory 980 SJIUIIP ‘SAYIIUI 59709 Op S9QUI0 sa bor ‘snoponu un ‘OTROYEL OfErTUI SRATAENT e807 ‘QUIQJUE 9fETJIUT "JUEI[TeS 2807 ‘Jo duo snYTonN oatds 9p ano07 ‘erduo * * ‘a[R1JU99 OJETIUI 9807 ul SUIOW no sntd *a9[Noiua \ situe x ‘sesn]{o S9109 4 ‘ou19)x9 J9 eJnotiodns oyerrur 9807 JUAUTINOIUF } SUIOUI no sn[d op 7 7? * * ‘e[Ra9)e] ofRTJIUI 0807 ‘ouids ep An0)-IW9p uf] oseg ‘aJourSIp saguur0 Te ° * * * ‘enbrqo ofemiur 980, ‘JUAUWIaNOTU9,p JUAWAIUEUUO") CEUX: | me ts Eos * ‘9Jl01p SUIOUI no SnId AUSIL un Ans ‘S09[0SI SO[ESPA S980"T ) ‘2apnoiua uou dossrt SUR ASE * + * * *Ssa80[ soxne xne 99pnos J9 o1no119/s0d oçeseg 050 ase ; I } 9P } [191 1eseq GI a sarrimbon * ‘soondue no sanbrmuoouoo oss019 tj op Sso80r ‘ounoriaisod ofperjtur 9801 ‘aJou1SIp Uou 25e ‘SNOISIAIŒ S4Q4 ANOILdONAS AVATAVL "SAUIVTTIALSIHN Le — 156 — Une circonstance principale qui milite en faveur de la détermination que nous avons prise de multiplier nos dessins et de représenter tant de variétés, con- siste dans ce fait: il se peut que, dans une autre localité que celle de Fontoy ou dans une autre pro- vince, ce. terrain, que nous étudions, ne contienne que ces variétés et aucune des formes typiques; on serait porté à en faire des espèces nouvelles si l’on n'avait sous les yeux des formes analogues et si l’on n'était averti par l’inépuisable variété des coquilles. Nous sommes convaincu d'avance que les groupes que nous avons établis sont loin d’être à l’abri de toute critique ; nous les croyons au contraire suscep- tibles d’être modifiés à mesure que les recherches se multipheront et améneront la découverte de nou- velles formes; mais ces divisions, telles qu’elles sont, nous ont donné une très-grande facilité pour ranger cette multiplicité de coquilles et y apporter un certain ordre. Nous reconnaissons que les premiers groupes sont fictifs, attendu que les figures mêmes que nous produisons démontrent qu'il y a des passages qui établissent la connexion non interrompue entre les coquilles les moins enroulées à la base et celles qui le sont le plus. On comprend que, devant la grande quantité de coquilles que nous avons réunies, nous avons dü rencontrer quelques difficultés dans leur spécifica- tion ; d’une part, nous étions arrêté par l’appréhension de trop multiplier les espèces et, d'autre part, nous voulions éviter une trop grande réserve en réunissant, dans un seul type, un trop grand nombre de coquilles dont l’étude serait devenue incomplète ou confuse. Nous avions enfin à nous demander s’il fallait donner une description spéciale pour chaque coquille et pour SAR chacune de ses variétés, pour démontrer par quels caractères elles se distinguent de leurs congénères. Nous ne croyons pas ces questions susceptibles de recevoir toutes une solution satisfaisante et surtout applicable d’une manière générale ; nous avouons avoir dû tourner certaines difficultés, plutôt que d’avoir à créer tant de noms nouveaux. C’est ainsi que cette monographie, qui comprend treize planches et près de quatre cents figures ‘, ne renferme que vingt-trois espèces. Nous ne croyons pas qu’en général les cristellaires en forme de disque soient susceptibles de constituer de bonnes espèces non discutables; nous ne les considérons que comme l’état embryonnaire de celles qui sont développées en forme de crosse. Nous avons donc cru devoir négliger un assez grand nombre de ces coquilles discoïdales dont cependant nous avons fait figurer quelques exemplaires; mais nous devons ajouter que c’est simplement comme étude complé- mentaire des coquilles adultes et non à titre d’es- pèces. Nous pourrons faire un utile emploi du tableau que nous avons donné plus haut pour passer en revue les cristellaires qui ont été publiées et qui présentent quelques analogies avec celles du bathonien inférieur, tout en nous proposant, comme pour les marginu- lines, de mentionner les rapports et les différences ?, Nous avons réservé environ cent cinquante figures se rappor- tant à des modifications de formes qui nous ont paru trop peu importantes pour être reproduites. ? Quand nous disons que telles de nos espèces se montrent ana- logues à telles autres vivantes ou fossiles, nous entendons n’indi- quer que de simples rapports, propres à fixer les idées et non établir des identités qui, dans le fait, n'existent pas. — 158 — à mesure que nous ferons la description de nos espèces. Pour l’oxfordien, G. Schwager ! a publié un grand nombre de cristellaires (quarante espèces) auxquelles il faudrait ajouter les deux espèces figurées pl. V, fig. 4 et 2, sous le nom de marginulines et dont il conviendrait de retrancher celle qui est représentée pl. VI, fig. 9, qui est une véritable marginuline. Nous n'avons mentionné cette publication que pour mémoire, attendu que nous n'avons trouvé, dans ces coquilles, aucun rapport direct avec celles de nos ‘ contrées; mais toutes ces espèces rentrent dans les groupes de notre tableau et les représentent tous, sauf deux : le premier, à forme très-simple, est celui qui renferme les coquilles à côtes carrées. Pour le même terrain, à Streitberg, Gumpel* donne quelques espèces qui, de même que les précédentes, ne montrent aucune analogie avec les nôtres. Parmi les nombreuses cristellaires (trente-quatre espèces) publiées par Reuss * pour le néocomien et le gault de la Westphalie, nous en voyons figurer cinq qui présentent tous les caractères propres aux marginulines : la double courbure dorsale et le pro- longement rejetant l'ouverture en sens inverse de l’enroulement. Toutes les autres se rapportent à nos ‘ Recherches sur la faune microscopique des couches juras- siques, par Conrad Schwager. Munich. Beitrage zur Kenntniss der microscopischen Fauna jurassischer Schichten, von GC. Schwager in Munchen. Jahersheften fur vater- lændische Naturkunde in Wurtemberg, 1865. ? Die Streitberger Schwammlager und ïhre Foraminiferen, Einschlusse von Bergmeister Gumbel, Munchen, 1862. 3 Reuss. Die Foraminiferen des Nordeutschen Hils und Gault. Wien, 1862. — 159 — sroupes, même à celui des coquilles à côtes carrées. Reuss en donne neuf figures dont il fait sept espèces et parmi lesquelles il faut en comprendre deux clas- sées parmi les vaginulines ; les espèces de Reuss représentent les formes les plus simples que nous avons figurées pl. XIX, fig. À à 5. De toutes les publications que nous avons par- courues et qui traitent des foraminifères fossiles de différents terrains, nous n’en avons trouvé aucune qui ait donné lieu à une observation particulière. Dans son prodrome, d'Orbigny indique, pour le bajocien, deux cristellaires que Rœmer avait classées dans deux autres genres; pour le bathonien il men- tionne cinq espèces, dont quatre sont publiées dans les annales des sciences naturelles, 1825, et une par d'Archiac, pour l’Aisne. Bronn {Index paleontolo;icus] n'indique que cette dernière espèce {C. truncata] et la place dans le lias supérieur avec la lettre n. Parmi les espèces vivantes, le Cristellaria calcar, Lin., se rapproche le plus d’une espèce du batho- nien, le C. helios (pl. XVI, fig. 19 à 21), par ses ornements et son fort nucléus; de nombreuses va- riétés ont été rattachées à cette espèce et c'est en raison de.ce fait que Fichtel et Moll disaient ‘ : Fauna hujus specei ita comparata est ejusque varie- tates tam mulliplices, ut ferè impossibile videatur characterem specificum erui posse, quo hæc species à reliquis congeneribus distingueretur et tamen nulla varietas excluderetur. ‘ Testacea microscopica aliaque minuta ex generibus argo- nauta et nautilus ad naturam delineata et descripta à Leopoldo à Fichtel et J. Paulo Carolo à Moll. Vienne, 1805. — 160 — Cette observation s'applique non au C. helios', n, mais bien en son entier au GC. polymorpha, n, à tout notre groupe de cristellaires à côtes carrées, dont aucune d’ailleurs ne possède les caractères distinc- tiis du C. calcar. Dans notre précédent mémoire sur les marginu- lines, nous avons eu à mentionner les publications de Williamson, Parker, Rupert-John et Brady?, pour leurs explorations de diverses mers, poussées jusqu’à de grandes profondeurs; tout récemment encore, Carpenter s’est livré à des recherches de cette na- ture, mais les résultats qu’il a obtenus ne nous sont pas encore connus; quant aux premières publica- tions, nous en ferons l’analyse lorsque nous aurons à décrire les fossiles qui se rapprochent des espèces vivantes. L'expérience que nous ont donnée les longues années que nous avons employées à nos recherches, l'habitude du coup d’œil que nous avons acquise par la pratique du dessin, en reproduisant nous-mêmes tous nos fossiles, nous ont servi de guide dans le classement de nos coquilles et nous ont prémuni contre de graves erreurs; mais cette expérience et cette habitude, si nécessaires pour l’étude des co- quilles microscopiques et qui ne s’acquièrent qu'avec ! Voyez plus loin les descriptions des espèces. ? William Crawfort Williamson. On the recent foraminifera of Great-Britain. London, 1858. Kitchen Parker et Rupert Jones. On some foraminifera from ihe north Atlantic and Artic Oceuns, including Davis Straits and Baffin’'s Bay. London, 1864. Henry Brady. Contributions to the Knowledge of the Forami- nifera. — On the Rhizopodal Fauna of the Shetlunds. London, 1864. — 161 — le temps et le travail, ne sauraient, malgré tout notre désir, être transmises : nous voudrions rendre ce senre de recherches plus facile et pour amsi dire abordable à tous les géologues, mais surtout en faire apprécier la haute utilité. Nous devons faire remarquer que le champ des explorations est fécond en découvertes, immense en étendue et à peine entamé; presque tous les terrains primaires et secondaires restent encore à étudier : l'étude microscopique du lias de la Moselle n’est que commencée; celle de la Côte-d'Or et de l'Indre n'est qu'indiquée ; pour l’oolithe, le bathonien inférieur est seul exploré et déjà il fournira près de quarante planches auxquelles il faudra ajouter l'étude des fos- siles qui accompagnent les foraminifères : les spicules de spongiaires et de bryozoaires, les cyproïdes, etc. DEUXIÈME PARTIE. DESCRIPTIONS DES ESPÉCES. Genre CRISTELLARTA !, Lamarck. Nautilus, Linn. Linthurie, Oréade, Scortime, Astacole, Montfort; Cristellaria, Lamarck, Defrance ; Planularia Saracenaria, Defrance ; Linthurie, ! Nous croyons avoir démontré dans notre précédent mémoire ! que d’Orbigny avait, à tort, confondu le genre Planularia avec les cristellaires et qu'il devait être rapporté au genre Marginulina, dont il possède tous les caractères. ? Premier mémoire sur les foraminifères du fuller’s de Fontoy, p. 48 et 52. Oréade, Saracenaria, Crepidulina, Blainville; Pla- nularia et Cristellaria, d'Orbigny ". Coquille libre, régulière, équilatérale, oblongue ou ovale, comprimée, souvent carénée, d’une contexture brillante et vitreuse ou spathique el opaque, couverte fréquemment de bourrelets, de protubérances ou de côtes rayonnantes où transversales ; formée d’une spire embrassante en entier ou partiellement, ou de loges basales disposées en arc, composée de loges sphériques où comprimées, allongées, souvent rejoi- gnant le retour de la spire ou un peu projetées et obiiques, dont la dernière loge est percée d’une ouverture arrondie, située à l’angle carinal, c'est-à- dire opposée au retour de la spire. « Rapports et différences. Comparé aux autres senres de cette famille (hélicostègues), celui-ci se rapproche des Robulines par la forme générale, par la place de son ouverture, tout en le distinguant par la forme de cette ouverture ronde chez les cristel- laires, allongée et triangulaire chez les robulines *. 1 D'Orbigny. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 14846, p. 82. Nous n’avons pas trouvé de caractères bien essentiels et nou- veaux à ajouter à la diagnose du genre, telle qu’elle est donnée par d’Orbigny et a été établie pour les coquilles vivantes; il con- vient seulement de compléter ces caractères génériques par ceux que présentent les coquilles fossiles et que nous avons mis en italique. 2 Dans les fossiles où cette ouverture, d’ailleurs fort petite, est toujours oblitérée, il devient très-difficile, si ce n’est impossible, d’en reconnaître la forme, ronde ou triangulaire; mais il existe plusieurs autres caractères plus importants qui permettent de bien classer les fossiles qui appartiennent à ces deux genres : dans les cristellaires la coquille est presque toujours en crosse et l’ouver- ture toujours terminale ; dans les robulines la coquille est cons- — 163 — On ne peut nier non plus qu'entre les espèces les moins enroulées de ce genre et celles qui le sont plus dans les marginulines, l’un des derniers genres de stichostèques, il n’y ait un passage évident. » Les cristellaires se sont montrées à la surface du globe avec le lias supérieur. Nous en avons ren- contré encore dans la grande oolithe et dans l'étage oxfordien supérieur. On en retrouve ensuite quelques espèces dans les terrains crétacés supérieurs, une dans l’étage turonien et deux dans l'étage sénonien ou craie blanche. » Aux couches tertiaires, par une singularité remar- quable, nous en trouvons treize dans les terrains tertiaires subapennins de l'Italie, aux environs de Sienne; onze dans le bassin de Vienne, et aucune dans les autres bassins ". » À ces nombres, il convient d'ajouter six espèces du lias moyen de la Moselle et mentionnées dans le prodrome (1850, t. I, p. 242), plus celles que nous avons publiées dans la première série de nos mé- moires. Bronn (Index paleontologicus, 1849) en indique cinquante espèces qui sont les mêmes que celles de d'Orbigny. Depuis cette époque le nombre des cris- tellaires fossiles s’est beaucoup augmenté et, d’après les documents que nous possédons, on peut établir l'inventaire suivant : tamment discoïdale et l'ouverture latérale est ventrale, bien que placée à l’extrémité de l’angle. ! D’Orbigny. L. c., p. 83. Nous en connaissons plusieurs espèces trouvées à Léognan, en- virons de Bordeaux. == — 164 — CRISTELLAIRES. France. | Allemagne. | Angleterre. | TOTAUX. DirHas..sreree: Pre 60 10 4 74 Bathonien inférieur. 25 » » 25 — oxfordien. » 42 » 42 Terrains crétacés. 5 40 » 45 =" HETIIAITES -…. - » 59 » 59 90 151 4 295 Dans les cristellaires du bathonien inférieur quel- ques-unes n’ont qu'un quart de millimètre de lon- sueur, quelques autres atteignent un millimètre et demi; le reste a une taille comprise entre ces deux limites. Tableau dichotomique pour la classification des espèces. Base non distincte, pas d’enroule- | ment... ..... A net | Base distincte, avec ou sans enrou- lement .......s.s.soscsee H) ( Loge initiale servant de base.... 2 À. ? Une ou plusieurs logesàla base, in- ( dépendantes des loges de la crosse... C. instabilis. { Loges de la crosse concentriques sur la 2. loge anale ere. 2 GC. primordialis. Loges de la crosse empilées..... 5 ones épulieres 0 CE 4 s Poges irméculiéres 0.222. rE C. anceps. ñ ( Coquille oyale-- esse Gi guttiformis. * 9 Coquille quadrangulaire............ CG. quadrilateralis. ÿ Base sans enroulement......... 6 ‘ { Base plus ou moins enroulée.... 10 / Coquille obtuse sur le pourtour... 7 6. Coquille munie d'une carène sur le DOUTIUNL ERA ER ACC RE EE ARE G. similis. 10 11 | | | | : ! ; i à : i “4 POME ARS... 8 boses'sallntes:-22 22 ee Coquilles arrondies à la base.... 9 Coquilles triangulaires.............. Loges nombreuses, tordues.......... Loges peu nombreuses, obliques..... Coquilles lisses ou striées ou ornées de EDIES AÉTONdICS- 2222. case es 11 Coquilles ornées de côtes carrés...... Loge initiale oblique à la base... 12 Loge initiale latérale, supérieure ou cenirale ....... re 15 Loges de la crosse plus ou moins régulières): 27 RCE 15 Loges de la crosse irrégulières...... Ouverture non bordée......., RE PaveRure DOndée.. 22-228 Loges à cloisons non saillantes....... Loges à cloisons saillantes....... nie Loge initiale latérale....,,..... 16 *Logeinitiale supérieureouinterne 17 Loges de la crosse plus ou moins FÉPHIIT ES sonore ae met ones es Loges de la crosse irrégulières....... Loge initiale supérieure......... se Loge initiale interne........... 18 Centre occupé par une loge..... 19 Centre occupé par un nucléus... 20 Une seule loge centrale............. Plusieurs loges dans le centre....... MNuclèus sañlants.:.:..:....... 21 Dernière loge renflée...........,.... Dermere love plane". 22 Godmiileshisses: 29. mA Nr Ier. Goquilles costellées. 005. au Centre doué d’une dépression polygo- Centre doué d’une dépression arrondie C. parallela. C. triquetra. GC. intorta. C. doliolum. C. polymorpha. CG. prava. C. lagenæformis. C. subinvoluta. C, suturalis. C. semi-involut«. C. anomala. C. hybrida. C. centralis. C. centro-gyrata. C. galeata. C. inquisitu. C. helos. C. lacunata. C. slellaris. = "tee Première Division. Base non distincte, sans enroulement basal. Coquilles formées de loges concentriques ou emprlées; base formée d’une loge unique, soudée normalement aux autres loges. CRISTELLARIA PRIMORDIALIS, pl. IX, fig. À à 10. C. testa compressa, lœvigata vel radiatim striata aut costulata, loculis planis vel prominentibus, arcuatis, pri- mum plus minusve involutentibus, primo basali, ovato vel sphærico. Coquille comprimée, lisse ou ornée de stries ou de fines côtes rayonnantes ; formée de loges planes ou saillantes, arquées et enveloppant plus ou moins la loge initiale, ovale ou sphérique. La figure 1 représente une coquille régulière où toutes les loges sont planes, régulièrement contournées autour de la loge initiale. La figure 2 a les loges saillantes et rondes ; quelques variétés se rapportant à cette forme ont les loges planes ou même quadrangulaires ; Dans les figures 2, 4 et 10 la loge initiale, au lieu d’être inférieure, est rejetée en arrière ; Dans la figure 5 les loges antérieures sont alternative- ment grandes et petites, les premières décrivant une demi-circonférence autour de la loge basale. Localités : Fontoy, couches 1, 7, 10, 11, 12; très-abon- dant dans la couche 11; Conflans, très-rare!, CRISTELLARIA ANCEPS, Terq., pl. IX, fig. 11 à 21. C. testa complanata, lœvigata, loculis obliquis, plus : Pour le niveau des couches, voir dansle premier mémoire, p. 56, le tableau indiquant les divers niveaux de la prise des marnes à Fontoy. — 107 — minusve irregularibus, planis vel prominentibus, uno, duobus vel plurimis postice projectis, basi uniloculari. Coquille comprimée, lisse, formée de loges obliques plus ou moins irrégulières, planes ou saillantes, une, deux ou plusieurs loges projetées sur la loge basale. La figure 11 montre toutes les loges dirigées vers la loge initiale ; dans les figures 12, 13 et 14 le nombre et la position des loges décurrentes varient; figure 15 six loges viennent s'appuyer sur l’initiale; dans les autres figures l’irrégularité de la coquille et des loges augmente progressivement et dans la figure 21 elle est extrême; on y voit de petites et de grandes loges, alternance due pro- bablement à une résorption du test. Pocahté Fomtoy, couches 9,.6, 7,8, 11-ef 412: plus abondant dans la couche 7. CRISTELLARIA GUTTIFORMIS, Terq., pl. IX, fig. 22. C. testa elongata, ovali, quttiformi, compressa, mucro- nata, strictè strüis radiantibus, interruptis ornata, loculis obliquis, regularibus, prominentibus, primo semilunari, ultimo triangulari, subacuminato. Coquille allongée, ovale, guttiforme, comprimée, ornée de stries rayonnantes régulières, serrées et interrompues ; formée de loges régulières, obliques, saillantes, la pre- mière semi-lunaire, mucronée, la dernière triangulaire subacuminée. Localité : Fontoy, couche 11; fort rare. CRISTELLARIA QUADRILATERALIS, Terq., pl. IX, fig. 23 et 24. C. testa irregulariter quadrilaterali, compressa, striis tenuis vel costulis radiantibus, interruptis ornata, loculis transversalibus planis aut prominentibus, primo rotun- dato, ultimo succiso vel subacuminato, decurrente. Coquille irrégulièrement quadrilatérale, comprimée, ornée de stries rayonnantes ou de fines côtes interrom- — 168 — pues, formée de loges transversales plus où moins irré- sulières, planes ou saillantes, la première arrondie, la dernière oblique et tronquée ou projetée et acuminée. Localité : Fontoy, couche 11; fort rare. Deuxième Division. Base distincte, non enroulée. Base formée de loges douées d’une simple obliquité; loge initiale postérieure, normalement soudée aux autres loges. CRISTELLARIA TRIQUETRA, Terq., pl. IX, fig. 95 et 26. C.testa compressa, irregulariter triquetra, lœvigata aut basi paucicostata, loculis subregularibus, planis, obliquis, primo elongato vel subrotundato, ultimo triangulari, acu- minato. Coquille comprimée, irrégulièrement triangulaire, hsse ou ornée à la base de quelques côtes rayonnantes ; formée de loges régulières, planes, celles de la base arquées, les autres obliques, la première allongée ou subarrondie, la dernière triangulaire, acuminée. Localité : Fontoy, couches 7 et 11 ; assez rare. CRISTELLARIA PARALLELA, Terq., pl. IX, fig. 27, a, b. C. testa elongata, compressa, lateribus recta, parallela, lœvigata, loculis prominentibus, obliquis, primo ovato- acuto, tribus basis triangqularibus, ultimo obtuso. Coquille allongée, comprimée, lisse, à côtés droits et parallèles, formée de loges saillantes obliques, la première ovale-aiguë, les trois suivantes transversales triangulaires, les autres obliques, triangulaires, la dernière obtuse. Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. CRISTELLARIA INTORTA, Terq., pl. IX, fig. 28, a, b. C.testa elongata, compressa, costutis radiantibus ornata, — 169 — dorso leniter arcuata, postice rotundata, loculis planis, primo acute ovato, sequentibus arcuatis, aliis irrequla- ribus, intortis, ultimo brevi, obtuso. Coquille allongée, comprimée, légèrement arquée sur le dos, ornée de fines côtes rayonnantes, formée de loges planes, la première ovale-aigué, les quatre suivantes con- caves et arquées, les autres irrégulières, contournées et dirigées vers la base, la dernière très-courte, oblique et obtuse. Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. CRISTELLARIA DOLIOLUM, Terq., pl. IX, fig. 29, a, b. C. testa compressa, irregulariter rotundata, lœvigata, loculis planis, duobus primis triangularibus, aliis obliquis, quadrangularibus, ultimo obtuso. Coquille comprimée, irrégulièrement arrondie sur son pourtour, lisse, formée de loges planes, les deux premières transversales, triangulaires, les autres obliques, quadran- gulaires, la dernière obtuse. Cette espèce se rapproche des figures 2 et 4 par la forme générale de la coquille et par la disposition des loges; elle en diffère par la base qui est distincte et formée de deux loges ; elle montre ainsi le passage des coquilles de la première section à celles de la seconde. Localité : Fontoy, couche 11 ; assez rare. CRISTELLARIA SIMILIS, Terq., pl. IX, fig. 30. C. testa elongata, ovata, compressa, lœvigata, circiter angustè carinata, loculis planis, primis quatuor trans- versalibus, arcuatis, aliis obliquis, ullimo triangulari, acuminato. Coquille allongée, ovale, comprimée, lisse, entourée d’une étroite carène, formée de loges planes, les quatre premières transversales, arquées, les autres obliques, la dernière triangulaire, acuminée. Cette espèce, par sa forme, s2 rapproche de la figure 11 — 170 — et s’en éloigne par sa carène et par sa base formée de quatre loges. Localité : Fontoy, couches 2 et 3; assez rare. Troisième Division. Base distincte, non enroulée. Coquilles à loges basales isolées, disposées sur une ligne plus ou moins droite et indépendantes des loges de la crosse. CRISTELLARIA INSTABILIS, Terq., pl. XVII, fig. À à 30; pl XNHL. 6.4 3 30. C. testa elongata, compressa, formû loculisque maxime variabili, læœvigata aœut striata œut costata, loculis nume- rosis, planis vel prominentibus, basi non involuta, uno-sex loculis instructa, sphæricis, in linea recta dispositis, in dorso vel postice vel ventro sitis. Coquille allongée, comprimée, très-variable dans sa forme et dans la disposition des loges, lisse ou striée ou costellée, formée de loges planes ou saillantes, droites ou arquées, courtes ou projetées; base non enroulée, formées de une à six loges sphériques en ligne plus ou moins droite, diversement disposée, du côté ventral ou dorsal ou en arrière. Cette espèce, une des plus variables du genre, fournit une telle quantité de modifications de formes, qu’on pour- rait prendre chacune des soixante figures que nous pro- duisons pour type particulier et en faire autant d'espèces et de séries ; nous avons dû nous limiter et ne représenter que les principales variétés. Dans la plupart des coquilles qui composent cette série, il est parfois très-difficile de reconnaitre la loge initiale ; suivant les lois normales du développement, la première loge doit être la plus petite et toujours placée du côté ventral; dans quelques-unes de ces coquilles la petite loge est indifféremment placée en avant ou en arrière ; — 171 — parfois encore les loges de la base sont toutes égales entre elles. PI. XVII. La figure 1 donne le type de l’espèce dont la base n’est formée que d’une loge sphérique; de la figure 2 à 12 la base est formée de deux loges, d’abord postérieures et horizontales (2-6), puis ventrales et verticales; de la figure 13 à 30 la base a trois loges, d’abord dirigées du côté dorsal, puis placées postérieurement et devenant insensiblement latérales ou antérieures. PI. XVII. De la figure 1 à 17 la base est formée de quatre loges et, comme dans la série précédente, elles sont (1-3) d’abord dirigées du côté dorsal, puis placées en arrière, pour devenir peu à peu antérieures ; de la figure 18 à 27 on observe exactement la même disposition que précé- demment, sauf que la figure 18 présente une nouvelle modification : les loges de la base sont placées sur deux rangées ; les figures 19 et 20 ont les loges dorsales; fi- oures 21 à 24 elles sont postérieures; figures 25 à 29 elles deviennent latérales ou antérieures; dans la figure 30 Ja base est douée de six loges. Pocalité:Fontoy, couches 1,2, 3:0607:8, 1041449; 14, 15; abondant dans les couches 7 et 10, assez rare dans les autres. Quatrième Division. Base distincte, douée d’un commencement d'enroulement. Coquilles douées d’une loge iniliale oblique. CRISTELLARIA SUBINVOLUTA, Terq., pl. X, fig. 1 à 18. C. testa elongata, compressa, lœvigata vel striata œut costata, loculis numerosis, planis vel prominentibus, obli- quis, rectis vel arcualis, anticis sensim projectioribus, primo ovato, obliquo, ultimo obtuso, vel plus minusve acuminalo, basi subinvolut«. Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de stries à) — 172 — ou de côtes rayonnantes, formée de loges nombreuses, empilées régulièrement, puis avec la courbure progres- sive de la base, devenant de plus en plus obliques et projetées en arrière ; la première loge ovale ou aiguë à une de ses extrémités, la dernière obtuse ou plus ou moins acuminée ; base subenroulée. Nous avons réuni dans cette série un certam nombre de coquilles qui, par les passages insensibles dans la déclinaison des loges, amène leur entière projection sur la base; nous aurions pu multiplier les figures. Localité : Fontoy; abondant dans les couches 7, 10 et 11, plus rare dans la douzième. CRISTELLARIA SUTURALIS, Terq., pl. X, fig. 19 à 24. C. testa elongata, compressa, lœvigata aut radiatim costulata, loculis planis, obliquis et rectis, vel postice plus minusve projectis, primo ovato vel rotundato, obliquo vel lateruli, ultimo subacuminato, basi plus minusve subin- voluta, suturis costula minutis. Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de côtes rayonnantes obsolètes, formées de loges planes, obliques ou arquées et plus ou moins rejetées en arrière, loge imi- tiale ovale ou arrondie, postérieure, puis oblique et enfin latérale, base formée de deux à six loges plus ou moins recourbées, parfois munie d’une étroite carène, dernière loge acuminée, sutures surmontées d’une fine côte ar- rondie. Dans cette petite série les coquilles, bien que douées de formes très-différentes, présentent une relation évidente par la fine côte qui surmonte les sutures. Localité : Fontoy; assez commun dans les couches 5, 6 et 7. CRISTELLARIA PRAVA, Terq., pl. X, fig. 25 à 29. C. testa elongata, eompressa, lœvigata, loculis planis vel prominentibus, plus minusve 1rregqularibus, primo — 173 — ovato vel rotundato, aliquot sequentibus triangularibus, uno, duobus vel pluribus basim injectis, aliis obliquis, rectis vel arcuatis vel tortis, ullimo obtuso vel acuminato. Coquille allongée, comprimée, lisse, formée de loges planes plus ou moins saillantes, plus ou moins irrégu- lères, la première ovale ou arrondie, plusieurs suivantes triangulaires, les autres obliques et arquées ou tordues, plus ou moins projetées sur la base, la dernière loge obtuse ou subacuminée. Nous comprenons combien cette description est insut- fisante pour spécifier une série de coquilles toutes irré- gulières ; à peine servirait-elle pour en décrire une seule. La figure 25 se montre assez régulière et n’a que la cmquième et la sixième loges rejetées en arrière, carac- tère qui la rapproche des marginulines. La figure 26 représente la plus étroite de toutes les coquilles que fournit la localité; les loges sont en forme de torsade assez régulière. La figure 29 montre d’abord la base formée de quatre loges irrégulières, puis un empilement régulier de cinq loges et enfin deux grandes loges enveloppantes ; ensemble qui démontre que les coquilles de ce genre ont à subir, en général, trois époques de croissance ou de moditica- tion. Localité : Fontoy, couches 2, 4, 7, 8, assez rare ; Longwv, fort rare. CRISTELLARIA LAGENÆFORMIS, Terq., pl. X, fig. 30, à, b. C. testa elongata, transversim ovata, striis strictis, radiantibus exornata, loculis planis, primo postico, rotun- dato, duobus transversalibus triangularibus, aliis obliquis, leniter arcuatis, ultimo producto, apertura crassa, inar- ginat«. Coquille allongée, ovale transversalement, couverte de stries fines, régulières et serrées, formée de loges planes, la première postérieure et arrondie, les deux suivantes — 174 — transversales et triangulaires, les autres obliques et [égè- rement arquées, la dernière allongée, ouverture large, munie d’un épais rebord. Localité : Fontoy, couche troisième; fort rare. Cinquième Division. Base douée d’un demi-tour de spire. Loge initiale latérale. Bien que nous ayons pour cette division, l’une des plus abondantes, beaucoup multiplié les figures, nous avons encore dü laisser de côté un grand nombre de coquilles qui présentaient des variations soit dans la forme, soit dans les ornements. En examinant l’ensemble de ces figures on peut remarquer que presque tous ces fossiles, pris isolé- ment, constitueraient des espèces distinctes, mais que réunis et placés avec leurs congénères, ils ne peuvent plus être considérés que comme des variétés rentrant toutes dans un cadre unique. Pour faciliter l'étude de cette section, nous l'avons subdivisée d’après les caractères que présente la loge initiale par rapport aux autres loges, bien qu'elle reste latérale : À. La loge initiale reçoit latéralement et par juxta- position les autres loges; B. Elle sert d’appui à une ou plusieurs loges dé- currentes et les reçoit sur sa partie supérieure; C. La loge initiale est très-agrandie et enveloppe l'extrémité d’une ou de plusieurs loges antérieures ; D. Elle est elle-même enveloppée par la projection d’une ou de plusieurs loges antérieures. LA — CRISTELLARIA SEMI-INVOLUTA, Ter. C. testa elongata, compressa, lœvigata vel striis aut costulis ornata, loculis planis vel plus minusve prominen- tibus, transversalibus, loculo basili contiquis, vel in basim projectis, vel à basi involutis vel basim involutantibus, loculo primo laterali, basi semi-involuta. A. Première Subdivision. PI. XI, fig. 1 à 18. Loge initiale recevant latéralement et par juxtaposition les autres loges. Coquilles formées de loges empilées plus ou moins arquées ou saillantes, loges basales juxtaposées à la loge initiale. Dans les figures 1, 2 et 3 les coquilles sont ornées de fines côtes devenant plus arquées et plus Interrompues à mesure que les loges deviennent plus saillantes; Les figures 4 et 2 sont vues avec une demi-transparence; la figure 3 a, de plus, des côtes transversales qui sont le prolonge- ment des cloisons; la figure 4 est ornée de grosses côtes continues, en raison que toutes les loges sont planes; la figure 7, vue en dessus, montre ses cloisons très-minces, et la même, vue par transparence, figure 8, les montre au contraire très-épaisses ; la figure 11 a des côtes très- étroites, interrompues en avant et entières en arrière; la figure 12 a, de même, des côtes interrompues et des cloisons très-saillantes. Localité : Fontoy, couches 4, 7, 8, 9, 10, 12; très-abon- dant dans la couche 7, assez rare dans les autres. B. Deuxième Subdivision. PI. XI, fig. 19 à 30; pl. XII, fig. 4 à 24. Loge initiale servant d'appui à une ou plusieurs loges décur- rentes et les recevant sur sa partie supérieure. Coquilles dont les loges de la crosse recouvrent en — 176 — partie les loges basales et se projettent plus où moins sur la loge initiale. Cette sous-division présente, comme les autres, des coquilles à loges planes ou saillantes, lisses ou ornées, à une ou plusieurs loges projetées ; la base est formée de trois à six loges dont le contournement devient d'autant plus prononcé et les loges antérieures sont d'autant plus arquées que lon suit la série des figures, dont chacune demanderait une description spéciale et dont aucune ne pourrait être considérée comme une variété d’une coquille de la section qui lui servirait de type. Dans la planche XI et les figures 20, 21 et 22 les coquilles ont les loges très-saillantes ; les figures 25 et 26 sont par- fois lisses, par contre les figures 24, 29 et 30 sont parfois couvertes d’ornements. Dans la planche XII et les figures 4 et 18 les cloisons déterminent une forte saillie; dans les figures 2, 3, 5, 9 et 22 les loges ne peuvent être connues que par transparence et quand les coquilles sont tenues plongées sous l’eau; dans les figures 22, 23 et 24 les loges sont très-renflées. Localité : Fontoy, couches 10, 7, 11, abondant ; 12, 14, assez rare ; 4, 13, 2, 3, 8, 9, fort rare. C. Troisième Subdivision. PI. XIL, fig. 25 à 30; pl. XII, fig. 1 à 6. Loge initiale très-agrandie et enveloppant l'extrémité d’une ou de plusieurs loges antérieures. Coquilles à loges basales plus ou moins atrophiées et à loge initiale recouvrant plus ou moins lextrémité d’une ou de plusieurs loges antérieures. Planche XII. Les figures 25 et 26 sont vues par trans- parence et montrent le vide que laissent les loges anté- rieures ; dans la planche XIII la figure 3 a les loges basales renflées, subsphériques et bordées; dans les figures #4, 9 et 6 le caractère de la section devient insensiblement plus saillant. = RE Localité : Fontoy, couches 4, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 14, en général fort rare. D. Quatrième Subdivision. PI. XIIL, fig. 7 à 25. Loge initiale elle-même enveloppée par la projection d’une ou de plusieurs loges antérieures. Coquilles dont la loge initiale est plus ou moins recou- verte par la projection d’une ou de plusieurs loges anté- rieures. Malgré la diversité des formes et la demi-révolution de la base on voit le caractère typique, d’abord très-faible dans la figure 7, suivre une lente progression et devenir très-saillant dans la figure 24. Dans la figure 14 les loges de la base sont planes et celles de la crosse sont saillantes ; dans la figure 10 les deux loges antérieures sont proéminentes et dans la figure 17 la dernière est seule arrondie. Il se peut que les coquilles (fig. 11, 15 et 22) seraient plus convenablement placées dans la troisième division ; mais leur rapport avec les formes qui les précèdent et avec celles qui les suivent établit la connexion par la disposition de la loge initiale. Localité: Fonioy.,couches 1, 2, 7,,8:10, 11,42,15/14; assez commun couches 7 et 10, rare dans les autres. CRISTELLARIA ANOMALA, Terq., pl. XIE, fig. 26 à 30. C. testa compressa, lævigata, irrequlari, loculis planis vel teretibus, irregulariter dispositis, basi uno, bi vel tri- loculari, primo sphœrico tumido, aliis plus minusve projectis, ultimo inflato, acuininato, decurrente. Nous avons joint à cette section et réuni sous cette dénomination quelques types à formes anormales qui n’ont pu rentrer dans le cadre général. Comme les précédentes espèces, ces coquilles possèdent quelques variétés et nous serions disposé à les considérer EE comme des espèces distinctes, si nous n’étions arrêté par la crainte de les trop multiplier. Figure 26. Coquille munie à la base de trois loges sphé- riques, les autres très-renflées ; Figure 27. Coquille comprimée, base tronquée par la soudure des loges de la crosse; Figures 28, 29 et 30. Coquilles anormales, ne possédant du genre que la disposition de l’ouverture. Localité : Fontoy, couches 3, 4, 7, fort rare. Sixième Division. PI. XIV, fig. 4 à 30. Base douée d'un enroulement plus ou moins complet. Loge initiale supérieure. Cette série peut être subdivisée en deux sections : la première comprend les coquilles dont la loge ini- tiale et une partie de la base sont recouvertes par le prolongement de quelques loges de la crosse (les trois rangées supérieures); la seconde comprend les coquilles dont, à l'inverse, la loge initiale est entiè- rement visible et dont l’enroulement recouvre, en partie, l'extrémité d’un certain nombre de loges de la crosse. Par le choix que nous avons fait des échantillons, par la disposition que nous avons observée, on peut suivre la progression de l’enroulement qui devient plus complet depuis la première figure jusqu'à la vingt-septième; à peine marqué dans la première rangée il décrit un demi-cercle dans la seconde, puis très-prononcé dans la troisième et la quatrième rangées, il forme les trois quarts d’un cercle dans les figures 25, 26 et 27. — 179 — CRISTELLARIA HYBRIDA, Terq., pl. XIV, fig. 4 à 30. C. testa elongata, lœvigata vel striata aut costata, loculis plus minusve numerosis, obliquis aut transversalibus, planis aut tumidis, brevibus aut projectis, primo sphærico vel ovato, antico, basi involuta, loculis anterioribus plus minusve obtecta vel loculos aliquot obtegente. Coquille comprimée, allongée, lisse ou striée ou cos- tellée, formée de loges plus ou moins nombreuses, obliques ou transversales, courtes ou en partie projetées, planes ou saillantes, loge initiale antérieure, sphérique ou ovale, base munie d’un enroulement, en partie recouverte par quelques loges antérieures ou recouvrant l'extrémité de quelques loges de la crosse. Dans les figures de 1 à 11 le nombre des loges de la base augmente insensiblement ; figure 1 à 6 la loge initiale est sphérique, dans toutes les autres coquilles elle est ovale ; le recouvrement de la base, d’abord très-faible (fig. 1 à 3), devient plus prononcé (fig. 5 et 6), puis complet, figure 7 à 11; enfin il n’est plus qu’un simple accolement de loges, figure 12. La base recouvrante devient peu à peu plus enroulée et comprend un plus grand nombre de loges antérieures, figure 17 à 28. Comme pour les précédentes sections nous avons ajouté deux coquilles anormales complétement différentes des autres, mais présentant les caractères inhérents à la loge initiale et à l’enroulement de la base. La figure 22 montre la dernière loge accidentellement accolée latéralement ; de même les figures 25 et 27 mon- trent la courbure dorsale propre aux marginulines, mais d’autres coquilles, douées d’une même disposition dans les loges, ont le dos vertical et l’ouverture dirigée nor- malement. Localité : Fontoy, couches 1, 2, 3, 4, 6, 7, 8, 9, 10; abondant dans les couches 3, 7 et 10, fort rare dans les autres. — 180 — Septième Division. PI. XV, fig. 4 à 30; pl. XVL, fig. À à 14. Base enroulée et douée d'une loge initiale centrale. Loge initiale centrale. Lorsque la loge initiale est centrale et visible elle est toujours sphérique, et, bien que le caractère distinctif de cette section soit très-saillant, la cons- titution de la base se montre d’abord rudimentaire ; le nombre des loges augmente insensiblement, puis l’enroulement devient complet dans les dernières figures de la série; la figure 6 (pl. XVI) montre même trois tours de spire complets. Comme pour les précédentes séries nous n'avons osé, malgré la diversité des formes, créer autant d'espèces que nous produisons de figures; nous n’y avons vu que des variétés dont les types peuvent être pris au hasard parmi une des figures de la section, pour donner une série ascendante ou descendante. Nous nous sommes exclusivement attaché à l'étude du caractère spécifique de la section et à le montrer progressivement plus saillant. Dans une sous-division nous avons rangé les co- quilles dont la base a toutes ses loges sphériques (PI. XVI, fig. 7 à 14), et parfois leur agencement est tel qu'on ne peut plus y reconnaitre la loge initiale. Quelques figures montrent l'ouverture renversée et le dos évidé, comme dans les marginulines (PI. XV, fig. 24, 27 et 50), mais nous possédons ces mêmes coquilles avec la disposition normale de l'ouverture, et c’est avec intention que nous avons reproduit ce mode de variabilité dans les caractères génériques. — 181 — CRISTELLARIA CENTRALIS, Terq., pl. XV, fig. À à 30; pl. XVI, fig. 4 à 6. C. testa elongata, plus minusve compressa aut subro- tundata, lœvigata «ut striata vel radiatim costata, loculis paucis vel numerosis, planis vel prominentibus, uno vel plurimis projectis, obliquis vel transversalibus, quadratis, primo sphærico centrali, basi plus minusve involuta, pauci vel multi loculata, carinata vel nuda. Coquille allongée, plus ou moins comprimée ou sub- arrondie, lisse ou striée, ou ornée de côtes rayonnantes, formée de loges plus ou moins nombreuses, tant à la crosse qu’à la base, planes ou saillantes, une ou plusieurs projetées ou simplement transversales et quadrangulaires, la première loge sphérique, centrale, toujours visible ; base plus ou moins enroulée, formée de loges plus ou moins nombreuses et munie ou privée d’une carène. Dans les figures 1 à 6 de la planche XV la base n’est formée que de quatre ou cinq loges ; dans les figures 7 à 21 le nombre des loges augmente et la base est plus enroulée ; dans les figures 22 à 30 l’enroulement est com- plet et se continue dans la planche XVI, fig. À à 5. Dans cette dernière figure la coquille présente une modification profonde dans son passage du jeune âge à l’adulte. Localité : Fontoy, couches 1, 2, 3, 5, 7, 8, 9, 10, #1, 12, 13, 14, 15; assez abondant dans les couches 7 et 10, rare dans les autres. CRISTELLARIA CENTRO-GYRATA, Terq., pl. XVL, fig. 7 à 14. C. testa elongata, compressa, lœvigata vel radiatim striata, loculis numerosis, planis vel prominentibus, bre- vibus wel projectis, primis sphæricis in gyro dispositis, aliis obliquis plus minusve irregularibus, basi involuta, loculis internis sphæricis, externis triangularibus. Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de stries rayonnantes, formée de loges nombreuses, les premières — 182 — sphériques, diversement agencées, repliées ou disposées en cercle, les autres plus ou moins irrégulières, transver- sales ou obliques, courtes ou projetées, base enroulée comprenant parfois deux sortes de loges; les internes sphériques, les externes triangulaires. Localité : Fontoy, couches 3, 8, 9, 10, 14; généralement assez commun, surtout dans les couches inférieures. Huitième Division. Base douée d'un enroulement complet, loge initiale interne et latérale, un nucléus saillant au centre. CRISTELLARIA GALEATA, Terq., pl. XVI, fig. 15, à, b. C.testa parva, disciformi, circiter obtusa, costis obtusis, radiantibus, arcuatis ornata, loculis sparsis, triangula- ribus, prominentibus, regulariter crescentibus, ultimo antice inflato, basi nucleata. Coquille courte, en forme de disque, ornée de côtes obtuses rayonnantes, arquées, formées de loges espacées, triangulaires, saillantes, croissant régulièrement, la der- nière renflée en avant; base munie d’un nucléus peu dé- veloppé. Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. CRISTELLARIA INQUISITA, Ferq., pl. XVI, fig. 16 à 48. C. testa elongata, compressa, lœvigata, loculis nume- rosis, primis triangularibus, aliis plus minusve obliquis, quadrangularibus, projectis, ultimo subacuminato, basi involuta, nucleata, aliquando carinata. Coquille allongée, comprimée, lisse, formée de loges nombreuses, les premières triangulaires, les autres qua- drangulaires, plus ou moins obliques et projetées en arrière, base enroulée, munie d’un fort nucléus et parfois entourée d’une étroite carène. — 183 — Pour la figure 16 les loges n’ont pu être visibles que par transparence et par immersion, le test étant spathique. La figure 148 montre une partie des loges de la base résorbée par les loges de la crosse. Localités : Longwy; fort rare. Fontoy, couche 4 et 9; assez commun. CRISTELLARIA HELI0S, Terq., pl. XVI, fig. 19 à 21. C. testa elongata, compressa, juvenile disciformi, costis radiantibus, elatis, quadrangularibus ornata, loculis nu- merosis, triangularibus, prominentibus, basi involuta, nucleata, dorso costa carinaque instructa ; adulte projecta, costis transversalibus ornata, dorso costa carinaæque caren- tibus, loculis arcuatis, quadrangularibus. Coquille allongée, comprimée, ornée de côtes élevées quadrangulaires, formée de loges nombreuses, saillantes, croissant régulièrement ; dans le jeune âge, coquille dis- ciforme, ornée de côtes rayonnantes, d’une côte sur le pourtour et d’une étroite carène; loges triangulaires, centre muni d’un fort nucléus saillant; dans l’adulte, co- quille en crosse, ornée de côtes arquées, transversales ; loges quadrangulaires, pourtour privé de la côte dorsale et de la carène. Cette espèce, la plus abondante de toutes, est en même temps la plus constante dans sa forme et se présente dans toutes les couches; elle est, toutefois, plus nombreuse dans les inférieures que dans les supérieures et ne nous a fourni aucune variété ni modification tant dans la forme que dans les ornements. Localité : Fontoy ; très-commun. 5 Me Neuvième Division. Base douée d'un enroulement plus ou moins complet, munie d'un nucléus non saillant et polygonal, centre comme exCcavé. CRISTELLARIA LACUNATA, Terq., pl. XVI, fig. 22 à 29. C. lesta elongata, plus minusve compressa, lœvigata vel radiatim costulata, loculis numerosis, planis vel promi- nentibus, obliquis vel tortis, basi plus minusve involuta. Coquille allongée, plus ou moins comprimée, lisse ou ornée de fines côtes rayonnantes interrompues, formée de loges nombreuses planes ou saillantes, obliques ou arquées ou en torsade, courtes ou projetées, base plus ou moins enroulée, munie dans le centre d’une dépression polygonale remplissant les fonctions d’un nucléus. Toutes ces coquilles seraient susceptibles de rentrer dans une des précédentes divisions si elles ne présentaient le caractère particulier inhérent à la base. Les figures 22 et 25 ont la base simplement arquée; dans les figures 93, 24 et 296 l’enroulement est plus com- plet; figure 27, les premières loges sont résorbées ou masquées pour les loges antérieures; figure 28, les loges de la base forment un demi-cercle régulier et les loges de la crosse sont limitées par une ligne droite; figure 29, la coquille a une coupe transversale régulièrement ovale, sub- aiguë sur tout son pourtour. Localité : Fontoy, couches 1, 6, 7, 8, 12; généralement assez rare. CRISTELLARIA STELLARIS, Terq., pl. XVI, fig. 30, &, b. C. testa parva, subdiscoidea, circiter obtusa, lœvigata, loculis sparsis, planis, regularibus, triangularibus, basi involuta, in medio anguste excavata, sicut stellata, anfrac- tibus linearibus. +, Coquille courte, Subdiscoïdale, arrondie sur le pourtour, lisse, formée de loges espacées, planes, régulières, trian- oculaires, base enroulée, munie au centre d’une étroite dépression, comme étoilée par des cloisons très-minces,. Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. Dixième Division. Coquilles ornées de côtes carrées, la dernière loge tronquée sur le coté ventral, base plus ou moins enroulée. Cette section comprend une série de plusieurs centaines de fossiles, parmi lesquels nous avons dû faire un choix afin de réunir les types principaux, quant à la forme et aux ornements, et en même temps représenter toutes les variétés essentielles qui en dérivent. Bien que nous ayons voulu nous imposer des limites convenables dans létablissement de nos planches, nous nous sommes vu dans l'obligation de multiplier considérablement les figures, afin de démontrer combien sont grandes l'instabilité de la forme et la variabilité des ornements; il est évident que les descriptions, quelque longues qu’elles soient, seront bien insuffisantes et qu’il faut, de toute néces- sité, parler aux veux par la représentation des objets eux-mêmes. Comme nous avons eu à le faire observer pour les Marginulines, il est impossible d'attribuer à l’imagi- nation, même la mieux douée, la faculté d'inventer ces inépuisables variétés ; il faut nécessairement suivre les modèles que nous fournit la nature. Puis ne devons-nous pas admirer cette nature qui, dans son exubérante fécondité, crée constamment sans — 186 — jamais se répéter? Qui déverse tant de richesses d’ornementation sur des êtres que nous considérons comme infimes et que nous avons placés presque aux dernières limites de l’échelle zoologique ? Ces faits ne viennent-ils pas démontrer combien nos connaissances sont encore incomplètes et nos instruments imparfaits ? combien la science est loin d’être assez éclairée sur l’organisation de ces ani- maux, dans lesquels elle n’a su distinguer encore aucun organe essentiellement producteur et qui, cependant, sécrètent des coquilles si élégantes. Dans les coquilles qui sont comprises dans cette série, nous avons à examiner plusieurs caractères, qu'il faut d’abord étudier et discuter, pour pouvoir ensuite tracer les caractères généraux de la section, puis découvrir les caractères spécifiques; nous y trouverons, en même temps, la solution d’une ques- tion importante, à savoir : si tous ces fossiles doivent être réunis en une seule espèce ou en constituer plusieurs. Nous aurons à examiner : 1° La forme générale des coquilles; 2° La forme et la direction des loges; 30 La disposition des grosses côtes carrées; 4° Les ornements dépendant des petites côtes arrondies ; 9 La carène et ses caractères. 4° Pour une série de fossiles, la base est assez ré- culièrement enroulée et avec le développement des coquilles, plusieurs loges deviennent plus ou moins verticales et la dernière est toujours projetée sur la base, qu’elle résorbe en partie, circonstance qui détermine une forme semi-lunaire plus ou moins régulière; pour une autre série, la coquille se pro- — 187 — longe en crosse et présente toutes les modifications de formes qui résultent du passage de l’état embryon- naire à l'adulte; sur la planche XX les figures 28, 29 et 30 représentent une coquille sous trois états de croissance. La base étant presque toujours atrophiée ou incom- plétement enroulée, elle ne saurait, par conséquent, être munie d'un nucléus ou d'une loge embryonnaire centrale ; si exceptionnellement elle présente quelque régularité (pl. XVIII, fig. 21 et 22), la disposition intérieure ne répond pas aux indications extérieures, c'est-à-dire que les loges ne suivent pas les divisions que semblent indiquer les côtes et la forme même de la coquille. 20 Pour un très-grand nombre de coquilles, la forme et le nombre des loges ne sauraient être pré- jugés; la variabilité se produit dans toutes les loges ainsi qu'à tous les âges. Ilexiste cependant un caractère essentiel et propre à toutes les coquilles de eette section : quelle que soit leur forme, semi-lunaire ou en crosse, on re- marque que {oujours la face ventrale est tronquée; _truncature qui occupe parfois toute la hauteur de la coquille, en y comprenant même la base (pl. XIX, fig. 22); parfois elle la laisse en dehors (pl. XX, fig. 1, 12 et 20). La dernière loge est bordée, n’est jamais convexe transversalement, et sa surface est plate ou légère- ment concave. Ne pouvant figurer la coupe de toutes ces coquilles, nous avons donné celles qui parais- saient présenter quelques dispositions particulières. 3° Les grosses côtes sont foutes coupées carrément à angle droit; leur direction, comme leur nombre et leur disposition, sont très-variables; elles passent 7 — 188 — du simple au composé, de la disposition transversale et arquée à l’oblique et sans courbure. A. Lorsque la base est régulièrement arrondie et que les côtes sont simples, celles - ci forment des ares réjuliers, d’inégales grandeurs ; bientôt des embranchements partent de l'angle supérieur et de la côte antérieure pour se rendre, en ligne droite, à la seconde côte et s’y souder ou l’en- tourer en forme de crochet ; puis les côtes ar- quées, au lieu de se souder à la côte qui règne le long du dos, forment un nouvel arc dont l'extré- mité postérieure se projette entre les côtes posté- rieures ; enfin ces côtes, devenant plus nombreuses, se replient, se contournent, s’enlacent les unes dans les autres, passent indifféremment les unes dessus, les autres dessous, en avant comme en arrière, et de telle sorte que toute JeRCApEE de- vient impossible. Une propriété particulière, très-digne de remarque, que cette section possède à un haut degré et qui ne s’est présentée dans aucune autre coquille des autres sections : toutes les coquilles à ornements composés n'ont pas les deux faces semblables quant au nombre et à la disposition des côtes. | Nous nous sommes contenté de produire deux exemples que nous aurions pu beaucoup multiplier : surula planche :XX les stisures Let 2: /et+E0eR planche XXI les figures 7 et 9 montrent les faces droite et gauche d’une même coquille. B. Lorsque la base est conique et atrophiée, les côtes simples sont le plus souvent obliques el sans courbure, puis, avec l'accroissement de la coquille, elles deviennent arquées et se comportent comme dans la précédente division; du reste les figures — 189 — présentent les passages insensibles des côtes droites aux côtes arquées. Dans les coquilles à ornements compliqués, les côtes sont fort rarement disposées suivant la direc- tion des cloisons et ne peuvent qu'exceptionnellement indiquer la forme des loges et leur nombre. Nous avons représenté (pl. XXI, fig. 8) une coquille vue par transparence, qui ne se rapporte ni aux indica- tions de la face droite ni à celles de la gauche (fig. 7 et 9) et dont la disposition intérieure se montre tout autre que celle que pourrait laisser supposer la forme extérieure et ses ornements. 4 Les côtes fines sont rondes; comme les grosses côtes elles passent du simple au composé et sont d'autant plus nombreuses que la coquille est plus développée; ce luxe d’ornementation, parfois inextri- cable, échappe à toute description. Une dernière cause de variabilité, que nous ne devons pas omettre, se produit quand une coquille présente des ornements presque identiques à ceux d’une autre coquille, mais se montre douée d’une autre forme. Il est parfois très-difficile de pouvoir suivre les méandres et les enlacements que forment ces côtes; mais on y parvient par plusieurs moyens: en humec- tant la coquille, puis en la laissant sécher, en ren- versant la coquille la tête en bas ou en la regardant par le côté, on obtient ainsi des ombres projetées qui rendent la reproduction, si ce n’est très-facile, du moins mieux dirigée par des reliefs bien accusés. On ne saurait voir dans ces ornements un simple effet dû au hasard ou à une détérioration du test, ré- sultant de l’action corrosive d’un courant acidule; la disposition, parfois si régulière de ces côtes, leur — 190 — enroulement toujours gracieux, leur enchevétrement si compliqué et la manière dont elles enlacent les grosses côtes en passant irrégulièrement dessus ou dessous, tout concourt à donner à ces dispositions un caractère spécifique et d'autant plus étrange qu'aucune autre coquille n’a encore rien présenté de semblable ou qui puisse lui être comparé. Du reste ce réseau d’ornements se comporte comme les grosses têtes et se montre dissemblable sur les deux faces d’une même coquille (pl. XX, fig. { et 2). Plusieurs de nos coquilles, recouvertes d’ornements simples, montrent bien des indications d’érosion qui n’ont laissé subsister que quelques traces des fines côtes, les grosses ayant été moins attaquées; nous pouvons conclure de cette observation qu'il est pos- sible que telles de ces coquilles que, pour leur extrême simplicité, nous avons mises à la tête des séries, ont pu, dans le principe, être couvertes d’or- nements comme les autres coquilles: 0° La carène donne lieu à deux observations : dans un cas elle est normale, c'est-à-dire qu'elle est une partie adjonctive et accidentelle de la coquille et formée par une expansion ordinairement très-fragile du test; elle entoure soit la base, soit le côté dorsal, soit le côté ventral ou encore deux des côtés ou tous les trois; dans le second cas la carène est anor- male, constitue une partie intégrante de la coquille et supporte des ornements. Dans la planche XXI, figures 9, 10, 3 et 24, la carène reçoit le contour des grosses côtes; planche XX, figure 14, elle en a de fines. De cet exposé il ressort que la forme des coquilles, depuis la première jusqu'à la dernière, se modifie par des passages insensibles; que la disposition non — 191 — moins variable des loges ne saurait, pour la majorité des cas, être indiquée par le nombre et la direction des côtes si diversement contournées; que, devant l'absence de tout caractère spécifique, tout classe- ment en espèces devient impossible; nous croyons donc être conséquent en réunissant toute cette série en une seule espèce ; nous donnerons ainsi une nou- velle démonstration à la phrase de Fichtel et Moll, que nous avons mentionnée plus haut (p 159). Si, en résumé, le polymorphisme de [a coquille et les D si multiples des ornements nous ont obligé de ramener toutes ces coquilles à un seul type, nous devons reconnaitre aussi que nous avons été conduit à ce résultat en raison directe du grand nombre de coquilles que nous avons pu réunir. Nous sommes convaincu que tout autre géologue aurait, en cette circonstance, agi comme nous; s'il n'avait eu à sa disposition qu'une dizaine d'échantillons se rapportant aux formes de transition, il en aurait fait autant d'espèces; avec vingt échantillons il aurait réduit le nombre à cinq espèces, avec cent seule- ment à deux ou trois, et enfin avec trois cents à une seule. La variabilité portant sur toutes les parties qui, ordinairement, présentent les caractères spécifiques, la forme de la coquille et ses ornements, il devient indifférent d'en choisir une de préférence à une autre pour leur arrangement ; et bien que nous sachions que les ornements ne sont que d’un ordre fort secondaire dans le classement, nous les avons cependant pris pour guide, en raison de ce que, passant du simple au composé, 1ls permettent aux veux de suivre avec facilité les séries de transforma- tions que présente la succession des figures. 22400 = CRISTELLARIA POLYMORPHA, Terq., pl. XIX, fig, 20 et 21. GC. testa polymorpha, semi-lunari, vel elongata, arcuata, sœpius carinala, transversim compressa, costis quadratis simplicibus et arcuatis, vel obliquis et rectis, aut compositis et intortis, transversim ornata, idque costulis convolulis, intricatis obtecta, basi arcuata, subinvoluta, vel truncata, loculis 8-19 irregularibus, prominentibus, primo sphærico, ultimo producto, longitudinaliter anticè et laterè truncato, plano vel concavo, costula circumdato. Coquille polymorphe, semi-lunaire ou allongée et arquée, avec passages d’une forme à une autre, comprimée trans- versalement, le plus souvent carénée sur le dos et la base, carène supportant parfois une partie des ornements; ornée de côtes carrées, simples et arquées, ou obliques et droites, devenant insensiblement plus compliquées et diversement contournées, insérées sur les cloisons et les dépassant presque toujours; couvertes de fines côtes arrondies, composant des dessins les plus variés et indes- criptüibles ; base arquée, munie d’un enroulement incom- plet ou simplement tronquée ; formée de huit à douze loges légèrement saillantes, très-variables de forme et de direction, la première sphérique, la dernière allongée, tronquée sur toute sa hauteur, bordée, à surface plane ou un peu concave. Localités : Fontoy, très-rare dans les couches supé- rieures, assez commun depuis la sixième jusqu'à la dixième, très-abondant dans la couche 11; Conflans, coquilles très- rares, toutes de petite taille et à ornements simples. Aucun auteur n’a publié une espèce analogue à celle-ci. Les seules coquilles qui présentent quelques rapports de forme et d’ornements simples ont été publiées par Williamson pour les côtes de l’Angle- terre : Le cristellaria subarcuatula possède des côtes carrées, insérées sur les cloisons, mais elles restent normales et ne sont pas accompagnées de côtes — 193 — adjonctives; la face ventrale de la dernière loge n'est pas tronquée; sa surface est arrondie. La démonstration des faits que nous avons exposés plus haut nous à imposé le devoir de multiplier les figures, qui se trouvent comprises dans trois plan- ches, XIX, XX et XXI; nous devons ajouter que nous possédons encore des variétés en quantité plus que suffisante pour en former une quatrième. Nous appellerons particulièrement lattention sur quelques figures : planche XIX, la première rangée donne les types pour les formes Les plus simples et les moins ornées; sur les figures 27 et 28 on voit, près de la base, les grosses côtes comme passées dans un anneau. Sur la planche XX, les figures À et 2, pour le recto et le verso d’une même coquille, montrent une différence notable d’abord dans les dessins que dé- crivent les fines côtes, puis dans la disposition des grosses côtes, qui ne peuvent indiquer la forme des loges. Planche XX, les figures 21 et 22 représentent deux formes embryonnaires que nous avons choisies pour la netteté des ornements qui, plus tard, sont en partie résorbés ou modifiés par le développement de la coquille. Sur la planche XXI, les figures 7 et 9 donnent les deux faces d’une même coquille et la figure 10 la même vue par transparence. Sur la planche XX, figure 14, les fines côtes sil- lonnent la carène. Sur la phone XXI, les figures 6:9%40, 11, 42 1540:48:40::91, 95, 2295 26e 98 Ron que les grosses cbtes dépassent les limites des loges, puisqu'elles s'étendent jusque sur la carène. Introduction + fo = TABLE DES MATIÈRES. Horisan straicraphique-de Fontey::.:.:2..2..7 00-020 JeCONTARS LT IS POUCES SRE Étude physiologique des cristellaires..................... Tableau synoptique des divisions Cristellaria, Lamarck CR SOR OC ON CR OC C EC CE DRCS SO RC ECC C C C CR esse eee eee eee eee Cristellaiasacens ne Ten. sets 2 tree SÉRTeE — AROMAA 2 ns semuss es doses DES — CHICOTS Me ces eee secs sshecee CE _— centralis, Ferme. RCE — centro-gyrata, — .......sssssésssosesses — doliolum, En Mb bé es ST SR ER — galeata, D Re 0 — guttiformis, DE 2 à 0 MIS Das — helios, ph e e se ares ces ce AT — hybrida, tone me ee 4e de DS TEE — inquisita, = eds Leeds do SIDE LCR — instabilis, et it dite Le a le CRETE — intorta, SN Re «Eure Se al a SCT CE — Jlacunata, ET — AEROSUN NE D rouen ES — parallela, A — polymorpha, RIRES GOT EN EST — prava, EST RU. SANTE NEA — primordialis, ne Je AS at ee te NE CRE — GUAAT ETAUS. =... .n. hi. act CE — SEAT ANOIUA, D 20e cm de ee ae — similis, ie PU NÉE CU nue — stellaris, SMS CREER — subinvoluta, es sl ls EE ce — suturalis, huh SAN Gi LERSR — triquetra, PE truncata, d'Orb DEÉU XFEÉMNIE SÉRIE a TROISIÈME MÉMOIRE SUR LES FORAMINIFÈRES DU SYSTÈME OOLITHIQUE COMPRENANT LES GENRES FRONDICULARIA, FLABELLINA, NODOSARIA, DENTALINA, ETC, ZONE A AMMONITES PARKINSONI DE FONTOY (MOSELLE) PAR M. O. TERQUEM ANCIEN PHARMACIEN In tenur labor METZ LORETTE, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DU PETIT-PARIS "1870 (Extrait des Mémoires de l’Académie impériale de Metz, année 1869-70) Metz, — F. BLaxcC, imprimeur ds l’Acadéraie impériale. — 1870, —— TROISIÈME MÉMOIRE SUR LES TORAMINIETELES DU SYSTÈME OOLITHIQUE, COMPRENANT LES GENRES FRONDICULARIA, FLABELLINA, NODOSARIA, DENTAUIMA, ETC. DE LA ZUNE 4 AMMONITES PARKINSONI DE FONTOY ( MOSELLE ). In tenui lubor. PREMIÈRE PARTIE. INTRODUCTION. Dans notre précédent mémoire, contenant la mo- nographie des Cristellaires, il nous a été facile de démontrer combien sont grandes la variabilité et l'instabilité de l'espèce; nous avons montré, en effet, que, dans certaines espèces, la forme des coquilles et surtout leurs ornements changent non-seulement d’une coquille à une autre, mais encore et, le plus souvent, sur chacune des faces d’un même échan- tillon. Dans quelques-unes des monographies dont nous allons exposer l'étude, nous arrivons à démontrer, — 195 — de mème, la variabilité et l'instabilité dans les carac- tères du genre. Les espèces qui se trouvent placées à la tête des séries présentent bien les caractères typiques du genre, tels que la diagnose les indique ; maïs à me- sure que les échantillons se multiplient, on voit ces caractères s’effacer graduellement; de plus, les dé- générescences interviennent et produisent les carac- tères qui appartiennent à d’autres genres; de là une classification souvent impossible ou du moins très- douteuse. Ce premier fait tend à prouver que les diagnoses établies dans le principe ont été basées sur des ca- ractères insuffisants, pour bien délimiter les genres, ou observés sur un trop petit nombre d'échantillons ; avec un plus grand nombre, ces diagnoses deviennent incorrectes ou incomplètes. Nous aurons donc à faire l'exposé des études critiques qui ressortent du classe- ment des espèces et qui concernent les genres que nous avons à traiter dans ce mémoire; une partie sera développée dans l'introduction, et, pour le com- plément de nos observations, nous renverrons à l'article qui se trouve en tête de chaque genre. Dans nos publications sur l’Oolithe, nous avons eu à rectifier les diagnoses des genres Marginuline et Cristellaire; nous ferons de même pour quelques autres genres, et principalement pour les Frondicu- laires et les Flabellines, dont nous avons déjà eu occasion de nous occuper dans nos précédents mé- moires sur les lias !. Pour les Frondiculaires, d’après la définition que ? TERQUEM. Cinquième mémoire sur les Foraminifères du lias. Introduction, p. 519. Sixième mémoire. Introduction, p. 469. # — 199 — uous avons donnée du Nucléus ‘, on sait qu'on ne peut en constater la présence que lorsqu'il est trans- lucide et formé de la même matière que les cloisons; que, lorsqu'au contraire, il est opaque et rempli de la même substance que les loges, il faut considérer la base de la coquille comme formée d’une ou de plusieurs loges; de là il résulte que les Frondiculaires ne possèdent de véritable nucléus qu’exception- nellement et lorsque les loges de la base ont un tour de spire complet; pas de nucléus sans un en- roulement. La base, possédant une forme assez régulièrement sphérique et servant de support aux autres loges, produit une coquille presque toujours régulière et équilatérale. Pour les Flabellines, nous voyons la loge initiale placée, comme dans les Cristellaires, sur les diffé- rents points de la base; le développement de cette base suit exactement le même mode que dans les Cristellaires et présente un nombre plus ou moins grand des loges de la crosse ; de la sorte, en faisant abstraction des loges en chevron qui terminent la coquille, toutes les Flabellines, prises à l’état de jeune âge et avant d’avoir acquis leurs loges com- plémentaires, trouveraient naturellement leur place dans les sections que nous avons établies pour les Cristellaires et seraient confondues avec celles-ci. Les loges de la crosse, plus ou moins nombreuses et contournées, servant de support aux loges addi- tionnelles en chevron, il en résulte que la coquille de la Flabelline est presque toujours irrégulière, ! TERQUEM. Deuxième mémoire sur les Foraminifères de l’Oo- lithe. Introduction, p. 148. Le SD = inéquilatérale, plus projetée du côté ventral que du côté dorsal. Si le nombre des loges constituant la base est va- riable, celui des loges en chevron ne l'est pas moins, et l’on en peut compter depuis une seule jusqu’à huit à dix. De cet exposé ressortent ces questions : 4e Ne faut-il considérer toute Cristellare que comme l’état embryonnaire d’une Flabelline ? 2 Les loges en chevron qui caractérisent la Fla- belline peuvent-elles constituer l’état adulte, complé- ment obligé de toute Cristellaire? 3° Doit-on, au contraire, considérer ces loges en chevron comme accidentelles et les coquilles, qui en sont munies, comme le résultat d’un état patho- logique ? 4 Peut-on voir dans cet état un hybride ou, au contraire, un passage régulier entre les genres Cris- tellaire et Frondiculare ? D Si toute Cristellare est considérée comme une coquille incomplète, quel type complet faut-il choisir, le genre Flabelline ou le genre Frondiculaire”? Pour être conséquent avec les principes que nous avons établis antérieurement pour nos études, il convient de procéder toujours du simple au composé et de placer à la tête les Cristellaires, qui servent de base aux deux autres genres, puis d'étudier les Frondiculaires, qui présentent cette base à l'état rudimentaire; enfin, de prendre les Flabellines, qui ont cette base plus développée et qui, ayant le jeune âge de l’un et l’état adulte de l’autre, réunissent dans leur ensemble tous les caractères propres aux deux genres précédents. Quand on prend comme type du genre Frondicu- — 201 — laire une coquille comprimée, à forme équilatérale, à loges régulières, disposées en chevron, à ouver- ture terminale et centrale, la classification en parait fort simple et rationnelle ; mais bientôt, avec la mul- üplicité des échantillons, les modifications inter- viennent, changent les points essentiels de la diagnose et rendent les déterminations parfois très-douteuses. Ainsi, les loges en chevron voient leur angle aigu s'effacer insensiblement et produire un arc plus ou moins régulier ; cette disposition se simplifiant suc- cessivement, les cloisons sont, en dernier lieu, transversales ; les loges sont alors simplement em- pilées à ouverture centrale, caractères propres aux NODOSAIRES. Dans ce dernier cas, le caractère typique du genre Frondiculaire se réduit uniquement à la compression de la coquille, qui sert à la distinguer des Nodosaires, qui ont leurs loges sphériques (pl. XXIT, fig. 27 à 29). Quand la coquille est ainsi comprimée, avec cette circonstance que les cloisons sont disposées en ares concentriques, les Frondiculaires se confondent com- plétement avec les LINGULINES et ne peuvent en être distinguées que par la forme de l’ouverture, ronde ou ovale dans les KFrondiculaires, tandis qu’elle est en fente transversale très-étroite et allongée dans les Lingulines (pl. XXIL, fig. 21 à 24; pl. XXII, fig. 4 à S). Mais la compression elle-même n’a rien d’absolu et subit également des modifications ; elle passe de l’état extrême, avec une arête vive sur le pourtour, à la forme régulièrement ovale, et de là à la forme obronde ; dans ces circonstances les Frondiculaires se rapprochent des DENTALINES, dont elles ne peuvent — 202 — plus être distinguées par la compression de la co- quille, attendu que des Dentalines présentent égale- ment ce caractère ; il faut donc chercher un autre critérium, et nous le trouvons dans la disposition de l’ouverture et celle de la coquille ; dans les Frondi- culaires, l'ouverture est toujours médiane et la co- quille parfaitement droite; tandis que dans les Dentalines, l’ouverture est sensiblement latérale et la coquille possède une courbure plus ou moins prononcée (pl. XXIIT, fig. 1 à 8). Nous devons encore faire remarquer que, quand les loges sont obrondes et transversales et qu'en même temps elles ne produisent pas de saillie sen- sible sur les côtés, les coquilles se rapprochent des GLANDULINES, Comme on peut le voir sur la planche XXIIL, fig. 9 à 42. Enfin, nous mentionnerons une coquille dont la classification nous parait fort douteuse : vue au-dessus et même par simple transparence, elle présente la forme d’une MARGINULINE, avec l’ouverture placée sur l’angle dorsal, et avec ce fait exceptionnel et fort remarquable que le test est entièrement percé de pores ; plongée sous l’eau, elle montre ses loges en chevron, comme dans les Flabellines. En résumé, l’on voit que les genres Frondiculaire et Flabelline ont une organisation similaire et une origine commune, en ce sens que tous deux partent du même point : une coquille plus ou moins enroulée, simple ou multiloculaire ou cristellariforme, avec ces légères modifications : dans la Frondiculaire, létat embryonnaire dure peu de temps, reste microsco- pique, presque toujours invisible, et l'état adulte produit constamment une disposition régulière dans l'empilement des loges en chevron: dans les Fla- — 908 — bellines, l’état embryonnaire se maintient plus ou moins longtemps, est constamment visible et pré- sente la forme normale d’une eristellare ; l’état adulte montre des loges presque toujours inéquila- térales. | De cet exposé on peut conclure : 1° que les Fron- diculaires ayant, à l'instar des Cristellaires, une base uni— ou multiloculaire et dans ce cas enroulée, doi- vent sortir de l’ordre des Stichostègues, pour entrer définitivement dans celui des Hélicostègues et venir se placer après les Cristellaires ; 2 que les Flabellines peuvent, avec autant de raison, être con- sidérées comme des modifications de Cristellaires, dont les bases sont complétement identiques, ou comme des variétés de Frondiculaires dont l’état adulte est semblable en tous points ; 3° que ce genre Flabelline, intermédiaire entre les deux genres, peut donc indifféremment être placé après le genre Cristellaire ou après le genre Frondiculaire ou en- core réuni à ce dernier genre !. D'après cet exposé et les considérations qui sui- vent, nous regrettons de ne pouvoir nous ranger à l'opinion que M. Deshayes a exprimée dans l’En- cyclopédie méthodique ?, où, contrairement à d’Or- bigny, qui voulait le maintien des deux genres, il les réunit en un seul, reconnaissant dans tous deux une organisation identique. D’Orbigny, de son côté, produit cette critique ?, ! TERQUEM. Sixième mémoire sur les Foraminifères du lias. Introduction. p. 469. * Encyclopédie méthodique, art. Frondiculaire. DESHAYES. 5 D’OrBIGNY. Foraminifères fossiles du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 1846, p. 58. 2 mn Loc que nous transcrivons en son entier, pour montrer combien la conclusion est erronée; à la vérité, nous devons ajouter qu'à l’époque où d’Orbigny publiait l'étude des Foramimières tertiaires de Vienne, il n’avait pas encore reçu de nous les Frondiculaires etles Flabellines du lias, et par con- séquent ne connaissait pas les espèces si abondantes de l’oolithe. « M. Deshayes a pensé que nous nous étions trompé lorsque nous avions assigné au genre Fron- diculaire les caractères qui précèdent, parce qu’il a trouvé une coquille semblable à notre Frondicularia rhomboidalis, et commençant par une spire régu- lière. Nous pouvons assurer que nos Frondiculaires commencent par un empilement sur une seule ligne ; seulement, M. Deshayes a confondu avec notre genre celui que nous nommons Flabellina, qui elffective- ment commence par un petit Nautile et prend en- suite la forme des Frondiculaires ; mais, indépen- damment de ce que leur mode d'accroissement est différent de celui des Frondiculaires, ces Flabellines paraissent aussi appartenir à une époque géologique différente, puisqu'elles caractérisent les terrains cré- tacés. » Nous avons démontré, d’une part, que les Fron- diculaires et les Flabellines différent entre elles par leur base et qu'au contraire leur développement et leur terminaison sont identiques ; d'une autre part, on sait que ces deux genres ont commencé à se pro- duire dès le lias inférieur et qu'il est probable qu’on les retrouverait dans des terrains plus anciens, si les recherches étaient convenablement dirigées. Si, contrairement à nos conclusions, un auteur voulait réunir ces deux genres en un seul, il serait — 1905 — obligé pour l'étude de ces fossiles et leur classement exact d'établir deux divisions ; dans la première se trouveraient les coquilles à base uni — ou multi- loculaire et privée de loges obliques disposées en crosse ; la seconde contiendrait les coquilles à base complétée par les loges de la crosse. Nous terminerons par quelques observations phy- siologiques, dont nous avons déjà exposé une partie dans nos précédentes études des espèces liasiques. Parmi les Frondiculaires, les espèces à cloisons transversales montrent leur test beaucoup plus sen- sible à l’action des courants acidules que celui des espèces à cloisons anguleuses ou arquées ; très-fré- quemment elles se présentent à l’état de moule en sulfure de fer, qui reproduit les ornements les plus délicats du test, mais qu'on ne peut reconnaitre qu'à l’aide d’un très-fort grossissement. Pour les Flabellines, en étudiant leur mode de développement, on remarque que lanimal a dû subir une modification profonde, lors de son passage de l’état embryonnaire à celui d’adulte, et en quittant les loges simples pour en former d’autres en chevron. Il en résulte parfois des formes hybrides, où l’on voit la partie postérieure d’une coquille tournée dans un sens, et l’antérieure dans un autre. On remarque, en général, que lorsque l'animal change la forme de sa coquille, 1l abandonne com- plétement les premières loges ; de la sorte la partie postérieure prend tous les caractères d’une coquille morte et la fossilisation Ia produit terne et opaque, parfois injectée de sulfure de fer, tandis que sa partie antérieure, restée vivante, se montre brillante, trans- lucide et blanche. Il ressort de là un fait remarquable sous le rapport — 206 — physiologique : l'animal, après avoir occupé jusqu’à huit ou dix loges, peut, sous l’empire de certaines circonstances, se réduire à une seule loge, pour re- prendre plus tard son développement normal et en remplir de nouveau un grand nombre. Nous avons à signaler encore un rapport fort remarquable qui existe entre les Cristellaires et Les Flabellines : dans le premier genre, on voit parfois les cloisons faire saillie, tantôt sur toute la surface de la coquille, tantôt entre les loges antérieures seulement; dans le second genre, on voit de même c} caractère ne se produire qu'entre les loges en chevron et manquer sur la base, quel que soit son développement (pl. XXIIT, fig. 27). Dans cet exposé, nous avons démontré que les Frondiculaires ont pour base, comme les Cristellaires, une ou plusieurs loges parfois disposées en spirale ; que les Flabellines ont pour base une véritable Cris- tellaire munie d’un certain nombre de loges de la crosse ; 1l en résulte donc pour nous l’obligation de modifier complétement les diagnoses établies pour ces genres, et d'y ajouter les observations nouvelles qui ressortent de nos études. La classification de nos fossiles ainsi disposée, on comprend que la base des Flabellines se rapportant à des formes semblables parmi les Cristellaires, celles-ci pourront nous servir de guide pour l’éta- blissement des espèces; et pour rendre ce rappro- chement encore plus sensible, nous donnerons à ces espèces les mêmes noms que les Cristellaires ont reçus. Cette disposition, qui paraît fort simple, est ce- pendant accompagnée d’une difficulté à la vérité peu importante et que nous n'avons pas su prévoir : lors — 207 — du classement des Cristellaires, nous avons préféré réunir sous une seule dénomination une série de variétés, parfois très-nombreuse, plutôt que d’en- combrer la nomenclature d’une surabondance d’ad- jectifs; il ne s'agissait rien moins que d'établir près de quatre cents épithètes, que nous avons, peut-être avec trop de réserve, réduites à vingt-cinq. Quelles qu’en soient les conséquences, nous disons que nous avons préféré agir de la sorte et rester dans les limites d’une juste discrétion; nous nous sommes ainsi défendu d’imiter certains auteurs qui, dans le moindre changement dans la forme d’une coquille, voient une espèce distincte, ou ceux qui, réunissant un certain nombre de variétés à un type, appliquent à chacune un nom spécifique ; ils n’ont ainsi apporté aucun changement quant au fond de la question et l'abondance des épithètes reste la même. Mais, maintenant que nous avons à mentionner certaines de ces variétés, nous éprouvons quelque embarras, ne pouvant les désigner par leur nom spécifique ; nous obvierons à cet inconvénient en distinguant nos fossiles par l'indication des nu- méros des planches et des figures parmi les Cris- tellaires auxquels chaque espèce et ses variétés se rapportent. En conséquence, nous agirons pour les Flabellines comme pour les Cristellaires, et nous prendrons pour guide la loge initiale, quant à sa position et ses rap- ports avec les autres loges. Ces identités bien constatées suffiront à elles seules pour démontrer qu'il y avait obligation de maintenir le genre Flabelline, et que, dans le cas où l’on aurait voulu le supprimer, il aurait fallu joindre ces ans. — coquilles aux Cristellaires, plutôt que les confondre avec les Frondiculaires. Cette conclusion se démontre encore par ce fait que pour la description des Flabellines, nous avons pu copier littéralement celle des Cristellaires sem- blables, et de nous contenter de la compléter en y ajoutant la mention des loges complémentaires en chevron. En effet, les Flabellines, par leur base, se rappor- tent à huit des dix divisions que nous avons établies pour les Cristellaires : les deux séries qui manquent comprennent les coquilles munies d’un nucléus et celles à côtes carrées et à loge antérieure ex- cavée. Comme dans nos précédentes études, nous avons dû tenir les fossiles plongés sous l’eau pour connaitre l'agencement des loges ; nos dessins mettent en lu- mière cette constitution intérieure, bien que, pour la plupart des coquilles, les loges ne formant aucune saillie, ne soient pas visibles par simple transpa- rence. HAPLOPRAGMIUM (Reuss). Nous avons admis dans l’ordre des Hélicostègues le genre Haplophragmium, établi par Reuss; ce genre est voisin des Spirolina, des Lituola et des Cristellaria. Pour ces trois genres, il existe des caractères qui leur sont communs : 1° La base est munie d’un enroulement spiral plus où moins complet ; 2 la coquille se développe en forme de crosse; 3° l’ou- verture est terminale. Dans les Spirolina et les Lituola, empilement des loges de la crosse se fait verticalement et d’une ma- — JR — nière régulière, l'ouverture est multiple et centrale; dans les Spirolina ce dernier caractère se présente à tous les âges de la coquille; dans les Lituola, il ne se trouve que dans le Jeune âge et l'ouverture est simple dans ladulte. Dans les Cristellaria, lempilement de la crosse est oblique ou en arc et toujours irrégulier ; l’ouver- ture est simple et placée à l’angle carénal. Pour les Haplophraginium, la base à une spire à tours multiples, caractère propre au genre ; lempi- lement de la crosse est régulier et vertical comme dans les Lituola et les Spirolina, l'ouverture est toujours simple, comme dans les Cristellaria, mais elle est placée au centre de la dernière loge. LINGULINA (d’Orbigny). Les coquilles de ce genre présentent complétement la forme et la disposition des loges identiques à celles de la série de Frondiculaires à cloisons arquées; les seules différences qui distinguent les deux genres consistent dans la forme de louverture: ronde ou ovale dans les Frondiculaires, en fente dans les Lin- sulines. Tous les échantillons que nous possédons sont à l’état de moule en sulfure de fer; ils démontrent ainsi que la constitution du test était telle, qu'il se laissait facilement attaquer par les courants, quels que fussent leur degré de concentration ou la na- ture de leur acidité, acide carbonique ou sulfu- rique. Ce genre partage cette propriété avec la série cor- respondante de Frondiculaires et avec d’autres genres, les Glandulines, les Rotalines, les Polymor- phines, tout l’ordre des Agathistègues, ete. — 210 — ILANDULINA (d’Orbigny). Ce genre se rapproche des Nodosaires, par son mode de développement: des loges empilées vertica- lement; mais elles sont en recouvrement et ne pré- sentent qu'un très-faible étranglement; cependant une de nos espèces a des loges alternativement re- couvertes ou étranglées, constitue ainsi le passage des Glandulines aux Nodosaires et peut-être indiffé- remment classée dans l’un ou l’autre genre. CoRNUSPIRA (Schultze). Schultze a établi ce genre pour des coquilles for- mées d’un tube uniloculaire, enroulé en forme de planorbe et quise rapprochent ainsi des Involutines; elles en diffèrent par l’absence des demi-cloisons, le tube se montrant parfaitement lisse à l’intérieur ; l'abondance extrême des échantillons a permis de constater la constance de ce caractère; cette abon- dance et ce caractère justifient l’admission définitive du genre dans l’ordre des Monostègues. ORBULINA (d’Orbigny). Il est très-difticile de constater la présence de ce genre dans l’oolithe inférieure; d’une part, l'extrême fragilité de la coquille, d’une autre part, sa grande sensibilité aux courants acidules, ne permettent que fort rarement d'obtenir des fossiles entiers et bien caractérisés ; on ne trouve le plus souvent que des fragments très-petits, ou des moules en sulfure de fer sans caractères distinctifs. LAGENA (Walker). Le genre Lagena, dans lequel viennent se con- fondre plusieurs autres, et parmi ceux-ci, le genre — 9211 — Oolina (d’Orb.), n’était connu, jusqu’à ce jour, que dans les terrains tertiaires et crétacés; aussi Reuss, faisant sa monooraphie des Lagena, n’a pas voulu admettre nos espèces liasiques, se fondant sur ce fait, que ce genre ne descend pas si bas dans la stratigraphie. La même objection ne saurait se reproduire pour les espèces de l’oolithe inférieure, dont trois espèces sur cinq se présentent avec les mêmes caractères que ceux des espèces tertiaires et ne sauraient en être distinguées. La présence de ces fossiles, dans l’oolithe, vient donc justifier celle des espèces qui avaient été indi- quées pour le lias et permet de considérer leur dé- termination comme exacte. NoposariA (Lamarck). Les Nodosaires ne nous ont présenté rien de remarquable, si ce n’est leur rapport avec une série de Frondiculaires, dont elles ne se distinguent que par la forme constamment sphérique des loges. DENTALINA (Lamarck). Les Dentalines, déjà très-abondantes dans le lias, le sont encore plus dans l’oolithe inférieure; les formes typiques, auxquelles viennent se Joindre de nombreuses variétés, nous ont obligé à établir des divisions et des groupes, comme pour les Marginu- lines et les Cristellaires ; le tableau qui les résume permet de suivre les séries d'espèces dans leurs rapports entre elles et dans les caractères qui les distinguent. À l’article Dentaline, nous avons longuement exposé les rapports et les différences qui existent 5 — 9212 — entre ces fossiles et ceux de divers genres; nous n’en reproduirons pas l'analyse. WEBBINA (d’Orbigny). D'Orbigny n'ayant sous les veux que quelques fos- siles, a incomplétement caractérisé le genre qu'il a établi et n’a pas donné une diagnose suffisamment claire pour le bien distinguer des Placopsilines. Les nombreux échantillons que nous avons réunis, provenant de l’oolithe inférieure et surtout de l’ox- fordien, nous ont mis à même de mieux définir les deux genres. D’après nos connaissances actuelles, nous croyons pouvoir établir que le genre Placopsilina a commencé avec les terrains paléozoïques et s’est continué jusque dans le lias, qu'il n’a pas dépassé; que le genre Webbina a commencé avec le système oolithique, pour se continuer jusque dans la craie. DEUXIÈME PARTIE. BESCREPTION DES ESPÈCES. Genre FRONDICULARIA ! (Defrance). Coquille libre, régulière ou irrégulière, équilaté- rale, allongée ou rhomboïdale, fortement comprimée de chaque côté ou ovale ; formée de loges transver- sales ou représentant un arc plus ou moins étendu ou les deux côtés d’un triangle dont l'extrémité supé- rieure est souvent prolongée; base formée d'une ‘ D'ORBIGNY. Foraminifères du terrain tertiaire de Vienne (Autriche), 1846, p. 37. — 213 — loge unique ovale ou sphérique ou de loges multiples, parfois enroulées en spirale, non accompagnées de loges de la crosse; développement immédiat par des loges transversales ou en chevron ; axe fictif droit ou d’abord cristellariforme, puis droit; ouverture arrondie ou ovale, unique, percée à l'extrémité anté- rieure. Les Frondiculaires produisent des espèces en nombre très-variable, selon les époques; vivantes et fort rares dans la mer Adriatique, sur les côtes de l'Algérie, de l'Angleterre, etc.; fossiles et plus abon- dantes dans les terrains tertiaires et crétacés (environ cinquante espèces) de la France et de l'Allemagne ; l’Oolithe inférieure de Fontoy contient dix espèces et de nombreuses variétés; le Lias, dans ses trois étages, dix-neuf espèces. Bronn {Index palæontologicus, 1849] indique qua- rante et une espèces appartenant toutes au terrain crétacé. D'Orbigny /Prodrome, 1852] mentionne vingt- trois espèces qu'il classe de la sorte : Hidsesiier. rm. «à Hpmesheces M Ci RNA Le TE EC Férrain'tertiaire. 45 FRONDICULARIA OOLITHICA, Terq., pl. XXE. grd 9. F'. testa elongata, antice spatulata, lœvigata, vel stricte el tenue striata, loculis numerosis [8-12], angulatis, plus minusve prominentibus, septis costula elata instructis, basi mucronata vel obtusa, uni, bi, tri vel quadriloculari, aut quinque loculari et nucleo munita, apertura rotunda. Coquille allongée, spatulée, lisse ou ornée de stries fines et serrées, formée de loges nombreuses, régulières, en chevron, à angles plus ou moins ouverts, plus ou moins — 214 — saillantes ou planes, cloisons munies d’une côte carrée et saillante ; base mucronée ou obtuse, formée d’une loge unique ou de deux à quatre loges diversement disposées, ou de cinq loges en cercle autour d’un nucléus ; ouverture ronde. Cette espèce, par sa forme et ses cloisons costellées, se rapproche du Frondicularia varians du lias (pl. XIX, fig. 15); elle en diffère par la côte qui ne se produit que sur les cloisons et manque sur les côtés des loges et sur la partie antérieure de la dernière loge ; tandis que dans l'espèce liasique, elle se montre sur tout le pourtour des loges. Nous n’avons pas tenu compte pour l’établissement de cette espèce, de la présence ou de l’absence des stries rayonnantes, attendu que nous avons des coquilles exacte- ment de même forme, indifféremment striées ou lisses, mais toujours munies de cloisons costellées et saillantes. La figure 1 représente le type de l'espèce et en même temps le plus abondant ; Les figures 2 à 4 sont des coquilles uniloculaires à la base, les unes étroites, les autres ovales ; Figure 5, coquille ovale, base à deux loges super- posées ; Figure 6, base formée de deux petites loges et d’une loge terminale ; p Figure 7, base formée à l’inverse d’une loge supérieure et de deux loges terminales ; Figure 8, base formée de quatre loges disposées carré- ment ; Figure 9, base à cinq loges en anneau avec un nucléus saillant. Localité : Fontoy, type et variétés assez communs, couches" 3.48, 9 10.14 " Pour le niveau des couches, voir dans le premier mémoire, p. 56, le tableau indiquant les divers niveaux de la prise des marnes à Fontoy. — 215 — FRONDICULARIA SPISSA, Terq., pl. XXIL, fig. 10. F', testa elongata, ovata, lœvigata, in medio excavata, mucronata, loculis 8, primis tribus ovatis, in triangulo dispositis, aliis arcuatis, reqularibus, prominentibus, seplis spissis. Coquille allongée, ovale, lisse, mucronée, formée de huit loges, les antérieures arquées, saillantes, excavées dans le milieu, à cloisons épaisses, base formée de trois loges ovales, disposées en triangle, dont une supérieure et deux terminales. Localité : Fontoy, couche troisième ; fort rare. FRONDICULARIA SPATULATA, Terq., pl. XXII, fig. 11 à 19. F. testa elongata, spatulata, lœvigata vel tenue et stricte striata, mucronata vel obtusa, loculis 7-12, anticis angu- latis, prominentibus, plus minusve transversim ovalibus vel in medio excavatis, basi uni vel tri vel sex loculari, cum loculo centrali, septis angustissimis. Coquille allongée, spatulée, lisse ou ornée de stries fines et serrées, mueronée ou obtuse ; formée de sept à douze loges, les antérieures en chevron, saillantes, transversale- ment plus ou moins ovales ou excavées dans le milieu ; base formée d’une ou de trois ou de six loges disposées en spirale avec une septième au centre, cloisons très- minces. Les figures 11, 12 et 13 représentent les types de l’es- pèce qui est très-commune ; les coquilles sont indiffé- remment striées ou lisses, tout en conservant la même forme; la figure 16 montre le passage des Frondiculaires aux Flabellines ; les variétés figures 14 et 19 sont assez rares. Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9, 10, 11, 12; partout assez abondant. — 216 — FRONDICULARIA TUMIDA, Terq., pl. XXIE, fig. 20. F. testa elongata, irregulariter ovata, lœvigata, parum compressa, loculis 5 tumidis, in medio-excavatis, primo ovato, als arcuatis, tribus regulariter crescentibus, ultimo minore, apertura ovali. Coquille allongée, irrégulièrement ovale, lisse, faible- ment comprimée, formée de cinq loges très-renflées, excavées dans le milieu, la première ovale, les autres fortement arquées, dont trois croissant régulièrement, la dernière plus petite que la précédente, ouverture ovale. Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. FRONDICULARIA IRREGULARIS, Terq., pl. XXII, fig. 21 et 22. F. testa elongata, lœvigata, irregulari, postice atte- nuata, antice ampla, loculis 6, tribus primis parvis, tribus anticis amplis, in medio leniter excavatis, septis transver- salibus, sinuosis, apertura ovata. Coquille allongée, lisse, irrégulière, très-étroite en arrière, très-élargie en avant, formée de six loges com- primées, les trois premières petites, les trois antérieures étalées, renflées, légèrement sinueuses dans le milieu, cloisons transversales, ouverture ovale. La variété figure 22 est très-irrégulière, a ses loges alternativement droites ou en chevron, renflées ou ex- cavées dans le milieu. Localité: Fontoy, couches 42 et 13; fort rare. FRONDICULARIA LONGISCATA, Terq., pl. XXII, fig. 23 et 24. F'.testa elongata, angusta, lœvigata aut striata, utrinque atlenuata vel subæquali, loculis 9 regularibus, arcuatis vel sinuosis, prominentibus, in medio excavatis, trans- versim ovalibus, septis spissis, apertura ovali. — 217 — Coquille allongée, étroite, lisse ou striée, rétrécie ou subégale à ses extrémités, un peu élargie dans le milieu, formée de neuf loges régulières, arquées ou sinueuses, sail- lantes, ovales transversalement, faiblement excavées dans le milieu, cloisons épaisses, ouverture ovale. Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9 ; assez rare. FRONDICULARIA NODOSARIA, Terq., pl. XXII, fig. 25 à 30. F. testa elongata, angusta, regulariter crescente, stricte et tenue striala, utrinque obtusa vel attenuata, loculis regularibus, subquadrangularibus, vel sinuosis, promi- nentibus, aliquando excavatis, transversim ovulibus vel angustissimis, seplis spissis, arcuatis vel sinuosis vel rectis, apertura ovali. Coquille allongée, étroite, croissant régulièrement, ornée de stries fines et serrées, arrondie et rétrécie à ses deux extrémités, formée de loges régulières, subquadran- gulaires, parfois excavées dans le milieu, ou légèrement sinueuses, cloisons épaisses, droites ou arquées ou si- nueuses, coupe transversale ovale ou très-étroite, ouver- ture ovale. Figure 25. Coquille à cloisons plus ou moins angu- leuses ; Figures 26 à 29. Coquilles à cloisons arquées ou droites, ressemblant entièrement à une Nodosaire, dont elles ne diffèrent que par leur compression, qui est très-forte (fig. 29). Figure 30. Moule en sulfure de fer, parfois muni de stries. Localité : Fontoy, 7, 9, 10, 114, 12; très-commun. FRONDICULARIA DENTALINIFORMIS, Terq., pl. XXII, fig. 1-8. F. testa elongata, dentaliniformi, lœvigata, transversim plus minusve compressa vel ovata, loculis 6-8 transver- salibus, prominentibus, regulariter crescentibus, primo — 218 — sphœærico, ultimo plus minusve rotundato, septis arcuatis vel rectis, apertura ovalr. Coquille allongée, lisse, en forme de Dentaline, trans- versalement plus ou moins comprimée ou ovale, formée de six-huit loges transversales, saillantes, croissant plus ou moins régulièrement, la première sphérique, la dernière plus ou moins arrondie, cloisons arquées ou droites, ou- verture ovale. Figure 1. Coquille à très-forte compression qui diminue insensiblement dans les figures suivantes : 2, 3 et 4. La forme générale des fossiles et la disposition des loges ne subissent que de très-légères modifications ; Figure 5. Coquille irrégulière ; Figure 6. Coquille variété de la figure #; Figure 7. Coquille à cloisons arquées ; Figure 8. Coquille à cloisons très-arquéeset douée d’une courbure probablement accidentelle. Localité : Fontoy, couches 7, 9, 11 ; assez commun. FRONDICULARIA DOLIUM, Terq., pl. XXIIF, fig. 9 à 12. F, testa ovala, lœvigata, compressa, transversim ovata, circiter subearinata vel obtusa, loculis 8-12 regularibus prominentibus, arcuatis, concentricis, circinatis, primo sphærico, ultimo breve acuminato vel rotundato, trian- qulari, apertura ovali vel rotunda. Coquille ovale, lisse, comprimée, comme cerclée, en- tourée d’une étroite carène ou obtuse, formée de huit-douze loges, régulières, saillantes, arquées, concentriques, la première sphérique, la dernière étroite, acuminée ou arrondie, triangulaire, ouverture ovale ou ronde. Figure 10. Coquille non mucronée, ni acuminée, et ne possédant pas de carène ; Figure 11. Coquille à loges irrégulières, les deux pre- mières tellement étroites qu’elles simulent un prolonge- ment aigu ; — 919 — Figure 12. Coquille déformée, oblique, mucronée et acuminée. Localité: Fontoy, couches 9, 10, 12, 13; fort rare. FRONDICULARIA CUNEATA, Terq., pl. XXII, fig. 43 à 16. F.testa abbreviata, cuneiformi, plus minusve compressa, postice obtusa, antice attenuata, acuminata, costulis 6-7 angustis, irregularibus, vel quinque costis regularibus ornata, loculis 5 irregularibus planis, angulatis, ultimo producto, antice angustissimo. Coquille courte, en forme de coin, plus ou moins com- primée, obtuse en arrière, rétrécie et acuminée en avant, ornée de six ou sept côtes fines et irrégulières ou de cinq grosses côtes régulières, formée de cinq loges planes, irrégulières, en chevron, la première triangulaire, la der- nière allongée, très-étroite en avant. Localité : Fontoy, couches 2, 5, 7; fort rare. Genre FLABELLINA ‘ (d’Orbigny). Coquille libre, irrégulière, plus ou moins inéqui- latérale, très-comprimée, ovale ou oblongue, formée, dans le jeune âge, d'une CRISTELLAIRE, ayant les loges de la base et de la crosse variables comme dans les autres coquilles de ce genre ; dans l'adulte, recevant l’adjonction d’une ou de plusieurs loges en chevron, à l’instar des FRONDICULAIRES, mais presque toujours inéquilatérales et plus développées sur le côté ventral que sur le dorsal ; ouverture ronde ou ovale placée, dans le jeune âge, à l’angle carénal, puis dans l’a- dulte, à l’extrémité saillante de la dernière loge. ! D'OrBiGNy. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 1846, p. 92. Nous avons mis en italique les modifications que nous avons apportées aux caractères génériques, 4 — 9220 — Comme nous l'avons dit plus haut et pour faciliter le classement des Flabellines, nous leur appliquerons les divisions et les groupes que nous avons établis pour les Cristellaires ; puis, rencontrant des formes basales identiques dans les deux genres, nous repro- duirons les mêmes noms. Nous ferons remarquer de plus que, malgré le grand nombre de variétés de Cristellaires que nous avons dessinées, nous avons encore trouvé un cer- tain nombre de formes que nous considérions comme tout à fait secondaires et que nous avons cru pouvoir négliger. Maintenant il arrive que quelques Flabellines re- produisent, par leur forme basale, ces variétés non dessinées et nous portent ainsi à formuler le regret de n’avoir pas donné encore plus d’extension à notre étude des Cristellaires. Bronn {Index] et d’Orbigny {/Prodrome] indiquent cinq espèces de Flabellines pour Les terrains crétacés; nous en comptons dix-sept pour l'Oolithe inférieure de Fontoy et nous en avons publié quatorze pour les trois étages du Lias. Première Division ‘. Base non distincte, sans enroulement basal. Coquilles formées de loges concentriques ou empilées; base formée d’une loge unique, soudée normalement aux autres loges. FLABELLINA GYRATA, Terq., pl. XXIII, fig. 17, a, b. F. testa ovata, suborbiculari, lœvigata, mucronata, circiter rotundata, loculis 7 prominentibus, primo ovato, ! Voyez Deuxième Mémoire sur les Foraminifères de l’Oolithe. Monographie des Cristellaires, p. 166. — 221 — secundo obliquo, laterali, arcuato, aliis incurvatis, invo- lutantibus, regqularibus, septis profundis. Coquille ovale, suborbiculaire, lisse, mucronée, arrondie sur le pourtour, formée de sept loges saillantes, la première ovale, la seconde latérale, arquée dans le haut, les autres recourbées, enveloppantes, régulières, à sommet obtus, cloisons profondes, ouverture ronde. Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. FLABELLINA MURALIS, Terq., pl. XXIIL, fig. 18, «, b. F, testa irregulariter ovata, costulis interruptis, arcuatis, septo clathratis ornata, loculis prominentibus, primo sphærico, postico, lœvigato, duobus obliquis, aliis angu- latis, ventro projectis, dorso abcisis, irregulariter concen- tricis, ultimo lœvigato, obtuso, apertura ovali, septis profundis. Coquille irrégulièrement ovale, ornée de côtes inter- rompues, déterminant des croisillons avec les cloisons ; formée de loges saillantes, la première sphérique, lisse, les deux suivantes obliques, les autres en chevron, irrégu- lièrement concentriques, décurrentes sur le côté ventral, comme tronquées sur le dorsal, la dernière lisse, obtuse, ouverture ovale, cloisons profondes. Localité: Fontoy, couche 13; fort rare. FLABELLINA PRIMORDIALIS, Terq., pl. XXII, fig. 19 à 24. Cristellaria primordialis, Terq., pl. IX, fig. 1 à 40. F, testa brevi, ovata, lœvigata, aut aliquot costulis radiantibus ornata, loculis planis vel prominentibus, arcuatis vel obliquis, primum plus minusve involutan- tibus, primo basali in dorso vel postice sito, oblongo, sequentibus arcuatis vel obliquis, antice uno vel pluribus plus minusve acute angulatis, aœut irreqularibus, abcisis, uno vel duobus latere projectis. — 222 — Coquille courte, ovale, lisse ou ornée de quelques fines côtes rayonnantes, formée de loges planes ou saillantes, loge basale unique, placée en arrière, suivie de plusieurs loges obliques ou arquées plus ou moins enveloppantes, loges terminales en chevron et en nombre variable de un à quatre, projetées des deux côtés ou très-courtes sur la partie dorsale. La figure 19 répond exactement au Cristellaria primor- dialis, pl. IX, fig. 2; les deux loges en chevron sont enve- loppantes sur le côté ventral ; Figure 20. Coquille pour la base analogue à la même Cristellaire, pl. IX, variété fig. 3, loges non saillantes ; les quatre loges en chevron sont aiguës et envelop- pantes des deux côtés ; Les cloisons deviennent saillantes, diffèrent de celles de la base et démontrent ainsi une profonde modification survenue entre le jeune âge et l’adulte ; Figure 21. La coquille a la même disposition dans les loges de la base que la précédente et se termine par quatre loges en chevron en simple recouvrement ; elle diffère par les cloisons qui sont toutes saillantes ; Figure 22. La base de cette coquille est analogue à celle de la pl. IX, fig. 8 ; la loge terminale est irrégulière, très- élevée, très-courte du côté dorsal et développée sur le côté opposé; la surface est ornée de trois côtes rayon- nantes ; Figure 23. Base identique à la Cristellaire, pl. IX, fig. 5 ; loge terminale très-développée, aiguë en avant; surface ornée de quelques fines côtes rayonnantes ; Figure 24. Cette coquille irrégulière n’appartient à ce groupe que par la position de la loge initiale, et n’a pas d’analogue parmi les Cristellaires ; toutes les loges sont irrégulières, sauf la première qui est sphérique et la der- nière en angle aigu. Localité : Fontoy, couches 9, 40, 41 et 14; assez rare. — 223 — Deuxième Division. Base distincte, non enroulée. Loge initiale postéro - ventrale. FLABELLINA ANCEPS, Terq., pl. XXIIT, fig. 25, a, b. Cristellaria anceps, Terq., pl. IX, fig. 15. F. testa elongata, postice plicata, costulis radiantibus numerosis ornata, loculis numerosis, planis, primo ovali, obliquo, prominente, quatuor sequentibus quadrangulari- bus, obliquis, parvis, quinque anticis angulatis, productis, inœquilateralibus, septis angustis, apertura rotunda. Coquille allongée, pliée postérieurement, ornée de côtes fines, rayonnantes et nombreuses, formée de loges nom- breuses non saillantes, loge initiale ovale, oblique, très- saillante, les quatre suivantes quadrangulaires, obliques, les cinq antérieures en chevron, allongées, régulières, beaucoup plus développées sur le côté ventral que sur le dorsal, cloisons étroites, ouverture ronde. La loge basale est repliée en dessus et détermine une forte saillie comme dans la Cristellaire, à laquelle nous rapportons cette espèce. Localité : Fontoy, couche 11; fort rare. FLABELLINA TRIQUETRA, Terq., pl. XXIIE, fig. 26-28. Cristellaria triquetra, Terq., pl. IX, fig. 25 et 26. Cristellaria doliolum, Terq., pl. IX, fig. 29. F. testa abbreviata, irregulariter triquetra, lœvigata, loculis paucis, subregularibus, planis, primo ovato, sub- laterali, sequentibus arcuatis, aliis angulatis, inœquila- teralibus, septis costatis vel lœvibus, apertura rotunda. Coquille courte, irrégulièrement triangulaire, lisse, formée de loges peu nombreuses, subrégulières, non sail- lantes, la première ovale, postéro-ventrale, les suivantes — fn — arquées, les deux ou trois antérieures en chevron aigu, iné- quilatérales, cloisons saillantes ou planes, ouverture ronde. Figure 26. Base semblable à celle du Cristellaria tri- quetra, pl. IX, fig. 26 ; toutes les cloisons sont costellées. Figures 27 et 28. Base identique au Cristellaria dolio- lum, pl. IX, fig. 29; figure 27, les loges sont saillantes et les cloisons ne sont pas costellées dans le jeune âge; figure 28, les loges ne sont pas saillantes et les cloisons sont planes et simplement épaisses. Localités : Fontoy et les environs de Longwy, couches 11 et 13; fort rare. Troisième Division. Base distincte, non enroulée. FLABELLINA OOLTHICA, Terq., pl. XXIV, fig. 20. Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVIIL, fig. 10. F. testa elongata, compressa, lœvigata, loculis promi- nentibus, basis quinque primis loculis sphæricis, in arcu dispositis, postice et ventro alios involutantibus, sequen- tibus arcuatis, transversalibus, duobus anticis angulatis, regularibus. Coquille allongée, comprimée, lisse, formée de loges saillantes ; base formée de cinq premières loges sphéri- ques, disposées en arc enveloppant le côté postérieur et Le ventral, loges de la crosse arquées et transversales, deux loges antérieures en chevron, régulières, résorbant en partie deux loges de la crosse. Les loges basales sphériques rapprochent cette coquille de la série des Cristellaires figurée planche XVIIT; mais leur disposition en arc le long du côté ventral en ferait une nouvelle variété, comme elle constitue une nouvelle espèce de Flabelline, par cette disposition de la base et la résorption des loges supérieures de la crosse. Localité : Fontoy, couche 2; fort rare. A — Cinquième Division. Base douée d'un demi-tour de spire. Loge initiale latérale. Loge initiale recevant latéralement et par juxtaposition les autres loges. FLABELLINA SEMI-INVOLUTA, Terq., pl. XXII, fig. 29 et 30 et pl. XXIV, fig. 1 à 10. Cristellaria semi-involuta, Terq., pl. XI, tig. 4 à 30; pl: XIE, fig. 4 à 30 et pl. XILL, fig. 1 à 24. C. testa elongata, compressa, lœvigata vel striis aut costulis ornata, loculis planis vel plus minusve promi- nentibus, transversalibus, loculo basili contigquis, vel in basim projectis, vel à basi involutis, vel basim involu- tantibus, loculo primo laterali, basi semi-involuta, anticis 1-7 angulatis, plus minusve brevibus vel productis aliosque involutantibus. Coquille allongée, comprimée, lisse ou ornée de stries ou de côtes rayonnantes, formée de loges planes ou sail- lantes ; loge initiale latérale, base munie d’un demi-tour d’enroulement , formée de loges transversales contiguës à la loge imitiale et s’y appuyant ou projetées contre cette loge ou la recouvrant; loges antérieures, une à sept, en chevron, plus ou moins courbées ou allongées, régulières ou enveloppantes, plus ou moins inéquila- térales. Planche XXIIT, figure 29. Coquille à base identique au Cristelluria semi-involuta, pl. XL, fig. 29; quatre loges en chevron, régulières, équilatérales, la dernière plus aiguë et plus étroite que les précédentes; Figure 50. Coquille à base identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 23, ornée de côtes irrégulières en arrière et — 226 — régulières en avant, une loge en chevron très-allongée et aiguë en arrière. | Planche XXIV, figure 1. Coquille vue par transparence, à base identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 29; quatre loges en chevron, régulières, égales ; Figure 2. Coquille à coupe transversale ovale, à base identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 24; deux loges en chevron, régulières ; Figure 3. Coquille à base identique à la Cristellaire, pl. XII, fig. 7; deux loges en chevron, régulières, allon- gées et acuminées ; Figure 4. Coquille à base identique à la précédente; deux loges en chevron, la première en partie résorbée, la dernière très-longue, projetée jusqu’à la base et au contraire très-courte du côté dorsal ; Figure 5. Coquille à base identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 5; une loge en chevron très-inéquilatérale; Figure 6. Coquille ornée de très-fines côtes, à base identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 25; les premières loges planes, les trois antérieures saillantes, une loge en chevron très-inéquilatérale ; Figure 7. Coquille ornée de fines côtes sinueuses, à base identique à la précédente, une loge en chevron lisse et très-inéquilatérale ; Figure 8. Coquille ornée de fines côtes simples en arrière, dichotomes en avant, à base identique à la Cris- tellaire, pl. XI, fig. 15 ; une loge en chevron inéquilatérale et une faible portion d’une précédente résorbée; Figure 9. Coquille ornée de fines côtes rayonnantes, régulières, à base identique à la Cristellaire, pl. XI, fig. 11 ; deux loges en chevron, régulières ; Figure 10. Coquille ornée de côtes rayonnantes inter- rompues, à base identique à la Cristellaire, pl. XII, fig. 13. Localité: Fontoy, couches 2, 3, 7, 9, 11; assez com- mun. — 997 — FLABELLINA TETRAGONA, Terq., pl. XXIV, fig. 41, a, b. F. testa elongata, tetragona, compressa, transversim subacutle ovata, costulis undulosis ornata, postice carinata, loculis numerosis planis, plus minusve irreqularibus, basi quadriloculari, loculis ovalibus, sequentibus obliquis, duobus anticis angulatis, ultimo lœvigato, anticis angus- tiore, apertura ovali. Coquille allongée, tétragone, comprimée, transversale- ment ovale, subaiguë sur le bord, ornée de fines côtes onduleuses, munie d’une carène enveloppant la partie postérieure ; formée de loges nombreuses non saillantes, plus ou moins régulières ; base formée de quatre loges ovales, les suivantes obliques, deux loges en chevron, la dernière lisse et plus étroie que les précédentes, ouver- ture ovale. Localité : Fontoy, couche 11 ; fort rare. FLABELLINA ANOMALA , Æes.. DE XXIV. fie 2270. b. Cristellaria anomala, Terq., pl. XIIT, fig. 27. F. testa elongata, compressa, lœvigata, irrequlari, basi carinata, loculis planis, basis primis tribus triangula- ribus, aliis obliquis quadrangularibus, ultimo angulato, producto, irregqulari. Coquille allongée, comprimée, lisse, irrégulière, munie d’une carène à la base ; formée de loges non saillantes, les trois premières de la base triangulaires, placées sur le même plan, les autres empilées en crosse, obliques, quadrangulaires, la dernière en chevron très-allongée, irrégulière, ouverture ovale. Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. FLABELLINA INSTABILIS, Terq., pl. XXIV, fig. 13, a, b, et 2450; b: Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVIL, fig. 3. F. testa elongata, compressa, spatulata, lœvigata, trans- H) — 298 — versim recta vel excavata, loculis numerosis, prominen- tibus, basis primis duobus vel quatuor ovalibus, aliis obli- quis, anterioribus 7-8 angulatis, regulariter crescentibus. Coquille allongée, comprimée, en forme de spatule, lisse, à côtés parallèles ou excavés, formée de loges nom- breuses, saillantes, base formée de loges ovales, dont deux juxtaposées, ou quatre superposées deux à deux, les autres obliques, plus ou moins triangulaires ou qua- drangulaires, loges en chevron, sept où huit, croissant régulièrement. Localité : Fontoy, couche 9; fort rare. FLABELLINA PONDEROSA, Terq., pl. XXIV, fig. 15, a, 0. Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVII, fig. 23. F. testa abbreviata, ovata, compressa, lœvigata, loculis irregularibus, prominentibus, basis primis tribus, me- diano sphœrico, utrinque ovato-acuto loculo, sequentibus duobus arcuatis, transversalibus, anticis duobus angu- latis, uno parvulo triangulari, ultimo amplo, projecto, irregulari, aperturu incisa. Coquille courte, ovale, comprimée, lisse, formée de loges irrégulières, saillantes; base formée de trois pre- mières loges très-saillantes, l’une centrale sphérique et de chaque côté une loge triangulaire, les deux suivantes arquées, transversales, les deux antérieures en chevron, l’'avant-dernière triangulaire, très-courte, la dernière large, allongée, irrégulière, ouverture munie de plusieurs incisions. Localité: Fontoy, couche 4, fort rare. Sixième Division. Base douée d'un enroulement plus ou moins complet. FLABELLINA HYBRIDA, Terq., pl. XXIV, fig. 16. F. testa abbreviata, ovali, compressa, lœvigata, loculis 849, — irregqularibus, prominentibus, basis primo arcualo, pro- ducto, duos sequentes involutante, lertio sequenti basim projecto, duobus anticis angulatis, ultimo quam prece- dente angustiore et minore, septis tribus anticis costula instructis. Coquille courte, ovale, comprimée, lisse, formée de loges irrégulières, saillantes, base formée d’une loge allongée, arquée, enveloppant l’extrémité des deux loges suivantes, troisième loge de la crosse oblique, envelop- pant l’extrémité de la doge basale, deux loges antérieures anguleuses, la dernière plus étroite et plus petite que la précédente, trois cloisons antérieures élevées et munies d’une côte carrée. Cette espèce n’a pas de représentant identique parmi les Cristellaires, bien qu’elle appartienne à la division des coquilles à base non enroulée et enveloppant l'extrémité des loges de la crosse. La partie postérieure est acciden- tellement rugueuse. Localité : Fontoy, couche 13; fort rare. FLABELLINA TORTESTRIATA, Terq., pl. XXIV, fig. 17 à 19. Cristellaria instabilis, Terq., pl. XVII, fig. 15 et 26. F.testa elongata, compressa, subtriangulari, striis tortis, radiantibus numerosis ornata, loculis numerosis planis, basis tribus primis sphœricis, juxtapositis, anticis vel posticis, sequentibus obliquis, arcuatis vel rectis, uno vel ciobus anterioribus angulatis, acuminatis. Coquille allongée, comprimée, subtriangulaire, ornée de fines stries rayonnantes, irrégulières, comme tordues, formée de loges nombreuses, planes; base formée de trois premières loges sphériques, juxtaposées, dirigées vers le côté ventral ou le dorsal, loges de la crosse obliques, arquées ou droites, une ou deux loges antérieures en chevron à angle terminal subaigu. — 230 — Figure 17. Coquille munie d’une étroite carène à la base, les autres en sont privées. Localité : Fontoy, couche 11; assez rare. Septième Division. Base enroulée et douée d’une loge initiale centrale. FLABELLINA CENTRO-GYRATA, Terq., pl. XXIV, fig. 21. Cristellaria centro-gyrata, Terq., pl. XVE, fig. 13. F. testa elongata, lœvigata, loculis numerosis, promi- nentibus, primis internis sphæricis in gyro dispositis, aliis loculis basis externis triangularibus, aliis obliquis, quadrangularibus, tribus anticis angulatis, sensim cres- centibus. Coquille allongée, lisse, formée de loges nombreuses, sail- lantes, base complétement enroulée, formée à l’intérieur de loges sphériques, à l’extérieur de loges triangulaires, loges de la erosse obliques, régulières, quadrangulaires, les trois dernières en chevron, la première très-étroite, la dernière très-grande. Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. FLABELLINA CENTRALIS, Terq., pl. XXIV, fig. 29, a, b. Cristellaria centralis, Terq., pl. XV, fig. 11 et 16. F. testa elongata, lœvigata, loculis numerosis, promi- nentibus, basi involuta, loculo centrali sphœærico, duobus externis sphœricis, duobus triangularibus, aliis arcuatis, transversalibus, in basim projectis, duobus anticis acute angulatis, productis, inœquilateralibus. Coquille allongée, lisse, formée de loges nombreuses, saillantes, base complétement enroulée, munie d’une loge centrale sphérique, les deux suivantes sphériques, deux autres triangulaires, loges de la crosse arquées, transver- — “231 — sales, projetées sur la deuxième loge de la base, deux loges antérieures en chevron à angle aigu, très-allongées, inéquilatérales. La base à loges sphériques se rapporte, parmi les Cris- tellaires, à la figure 16 et les loges de la crosse à la figure 11. Localité : Fontoy, couche 8; fort rare. * _FLABELLINA AGGLUTINANS, Terq., pl. XXIV, ha, 0,01. 24 F. testa elongata, rugosissima, lapillos agglutinante, loculis numerosis, vitæ perspicuis, basi involuta, loculo uno centrali, aliis sphæricis in areu dispositis, sequen- tibus concentrice arcuatis, duobus anticis angulatis, uno dimidiato, alio extenso. Coquille allongée, très-rugueuse, agglutinante, formée de loges nombreuses, à peine visibles, base enroulée, formée d’une loge centrale et de plusieurs loges sphériques disposées en demi-cercle, loges de la crosse arquées, régulièrement concentriques, deux loges antérieures en chevron, l’une résorbée à moitié, l’autre très-développée. Figure 93. Loges de la base peu distinctes, celles de la crosse arquées et empilées. Localité : Fontoy, couches 13 et 14; fort rare. FLABELLINA DUBIA, Terq., pl. XXIV, fig. 25, a, b, et 26. F. testa elongata, ovata, transversim ovali, perlucida, porosa, loculis paucis, parumper prominentibus, primo ovato-acuto, aliis angulatis, inœquilateralibus, apertura in angulo dorsali sita, Coquille allongée, ovale, transversalement ovoïde, trans- lucide et couverte de pores, formée de cinq loges légè- rement saillantes, la première ovale-aiguë, les autres anguleuses, très-inéquilatérales, ouverture placée près de l’angle dorsal. — 232 — Nous sommes dans le doute sur l’exact classement de cette coquille; par sa forme générale et par la position de l'ouverture, elle semble appartenir aux Marginulines ; par la forme des loges en chevron et inéquilatérales, elle se rapproche des Flabellines. La figure 26 représente la coquille vue par transparence et plongée dans l’eau. Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. Genre HAPLOPHRAGMIUM, Reuss. Coquille comprimée ou ronde, cristellariforme, formée de loges simples, d’une base enroulée, d'un empilement toujours vertical des loges de la crosse, de cloisons transversales, d’une ouverture unique à tous les âges et placée au centre de la dernière loge. Reuss justifie ainsi la création de ce genre": « Les espèces qui appartiennent à ce genre ont été rapportées tantôt aux Spirolina et tantôt aux Lituola, mais elles en diffèrent notablement, bien qu’elles possèdent la même disposition dans la co- quille; celle-ci commence par une spirale, puis avec l'accroissement, elle prend une crosse droite, les loges se superposant en ligne verticale. Conme dans les Spirolines, les loges sont formées d’une chambre unique et communiquent par des ouvertures mul- tiples. Mais, indépendamment de l’ordre moins régulier dans la succession des loges, la coquille ne présente pas une surface lisse et une constitution calcaire ; elle est, au contraire, rugueuse, siliceuse et agglutinante. Pour les Lituola, qui possèdent égale- | Reuss. Foraminifères de la craie de Westphalie, Vienne (Autriche), 1860, p. 73 et 74. — 933 — ment une coquille siliceuse, les Haplophragmium en diffèrent par la simplicité des chambres qui ne sont pas cloisonnées. En effet, dans les Lituola, les chambres sont partagées par des cloisons nom- breuses et irrégulières qui figurent ainsi des alvéoles: il résulte de là des caractères suffisants pour per- mettre la création d’un genre nouveau. » Dans sa classification générale des Foraminifères, Reuss range ce genre dans la première division, comprenant les coquilles non poreuses et dans l’or- dre des coquilles à test sableux et siliceux, famille des Lituolidées. La constitution calcaire ou siliceuse, lisse ou ru- gueuse des coquilles, est d’un ordre tout à fait secon- daire et ne saurait constituer un caractère générique; nous avons, d’ailleurs, eu l’occasion de mentionner, pour le lias, des espèces calcaires ou siliceuses ap- partenant au même genre. Par des motifs que nous ne saurions expliquer, nous voyons Reuss figurer un Lituola nautiloidea*, avec des coupes montrant des cloisons internes; puis, sur la même planche, un Haplophragmium irrequ- lare*, dont la coupe est, en tous points, identique à celles du Lituola; le même Haplophragmium * ainsi que le H. œquale * sont reproduits-sur la planche sui- vante avec les mêmes caractères. On cherche vainement un critérium qui permette de distinguer ces deux genres entre eux, et on est ! Reuss. Forauminifères de la craie de Westphalie, 1860, p. 76, pl. X, fig. 5 à 8. MEL ea, E. SPL RE e:À, 6. | 4 D'ORBIGNY f/Prodrome] mentionne cette espèce sous le nom de Lituola œqualis pour le terrain crétacé de l'Allemagne. — 234 — conduit, au contraire, à reconnaitre que les Haplo- phragmium représentés appartiennent véritablement aux Lituolu. Il n’en est pas de même pour le Haplophragmium Humboldti!, qui montre une ouverture unique simple et placée au centre de la loge. La description ne fait pas mention de la différence dans les caractères de l’ouverture, entre cette espèce et les précédentes. Il est à regretter que Reuss n'ait pas eu l’idée de donner une figure par transparence pour montrer l'organisme intérieur de la coquille. L'étude par transparence que nous avons faite de nos fossiles et que nous avons figurée pl. XXIV, fig. 28 et 30, nous a porté à modifier la manière de voir de Reuss, tout en admettant le genre qu’il a créé ; nous croyons que ce genre doit venir près des Cristellaires, dont il possède les principaux ca- ractères : 4° la base enroulée ;,2° les loges de la crosse empilées ; 3° l’ouverture placée sur la der- niere loge. Il en diffère : 1° par l’enroulement multiple de la base; 20 par la régularité et la verticalité de la crosse; 3° par l’ouverture qui, au lieu d’être à l'angle carénal, est toujours centrale. Toutes les espèces publiées ont leur surface ru- gueuse ou agglutinante ; dans les unes la base est comprimée et la crosse est ronde ; dans d’autres, la compression est générale ; dans les espèces de Fon- ‘ Reuss. Foraminifères des terrains tertiaires de l'Allemagne, 1866, p. 5, pl. I, fig. 4 à 4. Die Foraminiferen, Anthozoen und Bryo:oen des deutschen Seplarienthones, Wien, 1866. — 235 — + toy, la surface inférieure est légèrement concave et la supérieure est bombée. Ce fait tendrait à démontrer que la coquille était parfois non soudée à un support, mais simplement fixée sur des Fucoïdes et dans le jeune âge seule- ment; d’autres fois, elle restait attachée pendant tout le développement de la crosse. HAPLOPHRAGMIUM INFRAJURENSE, Terq., pl. XXIV, fig. 27 et 28 a, b. H. testa elongala, rugosa, compressa, supra convexa, infra leniter concava, loculis numerosis, regularibus, basi terne involuta, externe loculis in basi rotundatis, aliis qua- drangularibus, interne loculis primis sphæricis, sequen- tibus ovato-acutis, aliis transversalibus, arcuatis, utrinque subacutis, subæqualibus, apertura rotunda. Coquille allongée, rugueuse, comprimée, convexe en dessus, légèrement concave en dessous, formée de loges nombreuses, régulières, base munie d’une spire formée de trois tours ; coquille vue en dessus, loges de la base arrondies, irrégulières, celles de Ia crosse quadrangu- laires, régulières, subégales; coquille vue par transpa- rence, loges de la base régulières, sphériques, les sept suivantes ovales-aiguës, loges de la crosse transversales, arquées, subaiguës à leurs extrémités, régulières, crois- sant fort peu, à cloisons très-épaisses ; ouverture ronde. La figure 28 représente la coquille vue par transparence et plongée sous l’eau. Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. HAPLOPHRAGMIUM FONTINENSE, Terq., pl. XXIV, fig. 29 et 30 «, b. H. testa parvula, lapillos agglutinanie, rugosa, com- pressa, supra convexa, infra leniter concava, loculis numerosis, externe basi regulariter terne involuta, loculis (ÿ — 236 — anticis inæqualibus, interne loculis basis sphæricis, aliis acute ovalibus, septis latis, apertura rotunda. Coquille courte, agglutinante, rugueuse, comprimée, convexe en dessus, légèrement concave en dessous, base munie d’une spire formée de trois tours; coquille vue en dessus, loges de la base rondes, régulières, loges de la crosse irrégulières ; vue par transparence, loges de la base sphériques, celles de la crosse ovales-aiguës, cloisons très-épaisses, ouverture arrondie. La figure 30 représente la coquille vue par transparence et plongée sous l’eau. Localité: Fontoy, couche 11 ; fort rare. Genre LINGULINA, d'Orbigny !. « Coquille libre, régulière, équilatérale, ovale- oblongue ou allongée, comprimée ; formée de loges comprimées, se recouvrant partiellement, à mesure de l’accroissement ; la dernière très-convexe, sans prolongement; axe fictif central, droit. Ouverture terminale, médiane, unique, ex fente transversale sur la convexité de la dernière loge. » « Rapports et différences. Par sa contexture, par la forme de ses loges un peu en recouvrement, ce genre se rapproche des Nodosaires; mais il s’en distingue facilement, ainsi que de tous les genres de cette division, par son ouverture allongée, en fente transversale, au lieu d’être ronde. » « Les Lingulines ne se sont montrées jusqu’à présent que dans les terrains tertiaires. Trois sont spéciales au bassin de Vienne, et une aux environs de Sienne. J’en connais deux vivantes, dont une, la ! D'ORBIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 1846, p. 60. un Lingulina carinata, se trouve dans la mer Adria- tique, aux îles Canaries et aux Antilles, et fossile à Vienne. » Nous ne connaissons encore aucune espèce de ce genre dans le lias et nous en publions quatre pour l'Oolithe inférieure. Nous ferons remarquer et comme nous l’avons dit plus haut (p.311) que la diagnose du genre, em- pruntée en son entier à d’'Orbigny, se rapporte complétement aux Frondiculaires, sauf l'ouverture en fente ; pour rendre cette similitude plus sensible on pourrait ajouter que les cloisons sont, comme dans les Frondiculaires, le plus souvent arquées ou même sinueuses, ainsi que les représente toute une série de Frondiculaires. Ainsi ce n’est pas, comme le pensait d’Orbigny, des Nodosaires que se rapprochent le plus les Lin- gulines, mais bien des Frondiculaires dont elles possèdent la compression, l’empilement vertical des loges et les cloisons en arc; nous ajouterons que la classification des espèces appartenant à ces deux genres n'est même possible, qu’autant que chaque échantillon est mis debout pour montrer la forme de l’ouverture, ronde ou en fente, qui seule peut servir à les distinguer. Aussi ferons-nous pour les Lingu- lines, comme pour les Flabellines vis-à-vis des Cris- tellaires, et nous donnerons aux Lingulines le nom des espèces de Frondiculaires dont elles se rappro- chent. LINGULINA DENTALINIFORMIS, Terq., pl. XX V, fig. 1-3. Frondicularia dentaliniformis, Terq., pl. XXIIT, fig. 1-7. L. nucleo elongato, ovali, lœvigato, compresso, postice plus minusve anqustato, mucronato vel obtuso, transversim — 238 — ovato, loculis subplanis aut prominentibus, septis arcuatis vel sinuatis. Moule allongé, Ovale, lisse, comprimé, transversale- ment ovale, à extrémité postérieure plus ou moins aiguë et mucronée ou obtuse, formée de loges subplanes ou saillantes, à cloisons sinueuses ou arquées. Figure 1. Moule à cloisons très-sinueuses, coupe ovale subaiguë, extrémité mucronée ; Figure 2. Moule à cloisons moins sinueuses, coupe ovale-arrondie, extrémité obtuse ; Figure 3. Moule à cloisons arquées, coupe ovale, pre- mière loge sphérique. Localité : Fontoy, abondant dans toutes les couches, mais particulièrement dans les numéros 9, 10 et 11. LINGULINA DOLIUM, Terq., pl. XXV, fig. 4 et 5. Frondicularia dolium, Terq., pl. XXIIT, fig. 9 à 12. L. nucleo ovato, lœvigato, compresso, tranversim ovali, mucronato, loculis arcuatis, concentricis, circinatis, plus minusve regularibus, prominentibus, primo ovato, elon- gato, ultimo rotundato. Moule ovale, lisse, comprimé, comme cerclé, transver- salement ovoïde, formé de loges arquées, concentriques, plus ou moins régulières ou égales, saillantes, la première ovale-allongée, mucronée, la dernière arrondie. Figure 4. Moule à loges régulières, sauf la première allongée et rejetée sur le côté ; Figure 5. Moule à loges irrégulières, la première ovale- oblique, la dernière très-srande, cloisons peu arquées. Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. LINGULINA CORDIFORMIS, Terq., pl. XXV, fig. 6. L. nucleo brevi, læœvigato, compresso, cordiformi, trans- versim ovuli, postice obtuso, antice rotundato, loculis qua- MAR — tuor, primis tribus parvis, planis in medio sinuatis, ultimo prominente, magno, profunde sinualo. Moule court, lisse, comprimé, cordiforme, transversa- lement ovale, obtus en arrière, arrondi en avant, formé de quatre loges, les trois premières petites, planes, légère- ment sinueuses dans le milieu, la dernière saillante, grande, profondément excavée. Localité : Fontoy, couche 9; fort rare. LINGULINA TETRAGONA, Terq., pl. XX V, fig. 7 et 8. L. nucleo elongato, ovato, lœvigato, transversim inœque tetragono, loculis regularibus, planis, primo hemisphæ- rico, aliis transversalibus, quadrangularibus, ultimo ro- tundato. Moule allongé, ovale, lisse, transversalement inégale- ment tétragone, formé de loges régulières, planes, la pre- mière hémisphérique, les autres transversales, quadran- gulaires, la dernière arrondie. Figure 7. Moule régulièrement ovale, les premières loges très-petites ; Figure 8. Moule spatulé, un peu rétréci en avant, toutes les loges sensiblement égales, la dernière comme tronquée. Localité : Fontoy, couches 7 et 8; fort rare. Genre GLANDULINA, d’Orbieny. « Coquille libre, régulière, ovoïde, globuleuse ; loges globuleuses, se recouvrant presque entière- ment, à mesure que croît la coquille, sans laisser entre elles d’étranglement ; la dernière toujours con- vexe et prolongée; axe central droit; ouverture ! D’ORBIGNY. F'oraminifères du lerrain tertiaire de Vienne (Autriche), 1846, p. 28. — 240 — arrondie, petite, placée au bout d’un prolongement de la partie supérieure de la dernière loge. » « Les Glandulines se distinguent des Nodosaires par leurs loges se recouvrant sur presque toute leur longueur sans laisser d’étranglements ; des Orthocé- rines par le prolongement de leur dernière loge. » « Nous ne connaissons encore que six espèces de ce genre, deux de la mer Adriatique ; l’une d’elles, le Glandulina lœviyata (4'Orb.), se trouve encore fossile dans les terrains tertiaires des environs de Sienne (Italie) et de Vienne (Autriche); la troisième est de l'Inde; la quatrième et la cinquième, fossiles de l’Autriche, nous ont été communiquées par M. de Hauer; la sixième, de Maestricht. » Reuss et divers auteurs ont publié neuf espèces de Glandulines pour les terrains tertiaires et crétacés de l'Allemagne. Nous en avons indiqué six pour le lias de la Mo- selle ; la localité de Fontoy n’en contient que deux espèces. GLANDULINA TURBINIFORMIS, Terq., pl. XXV, fig. 9. G. testa rotundata, brevi, læœvigata, turbiniformi, loculis quatuor, prominentibus, primo hemisphærico, duobus angustis, ullimo magno, tumido, breve acuminato. Coquille ronde, courte, lisse, en forme de toupie, formée de quatre loges, légèrement saillantes, la pre- mière hémisphérique, les deux suivantes très-étroites, la dernière très-crande, renflée, à court prolongement. Localité : Fontoy, couche 8; fort rare. GLANDULINA DUBIA, Terq., pl. XXV, fig. 10 et 11. (x. testa parvula, lœvigata, rotundata vel leniter com- Z SR pressa, breve acuininata, loculis irregularibus, plus mi- nusve prominentibus,conjunctis velstrangulatis,velalterne planulatis, apertura rotunda. Coquille courte, lisse, arrondie, ou très-légèrement comprimée, munie d’un court prolongement, formée de loges irrégulières, plus ou moins saillantes, étranglées, ou alternativement planes ou saillantes, ouverture arrondie. Ces coquilles, par leurs loges alternativement étranglées ou soudées, établissent le passage entre les Glandulines et les Nodosaires et peuvent indifféremment ètre rap- portées à l’un ou l’autre genre. Localité : Fontoy, couche 7, fort rare. Genre CORNUSPIRA, Schultze !. Coquille à test calcaire, compacte et muni de pores, enroulée en spire à tours multiples, en forme de Planorbe, égale sur les deux faces ou légèrement convexe et scalaire en dessus et concave en dessous, formée d'un tube uniloculaire, parfois muni d’un nu- cléus, ouverture grande, unique, terminale. Parfois les tours ne sont que juxtaposés et la vue par transparence les montre cylindriques, parfaite- ment isolés; parfois ils se recouvrent jusqu'aux trois quarts et on les voit alors anguleux, par l'effet de leur soudure. Ce genre, par son enroulement planorbiforme, se rapproche des Involutines* et en diffère par absence des demi-cloisons. { SGHULTZE. Sur l’organisation des Foraminifères. Leipzig, 1854, p. 40, pl. IT, fig. 24 et 22. ? TERQUEM. Deuxième mémoire sur les Foraminifères du lias. 4862. Introduction, p. 495 et 450, pl. VI, fig. 41, a, b, ct fig. 22, a à d. — 242 — Une espèce de ce genre s’est déjà présentée dans le lias de la Moselle, et il se peut que plusieurs autres qui y appartiennent aient été rangées parmi les Involutines. On comprend d’ailleurs combien il est difficile d'obtenir des coupes bien nettes pour des coquilles d’une si petite dimension et dont la fossi- lisation a eu lieu par du calcaire spathique cristallin ou par de la silice; enfin la rareté de certaines espèces s'oppose à la répétition des expériences d'analyse. Reuss, dans sa classification des Foraminifères, range le genre Cornuspira, quoique uniloculaire avec les Agathistègues, par le motif qu'il lui attribue un test calcaire, porcelané et compacte. Nous avons trouvé un caractère tout opposé et sur un très-grand nombre d'échantillons nous avons pu, avec un gros- sissement de quatre-vingts diamètres, constater la présence de pores et leur multiplicité. Ce genre se trouve vivant sur les côtes de Mozam- bique, de Cuba, de l’Angleterre, de l'Écosse, etc. ; fossile dans les terrains tertiaires et crétacés de l'Allemagne, dans l’oolithe inférieure et le lias de la Moselle. CORNUSPIRA GRANULOSA, Terq., pl. XXV, fig. 12, a, b. C. testa nitida, perlucida, utrinque granulosa, scuti- formi, supra leniter convexa, infra concava, anfractibus septem paululum supra prominentibus, dimidiatim obtectis, ultimo angulo inferiore angustato. Coquille brillante, translucide, couverte de granulations sur les deux faces, en forme de bouton, légèrement convexe en dessus, concave en dessous, formée de sept tours, se recouvrant à moitié, légèrement saillants en — 243 — dessus, non visibles en dessous, le dernier tour rétréci à l’angle inférieur et obtus. Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. CORNUSPIRA INFRAOOLITHICA, Terq., pl. XXV, fig. 43. C. testa nitida, perlucida, lœvigata, planorbiformi, utrinque in medio leniter depressa, sæpe centro nucleato, prominente, anfractibus plus minusve numerosis, 7-16, apertura lata. Coquille brillante, translucide, lisse, planorbiforme, déprimée également des deux côtés, souvent munie dans le centre d’un nucléus élevé, formée de tours plus ou moins nombreux, sept à seize, ouverture grande. Nous avons représenté une coquille à tours multiples et munie de son nucléus. Localité : Fontoy, commun dans toutes les couches, plus abondant dans les inférieures que dans les supérieures. CORNUSPIRA PUNCTULATA, Terq., pl. XXV, fig. 14 à 16. C. testa nitida, perlucida, supra leniter convexa, sensim scalariformi et lævigata, infra concava, radiatim tenue et stricte punctulata, anfractibus regularibus, plus mi- nusve numerosis 7-16, ultimo infra lœvigato, prominente, apertura lata. Coquille brillante, translucide, convexe et légèrement scalaire, lisse en dessus, concave et ornée de granulations disposées en lignes rayonnantes en dessous, formée de tours réguliers, plus ou moins nombreux, sept-seize, non visibles en dessous, le dernier lisse et saillant, ouverture grande. Figure 14. Coquille à seize tours, vue en dessous ; Figure 15. Coquille à sept tours, vue par la coupe; Figure 16. Coquille vue par transparence. Nous avons figuré cette dernière coquille qui, vue en dessus, porterait à croire qu’elle est formée d’une grande quantité de loges juxtaposées: vue par transparence et F2 { — 244 — sous l’eau elle montre que ces loges ne sont que du rem- plissage formé de petites sphères de sulfure de fer, et qu’il n’y a pas la moindre trace de cloison dans tout le dévelop- pement du tube. Localité : Fontoy, commun dans presque toutes les cou- ches, très-abondant dans les inférieures, plus rare dans les supérieures. CORNUSPIRA CONCAVA, Terq., pl. XXV, fig. 17. C. testa lœvigata, utrinque concava, anfractibus 4-6, rotundatis, regulariter crescentibus. Coquille lisse, concave des deux côtés, formée de quatre à six tours arrondis, croissant régulièrement. Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. CORNUSPIRA ASPERA, Terq., pl. XXV, fig. 18, a, b. C. testa utrinque aspera, supra leniter convexa poris tubulosis, elatis, infra concava, poris planis instructa, anfractibus occlusis, ultimo rotundato, lœvigato. Coquille rugueuse sur ses deux faces, convexe et munie de pores tubuleux en dessus, concave et munie de pores non saillants en dessous, enroulement régulier, tours de la spire non visibles, le dernier arrondi et lisse. Localité : Fontoy, couches 8, 9 et 11; assez rare. CORNUSPIRA OCCLUSA, Terq., pl. XXV, fig. 19 et 20. C. testa lœvigata, supra leniter convexa, poris tubu- losis, infra concava, poris planis, numerosis instructa, anfractibus occlusis, externo lato, lœvigato, circiter infra angulato. Coquille lisse, légèrement convexe et munie de pores tubuleux, très-espacés en dessus, concave, arquée et munie de pores peu saillants et nombreux en dessous, irrégulièrement arrondie, plus large que haute, spire — 245 — d’enroulement cachée, dernier tour lisse, arrondi en dessus, à angle subaigu en dessous. Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. Genre LAGENA, Walker *. Reuss a publié une monographie de ce genre (1862) et en a exposé la synonymie, en démontrant que Walker (1784) devait avoir la priorité sur tous les autres noms qui ont été produits: Oolina, d'Orbigny ; Ovolina Bronn (Index), Ovulina, Ehrenberg, Mi- liola, Ehrenberg, Entosolenia, Ehrenberg, William- son, Cenchridium, Ehrenberg, Amphorina, Phialina, Amygdalina, Gosta; de plus, Flemming prend le genre de Walker.et le convertit en Lagenula, comme Ehrenberg l’a fait pour la dénomination de d'Orbigny qu'il change en Ovulina. Quant au nom de Miliola d'Ehrenberg, il a été bien antérieurement appliqué par Lamarck pour désigner la famille des Agathis- tègues. Le genre Entosolenia, Ehrenberg et Williamson, comprend des coquilles monostègues, dont l’ouver- ture se continue en un canal intérieur, cylindrique, qui descend jusque près du fond de la coquille ; on comprend que la présence de ce caractère ne peut être reconnue que dans les coquilles vivantes; exté- rieurement, les coquilles n’en montrent aucune indi- cation, qu'elles soient munies d’un prolongement antérieur ou qu’elles en soient privées. Reuss dit avoir examiné des coquilles possédant exactement la même forme et avoir constaté, dans les unes, la présence du canal interne, et dans d’au- ! WALKkER. Testæ minutcæ, 1784. — 246 — tres, son absence ; il conclut de là que ce caractère générique est insuffisant pour le maintien des deux genres, et il réunit toutes ces coquilles dans le genre Lagena. Faisant la revue critique des espèces publiées, Reuss n’admet aucune de celles que nous avons publiées pour le lias de la Moselle ; il les considère comme des fragments de Nodosaires, en s’appuyant principalement sur cette considération: que ce genre n'ayant commencé à se produire qu'avec le terrain crétacé, pour se continuer à travers les terrains ter- tiaires jusqu'aux époques actuelles, il ne saurait se trouver dans le lias. Reuss donne la diagnose suivante du genre qu’il range de la sorte dans sa nouvelle classification : Deuxième ordre. FORAMINIFÈRES A COQUILLES POREUSES. À. Première Division. Coquilles vitreuses, calcaires, mu- nies de pores très-fins. Troisième famille. Rhabdoïdea (Reuss). Premier genre. Lagena. Lagena testa libera, calcarea, nitida, subtilissime porosa, uniloculari, subsphærica, ovata, lagend vel fusiformi, superne acuta, aut in rostrum tenue pro- ducta, apertura terminali, rotunda. D'Orbigny, art. Oolina‘, attribue à ce genre les mêmes caractères, sauf le manque de perforations ; comme rapports el différences, cet auteur ajoute: les Oolines ressemblent aux Orbulines, par leur loge percée d’une ouverture, mais elles s’en distinguent € par leur test vitreux, non criblé de pores à la sur- * D'ORBIGNY. Foraminifères du terrain tertiaire de Vienne (Autriche), p. 23. — 247 — face, et par l'ouverture placée à l'extrémité d’un pro- longement ou même d’un long col. » L'étude des espèces vivantes ou fossiles et mème celles de l’Oolithe inférieure infirme ce jugement et porte, au contraire, à admettre les indications de Reuss. Par contre, cet auteur place les Orbulines, formées, comme les Lagena, d’une loge unique, à la fin de la famille des Rotalidées, dans la division B. Foraminifères à coquilles calcaires et munies de grands pores. Indépendamment des huit espèces liasiques que nous maintenons, nous possédons, de l’Oolithe inférieure de Fontoy, cinq espèces dont trois ne peuvent être distinguées de celles qui ont été déjà publiées. Reuss est loin d'approuver Williamson dans ses procédés de détermination et d’avoir réuni tant de variétés à ses espèces typiques; il aurait désiré qu'on en eût fait autant d'espèces distinctes. Dans un tableau synoptique, l’auteur expose la série des trente-sept espèces connues jusqu'à ce Jour (1862), depuis le Gault jusqu'aux mers actuelles, avec l'indication de leurs passages à travers les dif- férents terrains. LAGENA VULGARIS, Will., pl. XXV, fig. 21 et 22. Lagena vulgaris, Will. Williamson. On the recent Fora- minif. of Great-Brit, p. 4, pl. I, fig. 5 à 14. Lagena vulgaris, Will. Reuss. Mon. den Lag., p.321, PL L'Oe IS PE TIE DEC TT L. testa lœvigata, tenue porosa, clavata, inferne inflata, oviformi vel sphærica, antice plus minusve longe pro- ducta. Coquille lisse, couvérte de pores très-fins, en forme de — 248 — massue, renflée postérieurement, ovoide ou sphérique, munie antérieurement d’un prolongement en forme de tube, parfois beaucoup plus long que la loge. Les pores sont visibles avec un grossissement de quatre-vingts diamètres (fig. 21, b.) La variété figure 14 a la loge sphérique et très-petite, proportionnellement au prolongement qui est quatre fois plus long. Cette espèce se trouve vivante dans les mers profondes des côtes d'Angleterre, de l'Écosse et de la Norwége ; fossile dans les terrains tertiaires de l'Angleterre, de la Hollande, de l'Italie, de la France, etc. M. d'Huart nous a communiqué du sable de Beauchamps, dans lequel nous l’avons trouvée en très-grande abondance. Localité : Fontoy, couches 2, 7, 10; fort rare. LAGENA APICULATA, Reuss, pl. XXV, fig. 23 et. 24. Lagena apiculata, Reuss, Monog. den Lagen., p. 318, pl :T, 6,4 8:10 :et F1: L. testa lœvigata, subtilissime porosa, elliptica vel ovoidea, postice magis quam antice ampliore, postice plus minusve mucronata, antice breve acuminata. Coquille lisse, munie de pores très-fins et serrés, ellip- tique ou ovoïde, plus renflée en arrière qu’en avant, ter- minée en arrière par une pointe plus ou moins allongée, et en avant par un court canal. Les pores ne sont visibles qu'avec un grossissement de deux cents diamètres. Dans la variété figure 24, la partie postérieure est très- faiblement mucronée ; les pores sont plus grands et plus espacés que dans la figure 23. Cette espèce se trouve fossile dans les terrains tertiaires et le Gault de l’Allemagne. Localité : Fontoy, couches 5 et 10; fort rare. — 949 — LAGENA GLOBOSA, Walk, pl. XXV, fig. 95 à 27. Lagena globosa, Walk, Reuss. Monographie des Lage- POTES CN SÉ6, DEL He. LU Colina lœvigata, D’Orb. D’Orbigny. Voy. dans l’'Amér. mérid. Foraminif., p. 19, pl. V, fig. 3. Oolina simpler, Rss. Die Foraminif, und Entom. des Kreidemerg. v. Lemberg, p. 22, pl. I, fig. 2. Entosolenia globosa, Will., Williamson. On the rec. Fora- minif. of Great-Brit, p. 8, pl. I, fig. 15 et 16. Miliola sphæroidea. Ehr., Ehrenberg. Micrologie, pl. XXIIE, fig. [. (Calcaire nummulitique des pyramides de Gysée.) Miliola ovum. Ehr. Ehrenberg. L. c., pl. XXVIL, fig. 1. (Craie de Meudon.) L. testa lœvigata, porosa, sphærica vel ovoidea, breve acuminate. Coquille lisse et poreuse, sphérique ou ovoïde, munie d’un très-court tube antérieur. Cette espèce, à forme si simple, ne présente aucun caractère spécifique qui permette de la distinguer de celles qui vivent dans les mers équatoriales et du nord, ou qui se trouvent fossiles depuis les grès verts jusque dans les terrains tertiaires. Localité : Fontov, couches 7, 10 et 11; fort rare. LAGENA TENUIACULEATA, Terq., pl. XXV, fig. 98, L L. testa rugosa, nodulis rotundatis vel angulatis ornata, ovoidea, postice magis quan antice ampliore, longe et tenuissime acuminale. Coquille rugueuse, couverte de protubérances rondes ou anguleuses, régulièrement ovoïde, plus large en arrière qu’en avant, pourvue d’un long prolongement très-fin. Cette espèce se rapproche du L. aspera, Reuss ‘, par * Reuss. Monographie des Lagenaires, AS62 L. aspera , Reuss. De la Craie de Maëstricht, p. 355, pl. VI, fig. 81. — 250 — sa surface couverte de mamelons; elle en diffère par sa forme plus régulièrement ovoïde et par son prolongement en forme d’aiguille, qui manque dans l’autre espèce. Localité : Fontov, couche 10; fort rare. LAGENA AGGLUTINANS, Terq., pl. XXV, fig. 29 et 30. L. testa rugosa, lapillos agglutinante, ovoidea, postice magis quam antice ampliore, vel elliptica et utrinque æquali, acumine carente. Coquille rugueuse, agglutinante, presque sphérique et plus large en arrière qu’en avant, ou elliptique et sensi- blement égale à ses deux extrémités, privée du prolonge- ment antérieur. Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. Genre Noposarra, Lamarck ‘. « Coquille libre, régulière, droite, arrondie ou dé- primée, conique ou cylindroïde, formée de loges globuleuses, distinctes, ne se recouvrant que sur une très-petite partie de leur surface et laissant entre elles un profond étranglement, la dernière toujours convexe, souvent allongée ; axe fictif droit. » L'étude de ce genre ne nous ayant présenté rien de remarquable, nous avons maintenu la diagnose en son entier, telle que d’Orbigny l’a établie. Quelques coquilles tendent parfois, parune courbure accidentelle, à se rapprocher des Dentalines, mais elles en différent par leur ouverture toujours centrale. Les Nodosaires paraissent avoir été fort rares aux époques anciennes, et l’on voit leur nombre aug- menter à mesure qu'on se rapproche des temps 1 D'ORBIGNY. Foraminifères du bassin tertiaire de Vienne (Autriche), 1846, p. 31. — 951 — actuels ; elles se montrent avec abondance vivant dans presque toutes les mers et à toutes les latitudes ; fossiles dans Les terrains tertiaires et crétacés, où l’on en connait environ cinquante espèces; pour l’oolithe inférieure, nous en donnons trois espèces avec quel- ques variétés; pour les trois étages du lias, nous en avons publié onze espèces. NODOSARIA FONTINENSIS, Terq., pl. XX VI, fig. À à 5. N. testa elongata, nitida, costis 8-14, angulatis, qua- dratis ornata, loculis paucis 4-06, plus minusve strangu- latis, sphæricis vel paululum elongatis, primo obtuso, ultimo attenuato, subacuminato vel sphærico. Coquille allongée, brillante, ornée de huit à quatorze côtes élevées, anguleuses, quadrangulaires, formée de quatre à six loges plus ou moins profondément étranglées, sphériques ou allongées, la première obtuse, la dernière sphérique ou atiénuée et subacuminée. Figure 1. Coquille à loges légèrement ovales et faible- ment étranglées ; Figure 2. Coquille à loges ovales, étranglement plus prononcé ; Figures 3, 4 et 5. Coquilles à loges sphériques, étran- olement très-profond. Le passage des loges ovales plus ou moins allongées aux loges sphériques étant insensible, nous avons cru devoir réunir toutes ces coquilles en une seule espèce. Localité : Fontoy, couches 7, 9 et 10; abondant. NoDOSsARIA MUTABILIS, Terq., pl. XXVI, fig. 6 à 12. N. elongata, nitida, formû mutabili, costis 8-16 elatis, angulatis ornata, loculis irregularibus, primo plus mi- nusve sinualo, producto, vel sphærico et mucronato, aliis sphæricis vel elongaltis. Coquille allongée, brillante, très-variable dans sa forme, 8 — 252 — ornée de huit à seize côtes élevées, anguleuses, formée de loges peu nombreuses, irrégukères, la première plus ou moins allongée, sinueuse ou piriforme, les autres sphéri- ques ou ovales. Figure 6. Coquille à première loge faiblement sinueuse, les trois autres sphériques ; Figure 7. Coquille à première loge plus sinueuse, deux loges allongées ; Figure 8. Coquille à première loge très-allongée, étran- glée, une loge ovale-aiguë ; Figure 9. Coquille à première loge piriforme, les deux antérieures sphériques très-étranglées ; Figure 10. Coquille à loge sphérique légèrement si- nueuse et acuminée ; Figure 11. Coquille à loge postérieure très-petite et allongée, la suivante très-grande et sphérique ; Figure 12. Coquille à loge postérieure très-grande et mucronée, l’antérieure très-petite et sphérique. Localité : Fontoy, couches 7, 9 et 14; fort rare. NODOSARIA AGGLUTINANS, Terq., pl. XXVIIF, fig. 18. N. testa elongata, recta, compressa, rugosa, lapillos agglutinante, loculis 4 prominentibus, primo rotundato, duobus subquadrangularibus, transversim ovalibus, ultimo obtuse ovato. Coquille allongée, droite, comprimée, rugueuse, agglu- tinante, formée de quatre loges saillantes, croissant régulièrement, la première arrondie, les deux suivantes quadrangulaires, transversalement ovales, la dernière ovale-obtuse. Le classement de cette espèce est très-douteux ; elle pour- rait tout aussi bien figurer parmi les Frondiculaires et les Dentalines qu’avec les Nodosaires ; en tout cas, elle est remarquable par sa surface agglutinante, caractère fort rare dans tous les genres. Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. Genre DENTALINA, d'Orbigny". « Coquille libre, régulière, équilatérale, allongée, arquée ou droite, conique ou déprimée, formée de loges globuleuses, souvent obliques, se recouvrant partiellement, la dernière toujours convexe et sou- vent prolongée ; axe fictif arqué, la convexité du côté opposé à l’ouverture ; celle-ci arrondie, termi- nale, le plus souvent sans prolongement et placée un peu de côté. » Nous n'avons pas trouvé de caractères bien essentiels à ajouter à la diagnose établie par d’Orbigny qui, cherchant à distinguer ce genre des autres, nous à paru trop laconique, en ne le comparant qu'aux Marginulines ; (ces coquilles ont la convexité du même côté que l’ouverture. » Nous avons trouvé les rapports et les différences beaucoup plus étendus: 1° Les Dentalines à coquilles droites (pl XXVII, fig. 33; pl. XXVIIT, fig. 9 et 11) commencent comme une Marginuline etseterminentcomme une Dentaline; 2° Les coquilles à loges très-étranglées (pl. XXVIT, fig. 14, 17 à 21) se rapprochent des Nodosaires et en différent par la tendance que possède l’ouverture à être excentrique et à se diriger du côté ventral ; 3° Les coquilles à cloisons transversales ou arquées (pl. XXVI, fig. 26 et 27; pl. XXVIL, fig. 17 et 19) se rapprochent de certaines Frondiculaires et s’en éloi- onent par la disposition oblique de l'ouverture et la forme arrondie ou ovoide de la coquille; tandis que { D'ORBIGNY. Foraminifères du bassin lerliaire de Vienne (Autriche), 1846, p. 41. — 254. — dans les Frondiculaires l'ouverture est toujours cen- trale et la compression équilatérale ; % Plusieurs Dentalines montrent une forme sem- blable à celle des Lingulines (pl. XXVIT, fig. 17 et 18) et en diffèrent par leur ouverture qui n’est pas en fente transversale. Le genre Dentaline renferme, comme les autres genres, des formes typiques auxquelles viennent se joindre, avec une abondance extrême, des variétés et des dégénérescences ; pour faire leur étude, nous avons dû établir des groupes, faire un choix dans les formes et y joindre les principales variétés et même quelques cas de tératologie. Nous nous trouvons ainsi dans l'obligation de produire plus de cent figures, bien que noussen ayons encore retranché un grand nombre représentant des formes secondaires ou des passages intermédiaires. Nous avons trouvé plusieurs espèces douées d’une très-orande taille et paraissant devoir être, après les Nummulines, les plus grandes coquilles parmi les Foraminifères. Le travail qu’exigent les marnes et leurs lexiviations multipliées n’ont pas permis de conserver ces coquilles dans leur entier ; mais leurs fragments, comprenant une ou plusieurs loges, at- teignent une taille aussi grande, si ce n’est plus dé- veloppée, que celle d'aucune autre espèce, bien que formée de dix à douze loges ; ces coquilles com- plètes pourraient posséder de dix à quinze millimètres de longueur ; nous signalons les espèces (pl. XXVI, fig. 29; pl. XXVIL, fig. 4 et 27 ; pl. XXIX, fig. 2 et 7). D'Orbigny indique ce genre vivant dans presque toutes les mers et dans presque toutes les latitudes ; il le mentionne (Prodrome) fossile pour les terrains tertiaires et crétacés (quarante espèces): nous en l’oolithe inférieure ; Vagner et Gumbel en ont indiqué quelques-unes dans l’oxfordien de l'Allemagne ; enfin nous en avons fait s pour les trois étages X espèce espèces pour tre soixante-di du Has. A connai Les divisions que nous avons établies se résument dans le tableau suivant : publions vingt “oçqenbieuiox 9p uori oquosouid quo snou ou ‘oouepuoqe JINO[ PASJEUI ‘SOSSIT S999dS9 SET ‘ SO[JOANOU SoJ9rvA o4qenp ‘SoouiO S099d$9 so] Anod ‘auuop JU0 SNOU SUCFJUO) 0P SOUIBUL S9T ‘YLON ‘SOJUVI[ICS UOU S0807T \ ‘S29pn0S SUTOU NO SNId sourd saimatta}sod Sat ‘SOJURITIES ‘Sa9[8U81)9 JUSWYPUOJOIL ) SaAMOQIUE $9807 SinaISNIA no ouf oSSI] ‘Juowo [nos 9,09 UN, *SAJUVCITTES *SOJUUIITES " 99vJans À D *SOJUPIIIES nod S950"T ‘59709 Hot der S950'"T oprnbory o90 *‘senbri{o SUOS101) *SAJUVITIES ? XN9P Sap Mo *SA(CSIDASUCAY SUOSIO) Ÿ -S91} S0S0'T } SOJUUITTES "SOUIJ SOS A9UI0 *SOT1JS 9P NO 59709 9pP *509A0[9 S907) 99%JAnS "SANTIVINAG SA LNANISSVTI AT UNOd AVATAVE — 256 — Première Division. Coquilles ornées de cotes élevées ou de stries. DENTALINA FONTINENSIS, Terq., pl. XX VI, fig. 13 à 19. D. elongata, recta vel arcuata, costis rectis, elatis, angulatis vel obtusis, 8-20 ornata, loculis regularibus, plus minusve strangulatis, sphœæricis vel ovalibus, primo sphœærico, aliquando lœvigalo, ultimo obtuso vel breve acuminato. Coquille allongée, droite ou arquée, ornée de huit-vingt côtes droites, élevées, anguleuses ou obtuses, formée de loges régulières, plus ou moins étranglées ou soudées, sphériques ou ovales, la première sphérique, parfois lisse, la dernière obtuse ou légèrement acuminée. Figure 13. Coquille à huit côtes, loges soudées et sensi- blement égales ; Figure 14. Coquille à seize côtes, les trois premières loges sphériques, les deux antérieures ovales-allongées ; Figure 15. Coquille à dix côtes, toutes les loges ovales et égales ; | Figure 16. Coquille à quatorze côtes, loges croissant régulièrement et légèrement étranglées ; Figure 17. Coquille à douze côtes, loges rondes, sensi- blement égales ; Figure 18. Coquille à seize côtes dans le bas et à vingt côtes dans le haut, loges sphériques, la première lisse ; Figure 19. Coquille à quatorze côtes, loges compléte- ment sphériques. Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9, 10, 11, 13, 14; abondant. DENTALINA UNDULOSA, Terq., pl. XXVI, fig. 20. D. testa elongata, arcuata, costis undulosis, obliquis, interruptis ornata, loculis 6 dorso magis quam ventro prominentibus, primis tribus sphæricis, seplis transver- salibus, tribus anticis obliquis, ultimo obovalo, subacu- minato. Coquille allongée, arquée, ornée de côtes onduleuses, obliques, interrompues, fermée de six loges plus saillantes sur le côté dorsal que sur le côté ventral, les trois pre- mières subsphériques, à cloisons transversales, les autres plus allongées, à cloisons obliques, la dernière ovale, subacuminée. Localité : Fontoy, couche 8; fort rare. DENTALINA SUCCINCTA, Terq., pl: XXVE, fig: 21 à 93. D. testa elongata, recta, costis 10-16 elatis, rectis et regqularibus, vel undulosis ornata, postice oblusa vel atte- nuata, uno vel loculis tribus proiminentibus, ultimo obtuso vel producto, acuminato. Coquille allongée, droite, ornée de dix à seize côtes élevées, droites, entières et régulières ou onduleuses et interrompues, obtuse en arrière ou atténuée, formée de trois à six loges, une seule ou toutes trois saillantes, la dernière obtuse ou rétrécie, très-allongée. Figure 21. Coquille à douze côtes, à côtés parallèles, la dernière loge saillante, cloison transversale ; Figure 22. Coquille à seize côtes, rétrécie aux deux extrémités, dernière loge saillante, très-allongée et acu- minée, cloison oblique ; Figure 23. Coquille à dix côtes et à trois loges sail- lantes, première loge ovale-aiguë, les antérieures plus petites et ovales, cloisons transversales. Localité : Fontoy, couches 7, 9, 43 ; assez rare. DENTALINA CUNEIFORMIS, Terq., pl. XXVI, fig. 24 et 925. D. testa elongata, recta, cuneiformi, costulis rotundatis rectis, integris, interstitiis linearibus ornata, postice — 258 — subacute attenuata, lateribus parallela vel leniter antice angustata, loculis non perspicuis. Coquille allongée, droite, cunéiforme, ornée de côtes arrondies, droites, entières, à intervalles linéaires, très- étroite, comme mucronée en arrière, à côtés parallèles ou retrécie en avant, loges non visibles. Localité : Fontoy, couches 7 et 14; fort rare. DENTALINA PECTINATA, Terq., pl. XX VI, fig. 26 à 30. D. testa elongata, recta vel paululum arcuata, costulis tenuissimis, numerosis, regularibus, strictis ornata, lo- culis 6-7 prominentibus, sphæricis, vel ovalibus, vel qua- drangularibus, primo sphærico vel attenuato, aliquando lœævigato, ultimo plus minusve obtuso aut subacuminato, septis transversalibus. Coquille allongée, droite ou légèrement arquée, ornée de côtes très-fines, nombreuses, serrées, régulières, formée de loges, six ou sept, saillantes, plus ou moins étranglées, sphériques ou ovales ou quadrangulaires, la première sphérique ou allongée ou retrécie en arrière, parfois lisse, la dernière plus ou moins obtuse ou subacuminée. Figure 26. Coquille arquée à quatre premières loges sphériques, la première lisse, les deux dernières com- primées comme dans les Frondiculaires ; Figure 27. Coquille droite, à loges peu saillantes, la première très-rétrécie ; Figure 28. Coquille à loges quadrangulaires, la dernière ovale ; Figure 29. Coquille à très-grandes loges, régulièrement ovales ; Figure 30. Coquille à deux premières loges sphériques, les autres quadrangulaires, la dernière ovale, les deux dernières munies de petites côtes interlinéaires. Localité : Fontoy, couches 8, 9, 10 ; assez commun. Ed ESPÈCES DE CONFLANS!. DENTALINA FONTINENSIS, Terq:, pl. XX VIH, fig. 1. Coquille incomplète, ornée de côtes arrondies à inter- valles linéaires, formée de deux loges ovales fortement étranglées, constituant une variété de la fig. 19, pl. XXVT; assez rare. DENTALINA CUNEIFORMIS, Terq., pl. XX VII, fig. 4. Coquille conique, régulière, rétrécie en arrière, arrondie et acuminée en avant, ornée de côtes obtuses, formée de loges non distinctes, la partie antérieure lisse, se rappor- tant à la fig. 24, pl. XXVI; fort rare. DENTALINA PECTINATA, Terq., pl. XX VIL, fig. 2 et 3. Figure 2. Coquille ornée de fines côtes très-serrées, formée de deux loges inégales, la première ovale, allongée, la seconde très-petite et arrondie, variété de la fig. 29, pl. XX VI; fort rare. Figure 3. Coquille allongée, arquée, ornée de côtes nombreuses, interrompues, formée de loges carrées, fai- blement étranglées, variété de la fig, 27, pl. XXVI; fort rare. COQUIELES LISSES. Loges saiïllantes des deux côtés. À. Cloisons transversales. DENTALINA INGENS, Terq., pl. XXVIL, fig. 5. D. testa ingenti, fragili, lœvigata, loculo ultimo regu- lariter ovato, longe acuminato, maxime strangulato, septo angustissimo. ‘ Voyez la note page 557. — 9260 — Coquille très-grande, fragile, lisse, dernière loge régu- lièrement ovale, munie d’un grand prolongement, très- étranglée, à cloison très-étroite. Par suite du travail que nécessitent les marnes et leur lexiviation, on comprend que les coquilles fragiles ne peuvent être maintenues dans toute leur intégrité, surtout avec cette circonstance que les loges sont attachées les unes aux autres par un très-mince prolongement ; nous ne possédons de cette espèce qu’une seule loge et que nous supposons encore être la dernière ; sa taille égale et dépasse même celles d’autres coquilles composées de huit à dix loges; dans ces rapports, elle nous a paru représenter la plus grande espèce du genre. Dans les marnes de Conflans nous avons trouvé un échantillon formé de deux loges et possédant les mêmes dimensions. Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. DENTALINA JURENSIS, Terq., pl. XXVIL, fig. 6 à 16. D. testa elongata, angusta, lœvigata, fragili, gracili, loculis 3-10 prominentibus, subregularibus, plus minusve strangulatis, primis sphæricis, aliis quadrangularibus vel ovalibus, ultimo subacuminato, septis transversalibus. Coquille allongée, étroite, fragile, lisse, formée de trois à dix loges saillantes, subrégulières, plus ou moins étran- olées, une ou plusieurs postérieures sphériques, les autres quadrangulaires ou plus ou moins ovales, la dernière loge ovale, plus ou moins acuminée, cloisons transversales. Figure 6. Coquille à trois loges allongées, la première légèrement mucronée ; Figure 7. Coquille à six loges ovales, la première sphé- rique ; Figure 8. Coquille à six loges, les trois premières sphé- riques, les trois autres ovales ; Figure 9. Coquille à six loges toutes ovales ; Figure 10. Coquille à huit loges quadrangulaires ; — 961 — Figure 11. Coquille à huit loges quadrangulaires , moins étranglées que dans la précédente ; Figure 12. Coquille à dix loges, les dernières anguleuses sur les côtés ; Figure 13. Coquille à sept loges, la première sphérique ; Figure 14. Coquille à six loges carrées ; Figures 15 et 16. Coquilles à quatre loges irrégulières. Localité : Fontoy, couches 6 à 11; partout abondant et varié, le plus abondant dans la couche 10. DENTALINA AFFINIS, Terq., pl. XXVIL, fig. 17-22. D. testa elongata, recta, lœvigata, loculis 4-8, trans- versalibus, prominentibus, teretibus, plus minusve qua- drangularibus, uno vel duobus primis sphæricis, ultimo rotundato. Coquille allongée, droite, lisse, formée de quatre-huit loges transversales, saillantes, renflées, une ou deux pre- mières sphériques, les autres plus ou moins quadran- gulaires, la dernière arrondie. Figure 17. Coquille comprimée, se rapprochant ainsi des Frondiculaires à loges transversales ; Figure 18. Coquille ronde à loges carrées ; Figure 19. Coquille ronde à cloisons arquées comme celles des Frondiculaires ; | Figure 20. Coquille à loges très-étranglées, les trois premières sphériques ; Figure 21. Coquille à loges très-renflées ; Figure 22. Coquille à loges irrégulières. Localité: Fontoy, couches 7, 9 et 10; commun dans toutes les couches, plus abondant dans celles-ci. DENTALINA ALTERNANS, Terq., pl. XXVIIL, fig. 23-95. D. testa elongata, gracili, levigata, loculis 7 prominen- tibus, alternatim majoribus et minoribus, ovalibus vel angustis et quadrangularibus, ultimo subacuminato vel obluso. — 262 — Coquille allongée, grêle, lisse, formée de sept loges sail- lantes, alternativement grandes et petites, ovales plus ou moins allongées, ou étroites et quadrangulaires, la der- nière subacuminée ou obtuse. Figure 23. Coquille à loge antérieure ovale-aigué ; Figure 24. Coquille à loge antérieure très-longue et ronde ; Figure 25. Coquille irrégulière, à loges carrées. Localité : Fontoy, couche 7; fort rare. B. Coquilles à cloisons obliques. DENTALINA INTORTA, Terq., pl. XXVIL fig. 26 à 34. D. testa elongata, lœvigata, gracili, plus minusve intorta, loculis 4-7 prominentibus, elongatis, regularibus, vel plus minusve irregularibus, primo rotundato, ultimo plus mi- nusve producto, acute-ovato, septis obliquis. Coquille allongée, lisse, grêle, plus ou moins tordue, formée de quatre-sept loges saillantes, cbliques, régulières et allongées ou étroites et irrégulières, la première arron- die, la dernière allongée, ovale, plus ou moins rétrécie, cloisons obliques. Figure 26. Coquille incomplète à loges régulières, allongées, très-obliques ; Figure 27. Coquille incomplète, à loges rhomboëdriques régulières ; Figure 28. Coquille à loges ovales, la première très- allongée ; Figure 29 Coquille à loges croissant régulièrement ; Figure 30. Coquille à loges très-obliques, inégales ; Figure 31. Coquille à loges plus renflées, irrégulières ; Figure 32. Coquille à loges très-saillantes et très-irré- oulières ; Figure 33. Coquille à loges régulières, la dernière oblique et projetée ; Figure 34. Coquille à quatre loges très-irrégulières. — DU — La coquille (fig. 27), quoique incomplète, possède une taille qui fait présumer qu’elle appartient à une des grandes espèces et devait atteindre de 7 à 8 millimètres. La coquille (fig. 33) commence comme une Marginuline par la disposition renversée de ses premières loges et se termine comme une Dentaline. Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9, 10, 11, 13 ; partout assez commun. Coquilles à loges douées d'une très-faible saillie. DENTALINA PROPINQUA, Terq., pl. XX VIIL, fig. À et 2. D. testa elongata, lœvigata, arcuata vel recta, loculis 5-9 quadrangularibus, regulariter crescentibus, paululum pro- minentibus, primo sphærico, ultimo ovato, obtuso, septis transversalibus, Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, formée de cinq à neuf loges quadrangulaires, croissant régulièrement, légèrement saillantes, la première sphérique, la dernière ovale, obtuse ; cloisons transversales. Localité : Fontoy, couche 7 ; assez rare. DENTALINA VERMIFORMIS, Terq., pl. XXVIIL, fig. 3. D. testa elongata, angusta, gracili, læœvigata, arcuata, vermiformi, loculis numerosis, paululum prominentibus, transversalibus, quadrangularibus, utrinque angustiori- bus, primo subsphærico. Coquille allongée, étroite, grêle, lisse, arquée, en forme de larve, formée de loges nombreuses, régulières, très- légèrement saillantes, quadrangulaires, plus étroites aux deux extrémités, la première subsphérique, cloisons transversales. Localité : Fontoy, couche 9 ; fort rare. — 264% — DENTALINA CLAVULA, Terq., pl. XX VIEIL, fig. 4. D. testa elongata, lwvigata, recta, claviformi, loculis 5 paululum prominentibus, regulariter crescentibus, primo angustissimo, ultimo prælongo, rotundato, septis transver- salibus, rectis. Coquille allongée, lisse, droite, en forme de massue, formée de cinq loges, très-légèrement saillantes, croissant régulièrement, la première très-étroite, les autres carrées, la dernière très-développée, arrondie, cloisons transver- sales, droites. Localité : Fontoy, couche 10; fort rare. Coquilles à loges saillantes d’un côté seulement. DENTALINA OOLITHICA, Terq., pl. XXVIIE, fig. 5 à 15. D. elongata, lwvigata, arcuata, vel recta, velut intorta, loculis 4-10 obliquis, regulariter crescentibus vel plus mi- nusve irregularibus, ventro planis, dorso prominentibus, primo obtuso vel mucronato, ultimo rotundato vel acumi- nato, septis obliquis, plus minusve arcuatis. Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, comme tordue, formée de quatre à dix loges obliques, croissant réguliè- rement ou plus ou moins irrégulières, planes sur le côté ventral, saillantes sur le dorsal, la première obtuse ou mucronée, la dernière arrondie ou acuminée, cloisons obliques et arquées. Coquilles arquées. Figure 5. Coquille régulière, mucronée et acuminée, loges rhomboèdriques ; Figures 6 et 7. Coquilles régulières, non mucronées, loges plus arrondies ; Figure 8. Coquille irrégulière, obtuse à ses extrémités, la dernière loge très-petite ; — 26 — Figures 9 et 10. Coquilles régulières, la dernière loge allongée et rétrécie. Coquilles droites. Figures 411 à 44. Coquilles mucronées ou obtuses, plus ou moins acuminées ; Figure 15. Coquilte très-irrégulière, la première et la dernière loge très-allongées. Les figures 9, 41 et 13 semblent se rapprocher des Marginulines par leur base obtuse et oblique. Cette espèce et ses variétés sont très-abondantes et se trouvent dans toutes les couches ; nous mentionnons, en particulier, celles où cette abondance est extrême. Pocaltés: Fontoy. couches 7, 9. 1011, 12: res commun. DENTALINA CORNUFORMIS, Terq., pl. XXVIIL, fig. 16. D. testa elongata, lœvigata, arcuata, cornuformi, lo- culis # dorso paululum prominentibus, primo parvulo, mucronato, duobus rhomboidalibus, ultimo elongato, pro- Jecto, areuato, septis obliquis. Coquille allongée, lisse, arquée, en forme de corne, formée de quatre loges, légèrement saillantes sur le dos, la première petite et mucronée, les deux suivantes rhom- boïdales, la dernière allongée, projetée et arquée, cloisons obliques. Localité : Fontoy, couche 13; fort rare. Une ou plusieurs loges antérieures saillantes, les postérieures planes. A. Cloisons transversales. a. Loges antérieures saillantes par renflement. DENTALINA SUBPLANA, Terq., pl. XX VIII, fig. 17 à 30. D, testa elongata, lœvigata, arcuata vel recta, loculis — 266 — transversalibus, posticis planis, anticis uno duobus vel tribus prominentibus, connectis vel paululum strangulatis. Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, formée de loges en nombre très-variable, transversales, quadran- gulaires où légèrement rhomboïdales, les postérieures planes, une, deux ou trois loges antérieures saillantes, soudées ou faiblement étranglées, l’antérieure plus ou moins allongée et acuminée. Coquilles à une loge saillante. Figure 17. Coquille à six loges régulières, carrées, transversalement ovale ; Figure 18. Coquille variété, à une loge visible, trans- versalement ovale ; Figure 19. Coquille régulière, vue par transparence, cloisons arrondies ; Figure 20. Coquille régulière, cloisons arquées ; Figure 21. Coquille amincie aux deux extrémités ; Figure 22. Coquille à cloisons obliques ; Figure 23. Coquille irrégulière, en forme de pilon, l’an- térieure très-renflée. Coquilles à deux loges saillantes. Figure 24. Coquille régulière, très-amincie en arrière, légèrement rugueuse ; Figure 25. Coquille régulière, droite, amincie aux deux extrémités, à loges carrées ; Figure 26. Coquille régulière, arquée, amincie en ar- rière, loges carrées ; Figure 27. Coquille régulière, droite, arrondie en ar- rière, loges carrées. Coquilles à trois loges saillantes. Figure 28. Coquille régulière, arquée, obtuse en arrière, loges carrées ; — 267 — Figure 29. Coquille irrégulière, loges postérieures étroites, les antérieures renflées, la dernière très-al- longée ; Figure 30. Coquille irrégulière, loges postérieures étroites et courtes, les antérieures très-renflées. Localité: Fontoy, couches 1, 7, 9, 10, 12, 13 et 14; partout abondant. b. Loges antérieures saillantes par étranglement DENTALINA JUNCEA, Terq., pl. XXIX, fig. { et 2. D. elongata, lœvigata, arcuata, gracili, loculis nume- rosis, requlariler crescentibus, primis angustis, conjunctis, planis, quadrangularibus, quatuor anterioribus stran- qulatis, sphæricis, septis profundis, spissis. Coquille allongée, lisse, arquée, grêle, formée de loges nombreuses, croissant régulièrement, les premières étroites, soudées, planes, quadrangulaires, les quatre antérieures sphériques, trés-étranglées, espacées, cloi- sons larges, profondes, très-épaisses. Figure 2. Fragment appartenant à une coquille de très- grande taille, à loges obovales, régulières. Localité : Fontoy, couche 10, fort rare. B. Coquilles à cloisons obliques. DENTALINA PLEBEIA, Terq., pl. XXIX, fig. 3-11. D. testa elongata, lœvigata, arcuata vel recta, postice mucronata vel obtusa, loculis 5-10, plus minusve regula- ribus, obliquis, regulariter crescentibus, primis angustis, planis, ultimo plus minusve producto, prominente, suba- cuminato. Coquille allongée, lisse, arquée ou droite, mucronée ou obtuse, formée de cinq-dix loges obliques, plus ou moins régulières, croissant régulièrement, les premières étroites, 10 — 268 — planes, la dernière saillante plus ou moins allongée, suba- cuminée. Figure 3. Coquille mucronée, dernière loge ovale ; Figure 4. Coquille mucronée, dernière loge aiguë à ses extrémités ; Figure 5. Coquille à cloisons arquées, dernière loge ovale ; Figure 6. Coquille à loge antérieure subtriangulaire ; Figure 7. Coquille de grande dimension, en torsade régulière ; Figure 8. Coquille à double courbure, loge antérieure projetée vers le dos ; Figures 9 et 10. Coquille en forme de pilon, loge anté- rieure plus ou moins renflée ; Figure 11. Coquille à loge antérieure ovale, égalant le reste de la coquille. Localité: Fontoy, couches 2, 7, 8, 9,10,11,12; abondant partout, mais exceptionnellement dans les couches 7 et 10. Coquilles à loges non saillantes. DENTALINA BOTULIFORMIS, Terq., pl. XXIX, fig. 19. D. testa elongata, lœvigata, arcuata, lateribus subpa- rallela, utrinque obtusa, loculis planis, transversalibus, quadrangularibus, primis 5 angustis, septis angustissimis, tribus anticis majoribus, septis spissis. Coquille allongée, lisse, arquée, à côtés sensiblement parallèles, obtuse, formée de loges planes, obtuses, les cinq premières étroites, à cloisons très-minces, les trois antérieures plus allongées, égales, à cloisons épaisses. Localité: Fontey, couche 10; fort rare. DENTALINA BICORNIS, Terq., pl. XXIX, fig. 13-17. D. testa elongata, lœvigata, arcuata, utrinque aculeata, loculis planis, obliquis, regulariter crescentibus, rhomboi- dalibus, primis angustis, ultimo plus minusve producto. — 269 — Coquike allongée, lisse, arquée, amincie et subaiguë à ses extrémités, formée de loges planes, obliques, croissant régulièrement, rhomboédriques, les premières étroites, la dernière plus ou moins allongée. Figure 13. Coquille en forme de croissant, sensiblement égale à ses extrémités ; Figure 14. Coquille plus renflée en avant qu’en arrière ; Figure 15. Coquille aiguë en arrière, tronquée en avant, et très-élargie ; Figure 16. Coquille régulière, dernière loge subaiguë ; Figure 17. Coquille irrégulière, contournée, dernière loge en forme de crochet. Localité : Fontoy, couches 7, 8, 9 et 10; généralement assez rare. Genre WEBBINA, d'Orbigny. Webbina testàä affixa, dentaliniformis, irregqularis, sæpius contorta, multilocularis, tegmine calcareo rugoso involuta, loculis infra compressis, supra convexis, vel rotundatis, conjunctis vel plus minusve longe acuminatis, instructa, apertura terminalis, rotunda. Coquille fixe, dentaliniforme, très-irrégulière, le plus souvent contournée, multiloculaire, à loges comprimées en dessous et convexes en dessus, ovales ou rondes, soudées les unes aux autres ou séparées par un prolonge- ment plus ou moins long, entourées d'une enve- loppe calcaire, rugueuse, qui sert à les fixer au support. Dans son mémoire sur les Foraminifères de Vienne (Autriche), 1846, page 73, d’Orbigny donne une diagnose inexacte du genre Webbine, et n'ayant sous les yeux qu’un échantillon à loges droites, il le considère comme une € Nodosaire coupée longiltu- dinalement et appliquée sur un support. » = 970 — Plus tard, dans son Prodrome (1850, t. I, p. 259), il dit, à l’article Placopsilina, ce sont des Webbines à locules pleines ; puis dans le corps de l'ouvrage, il place les espèces figurées par Cornuel, pour le Néocomien de Vassy, indifféremment dans l’un ou l’autre genre. Le prodrome indique trois espèces de Placopsilina: l’une du Néocomien inférieur (P. Neocomiensis, t. IF, p. 96, n° 557) avec cette annotation: « Ce genre ressemble aux Truncatulines, mais est toujours fixe etn'a d'ouverture qu'à la partie supérieure de la dernière loge. » Ce fossile est placé après le genre Rotalina; une autre espèce est du Néocomien supé- rieur et une troisième du Cénomanien. La Placopsiline du lias supérieur devient une Webbine à laquelle se joignent deux autres du Néocomien de Vassy, que Cornuel' a publiées avec l'indication d'œufs de mollusques. Dans le principe” et suivant les indications de d'Orbigny, nous avions placé les espèces du lias parmiles Webbines, mais bientôt nous avons reconnu que le caractère disünctif donné par d'Orbigny était non-seulement insuffisant, mais encore incorrect, attendu que presque tous les fossiles ont leurs loges pleines et qu’on trouve des coquilles dont les loges sont indifféremment pleines ou vides. En étudiant les fossiles parasites de l’Oxfordien et du Corallien, nous avons trouvé un caractère plus exact et mieux défini, qui permet le maintien des " CORNUEL. Description de nouveaux fossiles microscopiques du terrain crétacé inférieur de la Haute-Marne, p. 259, pl. IV, fig. 56 et 57. Mémoire de la Société géologique de France. deuxième série, t. III, Mém. 5. ? Troisième mémoire sur les Foraminifères du lias, p. 162. — 271 — deux genres: dans les Placopsilines, la coquille se soude directement sur un support par une surface plus ou moins grande de sa partie inférieure et on ne peut la détacher sans la briser. Dans les Web- bines, la coquille n’adhère à un support que par l’in- termédiaire d'une substance calcaire qui l'enveloppe en son entier, Nous avons trouvé des locules isolées, et même nous avons pu en détacher, lorsqu'elles étaient pétrifiées par du sulfure de fer, par le moyen d’un peu d'acide chlorhydrique; nous avons eu ainsi la preuve que ces locules ne présentent aucun point d'attache et sont, au contraire, entièrement sphé- riques ou munies d’une faibie dépression. A la vérité, les Webbines, lorsqu'elles sont complétement dé- pouillées de leur enveloppe, pourraient, d’après les dessins, être prises pour des Placopsilines ; mais la vue des fossiles montre que, dans cette circonstance, le test de la coquille a également disparu et qu'il ne reste plus que des moules. De là nous pouvons conclure, quant à présent, que le genre Placopsilina se présente dans le lias, qu'il ne nous semble pas avoir dépassé'; que le genre Webbina ne commence qu'avec la formation ooli- thique. Par la disposition des loges et la place qu'occupe l'ouverture ainsi que par sa forme, ces deux genres doivent être rangés après les Dentalines. WEBBINA INFRAOOLITHICA, Terq., pl. XXIX, fig. 19 à 26. W. testa elongala, irregqulariter contorta, tegmine cal. ! Ce genre a commencé avec les terrains paléozoïques, et nous avons conslalé sa présence dans le carboniférien de Tournay. — 972 — careo, rugoso, omnino obtecta, aut lateralibus circumdata, loculis numerosis, irregulariter productis, utrinque vel antice subacutis vel ovalibus vel sphæricis. Coquille allongée, irrégulièrement contournée, cou- verte d’une enveloppe calcaire et rugueuse ou seulement entourée d’une ligne rugueuse, formée de loges nom- breuses, irrégulièrement allongées, subaiguës à leurs deux extrémités ou à une seule, ou ovales-arrondies ou sphériques. Figure 19. Coquille entièrement couverte de son enve- loppe calcaire et rugueuse ; Figure 20. Coquille à enveloppe moins rugueuse, les points d'interruption montrant des loges lisses ; Figure 21. Coquille à loges subaiguës aux deux extré- mités ; Figure 22. Coquille à loges ovales et ovales-arrondies ; Figure 23. Coquille à loges ovales-aiguës ; Figure 24. Moule détaché, à loges sphériques en dessus, peu saillantes en dessous, fortement soudées dans la pâte calcaire ; Figure 25. Coquille à loges onduleuses et irrégulières ; Figure 26. Moule à loges régulières. Localité : Fontoy; assez abondant dans toutes les couches, sur des valves d’Avicules, d’Huitres, des Serpules, des Pentacrines, etc. WEBBINA ACUMINATA, Terq., pl. XXIX, fig. 27 à 29. W. nucleo elongato, recto vel contorto, loculis numerosis, hemisphæricis vel ovalibus, plus minusve longe acumi- natis. Moule allongé, droit ou contourné, formé de loges nom- breuses, hémisphériques ou ovales, munies d’un prolon- gement plus ou moins développé. Figure 27. Moule à loges hémisphériques et à prolonge- ment filiforme : | —. 273 — Figure 98. Moule à loges hémisphériques et ovales, prolongement plus court ; Figure 29, Moule à loges hémisphériques en arrière, les antérieures ovales, prolongement très-court. Localité : Fontoy, assez abondant dans toutes les couches et comme les précédents, sur les Avicules, les Huitres, etc. WEBBINA FLAGELLUM, Terq., pl. XXIX, fig. 30. W. testa elongata, irregqulari, flagelliformi, rugosa et tegmine calcureo obtecta, loculis fere omnibus abscon- ditis. Coquille allongée, irrégulière, en forme de fouet, cou- verte entièrement de l’enveloppe rugueuse, masquant la forme de presque toutes les loges. Localité : Fontoy, couche 1 ; très-rare. ae ,. eminogss entend hahraie vases, toto SAR D PR PTE EERTS Er 8 Vas RU 4 te PT Pare \ “ee is rihetrelt Æ “4 à: pt F4: EDEN TEEAE 164 ; Re is Les ou À SOUS, srobid: se sl . Nu. VASE LL AE: LE da ui LES Le à ‘ : Le à % à dé Lee L 0: CE + à 14 dé LPSC L HET 4% p (TL d À = fnr2 Û # < ll D =“ PE ; À . + # « ' dr th r-22 JL s v du: = * f { Li « j : Che D Ait ON r = ‘ 1 1 ' 77 EN PEUT 20 CAL ARR OS >} te J4# L + y en L F [" ! à L « h ; à ee M DATE mon. té unie D'LA TES D: P de oi en Mi TU [Een Mer SHC ., sell % 54 VAE Fe * NT ; { , J! ti hs }v Es À re doubs 7, ‘Fe an 4 nn. de: bd ‘Sd terue aude far: tt. ù tH260488 ” ssiél esl rare SUCÉCAES + Es M0 < +: tres Li). ; PS QUE AOUHORS ; Bou nues Pet Cu coma far ha 1 | | A ce, RAT HAEIU Eds ge MT ANELLC Que MUC LT te” # AAC pe Maté, tige hréyuets te à = A TABLE DES MATIÈRES. Pag. Miroduetion: #3 MO MD s sise moitie 197 Cornuspira, Schultze................... 210 Dentalina, d’Orb...................... 211 Flabellina, — ...................... 199 Frondicularia, Defr.............. ee - 198 Glandulina, d’Orb..... sine ee die 210 Haplophragmium, Reuss............... 208 Lagena, Walk...............s...se..e. 210 Lingulina, d'Orb..................... «+ 209 Nodosaria, Lmk...... PE 211 Orbulina, d'Orb........... secte e 210 Webbina, — .......... ones 212 Description des espèces...,............ 212 Amphorina, Gosta......... RE EE L 245 Amygdalina, — ses Sensor 245 Cornuspira, Schultze................. se EL — aspera, Fergie... 244 — concava, LS AS ne 5 . 244 —— granulosa, TC 242 — infraoolithica, — ......... 245 — occlusa, LE CT. 244 — punctulata, M crrons 243 Crétellamas Emks. d'en aee s daisteee 199 — anceps, Tergi2 #0. 223 — anomal«, en re à 227 — centralis, ue er 230 — centrogyratd, — ......... 250 — dololium, RE 223 — instabilis, ER D ad 294 ZE — = nass te 227 D — sue os ares 228 = — ee « 229 — primordialis, — ......... 221 — semi involuta, — ......... 225 — triquetra, het 225 Planch. Fig. Bentalina-d'Orbaresuh sets. 253 — affinis, É No Li PR ee dr 261 — alternans, RE TE 261 — bicornis, RE RTL 268 — botuliormis,, = "-....:.:.0.%6 268 — clavula, bel en nee 264 — CONNUSOTMIS, .—. sr. 265 — cuneiformis, -—: sv... 257 — — TT TT TE 259 — fontinentisr «14... 256 — ee Mass ede s e 259 — ingens, ER das mie à 5 6S 5 68 259 — intorta, re Gus dada 262 — juncea, En ar ins QUE 267 — jurensis, NS d9 mem ele late 260 — oolithica, asso ads 264 — pectinata, Es Leman muets 258 — ET PU PP CE 259 — plebeia, En fs sata eee .: 1267 — PTOPINTAAN uso sie 265 — subplana, tried 265 — succincta, TR EE CP 257 — undulosa, + dima sales 256 — VÉERITONNSS 2 sien rot 263 Ptosolentas Nil PP nousm ses 245 — globosn NI, 52, se 249 PAbeina Der 2. M eh emhrqess et ole 219 — aseluiinans, - Her. sen 2 251 — anceps, erreur 225 — anomala, dns ARE 297 — centralis, Ed ect 230 — CONIrTOSVEMA. | Le ave Done à 250 —- dubia, TE DR NE 251 — gyrata, Phil cou 2e 290: — hybrida, Hhibsises tre 228 — instabilis, rise nee: 227 — muralis, dei né 221 — oolithica, er due ee 2 224 = ponderosa, node 228 — primardiels, .—:....... 6 221 SeMI-INVOIULA, . — .......... 295 XX VII XXIX XX VIII XX VI XX VII XX VI XXVII XX VII XXIX XX VII XX VIII XXVI XX VII XXIX XX VII XXVI XX VI XX VIII XXIV XXIII XXIV ee XXIIT XXIV XXIIT XXIV XXIII 25-24 25 12 22 21 25-26 17 16 15-14 18 20 15 19-24 29-50 — 2717 — Flabellina semi-involuta, Terqg.......... — tetragona, re eu. 7e — tortestriata, = disant date — triquetra, ss el Érondicularia, Def. ua nsstee — cuneata, Ter > — dentaliniformis, — ..... — dolium, Te — irregularis, St er — longiscata, Es nie — nodosaria, re Érée — oolithica, pete — spatulata, — so. — spissa, +. _ tumida, = RER Candulins-d'Orb:e55.........: nur — bia ME ss vente nent — lŒvigata; d'Orb:.::5.0 8: — turbintformnis, Teérgi<.cs its Haplophragmium, Reuss-....:......0 — ŒQUAIE NS SR am eee — fontinense, Terq...... — Humboldti, Reuss.... —_ infrajurense, Terq.... — trregulare, Reuss.... AMEN. un sure au aies sie ste 2 + aselutinans érg:.:...4, 400 = rapiculait, REUSE 1... — globosa, Walk........ RÉ 07 ——+ tenuiaculeata, Terq:.../..:.....,. NUS or NI re. sed Lagenula, Flem:...22%........ hier. ossi, d'Ob se... sieur. — Cortates dOrb... 225: 0.222 — cordiformis, éme si — dentaliniformis, — ........ — dolium, nt LUE — tetragona, —hae ie. Lio AMOR. 2e PAAAMER E = 'AbAAlorITER) ENS. idee Mo En Es DR 24 de PRE ne XXIV 1-10 il 17-19 26-28 15-16 1-8 9-12 21-22 25-24 25-50 1-9 11-19 10 20 10-11 9 29-50 27-28 Mol Ov SE EDR. eee MMA à — » :sphærouleas Er rase de WNodosaras En mn lotte in pe — agslutimans, Terg...….: se .. — JUN NAT UITE, : Le CASE CAPES — mutabilis, RE one Oolina, d’Orb..... SPAS RE PES PIE =. levigata; d'Orbens ces. à dose er Sumpler, ROUES Se en eee cé Oboliha, Bronne Re es te 22 sa Donna: Br. CRRE.Mrre mste it. Phralina Costa: RE tére ie à out ee ed € à Placopsilina neocomiensis, d'Orb..... - Webbina; d'Orbe É SER ée en ce — acuminata;® Terd,..:......; — flagellum, es TR TNT ae ss — INÉTAOOlEMICA, —... ss... —# hr a— XXIX XXVI XX VII 13 1-5 6-12 29 50 19-26 No Ka | cn CU Un Me l | Nez dpt) NET Le 1h: Walt k à (IA RTE ART LU 1 De eN ! je . | Ha | LM \T'AENER te ii DU AN Pa 1 te É à DE À Ï MA | 12 | 0 ve | NL li: Hu r “ n OURS dt os À AD Tee “I METAL ON | D elahaye hth. Ter quem ad naturam delt Planche KE. Figures. a, D: Marginulina pentagona , Terq. 2 —— acutiangularis , — 3 à 12. — subæquilateralis , — 13 à 30. — proxima , — Nora. — Pour faire mieux ressortir la forme des loges et leur disposition, nous les avons dessinées avec une coloration inverse de celle que présentent les [os- siles : la vue par transparence donne des loges noires et remplies par de l'argile ou du sulfure de fer, tandis que les cloisons ainsi que le test enveloppant sont translucides. Figures. 1,à, 42. 13,4 46. 11EFAS. 19 à 23. 24 à 27. 28 à 30. Planche IX. Marginulina inconstans , accincta , inversa , - COTnucopia , clathrata , semipartita , Terq. ÉTCAME LR true NQ Men * je EREATE b DE AILSS CE, 29 a a o Del ahaye ht. Terquem ad naturam del* n " Ho p fe | None | A 4 | | ai LA D'C ER L Lol | h LR x in | D. A vu! . : li ( TAC 7 nor La N l'OL = LA : j ‘ } Le \ J 4 x CE z ny: 14 ( 4 FL LE à nl : ont * bu à LR [1 : Lt ù ñ A? ‘ ” ñ US t 0 ET) : l . I pl 1 L' { ( 4 n \ -. L1 11 \ + UC es % TL TIA " we [à = l NA à: ï _ LA d \ i i e d { ‘is ,. 1 * , . = 1 (| N Li Le NA n'1 PORN NAT TR Fu “ RL CU * ne PA Ne Er s cr. ñ ÿ l "1 \ l Ÿ (M L 1 EU Al MAL Pre : ù 4 à 2 | } »E 1 un” : : : | , : 4 PR L'an ' : on : OL: : ‘ L ï ï L D 4 Ne n'7 } ne À h 10 A Lo U 0 " | : ; . Len : Er bn A ENT Lu CE] r OI . t p Na \ pl 1] | AT f à { We | { in | L + RUN h v L er TA [RLSS 1 : FOX PT à” : DE : l CE RE ' + A L bi 11 | PL . 158 D elahaye Hth. Terquem ad naturam del? Planche IIr. Figures: 1 et 2. Marginulina sagittiformis , a 9. — pauperata , 10: 4:10: — protensa, 1548, 29 01242 5— harpula, 19 et 20. _— 21 et 22. — SHAROU — crustuliformis. biangulata , tumida , Terq. Figures. 1 à 24. 25 à 30. Planche IV. Marginulina disparilis , — scalprum, Terq. PRE os + de + LE Fos ne) Delahaye th. Terquem ad naturam del? (n qe PT LATE OUT | | | Run: n . : ve C] D" L 2 Î ] D L L : (l £ ; r Î = : #10 CATA ES CEA À 1 me ù LU ll (B . (Li N nr L - : l ds 41e 1 Th Le (nl _ A: 0 un : a nat | ne AE qi h te Len | Hi un nl de ai Ha | L Le Pi il w +9 1 F Û a Ê F & | Luc L Ÿ Tout . | Le 4 fN (N 7 FNDRNr | : ROLE LL PNR Pa 1 : | Er . te à L J À, {l, Î (FE 4 Rs A n : LUE 1 k L DAT 15 12 À h MN we Los BI AO : on \ A w 1 Do ñ LR Vu He : 0: D" LL GA 1 wii is LUS ue En ‘ja To L OR { ECS NEO LE D OP LR "1 den TER (RENTE rt : : | La TR 14 MOLELLL À cn a Lx Delahaye hth. Terquem adnaturam del. Planche VW. Figures. Ar à Marginulina clausa , Terq. 5 à 24. — condita , — 25: à -90. — cytharella, — Planche VE. Figures. 1 à 30. Marginulina flabelloides , Terq. Es» b fe : SK MS: LA LS LITE; 2 2,50 29 1, 2, 40 re “à bre] Enrrrmememiaronee vo rs j Re r Ne 0 4 SE Perse 2 E 1h on Er RUN Je: SNS [en\ | x (il D elahaye Hth. Terquem ad naturam del. L NAT SA Ne) M L + } dp, +1 LT 10e nie (HE é À DURE ? ù | ki r . il d AL Sr A #4 } po » [A AL, , DA 9, | à | TRE ON URI AE d 1 mr ti Wine ÉTEX PAU DL ne 1 in à te x / PL VI. Terquem adnaturam del. Delahaye th. Figures. 4'ià: 18- 49: à 25: 26 et 27. 28 et 29. 30 a, b. Planche VIfïr. Marginulina macilenta , a heteropleura, gibbosa, pinguis , distensa , Terq. Figures. 44 12 13 à 24. 25 et 26. 21 à 00. Planche WEHIE. Marginulina solida , contracta, obstipa, minuta. Terq. DENT Delah aye lith. Terquem ad naturam del. V1 24 INANBOTNE UNS A RTE MAAERORS NEC Ü (re dy MA NENT A a NEA Ne 1 TR . J é L } Ta PT Delah aye th. in adnaturam del. Terque Figures. 4: à 40: M M à 22- 93 et 24. 95 et 26. 21: 28. 29. 90. Pianche IX: Cristellaria primordialis, — — anceps, guttiformis, quadrilateralis, triquetra, parallela, intorta, dololium, similis, Figures. date. 19:à 24. 2540900. Use, D. Fiariche X. Cristellaria subinvoluta, — suturalis, — prava, — lagenæformis, ———_—_—— ———]—_—_ ——_——_—.—_——]_—————— Delah aye hth. Terquem adnaturam del. : à — t à \ , 4 ‘ no” - 2 t. + . à. \ d , ” x " N ‘ $ # % : Ê 1 É: Pa *. 7 & 4 # à : * 2 A Nr ere Del ahaye hth. d del. ad naturam er quem di Planche KE. Figures, À à 30, Cristellaria semi-involuta Ter. 2 à | Planche XII. Figures. 4 à 30. Cristellaria semi-involuta, Ter. Terquem ad naturam del. Delahaye Hith. MA RU INTE ' eL' LS} A | | . ‘TA v RO RT | 0 71 + Nes eu en \ : 14 A à TT : y DL Lo À 1 Ô L | ts Le 244 à &" i 4 NE) ad PE É NET à + tb LÉ 4! k ke é ” Au ; Le + A 1 ne re F = : PAIATIERAS mi C4 0 N : 1 ) L' y 49 : LL " ‘A L dA it “i NA L NX 2 | ‘ ai a Le. 11.4 : Le 1e) Us DAT PL ÉM mn e —| LH PRIME Re An : ER LM l " ARS LA Yan HPAIAUL » Je a" ru ED LS : TU Lu DPL MOINE TRANS AE" Ne nr | NS PET 14 D CAS AC | » “ } | QU PL . XI Terquem ad naturam delt D elahaye Hths Planche XIIS. Figures. 1 à 2% Cristellaria semi-involuta, Ter. 25ra- 0): —— anomala, — PFlianche XI, Figures. 1 à 30. Cristellaria hybrida, Terq. Terquem ad naturam del* Del ahaye hth. “| ON LE US HALL Le à ui Terquem ad en delt Delahaye hth. Pianche XV. Figures. 4 à 30, -Cristellaria centralis;- Terq: Planche XVI. Figures. 4 à 6. Cristellaria centralis, Terq. 1 à 14. — centro-gvrata, — 1954; — galeata, — 16 à 48. — inquisita, = 19-4697. — helios, 2 DD 4909: — lacunata, — 30, &, b. — stellaris, — Pr LONIE RE ne Lens D nue © ? Terquem ad natur am del t Delahaye lith. + =” Von | DE PP ver us NI On M : un FA "1 ne en fe É "| LT AA ei LR PL. XVI r TN) qi Del ahaye lith. Terquem ad naturam del* Figures. 4<à:80. Planche XVEAE. Cristellaria instabilis, Fer: Flianche XVIHIE. Figures. 4 à 30. Cristellaria instabilis, Terq. PL OU Terquem ad naturam del' Delahaye th. T : | lire VE : lerquem ad naturam del Delahaye hth. Planche XIX. Figures. 4 à 30. Cristellaria polymorpha, Ter. Planche XX, Figures. 4 à 30. Cristellaria polymorpha, Terq. Terquem ad naturam del* Delahaye Hth. fe PLER Fr run Ho ®) ‘Terquem ad naturam del* Delahaye Lth. Flanche XXE. Figures. 4 à 30. Cristellaria polymorpha, Ter. Mt . LA ] { ; PL.Xx%1m Terquem ad.naturam delt Pécheur lith. Figures. die 40. APS. 20. D et29. 923 et 24. 2» 4 30. Planche XXEE Frondicularia oolithica, Spissa, spatulata, tumida, irregularis, longiscata, nodosaria, Figures. L'a18 AE Le 13 à 16. LT: 15: 19 à 24. 25 26 à 28. 29 et 30. Planche XXEHEE, Frondicularia dentaliniformis, ——— es dolium, cuneata, Flabellina gyrata, —— muralis, primordialis, anceps, triquetra , semi-involuta , ELA % f ÿ js, à PT OU LOU 2| ci nie naar ana 20e Fe Errmma “ DUR, Pécheur lith. Terquem ad.natur am del* PU s À ns { ne Me: LI D | \ 1 à MA } de ki tra nt Un (FA | 14 <: Rte ‘A EN ME CNP EEE d ÿ WL PL.XXTIV. CRD An NU t je de U ; ; ÉROL N A Pécheur lith. Terquem ad.naturam del! Figures. 1,240; 44 12. 43 et 14. 15. 93 et 24. 25 et 26. 97 et 28. 29 et 30. Planche XXIV. Flabellina semi-involuta, —— Haplophragmium infrajurense, fontinense, tetragona, anomala, instabilis, ponderosa, hybrida, tortestriata, oolithica, centro-gyrata, centralis, agglutinans, dubia , Figures. 4:39 4 et 5. 6. 1-et 8. 9 10:et11. 12. 15: 14 à 16. 1 18. 19 et 20. 21 et 22. 93 et 24. D AE 28 29 et 30. Planche XXV. Lingulina dentaliniformis, dolium, cordiformis, tetragona, Glandulina turbiniformis, dubia, Cornuspira granulosa, infraoolithica , punctulata, concava, aspera , occlusa, Lagena vulgaris, — — apiculata, slobosa, tenuiaculeata, agolutinans, Su Terquem ad.naturam delt Pecheur lith. CRE, La _ = Ï \ 7 VS . M , i F. LI ’ LI \ Ex \ - dj . + +10 | 1 ee” - LA k 2 * : > + Ca LI ‘ Are : < * 7 = : + i . 4 LA € > ER k ù PLATE Terquem ad.naturam delt Pécheur lith. Figures. Liane Gare 43 à 19. 20. DR 2 24 EL 25: 96 à 30. Planche XXVWI. Nodosaria fontinensis. Dentalina mutabilis, fontinensis, undulosa , succincta , cunelformis, pectinata, Planche XXVE. Figures. 4 Dentalina fontinensis, Abe — pectinata, 4. — Cuneiformis, D. — _ingens, 6 à 16. — . jJurensis, 17.-à 292. — affinis, 23 à 95. — alternans, 26 à 34. — _intorta, PLS FIV Terquem ad.naturam delt Pécheur lith. w br ve Ni Je A4 PA LE [2 NA re PL: Xe Pécheur lith. F au j otre. P'oHEl D 0 an k # Re ste ie ao 2 CO | + le Terquem ad.naturam delt Figures, Planche XXVIIE. 1 à 2 Dentalina propinqua, ) — À. ru 4 45: 2 vermiformis, clavula, oolithica, cornuformis, subplana , Figures. 1 et 2. au le 12. 13 à 17. 18. Planche XXIX. Dentalina juncea, — plebeia, — botuliformis, — cornuformis, Nodosaria agolutinans, Webbina infraoolhthica , _ acuminata, — flagellum, PL XXI te ; PA ns ee is Ÿ (ré : PS PIX 1 he” TRUST RO } Lies Ta rs Qt co |: Pécheur lith Terquem ad.naturam delt “a ET PEU "+ | 1 = ni LA 3h TUTO II 3 2044 1 Date Due JUL 31957