ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE, OU PAR ORDRE DE MATIERES: PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES, “ | DE SAVANS ET D'ARTISTES. Précédée d'un Vocabulaire univerfel , Jervant de Table pour tour ; l'Ouvrage ; ornée des Portraits de MM. DibEeroT &. D'ALEMBERT, premiers Editeurs de d'OS ENCYCLOPÉDIE * MÉTHODIQUEÉ.-. 2 BOTANIQUE. ce + Par M. le Chevalier px LAmARCK , ancien Officier au Régimene de Beaujolois , de l'Académie Royale des Sciences. de — = TOME TROFTSFEME A ER RIS: 7 Chez PANCKOUCKE, Libraire , Hôtel de Thou, rue des Poitevins. Æ LIEGE, Chez Promrgux, Imprimeur des Etats. LÉ re É 5 M DCC. LXXXIX, - 5 AVEC ATPROBATION, ET PRIVILÉGR Dw 7 Ro. ; RSS ne nor ’ “ Pie fort "AVIS DE L'AUTEUR Le L LES: » Vient . 1 D EPUIS peu d'années, il paroît dans le Public plufiéuts Ouvrages dé Botanique fort intéreflans, dans lefquéls, ‘âvéc' d'excellentes figures, on trouve la defcription de nouveaux genres de plantes & de quantité d’efpèces nouvelles. Cependant comme les caraëtères de plufieurs de ces genres & de ces efpèces fe trouvoïent auparavant -expofés: dans les! parties publiées de ce Diétionnaire ; & qu’en les donnant de nouveau les Aüteurs ont préfenté la plupart de ces plantes fous de nouveaux-noms, & fans la ciration-des Ouvrages qui en avoient traité auparavant; nous croyons que le Leéteur nous faura gré de lut indiqué£ i©1 célles de ces Plantes qui fe trouvoient déja mentionnées dans ce Dictioninaire, lorfqu’on en a fait une publication nouvelle dans les Ouvrages dont il s’agit. Par-Tà nouséviterons au Leéteur des recherches & par conféquent. une perte de temps qu'il eft toujours important de ménager dans l'étude des Sciences; & il verra que, quoique par l'étendue de l'Ouvrage que nous avons ofé entreprendre, il foit prefque impofhble de ne pus faire des oublis nombreux, cependant ceuxique nous avons fait jufqu’à préfent.ne font pas aufli confidérables que :pourroient le faire croire les Ouvrages très-modernes donc-nous parlons ;: puifque parmi les plantes qu’on y expofe commenotvelles , c'eft:à-diré comme abfotomrenr inconnues du public, il Sen trouve un aflez grand nombre qui étoient déja décrites dans les parties de ce Di@ionnaire que le public pofsède depuis plufieurs années. Nous allons en cirér divers exemples: ils -pourront-faire préfumer pour l'avenir, que dans la fuite annoncée des mêmes Ouvrages, les Plantes qu'on y donnera comme abfolument nouvelles , feront dans le cas d'être foumifes à. quelques recherches pour. s’aflürer ‘fi elles le font véritablement. ù | os Nous ne continuerons pas dans es Volumes fuivans de préfenter des obfervations femblables., quand même loccafion nous en feroit encore fournie ; mais dans la Table générale de ce Di&tionnaire, les fynonymes anciens oubliés , &-ceux qui réfulteront de publications poftérieures à notre + travail, feront indiqués avec le plus grand foin. 1°. Dans l’Ouvrage de M. l'Héritier, intitulé : Stirpes novæ, &c. on trouve entr’autres les Plantes fuivantes : De M. l'Héririer. De ce Diétionnaires Spilanthus albus, p- 7:44... -Bidens-ocymifolia j n0,°14. ÆAriflolochia fipho , pe 1x7... ve Ariflolockia macrophylla , n°, 16, nee re nee DDR 97 ŸAtéaphènis replicèta 2%. 3: Andr yala cheiranthifolia 535 10 A te | Se LR _dryala tomento/a, Scop. FL Infubr. 2,p, 12, 1,6. Andry ala glandwiefr, nr y MN Lrre he d. 4 Li Su. — Fr rene De M.. Le # | + Phyfalis Ra Lt Su car Ehretia internodis , P: 47£ts Ddensonssissss À _ Crambeffrigofa , _ Cornus circinata, P.7: ES rrs. si Celaftrus lucidus ; p. 49.1.25... Ceffrum laurifolium , p.69, t.34....,....., Cefrum auricalatum ; PR Re tertrorus Tlecebrèm frutefcens , p.75: t. 37. —— Îliécebrum 'alfinefolium, Scop. F1. Infurbr. 3: p.27. +. 13. be betenicum y p. 83, te 40 sense one heterophyllum ; ps B4.. «oursons ss Ple&ranthus fruticofus , p. 85.1. 41... mms PUR TOUS ; P- 87. t. 42:, Ocymum grandiflorum ; p. 89. t. 5 CN PR dan é Chetran:hus quadrangulus , p. 91.t. fssammss Sida Mauritiana , p. 49.t.62...,....... Sida boloere, p. 130. mm |... ...... Sida pilofa , p' 130. mmmemmemm , , 4... Sida rétrorfa , p. 133. t. 64.. Baplevrum coriaceum RE RSOER 07 LES De IÿIe te 7h osssissss eu Robinia altagara, p. $9.'t. F6 tte oryCe fs 2° ts. 0 ss... Cha AG à He à TTrrrree salé Indigofera tetragonoloba , p: 163, t. 78... ,;t TR am ne RER te RS M dus Re SS Se p.02 La De ce Didtionnaire, Idem, No. 15. Etretia petiolaris , n°, $. Caffine lævigata , n°. 6. Cefirum venenatum , n°, $. Cefirum hediunda , n°. 2. À Achyranthes kalimifolia , n°, 12. Teucrium Maderenfe, n°. 3. ARRETE Canarienfe , n" À Germanea urticæfolia , n°, 1. ee maculofe , n°,2, Tdem, 1,19. sai Cheiranthus cornutus, n°, 8, Sida planifiora , n°, 29. Sida populifolia, n°. 28. “Sida hirta, n°, 97, Sida reflexa, no. 20. Buplevrum Gibroltaricum , n4. 16. -Crambe fcabra, no, s. Caragana microphylla, no. 2. mms CG GE à no, 3. Dolichos pforaloides , no. 33. 2°. Dans l’Ouvrage de M. PHéririer, HIS * Cornus ; fpecimen Botani- cum, &c. on. trouve ; outre ls slpèses connues : De M. l'Héritier, use M (non. Linnaë cum defcrip. non + eonveniat), p. E TÉOPRERS ES #6:9 LR: SES ete Cornus frida , p.8. SES anses. ns Cornus paniculata , p. SE et De ce Didiorraise. À Cormus cærulea | no. 12, Idem, no. 11. Cornus racemofa , no. 10. Fe Dans POuvrage de M. our. intitulé : Deliciz Flore & Faune Infübricæ , on trouve entr’autres : De M. Scopoli. Bucknera coceinea , Farah En none Briga eynofurcides , Did, HE, caso Coluted humilts , ibid. Le é ve ie à RS à Virea fcabra, ibid, ft, ÉD be pe perfilate, Faic, 3, % De ce Diétionnaire. Columnea ere&a, no.2. Trisicum Brigoïdes | no. 10, Colutea orientalis, no. 2, es 4 Crepis finuata , no 6. rire + Crafula perfofa ; no, 14, Le ÿ _vÿ dy 4. Dans l'Ouvrage de M. Smith, intitulé : Plantarum Icones, &c, on trouve entr’autres « De M. Sinitft, Le De ce Diéiounene Caléeolaria nana, p.1.t.1:.-,..,.,,0 44 Calceolaria uniflora, 06. 8. Calceolaria planteginea, p.2.t.2,...,...,, -Calecolaria, biflora,, n°.,7: Calceolaria ovata » Pret... Calceolarta dichotoma ;, Pos 3»: Humbertia Madagaftarienfis. Voyez Énpah à ; Vol. 2.p. 356. | AOQPE Gun se Elrharta panicea , p. 9.t.9...........,,. Ehrharta ereda , to. 2. - Thouinia fpeéabilis | p. 7.t.7... tel En donnant comme nouvelles les Plantes mentionnées ci-deflus, les uteurs de ces Ouvrages, fort eftimables d'ailleurs , ont nou-feulemene : _ manqué de juttice, mais ils ont en outre privé leurs Leéteurs d’un mo en ‘ _ de plus pour obtenir des éclairciflemens qu'ils peuvent defirer. En effet, : quoique dans notre Di&ionnaire , comme dans beaucoup d'autres Unvrages de Botanique, les plantes décrites n'y foient pas accompagnées de figures; | nous ofons dire que lexpofition de leurs caraëtères y cft faire avec la pré- cifion qu’on doit attendre de l'état a@uel des connoïffances en ce genre. Or, pour le prouver & faire voir.qu’on peut avoir intérêt de connoître notre , travail, nous allons pour exemple propofer au Ledteur de comparer Pex- pofition du Zhouinia fpeclabilis de M: Smith, avec notre Humbertia Madagafcarienfis, c’eft-h-dire avec l'Endrach de Madagafcar décrit dans à ce Dictionnaire, | 7e bp CE et al : à . On prendra d’abord dans notre article une connoiffance dn port, de la = grandeur & des qualités intéreflantes de l'arbre qui en fait le fujet : de fon : nom dans le pays ; de fa fynonymie dans Flaccourt; connoiflance qu’on | ne peut fe procurer dans lexpofition nouvelle du même arbre, dans l'Ou- vrage de M. Smith: enfuite à des détails que nous certifions exa@s fur les Fe parucs de la fleur de cet arbre, on trouvera joints les caraétères de fon fruit & que neus poflédons en bon état , & que M. Smith n'a point connu. Enfia- ;. 3 . LL D) ë on verra l'indication des rapports naturels de ce même arbre avec les genrés. à de Plantes qui sen rapprochent le plus par leurs caraétères , confidération : que M. Smith a tout-à-fait ncghgée. Il eft donc évident, par la comparaifon | - qu'on peut faire des deux articles des Ouvrages cités, que l'Endrach de Madagafcar eft bien plus complettement connu par lexpofition qui en ef k faite dans ce Diéiornaire , que par l'article Zrouinia de M. Smith; & que Conféquemnent la citation de notre travail ne peut pas être fenfée:- dépourvue d'intéréc pour Îes Âmatcurs de Botanique. Nous penfons mème | , Que cet intérêt que nous tâchons de donner à notre travail, peut être utile : aux Botanifres qui fé propofent de contribuer aux progrès de la Science par > leurs Ouvrages : une feule preuve que nous a!lvns en donner ttriminera ces sd rl ie OP # Gi M. Cod ui vient de de très- mment un Ouvrare D té M Gare, its d’un grand nombré gene Plantes, avoit confulré l’article Blatti de ce Di@tionnaire, publié depuis près de cinq années, il y auroic vu que le Mangium cafolare de Rumphe, &. par. conféquent que le Rhizophora cafeolaris de Linné étoit la même plante que le Sonneratia acida , nouveau genre coñftitué par Linné fils. Gerte-connoiffance"eût évité À Gærtner la faute qu'il a faite en établiffant:, ’eñcore avec la même Plante ES un Le > nouveau fous le nom d'Aubletia ( Sr, de SES p. 379: & 78, | où He een ne a. Pa À ra : : à e RE org n + D En Ne de PV ; : i en d# a | 9 4 à + PORTO: JHOQ:, rt 3: | Le Reiiei HA. 0 sb Male 7” x ; sir ÉTBIIÉ , DOTE Miss oi à È & : PR no j } CE D ici: 2 i 2 M + : t': : ñ $ é 5 j fi mime ! #1 2 Fi Fe ; È FR La sh à É P F ae us. ee RON NOY 290 he. 3; \ + à ES SE 2 * F ? \7 +0 2° ES ET e ? ra ge 4 fe esb ei “ ER Fr A7 - ÿ 7 : pi à - #4 0 ah : "à s GORTERE); 1 pu FES Rene D md GOR GORTÈRE , GORTERIA ; genre de plante À fleurs compofées, de la divifion des Corymbi- fères , qui paroît avoir des rapports avec les Aréto- tides , & qui comprend des herbes & des arbuftes dont les fleurs font radiées , d’un afpeë très-agréa- ble, & ont leur calice embriqué d'écailles fou- - vent garnies d’épines. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleut a un calice commun ovale, embriqué d’écailles ovales- pointues ou lancéolées , uelque- fois nues ou mutiques , & quelquefois épineufes, Elle eft radiée, compofée de fleurons hermaphro- dites , tubuleux, quinquefides , à ovaire velu & à ftigmate bifide, placés dans fon difque , & de demi-fleurons femelles ou ftériles » à languette linéaire-lancéolée , fitués à fa circonférence. Ces fleurons & demi-fleurons font pofés fur un récep- æacle nu. Le fruit confifte en plufieurs femences ovales ou arrondies, & couronnées d’une aigrette feffile , gr plus ou moins velue ou laineufe, EspPsces. * Tige herbacée, T. GoRTÈRE lappulacée , Gorteria perfonata. Gorteria caulibus foliofis héfpidis unifloris , folits lineari-lanceolatis intecris finuatifque, calycibus frinulofo-mucronatis. N. Carduus Æthiopicus perpufillus | pilofellæ foliis canis hifpidis, perfonatæ capitulis. Pluk. Tab. - 273. f.6. Jacea minor hieracii folio, capite fpi- nofo ; Hifpanica, Batrel, Ic, 160. Gorteria per- fonata. Lin. & Berg, Cap. p. 300. C’eft une petite plante Éifpide fur toutes fes parties d’une manière remarquable, & dont les calices font un peu épineux , à la manière des Cbardons. Sa racine eft oblongue & fibreufe ; elle pouffe deux ou trois tiges droites, feuillées, hifpides, (ce que la figure de Barrellier ne rend pas), ordinairement fimples, & hautes de trois ou fuatre pouces, Les feuilles font alternes , linéai- res Jancéolées , fort rétrécies vers leur bafe, la plupart très-entières; & quelques-unes des infé- tieures ayant latéralement une ou deux découpures courtes & diftantes, Ces feuilles font vertes en deflus avec quantité de poils fpinuliformes, blan- Ches & cotonneufes en deflous; avec la. côte _dorfale hifpide. Les fleurs font rerminales > foli- taires, de grandeur médiocre ; leur calice eft #vale , comme d’une feule pièce , mais tout em- Botanique. Tome III, C2 pides, & nues dans le refte de leur 16 latis fupernè glabris fubtus niveo-toômentafis :aliès - den Er Le an mie deco GOR briqué à l'extérieur d'écailles hifpides , terminées par une pointe fétacée , droite, un peu roïde , & en épine. Les demi-fleurons font Jaunes, bleu4- tres à leur bafe, & à peine de la longueur des épines calicinales. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous’ a été communiquée par M. Sonnerat, ©. (». ff. } , J 2. GORTÈRE pinnée ; Gorteria pinnata. Gorte- _ria tapis fubnudis unifloris , foliis pinnatis füiperne hifpidis fubtus tomentofis , calÿce hirto. N. An anemonofpermos f@liis rigidis tenuiter divifis Jubtus incanis ; flore aureo umbone nigricante. Raj. Suppl. 182. Es Très-jolie plante qui tient de la précédente par les poils dont la fuperficie de fes feuilles, fes tiges , & fur-tout fes calices , font hériflés, & de ns la fuivante par fes tiges prefqu’entièrement nues, & par fes grandes fleurs. | Ses tiges , dans leur lieu natal, font longues de quatre ou cinq pouces , ont un peu plus de fix pouces de longueur dans les individus cultivés , font feuillées feulement près de leur racine ; hif- ur,ou ont quelquefois une ou deux languettes linéaires &'érroites. Les feuilles inférieures & les radicales font nombreufes, plus courtes que les tiges, prefque toutes exaétement pinnées avec impaire , & ont des folioles lancéolées, menues, vertes & hifpides en deflus, blanches & cotonneufes en deffous , & imperceptiblement décurrentes {ur le pétiole commun. Parmi ces feuilles, onen trouve quelquefois une ou deux qui font entières, linéai- res , étroites avec quelques: dents latérales, La fleur eft terminale , folitaire , fort grande, jaune intérieurement avec des demi-fleurons linéaires, longs de plus d’un pouce , tachés d’un violet brun à leur bafe | & rougeâtres avec une téinte de brun en dehors. Le calice eft ovale, comme d’une. feule pièce , embriqué, & abondamment hérifé ou hits 3 Efpérance ; d’où M. Sonnerat nousen à rapporté des individus , & 'eft cultivée au Jardin du Roi, TR. (+. v.) Elle fleurit dans le mois d’Août. Ses feuilles font un peu âpres au toucher: :+ Obferv. Il femble que la petite plante figurée dans Pluknet , à la Tab, 450. £. 10 ; ait des rap- ports avec certe efpèce. 1. à" 3. GorTÈre à grandes fleurs » Gorteria rigensé L. Gorteria fcapis unifloris , foliis hneari-fpathu= pide, Cetre efpèce croît an Cap de Bounee e mi: Ne GCoL Aréotheca fokis rigidis leviter diffeäis. Vaïll. At. 1728; n°, 9: Ardotis ramis feliis lineari-lanceolatis rigidis fubtus argenteis , flore magno aureo nculo longiffimo. Mill. Ic. ÆAräotis foliis lanceolatis fubtus tomentofts initegris laciniatifque. Kniph. Orig. Cent. 6. n° 10. Gorteria rigens. . Cap. :p. 304. _. Cette efpèce eft fort remarquable par la gran- eur & la beauté des fleurs qu'elle produit; elle n’a point fa tige, le deflus de-fes feuilles & fes calices hifpides comme dans les deux qui précè- dent , & la plupart de fes feuilles oydinairement font entières, quelques-unes feulement fe trou- gant pinnatifides. - à Le, coller de fa racine fe partage en plufieurs D: s comme frutefcentes | couchées ou récli- nées , longues de quatre pouces, nues à teur bafe avec des reftes ou des cicatrices des feuilles | tombées , & feuillées à leur fommet.. Les les t, 49- font linéaires-fpatulées , rétrécies vers leur bafe., : qui.eft fémi-amplexieaule , vertes , & glabres en us ; très-blanches & cotonneufes om deflous excepté fur leur côte dorfale, Chaque fouche poufle du milieu des feuilles. une hampe mue, glabre , redreffée | longue de cinq ou fix pouces, Se terminée parune très-grande fleur radiée , ayant ærois pouces de diamètre & quelquefois plus. … Certe fleur eft d’un beau jaune de Souci , à demi- _#leurons ligulaires , longs prefque d’un pouce & demi, marqués chacun à leur bafe d'une tache moire-ayec deux petites lignes blasches, ce qui #orme un anneau noir moucheté de blanc, qui - _ £nvironne le.difque. de la fleur, & contrafte ABréablement avec fa belle couleur. jaune. Les _demi-fleurons ont extérieurement deux nervures | … près de leur bafe, Le calice eft ovale, glabre non épineux ni ciäé, comme d’une E pièce _ à fabafe , & embriqué d’écailles dont les pointes #ont lâches ou fe courbent en dehors. Cette belle | plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & eft Érier S long-temps an Jardin du Rei, : si V } Elle fleurir en Juin & Juiller. $ Gorrèrs uniflore, Go FR Sr verse ru rteria uniflora. Gor- _fleurons font jaunes, Cette plante -crofr:-au Cap : de Bomne-Éfpérance. Linné ls Ê Point une variété de la précédente. - $ ÿ- Gonrite barbue 3 Gorteria-barbates Goy- | | weria foliis ‘elliprico-lanceolatis dentato-sriflatis | ee PT Si ri pr: aug ananas Suppl. ; | fruit de Medicago ( Luferne. doute fi ce-m’eft | él - EE GOR Ses tiges {nt diffufes, fimples, blanches & cotonneufes ; les feuilles font oppofées ou alternes , fefliles , elliptiques-lancéolées , pointues, lies, rayées , blanches & cotonneufes en deflous, & munies de chaque côté | prés de leur fommet, de quatre ou cinq dents en filets. Le pédoncule eft terminal , fort long, non feuillé, uniflore, fe dépouille de fon duvet cotonneux. Les folioles de la rangée extérieure du calice reffemblent aux feuilles, & celles de l’intérieur font colorées, plus nombreufes, plus étroites , & fe terminent en filets une fois plus longs que la fleur , & nom- breux. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpé- rance, ‘L. 6. GorTÈRE herbacée, Gorteria herbacea. L: F. Gorteriafoliis caulinis amplexicaulibus cilia- ts, radicalibus inermibus fubtus villofis, L. F. gr 381. FRE a tige eft à peine haute d’unpied, Hffe, her- bacée, peu rameufe. Ses feuilles radicales font larges-lancéolées, pétiolées, très- entières, un peu obtufes, non piquantes, velues en deffous ; celles de la tige font alternes | amplexicaules, en cœur , pointues, ciliées par des fpinules margi- nales , &c d’autant plus courtes, qu'elles fontplus près du fommer de 1a plante. Les fleurs font ter minales , fefliles ; leur calice a l’afpeët de celui de PArtichaut , mais il eft à peine plus grand qu'une Prune, & embriqué d’écailles droites, liffes fur les bords, & épineufes à leur fommer. Cette plante eroît au Cap de Bonne-Efpérance. 2. Nous croyons pofféder cette efpèce : elle a err- tièrement l’afpeë&t d'un Carthame , & eft peu ve- lue. Sa tige produit à fon fommet un ou deux rameaux Courts & uniflores. Les écailles exté- rieures de fes calices font les plus courtes , & con- vesen dedans ; les intérieures font plus alon- gées ; les unes & les autres font glabres, lifles Hur les-bords , & aiguës à leur fommet. ( v. f.) 7- GORTÈRE penchée, Gorteria cernue. L. F: - Gorteria foliis oblongis amplexicaulibus dentato- fpinofis patentibus glabris , calycibus ciliato-ferra- tis , floribus cernuis. Lin. F. Suppl. 382. On ne nous apprend point fi cétre efpèce à Îa tige herbacée ou ligneufe; ainfi nous la plaçons . awhafärd dans cette fe@ion: Selon Linné fils, elle |-eft fingulière , en ce que la bafe de fon calice, dans la -matutité des femences, a. l’afpe& d'un ) Cette plantecroïis | au: Cap de Bonne-Efpérance. 7. 2% Tigeligneufe. | 8. Gorrère rudé,, «Gorterie fquarrofa. Le -Gorterix foliés-lanceolatis deeurrentibus recurvis ciliato-[pinofis ; floribus fe ffibus. Lin. Spec.PL 1284. Amœn Le sie 7.1 en, Acad, 6. p. 105. Berg. Cape \ P. 301. nas: age Fruits Fa _ feuilles, a rout-à-fait le p S Fe FR gr A as À Ë . EE PR TR » Vu ; HA GOR After Afriganus frutefcens fplendentibus parvis & reflexis foliis. Comm, Hort. 2. p. $5. t. 28. Raj. Suppl. 159, C’eft un petit arbufle, remarquable par fes feuilles recourbées, petites & nombreules, Sa tige eft rameufe , prefque glabre, longue d’un pied ou un peu plus ; & toute environnée ou pref- que couverxe de feuilles éparfes | lancéolées, tites, adnées, & un peu décurrentes à leur afe , recourbées, prefqu’embriquées en arrière , glabres en deflus & en deffous, à bords cartila- gineux & ciliés par trois ou quatre fpinules de chaque côté, non compris la terminale, Les fleurs font jsines | terminales, folitaires, & fefliles; leur calice eft embriqué de folioles dont lesexté- rieures font recourbées ,, femblab feuilles , & ciliées comme elles. Cet arbufte croît au Cap de Bonne-Efpérance, B. ( v. f. ) 9. GoRTÈRE fétifère , Gorteria fetofa. L. Gor- teria folijs lanceolatis decurrentibus adnatis cilia- to-fpinofis ; * pes terminalibus pedunculatis. Lin. Mant. 287. . Sa tige eft ligneufe , & fes rameaux font alter- nes; fes feuilles font lancéolées, agglutinées à la bafe, recourbées , diftantes, & garnies de chaque côté de trois épines fétacées, avec une épine terminale. Les fleurs font jaunes, pédon- culées, terminent les rameaux, & ont leurs demi-fleurons violets en deflous; la plante en porte un affez grand nombre. Cette Gortére croît au Cap de Bonne-Efpérance , fur les rochers voi- _fins de la mer. 5. Linné dit qu'elle diffère de la p nte +3 fa tige qui n’eft ni velue ; ni pro- ifère , par fes feuilles non embriquées en arrière ; fes fleurs .pédonculées , & par la couleur vio- e du deffous des demi-fleurons. Nous foup- gonnons fort néanmoins qu’elle n’en eft qu'une variété : nous avons déja remarqué que la précé- dente avoit la tige prefque glabre, au moins dans les individus de notre Herbier , dont les fleurs font véritablement feffiles. 10. GonTÈRes ciliée, Gorteria ciliaris. L. Gor- teria foliis imbricatis bifariam ciliatis : ciliis ex- terioribus fpinaque terminali reflexis. Lin. Aculeofa Æthiopica atraëylidis facie. Pluk. -Amalth. $1. t. 354. f. 3. Seb. Muf. 1.t. 23. f. 1. Carduus Africanus luteus | atradylidis facie, foliorum aculeo adurico. Raj. Suppl. 196. a foliis imbricar, oblongis reticulatis & aduncum definentibus. Burm. Afr. extremo in aculeum ad LE os Æ . _ ette efpèce , fort remarquable par le nombre & la difpoftion des fpinules « 4 portent fes Dr de 1'@ der Ses | rameaux où fes tiges ont jufqu’à deux pieds de _ Jongueur felon Burman ; ils font divifés ; À rar les, & à dernières rami | | Leur calice. sie: | bordée Ses, & plus furent | les estérieu GOR 3 alternes, Les feuilles font petites; nombreufes ,. embriquées, ovales-lancéolées, verdâtres, ves lues , & ciliées d’une manière admirable en cha que bord , par une double rangée de fpinules jau< nâtres; la rangée extérieure, ainfi que l’épire terminale , étant réfléchies, font paroître les feuilles comme réticulées par le croifement. de leurs fpinules. , Les fleurs font jaunes, radiées., terminales, folitaires, fefliles, & one les-demis flev-ons de leur couronne plus courts que le ca- lice. Cette plante croît dans l'Afrique. 5. ( v. f in herb. Juff.) | 11, Gontirs carthamoiïde, Gorteri4 cartha= moëdes. Gorteria foliis lanceolatis d:ntato-fpis 7 fubtus tomentofis ; fquamis calycinis interio- ribus longis integrislineari-fubulatis acutiffimis. N, Carthamus Africanus hujus. Di&. n°. -13; Cum fynonymta. Gorteria. fruticofa. Berg. Cap: s22. : Phi Nous avons retrouvé dans notre Herbier, parmi les Gortères , des morceaux de cette efpèce ; ca très-bon état, lefquels nous apprennent que fes fleurs font véritablement radiées,, & qu’en con- . féquence cette plante ne peut être niun Æfraylis ni un Carthamus , mais qu’elle eft néceffairement du même genre que celle qui fuit , à laquelle elle reflemble par tous les caraétères eflentiels de fa fru&ification. Ses fleurs font grandes, jaunes, terminales, prefque fefliles, & ont leurs denti- fleurons plus grands que le calice, Les écailles : intérieures de fes calices la diftinguent principa- lement de la fuivante. F5. (vf. J hs . 12. GORTÈRE À feuillesd’Yeufe, Gorteriaiæ cifolia. Gorteria fruticofa ramofa , foliis alternis ovato-oblongis dentato-fpinofis fubtus romentofis + fubpetiolatis , floribus pedunculatis terminali- Gorteria fruticofa. Hort. Reg. Gorteria (afle- roïdes ) foliis ellipticis, ferraturis fetaceis. L, F. a" 3812 Gorteria. Mi, Diétn®, 2 - Certe efpèce, que l’on cultive depuis long temps au Jardin du Roi, où elle fleurit tous lés ans , forme un arbriffeau rameux, blanchâtre, haut de trois à quatre pieds. Ses rameaux font blancs, cotongeux, grêles , un peu foibles, & feuillés, Les feuilles font alternes, ovales où ovales-oblongues, un peu pointues ; rétrécies en pétiole à joie late 5 dettes tie entavecdes _. fétacées fur les bords ; verdâtres en def- fus, ayant un peu de duvet aranéeux lorfqu'ellés font jeunes , blanches & cotonneufesen deffous. Elles ont un pouce où un pouce & demi de lon- -gueur, & font larges d'environ cinq lignes. mé font terminales, folitaires , pédoneul: ‘jaunes, plus petires que-dans Pefpéc A : fquarreux, à folio : fpinules comme Les £ 4 GOR fleurons font plus grands que le calice, Cet _ arbriffeau croît naturellement au Cap de Bonne- Ps Ras t D: Cv. v.) Ses feuilles ont à peu près Ja forme de celles du Chêne vert, n°. 14. 13. GorTÈRgs à feuilles oppofées , Gorteria oppofitifolia. Gorteria foliis oppofités linearibus Jpinofis margine revolutis feffilibus , flore amplo peduncularo, An Gorteria( fpinofa } foliis oblongis [efflibus dentato-fpinofis patentibus , calycibus ciliato-fpi- nofis Rue eredis. L. F. Suppl. 381. C’eft une fort belle efpèce , très-diftinguée de la précédente. pe fon feuillage, & qui a prefque J'afpeët d’un Chardon. Ses rameaux font ligneux, longs d'un pied, feuillés, cotonneux & blan- châtres dans leur partie fupérieure. Les feuilles font oppofées, files ou fémi-amplexiçaules , linéaires , pointues avec une épine terminale , mu- nies de chaque côté de deux ou trois épines diftan- tes , glabres en deffus, cotonneufes en deffous, & à bords repliés comme dans Je Romarin. La fleur eft grande , terminale, pédonculée, droite, roït jaune , & a fon calice épineux, aranéeux , à folioles linéaires-lancéolées, dont les extérieures font lâches. Cette plante croît au Cap de Bonne- Efpérance, & nous aété communiquée par M, Son- . Nerat. D. (v. f. ; C'eft peut-être le Carlina chry- fanthemos Africana humilis de Pluknet ( Tab. 154. f. 6.) ; mais comme les épines des feuilles font plus nombreufes, nous foupçonnons que cette plante de Pluknet appartient plutôt au Carthame à feuilles de Saule n°, 15. dont les feuilles , dans la jeuneffe de l’arbufte | font pareïlement épi- %-3 Gorteria (hifpida ) foliis oblongis ciliato- unofts eredis glabris, calycibus integris fpina terminatis. L. F, Suppl. 381. Fruticofa & magna. Habitat in Cap B, Spei, Le Gorteria … Burm. Prode. 28. Carlina foliis - JEmplcibus,, flore auréo. Burm, Afr, 153. Tab, +4, f, 2. Planta facie Gderæ. s. de, t; genre de plainte à & qui comprend des arbrif. feuilles fimples & alternes, &à re petites, dif- s.en grappes terminales, auxquelles fuccèdent caplules à trois ailes, comme celles des Paul- _Jinies, mais inférieures comme celles des Chigo_ _miers & des Bégones , caraëtère qui diftingue les ie Gouanes des plantes de la famille des Nerpruns auxquelles elles refemblentun peu par urael arnis de vrilles à GOU fémi-quinquefide , à tube perfiftant , & à décou- pures du limbe ovales , pointues , ouvertes & ca- duques. ‘ 2°, Cinq étamines , dont les filamens de 1a Ion. gueur du calice , & alternes avec fes divifions, portent des anthères arrondies, enfermées cha- cune dans une coëffe en cornet , qui s’en fépare avec élafticité au moment de l’explofion de leur pouffière. 3°. Un ovaire inférieur, petit, furmonté d’un ftyle femi-trifide, plus court que le calice, à ftigmates obtus. | Le fruit eft une capfule trigône , munie laté- ralement de trois ailes arrondies , courors'e par le tube du calice, triloculaire , & qui fé partage entrois coques monofpermes , fermées , & à deux ailes. Les femences font luifantes, arrondies, conyexes d'un côté, & planes de l’autre. Obfervation. Les Gouanes portent des fleurs hermaphrodites comme dans le caraëtère générique ci-deffus , & fur le même individu , des fleurs mâles ou ftéri- les, qui ne diffèrent des autres qu’en ce qu’elles font dépourvues d’ovaire & de ftigmate, M. Jacquin a dédié ce genre à M, Gouan, Botanifte François très-diftingué par fes connoif- fances & par plufeurs Ouvrages connus & efti- més; favoir , 1°. un Catalogue des Plantes du Jardin Royal de Montpellier, publié en 1762; 2°. une Flore des Plantes des environs de Mont- pellier , publiée en 1765 ; 3°. un très-bon fafci- cule de Plantes nouvelles ou peu connues , avec. des obfervations particulières , publié en 1773, fous le titre d'Ilufirations & Obfervations Bota- niques ; 4%. un petit Ouvrage intitulé , Erplica- ton du Syfléme Botanique de Linné, publié en 1787 , dans lequel M. Gouan développe & défend. les principes Botaniques de Linné, fon iliuftreami, EsS2scés I. GouanE de S. Domingue , Gouania Dominr- genfis. L. Gowania foliis ovatis acuminatis ferra- tis fubglabris véridibus. N. Gouania ( glabra ) foliis glabris. Jacq. Amer, 264. t. 179. f, 40. & Pi. p. 128. v. 264. f. 96. Lupulus fylveftris Americana claviculis donata. Pluk, Alm, 229, t, 101. f. 4. Rai. Suppl. 104, . Coryli [. avellanæ folio oblongo & acuminato, frutex convolvulaceus capreolatus Americanus. | Pluk. t. 162. f. 3. Vulgairement Liane brilée. Ses farmens font ligneux, rameux, & grimpent fur les arbres voifins, auxquels ils s’accrochent par le moyen de leurs vrilles. Les derniers rameaux font grêles, verdâtres, un peu firiés, prefque glabres ; & terminés chacun en une vrille fim- ple. Les feuilles font alternes, pétiolées, ovales _- ou oÿales oblongues, acuminées, dentées enfcie, à 2 LT : &: GOU vertes des deux côtés, glabres dans feur entier développement, mais un peu velues dans leur jeunefle ; elles font longues d’un pouce & demi à deux pouces, & ont des pétioles canaliculés, longs de quatre ou cinq lignes. Les ftipules font . étroites, linéaires-fubulées , longues de plus de deux lignes. Les fleurs vienneñt fur de petites grappes terminales, garnies d’une ou deux folioles ou braétées, Cette plante croît dans les Lois de PIfle de St. Domingue , & eft cultivée au Jardin du Roi. P. (v.v. fans f#) Aublet dit qu’elle croit aufli dans les forêts de l’Ifle de France ; c'eft peut-être de Ja fuivante dont il veut parler. . 2. GouaAxE de Bourbon , Gouania Mauritiana. H.R. Gouania foliis fubcordatis acutis inæqua- liter ferratis tomentofis | tomento juniorum partium ftrrugineo. N. Cette efpèce eft remarquable non-feulement par le duvet cotonneux & même foyeux qui couvre {es feuilles, fes pétioles, fes jeunes rameaux & fes vrilles ; mais encore par la couleur rouffe & ferrugineufe de ce duvet : elle reffemble auxau- tres par fon port, & a fes farmens ligneux qui paroiflent grimpans, Ses jeunes rameaux font ftriés, velus , tomenteux & roufleâtres vers leur fommet, & terminés chacun en une vrille fimple, aufli rouffeâtre & ferrugineufe. Les feuilles font alternes , pétiolées, prefqu’en cœur, pointues, dentées en fcie inégalement , quelquefois prefque incifées , veloutées , cotonneufes & même un peu foyeufes, fur-tout dans leur jeunefle, ayec des nervures poftérieures affez marquées & plus ou moins rouffcâtres. Les fleurs viennent en grappes terminales , très-veloutées, & d’un roux brun. Nous ne les avons point vu complètement déve- dZoppées. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roï: nous la croyons originaire des Ifles de France & de Bourbon. hp. (v. +.) Les capfules ont trois ailesarrondies, minces & membraneufes, GouaxE crénelée, Gouania crenata. Gouania foliis ovatis crenatis [ubvillofis breviter petiolatis. 4Ân Gouania tomientofa. Jacq. Amer. p.263. Comme cette efpèce a les feuilles au moins une fois plus grandes que les deux qui précèdent, nous qrenon que c’eft la même que le Gouania £ité de M. Jacquin, dont les farmens ligneux grimpent {ur les plus grands arbres, & qui ferépand . fur leur cîme ; mais lindividu cultivé que nous _ connoiflons a les feuilles légèrement velues, & point véritablement cotonneufes. Ses farmens font grêles, velus, feuillés, & munis de vrilles fim- les, les unes axillaires & les autres terminales. feuilles font alternes, ovales, pointues, cré- nelées fur les bords, d’unvert pä velues, & portées fur des périoles longs de deux lignes : elles ont environ quatre pouces de Jon- re ; fur une largeur de deux pouces & demi. &. ni Lu d âle , légèrement |. feuilles font moins grandes & moins pointues GOU ÿ les pétioles font hériffés, ainfi que les fommité® - de la plante où fe trouvent quelques feuilles naif- fantes , pliées en deux , argentées & blanchâtress Nous avons vu cette plante dans la ferre du Jardin du Roi : nous Ja croyons originaire de l'Améri- que méridionale. F5. (v.v, f.f.) Elle eft bien diftinguée des deux précédentes par les crênelures de fes feuilles. 4. Gouane à feuilles de Tilleul , Gouania Ti- liæfolia. Gouanix foliis cordatis acuminatisrariter dentatis utrinque glabris. N. J Ses rameaux font ligneux , divifés, un peu velus feulement à leur fommet, & patoiflent moins farmenteux que dans les autres efpèces. Ils font garnis de feuilles alternes, cordiformes, acumi- | nées, bordées de dents un peu rares , glabres des deux côtés, veineufes en deflous avec dé petits points tuberculeux qui les font paroître comme chagrinées ; elles font portéesfur des pétioles un peu velus , & ont l’afpeét des feuilles du Tilleut des bois. Les fleurs font petites, nombreufes , pédicellées , difpofées en grappe terminale , folt- taire & fpiciforme, fur des pédoncules velus. Les pédoncules propres font courts, fafciculés deux ou trois enfemble. Les caplules ont trois angles afflez épais, & non minces ou membra- neux comme des ailes. Commerfon a trouvé cette efpèce dans l'Ifle de Bourbon, B.(+.f) ; 3. GouaNE à feuilles entières, Gozania integri= Jilia. Gouania folis ovalibus integerrimis utrin- que glabris. N. PR - | On ne fauroit confondre cette Gouare avee ; aucune des trois efpèces ci-deflus, fes feuilles étant toutes très-entières, Sa tige eft ligneufe, haute de cinq pieds ou davantage , garnie de ra- meaux farmenteux , glabres, & à peine ftriés, Les plus petits & les derniers rameaux fone un peu pubefcens, & terminés en vrille fimple, Les feuilles font alternes, très-entières, ovales, Blabres des deux côtés dans leur entier dévelop pement, vertes en deffus, pâles en deffous, & portées fur des périoles légèrement velus ; celles qui font naiffantes font pliées en deux, & char- de 5 gées de poils blanchätres, un peu foyeux. Lesffi pules font ‘petires ; les vrilles fonc de’ Jongu médiocre, Cette plante eft cultivée depu ques années au Jardin du Roi; nous en ignorons l'origine. F.(+v. v, ) Quoiqu’elle n’ait pas en- core fleuri, fes farmens, fes vrilles, Ja manière dont fes jeunes feuilles font pliées, &ec. ne nous laiffent aucun doute fur fon véritable genre. Ses dans les autresefpèces citées, | GOUARÉ trichilioide, GUAREA trichil des. Lin, Mant, 1ÿ0& 918. È ; R 6 GOUT. major. Plum. Gen. 4. Burm, Amer. t, 147.f.. Trichilia fokis oblongo-ovatis pinnaits nitidis , racemis Llaxis. Brown. Jam, 279. Melia (guara) floribus oélandris. Jacq. Amer. 126, t. 176. £. 37. & Pi, p. 53. Vuigairement /e Bois rouge, le Bois _ à bale. _C'eft un arbre qai a beaucoup de rapports, par fa fruétification , avec les Trichils, les Azéda- rachs, &c. & qui s'élève à environ vingt-cinq pieds de hauteur, Ses feuilles font alternes, ailées avec impaire , & compofées de onze folioles ou davantage , ovales-lancéolées , entières , glabres, oppofées , & à pétioles propres fort courts ; leur étiole commun eft long d’un pied ou à peu près. [a fleurs font petites, blanchâtres, inodores, & difpofées fur des grappes axillaires, compo- fées, longues au moins de fix pouces, Leurs pé- tales font veloutés ou cotonneux en dehors. Chaque fleur offre , 1°. un calice mongphylle, court , ouvert , & à quatre dents, 29, Quatre pétales linéaires , pointus, deux ou trois fois plus longs que le calice ; en outre un tube particulier, prefque cylindrique , entier ou Jégèrement crênelé en fon bord, de la longueur des pétales, & qui environne le piftil, 39. Huit étamines dépourvues de filamens , & conftituées par autant d’anthères fefliles, atta- | chées au hord interne du tube, 4°. Un ovaire fupérieur | globuleux, furmonté dun ftyle fimple, un peu faillant hors du tube -ftaminifère, à ftigmate en tête orbiculaire, ap- phie a se | = _ Le fruit eftune capfule un peu épaiffle ou. charnue , globuleufe , Mens creufée en. ‘ombilic à fon fommet , quadriloculaire , s’ouvrant en quatre valves, & qui contient dans chaque Joge une femence oblongue, tuniquée en fon côté extérieur. - Cet arbre croît dans les bois de l’Ifle de Cuba, à la Jamaïque , à Cayenne, & dans la Terre- ferme de l'Amérique méridionale. Aublet ( Tri- _chilia guara. Guian. 393.) dic qu'on le nomme Bois bale à caufe de la forme de fon fruit. Le fac que l’on tire de l'écorce de l'arbre , effbn vio- lent vomitif & purgatif, La décoétion de l'écorce pr le même effet , mais avec moins de vio- “Ph examinant dans Pinftant un rameau fleuri d'un arbre de St. Domingue , que nous croyons | êtrele Trichilia glabra de Linné , & dont M. Jac- que a figuré une feuille (Jacq. Amer, t, 175. . 38.) , nous découvrons que fe. fleurs font qua- drifides, & qu’elles ont 19, uncalice monopkylle, ouvert, court, & à quatre dents ; 2°. quatre pétales linéaires, obtus, veloutés en dehors, ands que le calice; 39. huit étamines, dont les flamens un peu plis courts que les pé- fales, élargis, membraneux, réunis inférigure. | “G OU ment en forme detube, mais divilés dans leur partie fupérieure, qui eft barbue, portent des anthères droites & oblongues; 4°. un ovaire fupé- rieur, petit, furmonté d’un ftyle fimple , court, ne : ftigmates obtus, I] réfulre de cet examen, que cet arbre peut être confidéré comme une feconde efpèce de Cie ré, quoique le tube ftaminifère de fes fleurs foit divifé fupérieurement ; en conféquence, nous diftinguons ces deux efpèces de la manière fuivante. 1. Guarea ( trichilioïdes) foliis fubquingue- Jugis , fololis oblongo-lanñceolatis , racemis elon- gatis.N, À 2. Guarea ( obtufifolia } foliis fubtrijugiss foliolis obovatis : extimis majoribus , racemis bre= viffimis. N. GOUETS ou AROIDES ( les ) : famille de plante ainfi nommée , parce qu’elle comprend plu- leurs genres qui ont des rapports très-marqués avec les Gouets proprement dits, qu'elle comprend pareïllement. . Les plantes de cette famille font unilobées , & fort remarquables par leur port, & fur-tout par le caraëtère & la difpofition de leurs fleurs. Leur racine eft ordinairement tubéreufe, charnue , fibreufe, rampante. Leurs feuilles font radicales , altesnes lorfque la plante eft caulefcente, & ont leur pétiole engaîné foit fur le collet de la racine, foit fur la tige lorfqu’elle exifte; elles font fim- ples, quelquefois lobées, laciniées, pédiaires , & communément très-lifles. Les fleurs de ces plantes font fefliles, & difpo- fées autour d’un axe ( fpadix } particulier, cylin- _ drique ou en forme de maflue, & qui fort d’une fpathe monophylle , membraneufe , ordinairement en cornet ou en oreille d'âne, & qui les envi ronne inférieurement. Ces fleurs font incomplètes, tantôt tout-à-fait nues & comme unifexuelles, ayant leurs ovaires ou féparés des étamines , ou mélangés avec elles, & tantôt hermaphrodites, ayant un calice propre à plufieurs divifions, Leurs fruits font ordinaire ment des baies, quelquefois des capfüules unilo- culaires , à une ou plufeurs femences. La difpo- fition des fleurs fait diftinguer cette famille au premier afpeét. Voici les principaux genres qu'on peut y rapporter : : = * Axe des fleurs enveloppé d'une fpathe monophylles : Le Gouet, = Arum. Ta Calle, Calla. La Draconte, Dracuntium. … Le Pothos, . Pothos. -. LHouthuine, _Houthuinia. L'Ambroifinie, + Æmbroifinia. GOU L’Aponoget, Aponogetums - La Lézardelle, Saururus. Le Potamot, Potamogeton, La Ruppie , Ruppia. La Zoftère, Zoftera. Les plantes de la fecende feétion ,{ur-tout celtes qui forment les derniers genres, paroïiffent fe rapprocher beaucoup de celles de la famille des Naïades. Voyez ce mot, GOUET ou PIED-DE-VEAU , ARUM ; genre de plante unilobée, de la famille du même nom, . qui a beaucoup de rapports avec les Calles & les Dracontes , & qui comprend des herbes les unes fans tige , les autres caulefcentes , à feuilles pé- .tiolées , fagittées, lobées ou multifides, & à chaton nu à fon fommet. :CARACTÉRE GÉNÉRIQUE. La fpathe eft monophylle , membraneufe , grande, colorée intérieurement , & terminée en oreille ‘d’âne ou en languette pointue, qui fe prolonge d’un feul côté. L'axe ou réceptacle commun des fleurs eft un chaton cylindrique, très-fimple , coloré, plus court que la fpathe qui l’enveloppe , fleuri dans fa partie inférieure , & nu à fon fommet, qui fe flétrit & :ombe avant la maturation des fruits, Les fleurs n’ont ni calice, ni corolle : elles font conftituées, 1°. par des anthères nombreufes, -fefliles , tétragônes, fituées à peu près dans la per moyenne du chaton, au-def Fous d’une dou- -ble rangée de filamens cirrhiformes ; 2°. par des ovaires nombreux, fefliles, nus, environnant ‘la bafe du chaton. Les fruits font des baies globuleufes , unilocu- | laires, & qui contiennent plufieurs femençces -atrondies, Les 3 Obfervation. Le fommet nu ou non fleuri du chaton diftin- gueles Gouets des Calles, dans lefquels le cha- ton eft fleuri dans toute fa longueur, Ce chaton ou fpadir. eft aufli fleuri par-rout dans les Dra- contes & les Pothos ; mais les fleurs de ceux-ci ent des calices propres qui les diflinguent entre 'elles, & qu'on ne trouve point dans les Gouers “ni dans les Çalles. Esprrtss -% Plantes non Lu | Jon compofées, . #. Gouer ferpentaire ; 4) im. dracunculus. D _ Arum foliis pedatis : foliolis lanceolatis integerri- ‘mis æquantibus fpatham fpadice longiorem, Lin. Mill. Did. n°, 8,Scop. Carn. 2.n°.1139. ' de: CE au efcentes , €. dont. des feuilles”| GOU .… Dracunsulus polyplyllus. Bauh. Pin. 195. Tour. nef, 160. Morif, Hift, 3. p. 548. Sec, 13, t. %. f. 46. Sabb. Hort. 2. t, 76 & 77. Dracunculus major vulgaris. J. B. 1. p. 789, Dracuntium, Dod, Pempt, 329. Dracuntium majus. Raj. Hift. yaxr, Anguina dracuntia. Lob. Ic. 606. Sérpentaria digitata vulgaris , fruëtu rubro. Barrel. Ic. 147. Sa racine , qui eft tubéreufe , pouffe une ham cauliforme , haute de deux ou trois pieds, épaifle, imparfaitement cylindrique , enveloppée par les : _gaînes des feuilles, lifle , & marbrée, ou tachée comme le ventre d’un ferpent. Ses feuilles font grandes , pétiolées, pédiaires , liflés, vertes , fou- vent tachetées de blanc, & compofées de cinq à fept digitations lancéolées, ondulées , entières, difpofées comme en main ouverte fur a bifurca- tion de leur pétiole commun. Ces feuilles font radicales ; mais lorfque la hampe eft développée , elles paroiffent caulinaires, parce qu'elles enve- loppent cette hampe par de longuesgaînes. La fpathe eft fort grande, termine la hampe ;& s'élève à peu près à la hauteur des feuilles, Elle eft verdâtre en dehors, d'un pourpre noirâtre en dedans, & exhale une odeur fétide lorfqu'elle eft ouverte. Le chaton eft pointu, fleuri à fà bat, d'un pourpre noirâtre dans fa longue partie nue, & eft un peu moins long que la fpathe, Cette plante croît aux lieux incultes & ombragés des Provinces méridionales de la France , 8 des aü- tres parties de l'Europe auftrale : on la cultive au Jardin du Roi. Æ.( ». v. ) Ses propriétés font à peu près les mêmes 2 celles du Gouet ou pieë+ de-veau commun n°. 6, : Le Serpentaria f. dracunculus major de Pifon : (Braf. 240.) , paroîc être la même plante portée d'Europe dans le Bréfil. PES 2. GouET à longue pointe, Arum dracuntium. L. Arum foliis pedatis : foliolis lanceolatis inte- gerrimis Le pres fpatham fpadice. breviorems Lin. Mill. i&. n°. 9- SH | Dracunculus polyphyllus minor indieus ; imma- culato caule. Tournef. 160. Dracuntium caule immaculato ; minus & humilius. Herm. Par. 88. tum, caule non macul&to, minus 6 humilius. | foliis, pene viridi longo acuminato 0. Pluk:Alm LES “#2, tr. 171. f, 2. Morif, Hüft, 3.:p. 543. n°. 50. Ce ue approche du L. des décotpures de fes feuilles "mais il eft beau pur à tige non tachètée , & remar- K4 Arum polyphyllum dracunculus & ferpentaria die- Herm. Lugdb. 60. Morif. Hift, 3.p. 548, n°47 F.: "ÉOY “Lve f ia her. Juff.) 11 wa point de filets citrh formes au-deffus de fes anthères. 3. Gouer à cinq feuilles , Arum pentaphyllum. L. Arum acaule , foliis quinatis. Lin. Dracunculus Indicus, folio quinquefido. Tourn. 161. Romphal pianta orientale. Zanon. Hift. p. 99. t. 23. f. 2. Arum pentaphyllum Indicum. Morif. Hift. 3. p. 549. Sec. 13. t. 5. f. 27. : . Linné dit que les figures citées de Zanoni & de Morifon font mauvaïfes : dans ce cas, il auroit dû décrire fa plante, & indiquer en quoi les figures dont il s’agit font défeueufes. Sa racine, à ce qu’il paroït , eft tubéreufe , arrondie, garnie de quelques fibres ; elle pouffe une couple de feuilles Te compofées de cinq folioles +3 st a en digitations , & qui font obtufes felon les figures citées. La hampe eft plus longue que les feuilles , tachetée, fe termine par une fpathe jaunâtre & tachetée de rouge. Cette plante croît dans l’Inde. 4. GoueT À trois feuilles, Arum triphyllum, Lin. Arum acaule , foliis ternatis ( fubtus olaucis ) floribus diofcis. Lin, Mill. Di&.n°.7. . Arum triphyllum Virginianum , flore pallido, Piflllo atro-rubente. Morif. Hift. 3. p. $47. Sec, 13. t. 5. Ê. 43. Raj. Suppl, 576. n°. 17. Arum [. grifarum minus marianum , triphyllon , flore & pene ex pallido virefcente. Pluk. Amaïith. 39- 1. 376. f. 3. Arum triphyllum minus , pene atro- . pubente , Virginianum. Pluk. t,79. f. s. ê Dracunculus [. ferpentaria triphylla Braft- liana. Bauh. Pin. 195. Prodr. 101. Dod. Mem, DS CNET ES _ Certe plante s'élève à peine à la hauteur din pied lorfqu’on la cultive, & vraifemblablement | moins encore dans fon lieu natal. Ses feuilles font radicales ; droites , pétiolées, compofées chacune de trois d folioles ovales, pointues, liffes, vertes en deflus, glauques op blanchâtres en deffous ; Jes deux folioles latérales ont leur câté extérieur — Bn peu plus large. La hampe eft un peu plus courte que les feuilles , légèrement rachetée inférieure- | gs Gourr nain, Ærum pumilum, + fèlis ternatis, fpédice fpatha longiore. N. ment , & terminée par une fpathe verdâtre , ftriée de blanc à l’intérieur , avec une légère reinte de dm n ou de violet. Le chaton eft d'un blanc aunâtre , quelquefois d’un rouge brun, & plus sourt que Ja fpathe. Suy certaines hampes, ce ghaton eft ftérile ou mâle felon Linné ; & à fa fpathe droite ; & fur d’autres h produites ar Ja même racine, k chaton eft fertile, &afa Pathe courbée ou fléchie en dedans, Cette plante groît naturellement dans la Virginie , la Caroline , le Canada, & eft cultivée au Pris du Roi. #. Cv.) M. Thumberg ( F}, Jap. p. 233.) Pindie Arum acaule, à Dracunçulus Canadenfis trphyllas F a , GOU Tournef. 61, Arum humile arifarnm d'äum , Virginienfe triphyllum. Pluk, Tab, 148, f. 6. An arum (térnatum ) acaule, foliis ternatis, recep- taculo fpatha longiore. Thunb. FI. Jap. 133 Cette plante paroît diftinguée de 14 précédente en ce qu’elle eft naine & prefqu’entièrement dé- pourvue de tige ou même de hampe. Ses feuilles font pétiolées , compofées de trois folioles ovales, La fpathe, qui femble naître immédiatement de la racine , eft petite & moins longue queie chaton qu’elle enveloppe , felon la figure citée de Pluknet. Cette plante croît dans la Virginie, le Canada. M, Thumberg n'a point décrit {on Ayum terna= tum ; mais fa phrale cara@ériftique eonvient à la plante dont nous venons de parler. * * Plantes non caulefcentes , & dont les feuilles Jont fimples. ESS 6. Goust commun, Arum vulgare, F1. Fr. 1150. Arum acaule’, folits haffato-fagittatis : au riculis dependentibus , fpadice cylindrico prpus rafcente. N. Arum vulgare non maculatum. Bauh. Pin. 195$. Tournef, 158, Sabb. Hort. a. t. 74. Arum. Ta= bern, Ic.746. Fuchs. Hift. 69. Arum. Hall. Helv. n°, 1302. Mill. Di. Ic. t. 52. F1. Dan. +. 10%. Blackw. t. 228, Garf. t, 15 5. Le Pied-de-veau commun, 6. Idem foliis maculatis : arum ntaculatum ; maculis candidis (f. nigris. ) Bauh. Pin. 195, Tournef, 158. #rum. J. B, 2. p. 783. Dod. Pempt. 328. Arum officinarum. Lob. Ic. $97. Arum vul- gare maculatim & non maculatum. Morif. Hift. 3. P+ 543. Sec, 13. t, 5. f, 1. Raj. Hift. 1108, Arum maculatum. Lin. Allion. Fi. Pedem. n°. 2126. Sa racine eft tubéreufe, charnue, pleine d’un fuc laïteux, garnie de fibres; elle pouffe une hampe cylindrique, haute de fix à fept pouces, enve- loppée inférieurement par les gaînes des pétioles, & terminée à fon fommet par une fpathe droite, grande , verdâtre en dehors, & blanchâtre en dedans, Le chaton eft beaucoup plus court que la fpathe, cylindrique , d’abord d’un blanc jaunâ- tre ; mais devient enfuite rougeâtre ou d’un pour- pre livide. Les feuilles font radicales, pétiolées, fagittées, à oreillettes peu divergentes: elles font vertes , très-lifles , luifantes , veinées , & fouvent pre de taches blanches ou noirâtres. Les aies acquièrent, en mûriffant, une couleur rouge éclatante ; elles contiennent une ou deux femen- ces. Cette plante crofwnaturellement en France, en Allemagne , dans les parties tempérées & mé ridionales de l’Europe, dans les bois, les haies & les lieux couverts, Æ, ( s. y.) Sa faveur eft âcre & brûlante, = La racine fraîche de cette plante eft fort âcre, brûlante , & corrofive ; maïs lorfqu’elle eft sèche, elle n'a prefque plus de caufticité. C’eft pourquoi on la préfère , dans çe dernier étar, pour Pufage qu'on pr GOU qu'on en fait en médecine, Cette racine eft purpa- tive , très-incifive, déterfive & expeétorante. Elle convient dans les maladies qui dépendent des mu- cofités amaflées, de la vifcofité & de l'épaifliffe- ment de la limphe , & du relâchement de lefto- mac, Elle peut être utile dans les obftruétions , la sachexie, l’afthme , &c.' _ Cette racine réduite en pâte defféchée & pré- parée comme la Caflave ( voyez MEDICINIER MANIHOT }) ; pourroit fournir un aliment dansles cas de difette ; elle pourroit aufli être utilement employée pour faire de l’amidon, à caufe de la fubftance amilacée qu'ellecentient ; enfin elle peut fervir de favon, te 7, Gouer d'Italie, satis , fpadice cylindrico luteolo. N. Arum venis albis , italicum , maximum. Tourn. 253. Arum ( italicum } foliis haflatis acutis ; pe- siolis longiffimis | fpatha maxima ere&a. Mill. © Di. n°. 2. Arum folio lato atro-viridi margine albicante cindo, fpurfim maculis albis varlegato. Sabb. Hort. 2. t. 75. Ce Gouer n’eft peut-être qu’une variété du pré cédent; néanmoins, comme il eft conftamment beaucoup plus grand dans toutes fes parties, que les oreillettes de fes feuilles font bien divergentes ; & que fon chaton fimplement jaunâtre, nous à fourni par fa groffeur, l'occafion d’oblerver un phénomène phyfique très - curieux, dont nous avons configné la première obfervation dans notre Flore Françoife , à la fuite du Pied-de-veau com- mun; nous fuivons ici Miller , en le diftinguant comme efpèce. . Ses feuilles font radicales, grandes, larges, fagittées, pointues , à oreillettes divergentes, & s'élèvent à la hauteur d'un pied & demi, fur de longs pétioles ; elles font vertes : lifes , luifantes, & agréablement tachées & veinées de blanc & de brun, La hampe fe termine par une grande fpathe d'un vert blanchâtre, droite, & en oreille d’âne, La maffue ou partie nue du chaton eft grande , cylindrique, obtufe , & jaunâtre, Ce Gozer croît naturellement dans italie | l’'Efpagne & le Por- tugal:on le cultive depuis long-temps au Jardin du Roi, Æ. (v.v.) Il fleurit dans le mois de Mai ou au commencement de Juin ; fes baies mû- riflent en Automne , ‘& font alors d’un rouge vif. Offrv. Lorfque les chatons fleuris de cette plante ont acquis un certain ctat de développe- ment ou de la fécondation des fleurs dont ils font garnis , ces chatons deviennent alors chauds ; au point de paroïtre prefque brûlans, & ne font point du tout à la température des autres corps qui ont la - hême expofition à l'air. C’eftun phénomène que nous avons découvert il y a plus de dix ans ( en 2777), & que nous avons bien vérifié depuis par des obfrvations faites avec Loin, PRE ar à Botanique. Tome IIL sousr d'Italie, Arum Iralicum. Arum acaule, foliis haffato-fagittatis 'auriculis divari- perfeétion, époque où peut-être s'opère : . 8. Arifarum : Batrel. Ic. s à fa partie fupérieure de quelques fibres a GOU # Ce qui pronve que la chaleur remarqüable quéh nous avons trouvée à ces chatons dans létac: particulier cité , leur étoit propre & s'étoit pro=- duite dans leur fubftance, c’eft que , de plufieurs? chatons dont la touffe que nous examinions étoit : compofée , il ne s’en trouvoit qu’en ou deux à la fois qui étoient chauds , comme nous venons de le dire ; tandis que les autres chatons étoient à a témpératuré des corps expofés à l’air : mais ces autrés chatons!dévenoient chauds chacun à leur |toùr , lorfqu’ils avoient acquis l’état capable de développer en eux la chaleurremarquable que nous? leur avons obférvée. Cet état de chaleur fenfible ne dure que quelques heures. DT os Nous avons renouvelé cette obfervation plu- fieurs années de fuite , & le phénomène intéref- fant qu'elle nous fait connoître , s’eft toujours : rencontré le même. Nous nous propofons de me- furer avec des thermomètres, le degré de cha- leur qui fe produit dans cette partie d'un végétal vivant. Nous en concluons que les végétaux ne font pas véritablement privés durant leur vie de chaleur propre ; mais que cette chaleur , qui dépend fans doute de leur aëtion vitale , & qui prend appa- remment divers degrés d’intenfité , foit dans cer- taines de leurs parties | foit dans certaines épo- ques de développement , eft vraifemblablement ft foible dans la plupart de ces êtres, qu’elle échappe à nos facultés & à nos moyens de Pappercevoir. IL eft vraifémblable néanmoins que beaucoup de plantes pourrontencore préfenter des phénomènes de cette nature, au moins dans les’ parties def tinées à leur reproduétion, lorfqu’on les exarmi- nera dans leur plus grand étar de perfeétion où de développement, & qu’on y apportera le foin & l'attention convenables. Enfin , nous ne dou tons pas que les autres Gouers, & toutes les plantes de cette famille , n’offrert le même fait. dans les mêmes circonftances , quoique d’une ma- nière plus ou moins marquée , felon l’épaifleut plus ou moins grande de leur chaton, © + Ê 8. GouEr à capuchon, Arum arifarum. L. Arum | acaule , foliis cordato-fugittatis : auriculis obtufis ,” Jpatha apice incurva. N. < Arifarum latifolium majus. Bauh. Pin. 196. Tournef. 161. Sabb, Hoft. 2. t. 79, Ærum Lari= folium. Cluf. Hift. 2, p.73, Lob. Ic. 598. figura intetior. J, B.2. p, 786. Räj. Hift. 1217 4m, : humile [. arifarum latifolium majus. Morif. Hift. 3. p- 544. Sec. 13. 1.6. f. 15: Arifärum letifolium PTE. Barrel. Ic. 1730. Arum. Mi. Dit. n®. à PR ST U «0 FR ferpéntinum , rotindior e folies) - Sa racine eft petite, obronde, charnue, a Loue À É Elle pouffe une ou deux D 19 GO TU: dun ferpent, & qui s'élèvent à la hauteur de trois à fix pouces ou, quelquefois davantage. Ses feuilles font radicales , pétiolées , en cœur-fagit- tées, liffes, vertes, légèrement dpt ou fuccu- lentes, & à oreillettes obtufes. La {parhe reffem- . ble prefqu’à un capuchon de Moine ; elle eft oblongue , rayée de vert & de blanc , entière & tubulée dans fa partie inférieure, courbée en devant. à fon fommet, & préfente d’un côté une ouverture ovale ; elle n’a qu’un pouce & demi ou deux, pouces de longueur Le chaton eff grêle, obtus à fon fommet, courbé dans fa partie laps rieure , qui fort un peu par l'ouverture de la fpa- the , fleuri à fa bafe, & à anthères pédicellées , fituées, au-deffus des ovaires. Cette plante croît dans litalie , l'Efpagne , fur la côte de Barbarie, & dans la Provence, aux lieux couverts & pier- reux, 5. (v./.) . 9: Goust graminé , Arum gramineum. Arum acaule , folits angüfho - lanceolatis, fpatha brevi apice incurva, fpadice exferto obtufo nutante. N, Cette efpèce refflemble tout-à-fair à la fuivante par fes feuilles ; mais fa fpathe en eft fort diffé. rente, & a le cara@ère de celle qui précède, Ses feuilles font radicales , étroites-lancéolées, pre. que graminiformes, ou femblables à celles des. Scorfonères , lifles , vertes, & longues de cinq à fept pouces; elles fe rétrécifient un peu inférieu- rement, & s’enveloppent mutuellement à leur bafe. La hampe eft grêle, nue, foible, à peine droite , pouffe avant les feuilles , & eft terminée E une fpathe en capuchon, tout-à-fait femblable celle de l'efpèce ci-deffus, mais qui n’a qu'un < peu de longueur. Le chaton eft faillant hors de la fpathe, courbé, | _ plante eft cultivée au Jardin du Roi, où on la regarde comme l’Arum tenuifolium. L. Nous la croyons originaire de l'Italie, & nous foupçon- nons que c'eft VArifarum foliis longis anguffiffimis Plant. Rar. ) Peut être que l’Arifaruma lium minimum de Boccone ( PI. Sic. p. 80. t. _ n'en eft pas différent eft bien médiocre. gramineis florem fuccedentibus de Mentzel ( Pugill. fe ; maïs la figure qu’il en donne 10. GourT à feuilles de Scorfonère , Æ4rym tenu!folium. Lin. Arum acaule , foliis anguflo-lan- ceolatis , fpatha fubrecurva, fpadice lenso vermi- formi acuto declinato. N. Arum Scorçoneræ felio. Tournef, 160. Arifa- rum anguffifoltum Dirofceridis forté. Bauh. Pin. 196. Arifarum angufffolium. Cluf. Hiff, 2. p. 74. Lob, Ic. 599. Dod. Pempt. 332. Moril. Hift. 2. p. 545. Sec. 13, t. 6. f, 21. Harrel, Ic. 284, ARS ] Mill. Di&, n°, 5 Ce Gozetrefflemble au précédent par fon feuil- lage, & par la faculté de fleurir dans un temps où la plante n’a point de feuilles ; mais elle en diffère extrêmement par la forme de fa fpathe &c obtus à fon fommert, Cette 42), _— Ju.) GO-U: du chaton qu’elle enveloppe. Ses. feuilles fone.. radicales, étroites - lancéolées , vertes, lifles, s’enveloppent mutuellement à leur bafe. La ham-. pe, qui eft courte &enveloppéé dans une gaîne membraneufe , fe réfmine par une fparhe alongée , pointue , & courbée en arrière plutôt qu’en de- vant comme les Arifarum. Le chaton eft long , menu, vermiforme, pointu, rougeâtre, & pen- ché hors de la fpathe. Cette plante croît dans l'Italie , la Dalmatie, le Levant, Æ, (v. fe in k. ++ 11. GOUET cornu, ÆArum probofcideum. Lin. : Arum acaule, foliis cordato - fagittatis, fpatha incurva mucrone longo filiformique termirata.N. Arifarum- flore in: tenuem caudam. abeunte. Tournef. 161. Petiv. Gaz. Tab. 129. f. 21, Sabb. Hort, 2.1. 78.,( varietas ? ) Arifsrum. latifolium. . minus repens cefpitofum. Barrel. Rar. 182. Ic. pre 1150. Arifarum minus probofcideum. Bocc. Muf, 2. p. 61.1, 50. La longue pointe , prefqu’en forme de corne ou en trompe d’éléphant , qui termine la fpatte de ce Gouet , le rend fort remarquable.Ses feuilles, font radicales, en toufte lâche, pétiolées, en ‘ cœur-fagittées , vertess, lifles | & hautes de cinq à fix pouces, Les hampes font grêles, à peine de la longueur des feuilles ; la fpathe eft entière &. tubulée à fa bafe , comme celle du Gouer à capu- chon , rayée de blanc & de pourpre, violette intérieurement , à fommet courbé en devant, mais terminé par une painte filiforme en alène, & très-remarquable. Cette plante croît en Italie: fur les montagnes de l’Apennin. ( v. f. im k, Juff: } Linné y rapporte mal-à-propos , comme variété un fynonyme de. Boccone & de Morifon , qui appartient à l'Ambrofinie. + 12. Gouer trilobé , Arumtrilobatum. L. Arum acaule, foliis cordatis : aliis fuperné integris aliis trilobatis ; fpadice Tongo fubulato.N. Dracunculus Indicus , folio trifido. Tourn, 161. PE . Arum trilobato folio, humilius & minus , Zeyla- nicum. Herm, Parad. 79. t, 78. Raj. Suppl. 575. n°. 17. Arifarum amboinicum. Rumph. Amb. $. P. 319. t. 110. f.0. à B. Idem foliis omnibus cordato-fagittatis fm plici mis. Arum humile Zeylanicum. latifolium » pifhllo coccineo. Commel. Hort. 1. P. 97. t. 51e MH. Dit. €, 52. f, 2. | On pourroit le nommer Gouet hétérophylle parce qu'il paroît qu'il varie beaucoup dans la forme de fes feuilles , & qu’elles ne font pas toutes conftamment à trois lobes, $a racine eft arrondie , déprimée , garnie de fibres en {a partie fupérieure 5, elie pouffe plufieurs feuilles portées fur d’aifez | longs pétioles , les unes très-fimples & cordifon : mes, & les autres plus larges, & divifées pro fondément en deux & plus fouvent trois 1obes. ovales, pointus, liffes en deflus, & marquésen GOU deffous de nervures un peu faillantes, Les hampce font plus courtes æ les périoles, fe terminent chacune par une fpathe verdâtre à l’extérieur , avec des raies rougeûtres | purpurines intérieure- ment , & très-pointues à leur fommet, Le chaton eft long , grêle, pointu & d’un pourpre foncé. Cette efpèce croît dans lIfle de Ceylan. Æ. La variété 8 a toutes fes feuilles très-fimples , & point lobées dans leur partie fupérieure, Commer- “#on l'a trouvée à V’Ifle de France. { ». f. ) : 13. Gousr divergent , Arum divaricatum. Lin. ÆArumacaule , foliis cordato-haftatis ( lobis ) diva- ricatis. Lin. MiM. Dit, n°. 13. _ Nelen-féhena major. Rheed. Mal, 11. p. 39. _#. 20. Raÿj. Suppl. 583. n°. 9. Arum Zeylanicum minus , fagittartæfolto. Burm. Zeyl. 34. ÆArum acanle , foliis [ubhaffatis. L. F1, Zeyl. p. 154. Ses feuilles font radicales, périolées , en cœur- fagittées, comme le Gouer commun ; maïs à lobes divergens un peu courts & pointus. Les hampes naïflent entre les feuilles , portent chacune une fpathe oblongue , verdâtre, ventrue inférieure- ment , & #-rminée par une pointe menue, lon- gue, & qui fe recourbe en dehors. Le chaton eft grêle, enalêne, aufli long ou un peu plus long que la fpathe. Cetre efpèce croît naturellement “dans l'Inde, Œ. L’Arum fylveffre de Rumphe (Amb, $.t. 107.) n’en eft peut-être qu'une va- “riété, 14. GOouET veineux, ÆArum pidum. Arum &caule : foliis cordatis craffiufculis venis canali- sulatis & albidis infeulptis , fpatha fübradicali. N. .… #rum Balearicum, Buc’hoz. Arum ( pidum ) jolis cordatis venis coloratis pi&is. L. F; Suppl. 410 À = | _ Sa racine pouffe trois ou quatre feuilles pétio- Jées , cordiformes, un pen épaiffes, comme co- riaces , & d'un vert noirâtre en deflus avec des veines excavées, canaliculées, & d’un blanc ver- - dâtre ; elles ont quatre ou cinq pouces de lon- Sueur fans ÿ comprendré leur pétiole , qui eft à peine aufli long, épais, & prefque trigône. La fpathe naîc prefqu’immédiatement de la racine, eft feffile, be. 2, plus courte que les feuilles, verdâtre en dehors, d'un pourpre noirâtre inté- rieurement, enflée à {a bafe , & terminée par une pointe courte. Le charon eft plus court que la fpathe, en-maffue oblongue, & d’un noir pour- pe IL eft garni de filamens droits , verticiilés , tués au-deffus des anthères , & quien font fépa- rés par un petit efpace. Cette plante eft cuitivée depuis affez long-remps au Jardin du Roi. On ia dit originaire de l'Ifle de Minorque. 7%. (+. v.) Les veines de (es feuilles font médiocrement colo- Mure", | rées. Voyez Gourr de Virginie. Le ane ben as es 1 Louxiagese Grpas 15. Gousr gobe-mouche, Arum mufeivorm, | 17, Gouer à s. Lin.F, Arum (acaule) foliis haffato-pedarifidis, | L. Arum a -p, 142. Mill, Di@, n°. 6, GOU 1 Arum dracunculus. Buc'hoz. Cent. 2. Dec. 10. t'z: C’eft une efpèce des plus tranchées par [és ca- raëtères , principalement par la forme de fes feuil- les, par la féridité de fa fleur , la largeur de fa fpathe, & les poils ou filets épars dans route la longueur du chaton. Elle élève à la haureur d’un pied ou un peu plus. Ses feuilles font radicales , pétiolées ; découpées profondément en fept ou neuf lanières lancéolées, aiguës, inégales, tour- nées de divers côtés, & qui naiflenc fur un bord d’une bifurcation-du difque de la foule, Les pé- tioles font tachetés , & forment dés gaînes cylin- driques dans leur partie inférieure. La hampe eft enveloppée par les gaines des périoles, & plus courte que Îes feuilles ; elle fe termine par une grande on verdâtfe & ‘tacherée en dehors, roulée Yfa bafe en'côrnét fenrru , fort élargie & ouverte dans fa partie füupérieure , qui fe courbe en arrière , & a {on fommet pointu. Cette fparhe eft d’un rouge pâle en fa face interne, & parfe- mée de poils rouges, renverfés, lefquels érant plus rapprochés entr'eux vers la bafe de la fpa- the, en ferment l'orifice, Le chaton eft un peu plus court que la fpathe , d’un pourpré violet, en maflue cylindrique , &'parfemé dans toute la longueur de fa maflue de poils écartés, violets, mous , plus fins, & un peu plus courts que les filamens cirrhiformes & montans , qui font fitués | comme en verticille au-deffus des anthères, aux- quels ils font analogues. Les anrhères font feililes, nombreufes , ramaflées , jaunâtres, Cetre plante eff culrivée au Jardin du Roi, & eft originaire, à ce qu’on prétend , des Ifles Baléares. 2. (v. #.) Sa fleur à une odeur decadavre ou de chair pourrie infupportable. s ae Linné fils dit que les mouches attirées parcette odeur , ,s’enfoncent avec avidité dans la fleur, où apparemment elles croient trouver la chair cor- rompue qu’elles cherchent ; mais Que, fe voyant trompées, elles s’efforcent en vain d'en fortir, lés poils tournés eh bas qui en forment l’'orifice, ne leur laiffant point de pañlage dans ce fens : ain& retenues dans la fleur, elles y périffene. 16. Gover de Virginie, Arum Virginicum: L. Arum acaule, foliis haffato-cordatis a utis . angulis obtufis. Lin. Hort. Cliff. 434. Gron. Virg. Nous ne pouvons rien dire de cette efpèce, ne la connoiffant pas, & ne! trouvant point décrire dans les ouvrages ici ciréS. On donne au Jardin du Roï le nom d’Arum Virginicum veineux n°. 14; mais il ne nous pa foit celui de Linné , fur-tout confidérant la ph æ. n à notre Gouet % Fa aroît pas que ce . GOU Arum _aquaticum. Rumph, Amb, 5.p: 312. | “+. 108. Karinrola, Rheed, Mal, 11. t, 23 p.45. Raj. Suppl. 586. Le A | ” Sa racine eft alongée en forme de fouche cylin- drique, marquée de cicatrices annulaires , & gar- * nié à fon extrémité de feuilles éparfes, rappro- ” chées, & difpofées en touffe, Ces feuilles font ‘’périolées , ovales-oblongues,.un peu pointues, * non échancrées à leur bafe , & ont leurs pétioles amplexicaules, Les hampes font axillaires, plus courtes que les feuilles. Cette plante croit dans lés Indes orientales , aux lieux aquatiques & fur Je bord des ruiffeaux, 18. Gouër à feuilles de Balifier , Arum can- "næfoliurn. L. F. Arum acaule , folis lanccolatis “aveniis. L. F. Suppl. 410. Sa racine pouffe plufieurs feuilles pétiolées lanctolées, larges, longues de deux pieds, fans “nervures , & prefque femblables à celles du Bali- “fiers La hampe eft plus courte (que les feuilles }, ‘foutient une fpathe un peu obtufe , rouge à l'ex- térieur , blanche en dedans ; même fur le bord. ‘Le charon offre aucun efpace entre les étamines & les piftits. Cette plante croît à Surinam, où “elle eft parafite des arbres, ES: - 19. Gouer fagitté, Arum fagittæfolium. L. Arum acaule , foliis fagittatis triangulis : angulis _: divaricatis (fub} acutis. Lin. Hort. Cliff. 435. Brown, Jam. 352. Mill. Diét. n°, 16. Jacq. Hort. Vol. 2. t& 127. Arum amplis foliis virentibus, efculentum. Plum. «Spec. 4. Burm. Amer, t,3$. Ærum minus efculen- . sm, Jagittariæfoliis viridi-nigricanribus. Sloan, Jam. Hit 1. p. 167. t. 106. f. 2. Raj. Suppl, 575. 8. Arum amplis foliis violaceis | efeulentum. : Plum. Spec. 4. Cette efpèce , que l’on connoît en Amérique … fous le nom de Chou caraïbe, à fa racime affez -"groffe , pleine d’un fuc laiteux , & douce ou fans ‘âcreté nuifible, ce qui fait que, dans le pays, ‘onen fait ufage comme aliment, ainfi que des trois qui fuivent. Ses feuilles font radicales , gran- des, pétiolées, en cœur-fagittées, prefque trian- _ gulaires, & ont leurs angies ou lobes paftérieurs un peu divergens & médiocrement pointus ; leurs pétioles font élargis dans leur partie inférieure -_ ‘par une membrane qui forme gaîne, & s’embra£ | _fenr mutuellement à leur bafe, Ces feuilles font _ d'un vert pâle ; mais dans Ja plante 2 ; elles font _ conftamment de cou :r violette où d’un violet brun, für-tout leurs périoles & leurs nervures poftérieurés : ce qui conftitue a# moins une variété _ remarquable. Les hampes font un peu plus courtes croit à la Jamaïque, à St. Domingue, dans-les Aniilles, & au ‘Bréfil ; on la HAN Jardia Roi, mais elle ny fleuris point, Æ, (vs) | :G OU Ses feuilles fe mangent dans la foupe comte celles du Chou ordinaire ; on y mange aufli fa racine , & le Père Nicolfon dit qu’elle rend Je potage épais. L’Arum minus , fagittarie foliis de … Pluknet ( Tab. 149. f,2.) , dont on retrouye une figure affez femblable dans Morifon ( Sec. 13. t. 6.f.8.), rend mal le feuillage & le port de notre efpèce. 20. GourT mucroné ,, Ærum mucronaturme Arum acaulé , foliis cordatis obtuffs mucronatis ; lobis ratundatis ; nervis lateralibus fuboppofttis. N. Arum Indicum fativum. Rumph. Amb. $. p. 308. t. 106. Bona. Taioba.1. Pif. Braf, p. 236. Barrel. Ic. 1084. Arum ampliffimo fulio, flore & frudu rubro. Plum, Spec. 4. Burm. Am. t. 36. An Arum peregriaum. Lin. Hort, Cliff. CE 8. Idem foliis margine repandis. Arum maxi- _müm macrorrhigon Zeylanic®m, Herm. Parad: 73. t. 73. Ra. Suppl. 574. C'eft, de toutes les efpèces connues de ce genre , celle qui produit les plus grandes feuilles : elles ont leurs lobes poftérieurs plus arrondis que dans l’efpèce ci-deflus , & ne font pass mbiliquées -ou pavoïfées ( peltata ) comme celles de l'efpèce fuivante. ; Sa racine eff oblongue, épaifle, charnue , _écailleufe, & tuberculeufe inférieurement ; ouelke cft garnie de longues fibres , & s'alonge un peu en fouche à fon collet dans les vieux pieds. Ses feuilles font radicales , fort grandes , pétiolées , cordiformes, à lobés poftérieurs arrondis, obtufes à leur fommet avec une pointe particulière Mi en deffus, & marquées en deflous d’affez grofles : nervures latérales, qui partent de la côte moyenne, … & fontla plupart oppolées. Ces feuilles s’éjèvenr à la hauteur de quatre ou cinq pieds, fur des pé- tioles longs, épais, qui s’embraffent maruelle- ment à leur bafe par leur gaîne , & s’insèrent au bord de la feuille dans fon échancrure ; & non dans une portion de fon difque |, comme celles de- lefpèce ci-deffous, Les plus grandes de ces feuñlles ont deux à trois pieds de long ( fans y compren-— dre leur pétiole }; fut près d’un pied & demi de largeur. Les hampes naïffent plufieurs de la même racine, fortent desaiffelles des-feuilles, & font plus courtes que les pétioles. Les fpathes font longues d'environ huit pouces, droites, un pen renflées à leur bafe , &r terminces en oreille d'âne peu élargie ,obrufe & mucronée à fonfommer. Le chaton eft un peu plus court que la fpathe, droit, nu, & cylindrique dans fa moitié fupérieure. Les | ovaires placés à la bafe du chaton, dans la partie | renflée de la fpathe , font ramaflés comme dans: rem: ble. np n peu plus cor _ les autres efpèces, & couronnés chacun par trois que les périoles , naïflent plafieurs de Ja même | ftigmates qui forment un pointemanneau. Chaque _ racine entre les gaînes des pétioles, Cette “efpèce | ovaire devient une e rt ans les | deux femences. ‘Indes orientales, tite baie rouge qui renferme les, & dans les parties méridionales ique; M, Sonnerat nous en acommu= tte efpèce eft cultivée dansles GOU £ niqué les feuilles & les fleurs, avec quelques notes & un deflin, dont nous avons fait ufage dans cette defcription, Æ. (v,/.) On mange ia - racine ainfi que la fouche ou Pefpèce de tronc ue forme fon collet, L'Arum maximum , &c. de tesbi (Carol.2. t. 45.) n’ayant point les feuilles æmbiliquées , paroît pouvoir fe rapporter plutôt à certe efpèce, qu’à la fuivante. 21. Gouxr ombiliqué, ÆArum peltatum. Arum “acaule, foliis peltatis cordato-ovalibus. Arum maximum Ægyptiacum , guod vulgd Co- Æocafia. Bauh. Pin. 195, Tournef, 159. Morif. -Hift. 3. p. $46. Sec. 13. t. 6. f. 31. Colocafia. 3. B. 2: p.790. Cluf. Hift. 2. p. 75. Colocaf}ia (macroriza. & _ffrogyloryza _Profp.. Alp. Exor. <430 & ta Culeas ejufd. , TR M -Lob. Ic. 597. Rumph. Amb. $. p. 313. t. 109. . ” B+ Idem-foliis minoribus. Arum minus, nym- +phæe foliis, efculentum. Sloan, Jam. Hift, 1. .P. 167. t. 106. f.1. Caladium aquatile. Rumph. “Amb: $-p. 318; t. 110. f.:1, weli-ila. Rheed. Mal: 11. p43.t. 22: Raï. Suppl. 585. Arum aliud -minus , efculentum. Plum. Spec. 4. + Cette éfpèce ;: à laquelle il paroît qu'on peut - rapporter l'Arum colocafia deLinné, & à la fois “on Arum eftulentum , eft cara@érifée d’une ma- nière remarquable par la forme ombiliquée ou -pavoifée de fes feuilles ; &en effet , c’eft la feule dont les feuilles aientle pétiole inféré dans une -partie de leur difque, & non enleur bord : Sa racine eft tubérenfe, charnue:, blanche + fitérieurement, plus ou moins groffe; & d’une “orme qui paroît variable , quoique le plus fouvent elle foit arrondie ; & plus large vers fa bafe qu’à «fon fommet. Ses feuilles font radicales, pétio- _ Jées, ovales, échançrées en cœurd'uncôté, avec | des lobes arrondis ; un peu pointues de l’autre , | .& très-lifles en léur fice fupérieure : elles font -grandes, mais moïns-que celles de l’efpèce ci- deflus. Leur pétioleeft cylindrique dans fapartie | Supérieure ;creufé en gouttière inférieurement , ! :s’insère fous la feuille dansune partie de-fon dif- : que, comme dans le Nymphæa nelumbo , & s'y “épanouit en trôis côtes ou ramifications ; dont la principale fe prolonge versie fommet de la feuille, tandis que les deux autres f6 dirigent dans la ‘partie moyenne. de chacun de fes lobes, De ces | côtes partent des nervures latérales, mais ordi- : tenfour- | que les hampes _Bairement il n’y a que la plus grande nifle dei: br ds: Il : it font plus courtes que les périoles , & qu’elles fe terminent par une fpathe verdâtre, oblongue, | : “‘courbée dans fa partie fupérieure. Cette plante | g croît naturellement aux lieux aqtüatiques ;- dans PEgypre, la Syrie, l’Ifle de Candie, &e. & eft “cultivée dans les Indes orienrales & en Amérique. Arum | gyptium , &c. Barrel. Ic. 667: 668. 669. 670. . * Conf. Anin longue de deix pieds , blanchätre GOU 13 Fait cuiré. On en fait beaucoup d'ufäge comme aliment dans les pays où elle croît, & onla pré- pare pour cet objer de différentes manières, La variétés eft en général plus petite, a fa racinemoins grofe, & fes feuilles moins larges, C’eft fans doute de cetre plante dont parle Miller, lorfqu'il dit : « Quoique les habitans de ces cort- trées faflent peu de diftinétion entre ces diverfés efpèces , & qu’ils emploient ‘indifféremment les unes & les autres fous le nom général d'Edder, cependant la quinzième ( Arum efculennim, L) qu'ils appellent Kale Jndien ; eft d’un ufage plus univerfel , parce qu’elle fubfifte conftamment per dant toute l'année ; que fes feuilles bouillies peu vent remplacer tous les autres légumes loffqu'ils viennent à manquer ; qu'elle peut fuppléer à tous lés végéraux d'Europe qwon ne fe procure dans ‘ces pays qu'avec beaucoup de difficulté; qu’elle eft regardée comme un aliment fain &agréable; & qu'enfin une petite pièce de terre plantée de ces racines, peut futlire à la nourriture d’une fa mille nombreufe, » Rue ss PH 2e :#%XX Plantes caulefeerités. © "1 1 42.-Goûrr arborefcent, Arum arborefcens: À. Arum caulefcens redum-, foliis fagütatis. Lin. Mill, Diét. n°. 37. Dh Arum arborefcens $ fagittariæ foliis. Plum, Amer, 44. Tournef, 159. Ra}. Suppl. 575. Petiv. ENS DT TIRE D EU RAI et) paire e que le bras’; noueufe e# dehors , blanche intérieurement , tendre, & d'urie faveur douceâtre. Elle ne Sa racine eft prefqu’aufli g affez ferme , cylindrique, nue ,; & noueufe pr ‘que comme nos rofeaux Les feuilles font ficuées au fommet de la tige, & y forment une toûffe ou un faifceau terminal ; il y en a ordinairement cinq ou fixi-elles ont environ un pied d'étendue, font pétiolées agittées comme celles de: notte | LE Fléchières liffes | membraneufes, d’un vert obf en deflus, & d’un vert plus clair en re quelques nervures affez élevées. Leur pét bafe, épaille comme du obif, liffe , vêr dehors, blanchâtre en dédans avec le’fc LE pouffe ordinairement : 4 qu’une feule tige ,faquelle eft droite ; hante de cinq à fix pieds, épañfe d'environ deux fonces’, | es | e. | rouge obfeur. La partie inférieure ‘5 - — 3 | CE. É v. f. ) Sa racine a une faveur Âcre lorfqu’elle j # chaton eft a un Es A: o : 4. nn. » Pa 4 14 GOU longue, moins épaiffe, d’une couleur pâle, & comme réticulée en fa fuperficie, Cette partie fupérieure {e flétrit & tombe, & l'iiférieure de- vient une efpèce de grappe, compofée de plu- fieurs baies de couleur pourpre, & de la grofleur de-nos Poischiches, Cette plante croît dans l’Armé- _ rique méridionale , aux lieux humides & maréca- #sageux. D. È * Ses fruits brflent & piquent la langue; maisfa racine eft douce & d’un affezbon goût. La plante #æntière, dit Miller, eft remplie d’une sève fi âcre, ue Jorfqu’on applique fur la langue la partie aichement rompue de fa tige-ou de fes feuilles, - elle y occafionne une forte douleur , qui eft pref- qe toujours fuivie de gonflement, & d’un flux l de falive. C'eft çette propriété qui a fait imaginer le barbare fupplice d'appliquer cette plante à la bouche des .Nègres, pour les punir de quelque faute. ï + 24. GouxT vénéneux ou Séguine, Arum fegui- num. L, Arum caulefcens fubereum, foliis lan- ceolato-ovatis. Lin. Jac. Amer. 239. t.151. & Pie, p- 117. t. 229. Mill, Ic. €. 295. ÆArum caulefcens , cannæ Indice foliis. Plum. Amer. 44. t. 61. & t.51. f, h. Tournef. 159. Petiv. Gaz. t. 116. f, 6. Arum caule geniculato , cannæ Indicæ foliis, fummis labris deguflantes mutos reddens, Sloan. Jam. Hift. 1. p. 168. Raï. Suppl. 575$. Canna Indica venenata, ourzri forte. Piuk. Alm. 79, Arurn caule ere@o geniculato infer- ne nudo, fois oblongo ovatis. Brown. Jam. 331, Canne marone. Nicolf, St. Dom. 203. Certe plante s'élève à la hauteur de cinq ou fix pieds, & a l’afpeét d’un jeune Bananier où d’un Dr quant À la forme de fes feuilles. Sa tige | droite, dpaiffe de plus d'un pouce, cylindri- que , nue , articulée, à nœuds fort près les uns des autres , verte , à fubftance fpongieufe remplie d'un fuc laiteux, vénéneux & très-Âcre. Lesfeuilles viencs:t au fommet de la plante, font grandes, rapprochées les unes des autres , pétiolées, ovales- Jancéolées comme celles d’un Balifier, pointues, _ très liffes, ayant en deflous des nervures obliques : ces feuilles font longues prefque d'un pied & demi, & ont des périoles canaliulés inférieure. : ment, armplhexicaules , & , felon M, Jacquin, échancrés près de leur fommet : ce qui leur donne un peu la forme de ceux du Gouet lingulé. Les anciennes feuilles fe fanent & tombent à mefure qu’il en pouffe d'autres, Les pédoncules font plus courts que les périoles, naïffent au fommet de la tige dans les aiflelles des feuilles, & portent des fpathes pblongues-lancéolées , d’un vert né en dehors , & de couleur pourpre en dedans. Le cha- _. ton eft comme un double pilon jaunâtre, prefque de la longueur de la hs & dont la partie da | © fupérieure, qui fe flétrit pendant la maturation des ovaires, ef chargée d'efpèces de verrues té- _ tragônes, que M. Jacquin nomme des neétaires, a: GOU Cette planté croît à Sr. Domingue, aux Antilles, &c. dans les préscouverts & humides, &c fur le bord des rivières. }. Son fuc eft forrâcre , cauf- tique, vénéneux ; il fait fur le linge & les éroffes une tache ineffaçable. L'Æninga n°. 2. de Pifon ( Braf. p. 220..) refflemble à cette efpèce par fôn feuillage. 24. Gouet hédéracé, Arum hederaceum. L. Arum caulefcens radicans, foliis cordatis oblongis acurninatis | petiolis teretibus, Lin. Jacq. Amer. 240. t, 152. , Colocafia hederacea flerilis minor, folio cordaro. Plum. Amer. 39.t. 55. Arum Americanum fcan- dens, foliis cordiformibus. Tournef. 159. La tige de cette plante grimpe fur les arbres, & s’attache comme un Lierre, à leurstronc & leurs branches, par de petites racines vermiculai- res qu’elle pouffe de fes nœuds. Cette tige eft cÿ- lindrique, épaiffe d’environ un pouce , glabre, grisâtre , & rameufe. Les feuilles viennent fur les jeunes rameaux, font pétiolées, cordiformes, pointues , Jiffes , un peu :coriaces , alrernes , & caduques. Leurs pétioles font cylindriques , & prefque de la longueur de la feuille qu’ils foutieng nent. L'extrémité de chaque rameau préfente un bourgeon alongé & pointu ( comme dans les Fi guiers) , lequel venant à s'ouvrir, laiffe épanouir une nouvelle feuille , & lPextrémiré du rameau s’alongeant, offre mm autre bourgeon de même forme, La fpathe eft grande, ovale- pointue, épaiffe , colorée intérieurement à fa bafe. Le cha- ton eft cylindrique, prefque de la longueur de la fpathe , fe flétrit dans la partie qui eftau-deffus des ovaires. Cette efpèce croît dans l'Amérique méridionale, particulièrement à la Martinique, & aux environs de Carthagène, dans les bois montagneux. f+ 25. Gousr lingulé , Arum lingulatum. L, Aram caulefcens repens , foliis cordato-lanceolatis ; pe- tiolisgmarginato-membranaceis. Lin. Arum fcandens maximum, flore flaveftente, Plum. Spec. 4. Burm, Amer. t. 37. Tournef. 160, Phyllitidi feandenti affinis major & minor gramt- nifolia , folio oblongo acuminato foliorum pedi= culis alis extantibus acutis. Sloan. Jam. Hift. 4e p-75- 1.27. f 2, 3. Raj. Suppl. 54. Phyllitis minor fcandens , falicinis foliis acuminatis virt- dibus. Morif, Hift, 3. p.558. n°. 23. Arumtenue fcandens , foliis oblongis , petialis alatis ample- zantibus. Brown. Jam. 333: ER Sa tige eft un peu grêle, cylindrique, life, grimpe & rampe fur les troncs d’arbres aux elle s'attache par de petites racinesfibreufes qu’elle pouffe de fes nœuds, Ses feuilles font alternes , pétiolées , ovales-lancéolées, pointues , arrondies ou prefqu'en cœur à leur bafe, lies, vertes des deux côtés, un peu nerveufes en deffous, Leurs ‘ pétioles font longs, membraneux & comme ailés GOU en leurs bords dans la plus grande partie de leur longueur, & embrafent Ja tige par leur. bafe, Cette efpèce croît dans l'Amérique méridionale, %. Il paroît qu’il en exifte deux variétésremar- bles : l'une plus grande & à feuilles larges, comme on le voit dans la figure citée de Plumier, publiée par Burmane , & dans la feuille ifolée de la figure n°. 3. de Sloane ; & l’autre plus petite, à.feuilles plus étroites, fâliciformes , ayant les pétioles plus courts, telle enfin qu'on la voit dans la figure n°, 2, de Sioane, 26. Gouer oreillé, Arum auritum. L. Arum caulefcens radicans : foliis ternatis : lateralibus untlobatis. Lin, Mill. Di&. n°. 18... Arum hederaceum triphyllum & auritum. Vlum. Amer. 47. t. 58. & $r. Fil. 109, Ra, Suppl. 79. Petiv. Gaz, t, 116. f. 3. Dracunculus Americanus Jcandens, triphyllus & auritus. Tournef, 161. Arum maximum fcandens geniculatum trifoliatum , Joliis ad bafin auritis. Sloan. Jam. Hift, 1. p. 169. Arum fcandens triphyllum , foliis exterioribus au- ritis , petiolis vaginantibus. Brown. Jam. SSL La forme des feuilles fait reconnaître cette efpèce au premier coup-d'œil. Sa tige grimpe & rampe fur les troncs d'arbres, & s’y attache par | e petites racines qu’elle pouffe de fes nœuds. File eft cylindrique , plus épaifle que le pouce , life, nue, noueufe avec des cicatrices annulaires , & comme les autres, d’une fubftance fpongieufe , remplie, felon Sloane > d'un fuc laireux, Cette tige pouffe plufieurs rameaux qui s’éténdent de tous côtés. Les feuilles naiffent au fommet de la tbe & des rameaux : elles font alternes > fort près les unes des autres , pétiolées » compofées de irois folioles , dont très-fouvent les deux latéraîes ont à leur bafe extérieure un petit lobe obtus qui les fait paroître oreillées. Dans les individus jeunes & cultivés, les trois folioles font fimples , & les deux latérales font remarquables en ce que leur bord intérieur eft prefque droit , & l'extérieur eft courbé en portion de cercle.-Ces feuilles font lifles, d’un vert plus clair en deffous qu’en def- fus ; leur pétiole eft long , creufé en gouttière pasemen » & engaîné ou amplexicaule à fa afe. feuilles, portent chacun une fpathe longue de neuf ou dix pouces, rétrécie & comme étranglée dans fa pat:ie moyenne, verte en dehors & même er dedans en fa languette fupérieure | mais d’un très-beau rouge dans ‘à partie inférieure & inter- se. Cette plante croît à la Jamaïque & dans l'Ifle de St. Dofningue. Nous en avons vu une feuille dans Pherbier de M. Thouin > Provenant d’un individu culrivé dis le Jardin du D. Fothergille , en Angleterre. Œ. ( y. f. f:°f4 }'Son fuc propreeit laiteux & fort âcre. GOUPI $ Goup14 ; genre de pente t fleuri” | . Polypétalées, de ia famille des Nerpruns, & qui Les pédonctles naiffent dans les aiflelles des hill _ ridée, noirâtre , rachetée de blanc. Son bois eft : GOU 1% comprend des arbres exotiques à feuilles fimples . & alernes, & à fleurs axiliaires, petites ; & remarquables , :+ leurs pétales munis d'une lame particulière en ieur face intérieure. CARAËTERE GÉNÉRIQUS. Chaque fleur offre , 1°. un calice monophylle, petit, ouvert, & à cinq dents. 29, Cinq pétales lancéolés, ouverts, inférés au difque de la fleur, & munis en leur face interne d'une lame de même forme qui pend de leur fom- met ; en outre, un dilque charnu qui couvre le fond du calice, & environne le piftil. 3°. Cinq étamines, dont les filamens font très-" courts , attachés au difque , & chargés d'anthères tétragônes. 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi , en partie enfoncé dans le difque , & furmonté de cinq ftig- mates aigus. LR Le fruit eft une baie globuleufe, * cinq ftries %e confervant à fa bafe le calice qui fait corps avec elle, uniloculaire, & contenant trois ä cinq {e- mences , convexes d’un côté, & planes de l’autre. : Esreces. 1, Gourt pe > Goupia glabra. Goupia follis utrinque glabris. Goupia glabra. Aublet. Guian. 296. t. 116. : ee Le tronc de cet arbre, dit Aublet , s'élève à foïxante pieds & plus, fur deux ou trois pieds de diamètre, Son écorce eft life, grisâtre ; fon bois | eft blanc & peu compaéte. Il pouffe à fon fonimet plufieurs branches chargées de rameaux grêles , qui S’inclinent vers la terre. Ceux-ci font garnis de feuilles alternes , ovales-lancéolées, pointues entières , vertes, liffes, luifantes, ayant un côté. plus étroit que l’autre, & portées fur des pétioles. Fa peu courts , accompagnés à leur naiflance de eux petites ftipules qui tombent de bonne heure. Le: fleurs font petites , jaunes, viennent dansies aiflelles des feuilles, en petites ombelles portées - fur des pédoncules à peine plus longs que les. pétioles. Les baies font petites, & noires dans leur maturité, Cet arbre croît dans les forêts de la Guiarie : on fait des pyrogues avec fon tronc. 2. Gourt velu, Goupia tomentofa. Aubl. i Goupia folis pilis brevibus utrinque hirfutis. PE Ce Goupi n'eft peut-être qu'une variété de pré- cédent ; néanmoins , ne la connoiffant pas, nous fuivons Aublet, qui le regarde comme une efpèce diftin@e. . | 11 s'élève à la hauteur de vinge à vingt-cinq He pieds, fur un tronc long d'environ huit pieds ayant fix pouces de diamètre, Son écorce el blanc & peu compaëte. Ses feuilles font ch: Ée en deflus & en deffous de. Tédes LP ol 18 GOU | . GOUSSE ( LEGUMEN }) ; forte de péricarpe ou d’enveloppe des femences , qui eft fimplement bivalve , & communément sèche ou membra- neufe comme la capfule , dans la maturité du fruit, La gouffe eft affez femblable à la filique par Ja forme & la réunion de fes panneaux, que l’on nomme coffes ; mais elle en diffère par la difpo- fition de fes femences , qui font attachées feule- ment à l’une des futures qui forment la jon@ion des panneaux ou valves , & n’ont par conféquent qu'un feul placenta. _ Certe forte de péricarpe conftitue le caraëtère effentiel de la famille des Légumineufes ( voyez ce mot}):eneffet, les fleurs des plantes de cette famille ayant les unes une corolle papilionacée avec des étamines foit diadelphiques , foit libres ; les autres, une çorolle prefque régulière, & quelques autres enfin fe trouvant tout-à-faitincom- plètes , ces fleurs ne peuvent fuffire pour carac- térifer la famille à laquelle elles appartiennent. On confidère ordinairement la fsure de la goufle & fa ftruéture intérieure : on ditqu’elle eft, . Ovale ( legumen ovatum }3 quelques Aftra- Re > Afpalats, &c. Arrondie ( fubrotundum ) 3 JAngelin, l'Umari, le Genêt fphérocawe, &c, Linéaire ( lineare) ; les Clitores , plufieurs Geffes, &c. Cylindrique (teres ) ; les Coronilles, plu- ficurs Galegas, &c. Gonflée (turgidum}); les ere ; les Bugranes, plufieurs Aftragales , &c, Enflée ou véficulaire ( inflatum) ; les Baguc- naudiers, &c, Articulée (articulatum ) ; les Sain- foins, les Coronilles, &c. Contournée ( contor- tum, incurvatum } ; les Chenillettes, les Lufer- +188, Ge. “ Uniloculaire, à une feule loge (uniloculare } ; _ Jes Baguenaudiers, les Pois, lesVefces, les Bugra- nes, & en un mot , celle de la plupart des Légu- mineufes. Biloculaire ( biloculare ) ; la Ratelline. Sémi-biloculaire ( femi-biloculare ); prefque tou- tes les Aftragales, Mulriloculaire | avec des cloi- _ fons tranfverfales (-mufriloculare) ; le Chicot, Plufieurs Caffes , &c, | .… Obferv. La gouffe de PHippocrèse eft remar- quable par les échancrures profondes de l’un de fes _ bords; celle des coronilies eft partagée | fuivant fa longueur , par divers étranglemens ; celle des Ornithopes paroît formée de plufieurs petites por- - tions foudées les unes à la fuite des autres ; enfin ; “selles du Chico, du Caroubier, des Fêviers : du Tamarinier, de quelques Caffes , & de plu- fieurs Acaciers, cftiremplie de pulpe qui enve- Joppe les femences. GOYAVIER ou GOUYAVIER , Psiprvm ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Myrtes, qui a beaucoup de rapports avec les : = Myrres proprement dits & avec les Jambofes , & qui comprend des arbres exotiques à feuilles fim- pies & oppofées, & à fleurssxillaires, auxquelles L - GOU fuccèdent des baies polyfpermes , courennées , & communément bonnes à manger. CARACTERE GÉNÉRIQUE, La fleur offre 1°. un calice monophylle , fupés rieur , campanulé, & partagé en cinq découpures ovales, 2°, Cinq pétales ovales, obtus, concaves , & une fois plus grands que le calice. is 3°. Un grand nombre d’étamines, dont les filamens attachés au calice , & un peu moins longs que les pétales , portent de petites anchères ovales. 4°. Un ovaire inférieur , turbiné, chargé d’un ftyle fimple, un peu plus long quelesétamines, à ftigmate obtus. PE Le fruit eft une baie ovoïde affez grofle ; cou- . ronnée par le calice , uniloculaire (quadriloculaire dans quelques efpèces }, & qui contient des fe- mences nombreufes , petites , nichées dans unéæ- pulpe fucculente. Met CU De M 1. GOYAVIER commun oz blanc, P/dium pyris ferum. L. Pfidium foliis lineatis obtufiufculis , pedunculis unifloris, Lin. Jacq. Obf. 2.p. 6. Mill, Didin?.:£, ee ‘ Guajava alba dulcis. Commel, Hort. I. p.121. t. 63. Mer. Surin. 19. t, 19. Guajava. Raj. Hift. 1455. Tournef, 660. t. 443. Guayabo pomifera Indica (pomis. longiufculis. ) Bauh. Pin. 437. Malo punicæ affinis pomifera ; flore pentapetalo albo , fru@u nuilis diffepimentis interflinäo ex toto œulento majore albo. Sloan. Jam. Hift. 2. p. 163. Pela. Rheed, Mal. 3. p. 31. t. 34. Guajavus do- _ meflicä. Rumph. Amb. 1, p. 140. t, 47. Guajavae Trew. Ehr, t. 43. C'eft un arbre de grandeur médiocre, qui s'élève à peine au-delà de douze pieds , &. que l’on cul- tive comme arbre fruitier dans lés deux Indes. L’écorce de fon tronc eft unie, verte, avec des taches rouffes ou jaunâtres. Ses jeunes rameaux font quadrangulaires , & garnis de feuilles oppo- fées, ovales ou ovales-oblongues, un peu obtufes avec une pointe courte , très-entières , liffes & d’un vert foncé ou brun en deffus , d’une couleur pâle & légèrement veloutées en deffous avec des nervures latérales parallèles un peu faillantes. Ces feuilles font portées fur des pétioles courts, & ont trois à quatre pouces de longueur, fur une lar- ur d’environ un pouce & demi. Les pédoncules ont axillaires, folitaires | oppofés, uniflores, plus courts que les feuilles. Les fleurs font blan- ches, prefqu’aufli grandes que celles du Coignaf- fier : elles produifent des baïes oyoïdes ou un peu oblongues , de la groffeur d’un œuf de poule où | d’une pomme moyenre , jaunâtres en dehors dans _ leur maturité , & contenant un grand nombre de l'femences dures où offeufes, michées dans une # ST GOY Pulpe blanche ou couleur de chair, fucculente, 2romatique , d'une faveur douce, comme muf- quée , & agréable. Cet arbre paroît originaire de l'Amérique méri- dionale | d’où on l’aura tranfporté dans les Indes orientales , où la culture l’a multiplié & rendu comme indigène : on le trouve en abondance aux Antilles ,; où il croît facilement par-tout où fes graines tombent, & incommode fouvent par fa trop grande multiplication ; on le cultive au Jar- din du Roi, 5. (v. v. ) Ses fruits , qu’onnomme Coyaves , font regardés dans le pays comme éga- lement fains & délicieux , fur-tout lorfqu’ils font bien mûrs, On les mange cruds , ou cuits au four = ou devant le feu & en compote ; on en fait aufli * des gelées , des confitures, des pâtes , &c. Lorf- que les Goyaves font encore vertes, elles font “aftringentes ; mais elles fonc au contraire reli- chantes dans leur parfaite maturité. Leurs graines me fe digèrent point ; les hommes & les animaux les rendent comme ils les ont prifes , & ellescon- fervent toujours leur faculté végétative, Le bois du Goyaviereft dur, très-bon à brûler ; onen fait ‘d’excellent charbon pour les forges. L’Araca- “mir de Pifon (Braf. 151, ) femble avoir des rap- ports avec cette efpèce, 2. GorAvtER fauvage, P/fdium pomifèrum. L, Pfidium folis lineatis acuminatis , pedunculis (J/ub) trifloris. Lin. Jacq. Obf, 2. p. 7. Mill. Di&. ets 5 * Guaiabo pomifera Indica (pomis rotundis.) Bauh. Pin. 437. Guajava. Cluf. Hift. 2. App. p. 254. Xalxocotl [. pomum arenofum. Hern, Mex. p. 85. uejava alba acida , frudu rotundiore. Pluk. Alm, YB1. t, 193. F. 4. Malacca-pela. Rheed. Mal. s. P: 33. te 35. Cujavus agreflis. Rumph, Amb. 1. P- 142. t. 48. Merian. Surin. 57. t: $7. Vulgaire- ment Goyavier rouge , Goyavier des Savanes. Ce Goyavier reffemble au précédent par fon - port, & forme, comme lui, un arbrifleau ou un petit arbre , à cîme rameufe & un peu lâche ; mais il en diffère par fes feuilles plus èn pointe, fes pédoncules moins fimples , fes fruits moins gros , Plus arrondis ,-& moins bons à manger, Ce n’eft peut-être , malgré cela, qu’une variété du Goya- Yier commun , laquelle n'ayant point été amélio- rée & perfe&tionnée par la culture, fera reftée dans l'état fauvage. Ses feuilles font ovales-lan- céolées ; fes pédoncules font axillaires , quelque- fois fimples & uniflores , quelquefois trifides , triflores, ayant les divifions latérales un peu plus alongées que celle du milieu. Cet arbriffeau croît dans l'Amérique méridionale, aux Antilles, & dans les Indes orientales. B. Ses fruits font peu recherchés ; fes racines & celles du dent font employées ‘dans les tifanes _aftringentes. L'Aracaguacu de Pifon (Braf. 152.) paroît s’en _fapprocher par fes rapports, see ace = Botanique. Tome 111, * | cr fe Gerarte aromarique , PA G D Y 17 3» GoyAvVIER. à feuilles étroites, Pfdium an- guJ'folium. Pfidium foliis lanceolatis Uneatis [ub= tus tomentofis | pedunculis unifloris. N, An cujavillus, Rumph. Amb, 1. P- 145. t. 49. Ce Goyavier, dont nous avons reçu de M. Son- nerat divers rameaux garnis de fleurs, diffère beaucoup des deux qui précèdent par la petitefle de fes feuilles, & par le duvet cotonneux & blan- châtre qui couvre leur furface inférieure & les fommités de la plante. 1] paroît , d’après ce que dit Rumphe , que c’eft un petit arbrifleau qui a une forme & un afpeé agréables. Ses rameaux font abondamment feuillés » quadrangulaires , to- menteux & blanchâtres vers leur fommet, Ses feuilles font oppofées | lancéolées » entières, fillonnées en deffus par la côte moyenne & les nervures latérales, cotonneufes & blanchâtres en deffous , avec les nervures faillantes ; ces feuilles font longues d'un pouce & demi à deux pouces , fur cinq ou fix lignes de largeur , & ont des pé- tioles fort courts : ellesreffemblent prefqu’à celles du Chalefn°,1, ou de notre Amandier nr Les pédoncules font axillaires » folitaires , uni- flores , oppofés | pubefcens » & plus courts que les feuilles, Cet arbriffeau croît dans les Indes orientales. P. (v.f. ) M. Burman attribue à fon Pfidium cujavillus. (FL. Ind. 114.) des pédoncules quelquefois biflores, £ | 4. GOYAVIER à grande fleur, Pfidium grandis florum. Aub, Pfidium foliis ovetis acumihatis ; frudu parvo quudriloculari. Aubl. Guian. 483. Tab. 190. “re Sb Cet arbre eft de grandeur moyenne ; fon tronc eft haut d'environ dix pieds, & a quatre pouces de diamètre. Son écorce eft roufleätre ; 1 s'en. détache des lames annuellement. Son bois eft dur, compaële , blanc ; & jorfque l'arbre eft âgé , Le centre du tronc eft rouge. Ses branches portent des rameaux oppofés , feuillés , tétragônes. Les feuilles font ovales , acuminées , entières, lies, vertes, oppofées, & portées fur des pétioles | courts : elles ont environ quatre pouces de lon- gueur , fur une largeur de & demi. Les pédoncules font axillaires , folitai- res , uniflores , grêles , longs dé deux pouces ; les fleurs font blanches, répandent une odeur agréa- ble , & ont deux bradées lancéolées à la baie de se sui. leur calice ; elles font quadrifides ou q uefe des , & ont leurs pétales inégaux , arrondis , concaves , ondés & comme frangés fur les bords. Le fruit eft une baie jaune e , couronnée , quadriloculaire, contenant dâhs chaque loge de petites ee pulpe fucculente ; il eft à & aftringent. = Guyavier croît dans lIfle de Cayenne , & it nommé Goyavier fauvage pas les Créoles . LUE CE A LEA près de deux pouces … femences anguleufes , enveloppées d’une | tone ci: Pfdium fôliis ovato-oble quedrilocülari eduli fubglobofo. Pfidium ( aromaticum) foliis ovatis acumina= | PE fridu dulci ‘cerafiforma, Aubl. Guian. 485. LH CIS : : Letronc de cet arbrifleau a environ cinq pieds de Hauteur , fut trois Gu quatre pouces de dia- | “mètre. Son écorce eft roufleâtre , & il s’en déta- @he-des Fames annuellement. Son bois eft jaunä- . re, dur & compaéte, Ce tronc porte à fon fom- merde petites branchesrameufes & caffantes; cllés #ônt g arñies de feuilles oppofées , ovales-oblon- ges, pointues ,. gibres boffélées | & d’une Couleur verre mêlée de jaune, Leur longueur dt de ‘plus de cinq ponces, fur une largeur de ‘deux pouces où environ. Les pédoncules font finiflores , oppofés, folicaires ,\axillairés , fortent fouvent de: l’aiflélle de deux feuilles courtes & maïffantes:, fituées fous de plus grandes ; à lxbafe _ “des ‘petits rameaux. Les fleurs: font blanches , à _fquatre ou cinq pétales. Les baies font globuleufes, ‘jaunés, éoironnées , quadriloculairés , d’ungoûr “aromatique & agréable , & bonnes à Manger. Cet “arbriffeau croît à la Guiane & dans Pifle “Cayerme ; où les habitans le notment Cirfonelle. Son boïs , lés' floues , & fur-tout fes feuilles, ‘ont slatoma tiques , & ont une odeur forte de Méliffe. On emploie dans les’ bains la déco@ion de. fes rameaux & de fes feuilles. &. GRAINE ou SEMENCE (SEMEN } ; c'eft le .nom qu’on donne à la. partie effentielle du fruic des végétaux ; le péricarpe qui renferme les gra:- .nes dans un.grand nombre de plantes, n’en étanc corolle le font de la plupart des fleurs. fans.en conftituer l’eflence. nft, la graine ou femence .eft cette partie fentielle du fruit qui renferme les rudimens d’un _ sdiouvé individu vivant > formé.par la fécondation, me tnt à 15 re a: Pan 4 i ’ : mais non dével ppé, & que l'on nomme:alors cæmbryon ; individu-qui, m'attend que le moment ination (voyez ce mot}, pour fortir de - on enveloppe, naître, & prendre, avec le temps, _Paçccroi 1EMENT qui convient à fa nature, On à comparé, avec raïfon, la graine des om : s à l'œuf des animaux , & Linné a dit de là ee que tout. être visant .proyenoït originairement su un œuf : cela eft. rés-vraien général, mais ne _ Teft pas pour tous les individus ,,comme on le planes il _! fait très-bien, puifque dans les animaux (comme les Pol | Jepolrpes d’ean douçe , & fans doute bien d’au- | x tres ), rEre ra 115 . multiplient par œillerons, bulbes, drageons on . rejets, bontures , &c.) l’on connoît des multi- .… « plications, d'individus qui n’ont point été opérées par la voie de la génération fexuelle, Cette. voie néanmoins eff véritablement générale, quoiqu’elle ne foit pas toujours la feule ; & l’on peut dire que, “gel le moyen, fans excéption, quoique: non qu'une partie acceffloire, comme le calice & la F dansk 5 vépéraux ( comme ceux qui fe |‘ & ‘ importante dans la déterminätion- “fourni; va GRA ris acutis , fruëu J exclufif, ‘qu'emploie la nature pour Ja multipli= cation des êtres vivans ; or, ce moyen, conftirué par la fécondation fexuelle , donne lieu à la pro duétion ou vivification des graînes dans les végé- taux , comme celles-ci par leur germination, don- nent naiffance à des plantes qui, en fe dévelop- pant , deviennent femblabies à celles qui les one produites. : >: L’embryon végétal eft la partie effentielle de la graine, comme celle-ci l'éft du fruir en géné- ral; & l’on remarque que cet embryon: eft ou nu dans fon enveloppe où fa tunique propre, ou accompagné en outre d’un corps particulier, foit charnu , foit farineux , foit dur ou comme corné'; corps que M. de Juflieu nomme périfperme, 8 qui, ne fe trouvant pas dans les graines detoutes les plantes, lui a-paru votirir spsga hdi" naturels des végétaux. Au mot Semence ; ñom que nous donnons plus communément: à la;partie effentielle. du fruit dorit noùs venons de ‘patlér fous:1a dénomination de graine y nous traiterons des différens caraétères que liés. femencés offrent pour la diltinétion dès plantes ,;:&, noussindiquerons les confidérations intéreffantes qu'il convient -de remarquer à leur égard. Voyez les art, Frutr, SEMENCE , VÉGÉ- ATOM SE mn Sete) Hatge vo . GRAINIER, Nous, donnons ce nom à Ja col leétion de fruits que doit former un Botanifte pour fon inftruétion ; &, fous ce point de vue, _nous ofons dire qu’un Grainier bien. détermin s étiqueté aveç beaucoup.de foin, &dilpofé dans .unsordre; convenable , meit prefque: ras moins _néceflüire qu'un grand Herbier, au Boraifte, far-tout à-celui: qui fe propole de contribuer par fes propres obfervations ; aux vrais progrès de la Science qu’il cultive. | Nous diftinguons le Grainier de PHerbier, parce que le volume des fruits d'un grand notibre de plantes , fruits que l’on ne doit point cherchér à mutiler par Ja compreflion, ne Permet pas de lès conferver dans des papiers avec les planes sèches qui s’y rapportent , mais force de les tenir féparément, & par conféquent d'en former une e_ms ruits Tr + Es 4 A # ROUVEAUX pour 2VOir . de leur forme & de leur GR A su Tieu que dans le Grainier du Botanifte, l'an- cienneté des fruits importe fort peu, pourvu qu'ils Soient affez confervés pour préfenter les caraétères Éruêures Les fruits qui compofent la colleétion dont nous traitons , doivent être bien defléchés, & gardés dans un lieu fec, à l'abri des infeétes & de la dé- vaftation qu’y peuvent faire les rats & les fouris, On peut les tenir envelopnrés féparément dans des facs de papier étiquetés à l’extérieur , & rangés dans des boëtes, ayant foin de les difpofer par ordre de clafle, de famille , de genre , &c. afin de pouvoir les retrouver facilement quand on a befoin de les examiner; mais lorfque les commo- dités & fur-tout le local le permettent , on jouit avec plus d'agrément d’un Grainier , lorlque cha- que forte de fruit qui le compofe fe trouve en- Ferré dans un bocal de verre convenable , & que les bocaux font tous étiquetés & rangés comme nous venons de le dire. Les fruits à péricarpe char- pu & trop pulpeux , être confervés dans des bocaux remplis d’efprit-de-vin , ou de quel- qu'autre liqueur appropriée pour cet objet. Quant aux fruits que l'on pofsède & qui ont leur péricarpe fermé , il faut en ouvrir au moins un, le couper , le fendre ou le fcier en deux par- ties , afin d’en connoître l’intérieur , & d'en pou- voir examiner la ftru@ure & la pofition du pla- centa; la fitration des cloifons , s'il s’en trouve; le lieu de l:ttache des graines, & le caraëtère même de ces graines contenues dansles péricarpes - GRAMINÉES ou CHIENDENTS (les); Fa- mille de plantes unilobées, qui a beaucoup de rapport avec celle des Souchets & celle des Pal- miers ; & qui comprend un affez grand nombre de genres auxquels on rapporte des plantes remar- quables 4 Es par une certaine pierre ser rar rties de leur port ; 2°, par une grande analogie bite celles délenr frudifiention ; Fe fur-tout ne une convenance marquée dans le cara@tère é particulier des enveloppes ou parties acceffoires de leurs fleurs. Les plantes de cette famille font toutes caulef- centes, herbacées dans le plus grand nombre, & quelquefois frutefcentes ; elles ont des racines fibreufes , d’où naïflent des tiges cylindriques , articulées, fiftuleufes ou pleines de moëlle, & ’on a nommées chaumes ( culmi. ) Les feuilles de ces plantes font toujours alternes, très-fime -ples, & n’ont pas même de véritables dentelures , “quoique leurs bords foient fouvent très-rudes au toucher : ces feuilles font alongées , linéaires, aiguës , quelquefois Jlancéolées , enfiformes, n’ont que des nervures longitudinales tonjours paral- èles, & qui les font paroître plus ou moins triées | & toutes embraflent la tige par une gaîne - cette bâle{ muiriflore } forme ce que nous appe- moins longue, laquelle eft fendue dans GRA 19 munément fon orifice garni d’une membrane mince &- tranfparente , ou de poils difpofés comme ; A . des cils. Les fleurs des Graminées font terminales ( foit des tiges, foit des rameaux ) , viennent quelque- fois en paquet ou en tête , ou plus fouvent {ont fitués autour d’un axe commun formant un épi, ou enfin plus fouvent encore, font difpofées en pa- nicule, Ces fleuts font ordinairement petites, fans éclat, d’une couleur prefque herbacée, Keérma- phrodites dans le plus grand nombre , & ont pour enveloppe de leurs organes fexuels des écaill.s ou paillettes coriacées | inférées par oppoñition, & qui conflituent ce que nous nommons les bâles de ces fleurs , & ce que les Botaniftes prenneñt pour leur calice & leur corolle, Voyez le moc BALE, Le. : La bâle extérieure ou calicinale des fleurs dont il s'agit , eft ordinairement bivalve, & renferme une ieule fleur, dans.certaines Graminées, & plufieurs fleurs dans d’autres : dans ce dernier cas, lons un épillet ; (voyez ce mot.) La bâle interne ou florale , celleque les Botaniftes , depuis Linné, nomment la corolle dans ces plantés, eff aufif bivalve pour l'ordinaire : fes valves font oppofées l’une à l’autre, oppolées en outre à celles de la bâle calicinale , & lune d’elles , qui eft commu nément un peu plus grande & plus concaye, 2 fouvent une barbe ou pointe fécacée inférée à fon fommet ou fur fon dos. LS Les étamines de ces fleurs , rarement folitaires ou au nombre de deux, plus ordinairement aw nombre de trois , quelquefois au nombte de fix, & quelquefois enfin un grand nombre dans cha que fleur (comme dans la Pariane }, ont des fiia- mens capillaires , chargés d’anthères oblongues, fourchues aux extrémités. Ar Le piftil de ces mêmes fleurs offre un ovaire fimple, fupérieur dans tous les genres (fi l’on en excepte l'Alvarde) , ovale ou ovale-pointu , ayant à {a bafe deux petites écailles plus où moins apparentes, &. chargé à fon fommet quelquefois d’un feul ftyle , plus fouvent de deux ftyles, à ftigmates #rdinairement velus ou plumeux. Lorf- qu'il y a deuxftyles , ce n’eft que dans les parti apparentes, car (felon Pobfervation dont M. gine ; il part de l’embryon , qui eftfitué à da bafe de l'ovaire, fe prolonge latéralement fous la euai- . que progre de cet ovaire en montrant vers fon fommet , & { divife en deux branches à fà fortie de cette tunique , ce qui forme les deux fîyles apparens. Le fruit des plantes de cette famille tune 2 feule femence nue , fans"péricarpe, mais « loppée fouvent dans la bâle florale qui tom elle. Cerre femence eft unilobée ou mo ledone, & confifte en un co: Lé pré nous a fait part} le ftyle eft fimple àfon ori do GRA ulum } fitué à fa bafe , un peu latéralement. ici les per genres qu’on rapporte à certe famille, | ss * Un feul flyle. Le Nard, Nardus. Ea Pomereule, Pomereullæ, L’Alvarde, Lygeur. La Larmille, Coix. Le Maïs, Zea. L'Olyre , Olyra,. L’Apluüde, Apludu Éa Manifure, Manifurus, La Pharelle, Pharus, Ea Pariane, Pariana. = *% Deux fiyles ; une ou deux étamines. Le Cinma, Cinna. La Flouve, Anthoxantum, … ### Deux ffyles ; trois étamines ; calices uniflores. =. « £e Bobart. Bobartia. La Coqueluchiole, Cornucopiæ. "7 Ee Vulpn, Alopecurus. La Fole, kleurm. L’Alpifte, Phalaris. La VPafpale, Pafpalum. L’Agroftis, Agroffis. L'Ariftide , Ariflida. La Supe, -Stipa. * ._Lé Eagure, Lagurus. Fa " . La Canamelle, Saæcharum: = Le Barbon, Andropogon. | 4. Deux flyles ; trois étamines ; calices biflores ou triflores. Es. Deux ffyles; trois étamines ; calices multi- Panicurr. Rottbolla. Ægylops. Cenchrus. + ripfacum. … Tjchæmum. Spinifex. Melica. Aira, flores , glomérulés ox en épi. * Le Da&ile. Ea Crerelle, DS F9 27 "RS L’Elyme, - EE Or ge. Re 7" Le Seigle, _ Le Froment, DaGylis. Cynofurus, Lolium. Elymus. . Hordeum, Secale, Triticum, * 6: Deux fyles ; trois étamines ; calices multis flores , läches ou en panicule, Le Brome, Bromus. La Fétuque, Fefluca, Le Paturin, Poa. La Brize, Briza. L’Avoine , Avena. Le Rofeau, Arundo. * 7. Deux ffgles ; fix étamines: Le Riz, Ory7a. La Zizane, < Zizania, TL eff digne de remarque que lesplantes de cette famille offrent parmi elles plufieurs des végétaux les plus précieux & les plus utiles que l’homme pofsède ; en effet , le Froment , le Riz, le Sucre, le Maïs, le Seigle, l'Orge, &c. font des Gra- minées d’un intérêt général, & d’une utilité affez reconnue , puifque , dans prefque tous les pays, elles font la bafe de la nourriture de l’homme, Toutes les Graminées font des plantes très-faines ; leurs femences font farineufes & très- nourrif- fantes; & c'eft parmi lesgrandes efpèces qui por- tent les plus groffes femences , que Éhoméelés. fit celles qu'il trouve propres à lui fervir d’ali- ment, Ï1 deftine les autres pour les animaux qu'il nourrit & entretient pour fes befoins. La fubftance muqueufe que contiennent les | femences de ces plantes, réfide dans le germe ou | l'embryon de ces femences , & la fubftance mu- cilagineufe & amilacée qu’elles contiennent en- core , eft due à leur matière farineufe. C’eft pour cette raifon que le Riz du commerce ne peut fer- vir , comme notre Froment , à faire du pain: ce Riz , dans l'état où nous le recevons , étant mondé & n'ayant plus de germe, ne contient qu’une ma- tière farineufe, c’eft-à-dire qu’une fubffance mu- cilagineufe - amilacée , & n’a point ou prefque point de fubftance muqueufe- Eementifeible F2 en eft de même de POrge mondé , &c. que l’on ne trouve alors fi adouciffant, fi peétoral, que parce que les grains qui le conftituent n’ont plus de germe , & par conféquent plus de matière mu- queufe fermentifcible , laquelle n’eft jamais fans une certaine âcreté. C’eft à M. Volpré que | nous devons ces obfervations intéreffantes , qei | font le fruit des recherches & des expériences qu’il a faites à ce fujet:elles lui ont fait découvrir Ve Vâcreté des germes eft une qualité fi générale grande partie de leur propriété purgative ou irri- tante. Foy FREE Sans Re à. Les tiges & les racines des Graminées senti «FN GR A nent un mucilage plus ou moins abondant , lequel eft très-fucré dans les tiges de la Canamelle ; du Bambou ( efpèce de Rofeau ), & qui, dans les racines du Chiendent des Boutiques ( Trisicum repens) , eft adouciffant & apéritif. Les Gram:i- nées les plus fines & les plus tendres forment ja bafe principale des bons foins qui fervent à la sourriture des beftiaux, GRANGER de Bourbon, GRANGERIA Borbonica. Cal. $.-partitus ; petala $ ; Jlam. 15; &erm. fuperum, flylo unico ; drupa olivæformis , Rucleo angulofo triquetr) monofpermo. Grangeria frudu fanguinee conqualfeto , drupa nucieoque contufis. Commerf. Herb. Mf. Vul- Sairement l’Arbre de buis de Bourbon. * C'eft un arbre de la grandeur &' de la gtoffeur du Chêne, ayant l'écorce d’un gris blarichâtre. Ses feuilles font difpofées & rapprochées fur les derniers rameaux ; elles font alternes, ovales où ovales-oblongues , très-entières, glabres , un peu luifantes, & portées fur des pétioles fort courts : elles n'ont qu’un pouce ou quinze lignes de Jon- Se » fur une largeur de fept où huit lignes, Les fleurs font petites, blanches, naiffent furles * derniers rameaux, en petites grappes fimples , axillaires ou prefque terminales, & qui n'ont qu’un pouce ou un pouce & demi de Jongüeur: Chaque fleur offre 10, un calice divifé profon- dément en cinq découpures oblongues, roulées en dehors, À | © 29. Cinq pétales petits, ovales, un peu’ongui- sulés & ouverts, CURAREL. PP EPS ee Quinze éramines , dont les filamens fétacés, inférés au réceptacle, & à peu près de la longueur des pétales, portent des anthères arrondies. 4°. Un ovaire fupérieur , arrondi , lanugineux, chargé d'un ftyle quelquefois un peu plus long que les étamines , à fgmate fimple. Rs Le fruiteft une petite baie drupacée , Ovale- oblongué , rouge ou ayant des points rouges très nombreux parfemés fut un fond jaunâtre ; cette baie eft peu pulpeufe , comprimée de divers côtés, prefque trigône , & contient un noyau offeux, anguleux , trigône , renfermant une amande, Cet arbre croît naturellement dans lesforêts de lifle de Bourbon. PB. ( ». f) Commerfon , qui l’yobferva, l’a dédié à la mémoire de feu M. Gran- ger, Botanifte François, qui , voulant contribuer au progrès de la fcience qu’il cultiva, voyagea dans l'Arabie & l'Egypte pour faire des recher- ‘ches fur les plantes de ces contrées , y périt , & fut, comme Lippi & Commerfon lui-même > du nombre des Martyrs de la Botanique Le Granger diffère des Antidefmes, dont il «paroft avoir Le port ; par fes fleurs hermaphrodites - Nous croyons, avec M..de Juflieu ;, que, d'ordre des rapports; on peut le rapprocher de trois divifions , & l’inférieure à deux. arrondies. : ; -& complettes,.& par le caraétère de fes fruits. F 4°. Un ovaire fupé s | d’un ftyle court , à GR'A 23 l'Hirtelle, dont. il eft cependant bien diftingué , principalement. par fes étamines, ets GRAPPES ( fleurs en), FZORES racémoff. On nomme ainfi une certaine difpoñirion des fleurs dans les plantes : en effet, on dit que des fleurs font en grappe lorfque , fituées plufieurs.enfem- ble fur un pédoncule commun , elles y font difpo- fées latéralement fuivant fa longueur | & portées fur-des pédoncules propres. . : Her Cette difpofition de fleurs approche beaucoup, comme on le voit, de celle qu'on nomme éyi (vayez ce mot) ; maïs dans la grappe, les fléurs ne font point rapprochées ou ferrées & prefque fefliles comme dans l’épi ; au contraire , elles font lâches , & toujours pédicellées, La grappe: offre elle-même quelques caractères pour la diffindion des plantes ; ainfi on dit qu’elle eft fimple ( racemus fimplex } ; lorfque les pédon. cules propres de fes fleurs n’ont aucune divifion À & s’insèrent immédiatement fur le pédoneule commun ;de Grofeiller des jardins , le Cytife des Alpes , Éc. : jt ARS ee : Re! Éonpotée (racemus. eompofitus ), lorfque les pédoncules particuliers font divifés , ou que l'axe commun eft tellement, ramiñé qu’on a peine à le diftinguer ; la Vigne , &c. Unilarérale (race. mus fecundus ) , lorique les pédoncules propres »* font tous fitués ou au moizs tournés du même côté ; la Digitale pourprée , la Campanule rapun culoïde, 8e. Enfin, fons d’autres RE Ph ion on en obtient encore quelques caraëtères, en diftinguant , par exemple ; la grappe droire de celle qui eft penchée ou pendante; la grappe feuil. lée, de celle qui eft entièrement nue » Gec.&c. GRASSETE, PINGUICULA ; genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Perfon nées, qui a beaucoup de rapports avec les Urrie culaires, & qui comprend des herbes indigènes de l’Europe, à feuilles toutes radicales , fimples, graffes & comme onétueufes , à hampe nue & uni- flore, &.à fleur irrégulière , ayant un épcron poftérieurement, Die CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°, un calice quinqueñde , irré- > gulier , comme labié , ayant la lèvre fupérie Mo 2°. Une corolle monopétale , irrégalièr: ter 2 minée poftérieurement par un éperon ; & ayant un limbe labié, à lèvre fupérieure à crois lobes, & à lèvre inférieure bilobée & plus courte, re 39%. Deux étamines-fort courtes | dont les-fila- mens cyhudriques , courbés , portent des ançhè . a 52 GR À - Le fruit eft une capfile ovale, uniloculaite ; contenant beaucoup dé femences attachées autour d'un placenta libre & central, betnbE rs pie Ce $ “HE GRASSÉTE vulgaires FL Fr. Pinguicula vul- garise Li Pihfarculé Calcäre cylindrico floris lon- Situdine. N. ; ; : Pinguicula Gefneri: 3. B. 35. p. $46. Tournef. 167. Raÿ: Hift. 51. Samicula montana | flore tr Gi GRA 1 couronnée à fon fommet, à écorce dure ou coria- cée, uniloculaire ;| &: qui contient plufieurs fe- mences comprimées ; enveloppées dans une pulpe: EsPECEs. 1. GRATGAL à larges feuilles, Randia latifolias Randia. foliis fpathulato-ovalibus , fpinis foliis multo brevioribus in apicibus ramulorum. N. -.«. Lycium beloxylon | binis:aculeis in ramorum fafligis, Americanum. Pluk. Alm. 234, Tab, 97. f. 5. Anonymos aculeata. Plum. Mf. Vol. $. t. 116. Surian. Herb. n°, 727. Randia foliis fubro- tundis confertis, fummis ramulis bifpiniferis, floribus folitariis. Brown, Jam. 143. t, 8. f. 1. An Randia aculeata, L. 8, Eadem ? baccis fubpedunculatis tomentofis & lutefcenubus. Anonymos. Plum. Mf. Vol. sit, 115. Melanacrodryon. Pluk. Alm. 246. t, 105. .f. 2. Cacao affinis frutex fpinofus , lycii facie, Jaf- mini flore albo. Sloan. Jam. Hift. 2. p.18, t. 161. f. 1. Raj, Dendr. 83. An Randia mitis. Lin, Vul- gairement le Bois de Lance. Les divers échantillons que nous avons vus des plantes à & 8, dans l’Herbier de M. de Juflieu , ne nous ont offert aucuns,caraétères folides, pour diftinguer ces deux plantes comme efpèces; fi nous avions vu les.fruits de la plante 8, que Plu- . mier repréfente un peu pédonculés, & qu'il dit cotonneux & jaunâtres, nous aurions préfenté cette plante comme une efpèce diftin@te ; la plante æ produifant des baies fefliles, qui nous ont paru très-glabres, Ce qu’il y a de certain, c'eft que ces deux plantes font du même genre , & que, fe reflemblant par leur feuillage & leurs épines, il y ‘a lieu de croire qu’elles ne font que variétés l’une de l’autre. : Cette efpèce forme un arbriffeau toujours vert, médiocrement épineux , & qui s'élève à dix ou douze pieds de hauteur. Son tronc, felon Sioane, acquiert l’épaifleur du bras, & eft recouvert d’une écorce roupeitre, fcabre ouraboteufe. Sesrameaux font oppolés, glabres, feuillés dans leur partie fupérieure ; les plus petits fonc garnis d'épines oppofées , droites , longues de trais ou quatre lignes , ficuées le plus fouvent fimplement aux fom- mités , & quelquefois aufli en quelques endroits de leur longueur, Les feuilles font oppolées , ovales, prefque fpatulées , entières , rétréciesen pétiole à leur bafe, élargies dans leur partie fupérieure, liffes des deux côtés, luifantes, & beaucoup plus grandes que les épines; ce qui dife tingue principalement cette efpèce de la fuivante; elles ont deux à trois pouces de longueur , fur une largeur de près d’un pouce & demi. Les fleurs | font axillaires , fefliles dans la plante >, & un peu pédonculées dans la plante 2. Il leur fuccède des baies ovales-globuleufes , de la groffeur d’une Cerife, couronnées par un petit calice élevé d’une "ligne, blançhes ou jaunâtres en dehors , & en à TR GRA fiant , fous une peau coriace & caffante , üte pulpe noirâtre ou bleuâtre , dans laquelle font enve- loppées plufieurs femences applaties. Cette efpèce ‘croît dans les Antilles > à la Jamaïque , & à la Vera-Crux , où , felon Miller ; ubos Pa trou- vée en abondance. f. ( v. f. ) On lui donne le mom de Bois de lance, parce que fon bois eft à ce qu'on prétend , excellent pour faire des lances des flèches, des baguettes de fufil » &c. 2. GRATGAL à petites feuilles, Randia Parvi- folia. Randia folis obovatis fafciculatis fpinis Jubbrevioribus. N. ‘ Rhamnus foliis buxeis minimis confértim naf- -centibus , fpinis longis armata, Sloan. Jam. Hift. 2. -P:,100. t. 207, f. 1. Raj. Suppl, Dendr. 59. Ce Gratgal efk beaucoup plus épineux que lc précédent, & e remarquable par la petiteffe de fes feuilles. Son bois eft fort dur ; fes rameaux font glabres, épineux dans prefque toute leur eur longueur ; leurs épines font oppofées ; droi- tes, longues d'environ cinq lignes , s’alongent par la fuite en rameaux courts portant deux ou trois paires d’autres épiness ce qui donne aux ‘premières l’afpe& d’épmes compofées, Les feuilles font petites , oppofées, fafciculées trois ou quatre enfemble {fur le vieux bois ), ovoides, buxifor- -mes, entières; & rétrécies prefqu’en pétiole à leur bafe ; elles font lifles —luifantes, & n’ont que quatre à fix Jighes de“ongueur. Les baies font fefliles , latérales, lobuleufes, ombiliquées Ou couronnées comme celles de lefpèce ci-deflus, maïselles font une fois plus petites. Cet arbriffeau à été trouvé-à Sr, Domingue par M, de l'Etang, Médecin quiena rapporté des branches char- ges de fruits; il croît aufli à la Jamaïque, BP. Cr). 3: GRATGAL du Malabar > Randia Malabarica. Randia fpinis re&:s Joliis brevioribus , floribus lateralibus pedunculatis umbellato-cymofis. N. * … Benkara. Rheed, Mal. 54 p.69. t. 35. Raj. Hift. 1494. + Cet arbriflean s'élève à environ douze pieds, fur un tronc grêle ,. blanchätre , divifé à fon fom- met en un grand nombre de rameaux qui lui for- _.Ment une cime arrondie & diffufe. Les rameaux Jont cylindriques, glabres, grisâtres , fouillés * épineux , quelquefois dans prefque toute leur _ longueur & quelquefois feulement vers leur ba € où fur le vieux bois. Les feuilles font oppo- _ {ées:,-ovales für les jeunes rameaux , oblongues- ovales fur les Plus vieux , rétrécies prefqu’en pé- tole à leur. 1e, entières, glabres des deux côtés , luifantes & d’un vert brun en deffus ; d'une - couleur pâle en deffous , avec une côte moyenne un peu fäillante; ces feuilles ont jufqu’à deux Pouces de longueur, fur une largeur de huit ou neuf lignes. Les. rojdes ; ai pe, Se, É Aigues _cellées ; cependant notre plante paroît aflez con- épines font oppofées, droites que les feuilles, Les | :GR A 2$ fleurs font axiflaires, pédonculées >» Viennent huit à douze enfemble, en cîmes ombelliformes, fou- vent alternes , un peu moins longues que les feuil. les. Ces bouquets de fleurs font communément tomber, enfe développant, la feuille dans l’'aiffelle de laquelle ils fortent, de manière que les rameaux fleuris paroïffent fouvent munis de feuilles alterz nés ; mais la cicatrice que l'on trouve fous les bouquets de fleurs, dans la place de celles qui manquent, prouve que toutes lessfeuilles de. cer arbriffeau font véritablement oppofées. Les pédon- cules ont à leur bafe des bradtées courtes, ovales- pointues , connées , ftipulaires, Les calices font glabres, courts, à cinq dents; les corolles ont un tube faillant d’une ligne hors du calice FL un limbe ouvert en étoile, partagé en cinq dé- coupures lancéolées, aufli iongues que le tube. Les anthères font linéaires , fillonnées, attachées à orifice de la corolle fur des flamens très-courts & {ont auffi longues que les découpures du limbe, Les fruits {ont des baies globuleufes , de la grof- feur d’un pois , ombiliquées, purpurines & même noirâtres Îorfqu’elles-font mûres » &.qui con- tiennent , fous une peau épaifle, plufieurs femen- ces enfoncées dans une puipe. Cer-arbriffeau croît au Malabar, dans les environs de Cochin, M, Sonnerat nous en a communiqué des rameaux garnis de fleurs , & d’autres ayant des fruits. B. Cv...) Selon Rhéede, il eft toujours vert, & porte deux fois Pan du fruit. favoir en Mars & en Septembre, Ses fleurs font purpurines & 6do- rantes. EP ; ; CE à FRS 2 FOSSES Te Eee + _ 4 GRATGAL à petites fleurs, Randia Partie. fra. Randia foliis ovatis petiolatis » fpinis arcua- tis breviffimis , floribus pedicellatis fubfafciculatis axillaribus. N. IA Mr An Gardenia micranthus. Thunb. Diff. de Gard. pi 17.t, fifa, Fe F5 . Les rameaux que nous poffédons de cette plante font fimplement munis de fleurs, de forté que, ayant point vu les fruits, nous doutons fi certe | même plante n'eft point une elpèce de Canti; au refte, nous fommes maintenant afurés par l’exa- men , qwelle eft bien différente de notre Canti à petites fleurs. Enfuite , EN le caractère établi rt par M. Thunberg pour la diftin@ion des Gardenia, + de la fleur; la plante dont nous traito ns n re de ce genre, ayant les anthères bien.pé qui confifte à avoir les anthères fefliles à orifice venir avec celle de M. Thunberg , fi. Pon en excepte que les épines font droites dans la fienne : & courbées dans la nôtre. Il lui attribue des fleurs fefliles, & il les repréfente pédicellées, comme elles le font dans notre Grargal. | SE. -$es rameaux fonc ligneux , cylindriques , vel feuillés, & épineux; fes feuilles font op ‘tiolées, ovales-pointues , entière Pres, mas leurs périole 26 ERA ligne & demie ; font un peu velus. Les épines font | axillaires , oppofées , arquées, & de la longueur des pétioles. Les fleurs font axillaires, de Ja gran- deur d’un grain de riz , pédicellées &c fafciculées deux ou trois enfemble dans chaque aifleHe. Leur calice eft court, à bord tronqué avec cinq petites dents , le tube de la corolle eft avale , pretque lobuleux, faillanc, & rétréci fous le limbe , “qui eft à cinq découpures ovales-pointues & ou- vertes ; les anthères font pédiceliées; le fMigmate eft en têre. Cette elbèce croît dans les Indes orien- tales, & nous a été communiquée par M. Son- nerat, (v./.) _$. GRATGAL à longues fleurs, Randiu longi- FRandia foliis ovaiis periolatis , fpinis ar- CHal 3068 ‘prochées les unes des autres ; les fleurs fonc Jaw- pédoneu x ETS les épis ‘acquièrent près. s..corolies font infu . GRE ee Æ. (v.v.) Elle eft en fleur pendant tout été, 6. GReMit ligneux, Lirhofpermum fruticofum. L. Lithofpermum caule fruticofo | foliis linearibus hifpidis margine revolutis. N. Bugloffum fruticofum , Rofmarini folio, Tourn. 134. Garid. Aix, 68, t. 15. Anchufa anguffifolia. Bauh. Pin. 255. Libanoridis fpecies. J. B. à. p: 25.8 Anchufa minor , lignofior ejufd. 3.p. 582. ÆAnchufia lignofior anguftifolia. Lob. Tc, s78. Bu- gloffum minimum lignofius. Morif. Hift. 3.p. 439. Anchufa HU IRE Monfpelienfium , flore vrolaceo. Barrel, cs 168.7 ; 8. Anchufa arborea. Alp. Exot. 69. t. 68. Morif. Sec. 11. 1.27. f. 7. Bugloffum famium fru- tefcens , &c. Tournef, Cor. 6. Sa racine eft brune ou noirâtre, ligneufe , affez profondément enfoncée dans la terre. Elle pouffe des tiges ligncufes ou fruticuleufes , hautes de cinq ou fix pouces , s'élevant quelquefois jufqu'x un pied , fameufes, un peu tortueufes , nues & glabres à leur bafe , velues ou hifpides dans leur partie feuillée, Ses feuilles font linéaires, un peu étroites, fefliles, hifpides, fcabres, & à bords le plus fouvent repliés comme dans le Romarin ; elles font alternes | & paroïffent quelquefois fal- ciculées par l’effet des pouffes ou rameaux non dével si qui fe trouvent dans leurs aiflelles. Les fleurs font rouges ou purpurines , prefque feflites, un peu grandes , & ramaflées en paquet ou en épi court & terminal. Leur corolle eft une fois plus grande que le calice ; les étamines font de Ja longueur du tube, on au moïnsne font point faillantes hors de fon orifice. Cette plante _groît dans les Provinces méridionales de la Fran- ge, & dans d’autres parties de l’Europe auftrale. LACS) =: 7, GREMIL à petitesfleurs, Lithofpermum tenui- D Chium arvenfe annuum , lithofpermi | folio;, flore cœruleo, T'ournef. Cor. 6: Cette: plante eft haute de cinq à fept pouces, & a Pafpeët d’un petit Grerni des champs. Sa tige eft droite , filiforme, un peu pubefcente ; munie d'un ou deux rameaux. Ses feuilles font alternes < fefliles ; linéaires - lancéolées, un peu obtufes, | _ . Foiia profunde trilobata , lobis oblongis Granadilla folio anguflo tricufpidi, fru&u olive forma. Tournef. 240. Clematis Indica , folio an- guflotrifido , frudu olivæformi. Plum. Amer, 70. €. 85. Pafliflora triloba. H.R. _ Les trois plantes que nous réuniffons fous cette efpèce , offrent, à la vérité, quelques légères différences dans leurs feuilles relativéfnent à la profondeur plus ou moins grande de leurs décou- pures , comme on en trouve même dans celles d’un même individu ; mais ces plantes ne diffè_ rent affurément çn rien dans leur fruétification , - ainf que dans les caraétères effentiebs à l'efpèce. En effet, ce qu’elles ont ée commun, & ce qui caraëtérife clairement Pefpèce qu’elles confti- tuent , c’eft que toutes trois ont 1°. la tige (lorf- qu'elle a vieilli ) couverte inférieurement d’une . écorce épaifle, blanchâtre, crevaflée & fembla- | GRE selles du Lierre, & fans points glanduleux en deffous ; 4°. les pétioles garnis conftamment de deux glandes très-remarquables, ce qui porte à croire que Linné na point vu ces plantes , puif- ve en dit les pétioles non glanduleux ; 4°. les eurs petites ,| dépourvues de pétales , d’un vert blanchâtre avec une æeinte de violet dans leur dans les aiffelles des feuilles; 5°. les baies petites, ovoides ,, & d’un pourpre violet dans leur matu- rité.. Cette efpèce croît dans l'Amérique méri- dionale , les Antilles , &c. & eft cultivée au Jard, du Rois D. (v. v.) Ses farmens menus & ver- dâtres grimpent & s'élèvent à dix pieds ou dar vantage. 23. GRENADILLE foyeufe, Paffflora holofri- _cea. L. Paffiflora folits trilobis tomentofis : bafi ütrinque denticulo reflexo. Lin, Amæn. Acad. 1. p.226. f, 15. Mill. Di&. n°. 9. Pa/ffora foliis ccrdato-trilobis integerrimis , bafi Grénadilla folio haffato holofericeo , petalis can- divantibus ; fimbrüts ex purpureo & luteo variis. Mart. Cent. $1. t. 51, | Cette Grenadille eft remarquable par le duvet fin, court, cotonneux & même foyeux qui cou- vre fes parties , & principalement fes jeunes pouffes. Ses farmens font perfiftans , ligneux à leur bafe , cylindriques, grimpans , divifés en rameaux pubefcens ou cotonneux , & s'élèvent à dix pieds ou davantage. Ses feuilles font ovales, à trois lobes obtus , dont les latéraux font courts , & ont la plupart à leur bafè , de chaque côté, une petite principalement en deffous, & ont leur_gétiole chargé de deux glandes, Les pédoncules sh axil- laires, courts, pubefcens | fouvent géminés, portent. deuxoutrois fleurs, mais dont les latérales avortent communément avant de s’ouvrir; ces pédoncules font munis de quelques braftéoles en alène. Les fleurs n'ont point decollerette ; ce qui diftingue cette efpèce de la Grenadille fétide , dont la collerette eft fi remerquable ; leurs pétales font blancs , & leur frange eft d’un pourpre violet à fa bafe,-& jaune en fon bord. Cette efpèce croît à la Vera Cruz, & eft cultivée au Jardin du Roi. Bb.(v.7.) ? 24. GRENADILLE fétide, Paffiflora fœtida. Le Paffifiora foliis trilobis cordatis prlofis ; involucris multifido- capillaribus. Lin. Amoœn: Acad. 1,p- 228. f, 17. Phyl. Bot. 264. Mill. Diét. n°. 7. - Gifeck, Ic,. Fafc. 1. t. 20. « fore albo ( & purpureo varie & 241. Clematis Indica | centre, pédicellées , fans collerette , & géminées utrinque denticulo reflexo. Lin. Hort. Cliff. 432 dent aiguë & réfléchie ; elles font cotonneufes Granadilla fœtida, folio tricufpidi villofo » F 4 . ) Tournef, 240. rfuta ftida. Plum. + ble à celle du liége ; 2°. Les feuilles trilobées , sf lobe du milieu plus grand que les autres liffes, ifantes & d'un vert foncé en deflus, comme Amer. 71. t. 86. Petiv. Gaz. t. 113. f. 4. Flos _ paf}tonis albus reticulatus, Herra. Par. 173. t. 173: V8 Pafifiora veficeria hederacea , jolis lenue GRE ginofis ; odore tetro , &c. Pluk, Alm, 382. €. 104. Ê. 1. Murucuia veficaria lanuginofa , odoris gravisa Marcgr. Braf. 73. Raj. Hift, 651. 7. Éadem foliis haflatis | lobis lateralibus rotun- LS. C’eft ure efpèce très-diftin@te , & cara@térifée d'une manière bien remarquable par la forme des eollerettes de fes fleurs : elle eft abondamment velue , quelquefois prefque cotonneute, à poils rouffeâtres , terminés la plupart par une glande vifqueufe, & répand une odeur défagréable. Ses farmens font herbacés » ftriés , velus, grim- _ pans, s’élèvent à la hauteur de cinq pieds ou davantage; fes feuilles font velues des deux côtés, en cœur à leur bafe, & à trois lobes pointus , dont celui du milieu ft beaucoup plus grand que les latéraux, Les pétioles font dépourvus de glan- des, & velus ainf que les autres parties de la lante. Les ftipules font ciliées, Les pédoncules Ont axillaires , folitaires, velus, portent chacun une fleur blanche , ayant une couronne frange, Purpurine ou violette. Cette fleur eft garnie à fa bafe d’une grande collerette de trois folioles multifides, comme bipinnées , affez femblables à celles qu’on trouve fous la fleur du Nigella da- mafcena. Les découpures fétacées de cette colle- rette font terminées Ja plupart par ure glande vifqueufe. Les fruits font arrondis » & d’un jaune rougeâtre dans Jeur maturité, Cette Grenadille croît dans les Antilles & dans le Continent de VA mérique méridionale : on la cultive au Jardin du Roi. ©.(+.v.) M. Dombey en a rapporté du Pérou une vatiété à feuilles yne fois plus petites, Cotonneufes des deux côtés , & à fleurs auffi plus petites. La variété y, que l’on cultive au Jardin du Roi , eft affez remarquable par les lobes laté- raux de fes feuilles, lefquels font arrondis & plus faillans que dans les autres variétés. es 25. GRENADILLE à feuilles de Quetmie., Paff- flora lüibifcifolia. Pa iflora foliis trifidis cordatis Lndato-dentatis glabris: lobis lateralibus lobatis, involucro rmulrifido. N, AR flos paffionis albus, folio hibifci fericeo trilolato. Herm. Parad. 176. t. 176. Cette plante eft Prefqu'entièrement glabre, Êm Jeunes pouffes , & n’a que quelques Poils fins, fort rares, épars fur diverfes paipes, Ses farmens font firiés, à peu prèsglabres, grim- pois Ses feuilles font vertes , glabres ,.pointil- ées en deffous » en cœur à Jeur bafe, divifées profondément en trois 1obes , donr celui du milieu eft un peu plus grand, & les deux latéraux font . unis chacun d’un petit lobe particulier qui fait Paroître la plupart des feuilles comme palmées où à cinq lobes; leurs bords font ondés & obfcu- rémenc dentés. Les pétioles font dépourvus de glandes. Les fHipules font petites , bordées de quel- PAR dents alongées & glanduleufes. Les fleurs 1e axillaires, Pédenculées , folitaires , blanchä- même fur fes # GRE |tres , à frange rougeâtre intérieurement, & une collerette de trois folioles multifides > à divi- fions capillaires, glanduleufes à leur extrémité. Cette Gr:nadille eft cultivée depuis peu au Jardin du Roi:nous Ja croyons originaire de PAmér.que méridionale, ( , y. ) 39 26. GRENADILLE à fruits noirs » Péffifora n'zra. Pañfiflora foliis trilobis glabris margine villofo- Cabris integris ; lobis ovatis acuris (petiolis bi- glandulofis. ) Jacq. Obf. 2. P.27t, 46.f.3,. ,. An Clematis Indica , flore minimo pallido. Plum, ÂAmer. 73: t. 88. - Ses feuilles font glabres des deux côtés , Mais leurs bords font chargés de poils courts, qui les rendent un peu fc2bres ou rudes au toucher ; cles fontentières à leur bafe, & divifées en trois lobes ovales , un peu pointus. Leurs pétioles font veius & chargés de deux glandes oblongues, fituées près du bord de la feuille, Les fruits font petits, globuleux, fucculens, de Carthagène. 27. GRENADILIE à fépulata, Paflifora jolis trilobis integerrimis ; petiolis glandulofis , ffipulis latis oblongis inferne produ&is. Aubl. Guian. 830. t. 325. feuilles font grandes, vertes “lffes, 6 un peu en cœur à leur bate, & partagées en trois lobes ova- font longs , & chargés de plufieurs glandes diftan- tes. Lés ftipules font grandes, oblongues., poin« tues aux deux bouts, & attachées aux farmens un peu au-deffus de leur partie inférieure, Cette plante croît dans la Guiane, Aublet n’en a obfervé ni les fleurs ni les fruits 28. GRENADILLE à Jongnes fleurs, Puffhre longiflora. Pafliflora foliis trilobis ferratis fubtus veñofo-reticulatis ; tubo calycis lorgiffimo. N. { Murucuya fire longiffimo tuPulofo purpureo , fruëu ovato molli, pulpa flava eduli fuave redo- lente, foliis tripartitis ; vulgd tacfo. Jofeph. Juff, Herb. & Ic. An Puffflora (mixta) foliis trifidis férrats , floribus tubulofis, L. F, Suppl. 498 C’eit une efpèce curieufe & très- quable tube analogue à celui de la Grenadille adulterine ( Grenadille n°, 18. ) Ses farmens font anguleux, glabres , affez épais, tées, comme amplexicaules. Les feuilles font peu grandes, divifies en trois lobes ovales q uefois ré ‘finement ont noirs dans Jeur maturité. | Certe plante croît en Amérique , dans les environs grandes fHpules , Peffiflora Ses farmens font cylindriques, grimpans; fes les, un peu pointus, & entiers. Leurs pétioles par le long tube que forme la bafe de fon calice, que contient la fleur du Paffiflors murucuiæ, grimpans ; les ftipules font femi-lunaires , dé tus, dentés en feie, & dont les latéraux font quels bilobés; elles font vertes & glabres em à no / n9. 11, mais qui n’a rien decommunavecletube KL 49 GRE - deffous , avec des veines réticulées entre les ner- vures. Leurs pétioles font glabres , & ont près de leur fommet quelques tubercules oblongs en for- me de glandes. Les vrilles font grandes , fimples ; les pédoncules font axillaires, un peu courts, portent chacun une grande fleur d'un pourpre clair, qui a jufqu’à cinq à fix pouces de longueur. Cette fleur a 1°. une collerette monophylle , tubuleufe , longue d’un pouce & demi, à trois divifions droites, ovales-pointues ; 2°. un calice tubuleux inférieurément , à tube cylindrique, _ long de quatre à cinq pouces, verdâtre, glabre, terminé par cinq découpures lancéolées, mucro- - nées , verdâtres en dehors , rouges en dedans , & ouvertes ; 3°. cinq pétales ovales-oblongs, non mucronés, rouges des deux côtés , ouverts, &c inférés au bord du tube du calice, alternative- ment avec fes découpures,en outre une couronne ou frange crênelée, extrêmement courte, termi- nant Je bord interne du tube calicinal. Les parties énitales font difpofées , comme dans les autres efpèces, au fommet d’un pédicule qui naît du réceptacle , & traverfe toute la longueur du tube calicinal. Cette belle Grenadille a été découverte au Pérou par M. Jofeph de Juffieu. ( v. f. in herb. Juff.) 1 s’en trouve auffi des exemplaires dans l'Herbier de M. Dombey. Obferv, I paroïît qu’il exifte aufli au Pérou une variété de cette Grenadille , ou une autre efpèce qui en eft très-voifine par fes caraëtères ; car nous ayons vu un autre deflin fait par M. Jofeph de . Juflieu , repréfentant une Grenadille fort fembla- - ble à celle que nous venons de décrire , mais dont les trois lobes de fes feuilles ne font pas dentés. Nous n'avons pas Vu la plante à laquelle ce deflin doit appartenir ; ona joint à ce deflin linfcrip- . tion fuivante : Murucuya fcandens , folirs tripar- tito-divifis , flore longiffimo tubulofo purpureo , fruu oblongo firmiort, pulpa fuave redolente eduli, vulg purupuru Indis, Jofeph, Juf, _ 29. GRENADILLE cotonneufe, Paffiflora tomen- tofa. Paffiflora foliis trilobis ferratis. tomentofis , pctiolis glandulofis , calyce tubulofo. N. Cette efpèce a des rapports confidérables avec la précédente par fa fruétification, & fur-tout par la forme fingulière de fa fleur; mais elle en paroît très-diftinguée par le duyet cotonneux qui couvre fes tiges, fes périoles, le deffous de fes feuilles, & même un peu le deffus dans leur jeuneffe. Les tiges ne font EE point anguleufes ; elles font veloutées ainfi que les vrilles &c les flipules ; les feuilles ne font point réticulées en deffous, Leur pétiole porte des glandes fefliles, & non-des PR lEnés. La collerette eft monophylle, trifide , veloutée. Le tube du calice eft giabre ; & quoique plus long que la collerette, il ne _ paroît pas devoir s’alonger autant que dans lef- pèce qui précède, Certe Grenadille eft dans _ GRE s ’Herbier de M. Jofeph de Juffieu, 8 croût vrais femblablement au Pérou. ( v. f. ) o. GReNADILLE incarnate , Pafiflore incar- nata. L, Paffiflora foliis trilobis ferrutis bafi biglan- dulofis, corona floris filamentofa. N. Granadilla Hifpanis, flos paffionisitalis. Tourn. 240. Hernand. Mex. p. 888. cum Icone. Raj. Hift, 649. Clematis trifolia , flore rofeo clavato. Bauh. Pin. 301. Murucuia maliformis alia. Marcgr. Braf. 71. Murucuia. 3. Pif. Braf. 249. Clematis trifolia [. flos paffionis flore viridï. Morif. Hift,2. p. 4. Sec, 1.t. 1. f. 9. Clematis palifore trifolia, flore purpureo. Munting.t. 160. Maracot Indicum. Hort, Farnef. t. so & 52. Paffifora. Müll. Di&t. no, 1. Jacq. Mife. v. 3. Icon. Rar. v. 1: t. 187. . C'eft ; à ce qu'il paroît, l’efpèce de ce genre la plus anciennement connue ; fes farmens font menus, glebres, cylindriques , grimpans ; ils font garnis de feuilles divifées un peu au-delà de moitié en trois lobes ovales-pointus & dentelés fur les bords. Ces feuilles font vertes , glabres ou pref- que glabres , & entières à leur bafe, où elles ont deux glandes qui quelquefois font fituées au fom- met du pétiole. Les ftipules font fort petites & en alêne. Les pédoncules font axiliaires, folitaires, portent chacun une-fleur large de deux pouces , fort belle, & ayant une odeur agréable. Cette fleur a un calice à cinq découpures oblongues, blanches intérieurement , & mucronées ; cinq pé- tales blancs # de Ja longueur du calice ; une cou- ronne frangée ou filamenteufe , prefque de la Ion gueur des pétales, d’une couleur purpurine au centre, d’un violet pâle à la circonférence, & ayant uncercle noir-pourpre en fa partie moyenne ; les filamens des éramines & les ftyles ponc- tués ; l'ovaire globuleux & pubefcent. Certeplante croît au Pérou, au Bréfil, & dans la Virginie: on la cultive au Jardin du Roi. Æ,{v. y.) 5es fleurs ne durent qu'un jour; elles s'ouvrent le matin & fe ferment le foir , pourne plusreparoi- tre, à ce que dit Miller. Ses fruits font ronds, de. la groffeur d'une pomme ordinaire , d'une couleur d'orange pâle dans leur maturité, &e renferment des femences oblongues & rudes, dans une pulpe d’une faveur douce, M, Jacquin repréfente la fleur prefqu'entièrement bleue , ou d’un violet : blewtre , & le fruit ovoïde plutôt que rond, 31. GReNADILL£E à longues feuilles, Pafffore longifolia. Paffifiora foliis inferioribus femitrifiée dis acutis : fuperioribus integris lancevlatis lon giffémis, petiolis biglandulofis. N. + TE Granadilla foliis imis corniculatis ; fuperiori- bus lanceolatis longiffimis | flore minimo ë viridi albido. Defp. Herb. Se 7. 2 2 Cette Grenadille ; caraétère de fes : RE. remarquable par le feuilles , oft diflinguée delafe | vante en ce qu’elle a des villes, que fes ie 2 GRÈ font pétiolées & munies de glandes, & quece Pe 1 £ qu font upérieures qui font très-entières. Elle paroît glabre ; fes farmens font fort grêles , légèrement anguleux ou comme eomprimés vers leur fommet. Les feuilles inférieures font trifides, à lobes pointus , dont les latéraux font divergens ; elles font d'autant plus petites, qu’elles font plus prés du bas de Ja plante: celles qui fuivent font implement & inégalement bifides ; les fupérieu- res-font entières, lancéolées , étroites, aiguës , vertes, & ont jufqu’à cinq ou fix pouces de lon- gueur, Les pétioles font courts , chargés de deux glandes; les ftipules font fétacées & fort petites. Les pédoncules font axillaires, folitaires , ont une petite articulation , & portent chacun une très- ite fleur d’un vert blanchâtre. Cette efpèce ingulière a été trouvée dans l’Ifle de St, Domin- gue par Defportes, ( x. [. in herb. Juff.) #*X## Feuilles multifides cu à plus de trois lobes. 32. GRenaADILze hétérophylle , Paffiflora hete- rophylla. Paffiflora foliis inferioribus irdivifis lan- geolatis fubfeffilibus : fuperioribus pedato-lacinia- &s, cirrho nullo. N. Granadilla hererophyla , flore albo. Plum. Sp.7. Mf. Vol. 2. t,21, Burm. Amer. t, 139. f. 1, Gra- nadilla folio vario. Tournef, 241. Si Pefpèce qui précède eft fingulière par le caraétère de fon ile É celle-ct l’eft bien en- core davantage, étant dépourvue de vrilles, & ayant au contraire de la précédente , fes feuilles inférieures entières, & les fupérieures découpées. Sa racine eft un épaifle, napiforme, ra- meufe ; fibreufe : elle poufle des farmens fort grêles, très-longs , dépourvus de vrilles, & gar- nis de feuilles alternes , très-diverfifiées dans leur forme. Les feuilles inférieures font fimples, linéai- res-lancéolées, faliciformes, étroites, aiguës, fort longues , glabres, d’un beau vert des deux côtés , & ftriées par des nervures : elles font pref- que fefliles, & ont environ fix pouces de longueur, Les feuilles de la partie moyenne des farmens font un peu pétiolées, & divilées en trois folioles linéaires-lancéolées & aiguës. Enfin, les feuilles fupérieures font pédiaires, divifées à peu près comme celles du Gouet ferpentaire, en plufieurs PE or cop écoupures lobées & obtufes. Ces | ieures font à peine plus grandes que Lo paume de ja main, Foi élencuhe font À. ce laires, folitaires | portent chacun une fleur d’un blanc jaunâtre, large d’environ un pouce. Le fruit eft ovale, un peu plus gros qu’une olive , charnu, d'un noir violet dans fa maturité, plein d’un fuc violet qui tache les doigts, & ant quan- tité de femences noires. Plumier a trouvé cette plante vers la partie méridionale de St. Domin- Se appelée ee gr , près Se de on nomme Ja pointe à Picaque, le long d'un Botanique. Tome IIT, LE 16 4 cali GRE At | ruiffeau qni en eft voifin. Elle étoit en fleur & en fruit dans le mois de Septembre. 33. Grenaoizie bleue, Paffiflora cœrulea. L, Paffiflora foliis palmatis : lobis integerrimis , fli- pulis lunaribus integris ariflatis. N. | Granadilla polyphyllos , frudu ovato.'] ournef, 241. Granadilla pentapkyllus , flore cœruleo magno. Boerhav. Lugdb. 1. p. 81. Duham, Arb, 1. p.172. t. 107. Murucuia. 1. Pif. Braf. p.247. Flos paf- fionis major pentaphyllus. Sloan. Jam. Hift. I. p. 229. Raj. Suppl. 339. Clematis quinquefolia Americana f. flos paffionis. Rob. Ie, ex Lin. Gra- nadilla Indica , fcandens & fempervirens. Sabb, Hort. 4. t. 70. Pafjiflora. Lin. Amœn. Acad, T. g 231. f. 20. Mill. Di&. n°. 2. & Hluftr. Knorr. el. 1.t. P. C’eft l'efpèce la plus connue & a plus cultivée en Europe, & en même temps celle qui produit les plus grandes & les plus belles fleurs, Ses far- - mens font cylindriques , glabres, verdâtres, grimpans, & s'élèvent à plus de vingt pieds de hauteur Jorfqu’on leur fournit un foutien; ils font un peu anguleux dans leur partie fupérieure, ent , comme dans les autres eipèces , des feuilles alternes , & des vrilles axillaires, très fimples. Les feuilles font affez grandes , vertes , glabres , palmées , à cinq ou quelquefois fix & même fept digitations ovales-oblongues , très-entières fur les bords, & un peu obrufes à leur fommet. Les ps font glabres , & chargés de deux glandes. ftipules font fémi-lunaires, à bord extérieur arrondi & entier , mucronées inférieurement par un filet fétacé. Les pédoncules font axillaires, folitaires , portent chacun une très-belle fleur ,: ayant au moins trois pouces de diamètre , & garnie à fa bafe d’une collerette de trois folioles ovales , concaves, entières & d'un vert pâle. Le calice eft à cinq découpures oblongues ,. mucronées”, verdâtres en dehors , & blan- ches intérieurement. Les pétales font blancs, oblongs , de même grandeur Me les folieles du calice. La couronne frangée eft fort belle, moins grande que les pétales, bieue en dehors, c’eft-à- dire vers l'extrémité de fes filamens , purpurine au centre ou à fa bafe , & diffinguée par un | . g de la groffeur d’un Abricot ou d’une groffe Prune, & d’un jaune rougeâtre ou orangé lorfqu'il eft mûr. Cette Grenadille croît naturellement au Bréfil, & eft cultivés au Jardin du Roi, ainfi que. dans Îcs Jardins des Amateurs de culture & des Curieux, D. (7.7.7) Elle paffe facilement em pleine terre ; & lorfqu’elle eft à une bonne expos fition , & que l'hiver n'eft pas trop rude , elle ee Le 8 même fon feuillage. Ses fl conferve fes tiges ne durent qu'un jour ; elles commencent à tre dans les premiers jours de Juiliet , | cèdent journellement , jufqu'à ce que ds Paut ipéchent d'éc! cercle Le RO blanc dans fa partie moyenne. Le fruit eftovoïde, ai GRE plante eft propre à garnir des berceaux , des ton- nelles , des terraffes, des parties de’mur que l’on veut cacher , &c. -34. GRENADILLE à lobes dentelés, Pafiflora ferrata. L. Pafliflora foliis palmatis ferratis. Lin. Amæn. Acad. 1. p 231. f.21. Granadilla polyphyilos , fruëétt colocyntidis. Tournef, 241, Clematis Indica polyphylla major, flore clavato , er colocynthidis. Plum. Âmer. 62.1. 79. Raj. Suppl. 340. Petiv. Gaz. t. 114. f.2. + Cet Grenadille eft principalement diftinguée de la précédente par les lobes de fes feuilles den- telés. Ses farinens, felon Plumier , grimpent & s'étendent au loin: fur les arbres & fur les buif- foñs, & leur fervent d'urnement par la verdure agtéable de leur feuillage. Les feuilles font pal- mées, divifées en fept lobes oblongs, un peu ré- trécis inférieurement , légèrement élargis vers * Ieur fommet qui eft pointu, réunis à leur bafe, & denrelés fur les bords. Leur pétiole eft chargé de quelques glandes. Les pédoncules font axillai- res, folitaires, portent chacun une grande fleur panackée de blanc & de violet, ayant à fa bafe une collerette de trois folioles ovales, un peu pointues, blanchâtres, & veineufes. Le fruit eft prefque rond, de la groffeur d’une Orange, lifle comme une Pomme de Colequinte , excepté vers fon pédicule , où il approche un peu de la figure d’une Poire. Son écorce, qui eft un peu épaifle & de confiftance aflez ferme, enveloppe une pulpe blanche , mucilagineufe , qui renferme quantité de femences noïrâtres. Cette efpèce croît à la Martinique , le long de la rivière de Sainte- Marie, &c, (v. fin herb. Juff.) Sur. n°.205 & 453. 35: GRENADILLE à feuilles pédiaires , Pafiflora pedata. L. agir foliis pedatis ferratis. Lin. Amœæn. Acad. £. p. 233. f. 22. Granadilla polyphyllos, flore crifpo. Tournef. 241. Clematis Indica polyphylla , flore crifpato. Pium. Amer. 66. t. 81. Raj. Suppl. 341. Pativ. Gaz. t. 114. f, 4. Dans cetre efpèce , les feuilles ne font point divifées fimplement en lobes réunis à leur bafe, comme dans les deux Grenadilles ci-deffus ; mais elles font partagées en folioles rout-à-fait dif- tinétes , difpofées fur la bifurcation légère de leur tiole, à la manière de celles de l’Hellébore noir & de l’Hellébore fétide, : Ses farmens font anguleux ; fes feuilles font pédiaires , & partagées en fix ou fept folioles lan- céolées, dentées fur les bords , inégales , -liffes, _ & d’un beau vert. Les pédoncules font axillaires, folitaires, portent chacun une fleur fort grande, d’un afpcét très-agréable, ayant à fa bafe une collerette de trois folioles ovales , pointues, den- _tées & comme frangées fur les bords. La cou- _ xonne frangée de cette fleur a fes filets teints d’un | GRE rouge foncé ; variés de deux ou trois cercles blancs , & d'un beau violet à leur extrémité; ces filets font tortueux comme les ferpens que lon: peint autour de la tête de Médufe. Le fruit eft de la grofleur & de la figure d’une de nos Pommes médiocres ; fon écerce e{t d’un vert clair , marbré de points encore plus clairs , & a la confiftance de celle de nos petices Courges { var. 8 & 7 ,'du Pépon polymorphe, voyez Cource n°.3.), dont on faic des tabatières. Cette Grenadille croît dans l’Ifle de St. Domingue. GREUVIER, GREW IA ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Tilleuls, qui paroît avoir des rapports avec les Lappuliers & l’Héliocarpe, & qui comprend des arbres exo— tiques à feuilles fimples & alternes, & à fleurs axillaires ou terminales , ayant le réceptacle des parties génitales un peu plus élevé que celui des pétales & du calice, & produifant des baies à quatre loges. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre , 1°. un calice de cinq folio les lancéolées ou linéaires, colorées intérieure ment , ouvertes ou roulées endehors, & caduques, 2°. Cinq pétales aufli longs ou moins longs que le calice, munis chacun d’une écaille inférée à leur bafe,. 3°. Des étamines nombreufes , dont les filamens de la longueur des pétales , font inférés fous l'ovaire , & portent des anchères arrondies. 4°. Un ovaire fupérieur , pédicellé" on élevé fur un réceptacle columnaire & pentagône EE ftyle à peu près de la longueur des étamines, & à ftigmate quadrifide, Le fruit eft une baïe peu fucculente, applatie en deflus , à quatre lobes , & divifée intérieure ment en quatre loges. Chaque loge contient un noyau globuleux & biloculaire. Fa Espscess. I. GREUVIER à fleurs pourpres, Gresvia occi= dentalis. L. Grewia foliis fubovatis , floribus fub- folitariis, fru@u glabro. N. - Ulmi facie arbufcula Æthiopica , ramulis alatis floribus purpurafcentibus. Commel. Hort. 1. Pp- 165.t. 85. Seb. Thef.. 1. p. 46.t. 26. £. 3. Raj- Suppl. Dendr. p. 13. Ulmifolia arbor Africanæ baccifera, floribus purpureis. Pluk. Alm. 393. t F8 f. 1. Grewia corollis acutis. Lin. Hort, Cliff, 433. Duham. Arb. 1. p.276. t. 108. Grew:a. Mill, Di&. n& 1. willich. Cent. 9: n°, 43. get | L Arbriffleau de huit à douze pieds, rameux, perdant fes feuilles sous les hivers, &c reflemblans en quelque forte à un Orme par fonfeuillige. Ses rameaux font d’un brun grisâtre, glabresÿ Obf, n°. 49. Kniphe GRE mais les jeunes poufles font chargées de poils courts & falciculés. Les feuilles font alternes ; petites , pétiolées, prefqu’ovales , un peu rhom- boïdales | crênelées fur les bords > vertes, à peu près glabres, & ont trois nervures principales qui artent de leur bafe. Ces feuilles n’ont pas tout- à-fait un pouce de largeur; leur fuperficie paroît finement réticulée par des veines fituées entre les nervures ; leurs pétioles font un peu velus. Les pédoncules font le plus fouvent fimples & uniflo- res , quelquefois biflores , naiffent aux extrémités des rameaux , tantôt dans l’aiffelle des feuilles À tantôt à l’oppofé de ces mêmes feuilles ; & tantôt femblent terminaux. Les fleurs font purpurines, prefqu’en étoile , & ont leur calice velu en dehors. Les folioles du calice & les pétales font étroits Jinéaires-lancéolés ; les pétales font légèrement bifides à, leur fommet ; les écailles de la bafe des pétales ont leur bord très-velu, Le fruit eft gla- bre & à quatre lobes, prefqu’à la manière de celui du Fufain, Cet arbriffeau croît naturellement au Cap de Bonne-Efpérance , & eft cultivé depuis Jong-temps au Jardin du Roi ; il fleurit au com- mencement de Juin. F.( +..) L'hiver > on le tient dans l’Orangerie, 2. GREUVIER à fruits velus, Grewia pilofa. Grewia foliis oblongo-ovalibus , pedunculis [ub- . f. ) Ses baïes font noires dans leur maturité , ont d’abord une faveur acide, mais elles devien- ment douces en môriffant : on les mange dans le ” GRE | pays. La plante figurée dans Pluknet, à la Table 262. f, 3, paroît appartenir à cette efpèce. $. GREUVIER mallocoque , Grewia mallococca. Grewia foliis cordatis ovato - oblongis crenatis fcabris, pedicellis axillaribus trifloris, frudu tetracocco. Lin. F. Suppl. 409. ; Mallococca crenata. Forît, Gen. p. 78. t. 39. A&. Upf. Vol, 3. p.185. & Prodr. p. 61. Ses feuilles font en cœur , ovales oblongues, crênelées, & un peu Âpres au toucher. Les pédon- cules font axillaires & chargés de trois fleurs. Le fruit eft un Drupe velu , applati en deflus , à quatre lobes globuleux , & à quatre loges con- tenant chacune un noyau. Cette efpèce croît dans les Ifles de la Société $& dans celles des Amis, Ses pétales , trois fois plus courts que-le calice , le diftinguent de notre Greuvier à fruits velus , H S : 2 6. Greuvier à feuilles de Sauge, Grewia Sal vifolia. Grewia foliis oblongis integerrimes , flo- ribus axillaribus pluribus pedicellatis, peralis re- curvis linearibus. Lin. F. Suppl 409. Arbrifleau à feuilles oblongues , rétrécies aux deux bouts, obtufes , très-entières , pétiolées , glabres en defluis, blanches & veinieufes en def- fous. Les pédoncules font axillaires, courts, co- tonneux , & au nombre de trois ou davantage. Les fleurs font droites, & ont un calice coton- neux & à cinq dents; des pétales cotonneux en dehors , linéaires , recourbés, jaunes, bifides à leur former; les filamens de leursétamines très- velus à leur bafe, glabres enfuite, à anthères jaunes 6 alongées ; le ftigmate en tête eft échan- cré. Cet arbrifieau croît dans l'Ifle de Ceylan. D. 7. GREUVIER chadar , Grewia chadara. Grewia foliis reniformi-fubrotundis crenatis , pedunculis unifloris terminalbus. N. Chadara. Forsk, Ægypt, p. 105. n°, 23. Arbriffeau dont les feuilles naifent prelqu’unie quement au fommet des rameaux, au nombre de deux ou trois : ces feuilles font périolées , réni- formes , arrondies, obtufément crênelées , gla= bres. Les les naiffent au fommet des ra- meaux avec les feuilles , comme d’un bourgeon terminal; ils font uniflotes , glabres, longs d’un demi-pouce , épaiflis fupérieurement , & fouvent folitaires.. | Les fleurs ont un calice de cinq folioles linéai- res-lancéolées , blanchâtres intérieurement, cinq pétales ovoides , blancs , une fois plus courts que le calice , munis à leur bafe d’une écaïlle femi- orbiculaïre , velue en fon bord; lesétamines & le piftil foutenus fur un réceptacle élevé comme dans les autres efpèces. > . Le fruit eft un drupe coriace , qui contient deux noyaux biloculaires & difpermes. Re. Cet arbriffeau croît naturellement dans l'Arae ' ne GRI bie, où les uns le nomment Chader , & d’autres Nobba. 8. GREUVIER en arbre, Grewia arborea. Gre- Wia foliis ovatis ferratis fubtus tomentofis | pedun- culis axillaribus , petalis orbiculatis. N. Chadara arborea. Forsk. Ægypt. p, 10$. n°. 24. Grand arbre à rameaux cylindriques, & dont les derniers font cotonneux , à poils chargés de glandes, Ses feuilles font alternes, diftiques, ovales ou ovales-obiongues , en cœur oblique à leur bae , à bord denté & réfléchi, glabres en deffus, cotonneufes & blanchâtres en deflous ; elles ont quatre pouces de longueur , & font por- tées fur des pétioles cylindriques, cotonneux , landuleux & ouverts. Les flipules font läncéo- ées & cotonneufes. Les pédoncules font axillai- res ,; cotonneux , longs d'un pouce & demi, foli- taires ou plufieurs enfemble , tantôt fimples, & tantôt bifides, Les fleurs ont un calice de cinq folioles linéai- res-lancéolées , cotonneufes en dehors, glabres & jaunes en dedans ; cinq pétales orbiculés , jaunes ; ayant chacun à leur bafe une écaille verte, ciliée, t avec cette même bafe un godet campa- nulé , dont le bord extérieur porte le pétale. Les parties génitales font portées fur un réceptacle élevé & penragône, Le fruit eft un drupe globuleux , à peine de la groffeur d’une cerife, jaune ow roufleâtre , & qui contient, fous une pulpe charnue, ferme , couverte d’une c huit loges monofpermes , laquelle fe partage d’elle- même en deux parties hémifphériques. Cet arbre croît naturellement en Arabie , dans les montagnes de l'Yemen. Les Arabes le nom- ment Særak, * Grepia (velutina ) foliis ovato-acutis fer- ratis velutinis Bali cbliquis. Chadara velutina. Forsk. Ægypt. 106. n°. 25. Frutez, Drupa nigra edulis : nux quadrilocularis. GRIAS cauliflore , GRIAS cauliflora. Lin. Paimis affinis malus perfiea maxima , caudice #on ramofo, foliis longijfimis, flore tetrapetalo palkide luteo, fru@u ex arboris trunco. Sloan. Jam. Hiff, 2. p. 123. t. 227. f. 1.2. Rai. Suppl. Dendr. p. 3. Calopkyllum folits tripedalibus obo- vatis ; floribus per caulem 6 ramos fparfis. Brown. Jam. 245. | < C’eft A rbre voifin des 2. & du Cam- oge par les rapports , & qui eft fort remarqua- ble par la 1oetb dé lentes: ; 1 s’élève à environ vingt pieds de hauteur , fur “un tronc fimple , droit | feuillé feulement à fon foimmet dans l'étendue d’un demi-pied ou envi- ron, & garni dans fa partie fupérieuré de cica- trices des feuilles rombées. Ses feuilles font fim- : au membraneufe, une noix à GRI 4$ lées, rétrécies vers les extrémités, émouflées à leur fommet , entières, & traverfées par une côte longitudinale ; elles ont deux à trois pieds de longueur , fur fix pouces de largeur dans leur partie moyenne, font glabres, vertes, & luifan- tes. Les fleurs naiffent fur le tronc, à deux ou trois pieds au-deflous du fommet de l’arbre; elles font d’un jaune pâle, & portées fur des pédon: cules fort courts, tantôt folitaires, tantôt ramaft fés plufieurs enfemble, 5! Chaque fleur a 1°, un calice monophylle, cya: thiforme , découpé en quatre fegmens égaux. 2°, Quatre pétales arrondis, concaves , co- riaces, 3°. Beaucoup d'étamines à filamens fétacés, plus longs que la corolle , inférés au réceptacle , & à anthères arrondies, 1 4°. Un ovaire fupérieur , enfoncé dans le ça- lice , un peu applati en deflus , dépourvu de ftyle , à ftigmate épais, tétragône, creufé en forme de croix. Le fruit eft un drupe globuleux, gros, acu- miné à Ja bafe & au fommer, uniloculaire , con- tenant un noyau à huit fillons, 2, "4117 . Cet arbre croît naturellement à la Jamaïque & dans plufieurs autres parties chaudes de l’Amé: rique, Ses fruits fe nomment dans le pays Poire- d'Anchois. Les Efpagnols de l'Amérique les font mariner pour les envoyer en préfens en Efpagne, oùon les mange comme des Mangues. Quelques perfonnes prérendent qu’on en donne aufli dans les defferts, : HSE SYÉSRMEE #31! GRIEL à feuilles menñues, GRIELUM teñui= folium. Ranunculo-platycarpos , foliis tenuiffime difèdis ; flore ingenri Filphuré. Burm. Afr. 149. t. 53. An Grielum tenuifolium. L.. 1 Le Griel eft un genre de plante très-voifin des Géranions & des Monfonnes par fes rapports; mais il paroît diftingué de ces deux genres (au moins felon le cäraétère que Linné lui affigne),, en ce que le piftil, dans le Griel, eft compoféde cinq ovaires diftin@s ou libres , lefquels fechan- gent en autant de capfules monofpermes. Les pé- doncules ne font point munis de bra@tées ni de collerettes , comme ceux des Géranions & des Monfonnes. ee mière , qui eft le Geranium frut-feens + rate AE à 46 GRI s’agit ici, puifqu'elle a fes pétales dentés comme ceux des Monfonnes , & que d’ailleurs fa tige eft ligneufe , tandis que celle-ci à la tige herbacée, & les pétales entiers, Notre Griel à feuilles menues a, felon Burman, fa racine fimple , longue , un peu fibreufe ; cette racine. poufle des tiges rameules, courtes , fcuil- lées, & couchées ou étalées fur la terre. Ses feuilles fonc alternes ,: pinnées , À folioles ou découpures très-menues , prefque capillaires. Les pédoncules fonc fimples, nus , portent chacun une grande fleur jaunâtre, Cette fleur a 1°.-un calice meneyhgle » per- fifanc ; divifé profondément en cinq écoupures . 2°, Cinq pétales ovoïdes , rétrécis à leur bafe, averts , & une fois plus grands que le calice. . 4°. Dix étamines, dont les filamens égaux & moins grands que les pétales, portent des an- _thères ovales-oblongues; en outre, cinq glandes oblongues environnant le piftil. 4°. Cinq ovaires diftinéts, droits, pointus, lus courts que les étamines , dépourvus de ftyle, À figmate verruqueux. | : Le fruit conflisen eng pAicarpes (capfules ? ) oblongs, pointus, durs, monofpermes. * Cette plante croît naturellement en Afrique. GRIGNON corne-de-bœuf , BWCIDA buceras, Lin. Bucida ejufd. Amœn. Acad, $. p. 397. … Mangle julifera, foliis fubrotundis verfus fum- mitatem latiffimis confertim nafcentibus , cortice Fe 180 den is Sloan. am 4 2. p. 67. = Fab. 189. f. 3.1! j. Suppl. uppl. Dendr, 116. Buceras _ féruis, fpicis plurimis term'nalibus. Brown. Jam. _ Ceft un arbre à fleurs incomplètes, de la _ famille des Chalefs |, & qui paroît néanmoins 4 avoir des rap orts ayec les Palétuviers. Il s'élève _ à trentepieds de hauteur , fur un tronc d’environ . de un pied de diamètre. Ses feuilles font fituées feu- _ Jement aux nœuds & aux fommités des rameaux ; : n£,en touffes ou rapprochées les unes des , ovales , obtufes , très-entières, S. : 5e -haque fleur offre 1°. un calice monophylle, _ arecolé, füup | _ æft à cinq dents fort courtes. . . a°, Dix étamines, dont les f drojies , en cœur, fupérieur, perfiftant, & dont ke bord que le cale, Ærés à D be pure re À labre GRI 3°. Un évaire inférieur, ovale, chargé d°um ftyle de la longueur des étamines,, à House obtus. Le fruit eft une baie sèche , ovale, couronnée par le calice , uniloculaire | & qui contient une femence ovale, Souvent le ftyle ou la partie fupérieure de l'ovaire (fur-rout dans. les fleurs de l'extrémité des épis), prend beaucoup d'accroiflement , s’a- longe d’un pouce ou davantage , & acquiert la forme d’une corne de bœuf. Cette particularité nous fait foupçonner que le Rizophora cornicu= lata. L. ou au moins que le Mangium fruticans corniculatum de Rumphe (Amb. 3. t.77.}), & que le Pou-kandel de Rhéede ( Hort. Mal. vol. 6, P- 6$:t, 36.) , pourroit bien être de ce genre, plutôt que des Paletuviers. is gts 2 Le Grignon croît naturellement à la Jamaïque & dans la Guiane ; dans les Ifles Angloifes, on le nomme Chéne François. D. (v.f.) L’écorce de cet arbre eft employée dans la tannerie ; fon bois fert dans la charpente & dans la menuiferie; il eft rarement sHaqué par les vers. Les habitans de Cayenne le préfèrent à tout autre bois pour faire des armoires ou garde-meubles. Cet arbrif feau eft un des plus grands de la Guiane, Aubl. P- 399- | GRIMPANTE ( tige), CAULIS fcandens: On dit que la tige d’une plante eft grimpante , lorfqu’elle eft alongée , farmenteufe, foible , inca- pes de fe foutenir fans appui , & qu'elle a réel- ement la faculté de grimper d’elle-même fur les corps voifins , fur les arbres & les arbriffeaux qui font près d’elle : elle le fait tantôt en s’y attachant foit par des vrilles, foit par les pétioles de fes feuilles , tantôt en s’entortillant autour de ces corps , ou en s’appuyant fimplement fur eux ; I& Vigne . le Houblon , plufeurs Liferons, Cléma- tites , Bignones , &c. font des plantes grimpantes. Les plantes qui ont cecaraétère portent en général le nom de Lianes dans les Indes, & fur-tout en Amérique, | Nous obfervons que cette confidération de la direétion des tiges offre communément de bons cara@ières pour diftinguer des efpèces; mais que c'eft à cer ufage feul qu’on doit la borner en Bo- tanique, & me pas fuivre à cet égard Morifon ;, | qui Pa employée, dans fa méthode, à cara@érifer | une de fes claffes. GRI #libres, & veineufes ; elles ont deux ou- trois pouces de longueur , & font portées fur des pé- tioles courts. Les grappes font terminales , fim- ples , de la longueur des feuilles, & courbées en dehors ; elles font garnies depuis la bafe jufqu'au fommer de fleurs pédicellées , unilatérales, & tôutes réfléchies en haut. Ces fleurs ont le calice verdâtre, les pétales à peine vifibles , & les éta- mines très-longues, à filamens pourpres , & à anthères jaunâtres, Chaque fleur offre 1°. un calice es 2 Ur , tubuleux, prefque campanulé, perfiftane, coloré , droit 7 Aa le Ronto à quecre dei. "Æ a”. pétales extrêmement petits , ovales, 8 infrés entre Jes ivifions du cale. * € monmns » portent des anthères arrondies, 9. Un ovaire fupérieur, globuleux, un peu pédicellé » Chargé ah ftyle filiforme , de la lon- Bueur des étamines , à ftigmate fimple, -Le fruit eft une capfule globuleufe , plus courte le calice , uniloculaire , & polyfperme. x arbrifleau croît no lliete dans les Pays chauds de l'Amérique. FR. Quelquefois les parties de fa fleur font augmentées d’un cin- quième, “A MER, d’afpérités UE : | 1e foutent ! diccremént colorées, fans Ss |! éner. _- _ contenant plufeurs femences prefque o1 chées dans une pulpe fuceulente. GRT 47 a plus long que les étamines, à fligmate obtur, + wii Le fruit eft une baie sèche, ntagône & velue entre Jes angles , felon 'Aare colorée & monof] Cette plante croît naturellement à la Vera- » Où elle a été découverte par Houfton : elle €it annuelle, felon Miller, TL : silisi REA a .vishi GROSEILLER, R1RES ; génre de plañte À fleurs polypétalées , qui paroîe avoir des ; avec les Ca&iers ( particulièrement avec l'eipèce n°, 30.), au moins d’après 1a confidération"du fruit, & qui comprend des arbuftes épineux ‘ou mutiques, à feuilles alternes ; fimples ; lobées ou palmées, & à fleurs latérales , foit en grappes; foit folitaires, auxquelles fuccèdent de petites baies très - (ucculantes ,. bonnes à- manger dang quelques ef] pèces. + CARACTERE GÉNÉRIQUE Chaque fleur offre 1°. un calice n c | brun uefide, à “découpures ires oblongu peu cles, & ouvertes ou roulées en | 2°. Cinq pétales petits, droits , & attachés a@ calice, 2:00) attachées au calice s dont 1 Le fruit eft une baie globuleufe , on bles par leurs pétales fort petits ,. obtus qués Les: Aves que ls divifions à Ces arbrifleaux viennent avec facili tous les terrains, & fe multip DRE Ey Y $ € OM DT ir PE tv) 1. Grosettzer commun , R; racemis pendulis ; fl 45 GR O - 8. Ribes vulgare hortenfe : lobis foliorum acu- tioribus , petiolis pedunculifque fubolabris. Groffu- laria multipliei acino f. non fpinofa hortenfis rubra f. Ribes officinarum. Bauh. Pin. 435. Tout- nef. 639. Duham. Arb. 5. p.279. t. 110. Ribes vulgaris ueidus rubes. 3, B: 2. p. 97. Raj. Hift. 1485. Ribcfium frudu -rubro. Dod. Pempt. 749% Ribes Arabum. Lob. Ic. 2. p. 202. Ribes. Hall. Helv. n°. 818. Pollich. Pall. n°. 233. Blackw. t. 285. Ribes rubrum, Lin, Be Grofeiller commun ver : pire -A fruits rouges. : * A fruits blancs. * A feuilles panachées, + Cette efpèce, l’une des plus intéreffantes de ee genre à caufe de la bonté & de l’utilité de fes fruits ( fur-tout dans les individus perfe&ionnés Ja culture , comme ceux que comprend la variété 8), forme un arbrifleau de quatre à fix pieds, droits, & très-rameux. Ses rameaux font alternes, dépourvus d’épines , affez flexibles, contiennent beaucoup de moëlle, & font recou- verts d’une écorce brune ou cendrée, à épiderme £ détachant fouvent par lambeaux. Ils font parnis de feuilles alternes, pétiolées, palmées, à cinq lobes, dentées fur les bords, échancrées à leur bafe , vertes, glabres & un peu ridées en deflus, nerveufes & très-lègèrement velues en deflous ; leur pétiole eft canaliculé , cilié à fa bafe dans les jeunes feuilles , & acquiert environ deux pou- ces de longueur, ce qui eft à peu près le dia- mètre ordinaire des felilles confidérées dans leur largeur, à : Les grappes font Jatérales, antes, nom- : RuRse ncbé fafciculées, HA folitaires & : “longues d'un ponte & demi à deux pouces : elles foutiennent de petites fleurs herbacées , d’un vert blanchâtre” ou jaunâtre, très évafées , prefque planes , alternes, & portées fur des pédoncules propres longs d’une ligne. Les braétées font peti- _ tes, ovales, & plus courtes que les pédoncules _ propres qu’elles accompagnent. Les pétales font sxtrémement petits, eunéiformes, tronqués, & quelquefois un peu échancrés à leur fommet ; les anthères font dâynes ; le ftyle eft court & bifide, + Aux fleurs fuccèdent de petites baies globuleu- fes, groffes comme des grains de poivre, lifles, très-fucculentes , prefque tranfparentes, & d’un beau rouge dans leur maturité , quelquefois tout- à-fait blanches , ayant Péclat des perles, & d’un goût acide, mais très agréable, Ta plante æ , qui nous it le naturel _de l'efpèce , a Apres Per DU. un peu _ plus petites ; à lobes plus courts, & à bords plus _ obtufément dentés que celles de la variété culti- Fes _wée dans les jardins ; fes fruits font médiocrement _ golorés & fort acides, Elle croît naturellement _ #2 France @ dans d’autres parties de YEurope, er 0. aux lieux incultes , montagneux, & dans les bois, . Cv 7) te fruits du Grofeiller commun des jardins (var. 8.) , font connus fous le nom de Gro/eilles : on les mange cruds, tenant encore à la grappe , ou bien, pour corriger leur trop grande acidité,, on les fépare des grappes, & on y ajoute un peu de fucre. Cesfruits ont une faveur acide , vineufe & agréable ; ils font très-rafraîchifans, tempe- rent l’âcreté de la bile, calment l’ardeur de la foif , excitent l’appétit , préviennent la putridité , & s’y oppofent : mais leur trop grand ufage peut être nuïfible , fur-tout aux cache tiques, aux mé- lancoliques, à ceux qui ont l’eftomac très-foible & le ventre reflerré. Comme ces fruits font légèe rement aftringens , ils arrêtent le flux de ventre, & forrifient un peu l’eftomac; ils font en outre utiles dans les vomiflemens & les diarrhées qui proviennent d'une abondance de bile. On confit avec le fucre les grappes entières de Grofeilles, de même que les Cerifes. On prépare aufli une gelée de Grofeilles qui eft très-belle 8 très-agréable au goñt, en faifant cuire le fuc de Grofeilles avec du fucre , jufqu'à une confiftance convenable. C’eft une confiture que l’on fert non- feulement au deflert, mais qu'on réferve encore pour foulager les malades , & fur-tout ceux qui ont la fièvre. Enfin, dans les boutiques , on pré- pare avec le fuc de Grofëilles un firop ou un rob, en le faifant épaïflir jufqu’à la confiftance du miel ; ce fuc étendu dans trois ou quatre parties d’eau ; & édulcoré avec quantité fufffante de fucre, forme une boiffon agréable & très-rafraîchiffante , que l’on connoît fous le nom d’Eau de Grofeilles. * 2. Grosri11ar de roche , Ribes petræum. Jacq. Ribes inerme, foliis amplis [ubtrilobis ferratis , racemis florentibus fubereë&tis, calyce ruberrimo. N. Ribes vulgaris rubro flore. Cluf. Hift.1.p. 119« abfque Icone. Ribes montana oxyacanthæ fapore, prima fpecies. Bauh. Prodr. 160. Ribes petræum, inerme , racemis florentibus eredis , fruGefcentie bus pendulis. Jacq. Mifc. Vol. 2. p. 36. Icon. Rar. Vol, £. t.49. e. Varieras culta , petiolis ramulifque omnine glabris , foliis latioribus. Ce Groftiller diffère du Grofeiller commun non. feulement par fes calices très-colorés , mais encore par fes grandes feuilles , qui lui donnent prefque l’afpe& d’un Caflis ( Grofeiller noir), & qui d’ailleurs font très-peu échancrées à leur bafe; enfin, par la fituation & la dire&tion de fes grap- pes de fleurs. 11 forme un arbriffeau de deux ow trois pieds, droit, peu rameux , ayant Hanble de fa tige & de fes vieux rameaux détachée par lambeaux très-minces. Ses feuilles font périolées ; larges, en cœur-ovales, à trois lobes pointus, groilièrement & inégalement dentés fur les bords » d’un vert foncé ou noirâtre, & glabres dans leur À entier développement , mais ayant leurs périoles charges GRO chargés de poils féparés & affez longs. Les grâppes de fleurs font latérales, folitaires , rouges , très- glabres, naïffent fur le vieux bois desrameaux , de bourgeons non feuillés. Les fleurs font pédi- cellées , moins évafées que celles du Grofeiller commun, & tout-à-fait rouges ou même d’un rouge brun, leur calice étant coloré extérieure- ment. Les braëélées font plus courtes que les pé- doncules propres, & moins pointues que ne Îles repréfente M, Jacquin. Les baies rougiffent en môriffant , font acides & è-la-fois forc acerbes & aftringentes , & ont un goût moins agréable que celles du Grofeiller commun. Ce Grofeiller croît dans les lieux fombres & couverts de montagnes, parmi les pierres, & dans le voifinage des ruifleaux & des torrens. Nous l'avons rencontrée en abondance au Mont- d'Or en Auvergne, dans les bois qui font au-def fous du rocher nommé lé Eapucin. Il a les jeunes rameaux & les périoles très-velus ou hifpides. La variété 8 les a plus glabres, & a les feuilles un peu plus larges. 3. GrosgiLrer des Alpes, Ribes Alpinum. L. Ribes inerme , racemis ereclis , braëteis flore lon- gioribus. Lin. Gunn. Norïv. 11, t: 2. f. 1.2. Jacq. Auftr. Vol. 1. t. 47. Pollich. Pal. n°. 234. FL. Fr, 1061-6. Groffularia vulgaris fruäu duleï. Bauh. Pin, 455. Tournef. 639. Ribes Alpinus dulcis. J,B. 2. p. 98. Raj. Hüft, 1486. n°. $. Lin. F1. Lapp. 64. n°. 97. Ribes montana, altera fpectes,. Bauh. Prodr. 160. Ribes fy!vefire. Camer. Hort. 141. Ribes. Hall. Helv. n°. 817. Ms Ce Grofeiller eft hermaphrodite-divique 4 eft- à-dire que certains individus de cette efpèce font conftamment ftériles, quoique fleuriffant abon- damment (on peut les nommer hermaphrodites- mâles , puifque leurs piftils avortent ), tandis que d’autres font fertiles , & pourront être repar- dés comme des hermaphrodites-femeiles , fi leur fertilité dépend du voïifinage d'un hermaphrodite- “mâle, leurs propres étamines étant infécondes , ce que je n’ai pas vérifié, < C'eft un arbriffeau fort rameux, s’élevant en buiffon à la hauteur de trois ou quatre pieds, & ayant fes feuilles plus petites que celles des efpèces ci-deffus , & même que celles de toutes les efpèces non épineufes. Son écorce eft cendrée ou blanchätre, Ses feuilles font aîternes, fafci- culées ou comme par bouquets fur le vieux bois , pétiolées, divifées jufqu’à moitié en trois lobes, tantôt prefqu’obtufes, tantôt un peu pointues, dentées dans leur contour, & prefqu'entières à leur bafe; elles font vertes , chargées de poils rares en deffus & fur leurs bords , & n’ont pas tout-à-fair un pouce de largeur dans les individus non cultivés. Les fleurs forment de petites grap- pes redreflées, herbacées ou verdätres, & par: | mies de braêtées ee longues que les pééonestes Le SRE L en Allemagne , dans la Suifle & la Sibérie: on - feuilles font anti-hydropiques, On vante fes feuil- propres & que les fleurs qu’ils foutiennent. Les grappes des individus ftériles font plus longues & plus garnies que celles des individus fertiles. Ce Grofeiller croît naturellement en France ; (dans l’Alface , le Dauphiné & la Provence ) $ en Angleterre, dans la Suiffe » l'Allemagne , Ia Suède & la Sibérie, parmi les haïes ; on le cultive. au Jardin du Roi, où la plupart des individus font ftériles, Ses baies fonc douces & prefqu’in- fipides. 5. (+. v.) . 4 GROSSILLER noir, Ribes nicrum, L, Ribes Inerme , folits fubtus pundatis , racemis laxis, F7 campanulatis | bradeis pedicellis brevieri- US IN, Fe Grofularia non fpinofe , frufu nigro ( majore & minore. ) Bauh. Pin. 455. Tournef. 640. Ribes Rigrum vulgo didum , folio olente. J. B. 2. p. 98. Raj. Hift. 1486, Ribes frudu nigro. Dod. Pempt. 749. Ribes nigria. Loeb. Ic. 2, p.202. Ribes, Hall. Helv. n°. 819. FI. Dan, t. 556. Blackw. t. 285. Ludw. E&. t. 9r. Pollich. Pal, n°, 235. Groffu= laria. Garf, t. 295. Vulgairement Je Caffis, É Cette efpèce & la fuivante font très-femarquas bles par jes points glanduleux qu’on trouve par femés fur la furface inférieure de leurs feuilles , ainfi que fous les écailles des bourgeons , & qu’on ne rencontre point fur les autres Grofeillers. Celle-ci forme un arbriffleau de quatre à fix pics, droit, rameux, &-odorant. Ses.feuilles font pétiolées, larges, anguleufes , à trois ou cinq lobes un peu pointus, dentées fur les bords échancrées à leur bafe , vertes ; Blabres en deflus , . un peu pubefcentes en deffous, avec des points réfineux & jaunâtres ; elles ont une odeur forte, & font larges de plus de trois pouces. Les grappes font latérales, fort lâches, garnies de fleurs pé- | dicellées , & de bra@tées fort petites, beaucoup plus courtes que les pédoncules propres. Les cali: ces font campanulés, veloutés , rougeâtres ou un peu violets fur les bords, à divifions ovales & réfléchies. Les pétales font d’un vert blanchätre, droit , obtus, rapprochés en cône court , penta« gône & tronqué. Le ftyle eft très-légèrement bifide à fon fommet, Les baies font noires, acides "7 un peu aromatiques, & ont une faveur partiçulière qui eft peu agréable, en Cet arbrifieau croît naturellemenr en France , cultive dans les jardins, F5. (y. v.) Ses fruits font flomachiques & diurétiques; fon écorce & fes les contre la morfure des bêtes venimeufés & des animaux enragés. Enfin, on fait avec fes fruits un ratafa, dont plufeurs perfonnes boivent après le repas pour faciliter la digeftion. à s. GROs#ItLER de Penfilvanie , Ribes 1 vanicum. Ribes inerme, foliis utring Es GRO, es fribus racemôfis fubcylindricis | bradeis pedi- ‘cellis lonsioribus. N° À | Groffüleria Americana, fruëu nigro. Duham. Arb. I. p.279. n°. 23. Iubefium nigrum Penfyl- vanieum, floribus oblongis. Dilien. Fkh, 324. cr adff 715 + Ce Groféiller, cultivé depuis long-temps au Jardin du Roi, forme une efpèce très-diftinguée de la précédente | quoiqu’elle ait avec elle piu- fieurs rapports remarquables. Il en diffère conf- tamment par la forme de fes fleurs , pir fes Ion- eg braétées, en un mot, en ce qu'il s’éiève : à : L] moins , que fes feuilles font inodores, moins lar- ges, 6: que fes grappes font plus longues, C’eft un arbriileau d'environ crois pteds, droit, . rameaux tâches | recouverts d’une écorce gri- _ sâtre. Ses feuilles font alternes, périolées, tri- — fides, à lobes pointus , dentes en {cie K in‘gile- ment en leurs bords, entières à leur bafe , à bords légèrement velus, mais glabres en leurs furfaces, _ où elles font parfemées de points réfineux & jau- _ mâtres qui paroïfflent des deux côtés. Leurs pé- tioles font velus ou ciliés fur les bords, principa- lement dans leur jeuneffe. Les grappes font toli- _ æaires, pendantes, longues de deux à crois pou- _ ces, & garnies de fleurs pédicellées, d'un blanc * . jaunêtre. Les pédoncules communs font pubef- cens ; les braëtées font linéaires & beaucoup plus longues que les pédoncules propres ; ce qui feul peut fü%re pour diftinguer cette efpèce de la pré- cédente. Les calices font prefque cylindriques, ‘à découpures oblongues, ouvertes ou réfléchies feulement à leur fommet, Les pétales font blan- châtres, droits, un peu plus longs que les étami- nes; leftyle eft fimple, mais terminé par deux {Hig- _ -mates. Cer arbriffean croît naturellement dansla = = Penfilvanie. B. (v. v. ) Ses bmes font plutôt ovales que globuleufes, & noires dans leur ma- Rs S L] 6. Grosertrer couché, Ribes proftratum. _. L'Herir.-Ribes inérme , ramis reclinato-proftratis , 2 racemis fubére@ié: bacéts MIbidis. N. ibes ( préfiratunt Ÿ inérme , baccis hirfutis. : L'Herit, Stirp: Nov. Fafc. 1, p. 3. Tab. 2. … Heft fort remarquable non-feuleinenc par fon port, mais encore en ce qu’il eff le {eul ; parmi les _ efpèces non ésineifes, qui ait le fruit hériffé. Ceft un arbrifféau bas, à rameaux étalés, Ja plu- part tormbans, rampans oncouchés, prenant ra- cine lorfquils touclienr la terre. Ses feuilles fort _ alterres , pcriolées ,:prefque pslnées , à cinq lobës _ ovales pointus, dentésen fcie & inég lement dans “eur contour, & échincrées À leur bafe: elles font vertes, un peu ridées , pubefcentes en deffous … dans leur jceuneffe , & ont trois ponces où un peu plus delargeur, La bafe des périoles et un glandul eux : Les grappes font latérales, foltai- s, preique droites (excepté lorfqu'eites font t | chargées de fruits) , longues de près de deux que Les pédoncules propres : ces pédoncules & les . peu élargie, membraneufr, & cilice rar des poils | GR O pouces, hifpides, & garnies de petites fleurs pédicellées , légèrement purpurines, courtes , en cloche fort évatée. Les bractées font plus courtes ovaires ou les bafes des calices, font hériffés de poils glanduleux à leur fommet. Les baies font rougeätres, globuleufes & hifpides. Cetarbrifleau croît dans lIfle de Terre-Neuve, & eft cultivé en pleine terre au Jardin du Roi. D. (+. v.) *% Plantes garnies d’épines ou de piquans. 7. GRosetLier épineux, F1, Fr, Ribes uva crifpa. Ribes aculeis ad bafim gemmarum ramu- lorumnque ternis | fluribus Jubgeminis pubefcenti- bus. N. ; a. Foliis parvis pubefcentibus , baccis RGUS. - =. Grofüularie fimplict acino vel fpmofa fylveffris. ‘4 Bauh. Pin. 455$. Tournef. 639. Duham. Arb, I. p. 278. n0.1.t. 103. Uva crifpa [. Groffularta, 3. B. 1. p. 47. Uva crifpa. Dod. Pempt, 748. Lob. Ic. 2. p. 206. Fuchs. Hift. p. 187. Matthiol. p. 167. Ribes. Haïl. Helv. n°. £20. Fi, Dan, t, $.6. Pollich.. Pal, n°, 236. Vulgairement le Groferiler épineux fauvage. 8. ( Varietas culta} foliis latioribus fubglabris nitidelis , baccis nudis majoribus. Gréffularia fpi- nofa fativa. Bauh. Pin. 455. Tournef, 639, Grof- fularia: Blackw. t. 277. Vulgairement {e Gro- feiller épineux des jardins, le Grofeiller à ma= querealurs * A fruits dun vert blanchätre ou. jaunäâtre. * A fruits rougeâtres ou pourprés. = Les plantes que nous réuniflons fous cette efpèce ne font aflurément que des variétés, la première ( litt. +.) étant le type de l'efpèce même, & la foule qui foit encore dans l’état fauvage ou primitif, tandis que la variété e & fes fous-varié- tés, qui font même plus nombreufes que nous ne l'indiquons ici, font le produit de la culture, & ne fe rencontrent guéres que dans les jardins. I! paroît , malgré cela, que ce font ces mêmes plantes que Linné préfente comme trois efpèces diftinées , & qu'il nomme Ribes uva crifpas Ribes groffularia , & Rites reclinata. Sices trois Grofeiilers de Linné font véritablement des efpèces bien diftinguéesentr’elles , nous avouons alors ne les avoir jamais vus. Se A Le Grofeiller épineux dont’nous traitons ici, & que nous avons examiné foit à 11 campagne, foit dans les jardins, eft un petit arbriffeau fort rameux, trés-hériflé de piquans , s’élevant en … touffe ou en buiflon à ia hauteur de deux àtrois | pieds, & remarquable en ce quil ef un des pre miers qui reprend fes feuilles après la mauvaile faifon. Ses rameaux fon droirs où mon tans, & garnis d’: ou piquans difpoft ment ou trois enferuble à la bafe des bouquets de feuilles, Ses < GRO feuilles font petites, nombreufes , fafciculées ou par bouquets fur le vieux bois, alternes fur les _qeunes pouffes , pétiolées , incifées, à trois ou cinq lobes , crênelées , larges de fept à neuf lignes, vertes, molles, & pubefcentes principalement en deflous; leurs pétioles font velus & longs d’en- viron cinq lignes. Les piquans font roides , très- aigus , ouverts & jaunâtres. Les fleurs naïflent latéralement dans les bou- quets de feuilles ; elles viennent ordinairement deux enfemble , & font portées chacune fur un pédoncule fimple, ou quelquefois toutes les deux fur le même pédoncule qui alors eft foliraire. Ces fleurs font penchées ou pendantes ; leurs pédon- cules font courts, velus, munis de deux petites braëtées prefqu'oppofées, inégales, & femi-am- lexicaules. Les calices font pubefcens , d’un vert lanchâtre en dehors, & rougeâtres ou pourprés intérieurement. Les pétales font blancs ; droits, obtus ; le ftyle eft très-velu, ainfi que la bafe des filamens des étamines. L’ovaire ou la bafe du ca- lice eft velu, & en même temps quelquefois hé- riffé de filets pourpres, glanduleux à leur fommet. À ces fleurs fuccèdent des baies globuleufes , d’un vert blanchâtre ou jaunâtre , quelquefois teine d'un peu de pourpre, chargées de poils écartés & caducs, acides avant leur maturité, d’une faveur douce affez agréable lorfqu’elles font mûres. Cet arbufte croît naturellement en France, en. Allemagne , & dans d'autres parties de l'Eu- rope, parmi les haies & les brouffailles, F. (+. v.) Les variétés que l'on cultive dans les jardins s'élèvent en buifion à la hauteur dequatre pieds, ont les feuilles un peu plus larges, d'un vert lui- fant, prefque glabres, & produifent des baies plus groffes, quelquefois chargées de poils dif tans , & queiquefoistont-à-fait glabres. Ces fruits font aftringens & rafraîchiffans lorfqu'ils font verts ; on les emploie alors comme le verjus, ou bien on les confit & on en met dans certaines pâtiflerics ; lorfqu’ils font mûrs , ils ne font pas mauvais à manger: on les regarde alors comme Jaxatifs. 8. GroseiLrer à feuilles d'Aubépin, Ribes oxyacanthoïdes. L. Ribes aculeis n:ajoribus & fub- folitariis ad gemmas : minor.bus undique fparfis , Daccis glabris fubgeminis. N. \ Groffularia oxyacanthæ foliis amplioribus, ex fu Hudfonio. Dill, Eith. 166. t. 139. f. 166. Uva crifpa [. groffularia oxyacantiæ foliis amplio- _ribus ; &c. Pluk. Amalrh.212, Ribes ramis undi- que aculeatis. Lin. Hort. Upf, s1. 11 eft remarquable par Le grand nombre d’ai- guillons épars, mais très-fins, dont fes rameaux font chargés, & par fes feuilles, qui font plus. grandes que celles des autres Groféillers épineux. -C'eft un arbufle rameux, & qui s'élève à envi- __.ron trois pieds. Ses rameaux font menus, bruns | Fa. és d'aiguillons très-fins ; cou grisâtres, & ch gemmas GRO SL épars , euverts, & nombreux comme ceux du Rof pimpinellifolia | mais plus foibles on moins roides, En outre ; on remarque fous chaque feuille & fous - chaque bourgeon ou rameau naïffant, un aiguillon plus grand & plus fort que les autres. Les feuilles font pétiolées , larges de deux pouces ou un peu plus, découpées en trois lobes principaux, inci- {ées & dentées fur les bords | & glabres dans leut entier développement. Leurs pétioles font un peu velus, quelquefois chargés de fpinules foibles, Les fleurs font axillaires , folitaires ou géminées , penchées, d’un blanc jaunâtre , & attachées À des pédoncules courts. Il leur fuccède des baies globuleufes, glabres, d’un pourpre bleuâtre, légèrement acides , & de la grofleur de celles du * Grofeiller n°. 1, Cette efpèce croît dans le Ca- nada ; elle eft cultivée en France , &c. dans les Jardins des Amateurs de Botanique. P. (.. } 9. Grosriiter à fruits piquans, Ribes cinof= bau.L. Ribes aculeis folitartis infra gemmas , flo- ribus racemofis , baccis aculeatis. N. Ribes aculeis fubaxillaribus , baccis aculeatis racemofis. Lin. Mill. Di@, n°. $. Jacq. Hort, Vol. 2. t. 123; Cu ve Cette efpèce reflemble un peu par fon port au Grofeiller épineux n°. 7; mais elle forme un ar- bufte un peu plus lâche, & qui femble prefque fans épines , n’en ayant qu’une fous chaque paquet de feuilles, laquelle eft un peu courte & médio- crement apparente. Ses rameaux font d'un brun gri- sâtre; fes feutiles font périolées, fafciculées incifées peu profondément en trois ou cinq lobes , dentées où crênelées fur les bords, vertes, un peu ridées, & larges d’un pouce à un pouce. & demi, Leurs pétioles font velus ou pubefcens ; les pédoncules font axillaires , folitaires, longs d’un pouce au moins, portent chacun deux & plus” fouvent trois fleurs pédicellées , pendantes, difpo- fées en grappes lâches. Ces pédoncules font pref que glabres , toujours plus longs que les péticles, garnis de braëtées ou d’écaiiles courtes & am. plexicaules. Les fleurs font d'un vert blanchâtre, ont le calice un peu campanulé, glabre , mais hifpide à fa bafe, c’eft-à-dire fur l'ovaire. Les pétales font blancs, droits, courts, obrus. Les baies font hérifées de toutes parts de piquan roides ; elles acquièrent la groffeur d'unenoi: felon Linné. Cet arbufte croit dans le Canada eft cultivé depuis deux ans au Jardin du Roi, B ( Ve Y. r à RER. 10. Grosxiiier À deux épines, Ribes dia- cantha. Ribes aculeis geminis ad gemmas, foliis' incifis bafi cuneiformibus ; floribus racemofis. N. > KRibes diacantha. Païl, It. v: 3. p. 722. Tab. f. 2. Groffularia daurica montana , ‘uvæ cri folio & facie, Ec. Aram. Ruth. p. 198. : -(diacantha) foliis inciffs, aculeis ge 1. 157 L nn CRU _ Ceft une efpèce bien tranchée par fon port, Re particulièrement par le caraëtère de fes teuil- LE 7 , qui reffemblent en quelque forte à celles de PHibifeus Syriacus, quoiqu'elles foient pus pe- rites. Elle forme un arbufte d'environ trois pieds, droit, très-glabre ; 8& médiocrement rameux. Ses rameaux font droits , fimples , un peuetflés, lifies, à écorce grisâtre, mais qui eft pourprée fur les jeunes pouffes. Les épines font courtes, commu- pément au nombre de deux fous chaque faifceau . de feuil'es: Les feuilles font alternes , fafciculées fur le vioux bois , périolées , ovales-cunéiformes, | incifées peu profondément en trois lobes dentés ; elles font vertes & glabres des deux côtés, por- tées fur des pétioles plus courts qu'elles, & ont un pouce de largeur ou quelquefois un peu plus. «Les fleurs naiffent latéralement dans ia partie fupérieure des rameaux, en grappes prefque droi- tes, folitaires, multiflores, à peine de Ja ion- gueur des feuilles. Ces fleurs font petites, pédi- cellées, herbacées ou d’un vert jaunâtre, à calice ouvert, prefque plane, ayant fes divifions ovales ou oblongues. Leurs pétales font extrêmement _ petits & tronqués. Les braëtées font linéaires, . canaliculées , & plus longues que les pédoncules F LRfOpreR-S RM Es + Cet arbufte croît dans la Ruflie, & eft cultivé au Jardin.du Roi. D. (v. v. ) Ses baies, felon M. Pallas, font globuleufes , rouges , glabres, & ont une faveur douce. GRUBBI à feuilles de Romarin, CGRUBBIA Fofmarinifolia. Berg. A&. Stock, 1767. p. 33. +, 2, & Fh Cap. p. 90. ta. us, floribus & folisrum alts erumpentibus. Herm. Afr. 6. in Thef. Zeyl. C’éft un arbriffeau encore peu connu , ayant Îe port d’un Cliffortia , mais qui paroît fe rap- procher beancoupdes Empetrum (voyez CAMA- RINE) par fes rapports. Sa tige eft ligneute , très- ramifiée ; fes rameaux font cylindriques, droits, n peu noueux; & les plus petits font oppofés, . , velus dans leur partie fupérieure. Les 11 | feuil it oppofées , lincaires, un peu obtufes, fefiiles, à bordsrepliés en deffous comme dans le omärin , fcabres & velues en deffus, cotonneu- les entre-nœuds ; leur longueur eft de cinq ou fix ignes. Les fleurs font axillaires, fcMiless, ramaf- es deux ou trois enfemble en petits paquets félus, ‘ in: PR es fleurs font dioïques , & felon M, Bergius , les mâles, qu'il décrit comme hermaphrodites, _ Cntumealice commun de”deux folioles oppofées, __concaves, carinées en dehors, renfermant trois fleurs ; chacune de ces fleurs eft munie de qua- tre pétales & de hnit étamines. us poflédons , fon: pareillement 5 & - Chamalea ÆAfricana Rofmarini foliis rarigri- ou laineufes en deffous, & plus longues que ni | G U A feffites, paroiffent folitaires, & ont un calice turbiné , monophylle , à quatre lobes courts; un ovaire rempliflant tout je calice , comme tron- qué fupérieurement, à fommet élargi & très- velu, chargé de trois ftyles courts, inlérés en une ligne fur trois points écartés, à ftigmates fimples, Les fruits font des capfules globuleufes, appla- ties en deffus, velues ; très- petites, & à trois loges. Cet arbriffeau croît naturellement au Cap de Bonne-Efpérance : nous en poffédons quelques exemplaires communiqués par M, Sonnerat, Dh. Cv: Je } ; GRUMELEUSE ( racine), RADIX grumofa On nomme ainfi les racines qui font difpofces par grumeaux, c’eft-à-dire par pecites portions tubé- reufes adhérentes entr'elles, comme dans les griffes de Renoncules, les Pattes d'Anémones, &c. s * R GUAPIRE de la Guiine, GuUAPIRA Guia- nenfrs. Aub]l. Guian, p.308. t. 119. _… C'effun arbre médiocre , dont le tronc acquiert dix ou douze pieds de haureur & feprt à huit pouces de diamètre. Son écorce eftlifle, verte ; fon bois eft blanc, léger | caffant. I poufle à fon fommet des branches droites, éparfes, cylindriques, feuil- lées , noueufes. Les feuilles font oppolées , pétio- Ices, ovales-pointues , très-enticres, liffes, ver- tes, & longues de quatre à fix pouces. Les bour- geons qui terminent les rameaux font couverts d’écailles velues & roufleitres. Les fleurs font . blanches, petites, viennent en grappe branchue & médiocre , fur un pédoncule commun long, & qui naît de la bifurcation des perits rameaux: * Chaque fleur a 1°, un calice sa quatre ou cinq folioles courtes, ovales , pointues... pe 2°. Une corolle monopétale, tubuleufe, à limbe divifé en cinq ou fix dents, - - 3°. Six étamines alternativement grandes & petites , dont les filamens inférés fous l'ovaire., applatis, ftriés , portent des anthères vertes, à deux loges écartées par le bas. ; Le 4°. Un ovaire ( fupérieur ? ) ovoide , furmonté . d'un ftyle cannelé , dont le ftigmate eft à cing. ou fix rayons méaires & pointus. se Le fruit eft une baie ovoide , rouge , à cinq ou fix côtes, couronnée par les pointes de la coroile (ce que nous trouvons très - fingulier , d’après l’infertion des étamines }, fouvent chargée du ftyle , & contenant une feule femence-recou- verte d’une membrane blanche. ei Cet arbre croît à la Guiane , dans les haies; il fleurit & fructifie au mois de Janvier. Neus préfumons qu'on pourra le rapporterà notre famille des Gatiliers. Mais, felon nous, fon caract mérite un nouvel exameñ: _ Les fleurs femelles, felon les exemplaires que GUAZUM: ” _ Aigneux, profondément gercé en _ Conme hériffé de tubercules, 8: divifé-intérieu— GUA Guazuma arbor fimifoli , fruëlu ex purpurea nigro. Plum. Gen. 36, t. 18. & Burm, Amer. t. 144.f, 1. Cenchramidea Jamaïcenfis merifo - lia, frudu ovali integro verrucofo , Ec. Pluk. ÂAlm, 92. t.77. f. 2, Alni frudu morifolia arbor , flore pentapetalo flavo. Sloan, Jam. Hift. 2. p. 18. Raj. Suppl. Dendr. p. 11. Theobroma Guazuma. Lin. Vulgairement l’Orme d'Amérique. Le Bois d'Orme. Nicolf. S. Dom. p. 184. Arbre de la famille des Cacaoyers 3 il s'élève à la hauteur de trente ou quarante pieds , fe garnit de beaucoup de branches qui s'étendent prefqu'horizontalement de tous côtés, & forme un très-bel ‘ombrage. Son tronc , qui eft à peu près de la groffeur du corps d’un homme, eft recouvert d'une écorce noirâtre , fillonnée ou crevaflée. Ses petits rameaux font fouillés, & chargés d’un duvet cotonneux fort court. Les feuilles font alterres, pétiolées | ovales , acumi- nées, un peu en cœur à leur bafe, dentées en fcie, à dentelures obtufes & inégales : elles font vertes, luifantes, légèrement fcabres, coton- neufes en deffous dans leur jeuneffe, prefque tri- nerves à leur bafe comme celles des Greuviers , & reflemblent un peu à celles de l'Orme ou à celles du Micocoulier d'Amérique. Leurs pétioles font courts | cotonneux , & un près de la feuille. Les ftipules font petites , lincai- res-fubulées , rapprochées des rameaux ; les poils font fafciculés & en étoile. Les fleurs font petites, piles ou d'un blanc jaunâtre , & difpofées dans les aïiffelles des feuilles, en petites grappes co- xymbiformes , fur des pédoncules cotonneux, = Chaque fleur vfire 1°. un calice de trois folioles réfléchies. 2°. Cinq pétales un peu plus grands que le calice, concaves à leur bafe, & ayant à leur fommer une languette bifide , redreflée ou roulée en dehors. 3°. Dix Slamen$ connés à leur bafe en un petit tube qui environne le piflii, dont cinq font fté- consayes, cotonneufes en dchors, ouvertes ou ….riles & refemblent à des folioles oblongues, & les cinq autres alternes avec les premiers , por- tent chacun a leur fommet trois anthères. . 4° Un ovaire fupérieur , globuleux , hifpide, chargé d'un ftyle fimple , de la longueur du tube, à ftigmare barbu , non divifé. _. Le fruit eft un drupe arrondi ou ovoïde, dur, dehors , ou rement en cinq. es polyfpermes. Les femences font prefque réniformes, Cet arbre croît naturellement à la Jamaïque , _ à Sr. Doringue, dans les Antilles, &c. On le +: cultive au Jardin du Roi, où nons Pavons vu fleu- -tir. L'hiver, on le tient dans la ferre chaude. D: (v:v.) En Amérique, on s'en fert éommuné- : _.Ment pour former des allées, Ona coutume de Véé FA: POEMer. + à neuf ou dix pieds. Dès-lors il pouffe des peu plus épais Msrtbte sine GUE s3 branches très-ouvertes, & qui lui forment upe rête très-touffue ; & comme ïl eft füujer à êere renverlé par le vent, on a foin tousles cinq ou fix ans de décharger fon fommet de toutes fes branches, Un mois après cette opération, qui fe fait vers la faifon des pluies, il eft couvert de feuillage , & forme une boule qui à plus de fix pieds de diamètre. Le bois de cet arbre eft blanc , liant ou flexible, & fert fouvent à faire des douves & des tonneaux, Son fruit & fes feuilles font une bonne nourriture pour les beftiaux ; elle offre une grande reffource dans les faifons sèches, lorfque le fourrage ordinaire eft rare, GUETTARD, GUETTARDA; genrede plante à fleurs monopétalées , de la famille des Rubiacées , qui a. des rapports avec le Hamel , le Hille , les Gardènes | & qui comprend des arbres exotiques à feuilles fimples & oppofées, à fti- pules intermédiaires ; & à fleurs tubuleufes ; dif- potes ordinairement en cimc fourchue, fur des pédoncules axillaires. CARACTERE GÉNÉ RIQUE La fleur offre 1°. un calice monophylle, cylih- drique , trés-court, comme tronqué en fon bord, n'ayant que quatre dents fort courtes , quelque« fois à peine apparentes. | x . 2°. Une corolle monopétale, tubuleufe, à tube cylindrique beaucoup plus long ré ar | lice, & à limbe ouvert, partagé en fix à neuf découpures plus courtes que le tube, FE 3°. Six à neuf étamines, dônt les filamens forr courts, attachés au tube de Ja M % des anthères oblongues fituées à l’orifice du tube. °. Un ovaire inférieur, petit, obrond, chargé d'un ffyle filiforme, de la longueur dutube, à ftigmate obtus & un peu en têre, PE “Le fruit eft un drupe arrondi, un peu applati en deflus , toruleux, & dont le noyau , commu- nément à fix lobes , eft divifé intérieurement en fix loges monofpermes, ns sh re Es?rercss. TT 1. GusrrarD de l'Inde , Guertarda fpeciofa. Le Guetterda foliis ovatis utrinque nudis , corollis Jubnovemfidis. N. AT Rava-pou. Rheed. Mal. 4: p. 99:t. 47 &4 Ray, Hift. 1601. Guertarda. Osb. It. 275: Ca damba Jafinin flore. Sonnerat, Voy. auxAndes &e. Vol. 2,p. 228, t.. 128. Vülgairement Fleur de St, T'homé. Aie andeur moy. C'eftun arbre pen élevé ou deg ne, remarquable par fes grandes feuilles “reflemblent un peu à celles de l'Herrandi, intéreflant pat l'odeur agréable de fes fleu feuilles font oppolées , pétiolées, { s4 GUE | molles , glabres des deux côtés , 8 marquées en deffous par des nervures latérales un peu faïllan- tes, avec des veines tranfverfes on perpendicu- aires à ces nervures, & d’une finefle extrème. Les plus grandes feuilles ont huit ou neuf pouces de longueur , iur use largeur d'environ cinq pou- ges. Leur petiole eft long d’un pouce & demi, roufleätre , couvert de poils courts ,ainfi que la principale nervure. Les ftipules font lancéolées , intermédiaires ; très caduques. Les fleurs font blanches , veiouttes en dehors, & ne reffemblent as mal à celles des Jafmins, & {ur-tout à celles Er Nydantkes (voyez Mocourt. ) Elles font portées iur de longs pédoncules communs nus infé- ricurement ; dichotomes à leur fommet, longs _ de quatre pouces, &: qui naiffent dans les aif- _felles des feuilles fupérieures. Ces fleurs font _ fefliles fur leur pédoncule commun, alternes, & difpofées toutes longitudinalement au côté fupé- rieur de chaque bifurcation des pédoncules. Le limbe des corolles varie de fept à neuf découpures , & ce dernier nombre eft le plus ordinaire; celui des étamines lui eft proportionné. Les fleurs nous ont paru toutes hermaphrodites ; quelques-unes néanmoins avortent fur chaque cîme; mais cette elle croît. Sa tige eft courte , cylindrique, de Re Pépaiffeur du doigt , noueufe & noirâtre : il en ne Part un grand nombre de rameaux divifés, tricho- tomes , articulés , produifant de leurs articula- tions d'autres rameaux courts, qui foutiennent chacun quatre ou cinq paires de fouilles. Chaque feuille eft ovoïde , ébtufe , charnue, prefque fem- blable à celle du Pourpier, mais phis ferme, longue d’environ un pouce, d'un jaune verdâtre , & marquée de trois nervures longitudinales. Les fleurs (au moins celles des individus femelles naïffent fur des grappes denfes, très + courtes , obtufe comme dans la Salicorne herbacée , ; latérales, firuées aux nœuds fur les parties nues . Bonne-Efpér. = Jotanique. TomeI ER GUI $7 des rameaux, Il leur fuccède des baïes rondes, un peu plus petites que des grains de poivre , cou- ronnées de petites dents, & d’une couleur de fafran ou orangée, Ce Gui croît dans les Ifles de St. Domingue & de la Martinique, 5. Ilfemble avoir quelques rapports avec le Lorantkus fpica tus ÿ tmaäis il eft différent. 8. Gut à feuilles larges, Vifcum latifolium.- Vifcum fruticofum | ramis ultimis apice com- preffis, foliis ovalibus , fpicis axillaribus fafcicu= latis. N. * ; Vifcum aliud racemofurm, foliis latiffimis, Plum. MA. $. t. 82. Burm. Amer. t. 258. f. 4. La largeur de fes feuilles & la difpoftion de fes épis, rendent certe efpèce remarquable & bien diftinguée des autres. Elle forme un arbufte affez ample , diffus, & qui pend des hautes branches des arbres. Ses tiges font ligneufes, longues, de: l'épaifeur du doigt , fragiles , rameufes, à nœuds diftans, & ayant leurs derniers rameaux compri- més vers leur fommet. Les feuilles font oppofées ou prefqu’oppofées, pétiolées, ovales, entières vertes , un peu charnues & coriaces, à nervures latérales alternes & rameufes, & ayant trois à fix pouces de longueur , fur une largeur de plus” de deux pouces. Les épis font axillaires , fafciculés: deux à quatre enfemble dans chaque aiffelle longs de plus de deux pouces, liches ou comme interrompus par efpaces, & garnis de fleurs ra- maflées deux à quatre enfemble par paquets oppo= x fés, portés chacun fur un tubercule où pédicule court & épais. Les baies fontovales , couronnées,: d’une couleur pâle felon Plumier , avec depetits points noirâtres , pleines d’un fuc glutineux, & contiennent une femence ovale, comprimée, vers dâtre , maïs bordée d'une ligne couleur de fafran, Ce Gui croît dans l'Ifle de St. Domingue. Nous en poffédons un bel exemplaire rapporté de Cayenne par M. Stoupy, & qui na que deux épis dans chaque aiflelle des feuilles. . (v. f. ) FAR . er 9. Gur du Cap, Vifcum Capenfe. Vifcum aphyllum , ramis brachiatis. Lin. F. Suppl. 426. Vifcum oxycedri. Cluf. Hift, 1. p. 39 ?. Arbufte ligneux ,très-rameux , branchu , arti- culé , à écorce un peu ridée longitudinalement , & à articulations cylindriques , qui fe terminent chacune à leur fommet en une écaïlle un laquelle ce Gui refflemble par pape n’a poine_ de feuilles ; les anthères font fefliles, au nombre de deux ou de quatre. Les baïes font latérales , oppofées , fefliles, fouvent trois enfemble , de la groffeur d’un grain de Grofeilie, couronnées pat une aréole à rebord tétragône, court , à peine drifide , & chargées d’un ftyle cylindrique , € à ffigmate obtus. Cetre plante croît au C où elle eft des 2 ne nn. cUI 10. Gut terreftre , Wifeum terreffre. L. Vifcum caule herbaceo tetragono brachiato, folis lan- . teolatis. Lin. _Sa tige eft haute d’un pied, herbacée, life , tétragône , branchue, Ses Puilles font lancéoi‘es , périolées , glabres., entières , non veineufes; les inférieures font plus petites que les autres. Les éois font axillaires, fefliles , oblongs, charnus, Cette plante croît dans les environs de Philadel- phie, dans les prés un peu humides. Linné dit qu'il n'en connoît la frudification qu'imparfaite- ment , qu'ilen a vu feulement les fleurs femelles , & point le fruit , & qu’en conféquence fon genre lui paroît douteux. Peut-être, ajoute-t-il, eft-ce une efpèce de Loranthe. * Vifeum (pauciflorum ) folits ovatis obtufis enerviis , floribus fparfis folitariis , caule fruticoo , ramis aliernis. L. F. Suppl. 426. habitat in Cap. B. Spei. D. Parafiticu, cana, quamvis non tumentofa. * Vifcum ( rotundifolium) foliis orbiculatis , floribus verticillatis. L. F. Suppl. 426. habitat in Cap. B. Spei. Parafitica. . GUIMAUVE, ALTHÆA; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Maivacées, qui a beaucoup de rapports avec les Alcées, les Lavatères & les Mauves , & qui comprend des herbes indigènes de PEurope , à feuilles alternes , fimples ou découpées , & à fleurs axillaires , re- marquables par leur calice double, dont l’exté- rieur eft à plus de fix divifions. CARACTERE GÉNÉRIQUE. _ La fleur a 1°. un calice double, dont l’exté- sieur eft monophylle , partagé en fept à neuf dé- - Coupures , tandis que l’intérieur, qui eft aufli . monophylle, n'eft qu’à cinq divilions, 29. Cinq pétales en cœur, réunis à leur bafe, _ & adhérens au tube des étamines. = 3°, Des étamines nombreufes, dont les fila- mens réunis inférieurement én un tube cylindri- que qui tient aux pétales , & libres dans leur partie fupérieure, portent des anthères prefque réniformes, Se _ ‘4%, Un ovaire fupérieur, orbiculé, fillonné, ._ furmonté d’un ftyle multifide dans fa partie fupé- _ rieure, à fligmates nombreux & fétacés. 2 Le fruit confifte en dix à vingt capfules mo- __. mofpermes, ramaffées en un plateau orbiculaire, _ für un réceptacle communapplati | muni d’un axe où d’une pointe dans fon milieu, Na Esrscas. 1. Guimauvsofficinale, Alrkæa offcinalis. I. Alihæa foliis cordato-ovatis [ublobatis tomentofis ollibus ; caule 1omensofo. N, RER GUI Alrhea Diofcoridis & Püini. Bauh. Pin. 315. Tournef, 99. Alhæa [. tifmalva. J.B.02. p.954. Althæa vulgaris. Cluf: Hift.2. p. 24. Raj. Hift. 602. Alihæa ibifcus. Dod. Pempt. 655. Lob. Ic. 653. Malva [ylveftris [. palufrris f. ibifcus, Morif. Hift. 2. p. 522. Sec. 5. t. 19.f. 12. Alchæa. Fnchs. Hift. 15. Cam. epit. 667. Blakw. t. 90. FI. Dan. t. 530. Sabb. Hort, 1. t. 46. Garf t. 140. Ludw. E&. t. 1. Althæa. Hall. Helv. n°. 1074. Pollich, Pal. n°, 656. Cavan. Diff. 2. n°, 161. Tab. 30. f.2. La Guimauve ord'naire. C’eft, des efpèces de ce genre, la plusconnue &: en meme temps la plus intéreflante , à caufe de l'emploi fréquent qu'on en fait dans la Méde- cine. Sa racine eft grande , longue, cylindrique, pivotante , blanche, garnie de fibres, & remplie d'un mucilage gluant, Ses tiges font hautes de trois à quatre pieds, droites, cylindriques, pu l belcentes ou légèrement cotonneufes , & garnies de quelqties rameaux alternes. Les feuilles font Lo alternes, pétiolées , un peu en cœur , ovales, à trois ou cinq lobes courts & anguleux , dentées en leur bord, très-molies, d’un vert blanchätre, & couvertes d'un davet un peu cotonneux, fort doux au toucher, Les ftipules font linéaires-fubu- lées, pubefcenres, caduques. Les fleurs font ramafices fur des grappes te courtes , quinaif- fent des aiffelles des feuilles fupérieures; elles font blanches ou légèrement purpurines , & ont envi- ron un pouce de diamètre. Leurs pétales font échancrés en cœur. Certe plante croît en France, en Angleterre, en Allemagne, dans la Suiffe , &c. fur le bord des ruifleaux & dans les licux un peu humides, Elle fleurit à la fin de Juin & en Juillet. "#5. (v.v.) Toute la plante eft très-émolliente , adouciflante, & remplie d’un mucilige gluant & douccâitre , d’où dépendent principalement fes vertus. Sa ra- cine fur-tout eft très-mucilagineufe , Jaxative , anodine , béchique , & nn peu apéritive. Les dé- coétions de cette plante fe prefcrivent 1°. pour les maladies des reins & de la veflie qui dépendent de j’acrimonie de Vurine, du calcul & des graviers ; 2°. pour les maladies des poumons, comme l’enrouement , la toux, Îles catatrhes, l’afthme, la phthifie, & la pleuréfie; 3°, fuit en boiflon , foit enlavement, pour la dyffenterie, &c. Enfin on fait avec cette plante des cataplaf. mes qui fervent pour amollir & faire mûrir les tumeurs dures, & pour calmer les deuleurs. On peut, felon M. P'Abbé Cavarilles , retirer de fes tiges, par une préparation analogue à celle que lon fait au Chanvre, une filaffe utile pour faire de la toile, &c. 2. Guimauve à feuilles de Chanvre, Æ/:hæa Cannabina. L. Althœa foliis profundiffimè divifis fcabriufèulis : inferioribus palmato-dig'eatis, fupe rioribus trifidis, Ci A Se ulibus orgyalibus. NN. Alcea Cannabina. Bauh. Pin, 316. Tourn. 95. ame ee GUI ÆATcea pentaphylli folio f. Cannabina, J. B. 2. p. 958. Alcea fruticofa, Cannabino folio. Cluf, Hüift. 2. p. 25. Fruticofior alcea pentaphylla , &c. Lob. Ic. 656. Alcea Cannabina. Morif. Hift. 2. p. 527. Sec. $. t. 18. f. $. Alcea pentaphyllea. Raj. Hift. 605. Alcea vulgaris major ; &c. Sabb. Hort. 1.t. 48. Althæa Cannabina. Jacq. Fi. Auftr. v. 2. t. 101. Cavan. Diff. 2, n°, 162. t. 30. f. I. Cette plante eft ir te par la hauteur de fes tiges, & par la profondeur des découpures de fes feuilles. Ses tiges font droites, cylindri- ques , dures, effilées, un peu rameufes, verdä- tres , légèrement velues, & hautes de cinq ou fix pieds. Ses feuilles font toutes très-profondément découpées, verdâtres , un peu âpres ou rudes au toucher; les inférieures font palmées, partagées prefque jufqu’au pétiole en cinq digitations lan- céolées, pointues, dentées , & d'autant plus étroites, qu’elles appartiennent à des feuilles plus élevées fur la plante. Les fupérieures font parta- gées en trois découpures fort étroites , dentées , & dont celle du milieu eft beaucoup plus longue que les deux autres. Les périoles font un peu courts, & fcabres. Les ftipules font linéaires. Les pédoncules font longs de trois ou quatre pouces, naiflent dans les aiffelles des feuilles fupérieures, € portent chacun une ou deux fleurspetites, rou- geâtres ou purpurines. Cette plante croît dans les _ Provinces méridionales de la France , lItalie, la Hongrie, &ec. & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. (v. y.) Elle fleurit en Juillet & Août, 3. GuiMmauve de Narbonne, Æ/thæa Narbo- nenfis. H. R. Althæa foliis inferioribus fubcor- datis quinquelobis , fuperioribus trifidis acutiori- bus, caulibus tomentofis. N. Althæa (Narbonenfis ) caule flaccido ramofo , folits inféerioribus quinquelobis , fuperioribus tri- lobis , omnibus pilofo-fericeis. D. Pourret. Extr. p.11. Althæa Narbonenfis. Cavan. Diff. 2. n°, 163. 1.29. f. 2. Jacq. Mifc, Vol. 3. & Ic. Rar, Vol. t. n°. 138. Je foupçonne cette plante de n’être qu’une va- riété de l’efpèce qui précède ; cependant on l'en diftingue affez facilement en ce qu’elle s'élève moins, que fes feuilles font beaucoup moins dé- coupées, & que toutes les parties de la plante font cotonneufes & blanchâtres. Ses tiges font droites, cylindriques, cotonneufes, rameufes , & hautes de trois pieds. Les poils font fafciculés ou prefqu’en étoile. Les feuilles font affez petites, velues ; blanchâtres , dentées inégalement fur les bords ; les inférieures font à cinq lobes anguleux 6e peu profonds ; les fupérieures font plus petites, GUN DAT : neux, plus longs que les feuilles, portent chacun une ou deux fleurs purpurines. Cette plante croft naturellement aux environs de Narbonne , où: M. PAbbé Pourret l’a obfervée le premiers elle croît aufli en Efpagne , & elle of cultivée au Jardin du Roi depuis peu d’années. D. (v.v. } M. l'Abbé Pourret dit que les Payfans Ja font rouir, la filent , & en font une toile qui quel: quefois approche de la fineffe de celle du Chan+ vre. Dans le Nivernoiïis , où elle vient abondam- ment , elle eft connue fous le nom de Fralaffo. 4. GurMAUVE velue, Althæa hirfuta. L. Althæa caule petiolis pedurculifque hifpidis, foliis fupra glabris : inferioribus cordato-fubrotundis] palma= tis , fuperioribus trifidis , pedunculis folitariis. N. ÆAlcea hirfuta. Bauh. Pin. 317. Tournef, 98, Alcea villofa. Dalech. Hift, p. 564. J. B. 2. p. 1067. Raj. Hift. 605. n°. 4. Alcea hirfuta. Morif, Hift. 2. p. 528. Sec. 5. t. 18. f. 6. Alcea, Barrel. Ic. 1169. Aithæa. Hall. Helv. n°. 1073. . Jacq. F1. Auftr. Vol, 2. t. 170, Pollich. Pal. n°. 657. Cavan. Diff. 2. n°, 164. t.29.f.1. Ses tiges font hautes d’environ un pied, rameu- fes, plus ou moins droites, & très - hériffées, ainfi que les pétioies, les pédoncules & les cali- ces , de poils aflez longs & ouverts. Ses feuilles font pétiolées , d’un vert pâle ou blanchâtre, & prefque glabres en deffus ; les inférieures font arrondies, en cœur , à cinq ou fept lobes courts, obtus & crênelés ; ceiles qui fuivent en montant font palmées ; enfin les fupérieures font décou- pées profondément en trois lobes oblongs , dentés vers leur fommet. Les pédoncules font axillaires , folitaires , uniflores , plus longs que les pétioles., Les fleurs font d’un pourpre pâle ou prefque blan- ches, & ont les divifions de leurs calices alon- gées, pointues , très-hériffées & cilices. Cette plante croît en France , en Allemagne, dans l’Ita- lie, lEfpagne , &c. dans les haies &les lieux incultes, (©). (v.v.) Elle fleurit en Juillet & en Août. s. GurmauveE de Sicile, A/rhæa Lucwigrii. T. Althœæa folis rotundatis incifo-lobatis utrinque nudis , floribus congeflis, calyce interiore lana- to 605. Tournef. 98. A/thæa Ludwigii. Lin. Mant, 98. Murr. FI. Gott, 169. Cavan. Diff. 2. n°.165. t. 30. f, 3. F. C’eft, des efpèces connues de ce genre, celle qui eft la plus petite ; fa tige eft haute de huit. An Alcea minor ficula , flore minore. Raj. Hi, ou neuf pouces, peu velue, & ordinairement fimple. Ses feuilles font arrondies , incifées, à + cinq lobes obtus & crênelés, vertes & glabresdes deux côtés , & portées fur d’affez longs pétioles, fur-tout les inférieures. Les ftipules font ovales, pointues, ciliées. Les pédencules font axillaires, bo r couh con pl & divifées plus profondément en trois lobes poin- tus , dont celui du milieu eft plus grand que les deux autres. Toutes ces feuilles font comme tronquées à leur bafe , & les plus près du bas de Ja plante font prefqu’en cœur, peu divifées , & peu pointues, Les pédoncules font axiilaires , coton ea les radicales. Les - _ enfemble, uniflores, & quelquefois pluriflores, comme dans un individü que je pofsède. Les fleurs font petites, blanches , peu ouvertes, & ont leur corolle à peine faillante hors du calice. Le calice ‘extérieur a fes folioles étroites. lancéoiées, ciliées ou hifpides ; l'intérieur eft extrêmement velu ou comme laineux , & à peine plus grand que l'ex. térieur. Cette plante croît dans la Sicile , & eft cultivée au Jardin du Roi, ©. (+. v.) GUNDELE du Levant, GUNDErIrA Tour- neforiit. Lin. Gron. Orient, 251. Mill. Ie, t. 257. Euc'hoz. Ic. : . Gundelia Orientalis, acanthi aculeari fèlio, capite giabro. Tourne, Ce:. $1. & Ir. Orient, Vol. 2. p.251. cum ?cone. Hicub [. filyrum qui- bufdam. TJ. B.3.p. 84. cuin Icone, Raj, Fift. 310. Eryngium Syriacum , foltis chamæicontis lonpis € fpinofis. Morif Hift. 3. p. 167. Silybum Diof- coridis [. hacub alcardarferapionis. Rauw. Itin. 74. 8. Gundelia orientulis avanthi aculeati folio , floribus entenfe purpureis , capite araneofa , lanu- gine obfito. Tournef. Cor. st. C'eft une plante à fleurs compofées-flofculeu- fes, qui fe rapproche des Echinopes par fes rap- ports , & qui eft fort remarquable par le récepta- cle de fes fleurs , lequel pee quelque forte compofé. Cette plante fingulière eft épineute , a le feuillage d’un Chardon ou d'une Carline , le port & leuc laireux d’un Scolyme, & les têtes de fieurs d’une Cardère ou d'un Panicaur, Elle s’élève à la hauteur d’un pied ou un peuplus, fur une tige cylindrique, un peu épaifle, glabre & rameute. Ses feuilles radicales font longues , ver- tes, nucs, incifées aflez profondément & inéga- lement fur les bords en découpures épineufes. La -cûte de ces feuilles eft un peu grofle, blanche, relevée en deffous, & garnie d’un peu de duvet lanugineux. Les feuilles caulinaires font fefliles, & même fémi-décurrentes fur les rameaux ; elles paroiffent un peu larges , parce qu'elles font plus courtes & moins profondément découpées que es font rougeäâtres ou pur- ‘urinesy näiflent fur des têtes ovales coniques , {efliles, foliräires, terminales , d’une forme ap- prochante de ceile des têtes de l1 Cardère ( Dip- Jacus) , ou decelle du Panicaut des Alpes ( Eryn- gium Alp.), & garnies chacune à leur bafe de quelques braëtées fefliles , inégales, involucri- formes. . | “ … Chaque tête de fleurs a un réceptacle commun æonique , chargé de paillettes concaves , entre Tefqueiles font interpofés des réceptacles particu- liées quinqueflores. Ces réceptacles particuliers font turbines, obtufement tétragônes , à bords nus & come tronqués : on peut les pendre pour des calices dont Ia bafe eft charnue, & qui por- tent chacun cinq fleurons. Les feurons font tubuleux , quinquefides, tégulicrs, à cinq étamines fyngénéfiques , à GUN figmate bifide , & à ovaire inférieur plongé en partie dans le réceptacle qui le foutient. Les qua- tre fleurons de la circonférence font mâles ou ftériles , & celui du centre eft hermaphrodite. Le fruit confifte en plufieurs femences ovales, un peuen pointe à leur fommet, nues, folitaires & dépourvues daigrette. ‘ Cette plante croît naturellement dans l’Armé- nie & la Syrie, aux lieux arides & incuites. Tour- nefort lobierva dans fon voyage du Levant, & la nomma Gurdelia, du nom dé Gundelsheimer , fon ami, qui l'accompägna dans ce voyage ; elle fut cuitivée pendant long-temps au Jardin du Roi , de graines provenues de ce voyage : on la perdit eniuite; mais maintenant on la poisède de nou- veau de graines communiquées par M. André Michaut , qui a voyagé dans le Levant, & quieft maintenant en Amérique pour y faire des recher- ches de Botañique ; enfin, on vient encore d’en recevoir des graines envoyées au Jardin du Roi par M. dela Billardiere, Botanifle zèié & fort inftruit, qui voyage maintenanr dans le Levant pour avantage de la Botanique & de toute l Hif- toire naturelle. Œ. ( y. »v. ) La Gundele varie à têtes de fleurs plus ou moins lanugineufes, GUNNÈRE, GUNNERA ; gente de plante à fleurs incomplètes, qui paroît voifin des Poivres par fes rapports, & qui comprend des herbes exotiques , dont les feuilles font radicales, réni- formes ou palmées , & dont la fruétification naît fur une grappe droite , terminale , portée fur une hampe nue. CARACTERE GÉNÉR IQUE. Ees fleurs font hermaphrodites-gynandriques , & naiflent fur un chaton compofé ou rameux, muni d’écailles uniflores. : Chaque fleur eft dépourvue de calice, à moins. que les deux petites dents qu’on remarque fur Vovaire nappartienñent à un calice fupérieur ; il n'y a point de corolle, Les étamines font au nombre de deux , oppofées ; pofés fur lovaire au dehors des dents, à filamens-courts, portant des anthères oblongues. Le piffil eft unovaire ovale, à deux dents à fon fommer , chargé de deux ftyles en alêne ( firués entre les dents de l’ovaire), à ftigmates fimples. Le fruit eft une femence ovale , paroïffant dé pourvue de péricarpe, & revêtue d’une écorce qui femble être calicinale. Obfervation. GUN penfons en effet que Linné a pu fe tromper dans ce qu’il a pris pour les étamines dé fon Gunnera- perpenfa , qu’il n’a réellement vu qu’un individu chargé de fleurs femelles; que c’eft un femblabie individu chargé de fleurs femelles ( mais d'une autre efpèce ) que Feuillé appelle Panke, & dont il a donné la figure; mais que, de Pune & de Pautre efpèce, les individus mâles n’ont pas encore _ été obfervés. Nous avons vu chez M. de Juffieu les individus mâles & les individus femelles du Mifandra de Commerfon, que nous nommons Gunnere de Magellan ; Vindividu prérendu femelle du Panke , que noës nommons Gunnère du Chili : enfin, l'individu auffi prétendu femelle du Gunnera perpenfa , que nous nommons Gunnere d’Afri- que. Si notre préfomption fe trouve fondée , il en réfultera que le vrai caraëtère de ce genre fera | d’avoir : 19. Des fleurs dioïques difpofées fur des grappes d:oites , qui terminent les hampes radicales. 2°. Des fleurs mâles fans calice (à moins qu’on ne prenne pour tel les très-petites écailles qui font à leur bafe , fur les ramifications de la grap- pe) & fans corolle , étant compofées chacune de deux étamines à filamens courts & à anthères : ovales-oblongues, rétragônes. . 3°. Des fleurs femelles ; auffi fans calice, ( à moins qu’on ne prenne pour calice deux petits appendices peu remarquables qu'on trouve fur l'ovaire ) , & fans corolle , ayant unovaire ovale, Chargé de deux ftyles filiformes & caduques. Les fruits font des capfules bivalves, monof- permes , qui reflemblent à de petites graines nues. Esrzscxs. 1. GUNNÈRE d'Afrique, Gunnera perpenfa, Lin. Mant. 121. Amæœn. Acad. 7. p. 495. Gunnera fcaprs fru&iferis foliis akioribus , racemo laziuf- ‘eulo. N, Blitum Africanum, calthæ .palufris folio., -caule nude cubitali fpicam pedalem fuffinente. Piuk. Aim. 68. t. 18. f. 2, Petalites Africanus ; calthe palufris folio. Herm. Lugdb. 488. Raj. Hift. 1858, Perpenfirm blinifpermum. Burm. Prodr. 26. Ses feuilles font radicales , pétiolées , en cœur, obtufes, prefque réniformes ,-crénelées, nues, Veineufes , à pétioles un peu pubefcens. La hainpe eft nue , haute de deux pieds, & terminée par une grappe droite, longue de huit pouces ou davantage, -compofée de rameaux fimples, nom- breux, épars, longs d'environ un pouce , ayant Chacun à leur bafe une bradtée linéaire lancéolée. Les fleurs font petites, nues, feffiles, & difpofces en affez grand nombre dans la longueur des ra- meaux latéraux de ia grappe. Burman décrit ces fleurs à peu près comme Linné, mais il les dit Monoïques, On trouve cette plante au. Cap de … Bosne-Fipérance, dans les lieux humides & ma: - Fou (LR ms GUN 6r “a, GuwwÈère dû Chili, Gunñera Clilenfis. Gin: néra Jcapis fruéfiferis foliis brevioribus ; racérño craffo , foliis palmato-angulofist N.° ETES? Panke anapodophylli folic. Few. Peruw. 2, p.74t. t 30. Cette plante, dont nous avons vu une grappe fra&ifère rapportée du Chili par M. Dombey, refflémble entièrement ; par fes ovaires & par fes fruits au Gunnera de Linné , de forte qu’à notre avis ,; H n’y a pas le moindre doute qu’elle ne foit du même genre. Aïnfi ce n’eft point celle que décrit M. Môlina, ( Hift. Nat. du Chili, p. 143.), fous le nom de Panke caule ereo racemifero , à laquelle il attribue des fleurs hermaphrodites, ayant un calice quadrifide, une corolie campa= nülée à quatre divifions , neuf étamines, & nn iftil muni d’un flyle fliforme. Ce Panke de L. Molina femble platôt analogue par fes fleurs au L'aupanke ampliffmio fonclu folio de Fevillé, (Ibid. t. 31.) qui n’eft pas du genre dont noûs traitons ici; mais Re que le Parke racemo acauli. Molin. Hift. p. 145. eft la même plante que celle dont nous nous occupôns maintenant. : La racine de cette plante eft graîe ; longue ; gar- nie de beaucoup de fibres , & a fon collet épais & couvert d'écailles ftipulaires &'comme fila- menteufes. Les feuilles font radicales , pétiolées, palmées, incifées dans leur contour en lobes poin= tus, anguleux & déntés: elles font larges d'en- viron dix pouces, nerveufes, veineufes, un-peu pubefcentes en deffous. Leur pétiole eft cylindri- que, parfemé de petites pointes flexibles; &a fix pouces & demi dé longueur. La haïipe naît de | la racine entre les feuiiles, eft cylindrique & garnie de petiresipointes comme’les pétioles,/ & acquiert environ fix pouces dethaureur ; elle fou- tient une grappe épaiffe , dont les ramifications latérales font -très-nombreufes., ferrées, & cou- vertes de fruéification. PU FOR" 2 ” Cette plante, dit le P. Feuillé, eft rafraîchif- fante. On prend la déco@ion de’fes feuilles dans les chaleurs pour fe rafraîchir: on mange les pé tiolescruds , après en avoir ôré l'écorce Lestein- turiers Le fervent de fa rücine pour teindre eh. Tanneurs préparent leurs peaux avec les m racines , les mettant: bouillir dans Peau : avec les autres : alors elles fe dilarent .888% fiffent deux ou trois fois plus qu'elles ne font # tete L D F0 3. GuxnÈRE du Magellan , Gunner4 M. TIS es ; % rÈ XL: AT D - A : RTE me nica. Gunnerà fa rep let racemo ovato , Jolis Fr bus. N. … Mifandra. € ER Ce tté + F ; É.rr noir , après l'avoir. coupée par petites tranches, & fair bouillir avec une certaine terre noire. Les 62 GYN dentes ; maïs elle a le même port, excepté qu'elle guess du collet de fa racine des rejets rampans traçans , quila multiplient comme le Fraifier par fes courans ou filets. Les feuilles font radi- cales, pétiolées , réniformes, crênelées , veineu- fes, & à peu près de la grandeur de celles du Tuffilago Alpina. Elles font prefque glabres, ont des pétioles longs de deux à cinq pouces , droits, chargés de poilsrares, & enveloppés à leur bafe par des écailles ou ffipules membraneufes , qui naiflent du collet de la racine. Les pieds mâles ou ftériles pouffent de 1a racine - des hampes nues, droites, aufli hautes & même plus hautes que les feuilles, & terminées par une grappe compofée, nue, longue d’un pouce & demi, Les pédancules ou ramifications de la grappe font courts , terminés chacun par une fleur mâle. Chaque fleur mâle à un'calice de deux écailles réfléchies extrêmement petites , & deux éramines, dont les filamens un peu courts , portent des an- thères affez groffes , ovales, tétragônes. Les pieds femelles pouffent aufli de 1a racine des hampes nues, mais d'abord tellement courtes, que les fleurs qui les 2rminent forment , lorfqu’elles font épanouies , une grappe feflile, courte, ferrée, ovale , n’ayant pas un pouce de longueur. Chaque fleur femelle confifte en un ovaire ovale, chargé de deux ftyles longs, fétacés , veloutés ou pu- befcens , à fligmates fimples. S Les fruits font de petites capfules bivalves , monofpermes , ayant l'afpe@ de petits grains nus ; Ja grappe qui les foutient eft alors portée fur une hampe haute de quelques pouces, mais plus courte que les feuilles. _ Commerfon a trouvé cette plante au détroit de Magellan, [1 la nomme /2 Boudeufe. ( v.f.) =. GYNANDRIQUES ( fleurs) , FLORES Gy- nandri. Linné a établi le caraétère de ces fleurs d'après la confidération de la fituation très-fingu- _ Jière de leurs étamines. En etiet, ces fleurs ont cela de particulier , que leurs étamines , au lieu d’être attachées foit auréceptacle, foit au calice, Soit à la corolle , comme dans les fleurs du plus grand nombre des végétaux, font fituées fur le ityle même , ou au moins fur un réceptacle alongé en forme de ftyle , foutenant l'ovaire. Les Gre- madilles , les Ariftoloches , les Sterculiers , les ‘Cadabas, &c. offrent des fleurs véritablement -gynandriques ; maïs il ne faut pas attribuer ce ;caraëtère aux fleurs des Bermudiennes & à celles des Ferrares, comme l’a fait Linné, Nous ne Lg non plusrien de oynandrique dans lesfleurs de la famille des Gouets ,comme celles des Arum, Dracuntium , Calla , Pothos , &c. _. GYNOPOGON , GYNoPOCON ; nouveau _ genre de plante à fleurs monopéralées, qui femble __…ferapprocher des Calacs ( Cariffa ) par fes rap- | opons, & auquel MM. Forfter, qui en ont fait GYP la découverte dans leur voyage de fa mer du Sud ; rapportent plusieurs efpèces dont la defcriprion ma pas encore été publiée, CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. uncalice monophylle, très- petit, perfiftant, fémi-quinqueñde, à découpu- res linéaires , droites, pointues. 2°, Une corolle monopétale , à tube cylindri- que, plus grand que le calice, ventru fous le limbe , refferré à fon orifice, & à limbe plane, quinquefide , à divifions ovales. 3°. Cinq étamines, dont lesfilamenstrès-courts & attachés dans la partie fupérieure du tube de la corolle , portent des anthères linéaires, droites , fituées à l’entrée du tube. ; 4°. Un ovaire fupérieur , ovale, chargé d’un ftyle fimple , plus court que le tube , à itigmate globuleux , didyme , velu à fon fommet. | Le fruit eft une baie pédicellée, ovale-globu- leufe , coriace, & remplie par un noyau cartila- gineux qui paroît à deux loges. Chaque loge con- tient une ou deux femences ; mais fouvent ce fruit avorte & ne contient aucune graine. Especes. 1. GYNoroGox ( ffellatum) foliis verticillatis ternis lanceolatis. Fotft. Gen. p. 36. & Prodr, p. 19. n°, 117. Habitat in infulis Societatis & Amicorum. : 2. Gynorocon (alyria) foliis wverticillatis quinis obovatis. Forft. Prodr. 19. n°. 118. Habitat in infula Norfolciæ.. 3+ GYNOPOGON ( fcandens) foliis oppofitis ova- tis coffatis. Forft, Gen. p. 36. & Prodr. p. 19e n°, 119. Habitatin infulis Societatis. Obferv. Ce genre ne nous paroît différer réelle- ment de celui des Calacs, que parce que les co- rolles font plus courtes , & que les baies font pédicellées dans le calice; au lieu que dans les Calacs, les baies font fefliles dans le calice qui perfifte fous chacune d’elles, Dans tout le refte, la fruétification offre peu de dififrence. GYPSOPHILE , GYPSOPHIIA ; genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Oüilets, qui a de très-grands rapports avec les Savonaires , & qui comprend des herbes la plu part indigènes de l'Europe , à feuilles fimples, oppofées , connées , & à fleurs petites, -panicu- lées, terminales, remarquables par leur calice court , campanulé, & fémi-quinquefde. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. 3 : Pre Cher. or 1 Chaque feur offre 1°. un calice ms mt nu, campanulé , anguleux, perfiftant, & divifé re LR RORRRAEN CYR | : jufqu’à moitié ( ou au-delà } en cinq découpures oyales, 2°. Cinq pétales ovales, obtus, ouverts, pref- que fans onglets, & un peu plus grands que le calice. 3°. Dix étamines, dont les filamens en alêne & un peu plus courts que les pétales , portent des anthères arrondies. 4°. Un ovaire fupérieur, prefque globuleux, chargé de deux ftyies filiformes » à fligmates fimples. Le fruit eft une capfule globuleufe, unilocu- laire, à cinq valves » & qui contient des femen- ces arrondies & nombreufes. Obfervation. Les Gypfophiles ne font que très-imparfaite- ment diflinguées des Savonaires par les caraëtères eflentiels de leur fruéification ; leurs pétales n°’é- tant pas totalement fans onglets, & ceux des Savonaires à petites fleurs, comme le Saponarta porrigens & quelques autres , n'ayant comme les Gypfophiles que des onglets médiocres, Néan- moins la confidération du calice campanulé & au moins fémi-quinquefide » Peut fuffire pour confer- ver ce genre établi par Linné , les Sivonaires ayant leur calice ovale-cylindrique ou oyale-conique , .& point divifé jufqu'à moitié. Le Gypfophila faxi- rage. L. eff un véritable Gillet , fon calice étant double ou garni d’écailles à fa bafe, ES EsP£gces s. < - TI. GyPrsoPHILE étalée » Gypfophila proffrata. Gypfophila fois lineari - lanceolatis, caulibus Proflratis diffufis, corollis campunulats emargi- naus ex albo purpurafcentibus. N. a. Lychnis Alpina linifolia multiflora ; peram- pla radice, Tournef. 338: Lycinis Alpina olabra, caryophilli holoftei Laryorkyllus Alpinus linariæ foliis , floribus va- megarrs. Bocc. Muf. 23. t. s. Alfine caryorlyl- loëces ang'féfolia mulriflora glabra purparafcens £ radice affragaliti. Pluk. Alm, 22. t. 75. Re Ponaria. Hall. Helv. n°, 905. Gÿpfophila. Ger. FR AOg N°, 1. 156.0. Be Erdem caulibus lengioribus, panicula am- Pliore. Gyplophila proffrata, Hort. Reg. Fa racine eft grande, longue, blinchätre , fibreufe , très-divifée à fofäcollet : elle pouffe des tiges nombreufes | rameutes » grêles , étalées, diffufes » articulées, coudées à leurs articulations ; Couchées , & longues de fix ou fept pouces. Les feuilles font linéaires, étroites ; un peu charnues, comme carinées par un angle dorfal ; & d’un vert Blauque. Les fleurs font campanulées , blanches avec une Jlépère teinte de pourpre , un peu plus ore. Morif, Præl. p. 322, : _ Handes que celles des autres Gypfoplulés, & | GYP 63 ) difpofées en panicule médiocre ; fur des pédon- cules biñides & trifides. Leurs pécales fonc un pen échancrés , prefqu’une fois plus yrands que le calice, & ouverts ou même un peu réfléchis. Les anthères font rougeâtres. Cette plante croit en Provence, dans la Suifle , l'Italie, les Pyré- nées, & eft cultivée au Jardin du Roi fous le nom de Gypfophila repens. F.(v.v.)Laplantes n'en diffère réellement que par la grandeur de fes Parties. Ses tiges ontenviron un pied de longueur. Ses fleurs font plus blanches , de quelque chofe plus petites, conformées d’ailleurs de ia même maniére, & plufieurs ont les deux ftyles un peu faillans , quoiqu’écartés l’un de l’autre, 2. GYPsOPHILE paniculée , Gypfopkila penicu- lata. Gyÿpfophila foliis lanceolatis , caulibus seni- culato-nodofis paniculatis, floribus minimis nume- rofiffimis , petalis reflexis. N. de, An Gypfophilla ( paniculata) foliis lanceolatis Jcabris , florcbus dioïcis , corollis revolutis. Lin. Aman, Acad. 3. p. 23. Mill. Di. n°. 5. Jacq. F1. Auftr, Vol. $. t. 1. Aline frutefcens, caryu- philli folio , flore parvo albo. Gerb, Tanaif. #$:. La fineffe de fa panicule & la petiteffe de fes fleurs rendent cette efpèce affez remarquable : elle s'élève à la hauteur de deux pieds, fur des tiges articulées, noueufes aux articulations , très« rameufes, amplement & très-finement paniculées. L:s feuilles font Jancéolées , très-pointues, un peu fcabres fur les bords. Les fleurs font extré- mement petites, très-nombreufes, hermaphro- dites, blanches, à pétales réfléchis, à étamines cachées dans la fleur, & à ftyles faillans , plus longs que la corolle, & courbés. Beaucoup de fleurs néanmoins, dans la même pañicule, fe 7 trouvent dépourvues d’étamines. Cetre plante * croît dans la Sibérie & la Tartarie: on la cultive au Jardin du Roi. Æ. ( v. ». ) Elle fleurit vers la fin de Juin, Rae - 3- GYrsopnire élevée, Gypfophila alrifimaL. Gypfophile foliis lanceolatis ! fubtrinervits » Cdt - libus redis. Lin. Lychnis caulibus dichotomis, corÿmbis faffi= gratis, folits lançeolatis trinsrviis. Gmel, Sib:4æ p.143. Tab. Co. Saponaria calycibus pentaphylliss corymbis fafhrgtatis , foliis lanceolatis, caule afcer dente. Lin. Hort, Upf. 107. M | Sa raçine eft grande , longue , garnie de fibress clle pouffe des tiges droites , articulées, hautes de deux pieds ou davantage. Ses feuilles fontlan-, céolées, légèrement trinerves; les inférieures font de la longueur & de la largeur du doigt. Les eurs font petites, blanches , pédiceliées , vien nent en panicule corymbiforme , un peu lâche. & terminale, On trouve cette plante dan Sibérie: on la cultive au Jardin du Roi. Æ. (: s feuilles inférieures reffemblent à Se de B 64 + 8: 4: Gyrsorxite frutiqueufe, Gypfophila flru- thium. L. Gypfophila foliis linearibus carnofis femi-teretibus ; axillaribus fubfafciculatis , caule infernè fruticofo. N. Saponaria lychnidis folio, flofculis albis. Bauh. Pin 206. n°. 4 Lychnis Hifpanica , kali folio, œultiflora. Tournef. 338. Lychnis multiflora ela- tior, linariæ folio, parvo flore. Tournef, 338. Kali vermiculatum, albo globofo flore, Barr. Rar. n°, 663. Ic. 119. & Bocc. Muf, Part. 2, t. 122. Saponaria caule fimplici , foliis linearibus ex alis oliorum confertis teretibus. Lin. Hort. Cliff. 166. Le coliet de fa racine forme une foucheligneufe, divifée, élevée ou faillante de quelques pouces. Les divifions de cetre fouche foutiénnent des tiges droites, géniculées , dures, frutiqueufes intérieurement , fouvent fimples , quelquetois ra- meufes, & hautes d’un pied & demi. Les feuilles font étroites, linéaires , charnues, demi-cylin- driques, droites ou rapprochées de la tige, & longues d’un ponce ou un peu plus ; dans leurs aiflelles, des rameaux non développés, en pré- fentent d’autres ramaflées ou en faifceau. Lesfleurs font blanches , viennent au fommet de la tige & des rameaux, en cîmes un. peu refferrées & co- rymbiformes. Les calices font panachés de vert & de blanc ; les pétales font entiers. Cette plante croît en Efpagne, & eft cultivée au Jardin du Roi. Bb. (v. ». ) Elle fleurit en Aofit. Les anciens fe fervoient du fuc de fes feuilles & de fa racine en guife de favon; on l’emploie encore aujour- d’hui à cet ufage en Efpagne , felon Linné, s, Gresoruize nivelée , Gypfophila fafligiata. L. Gypfophila foliis linearibus carnofis fubtrique- tris fecundis , corymbis fafflgiatis. N. > Caryophyllus faxatilis, foliis gramineis, um-_ bellatis corymbis. Pauh. Pin. 217. SYmphytum ; petreum, Thal. Harc. 115. Polygonum mayjus erec- tumangufhifolium , floribus candidis. Mentz. Pug. t.2. f. 9. Lychnis Criphile. Gmel. Sib, 4. p. 144. +. 65. f. 1. Saponarta petalis ovatis , folits glaucrs pulpofis. linearibus. Mail. F1. Jen. 117.t. 2. f.1. Saponaria, Hall. Hely. n°. 906. - Cettte plante n’a point fes riges fleuries auffi garnies de feuilles que celles de l’efpèce qui pré- cède, & n’eft point, comme elle, fruriqueufe inférieurement. Elle s'élève à la hauteur d’un pied ou un peu plus , fur des tiges herbacées, mon- tantes , coudées &. um peu couchées inférieure- ment , glabres , feuillées , 8: ramifiées en cime où en ombelle à leur fommet. Les feuilles fonc linéaires , charnues , un peu obtufes ; lesinférieu- rieures , fur-tout celles des pouffes ftériles , font nombreufes, rapprochées & comme par paquets; celles des riges fleuries font par paires diftantes, & la plupart, fur-tout les inférieures, font cour- | ‘nées d'un ful côté, Les fleurs font blanches, __ difpofées en corymbes médiocres & terminaux ; _deurs pétales font oblongs , un peu étroits , dé: GP entiers ; les calices font panachés de vert & de . blanc. Cette plante croît dans la Sibérie , la Prufle, l'Allemagne , &c. dans des lieux pierreux : on la cultive au Jardin du Roï, Æ. ( v. v.) 6. Gyrsornire perfoliée, Gypfophila perfo- liata. L. Gypfophila foliis ovato-lanceolatis femi- amplexicaulibus ; inferioribus fubhirfutis. N. Spergula muhiflora , foliis inferioribus fapona- riæ , Juperioribus beken fimilibus. Dill. Elth. 368. t. 276. f. 357. Lychnis orientalis, faponarieæ folio & facie , flore minimo. Tournef, Cor. 24 ? Linum friveftre latifolium , flore albicante. Barr. Ic. 1002, Cetre efpèce eft plus grande, & a des feuilles beaucoup plus larges que les autres, Ses tiges fonc hautes de trois pieds, cylindriques, articulées , noueufes aux articulations, glabres & rameufes dans leur partie fupérieure, & pubefcentes ou chargées de poils couttsinférieurement. Ses feuilles font lancéolées , larges d’un pouce ou davantage , un peu charnues, trinerves ou quinquenerves, dun vert un peu glauque, connées ou prefque perfoliées , & affez femblables à ceiles de la Savo- naire officinale. Les fupérieures font très glabres ; mais les inférieures & celles des jeunes poufles ftériles font pubefcentes en deffous. Les ramifi- cations de la plante font effilées, médiocrement ouvertes , & les dernières portent de petites fleurs : blanches, ouvertes, v étamines aufli longues que les pétales. Cette plante croît en Efpagne , dans l'Italie , le Levant, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ.€ v.v.) 7. Gyrsorxizr des murs, Gypfophila muralis. L. Gypjophila foliis linearibus planis perangufhs » _ calycibus nudis, petalis emarginatis purpurafcen- tibus. N, Y Lychnis annua minima , flore carneo line:s pur- pureis dif{indo. Tournef. 338. Betonicæ [. tunicæ. minime fimilis lanta. J. B. 3. p.338. Raj. Hift. 1003. Caryophyllus minimus muralës. Bauh, Pin. 211. T'unica minima. Dalech. Hift, 1191: Lychnis parva paluffris , foliis acutis Lanceolatis , flufculis. purpureis. Mentz. Pug. t. 7, f, 4. Sparsula folio knawel , flore purpurafcente, minor. Dill, Eph. Nar. Cur. Cent. 6. p. 273. t. 4. Saponaria, Hall, Helv. n°. 903. Saponaria muralis. F1 Fr. $61-5. Ses tiges font hautes de trois ou quatre pouces … très-grêles, filiformes, rameufes, étalées, à rameaux ouverts & alternes. Ses feuilles font GYR rigida, tie diffère point de celle que je viens de décrire. GYROCARPE d'Amérique, GYROCARPUS Æmericanus. Jacq. Amer. p. 282. t. 178. f. Lo. C’eft un arbre dont le fruit feulement eft connu, & qui paroît devoir conftituer un genre nouveau, voifin peut-être du Seguieria par fes rapports. Cet arbre eft élevé, rameux, d’un beau: port. Ses feuilles font grandes, alternes , éparfes, prefqu’en cœur, partagées jufqu’à moitié antérieurement en trois lobes ovales-pointus , & quelquefois fur le même arbre, fimplement ovales & très-entières : elles font luifantes, & portées fur de longs pé- tioles, La fruéificarion naît fur des grappes lâches & terminales. . - Les fruits {ont des baies sèches , ovales , ridées, groffes comme celles du Grofeiller épineux n°.7, & chargées à leur fommet de deux grandes ailes oblongues, minces , obtufes, rétrécies & rappro- chées à leur bafe | & qui paroiflent produites par le calice de la fleur , qui eft fupérieur & quife fera développé au moins en partie, Ces ailes fin- gulières font longues de deux à trois pouces , & la baie qui les porte ne contient qu'une femence. Cet arbrecroît en Amérique , dans les bois des environs de Carthagène; nous en poflédons une grappe garnie de fruits , communiquée par M, de Juflieu. 5. (v. f: ) M. Jacquin dit que les en- fans, dans lepays, ont coutume de fe Jouer avec ces fruits comme l'on fait en Europe avec les volans que l'on pelote avec des raquetces; ils les chaffenten l'air, & cesfruits ne retombent qu'avec lenteur, & en tournant continuellement fur eux- mêmes par l’effet de leurs ailes, = . GYROSELLE de Virginie, DODECATHEON meadia. L. Amœn. Acad, 3, p. 16. Kniph. Cent. X. n°. 38. : . Meadia. Catesb, Car. 3. p, 1.t. 1. Trew. Ehret, t. 12. Mill. Di@. t, 174. Auricula rfi Virginiana ; foribus borraginis inffar roffratis cyclaminum more reflexis, Pluk, Alm. 62, t. 79. £, 6. » ee Botanique. T. ame LAS : - : €. + Primevères & les Cyclames, Elle GYR 6< C’eft une très-jolie plante, de fa famille des Lifimachies, & qui ae grands rapports avec les poufle de {a racine, qui cft jaune, plufieurs feuilles oblon- gues, rétrécies vers leur bafe bordées de dents rares & obtufes, vertes, plabres, longues de Cinq à fix pouces, & étalées en rofette fur la terre, Il naît du milieu de ces feuilles une ou plufieurs hampes nues, droites , hautes de huit où neuf pouces , &terminées chacune par une ombeile de * douze fleurs pédonculées, penchées ou pendantes, & dun rouge éclatant ou d’une couleur purpu- rine. La collerette de cette ombelle eft petite , compofée de plufieurs folioles oblongues, beau- coup plus courtes que les pédoncules ou les rayons de Pombelle, Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle , perfiftant , plus court que la corolle , fémi-quin- quefide, & à découpures qui fe réféchiflent comme celles de la corolle. 340 2°. Une corolle monopétale ‘en roue, à tube plus court que le calice, & à limbe partagé: en cinq divifions ovales-oblongues , lancéolées , & qui fe réfléchiflent entièrement vers le pédoncule, comme dans les Cyclames, HE ERA. 3°. Cinq étamines , dont les filamens fort courts & attachés au tube de la corolle, portent des an- thères linéaires , pointues, & faillantesen faifceau hors de la fleur, par l'effet du limbe: réfléchi. 4°. Un ovaire fupérieur, ovalesconique , chargé d'un ftyle filiforme plus long que les étamines , à ftigmate très-fimple, RE es CEE À Le fruit eft une capfüule ovale-oblongue , unilo= culaire, s’ouvrant par fon fommet, & qui con- tient des femences petites & nombreufes, attae chées à un placenta libre , petit & central. Cette plante croît naturellement-dans la Virgi- nie & dans quelques autres parties de PAmérique feptentrionale ; on la cultive au Jardin du Roi, où elle fleurit tous les ans vers la fn d'Avril. L'rp Cv. 9.) Elle peut former un ornement très-agréss ble dans les petits parterres. RE H AL Hicesrer » HALESIA ; genre de plante à fleurs monopétalées , qui , d’après l’afbeë de fes fleurs & de fon port même , femble avoir de - Sraods rapports avec l'Aliboufer ( Srirax ) , & qui comprend des arbriffcaux exotiques , fufcep- tibles d’être cultivés en pleine erre dans notre climat , ayant des feuilles fimples & alternes., & des fleurs latérales ; campanulées & pendantes. CARACTERE GÉNÉRIQUE. : Chaque fleur offre 19, un calice fupérieur , perfiftant, très-perit, monophylle, & à quatre dents fort courtes. Far 29. Une corolle monopérale , campamnlée, & dont le bord eft légèrement divifé en quatre lobes courts & cbtus, . 32 Douze éramines ou environ , dont les fila- mens en alêne . droits. ; ‘réunis à leur bafe, & un peu moins longs que la corolle , portent des an- thères ovales oblongues. 4°. Un ovaire tafétienr ; oblong, chargé d’un ftyle filiforme , un peu plus long que la corolle, à fligmate fimple. . Le fruit eft un drupe oblong , rétréci vers fa bafe, tétragône , & muni latéralement de deux -u quatre ailes membraneufes. Son noyau eft “ur, cannelé, & divife intérieurement en deux où quatre loges renfermant chacun une femence. Obfervation. = Malgré les rapnorts trés-apparens des Ilalefiers _ avec les Aliboufers, Povaire inférieur, dans les premiers ; &c fupérieur dans les feconds, non- feulement les diftingue fortement, mais même nous raroft les éloigner un peu. La confidration des fruits des Haléfiers fembleroit indiquer quel- _ ques rapports entre ces arbrifleaux & les Chigo- miers, ou peut être encore les Gouanes ; mais “cette analogie ne fe retrcuve pas la même dansies autres parties de la fruification de ces plantes, Enfin , la corolle, quoique monogétale , ne por- tant pas bien diflinctement les étami:s, nous ‘porte, dans a recherche des vrais rapports des Halefiers, à les rapprocher des Airelles, dans la - famille des Bruyères, plutôr que de les rlager ge M. Adanfon dans la famille des Chèvre- 22 Esr»rsCsgss, 2. Harester à quatre ailes, Halefiaretrapters. re Halefia foliis ovato lanc-ola'is acumninatis fubtus __ Subtomentofis, frudibus quadrialatis. N, ovaies-obrundes, veineules, glabrcs des H À L Frutex padifoliis ferratis , floribus monopetalis albis campaniformibus | fru&u craffo tetragono. Catesb. Car, 1. p. 64. t. 64. Halefia frudibus membranuceo + quadrangulats. EM At. Angl. Vs ii. p. 931, &. 22. f, À. An Haiefia tetrap- tra. Lin. : -C’eft un arbriffeau affez grand, rameux , lâche, s'élevant à la hauteur de dix à quinze pieds , & queiquefois davantage. Ses raméaux font cylin- driques & aiternes; {es feuilles font aufli aiternes; Gvales ou ovales-lanccolées , acuiminées, dentées légérement fur les bords , verres & prefque gla- bresen deflus, pâles ou bianchäires & un peu velnes en deffous , fur-touc dans leur jeuneffe , où elles font un peu cotonneufes, Ces feuilles font larges de deux pouces ou deux pouces & demi, fur environ quatre pouces de longueur, ont à peu près la forme de celles du Srewartia , & font portées fur des pétioles longs de cinq ou fix lignes, pubefcens, ayant quelquefois des points ou tubercuies en forme de glandes, & tres-fou- vent en étant tout-à-fait dépourvues, Les fleurs font blanches, latérales, pédoncuiées , penchées ou pendantes , viennent trois ou quatre enfemblé par petits bouquets fur le vieux bois où fur les parties non feuillées des rameaux , elles s’épanouif- fent avant le développement complet des feuilles, c’eft-à-dire dans un temps où les rameaux n’ont encore que de jeunes feuilles , qui font alors fort petites ou au moins beaucoup vlus petites que celles des fameaux fruifères. Les pédoncules {ont velus ouù pubefcens, & longs de quatre à fix lignes. Les fruits font oblongs, quadrangulaites, À Quatre aîles , vont en fe rétréciflant vers leur bate , & font mucronées à leur fommetparle ftyle qui eft perfiftant, Cet arbriffeau croit dans la Caroline, & eftculrivé au jardin du Re: ; il quitt {es feuilles tous les hivers. B.( v. v. ) a. Harester à deux ailes, Halefia diptera. Halefia folits ovatis vencfis utrinque nudis , frue- tibus bralatis. N. : Nous ne croyons pas que Linné air parlé de la plante dont nous traitons ici , fous fon Hal-fa dip- tera ;oar la figure d'Fllis rerréfenre un individu en fruit, ayant alors fes feuilles bien développées, | & appartenant à l’efpèce ci-defus, C’eftapparem- ment ce qui luia fair croire que fon Halefia diptera avoit fee feuilles fix fois plus grandes que celies du précédent. Ps ue LIRE Le ramciu que fous avons vu de cet arbrifeau dans l’Herbier de M. Lemonnier , éroit glabre ; garni de feuilles alternes, périolées , . ss à * de CA HAL édtés , & À péine auffi longues que ceflés de {a première efpèce. Les fruits , difpofés comme dans cette première efpèce , étoient feulement à deux ailes ,.-& fe trouvoient fillonnés ou cannelés fur les deux faces dépourvues d’ailés. Cet arbrifeau croît dans la Penfylvanie, 7, ( ». 1) HALLER luifant, ÆA4LIERIA lucida. Lin. Halleria ejufi. Hort. Cf. 323. Mill. Di&, Fabric. Helm, p. 389. Lonicera foliis lucidis acuminatis dentacis , Frudu rotundo. Burm. Afr. 244. t. 89:f:0. 8. Lonicera folio acuto ferraio > fiore perdulo , frudu oblor:go. Burm. Afr. 243. 1 89:f 7. C'eft un arbriffeau de fix à huit pieds, fort rameux , ayant l’afpeét d'un Chévrefeuilie par fon feuillage & même par fes corolles ; maïs qui s'en éloigne par le caraétère bien décidé de fon oVaire fupérieur ; cara@tère indiqué par les figures citées de Burman , & queje puis certifier , l’ayant vérifié fur le vivant, &en confervant des téinoi- Bnages dans mon Herbier, Je ninfifte {ur cet objet, que parce que Fabricius (dans fon Hortus Helmfadienfis) ayant dit mal-à-propos que le it du Halleria étoit couronné par le calice, Linnéa admis cette erreur (Mant. 141.), &elle seit propagée dans les éditions qu’on a données par la fuite de fon fyftême des végétaux. Cet arbriffeau eft glabre , & à fes pecirs rameaux oppofés , grêles, cylindriques , & feuillés; fes euiiles font oppofées, petites, ovales, pointues, affez finement dentées > Plus larges à leur bafe, vertes, luifantes, & portées für des pétioles Courts ; elles mont qu'un pouce où un pouce & emi de longueur. Les fleurs font latérales, pé- donculées ; benchées ou pendantes, un peu irré- gulières , & d'un rouge brun ou rouffeâtre. Elles naiflent une ou deux enféemble, foit des aiflelles des feuilles, foit des parties non feuillées des rameaux , & tiennent à des pédoncules Iôngs de fix à huit lignes, munis chacun de deux braëtées très-petites & linéaires, Chaque fleur offre 1°. un calice inférieur, mo- nophylle , três-court > Oùvert, & divifé entrois lobes obtus. 2. Une corolle monopétale , tubuleufe » irrépu- lière » élargie à fa bafe , à tube un peu courbé, lépèrement ventru ou renflé vers fon fommet 2 à limbe oblique, non ouvert, divilé en quatre Petits Iobes obtus. er 3°. Quatre étamines dont les flamens us peu plus longs que la corclle & attachés dans Ja moitié fon tube, Portent des anthères pe- inférieure de tites , arrondies , didymes. ke 49, Un ovaire fupérieur | ovale » Chargé d’un ftyle filiforme , auffi long que Îéès éramines à es prefque fimple ou obféurément bilobé, Le fruit e - u£e baie arrondie ou ovale : re, polée fur le calice , Mucronées paf le ftyle Par üne portion du fiyle, vraiféniblablement ‘ 4 | quil confifte en pla. se." Ï biloculaire, & contenant plufieurs feraences MAD : à come primées. Lilo yis Cet arbriffeau croît naturellement en Afrique » & eft cultivé au Jardin du Roi. b.{ ». ». ef toujours vert , & exige Porangerie dans Ja mau- vaïle faifon, I1 paroîr avoir queïques apports avec les Calacs ; maïs nous croyons néanmoins qu’on doit le rapporter à 42 famille des Perfonnées , dans le voifinage des Bignones. Ê HAMADRYAS HAMADRIADÉ de Magellan, F D! Magellanica. Ditcia’, polyändria. "Cal. 5; f.6- phyllus ; Cor. 10. f. 12-petala. ffam, nimerofa infl_mafc. germ. numerofa in JE TT Hamadryas. Comtier(: Heïb. s Petite planté qui a l'afpeét d’une Renoncule, qui fe rapproche en effet confidérablement de ce genre par fes rapports ; maïs qui forme un genre nouveau bien diftingué des autres & des Rehon- cules mêmes, non-feulement par la féparation des fexes & par le nombre des pétales de fes fleurs, mais encore par le défaut d’étaille neétarifère en l'onglet de fes pétales. RE Er Re. Cette plante ne s'élève qu’à la hautèur de trois à cinq pouces. Ses feuilles font radicales , lanu— gineufes , périolées, prefqu’en cœur, & divifées profondément en trois lobes pointns , incifés , prefque pinnatifides, Leur largeur eft d’ün pouce ou un peu plus, & ia longueur de leur £ étiole eft de deux ou trois pouces, La hampe eft nue, Janupineufe, fimple , un peu plus haute que les feuilles , porte à fon fommet deux ou trois fleurs dans les individus mâles, & deux à cinq dansles individus femelles. Ces fleurs font altetnes , fefliles. our Ja plupart |, & difpofées prefqu’en épi. Elles fonc dioques : Cet dre pa (el fexe fur cha- que individu, Leur couleur eft jaune , & leur dia mètre eff de cinq ou fix lignes. HF . Chaque fl:ur mäle offre 1°. un calice de cinq où fix folioles ovales, pointues ,, concaves, & ca duques. | RÉ nt 2°. Dix ou douze pétales linéaires , très-aigus un peu plus 1 que le‘calice, d’écaille nearifèré à leur bafe. 2e 7e 3°. Un grand nombre d’étamines (environ cin quante), dont les filamens fétacés & beancoup plus courts que tes pétales » Portent des anthè: ovales ou oblongues. NÉE: pee Chaque fleur femelle a 1°. un calice & une co- role commie la fleur mâle. M ce es 2°. Des ovaires nombreux , ramaffés entète, dépourvus. de ftyle courbes en dedans, Mr CE pe - Le fruit n’a point été obfervé 3 il ya apparence quantité de fementes nues, + ou en capfüles nombreufes( y: monefpermes } ; difpofëes > r’ayant point maflées en côte , femblablement mème manière. Coramer{on a trouyé cette p ante au Dé Magelian » fr Le fommet des mon: “ É FUnS: “ » À Higmates aigu, un peu | HAM Guettard ,. &c. & qui comprend des arbres & des arbrifleaux exotiques, à feuilles fimples, oppofées 8 HAM: avons pris fon caraëère énérique d’après les notes. ‘déce Botänifte, ABUS Ps vons vérifié fur les exemplaires contenus » DE Di ÉRESQCRRE 1134 27: : Helen st, ant db tin SL HR SYRIE: HAMAMELIS - de. Virginie ÿ, HA4MA Virginica. Lin. Hamamels. Gron. Virg, 2. p. 22. L ; Catesb. Car. 3. p.2.1. 2. Duham..Arb. 1.p. 288. : t, 114. Mill. Di@..& Mill. Hluftr. Ic. * Trilopus. Mitch. Gen, 22. Piffachia Virginiana nigra, coryli foliis. Baräft. Pluk. Alm. 298, Petit arbriffeau rameux, lâche ; s’élevant à trois pieds ou environ, & ayant des feuilles affez grandes , qui reffemblent prefqu’à celles du Noi- fettier, Ses rameaux font cylindriques, glabres, grisitres ou roufléâtres ,. & alrerses. Les jeunes pouffes , les bourgeons , les pétioles & les pédon- êules lont chargés d’un duvet très-court & rouf- feâtre. Les feuilles font alternes, ovales, obtufes, LES légèrement pointues , groflièrement &irrcgulièrement crênelées ; inégales & un peu Ë étrécies vers leur,bafe ,» vertes , glabres., & por- técs {ur dés pétioles courts : elles ont deux pouces Où deux pouces & demi de largeur , fur une:lon- gueur ,de quatre pouces plus ou moins, Les fleurs ont latérales , ramañlées,; d’un-blanc jaunûâtre , is fur des _pédoncules courts , & remarqua- . bles par leurs pétales longs, linéaires & étroits Comme lés divifions de, la corolle. des: Chionan- thes.. Ces fleurs font hermaphrodites, & varient Souvent néanmoins à fexes féparés foit furle même ge ; Loïit für des pieds différens, Elles font fefliles ramaflées trois -enfemble dans un calice com- muñ ou une collerette de trois folioles ovales. Chaque fleur offre 1°. un calice propre de que, folioles ovales, ouvertes, veloutées en : hors. | ne 5 Fa "29. Quatre pétales linéaires, étroits, fort longs, _ ofdulés & courbés en divers fens ; en outre quatre petites écailles fituéës à: la bafe interne des a * 39. Quatré étamines fort courtes, dont les fila- mens linéaires & moins longs que le calice > por- tent des anthères à drole s. 4% Un oYaire fupérieur , ovale, didyme , velu ; terminé par deux ftyles courts, à ftigmatesobtus. - Le fruit eft une caplule ovale , didyme , à-deux cornes courtes , & divifée en deux loges qui s’ou- Ft _vrent par Îeur fommet ; chaque loge contient une feule feménce. # LEE _ Cet arbriffeau croît naturellement das la Vir- pire > & dans d'autres parties de l'Amérique #eptentrionale : on.le cultive en pleine terre au Jardin du Roi, & dans les jardins des Amateurs de. Botanique. B..(v.v. YIl fleurit dans Pau- tomne ; fes fruits mûriffent au printemps fuivant, | RERPR : HAMEL, HAMELTA ; genre de plante à fleurs Gaféyers F qui a des rapports avec lÉrithal y E dansfon Herbiess, (nf) : } ELIS | … monopétalées , de la famille des- Rubiacées où ou ternées, & à fleurs terminales, infundibuli- formes, auxquelles fuccèdent des baies couron- nées, à cinq loges polyfpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice fupérieur , très-pe- tit, perfiftant , à cinq dents courtes & pointues. 2°, Une corolle monopétale tubuleufe , à tube long , quinquangulaire , & à limbe petit, droit, ayant cinq découpures courtes & pointues, 3°. Cinq étamines non faillantes hors de la corolle , & dont les filämens attachés à la partie inforieure de fon tube , portent des -anthères linéaires. a 4°. Un ovaire inférieur ovale-conique , chargé d’un ftyle filiforme , à fligmate linéaire , obrus. Le fruit eft une baie ovale-oblongue , couron- née, divifée intérieurement en cinq loges par des cloifons membraneufes. Chaque loge contient des femences nombreufes , arrondies & comprimées, EsPpeces. 1. HAMB&L à feuilles velues, Hamelia patens. L. Hamelia folits inferne fubtomentofis , flortbus racemofo-paniculatis. N. - | «. Hamelia ( ereda) racemis eredis. Jacq. Amér. 71. ie 8. Hamelia ( patens ) racemis patentibus. Jacq. Amer. 72. t, 50. Pi&t p. 39. t. 72. Periclymenum arborefcens , ramulis inflexis, flore luteo. Plum. Cat. 17. & Burm, Amer. t. 218 f. 1. Periclyme- nur. aliud' arborejcens |; ramulis ihflexis ; flore corallino. Vlum. Cat, 17. & Burm. Amer. t, 218, f. 2. Vulgairement Mort-zux-Rats. C’eft un arbriffeau de cinq ou fix pieds, droit, rameux , À tiges cylindriques & glabres inférieu- tement, & à rameaux anguleux , velus ou pref- que cotonneux vers leur fommet. Ses feuilles font - ternées , pétiolées, ovales, pointues aux deux bouts, très-entièrés, molles, verdâtres & pref- que glabres en deflus , veloutées ou coronneufes # en deflous, avec des nervures blanchâtres où quelquefois rougeÂtres, élles font longues de trois à quatre pouces , fur un pouce ou plus de largeur, |.& ont des pétioles velus & un peu longs. Les ftipules font petites , pointues, interfoliacées. Les fleurs font rouges, viennent fur des grappes par niculées & terminales: ces grappes fonc droites ‘ # dans la plante x, que nous préfumons, malgré cela, ne former qu'une variété par rapport à la plante 84, dont les grappes font ouvertes & même courbées en queue de Scorpiot unilatérales fur les ramifications de la panicule, & ont des pédo propres fort courts. Les pé- doncules, les calices, & même les corokles à ion. Ces fleurs font > _ fimple, dénuée de fouilles " - Flantain en poufent qui Plantago pfyllinm. HAM Pextérieur font veloutés ou cotonneux, Les baies font noires, contiennent un fuc d’un noir pourpre. Cette efpèce croît dans l'Amérique méridionale ; la première variété fe trouve dans les bois des environs de Carthagène, & en abondance dans Plfle Mango ; la feconde croît dans PIfle de St. Domingue & à la Guiane, fur le penchant des montagnes & fur le bord des ravines : on la cultive au Jardin du Roi. F5. (v. v.) 2. Hamer à feuilles glabres, Hamelia glabra. Hamelia foliis utringne glabris , fruétibus congeflis Jefilibus, N. Amaioua Guianenfis. Aubl. Guian. Suppl. p. 13. t. 375. L'Amayouier de la Guiane. Quoiqw’Aublet dife que fes fruits font unilocu- laïres, linfpeétion de leur figure & fur-tour la confidération des rangées des femences empilées les unes fur les autres, nous fäit croire que des cloifons membraneufes qui féparoient ces rangées de femences & formoint des loges, ont pu dif- paroître par la maturité cu le defféchement de ces fruits. Mais tout le refte, le port, le feuil- Jage, la forme générale des fruits, & même celle des femences , tout enfin nous femble prou- ver que PAmajouier dont il eft queftion , eft vé- ritablement un Hamelia. C’eft un arbriffeau dont le tronc a quatre pieds & plus de hauteur , fur cinq à fix ponces de dia- mètre. Son écorce eft roufleitre & fon bois blanc. Il pouffe à fon fommet plufieurs branches droites , triangulaires , noucufes, longues de fix à fepe pieds, feuillées, garnies de rameaux axil- _ laires. Les feuilles font ternées comme dans l’ef pèce ci-deffus, pétiolées, ovales ou ovales-oblon- gues, pointues aux deux bouts , très-entières, & glabres des deux côtés. Les fleurs ne font point connues. Les fruits font des baies ovales , Char- nues , couronnées, jaunes, glabres, contenant plufieurs rangées ( fept ou environ } de femences rondes , comprimées , pofées les unes fur les au- tres, & attachées à un placenta central, Cet ar- briffleau croît dans les bois de la Guiane ; les Garipens le nomment Amaioua , & difent que les Tatous ( Dafypus, L.) en mangent le fruit; ce qui fait qu'ils Pappellent auffi graine à T'atou. HAMPE , Scapus ; nom que l’on donne communément à une tige herbacée, parfaitement & qui eft terminée par une Ouplufieurs fleurs. Ainf la £ampe n’eft en quelque forte qu’un pédoncule foit uniflore , foit pluriflore ; qui naît immédiatement de la racine. Le Piffenlit commun ponffe des hampes terminées chacune par une fleur , & plufieurs efpèces de font terminées par des fleurs ramaflées foir en cpi, foit en tête. Mais le ont de véritables tiges. Quelquefois la Azinpe eft «2% L: le Piantago cynops. L. &c: Ÿ "HA: N 63 ramifiée à fon fommet : elle ne change point de “nom pour cela, pourvu qu’elle foit herbacée & c dépourvue de feuilles. Ainfi les fleurs de la Pri mevère officinale, de l’Epervière auricule , du Fraifier, &c. font portées fur une kamipe ramifiée foit en ombelle, foit d'une autre manière. HANTOL des Indes, Sandoricum Indicum. Hantol. Camell. Ic. MA. 136. Raj. Suppl. Luz P. 54. n°. 9. An Sandoricum. Rumph, Amb. 1. p. 1674t. 64. Le faux Mangouffan. Sonner. Herb, C’eft un grand arbre des Indes orientales, dont nous poflédons feulement les feuilles & le fruit communiqués par M. Sonnerat, 6 dont 1c carac- tère des fleurs nous a été communiqué par M. l'Abbé Cavanilles, d’après un exemplaire de l'Herbier de M. de Juflieu. Les feuilles de cet arbre font alternes, pétie- lées , compofées chacune de trois folioies grandes ovales, pointues, entières, femblables en quel- que forte à celles des Erithrynes, & difpofées comme eiles. Les fleuis font difpofées en grappes compofées & axillaires. 7. Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, petit ; campanulé , & à cinq dents. dr 2°, Cinq pétales lancéolés , une que le calice. | 3°. Dix étamines dont les filamens font réunis en un tube cylindrique, portant en fon bord de petites anthères fefliles, : er 4°. Un ovaire fupérieur, globuleux, chargé d'un ftyle fimple, à ftigmate en tête divifé en deffus en dix rayons ouverts. "7 + Le fruit eft une baïe de la groffeur d’une belle Orange , arrondie , un peu plus large que haute, & quicontient, dans une pulpe blanche & fon= dante , quatre ou cinq coques ovales, convexes fur le dcs, un peu comprimées latéralement, & préfentant un angle à axe de la baie. Chaque coque s’ouvre cn deux valves , & renferme une femence. FUN RS, 5 On mange la pulpe de ce fruit ; elle a d’abord Fe un petit goût aigrelet aflez agréable ; mais elle laiffe enfuite à 14 bouche un mauvais goût qui approche de celui de F'Ail. On en fait une gelée un firop, une conferve que l’on garde pour l'ufage dans les defferts. Ce fruit , qui reffemble à célui du Mangouftan à plufieurs égards , n’a point à bafe un calice, ni à fon fommet unftigmare cor celui du Mangouftan. 5. (v.f. ) Sile S ricum de Rumphe meft point larbre dont parlons , il eft très-vraifemblablement du même genre, OP ETS fois plus grande HARICOT , PHAsroLwS ; génre de plante à fleurs polypéralées, dela famille des Légu neufes , qui a beaucoup de rapports avec les lics, & qui comprend des plantes exot feuilles aiternes, compolées de trois " 7o H AR par leur earêne torfe ou contournée en fpirale avec les parties génitales qu’elle contient. Plufieurs de ces plantes intéreffent fortement ar l'utilité de leurs fruits, qui , préparés & aflai- onnés d’urie manière convenable , offrentun ali- ment très-neurriflant, de bon goût, & très en ufage. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice monophylle , cam- yes, panulé, court, un peu labié, ayant la lèvre fupé- . rieure échancrée , 6 l’inférieure à trois dents, , 2°. Une corelle papilionacée , à érendard obtus, : large, en cœur ou arrondi ; concave, &c relevé ou fléchi vers le calice , à ailes grandes, aufli lon- ues ou plus longues que létendard , ovales, onguiculées , concaves intéricurement, & à carêne étroite , torle en fpiral. 3°. Dix étamines diadelphiques, enfermées dans ja carêne & contournées comme elle, ayant des anthères ovales. , 4%. Unovaïre fupérieur, oblong , un peu com- primé, velu , fe rerminant par un ftyle contourné comme les étamines , velu d’un côté dans fa partie fupérieure , & à ftigmate fimple , un peu épais. Le fruit eft une goufle obiengue , acuminée , bivalve, & qui renferme plufieuts femences réni- formes , oblongues , lifles, un peu comprimées. Obfervation. Les Haricots différent eflentiellement des Dolics pa la torfion remarquable & bien fingulière de : carêne de leurs fleurs. Quoique ces plantes foient toutes dépourvues de vrilles, plufieurs efpè- ces cependant font véritablement grimpantes , &e s'élèvent en s’entortillant, comme les ,iferons , autour des plantes ou autres corps qu'elles ren- contrent; d'autres efpèces , au contraire, font naines , reftent en toufle, & leurs tiges plus - droites ne grimpentpasfenfiblement, Enfin, beau- coup d’efpèces ont à la bafe de leur calice deux folioles où braëtées particulières , formant comme un calice extérieur, & fufcsptibles fonvent d'offrir de bons caraËtères diftinétifs. Comme ces plantes font prefque par-tout cul- tivées à caufe de l'ufage qu'on en fait comme aliment , ilen réfulte qu’on en a obtenu un très- grand nombre de variétés, la plupart plus con- pues des Jardiniers & des Cukivateurs , que des Botaniftes mêmes : en outre, les defcriptions que les Auteurs du Jardinage ont données fur les Hari- cots , portent toujours fur des confidérations peu æffentielles ; d’ailleurs, ces Auteurs confondent fous le nom de Haricor, tousles Dolics & les Hari- cors proprement dits: c’eft pourquoi nous ne pou- _ vons faire que très-peu d'ufage de leurs obferva- ‘ tions. Nous préfenterons donc ici principalement Pexpafé des efpèces qui nous font connues , ainfi Ce Haricot eft ‘ HAR que de celles qui le font des Botaniftes, & que l’on eft parvenu À déterminer par de bons caraélères, EsPÉCESs. * Plantes grimpantes & volubiles. 1. Haricor multiflore ou d'Efpagne , Phafeolus multiflorus. Phafeolus caule volub:li, floribus racemofis , bradeis calycinis adpreffis. N. Phafeolus puniceo flore. Corn. Canad. 184. Tournef. 414. Phafeolus Indicus , flore coctineo f. puniceo. Morif. Hift. 2. p. 69. Sec. 2 t. 5. f. 4 Phajeolus flore coccineo. Raj.Hift. 284. Phafeoius cocctzeus, Kniph. Cent. 12, n°. 75. 8. Wariat floribus feminibujque albis. Ce beau Haricot, très-remarquable par la cou- leur éclatante de fes fleurs, par fes jongues grap- pes , & par la hauteur à laquelle il parvient lerf- qu'on Je foutient ou qu’on lui fournit de longues rames autour defquelies il puiffe s'entortilier & grimper , n'eft point une variété du Haricot com- mun , comme Linné & la plupart des Boraniftes modernes l’ont penfé : il en diffère conftamment, & forme , à notre avis, une véritable elpèce. Lorfqu’il germe, fa fève ne fort poinc de la terre comme celle du fuivant , qui s'élève hors de terre avec les feuilles féminales, & eft fourenue par la jeune tige. Les tiges de ce Haricot font her- bacées , glabres, volubiles, & peuvent s'élever à la hauteur de quatorze ou quinze pieds , fi on les foutienr. Ses feuilles font compoftes de trois folioles ovales, pointues , affez grandes , vertes, portées fur un pétiole commun, long & canaliculé en deffus. Les ftipules caulinaires font perites ; ouvertes , & la plupart , fur-rout les fupéricures, forment à leur bafe un petit nœud ou tubercule dur & faïllant. Les pédoncules font axillaires , fort longs, portent dans leur partie fupérieure des fleurs difpofées en grappe, & attachées à des pédoncules propres géminés pour la plupart. Ces fleurs font d'un rouge écarlate forr vif; maïs elles varient à la couleur blanche ; airfi le caraëtère diftinéif de cette efpèce ne fera pas emprunté de cetre confidération. Ces fleurs , plus grandes que celles du Haricot commwn , ont à leur bafe deux perires bratées ovales, toujours ferrées contre le calice, ce qui les diffingue , quelle que foit leur couleur, de celles du fuivant, qui ont leurs bractées très-ouverres. Les ailes de la corolie font pu , concaves , plus longues que l’étendard > a carêne eft fort petite. Les goufles font pen- dantes, plus grofies & moins longues que celles du Harieot commun , & contiennent des femences grandes , rougeâtres ou d’un pourpre violet, aveg quantité de taches noires qui les font paraître comme marbrées : quelquefois elles fon: teut-à- fair noires; & dans la variété à fleurs blanches , © les femences fonr aufli de couleur blanche. originaire des Indes, ou, felon - HAR Miller, des contrées méridionales de l'Amérique ; aufli eft-il plus fenfible aux effets despetites ge- lées que les autres, On ne ‘le nomme vuigaire- ment Haricot d’Efpagne, que parce qu'apparem- ment c’eft lEfpagne qui nous l’a procuré. Dans beaucoup de jardins, on le cultive comme orne- ment, parce qu’il eft pendant fort long-temps chargé de fleurs, que fes fleurs ont beaucoup d'éclat , 8 que leur couleur écarlate tranche d’une manière agréable avec le vert de {on feuillage ; il peut être employé à couvrir des murs, & à garnir des tonnelles, (). (v. v. ) « Je ne vois pas trop ( dit M. l'Abbé Rofier, dans fon Difionnaire d'Agriculture } pourquoi, dans nos Provinces du Nord, ce Haricot eft cul- tivé comme plante de fimple agrément. D'après ma propre expérience , il eft certain que le légume . Cueïlli nouveau, eft très-bon, & s’accommode de tous les aflaifonnemens qu’on fait aux Haricots ordinaires; les femences parvenues à une certaine groffeur , {ont trés-bonres mangées en vert; & lorlquelles font sèches, elles fourniffent une bonre purée, &c.» Miller eft du même fenti- ment; mais un inconvénient pour le cultiver en grand, c’eft qu’il préfente de l'embarras pour le foutenir , & il faut convenir qu’en général il pro- duit peu , parce que beaucoup de fes fleurs ayor-- tent ou font ftériles, 2. HAricoT commun , Phufeolus vulgaris. L. Phafcolus carle volubili, floribus racemofis , brac- tes Calycinis patentibus. N. Phafeolus vulgaris. Tournef. 412. Lob, Ie. 1. P: 59. Smilar hortenfis [. plafeolus ma;or. Bauh. e in. 339. Smilax hortenfis. J. B. 2. p. 255. Raj. Hift. 884. Dolichus f. phafcolus, Dod. Pempt, 519. Phafeolus major [. fmilax Bortenfis. Morif. Hit. 2. p. 68. Sec. 2. t. 5- f. 1. Piafeolus. Gaïf, t. 453: : > «. Fri&u albo. * Haricot blanc commun. * Haricor blanc hâtif, * Haricot de Soiffons , ou blanc tardif * Haricat fans parchemin. * Haricot rognon de Coq. * Haricot rond. | 8. Fru&u rubro. -* Haricor rouge d'Orléans. * Haricor rouge a goufe fans fil, * Haricor rouge racheté. Sa racine, qui eft menue & fibreufe, pouffe des tiges herbacées , cylindriques , verdatres à volubiles | & qui grimpent für les rames ou les échalats qu'on met près d'elles, s'élevant à la hauteur de trois à fix pieds , plus ou moins felon les variétés & fous-variérés qui appartiennent à Cette elpèce : ces tiges font un peu fcabres ou | Li -plafmes émolliens & réfolutifs, Dans les. HAR 71 rudes au toucher dans leur partie fupérieure , ce que l’on remarque en les gliffant entre ies doigts . de bas en haut, Les feuilles font compolées de trois folioles ovales, pointues, vertes, &c. por- tées fur un péticle commun anguleux & carali- culé en deflus , épaifli & comme noueux à fa bafe, Les ftipules caulinaires font petites, pointues, ouvertes ou réfléchies, Les pédoncuies font axil- laires , fouvent plus courts que les pétivies, quel- quefois néanmoins anfli longs ou un peu plus longs ; & portent à ieur fommet des fleurs pédi- ceilées , dilsofées en grappe courte ou peu garnie, Les pédoncules propres font communément gé- mines. Les fleurs font blanches ; mais avant leur épanouifiement complet , elles font jaunâtres , fur- tout l'extrémité des ailes. Les deux petites brac- tées qu’on trouve à leur bafe fontovales , un peu concaves , ftriées | & très-ouvertes , c’eft-à-dire non ferrées cbntre Île calice comme dans l’efpèce ci-defflus. Les gouffes font iongnes & pendantes. Elles contiennent des femences ( connues fons le nom de Haricots ou petites fêves) qui, felon les variétés & fous-variétés obtenues par la culture, varient dans leur forme , leur grofleur, & fur- tout dans lur couleur, = Cette plante intéreffante eft originaire des Indes , & eft cultivée prefque par-tout à caufe de Pemploi que l’on fait de fes fruits dans la cuifine, ©. (v.v-) On mange les Harcors foit verts, c’efi-i-dire le fruir en entier, lorfque la gouffe eft encore verte & tendre ; foit en graine fraîche , ou defféchée & dépouiilée de fa goufle. Les pre- miers font affez agréables, fe digèrent facile- ment, mais nourriflent peu. Les feconds, fans être moins agréables, font très-nonrriffans ; mais il faut en mangeravec beaucoup de ménagement, parce qu’ils incommodent les perfonnes délicates, qu'ils péfent, font venteux, & ne convien- point aux eflomacs foibles ; ils.font fur-tour dan- gereux pour les perfonnés fédentaires & fujettes aux vertiges. Aufli donne-t-on communément la préférence aux premiers, On a trouvé le moyen de conferver en vert des Haricots pour être man- gés dans Phiver & pendant le carême : ils fon prefqu’aufli bons que les Haricots verts cueillis 2 nouvellement, en La farine de Maricot eft employée dans les cata- de ventre , lor qu’il y a indication de les a EE = la Ptuillie (dit M. Geoffroy ) faite avec le lait ie. “ & la farine d Haricur, eft un bon remède. 73 HAR Ce Haricot s'élève médiocrement , a des fleurs petites, comme retournées ( refupinati), & eft. remarquable par fes gouffes comprimées, & fes graines plates. $es tiges, d’abord droites, de- viennent volubiles & grimpantes dans leur partie fupérieure , & acquièrent une longueur de deux pieds & demi ou environ. Les feuilles font vertes , compofées de trois folioles ovales-pointues , dont les latérales ont le côté extérieur une fois plus large que lautre, formant en cet endroit un coude très-faillant ; les fleurs font petites, blan- châtres ou d’un blanc verdâtre , viennent fur des ‘grappes axillaires, plus courtes que les pétioles: elles ont leur calice un peu velu, garni à fa bafe de deux braétéoles rapprochées , un peu plus cour-. tes que le calice. Les ailes de la corolle font oblongues , concaves , blanches, jauniffent par la fuite. Les goufles font comprimées, en fabre, * glabres, longues de deux pouces &demi , fur une JTargeur de huit ou neuf lignes. Les femences font ‘ovales-obrondes, plates, rougeâtres & marbrées de brun. Cette plante croît au Bengale; on la cultive au Jardin du Roi, ©. (v.v.) 4. Haricor à fleurs verdâtres, Phafeolus ina- smiœnus.L.. Phafeolus caule volubili , florum vexillo revoluto calycibus concolore. Lin. Hort. Cliff, 359. Jacq. Hort. t. 66. Cette plante, au moins d’après les individus que jy rapporte, me paroît très-voifine de celle qui précède, & je préfume qu’elle n’en eft qu'une variété : elle lui refflemble par fon port & par la plupart de fes cara@tères. Néanmoïns elle s’élève plus , & les folioles de fes feuilles font plus étroi- *es, plus alongées , très-pointues. Les fleurs font petites, difpoiées en grappes axillaires ; elles ont Vétendard verdâtre & roulé en dehors ; les autres ‘pétales fonc biancs. Les femences font applaties, _ pourprées , marbrées d’un peu de blanc , ou d’un _ rouge clair. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi: on la dir originaire d’Afrique, ©. (v..) … 5. HaAriCoT à deux points, PAafeolus bipunc- us, Jacq. Phafeolus caule volubili, leguminibus acinaciformibus pubefcentibus , feminibus ad hilum bipun&atis. Jacq. Hort. v. I. t. 100. TJ a auffi de grands rapports avec le Haricor lunulé 8& avec le précédent ; mais fes femences font blanches, & ont près de leur ombilic deux points noirâtres. Ses tiges font volubiles & pref- ’hifpides ou chargées de poils courts, droits, Éc écartés ou féparés les uns des autres, Les feuilles #ont compofées de trois folioles un peu velues , &‘prefque femblables à celles de l’efpèce qui précède. Les fleurs font blanchitres, difpofées en grappes axillaires , un peu plus courtes que les + oi _ pétioles. Les goufles font comprimées, pointues, . _ un peuen fabre. Les femences font arrondies, & ce _ plates comune celles des deux Harieots ci-deflus, 6. Haricor farineux, Phaféolus farinofus. L, Phaftolus caule volubili , pedunculis fubcapitatis ; feminibus tetragono-cylindricis. Lin. Phafeolus peregrinus , flore rofeo ; femine to- mentofo. Nif. A&. 1730. p. 577. t. 24. Phafeolus Indicus, hederæ folio angulofo , femine oblongo lanuginofo. Raj. Suppl, 438. Il eft fort différent de ceux qui précèdent par fon feuillage, par fes fleurs, & fur-tout par le caraélère de fes fruits. Sa racine , qui eft longue & fibreufe, pouffe , felon Niflole, des tiges vo- lubiles, d’un vert brun ou rougeâtre, rameufes , & qui s'élèvent à fept ou huit pieds. $es feuilles font aflez petites, compofées de trois folioles ovales-rhomboïdes, pointues, quelquefois pref- que trilobées, d’autres fois ayant un lobe d'un côté & point de l’autre , & en général fort irré- gulières; elles ont un pouce ou un pouce & demi de longueur , & les terminales imitent affez bien un fer de pique. Les pédoncules font axillaires , portentchacun à leur fommet quatre ou cinq fleurs prefque ramaflées en tête, un peu pédicellées ;, & d’un rofe pale, maïs à étendard d’un rouge plus foncé, Cet étendard eft plus grand que les autres pétales, & reflemble un peu à celui des Clitores. Les fleurs, en fe pafant , blanchiffent, & deviennent enfuite jaunâtres. Les gouffes font cylindriques, centiennent quelques femences (trois à fept ) auffi cylindriques, comme tron- quées aux deux bouts, noirâtres, & comme fari- neufes ou couvertes d’un petit duvet blanc. Cette plante croît dans l'Inde, felon Linné. Miller dit durée de fa fleur; que cette plante eft vivace, & qu’elle a été apportée d'Amérique. Le la admife dans les jardins, à caufe de la 7. Haricor à grand étendard, PAafeolus vexil- latus. L. Phafenlus. caule vodubili, pedunculis gctiolo craffioribus capitatis , alis fubfalcatis dif: formibus , leguminibus linearibus firidis. Lin. Jacq. Hort. t. 102. Mill. Di&. n°.3. = Phafeolus flore odorato ; vexillo amplo patulo. Dill. Elth. 313. t. 234. f. 302. je tiges font velues, volubiles, grimpent & s'élèvent à la hauteur de quatre à fix pieds, Les pétioles portent trois folioles velues, femblables à celles du Haricot commun , maïs plus alongées & plus étroites. Les pédoncules font glabres, plus épais que les périoles , portent à leur fommet trois ou quatre fleurs ramaffées en tête. Cesfleurs font grandes ; odorantes, d’un blanc roupeñtre, purpurines ou d’un violet pâle lorfqu'elles com- mencent à fe flétrir , enfin d’un brun jaunätre. Elles ont leur calice accompagné de deux braétées l 3 . "1 # très-petites, leur étendard large, échancré , ré- fléchi, rayé en fa face interne; .lss aïles diffor- mes , un peu en faucille; la carêne courbée en faucille, pointue, tournée obliquement. Les gouffes font linéaires , longues, étroites, prefque cylindriques ; elles contiennent des femences | Res petites , d’un brun noirâtre. Cette plante croît na- turellement à la Havane, ©. 8. HaRICOT rouge-clair, Phafeolus helvolus. L. Phajeolus caule volubili, floribus capitatis ; caly- cibus bradeatis, alis expanfis maximis | foliolis deltoïdibus-oblongis. Lin. Phafeolus flore helvolo, alis amplis patulis. Düll. Elth. 312. t.233. f. 300. Phafeolus Barba- denfis ereéor, fiiqua angufiiffima , tin&orius. Herm. Cat. ad Fin. Farad. Bat p.11? Ses tiges font menues, glabres, d’un brun noirâtre ou pourpré , volubiles, & longues de trois pieds ou davantage. Les feuilles font glabres, compofées de trois folioles obiongues , un peu _ étroïtes, prefque haftées, & ayant de chaque côté une finuofité médiocre. Les pédoncules font axillaires , beaucoup plus longs que les feuilles, portent chacun à leur fommet deux ou trois fleurs ramañices en tête, & d’un rouge clair. Ces fleurs -ont l'étendard court, à bords non réfléchis en de- hors ; les ailes fort grandes & ouvertes ; la carêne petite & contournée. Les gouffes font linéaires, cylindriques , glabres , contiennent des femences petites, d’un pourpre noirâtre, Ce Haricut croît dans la Caroline, ©. 9. HARICOT à fleurs pourpres, Phafeolus femi- erelus. Lin. Phafeolus caule femi-volutili , flori- bus fpicatis | calycibus ebraëeatis , al:s expanfis majoribus ; Le ovatis, Lin. Mant, 100. Jacq. Icon. Rar. Vol. 2. & Coile&. Vol, 1. p. 134. Phafeolus ffrumofa radice , flore purpureo. Plum. Spce. 8. Lin. Amœn. Acad. 4. p. 347. Pha-, folus Barbadenfis eredior , filiqua anguff:ffima , tinéorius. Herm. Cat. ad Fin. Parad. Bat. p- II. & Dill. Elch. 312. t, 233. f. 301. Phajeolus fub- hirfutus Americanus exitiofus , Jiiquis longis Pre infidenubus. Pluk. Alm. 290. t. 214. +: Il a beaucoup de rapports avec celui qui pré- cède ; mais outre qu’il eft moins grand & plus droit fes fleurs ne ‘ont point entête , & les folio- les de fes feuilles font plus élargies. Sa tige eft d’abord tout-à-fait droite, haute d’un pied & demi à deux pieds, cylindrique , d’un vert brun , & chargée de poils courts fur-tout vers{on fommet ; elle commence à fleurir dans cet état. Par la faite, fa partie fupécrieure s’affoiblit en s’accroil: fant, & devient un peu volubile ; alors la tige a environ trois pieds L longueur. Les feuilles font compofées de trois folioles ovales , vertes, pref- que glabres en deffus, un peu velues en def fous; les folioles des feuilles inférieures font -bbtufes ,.& celles des feuilles fupérieures font pointues. Les pédoncules font axillaires, folitai- res, droits, & beaucoup plus longs que les feuil- les ; ils ont jufqu à un pied de longueur, & font chargés vers leur fommet de plufieurs fleurs. {effi- les, pre » diffantes, & difpofées en épi. Ces Botanique, Tome IL. LS ee _naque fpiraliter convoluris. Lin. Mill. Di&. n°. x _folioles ovales, pointues HAR 73 fleurs font d'un pourpre foncé ou noirâtre, ont les ailes plus longues que l’étendard , & la carêne contournée. Les braëtées étroites - pointues qui naiffent fous les fleurs tombent de bonne heure, & laiflenc les calices nus lorfque chaque fleur s'épanouit. Les gouffes font cylindriques , grêles , longues de trois à quatre pouces, pointues , & ouvertes où à angle droit fur le pédoncule com- mun. Cetteefpèce croît dans les pays chauds de l'Amérique, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©: (Cv. v.) Comme Dillen n'en repréfente que les feuilles, & que d’ailleurs il dit que fa racine eft vivace, on peut douter que fa plante foit celle dont il vient d’être queftion Dans la figure citée de Pluknet , les gouffes reffemblent fi peu à celles du Haricot dont il s’agit, qu’on peut encore douter de ce fynonyme. 10. Hartcor à grandes aïles, Phafeolus alatus. L. Phafeolus caule volubili, floribus laxe fpieaus , alis long'tudine vexilli. Lin. Mill. Di&. n°. 1. Phafeulis flore purpureo , alis amplis longe pro- tenfis. Dill. Eith. 314,.t, 235. f 303 | Si Dillen ne repréfentoit pas fa tige menue & farmenteufe, on pourroit foupçonner ce Haricot de n'être qu'une variété du précédent. Ses tiges font volubiles, verdätres, ftriées, & un peu ve- lues, Les feuilles font compoftes de trois folioles ovales, pointues , aufli longues ou plus longues ue les périoles. Les pédoncules font axillaires, en longs ; portent des fleurs fefliles , tantôt gé- minées , tantôt folitaires & difpofces en épi lâche. Ces fleurs font aflez grandes, purpurines , & ont des ailes étendues , aufli longues que l'érendard. Les goufles font linéaires , pointues , un peu com- primces , au moins dans leur jeuneffe. Dillen ni Linné ne parlent point du pays natal de cette plante ; Miller dit qu’on en a envoyé les femences de la Caroline , où elle croît fans culture. ©. 11. HaricoT à grandes fleurs , Phafeolus cara- calla. Lin. Phafeolus caule volubili , vexillis cari Trew. Rar. 14.t. 10. \ e 2 Phaftolus Indicus , cochleato flore. Triumf, PRE Of. 93. t. 94. Tournef. 414. Ray. Hift. 18,0. Phafeolus Americanus perennis, flore-cochleato odorato ; feminibus fufèrs orbiculatis, caracalla dus. Herm. Lugdb, 494. Re Ce Haricot eft vivace non-feulement pa Un cine, mais encore par fes tiges; & ila cela d'in- RE téreffant, qu’il eft , de toutes les efpèces que l'on connoît , celle qui a les plus grandes fleurs ; LS en même temps les plus belles, 2yant d'ailleurs une odeur douce & agréable. Sa tige, qui ligneufe inférieurement, pouffe des farmens m cylindriques, d’un vert brun, velubiles fiftans, uillés, & qui s'élèvent à plus de: de hauteur, Ses feuilles font comp ” 74 HAR petites que celles du Haricot commun. Les fleurs font grandes, odorantes, de couleur pourpre , viennent fur des grappes axillaires, & ont tous leurs pétales contournés en fpirale, Les goufles font menues , comprimées , un peu courbées. Ce Haricot eft originaire du Bréfil: on l’a d’abord porté en Portugal, enfuite en Italie, en Provence, où on le cultive comme ornement ; on le cultive aufli au Jardin du Roi, & l'hiver, on le tient - dans lOrangerie , où il conferve fes tiges & une portion de fa verdure, h. (v. y. ) Sa racine eft _grofle & tubéreufe. * * Tiges droites, non grimpantes. 12. HaricoT nain, Phafeolus nanus. L. Pha- feolus caule eredo lævt , bradeis calyce majoribus , leguminibus pendulis compreffis rugofis. Lin, Hort. Upf. 213. Amæn. Acad. 4. p. 284. Phajcolus minor, filiqua furfum rigente , fruu albo. Tournef. 413. Smilax filiqua furfum rigente f: Phafeolus parvus italicus. Bauh. Pin, 339. Pha- Jeolus vulgaris italicus humilis [. minor albus cum orbite nrgricante. J. B. 2. p.258. Raj. Hift. 885. Phafeolus albus. Dalech. Hift. p. 472. & ed. Gall. Voi. 1.p. 397: Vulgairem. Haricots à pieds ou fans rames ; Haricot en touffe. a. Fleurs blanches. %* Haricots nains à fèyes blanches. blanc hâtif. * Haricots nains à fives d’un blanc rouffeitre. Haricot Suiffe blanc. Haricot B. Fleurs rouges. * Haricots naïns à fèves panachées de noir & de blanc. Haricots gris, . * Haricots nains’ à fèves d’un rouge brun tache- sées de noir. Haricot Suifle gris. . * Haricots nains à fèves rouges marbrées. Ha- ticot Suiffe rouge. _ Cetre efpèce ou cette race, que l’on cultive abondamment dans les jardins potagers, diffère du Haricot commun (n°. 1.) principalement en ce qu’elle eft naine , qu’elle refte bafle, & qu’elle ne grimpe point. Elle eft très produétive, & a en outre l'avantage de ne point exiger de rames eu d’échalas pour la foutenir. | _ Sa tige eft longue d’un pied à un pied & demi, d’abord droite , inclinée ou prefque couchée en- fuite par le poids des gouffes , un peu rameufe, anguleufe, glabre, verdâtre, & feuiilée ; fes feuilles font compofces de trois folicles ovales, pointues, d'un vert foncé en deffus, pâles en def- _ fous, à peu près glabres, & femblables à celles du Haricot commun, quoiqwun peu plus petites ; . leur pétiole commun eff cylindrique, canaliculé _ en defus, épaifli & noucux à fa bafe. Les ftipules RACE caulinaïires font petites & très-ouvertes. Les fleurs- viennent fur des grappes axillaires , pauciflores , : plus courtes que les pétioles: elles ont chacune à leur bafe deux braétées ovales-pointues , ouver- tes, perfftantes , &' aufli longues ou un peu plus: longues que le calice. Les gouiles font pendantes, : oblongues, un peu comprimées , acuminées à leur: fommet. Sur le vert , je ne vois pas qu’elles foient aucunement ridées : elles renferment des femences en rein-oblong , diverfement colorées felon les -fous-variétés connues. Ce Haricçot eft originaire. de lPInde, felon Linné ; nous préfumons qu’il n’eft qu'une variété produite anciennement par le Ha- ricot commun, propagée par la culture, & for- mant une race conftante. ().( v.»,} Ses fruits, comme ceux du Haricot commun, font d'ufage dans la cuifine : on les mange foit entiers & en vert, foit écoflés frais au fecs. Se KL 13. Hartcor àrayons, Phafeolus radiatus. L. Phafeolus caule ereGo tereti, floribus capitatis,' leguminibus cylindricis -horizontalibus. Lin. A&. Stock. 1742. p.202. t. 7. f. 2. Phafeolus Leylanicus , filiquis radiatim diveflis. Dill, Elth. 315. t. 235. f, 304. Phafeolus minimus. Rumph. Amb, $.p. 386. t. 139. f. 2. Lin. Le Haricot cité de Dillen pouffe des tiges lon- gues. de trois à quatre pieds, cylindriques, ve- ‘ lues, & verdâtres ou d’un vert pourpre. Ses feuilles font compofées de trois folioles ovales, pointues ; un peu velues fur les bords. Les pédoncules font axillaires, anguleux , portent des fleurs ramafées en tête, d’un blanc mêlé de pourpre. Les goufles font prefque cylindriques, horizontales , & dif- ofées en manière dé rayons. Cette plante croît dans lIfle de Ceyian & à la Chine , felon Linné. ©: La plante citée de Rumphe eft beaucoup plus petite que celle de Dillen ; elle paroît en outre offrir quelques différences dans le nombre & la difpofition des fleurs fur chaque pédoncule. Au refte , on cultive au Jardin du Roï un Ho- ricot que nous croyons être celui de Dillen ; ïlem a tous les cara@ères; mais fes tiges n’ont guères plus d'un pied & demi de longueur. Ses goufles font un peu comprimées dans leur jeunefle. ©: (v y.) 14. HaricoT à grandes ftipules , Phafeolus ffipularis. Phafeolus caule ere&o , foliolis termi- nalibus finuato - trilobis | leguminibus cylindricès . horizontalibus. N. Phufeolus radiatus: Domb. Per. & H.R. Ce Haricot a de grands rapports avec notre Dofic à grandes ftipules n°. 34. 11 nous fait même foupconner que ce Dolic, que nous ravons vu que fec , pourroit bien être un Phafeolus plutôt qu'un Dolichos | où nous Pavons rapporté d’après Linné & M. Burman. Ce foupcon tend à confr- mer le fentiment de M. Jacquin , qui range parmi les Phafeolns , notre Dolickos diffus n°, 35, NTA HAR “qui eff néceffairement du même genre que le Doli- : chos trilobus de Linné, & par conféquent que notre Dolichos flipularis en queftion, La plante dont nous traitons ici, & que nous avons examinée fur le vivant, eft un véritable Haricot , car fes fleurs ont la carêne contournée. Sa tige eft droite , fimple, glabre , anguleufe, longue de quatre ou cinq pouces. Ses feuilles infé- rieures ont de longs pétioles portant chacun trois folioles ovales , prefqu’arrondies | très-obtufes ; es fupérieures ont le pétiole plus court, les folioles plus finuées, & la terminale {ur-tout eft comme trilobée ou obtufément haftée. Les pédoncules font axillaires, beaucoup plus longs que les feuilles , ( ce qui diffingue cette plante, comme efpèce, de notre Dolichos ffipularis ), portent à leur fommet des fleurs rapprochées , maïs difpofées en épi court plutôt qu’en tête. Ces fleurs font feffiles , ont l’étendard brun, les deux ailes jaunes, & la carêne blanchâtre & contournée. Les goufles font cylindriques , longues d’un pouce & demi, àpeu près glabres, & horizontales comme dans l'efpèce ci-deffus. Les ftipules font grandes (fur-tout les fupérieures), ovales, & reffemblent à celles du Dolichos - trilobus figuré dans le Flora Indica .Ç Tab. $0. f. 1. ) de M. Burman. Ce Haricot croît naturellement au Pérou, & eftculrivé au Jardin du Roi, de graines communiquées par M. Dom- bey. ©. ( v.v.) 15. Haricoï à gouffes velues, Pkafeolus mar. L. Phafeolus caule ereélo angulofo hifpido , legu- minibus pendulis kirtis. Lin. Hort. Cliff, 499. F1. -Zeyl. p. 129. n°. 280. A Mungo f. phafeolus orthocaulis. Hern. Mex. 887. Fruëus niger soriandro fimilis. Bauh. Pin. 413: = B. Idem? folielis anguflioribus & longioribus , Jlipulis perparvis ; leouminibus fubtrifpermis. N. Cadelium. Rumph. Amb, 5. p. 388. t. 140. . Sa tige eft droite , velue ou hifpide, anguleufe , & fléchie en zig-zag. Les feuilles font compofées de trois folioles ovales , pointues, & velues ainfi que leur pétiole, Les ftipules caulinaïres font ova- les, & aflez remarquables dans la figure citée d’Hernandès. Les fleurs font petites, jaunâtres, difpofées fur des grappes axillaires, Les gouffes font hériflées de poils, pendantes, terminées cha- cune par une pointe courbée en crochet ; elles font longues de trois pouces , felon Hergandès , con- tiennent environ dix femences noires, marbrées de quelques taches roufléâtres, ayant une ligne blanche à l'ombilic, Cette plante croît naturelle- ment dans l’Inde. (3. Ses fèves font un aliment fort enufage dans l'Inde & dans tout le Levant. La plante 8, dont nous avons reçu des échan- tillons de M. Sonnerat , paroît différer beaucoup - de celle d'Hernandès, & pourroit bien étreune efpèce diftinéte, Elle eft moins velue ; fes feuilles rt ent des-fohcles lus alongées, plus étroites, un PS 18. Haricor à fèves rondes, Phafcolus fohe- - 243: P HAR 71 peuplus même que dans la figure citée de Rumphe. Les ffipules font fort petites, lancéolées ; les fleurs font aufli fort”petites , viennent fur des grappes axillaires , lâches & fefliles; leur éten- dard eft comme dans les Clitores, & leur carêne eft contournée. Les goufles font pendantes , hérif- fées de poils rouffeâtres (au moins dans leur jeu- neffe), à peine longues d’un pouce, & renfer« ment deux où trois femences. Cette plante croît dans les Inde; orientales, (y. f:) Ne connoïflant pas la plante d'Hernandès | nous ne pouvons déci- der pofitivement fi notre plante 8 eft une efpèce particulière, ou fimplement une variété de celie … dont Linné fait mention. 16. HaRICOT en zig-zag , Phafeolus mungo. L. Phajeolus caule flexuofo tereti hirfuto , legu- minibus capitatis hirtis. Lin, Mant. Iol. Phafcolus hirfutus flexicaulis mungo affinis + Madera/pat. caule tereti. Pluk. Alm.290. Sa tige eft droite, fléchie en zig-zag , un peu. grimpante, & velue ainfi,que toute la plante, ayant fes poils rouffeitres. Ses feuilles ont leurs folioles latérales à côté extérieur en demi-cœur , & à côté intérieur lancéolé. Les ftipules ( cauli- naires ) des feuilles font ovales-oblongues , adnées dans leur milieu , nues, ciliées; & celles des - folioles font lancéolées , terminées en filet. Les pédoncules font de la longueur des feuilles , fe terminent par un réceptacle ovale , glabre , chargé. de fleurs jaunâtres, fefliles, ramaffées en tête. Les gouffes font velues. Cette plante croît dans les Indes orientales, ©. VAS 17. Haricor de la Jamaïque , Phafeolus latkyroë= des. L. Phafeolus caule ere&o , fololis lunceo latis. Lin. | ARE IE Phafeulus erecus lathyroïdes ; flore amplo coc- cineo. Sloan, Jam, Hift. 1. p. 183: t. 116. £. 5. Raj. Suppl. 441. Phafeolus minor ere@us pra tenfis, foliis oblongis , vexillo minore ; filiquis gracilibus. Brown. Jam, 191. te Sa racine, qui eft blanche & oblongue , pouffle des tiges droites, foibles , cylindriques , verdi- tres. Ses feuilles font compoiées de trois folioles oblongues , linéaires-lancéolées, glabres, d’un vert bleuâtre. Les fleurs Dos viennent fur des épis axillaires & pédoncités ; il leur fuc= cède des gouffes menues, brunes dans leur ma- turité. On trouve cette plante à la Jamaïque, dans les prés. H paroîc que.la forme defesfolioles eft ce qu’elle a de plus remarquable, = rofpèrmus. L. Phafeolus caule erc&o , femini pois hilo rinclo. Lin. … : Phafeolus ereïus minor, faits ist bus polyfpermi es . #ae ac 76 HAR Brown. Jam. 292. An phafeolus peregrinus , * minoré fruëu albo nigra macula infignito. Bauh. Pin 340. Tournef, 413. Phafeolus niveus minor , sirca hilum nigra macula infignitus.J. B. 2, p.260. Selon les individus cultivés au Jardin du Roi fous le nom de cette efpèce , ce Haricer eft un des pluspetits que l’on connoiffe. Sa tigeeft droite, haute de cinq à fix pouces , anguleufe, un peu velue vers fon fommet. Les pétioles font chargés, fur-rout dans leur jeuneffe , de poils blancs ren- verfés, & portent trois foiiolesovaies , pointues, larges d'un pouce, un peu velues furles bords. Les pédoncules font axillaires, munis de poils renverfés , comme les pétioles ; ils portent à leur fommet deux ou trois be d'un blanc jaunâtre , rapprochées ou en tête, ayant la carêne contout- née, Il leur fuccède des gouffles cylindriques, prefque droits, longues de deux pouces, & hé- riflées de poils au moins dans leur jeunefle. Les ftipules font ovales, vertes, prefque glabres ; petites ou médiocres , & rayées par des nervures 5 les inférieures font obtufes , & les fupérieures pointues, Cette plante croît naturellement dans .les Indes. ©. (v.v.) Ses femences, felon les Auteurs, font globuleufes , blanches , & ont une tache noire à l'ombilic. * Phafeolus (aconitifolius) caule volubili, foliis fubquinquepartitis. L. F. Suppl. p. 325. Voyez notre Dolichos diffe&tus n°, 3$. D’après l'examen fur le fec , la carêne de fes fleurs ne nous a point paru contournée ; elle left peut-être néanmoins, ainfi que celle denotre Dolicn°.34, comme nous le difons ci-deffus en parlantde notre Haricot à grandes ffipules n°. 14; maïs quel que foit le caraétère de la carêne de notre Dolichos diffedus , la tige de cette plante n’eft point volu- _ bile, & les pédoncules ne font pas plus courts que les feuilles , comme dans la plante citée de M. Jacquin, HARMALE , PEGANUM; genre de plante à _ fleurs polypétalées, de la famille des Rues, qui à beaucoup de rapports avec les Rues proprement dites, & qui comprend des herbes à feuilles _‘ alternes , foit découpées , foit fimples ; & à fleurs terminales , ayant des pétales planes , plus de dix * étamines , & produifant des capfules à trois loges, CseRACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur a 1°, un calice de cinq folioles linéai- res, quelquefois découpées comme les feuilles de ‘Ja plante, | | 29. Cinq pétales oblongs ou lancéolés , planes, fans onglets, & ouverts en rofe ou enétoile. 3°. Quinze étamines un peu plus courtes que les pétales, & dont les filamens clargis & mem- braneux à leur bafe , fubulés dans leur partie fupé- mieure portent des anthères linéaires. D SR HAR 4°. Un ovaire fupérieur, trigône, furmonté d’un ftyle cylindrique , de la longueur des éra- mines , à ftigmate fimple , à trois côtés. Le fruit eft une caplule arrondie , trigône, tri- loculaire , trivalve, & contenant dans chaque loge quelques femences ovales, pointues d’un côté, + EÉsSPECES. 1. HARMALE à feuilles découpées, Peganum Harmala. L. Peganum foliis mulifidis. Lin. Hort, Upf. 144. Gron. Orient, 165. Gmel. Sib, 4. p. 177. n°.96. Fabric, Helm. p. 228. Willich. Obf n°, so. Mill. Di&. n°. 1. Harmala. Dod. Pempt. 121. Tournef, 257, t. 133. Ruta f[ylveffris, flore magno albo. Bauh, Pin, 336. Morif. Hift. 2. p. 508. Sec, ÿ. t. 14. f. 5. Ruta quæ dici folet Harmala. J. B. 3. p. 200. Harmala Syriaca, Lob. Ic, 2. p. 55. Harmel. Blackw. t. 310. La racine de cette plante eftoblongue , dure, garnie de fibres ; elle pouffe plufieurs tiges hautes d’un pied ou un peu plus, cyiindriques , glabres , verdâtres , dures, feuillées , rameufes dans leur partie fupérieure. Les feuilles font alternes , mul- tifides prefque comme celles des Dauphinelles , à découpures linéaires , pointues, un peu charnues, glabres, & d’un vert prefque glauque, Les fleurs font blanches, ont au moins un pouce de dia- mètre , terminent les rameaux & leurs ramifica- tions. Leur calice n'eft point monophylle comme le dit Fabricius ; & quoique plufieurs de fesfolioles . foient fouvent découpées à la manière des feuilles de la plante, comme il eft conftamment com- pofé de cinq folioles , foit fimples , foit divifées, on doit le regarder comme un véritable calice, & non prendre fes folioles pour des braëtées , comme le veut Willich, = Cette plante croît naturellement en Efpagne, dans la Syrie , la Sibérie , &c. aux lieux fecs & fablonneux : on la cultive au Jardin du Roï. %. (v: v. ) Elle fleurit dans le moïs de Juillet. Toutes fes parties ont une odeur forte & défagréable, Ses feuilles ont un goût vifqueux & amer. Elle eft _incifive , échauffante , emménagogue, & pañle pour un antidote contre les poifons ; on n’en fais plus ufage en médecine. 2. HarmA1E à feuilles fimples, Peganum dan ricum. L, Peganum foliis indivifis. Lim. Ruta folirs Aria ste alternis. Gmel. Sib. 4. . p. 176. t.68. f. 2. Harmala montana , polygalæ foliis, floribus luters. Amm. Ruth. p.71. n°. 92. 8. Harmala montana daurica perennis mmulti- caulis , polygalæ folio , albo flore. Amm. Ruth. p- 70. n°, 91. f pr re Fe Cette plante paroît reffembler beaucoup pat fon port au Rute. par le caraëlère de fes feuilles, Sxraçine poufe ta lénifolia ; aufli eft-elle forte menrdiftinguée de Ja précédente, principalement 4 HAS des tiges nombreufes, droites), gréles , feuiliées, fimples, s'élevant à peine à la hauteur d’un pied. Ses feuilles font alternes, linéaires-lancéolées , entières, glabres , vertes , molles, nombreufes, droites ou peu ouvertes. Les fleurs viennent en petit nombre au fommet des tiges, les unes ter- minant des pédoncules courts, & les autres foli- taires & prefque Jefliles dans leurs bifurcations. Les Auteurs cités n’ont point donné de détails fur les caraétères de ces fleurs ; on fait feulement qu’elles font jaunes ou blanches felon les variétés, & qu’elles produifent des capfules à trois loges. C’eft apparemment ce dernier caraétère qui a fait rapporter cette plante au genre de l’Harmale. Elle croit naturellement en Ruflie. Æ. = HARTOGE du Cap, HARTOGIA Capenfis. L. F. Suppl. 128. : C’eft un arbre ou peut-être un arbriffeau dont le ort noûs eft encore très-peu connu , ne fachant à cet égard que le peu que Linné fils nous en dit dans fon Supplément, Ses feuilles font oblongues, dentées , obtufes, glabres. Ses fleurs font axiilai- res, pédonculées, très-petites. Chaque fleur offre 1°. un calice quinquefide, à divifions arrondies & très-courres. _ 29. Quatre pétales ovales, obtus, & ouverts. 3°. Quatre étamines, dont les filamens très- courts & inférés à la bafe de l’ovaire , portent des anthères ovales , fillonnées. . 4°: Un ovaire fupérieur , ovale, chargé d’un ftyle en aïêne , à ftigmate fimple & aigu. _ Le fruiceft un drupe fec, ovale, glabre, un peu rude au toucher , contenant une noix ou coque prefque charnue & difperme. Cet arbriffeau croît naturellement au Cap de Bonne-Efpérance , dans les bois. B. Obferv, Nous avons vu dans l'Herbier de M. de Juflieu deux échantillons envoyés en différens temps par M. Thunberg ; l’un étoit nommé Har- ‘togia Capenfis , & Vautre Screbsra Sehinoïdes. Ces deux échantillons appartenoïent affurément à Ja ‘même plante. Seroit-ce encore ici un double em- ploi? Mais, dans ce cas, ee ce le Screbera eft-il fenfé muni d’une corolle infundibuliforme, & de cinq éramines fituées à l’orifice de la co- ‘rolle , ayant chacune une écaïlle à leur bafe? Au €, voyez à l’article SCREBERA, ce que nous aurons pu découvrir fur ce fujet. _ HASTÉES ( feuilles); folia haffata. C’eft le -#om qu’on donne aux feuilles qui imitent un fer de pique, c’eft-à-dire à celles qui font triangu- laires, pointues, creufées à leur bafe & fur les :côtés, & dont les angles latéraux divergent & fe rejettent un peu en dehors. L’Arum maculatum , le-Rumex feutatus, 8ec. ont des feuilles Aaffées. Ts _HEBENSTRETE * HEPENSTRETIA; genre «16e plante à fleurs monopétalées » qui paroît fe FT des loges avorte ou fe trouve vide, Jées , munies de dents rares, & légèrem rieures, un peu décurrentes fur la tige par & très-giabre. Les braëtées font droites , 1 fur-tout vers fon fommet. _eft feulement long HEB 77 rapprocher du Selago & du Srilbe par fes rapports, & qui comprend des herbes exotiques à feuilles fimples, la plupart alternesou éparles , & à fleurs unilabiées , difpofées en épi rerminal, auxquelles fuccèdent de petites capfules difpermes, CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur cffre 1°. un calice monophylle , mem- braneux , tubuleux, échancré , fendu en deffous dans fa longueur. 2°. Une corolie monopétale, irrégulière, à une feule lèvre ; fon tube eft cylindrique, un peu plus long que le calice, & ouvert jufqu’à moitié en. fon côté inférieur ; fon limbe forme une lèvre montante , fupérieure , plane, quadriñde. 3°. Quatre étamines didynamiques , dont les ? deux plus grandes paroiflent hors du tube, & s’insèrent au bord de la corolle fous fon orifice, tandis que les deux autres font plus intérieures ; les anthères font comprimées , lunulées ou en croifiant. \ 4°. Un ovaire fupérieur très-petit, chargé d'un ftyle filiforme ; courbé en Hgza , feréfléchiflanc ou fortant par l'ouverture du côté inférieur de la corolle , à ftigmate fimple. FH hr Le fruit eft une petite capfule oblongue, prefque cylindrique , biloculaire, & qui renferme une femence dans chaque loge. Quelquefois ane L'INECSIS NS, x p " ER LES 1. HeërENsTRETE dentée , Hebenffretia dentata: L. Hebenflretia folis linearibus dentatis, fpicis lævibus. Lin. on. Valerianella Africana, foliis anguflis, flore macula rubicante notato. Comm. Hort. 2. p.247. t. 109. Raj. Suppl. p.245. An pedicularis foliis anguféffimis dentatis, floribus fpicatis. Burm. Afr. 114. t. 42. f.2. Hebenfiretia foliis lineari-fubu- latis rare dentatis, calycibus bivalvibus glabris. Berg. Cap. 153. PPT TETE Les tiges de cette plante font longues d’envi- ron un pied, droites, cylindriques, feuillées , munies inférieurement, & fouvent près de leur fommet , de rameaux fimples & montans. Le feuilles font éparfes, très-étroites , linéaires-fi ou hifpides. Elles paroiffent, fur-tou les fupé- dé partiennent à des bords, & la plupart ont dans leurs tres feuilles plus petites, qui app rameaux non développés. L'épi eft terminal, M file, long de deux à trois pouces, un peu ferr lées, concaves intérieurement , uniflores glabres, & font paroître 2 comme emb tu s = de 78 HE B | corolle eft blanche, & fa lèvre fupérieure , qui eft alongée & faillante , a une belle tache oblon- _ gue & d’un rouge orangé, remarquable principa- lement {ur fon dos, Cette plante croît en Afrique , & a été cultivée au Jardin du Roi. (). (v.v.) Linné dit que, le matin, fes fleurs font fans odeur ;. qu'à midi, elles ont une odeur féride & nauféeufe ; & que, le foir | elles ont une odeur d'Ambroifie , comme la Jacinthe orientale, le Cheirantkus triffis. L. &c. 2. HepensrreTe hifpide , Hebenffretia hifpida. Hebenffretia foliis Unearibus dentatis, fpicis kif- Ptdis , tubo corollarum bradeis longiore. N. ere cet io inférioribus multifidis ; fupe- rioribus fimplicibus dentatis , ei Jpicatis. “Burm. Afr. 109. €. 41. f. 1. Hebenffretia foliis _ Linearibas dentatis , calycibus( trivalvibus ) cilia- sis. Berg. Cap. 154. Lin. Mant. 40. Je ne fais fi cette plante eft conftamment dif- tinéte de la précèdente , on fi elle n’en eft fimple- ment qu’une variété ; ce qu’il y a de certaîn, c’eft que , d’après les échantillons que je poffede , elle offre des différences qui la diflinguent bien de celle qui précède. Ces différences confiftent en ceque la tige, les rameaux, & principalement les épis, font hériffés de poils blancs; que les dents des feuilles font plus remarquables; que les épis font plus longs ; enfin, que les corolles ont un tube très grêle, filiforme prefque comme dans les Struthioles , & plus long que les braëtées. Cette plante croît, au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat. ©. Cf) 3. HenensTrete à feuilles entières, Hebenffre- tia integrifolia. L. Hebenffretia foliis linearibus : _ “éntegerrimis, Lin. Hort. Cliff. 497. On fa foupçonne de n’être qu’une variété de _ “a précédente ; mais fes feuilles {ont très-entières … & plus obtufes ; fes épis de fleurs font lâches, Les … bradées font ovales; les corolles ont un tube fort long,. Cette plante croît en Afrique. 4. HeBensTReTr à feuilles en cœur, Hebenf- _ tretia cordata. L. Hebenftretis foliis febcarnofis . sordatis feffilibus. Lin. Mant.420. : Sous-arbriflean à tige droite , blanchätre, gla- bre, un peu rameufe fupérieurement. Ses feuilles font alternes ou oppofées , feffiles ou prefqu’am- “plexicaules , en forme de cœur, obtufes, à peine rênelées , charnues, renflées ou gibbeufes en “deflous. L'épi eft terminal, feflile; les corolles font blanches , d’une couleur incarnate à leur oti- fice. Les anthères font comprimées , & jaunes somme dans l’Hébenjirete dentée. _* Hebenflretia ( crinoïdes } foliis oblongis fer- ratis pilofis , braëi:is integris hifpidis. L. F. Suppl. , Habitat, in Cap. Bonæ Spei, cs ‘arrondies ou ovales. HED * Hebenffretia ( fruticofa ) foliis lanceolatis dentatis glabris | braëleis integris, caule fruticofo. L.F. Suppl. p. 287. Habitat, in Cap Bonæ Spci, HEDICAIRE denté, HEDYCARIA dentata. L. & Suppl p.431. Hedycaria. Forft. Gen, p. 128. Arbriffeau à fleurs incomplètes, ayant quelques rapports par fa fruélification avec l’Elatoftême les Dorftènes , & les autres plantes de la famille des Orties, 11 eft glabre, & a fes rameaux garnis de feuilles alternes, oblongues , dentées , portées fur des périoles courts. Ces feuilles font très-gla- bres , munies de veines prefque tranfverfäles. Les fleurs viennent fur des grappes axillaires , & ont leur calice velu : elles font dioïques, c’eft-à-dire toutes d’un feul fexe fur chaque individu. Chaque fleur mâle a 1°, un calice monophylle, ouvert en étoile , plane, à huit ou dix découpures lancéolées; 2°, point de corolle ; 3°. des étamines nombreufes , dépourvues de filamens, & confti- tuées par environ cinquante anthères oblongues , à quatre fillons ÿ barbues à leur fommer, fefliles , & rempliffant tout le fond du calice. » Chaque fleur femelle à 1°, un calice femblable à celui de la fleur mâle , & perfiftant ; 2°. point de corolle; 3°. des ovaires nombreux, pédicellés ; globuleux, applatis en deffus , dépourvus de ftyles; ayant des papilles éparfes fur leur fuperficie , qui conftituent leurs ftigmates, Le fruit confifte en fix à dix noix pédicellées , globuleufes , prefqwoffeufes , monofpermes , por- tées fur un réceptacle commun laineux , qui oc= cupe fe fond ou la partie moyenne du calice, Cetarbriffeau croît naturellement dans la noù- velle Zélande , & y a été obfervé par Meflieurs Forfter , qui en ont publié le cara&tère générique. Ses noix ont une faveur fort douce. HEDYOTE, Hepyoris;genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Rubiacées., qui a de grands rapports avec les Nacibes, la Diode, les Oldenlandes, &c. & qui comprend des arbuftes & des herbes exotiques à feuilles fimples & oppofées , & à fleurs axillaires, tétran- driques , auxquelles fuccèdent des capfules infé- rieures , biloculaires & polyfpermes. CARACTERE GÉNÉRIQUS, - La fleur offre 1°. un calice monophylle , fupé- rieur, perfiftant , à quatre dents pointues, 2°. Une corolle monopétale , infundibuliforme , un peu plus Jongue que le calice, & dont le limbe eft à quatre divifions. FIRE Fe 3°. Quatre étamines ; dont-les filamens aetachés au tube de la corolle; portent des anthères 4°. Un ovaire inférieur , arrondi, chargé d'un HED ftyle de la longueur des étamines , partagé à fon extrémité en deux fligmates un peu épais. Le fruit eft une capfule arrondie ou globuleufe, didyme, couronnée, biloculaire, s’ouvranr par fon fommet & comme tranfverfalement, & cun- tenant dans chaque loge plufieurs femences. ESPrECEs. 1. Hepvore frutiqueufe, Hedyotis fruticofa. L. Hedyotis foliis lanceolatis pétiolatis , corymbis terminalibus involucretis. Lin. F1, Zeyl, p. 26. n°. 63. Amœn, Acad, I. p. 392. ë : Walerianella foliis nervofis acutis , floribus in caulium fimmo quaff involucratis. Burm. Zeyl. 2278 407 EE - Cette plante eft ligneufe felon Linné , & a Pafpeë deja Phyllis. Sa tige cft tétragône, glabre, pleine de moëlle, felon Burman.-$es feuilles font Cppofées, lancéolées, périolées, entières ; gla- bres & nerveufes ; les ftipules font intermédiai- res, ovales-rhomboïdes ; les corymbes font ter- mivaux, fourchus ou trifides, & accompagnés de braëtées qui les font paroître munis d’une col- lerette. Les fleurs font petites , infundibuliformes ; quadrifides , & ont leurs étamines un peu fail- «+ lantes hors de Ia corolle. On trouve cette plante dans l'Ifle de Ceylan, B. 2. Hepyore paniculée, Hedyotis paniculata. “Hedyotis' foliis lanceolatis petiolatis , panicula Érachiata terminali , floribus interne barbaiis. N. _n Hedyotis fruticofa. Retz. Obf, Fafc. 2. p. 8. a”; $s ses _ Cette plante reffemble entièrement à la précé- dente par fon feuillage ; mais elle eft herbacée, & remarquable par la difpofition de fes fleurs. Ses tiges font glabres , tétragônes, longues de plus d’un pied ; un peu rameufes , Paroiffent cou- chées infcrieurement. Les feuilles font oppofées , un peu pétiolées , lancéolées , entières, glabres, & nerveufes, Les flipules font intermédiaires , Courtes, connées ou vaginales, ciliées ou bor- dées de quelques pointes en filets. La panicule eft terminale , pyramidale , branchue, à ramifiçca- tions oppofées; & chaque ramification eft ter- _ Mminée par un paquet de huit à douze fleurs gio- mérulées & fefliles. Souvent il naît aufli dans les aiffeiles des feuilles fupérieures des panicules oppo- fées , femblables aux panicules terminales , mais plus petites. Les fleurs ont un calice court , cam- panulé , à quatre divifions ; une corolie prefque deux fois plus longue que le calice infundibu- liforme, profondément quadrifide | glabre en dehors, & très - barbue intérieurement ; quatre étamines un peu plus courtes que Ja corolis Re. 2 un ovaire inférieur qui fe change en une-pe‘ite Capfüule ovale-globuleufe , Couronnée par les dents du calice : biloculaire s & polyfperme, : Cette — " fommet, articulées, couches, montantes, & Plante croît dans Pfle de Jaya, & y à été décou- # LA HED. 79 verte par M. Soninerat , qui nous en acommuni- qué des exemplaires en fleurs & en fruits. (v.f.} Elle croît peut-être aufli à la Chine. à 3: Hepxote nerveufe , Hedyotis nervofa. He= dyous folis lanceolatis nervofis | caule fuperne hirfuto ; floribus axillaribus fefflibus congeflis: Ne Valerianella paluffris foliis nervofis oblongis ; flofeulis ad caulmm nodos inter foliorum Jinus colledis. Burm. Zeyl. 227. t. 109. £. :, An Hedyo= tis (auricularia } foliis lanceolato-ovatis , fioris bus verticillatis. Lin. FI. Zeyl, p.26. n°. 64 Les tiges de certe plante ne font point glabres, comme le dit Linné de celles de fon Hedyotisaus ricularia ; mais elles font velues principalement dans leur partie fupérieure. Ces tiges font longues de près d’un pied , fimples ou garnies de quelques rameaux courts, velues , feuillées & prefque cy. lindriques. Les feuilles font oppofées, lancéolées, un peu pétiolées, nerveufes, un peu veloutées poftérieurement fut leurs nervures ; elles font lon- gues d’un pouce & demi à deux pouces, & la plupart très-ouvertes ou prefque pendantes. Les flipules font intermédiaires | connées, & ciliées ou terminées par quelques filets. Les fleurs font petites , fefliles, & ramaflées en grand nombre dans les aiffeiles des feuilles, où elles forment des paquets qui fe joignent ; ce qui les fait paroître. verticiliées, Les capfules font très-petites. Certe plante croît dans Pifle de Java & dans l'Ifle de Ceylan. M. Sonnerat nous en à communiqué des exemplaires , ainfi que de la fuivante. ( ». f.) Linné dit de fon Hedyotis auricularia , que, dans lé pays, on le regarde comme un fpécifique contsg la furdiré, RÉ Hed m4 brie: Muriguti. Rheed. Mal. to. pe 63. 1.32. Raÿ Hift. 3. p 424. n°. 33. RES. Linné à rapporté le fÿnonyme de Rhéede, que nous citons ici , à fon H:dyotis awricularia; mais la plante de Rhéede , que nous croyons poféder, & celle de Burman mentionnée ci-deffus ,.que nous poffédons pareillemenñc , nous paroïffent fort différentes l’une de l'autre, + La plante dont nous traitons ici eft beau plus perite que la précédente. Ses tiges font me nues , un peu rameufes , velues fur.tout vers leur - 4. HepYote velue, Hedyotis hirfuta. foliis ovatis , caulibus procumbentibus axillis paucifioris. N. longues de fix à huit pouces, Les feuilles font oppofces, ovales , pointues, prefque fefliles , vertes, à peu près glabres ; & longues d'un pouce, Les ftipules font connées, velues, bordées quelques filets garnis de poils. Les fleurs fontpe tes, axillaires, fefliles ou prefque fefliles ramaffées deux à cinq enfemble dans cha felle. On trouve cette plante dans Pin Ne GHED = s. Hrpyorte capitée, Hedyotis capitata. He- dyotis foliis ovato-lanceolatis nervofis ; capitulis _pedunculaus axillaribus. N. Elle s'éloigne des deux précédentes par la dif- pofition de fes fleurs ; mais elle reffemble beau- coup à ”Hedyote nerveufe par fon feuillage. Sa tige eft dure, prefque cylindrique , couverte d’un duvet court, feuiilée, & fimple ou n'ayant que quelques petits rameaux alternes. Les feuilles font oppofées, un peu pétiolées , ovales-lancéolées , pointues , entières , nerveules , glabres en deflus , _ veloutées en deffous fur leurs nervures, & plus RL . ” longues que les entre-nœuds. Les ftipules font connées , bordées de quelques filets fétacés. Les _ pédoncules font axillaires, folitaires , beaucoup ss |stirshes que les feuilles, portent des fleurs rt petites , nombreufes , ramaffées en tête. Cette plante croît dans les Indes orientales, & nous a été communiquée pzr M. Sonnerat. (+. f.) Au _ premier RS , nous avons prife pour une variété de notre Éuphorbia capitata n°. 31. lés aiffelles fupérieures & au fommet des _ tiges. Les capfules font courtes , didymes , comme tronquées avec quatre dents à leur fommet ; elles _ font biloculaires & polyfpermes, Cette efpèce _ croît dans PInde , & nous a été communiquée par M. Sonnerat. ( Voyez dan: Pluknet la figure 454. n°.2.) Elle varie à feuilles ovales-obtu- fes (272 7. Hepxots herbacée , Hedyotis herbacea. L. Fedyotis foliis lineari-lanceolatis , caule herbaceo dichotomo , pedunculis geminis. Lin. FI, Zeyl, pi 27. 00.65 Sa rige eft haute d'un demi-pied, herbacée, _ dichotome , à rameaux ouverts. Les feuilles font - oppofées, lancéolées , rarement ondécs fur les _ bords, non veineufes, à peine périolées, Tes pé- doncules font uniflores, prefque de la longueur des feuilles , & géminés on au nombre “e deux à chaque ramification de la tige. Les corolles font infundibuliformes, On trouve cette plante dans Flfle de Ceylan... ue = 8. Hroyors graminée, Hedyotis graminifolia. HED L. F, Hedyotis fois linearibus ; caule decum* bente , panicula racemofa Jecunda | pedunculis folifequiis. L.F. Suppl. 119. Ses tiges font longues d’un pied, filiformes , foibles comme celles &e la Steliaire granunée. Les feuilles font linéaires , oppofées , à paires diftan- tes. Les corolles font bleues , infundibuliformes, quadrifides, & ont avant midi les découpures de leur limbe très-ouvertes ; mais dans l’après= midi, deux de ces découpures font droites, & les deux autres font réfléchies. Les étamines ont leurs anthères droites , bleues , prefqu’égales ; le ftig= mate eft bifide, velu , à divifions roulées en de- hors. La capfule eft comprimée , marquée de deux fillons, rétufe ( ou comme tronquée } à fon fommet, bivaive | biloculaire, & polyfperme $ fa cloifon eft oppolée aux valves. Cette plante croît dans les Indes orientales. Æ. Ses fleurs font en grappe paniculée & unilatérale ; les pédoncules fe tournent du côté du foleil, 9. HÉDyoTEe naine, Hedyotis pumils. L. F. Hedyotis foliis ovatis acutis , floribus alternis pedunculatis, L. F, Suppl. 119. Elie à le port du Mouron ordinaire ( Anugallis arvenfis. L. ) Ses tiges font longues d’environ quatre pouces, liffes , un peu rameules. Les feuilles font ovales, pointues aux deux bouts, à peine pétiolées, glabres , aflez femblables à celles du Mouron. Les pédoncules font latéraux, folitaires, : alternes , capillaires , droits, de la longueur des feuilles. La capfule eft arrondie, marquée d’un fillon de chaque côté, courornée par les quatre dents du calice, & biloculaire. Cette plante croît dans lInde , près de Tranquebar. ©. 10. HfpyoTe maritime, Hedyotis maritima. L. F. Hedyotis foliis ovalibus obtufis, floribus oppofitis feffilibus. L.F, Suppl. 119. Ses tiges font herbacées , couchées ; lifles , lon- gues d'environ quatre pouces. Les feuilles font oppofées , prefque pétiolées , ovales, obtufes ; ou- vertes, & un peu charnues. Les fleurs font laté- rales, oppofées, fefliles; les fruits font de la grofleur de ceux de la Coriandre. On trouve cette plante dans les Indes onrientales, L. 1 femble que l’Oldenlandia repens de M. Bur- man (FI. Ind, t. 15. f,2.), ait des rapports avec cette efpèce. Nous poffédons en effet une plante de l'Inde femblable à l’Oldenlandiu cité de M. Burman ; mais fes tiges & fes capfules font légèrement hifpides. Comme elle n’a point de fleurs , foux ne favons fi fa corolle eft celle des Ledyotes . ou celle des Oldenlandes, Voyez se genre, { 11, Hepyore hifpide, 1 fedyotis hifpida. Retz. Hedyotrs folirs lneari-lanceolatis , floribus ver- | ticillaris, Retz, Obf. Fafc. 4. p. 23. n°. 67. _… Ses tiges font longues d’un demi pied, couçhées, BEI düadrangulaires, hifpides, munies d’uñ ou deux rameaux alternes. Les feuilles font pétiolées, linéaires-lancéolées, acuminées , entières, hifpi- des des deux côtés, Les pétioles fur-tout font très-hifpides , ainfi que les ftipules , qui font laci- niées en filamens , & connées, formant une gaîne courte, Les fleurs font verticillces , & à peine pédi- cellées d’une manière diftinéte : elles ont leur calice hifpide, à dents pointues ; leur cerolle Anfundibuliforme, à découpures du limbe aufli pointues; les étamines de la longueur de Ia co- rolle ; le ftyle plus long que les étamines, en maflue , à ftigmate épaïfli, La capfule eft poly- fperme & fémi-biloculaire , la cloifon laiffänt un vide dans le milieu de la capfule, & n'atteignant _pas jufqu’à fon fommet. Cette plante a été appor- tée de Canton en Chine, à M. Retzius: elle paroît différer de notre Hedyote velue n°. 4, principa- lement par le caraétère de fes feuilles, HEISTER à calice rouge , Heifferia coccinea. Lin. ‘Jacq. Amer, t. 122, Borbonia fruë&u oblongo nigro , calyce coccineo. Plum, Gen. 4. . C’eft un arbre qui paroïît fe rapprocher des Lau- tiers par fes rapports, au moins d’après la confi- dération de fon fruit, mais qui s’en éloigne for- tement par le caraëtère de fes fleurs; il eft en effet plus voifin, felon nous, des Anacardes _(Jemecarpus. Lin.) & de l’'Acajou ( Cafivium Pomiferum. N. ) qui ont, comme lui, des fleurs hermaphrodites , polypétalées ,'& complètes ; ca- * raélères que n’offrent point les fleurs des Lauriers. - - Cetarbre eft rameux, fans beauté particulière , & s’élève à environ vingt pieds de hauteur. Ses feuilles font alternes, fimples , oblongues , très- entières , terminées Par une pointe arquée ou à courbée d’un côté, & portées fur des pétioles os courts : elles font longues d’un demi-pied, gla- È -bres & luifantes. Les fleurs font axillaites , pédon- culées , petites, & ont la corolle blanche, Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle , Campanulé, quinquefide, petit, perfiftanr ;, qui grandit & fe colore à mefure que le fruit fe déve- Joppe. “ 2°. Cinq pétales ovales, concaves, pointus + _& ouverts. PRE : 3°. Dix étamines, dont les filamens applatis, gourts, portent des anthères arrondies, 4% Un ovaire fupérieur, arrondi, applati en .deflus , chargé d’un ftyle court ; droit , à ffigmate _quadrifide ,.obtus, ‘ Se Le fruit eft un drupe oblong, obtus à fon _fommet, pofé fur un calice très-prand , coloré , … Ouvert, ayant fes divifions courtes & obtufes, . Ce drüpe contient une noix on coque ovale, obtufe , renfermant une femence de même forme. 126. t. 81. & Pi. p. 64. | ovales, pointus, droits, & alternativement plus. un Pe calice propre à Cette plante croît ue fe , SC Martinique, dans les forêts HEL 8r | épaiffes , au voifnage des torrens; il fleutit dans les mois de Février & de Mars, B.Le calice qui accompagne fes fruits eft alors d’un rouge écar- late & fort grand ; tandis que, dans la fleur oh eft petit & fimplementvert, Les Créoles donnent à cet arbre le nom de Bois- Perdrix, ce qui fignifie Arbre des Tourterelles , parce que les Tourte- relles ; qu'on nomme Perdrix à la Martinique , à la Guadeloupe, &c. font friandes du fruit de larbre dont nous venons de traiter. HELENIE d’automne, Helenium autyumnale: L. Helenium foliis ferratis ( decurrentibus ). Lin Hort. Cliff. 418. Gron. Virg. 2, p. 126, Corona folis falicis fülio , alato caule. Toutnef. 460. Afer luteus alatus. Corn. Canad. p. 62. t. 63. Ray. Hift. 336. Chryfanthemumn America= nurm perenne, caule alato, folio anguffo glabro. Morif, Hift. 3. p. 24. Sec. 6. c. 6. £.74. Afler Floridanus aureus ; caule alato. Pluk. Amaith. 43+ t« 372: £. 4. Heleniaffrum. Vaill. A@. 17204 + 400. : Ceft une belle plante à fleurs compofées-ra- diées, qui fe rapproche beaucoup des Hélianthes par fes rapports, & qui refemble affez bien par ‘on port à {a Coriope à feuilles alternes n°. 10. Sa racine , qui eft groffe à fon coller & fibreufe, pouffe plufieurs tiges droites, hautes de quatre à fix pieds , prefque fimples, feuillées , ailées par les bords décurrens de chaque feuille, & glabres ou nayant que des poils très-courts & peu appa= rens. Ses feuilles font alternes, étroites-lancéo- lées, faliciformes , feffiles , décurrentes, vertes, glabres , comme ponétuées en deflous, légèrement fcabres , & la plupart dentées fur les bords; mais les fupérieures font très-entières : elles font lon- ques de trois à cinq pouces , fur une largeur de ix à neuf lignes. Les fleurs font jaunes, pédoncu- lées, & difpofées en corymbe terminal ; les pé- doncules font uniflores, & les demi-fleurons, ui font prefque fémi-trifides , font un peu pen- É autour du difque convexe qu’ils environnent, e Claque dr a un calice commun très-fimple, divifé profondément en beaucoup de folioles (en-_ viron vingt) linéaires - lancéolces, ouvertes où même réfléchies; elle eft compofée d’un grand nombre de fleurons tubuleux , quinquefides, her= maphrodites, à ffigmates bifides placés dans fon difque , & de demi-fleurons femelles ,à Jar aflez grande , élargie vers. fon fommet , trit fitués à fa circoniférence. Ces fleurons & demi= fleurons font tous polés fur un : tack mun convexe, dt le difque de lafleur, & chargé de paillettes à fa circonférence entre les demi-fleurons, RS CE Tr Le fruit confifte en plufieurs femences ovoïdes anguleufes, fans aïgrette, mais couronné ++ à ten 82 BEL | es bois: on la cultive au Jardin du Roi , où elle fieurit en Août & Septembre. TÆ. (v. v.) Elle eft ropre à faire ornement dans les grands parterres, à caufe de la beauté de fes fleurs. — Cbferv. Je ne connoïis de ce genre qu’une feule efpèce , qui eft la première dont Miller fait men- tion, & à laquelle il attribue mal-i-propos des fevilles très-entières ; ce qui a fait croire à Linné que cette plante de Miller éroit une autre efpèce du mête genre, Quant à la variété velue dont parle Linné , je ne l'ai pas encore vue. La plante . dont je viens de traiter a feulement fes pédon- eules, fes calices & les jeunes feuilles chargés d'un duvet très court & comme farineux. HÉLIANTHE , AELIANTHUS ; genre de plante à fleurs compofées, de la famille des Co- rymbifères , qui a des rapports avec les Sylphes, les Rudbèques & les Coriopes , & qui comprend. des herbes exotiques, dont les feuilles font fim- ples, le plus fouvent alternes, & dont les fleurs font terminales, quelquefois extrêmement gran- dei, &: d'un afpeët agréable. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur eft radiée & offre 1°. un calice com- mun comme embriqué , compofé de trois ou quatre rangs d’écailles ou folioles oblongues , pointues, élargies à leur bafe, & qui ont leur partie fupé- rieure lâché , ouverte , ou même réfléchie, 2°, Des fleurons très-nombreux , tubuleux , à cinq dents , courts ; ventrüs.à leur bafe, her- _ maphrodites, à fligmate bifide, &-occupant tout le difque de la fleur... à se 3°, Des demi-fleurons ftériles , dépourvus de fiyle, ayant leur languette lancéolée , fort on- ‘gue, FAIT difpofés à la circonférence de la fleur, 8: compofant fa couronne. 4°. Un réceptacle commun, plane, grand, chargé de paillettes lancéolées, aiguës, conca- _ves & caduques. _ Le fruit confifte en plufieurs femences oblon- gues, un peu comprimées latéralement , ayant deux côtés appofés anguleux , obtufes à leur fom- met, & couronnées de deux petites paillettes’ Jancéolées, fcarieufes & caduques. Ces femences proviennent uniquement des fleurons du difque, Oëfervation. … Les Hélianthes font diftingués des Sylphes, en ce que leurs demi-fleurons font ftériles & man- quent de ftyle; ce qui n’a pas lieu dans les Syiphes. Les Rudbèques & les Coriopes ont, comme Îes Hélianthes, leurs demi - fleutons dépourvus de _ flyle; maïs dans les Rudbèques , les femences font couronnées d’un rebord à quatre dents, & _ dans les Coriopes , les femences font à deux cor- nes non caduques, &c le calice commun eft poly- | gue ces genres des Hélianthes | avec lefquels ils “extérieures s’accroiffent gent en feuilles qui déb et _ces fleurs, Ce caraétère w’eft point particulier CÉE phylle, à deux rangs de foïicles ; ce qui diftin- ont d’ailleurs de très-grands rapports. Quant à VHélenie mentionnée ci-deffus, fon calice très- fimple, la diftingue fuffifamment des genres dont on vient de parler. ÉsPTECÉESs 5 15 1. HÉzrANTHE à grandes fleurs, Helianthus annuus. L. Helianthus foliis alternis petiolatis fub- cordatis , flore maximo cernuo. N. Corona folis. Tabern. 1c. 763. Tournef. 489. Helenium Indicum maximum. Bauh. Pin. 276. Herba maxima. J. B.3.p. 107. Chryfanthemum Peruvianum. Dod. Pempt. 164. Flos folis Peru- vianus, Lob. Ic. 592. Chryfanthemum Indicum maximum annuum non ramofum. Morif. Hift. 3. P+ 19. Sec, 6.t. 6. f. 36. Chimalarl. Hern. Mex. p- 228. Chryfis. Renealm. t. 83. Helianthus. Mill. Dit. ro. 1. Kniph, Cenr. 12. n°. $4. Vulyaire- ment Soleil | Fleur du Sojeil, Tournefol. 8. Idem ramofier , multiflorus , calyce fubfron- dofo. Corona folis 2. Tabern. Ic. 763. Tournef, 488. Helenium Indicum ramofum. Bauh. Pin. 277. Y. Îdem humilior. Helianthus Indicus, Lin. Mant. 117. : £ Ceft , de toutes les plantes connues, celle qui porte les plus grandes fleurs ; elles furpaffent en effet par leur grandeur celles du Magnolia gran- diflora, & celles du Ca@us grandiflorus , qui font des plus grandes que l’on connoifle. Il eft vrai que ce que nous nommons fleur dans l Hélianthe dont il s’apit & dans les autres, n’eft point une fleur , à Jen dire , mais un affemblage de fleurs , formant ce qu’on nomme une fleur com- pofée. La tige de cet HéHanthe cft droite , haute de fix à quinze pieds , cylindrique , épaifle , pleine de moëlle , chargée de poils courts , rude au tou- cher, feuillée , quelquefois très-fimple , & d’au- tres fois fort ramehfe, comme dansia variété 8. . Les feuilles font alternes , éparfes , grandes, pé- tiolées, prefqu’en cœur, fans échancrure à leur Fa bafe, pointues, dentées ou crênelées fur les bords, trinerves, verdâtres, & un peu fcabres ou âpres au toucher. Les fleurs font terminales , folitaires | inclinées ou penchées latéralement , tournées Je plus fouvent du côté du foleil, d'un bean jaune , quelquefois d’un jaune foufre, ayant ordinairement le difque d'une couleur plus foncée, & préfentant un orbe plane, rayonné comme un foleil, ayant jufqu’à un pied de dia- mètre. Ces belles fleurs ont un afpeét fortremar- quable, & fe diffinguent de trés-loin, fansque leur éclat en paroïffe diminué. Leur calice eft quel- quefois frondefcent, c’eft-à-dire que fes écailles nt, s’élargiflent & fe chan- dent la couronne de Re ri H EL _ variété», que Linné donne comme ute efpèce ; ‘il a lieu le plus fouvent dans les individus rameux que nous défignons fous la variété 8, individus ui s'élèvent à la hauteur de huit à douze pieds , & qui portent beaucoup de fleurs. La variété y eft aufli rameufe & pluriflore ; elle ne s élève à la vérité , qu’à la hauteur de trois ou quatre pieds; mais , dans toutes les autres confidérations, cette plante n'offre aucun caraétère particulier qu’on puiffe employer pour la diftinguer comme efpèce, Ce bel Hélianthe croît naturellement au Pérou , & eft cuitivé depuis très-long-temps en Europe , dans les jardins, pour la beauté de fes fleurs : elles s’épanouiffent dans le mois deJ uiller, & font quelquefois doubles, Les femences qu’elles pro- duifent font très-nombreufes; on peut en retirer de l’huile ; elles font d’ailleurs excellentes pour nourrir la volaille; mais les moîneaux , qui en font avides, les enlèvent de deffus ie réceptacle ‘qui les porte , leur donnant à peine le temps de mûrir, Les enfans fe plaïfent à les manger. (©). (7. .) Cette plante , que l’on multiplie facile- ment de graines, peut être employée comme ornement dans les grands parterres , dans les bof- _quets,.& entre les arbres qui forment les allées des parcs, 2. HétrANTRE multiflore, Helianthus mulri- forus. L. Helianthus foliis petiolatis fubcordatis : inferioribus oppofitis, femi-flofculis numerofis, calyce ad infertionem pedunculi concavo. N. An corona die minor & fiæmina. Tabern. Ie. 764. Tournef. 489. Helentum Indicum minus. Bauh. Pin. 277. Chryfanthemum Arnéricanwm maJus perenne, floris folis foliis & floribus. Morif. ME, 3. p. 23. Sec. 6. t. 7. f. 59. Pluk. t. 159. f. 2. Helianchus. Mill, Di&, n°. 2. Kniph. Cent. IS SE Cette efpèce , beaucoup moins grande que la précédente, produit , après elle , les fleurs les plus grandes , que les efpèces connues de ce genre puiffent offrir ; elle eft même plus agréable , plus propre à l'ornement des jardins , en quelque forte moins monftrueufe, préfente un grand nombre de fleurs qui doublent facilement, & a d’ailleurs Pavantage d’être visrace. Les tiges de cette belle plante s'élèvent à la hauteur de quatre à fix pieds , en formant de très- belles touftes : elles font cylindriques , fcabres , verdâtres, feuillées, & garnies de beaucoup de rameaux, Les feuilles font toutes pétiolées, pref…. qu'en cœur, fanséchancrure à leur bafe , poin- tues , dentées en fcie, vertes , trinerves, & {ca- bres ou un peu âpres au toucher, Les inférieures font oppofées, & les fupérieures alternes. Les fleurs font terminales, communément folitaires au fommet de chaque rameau, d’un beau jaune, ayant des demi-fleurons nombreux, fort grands, munis fouvent d’un flyle , comme dars les Syl- Ces fleurs ont enyiron cinq pouces de dis. rampantes qui partent de la racine ou tubérofité HEL 83 mètre, font un peu penchées latéralement, one leurs anthères brunes » & les flyles de leurs demi-fleurons mal développés | rarement bifdes ou à deux ffigmates, Le calice à en defflous un petitenfoncement qui eft particulier à cette efpèce, Cette plante eroît naturellement dans la Virginie , & eft cultivée an Jardin du Roi, où quantité d'individus à fleurs doubles ornent {on parterre. TH. (v. v. ) Elle eft Barnie de fleurs pendant les mois de Juillet, Août & Septembre, Dans les individus à fleurs doubles » les fleurons du difque fon je à en demi-fleurons sourts ; à languette triñide, 3: HELIANTRE tubéreux, Helianthus tuberofus. L. Hélianthus foliis ovatis in petiolo decurrenti= bus , alternis oppofitifque , flore parvo ere&o. N. Corona folis parvo flore, radice tuberofa. Tourn. 489. Heliantiemum Indicum tuberof:m. Bauh. Pin. 277. Flos folis farnefianus afler peruanus tuberofus. Col, Ecphr, 0. P. IT. t,13. Chryfan- themumt perenne majus » foliis integris, America- num tuberofurr, Morif, Hift. 3- p.22. Sec. 6, t. 6. f. 57. Flos folis Pyramidalis, &c. Raj. Hift 32% Flos folis tuberofus. Ald. Hort. Farnef P. OI. Helianthus. Mi. Dia. n°. 3. Jacq. Hort. t. 161. Gifeck. Ic, Fafc. 1.t. 19. Vulgairement le Topi- narmbour , la Poire de terre. C’eft par les qualités de fa racine que cet Hé.” lianthe offre quelqu’intérét ; car, quant à fes | fleurs , elles font fort petites, ont peu d'éclat & paroiffent très-tard ; ce qui eft caufe qu’elles ne donnent pr jamais de graines , les premiers froids les faifast avorter dans notre climat. | Les racines de cette plante font compofées de plufieurs tubérofités affez grofies, arrondies où ovoides , irrégulières , charnues , tendres , blan- ches intérieurement, rougeätres en dehors , ref femblant aflez aux Pommes-de-terre (voyez Mo< relle tubéreufe) , mais plus Hoffelées ou noueufes # & qui adhèrent entr’elles par quantité de fibres principale, : 5 22 Les tiges qui naïffent de ces racines font droi- tes , le plus fouvent très-fimples , cylindriques. épaiffes, pleines de moëlle » chargées de petits poils rudes , fcabres , verdätres, & feuiliées ;elles s’élèvent à la hauteur de huit à douze pieds. Les feuilles tantôt aiternes & éparfes , tantôt oppofé. ” ou même ternées, font pétiolées, ovales, poin= tues, dentées, un ge fcabres ou pres au tou. cher, & prefqu’aufli grandes que celles de la pre. mière efpece de ce genre : on les di ingue facile. ment parce qu’elles font décurrenres fur leur Dé» tiole, caraétère que n’ont jamais celles de PA, liante à grandes fleurs no, 1. Les fleurs font minales, folitaires, droites, jaunes , petit n’ont qu'un pouce de diamètre ou enviror calice eft compofé d'écailles ovales-la a A. > CR 84 HEL fleurons font linéaires-lancéolés , & au nombre | de dix à douze. ue _ 7e * Cette plante eft originaire du Bréfil : on la cul- _ tiveen Éurope, dans les jardins poragers & dans ._ Jes-campagnes , pour fes racines qui font d'ufage . dans la Cuifine. On les mange cites $c affailon- nées de différentes manières: leur faveureft douce, & approche de celle du eul d’'Artichaur, Ces raci- ries oft quelque chofe de plus délicat que la, pomme-de-rerre ; mais elles font bien moins nour- riffantes, & ne peuvent être mangées fans cer- tains affaifonnemens ; ce qui fait qu'elles font peu recherchées du peuple : elles multiplient confidé- rabiement daps la terre ; car une feule tubérofité en produit trente, quarante , & quelquefois da- vantage. #. (y. v.) < 4. HÉLIANTHE à dix pétales, Hclanthus deca- petalus. 1. Helianthus caule inferne lævi, foliis … -lanceolato-cordatis triplinerviis, radiis decape- tälis, pedunculrs fcabris. Lin. Elle reffemble beaucoup à l’Æélianthe multiflore; mais elle en eft diftinguée en ce que fa tige s’élève à peine à la hautcur d'un homme; qu'eile eft fcabre, glabre inférieurement ; que fes feuilles font. plutôt lancéolées- ovales qu’en forme de cœur , & qu’elles font oppofées, trinerves , ciliées à leur baie. Les demi-fleurons de la couronne ne ‘font point au-delà de dix. Le calice eft hifpide, _ Hiche, & compofé de vingt écailles non ondu- … dées, 8 qui, très-rarement , grandiffent en forme _ de feuille, On trouve cette plante dans le Ca- oinstranchés, qu'ils font prèfque touscommuns "2 ARS pire je ? f é, RES aux autres Héliunthes. En effet, la confidération _des feuilles trinerves , des rédoncules fcabres, des feuilles fancéolées-ovales, des tiges liffes inférieu- réwenñt, &c. wofire rien de bien remarquable dans les efpèces de ce genre , parce que la plupart pres ces mêmes caracteres, ÉrIANTRE à calice feuilié, Helianthus fron- dofus, EL. H-lianthus célycibus fquarroffs undu- _ daës frondufis ; radis -oéloperalis ; folits ovatis — coule infernè glabre, Lin. Amœn. Acad. 4. p.299, = -Cer Hélianthe a beancoup de raprort avec le bre inférieurement , fejon fa phrife caraétérifti- ? que ci-deffus de Einné’, mais da ns le Syf: ma vege- . ES | de M. Murray, îleft dit que la tige eft _ fcabee inférieurement. Les feuilles font ovales. pointues, déntées; Tes fleurs fünt droites, rortées ‘fur des pédoncuies fcabres. Les folioles fonc Jiches , écartées , aiguës, hériflées, ciliées, on- _ font grands , larges de quatre ou cinq lignes, précédent. Sa tige eft haute dé quarre pieds, pla- . ées, & lune des extérieures eft fouvent alon- | HEL peine au-delà de huit. Cette plante croît dans le Canada. Rte dt : _ Nous croyons pofféder cette plante dans notre Herbier ; mais nous n’en fommes point afluré, par les raifons mentionnées dans lPobfervation à la fuite de l'efpèce ci-deflus, \ 6. HEzrANTRE dorcricoïde, Helianthus doro nicoïdes. Helianthus folits oppofitis feffilibus ovato- : acutis fubfcabris, flore majufculo , radis fubduo- denis. N, | Cet Hélianthe eft très-beau , & îil eft fur-tout remarquable par des fleurs aflez grandes, & qui ont beaucoup d'éclat, quoiqu’elles n’aient que doure ou treize demi-fleurons ; ellesonten quel- que forte lafpe@ des fleurs du Doronic. Ses tiges. s'élèvent à la hauteur de trois pieds & demi ous quatre pieds ; elles fonr cylindriques , rameufes, un peu velues ou pubefcentes ; légerement fcabres fupérieurement, Les feuilles font oppofces, fefli- les, ovales-pointues, un peu dentées , affez lar- ges, vertes, comme pubefcentes dans leur jeu- nefle , & un peu rudes au toucher. Les fleurs font terminales, jâunes, d’un afpeét agréable ,& ont. près de trois pouces de diamètre. Leur pédoncute eft pubefcent, un peu feabre ; les écailles calici- nales font lancéolées linéaires, pointues, Tâches, un peu velues ou pubefcentes. Les demi-fleurons pointus , rayés, & point au delà de treïze. Les paillettes du réceptacle rendent le difque vert avant l’entier épanouifflement de la fleur. Cette plante eft cultivée depuis quelques années au Jar- _din du-Roi; nous la croyons originaire de l'Amé- que feprentrionale. EC v.v.) © Il femble qu'elle ait des rapports avec l’H£ lianths à dix pétales n°. 4 ; maïs comme Linné ne dit point que Îles feuilles de fon H-l’anr} ns deéta-- petalus font feffiies. F ce Led: 1 le feroit dificrer beau É coup, de l'Hélianthe mulflore, & que d'ailleurs notre éfpèce n'a pas moins de douz rons ; nous croyons notre p fienne , ou bien la fienne ef 7. HéLrANtHE vofacan, H/lianthus frumofus. ; : L. Holianthus foliis eppofitts ‘ovato-linceclari bafi in petiolum ciliattim angufiatis, caulbus altife. _fimis inferné glabris atro-rubentibus: N°" Corona folis rapunculi radice. To Chryfanthemunt Canadenferapunculi race, mofnm vulgo, Herm. Eugdb. 143. Mori, H p, 23. n° 69. Chryfanthemum Canadenle fotiiim alfiffimum. Mori. Biæf. 150. & Hi .22. 10,67. Chrvlanthemum Canadenfe lan ru À en forme de feuille, Les demi-fleurons fonr à HEL feu moïtié inférieure , où elles font d’un vert brun, d'in pourpre noïtâtre & légèrement velues vers leur fommer, Les feuilles font la plupart Æ ci $ “0 tucs, dentées , trinerves, un peu fcabies, d’un gros vert, & rétrécies en pétiole à leur bafe ; Où “elles font ciliées. Les fleurs font terminales > peti- tes, Jaunes , ont leurs écaïlles calicinales étroi- tes, linéaires-pointues, lâches, & leurs demi-. fleurons au nombre de douze ou enviten. Les - pédoncules font un peu fcabres'ou hifpides. Cette plante croît dans le Canada , & eft cuitivée au Jardin du Roi. Æ, (». v.) 8. HÉLIANTHE cfñlé, Helianthus virgatus. He- lianthus- foliis lanceolatis oppofitis alternifque fabfeffilibus , caulibus inferne lævibus, calycibus crinitis. N> ChryJanthemum. Virginianum elatius angufi- folium , puniceis caulibus. Mori. Hift.,3..p. 24. Sec. 6, t. 7. f. 67. Chryfanthemum Virgirianum elatius cnsuflifolium , caule kirfuto viridi, Vluk. Alm. 99. t. 159. f. $. RL _£. Idem foliis minus anouflis. Chryfanthemum Vérginionum elatius anguféfoliim, viride, Morif, Hift. 3. p. 24. Sec, 6. t. 7. £ 66. Ïy a apparence que la planie dont nous trai- tons ici eft 1a même que celle que Linué nomme Helianthus althffimus ? mais comme Linné par- tage les fynonymes ici cités de Morifon, quenous croyens #ppartenir tous deux à une mémeefpèce, malgré la différence très-variable de la couleur des tiges, & que nous ne connoiffons pas fon Hclianthus gi e fcabre ouhitpide , & les paillettes du réceptacle noirâtres, nous ne pouvons rien dire de pofitif renter de décrire, d’après des individus viyans au Jardin du Roi} une efpèce à laquelle Jes (yno— tér entidfement, Les iges de cet Héianthe font droites lées, rameufes , glàbres prefqu’entièrément ou Au moins dans toute leur partie inférieure, verdä- tres où quelquefois d'un rourpré brun plus ou moins marqué; elles s'élèvent à la hauteur de huit où neuf picds. Les feuilles font la plupart _ akernes, fouyent oppofces (ur les rameaux fleuris * foncé, Fes pédoneules fonc: un per fcabres pouces ou deux pouces & dem, lancéols Le calice eff vert. & compofé de ï » >. dinfaires, diguës, ülement vers leur oppofées , un peu larges , ovales-lancéolées, pein-. Siganieus ; à qui il attribue une tige fur ces plantes de Linné ; nous devons nous con- nymes cités de Morifon nous paroiffent fe rappor- , efü-, ASE cuverte “on > Piué nn tn à 1 | Mardm du Roi : nous la croyonsoriginaire de} ent douze demi-flenrons (quel- 22 vingt-cinq écailles . . H EL 85 bafe, Tâches, & remarquables en ce qu’elles font paroître le calice , fur-tout avant l’épanomil. fement de la fleur, comme chevelu ou hérifié pér fes folioles. Les paillettes du difque font vert dâtres. Les demi -fleurons font pointus. Cette plante eft originaire de l'Amérique feptentrio= nale , & eft cultivée depuis long temps au Jardin du Roi. Li." € v. +. ÿ Elle commence à fleurir vers le 20 de Juillet. La variété Ÿ a fes feuilles un peu” plus larges, quelquefois ovales - lancéolées , la plupart oppolces;ægile s'élève fouvenr moins; fes fleurs ni fon calice n’éffrent d'ailleurs auçune diffé- rence remarqtiable,{ y: »,) 1 Ph 9. HéziantHe glabre, Helianthus levis. EL,” Helianthus foliis- oppofitis trinerviis lanceclatis Jerratis lævibus, caule pedunculifque glabris, Lin. Gron. Virg, 2. p.129. is D édis Sa tige eft de la hauteur d’un homme, glabre,; - prefque brune , & chargée d’une nébulofité glau-. que. Les périoles fonc liffles;-les. feuilles de la!” tige font oppofées , Jancéolées, dentées., plus en- tiéres à leur bafe , un peu pétiolées, & trinerves :- celles des rameaux font alternes, lep lus fouvent. très-entières ; très-glabres, Les pédoncules font liffes. Les folioles du.calice font en.alène, liffes, ouvertes, un peu plus courtes que le difque de: la fleur, Les demi-fleurons font {ouyent au nome! bre de treize. Cette planre crois dans la Virginie. T V to. HÉLIANTRE à feuilles molles, H:liant mollis. Helianthus foliis oppofitis ovato - acu Pr LE ar gs tomentofo-pubefcentibus ; calyeibusinca ris. N, Ve À is HS SKA H:-l'anthus mollis: Hort. Reg. Buc’hoz, Ic. rs Il’ s'élève à la hauteur de deux à troispicds,fur des tiges droites, feuillées, velues ou pubefcen tes , blanchätres vers eur fommer, & le plus fouvent fimpies ou quelquefois divifées fupérieu rement en un petit nombre de raméaux droits & : uniflores. Les feuilles font oppofées ; fefliles ,pref que fémi-amplexicaules ; dvales-pointues, pref- qu'entiètes ; molles, pubefcentes , & d'un vert. blänchétre ; les mférieures , qui font les plus lon-- gues , font ovales lancéolées. Les fleurs font jau- nes , terminales, aflez belles, & ont deuxpout ou deux pouces & demi de diamètre, Leu: eff velu, blanc, prefque cotonneux', non reux oudâche comme dans la plupart: Hélianthes, & a .fes écailles Jancéolées courtes, & nombreufes. Les demi-fleurons font au nombre de vingt à vingt-cinq , &' ont leur fommer un peu obtas. Cette: plante eft cultivécaw rw) tique feptentrionale, A. es 86 HE L Flos folis marianus , mis Jcabris. Petiv. Muf. 103. : Sa tige eft haute d’un pied & demi, purpurine ; fitie alternis .angufliffi-. elle eft garnie de feuilles alternes , linéaires , acuminées , fcabres, à bords roulés en deflous, & ayant leur côté inférieur d’une couleur pâle. Le difque de la fleur eft brun. Les demi-fleurons de la couronne font d’un beau jaune, échancrés à leur fommet. On trouve cette plante dans la Virginie. 12. HÉLIANTHE paniculé, Helianthus divari- catus. L. Helianthws foliis oppofitis feffilibus ovato- acutis féabris, panicula trichotoma, calycibus Jauarrofiffimis. N. - . Chryfanthemum Virginianum repens , foliis afperis Linatim feffilibus acuminatis. Morif. Hift. 3. p.23. & Chryfanthemum Americanum foliis afpe- ris fine pediculis caulibus oppofitis ejufd. Sec. 6. 2.3. f. 62: Bora. Corona felis trachelit folio , radice repente. Tournef, 490. Helenio minore di Virginia: Lan. &$7.°" EL eft remarquable par fon calice , qui eftencore _ plus lâche & plus fquarreux , quoiqu’à écailles moins longues que celui de notre Hélianthe effile. Sa racine, felon Morifon, eft fort rampante : elle vouffe des tiges droites, hautes d'environ quatre pieds, liffes dans la plus grande partie de leur longueur , fur-tout inférieurement , où eiles font d'un brun pourpré, & chargées d’une nébu- lofité glauque ; ces tiges font feuillées , rameufes & trichotomes dans leur partie fupérieure , -où elles paroiffent paniculées, & ont leurs ramifica- tions , ainfi que Jes pédencules, un peu fcabres. Les feuilles font fefliles, oppolces, ovales-poin- tues. für les iges , ovales-lancéolées fur. les - _ meaux,-fcabres ; trinerves, -vertes, & comme onéluées.en deflus par les afpérités dont elles font chargées ;’ les feuilles raméales ou fupérieures font un peu pétiolées. Les fleurs font jaunes, de __ grandeur médiocre, droites, foiitaires, & dif- _— pofées les unes au. fommet des rameaux, & les _ autres dans léur bifurcation, ainfi que dans les aiflelles des feuilles fupérieures. Le calice eft vert, très-(quarreux, à -écailles linéaires , poin- tues, lâches4 ouverres , divergentes |; un peu ciliées fur les bords Le difque dela fleur eft petit, à. paillettes du réceptacle verdâtres ; les demi- _ fleurons font au nombre de douze à quinze. Cette plante croît dans Amérique feprentricnale., & __ eflculrivéeau Jardin du Roi, Æ.( v.v.) 33 HELIANTHE à feuilles rudes, Helunthus _ atrorulens. L. H:lianthes foliis oppofitis fparthu- Jato-ovatis fcaberrimis , [qwamis caiycinis ere&is, radio amplo. N. . : Eith. 121,t,94. f. 110. Corona folis Caroliniane , PS + parvis floribus , folio trinsrvi amplo afpero, pedi- * Corona folis miror, difto ntro-rubente. Dil. o alato, Mars, Cent, 28.5, 29. Heliarthus folis : un appendice ou une dent latérale, & attachés Jécorce du pédicule fl H E L. ovatis erenatis trinerviis fcabris,. fquamis caly® CR tre: longitudine difci. Gron. Virg. 2. À pi bee A : Cette efpèce eft fort âpre ou rude au toucher, a des feuilles un peu larges , & des fleurs qui ont Pafpeët de celles des Rudbèques, mais qui fons plus grandes & ont plus d'éclat, Ses tiges font hautes d'environ cinq pieds, droites, fcabres , hériffées de petits poils roides, feuilléès , d’un vert plus ou moins teint de pour- pre, & un peu rameufes dans leur partie ‘fupé- rieure, Les feuilles , à l’exception des fupérieures, É : font oppofées , fpatulées-ovales , pointues, den- tées , rétrécies vers leur bafe en manière de pé- tiole , plutôt néanmoins fefliles que pétiolées , vertes, fort fcabres ou rudes au toucher , parle mées de points qui forment leurs afpérités, & munies de troisnervures principales qui ne partent point, de la bafe de la feuille. Les fleurs font ter- minales , portées fur des pédoncules fcabres , un peu hiffides, & ont, dans les individus que nous avons obfervés , leur couronne plus ample que ne le dit & ne le repréfente Dillen. Leur calice eft d'un vert noifâtre , à écailles ferrées, lancéolées , un peu courtes , ciliées en leurs bords. Là cou-- ronne eft d’un beau jaune | compofée de yingt- cinq à trente-cinq demi-fleurons alongés | tous pos & entiers. Le difque eff petit, d’un jaune. oncé, & a fes paillettes d'un vert brun. Cette plante croît-dans la Virginie, la Caroline, & eft. cultivée au Jardin du Roi. ç ou Æ.( v.v. ) Elle. . fleurit à la fin d'Août & en Septembre. : HELICTÈRE, Hezicreres ; genre de plante. à fleurs polypétalées, qui, d’une part, {emble. aïoïir plufieurs rapports avec les Corètes, & de. l'autre , paroît fe rapprocher beaucoup du Klei-. nove & des Sterculiers, & qui comprend des. arbres ou des, arbrifleaux exotiques, à feuilles fimples & alternes, & à fleurs latérales ou termi- nales ; fort remarquables par un pédicule parti- culier qui naît du fond de leur calice, & porteà fon fommet les parties génitales. sie CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur a 1°. un calice monophylte, campa- nulé eue ; à bord obTIQiE divité en te se découpures inégales, ee 20, Cinq pétales oblongs, onguiculés , faillans, hors du calice, ayant à leur bafe de chaque côté au réceptacle ; en outre un pédicule particulier, long , faillant, courbé , portant à fon fommet les parties génitales, 3°. Dix étamines ou davanrag courts, paroiflanc naître. RES res oblongue Pis à 42 Un ovaire fapérieur , ovale, Vo HEL fefile au fommet du pédicule floral, entouré d’un petit | Eds à cinq divifions, ou de cinq folioles pétaliformes qui naiflent de fa bafe » lurmonré He ftyle en alêne » à fligmate comme quinque- de, Le fruit confifte en cinq capfules oblongues : rapprochées , droites ou fouvent torfes en uniloculaires | univalves femences anguleufes. » Contenant plufieurs EsrEecess. * Fleurs terminales. 1. HÉLICTÈRE de Baru > Helideres Barvenfis. + Helideres decindra > foliis cordatis ferraris ; (caiycibus bilabatis) | fruëu contorto cpictbus redis. Lin. Mant. 122. Jacq. Amer. 236. +. 149, & Pi@. p, 116. €. 222, Arbriffeau droit » Peu rameux, s'élevant à douze picds de hauteur, Ses Jeunes rameaux , fes pétioles & fes pédoncules font cotonneux. Lés ” feuilles font alternes, cordiformes , pointues ; dentées , ridées, un Peu velues à Ja fuperficie, Cotonneufes & blanchâtres en deffous » Périolées ; ellés tombent tous les ans. Les ftipules font en * alêne., Les pédoncules font terminaux, épais , mul- tiflores, £ chaque pédencule propre eft environné de glandes verdâtres » Qui noirciffent en fe deffé- chant, Les fleurs font fans odeur ; elles ont un | Jaunâtre, quinquefide , & comme labié ; ci des blanchâtres, & dix petites nq pé- étroits , faillans hors du ca- étamines fituées au fommet 4 pédicule floral , autour du piftil. Le fruit eft compofé de cinq Capfules oblongues , torfes en- -femble ale, mais dont les fommets font conffamment droits, Cette dernière particularité _labié, à découpures plus alongées que dans le fuivant, paroît offtir une différence plus faillante Ou plus effentielle. Quant à Ja plante de Plukner que Linné cite (Tab. 245. f. 2.) , nous ne croyons .Pas qu'elle appartienne Ï cette efpèce ; elle n’en 2 point le feuillage, & elle eft originaire d’un pays différent, Cet Héldère croît en Amérique, dans Ve Baru, dans Jes bois voifins dé la mer.-IL Rs : n 2. HÉtIciÈRE de Ja fpirale, calice oblong, tubuleux » Cotonneux, d’un vert | que l'on donne pour caraäère diftinéif de le. HÆEL. 8y arbor altheæ folio , cujus fruflus ACuluS quatuor [. quinque filiquis kirfutis Junis ad inftar in fpiram convoluris. Sloan, Jam. Hifi. 8 p. 22. Raj. Suppl. sar, HeHiGeres tfore, Lin. La difpofitiondes fleurs » tOùt-à-fair Ja même que dans l’efpèce ci-deMfüs, né nous permer pas de rapporter à cet Hé/&ère, lfora de Rhécde ; dont les fleurs. fonc Jatérales » tomme fa. fait Linné. Cette efpèce, qui nous paroît très-voifine de la précédente , forme, comme elle, un.atbriffeau droit , peu rameux, ‘’élevant à dix ou douze pieds de hauteur. Ses jeunes rameaux font un u co- tonneux {ur-tout vers leur fommet, Les fouilles font alternes, pétiolées , cordiformes > Crênelées, molles ; velues. principalement en. delfous » d'un vert blanchôtre,, à poils courts & en étoile ; elles” font longues de deux à trois pouces, larges d'un pouce & demi, & ontfouvent Icurs côtés inégaux, Les fleurs font blanches, terminales, pédoncu- lées, viennent trois ou Quatre enfermuble en une petite panicule cotonneufe_ : elles ont le calice campanulé , cotonneux en oblique, 3 Pyli apex * fleurs, &c. diflinguent affez ces deux plan _€ilés ont un cal cinq divifions courtes. & inégales cinq péuiles linéaires-Jancéolés , blancs, faillans hors du ça- lice ; le pédicule floral incliné, courbé, velu à - long prefque de deux pouces , portant à fon fom- met dix ( quelquefois douze ) pe ites étaminesà anthères linéaires, & un ovaire dont le D menu & oblique ou incliné, nous a 1rü COMPOLE | réellemenc decinq ftyles joints & tors enfembl Le fruit, que nous wavons point vu ; eft comp de cinq capfules corniculées, tomenteufes « ne leur jeunefe , contournées toutes enfemble en - fpirale | même jufqu'à leur pointe, Cet arbrifleau Dh croît à la Jamaïque | dans les bois : nous l'avons vu en fleur dans le Jardin Impériai de Vienne; 51 n'y formoit qu'un arbufte d’enyiron deux pieds de hauteur, F.(%.+.) ci a 3. HéricrÈère de Carthagène, Helideres Car. thaginenfis. Lin. Hélideres polyandra, folis cor- datis ferratis , fruëu oblongo re&o. Lin. Jacq. Amer, 237. t.150. & li@. t. 228, MA va Les capfules nullement contournées dans cette. efpèce , forment fon principal cara@ère diftinäi celles de l'Hi&ère de la Chine n°, 8, font le même cas ; mais le feuillage, la difpofñiti Fi Celle-ci forme un arbriffeau droit, d douze pieds de hauteur. Ses feuilles font en cœur, Gentées, cotonneufes en deffus &en deffous. Les fleurs paroiffent quel avant les feuilles , d’autres fois & pl elle: odeur fétide, & en pañicule cou dans les récéd _88 H EL floral très-long , incliné , courbé , portant à fon, fommet un grand nombre d’étamines , environ- nant le piftil. À ces fleurs fuccède un fruit com- pofé de cinq capfules oblongues , pointues, droi- tes, rapprochées, & nullement contournées en fpirale. On trouve cette efpèce aux environs de Carthagène, dans les bois. D. + 4, HerrerTère fans pétales, Heliëeres apetala. ” L. HeliGeres dodecandra apetala , foliis quinque- tlobis , filiquis divaricatis. Lin. Jacq. Amer. 238. it, TSI. 08. & Pi@. 116. t. 263: f. 74. NS - quahuitl. Hern. Mex. p. 383. 4 Fi | J “ * : Fe fais très-porté à croire que cette plante eft dci mal-à-propos rapportée , & quelle conflirue véritablement une efpèce de Srerculia. En effet, “jé fruit du Srerculia eft compofé de cinq capfules diftinctes, uniloculaires , univalves, & polyfper- mes, comme celui des Héliééres ; le défaut de | pétales dans le calice me paroît former la diffé- “rence la plus effentielie que l'on puifle affigner pour diftinguer les Stérculiers des Héliäeres. .* . Au refte, l'Hélidtre fans pétales eft , felon «M: Jacquin, ün bel arbre, s'élevant à quarante pieds de hauteur, &-ayant une cîme ample , régu- Jièrement circonférite, & d’un afpeët agréable. Ses - feuilles font pétiolées, amples ( palmées), plif- fées, divifées jufqu’à moîtié en cinq lobes ovales- - arrondis & pointus : elles ont plus d’un pied de : diamètre, {ont glabres en deflus & un peu velues “en deffous. Les ‘panicules font lâches, amples, - naïflent plufieurs enfemble aux extrémités des _trameaux. Les fleurs ont une odeur fétide , font - : fort nombreufes ; & d'un jaune fale avec des __æaches purpurines : élles ont un calice campanulé , | ærès-ouvert, velu extérieurement , fémi-quinque- 1 fide. Du fond de ce calice s'élève un pédicule pius + court que le calice même , portant à fon fommet quatorze ou quinze étamines fort petites, qui entourent le piftil.Cet arbre croît dans} Amérique _- méridionale’, aux environs de Carthagène , dans _ es bois. D. — Obferv. Il eft évident, d’après ces caraëères, que Parbre dont on vient de parler , eft extrême- ment voifin par fes rapports du Sterculia plata- : nifolia. C'eft le même port ,.le même feuillage, ( -Ja même panicule , & prefque les mêmes fleurs; néanmoins dans le Sterculia platanifolix, le calice . eft plus profondément découpé , & le pédicule "floral eft moins court. Fe: _ tandra. L. Helideres pentandra , foliis ovaiis: floralibus coloratis. Lin. Mant. 294. …Spiriploco. Ailamand. Mf. Ses feuilles font alternes , ovales, acuminées , denrées ; celles qui avoifinent. les fleurs font d'un pourpre obieur. Les calices font hifpides, & ont Qu calice; les étamines font au nombre ‘de cinq ; s. Héucrère pentandrique, Heliéeres pen-. BEL les capfules font contournées & velues, Cette plante croît à Surinam. D. Obfery. On fent qu'il manque bien des chofes À cette defcription, pour que la plante dont il s’agit foit fufifamment connue. Eft-ce un petit arbufte ou un grand arbre ? nous lignorons; ne connoiffant point la difpofition des fleurs , nous Pavons placée au hazard dans a feétion des fleurs terminales, mais au dernier rang, afin de n'avoir que le titre de la fe@tion à déplacer , fi les fleurs {e trouvent être latérales. x% Fleurs latérales. 6. Héricrère à feuilles de Guimauve , Helic= teres alheæfolia. Heliéeres foliis cordatis fuban- gulatis ferratis tomentofis ; floribus axillaribus;, frudu contorto. N.— à fora altheæ foliis, fruëu breviori & craffiort. ? Plüm. Gen. 24. & MA. Vol. 5. t. 48. Cet arbriffeau s’élève à la hauteur d’un homme ou un peu plus, & a l'afpeét d’une Guimauve ou d’un Abutilon par fon feuillage. Ses rameaux font effilés, cotonneux vers leur fommet; ils font gar- * nis de feuilles alternes , cordiformes, pointues » ‘ dentées , quelquefois un peu anguleufes ; molles ;, cotonneufes & bianchâtres, particulièrement en deffous , où elles ont des nervures affez faillantes, - Ces feuilles font grandes, ont quelquefois cinq ou fix pouces de longueur , & font portées fur des pétioles courts; un de leurs côtés eft fouvent plus ‘court & moins large que l’autre. Les fleurs {ont toutes ‘latérales, axillaires, communément, alt nombie de deux danschaque aïffelle, portées fur des pédoncules courts. Le calice eft prefque labiés les pétales font blancs ; le pédicule floral eft long & courbé. Les capfules font ferrées , forment un fruit épais, très-lanugineux, contourné en fpirale ; mais à pointes prefque droites, quoique Plumier repréfente les fruits entièrement contournés. Cette efpèce fe trouve dans PIfle de Ste. Croix (Pune des Antilles ) , vers le rivage occidental , au lièu nommé La Pointe de fable , & à Saïnt-Do- mingue, près Vétang Miragoane, quartier du : petit Goave. T- (w.f.in h. Juf. ) Je n'ai point vu fes fleurs. : 7. Haénicrère à feuilles ovales, Helideres ovarar l'Helideres foliis ovatis ferratis bafi integris » flo. “bus axillaribus , frudu contorto. N. . eu: Folia fubtus tomentofa ; capfulæ angulofæ ‘ut in icone Pluknetü. Tab. 245.1 3. Hzliderese _Domb. Herb. Braf, ( ». ES MU LÉ TUE - 8. Ifora-murri. Rheed. Mal. 6 p.55: t. 70° Frutex Indieus , frudu + flyli apice egreffo fextu plici funiculo ‘in fpiram convoluto conflante. Kaje Hüift. 7765. Heli@eres arbor Enidiæe orientalis 3 filiqua varicofa & ic! dum contortupht cata. -Piuk, Ain Jeurs poils rameux ; les pétales font de la longueur HE L Je ne fais fi ces trois plantes font conftamment diftinguées entrelles, ou fi, comme je le pré- fume , elles ne font fimplement que des variétés les unes des autres; mais M. de Juflieu m’ayant communiqué un rameau de la plante « , je puis afurer qu’elle diffère a la forme des feuilles & par la difpofition des fleurs , de l'Hélidhere de la Jamaïque n°. 2. Or, comme l’Jfora-murri de Rhéede reflemble à cette plante « par la difpofi- tion des fleurs & par le feuillage, je ne crois pas que l’on puifle , à l’exemple de Linné , regar der l'I/ora de Rhéede comme étant la même plante que lPHelideres Jamaïcenfis de M. Jacquin. Lesrameaux de la plante x font cylindriques, -Jigneux, cotonneux vers leur fommet; ils font gatnis de feuilles alternes, pétiolées, ovales , intues, dentées, entières ou fans échancrure à leur baf , verdâtres en deffus avec des poils courts & en étoile , cotonneufes & blanchâtres en def- fous , avec des nervures faillantes, entre lefquelles on voit des veines tranfverfes. Les ftipules font filiformes & cotonneufes , ainfi que les pétioles. Les pédoncules font latéraux , axillaires , ou fou- vent oppofés aux feuilles , portent deux ou trois fleurs , dont le calice eft cotonneux , oblong & irrégulier. Le pédicule floral eft très-long, arqué, glabre , anguleux. Le fruit eft cotonneux dans fa jeunefle , nu par la fuite, contourné en fpirale, & compofé de en capfules corniculées & an- guleufes, M, Dombey à trouvé cet Héliétre au Bréfil. B.( v./f.) Les variétése & > croiffent dans les Indes orientales. Ce font des arbrifeaux à peu près de la grandeur d’un Prunier ou d’un Noïfertier, Leurs pédoncules font latéraux, & pa- roïffent fafciculés deux ou plufieurs enfemble fur la partie nue des rameaux. 8. HétICTÈRE À feuilles étroites, Helideres anguflifülia. L. Helideres foliis lanceolatis inte- - &errimis ; fru@u ovato redo. Lin. Obf. It, 231. EE Cet Hélidère eft bien diftingué de tous ceux que lon connoît par la forme de fes feuilles & de fes fruits. C’eft un arbre , felon Linné; néan- moins , d’après les rameaux qui nous ont été com- muniqués par M. Sonnerat , il femble plutôt que ce foit un arbriffeau’ médiocre même , qu’un véri- table arbre. En effet, fes rameaux font grêles, effilés , cylindriques | coronneux , & feuillés. Les feuilles font alternes , lancéolées ou étroites-lan- céolées, faliciformes, très-entières, nues ou glabres fupérieurement , cotonneufes & blanchi- tres en deflous | & portées für des pétioles courts. Les fleurs font latérales, axillaires , pédoncu- lées, difpofées deux à cinq enfemble dans chaque aiffelle des feuilles. Les pédoncules font beaucoup plus courts que les feuilles, coconneux , fafcicu- lés ,uniflores, & plus fouventbiflores. Le calice eft cotonneux , tubuleux , à cinq divifions droites & inégales. Les pétales font oblongs, faillans Botanique. Tome IIL : «C1 HEL 89 hors du calice, & ont une dent de chaque côté à leur bafe, felon Linné. Le pédicule floral eft à peine de la longueur de la fleur ; il porte à fon fommet dix étamines, & un ovaire velu, chargé d’un ftyle court. Le fruit eft cotonneux, ovale- oblong , compofé de cinq capfules droites, pa- rallèles, pointues, rapprochées , & en partie réu- nies en un prifme pentagône, long de cinq à fix lignes. Cette efpèce croît naturellement à la Chine. B.( .f.) Osbeck, qui l’y a découvert , ne nous dit rien de fon port. HELIOCARPE d'Amérique, HEZIOCARPUS Americana. L. Heliocarpus ejufd, Hott. Cliff, 211. t. 16. Trew. Ehret. t. 45. Mill. Di@. C’eft un petit arbre de la famille des Tilleuls , voifin du Lappulier ( Triumfètra ) & du Greuvier par fes rapports. Il s'élève à la hauteur de quinze ou dix-huit pieds, fur un tronc rameux , à bois tendre, plein de moëlle, & à écorce cendrée, parfemée de points tuberculeux ou de petites callofités blanchätres. Ses rameaux font cylindri- ques , feuillés, glabres ; les feuilles font alter- nes , pétiolées , cordiformes , quelques-unes fim- plement ovales, pointues, dentées , vertes , un peu velues dans leur jeunefle, prefque glabres dans leur entier développement, & munies de nervures qui reflemblent prefqu’à celles desfeuilles des Greuviers. Ces feuilles font larges d'environ deux pouces & demi , & ont des pétioles un peu longs , légèrement ciliés. Les ftipules fonr petites, en slêne, caduques. Les fleurs font petites, d’un vert blanchäâtre , naiflent aux extrémités des bran- ches, fur de petites grappes rameufes où pani- culées. Leurs pédoncules font velus & preique cotonneux, Chaque fleur a 19. un calice de quatre folioles linéaires ou lancéolées-linéaires | conçaves , co- tonneufes à l'extérieur , & caduques, 2°. Quatre pétales linéaires , plus courts & plus étroits que les folioles du calice , obtüs à leur fommet, Poe de 3°. Seize étamines ou environ, dont les fila- mens à peu près de la longueur du calice, & atta- chés au réceptacle, portent de petites anthères ovales, à; 4°. Un ovaire fupérieur , pédicellé , arrondi, hériflé ou hifpide , chargé de deux ftylescourts, écartés ou divergens , à ftigmates fimples, … : Le fruit eft une petite capfule pédicellée, tur- binée ou ovale-obtufe, un peu comprimée laté-. ralement, hérillée & rayonnée cireulairement dans fa longueur, comme une Gloire ou un petitSoleil, Les pointes qui forment fes-rayons font velues & comme plumeufes, Cecte capfule eft à deux loges F. contenant chacune une femence. is Cet arbre croît aux environs de la Vera-Crux, dans la Nouvelle-Efpagne , où il a été découvere par Houfton ; on le cultive au Jardin du Roi, & l’hiver on le Na E Eee nous 90 HEL l’avons vu fleurir. R.( v. v.) Son ovaire pédi- cellé fur le réceptacie indique fortement fes rap- ports avec les Greuviers ; mais dans ceux-ci, les étamines fent attachées immédiatement fous Povaire , au fomimet de fon pédicule, au lieu que dans l'Héliocarpe , elles font attachées au récep- tacle. Les feuilles de cet arbre font quelquefois - un peu'anguleufes fur les côtés. HELIOPHILE, HELIOPHILA ; genre de plante à fleurs polypéralées , de la famille des Crucifères, qui paroît avoir des rapports avec jes Sifimbres, la Cnamire , les Juliennes , & qui comprend des herbes exotiques ; à feuilles alternes, fimples ou: découpées , & à fleurs en grappe ter- minale ; auxquelles fuccèdenc des filiques grêles , cylindriques, un peu toruleufes ou noueufes, biloculaires & polyfpermes. CARACTERE GÉNÉRIQUE. l N La fleur a 1°: un calice de quatre folioles oblon- gues, concaves , membraneufes fur les Bords, caduques , & dont deux extérieures font gibbeufes ou:un peu véficuieufes à leur bafe. 2%. Quatre pétales cruciformes, ovales-arron- dis, fefliles ; planes, plus grands que le calice; en outre, deux produétions du réceptacle , recour- bées vers la partie véficuleufe du calice. 3°. Six étamines tétradynamiques , dont les filamens en alène & de la longueur du calice, portent des anthères droites & oblongues. 4°. Un ovaire fupérieur , cylindrique , terminé par un ftyle court, à ftigmate obtus. . Le fruit eft une filique alongée , grêle, cylin- drique, plus ou moins toruleufe on noueufe, quelquefois mucronée , biloculaire , bivalve , & _polyfperme. aps Obfervation. Linné indique pour caraétère diftin&tif de ce genre les deux produétions ( deux écailles oblon- gues) du réceptacle 3 recourbées vers la bafe véfi- culeufe du calice; ‘mais ces deux produétions, qu'il nomme nedaires | ( terme vague, qui laiffe la nature de Pobjet indéterminé, lorfqu'’il eft dépourvu d'explication), font difficiles à apper- cevoir dans la plupart des efpèces, au moins für le fec , où nousles avons en vain cherchées. La première les offre peut-être plus diflinétement, tre EsrPécess. 1. Haertornrse velue, Heliophila pilofa. He- liophila undique pilofa , foltis lineari-lanceolatis inteoris divififqus, filiquis linearibus. N. _, Leucoëim ÆAfricenum , cœruleo flore , latifoliurn Rirfutunr. Herr Eugdb, 264.t. 365. Seba. Muf. r. ot 27 f 5. An Heéliophila integrifolia. Lin, & Bus. in Nov. AG. Upfs pp 971.7 -- HEL 8. Eadem foliis pluribus -verfus apicem incifis trifidis & pinnatifidis. 2 Cette plante eft éhargée d’une manière fort remarquable, fur fa tige, fes feuilles , & même fouvent fur fes calices , de poils avondans & féparés qui la font paroître hifpide. Quelques individus fe trouvent, à la vérité, à feuilles toutes très- entières ; mais la plupart ont des feuilles, lés unes entières & les autres découpées même profondé< ment vers leur fommet. Sa tige eft haute d’un pied à un pied & demi; droite, velue , feuillée, & un peu rameufe, Ses feuilles font alternes , fefliles, linéaires-lanceo. lées, vertes , un peu fucculentes , hériflées , foit en deffus , foit en deffous, de poils écartés, les unes entières , & les autres incifées, triñides, ou quelquefois pinnatifides. Les fleurs font pé- donculées & difpofées en grappe terminale ; les _gibbofités de la bafe de leur calice font fcarieufes & prefque tranfparentes. Leur coroile eft d’un beau bleu , comme ceile du Mouron de cette cou- leur ou du Lin. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance , aux lieux pierreux & incul- tes; êlle a été cultivée au Jardin du Roi. ©. (y. v.) Ses goufles ne font point noueufes. ; 2. HerioPnite corne-de-cerf, Heliophilacore= nopifolia. L. Heliophila glabra, foliis linearibus ! pénnatis, filiquis ÉRT LE Es N. 5 » Leucorun Africanum., cœruleo flore , angufta ginis folio. Pluk. Alm, 213. t.200, f,3. Mala. : . 8. Eadem minor. Heliophila ( pinnata ) foliis trifidis pinnatifque ; foliolis linearibus, filiquis moniliformibus ereëtis, L. F. Suppl. 297. Cette plante n'eft point une variété de la pré-. cédente ; elle eft tout-à-fait glabre , &: à feuilles beaucoup plus étroites. Sa racine, qui.eft fibreufe & blanchâtre, poufle une tige menue,. lifle , feuillée , rameufe, moins élevée communément que dans l’efpèce ci-deffus , quoique Hermane dife qu’elle eft plus haute. Ses feuilles fupérieures font : entières, linéaires, très-étroites ; les inférieures font divifées, pinnées, à folioles ou découpures + comme dans l’efpèce qui précède ; elles font bleues, d'un violet clair ou pâle dans la variété 8, quieft plus petite, & produifent des filiques très-grêles au Cap de Bonne-Ffpérance , & nous à été come muniquée par M, Vaillant. ©.( . /:) | 3. Hexztormiie fluette , Heliophila pufilla. Heliophila glabra foliis lineari-fubulatis , filiquis mon'liformibus. N, A ie pere INaffurtium petræum : picum, filiqu rimos loculos 1ffhm nexos difpertita ; florib: / con albis: Pluk. Mant. 135. t, 432. f. 2 Heliophi coronopi folio , majus. Herm. Lugdb. 364. t. 367. : Leucoïum Africanum , fore lini cœrulei , mollu étroites & linéaires. Les fleurs font difpofées & toruleufes ou moniliformes. Cette plantecroit HEL Cpufila) foliis linearibus , filiquis moniliformibus ereëlis. L. F. Suppl. 297. C’eft, des efpé.es connues de ce genre, celle quieftla plus petite ; elle eft glabre, & ne s'élève qu’à la hauteur de cinq ou fix pouces. Sa tige eft droite, menue , rimeuie comme celle de l’Arabis thaliana. Ses feuilles fontlinéaires-fétacées , gla- bres , Courtes ; elles n’ont guères plus de cinq ou fix lignes de longueur, Les fleurs font blanchä- tres, pédonculées , difpofées en grappes lâches & terminales, 11 leur fuccède des filiques monilifor- mes, comprimées , glabres, ouvertes , à articu- lations bien féparées & prefqu’orbiculaires, Ces filiques font longues d’environ cinq lignes. Cette petite plante eroît au Cap de Bonne-Efpérance, & nous à été communiquée pe M. Sonnerat. ©). (v-f.) La figure citée de Pluknet ia repréfente affez bien ; elle ne peut affurément fe rapporter à la première efpèce de ce genre, qui en diffère par fon fruit & par fes autres caraétères. 4. Heziopuire filiforme, Heliophila filiformis. #le liophila glabra , foliis longis fubulatis filifor- nibus , ffliquis lirearibus. N. = Æn Heliophila ( filiformis) foliis fubulatis fili- Jormibus glabris, filiquis pendulis , ramis diva- ricatts. L. F. Suppl. 296. Cette plante a des feuilles beaucoup plus lon- gues que celles de l’efpèce qui précède , & n’a _ point, comme elle, fes filiques moniliformes ou er articulées ; elle eft tout-à-fait glabre , & s'élève ee à la hauteur de fix ou fept pouces. Sa racine eft longue , blanche ; munie de fibres menues & rameufes, Elle pouffe une tige droite , menue, farnie inférieurement de rameaux d’abord très- ouverts , enfuite redreffés & montans. Les feuilles font toutes très-entières ; très-étroites , filifor- mes ; les inférieures font nombreufes, & ont en- | Viron trois pouces de longueur. Les fleurs font pédonculées , difpofées en grappe, comme dans les autres efpèces. Leurs pérales font bleus , pâles _ ou jaunâtres à leur bafe, & au moins une fois - plus grands que le calice. Les filiques font gia- bres, linéaires, très-menues. Cette plante croît muniquée par M. Vaillant , qui l’y a recueillie, ©. _ (vf) C’eft peut-être l'Heliophila integrifolia … de Miller, Di&. n°, 1, mais point de Einné, _ $- Heriopaite à fleurs jaunes , Heliophila flava. L.F. Heliophila foliis linearibus, caulibus uticofis junceis, L. F. Suppl. 297. D “une plante droite, frutefcente , effilée, un peu rameufe , & qui a l’afpeét d’un Genet, Ses au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été com- : H£ÊL O1 munis d’onglets plus longs que le calice ; des éta… mines de Ja longueur du calice, & un ovaire ovale. La filique eft de la longueur des pétales, cylin drique-rétragône. Cette plante croît au Cap. de Bonne-Efpérance; elle varie à corolles ronges. B . Linné doute fi elle eft véritablement de ce genre. Nous _poffédons quelques rameaux ou portions de rameaux d’une Crucifère du Cap, que nous regardons comme appartenant à. un Chou( Braffi: ca) ;ils fembient avoir quelques rapports avec la plante dont il vient d'être queftion. 21 6. Herroruite frutefcente, Heliophila frutef- cens. Heliophila caule fruticofo , foliis fpathulatis AN pe pubefcentibus , filiquis fubteretibus erec= ts, N. Arbufte d'environ deux pieds de hauteur ; fes rameaux font lâches, droits , feuillés, Ses feuilles font nombreufes , éparfes, ouvertes , fpatulées, un peu 'charnues , pubefcentes, & d'une couleur glauque-grisâtre : elles ont prefque deux pouces de longueur, Les fleurs font d’un pourpre bleuä- tre; elles produifent des filiques droites, pref que cylindriques , longues de deux pouces. J'ai vu cette plante dans le Jardin de M. Cels, il l'avoit reçue d'Angleterre {ous le nom d’Heliophila tomen- tofa. Je la crois originaire des Canaries. .F « (v.v.} Ses fluts étaient pañlées. ÈS * Hel'ophile ( digitata } foliis palmato-pinna- tifidis villofis, pinnis linearibus. L. F. Suppl. 296. Elle croît au Cap de Bonne-Efpérance. Sa tige eft fort épaifle ; ce qui lui donne un afpeét fingulier, C’eft peut-être une variété de la premie efpèce. EEE. * Heliophila (amplexicauls) folis amplexi- caulibus integris glabris , filiquis moniliformibus. L. F. Suppl. 296. Elle croît au Cap de Bonne- Efpérance. NS es 2 * Heliophila ( circæoëdes) foliis cordatis. L.F. Suppl. 298. Voyez dans ce Diétionnaire le mot es CHAMIRE. ne I CE HELIOTROPE, HELIOTROPIVM; genre de plante à fleurs monopétalées, de ja famiiie des Borraginées, qui paroît avoir des rapports avec les Gremils , les Myofotes | &c. & qui comprend des herbes & des arbuftes à feuilles fimples & alrernes , & à fleurs perires , difpofées d’u côté fur des épis roulés en queue de Scor 92 HEL : nu & ouvert, & à limbe plane, un peu pliffé, partagé'en cinq lobes arrondis , entre lefquels fe trouvent cinq petites dents pointues, alternes avec lobes, ce Cinq étamines renfermées dans le tube de la corolle, & dont les filamens extrêmement courts & attachés aù tube , portent de petites an- thères oblongues , droites, fituées près de l’ori- fice du tube. - Si: 4°+ Un ovaire fupérieur, arrondi , partagé lége- rement en quatre lobes par deux fillons en croix, furmonté d’un ftyle fimple , à ftigmate prefqu’im- perceptiblement bifide. Le fruit confifte en quatre femences ovales, acuminées , dépourvues de péricarpe, & environ- nées par le calice , dont les divifions s’ouvrent en étoile. . Cor Obfervation. Ee caraëtère diftin@tif des Héliorropes doït être pris , fclon Linné, dans la confidération des petites dents interpofées entre les divifions du limbe de la corolle; mais nous remarquons que ces dents ne font bien apparentes que dans les efpèces Furo- péennes no, 4 & 5 ; tandis que dans les autres on ne les retrouve plus. Tous les Hé/iorropes de Linné forment néanmoins un genre très-nature] à c'efl-ä-dire un affemblage d’efpèces convenable. ment rapprochées ; or, nous croyons que la con- fidération des corolles bien hypocratériformes & des plis de leur limbe, peut fufire pour diffinguer les Héliotropes des Grémils, avec lefquels on pourroit les confondre, EsPpzces 1. HeztoTrorE du Pérou , Heliotropium Peru- vianum. L. Heliotrorium caule fruticofo ; foliis De de rugofis , fpicis ramofis terminali- bus. N. : Heliotropium foliis lanceo!ato-ovatis y aule fru- ticofo, fpicis numeruffs aggregato-corymboffs. Lin, -Murr. Prodr. 141. Héliotropium folits ovato-lan- ceolatis , fpicis plurimis confertis , eaule fraticofo. Mill, Di&. n°, 6. & Ic. t. 143. C'eft à M. Jofeph de Juffieu que Pon a l’objipa- tion de pofféder en Europe certe efpèce d’Héiio- trope, la plus intéreffante de ce genre , à caufe de l'odeur fuave que répandent fes fleurs. … Elle conflitue un arbufte d'environ deux pieds Se hauteur, dont la tige eft ligneufe , rameufe , mue inférieurement. Ses rameaux font cylindri- ques, velus, feuillés dans leur partie fupérieure, Les feuilles font alrernes, éparfes ; ovales oblon- gues ün peu pointues, très-ridées , un peu ve- lues & d'un vert brun en defus, d'un vert blan- _ châtre avec des poils plus abondans en deflous , & portées fur des pétioles courts ; elles ont un pouce & demi à deux pouces de longueur, Les ules font terminaux, velus, rameux, fou. | trés-nerveufes en deflous » & reffemblent en quel- ® Les épis font pédonculés , folitaires, les unslaté. tions coniques, lifles, fillon qui indique que chaque portion eft compe- . dans les Indes orientales & | parviflorum. EL. Hélio tiennent plufieurs épis courts roulés en queue de Scorpion , rapprochés , & prefqu’en corymbe. Les fleurs font petites , fefliles fur les épis, d’un blanc ; violet ou bleuâtre |, & ont leur calice très. velu : elles répandent une odeur fort agréable, qui approche de celle de la Vanille. Cette plante croît naturellement au Pérou & eft cultivéeen Europe, dans les Jardins des Curieux & des Amateurs de Botanique. F. (v. v.) Elle eft en fleur pendant la plus grande partie de l’année ; l’hiver on la tient dans la ferre-chaude. On la multiplie par graines & par boutures, z. Hez1oTRoP#r à feuilles d'Ormin, Héliotropiumr Indicum. L. Heliotropium foliis cordato-ovatis acutis rugofiffimis, fpicis folitariis > Jruüibus bifidis. N. Héliotropium Americanum cœruleum > folis hofmini. Tournef. 339. Dod. Mem. 83. Pluk. t.245. f 4. Morif. Hift. 3. p. 451. Sec. 11.t,28, f 1. Bena-patsja. Rheed. Mal, 10. pe-99::1. 48 Heliotropium Americanum cœruleum, &c. Sabb, Hort. 2, t. 34. Heliotropium. Lin. F1, Leyÿi. p. 29. Mill. Di. n°, : & 3. Kniph, Cent, 1, n°. 29. 8. Helictropium Americanum cœruleum à folius hormini anguflioribus. Herm. Lugdb. 307. Jacua+ acanga. Pif. Braf. p-229. EE Cet Héliotrope a des feuilles plus grandes & plus larges que celles des autres elpèces, &eft remarquable par fes fruits bifides, Sa tige eft her- bacée, droite, un pen épaifle, médiocrement rameufe , & haute d’un pied & demi ou environ, Ses feuilles font pétiolées » ovales, pointues, pref- … qu’en cœur à leur bafe, très ridi es, d’un gros vert, légèrement velues & fcabres au toucher : elles ont environ deux pouces de largeur, font que forte à celles de l'Ormin (Salvia horminum. L.), ou à celles de Ja Sauge fauvage, Lesfupé rieures ont leur bafe décurrente fur leur pétiole, raux & oppofés aux feuilles, les autres prefque terminaux, & acquièrent en fe développant cinq à fix pouces de longueur, Ils font roulés en queue de Scorpion à leur fommet, & portent d’un feul côté une double rangée de fleuts fefliles , bleuâ- tres, mais qui déviennént pâles ou blanchâtres à | mefure qu’elles fe paffent ou défleuriffenr, Les fruits fe partagent de bonne-heure en deux por marquées chacune d’un fée de deux femences réunies, Cette plante croît + occidentales; oniæ cukive au Jardin du Roi, ©. ERPTT: ? 3: Hetrorrorr à petites fleurs, Helotropium ee Re lié ; leliotro liis ovatis rUgofis feabris oppofitis alterni Picis ( [ub) conyu- gatis, Lin. Manr. 201. ST ee Heliotropiom Barbadenfe parietariæ folie HEL flore albe minimo: Di. Flch. 178. €. 146. f. 175. Hiliotropium Americanum , hormini foliis anguf: is, annuum , minus. Raj. Suppl. 271. n°. 14. 11 a les feuilles plus petites, moins larges & moins fortement ridées que celles du précédent, & les fleurs blanches, avec l’intérieur du tube jaunâtre ; fes tiges font droites, cylindriques, feuillées | verdâtres | rameufes, un peu velues ou pubelcentes, & s'élèvent à un pied & demi de hauteur. Les feuilles font ovales, pointues, ridées , un peu âpres au toucher, verdâtres, pé- tiolées, la plupart oppofées | & quelques autres alternes : elles ont environ un pouce de largeur. Les épis font grêles, pédonculés , folitaires pour Ja plupart, quelques-uns géminés fur le même pédoncule , beaucoup plus longs que les feuilles , & courbés à leur fommet. Ils font oppofés aux feuilles , ou naiffent dans les bifurcations des ra- meaux, & font chargés de fleurs très-petites, fefliles, & unilatérales. Cette plante croît dans VInde, felon Linné ; mais il paroït, d’après ce que dit Dillen , qu’elle eft originaire d'Amérique : on la cultive au Jardin du Roi. ©. ( v. v.) - 4: HéLioTroPE commun ou d'Europe, H-lio- troptum Europæum., L. Heliotropium foliis ovatis * fubtomentoffs mollibus | caule ereo , [picis con- Jugatis. N. Helotropium majus Diofcoridis. Bauh. Pin. 253. Tournef, 139. Morif. Hift. 4. p.452. Sec. 11. t.31.f. 7. Heliotropium majus, flore albo. J. B. 3. p. Er: Raj. Hift. So. Heliotropium. Dod. Pempr, 70. Heliotropium maÿjus & herba cancri. Lob. lc. 268. Heliorropium majus. Cluf. Hift, 2. p. 46. Helictropium vulgare. Bocc. Sic. t. 49, Heliotro- pium. Mill, Dit. n°, 1. Hall. Helv. n°. 593. Jacq. Auftr. 3. t, 207. Pollich. Pal. n°, 1$0.. Sabb. Hort. 2. t. 33. Kniph. Cenc. 9. n°, 46. Vulgaire- ment Herbe aux verrues. 8. Heliotropium ficulum majuas , flore amplo odo- rato. Bocc Sic, t. 49. Morif. Sec, 11. r, 31. f. 8. Sa tige eft droite, haute d'environ un pied , pubefcente & rameufe. Ses feuilles font alter- nes, pétiolées, ovales , obtufes , très-entières , _ molles, un peu ridées, pubefcentes , prefque co- tonneufes, & d’un vert blanchätre : elles font légèrement âpres au toucher, & ont leur pétiole ua peu long. Les épis font géminés, terminaux, courbés à leur fommet, s’alongent à mefure que les fleurs s’épanouiffent | & acquièrent quatre à S pouces de longueur. Ils font chargés chacun de deux rangées de fleurs fefliles , unilatérales, blanches , à orifice du tube d’un vert aunârre , & à limbe divifé en cinq lobes arrondis, avec une petite dent pointue entre chaque lobe. Les ovaires font pubefcens , & les fruits imitent de petites verrues compolées de quatre lobes oyales-coni- ques ; réunis par leur côté intérieur. tte plante eft commune en France & dansles rope , dans les verreins fecs, " Fa Î -HEL 93 --fablonnetix ou crayeux, ©, (1. #. ) Les feuilles font deflicatives , réfolutives & dérerfives. L’ef- pèce de reffemblance des fruits de cette plante avec les verrues ou poireaux qui viennent aux doigts , a fans doute porté les Ancsut à penfer que cette même plante étoit bonne pour détraire les verrues , &c. Comme ils ont cru que le corail, en amulette , arrétoit l'hémorragie , parce qu’il avoit la couleur du fang , & que le Chardon des champs n°. 46. étoit propre pour les hémorrhoï- des, parce que les tubérofités de fa tige , pro- duites par des piquûres d’infeétes, avoient à peu près la figure des hémorrhoïdes, En conféquence , des Ecrivains modernes ( voyez le Diétionnaire d'Agriculture, Vol. $. p. 434. & la tradu@ion du Dictionnaire de Miller, Vol. 4. p. 9. } ont attri- bué à l'Héliorrope commun un fuc âcre, corrofif } cauftique , & regardent certe plante comme dan gereufe , étant prife intérieurement, Sa favenr nous a paru feulement un peu falée & légèremenc amère; & nous voyons que l’expérience ne con firmant pas fes propriétés de guérir les verrues ; les ulcères carcinomateux , &c. les Médecins Pra- ticiens n’en font point d’ufage. Woyez le Floræ Pedemontana de M. Allioni , n°, 187. — : » s- Heriorrors couché, FI. Fr. H-liotropiuge Jupinum. L. Heliotropium foliis ovatis tomentofis mollibus , caulibus proffratis , fpicis parvis fubla teralibus. N. LP to eus H-liotropium minus fupinum. Bauh, Pin. 263. J. fupinum.S. B. 3. p. 605$. abfque Icone. Hélig- tropium füpinum. Dod, Pempt, 70, Cluf. Hiff, 3, p. 47. Dalech. Hift, p. 1352. Raj. Hift, sort. n°, 4. Werrucaria parva, Dälech, p. 1351. Helio= tropium minus. Lob. Ic. 261. Heliotropium fupie num. Gouan. FI Monfp. 17.t.1. * Cet Héliotrope n’eft peut-être qu’une variété du précédent ; maïs outre qu'il eft couché, il eft plus petit, plus rameux & plus blanchätre. Sa racine pouffe des tiges nombreufes, ramenfes, velues, blanchâtres, longues de fix à huit pouces, blanchitres , & affez femblables à celles du Bafili quant à leur forme, Les épis font petits , prefc cachés fous les feuilles , la plupart latéraux point folitaires, mais géminés comme dans l précédente. Ils portent de petites fleurs bi: auxquelles fuccèdent des fruits imieant de pe verrues , & qui n’ent fouvent qu’un ou deux lobes. Certe plante croît dans les Provinces méridionales de la France, & en Efpagne;elleaété cultivée: au Jardin du Roi. ©. (.».) Les pédoncules les calices font très-velus. : :. 6. Hérrorxors de la Jamaïque ; He Tournef. 139. Heliotropium minus quorumdam z & étalées fur la terre. Ses feuilles font pétiolées , ovales , entières , un peu ridées, cotonneufes, ee =: ne efp èces précédentes. Cet Héliotrope croît dans 24 THEL latis piloffs\, fpicisfolitariis (fub } felibus. Lin. | Aa p. 394 Mi Diék n°, 9., sHékotropiumofroticofum hirfutum , foliis lanceo- latis -minoribus 3: fpicis fingularibus terminalibus. Brown ‘Jam, xÿ1. Hebotropium minus , lithof permi foliis. Sloan. Jam. Hifts'1. p.214. t, 132. tige Ra: Hit, 3.2p271. n°.4d2. L Cette-efpi ce; que nous avons vue au Jardin du Roï ily a quelques années, ne nous !a point paru ligneufe: élle eft petite en général ; remarquable parda forme de fes fuilless &par fes épis menus &folitaires : elle ne ‘lève qu'à la hauteur de cinq:à fix pouces , fur une tige diviféerenrameaux velus & feuillés.- Ses feuilles font nombreufes , alternes, lancéolées outroïes-lancéolées , poin- tues , -rétrécies en pétioie à leur bafe , entières , ondulées , nonridées , velues , & verditres ; elles fonc] an-pouce ou un peu plus, fur quatre ou-cinq ligneside largeur. Les épis font{olitaires , petits ; un pèu pédonculés, paroiffent fefliles & terminaux, mais naiflent latéralement vers les fommités de la plante. Ils font chargés de petites fleurs blanches , difpofées comme dans les autres efpèces. Cette plante croît naturellement à la _ Jamaïque. (.v. s..) HA +] € 7 HELIOTROPE à feuilles glauques, Heliotro- pium curaffavieum. L. Heliotropium foliis lanceo- lato-linearibus glabris avenits , fpicis conjugatis. . Ein. Hort. Cliff. 45. MiH. Di&. n°, 7. > Heliotropium curaffavicum , folio lini umbili- cati, Tournef, 139. Morif. Hift. 3. p. 452. Sec. 11. t..31. fig. ult. Heliotropium Americanum procum- _ bens. FA linc: urnbilicati. Herm, Parad. 183. t. 183. Heliotropium Indicum procumbens glau- _ eophyllon, floribus albis. Pluk. Alm, 182. t. 36, #3. Heliotropium maritimum minus , folio glauco, flore albo. Sloan. Jam, Hüft. 1. p.213. t. 132. f. 3. Aleft glabre fur toutes fes parties, & fe diftin-, _ gue au premier afpeét par {a couleur glauque , & par fes feuilles étroites. Ses tiges ont longues — prefque d’un pied, glabres, d’un vert glauque, _ rameufes, foibles , quelquefois prefque couchées, De quefois prefque droites. Les feuilles font {ef files, linéaires ou lancéolées - linéaires, un peu charnues, plabres , d’un vert glauque, les unes _alternes , les autres oppofées , un peu obtufes & très-entières. Les épis font latéraux , pédonculés, _ petits où médiocres, péminés & quelquefois trois _enfemble fur leur pédoncule commun. Ils font - roulés ou courbés à leur fommet, & portent des _… fleurs blanches, petites, difpofées comme dans Tes lieux maritimes des pays chauds de l’Amé- _fique, & eft cultivé au Jardin du Roi. ©.(+.».) _ 8. Hérrornors de Ceylan, Heliotropium Zey- danicim. Heliotropium foliis linearibus fubtus | #illofis morgine revolutis, caule frwicofo fuperne aniculato, fpicis filiformibus.N. .-obtufis tomentofis , pedunc * . Hebiotropium Zeylanicum. Burm. F1. Ind, p.41: 6 4168 4 Cet Héliotrope , dont nous poffédons plufieurs exemplaires que nous à communiqués M. Sonne- rat , eft. bien diftingué de celui qui précède, avee lequel M. Burman le réunit mal-à-propos cumme variété, 11 eft frutefcent, très-rameux , & pani- culé dans fa partie fupérieure, & ne paroît pas s'élever: au - delà d’un pied. $es feuilles font alternes , fefliles., linéaires ou-lancéolées-linéai- res , petites, velues en deffous , & à bords repliés comme dans le Romarin. Les épis font longs, grêles, filiformes , fimples, très-nombreux , ter- minent toutes les ramifications; & font légère- ment courbés vers leur fommet ; ils portent dans prefque toute leur longueur des fleurs petites , unilatérales ,, diftantes., imparfairement fefliles , & quiont leur calice un peu velu. Cette plante croît dans l’Ifle de Ceylan & dans l'Inde. B. (v.f:) _g. HéroTtrorse de Perfe, Heliotropium Perfi- cum. Heliotropium foliis lineari-lanceolat:s Pas recurvatis , caule fruticofo, fpicis terminalibus foliofis. N. … Heliotropium Perficum. Burm. F1, Ind. p. 41. RUN NTM Sue Je ne connois point cette efpèce; maisil eft certain, d’après ce qu’en dit. M. Burman, & d'après Ja figure qu’il en donne , que ce n’eft point la même plante que celle que j'ai mention- née fous le nom d’Æéliotrope de la Jamaïque n°. 6. C’eft, felon M. Burman, un arbufte chargé de poils blancs &c luifans ou apparemment foyeux, Ses rameaux font garnis de feuilles fefliles , linéai= -res-lancéolées , pliées (en deux longitudinale- . ment , formant une gouttière en deflus ? ), & courbées ou arquées en dehors. Les épisfontter- minaux , fimples, arqués, & paroiflent feuillés ou garnis de braétées dans toute leur longueur 3; caraétère que n'onr point les Héliotropes qui nous font connus. La fuivantelui reflemble àcetégard, mais elle eft glabre & annuelle. Cette planteeroîit … dans la Perfe. sn. Re 10. HémoTrors oriental, Meliotropium criens tale. L. Heliotropium foliis lineartbus glabris ave- niis, floribus fparfis lateralibus. Lin. = … C'eft, felon Linné , une petite plante couchée & rampante. Ses feuilles font alternes, linéaires, glabres, non veineufes. Les fleurs font prefque feffiles, alternes, folitaires, &-éparfesentre les feuilles. Cette plante croît dans l’Afie, ©. ” 11. HéztoTROorE gnaphaloïde, Heliotropiumt gnaphaloides. Lin. Heliotropium foliis-linearibus ulis dichotomis , fpica= _frutefcente. Lin, er. 2541. 173.8 II rum floribus quatern Fe 8 p: 213. Tournef, p. 139. Raj. Suppl. 271. n°. 6. Feliotropium Gnaphaloides littoreum fruticefcens Americanum. Pluk. Aïm. 182. t. 193. f. 5. Morif. Hift. 3, p. 452. Sec. 11. t. 28. fig. ult. C’eft le plus grand des Héliotropes connus , car il s'élève jufqu'à la hauteur de cinq ou fix pieds, & il eft en-oùtre remarquable par fon feuillage blanchâtre & coténmeux , comme celui de la plu- part des Gnaphales, Sa tige eft droite , lipneufe, pleine de moëlle , garnie fupérieurement de ra- meaux droits, cotonneux , blanchâtres, feuillés abondamment dans leur partie fupérieure, mais nus à leur bafe avec des cicatrices des feuilles tombées, Les feuilles font éparfes, nombreufes, linéaires , rétrécies en coin vers leur bafe, obtufes à feur fommet , un peu épaïffes ÿ cotonneufes , blanchätres ou d’un blanc glauque elles ont deux Pouces ou deux pouces & demi de longueur. Les pédoncules font terminaux , cotonneux , droits |, fourchus ou divifés chacun en deux (quelquefois trois } ramifications courtes, con- tournées, & pauciflores. Les fleurs font peti- tes, blanches, ferrées, unilatérales , à calice cotonneux. Cet Héliorrope croît aux Antilles, à la Jamaïque , dans la Guiane, aux lieux mari- times. Ph. ( v,f.) * * Hcliotropium ( bacciférum ) caule frutefcente Proffrato, foliis oblongis hifpidis margine réflexise Forsk. Ægypt. 38. n°. 22. À _H:liotropium ( feabrumi) foliis lanceolatis Igofrs, caule ramofo diffifo , floribus congéffis. Retz. Of, Fafc. 2. n°. 7. SE" Re D es Z # £ _* Hsliotropium ( marifolium) foliis lanceolatis kifpidis , Caulibus -procumbentibus fruticulofis , Jpicis fimplicibus alternis. Retz. Ibid, ne, 8 ** Heliotropiim( Coromandelianum ) fodiis obo- vais vilofis integris ,. fpicis fimplicibus. conju= gatifque » Jéminibus punétatis.. Retz, Ibid. n°, 9, Îlparoît reffembler au füivants Lem. © * Heliotropium ( Malabaricum) foliis ovatis plicatis firigofis integerrimnis ; fpicis fubfolitariis. baricum. Burm. F1. Ind. p. go: t. 16. f, 1. Calyces denfe lanati, conoëdei, (v:f:) | tObfers. Le Lithofpermum hifpidum &e le Lithof Perimum heélotropoides, Forsk. YEgypt. n°. 24. & n°. 15. font des efpèces d'HXlorrope | felon M Vahi. L’Heliotropinm Maiabarieum cité ci- deffus, & dont nous ie plufieurs exem. _ Plaires rapportés par M, Sonnerat, nous paroi- *troit plutôt une variété de l'Heliotropium fupinum que de l’'Heliotrorium Europæum : néanmoins fes calices conoïdes, épais, très laineux, & moins rés que dans les efpèces d'Europe , nous. font de tous les autres Ghaphalit Americani fokis. Sloan. Jam. Hift:x. | | arqué, uniloculaires & polyfpermes. Retz, Obf. Fafe. 4. n°, 73. Heliotropium Mala- Sraque cette -plante de lInde pourroit. L] AIRE 21 “HELLÉPORE , . Hzzr norte; genre de plante à fleurs polypétalées ; de la fanniledes.Renon- cules, qui a des rapports avec le Trolle, les Nigelles, les Ancolies, &ce, & qui comprend des herbes la plupart indigènes de l’Europe, ayanc des feuillés découpées ; alternes ou radicales, & des fleurs terminales, ouvertes en rofe., remar- quables par les .cornets tubuleux qu'elles. con. tiennent , & qui font leurs véritables pérales, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, “+ x Pme La fleur a 10, un calice de cinq folioles ovales ou arrondies , ouvertes , plus ou moins coloréest, & pétaliformes. | 2°. Cinq pétales ou davantage , tout-à-fait tubuleux , en cornet ;: plus courts que le calice:, fe rétrécifiant vers leur bale , & ayant leur fimbe droit , irrégulier , comme labié, à lobeextérieur un peu.plus grand. Lt 34h Us 39. Un grand nombre d’étamines , dont les fila- mens attachés au réceptacle, aufli longs-ou us peu plus longs que les’ pétales , portent des thères ovales ou oblongues. HA ER 4°. Plufieurs ovaires droits, ovales-pointus , fe terminant chacun par un ftyle en aiêne , arqué en dehors, à ftigmate fimple.. PURES À Le fruit confifte. en plufieurs capfules ovales- oblongues , comprimées , latéralement mucro- nées, ayant un bord prefque droit & l'autre + Obfervations. o Et I. C'eft le propre d'an grand nombre de plantes de la famiile des Renoncuies, d’avoir leurs pétales tubuleux ow en cornet, au moins à leur bafe. Pour fe convaincre du fondement de ce que nous “difons ici ; il fufht de coulidérer le genre même des Renonçules ; & l'on verra quelespartiesque Fa Linné nomme avectous les Botaniftes, pét RES un petit tube à leur bafé; &'ce tube a la partie extérieure de fon bord très-faillante , & dilatée en une lame ovale-arrondie, plane , co l4 plus grande portion du pétale même, Héllébores | au contraire, le tube que-fo que pérale n’a à la partie extérieure + qu’un lobe médiocre , peu dilaté que le tube même; mais dansiiés queftion, la partie inférieure des pé 96 _HEL ." msïs lea pétales rubuleux des Ancolies , au lieu d'être gontenus entièrement dans la fleur , comme ceux des Renoncules, des Hellébores , des Trolles & des Nigelles , laiflent échapper chaçun , entre te: falioles colorées du calice , un ‘peron faïllant fous la fleur, Or , faires avorter conflamment quelques-uns de ces pérales tubuleux , & vous aurez les fleurs irrégulières des Dauphinelles & des Aconits. Voycz les obfervations qui fe trou- vent fous les articles qui traitent de ces genres. Il. Quelqu'éloignement que nous ayons pour Jeschangemens qu'opérent les réunions de genres, il nous eft impollible de conferver l’Ifopyrum de Linné , parce que nous ne trouvons abfolument aucun caraËère diftin@if fondé entre fon 1/ory- “nm & fon Helleborus. La petiteffe des fleurs & le Facies des Ifopyrum ; peuvent, jufqu’à un cer- tain point, faire reconnoître ces plantes ; mais leur fruéification eft aflurémenc la même que gelle des Helleborus de Linné, Les particularités du limbe ou bord des pétales en cornet , offrent de petites différences, même dans les diverfes efbèces d'Helleborus de Linné, comme dans fes _Aforyrum; mais ces pérales tubuleux ont toujours leur bord irrégulier , oblique , comme labié, & lobe extérieur plus faillant. Les capfules , dont Je nombre varie de trois à douze dans les J/opy- rum , n'ofirent pas la moindre particularité carac- : € Esrscss. ve * Calice perfiflant , à folioles un peu coriaces. x. Hezténons fétide ,"Helleborus fürtidus. L. tis , faminibus calycem æquantibus, N° e be niger furtidus. Hauh. Pin. 185. Tour- 272 Helleborus niger fylvcfiris adulterinus kyeme virens. J. B. à. App. 880. Veratrunr m3. Dod. Pempt. 386. H:lleborafler maxi- ob. Ic. 679. & fémes — ET lelleborus niger ramo/us anguflifolius ns elatior, Morif. Hifi. 8 P 45@ Sec. 6. Helleborus maxinus. Ra]. Hifk. 698. e comme les digitations d'une main où -HEL coriaces , & ont leur périole le, Les _feuilies des fommités ou florales, font fefliles , très-fimples, ovales ou ovales-lancéolées. Les rameaux font multiflores, feuillés, divifés, &c difpofés comme en ombelle ou en manière de 60= rymbe. Les fleurs font terminales, hées , ver- dâtres , & un peu rouges fur les bords, & ont leurs étamines prefqu'aufli longues que les folioles de leur calice. Les pédonceles ou les derniers rameaux font charges d’un duvet fort court, Sou- vent les caplules ne font qu’au nombre de trois, On trouve cette plante en France, en Allema- gne , dans la Suiffe, &c. aux lieux incultes , om- bragés, ftériles & pierreux, & fur le bord des chemins : elle fubfifte fouvent pendant l'hiver dans fa verdeur, & entrès-bon état. Æ. (v.v.) Elle a une odeur fétide ; elle eft âcre , & purge aveç violence, 2, HeizÉnonx à fleurs vertes, Helleborus viris dis. L. Helleborus caule nudo fupernè divifo ; ramis foliofis , floribus cernuis viridibus. N. Hlleborus niger hortenfis , flore viridi. Bauh, Pin. 185. Tournef, 2721. Hellchcrus niger vulga- ris , flore viridi vel herbaceo , radice diturna, Le B. 3. p. 636. Veratrum nigrum. 2. Dod. Pemprt, 285. Helleborafirum. Lob. lc. 680. Helleborus niger fylvefrris , latiore folio deciduo. Morif. Hift. 3-p- 459. Sec. 12. t. 4. f. $. Ellcborum mi alcerum. Cam, cpit. 941. Helleborus. Hall. Helv, n°, 1192. Mill, Di. n°, 2. Blackw. t. 509. 510. Jacq. Auftr. r. 106. Pfeudo-helleborus niger. Pañf, Hort. Flor. n°, 75. Ses racines font fibreufes & noirâtres ; elles pouffent au mois de Mars er tiges nues, pu hautes de quatre à fix pouces , & divi- ces fupérieurement en deux de rois rameaux | feuillés. Les feuilles radicales font pétiolées, droites ,| & partagées jufqu’au pétiole en neuf ou dix digitations grandes , étroites - lancéolées , er dentées, vertes, & un peu coriaces, es feuilles , fituées à la naïffance des rameaux & fur les rameaux mêmes , font fefliles ou GE | feffiles , & n’ont que trois à cinq digitations. fleurs font terminales, entièrement vertes, pen- chées,un peu plus grandes & plus ouvertes que | celles de rephse ci-deflus, mais moins en | se dans la fuivante, Les éramines font beaucoup courtes que le calice, Chaque tige ne fou- . ue as cinq fleurs. Cette a croit dans les montagnes de la Provence, du Dau- phiné , de la Suifle, &c. aux lieux pierreux , ,. 1s les bois : on la cultive au Jardin du Roi. Æs feuilles Qnt d'un vers foncé, pn peu | HEL ” éaule præalto e purpurafcente, Tourn. Cor. 20. DS rate Garf, Exot, t. 19. F.B. Cet Hellébore a beaucoup de op avec P'Hellébore à fleurs vertes , &e n'en eft peut-Crre u'une variéte ; mais il en diffère 1°.par fa gran- | 5 2°. par la largeur de fes feuilles; 3°, par la couleur de fes fleurs ; 4°. parce que fes feuilles radicales font pubefcentes en deflous, principale- ment fur leurs nervures ; ce qui les rend affez uables, Ses feuilles radicales font pétiolées, droites , divifces jufqu’au pétiole en grandes digitations ovales - jancéolées , dentées & coriaces; ces feuilles ont près d'un pied de largeur. Les tiges font droites , une fois au moins plus élevées que les feuilles radicales , nues dans leur partie infé- rieure , rameules & feuillées fupérieurement. Les fleurs font terminales | penchées, d’un vert pour- pré ou d’un pourpre brun, & ont deux pouces ou deux pouces & demi de diamètre. 11 leur fuccède quatre ou rarement cinq caplules larges , cour- tes | mucronées. - Ce:te plante eft commune dans les Ifles d’An- — ah font vis-à-vis le Mont Œra, dans le | de Zeïton , près de Négrepont ; elle l’eft encore plus fur les bords du Pont-Euxin (la mer Noire), & fur -rout au pied du Mont Olympe en Afe , proche la Ville de Prufe. Les Turcs l'appel- lent Zoplème. Tournefort, qui l’a obfervé, l’a fait defliner , & en a rapporté des échantillons , penfe C’eff le véritable Hellébore noir d'Hippocrate | me Le mg Cv. fink JT) Melampus , qui inventa l'art de purger, & qu'il guérit avec l'Hellébore noir les filles de Prætus ; qui étoient devenues furicufes, ÉLIRBORE à fleurs rofes, Helleborus niger. erus fcapo jure Jubunifloro ; foliis ticaii coloraro. N.. flore rofeo. Hauh. Pin. 186. Hit. 1. ae us niger. Lob. Te. 68r. Helleborus Fasé B.3. p. 635. verus, |. 7 Helleborus. E Cet Hellébore croît naturellement fur les Alpes, À de Towhefort , de croire HEL ; Cent. 1, n°. 41. Bulliard. ne, 33. Vulgairement la Rofe de Noël. #n “ C’eft une plante bien remarquable, en ce qu'elle eft la première qui fleurit chaque année : en effet , elle montre fes yat vers la fin de Janvier Jorf- que la faifon n’eft pas rigoureufe , & au plus tard dans les = ral fe De Février, c'eft-à- dire avant la Pefce-ncige , la Galantine, l’Hellé- bore à fleurs jaunes ou d'hiver , &c, ; & comme fa fleur cft grande , colorée , & d'un afpeû agréa- ble, ces deux confidératiens rendent cette peste en même Pa y curicufe &c affez intéreflante. Sa racine eft compofée de plufeurs re re fes, charnues & noirâtres; elle poufie d'abol hautes de quatre à fix pouces, cylindriques, nues, quelquefois munies d feuilles font radicales, périolées, pédiaires, gran des, roides , rrès-coriaces , & d’un vert brung elles font compofées de huit ou neuf digitations obiongues ou lancéolées , pointues , : 5 ges de près d’un pouce, & difpofées für l’extré- mité légèrement fourchue du pétiole , en manière de main ouverte. ART CE à fur les montagnes des environs de Nice, fur l'Apennin , & dans Autriche , aux lieux pierreuxz on le cultive au Jardin du Roi , & dans lesjardins des Curieux pour la beauté de fa fleur, Æ, (v.,) Sa'racine eft âcre ,| un peu amère , nauféeufe , & purgative. On s'en fert peu maintenant comme purgatif, parce qu’on cn a de meïlleur & de moins dangereux. Cependant M, Allioni { Flora P n°, 1512. }, dit que cet Hellébor: a ge » À qu’il agit avec moins de ellélore à fleurs vertes | & Tur-tout quel’H bore fétide | qui eft des plus äcres, | On a cru que cet Hellébore étoit Hellébore noir d'Hippocrate il paroît plus vraifemblab) Levant mentionné ci. 98 FEL -- &, Foliolis fubintegerrimis. Helleborus ( trifo- lius) caule mulrifloro , folits ternatis integerrimis. Mil, Di&, n°, 4. _8. Foliolis argute ferratis. Helleborus niger tri- foliatus. AN. Hort. Farref. 92. Tournef. 272. Morif. Hift. 3. p. 460. Sec. 12. t. 4. f. 7. Ce n'eft point l'H:ileborus trifolius de Linné, qui n’a qu'une hampe nue & uniflore ; mais affurément la plante dont nous traitons ici, & | que nous avons vue dans les Jardins de Botanique de Vienne en Autriche & de Strasbourg , eft une efpèce bien diflincte de l’Heileborus ferridus , fous Jequel Linné cite comme variété le fynonyme que nous rapportons ici de Moïifon. Sa racine eft fibreufe Se traçante ; elle pouffe des tiges feuillées , un peu divifées ou rameufes à leur fommer , s’élevant À peine à la hauteur d'un pied , & qui fleurifient mâme n'ayant encore _que fix pouces de hauteur. S2s feuiiles radicales font grandes , pétiolées, & compafées chacune de trois folioles {efliles , ovales ou ovales-obion- guess, très-entières ou n'ayant que quelques dents prefqu'imperceptibles; ces folioles font lar- ges de plus d'un pouce, liffes- veineufes , un peu coriaces , vertes en deflus , & d'une couleur glau- que en deffous. Les deux folioles latérales ont leurs côtés très-inégaux, l'extérieur étant beau- coup plus large, & formant vers la bafe un coude remarquable, comine dans les folioles latérales des Haricots & des Dolics. Les feuilles caulinaires inférieures reffemblent aux feuilles radicales : inajs elles font plus petites, & ont leur pétiole élargi, membraneux, & amplexicaute, enfin les euilles caulinaires fupérieures, & fhr-tour lies florales, font feffiles, ovales & entières. Les fleurs, au nombre de trois à cinq au fommet de La plante, terminent des rameaux courts & uni- floïes : elles font vertes , deviennent en‘uite blan- châtres, ne font point bordées de pourpre , & ont leurs étamines nne fois plus courtes que les folioles de leur calice, 2. ( v. . ) La plante 3 . eft un peu plus grande , & a fes folioles bordées . desdonts aiguës, (vf) 6. Meirenonrs à trois lobes ; Helleborus trilo- us. Helleborus feapo unifloro , foliis trilobis abtu- Jis ferrulatis. N, ne Helleborus ( srifolius ) fcapo anifloro, folis sernatis, Lin. Amœn."Acad, 2. p. 356. ». 4. f. 18. + Cette plante efl petite, fluerre, & bien diffé. + rente de celle qui précède; elle n’a point, {èlor ad figure citée de Finné même, fes feuilles com- polées de trois foiiolcs , mais fiulermnent divifées . entrois lobes, leïquels font ovales.strondis &e éemelés. Ces. mîmes feuiltes font radièmes , & ont des péciokés fhiformes plus longs qu’elles. La bampe_cft prcfaue filiforme , nue, munie d’une … perite braëtée foflile, & terminée par une feule fleur. Certe fleur et petite, blanche, femblable … à celle de fa Parnaflie, ou à celle du Trienralis - Ranunculus præcos 2, thaliärifolio. Cluf . p. 233. Ranunculu frs, thaliéh 4.5 HU HES- On trouve cette plante dans les boïs & les lienx ombragés du Canada, de la Sibérie & de jiflande, ? *? (alice caduc, à folioles membraneufes. 7. HELLEBORE d'hiver o1 à fleur jaune, Hefle- borus hyemalis. L. Helicborus fezpo unifioro, flore folio involucrifori inffdente. N. Helleborus niger tuberofus, ranunculi folio, flore luteo. Tournef, 272. Acorisum unifolium luteum Lulbofun:. Bauh. Pin, 18 3 Ranunculrs cum fore in medio folio , radice tuberofa. F. B. 3, P+ 414. Aconitum luteum minus. Dod. Pempt, - 440. Aconitum hkyemale. Cam. epit. 828. Lob. ic, 675. Helleborus precox ranunculoïdes tuberdfus , flore luteo, Morif. Hift, 3. p, 459. Sec, 12. 1... f. 4. Hellekorus, Mih, Di@. n°. $. Hall. Heiv, n°.1191. Jacq. Auftr. Vol, 3. t. 202. Hlackw. -t 576. Kniph. Cent. 1, n° 40. Bulliard, n°. se C’eft une petite plante afiez jelic, qui fleurit de crés-bonne heure, quoique plus tard que ‘V'Hellébore à fleur rofe , & qui diffère bezucoup des précédentes par fon afsc&, -On la prendroit pour ung petite Renoncule, à caufe du beau jaune de fa fleur , & de la forme de fa feuiile sh fes pétales tubuleux & fon piftil, comme dans les efpèces ci-deffus, n’indiquoient fon véritable genre, Sa racine eft tubéreuie , horizontale , fibreufe , noirâtre en dehors; elle pouffe une ou plufieurs hampes droites, très-fimples, hautes de trois pouces ; ces hampes font chargées à leur fommet . d’une feuille orbiculaire, verte, trés-glabre , pro- fondément découpée en lobes un peu étroits , les uns fimples , &: les autres bifdesou trifides. Cette feuille ef! difpofée horizontalement , & a lappa- rence d’une collerette. Au-deflus de cette même feuille, on trouve une feule fleur feffile, termi- nale, & de couleur jaune. Son calice a parfaite- ment l'afpeë d'une corolle, & cft compofe com- munément de fix folioles oblonguëés, obtufes, minces’, colorées | & caduüques. Les pétales tubu- lenx font très-menus à leur bafe, comme labiés en leur limbe, & à lobe extérieur plus grand , un peu échancté à fon fommer. Les capfules font pédi- cellées, droites, glabres, & au nombre de cinq ou fix. Certe plante croît en France, dans la Suifle , l'Allemagne , llralie , 8e. aux lieux cou- verts ; nous l’avons vue cn grande quantité dans les bois du-Parc de Denainviller en Beauce ue: fleurit vers la fin de Février. Æ. (v. .) Elle eft trés-âcre , & dangereufe, 8. HettBORE pigamier, H:lleborus thalidro des. FI. Fr. Helleborus caule foliofo multiftoro, foliis compofhis, capfulis fubternis, N. RUE Thalirumn montanum præcox: Tournef. 271: 2 Bauh. Pin. 178. Raj. Hifé. 524. p.437, 5e # tt 26, f 12. Tha Drege HEL éhioides minus, flore albo , italicum. Barrel. Îc. 480. Bocc. Muf, 2. p. 84. t. 79. f. 1. Ifopyrum thali@roïdes. Lin. Mill. Diét. n°. 2. Scop. Carn, 2. h°. 695. Jacq. Auftr. V. 2.t. 105. Il a le port & le feuillage d’une petite Ancolie ou d’une efpèce de Pigamon, & il diffère parti- culièrement de tousles autres Hellébores par le petit nombre de fes capfules ; mais il en a dail- deurs tous les cara@tères. Sa racine ef fafciculée , fibreufe , traçante: elle pouffe une tige haute de fix à huit pouces, menue, glabre, foible , d’un vert un peu rougeitre , feuil- lée , & plus ou moins rameufe. Dalechamp repré- fente fes tiges fimples & uniflores(aguilegia minor. Lugd.}), mais je n’en ai point vu dans cet état. Êes feuilles font pétiolées ( fur-tout les radicales ), compofées , une ou deux fois ternées , & ont des folioles ovales- cunéiformes , incifées , légèrement trilobées , obtufes, petites, tendres , & d’un vert un peu glauque. Les ftipules fituées à la bafe des pétioles font ovales, petites, membraneufes. Les pédoncules font axillaires , folitaires, portent cha- cun une feule fleur blanche, d'un diamètre d’en- viron cinq lignes. Son calice a tout-à-fait Pafpe& d'une coroile , & confifte en cinq folioles ovales- oblongues, obtufes, minces, colorées, & dif- pofées en rofe ; fes pétales tubuleux font auriculés & fort petits ; lescapfules font au nombre de deux Ou trois ,acuminées, un peu arquées en dehors, & reffemblent d’ailleurs à celles de l’efpèce ci-deTus. Cette plante croît naturellement en France (dans PAuvergne , Carniole, l'Autriche, &c.’aux lieux ombragés _ des montagnes. (v.f.) Elle eft très-précoce & dure peu. Clufius la dit vivace. Obferv. Je ne connois point du tout l’Ifopyrum aquilegioïdes de Linné; ainfi je n’en puis traiter ici parmi Jes efpèces d'Hel'ébore ; je doute même beaucoup du genre que Linné a attribué à fa piante. Je ne puis tirer aucune connoifance {ur cet objet, des Auteurs que Linné cite dans fa fynonymie : 1°. parce que Haller, l’un des Au- teurs cités , n'a point vu la plante dont il s’agit { Hall. Hely. n°. 1100. ), & qu’il ne fait que rapporter une defcription de G. PRauhin; 2°, parce qu'il paroît que la plante de G. Bauhin ( Aquile- 2 Montana; parvo flore , thali&ri folio. Bauh. rodr, 75,.n°, 2.), eft véritablement une Ancolie; 3°. enfin, parce qu’on voit clairement que la fur citée de Morifon ( Sec. 12. t. 1. fig. uit, }, et copiée de celle de Mentzel ( Pugill. t. 8. fig. prima); € comme ce dernier Auteur attribue à fa plante des fleurs blanches, & non bleuescomme celles de la plante de G, Baubin, i! ya apparence que Mentzel à repréfenté réellement une fommité en fruits naiffant de notre Hellébore pigarmier., & que Morifon, en copiant cette figure, l’a mal- ‘ 2- . s ra £ Lo 1 È F3 ee Er. Rte à ss #e en Lens. de Je 4 le Dauphiné), en Italie, dans le HEL 99 t 9. Herteronre à feuilles de Fumeterre , Helles borus fumarioides, Helleborus caule foliofo mul- tifloro , foliis compofftis , capfulis fubawindenis. N. H:lletorus fumariæ foliis,. Amm. Ruth. p, 74, n°, 100. t. 12. Îfopyrum furuarioies. Lin, Mill, Di&, n°, 1. Gmel. Sib. 4. p. 191. Willich. Ob£, n°. 44. Kniph. Cent. 12. n°. 65. Petite plante fort délicate , ayant le feuillagé glauque , menu , & analogue à celui de la Fume- terre. Le nombre de fes capfules eft plus grand que dans les autres efpèces d’Hellébores ; maïs ces mêmes capfules #ne font point courbées, comme l'indique le cara@tère générique attribué aux 1/0- pyrum. Sa tige eft haute d'environ cinq pouces, grêle, tendre , nue dans fa moitié inférieure , feuillée & rameufe fupéricurement. Ses feuilles radicales - font périolées, compofées , à folioles petites, ovales-cunéiformes , obtules, les unes entières, & les autres incifées en deux ou trois lobes, Ces folioles font tendres , molles, & d’un vert glau< que. Les feuilles de la tige ont des pétioles plus courts , des folioles plus pointues, & font {ou- vent rapprochées où comme verticillées fous Les. divifions de la tige, Les pédoncules font fins, prefque capillaires, d’abord coùrts, plus alongés par la fuite , portent chacun une fleur jaunitre, plus petite que dans l'efpèce ci-deflus , & parcon- féquent plus petite que dans les autres efpèces. Les capfules , au nombre de douze à quinze, font petites, oblongues , mucronées , 8 ramaffées en tête ou prefqw’en étoile. Les ftipules font petites & pointues. Cette plante croît dans la Sibérie, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©.({ v. v.) Les cinq folioles de fon calice font pointues ; fes pétales petits, obtus, 6 labiés. : Nota. La plante de Pluknet, nommée ÆAgni- legiæ corniculis, mofchateilinæ foliis, plante pufilla ex infula Cheufan. (Amalth, p. 19. t. 369. nous venons de traiter, & voiline de cette der- nière efpèce par fes rapports; mais elle ne nous eft pas connue. unilobée | de la familie des Joncs, & qui comprend des herbes exotiques à feuilles fées en épi. tubuleux varient de quatre à ciny; ils font très - CARACTERE GENÉRIQUE L f. 3.) , paroît être une efpèce du genre dont HELONIAS, HEIONTAS; genre de plante qui a des rapports avec les Mélanthes, les Joncages, &c. fimples , radicales ou alternes, & à fleurs difpo- se La fleur eft dépourvue de calice : elle offre É £ 1°. une corolle compoñée de fix pétales oblongs, __: 3°. Un ovaîre fupérieur | arrondi, trigône , chargé de trois ftyles courts, réfléchis , à ftigma- tes oDtus, è - Le fruiteft une capfule arrondie ou ovale, tri- loculaire & polyfperme, Esrscss. 1. HElontas à feuilles nerveufes, Helonias bullats. L. Helonias foliis lanceolatis nervofis. L. Helonies folits radicalitus lanceolatis. Lin. Amœn. ‘Acad. 3. p. 12. t, 1. f. I. Veratrum race- m0 fimpliciffimo , corollis patentibus , flaminibus longioribu:, MA. Ic. 181..t, 272. Éphemerum philangoïdes Virginianum , flofculis arbuteis bul- latis aureis in fpicam difpofuis. Piuk. Alm. 1 3% t. 174. f. $. Motif, HU, 3. p. 606. Sec. 1 Ft à RU + Sa racine eft charnue & garnie de fibres ; elle poufle des feuilles lancéolées , pointues , ftriées Par des nervures | & difpofées en rolette étalée fur la terre. La tige eft droite, très-fimple , cy- lindrique , haute d'un pied, & garnie de quel- quesécailies ou petites feuilles ovales lañcéolées = éparles, & di‘tantes, Les fleurs font difpofies en : ure grappe terminale , Coürre, ovale, &: pour- prée ou rougeâtre. Les pédonculss “propres font de la fongueur des corolles; les anthères font blsuîtres. Cetre plante croît dans la Penfylvanie ; Je nouveau Jerfey , &c. aux lieux marécageux. T, Obferv. La plante citée de Pluknet & de Mo- tifon à l'épi plus lâche & bien moins garni que celle qu'a repréfenté Miiler; la couleur des fleurs paroë d’ailleurs êire différente, 2. HELoNtAS afphodéloïde , H-lonias afple- délo'des. Lin. H-lonias foliis cerlinis fétacis. Lin. - Æfp'odelus minor albus, Pluk. Mans. 29: t. 347. f..3. ex Lin. Nous ävons vu chez M. de Juflieu un exem- plaire de cette plante, envoyé d'Amérique par “L:rthram, La defcription qu’en donne Linné s’ rapporte fort bien ; mais Ja figure citée de Pluknet en donne bien pen d’idée » 1°. parce qu’elle r’offre point les feuilles caulinaires , qui font cependant nombreufes & fort remarquables par leur ténuité; 2°. parce qu’elle rend Pépi trep lâche , trop: peu garni, & les pédanciles propres trop courte, Sa tige eft haute de deux pieds, très fimple, Atriée & feuillée. Ses feuilles font éparfes, étroi- tes, linéaires féracées , longues, droites, gla- bres, carinées , un peu rudes fur es bords. La grappe eft terminale, fimple, longue d'environ cinq-pouces , obrufe & ferrée. à fon fommer sé un peu Jâche à fa bafe. Les fleurs font petites ; bianches, nombreufes, & portées für des pédon- _-cules propres trois on quatre. fois plus longs = É Cette plante croît dans ha Penfylyanie ; … & a entièrement l'afpef d’une Afphodèle. (r£) HEL 3. H£xontAS nain, Helonia minuta L. Helonias foliis linearibus , fcapis ramofis. Lin. Mant. 225. Ceft une très- petite plante ou une plante fluette , felon Linné. Son bulbe eft conique, grand relativement à la petiteffe de Ja plante , tronqué ou comme bordé en defius , & garni à fon fommet d’écailles linéaires, conniventes, Les feuilles font radicales, linéaires, pointues, un peu charnues, de la longueur du doigt , &plus longues que les hampes. Ces hampes font fort courtes , cylindriques, enveloppées d’écaiiles à leur bale, & rameufes ; leurs rameaux fonc des pédoncuies uniflores. Les fleurs font bianches, & ont fix pétales ouverts , fix étamines plus courtes que les p'talcs, & un ovaire oblong, chargé de trois ftyles membraneux. Ceite plante croît au Cap de Bonne-Eïpérance. Olfergs; Nous avons en herbier une très-petire plante du-£ap , que nous croyons appartenir À cette cfpèce, Ses tiges ou hampes ont à peine plus d’un pouce de longueur , & portent chacune deux Aeurs pédonculées. Au bas de chaque pédorcule on remarque une brie linéaire. Linné fils rap= porte cette plante au genre des Hyporis, & Pap- peile Hypoxrs minuta. Suppl. p. 197, HELVELLE, HELYEILA ; cenre de plante cryptogame, de ja famille des Champignons , qui a des rapports avec la Morille & les Pefifes, Si comprend des fungofités ayant un chapeau pédiculé, membraneux , nu (fins lames, fans porofités, & fans pointes ou papilles) des deux côtés ; phiffZ, lobé ,.en partie relevé on turbiné 6 Jcuvent diffurme, Les H-lyelles n'ont point le chapeau rériculé & cellulaire à la fuperficie, comme la Morille & le Satyre : elles ne diffèrent vérirablement des Pefifes, que parce qu'elles ont le chapeau porté fur un pédicule particulier très diftiné ; an lieu que les Pefifes font fefliles, & celles qui patoiffent - pédicul4s, ne doivent cette apparence qu'à un rétréciflemenc infenfible de leur bafe. 1} réfulre de cette confidération, que V'Helvella pinerti de - Linné eft un véritable Peziza. EsrECEes.- 1, HStVEitE en mitre, FE Fr. Helvella mirra. L. Helvella ffipite lacunofo fubreticulato, pileo | undulato variè complicato difformi N. Fungoïdes fungiforme, crifpum lciniatum & varie complicetum, &e. Mich. Gen. 204. t. 86 f. 7 Boletus. Hall. Helv. n°, 2246. Elvela._ Schæff, +, 154 & 162. Helyele mira. Bulliard. ñ°.190. F1. Dan. t, 114. He es Son pédicule eft épais , fftule comme rériculé en dehors & & haut dun à trois pou 5 TH in cha- peau uni en deflus & en deffous , d’abord un peu plane ayec des ondulations qui le font paroître ES uneux &E en dedans, foutient un cha= LS = = HET: lobé , mais qui fe relève enfuite très-irrégulière- ment, {e plie de diverfes manières, & prend communément une forme qui approche de celle d'une mitre, Ce Champignon eft d’une couleur pâle ou d’un gris fale, & tränfparént comme de la cire ; il eft élaftique, dit M. Bulliard, & il s’en échappe dans certains momens une pouflière abondante fous Ja forme d'une vapeur, On trouve ce Chempignon dans les bois des environs de Paris, en Septembre & O&@obre ; ilfe plaît dans les lieux ombragés. (v.v.) Il n'a rien de défa- gréableau goût & à lodorat, 2. Hervriix éleftique, Helvella eleflica. B. H:lveila flipite lævi , pileo undulato varié com- plicato d'jjormi, N. H:lvellu elaflica. Bulliard. n°: 242. Elvella fuli- ds t.2:0. An fungoïdes. Mich. Gen, + fo : Cette Helvelle fe diftingue de la précédente par fon pédicule life , jamais lacuneux , & qui paroît plus grêle. Ce pédicule eft long de deux à cinq pouces , fiftuleux ; il foutient un chapeau life en deffus & en deffous, ondulé, diflorme , qui fe plie de diverfes manières, & prend , en fe relevant fur deux côtés, une forme approchante Ge celle dune mitre. M, Bulliard dit qu’on trouve affez fréquemment ce Champignon dans nos bois en Septembre & O@tobre ; que, fi on le touche bruf- quement où qu’on fouffle deflus, lorfqw’il eft . encore en place , l’on voit, dans certains inftans, fortir de deffousle chapeau , comme dans l’Helvelle en mitre, une vapeur confidérable que l’on peut regarder comme une pouffière fécondante. Lorfque Ton coupe fon pédicule dans fa longueur , ce qui eft difficile , chaque moitié repgagne la forme cylindrique , en fe roulant fur elle-même fur fes bords ,; comme feroit de la gomme élaftique. . Ce Champignon paroît d’an gris fale tirant fur le brun. La figure citée de Micheli lui convient affez , mais Micheli dit que le pédicule eft plein. Peut-être que le Fungus autumnalis :bifulcus de Mentzel ( Pogill. t. 6. ), nef qu'une variété de cetre efpèce , dont le pédicule ett 3. Hriverre hifpide, Helreila lifpida. Het : vella flipite lævi, pileo fubresulari exterrè hir- futo.. N.. Elvella kifpida, Schæff, t. 167. Pegiga: Hall. : Helv. n°, 2227: Fungoïdes fufcum , pediculo lon- ori donarum. Buxb. A&. Petrop. 4. p.282. t. 29. » 3? Pegiga flipirata, Bulliard. n°. 196. Cette efpèce diffère des deux précédentes par fon pédicule plein | & pâr fon chapeau moîns dif- forme , ayant fa furface extérieure velue & comme tomenteufe. Ce Champignon eft d’une couleur brune ou terreufe. Son pédieule eft long d’un à deux pouces ; il foutient un chapeau érbiculaire, ondé, plus où moins concayve en deffus, ayant fes Roc é _trigône. t court &r épais. ‘palement remarquable par {à sathe où la coll |peë d’une belle coroile , fait eroire à n'ont point examiné la: légèrement frangés ou hifpides, & fa HEM tot furface inférieure veloutée, tandis que la fupérieure eft life, On trouve ce Champignon, dit M. But liard, en Septembre & O&tobre, dans les bois; il vient furlaterre. [1 répand, dans certains inf- tans , une vapeur ou pouflière féminale très-fen- fible à l'œil nu. Ï] a un goûrde punaife affez défa- gréable. : : * Helyella (clavata) fpitata, pilee margine deflexo , petiole fubcompreffo, Dickf, Fafc. p.19. HÉMANTHE ou Fleur de fang, HÆMAN- THUS; genre de plante unilobée, de Ia famille des Narciffès, qui a beaucoup de rapports avec les Amarillis & les Pancrais, & qui comprend des herbes exotiques , dont les feuilles fent radi- cales, & dont les fleurs font difpofées en une ombelle terminale , munie d’une belle collerette de fix folioles colorées , pétaliformes, &. d'us alpe agréable. : ; PR AE AT CARACTERE CÉNÉRIQUE. La fpathe eft multifiore, campanulée, & par tagée en fix folioles grandes, ovales ou oblon- gues , colorées , & qui environnent une Ombeile de fleurs en manière de collerette, Chaque fleur eft incomplète, & offre 1°. une corolte monopétäle, droite, à fix divifions, ayant le tube fort court, & les découpures linéaires, droires-@égalens 27 = hit e 20, Six étamines dont les filamens plus longs que la corolle , & attachés à fon tube , potrent de petites anthères oolongues. de en - 3°. Un ovaire inférieur, chargé d’un ftyle de la longueur des étamines ou quelquefois plus Fe long , à ftigmate.très-fimple. PRESS Le fruit ét une baie arrondie , à trois loges, & qui contient dans chaque loge une femence EsPEecEes. se 1. Himanrne écarlate, Hermanthus coccineus, L. Hemanthus folis linguiformibus planis lævibuss Lin. Mill Did. n°, 1, Hrmanthuis Africanus. Commel, Hort. 2. p. 1217. 1.64. Narciflus Indicus puniceus ; germne latiore folio. Ferr. Cult. t. 137 & 139. Lilium Indicum puniceum ÿ &c. Morif, Hift..2. p- 4 Sec. 4e. at f. 16. Narciflus Indicus ferpentartuse Ar Hern. Mex: £ 885. & 809. Tulipa Promontorit Bonz Spei. Stap. in Theophr. Hit. p. 334. He- manthus Afrcanus. Tournef, 657: 1. 433: Vulg. | ; s, A la Tulipe du Cap. ACTES TU Cette-plante eft jolie & même tres-2 éableà voir Jorfqw’elle cft en fleur ; mais elle eft princt tette qui environne fes fleurs, & qui, aÿan % ue ou la collerette qui environne fes Sa 102 HEM : terminée’ par une feule fleur , qui renferme un grand nombre d’étamises. “Sa racine eft un gros bulbe écaïlleux , arrondi- ovale, plus épais que le poing , & garni de fibres à {a bafe, Ce bulbe poufle en automne deux feuilles oppotées, larges, planes, linguiformes , vertes, d'une confiftance un peu charnue , ouvertes & même éralées à plat {ut la terre ; elles reftent dans cet état pendant tout l'hiver, & fe flétriflent au printemps. La racine refte alors tont-à-fait dépouillée ; ce-qui dure depuis la fin de Mars juf- ques vers le commencement d’Août ; à certe épo- que , elie pouffe avant fes nouvelles feuilles, une hampe nue , un peu comprimée , haute de cinq ou fix pouces, & panachée ou parfemée de points poutpres qui la font paroître comme tigrée. “Cette’hampe eft terminée par une fpathe ou une mr collerette campanulée , compofée de fix folioles ovales, droites, d’un rouge écarlate, formant enfemble lPapparence d'une groffle Tu- ss , & renfermant vingt à trente fleurs es, ont les découpures de leur corolle linéaires &c étroites , & les filamens de leurs étamines plus | Jongs que la corolle , 8: chargés d’anchères jaunes. : Cetteplante croît naturellement au Cap de Bonne- | Efpérance, & eft cultivée au Jardin du Roi, où elle fléurit dans la férre-chaude , mais fans y don- ner de fruits. F. (+. v.) : 2. HÉMANTHE à feuilles de Colchique, He- manthus puniceus. L. Hæmanthus foliis lanc-olato- ovatis undulatis ere&is. Lin. Hort. Cliff. 127. Mill. Di&. n°. 3. Hemanthus colchici foliis , peranthio herbaceo. | “Dill. Elch, 167. t. 140. f. 167. Trew. Elhret. 44. Hyacintho affinis Africana ; caule maculato. Seb. Muf. 1, p.10. t. 12 f. 1. 2. 3. Saryrium é Guinea. “Swert. Flor. 1.9. 62. f. 3. Morif. Hift. 3. p. 491. Sec. 12. t.12. f. 11. Rudb. Elyf. 2. p. 210. £, 3. Il diffère du précédent par fes feuilles & 2e la eurs. Sa raçine eft bulbeufe, & eft compofée de groffes fibres cylindriques & charnues , qui partent de la bafe du nouveau bulbe quife forme au-deffus de Vancien, De cette racine s'élève à la hauteur de trois à cinq souces une tige ftérile, droite, cylin- drique , tachetée comme une peau de ferpent , & terminée par trois ou quatre feuilles lancéolées, ondulées fur les bords , plus ou moins droites, greufées en gouttière fur-tout vers leur bafe , & “en quelque forte femblables à celles du Celchique: ces feuilles ont à peine un pied de longueur , font légèrement nerveufes , & s'embraffent muruelle- ment par leur bafe en s’engaînant au fommet de Ja tige flérile. A côté de cette tige à feuilles, on. voit naître une lempe un peu épaifle, charnue, æachetée , haute de fix ou fept pouces , 8 term. née par une groffe ombelle de fleurs d'un rouge écarlate, La collerette qui environne cette ombelle | nt édicel- : & difpofées en ombelle. Ces fleurs font rou- | HE M n’eft point aufli grande , aufli régulière, ni auffi colorée que dans lefpèce ci-deflus : les folioles qui a compofent n’ont qu’une couleur herbacée, &z font inégales ; quatre d’entrelles érant plus grandes , plus larges , & entremêlées de quelques autres plus étroites. Cette plante croît en Afri- que , & a été cuitivée au Jardin du Roi. 7. ( ». y. jans ji, } 3. HÉMANTRE cariné, Æeæmanthus carinatus. L. Hæmanthus foliis linearibus carinatis. Lin. Mill Dié. n°, 2. 11 paroît que , jufqu'à préfent , cette plante n’ä été connue , ou au moins n’a été mentionnée que par Miller. Il dit qu'ellea, comme la première efpèce , une racine épaifle & bulbeufe , de laquelie - fortent troïs ou quatre feuilies d'un pied de lon- gueur, qui ne font pas applaties comme celles de cette première efpèce, mais creufées , carinéesÿ moins larges, & un peu redreffées, Ses fleurs reflemblent à celles de la première efpèce , mais elles font d’un rouge plus pâle. Linné dit que cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. &. * Hemanthus (ciliaris) foliis linguiformibus ciliatis, Lin. Bulbus oblongus Æthiopicus , foliis guttatis & cilii inffar pilofis. Breyn. Cent. t..39. Obferv. Linné fils , dans fon Supplément ( Ama- ryllis ciliaris. Suppl. 195.) , prétend que cet Hmanthus ciliaris eft la même plante que l’Ama- ryldis guttata de fon père | ( voyez dans ce Dic- tionnaire Amarillis tachée n°.12.); 8 encon- féquence M. Murrai, dans fa feconde édition du Syflema vegetabilium, a fupprimé | Hemanthus cilaris de Linné. Je n’ai vu ni l’une ni l’autre de ces plantes en fleur , mais je crois, malgré cela, qu’il yen a réellement deux , lefquelles font dif- tinéles l'une de l’autre , quoique toutes deux aient. les feuilles ciliées fur les bords, ai reçu du Cap de Bonne-Efpérance des feuilles ‘une Liliacée tout-à-fait femblables à celles de la figure citée de Breyne ; ces feuilles font planes , linguiformes , longues de fix à fept pouces, fur prefque deux pouces delargeur, tachetées, & ciliées ou gar- nies fur les bords de poils rouffeitres ou ferrugi- neux, Or , il paroît par ce que dit Linné, queles feuilles de fon Amaryllis gurtata font plus lon- s, plus étroites, moins obtufes, & ciliées ou bordées de poils blancs. Re * Heæmanthus (pubefcens) foliis linguiformibus villofis, L. F. Suppl. 193. Habitat. in Cap Bon Spei. et HEMEROCALLE, HrxrrocALIIS ; genre de plante unilobée, qui a des rapports avec les Crinoles, les Tubslges & les Jacinthes, & qui comprend des herbes à feuilles fimples, la plu- part radicales , & à fleurs infundibuliformes , un peu irrégulières. grandes , d’un bel afpe&, & difpofées aivernativement vers le fommet dela tige, où elles forment un corymbe où une grappe terntinale. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur eft dépourvue de calice ; elle offre, 1°. une corolle monopétale , infundibuliforme , tubuleufe inférieurement, ayant un limbe can- panulé, partagé en fix découpures ouvertes ou un peu réfléchies à leur fommer. 2°. Six étamines dont les filamens attachés au tube de 1a corolle, à peine de lalongueur de fon limbe, légèrement inCgaux , £& un pew courbés où montans à leur fommet, portent des anthères oblongues & vacillantes. | 3°. Un ovaire fupérieur, fitué au fond du tube de 13 corolle fans y adhérer latéralement, arrondi, chargé d’un fiyle filiforme, auffi Jong ou plus dong que les étamines , à ftigmate très fimple. Le fruir eff une capfule ovale , trigône, trilo- culaire, & qui contient dans chaque loge piu- fieurs femences arrondies. Oëfervation. * Tes Hémérocalles ont les fleurs irrégulières comme celles des Amarillis, auxquelles même élles refemblent par leur afpeét ; maïs outre qu’elles font difpoftes alternativement & par con- féquent d’une autre manière , elles en diffèrent ortement par leur ovaire fupérieur; caraétère qui les rapproche de la Tubéreute, dés Tubaiges, des Jacinthes & fur-tout des vraies Crinoles, qui men font diftinguées qee par leurs fleurs en ombelle. TÉPICIT. 1. HEMERoCAILE jaune, Hemerocallis flava. L. Femerocallis foliis lineari-fvbulatis carinatis , corollis flavis. Murr. Re | Lifio-afphodelus luteus. Tournef. 344." Lilium fureur | A/jhodcli radice. Bauh. Pin. £o, Morif, Hit. 2. p.412. Sec. 4. tv. 21. f. 1. Lilium afpho- del: radice , luteum, Ec. 3. B. 9. p. 500. Lilio- afphodelus luteo flore. Cluf, Hift. 1. p. 137. Likio- frlodelus luteus Hliflorus. Lob. Ic. 92. Hemero- callis. Mi, Di&, no. r. Jacq. Hort. v. 2. t. 139. Krorr. Dell. 1. t.1, 5. Kniph. Cent. 10. n°. 51. _£. Lilio-afphodelus luteus minor. Tourn. 344. Sa racine eft compofée de tubérofités 6blon. gues & fafciculées comme celles de l'Afphodèle ; cile pouffe des feuilles prefque droites, en fai- fceau , Tinéaïres-fubulées , carinées, longues d’un Fied & demi à deux pieds, Du milieu des feuilles s'élève une ou plufieurs tiges nues, cylindriques, hiffes, hautes d'environ deux pieds & demi, & “ivifées à leur femmet en deux ou trois rAmeaux très-courts, Ces rameaux forment une force de - fout corymbe, ont à leur bafe une écaiile am- = Flexicaule , ovale-lancéolée, & portent chacun 4 Lui HEM 103 deux ou trois fleurs jaunes, prefque feffifes , & alrernes. Ces fleurs ont les étamines plus courtes que la corolle ; elles ont une odeur agréable. Cetce plante croîr naturellement dans la Hongrie , la Dalmatie, & la Sibérie: on la cultive au Jardin du Roi. Æ. (v. v.) Elle fleurit au com- mencement de Juin, & eft trés-propre à orné les parterres, 3. HEMEROCALLE rouge, Hemerocallis fulva. L. Æemerocallis folits lincari-fubulaus carinatis, coroilis fulvis. Murr. Lilio-afphodelus phæniceus. Tourn. 344. Lilium rutrum, Afphodeli radice. Bauh: Pin. &o. Morif. Hift. 3.p. 412. Sec. 4. t. 21. f. 4. Lilium radice Afphodeli phæniceum , &c, 3. B. 2. p. 701. Lilia- … fphodelus phæniceus. Lob. Ic. 93. Raj. Hiff.119x, Hemerocallis, Mill. Diét. no. 3. Kniph. Cent, 7, n°, 31. Hall. Helv. in addend. p. 188. à Cette efpèce a beaucoup de rappért avec fa précédente ; mais on l’en diftingue conftamment , 1°. parce qu'elle eft plus grande dans toures fes parties; 20, par {a couleur de fes fleurs, qui neft point jaune , mais d’un rouge orangé, ou d’un rouge cuivreux ; 3°, par les divifions dé fa corofe , qui font crès-ondulées fur les bords, és Sa racine eft , comme dans l'efpèce ci-deflus, compofée de tubérofités oblongues , fibreufes , fatcicuiées de même que celles de PAfphodèle, Les feuilles radicales font linéaires-fubulées, cari- nées, canaliculées én deffus, longues de deux 2 trois pieds, courbées en dehors dans leur parti fapérieure , & difpofées en touffe affez ample. Les tiges font hautes de trois à quatre pieds , nûes, lifles, & divifées à leur fommet en deux où trois . PE rameaux courts, Ces rameaux portent chacun trois à cinq fleurs alternes , un peu pédanculées, gran des , d'un bel afreët, plus vivement colorées inté- rieutement qu'en dehors, & qui s'épanouiffent fucceflivement. 11 y a des écailles à la bafe des rameaux & des pédoncules, comme dans Ja pré- cédente. Les étamines font prefqu’aufli Jongues. ue la corolle. On trouve cette beile planre en Provétée (Garid. p. 286.7), dans la Suifle ( dans les prés du pays de Vaux), & à la Chine , felon Linné : on Î2 cultive depuis long-temps au Jardin, du Roi, où elle fair l’ornement du parterre. E Culrivateurs prétendent qu’elle eft incomn parce que fes racines s'étendent braucoup , 23 multiplient confidérablement, &. (7.7) 3, HeMEROCALLE à feuilles de Planrain, Are. rocallis Plantaginea. H-rirrocailis folts radicale? bis cordatis nervofis, floribus rasemofis aliernis fabfeffilioes, Ne LÉ RRRE 7 Trés-jolie plante bien diftinguée des efpèc ci-defflus par fon feuillage far la couleur € fleurs, & par fa rige non divifte à fon f Ses feuilles raditzies font pétiolées en pointues, nerveufes comme celles d “ « 104 HEM _ lifes, vertes, & larges de près de trois pouces ; leurs nervures font parallèles, & au nombre de treize ; leurs pétioles font canaliculés, & amplexi- caules à leur bafe. La tige eft droite, fimple , cylindrique , haute d’un pied ou un peuplus, gar- nie de quelques feuilles alternes , rares , ovales- pointues. Il naît dans la partie fupérieure de cette tige plufeurs fleurs alternes , fefliles ou prefque fefliles , infundibuliformes , à fix divifions poin- tues, tout-à-fait blanches, longues de trois pouces ‘ & demi, fort belles, & femblables à des fleurs d’Amarillis par leur afpeét ; ces fleurs ont fix éta- mines non faillantes , dont les filamens attachés au tube de la cotolle, & un peu courbés vers leur fommet, portent. des anthères jaunes, ovales- fagittées , verfatiles. L’ovaire eft fupérieur , ovale- cylindrique , long de fix lignes , chargé d’un ftyle filiforme de la longueur dela corolle, à ftigmate fimple un peu globuleux. Chaque fleur naît dans l'aiffelle d'une écaïlle ou fpathe foliacée , ovale- poinfue, concave,, & blanchätre ou d’un vert pâle. Cette plante eft cultivée depuis peu d’années au Jardin du Roi, & y a été envoyée de la Chine par M. de Guines. Æ. (»..) C’eft peut-être la même que l’Hemerocallis corata de M. Thun- berg ; mais cemme il n’a point vu les fleursen bon état, & qu'il dit que les feuilles font veineufes , ce qui n'eft pas la même chofe que d’avoir des nervures parallèles & convergentes, comme en ont les feuilles de notre plante, nous n’ayons pas ofé lui donner le même nom. : 4. Hemsrocazze du Japon, Aemerocallis Japo- nica. Th. Hemerocallis foliis petiolatis ovato-lan- ceolatis fepremnervits. Thunb,. F1. Jap. 142. Jokfan , vulgo gibboof. Kæmpf. Amen. Exot. Ses feuilles font radicales, pétiolées , ovales- lancéolées , acuminées , entières , à fept nervures, droites, à fommet ouvert ou rejeté en dehors ; elles font vertes & de la longueur du doigt ; quel- ques-ünes font longues prefque de quatre ou cinq pouces; d’autres ont un pouce de largeur. Leurs pétioles font canaliculés, charnus, glabres , fubu. s,/plus longs que les feuilles mêmes. La hampe eft droite, cylindrique, articulée, glabre, plus longue que les feuilles ; elle eft garnie aux arti. culations & fous les pédoncules de breétées ovales, concaves , glabres. Les fleurs font blanches, pen- chées , & difpofées en grappe au fommet de la hampe. Les pédoncules font cylindriques, gla- bres, de Ja longueur de ongle. La corolle eft infundibuliforme, à tube cylindrique , fillonné , élargi vers fon fommet , de la longueur de l'ongle ; & à limbe campanulé & à fix divifiors ovales, courbées en dehors. Lesétamines font plus longues que Ja corolle. La capfule eft oblongue , à fix fillons , & à trois loges polyfpermes. Cette plante _gtoît naturellement au Japon; on l’y cultive dans .Jes jardins pour fon élégance, HEM . Obferv. Nous trouvons dans des deffins envoyés de la Chine , & que M. Buc'hez à fair graver, la figure d’une Liliacée ( Planche 66. ) apparte- - nant à ce genre, & qui paroîtroit pouvoir fe rap- potter à l’Æémérocalle du Japon de M. Thunberg, f1 les nervures des feuilles n’offroient des diffé rences. : * Hemerocallis (cordata) foliis cordatis veno- fs. Thunb. F1. Jap. 143. Habitat in Japonia. Capfula 6-locularis ; femina orbiculata , depreffa, ala membranacèa cin&a. HEMIMERIDE , HEMIMERIS ; genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Perfonnées, qui a de très-grands rapports avec les Mufliers, & qui-comprend des herbes exoti- ques à feuilles la plupart oppolées, & à fleurs pédonculées , le plus fouvent axiliaires , ayant la corolle en roue , avec une découpure plus grande que les autres, & une foffette neétarifère au milieu de chacune de fes découpures. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur a 19. un calice divifé prefque jufqu'à fa bafe en cinq folioles lancéolées & perfiftantes, 29. Une corolle monopétale , en roue , légère- ment irrégulière , ayant une découpure plus grande & en forme de cœur, les autres étant obtufes , & les plus petites oppofées à la plus grande ; cha- cune de ces découpures à une foflette ne&tarifère dans fon milieu. - 3°. Deux ou quatre étamines fituées à la bafe de la plus grande découpure du limbe; deux étant horizontales | deux plus petites & inciinées, & les anthères étant cordiformes & connées. 4°. Un ovairé fupérieur , chargé d'un ftyle filiforme , placé entre les. anthères, à ftigmate fimple. , Le fruic efl une capfule ovale, biloculaire, ayant une loge plus renflée que l’autre y & con- renant dans chaque loge plufieurs femences pref- que globuleufes & diaphan : es ESPÉCÉ s. 1. HÉMIMERIDE des fables, Hemimeris [abu- lofu. Hemimeris foliés oppofftis pinnafifidis inter= nodiis longioribus , pedunculis folitariis. N: An Hemimeris (fabulofa ) d'andra , foliis oppo-. fitis pinnatifidis , caule proffrato. L.F: Suppl. 280, Ceft une très-petite plante, ayanten quelque forte le feuillagé d’une Pédiculaire ou d'une Eu- phraïfe. Sa racine eft fibreufe ; elle poufe une ou plufieurs tiges longues de deux pouces , bran- chues , feuillées, plus ou moins étalées , & gla-. bres ainfi que les autres parties de fa plante. Les feuilles font pétiolées, oblongues , obtufes à leur. fommet , &pinnatifides inatifide prefque comme celles du Lepidium Alpinum.E, Ces fouilles font PRE £ HEM “6 auffi longues ou même plus longues que Îles entre-nœuds, Les pédoncules font axillaires, foli- taires , nus, Re plus longs que les feuilles. Les fleurs font purpurines. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été commu- niquée par M.Sonnerat , ainfi-que les fuivantes. “v. f.) Elle paroît devoir'être annuelle, 2. HEMIMÉRIDE à longs pédoncules, Hemitne- ris pedunéularis. Heimimeris folits oppofitis pir- natifidis internodiis brevioribus ; pedunculis faf- ciculatis Ionxiflimis. N. Cette efpèce reffemble à {a précédente par beaucoup de cara@ères, mais elle eft trois ou quatre fois plus grande, & eft remarquable par fes longs pédonçules. Sa racine , qui eft fibreufe , poufle plufieurs tiges menues, longues de fix ou fept pouces, glabres, feuillées, mais à entre- nœuds fort grands, de inanière qu’elles paroiffent prefque nues, n'ayant que deux articulations. Les feuilles radicales viennent en touffe , & font lon- gues d’un pouce & demi; elles font pétiolées ;, chlongues-fhatulées, obtufes , & pinnatifides ; les caulinaires font fituées aux articulations , oppo- fées ou comme verticillées ; elles font plus petites ue Îles radicales, mais elles leur reffemblent. Les pédoncules font axillaires, fort longs, uni- . flores, & fafciculés deux ou trois enfemble. Les fleurs font purpurines, & un peu plus grandes “que dans Pefpèce ci-deffus, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. ( v. f.) . 3. H£MIMÉRIDE morgeline, Hemimeris alfi- noïdes. Hemimeris foliis oppofitis ovatis ferratts, Ms Jfafciculatis | capfulis quadrivalvi- ÊUS, LIU AS : Aline chamædryos foliis bijugis, fpergulæ flo- ribus. Pluk. Mant. 9. n à “a done montana. L.F, Suppl. 280, ui de re Sa racine eft menue, fibreufe , paroît devoir être annuelle; elle pouffe une ou plufieurs tiges longues de quatre à fix pouces , glabres , bran- chues , prefque trichotomes, feuiliées, & à entre. nœuds un peu diftans. Les feuilles font oppofées , pétiolées , ovales , denrées, beaucoup pluscouttes que les entre-rœuds, & plus potires que dans Jes efpèces ci-deffus ; elles n’ont guères que cinq Lignes de longueur, Les pédoncules font uniflores ; difpoés au fommer des rameaux , & {ouvent aufli dans les aifelles des feuilles, Les fleurs fonc irrée gulières: nous n'avons pu reconnoître leur cou: our dans l'état ec; elles produifent de petires capfüules ovales, mucronées par le ftyle, bilocue laires , & s'ouyrant en quatre valves qui empor- tent chacune une portion du ftyle qu’elles parca- gent en quatre e bas en haut. Les pédoncules HEM 108 * Hemimeris ( diffuf[a ) didynama, foliis alter- nis oppoftifque pinnatifidis, caule patulo. L. F, Suppl. 280. Linné foupçonne que cette plante n'eft qu'une variété de fon ÆZemimeris fabulofa ; cependant il attribue des fleurs à deux étamines à lapremière, & à quatre étamines à celle-ci, qui a d’ailleurs des feuilles oppofées, & d’autres alternes, Elle croît au Cap de Bonne-Efpérance. | : HEMIONITE, HEMIONITIS ; genrede plañte cryptogame, de la famille des rougères ; qui a beaucoup de rapports avec les Doradilles; & qui Al des herbes exotiques dont le cara@tère diftinétif eft d’avoir La frufificarion difpofée par lignes qui fe croi- fenit fur le difque de la furface inférieure des feuilles, £ EsrEcEes 1. Hemionite lancéolée , Hemionitis lanceot leta. L. #lemionius. frondibus lanceolatis inte- gerrèmis. 6 RME, Lingua cervina anguflifolia & rericulata. Plumi Fil, p. 1a1.t. 127. f. C. Pzyllitis angufhfolia; lineis catenatis. Petiv. Fil. 122. t. 6. f. 4. Sa racine rampe comme celle du Polypode commun , & eft barbue par quantité de petites fibres noirâtres ; elle poufle dans fa longueur plu- fieurs feuilles très-fimples , lancéolées ou linéai- res-lancéolées, très-entières, pointues aux deux bouts, & portées chacune fur un pétiole courts dont la bafe eft tuméfiée, Ces feuilles ont environ un pied & demi de longueur, fur une largeur d'un pouce au plus. La fruétification forme fat leur dos, dans prefque toute leur longueur ; qua tre cordons entrelacés deux à deux en manière de chaîne ; ces cordons font compofés d'une pouf- |” fière dorée , & {ont téut-à-fait agréables à voir, Plumier a trouvé cette plante dans l’Ifle de Saint- Vincent, fur fes rochers, & fur les troncs des vieux arbres , le long d’un ruiffeau du quartiet que les Caraïbes appellent Oullaiou. « à. Hewrowtre parafite , Meméonitis parafiticæ. L. Hemionitis frondibus ovatis acuminatis , fur- culis paleaceis repentibus. Lin de Hemionitis parafitica-repens, fohis ovato-acu# minatis. Brown. Jam. 95, A Ses fouches font écailleufes & très-rampantess elles pouffent des feuiiles fimples , ovales, acu minées, Cette plane croît à la Jamaïque selle eft païafite des arbres. Es à 3. Hswronire palmée, Hemioniris palmuws L. Hemionitis frondibus pa matis herfuuus. Lim. Hemionitis fronde pelmata, lineis feminelibas reticulatis. Lin. Horr, CHA. 474. Hemionitis aure& hirfuta, Plum.Amer, 23. t.°33. & Fil p, 129. t. 152. Raj. Hift, 3: p. 55. Hermionitis folio hirfao “ ET e ‘ “ … feurs (mences anguleufes, # UE TN ranunculi folio. Sloan. Jam. 1.1. f.5. Filix ranunculi folie , prolifera. Petiv. Fil, 177. €. 8. f, 12. Filix hemionitis dida ; fani- cula foliis, villofa. Piluk. Alm. 155. t. 291. f.4. = Sa racine eft compofée de fibres menues, noi- res, & nombreufes; elle pouffe de fon collet rêuf ou dix feuilles difpofées en faifceau , les unes droites & portées fur de longs pétioles, & Jes autres prefque couchcés, r’ayant que des érioles fort courts. Ces feuilles font palmées, à cinq lobes divergens, un peu pointus , crénelés; elles font velues, & ne font pis plus larges que la ain. La fiuification forme fur leur lignes difpofées en réfeau Les pé- eâtres, velus ; quelques-unes des gr feuilles font prolifères. On trouve cette plante dans l'Amérique méridionale , dans Les … bois, furles bords ombragés des torrens, & parmi : _ des rochers. . 4. HemiowtTs du Japon, Hemionitis Japonica. Th. H-mionitis frondibus bipinnatis ; pinnis lan- geolatis integris. Thanb, F1. Jap. 333. Ses fouilles fonc par-tout glabres , & ont leur tiole fillonné; elles fontbipinnées inférieure- À lement pinnées dans jeur partie füpérieure. Leurs pinnules font fancéolées , poin- tues, vertes en deffus, d’une couleur pâle en deffous. La fruéhification naît en lignes trichoto- sues , difpofses dans route l'étendue de la furface inférieure des feuilles. Cette efpèce croît au Japon. _ HENNÉ ou MINDI, LAUSONTrA ; genre de _ à fleurs polypétalées, qui femble fe rapprocher _éu Macqui & des Millepertuis par fes rapports, & les & oppolées | & à fleurs quadrifides, … : a mrEsnd des arbriffeaux exotiques, à fouilles se CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice monophyile, per- fiftant, divifs au-del} de moitié en quatre décou- ovales-pointues 27. Quatre pétales ovales-läncéolés ou quel- quefois linéaires , en partie euverts, & plus grands que le calice. + e 3°. Quatre étamines, dont les filamens auffi . Jongs ou plus longs que la corolle | & difpofés Coïnme par paires entre les pétales , partent des - anthères arrondies, 4°. Un ovaire fupérieur , arrondi, ftrmonté _ dun fiyle de la longueur des étamines, perfif tanrs à fligmate fimiple ou marqué d’un fillon médiocre, ù : DS es Le Jruiteft une petite capfüle globuleufe, mu- cronce par une fomicn dufiyle, & diviféeinté. reurement en quatre loges , qui contientent-plu- ques, difpofées er panicules terminales. : r. | aigus , roides, quelquefois piquans à épines, Les feuilles font petites, oppofées , ovales, pointues aux deux bouts, entières , prefquefef- - Esrèces. 1. HenK& à fleurs blanches, Laufonia alba. Laufonia foliis fubfeffilbus ovatis utrinque acutis, petelis albidis patentibus. N. Liguffrum Ægypriacum latifolium. Bauh. Pin. 476. L'ouflirum Ægyptiun , cyprus G-æcorum , 2 | elhanne Arabum. 3. B, 1.p. $32. Ligufrum Æ£yr- tium , elhanne [. tamarkendi. Alp. Ægypt. 23. t. 13. Alcanna Araltum. Bell. Itin. 35. Cyprus, henna, alcanna. Rauv. Itin. 60. t. 6o. Alhennaf. henna Arabum. Walth. Hort, 3. t. 4. Ligufirum orientale, f. cypr:s Diofcoridis & Flinu. Raj. Re 1603. Laufoñia inermis. Lin. Mill. Di, n°. I. 8. Eadem ramulis fubfpinefcentibus. Mail-anfchi. Rhced. Mal. 5. p. 73. t. 40. Raï. Hit. 1573. ds Le aricus. Pluk, t, 220. f. 1. à umph, Amb, 4. p. 42. t. 17. Laufonia fpinofa. "Er Le Mindi des Pre Re 4 ; | D'après la comparaifon que j'ai faire des exem- plaires rapportés de l’Inde par M. Sonnerat , & que je. pofsède dans mon Herbier , avec ceux que M. Desfontaines a rapportés dela côte de Barba- rie, & qui appartiennent au même arbrifeau que le Henné d'Egypte & de PArabie, je fuis très- convaincu que les deux plantes que jeréunis ici s appartiennent à la même efpèce. Fe puis même | dire que la plante 8, un peu mieux repréfentée | dans Plukner & dans Rumphe que dans Rhécde , offre à peine de quoi la diftinguer comme variété , car elle n’eft point véritablement épineufe ; mais . fes petits rameaux roides & aigus, font plus où moins fpinefcens. es . C’eft un arbriffean de huit à douze pieds de hauteur ; ayant en quelque forte le port d’un Gre- -nadier , mais dont les rameaux font étendus de | tous côtés, & non droits. Son bois-eft dur, & l'écorce de fon tronc eft ridée. Ses rameaux font. | glabres, très- branchus , feuillés , légèrement tétragônes vers leur fommet, & les latéraux font. des files, vertes, & glabres des deux côtés ; elles mont guère plus d’un pouce de longueur , & fou gulaires-Le calice eft glabre; les pétaies font ouverts , & les étamines font beaucoup plus lon- | En e les pétales. Rhécde a affez bien rendu la . fenc de la s pois ordi- difpofition des éramines. Les capfules groffeur des grains de Poivre owdeni maires, it - Cet arbriffeau croîs- Indes orientales ement dans les. PArabie, PEgyptes | &c. I eft a@nellement cultivé au Jardin du Eh _ vent elles ent moins, fur tout fur les grandsindivis : dus. Les fleurs font petites, blanches, ou d’un blanc jausâtre , très-odorantes, & difpofées en pani= cules branchues & rerminales, Les ramificarions des panieules font eppofées |, menues & quadran= HEN de graines que M. Desfontaites a rapportées de la côte de Barbarie , où il j’a vue en abondance, & où on le cultive comme objet de commerce , à caufe de la propriété que fes feuilles ont de teindre en un jaune roûgeÂtre ou en une couleur oranpée. Les habitans du pays où croît cet 4rbrit feau font dans Pufage, fur-rout les femmes sde fe peindre les ongles & même le Bout des doigts , quelquefois les cheveux , ainfi que certaines parties du vifage, avec les feuilles de ce Henné. M. Desfontaines nous à dit que, pour cela, il fuffifoit d’écrafer ces feuilles, & de les appliquer en manière de cataplafme fur les parties qu’on veut peindre, Forskale (F1. Ægypt. p.4v.), dit qu’on fait fécher ces feuilles , qu'on les réduit en poudre, & qu’on y mêle du fable pour Patté- nuer davantage, Cette poudre fe conierve ou fe vend pour lemployer aux ufages dont nous verons de parler, On f’humedte , lor{qu'on veut s’en fervir. b:(v.f) 2, HENNÉ à fleurs pourpres, Laufonia purpu- rea. Laufonia Jolits fubfeffilibus lanceolatis >pe- Ko eredis purpureo-cœruleis. N. ….*'outaletsje. Rheed. Mal. 4. P. 117. t. 57, Rai. Hif. 1634. Barfoci. anc. Encycl. Linné confond mal-ä-propos cer arbriffeau avec le Précédent, ou au moins avec le Henné des Ep yp- Mens; car d'après un : imparfait , M. de Leferme, il a fes feuilles au moins une fois pameux Son one ef dre, un pou grêle: ae. font oppotés, feuillés . qu: lair = Jo à > Quadrangulaires, & ver- | dätres. Les feuilles font auffi oppofées , lancéolées entières , Bläbres, vertes, : Les fleurs font petites, lefpèce ci deffus. Rhéed dans ie une boi pêcher le fommeil, & qi : raifon > Aux perfonnes attaquées e 1: , de toute autre affeétion {o poreufe. De tion de toutes fes partics, on fait un & onen fait une pâte HE? hr Î 3, HenNt à longs pétioles , Laufonia ACTONY= cha. Laufcnia inermis , folis longe petolaiis cuneiformibus. L. F, Suppl, 219, ÆAcronichia levis. Forft. Gen. Sd t. 27. On n’a point encore publié de defcription d<- taillée de cette efpèce: nous favons feulemene qu’elle eft bien diftinguée des précédentes par les pétioles de fes feuilles, & par les pétales de fes fleurs. Ses feuilles font cunéiformes , portées {ur de longs pétioles, qui font comme articulés àleur infertion. Les fleurs ont un calice fort petit, & des pétales linéaires, un peu concaves , ayant leur pointe crochue ou courbéeen dedans. Cette efpèce croît dans la nouvelle Caledonie. 5. L'ovairs éft environné à fa ba‘e par huit petites écailles. des rapports avec les Jongermanes , les Antho- céres, &rc. & qui comprend de petites plantes herbacées, conftituées par des extenfions mem- cation apparente préfente deux fortes de s que lon prend lune pour des fleurs mâles, & l’autre pour. des fleurs femelles. | Les fleurs mâles confiftent en un plateau orbi« culaire , pédiculé , ou en une calotte convexe oæ | FL Fr, Lica officirarum. Vaill. Parif, 975 de petites bourfes qui renferment une pouflière peut comparer à des anthères, s'ouvrent avec élaf- ont des mouvemens très-remarquables au de leur épanouiffemenr, RM Et Les feurs femelles font des capfules ou de petits de la plante, & dans lefquels on trouve des cor EsPeces. 1. HÉratiQuE étoilée , - Fr. Marchantia pileo ftellaro Levi fubdecem- fido , radiis margine reflexis , flipitibus Pilofts. N. Paub. Pin, 362. Lichen ff. kepatica fontana. J.B.3: P. 758. Lichen. Fuchf. Hift, 472. Cam. epir. 78 Lichen hepatice. Lob, Ic. 2. p. 246. fig. mc Lichen f. hepatica vulwaris. Raj. Hift. 124. | ou calmer les braneufes & rampantes, fur lefquelles la fuifi- conique , aufli pédiculée, fous lefquels font fituées fine attachée à des poils, Ces bourfes, que l’on ticité, & les poils ou filamens qu’elles contiennent F7 ess Marchantia J'ellatas + HÉPATIQUE » MARCHANTIA ; genre de ee plante Cryprogame, de la famille des A/oves, ayant baflins campanulés , feffiles, épars fur la furface _pufcujes que l'on prend pour des femences. a & Lichen perræns lotifolins f. kepatica fontana. + ” nn NE te ee ARE 2 DE LA parva & fuperior. Hepatica fecunda. Tabern. SRE +: 815. Marchantia yes farch. Dh ne D: st sa: Le $». rc! ntia ca tu ( cuato n ne Mich. Gen, 2, t. Là f. 2. Lichen demeflicus minor , flellatus æque ac umbellatus & éyathophorus. Dill. Mufc. 527. t. 77. f.7. Mar- _ chantia polymorpha. (8). Lin. Cette te forme des. expanfons membra- neufes , planes , verres, rampantes, longues fou- vent de plus de deux pouces, ramifiées, lobées, obtules à leur fommet , chargées de petits points en deffus, & garnies en deffous de petites racines capillaires , difpofées principalement le long de leur nervure poftérieure. Ces expanfons ou rami- fications, viennent ‘en touffe étalée qu en rofette _ Aobe, à dans lemilieu de fa furface fupérieure une ligne longitudinale, légèrement canaliculée, & _ correfpondante à la nervure de fon côté inférieur. À naît à la fuperficie des expanfions dont nous venons de parler ( tantôt fur le milieu des lobes ou des ramifications , tantôt près des bords) des. pédicules droits, hauts d’un pouce ou environ , anguleux , garnis de quelques poils. iches., por- tant chacun à leur fommet un plateau étendu horizontalement , large de quatre lignes , life en deflus | & de Pda de UE es huit & plus fouvent.dix. digitations difpofées en étoile. . en defous; ce qui les fait paraître cylindriques sn oites, Les petites bourfes pollinifères qui fonrfous les plateaux, font frangécs furles bords, fituées à la bafe des digitatiens , près du point Wercion des pédicules. Les cupules ou baflins, ulés que l'on prend pour des fleurs femelle lés ou denticulés fur les bords. trouve certe plante en Europe, dans les iumides & ombragés, & particulièrement ord-des ruifeaux, des nine & des v. ) Elle a une légère acrimonie, & un iétion. On ja dit vuléraire, incifive, excellente pour Ics. maladies du foie. € ement aujourd’hui; cependant pas fans fuccès ( dis Lieutaud) s du foie & des autres viféères. te 8 eff un peu moins grände dans toutes. fes parties; elle infefte au Jardin du Roi par fa rt les pots que l'on tient à l’ombre à caufe des plantes gu a ent. Gers ETS ferrées. s s'y multiplient au point € la füperficie de ces pors res plante qu'elle Ces digirations ont leurs bords repliés qu roulés. les, épars fur la furface des expanfons, SR EP: n°, 2. Lichen hepatica. Lob, Ic. 2; p, 246. fie. parva & inferior. Hepatica tertia. Tabern. Ic. 815. Hpatica petrza umbellata. Vaïll. Parif, 97. Mar. chantia capitulo non diffe&lo. Mich. Gen, 2,t. 1. f..$. Marchantia polyÿmorpha (8). Lin. Marchan-. tia umbellata. Scop, Carn.2. n°, 1355 Cette plante n’eft peut-être qu'une variété de. celle qui précède , comme le penfent”la pluparc. des Botaniftes. Cependant, outre les.caraélères.. propres qui là diftinguenr, & dont nous faifons’. mention dans la phrafe cara@ériftique | nous re. . marquons que ces deux plantes ne viennent pas. toujours dans le même temps, ni péle-mêle aux, .. mêmes endroits (comme plufieurs J’ont dit }; cars au moment même où nous écrivons , nous venons. . du Jardin du Roi , où, parmi des milliers d’indi-.. : vidus de la précédente que npus avons rencontrés >. nous avons cherché en vain un feul pied de celle-ci. . Fr Elle eft moins, commune, paroît & finit plus, tôt, & ce Peft qu’au printemps & dans unepartia. - de l'été qu’elle s’eft offerte de temps en temps à. nos obfervations, au lieu que nous trouvons la : . première (au moins la varicté£. } dans prefque, | tous les temps de l’année. Ejle forme des expanfions membraneufés. ram. pantes, vertes, rônétuées en defflus , ramifices lobées, longues à peine d’an ponce, & difpofécs. en rofette ou cn petit gazon arrondi.. Les .pédi-. + cules. font glabres ,*n’ont que fix ou fept lignes: de longueur, & portent des plateaux planes. orbiculaires bordés fimplèment de cinq à huit crênelures peu pfofondes. Ces plateaux font fea-. bres ou rabeteux en deflus; ils font garnis en. defious de petites bourfes pollinifères, non fran ; géants les bords ; & qui font affez nombreufes® _ dans Pérat de deflication, elles ne paroïfient que fous la forme de petites écailles. Les capfules. femelles font cyathiformes, & finement crênelées - fur les bords. On trouve cette plante.en Europe, aux lieux frais, humides $& ombragés , fur le. bord des ruiffeaux, des baflins | 8x PE « 3. HéPaTIQUE conique, Marchantia conicaz TR di L. M:rchantiz pileo conico fubcrenato Le ucla Licken peirers.cauliculo pileolum fuflinente.. Bauh. Pin, 562. Dill..Gi. App. 78. +, 1. Licher . Phini primus & pileatus. Col: Ecgphr. 1. p. 350 :«, 339. Lichen perrœus. pileatrs. Raj. Synopf. .p. 114. Hopatica pileata & flalata. V 8. ( Specimen mafculum ) & Hepat fa ejufd, Parit 97, tr. 33. f.! en féminaæum ); Hepatica vulgaris m Le. HEP. dite que les individus qui portent-dés plateaux: mâles & pédiculés, ne font pas les mêmes que ceux qui produifent les capfules fefliles regardées comnie femelles. Au -refte, cette Héparique eft en outre remarquable par fes plateaux coniques , ayant prefque la forme d'un éteignoir ou d’un bonnet de nuit, & par fes cupules femelles, qui reflemblent-à des verrues réticulées, Elle forme desexpanfions membraneufes, ram- pantes , vertes, parlemées de points tuberculeux & blanchätres., un peu plus grandes que dans la première efpèce , lobées & ramifiées d'une ma-- hière a lâche. Les pédicules font aflez longs, blanchätres, tranfparens , naiffent chacun d’une gaine évafée & fort coutte, & portent. à leur fommet un platew1 conique, partagé intérieure ment en cinq à fept loges , qui fenferment cha- une une petite bourfe pollinifère, pédicellée, pendante , noirâtre ,_fe partageant en quatre ou cinq parties lortqu'elle s’ouv-e. Tes cupules fe- meiles , que l’on trouye fur d’autres individus, & que Micheli a mal-à-propos repréfenrées fur les pieds qui portent les plateaux, font fefiles, épar- fes, & refiemblent à d’affez groffcs. verrues. hé. milphériques, dont la fuperficie eft chagrinée, Qn trouve cette efpèce dans Îes lisux humides & couverts de l’Europe , fur les rochers, les picrres où les murs qui bordent les ruiffeaux. Onla dir incifive &-réfolutive, : ATIQUE. hémifphérique ;- Marchäntia rica. L. Marchantia pileo_ hemifphærico Vert _Jées ou féminifères n'ont fi ), Perichcto nullo , fronde denticu- s pol. | | _ ou nairâtre parrage.en deux long Ses expanfons font: minces ,. diaph _ramifications & leurslobes. Les H°E P’ Je à plante en Europe, dans les lieux humides , les, foffés |, &c. Oëbfervation. On nous a dit que l'opinion de, M. Schnit , poffeffeur de l’Herbier de Linné, étoir que le Rupinia:lichenoïdes de Linné fils ( Suppl. 452.); à RE à l'Æparique dont nous ve- nons de faire mention. Nous avons de la peine à croire que cette opinion foit fondée , e que’ les expanfions de ce Rupinia font linéaires, & ne paroiflent pas reflembler à celles qu’on voit. dans les figures citées de Micheli & de Dillen;.. nous ne prétendons néanmcins rien décider àçeæ égard , n'ayant pas vu les objets dont il s'agir... s. HÉpArTiQuecroifette, Marchantia cruciatas L. Marchantia pileo quadripartito, cupulis femi- nalibus lunulatis. N.. é Lunuluria vulgaris. Mich. Gen. 4,1, 4, Lichen hepaticus , capitulis quadrifidis: Buxb. Cent. 1: t. 62..f. 2. Lichen feminifèr lunulatus, f rifer. pileatus tand-m cruciatus. DA. Mufe, San, t, 75. F. f, 5: Lichen pileatusparvus , capitulo crucis nl 2,7 fe étpandente. Raï. Synopf. 3, p. 115. Ma Re tia. Hal. Helv, n°. 1888. FI, Fr. 12503, Cette Héparique fe raprrache des Jongermanes : par: x forme de fes plateaux pollinifères : ellà ÿ cunflitue des expamfons membrameufes, planes Jiffes ; vertes ; médiocrement ramifiées , lobées arrondies à leur fommet, longues d’un pouce &t demi, & rampantes. Les: ulés portent des< platezux profündément -découpéi ties étroites, velues, & ou-cupules féminales font ? lunaires eu en forme de croiffant , qui cc des corpufcules recouvertsen partie par une pe membrane très-mince: Cette plante croît et rope, dans les Hieux ombragés. M: de-: l'a trouvée dans les fofés qui entourent les fications de la Ville de Lible,-(v. [3 - . 6: HÉPATIQUE à feuillés érroites; ; ardrogyna. Lin. Marchantia pileo : Jubinigro, ffipiibus terminalidns. — Héputisa minor anguflifolià , capitule hemifpte rico. Mich. Gen. 3. t:2. f, 3, Lièhen pileatu guflifolixs -dichoormuis, DIE Mufes s f. 9. Maïrchantia. Web, Spicil-p. 168 vort tendre, &c pareagées en ramificä peu échancrés à leur fommet. U æ RENNES 110 HD. ovales-oblongues dans l'autre, On trouve cette ge en Italie, à la Jamaïque, parmiles rochers, ans les antres, les grottes, &c. “7, HÉPATIQUE fluette, Marchantiatenella. L. Marchantiz pr'eo hemifphær'co apiculato fimbriato, fhipinbus fubterminalibus. N. tee - Lichen pileatus parvus carinatus , capitulis fim- briatis. Dill. Mufc. sax. t. 75. f. 4. Marchantia. n°: 2: Gron. Virg. 2. p. 172.- ee Il paroît que cette efpèce eft des plus petites, & -qu’elle TS des expanfons nombreufes, oblongues, égroites, carinées, fimples pour la plupart , crênelées, échancrécs à leur fommet, & difpofées en une petite rofette, comme dans plufieurs Riccies. Les pédicules s'élèvent de l’ex- _ trémité des expanfons, portent chacun un petit . plateau hémifphérique , frangé en fon bord, & muni à fon fommet d’une pointe en mamelon , & tougeâtre, Cette plante croît dans la Virginie. Les bords des expanfions font d’un pourpre noirä- tre en deflous, . 8. HÉPATIQUE patte-d’oie, Marchantia cheno- _ poda.L. Marchantia pileo nnilaterali palmato qua- drifido , frondibus finuofis. N. à Lichen anapodocarpos. Plum. Fil. 143. t. 142. C'eft une efpèce bien tranchée par fes carac- tères, & qu'il eft facile de reconnoître au premier afpeët, par la forme fingulière de fes plateaux, *& par les ondulations ou finuofités latérales de fes feuilles, Ces mêmes feuilles font, comme dans les autres efpèces, des expanfions membra- | neufes & rampantes. Elles font ramifiées , comme __ prolifères, finuées fur les côtés, d’un vert foncé _ très-agréable , & chagrinées par de petits points | . Les pédicules naïffent près du fommet se ifications , font lôngs d’un pouce ou envi- _ ron, & portent chacun un piateau unilatéral, _ palmé, & partagé d’un côté en quatre découpures _Émonfiées; ce qui lui donne en quelque forte la >rme « tre d’oie. Le pédicule , au lieu de si au centre du plateau qu’il foutient , s'in- _ sère & dans la partie de fon bord _ qui n'eff point divifé ; ce qui eft différent dans les autres efpèces. Plumier a trouvé certe belle Hépa- tique à la Martinique , fur les rochers humides, * Marchantia (quadrata) pileo hemifphærico femi-quadrifido quauriloculari. Scop. Carr. 2. 397. t. 67. Web. Spicil. 164. n°. 229, 4n varietas Marchantiæ herifphæricæ? A4 Marchan- tia androgyna valide differt furcçulis latioribus, integro triloculari. Scop. Carn. 2. n°: 1356. 63. ANUS TUNUNA Effe Din. Mufc. 531. te77. f. 8. Periv. Fil. t. 15.f.6.. _ ligneufe , ou fimpiement tige ligneufe. que-dans fon lieu natal , & für-touten Afrique, feaux. .* Marchantia ( triandra ) pileo hemifohærico | Web. Spicil. 163. n°, 217. Ex indigems Mare | gr HER HERBACÉE (tige), caulis herbaceus. On nomme ainfi la tige d'une plante lorfqu'elle eft tendre , qu’elle a peu de confiftance, ou qu’elle n’a que la confiftance des herbes, & qu’elle périt entiérement tous les ans ou tous les deux ans, comme celle de la Laitue, du Perfil, &c. Il eff certain que, parmi les plantes qui vivent en plein air dans notre climat , ceîles dont la tige eft herbacée ; c'eft-à dire n'a que la confif- tance affez molle & tendre des herbes ordinaires, ne fubfifte pas plus de deux ans ; tandis que celles ‘dont la tige fubfifte en plein air pendant plus de deux années , ont la tige dure, roide, à fibres ferrées ,compaétes & tenaces, & d’une confiftance véritablement ligneufe. Mais il n’en eft pas tout-à-fait de même de toutes les plantes exctiques , & fur-tout des plantes originaires des paysehauds, planes que nous ne pouvons cultiver qu’en les tenant l'hiver dans des ferres- chaudes, En effit, parmi ces | plantes, il s’en trouve plufisuts qui confervent 7 leurs tiges pendant plus de deux années, & qui cependant n'ont pas la tige véritablement ligneule , mais d’une confiftance affez tendre & même char- nûe. La Capucine à fleurs doubles, certains Gé- ranions , quelques Ficoïdes , Cacalies, Euphor- bes , Grenadilles, &c. fourniflent des preuves de ce que je viens d’avancer. Or , il conviendroit de diftinguer parmi les plantes à tige perfiftante, 2%; celles dont la tige aflez tendre & comme charnue mériteroit le nom de tige perenne herbacée; & celles dont la tige d'une confiftance tout-à-fait ligneufe , pourroit être nommée tige perenre. La confidération des tiges herbacées offre fou= vent de bons caraëtères pour. diftinguer les efpè= ces, C'eft ainfi que le Sureau nain ou herbacé ( Sambucus ebulus } , eft bien diftingué du Suream commun (Sembucus nigra ) ,-par cétte confidéraz tion. Elle n’eft cependant pas roujo ne va- leur fur laquelle on puifle généralement cc F car On fait que le Ricin a la tige herbacée & an nuelle ou bifannuelle dans notre climat , tandis : il a la tige perfiftante, & y forme une se Sr d’arbre ou d'arbriffeau, Il en eft de même dela plupart des Cotonniers ; ‘cultivés en Europe , ils font à tige herbacée , annuelle ou bifannuelle; & dans les climats chauds, comme entre les trapi- ques , plufieurs y forment de véritables arbri£ Il réfülte de ces faits, que fi 11 confidération de la tige herbacée eft quelquefois bonne pour cara@tériier des efhèces , fans cependant être gé- caraétérifer des genres. À lus 1 HER les fous-arbrifleaux , d'avec les arbriffeaux & les arbres. Le mot herbacé eft un adje&tif dont on fe fert quelquefois pour défigner la vouleur de certaines parties des plantes : on dit , parexemple, qu’une plante à des fleurs herbatées, lorlque fes fleurs font vertes ou d’un vert blanchätre ou pâle, comme celles des Ortics, des Piantains | des Arroches , du Chanvre, &c, cette couleur étant celle des herbes en général, -HERBAGE ( anc. Encyc!.) : ce terme appar- tient plutôc à l'Agriculrure ou au Jardinage , qu’à la Botanique. C'eft, dit-on , un nôm colleélif, qui comprend ( défigne } toutes fortes de plantes bafles, qui croiffent dans les prés , dans lesema- rais , dans les poragers. Ce qui donne au lait fa bonne ou mauvaife qualité, ce foft les £erlages dont * s beftiaux fe nourriffent , &c. Nous croyons qu’on peut regarder le mot herbage comme fyno- fyme du fuivant, HERBES, (les) HrRPzx. On nomme ainfi les plantes ou qui mont point de tige, ou dont les tiges font herbacées & ron ligneufes. Toutes les plantes qui compofent lé Règne végétal font diffingu£es en keres ou plantes à tige ou hampe es ligneufes, telles que les arbrifleaux & les arbres, ptions point, comme rbacée , une divi- être employée dans odes que Pon peut herbacée , & en plant fous-arbrifleaux ÿ des Cette diftinéion com 2 La A êtes que riffleaux & + 20 diffingue denx fortes d’herbes , favoir les kerbes annuelles & les herbes vivaces. Les pre- racine & tige} au sne fe reproduifent &r nefe que par leurs graines. Les fecondes » à Ja vérité, leurs tiges rouslesans, de _ tionnés à la T'able générale , ceux ci #6 _fervées dans des papiers © HER 114 pas (au moins pendant un certain nombre d’an. nées ), en repoufle de nouvelles au printemps. Eïles fe multiplient par leurs graines & par leurs racines ,; que l'on peut divifer, ou qui produifent des cayeux. Quant aux plantes ligneufes , nileurs racines, ri leurstiges ne périflent , foit tous les ans, foit même tons les deux ans, & on peut les multiplier en général par leurs graînes, par leurs racines lorfquelles fournifflent des dregeons > par boutures, par marcotte, & par la greffe, Le mot herbe étoit autrefois un nom généri appliqué à un grand nombre de plantes diverfes, p'antes que l'on diftinguoit enfuite-au moyen d’une épithète ou d’un adjc&if, ou enfin d'une périphrafe que l’on joignoit à ce nom. Voilà Pourquoi dans Pufage vulgaire, & dans quantité d'ouvrages qui traitent des plantes, mais dont leurs Auteurs ne font pas Botaniftes, les plantes portent cette mauvaile forte de noms: favoirs - > Herbe aux poumons. Imora Hérbe aux puces... .. Plantain pucie + Herbe à la Reine... . Nicotiane à gr, feui Herbe à robert, ......Geranion robi — Herbe du frèpe.. ....Sc Herbe St, Chrifiophe. . Afée à € Herbe aux teigneux. .. Tuflilagepérafite. - Herbe au vent. ...,.. Anémone pulfar Herbe aux verres... ,..Héliotrope commu “Herbe aux vipères. ..., Vipérine. | & bien d'autres femblables qu’on tro maintenant que pour exemple, Æ _HERBIER (CHERRARIVAM). £ l’on donne ä Ja coileétion de. rifte ; + que doit fe former un manière qu’elles en font d'pourvues pendant Ja Fauraife faifon; maisleur racine, qui ne périt des végétaux, perfo nne qui veut fe livrer entiè HN RES Uuilité de l’Herbier. TE Le feul moyen d’être vraiment Botanifte , con- fifte non-feulement à fe procurer la connoiffance :de tout ce que l’on a écrit fur la Botanique même, Æur l’hiftoire & les principes de cette Science, enfin | fur les cara@tères généraux & particuliers ‘des.plantes j mais encore à voir‘& à examiner un ærès-grand nombre de plantes , afin d’en pouvoir faire une étude approfondie. Or, quelqu’aë&ivité que Jon puifle avoir, quand on vifteroit fans ceffe tous les jardins que l'on peut avoir à fa dif. © pofition : quand -on courroit tous les jours à la campagne pendant beauceup d'années confécuti- and an feroit de longs voyages dans VS 5. OU, QUAR des contrées diverfes &.les plus éloignées , onr.e _verroit pas autant de plantes, & fur-rout onn'en werroit pas autant à-la-fois qu’on en peut voir dans un Herbier un peu confidérable, Comment d’ailleurs, fans cet Herbier , pouvoir comparer -entr'elles les plantes que l’on trouve dans un temps, & celles qu'on 2 rencontrées foit ailieurs , Soir dans une autre faifon, une autre année, un autre climat ? Enfin, fans un Æerbier, comment pourra-t-on fe rappeler des plantes qu’on à obfer- vées, des remarques particulières qu’on a faites à leur égard , & de lPafpett que chacune d'elles mous à préfenté? “Quelque grand & quelque riche que puifle : être un jardin de Botanique , il ne peut , à beau- -coup près, nous offrir une quantité de plantes -auffi confidérable que celle qu'on trouve dans les Herbiers des Botaniftes. La raifon en eft fim- _sple; dans les jardins de Botanique les mieux foi- _;gnés, on perd continuellement des plantes qui srifent foit par des contre-temps des faifons , S offibilité de les conferver ; & fi ces jardins fe tic t cependant dans l'entretien d’un cer- _ fucceflion continuelle de nouvelles acquifirions. “Mais dans un Herbier bien foigné, jamais les _ s ne viennent diminuer Je nombre des ee _æout, devient très-confidérable, ÆEnfuite, quelque grand que foit Pavantage qu'offre un Jardin de Botanique ‘pour lobferva- tion, fur un Æerbier où les plantes ne fe voient méceffairement que dans un certain état d'imper- : Fcétion ou d’altération , Teurs parties s'y trouvant plus où moins comprimées , applaties , &‘les odeurs, fouvent même les couleurs des fleurs étant difparues : tous ces défauts néanmoins font bien compenfés par Ja facilité qu'offre V’'Herbier ge voi & d'examiner les plantes dans tous les | _ Soir par la difficulté & quelquefois même Pim- -tain nombre d'efpèces, ce n’eft qu’au moyen d'une : qui le compofent ; nombre fans ceffe aug- : par les acquifitionsnouvelles. Tout y eft confervé, & l'on fent , d’après cela, qu’en peu : -de temps'ia différence entre la ticheffe d’un Jardin : de Botanique qui perd néceffaiément-toujours , | +8 celle d’un Herbier foïgné & fuivi quiconierve | HER temps, dans toutes les faifons , de les avoir foug fa main & à fa difpofition , de pouvoir ‘tappro- cher toutes celles que: l'on veut comparer ; en un mot, de pouvoir y effayer ou y établir l'ordre général & fes diftributions particulières que l'on jugera convemables. Dans les jardins d’ailleurs, ainfi qu’à a campagne , on ne peut voir qu’un certain nombre de plantes à-la-fois , dans l’état propre à être obfervées, & ce nombre n’eft pas bien confidérable , à caufe des diverfes époques du développement & de la floraifon des plantes. Au lieu que dans l'H:rhier , comme je viens de le dire , on ep peut voir & examiner un très-grand nombre dans le même temps. ie … Queique la plante examinée fur le vivant dans un jardin ou à la campagne , fe préfente à l’Ob- fervateur dans le meilleur état ‘pour être étudiée & connue , & fur-tout pour examen de fa fruc= tification , il ne faut pas croire pour cela que les plantes bien defléchées d'un Herbier n’offrent d'autre reffource au Botanifte qui les pofltde, que le moyen d’examiner , de connoître & de décrire les parties du port de ces plantes. En effet , ‘il eft certain que lorfque les fleurs de ces plantes ne font pas d’une petitefle extrême, on peut , en les mettant pendant quelque temps dans de Peau tiède , ramollir leurs parties , les ouvrir enfuite., les écarter avec la pointe d'un ftylet ou d’une épingle , & y voir leur véritable ftruêture ; en un mot, y obferver le nombre , 4a forme & la pofition des parties qui les compofent, comme fi ces fleurs éroient fur un individu vivant. 1 ne faut pour cela qu'un'peu d’adreffe , de Pha- bitude, du temps , & de la patience, On voit par ce peu de remarques , combien eft grande l’utilité d’un Herbier pour celui qui veut ‘acquérir des connoiffances vérirables & étendues dans l'étude des végétaux , & combien une col- leétion de‘plantes sèches , comprenant d’une tout ce qu’on a pu recueillir dans les jardins & à la campagne , & de l’autre tout-ce qu'on aura pufe procurer des pays étrangets , foit par les Voya- geurs , foit par {es correfpondances avec les per fonres livrées aux mêmes recherches. eftunobjé&t important pour un .Botanifte, Formation de T'Herbier, ‘La colleition dont nous trditons mainténañt confifte donc en un nombre quelconque de plan- tes sèches , confervées dans des papiers, diftri- buées ou rangées dans un erdre que Pon juge con venable , & acquifes de deux manières differentes. L'une de ces deux manières de fe procurer des. plantes sèches, réfide dans fon propre travail: c’eften recueillant , préparant -&cdefféchant 101 même les plantes , qu’on fe forme un H-rbier en bon état, & qu'on devient vraiment Boranifte ; parce que , outre la poffeffion des objets, ce moyen forme infenfiblement le coup d'œil de celui LT HER met èh ufage, & le rend capable de reconnoître au premier afpeét les plantes qui s ee Le vue ; ce qui eft un avantage indépendant : celui ‘Qui réfulte de la connoiffance de leurs caraëtères, … L'autre manière de fe procurer des plantes pour VHerbier, & qui conftitue un moyen que l'on doit joindre au précédent, fe trouve dans1 acqui- fition de plantes toutes defféchées ; plantes qu'on reçoit par les fuites des liaifons de correfpon- dance qu’on a fu fe former, par des échanges en objets analogues, ou par des communications qui nous font faites, Avant de traiter de la ma- nière de préparer les plantes pour les conferver, il importe que nous difions un mot fur la manière de les recueillir. | à Choix des individus pour la deffication. I1 n’eft point du tout indifférent de prendre tel ou tel Pdividu , lorfque l’on recucille des plantes pour les deffécher ; & nous pouvons affurer que le choix des plantes ou des morceaux de plante que Pon ramañle , mérite la plus grande attention, afin de ne point prendre des individus altérés par certai- nes circonftances , des morceaux déformés par quelque caufe que ce foit ; en un mot, des monf- trofités qui nous tromperoient , fi nous détrermi- nions cnfuite la forme & la proportion des par- ties des plantes, d’après ces morceaux ou ces individus de mauvais choix. En effec , fi l’on prend pour fon Herbier la poufle vigoureufe d’un jeune arbre, foit en pépinière, foit ailleurs, on aura dans cet exemplaire des feuilles au moins une fois plus grandes que celles du même arbre prifes fur un individu parvenu à fa grandeur naturelle, Sion cueille une plante que le hazard peut faire rencontrer dans un lieu fec & montueux > & dont le PEÈREe néanmoins foit d’habiter les lieux bas & humides , on aura un individu en raccourci , Mai- gre, moins droit ou moins glabre qu’il n’eft com- munément | & qui s’offrira fous un afpeét qui ne lui eff point naturel. La defcription que lon pourra faire enfuite d’après cet individu en quelque forte altéré par les circonftances , paroîtra fautive & fort mal faite, lorfqu’on la comparera avec les caraëtères que préfentera la même plante prife dans fon vrai lieu natal, Enfin , dans le même buiffon , dans la même touffe , lorfqu’on eft dans le cas de choifir un échantillon pour l’Herbier , nous nous fommes convaincus par l'expérience , qu'il ne faut pas prendre au hazard le premier Morceau qui. fe préfenre fous la main ; mais qu’il eft néceffaire d'en choifir un ou plufieurs qui aient bien véritablement le port & les caraëtères natu- rels à la plante; qui ne foient point mutilés par des accidens , par des furabondances de sève y Ou par quelque mauvaife diftribution de fes canaux ; qui ne foient point endommagés par des infeêtes , en partie dévorés par des beftiaux, &c. &c. & nous prédifons au Leteur qu’à cet égard il ne réuf fira parfaitement dans fon choix des individus pour crbier, que lorfque l'expérience & un peu Botanique. Tome I1L “ f HER +13 d'habitude de voir, d'examiner & de préparer des plantes, lui auront formé ce coup-d’œil sûr, qu'ont à ce fujet les Botaniftes confommés ; con- fidérarion qui eft cependant de conféquence pour. Ceux qui fe propofent de donner leurs obferva- tions au public, En attendant ce ta@ que donne lexpérience , il fera bon de faire attention à ce que Rous venons d’expofer , afin de tendre conti= nucllement à fe procurer cet avantage. | La première règle à obferver lorfqu’on recueille un échantillon pour PHerbier | eft qu'il foit de grandeur convenable. Or, cette grandeur ne doit Jamais Être moindre, quand la plante le com. porte , que le format du Papier qui doit la conte- nir; & à cet égard nous dirons que le papier doït être in-fol'o ( c’eft-à-dire que ce doit être une feuille pliée en deux), & n’avoir pas moins de quatorze à quinze pouces de hauteur , fur une largeur de neuf ou dix Pouces. Que peut-on faire en effet d’une fommité de plante , d’un petit bout de rameau qui n'ofire pour lordinaire qu’une idée très-incomplète du port très-naturel de l’efz pèce, en un mot d’un brin chétif , Comme le recueillent ceux qui commencent l'étude des plan- tes, & qui croient que ces petits bouts peuvent leur fuffire , parce qu'ils font alors incapables de s'arrêter aux confidérations qu’on doit avoir en vue lorfqu’on defsèche des plantes? Lorfque la. plante que l'on recueille n’eft pas plus grande que le Papier dans lequel on veut lenfermer, il convient de la prendre toute en- tière, même avec fa racine, que l’on débarraffe avec ménagement de la terre qui peut y adhérer. Si la plante n'eft qu’une fois plus grande que le papier, on la cueiïlle encore toute entière avec fa’ racine , & on la partage en deux portions que l'on defsèche & que l’on tient dans le même papier , ou dans deux papiers renfermés dans une enve- loppe commune, c’eft-à-dire dans un troifième papier qui les réunit. Dans beaucoup de plantes herbacées , dont Ia hauteur eft plus d'une fois plus grande que ceile du papier dont on fe fert, plantes que l’on ne juge pas à propos de prendre en entier pour les deffé- cher , en les partageant en différentes portions , il convient alors d’en prendre ja partie fupérieure en un morceau de la grandeur même du papier &enfuite il faut avoir foin ou de prendre lapartie inférieure de ces mêmes plantes, on at moins d’en prendre les feuilles inférieures & les radi- cales pour les deffécher, parce que très-communé ment ces feuilles inférieures font: diftinguées des autres par des caraélères qu’il importe de con- noître. HE | _ Pour ce qui concerne les arbriffeaux & arbres, on fent bien qu’on n’en peut prendre que des branches ; mais, tous le répétons, il ne faut as négliger de les prendre toujours à peu près ke la Le du re Pferbier. Outre cela, comme ne unes ru is fleurs que dans.un temps où leurs feuilles ne font pas. engore développées , ou bien ne le font qu'impar- fairement, lon çonçoit qu’il eft néceffaire de rendre des rameaux de ces arbres dans des faifons différentes , ainfi que dans des temps convenables à l’état de développement des parties que lon veut poñfléder. SREUE _Pilufieurs. Auteurs ont dit qu'il éroit néceflaire de recueillir les plantes qu'on deftine à Ÿ’Herbier, dsnsun temps bien fec. Leur remarque eft affuré- ment fondée; & il y a en effer de l’avantage pour la facilite & la prompticude de la deflicarion , à faire “fa récoie dans un remps très-iec: Mais cela n’eft pas abiolument exclufif; & comme il fe trouve noffance. ; si. | _ 19. On étend d'abord Yune fur l’autre trois feuilles d'un papier gris peu collé, que l'on pofe fur une planche , ou fur une table ; Où fur un corps quelconque dont la furface eft plane, unie & horizontale, On place fur Ja fouille fupérieure je ne dis point entre fes deux feuillets { comme on le fait communément } ,:6n place, dis-je , fur certe feuille fipérieure une des plantes à deffécler; on: la difpofe convenablement & de manière que fes parties foient bien érendues , qu'ebles ne fe recouvrent point les unes les autres avec confu- fon ;.qu'elles foient bien apparentes & reconnoif- fables ,.&. fur-tout quelles ñe trompent point par leur fituations car il cft impéstant de te . point altérer levrai port de la plante”Si par. - exemple, les fleugs dure piante font naturelte- _ menrpendantes, il feroir fort mal de leur donner | les HER une fituation contraire , fous tel prétexte d'agrée ment que ce puifle être , &c. £ La roideur naturelle des parties encore fraf- ches , fait qu'eiles s'élèvent de tous côtés, & ne permet pas roujours à Ja plante de conferver pour linftant la difpofition qu’on donne à fes parties ; dans ce cas, en les abaiffanc & les arrangeant d'une manière convenable , je fuis dans Pufage de les contenir en pofant deflus quelque corps pefanc & alongé, comme la lime d'un couteau. ouvert, où tout autre inftrumént analogie pour Peflet ; & pour cela, j'en emploie le nombre né- ceffäaire. Ces inftrumens ne reftent point fur la plante pendant qu’onla met en prefle ; ils la muti- leroient & la gâteroient entièrement : on les retire par les côtés , dès que la plante bien arran- gée 3 eft recouverte par des papiers , comme je le dirai tout-à lheure, Rs -* Quelquefois la quantité de rameaux latéraux d’une plante eft fi grande, que cela fait confu- fion , & empêche de bien diftinguer les feuilles qui fe recouvrent les unes les autres, noirciffent ou fe gârent pendant la deffication. On eft alors obligé de fupprimer quelques-utis de ces rameaux pour éclaircir la maffe que préfente l'individu 3 ‘mais il le faut faire avec Pattention de ne pas trop changer Pafpeët naturel de ja plante ; & l’on a foin en outre de ne pas couper ces rameaux trop près de la tige principale , afin queles pétits chicots qui refteront rue indiquer qu’il y a eu des rameaux fouftraits, & la place de ces rameaux, bent 5 Quand Ta tige d'une planté herbacée eft trop | groffe, trop épaifle, on peut la partager en deux. longitudinalement, ff céia ne nuit pas trop aux | caraélères extérieurs de l'individu : on fait aufft la même chofe pour les calices’ trop épais de | certainesfleurs compofces ; Cepéndanthous devons avouer que le Botanifle qui aime réellement à voir une belle plante, eff toujours en quelque forte choqué à la vue de ces mutilations ; auffi nous croyons qu’on ne doit point trop äbufér de ces moyens, & qu’on doïr même räclier de s’en : difpenfer | lorfqu’il y aûra ‘quelque poifibitité de fäire autrement. = +24 Ce qui doit exciter le plus d'attention en dif. pofant une plante für le papier pou la deffécher , c'eft Ta manière d'arranger fes fleurs. I les faut | ouvrir, fi'eiles le font naturellement | ou éh ou- vrit au moins quelques-unes ; mettre leuts parties bien à découvert, étendre les pétales , Jes brac- tées, 8 empêcher que des rameaiix ou d’autres parties proilières nc les mutilent en pofant deflus. Loffque les fleurs font axillaires, & qu'on ne veut point fupprimer des rameaux ot d’autres parties qui poferont deffus pendant là preTon,. & qui pourroient cependant pâter ces fleurs en Loir, ant; alors an interpofe de petits morceaux. de papier entre les fleurs & lee rameaux, ou les autreæparties qui peuvent s'appuyer fur elles, & _ 7 TER même lorfqu’on a le temps & Ja patience nécef faires, on réuflit à bien conferver les fleurs, même les plus délicates , en incerpofant de petits morceaux de papier entire leurs pétales, ainfi qu’en- tre les autres parties de ces fleurs qui pourroient appuyer es unes fur les autres pendant la preflion. 29. Lorfque la plante dont nous venons de parler eft arrangée comme il faut fur le papier, que fes feuilles font bien étendues & ne font pointchiffonnces, & que fes fleurs font bien à découvert & difpoiées d’une manière convenable , alors on pole fur cette plante trois autres feuilles de papier gris l’une fur l’autre comme les pre- mieres, Sur la feuille de papier fupérieure on étend une autre plante, & on l’arrange encore avec les foins & les attentions qu'on a donnés à la première qui eft déja placée. On recouvre en- fuite de papier cette feconde plante, & l’on con- tinue d’en arranger ainfi plufieurs de fuite en for- mant un paquet ou une pile d’une certaine grof- “#eur. Si lon avoit un très-grand nombre de plantes à deflécher à la-fois , il vaudroit mieux faire deux paquets , que d’en faire un feul qui pourroit être embarraffant par fa hauteur, é 3°. Les plantes étant arrangées entre des papiers en un paquet , comme je viens de le dire, on pofe fur le paquet un carton ou une planche mince , & alors on met ce paquet dans une preffe , Ou on le charge de corjs pefans qui le compri- ment. Pour la première fois, il convient de ne pas ferrer où comprimer trop fortement les plantes. - 4°. Siles plantes mifesen deflicarion ont été Cueillies par un temps bien fec, on peut les laiffer en prefle des la première fois, pendant dix à douze heures ; il les faudroit laiffer moins , fron les avoit ramaffces pendant la pluie, Au bout du temps dont nous venors de parler, on defferre . Ja preffle , on en ôte le paquet, & on le défait “lui-même en étant les papiers les uns après les autres. Il faut enlever ces papiers doucement & Avec précaution , afin que ceux qui pofent immé- diarement fur les rlanres, ne les déchirence pas ou ne les chifonrent pas en les Ôtant ; car les “plantes peuvent s’étre colles pendant la preïlion, en partie au papier fupérieur, & en partie en Papier inférieur; alors il faut les détacher du Papier fupérieur avec dextérité & au moyen d’une lame de couteau ouvert , Ou de tout autre inftru- “ment analogue, 5°. Comme les plantes en deflication font en Général très-molles après le premier coup de preffe , jai trouvé plus avantageux , dans le com- mencement de la deflicarien sde ne pas changer leur parier inférieur, c’eff-à-dire le papier fur ‘lequel chaque plante eft pofée. Je courrois rifque , en voulant changer ce papier , de gâter la plante qui, dans ce cas, s'atrache fouvent aux doi ts où à tout ce qui la touche. Fnfuite, au lieu \de _Femettre fur-le-champ les plantes en preffe après les avoir recouvertes de papiers fecs je les étale : æ =. H ER 1tg avec les papiers qui les portent, foit parterre , foit für des tables, & je les laife expofées à lait pendanr une demi-heure où divantège, ranc qûe les parties de ces plantes ne Îe lèvent Point & ne {e crifpent ou ne fe recroquevillent point. Pat ce incyen, j'accéltre la deflication ; ce qui eft effentiel pour la coniervation des couléurs des parties des plantes. : 6°. Lorique les plantes dont il s’agit ont été quelque temps expoiiés à Pair, on les prertd los unes après les autres avec leur papier, & dn en forme, comme auparavant, use ou plufeurs piles, en recouvrant chaque plante de deux ou trois . feuilles de papier bien fec. On remet ces piles en prefle pour la feconde fois; on ferre un peu plus qu'auparavant, & on peut alors les laifler dans Vétat de compreflion pendant vingt-quatre heu- res ; au bout de ce teinps , il faut enccre retiret les plantes de Ia preffe , les remettre À l’äir furleur papier inférieur, & même changer ce papier , ft les plantes dévenues moins molles , parce qu'elles ont alors perdu une grande partie de jeur huimi- dité, permettent cette opération, RAT 7°: On continue de remettre les plantes en preffe entre des papiers bien fecs, arrangés comme ilaété dit; de les laïfler chaque fois 24 à 36 heures dans la prefle après les deux premières preflions ; de les mettre à lair à chaque change- ment de papierss & au bout de cirq , fix ou huit preffions différentes, les plantes, fur-rout fi le temps a été beau pendant leur deffication, peus vent être fuffifamment sèches pour être mifesen Herbier. Au refte, la prompritude 6ù la lenteur de Ja deflication dépend principalement de là - nature de la planre que l’on defliche. Les Grami- nées , par exemple , n’exigent qu'un très petie nombre de preflions , & font bientôt énérat d’être mifes en FHerbier ; aucontraire, les plantes grafles, charnues & fucculentes en exigent un très-grand nombre, & peuvent même refter plufieurs mois en deflicatiôn fans fe deffécher, I y a des plantes grafles, comme certains Géranions, Ficoïdes, Ke qui ,niies én preffe n'étant qu’en boutons de fleuts peu avanéés , fleurifent pendant les diverfes preflions qu’on leur donne ; ces plantes, dont le propre eff de tranfpirer très-peu, com. parativement aux autres, fe confervenc vivan dans la preffe ,: & quelquefois y végètent d'in manitre fenfible. La deflication ne faifant, dan ce cas, que des progrès extrêmement Î n'ai trouvé d'autre moyen convenable pour Pacté- lérer , que de piquer avec un ftyler ou une aigui!le | les parties tendres & fucculentes de ces végétaux, leur fuc propre s'évaporant promptèment par es piquires, Ce moyen m'a paru plus avantigeux que l'emploi d'un fer chaud, ou que la chale four , qui fouvent crifpe ou décolore la Mais il faut tenir note dans l’Herbier , gine des points donr_les parties pit Fr Pactée 7 «. Lu rte = 82. Lorfque les plantes font fuffifamment sèches, “qu'eiles ont perdu leur mollefle, & même qu’elles “ont acquis une certaine roïdeur qui permet de les tenir à la main, fans que la pelanteur fafle “trop incliner ou pendre leurs parties, alors on met chaque plante entre les deux feuillets d'un papier gropre que l'on deftine à entrer dans l'Herbier. 9°. Il faut avuir foin de joindre à la plante, dans le pre qui la contient , une étiquetre pré- fenrant le nom botanique de cette même plante, fi on le connoît ; fon nom vulgaire, fi elle en a; le précis de ce qu’on a remarqué foi-même fur fa fruéification avant de la deffécher, & fur-rout l'origine de l’individu que l’on poñiède, afin de favoir dans tous les temps d'où on le tient , qui eft-ce qui nous l'a danné, & fi cet individu eft de jardin , ou s'il a été recueilli dans le lieu natal de la plante. 100. Nous terminons cet article en faifant re- marquer d’abord que les plantes d’un Herbier ne doivent pas être collées , parce qu’on ne peut alors jouir de ces plantes comme il convient ; qu'il n'eft plus poflible ; dans cecas, de les prendre à la main & de les retourner dans tous les fens les examiner par-tout lorfqu'on a befoin de le faire , & que d’ailleurs la colle qu'on y met attire Jes infeétes qui dévorent les plantes ; erfuite, qu’il ne faut pas faire d’un Herbier un cbjet de - Juxe ou d’apparat , en formant des cadres , des guirlandes , &c. fur les papiers , autour des plan- tes qui y font pofces ; Ja gs & le goût doi- vent tenir lieu ici de tous les autres genres de beauté: & comme la vraie richefle d’un Herbier confifte dans le grand nombre de genres & d’et- pèces qu'il contient , fon unique utilité eft un moyen d’inftru&tion pour le Poffeffeur qui fait le _confülter & y travailler fans cefle; enfin, qu’un + Herbier doit être rangé dans un ordre quelcon- que, mais tel que le Botanifte qui le pofsède … puiffe y trouver fur-le champ telle plante qu’il juge à propos d'examiner; que cependant de tous les ordres qu’on peut établir dans l'arrangement d’un Herbier, ceux qui facilitent l'étude des rapports urels , rels que les arrangemens par familles, 1S paroïffent préférables aux autres, fur tout à l’ordre alphabétique , & à celui du fyftême _ fexuel de Linné , ces deux ordres rompant par- tout les rapports les plus connus. | HERBORISATIONS, (les ) Herhorifariones , excurfiones botanicæ, Qn nomme ainfi Îles excur- ions que l’on fair à la campagne , dans la vue de chercher , d'étudier & de reconnoître les plan- tes qui y croifent naturellement. Ces excurfions font de la plus grande utilité our leBotanifle , parce qu'elles Jui offrent l’occa- ___- fion de voir les plantes dans le lieu même où la _ mature les à placées, qu'il les y voit dans leur : _véricable port, ayant tous leurs caraélères pro- "4 *) & fur-tout fituées chaçune convenablement ur v HER À leur nature, Cette fituation particulière qu'ont Jes plantes dans leur lieu natal, ne peut être con- nue de ceux quine les ont vues que dans les jar- dins ; & dans ce cas, l’on peut dire que ces per- fonnes n’ont vu les plances qu'avec les aitérations ou les changemens plus ou moins confidérables que la culture produit en elles; & quoique ces perfonnes aient pu ébferver les caraétères effen- tiels de ces plantes; parce que la culture ne les ges point changer , malgré cela elles ne peuvent es connoître complètement , puilqu’elles ne les ont point vues dans leur véritable manière d'être, c'eft-à-dire dans l’état qui leur eft naturel. Les excurfioñs botaniques que Von fait à la campagne dans le pays que l’on habite ; fur-tout lorfqu'on les fait dans des lieux incultes, aban- donnés ou peu fréquentés, des bois montueux, Pierreux , traverfés de grandes ravines , &c. nous donnent en quelque forre une idée en petit des courfes boraniques que l’on peut faire lorfque l’on voyage dans les pays les plus éloignés. Ce ne font pas les mêmes plantes que lon voit dans ces deux circonftarices ; mais les plantes qu’on obferve dans ces cas , font dans des fituations à peu-près analogues, Pour un Botanifte qui aime véritablement les plantes, ainfi que les autres objets d'Hiftoire na- turelle , ces excurfons offrent un des plaïfirs les plus fiquans que la Botanique puiffe procurer ; celui de pouvoir contempler réellement la nature, d'obferver fes produétions dans les lieux ropres à nous les montrer comme elles font cHe@ive- ment ; celui enfin d'acquérir des idées juftes des objets qui fe préfentent de rous côtés à nes obfer- vations. Outre ces avantages , dont le Naturalifte & le Philofopke font le plus grand cas , les cour- fés botaniques dont nous parlons , ont encore celui | d’être très-utiles à la fanté, Elles fortifient nos organes, nous habituent infenfiblement à fuppor- ter les changemens de température de l'air fans enêtre incommodés; en un mot , ellessous don- nent de la vigueur , de l’appétir & du fommeil. Lorfquw’on fe difpofe à faire une herbori/ation , il eft néceffaire , avant de partir , de prendre cer- taines précautions qui peuwent favoriler l’objet ‘qu'on fe propofe en herborifant. À ce fujet , je . ne dirai point, comme Linné , quel habir j’on doit mettre, n1 quelle culotte il faur porter; chacun s'arrange à fa fantaifie à cet égard, & fent affez ce qui peut lui être commode ; mais je rappelle- rai l'attention fur ce qu'il eff néceffaire d'emporter avec foi, pour tirer tout Le parti qu'on fe propo de Pherborifation que l’on veut faire. . en partant , 19. d’un ouvrage très-peu volumi- neux , offrant feitle Prodromus général dés plan- tes connues, foit celui des plantes naturelles at pays ou au climat que Pon habite, ouvrage qui doit préfenter em peu de mors les caraétéres efen- _tiels des genres , & en même tempsles phrafes “Ainfi je penfe qu’il eft convenable de fe munie. . | HER diftinétives des efpèces , fans fynonymie & fans defcriprions. 2°. D’une boëte mince de fer-blanc ou de cui- vre , ayant la forme d'un quarré-lng ou d’un demi-cylindre, s'ouvrant dans {à longueur par un couvercle à charnière , & dont les dimenfons : les plus avantageufes pour éviter l'embarras ; & | pour contenir cependant un certain nombre de plantes qui s’y conferveront fraîches jufqu’au retour de l’herborifation , font d'avoir à peu près neuf ou dix pouces de longueur, fur environ cinq pouces de large, & une épaiffeur ou profondeur de deux pouces & demi à trois pouces. ee D’unc bonne loupe à plufieurs lentilles de ifférens foyers , pour les obfervations délicates que l'on trouvera occafion de faire, foit fur les Parties de la fru@ification des plantes , foit fur les organes extérieurs des infeétes. 4°. Unftÿlet & une petite lame tranchante & aiguë comme celle d’un canif, pour faire la diffec- tion des fleurs , &c. 5”. Un bon couteau ou une efpèce de houlette ou de bèche étroite, pour enlever les racines se aura befoin d’examiner (comme celles des rquides qu’il faut voir pour déterminer les efpè- ces); une canne à laquelle on puiffe adapter un crochet pour abaïffer les branches d’arbres ou pour attirer à foi les plantes aauatiques , ou à laquelle on puiffe atracher une ferpette pour cou- per les rameaux fleuris ou chargés de fruits des ‘arbres que l’on voudra étudier, 6°. Une pelotte munie d’épingles de diverfes pus + & une boëte avec un fond garni de iége ou de cire, pour piquer & ferrer les infeétes qu'on aura attrapés. Ceux qui fe livrent particu. lièrement à l'étude des infeétes ; emportent en “outre une raquette ayant un fac de gaze , ou un filet fin, pour attraper les papillons fans défleurir leurs ‘aïles. 7°. Un crayon & des tablettes ou fimplement du papier blanc, pour pouvoir tranfcrire ou noter fur-le-champ les obfervations que l'on aura faites, HERBORISTES ; (les) c’eft le nom qu'on “donne À ceux qui recherchent & qui vendent des herbes pour l'ufage de la Médecine. Leur objet n’a rien de commun avec la fcience dont nous traitons dans ce Diétionnaire. HERMANES ; (les) famille de plante ainfi -nommée . parce qu’ell: comprend plufieurs genres ui ont des rapporrs marqués avec le genre même ‘Hermane ;-qui en fait également partie. Ce font la plupart des arb:iffeaux, desarbuftes | -& des herbes vivaces, à feuilles alternes, plus ou «moins découpées , & à fleurs axillaires ou ter- .minales. Ces fleurs {ont en général hermaphro- dites. quinquefdes ; & ont cinq, dix ou quinze étamines légèrement réunies à leur bafe, avecun “ovaire fupérieur chargé d'un ou de cinq ftyles. ‘| quables, H ER 117 Elles produifent un fruit capfulairé , fouvent pen- tagône, & à cinq loges, ou qui eft compofé de cinq capfules réunies. Les principaux genres qui paroiflent pouvoir fe rapporter à certe famille, font : L'Oxalide, Oxalis. La Maherne, Mahernia. L’Hermane , Hermannia, La Mélochie, Melochia. La Vaitère, Waliheria. + * Le Ruire , Ruigia. Le Pentapet, Pentepetes. Le Pterofperme, Prerofpermum. Cette famille , que je crois qu’il faudra réunie avec celle des Cacacyers ( voyez ce mot), paroïe tenir exaétement le milieu entre celle des Ma! vacées & celle des Tilleuls. HERMANE , HERMANNIA ; genrede plante à fleurs polypétalées, de la, famille du même nom , qui a beaucoup de rapports avec les Maher- nes, & qui comprend des arbuftes & de petits arbriffeaux exotiques , dont les feuilles font aiter- nes, fimples, denrées ou incifces | accompagnées de flipules à leur bafe, & dont les fleurs axil- laires & rerminales , ont leurs pétales fémi-tubu- leux infériéurement ; ce qui les rend très-remar- CARACTERE GÉ NÉRIQUE + La fleur a 1°. un calice monophylle , perfif. tant , fémi-quinquefide, à découpures pointues, 2°. Cinq pétales onguiculés , pes grands que le calice, fouvent un peu torsen fpirale, à onglets fémi-tubuleux , & à lame élargie, arrondie ou D 4 Are Élargiss 3°. Cing étarmines, dont les ns élargis, membraneux , & réunis à leur bafe, portent des anthères fagitrées & conniventes, | à 4°. Un ovaire fupérieur , arrondi ou ovoïde ’ pentagône, chargé de cinq ftyles rapprochés ; : ee - plus longs que les éramines , à ftigmares f Le fruit eft une capfule arrondie, pentag à cinq PE » S'ouvrant par fon fommet en cinq valves, & contenant dans chaque loge des femen- ces petites & nombreufes. LÉ AR Etrscuas Hermannia Ca Sic. in Raj. Suppl. 245. n°. 15, & Gs LL] ef : HER #2. Ketmia Africana frütefcens ; foliis mollibus € incanis: Coumn Hurt. 2 p.157. 1.79. Raj. | Hiftgip. 522 0. 6». Hermannia. Ma. Diét n°.%ckRüiph: Cenc.2. n°. 30. Hermannra alihæi- folia. Cav. Diff. 6. n°, 469. t. 179.2. : 5: Cette plante eft re uarquable par, fes feuilles | blanchätres, molles, déuces au ‘toucher, & par fes fleurs plus groflés que dans les aurres efpèces. | Elle s’elève À 14 hauteur de déux à trois pieds, ! fur üne uige ligneufe , rameufe', ayant fes rameaux lâches , cylindriques, velus, cotonneux & feuil- les. Les feuilles font alcrnes , pétiolées, ovales, légèrement ridées, cotonneufes des deux côtés © rime celles de la Guimauve officinaie, & bordees Do eos mt À de dents Été à plus ou moins obtufes ; elles ont quelquéfois un pouce de largeur. Les ffipules font ovales - lancéolées , fefies | cutonneufes comme 166 feuilles , & auffi longues on quelque- sx mes fois plus longues que les périoles. Les pédoncules ! font axillaires, folitaires ou géminés dans chaque : aiffelle , velus, biflores, & munis chacun de trois br:@ées linéaires, pointues , imitant une forte de collerette. Les fleurs font affez groffes, jaunâ- | tres ; pédicellées , & ont leur calice un peu enflé, sfque véficuleux , l'membraneux, velu , à cinq angles , & à ci y dents Les pétales font droits , Ms à RES ET ce tie » ice sn re Er | &'un peu rors où cConrournés en Las Cette lante croît dans l’Afrique, & eft culrivée au | Jardin du Roi. p.(+.v.) File fleurit dans l'été. Pr Dans la figure citée de Commelin, les feuilles : fontun peu trop découpées. 2. HERMANE à feuilles d'Aune, Hermannia alnifolii. Lin. Herménhid foltis cuñe’form'bus cre- | ne'o-enarginatis plicatis, floribus racemofis. N. - Ketmin Afrcrna veficaria fruticans € ere&a , | alni foliis latioribus & majrribus. Comm. Hort. 2. prs5 278. Malo. Raj Supyl. 522. Hermannia “alnifolias Mill Di&. n°. 1. & Mül. Iluftr. Syft. Cavan, Diff. 6. n°2478. €. 1702 Ê: Le C’eft un petir arbriffeau très-rameux ; diffus, ! & qui s'élève à environ deux pieds de hauteur. | Ses rameaux font divifés, cylindriques, d'un brun rougeñtre , & les plus jeunes font velus & un peu sont cotonreux. Ses feuilles font nombreufes ;'alternes, | curéiformes , arrondiés & crêènelées à leur fom- met, quelquefois rtufes, comme tronquées & même échancrées, comme celles de l’Hibifcus premorfus ; ces feuilles font pliflées, verdâtres, & marquées de lignes concaves en deffus, blan- ; chôtres & légèrement cotonneufes en deflous, avec des nervures faillantes; elles ont communé- ment moins d'un potice de — & font portées fur des péricles courts. Les pointues à leur fommet, élargies & prefqu'en cœur à leur bafe. Les fleurs font petites, nom- breufes, junâtres, pédiceilées, & difpoftes fur de petites grapres compofées & terminales. Cet arBufte croît au Cap dé Bonne-Efpérance, & eff - chlrivéau Jardin du Roi. PH. (+. ».') Les ovaires hipules font petites e Es HER & les capfules font chargés de poils courts ; fa£ , ciculés ou en étoile. : ; “oh 3. HeRMANE à feuilles d'Hyfope , Hermannia Hyffopifolia. Lin. Hermannia fois cuneiformi- oblongrs obtufis fuperne ferratis , caiyce enflaco. N, Bermanna folis.lanceolatis=obtufis ferratis. Lin. Hort, Chif..342. Hermannia. Mill, Dià. n°. 4. Gifeck: Ic. Faic. 1.t..16. ex Lin. 47 Her- mannia fruvefcenis , fuliis oblongis ferratrs. ourn. 656. H:rmannia hyffopifolia. Cavan: Diff, 6. n°. 479%t. 181. f. 3. Cet arbrifleau s'élève à la hauteur de trois-ou -quatre pieds, fur une tige ligneuie partagée en rameaux lâches, divilés, efliles, d’un vert pourpté où -rougeitre. Les plus petits de ces rameaux font chargés ide poils très-courts ; fafcicuivse ou en étoile. Les feuiiles. font oblongues ; cunéiformes,, ôbtufes , dentées dans leur partie-fipérieure ainfi u’à leur fommet , & vont en fe rétrécifant inten- fiblement vers leur baie , où elles ont un petiole court; ces feuiiles font verdâtres, plus étroites que dans les deux efpèces ci-deflus, & ont un pouce ou un peu plus de longueur. Les ftipules font petites, lancéolées, pointues , droites , cadu- ques: Les fleurs font difpofées en grappes termi- nales ; furt courtes & peu garnies. Elles font jau- nâtres , pédicellées , penchees , & ont leur calice enflé, globuieux, & pubefcent. La corolle n’eft qu’un peu faiilante hors du caïice. Cette efpèce croît en Afrique , & eft cultivée au Jardin du Roi, Dh. (v. v. ) Elle fleurit dans les mois de Mai Juin , Juillet & Aoûr, ? 4: HerMANE véficuleufe, Hermannia veficariæ. Hermannia -jelirs cuneiformibus incifo-pinnatifi= dis; racemo corymbofo terminali , capfulis infla= tis. N. ermannia ( veficaria ) caule tomentofo: folits confertis pinnatifidis Jubtus p'lofo-fiellatis ; fruc- tibus magnis inflatis terminalibus. Cavans Dir. 6. n°. 482.t. 181. f, 2. DR di s Les râmeaux que nous poffédons de cet arbufte font ligneux, mehus, divifés, feuillés ; & un peu cotonneux vers leur fommet ; ils n’ont pas plus de fix pouces de longueur, ce qui nous porte à croite que l'arbufte auquel iis appartiennent eft petit ou peu élevé. Les feuilles font aiternes .cunéiformes, rétrécies en pétiole à leur bafe, incifées & pro- fondément pinnatifides ; elles n'ont pas un pouce de longueur . & font chargées en deffous de poils courts, difpofés en étoile. Les ftipules fonrperites, droites, lancéolées, pointues. Les capfules font g “Tes, enflées, véficuteufes , globuleufes, à cinq lobes formant comme cinq capfules réunies : elles font pédicellées , & difpofées en une granpe corymbiforme & terminale. Certe plante croit au Cap de Bonne-Ffpérance, & nous à été commu- niquée per M. Sonnerat. F.( v. FER = Obfervation. Les feuilles de ’ Akhæa African HER frutefcens , &e, de Volckamer ( F1. Notib. 24), que Linné cite fous fon Hermannia trifürcaté , reflemblent un peu à celles de la plante que nous venons de décrire; mais elles font plus longues & moins profondément moifées. oyez l’efpèce fuivante. Le ee 25. HeRMANE couchée, Hermanria procumbens. Cav. Hermannia foliis incifo-pinnatrfidis : infe> rioribus .ovatis ;. fuperioribus :elongatts ,. floribus racemofis. Cavan. Diff, 6. n°. 476: t. 177sf. 2." - Althæa. Africana frutefcens , -floribus aureis cochleaiis pendulis minoribus. Volk, Norib. p.24. t. 24, 3 } me: d s: tige efk couchée | rameufe ; fillonnée ; lon: gue: d'un pied & davantage. Ses. feuilles: {ont ‘alternes ; portées fur. des pétioles épais ; les infé- bafe ,-pointues. Les fleurs font jaunêtres ;: pédi- cellées, penchées, & difpofées en grappes unila< térales & terminales. Les divifions du calice font mucroncss ; les pétalés font. beaucou p plus grands quele-çalice, Cette:plante croit au Cap -de Honnel Efpérance. C'eft peut-être la même que P Herman ma groffularifolia. de Linré, : ; h , e2 ai # re Hé deis Sañ j-21#30) MT + 6. HERMANE. trifurquée ., : Hermannia: trifur- cata, L. Hérmannia fois lanceolatis integrisitri- dentatifque ;racemis fecundis, Lin. Amœrn. Acad. 6: Afr.24.-Gav.: Dif-6. n°, 4856. 178..É.2, 21 :$es, feuilles font alterness petites, ‘Jancéolées ou Jinéäires-lancéolces, les unes entières , & les autres terminées par trois dents ; elles font portées fur, des pétioles fort courts, :Les,flipules font très-petites, Lesfleurs font axillaires rpédicellées., _ (Poféés en grappe feuillée & terminale. Leur calice eft tranfparent , & à une nervüre dorfäle fur chacune de fes divifions } fa corolle eft jaune, & du double plis grandé qe le calice. On trouve éette plante au Cap de Bonne-Eipérance, 5. a ou D RE du même côté, : 7: HERMANE à fouilles de Lavande, Herman. ia, Lavañdulrfolia: L. Hermannia Joliis lañiceo- _datis obtufis integerrimis. Lin. Mill. Di@ no, 7. Kriph. Cent. 1. n°, 39- Cav. Diff. 6. n°. 481, Le : 6. ED en | à sc + > : = 4 : Hérmannia frutefcens » folio lavandul? lariore & oltufo, floré parvo aureo. Beth. ugdb. r. p.273. Hill, Ek : 179. t. 147. 45. os © C'eft un petit ârbufte d’énviron ‘deux pieds de Béuteur , fort rameux, :& remarquable par fès feuilles entières & d'un verr blanchätre, Ses ra. Meaux {ont cylindriques, frêles, divifes, à écotee glabre & d'in brun rougeâtre fur le vieux bois, mais 1égérément cotonneux fur les Plus perits, Fes feuilles font aïternes : qui font” rrès-menus: Oblongues, quelquefois elliptiques-obloñgues ” | linéaires-lañleéolées, 8 à flébits fore , les individus fecs | Sonnerat. . falvifolias LE. . grande | pagnés\& | fubulées ! Eïpérance. D: GS | Chargées de poñls très. perits | étoile, Les fr Charnues. Les . cinq dents pointues. HER trg - | obrüfes , ‘três-entières! molles; doûces au toi: cher, d'un vert cendré ou blanchätre > & çou- vertes des deux côtés d’un duvet cotonneux ex- trêmement coutt ; elles font portées fur dés pé- tioles courts, & ont ün pouce ou un peu plus de longueur. Les ftipules font linéaires, pointues, droites , aufli longues & quelquefois Plus longues que les pétioles, ‘Les pédoncules fort axillaires, {olitaires; aniflcres ; plus fouvent biflores, & | un peu plas longs que les périoles. Les fleurs font | Jauñés; penchées, ônt les divifions de leur calice | ovales , "& dés pérales une fois ra ‘grands que Je calice , ayant leurs onglets verdätres. Les brac- tées qu’on trouvé fut les pédoncules font linéaires. 6 étroites. Cet arbufte éroît au Cap de Bonne- Efpérançe, & eflcuirivé dans le Jardin äe M. Cels. Dr LA! varie X fouilles étroités ,; prefque petites, felon que nous avons reçus de M° 8. HerMANE à feuilles. de Sauge , Hermannia . Hermannia fokis ovatis incegris rugofis tomentofo-hifpidts , floribus cernuis. L.Æ, Sepple 302... & Cav. Diff. G. n°. 471. t. 180. f. a, Loute,la plante, dit M, Abbé. Cayanilles é ft fort.coronneufe, hifpide, & légèrement jau= nâtre, Sa rige :eft ligneufe , ‘rameufe, cylindri- elliles que: Ses feuilles. font alternes, prelque | | hifpides. ovales, entières, ridées , tomenteufes & . Les ffipules font linéaires-fubulées | & un peu lon- | guess Les fleurs. font .penchées ;pédicellées ; dif. pofées:en grappes fort courtes, axillaires & termis nales :-elles ont la,.corolle jaune... une fois plus que le calice. Les pédonéules font. accom- garnis de braëtées flipulaires , Tinéaires- .Gette planté croît au "Cap de Bonne- - 9. HERMAKE colletée:, Hermanniainvolucerat 4 Cav. Hermannia foliis vvaris ‘avutis domentofrs , | foribus folitariis involucratis + corolis revulutis. : Cave 6, n°,472vt4 17%: Ê Le + 230 “Cette planre nous paroît fort rapprochée ds 1x précédente par fes princifahx caradères : feion M, l'Abbé Cavaniiles ; toute 44 plante eft fort cotorneufe. Sa tige cft ligneufe, rameufe } à rameaux rougeâtres ; fes feuilles font aitêrnes prefque fefliles , ovales, très entières, jaunâtres , , fafciculés ou en ules font linéaires, aiguës , un peu. leurs font axiliaités , folitaires , portées fur des pédoncules courts. À la bafe de chaque pédoncule, on cbfervé nñe collerette der : huït à dix folioles ou braëlées ffipulaires | linéas- res-fubulées ; charnues ; rougcätres , environnant Je calice. Te calice eft un peu tranfparent, & à Ées pétales font d’un jaune foufre , élargis à leur fommet, échancrés, & L 120 HER roulés en dehors. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. D. 10. Hanmaxe fubulée, Hermannia filifolia. L.F. Hermannia foliis lineari-fubulatis carinatis integerrimis flipulis fubbrevioribus. N. Ha Cfilifolia) folits lineari-triquetris integerrimis. L. F. Suppl. 302. Hermannia fili- folia. Cav. Diff. 6. n°. 483. t. 180. f. 3. * C’eft ,. de toutes les efpèces connues, celle qui a les feuilles les plus étroites, Sa tige eft menue, cylindrique, comme fruriculeufe ; d’un brun rou- geitre, rameufe principalement dans fa partie fupérieure , & haute d’un pied , felon Pindividu que nous poffédons. Ses rameaux font fort grêles , chargés d’un duvet cotonneux ou comme pulvé- rulent & ‘extrêmement court. Ses feuilles font fefliles , linéaires-fubulées , légèrement carinées , verdâtres, entières, droites, alternes, &e fafci- culées par l'effet des pouffes naiffantes selles ref- femblent prefqu’à celles de lAremaria laricifolia , ou à celles de certaines efpèces d'Afpalat. Les ftipules reffemblent aux feuilles, & font ples gran- des qu’elles. Les fleurs font axillaires, olitaires, quelquefois géminées , & attachées à des pédon- cules fort courts. Les pétales font un peu plus grands que le calice. Cette plante croît au Cap , de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat. ( v. f. ) M. PAbbé Cavanilles foupçonne que c’eft 1a même que PHermannia lini- folia de Linné. 11. Hermaws life, Hermannia denudata.L.F. Hermannia foliis lanceolatis acutis lævibus fuperné ferratis. L. F. Suppl. 307. Cav. Diff, 6. n°. 474- t. 181. f. 1. sé — Toute la plante eft très-glabre , & fe diftingue au premier afpeët par fon feuillage d’un vert glau- ue. Elle conftitue un petit arbrifleau rameux , lâche , s’élevant à trois pieds ou un peu davantage. Ses rameaux font longs , un peu grêles ; feuillés , & d’un vert rougeitre. Les feuilles font alternes, diftantes., étroites-lancéolées , pointues ; un peu charnues , glabres des deux côtés, & dentées dans leur partie fupérieure; elles font longues d'un pouce & demi, & portées fur des pétioles longs de trois lignes ou environ. Des pouffes non déve- loppées en préfentent quelques autres plus petites, _fafciculées dans leurs aiffelles. Les ffipules font ovales-lancéolées, aïguës , élargies à leur bafe, & un peu plus longues que les pétioles. Les fleurs font petites, jaunes, pédicellées , difpofées en grappes compofées, lâches 8 terminales. Les ramifcations de Ja grappe font biflores , rarement triflores , & ont à leur bafc des braëtées ftipu- laires , ovales-acuminées , élargies à leur bafe. Les calices font glabres, pentagônes , à divifions acuminées. Certe efpèce croît au Cap de Bonne- Efpérance, & eft cultivé dans le Jardin de M. Cels. h.67.7.) HER 12. HerMANE feabre , Hermannia fcabra. Her- mannia foliis ovato-cuneiformibus dentatis fcabris, - pedunculis fubbifloris , calycibus brevibus. N. Hermannia ( fcabra ) caule fcabro ; foliis lane ceolato-ovatis dentatis fcabris , pedunculis biflo= ris; calÿcibus brevibus. Cav. Diff, 6. n°. 480. t. 182.f. 2. Sa tige eft ligneufe, très-rameufe, couverte | d’une écorce brune , & a fes rameaux très-grêles s {cabres, chargés de petits poils fafciculés. Les feuilles font petites , alternes, ovales-cunéifor- mes, obtufes ou même prefque tronquées , den- tées dans leur partie fupérieure , un peu ridées ; & chargées de poils courts & en étoile , qui les rendent fcabres au toucher ; elles font portées fur des pétieles courts, & les plus grandes n’ont que cinq à fix lignes de longueur. Les ftipules | font petites, ovales-pointues. Les pédoncules fone | axillaires, folitaires, biflores, quelquefois uni- ! flores , légèrement hifpides, & à peu près de la longueur des feuilles qui les accompagnent. Les braëtées ftipulaires font petites , aiguës, ciliées, géminées ou ternées. Les calices font tranfparens , turbinés , courts, à cinq dents aiguës & ciliées. La corolle eft beaucoup plus grande que le calice ; les filamens des étamines font très-élargis, min- ces, membraneux ; les anthères font bifides’ à leur fommet. Cette plante croît au Cap de Bonne- Efpérance, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. h. (v.f.) Elle eft bien diftinguée de l'efpèce n°. 3. par la difpofition de fes fleurs , par Ja forme de fon calice, & par la grandeur de fes pétales. La fuivante nous paroît s’en rapprocher beaucoup. 13. HERMANE à trois feuilles, Hermannia tri- phylla. L. Hermannia folus ternatis planis obo- vatis , medio petiolato majure. Cay. Diff. 6. n°. 487« t. 178, f. 3. Hermannia foliis ternatis petiolatis planis obe= yatis. Lin. Spec. 8: Amœn. Acad. 6. Afr, 25. Cette efblee ne nous paroît avoir véritable= ment trois feuilles, que parce que dans l’aiffelle de chaque feuille, on en voit deux autres plus petites, qui appartiennent vraifemblablement à une pouffe non développée. Sa tige eft ligneufe ; rameufe , un peu fcabre, & a fes rameaux grêles , comme ceux de l’efpèce ci-deffus. Les Feuilles viennent alternativement trois enfemble : elles font ovoïdes ou ovales-cunéiformes , planes ; l'ex- térieure eft pétiolée & plus grande que les deux autres, lefquelles font latérales & fefliles. Les ftipules font petites & pointues. Les fleurs for- ment en quelque forte de petites grappes term nales , peu garnies , & dont les ramifications font la plupart biflores. Le calice eft coriace, à divi- fions très-aiguës ; la corolle eft d'un jaune fou- fre, & plus grande que le calice, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. £ : 1 HER 14. H&RMANE à grandes ftipules | Hermannia trifoliata. Cav. Hermannia foliis alternis tomen- tofis plicatis cuneiformibus , ffipulis maximis (folii. Ent) ovatis.. Cav. Diff, 6. no, 486. t. 182. + Pa » Hermannia (trifoliata ) foliis ternatis feffilibus plicatis retufis tomentofis. Lin. Hort. Clifi. 342. Hermannia frutefcens , folio oblongo ; molli cor- ‘dato hirfuto. Boerh. Lugdb. 1. p.273. ex Lin. _ Cette plante eft bien moins à trois feuilles que Vefpèce ci-deffus, puifque les deux feuilles laté- rales de ces prétendues feuilles ternées , ne font È de grandes ftipules, & non de véritables uilles, Sa tige eft ligneufe , grimpante, &a fes ra- meaux cotonneux aïnfi que toute la plante. Les feuilles font alternes , ‘cunéiformes , élargies , comme tronquées & crênelées à leur fommet, rétrécies infenfiblement vers leur bafe; elles ont ün pouce de longueur. Les fHipules font fort gran- des, oblongues-ovales, entières, femblent des feuilles latérales, & font un peu moins longues que les véritables feuilles qu'elles accompagnent, Les fleurs, felon Linné, font pendantes; leur calice eft cotonneüx , campanulé, fémi-quinque- fide , à découpures dilatées & comme arrondies ; la corolle eft plus étroite que le calice. Cette plante croît dans l'Afrique, B. * * Hermannia (linifolia ) foliis linearibus : pedunculis unifloris. Lin. Burm. Prodr. 78. h. fermannia ( oroffularifolia) foliis laniceolatis pinnatifidis. Lin. Kit, Di&. n°.2. . = Obférv. Les plantes que Linné fils, dans fon Süpplément, pag. 302, nomme Hermañnia pul- chella, Hermannia diffüfa , Hermannia ciliaris , Fermannia glabrata | & Hermannia biferrata, devant être rapportées au genre Makhernie , felon Pexamen qu’en a fait M. PAbbé Cavanilles , nous en ferons mention à Particle MAHERNE. HERMAPHRODITES ; (fleurs ) on nomme ainfi celles qui réuhiflent les deux fèxes fur le même réceptacle où dans là même enveloppe pro: preà elle feule; c’eft-à-dire , celles ‘qui ont un piftil au centre , & une ou plufieurs étamines , foit autour du piftil , foit fur le piftil même. Woÿez au mot FLeur, Varticle Fleur hermaphrodire $ P: joB: ” HERMAS, HERMAS : genre de plante à fleurs polypétalées, de 14 famille des Om ellifères , qui paroît avoir beaucoup de rapports avec les Buplè- vres , & qui comprend des Herbes exotiques À feuilles fimples ;'alternes où fimplement radicales, & à fleurs difpofées en ombellé, remarquables en ce que les rayons extérieurs des ombelles par- tielle» font ou tronqués où chargés de fleurs mâles, . tandis ne les rayons du centre portent des fleurs hermaphradites > au moins dans Pombelle ter- Eu © Botgnique: Tôme I = H E R: I2t CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les ombelles font hémifphériques, garnies de beaucoup de rayons ; l’ombelle terminale porte des fleurs hermaphrodites au centre de fes om- bellules ; mais les rayons extérieurs de ces mêmes ombellules fonc tronqués & fans aucune fleur, ou foutiennent des fleurs mâles très-caduques comme dans quelques efpèces. Les ombelles latérales loriqu’il s’en trouve , n’ont communément que des fleurs mâles fur toutes leurs ombellules. . La collerette univerfelle eft compofée de neuf à douze folioles linéaires-Jancéolées’, prefqu’aufli longues que les rayons de l’ombelle. Les colle- _rettes partielles corfiftent en deux folioles aufli longues que lPombellule, & fituées à fon côté extérieur; quelquefois il n’y en a qu'une feule. Chaque fleur hermaphrodite à un très - petit calice à cinq dents ; cinq pétales ovales-oblongs, entiers, planes, & égaux; cinq étamines à peu près de la longueur des pétales; un ovaire infé- rieur, comprimé , plus grand que la corolle , chargé de deux ftyles plus longs que les pétales, à fligrhates obtus. PRE Re A 5 Chaque fleur mâle reffemble aux fleu - phrodites , mais on n’apperçoit point d’ovaire fous la coralle. à es Le fruit eft arrondi, un peu applati, & com- pofé de deux femences pretqu’orbiculaires on à elliptiques , CHE : bordées d’une petite. aile membraneufe , & munies d’une ftrie élevée TONER, 1e RÉ SPECES, 1. HERMAS dégarni , Hermas depauperata. L.. Hermas foliis cordato oblongis fupra nudis Jrbam- plexicaulibus, axillis fuperioribus 6 involucri nee 1e < Pages *"Perfoliata foliis oblongis ffnuofes fubeus incanis. Burm. Afr. 106, t. 71. £. 2. Bupleurum villofum. | Ein, Spec. Pl 3. p. 343: Cette plante oft haute d’un pied & demi à deux pieds; fa tige eft cylindrique , cotonneufe, & feuillée à fa bafe ; mais dans {a partie fupérieure , élie eff glabre, ffriée, & comme nue, gayanc que quelques écailles älternes, oyales-lancéolées, glabres &e feffiles. Dans Paiffelle de ces écailles, on trouve un paquet de duvet laïneux, quinious femible indiquét le rudiment d'un rameau non développé. L'émbelle términale eft compoféed'an grand nombre de rayons, foutenant chacun des ombellules dont fes rayons extérieurs font vérita- blement tronqués & d'garnis dé fleurs , tandis _ que ceux du centre portent des fleurs hermaphro- dites & fertiles. La collerette aniverfelle confifte. : én neuf à douze folioles lancéolées, signés, nues, nerveufes, plus courtes que les rayons de Pombelle , & munies à leur bafe & dansleurs aiffelles de beaucoup deduvetlaineux CS mx RE ET RITES Te ff HER latérales , e’eft-à-dire celles qui terminent les rameaux de la tige, font plus petites, ne portent que des fleurs mâles, & les rayons extérieurs des _ ombellules font parcillement tronqués & dégarnis, ‘comme ceux de Ÿ’ombelle terminale; mais nous enfons que dans une & fautre ombelle, les leurs qui manquent ont exiflé, & que ce font des fleurs mâles qui font tombées de bonne heure. * Les feuilles de la plante font alternes, rappro- chées & fituées dans la partie inférieure de la tige , oblongues , pointues , en cœur à leur bafe, dentées inégalement fur les bords, nues & vertes en deffus , blanches , cotonneufes & nerveufes en deffous. Elles ont trois pouces de longueur , fur ure largeur d’un pouce & demi, & font portées fur des périoles tellement courts , qu'elles paroif- fent amplexicaules. Cette plante croît au Cap de Fonne-Efpérance, ‘Æ. (v. À in herb. Ju]. ) 2. HeRMaAS gigantefque, Hermas gigantea. L. F. Hermas foliis lanceolato-ovatis fupra larugt- rofs fubrus tomentofis (obfoletè crenatis.) L. F. Suppl. 435 | Sa tige eft haute de quatre pieds, munie dans fa partie inférieure d’une ou deux feuilles petites, & ‘qui ont leurs aiflelles velues. Les feuilles radi- caies font grandes, pétiolées , ovales-lancéolées , légèrement crênelées fur les bords , lanugineufes en deffus, blanches & très-coronneufes en def fous ; elies font molles , épaiffes comme celles de certaines efpèces de Verbafcum ou de Stachys ; & ont un pied de longueur en y comprenant leur pétiole , fur une largeur de quatre à cinq pouces, mais qui eft quélquefois beaucoup moindre, L’om- belle terminale eft pédonculée , & au-deflous de cette ombelle, on trouve , felon Linné fils, qua- tre rameaux verticillés & florifères , & en outre ün où deux rameaux inférieurs pareillëment flo- rifères. La collerette univerfelle eft polyphylle, compofée de { douze } folioles linéaires-pointues, glabres, nerveufes, plus courtes que l’ombelle. Dans cette efpèce, je n'ai pas vu les rayonsexté- tieurs des ombellules tronqués & dégarnis de fleurs comme dans lefpèce ci-deflus. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. J'en ai reçu de M. Sonnerat des feuilles radicales & des fommi- tés garnies d'ombelle en fleur. (». f. } Linné dit qu'on fe fert du duvet cotonneux qu’on enlève de fes feuilles, comme du Moxra que les Chinois retirent d’une efpèced’Armoife, c'eft-à-direqu en fait une forte d’'Amudou. 3. Henmas capitée, Hermas capitata. L:F. Hermas caule tomentofo , foliis [ubcordatis ferra- tis , umbellis capitatis. L. F. Suppl. 435. Cette efpèce eft petite, & a les feuilles afez _ femblables à celles de la Dryade à huit pétales. _$a tige eft grêle, cotonneufe, nue, haute de fix pouces : elle foutient à fon fommet deux on __ twois ombelles petites, prefque capitées ou en HER tête, & dont la terminale , qui eft la plus grande; na que cinq ou fix lignes de diamètre. Cette ombelle eft compofée de beaucoup de rayons qui {outiennent des ombellules dont les rayons exté- rieuts font chargés de fleurs mâles, tandis qu'un ou deux au centre portent des fleurs hermaphro- dites. La colieretre univerfelle eft formée de huit ou neuf folioles linéaires - lancéolées , ftriées, nues , prefque de la longueur des rayons de l'om- belle. Les collerettes partielles fonc compofées chacune de deux folioles (& non d’une feule) linéaires-pointues , étroites, divergentes, fituées comme dans lÆrhufa, à l'extérieur des ombel- lules qu’elles dépaffent par leur longueur. Les ombellules latérales font alternes , pédonculées , fort petites, au nombre de deux au plus; leur pédoncule naît dans l’aiffeile d’une foliole ou braëtée linéaire, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efbérance, & nous a été communiquée at M. Sonnerat. Æ. ( v. f.) Aucun des rayons de {es ombellules n’eft tronqué ou dégarni de fleurs, comme dans la première efpèce de ce genre. * Hermas ( quinquedentata) caule glabro folits ovatis guinquedentatis fubtus tomentofis, umbella folitaria. Lin. F. Suppl. 436. Habitat, in Cap. Bonæ Spei. Folia parva profunde quinque-ferrate. * Hermas (ciliata) caule glabro, Pl ovatis ciliatis fubtus romentofis , umbellis pluribus. L, F. Suppl. 436. Habitat. in Cap. Bonæ Spei. Obferv. Les Hermas forment un genre bien dif tingué des Buplèvres , felon nous, par les colle- rettes partielles toujours incomplètes & unilatés rales , & par les fleurs polygames dans toutes les efpèces que l'on connoît. _‘ HERNANDIER, HERNANDIA ; genre de plante à fleurs incomplètes , qui femble avoir quelques rapports avec le Mufcadier, & qui com- prend des arbres exotiques , à feuilles très-fimples & alternes , & à fleurs difpofées aux fommités en panicules axillaires , auxquelles fuccèdent (lorf- qu'elles font fertiles ) des fruits remarquables par “une coque calicinale, véficuleufe, ouverte à fon fommet , contenant une noix cannelée dans fa longueur. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font unifexuelles & monoïques, c’eft- à-dire que, fur le même individu , les unes font mâles, & les autres femelles : elles viennent par petites ombelles trois enfemble , une d’entre elles étant femelle & feffile au centre de Pombelle, tandis que les deux autres font mâles & pédi- cellées, Chaque ombelle a une collererte de quatre folioles ovales-oblongues, obtufes & ouver,es. La fleur mâle n’a qu’un feul calice :ellecon-, fifte 1°, en un calice divifé prefque jufqu'à fa bafe en fix parties ovoïdes-oblongues, concaves , ouvertes , & dont trois intérieures font un peu HER | plus étroites; 2°, en fix glandes cylindriques, terminées en tête obtufe ; 3°. en trois étamines, dont les filamens courts & attachés au récepta- cle , portent des anthères droites, grandes, & oblongues, La fleur femelle eft munie de deux calices: elle a 1°, un calice extérieur, monophylle, infé- rieur , perfiftant , urcéolé , & entier en fon bord; 2°. un calice intérieur porté fur l'ovaire , & divifé en , pièces femblables à celles de la fleur mâle , &. dont quatre plus intérieures font plus étroites que les autres; 3°. quatre glandes ovoi- des , aufli pofées fur l’ovaire , & alternes avec les pièces intérieures du fecond calice ; 4°. un ovaire inférieur ; ovale-obleng , tronqué , chargé d'un ftyle épais, à figmate oblique | grand , prefque infundibuliforme, , Le fruit confifte en une noix ovale, marquée de huit côtes longitudinales, contenant un noyau gnlens > légèrement applati & monofperme, ette noix eft enfermée dans un grand calice véfi- _Culeux comme celui du Coqueret , enflé, arrondi ou oyoide, & ouvert à fon fommet. EsrPrÈècEes. 1. HERNANDIER fonore, Hernandia fonora. L, Hernandia foliis peltatis. Lin. Hort, Cliff, 485. t. 33: F1. Zeyl, p. 199. Jacq. Amer. 24 5. & Pié, P- 120. . Hernandia amplo hedere folio umbilicato. Plum. Gen. 6. & MA 5.t. 99. Nux veficaria vleofa , folis umbilicatis. Pluk. Alm. 266. t. 109. ft. Nucula Indica globofa fonora. J. B. 7. pe 317. Hernandia arborea , foliis cordato- peltatis, cap- fula tenui aperta, Brown. Jam. 373- Arbor Reis. Rumph. Amb, 2, p. 257. t. 85 ? Palanti. Raj, : Suppl. Luz, p. 93. n°, $ ? Umbilicato folio arbor Philippenfis. Petiv, Gaz. D: tarcÉre 7 st C’eft un arbre élevé "à cîme ample , d’un bel afpeë , & qui eft remarquable par la forme de fes feuilles. Ses rameaux font cylindriques , glabres, aflez épais, & les plus jeunes font tendres & verdâtres. Ijs font garnis de feuilles alternes , éparfes, pértiolées, ovales > pointues au fommet, arrondies à la bafe, embiliquées , entières, gran- des ; & portées fur des pétioles qui ne s’insèrent Point en Jeur bord ,; mais dans leur difque , en leur côté, poftérieur. Ces feuilles: font vertes ; & ont une tache purpurine à l'endroit oppofé à l'infertion de-leur pétiole. Les fleurs font d’un Jaune pâle, naiffent aux fommités fur des grappes paniculées & axillaires. Les calices des fruits font grands, coriaces , véficuleux , enflés , lifles, jau- nâtres, arrondis , & unpeu applatis à leur fommer ne ouverture ronde aflez petite, Ce calice emb'e une coque où uñe efpèce de péricarpe enflé & percé, renfermant un Rue rt Pen 2 pen que la capacité de ce péricarpe. Lorfqu’il du vent , l’air pénètre par l'ouverture de cette Î FER 123 coque calicinale , & produit un fifflement fingu- ‘ lier & fonore, qu’on entend d’une diftance con- fidérable, Cet arbre croît dans les Indes orientales - & occidentales , & eft cuirivé au Jardin du Roi: on le tient dans la ferre-chaude ; il-s'y élève peu , & n’y fleurit point ; mais fon beau feuillage le rend aflez agréable à voir. B.( v. v. } Son fruit eft connu fous le nom de Mirobolan. Son amand ft purgative & huileufe, | Oëferv. Le fynonyme cité de Rumphe , d’après Linné , nous paroît fort douteux, parce que l'arbre de Rumphe n’a pas la fru&ifcation difpofée comme dans les Hernandiers , & que ce que Rumphe dit & repréfente de fes fruits, s'éloigne encore da- vantage des caraétères que les Herniiléets ont néceflairement ; il y a apparence que cet arbre de Rumphe eft une efpèce de Ricin , voifine de celle. que Linné nomme Ricinus mappa. Il en eft peut- être de même du fynonyme de Rai & de Petiver. 2. HERNANDIER ovigère , Hernandia ovigeras L. Hernandia foliis ovatis bafi petiolatis, Lin. Arbor ovigera [. «ykofo. Rumph. Amb. 3: p. 193. t. 123. Hernandia Guianenfis. Au Guian. p. 848, t. 329. bre re Cette efpèce diffère principalement de la pré- cédente par fes feuilles plus alongées ; moins lar- ges, & qui ne font point PE RES Ceftun grand arbre dont le tronc, felon Aublet, s'élève à la hauteur d'environ foixante pieds, fur deux ou trois pieds de diamètre, ayant l’écorce life & blanchâtre , le bois blanc , peu compa& , fort léger , & aromatique. Il n’eft garni de branches qu’à fon fommet ; elles pouffent des rameaux ten- dres & caffans, garnis de feuilles alternes, épar- fes, peu écartées les unes des autres. Les feuilles font ovales ou ovales-oblongues , pointues, légè- rement en cœur à leur bafe, entières , un peu concaves , vertes, nues, chargées d’un peu de duvet furleurs nervures poftérieures, fur-tout vers leur origine. Ces feuilles font lorgues de fix pou- - ces ou un peuplus, fur une largeur de quatre pouces ,: & font portées fur des pétioles un peu cotonneux ; longs de quatre à cinq pouces, & qui s'insèrent à la bafe des feuilles, & non dans leur difque poftérieur , comme dans celles de Pefpèce ci-deflus. Les fleursnaiflent aux fommités des rameaux fur des grappes paniculées, pédon- Wie EN % culées , & axillaires. Les pédoncules, les brac- tées, les folioles des collerettes, & les calices des fleurs font cendrés & couverts d'un duvet cotonneux, Le calice du fruit eft une veflie rou- | geâtre, ayant à peu près la forme d’un œuf, & muni d’une petite ouverture à fon fomunet ; il ren ferme une noix ovale, brune, eannelée par buit côtes faillantes. Cet arbre croît dans les Indes orientales & à Cayenne; nousen avons vu des exemplaires en fleur dans l’Herbier de € A on, & pris à lifle de France , qui nous nent que les individus des Indes a: © aies + 5} LE SS » _ de la même efpècé que ceux qu'Aublet a trouvés à Cayenne, he CHMI à 2. Les Garipons , dit Aublet, emploient l’amande du fruit de éet arbre pour faire des émulfions avec lefquelles ils fe purgent; quelques habitans .de Cayenne en font le même ufage. Ils connoif- fent ce fruit fousle nom de Mirobolan. Les Ga- bis &les Nègres ufent du bois de cetarbre, étant fec, comme nous faifons de lamudou ; il prend facilement feu fous le briquet. à HERNIATRE , HERNTARIA ; genre de plante à fleurs incomplètes, de la famille des Polygo- nées ; qui a des rapports avec les Paroniques ; & qui comprend des herbes & de très-petits fons- _arbriffeaux , dont les feuilles font fimples, la plu- . part oppofées , & dont les fleurs fonc très-petites, herbacées, ramaffées dans les aiffelles des feuilles. CARACTERE GÉNÉRIQUE. = La fleur n’a point de corolle ; elle offre 1°. un calice divilé profondément en quatre ou cinq dé- coupures lancéolées , colorées, intérieurement. 29, Quatre ou cinq étamines à peine aufli lon- gues que Je calice, & dont les filamens très- petits , portent des anthèresobrondes ; en outre, quatre ou cinq filamens nus ou flériles | placés alternativement entre les étamines. - 3%. Un ovaire fupérieur , ovale, chargé ‘de trois ftyles courts , à ftigmates fimnles & pointus. … Le fruit eft une caplule très-petite, mince, qui ne s'ouvre pas , enfermée dans le calice , con- tenant une femence luifante. Es?PECESs, Ne 1. HerNrAIRE glabre, Herniaria glabra. I. Herniaria herbacea glabra , glomerulis muliifloris Jricæformibus. N. S : Herniaria glabra. J, B. 3. p. 378. Tourne. 307. Polygonum minus f. millegrana major. Bauh. Pin. 281. Morif. Hift, 2. p. 593. Herniaria, Dod. Pen, t. 114. Ra. Hift. p. 214. n°. 6. & Angl, 3. P. 160. Periy. Ang, t. 10. f. 9. Herba iwrca f. Hrniaria, Lob, 1c. 421. Hernieria. Hall. Helv. n°, 1552. Blackw. r. 320. F1. Dan. t. 529. Leers. . Herb. n°. 189. Pollich. Pal. n°. 243. Allion. F1, $ Pedem. n°. 2056. Garf, t. 303: Vuigairoment Ja Turqueite , V'Hern'aire ou Ÿ Herniole. . Les tiges de cette petite plante font grêles, très-rameufes , -glabres, feuillées ; longues de . Quatre à fix pouces, tout-à-fait couchées & éta- Jées fuf Ta terre. Ses feuilles font petites , ovales- obloñgues, rétrécies à leur bafe, entières, ver- tes , glabres, oppofées dans la jeunefle de la plante, maïs deviennent alternes par la chûte de _ celles qui fe troùvoient du côté de chaque épi _ où rameau fleuri, les autresperfftant davantagéæ _ ces feuilles fonc un peu plus courtes que Îles en- filium de G. Bauhin ( HER tre-nœuds, & n’ont que deux à trois lignes de longueur, On trouve aux articulations des ftipules fcarieufes, blanches, & très-petites. Les Aeuts font fort petites, verdâtres , prefque fefliles, & ramaflées par petits pelottons axillaires , qui développent & s’alongent par la fuite en rameaux courts , alternes, reflemblant à de petits épis. Quelques-unes font quadrifides ; mais la plupart font quinquefides, à calice peu ouvert, & à ovaire rempliffant toute 14 concavité ducalice, Les an- thères font jaunes; les ftigmates font obtus, On trouve cette plante en Europe , dans les lieux fablonneux, les lieux pierreux & incultes. ©. (v..v.) | Elle pañfe pour aftringente , anti-herniaire , anti-calculeufe , & diurétique. Les anciens lent beaucoup louée pour la guérifon des herñiess foit prife intérieurement , foit appliquée en topi- que; mais à préfent on l’emploie très-peu pour guérir cette maladie. Lientaud dit qu’on à peut-être plus de droit de la mettre au nombre des remèdes diurétiques ; car fort fouvent elle lève les embarras formés dans les reins ; & par cet effet, elle fait ceffer les fuppreffions d’urines, dont la caufe eft un vice des reins mêmes, 2. HerntatRe velue, Herniaria hirfutas L. Herniaria herbacea hirfuta , glomerulis parvis paucifloris. N. Hierniaria hirfuta. J. B. 3. p. 379. Tournef, 307. 1Raÿ. Synopf. 3. p. 161. Petiv. Angl, t. 10. f. 10. Zanichell, Ic. 284. Herniaria. Hall. Helv: n°. 1553, Allion. F1, Ped. n°. 20;7, Cette plante reffemble beaucoup à la précé- dente, & femble prefque n’en être qu’une variété ; mais elle eft velue & même hifpide dans toutes fes parties ; fes tiges, aufli très-menues , très- rameufes & étalées fur la terre , acquièrent plüs de dureté pendant Îa maturation des graines, & fes fleurs un peu plus petites & hériffées de poils féparés , forment des pelotons moins garnis. Les fHipules fcarieufes des articulations font un peu plus remarquables. On la trouve en France, enr Angleterre, en Allemagne, &c. dans les champs | aux lieux incultes, fablonneux ou pierreux. ©. Où g.( 7. ). 3. HeRNIAIRE blanchâtre , Herniaria incanai Hérniaria fruticulofa ; foliis ovato-oblongis pilo- Jis , calycibus pilofo-incanis. N. SES Cette plante eft peut-être l’Herniaria lenticn= lata de Linné, & c’eft en effet le nom qu’elle porte au Jardin du Roi, où on la cultive depuis long-temps : cependant route la fynonymie que Linné rapporte à fon Fcrniaria lenticuleta | ne convient en aucune manière à la plante dont nous. traitons ici, En effet, le Polygonum minus lenñti- Prodr:131.), eft une petite plante entièrement verte, -donc les feuilles font arrondies; le Polysonzm figuré dans Pluknét, CE HER à a Table 53 ,f. 3, a auffi les feuilles prefque rondes , & il les dit épaifles & luifantes. La figure citée par Linnéde Petiver eft la même que celle” de Plüknet; il n’y a que le Camphorata frutef- ceñs , &c. de Buxbaume , (Cent. —.p. 18. t. 28. f.2.), qui, n'ayant point les feuilles arrondies, fembleroit plutôt avoir des rapports avec notre plante ; mais nous doutons que cette plante, que Buxbaume dit avoir des feuilles roides & nerveu- fes, foit une Herniaire. Kotre Herniaire blanchâtre pouffe de faracine , qui eft vivace & ligneufe, quantité de tiges me- nues, comme fruticuleufes vers leur bafe, extré- mement rameufes , longues de cinq à fept pouces, couchées & étalées fur la terre, formant une : touffe bien garnie, molle, & blanchâtre. Les feuilles font oblongues ou ovales - oblongues , rétrécies vers leur bafe, velues, d’une couleur cendrée, longues de trois à quatre lignes. Les fleurs font petites , ramañlées cinq ou fix en- femble par petits paquets latéraux & axillaires. Leur calice eft quinquefide, peu ouvert, abon- damment velu & blanchâtre. Nous avons reçu du Dauphiné un exemplaire de cette plante cueillie par M. Liottard , proche le Bourg-d'Oifans ; fa fouche radicale tout-à-fait ligneufe , la diftingue de lHerniaire velue n°.2, à laquelle elle reffemble beaucoup d’ailleurs. Elle croît vraïfemblablement aufli dans le Languedoc , en Efpagne , &c. Æ. ou PR. (7. v.) 4. HERNIAIRE de montagne, Herniaria alpef- tris. Herniaria caulibus fruricofis, foliis obovatis confertis , floribus quadrifidis & quinquefidis hirtis fubterminalibus. N. An polygonum minus lentifolium. Bauh. Prodr. 131. n°, 4. An polygonum maritimum longius radi- catum noffras, ferpylli folio craffo circinatv nitente. Pluk. Alm. 302. t. 53. f. 3. Petiv. Angl, t. 10. £. 6. Raj. Synopf. 3. p. 161 RÉRRRE RRT- «e Cgrre efpèce eft remarquable par fes feuilles extrémement petites , fort rapprochées les unes des autres, & qui ne font point oblongues comme celles des efpèces ci-deffus. Sa fouche eftligneufe nue , cylindrique , marquée de cicatrices circu- laires, & longue d’un pouce & demi ou deux pouces ; cette fouche eft une tige couchée , divi- fée , enfuite très-rameufe,. formant de petites touffes étalées, dures, vertes, larges de trois à ou pouces. Les petits rameaux font grèles, feuillés, nombreux, diffus , n’ont pas un pouce de longueur. Les feuillés font petites , ovales ou même ovoides , un peu épaifles , vertes , légère- ment velues ou ciliées. Les ftipules font petites, -Acarieufes , ciliées. Les fleurs. viennent en petit nombre aux extrémités des petits rameaux; elles’ y font _profque fefliles, terminales, & ont leur icalice peu ouvert , quadrifide , quelquefois quin- nes & très-hériffé de poils. Cette plante croît les hautes r u Dauphiné; elle nous a été communiquée: par M. Liottard, qui l’a cucillie près de la Renoncule glaciale, à la monta- gñe de Revel. . (v. f. } Elle a des rapportsavee la fuivante , mais elle en eft diftinguée. $. HERNIAIRE frutiqueufe, Herniaria fruti- cofa, L. Herniaria caulibus fruticofis ; foliis con- geflis, floribus quadrifidis lateralibus. N. Herniaria fruticofa, viticulis lignefis. Bauh. Pin. 382. Tournef. 507. Polygonum Herniariz foliis & facie, perampla radice Affragaliri. J. B; 3,: p. 378. Lob. Ic, 2. p. 85. Mala. An Polygonum fupinum fruticofum verticillatum ; foliis minimis, Barrel. Ic. 715. An polygonum ejufa. Ic. 713 ? Cette efpèce eft moins çouchée que lesautres, & a fes feuilles aufli petites que celle qui pré- cinq ou fix pouces, Les petits rameanx font grêle et HE 24 TS HÊTRE commun o des forêts, Fagus [ÿlva- tica. L. Fagus foliis ovatis obfoleré ferratis. Lin. Hort. Cliff. 447. & FI. Suec. p. 341. ire Fagus. Bauh. Pih. 419.Dod. Pempt. 832. Cam. epit. 12. Tournef. 584. Ra. Hift. 1381. Lob. Ic. 2. p.'160. Fagus Latinorum, oxya Græcorum. JB, 1. p.117. Fagus. Duham. Arb.1.p. 231. t. 08. Hall. Helv. n°. 1622. Mili. Di, Fagus frlvatica. Pollich. Pall. n°. 910. Willich. Obf,s: Vulgairement le Hétre, le Fau ou le Foyard. &, Eadem foliis latioribus purpureo-fuftis. Le Hétre-pourpre. | Ceft cède au Chêne pour la bonté de fon bois à Ce bel arbre s'élève à quatre-vingt pieds de hauteur , fur un tronc droit, affez gros , garni de beaucoup de branches qui Jui forment nne am É- cime, & muni d’un feuillage affez épais » 1 F lant & glacé. L’écorce de fon tronc eft ti &e d’une couleur cendrée ou grisätre. ® font divifés , menus , feuillés, un + es … Obferm Tinné & les plus jeunes font chargés de poils couchés en quantité médiocre. RS - Ses feuilles font alternes , ovales , un peu poin- tues , légèrement dentées , & portées fur des pé- tioles courts; elles font à peu près de la grandeur _de celles du Charme , d’un vert gai, glabres & luifantes en deflus & en deflous, velues fur les bords , ainfi que fur leur pétiole, & ftriées par des nervures latérales obliques, bien parallèles, - qui font légèrement faillantes en deffous. Les fti- pules font linéaires, canaliculées , leurs bords fe roulant en deflus, un peu fcarieufes. - Les fleurs de cet arbre font unifexuelles, mo- noïques comme celles du Châtaignier , du Chêne, &c., ceft-à-dire que le même arbre porte des fleurs mâles & des fleurs femelles. Ces fleurs naiflent vers les extrémités des rameaux, & font fituées de manière que les femelles font termi- nales , tandis que les mâles viennent un peu au- deffous. Lee fleurs mél:s font difpofées fur des chatons arrondis ou globuleux , pédonculés, pendans ; elles ont chacune 1%. un calice monophylle , mpanulé, & divifé en cinq découpures pointues; 2°. cinq à neuf étamines, dont les filamens plus longs ‘que le calice, portent des anthères ovaies- oblongues. Les fleurs femelles font folitaires fur leurs pé- doncules, qui font un peu courts & prefque droits ; élles ont chacune, 1°. un calice mono- phylle, épais, coriace, velu, quadrifide; 2°. un ovaire fupérieur , caché dans le calice, ovale- conique, trigôze , chargé de trois fiyles rougei- tres, à fligmates fimples & réfléchis. * Le fruit eft une capfule ovale , un peu pointue, coriace , hériffée de pointes molles, & qui s’ou- vre en quatre valves ; cette capfule ( qui a été le calice de Ja fleur ) contient deux ou trois femen- ces affez groffes ; oblongues ou coniques, trian- gulaires, ayant une peau coriace, life , d'un brun rougeâtre, & une amande blanche, charnue , huileufe, bonne à manger. mé range le Are dans le même ges Te le Châtaignier (voyez ce mot. ). Le Hétre à en effet avec le Châtaignier les plus grands rapports par [a fruétification ; cependant , comme les fleurs mâles du Châtaignier viennent ur des chatons linéaires, grêles , fort alongés, _ & placés dans les aïffélles des feuilles, tandis que celles du Hétre font difpofées fur des cha- tons entièrement fphériques ; nous avons préféré, pour ne pas changer fans une néceflité abfolue, les noms reçus dans le public, fuivre Halier, Miller, Tournefort , & les anciens Botaniftes qui ont diftingué ce genre de celui da Châtai- ges & qui y ont été autorifés par un caraétère fort remarquable pris dans fa fru@ification, Le Hécre croît naturellement dans les forêts . de l'Europe, & dans l’Amérique fepténtrionale ; - A8 plaît affez fur le penchant des montagnes, HET & vient même dans des terreins très-pierreux ou parmi les rochers, pourvu que le fol foit un peu “frais, Il vient aufli fort bien dans des terres gra- veleufes , & fur-tout dans celles qui ont dufond, D. (v.v.) Cet arbre quitte fes feuilles tous les hivers , ou au moins il les conferve sèches comme le Charme , & alors elles tombent au printemps vers le temps où les nouvelles feuilles fe déve- loppent. Ses femences, qu'on nomme faines, fourniffent , par l’expreflion , une huile douce, excellente pour.les fritures , mais qui a l’incon- vénient de caufer des pefanteurs d’eftomac lorf- qu'elle eft nouvelle, qualité qu’elle perd en vieil- Hiffant. : . à « Quoique le Hire foit un grand & bel arbre ; d'une forme régulière , & d’un afpeët agréable; on n’en fait nul ufage pour l’ornement des jardinss _ c’eft un arbre commun, on le méprife. Cepen- dant il y a des terreins qui fe refufent à la Char- mille, & où le Hétre formeroit les plus belles _& les plus hautes paliffades : c'eft fur-tout à ce dernier ufage qu’on pourroit l'appliquer avec le plus de fuccès. Ces paliffades brifent les vents , & réfiftent à leur impétuofité mieux qu'aucun autre arbre ; il ne faut pas les tailler en été... » Le bois du Hire eft d’une grande utilité; mais on ne le fait fervir qu’à de petits u‘ages qui, à la vérité, s'étendent à une infinité de chofes, Nos Charpentiers ne s'en fervent pas; il eft trop caffant , trop fujet à la vermoulure. Cependant les Anglois, qui, par la rareté du bois, font obligés de faire ufage de tout , trouvent moyen d'employer le H£tre à de gros ouvrages.» Voici ce qu'Ellis nous aprend à ce fujet. « Le bois du » Hétre eft propre à faire des membrures & des » planches dont on peut former des parquets, » planchers de greniers, & faire des boiferies; » laubier de ce bois eft celui de tous les arbres » qui dure le moins , & où.les vers font le plus » grand dommage. M faut abfolument l'enlever » avant d'employer ce bois, qui, fans cela , fe » tourmenteroit pendant plufieurs années : maisfi » on veut rendre les planches & les membrures » de bonne qualité , il faut les jeter dans l'eau immédiatement après leur fciage, & les y laïifler pendant quatre ou cinq mois, Plus les plan- ches font minces , moïns le ver les attaque. Si Pon vouloit employer le Hëtre dans les bâti- mens , il faudroit foutenir à trois pieds au-deflus de terre des groffes pièces de ce bois, faire du feu par-deffous avec des coupeaux & du fago- tage , jufqu’à ce queles pièces aient pris une couleur noire & une croûte ; il faut plonger enfuite les extrémités des pièces dans de la poix fondue , & les employer dans les étages élevés. Au lieu de couper cet arbreen-hiver, » comme cela fe pratique ordinairement, il faut » labattre dans le plus grand été, & dans la » force de la sève. Par expériences faites, les »_arbrés coupés en été ont duré fortiong-tempss Ë ELLES FUN VS y HEU » 8 ceux coupés en hiver ont été percés par les » vers, & fe font pourris en fort peu d’années. » Après que l'on aura coupé ces arbres en été , il » faudra les laifler un an en grume , les retour- - » ner de temps en temps, enluite les façonner, » puis les jeter dans l’eau. » Les Charrons, les Menuifiers , les Tourneurs , les Layetiers , les Gaïniers , les Sabotiers, &c. font grand ufage de ce bois: on lui donne de la confiftance & de la durée , foit en vernifflant la menuiferie , ou en paflant à la fumée les autres ouvrages. Ce bois dure long- temps en lieu fec ; il eft incorruptible fous l’eau , dans la fange, dans les marécages ; mais il périt bientôt s’il eft expofé aux alternatives de la fécherefle & de l’humidité ; c’eft le meiïl- leur de tous les bois à brûler & à faire du char- bon. » Anc. Encycl, : Le Ætre pourpre eft une variété remarquable & même tres-curieufe par la couleur fingulière de fon feuillage ; on le cultive au Jardin du Roi, & dans les jardins des Amateurs de culture. Ses petits rameaux font longs & pendans, & ont lécorce brune ; {es feuilles font un peu plus lar- ges, plus molles que celles du Hétre commun, & ont la fingulière particularité d'être colorées d’un pourpre brun. B.( v. v.) Voici ce qu’en dit le Baron de Tfchoudi, Fe me fembie être le pre- mier Auteur qui en ait fait mention. « Ce Hétre a l'écorce unie & d’un rouge brun; les feuilles en font plus larges que celles du Hétre commun. Lorfque les bourgeons fe développent, ils font couleur de rofe; les jeunes feuilles, au mois de Mai , font d'unrouge qui tire fur la cerife ; quand la feuille a pris fa grandeur , elle eft d’un brun-pourpre ; a-t-elle toute fa confiftance, ellecft prefque noire & très-luifante par-deffus, & more- dorée par-deffous. En O&tobre , les feuillés de certains arbres rougiffent , celles-ci fe nuancent de vert ; elles font alors vert-canard. Le tiffu cellulaire , lorfqu’on a enlevé l’épiderme , fetrouve être d’une couleur fanguine, Ce Hétre fingulier fait un contrafte piquant , mélé avec d’autres arbres , dont il fait valoir l’éclat. J’aimerois à en planter quelque part une maffe confidérable , ‘on croiroit habiter les régions du feu , les bords du Phlégéton ; la méditation y prendroit un cara@tère fombre qui ne pourroit qu’éveiller les idées graves & neuves. Lorfque le vent agite les touffes de ces arbres , on croit voir ondoyer des flammes. Je le regarde comme précieux dans la partie pittoref- que & poétique des jardins; il y route des effets qui contribuent à célui de l’enfemble : ainfi il a un mérite de plus que celui de la fingularité, Les jardins bien entendus feroient des tableaux ; les arbres & les plantes feroient les couleurs. Ce étre fe multiplie par les marcottes & par ‘les greffes en approche , & en écuffon fur le H commun, » : __ HEUCHÈRE, HEUCHERA ; genre de plante HE U 127 à fleurs polypétalées , de la famille des Saxifra- ges , & qui comprend des herbes exotiques , dont les feuilles , foit radicales, foit caulinaires , font fimples , entières ou lobées ; & dont les fleurs, foit en grappes terminales, foit axillaires, font quifiquefides , pentandriques, & produifent des capfules biloculaires terminées par deux cornes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a 1°. un calice monophylle, campa- nulé, fémi-quinquefide, à découpures obtufes. 29, Cinq pétales lancéolés, un peu étroits, faïllans médiocrement hors du calice , & attachés en fon bord alternativement avec fes découpures. 39. Cinq étamines, dont les filamens féracés , plus longs que le calice & que les pétales, por- tent des anthères arrondies. Se 4°. Un ovaire demi-fupérieur , un peu conique , bifide à fon fommet, fe terminant en deux ftyles droits , de la longueur des étamines , à ftigmates obtus. d ; Le fruit eft une capfule ovale-pointue, bifide, fupérieurement , terminée par deux pointes où cornes réfléchies, & divilée intérieurement en deux loges polyfpermes, EsiscCcsis 1, HeucuÈRE d'Amérique, Heuchera Ameri= cana. L. Heuchera fcapis nudis, thyrfo elongatos fois radicalibus longt petiolatis feptemlobis bis acute crenatis. Murr.in Comm. Gott. 1772:p. 66. Cortufa Americana , flore fquallide” purpureo. Herm. Parad. 131. t. 130. Raj. Suppl. p. 509. Sanicula f. cortufa Americana fpicata, floribus fquallidè purpureis. Pluk. Alm. 332.t, 58. f. 3. Heuchera. L. Hort. Cliff. 82. Gron. Virg. 2. p.39. Mill. Di&. Kniph. Cent. $. n°. 42. Cette plante reffemble un peu à la Cortufe de Matthiole par fon feuillage , mais fes fleurs & leur difpofition font très-différentes. Sa racine pouffe quantité de feuilles en cœur, prefqu’ar- rondies , légèrement incifées en cinq ou fept lobes obtus, mucronés , ciliés, & un peu dentés : ces feuilles font larges d'environ deux pouces & demi, verdâtres & comme veineufes en deffus , chargées de quelques poils fort courts en deffous , portées fur de longs pétioles, & difpofées en touffe. IE naît entre ces feuilles plufieurs tiges droites , grêles, nues, chargées de poils courts, hautes d’un pied où un peu plus, & rerminées par une grappe compofée , pyramidale , longue de fx où. tept pouces. Les pédoncules communs & particu- liers font légèrement velus, & ont chacun àleur . bafe une foliole ou bra@tée’étroite. Les fleurs font _nombreufes , affez petites, d’une couleur prefque berbacée ou d’un vert roupeâtre , ontleur rca ice un peu velu ; & les étamines faillantes. Les 3 | | HSE font fort petises font co rps avec Fe + are: leur moitié inférieure , & s’ouvrent par leur fom- met en deux valves pointues , confervant chacune le ftyle qui les termine. Cette plante croît natu- rellement dans la Virginie, & eft cultivée en pleine terre au Jardin du Roi. Æ. (v. v.) 2. HeucHÈRe dichotome , Heuchera dichotoma. M. Heuchera caule ramofo, pedunculis bifloris axillaribus ; foliis lineari - lanceolatis oppofitis integris caulinis. Murr. in Comm. Gott, 1772. p-64-t. 1. : . Je ne connoïis point cetteplante ; mais il paroîc quelle eft fort différente de celle qui précède par fon port, puifqu'elle a une tige rameufe , garnie de feuilles oppofées, linéaires-lancéolées & en- : Re & que fes pédoncules font axillaires & iflores, HEVÉ ou CAOUTCHOU de JaGuiane, He- VEA Guianenfis. Aubl. Guian. 871. t. 335. - _Pao feringa. A@. Parif. 1751, t. 20. Mala. Jatropha elaftca. L. F. Suppl. 422. Le Caoutchou. Rich, Journal de Phyf. 178$. Août. p. 229. t.2. Buc’hoz. Ic. t. 79. & Diff, . æ&. Hevea Guianenfis, foliis ternatis , foliolis oVato-cuneiformibus apice rotundatis fubtus glaucis. 8. Eadem ? foliis ternatis , foliolis ovato-lan- ceolatis acuminatis fubtus pallidis tenuioribus. Il exifte deux srbres de ce genre , & que nous rapportons ici à la même efpèce comme variétés l'une de l’autre , mais qui font peut-être deux efpèces diftinétes ; ce que nous ne pouvons déter- miner , n'ayant vu que les feuilles de chacun Neux : er = Le premier de ces arbres, & quieftcelui dont Aublet 2 fait mention, s’élève, felon cet Auteur ,. à la hauteur de cinquante à foixante pieds, fur _ untronc de deux pieds & demi de diamètre. Son bois eft blanc , peu compaë ; fon écorce eft fpaifle, grisâtre ou ,rougeätre. Le tronc poufle à fon fommet plufieurs branches, les unes droites ec les autres inclinées, qui s'étendent au loin & fe répandent en tous fens ; elles font chargées de rameaux parnis à leur extrémité de feuilles épar- fes, peu écartées les unes des autres : ces feuilles _ font compofées chacune de trois folioles ovales- cunéiformes , arrondies à leur fommet, ayant quelquefois une pointe fort courte, rétrécies vers leur bafe, très-entières, & portées fur un pétiole commun aufli long ou plus long qu’elles. Ces folioles font un peu épaifies ou çoriaces ; glabres des deux côtés, vertes en deffus, d'une couleur _endrée, un peu gljuque en deffous, ont des ner- vures latérales parallèles & affez nombreufes, Se font longües de trois à quatre pouces, fur près de deux pouces de largeur. Leur pétiole commun, eft cylindrique, légèrement çanaliculé en deffus. Les fleurs font fort petites , viennent au fom- _ met des rameaux fur des grappes compofées , paniculées, terminales, plus courtes que les feuilles qui les environnent : elles font unifexuelles , mo- noïques , &- non-feulement les mâles & les fe- melles font fituées fur le même individu , mais encore fur la même panicule, où,les mâles font nombreufes, & les femelles folitaires & ter- minales. - : Chaque fleur mâle eft incomplète , & a 1°. un calice monophylle, urcéolé , fémi-quinqueñide , à découpures pointues ; 2°, cinq étamines non faillantes hors du calice, & dont les filamens réunis en une petite colonne cylindrique , portent des anthères ovales, échancrées fupérieurement , pointues à la bafe , biloculaires, & attachées par le dos un peu au-deffous du fommet de la co- lonne. Chaque fleur femelle eft incomplète comme la fleur mâle , & à 19. un calice monophylie, tur- biné , campanulé, caduc, & dont le bord eft divifé en cinq dents pointues , ouvertes ou un peu réfléchies ; 2°, un ovaire fupérieur, globuleux, conique , dépourvu de ftyle, & chargé de trois ftigmates fefliles, un peu épais , applatis, bilobés, Le fruit eft une grofle capfule ligneufe , ovale, à trois lobes latéraux , arrondis , triloculaire , à loges bivalves ; chaque loge contient une à trois femences ovoides , rouffeâtres , bariolées de noir , à tunique mince & caflante , recouvrant une amande blanche , bonne à manger. Cet arbre croît naturellement dans les forêts de la Guiane , & au Bréfil. B. ( v. f. ) Il eft fort diftingué par fes fleurs du genre des Jarropha, (voyez MEprctnier) , où Linné fils l’a rapporté d’après la confidération de fon fruit, n'ayant pas vu fes fleurs ; mais il nous paroît extrémement voifin des Crotons par fes principaux rapports. Ce- pendant fes fleurs mâles n'ayant que cinq étami- nes ,gpoint de pétales, & point de glandes fur le réceptacle , & les femelles nayant point de ftyle, mais trois fligmates fefliles ; nous croyons que cet arbre peut être abs comme formant un genre particulier , diftingué des Crorons, avec lefquels il a les plus grands rapports. C'eft à M. Richard, Rotanifte François, très-diftingué par fes connoiffances Botaniques, & qui, pour l'intérêt de la Science qu'il cultive, voyage de- puis pluficursannées dans la Guiane & aux Antilles, ue l’on doit la defcription des fleurs de cet arbre, eurs que perfonne , avant lui, n’avoit obfervées. Pour peu qu’on entaille l'écorce de cet arbre, dit Aublet , il en découle un fuc laiteux; & quand | on veut en tirer une grande quantité, on com- mence par faire au bas du tronc une entaille pro- fonde qui pénètre dans le bois. Qn fait enfuite une incifion qui prend du haut du tronc jufqu'à lentaille , & par diflance on en pratique d’autres latérales & obliques qui viennent aboutir à l'in- cifion longirudinale, Toutes €es incifions ainfi pratiquées , conduifenr le fue Jäïteux dans nnvafe placé à l'ouverture de l’entaifle ; ce fuc s'épaiffit, perd fon humidité, & devient une réfine molle , HIL ronffeâtre ; &élaftique, C’eft cette fingulière réfine , qui eft également indiffoluble dans Peau & dans Pefprit-de-vin , qui eft flexible , extenfi- ble & douée de reflort ; que l'en connoît vulgai- rement fous le nom de Gomme élaflique, & que J'on nous envoie de l'Amérique méridionale. Lort- que le fuc dont elle eft formée eft très-récent , il pee la forme des inftrumens & des vales fur efquels on l’applique couche par couche, que Ton fait fécher à mefure en l’expofant à la cha- leur du feu. Cette couverture devient plus ou moins épaifle , en raifon du nombre de couches si l'on applique; maïs elle eft toujours molle & xible. Si les vafcs ( qui ont fervi de moule) font de terre-glaife , on introduit de l'eau pour la délayer & la faire fortir; fi c’eft un vale de terre cuite , on le brife en petits morceaux; c’eft, ajoute Aublet, la façon Papèree des Garipons, On fait avec cetre réfine des boules folides qui , étant féchées, font fort élaftiques. On en peut faire toutes fortes de petits irftrumens, comme féringues, bouteilles , bottes , fouliers ; on en fait aufli des torches & des flambeaux dont la lumière elt. éclatante. Cette fubftance fingu- lière, comme je le viens de dire, étant vérira- blement réfineufe & huileufe, ne fe diflout point dans l'eau ; & comme eile eft très-flexible , & qu’on peut appliquer fur des corps qui ont de la foupleffe , elle a la propriété de rendre imper- méables à l’eau les toiles & les étoffes qui en font enduites ou verniflées. Aufli en a-t-on fait enÆurope des furtouts qui vous garantiffent de la pluie, & lon s’en eft fervi avec fuccès pour ver- nifler les taffetas que l’on emploie dans 1a conftrac- tion des ballons à air inflammable | connus fous le nom .d'Aéroffates; enfin, on fait avec cette réfine des fondes élafliques, & d’autres inftru- mens ou petits meubles qni peuvent être utiles ou commodes pour différens objets. Les Deflina- teurs s’en fervent pour enlever le crayon de deflus le papier avec plus de facilité qu’avec 14 mie de pain. L’Heveé dont nous venons de traiter , n’eft poiñc , à ce qu’il paroït, le feul arbre qui four- nifle une réfine élaftique : on prétend qu'on re- cueïlle de cette fingulière forte de réfine fur diffé- rens arbres ; écsmeller , Linnéfils dit qu’on ramafle dans plufieurs Provinces de l'Amérique méridio- pale un fuc élaftique analogue à f’efpèce de réfine dont il vient d’être queftion , &qu’on l’abtient du Figuier des Indes, = À Coulequin, & de plufieurs autres arbres, Etes . La variété & eft remarquable par les folioles de fes feuilles ; Qui font moins larges , ovales-lan- céolées , pointues aux deux bouts, & plus minces. _ Les feuilles de certe variété ont été envoyées du Para , à l'Académie des Sciences, par M. de Pujet, . fon Correfpondant. (s.f) _HILLE paraitre, HIxrr IA parafiticas Lin. Botanique. Tome III. < HZ P 129 C'eft un arbrifleau rampant , qui croît fur les vieux murs , & qui eft parafite des arbres. Ses tiges font cylindriques, glabres, couchées infé- rieurement , d’ailleurs droites, & pouflent de tous côtés des racines cylindriques & fibreufes, Les feuilies font oppofées , ovales , entières , gla- bres ,-périolées, un peu pointues aux deux bouts; elles font longues d'environ trois pouces. La fleur eft terminale, folitaire , feflile | longue de fix pouces, d’un blanc jaunâtre , & a fon calice caché entre quelques feuilles florales. La fleur a 1°, un calice fupérietr ,-compolé de fix folioles droites , oblongues, planes, & ointues, s 2°. Une corolle monopétale, ayant un tube très-long, cylindrique, marqué de fix fillons , & un limbe partagé en fix découpures oblongues, ouvertes, trois. fois plus courtes que le tube. 3°. Six écamines, dont les filamens extrême= ment courts, portent des anthères oblongues:, fituées à l’orifice de la corolle fans être faillantes. Un ovaire inférieur , oblong , obfcurément: hexagône , chargé d’un ftyle de la longueur d tube , à ftigmate en tête, . sta Le fruit (que M. Jacquin n’a point vu dans f# maturité et un péricarpe oblong, légèremene: comprimé , bilocuiaire , contenant dans chaque loge des femences très-petites & nombreufes. Cet arbriffeau croît dans les bois épais & hu— mides du Mont Calebaffe, à la Martinique. Il fleuriten Avril. B. On voit par ce qui précède , . que le Hille eft extrêmement voifin des Gardènes ; w'il n’en diffère réellement que parce que fes 2e ont un fixième de plus dans le nombre de divifions de leurs parties , & j'ajoute que cet. arbrifleau à les plus grands rapports avec la Gar- dène à longues bee , n°. 4, & avec notre Gar- dène de Madagafcar n°. $. Linné rend les rapports du Hille avecles Gardènes encore plus prochains , en difant que le fruit du Hlle eft une baie; mais d’après quelle obfervation s’eft-il affuré de ce caraétère ? Le Fagré de Ceylan reffemble au Hl/e un peu par fon port, & davantage par lafpeét de fes fleurs ; mais comme elles ont Povaire fupé-. rieur , il eft néceffairement d’une autre famille. HIPOCISTE ou CYTINEL parafite, CYT1- NUS hypociftis. Lin. FL Fr,n°, 972. Fr _ Hypociflis. Baub. Pin:465$. Cam. epit, 96.97. Tourn. Cor. Suppl, p. 46. t. 477. Duham. Arb.1. p. 169. t. 68. Orobanche minor à ciflo nafcens. Morif. Hift: 3. p.502: Ürobanche que hypocifs dicitur. Raj. Hift, 1228. Aforum hypociffie. L.' Spec. PL.633. T'hyrfine. Gleditfch.Verm. Abhandl, 1. 226. t.2. _ L Les Petite plante parafite , de lafamille des Arif toloches, qui a beaucoùpde rapports avec les: Afarets, & qui, par fon afpeét, reñemble peu au Sucepin ( Monotropa hypopithys.)S eft hante de trois pouces, épaiñe, LS 139 HIP où jaunâtre , fucculente, & couverte de petites feuilles ou d’écailles charnues , droites & embri- quées. L’épaifleur de cette tige écailleufe femble aller en augmentant vers fon fommer, parce que fes écailles fupérieures font plus grandes & plus nombreufes que les autres, qui diminuent graduel- lement dans leur nombre & leurs proportions juf- qu’au bas de laplante. Ces écailles font obiongues, planes , colorées , à peu près glabres, & paroiffent un peu frangées ou irrégulièrement dentelées fur les bords, Les fleurs font prelque fefliles , droites , & difpofées entre les feuilles au fommet de la tige , de manière que les unes font tout-à-fait terminales | & que quelques autres plus extérieu- res font comme axillaires : elles font jaunâtres & légèrement veloutées en dehors. : La fleur eft incomplète, & a 1°. un calice upérieur, monophylle , tubuleux - campanulé , o: pollens ge dont le limbe me en quatre lobes. 2°, Seize étamines conftituées par des anthères oblongues , fefliles, attachées ke le ftyle au- deflous du ftigmate. . 3°. Un ovaire inférieur , furmonté d’un ftyle épais , cylindrique, prefque de la longueur du ice, à fligmate en têre obtufè, partagé en huit rayons en forme d’étoile, Le fruit eft une baie ovoïde , couronnée, co- riace, divifée intérieurement en huit loges poly- fpermes ; les femences font arrondies & fort petites, On trouve cette plante dans les Provinces mé- tidionales de la France, en Efpagne, dans la Mauritanie , &c. fur les racines des Ciftes ligneux & arbuftes, dont elle eft parafite. (». f:) Son fuc épaifli en confiftance d'extrait, eft acide & fort aftringent. On s’en fert pour refferrer le ven- tre & arrêter les hémorrhagies : on l’emploie aufli à l'extérieur comme aftrin gent. ER tit : LE a À : HIPPIE, HrPPIA; genre de plante à fleurs compofées-fyngénéfiques , de la divifion des Co- rymbifères, qui a de très-grands rapports avec les Tana fies & les Eriocéphales | & qui comprend des arbuftes & des herbes exotiques, à feuilles alternes , fimpies ou pinnées , & à fleurs flofcu- leufes, ardinairement terminales , ayant le ré- ceptacle nu aïnfi que ies femences, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice commun hémifphérique , u’embriqué , formé de plufieurs écailles ova- > difpofces en recouvrement fur plus d'une rangée. *. Elle confifte en quantité de fleurons mâles, tubuleux , quinquefide , à étamines f yngénéfiques , _ fituées dans fon difque; & en plufieurs fleurons _ ! femelles, à corolle A CREER développée , _ tubuleufe, comme trifide, & à ovaire large , HIP furmonté d'un ftyle bifide, occupant fa circonfé. rence, Tous ces fleurons font pofés fur un récep- tacle nu, ; . Le fruit eft conftitué par plufieurs femences ovales, à rebord fort large, dépourvues d’ai- grette , & produites par les fleurons femelles, Obfervation. Ce genre diffère des Tanaifies , en ce que Les fleurons du difque ne font point hermaphrodires , & des Eriocéphales, en ce que fes fleurs ne font. point radiées. Ii y a des Botaniftes qui préten-" dent qu’il faut réunir les Hippies (au moins la’ première efpèce fur laquelle porte le cara@tère du genre } avec les Eriocéphales; mais on voit par - cette diflinétion qu’ils ne font pas fondés, EsrEcEes. 1. Hirrts frutefcente, Hippia frutefcens. L. Hippia fruticofa re à foliis pinnatifidis , flo- ribus corymbofis. L, F. Suppl. 390. Tanacetum Africanum arborefcens , foliis la- vandulæ multifido folio. Comm. Hort. 2. p.207. t. 104. Raj, Hifft, 3, p. 231. Tanacetum frutef- cens, Lin, Spec. PI, 1183. Mill. Di&, n°. 4. & Cap.243.Kniph. Cent. 2. n°, 88. Hippia frutefcens. Lis, Mant, 201. Eriocephalus pedinifolius. Lin. Syit, Nat. ed. 12. p. 579. : C’eft un arbriffeau de quatre ou cinq pieds, & qu’on prétend même sélever davantage : fa tige eft droite, ligneufe , divifée fupérieurement en: rameaux droits, feuillés , velus , & d’une couleur rouffedtre ou grisâtre. Les feuilles font alternes > nombreules ; affez petites , pétialées | profondé- ment pinnatifides, peélinées , à découpures obtu- fes. Ces feuilles font molles , Velues, verdätres & longues d’un à deux pouces , fur cinq à fept lignes de largeur. Les fleurs font Jaunes , petites, reflemblent à celles des Tanaïifies par leur afpeét & font difpof£es en corymbes compofés, petits & terminaux, Cet arbriffeau croîe dans PAfrique , & eft cultivéau Jardin du Roi. F. (v. w.) Ses parties font odorantes à peu près comme celles de la Tanai- fie. Nous ne penfons pas comme Linné , qui prétend: que cet arbriffeau eft plus voifin des La par fes ren que des Tanaiïfies. Il fleurit en Juin & uillet. : 2. Hipp1e naine , Hippia minuta.L. F. Hippis . herbacea procumbens repens glabra , foliis pin- natis , pedunculis axillaribus unifloris. Lin. F. Suppl. 389. . Cette plante eft fort petite, & Linné dit que c’eft une de celles qu'il a eu le plus de peine à exa- miner. Ses tiges font couchées, articulées ; & pouffent de petites racines de toutes leurs articu= lations, Ses feuilles font alternes ,: pétiolées pinnées, & ont l'afpe& de celles de l'Hippie HIP frutefcente ; elles font oppofces & fouvent ternées . aux articulations ; leurs pétioles font dilatés infé- rieurement & amplexicaules. Les pedoncules font axillaires, uniflores, filiformes , courbés, plus Jongs que les feuilles. Les fleurs font petites ; elles ont le calice fimple , compofé de fept écailles ovales-oblongues ; les fleurons du difque font fté- riles , en petit nombre, & ceux de la circonfé- rence font fertiles. Les femences font ovoïdes , ont de chaque côté un rebord longitudinal, & font bifides à leur fommet. Le réceptacle eft nu. Cette plante croît dans l’Amérique méridionale. 3. Hipris de l’Inde, Hippia integrifolia. 1. F. ÆHippia hifpidu ereGa, foliis ovatis ferratis quin- quenerviis, racemis terminalibus. L, Ê. Suppl. 389. Elle eft hifpide, droite, munie de feuilles & 349. Tournef. 400. Morif. Hift. 2. p. 117. Sec. 2, € 10. f. 1. Garid, Hifi 172, t, 114. Solea equinæ ovales, dentées, & à cinq nervures. Ses grappes 4 font terminales. Cette plante croît dans l’Inde : elle a le port de l’Ortie, & les fleurs de l’H'ppie. Ses feuilles font fimples, mais non entières, puif- qu’elles font dentées. HIPPOCREPE ou FER-A-CHEVAL , Hre- FOCREPIS; genre de plante à fleurs polypéta- lées , de la famille des Légumineufes , qui a beau- coup de rapports avec les Ornithopes & les Coro- nilles, & qui comprend des herbes indigènes de l'Europe , à feuilles alternes, ailéesavecimpaire , & à FE papilionacées , difpofées en têtes ou en ombelles axillaires, auxquelles fuccèdent des | es comprimées, courbées, & fort remar- -quables par les échancrures de lun de leurs bords. CARACTERE GÉNÉRIQUE, La fleur a 1°. un calice monophylle, campa- pulé, court, & à cinq dents inégales , deux fupé- rieures & trois inférieures. 2°. Une corolle. parilionacée , ayantl’érendard porté fur un onglet faillant hors du calice; les ailes rapprochées, ovales-oblongues, & Ia ca- rêne lunulée. Dix étamines diadelphiques, montantes, o à Éneés libres fupérieurement, & à anthères fimples. 4°. Un ovaire fupérieur, oblong, grêle, fe terminant en un ftyle en alêne, montant , à ftig- mate fimple , épaifli, velouté, Le fruit eft une goufle oblongue , comprimée , courbée en faucille ou en fer à cheval, obfcuré- ment articulée, & ayant en l’un de fes bords des finuofités ou des échancrures profondes , arron- dies, & très-remarquables. Elle contient dans .chacune de fes articulations une femence obion- gue & courbée, Obfervation. 2: Les Ornithopes & les Coronilles n’offrent point db, HIP 131 de différence bien marquée avec les Hippocrèpes dans les caraétères de leurs fleurs ; leurs fruirs font aufli des gouffes articulées , mais ces gouffes n'offrent point des échancrures arrondies & unila- térales comme celles des H:ppocrtpes. Les arti- cularions de certaines efpèces de Sainfoin préfen- tent quelquefois des crênelures unilatérales; mais ces crénelures ni leurs interftices n’ont rien d’ana- logue aux échancrures arrondies dont il eft ici queftion, Esrscuxs. 1. HirrocrÈps unifiliqueufe, H'ppocrepis uni- filiquofz. L. Hippocrepis legurninibus feffilibns fub- folitartis leviter curvis | iffamis articulorum kif- pidis. N. Ferrum equinum filiqua fingulari. Bauh. Pin, J. B. 2. p. 347. Ferrum equinum vulgare. Co, Ecphr. 1. p. 302. t. 3co. Ferrum equinum. Lob. Ic. 2. p. 82. Raj. Hift. 930. Rüiv. t. 98. Ferrum equinum, Hall. Helv. n°. 392. Hippacrepis. Mill, Diét. n°, 1. FL Fr. n°.633-1. Hi De La racine de cette plante eft blanche, fbreufe & annuelle ; elle pouffe des tiges longues de fepe à neuf pouces, plus ou moins couchées, légère- ment anguleufes , ftriées, prefque glabres, & un peu rameufes. Ses feuilles font alternes , affez diftantes , pétiolées, ailées avec impaire, & leurs folioles , au nombre de cinq on Laos côté , font comme tronquées & même échancrées à leur fommet. Ces folioles n’ont que deux lignes & demie ou trois lignes de longueur. Les fHipules font petites , très-pointues. Les fleurs fent jaunes, axillaires , prefque fefliles | la plupart folitaires dans chaque aiffelle. 11 leur fuccède des gouffes longues de deux pouces ou environ, quelquefois légèrement courbées , quelquefois demi-circu- laires, jamais entièrement droites, & ayanten leur bord interne des échancrures très-refferrées à leurentrée, & qui s'élargiflent enfuite en formant des ouvertures orbiculaires. Le bord externe de ces goufles eft conftamment hifpide aux ifthmes des articuiations. Cette plante croît dans la Pro- vence , Pltalie, la Suiffe, aux lieux ftériles: on la cultive au Jardin du Roi. ©. (v. v. ) Le de refflemblance qu'ont fes goufles avec un fer à cheval, a fait croire à des Herboriftes ignorans que cette plante avoit des propriétés merveilleu- fes, & qu’entr'autres elle brifoit les fers des chevaux qui pañloient deflus. re 2. Hirrocrèrs multifiliqueufe ; Æippocrepis multifiliquofa. L. Hippocrepis leguminibus pedune culatis fubconfertis circularibus , margine extée riore exculptis. F Re: Ferrum equinum filiqua multiplici. Bauh. Pin. 349. Tournef. 400. Morif. Hift. 2. p. 118. See. 2 t. 10. f,2, Garid, «. 54. Ferrum eguinum alterum \ 132 HT | olyceraten. Col. Ecphr. 1. t. 300. Hippocrepis. Kit, Di. n°. 3. FL Fr. 633-373. & i ve Pa HIP. 3 ë À € — On n’a pas encore donné de bonne figure de ‘, éette efpèce ( au moins qui nous foit connue ) ; car celles des fynonymes que nous citons repré- _fentenc les folioles des feuilles trop pointues , les : gouffes trop peu courbées, & les échancrures de ces gouffes dans leur bord interne; ce qui eft + contraire à la vérité. Gette plante eft plus petite que les autres efpè- ces de ce genre ; fes tiges font longues de cinq à fept pouces, menues , anguleufes , an peu rameu- fes, chargées de quelques poils courts vers leur fommet, Ses feuilles font ailées, compolées de quatre ou cinq paires de folioles oblongues , ob- . tufes ou un peu échancrées à leur (ommet. Les fleurs font petites , jaunes ; difpofées trois ou qua- | # tre enfemble fur des pédoncuies plus courts q les feuilles, T1 leur fuccède des goufles compri- mées, glabres ; courbées circulairement , & dont 4e bord extérieur eft garni d’échancrures refferrées à l'entrée, orbiculaires dans le fond, & qui for- ment des trous. Cette plante croît en Ffpagne, : en Italie, dans les Provinces méridionaies de la France, dans les fols crayeux : on la cultive au Jardin du Roi. ©. (v.v.) Les pédoncules infé- . fieurs ne portent qu’une feule gouffe, 3. HiPPOCRÈPE des Baléares , Hippocrepis Ba- learica. H. R. Hippocrepis leguminibus peduncu- ‘latis confertis fubarcuatis levibus | margine exte- ‘riore excifis. N, : Hippocrepis ( Balearica } lèguminibus pedun- culatis confertis arcuatis margine exteriore repan-| dis lanceolatis ; caule fuffruticofo. Jacq. Mic. V. 2, & Ic. Rar. n°. 149. : . M. Murrai prétend que cette plante reffemble tellement à celle qui fuit, qu’à peine a-t-il pu _trouverdes limites qui les diftinguent. Nous pen- _fons différemment à cet égard; câr le port de éette plante, & {ur-tout fes fruits, fourniffent des caraëteres diftin@ifs très-tranchés & conftans , . . qui ne permettront jamais que ces deux plantes - puiffent être confondues. Ses tiges font longues d’un pied, droites , fous- ligneufes, rameufes, perfiftent avec leurs plus petits rameaux & leurs feuilles pendant lhiver 1 L » , Fa “ * dans l’Orangerie, & forment des toufles toujours vertes, très-agréables à la vue lorfqu’ellés font en fleur, Les feuilles font pétioiées, pinnées 5 _.compotées de huît ou neuf paires de folioles oblon- gues, un peu étroites, prefque linéaires , vertes, _ glabres, les unes un peu pointues , & les autres Jégèrement obtufes. Les pédoncules font droits $ beaucoup plus longs que les feuilles, naifent dans | Jes aiffelles des feuilles fpésidnee ÿ quelques-uns ___ même paroïffent terminaux, & portent chacun | ___ buit à dix fleurs d’ünbeau jaune ,difpofées comme ! cn couronne ou en tête ombelliforme Les gotifles _Snt prefque lancéoles, comprimées ; un pen RS # HEP*: arquées, très glabres, muctonées par le ftyle, & ont en leur bord extérieur deux ou trois gran- ‘des échancrures feulement. Cette plante croît ‘danssles Ifles Baléares , où elle a été découverte, à ce que je crois, par M. Richard, & eft cultivée depuis plus de douze années au Jardin du Roi. DE 7%) 4. Hippocripe vivace, Hippocrepis comofa, L. Hippocrepis leguminibus pedunculatis confertis Jubarcuatis fcabris , margine interiore lobatis. N. Ferrum eguinum Germanieum , filiquis in fum- mitate. Bauh. Pin. 349. Tourn. 400. Raj. Hift. 930. & Synopf, 3. p. 325.Garid. t. 33. Ferrunrequinum capitatum f. comofum. Col. Ecphr.+. p.302.t. 301. e Morif. Hiff, 2. p. 118. Sec. 2. t, 10.f. 3. Riv. 97. Ornithopodio affinis f. potins foleæ vel ferro Æquino herba, J.B. 2. p. 348. Ferrum equinum. Hail. Helv. 391. Hippocrepis. Miil, Diét. n°. 2. F1. Fr. 633-4. Pollich. Pal. n°. 693. Dans l’efpèce ci-deflus, les goufles font liffes, & n’ont que deux ou trois échancrures qui font fituées en leur bord externe; au contraire , dans celleci les gouffés font chargées de petites afpé- rités qui les rendent fcabres , & ont au moins fix où fept échancrures qui font conftamment fituées .| dans le bord interne de la courbure, & non dans le bord extérieur |, comme le dir Linné. L'efsèce dont nous traitons ici eft la plus com- mune de ce genre , & a fa racine vivace. Ses tiges font longues de fept à huit pouces ; liffes , dures, fillonnées, rameufes , diffufes , un peu couchéés & difpofées en touffe , comme celles du Cord- nilla minima , dont elles ont un peu l’afpeét. Les feuilles font pétilées , pinnées, compoféés de fix à fept paires de folivles un eu échancrées ou fimplèment obtufes. Les foiioles des feuilles fupé- rieures font oblongues & affez étroites, & celles des feuilles inférieures font ovales, rétufes , plus courtes & plus larges. Les leurs font jaunes , dif- pofées cinq à huit enfemble en têtes où en om- belles fimples , portées fur dés pédoncules plus longs que les feuilles. Les fruits font des goufles étroites ; linéaires ,; un peu courbées, fcabres, & garnies d’échancrures ( & par conféquent de lobes } en leur bord concave. M. Pollich dit mal- à-propos que ces goufles on des lobes de chaque côté: Jinfpettion des mauvaifes figures qu'onen a donnée , & non celle des fruits mêmes, peut avoir donné lieu à cette méprife, Cette plante croît en France , en Angleterre , en Allemagne’, & dans l'Italie, dans les terreins fecs , fablon- neux, & les fols cretactés, . (y. 7. ) HIRÆA , Jacq. Linné prétend qué PHiræa de M. Jacquineft un genre très-diftinguéde fon] riop+ teris; & pour faire voir la diflérence qui fe trouve entre ces deuxprérendus genres, Linné (Man. 51.) donne une nouvelle defcriprion du genre 7riop- ‘teris , qui nous paroit très-fautive. En effet, il RTK femble , en Hifant le cara@ère du Triopteris dans Linné, que les fléurs de ce Triopteris n'aient ii Le » Mo point de véritables pétales , maïs que fix dès aïles des femences ont tout-à-fait l'apparence de péta- les , & en tiennent lieu. , LES à Pb Pour nüüs , indépendamment des apparences que peuvent avoir lés’ailes des femerices , nous “trouvons dans la fleur des‘Trioptères (car nous “en connoïffons au moins quatre cfpèces) un calice, des pétales, desétamines, & un piftil, comme dans PHiræu de M. Jacquin; c’eft pourquoi ñous donnerons la defcription de toutes ces plantes fous un feul genre , à l’article TRIOPTÈRE, voyez ce mot. : HIRTELLE , HYRTEILA, genre de plante à fleurs polypétalées , qui paroît avoir des rappurts avec le Grangeria, & qui comprend des arbres “exotiques à feuilles fimples &-alrernes , & à fleurs difpofées en grappes axillaires ou terminales , remarquables par leurs longues éramines, & par leur ffyle latéral, comme dans la famille des Rofiers. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur a 1°. un calicemonophylle, divifé pro- : fondément en cinq folioles ovales- pointues , con- ‘caves, velues en dehors, & réfléchies. 2°. Cinq pétales ovales-arrondis , droits , co- Torés , & attachés au calice au-deffous de fes divifions. ms : 3°. Trois à fix étamines, dont les filamens très- Tongs, fétacés , un peu dilatés & applatis près de leur bafe, portent des anthères arrondies & à deux loges. 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi , comprimé d'un côté où il manque une étamine, & hériffé ‘de poils. Le ftyle eft filiforme, prefque de la Jongueur des étamines , velu ou hifpide inférieu- rement, naît de là bâfe & du côté comprimé de T'ovaire, & fe termine par un figmate fimple & globuleux. Le fruit eft une capfule coriace , ovale-cblon- gue , un peu comprimée, obtufe à fon fommet, amincie vers fa bafe, üniloculaire , & qui con- tient une femence grande, ayant la figure de fon péricarpe. te £ Se Es ? L'EPMESS: PR Sn: t Hirteixe à grappes, Hirtella racemofa. “Hirtella racemis axillaribus fimplicibus ; pedicellis indivifis , floribus fubhexandris. N. Hirtella Americana. Aubl. Guian. 247. t. 98. Synonymo Jacquini exclufo. à rt 8. Eadem folits minoribus & bafi atutioribus. “Hirtella. Jof, Juff. Herb. Peruvs ppt © Cer arbre, felon Aublet , s'élève à vingt-cinq pieds & davantage, Son tronc a cinq à fix pouces | de diamètre ;& eft revêtu d'une écorce roufleä- bafe de deux petites tre Son bois eftcaffant &blanchâtre, Ses bran- ches font longues, grêles, éparfes, & rameufes. Ses rameaux 1ont cylindriques, menus ; un peu vélus vers leur fommet ; ils font garnis de feuilles alternes, ovales -oblongues ; acuminées , très- entières , vertes, glabres des deux côtés, & por- tées fur des pétioles très-courts ; elles ont environ cinq" pouces ‘de loñgueur, fur une largeur- d’un pouce :& demi. Eeur FE eft accompagné à fa ipules en alêne. Les grappes font axillaires , folitaires, très-fimples , de la lon- gueur des feuilles ou quelquefois un peu plus longues , portent des fleurs pédicellées , purpuri- nes ou violettes, ayant cinq & fouvent fix éta- mines fort longues. Les pédoncules communs partiels font chargés, fur-tout &ans leur jeu- neffe } de’poils roufleâtres ; à la bafe de chaque pédôncule parciel on trouve une on déux petites braëtées ftipulaires , velues ou hifpides. Cet arbre croît dans l’Ifle de Cayenne , & dans les forêts de la Guyane. Les Créoles le nomment Bois de gaulefte ; maïs ce nom, dit Aublet , eft général pour tous les arbres dont le tronc & les branches fendues fourhiffent des lattes propres à faire dés claies “ou des cloifons. M. de Faflien fous én a communiqué un rameau garni de fleurs. F4 (v. 2) La variété # a fes feuilles un peu plus petites, & plus pointues à la bafe; elle a été envoyée du Pérou par. M; Jofeph de Juflieu. 6 ré 2. Hirtette panioulé | Hirrella paniculata. Hirtella racemisterminalibus comp pedicellis ramofis , floribus fubpentandris. Hirtélla Americana. Jacq. À é Pi. tr. 51: Spécimen pauperculum depidum. Hir- tella Americana. Lin, Spec. PL & Hort. Cliff. 17? Hiriella. Juff. Herb. Surian. n°. 107. Arbor pru= nifolio , fruëtu olivæ finuato purpureo, floritus racemofis ex albo & purpureo variis, andira aliera. Surian. 157. Vail, Cat. Mf,p:1366.: Cette efpèce eft bien diftinguée. de la précé- dente par la difpoñitien de fes fleurs ; elle: aiffère de celle qui fuit par la bafe pointue de fes feuiiles , par lé nombre de fes étamines, &c peut-être par la fituation de fes rameaux, > CA Selon M. Jacquin, c’eft un arbre rameux, s'élevant à vingc pieds: de: hauteur .& fouvent moins. Ses rameaux font cylindriques, un peu velus ou‘cotonneux vers leur fommet ;! ils f garnis de fouilles alternes ; avales-obl acüminées.à leur fommet, pointues à le 334 HIS: Fu l’efpèce. ci-deffus, & nous eur avons trouvé cinq étamines , l'ovaire velu , & le ftyle hériffé ou hifpide inférieurement. Cet arbre croît aux Antilles, dans jes bois. L’exemplaire que nous pof- Æédons , nous à été communiqué par M. Dupuis. LE (v.f.) + 3. HrrTgz LE pendant, Æirtella pendula. Soland, Hiriella racemis terminalibus compofitis , floribus fubtriandris , foliis bafi cordato-emargi- natis. N. # Vraifemblablement les branches de cet arbre font pendantes ; c’eft ce que le rameau fec que nous avons fous les yeux ne nous apprend pas. Mais cet arbre nous paroît bien diftingué des deux précédens, en ce qu'il n’a point les grappes finn- ples , comme l'Hirtelle à grappes, & que fes feuilles ne font pas pointues à leur bafe » comme celle de PHirtelle paniculé. Ses rameaux font ligneux, cylindriques , coton- neux ; ils font garnis de feuilles alternes , ovales- lancéolées , pointues , très-entières, échancrées en cœur à leur bafe, & portées fur des pétioles très-courts; elles font glabres en deflus , un peu pubelcentes en deflous avec la côte velue & coton- neufe ,. & ont cinq pouces de longueur , fur une largeur d’un pouce & demi. Les grappes font ter- minales , tomenteufes, un peu longues, compo- fées, à pédicules laréraux divifés, & pluriflores. Les calices font cotonneux en dehors ; les pétales font glabres ; colorés ; un peu plus grands que le calice. Je n'ai vu que trois étamines dans chaque fleur. Cet Hirtelle croît dans PAmérique. Le rameau fur lequel j'ai faitcette defcription a été envoyé à M. Thouin par M, Aiton. B.(+.f.) HISPIDELLE d'Efpagne , HrSPIDELLA Hif- panica. Hifpidella. D. Barnad. ex herb. D: Ca- Panill C’eft une petite plante à fleurs compofées-fémi- flofculenfes , très-hériffée de poils fur toutes fes Se , ayant un peu le port de l'Hjoferis minima. paroïffant fe her beaucoup des Sériojes par fes ss, & fort remarquable par fes - sir nues & commeenfermées dans une cavité rmée par le calice qui fe refferre dans fa partie fupéfieure, après Ja floraifon , à-fait connivent. + La racine de cette plante eft blanchâtre & fibreufe ; elle poufle quelques tiges hautes de cinq ou fix pouces, les unes fimples , les autres munies d'un rameau qui naît de Jeur partie infé- rieure. Ces tiges font très-hifpides , feuillées infé- rieurement , nues dans 2 fupérieureavec quelques languettes étroites & éparfes, & vont en s’épaifliffant vers leur fommet, c’eft-à-dire vers la fleur qu'elles foutiennent, comme celles de THyoferis minima. L. Les feuilles inférieures & sadicales font obiongues, lancéolées-linéaires , tès-entières , & hériflées de poils longs & lâches, & devient tout- H © € comme celles de PHieracium cymofum ; ces feuilles n’ont que deux pouces de longueur | {ur une lar- geur de trois lignes ou un peu plus. Les fleurs font Jaunes, folitaires , terminales, & ont leur calice très-hériffé de poils longs & roides. La fleur a un calice commun qui paroît fimple, mais qui eft formé de plus d’une rangée de folioles lancéolées-linéaires , pointues, droites ; velou- tées, fur le dos indépendamment des longs poils dont elles font chargées. Eile paroît compofée de quantité de demi-fleurons hermaphrodites, àlan- uette linéaire, tronquée, trifide & quinque- fide, Ces demi-fleurons occupent toute la fleur (fi fon difque eft véritablement dépourvu de fleu- tons , comme jai cru le voir fur le fec )}, & font pofés fur un réceptacle commun velu ou chargé de filets. ; Le fruit confifte en plufieurs petites femences ovales - oblongues, nues, ftriées longitudinale- ment, brunes, & enfermées éomplètement dans une loge ou cavité orbiculaire & convexe, dont la paroi fupérieure eft formée par lecalice reflerré & connivent , tandis que linférieure eft confti- tuée par le réceptacle , qui eft convexe , creuxen deffous, Lesfemences font féparées entr’elles par les poils du réceptacle, qui vont s’appliquer à la paroi fupérieure de la cavité. Cette plante croît en Efpagne, où elle a été découverte par M. Barnadez , & m'a été commu- niquée par M. l'Abbé Cavanilles ; je la crois an- nuelle, (v. f. ) Peut-être fes fleurs font-elles ra- diées; je n'ai pu m’en affurer fur l'individu que je pofsède ; mais elles ne me le paroiffent pas. HOITZIT du Mexique |, HOITZ14 Mexicana. Hoityia. Juff. Herb. & Gen. PI. p. 136. Huitfic- Jicfochitlou Herbe de Ste.- Catherine. An hoitzit- ztlxochitl origarina. Hernand. Mex. 103? Plante à fleurs monopétalées, qui a de très- | grands rapports avec les Cantus ,. & qui n’en parois différer effentiellement que par des bra&ées qui forment à chaque fleur comme un double calice. Es Cette plante , que nous avons vue dans l’Her- bier de M. de Juflieu, & dont il a bien voulu nous communiquer le caraétère, paroît à peine ligneufe : elle a fes rameaux grêles, cylindriques, velus ou pubefcens, füur-tout vers leur fommet ; ils font parnis de feuilles altermes, ovales-poin- tues , prefque fefliles , bordées de dents aiguës, entières.& rétrécies près de leur bafe, &-un peu nerveules en deflous ; elles n’ont qu’un pouce ou un peu plus de Jongueur. Les fleurs font axillaires, folitaires , d'rn beau rouge, prefque fefliles, & difpofées dans la partie fupérieure Le rameaux. Chaque. fleur a 1°. un calice double ; favoir, lirtérieur monophylle, tubuleux, à cinq décou- pures Groites & aiguës; extérieur compofé de fix folioles lançéolées , un peu plus longues que Je calice iutérieur, droites, terminées par uns LUN FOM ; pointe fpinuliforme, & bordées par quelques dents pareïllement épincufes. | 2°. Une corolie monopétale , infundibuliforme, à tube quatre ou cinq fois plus long que le calice s légèrement courbé, & à limbe petit , partagé en cinq lobes un peu inégaux. . 3°. Cinq étamimes , dont les filamens plus Jongs que Ja coroïle, & attachés dans la partie inté- rieure de fon: tube, portent des anthères eblon- gues, verfatiles. 4°. Un ovaire fupérieur , petit, ovale-coni- que, trigône , chargé d’un ftyle filiforme , auffi long que les éramines, terminé par troisftigmates, Le fruit n’eft pas connu. Cetre plante croît naturellement au Mexique, d'où on la envoyée avec cette note. « Jen ai vu beaucoup d'effets dans les fluxions qui furviennent au vifage , en la pilant & la mettant dans de l’eau de favon. » Si le fynonyme cité de Hernandes convient à cette plante, nous pouvons dire que la figure eft bien mauvaife, Le / HOLOSTÉ , HOLOSTEU M ; nom générique fous lequel Linné mentionne plufieurs plantes que nous croyons devoir rapporter au genre de V'AÏ- ne , leur fru@tification n'offrant rien d’effentiel qui puiffe fervir à lesen diftinguer , maïs feule- ment une petite différence dans le nombre de leurs étamines, nombre que lon fait d’ailleurs être très-variable dans la plupart de ces plantes. Voyez Morcszins. | HOMBAC d'Arabie, SODADA decidua. Forsk. Æpypt. p. Sr, n°. 53. Hombac > aconitoïdes Africana , floribus & fiu@u coccineis. Lipp. Mf. pe 145. & Vaill. Mf. 736. _ C'eft un. arbriffeau de la famille des Capriers, quife rappoche des C/eomes par le petit nombre de fes éramines, mais que l’on en diftingue, 1°. par la forme de fon calice, dont une de fes folioles eft fort grande & imite le cafque de la fleur de PAconit ; 2°. par fon fruit qui, felon Lippi , eft une baie fphérique. is Cet arbriffeau eft épineux , de la grandeur d’un er, & paroît mavoir jamais de feuilles, parce que celles qu’il pouffe font très-caduques, & fe rencontrent rarement. Il eft diffus, à rameaux alternes , nombreux , ouverts. Ses épines font gé- minées , courtes , ouvertes , en alêne. Hnaîtun bourgeon nu entre les deux épmes. Les feuilles font oblongues , fefliles, très-caduques. Les pé- doncules font latéraux, uniflores » Naiflent trois enfemble & comme par bouquets entre les épines, Les fleurs font rouges & très-irrégulières, Chaque fleur a 1°, un calice velouté, coloré, caduc , compofé de quatre folioles inégales , dont une fupérieure eft très-grande , concave, enflée, voûtée en forme de cafque ; & les trois autres fituées inférieurement » font plus petites , linéai- res-lancéolées | ouvertes , velues ciliées füurles femble à leur bafe par leur adhérence aux faifcear ‘borâs ; celle du Milien érant courbée & un peu creufée en carêne. É 2°. Quatre pétales inégaux, glabres , plis longs que le calice ; dont deux fupérieurs & en partie cachés fous la grande foliole du calice »> font ovales, acuntnés , forment enfémble un autre cafque fous le prentier | préféritanr au dehors deux poinres ou deux efpèces de cornes; & deux infée - ricurs, alternes avec les petites folioles du calice, font oblongs & pointus. 3°. Huit étamines , dont les filamens inclinés y inégaux & plus longs que les pétales, portent des anthères jaunes , läncéolées, re 4°. Un ovaire fupérieur , globuleux, ayant quatre fillons, porté fur un pédicule long, incliné, qui naît du réceptacle, & furmonté dun ftyle en. alène , à ftigmate pointu. Le fruit eft une baie (une eäpfüle , fclon Fors- : kale) fphérique , rouge, life, d'environ fix lignes de diamètre , contenant huit ou neufgraines. Cet arbrifleau croît naturellement danslAra- bie , où l’on mange fes fruits ayant leur maturité Si après les avoir fait cuire : il { trouve aufli dans Egypte, où Lippi la obfervé le premieñ : : HOPEA teignant , HOPEA tindoria. Lin, Mant. 105. Hopeu. Garden. Arbor lauri folio , floribus ex foliorum alis. Catesb. Car. 1. p. 54. t, 54. & Hort. Americ. p. 24. n°. 45. LA Arbrifféeau de huit à dx pieds, & qui paroïît fe rapprocher de l’Halefier par fes rapports. Ses rameaux font cylindriques, garnis de feuilles alter- nes, pétiolées, ovales - lancéolées, légèrement dentées ou même PORN ; glabres & d'un vert jaunâtre en deflus, chargées de quelques poils courts en deffous ; elles font longues d’en- viron trois pouces, larges prefque d’un pouce & demi, & ont des pétioles longs de deux à trois lignes. Les fleurs font axillaires , blanches , odo- rantes, s'épanouiffent à l’entrée du princemps , avant l’entier développement des feuilles : elles font difpofées fur des grappes courtes , fpicifor- mes, munies de braëtées ou petites folioles con caves & velües. _— La fleur à 1°. un calice monophylle, campa- FE _nulé, fupérieur , quinquefide, à découpures ova- les obtufes. ENT 2°. Cinq pétales oblongs, concaves , joints en-. Me des étamines. ec rététe 3”. Un grand nombre d’étamines , dont les filamens féracés, plus longs que les pétales, &. réunis inférieurement en cinq faifceaux , portent des anthères quadrangulaires, 4°. Un ovaire inférieur , arrondi, furmonté. d'un ftyle perfiftant , qui s'épañflit infenfiblement | vers èn fommet , à gare fimple, un épais , comprimé obliquement. Le fruit eft un drupe fec, ovale-cylindri enflé, couronné par le calice, à noixg 2 me OR en trois loges ; mais dont Kits Le Etes PT FRET - ‘rrès-fouvent avortent. , marécageux , les lieux humides & couverts. b Cv. f.) Le fuc & la décoëtion de fes feuilles tei- nent le linge & les étofies de foie , en un Jaune gai. Les fauvages s’en fervent pour teindre de cette couleur. + HORMINELLE des Pyrénées, HORMINU Pyrenaïcum. L. Horminumiejufa. Hort. Cliff. 309. Melia Pyr:naïca, caulé brevi, plantaginis folio. Tournef. 193. Magn. Hort. 133. t. 133: Gallitrichum folio rotundiore , flore magno viola- ceo. J. B. 3. p. 313. Raj.Hift. 546. n°. 18. Hor- minum folio rotundiore, flore magno violaceo. Mori£ Hift. 3. p. 395. Horminum. Hall. Helv. n°. 243. Mel fa Pyrenaïca. Jacq. Hort, v. 2. t. 183. Plante de la famille des Labiées , ayant le port d'une Sauge, & les fleurs fort approchantes de celles des Méliffes. Linné lui attribue un calice DR n'a point caraëtérifé de cette manière ; Yoir, uncalice 2yant quatre dents prefqu’égales, & une cinquième plus grande & échancrée. Aflu- rément fon. calice eft à. cinq dents très-entières , denit trois fupérieures & deux inférieures, comme nous le dirons plus bas. Cette plante eft peu élevée : elle pouffe de fa racine une tige très-fimple, droite, haute de fept à neuf pouces, quarrée , un peu velue , feuillée inférieurement, & comme nue dans fa partie fupérieure , où elle n’a que de petites feuilles ui accompagnent fes fleurs. Ses feuilles radicales font ovales-arrondies, courtes , ridées, crênelées, larges de deux pouces, & portées fur des pétioles courts. Les fleurs font d’un violet bleuâtre , pédi- cellées, difpofées par verticilles formant un épi _ qui oceupe la moitié fupérieure de la tige. Sous chäque vetticille on trouve deux petites feuilles ou braëtées fefliles , ovales, entières, ; La fleur a 1°. un calice monophylle , campa- nulé, un peu labié , à dixftries , & partagé en ci AT rs dont trois font fupérieures, & deux inférieures. 3°, Une corolle monopétale , irrégulière , à tube un peu plus long que lecalice, & à limbe labié, ayant la lèvre fupérieure très - courte arrondie , échancrée , & l’inférieure plus grande , partagée en trois lobes arrondis, dont celui du . milieu eff pendant. … : .:. ee 30. Quarie étamines didynamiques , enfermées dans le tube de la corolle, & dont les filamens t des anthères oblongues. érieur, quadrifide , d’où s'élève s long que les étamines, non, Cet arbre croît dans la Caroline , dans les bois _paroît originaire du Japon & de la Chine, ." Cette plante croît fur les montagnes des Pyré-. :nées!, du l'yrol, &c. & eft cultivée au Jardin de Roi, Æ. ( v. v.) Ses fleurs ne fonc pas auili pran- des que le font entendre les expreflions de Haller. La figure citée de Magnol feroit affez bonne , 4 l’on n’avoit pas oublié les braëtées, Les dents ca- licinales font un peu montantes, & pourprées à leur fommet. HORTENSE du Japon, Hortenfia opuluïdes, Hortenfia. Commerf. Herb. Mff. & Ic. Vulgaire: ment /a Rofe'du Japon. C’eft un arbriffeau peu élevé , venantentoufle. ou en petit buiffon , intérefant par la beauté des bouquets de fleurs dont il fe couvre , &qui paroit fort rapproché du Viburnum opulus. L. par fes, rapports où au moins par la difpofition & l'afpect de fes fleurs. On va voir, malgré cela, queles particularités qu'offrent fes fleurs, permettent de le regarder comme d’un genre propre & diftiné, à la vérité très-voilin des Viornes par fes rapports. Ses feuilles font oppofées , petiolées , ovales, élargies, un peu pointues, dentées, glabres des deux côtés, & reflemblent un peu à celles du- Viburnum dentatum. Les fleurs viennent en co rymbes compofés, un peu convexes, & terminaux: . elles font nombreufes fur chaque corymbe, gran: des, bièues , blanches dans une variété rare , fort belles , reffembient à celles du Viburnum opulus quant à l’apparence ; mais outre la différence u’offre le nombre de leurs étamines, lesdimen-, fions de leur calice & de leur corolle font dans des proportions tout-à-fait contraires. La fleur a 1°. un calice fort grand ( d’un pouce de diamètre }; coloré , reffemblant à unecoroile, : & compofé de cinq folioles ovoides , arrondies, un peu inégales, planes , très-ouverces, vei- nenfes, rétrécies vers leur bafe en un onglet, court. 219. Cinq pétales très-petits, ( trois où quatre fois plus courts que les folioies du calice ) ; .ova- lés, ouverts en étoile. : . Dar “3°. Dix étamines, dont les filamens libres très-caduques , un.peu plus longs que les pétales, mais moins longs que les folioles du calice ; portent des anthères arrondies, 4°. Un ovaire arrondi ({upérieur ? }), avortant prefque toujours, chargé de trois ftyles courts. & mamillaires. Le fruit n’eft point connu, Cet arbrifléau eft cultivé à l’Ifle de France; il. où on le cultive dans les jardins comme ornement ; Pour ja beauté des fleurs dont il fe charge pluheuts. fois l’année, Commerfon dir avoir vu des fleurs plus petites au centre du corymbe, qui Qui ont. paru femelles , & il croit gs les autres ne font, ri ze des fleurs mâles. Il ne pai e nulle. part de la, ï cuation de l'ovaire, qu'il dit arrondi, & nous. en ‘F = : ENS A ot + avons -H0:T avons examinées fur le fec; mais nous avons bien vu la petite corolle & les étamines telles que nous venons de les décrire. Souvent cet arbufte eft repréfenté dans les peintures qui nous viennent “de la Chine & du Japon. B.(v.f.) HOTTONE ou PLUMEAU , HOTTONIA, genre de plante à fleurs monopétalées , de la taille des Lifimachies , qui femble fe rapprocher : uétif- des Primevères & des Androfaces par fa cation, & qui comprend des herbes dont les, “feuilles pinnées ou découpées , font difpofées par “verticilles, & dont les fleurs, foit verticillées dans Ja partie fupérieure de la plante, foit feulement axillaires, ont la corolle hypocratériforme , & produifent des capfules uniloculaires, = CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur à 1°. un calice monophylle , divifé au- delà de moitié en cinq découpures linéaires , étroites , demi-ouvertes. 29, Une coroilé monopétale, hypocratériforme, “à tube court, n’étant que de la longueur du ca- ice, & à limbe plane, en rofette, partagé en cinq lobes ovales-oblongs. __ 3°. Cinq étamines dont les filamens courts, attachés au tube de la corolle, &oppolés aux divifions de fon limbe , portent des anthères eblon- gues, fituées à l’orifice du tube. Er 4°. Un ovaire fupérieur, globuleux , Chargé - d'un ftyle de la Jongueur du tube , à ftigmate glo- buleux ou entêre, eee - Le fruit eft une capfule globuleufe , acuminée, uniloculaire, & pofée fur le calice ; elle contient des femences nombreufes, globuleufes , fituées autour d’un placenta libre, grand & arrondi. Esrsczs. 1. Hottowx aquatique, Hortonia paluffris. L. Hottonia pedunculis verticillatis | caule. florifero nudo. N. £ “4 Re < Millefolium aquaticum [. viola aquatica , caule nudo. Bank He n°. 4 & $. Millefolium aqua- ticum , dim viole aquatica. J.B. 3. p. 782. Rai. Hift, 1101. Viola aquatilis , etiam violæ aqua- tilis icon altera. Dod. Pempt. 584. Myriophyilum RER te paluffre. Lob. Ic. 790. Myrio- Plyllum alterum. Matth. 1168. Cam. epit. 897. Strariotes fluviatilis. Vaïll. Pari. 190. Water. . Violet, Petiv. Angl. t. 63. f. 8. Hottonia. Roerh. Lugdb. 1. p. 207. F1: Dan. t. 487. Hall. Helv. 2°. 632. Pollich, Pall. n°, 198. F1. Fr. n°.276. C'eft une plante aquatique, d’un afpeét très- agréable lorfqu'elle eftenfleur, & qui eft aflez feuilles. “3e Sa racine, qui eft fibreufe, pouffe des tiges 7 Botanique. Tome LL _ les, portent chacun une Ayant un petit calice quinquefide , une ! cinq divifions, & cinq étamines, avec ” fimple, Le fruit eft une capfule mn w ». HOT _ 9p ftériles ; abondamment. fovillées , plongées & rampantes dans l’eau , où elles forment des touffes aflez garnies ; elle poufle en outre de chacune de ces touffes de fouches feuillées ,uné tige droite, fimple, nue, fiftulcufe, florifère, & qui s'élèûte au-deffus de l’eau à Ia hauteur de fixà neuf pou- ces. Cette tige porte à fon fommet quatre où cinq verticilies carrés, formant un. épi étagé ou interrompil ; lâche, & rerminal. Les fleurs qui garnilent ect épi fontblanches , quelquefois Jégè: femcCnt teintes d'un Pourpre violet, comme celles du Crefon des prés n°4rr , ont leur orifice de couleur jaune, & {ont très-agréables à voir, Les découpures de leur limbe font obtufes ,) & lépè- remeñt échancrées. Les pédoncules font tous très. fimples , uniflores ( & non muitiflores comme le dit Linné), & verticillés au nembre de quatre ow cinq à chaque étage de l'épi. Sous chaque vérti cille on trouve des bratées Hinéaires , étroites , : formant une collerette plus courte que les pédon- cules. Ces pédoncules font longs de quatre àfix lignes. Les feuilles -qui naifent fur les tiges ou fouches inondées, font verticillées , peu écartées les unes des autres, pinnées, à pinnules linéais res, étroites, difpofées comme des dents ‘de peigne. Cette plante croît en Europe, dans les lieux aquatiques , les foffés remplis d'eau, fur le bord des étangs, &c: @. (v. v.) Elle fleurit en Mai, Juin & Juillet. up : * Horrows de l'Inde, Hottonia Indica. Le Hottonia ? pedunculis folitaris axillaribus , caule FAO TR ER FERRER TE Tsjudan-tsjera. Rheed. Mal. 12. p. 71. t. 36. . Raj. Suppl. 265. Hottonia flore folitario ex folio- rum alis proveniente, Burn, Zeyl. 12f. t. CU #9 Erica Africana , equifetifolio. deb. Muf. 2.t.37. f. ÿ. Gratiola Malabarica , foliis Jlellatim den- tatis. Petiv, Gaz. t. 54. f, 11. C’eft une petite plante bien différente de celle qui précède par fon port, & qui vraifemblable- ment en diffère auffi par fa fru&tification. Linné die n’avoir point examiné fes fleurs, & qu’en confé- quence il doute de {on Il nous paroît en effet que cette plante a plus de rapports avec les Gratioles , comme Pa penË Petiver, qu'aves PHottone que nous venons de décrire... Au refte , les tiges de cette petite plante font droites , fimples , menues, feuillées, & de la lon- gueur du doigt; les feuilles font linéaires, dé- coupées ou dentées, & verticillées fix ou fept à chaque étage. Les pédoncules- font axillaires, _ folitaires , auffi longs ou plus longs que les feuil- petite fleur monopétale, ÉD héede dit être quadrifide , & n’avoir que # remarquable par fon port, par la difpofition de | fes fleurs, par la forme & la fituation de fes | eux étamines; mais que Burman donne comme — euiaire ; 8 poiyfperme. Cer:e plante croît dans Jindo, aux lieux frais & fabionneux. LU Lin. Humulus ejufd. Hort. Cliff. 458. F1. Suec. p. 357- Humulus. Poilich. Pal. n°, 927. âllion. FL Pedem. n°. 1989. Kniph, Cent. 9. n°. 49- Blackw. €. 536. a & b. Knorr. Del. Hort, Qt. d,.5- Maf, Mill, Hluftr. Garf. t. 355. Bulliard. ee 234 prie ne Helv. n°. 1618, Rai. difl. 156. Éc Synopl. 3. p. 137. me 5 Elus ne Bauh. Pin. 298. Lupulus mas. J. B. 2. p 151. Tournef. 535. Cam. epit. 954. Petiv. Angl. t. 1. f.r. S … @. Fæmina. a 285 mas. ss se 298. upulus, fæmina. J, B. 2. p. 15:. Tournef, 535. ES Lo à FREE rs Cluf. Hift. 1. p. 126. faliéturius. Fuchf. Hift. p. 164: Lob. Ic, 62: Convolvulus perennis heteroclitus , &c. Morif. HE. 2. p.37. Sec. 1.:t. 7. Female hops. Petiv. k LÉ LR. … Ceft une plante très-connue non- feulement pace elle eft indigène & commune , mais en- core prrce qu'elle eft utile, & qu’elle fournit un des ingrédiens néceffaires pour la compofition de -… Les tiges de certe plante font menues ,légère- ent anguleufes, dures, parfemées de petites rites, farmenteufes , grimpares, & fort lon- gues; elles s'élèvent à plus de douze pieds de hauteur lorfqu’on leur fournit un foutien.conve- nable, Les feuilles font oppoiées, périolées, cor- diformes , dentées en fcie , quelquefois fimples , plus fouvent partagées, jufqu’à moitié.en trois (rarement en cinq ) lobes oyales-pointus ; elles font vertes, pres ou rudes au toucher , larges _ prefque comme la paume de la main , & leurs étioles font chargés de très-petits aiguillans tour- nésven arrière. Les fipules font géminées ou qua- ternées , bifides; les fleurs font d'une couleur érbacées dioïques , comme celles du Chanvre, c'eft-ä-dire que fi certains individus , elles font routes mâles & ftériles, tandis que fut d’autres individus elles fonttoutes femelles & frn@ifères, Les fleurs mâles font pédonculées, difrofées - aux fommités des rameaux en petites grappes pani- eulées, axillaires & terminales. 2: : Elles fontincompiètes , d‘pourvues de coroilé, & ont 1°, un calice’ de cinq folioles oblongues, btufes, & concaves; 2°, cinq étamines. libres, donc les filamens très-courts portent des anthères eblongues. HORS _ « Les fleurs femelles naïffène dans des cônes écail. Jeux, comprimés, pédenculés | & axillaires ; ces : cônes fon embriqués de grandes écailles membra- + neufs, colorées., ovales, entières, concaves inté- À . . mieurement; fürtour à lenc bafè, où elles font _ un.peu l-cornet ; elles. fonc attachées ançour d'un au, & chacune d'elles centient une fleur CA JBLON. Eimgant T1 Fr. Humurvs | F “4 HO U | Ces fleurs font incomplètes, dépourvues de _coroile , & ont 1°. un calice conftitué par l’écaille même qui l’enveloppe ; 2°. un ovaire fupérieur très-peit, chargé de deux flyles en aiêne, ou- verts, à ftigmates aigus. Le fruit confifte en une petite femence arron- die, légèrement comprimée , roufleâtre, enve- loppée dans üne tunique propre membraneufe, On trouve cette plante en Europe, dans les haies ; on la cultive en différens endroits pour Pufsge que Pon fair de fes fruits. Æ. (v.v.) Haller dit mal-à- propos que les écailles de fes cônes con- tiennent chacune deux femences; on a copié de- puis cette erreur, Les cônes écaïlleux dont il s'agit, font d’un vert blanchätreou jaunâtre dans leur jeuneffe , & d’un jaune rouffeâtre dans la maturité des fruits qu’ils contiennent ; ils font odorams ; & ontune {äveur amère, On cultive le Houklon en Angleterre ,en Alle magne, en Flandre , avec grand foin & beaucou de dépenfe , & on je fait foutenir par de grand: échalas où de longues perches , autour defquels {es viges s’entortillent, Ses cônes écailleux fe recucillent.en Août & Septembre ; on les fait fécher dans:un four préparé pour cela | on les renferme enfuite dans des facs , & on les garde ur faire de là bière, Ces fruits communiquent «à la bière amertume qu'on lui connoît ; mais ils empêchent qu’elle ne s'aigriffe & ne fe gâte ; ils atténuent fa vifcofité , & ja rendenc plus apé- ritive, & de plus facile digeftion. On. mange ls jeunes pouffes du Houblor qui paroiffent an commencement du printemps ; on les fait euire & on les affaifonnecomme les Af-erges. Les feuiiles, les fruits , & les jeunes pouffes du Æouklon. font apéritifs, diurétiques ; & anti-fcorbutiques, w Le oubln pareîir de Ta famille des Orties ; & voifin du Chanvre par fes rapports. Il a le port des Dalechampes, HOVENE du Japon, HOY ENT A duleis. Thunb. Fi, Jap. 101, & Diff. Nov. Gen. PE 5. p.7. & +. .Sicku , vulgd ken & kenpokonas Pyrus fruën racemofo , vafculo feminali fummo frudui infr- dente iricocco ac tripyreno, prperis facie ac magni- tudine. Kæmpf. Amœn.Exot. p. 808. fig p: 809. Selon M. Thunberg , cette plante s’élève à en= | viron neuf pieds , fur une tige épaifle & arborée ; elle a fa racine vivace, ce qui femble indiquer quela tige n’eft point Rene ; cependant Se 4 fer dit que fon Srelu ‘eft un arbre qui refemble | par fon afpeét à un Poirier médiocre. Ses rAMEAUX 5, continue M, Thumberg , font cylindriques, gla- bres ; les feuilles font alternes, pétiolées., pref qu’en cœur (elles n’ont aucune échancrure. à leur bafe, danslafigure citée de Kæmpfèr), ovales, acuminées, deméces,_ glabres, nerveufes , per dantes, longues dé trois pouces. Les fleurs font }axiilaires, & terminales, difpofées en panicule comprimée , dichoto: me , & paroît: médiocrement ‘H OU garnie, Les-pédoncules font prefque cylindriques, | ftyle fimple , velu , plus long que les étamines , * à ftigmate à cinq rayons. fourchus , à ramifications divergentes , fléchies en divers fens; elles s'épaifliffent après la florai- fon, deviennent charnues, rougeâtres , & ont une faveur douce. ri Se . Chaque fleur a 1°. un calice monophyile, velu intérieurement à fa bafe, & partagé en cinq dé- coupures ovales , réfléchies , caduques. 20, Cinq pétales ovoides, obtus, roulés en de- dans, & attachés au calice entre {es divifons ; qu'ils égalent en longueur. 3°. Ginq étamines ,; dont les filamens attachés au bas du calice, portent des anthères arrendies, cachées dans Penroulement des pétales. 4°. Un: ovaire fupérieur ,; convexe ; glabre ; chargé d'un ftyle plus court que le calice , à ftig- mate trifide. : Le fruit :eft une capfule plobuleufe , de la grof feur d’un grain de Poivre, glabre , trivalve, tri- loculaire , contenant dans chaque loge une fe- mence lenticulaire , rouge, & très-glabre. : : Cette plante -croît naturellement au Japon. Ses fleurs fént rarement quadrifides ; elles tombent facilement. Les Japonois mangent fes pédoncules charnus ; leur faveur eft douce , agréable | & approche prefque de. celle d’une Poire (d'une Poire de Bergamote, dit Kæmpfer. } HOUMIRI baumier | HOUMIRI balfzmifera. Aubl, Guian, $64. *. 225: Terebinthus iprocera balfamifera rubrai; Barr. Franc, Equinox. Le tronc de cet arbre, dit Aublet, s'élève à cinquante ou même foixante pieds ou plus , fur déux pieds de diamètre. Son écorce eft épaiffe , rougeâtre, ridée , & gercée: Le:bois eft dur & | d'un rouge brun ; il pouffe à fon fommes plufieurs grofles branches qui s'étendent en tous fens , & fe partagent en rameaux feuillés. Ses feuilles font alternes, fémi-amplexicaules , ovales-oblongues , pointues ; glabres, vertes | & entières. Les feuilles naïffantes font rougeâtres , ‘& ont leurs bords roulés en dedans. Sur les jeuries arbres , les feuifles ont fix pouces de longueur , & deux pouces de largeur ; mais fur les arbres de hatüte-furaie , elles ont que deux pouces & demi de longueur, fur ünedargeur d’un pouce & demi. Les fleurs font blanches, très- petites , naïflent aux extrémités sisi. des rameaux, en corymbes terminaux ( & axillai- res ; ajoute Aublet ) , un peu ferrés. Chique rami- fication du: corymbe & chaque fleur ont à leur bafe’une perite écaille. A Se te "Chaque fleur a 1°. un calice divifé profondé- ment en Cinq découpures pointues. : 29. Cinq pétales lancéolés , attichés au récep- sacle, & plus grands que-le calice: : AR : 39. Des étamines nombreufes ( vingt ) ; dont les filamens aufli attachés au réceptacle, fünt libres, portent des anthères arrondies & à deux : loges. FRER N mu: ARR STE SÉPOTE TT riéure eff fouvent munie d’une barbe ; : HOoU 139 Le fruit n'eft point De re Péme connu: l'ovaire coupé en travers, ptéfente cinq loges münof- pernies, $ ri MA Cet arbre croît dans l’Ifle de Cayetine ,:& dans les forêts de la Guiane ; il leurit au mois d'Avril! I! eff nommé Bois rouge par les Créoles, Houmirt par les Garipons , & T'ouri par les Couffaris. Son écorce entaillée répand une liqueur balfamique, rouge , de trèés-borme odeur, & qu’on mr mieux comparer qu’à celle du Styrax. Cetre liqueur fe durcir en fe féchant, &‘devient une réfine rouge , tranfparente , cafhnté ; @ "qui ré- pand uné odeur tres-agréable lotfqu'on la brûle Cette même liqueur n'eft point âcre, & peur être employée intérieurement comme le Baüme du Péroi, avec lequel élle a des rapports pas fon odeur. Les a & les habitans du pays fe fervent de l'écorce de cet arbre , dont ils font des lanières pour former des flambeanx, HOUQUE, Horcus; genrede planteunio- bée , de famille des VAR è rs rapprocher des Panics &'des Barbons par fes rapports, & qui gomprend des herbes indigènes & exotiques, quelquefois fort grandes , dont les fleurs communément en panicule , font les unes hermaphrodites, & les augres m pat faites. “it carpe A SR _.. GARACTERE GÉNÉRIQ Les bâles font uniflores dans certainesefpèces , & bifores ou même triflores dans d’autres 5 lorf que les bâles font toutes uniflores , les unes font hermaphrodites , fefliles fur Je Rachis ou fur la ramification de la paricule, & plus. groffes ou plus ventrues ; les autres font pédicellées ; menues, comme imparfaites, rarement ouvertes, & ac— compagnent les premières : ces bâles uniflores ont un_calice propre à deux valves oppofées. ee les bâles fbne biflores ou triflores, chacune d'elles a un calice commun bivalve , contenant deux ou trois fleurs , dont une eft mâle ou imparfaire, -! Chaque fleur hermaphrodite a 1°. une bäie flo- rale à deux valves oppofées , concaves, moins grandes que la bäle calicinale, & dont l'e ! 2% érarmines , dont les flämens portent des oblongues; 3°. un ovaire fupérieur , deux ftyles , à ffigmates plumeux. - :3Chagte fleurimäle, a une bâle florale bivalve ; :mutique, pointue, CT «ÉLNE QE Ke En € RES PLn ET . La première Se&ion de ce genre comprend des | lantes convenablement raigres hées felon l’ordre sg , & qui ont de l’atfinité avec les. | Panies, dont elles font cependant bien diflin- iées | n'ayant point leur bâle calicinale trivalve. fais les plames dé la feconde feéion nous pa- ‘roiffenc afléz mal aflociées aux premières dans Le même genre. Les unes (comme les numéros 7 - & 8), pourrcient être rapportées au genre des Avoines, puifqu’elles ont leur bäle piuriflore & des barbes dorfsles; & les autres (comme le n°. 9 , & peut-être le n°. 10. }, pourroient J’Étre à celui des: Canches. Outre cela ,’ beaucoup d’Holcus auroient pu étre rangés parmi les Andro- pogon ; l'arbitraire pete Jés avoir fait rap- Voyez Vobfervation fous lefpèce n°. 6. ST REC ST * Büles toutes unifiores. r'Hotous sé 2 ; Holens forghum. Hélcus pee ovata creda ; glumis turgiais pubéfcenti- us ari, Litis.… \ > Ÿ 2e à M" | CA À 4 ; à Milhim'arundinateur, fubrotundo femine , forgo nôminatuni. Bauh. Pin: 26. Tourref, 14. Morif. car quod mil Indicum vocanr. Banh. Théatr, 438. Melica [. forghum. Dod. Pempt. 508. Sorro Melica italorum. Lob. Ic. 41. Sorer. Fuchf,. Hift, 771. FEB. 2 p. 447. Soir Fo. HAE 1252. Soreum f. battari. Rumph. Amb. 5. r.75, Molcus därra. Forsk, Ægypr. n°. 76. Vülgairemént Je "#4. à fémences blanches. à à femences jaunes où rouffeâtres. fémences noirâitres. s ES Fpañiculetrès-lâche, pourprée, & à feuilles A Hokus dockna. Forsk. Æpypt. Les rigés de etre belle Graminée fonrépaifes -Pleines de moëlle articulées , feuillées, & s’'étèi vent comite dé grands rofeaux à là hauteur de st bia EE … fept À neuf pieds. Ses fetlilles font alternes, gra- fe grandes comme celles de 4 Canamelle officirale + L ponieule fone un pe Û portent. des bâles ramaffées prefqu’en épi & unila, : | prefque comme celles du Maïs : deux côtés , excepté à vertes des deux chrés, ne < LD “à “HOU | térales, Ces bâles font hermaphrodites , couttes 3 Ovalés ; larges ou ventrues, légèrement pubef- centes, & rerminées par une barbe qui ne naît . point de la graine , mais du fommet d’une des deux _ valves florales, À côté de ces groffes bâles hermas phrodites ; on en voit d’autres:qui font grêles , pointues , ftériles, s’ouvrantrarement. Les femen: ces font arrondies, unpeu pointues à leur bale ; beaucoup plus grofles que celles du Millet ( Pa- ricum milium. L,) ,-moins groffes cependant que celles du Maïs ( Zeu. L:), & varient pour iæ couleur , du blanc au jaune , à la couleur ferru- gineufe , & au pourpre noirâtre. Les bâles des panicules varient aufli à peu près dans les mêmes couleurs; quelquefois leurs barbes font courtes “& droites , d’autres fois aflez longues & un peu tortillées ,; & quelquefois elles manquent la plus part ; maïs ces différences nous: ont paru peu _ conftantes , minuticufes | & peù dignes-de conf | tituer des diftinéions. fpécifiques. Cette plante croît dans les Indes, où l’on fait fervir fes femen: ces à .engraiffer la volaille: on la cultive aufli en Iralie & dans quelques autres parties de l’Europe auftrale, pour-le même objer. Les Arabes Ia cultivent pour en faire du pain; ils eñ font trois récoltes chaque année. ©.-( v. #. ) Vraifemblas blement l’Holcus faccharatus & V'Holcus bicolor _ de Linné fe trouvent compris dans notre efpèce. L’Holcus dochna du. Forskale parôît être la même | plante que notre quatrième variété ,: qui eftauffi cultivée au Jardin du Roi. Sä deféription s'y: rap: porte affez bien. 52 homme " è 3 2. HovquE compa@e, Holcus compañus. N4 Holeus panicula ovata compuéla ante matnrefcen+ tiam cernua ; glumis turgidis villofis fubariffatis ; Jertinisus. compreffis..N. rap Milium arundinaceum-plano :alboque -femines Bauh..Pin. 26. Tournef,-514: RajeHit,-1253% Mori. Eift..3.p.196 10,8. ongi dlbum ; miliurm Indioum,.}, Br, diffé +7 D PERS: | ..H fe pourroit que cette plante ne fût qu’une variété de celle qui précède; cependant-fa pani- _£ule plus épaife très-velue ,; penchée & comme. torfe dans {3 jeuneffe , & la forme applatie & lenticulaite de fes femences , paroiffent.-fuffire pour, la difliiguer comme efpèce.. Ses tiges font de Pépaifleur du pouce, articulées, feuil.ées ; & s'élèvent jufqu’à dix pieds dehaiteur, Les feuilles fonc grandes, aufli longues & an moins auf |« larges que celles de Pefpèce ci-deffus,. vertesé trâverfées pareillenrent ;par une grofle nervure blanche & longitudinale-; ces, feuiiles, fant très- glabres,; excepté à l’entrée de leur. gaîne.; où elles 54 | ohten dedans. & en dehors des poils ramaffés,& . affez abondans.\La panicule-c{t terminale ; ovale , | compañte,. médiocre. où, même petite. relative* tte | ment à la grandeur de la plante, inclinée plus on . | moins dans fa jeuneffe , fe redreffant entière ment enfuite, ayant dans le commencement fes: HOU æmifications torfes ou comme cordées ; à la ma- nicre de celles des jeunes régimes de Palmier , & fes bäles ramaflées, blanchâtres, très-velues > les unes munies de barbes, & les autres muti- ques , indépendamment de celles qui font mâles ou ftériles. Les barbes font un peu longues, gla- bres , tortillées, Les femences font très-blanches, arrondies ; comprimées, & ont à leur bafe une petite cavité remarquable, au fond de laquelle on æapperçoit un corps noirâtre, tronqué à fon extrémité ; où fe trouve le point d’attache de la femence à la panicule. Cette plante croît ( ou eft cultivée ) dans PArabie , für la côre de Barbarie, &c. & eft-culrivée au Jardin. du Roi. ©.( v. ».} Ses femences fe perfe&tionnentrarement dans notre 3- HovwqQues d'Alep, Ho/cus. Halepenfis. L: Holcus panicula laxa purpurafcente , fpiculis fuo- glabris ariffatis & muticis. N. - Gramen arundinaceum Halepenfe, tragoponis Folio, panicula miliacea. Pluk, Alm, 176. t, 32. f, 1. Gramen paniculatum grundinaceum Syria- cum. huiliaun. indigenis. -didum.: Morif.. Hift: 3. p: 201. Sec. 8. t. 6. f. 26. Gramen arundinaceum paniculatum., locuflis partim muticis, partim arif tatis. Screb. Gram. $09:t. 11. f. 12. Holeus pani- cula laxa nutante ; glumis oblongis , foliis dcu- minato-feraceis. Shreb. Grami 1209. t. 18. Holcus panicula fparfa terminal: acuminata } locufles her maphrodiris lanceolatis glabris, feminibus oblon- £'s. complanatis. Mieg. A€&, Helv: 8. p.123. t: 4. De lee Pole anihe mets y. Îdem-glurmis villofis , flofculis kermaphrodi- ts omnibus ariflatis, Cette FRERE bien diftinguée des précéden- tes, par fa panicule plus ample & plus lâche Ses tiges font articulées , feuillées,-droites, plei- nes ; de l’épaifieur d’une groffe plume à écrire, & hautes de cinq à fix pieds, Ses feuilles font gra- minées longues de deux pieds ou quelquefois an peu plus ;.iarges au moins d’un pouce , vertes, traverfées longitudinalement par une côte blan- “he; très-plabres ; & liffes.des deux côtés | maïs. - croît dans Pinde, & nous:a été communiquée par M. Son- nerat; elle cft moins élevée ; & fort reinarquable en ce que toutes fes bâles font très-velues , & que les hermaphrodites font toutes munies de barbes. Cv) 2 4. Houque à épi, Holeus fpicatus. L. Molcus fpica denfa cylindräcea , floribus fubquarernis Jafciculatis involucro ferofo obvoluris. N° © a. Épica cylindrica obtufa , pedicellis fafciculo- rurR fongiiféutis > involucri fetis fubæqualibus. N° Paricum indicum fpica obiufa cœrulea. Bauh. Pin. 27. Theatr. 522. Tournef,: 515. Morif. Hift.:3, -p+ 188. Paricum cœruleum f. Indicum J, 8.2 P> 441. Panicum Indicum. Dod. Pempt: 507. Gramen paniceum [. panicum fylveffre maxivrunt Indiæ orientalis. Pluk. Alm. 174.t, 32:f. 4. j 8. Spica eylindraceo-fuf:formi. acuta ; pedicellis fafciculorum longiufcul:s , involucri fetéiunadon+ giffima. N.-(». f.) ULTC SE 7«Spice-cylindraceo-fififormi acuta longiffima ;. pedicellis fäfciculorum longitudine involucri, N, Panicum Americenum -féfquipedalis fpica. Chi, Hift. 2. p.216. Panicum Andrcum [pica longiffimas Bauh, Theatf., 523: n°. 4. Morif. Hift. 3, p. 188. n°,-6: Vuigairement le Couféou , le. Æ : «8x Spica eylindrazeo- acura -fubgracilis > pédi cellis fa/ciculorum breviffimis: N. 1 45. rh. De +42 HOU loppent, Les pédicules de chaque faifceau font | rrès-velus, plumeux, & au moins une fois aufli longs que les faifceaux mêmes. Les quatre fleurs qui. corapofent chaque faïlceau font mutiques, difpofés comme par paires, fans former néanmoins des bâles biflores | & de chaque paire l’une des fleurs eft hermaphrodite, & l’autre eft mâle pour l'ordinaire, Les bâles calicinales font univalves , ( la valve du côté intérieur avortant par la preflion de la. fleur contre les trois autres ) , glabres fur leur dos ; les valves florales font très-velues, Les femences font ovoïdes, obtufes on arrondies à leur fommet ; & pointues vers leur bafe, Cette plante eft origitaire des Indes orientales, & eft cuirivée au Jardin du Roi, ©. ( v.v.) ûté! inconnues, L’épi dont il ft : pied & demi de longueur, fur un pouce & demi de diamètre dans fa partie inférieure , qui eff la infenfiblement: vers fon fommet, qui-eft pointu, Æ: eft couvert de graines très-ferrées les unes contre les autres, qui ne laiffent nulle part aucun efpace vide, fi ce n'eft au fommet où l'axe com- éménces font deux & quelquefois trois enfemble | Et ec ELe nt aifceau , & chacune d'elles | éft enchâffée par fa moitié inférieure dans fa | ii h PR coute peu dans Vague dé sat | | roffes | Getre plante eft commune dans l'Arabie, ton ; ces femences font un peu plus profes es grains de Millet. Le pédicule de Ehaque-faif lus épaiffe ; 51 eft fufiforme , va en diminuant | HOU épis vient fort. haute ; -qu’elle eftcommune 2% Sénégal , où on la cultive à caufe de fon utilité, & qu’en effet les Nègres en font: leur nourriture } qu'ilsréduifent fes graines en uneefpèce de farine , & qu'avec une petite provifion de cette farine } ils voyagent s'en rourriffant uniquement, Cette même farine fe. renfle confidérablement à l'eau, de forte que la quantité que peut en contenir le creux de la maën, fuffit pour nourrir un bomme pendant une journée. : : Dee LE La quatrième , ou-la variété À , dont nous avons reçu des épis de M. Sonnerat,, croît naturellement à l’Ifle de France. Son épi eft grêle, moins épais que le petit doigt, long d'environ cinq à fis pouces , pointu, & fur-tout remarquable en ce que les paquets ou faifceaux de fleurs fonr prefs que_fefliles, enveloppés chacun dans des coile- rettes fétacées , qui naiflent prefqu'immédiate- ment de l’axe commun, ou qui font portées fut des pédicules beaucoup plus courts qu’elles. Mous avons lieu de feupçonner que c’eft une efpèce diftinée.. (vf) rx on - s. Hovque à grappe ; Aolcus racemofus. F4 Holcus fpica cylindricn | fpiculis ( glumis ) terna+ tis pedicellatis , involucris fetaceis longiffemis, Forsk. Ægypte 175. n0.77. RE mean La tige de cette Graminée eft fimple, haute - d’un:piéd & demi, nue & fcabre dans fa partie fupérieure. Les feuilles font longues d'environ un pied , linéaires , canaliculées, glabres ; rudesfur | lesbords, & ont leur gaîne roulée en dedans ; gla- bre , ciliée en fon bord. L’épi eft terminal ; leng de fept pouces , del’épaiffeur du doigt , très-velu, : & a fes paquets de fleurs & fes collerettes très- ouverts. Chaque paquet eft porté fur un pédicule commun), donrt, garni de toutes parts de filets fétacés | inégaux, longs de fix lignes , plumeux à leur bafe. Ces mêmes paquets confiftent cha. cun en trois bâles fefliles , uniflores, rarement deux ou quatre , & firuées au forrimet du pédicule commun qui les porte. Des trois fleurs de ces paquets, celle du milieu-eft hermaphrodite ;, &c des deux des côtés font mâles. Chacune de ces bâles a un calice uniflore , bivalve, mutique”, intu , & une bâle florale, bivalve, portanten filet féracé à fon fommet, Les étamines au nombre de trois, ont des anthères jaunes; La bâle her- amaphrodite a un ftyle fimple , capillaire ; nu, aufli long que Ja bâle florale ; à deux ftigmates Jinéaires, velus , faillans, de la longueur du ftyle. 9 6. Moüoué percée ; Holcus pertufus. L. Holeus fpicis digitaris, glumis valvula pertufa. Lin. Mant. MY ÉPEqAUD si pt ass zai * HAITI 7, Cetre efpèce eff: remarquable’ & diftinguée de toutes lés autres par un°trou où une oùve = Ë + : à { ve ’on trouve fur la valve extérieure de fes RS #6 SAN L L, Mardi es r* HOU Sa tige eft articulée, glabre, montante , ra. meufe ; longue d'environ un pied. Ses feuilles font aiternes , diftantes , graminées , étroites. Les épis font au nombre de cinq, difpofés comme des digitations, linéaires , égaux, uh peu velus, pref- ue droits , pédiculés. L’axe de chaque épieft fili- orme, velu, à deux fleurs fur chæque dent. L'une de ces fleurs eft feffile & hermaphrodite, & Pau- tre eft mâle , pédicellée ; à pédicule velu, de fa longueur de la fleur feffile. La fleur hérmaphrodite a fes deux valves florales oblongues, & roulées en dedans; l'extérieure eft sp dans fon milieu par une ouverture ronde , & porte une barbe ter- minale , longue , torfe , d’un rouge pe La fleur méle eft plus petite, & a fes valves florales liné:1- res, dépourvues de barbes ; la valve extérieure n’eff point percée. Cette plante croît dans les Indes orientales. Pourquoi cette plante n’eft-elle pasun Andro- pogon, aïnfi que celles qui précèdent ? Liné comptoit apparemment fur la confidération des barbes, & fur-tout fur celle de leur fituation, pour diftinguer ces deux genres; dans ce cas, que de réformes à faire parmi les Holcus , pour ue Ja préfence des barbes, & pour que leur Ré terminale puiflent diftinguer ces plantes des Andropogon ( voyez BARBONK), qui ont de même des fleurs hermaphrodites & des fleurs mâles ! * Bâles biflores ou trifiores. 7. HovQuE läineufe, F1; Fr. Mokeus lanatus. L Holcus glumis Pifloris villofis, flore maftulo arifla brevi 6 recurva donato. N. © Gramen pratenfe paniculatwm molle. Bauh. Pin. 2. Prodr. 5: Theatr. 27, Tournef. s:2. Morif, Hift. 3. p. 202. Sec 8. r. 6. f. 34. Raï. ff. 1295. Scheuchz, Gram. 234 Vaill, Parif, Sy. Grarren Fanatum. Daleclk. Hift. 425. 3. Ba. p. 466: Gra- - meh pantculatum molle, EËc. Loef. Pruff, Te. #5. vera. Pal. Helv. n°! 1484. Æolens lanaus. Leers. Herb: n°. 770: t. 7. f. 6. Pollich, n# 936. Schreb. Gram. 145. t. 20: F 1. “Cette Graminée eft fort différente des efpèces qi précèdem par fon afpeét, & même par fes rapports : elle eft afez. jolie ; velue , blanchätre , . molle, & a fa panicule plus ou-moins teinte de violet. Ses tiges font droites, “articulées, feuil- kécs, & s'élèvent à la hauteur d'urpred & derni à deux pièds: Ses feuilles font: larges de deux ou trois lignes, molles , velues, & mème remarque bles par le duver- prefque. coreñneux dont leur cule terminale , longue, de quatre à fix pouces , molle velue ou comme cotonneufe . reflerrée dans fà jeuneffe, bien ouverte par Ja fuite , élé- gante , & d’une couleur Blanche plus ou meiïins méléc de pourpre au.de violet. Fes bles calicis hales. font velues | biflores , comprimées fur fes côtés. ont leurs vaiyes carinées., & l’une d’élles 7 | tes, coudées à'Ieurs articulations iñférieures | ont quelques poîls rares en de fus + mis bifloris glabris. muticis atuminatis, panicibes fiformi debik. Lin. ci se gaîne eft chargée. Les fleurs viennent en une pani. ! | cule eft filiforme : médiocrement rameufe s kr À fouvenr biflores.. La fleur mäle eft ovale, a Cette plante croît dansia Vi givie + ana HOU 143 eft mucronée , tandis que l’autre ne l'ef pas. L’üne des deux fleurs fl hermaphrodite & fans barbe ; mais l’autre fleur , qui eft mâle , eft char- gée d’une barbe à peine apparente en dehors s& courbée en crochet. Cette plante eft des plus communes dans les prés de l'Europe: Æ. ( v.v. }) Elle formé un bon fourrage, k: 8. Houqur molle, Fi. Fr. Moleus mollis, Lim Holeus glumis bifloris nudiufcuhs peracutis , flore mafculo arijla longa ornate, N. j Gramen caninwmi paniculetum mol!e. Raï, Hi, 128$. Tournef, 522. Vail. Parif, Sy, Scenchy Gram. 235, Gramen paniculatum molle , radice graminis canini repéntis.: Morif, Hifl 3; p. 202. Gramen. miliaceum ariflatu molle. Raj: Angl, 3: P: 404. n°, 15. Avena, Hall Hely. n°, 148$ Holcus mollis, Leers. Herborn. n°, 769. Pollich, Pal. n°, 937. Schréb: Gram. 149. +. 20: f. st. Cette plante refflémble un peu à là précédenté par fon port ; mais elle en eft conffammenr &ifà tinguée par fa partieule plus étroite ,moinisgarnié, moins blanche , & fur-tout par fes bâles trèsé pointues, prefque glabres, 2infi que par fes Bârbes aflez longues &e très-faiHantes, - iris sh Ses tiges fontlongues d’un pied & demi , droit 5 et de poils à chacune de leurs ont uñ paquet. culations, Les feuilles font Ja oft glabre. LA pañicule eff uh peu Es RTE à ER « UC ficas tion fc dévéloppe, d'un blanc faie »Jaunätré, pref= que rouffeñtre , & mélangée de violet. Les vaives calicinalés font très-aiguës , légèrement ciliées. fur léut dos & énléure borde, & prefque glabres en leur füpérficie. Chaque’ bâle contient deux fleurs, l’une Hermiaphrodite, feffie &. fansbarbe,,. Se léortéuraitatséiient mie » un peu pédicelée à. & garnie d’une barbe longue & très- ilante. On. trouve cette. plante en Europe, dans les beux. fecs, tes Bois; ele fleurir en Juillet & Août, (+. v.}. Elle ef} du nombre de celles qui conftituent les bons péturages ae 9: Hovqus lâche, Holeus lotus, L. Holeus PRLPEIRE trivalvibus trifloris, Gron.: File. a le port de Ÿ Aira caruleæ.(: R appelé Melica cœrulea. ). Ses tiges font deux pieds ; grêles , un peu penchées; elles font: garnies de plufieurs feuilles. gla , fcabres fur; les bords , à orifice ( de la gaîne 7) velu, La ble, un-peu penchée. Les pédencules- H OU € 4 A FR. .+ 17. HOUQUÉ odorante + Holcus odoratus. L. Holcus is trifloris muticis mafhradito. diandro. Lin. = Gramen paniêulatum odoratum. Bauh. Pin, 3. | : 200. ! Sec. 8. t..5: f. 8. Scheuch. Gram. 236. Gramen | Prodr. 7. Theatr, 36. Morif. Hift. 3. mariæ borufforum. Loef. Pruff. 111. t. 26. Hiero+ cloe. Gmel. DR LS de _. Cette Graminée intérefle par fon odeur agréa- “pied. & demi, feuillées dans leur moitié inférieure , & n'ont fouvent qu’une feule articulation peu diftante de la racine. Les feuilles font en général longues & étroites, fur-touc les radicales ; elles font glabres, un joe rudes lorfqu’on les gliffe - entre les doigts, & n’ont qu’une ligne & demie de largeur. La panicule eft terminale, petite, peu arnie , à peine longue de deux pouces, & dure er is mêlée de brun. ter bles calicinales font luifanrés , & contiennent. trois fleurs, dont _ celle du milieu eft hermaphrodire & à deux éta- mines ( felon Linné ) , tandis que les deux latérales . font mâles , & ont trois étamines, On trouve cette plänte dans les pâturages humides des pays froids de l'Europe, LE mn ': ; * 12. HowQuE à feuilles larges, Holcus letifo- dius. Lin. Holcus glumis trifloris : flofculo primo inermi; duobws margine aculeatis , foliis fubova- tis. Lin, Obf. It. 247. Sa tige eft glabre , à peine haute d'un piéd : fes feuiiles font fort larges , prefqu'ovalés, ont leur un peu élargie & ftriée. Les rameaux de Ja panicule font fimples, efflés ; les bâles font alternes ; foliraires , portées fur des pédoneules capillaires; elles font ovales-oblongues , &: ont rncalice bivalve , contenant trois fleurs , & plus ‘court qu’elles. La première de ces trois fleurs eft life; mais la feconde & la troifième font garnies én leur bord fupérieur d'épines recourbées. Certe plante croît naturellement dans l’Inde. £ HOUSTONE À fleurs bleues, HOUSTONIA : sœrules. Lin, Houflonia ejufdem. Hort. Cliff, 35. acuminatis : her- | : 2.5 | T'Houfflonia purpurea de Linné , quenous avons vu Sib. I. p. 101. Avena. Hall. Helv: ble: fes tiges font grêles ; foibles , longues d’un _ femble fe rapprocher des Calles # &. 4 … Paronychiæ facie planta terrapetaloïides Virgi- niana , flore cœrulee. Morif. Hiit. 3. p. 614. Sec. 15. t. 4. Ê. 1. Rubia parva Virgiriana, folus adgenicula binis, flore fiflulofo cæruleo. Pluk. Alm. 324, & Mot. 164. Lin. 1. Chamaæjafme nu dora , alfines facie, difpermos, tetrapetelor?es, guadrato caule, Virgintana. Pluk. Alm. 67. te 97e f. 9. Iychnidis [. potius allines cognata difpermces. Raj. Suppl. s02. Houfhonia fohis radical:bus ova- tis, caule compofito, floribus folirarits. Gron. Vire. 18: te Petite plante à fleurs monopétalées, que ous ‘regardons comme de la famille des Gentiañes , & voifine des Lifianthes par fes rapports, fi, ‘comme le dit Linné, fes fleurs ont l'ovaire fupé- rieur, mais à laquelle, dans ce cas, nous ne croyons pas devoir affocier. dans le même genre chez M. de Juflieu, & qui , ayant véritablement l'ovaire inférieur , doit être rapporté à la famille des tubiacées. , . Cette Fr plante pouffe des tiges très-grèles, prefque filiformes, glabres, un peu rameufes, & | “hautes d’environ quatre pouces. Ses feuiiles radi- cales font ovales, rétrécies vers leur bafe, & étalées furla terre; celles des tiges font petites, oppofées, peu nombreufes ou à paires diftantes, & beaucoup pius étroites, fur-tout les fupérieu- res. Les rameaux font terminés chacun par une fleur infundibuliforme , droite, & de couleut bleue, - = Chaque fleur a 1°. un calice très-petit , perfif- tant, droit, 8: à quatre découpures. f 2°. Une cofolle monopétale-infundibuliforme, à tube cylindrique, long , & à limbe partagé en. quatre lobes oblongs, obtus & ouverts. 3°. Quatre étamines non faillantes hors de la fleur , & dont les filamens très-petits, attachés au tube de la corolie , portent des anthères fimples. 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, comprimé, . chargé d’un ftyle plus_court que les étamines ; À ftigmate bifide & pointu. : : Le fruit eft une capfule arrondie, didyme, fupérieure , biloculaire , bivalve , ayant les valves oppofées à la cloifon, & contenant une femence dans chaque loge. Te ; * Cette plante croît naturellement dansla Virgi- nie, & fleurit à l'entrée du printemps, Nous ne voyons pas que la plante citée de Pluknet offre rien de particulier qui puiffe la faire regarder comme variété de celle de Morifon. HOUTUYNE à feuilles en cœur, HOUTUY- NIA cordate. Thunb. F1. Jap. p.234. t. 26. Japo- _ nicé, doku dami , & sjunjak. C’eft une plante de la famille des Gouets , qui par fes rapports ; | mais qui en eft bien diftinguée par fa fpathe Re és } HOU quadrifide ,ayant l’apparence d’un calice commun, de quatre folioles, Cette plante a le port d’un Saururus ou d’un Pontederia ; fa racine, quieft annuelle & fibreufe, poufle une tige fimple , herbacée, fillonnée , gla- bre , droite , fléchie en zig-zag ,-& haute de fept pouces à un pied. Ses feuilles font alternes, pétio- lées , cordiformes, pointues, entières, glabres , & d’un vert plus pâle en deffous. Les pétioles font ftriés, plus courts que les feuilles, & ont deux ffipules obiongues , adnées, qui les embraf- - fent inférieurement en manière de gaîne. Les fleurs viennent fur un chaton pédonculé , folitaire, qui fort vers le fommet de la plante, de la gaîne ftipulaire du pétiole d’une feuille fupérieure. Le pédoncule de ce chaton eft de la longueur de la feuille qui l’accompagne , & le chaton lui-même eft long de cinq à fix lignes au plus, CARACTERE, . La fpathe forme un calice commun de quatre -folioles ovales , obtufes, concaves, blanches , & au moins dé la longueur du chaton, Les fleurs n’ont ni calice propre, ni corolle ; elles font fefliles & ramañlées autour de l’axe ou du réceptacle commun qui les porte, & qu'elles couvrent entièrement, Les étamines font nombreufes, éparfes dans toute l'étendue du chaton , mais mélangées parmi les pifHils, de manière qu’il s’en trouve environ fept autour de chaque ovaire: elles confiftenten #lamens très-courts , portant des anthères ovales , didymes , jaunes. chés, fitués fur le réceptacle commun on l'axe du chaton. Le fruit confifte en capfules trigônes, nom- breufes. Re, Cette plante croît naturellement au Japon, dans les foffés qui bordent les chemins, près des Villes, &c. Elle fleurit dansles mois de Mai & Juin. ._ HOUX , IrzEx ; genre de plante à fleurs mo- nopétalées, qui a beaucoup de rapports avec les ÆApalanches, & peut-être même avec les Arcans plutôt qu'avec les Caflines, & qui comprend des arbrifleaux toujours verts, à feuilles alternes, fimples, coriaces | fouvent munies de dents piquantes ,.& à fleurs difpofées pat bouquets axillaires , fur des pédoncules plus courts que les feuilles. ue CARACTERE GÉNÉRIQUE. - . La fleur offre 1°, nn calice fort petit, divifé jufqu'à moitié ou au-delà , en quatre découpures ovales- pointues. rs 2°. Une corolle obfcurémént monopétale , en roue, profondément divifée en quatfe découpures ævales, arrondies, concaves ; & ouvertes. _ Botanique. Tome III { +: Les pee font des ovaires nombreux, rappro- i HOU L4$ 3° Quatre étamines, dont les filamens plus courts que la corolie & attachés à fa.bafe, por- tent des anthères ovales-arrondies, LAS 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, dépourvu de ftyle , chargé d'un ftigmate applati , à quatre lobes obtus, Le fruit eft une baie arrondie, contenant qua- tre femences oblongues, cannelées , cornées où prefqu'ofleufes, jte Es-ri.c.s s, 1. Houx commun, Tex aguifolium. L. Ier felits ovatis acutis fpinoffs. Lin. Hort. Cliff 49. F1. Dan. 508. Allion. F1. Ped. n°, 456. Kniph. Cent. 11. n°. 60. | a. Folia ovata acuta fpinofa margine undulate fubfinuata. Aquifolium [. agrifolium vulgo. J.B. 1. p. 214. Tournef. 600. Jlex aculeate baccifera, folio finuato, Bauh. Pin. 425. Agrifolium. Dod. Pempt. 758. Agquifolium [. agrifolium. Lob, Ic.2, P- 153. Agrifolium. Raj. Hift. 1622. RE UE CS Matth. p. 161. Camer.repit, 84. Hall. Hely. n°, 667. Blackw. t. 205. Mill, t. 46. Duham. Arb. I. p.59. t. 22. Garf.t 150. ETES * Foliis ex luteo variegatis. panaché de jaune. * Folis ex albo variegatis. Houx commun panaché de blanc. FE = ré e. Folia ovata fjinofa unduläto-crifpa ; fuper= ficie eckinara.. Aquifolium echinata fuperfi Corn, Canad. 160. Duham: n°. 3 sat Agrifolium. Barrel..Ic. $18.. Vulgai Houx-hér Jon. Le DS ##rn 7. Folis ovata acuta plana dentato-fubfpino{a. Îlex Balearica. Hort, Reg. Vulgairement le Houx de Malon. à. Folia anguffo-lanceolata dentata fubfpinofa. Le Houx à feurlles étroites. :.C’eftun petit arbreouun arbriffeau fort rameux, toujours vert, remarquable par le luifant & le beau vert de fes feuilles, &fur-tout par les piquans - aflez roides dont elles font comfiunément bor- | dées. Lorfqu’il croît dans un terrain favorable, il s'élève jufqu’àving-cinq pieds de haut, fur un tronc droit, robufte , couvert d'une écorce unie & grisâtre , & garni de rameaux nombreux dans la plus grande partie de fa longueur. Ses rameaux font fouples, plians, ont une écorce verre, & aflez life ; ils font munis de feuiiles altern pétiolées , ovales, ondulées , finuées , très-li luifantes, d'un beau vert, coriaces, ayant en leurs bords des épines qui terminent les angles F3 forment leurs Énuofrés: ces-feuilles n’ont que eux pouces & demi de longueur, für une largeur d’un pouce à un pouce & demi. Sur les individus très-vieux ‘& élevés en arbre # les feuilles font Houx commun icte. 4 prefque planes, dépourvues d’épines, & mont | fouvent que leur pointe te rminale. Les f blanches , un peu r dehors es en sé JHOU aifelles des feuilles , & portées fur des pédoncules fort courts, un peu rameux * elles font herma- phrodites fur certains pieds, ce font les plus com- muns; mais il s’en trouve d’autres qui font fté- riles , & qu'on peut regarder comme hermaphro- : dites-mâles*; par l'avortement de leurs piftils. Les baies font ordinairement rouges dans leur maturité ; elles font un peu plus grofies que celles de l'épine blanche. _ Get arbre croît naturellement dans les climats tempérés de l'Europe , aux lieux ombragés, mon- tagneux & pierreux : on le trouve dans les bois , fur les pentes des montagnes, dans les ravines, les lieux incultes ,couverts:, frais & graveleux , &-rarement dans les plaines ; ii fe charge , vers de milieu de Mai , de quantité de fieurs raimafiées &. comme verticillées autour - des rameaux, & dont lafpeé eft affez agréable, B. (+. v,) Son : __ écorce & fes racines font regardées comme adou- _ciflantes, émullientes & rélolutives; fes baies > Le bois de Hour-eft blanc , dur, folide , pe- fant ; le cœur prend une couleur noirâtre qui s’étend à mefureque l'arbre groffit. Les Ebéniftes à æn font-quelqu’ufage. Ce bois reçoit la couleur noîre plus parfaitement qu’aueun autre bois , & 4l prend un beau poli. La meilleure glu pour pren- dre les oïfeaux fe fait avec l'écorce moyenne du Houx. Dans quelques endroits (comme lIfle de Corfe }, on emploie Îes femences du Houx aux mêmes ufages que celles du Caféyer ; on les tor- rée, & on les réduit en poudre que lon jetre dans de l'eau bouillante, pour en faire un breu- _vage analogue à celui du Café, mais qui eft d’une qualité bien inférieure. _« Le Houx eft un des plus beaux arbres que Pon puiffe employer pour l'ornement d'un Jardin. Le goût étoit autrefois de le mettre dans les plates-bandes, & de le forcer à prendre fous le tcifeau: des figures furmontées de petites ordon- _ mances auxquelles 1] n'éroit pas propre ; on a enfin éfiguroit cet arbre. On s’eft borné à le mettre s des bofquets d’arbres toujours verts, où il oduit lafpe& le plus agréable. On en fait des âffades naturelies qui fe garniflent parfaitement , & qui prennent une bonne hauteur ; on peut fur- _ tout en former des haïes vives, qui font sdmira- bies par la brillante verdure des feuilles & la cou- leur rouge & vive des fruits , qui reftent rendant æout lhiver fur cet arbriffeau. Ces haies font de longue durée , de peu d'entretien , & de la meïl- ‘leure défenfe. Le Houx ne trace point, il fe garnit -ée lui-même, & nul infeéle ne s'y attache ; mais rien ne contribue tant à lPornement d’un Jardin, que les Moux panachés , dontil y a plus detrente variétés. ( Woyrzla ciratien des principales , dans : le Traité des Atbres & Arbuftes de M. Duhamel, fées en bouquets denfes aux | NES araïlle, en dégradant les feuilles , !| à eff fenfible au RO: - curiofité a commencé en Angleterre, où le rerraïn s’eft trouvé plus propre qu'ailleurs à le favorifer, Le goût dominant des Angilois pour les arbres dont les feuilles font bigarrées de plufieurs cou- leurs, les a portés à raffembler tous les Houx dont les feuilles fe font trouvées tachées , rayées, mouchetées , bordées, veinées, liferées ou de jaune ou de blanc , ou d’un mélange de blanc & de pourpre. Iieft vrai qu’une feuiile auffi brillante que celle du Houx, lorfqw’elle eft panachée de blanc ou de jaune , imite l’éclat de l'argent ou de Por. On multiplie ces variétés en les greffant fur le Houx commun; c’eft une bigarrure que le hazard a produite , & quela greffe rend sonfleités où plutôt c’eft une dégradarion , une forte de ma- ladie occafionnée par l'infuflifance ou la mauvaife - qualité du terrain. La variété & eft fingulière en ce 4 outre les épines du bord de fes feuilles, qui eft très-ondulé, finué &c prefque crêpu , la fuperficie du côté fupé- rieur de ces mêmes feuilles eft hériflée de quantité d’épines. Ce Hcux elt originaire de l'Amérique fep- tentrionale, Miller & quelques autres Cultivateurs prétendent lavoir élevé & multiplié par la graine fans qu’il perde fon caraëtère, ( Voy. Îlex echi- natæ, Mill, Diét. n°. 2. } Nous avons de la peine à croire néanmoins qu’il ne foit pas une variété du Houx commun. On en connofît des fous-variérés à feuilles panachées ou de blanc ou de jaune. La variété 7 eft originaire de l'Ifle minorque ; fes feuilles font un peu plus larges, planes, non ondulées , & bordées de dents/médiocrement épi- neufes. Nous avons vuen Hollande la varitéd , que l'on y cultive comme variété remarquable par fes feuilles plus petites & étroites. En cffer , fes. feuilles font lanccolées ou même étroites lancéo- lées , très-pointues, & n’ont que quatre à cinq lignes de largeur. Leurs dents épineufes & leur fuperficie luifante ne permettent pas de douter , malgré cela, que ce Houx ne füit une variété du Houx commun ; il fornoît un arbufte rameux , touftu ou en buiffon, haut de deux pieds & demi ou trois pieds. {v.v.) 2. Houx de Madère > lex Maderienfis. H.R. Ilex foliis ovato - fubrotundis planis dentatis & MUtICÉS ; xillis prucifloris.N. ; Peut-être que ce Houx n’eft encore qu’une variété du Houx commun ; il ne nous eft pas poflible de prononcer définitivement à cet égards; . mais il nous paroît fi différent, que nous ‘ñe pou: : vons nous empêcher de le diflinguer comme efpè- ce, én attendant que des expériences décifives aient déterminé ce qu’il eft véritablement. Ilne forme au Jardin du Roi qu'un arbriffeau : peu élevé & peu rameux, parce que, comme il +, & qu'il exige l'Orangerie FES : pendant l'hiver ,oneft obligé de le tenir dans une «Vol 1. p. 59, 60, 6r & 62) Ce genre de | caife, & non-en pleine terre, où il poufferoir : = so “1H Ory plus aifément, Ses feuilles font pétiolées, ovales- arrondies , larges , planes, non ondulées , nulle- ment piquantes, & bordées de très-petites dents aiguës : elles font fermes, coriaces, glabres, & ont près de deux pouces de largeur. Les fleurs font rougeñtres, un peu plus grandes que dans le Houx commun, portées fur des-pédoneules plis courts que, les pétioles , &- difpofées en petit nombre ( une À trois) dans les aiffeiles des feuilles. On dit que les baies font groffes & rouges dans Jéur maturité. Ce Houx croît dans l'Ifle de Ma- dère , 6 eft cultivé au Jardin du Roi. B.(+. v.) 3. Houx à fleurs lâches , Ier laxiflora. Tex foliis ovatis finuato - dentatis læviter fpinofis , fpulis fubulatis, pedunculis laxis divifis fupra axillas fparfis. N. Ce Houx, qu'il me femble que perfonne n’a encore décrit , refemble au Hour commun par la forme de fes feuilles ; ce qui le fait diftirguer au premier afpeét du fuivant ; mais il diffère forte- ment du premier par la difpofition de fes fleurs, & par les petites {tipules qui fe trouvent conftam- ment à la bafe de fes pétioles, & qu'on ne ren- contre jamais dans le Hour commun. C'eft un arbre de dix-huit À vingt pieds, ra- meux , lâche , à rameaux principaux grisâtres , un peu tuberculeux dans leur partie fupérieute pat les cicatrices des anciennes feuilles. Les feuilles font pétiolées , ovales , finuées , à dents un peu épineufes , vertes & lifes en deflus, d’un vert Pôle ou très-clair on deffous ; elles ont deux pou-. ces ou un peu plus de longueur , fur une largeur de douze à quinze lignes. Les ftipules font o po- fées, très-petites, en alêne , & un pen perfiftan- tes. Les fleurs font petites, blanchâtres, ne viennent point dans les aiffelles des feuilles , mais font difpofées latéralement fur des pédon- cules longs de fix ou fept lignes, bifides ou tri- fides à leur fommer, lâches > & épars fur les rameaux. Cet arbre eft cultivé en pleine terre au Jardin Royal de Trianon , & l'on prétend qu’ileft originaire de la Caroline, D. (+. v.) 4. Houx à feuilles de Laurier , Ier caffine. . L. Ilex foliis ovato-lanceolatis planis rariter argu- tèque ferratis , pedunculis paniculatis brevibus & lateralibus. N. _Aquifolium Carolinienfe, foliis dentatis, baccis rubris. Catesb. Car. 1. p. 31. t. 31. Îlex Caroli- ntana. Mill, Diét. n°. 3. Vulgairement /e Hour d’Añon. PT 8. Eadem foliis anguflo-lanceolaris. | _Y+ Eadem ? caule kumillimo diffufo , foliis linearibus peranguflis. Le Houx dont il eft ici queftion eft fort diftingué des précédens par fon feuillage ; fon inflorefcence eff à peu près la même que dans notre Hour de Car oline ci-deflus; c'eft-à-dire que les pédoncules fonc latéraux fans être axillaires; mais ils font + | HO 147 ici bien plus courts, plus rameux & plus ferrés ,: formant , fur-tout dans le pays natal de ce Hour, des bouquets nombreux & épais autour des rameaux. Cet arbriffeau s’élève à 1a hauteur de dix-huit où vingt pieds, fur un tronc droit & rameux. L’écorce du tronc & des grofles branches eft de couleut brune; maîs celle des jeunes rameaux efl verdâtre. Ces rameaux font veloutés, mais prefqu'imperceptiblement , vers leur foimmet ; ils font garnis de feuilles alternes , pétiolées , ovales- lancéolées, planes , lauriformes ,. pointues, non finuées, munies dans leur partie {upérieure de dents rares,, petites ; aiguës fans étreépineu-, fes: ces feuilles font glabres, vertes, &onttrois & quelquefois quatre pouces de longueur, fur ure Jargeur d'environ un pouce & demi. Les ftipules font très-petires, à peine apparentes , &, caduques. Les pétioles fonc légèrement veloutés ainfi que les pédoncules, Ceux-ci font longs de, | trois à cinq lignes , très-rameux, paniculés, mul- tiflores , nombreux, $&r épars latéralement fur les rameaux entre Îles feuilles. Les fleurs font fore. petites, & blanchâtres; elles font hermaphrodites ou polygames, & produifent de petites haies qui: deviennent ronges dans leur maturité, Cet arbri£ feau croît dans la Caroline, & eft cultivé au, Jardin du Roi, ainfi que la variété 8, qui é des feuilles une fois plus ét'oites. B.(%.v.) La plante y, que nous avons vue au Jardin, paru bien fingulière. Royal de Trianon, nous a paru bien fing par fà petitefle, & fur-tout par fes feuilles , < font aufli étroites & même plus étroites que ce c’eft une efpèce conftamment diftinéte , mais nous n'avons he ofé la donner pour telle, ne l'ayane pas vu fleurir. Elle forme un arbufte d'environ deux pieds , très rameux, en buiffon diffus , mais peu épais. Ses rameaux font grêles, feuilles , imperceptiblement veloutés vers leur fommet, Les . feuilles fontalternes , un peu pétioléss, linéaires , aiguës, étroites , boriées de quelques dents aiguës & diftantes. Ces feuilles font longues de. douze à quinze lignes, fur une ligne & demie de largeur ; elles font glabres, vertes en deffus fans être luifantes (ce qui les diftingne de celles du Hour commun à feuilles étroites), & d’un vert: clair ou pâle en deflous. Ce Hux eft originaire de … l'Amérique feptentrionale, F.(v..).. . & $-Houx d'été, Ilex œffivalis. H.R. lex folüis” lanceolatu-ovalibus planis muticis fupernécrena- tis, pedunculis unifloris lateralibus.. : C’eft un arbufte d’environ deux pieds., rameux , glabte, & qui paroît avoir beaucoup de rapports avec les Prinos (les Apalanches}. Ses rameaux, font menus, garnis de feuilles alternes, pétio…. lées , ovales ou lancéolées-ovales , rétréciessve leur pétiole, terminées par une.pointe & munies dans leur moitié fupérieure Er » oct re be RS one à es lures pen profondes , ayant une très-petite pointe particulière. Ces feuilles font glabres, lifles, dun vert foncé en deflus, plus päles en deffous, -&c ont un pouce & demi ou deux pouces de lon- gueur , fur une Jargeur de près d’un pouce, Les pédoncules font fimples , uniflores , longs de qua- tre ou cinq lignes, latéraux, prefque folitaires , viennent un ou deux enfemble aux aiflelles des petis rameaux ou autour de leur bafe. Les fleurs fort petites, blanchâtres, & la plupart ont cinq étamines. Cet arbufte eft cultivé à Trianon & au Jardin du Roi; je crois qu'il eft originaire de YIfle de Madère. B.{ v.v. ) L'hiver , onle tient dans l'Orangerie ; il fleurit dans l'été. $ À 6. Hôux de Madagaftar , Îlcr Madagafcu- rien) ss lex folits ovatis acutis fpinofis , pedur- culs unifloris, baccis ovatis difpermis. N. Le bois & les feuilles font en tout les mêmes ge dans le Houx commun n°.1; mais les fruits _ font tellement différens, que cette plante mieux _Connve, pourra peut-être conftituer un nouveau genre. Les rameaux fonc ligneux, grisâtres , gla- bres, feuiltés ; les feuilles font alternes, pétio- lées , ovales y#pointues, finuées, épineufes, pla- bres des deux côtés, coriaces, & ne diffèrent -phint de celles du Houx commun, fice n'eft qu’elles ont un peu plus veineufes. Les pédoncules font latéraux, fimples, uniflores , longs de trois à cinq lignes , fitués anx aiffelies des feuilles, on plutôt à côté de ces aiffelles, viennent un à trois enfemble , formant de petits faifceaux peu garnis. Neus n'avons point vu les fleurs; les calices per- fiftans fous les fruits, fonc courts, la plupart FA ppt à divifions ovales, obtufes, pro- ondes, concaves. Le fruit eft une baie ovale, un peu pointue à fon fommet , longue de cinq à fix lignes, renfermant deux femences oblongues , comprimées , ftriées, contenues chacune dans une tubique propre ( Arillus ) ; les deux tuniques adôffées ou sccolées l'une contre l'autre, confli- tuent deux loges diftinétes dans la baie. Cet ar- b'iffeau ou cet arbre a été trouvé dans l’Ifle de Madagafear par M. Commerfon. B. ( v./.) > PTE Houx à feuilles en coin, {lex cuneifolia. L, lex foliis cuneiformious tricufpidatié eg _Îlex aculeata, folio tricufpidé Plum. lc. Mf. Vol. $.r. 152. Burm. Amer. t. 118. f, 2. _ = 8. Eadem ? angulo terminali lateralihus triplo ce She as = Plumiet n’a point décrit fon [lex, & dans la | figure qu'il en à faite ,-5l ne 1epréfente point la frudification ; de forte qu'il eft encore très-incer- tain fi cette plante eft un Hour, Il en eft de même de 1 » ee, dont nous avons yu des rameaux, des épines oppofées, +. HD ques, garnis de feuilles alternes, cunéiformes, & plus larges à leur fommet, qui offre trois angles pointus. La feconde , ou la plante£, a fes rameaux cylindriques, glabres , ligneux, & feuillés ; les feuilles font nombreufes , alternes, ovales-cunéi- formes , glabres , coriaces, munies de trois angles, dont celui du milieu eft deux ou trois fois plus jong que les latéraux. Ces feuilles ont des veines rameufes , & leurs angles font terminés par une épine. On aperçoit dans les aïflelles des feuilles des fleurs naiffantes, folitaires, prefque fefliles , environnées de quelques écailles. Commerfon a trouvé cette plante à Buenos-Ayres, Ph. (v.f.} * Ilex (Afiatica ) fois lato-lanceolatis obtufis integerrimis. Lin. HUDSONE éricoïde, HUDSONTA ericcëdes. Lin. Mant, 74. Buc’hoz. Icon, Éricæformis [Juffriter Virgintanus ; fleribus exiguis, vafeulo feminali oblongo trifariam divifo. Pluk. Mant. 68. Hudfonia. Berg. A. Stok. 1778. pe ee és - Arbufte fort rameux, en partie couché , ayant le port & l’afpeët d’üne Bruyère. Ses rameaux font filiformes, épars , embriqués de feuilles pe- tites, enalêne, feflrles, droites , & Ehargées de poils. Les jeunes feuilles font blanchâtres ë& plus abondamment velues ; elles forment comme des bourgeons foliacés & épars, qui ne font que les derniers rameaux ou que les petits rameaux nai- fans. Les pédoncules naiflent de ces bourgeons feuillés ; ils font folitaires , filiformes , plus ongs. que les feuilles, portent chacun une petite fleur incomplète , dont le calice eft droit & pubefcent. La fleur eft dépourvue de corolle; ellea 1°. un calice tubuleux, ouvert au fommet, & compolé de cinq folioles (Syft. Nat. 3. p. 327.) lancéo- lées-linéaires, droites & obrufes. 2°. Quinze étamines , dont les filamens capil- laires & plus courts que le calice, portent des anthères arrondies. RS 3°. Un ovaire fupérieur, oblong, velu fupé- rieurement, & chargé d’un flyle de la longueur du calice, à ftigmate obtus. Le fruit eft unecapfule cylindrique, pluscourte . que le calice, uniloculaire , femences arrondies d’un côté , & anguleufes de l'autre. Cette plante croît naturellement dans a Vir- ginie. h.(v. f ) M. Berpius dit qu’elle a cinq pérales petits & jaunes ; je nai br les appercevoir fur le fec, Les étamines font de la longueur de l'ovaire. à HUGONE, HweonNraA; genre de plante à fleurs polypétalées, qui paroît pouvoir être rap- orté à la famille des Malvacées, prend des arbriffeaux & alternes (ayant qu & qui contient trois. & quicom- | exotiques , à feuilles fimples elquefois fur les rameaux j roulées en dehors) , & à 3 HU G fleurs pédonculées , axillaires ou terminales, aux- quelles fuccèdent des baies à cinq loges bivalves & monofpermes. : ’ CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur à 1°. un calice fimple, perfiftant, compofé de cinq folioles ovales , concaves , & coriaCeSs ' Et 20, Cinq pétales arrondis ou en cœur ; plus grands que le calice, ouverts, & adhérens par leur bafe à l’anneau urcéolé qui porte les étamines. 3°. Dix étamines , dont les filamens plus courts que la corolle , libfes dans leur moitié fupérieure, & réunis inférieurement en un anneau urcéolé qui paroit les foutenir, portent des anthères arrondies, _ 4. Un ovaire fupérieur , globuleux, chargé de cinq ftyles droits, à fligmates en tête. Le fruit eft une baïe gidbuleufe, peu fuccu- lente, à peau coriace | & contenant à l’intérieur cinq loges bivalves & monofpermes. Chaque loge eft une tunique ( arillus ) obtufe à fa bafe , poin- tue à fon fommet , s'ouvrant en deux valves , & enveloppant une femence de même forme, Obfervation. Linné avoit dit mal-ä-propos ( non dans fon Genera Plantarum , mais dans fon premier Man- tiffa, p. 142. ) que le fruit de PHugonia eft un drupe. globuleux, uniloculaire, contenant une noix où femence ftriée & gicbuleufe. Depuis , M. PAbbé Cavanilles a beaucoup mieux décrit Je fruit dont il eft queftion; mais il ne faut pas dire avec lui que c’eft un drupe contenant cirq capfules , carce n’eft pas le propre d’un drupe de contenir des capfules , mais un noyau ofeux à une ou plufieurs loges ; & dans le fait, le fruit dont il s’agit n’eft qu’une baie coriace , peu chatnue, contenant cinq fémences enfermées chacune dans un 4rillus bivalve. ESTEICTE . 1. Hucone de l'Inde, Hugonia myffax. Lin. Hugonia fpinis oppofitis revolutis, foliis ovatis glabris integerrimis. N. « Modéra-canni. Rheed. Mal, 2, p. 29. t. 19. Frutex baccifer Malabaricus , fruëu calyculato rotundo Monopyreno. Raj, Hift. 1570. Cerafi fru&u _ arbor Zeylanica à , cortice coffum olente. Raj. Suppl. Dendr. 45. n°: 11. Cerafus Zeyla= nica Eee amara sapreolata f. cornigera, &c. Burm, Zeyl. $7: Hugonia. Lin. FI. Zeyl. P: 113. - C’eft un arbriffeau farmenteux, s'élevant, felon Rhéede, à dix ou douze pieds de hauteur. Ses _ rameaux font alternes , courts, feuillés vers leuf . fommet ; la plupart font munis de deux épines s tés, rouffeâtres, munis-fous leurs divifions. HU G 149 fingulières , oppofées , roulées en dehors comme des cornes de Bélier. Ces épines ou efpèces de vrilles font courtes , roides , & fitnées au- deffous des feuilles, Les feuilles font aiternes , rapprochées les unes des autres , un peu pétioiées , ovaies , glabres , & très-enrières (ce que Rhcede exprime dans la figure citée , & ce que Linné dit. pofitivement dansion Flora Zcylanica ), Les flews font blanches ou jaunâtres , pédonculées , vien- nent plufieurs enfemble au fommet des rameaux. Leurs pétales font arrondis, & non échancrés en. cœur comme ceux de lefpèce fuivante. Cet arbriffeau croît dans l’Inde, fur la côte de Malabar , & dans l’Ifle de Ceylan. F. Sonécorce & fa racine font aromatiques , & ont une odeur agréable qui approche de celle de la Violette ou de l’Iris de Florence. Rhéede dit que Ja racine de cet arbriffleau, broyée & appliquée , eft utile pour calmer les inflammations & pour réfoudre les tumeurs ; qu’elle eft aufli un bon remède con- tre la morfure des ferpens ; qu’on l’emploie dans les fièvres, & principalement celles des enfans, dans les douleurs des inteftins , les coliques ,, & contre les vers; qu’elle eft fudorifique, diurée, tique , & propre à fortifier les membres; qu” on fait avec l'écorce de cette racine un bonre- mède contre les poifons. 2. HuGonE dentée, Hugonïa ferrata. Hugonia fpinis oppofitis revolutis, foliis ovato-oblongis ferratis : adultis utrinque glabris. N. Hugonia (myffax) caule fruticofo : lancevlatis ferratis glabris, fpinis opro lutis. D. Cavan. Diff. 3. p. 177. n°, 262." f, 1. La Liane à crochets. Commerf. Herb.fig. Cette efpèce a, comme la précédente , des cre- chets oppofés, ligneux, & roulés en cornes de. Bélier ; mais elle en eft bien diftinguée par le + caraétère de fes feuilles, & peut-être par beau- ; coup d’autres. Le nom de Liane que lui donne Commerfon , indique qu’elle eft farmenteufe, & peut-être traînante ou grimpante , comme toutes les Lianes en général. DA Toute la plante n’eft point glabre, comme le dit M. l'Abbé Cavanilles ; les jeunes rameaux le deffous des feuilles , les pédoncules , les brac. foliis ovato= . tées & les calices, font couverts de petits poils. rouffeâtres ou ferrugineux. Ses rameaux font. ligneux, un peu anguleux & feuillés vers leur : fommet. Les feuilles font alternes, ovales-oblons. gues, dentées d'une manière remarquable, & portées fur des pétioles courts : elles fontve ve glabres des deux côtés dans leur parfait dévelop. pement , velnes en deffous fur les nervures lorf- . qu’elles font jeunes ; & ont trois àeinq poucesde. longueur , fur une largeur d'un à deux pouces. Les pédoncules font divifés, pluriflores, velou-, braëtées lancéolées , velues, & concaves naiflent aux extrémités des rameaux &. aiffelles des feuilles fupérieures. D + “ 140: HUE. de fleur (la fleur non épanouie)les folioles du calice fe recouvrent en partie les unes les autres par leurs bords ; & font chargées de poils rouffeitres fur les parties qui n’ont pas été couvertes. Il paroît par les figures qu'on à faites de cette plante, qu'elle a les fleurs grandes, & que fes pétales font échancrés en cœur. Le fruit eft comme dans le caraëère générique : peut-être que le fruit de l'efpèce ci-defus ee quelques différences, mal- ré la vérirable analogie avec celui-ci, qu’on dois lui fuppofer, Commerfona trouvé cette elpèce à l'Ifle de France. D.(+./f.) 3. Hucows cotonneufe, Hugonia tomentofi. _Cav. Hugonia foliis ovatis (utrinque ) tomentofis obfolett dentatis bafi anguffatis. Cav. Diff, 3. p.178. n°. 263.t. 73.f.2. Il paroït, d’après le$ rameaux qui font dans les Herbiers, que cette efpèce n’a point ces épines ou ces crochets corniculés qu'on remarque fur les Hugones précédentes; on la diftingue d’ailleurs au premier afpeét par le duvet cotonneux & affez abondant qui couvre toutes fes parties, & fur- tout fes feuilles. Ses rameaux fent ligneux, cylin- driques , coonneux & feuillés vers leur fommet. _ Les feuilles font alternes , ovales , plus larges & refque arrondies à leur fommet , un peu rétrécies - vers leur bafe , obfcurément dentées fur les bords, blanchäâtres, cotonneufes des deux côtés, & por- tées fur des périoles courts : elles font aufli larges & moins longues que celles de l’efpèce ci-deflus. . Les ffipules font ovales, bifides, & fouvent tri- fides. Les pédoncules font divifés, rameux, plu- riflores, folitaires, & difpofés aux fommités , dans les aifelles des feuilles. Ils font garnis de braëtées étroites fous leurs ramifications. Com- merfon a trouvé cette efpèce à l’Ifle de France. D-(v.f.in herb. Ju.) | Obferv. Le Modira-valli de Rhéede ( Hort. Mal. Vol. 7. p. 87. t. 46.) , n’eft point du genre des Hugones , quoique fes rameaux aient des cro- chers roulés comme les Hugones nos. 1 & 2. Ces crochets font folitaires , & portent les fleurs, ce que nous apprennent les exemplaires de cette lante que nous poflédons, C'eft une efpèce de Coroffol fort remarquable dont nous avons fait mention dans fon genre. Voyez Corossozr à cro- chets:n°, 14 - Nota. M. Buc’hoz à figuré deux Hugonia , qu’il dit avoir eu de l’Herbier d’Aublet, L’un, qu’il nomme Haigonia myflax , pourroit bien être en effet l’efpèce même de Einné ( Hugone n°. 1}, ifqu’il la repréfente à feuilles entières, comme il paroît qu'elle cft réellement; mais l’autre , qu'il nomme Hvgonia villofa, femble différente . des efpèces dent nous avors traité, à moins que la figure qu’ilen à donné ne foir fort défettueufe où à moins que ce ne foit une variété de l’Hzgone _ sotonneufe n°.3, dont les feuilles feroient plus _ HYD . étroites, & dont les rameaux porteroïent véri. tablement des crochets corniculés. HUNUT, PERTICARIA terta, Rumph. Amb. 3, p.139. t. 120, Sous cenom, Rumphe fait mention d’un arbre des Moluques, à feuilles alternes, pétiolées, cordiformes, lanugineufes, âpres au toucher, & fouvent chargées (aïinfi que les pétioles & les petits rameaux } de poils pi-, quans, çomme celles de certaines efpèces de Jatropha & de Tragia. On voit des cicatrices cir- culaires fur les rameaux, Les fleurs font difpofées en grappes terminales. Cet arbre, dont Rumphe diftingue deux efpèces ou var#tés ( Pune à peti-, tes feuilles, & autre à feuilles larges }, paroît être encore inconnu aux Botaniftes. Son bois eft tendre & fort léger. ; HYDRANGELLE de Virginie, HYDRANGEA arborefcens. L. Hydmangea. Gron. Virg. 2. p.69. Duham, Arb. L. p.298. t. 118. Mill, Diét, & Ic. CE C’eft un arbufte de la famille des Saxifrages, affez remarquable par la difpofition de fes fleurs , . qui femblent former des ombelles terminales, & par fes feuilles, qui ont Pafpe&t de celles de la Collinfone, Les tiges de cet arbufte font hautes de trois pieds ou un peu plus, ordinairement fimples , droites, glabres, feuillées, peu ligneufes, & pleines de moëlle ; elles périffent le plus fouvent Vhiver par l'effet du froid; de forte qu'à peine peut-on ranger cette plante parmi les arbuftes ; mais fa racine, qui eft fibreufe & traçante, ne péritpas , & poufle ( comme les plantes vivaces } de nouvelles tiges, au retour de la belle faifon. Les feuiiles font oppofées, pétiolées, cordifor- mes, pointues, dentées fur lesboris, grandes, un peu ridées , prefque glabres , & d’un vertten-. - dre. Ces feuilles ont trois pouces & demi de lon-. gueur , fans y comprendre leur pétiole, qui eft, long d’un pouce & demi , & font larges de plus de deux pouces. Les fupé#ieures font fimplement ovales. Les fleurs font petites, blanchätres , nom- breufes, & difpofées en cîme ombelliforme & terminale, fur des pédoncules rameux. Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, fupé- rieur , petit , perfiftant, & à cinq dents courtes. 2°. Cinq pétales égaux , arrondis, concaves , & plus grands que le calice, 3°. Dix étamines , dont les filamens plus longs. que les pétales, portent des anthères arrondies & didymes. à 4°. Un ovaire inférieur, arrondi, chargé de deux ftyles oblongs , épais , perfiftans, à ftigmates obtus. Le fruit eft une capfüule arrondie, ftriée , cou- ronnée par le calice , terminée fupérieurement par deux cornes droîtes, s'ouvrant en travers, &. divifée intérieurement en deux loges. Chaque 2 2: loge renferme des femences nombreufes, anpu- Jeufes, & fort petites. - Cette 2e croît naturellement dans la Vir- ginie, & dans d’autres parties de l'Amérique feptentrionale; on Ia cultiveen pleine terre au Jardin du Roi. Æ ou D. (v. ». ) Elle fleurit vers la fin de Juillet. On peut l’employer à la décora- tion des bofquets d'été, parce que, dans cette faifon, les arbuftes à fleurs font très-rares. . HYDRASTE de Canada, HYDRASTIS Ca nadenfis. L. Warneria Canadenfis. Mill, Di@. & Ic. p. 290. tr. 285. Piante qui paroît de la famille des Renoncules, dont la fleur à Pafpeët de celle d'un 4/ifima (Fiu- teau) , & dont les feuilles reflemblent à celles de l'Hydrophylle de Canada. La tige de cette plante eft herbacée, fimple , uniflore, munie de deux ou quelquefois trois feuilles , & paroît s'élever à la hauteur de cinq à fix pouces ; cette tige eft légèrement velue , & d'un vert rougeätre. Les feuilles font alternes : pétiolées, palmées , à cinq lobes pointus & den- tés en fcie, & échancrés en cœur à leur bafe. La fleur ef terminaie, pédonculée, aflez petite, & d'un blanc rougeitre, La fl:ur eft dépourvue de calice, & offre - trois pétales ovales-arrondis, égaux & ouverts. 2° Un grand nombre d’étamnines , dont les filamens linéaires | comprimés ; un peu plus courts que les pétales, portent des anthères ovales ; obtufes, comprimées. 3°. Des ovaires nombreux , ovales | amoncelés où ramafles en tête , à ftyles nuls ou fort courts, & à fligmates ( à deux lobes , elon Miller , ) un. . peu élargis & comprimés, Le fruit eft compofé d’un grand nombre de petits grains oblorgs ou arrondis, pulpeux , rou- geâtres ; mohofpermes | & ramaffés en tête , for- mant une baie compofée , femblable à celle d’une Ronce. : Cette plante croît naturellement au Canada, dans les lieux aquatiques. T , Ce genre n’eft pas Je feul de la famille des Renoncules où le calice manque entièrement; mais le fruit en baie offre dans cette famille une particularité d'autant plus remarquable, qu’elle eft moins commune. HYDROCOTIE, HyDRoCOTYLE ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Ombellifères., qui a des rapperts avec notre Azo- relle, & qui comprend des herbes à feuilles alternes, entières ou découpées , & à fleurs pe- tites , difpofées en ombelles fimples ou queique- fois rameu'es , produifänt des fruits comprimés , Sompofés de deux femences jointes enfcmble par “un. de leurs bords, : CARACTERE GÉNÉRIQUE. _ Lombelle eff ordinairement fimple ; petite , Ru de. F cine, & portent chacune à leur fommet cinq : long , prefque comme celui du Bifcutelles | partagenon tranfverfalement comme le dit : mais dans fa longueur, en ceux fémences ! orbiculaires. On trouve cette Jante-en LE ro HY D ter prefqu'en tête & à rayons courts. Elle ef accom. | pagnée d'une petite collerette communéient d& quatre folioles, ; Chaque fleur paroït dépourvue de calice, & ofire 1°, cinq pétales ovales, pointus ) enticts, égaux, & couverts. Fr 2°. Ginq étamines , dont les filamens fubulés , plus courts que les pétales , portent des anthères À treés-petites, : 2 : 3°. Un ovaire inférieur, orbiculé, comprimé, chargé de deux ftyies trés-courts, à fligmates fimples, é ST Le fruit eft orbiculé , comprimé, didyme , & fe partage en deux femences fémi-orbiculaires & applaties, qui r’étoient jointes enfemble que par leur bord interne. EsrÈcCss 1, HynrocoTis commune, Hydrocotyle wul- garis. L. Hydrocotyle foliis -peltatis ; umbellis quinquefloris, Lin. F1. Dan, t 90. Lind, AIf, 1.12, Pollich, Pall, n°, 264. Fi. Fr. CUT Re D. Fydrocotyle vu'garis. Tourn, 328. Ranunculus aquaticus , Cotyledonis folio. Bauh. Pin. 180, Merif. Hif, 2. p. 442. Cotyledon aquatica.J. B, 3. p.781. Raj. Hift, 1323. Aquatica cotyledon acris fepten= trionalium. Lob. Îc. 387. Coryleden palufris. Dod, l'empt. 133. Hydrocotyle vulga ee de h nopf. 3.p. 222. Petiv, Angl, &. 6. £. 12, V Parif, 105. HR Sr Hall, Helv. Vulgairement le Gobler ou l’Ecuelle d'eau. Petite plante rampante & aflez remarquable par fes feuilles rondes, qui reçoivent leur pétiole dans leur difque inférieur, comme celles de la Capucine, Ses tiges font grêles, prefque filifor- mes , rampantes , glabres , & longues de trois à cinq pouces; elles pouffent de chaque nœud de petites racines fibreufes , des feuilles , & les hampes qui portent les fleurs. Les feuilles font orbiculaires , crénelées fur les bords, vertes, liffes en deflus, réticulées en deflous par des veines rameufes, & portées fur &’aflez longs pétioles qui s’insèrent dans le milieu de leur furface inférieure ; ces feuilles ont à peine un pouce de diamètre. Les bampes font plus courtes que les pétioles , vien nent le long des tiges dans les aiflelles des feuilles’, ôu partent quelquefois immédiatement de la sn | huit petites fleurs d’un blanc pâle, quelquefois rougeârres ; ces fleurs font r2maffées en uneom- belle fimple, très-petire, glomérulée ou pret à à : PRE te d'une qu'en tête, à rayons prefque nuls, & garnie d’une petite collerette de trois ou gharre folioles cour. . tes. Le fruie eft glaibre, upeu plus PE ve - en €. ; D HE ee FR. CR ED. dans les marais, & fur le bord des étangs & des auifeaux. %. (y: v.) trs a, HyprocoTLs à ombelle , Hydrocotyle um- bellata. L: Hydrocotyle foliis peltatis, umbellarum radiis numerofis flofculis multoties longiortbus. N. _ Hydrocotyle maxima, folio umbilicato , flort- - ‘bus in umbellam nafcentibus. Plum. Spcë. 7. MA. 4: t. 111. Tourn. 328. Acaricoba. Pif. Braf. 260. Érva de capiraon. Marcgr. Braf. 27. Cotyledon re- pens Brafilienfis. Ra). Hift. 1323. 1911. Cotyledon aquatica. Sloan. Jam. Hift, 1. p. 212. Hyroco- tyle teçens , flore alba, cotyledonts folio. Gron. Vire. 30. Hydrocotyle, Brown. Jam. 185. _ Cette efpèce a le port & le feuillage de celle qui précède , mais elle en eft principalement dif- _ tinguée par fes ombelles. En eftet , fes tiges font menues , rampantes , pouflent de leurs nœuds de etites racines fibreufes , & des feuilles orbicu- aires, crénelées, portées fur de longs pétioles “qui s’insèrent au milieu de leur difque inférieur. Les hampes font axillaires, une fois plus longues que les périoles, felon Linné, plus courtes que les pétioles , felon Plumier; mais chaque hampe porte à fon fommet une ombelle véritable , qui beaucoup plus longs que les fleurs mêmes ; ce qui n’a pas lieu dans Pefpèce ci-ceflus, On trouve cette plante en Amérique. Suivant Pilon, fes raci- nes font aromatiques, ont l'odeur de celles du Perfil, & font apéritives. Elle convient dans les œbftruétions des reins & du foie, . 3. Hyprocorie d'Amérique, Hyÿdrocotyle Amsricana. H. R. Hydrocotyle foliis reniformibus fublobatis crenatis glabris, umbellis paucifloris Jubfeffilibus. N. : An Hydrocotyle Americana. Lin. & Hydroco- yle foliis reniformibus , margine lobato. Loefl. t PSE n°. 194. Elle eft route glabre comme l’Hydrocotle com- _ mune, & lui reffemble affez par fon port; mais … fes feuilles ne fonc point ombiliquées ou peltées : _ elles font arrondies-rénifarmes , incifées légère- " dans leur contour en fept à neuf Jobes peu profonds & crênelés &z ont à leur bafe une é:han- crure éroite , qui fe prolonge prefque jufqu’à leur centre. C’eft dans rue dé in- sère leur pétiole. Les fleurs font petites , difpofées enyiron cinq enfemble , en ombelles latérales, fort petites , & prefque fefliles. Certe plante eft _ culrivée au Jardin du Roi ; ellé croît vraifembla- _ blement en Amérique. ( v. v.) Hyprocorir d’Afie, Hydrocoty!e Afatica. 328. Valerianella Zeylanica paluffris repens, hedere terreffris foliv. Herm. Parad. 238. t. 238. s de vingt fleurs foutenues par desrayons EYR Codten. Rheed. Mal. 10.p. 91. t. 46. Ranun= culo affinis umbelliferis accedens , Chelinont mino= ris Jolio, Leylanica minor, Piuk. Alm.514.t. 106. f. $. Pes equinus. Rumph. Amb. 5. p.455 te 169. ft, La difpofition comme par faifceäux de fes pé= tioles & de fes petites hampes , diftingue princi- palement cette efpèce des deux précédentes ; mais comme celle qui fuit eft dans le même cas, c’eft articulièrement dans la forme de fes feuilles que refident les différences qui les diftinguent. "Ses tiges font grêles, rampantes , un peu velues fur-tout vers leur fommet ; elles pouffent à leuts articulations de petites racines fibreufes, plufieurs feuilles, & plulieurs hampes fort courtes. Les feuilles font arrondies-réniformes , crênelées lépè- rement , mais régulièrement (à crênelures égales) dans leur contour , d’une confiftance un, peu épaife, d'unvert clair, & entaillées à leur bafe par une échancrure FRS dans laquelle s’insère leur pétiole. Ces feuilles n’ont que cinq à fept lignes de diamètre, & leurs pétioles, les uns longs, & les autres courts, font. plus ou moins velus. Les hampes fonc velues, courtes, portent chacune à leur fommet trois ou quatre fleurs pur- . purines ramaffées en tête, fous laquelle eft une petite collerette de deux ou trois folioles ovales. Cette plante eft culrivée au Jardin du Roi , & croît naturellement aux Indes orientales. (v. v.) Elle vient peut être aufli à la Jamaïque, puifque Linné le dit dans fon Syffema naturæ, Vol. 3: p. 202; mais je puis affurer, d’après les obferva- tions que j’ai été à portée de faire, que toutes les fois que jai pu voir les plantes, les unes des Indes orientales, & les autres d'Amérique, que Linné a citées ou réunies comme étant de la même efpèce , j’ai toujours vu que ces plantes étoient différentes, Je n’ai trouvé d'exception que dans les plantes cultivées , que l'on aura fans doute portées d’une région dans l’autre, à raïfon d’un genre d'utilité quelconque. CR n à s. Hyprocorie lunulée, Hydrocotyle lunatas * Hydrocotyle foliis femi-lunatis crenatis bafi trun- catis , petiolis feupifque fafciculatis. N. Peut-être que cette plante n’eft qu’une variété de celle qui précède; mais j’ai de la peine à le croire, parce qu'elle en diffère beaucoup par le caraëtère de fes feuilles. Ses tiges font filiformes , un peu velues , longues au moins d’un pied, Se rampantes. Ses feuilles font en demi-lune, rétufes À leur fommet, tronquées à leur bafe , où elles n'ont aucune échancrure, & crênelées affez régu- lièrement en leur bord antérieur ; 2lles font por- tées les unes fur de très-longs pétioles , & les autres fur des pétioles un peu courrs & velus. Les hampes font fort courtes, lanugineufes, vien nent plufieurs enfemble à chaque articulation ainfi que les pétioles des feuilles, 8 portent chacune trois ou quatre fleurs fefliles, ramafñées HYD | en tête. Cette plante croît dans l'Inde , & nous a été communiquée par M, Sonnerat, (+, f. ) Ses feuilles ne font pas d’une confiftance auli épaifle que celles de l'efpèce ci-deflus ; elles paroiflent prelque bilobées où en ailes de chauve-fouris ; comme celles de certaines Grenadilles. 6.. HrproCorts à feuilles de Sibtorpe , Hydro- cotyle Sibthorpioïdes. Hydrocotyle foliis-eordato- orbiculatis obfoleté lobatis crenatis , Jcapis fubfo- litariis petiolis longioribus. N. Des efpèces qui nous font connues, c’eft une * de celles qui ont les feuilles les plus petites, Ses tiges font filiforntes , rameufes ; rampantes , lon- . Bues de quatre à fix pouces. Les feuilles font orbi- culées , un peu Jobées, (à fix ou fept lobes peu profonds) , crênelées , vertes , échancrées à leur bafé, & foutenues par un pétiole qui s’insère dans leur échancrure : elles n’ont la plupart que quatre ou cinq lignes de diamètre. Les hampes font auffi longues & fouvent plus longues que les pétioles, viennent une ou plufieurs enfemble à chaque articulation, & portent chacune à leur fommet cinq à huit fleurs très-petites , verdâtres, fefliles , & ramaflées en tête. Les fruits font didy- mes ; compofés de deux femences lifles, un peu comprimées, jointes enfemble par leur bord in- terne, Cette plante croît à l’Ifle de France, & nous à été communiquée par M. Sonnerat : ellé fe trouve aufli dans 1’Herbier de Commerfon. (+. 1) C’eft peut-être la plante dont M. Burmane parle, dans fon Flora Indica (p: 74.) , comme variété de l’Hydrocotyle Afiatica. “ 7- HYpRocoris à feuilles de Ficaire , Hydro- cotyle Ficarioiles. Hydrocotyle foliis cordato- fubrotundis obfolett angulofis lævibus > Petiolis féapifque glabris | umbeilis fubquinquefloris. N. ee Chelidonii minoris folie. Commerf, etb, . : = Re on Me PER | À 9 Cette efpèce a encore le pott des précédentes ; mais elle en diffère évidemment par la forme de es feuilles | & elle eft glabre dans toutes fes par- _ tes, Ses tiges font grêles, rampantes , longues de fix à neuf pouces. Les pétioles font fafciculés trois ou quatre à chaque articulation ; ils foutien- nent des feuilles petigggen cœur, arrondies , lifles, cbfcurément, angul » plutôt ondée- que cré- nelécs , & De Ambient. en petit à celles de la Renoncule caire. 4: bampes font gläbres, foli- taires ou quelquefois deux enfemble à chaque nœud , un peu £ us courtes que Jes pétioles, & portent chacune environ cinq fleurs blanchätres, trés-petites , ramaffées prefqu’en tête. Commerfon atrouvé cette plante à lIfle de France. Cv.) Le Valerianella altera nympheæ Herman { Parad. p.239. t. 238. f. 2. ) a quelques _, pPports avec notre efpèce ; mais fes hampes font de Bonne-Efpérance. — Obferv. Les extrémirés feuillées des rameaux de T'Hydrosotyle Solandra n'ont en effet qu'un pouce “ ou un peu plus de longueur , mais ne font pas en- core ligneufes; au lieu que les fouches ccuchées — decette même plante font véritablement ligneu- + elles ont au moins fix pouces de lon- | me nôus l’avons dit. 19. HxorocoT1s gummifère , Hydrocotyle gum- nb Hyde faite bob, eouas _ cefpitofis petielis d latati s © vaginantibus imbri- catim tels, petalis bipartitis. N. Bolar glebaria. Commerf. Merb. & MA. Le Go PA ier des Malouines. ? é “@, Eadem foliis brevioribus denfiffmé imbricatis. _ys Eadem humilior & tenuior , laminis foliorum PE entières xémarquable par fon port, ait fes pétales partagés tegerrimis. Bolax folie ovato-acuminatt: is. Comm. Herb. Le Goumier à feuilles Re uit oc 1 y © | caradlère effenriel, eft d’avoir un calice fupérieur + Quoique cette plante, bien curieufe & bien | _ên deux fegmens HY D , néanmoins les autres particu- larités de {a fru@ification (que nous donnons au refte d'après les notes mêmes de Commerfon) ne nous paroiflent pas permettre qu’on la fépare du re des Hydrocorles. Il nous femble même que, dans l’ordre des rapports, il faut la ranger à la fuite de l'efpèce qui précède , à laquelle elle ref femble au moins par les trois lobes ou les trois crênelures de fes feuilles. Les tiges de cette plante font longues de trois à quatre poucés , herbacées , divifées en rameaux droits, tout-à-fait couvertes par les gaînes des feuilles , plus épaiffes avec leurs feuilles que celles du Lycopodium felago , & difpofées en touffe ou en gazon denfe, Ses par-tout embriquéces & ferrées autour des tiges & de-leuts rameaux : ces feuilles fort à peu-près glabres , & ont leur lame petite, ovale , divifée à fon fommet en trois lobes , & portce fur un périole alongé, qui va en fe dilatant vers fa bafe , où il forme une demi-gaîne qui embraffe la tige. Les pétioles font un peu épais, & deux ou trois fois plus fongs que les feuilles mêmes, c’eft-à-dire que leurs lames. Les jeunes feuilles font chargées de petits poils en étoile, peu abondans, Les fleurs font d’une couleur heérbacée un peu jaunâtre , vien- nent ( fur des pédoncules axillaires) deux ou trois enfemble en ombelle fimple. Elles ontcinq pétales divifés chacun en deux fegmens ovales ; cinq éta- mines un peu plus courtes que les pétales , à anthères arrondies & didymes ; un ovaire ar- rondi , gfabre ; chargé de deux ftylestrès-courts , join:s enfemble. Le fruit eft didyme ( caractère éfentiel des Æydrocotles) , rond , comprimé» glabre , & compofé de deux femences. Commerfon a trouvé cette plante en quantité aux Ifles Malouines; il l’a aufli trouvée dans les Ifles & fur les collines & les montagnes du Détroit de Magellan. Elle produit une gomme-réfine que l’on trouve fouvent en abondance fur fes femences qui en font couvertes. ( v. f.) La variété 46 eft plus épaifle , a fes feuilles plus courtes, fes | étioles plus dilarés, & fes feuilles font embriquées d’une manière plus denfe. Au contraire, la plantey, qui croît fur le fommet des montagnes de Ma- _gellan , & quieft peut-être conftamment diftinéte, eft beaucoup plus petite , moins épaiffe, tout-à- fait glabre, & a fes feuillesovales & trè s-entières, Commerfon ne l’a point trouvée munie de fruûti= fication. ( v. f:) * Hydrocoryle (linifolia) canefcens ; foliis lineari-fubfpathulatis interrodiis brevioribus. L+ F. Suppl. 176. #4 ; HYDROPHYLACE maritime, HYDROPHY- LAX maritime: L. F. Suppl £4. & 126: Piañte conftituant un genre particulier , dont le à quatre divifions , une corolle infundibuliforme + quatre étamines ; & un fruit gladié , monofpermte- dl feuilles font très-nombreufes, . _— HYD Cette plante a l’afpeët de la Sabline rouge ma- ritime , mais elle eft plus grande. Sa racine eft fimple , longue, filiforme , charnue, douce , cou- icur de fang. La tige eft rampante , filiforme, très-lonigue, colorée , glabre, articulée , & munie de gaines membraneufes , obtufes & perfiftantes. * Les feuilles font oppofées , pétiolées , ovales, pointues , très-entières , ouvertes , charnues,, lui- fantes, & parfemées de très-petites callofités blanchätres & tranfparentes qui les rendent un ge âpres au toucher. Les pétioles font courts , ordés, membraneux, & embraffent la tige par une gaîne quiperfifte après la chûte des feuilles, Les fleurs font axillaires, prefque fefliles , droi- tes, viennent ordinairement deux enfemble fans être oppofées. Leur corolle eft d’un bleu pâle, & les anthères font bleues, Chaque fleur a 1°. un calice ÉRTE droit, Say > partagé en quatre découpures ova- les , pointues , un peu charnues, bordées , & per- “fiftantes ; ces découpures femblent être quatre folioles diftinétes, mais elles adhèrent entr’elles à leur bafe par une petite membrane. 2°. Une corolle monopétale , infundibætiforme, à tube plus long que le calice , & à limbe angu- leux ; quadrifide , ayant l’orifice barbu , & les découpures ovales, roulées en dehors. ; 3°. Quatre étamines , dont les filamens inférés au fommet du tube, décurrens, droits, & plus le la corolle , portent des anthères un peu haflées. - | 4°. Un ovaire inférieur, oblong , gladié , trié, At es ftyle filiforme , courbe, à ffigmate — Le fruit eft oblong-ovale, quadrangülaire (deux de fes angles oppofés étant prefque effacés), un peu courbé en dedans, ligneux, fans valve ( ne s'euvrant point), Il contient une femence linéaire, roulée en dedans, un peu fcabre.- = Cette plante croît dans l’Inde (près de Gudu- lukr) , dans les fables qui bordent la mer. &. | HYDROPHYLLE , HYDROPHYILUM : enre de plante à fleurs monopétalées, de la mille des Porraginées , qui a des rapports avec PEllife | & qui comprend des herbes exotiques , à feuilles alternes, pinnatifides ou anguleufes , & à fleurs difpofées fur de petites grappes courbées pédonculées, & axiHeires. _Le caraûtre effentiel de ce genre ef d’avoir Ja corolle campanulée , munie intérieurement de cinqfiries longitudinales & melliferes; le fligmate bide ; une capfüle globuleufe , bivalve. CARACTERE GÉNÉRIQUE, La. fleur a 1°. un calice monophylle, divifé . au-delà de moitié en cinq découpures étraites , . rigués, prefqu'aufi Jongues que Ps D É RATER re traire à Tournefort. Canadenfe. L, Hydropy la coralle, & | argulofis , pedunculis petiolis b 7 Ceueeéeeale port de l HYD. 157 2°, Une corolle monopétale, campanulée , à limbe droit , partagé en cinq découpures, & ayant intérieurement cinq ftries longitudinales, cana- liculées, mellifères, dontles bords font connivens. 3°. Cinq étamines, dont les filamens pe longs que la corolle , portent des anthères oblongues, vacillantes. 4°. Un ovaire fupérieur , ovale, fe terminänt en un ftyle de la longueur des étamines, à ftigmate bifide & aigu. . Le fruit eft une capfule globuleufe , unilocu= laire, bivalve , contenant une femence grofle & arrondie. : F ES?iCEs 1. Hyprornyice pinnée., Hydrophyllum Vir- inicum. L. Hydrophyllum fois pinnatis incifo= Ft , pedunculis petiolis longioribus. N, Hydrophyllon Morini. Hort. Joncq. 43. Tourn, 82. Sabb. Hort, 1. t. 15. Dentariæ facie planta monopetalos , fru@u rotundo Monopyreno. Morif. Hit, 3. p. 599. Sec. 15.1. 1. fig. 1. Denrariæ affinis echit flore , capfula anagallidis. Dod. Mem. 77. t 77. Raj. Hüft. 1346, Hydrophyllum. Lin, Hort. Cliff, 44. Gron. Virg. 2. p. 26. Mill. Di& Cette plante eft remarquable en ce qu'elle a des feuilles prefque femblables à celles de la Dentaire pinnée n°. 3. Sa racing eff épaïffe à fon coller, & compofée de fibres fortes & charnues ; elle pouffe des tiges herbacées, hautes de fix à neuf po: prefque_glabres, fouvent-fimples: ayant un rameau latéral, & mu de deux feuilles affez grandes. Ces alternes, pinnées avec RE sde ing folioles, dont les trois fupérieures font confluen- tes à leur bafe , & dont les deux inférieures tout- à-fait libres, font fouvent partagées en deux lobes. Ces folioles font ovales-lancéolées , très-pointues ainfi que leurs lobes, vertes, & groflièrement dentées en fcie. Les pédoncules , quelquefois fim- ples , quelquefois partagés en deux , fonc droits , plus longs que les pétioles , portent chacun à leur fommer, où ils fe bifurquent, deux grappes fort courtes, courbées , & garnies de fleurs blanchä- tres. Ces fleurs font pédicellées, ont le calice Re re & les filamens de leurs étamines barbus si ‘inférienrement. Cette plante croît naturellement dans la Virginie , & eft cultivée au Jardin du Reï. T. (v.v.) Tournefort dit qu’il ne voit pas pouf quoi Morin a donné à cette planre le nom drophyllum, qui fignifie feuille d’eau, vu Que cette plante ne vient pas particulièrement dans des lieux aquatiques, mais qu’elle fe plaît dans un terrain gras. Miller fait dire mal-à-propes le con- 3 rs 2. Hyprornyire angule um um foliis palmati se. É, Hrmbln : T-ICY'0:- feuilles, & par fes pédoncules courts. Sa tige eft herbacée , glabre, un peu moins élevée que dans Pefpèce ci-deflus , & eft garnie de deux feuilles , dont une plus grande eft éroite , & femble ter- minale. Ces feuilles font palmées à*cinq ou fept lobes pointus , dentés, anguleux; elles font ver- tes, prefque glabres, luilannes en deflous, & refflemblent par leur forme à celles de certains Erables. Les pédoncules font{courts , paroïffent fortir de la bafe des pétioles | & foutiennent des fleurs prefque ramañlées en tête , d:fpofées néan- _ mois en grappes rameufes, extrêmement courtes. Cette plante croît dans le Canada , & eft cultivée - au Jardin du Roi. Æ (y. v. ) Elle aime , comme H précédente, les terrains gras, frais & ombra- E . Quelques-unes de fes feuilles ont un lobe ou deux fur leur pétiole. _ HYOBANCHE pourprée, HYOBANCHE fan- - guineu, Lin, Mant 253 _ Orobanche Mauritanica, flore purpureo. Petiv. Gaz. t. 37. f, 4, Orobranches fpecies Æthivpica. Pluk. Mane, Ye = = 4 . Plante de la famille des Perfonnées , ‘confti- tiel eft d'avoir un calice de fept folioles, une co- rolle unilabiée, une capfule PYoculaire , polyfperme. Cette plante a tout-à-fait Je port d’une Oro- banche , maïs elle eft d’une couleur de fang. Sa tige eft haute de fix pouces, très-fimple, ligneufe, _ & embriquée de feuilles. Ces feuilles font des écailles ovales, obtufes, glabres , convexes en dehors, & embriquées d’une manière denfe. L’épi eft terminal, velu, de la longueur dela tige , mais jractées. Les braëtées font SPA MERS er Ve- esen dehors , de 1a longueur du tube des fleurs. : ont folitaires & fefliles. fleur à 1°, un calice de fept folioles qu 3 linéaires , acuminées,, droites , de la longueur de *.. “Mépalle,.. "ee. TT | RS Une corollemonopétale , ringente , à lèvre nue ; échancrée; elle eft dépourvue NIérIQUres nt - .. <à les anthères ovales, penchées, s’ouvrant par leur côté-fupéridur, re ee 4°. Un ovaire ( fupérieur } ovale, chargé &’u banches. élle-enveft-bien diflingüée par le caralère de fes | e particulier , dent le carattère effen- ne permet pas de la rapporter au genre des Oro- | HYO A HYOSÉRIDE , HYoSERIS ; genre de plante à fleurs compolées , de la divifion des fémi-flof- culeufes , qui a beaucoup de rapports avec les Crépides & les Lampfanes, & qui comprend des herbes à feuilles aiternes ou fimpiément radicales, & à fleurs difpofées au fommet , foit d’une hampe fimple & nue, foit des rameaux d’une tige feuillée, Lé caradère-effentiel de ce genre eft d’avoir le récepracle nu , le calice calicuié, & les feménces du difque couronnées de paillettes ou de filets roides, ee : CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur à un calice commun ovale-conique, caliculé |, compofé de deux rangs d’écailles, dont les intérieures fent longues, Hnéaires, droites; égales ; canaliculées en leur face interne ; tandis que les extérieures font fort courtes, ferrées, & femblent former un très-petit calice extérieur | à la bafe dun calice fimple. , Elle confifte en quantité de demi-fleurons tous hermaphrodites ; à languette linéaire, tronquée , à cinq dents, ayant cinq étamines fyngénéfiques , Povaire inférieur, & le ftyle terminé par deux figmates. Ces demi-fleurons font pofés fur un réceptacle nu , & forment par” leurs languettes , comme embriquées circulairement, une fleur compofée-réguiière. Le fruit confifte en plufieurs femences oblon- gues, dont celles du centre font couronnées d’une aigretre feflile, compolée de païllettes aiguës ou de filets roides , tandis que celles de {a circonfé- rence n’ont fouvent à leur fommet qu’un rebord | | denté & prefque nu. trois fois plus large, embriqué de feuilles & de | ESPEGcEs. * Hampe nue & uniflore. 1. HYOSÉRIDE rayonnée , Hyoferis radiata. L. Hoferis fcapis unifloris nudis, foliis glabris run . Cenatis : angults dentatis , apice lactniatis. Lin. Dens leonis minor, fois radiaris. Bauh. Pin. 126. Prodr. 62. Tournef, 468. Morif, Hift. 3: p.75. n°. 3. Pluk. Alm.130.t. 37. f.2, Trincia- tella, Camer, Hort. 173. Taraxaconaffrum dentis. lecnis folio ad fummitatèm radiaro. Vaïll. A@&,. 727. Sp Les feuilles de cette plante font radicales, nom- breufes, vertes, glabres , un peu luifantes, & difpofées en toufie; elles font alongées, ronci- - nées , profondément découpées ou pinnatifides, à pinnules anguleufes , qui vont en grandiffant & _s’Clargiffant vérs le fommer de la feuille ; & dont la terminale eft remarquable Le des angles affez ent aux extrémi-. nombreux, divergens _& qui donnent aux extrémi- yonné. Ces feuillesont | ä ÿ pr tés des feuilles un afpeét ta entre les feuilles, font aufli longuesouun peuplus HYO longues qüelles , nues, glabres, mais légèrement farincufes fous le calice. La fleur eft jaune ; ter minale , & a fon calice caliculé , mais qai paroît prefque fimple, le calice extérieur étant fort petit & à écailles ferrées, Les femences font alongées , comprimées , membraneufes fur les bords ,; & la plupart couronnées d'une aigrette feflile , compo- fée de paillettes fines, aiguës & inégales; mais les femences de la circonférence ; & particuliè | rement celles qui font comme enchäffées dans a concavité des folioles du calice, font prefque nues à leur fommet ; où elles n’ont que deux ou trois filets courts & roides qui les couronnent. Cette plante croît dans les Provinces méridionales de la France, en ftalie en Efpagne, vée au Jardin du Roi. æ, (v:7.) 2. Hvrosértps luifante, Hyoferis licida. L. Hyoferis fcapis uniforis , foliis fubcarnofis runci- | natis_ obfoletè: dentatis * fubangulato. N. _— Dens léonisgræcus , foliis eryfimi craffis & lucen- tibus. Tournef, Cor. 35. Lepfana taraxacoïdes. Forsk. Ægypt. 145. n°. 63. Hoftris: Jacq Hort. Vol. 2. r. 150, : : Elle refemble entièrement: à la précédente par port; mais fes feuilles font plus épaifes , pref. que charnues, ont fur leurs pinnuies des-dents Slabris ; lobo terminati &c. & eft culti- : plus rares & beaucoup plus courres, & leur lobe terminal eft médiocrement anguleux : fur certaï- nes feuilles, le lobe terminal n’eft même point du tout-anguleux ; à forme eft ovale ;- prefqu’ar: rondie, Cette plante d'ailleurs eft glabre ; a fon calice caliculé, à écailles du calice extérieut affez larges pointhés, & en petit nombte: Fes femen- ces font à peu près comme dans Pefpèce ci-deffus. On trouve cette plante dans le Levant : elle eft cultivée au Jardin du Roi. M. (Cr: v)-- Là 3. HyYosérine à petites fleurs, Hyoferis fcabra, | L. Hyoferis feapis unifloris ‘faperné incraffaris foluis pinnatifido-lyratis Jubfcabris : pinnulis tranf- verffs d:ntatis. N. tr … Tarasoconaffrum eryfmi folio , flore minimo. Vaill A&. 1721. p.235. Dens leonis minimus , foliis- hirfutis , calycis fegmentis à flore delapfo eredis & femina complexis. Raÿ. Suppl. 14%: n°0, 7, | Hieracium minimum Jupinum, t 2g0pogoni capi- | als: Bocc. Muf. 2, p. 146. «106. nules tranfverfes de-fes feuilles ; par Pépaififfe. ment remarquable de la partie fupérieure de fes hampes , & par fes petites fleurs. Ses feuilles font radicales, Comme danses efpèces ci-deffus, & ont des aifément cette efpèce par les pin: | f viennent en touffe | , c ils î F denté, L: EM ÈeRe .HYO 159 zontales : ces pinmules font dentées, vont en gran diffant vers le fommet de Ia fouille | & la termi nale eft à trois lobes anguieux, Les hampes font à peine de Ja longueur des feuilles ; prefque gla- bres , fiftuleufes, & vont en s'épaiflifiant vers leur fommet, de forte que, fous le calce fruétifère , elles font auffi épaiffes que lui. La fleur eft petite, jaune ; terminale, droite ; à calice ferré , médio- crement caliculé à fa bafe ; ce qui jui donne l’af pett d’un calice de Salfifix ( Tragopogon). Les femences font couronnées chicune d’une aigretté feflile., compotée de cinq faifceaux de paillettes. Ces femences font. fcabres fur leurs angles, Cette plante croît dans la Sicile , & eft cultivée au Jar- din du Roi, (.».) =" — 4 Hvoséribs de Virginie, Ayoféris Wirginica. EL -Byoferis feapis mrifloris , foliis lanceolaris lyratis ylabris. Lin. Gron. Virg. go. &’ed. 2, , F4: “sil TT ! * 13 , 4 “Eh feuilles font radicales ; les premières font ovales ; celles qui viennent enluite font lancéo- lées ; enfin les antres font découpées en Iyre’ Pointues, glabres. Les hampes font nués ‘uni flotes ; trois fois plus longues que les fenifles! Les Fit -— Obfèrr. Nôus avons reçu de l'A ‘tfionaletine petire plante qui faroîr à Dir de grands rapports avec celle qu’on vient de’ mentioniér , mass qui n’eft qu’imparfaitement glabte 8 dont les hampes ne font à peu près que de Ixfongueut des feuilles. Ses feuilles n'ont que deux pouces & oO font couronnées par unrr + Ces poils nous ont paru fimples , & point four- chus. Les hampes font grêles, une fois plus longues que les feuilles , glabres au moins dans leur entier développement, & terminées chacune par une fleur jaune, de grandeur médiocre. Son calice eft glabre , caliculé. Les femences font oblongues, un peu pointues, fcabres : toutes celles du centre portent une aïigrette compofée de filets comme rameux ou plumeux ; mais celles de la circonfé- rence en font dépourvues. Cette plante eftcultivée au Jardin du Roi, de graines envoyées par M. Vil- lars ; elle croît fans doute dans le Dauphiné. O. (x. v.) Sa racine eft fibreufe. tre “+ sérabe de Crète, Hyoféris Cretica. Hyo- féris caule ramofo , calycibus fruëiferis globofis | dipnois Cretica minor annua* HRYP Lin. Kniph. Cent, 11. n°. 59. He+ Tournef. Cor. 36.: Elle reflemble entièrement à la précédente par fon port ; mais elle eft moins giabre, fes feuilles caulinaires font plus amplexicaules , fes pédon- caule ramofo. _cules plus épaiflis vers leur fommet , & fes calices fur-tout ne font point glabres, mais {ont chargés de poils nombreux qui acquièrent de la roideut dans les calices fru@ifères, & les rendent fcabres ou rudes au toucher. Cette plante croît dansl’Ifle de Candie & dans d’autres parties dé l'Europe auftrale ; on la cultive au Jardin du Roi. ©). (v..) Les caraëtères que Linné donne de fon Hyoferis rhagadioloïdes femblent convenir à la plante dont nous venons de parler; or, dans ce cas, qu’eft-ce que fon Hyoferis Cretica ? î Quant à l’Hyoferis mininra de Linné, & à fon Hyoferis fœtida, nous n’en traiterons qu’à l'arti- cle LaMPsANE , puifqu'ils ont, comme les autres Lampfanes , toutes les femences nues. : HYPECOON, HYPEcO u M ; genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Pavots ; qui a des rppers avec les Fumeterres & les Chelidoïines , & qui comprend des herbes à feuilles découpées très-menu, furcompofées ou multifi- des, & à fleurs pédonculées, latérales & termi- nales, $ Le caradère effentiel de ce genre eft d’avoir un calice de deux folioles ; quatre pétales, dont deux extérieurs font plus larges & comme trilobés ; quatre étamines ; une filique alongée & polyf= perme. à 3 = CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a 1°, un calice de deux folioles petites | oppofées , ovales, pointues, droites, & caduques- 2°, Quatre pétales, dont deux extérieurs font plus larges, obtus,, à trois lobes, & dont deux intérieurs, alternes avec les autres , font fémi- tifides. Eee æ - 3°. Quatre étamines , dont les filamens inférés au réceptacle, & recouverts par les deux pétales intérieurs, portentdesanthères droites & alongées. 4%, Un ovaire füpérieur , oblong, prefque cr lindrique , terminé par deux ftyles courts, à ftig- mates pointus, Le Ée RE Le fruit eft -une filique alongée , quelquefois articulée, contenant plufieurs femences, une une dans chaque articulation. ÆŒÆsrÈcEs. à Hypscoon couché , Hypecoum procumbens: L. Hypecourn filiquis arcuatis compreffis articular tis. Lin, Mi, Diét. n°. 7. Gmel, It. 2. p. 197- . Hypecoon lutiore folio.: Tournef. 230. Hype k cou, Baub. Pin. 172. Hypecour legitir um. Cluf. D # APRES se r TE Pempt, 449. Cuminum fylveffre alterum fliquo- J m.Lob. Ic, 744. Hÿpecoum, Lin. Hort. Cliff, 38, Le Cumin cornu. Petite plante dont le feuillage eft glauque , & découpé à peu près comme celui de la Fumeterre. Sa racine eft oblongue, jaunâtre, & garnie de fibres ; elle pouffe des feuilles longues de trois à quatre pouces, bipinnées ou multifides, à pin- nules principales alternes , découpées , & à décou- pures linéaires , très-menues; ces feuilles font glabres, molles, d’un vert glauque , & étalées communément fur la terre. Les tiges font longues de cinq à fept pouces, quelquefois couchces, quelquefois fimplement inclinées ou même pref- que droites , fimples & nues dans leur partie infé- zieure, un peu divifées ou rameufes vers leur fommet, avec ‘des feuilles feffiles , côurtes, & découpées très-menu , fituées fous leurs rameaux. Les fleurs font d’un jaune plus ou moins foncé, pédonculées, & difpofées au fommet des rameaux. Il jeur fuccède des filiques lengues de deux pouces ou un peu plus , légèrement comprimées, articulées , couvertes d’une pellicule mince qui s’en détache, & courbées en manière de corne. Cette plante croît dans les Provinces méridio- nales de la France, en Efpagne, &c. dans les Champs, & eff cultivée au Jard. du Roi. ©. (+. v.) Obferv. L’on voit dans l'Hortus Romtanus , fous le nom d’Hypecoon latiore folio ( Vol. 4.t. 45.) une plante bien fingulière , en ce qu'elle a les fleurs & les fruits à peu près femblables à ceux de PHypecoum precumbens , avec un feuillage de Potentille ou de Comarum. Si l'on pouvoit comp- ter fur l’exa&itude de cette figure, ce feroit une efpèce remarquable à ajouter #u nombre de celles qui font connues. 2 LL 2. HyPrECOON à fruits pendans ; Hypecoum pen- dulum. L. Hypecoum filiquis cernuis teretibus cy- lindricis. Lin, Mill, Di&. n°,2. Hypecoon tenuiore folio. Tournef. 130. Hypecoi altera fpecies. Bauh. Pin. 172. Alterum Diofco- ridis cuminum fylvefire filiquofum. Lob. Ic. 743. Cuminum fylvefire filiquatum ponæ. Balech. Hift, 698. & ed. Gal, Vol. £. p. 598. Hypecoon filiquis propendentibus non articulatis bivalvibus incurvis. Morif, Hiff. 2, p. 280. Hypecoum Clufii tenuifo- lium , flore pallido. Barrel. 1c. 352: Certe efpèce eft diftinguée de la précédente par les découpures de fes feuilies plus alongées & plus fines, & fur-tout par fes filiques, qui ne paroïffent RS articulées tranfyerfalement. Ses tiges font ongues de fept à dix pouces , glabres ainfi que toute la plante , un peu ramenfes dans leur moitié füpérieure, Ses feuilles radicales font pétiolées , ailées , furcompofées, à découpures linéaires & très-fines. Les fleurs font jaunâtres, pédonculées, latérales & terminales . Æu cannelées longitudinalement, Les feuilles cau- _ — Botanique, Tome III É t penchées : elles produi-. des filiques cylindriques, pendantes, anguleufes HYP 16€ linaires ou fupérieures font à découpures prefque & capil'aires. On trouve cette plante aux environs d'Aix en Provence, &c, ©. ( v.f: in herb. Juff:) 3. HyrrCoon à fruits droits, Hypecoum erec- tum, Lin. Hypecoum filiquis ere&is teretibus toru- lofis. Lin. Mill. Di&. n°, ? Hypeceon tenuifolium , filiquis ere&is terctibus. Amm, Ruth, p. 58, t 9. Hall, Gott, p. 29. Eïïe eft plus petite que les deux ne. à feuillage très-fin, à fleurs plus grandes, & remarquable par fesfiliques très-grêles. Sesfeuilles radicales font périolécs, furcompofées , à décou- pures menues comme celles de la Fumeterre à épi. Les tiges n'ont qu'environ cinq pouces de hay- teur, font prefque nues, & ont fupérieurement fous leurs divifions une petite feuille feflile , dé- coupée , & très-fine. Les fleurs font droites, jau- nes, un peu grändes ,gortées fur des pédoncules filiformes, 11 leur fut de des filiques linéaires , droites, fort grêles, cylindriques , à peine toru- leufes. Cette plante croît dans la Sibérie & à la Chine, L'exemplaire que nous en avons vu dans lHerbier de M. de Juflieu, a été cucilliauxen- virons de Pékin , dans les montagnes, par le Père d’Incarville, ( s.f. ) pe HYPNE , HYPNUM; genre deplante Cryp- togame, de la famille des ete , ras ports avec les Brys & fur-tout avec les Fontinales, & qui comprend un très-grand noml prefque toutes indigènes de l’Europe , par de petites plantes perfiftantes ou vivac tiges feuillées ,rameufes, couchées ou rampantes dans le plus grand nombre, formant des gazons qui tapiffent la furface de la terre, les troncs d’ar- bres , les pierres, &c. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Les Æypnes portent des urnes munies d’oper- cules, à coëffe glabre, & foutenues chacune par un pédicule ou filament latéral, qui naît d’un tubercule enveloppé par une gaîne écailleufe, OEfervaiions. | T. Ces plantes fe diftingrent affez facilen É - des Brys, 10. par leur port, leurs tiges étancen général alongées , ramifiées | rampantes ‘ou traî- nantes; 2°, pa: leurs urnes latérales, lesurnes étant terminales dans les Brys , foit qu’elles ter- minent de jeunes rameaux , foit que , terminant des rameaux anciens, elles paroïffent fituées au F-: - 4 : latérales dans les Brys où elles exiftent. Nous ‘ n'avons pas jugé convenable de ranger ces derniers des Brys, & ne fe trouvent point véritablement = Brys parmi les Hypnes , en ne confidérant, à l'exemple de plufieurs Botaniftes modernes, que “Ja préfence de la gaîne écailleufe de Ia bafe des “pédicules , pour caraélère diftin@if des Hypnes. . Quant aux Fontinales, cl'es. ne diffèrent des = Hypnes qu'en ce que leurs urnes, fituées de même fur les côrés des riges, font fefliles ou prefque - fefliles , c’eft-à-dire que ces urnes ne font portées - que fur des pédicules fort courts, de manière que fouvent elles paroïflent cachées dans les feuilles. 11. Quelquefois on obferve dans les aiffeiles des - feuilles de cerraïnes efpèces d’Hypnes , de petits corps ou globules feffiles , qui paroiffenc être de jeunes bourgeons : êe font vraifemblablement ces bourgeons que Linné a regardé comme des fleurs ‘femelles | prenant (mal-à-propos felon nous } les urnes de ces plantes pout@ies fleurs mâles, ESSEtESs L de ps ; k # Jets droits, tres-fimples , à feuilles éparfes, | non diffiques, 1 Hypne fhiniforme, Fypnum fpiniforme. L. Hypnum Jurculis fimplicibus ereëis, foliis {ubpa- -tentibus Jubulatis ; pedunculis radicalibus. N. Adiantum f. polytrichum aureur: medinin , capi- tulo proprio pedunculo inffdente. Sloan. Jam. Hift. 1.p. 68.t. 25. f. 4. Hypnum ere&um non ramofum Jane halecum æmulum. Dill Mufc, 332. v. 43. COS Ses jets font droits, très-fimples , longs d’un pouce & demi , & difpolés en faïfceau ou entouffe -non étalée ; ils font garnis dans toute Jeur lon- gueur de feuilles nombreufes , éparfes , très-étroi- tes, en alèêne, & demi-ouvertes. Ces feuilles, _ dans Pétat de deflication | font ondulées prefque comme celles du Bry n°. 10. Dillen dit que, vues à la loupe , elles paroiffent comme dentelées fur les bords. Les pédoncules naïffenr de la racine , -_ ontun peu plus longs que les jers , ont à leur bafe “une petite gaîne écailleufe, & portent des urnes un peu penchées, Cette plante croît à Îa Ja maique, Nous en avons vu umexemplaire dans l’'Herbier de M. l'Héritier, communiqué par M. Syartz. (. f:) 2, HyPNE polypodioïde, Hypnum polyrodioides. Sw. Hypnum furculis fimplicibus ereis verfus api- _cem pedunculiferis, folits fparfis feracutis, pedun- = Hypaum (polypodioïdes } fronde fénpliciffima pinnata lanceolata ereéla verfus apicenr peluncu- - culis trevibus, N _. Cfèra, pinnis obruffs, peduncutis Cepfulifque in- carvis. Swartz, Prodr. p. 140. Cette Mouffe a tour-à-fait le port de lx précé. __ derte, mais elle eneft bien diflinguée pa r la dif. … pofition de fes urnes, & par fes pédoncules cours, ? | H Y «2 Ses jets font droits, hants de deux pouces, & toute leur longueur de feuilles nombreufes , épar- + fes, lancéolées, très-aiguës ( & non obtufes }, un peu tranfparentes , longues d’une ligne & de- mie , vérdâtres , & ondulées par l'effet de la defli- cation. Les pédoncules font folitaires, courts, (longs de deux lignes & demie), courbés en _ haut ou montans ; ils naïffent latéralement dans -la partie fupétieure des jets, & portent des urnes un peu cylindriques, droites, longues de deux tiers de ligne, à bord iégèrement cilie. Cette efpèce a été découverte à la Jamaïque par M. Swartz, Cv. Je in herb. D, l'Herit, ) | diffiques ; ou dont eff applati. * 3. Hypxes à feuilles dIf, Hypnum taxifolium. L. Hypnum furculo fimplici pedinato bafi fipiti- fero, capfulis incurvis. N. Mufcus pennatus , capirulis adianti. Vaïll. Par. 136. t, 24, f. 11. Hypnim taxiforme minus, bafi capfuliféra. Dil. Mufc. 263. t. 34. f. 2. Hyprum, Hall. Helv, n°. 1975. Hypnum taxifolium. Weïf. X # Jets à feuilles Spicil, m°. 101. Pollich, Pal. n°. 1021. Lightf. F1. Scot, 740. FI, Dan, t. 473. £ 2. Cette Moufle eft une des plus petites de ce pofés en faifceaux ouenpetites touffes. Sa racine, qui eft compofée de fibres petites, pouffe plufieurs Jets communément fimples, longs de quatre. à fept lignes, plus au moins droits , & garnis dans toute leur longreur de petites feuilles lancévlées , pointues, planes , vertes , tranfparentes, fort rapprochées les unes des autres , & difpofées en manière d’aile ou en dents de peigne , fur: deux côtés oppofés. Les pédicules naïflent de la bafe des jets, font rougeâtres, auffi longs ou un peu. plus longs que les jets mêmes, & foutiennent des urnes inclinées , ayant un opercule mucroné , & une Coëffe aiguë. On trouve cette plante en En- rope, fur le bord des bois , fur les pentes des foflés, aux lieux couverts. (v. v.) 4. Hv?we bryoïde, H ypnuim bryoïdes. L. Hyp* num furculo fimplici pennato apice pedunculifero y capfulis eredtis. N. et F2 Mufcus pennatus omnium minimus. Toutnef, 556. Muftus polytrichoïdes , exiguis capituls ir Jummis furculis [. foliis fubrotuncis ereébis: Motil. Hift. 3. p.629. Sec. 15. t. 6. f, 11. Vailk Parife t.24. f. 13. Hypnum. Raj. Synopf. 3. p. 88. n°. 42. Hypnum taxiforme exiguum verfus fummiratent cas juliferum. Di, Mufc. 262. t. 34. f. 1. Hypnums Hall. Helv. n°. 1776, Hypnüim brycides. Weïle Erypt. 217. Web. Spicil, p. 46. Poilich. Pal B. Surculis ramofiufculis. Muftus terreffris mine Le feuillage Crype. p.216. Web. Spicil. p. 42. n° 120. Schreb. difpofés comme cn faifceau ; iis font garnis dans genre , & a fes jets régulièrement peétinés & dif (2 n°. 1023. Re 739: FL Dan. t. 47361. Hé HypP us, foliis pennatim difpofitis. Buxb. Cent, r. P+ 44. t. 64. f, 3. C'eft la plus petite des efpèces de ce genre; fa racine poufle des jets longs de trois à cinq lignes, folitaires ou en touffe, communément fimples., — & garnis de très-petites feuilles diftiques, difpofées _€n manière d’aile, & fort rapprochées les ures des autres. Ces feuilles font lancéolées & non obtufes comme les repréfente Ja figure citée de Vaillant, Les pédicules naiffent du fommet des jets ou fort près de leur extrémité ; ils font longs de trois à quatre lignes, & portent chacun une petite urne droite , à opercule pointu. Cette plante croît en Europe , dans les bois, les lieux couverts j fur la terre , au pied des arbres. ( v. y.) 5. Hypws denticulé, Hypnum denticutitum. L. Hÿpnum furculis fubfimplicibus pennatis bafi pe- dunculiferis, foliis patentibus. N. Mufcus fquamofus non ramofns major & minor, capitulis incurvis. Tournef. $53. Vaill, t. 29. f. 8. Mufeus pennatus , capitulis adianti. Morif. Hift. 3: p. 626. Sec. 15. t. 6.f. 36, Hypnum denticu- latum pennatum ; pinnulis duplicatis recurvis, Dill. Mufc. 266. t. 34. f. s. Hypnum. Hall. Hely. n°, 1772 Hypnum denticulatum. Weïf. Spicil, 43. Poïlich. Pal. n°. 1022. Lightf. Scot. 741. * Ses jets viennent en tuufle, font longs de cinq à huit lignes, fimples, quelquefois divifés à leur bafe , & garnis dans toute leur longueur de petites fepilles diftiques , difpofées comme dans les deux efpèces précédentes | mais tellement rapprochées les unes des autres, qu'elles fe recouvrent en partie à leur bafe , & paroiffent prefque doubles fur chaque rangée. Ces feuilles font ovales-poin- tues, amplexicaules | d’un vert clair, ouvertes, quelquefois à pointe un peu recourbée en dehors, Les pédicules naïffent de la bafe des jets , & fou- tiennent des urnes obliques ou légèrement incli- nées dans leur maturité, Ces utnes font courtes ; ont l’orifice cilié. On trouve cette plante en Eu- rope, fur la terre, dans les bois. (v.f) ” . 6. Hypwr adiantoïde, Hypnum adiantoïdrs. L. Hypnum furculis ramofis pennatis longiufculis medio pedunculiferis | capfula parva. N. Mufeus taxiformis ramofus. Vaill, t, 28. f. $s ufcus filicifolium [. pennatus minor, pinnulis Plurimis ad mediam coffam adnexis. Buxb. Cent. 2. CP. 3:07 £ 4. Hypnum taxiforme palufire ramo- [um majus & ereétum. Dill, Muic. 164. t. 34. f.3. Hypnum. Hall. Hely, n°. 1774. Hypnum adian- toïdes. Web. Spicil. 47. Leers. p.238. n°. 853. Pol'ich. Pal. n°, 1024. Lightf. 742. Cet Hypne eft plus grand que ceux qui précè- ent ; fes jets viennententouffe, font droits, longs dun à deux pouces, quelquefois un peu plus, médiocrement rameux, & garnis dans prefque toute leur longueur de beaucouo de feuilles difti- ques , difpofées en manière d’aile, & fort rappro- EN ne x . PNR +. Fe ja. ” HP . HOA chées Îes ures des autres ; ces feuilles font lan céciées , demi-ouvertes , tranfparentes, ëc d'un. vert un peu jaunâtre, Les pédicules naïflent à peu- près de la partie moyenne des jets, & foutiennent chacun une petite urne légèrement inclinée, ciliée à fon orifice. Cette plante croît en Europe, aux 2 lieux humides & marécageux. ( v. +.) 7. HYPNE acacioïde, Hÿpnum acacioïdes, L. Hypnum furculis ramofis pennetis apice peduncu- fers , pedunculis brevif/mis. N, ER Hypnum pinnul:s acaciæ , fetis breviffimis. ill. Mufc. 265. t. 34. f 4. Ses jets font jes uns fimples , les autres fameux , & garnis dans toute leur longueur de petites feuilles très-nombreufes , fort rspprochées lesunes des autres , d’un vert foncé, & diftiques comme les folioles des pinnules des Aéacies, Les pédieules naiffent du fommet des jets , font très-courts, & portent chacun une petite urne droite, courte, ayant en fon bord un petit anneau ; les cils font imperceptibles, Cette plante croît dans l'Amérique nor méridionale , au pays des Patagons. 8. Hyrne applati, Hypnum complanatum. Le Hypnum furculis ramofiffmis difliche imbricatis frlendentibus, foliis acuminatis. N. 6 Mufcus fquamofus denticulatus fplendens arbo- reus. Tournef, $$$. Mufcus terreffris repens primæ fpeciei finilis fed multo' minor. Morif. Hit 3 p- 625. Sec. 15. t. 5. f. s. Hypnum repens filict-.. Jolium ramofum, ramulis appreffis & magis com plaratis. Raj. Synopf. 3. p. 87. n°. 38, Hyprum Pennatum compreffum & fplendens, capfulis ovätis, Dil. Mufc. 268, t, 34. f 7. Hypnum. Hall. Helv. n°. 1771. ÆHÿpnum complanatum. Weïf, Crype 218. Schreb. Spicil. p, 87/ Web. Spicil, p. 48. Pollich, Pal, n°, ro25, Lightf. p. 742. : Ses tiges font longues de deux à quatre pouces, très-rameufes ; diffufes, couchées, à feuillage très-applati & luifant; elles font nues à leur bafe, - forment des gazons aflez jolis, d’un vert gai, un peu jaunâtres. Les feuilles font petites, ovales ou ovales-oblongues, acuminées, luifantes, tran£ parentes , diftiqties | & fort rapprochées les unes des autres; celles des rameaux font plus étroites,’ & prefque lancéolées. Les pédicules font très-fins, = rougcâtres , longs de cinq à fept lignes, naiffent des côtés des tiges, & portent de petires urnes ovales , droites, munies dans leur jeuneffe d'une. coëffe life , très-aiguë. On trouve cette plante: en Europe, au pied des arbres & fur leur trone. (v. v.) En tai à 9. Hypxe à feuilles de Jongermane , Hyprum trichomanoïdes, Hypnum fureulis ramofiffimis dif tiche imbricatis , fliis ovatis obtufis niuidis fubtus concavis, N. : : ; LIGA Mufeus fquamofus fupinus, foliis obtw 555 Mufcus terreffris fquamof ag ANS ; : € . % ” NN | . ue midis nafcens , furculis & folis thuyæ inffar | ccmpre ïs. Monif. Hift. 3. p. 625. Sec. 15. 2. 5. f.15. Mufcus trichomanoides filicifolius fplendens. Wall. Parif. 139. t. 23. f. 4. Hyprem pennatum “trichomanoïdes fplendens ramofum. Di. Mufc. 269. t. 34. f. 8. Hypnum trichomanoëdes. Web. Spicil. p, 51. n°. 126. … ” Cetre Mouffe , que l’on avoit confondue avec Ja précédente , en ef diftinguée , felon M. Weber, “par fes jets plus courts, plus ferrés , d’une cou- * eur plus oblcure ; par fes rameaux non amineis … ou récrécis vers leur fommet ; enfin par fes feuilles obtufes, concaves en deffous, & embriquées d'une manière plus ferrée. Il séfulte de cetre dif- pofition des parties de cette Moufle , qu’on peut + da prendre pour un Jungermannia , lorfqu’on la | trouve entièrement dépourvue de fruétification, _ le Jungermannia complanata ayant à peu près le même port & le même feuillage. £ Elle forme des gazons fort touffus ; fes tiges font longues de deux pouces , très-rameufes; fes _. rameaux Jatéraux font courts & obtus. Lesfeuilles fort diftiques & embriquées d’une manière fort ferrée, dans la longueur des tiges &c des rameaux : ches font ovales, obtufes, convexes en deffus, _concaves en deflous, d’un vert gai, & luifantes. Les pédicules naifent des côtés des tiges, fouvent près de l’origine des rameaux ; ils font Iôngs d’en- viron fix lignes, rougeâtres, & portent une petite urne droire & ovale. Cette Mouffe croît en Eu- rope, au pied. & fur les troncs des arbres, M. Thuillier l’a trouvée aux environs de Paris, (w. fc ) - 10, HyPNE à feuilles d’Ornithone, Hypnum Ornithopodioïdes. L. Hyprum. furculis ramofis - pennatis , fèliis petentiffimis ovatis Curinatis mu- . Elle à fes jets couchés, divifés, à rameaux : courts & fans ordre ; fes feuilles font nombreules, petites, diftiques y ovalés , pointues, carinéesg _ tiès-onvcrtes , minces , & luifantes. Les pédicules font latéraux , courts ou médiocres, fouriennent -des.urnes. obiongues & penchées. Cette plante roît dans l'Amérique méridionale ; au pays des Rue Hyrenséclatant , Hypnum fulgens, Hypnum … furculis pennatis lengis ramofis, pendulis , foliis diffchis nitentibus, peduneulis breviffimis. N. Hypnum € fulgens) furculis vagis longiffimiis Pr d pendulis , frondibus compreffis ; folits dijtichis …complicato-carinatis nitidis. Swartz. Prodr, p.140. _ Cette Moufe eft fort belle, luifante, d’une forme tour àä-fait remsrquable; mais elle nous aroît, ainfi gne la fuivante , aufli voifine des ontinales que des Hypres, à caufe de fes pédon- - eules courts, Selon l'exemplaire que nous avons vu , fes jets ot au moins fix pouces de longueur.» . culum æquante. N. _croratis. N. A RS g Hyprum pennatum , Ornithopodii pinnulès pel.. lucidis. Dil, Mufc, 270. t. 34. f, 9. +- HY ? Ils font parnis de quelques rameaux vagues & alternes. Les jets ainfi que les rameaux font feuil- lés régulièrement dans toute leur étendue, & paroïflent comme ailés ou peétinés par l’effet de la fituation des feuilles. Les feuilles font parfai- tement diftiques , fituées près les unes des autres fur une feule rangée de chaque côté : elles font longues d'environ deux lignes, ovales-oblongues, luifantes, tranfparentes, & pliées en deux dans leur longueur , de manière que leur angle dorfal forme leur bord inférieur, & qu’elles ne préfen- tent que le côté fur le plan des pinnules, Les pédon- cules font latéraux , folitaires , rares, très courts, à peine une fois plus longs que le Perichetium : ils n'ont qu’une ligne & demie de longueur, & portent chacun une petite urne droite & ovale. M. Swar: z 2 découvert cette plante à Ja Jamaïque. Elle pend vraifemblablement des arbres ou dés rochers. ( v. f. in herb. D. l'Hirit. ) 12. Hypxe fontinaloïde, Fypnum fontinaloides, Fypnum furculis ramofis compreffis , foliis imbri= cato-difhchis undulstis acutis , perichætio pedun- Fyprum (pennatum ) fronde pinnata ramofa, Joholrs imbricatis acutis d'iffichis compreffis undu- latis , perichwtio pedunculum æquante, Dickf. Crypt. Fafe.p. s.t-1.f. 8 D’après la figure citée , les jets de cette Mouffe font rameux , & ont le feuillage comprimé, Les feuilles font embriquées, obfcurément diftiques ondulées, pointues. Les pédencules ne font pas pluslongs que leur gaîne ( HÉLMSE ). Cette. Moufle croit en Angleterre , dans les bois, fur les troncs d’arbres. On ne fauroit difconverir que le cara@ère qui Pa fait rapporter au genre des Æ/pnes plutôt qu'à celui des Fontinales eft bien médiocre , les: pédiz: cules de fes urnes ne paroiffant pas avoir: plus d'une ligne de longueur. 553 « “ -# ne 13. Hypne des boïs,. Hypnum fibraticum, Le Hyprum furculis ramofis pennato-denticulatis ,. . foliis acutis laxiufeulis. N. Hypnum denticulatum pinnatum , pinnulis fim= : plicibus redioribus. Di. Mufc. 267. t, 34. f. 6. Hall. Helv. n°. 1773: Hypnumrepens filicifoliem ramofum, pediculis & capitulis longioribus e folio=. rum. alis ecredientibus ; foliolts utrinque fimplici= bus. Ra’, Synop- 3. p. 88. n°, 44. Fypnim, Schrebe Spicil. 87. - Cet. Hypne paroît diffingué des précédens par fes feuilles plus lâches, plus étroites, fur-tout ‘les inférieures, & par fes pédicules plus longs. Ses jets font couchés & rameux; ils font garmis de feuilles diftiques , pointues, un: peu Hiches, . demi-ouvertes, & peu luifanres, Les pedieules font latéraux, fins, un peu longs, portent de | petires urnes oblongues, obliques, à opercule LE \ pointu, On trouve cette plante dans les bois de PEurope, au pied des arbres. 14. Hype luifant , Hypnum lucens. L. Eypnum firculis fuiramofs comprffiufeulis, foliis ovatis planis pellucidis reticulatis obfoletè difichis, N. Fypnum repens fikicifoliunt ramofum, foliis mejoribus magique crebris. Raï. Synopf, 3. p.88: °.45: Hypnum pennatum aguaticum lucens, lon- gts latifque foliis. Di. Mufk, 270.t, 34. f. 10. Hypnur lucens, Scop. Caxn.ed. 2. n°, 1319. Web. Spicil. p. 52, Lightf, 743... Cette Monffe a des feuilles plus grandes & moins régulièrement diftiques que les efpèces ci- deflus ; elles font plutôt tranfparentes que luifan- tes , : font fort remarquables par les réticulations qui les font-paroître ponétuées, & n’ont point de rides on d'ondulations tran{Yerfales comme celles des deux efpèces qui fuivent: Ses tiges font longues d’un pouce & demi à deux pouces, les unes fimples , les autres divifées. inférieurement en rameaux fimples , feuiilées dans: toute leur longueur , & ramaflées en touffe ou: même en faifceau. Les feuilles font ovales ; un: peu pointues. d'un vert clair, tran{parentes, très. ment réticulées (ce qu’on voit aifément av : moyen dela loupe), embriquées d’une manière lâche ; & obfeurément diftiques. Les pédicules naiflent latéralement, tantôt près de l'origine: des rameaux , tantôt. vers le fommgt des tiges; ; ils ont environ un pouce de longueur, font rou- :| geâtres , & {outiennent des urnes un peu incli- : rope., dans les : nées. On trouve cette planteen Eu | lieux ombragés & marécageux. (y. f. Jansfr.) “TS. HYPNe crépu Hypnum crifpum. L. Hypnum Jürculis ramofrs Éomhlératés ; foliis diflichis sp tranfverfim plicatis, redunculis breviuf- culs. N. ARE RARE Pas Mafeus fquamofus., linariæ fol major & crif- pus. Tournef, $54. Mufous terreftris major ; ra- mulis compreffis; fèlits tte cr Hift. 3. p, 625; Sec. F5: t. 5: f 10: Vaill, +. GE £. 4. Hypnum repens crifpum , ramulis compreffis- filicinorum more difpofitis. Raï. Synopf. 3. p. 89. n°. 47. ne pénnatum undulatum crifpum , Jetis & capfulis brevibus. Dill, Mufc. 273: t. 36. f. 12. Hypnom. Hall, Hely. n°, 1760.t.46. (non 45.) £. s. Hypnum crifpum. Weif. Crypt: 221. Web. Spicil, 54. Pollich, Pal. n°. 1027. Lightf.. Li eo ST Cette Moufe, une de plus jolies de ce genre, _ eff remarquabie par fon feuillage luifant, applati, d'un vert gai, & qui paroït crépu ondulations ou tides tranfverfales de fes feuilles, Ses tiges ,.les unes tout.à- fair couchées y & Îles autres en partie droites , viennent en touffe aflez épaifle , & fun longnes de quatre pouces ou un peu-flus; elles font rameufes, nues à leur bafe , _ ©feiles n’offrent qu'un filer effeuillé & roufféâtre, … # fontenfuite couvertes de feuilles dans toureleur M … à caufe des HY:P 164 longueur ainfi que léurs rameaux. Les rameaux des côtés font courts, quelques-uns alternes , plufieurs autres prefqu’oppolés, & quelquefois fortent de chaque côté comme par paires, Les feuilles font diftiques , embriquées & difpofées en plufieurs rangées de chaque côté : elles font oblongues, obtufes avec une petite pointe, alter- nes, amplexicanles ; pfanes avec des rides tranf- verles & arquées ou en demi:cercle. Ces feuilles font luifantes, tranfparentes, d’an vert tendre mais les inférieures font rouflcâtrés , & en partie flérries ou defféchées. Les pédicules font latéraux , longs de quatre à cinq lignes , ou de fix lignés au. plus, portent chacun une urne droité & ovale. Ea paîne des pédicules eft remarquable par fa lon- gueur, On trouve certe plante éh Europé, fur les troncs d’arbres & fur les rochers. € y. f. }* 16. Hypne ondulé , Hypnum undularum. Lin. Hyprum -furculis fubramofis complanatiss foliis. imbricato-diffichis undulatis ; capfulis longè pe dunculatis. N. , MEME Mufcus denticulatus lucens fluviatilis maximus adramorum apices adianti capitulis ornatus. Motif. Çnon Pluknetii) Hiff, 3, p. 626. Sec. 25. & 6. f. 33. Tournef. 556. Hypnum repèns crifpum, cau- liculis compreflis , lycopodii in murem per terra LIBNEE pe 74 Cet ilypne eft moins élégant que celui qui pr cède, d'un vert plus pâle, & s’en diffingue prin- cipalement par fes jets moins rameux, fes pédi-- cules plus longs, enfin fes urnes oblongues &c inclinées. Ses tiges font couchées , étalées fur la: terre à la manière du Lycopode, divifées inférieu- rement en plufieurs jets alongés, les uns fimples ,. les autres munis de quelques rameaux vagues : elles font feuillées dans prefque toute leur lon- gueur Ainfi que leurs rameaux, ont leur feuillage: applati, & leurs extrémités amincies en pointe. Les. feuilles font obfcurément diftiques , embrie quées fur plufieurs rangées, lancéolées, planes: avec des rides ou des ondulations tranfverfes;elless font d’un vert très-clair où päle, tranfparentes . & un peu luifantes Les pédicules naiffent latéra- lement dans la partie inférieure desjets; ils font - longs d'un pouce & demi à deux pouces, r D. tres, portent des urnes oblongnes , inclinées dans. fur maturité", &'un peu courbéesen arc.dans l’état de deffication, Cetre efpèce croît en Eurof a lieux pierreux,. frais & -ombragés. (v. f: in herb. à FELF.T ae fee LX*X Jets pinnésE filicà drmes , ayant des rameaux je diffiques , qui vont er diminuant de grande: le Jommet des tiges. LS 2 17. Hxpne en fougè UE # | compreflis. 166 … MR Hypnum furculis pinnaiis , ramalis -numerofis-pa* tentiffimis , folits falcaso-crifpts ; pedunculis Jef- _. quépollicar ibus. N. Mufeus fquamofus tenuior râmofus ; caulibus Tournef. 553. Mufeus pennatus major ; cauliculis ramofis , in fummitate veluti fpicatus. Loef, FI. Pru£ 167. Ic. 42. Hypnum repens filect- rum crifpum. Raj. Synopt. 3. p. 85. n°. 32. Dill, Mufc. 282. c. 36. f. 19. ( Bona, fed ramuli in fig Æ, nimis diflantes). Hypnum. Haïl: Helv: n°, 1768. Quoad defcripuionem. Hypnum filicinum fhicatum. Weiïf. Crypt. p. 228. Hypnum filicinum. Web. Spicil. p. 56. n°. 130. Pollich. Pal, n°. 1030. Lightf. 748. : ë * &. {dem furculis divifis fubproliferis. Hypnum Dillenii , loco cétato (+: 36.f. 19.) litt. À. An Mufeus filicieus palufiris. Vaill. Parif, 139. t.29. Us AIRES - Cette Mouffe eft affez jolie, tout-à-fait plu- meufe , ayant V’afpeét d’une petite Fougére par la difpofition affez régulière de fes rameaux , & don vert fortement jaunâtre, tirant même un peu fur - . 14 couleüt d’or. Ses jers font longs de trois pouces ou quelquefois trois pouces & demi, nombreux , les uns couchés, les autres prefque droits, &. difpofés en touffe d’un jaune rouffleâtre ou doré , d'un afpc& très-remarquable : ces mêmes jets font la plupart fimpies (non divifés) , mais garnis dans prefque toute Jeur longueur de rameaux” nom- breux, courts, parallèles, toujours fort rappro- chésles uns des autres, ouverts communément à angle droit, parfaitement diffiqués, extrêmement rapprochés vers le fommet des tiges, allant alors en diminuant de longueur de manière à former une pyramide courte qui fe termine prefqu’en épi. Ces rameaux ont cinq ou fix lignes de longueur, & font recourbés ou crochus à leur extrémité. Ils font couverts , ainfi que les jets, de feuilles fore petites | embriquées , étrcites, aiguës , terminées comme par un poil, courbées , crochues & comme - frifées. Les pédicules font latéraux, fins, rougei- tres, longs d’un pouce & demi, portent des urnes ovales-cylindriques, inclinées & même un peu | -arquéés lorfqw’elles font dans la maturité. Cetre plante éroît en Europe; nous l’avons trouvée en France dans des lieux pierreux & montagneux, plutôt fecs qu’humides ; néanmoins les Botaniftes l'indiquent dans les lieux humides & marécapeux. À ce fujet nous remarquonsque cetre efpèce, Pure des mieux cara@érifées de ce genre par fa forme , eft cependant affez difficile à reconnoître dans les deftriptions & la fynonymie qu’en ont donné la plupart des Botaniftes. ( v. v.) 18. Hypeneen plumet , Hypnum crifla caffrenfis. L. Hypnum furculis pinnatis brevibus, rarmulis approximatis patentéffimis , foliis falcato-crifpis , pedunculis femi-pellicaribus. N. _ Mufcus terreffris repens fubflavus foliis crifpis — painoribus ramulifque denfius confertis. Morif, t4it.27. f 14. Hyprum ; HY P.. ft, 3. p- 62%: Sec. 15.2 5. f. 12. Vaïll. Parif, ufc. 284. t, 36. f. 20. fem repræfentans. Di, Weil Crypt. 233. Web. Hypuum critacaftrenfise Spicil, n°, 136. Pollich. P-749- Elle a de fi grands rapports avec la précédente “ qu'un peut tres-fort foupçonner qu’elle n’en eft qu’une variété; & ertefter elle lui reflemble en- tièrement par fon feuillage. Cependant fes jets font toujours plus courts & plus divifés ou plus rameux. Ils font rampans, longs d’un pouce & démi, ramaffés & mélés ou entrelacés pluficurs eñfemble , formant des touffes affez larges , d'un vert jaunâtre ou quelquefois d’un jaune roufleitre. Ses rameaux font tous très-rapprochés les uns des: autres ; diftiques, ouverts à angle droit, & ont leurs extrémités courbées.en crochet; ils vont en. diminuant de grandeur vers le fommet des jers ou des pirinules, de manière que les extrémités de ces pinnules forment en quelque forte un épi ; lequel eft courbé ou crochu à fon fommet, -imite, avec la pinnule qu’il termine , les plumets: ou panaches que portent les Militaires. Les feuilles: . 2 F - . pi RE 2 ; font embriquées , étroites, très-aiguës, terminées comme par un poil, coùrbées en crochet , à pointe ficinum criflam cafiren- Pal, n°, 1034. Lightf, . fouvent recoutbée différemment, & en général comme frifées. Les pédoncules font longs de cinq ou fix lignes , portent des urnes ovales, un peu inclinées. à ongreule court, conique, légèrement - ? : œ pointu. Cette Moufle croît en Europe, au pied des atbres, fur la terre , & fouvent fur des pierres : qu’elle couvre quelquefois entièrement. (v. v. ) Linné trouvant de la difficulté à établir une - différence fpécifique bien fail'ante entre cette Mouffe & celle qui précède, a eu foin , felon fa coutume, d’écarter ces plantes l’une de Pautre, dans l’ordre des efpèces, malgré leurs Brands rap- ports, afin.qu’on n'apperçôt point fon embarras. Î1 a fait la même chofe à l'égard de la fuivante , . qui affurément ne doit pas être écartée de ces deux efpèces, & qui même n’eft peut-être qu'une variété de l’une d'elles. : Rs à 10. Hype comprimé, Hypnum compreffum. L. Hypnum furculis pinnatis ramofis , ramis laxiufculis apice uncinatis, capfula ovata fube- redas N, Hypnum flicinu fericeum molle € pallidum » mucronibus aduncis. Dill. Mufc. 286. t. 36. f. 22. Hypnum., Hall. Helv. n°. 1767, exclufo V'aillantit frnonymo. Hypnum. Hudf. El. Angl. 498. n°. 14. Hypnum filicinum ( var. 8}, ramofo-pinr atume. Weil. Crypt. p. 229. Hypnum compreffum, Web. Spicil. n°. 131. M. Weis, qui a donné de très-bonnes deferip- tions d’un grand nombre de plantes crypt regarde cette Mouffle comme une. var ble prefque la confondre avec V’Hypne en plumet - ames, . té de l’'Hypne fougtre n°. 17, &le célèbre Haller fem= # ue | H°Y:? mentionné ci-defus, puifqu'il y rapporte une bonne figure appartenant à cet Hypne en plumiet, & qu’on ne voit pas bien clairemenr dans la déf- cription de fon n°, 1768, & encore moins de fon n°, 1766 , les caraétères précis de l'Hypnum crifta caffrenfis. I réfulte de ces remarques que l'Hypre Compriiné dont nous traitons ici, d’aprèsles Ah- “teurs, doit être une Moufle très-voifine par fes rapports des deux qui précèdent. Nous ajouterons feulement qu'il faut prendre garde de ne pas join- - dre à cet Hypne comprimé V'Hypnum compreffum ‘ de M. Necker ( Meth. Mu. p. 159. ), qui nous paroît être une variété, non de l’Aÿpnum cufpida- tum ,; .mais de l’Hypnuin purim n°.26: Les jets de celle-ci font en général courts , un | peu couchésou rampans , rameux, diffus , pinnés, - & dun vert jaunâtre, Les petitsrareaux des côtés * font diftiques, ouverts feulement à angle aigu, unpeu lâches, & ne forment point l'épi au fommet des pinnulés, Les extrémités de ces rameaux & des pinnules font courbées en crochet. Les feuilles ‘ont embriquées, aiguës, arquées, tournées Ja plupart d’un feul côté, Les pédoncules font pour- prés , ont à peu près un pouce de longueur , por- tent des urnes ovales, prefque droites. On trouve cette plante en Europe, fur les trones d’atbres, fur les pierres expofées à l'humidité. 20, Hypne des Sapins, Æypnum abierinum. L. Hypnum furculis pinraris ; ramulis téretibus fubfi- liformibus varie inflexis, fohis adyrefiis. N D. Mufeus terreffris furculis filimentifis tenacibus abietinis femel tantim divifis. Morif. Hift. 3+p. 626: Sec. 15. t. 5. f 22. Hypnum répens filicinum trichoïdes montanum , ramulis téretibus lutefeen- tibus non divifis. Raj. Angl. 3- p. 86. n°. 34. Muf- “EUS pennatus minor ; caulieulis ramoffs ; in fummi- “tate veluti fpicatus. Loef, Pruff, 167. Ic. 43. Vaill. 1.29. f.19, Bona. Hypnum lutefcens ,-alis fubu- latis tenacibus. Di, Mufc. 280 r. 35.f. 19 Hyp- “num. Hall. Helv. n°. 1762: Hyonum abierinum. Weif. Cryot. 236. Schreb. Spicil/n°, 105$. Web. Spicil. n°. 137. ‘cop. Carn. ed. 2. n°, 1392. Ÿ Poich. Pal. ne, 1035. On la diftingae de l'H ypne en fongere, à Jaquelle elle reffemble un peu par fon afce@, 1°, par une certaine dursré & roideut qui lui eft propre ; | 290, par: fes rameaux. cylindriques; fubulés, & moins-répuliers ; 3°.'par fes feuilles moins lâches , ! “6 qui ne fonc point coutbées & frifées comme les ficnnes: : Ses jets font longs de den pouces & demi, les us en partie redreffés, lesautres couchés , quel. quefois fimples ; plus fouvent divifés, & tous font Barnis de rameaux diftiques }eylindriques, très- grêles, filiformes, pointusà leur fommet, non roits , les autres j| driques , rameux & . falies par de la terre ou pard'autres faletés quel- es SUR LE Les rameaux font cylindriques, ou- poRss lièrement. indr: verts, quelquefois un peu recourbés , our la plupart, mais les plus petits, “tot es fhmmets des tiges , font obrus & comme épaif- fis ou renflés. Les feuilles font ovales, embri- quées, ferrées, conniventes , un peu convexes en dehors, conçaves enleur côté intérieur, très-liffes, & luifantes ; elles couvrent entièrement les tiges & les rameaux , en manière d’écailles. Les pédon- cules font latéraux , longs d’un à deux pouces , {ottent chacun d'une gaine écailleufe longue d’une ligne & demie, & portent des urnes ovales & inclinées. Cette Moufle eft commune en Europe, dans les bois, fur la terre. (v.v.) 27. Hy»ws comprimé, Hyprum compreffum. Hypnum furcults pinnatis nitidis tereitlus,, foliis ovato-lanceolatis convexis dense imbricatis ; pe- dunculis longiffimis. N. Müfèns eredus , foliis arguflis caulitus adpref- Ge. Vai.l. Paril. t. 29. f, 10. Hypnum longum erec- tm, foliis angufis caulibus ee Raj. Sy- nopf. 3, p. 87.n°. 20. Hyprum cuprefffirme tenus & compreffius. DE. Mufc. 312: t. 40. f. 47. Hyp- num. Hal. Helv. n°. 1742. Hypnum cufpidaium irerme. Weïl. Crypr. p.253. Hypnum compreffurm. _ Neck. Meth. Mut 130. n°.10. M4 Weiïs a penfé que cette Mouffe étoit une variété deV'Hypne pointu ; mais, d’après les exem- plaires que nous y rapportons , & qui nous ont été commuriqués par M. Thuillier, nous trouvons qu’elle eft beauceup plus voifine de l'Hypne pur par fes rapports, & qu'elle Jui reflemble même tellement, qu’on pourroit la foupçonner de n’en . être qu’une variété. Cependant elle eft plus lui- fante; fes feuilles font moins ferrées, & les extrè- mités de fes jets & de fes rameaux ont des feuilles tout-à-fait conriveñtes, formant jine pointe cour- te, mais bien marquée. Ses tiges font droites, longues d'environ quatre pouces, & ont tantôt beaucoup derameaux latéraux qui les font paroître pinnées, rantôt des rameaux plus rares & comme vagues. Les pédoncules font très longs, & portent des urnes inclinées, à opercule conique. Ontrouve Hypne en Europe , dans les bois, fur la terre, Ramelux vagres ; feuilles courbées ou Pt Con Les 28*EHvypwe fcorpien , Hypnum fcorpiotdes. vs Hypnum fureulis procumbentibus , ramis apire recurvis & incraffatis , folèts fecundis acuminatis rugofis. N. ee ypnum fcorrioides paluffre magnum, Lycopo- dii infiar fparfum. Düil. Mufc. 2: O. €. 37. f. 25. Hypnum fcorpicr.'es najus. Web. Spicil. 67. Hyp- ru, Lightf, ñ°. 12, ee 2. Hyrnum lutefeens crifpum Lycopodii facie, Dill. Mufc. 2809. r. 37. f, 24. Hypnum rugofum, _ Poliich. Pal, n°. 1058, & fur-tout SE YP: Ses jets funt longs de trois pouces, couchés, rameux, mêlés ou entrelacés plufieurs enfemble, & difpofés en touffe ordinairement d'un jaune rouffeitre. Les rameaux font vagues ou fans ordre, un peu courts , redreflés & épaiflis vers leur fom- met, où ils font courbes en crochet ou en queue de fcorpion. Les feuilles font embriquées d’une manière denfe , & couvrent entièremenr les tiges & les rameaux : elles font ovaies-lancéolées, am plexicaules , ridées tranfverfalement à l'extérieur , lifles , médiocrement luifantes , & terminées cha- cune par une pointe très-aigué qui fe courbe en crochet, Ces pointes crochues font tournées du même côté d’une manière remarquable, Je ‘n'ai point vu la fru&tification ; maïs d’après ce qu’on nous en dit, il paroît que fes pédoncules font longs d’un pouce ou davantage, & qu'ils fou- tiennent des urnes oblongues , prefque cylindri- ques , droites ou médiocrement inclinées. Cette ouffe croît en Europe , aux lieux marécageux, dans les fanges en partie defféchées, ( v. v. ) La plante 4 n’en paroît qu’une variété médio- cre ; mais on peut douter fi c’eft l'Hypnum rugo- fm de Linné Ç Mant. 131.) , car il le dit peu rameux , & il lui attribue des urnes ovoïdes , courtes , & dépourvues de cils; or, il cft évident que la plante que nous citrons de Diilen n’a point . ces caraétères, & qu’elle a les urnes prefque cylindriques , à orifice bordé de cils. 29. Hype crochu, Hypnum aduncum. Lin. Hypnum fureulis eredlis ramofiufculis , rumis apice recurvis Érevibus, folits fecundis fubulatis fal- cato-recurvatis. N, Hypnum paluftre eredim , fummitatibus adun- cis. Raj. Synopf. 3. p. 82. n°. 15. Dill. Mufc. 292. t. 37. f 26. Hypnum. Hall. Helv. n°. 1736. Hyp- num aduncum.-Weïf. Crypt. 240. Web. Spicil, n°. 140. Pollich. Pal, n°. 1037. Lightf. p.753. Ses jets {ont droits, longs de deux pouces, peu rameux , viennent en touffe , & ont leur feuillage un peu luifant & d’un vert roufleâtre. Les rameaux font courts, vagues ou fans ordre, fimples , & ont leur fommet crochu. Les feuilles font lan- céolées, très-aiguës, terminées comme par un poil, fortement courbées en crochet, tournées d’un même côté, & fort rapprochées les unes des autres, Les pédoncules font longs d’environ deux pouces, portent des urnes ovales , légèrement inclinées , à opercule court & conique. Cette Mouffe croît en Europe, dans les lieux maréca- geux; elle nous a été communiquée par M. le Chevalier Aubert. ( v. f: } 30. Hypwe glauque, Hypnum glaucum. Hyp= num furculis eredis valdé ramofis , folits fubularis falcato- crifpis , capfula cylindracea nutante, operculo rucronato. je , Eypnam aduncum, F1, F£, 1266-18. Synonymis exclufis, : : EYPr . Pavoisregardé cette Moufé, en compofant ma Flore Françoile, comme l’ÆHypnum aduncum de Einné; maïs je fais maintenant qu’elle en eft bien diftinguée , non-feulement par fa couleur , mais par fes rameaux #ombreux, & fur-tour par le ca- raétère de fes urnes. Ses tiges font droites , lon- gues un pouce & demi à deux pouces, divifées garticulièrement dans leur partie fupérieure, & garnies en outre de beaucoup de rameaux, Ces rameaux font courts, rapprochés les uns des au- tres. Les feuilles font fort étroites , aiguës où en alêne , courbées en crochet & comme Fifées -&e irrégulièrement unilatérales. Leur pointe, qui eft terminée comme par un poil, eft quelquefois recourbée où moins en crochet que les feuilles mêmes, La couleur de ces feuilles eft d’un vert clair un peu glauque. Les pédoncules font laté- raux , folitaires , Iongs prefque de deux pouces , très-fins, d’un rouge noirâtre à leur bafe ; ils por- tent des urnes inclinées, un peu cylindriques , à opercule fort court & mucroné, fai reçu cette Moule du Dauphiné. La partie inférieure de fes tiges décolorée & chargée de limon, indique qu’elle croît dans des lieux fangeux & aquatiques. (Er) 31. Hype des marais, Hypnum paluftre. Lin. - Hypnum furculis repentibus, ramis eonfertis erec- ts, folits ovatis fecundis, antheris erediufeulis. Lin. Hudf, FI. Angl. p. 502. n°. 24. Web. Spicil, n°. 142. : - Hyprum heterophyllum aquaticunt polycephalum repens: Dill, Mufc. 293. t. 37. f. 27. Hypnurr. Hail. Helv. n°. 1738. Ses jets font menus, rampans , prefque nus ou peu garnis de feuilles; ils font munis de rameaux nombreux, droits , fouvent fimples, feuillés , longs prefque d’un pouce, Les feuilles font ovales, pointues , courbées en crochet, tournées d’un même côté, & d’un vert obfcur. Les pédicules | font de la longueur des rameaux , portent des urnes ovales-oblongues , prefque droites ou légèrement inclinées, à opercule court, mucroné, un peu sa large que l’urne même. On trouve cette ouffe en Enrope, aux +" eos aqua- tiques. ( pe J- ) r - 32. Hyrxe cuprefliforme , Hypnum cupref]i- Jorme. L. Hypnum furculis ramofis fupernt planis, folis in catenulam dis piliféris. N, prose _Mufcus fquamofes ramofus: niinor & crifous. Tournef. $53. Vaills Parif. 139: t. 27. f. 13. Hyp: num repens Crifpum cupreffiforme. Raj. Synopf. 3. p- 89. n°. 48. Mufous terreffris aureus minor, fla- gellis clavifque brevioribus, Morif. Hift. 3. p. 674. Sec, 15.t.5.f. 8. Male: Ah M patis foliis :noffras. Pluk. Amalth: 149. tr: 447. Hypnunt crifpum cupreffiforme, foliis adun> cis. Dit Mufc, 287, r, 37, f. 23: Hypnum. Haïl. » re 0 dense imbricatis falcatis [zcun- c une Mufcus parvus , crif- | H Fe Helv. n°.1737. Hypnumcupr ffifirme. Wei 238. Pollich. Pal. n°, 1036. FL Dan. Web. Spicik n°, 139. Lightf. 762. ; 8. Jdem ramuis rarioribus longioribus Subfili formibus. ; Ses tiges font Jorpues de deux à trois ou que- rs quatre pouces , couchécs, rameufes, dif ufes , applaties. en deffus , & difpofées en touffe d'un vert un peu jaunâtre & luifant. Les feuilles font petites, embriquées, ferrées les-unes contre les autres, tournées d’un feui côté, crochues ou courbées .en faucille , & terminées par un poil, Les rameaux ont aufli leur extrémité en crochet , & la difpofition des feuilles fait paroître leurcôté fupérieur comme treffé ou en forme de petite chaîne, Les pédicules font latéraux, fins, rougcä- tres, longs prefque d'un pouce, portent des urnes. un peu cylindriques , droites ou légèrement incli- nées, Cette plante eft commune en Europe, dans. les bois, au pied des arbres & fur leur tronc. Cv, v.) La variété 8 eff affez remarquable par fes rameaux lâches, plus alongés, beaucoup plus grêles , filiformes, & par fes pdonculestrès-fins, longs prefque de deux pouces. Elle nous‘a été communiquée par M. le Chevalier Aubert, qui l’a trouvée dans la Bretagne. (+, f:) FI 171 Crypt. 535: ê 2. 33. HYrxm de Haïler, Hyprum Halleri. L. FE Hÿpnum ramulis approximatis brevibus foliis rlanis recurvatis. Lin, F, Dif. Meth. Muf.p. 34 Hypnum caulibus proffratis, folis lanceolati reflexis ; operculo conico. Hall. Helv. n°, 1734 Ses tiges , felon Halier ; font tout-à-fait cou- chées, longues , rameufes ; entrelacées & difpo- fées en un gazon d'un vert brun, Les feuilles font très-petites, Jancéolées , très - mucronées, fans poil terminal, & réfléchies dans leur moitié fupé- rieure, Les pédoncules n’ont pas un pouce de lon- | gueur, naïffent d’une gaîne cylindrique dont les écailles font courtes & onrdulées, L’urne eft pen- chée, grêle , un peu courbée , à opercule rouge ; conique, & à cils blanes. Cette Moule croît dans les montagnes de la Suiffe. Ses rameaux très nom- breux & arrondis à leur fommot prefque comme de petites têtes, compofent une touffe qui femble formée de globules. Nous poffédons des exemples res rapportés des montagnes , qui nous paroïffent appartenir à cetteefpèce. (+. f.} ca 34. HYPNE fquarreux, Hypnim [qu Lin. Hypnum ramis sagis , foliis ovato tis acutiffimis reflexis ; capfulis fl 5 tibus. N, ne. +. rue Mufcus terreftris erefior ÿ foliis reflezis. Mori. fi. Hift. 3. p. 624. Sec. 15.e 5. f. 2 Mufiusre triangularibus reflexis foliis , majus. Raï. Syno 3: p- 82. n°. 10. Dill. Mufc. 303. 3 Hypnuim, Hall! Hélv. n°, 1732. 8: Jum (a) maj SF WIEX Rene we 172, HA Pr: rofum. Pollich, Pal. n°. 1040. F1. Dan, t. 535. f.3. Lightf. p.755. UNS 8. Hypnumrepens, tringularibus reflexis foliis , minus. Raj. Synopf, 3. p. 82. n°. 11. Dill. Mufc. 304. t. 39. f. 39. Mufcus ered@us , foliis reflexis. Vaïill. Parif, 139. t. 27. f. $. Hypnum. Hall. Helv. n°. 1733. Hÿprum fquarrofum (.) minus. Weïf. Crypt. 243. Sestiges font lonçuss de quatre à cinq ou même fix pouces, quelquefois couchées, d’autres fois prefque droits , rouffeitres inférieuremént , tor- tueules , obtufes à leur extrémité , & garnies de rameaux vagues , fouvent fimples , & qui paroif- fen: crêpns ainfi que les tiges par effet du recour- bement des feuilles. Les feuilles font éparfes , amplexicaules , ovales-lincéolées , terminées par une pointe très-aiguë ou prefqu’en forme de poil, tran{parèentes , d’un vert clair, & recourbées ou réfléchies de toutes parts. Les pédicules font laté- raux , longs d’un pouce ou environ , rougeâtres , portent des urnes prefqu’ovales , un peu gibbeu- EE , inclinées, à opercüle conique, légèrement ‘pointu. On trouve cette plante en Europe , dans les prairies humides, les landes, & fur le bord des bois. ( v. f.) La variété 8 a fes jets moins tor- tueux , & vient communément plus droite. XK4K%X Rameaux vagues ; feuilles non réfléchies. 35. HyPNE à courroies , Hypnum loreum. X, Hyprum furculis reptantibus, ramis vagis, folits dense imbricatis acutiffimis fubfalcatis femi-pa- tulis. N. Mufeus fquarofus major ; foliïs anguf/ioribus acutiffimis. Tournef. $$3. Vaill. Parif. t, 25. f, 2. Hypnum loreum montanum ; capfulis fubrotundis. Di. Mufc: p. 305.t. 39. F. 40. Hypnum loreum. Weïf. Crypt. p.244 | | … _& Idem capfulis ere&is, foliis denforibus. Mufeus reçens major, foltis 6 flagellis longis & | tenutbus donatus. Moril. Hift. 3. p. 626. Sec. 15: t. 5.24. Hypnum fl:gellis inflarcaudæ vulpire. Diil. Muic. 306. t. 39. f. 41. ; Cet Hÿypne a des rapports avec le précédent, _ maïsil en diffère beaucoup, & n’en eft point une variété: comme j’a penfé M. Weber ( Hypnum fquarrofum loreum. Web. Spic.p. 70.) I eft plus grand , à rameaux plus alongés , & a fon feuillage beaucoup plus denfe & moinsouvert, Ses tiges font couchées, longugs de cinq pouces ou davantage, garnis de rameaux vagues , mais affez nombreux , “un peu longs, & la plupart fimples. Les feuilles + font lancéolées , très aigucs , embriquées, ferrées, poinces demi-ouvertes , & arquées ou courbées chors: elles ne font unilatérales qu’. extrémité des ti ge s& des principaux rameaux. Les pédon- -cuies font jongs d’un pouce , latéraux , folitaires, _ ‘fortent dure gaîne écailleufe longue de deux “lignes ; ils portent chacun une urne courte, un groffe, & penchée, On trouve cette plante en * | | EYE Europe, fur la terre , dans#les bois, aux lieux montueux. Je l'ai vue dans la colleétion de M. de Beauvois & de M. Thuilier. (v./:) La plante 8 paroît avoir fes feuiiles encore plus ferrées, & fes urnes droites. À fon égard , il eft évident que les deux figures que je cite conviennent à la même plante , par leur reffemblance , foit dans le feuil- lage , foit dans les urnes, foit enfin dans le port. 36. Hypne doré, Hypnum aureum. Hypnum ramts vagis, foliis dense imbricatis lanceolato- fubulatis f{riatis nitentibus , capfulis longe pedun= culatis. N. : Cette plante a fes feuilles denfes & prefqu’en- tièrement femblables pour la forme à celles de la variété 8 ci-deflus; mais elle eft exotique & fort remarquabie par fa couleur dorée-rouffeâtre ou tirant {ur le rouge cuivreux , & par le luifant de fon feuillage. 11 femble qu’elle foit voifine de. PHypnum nitens (voyez le n°. 60, ) par fes rap- ports , mais {on lieu natal, & fur-tout fes urnes penchées , nous font croire qu’elle eft différente. Ses riges paroïffent couchées , ont quatre pouces ou plus de longueur , & font garnies de rameaux vagües, les uns fimples, les autres divifes, & courbés la plupart dans divers fens, Ces tiges, ainfi que leurs rameaux, font couvertes de feuilles étroites-lancéolées | très-aigués , terminées pref- qu'en filet, ftriées longitudinalement fur le dos, & embriquées d'une manière denfe, c’eft-à-dire fort ferrées. Ces feuilles font droites, ont la pointe un peu rejetée en dehors, font fort luifan- tes & d'une couleur dorée-rouffeitre, Les pédon- cules font latéraux, folitaires, fins, longs prefque de deux pouces , portent chacun une petite urne . ovale | penchée. Le bord de cette urne eft cilié; je nai point vu fon opercule. Cette plante croît dans les Antilles, fur la terre, d'où élle fut rap portée par Surian, M. de Juffieu m’en a communi- qué des exemplaires. (v. f: ) SL 37. HyPNE des montagnes, Hypnum montanum: Hypnum furculis longis ramofis terettbus , ramis fupremis apice craflioribus ; foliis falcato-fecun- dis. N. Te. Ë An Hypnum caulilus teretibus , foliis circinna+ tis heteromallis. Hall, Helv. n°. 17;5. = J’avois pris autrefois certe Moufle pour P Hyp- num loreum de Linné; maintenant que je fuis dé» trompé, je lui trouve plus de rapport avec l'Hyp- num lutefcens crifpum, lycopodit facie de Diien ( Mufc. p. 289. t. 37..f, 14.) , que je regarde comme une variété de l’Hypne fcorpion n°.47 Mais ma plante eft différente de. celle de Dillens elle eft plus grande, à rameaux moins épais, à feuilles beaucous moins courbées , & qui ne font nullement ridées fur leur dos : elle eft d'ailleurs d'un vert brun, même dans l’état de deflication ; & à feulement fes fommités d’un vert jaunâtre. : rl Ses tiges font longues de quatre pouces 05 F = HAT, davantage, couchées, rameufes, cylindriques ainfi que leurs rameaux : ceux-ci font vagues, iné- gaux, contournés ou courbés diverfement, poin- tus pour la plupart; mais les fupérieurs font épaiflis vers leur fommet, & un peu luifars eu foyeux: . Les feuilles font embriquées d’une manière denfe autour des tiges & des rameaux ; elles font am- plexicaules, ovales lancéolées , très-aiguës, ter- minées prefqu’en filet, & ont leur partie fupé- rieure demi-ouverte & un peu courbée en dehors; la plupart font tournées d’un même côté. Jai trouvé cette Mouffe au Mont-d’or, fur des troncs d'arbres ; eile étoit dépourvue de fru&ification. Cv. v.) 38. Hvpwe paillet, Hypnum fframineum. D. Hypnum fureulis ereëis filiformibus fubramofis , foliis ovato-lanceolatis enervibus imbricatis, Dikf. PL Crypt. p. 6.1. 1. £. 9, Cette Mouffe eft peu rameufe | & a fes jets comme farmenteux ou alongés comme de petits cordons d’unjaune pâle ou d’une couleur de paille. Ses jets, quelquefois un peu couchés inférieure- ment; d’autres fois prefqu'entièrement droits, font longs de trois pouces ou un peu plus, grêles, linéaires, prefque filiformes , & divifés en quel- ques rameaux , tantôt fimples ; tantôt comme pro- lifères à leur fommet ; où ils donnent naiffance à d'autres rameaux plus petirs & #approchés. Les jets & les rameaux font couverts dans toute leur longueur de feuilles ovales un peu pointues , con- caves intérieurement, convexes en dehors, lifles, un peu Juifantes, tranfparentes, embriquées , & toutes ferrées contre les tiges, caractère qui dif tingue pringipalement cette efpèce de la fuivante, Je rai point vu la frudification. Sclon M. Dikfon, les pédoncules font latéraux, droits, longs d’un pouce, quelquefois de deux, folitaires ou deux enfemble. La capfule eft ovale, droite, gibbeufe dun côté. L’opercule eft court, unpeu pointu, Cette Mouffe croît près de Londres , dans deslieux marécageux ; ele a été trouvée dans les environs . . . « de Paris par M. Thuillier. (+. f. } 39. HyPxE à étoile, Hypnum flellatum. D. Æypnium furculis eredis , foliis ovatis longé mucro- -natis ns ape coloratis, Dikf. PI. Crypt.p. 5. ti f7: Hypnum coma lutefcente , extremitatibus flellatis. Dil. Mufc. 302. t. 39. f. 35. _£, Idem? furculis proffratis. Hypnum flellatum. Web. Spicil. 85. n°, 158. Hypnum flageliare fara- _tile, erpfülis gracilibus, Di. Mufc. 506: t. 39. f, 42. Ses jets font droits, un peu rameux, d'un roux brûn à leur bafe , jaunâtresà leur fommet. Les | feuilles font lancéolées, pointues. embriquées , demi - ouvertes. Les pédoncules font: latéraux , rares , prefque droits , Jongs d’environ -un pouce. Le capfule eft ovale | gibbeule , un peu courbée, Æ HYP 173 à opercule court & pointu. Cette plante croît en Europe, aux lieux a re & marécageux. Cv. /: } Les feuilles inférieures font fort petites, comme les repréfente Dillen, & les fupérieures font les plus grandes; celles ci étant demi-ouver- tes , forment une étoile aux extrémites des rameaux &c des jets. + AE 40. Hypwe fouet, Hypnum flagelliforme. Hyp- num furculis tenuibus rate Ee 7 re AE datis acutiffmis laxis patulis, capfulis longé pedun- cularis. N. ee pe FE Mufeus palufiris , foliis & flagellis rigidiufeulis, feminibus in foliorum alis. Vaill. Pari£. t.28. f, 10. Bona. , 8. Idem ? ramulis lateralibus crebrioribus. Muf- cus fluitens, 6c. Vaïll.t. 43. f; 6. Eypnur flui- tans. Weïf. p. 226, Er D’après les exemplaires de cette Mouffe ; que nous avons vus dans la colleétion de M, Thuillier, nous pouvons affurer qu’elle eft diférente de celle qui précède, avec laquelle M. Dickfon l’a réunie, Elle eft encore moins rameufe, & elle s'en diftin. gue au premicr afpeét par fes feuilles plus lâches, plus etroites, & par j’extrêmité de fes jets qui ne forme point l'étoile, : … Ses jets font longs de trois pouces & demi onu davantage, grêles, feuillés dans prefque toute leur longueur, les urs tout-à-fait fimples, les autres munis de quelques rameaux fort courts. Les feuilles font éparfes , étroites-lancéolées | très- aiguës , lâches, ouvertes inégalement, manière que certaines font recourbées ou f téfléchies Les pédoncules font latéraux, folitaires ( même fur chaque jet ), longs de deux pouces au moins, très-fins, & rougeâtres. Les urnes font petites , ovales, obiiques, un peu courbes. Nous n'avons point vu les opercules. Cette Mouffe croît dans les lieux aquatiques, aux environs de Paris, Cv...) L’Hypnum fluitans de M. Weis ( Crypt. 226.), femble n’être qu’une variété de cette efpèce ; nous ep poffédons quantité d’exemplaires, mais fans fruétification. CESR at. Hypne bfanchâtre, Hyprum albicans. Hypnum furculis erediufculis gracilibus fubramo- Jis ; foliis lanceolato-fetaceis appreffis. Dickf. PL Crypt. p. 6. | Sn Hypnum terrefire eredum humilius alkicars, ramulis teretibns, Raj. Synopf. 3. p. 83. Fypnur: fericéum gracile albicans , PAGE pr Di. Muic. 328. r, 42..f. 63. Fypnum Neck, Meth, Mufc. p.180. n0. 36 2 Ses jerr font à peine hauts de deux pouces, épars, prefque droits, peu rameux, & d’un jaune vcrdâtre mêlé d’une teinteblanchâtre. Les feuilles ES font lancéolées, 1iguës on féracées à leur fomm: » Lu & ferrées contre les jets & les rameaux qu'elles enveloppent de toutes paris. Les pé s fonc 3, __ fe rencontrent rarement, Les capfüules font peti- tes, ovales, obliques , un peu penchées, rouf- fcâtres : elles ont l’opercuie court , & l’orifice _cihé. Cette Moufle croît en Europe, aux lieux fecs , fablonneux & incultes, fur la terre. 42. Hvrxe vermiculé, Fypnum illecebrum. L, Hypnum furculis ramifque vagis téretibus ere&iuf- culis obtuffs. Lin. Schreb. Spicil. p. 95. Web.Spic. n°..354 FI. Dan. t. 506. f. 1. = Mufeus terrefiris , furculis kali aut illecebre æmulis, foliis fubrotundis fquamatim incumben- tibus. Val. Parif. t. 25. f. 7. Hypnum cupref]i- forme rotundius vel illecebræ æmulum. Dill. Mufc. 311. t. 40. f. 46. Hypnum. Hall. Helv. n°. 1744. + Cette Mouffe paroît avoir tant de rapports avec LHypne Pur n°. 26, qu'on pourroit foupçonner qu'elle n’en eft qu’une variété; & ce fut en effet 1: fentiment de Rai ( Synopf. 3. p. 81. n°:7.), qui s*eft SP à cet égard d’une manière pofitive, _ Cependant cette Moufle eft bien moins grande - que lHypne pur ; fes jets, quoïque fort rameux, ne font nullement pinnés; fes rameaux font obtus, plus épais & plus courts. Ses tiges n'ont qu'un pouce & demi ou deux _ pouces de longueur , font ceuchées, rameufes, & d’uñjaune pâle-ou verdâtre. Les rameaux font cylindriques , courts , épais, obtus , vagues, mais peu écartés les uns des autres. Les feuilles font ovales, pointues , un peu convexes en dehors, luifäntes, embriquées & ferrées contre les jers ou Jes rameaux qu’elles couvrent; quelquefois ce: pendant elles font un peu ouvertes. Les pédicules ont moins d’un pouce delongueur, & portent des vrnes un peu inclinées. On trouve cette plante en Europe a les bois, fur la terre. [v.f.) - 43. Hvrwefiliforme, Hypnnm filiforme, Hyp- num furculis ramofiffimis vagis | ramis filiformi- Bus teretiufeulis ; capfulis obliquis. N. Hudf. F1. Angl. 497. n°. 12. . Hypnum fericeum ramofius & temuius, capfulis acuminatis. Di, Mufe. 327. t. 42. f. 62. Hypnum ( flicifolium } furculis vagis ramofiffimis | ramis filiformibus ; antheris obliquis. Lin. Mant. 310. Hyprurn filifilium ejufd."Syft. Veg. 952. Hypnum myofuroëdes filiforme. Web. Spicil. p, 93. Hypnum fhigofum. Nec. Meth. Mufc. 179. n°. 35. Hypnum polyanthos. Schreb. Spicil. p. 97. | Cet Hypne diffère beaucoup de celui que je nomme Hypnum myofuroïdes , Vefpèce que Linné _ indique fous le même nom ne m’étant pas bien connue , & ne me paroïiffant pas l'être de beau- coup d’Auteurs, qui, feus le mËêmenomdeLinné , indiquent des caraëtcres & des fynonymes qui me £zmblent fe pas s'accorder. se Les jers de certe Mouffe font fort rameux, longs d’environ deux pouces , plus ou moins cou- - : ghés; ils font , aïnfi que leurs rameaux, fort _ gréles, prefque filiformes, & plus ou moins HT? cylindriques, felon que les feuilles font plus ow moins rapprochées des tiges, ce en quoi il nous paroît qu'elles varient, Les feuilles font petites , lancéolées, pointues fans être terminées par un poil, vertes avec une teinte jaunâtre, luifantes, un peu foyeufes, &c embriquées d’une manière peu ferrée. Les pédicules fon: longs de fix ou fept lignes, latéraux , fins, rougeâtres, portent cha- cun une petite urne oblique , à opercule mucrené d'une manière affez remarquable. Cette Moufle croît en Europe, dans les bois, au pied des arbres & fur leur tronc. Nous en avons vu des exem+ plaires dans la collettion de M. Thuillier , qui ont leurs jets moins fortement rameux que ceux qu’à repréfenté Dillen. (7, f.) 3 44, Hyrne fourgon, Hypnum rutabulum. L. Hypnum furculis repentibus, ramis vagis , felits ovatis mucronatis patulis , capfula obfolete curva fubnutante. N, Hyprum repens triangularibus anguffioribus (potius rminortbus) folics. Raj. Synopf. 3. p. 80. n°,2. Mufcus eredus major, foliis anguffioribus acutis. Vaill. Parif. t. 23. f. 2. Mufcus myofuroi- des , retabuli frudu, Vaill. Parif. t.27. f. 8, Hyp- num dentatum vulgatiffimum , operculis obtufise Dill. Mufc. 295$: t. 38. f. 29. Non bona. Hypnum. Hall. Helv. n°. 1730. Hypnum retabulum. Weyf, Crypt. 224. Leers. Herb. n°. 859. Poilich. Pal, n°, 1029. Web. Spicil n°. 162. Lightf. p. 747. ê. Idem foliis pilo terminatis. An Hypnum folis rufciformibus , capfulis fubrotundis. Dill. Mufc, 298. t. 38. f. 31. y. Idem operculis mucrone fubulato & [urfum curvoterminatis. Hypnum vulgare demtatum , oper- culis cufpidatrs. Mufc. 297. t. 38. f. 30. Hypnum, Hall. Helv. no. 1731. - C’eft une des Mouffes les plus communes, & c’eft en même temps l’une de celles qu’on eft le plus dans le cas de méconnoître , parce qu’on la rencontre , felon les temps,de l’année.&e les cir- conftances locales, dans des étäts fort différens , indépendamment des variétés qu’elle préfente, Néanmoins , de tous les états dans lefquels on peut la voir | celui d’avoir toutes les feuilles ferrées contre les rameaux, comme les figures citées la repréfentent , nous paroît être le moins commun. Ses tiges font rampantes , rameufes , longues de deux à quatre ou quelquefois de cinq pouces, Ses rameaux font vagues, nombreux, de longueur médiocre , la plupart fimples & redreffés. Les feuilles fontovales, pointues, mucronées, vertes, luifantes, embriquées, mais d'une manière- un peu lâche , de forte qu’elles font au moins demi- ouvertes : elles font quelquefois très-petites, tellement lâches, qu’on ne reconnoît plus dané les brins qui en font garnis, l’efpèce à laquelle elles appartiennent ; mais par la fuite les mêmes touffes les ‘offrent dans état le plus ordinaire ä cette efpèce. Les pédicules font latéraux, longs LÀ .: à & = d'un pouce, fouvent un peu plus, quelquefois moins , & portent dés urnes ovales-oblongues, légèrement courbées (leur partie fupérieure eft convexe, & l’inférieure un peu concave ), & incli- nées ou un peu penchées, Leur opercule eft coni- que avec une pointe terminale fort coëtte. On : trouve cette plante en Europe , dans les bois , au pied des arbres, dans les allées des parcs, {ur la térre , parmi les gazons. ( v. v. } La variétég a Les : feuilles terminées comme par un poil, & les oper- . Cules de fes urnes moins çoniques , mais un peu plus pointus, Enfin Ja variété + eft remarquable par la pointe fubulée de fes opercules; cette pointe à plus d’une ligne de longueur, & eft un peu rele- vée ou courbée en montant. Les feuilles de cette variété font fouvent plus fortement ftriées que celles des autres, (y. f:) 45. HyPne triangulaire, Hypnum triguetrum. L. Hypnum ramis vagis recurvis, folits ovatis acutis patentiffimis, capfula cernua. N. Mujcus fquamofus major [. vulgaris. Tournef, 553: Mufcus repens triang:laribus maÿjoribus & pallidioribus foliis. Raï. Synopf. 3. p. 80. Mufeus ramofus major eredus fpermophorus. Vaill. Parif. 137. t. 26. f. G. Mufcus terrefiris maximus ramo- Jus eredus, latioribus foliis & pallidioribus, Raj, Hiff, p. 43. Buxb. Cent. 4. p. 36.t.63.f. 1. Hyp- num vylgare triangulum maximum & pallidum. Dill. Mufc. 293.t. 38.f. 28. Hypnum. Hall, Hely. n°. 1729. Hypnum triquetrum. Weyf. Crypt. 222. Web. Spicil, n°, 152. Poilich. Pal. n°. 1028. Lightf p. 746. - C’eft la Mouffe de terre la plus commune , & e’eft à peu près la plus grande de celles qui compo- fent ce genre, Elle a beaucoup de rapports avec Pefpèce ci-deffus ; mais outre que fes parties font plus grandes , fes feuilles font encore plus ouver- tes & moins colorées, & {es urnes plus penchées en font fur-tout diftinguées par la forme de leur operctle. Ses tiges font longues de cinq à fix pouces, fou- vent même plus longues , plus ou moins droites , rougeâtres, un peu roides, & garnies de rameaux vagues ; nombreux, la plupart fimples, ouverts fouvent à angles droits. Elles font épaiflies, obtu fes, & un peu courbées à leur extrémité ; leurs rameaux font aufli courbés vers leur fommet | & elles forment des gazons larpes & très-épais, Les feuilles font épartes, amplexicaules , ovales, poin- tues, prefque trianguiaires, très-ouvertes , légè- sement ftriées, minces, tranfparentes , d’un vert. pâle, & d’une roideur affez fenfible, Les pédicules font longs d’un pouce à un pouce & demi , for- tent d’une gaîne écailleufe Jongue d'environ-deux lignes, & porrent des urnes ovales » penchées, à opereule court & obus. Cette Moufe eft com- mune en Europe , dans les bois , les prés fecs, les allées des parcs, &c. ( ». ». nd HYP 175 46. Hypwe court-pendu , Hypnum curtipendu- lum. L, Hypnum ramis vagis, foliis ovatis acutis patulis , perichætio lonçso membranaceo , pedun- culis brevibus. N, . Hypnum dentatum curtipendulum , viticulis rigé= dis. Dill. Mufc, 333. t. 43. f. 60. Hypnum, Hall, Helv. n°, 17:0. ypnum curtipendulum. Weif, Crypt. 248. Web. Spicil, n°. 151. Schreb. Spicil. p. 101. Neck, Meth. Muft. p. 177. 8. Idem foliis d‘nfombus, capfulis cylindraceis, Cet Hypne eft facile à reconnoître, parce qu'il : a des cara@ères bien tranchés, c’eft-à-dire qu’on ne retrouve pas les mêmes dans les autres efpèces: Le principal de ces caraëtères n’eft pas d’avoir les urnes pendantes fur leurs pédicules, car elles ne le font pas toujours ; cela dépend de leur âge & de la pofition des jets qui les portent, Mais Je plus remarquable des cara@tères de cette Mouffe fe trouve dans la forme très-particulière des gaînes des pédoncules, & enfuite dans le peu de lon: gueur de ces mêmes pédencules, lequels fort à peine une fois plus longs que les gaines d’où ils {ortent, ü PT. Les jets de cet Hypne font couchés, longs de quatre ou cinq pouces , rameux, diffus fans for- . mer des rouffes denfes , & ont le feuillage verdä- tre, & non clair ou pâle comme dans Pefpèce ci-deffus ; ces jets ne font qu’obfcurément cylin- driques , & leur extrémité eft fouvent un peu épaiflie & obtufe. Les rameaux font vagues, mé- diocres, pointus , la plupart fimples, &. rès-ou—. verts. Les feuilles font ovales, très - pointues, terminées prefqu'en filet, embriquées d’une ma- nière lâche, ouvertes ou demi-ouvertes, Les pédi- cules font latéraux , nombreux fur chaque jet, & longs de cinq uu fix lignes, Leur gaîne eft longue de trois lignes & demie, cylindrique-fubulce , life, nullement fquarreufe , comme membra- neufe, & compofée de quelques écailles alongées , tout-à-fait conniventes, L’urne eft ovale, en« dante fur fon pédicule, qui eft courbé dans les jets montans, & pendante à un pédicule droie dans les jets pendans. L’opercule eft un peu mu- croné, J’ai trouvé cette Moufle en abondance au Mont-d’Or, fur les troncs d’arbres : elle croît auffi en Allemagne, & dans d'autres parties de l’Eu- rope , dans les bois: fur les troncs d'arbres & fur les pierres. ( v. v.} La variété 8, que j'ai trouvée dans les mêmes lieux , a fes feuilles un peu plus denfes , c'eft-à-dire embriquées d’une manière plus ferrée, & fes capiules plus grêles , prefque cylin- driques. Flle forme des touffes plus épaifles, & d’un vert jaunâtre, se 47. HYPwe farmenteux , Hypnum viticulofurm. L. Hyprum furculis repentibus ; ramis teretibus Juniculofs fimpliciufeulis ; foliis recurvato-crifpis y. - cap/fula era, N. LR Muteus fquamofus , viticulis longioribus glabris. Tournef, 555. Vaill, Pari. 137. € 23. 1. Mn \ bas: N. Dr #6 Sr. bona. Mufcus montanus , flagellis longis tenuibus . cnpreffinis ut plurimum indivifis. Morif. Hiff. 3. p. 624. Sec, 15.t. $.#f. 7. Mufcus montanus gra- cilis ramofus , vitisulis longioribus glabris. Pluk. ÂAlm. 265.t. 47. f. 4. Hypnum repens trichoïdes arboreum majus , capitulis & furculis ereélis minus ramofis. Raj. Synopf, 3. p. 85. n0. 30. Hypnum fubhirfutum , viticulis gracilibus ere&is , capfulis _teretibue, Dill. Mufc. 307. t. 39." f. 43. Hypnum. … Hall. Helv. ro. 1739. Hypnum viticulofum. Weïf.… * Crypt. 241. Pollich. Pal. no, 1039. Lightf. p.754. Les parties qu'on nomme rameaux dans cette £fpèce , me RE devoir être plutôt confidé- _rées comme de véritables tiges, puifqu’elles por- . tent Ja fru@ification, & que les fouches rampan- tes ne «la portent point. Au refte , cette Moufle eft bien remarquable par fon port : on ne pourroit 1a confondre qu’avec l’efpèce fuivante , avec la- quelle elle a tant de rapports, quil n’eft pas con- venable de l’en écarter dans le tableau des efpèces. . Mais celle-ci eft plus grande, & a fes feuilles moins éroites , moins régulières , toujours comme crêpues : elle eft d'ailleurs plus âpre zu toucher. -" Les fouches de cet Fypne font rampantes, lon- _gues de quelques pouces, dégarnies de feuilles, _ ou n’en ayant que de fort petites & defléchées ; ces fouches font munies de jets ou rameaux grêles, cylindriques, farmenteux , reflemblant à de pe- tites cordes , longs de deux à trois pouces, nom- breux, la plupart droits, & roufleâtres dans leur partie inférieure, Plufieurs de ces jets font très- fimples ; les autres fonc divifés en deux ou trois petits ramcaux. Les feuilles font lancéolées, aiguës , carinées fur leur dos, embriquées autour ” ées rameaux & des jets d’une manière ferrée. Leur pointe , dans l'état frais, eft ouverte & arquée en dehors; mais dans l’état de deffication, elle _eft diveffement courbée ou réfléchie , de manière Le les feuilles paroiflent crêpues. Les pédicules - font longs de huit à dix lignes , naiflent latérale- * ment dans la partie fupérieure des jets, & portent ges urnes tout-à-fait droites , cylindriques, à _opercule conique, pointu. On trouve cette plante ef Europe , fur les troncs d’arbres , fur les pierres, -& quelquefois fur la terre, dans les lieux fecs. Son feuillage eft d’un vert brun ou foncé, (v. .) La figure cirée dé Vaillant repréfente les jets | trop longs , &z les feuilles trop réfléchies. 11 fem- ble que cette figure ait été faite fur des individus de l'Hypne a éroile n°. 39 ; mais la defcription de Vaillant appartient certainement à lAypze far- #*#%#* Rameaux ramaffés, & non vagues. : 48. Hi VE queue d'écureuil Hypnum fciu- roïdes, L. Hypnum furculis teretibus eredis fubra- -mofis fæpius incurvis ; perichætits longis lævi- … Mufcus repens , ferici modo lucens , -virieulis Se de ms | longioribus eredis. Morif. Hift, 3.æ. 626. Sec. 15. t. 5. f. 27. Hypnum trichoïd:s eretlum , ramulis recurvis , obfcuri coloris. Raj. Synopf. 3. p. 83. -no.22. Mufcus arboreus fplend:ns myofuroïdes. Vaill. Parif. t. 27. f. 12. Hypnum arboreum [ciu- roides. Dill. Mufc. 319.t. 41.f. 54. Hypnum. Hall. Helv. n°. 1749. Hypnum fciuroïdes. Weïf. Crypt, 258. Schreb. Spicil, p. 98, Pollich. Pal. ne. 1052. Lightf. p. 764. ee — Il a aufli, comme le précédent & comme ceux qui fiivent, des fouches rampantes & filiformes que l'on doit diftinguer des jets qui font les véri- tables tiges. Ces jets font feuillés , cylindriques, longs d’un pouce à un pouce & demi, nombreux, ramaflés , droits, & ordinairement un peu cour- bés ou arqués comme de petites cornes ou comme des queues d’écureuil. Ces mêmes jets font la plupart fimples , quelquefois un peu rameux , d’une couleur rouffeâtre à leur bafe , d’un vert brun fupérieurement, & ont leur fommet un peu Jui- fant & foyeux. Les feuilles fontlancéolées, aiguës, terminées comme par un poil court, & embri-— quées d’une manière denfe & fort ferrée autour des jets qu'elles couvrent entièrement : elles font droites, mais leur partie fupérieure eft un peu ouverte, fur-tout dans l’état frais. Les pédicules naiffent latéralement de la partie fupérieure des jets, n’ont que cinq ou fix lignes de longueur ; ils fortent chacun d’une gaïne 22 Eee * life, comme membraneufe , longue de deuxlignes - & demie, & compofée de quelques écailles alon- Lé - # La 11 . gées, conniventes & enroulées autour du pédi- cule, Les urnes font droites, ovales-cylindriquess ” & d’un rouge brun. On trouve cette plante en Europe , fur les troncs d'arbres. (v. y.) Ses feuilles font légèrement ftriées fur leur dos, 49. HyPne foyeux, Hypnum fericeum. L. Hyp- num furculis repentibus , ramis brevibus confertis fericeo - fplendentibus , foliis fubulatis , capfulis eredis. N. ne Mufcus capillaceus minimus muralis fériceus. Tourrief. 552. Mufeus terrefiris & hortenfrs. J.B.3. p.764. Mufens terreffris luteo-viridis fericeus ; repens. Raï. Hift, p.45. Morif. Hift. 3. p. 616. Sec. 15. f 2$. Hypnum repens trichoïdes cerreffre luteo-virens vulgare maÿjus , capiculis eredis. Raj. Synopf. 3. p. 84. n°.23. Mufcus arboreus fplendens = fériceus. Vaill. Parif, 132. €, 27. f. 3. Hypnum vulgare fericeum recursum , capfulis ereëlis cufpt- datis. Dilt, Mufe. 323. t.49. f. 59. Hypnum. Haïl. Helv. no, 1750. Hypnum fericeum. Weïf. Crypt- 254. (varier, 8. exclufa ). Web. Spicil, no. 164. Scop, Carn, 2. no. 1335. Pollich. Pal. no. 1048. Lightf. p. 762. a. 8. Jdem Ccerto) ramulis pinnatim patentibus. An Hypnum repens filicinam plumofum. Di, Mufc. 280. t. 35. f. 16.6 Hypnum «ner Lin. Weil. Crypr. 237. Web. Spicil, mo, 135. OR ses Moufle forme des pr d'un vert 6 Sr jaunâtre , RY? jaunitre, comme dorés, très-luifans , foyeux , & d'un afpe& trés-agréable. Ses tiges {ont ram- pantes, affez longues, rameufes, & attachées fcriement par de petites fibres d’un roux brun , aux arbres & aux pierres fur lefquels cette Moufle vient communément. Ses rameaux font nombreux, | ramaflés, courts, cylindriques, plus ou moins redreffés , un peu courbés, & la plupart fimples, fur-tout ceux qui font ftériles, Ces rameaux fim- ples ont à peine fix lignes de longueur; les autres font un peu plus grands, divifés, comme pinnés , prefque dendroïdes, & portent la fruétification. Les feuilles font étroites, aiguës, terminées comme par un poil, un peu ftriées fur leur dos S & embriquées d’une manière denfe; elles font ferrées autour des rameaux qu’elles couvrent en- tièrement, & ont feulement leur partie fupérieure un peu ouverte. Les pédicules font plus longs que les rameaux, ont fept à dix lignes de longueur, fortent d’une gaîne dont les écailles ne font point conniventes, & portent chacun une urne droite ; ovale-cylindrique, FE conoïde, d’un rouge orangé lorfqu’elle eft mûre, à opercule mucroné. On trouve cette Mouffe en Europe , fur les troncs d'arbres, fur les murailles, & fur les pierres: elie eft fort commune. ( v. v.) La variété Ba parfai- tement le niême feuillage, les mêmes urnes, la même couleur, & n’en diffère certainement que par la difpofition comme pinnée de fes rameaux. ; On h trouve dans les mêmes lieux, Cv:7.) # ., 30. HYPNE queue-de-rat, ÆHypnum myofurai- des, Hÿpnum furculis ramo/iffimes , ramis teretibus confértis nitidulis ; foliis ftriatis piliferis ; capfala fubnutante. N. An Mufeus trichoïdes humilis ramofus , capitu- Ts oblongis tümidinfeutis donatus. Morif. Hit. 3. p- 628. Sec. 15. rt, 6. f. 3, Hypnum polyanthon, triangularibus ançuflis foliis. Raj. Synopt, 3: p.83. n°. 17. Mufeus cr'flam caffrenfem reprefentens , flavelcens, Etc. Vaïll. Parif. €. 27. f. 1. Hypnum myofuroëdes tenuius | capfuli$ nutantibus. Di. Mufc. 317. t. 41. £ st. Hypnum. Hall. Eclv. n°. 1752. Hypnum myofuroïdes. Weïf, Crypt.259. 6. Idem ramis multoties longioribus. Rypnum fericeum furculis longioribus & re&ioribus , capfu- lis incurvis. Dill. Mutc, 325. t. 42. f. Co. Fyprum fériceum prælongum. Weil. Crypt. 255. Eypnum Jericeum lutefiens (var. +. Hudf, FL Angl, 506. : Hypnum mycfuroïdes prrlongum. Web. Spicil. "94. ( var. 5. ). Des feuilles firiées für leur dos & terminées par un poil, & des urnes penchées, font le ca- raëtère effentici de cette efpèce ; elle eft d’ailleurs “un peu luifante & foyeufe , quoique moins que celle qui précède, & toujours d’une couleur jau- . “Dâtre ou d'un vert Jaunâtre peu foncé. Il réfulre de cette confidération 3 1°. que l'Hypnum myo- Juroëdes craffins de M. Weber, & par conféquent È que 'Hypnum de Diilen , t, 41, f, 50. n'appartient En Botanique. Tome III. : HYÆæ | 197 pôint à cette efpèce , puifqu'il a les urnes droi- tes , & que d’ailleurs fes feuilles ne font pas ter- minéces par un poil ; 2°, que l’Hyprum &e Dilien, t. 42. f. 60. que nous citons ici comme variété : de l'Hypne queué-de-rat, ne peut pas être une variété de l’'Hypne foyeux , corime plufieurs Bcta- niftes l’ont perte, puifquwil a fes urnes inclinces, & que dañleurs il en diffère entièrement par fon port. É L’ÆHypne dont nous traitons ici à un afreé foyeux ; jaunâtre, comme doré, & fort agréable. Ses jets font en partie couchés, lorgs de deux à trois pouces ou quelquefois un peu plus, & divifés en rameaux nombreux , redreffés | ramifiés eux- mêmes; prefque pinnés, fouvent même un peu dendroïdes. Les rameaux principaux & les plus petits font feuillés , cylindriques ,-un peu pointus, inégaux , ramaffés, d’un vert jaunâtre, luifans : & foyeux. Les feuilles font lancéclées, 2IguËs terminées par une pointe en filet ou par un poil embriquées , ferrées les unes contre les autres, & un peu lâches à leur fommert fans’être ouvertes: elles ont fur leur dos de petites nervures longitu- dinales très-apparentes, Les pédicules font lon d’un pouce ou un peu moins, naiffent des je près de l’origine des petits rameaux, fortent d’une gaîne écailleufe longue d’une ligre, & portent des urnes ovales -conoïdes , imperceptiblement arquées, &r inclinées où penchées médiocrement: Cette Mouffe croît en Europe, dans les bois pied des arbres & fur les pierres. (+. à 8 a parfaitement le même feuiliage urnes; mais clle eft moins couchée rameaux beaucoup plus longs. Elle eft n'général plus foyeufe, prefqu’entièrementjaunätre, &d'un afpeët encore plus #gréable, Le rapprochenient & l'allongement de fes rameaux n’eft pas très-bien rendu dans la figure citée de Dilien. { v. v. } on R ke sr. Hyewe fafciculé, Hypnum fafeiculatum. Hypnum fureulis ramofis fubere&is ; ramis cons fertis teretibus gracilibus ; foliis dorfo lævibus ; capfulis Cernuis, Nc Afta one Mufcus fquamofns minor myofuroides ; ‘capitu- lis incurvis. Vaill. Parif. t, 27. f. 6. » J'ai vu la plante dont je traité a@uellement dans ia colleétion de M. Thuillier :.elle me paroîg reffembler entièrement à celle que Vaillant a figù- rée, &.dontqe cire. le fynonyme. Or, la. dont il s’agit diffère eflentiellement de la dente par fes: feuilles Kffes far leur dos, : ftriées ; elle a d'ailleurs un autre port , une autre + coulcur, & c’eft faute d’avoir connu ce plante ; que le fÿnonyme de Vaillant a été rapporté à Pefpèce ci-deflus. Fa a tige eft courte ; &. paraît à fa bafe : cfle fe divife fübirement en que jets redreffés, rameux, rapprochés ou c faifceau , & qui s’élèvent avec leu Ja hauteur d’un pouce & demi à d # ss fe peine couchée à . : ne À raneaux font cylndriques, longs ; grêles , ra mais , dioi:s, verdatres, foyeux ou luifans, €: d'un roux b-un dans leu: partie inférieure. Les feuilles font petites , lancéelées, siguës , termi- - nées comme par un poil, lifles fur le dos , embri- quées & ferrées les unes contre les autres. Les pidoncules font longs de huit à neuf lignes, fins, rougeñtres ; ts n'excédent pas la lorgueur des rameaux, & portent de petites urnes inclinées, me je n'ai vues que dans umétat de jeuneffe ou développement incomplet. Cette Moufle, déjà oblervée aux environs de Paris par Vaillant, y a été retrouvée par M. Thuillier. ( v.f} 52. Hyexe grêle, Hypnum graeile. L. Hypnum _ furculis fubereis, ramis teretibus gracilibus faf- ciculatis incurvis , capfnla ereda. N. - Hypnunt gracile ornithopodivides. Di. Mafc. 320. t. 41.f, 55. Hypnum ornishopcides. Hudf. FL Angl 508. n°. 39. FI. Dan. t. 649. f. 2.ex Lin. Hypnum Paletinum. Neck. Meth. Mufc. 182. n° 39. Hypnam gra ilr. Liuhf, p. 766. | __ H eff tout-à-faic élégant, force remarquable par la ténuité de fes rameaux , & r'a point {es tiges rampantes, comme le dit Linné dans fa 3 phrafe caraétériftique. Lorfqu'it vient fur destroncs , fes jets doivent être un peu pendans; mais lorfqu’il croîr fur la terre ou fur des pierres , fes jets {en dendroïces , comme le font les exemplaires que nous poff-dons. Il s'élève à peine à + havteur d’un “pouce & demi. Ses rameaux font eylindriques, fort grêles , longs de quatre à fix Hgnes, fifci- culés, & courbés comme les gouffes des Crri- thopes. Ces rameaux font verdätres, un peu lui- fans 6 (oyeux, & les jeis qui les foutientient font rouffeâtres inférieurement, Les feuilles font trés- petites, ovales-Pointues, non términées par un & embriquées d’une manière ferrée autour des rameaux, Les pédicules fonr longs de cinq à . fx lignes, fortenr d’une gaîne étroite, longue prefque d’une ligne & demie , & portent des urnes droites , un peu cylindriques, à opercule pointu. €etre Moufle nous 2 été communiquée par M. le Chera'ier Aubert, qui l’a srouvée dans l’Anjou; elle vient fur les troncs des Hôtres , fur des pier- LA 53. Hwrwt queue-de-renard , Æypmm alops- eurum. L. Hysrum farculo +redo derrdroïdeo , ramis faféicala'is; foliis lax wfeulis dorfo lævi- bus, capfulis obliquis.N. _ Mufcus fquamofus déndroiles repens. Tournef. S$qe Mufcus dentroïdes fylrerum ercdus , ramalis kal: æmulis , ra:/ice repente. Mosif. Hift. :, p: 626. Sec. 15.1. $.f 30. Hypnum paluffre er: um arhuf culam referens, ramulis fa! rotumdis. Raj. Synopf. 3: p.81. n°. 8 Mufcus fçuamofus aloperuroiges F … flagedlis recurvis. Vaïl, Parif. 137. t, |: PA ZE Hyprum dendrcides obfcurius , fetis € capfuks t «lors droits, rameux, & élégamment. qe 4 | Sn ce, brev'oritus nitantibus. Di. Mufc. 31%. t. 47. f. ag. Hypnurn. Hall. Helv, n°, 1748 ? Ælypnum alopecurum. Wcif. Crypt. 246. Schreb. Spicil. p. 96. Web. Spicil. n°, 149. Leers. Herb. n°, 875, Lightf, p.756. | D'une fouche ou racine rampante , naïiflent des jets droits ( pendans lorfquwils viennent {ur les troncs d'arbres }, fimples & prefque nus dans leur partie inférieure, très-ramifiés à leur {ommet,, & dendroïdes ,,c'eft-à-dire reffemblant à de petits arbres. Les branches ou ranifications de Ja partie fupérieure de ces jets font garnics de rameaux feuillés, nombreux, ramafies, faiciculés , cour- bés ou arqués pour la plupart, plus grêles & à fruilles moins ferrées que dans Pefpèce qui fuit, Éun vert obfcur cu foncé, & point luifans. Les feuilles for ovales-pointues ou ovales-lancéolées, liffes furle dos, où elles font Kgèrement carinées, non terminées par un poil , vertes, & embriquées d’une manière un peu lâche autour des ramcaur, Ees pédicules font longs de fix ou fept lignes, fins, rougearres , fortent d'une gaîne évailleute longue dure Tigre où un peu plus, & portent des urnes Kgèremenc inclinées ou'obliques, dont l’oper- cute eft très-mucroné, On trouve cetté plante dans les bois lumides, au pied des arbres & fur leur tronc. (v. #.) Elle eff bien diffinguée de l’Hypne dendroide par fes feuilles non flriées für lé dos, par fes rameaux plosgrétés, moins droits , à feuilies pius liches, & par le cara@tère de {es urnes, M, Weber dit qu’il faut prendre parde de ne pas la confon- dre avec PHyprim myofuroi.es. Ieft facile de l’em diffinguer; cet Fypnum myofuroides ( n°. 49,), ayant fes feuilles flriées, terminées chacune par un poil ,.& en outre un feuillage un peu luifanc & foyeux. 34. Hyrne dendroïde , Hypnm dendroïdes. L, *prum Jurculo ereélo dendroideo , ramis ereihs dense fa/ciculans , foliis dorfo ffriatis, vapfulæ ereda. N. et sus _ Mufcus fquamofus dendroëdes, furculis velit im capitulum congeflis. Tournef. $54.€ Mufcus jqua= mofus ramofis eretlus alopecuroïdes. Tourn. 554. t. 226. f, B. Vaïñll. Parif t. 26. f. 6. Muftus dens droïdes elatior, ramis crebris minus [urculofts, capitulis pedunculis brevibus infdentibus. Morif: Hift, 3. p. 626. Sec. 15. r. 5. f. 35. Hypnum ere tum arbufculamreferens, ramulis fabrotundis con= fertim nafcenribus. Raï. Synopf. 3. p. 81. n°, 9... Hypnum dendroïdes fericeum, fetis & capfulis longioribus eredis, Dill. Mufc. 313. t. 40. f. 48. - Hypnam Hall. Hefv.n°. 1747. Hypnum dendroïdes. Weif. Crypt, 245. Leers. Herb. 242, n°. ra 3 Poilich,-Fal. n°. 1941.Web. Spicil. n°.148, Ligbtf. LE | p.756. - la, comme le précédent , une fouche ou ra | cine rampante , munie de fibrilles & de beaucoup de duvet brun. De cette fouche s'élève un ou + plufieurs jets droits, nus, fimples dans feur moitié inférieure, & chargés dans l'autre moitié de bea 1- coup de rameaux difpofés en un faifceau ou co- rymbe denfe & terminal, Ces jets ont l'afpe& de petits arbres, & n'ont que trois pouces cu un peu plus de hauteur. Leursrameaux font cylindriques, la plupart fimples, quelques-uns médiocrement rameux$ plus épais & plus droits que ceux de l'efpèce ci-defius, d’un vert jeunâtre, avec un afpe@t légèrement foyeux. Les feuilles font lan- céolées , pointues ; fans poil terminal, ftriées fur icur dos, droites, & embriquées d'ure manière un peu denfe autour des rameaux qu’elles recou- vrent entièrement. Je nai point vu la fru@ifca- tion ; mais quoique Rai & Morifog aïent dit que les pédicules étoient courts, il paroît, d’après les obfervations des Botaniftes qui les ont vus depuis, que ces pédicules ont au moins un pouce de lon- Bueur, qu’ils font nombreux, droits , fins , rou- geâtres, & ils portent des urnes droites , à opercule sizu, On trouve cet Hypne en Europe , dans: les prés humides & dans les bois , au pied des arbres, { y. v. ) La defcription que M. Pollich en a donré eft un. peu longue, mais d’ailleurs _très-bonne, $5- HYPNE à rameaux épaiffis , Fypnutn tumi- d'ufculum, Hypnum Jurculis ramofiffimis, ramis cenfertis teretikus utrinque attenuatis ; foliis lævi- bus adprefiis, cayfulis eredis. N. Prum myofuroïdes crafjius, capfulis ere&is. Dit, Mufc, 316. t. 41. f. $0. Hyprum. Hall. Helv. N°. 174$. ù . J'ai tronvé ce bel Hypne au Mont-d’Or en Au- vergne ; & d’abord je l’avois rapporté à PEypnum Purum dont il a le feuillage 5 mais fon port diffé- rent & fes urnes droites, m'ont bientôt convaincu qu'il conflituoit une efpèce diftinéte. Ses feuilles très-lifles & non ftriées fur leur dos le diftinguent mon-feuicment de lefpèce ci-deffus, mais fur-tout de P'Hyprum myofuroïdes | où M. Weber { Spicil, P+ 94. litt. y.) le rapporte mal-à-propos comme LA 2 , e ù < variété, Iln'a point d’ailleurs ,éommecet Hÿpne, | les feuilles terminées par un poil. Les jets de cette Mouffe font rameux prefque dès leur baïe, longs d'environ deux pouces & demi, poroiffent plutôt étalés que droits , & ont Ms rameaux alongés, divifés, cylindriques, Amincis aux deux bouts , & tamafñés plus qu'ils ne paroïffent dans la figure citée de Dillen. Ces rameaux , dons l’état où je les vois 2 - ent, font jaunâtres ou d’un jaune pâle un peu roufea- tre, & couverts de feuilles ovales ; pointues , {ans poil terminal, trés-liffes, convexes en dehors , embriquées , & ferrées contre les rameaux. Les pédicules n'ont que fix ou fept lignes de longueur , fortent latéralement d’une gaîne écailleufe, à peine longue d’une ligne, & portent des urnes oites, un peu cylindriques. Cette Mouffe croît en Europe , au pied des arbres. (w.w. ) Par l'effer EX? 179 de fa deffication & de ja compreffion, les feuilles paroiïffent cndulées prefque comme celles de l’Aypnum undulatum, Le Mufèus dentiévlatus miner fericeus , &c. de Vaïilant (+. 28. f. 4.) appartient peut-être à cette efpècc; mais fes urnes {ont trop courtes , & pas aflez droites. 56. Hyrwe alopécuroide > Hypnum alopecurei- des. Hypnum furculis Erevibus Jubdendreideis , ramis confertés teretiufeulis , foliés concavis lævi= bus, capfulis ereäis. N. PM nd IL me femble qu'aucun Potanifte n’a traité de cet Hypne, à moins qu’on ne lait confondu avec l'Hypne queue-de renard , qui lui reffemble un peu par la forme de fes feuilles ; mais notre Hypne alopécuroide eft moirs grand , moins dendroïde , : a fes feuilles plus ferrées, & on l'en diftingue fur-tout par fes urnes droites, qui reffemblent à celles de P'Hypne foyeux. Ses feuilles font embri- quées, droites, ovales-pointues, mutiques, liffes & convexes fur leur dos , Concaves intérieure- mert, vortes, quelquefois un peu jaunâêtres , & légèrement luifantes. Les Pédicules fonc longs d'environ un pouce, portent des urnes droites; ovales, à opercule mucroné, Cetre plante m'a été communiquée par M. P'Abbé Haüy , qui l'a Obfervée dans ies environs de Paris , furles troncs d'arbres, B,(+, f.) Cr a 57. Hyexs velouté, Hyonum velutinum. Hypnum furculo repenté, ramis confertis ere fois fubulatis, antheris fibnutantibus. Lin. Y Crypt. 255. Pollich. Palf, ne. 1949. Web. Spicils n°. 165. Lightf, p. 763. FL Dan. t. Ti ar Mufcus [qmamofus ramofus tenuior , capitulis incurvis. Tournef. 553. Vaill. Parif. 138. t. 26. f. 9. Mufeus terreffris vulgaris minor, adianti auret capüulis. Raj. Hift, 122. Hypnum repens trichoïdes terreffre viridivs minus , capitulis tumi- dioribus cernuis. Raj, Synopf. 3. p. 84. Mufeus terrefiris minor omnium vulgatiffimus. Buxb. Cent, 4. p.35. t. 62. f. 2. Fypnum velutinum, capfulis ovatis cernuts. Bill, Muic. 326. t. 42. f. 61. Fyp- num. Hall. Hely. n°. 1754 à Cette Mouffe forme des gazons ferrés, très verts, & luifans ou comme foyeux. Ses tiges font. rampantes, garnies de rameaux nombreux, 1 RP mafñlés, courts, la plupart fimples , droits, où quelquefois un peu couchés, Les feuiiles font em. He nr d'une manière uw peu ferrée; elles nr HAS , d’un vert foncé , ovales-pointues fur les jets & au bas des rameaux, plus troites & aiguës vers les fommités; les unes & les autres font terminées par un poil court. Les pédicules naifflent de la partie moyenne ou inférieure des jets ram- pans, ont prefqu’un pouce de longueur » & po tent des urnes un peu cylinüiriques ou oy cylindriques , inclinées , courbées , à court, conique, ayant une poin .de l'opercule. On trouve cetre’plarite éh Europe, } au pied des arbres , aux lieux ombragés & humi- des, fur de vieux murs & du bois prefque pourri. Quoique commune, cette Mouffe ef fouvent dif- .ficile à-déterminer, & Von peut confondre avec elle l’Hypnum retakulum. Ce dernier eft néanmoins plus grand, à rameaux plus longs & pluslâches , &c à feuilles plus liffes & moins étroites, (7. v.) _Æ BU "58. Hypxe des murs, Myrnum murale. HypAum furculo rerente, ramis eredis bresibus | folns syatis mutcis, op reulis argutè mucronatis. N. . Hypnum myofur les brevius & craffius , capfu- 2 is cernuis. Dül Muic. 318. t. 41. f. 52 Hyprum _ velutinum murale. (var. &. } Neck. Meth. Mufc, . Cet Hypne eft un des plus peti:s, parmi les efpèces À tige rampante, étre Botaniftes le regardent comme une vari:té du précédent ; mais je trouve qu'il en ft très-diftinigué par fes feuilles = & par ’opercule de fes urnes. | : _ Satige, qui eft rampante & gafnie de duvet d’un roux brun, a à peine un pouce de longueur; elle pouffe des rameaux affez nombreux, droits, __ feuiliés, longs de quatre ou cinq lignes , rappro- chés les uns des autres, & la plupart fimples. Les feuilles font ovales; convexes en debors, con- | £aves intérieurement , mutiques , c’eft-à-dire non terminées par un poil, vertes, & embriquées dune manière un peu tâche. Lorfqu'elles fontref- . frries, les rameaux raroïffent cylindriques. Les pédieules naiflent de Ja tige, font à peine plus longs que les rameaux, c’eft-à- diren’ont que cinq . ou fix lignes de longueur , & portent des urnes ovales , affez groffes relativement à la petiteffe de Ja plante, inclinées où feulement obliques, & SR tie cft mucroné d’une manière remar- SN ble. Je trouve cette Mouffe dans maçollcätion, Je n€ me rappelle pas d'où je la tiens ; mais _* Pillen l'a cueillie fur des murs , & c’eft aufli le _ lieu natal que lui afligne M. Necker, (. f) 59. HYRNE à maffettes , Fypnum clavellaturr, L. H ER repeñs , tamis eredlis confertiffimis, an- er£ erculis inflexis. Lin. Hedf, … Hypnum clavellatum parwm rep vibius. Di. Mufc: s$1. SES & F3 vellatum. Nec. Meth, Mulc. 176. n°.31 … Je ñe connoïs point,cer Hypne; mais, d’après. | la figure c't‘e de Dillen , il me paroît fort remar- quable par le nombre & la petiteffe de fesrameaux. | L’Hyprum claveWarum que M. Polich a figuré me fëmi 1: différent de celui de lillen, a moine à en juger par l’afpeél de ces figures. … … Au refte, les tiges de PÆypne dont il s'agit font rampantes, rameffées plufieurs enfémble, & attachées à l'écorce des arkr:spar de petitesfibres s, fetis bre- Hypnum cla- “ HYP rameaux trés-rapprochés lesuns des autres 'prefque contigus, droits, courts , fimples, cylindriques, & un peu épaiilis vers leur fommet en manière de petites maffues. Les feuilles font petites , ova- les-oblongues , non terminées par un poil , & em- briquées d’une manière denfe autour des rameaux. Les pédicules , felon Dilien , font courts & naïf- fent des aiffeiles des feuilles ipétieurdht ils fou. tiennent des urnes evales-obrordes, inclinées , & dont j’opercule fe 1ermine en une pointe courbée en bas. Cette Moufle croît en Europe , fur les troncs d’arbres & fur leurs branches mortes. 6c. Hypnren chatons, Hypnum julaceur FE, . Hypnum rats ércétis'teretibus obtufis ; perichætiis longitudine fere pédunculorum. Lin, Hypnum fabinæ folits, capitulis atro-fufcis, pedieulis brevilus. Gron. Virg: 325. Hypnum julacegnr, perichwtio fètas pœne æquanie. Dil. Muc. 32:. Gron. Virg. 2. p. 1715 Nous foupconnons cette Mouffe de n'être qu’une variété de lHypne queuc-d'écureuil n°. 473 mais ne l’ayant pas vue , nous la laiflons dans le rabieau des efpèces. Cependant elle diffère de lFypne queue-d'écureurl par fes pédicules tellementcourts, qu’à peine {urpaflent ils la longueur de leur gaîne. Ses. Touches , qui font rampantes & attachées. à l'écorce des arbres, pouffent des jets nombreux, droits , cylindriques, obtus, quelques-uns fim- ples, & les autres un peu rameux. Ces jets {ont un peu roides, & ont en quelque forte l’afpeét des chatons ( fermée du Noifectier. Les feuilles font ovales-lancéalées , d'un vert jaunâtre, & embri- üées d’une mañière un peu ferrée autour des jets _& des rameaux. Les pédicules font fort courts, naiffent de gaînes écailleufes , longues , grêles, non fquarreufes, fituées dans la partie fupérieure des jets, fouvent deux ou trois enfémble, Les urnes font droites, ovales, à opercule petit & pointu. On trouve cette Moufle dans l'Amérique fepeentrionale, pie . 7 " EC" 65. Hypwe traïînant, Æypnum ferpens. L. Hyp- num furculis proffrariss ramis filrformibus , foles exiguis pilo terminatis, capfulis obliquis fubar- cuatis. re 2 Mufeus terreffris omnium minimus , capitulis majufculis oblongis erc@is. Morif Hift.s3. p.625, nv. 14. Vaill. Parif. 138. t. 28. f. 2. & 67.8 Hypnum repens tricheid’s terrefhre mnimum, pitulis ma;ufculis vblongis ere&is. Raj. Synopl.3e p.85. n°.27. Hypnum trichoïdes ferpens, fetis # capfulis longis eredis. Dill. Mufc. 329: t. 42: f. 64. An Hypnum Hall: Helv. n°.1756 Hypnum fer pens. Weïf. Crypt. 257. Pollich. Pai, n°. 1050. Lightf. p:763. . ; Cet Hypne forme des gazons fins, fors bas, tapis ou comme preffés contre la terre, & d'un de couleur fcrrugineufe. Ces tiges font garnies ans tonte leur longueur d’un grand nombre de vert clair ou pâle. Ses tiges, rarement aufli lon- gues que Dillen les repréfente ; font couchées:; : Y EVE * traînantes, mêlées ou entrelicées plufieurs en- femble , très-menues, 8 rameufes, Les rameaux font prefque filiformes , nombreux, rapprochés , irrégulièrement fitués, & longs de trois à cinq lignes. Les feuilles font extrêmement petites , lan- céolées , aiguës, comme terminées par un poil, & difpofées autour des rameaux d'une manicre un peu lâche, Les pédicules font nombreux, fins, rougeâtres , longs de Tept à dix lignes, quelque- fois prefque d’un pouce ; ils portent des urnes oblongues, légèrement courbces, droires dans leur jeuneffe, mais qui s’inclinent & deviennent au moins obliques lorfqwelles vieilliffent. Leur opercule eft court , un peu pointu. On trouve cette plante en Europe, fur la terre, aux lieux frais ou ombragés , & fur les troncs des vieux arbres, (Cr. +. re Hatler blâme mal-ä-propos Ja pofition inclinée des capfüles , dans les figures citées de Vaillant; apparemment que fon Fypnum n°. 1756, diffère -de celtfi dont nous venons de parler. Nous trou- vons feulement que les capfules, dans les figures en queftion , font un peu trop courtes, fuflfam- ment inclinées, mais pas afflez courbées, -- Nous poflédons un Hypnum que nous avons trouvé au Mont-d'Or , que nous croyons être une “variété de l’Hypne traînant, & que nous foupçon- nons-être le Myfeus flicinus minor de Morifon CHift. 3. p. 625. Sec. 15.t. 5. f. 21.) Ses jers font moins couchés , pareillement ramenx, & ont le feuillage d’un vert brun ou foncé, un peu moins lâche , & d’ailleurs affez femblabie, Il eft fans frudificarion, Me SE =. 62. Hvrxe vert, Æyprum viride. Hypnum Jurculfs Eafi proffratis confertis brevibus , ramis longiufeulrs peracutis, folits fubulatis, capfula fabnutante, N. ef PRUTAR Je ne vois pas cette efpèce dans les Ouvrages “Qui traitent des Moufles, à moins que ce he foît PEypnum repens de M. Pollich, qui refemble afiéz à celui dont je parle par fon feuillage & par la fituation ‘de fes rameaux ; mais il a fes urnes trop longues & trop droites, | Les tiges de cet Hypne font courtes, couchées au moins à leur bafe , rameufes ; & ramaflées en petirs gazons très-verts. Les rameaux font nom- breux, ramañés , plus ou moins droits, feuillés, -poinrus, la plupart fimples. Les-feuilles font fan- TS À Tr AS Te : à 2 à Céolé:s, aiguës, prefqu'in alène , terminées par Un poil court, embriquées d’une manière un peu _ Tâche, droites, mais à pointe un peu ouverte ; ces - feuilles fone toutes d’un vert foncé, & ont peu de roïdeur, Les pédicules n’ont pas un pouce de | longueur, & portent des urnes ovales-cylindri- ques, légèrement inclinéess & un peu courbées : dorfqu’elles font mûres: & sèches. Leur opercule eft conique , court , pointu. Cette Mouffe a éré trouvée dans les envir, de Paris par M. Thuïllier, dans les bois. ( v./:) Eile a quelques, rapports U “ROILA HYPOCRATERIFORMIS.Omhomime coupedes Anciens, e’cft-à-dire lorfqu’ell END 0 AR avec V'Hypne velouté; maïs fes feuilles font beau- ‘coup plus étroites, & moins luifantes, Ca 63. HyYPNE à rameaux courts, Hypnum nitens. L. F, Hypnum ramis Lreviffimis, foliis lanceolatis Jubulstis nitentibus. L. F. Dif. Mufc. p. 34. Hyprum paluffre ere&um trichoïdes, ramulis crebris, luteo & ruflo virentibus , glabris, Din. Mufc. 303. t. 39. f. 37, Hvprum Hall. Helv, n°. 1ÿ84. Hypnum nitens. Web. Spicil, n°. 159. Hypnumtrichodes. Neck. Meth.Mufc, 161. n°, 13. Pojlicff. Pal. n°, 1047. Allion. FI, Ped. ne, 2503. & 2504. MU nu ER _Ses jets font droits, hauts de deux où trois pouces ;-Juifäns, d’un verc jaunâtre ou roufféître, & chargés inférieurement, ainfi qu'entre les feuilles, d’un duvet court d’un brun noirâtre, Ils font garnis de rameaux nombreux, fort courts, & un peu comprimés, Les feuilles font lancéolées, aiguës , prefque términées par un poil , ftriéesfur leur des, intfantes, & embriquées d’unemanière LE cun peu ferrée autour des jets & de leuts rameaux. Les pédicules , felon Dillen , naiffent du fommet - des rameaux latéraux, ont prefque deux pouces de longueur , & portent dés urnes ovales-eylin= driques , légèrement inclinées, ayane l'opercuke Court , conique , médiocrement pointu. Cette. Mouffe croît en Europe, dans les prés humides, les marais, “ : g j É ne * Hyprum (faladianüm } furêule adule ramis eredis, fetis axillaribus capitulo bes, caritulis ereclis. Neëk. Merh: Mufe, 162% n°. 14. Hypnum myojuroïdes, fetis Dill. Mufc. $5t.t. 85. f 18. * Hypnum (repens } furculis repentibus , rainis ‘compreffts , foliis fululato - lenceelatis pilo termi- natis furfurn direëlis fecundis apice incurviufculis , copfulis cylindricis; junioribus erefis, aduliiors- bus fubincurvis. Pollich. Pal. no. 10$1. cum icone. Ar Hyphum virides n°662, 5 TT Otfèrr. L'Æypnum + cape de M: Jacquin ( FhAuftr. t.260. ), eft mentionné dans ce Die- tionnaire , à Particle Fontinale fubulée n°4. sr. HYPOCRATÉRIFORME ; (corolle Co ainfi ia corolle, lorfqu’ehie reflemble à fupérieurement en manière de fouconpe & qu’elle fe termine inferieurement En Primevère, PAndrofce , le Ph une corolle hypocratériforme.» … :HYPOXIS, Hyrpôxts; genre de plante Jobée , de la famille des Narcifles, qui xc rapports avec les Perce-neiges , les- Am: &c. & qui comprend des NE nr | _ feuilles -très-fimples k radicales ou alternes, &e à fleurs terminales , fit folitaires , foit fafciculées , _ foit en corymbe à la manière des Ornithogales. Le caraëere effentiel de ce genre eft d'avoir _ ‘une corolle monopétale , fupérieure , perfiftante, à limbe régulier partagé en fx découpures ; fix étamines courtes, le ftigmate fimple ; & une _ com- parée à celle de leur ovaires. Sa racine pouffe beaucoup de feuilles draïtes, difpofces en head graminées , longues de fix à dix pouces, ftriées, chargées de poiis Iâches : & femblables en quelque forte à des feuilles de Carex. Les hampes naiflent entre les feuilles, font grêles, nues, un peu velues , & un peu moins longues que les feuilles, fibles » droites ou légè- rément penchées ; elles portent à leur fommet qua- tre fleurs oppofées par paires, fefliles ou preique fefliles ; ayant l'ovaire oblong, en mañflue, & chargé de poils lâches. Sous chaque paire de fleurs * en remarque deux braétées linéaires, droites, prefqu’aufli longues que les ovaires. La corolle eft Plus petite que dans l'efpèce n°, 1 » médiocrement Où1verte, jaune en dedans, verdâtre & un peu velue en dehors, & a fes divifions plus courtes ue l’ovaire qui la porte. Cette plante eft cultivée epuis pluficurs arnées an Jardin da Roï, elle eft vraifemblablement originaire de PAmérique mé- ridionale. Æ. ( y. v.) Browne cite pour {ynony- mesde fon Ornishogalum | ceux de Pluknet & de |. « « Lé . , 1 & LE Petiver, rapportés à l'efpèce n°, 1. $- Hyroxts à feuilles de Scorfonère » Hypoxis Sco:zoneræfoli. Hypoxis pilofz, feapis brevibus ; Corolits tutulofis bafi fpatha cucuilato-lanceolata invok:tis. N: Eee AE Crocus fokis 6 radice S corçoneræ, Plum. Mff. 3. t. 142. BurB, Amer. p. 90. t. 105. f 2. Hypoxis decumbens. Aubl Guan: P. 204. H nous fuffit de connoître l'efpèce qui précède, Pour poaroir affurer que celle-ci ef différente. Sa racine eft de l’épaiffeur du doigr, droite, blan- che en dedans, & garnie latéralement de fibres un peu épaifles , ridées, & noïritres. Du coller de cell racine s’uppl. villofis, fiemate fimplici trigono acuto EL. 198. An Hypoxis. tomentofa. n°..3. S _ Obferv. La plante que Forskale a nommée Hy- poris floribus violaceis (F1. Ægypt.74. n°9, 35} eft pas de ce genre, puifque la corolle ne fe ie pas fur l'ovaire. L’Hypoxts minuiz (L.F, 97.) , eft mentionné dans ce Diéticnnaire à les Helonias. LORS es & PTIS ; genre de plante à fleurs de ja fanulle des Labiées, qui monopétaices , femble avoir quelques r2pports avec les Baflies, é qui comprend des plantes exetiques à feuilles SP fimples, cppofées, & à fleurs nombreufes, fefii- les, difpoiées foit par vérciciiles axillaires, foi | en têtes asillaires & pédonculées. : : Le caradtre effrntiel de ce genre, felon nous, eft avoir la corolle bilabiée, à limbe très-ou- vert, formant une lèvre fupérieure Infde , & une lèvre inférieure partagée en trois découpures, dont - celle du milieu eft très- concave ou prefque creu- fée en fabot, SE CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur à 19. un calice monophylle , perfif- tant , {émi-quinquefide , à découpures lancéolées , aiguës , droites , & prefqu’épales. 2°. une corolle monopérale, ringente ; à tube un peu plus long que le calice, s’élargiflant vers ouverte en étoile. © le limbe ; à limbe trés-euvert , formant une lèvre | fupérieure bifide , & une lèvre inférieure plus _ grande, partagée en trois découpures dont les laté- rales font planes, tandis que celle du milieu eft concave. _ _ 30. Quatre étamines didynamiques , dont les filâmens un peu faillans à l'orifice de la corolle , portent des anthères didymes. Lis 4. Un ovaire fupérieur, quadrifide, duquel s’élèçe un ftyle à peu près de la longueur des éta- * mines, à figmete ou fimple ou bifide. é Le fruit confifte en quatre graines nues, fituées au fond du calice. = = Otfervation. M. Jacquin , Auteur de ce nouveau genre, n’en indique point le caraëtère effentiel ou diftinétif, & à cet égard nous avons effayé d’y fuppléer. Maïs M. Jacquin prétend que les fleurs de fes. Hyptis ont la corolle renverfée { cor. refupinata);, & pour le prouver, il dit que la lèvre à trois lobes . qui eft placée inférieurement dans Îles fleurs de. ces plantes, eft véritablement la fu érieure; tandis que celle qui eft fupérieure & bi de, eftvérita-, blement l'inférieure. Ces affertions nous paroïffent dénuées de tout fondemenr, parce que le propre des Labices en général , eft d’avoir neturellement la lèvre fupérieure fimple ou bifide , & linférieure © plus grande & à trois lobes : or, c'eft ce quia tout-à-fait lieuici, où l’on ne voit même aucune torfion dans le tube. La corollg n’eft donc pas vé- ritablement renverfée dans les Hypuis, comme l'a dit M. Jacquin. - £s Le caraëère d’une corolle réfupinée ou reniver-. f&e devient inintelligible , fi on l'admet arbitrai rément fans avoir égard au fens véritable qui fait le fondement de ce caraétère. PTS Esricss. Hyptis verticillates HÿP. + tis floribus verticillatis’, 1. Hypris verticillée, Hyptis ve verticillis feffilibus, Ne nn Hype 6e Ic. Rar: Vol. 1. n°, 117. +79 ; C’eft, felon M. Jacquin , un arbriffeau qui s'élève à dix pieds de hauteur, fur une ou deux’ tiges droites, ligneufes, cylindriques, glabres, d'un gris brun , ayant prefqu'un pouce de diamè- tre. Les vieux rameaux font dans le même cas ; mais les plus jeunes font -herbacés & tétragônes. Les feuilles font oppofées, pétiolées , lancéolées , pointues aux deux bouts, inégalement dentéés fur les bords, un peu glabres, légèrement odorantes, & longues de-trois à fix pouces, Les fleurs font petites, blanciies avec le limbe légèrement teint de pourpre , & difpofées par verticilles axiilaires ur Îles petits rameaux des côtés. Les verticilles font feffiles ,.&-compofes de fix fleurs. Le calice cft légèrement hifpide. Cette planté croît natu- rellement dans l’Ifle de Se. Domingue. » Oùferv. Cet Hypris paroît avoir de très-grands rapports avec la plante que Plumier a nommée M:Lfe fpicata , livandulom frérans ; major. (PA. Cat. 6. & Burm. Amer. t. 63. f. x. ), plante que Linné préfume être fon Ballota fuaveolens. Dans la plante en queftion de Plumier, lés verticilles font denfes & garnis de beaucoup de fleurs ; au lieu que dans l’Hyptis verricillata de M. Jacquin , les verticilles n’ont que fix fleurs. Mais cette plante de M. Jacquina fleuri en Europe dars des ferres- chaudes, tandis que celle de Plumier a été deflinée dans fon pays natal. On fent que ces deux cir- conftances ont dû produire une éifférence-remat- quable; d’ailleurs Plumicr a peut-être un peu trop aifli les verticilles de fa plante ; tar le Men- æhaftrunt de Sloane { Jam. Häft. 1. +. 102: f. 2. ), que Linné rapporte aufli à fon Ballota fuaveolens , a les verticilles bien moins épais & moins garnis. On cultive au Jardin du Roï une plante analogue à celle de Plumier , & qui à une odeur agréable ; mais elle n'a pas encore fleuri, Eile a le feuillage de la fuivante, Nous ajourerons ; à ’accafion du Ballota fuaveolens de Linné , que Plumier dit que fes fleurs ne produifent que deux femences RES que Browne, qui vraifemblablement d'a. pas eu connoïffance des manufcrits de Plumier, ditaufli la même chofe. PÉREUA - 2. Hyetis à fleurs en têtes, Hyptis capitata. Hyptis. floribus capitatis , capituls fubglobofis S Pedunculatis axillaribus. N. - # : Melia altiffima globularia. Plum. Cat. 6. Purm.. Amer, t. 163. f. 2. Sideritis fpicrta, Scrophulariæ folio n fre albo 5 JPicis brevibus kabitioribus rô- tundis , pediculis infidentibus. Stoan. Jam. Hi@.r. p. 174.t. 109. f, 9. Scabiofæ affinis , &c. Lluk, t.222. f. 7. (linopodium rüvofum , capitulis Sca- biofæ. Dill. Elth. 88,t, 75. f. 86. Clinorodium rugofum, Lin, Hyptis capitata. Jacq, Colle&. 102. & Ic. Rar. Vol. 1, n°114: » . TR Nous avons déjà parlé de cette plante à l'article 2HINOPODE ( Vol. 2, p. so. n°,4.), & nous n’en : ique. Tome II. Hyptis vertirillata. Jacq.Colle&. Vol, 1. p. 107: | & axillaires. Les caïices font ftriés, légèr _“hilpides , comme tronqués er leur bord av . droites, & diftantes, SE 5 HAE 1 185 : faifons mention de nouveau, que parce quelle. eft actuellement mieux connue, & rapportée à un genre différent de celui des Ciinopodes. M. Jac- quin la dit ligneufé ou fous-ligneufe infcrieure- ment, & remarqué que toutes fes parties font irodéres, Ses fleurs font blanches avec une téiite de couleur‘de chair. La lèvre inférieure de la co- rolle eft remarquable par fon lobe moyen trés- concave € velu en dehors. Dans cetre elpéce ; le fligmate eft fimples au lieu que dans la précé-, dente, il eft bifide. (v.f.). + 5 pr s ce Ps + 3. Hyptis fpicifère, Hypris fpicigera. Hyptis floribus fpicatis, fiivis axillaribus peduheula- is, N. An Meliffa elia fpicèta, lavanZlulam fpirans ,- minor: Plum. Cat.6: & Burm. Amer. t.162: f.2. D'après l’exemplaire deféché que ons poifés : dons de cette plante ,: nous ne poavons rien dire #. {ur le cara@ère de fa corolle; mais là Forme de: fes calices & fon port nous font prélumer qu elle eft du même genre que les deux qui précédent. Dans Pétar cù nous la voyons, cette plante na, pas un pied & demi xle hauteur. Sa tige eft her- bacée , quarréc , fcabre furiesangles ; Mais point. chargée d'afpérités comme dans la figure citée “de Plumier. Les feuilles font oppoftes, pétiolées L ovales-lancéolées, denrées fur les bords. Les fleurs font difpofées non en téres globuleufes, comme dans l’efpèce ci-deflus, mais fur des épis ovales- oblongs , obtus , longs d’un pouce ; Le rs , peintes féracées. Cette plante, qu'on nousa 5er muniquée, a été rapportée par M, Smeuthman ;. mais nous ignorons fi c’eft de fon voyage 8 Antilles, ou de celui qu’il a fait à Siera-leona (ES) HYSOPE,,: HvssoPUS ; genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille des Labiées , qui a quelques rapports avec les Chataires, & \ _ qui comprend des herbes à feuilles fimples 8 oppofées , & à fleurs labiées , difpofces commu- nément en épi terminal, serie Le caraëdére effentiel de ce genre eft d’avoir le . Jobe moyen de la lèvre inférieure de la corolle crênelé, & les étamines faillantes hors de la fleur » 7 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La Eux 1°, un calice monophy lle, cylindri- re ue, ftrié, perfiftant, donc le bord eft à cinq ents pointues. LEE 2°, Une corolle mo cylindrique, quelquefois un peu tors de ma ue le limbe eft oblique ; à lèvre : roite, courte, échancrée , & à lèvre. Fe .de- deux lobes qui ent quelqu escré- À “ Esriczss, 2. Hysors officinal, F1. Fr. Hyfopus officina- lis. Lin. Hyffopus folits lanceolato-lineuribus inte- “gerrimis; fpicis fecuñdis. Ni … Hyfopirs offitnarum, cœrulea [. fricata. Bauh. Pin.217. Tournef. 100. Hyfopus vulgaris fpicatus engufhifolius: J. B. 3. p. 274. Ray, Hite, ÿ 16. H;ffopus vulgaris. Dod. Pempt 287. Morif, Hift,. 3: p. 361. Sec. tree. 1. f. 5 Hyffopas Arabum. Lob. Ice. 433. Hyffopus. Hall. Helv. n°. 249. Riv. t. 68.:Blackw. t. 296, Jacq. Auftr. t.2$4. Kniph. Cent. 6. n°. 47. Ludw. E&, t. 40. Sabb. Hort. 3. t, 79. Garf, t. 309. Bulliard, €, 322. -&, Idem fruucofior, foliis omnino glabris, fo- ribus viajorius. 7. lier humilior, folis confertis exquifité de- cuffetis , for bus manoribus. Hyffopus Eumilior myréifuits: Tournef, 201. Moril. FH. 3. p. 361. n° 5 Hyfozus myrtfo'iu Mort Reg, _ C'eft une plante vivace & même un feus-arbri£ feau dont l’atpeë&t et afiez agréable lor'qu'il et en fleur ; mais qui intéréfle plus particulièrement par ion odeur arumatique , 6e fur-tous par fes pro- priftés méd cina'e’, - Sa racine pouffe des tiges droites ; nombreufes, feuillées, affèz fimples, fous ligneufes inf:rieu- rement & hautes d’un pied ou d’un pied"& demi. Les fouilles font oproltes ; étroites, lancéolées- _dinéaires, pointues, très-éntières, longues d’un | Poucéou unpeuplus, vertes, chargées. de poils fort courts , & quelquefois tout à-fait glabres ; vues à l’oppofixion du jour , avec une loupe, elles paroïflent obfcur tent ponSifées. I es fleurs font crdinairement bleucs, quelquefois rouges, & même quelquefois blanches , félon les varictés affez nombreufes auxquelles la culrure de cette lanre a donné lieu. Ces fleurs font prelque feffi- es, tournées la plupart du même côté, & dipo- … fées plufieurs en‘emble dansles 4ifelles dus fouilles fupérieures, de manière qu'elles fornent des épis feuillés, droits, & terminaux: Outre: les feuilles qui les accomsagnent , ces fleurs ont à leur bafe Fe étroites & ee Ees calices font firiés, verdâtres , quelquefois un peu téints de violet. On oëférse exté’iuremenr, dans Ja partie fupérieure du tube de la corolle, quatre — _excavafions particulières, deux plus hautes & - deux plus bañles, Ce tube eft courbé & un peu tors HAT ;S:: # > 3 fous le limbo, mais pas aflez pour que la corolle foit renverfée ou réfupinée: complètement. Cette plante croît natureliement. en France ; dans l’Autriche , ie Lezanc, &c. On la cultive comtunement dans les jardins. 72 ou D. (». 3.) Elie eft un pou âcre ; odorante, & aromatique ; en confiquence elle eft incifive, atténuante , CX- | peêtcrinte, diurétique, & curdiale. On emploie avec avantage dans ] afthme huinide & les autres embarras. du. poumon :caufes per des maritres’ pitui:cufes ou tartareufes.: on s’en fre suffi pour diviler &c détacher les matières glaireutes dont les parois de l'eflomac & du canal inteftinal font queiquefois :bondamment enduites. À extérieur on en vanie l’ufäge comme-en bon rélolutif, &' on ja fait entrer dans les décoétioré que lon em- ploie pour laver les contufions & les parties qui contiennent dy fang extravafé, - Olfirv: Dans le Diéionnaire d'Agriculture de . M. l'Abbé Rofier, àiafin de l’aticle Hyfore, Ven jette. des doutes fur les proprietés de cet*e plante, d'après ce qu'en a die M. Vitet, dans fa Pharmacopée de Lyen, & Pon répand une efpèce de bläme fur:la majeure partie des Auteurs qui ont fait l'éloge de. certe plante: Voici ce que nous penfons à cet égard, Nous trouvons très-à propos de douter des vertus | foifvent très-admirables que l’on a attribué à quantité de plantés ou parties de plantes inodores & prefque fansfaveur , comme au, Piantain, aux fleurs de la Bourrache , du Bleuet , &c. &c Mais nous penfons différemment à l'égard des plantes qui ont des principes a@ifs bien marqués , comme les plantes âcres , les plan= tes aromatiques, les plantes amères, les plantes acides, &e. Or, quelles que foienr les propriétés de ces plantes, il neft nullement douteux qeles n'en aient de bien réelles. 1 n’eft donc plus quef- tion maintenant que de connoître quelles peuvent. être les afféctions de nes organes où de nos vifcè= res, qu'une plante un peu âcre & bien décidément roinatique, peut foulager. Dans ce cas, nous dfons , fans autres détails, que quand on n’auroit jamais efayé lufage de l'Hyfore , la feule confi= dération de fon odeur & de fa faveur pourroit indiquer par les connoïffances qu’on a des plantes qui ont des qualités analogues aux fiennes, ce qu’on eft tres-fondé d'en atrendre. Or, fur ce principe, les proprittés de l'Hyfope indiquées ici d’après les Auteurs qui en ont traité, offrent: | rien dé contraire aux connoïffances acquifes en ce genre, & qui doive exciter dés doutes raifon- nables. On met en queftion fi notre Hy/ope efl le même. que celuides Anciens, & fur-rout fi c’eft le même que celui qui eff mentionné dans un raflage de Jofephe, où ileft dit, d’après l’ancien Teftament} es Salomon avoit décrir chaque efpèce d’arbre cpuis le Cèdre juiqu’a PAyfope. - 2. Hrsurs à feuilles de Moldavioue , Hyfopus HYS lophantkus. L. Hyffopus foliis cordato - oblongis. crenatis, corollis fubrefupinatis , pe&unculis axil- laribus. N. | Cataria floribus inverfis. Hall. Gott. p, 238. Hyffopus lophañtus. Mill. Di@. n°. $, Kniph. Cent, 2.n°, 36. Jacq. Hort, Vol. 2.t. 182. Cette plante diffère beaucoup de l'Hyfore off- cine par fon pott , fon feuillage & fon affect. Ses tiges font hautes d’un pied & demi, branchues, feuillées., tétragôncs, à rameaux un peu pubef- cens, Les feuilles font oppofées, ovales-oblon- gues, obtufes, crénelées, plus larges & prefqu'en cœur à leur bafe, & portées fur des pétiolescourts : elles reffemblent un peu à celles de la Dracocé- phale de Moldavie n°. 7. Les pédoneules font axii- Jaires, folitaires , un peu plus courts que Îles feuilles, pubefcens, portent chacun trois à cinq fleurs bleuâtres, plus grandes que dans les autres efpèces de ce genre ; ces fleurs ont la corolle obli- que ou prefque complètement renverfée, & ort deux de leurs étamines très-faillantes hors de la corolle, Cette plante croît naturellement dans la partie feprentrionale de la Chine, & eft cultivée en pleine terre au Jardin du Roi, L.(v.7.) 3. Hysops à feuilles de Bafilic, Hyflopus ocy- vufoliu.. Hyffopus foliis ovaris dentaris, fpicis Jecundis, floribus bradeis Jubrotundis poflice ob- tecis. N. C'eft une du Bafilic, & qui eft fort remarquable par Ja forme de fes épis. Sa tige eft hetbacée, haure prefque d'un pied & demi, branchue ,-obtufément tétragône, uñ peu pubefcenre vérs fon. fommer, Les feuilles font oppofees, ovales, pointues, den- tées, portées fur d'aflez longs pétioles , vertes en deffus, & d’une couleur plus claire en deffous. Les fleurs font très-petites , bleuâtres ou d’un violet pile, & difrofées fur des épis fefliles qui termi- nent latige & les rameaux. Ces fleurs font nom- breufes, & rournées toutes d'un feul côté de Pépi;| l’autre côté de l’épi eft garni dans toute {à lon. Bueur de deux rangées de bra@ées prefqu’en cœur ou ovales-2rrondies avec une petite poîrte, Le calice de chaque fleur eft morophylle, à cinq dents droites , aiguës, prefqu’égales ; la co- rolle a un tube anffi long ou un peu plus long que le calice, & un limbe campanulé , labié, à lèvre furé-ieure droite, coute, échancrée, & à fièvre inférieure à trois lobes, dont celui du milien eft ovale, incliné ou pendant, & plus grand que les autres & même que la lèvre fupérieure. Les éta- mires confiflent enquatre filamens inégaux, dont deux font écartés, droits, & faillans hors de la fleur , & les deux autres font de la longreur de la cerolle ; ces flamens perteñtdes anthères petités ‘ ovales, vacillantes. L’ovaire eft quadrifide ; le ftyie eft fimple , un peu plus long que la corolle, à ftigmees bifide, on plante odorante , ayant le feuillage. Cexte plante à une odeur pénétrante, fort “HYS 187 agréable ; & qui approche de cèl!e de la rofe. On la cultive depuis peu. d'années au Jardin du Roi , - nous en ignorons l'origine. Elle fleurit dans le milieu de Juiller, ©, (+, s. ) 4. HYs0PE à crêtes, pus foliis ovatis dent:tis inæqualibus , fpicis intere rup'is fecundis criflatis , bredeis imbricatis. N. * Manar:-podam. Rheed. Mal. 10. p: 129. t. 6 Quoique nous peffédions. ce beaux exemplaires de cette spa communiqués par M. Sonner:t , la peticefe de fes fleurs, & leur érat fec & trop avancé, qui fe permet pas de voir fi les étamincs fort droites & faïllantes, nous laiffent dourer fi cette même plante appartient plutôt au genre des Origans qu'à celui des Hyfopes, ou f elle doit conftituer un genre nouveau, Ce que nous pouvons affürer., c’efl que la plante donril s'agit eft véri- tablement de la famille des Labiées ; qu’elle n’a point les feuilles alternes, comme elles le paroi£ fent dans la figure citée de Rhéede, qui d’ailleurs et exceliente quent à la difpofition des fleurs; & L] HPpus criflarus. Hyffo= qu'enfin fes fruits confiftent en quatre graines nues & très-noires, firuées au fond du calice. À ces connoïffances, nous ajoutons que la bonne odeur de la plante indiquée par Rhéede, que Ja fituation de fes fleurs, & que fes bra@ées fort analogues 3 celles de Pefpèce qui précède , nous perte à croire qu’elle eft du même genre, & qu’eñ conféquence eile à au moins deux de fes étamines droites & faiïlantes hors de la fleur. La tige de cette jante eft herbacée, quadrare gulaire ou tétrapône, velue ainfi que toutes les autres parties, longue d’un pied & demi ou davan- tage , & garnie de ramzou: la p'upart oppofes ; quelquefois néanmoins alternes. Les feuilles font Oppolées, ovales, dentées groffièrement, portées fur des pétioles fort courts, & inégales à chaque paire , lune érant beaucoup pluspetite que l’autre, Les fleurs font petites, nombreufés, unilatérales difpofes fur des épis terminaux , inter:ompus , &en crêtes; les épis particuliers font comprimés ur les côtés, velus, & garnis de braëées en demi-cœur , veineules, entières, embriquées , diftiques , ferrées & comme tombartes fur chaque côté de Pépi. Le calice eft monophylle, tubuleux ee à cinq dents droites & pointues: on trouve au fond de ce calice quatre femences ovales, noïres, | & anguleufes. Cette plante croit naturellement agréable dans l’nde , & fur la côte de Malabar, (: Rhéede dit qu’elle vient dans les lieux.h & qu’elle à une odeur aromatique dans toutes fes parties. ee s. Hy50ps à feuilles de Sert 2, À nepetoides, L. Hyffcpus foliis cordatis ferrats caule acute quadrengulo, fhicis fubyliridri 1 Sideritis Canadenfis va'tifima., Serorhe . Virginiana el. | A rophulaire, HyJopus es chroleuco. Morif. Hift. 3. p. un re 5.4 f11. Pluk. Alm. 67. t. 150. f. 3, Hyfopus nepetoïdes. Mill. Di&t, n°. 4. Gouan, liluftr. p.35. Jacq. Hort.t. 69. 0 \ sat 8. Idem braëfeis floribufque purpurafcentibus. Sideritis Canadenfis aliiffima, Scropkulariæ folio , flore purpurafcente. Tournef. 192 Beronica maxi ma, Scrophulariæ folio, floribus incarnatis, Herm, Parad. t. 106. Cette plante cft beaucoup plus grande qne les quatre qui précèdent , & a des feuilles beaucoup plus larges. Ses tiges font droites, quadrangu- laires, à angles aigus ou tranchans, glabres, verdâtres, feuillées, & branchues ; elles s’élévent Lie la hauteur de quatre ou cinq pieds. Les uilles font oppofées, pétiolées, cordiformes, joiritues, denrées en {cie , vertes , à peu près gla- res , & larges d'un pouce & demi à deux pouces. | | Jardin da Roi; mais on l'a perdue, (1.52) HS Les fleurs font petites, nomnbreufes , d’un blanc jaunâtre, & difpofées fur des épis cylindriques, de l’épaiffeur du petit doigt, longs de deux à trois pouces, qui terminent jes rameaux & lis tiges, Les bractées qui font entremélées parmi les fleurs, font fefliles, prefqu’encœur , pointues, entières, petites, & peu failantes hors de l’épi; elles font . verdâtres , & orit leurs bords légèrement velus. : Ceite plante croît naturellement dans Ja Virginie, le Canada, & eff cultivée au Jardin du Roi. Æ. Cv. v. ) 7 La variété % cft remarquable en ce que fes | tiges , les pétioles de fes feuilles & fes braëtées | font reints de pourpre, sinfi que fes corolles. Son | épi eft d’ailleurs un peu plus denfé, & fes braëtées font tout-à fait glabres. E'le ‘a été cultivée au + É 2 SATA TR JF \vorosr , JAZOROSA. Juff. Gen. Pi. Genre de plante à fleurs monopéralécs , de la famille des Solanées, qui a de très-grands rapports avec les Belladones (A/ropæ) , & quicomprend des herbes exotiques à feuilles fimplement radicales, comme dans la Mandragore, & à hampes fimples & uni- forces. - Le caraëere effentiel de ce genre eft d’avoir un calice court & quinqueñde; une coroile tubu- leufe ; cinq ét: mines à filamens attachés au {om- mét du tube de la corolle ; portant des anrhères courtes , adnées intérieurement fous leur fommet. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a 1°. un calice court , monophylle, \ partagé au moins jufqu’à moitié en cinq décou- pures pointues, 29: Une corolle monorpétale , tubuleufe , quel- quefois campanulée ,; beaucoup plus longue que le calice, à limbe divilé en cinq lobes pointus. 3°. Cinq étamines , dont les filamens attachés au fommet du tube de la corolle, font planes, fort courts, & portent des änthères courtes, adnées un peu au-deffous du fommet. de leur fila- ment, en fa face-intérieure. # 4°. Un ovaire fupérieur, chargé d'un ftyle fim- ples, ,de la longueur du tube de da corolle ; à flig- mate en tête. : Le fruit neft pàs connu ; Commerfon dit, comme avec doute, qu’il le croit à troisloges. “Es” Écr$ RES 1 1. Jazorose à feuilles entières, 4korofa inte- grifolix. Jia Jolis ovais fubintegerrimis, “flore longo tubulo{o. N. ; La racine de cette plante pouffe des feuilles périclées , ovales, prefqu’obtufes | entières ou munies de quelques dents rares peu apparentes; ces feuilles font glabres, longues de trois à fix pou & larges de deux pouces ou davantage, es hampes font fimples, de la longueur des pé- tioles, portent chacune une fleur droite , tubu- leufe , Jongue de deux pouces, à divifions du limbe . acuminées. Commerfon à trouvé cette plante aux environs de Buenos-Aires, ( v. f. ) Le. 2. JasorosE à feuilles roncinées, Jeborofa rur- -cinata. Jaborofa folits finuato lyratis dentatis, * flore brevi fubcampanulato, N, - Cette efpèce eft bien diffinguée de la précédente - pat la forme de fes fouilles & de fes fleurs ; elle reft d'ailleurs un peu moins grande dans toutes fes : fost évanouir : EF . En pi arties. Ses feuilles font radicales , oblongues, ruée ,; dentées, &:découpées ou roncinées comme celles du Piflenlitr; ellesn'ent pas un pouce &: demi de largeur, & ont des pétioles courts s leur longueur cft de deux à quatre pouces. Les. bamges ion un peu plus courtes que les feuilles, Ët portent chacune une fleur un peu campanulée, ui n’a pas un pouce de longueur, & dont les divifñions du limbe font ouvertes ou réfléchies. Commerfon a trouvé cêtte plaute à Monte-Wideo & aux environs de Buenos-Aires. ( v. f. } JACINTHE, HYACINTHUS ; genre de plante unilobée , de la famille des Afphodèles , qui a de grands rapports avec les Scilies & les Alétris, & quicomprend des herbes à feuilles fimples, toutes radicales | 6c à fleurs en grapne cu en Épi termi- na}, intéreflantes dans quelques efpèces par leur beauté & par l'odeur fuave qu’elles répandenté Le caractere eflentiel de ce genre cft d’avoir corolle ou tubuleufe ou en grçlot, & à fix divi- fions ; l'ovaire muni de trois pores mellifères peu apparens ; & le fligmate fimple. > CARACTÈRE GÉNÉRIQUE . a n , LE PRE SERA Es SE ë a Reur eft incomplète, & offre 12. unecorolle La fleur eft incomplète, le plus fouvent monopétale , tubuleu'e ou urcéo- P PF , lée , & partagée plus cu moins profondément en fix découpures dont le fommet eft ouvert ou réfléchi. 2%, Six étamines renfermées dans Ja fleur, & dont les filamens attachés à la corolle, vers fa ‘partie moyenne ou frefqu'inferieure , portent de anthères cbiongues. 24 3°. Un ovaire fupérieur, arrondi, trigône., marqué de trois fillons, ayant vers {on fommet trois pores mellifères très-peu apparens , &chargé d’un ftyle plus court que la corolle, à fligmate fn le. É LE fruit eft une capfule arrondie , à trois côtés, triloculaïre , & qui contient deux femences où davantage dans chaque loge, ï Obferva:ion. les Scilles, & même elles n'en font que médio- crement dillinguées. En effet , quoique la plupart Les Tachthes ont de très-prands rap 0) des Jacinthes aient-la coralle monopérale, ce qui fair une diftin@tion tranchante äl'égard des Suilles; plufieurs Jacinth-s connmes même le plus nement fous ce nem, ont cependant ha véritablement polypétale comme 1 Îa valeur de La di . viens de citer: Mais la corolle eft ouverte enreue, ouau moins demi-ouverte dans les Scilles ; au Jieu que dans les Jacinthes ( même à fleurs poly- _* pétales ) elle eft fermée au-delà de moitié, fon . Jimbe feulément érant ouvert; de forte qu’elle paroît ou tubuleufe , ou campanulée , ou urcéo- lée. D'ailleurs, dansles Jccrnrhes, les étamines s'insèrent prefque dans la partie moyenne de la Major & minor. Dod. Pempt. 2716. Hy icinthus orientalis quibuf= dam Conflintinopolisunus, 3, B. 0. pe 575. &c. Raj, Hit, 1:59. Hyacinthus, Mill. Di@. n°. 6. Knipa. Cent, 1. n°. 43, 4 8. Idem flire pleno, Hyacinthus orientalis flore pleno. Bauh. Pin, 45,n's. 1—3, Fyac'nthus. Barre, fc. 169,170, 981,981, 98 ÿ—988. La Jacinike 2s Fleuriftes. C'eft, fins'contredit, la plus belle des efpèces de ce genre , & l'on peut mettre fes fleurs au nombre des plus agréables Qui naiffent au prin= temps. Cette plante intéreffe für-tout par Ia pro- digicufe diverfité qu'eile préfenre » foit dans fa forme & fa taille, foi éans la couleur de fes fleurs; foit dans les degrés d’inténfiré de l'odeur luave qu’elle répand. On en a déjà compté pius de 2009 variétés auxquelles les Jardiniers & les Ana teurs de fleurs ont écnné des ronrs particuliers ;: & cependant tous les jours la culture en produit encore de nouvelles. Quelques-unes de ces varié tés préfentent des fleurs f larges , fi doubks & fi agréablement colorées, que l’on vend leurs racines à-des prix-très-confidérables. Mais ja cor- fidération de la plie fimple , c'eft-àdire dans l'état non changé par la culture, fai: ici notre . 6bjet principal. Dans cer érar, élle,pouffe de fa racine , quieft un bulbe écail'eux , cinq ou fix feuilles droites à longues de cinq à huit pouces, plus farges que * dans les efpèces qui précédent; vertes, liffes, ftriées finement , nn peu fucculentes , Convexes & lgèrement carinées fur leur dos. Du centre de ces feui:les s'élève une ou plufeurs tiges cylindris, ques, liffes , & un peu plus bautes que les feuiles qui les environnernt. Chaque tige foutient. ut grappe droite, compoffe commun ment de fixà dix-huit Æeurs pédicellées, éparfes, odorantes, bleues, ou rougeätres, ou bianchesi, ou ] Fa à & d’un afpeë agréable. Les corolles teinte quelconque moyenne entre ces couleurs ; s fent moro- péraies, campanulées. cylincriques , un peu ven- trues à leur balé, & divifées jufqu’à n‘oicié en fix découpures dont les fomirets font recourbés dehcrs. Les tédoncules de chaque fleur lot de quatre ou cinq lignes, & ant à Je braëtécs ou écaillésmemb aneufes pis courtes Que Îcs pédoncules qu'ell ce nent, Ces bra@tées. diflinguent cette efpêce de toutes celles qui précèdent , & la forme des corolles , jointe à leur difpofition, ne permet pas qu’onla gonfonde avec aucune de celles qui fuivent. Cette Jacinthe croît naturellement dans ’Afe $ le Levant, & eft cultivée en Europe , dans les "Jardins , pour la beauté de fes fleurs, 7%. ( v. v.} Elle flcurit communément entre la fin de Mars & le commencement d'Avril ; mais les belles varié- tés à fleurs pleines fleuriflent un peu plus tard, On la multiplie foit par fes femences , foit par les oignons ou bulbes que fa racine produit; c’eft par le premier moyen que l'on obtient continuel- ement les variétés admirables & fi recherchées des Amateurs, que cette plante ne cefle de fournir; & c’eft par le fecond moyen que l'on réuflit à conferver pat la multiplication celles de ces va- tiérés qui méritent de l’être. Dans les Jacinthes doubles, les fleurs forment un bouquet pyramidal extrèmement agréable à la vue, Ce bouquet, dans les belles variétés, eft compofé de quinze à vingtou même vingt-cinq fleurs à peu près hori- | zontales ; excepté la terminale , qui eft prefque droite. Une terre légère & fablonneufe , ou ce qu’on nomme un terreau de bruyère, paroît être le fol le plus convenable à la culture de cette belle pliante. On 2 compolé fur cette Jucinthe un Traité entier , imprimé à Amfterdam en 1763 , contenant un grand nombre de recherches & d'obfervations intéreffantes fur cette plante, & auquel nous en- gageons le Leéteur d’avoir recours, pour de plus grands détails dans lefqueis les bornes de ce Dic- tionnaire ne nous permettent pas d'entrer. 7: JACINTHE en corymbe, Hyacinthus corym- bofus. L. Hyacinthus corollis infundibuliformibus _ £orymbofis eredis , fcapo foliis breviore. Lin. Mant. +. Sa racine, qui eft bulbeufe , pouffe des feuilles » linéaires , très - étroites, moins longues que le doigt , & au nombre de trois le plus fouvent. La hampe eft fort courte , Plus courte même que les & terminée par un corymbe de fleurs | droites. Ces fleurs ont la corolle purpurine, infun- dibuliforme, & divifée jufqu’à moitié en fix dé- coupures. Troïs de Jeurs-éramines font de la lon- gueur de la corolle, & les trois autres font de amp 5 courtes, Leftyleeft fimple, de la lon- gueur de la corolle , comine les plus grandes éra- mines. On trouve cette plante au Cap de Ronne- Eipérance , dans les pâturages, 7%. 8. Jaciwrur d’Tralie, Hyseinthns Ro manus. L. Hyacinthus corollis campannlatis femi-ftxfidis ra- Cemofis , Jlaminibus membranaceis, Lin. Mant. 224. Hyacinihus comcfius albus B:loicus. Bauh, Pin. … 42. Hyicinthus comofus albus cum cœruleis Jlami- ns Ribus. JB, 2, p. 584. Hyacinthus comofus , albo + es. 1 IAE: . | flore. Cluf. Hift.x. p.180. Hyacinthus comofus albus. Lob. Ic. 107. Raj. Hift. 1163. 8. Idem? fribus inferioribus longiffème pedi- cellaiis. Mufcari lyjantinum, flore candicante. Tournef. 347. Hyacinthus comofus. bigantinus. Cluf. Hifft. 1. p. 179 & 189, Certe Jasinthe a des rapports très-marqués avec l’efpèce fuivante , mais fon épi n’eft point ter- miné par un toupet ou un faifceau de fleurs fté- riles , plus perites avec des pédoncules plus longs que les autres. Ses feuilles gadicales font longues de huit à dix pouces, & ont quatre ou cinq lignes de largeur, Sa tige s'élève à fept ou huit pouces de hauteur, &: fe termine par une grappe d'envi- ron trois pouces, garnie de beaucoup de fleurs pédicellées & blanchâtres, Ces fleurs {ont campa- nulées , longues de quarre à cinq lignes, fendues jufqu’à moitié en fix découpures, & ont les fila-, mens de leurs étamines élargis , membraneux, portant des anthères petites & bleuâtres. Les pé- doncules font de la longueur des corolles, & à leur bafe on trouve une ou deux braétées membra- neufes, fort courtes , & réfléchies. Cette plante . croît naturellement en Italie, dans les licux cul- tivés ; M. Wahl nous en a communiqué des exem- plaires qu’il a rapportés de fon voyage dans cette partie de l’Europe. (+.f.) ; Elle prouve par la forme de fes corolles , qui | tiennent le milieu entre les précédentes & les fui- vantes, que les Mufcari de Tournefort font mal- à-propos diflingués des Fyacinthus , & que Linné par conféquent a eu raifon de réunir ces plantes dans le même genre, 5 9. JacinTas à toupet, F1, Fr. Hyacinthus éo* mofus. L, Hyacinthus corollis angulatc-cylindricis : Jummis flerilibus longius pedicellatis. Lin. Scop. Catn. 2. n°, 423. Pollich. Pal. n°. 342. Jacq. Auftr. Vol. 2. t. 126. Kniph. Cent. 2. n°. 34. Mujcari arvenfe Tatifolium purpurafcens.. Tourne 547. Hyacinthus comofus major purpureus. Bauh. Pin. 42. Morif. Hift. 2, p. 371. Sec. 4. t. 11. f. 1. Hyacinthus maximus botryoïdes , coma cœrulea, J. B.2. p. 574. Hyacinthus comofus fpurius ter- ttus. Dod. Pempt. 218. Fy:cinrhus Diofcoridis comofus major. Lob. Te. 106. Hyacinthus comofuse Raj. Hiff. 1162. n°. 31. Hyacinthus. Cam. epit. 798. -Hail. Helv. n°, 1247. Muftari comofum. MA Did. n°.2%, Sa tige cit droite, nue, cylindrique, life $« haute d'un pied & quelquefois plus. Ses feu illes font radicales , étalées fur la rerre , longues de huit pouces ou davantage, larges de quatre ou cinq lignes , liffles, vertes, canaliculées inférieu- rement, planes dans leur partie fupéricure. Les fleurs font nombreules, pédicellées, &: difpofées en un épi Jong de quatre à fix pouces. Les fleurs : infcrieures de cet épi font d’un brun jaunître, ont Ja corolle prefque cylindrique ou ovale-cylin- drique, un peu angulcufe, longue de trois Dies 2 : JAC & demie; ces fleurs font portées fur deë pédott- cules ouverts horizontalement , & de la longueur des corolles. Le limbe de ces corolles eft fort petit, refferré fur orifice de la fleur, &a fes divifions courtes, ouvertes ou réfléchies, Les brac- tées font folitaires & fort courtes. Les fleurs fupé- tieures de l'épi font redreffées , plus rapprochées les unes des autres; enfin celles qui font au fom- met de lépi font plus petites que les autres , fté- riles, purpurines ou bleuâtres, & portées fur des pédoncules droits, colorés, & fort longs, Ces dernières fleurs forment au fommet de l'épi une efpèce de toupet lâche, bien coloré, &remar- quable, On trouve cette plante en France, en Allemagne, dans la Suiffe , & dans l'Europe auf: trale, dans les champs, les lieux cultivés, & für le bord des bois. Dans la Beauce, le Gatinais, & d'autres Provinces de France , elle infefte les champs par fon abondance. #5. (v. y.) -10,JACINTRE paniculée, Hyacinthus panicula- tus. Hyacinthus racemo paniculato flerili , pedun- Culis ramofs coloratis » Corollis campanulatis bafi acutis. N. Hyacinthus panicula cœrulea. Bauh, Pin. 42. Hyacenthus fannefius | panieulofa coma. Col. “Cphr. 2, p. —o. t. 12. Hyacinthus comofus | pani- Cula cœrulea. Morif, Hiff, 2. p. 372. Sec.4t. IT. £ 2 Hyacinthus pennatus [. comofus remoftrs ele- “antior. Raï, Hift, 1163. Hyaeinthus mon/firofus. ii à J'avois cru d’abord que cette plante fingulière f'étoit qu’une dégénérefcence de la Jacinthe à toupet dont je viens de traiter ; mais ayant vu dans un exemplaire de l’Herbier de M. de Juflieu des corolles affez bien formées > tandis que dans les individus cultivés au Jardin du Roi, elles avor- tent au point qu'on ne voit ni fleurs ni ébauche de fleurs ; la forme de ces corolles me porte à croire que la plante à faquelle appartiennent ces indi- vidus ftériles & luxurians, eft une efpèce propre , encore peu connue à caufe de l’état défe@ueux dans lequel on la obfervée. Au refte , ce qu’elle a de plus remarquable, eft fa panicule, qui nous femble curieufe & fingulière dans une efpèce de ce genre, & qui n'eft pas dépourvue d'élégance, Ses feuilles font radicales , longues de fept ou huit pouces larges de quatre lignes , prefque nes ; & conchées fur la terre. Sa tige À moins élevée que dans la Jacinthe précédente : elle ef terminée par une rappe bien paniculée , toute bleuître, longue de quatre pouces. Les pédon- cules font rameux , colorés , munis d’écailles oblongues , membraneufes & éparfes ; les derniè. -_#es ramifications de ces pédoncules font terminées chacune par une corelle ‘campanulée , pointue vers fa bafc , divifée au-delà de moitié en fix dé- coupures oblongues, ayant leur fommet recourbé en edans ; ces corolles n’avoient que trois lignes _ # demie de longueur, & je n'ai pu voir dansieur Botanique. Toue LIL J . DAG 7". intérieur ni étamines, ni piftils, Dans d'autres individus plus altérés, les dernières ramifications. des pédoncules font fines , diverfement contour- nées, & munies de: très-petites écailles. Cette . plante a été trouvée-aux environs de Pavie, &c. dans les champs. On la cultive pour fa fingularité, & on la multiplie par fes bulbes, %.( v. 9. ) 11. Jaciwrae mufquée, Hyacinthus mufeari. L. Hyacinthus coPollis ovatis fubfeffilibus & ini- Jormibus ; foliis planinfoulis. N: Byacinthus racemofus mofchatus. Baub. Pin. 43. Raj. Hift. 1162. Mufcari obfoletiore flore. Ch. Hit, 1.p. 178. Tournef. 348. Hyacinthus odora- tiffimus ; didus tibcadi & mufceri. J.B. 2. p, 578. Hyacinthus fpurius recentiorim alter. Dod. Pempt, 217. Dipcadi Chalcédonièum & Iralorum: Lob. Ic: 109. Hyacinthus racemofus [. botryoïdes ma- jors 6c. Morif Hift. 2. p. 372. Sec. 4. t. 11. f.6.. 8. Mufcari flavo flere. Cluf. Hift. 1. p. 173. Tournef. 348. Hyacinthus racemofus mofchatus luteus. Bauh. Pin. 43. Dipcadi flavum, &c. Lob. Ic. 109. 4 Cette plante à peu de beauté , mais elle inté- reffe par la bonne odeur de fes fleurs. Sa racine eft un affez gros bulbe compofe de beaucoup de tuniques à la manière des Oignons: elle pouffe des feuilles longues de huit à dix pouces, lerges de cinq ou fix lignes , étalées fur la terre | conca- ves ou en gouttière inférieurement , mais prefque planes dans leur partie fupérieure. 11 s'élève du milieu de ces feuilles une hampe nue, cylindri- ue, à peine aufli longue que les feuilles mêmes, & terminée par un épi long de deux à trois pou ces, Les fleurs qui compotent cet épi font nom- breufes , prefque fefliles , rapprochées les unes des autres, d’un rouge brun prelque nairâtre , quel- quefois jaunâtres & d'une couleur trifte. Elles ont toutes la corolle ovale , urcéolée, à limbe petit, dont les découpures font très-courtes & réfléchies en dehors, Les braétées fonc des écailles membraneufes, élargies, & fort courtes. Lesfruits font des capfules trigônes , plus grofles que dans les autres efpèces. Certe plante croît naturelle- ment dans l’Afie, le Levant, & eft cuirivée au Jardin du Roi. Æ- (v. v.) Elle fleurit au prin- temps ; l’odeur de fes fleurs eft très-agréable ; &° reft que légèrement mulquée. #2. Jaciwrns botride, F1, Fr. Pyacinthus bo. tryoëdes. L. Hyacinthus corollis globofis unifor< mibus , foliis canaliculatis latiufeulrs fridis. N. Mufcari cæruleun majus. Tournef. 347. Hya. cinthus racemofus cœruleus major. Bauh. Pin. 42, Hyacinthus botryoïdes vernus minor latifolius , cœruleus , inodorus. J, B. 2; p. 572. Hyacintins botryoïdes purpureus 3. Cluf. Hit, 1. p. 181. Hyde. cinthus botrycides cæruleus amœnus. Lob. Ic. 108, Hyacinthus racemofus major letifolius fpeciojior ; arbuteo flore cæruleo. Mori. Hifi, 2P- 2 PRE 5 = = er ré botryoides. Mill, Did n°, 1 0 = -$a racine pouffe quelques feuilles droites ; au. __ moins dans leur moitié inférieure ; canaliculées- ee ue ftriées , larges. de trois = supers ngues d'environ fix pouces, La tige eft une hampe grêle, un peuplus longue que les feuilles, terminée rar un épi de vingt à trente fleurs un peu pédicellées: Ces fleurs font prefque inodores, globulenfes, d’un violet bleuâtre, & leur limbe forme un très-petit rebord blanc, à fix dents fort petites. Cette plante croît dans liralie , la Suifle , les Provinces méridionales' _ dela France, dans les champs & les vignes, 7. OS ane ut qui SR Lies É _ 13. Jacrwrne à feuilles de Jenc ,: Hiacinthus: Juncifolus. F1 Fr: Hyacinthus corollis ovatis deorfum imbricatis : fummis fferilibus | foliis an-. guféss canalicülato-cylindricis. N:: 7. . Mufcariarvenfe, juncifolium , cœruleum, minusà Tournef. 348. Hyacinthus. racemofus :cœruleus. minor juncifolius. Bauh. Pin, 43. Hyacinthus ver-\ nus botryoides minor ‘cœruleus:, angufhoribus - foliis, odoratus. J: B:@, p: 572: Hyäcinthus bo- tryotdes. 3. Cluf. Hift. 12 p. 181. Hÿyacinchus, racemo/us. Dod. Pempt. 217. Hyacinthus botryoi- + * des vulgaris. Lob- Te. 107. Hyacinthus botryordes . minor cæruleus obfcurus. Raï. Hüft. 1161. Hyacin- thus. Hall, Hely. n°, 1245. Hyacinthusracemofus. Lin. Facq:ÆE Auftr. v. 2. 1. 187,1 pus On pourroit foupçonner cette Jacinthe de n’être qu'une variété de la précédente ;-néanmoins il, paroît qu’elle s'en diftingue conftamment par fes feuilles plus étroites & plus fâches ; par fon épi plus denfe , d’une couleur plus foncée ,:&c paries fleurs odorantes. Lil - rSatigeeft grêle, nue, cylindrique, &:haute … de cinq à fx pouces; fes feuiiles font très-menues, prefque cylindriques , à peine larges d’une ligne , aflez fémblables à celles de queiques-efièces de “Jonc ; mais plus foibles ; & munies d’une canne- . Jure en gouttière ; elles font. plus loñgues que la _ tige, & en plus grand nombre que dans J'efpèce ci-deflus. Les fleurs font petites, nombreufes, odorantes, la plupart pendantes ouinclinfes, & difpolées en épicourt , ovale & ferré. Les corolles font ovales-urcéolées, prefque fefliles, d'un bleu foncé ou noîrâtre ; maïs leur limbe forme an petit rebord blanc ;'qui {e e6'ore par la frite. On trouve cette plante en France. dans la Suifie, & dans les parties auftralcs de l’Europe , duns les lieux cultivés, les jardins & les vignes, Æ, (4: v,).Les fleurs {upérieures de fon épi lont-flériies. 14. Jaetwrnr naine, Hyacinthus puffllus. Hya- cinthus coroblis infurdihu!iformibus ereclis femi-. fexfidis, bradeispedunculis brevioribus. N. s … : Hyacinthus pufilluss Thunb. MA. ex Herb. Juff. C’eft ja plus petire des efpèces connues de ce Ra all. Helv. ‘n°. 1246, ‘TJ À C genre, Sa tigé n’a qu'un pes & demi ou deux pouces de hauteur ; elle e garnie-dans {a moitié fupérieure par fix ou fept fleurs rougeitresou légè- rement bleuâtres, droites, pédicellées , infundi- buliformes , femi-fexfides , & à jimbe médiocre- ment ouvert. Ces corolles font longues de quatre lignes , & leurs pédicules n’ont qu’une on deux lignes de longueur. Les bra@ées font géminées , inégales & plus couttes que les pédoncules. Les feuilles de la plante font longues d'environ trois- pouces , fur une ligne & demie de largeur. Cette Jacirithe croît natureïlement-au Cap de Bonne- Efpérance. Neus.en-pofédons un exemplaire rap perté par M. Sonnerat, &-nous.en avons vu-un autre chez M. dé juflieu, envoyé par M. Thun- j berg. "à 7 f. ) j $ 127 LS HS S «> = où Fi . s » ., * Hyacinthus ( convallaricides) corollis ovatis : pendulis, fcapocupillari, LIFE, Suppl. 204. Flores | luter, + * Hyacinthus ( lanatus }icorollis lanatis , caule . ramojo. Lin, An, dilatris hexandra hujus Did, è n*. À. * ES - : É + . Obférr. Nous ayons.vu däns1’Herbicr de M.de : Juflieu, une plante envoyéé par M. Thunberg pour fon Hyucinthus revolutus, plante que Linné fils a mentionnée dans fon Supplémenc (p:204.) . Or, comune cette plañte.nousa paru un Ænries ricum , &. de la divafon de ceux debt les filamens des étamines ne font pas velus , nous la rapporte: rons avec ces mêmes efpèces, à fotre genre Pha- langium, Voyez PHALANGÈRE, Foro. JACQUINIER ;, JAcQUINIA ; genre de. plinte à fleurs monopétalées , de la famille des . Sapotilles, qui paroît fe rapprocher des Argans par fes rapports, & qui comprend des arbriffeaux exotiques , dont les feuilles font fimples, comme verticilées ; & donr les fleurs font petites ; pédon- culées , folitaires ou difpofées-en grappes : Le caradère ef[entiel de ce genrééft d'avoir un calice de cinq folioles ; une coroïle monopétale , à dix divifions; cinq étamines, & une baic fupé= rieure & monofpermes ft CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a 1°. un calice de cinq folioles atrom< dies, concaves & perffiantes. tel 29, Une coroiie monopétale, à tube campanulés ventrü , une fois plus grand que le calice, &'à L limbe parragé en dix découpures arrondies, donë cinq font plus intérieures &-plus courres. # 3 D re : 7 > d læ 30. Cinq .étamines non faillantes hors de 4# corolle., &: dont les flamens attachés au récepta- clé, portent desanthères haltées;ih . 2120 Li 30 > T u » + F4 + L 40: Un ovaire fupérieur; ovale; charge d'un ftyle court, à ftigmate en tête. > ENG HUE Le fruit eft une baie arrondie, acuminées. ÿ à : FE * ée + RCA à 4 ”. É ie 2 è 4 JAC unilocufatre , contenant une feme nce auffi arton- die, & cartilagineufe. EsSriQeR r.Jacournrer à bracelets ; Jacgiinia armilla- ris. L. Jacquinia foliis vyatocuneiformibus" fupfe- ns, pedunculis racemofrs. N. Me AL Chryfophyÿllim La-bajco. Locfl. Tt. 204: 277. Jaequinia (armillaris)peduncilis râcemofis. Jacq. Aimer, 53.139: 8 Pit: p.31. t. 56. Jacquinec. Müil. Di@. n°9. Le Bois à bracelets." " : C'eft un arbriffeau’ de quatre ou cinq pieds, droit, rameux } affez élégant pour Pordinzire, & glabre dans toûtes fes nra Ses branches {ont : noueufs par intervalles , enflées où épaiflies aux nœuds , & garnies de rameaux comme vertici!lés. Les feuilles font ovales-cunéiformes , obtufes { fur-tout lorfqu’elles font jeunes, comme celles | qu’on voit dans la figure citée de M. Jacquin), 4 LA: » # tr : * e H trés-entières, rétrécics vers leur bafe, coriaces, ! & portées chacune fur un pétiole fort court. Elles font longües de deux pouces ou u® peu plus, fur un pouce & plus de largeur , & difpofées quarre à fix enfemble fous chaque nœud, en manière de verticille. Les fleurs font petites, blanches , odo- rantes , viennent fix ou fept enfemble en grappe %âche, longire d’un à deux pouces, penchée où. pendanre, & fituée au fommet des rameaux, entre les feuilles qui lès terminent. Les baies fonc du volume d'ungros pois, & d’un rouge orangé lorf. - “gwelles font mûres, Leur femence elt liffe, carti- dagineufe ; d’un jaune brun. Les Cardibes les per- cent, les enfilent comme des perles , & en En une forte de bracelets dont ils s’ornent les bras. Cet arbriffeau croît à la Martinique, aux environs de Carthagène , & dans d’autres endroits de l’Amé- tique méridionale. 5. (+%.f.) L'odeur de fes fleurs approche de celle du 1 Len ré enr 2. JaCQuIN TER à feuille de Fragon, Jacquénia rufèifolia: L. Jacquiniu foliis lanceolatis acumina- tis fubdeñts, pcdunculis unifloris. N. * Fruticulus foliis rufci fellatis. Dit. Elth. 148. t..123. f. 149: Jacquiria ( rufcifolia ) pedunculis unifloris , folits lanceolatis acuminatis. Jacq. Amer. s4 & Pià. Le sa Ds Cette efpèce. ne forme qu'un ‘arbufte haut de | trois pieds, & qui, felon M. Jacquin, a le port du précédent , c’eft Lire eft ramiñé de la même manière, Ses feuilles font lancéolées , acuminees, roides , pre » & difpofées par verticilles ou ‘en étoile , "Les pédoncules font uniflores, pendans , plus “courts que les feuilles, Céc‘arbufte croît à la Havane , dans des bois montagneux, 5. Dillen ‘a obfervé quelques afpérités fur fes rameaux fupérieurs , que M. Jacquin dit n'avoir pas re- “p.32 € 57. Jacquinia. Mill. Di. ept à douze enfemble à chaque nœud. tt NE « JAM _ 495. 3. JacquiNtER linéaire, Jacquinia lincaris. L, Jacquinia foliis lëneartbus 'acuminatis fubqua- À cernis, pedunculis unifloris. N. . *! acquinia ( linearis ) pedunculis unifloris , folits lanceolato -linréaribuis acuminatis. Yacq. Amer, ÿ4. t.do. f. 1. & Pi@, p. 32. t. 58. Jécquinia. Mi. Di&' n°3. : £ | Ses feuilles plus étroites, & beaucoup moins nombreufes à chaque nœud, diftinguent princi- palemént cette ‘efpèce de la précédente, C'eft un petit arbufte haut d'un pied & demi à deux pieds, «droit, très-rameux ; fes rameaux font dichoto- mes , trichotomes, noueux, grifeñtres. Ses feuilles font écrites, linéaires, aiguës, entières, gla- bres, roides, piquantes, longues prefque d'un pouce, & difpofces deux à quatre enfemble à cha. que nœüd, Les pédoncules font uniflores, foli- taires , pendans , plus courts que les feuilles. Lés baies font jaunes. On trouve cet arbufte à Saïnt- Dorningue, au Port au Prince , fur les rivages de ? Hier D: (v.1°} 7 à JAMBOLIER pédonceulé , JAMBOTIFERA pedunculata.L. Jambolifira ejufd. FI Zeyl-p.$8 Jambolones garçiæ. Bauh. Pin. 460. ex Linn, Linné, fous ce nom, établit un genre parti- culier , qu’il diftingue des genres Myrtus & Eu- genia, & qu’il place dans fa claffe inticulée OGan= drie. Dans fon Flora Zeylanica , il dit que le Jambolier eft un arbre ; que fes branches fontdroi- tes, abtufes, cylindriques , grifeâtrés; que les feuilles font oppofées, ovales, glabres , entières, . pétiolées ; que les pédoncules font axillaires, op- “pofés , trichotomes (que les partiels portent trois fleurs }, & que fouvent reftant fur l'arbre après fa chûce des fruits, on les voit perfiftant fur les branches au-deffous des feuilles: Voici le caraétère qu’il attribue aux fleurs du Jambolier. , La fleur a 1°. un calice à quatre dents , perfif- tant, très-court. #4 “29, Quatre pétales linéaires-lancéolés , courbés ou fléchis en dehors dans leur moitié fupérieure. 3°. Huit étamines, dont les filamens un peu applatis , fubulés , de la longueur de la corolle , - & fléchis en dehors depuis leur milieu , portent des anthères ovales , penchées. ; 4°. Un ovaire ovale (inférieur? ), velu fupé- rieurèment , chargé d’un ftyle filiforme plus court que lès étamines , à fligmate fimple. Linné ne parle point du fruit, 11 dit que cer arbre croît naturellement dans l’Inde ; enfin dans fon Mantiffa, p.371. il indique les deux fynony- _mes fuivans comme appartenant au Jambolier. . Jambolana, Rumph. Amb. I. p. 131.1. 41. Caryo- spy iles tangu ( languefcente vi )aromaticus, Ma- la ane , Jolio & frudu maximo. Pluk, Alm, 88. 2 LA Eu. ré à Obferv. Nous ne p pouvons nier l’exiftenc: genre particulier établi par Linné, quoiqr recherches dans les Herbier re t- < ÿ EL ( «TE RAT 0 < À J À: M donner la moindre confirmation; mais nous poffé- Espicss, & __ dons dans notre Herbier des exemplaires en bon si état, qui appartiennent sûrement les uns au Jam- bolana de Rumphe ,. & les autres (cat ce font ” deux plantes un peu différentes) au Caryophyllus cité de Plukner. Or , nous pouvons affurer que ces plantes ne font point à fleurs oétandriques. Nous en, traiterons à l’article fuivant , où nous traitons d’un genre auquel nous croyons pouvoir les räpporter. Nous préfumons qu'un jour le gente Jambolifera pourra étre fupprimé par les ? : . * Pédoncules rameux ou pluriflores. 1. Jamsoster de Malaca, Eugenia Malaccen- fis: L. Eugenia foliis ovato-lanceolatis intégerri- mis , pedunculis ramofis lateralibus. N. * Perfic: offiéulo fru&us Malaccenfis rubens. Bauh. Pin.441, fambos acoffæ. J.B. 1. Part. 1. p. 116. Raj. Hift. 1478. n°. 2. Nati-fchamibu. Rheed. Mal, 1. p. 29. t.18. Jambofa domeffica. Rumph. Botaniftes qui, ayant vu l’Herbier même de Linné, auront occafion d’examiner de nouveau la plante ! _ d’après laquelle ce genre,a: été établi. Voyez : Jamsoster n°. 6., 7 Amb. I. p.121. t. 37: C’eft un arbre fruitier des Indes orientales’, qui eft fort eftimé; il s'élève affez haut, fous la forme d’un beau Prunier, & fon tronc, que quelquefois ] un homme peut à peine embraffer, foutient une cime fort branchue , étalée, d’un afpeét très- agréable, & produifant beaucoup d'ombre: L'é- es Myrtes, qui a de grands rapports avec les | corce de fon tronc eft grifeitre; celle de fes bran- Myrtes proprement dits, & avec fe Butonic, & | ches eft brune ou d’une couleur foncée ; mais fur qui Rp nurs des arbres & des arbriffleaux exoti- les jeunes rameaux , elle eft verdätre, Les feuilles ques à feuilles fimples & oppofées , & à fleurs | font oppolées >; ovales-lancéolées , très-entières” pédonculées , toit latérales ; foit terminales , d'un | glabres, portées fur des périoles épais & extrè- afpeét fouvent agréable , auxquelles fuccèdent des | mement courts; ces feuilles ont. jufqu’à un pied fruits bons à manger , dans quelques efpèces. | de longueur, Les fleurs font d’un rouge vif, pot- 2 —. Le caraëltre effentiel de ce genre eft d'avoir un | tées fur des pédoncules rameux , & difpofées cinq . calice fupérieur, à quatre divifions; quatrepé- | à feptenfemble , fur des grappes prefque corym- tales; un grand nombre d’éramines;un drupe cou- | biformes, latérales, longues de deux pouces. Les ronné & uniloculaire. pédoncules propres font oppofés. Les folioles du calice & les pétales font arrondis & concaves. Les fruits ont la forme & prefque la proffeur.d’une belle Poire ; ils font rougeätres d’un:côté , ‘blan- châtres de l'autre, & ont.un brou épais , charnus, fucculent, d’une faveuragréable légèrementacide, &: d’une odeur de rofe très-fuave. La chair de ce fruit eft blanche , & le noyau qu’elle recouvre eft gros, arrondi, anguleux., Cet arbre croît dans les Indes orientales, & eft cultivé aux deux Indes, dans les jardins, pour’la benté de fes fruits, Îls font plus délicats & plus gros que ceux de l’efpèce n°, 3: on prétend que c’eft dans Ja fprefqu'Ifle de Malaca que viennent ceux de lasmeïlleure qua- lité, h. (v.f.) Rhéede ditque lécerce de cet atbre , triturée & infufée dans le petit-lait, forme - uhe boiflon propre pour calmer la dyffenterie. ; © JAMBOSIER ov JAMBOSE , EUGENIA; _genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice fupérieur , partagé en quatre découpures obtufes ou arrondies , con- caves & perfiftantes, 2°. Quatre pétales, plus, grands que le calice, , coblongs , obius , quelquefois arrondis , & con- |: caves. : L'éhiaaat cr: ; 23% Ungrand nombre. d’étamines (30 à 60), … dontles filamens attachés à la bafe du calice, & aufli longs. ou plus longs que les pétales, portent -. des anthères petites, ovales, partagées par un Soit SSSR PERTE 49. Un ovaire inférieur ; turbiné,, chargé d’un fs a auffi long que les étamines , à fligrate fimple. nn $ ; k ; so PRET Sie r ASS De - DAT She NII €: | Motemtit does & : ; «fs “Le fruit eft un drupe arrondi. ou MINE » 2 JAMBOSIER à grandes feuilles , Enpenta ma v + NU, ERPR MS) JENVUS ep : CATAE idee FE Se .. . MR 3 : quelquefois tétragône couronné par, leéalice , | crophylla. Eugenie foliis maximi$ ovato-lanceor uniloculaire , contenant fous un brou plus oumoins | latis integerrimis , peduncules fubfafciculatis re- charnu , un noyau offeux & monofperme., ou deux vibus. & lateralibus. N. -\ : à “Hit sont Ce Jambofier eft remarquable par la grandeur & fur-tout par la largeur de fes feuilles., € p fes pédoncules courts ; qui. paroi ent. plutôr faf- ciculés que rameux; Ce quile diffimgue:;prinei- palement de Pefpèce ci-deflus, Selon les exem- pläires que nôus a communiqués M. Sonnerat,s - fes rameaux font glabres & un peu anguleux à leur _fommer; ils portent des feuilles oppofées, fort grandes, ovales-lancéolées , très-entières , moins : luifantes que celles du précédent, & quiontun à trois noyaux, Su | . Obfervation. 4. she, 63 “Les Jambofiers ne diffèrent point effentiéllemeht des Myrres par Jeurs féürs, duôiqu’en général ‘ils n'aient que quatre pétales; mais ils'en font : diffingués par leur fruit uñilotulaite: Hs cefleront. de, l'être fi, comme Va fait Linné, Pon range parmi les Myrtes des plantes à fruits monof- | permes, bre. A V7 FAIM pied de longueur, fur une largeur de quatre à cinq pouces : elles font portées fur des pétioles courts & épais, Les pédoncules font plus courts que les fleurs, viennent plufieurs enfemble & comme en faifceau , latéralement, & furla partie nue des rameaux. Ils foutiennent des fleurs aufli grandes ou même un peu plus grandes que dans V’efpèce ci-deffus , mais qui le font moins que dans la fuivante; elles ont un calice à quatre lobes, quatre pétales arrondis-&e concaves , & un très- grand nombre d’étamines plus longues que les pétales. Cette efpèce croît naturellement dans inde. P:( v. v.) C’eft peut-être le Naxi-fchambu de Rhéede cité ci-deflus, 3.JaMBos1ER à feuilles longues, Ergenix jam- bos. L. Eugenia foliis anguflo-lanceolatis integer- rimis ; pedunculis ramofis terminalibus. N. -… Perfici officulo fruûus Malaccenfis ex candido rubefcens. Bauh. Pin. 441. Prunus Malabarica , früdtu umbilicato pyriformi , Jambos dia, minor. Rai. Hift. 1478. Malacca-fchambu. Rheed. Mal. 1. Pe 274 t. 17. Le Jam-rofade. sf. dambofa fylvefiris aiba. Rumph. Amb. 1. pe 127, t. 39° Outre la difpofition des fleurs , qui fait le prin- cipal caraétére diftinétif de cette efpèce comparée aux précédentes, fes feuilles longues , plus étroi- tes, & en quelque forte faliciformes , la font -reconnoître au premier afpe@. Elle forme un arbre moins g105 & un peu moins élevé que des précé- .dens; mais d’un beau port, à feuillage luifant bien garni, avec les pouffes naiffantes teintes de pour- pre. & degrandes fleurs qui, quoique d’un blanc Pile , lui donnent un afpeët des plus agréables, Ses _ feuilles font oppofées, lancéoltes ou étroites-lan- -céolées, pointues, très-entières, glabres, d'un _vert foncé. lifles & même luifantes en deffus, -parfemées de petits points tranfparens qu’on apper- -Goit en regardant avec la loupe à l’oppofñition de Ja lumière. Ces feuilles font longues de fix à dix pouces , fur environ deux pouces de largeur, ont Jeur côte f2illante en deffous, & font poriées fur des péticles épais & fort courts. Les fleurs font -plus grandes que dans l’efpèce ci-deffus , ontleurs étamines fort longues & extrêmement nombreu- fes, & font difpofées quatre à fix enfemble fur «des pédoncules rameux, formant des grappes courtes, lâches , & terminales, Leurs étales font arrondis, concaves , & au sombre de quatre, _ainfi que les divifions de leur calice. Les fruits font plus srrondis , moins gros & moins eftimés que ceux de Pefpèce n°. 1, ils font d'un blané jaunâtre , ont Ja chair douce, favoureufe, à odeur de rofe ,, & contiennent un noyau arrondi , quel- -quefois même deux ôu trois noyaux , mais réunis dans une feule loge. Cet ‘arbre eft originaire des Indes orientales, & eft cultivé aux deux Indes, pour fon élégance & pour fes fruits; il eft aufli — ukiyéau Jardin du Roi & chez M, Lemonnier, TAM 197 où il fleurit & même donne des fruits depuis quelques années : on le tient dans la ferre-chaudex bp: (Cv. v.) On confit les fleurs & les fruits de cet arbre avec du fucre; ils font eflimés propres pour les fièvres bilieufes, pour défaltérer, pour fortificé le cœur. 4. JAMsostsr à longues grappes | Eugenia ras cemofa. L. Eugenia foliis lanceolato-ovalibus cres nats , racentis longiffimis , pomis ovatis quadrans gulis apice anguflioribus. N. Samfiravadi f. caipa -tsjambu, Rheed. Mat, 4, p.11, 1, 6. Jambos fylveffris Malabarica famftra- vadi diêus. Raj, Hift, 1479. Butonica Jylveftris rubra. Rumph. Armb, 3. p.181. t,115. ILeft évident que cet arbre a de grands rapports avec le Butonic ( voyez ce mot } par la forme de fes fruits, & comme le calice de fes fleurs eft véritablement de deux folioles, ce que je vois par les exemplaires de mon Herbier, ainf que par la figure citée de Rhécde; il elt à croire qu’on ferz forcé de le féparer de ce genre pour le rapporter à celui du Butonic , fur-tout lorfque l’examende fes fleurs fur le vivant, aura confirmé la réunion que je crois appercevoir dans la bafe de leurs étamines. Le tronc de cet arbre eft épais ; il foutient une cîme vafte, étendue, compofée de rameaux gri= câtres. Les feuilles font éparfes, mais rappro- chées aux extrémités des rameaux, où elles for- ment des rofettes tæminales ( difpolitionnaturelle au Butonic, & qui ne l'eft point aux Jambofiers bien connus ); ces feuilles font lancéolées-ovales., rérrécies vers leur bafe, élargies vers leur fom- met, pointues ou acuminées, crênelées fur les bords, glabres , fans points tranfparens, & por- tées fur des pétioles fort courts : elles ont fix à huit pouces de longueur , fur une largeur é’envi- ron trois pouces, Les fleurs viennent fur desgrappes terminales , folitaires, fimples , & qui ont deux à trois pieds de longueur. Ces fleurs font inodores, pédicellées , alrernes, diftartes ; elles ont un calice de deux ou rarement trois folioles conca- ves , quatre pétales blanchâtres, & un grand nombre d’étamines rougeitres ou purpurines, Leur fruit eft ovale, prefque pyramidal. tétragône ÿ plus gros à {à bale, rétréci vers fon fommet , & terminé par un ombilic accompagné des folioles du calice, Ce fruit renferme un noyau ayant-à peu près la forme d’un gland horsde fa cupule. Cet arbre croîe dans les Indes orientales. M. Son- nerat nous en à communiqué,des rameaux & des grappes de fleurs, B.(v. {).. $. TAmMROS1ER à angles aigus, Eugenia acutane gula.L. Eugenia foliisoblongo-ovalibus ferrularis * races terminalibus 6 tenuibus , pomis oblon, ecutonpuliss Nés". 4m Tsjeria-famfravadi, Raj. Hift. 1480. Butonica fyiveftris alba. Rumph. Amb. 3. p.181. rt. 116. _ On ne fauroït difconvenir que cet arbre ne foit très-voifin du précédent par fes rapports ; cepen- dant fes fleurs ont prefque tuutes un calice de quatre foliales, comme les Jambofiers véritables, & il paroît qu’on feroit moins fondé à le féparer de ce genre que le précédent, dont on ne doit pas néanmoins l'écarter. Au refte il forme un arbre moins grand que le Jambofier ci-deflus, & fes fleurs font beaucoup plus petites. Ses feuilles font éparfes, maïs fort rapprochées & difpofées comme en rofette aux extrémités des rameaux; elles font oblongues- ovales, rétrécies vers leur bafe | prefqu’obtufes ou un peu pointues à leur fommet , finement den- relées fur les bords, & portées fur des pétioles fort courts. Les grAppes font terminales, folitai- ‘res, menues , trés-fimples, longues prefque d’un ied, & garnies de beaucoup de fleurs éparfes, pédicellées , petites, & purpurines. Les fruits font cblongs , & à quatre angles aigus ou tranchans. Cet arbre croît fur la côte de Malabar, & dans d’autres parties des Indes Orientales ; nous en pofflédons des rameaux garnis de fleurs, commu- niqués par M. Sonnerat. F5. (v./f.) Le Balingafan de Camelli, fig. 38. ( Baligazay. Raj. Suppl. Luz, p. 66. } , paroït reffembler à cet pa , quant au feuillage & à 1a difpofition des eurs, - 6. JamBoster caryophylloïde, Eugenia caryo- phyllifolia. Eugenia folits ovato-lanceulatis acu- munatis , racemis paniculatis , calyce truncato. N. Caryophyllus langueféent: vi aromaticus , Mala- barienffs folio, frudu maximo. Pluk. Alm. 88. t, 274. f. a. Perin-niara. Rheed. Mal. 5. p. 57. t..29. Raj. Hift. 1499. Vulgairement Je Jambo- longue ou le Jamlongue. _= D’après les rameaux fleuris que nous poffédons de cette plante | & qui reflemblent parfaitement à la figure citée de Pluknet & à celle de Rhéede, nous fommes affurés que ce n'eft point le Jambo- lifera de Linné , puifque fes fleurs ont chacune trente à quarante étamines, Ses rameaux font ligneux , glabres, & d’un blanc grifeitre, Les feuilles font eppofées , pétio. lées, ovales-lancéolées , acuminées, très-entières , glabres , à nervures latérales très-fines & un peu rameules ; elles font longues de quatre à cinq pouces , fur deux pouces ou environ de Jargeur, & ont des pétioles longs prefque d’un pouce, Les grappesfont rameufes , paniculées , lâches , laté- rales , quelquefois terminales, & leurs ramifca- tions font terminées chacune par trois, fix ou neuf fleurs fafcieulées & prefque feffiles, Ces fleurs ont un calice dont le bord à quatre ou cinq lobes ex- trémement cour's & obtus , paroîr tronqué ; qua- tre ou cinq pétales petits , arrondis, & concaves ; “sente à quarante éramines plus longues que les JAM pétales, & un ovaire inférieur, turbiné, d'où s'élève un ftyle au moins aufli long que ies éta- mines , à ftigmate fimple. Ses fruits fonr des drupes oblongs, monofpermes, & bons à manger. Cette efpèce croît dans les Indes orientales , & efteul- tivée au Jardin du Roi, à l’Ifle de France, Noûs en poffédons des exemplaires communiqués les uns par M. Sonnerat , & les autres par M. Séré_ Elle forme un grand arbre, que l'on met au nombre des arbres fruitiers. R.(v./f.) 7. JAMBoster des Moluques, Eugenia Jamto- lana. Eugenia foliis ovalibus venofis & tenuiffimé pundatis , racemis paniculatis lateralibus, calyèe truncato. N. - Jambolana. Rumph. Amb. 1.p.131.t. 42. An Jarnbolones garziæ. Bauh. Pin. 460. Nous ne déciderons pas fi c’eft ici le vrai Jam- bolier ou l’arbre aux Jambolones dont les anciens Botaniftes ont parlé ; comme l’a penfé Rumphé, & comme nous le préfumons nous-mêmes; mais nous pouvons affurer que ce n’eft point le Jam- bolifera de Linné, fes fleurs ayant, comme le précédent , trente à quarante étamines, & quel- quefois davantage. — . Ce Jambofier diffère du précédent par fes feuilles moins alongées , prefqu'obtufes ; par fes grappes de fleurs plus courtes, moins lâches , & rortes latérales. Selon Rumphe , il forme un arbre aufli élevé que le Jambofier de Malaca. Ses branches portent des rameaux oppofés , cylindriques, pla- bres , d'une couleur grileâtre lorfquw’ils ne font pas de l’année. Les feuilles font oppofées , pétiolées, ovales, entières, glabres , & ont des nervures latérales très-fines, parallèles , un peu rameufes & veineufes vers leur fommet. La fuperficie de ces feuilles eft marquée de très-petits points qui ne font pas tranfparens, Les grappes font latérales, rameules, paniculées , plus courtes que les feuil- les, tantôt alternes, plus fouvent oppofées, & fituées pour l'ordinaire fur la partie nue des ra- meaux. Elles portent des fleurs petites ; un peu pédicellées, & difpofées trois enfemble aux extré- mités dés tamifications des panicules : ces fleurs ont un calice rurbiné , fort court, à bord entier & comme tronqué ; quatre pétales fort petits, arrondis, & concaves; un grand nombre d’éta- mines, plus longues que les pétales, à filamens non applatis, portant de petites anthères ovales; un ovaire inférieur , ayant le ftyle & le fligmate fimples. Cet arbre croît dans l’Ifle de Java, les Moluques & les Philippines; M. Sonnerat nous en a communiqué des rameaux garnis de fleurs. (sf Re dit que fes fruits font prefque de la grandeur de nos Olives. Ce font des baies ou dru- pes ovales-oblongs , légèrement courbés , ombi- liqués à leur fommet, d'un rouge pourpre & même noirâtre dans leur maturité, & qui con- tiennen: un noyau monofperme. On mange ces TAM ' fruits cruds ; lorfqu’ils font bien mûrs ; alors ils font moins acerbes, moins aftringens, & ilsra- fraichiflent; mais il ny a que le peuple qui s’en ñourrifle, Dans les endroits où cet arbre eft com- . Mmun, on confit fes fruits dans la faumure (ce que diten effet G. Bauhin}, ou on les mange cruds avec du fel & du poiffon, * - 8. Jamsosier à cîmes, Eugenia cymofa. Eu- genia foliis ovato-lanceolatis | pedunculis ramofis €ymo/o-paniculaiis lateralibus , calycibus quadri- ss Ne: HE Eugenia (rkodomelea ) procera , folits-ovato- lanceulatis integerrimis, ramulis extremis & tpfo trunco flortferts. Commerf. Herb. An Jambo/a céramica, Rumph, Amb. 1. p. 130. t. 41. H eft remarquable par fes panicules courtes & en cime, & fes calices ne font pas entiers ou tronqués en leurs bords, comme dans celui qui précède, Les rameaux de cet arbre font glabres , menus & enguleux vers leur fommet ; ils font Barnis de feuilles oppofées , ovales-lancéotées i Pointues , entières, glabres, à nervures latérales très-fines & un peu rameufes; ces feuilles n’ont qu'un pouce & demi de largeur, & font portées fur des pétioles fort courts, Les pédoncules naïf. fent latéraleniest fur ja partie nue ou-non feuillée des branches & des rarñeaux 3 ils font branchus, piniculés | à rarmifications cppefées , colorées comme les calices, & foutiennent des fleurs dif pofées en cîme prefque corymbiforme. Ces fleuts Ont un calice turbiné, à quatre lobes arrondis, & coloré d’un rouge brun ; quatre pétales arron- dis, concaves ; un grand nombre d’étamines deux fois plus longues que les pétales , à filamens appla- ts inferieurement. Cet arbre croît dans les Mo- luques ;-8 eft Eultivé à l'Ile de France. Nous en avoñs vu des exemplaires daus l’Herbier de Com- mMerion. Ph. (vf) : *_ Linné rapporte Îe fynonvme de Rümphe que nous citons ici, à fon Myrtus cuminé ; maisil eft évident que cette plante de Rämphe neft point ui Myrte, puifqu'elle porte des fruits mono{per. mes, Ces fruits font ovales-cblongs , de Ja groffeur d'un œuf de pigeon, ou d'une Prune ordinaire ; profond ment ombiliqués à leur fommet, d’un Pourpre noirâtre dans leur maturité, & contien- nent.fous un brou charnu & acetbe , un noyau oblong , ‘emblabie à celui dé l’Olive, “+. 9: Jamnoster faniculé, Eusenia paniculata. Eugenia foliis Ovaëls acutis pétiolatis ap'ce recur- Vis, Panicula congefla termina!i. N. E’genia floribus in raësrro compofto términali muierc/ffimis. Commerf. Herb. & Ic. Le Bois à écorce blanche. Nr Fe Ses rameaux font nombreux, un peu roïdes, Kgèrement noueux, à écorce grifeitre ou blan- hêtre ; ils font garnis de feuilles oppofées , pétio- — AR nn + = NE ER ER ES, à lées, ovales, pointues ou acuminées ; entières , L des panicules font o -& demi de largeur; leurs pétioles fontrres-cou: PEAR RS Blers e AR" FTAM 199 à pewprès de la grandeur & de la forme des feuilles de nos Poiriers, & ayant leur pointe coutbée en dehors ; ces feuilles font glabres:, un peu luifan. tes en deflus, veineufes, & portées fur des pé- tioles longs d'environ quatre lignes. Les fleurs font petites, très-nombreufes, viennent en pani- - cule compofée , ramafiée où un peu denfe , termi- nsle, & longue de trois pouces, Les ramifications pofées , courtes, d’un pour- re prefque noir aïinfi Fi lescalices, & ont toutes à leur bafe deux bratées oppofées , écailleufes , & fort courtes, ou les cicatrices que laïfent. ces braëtées après leur chûte. Les A pe ont leür bord divifé en quatre lobes arrondis & fort courts; les pétales font arrondis, concaves, & au nombre de quatre ; les étamines font un peu plus longues que les pétales | & fort nombreufes. Commerfon a obfervé cette efpèce dans l’Ifle de Bourbon. * elle vient aufli à ifle de France, mais à feuilles un peu plus larges , ce qui forme-une variété, Br Cv. f.) 10. JamBoster glomérulé, Eupenia glomerare. - Eugenia foliis ovatis obtufis coriaceïs , paniculà . Jeff treviffima glomerata terminali®N. Le Bois de pomme. Commerf. Herb, : £a Ses rameaux font grileâtres, noucux , glabres, enñguleux à leur fommet. Les feuiiles font oppor. fées, pétiolées, ovales, obtitiès, entières, cos riaces , glabres , finement veinenfes, &dunvért. clair ; elles n'ont qu'un pouce de largeur, forane longueur d'un pouce & demi où un peu-plus, & leurs pétioles ont à peine deux lignes. Les fleurs font petites ; fort nombreufes, paroiffent rouges ou purpurines, & font difpofées en panicule fort courte, glomérulée, compofée, feflile, & termi- nale. Leur calice eft à quatre dents extrémement courtes 3 les fruits font globuleux , couronnés, de la groffeur de nos gros Pois. Commerfon a trouvé cette elpèce dans l'Ifle de Bourbon. BR. (af) a 4 rs 11. TJAMBOStER à corynfbes , Eugenia coryin- bofa. Eugenia foiiis ovatis obtufis opacis exficcai -4ione migris ; Coryrhbis compo/itis térrinalibus. N, Wiara, Rhced. Mal 5. p. 53 t.27. Baccifera ” Hrdica umbellita, &c, Ray. Hift 1499. rÉ Tl'approche un peu des Goyavicrs par fon feuils lage ; mais ia difpoftion de fes fleurs le-rend: remarquable, Ses rameaux font lignenxs driques , glabies, d’une couleur roëffeitre, ils font garnis de feuilles oppoftes ovalesyæétrécies vers leur bafe , -obruies ou émoufffesà leurfome met entières, opaques, plabres& longecsd’ene — viron deux pouces 8: demi f furprès d’un pouce Dans Pérat de defliéation ; el!es font: noires en deflus ,.brunes en deffous avec d fines , rameules , & noïrâtres. font rameux , à ramificatic 00 - JAM en corymbe compofé , feflile, 8: terminal. Les “braëtées font fubulées & très-petites. Les fleurs font nombrenfes , petites, & ont leur calice à peine divifé en fon bord , c’eft-à-dire à quatre dents extrêmement courtes, Cette efpèce croît dans les Indes orientales, & nous à été communi- quée par M. Sonnerat, TD. (v./f. } C’eft, felon Rhéede, un arbre d'environ trente pieds; fes baies font globuleufes, monofpermes , noirâtres dans leur maturité, 12. Jammoster de Java, Eugenia Javanica. Eugenia foliis ovato-oblongis feffilibus, pedun- ‘ulis ramofis laxis axillaribus & terminalibus. N. . An Jambofa aquea. Rumph. Amb. 1. p. 126. 8 £3. Les feuitles feffiles & les pédoncules lâches for- | ment les principaux caraétères diftinétifs de cette efpèce. Ses rameaux font cylindriques, glabres, de couleur brune dans l’état de deflication; ils font garnis de feuilles oppofées , ovales-oblon- gues, entières, fefliles, glabres fans être luifan- tes, & qui ont quatre à cinq pouces de longueur , fur une largeur d’eriviron deux pouces. Les pédon- cules font raîneux, lâches, viennent au fommet des rameaux & dans les aiffelles des feuilles fupé- rieures ; ils forment des grappes lâches, garnies de fix ou fept fleurs pédicellées ; les pédoncules propres font oppofés , & les inférieurs font longs d’un pouce ou davantage. Les fleurs font comme dans le caraëtère générique , & à peu près de la grandeur de celles du Goyavier. Commerfon à trouvé cette efpèce dans l’Ifle de Java. Les grappes font un peu moins longues que les feuilles. h. 7.1.) - 13. JamBoster veineux, Eugenia venofa, Eu- genia foliis ellipticis coriaceis opacis venofo-reti- culatis , racemo pauciforo fimplici & terminali.N. Ses rameaux font épais , roides, anguleux vers leur fommet. Les feuilles font oppofées’, larges, elliptiques , entières, coriaces, non tranfparen- res, noirâtres par la deflication, glabres, un peu _Juifantes en deflus, veineufes & réticulées des \ deux côtés d'une manière très-remarquable, Elles font portées fur des pétioles fort courts , & ont environ quatre pouces de longueur, fur une lar- geur de deux ponces & demi. Les fleurs naïffent en grappe fimple, médiocre, & terminale: elles font aflez grofies, & ont un calice à quatre lobes ; uatre pétales arrondis & concaves, & beaucoup Dsnines. Leur fruit eft couronné, & contient un gros noyau. Ce Jambofier croît dans l'Ifle de Madagafcar, & nous a été communiqué par M. Sonnerat, D. ( v. /.) 14. Jamgosten violet, Eugenia violacea. Eu- enia foliis rotundatis coriaceis | panicula termi- pali feffili congefta. N. Eugenia arborea , foliis orbiculatis membrana- JAM éeis integerrimis ÿ frudibus in panicula terminal ere&a fubdichotoma congefla, violaceis, Commerfs Herb. & Ic. Il y a apparence que ce Jambôfier forme uf and arbre. Ses rameaux font épais, roides , cy= Éques , & garnis vers leur fommet de feuilles rapprochées les unes des autres. Ces feuilles font oppofées , arrondies ou arrondies-ovales , entiè- res, coriaces , glabres , larges de deux pouces & demi ou davantage , & à pétioles fort courts. La panicule eft terminale, feflile, ramaflée , & com- pofée de ramifications courtes & dichotomes, Les fruits font des drupes globuleux , à peu près de Ja groffeur d’une cerile , violets dans leur maturité » & couronnés par les reftes d’un calice à quatre lobes. Commerfon a obfervé ce Jambofier à Ifle de France, D. (v. f. in h. Juf. ) 15. JamBos1eR à petites fleurs, Eugenia parvis flora. Eugenia foliis ovato-lanceolatis acuminatis y paniculis pubefcentibus , foribus minimis. N. 8. Eadem? paniculis minoribus. Kasjavo-maram. Rheed. Mal. 5. p. 37. t. 19. C’eft , de toutes les efpèces qui me font con- . nues, celle qui a les fleurs les plus petites, & en même temps les plus nombreufes fur chaque pani- cule, Ses rameaux font cylindriques, feuillés, pubefcens ; ils font garnis de feuilles oppotées , pétiolées , ovales-lancéolées , très-acuminées , en= tières, ouvertes horizontalement, glabres excepté fur leur côte poftérieure , &' noirâtres dansl’état de deflication. Ces feuilles font longues de deux à trois pouces , fur un pouce ou un pouce & demi de largeur, & leurs périoles font pubefcens. Les pédoncules font axillaires & terminaux , oppofés dans les aiffelles des feuilles, rameux, paniculés, multiflores , & couverts, ainfi que les calices, d’un duvet court qui les fait paroïître grifeâcres ou blanchätres. Les fleurs font très-petites, à peine plus grandes que celles du Gaillet blanc ; elles ont un calice fupérieur, à quatre divifions; quatre pétales ; quinze à dix-huit étamines; un ftyle & un ftigmate fimples. Cette efpèce croît dans PIfle de Java , & nous a été communiquée par M. Son- nerat, D. (w. f: ) Ses feuilles, malgré leur opa- cité, laiffent appercevoir en plufieurs endroits leur fuperficie criblée de points tranfparens ou demi-tranfparens , comme dans les autres Jam- bofiers. 16. JamBos1EeR lancéolé , Eugenia lanceolata. Eugenia foliis lanceolatis fubfeffilibus , pedunculis ramofis paucifloris fubterminalibus. N. Jame vermeille. Sonnerat, Herb. Je ne pofsède de certe efpèce que des exem« plaires en mauvais état, quant à la frudification ; mais j’en vois aflez pour aflurer qu’elle exifte ; & qu’elle eft différenie de toutes celles qui me fons connues, Ses rameaux font affez grêles, d’un brun rougeâtre, munis d’autres rameaux plus petits & -_ feuillés3 JAM Feutllés; éëtt-ci ne portent que deux on troïs faire | de feuilles. Les feuilles font oppofées , prefque Æefiles | lancéolées, entières, glabres fans être Juifantes , parfemées de petits points tranfparens , & longues de trois à cinq pouces, fur environ un pos & demi de largeur. Les pédoncules font divifés ou un peu rameux , pauciflores , terminent les petits rameaux des côtés ; les reftes de quel- ques auttes indiquent qu'il y en a de véritable- ment latéraux. Les fleurs font petites, quoique beaucoup moins que dans l'efpêce ci-deffus. Elles font glabres , turbinées ou en maflue, & ont le calice à quatre lobes ; leurs pétales font conca- ves ; leur ftyle eft fimple ; & dans aucune d’elles ÿe n'ai pu trouver d’étamines : elles étoient tom- bées, ou l’efpèce eft peut-être dioïque. Cette plante croît dans les Indes orientales. 5. (+. f.) 17. Jamsoster à épi, Eugenia fpicata. Eugenia #oliis ovatis acuminatis lucidis | panicula fubfp:- çata terminal. N. b. An Myrtus Zeylanica odoratiffima, baccis niveis monococcis. Herm, Lugdb. 434. t. 435. Raï. Hift. 4504. Vitis idæa Zeylanica odoratiffima. Tourn. 608. Burm. Zeyl. 230. & Myrtus Zeylanica. Lin. ? Linné , dans fon Flora Zeylanica (p.81. n°,182.), dit que lescalices de fa plante font à cinq dents, & que fes pétales font au nombre de cinq. Je vois dans les exemplaires fecs de la plante dont je traite âci, des calices la plupart à quatre dents , & je préfume que les pétales, qui prefque tous font tombés , font au nombre de quatre dans chaque fleur, Ce caraëtère | & fur-tout celui du fruit uniloculaire & monofperme, doivent faire rap- porter cette te au genre des Jambofiers plurôt qu'à celui an M # “ge Il paroît que c’eft un arbre médiocre, mais d'un port élégant, & qui intéreffe en outre par Vodeur agréable qu’il à rpr casa qui appro- che de celle du Citron. Les rameaux de cet arbre font nombreux, divifés, cylindriques, & d’un gris rouffeâtre : ils font garnis de feuilles oppo- fées , ovales, acuminées, entières , un peu ‘coria- ces, opaques, glabres, luifanres en deffus , & de grandeur médiocre : ces feuilles font longues d'environ deux pouces, fur près d’un pouce de largeur, & portées fur des pétioles fort courts, Les pédoncules font rameux , multiflores, courts, difpofés en une panicule fort étroite,un peu denfe, en épi, & terminale ; les ramifications de cette panicule portent trois à fix fleurs fefliles & fafci- _£ulées, comme dans le Jombofier caryophylloïde | n°.6 , & dans celui des Moluques n°. 7. Les fleurs font petites, blanches, felon Hermane, & ont leurs étamines trois fois plus longues que leur - calice, I1 leur fuccède des fruirs ou drupes glo- buleux, de la groffeur d’un gros pois, blancs, contenant , fous une chair malle, d’une {äveur douce & aromatique , un noyau inégal & comme anguleux, Cet arbre ctoît dans l’Inde & l'Ifle de … Botanique. Tome IL. JAM or Ceylan ; 1 nousm été communiqué çat M. Sün- nerat. D- Cr 1}. g. 18. JAmBosrer des montagnes, Éugenia mon- tana. Eugenia foltis ovatis , peduneulis ramofis términalibus , bäccrs albi: rubro-punäatis. N, Eugenia ( montana) foliis ovaiis acütts, flori- bus rerminalibas, fradlu parvo albo pun&tis rubris notato. Aubl. Guïan. 495. t. 195. PTE C’eft un arbre de moyenne grandeur. Son tronc s'élève à cinq ou fix pieds; ii a le bois blanc, compaéte , dur, Pécorce cendrée , & il pouffe à fon fommet des branches noueufes & tameufes. Ses feuilles font oprofées, ovales , ün peu poin- tues , entières, glabres , & à PE fort courts; les plus grandes ont environ deux pouces de lon- gueur. Les pédoncules font rameux, à ramifica- tions oppofées & trifiores. Les fleurs font petites, fefliles, & ont un calice à quatre divifions; quatre pétales blañcs , légèrement teints de rouge ; un grand nombre d’étamines , à peu près de Ia 16n- æueur des pétales. Les fruits font des baies glo- buleufes , de la groffeur d'un gros pois, blanches pointillées de rouge, unilocujaires, & monof- permes. Cet arbre croît dans la Guiane, fur le fommet de la montagne nommée Serpent. F. 19. JAMBOsIEK coumété, Eugenia coumete. Eugenia foliis ovatis acuminatis , pedunculis rimo- Jis terrminalibus , floribus pentapetalis. N. Eugenia ( coumete ) foliis latis ovatis açumin tis ; floribus racemofis , frudu albo. Aubl. Guian. 497. t. 196. ps RP RE ETS Le tronc de cet arbre s'élève à quinze pieds ; & à ün diamètre de fept à huit pouces. Il pouffe à fon fommet des branches rameufes qui fe répan- dent en tout fens. Ses feuilles font oppofées, ovales , acuminées, larges, entières , glabres . Pie de petits points tranfparens , & portées ur des pétioles très-courts; les plus grandes onf cinq pouces de longueur , fur une largeur d'environ deux pouces & demi. Les pédoncules font rameux , prefque panieulés , rerminaux, & leurs ramifiea- tions portent chacune trois fleurs. Ces fleurs ont un calice à cinq divifions pointues, cinq pétales. blancs & arrondis, & un grand nombre déta- mines à peu près de la longueur des pétales. Le fruit eft une baïe arrondie , couronnée, blanche , & monofperme. Cet arbre croît dans les bois de la Guiane ; les Galibis le nomment Coumété. F. 20. JaMnos1#R à petites baies, Eugeriamicro- carpos. Eupenra folits ovato-lenceolatis acumtnatis nitidulis, pedunculis ramofs axilleribus, baccis parvis. N. RP x 2 8. Eadem paniculis minoribis axillaritus & fers minalibus. Eugenia (mini) foltis lenceolatis , fee ribus racemofis. fre@u parvo albo & ex rubro va- riegaro. Aubl. Guian. 498. t. 197 he ; Ceft un arbriffeau "2e ragieux ; 730 Vor 2 : 5 202 JAM: . nomme en plufieurs endroits , dans les Antilles, _ Bois à petites feuilles | nom que l'on donne aufli à l'efpèce fuivante. Ses rameaux font oppofés, : menus, cylindriques, grifeâtres, caffans ; ilsfont garnis de feuilles oppofées , affez petites , ovales- ancéolées, très-acuminées , entières, glabres,. luifantes, finement veineufes, | mes de points - tranffarens, & portées fur des pétiales courts. : les ont rarement plus d’un pouce de largeur. Les pédoncules font axlaïires, très-menus, ra- meux, paniculés , à ramifications oppofées , très- ‘divergentes. Les baies font très-petites, couron- nécs, & monofpermes. Cet arbriffeau croît dans € Du uis, D.(v. f). os at Sn aire prefque point ; cepen- ‘dant Aublet repréfente fes panicules plus petites. à ramifications moins divergentes , & difpofées nor-feulement dans les aïffelles des feuilles, mais encore au fommet des rameaux. Les fleurs font blanches , & ont quatre pétales ; les baies font de Ja groffeur d'ure Grofeille rouge , & panachces derouge & de blanc, Cet arbrifleau croît dans l'Ile de Cayenne & dans les forêts de la Guiane ; * il eft nommé Mini par les Galibis. 21. JaMBoster divergent, Eugenia divaricata. ÆEugenia foliis ovatis acuminatis fubopacis , pedun- 7 Sc mteeer culs ramofis divaricatis latiralibus , floribus pen- tap:talis. N. … Myrtus foliis laurinis, baccis à cœruleo nigris: Plum. Cat. 18. MA, 7. t. 82. Burm. Amer. t. 208. £.1. Myrius laurifolia. H. R. Le Bois à petites feuilles. Nicolf. St. Doming. p. 185: Plumier dit pofitivement que les baies de cet arbrifleau contiennent un feul noyau , c’eft-à-dire qu’elles font monofpermes: or, ce cara@ère ne permet pas de le regarder comme un Myrte, & 12 ‘ands rapports avec le précédent achèvent de prouver qu'on doit le rapporter au genre dont nous traitons a@tuellement. Cet arbriffeau eft fort rameux, & s'élève plus ge notre Myrre commun. Ses rameaux font nom- reux, compofés, menus, oppofés, feuillés, _glabres, = Les feuilles Le oppoiées , pé- _ tiolées, ovales ou nvales-lancéolées , acuminées , entières, glabres, & un peu moins grandes que dans la figure citée de Plumier. Elles font moins Iuifantes, moins veineufes, & un peu plusopaques | que celles de Pefpèce ci-deflus , auxquelies elles reffemblent un peu pour la forme; celles qui font saiffantes , font d’un vert pourpre. Les pédoncules fonc axillaires , rameux , paniculés, à ramifica- tions oppofées & très-divergentes. Les fleurs font blapches, odorantes, plus petites que celles du Myrie commun, & ont cinq pétales ; il leur fuc- cède des baies ovoïdes , couronnées , un peu plus petites que nos Olives, d’un bleu noirâtre dans leur maturité, contenant un: offelet en forme dOfive, Cet arbrifleau croît à la Martinique , à | s Antilles, & nous a été communiqué par M. | JA M St:, Domingue , &c. & eft cultivé an Jardin du Roi , où il n’a pas encore fleuri. B. (v.». ) Le P. Nicolfon dir que fon bois eft dur, compa& rongeâtre | & qu’il eft fort recherché des Me- nuiliers. 22. JAM20o51ER cotonneux , Eugenia tomentofa. Eugenia foliis ovatis tomentofis jubfeffilibus , racé= mus axillaribus compofitis.°N. | Eugenia (tomentofa) foliis ovatis Jubfeffilibus, floribus racemofis, Aubl, Guian. $O4. t. 200, Petit arbriffeau de trois ou quatre pieds, & qui poufle plufieurs tiges branchues & cotonneu- les. Ses feuilles font oppofées, prefque fefliless ovales, entières, couvertes d’un duvet verditres & parfemées de points tranfparens, Les fleurs font trés-petites , viennent {ur des grappes rameufes, axillaires , plus longues que les feuilles. Ces fleurs ont cinq pétales blancs, & leurs étamiries font Plus longues que les pétales : elles produifent des fruits uniloculaires , qu’Aublet n’a point vu dans leur maturité. Cet arbriffeau croît dans la Guiane. _23-Jamnoster de la Guiane, Eugenia Guia- nenffs. Eugenia foliis ovatis obtufiufculis fubpetio- lauts , pedunculis folitariis bi 6 trifloris | fruëu mono/permo. Aubl.Guian, 506. t. 201. Ce Jambofier forme | comme le précédent, un petit arbrifleau de trois ou quatre pieds ; il pouffe de fa racine plufieurs tiges menues & rameules. Ses feuilles font oppofées, un peu périolées, ova- les, la plupart obrufes, entières, glabres, vertes, & parfemées de petits points tran{parens, Les pé= doncules font axillaires , foliraires, fort grêles paroïffent moins longs que les feuilles, & portent chacun à leur fommet deux ou trois fleurs ayant à leur bafe deux petires écailles. Les fleurs font petites , blanches , à cinq pétales, & à étamines aufli longues on moins longues que les pétales, Leur ovaire devient une baïe arrondie, couron- née , de la groffeur d’une Grofcille rougerouge dans fa maturité , contenant une -femence-verre & arrondie, Cet arbrifleau croît dans Jes forêts | de la Guiane, e 24. JamBoster multiflore , Eugenia mulriflora, : Eugenia foliis ovato-lanceolatis acuminatis jubtus venofis & punéatis , paniculis mulifloris axilla= ribus. N. 1 paroît avoir des rapports avec notre Jambo= . fier à petites baies n°. 20; maïs fes feuilles fone | moins veineufes & moins luifantes en deffus; fes panicules font beaucoup plus garnics , & fes baies font plus groffes. I] y a apparence qu’il ne forme - qu'un arbriffeau , mais qui eft fort rameux. Ses rameaux font menus , grifeâtres ou roufleitres 5 . ils font garnis de feuilles oppofées, ovales-lan- | céolées , acuminées, entières, glabres , affez liffes en deflus, finement veineufes en deffous avec de très-petits points apparens, & qui fontiranfparens -J AM Jorfqu'on les regarde à Poppoñition de Ia lumière, Ces feuilles font longues de deux pouces ou un peu plus, fur environ un pouce de largeur, & ont des pétioles courts. Les panicules font axil- laires, multiflores , plus longues que les feuilles , & ont leurs ramifications extrêmement grêles. Les fleurs font rrés-petites*, blanches , à quatre pétales : elles produifent des baies un peu plus groffes que les grains du Grofeiller rouge. Cette plante nous a été communiquée par M, Stoupy , qui l’a rapportée dé l'Ifle de Cayenne, H.(% f.) | 23, Jameoster du Bréfil , Eugenia Brafilienfis. Æugenia foliis ovalibus fupernè lucidis, peduncu- dis compofitis braëleiferis è gemma fquamo/o-imbri- cata prodeuntibus. N, - Grumichamas. Domb. Herb. - Les bourgeons & les braëtées font ce qu'il y a de plus particulier dans cette efpèce. Ses rameaux font ligneux ; roides , à écorce grifeâtre. Les feuilles font oppofées, ovales, prefqu’obtufes , coriaces , luifantesen deflus , & à pétiolescourts; elles ont deux pouces & demi à trois pouces de longueur , fur une largeur d’un pouce & demi. Les pédoncules naïflent au fommet des rameaux 6 dans les aiflelles fupérieures des feuilles ; ils fortent chacun d’un gros bourgeon écailleux , embriqué, légèrement velouté , & fort remarqua- ble. Ces pédoncules font branchus, forment des efpèces de grappes feuillées ou garnies de braëtées ées , concaves , qui: par la fuire deviennent des feuilles femblables ‘aux autres. De Vaiffelle de chaque braëtée fort un pédoncule propre long d’un pouce ou un peu plus ; foutesñant une fleur munie dun calice à quatre divifions, de quatre ee spas , 6 d’un grand nombre d’étamines 7. de la er des pétales. c® Jambofier aété obfervé au Bréfil par M, Dombey. P.(.f. in k, Juff,) EPST * * Pédoncules NN 19 CS HO à s & unifioress 7 AK sus PCT ibn TS - 26. Jamroster à feuilles étroites , Evgeñia an- Buflifolia: Eugenie foliis angufis linearibus acutis, peduneulis oppofitis folits brevioribus. N. *Myrtus pomifera , foliis longis & anguftis. Plumi Car. 18. MA. 7: t. 81. Burm. Ameri t, 2072 f: + Aucune des efpèces connues de ce genré'na des feuilles ‘auffi étroites que celle-ci; elle. conftitue unarbre médiocre , dont le tronc-eft court, peu épais, & fortrameux, Ses rameaux fonc eyhin driques, grifeâtres , oppofés ; & les derniers font très-grêles. Les feuilles font nombreufes , oppo- fées, étroites, linéaires, pointues , glabres , pre® que fefliles | & en: quelque: forte {emblables à celles de Ja Linaire où de l’Hyflope; elles font longues d’un à deux Poucess fur une ligne & demie ou deux lignes de largeur; je ne les aipas que: Plumicr Jes repréfente. Les vu auffi < wei L ‘pédonculesfont axillaires, foliraires au géminés, JAM 203 oppofés, uniflores, &-pluscourts que les feuilles, Lorfque les feuilles manquent aux extrémités des rameaux fleuris ; les pédoncules forment dans ces parties des efpèces de grappes terminales. Les fleurs, felon Plumier , ont un calice à quatre divi- fions, quatre pétales blancs | & beaucoup d’éta: mines à peine de la grandeur des pérales:Le fruit eft une baie glebuleufe , rouge ; couronnée pat le calice, contenant däns une {eule loge! deux 6u trois offelets réunis & comprimés. Cet arbre croît dans l'Ifle de Sr. Domingue ; M. Dupuis m'en a communiqué des rameaux munis de feuilles, D Cr 1) | 27. JAMnostEeR de Micheli, Eugenia Michelire Eugenia foliis ovatis acuminatis | pedunculis unir floris ; frucuo globofd torulofoaN. 22 Eugenia Irdica, Myrti folio deciduo flore albo, frudu fuave rubente molli levitér fulcato & odoro. Michel. Gen, 226. t. 108. Myrrus Indica, fois rigefcentibus latis ac recurvis parumsodora- tis. Till. Pifs r17:t.44. Male. Ibipitanga. Marcgr, Braf. 187. Pif, Braf. 187. Eugenia uruflora. Hort, Reg. An Eugenia unifiora. Lin. Sed folia minime cordata. Le Rouffailier.: . 222: 1303 370% - C’eft Micheli qui a établi le genre Eugenia, & c’eft l’efpèce donr:nous: traitons ici qui lui a pré+ fenté les caraëtères de fon nouveau genre. Cepen+ dant cette même efpèce, qui a donné lieu à l’éta: bliflement de ce genre, 1emble n'avoir pas été raies, & qu'i paroît en avoir fait un double emploi dansifon . Plinia rubra , quoiq Pov fupérieur dans le vrai Plinis ; &:de l'ovaire infé- rieur dans l'Eugenia, ne permette aucune confu- fion entre cesdeux genres, qui font mêmeéloignés par leurs rapports. : À Fe ne ho + Ce-Jambofier forme un-arbremédiocre ; mais élégant s:s'élevant furun tronc droit, à la hauteur de douze à quinze pieds ou peut-être davantage, Sà cînre eft fortrameufe, régulière | arrondie’, garnie de beauconÿ dé feuilles un peu luifantes &:d’un vertagréable. Ces feuilles font oppofées, ovales ; pointues, éntières , lépèrement ondulées, glabres ; à pointe le plus’ fouvent courbée d’un côté ; &c n’ayant à leur bafe aucune échancrüre ÿ elles fonc larges d’un pouce ou un-peu plus, fur près dedeux pouces de longueur , ont des périoles courts & font parfemées de petits points rranf- parens ; les plus jeunes font d'un vert brun pout- pré Les pédoncules font uniflores’, - latéraux , quelquefois terminaux, très-fins , ‘um peu 0 courts que les feuilles ; {oliraires & fonvent deux ou trois enfemble à chaque pointd’infertion. Les Fret à +2 var fleurs font blanches’; petites ow de mé diocre 4 elles -ônt un cscliduatte divifio nsc t k sh gues, vréfléchies ;rvelües für les bords; quatre Pétls oblomgs, plus grands que le el, & pare 204 FISAÎM mines un peu-plus courtes.que les pétales, Le fruit eft une baie globuleufe, légèrement toruleufe ou à côtes arrondies ; rouge dans fa maturité, cou- ronnée par le calice , & qui contient , fous une chair molle, légèrement acerbe & rafraîchiffante, un noyau globuleux & monofperme. Cet arbre croît dans les Indes orientales , à la Chine, & dans l'Amérique méridionale, où on le cultive foit pour fon élégance , foit pour fes fruits que Von mange avec plaifir , & qui rafraîchiffent, On le cultive depuis long-temps au Jardin du Roi, où ii fleurit chaque année dans la ferre-chaude. D...) Le nom qu’on lui avoit donné con- vient également à tous ceux qui compofent cette divifion. just 28. Jamsoster goyavier-bâtard, Ercenia pfeu- dopfidium. L, ne foliis ovato- nveolilés = pedunculis uniflor:s lateralibus terminalibufque , frudu gbbofo æquali. Eugenia( pfeudo-pfidium) foliis integerrimis , pedunculis unifloris axillaribus & terminalibus. Jacq: Amer, 152. t, 93. 8e. Pit. p. 75. t. 40. . Nous ne favons jufqu’à quel point ce Jamboffer diffère du précédent, n’en connoiffant que ce que M. Jacquin ena publié ; mais il nous paroît s’en rapprocher tellemeneparfes principaux caraëtères, qu’on peut le foupçonner de n’en être qu’une va- riété. Néanmoins comme fes feuilles paroiffent plus grandes, plus alongées , & que fes fruits font liffes ou non toruleux ; ces différences fuff- fent pour le diftinguer , en attendant un nouvel examen des parties de fa fruétification. Selon M. Jacquin, c’eft un arbre de-vingt-cinq lées, entières , terminées par une pointe courbée Ne ec & portées fur des pétioles courts; elles &. d’un vert agréable. Les pédoncules font uniflo- res, longs de plus d’un pouce , folitaires dans les aiflelles inférieures , fafciculés dans les autres ê£ au fommet des rameaux. Ees fleurs font blanches, & ont leur calice divifé profondément en quatre rties. Les fruits font globuleux , rouges dans ur maturité , & ont à peine fix lignes de dia- mètre, Leur chair eft molle , douce, rouge, recou- vre un gros noyau globuleux, Cet arbre croît à la Martinique, dans les bois montagneux. Les Rabitans du pays le nomment Goyavier bâtard. B. 29. JamBoster à feuilles de Fuftet, Ævgenia sotinifolia. L. Engenie foliis obovatis obrufis, edunculis unifloris fubaggregatis lateralibus. N. . Eugenia ( cotinifolia } pedunculis ‘unifloris Foliis obovatis obtufiffimis. Jacq. Obf, 3. p. 3.4. 53. _Æugenia cotinifola. Lin. Mant. 243.1. .° es rameaux font cylindriques, glabres ,. gri- feâtres ; les plus jeunes font anguleux, Sès feuilles font oppolées, ovoides, très-vbrufes , entières, longues de trois ou quatre pouces , luifantes, | JAM glabres, luifantes, coriaces, & portées fur des pétioles courts. Les pédoncules font uniflores, grèles , longs d'un pouce, plus courts que les feuilles , latéraux , viennent fouvent deux outrois enfemble. Les fruits font globuleux , les uns cou- ronnés par le calice , qui eft de quatre folioles, les autres nus à leur embilic. Ces früits font uni- loculaires & monofpermes. Ce Jambofier ; felon - Linné , croît dans V’ifle de Cayenne, B. 20. JamBoster orbiculé, Eugenia orbiculatgi Eugenia foliis fuborbicularis cortaceis fubtus albt- dis ; pedunculis unifleris folitariis axillaribus. R: Eadem foliis magis petiolatis. Ge Jambo/ier paroïtavoir beaucoup de rapports avec celui qui précèce ; mais fes feuilles font plus petites, plus arrondies, & fes pédoncules font. tous folitaires. Il paroît conftituer un arbrifleau fort rameux. Ses rameaux font menus , blancs où grifeätres , très-glabres. Les feuilles font oppo= {ces , prefque fefliles, ovales-arrondies ou orbicu- Jaires , entières, coriaces, glabres des deux côtés, la plupart plus courtes que les entre-nœuds. Dans l’état de Éfficstion > leur furface fupérieure eft brune , prefque noirâtre , tandis que l'inférieure eft blanchâtre ou d’un blanc roufeâtre, Les pé- doncules font axillaires., folitaires, oppofés., quel- * quefois plus longs que les feuilles; ils portent * chacun une fleur très-petite , dont le calice eft velouté prefqu’imperceptiblement à l'extérieur ,. & a fon bed légèrement divifé en quatre lobes. Commerfon a trouvé cette: efpèce dans l'Ifle de Bourbon, P. ( v./f.) Elle paroïît très-voifine de la: | fuivante parfes rapports: pue > droit, ayant à peu près le port d’un jeune | airier. Ses feuilles font oppofées , ovales-lancéo- | 31. JAMBOstER à feuilles de Buis, Eugeniæ BuxifoliaŸEugenia foliis ovatis coriaceis fubtus albidis ; margine reflexo ; pedunculis folitarus axillartbus. FR Le Bois de Nefle des hauts de Bourbon, Com= merf. Herb. 8. Eadem folits minoribus & anguflioribus. - Ilreffemble affez bien par fon-feuillage au Buis: de Mahon n°, r, & nous préfumons qu'il dois former un arbrifleau d'un afpeét très-agréable, Ses. rameaux font.ligneux , menus , grisâtres ; ils font RS Pate ôppofées , ovales , un peu obtu- es entières ; glabres, coriaces, à bordsun peu. réfléchis, portées fur des périoles courts, & la plupart plus longues que les entre-nœuds. Leur furface fupérieure eft liffe , luifente , & d'un vert brun prefque noirâtre , tandis que l’inférieure eft blanchôtre. Ce font des écailles imperceptibles Et colorent cette partie inférieure des feuilles: Ces feuilles fonr longues d'un pouce à un pouce & demi. Les pédonceules font axillaires, oppofés , Flus courts qué les feuilles, & portent chacun fus, Les fleursont le calice velouté Yefpèce ci en dehors, ainfi que l’ovaire ; le bord de leur | JAM: ealice eft à quatre lobes courts; leurs pétales font au nombre de quatre, Commerfon a décou- vertcette efpèce dans l'Ifle de Bourbon, 5. (+. f.) «32. JAMBoster luifant | Eugenia lucida. Euge. na foliis ovalibus rotundatis coriaceis nitidis Jubtus Jubalbidis, floribus fubfeffilibus. N. Joffinia foliis orbiculatis. Commerf. Herb. & Ic. Le Bois de cloux. Les rapports de ce Jambofier avec les deux pré cédens font des plus marqués ; mais celui-ci à les fleurs fefliles ou prefque fefliles ; ce qui fuffit pour le diffinguer des deux autres | & vaut mieux que la confidération de la forme des feuilles, qui nous a paru très-variable dans cette efpèce. Ses ra- meaux font ligneux , fort compofés, oppofés, un peu noueux, & prifeâtres. Les feuilles font oppo- fées ; ovales, obrufes, quelquefois obrondes , affez fouvent irrégulières ou inégales , mais d’ail- leurs entières , coriaces, luifantes & d'un vert brun en deflus, blanchâtres en deffous » & à pé- tioles très-courts. Elles ont environ un pouce & demi de largeur , & n’offrent aucun point tranf- pra lorfqu’on les regarde à l'oppofition de la umière, Les fleurs font {effiles , axiliaires.& ter- minales, oppofées, un peu plus grandes que celles de j'efpèce ci-deflus. Leur calice eft à quatre divi- fions. Commerfon a obfervé cette plante à l'fle de France : nous en poflédons en outre des ra- Meaux communiqués par M. Sonnerat , parmi lef- quels fe trouve une variété à feuilles ovales:oblon- ques & à fleurs pédonculées, 7. (+. f.) Il fert à ire des paliflades. _. e 2 Jamnosien à feuitles de Cafline, Engenia Chrcides. Eugenia foliis ovatis utrinque fuba- euus, pédunculis axillaribus unifloris aggregatis. N. B. Eadem foliis obtufis. I a les feuilles en queique forte femblables à celles du Caffine Peragna ou du Viburn Caffi- noëdes , mais elles ne font point dentées. $es rameaux font ligneux, grêles, 2 RE PE » Sla- bres , un peu comprimés aux nœuds ; ils font ganis | de feuilles oppofces , ovales, un peu pointues aux deux bouts, entières, coriaces, glabres, & à pétioles courts : elles font un peu luifantes & d’un vert plus foncé en deflus , & ont un pouce & demi à deux pouces de longueur, fur une largeur de huit à douze lignes, Les pédoncules font axillai- res, uniflores, plus courts que les feuilles, vien- nent Je plus fuuvenc deux ou trois enfemble dans chaque aiflelle, en manière de faifceau, Com- merlon a trouvé cette efpèce dans l’Ifle de Mada- gafcar ; il paroît qu'elle n’y forme qu’un arbrif- feau. F. (+. f:) La variété £. croît auf dans l’Ifle. de Madagafcar, Ses feuilles font de même gran- ; : # agèe SE confiftance ;suais elles font obtu- . fes. à leur fommer , & ont la forme de celles-de- notre Cafline à feuilles liffes n°.6 3 Où Celaftrus deur & lucidus de Linné JAM 205 | f 34. JAMBOs1ER bois-de-nefle, Fygénia IMS/pRe loëdes, Eugenia foliis evato-lanceolaus > pedune culis unifloris brevibus & axillaribus , calycibus albido-tomentofis. Joffinia folis ex ovato-lanceolatis. Commerf! Herb. MA & Ic. Le Bois de Nefle à grandes | feuilles ; le Bois de Péche marron. Ses fruits , die Commerfon , rcffemblent à l'exs térieur , tant pour la groffeur que pour la forme ; à ceux, du ,Neflier commun cultivé ( Mefpilus Germanica fativa ) que l'on mange en Europe, C’eft un grand arbre dont le tronc acquiert trois ou quatre pieds de circonférence , & qué s'élève à proportion, Son écorce eft cendrée; fes feuilles font oppofées , pétiolées , ovales-Jancéo+ lées, entières, glabres & vertes des deux côtés dans leur entier développement 3 mais dans leur jeuneffe , elles font légèrement blanchôtres er deflous , avec un peu de duvet fur leur pétiole & leur côte poftérieure. Ces feuilles font longues de trois où quatre pouces , fur un pouce & demi de largeur, & ont des pétioles longs prefque de trois lignes. Les pédoncules font latéraux, axillaires pe folitaires , oppolés, uniflores, plus courts que les fleurs mêmes, pubefcens & blanchäâtres, ainft que les calices, Chaque fleur a un calice à quatre lobes arrondis , velouté en dehors, muni de deux petites écailles à fa bafe , & quatre pétales arron= dis & concaves, Le fruit eft un drupe obrond légèrement comprimé en deffus, couronné par le- calice , de la groffeur d'une Nefle ordinaire dont: il a lafpe& ; il contient, fous une pulpe un peu. | épaiffe ; & qui fe defsèche facilement, un gros. noyau arrondi, dont la fuperficie eft inégale, raboteufe, comme rongée par les vers, & quiæ. un côté diminué ou déprimé , reffemblant à un large ombilic. Ce noyau contient une femence affes femblable par fa confiftance , fa couleur &. même fa faveur , à une graine de Marronnier, Cet. arbre croit dans la partie auftrale de lIfle de Bourbon , dans les.bois, E.. (+: f:}. rar 35 Jamoster à feuilles de Tin. Eugenia Tini-. folia. Eugenia foliis ovatis fuperne lucidis margine ‘ reflexis , pedunculis lengis tomentofis unifloris æxil-. laribus. N. Jofinia. Commert. Herb., & Ie, uAyn H eff facile de cara@érifer cette efpèce, & de la diftinguer, de toutes cefles dont nous avons traité ; car le duvet qui couvre {es jeunes rameaux, . fes pédoncules, fes calices, fes pétioles & le def. fous de fes jeunes feuilles , la rend fort remarqua- ble; & enfuite fon feuillage, qui à l'afpe& de: celui du Viburnum tinus , fait qu’on ne peut pas la. méconnoître. Ses rameaux fontligneux ; cylindri- , ques , un peu noueux, divifés, feuillés , & coton. neux vers leur fommer, Sesfeuilles font oppofées., . pétiolées, ovales, entières ; à bords un peu roulés. ou réfléchis en deffous, liffes & luifantes.en leur M mu nn eo: OC J A M 206 k couverte d’un duvet cotonneux. Leur gran- deur, leur forme & leur confiftance font à peu près les mêmesque dans la Viorne dite Larier-tin, &e les plus jeunes paroiflent criblées de points tranfpatens, Les pédoncules font axillaires, com- murément fotitaircs, longs, cotonneux, uniflores, très-rarement biflores. Chaque fleur à un calice fupérieur , à quatre divifions ; quatre pétales ova- les-arrondis ; des étamiries nombreufes ; un ftyle &c. un fligmate fimples. Sous chaque calice , on trouve deux braétées oppofées , étroites , pointues, prefqu’en alêne, & plus courtes que la fleur. Com- merfon a obfervé ce Jambofier à l’Ifle de France. LA SE - 36: JamBoOStER de Sinémari, Eugenia Sinema- rienffs. Eugenia foliis ovatis acuminatis , floribus feffilibuscongeflis terminalibus & axillaribus, frudu rubro trifpermc. Aubl, Guian. sOI. t. 198. + Le tronc de cet arbrifleau n’a qu'un pied de hauteur; mais il poufle plufieurs branches droites & rameufes qui s'élèvent à environ huit pieds. Ses feuilles fort oppofées , ovales où ovales-oblon- gues , acuminées; entières , glabres , vertes, & prefque fefliles ou à pétivles fort courts ; les plus grandes ont fix pouces de longueur , fur une lar- où de deux pouces. Les fleurs font fefliles, ramaf- ées plufieursenfemble danslesaiffelles des feuilles, & ont chacune deux petites écaïlles à leur bafe, Ces fleurs ont un calice à quatre ou cinq dents ;! quatre ou cinq pétales arrondis, concaves , blancs, tachés de rouge. Leur fruit eft üne baie rouge, couronnée par le calice , de la groffeur d’une Aze- rolle, contenant dans une feule loge deux ou trois femences appliquées les unes contre les autres. Cerarbriffleau croît dans la Guiane , fur le bord de la rivière de Sinémari ; les Galibis le nomment M aussi ot S 37. JameostER à feuilles larges, Ewgentia lati- folia. Eugenia foliis amplis ovatis acutis, pedun- sulis axillaribus aggrecaïis uniforis. N. Eugenia (latifolia } foliis ampliffimis ovatis acutis , fru@u nigrovlivæformi. Aubl. Guian. $o2, 1. 199. S Cet arbriffeau pouffe de fa racitie pis tiges droites , ligneufes , hautes de fix à fept pieds. Ses feuilles font grandes ; oppofées , ovales, pointues, entières, glabres, parfemées de points tranfpa- sens, & à pétiolestrès-courts, Les pédoncules nt courts , uniflores ; viennent plufieurs enfemble dans chaque ziffeMe, des feuilles, ont chacun À Jeur bafe une petite écaille | & deux äutres fous : chaque calice. Les fleurs ont un calice à quatre ou cinq lobes ovales-poirtus ; & quatre ou cinq pé- tale: arrondis, blancs, bordés de rouge. Leurfruit eft une baie en forme d’olive , de la groffeur d'un | gland , couronnée , violette dans fa maturité, & goorenant une feule femence. Cet arbriffeau croîe NE furface inférieure, qui, dans leu jeuneffe, | JAM dans la Guiane , parmi les haies , fur le bord'deé champs, CPR 38. JAMBoster à feuilles ondulées, Eugenia ur- dulata. Eugenia folits ovato-oblongis acuminatis, floribus breviffimè pedunculatis aggregetis axilla- rbus.: N° = 6 Ÿ Eugenia (undulata ) foliis ovato-oblongis aeu- minatis, fruëlu parvo rubro olivæformi. Aubl. Guian. 503. t. 202. Le tronc de cet arbrifleau s'élève à deux ou trois pieds ; il pouffe à fon fommet plufieurs bran- ches droites & rameufes, Ses feuilles font les unes oppofées, & les autres prefque alternes : elles font ovales-oblongues, acuminées | ondulées fur les bords , entières, glabres , & criblées de points | tranfparens ; elles ont jufqu’à fix ou fept pouces de ueur, fur une largeur de deux pouces & demi, & font portées fur des pétioles courts. Les pédon- cules font fort courts, uniflores , fortent plufieurs enfemble de l’aiffelle des feuilles, ont une petite _ écaille à leur bafe, & deux autres fous chaque calice. Les fleurs ont un calice à cinq dents, & | cinq pétales arrondis, blancs, bordés de rouge. Leur fruit eft une baie rouge , de la forme & de Ja groffeur ‘d’une Olive , couronnée, &e qui con- tient une feule femence. Cet arbriffeau croît dans la Guiane , fur le bord de la rivière de Sinémari, les Galibis le nomment Niama-pomné. 39. Jamsoster elliptique , Eugeniæ elliptica Eugenia foliis ovato-ellipticts f[nbtus et os » pedun- culis lateralibus brevibus fafciculatis. No - Ses rameaux font ligneux, épais, roides, tor- tueux , nouëux, & grifeâtres. Les feuilles font oppofées , prefque fefliles , ovales - elliptiques, quelques-unes prefque rondes , entières , glabres , nerveufes & veineufes en deflous d'une manière matquée * elles ont nn porice & demi ou‘deux pouces de largeur , fur uñe Tongüeut un peu plus” grande. Les moins opaques laiflent F4 a les points tranfparens dont elles font criblées."Ees pé- doncules font fort courts, latéraux ,'uniflores fakiculés quatre à fepr'enfemblé à chaque nœud ;” fur les rameaux de plus d'une’ ännée, Ce Jambofier croît à l'Ile de France : j'en ai vu des râmeaux en affez mauvais érat dans l’'Herbier de Commer{op” DS CSÉ Le ÈS MT RE dE ls CS F s F4 Offervation. a On voit que ce genre’eft fort nombreux en efpè: ces, & que Linné n’en a connu qu’une très-petite” partie. Il eft cependant vraifemblable que je fuis encore fort éloigné de lavoir épuifé totalement; ‘il y-a apparence’ que j’en aurois pu caraétérifer pla= fieurs autres , fi j’avois eu communication du bel” ‘Herbier fait au Pérou &-au Chili par M. Dombeÿ, Herbier qui appartient aû Roï, Voici la citation de quelques Jambofiers que je n'aï point décrit ne. les connoiffant pas, mais que j’indique d'après JAOQ: Jes Ouvrages de Feuillé, de Rheede & de Rumphe, n'ayant pu les rapporter aux efpèces mentionnées ci-deffus. | * Eugenia ( cheken ) foliis ovatis , pedunculis ramofis terminalibus , baccis difpermis. Myrtus filio fubrotundo, vulgo cheken. Few. Obf. 111. P-45-t. 32. À D * Eugenia ( bedufi) foliis ovato-lanceolatis niti- dis nervis parallelis, racemulis axillaribus & ter- ‘minalibus. Belutta-kanneli. Rheed. Mal. $. t. 20. P- 39- eu * Jambofa littorea. Rumph. Amb. 3. p. 81. t. 53. * Arbor rubra prima f. anguflifolia. Rumph, ‘Amb, 3. p. 74. t. 47. * Arbor rubra minor f. aycou. Rumph. Amb. 3 P- 75. t. 48. * Jambofa fylvefiris parvifolia. Rumph. Amb, 1, P- 129. quoad defcriptionem, & Vol. 2. Tab. 40. quoad iconem, JAQUIER, ARTOCARPUS ; genre de plante à fleurs incomplètes ; de la famille des Figuiers, qui fe rapproche beaucoup du Coulequin & même des Môûriers par fes rapports , & qui comprend des arbres exotiques , à feuilles fimples , alternes, entières ou découpées , & à fleurs extrémement Petites, ramañflées fur des chatons épais , fitués vers le fommet des rameaux, ” Le caraëère effentiel de ce genreeft d’avoir des fleurs monoïques-& en chaton; les mâles fans corolle, à calice bivalve & à une étamine; les femelles fanscalice S fans corolle, à ovaire chargé d’un ftyle, Une groffe baie pulpeufe > polyfperme, hériffée ou raboteufe à l'extérieur. CARACTERS GÉNÉRIQUE , Les fleurs font monoïques , naïffent en très- grand nombre {ur des chatons épais , qu’elles cou- vrent exaétement ; elles font fefliles, ferrées les unes contre les autres, & les mâles fe trouvent féparées des femelles fur différens chatons. Les chatons mâles font alongés , cylindriques ou en maflüe; mais les chatons femeiles font plus courts, ordinairement arrondis ou ovales. Les uns & Îes autres font enfermés chacun féparément dans leur Jeunefle , entre deux grandes écailles ovales-lan- céolées , concaves, caduques , femblables à celles du bourgeon des rameaux. ; Chaque fleur mâle a un calice propre très-petit , bivalve , à valves oblongues, obrufes , concaves $ & égales ; & une éramine., dont le filament très FOurt porte une anthère oblongue, non faillante hors du calice. rs |: ct: . La fleur femelle eft comme compofée , & n'a Mi calice, ni corolle ( À moins qu’on ne confidère comme des fommets de calices propres les aréoles Pentaëdrgs ou hexaëdres & tuberculeufes de la TARQ 207 fuperficie-dn chaton ) ; elle confifte en un grand nombre d’ovaires enfoncés dans une fubftance fon ueufe ou prefque charnue , qui couvre l’axe épai à per ee & de chacun #53 ces ovaires ae ftyle filiforme qui fe prolonge jufqu’à la fuperficie du chaton, & fe termine par un ou deux ftigmates, Le fruit eft une groffe baie globuleufe ou ovale= arrondie, muriquée & raboteufe À l'extérieur adnée autour d’un axe épais & en maflue, & ui contient dans la pulpe épaiffe qui la compote, femences oblongues , prifmatiques, nidulantes, enveloppées de plufieurs tuniques ou membranes diftinétes, Hg Obfervations. 1°. Tous les Jaguiers ont leurs rameauxtermi. nés par un bourgeon pointu, femblable à celui qu'on obferve dans les Figuiers. Ce bouggson eft | compofé de deux grandes écailles ftipulaires. & caduques , qui renferment foit les feuilles » foit les chatons avant leur développement , & qui laiffene fur les rameaux , après leur châte , des.cicatrices ou impreflions circulaires, fituées un peu au-deflus de linfertion des feuilles. Cette fituation des écailles du bourgeon, & fur-tout de leurs cica- trices comme axillaires, prouvent que ces mêmes écailles font de véritables ftipules. 5 Il. Quant à ce qui concerne la ftruQure afez fingulière des fleurs femelles des Jaguiers , voici ce qu’il me ce le plus convenable de dire à ce fujet, d’après l’examen que j'ai fait, fur le fec, des chatons deces plantes. L’axe épais & en maflue du chaton femelle eft couvert dans tous les points de fa furface par un grand nombre de fleurs fes melles, ayant chacune un calice alongé, épais, vraifemblablement prifmatique & hexagé ; c'efl dans ce calice que fe trouve l’ovaire avec la plus pre partie du ftyle qu’il fupporte. Or , fi l'on ait attention que ces fleurs femelles font toutes fefliles , & tellement ferrées les unes contre les autres , qu'il en réfulte une cohérence complète entre tous les calices, qui fe touchent par leurs côtés ; on concevra que la maffe épaile, charnue & fibreufe , dans laquelle les ovaires font enfun- cés, et véritablement le produit des calices mêmes des fleurs femelles , & que les aréoles pens taëdres ou hexaëdres qu’on remarque à la furface extérieure des fruits ; font dues à la partie fupés rieure de chacun de ces çalices, qui s’eft entière: EsrecEes 1. Jaourer découpé, Artocarpus éncifa. Artoe carpus foliis ovatis incifo-pinnætifidrs fubvillofis y amentis mafculis cernuis baff nudis. N. rs — "Soccus lanofus, Rumph, Amb. 1. p. 110.€. 3%. Soccus gränofus. Rumph. Amb. 1. p. 112: Er k n°. 4 Radamachia incifa, Thu "2108 s #40 Vol, 36. p. 250. Artocarpus. Forft. Gen. p. TOÏ. -#. St. Prodr. 64. Monogr. ann. 1784. & PI. Efc. : a à n°, 1, Artocarpus incifus. L. F. Suppl. 411. Le Rima ou fruit à pain. Sonnerat , Voyage àla -mouv. Guinée , t, 57. 38. 59. 60. ridaps rimma. Comimerf. Ic. - * Fruëu feminifero. + * Frudu Sas 8. Eadim? foliis fabanguloffs obfoleté incifis. :Sorcus fylveffris. Rumph. Amb. I. p. 114. t, 34 .… C’eff un des arbres les plus utiles qui croiffent dans les r ‘gions méridionales de l’Afie , & l'un de ceux qu’il importe le plus de multiplier dans les climats où il peut croître , fon fruit offrant à l'homme , comme je le dirai plus bas , une nourri- ture faine , folide, & dont il peut ufer prefque pendant l’année entière. ” Cetarbre intéreffant s'élève, dit M. Forfter, à quarante pieds & au-delà , fur un tronc droit, de l'épaiffeur du corps de l'homme. L’écorce de ce æronc-eft unie, gercée ou crevaflée , grifeâtre , parfemée de tubercules rares & fort petits : elle recouvre un bois mou , léger, d’une couleur jau-. nâtre. Ce tronc foutient une cime ample, arrondie ou hémifphérique, & compofée de branches ra- meufes , dont les inférieures plus longues que les autres, s'étendent prefqu’horizontalement de tous les côtés , à la diftance de dix ou douze pieds au- deffus du fol qu’elles ombragent. Les petits rameaux font redreffés ou montans, cylindriques , marqués de cicatrices circulaires, & portent les feuilles , les fleurs & les fruits dans leur partie fupérieure. Les feuilles font alrernes, fort grandes, pétio- lées, ovales, pointues, pinnatifides on incifées profondément de chaque côté en fept à neuf lobes Jancéolés , entiers, obliques , & dont ies finuofités font arrondies : ces feuilles font longues d’un pied à un pied & demi, larges de huit à onze pouces , - d’un beau vert, glabres des deux côtés , excepté fur leurs nervures poftérieures , fur leurs périoles, & même en leurs ni où elles ont des poils très- diftin&s. Les ftipules ,_qu’on ne rencontre qu’au bourgeon pointu qui termine chaque rameau, font géminées , lancéolées , pointues, concaves , velues à d'extérieur , longues de trois pouces, & très-caduques. Les pédoncules font foliraires , ve- lus, longs de deux pouces, & fitués dans les aif- felles des feuilles fupérieures, ce qui les fait paroi- tre prefqu’au fommet des rameaux. Les chatons mâles viennent fur les mêmes rameaux qui portent les femelles; ils font cylin- driques , longs au moins de fix pouces , penchés + hein , caduques, & ont en quelque forte ’afpoët des épis du Typka. Les chatons femelles font ovales-arrondis , prefque globuleux , longs à peine d'un pouce & demi, & par conféquent un u moins longs que leurs pédoncules; ils font hérifés de toutes parts de pointes molles, très- nombreufes , longues de trois à quatre né , & ‘qu'en prendrojr pour les fyles des fleurs femelles, Ida: fi én partageant ces chatons longitudinalement em deux portions, l’on n’appercevoit très-diftinéte- ment les ovaires & les vrais ftyles qui en naiflent fupérieurement. MM. Forfter n’ont point repré- fenté dans leur Gsnera , les chatons femelles de ce Jaquier dans l’état où nous les avons aétueile- ment fous les yeux ; car dans les figures e & f (Tab. $r. ) qu’ils en ont-données, on nevoit nulle- ment les longues pointes molles qui hériflent par- tout ce chaton, & qui nous paroiffent des pro- du&tions des calices propres des fleurs femelles. IL y a apparence que c’eft un jeune fruit que MM. Forfter ont donné pour exemple du chaton femelle, & alors fa pere fimplement raboteufe , & marquée d’aréoles hexagônes comme dans le fruit patfait, avoit perdu les pointes dont nous ayons parlé. Ces pointes font toutes hifpides, & les ca- vités ou loges de chaque piftil font tapiffées de poils blancs. Les ovaires font très-petits, oblongs, fe terminent par un ftyle fimple , ainfi que le ftigmate. : Le fruit eft rond ou globuleux, gros au moins -comme les deux poings réunis ou comme la tête d’un enfant, verdâtre & raboteux à l’extérieur avec des aréoles pentagônes ou hexagônes marqués fur toute fa fuperficie. 11 contient fous une peau épaiffe , une pulpe qui d’abord eft très-blanche, comme farineufe & un peu fibreufe ; mais qui, ar la maturité, devient jaunâtre & fucculente ou d’une confiftance gélatineufe. Cette pulpe eft épaifle, & couvre de toutes parts un axe ou récep- tacle alongé, épais comme un manche de coû- teau, fibreux, fongueux , & qui n’eft qu'un pro- longement du pédoncule. Dans les individus fer- tiles & qui n’ont point été altérés par la culture, on trouve dans la pulpe des fruits, des graines ova- les-oblongues, légèrement anguleufes, un peu pointues aux deux bouts, prefque de la grofieur de nos Châtaignes , & recouvertes chacune par plufieurs membranes, Toutes les parties de ce Jaguier ; & principar lement le fruit ayant fa maturité, contiennent un fuc laiteux d'une grande vifcofité , &c qui en dé- coule lorfqu'on les entame. Cet arbre précieux croit naturellement dans les Ifles de la mer du Sud, dans les Moluques, aux Ifles Marianes , & à Batavia. Ses fruits fervent à la nourriture. des habitans du pays dans la plupart de ces régions. Il eft maintenant cultivé à lIfle de France , ainfi que plufieurs autres efpèces de ce genre encore peu connues, comme il le parois le Catalogue manuferit des plantes du Jardin du Roi à l’Ifle de France , que M. Séré, quien eft le Pireéteur, nous a communiqué. Nous arons vu des rameaux de ce Jaquier avec les chatons mâles , dans l’Herbier de Commerfon, & nous en avons reçu. des chatons femelles de M. Sonnerat 5, ils nous paroiffent appartenir À la variété qus Rumphe nomme Soccws lanofus. Ty. ( v. f. ) : _ Parmi les vagiétés que l’on conmoïit de permnres JAQ Ja principale ou celle à laquelle on donne la pré- férence, au point que dans certains pays on la multiplie FREE Pexclufion des autres, eft celle dont les fruits font fans noyaux, c’eft-à-dire ne contiennent aucunes femences. Dans l’Ifle d'Orhaïti & les Ifles voifines, où les habitans ne vivent pref que qu’avec le fruit du Jaquier dont nous traitons, on n'y retrouve plus que cette variété, qu'on multiplie de bouture. À la vérité, les vieillards habitans de ces Ifles , ont dit au Doéteur Solander, dorfquw’il y fut avec le Capitaine Cook, qu’ils fe reflouvenoient d’avoir vu autrefois une grande . Quantité de ces Jaquiers dont les fruits contenoient des femences; mais que ces arbres avoient été népligés à caufe de la préférence accordée à ceux - dont les fruits font fans noyaux, Lorfque le fruit du Jaguier fans noyaux eft par- faitement mûr, fa pulpe eft fucculente, fondante, & d’une faveur douceitre ; alors ce fruit eft trés- Baxatif, & fe corrompt facilement ; mais avant fa maturité , fa chair eft ferme, blanche, comme arineufe , & c’eft dans cet état qu'on le choifit pour Pufage ordinaire. Toute la préparation qu’on lui donne, confifte à le couper en quelques tran- ches, & à le faire rôtir ou griller fur les charbons ardens , ou bien à le faire cuire en entier dans un four , jufqu’à ce que l'écorce foit noire. Alors on le ratifle , & on mange le dedans quieft blanc & tendre comme la mie d’un pain frais, & qui conf- titue un aliment fain & agréable, La faveur de cet aliment approche de ceile du pain de froment avec un léger mêlange de goût d’Artichaut ou de Topinambour ( Hélianthe tubéreux ). Les habi- tans jouiffent de ce fruit pendant huit mois con- fécutifs ; mais comme ils en fonc privés pendant quatre mois, favoir depuis le commencement de Septembre jufqu’à Ja fin de Décembre, temps que l’arbre emploie à développer de nouvelles fleurs & de nouveaux fruits; ils fayvent y fuppléer en pré- parant avec la pulpe de ce fruit, une pâte fermen- tée & acide, qu’ils confervent, & dont ils font une forte de pain à mefure qu’ils en ont befoin, en la faifant cuire au four. . Dans quelques endroits, & principalement dans Pfle Célèbes , les habitans mangent les ñoyaux mêmes ou les femences du fruit dont il eft quef- tion ; ils les font rôtir ou cuire dans l’eau comme nos Châtaignes, & ils leur trouvent une faveur agréable, FE Enfin , les habitans des pays où croît cet arbre précieux , favent fe former des vêtemens avec fa feconde écorce ou avec la partie qu’on nomme le Liber ; fon bois leur fert à béuir leur maifons & à faire des bateaux; fes chatons mâles leur tiennent lieu d’amadou; ils enveloppent leurs alimens avec fes feuilles ; en un mot , ils font avec fon fuc lai= teux épaïfli , une excellente glue pour prendre les. oifeaux. Deux ou trois de ces arbres fuffifent pour Gourrir un homme pendant l'année entière. M. Séré, dans fon Catalogue manufrit des Setanique. Teme IL Là JAQ 109 plantes du Jardin du Roi à FIfle de France , cite un Jaquier dont le fruit pèfe 8o à 100 livres, Si ce fruit a d’aufli bonnes qualités que celui dont nous venons de faire mention, Parbre qui le produit doit être bien intéreffant. Mais nous foupçonnons ge le fruit dont il parle eft celui du Jaguier des ndes , qui eft en effet fort gros, mais qui a très- peu de valeur. Voyez le Jacquier n°, 3. Autefte, ; paroît que le fuivant à pareïllement de très-gros ruits. e 2. JAQUISR hétérophylle, Artocarpus hetero= phylla. Artocarpus folits ovatis integerrimis Jinuato-incifis nitidulis, amentis mafculis eredis bafi annulo involucratis. N. Tridaps. Commerf. Herb. An faccus arboreus major. Rumph. Amb. I. p. 104. t. 40. Les feuilles de ce Jaguier font moins grandes & plus glabres que celles du précédene, & fes chatons mâles font plus grêles , non pendans , & ont chacun à leur bafe un petit anneau membra- neux & en collerette, qui les diftingue de ceux de l'efpèce ci-deffus. Ses rameaux font cylindri- ques , glabres , feuillés , remplis de beaucoup de moëlle, Ses feuilles font alternes , pétiolées , ova- les-cunéiformes, les unes très-entières, les autres munies de deux ou trois découpures profondes | dont les finus font grands & arrondis. Ces feuilles font glabres, un peu luifantes, nerveufes, vei- neufes & légèrement âpres en deffous, & ont cinq à‘ huit pouces de longueur, fur une largeur de deux pouces & demi à quarre pouces & demi, Les écailles du bourgeon terminal font glabres, & ont à peine un pouce de longueur. Les chatons mâles font pédonculés , cylindriques, grêles , droits, longs d’enyiron deux pouces, & fitués fur les petits rameaux dans les aiffelles des feuilles fupérieures. Nous n'avons point vu les chatons femelles ; la figure & Ja defcription citées de Rumphe nous portent à croïre qu’ils naiffent fur les groffes branches & même fur le tronc. Il leur fuccède des fruits très-gros, ovales-oblongs, plus gros & obtus à [eur fommet , & hériflés par-rout de tubercules courts , taillés comme des diamans, . Rumphe dit que ce fruit eft fouvent fi pefant, qu'un homme peut à peine en foulever un. Cet arbre croît dans les Indes orientales, les Molu… ques , les Philippines, & eft cuîtivé au Jardin du Roi, à lIfle de France : nous en avons vu des rameaux dans l’Herbier de Commerfon. 5. (v. f) On mange la chair de fon fruit, aïnfi que les noyaux qu'il contient; mais c’eft un alimentgroflier . & difficile à digérer, PR is 3: JAQUIER des Indes, Artocarpus jaca. Arte. carpus folits ovatis omnibus integerrimis , amentis maftulis ercétis, fru@u maximo ovalo, _ " ; »: Tsjaca-maram & pelau. Rheed. Mal, 3. p.17. t. 26.27.08. Jaca Indica.J. B. 1. Part. tp. 115 Raj. Hifl, 1449. Zanon. Hiff. p. ray. . + na 1 À ER" “Ja - 210 Nanca. Cawell Ie. 1 :8. Raj. Suppl. Luz. p. #2. m°.3. fridaps Jaca. Commerf, Herb. & Ie. Vul- airement le Jaquier, le Jaque , le Jak. Jaquiera. Hift. des Voy. Vol. 11. p. 651. fige 3. Cadem ramulis petiolis fohifque fublirfutis. Sac:us urboreus minor. Rumph. Amb. 1. p.107. t. 31. Ariocarpus integrifolia. L. F. Suppl. 412. Pademashia iniegra. Yhunb. A@&. Holm. Vol. 36. Thé < _ Son tes rameaux que nous poffédons de l'Her- ‘ bier de M. Sonnerat, ainfi que ceux qui fe trou- vent dans l'Herbier de Commerfon, ce Jaquier piro't être aflez diftingué du précédent ; il s’en rapproche néanmoins par tant de rapports , Qu’on pour: oir !e foupçonner de n’en être qu’une variété, _ quoiqu'il ait toutes fes feuilles très-2nrières, ” Au rèfte, c'eft un afez grand arbre dont la eme eft fort rameufe , & dont l’écorce eft épaifle & pleine d'u \ fuc laiseux qui en découle Lorfqu’on ‘ lentainé." S£s rameaux font garnis de feuilles sirernes , périolées , ovales, toutes très-enrières ; glabres, coriaces, n:rvcufes en deflous , & Ion- guües de trois à cinq pouces, fur deux pouces ou deux pouces & demi de largeur. Les chatons riäles. font pédonculés, drois, foliraires, ovales-cylin- d'iques, Iongs à peine de deux pouces, & fitués fur les rameaux dans les aiffelies des feuilles Lie rieures. Les fruits font extrémement gros, fort p:funs, ovales-oblengs, trèés-obtus, & onc leur peau par-tout hériffée de pointes coûrtes , firuées. chacune au milieu d'une petite aréole pentagône ou hexigône. Ces fruits viennent fur les groffes . branches € fur le tronc de l'arbre , & ont un pied . & d'mi de longueur & quelquefois plus, fur en- viron dix pouces d’éraiffeur. Leur chair, jaunâtre dans fa maturité, contient quantité de noyaux oblongs , cn prime pentagône. F1 paroît que ces fruits varient beaucoup dans leurs qualités ;: car Khéede dit que leur chaïr a une faveur douce, agréable, & une bonne odeur ; & Commerfon leur atribue une odur puante & déteftable, On fair rôrir, comme des Châtaignes , les graines de ce fur, & alorselles ont un très-bon goût. L’axe du m£ne fruit, gurn’cf qu'un prolongement de fon j61°ncule, et fort épais. Ce Jaguier croît dans les Indes orientales, & eff cultivé à l’Ifle de France, M. (9. f. ) Nous.en avons vu, dans l'Herbier de M. deJiffieu., une rariété à nlus.pe- tites f_Lilles , envoyée de la Chine par le Bo? Ve. carviile. La vinété ? qui croit à .Amboine & à Java , fe diffé ngue en ce qu’elle a fes rameaux , fes. pétiole:, fes pédoncules & le deffous de les feuilies cha:gés de pois... : S 4 Jaquirr des Philippines, Arrocarpus Pr- Bopenfis. Artocerpus folirs obovütis retufis éntegris . glebris, amentis mafculs eredis,. N.. + Je ne trouvenu'l: part :ucune indication de ce- Taguier ,. que je fuppofe être une-efpèce conftam- JAQ de fes feuilles, maïs dont je n’ai vu Que des ras meaux munis de quelques chatons peu développés, rapportés des Philippines par M. Sonnerar. Ces rameaux font garnis de feuilles alternes, pétio- lées , prefque rondes ou ovoïdes & très-obrufes , avec une pointe courte, entières, glabres des deux côtés , veineufes & finement rériculées en deffous entre les nervures, & à peine de la largeur de la main. Les chatons mâles font pédonculés, droits, cylindriques, obtus & épailis à leur fommer , munis chacun à leur bafe d’un petit anneau invos lucriforme , & firués dans les aiflelles des feuilles : furérieures. Ce Jaquier croît dans les Philippines; | il s’en trouve quelques exemplaires dans l’Herbier : de Commerfon: F.(v./f.) _$.Jaquier velu , Artocarpus hirfuta. Artocar- pus féliis laio-ovalibus fubintegris inférne afperis » amentis mafculis pendulrs , gemmakirfuta. N.. . © Ansjeli, Rheed, Mal, 3. p. 25. t, 32. Caffeneæ Malabarics angelina diéla. Raj. Hift. 1384 D'après ce que Rhéede nous apprend fur ce Jagquier ,; W me fémble qu'on ne peut douter qu’il ne cônftitueure véritable efpèce. En effet, le peu - de grofficur de fes fruirs, & fes feuilles non pinna- tifides le diftinguent affez du Jzquier incifene. 1. La forme & la difpoñition de fes chatons mâles , & le velu de fes rameaux , de fes bourgeons & du def- fous de fes feuilles, ne permettent pas qu’on la confonde avec lesefntces n°, 2,3 & 4: ” _ Ceftun grand arbre, dont le tronc fort épais foutient uñe cîme très-rameufe ; fes rameaux font cylindriques, velus, & femblent articulés à caufe | des cicatrices circulaires dont ils font marques. L Ses féuilles fonc alternes, ovales , entières, plus. larges que la main, glabres en deflus, chargées . en deflous de poils très-courts & roides qui Is, . rendent Âpres au toucher, & portées fur des pé=, tioles courts & veius. Lorfque Parbre eft ençore : jeune , la plupart de fes feuilles font incifées en, trois cécoupures. Le bourgecn terminaleft velo ,. . & d’un vert teint de rouge brun, Leschatonsmäles : font longs, cylindriques, pendans , &”"naiflent ,, comme dans les autres Jagn'ers ;-@ans les aiffelles: . des fiuiflés fupérieures.*Fes €hatons femelles ones ” ovales-arrondis ;très-velus où comme länupineux. . & chevelus ; ils dénnent naiffance à dés fruits de : méme forme , u5 peu plus gros que le poing, hi=- riffés à Pexierieur, d’un vert jaunâtre dans leur, . maturité, & qui contiennent-plufieurs fmences : ovales & fillonnées , enfoncées dans leut pulpe ;. , à Ja manière de celles du Jrquter n°, 3. Cerarbre: croît naturellement fur la côte de Malabar,, anx- lieux pierreux & fablonneux. 11 vit fort long-. temps , & donne des fruits tous. les ans vers Je. mois de JJécembre. RTE PT OR ITA Toutes les parties de cer arbre fäifénecouler un, | fuc laiteux lorfqu’on les entame ; fes fruitsmanges trop avidement ou en trop grande quantité lorf= mnt diffinéte , d’après la forme affez remarquable qu'ils font mûrs, excitent une diarrhée que Jon. al HOT, FÆK appaife facilement en buvant une déco@ion de fes _ racines & de fon écorce , qui font très-aftringen- tes. Son bois fert à différens ouvrages de menui- ferie, on en fait de grandes planches pour des coffres & pour les vaiffleaux ; c’eft de fon tronc creufé que les Indiens font ces longues pirogues appelées Mans;ous , dont quelques-unes ont juf- qu'à quatre-vingt pieds de longueur, fur une largeur de neuf pieds; mais ce bois » quoique dur , eft fujet à la pourriture & aux vers , fut- tout lorfqu’on en fait ufage dans les eaux douces des rivières. ; À JARDIN de Botanique. On nomme ainfi un efpace de terrein quelconque où l’on cultive à-lasfois un grand nombre de plantes diverfes, tant indigènes qu'exotiques. Il fuit de cette défi nition que la richeffe, & par conféquent que la gtande utilité d’un Jardin de Botanique confifte plus dans le nombre des plantes différentes qui y font cultivées, que dans le nombre des individus d’une même plante que la culture pourroit y mul- tipliet avec profufion, Or, relativement à l’utilité du Jardin dont i agit, on ne fauroit difconvenir que , de tous les moyens qui peuvent contribuer à l'avancement de la Botanique, & conféquemment à étendre & perfeétionner la connoiffance fi utile des plantes, celui qu’offrent les Jardins de Botanique, ne foit le ones ve le plus avantageux, le plus com- mode, & en même temps le plus propre à multi- plier le nombre des Amateurs de cette belle partie de PHiftoirenaturelle. En effet, on ne peur voir rafemblées, dans un petit efface, beaucoup de plantes vivantes & diverfes, que par le moyen d’un Jardin de Potani- que ; & par conféquent on nepeut étudier, obfer- ver commodément, & comparer entre élles ces diverfes plantes , que lotfqu on les trouve rappro- chées dans la colleélion vivante dont il s'agit Les courfes que Pon fair à la campagne, pour yexaminer les plantes, &-qu’on nomme H:r40- rifations , peuvent jufqu'à un certain point fuppléer les Jardins de Botanique , pour ce qui concerne les végétaux indigènes ; mais ce n’eft que dans ces Jardins qué l'on peut fufifamment examiner & sornoître , fans Voyager, un prand nombre de plantes étrangères. Or, cet aventage eft tel que ROuS pouvons dire , fans ex?pération, qu'avec le feccurs d'un Jardin de Botanique aufli riche que Peft, par exemple, le Jardin royal des pientes de Paris, On Peut voir & obferver un plus grand nombre de plantes vivantes, que fi l’on parcou- roit pour le même objet les régions de la terre les plus éloignées de l'Europe, “Pour fentir le fondement dece que nous venons : d’avancer, il ne faut pas réduire Je nombre des plantes différentes que l’on peut connoître dans le Jardin de Potanique que nous venons de citer Pourexemple ; à celui des plantes qui y font culti- vénient de changer un peu le vrai port des plantess ‘y cultive ; & fouvent d’alrérer en elles JA R 217 vées à-la-fois , quoique ce nombre foit cependant confidérable. 11 y a dans la belle collééion de plantes de ce Jardin | une mutation cortinuelle occafionnée par les pertes inévitables qu’on y fait des plantes difficiles à conferver, & par les nou- velles plantes qu'on fe procure fans ceffe , foit paf la correfpondance qu'on y entretient avec les Pro- fefleurs des autres Jardins de Botanique, ainfi qu'avec les Botaniftes culrivateurs de différens pays, foit par les femences & les envois qu'on y reçoit de divers Voyageurs naturaliftes, Or, ces plantes difficiles à conferver, y fubfiftet cepeti+ dant affez en général, pour que le B:tanifte atten- - tif à l'uivre le Jardin intéreffant dont h-us parlons, ait pu les voir & en examiner les caraétères ; & ilen réfulte qu'au bout d’un certain nombre d’ans nées, la quantité de plantes qu'il a pu connoîre dans ce riche Jardin, eft extrêmement confidé rable, & fur-tout l’eft.bien davantage que fice même Botanifte eût voyagé pendant le même efpace de temps. ô On en fera convaincu , fi l’on fait attention à l'étendue difproportionnée des plus belles collec= tions de plantessèches que les Voyageurs-Botanif tes les plus célèbres de notre fiècle ont rapportées - de leurs voyages, après y avoir employé , à la recherche des plantes, un nombre d'annécs affez confidérable. En effet , les plantes que le P, Plu- mier a obfervées dans les Antilles ; celles que Tournefort 4 trouvées dans le Levant; celles que . Commerfon a récucillies dans fes Voyages aux Ifles de la mer du Sud, à Java, au Msgelian, aw Bréfil , à Madagafcar , aux Ifles de France & de Bourbon; celles qu'Aublet a découvertes dans la Guiane; celles que M. Sonnerat à ramafées dans l’'nde, aux Moluques, aux Philippines, à Mada- gafcar , au Cap de Bonne-Elpérance ; celles enfin que M. Dombey a rapportées du Pérou, du Chili & du Bréfil, ne forment pas, pour chaque collec- tion particulière de ces Botaniftes-Voyageurs 30c0 efpèces différentes; & cependant il eft à préfumer que ces Voyageurs célèbres ont recueilli ou noté tout ce qu’ils ontété à portée d’obferver dans le cours de leurs voyages, 11 eft donc évidenr qu'un Jardin de Botanique, tel que le Jardir royal de Paris, où l’on cultive à-la-fois 5000 efpèces différentes, & où l'on peut en voir beau coup davantage dans le cours de plufieursannées” d’obfervation , à caufe des mutations qui syopè- ront continuellement , préfente plus de plantes différentes à Pexamen du Botanifte qui le fuitavee foin , que de longs voyages dans les pays étrangers: ne Jui en euffent fait connoître. 2 On peut reprocher aux Jardins d’avoir l'incon< de ne donner de ce port qu’une idée impat faire 8e . quelquefois trompeufe; d'augmenter prefque tou jours les dimenfious des parties des plantes qi - PSN qui Rene | la ts é par À. 212 FER R multiplications monfiruenfes qui s'opèrent dans les fleurs, aux dépens de leurs ere les plus effentiels. Ces multiplications monitrueufes , pro- duites famsdoute par une sève abondante qui donne licu a un développement ou un accroiffement vicieux des parties de la fruéification, conftituent ce qu’on nomme fleurs pleines, fleurs doubles , fleurs férni doubles, & font pour les Fléuriftes un objet d'agrément & fort recherché. Mais le Bota- nifte qui a uniquement en vue de connoître 12 natufe, ne retrouve plus dans ces plantes les vrais traits qui la cara@érifent & qu’il cherche. Ainfi les parties des plantes qui ont fubi ces changemens qui les dénaturent , ne font plus fufceptibles d’être Étudiées, ni d'être indiquées pour exemple des cara@ères naturels des végétaux auxquels elles . appartiennent, L’on doit donc exclure des Jardins -de Botanique tous les végétaux dont les fleurs font devenues doubles ou pieines, par une abon- dance de sèverou une vigoureufe végétation. Si l'on en excepte cette connoiffance particu- ère du local & du vrai port des plantes ; que les Jardir s ne donnent point, & que l'on ne peut par conféquent fe procurer qu'en les obfervant dans le lieu même où les a placées la nature ; on peut d’ailleurs.connoître, très-bien les caraétères €=s plantes que Pon a vues dans les Jardins. La raifon en eft Que les caraëtères naturels des plantes peu- vent &re altérés, mais ne font jamais changés par la culture. Par exemple , les organes eflentiels des fleurs peuvent difparoître par leffet de la transformation de ces organes en d’autres parties moins eflenrielles; ainfi les étamines d’une fleur peuvent être changées en pétales, & dans cecas, la fleur ceffe d’être propre à l’étude des caraëtères de la plante, & le Botanifte inftruit dece fait, n'eft point trompé; mais tant que les étamines fubfiftent , elles font toujours ce qu'eiles doivent être. Il n’arri point, par exemple , que les éta- mines nâturellement attachées au réceptacle, dans es fleurs du Chou, puiffent, par l'effet de la cul- ture, fe trouver attachées fur les pétales , ni que _ celles de la Sauge puiflent, par ia même caufe, fe trouver fixées: fur le réceptacle. Cette même caufe ne changera pas les anthères obrondes dc- plantes ‘ombelilifères, en anthères alongtes, comme celle des Graminées , des Compofées, &c. ni les anthères arrondies ou réniformes des Mal- vacées , en anthères pointues, comme celles des Cyclames, dela Gyrofeile, &c. Enfin, on ne _verra point la fleur du Lys avoir un ovaire deftitué de ftyle, comme dans la Tulipe, ni celle de la Tulife produire fur fon ovaire un longftyle, com- me dans le Lys, par Peftet des changemens que la culture. peut. opérer. Aïnfi, dans les Jardins $. Pabondance de la sève peut déformer & anéantir les crganes effeniels des fleurs; mais les caraëleres qui fubfiftent ne trompent point : tant qu’on peut les retrouver, ils font ce qu'il convient qu'ils me. C'eft au grand nombre de Jardins de Botani- que , rant publics que particuliers, que lon voit maintenant en Europe, qu’on doit attribuer une | partie des progrès rapides que la Botanique a faits depuis un demi-fiècle. Le nombre de ces Jardins s'accroît encore tous les jours, ainfi que celui des Amateurs de Botanique qui s’y perfeétionnent dans la connoidance des plantes ; & la plupart de ces Jardins font continuellement enrichis par les dé- couvertes intéreffantes que les Voyageurs-Natu- raliftes font dans prefque toutes les parties de notre Giobe, Nous terminerons cet article en donnant une idée fort fuccinéte des principales parties qui doi- vent compofer un Jardin de Botanique deftiné à à lentretien d'un grand nombre de plantes tant exotiques qu’indigènes; mais auparavant, nous allons feulement citer les Jardins de Botanique les plus intéreflans ou les plus connus en Europe, avec le nom des Profeffeurs chargés d’y faire là démonftration des plantes, EN FRANCE. a A Parts. Jardin public fondé en 1626 , fous Louis XIII. Gui de la Broffe en fut le premier Intendant & Profeffeur. M. le Marquis de la Billarderie , qui a fuccédé à M, le Comte de Buffon, en eft l’Intendant aëtuel; M. Desfontaines, le Profeffleur; M. A. L. de Juflieu, ie Démonftra- teur ; & M. Thon, le Jardinier en chef... a MonrPsirier, Jardin public fondé en 1670, : fous Henri IV, M. Cuflon, Profefleur. 4 a STrassourG. Jardin public. Profeffeur , M. Hermann, A Dixon. Jardin public, Profeffeur, M.Du- rande. © À Nanci. Jardin public, Profeffeur , M. Wil- Jemet, A Louvain. Jardin public. Profefeur , Me. Michau. PR a Lizie en Flandre. Jardin public. Profeffeur, M. Leftiboudois. Rose d a Rourn. Jardin de l’Académie. Profeffeur, M. Pinar. Se À Caën. Jardin public. Profeffeur , M. Def- moueux.., _ À AMIENS. Jardin public. Direteur , M. Deu de Perthes. ; à Grsnogs. Jardin public. Profefeur, M. Villars. ; a Tourouse. Jardin public, Profeffeur, M. le Baron de la Peyroufe. A Boñpzaux. Jardin public. Latopie. al À AnGsrs. Jardin public, Profeffeur , M. Bu- rollan. : A CirRMmMONT en Auvergie. Profeffeur , M. Abbé de l’A.bre. Le | À Onztans, Jardin public, Profeff. , M. Prozets Profeffeur, M. | Jardin publics JAR #La Nation Françoife a d’ailleurs un Jardin ee à lIfle de France, fous-la dire&tion de, + Céré , où on cultive avec fuccès les arbres à épicerie des Moluques & de l’Inde , qui y ontété apportés par les foins de M, Poivre; &.en outre un très-grand nombre de plantes & d’arbres.des Indes orientales, des Moluques , des Philippines, . de Madagafcar, des Îfles de la mer du Sud , la * plupart encore très-peu connus des Botaniftes. Indépendamment de ces Jardins publics, il y a en France un grand nombre de Jardins de Botanique particuliers, où l'on cultive quantité de plantes rares & intéreflantes, On y remarque celui de M. le Monnier , à Montreuil, proche Verfailles; celui de la Reine , à Trianon; celui du Comte d'Artois, à Bagatelles; celui du Duc d'Orléans , à Mouceau; celui des Apothicaires, . celui de M. de St. Germain ; celui de M. l’'Héri- tier, & celui de M.Cels , à Paris ; celui de M. de Maisherbes , à Malesherbes; celui de M. de Fou- geroux , à Denainvilliers ; celui du Maréchal de Noailles, à St. Germain-en-Laye ; celui de M, Gravier , à Nifmes ; celui de M. Nefme , à Mar- feille ; celui de M. de Magneville, à Caen; celui de M. je Marquis de Becclaer, à Cambrai ; celui . de Myde la Tourette, à Lyon; celui d’Alfort, près Charenton, &c, &c. EN ANGLETERRE. a Kw. Jardin public. Profeffeur , M. Aiton: : À CnezsrA, Jardin ‘des Apothicaïres. Direc- teur , M. Forfyth. . A HamMersMiTH , près Londres. Jardin parti- culier de M, Lée, . + A OxFoRT. Jardin public. Profeffeur , M. Sib- thorp. RÉ sat: f - A EpImBourG. Jardin public, : Profefleur , M. Hope. F Res : Fr: Ets EN ESPAGNE, + Éd -A Maprip. Jardin public. Premier Profeffeur, M. Ortega ; fecond Profeffeut , M. Palao, EN PORTUGAL, :a Cornpre, Jardin public, Profeffeur, M. Van- del, : .: Se 2 EN ITALIE A Navzss. Jardin public. Profeffeur, M. Cy- -A Rome, Jardin public. Profeffeur , M. Minañ. | A ManrTous, Jardinpublic, Profeffeur, M. Ange Goilandris. ; = A Fronsncs. Jardin public, Profefleur , M. Fa- broni. Fa - A Vicence. Jardin public. Profeffeur, M. Turra. -A PaviE. Jardin public. Profefleur, M,:..., fuccefleur de feu M, Sçopoli, | Chapeau-rouge. M. Munniks. JAR 213 A MIZAN, Jardin particulier de M. le Comte de Caftiglioni. “ 3 : He EN SAVOIE. A Turin, Jardin public. Profeffeur , M, Allion®: EN SUISSE. : ALAUSANNE. Jardin particulierde M, Foulquier. A GENEVE. Jardin particulier de M. Gauflen de EN. ALLEMAGNE. A VIenxe, Jardin public. Profeff., M. Jacquin: A SCHONBRUN, Jardin particulier de l'Empereur. Direéteur, M. Richard-Vanden-Scotr. A BerziN. Jardin public. Profeffeur, M. Mayer; fucceffeur de feu M.-Gieditich. FEES A GoïTiNGUE, Jardin public. Profeffeur | M. Murrai, fus aid A Lerpsicx. Jardin Ludwig. A Tusines. Jardin public. Profefleur, M.Rewss A Manazim.Jardin de l’Eleéteur Païlatin.- Pro- fefleur , M, Medicus, - a AnspacH, Jardin public. Profeffeur , Ma public.” Profeffeur ; M, EN HOLLANDE. es A: AMSTERDAM. Jardin public. Profefeur ; MN: EE Bormgns 25155 TR ST ag io A Leyps. Jardin public. Profeffeur | M. Van- Royen. A Urrecat. Jardin public, Nahuys. A LA Haye, Jardin public, Profeffeur, M. Schwenke. A Har1£M, Jardin particulier de MM. Voor- lhem & Schencevoogt. A GronNiNGus. Jardin public, Profefleur Profeffeur ,| M. EN DANNEMARCK. Ar CoPENR AVE, Jardin public. Profeffeur > | M: Chriftian Friis Rottbol. Et au Coliège-des Nobles , autre Jardin public, Profeffeur, M. Mat« EN SCANIE. fie à Euxb, Jardin public. Profeffeur , M. | / Fa : , tin Vahl. “EN SUEDE. : s'Ursaz: Jardin public, of, Mk Thunbérgs ENCROBSTE ‘is a Psrersnoung, Jardin public, Profeffeur ; SE Re - #4 BAR + Cette. quantité de Jardins publics & particu-} liers confacrés à la Botanique | & qui exiftent en Furope , annonce affez le goût qu'on y a généra- lement pour cette belle partie de l’étude de la nature, où l'Obferyateur philofophe trouve l’int- truéion , la fanté , & la paix de lame. Voyez le Journal de Phyfique ( Janvier 1787), où nous avons extrait lc fond de cet article, en y faifant quelques légers changemens qui nous ont paru néceflaires. : Parties cf'ntielles d’un Jardin de Botanique defliné … à Pinfirudion publique. : Un Jardin de Botanique bien fondé, & deftiné à D TR RTS , doit avoir, a. Une école, c’eft-à-dire un local fpacieux où | toutes les-efpèces cultivées dans ce Jardin, feront placées chacune dans leur genre, & difpofées felon - Vordre ou la méthode adoptée par le Profeffeur. La difpofition par familles, ou fondée fur la con: fidération des rapports naturels; nous paroît pré- #rable à toute autre , pour arrangement d'un Jardin d'étude ; parce que les ordres fyftèmati- ques , qui peuvent être utiles dans les livres pour faite trouver des noms, déplacent tout , & rom- pent prefque par-tout les rapports les plus mar- qués; & que dans les Jurdins , où l’on peutem- braffer d’un feul coup-d'œil mne quantité de plantes aflez confidérable , les rapprochemens convena- bles habituent ceux qui étudient, à fentir:les vrais rapports qui lient entr’elles les plantes, & condui- fent à une connoïffance plus digne. d’une homme taifonnable & d’un Philofophe obfervateur, que Æelle d’une fimple nomenclature. Dans l'Ecole dont äl Fans , Chaque plante s’y trouvera .en unefeule touffe ou en quelques. individus rapprochés ,‘la répétition des individus d'une même efpèce y étant Anutile & même gênante. C’eft dans certe École : que le Profeffeur fera , tous les ans , la démonftra- : de des plantes du Jardin, dans la faifon conve- A 29, Un parterre vafte, où l’on placera à de- meure, & fans autre ordre que celui qui peut &ontribuer à l'ornement, les pluntes vivaces de pleine terre, c'eft-à-dire celles qui perdent tous les ans leurs tiges, mais dont la racine | qui fub- fifte pendant un certain nombre d'années , ne périt point par Peffet du froid. Ce parterre fournira aux obiervations des Amateurs & des Elèves, & fera en même temps un lieu de dépôt pour les | _ plantes vivaces que l'on ÿ multipliera jufqu’à ün certain point , en y tenant environ,quatre ou cinq touffes de chaque efpèce , pour s'affurer dé leur confervation, C’eft dans ce liou que l'on prendra celles de ces ._4'Ecole pour rvir aux démonftrations. : hdi 5e qui devront être placées dans : 3°. Un lien bas ou enfoncé , un peu humide & ombragé du côté du midi; lieu où l'on tiendra des plantes & arbuftes des pays froids & bumides Re AE TA R comme les plantes du Canada où de quelqu’autre région de l'Amérique feptentrionale; celies même | de nos montagnes, parce que, dans leur lieu | natal, elles fonc la plupart à l'ombre & dans un fol humide; enfin, les plantes de certaines famil- les , comime-les Bruyères, les Andromèdes, les | Airelles, les Kalmies , les Rofages, les Pyroles, les Saxifrages, les petites Genti:nes , les Galés, &c. plantes qui exigent une expofition femblable pour être confervées. On tiendra ces plantes dans un terreau de Bruyèrz c’eft-à-dire dans, un ter- | reau compofé de débris.de végétaux & d’un fable très-fin qui le rend peu compaët & facile à être | pénétré par les racines fibreufes les plus tenues. 4°. Un local un peu étendu, ayant du fond, & . que l’on deftinera à l'emplacement des arbres de pleine terre. On les y laifiera croître librement & “fans les défigurer par la taille où par aucun genre de contrainte, & même fans les élaguer, afinqu’on puiffe juger de leur véritable port, & s’en former une jufte idée; les pieds de chacunde ces arbres, placés à l'Ecole dans leur genre, pour la démonf- tration, devant être taillés & tenus bas, pour qu’ils ne nuifent pas aux plantes voifines par leur ombrage. On fait, à cet égard, que queque foit Vordre qu'on veuille établir dans la diftribution des plantes d’une Ecole de Botanique, celui qui fépareroit les herbes & Tes arbuftes des arbrifleaux & des arbres ; ne peut:plus être admis dans l'état aëtuel de nos connoïiffances, Voyez ce que nous avons dit à ce fujet au mot ARBRE ( Vol. 1,p.232. Jigne 14. & fuiv. ) Es 5°. Un lieu propre pour les femis. Ce lieu doit: être bien à l'abri des vents de nord & de nord-eft, foit par une monticule ou parune grande muraille, foit par une plantation de grands arbres, foit - enfin par l'enfoncement même du local ; afin que ces vents, qui règnent en abondance au prin- temps, au moins dans notre climat , ne nuifent. point à la germination des graïnes , & ne brillent point les plantes nouvellement levées, alors fort délicates. C’eft dans ce lieu que l’on confiruira tous lesans des couches de fumier , dans lefquelles on enfoncera les pots récemment femés : ces pots doivent contenit les plantes annuelles qu'il faut femer tous les ans , & les nouvelles plantes viva ces ou. Kgneufes dont on aura reçu. des graïnés. . Au Jardin du Roi, Pen sème chaque année en viron 3000 de ces pots; auffile lieu deftiné àl’'em-, placement des couches, y efl-il néceflairement fpacieux. 2x 6°. Une Orangerie ou ferre-froïde , bâtiment” plus où moins érendu felon le befoin, & dans lequel on renfermera pendant l'hiver les plantes que la gelée peut faire périr, mais qui nexigent point d'ailleurs une température beaucoup au- deffus du terme de la congélation, Dans une bonne Orangerie., ‘la température de l'air ne doit pas defcendre plus bas que.rroïs, ou au plus deux degrés au-deffus du terme de la glace, c’eft-à-dire JA. S ue les limites de fa température pendant l'hiver, defe être comprifes entre deux à dix degrés : au-deffus de la congélation, Pour qu’une Oran- | gerie foit bonne, il faut qu’elle foit votée bien | éclairée, & que, du côté du nord ainfi qu'aux deux bouts, fon mur foit épais & fe donne le nom d'Orangerie, parce que c’eft dans cette ferre qu’on renferme, dans notre climat , les Orang2rs que l'hiver feroit périr, S'ils étoienc en pleine tetre. dus él 7°: Une ferre tempérée où férré-chaude moyen- ne; autre bâtiment dans lequel on renfermera les plantes des pays chauds ; auxQuelles Ja tempéra- ture de l'Orangerie ne fauroit {uffte pour les con- ferver, & qui, malgré cela, nexigent pas une chaleur aufli grande que les Plantes originaires de la zône-torride. Cette {erfe, que l'on ‘peut chauffer avecun feul fourneau > Le doit pointavoir fa température au: deffous de dix degrés au-deffus du terme de a glace; on Pourfa la tenir entre quinze & dix-huit degrés, fans qu’il foit néceflire de lui donner plus de chaleur, Les plantes conte nues dans: cette fcrre, feront poftes fur.des gra- dins ; afin qu'elles foient toutes à peu près égale- ment éclairées, & qu’elles ne fe faffent point ombre les ünes aux autres. 8°. Enfin une férre-chaude proprement dite , ferre que l’on deffinera à contenir les plantesexo- tiques des climats les plus chauds, commefceux compris entre les deux tropiques. Cette ferre; que Pon. peut chaufler avec un {cal fourneau; fi elle n'cft pas fort grande, mais qui. doit avoir deux où trois fourneaux , fi elle à beaucoup d’étendue , doit être tenue à uné température de quinze à trente degrés au-deffus du rerme de la glase: La plupart des plantes que contiendra cette ferre., 8 füur-rout celles qui font le plus {enfibles au.froid ; feront tenues dans des pots que l’on. enfoncera dans une rañée ,. c’eft-à-dire dans une fofe remplie. . de tan, conftruite exprès dans la ferre. Lesautres. plantes , aufli tenuesen pot ilr des bañquettés, & rapprochées du vitrage de. li ferre, cÙ ellés jouire quileur ferairès avan nt de bézucoup de lumière. .& Poutront y fleurir. tagcufe ; elles y. Poufferont, _ Felles-fnt les priñcipales parties d’un Jardin. de Botanique | & dont jouit très en grand , le Jardin royal de Paris, Nos lès avons citéês rapi- dement ;: afin d'en donner: rné fimple idée ; ces objets deyant être traités plus au Jong-& atec les détails dans Le Di onnaite de cuirüre : ft par cetie raifon que nous de l'Eneyclopcdie, € négligeors de cirérbien des petits ohjetsemployés: & même néceffäires, 185 un Jordin de Botanique; . mais qui, étant de moindre conféquence.que ceux nous ycrons de. parier nous. éloigneroient de la çoneilion de notre plan , fi nous en tra (At: “ht 0D JASIONE, Ja SIONE tea fleurs 4 plan ; genre de monopétalées, de la farnilie des Campanules ; qu: ‘rue » Sbreutes, &: rmé, Ondui | icons} \ | 3 Fe pourront être placées: 3 Ê peer engen : ou bifide, - : Pin, 9%: Fournef, 113 JAS adés rapports-avec les Raponcules ( Phyteuma. fret des herbe indigénes de V'EQ xope, dont les feuilles font fimples & alternes, & dont les fleurs ramaflées en une tête terminale, comme dans la Globalaire , ‘donnent à cette tête V’afpe& d’une fleur fleur de Scabieufe, Le caradère diflin&'f de ce genre eft d’avoir des fleurs nombreufes > Pédiceilées | ramafiées en une tête hémifphérique | munie d’une collerette polyphylie; la corolle profondément quinquefide cinq étamines réunies ; une capfule inférieure & biloculaire.… VER, a 215 compofee ; & l'apparence d'une CARACTÈRE GÉNÉRIQUE; Les fleurs font petites, nombreufes rpédicellées,: ramaflées {ur un réceptacle éommun ; & difpofées en une tête hémifphérique, munie à {à bafe d’une collerette de dix ou douze folioles planes , ovales- Pointues:, fituées fur deux rangs. Chaque fleur à 1°. un calice f"opre fupérieur perfiftant,, à cinq dénts étroites & aiguës, 29, Une coroile peu moins longues quelæ corolle ;: &c dont les filamens courts ».Portent des. flyle-plus do Le fruir eft ue petite à cing angles, couronnée intérieurement én- deux plufieurs femences ovoïd capfule prefqu'errondie ,. parle calice, & parragée loges, qui contiennent es, EsSrÈces | :' 1. JastONE ondulée | Jefione undulata. F1, Fr.- 6.2. Jafone foliis linezri-lanceclatis Bafi angufe- : tiôribus Rifpidis ‘anduläto-cräpis, N. Rapuneulis fiabiofæ Captiulo cœraleo.. Bauh.. + Scabiofz Slobularis quam: ovinam vocant. J, B.3, p.12. Répuntium montans um Capitatum leptopl yllon. Col, Ecphr. r. P. 226: t- 227. Scabiofa minor (3). Dod, Pempt. 122: Seabioft media. Lob: Ic. 536 Aplyllanthes, 4, Dalech, Hift: 864. Rapuneulus ramofus cérnioue latus ; feabiofæ capit ulo cœruleo. Morif: Hift, 2. p.464. Sec, $: +. 5. f. 48, Rapunculus. Raj, Hit: 744: n°: 3, & Synopf. 3. p.278. n%,2 Hall. Hely.. n°. 678. Sabb. Hort: I. t. 76: Jafione Montana; Lin, Pollich, Pall,n°, 834, F1. Danst. 319. Kniphé Centsr4n0; 8 : és Re *#. Eadem humilior, canlibus unifluris. NP; (terma. crifpa: D, Pourret: CRE . Ta racine de cette plante eft menuc RAS: plufieurs tiges grêles ; hautes d'environ un pied , un peu rameufes, feuillées, ftriées, & hérifiées fur-tout inférieurement de poils blancs, très-nom- breux, qui les rendent un peu rudes au toucher. Ses feuilles font. alrernes ou éparfes , étroites, : Finéaires-lancéolées, rétrécies très-diffinétement vers teur bete ( catäélère qui n’a point lieu dans Yefpèce, qui fuit }, hériffées ou hifpides , très- ondulées , prefque crêpues & quelquefois dentées für les bords. Les têtes de fleurs font terminales, folitaires, prefque d’un pouce de diamètre, & d’une belle couleur bleue : elles font portées cha- tune für des pédoncule nus & fort longs. Les : folioles de la colierette font plus courtes que la tête de FLN jeu accompagnent, &-o1it quel- ques dénts’en leurs bords. Cette plante croît en Éurope, fur les côteaux fecs, fur le bord des champs, des chemins & des bois, aux lieux un peu febionneux. ©. ( v. v.) Elle eft un peu lai- teufe à la manière des Campanules. La plante 8 eft Beaucoup plus petite, ne s’élève qu’à deux ou trois | pouces, & a fes tiges unifiores ; elle croît dans les Provinces méridionales de la France. 2. Jasrowe vivace , Jafione perennis. Jaffone foliis linearibus [ublævibus planis obtufiufculis. N. “ Jafione lævis. F1. Fr. 6. n°. 1. Jafione mon- tana , radice perenni. Lin. F. Suppl. 292, var. 8. 11 y a plus de dix ans que jai publié Ja defcrip- tion de cette efpèce, que je trouve diftinguée de Ja précédente non-feulement par fa racine vivace , . mais encore par fes feuilles, qui ne font point ondulées où crêpues fur les bords , & ne vont pas en fe rétréciffant vers leur baïe. . Sa tige eft droite, fimple ou raméufe à fa bafe, life dans l2 plante cultivée, chargée de poils Blancs dans fon lieu natal, & très- garnie de feuilles dans fa moitié inférieure : elle s’élève un . peu au-delà d’un pied. Ses feuilles font nombreu- fes, éparfès , véritablement lincaires , longues * d’un pouce & demi à deux pouces & demi, larges dé deux lignés, un peu obtufes , entières, planes, prefque giabres dans les individus culrivés , mais un peu velues ou hifpides dans les autres. Les . Fleurs font difpoféesen têtes terminales, folitaires , de couleur bleue | un peu plus grandes que dans l'efpèce ci-deflus, & portées chacune fur un pé- doncule nu, long de fix à huit pouces. La colle- retre eft compofée de douze ou treize folioles planes, horizontales, bordées de quelques dents aiguës. Cette plante croît fur le Mont-d'Or en £uvergne , où M. le Monnier l’a ohfervée le pre- imier, & où depuis je Vai retrouvée: on la cuitive at Jardin du Roi. H.(v.#.) JASMINS ; (les ) famille de planresaiaf nom» | mée ; parce qu’elle comprend plufieurs- genres qui | ont des rappotts affez marqués ayec- les genre même des Jafmins qu'elle comprend également. Les plantes de ceite famille font desarbrés où ie se CREER ue DUT FD SUR x * | -goris , + pus des arbriffeaux à feuilles le plus fouveñt oppofées, & à fleurs foit axillaires, foit terminales, ayant une corolle monopétale communément régulière, à quatre, cinq où huit divifions , & deux à cinq étamines. Ces plantes, fur-tout celles de la feconde fe&ion, paroiffent fe rapprocher de la famille des Solanées ; dont la première divifion , compofée des Liciets, des Ceftraux , &c. femble en faire le paffage. Voici les principaux genres que nonS rapportons à cette famille. * Deux étamines; Le’ Jafmin, Jafminum, | Le Mogori ; Mogorium. Le Nydante, Nydanthes. Le Lilas, : Lilac. Le Troëne, Ligu/frum. Le Filaria , Phillyrea.. , L’'Ofivier, Olea. Le Thouin, Thouinia, 4 - Le Chionante, Chionanthus, - Le Frêne? Fraxinus ? -* % Quatre ou cinq étamines. Le Calac, Cariffa. Lé Haiïler , Hallerias … L’Anaffer , _ Anaffer.'R. Le Rouhamon , © Rouhamon. Aubl. Le Vomiquier , _Strychnos & Ignatia. . Le Coquemollier, Theophrafa, Le Calebaflier ? Creffentia ? JASMIN , JasmINUM; genre de plante à fleurs monopétalées, de 1a famille du même nom, + à de très-grands fapports avec les Ho-. qui comprend des arbriffleaux toujours verts , dont les feuilles, foit oppolées, foit alter- nes, font ordinairement compofées ; & dont les fleurs, fituéés à l’extrémité des rameaux, ont un afpe& agréable , & répandent, dans. plufieurs efpèces | une odeur extrêmement fuave. Le caraétére effentiel de ce genre eft d’avoir une. corolle à cinq divifions; deux étamines enfer mées dans le eübe de Ja corolle, & une baie bilo-, culaire , difperme. ss CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. uncalice monophyile , court, - à peine tubuleux , à cinq dents droites & pointues. a°, Une corolle monopétale, hypocratériferme,. à tube plus long que le calice , & à limbe partagé en: cinq découpures moins fongues que le tube, & ouvertes. Rd :3%.Deux étamines enfermées dans le’ tube de la corolle, à filamens courts, attachés au fomniet du tube, & à anthères oblongues. + 4°. Un ovaire Ge ls arrondi, chargé d'un fyle fimple Fi ftigmate bifide, Le * JAS Le fruit eft une baie ovale, glabre, à deux loges , & qui contient deux femences applaties en leur côté intérieur | convexes de l’autre côté, & munies d’une tunique propre. Esrèic ES. * Feuilles oppoftes. ë T. JASMIN commun, F1, Fr, Jafminnm offici- ñale. L. Jafminum foliis oppo/fitis pinnatis , foliolo terminali petiolato longiffimo. N. 52 Jafninum vulgatius flore albo. Bauh. Pin, 397. Tournef. $97. Duham. Arb. r. pe 309. €. 122. Jafininum [. gelfeminum flore albo. 1. B: 2, p. 101. Gelfeminum vulgatius Jafininum. Lob, Ie. 2. p- 105. Tafminum. Dod. Pempt. 400. Jafminum album. Ray. Hit, 1599. Jafininum. Hall. Helv, n°, 529. Blackw, t. 13. Mill, Did, n°, x, Kniph. Orig. Cent. 3. n°. 47. Ludw. E@,. t.rr1. C’eft un joli arbriffeau , que l’oncultive depuis Jong-temps en Europe comme ornement dans les jardins, & qui intérefle non-feulement par lPélé- gance de fon feuillage, mais fur-tout à caufe dn grand nombre de fleurs dont il eft continuellement garni pendant la plus grande partie de l'été & de Automne, fleurs qui exhalent une odeur déli- cieufe, ie | Æ . Cet arbrifeau poufle des tiges farmenteufes, foibles, fort rameufes , longues, & qui s'élèvent à la hauteur de huit à douze pieds, lorfqu’on leur fournit un foutien. Ses rameaux font menus ' plians, verts, glabres, & ftriés. Ils font gatnis e feuilles oppofées , ailées avec impaire, com- pofées chacune de fept folioles toutes diflinétes , pétiolées , ovales - pointues , vertes, à peu près pires & dont la terminale, beaucoup plus ongue que les autres, finit par une pointe lon- gue , fort aiguë, Les fleurs font blanches , pédon- culées , & difpofées à Pextrémité des rameaux en bouquet lâche , “court, & corymbiforme Les divifions de leur calice font prefque féracées ou Mpilke, & un peu plus longues que le calice me, Ce Jafinin eft , à ce qu'on prétend , originaire de lacôte de Malabar & de quelques auttes par- ties des Indes » d'où il a été apporté il y a très- long-temps en Europe. On l’a fait pafler , dit le Baron de Tfchoudi, fucceflivement des ferres- chaudes dans les Orangeries ; maintenant on le plante en pleine terre à de bonres expoñitions, & nos hivers les plus rigoureux ne lui font effuyer qe peu de perte. Cer ancien Colon a prodigieu- ement multiplié fous nos climats froids , & peut- être le temps & Phabitude pourront-ils:le natu- taliler entièrement (comme. il l’eft déja dans la Suiffe ); quoiqu’il fleurifle-très-bien dags nos cli- mats ; on ne l’a pas encore vu y donner des fruits. mes © Le Jafinin commun eft très-propre À garnir des Botanique, Tome I, | fétacées, PAS 217 . terraffes, des murs & des treillages, dans les lieux abrités. C’eft, dit encore le Baron de T fchoudi un des plus précieux ornemens des bofquets de Juillet & Août, On peut en garnir Le bas des ton- nelles ; il embaumeroit délicieufement l'air frais qu’on y va refpirer. Qu'on le jette en buiffon parmi des arbuftes toujours verts qui Jui ferviroient d'abri, & fur lefquels fes feftons fleuris ferpen- teroient avec grace; qu’on le déploie cn haie devant une paliflade de ces arbuftes , qui le pare- roient des vents froids , fous toutes ces formes, il fera d’un effet charmant, & ce tribut de l'Inde. embellira nos étés. On multiplie facilement ce. Jafmin de marcottes & même de boutures, On en. . à deux variétés; l’une a les feuilles tachées de jaune , & l’autre les a tachées de blanc. Elles font plus délicates que lefpèce commune à laquelle elles appartiennent, 2. JAsMIN à grandes fleurs, Jafminum grandi- forum. L. Jafminum folis. oppofitis pinnatis : foliolis extimis confluentibus. Lin. Mill Di&, n°. 4. Jafminum Hifpanicum ; flore majore externb. rubente. J, B. 2. p. 101. Ic. 102. Tournef. 597.. Merian. Surin. t, 46. Jafininum humilins , Mmagno flore. Bauh. Pin. 398, Raj. Hit, 16co. Gelfeminum Catalonicum. Cam. epit. 37. Jafminum candidi-. florum. Tabern. Ic. 885. Pitsjegam-mulla.Rheed.. Mal, 6, p. 91.:t.. 52. Vulgairement e Jafmin d'Efpagné, ::;.52.5 4 32 annees TA Ce Jafmin eft originaire du Malabar, comme. nous le dirons plus bas, & ne doit pas confé- quemment être nommé en François Yafmin d'Efpagne. Il a de grands rapports avec le Jafmin commun , mais fes fleurs font plus grandes ; d’ailleurs il s’élève moins, & la foliole terminale de fes feuilles eft moins longue & moins pétiolée que dans le précédent. La tige de-ce Jafmin eft-droite , affez ferme j s'élève communément dans nos Jardins, à deux ou trois pieds, fous la forme de celle d’un petic arbre, & pouffe à fon fommet quantité de brañs: ches rameufes, menues , foibles , feuillées, qui : forment une toufle liche, mais élégante. Ses . feuilles font oppofées, pinnées, compofées de fepe folioles ovales , dont les trois fupérienres font fous vent confluentes , & moins pétiolées que lès au. tres. Ces feuilles fonr d’ailleurs vertes , glabres,: & fort apprüchantes de celles de l’éfpèce ci-deflus. Les fleurs font blanches intérieuremene, rougeis tres ou pourprées en dehors, pédengalées, dif fées au fommet des rameaux trois où cingente ble, comme dans l’efpèce ci-deffus, & éxhalent odeur Ja plus fuave: Elles foneplus grandes que celles du Jafinin communs tSÆmmême que celles, des autres efpèces de ce genre ,& ont les divifions: de leur limbe ovales-obiongues, obliques; grar- des , & obtufes. Les divifiqns de Jeur-calice 1 nt me FE Sr à 2e 218 FA S - Cet arbriffeau croît naturellement au Malabar, dans l'Inde, & felon Miller, dans l’Ifle de Tu- bago, où les bois en font remplis. On le cultive en Europe , & on le préfère au précédent à caufe de la beauté de fes fleurs. F. ( v. v. } 11 fleurit toure l'automne, & pendant ure grande partie de l'hiver. Comme il eft un peu délicat , on le tient dans-notre climat en pot ou en caifle, & on lui fait pañier l'hiver dans l’Orangerie. On le multi- plie en le greffant fur le Jafuin commun. On fait avec fes fleurs & l'huile de Ben , une huile odo- rante qu’on apporte d’Jtalie & de Provence , fous le nom d'Huéle ou Effence de Jafinin. Les Parfu- meurs en font ufage, « 3: Jasmin des Açores, Jafininum Azoricum. L. Jafiminum foliis oppofitis ternatis. Lin. Hort, er $: Kniph, Orig. Cent. 9..n°. s1, Mill, Di&, . . > Jafminum Ayzoricum, flore albo. Tournef, $97. Jafminum Azoricum trifoliatum , flore alko odora- . tiffimo. Commel. Hort, 1. p.159::t.82. Raj. Suppl, endr. p.63. Jafminum album trifoliatum , flore magro. Pluk. Alm. 195. t.-303: f. 1. Sed foliola perperam apice obtufa. e : 8. Jafninum fylveftre triphyllum , floribus ru- bellis umbellanis. Burm. Zeyl. 127. t. 58. ft. Jafstinum myrfinices triphyllum Malabarienfe, &c. Pluk. Alm, 195. t. 303. f. 2. 1} forme un arbriffeau toujours vert, d’un afpeét fort agréable, & qui eft bien diftingué des autres Jafnins par le caraëière de fes feuilles. Comme dans notre climat l’on eft obligé de le renfermer Phiver dans la ferre-chaude | ou au moins dans POrangerie, & par conféquent de le tenir en pot ou en caiffle , il ne s’y élève qu’à trois ou quatre pieds de hauteur. Ses rameaux font nombreux, cylindriques , verdâtres , foutiennent un feuillage brillant , d'un vert un peu foncé. Ses feuilles font oppofées , périolées , compofées chacune de trois fobeles plus grandes que celles des autres Jafmins, ovales , élargies & comme en cœur à leur bafe, pointues à leur fommet , liffes, luifantes , pétio- lées, & dont la terminale eft plus grande que les deux autres. Les fleurs font blanches, un peu plus petites que celles du Jafrin commun , & d'une odeur douce, très-agréable; elles viennent aux extrémités des rameaux, & même danis les aiffelles des feuilies fupérieures, en cîmes corymbiformes , refque paniculées, & aflez garnies. Sous les divi- ions des pédoncules, on trouve des braétées courtes , poineues & étroites. Les dents calicinales font plus courtes-que dans les deux efpèces précé- Ce Jofinin croît dires Ifles Açores, & eft cultivé au Jardin du Roi, où #1 fleurit abondam- ment, L'hiver, il contribue à l’ornement del'Oran: | gerie de ce Jardin. On ie multiplie en le greffant furle Jafmin commar. %).(v.v.) La plante 3, qui croît au Malabar & dans Pinde , nous paroît JAS foret au moins une variété de celle que nous venons de décrire ; les folioies de fes feuillesne font point élargies à leur bafe comnie celles du Jafmun des Acores. s: 4. Jasmin à feuilles de: Troëne | Jafninum Liguftrifolium. Jafininum foliis oppofitis fimplicibus lanceolatis craffiufculis. AE C’eft une nouvelle efpèce fort remarquable par fon feuillage | étant jufqu’à préfent la feule con- nue qui nait point de feuilles compofées. Elle efè différente du Jafininum Capenfe n°. 7 de Miller ; ui n’eft point un Jafinin, mais quieftla Gardène n°. 1 de. ce Diétioñnaire, . Ses tiges font droites, ligneufes, branchues, un peu lâches, & hautes de trois pieds ou envi= ron; elles s’éleveroient vraifemblablement davan- tage fi l'on pouvoit ne point tenir la plante en pot, 8e la mettre enpleine terre comme dans {on lieu natal. Ses rameaux: font cylindriques, verdâtres, glabres , plians, feuillés, & n’ont point auxnœuds de ftipules | comme les Gardènes, les Caffeyers, & les autres plantes de la famille des Rubiacées, i ont des ftipules interfoliacées bien diftinétes. Ses feuilles font oppofées ( à oppofitions fouvent imparfaites), toutes très-fimples , lancéolées pointues , entières, un peu charnues, verdâtres , | glabres, prefque trinerves , & portées fur des pé- tioles courts. Elles ont deux pouces & demi à trois pouces de longueur , fur une largeur de huit à dix lignes. Les fleurs font blanches, difpofées comme celles du Jafmin commun , en uncorymbe terminal & médiocrement garni. Éeur calice eft à cinq dents courtes , & le limbe de leur corolle a cinq lobes , comme dans les vrais Jafmins. Cet arbufte eft cultivé depuis peu au Jardin du Roi : on lé dit originaire du Cap de Bonne-Efpérance. b:(v.v) Pr * *X Feuilles alternes. s. JasMIN à feuilles de Cytife , Jafininum fru= ticans. L, Jafminum foliis alternis ternatis fimpli- cibufque , ramis angulatis. Lin. Hort. Cliff, $: Mill. Did. ne. 3. Hort, Angl. t. 6, Kniph, O:ig. Cent. 1. LL 1 RS ME pape luteurm, vulod difum bacciferums Bauh. Pin. 398. Tournef. 597. Raj. Hift. 1600. n°, 4. Trifol'um fruticans , quibufam polemonium flore luteo. J. B. x. p. 374. Trifolium frutieans. Dod. Pempt. 571. Polemonium Monfpelienfium: Loôb. fc, 2. p. 52. Lorfque ce Jafmin n’eft point garni de fleurs ; on pourroit le prendre pour un Cytife, ou pour un Genêttrès-analogue au Genêt à balais n°.24$ de ce Dictionnaire’, auffi Jean Bauhin l'a-t-il placé dans fon Hiftoire des plantes, parmi les Cyrifes qui. y font mentionnés. UE CET Il pouffe de fa racine quantité de tiges ligrieu* fes , droires pour la plupart , fort rameufes, mer nues, & qui s'élèvent à la hauteur de cinq ou fix : JAS pieds. Ses rameaux font grêles , cffilés, verts, anguleux, & flexibles. Ses feuilles font petites, alternes, nombreufes, la plupart ternées, mais fimples vers le fommer des rameaux. Les feuilles ternées ont leurs folioles oblongues , prefqu’obtu- fes, & portées fur un pétiole commun : ces folioles font glabres , vertes, un peu fermes ou coriaces, - Les fleurs font jaunes , prefqu'inodores, terminent les grands & les petits rameaux des côtés, & font difpofées deux ou trois enfemble fur des pédon- culescourts. Leur calice eft divifé au-delà de moitié en cinq découpures linéaires , très-étroites. Cet arbriffeau croît dans les Provinces méridionales de Ja France, le Dauphiné , les régions auftrales de l’Europe , & le Levant, dans les haies : on le eul- tive comme ornement dans les Jardins. B.(+v. .) Il forme d’aflez jolis buiffons, & fleurit dans le mois de Mai. Les baies noires que fes fleurs pro- duifent peuvent fervir à le multiplier ; mais il eft plus court & plus aifé de le faire par les rejetons nombreux qui naiffent de fa racine. 6: Jasmin d'Italie, Jafminum humile. L. Jaf- minum foliis alternis ternatis & quinato-pinnatis, foliolo terminali fubacuto | remis angulatis. N, Jafminur: (. gelfeminum luteum. J. B. 2. P. 102. Tournef. 97. Raj. Hift. 1599. n°. 2. Jafminum humile luteum. Bauh. Pin. 397. Jafininum luteum. Lob. Ic. 2. p. 106. Befl. Fyft. Æfliv. t. 40. f.2. Jafininum Mill. Di@. n°. 2: Kniph. Orig. Cent. 5. n°. 45. Knorr. Del. Hort, I. t, 1. Petit arbriffeau de trois ou quatre pieds, dont les tiges font droites, rameufes, £ qui a un feuillage d’un vert agréable, brillant où comme glacé. Ses rameaux font menus , verdâtres , un peu anguleux, droits, & feuillés. Ses feuilles font plus grandes & moins nombreufes que celles de lefpèce ci-deffus : elles font alternes , pétiolées , & les unes font pinnées à cinq folioles (ce que nous afurons d’après les pieds vivans au Jardin du Roi ; & d'après les exemplaires de notre Herbier ), les autres font fimplement ternées , & quelques-unes fituées au fommet des rameaux fleuris , fe trouvent tout-à-fait fimples. Les folioles de cesfeuilles font ovales, entières, glabres, larges de fix à neuf lignes, & la terminale, qui eftun peu plus grande que les autres, eft en même temps plus pointue. Les fleurs font jaunes | prefque fans odeur, peti- tes, & difpofées trois ou quatre enfemble au fommet des rameaux, fur des pédoncules courts. Les calices font petits, & ont des dents extrême ment courtes, Les corolles ont les divifions de leur limbe obtufes. Ce Jafmin eft cultivé au Jardin du Roï, où il fleurit plus tard que le précédent, D: Cv. 7.) On lui donne communément le nom de J:fnin jaune d’lialie,, parce que, dit-on, les Italiens qui apportent des Orangers dans nos cli- mats, apportent aufli de ces Jafmins. I! paroît | d’après ce e dit M. Willich ( Ohf n°. 96.), qu’il en exifle une variété qui n’a que l'été & une grande partie de |’ J AS 219 des feuilles ternées & des feuilles fimples. T1 ya même sprEER que cette variété eft ancienne ; car Jean Bauhinle repréfente avec des feuilles pinnées , comme nous le voyons ici maintenant, & Lobel le figure avec des feuilles uniquement ternées. 7 JASMIN Jonquille | Jafminum odoratiffimunr: Lin, Jafminum foliis alternis obtufis ternatis pin- natifque ,| ramis teretibus. Lin. Hort. Up£. 5. Mill. Di&. n°, s. G:lfiminum Indicum flavum ge me Ferr. Cult, 393. Raj. Hift. 1600. n°, 3. G:Ufemi- num trifolium odoratiffimum fempervirens exoti- cum f. Indicum. Barrel. Ic. 62. 8. Tdem foliis ternatis ; fummis fimplicibus. C’eft un bel arbriffeau qui, par la néceflité où Pon eft de le tenir en pot ou en caiffe dans ce clià mat, ne s’élève qu’à quatre ou cinq pieds. Sa tige eft ligneufe, ferme, droite, & garnie de beaucoup de rameaux qui foutiennent un feuillage d'un vert brillant & perenne, A Poccafon des feuilles, je dirai de ce Ja/inin ce que Willich a dit de Pefpèce ci-deflus ; favoir, que lesindividus vivans aéluellement au Jardin du Roi, ni les ra- meaux defléchés de mon Herbier, n’ont aucunes feuilles pinnées , comme l’indiquent la phrafe ca- raétériftique de Linné & la figure citée de Ferrare & cependant la plante figurée par Ferrare appar- tient véritablement à l’efpèce dont je traite ici, qu'il faut peut-être diftinguer en deux variétés, comme dans Pefpèce précédente, di Au refte, le Jafinin Jonguille que j’ai maînte- nant fous les yeux , a fes rameaux glabres, cylin- driques, moins anguleux que ceux des efpèces ci-deflus , néanmoins munis de quelques angles ou lignes relevées & courantes , æ proviennent de la décurrence des périoles, Les feuilles font alter- nes, pétiolées , la plupart ternées, & quelques- unes très-fimples fituées au fommet des rameaux. Les folioles font aflez grandes, ovales, obtufes ( plus obtufes que dans la variété qui a des feuilles pinnées ), un peu fermes ou coriaces, luifantes , & d’un beau vert; leur pétiole eft légèrement marginé. Les fleurs font jaunes , répandent une odeur de Jonquille très-agréable , & naiffent au fommet des rameaux, en bouquets corymbifor. mes, fur des pédoncules courts & rameux. Les calices ont des dents courtes; les divifions du limbe de a corolle font obtufes , & deux fois plus courtes que le tube. $. 00 Cet arbriffeau paffe pour originaire de l’ LE ] c’eft au moins le fentiment de Miller, qui peut être fondés maïs cela n'eft pas fif,. car jen ai trouvé des rameaux dans l'Herbier du te Bonne-Efpérance que m'a communiqué M. Son- nerat, Au Jardin du Roi , on le tient l’hiver dans l'Orangerie, RD, (v:#.) 11 fleurit pendant tout Ë sé ; "ps mg NES l'Europe, dont les feuilles am de , fimples coup plus grands que les deux intérieurs. Ré . QU Six étamines tétradynamiques , dont les ou découpées ou pinnées , & dont les fleurs font D por ouen corymbe terminal. - Le carañtre End de ce genre eft d’avoir un calice de quatre folioles ; quatre pétales inégaux, dont deux extérieurs font plus grands; fix éra- mines , & une, filique courte, échancrée à fon fommet, . … | ! CARACTÈRE GÉNÉRIQUE «La flew “offre 1°. un calice de quatre folioles @voides, concaves, ouvertes, petites & caduques. .. 2°. Quatre pétales ux , onguculés , obtus, ouverts En croix , dont deux extérieurs font beau- » * & fubulés, portent des anthères …. 4%. Un ovaire fupérieur , arrondi, comprimé, chargé d'un ftyle court... à ftigmate obtus, … Le fruit eft une petite filique arrondie ou orbi- £ulée , applatie, échancrée à fon fommet , entou- crée d’un bord tranchant , à valves nayiculaires, & carinées, & divifées intérieurement en deux loges ‘Par une cloifon lancéolée ; parallèle aux valves. Esrècess. _ 1. InéÉkIDE de Perfé, Iberis femperfiorens. Lin. Jheris frutefcens , foliis fpathulatis integerrimis LE Ut bifeutellatis. N. | T'hlafp'dium fouticofum , leucoit folio, femper- Jorens. Tournef. 214. Thlafpi larifolium platy- |» leucoii foliis. Bocc. Sic. ÿ5. t.19. Thlafpi : Furic fume umbellatum perficum, foliis leucoii - Gnffar Jempervirentibus. Morif. Hift. 2. p. 196. Lhlafpidiume fruticofum , &c. Zanon. Hift. p. 214. t 165.7) Has fruticofum , folio leucoii , femper- florens. Seb. Mu£ 1. p. 2. t. 13. f. 4. Thlafpi per- J'cum. Riv. Tetr. 224. f. 2. Iberis. Mill. Dià.n°, 1. Kniph, Cent, 12. n°. $9. rh A Petit arbufte toujours vert, haut d'un pied & em, ramheux, formant une rouffe affez jolie, & qui intéreffe , non parce qu'il fleurit continueile- ment, comme on pourroit le croître d’après les noms & les phrafes-que les Autèurs lui ont appli- _qués ; maïs parce qu’il eft communément en 5 - pendant une partie de Pautomne & pendant tout hiver , temps où les leurs-onc d’autanc plus d'in- rêt , qu’elles font plus rares. Cet arbufte d’ail- n’eft jamais en fleur pendant Vété,, ni même +. sprinbtihpe.:: :: : , :077 59 alba. ês rameaux fonit cylindriques ,foibles, unpeu - tortueux, feuilles dans leur partie nue , feuillés, glabres & rs RSR les cicatrices des anciennes Kit, 24 p. 298. Sec. 3.6. 18. £ 314: I1BE vérdâtres dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font éparfes, oblongues, fpatulées , élargies & obtufes à leur fommet , rétrécies vers leur bafe, très-entières , lifles , vertes , & un peu charnues : elles font longues d’un pouce à un pouce & dem, Les fleurs font blanches , pédicellées , & difpofées au fommet des rameaux, en corymbe ombelli- forme. Les filicules font plus larges que Jongues, prefqüe didymes comimé dans les Lunetières , applaties ,; glabres, & comme tronquées à leur fommet , où elles font à peine échancrées. Cet arbufte croît dans la Perfe, la Sicile , & eft cultivé au Jardin du Roi. 5.(v. v. ) On le tienr l'hiver dans l'Orangerie. 11 eft mieux feuillé ; d’un verte lus Juifant, & a un afpeét plus agréable pendant Phiver que dans les autres faifons, 2. IRÉRIDE toujours verte, beris fempervi- rens. L+ Iberis fuffruticofa , foliis linearibus inte- gerrimis obtufiufculis glabris. N+ Thlafpi monianum fempervirens. Bauh. Pin. 106. Tournef. 213. Riv. Tetr. 224. f. 1. T'hlafpi Mmontanum cand'dur-. Dalech. Hift. 1180. Morif. MIE. 2. p.297. Sec. 3. t. 18. f. 26. Iberis gar- rexiana. Allion. F1. Ped.:n°, 919. t. 40. f, 3. & t. $4.f. 2. Jberis. Mill, Di&, n°,2. 8. Eadem folis longioribus , flore majore. (v. v.) An Thlafpi Creticum perenne , flore albo. Barreh Ic. 214. f. 2 : - Sa tige eft fruticuleufe, à peine ligneufe ( au moins dans notre climat où Ja gelée Ja fait. périr}, fort ramifite, & ne s'élève qu’à la hauteur de fix ou fept pouces. Ses rameaux font menus, divifés, glabres, feuillés , flriés ou légèrement anguleux, Ses feuilles font alternes , éparfes, linéaires, pref qu'obtufes , très-entières, planes, glabres, & un peu fucculentes : celles des rameaux ftériles font plus longues que les autres. Les fleurs font blan- ches, & difpofées en corymbes ombelliformes & terminaux ; les folioles de leur calice font blan- châtres fur les bords. Cette plante croît dans l’Ifle de Crête, Pltalie , les Alpes & les Pyrénées : on: la cultive au Jardin du Roi; elle y forme des touffes bafles, mais affez jolies lorfqw’elles font garnies de fleurs. Æ où Fy.( v. v.) La variérég, que nous avons vue dans le Jardin de M. Cels, n’eft qu'une plante vivace ; fes tiges font nombreu- fes, ées , étalées ou prefque couchées ,-& terminées chacune par un beau corymbe de fleurs. bianches, qui font une fois au moins plus ue dans l’autre ; fes feuilles font plus alongées, £ tout-à-fait linéaires. Elle conftitue peut-être une efpèce diftinéte. F 3. IBÉrIDS de roche, IBeris fuxatilis. L: Iberis füffruticofa, foliis linearibus. carnofis fubacatis integerrimis ciliatis. N. tsar PETER Thlafpi faxatile, vermiculato folio. Bauh. Pin. 107. Tournef 113. Garid. Aix. 460. t. 101: Morif. Là = É 6 F4 IBE Montanum fruticofius | vermiculato acuto fülie. Col. Ecphr, 1. p. 278. r. 277. T'hlafpi s. Hifpani- cum , albo flore. Cluf. Hift. 2. p. »32. /beris. Ger. Prov. p. 354. Allion. Fi, Pedem. n°, ga1. Cette Jberide reflemble tellement à la précé- dente à bien des égards, qu’on peut foupçonner er n'en eft qu’une variété ; cependant fos uilles font plus pointues ; & chargées de très- petits poils qui les font paroître ciliées, Sa tige eft ligneufe, tortueufe, rude, couverte d’une écorce brune , & a environ quatre pouces de longueur ; elle eft divifée en meaux gréles ; à peine fruticuleux, étaks, diffus, feuillés , longs-de trois à cinq Les feuilles font éparies | ramaffées ou fort rapp ‘les unes des autres, fefliies, linéaires , très-entières, un peu pointues , légèrement convexes en deflous, ciliées, & d’une confiftance un peu charnue ; elles font longues de quatre à fept lignes, fur une demi-ligne au plus de Jargeur. x pu fleurs font pe- tites, blanches , quelquefois un peu rougcâtres,, & difpofées au fommet des rameaux en corymbes 2 s'alongent un peu en grappe à mefure que le veloppement de ja fruétification fait des pro- ès, Ce fous-arbriffeau croîten Italie & dans les rovinces méridionales de Ja France , fur les mon- tagnes , parmi les rochers , près des torrents & des ruiffeaux, F5. (vf) {es filicuies font en cœur. E 3 «4: Asérine de Gibraltar!, Jheris Gibraltarien. L. Iberis fubfrutefcens = Thiafpidium Hifpanicum ÿ ampliore craffo dentato. Dill. Elth. p. rs 297: f-371. Peut-être que, dans fon lieu natal , cette Îbé. ride eft un peu frutefcenre ; mais dans cepays, _où on la cultive dans s jardins, elle paroït être fimplement herbacée. Ses tiges font éralées ,Ou en partie couchées , fort rameufes , feuillées, -& ftriées ou ün peu anguleufes dans leur partie -fupcrieure; elles font longues d'environ un pied, : Les feuilles font alternes, oblongues ; fpâtulées , -dilatées & munies à leur fommet de quelques dents anguleufes ; eiles font vertes, glabres, & sr À flore ; folio’ dera- “d'une confiftänce un peu charnue. Les fleurs font affez grandes ; blanches d’abord , enfuite purpu- _rines, & difpofies encorymbes terminaux & om- -beliiformes. donné Dillen , ont à leur fommet une échancrure i les partage en deux lobes un peu pointus. | Cette Plante croît en Efpagne , à Gibraltar, G:v.) $- IBERIDE À petites fleurs, Iberis parviflora. -Theris Merbacea , caule humili paniculato diffufo “Folis fiHanceolats obtufés rariter dentatis, N. - Ceft une petite p _aflez ; pe de fleurs dont elle fe couvre, & de la couleur vive & agréable dont ces fleurs font tige ef haure de quatre ou cingpouces, s: Les fruits, felon Ja figure qu’en a. plante affez jolie, à caufe du ! # IBE ait meau en petites compolées où te Lévanc du Roi. (s, + 6i\Iwentos à feuilles obrondes, Îberis rotun- difolia. L. Iberis hérbacea , foliis ovalibus carro- is Jubintegerrimis : inferioribus petivlatis , füpe- riortbus rene de N° dti Fhlafpi Alpinum , folio rotundioré. car fo flore purpurafcente: Toutnef, 172. Scheuéh, Alpe 30. & 143. Thlafpi montanum, feitato cepcæ folro, flore purpürafcente umbellaro. Barrel. Ie, 848. T'ilafpi minimum » filculis obcordatis ; folits inferioribus ovatis petiolatis, fuprrioribus larr- ceolatis amplexicalibus. Arduin. Speciin. 2, p.33. 215. 27 Leprdium, Hall, Hçlv. n° 517. Alliont fiyle & eft cultivée depuis peu au Jardin .P-27-t.4 f, 1. & F1. Pedem, n°, 915, j $, ssif, 2. Îberis, Mill, Die, n°, HEC Le LE Far f | à caufe du deu dichiqulisé dre dus ; cep «+ dant fes pétales font réellement un peu inégaux, Au refke ; à quelque confidération qu’ons’arrête, il ne faut pas regarder cette plante comme ur Lepidium , en lui attribuant, avec M. Allioni, des filieules entières, pointues ‘aux deux bouts ; car fes filicules font affurément échancrés à leur fomimet | comme celles des Tabourets & des a une racine affez Jongue & Abreufe els pou 222 1BE Haller rapporte le fynonyme d’Arduini à fon n°. 519, quieft le Thlafpi alpeffre. L. Il eft vrai que dans la figure citée d’Arduini, le corymbe n'eft point denfe , comme dans la plante que nous venons de décrire , 8: comme l’a bien exprimé Barrellier, & qu’enfuite les feuilles fupérieures font fagittées ; ce qui n’a point lieu dans notre Joéride, - !} Lin. Mill. Di@. n°.,3. Sabb. Hort, 4..t, 7, Thlafpi Creticum quille » flore. A & tige eft haute d'un pied ou pps plus, droite, feuillée, glabre, quelquefois fimple, & plus fou- trouvent difpofées en grappes par lalongement ogreflif des axes des corymbes Cette plante croit dans l’Ifle de Crête, la Tofcane, &en Efpagne; on la cultive dans les jardins à fleurs, ©. (vw. ) Elle fleurit en Juiliet & Août, 8. Ir£rior amère oz des champs, lberis amara. L. Jberis kerbacen, foliis lanceolatis acutis fub- d’atatis , floribus racemofis. Lin. Müil. Di&, n°, 6, Pollich, Pal, n°, 614. Kniph. Cenr. 9. n°, ç2. :Thlafpi umbellatum arvenfe amarum. J. B.n. p. 925. Tournef. 813. Raj. Hift, 835. T'Alafpi um- bellatum arvenfe | Iberidis folio. Bauh. Pin, 106. Morif. Hift. 2. p. 2954 Sec, 3. t. 17. f. 18. Thlafpi armerum. Tabern, Ic, 461. Thl:fpidium folio Ibe- ridis. Riv. Tetr. 112, lberis. Hall. Helv: n°. $20, Elle a de grands rapports avec la précédente ; fa racine, qui eft memtie , blanche & fibreufe, pouffe une tige droite. haute de cinq à fept pou- ges, dure, fepillée, légèrement anguleufe , un IBE peu pubefcente , quelquefois fimple ( comme dans les lieux très-fecs ), & plus ordinairement rami- fiée en corymbe. Ses feuilles font alternes, oblon- gues , élargies vers leur fommet , un peu obtufes, tétrécies prefqu’en pétiole vers leur bafe , &z den- tées dans leur partie fupérieure. Leurs dents font -en petit nombre, & un peu diftantes. Les fleurs font affez grandes , de couleur blanche , quelque- fois teintes d’un peu de violet , à pétales très-iné- gaux , & difpoiées en corymbes terminaux & ombelliformes. Les axes de ces corymbes s'alon- -gent à mefure que.la fruétification fait des progrès dans fes développemens , & il en réfulte que les fruits font difpofés en grappe. Ces frnits font des filicules orbiculaires , comprimées, échancrées, munies du ftyle dans leur échancrure ; & qui contiennent une feule femence dans chacune de leurs loges. Cette plante croît naturellement en France , en Allemagne, &c. dans les champs, aux lieux inculres , fecs & pierreux, ©. ( v. v.) Elle fleurit dans l'été. 9. IrErins à feuilles de Lin , fberis Linifolia. L, Tberis herbacea, foliis linegribus anguffis acutis fübintegerrimis , caule fuperné ramofo | corymbis hemifphæricis, N,_ - Thlafpi lufitanicum umbellatum , gramineo folio, flore purpurafcente( & alba ). Tournef. 213. Garid, Aix, 459. t. 105$. ” Cette efpèce eft remarquable par fes feuilles étroites, linéaires, &-qui-ne font point dentées à leur fommet comme celles de l'efpèce fuivante. Sa tige eft droite, herbacée, haute de dix à quinze pouces, menue, feuillée , rameufe dans fà partie fupérieure, & finement ftriée par des lignes décur- rentes qui partent de la bafe des feuilles. Ses feuilles radicales font oblongues , glabres, un peu -dentées ; elles fe flétrifent de bonne heure, de forte que la plante en eft dépourvue loriqu’elle fleurit, Les feuilles caulinaires font linéaires, étroi- tes, pointues , la plupart très-entières, & beau- coup plus longues que dans la figure citée de Ga- ridei, Quelques-unes de ces feuilles font munies latéralement d'une ou deux dents peu remarqua- bles. Les fleurs font rougeâtres ou purpurines, bien irrégulières, & difpofées en petits corymbes hémifphériques , qui terminent les rameaux. Cette plante ‘croît naturellement dans le Portugak, . J'Efpagne , & aux environs &’Aix en Provence, ©. (sf) 10, IrÉR1DE odorante, Jheris odorata.L. Iberis herbacea , foliis linearibus fuperne dilatatis ferra® tis, Lin. Mi, Dicb n°. 4. Thlafpi umbellarum Creticum , flore albo odoroy minus. Bauh. Pin. 106, Tournef, 213. Thlafpt parvum ; umbellato flore niv: odorato. 3. B. 2. p. 092$: T'hlafpi 4. parvum , odorato flore. Cluf. Hift: 2 p. 132. : Elle s'élève moins que l'Ibéride de Ciéte, & I B E en peut-être moins que les deux efpèces ci-deffus ; & n'a point, comme elles, fes fleurs inodoress Sa racine, qui eft menue, fibreufe & annuelle \ pouffe une feule tige droite, cylindrique, feuit. lée, ramifiée en corymbe dans fa moitié fupé- _rieure. Ses fcuilies font éparfes, linéaires ; étroi- tes, un peu dilatées à leur fommet , où elles ont: des dentelures remarquables & une pointe courte. Les fleurs font blanches, petites, odorantes, & difpofées au fommet de chaque rameau, en co: rymbe ferré , ombelliforme ou un peu hémifphé- rique. Cette Ibéride croît ; à ce qu’on prétend , fur les montagnes de la Savoie, ©. ? - 11, IBéRIDE d'Arabie $ Tberis Aabica:.. Ibé: ris herbacea, foliis ovatis glabris aveniis inte- gerrimis ; filiculis baff apiceque bilobis. L. Amœn. Acad. 4. ; Thlafpi humile, fpica purpurea. Buxb. Cent. 1. 2 pi tr0 ÉE, ISF QE Sa racine eft menue , fibreufe, & annuelle: elle pouffe une tige cylindrique, glabre, feuillée, haute de trois où quatre pouces. Les feuilles font _ Ovales , un peu pointues, entières, glabres, (ner- veufes felon Buxbaume }., fucculentes, & feffiles. Les fleuis font petites , rouges , ramafféesen bou- quet ou en épi court. Les filicules font un peu grandes, entourées d'un rebord large & membra- neux, & échancrées en deux lobes, tant au fom- met qu'à Ja bafe, Cette plante croît dans l'Arabie & la Cappadoce (la Natolie) , vers les bords des ruiffleaux, ©. oi : 13 4e à - 12, ÎBÉRIDE crénelée, Jheris crenata. Iberis herbacea , foliis petiolatis fpathulatis obtufis car- nofis incifo-crenatis, N. D’aprés les exemplaires que M. Vahl nous a communiqué de cette plante , nous penfons qu’elle conftitue une efpèce bien diffinguée de celles qui font déja connues, Sa tige eft fimple,, feuillée , & haute de trois pouces : elle eft un peu pubef- cente vers fon fommet, Ses feuilles font éparfes À nombreufes , alongées , fpatulées, obtufes, char- nues, glabres , rétrécies en pétiole inférieure- ment, & incilées dans leur partie fupérieure en crénelures arrondies, quelquefois affez profondes, Les feuilles inférieures font beaucoup plus longues que les autres. Les fleurs font blanches ; irrcgu- lières , & difpofées en corymbe médiocre & ter- minal, M. Vahl a trouvé cette Ihéride dans PEfpa- RS Po ei 13. IrériDe pinnée, Iberis pianata. L. Iberis herbacea, foliis LL fd ,Faris anguflis lincaribus. N. Thla)pi umbellanim, haflürtii folio Mônfpelia- Cum, Bauh, Pin, 106. Morif, HBfE..2, p. 295. Sec. 3 +. 172 19. Naffurtium fylveffre. Dalech, Hit. P. 655. Fourñef. 213. Tilafpi umbellathm , tenui- tr divifo folio ; amarum , Narbonenfe. J. B. profundè pinnatifidis | lacintis IBE 223 | p.925. abfque Icone, Thlafbi alterum minus mr bellatum , naflurtii hortenfrs folio, Narbonenfe. Lob. Ic. 218. Thlafpi umbellatum., naflurtii folios Barrel. Ic. 1306. f, 1. x . La profondeur & la ténuité des découpures de | fes feuilles rendent cette efpèce très-diflinéte, Sa | tige eft droite, cylindrique, feuillée, fort ra- . meufe, haute de fix à huit pouces. Ses feuilles . font -alternes, alongées , très-étroites & même linéaires dans leur moitié inférieure, pinnées ou profondément pinnatifides fupérieurement, à dé- coupures menues , linéaires, & enpetit nombre, Les fleurs font blanches , irrégulières, à calices Pourprés ou rougeâtres fur les bords: elles font difhofées en petits corymbes terminaux , ombelli- formes, & qui ne fe changent point en grappe, Cette efpèce croît dans les Provinces méridionales de la France, & dans d’autres parties de l’Europe auftrale , dans les champs montueux. ©. v:v.}): 14. InériDe à tiges nues, IBeris nudicaulis, Li Tberis herbacea , fliis finuato-pinnatifidis , cau- lcbns fimplicibus fubnudis , floribus racemefis exi- uis. N, à é ss . Naffurtium petræum , foliis burfæ paftoris. Bauh, Pin, 104. Tournef, 214. Morif, Hiff, 2. p. 301. Sec, 3: t: 19. f, 5. Burfa paftoris minor , folis inciffs. Bauh. Pin, 108. Burfa patoris parva , folio glabro fpiffo. J. B. 2, p.037. Naflurtium petræum. Tab. lc. 451. Raj. Angl, 3. p. 303. n°. 2. Burfa . pafivris minor. Dod. Perupt. 103. Burfa pafloris minima. Lob. Ic. 221. Shepherds creff. Petiv. Angl. t. 50. f, 2, Jheris. Hall, Helv. n°, s21. Pollich. Pal. n°, 615. F1. Dan, 323. : li ny a pas de doute que cette plante n’ait de trés-grands rapports avec le genre dés Paflerages (Lepréinm ), & même qu'elle ne foit extrême- ! ment voifine du Lepidium nudicaule. L. fans être | Cependant la même chofe, comme quelques per- : fonnes: le croient mal-à-propos ; mais comme la | Plante dont il s'agir aétuellement a réellement fes fleurs un peu irrégulières , & que fes filicules ont, un petit rebord tranchant avec une échancruré à leur fommet ; on_peur fuivre Linné, Haller & les autres Botaniftes qui l'ont rangée parmi les Ibérides. | x:Cette’ plante eft fort petite, & bien diftinguée | des précédentes par fon afpe@. Sa racine, quieft . wenue & fibreufe, pouffe conftamment plufieurs . tiges fl têles , hautes de trois cinq pouces, Fr ARE rl nues, & chargées Aéen de deux ou trois petites feuilles étroites &c diftantes. . Les feuilles radicales font alongées, finuées-pin- ['natifidés, prefque pinnées, & vontun peu en | s'élargiffant vers leur fommet, de forte que leur | découpure terminale eft plus grande que les au | tres. Ces feuilles fonrnombreufes , & couchées . Ou ctalées en rond fur ia terre | où elles forment une rofètte aflez. garnie. Les fleursf oncblanches, fort petites un peu irrégulières , ont leurs 414 ECA æblongs & obtus, & font difpofées d’abord en un petit corymbe qui bientôt s'alonge en grappe. Gette petité plante croît en Europe’, aux lieux Atériles , fablonneux ou pierreux , & fur le bord des bois. (OÙ | La vV. ) : : t i . ICACORE de la Guiane, JcACOREA Guia- nenfis. Aubl. Guiañ. Suppl. p. 1.1. 368. - Arbrifieau dont le caraétère des fleurs n’eft pas encore connu, maéis qui nous paroit fe rapprocher des ‘Jacquiniers & des Cabrillets par quelques rapports. Cet arbriffeeu eft haut de fix à fepe pieds, rameux , & a fes rameaux cylindriques. Ses feuilles font alrernes, ovales où ovales-oblongues, poin- tues, entières ; glabres tes plus grandes ont fix pouces de-longueur , fur une largeur d’environ deux pouces. e ’aiffelle des feutiles & de l’ex- trémité des rameaux, naiflent des grappes rameu- fes , chargées de fruits globuleux, qui ont à leur bafe un calice divifé profondément en quatre (ou cinq ? ) petites folioles pointues. Ces fruits font des caplulesou coques sèches, coriaces ; jaunes ; uniloculaires, ne s’ouvrant point, & contenant. chacune une femence arrondie, d'une fubftance cornée, Cet arbrifleau eroît dans la Guiane, dans les bois. Les Caraïbes le nomme Jcacore-catinga: On le trouve en fruit dans le mois de Mai, ICAQUIER d'Amérique, CHRYSOBALANUS Icacoi Lin. Jacq. Amer. 154.t..94. & Pi. p.76. t. 141. Mill. Di@: n°, #. a. Jcaco fru&u ex albo rubefcente. Plum. Gen. p. 44. Burm. Amer. t. 158. CAryfobalanus fruri- cofus , folis orbiculatis alternis ;: foribus laxé racemofis. Brown. Jam. 250.1. 17 f. $. Guajeru. Marcgr. Braf. 1.2, c. 14. Vulgairement Je Prunier icaque , la Prune-coton , la Prune des Anfes. :" } 8 lcaco frudu purpureo. Plum. Gen. p. 44.: + y, Jcaco fruu nigro. Plum. Ibid. 3 .! Arbrifleau conftituant un genre particulier ; voïlin des Pruniers & des Amandiers par fes rap- ports, & dont le caraëtère eflentieleft d’avoir un. calice quinquefide ÿ cinq pétales , des étamines rombreufes , un drupe fupérieur , à noyau fillonné, & comme à cinq valves, Cet arbriffeau eft rameux , fans beauté, & s'élève à huit ou dix pieds de hauteur. Sès rameaux font cylindriques, glabres , & ‘ont l'écorce brune ou roufieätre, parfemée de points blanchätres, Ses feuilles: font alternes , ovoides , obtyfes ; en- tières, glabres des deux côtés, coriaces , vei- neufes, & portées fur.des pétioles courts: elles font longues d’environ:deux pouces, fur près d’un pouce & demi de largeur, & deviennent brunes ou noirâtres par la deflication. Les fleurs. font petites, ‘blanchitres, veloutées ou Jégèrement cotonneufes en dehors : elles fonc difpoftes fur des grappes rameufes , axillaires & terminales, un peu plus courtes que les feuilles. Les pédoneules, font un peu anguleux , comprimés , $ mupis fous: SEE leuts divifions de petites écailles ovales-pointues, veloutées, qui tombent de bonne heure, , Chaque fleur offré 1°. un calice monophylle, campanulé, petit, & partagé jufqu’à moitié en cinq découpures ouvertes, +2, Cinq pétales oblongs, ouverts, plus grands que le calice , alternes avec fes divifions , & qui y font attachés par leur onglet. +30. Des éramines nombreufes , dont les fila- mens droits , de la longueur des pétales, rappro- chés, applatis & velus inférieurement; & atta- chés au calice, portent des anthères petites & : didymes. Si 9, Un ovaire fupérieut arrondi, velu, muni d'un ftÿle de là longueur des étamines ( qui fort latéralement de fa bafe, felon M, Jacquin }), à ftigmate obtus. Le fruit eft un drupe ovale , prefqu’arrondi, de la groffeur & à peu près de la forme d’une Prune | de damas , ayant un brou charnu , fucculent , qui recouvre un gros noyau ovale, un peu pointu au fommer, obicutément pentagône , ridé ; marqué de cinq: fillons longitudinaux, & comme à cinq valves : ce noyan çontient une amande ovale. Cet arbriffeau croît naturellement dans l’Amé- rique méridionale ; les Antilles, aux lieux peu écartés dé la nier. D . { v: f: ) Onle trouve en fleur pendant prefque toute l’année ; maïs quant à fes. fruits, €’eft principalement &ans les mois de Juin 8 de Décembre qu'il en donne dé mûrs. Ces fruits vatient dans leur couleur ; ils font ordinairement jaunâtres ou d'un blanc reugeâtre 3 d’autres font rouges ou pourprés ; d’autres enfin font violets : ou prefque noirâtres, ce qui conftitue des variétés remarquabies | & peut-être conftamment diftinc- tes, La chair de ces fruits eft pulpeufe, blanchä- tte, adhérente au noyau, d’une faveur douce, . un peu auftère ,'& qui n'eft pas défagréable. Ces fruits fe vendent aù marché, dans le pays : on les mange cruds , ou on les confit ayecle fucre” ICIQUIER, IcrcA; genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Balfamiers, qui a de très-grands rapports avec les Balfamiers pro- prement dits. & qui comprend des arbres exoti- ques, réfineux, balfamiferes, dont les feuilles font alternes , Compofées , communément ailées avec impaire , & dont les fleurs viennent fur des grappes ou fur des panicules axillaires. Le éaraéteré N. de ce genre eft d’avoir uñ _ calice à quatre dents; quatre pétales oblongs ; hyit étamines; un drupe.coriace , à plufieurs vak ves & à plufieurs royaux, CARACTERE GÉNÉRIQUE. :La fleur offre 1°. un calice monophylle,, divifé en quatre dents ou découpüres oväles-pointues. - 2°, Quatre pétales oblongs ; pointus, droits », ee _ gonnivens jé; : ES -conniven sow formant un tubeïinférieure ment, & ouverts à leur fommet. à 3°. Huit étamines | dont les flag au réceptacle, & rangés autour d le recouvre ,‘ ‘portent des anthères oblongnes. 49, Un ovaire fupérieur, arrondi , entouré à fa bafe par le difque du réceptacle , chargé d’un Ætyle court, à figmate en tête , applati en deflus, -&.à quatre lobes ou quatre fillons. Rues - Le fruie eft ün drupe coriace, arrondi ou ovalé, : pointu au fommet ; fe partageant en deux, trois, ouquatre valves, & contenañt deux , ‘trois, ou quatre offelets anguleux, enveloppés d'une pulpe 3 ens attachés : Es? x cs 61 1. Iciquier à fept feuilles, Icica heptaphylla. Awubl. Jcica foliis pinnato-feprénis. Aubl. Guian. 337. t. 130. L’Arouaou des Galibis, l'arbre d’en- cens des Negres. : 3 . Le tronc de cet arbre, dit Aublet , s’élève à trente pieds & plus, & acquiert un diamètre de deux pieds ou davantage. Son écorce eft rouflei- tre, ridée , gercée, & raboteufe ; fon bois ‘eft blanc ,; mais dans Je centre il eft rougeitre. Cë tronc poufle à fon fommet des branches rameufes, Jes unes droites, les autres horizontales , & qui fe répandent en tout féns. Les rameaux font garnis de feuilles alternes , ailées avec impaire, & com- pofées les unes de cinq les autres de {épt folioles ovales-pointues, entières, lifles, verdâtres, & oppolées par paires. Les fleurs naiffent daus les aiffelles des feuilles, fur des grappes extrêmement courtes ; elles font blanchätres, petites, &'pro= duifent des eipèces de capfules coriaces, qui s’ou- vrent en deux; trois ou quatre valves, & con- tiennent autant d’offelets , enveloppés dans une pulpe rouge, d'un goft agréable. - Cet arbre croît dans les grandes forêts de la Guiane ; on le trouve aufli dans les lieux fablon- neux , aux bords de la mér ; alors il eft beaucoup plus petit. Ii fru@ifie dans le mois de eptembre. 4 Lorfqu'on entame fon écorce, ‘ou qu’on coupe quelques groflés branches il en découle nn fuc clair, tran{parent, balfamique, réfineux, & ani, étant defféché, devient une réfine blanchâtre * dont quelques habitans fe fervent pour parfumer leurs appartemens, Ris _ 2Ïcrouter à fleurs vertes Lica foliis quinate-pinnatis, f'oribns fupra & ad axillas foliarum congeftis. N Leica ( Guianenfis) floribns cefpitofrs , fivra & cd axillas foliorum. Aubl, Guian: 340:t. 131. Le Bois d’encens. Re - La difpolition -fingulière des fleurs de cet Jei- quier le rend 2ffez remarquable ; c'eft un arbre dons le tronc, felon Aubler, s'élève à quinze on dix-huit pieds, & acquiert un pied & plus: le: ; Botanique. Tome 111. & un difque qui : Jcica viridiflora. | |: trémité des rameaux , naïffent «des : ICI Ne fon bois eft blanchätre & léger. T1 pouffe à fon ” fommet des branclies rameufes, éparfes, qui & ‘répandént éntout fens. Ses rameaux font garnis de feuilles alterfes , ailéés avec impaire , & compo- #ées chacune de cinq fofioles ovales, acuminées, très-entières , ‘glabres, & dont les plus gratides onttrois pouces & demi de longueur , fur une lar- geur d’un pouce & demi. Les fleuts font ptites”, verdâtres, pédicellées, ramaflées , & cifpofées les unes dans les aiffelles des feuilles , & les autres, fur la partie nue des rameux ( & des pétioles com- -muns ? ÿ;#aû-deflus de ces mêmés aiffelles, Les fruits font des efpèces de capfüules coriaces , jau- nâtres, de la groffeur d’une Noïferte , qui s'ou- vient en deux, trois & quatre valves , & quicon- tiennent un pareil nombre d’offélets enveloppés d'une fubftance rouge & fuccuiente. + Cet ärbre eroît dans les forêrs de la Guiane , & vers les bords de la mer. Lorfqu'on entame fon écorce, il en découle unfucréfineux, baifanique, amer , & dont Fodeur ne tps beaucoup decelie du Citron. Ce fuc épaifli & defféché, devienrune -téfine blanchâtre où jaunâtre ; on lemploie à Cayenne, dans les Eglifés, au même-ufage que Penceñs. Les Nègres fncentavec plaïfir la fubftance _ rouge qui enveloppe les offelets des fruits de cet | Iciquier ; elle eft douce & agréable au goûr. . 31 Icrourer=Cédre, Jcica aliffirra. Aubl. Icica | foliis aripliffimis impari-pinnatis, fradu racemofo. Aubl. Guian. 342. t, 132: Le Cédreblanc. rouge. - Pa ; ñ3 parofe que c’eft un grand arbre, que lon dif | tingue-en outre des autres Jeiquiérs connus, par la grandeur de fes: feuilles, leurs foiioles ayant jufqu’à ‘un pied de longueur, Selon Aublet, le” tronc de cet arbré s'élève jufqu’à foixante pieds , far trois pieds & quelquefois quatre pieds de dia- mètre: Son écorce eft roufleâtre , ridée , gercée; fon ‘bois eft rougeâtre , léger, 11 poufe à fon fom- met uneprande quantité de branclres rameufes qui-fe répandent au loin & en tout fens. Ses ra- meaux font garnis de femwilies alternes, fort anr- ples ,-aïlées avecisapaire , & comprofces chacune de fept & quelquefois neuf folioles. Ces folioles font grandes, ovales ; pointues aux deux bouts , > vertes, lifles, fermes, entières, & ont des périoles” propres fort courts, creufés où cañaliculésén. déffus ; ies-plus grandes de ces folioles ontu d' . de longueur, fur: une largeur de trois S“quarte" | pouces. De l’aiffelle - des feuilles “8e: de Péx- : Daeserere eme de fleurs auxquelles fuccèdent des fruits irrégu- liers & prefqu’ovales. Ces fruirs font des capluies de s'ouvrent en deux, troisÿ Quatre , cinq où . ix valves épaiffes, charnues, convexes à l'exrés rieut, concaves & rouges intérieurement: : capfules contiennent autant d’ofelets que cire. Sonécorce ef ride, gorcée, rouffeêtres | 226 EG à ii blanche, douce, d'un goût agréable, Les Créoles la fuçent avec plaifir. …. Cet arbre croît dans les forêts de la Guiane, preres dans celles du quartier de Caux. es habitans de ce quartier le nomment Cédre blanc, parce que fon bois eft moins roug2 que celui qu’ils appellent Cèdre rouge, qui n'en eft qu’une variété. Lorfqu'on entame l’écorce de VIci- guier-Cédre ; il en-découle un fuc balfamique & réfineux, a 4. Iciquisr balfamifère, Icicæ aracouckini. | Aubl. Jcica balfamifera , foliis ternatis & quinato- pinnatis , racemis fimplcibus. N. | .… dcica ( aracouchini ) balfamifera. foliis terna- 4is, quinatis. Aubl, Guian. 343. t. 133. à Éet arbre pouces de diamètre ; fon écorce eft cendrée , life; a boïseft blanc & caffanr. Il pouffe à fon fommet des branches. rameufes , qui s’étendent de tous côtés. Ses rameaux font grêles, & garnis de feuilles airernes, les unes ternées, & les autres pinnées à cing folioles. Ces folioles font ovales, acuminées, liffzs, vertes & entières; les plus grandes de ces folioles ont trois pouces de lon- gueur. Il naît dans les aiffelles des feuilles des grappes fimples , folitaires, garnies de fruits pédi- cellés & alternes. Ces fruits font des capfulés ver- tes , qui s’ouvrent en deux, trois & quatre valves coriaces. Îls contiennent un pareil nombre d’offe- lets anguleux , enveloppés d’une fubftance blan- che & fucculente. ; Cet arbre croît dans les forêts de la Guiane, fituées au-deflus du faut de la rivière de Courou : on le trouve en fruit dans le moïs de Juin. Lorf- qu'on entame fon écorce , ou que l’on coupe quel- qu’une de fes branches , il en découle une liqueur jaunâtre, balfamique , aromatique , fluide comme de la térébenthine, & qui conferve long-teraps fa fluidité, Les habitans en font un ufage familier pour guérir les bleflures ; ils en ont toujourschez eux. C'eff particulièrement dans le fruir du petit Comi ( Calebaflier n°, 1. var, .), qu’ils confer- vent ce baume que leur apportent les Galibis, qui le nomment ÆArecouchins, Les habitans du pays en envoient en préfent à leurs amis , commequel. que chofe de précieux. Les Caraïbes fe parfamenc avec ce baume en le mêlant avec l’hyile de Ca- para & la fécule du Rocou, mélange dont ils. s’enduifent tout le corps, mêmeles cheveux, pour Le préferver de la-pluie, & fe garancir des infedes, ne faifant ufage d'aueuns vêtemens, - .$ IciQUIER à trois feuïlles., Icicaenneandra. Aubl. cica fol:is fubternatis | racemis compofîtis: axillaribus.. N, Lcica ( enneandra ) folis termatis. Aubl. Guian. 345+ t. 134, L’Araou des Galibis. Aublet dir que cer arbre a le même port que le de moyenne grandeur; fon tronc s'élève à douze ou quinze pieds, fur huit à neuf E ICI l précédent , & qu’il n’en diffère que parce que fes feuilles font compofées de trois folioles & rate- ment de cinq , & parce que fes fleurs ont un calice à cinq & fix dentelures, cinq ou fix pétales , & neuf. étamines. Mais Aublet n'a pas dû comparer les fleurs de cet Iciquier à celles du précédent, putf- qu'ilconvient ne les avoir pas vues. I1 oublie de citer la différence qu'offrent les grappes fimples de l’Iciquier balfamifere | avec les grappes rameu- fes de Plciquier à trois feuilles ; d’ailleurs dans fes defcriptions latines , ildit que le trenc de ceder- nier s'élève à trente pieds, ce qui eft une hauteur double de celle du précédent, Au refte, M. Stoupy nous a communiqué une- . branche de cet Iciguier qu'il a rapportée de Cayen- ne, avec beaucoup d’autres plantes : elle nous fait voir que les rameaux de cet arbre font glabres & anguleux vers leur fommet; que les feuilles ont compofées de trois folioles: ovales, pointues, entières, plabres des deux côtés, veinqufes, & d'un vert clair; que les pétioles font applatis em detfus , & ftriés.en deffous; enfin que les fleurs. fonr petites ,. & difpolées fur de petites grappes. rameufes & axillaires: celles de ces fleurs que nous avons pu obferver, avoient toutes un très- | petit calice à quatre dents > & quatre pétales. Cec | arbre:croît dans les forêts de 1a Guiane. B.{v.f.) : Son füc propre eft réfineux & aromatique. 6.TcrquiEr décandrique, Jvica decandra. Aubls. Tcica foliis pinnato-quinetis , floribus panicula- tis. N._ | de: PERTE Lica ( decandra) foliis pinnato- guinatis. Aubl, : Guian. 346. t. 235. Le Chipa des Galibis. Le tronc de cet arbre s'élève à la hauteur de: quarante à foixante pieds, & acquiert deux ou: . trois pieds de diamètre. Son écorce eft roufleitre , ridée , gercée ; fon bois eft blanchâtre y peu com= paët. 11 pouffe à fon fommet des branches rameu- fes, qui fe répandent de tous côtés: Les rameaux font garnis de feuilles aiternes, pinnées à deux rangs de folioles avec une impaire terminale, Ces folioles font ovales, 2euminées, entières , gla- bres, fermes, pétiolées, & verdâtres ; les plus: grandes font longues de cinq pouces, fur deux pouces de largeur. Je l’aiffelie des feuilles & de lextrémité des rameaux, naiflent de longues pani- cules divifées’, rameufes, & chargées de perites- fleurs dont les pédonculespropres font très-courts.. Ces fleurs.ont un calice àcing dents, cinq pétales, dix étamines , & le figmare à cinq lobes. Le fruit eft une capfüule grofle comme une Cerife, ovale ee, un peu pointue, verte en dehors , rouge en dedans, à cinq valves, & qui contient cinq offelets enve- loppés d’une pulpe couleur de rofe, d'un goût agréable. Quelquefois ä avorte deux ou trois de. ces offelets, Cet arbre croît dans les grandes forêts de l& Gifiane , à cinquante lieues des bords de la mer. Lorfqu’on entame fon écorce., il en découle us LT JER fuc réfinéux, balfamique , blanchätre, & d’une odeur qui approche beaucoup ce celie du Citron. Ce fuc , en fe defféchant, devient une réfine jaune, tranfparente , qu’on trouve par morceaux plus où moins gros fur l’écorce ou au bas du tronc. Cette “ réfine eft apportée par les Galibisà Cayenne ; où . on j’emploie dans les Eglifes au défaut d’encens, : JÉROSE hygrométrique, ANASTATICA hierocluntica. Lin. Jacq. Hort.t, ÿ8 + . T'hlafpi rofa de hierico didum. Mori. Hift.2. p- 328. Sec. 3. t, 25. f. 2. 3. Tournef. p:213, Rofa hierochuntea vulad difa: Bauh. Pin. 484. Raï, Hift. 1712. Rofà hiericontea. Lob. Ic. 2. P- 203. Rofa hicrichuntica. Cam. Hort, t. 44, Rofa de Hiericho. Dalech. Hift. 1796. Vulgaire- ment {4 Rojfe de Jérico. FE C’eft une petite plante de la famille des Cruci- féres (& nonune Rofe)., qui a de grands rapports avec les Velles & les Crmelines , & qui eft aflez connue par Ja faculté que fes individus defféchés ofit de s'épanouir , c’eft-à-dire d’ouvridf& d’éten- dre leurs rameaux à l’humidité , & de tracter prefqu’en forme de boule par l'effet de la éécherefle, . Cette plante conftitue un genre: particulier, dont le caraétère eflentiel eft d'avoir un calice de - Quatre pièces; quatre pétales cruciformes ; fix étamines tétradynamiques, & une filicule courte, biloculaire, comme échancrée on munie de deux pr à fon fommet, avec un ftyle fitué entre ces AléSeiss ins parer est JL ERES LS Le Toute là plante ne s’élève hors de terre qu’à la hauteur de trois pouces & demi ou quatre pouces. Sa racine eft un peu longue, dure, blanchâtre , & fibreufe à fa bafe ; elle pouffe une tige courte, divifée inférieurement en plufieurs rameaux ou- verts, ramifiés , feuillés , de deux à trois pouces, & chargés de poils courts, fafciculés ou en étoile. Les feuilles font alternes, ovales , fpatu- lées, un peu obtufes, munies de peu apparentes, & rétrécies en périolé: vers leur bafe ; elles font longues d'environ un pouce: & demi, en y comprenant leur pétiole , larges de fix à neuf lignes , d'un vert blanchâtre, & char- gées de petits poils blancs difpofés en étoile, comme dansles Alyfes, Les fleurs font blanches, petites , naiffent-fur des épis axiliaires , fefliles, velus., & fort courts, Eu » © - Chaque fleur a 19, un calice de quatte folioles ovales - oblongues | droites ; Concaves, & ca- duques. Le - "+, és, & ouverts en troixs : -.3°. Six étaraines tétra muni d'un ftyle en alêne «Le fruit eft une filicule très courte ; bilocu= aire, munie à fon fommer de deux ailes oppalées, ques dents 29. Quatre pétales cblongs , obtus, onguicu- | miques, dont les fila. mens fubulés, portentdesanchères arrondies. -4%* Un ovaire fupérieur, petie, velu , bifide ; à fligmate globuleux, = en quelque forte l’effer d’un hy, IF 227 arrendies ; concares en leur côté intérieur, & qui font une produétion de fes valves : entre ces ailes s'élève une pointe fubulée , un peu oblique . fail- Jante, formée par le ftÿle perfiftant de la fleur , qui termine Ja cloifon de la filicule, Chaque loge renferme uñe feule fimence arrondie, | + Cette plante croît naturellement dans les lieux fablonneux .& maritimes de la Syrie, de l'Ara- bie, & aux rivages de la mer rouge : on la cultive | au Jardin du Roi. ©. (v. v. ) Lorfque la plante eft parv enue à mûrir fes fruits, toutes fes feuilles tombent, elle fe defsèche entièrement en confers , vant fes fruits, & alors {es rameaux fe rappros chent , s’entrelacent , &c fe contraétent en un pe: | loton arrondi; un peu moins gros que le poing: Dans cet état, les vents qui règnent vers le com- _ meñcement de l'automne , arrachent la plante entière avec fairacine | & lemportent fur la mer , ou la roulent fur fes rivages. C’eft cetre plante ainfi defféchée, dépourvue de feuilles, & refferrée en boule, qw'on apporte en Europe fous Is mau- vais nom de Rof> de férico , 8: comme objet de . curiofité. Les Charlatans s’en fervent pour abufee de Pignorance des perfonnes crédules auxquelles ils racontent des fables fur les facultés de cette lante, "Ce :qu'il y à de vrai à fon fujet, c’eft qu’elle-eft fufceptible de s'ouvrir & d'étendre fes rameaux en {e pénétrant d'humidité , & enfuire de- fe refferrer en forme de boule en fe deféchant, & qu’elle eft même fenfble aux impreflions de l'air, de forte que; par cetté facuité , elle fait sièrre, 51, Obferr: L'Araflatica Syriacz àe Linné étanc une véritable elpèce de Cameline ( Myagrom) fe trouve mentionné dans ce Dictionnaire à l’art cle Camerins de Syrie n°, 9. IF, TAxXUS ; genre de plante à fleurs incom- plètes ,; dela famille des Coniferes, qui a des | rapports avec les Génévriers, & qui comprend des arbres toujours verts, dont les feuiles fon très. entières 8 alrernes on éparfes, & dont les fleurs afféz petires & fans éclat |; font difpofées dans les aiffelles des feuilics. : Le caradère effentiel de ce genre eft fleurs unifexuelles 8 monoïques. … Dans les mâles, un calice gemmacé , urcéolé embriqué ; des étamines nombreufes, à filamens réunis inférieurement, & à anthères peltées, lobéés en leur bord. PR Dans les femelles , un calice gemmacé ;"embri- qué, ovale; ün ovaire fupérieur; pointe défiyle. Baie monofperme , à chair ouverte aû fommet , d'avoir les hs + res CARACTÈRE @BMÉRIQUE. © L'If, au moins -celuid'Europe, porte des fle Ms. unifexuelles , & certainement monoïq me fe ° - 224- :: LE le même individu , quoique rarement fur la même branche. pére rs Sr mé -RT Chaque fletir md'e eft dépourvue de corolle ; elle ofire 19. un calice gemmacé, urcéolé (non à quatre folioles) , embriqué d'écailles dont les extérieures ou infetieures {ont les plus petites ; tandis que les intérieures: & fupérieures font plus grandes , ovales-arrondies, concaves, fcarieufes en leur bord ; 2°, deséramines nombreufes, dont les uns rénms inférieurement en une colonne faillante hors du cajice, & féparés à leur fommet , portent des anthères d’abord arrondies , mais qui s’ouvrant en deflus ( & non inférieurement }, répandent leur pouflière , deviennent planes ; pel- tées ou en écuflen, & ont leur bord partagé en nr huit lobes pen profonds, +. + Chaque fleur femelle eft dépourvue de corolle; elle à 1°. un calice gemmacé, ovalé, embriqué ;, & femblabie à celui de la fleurmâle ; mais. plus | petits 29. un ovaire fupérieur, ovale-conique ; un peu plus long que le calice, n’ayant point de Ayle, mais à fa place, ayant ÿne ouverture qui forme un ftigmate perforé. MC TT be Le fruit eft une baie drupacée , ovales, à-chait r’enveloppant qu’en partie le noyäu ( qui paroît à nu au fommet } dans une efpèce, & l’envelop- _ pant complètement dans les autres, Le noyau eft ovale , légèrement acuminé au fommet , offleux où ligneux, uniloculaire | contenant une femence charnue, Obfervation. Le péricarpe charnu , fucculent & coloré qui enveloppe incomplètement le noyau , dans le fruit de l'If d'Europe , n’eft point une produétion du calice de la fleur femelle; car ce calice ne grandit oint, & on le retrouve en entier à la bafe de la be, Ce péricarpe meompler & caliciforme n’eft L's non: plus une produétion du récebtacle.de’ la eur femelle que l’on fuppoferoit s’être accru pen- dant le développement de la fruéification: maïs c’eft la partie extérieure de l'ovaire niême qui. forme ce péricarpe ;. & l’ouverture qu’il préfente au fommet , & qui laiffe voir le noyau qui paroît ‘comme un gland. dans fa cupule , eft l’ouverture même du fommet de lovaire, que nous avons _ regardé dañs la fleur comme-un ftigmate perforé. Cette ouverture s’eft agrandie dans VIf d’Eu- rope pendant la formation du fruit, au lieu qu'il paroît qu’elle seit fermée dans les fruits des Jf5 exotiques. se à Es Tout ce que nous venons de dire fur les fleurs & fur les fruits de VJf d'Europe ; a pour. fonde- ment les obfervarions que nous avonsfaites nous- mêmes fur les parties de cet arbre dont nous venons d’expofer les caractères, be ou H 3 Es» È cs : es | : 2. Le d'Europe o4 commun , Taxus.baecata, L.. n + FF Taxus pericarpio Jupernè hiante cupulæformi j foliis approximatis, N°: : : Taxus. 3. B.1, p. 241, Tournef. $89. Rai.Hiff 1416. Duham, Arb. 2..p. 300, t. 86. Taxus. Bauh, Pin, 505: Dod Pempt. 859. Lob. Ic. 2, p.232. Cam. epit.: 840: Taxus baccifera. Hall. Helv n°, 1667 f 1513 8. Eadem foliis variegatis. C'eft un arbre toujours vert, dont le feuillage approche de celuidu Sapin, & qui'eft forr connu par lufage qu'on en fait depuis long-temps, en Pemployant à j’ornement des grands parterres ;: où on le tient enarbrifleau, &c où, au moyen. du cieau, on lui donne diverfes formes de fan taifie. ) -Lorfqwon laiffe croître cet arbre ; ils'élève à vingt-cinq ou trente picds, fur un tronc droit, obfeurément rougeâtré ; acquiérant environ un pied de diamètre; & qui paroît comme dépouillé de fon écorce. Ce tronc fourient une cîme affez ample, fort rameufe, bien garnie, régulière , ovale - die, à feuillage d'un vert brun ou | obfcur, SES rameaux fonc divifés, menus, très- _ plians ; ils (font -garnis de feuilles nombreufes.. éparfes, fort rapprochées les unes des autres, & diftiques ou difpofées prefqüe comme des dents de peigne, fur deux côtés oppofés. Ces feuilles: font petites , linéaires, pointues; planes | lifles,: vertes , un peu roides , & portées fut de très-petits: . pétioles; elles font longues d'environ um pouce , fur une ligne de largeur ; & communément légè- rement arquées en dehors. Les fleurs font petites, prefque fefliles, & üifpofées dans les aiffelles des feuilles. Les miles viennent fouvent en très grandi nombre fur certains individus, {ur lefquels on ne- trouve prefqu'auçune fleur femelle; mais fur d’au« tres individus , dn rencontre bien décidément ces- deux fortes de fleurs, Les femelles font plus rares- ou plus écartées de dles due les mâles ;: elles: ont l’afpeét d'un petit bourgeon conoïde & ver= dâtre. Les fleurs miles font un peu plusgroffes que- les femelles, plus nombreufes, plus-rapprochées: les. unes des autres vers les fommités des rameaux; elles répandent une pouflère très-abondante , &. d’une fineffe extrême. Les fruits font de petites. baies ovales ; d’un rouge vif dans leur maturité , : mucilagineules, & d’une faveur douce qui n’eft. point défagréable; leur péricarpe eft mou, fuccu« lent, ouvert à fon fommet, & enveloppe. le: noyau jufqu’aux deux tiers de fa longueur, àla manière d’une cupule de gland. Ces fruits reftent- + long-temps fur Parbre avant de tomber : on peut en.manger fans qu'ils-incommodent, Cet arbre croît naturellement :en Europe , aux lieux âpres & montagneux : on en trouve en Fran- | ce, en Angleterre, dansla Suifle, &c. On pré: . tend qu’il croît anili dars.le Nord .-de PAmériqne ÿ ileft robufte , fe plaît à l'ombre, & s’iccommode- lez bien de routes fortes de terrains. P.( +.) « Le bois d’Ifeftrougeätre, veineux.& flexibles EF | crés-dur, très-fort , & prefqu'incorruptibles fa folidité le rend propre à différens ouvrages de Menuiferie ; il prend un beau poiis fes racines s’emploient par les Tourneurs & les Ebénifles. » On ne plante prefque jamais cet arbre pour ke laificr croître librement; en ne l'emploie au contraire que pour l’affujetrir à différentes formes: qui demandent des foins & encore plus de goft.…. Autrefois les fs envahiffoient les jardins par la quantité de plants de cet arbre qu’on y admettoit, & plus encore par les formes volumineufes & fur- chargées qu’on leur laïffoit prendre. Aujourd’huï , quoique le goût foit dominant pour les arbrif- feaux, on n’emploie l’lfqu’avec ménagement , & en le retient à deux ou trois pieds de haut ; on le met dans les plates-bandes des grands jardins , pour en interrompre l'uniformité, & marquer à l'œil des intervalles fymétriques ; on le place auffi entre, les arbres des allées , autour des bofquets d'arbres toujours verts, dans lesfalles de verdure & autres pièces de décoration. Maïs le meilleur ufage que l’on puifle faire de cet atbre, c'eft d’en former des banquettes , des haies de clôture ou de féparation, & fur-tout de hautes paliffa- des ; ileft très-propre à remplir ces objets par la régularité. dont il eft fufceptible. Ces haies & ces paliffades font d’une force impénétrable , par Pé- pailleur qu'on peut Icur faire prendre. » Ancienne Encyclopédie. 2. Ir du Cap, Taxus Capenfis. Taxws baccis pedunculatis recepiculo fubturbinato edevatis, foliis longis linearibus. N. 2 - Cet If a les feuilles plus grandes, moins ra prochées & moins diftiques que l’If d'Europe ; Hi n'a point, comme lui, le péricarpe de fes fruits ouvert à fon fommet. Ses rämeaux font ligneux , divifés, feuillés, glabres, un peu anguleux vers leur fommet. Ses feuilles font éparfes ,. fefliles, linéaires , pointues, entières, FE in & longues: d'un pouce & demi, fur une ligne & demie de largeur. Les pédoncules font axillaires, folitai- res , longs de trois à quatre lignes ; ils fe termi- nent chacun par un réceptacle épaifli, comme chatnu, turbiné , échancré ou prefque bifide à. fon fommet , $& qui foutient une baie ovoïde, glabre, de la groffeur de celle du Grofeiiler épi- 5 3 _ #19 des deux précédentes ; car fes fruëts ne fone point à noyau en partie découvert, comme dans l'{f d'Europe, & ils ne font point pédonculés avec. un réceptacle particgiier qui les écarte du pédon- cule, comme dans nôtre If du Cap. Ib paroïe: que c’eftun arbre afiez élevé, fore branchu , & dont les rameaux principaux font — communément -éppofés, Les onpofirions ne font point en croix , de forte que iles ramifications , ainfi que le feuillage, font applaris. Les feuiiles fort linéaires, pointues, diftiques , plus écarrées entr’elles , & un ee moins longues que celles’ de PIf commun ; & fur-tour quecelles de l'Ifd ! deffus, & d’une couleur glauque en deffous ;, avec deux lignes longitudinales excavées: Les fruits font es baies drupacées , ovales, un peg mucronées au fommet, très-liffes, d’une couleut herbacée avec es raies pâles. Leur chair eft molle; fibreufe , d’une faveur balfimique , un peuañftrins gente , & qui pique la largue pendant uninftanr, Cette chair recouvre ( maïs d’une maniète lâche Ld un noyau ovale -oblong , légèrement mucroné aux deux bouts, contenant une femence (une: amande) charnue , huileufe, & très-aftringente,: à la manière des glands de Chêne. Cet Ifcrotc: au Japon , dans les Provinces du Nord, FR. Lort- que fes noix fonr sèches , elles font meilleures ,. c’eft-à-dire moins äpres, & plus fu‘ceptibles d’être mangées. On les fert fur les tables, au deffert, avec d'autres Noix du pays, On en tiré une huile qui eft purgative ou Jaxative , que l’omw . dig fort faine, & dont on fe fert pour apprêtert «les viandes. 21 4: Tr à grandes feuilles, Tarus matropkylla: : Taxus folits foliturits lanceolatis remotis. Thunb. FI. Jap. 256. | : à Sir y vulod maki, feu fon maki. Kæmof. Ameœn.. Exot. p. 780. JE HEzss C’eff un grand arbre qui, felon M. Thunberg a fes rameaux dr mg noucpx Ou raboteux. par l'effet de la chôûte des feuilles, glabres, cen-- drés, droits, & fléchis en zig-zag. Ses feuilles : fontéparfes, lancéolées, entières, de la longueur” du doigt, glabres à côte épaifle , vertes en’ Cap. Elles font roides , d'un vert noirâtre em deflus , pales en deffous , & ouvertes. Les fleurs: : font dioiques , naïffent dans les aiffelles des fuil= . les. Le chaton mâle eft cylindrique ; la baie eff ovale, glabre , verre, de la groffeur d’un gros) neux, Cet Jf croît au Cap de Ronne-Efpérance, & nous a été communiqué par M. Sonnerat, 5. Le It y forme un arbrifleau où un arbre mé- pois, unilocul:ire,.& monofperme ;-elle noircit par la deflication, La femence eft ovale blanche: remplit toute la baïe, Cet arbre croît au Japon. T1 fleurit au mois de Juin , &- donne des Puits: mûrs en Janvier. > Son bois eft eftimé pouce fire des coffies-digi. d’autres vaifleaux analogues, parce qu’il eft blancs. : 3.-1r du Japon, Taxus nucifera: L. Taxus bac- cis feffilitus , foliis breviufculis diffantibus. N. Fi » Ulsù kaja. Kæmpf. Amæn. Exot. p. 814. ts 815: Taxus ( nucifera ) foliis-folitariis lineari- bus cufpidatis remotis. Thunb..Fl. Jap. 275. : . On ne connoît guères encore fur cette efpèce, que ce que Kæmpfer en a publié ; maïs cela fuffir | uv — pour nous apprendre qu’elle eft bien diflinguée ‘ dans l’eau chaude, % j ; « léger, & à l’éprenve.des vers & de la poùrriture; il rend une mauvaife odeur lorfqu’il eft plongé* er. IGN SÏF vertiaillé, Taxus verticillata, Th, Taxus fahis verticillatis linearibus faïcatis. Thunb. FL £ Jap. 276. Ken-fin ,-item, fen-baku , vulod inu-maki. Kæmpf. Amœn. Exot. p. 780. ”. Arbre d'environ quinze ou dix-huit pieds, dont les rameaux ferrés, & infenfiblement plus courts à mefure qu’ils approchent plus du fommet , for- “ on À « mént une cîme conique, à peu près femblable à celle du Cyprès. . Les rameaux de cetarbre , felon M. Thunberg, #ont cylindriques, glabres, d’une couleur cen- _Arée. Ses feuil'es font fefliles, verticillées , envi- xon huit à chaque verticille, linéaires, obtufes , arquées en faulx, entières, glabres;- elles font vertes & convexes en deffus , avec un fillon dans leur milieu ; piles & concaves en deflous, avec deux lignes élevées ou faillantes. Ces feuilles font ouvertes, de la longueur du doigt |; & même plus Jongues. Cet arbre croît naturellement au Japon. *1G NAME, DI08COREA ; genre de plante unilobée , de la famille des Afperges, qui a des | S | & même dans les Ifles de la mer du Sud. On peut apports avec les Rajanes , les Smilaces ; &cc. & qui comprend des herbes exotiques, ayant la plupart la racine tubéreufe , les tiges volubiles , des feuilles alrernes ou quelquefois oppofées , & les fleurs fort petites ; difpofées fur des grappes axillsires. Le caraë&eère effentiel de ce genre eft d’avoir les fleurs unifexuelies & dioïques: dans les mâles, un calice à fix divifions , & fix étamines; dans les femelles, un calice comme dans les mâles, L un ovaire fupérieur , trigône , & trois fiyles. Une capfule comprimée , triangulaire , triloculaire, à deux femences membraneufes daris chaque loge. = CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les Zonames portent des fleurs dioïques , c’eft- : à-dire d'un feul fexe fur chaque individu. Chaque fleur, méle eft dépourvue de corolle : elle offre 5°. un calice monophyile , campanulé, divifé en fix découpures lancéolées, ouvertes dans Jeur partie fupérieure ; 1°. fix écamines non fail- Jantes, & dont les filamens très-courts., portent des anthèresfimples. °°: : . Chaque fleur fémelle-eft , comme la fleur mâle , dépourvue de corolle : elle offre 1°. un calice fembizble à celui de la fleur mâle ; 20, un ovaire fupérieur , très-petir, trigône, chargé de trois ftyles , à ftigmares fimpies, Le fruir eft une caplule éomprimée , triangu- aire ou comme à troisailes, triloculaire, trivaive, £c qui contient dans chaque loge deux femences: applaties & sembraneufes. FBsrÈcEs = 3, Jcxanx ailée, Dioftorea alta, Lin. Diofe .il naît dans la partie fupér IGN. corea ‘foliis oppofitis cordatis , caule alato bulbi- fero. Forft. PI, Eicul. n°. 25. Katsjil-kelengu. Rheed. Mal. 7. p. 71. t, 38. Raj. Hift. 3. p. 134. Cara Brafilienfibus, inhaime de f. thome, congenfibu$ quicqguo - aguisongo.., Marcgr. Braf. 29, Pif. Braf. 255. {izophora Ân- dica J. inhame rubra, caule alato, fceinoni foliis nervofis conjugatis. Burm. Zeyl.206. Rapum Bra- filéanum f. Americanum alterum. Bauh. Pin. go. Volubilis nigra.… caule membranulis extantibus alato , folio cordato nervofo. Sloan. Jam. 46, & Hiff. 1. p.139. Ricophora, &c. Herm. Prodr. 370. Piuk. Aîm. 321. Ubium vulgare. Rumph, Amb. 5. p- 346. t. 120. 8. Eadem radice [ubdigitata. Ubium digitatums Rumph. Amb. $, p. 350.t. 121. j sure 7 Eadem radice anguiformi. Ubium angninume Rumph. Amb. $. p, 351.t. 122. C’eft la plus intéreffante des efpèces de ce genre , à caufe de fa racine que l'on mange dans le pays, & qui fournit un aliment très-fain , & d'une faveur affez agréable; aufli la cultive-t-on pour fon utilité dans les deux Indes, en Afrique, dire.enfnite que ceft une des efpèces de ce genre les plus faciles à diftinguer à gaufe du caraëtère remarquable de fa tige. Sa racine eft tubcreufe, grofle , longue d'un pied & demi à trois pieds , noirâtre à l’extérieur , blanche ou rougeâtre en dedans, vifqueufe & un peu âere iorfqu’elle eft crue, & devient comme farineufe lorfqu’on la fait cuire. Cette racine pète quelquefois jufqu’à trente livres : elle pouffe des tiges -herbacées , grimpantes ou qui rampent fur la terre , longues de plus de fix pieds, feuillées , quadrangulaires, & munies fur leurs 2ngles de membranes courantes, crêpues , rougeâtres , qui les font paroître à quatre ailes. Les feuilles font oppofées, périolées, cordiformes, acuminées, vertes, liffes, & à fept nervures; leurs pétioles font légèrement ailés &c quadrangulaires, Les fleurs font petites, jaunâtres , difpofées vers les fommi- tés des tiges, fur des grappes axillaïres, Souvent rieure des tiges des bulbes fefliles, quient la faculté de multiplier-la. plante. + Cette Igname croît naturellement dans les Indes. ôricntales , entre les Tropiques : on la cultive au Jardin du Roi. Æ. (w.7.) Sa racine, rôtie fous. la cendre ou fimplement cuite à l’eau ; fe mange dans le pays en place de pain, Onen fait des, bouillies agréables, & d’autres préparations ali= mentaires, felon les ufages des pays où -on “la cultive. | ; a. ÎexAME trinerve , Diofcorea oppofffifolias TL, Diafcorea foliis oppofitis ovatis acuminatise. Lin. F1. Zeyl. p. 171. Inhame Maderafpat: ; foliis binis pulchré ve* nofis. Petiv. Gaz, 50. t. 31,f, 6. Planta cinngmome IGN Folio trinervia convolvulacea ; &c. Herm. Zeÿl. ! P- 31: aa Cette plante a l’afpeë d’une Smilace ; fa tige cft cylindrique, dure ou comme ligreufe , far- menteufe, volubile, dépourvue de piquans. Ses feuilles font oppofées , périolées , ovales, acumi- nées , entières , glabres , & trinerves. Les grappes font axillaires , folitaires , oppofées , légèrement velues, & compofées chacune de trois ramifica- tions cylindriques & juliformes. Elles portent de petites fleurs prefque fefliles | qui ont un cafice de fix folioles ovales, dont trois alternes (ont plus petités, Les mâles ont fix étamines, de Ia lon- gueur du calice. Cette plante croît naturellement dans l’{nde, l'Ifle de Ceylan. 5. 3. IGNAME verticillée, Diofcorea verticillate, Diofcorea foliis verticillato-ternis fubcordatis longè petiolatis inæqualibus , petiolaiis aculeatis. N. Ses tiges font herbacées, farmenteufes, arti- culées, à longs entre nœuds ; elles paroiffent iner- mes ; mais en les glidant entre les doigts, on fent qu’elles font munies de piquans rares & extrême ment petits. Les feuilles font difpofées trois ( & quelquefois quatre) enfemble , par verticilles diffans & un peu irréguliers ; elles font petites , en cœur à leur bafe , pointues à leur fommet, à _ trois ou quelquefois cinq nervures , ont de très- petites afpérités fur les bords qui les font paroître comme denticulées, & font portées fur de longs _pétioles munis de piquans très-perits & en cro- cher. Ces feuilles font inégales à chaque verti- cille, & n’ont que fix à neuf lignes de largeur , fur une longueur d’un pouce ä un pouce & demi. Leurs périoles font pluslongs qu'elles, Cette plante a été trouvée dans l'Ifle de Java par Commerfon. Je rai point vu fa frudification, nrais le cara@tère de fes feuilles me jaiffe peu de donte fur fon genre; elle a des rapports très-marqués avec l’efpèce qui fuit. (v.f.) 4. TGxaME nummulaire , D'ofcorea nummula- ria. Diofcorea foliis oppojitis cordatis levibus ; caulibus bafi aculeaiis, N. Ubium nummularium. te 162, Cette Igname ne peut être 1a même que la fui- vante , ayant fes feuilles glabres, toutes oppofées, & fes tiges munies de piquans dans leur partie inférieure. Ses feuilles fonc en cœur , les piquans de fes riges, & la-compofñtion des grappes de fes fleurs mâles, la difinguent de l’efpèce ci- deffus. Ses tiges font longues, farmenttufes, rameu- fes, tenices, & garnies à leur: bafe de piquans fi norbreux, qu’à peine peut-on les toucher ; les rameaux font menus comme de petites cordes inermes , cylindriques, & feuillés. Les feuilles font: oppolées, périolées , cordiformes, mucro- nées, glabres, à trois ou cinq nervures, Les Srappes font axillaires, oppofces, & celles des Rumph. Amb, $. p. 444. IGN 237 individus mâles font munies de ramifieations dif. pofées paf Ctages où comme par vefticilles. Ses: capfules font courtes , plus larges que longues , à trois ailes arrondies. Cette plänte croît das les Moluques, dansles bois, fur les bords des rivià- res : elle grimpe für les arbres , d’où fes rameaux, pendent, & préfentent des grapres de fruits qnë ont en que’que forte l'apparence de petites pièces de monnoie, s. IenAME velue,: Dioftorea villofa. L, Diof- corea folits cordatis aliernts oppoftifque, caule lævi. Lin. Mill, Di&.n°. 3, Gron. Vire, 2. p. 156 Bryoniæ nigre fiitilis Floridans , muftofis flo ribus quernts, foliis fubtus lunvoinevillofis | medio nervo in fpinulam abeunte, Piuk. Amalth. 46, t. 375: £ 5. | | Voicice qu'on trouve dans le Didionnaire de Miller (Ed. Franc.) au fujet de cette Jonamé. « La tioïfième a des feuilles larges, rondes, em forme de cœur, terminées en pointe aiguë, & fillonnées longitudinalement par plufieurs nervu- res qui partent du pétiole, divergent fur lescôtés. & fe joignent à la pointe. Les fleurs naiffent fpas rément les unes des autres, fur de longs chatons. & font foutenues fur de longs pédoncules : les. fleus-femelies produifent des capfuies oblongues, à trois angles & à trois cellules, qui renferment des femences comprimées & bordées, » Selon Linné, cette plante croît dans la Virginie & la. Floride, RUE MOTTE TT : Obferv. Je crois qu'une Igname dont les. 5 font les unes alrernes & les autres oppolées, eft un être de raifon; que Linné n’a établi fon Diof- corea villo/a que fur les livrés, en voulant faire regarder comme la même plante le Bryonie ngræ Jimilis Ficridina de Pluknet, le Polygoantum. - fcandens alrifimum..…. de Plumier, enfin lUlime nummularium de Rumphe , qui font trois plantes très- différentes entr'elles. Maïs la plante de: Pluknet n'a aucunes feuilles oppofées , conftatécs- par Pobfervation ; au contraire, celle de Plumier L que j'ai vue, & que je décris ci-deffous, n’a au- : cunes feuilles alternes. Quelle eft donc cette: Tgname de Va Virginie & de la Floride, qui a en même temps des feuilles oppofées & des feuilles alternes ? Je n’en trouve aucun indice , loit dang. les livres , foit dans les Herbiers que j'ai puvifis ter. Au refte , la figure citée de Pluknet (t.37$ f. $.), reffemble beaucoup à la plante cultive au Jardin du Roi fous le nom de Dioftores fativa, plante qui y fubfifle en pleine terre, fans: que la gelée fafle périr fa racine, ce qui me fait préfumer que cette même plante n'eft-point des Indes, mais qu’elle eft réellement originaire de # ; 2 . la Virginie, Voyez llgrame 9,7. be 6. IcxAwE élevée, Dioféorez aliffme: Diofe… corea foliis oppofitis cordatis fept:m-nerviis.,. can lv Mi 27 RE ATEEES feandens cltiffimum , foliis tamni. 1. & MA. Vol. 3. t. 144. Tournef. HD RE LÉ! His racine eft noueufe , géniculée, garnie de fibres ; elle pouffe une tige farmenteute , cylin- dique , comme ligneufe, noueufe, verdâtre , & ui s'élève à une grande bauteur.en grimpant fur es arbres, Cette tige fe divife en un grand nom- bre de jets très menus ; fore longs , feuillés , & qui le répandent de toutes parts. Ses feuilles font ‘ foutes dattes , Pétiolées , cordiformes , acumi- nées, verdätres , & munies de fept nervures ; elles ont déux pouces de largeur , & font un peu plus Fongues. Les grappes font axillaires, oppoñces, Tongues , funples, fort grêles , pendantes , & gar- nie: À ent der toute leur longueur de petites s verdâtres, campanulées, à fix divifions. er a obfervé cette. plante à la Martinique. k Ju.) | : 7. IGNAwr de Clifforc, Diofcorea Cliffortiana. Drofiorea foliis alternis curdatis | caule lævi, Æaplalis fübeuneatis. N." - *" Dicfcorea (fauva ) folis alternis cordatis, caule lxvi tereui. L. Hort. Cliff. 459. t. 28. Fabric. HE pi 38 re $ 9 End ‘racemis fxmineis paniculatis. Olus . CR ‘ Les ‘cr inis. Rumph. Amb. 5. t. 180. e ne parle dans cet article que de la plante mentionnée & fgurée dans l'Hortus Cliffortianus, plante que je ne connois nullement, à moins que celle que l'on cultive au Jardin du Roi fous le nom de D'ofcorea farive , ne foit la même ; mais comme cette plante du Jardin du Roi y fubfifte ch pleine terre , qu'on n’y pofsède que des indivi- dus mâles, & qu'ils reffembleht à Ja figure de Piuknèt Cr. 375. f, 5.) , citée fous le D:ofcoreæ lof n°.5, je ne puis avoir que des doutes à * D'abord je ne peux donner à cette plante de PAürtws Clifortianus , le nom de Diofcorza fati- va, comme l’a fait Linné, parce que ce feroit . contribuer de mon côté à perpétuer ou propager une erreur; ce prétendu Divfcorea fativa n'étant ” pas la véritable Jgnmame cultivée dans les Indes pour l'utilité de fa racine , comme le no qu’on Jui a donné pourroit le faire croire, & l’on a vu que c'eft l'efpèce n°, 1. qui eft dans ce cas. * Fufiire je dois faire remarquer que la fynony- mie que Finné à jointé à fon D'oftoren faiiva, me paroït offrit uné Confufon évidente, un affemblage d'objets très - différens entr'eux. En effet, le Diofcorea fcandens | foliis tamni, fruéFu racemofo de Pluntier, ayant des capfules auffi Farges ou plus larges à feurbafe qu'à eur fommet, me peut être la même plante que celle de l'Hortus Clffortianus ; dont les capfules font rétrécies en som vers leur bafe; le Mu-kelengu de Rheede CHort.- Mal. "8. +. $r.). préfente nn individu hr ne nie dont les grappes de fieurs font très-fimples ; | Amb, $.p.,354. t. 124. , aiguillons font rares & fort petits dans la parue 2.00 ER MiHer dit de fon Dioftorea n°, 1. que les feuilles font à cinq nervures, & que les fleurs viennent fur des épis Efanchus; dans l'Olus fanguinis de Rumphe, les fieurs viennent fur des grappes pa- niculées, &c. Si je compolois la defcription du prétendu Diofcorea fativa d'après l'examen des caraëtres de ces diverfes plantes , combien feroit monftrueux un femblable travail. Ainfi, quoïque prefque tous les Ecrivains modernes prennent à la lettre & copienttout ce qu'a dit Linné, je ne joindrai aucun fynonyme à l'Igname de Clifforts & je renverrai le leéteur à ce que Linné en a dic lui-même , jufqu'à ce que cette plante me foit connue. - 8. IcwaMe bulbifère, Diofcorea bulbifera. L. Reoree foliis”cordatis, caule: lœvi bulbifero. in. Riyopkora Zeylanica, feammonii folio fingu- lari , radice rotunda. Herm. Parad, 217. t. 217. Katu-katjil. Rheed, Mal. 7. p. 69. t. 36. la}. Suppl. 133. Ricophora Indica , Bryoniæ nigræ À frnilis, ad foliorum ortunr verrucofa. Pluk. Alim. 321. €. 220. f. 6. Ubium pomiferum, Rumph. _ I! y a plufieursefpèces d'Iorames dontles tiges porrent des bulbes qui ont la faculté de les repro- duire ; mais il paroît que celle-ci eneft plusconf- tamment chargée. Sa racine eft tubéreufe, arron- die, raboteufe ou inégale, brune , & garnie de fibres ; elle pouffe une tige volubile ; fort longue, cylindrique , incrme, & feuillée. Les feuillesfont aîternes , cordiformes , acuminées , pétiolées , &e, ont communément plus de cinq nervures. Il naît dans les aiffelles des feuilles des bulbes tubéreux, fefliles , arrondis, irréguliers, & quelquefois aflez gros, ou gros comme de petites pommes, On voit per la figure que Rhéede a donné de cette plante, que fes fruits font courts. larges, & même un peu plus larges que longs. Cette Iarame croît dans les Indes orientales; Aublet dit qu'elle fe trouve aufli à l’Ifle de, France, é&cqu'elic y a été apportée de Madagafcar. (rh) nos 9. IcxAME à aiguillons, Diofcorea aculeata. Lin. Diofcorea foliis cordatis , caule aculeato but-. bifero. LR dir £ Kattu-kelangu. Rhced. Mal, 7. p. 71. t. 37- Raj. Suppl. 133- Combilium. Rumph. Amb. $- p. 257.1, 126. Cara. Francife, Gars, t. 25. f. 8. ex Lin, : Pa Cette plante a des rapports manifeftes avec la précédente , mis on l'endiflingue principalement par les petits aîguillons dont fes riges font char- gées. Sa racine eft tubéreufe , épaifle, quelque fois divifée en efpèces de digirations ; elle pouffe, des tiges cylindriques, volubiles,. iflées, quel quefois bulbifères, pubefcentes versleur fommets & garn'es de très - petits aiguillons épars : ces I GIN fupérieure des tiges ; maïs dans linférieure Jils font plus nombreux & plus forts. Les feuilies font alternes , périolées , cordiformes,, pointues , mu- nies de neufnervures, avec des veines tranfverfes bien apparentes en leur côté inférieur. Ces feuilles font un peu velues dans leur jeunefle ; ainfi ue leurs pétioles. Sous l'infertion de chaque périole | on obferve trois aiguillons ftipulaires, un peu lus forts que ceux qui font épars fur les tiges. es fleurs naiflent{ur des grappes rameufes & axil- laires, Cette plante croît dans les Indes orien- tales, au Malabar | &c. On la nomme à J'Ifle de France Inhkame mofambique. ( v. f:.) 10. I6wAME de Cayenne, DiofcoreaCayenenfis. Diofcorea foliis cordato-huffatis bafi Judtruncatis.,. 1] levi. N.. + Ride 21 », ,* Ses tiges font herbacées , menues., volubiles , cylindriques, & très-glabres 3. elles font garnies de feuilles alternes , pétiolées ,.encœur-hafées ; prelque tronquées à leur bafe avec deux orcillettes courtes un peu divergentes; ces feuilles {ont gla- bres, & ont.cinq ou fept nervures qui partent de la bafe , mais dont trois feulement.fe rejoignent au fommet, Les grappes font axillaires , fokitaires, grêles , très-finiples, Les calices ont crois folioles extérieures une fois plus petites & plus pointues. que les trois intérieures. Cette plante a été rap- portée de Cayenne par M. Stoupy, qui nous en a. communiqué un exemplaire, ( y. f. ). _ IL. IGwaME à feuilles étroites, Diofcorea an- &ufifolia. Diofeorea folis cordato-lanceolatis an. | rinerviis petiolo longioribus , caule lævi. N. . Diofcorea foliis tamni anguftis, frudu breviori & minor. Jof. Juff. Herb. Peruv. Elle eft diftinguée de toutes celles que l’on connoît par le peu de largeur de fes feuilles. Ses tiges font menues ; volubiles , un peu cylindri- ques ; fillonnées , glabres, Ses feuilles font alter- nes, pétiolées , un peu en cœur à leur bafe , Jan céolées, aflez étroites, glabres , & trinerves. Les, grappes font axillaires; celles des individus fe- melles font fimples, plus longues que les feuilles, Les capfules font ovales-oblongues , à trois ailes Qutrois angles comprimés. Cette plante croît au P érou » & y a été découverte par M. Jofeph. de, Juflieu, (». fin k, Jef: ) | - 12 IGNAME du Japon, Diofcorea. Ja 0niCAs Th. Diofcor. ea foliis ( erpahis RU 2 8 Rats novemnervits. Thunb. FI. Jap. 151... Dfojo ; vulgd jamma imo. Kæmpf. 828, Sa tige filiforme, anguleute , rameufe , volubile, & glabre ainfi que toute la plante. Ses rameaux font: épars, en. ie nombre , re blént à la tige. Les feuilles fonr.oppotée lées , en cœur, obongues , acuminées, entières, à neufnervures , réticulées, & longues d’un pouce Oh d’un pouce & demi. Les | an peu … Botanique. Tome II, ze .. * , refem-. | Loppoiées, pério- | ti . feuilles font alternes ,, | anguleux,. ! folitaires ou gémünées, plus Tongs ! &,qui ont l'axe, anguleux. l'avoir fait cuire ; & coupée par morceaux. Î # "1 Tri ÉTAT | Per Ho ie. fanna dakka & kara]uñno Jen. * i _N envoyé avec celles de la pre | fication de. l'individu le. 1e ont l'ovaire inférieur, & que le fruit ( a eft | une capfule oblongue , à trois côtés, &cc. ) ù HON. RE eurs viennent für des épis axfldires | eu vien lus Te que Les feuifle » Cette plant erofr au MAL AE Pet uns bre, M. Thunberg dit qu’elle reffemble bear coup: au, Rajania cordata | mais qu'elle en He 2 de fa” raëine après” fes feuilles à neuf nervures , & fessfeuilles Re n'matge ès NY E CA { RP PR RE 13. IGNAME à ciriq lobes loba. Th. Dioftorea foliis co vi Hi novemneryiis. Thunb. F1, Jap. 150. Ney , vulgo tokoro. Kæmpf. Amœn. Exot, p. 827 L2 A D M9 Mi Dei Te 0 NRA IT AE bis ous ayons Vu un exemplaire de cette plante,” à M. de Juflieu par M. Thunbtfg; elle’ nous a pârue très remarquable par la forme de fes fouilles, qui ont une fôrte de reffemblance 0 TR Firél ve Sa tige , dit M. Thunberg , eft filiforme, vo= lubile mi peu torfe, fort longue , & glabre ainfi que toute la planre. Ses feuilles font altecnes >. périolées , & s’inclinent ou fe portènt d'ün même! côté ; elles font comime palmées ; à‘16bes peu pro fonds , entiers , acuminés , divérgens ; À finus où añgles rentrans obtus, & à neuf nervures. Les feuilles inférieures font grandes & à fept lobes ; ing lobes, & celles qui fommer font plus petites». font compofées, prefque paniculées , Jâches, & fort grêles. Elles portent des fleurs * ; dicellées. Cette plante croît naturellement au,/a- on, V,. di: 4 # «| - START à Thuünberg , en parlant de la fruéti= Femelle , dit que les fleurs cou | ronné par le calice, En cé cas, c’éft par erreur us _ certe plante eft : fupérieur. Mais M. FARpeE it | Tobes anguleux, le lobe du pésoles fon un peu | & acuminé, & à pen placée dans ce genre, puifque le A véritables efpèces qui le conftituenr ont l'ovaire ne fe feroit-il pas uation de l'ovaire trompé en déterminant la .-dont il s’agit ? 4. TGN of Mi «yecr ee Ms it te x Rare pouces de longueur & dé fäfgeur, font Se ées fur des pétioles de la longüèur du doigt, & les fupérieures. diminuent de grandeur infenfi- blemenc. Les fleurs font petites , difpofées fur des grappes axillaires, Les, fruits font des capfules ovales , triangulaires, à angles aïlés, échancrées, trivalves, triangulaires , .& de la grandeur de l'ongle, Cette plante croît au ASE 1 ER L EE Ft : OO : + Japon. < à ftyle perfiftant , * 19. -Ienams, à trois lobes, .Diofcorea triloba. Diofcorea foliis alternis cordato-trilobis ‘acutis., caulé alato. N. S | Cette efpèce, bien remarquable par fes carac= tères, na. oint la tige. aïlée à quatre membranes, Fire & la difpofñition de fes feuilles. Sa rige paroît herbacée, farmiénteufe, glabre, à entre- nœuds deux aïles ou membranes courantes , oppoñées , non crépues. Les feuilles ‘ont alternes, périolées ,” grandes ; échancréés en cœur à leur bafe avec des | oreilleties courtes & obtufes : elles font partagées jufqu’à moitié en trois lobes très-pointus , dont celui du milieu eft plus | ränd , trinerve ; avec des: veines _tranfverfes radis que les latéraux un peu, moins grands, n’ont que deux nervures. Cesfeuilles font aufli larges que la main , & ont leur pétiole un peu ailé,ou bordé, Jai vu cette plante fans fruétificarion & fans nom , dans l’Herbier de M. de Juffieu ; je la crois originaire de P'Amérique mé- ridionaie. (x. f. ) Saad 16. IGNAME à trois feuilles, Dio/coreatriphylla. L, Diofcorea foliis ternatis. Lin. Hort. Cliff. 459. T'sjageri - nuren. Rheed. Mal. 7, p. 63. t. 33. Ra SutP 133. Ubium fylveffre. Rumph. Amb. . 10, 120 s ce banc & celle qui fuit font fort remar- quables en ce qu'elles ont des feuilles compoftes, ce qui les diflinguent des autres efpèces connues de ce genre ; maïs ces deux plantes ont de fi grands rapports entr'elles, que peut être ne font-elles pas fuffifamment diftinguées l’une de l’autre, ce que Linné foupconne. L’une & l’autre ontla racine tübéreufe , noueufe, finueufe, irrégulière, d’où naiffent des tiges volubiles, garnies de piquans , & fouvent chargées de bulbes axillaires & fefliles. Leurs feuilles font altérnes,, pétiolées , mais dans celle-ci , elles né font compofées que de trois foljoles ovales pointues, difpofées en trefle, ou à la manière de celles des Haricots. Les capfules font oblongucs & triangulaires. Certe plante@roîr dans les Indes orientales. On mange fa racine dans le pays, après l’avoir fait cuire & préparée felon Pufage du pays. 17. IGNAME à cinq feuilles, Diofcorea penta- phylla. L. Diofcor:a foliis digitatis. Lin. Hort, Cf. 459. FL Zeyl, p.172. ds ame n°. 1, & en diffère en outre pàr diftans , & eft bordée dans fa longueur dé, : 7 ILL :! Katu-ñuren-kelengu-Rheed. Mal. 7. p. 63.t.34. Raj: Suppl, 133. Nuren-kélengu. Rheed. Mal, 7. p. 67. t. 35. Ricophora pentaphyllos , caule fpi- nofo , frucu oblongo triquetro , Malabaræa. Pluk. Alim. 321. Ubium quinquefolium. Rumph, Amb, 5, p. 359: t. 127. — La principale & peut-être la feule différence qu’on puiffe obferver entre cette fgrame & la pré- cédente, paroît réfider dans le nombre des folioles des feuilles. Mais fi cette différence eft conftante, on peut la regarder comme très-fufhifante pour la diftinéion de cette plante comme efpèce, Ellea, comme je l’ai dit en traitant de l'Igname | ci-deffus, une racine tubéreufe ; des tiges menues, volubiles, garnies de piquans, avec des bulbes axillaites & felliles ; 8 des feuilles alternes. Mais la plupart de fes feuilles font compofées de cin folioles ovales- pointues ou ovales-lancéolées WT _ pofées en manière de digitation. Ses capfules font a quatre femences. oblongues &triängulaires. Cette plante croît dans les' Indes orientales , & dans les Moluques. 'ILLIPÉ à feuilles longues, BASST4 longifolia. LinMant. 559. & 563. An arbor facum major fi'éaju lobe. Rumph. Amb. 3. t. 49. -_ Arbre de la famille dé Sapotilles , très-voifin du Nattin (Jmbricaria) 8 du Mimufope par fes rapports, & qui conftirue un genre particulier , dont le cara@tère effentiel eft d’avoir, Un calice. de quatre folioles, dont deux fonf extérieures ; une corolle monopétale à huit divifions ; féite étamines ; un drupe ovale, charnu, laïteux , Cet arbre eft élevé & laiteux; fes rameaux font: cylindriques , glabres, feuillés vers leur fommet, grifeâtres, & raboteux dans leur partie nue. Les feuilles font éparfes, rapprochées les unés des autres, & fituées aux extrémités des rameaux ; elles font pétiolées, ovales-oblongues, prefque “jancéolées, pointues , entières , «glabres des deux côtés, veineufes, d’un vert foncé en deflus ; & d’une couleur plus claire en deffous. Ces feuilles font longues de cinq à fix pouces, fur une largeur d'environ un pouce & demi. Les pédoncules font. fimples , longs d’un pouce & demi ou davantage, nombreux , ramaffés , comme verticillés, & fitués près du fommet des rameaux , les uns dans les aiffelles inférieures, &.les autres fous la touffe’ : même des feuilles. Ils font d’abord affez courts & - . Jant prefque d’un pouce hors de la coroiïle. fimplement ouverts ; mäïs ils s’alongent enfuite », & deviennent tout-à-fait pendans. Les fleurs font blanches , ont leur calice légerement vetouté en dehors , & font remarquables par leur ftyle fail- Chaque fleur offre 1°, uncalice de quatre fi lio- les ovales, un peu épaiffes ; fuceulentes, perfif- tantes ,:& dont deux oppofées, font extérieures : & verdâtres , tandis que les deux autres , alternes | avec les blanches, premières , font intérieures & prefque s en 4 She : “men Vi : + IMM 2°, Une corolle monopétale , campanulée, à | peine plus longue que le calice, un peu épaiffe & fucculente, à tube ovale , légèrement ventru , & à limbe court, droit, partagé en huit découpures. 3°. Seize étamines non faillantes hors de la co- rolle, & dont les filamens attachés à fon tube, favoir huit entre les divifions du limbe, & huit _autresplus bas , alternes avec les premières, por- _tent des anthères droites, fagittées | velues en dedans. 4 4°. Un ovaire fupérieur, ovale-arrondi , velu ou tomenteux , &chargé d’un ftyle fimple, fubulé, _une fois au moins plus long que la fleur, à fligmate pointu. Le fruit eft un drupe ovale, charnu ,laiteux , contenant quatre noyaux ( quelquefois deux feu Iement ) oblongs, prefque trigônes, & monof- _permes, £ Cet arbre croît au Malabar, dans lInde , &c. & eft cultivé au Jardin du Roi, à lifle de France; M, Sonnerat nous en a communique Ges rameaux -les uns en fleur , & les autres en fruit. PR. (v.f#) Dans/le pays, on mange fes fleurs lorfqu’elles tombent :. on en met dans de l'eau ; cela lui tonne un petit goût agréable , & la rend rafraîchiffante. figure citée de Rumphe rend fort bien le FATE de cet arbre , ia difpofition de fesfleurs, & la forme extérieure de fes fruits 3 mais nous trouvons la defcription de cet Auteur fort défec- .tueufe. Vyst Ed IMMORTELLE., YERANTHEMUM ; genre _de plante à fleurs compofées , de la divifion des Corymbifères , qui a de trés-grands rapports avec les Gnaphales , & qui comprend des herbes & des arbuftes à feuiliesalternes , très-fimples, com- munément cotonneufes, & à fleurs terminales, brillantes, d’un afpeët fort agréable ; & qui con- _fervent pendant fort long-temps leur éclat même pendant l’état de deffication. : RE nan Le caraëüiere effentiel de ce genre eft d’avoir des fleurs flofculeufes; un calice embriqué, fcarieux, à écailles intérieures colorées , plus Jongues que les fleurons, formant une couronne qui fait parot- tre la fleur radiée, + CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. _ La fleur-a un calice commun ovale, perfiftant, & embriqué d’écailles fcarieufes, luifantes, dont les intérieures colorées & plus longues que le dif- que ; fogment une couronne, Elle eft compofée de fleurons hermaphrodites ; tubuleux, quinque- fides , plus courts que le calice, oceupant fon - difque ; & de fleurons femelles en très-petit nom- bre, fitués à fa circanférence) Tous ces fleurons font pofés fur un réceptacle quelquefois nu , quel- quefois chargé de paillettes, & environné par le calice commun, ce ie Le fruit confifte en plufieurs petites femences I MM 234 obfongues’, couronnées d'une aigrette feffile., fou- vent plumeule , quelquefois compofée de filets fimples. Obfervation. à . La principale diflinétion que l'on peut établir entré les Gnaphales & les Immortelles , doit por- ter, felon nous , fur la confidération dela couronne calicinale dont les ]mmortelles {ont munies d’une manière aflez remarquable , couronne qui eft fort analogue à celle des Carlines, I] eft vrai que tou tes les Gnaphales n’en font pas privées complète- ment ; mais on peut dire que dans les Gnaphales le calice ne déborde point, ou ne. déborde que peu le difque de la fleur; au lieu que dans les Immortelles , il: lui donne apparence d’une fleur radiée, & la rend très-brillante. Pour ce qui eft des autres. diffin@ions établies par Linné , nous ne les admettons pas, parce que, ne convenant qu’à un petit nombre d’efpèces , elles ne peuvent être préfentées comme caraétère- du genre, EsPÈCESs. A 1. IMMORTFILE commune, Weranthemum an- nuutn. Lin. Xeranthemum canle herbaceo angulofo , folis l'neari-lanceolatis patentibus. N. a. Foliolis calycinis internis radiatim patenti- bus. Xeranthemum flore fimplici purpureo majore, . Tournef, 499. Jacea oleæ folio, capitulis fimpli= c'bus. Bauh. Pin. 272. Xeranthemum aliud [. ptar=. . mica quorumdam.J.B.3.p.25. Ptarmica Aufriaer. Cluf. Hift. 2. p. 11. Dod, Pempt. 710. Lob. Ic. 545. Raj, “Hift. 287. Xeranthemum oleæ folio, capitulis fimplicibus incanis non fœtens , flore ma- jore violaceo. Morif. Häft. 3. p.43. Sec. 6. t. 12. f. 2. Jacea pufilla , olez folio, &c. Barrel. Ic. 1126. : Xeranthemum. Hal. Helv. n°.:122. Mill, Di&. n°. 1. &:le, t. 297. Jacq. Auftr. v. 4: t. 388. Kniph. Cent. 4. no. 100. L’Immortelle commune à grandes feurse ssl ET Ps 3 @. Foliolis calycinis omnibus ere&is. Xeranthe- mum flore fimplicé purpureo minore. Tournef, 469. Jacea incana , cyani capitulis. Bauh. Pin, 271. Stœbe incana altera, &c. Lob. Ic. 544. Xeran- themum. J..B. 3. p. 25: Raï, Hift. 287. Xeranthe- mum oleæ folio , capitulis fimplicibus ,incanum, fœtens , flore purpurafcente minore. Motif. Hift,3. pp: 43: Sec. 6:t,12..f. 1. L'Immortelle commune à petites fleurs. Lt TES J ST TOME “ La tige de cette plante ef droite, haute d'un pied ou un peu.plus, anguleufe, cotonneufe , ‘blanchitre, dure,, feuillée & rameufe, Ses feuilles font alternes, fefliles , lancéolées-linéaires , entiè. res, blanchâtres principalement en deffous , & “lâches ou très-ouvertes. Les fleurs font terminales, folitaires au fommet dechaque ramean , & portées fur d'affez longs pédoncules ; elles fone purpurt- nes, marier + variées de blanc & de pourpre , ; quelquefois rout-à-fait blanches , € “ans Le. D * _ VIMM able ?°on és duticht quelquefois doubles ! s par la culture. Les écailles dé leur calice ! font arides, fcarieufes, luifantes, plus où moins colorées, & conftituent l'éclat principal de ces ” fleurs; les écailles ext'rieures font courtes,ovales , sipréfqu'obtutés;, lévistérieures font plus longues , | - un peu muerônées, plus colorées & plus béillan- | Sæes? Le récepracie eff chargé de paillettess les 2femencés ont ne nigrètte de cinq filets fétacés. | rEette plañte croîr naturellement dans l'Italie. - l'Autriche , &c. & eft cultivée comme ornement, _danslesjatdins. La variété 3 a fes fleurs plus pe-, “tites, moins ouvertes , plus pâles ou moins agréa- : blement colotées : elle fe trouve dans Îes Provinces | Æméridionaleside la Fräfce , aux lieux fecs, dans. des champs, 8e für le bord des chemins. ©. (622) RASE 208 LOT SE RES + ! ea) ImmorTeire piquante, Xeranthemunt pun-| . gens: Xérahthemum caule herbuceo angulofo, foliës « futeus tomertofis , fqutimis calyéinis fubulatis pun- A Bénaibus NEIL NT NI EE rs | Jacca oleæ folio, capitulis compadis. Bauh. Pin. 272. Xeranikenti fpéciès.S J+ Bi 3. p.26. Pufilla incana jacea altéra, folio oleæ. Eob. Ic. 545. -cXerañrherum olefoho, capitulis fimpucibus | pétalis rigidis & pungentibus Halepénfe. Mori. Hit. 3. p.43. Sec. 62e. pa, Fe + Certetefpèce nous paroît très-différente de l’Im- mortelle épineufe figurée dans Îles Décades de >Burmatñe, & nous luitrouvons avec la précédenre dés plus: grands rapports; mais'elle (en teft: bien . diftinguée , principalethent par le caractère dé fon DL, £ :: réalice, ©: ERA 5 Sa tige eft à peine hauté ‘d'un pied, droite, ‘anguleufe ; cotonneufe, fenillée, & garnie de “deux ou trois rameaux. Ses feuilles font alternes , efiles , Jancéolées, blanches: & coronneufes en & ; qu'ovalés, &-moins pointues que dans l’efpèce qui © précède. Les fleurs fons terminales, folitaires fur chaque rameau, & ont leur calice rougeñtre , - piquant où comme épineux à là manière des-Calci- … ‘srepa. En eflet, les écailles : de eur calice font + roulées en leurs bords dans route leur partie fupé- | rieure Ée manière qu’elles forment chacune une RPM longue ; féracée, roîde } & piquante comme . üne épine. Les rameaux font feuillés jufques fous ‘les calices, de forte que fes dernittes’ feufles © accompagtient Srenvironnént la fleur, Cette Im mortelle croît naturellement dans!e Levant. (5,.) DEEE à STE L # “ } : à! -_ 3. IMMORTELLE Januginéeufe, Xeranthemum © pefritum. Lin. Xéranthemum fruticofum ereélum , “foliis adnatis lancebläto-linétribus “apice callofo- mucronatis , ramis vnifloris fohioftee Lin .° | = Xerantemum fratefcens: lanuginofum , foliis + Zongis mollibus, flore arcenréo ampliffimo: Burn. - Afr, 177. 1.66. £: 1: X'eranthemime Africanumi . _: ramofum, Gnaphali foläis ansuflioribus tomentofs Doblongis , floribus albis magnis apicibus nigris. * _ déffous; les fupcrieures.font un eu courtes, pref- L . MrMm Raj, Supol. 182. Xeranthemum fpeciofum C. agehfe, flore albo maximo, Petiv. Gaz, Lt I. fois 8. Tdém ramis virgatis füperne rariter foliofis & fquamoÿts. RATES à “y, Idem ramis corymboffs fupernè fquamofis PorenaiMonses 2NAURAR Es: JOB 6 1 Elle efbremarquable par le duvet denfe & lant- gineux ; qui couvre fa tiger, fes rateaux & fes #euñilés y &-par fes belles fleurs argéntées ; qui, fur-tout dans la variété y, le cèdent à peine à da fuivante en grandeur, Hparoît, d’après les rameaux que nous-poffédons en herbier, que:cette belle efpèce s'élève à environ deux pieds de hauteur. - Sa tige eft ligneufe , épaifle, roide , & divifée en rameaux (droits, feuitlés:& abondamment co- tonneux. Les feuilles font nombreufes ;‘éparfes , fetes $: droires., lancéolées-linéaires, molles, couvertes des deux côtés d’un duvet cotonneux, épais, &blanchätre : la plupart Jaiffent apperce- : voir à leur fommet uñe très-petite poitite roide , -nùe 8 calleufe. Les rameaux font uniflores , & ans laïplance 43 ils fonc garnis de feuilles prel- À me ee la baie d: la fleur n'ayant au-déffous -des-calices que quelques écailles fcarieufes , düac les plus bafles terminent les feuilles fupérieurés. Les fleurs font grandes; elles reçoivent leur éélat . d'ux calice très-blanc ; atgenté , embriqué d'un grand nombre d’écuilles lancéolées, aiguës , fca- rieules , luifantes , & dont les intérieures font les. plus iongnes. Les fleurons de leur difqte- font bruns ou noirâtres; le récepracle eft chargé de srpaillettestun peu courtes & aiguës, "© D La variété sa Les rameaux fort longs, effilés, lanugineux , dépourvus de feuilles dans leur partie ‘fupérieure , mais garnis d’écailles lancéolées, fa- | rieufes , femblabies à celles du calice, & un peu . rates ou diftantes, :. TO LA ae La plante 7 un afpoét affez particulier; fa tige eft épaifle, très-lanugineufe & fenillée ; fes ra- meaux {ont difpofésen un corymbe ombelliforme, «8 font garnis de ‘beaucoup d'écailles fearieufes » réparfes au-deffous des calices. Les fleurs font très- | grandes, ont plus de deux pouces de diamètre, L'& reffemblent d’ailleurs à celles des deux pre- mières variétés. 5} Ces trois plantes croïffent naturellement au Cap de BonnezEfpérance, &:nous ont'été communi- quées par M. Sonnerat , ainfi que la plupart de eeifes que nous décrivons ci-defous, "7. (» f. } L: L'aigrette éft obfurément plumeufe, »": ? 24: ImMORTELLE à grandes fleurs jgXeranthe- mum fpeciofiffimum. L: Xerañthemum. fruticofure “craëum ; folus amplexicaulibus tanceolatis. triner- Luis ÿ ramis unifforis fubnudis ;-floribus peduncu- bidaris. Lin. Berg. Cap.:290 55. M5, 21484. 722 la Xerunthemum . tomentofurm-latifolium “flore maxime. Burm. A fra 8 2 66. f:2. Elichryfim “Africanum lanuginofur latifoliumrs calyce florts | -argentec & amphffimo. Breyn. Prodr, Ic, 27.5. 16 > à *: FE TM M “fr. Chryfocome [, argyrocorne Cnaphaloïdes Afri- ‘ cana , ampliffimis floribus. Seb. Fhefaur,2, p.45. t. 43: f-6. : Cette Imriortelle a des feuilles un peu plus larges que celles de la précédente ,-& des fleurs plus grandes que ceiles des autres efpèces connues. « Ja rige ‘eft ligneute; elle fe divife en quelques “rameaux droits, fimples, uniflores, hauts d'envi- -ron un pied, cylindriques , abondamment lanu- «‘gineux, feuiilés dans leur parrie inférieure, & - nus ou prefque nus vers leur fommet, où ils n'offrent que quelques écailles rares & fcarieules, - Les feuilies font lancéolées , obfcurément triner- 3°. Quatre étamines didynamiques , enfermées dans la corolle, à filamens glabres , inférées à 1x bafe du tube, & à anthères bilobées, dont les deux M ren font mutiques, tandis que les deux inférieures font garnies de deux dents droi- tes, fétacées & fpinuliformes. 4°. Un ovaire fupérieur, furmonté d’un ftyle fimple, de la longueur des étamines , à ffigmate élargi, à deux lames inégales & ouvertes. Le fruit eftune capfule linéaire-fubulée, étroite, ‘ comprimée , glabre, ayant la forme d’une fili- que, & longue au moins de trois pouces , fur une ligne de largeur, Cette capfule, felon M. de Juflieu , eft biloculaire , bivalve , à cloifon fée aux valves, & contient plufeurs femences ailées. . cs Cette plante a été découverte aux environs de” Pékin par le P, d'Incarville. Le genre qu’elle conf titue nous paroît bien diftingué de tous ceux que : l’on connoît , d’après la confidération du caraëtere de fes étamines, & de celui de fes capfules, (y. fi in herb. Juff: } INCOMPIÈTES ( fleurs), FLORES incom- pletri. Nous donnons ce nom aux fleurs qui fonc - conftamment privées d’une ou de quelques-unes des parties qui conftituent les fleurs complètes , - c’eft-à-dire aux fleurs qui onteffentiellement quel- que partie de moins que celles que nous nommons fleurs complètes. Weyez ce mot, Vol. à, p. 508, Ainfi toute fleur unifexuelle eft néceffairement incomplète, felon notre définition, foit qu’elle : aitun calice & une corolle, foit qu’elle n'aitqu'une de ces deux parties accefloires des fleurs, Quant aux fleurs hermaphrodites, elles ne peuvent être ; incomplètes; que lorfqu’elles manquent ou de ca lice, ou de corolle, Voyez le mot Casse, Vol.2, p. 314 Si nous rapprochons dans une mêmeclaffe toutes les plantes à fleurs incomplètes, lorfque certe confidération re les écarte pas de léurs congés! mères, ce n’eft pas dans l'intention d'offrir un moyen fyftématique ou méthodique ; pou faite … _connoître ou retrouver toute la planre quiagroit. Je caraëtère dont il s’agit; lanalyfe (voyegce mot.) ; nous Pavons aflez dit ; peur feuleremplie convenablement cet objet, Mais.comme-dans un. ordre fubordonné à la confidération des rapçorts, : nous avons reconnu qu’il étoit néce aire d’étabiir gi des points de repos , pour que Pimagination puiffe mieux l'embraffer, sous nommons clsffes Les 6x. coupes qui fornrent ces points de repos, ge fommes très-perfuadés que notre qu | .. _ ue N° qui es à fleurs incompléres, » * ui comprend les plant _ réutit des familles naturelles que toute autrecon- fidération clafliquefépareroitmal-à-propos. ! INDEL Afiatique ,ELATE [ylveffris. L. Elate “frondibus pirnatis, foliolis oppofrtis. ES Katou-indel. Rhced. Mal. 3. p. 15.r. 22.23. 24.95. Rai. Hift. 1364. Palma dadylifera minor humilés fyiveftris, fruëlu minore. Herm. Prodr, 361. Burn. Zeyl. p.183. Pluk. Aîm, 277. Hinindi. Herm. Ze;l.p.69. l'aima fylveftris Indica. Kæmpf, Amœæn, Exot. p. 667. C’eft un Palmier qui nous paroît extrémement voiïfin du Darrier par fes rapçotrs , & dont même ileft peut-êcre une efpèce ; Palmier néanmoins que _Linné regarde comme. conftituant un genre par- ticuhicr, dont le caraétère efflentiel, felon cet Auteur, éft d'avcir ,: Des fleurs monoïques ; les mâles & les femelles dans la même fpathe, qui eff bivalve. Les fleurs mâles munies de trois pétales & de trois ét, mines ; les fleurs femelles aufli à trois mate firaples. Le fruir, un drupe ovale, acnminé, monof perme, à femence munie d’un filon. . LA pétales, S ayañtun ovaire, unftyle, & un flig-. Ce Palmier, en général peu élevé, pouffe.au fommet e lontranc un failceau defeuilles pinnées, affez grandes, épincufes à leur bafe. Les fclioles de ces feuilies fent enfiformes, pliées en deux lon- gitudinalement , vertes, glabres, & felon Linné, ciles font oppofées ou éipoftes par paires. Les fparhes naïffenr dans tes aiflelles des feuilles, s’inchinent ou rendent fous leur faifceau, & fe partagent en deux valves, laiffant à découvert un régime ou fpadix rameux, paniculé, portant la fruéificarion Aux fleurs qui font petites, nom- breufée, verdâtres & feffiles le long des rameaux du fpadix, fuccèdent des fruits ovales, de la grof- à feur des baies du Prunéllier ou Prunier épineux , . mucronées à leur fommet, d’un rouge brun ou noirätre dans leur maturité; ces fruits contiennent fous une écorce mince, life & caffante ; une chair prefque farineufe, douce, qui environne - une coque as nes ; oblorgue , munie laté- ralement d’un filien ; & contenant une femence blanchätre &-amère. Ce Palmier croît dans l’Inde, A fur la côte de Malabar, & dans l’Ifle de Ceylan. INDIGOTIER, INDIGOFERA ; penre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Légum:neufes , qui a de très-grands rapports avec des Galegas , & qui comprend des herbes & des arbuftes exotiques, à feuilles alternes, teruées ou ailées avec imraire, & à fleurs papilionacées , petites , difpofces communément fur des grappes axillaires. Le carrétere effentiel de ce genre , felon Linné, eft d’avoir le calice ouvert , la carône de la corolle munie de chaque côté d’un éperon fubulé & s END: ouvert. caradère qu’il indique avec doute ÿ enfin une goufie linéaire. PSS ist Et CARACTÈRE GÉNÉRIQUE; felon Linné. 5 ls La * ha -éioir 120 © La fleur a 19°, un calice monophyllé,. ouvert prefque plane ,. & à cinq denis. eo #,t. 20. Une corolle papihionacée ,::ayant Pérendare : arrondi, réfléchi, échancré, ouvert 5 les ailes: oblongues, obtufes, ouvertes par leur bord infé= rieur, & de la figure de l’étendart. : p522) : 39: Dix étamines diadelphiques ; dont lessfila-» mens difpofés en cylindre, font montans à leurt fommer, & portent des antlières arrondies. : 4°. Un ovaire ( fupérieur }cylindriquie ; chargéi d'un ftyle court & montant; à fhigmare obtus. :# Le. fruit eft une gouffe alongée ; (linéaire } ,” un peu cylindrique , renfermant quelques fermen- ces réniformes, - Obfervation. 5 >” + 4 £ l'A 2 gerer . Je répère ici ce que j'ai dit dans l'obfervation qui fuit le cara@ère grnérique des Galegas ; fa voir queles /ndigutiers en général font très-peu ciftin- gués des Galegas, & qu'il feroit convenable de réunir ces deux geñres , à moins qu'on n’emploie | pour les diftinguer d'autres confidétations que : celles dont Linné a fait ufage. Pour caraëière diftinétif des Indigotiers, Linné indique priñcipale- ment le calice ouvert ; or; je puis 2ffürer que plus” des trois quarts des efbèces de ce genre ne {ont point dans ce cas : elles ont la plupart un calice, analogue à celui des Pforalea , qui neft point, glanduleux à la vérité, mais qui eft chargé de. même de petits poils couchés & bianchâtres. ; Aurefte, la gouflé menue & linéaire des Indi-” gatiers eft rarement comprimée corhme celle de. prefque tous les Galegas, ce qui peut fetvir, en attendant mieux, à la diflinétion de ses genres. Esrèese * Feuillés pinnées. IsbicoTter franc, Indivoftra anil. Indigo- fera fohés pinnetis ; foliolis ovalibus, racemis. brevibus , leguminibus incurvato-falcatis. N." : Emerus Americenus, filique incurva, Tournef.. 650. Emerus filiqua incurva , exqua peratur in. digo. Plum. Cat. p.19. Anilf. indigo Americana.. Marcif. A&. Parif. 1718. Indicum.Rumph, Amb. $-; p: 220 c. 80. An Indigofera anil, Lin, Mänt. 272+. e. Colutea fruticofa argentea, floribus fpicaus *& viridi purpureis , filiguis purpurers. Sloan. Tam. Hift.-2. p. 37: t. 176. f. 3, Raï. Hifi. 3° p.45 C’eftla plus intéreffante desefpèces de ce genre» car c’eft particulièrement ayec cetteplantequ'on. fait prefque tout Firdigo qui nous-eft envoyé Fe ee INDI d'Amérique, & fr tout celui de a meilleure qhät' Hté; connu fous le nom d'Indipo de Grarirala. Enreïñfot:, la plus grande partie de cetre teinture ,! qui fe corfume en Europe ; a été fabriquée en Ainérique ; au lieu que l’indigo des Indes orien- rales qui Le* fabrique vraifémblablement avec Pefpèce {nivante , eft ici ihoins recherché ; ce qui fait.qu'on en conlomiie beaucoup môins “ Laphintédintéretänte dont il s'agit, efèn quels + à - que forré un petit. arbufte qui s'élève ux pieds’ de’ bauteur, für une tige droite, cylindri- qüc, dure, prefqie früefente, raméufe , feuil- Ice; & d’une cou'eur blunchâtre dans fa partie farérieute où elle eft chargé de'poils extrême ment petits & couchés. Ses feuilles font alrernes, poticlées}? ailées 'aves imprire; & compoléés d'environ neufonfonze féhiôles f quatre ou cinq - de chaque é6&) ovales; obtufés, entières, d’ün vert foncé en deflus, pâles ou blanchâtres en def- fous, &° qui ont rarement un pouce de Icngueur, Ces folioles” fonr égales entr'elles fur certaines feuilles; mas fur d’aitrés feuilles qui ont moins” de folioles, Ja terminale cft la plus grande. Les- ftipules Mont forr” perirés | fubulécé , pou remar-, quables. FFnaît dans Iles aiflelles des doilles des gräppes fort doûftes, fimples, coniques, prefqu'en épi, toujours moins lorgues que les feuilles qui. les accompagnent, &-g2 rnies de petites fleurs d'un vert réugcätre où pourpré. Les calices font coùrts 2 chärgés de poïls'irès-perits, coùchés & blanchà- tres; les braétées font fétacées', plus courtes que les fleurs, Les fruits füne des gouffes Jinéäires lonics dé fepe à dix lignes , toits arquées où courbées en montañt, en fofme de faucille: ces gouffes font prefque glabres , légèrement compri- mées , & bordées d’une manière affez remarqua- ble par la gibbofité ou la faillie latérale de leurs futures ; elles contiennent cing à fept femerices obtufément quadrangulaires. HR “Certe plante éroft néturellètiehe dans 1éb Fhdes & eft cuirivée ai Jardin du Roi: © où B-(&. ».). On la cultive principalement dans les Antilles & dans d’autres parries de l'Amérique méridionale , jour en fabriquer lefpèce"de teinture connue’ en ! Pbrgpe fous le nom d’Irdégu ou fous celuid Js42 ; mais’'ce dernier nôm n’elt plis en ufige, & ne fe récontre plus que dans les livrés. La variété, 8 s'étève une fois plus que le première; cell, à ce que je crois, la plante qu'on nomme dans les An- filles Tndigo fauvage ou Aaron : ‘on la cultive, comme à première, pour en fairé de Indigo. On fait que l’ndig> eft une fécule précipitée deffichée, & réduite en maffe fotide , Kgère, caffante , & d’un bleu d’azurtres foncé. Lés Tein- turiers l'emploiént. aÿec’ le Pañtel ( Jfatis) ou. _d'iutres drogües, pour teindre en bleu les éroffes de foie & de line; les Peintres s'en fervent , en Je iêiant avec d’autres couleurs, dans la peinture . Cn détrempe; les Blanchiffeufes Pemploient pour Conncr une couleur bleuâtre à le Rai le ur lisge, = jan . : AND 24$ «4; Ikbrécrier des Indes, Jndigoferd Indicé. | Indicoféra folits piñnatis, fuliolis oYalipes , race? ! ns brevibus , léguminibuS reis pendulis [uFte pes Rendre one Purstate re More Pat “Tfatis Indice folits rorilmarint, gloflo affinis. Peu: Pin. #12. Anil” [nil Indéruiñr côlur, 3. B: 2. p. gas: abique Icone ‘INT {: ant, gLifume Pidicum® Park. Raj: HE 926. N:1 f anil, if@o FFidicai M off. HE? 2 \p. 207! Sec: 2.'TAb, 24) Folium ad bafin tabulæ , & Tab. 14. ft, Amert : Rheed, Mal. 1,p. 101. t 54, Colurea filigrofa : Méderafpitana. Pluk: TC fs. Colutea Indica | humélis , exrqua Indigo ,, félio viridi. Burm. Zeyl. | pe 69. Indigofers"tihoréas ER + 8. Eadem Jegumirubus brevioribus scrfus ajicem craffioibus. | | : |:"7Cetre.f manne cine pad | AA a beaucoup de rapportsaves celle | qui. précède , &,n'en diffère effentiellement que | par des fruits, qüi-ne font point courbés en fau cille, & qui d’ailleurs fonr plus cylindriques, | -Ont jeurs bre ee releyées,ou moins gibbeu= | les, Elle, s'élève à Ja hauteur de xrois picds ow | davantage, fur unctigecylindrique, dure, comme : frutefcente ,:rameuie, glabre dans fa partieinfés rieures Ses feuilles font :alternes , sailées avec. *impaires,, & compofées de onze ou treize folioies avales-eunciformes,.obtufes, entières , verdittes: : des deux côtés: ces folioles font chargées, fur | tour dans leur jeunefle, de poils rares , couchés. & fort petits. Les latérales font oppolées &. un. peu pétiolées, Les grappes font axillaires, plus | | courtes que Îcsfeviiles, & portent des fleurs farc * ‘ petites, & ‘ d'un vert rougeâtre où poureré lient fuccède des gouffes menues, cylindriques, gla- bres ; d’un rouge brun, longues de quinze à dix- huit lignes, droites, pendantes ; mucronées obhi+ quenxnt. : Bt; OEM. rue | Cette cfpèdé croît naturellement 4 l'Ifle de | France, à Madagafcar, au Malabar, & dans LVimde, aux lieux mcnîtes, fiérreux où ftblon- _neux nôës en poffédons des exemplaires commu {miqués par Mi Sonnerat. . (vf) © . "Elle fert dans le pays à faire de Indigo, comme, Lonenfait en Amérique avec celle qui frécèdes, - elle devroït étre même auffi beñne pour cet objet, Fa Caufe de la grande affimité de ccs deux plantesg | cependant comme celle-ci eff moins hef {que fes feuilles font moins fucculentes , : néanmoins elles feules peuvent fournirlafs . propre à former le bon {ndivo, à caufe le. {see des tiges Be des rameaux s 3 But pl de +remps, plus, de travzil, & employer dire plus grande quantité du végétal,;qu'il n'en faut en Amé+ | rique, pour préparer des quantités fémblablés de cette teinture, Aulli l'{ndrgo des Indes orienmles. | eft-ii néceflairement UE, par | moins recherché en Europe que celui. il lui eff d'ailleurs. inférieur en, ç L'on fait de T'Andigo dans les Rs co avec cette plante; mais encore ayec.des (ralepas, # même avec certaines efpèces de Croralaire.- _ La variété 2, qui nous a aufli été communi- quée par M. Sonnerat , eft plus frurefcente , a des olioles un peu plus larges & le plus fouvent moins nombreufes , & fur-tout eft remarquable par fes ‘gouffés longues feulement de quatre à fept lignes, plus épaiflies vers leur fommet, & qui renferment trois à cinq femences, Elle croît aufli dans l'Inde. Rep tr: LR - 3. Inpicorter di‘perme , Ind'oofera difperma, L. Indigofera foliis pinnatis cvalibus , racemis elongatis , lezuminibus difpermis. Lin. * Tndigofere fcapo infirmo , foliorum pinnis oblon- pis” pallidè virentibus glabris, pedunculis fpice “lonpiffimis , Gc. ‘Trew. Ehret. 24. t, 55. & PAR TENTE RUN + ST Ses grappes de fleurs lâches & plus longues que les feuilles , enfuire fes fruits courts & à deux femences, diftinguent fortement cette efpèce des deux qui précèdent/, auxquelles elle paroîr reflem- bler: un peu par fon port. Sa tige eft menue , foi- ble, feuillée*, peu ou point rameufe ; fes feutiles font ailées avec impaire, cempofées-de onze ou treize folioles ovales-oblongues, glabres , & d'un. vert pâle, Les grappes font axillaires , pédoncu+ lées , fort longues, fpiciformes. Les gouffes font petites, pointues aux deux bouts, difpermes, comprimées, & même un peu âpres, Cette efpèce croît dans les Indes, ee 4. InpicoTier glauque , Jrdivofera glauca. Indigofera foliis pinnatis fubbijugis argénteo-! glaucis , caulz incano , leguminibus articulatis. N. ï. Anil Africanum , filiquis brevibus'articulatis. Zaron. Hift, p. 18. t. 12. Indigofera tindoria. Forsk. Ægypt. 138. n°, 23. Coluteæ foliis anil nominatéms: J..B. 1.Part. a. p. 384 An Indrso- fera argentea, Lin, ? g . La œuleur glauque & un peu argentée de cet ndigotier le. rend très-agréable à la vue, & le petie nombre ainfi que la largeur de fes folioles diftinguent au premier afpeét des efpèces qui précèdent. Nous n’euflions poinr douté que ce ne D Fi NS argentsa de Linné, fi ce célèbre Auteur n'efit joint à fa plante un fÿnonyme de Sioane qui n’a rien de comraun avec celle que nous décrivons ici. St nee | La tige de notre fndigotier glauque eft droite , très blanche , couverte d'un duvet extrêmement sourt, tout-à-fait couché ou comme appliqué, Certe tige eft hante de deux à trois pieds, dure, feuiliée, quelquefois fimple , quelquefois rameule, & Kigèremenc snguieufe dans fa partie fupérieure. Ses tewes font alternes , compofées : "les infé- sisures font térnées, & ont icur foliole terminale ovaie-arrondie, ples grande & plus Jargeque les deux autres. Celles de Ja partie moyenne & fupé- iéure de la plante {ors pininécs à sing (rvès-rare- Es E « IND. y ment à fept } folioles ovales | obtufes & prefque) égales , la terminale n'étant que médiocrement _ plus grande que les autres. Toutes ces folioles font d’une couleur glauque-bleuâtre &-un peu argen- tée en deffus & deffous, & ‘ont chargées en leurs | furfaces de poils couchés. très-fins, & prefque | impercepribles par leur petitefle. Les grappes font axillaires , menues, fpiciformes, lâches, un peu ! moins longues que les feuilles; elles foutiennent . de petites fleurs purpurines , à calice fort court & coronneux. Ces fleurs femblent à deux pétales ,! leur étendart, qui eft un peu coloré, relevé , & à bords repliés en dedans, fe trouvant fort écarté des ailes , qui.font vivement colorées & abaiflées fur la carêne, Cet Indicotier croît dans l'Arabie ;: en Egypte, fur la côte de Barbarie | & eft cultivé dans ces régions ; pour Ja fabrication de lIndigo. . On:le cultive au Jardin du Roi. 1: (vs ve) . _$.Inpicorisr à feuilles étroites, Indigofera anguflifolia. L. Indigofera foliis pinnatis lneari- | bus 2 TACETRES elongatis ; caule fruticofo. Lin. Mans, Le. ue £ D do ) . _Satigeeft un peu frutefcente, & prefque gla- bre, Les;rameaux font alternes, de la longueur de. la tige. Les feuilles font aiternes, pinnées, prefque. fefiles ; elles ont neuf ou onze folioles linéaires, . pointues, égales, un peu pubefcentes, repliées en Jeurs bords, Les ftipules font très-petires, en forme de paillettes. Les grappes font latérales ; | axillaires, beaucoup plus longues que les feuilles. , Les fleurs font alrèrnes, ont le calice bianc;, la- corolle d’un pourpre cendré à l'extérieur , la ca rêne à éperon, & les étamines étroites, comme dans les Congénères. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , aux lieux argilleux. P. , 6. InpieoTier velu, Jndigofera hirfuta. Le : Indigofera foliis pinnatis hirfutis, caule eredos floribus fpicatis, legurminiEus pen.lulis lanatis, Lin. Kattu-tagera. Rheed. Mal, 9, p. 55. t. 30. Rae, Hift. 3.p.455. n°,16, Affragalus fpicatus , [ir quis pendulis hirfutis, foliis fericeis. Burm. Zeyl. pi 37.1, 14. Colutea orientalis plerumque lepta- phyllos , hirfuta, &c. Pluk. Alm, 113. {ndigoferas Lin. F1 Zeyl.p. 124. n°.272. Indigofera Indica. Mill, Di, n°. 4 3 See Cette efpèce à véritablement l’afpe&t d'un Aftra- gâle, 6 fes fruits fur-tout , reflemblent à ceux des Aftragales par lapparence, & parle duvet, 1 les couvre ; maïs ils ne font ni biloculaires, ni fémi-biloculaires, & au licu d’avoir la future fupéricure enfoncée, formant une cloifon où demi; | cloïfôn, ils ont de chaque côré de certe futures. une gouttière longitudinale, qui, conjointement, | avéc deux autres fituces cn deffous & moins pro” ! fondés , ‘les font paroïître tétragânes. L | | En tige de cette plante eft Waute de denx ou, | trois pieds, ramcufe, velue fur-tour dans fa pare | fupérieure , herbacée quoique dure, &c anguleule vers. fon fommet ainfi feuilles font alrernes, ailes , pétiolées, velues qu'en fes rameaux. Ses | & compofées de neuf on onze -folioles ovoïdes , | obtufes ; velues des deux en deflus, & blanchätres ou cendrées en de ffnus. HT . < ? côtes, mais verdaitres | Les ffpules. font fétacées , velues , & longues de | quatre à fept lignes. Les fleurs font difpofées fur | plus des épis axillaires, très-velus , louffeitres, Jongs que les: feuiites loriqwils font entiérement développés elles ont le calice abondamment velu, à.divilions très-barbues & fétacées, & Ja corolle Pourprée , à peine plus longue que le calice. Les en &ouiles font nombreules, droites , tétragônes, laineufes, toutes pendantes fur leur pédoncuie commun, & jongues d'environ neuf lignes. Cette plante croît dans l’Inde & fur la côte de Malabar, aux lieux fabionneux. M. Sonnerat. nous en a communiqué des exzmplaires munis de fleurs & de fruits. ( s. f.) vifqueux, Indigofera vifcofa, ram/fque pubefcenti - vifcofis ; 7. Inpicorisr Jndicofera_ caule foliss pinnatis Jubfexjugis , leguminibus reétis pa- | tentilus:..N. Tndigofera hirfüea. H. R. P. An Coluten file 90/2 enneaphyllos, Indiæ orientalis . filiquis. & foliis averfa parte pubefcentibus, Pluk, t. 166. f. s: Lespoïls qu'on obferve fur Ja tige , les rameaux, les périoles , & les pédoncüles de cette ef. èce, font petits, ouverts, fépares ; glanduleux à leur fommet, & vifqueux. és 1à 1 ÉS , CetIndigotier s'élève à environ un pied & demi de hauteur, fur une tige menue , cylindrique , herbacée , dure inférieurement » velue , feuillée , & fort rameufe. Les feuilles font alternes, pétio- Îées , aïlées avec impaire » légèrement velues , & compofées de onze ou treize folioles ovales , Obtu- fes, oppofées par paires , d’un vert pâle, & une fois plus petites que celles de l'efpèce ci-deffus. Les fleurs font fort petites, rougeâtres, à calice . Velu; elles nziffent für des frappes axillaires , crues, un peu lâches, & plus courtes.que les feuilles. I1 leur fuccède des gouffes linda étroites, prefue cylindriques , longues d’un pou- ce, chargées de petits poils Blanduieux , & hori- Zontales, où à angle droit fur leur pédoncule commun. Cette efpèce eft cultivée depuis peu au Jardin du Roi, (+. s.) Je n'ai pu favoir d’où on la tient, _ - _ 8. Inpicorisr lotoïde » Zndigofera lotoïdes, Jndigofera Cinereo-canefcens fruticofa foliis qui- Ruto-pinnatis , folielis lanceolatis , Caule rereti. N, Lotus Africana frurefcens | flore fpicato rubi- cundo. Commel. Hort, .p, 167.t. 84. Raj.Hiff, 3. P- 470. n°.28. _ Cette pianteeft très- différente de celle qui fuit, Se que nous pouvons affürer, poffédant des emplaires de l'une & lantre; cependant Linné Joint enfemble les fynonymes qui appartiennent à Qi on $ LS - ires | ‘-châtre. Sa tige eft ligneule ,rameufe, . Raj. Suppl. Dendr. | flipules font fubulées -* COENWND 247 -chagune. d'elles. & lés cire fous fon Zndigéfere citifnfdes!, que nous foupçonnons être le fuivant , d'après fa deicription.. + A web Toute la plante eft couverte d’un duvet fins extrêmement court, couché, peu abondant, & quai donne à fes parties une couleur cendrée-blan- cylisdriqne -ainfi que. fes. rameaux, & haute de: deux à trois pieds. Ses fouilles font alternes , pétiolées , ailées à cinq folioles, & beaucoup plus petites que celles de l’efhèce.ci-deffous. Leurs. folioles font lancéo- Jées, pointues , velourées, pliées.en deux lon i- tudinalement dans leur jeunefe, tantôt oppolces & tantôt alternes fur leur péviole commun, & là terminale, qui eft un peu plus grande qüe les autres , n’a pas un pouce de longueur. Les ftipules font petites ; lancéolées,, pointues , n’ont tien qui leur donne l'apparence d'epine, comme celles dé . | Flndigotier fuivant. Les grappes font axillaires ÿ pédonculées, plus longues que les feuilles, & chargées de petites fleurs rougeâtres ou purputi- nes ; ces fleurs font veloutées-en dehors dans leur jeuneffe , & ont le. calice fort court; ce qui les diffingue fortément de celles de l’efpèce qui fuir, Les gouffes font menues, linéaires , veleutées, mucronées., un peu -noueuf:s aux endroits des femences, lengues d’environ un pouce, & la plus part légèrement arquées ou en fancille, Cet arbufte croît au Cap de Bonne-Eïpérance, & nous a été communiqué par M. Sonnerat. P. ( # A: : 9. InpiGottEeR mucroné, Indigofers muerse > natas Indigofera fruticofa, foliis guinæ'o-pinnas ts , foliolis oblongis obtufis mervo MUCFONGUS y fipulis fpinæformibus, N. Vs Geniffa Capenfis fpinofa, liguffri folio , pentæ Phyllos ; flor:bus fpicatis rubris. Pluk. t. 185. f 5, P- 104. n°, 20. Zidigoferaæ cityfoides. Lin. ? l'a les feuilles & les fleurs. bien plus grandes que celles de l’efpèce ci-deflus ; & reffemble beau- coup à un P/ora/ea par fon afpe&, Ses rameaux font ligneux , très-anguleux , & paroiffent app: tenir à un arbrifféau plus grand & plus fort que le précédent, Ses feuilies font alternes, à pétiole Court & anguleux , & ailées à cinq folioles , dont la terminale eft un peu plus grande que les deux . autres, Ces folioles font oblongues , un peu rétré. cies vers leur bafe, obtufes à leur fonmmet avec une petite pointe en filet formée par la faillie de leur nervure dorfale : elles ont près d'en ét Æ: demi de longueur , fur une largeur de plus de fix lignes | & paroiffent labres, les poits dont elles font chargées étant couchés & fort petits, Les » un peu roides, & refflem- bient à des épines, Les grappes lont axillaires , plus longues que les feuilles , pédonculées , & chargées de fleurs rouges , nombreufes , affez randes , ur peu pédicellées.. Le pédoncule commun eff t anpuleux ; les calices ont des dents fétacs es que la ‘éorollé ;'is fortt par sidiftingués de’ ceux de Pefpèce | queat + trè | Eiférancé ,& nous aéré communiqué par M. Son- nerat. D. (v.f.) 1 = 10. Innicorier fluet , Jndigofera pufilla. Indi- gofèra fubpilofa, foliis pinnatis & terrahts ; folie- des obtufis., extimo majore , racemis folio longiô- 15% adinior Dis $ 1 + Am! Colutea + 00 glabra', ternis quinifée foliis yMaderofpatans, femine rubello:Pluk.Atn. | Hz-mc166. À 1. An frdigifera fragans. Retz. Of Faic:4:p. abpinl-g7i :5) 2525718 2 mes : | atlémÆwdemefoliis inferioribus fubternatis ; fupe- fidplieibasoNa 2x04 au 2 “de-Pluknet be elle eft partout chargée de petits poils blancs ; à _ la vérité peuabondans'vers:la partie inférieure des tiges ; mais qui le-font beaucoup plus en. leur rcie-fupéricure ; 8 mêhe qui le forr «éllement fur les ftipules ; les pédoneules & lesealices, que es-pardes en font” trèsthérifiées. 11 eft vraifem- — blable:s d’après cela; queinotre plante n'eft pas nds glabra de kané ÿ a an semeeit le même finonyme de Piukner ; & qui y afocie une. plante de Rhéede forr différente de celle de Plukner & della -nôtre.:Wcy:7 Indigotier kedyfa- roïde. + Cette efhèce eft du nombre des: plus fétites de cegenresSa racine, qüiseft menue & paroît arts uelle , pouffe-destiges fort grêles , prefquefiti _ formes, rameufes, feuillécs étnlées, & longues _ decinq &fx polices. Les feuilies font'alernes, un peu velacs ; quélques-unes pinnécs-à cinq folioles ; [- @e'les entres terñées ; les foliolés font ôvales ou + oblorgées, obru'es, & les impaires Où térmi- ne à males tont plus grandes due lesautrés, Les flipules fontiperires ; Jinéaires-fubulées ; hifpides, Les pé- doncules fonñt.hxiilaires, hériffés ; un peu pius ongs-que les feuilles portent crois à cinq-petités — fleurs rouges, ‘quiont le calice hériffé de pots. | Les goufles fgnt cylindriques ou 6btufément tétra- gônes, menuies, droites, horïrontales où quel- quefois pendantes, longüies de feptou huit lignes, mhpeu velues ‘dans! leur 'jéureffe. Cérté ‘plinre ervût naturellement dans F HIS te Pourton & à — -Madagafeat ; 6 Commérfon Pa oblérvce. (9. f.) Myvènexifte auffi une variété rémarquable ‘eñ ce _amecfes feuiliés inférieures n'ont que trois & la Msareménie que deux folicles, dort une laré- fe, 8e Prutre rerminale, qui eft piles grande ; lrsfipérieurcs font tout-à- éEfimaes. v: Jn} IPN vratlémblable que cere. efpèce croît aufli densj'Indes. "h, mie -2Suomon : CIM 2 crlt digofera fruticojà, remis comprèffo-plants ci-deflus. Cet arbriffeau croit au Cap de Bonne- à | sit, ‘+, sta ‘ A que! nous éitons: ici, ref | femblé aflezbien à celle dont nous traitons dans çet article y mais-notre plaire n’eft point glabrek ! ri Frorcoritn Cove, Indoor coms | né pannes D | | END © fhiatisy folis pinnatis rernatifque ; foliolis minu- HSM RUN rer nt .Cetté plante, véritablement congénère avec les précédentes , d'après les caraétères de fa fruériff- cation, conititue une efpèce des plus diftinéles, 8 qui eff für-tout remarquable par l’applatific- menvfinçgulier de tous fes rameaux & par la peti- æéfle de es feuilles. ” “ia ds api ::C’eft un-arbufte d’un pied à umpied 8 demi on environ, dont la tige eft droite ; ligneufe, cylin- drique & greâtré inférieurement, roide, & un peu plus grofe qu'une plumelà écrire ; cttte tige fe divife en rameaux nombreux , divifés eux-mêmes plufieurs fois, paniculés, très-applatis, ftriés, glabres ; mais les'plus jeunes font pubeltens & : blañéhätres- vers Jeûr fômmèet. A per fingulier de tous ces rameaux parort dturel à la plantés 8 n'être foin dix ame monftrofité de cè genre , que l'on rencoñtre fouvent fur diverfes plantes herbacées -qui ont par accident la tige & les ratheaux très applatis. En effet, les difiérens exemplaires que Coramerlon a recueillis de l'Indi- | gotierdont-nous traitons ;- ont tous également le, même earaëtère ; & quant aux monftrofités dont nous vénons dè faire icntion s'ellés n'ont guères été obfervées fur desiplantés Nigneutes. "© 2 Les feuilles de cet fad/po’ier font altctnes ,.pé- tites , rares , les unes ailées à cinqfoliolés, & les autres firuplement ternécs. Les folioles font extré- mement petites vyales-pointues ou lancéoles, chargées de poils couchés & blanchärresqui font paroîcré les iplas jeunes un peu foyeufes. Les pé- dénéliles font axillaires, fins, plus lorgs queles feuilles: Hs portent chacun cinq ou fix petites flèurs difpoltes en grippe, & qui ont le calice seluà la manière des Pforaliers. Aux fleurs faccè- dent des gouffès linéaires, cylindriques, poinz tües, prefque glabres , droites, & qui ont neuf où dix lignes de longueur. Commerfon 4 trouvé | cet arbulte dañs l'Ifle de Madegafcar. D. Cv. f). .,- Pa, Inptcorter du Sénégal, Indigofèra Sener : ga'enfs. Indigofera lerbacea, foliis pinnâtis ter. | natifque lanceolato-linearibus , lecurninibus com prelfis pendülis fuberifpermis. Nos & Le caradtère aflez fingulier de fes gouts qe ont une forte de reffemblance avec celles des Ervim, fémbleroit devoir écarter cette plante du enre des Jndigotiersy maïs toutes les autres 60f- fidératians , & furwout celles de fFs fleurs, nets déterminent à la räpporter à ce genre, Voul?n£ éviter d'en former un penre nouveau, qu’il faus droit toujours rapprocher drs Jnsigosiers , à caufe de fès véritables rapports avec eux. Éra tÉes tigés de cette plante font herbacées , tés: grêles, prefque fliormes ; légèrement anpuleu” fes, rimeufes, & Les fauilles font'alrernes:, mn.pl u pétioléess. ques jues-uncs pinnées à ci folioles,.& la. Hs mplement ternées. Les foiiples font obiongËcs » æ ce ” | érroiress Fe * Fc A & lorgucs.dé neuf om. Gr, pANCERr A € ke étroïtes ( fur-tout vers leur bafe), verdätrés, & chargées de poils affez longs, mais couchés & féparés. Les grappes font pédonculées, axillaires, beaucoup gi longues que les feuilles, portent de petites fleurs purpurines, velues en dehors, & -qui paroiffent reflembler à celles des autres efpè- ces de ce genre. Il leur fuccède de petites gouffes pres , droites | comprimées ; mucronées , égèrement velues , longues d’environ cinq lignes , & qui contiennent trois ou quatre femences. Cette plante croît au Sénégal , d’où elle a été rapportée par M. Geoffroi, (+. f.) 13. Inpicorier à reuf feuilles, JIndicofera enneaphylle, L. Indigofena caulibus proftratis, foliis pinratis feptenis novénifque cuneatis, fpicis dteralibus fubfeffilibus breviffimis. N. Colutea enneapkyllos lotoïdes Indiæ orientalis , filiculis conglomeratis. Pluk. t. 166. f. 2. Bona. Hedyfarum proffratum. Burm. F1, Ind. p. 168. €, 55. f. 1. Lin. Mant. 102. À 8 Indigofera (femi-trijuga ) foliolis femi-tri- jugis obcordatis fubcomplicatis tomentofis. Forsk, FL Ægypt. 137. n°. 25. Les tiges de cette plante font grèles , longues de cinq à neuf pouces, médiocrement rameules , un peu fruticuleufes à leur bafe dans, leur pays natal, couchées & étalées fur la terre : elles font prefque glabres inférieurement ; mais dans le refte de leur longueur , elles font chargées de petits poils blanchitres, Les feuilles font alternes yailées , compofées de fept ou neuf folioles alternes, cunéi- formes, obtufes à leur fommet, verdätresen deffus avec des poils couchés peu abondans , d’un vert blanchätre & plus abondamment veluesen deffous, -Ces folioles n’ont que quatre ou cinq lignes de Jongueur | & font quelquefois beaucoup plus pe- tites, comme en effet le fontcelles de la plante £. Les épis font latéraux, axillaires , feffiles ou pref que fefiles , beaucoup plus courts que les feuilles. S font garnis chacun de fept à dix fleurs purpu- -rines, petites , velues en dehors, & remarquables par leur calice , dont les dents en alêne ou féta- _cées, font aufli longues que la corolle. J1 leur fuccède des gouffes extrêmement courtes, prefque -ovales , pointues , velues en dehors, n'ayant pas .tout-à-fait la longueur d'un grain de froment,, & qui contiennent deux femences. Les ftipules font . membraneufes, élargies à leur bafe, entières, &z terminées chacune par un filet fétacé. Cette plante £roît naturellement dans l’Inde, & nous a .té communiquée par M, Sonnerat. (v./f.) Nous poffédons auflien herbier des exemplaires de la variété 4, qui nous paroît ne différer de la! première qu’en ce qu’elle eft beaucoup plus petite dans toutes fes _ticuleufé : elle croît naturellement dans Arabie _& dans l'Inde. . Les folioles de fes feuilles font es | & plus éminemment fru- pres longitudinalement dans leur jeu- gi Red LES -) FAR et H$à Du: LED - Botanique, Tome LL, Se | Obferv. Le Coluteæ minima fpécies , dfitiose + compofé de douze à quinze petites fleurs alre Re. > ii de Pluknet (Tab. 165, £, 4.), paroît être une troifième variété de cette efpèce , à folioies nom breufes ; mais elle ne nous eft pas connue, 14: INDicorier à cinq feuilles, Indigofera pen: pe 2 L. Indigofera foliis er aie quinis ; caulibus proffratis, pédunculis bifloris. Lin. Le lieu natal de cette efpèce n’eft pas connu. Linné dit qu’elle reflembie à l’Indigotier à neuf feuilles mentionné ci-deflus, mais que c’eft une plante une fois plus grande, Ses tiges font cou- chées, étalées de tous côtés fur la terre ; fes feuil- les font ailées à cinq folioles ovales; les fleurs fonc rouges , au nombre de deux {ur chaque pédoncüle, 15. INDiGOTIER À feuilles menues, Jnd'gofera tenuifolie. Indigofera foliis pinnatis , fololis lireiribus angufliffimis, fpicis longiffimé peduncu- latis, N. I1 eft fort remarquable par la ténuité de fs folioles ; & par les longs pédoncules de fes épis. ses tiges font grêies ;: longues de fix où feptpouz ces, cylindriques, glabres, un peu rameufes, femblent fruticuleufes à leur bafe, & em partie couchées fur la terre, Ses feuilles font alternes, - ailées avec impaire | compofées de onze ou treize folioles très-étroites , prefque filiformes, & op fées par paires un peu diftantes, Les pédoncules font axillaires ,. Hate | plus longs que les feuilles ; ils foutiennent à leur fommer un épi un peu pédicellées , & rougeñtres, Les calices font noirârres 4 cinq dents aiguës , & chargés de poils couchés & blanchätres, Cette plante croie au Cap de Bonne-Efpérance. ( v. f.} 16. InDIGOTIER à épis, Indigofera fpicata.F. Indigofera foliolis alrernis quadrijugis | leguminie bus-reétis pendulis fubfpicatis. Forsk Ægypt. 138. n°, 2 LA $ 2 . ” F.. 7” F P ; ser tiges font herbacées , conchées, cylindri- tes, fcabres, longues prefque d'un pied. Les feuilles font alternes , aïlées, compafées de huit ou neuf folioles alternes , ovoïdes, velues, pétio. lées, & dont les extérieures font les plus grandes” Les pédoncules font axillaires, porrent-des fleurs en épi, & lorfqu'ils font chargés de fruits, ils font. plus longs que les feuilles , ont trois pouces de longueur, & foutiennent alors des efpèc rppes. Les fleurs font féfiles , d’unrouge violet, pes le calice ouvert. Leur.caréne.eft munie de chaque côté d’un éperon latéral, conique. Les gouffes font cylindriques, droites, pendantes, fcabres , à interftices des femer P-heig" oT kale a obfervé cette plante dans Arabie, + ** Feuilles di it des, ” icescharnues. Forss La fe guminibus binatis teretibus feabris, caule fraticofo d'ffufo fpinofo. Forsk. Ægypt.137. __ beaucoup d'exemplaires de cette plante & de V'Hedyfarum alhäagi ; & qu’en les recueillant , il _ - regardoit ces deux plantes comme du même genre. .. Maïs, ajoute-t-il , les goufles de celle-ci ne pa- _ roïffant point articulées à l'extérieur , doivent la faire rapporter au genre des Indipotiers. Sa tige eft lignoufe, diflule , garnie. d'épines sèches de l'épaifleur d’un fil. Ses feuilles font ternées ; les = #fipules font petites, droites. Les fleurs fontrou- __ ges; & ont leur calice ouvert, Les goûflés font ms iques ; fcabres, géminées ( aux aïflelies des | es ? ) Cette plante croit dans PArabie. + CE 2 re Eee skale dit avoir trouvé en même temps | es 18.Ixpréorter pforaloide , Indigofera pfora- | loïdes. Li Indigofera foliis ternatis. lanceolatis, racemis longiffimis, legurminibus cérnuis. Lin. | se x Zrifolium Æthiopieum ex .alis. foliorum fpica- of foliis anguflioribus. Pluk. Aïm. 5 Cytifus Africanus. Riv. Tetr. chargées en.deffus & en def- ouches & blanchaätres. Les _ geâtres, & difpofées en épi. Les jeunes épis ont atres , & € P J P o garniesentre les. fleurs de bra@ées fubulées , droi- | tes; plus longues que les calices, & qui tombent vers le temps de l'épanouiffement : des. fleurs. Les calices onr des dents en alêne, & font chargésde petits poils couchés & blanchätres, Cette e{pèce -£roîit au Cap de Bonne-Efpérance, ha (v. fun +19. Ixprcotirr couché, Indigofèra procim- bensiL. Indipofera foliis ternatis obovatis,caule hér- bacco proffrato, fpicis peduncu/atis. Lin. Mañt. 271, : = Ses tiges font herbacées, longues d’un pied , _ Gouchées, un peu anguleufes , & prefque nues _ Ou peu chargées de poils. Ses feuilles font akter- cfhoiters 8 - pules fon les pécioles. “ Ne + n ‘| ‘court awelles. Quélqu fois on en trouve qui font racemis folio brevioribus. N. | =" 21. Inpicorter à petites feuilles, Indigoferæ ment filiformes. D’après les exemplaires que je”, “deux lignes & demie, für une largeur un pêu “tiennent à leur fommet trois à eiñq petites ae SAN LE er TILL font cyit PRESSE FLE Se 20: INDiGOTIER hedyfaroïde , Indigofera fedya faroides: Ind:gofera' foliis ternatis-ovatis vbiufis, A _ Annir-pulluri. Rheed. Mal. 9.p.67.t.36.Raj Hift.:3: p.470: ni 37 0% à PAR PPS La plante citée de Rhéede reffembleroit parfaÿ- tement à celle Que nous décrivens ici, fi lés‘pé- doncules de fes fleurs étoient un peu plus courts; il eft, malgré cela, vraifemblable qu'elle neft pas véritablement différente: Peut-être que l'Indi- gofera trira de Linné fils ( voyez l'efpèce n°.26:), en eft qu’une variété à.folioles pointues ou lañ- céolées, + RES La tige de cet fndigotier eft ménue ; herbacée,. anguleuie , peu rameuwf@sdroite , & haute de Mie à dix pouces. Ses feulfésifont un peu diftañtes , pétiolées , routes rernée#} à folioles ovales , obtu- Les ; Verdâtres, & chargées de petits poils éou- chés, plus abondans en deflous qu’en defus La , foliole terminale eftun peu plus grande que les autres , & a huit ou neuf kynes de largeur.’ Les pédoneules font axillaireés, droits, pius conrrs que x les feuilles ÿ 5lS portent chacun cinq où fix fleurs - rougéätres , à calice velu, & à étendart oval 18 arrondi & relevé. Les poufles font menues, lincai- res s'Afquées , inclinéés ou pendantes , veluëes dans leur jéunêfle. Cetre plante croît dans PInde , & nous a été communiquée par M. Sobnerat. (y. f) Ce n’eft point l’Indigofera glibra de Linné, pui. que toures fes feuilles n’ont que trois folioles, & que là plante n'eft point glabre; ce n'eff pas non . : plus la même chofe que notre Jrdivofera puflla (n°10. }, qui a fes folioles fort petites, & fes : grappes plus longues que les feuilles. T2 * microphylla. Indigofera foliis ternatis obovatis bre- viffimé petiolatis, pedunculis longis filiformibus, leguminibus pendulis. N. Te Ja des feuilles plus petites que cellesdes aut efpèces connues, des folioles de là grandeur” celles du Sérpoler, & des pédoncules véritable polsède dé ‘cet Indigotier, il paroît que la plante qui le conflitue à à peine cinq où fix pouces ds | hauteur, Sa tige cft fort grêle, divifée en beau-. gr coup de rameaux prefque filiformes , bruns, chaf= gés de petits poils couchés & blanchâtres. Lès “feuilles font alternes , ternées, à folioles ovoïdes, prefqu’arrondies , un Peu muctonées, longues de moindre, & portées fur un pétiole commun plés pinnées à cinq folioles, Toteaes folioles fonc D: chargées én deffus & cn deffousf de petits poils. - couchés & blanchätres. Les pédéneules fon fins» A SOS AE HE LU Pen » pendantes, longues d'environ hui li Lite éèce croît au Cap de Bonne-Efpérance , f & nous a été communiquée , ainfi que la fuivante : ar M. Sonnerat, (v. f. ). LEE 22. ÎNDIGOTIER d'gité, Tndigofera digitata. TIndig fera fruriculoji, foliis guinato - digitatis Jubleffiibus, pedunculis filiformibus longis race- inofo foicatis. N. ÉS An Indigofera( digitata) fruticofa , foliis digi- Œatis, racemis pedunculotis, L.F. Suppl, 345 . Ïa le feuillage du Lotus doryerium de Linné, (voyez Afpalat digité n°, 26.), mais fes folioles font moins pointues , & d’un vert brun ou noirä- ire. Sa tige eft grêle, cylindrique, rameufe » & paroît fruriculeufe inférieurement; elle eft velue & blanchâtre dans fa partie fupérieure ainfi que fes rameaux. Les feuilles font alternes > prefque \ fefliles , digirées ; elles ont cinq folioles oblon- Bues , prefque linéaires, la plupart obtufes avec une petite pointe particulière, à bords un peu cepliés en defous, inégales, & longues de quatre à fix lignes ; ces folioles font chargées de petits -poils-couchés & blanchätres. Les pédoncules {ont latéraux , axillaires, filiformes , beaucoup plus longs que les feuilles , ils portent. à leur fommet de petires fleurs difpofées en grappe fpiciforme, Les calices font velus, blanchîtres , À ont cinq dents féracées prefqu’aufli longues que la corolle. q Î On trouve cette plante au Cap de Bonne-Fipé- pied de longueur. œance. D. (y. f.) Sa tige n'a pas tout-à-fait un : 23. IvpicoTtier blanchâtre, Jndigoftra canef- ‘cens: Indigofera folits ternatis obovatis , racemis breviffmis axillaribus feffilibus, leguntinibus linea- ribus tetragonis. N. Cet Jndigotier eft couvert fur toutes fes parties d’un duvet extrêmement court, qui le fait paroître bianchâtre; il a même un Pr Pafpeét de l'Indi- gotier glauque n°.4; mais fes fouilles ne font pas _laîlées, & d’ailleurs le cara@ète de fes fruits l’en _ ‘diflingue fortement, Sa tige, qui s’élèvé au moins à la hauteur d’un pied, eft anguleufe & blanchi- tre, fur-rout dans fa partie fupérieure. Ses feuilles … onralrernes, pétiolées, compofées chacune de trois folioles ovoïdes , obtufes, blanchätres, & dont Ja terminale, qui eft la plus grande , eft , “écartée des deux autres. Les ftipules {ont petites, ‘aiguës, prefque fubulées. aires, fefliles , extrêmement courtes, & même “beaucoup plus courtes que les périoles, Les gouffes font linéaires, droites, prefque rétragônes, blan- Châtres, pointues, longues d’un pouce, & ouvet- tes horizontalement ou quelquefois un peu réflé- chies. Certe efpèce croît dans Inde, & nous a _ ‘été communiquée par M. Sonnerat, LE Bo Sat | + CPAS SRB TE 28 lateral bus. Lin, Amen. | IND. pendulis, foliis ternatis lanceolatis, Lin. Acad. 4, p.327. Spec. PI, 1062. HR TI Ses tiges font montantes , fimples , velues dans leur partie fupérieure, Les feuilles font ternées, à folicles lancéolées, nues. Les fleurs font axillai- res, nombreufes , fefliles, Les gouffes font linéai- res, réfléchies, tétragônes, à côtés oppofés plus pres Cette plante croît naturellement dans nds 25. INDIGOTIER du Mexique, Tndigofera A cana. L. F. ndigoferz foliis ternatts ; panicula ramofa in fpicas , caule fruicofo. L. E. Su pl,335 C’eft'un arbrifèau dont les rameaux Eee , befcens & roufleâtres. Ses feuilles font diftantes, : pétiolées , ternées, à folioles ovales > Nues , à peu près cgales, prelque fefliies. Les fipule; ont ovales ,très-perites. La panicule eft terminäle, compofée de hit ou neuf épis pédonculés: Cet arbriffeau croît à {a Nouvelle- Grenade. We” 26, TNpiGoTiER vert, fndisofera trita, L. F. Jnd'gofera folits ternatis ovatis. acutis, racemis brevitbus, ceule ercéto. LE, Suppl. f35 er Sa tige cft droite, verte, rameufe inférieure ment, & a l’afpect de celle de l'Indigotier franc n°. 1. Ses feuilles font pétiolées, ternées, & ont leurs folioles ovale “pointues ou lancéolées, & de Les grappes font axil- | _—. InDiçortER trifolié, Ingigoftra trifoliare. - 2 Æ Indigofèra fulüs ternatis, floribus. fefélibus couleur. verte. Les grappes font latérales , plus couries que les feuilles , droites , , & ont aufli Pafpe@ de ceiles de PInd, efpèce croît naturellement dans l'Inde. Linné fils veut apparemment indiquer par ce nom fpécifique rira , que cette plante fert À la ‘fabrication de l’Indigo, & qu'en conféquence, < däns le pays, l’herbe eft broyée ou battue dans Veau à la manière ordinaire, pour en obtenir la fécule. Hi ce 27. InniGoTr TER à feuilles fimples ; Indigofira fimplicifolia. Indigofera foliis fimplicibus lineari- bus fubnidis , racemulis paucifloris foliis brevio= ribus: Ni HE à Fe. Cette plante , quoiqu’à feuilles fimples, eft ve ritablement de ce genre, comme l’indique le ca- raétère de fes fruits, & n’eft point dans lecasde l'Indigofera fericea de Linné, qui s'éloigne des _ndigotiers par fes principaux caraétères & pa | rapports. HarÉ PER 0 Ses tiges ou fes rameaux font fimp les frutefcens , un peu grêles, feu | ffriés vers leur fommet ;s SA pied. Les feuilles font are _ linéaires, entières , étroites fi bafe, prefque fefliles , & long digofera Jeguminibus Jubfefilibus comptefés ë INF 0. “ ions: (aroites s perpendicnlaîres ou paral- | Jeles àlatige, prefque glabres, & longues d’un es. à: ; S ; pouce ou environ, Cette plante a été trouvée aux environs de Siera-Leona par M.Smeathman. ( v. f.) - + Indigofera ( filiformis) erecla , foliis quinatis oblongis villofis , floribus fpicatis pedunculatis , _pedunculis ramifque filiformibus. L, F. Suppl. 334. | Indigofra ( farmentofa » proffrata filiformis , Foliis ternatis ovatis fubfe[filébus , pedunculis axil- daribus fulbifloris, L.F. Suppl. 334. + * Indigofera ( denudata } fruticofa ere&a, foliis ternatis ovatis glabris , racemis pedunculatis folio dongioribus. L. F. Suppl. 334. .* Indigofera (ffrida) fruticofa erea , foliis pinnatis glabris oblongis , racemus axillaribus vix pedunculatis, L, F. Suppl. 334. : # Indigofera ( frutefcens ) fruticofa ere&a ; foliis p'nnatis ovatis glabris ; racemis-æxillaribus pedun- culatis, L. F. Supp. 334. = * Indigofera (ovata ) herbacea : olzis fimplici- Bus ovatis. L. F. Suppl. 335. Re Obferv. L’Indigofera fericea'de Linné ne nous paroît pas devoir être rapporté à ce genre; & nous croyons que c’eft la plante dont nous avons fait mention à l'article BorBoNE foyeufe n°: 12. Quel que foit fon véritable genre, ïl nous paroît évident que cette Borbone foyeufe, que notre Borbone cotonneufe n°. 11, que notre Borbone 2xillairen°, 13, & que le Liparta féricea de Linné, #ont des plantes véritablement congénères | que Linné 2 placées dans différens genres. _-_ INFÉRIEUR, (ovaire) GERMEN inferum. On dit queJ’ovaire eft inférieur , lorfqu’il eft fitué fous la fleur même ; qu’il fupporte la corolle ou le calice ; qu’il en eft couronné; & qu'il ef réelle- ment placé au-deffous du réceptacle des autres presse compofent ja fleur. Les Campanules , es Rubiacées , les Chevrefeuilles, les Ombelii- fères, les Myrtes , &ce. ont l'ovaire inférieur, c’eft- äà-dire fitué fous la fleur dont il fait partie. Toutes les fois que lovaire eft inférieur, le fruit de la plante qui eft dans ce cas , eft néceffai- _xement couronné ouombiliqué au fommet , ou l’on _apperçoit le calice entier; ou au moins les reftes foit du calice , foit de la corolle, Souvent l'ovaire réellement inférieur, eft far- monté d’une efpèce de difque ou d’une protubé- rance particulière qui paroït au fond de la fleur, _. comme fi l’ovaire étoit véritablement fupérieur. Dans ce cas, pour juger de la véritable fituation Poyaire à l’égard de la fleur ,‘il faut couper.en longitudinalement cet ovaires & alors la ‘ NF partie qui conticrit les élémens des femences fait conhoître par fa fituation , que lovaire examiné eft inférieur , & que la. protubérance apparente au fond de la fleur, n’eft qu’un appendice qui n’eft pas deftiné à contenir les femences, parties effen- tielles du fruit. I eft important d’examiner la fituation de l'ovaire , lotfque l'on fait la defcription d’une plante, & de déterminer fi cer ovaire ef inférieur ou fupérieur , c’eft-à-dire s’il eft réellement fous la fleur ou dans la fleur même ; parce que le ca= raëtère qui réfulte de cette déterminarioneft, dans beaucoup de cas, un des plus effentiels que fa fru@ification puiffe offrir. Aufli ce caraëtcre fert fouvent non-feulement à la détermination de cer- tains genres , mais il fert encore à faire reconnoî- tre certaines familles bien diftinétes par cetta confidération, & dont quelques-unes, dans ce . cas, ont été mal-à-propos confondues ( Contortæ. “Lin. ), faute d’avoir eu égard au caraétère impor-, tant dont il eft ici queftion. L'erreur qui réfulce de cette négligence eft bien plus confidérable , lorfqu’on réunit dans le même genre des nr < dont les unes ont l’ovaire inférieur, tandis que les autres l’ont fupérieur. Hou/fonia cœrulea & Houf- tonia purpurea. Lin. Chiococca noGurna. Jacq. Lycium Japonicum. Thunb. S. Lycium fœtidums Lin, Fil. Cornus Japonica. Thunb. &c. INFLORESCENCE ;,(INFIORESCENTIA) on nomme ainfi la difpofition des fleurs & des fruits dans les plantes, c’eft-à-dire la manière dont la fruétification eft difpofée fur le végétal qui en eft muni. Eneffet, dans les diverfes plantes connues , la manière dont les fleurs & les fruits font fitués fur la plante eft extrêmement variée ; tantôt, pe exemple, les fleurs font terminales , c’eft-à-dire terminent la tige ou les rameaux de la plante , & tantôt elles viennent latéralement, c’eft-à-dire qu’elles font placées fur les côtés & le long dela tige ou des rameaux du végétal qui les porte. Or, parmi les fleurs serminales , les unes forment par leur fituation , foit un corymbe, foit une cime , foit une ombelle, foit une grappe , foit enfin une panicule; randis que les autres font ramaflées en épi ou en tête ; ou bien , dans les deux cas , elles font fimplement folitaires. Les fleurs latérales , à leur tour , fe préfentent dans diverfes fituations, felon les plantes qui en ont dans ce cas. Les unes, en effet, font axillaires , c’elt-à-dire placées dans les aiffelles des feuilles, tandis que d’autres font fituées à l'oppofé des feuilles mêmes , ou hors des aiffelles dans quelques points des entre-nœuds. Enfin les fleurs latérales font ou fefliles ou pédonculées ou folitaires, ou difpofées plufieurs en‘emble; £ elles offrent foit des paquets glomérulés , foit des panicules on des cîmes, foit enfin des épis ou des têtes plus ou moins compaétes. > = L'inflorefcence ne doit pas être employée en INO général pour cara@érifer les genres; maïs elle _ offre d’excellens caraëtères pour la détermination des eipèces ; de forte qu’on ne doit jamaisnégliger de la citer avec précilion lorfque Pon. fait la def cription d’une plante. Voyez l’art, Defcription ; & dans cet article, voyez à la page 273. n°, V. la citation des caraéières difiérens qu'offre l’infloref- cence ou la difpofition des fleurs. | Confidérée dans certaines familles , l’infloref- cence obfervée nous apprend que les Labiées ont les fleurs difpofées comme par verticillesaxillai- res ; que les ombellifères ont prefque toutes leurs fleurs difpofées en ombelle ou en manièrede para- fol , fur des pédoncules qui s'insèrent comme des rayons en un point commun; que les fleurs vien- nent en cime ombelliforme dans les Viornes , les Cornouillers , prefque tous les Sureaux, &c, ; qu'elles naïffent en corymbe dans les Crucifères, le genre des Achillées, &c, en panicule fur la plupart des Graminées; en grappe dans les Armoi- fes ; latéralement & par bouquets prefqu’oppofés aux feuilles, dans les Morelles ; en un mot, fur des chatons herbacés, dans les Peupliers , les Saules, &c. & dans des cônes écailleux , comme dans les Pins, les Sapins, &c, &c. INFUNDIBULIFORME, ( corolle ) Corolla infundibuliformis. On dit qu’une corolle eft infun- d'buliforme , lorfqu'elle reffemble à un entonnoir, c’eft-à-dire lorfqu’elle eft conique à fa partie fupé- _rieure ; & terminée inférieurement par un tube, Les Stramoiïnes, les Ny@ages, les Pervenches, &c. ont ja corolle infundibuliforme. Cette confidération de la corolle préfente un trés-bon caraétère pour diftinguer certaines efpè- ces; mais ce même caraétère n’eft pas toujours - bon ou fuffifant pour établir une diftin@ion géné- rique, comme le prouvent le genre des Gentianes & plufieurs autres qui font à cet égard dans le même cas. À plus forte raifon, le caraétère dont il s’agit ne vaut-il abfolument rien pour une déter- mination claflique. Aufli nous trouvons que Tour- _nefort , qui a trop fous-divifé la confidération des coroiles monopétales, a eu tort d'employer le caratière des corolles infundibuliformes pour dé- terminer , dans fa méthode , la feconde claffe des végétaux, —INOCARPE comeftible, INOCARPUS edulis, Æorft. Nov. Gen. p. 66. t. 33. Lin. F. Suppl. p. 239. Thunb. 1. c, p. 46. Arbre exotique, dont MM. Forfter nous ont fait connoître la fruétification , qui paroït pouvoir être rapporté à la famille des Sapotilles, & qui conftitue un genre particulier , dont Île caradère efféntiel eft d’avoir, 2e Un calice bifide ; une corolle infundibuliforme à cinq ru dix étamines non faillantes , - inférées au tube fur deux rangées ; un ovaire fupé- -Hieur, dépourvu de ftyle ; un drupe monofperme, grand nombre de fleurons hermaph Ps ST IN U ‘299 Les feuilles de cet arbre font aïternes, oblon- gues, nn peu encœur , très-entières, glabres, & veineufes; elles font portées fur des pétioles très- courts , & ontenviron neuf pouces de longueur, Les fleurs naïflent fur des épis axillaires , folitai. res, petits, velus; elles font petites , alternes {ur les épis , & accompagnées de petites bradées, Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, petit, partagé en deux découpures oblongues , obtufes, égales. : 2°. Une corolle monopétale , infundibuliforme, à tube cylindrique, plus long que le calice, & à limbe partagé en cinq découpures linéaires, plus longues que le tube. : # 3°. Dix étamines enfermées dans la corolle, & dont les filamens extrémement courts, attachés autube fur deux rangées, portent des anthères evales. 4°. Unovaire fupérieur, oblong, velu, dépourvu de ftyle, à ftigmate concave. ae Le fruit eft un drupe ovale, grand, un peu com- primé, courbé au fommet, contenant un noyau fibreux, réticulé , & monofperme. Cet arbriffeau croît naturellement dans les Ifles de la mer du Sud , telles que les Ifles de la Société, des Amis, & des nouvelles Hebrides, l’Ifle d'Othaïti, M, Thunberg cite comme un fyÿnonyme de cet Inocarpe , le Gajanus de Rumphe (Herbar. Amb, Vol. I. p. 170, t, 6$.); mais le fruit que Rumpbhe a repréfenté & décrit, ne reffemble point à celui de l’Inocarpe caraëtérifé par MM. Foriter; ainfi nous doutons de ce fynonÿme, INULE ou AUNÉE , INULA ; genre de plante à fleurs compofées ; de la divifion des Corymbi- fères , qui a de grands rapports avec les Aftères & les Verge-dors, & qui comprend des herbes à feuilles fimples & alternes , & à fleursterminales, le plus fouvent difpofées en corymbe. Le caraütre effentiel de ce genre eft d’avoir des fleurs radiées à demi-fleurons nombreux, con£- tamment jaunes; la bafe des anthères munie de plufieurs filets libres; le calice embriqué, le ré« ceptacle nu ; une aigrette fimple & feflile. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice communembriqué d’écailles lâches à leur fommet , & dont les extérieures font - ordinairement les plus grandes, = Elle eft radiée; fon difque eft con 2: leux , quinquefde , ayant leurs anthères terminées chacune à leur bafe par deux filets libres & pen. dans ; & fa circonférence eft munie de plus de dix demi-fleurons femelles , ligulés, formant fa cou. - dune aïgrette fimple & = Obfervation. _-. Linné indique pour caraétèreeffentiel de ce genre “les deux filets libres qui terminent la bafe de cha que anthère ( en tout dix de ces filets, pour les cinq étamines de chaque fleuron ) ; ces filets exif- tent eneffet dans les {nules ; mais ils ne leur font mn px particulier , car on les rencontre aufli dans = beaucoup d’autres plantes de la divifion des Co- - rymbifères! C’eft fans doute ce qui a porté Halier , _ «Scopoli, & M. Allioni ( F1. Ped. n°. 700-716.), | à confondre les A/fferes avec les Inules., ce que nous n’approuvons pas. Nous trouvons ; à la vé- ‘es plus grands rapports entre les A/fères & K les fnules ; mais il eft très-digne de remarque que ‘jamais les demi-fleurons d’une Aftère , quelque cultivée qu’elle fit, ne font de couleur jaune; & u'au contraire ceux des Jnules ne font jamais Mincautie couleur, Un caraë@tère qui ef conftant “&'ne trompe point, nous paroît digne d’être em- ployé cemme diftinétif, parce qu’on ne doit né- “gliger aucun des moyens que nous offre la nature pour diftinguer folidement les plantes; mais fi dans d’autres circonftances la confidération du même caractère ne vaut abfolument rien , la raifon feule indique qu’alors on ne doit plus s’en fervir. ‘Voyez l'article Coureur. Les Verge dors font diftingués des Inules en ce que leurs demi-tleurons font peu nombreux , moins rapprochés, & en général au nombre de cinq à dix. Es?rÈèces. . * Feuilles amplexicaules, non décurrentes. Iÿre aunée , Inula helenium. L. Inula foliis exicaulibus ovatis rugoffs [ubtus tomentofis , mm fquomis ovatis. Lin. Mill, Di&, n°. 1, rs, Herb, n°. 652. Ludw. E&. t. 59. Kniph. ent. 7: n°: 36. F1. Dan.t,718. Affer omiium maximus hel:nium difus. Touran, . Heisnium vulgare. Bauh, Pin.276. Raï. Hift. 273 lu f, enula campana. J.B 3. p.108. _ Helenium, Dod. Pemipt. 344. Lobe Ic. 54. Motif. © Fift. 3: p. 129. Sec. 7. t, 24: fig. ult. Hélenium. . Cam. epit. 35. Fuchf. HU, 242. Blackw. € 473. _£fier. Hall, Helv n°. 72, Enula campana. Gaïf, t. 257. Vuigawement PAu/ncée ou l’'Énule-cam- D 0 parte. DENT Es Ge . + C’eft fa plus grande &.la plus beile” des efpèces | à decegenre, & c’eft en même temps la plusinté. - “reffante à çaufe de l'utilité de fa racine, qui eft _ d'ufigeen médecine, CS A + Ea racine de cetre plante eff prande, épaiffe, : … ‘charnue, brañchue, brune en dghors, blänche bise eft sèche, Cette racine poufle unctige intérieurement , d’une faveur âcre ; un pewamère . aromatique , & d'une odeur douce & agréable . pes droïte & un peu rameufe. Les feuilles radicales font périolées , fort amples, ovales ou ovales- “Jancéolées , pointues, un peu dentées, verres & ridées en deffus , nerVeufes , coronneufes & blan- châtres en deffous ; elles ont un pied & plus de longueur. Les feuilles caulinaires font moins gran- des, ovales, pointues , ‘fefliles, & niême un peu amplexicauies. Les fleurs font terminales, fort grandes , jaunes , radiées , à demi fleurons nom- breux & un peu étroits; elles fort remarquables par leur calice dont les écailles, prefque comme dans les Sylphes, font élargies & ovales. s Gerte plante croît.naturellement en France , en Angleterre , dans l’Ailemagne, d'Italie, &c. aux prés ombragés, gras & montueux ; on la cultive dans les jardins, où elle fleurit dans le mois de Juillet. 7%. (y. v.) Sa racine eft tonique, alexi- _tère , ftomachique, incifive , vermifuge , emmé- nagogue, déterfive, & réfolutive. ‘On l'emploie _avec fuccès pour fortifier l’effomac relâché ou affoibii par des humeurs pituiteutes ; pour favorifer l’expeétoration dans l'affhme humide ; pourtuer les vers, calmer les coliques venteufes, & remé- dier aux affections hyftériques, aux fuppreflions des règlés & des lochies. En général, elle eftutile dans la cachexie , les pâles couleurs, les maladies de la peau, &c. On s’en fert à l’extérieur comme déterfive. " À : 2. InuLE odorante, Inula odora. L: Inula hir- futo-lanuginofa ; foliis amplexicaulibus molkbus intecris fublanceolatis, caule paucifloro>N. < Afler luteus , radice odora. Bauh. Pin. 266. Tournef, 482. Afferis altera fpecirs apula. Col. Ecphr. 1, p. 251,t. 253. Raj, Hiff.p. 264. n°,13.. Conyza aliera apule , an hacchuris. Morif. Hift. 3. p. 113. Sec. 7. t.21. f, 6. Ad bafim tabulr. Bac-- charis. Barrel, Ic, 114$. Înula odora. Mill. Di&, n0,.2. Forsk. Ægypt. p. 150. n°. 82 = Sa racine, qui eft compofée d’une touffe de fibres alongées & noirâtres, a une odeur fort agréable ; elle pouffe une ou plufieurs tiges droites , _ hautes d’un pied ou un peu plu lus velues , lanuigi- neufes, feuillées, & préfquie fimples. Ses feuilles font moikes, velues où fanugineufes, prefqu’e-. tières , & n’ont en leurs bords que de très-petites dents écartées , peu apparentes , & qui refflemblent à de petits tubercules; les radicales font oblon- gues-oviles, un peu-obtufes , en pétiole vers leur bafe ; celles de la tige font prefque lancéolées, & : _amplexicaules quoiqu'un peu rétrécies inférieure ment, Lesfleurs, aû nombre de deux ou trois feu- Jement , terminent la plante ; elles font jaunes, pédonculées, d’un pouce & demi de diamètre où environ, & ont leur calice embriqué d’écailles très-étroites & aiguës. Certe plante croît dans la Provence, l'Iralie, &c. & eft cultivée au Jardin du Roi. 75. (v.v.) de | . geinurs œil-de-chrift, Inula oculus-ch fi ME futis, caule pilofo corymbofo. Lin. Müll,-Di&. M 7-Jace PL Aufir Vok-3.rédms" n2r | Æffer pannonicus lanuginofus. luseusi Tournef, 5: +482, Conyzapañnonica lanuginofa. Baüh. Pin, 265. “Morif. Hitt. 3. p. 113: Sec.7.t.19.f. Fr. Raj Hit. 262. Afieri montano lirfute "magro flore f. oculo. chriffi frelis ; &c. TJ: B52.p.1047, Conyza 3. - Cette plante eft route velue , fur-tout dans fa “partie fupérieure : on la diftingue dela précédente, avec laquelit elle a beaucoup de rapports, par + es fleèrs plus nombhreufes & un peu moins gran- des ; par fes écailles calicindies moïns aiguës; & par fa tige ramifke en cory mbe fupérieurement. - Sa racine efl un peu traçante & garnie de fibres : éhé pouffe des tiges droites; hautes d’un pied, dures, velues, & feuiliéess ces riges fe divifent | _à leur fommec en quelques rameaux difpofés en coryiube + & qui portent chacun deux ou trois fleurs, Les feuilles font oblongues ou ovales-lan- : céolées, rétrécies vers leur bafe, velues médio- : . crement , xerdâtres, & prefquenticres, lesinfé- ! rieures ayant quélques dents écartées, tubercu- ra pe ; celles des tiges font amplexicaules ou eulement fémi-amplexicaules, Les fleurs font jau- : 4. INurs aquatique, Inula Britannica. L. Inula … folits amplexicaulibus lanceolatis d flinéhis ferratis eur villofis , caule ramofo ere&o villofo. Lin. Mill. Di&. n°. 8. F1. Dan.r,.413: : ci -_ Afler paluffris luteus, folio longiori lanuginofo. Tournef. 483. Conyzis affinis. Bauh. Pin, 265. . Conyza paluf?ris repens, Britannica diéa. Morif. | Nue Hifi. 3.p: 113. Sec. 7. t: F9: f. 8. Britannica vera. __ Dalechamp. Hift. 1082. Britannica Gefneri & = RE dunienfum. Lob. Ic, 293. Conyza aquatica, A/leris flore aureo. Bauh. Prodr. 124. n°. 3. Affer Eritannieus. Ailion, Fi. Ped, n°.712. - & Eademcalycibus foliofis, fquamis exteriori- 1. x fuperantibus. Inula comofa. F1. Fr. - Les figures que jé connois , tepréfenrant cette éfpèce , font toutes défeQueufes, principalement __ ence qu’elles n’exprimenr point les feuilles am- … plexicaules, comme elles le font vérirablement. La tige de certe Innle.eft droite, haute d'un es demi à deux pieds cylindrique, velue., feuillée , & rameufe dans toute fa moitié fupé- _ Miedre! Ses rameaux font ‘uniflotes ou biflores, Fe s jufqu’à la bafe des fleurs, & lanugincux e = Tnula-foliis amplexicaulibus oblongis. integris Hir- *}_ Les feuilles font alternes, amplexicaules , Jlancéo- è LS 2 dées, longues de cinq à fix pouces, dentées dans | eur partie inférieure , verdâtres, molles, &ve- | lues fur les bords. Les fleurs font terminales, grandes, jaunes y & ont les demi-fleurons fort étroits & nombreux: La variété 8 , que nous avons rencontrée aux ényirons de Paris, eft remarquable par fes calices ,-dont-les écailles extérieures, fott | longues & inégales , dépafléent de beauconp les demi-fleurons , femblent former une collerette, &: donnent aüx fleurs l’äfpcét de célles du Ruph- _thakhe épineux n°. 11. Cette efpèce croît en France, en Allemagne, dans Piralie, &rc. aux licux humides & aquatiques. 72, (v,v, ) Ses fleurs ont jufqu’à deux pouces de diamètre: elle paroif- fent à la fin de Jüillet & en Aoûe, 3: InuzE després:, Tnula dyfenterica, L. Inula folirs amplexicaulibus cordato-oblongis fubiomen- tofis , caule villofo:pariculato , fanamnis calycinis fetaceis. Lin. Poilich. Pal. n°. 803.. Fi Dan.t, 410. Forsk. Ægype 15040085 2m 5005, Afler pratenfis autumnalis ; conyzæ folio.Tour- nef. 482. Conyza media, ofkris flore luteos fe tertia Diofcoridis. Bauh. Pin 265, Conyzæ media Maithiok, flore magno, luteo, humilës locts prove- niens. J..B.2. p. 1050, Conyza mediu.Dod Pempt. s2. Lob. Ic. 345. Raj. Hift. 262. Conyza m’dia repens , afferis flore luteo. Mori. Hit. 3.p, 113. Sec. 7. t. 19.f. 7. Cilaminthæ tertium genus. Fuchf. H:ft. 436. Common flea-bane. Petiv. Angl. t..16.f.2, Affrr. Hall. Helv. n°,79> EE Sa tige eft haute d’un pied à un pied &demi, cylindrique, velue, lanugineufe , blanchâtre, & fort rameufe principalement en fa partie fupé- rieure. Les feuilles font alternes, amp'exicaules, ‘ en cœur-oblongues ou ovales , pointues | obfcu- rément dentées, ondulées en leurs bords., molles, un peu velues & d’un vert pale en deffus, coton- neufes & blanchâtres en deflous. Les fleurs font terminales, pédonculées , folitaires fur les pédon- cules , & difpofées en corymbe : elles font jaunes, radiées , & ont près d’un pouce de diamètre, Leurs demi-fleurons' font fort étroits & nombreux ; leur calice eft velu , blanchâtre , embriqué d’écailles fétacées , ferrées contre la fleur. Cette planteeft commune en Europe, dans les foflés humides, aux lieux fangeux & dans les marais; elle fleurie en Juillet , Août & Septembre, Æ. (y. v:} \ 6. Inute du Levant, Irula orientalis foliis ampléxicaulibns oblongis viltofis fu rimis, caule fimpleci unifloro , calyce-pilo, PAU Di Lt * Af'er vrientalis , cony;æ folio ÿ flore luteo maxi- mo: Fournef. Cor. 36. Heleniutt conyze folia prægrandi flore , calyce pilofiffimo. Vaili, À à. 17 Sa tige eft de sn ip > Prefque cotonneux, 2303-09. 4. Pme fimple , feuillée nus s’élever à la hauteur d’un pi ë “feuïités- font alternes, oblongues , vefues ou pu- befcenres, prelqu’entières, & longues de quatre : rs mit ies inférieures font fefliles , &c les Supérieures amplexicaules. La feur eft fort grande, terminale, jaune , radiée , & remarquable par fon calice très-velu, & d’un roux brun, Ses demi-. fleurons {ont longs , étroits, & à trois dents. Tournefort a trouvé cette efpèce dans le Levant, € v. fin herb. Juff. ) 7. Inuze ondulée , Inula undulata. L. Inula foliis amplexicaulibus cordato-lanceolatis undulatis fubincanis bafi auriculatis. N. + … Afler Ægyptius , folits undulatis & crifpis , fua- weolens. Lipp. Mf. n°.124. Helenium Ægyptiacum tomentofum & incanum, polit “folio. Vaill. A&. 1720. p. 305. n°.25, ; . Elle a beaucoup de rapports avec l’Inule puli- caire, & peut-être n'en eft-elle qu’une variété; L cependant elle eft beaucoup plus blanche, plus gotonneufe , & a fes fedilles auriculées à leur bafe d'une manière affez remarquable. Cette plante, dit Lippi, a dix pouces de haut pour l’ordinaire ; fa tige eft cylindrique , divifée en rameaux nombreux, cotonneux & blanchâtres. Ses feuilles font alternes , amplexicaules, oblon- gues , un peu étroites, obtufes, blanchâtres, co- tonneufes , très-ondulées & comme crêpues fur les bords , & paroifflent dentées fans l’être véritable- ment ; elles font frifées à la manière des feuilles d’une variété de la Scolopendre (Doradille n°. 4), & elles embraffent ja tige par deux oreillettes qui #orment comme un godet à leur naiffance. Les édoncules font cotonneux, uniflnres, terminent Le tiges & lesrameaux. La fleur eft jaune , radiée, de cinq à fix lignes de diamètre, à demi-fleurons petits, & à folioles calicinales fétacées, embri- uées& blanchätres. Cette plante croît en Fgypte, EE. + les déferts affez loin du Caire ; elle eft extré- _ mement aromatique, ( v. f. in herb. Juff.) C’eft ro ’Inula odora de Forskale , cité fous ‘elpèce n°.2, 8, Inurs découpée, Inula incifa. Inula foliis æmplexicaulibus oblongis incifo-ferratis lanugino- fis , caule paniculato, floribus fubglotofis. N. File a entièrement le port de l'Inule ondulée & de Pfhule pulicaire ; elle eft lanugineufe ; pu- befcente , & blanchätre comme ces deux plantes ; mais outre qu’elle eft un peu plus grande que ces Jules dans routes fes parties , les découpures de fes feuilles Pen diftinguent forrement, & nous tent à croire que c’eft une véritable efpèce. Sa tige eft rrès-rameufe , paniculée, pubefcente ou lanugineufe, haute d’un pied ou un peu plus. Ses rameaux font ftriés, légèrement anguleux , compofés, demi ouverts. Les feuilles font alter- ñes , amplexicaules, oblongues , obtufes , prefque fpatulées, planes, dentées en fcie, & même inci- Les ou découpées à peu près comme çelles dy 5 (4 s | Senegon commun; elles font pubefcentes , fanns gineules , & d’un vert blanchätre. Les fleurs font jaunes , terminales , radices , prefque globuleu- les, & un peu plus groffes que celles de | Znule pulicaire ; leurs demi-fleurons font petits, & leurs : folioles calicinales font féracées. Cette plante croit au Sénégal , où elle a été decouverte par M. Rouf- Jfillon , qui nous en a envoyé des exemplaires; ainfi que de plufieurs autres fort intéreflantes. Sa racine nous paroît indiquer qu'elle eft annuelle, O: (r./.) 9. Inuts pulicaire, Jnula pulicaria. L. Inula folis amplexicaukbus oblongis undulato crifpis pubefcentibus , caule paniculato , floribus globo= Jis. N. ae. Fe Affer paluffris , paruo flore globofo. Tourn. 453- Fr pur flore he Bauh, Pin. 266. Conyzæ mediæ minor fpectes , flore vix radiato. 12 B. 2. p. 1050. Conyza minima. Dod. Pempt. 52. Lob. Îc. 345. Conyza minor. Raj. Hift. 262. n°. 6. Chryfanthemumconigoëdes palufire minus flore glo- bofo. Morif, Hift. 3.p. 19. & Sec. 7.t. 0, f. 30. Conyga & pulicaria. Blackw. t. 103. Smal flea- bane. Petiv. Angl. t..16.f, 3. Affer. Hall. Helv. n°. $o. Inula pulicaria. Pollich, Pal, n°. 804. Leers. Herb. p. 180. Fi. Dan. t. 613. Cette Inule eft une des plus petites de ce genres elle eft fort remarquable zar les ondulations de fes feuilles ; mais prefque routes les figures que nous citons ici, les repréfentent trop planes & trop obtufes ; il n’y a que la figure cité de Blackwel qui moffre point ce défaut. Celle de Jean Bauhin feroit dans le même cas, fi d’ailleurs elle n’éroit pas déteftable, 7. Cette plante, quelquefois fort bafle & enpartie couchée, s’élève le plus fouvent à la hauteur d’un pied ou environ , fur une tige cylindrique, pubefcente, divifée, fort rameufe , paniculée & . prefque diffufe ; fes rameaux font divergens, com- pofés , lanugineux vers leur fommer. Les feuilles font petites, alternes , amplexicaules , oblangues , un peu pointues ; très ondulées, prefque frifées ou crêpues , la plupart très-entières, pubefcentes, & d’un vert grifeâtre ou blanchâtre. Les fleurs font jaunes , globuleufes , petites, difpofées le long & au fommet des rameaux, fur des pédan- cules courts, velus , uniflores, la plupart feuillés. À . Ces fleurs ont leurs deini-fleurons très-courts ; de forte qu'elles paroiffent à peine radiées, Ontrouve certe efpèce en Europe , le long des chemins bu- mides , & dans les lieux marécageux ,. où elle eft fort commune ; elle fleurit en Août & Septembre. ©. (# vs) 10. Inuce d'Afrique, Jnula Africana. Invls folis amplexicaulibus fubfcabris : inferioribus oblongis férratis, fuperioribus integris breviart- Re bus , floribus globofis. N. PR re À I1 femble que cette efpèce tienne le ma 4 sn IN U FJnule pulicaire & la fuivante; toutes troïs ont | les fleurs petites & prefque globuleufes ; mais » nus , viennent aux fommités de la plante ; les fleurs font fort petites, prefque globuleufes , radices ; leur difque eft d'un jaune foncé , & leur couronne d’un jaune pâle, Cette plante croît dans les Indes orientales, & nous a $té communiquée par M. Sonnerat, ( v.f.). * Botanique, TomeAIL _ L's Just | LNLU 287 *% Feuilles feffles ; ou décurrentes. 12. INuzE arabique , Znula Arabica. L. Inula foliis oblongis feffilibus , pedunculis filiformibus , calycibus cylindricis. Lin, Mant. 114. Linné donne pour fynonyme de cette plante les mêmes qu'il avoit déja rapportés à fon /nvla Indica, Ce double emploi ne peut être confidéré comme une correélion de fa citation précédente ; car la figure citée dé Pluknet (t. 149. f. 3. non 4), repréfente des feuilles amplexicauies, & des fleurs à calice court, non cylindrique j ce qui necon- vient point à l'Jsule dont il s’agit ici. ie Au refte, cette plante, dir Linné , reffemble beaucoup à l’Inule pulicaire, de laquelie néan- moins on doit avoir foin de la diftinguer. Ses feuilles font un peu fpatulées, très-peu amplexi- caules ou ondulées. Les calices font cylindriques, non globuleux, à écailles ferrées & point fquar- reufes, Les pédoncules font plus longs, fouvent géminés ou deux enfemble. Les fleurs ont ledifque plus étroit, & les demi-fleurons de leur cour. nne plusalongés que dans l'Inule p:lezre, Cette piante croît dans l'Arabie & dans i Inde. ©. : 13. Inuce fquarreufe , Jnula fquarrofa. Lin. Inula fodiis feffilbus ovatis glibris venofis margine ferrulato-feabris., caule paucifloro ÿca‘ycibus fquar- rofis. N.. ne luteus , folio glabro & crenato. Bauh. Pin. 266. Synonymis exclufis. Afler-atticus luteus. Dod, Pempt, 266. n°. 2. abique Icone. Æffer luteus lari- folius glaber , foliis rigrdis & minu:ij/imé crenotis. Pluk. Âlm s7.t. 16. f. 1. Afler fquarrofus. Allion. FI, Pedem. n°. 708. quoad defcriptionem. 8. Inula ( bubonium} fulits. lanceolatis rigidulis denticulatis [ubvillofis fffibus, caule ramifque fubbifloris, caiyce fquarrojo. Jacq. Fi. Auftr. % ol. $+ APP: t. 19, 3 La plante dont nous traitons ici n’eft pas la même que celle dont nous avons parlé dans notre Flore Françoife (p. 151. n°. 18. ), fous le même nom; nous -flimes induits en erreur par un fyno- nyme de Tournefort que Linné a rapporté mal-à- propos à fon /nula fquarrofa , & que nous croyons appattenir à Ja fuivante. La tige de cette Inule eft haute dun pied où un peu plus, quelquefois fimple , quelquefois divi- fée à {on fommet en une couple de rameaux, pau ciflore , feuillée dans toute fa longueur, eylin- drique, ftriée, &prefque glabre. Les feuilles font | nombreufes, ‘éparfes , fefliles , ovales;ou prefqu | ovales-Jancéolées , glabres , veineufes ; bordées de rrès-petites dents inégales, finement ciliées &e fcabres fur lesbords; ces feuillesn’ont qu’un pouce à un pouce & demi de + Les fleurs, aù nombre de deux ou trois aufommet de la plante, font {efliles , terminales , de grandeur moyenne, jaunes , radiées , à calice glabre; fquatreux , fes félioies exxérieures ésanr Jancéolées ; un Peu plus à F4 238 GENFU grandes que lesautres, à ‘pointé ouverte ou re- courbée, Cette plante croît naturellement dans le Dauphiné; près de Grenoble ; dans la Suiffe , l'Tta- die, &c. auxlieux montagneux. 'Æ.(y.f.) Eava- riété 8 elt un peu moins glabre ; mais elle n’en __ diffèré point effentiellement d’ailleufs. 14. Inuzr à feuilles deSpirée, Jnula fpiræifolia. Joula foliis fefféibus ovato -lanceolatis nudis veno- fs ferratis ; floribus corymbofis ; calyce fquar- rofo. N. JS 20 © -: Affer conyzoides odoratus luteus, Fournef. 482. Affer conyzoides luteus. Morif, Hit: 3: p. 118. Sec, 7. t. 21. f. 6» Coryzæ mediæ Monfpelienfi pris. 3, B,2,p. 1049. An Inula fpiræifolia. L. dnula fquarrofa..H. Reg. Par. & F1 Fr. 13018. - Sa racine peuffe, des riges droites, hautes d’en- viron unpied & demi, fimples , en corymbe à leur fommet , cylindriques , dures ; feuillées, prefque glabres ou chargées de poils rares. Ses feuilles iont éparfes , (efliles, vales-läncéolées ; pointues, glabres ; veineufes, un peu roïdes , & dentées Inégalehene ; mais plus profondément ou d’une mänièré plus marquée.que dans lefpèce ci-deffus, Les fleurs viennent au fombre de cinq à neuf en corymbe terminal : elles font jaunes, un peu plus grandes que dans Pefpèce qui précède, & ont le calice glabre , très fquarreux , à écailles extérieu- res plus grandes, lancéolées, recourbées.ou réflé- chies. Cette plante croîten Italie, &eft cultivée depuis long-temps-au Jardin du Roi, Æ. (+. y.) Elle reffemble en quelque forte par fon feuillage au Spiræa falicifolia. 15. INULE germanique, {nula germanica. Inula folis feffilibus oblongis fcabris ferrulatis , ramulis corymbo/is unifleris , calyce fquarrofo: N.° coms affinis germanica. Bauh. Pin. 266. Co- Aytis offinis herba vulneraria, [. folidago farrace- nica tertiatrago , hirfuta. J. B. 2. p. 1051. Eupa- tortum germanicum vulnerarium , foliis crenatis , flore luteo. Morif, Hift. 3.p. 99. Sec. 7. t. 19. f. 16. A fier Thuringiacus altiffimus latifolius montanus, flore luteo parvo. Haïl. FL Jen. p.181. An Afler. Gmel. Sib. 2. p. 587. n°, 148, €. 98. f. 1. Afler Buboniwm. Scop. Carn. ed. 2. n°. 1083, t. 58. 8. Eadem floribus majoribus. Cette plante a de très-grands rapports avec lInule fquarrenfe & avec l’Inule à feuilles de Spirée : elle diffère de la première , parce qu'elle eft ramifiée en corymbe à fon fommet , qu’elle produit un plus grandnombre de fleurs, & qu’elle ft moins glabre ; & onla diftingue de la feconde : par fes feuilles moins pointues, & comme entières Ou dentelées prefqu’imperceptiblement. Au refte, je ne ferois pas étonné d’apprendre que des Bota- nifles , après avoir examiné & comparé ces trois plantes {ur le vivant, les aient réunies comme des variétés dune feule efpèce. : : mere Ses tiges s'élèvent à environ un pied & demide RS _ | ss | IN U hauteur : elles font dures, çylindriqués , ftriées; un peu velues , feuillées, &:rameufes à leur fomi- met, Les feuilles font alternes , feffiles , ovales- oblongues, médiocrement pointues, fcabres, char- gées de poils fort courts, & obfcurément dentelées fur les bords. Les fleurs naiflent en un corymbe terminal , ordinairement ufr peu ferré; elles fonc jaunes , varient dans leur grandeur, & ont leur calice ovale-cylindrique & iquarreux comme dans les deux Inules qui précèdent. Cetre plante croît en Allemagne , dans le Dauphiné , &c. T.(s.f.) 16. Inutz à feuilles de Saule, Inüla Salicina. L, Inula frliis lanceolatis fubintegerrimis glabris femi-amplexicaulibus ; caule glabro fuperne angu« lato & ramofo. N: F _ Afler montanus luteus, falicis folioglabro. Baüh. Pin»266. Tournef. 483. Morif. Hit. 3. p. 118. Sec. 7. t, 21. f. 10. Coryya media Monfpeltenfis uibufdam aftsris attici genus , folio glabro rigtdo. « B. 2. p. 1049. Bubonium luteum. Tabern: Ic. 337. Affer. Hall. Helv. n°. 76, Affer 6. Aufiriac. 4. Cluf, Hift. 2. p. 15. Inula. Mill. Diët. n°. 3. Pollich. Pal. n°. 805. Fi: Dan. €. 786. Elle s’élève à la hauteur d’un pied & demi on un peu plus , fur des tiges droites, glabres , dures ; anguleufes fur-tout vers leur fommet , feuilléesy & divifées dans leur partie fupérieure en gere rameaux uniflores, difpofés en corÿmbe. Les feuilles font éparfes, fémi-amplexicaules ,,.lan- céolées , pointues , un peu étroites , vertes des ceux côtés, glabres, & très-entières , quoiqu'un peu fcabres fur les bords; ces feuilles font ou- vertés ou quelquefois même un, peu recourbées , & ont RATER pouces & demi de longueur. Les fleurs font jaunes , radiées , terminales, folir tairés fur chaque rameau ; & ont à peu près un pouce & demi de diamètre, Leur calice eft embri- qué, moins fquarreux que dans lestrois efpèces ci-deflus ; à écailles intérieures glabres , jaunâ- tres, ferrées, & les extérieures un peu plus pran- des, verdâtres , en partie, réfléchies, ! SAR ciliées vers leur Res ité. Cette efpèce croit.nar turellement dans le Eanguedoc, la:Provence, le Dauphiné, la Suiffle, Allemagne, &c. dans les prés , aux lieux montagneux : on la cultive au Jardin du Roi. Æ. ( v: v.) 17. INu1E hériffée, Inula hirta. L. Inule folüs Seffélibus lanceolatis recurvis fubferrato+feabris ; caüle: teretiufculo fubpilofo + floribus ‘inferioribus altioribus. Lin. Milh. Dié,n°. 9. Poil. Pal. n°, 80$+ Jacq. FL Auftr. v. 4.t. 358. DITS COVER Âfler luteus', hirfuto falicis folio. Bauh. Piné 266. AJler tertius pannonicus Fa luteas, folie hirfuto falicis. J. B, 2. p. 1047. Afler 5. Oluf. Hife 2, pe 14. Affer pannonicus fublurfuto falicis folio, tertius. Morif. Hift.3. p. 118. Sec. 7. t.21.f% AÎfer lanuginofo folio [. 5. Clufi. Raj. Hift, 2662 INU n°, 4. Affer luteo flore , aliis Conyzæ fpecies. Cam ; “epit..907. Afier. Hall. Helv. n°, 75. .&, Eadem caule umifioro. Afler hirtus, Carn. 2. n°. 1082. t. 58. | CRÈTE Cette Inule eft diftinguée de celle qui précède " avec laquelle elle a des rapports, en ce qu’elle eft moins glabre, que fes feuilles font moins étroi- tes & ont des dentelures en leurs bords, & que fa tige n’eft point anguleufe, ou left beaucoup. moins. Sa tige eft droite; cylindrique, velue, fenillée, haute d’environ un pied, quelquefois fimple & uniflore, plus ordinairement rameufe à fon fom- met. Ses feuilles font éparfes , lancéolées ou ovales- Jancéolées-, fcabres & denticulées fur les bords , ” veineufes, verdâtres, & parfemées de poils rares. un peu roides, Les rameaux, au nombre de deux Ou trois au fommet de la plante, font uniflores, & difpofés en corymbe de manière que lesinfé- rieurs font les plus longs, &,s'élèverit même plus que Pextrémité de la tige. Les fleurs font affez grandes , jaunes, radiées, & ont environ un pouce & demi de diamètre. Leur calice eft verdi- tre , à peine embriqué , comme feuillé ; compofé d’écailles lancéolées-linéaires, droites , difpofées fur plufieurs rangs, .& dont les extérieures font les plus longues, Cette plante croît dans la Hongrie, l'Autriche, l’Allemagne , la Suiffe , le Dauphiné, le Piémont, dans les prés montagneux. %Æ.( ». f. in. herb. Juff. ). . . 18.Tnureglanduleufe, Inula glandulofa. Inula Foliis feffilibus lanceolatis. pilofis fubintegerrimis , | PÉRREURS GPA UEfe-vi/cafre > Corymbo glome- rato. N, , * Afler. Carolinianus pilofus , Conyze cœrulez olus ; fleribus luteis quafi umbellatim difpofitis. Mill. Di&. t. 56. An Inula mariane: Lin. ” Cette Inule , qui paroït être confondue avec la. fuivante dans le Syfema vegerubilium de Linné , thus le nom ®Juula mariana, en eft très-diftin- guée ; nous les poffédons lune & l’autre, rappor- tées de la Caroline par M; Frafer. : La tige de celle-ci eft cylindrique, dure > feuile, lée , un peu rameug, & chargée , fur-tout dans, fa partie fupérieure, de poils lâches, longs, mous & FRET Certe rige eft d'un vert rougeître , & paroîr s'élever à plus d’un pied de hauteur Les feuilles font, aiternes , filles , ovales-lancéolées ; prefqu'entières , de grandeur médiocre, glabres en deffus ,, & chargées.en deffous de poils’ mous ,. rares , longs, & blanchâtres. Les fleurs font jau- nes, radiées, pédonculées, prefqu'une fois plus grandes que dans l'efpèce qui fuit, «un peu pen chées fur leurs pédoncules, & difpofées en un corymbe glomérulé, ombelliforme , & terminal.” Les pédoncules font chargésdeglandes vifqueufes , Pédicellées , fort remarquables, & qu’on ne re- trouve point dans. l’Zrw ci-def us. Les folioles Es ef à. à: 2 7 Sce p. peû vifqueufes fur leur dos. Cette efpèce croît na : turellement dans la Caoline. (5. fe), En es \ 19. INuLE fous axillaird, Inula fubaxillarisz Inula-foliis feffilibus fubdentatis [cabris > Pedun= culis unifloris hifpidis fabaxülaribus. N, Affér luieus marivnxs , faligneis brevioribuÿe foliis hirfütiepubefcentibus , fumrmo ceule ramo pr Pluks Manr, 30. +. 340. fig. 1: fub n°... On diftingue cette Inule. de là précédente “a preniièr afpeët ; par fes fleurs beaucoup plus petites non'difpofées en corymbé ombelliforme ; par : pédoncuiles hifpides , maïs non chargés de plan es pédicellées & vifqueufes ; enfin par 16 défaut de poils longs, mous, rares, tels q\’ôn 1€ trouve dans l’efpèce ci-deflus. Cetté efpèce, qui paroît s'élever un péu moins. que la précédente, a fa tige cylindrique, ftriée rameufe & même un peu panñiculée à fon fommet,. où elle eft chargée de poils éburts qui la rendent. fcabre. Ses feuilles font alternes, fefliles, lincéo= lées ; un peu dentées, & fcabres des deux côtés où elles ont des poils coutts un peu roides. Les. pédüneules font uniflores, hifpides, chargés de! quelques folioles linéaires & étroites ; les uns font terminaux , & des autres fortent dés aiffélles des. feuilles füpérieures ; formant une panfeule feuillée’ & médiocrement garnie. Les fleurs font petites jaunes , radiées , droites; elles ont le calice em- briqué- de folioles étroites > linéaires; un peut . velues , à pointe lâcheou un peu courbéeen dehors. . Cette Znule croît dans la Caroline , le Maryland, & peut-être dans d’autres pattiss de l'Amérique feptenttionale, ( v. f.} L’aigrette dé'fes femences cffroûfleärre. - Le. \ 20. INULE de Provence, Jnula Provincialis, Li Inüla folits fut ferraris fubius toméntofis : rädica- : , libus. petiolatis ovatis, caule eredo unifloro. Lin. COS PIOT MAO A De UE et Jacobra rotundifolia" incana. Bauh. Pin, 131. n°." 9. & Prodr. 69. n°. 2: Burf. 6. 127. ex Lim | Sa racine eft-uni peu,épaiffe , tranfverfe ou obli- üe, & garnie de fortes fibres ; elle pouffe yne tige droite, velue , feuillée , fimple M ntfs Les feuilles radicales font pétiolées, ovales , un . peu obtufes, velues en deffous, & obtufément : dentées fur les bords. Les feuilles caulinaires font altéfnes, fefiles, ovales-lancéolées, dentées plus ( UT Er que les autres , velues & | du Blanéhâtres en déffous ; les fupérieurs | plus étroites & prefque Tinéaires, La fleur efl ter- .imitiâle, folitaire, jaune, radiée, de grandeur : moÿenne. Cette plante croît naturellement er | Provence , für les collines, Æ. (vf: in k. Jaff) | La füivante s’en rapproche beauéoup par fes rap+ | pôrts; mais fa tige ft rameufe & mi j Pr: et Es Re) ie De | Inuxs cendrée , Jnula he he ra 269 IN ÜU avato-lanceolatis fubintegerrimis fubtus incanis , caule ramofo multuifloro. N.: à 23 After montanus luieus , foliis oblongis. Teurn. 48:. Conyça montana lutea, foliis oblongis. Bauh. . Pin. 365. Morif. Hift. 3. p. 113. Sec. 7. t. 19. f. 4. Conyza major alrera. Cam. Hort. Hercyn. Stirp. 2. 2. Helenium montanum , falicis folio fubtus incano. Vaïli, AËt. 1720. p. 303. n°. 13. Affer. Hal. Helv. no. 73, Tab. 2. fier Vaillanur. Aliion. FL Pedem. n°. 710. Eà rige de certe efpèce eft haute d'environ un pied & wemi, cylindrique, rougeâtre , veloutée & blinciätre dans fa partie fupérieure , feuillée, & garnie dans prefque toute fa lorgueur de ra- meiux axiilaires , non développés, & flériles, au moins dans les individus que nous conroiflons, ; car dans celui qu'Hiakier a repréfenté , lesrameaux fupérieurs font développés & florifères. Les feuilies fonc éparles , ouvertes , fefliles, ovales lancéo- lé.s, pointues, prefqu'entitres, verdâtres en def- fus avec des poils fort courts, velues, blanchätres ou cendrées en deffous, comme dansla précédente. Les fleurs naïffent en corymbe terminal , fur des ponte un peu courts, velns, & blanchâtres. les font jaunes , radiées., de grandeur médiocre, & ont leur calice velu, grifeitre, embriqué de folioles dont quelques-unes’ des inférieures font moins étroites & réfléchies. Les demi-fleurons font nombreux & très-étroits. Cette fnule croît dans la Suiffle, le Dauphiné , &c. près des ruif- feaux. (y. f.) 22. IN"L1E graminée , Inula enfifolia. L. Inula - foliis fefflibus linearibus acuminatis nervofis gla- Gris fparfis , caule fubunifloro. Lin. Jacq. FL Auftr. Y. 2.t. 562. Ajfer luteus , linariæ rigido glabro folio. Bauh. Pin.-267. Morif. Hift. 3. p. 119. Sec. 7. t. 21. f. 15. Affer montanus fuxatilis luteus, anguflo nervofo acuto & molli plantaginis folio, multicaulis. Bocc. Muf. 1, p. 31. t. 18. Affer montanus , flore buteo magno, hirfurus , quibufdam oculus chrifi. 3. B.2. p. 4046. quoad Iconem. © Elle eft bien diftinguée de toutes les autres par Ja forme de fes feuilles, & par fon afpe@. Sa racine pouffe ordinairement plufieurs tiges longues de fept à dix pouces, fouvent fimples & uniflores , fouvent aufli divifées à leur fommet en quelques rameaux pareillement uniflores; ces tiges font menves , dures , ftriées, abondamment garnies de feuilles dans toute leur longueur , & chargées de poils lâches, mous & aflez fongs dans leur partie fapérieure ainfi que fur leurs rameaux. Les feuilles font nombreutes, éparfes, fefliles , linéaires , étroites, aiguës , enfiformes ou comme grami- nées, nerveufes, vertes & glabres en leurs furfa- ces , mais velues ou ciliées fur les bords , fur-tout lorfqu’elles font jeunes. Ces feuilles font ouvertes, arès-enriércs, & ont quelquefois plus de trois pou- $es.de longueur , fur une largeur de deux lignes NC - & demie à trois lignes. Ea fleur eft terminale droite , feflile , jaune, radiée , large d’un pouce ou un peu plus. Son calice eft velu, compofé de - pluficurs rangs d’écailles linéaires , dont les exté-" rieures font les plus longues , & fouventréflcchies dans leur moîtié fupérieure, Cette {nule croît dans’ Autriche , en-quelques autres parties de l’Alle- magne ,-dans le Piémont , & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ.(v. #.) 23. INULE tubéreufe, F1: Fr. Inula tuberofa. Ibid. Znula foliis lanceolato -linearibus ang: ffs Jubciliatis patentibus, caule ramifque pilojo-hif- pidrs. N. Afjîer maritimus tuberofus luteus. Tournef. 483. - Conyza marina. J. B.2. p. 1055. Dälech. Hift. 1366. & ed. Galk Vol. 2. p. 252. Morif. Hift. 3. pe 114. n°, 16. etiam n°, 15. Sec. 7. t. 20. fig. 15. & 1.22 f,7. Afler conyçoides Gefneri. Lab. Ic. 350. Raÿ. Hift. p. 264. n°. 15. Erigeron tulero- Jum. Lin. Erigeron. Ger. Prov. 203. n°. 8. 8. Conyza marina tuberofa. Barrel. Ic. 157. - Il eft évident que cette plante a de grands rap= ports avec celle qui précède, & qu'aucune parti- Cularité de fa fruéification ne porte à la placer dans un autre genre, comme l’a fait arbitraire- ment Linné, 23 Sa racine eft un peu épaifle, comme tubéreufe ,: oblongue, dure , brune ou noïrâtre en dehors, & garnie de fibres. Elle pouffe une ou plufieurs tiges’ menues, fort dures fans être ligneufes , hautes de fix ou fept pouces, feuillées, velues ou prefque hifpides, & rameufes dans leur partie fupérieure. . _ Ses feuilles font éparfes , étroites , prefque linéai-. res , aflez longues, rarement dentées, fouvent pliées en deux dans leur longueur , & ciliées où chargées de poils lâches en leurs bords, ainfi que fur leur nervure poftérieure, Elles font très-ouver- tes, comme celles de l’efpèce ci deflus, mais elles vont un peu en fe rétréciffant vers leur bafe, font moins nerveufes & moins rapprochées les unes des autres. Les rameaux font hifpides, feuillés, com- munément unifleres, inégaux , & difpofés comme | en corymbe. Les fleurs font jaunes, radiées ,. | courtes, À a petites que dans la précédente ; leur calice eft embriqué d’écailles étroites , un peu. lâches , velues ou ciliées. Cette plante croît natu- rellement dans la Provence, le Languedoc, la Syrie, &c. dans les champs & le long des che- mins , dans des lieux un peu éloignés de la mer : on la cultive au Jardin du Roi, Æ. (w. v.) 24. Invte de roche, F1. Fr. Inula faxatilis. Ibid. Fnula foliis lanceolato-lineartbus eredis ptlo- fe-vifcidis , ramulis brevibus perpauci$ unifloris. N… Afler faxatilis, foliis glutinoffs villofis & gra- | veoléntibus. Tournef, 482. Conyza montana , foliis. glutinofis piloffs. Bauh. Pin. 126$. Conyqu montanæ . mycont, folio hyffopi vulgaris villofo. J, B. 2 p: 1054. Raj. Hift, 265. Morif, Hifl, 3: p. 114 mn — INU Sets 7, 1:19. À 19. Conyxa montana myconi. © Dalecb, Hi. 12c0. & ed. Gall. Vol. 2, p. 99. Conyza. Barrel. Ic. 158. Erigeron. Ger. Prov.203. n°. 7, - Linné attribuant des fleurs purpurines à fon Erigeron glutinofum , eft à croire qu’il n'a point connu la plante dont nous traitons ici, & que la fienne eft differente, malgré les fynonymes qu'il y rapporte, ; Notre _Inule pouffe de fa racine plufieurs tiges réles, fimples, hautes de fix ou fept pouces, Éuillées ,; & abondamment velues dans tonte leur longueur. Ces tiges font quelquefois uniflores , & quelquefois munies à leur fommet de deux ou trois rameaux alternes , rapprochés , fort courts, . feuillés, & pareillement uriflores. Les feuilles + font éparfes, affez nombreufes | lancéolées -linéai- res , pointues , entières , velues , & glurinceufes ; elles font droites, & au moins deux fois plus courtes que celles de l'efpèce ci-deffus. Les fleurs font terminales, fefiles , en petit nombre, d’un jaune pâle, radiées, & un peu plus petites que dans l'efpèce qui précède, Cette plante creît dans la Provence, les Pyrénées, l'Efpagne , aux lieux montagneux & pierreux. ( v. f: ) Æ. Son odeur eft forte & défagréable. Nous empofédons une variété moins abondamment velue, plus vifqueufe , & à feuilles plus courtes, 25- INuzE chryfocomoïde , Inula chryfocomoë- des, P. Inula foliis femi-amplexicaulibus hnearibus margine revolutis perparvis ; pedunculis unifloris. Poiret. Voyage en Barb, Vol. 2. p. 239, An Coryza minor fruticans | viridi fflæchadis citrinæ fülio ; flure foliofo luteo. Barrel. Ice. 369. Cette plante a, comme le dit M. Abbé Poiret, le port & l'afpe@ de l’Erigeron ffculum de Linné; maïs fes fleurs fent toutes très-diftinétement ra- diées, & aucun caraétère ne pourroit autorifer à Ja rapporter à un autre genre qu'à celui-ci. Elle s'élève à la hauteur de deux à trois pieds, fur des tiges menues, rameufes , lâches & rou- geûtres, Ses rameaux font grêles , effilés, légère- ment velus vers leur fommet. Les feuilles font petites , feffiles ou fémi-amplexicaules, linéaires , un peu recourbées , & à bords roulés en deffous. Les fleurs font jaunes , radiées , folitaires à l’ex- trémité des tiges & des rameaux ; elles font à peu près de la grandeur de celles de l’Inyle pulicaire , ont le calice embriqué d’écailles linéaires-poin- mes, & environ vingt demi-fleurons d’un beau jaune. Cette plante croît à la côte de Barbarie " dans les terreins fecs, au milieu des plaines ; elle nous à été communiquée par M. FPAbbé Poiret, qui en a fait la découverte, airf que beaucoup d’autres la plupart très-curieufes. {v, D: 26. Inute perce-pierre | Inula crithmoïdes: 1. Tnula foliis l'nearibus carnofis tricufpidatis, Lin. Spec. Pl, 1240. n°17. : ces, munies de feuilles alrermes, fefliles , INU 267 Afler mieritimus , folio tereri craffo tridentaro- Tournef, 4383. Crithmum maritimum , flore afferis attice. Bauh, Pin. 288. Crithmum marinum tertium. Matihiolo, flore luteoe Buphthalmi. J.B, 3 p. 106. Crithmum chryfantherium. Doë. Pempt. 706. Lie- toreurn chryfanthemuwm. Lob. Ic. 395, Afler litto- reus luteus ; folio anguffo friffo ad extremitatem trifido. Moril, Hift. 3. p. 119. Sec. 7. t. 21. f. 16, Affer maritimus pos ; Crithmum chryfanthemum diëtus. Raj. Hift, p, 268. & Synopi. 3. p. 274: Goiden fampire, Petiv. Angl. t, 17, f, 9, | Elle eft fort remarquable par fon feuillage , & ne fauroit être confondue avec aucune autre efpèce de ce genre. Cette plante eft glabre dans toutes fes parties ; elle s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds, fur des tiges droites, un peu couchées à leur baie, cylindriques, feuiilées, & commu- nément fiinples, n'ayant dans les aiflelles deleurs feuilles que des rameaux non développés & fort courts. Les feuilles font nombreufes, éparfes | linéaires ; étroites, charnues , vertes, lifles, quel ques-unes trèsentières, & les autres trifides à leur fommet, ou terminées par trois dents ou trois pointes courtes. Les fleurs font terminales, foli- taires , Jaunes, radiées , foutenwés fur des pédon- cules un peu courts, écailleux, & qui vont en s’épaifliffant vers la bafe du calice. Les écailles calicinales font étroites, aiguës. Les demi-fleu- rons font un peu cours. Cetté plante croît en en France, dans l'Angleterre, l'Efpagne, &c aux lieux maritimes & pierreux, & dans les ma- rais falans ; on la cultive au Jardin du Roi, Æ, (7, v.) 4 27. Inuze à feuilles de Primevère, Irula pris: mulæfolia. Inula foliis fpathulatis crenatis fubtus incanis , caule multifloro. N. ÆAffer primulæ veris folia, flore luteo. Plum. Cat. Mf. Vol. 4. t. 68. Burm. Amer. t, 40 fig. 15. Afler Americanu*, primulæ veris folio, flure luteo amplo, calyce craffo. Tournef. 483. Hele- nium bellidoidis foliis amplis | Afphodelt radice.. Vaill, A&. 1720. P- 305. n°. 26. Hieracium. Raj. Hift. 3. p. 144. n°, 71. ex Vaill. Sa racine eft compolée d’un faifceau de fibres charnues, alongées , garnies de fibriles , & dif | pofées comme les tubérofités de ere Du. 1 collet de ce faïfceau naiffent plufieurs feuilles: oblongues, obtules, fpatulées, crênelées , d'un vert pâle en deflus, légèrement bianchâtres en deffous , affez femblables à celles dela Primevère , & difpofées en touffe, Ji s'élève entreces feuilles quelques tiges droites, hautes de fix ou papou” - patu- Ices, crênelées , femblables à celles de laracine ,, mais plus petites, & à crénelures un peu plus profondes. Chaque tige porte plufieurs fleurs , les: unes terminales, & les autres fituées dans les: aiflelles des feuilles fupérieures , fur des pédon- Giles courts, Ces fleurs font jaunes, radiées , à Ce 7. - > % calice ovale, un peu ventru, & À demi-fleurons courts & très nombreux. Plumier a trouvé cette plante à St. Domingue, dans les prés montueux , au quartier de Léogane, vers le lieu nommé le Fond de Baudin. Obfery. Nous ne traiterons pas ici de l'A4fer primulæ veris fois femi-flofculrs tenuiffimis de Plumier, & dont Linné a fait fon Jrula æffuans. Cette plante, dont les feuilles font oppofées ; nous paroît être plutét un Werbefina ; ainfi en attendant que l’examen de fa fruétification nous - ait fait connoïître fon véritable genre , nous en ferons menuion au mot Werbefine, : 28. Inuze glomériflore, F1. Fr. Inula bifrons. L. Inula foliis oblongis dentatis femi-decurrenti- bus , Hate open terminalibus fubfeffli- bus, N. WE x ESS è Coryza latifolia vifcofa fuaveolens ; flore aureo & gallo-provincia. Tournef. 455. Garid. Aix: 125: 1.23. Morif, Hift. 3, p.113.n°..$. Conyza Pyre- naïca , foliis primulæveris. Hètm:Pzrad. 127. Ic. 127. Raï. Hift. 3. ps 152. n°. 46. Conyza præalta ,- caule alato, odorata. Bocc. Muf. 1. p.168. t. 121. Raj. Hifl 32€: 153. - Satige eft haute d'environ deux pieds, cylin- drique ; roide , rameufe dans fa partie fupérieure , où elle eft un peu velue. Ses feuilles radicales font oblongues, dentelées , un peu ridées, rétrécies vers leur bafe, prefque glabres, éralées, & ont un peu l’afpeét de celles de la Primevère. Les feuilles de la tige font ovales ou ovales-oblongues, amplexicaules, & fémi-décurrentes , fur-tout les inférieures Les fleurs font d’un jaune pâle , affez petites, radiées , terminales, fefliles ; & glomé- - rulées ou ramaflées au fommet des rameaux en forme de corymbes peloronnés, avec des braétées qui les accompagnent. Cette plante croît dans les Fe brintée méridionales de la France , les Pyré- nées, l'Italie, & eft cultivée au Jardin du Roi. Je VPai trouvée dans l'Auvergne , aux environs de Clermont. g. (v. sv.) Elle eft un peu vifqueufe , & 2 une odeur agréable, FH 29. Iñuze de montagne , Inu!a montana. L. Znula folüis lanceolatis hirfutis ( intecerrimis) , caule unifloro ; calyce brevi imbricato. Lin, Mill. Di&, n°, 6. Pollich. Pal. n°. 808. : Affer atticus luteus montanus villofus, magno flore, Bauh, Pin. 267. Tournef. 481. Garid. Aix. t, 10. Affer anguffifolius luteus. J. B.2. p. 1046. férmontanus kirfütus. Lob. Ic. 350. Affer. Hall. nue n°. 81, fer montanus. Allion, Fi. Pedem. ette plane n'a point fes feuilles très-entières , ni fa tige eonftamment uniflore, comme l’are- marqué M. Allioni , & comme nous l'obfervons nous-mêmes fur les individus de cette efpèce que Pon cultive au Jardin du Roï. Sa tige eft haute de . Hit dix pouces , fouvent fimpie, quelquefois: | font terminales , fefliles, folitaires au K " 5 mm ? Éd 17 ep ENU / munie vers fon fommet d’un .ou rarement deux rameaux courts. Elle eft chargée de poils blancs, fins, mous, & qui la font paroître un peu lanu- gineufe & blanchätre. Ses feuilles font lancéolées , un peu étroites ; rétrécies prefqu’en pétiole vers leur bafe, fur-tout les inférieures , médiocrement pointues, dentelées, chargées de poils blancs des deux côtés, mais plus abondamment en deffous , où elles font blanchâtres. La fleur eft rerminale , grande, d’un pouce & demi à deux pouces de dia- mètre, d'un, beau jaune, radiée, & munie d’un calice court , embriqué d'écailles linéaires-poin- tues, velues , & dont les extérieures font verdà- tres. Cetre efpèce eroît dans les Provinces méri- dionales de la France, dans quelques parties de PAllemagne , dans la Suiffe , l'Efpagne, &c. aux lieux fecs, pierreux & montagneux. 7. (+. pm) 30. Inuts de Maïthe, Inula fæœtida. L. Jnula foliis lanceolato-linearibus integerrimis ; corymbis ramofis , radits florum breviffimis. Lin. Conyya melitenfis , retufis folits. Bocc. Sic. 26. l'es 3. Pfèudo-elichryfum melitenfe, retufis foliis _ viridibus:, floreduteo radiato. Morif. Hiff. 3- p. 99° m0 #0 La . Cette plante paroîravoir des rapports avec notre Crilocome fétide n°. 12, que Linné nomme Eri= geron fœtidum ; néanmoins , felon les figures qu’en a donné Boccone ( t. 13.1v.1. &1v.k.), l'inflo- refcence n’eft pas la même , & ’Jaule dont il s'agit n’a point fes fleurs en corymbes ombelli- formes & ferrés , comme celles dé la Crifocome féride. Ses tiges font hautes d’un pied , droites, feuil- lées, hériffées de poils rudes, & rameufes dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font nombreu- fes , éparfes, fefliles, linéaires, un peu rétrécies vers leur bafe, obtufes à leur fommer, velues, & très-entières. Les fleurs font petites, jaunes , radiées, terminales , & paroiffent en petit nembre aux fommités de la plante, Linné dit qu’elles for. ment des corymbes rameux, & qu’elles ont leurs demi-fleurons très-courts. Cette efpèce croît dans l'Ifle de Malthe, fur les pentes des rochers, Q. 31. INCLE aromatique , Jnula aromatica. L,. Inula foliis linearibus integerrimis tomentofis fparz fis, caule fruticofo. Lin. ee Afier fruticefcens luteus Mauritanicus ;. folie, fiæchadis incano , feriphii facie & fapores Piuk. Alm. 58.+. 326. £. 2. Raj, Suppl. 164.n°.,87,. dont la rige eft ligneufe, & garnie d'un gran nombre de rameaux feuillés , grêles , cotonneux, & blanchätres. Ses feuilles font nombreufes, pes rites , éparfes, ferrées, linéaires, très-entiêres y à bords-repliés comme dans le Romarin,.cotan- neufes & blanchätres des deux dôtés.-Les fleurs Petit arbufte d'environ un. pied de, Banque ÊrÀ ss de; Le ke [Ér Ne L'43 2e TOR . , rameaux, Cet arbufte croît au Cap de Pontie- L * Efpérance. F.{ v. f. in herb. Ju.) 4 32 Inuzx du Japon , Jaula Japonica. Tnula fol Seffilibus lanceolatis denticulatis > ledunculis vir- gatis unifloris. Thunb, F1. Jap. 318. Sen-fuku ,vulgo oguruma. Kœmpf, Amæœn, Exot. Sa tige eft herbacée, cylindrique ,ftriée, velue, droite, haute d’un pied & davantage. Les feuilles font fefliles, lancéolées , velues, réticulées & d'une . Couleur pâle en deffous , & garnies fur les bords de dents fort petites & diftantes ; les feuilles infé- rieures font les plus longues , & ont deux pouces de longueur ; les fupérieures font plus petites. Les .Pédoncules font alternes , & fitués dans la partie füpérieure de la tige; ils font eflilés, filiformes , Cotonneux, droits , & uniflores. Les calices font Owes, velus, à écailles linéaires-fubulées & ou- Vertes, Cette Inule croît au Japon. s+ * Inula ( dubia) foliis feffKbus oblongis cilia- &s, caule ynifloro, Thunb. F1, Jap. 318. Obferv. L'Inula pinifolia de Linné , fe trouvera mentionné dans cet Ouvrage: parmi les Seneçons. Quant à PInula cœrulea du même Auteur, & que PUS avons maintenant en herbier , nous trouvons due,cette plante ne doit point être de ce genre, quoique fes anthères aient des filets à leur bafe , | & qu'elle n’a nul rapport avee les Inules que nous : venons de mentionner : elle nous paroît être au : l'avoit placée. precédemment , & auquel nous fa XaPPOrtérons-de nouveau en.la décrivant dans le Supplément de cet Ouvrage: fous le nom d’Æfer chamædrifolius. À ; JONCS ; (les ) famille de plantes unilobées , qui a, d’une part, quelques rapports avec les .Graminées & les Souchets, &-de l’autre , qui femble fe rapprocher de la famille des Afperges, .&-qui comprend plufieurs genres parmi lefquels on place celui du Jonc proprement dit... = Les plantes. de cette famille font -des:herbes à feuilles foit alternes , foit fimplement radicalesi, Foujours très-fimples ; fouvent femblables à:celles Es Graminées par leur forme , & engaïnées -de | même à leur bafe, au moinsiles inférieures. Les fleurs dé ces plantes offrent d’aflez grandes diffé- -Tences enrrelles felon les genres auxquels ‘elles _-#PPaïtiennent ; tantôtielles n’ont qu’une feule en- | Veloppe.. formant on un calice à fix divifions fans Corolle apparente ; où une corolle partagée-en fix Parties, {ans être accompagnée de calièe; tantôt au contraire elles paroïiffenr avoir un calice & . ne corolle bien diflin@s, le calice étant de trois folioles >-& la corolle de deux ou plus ordinaire- . ent trois pétales, En général, les étamines font 3u nombre de trois où de fix ; quelquefois cepen- dant elles fe trouvent en nombre indéfini, 11 en FRE y contraire une vérirable Aftère , genre où Linné TON 263 -eft de niême du piftil , Qui offre tantôt un feul ovaire fupérieur avec un flyle à ftigmate fimple où divifé , & tantôt plufieurs ovaires foit entière- ment diflinès, foiren partie réunis on cohérens à leur bafe. Cette diverfité de cara@ères porte à croireque l’afflemblage que l'on préfente icicomme formant une feule famille de plante, eft peut-être compofé des démembremens de quelques familles particulières qu’on n’a pas ençore établies où con- fidérées féparément. Au refte, les plantes dont il s’agit ont le fruit capfulaire , ce qui les diftingue de celies de la famille des Afperges, dont le fruit en général eft une baie; & elles font bien diftin- guées des Graminées & des Souchets , en ce que leur fruit n’eft pas conftitué par une feule femence nue ou fans péricarpe. Voici les principaux genres qui paroïffent fe rapporter à cette famille, * Un feul ovaire très-fimple. Le Jonc, Junçus. La Jonciole Aphyllantes: Le Reftion, Ref.o. Fe Xiris, Xyris. La Joncinelle, Eriocaulon, La Tonine, Tonina. : La Rapate, Rapatea. La Mayaque, Msyaca, La Callife, =: Mallifia. La Commeline, Commelina. L’Ephémérine , Tradefcantia. * X Plufieurs ovaires, en partie ou entièremens difhinäs. = La Scheuchrère, Scheuchzeria. Le Trofcart, Triglochin. Le Narthece, Narthecium. L'Helonias , Helonias. Le Mélanthe, Melanthium. Le Varaire, : Verairum. : Le Butome, . Butomus, Le Fluteau, Alifma., La Fléchière, Sagittaria. JONC y JUNCUS ; genre de plante unilobée, de la famille qui en porte le nom, paroïffant fe rapprocher de la Jonciole & des Reftions par fes rapports, & qui comprend des herbes la plupart indigênes de l'Europe, ayant en général leurs tiges menues, efflées , fouvent nues& fansnœuds ; Jeurs feuilles graminées, planes où cyl ques ; -& leurs fleurs petites, difpofées foiten panicule plus, ou moins lâche., foit;en.eête ou fur des épis diftin&s, Ces herbes refféemblent, par leur port, en général; à celles qui compofent la famille. des Souchets &:des. Scirpes. … à Le curaëtre effentiel'de ce genre.eft: d’avoir un \ 264 JON un ovaire fimple & fupérieur ; une capfule trivalve & polylperme, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur eft incomplète, & offre 1°. un calice de fix folioles ovales-lancéolées, pointues, con- caves, coriaces , & perfiftances. 2°, Six éramines , dont les filamens très-courts, portent des anchères oblongues, droites; à peu près de la longueur du calice. Le 30. Un ovaire fupérieur , ovale-pointu , à trois côtés , chargé d’un ftyle divifé fupérieurementen trois ftigmates filiformes, quelquefois velus ou lumeux. … Le fruit eft une petite capfule ovale, trigône, mniloculaire dans certaines efpèces , triloculaire dans d'autres , trivalve , & qui renferme plufieurs femences, - t à | EsriCces. É * Tiges nues, 1. Joxc aigu, Juncus acutus. L. Juncus culmo nudo apice bivalvi , panicula terminali fubumbel- lata , capfula calyce duplo longiore. N, Juncus acutus capitulis forghi, Bauh. Pin. 17, & Prodr. 27. cum Icone. Tournef. 246, Raj. Hift. 13c2. & Synopf, 3 p.431. Juncus pungens J. acutus, capitulis forghi. J. B. 2. p. $20. Morif. Hift, 3. p, 232. Sec. 8. t. 10. f, 15. Juncus mari- timus , forghi panicula utriculata. Barrel. Ic, 203. f. 2, Juncus acutus maritimus , capitulis forghi. Scheuch. Gram. 338. Juncus acutus, Scop. Carn. 2. n°, 430. Se Linné & tous les Botaniftes modernes regardent ce Jonc $c le fuivant çomme deux yariétés de la même efpèce : on les confond même tellement, que ce n'a encore été que le fuivant que nous avons reçu de divers endroits, fous {e nom de Juncus acutus. L. Cependant celui-ci, que nous avons yu au Jardin du Roi , nous paroît très-diftin- gué du fuivant non- feulement par fa panicule courte, ramaffée , prefque onvbelliforme & bien terminale, maïs encore par fes groffes capfules une fois plus longucs que le calice, & qui onten quelque forte l’afrc& des fruits de l’Holcus forum. Ce Jonc s’éiè; e à un pisd & demi ou deux pieds, fur des tiges droites, fafciculées , cylindriques , nues, roides, dures, & qui font terminées par : deux vaives courtes , aiguës, piquantés, mem- | braneufes & utriculées à leur origine, Les fleurs naiffent entre ces deux valves , en une panicule courte , denfe, ombelliforme, & terminale; Pune des deux valves qui Paccompagnent, & qui eft Ja plus longue ,.étant à peine faillante, Les rami- fications de la panicule n'ont pas un pouce de lon- gueur , & font terminées par des paquets de deux ou trois fleurs feffiles Les capfules fonc ovales, _ prpeu pointues, brunes, Juifantes , sriloçulaires, ds aiguës comme les tiges, moins longues JON & polyfpermes. Les feuilles font cylindriques à aiguës , piquantes, droites, & engaînées autour de la bafe des tiges. Cette plante croît dans les Provinces méridionales de la France, l'Italie, &cc. aux lieux maritimes & fangeux. %Æ. (v. v.) 2. Jonc maritime , Juncus maritimus, Juncus culmo nudo mucronato pungente , panicula involus= crata laterali, capfula longitudine calycis. N. Juncus acutus maritimus, Anglicus. Park, Raï. Hift. 1303. & Synopf. 3. p. 431. n°. 2. Morif. Hift. 3, p. 232. Sec. 8, t. 10. f. 14. Scheuch. Gram. 340. ; Les tiges de ce Jonc font hautes d'un pied & demi , cylindriques, nues, dures, & terminées par une pointe aigué , roïide, piquante, & qui dépaffe de plufieurs pouces Ja panicule, Les feuilles font radicales, droites, cylindriques , aiguës, piquantes, & engaînées inférieurement ou &iies enveloppent la bafe des tiges. Les fleurs font dif- pofées en une panicule rameufe , un peu lâche, fouvent blanchâtre , & qui fort de laiffelle de deux braétées aiguës & piquantes , m°,' dont une beaucoup plus longue & rout-à-fait droite, forme une continuation de la tige, & fait paroître la panicule latérale, Les fleurs font ramaffées deux ou trois enfemble par petits paquets fitués les uns aux extrémités des ramifications de la panicule , & les autres fefliles dans leurs bifurcations. Sous ces ramifications & fous chaque paquet de fleurs on trouve des écailles fpathacées ou comme gluma- cées, fefliles & vaginales. Les capfules font acu- minées & de la longueur des calices. Ce Jonc croît naturellement en Angleterre, en France , &c. aux lieux maritimes & marécageux, Æ. (v.f.) Les deux valves de fa panicule le diftinguent des deux fuivans, qui en diffèrent d’ailleurs par leurs cap= fules obtufes, ; é 3. Joxc glomérulé, Juncus conglomeratus, E, Juncus culmonudo ffrido, capitulolaterali(aphyllo). Lin. Mill. Dià. n°. 4. Pollich. Pal. n°. 344. Leers. Herborn. n°, 261,1t, 13. f.1 ; Juncus lævis, panicula non fparfa. Bauh. Pin. 12. Theatr. 183. Tournef. 246. É p. 231. Sec. 8, t. 10. f. 7. Juncus Matthioli. J. B.2,p 520. Cam. epit. 780. Juncus lævis glo- merato flore. Lob. Ic. 84. Juncus lævis vulgaris , panicula compaëiore. Ra}. Hift. 1304 & Synopf. 3, p. 432. n°, 5. Juncus levis panicula glomerata. Scheuch, Gram. 343. Juricus. Hall, Helv, n°.1312, - Sa raçine, qui eft fibreufe, pouffe des rigesen faifceau, droites, nues, lifles, cylindriques, pleines de moëlle , aiguës à leur fommet , & hautes d'environ un pied & demi. Les feuilles font radi- gales, droites, en petit npmbre, cylindriques - qu'elles , & les enveloppent inférieurement par leur gaine membraneufe. Les fleurs font petites, nombreu- fes, d'un brun rouffeätre, & lées en uf peloton Morif. Hift. 3 JON peloton feflile, ferré & latéral, fitué dans ja partie fupérieure des tiges, à trois ou quatre pouces au-deflus de leur fommet. Les pédoncules font très-courts, & peu apparens, Les folioles des calices font aiguës , un peu inégales , carinées fur le dos ; les capfules font trigônes , très-obtufes & comme tronquées à leur fommet. Cette plante eft commune en Europe, dans.les marais , les Jieux humides , & dans les petits foffés qui bor- dent les chemins. Æ. (v.»,) 4. Joxc épars, Juncus effufus. L. Juncus culmo nudo f{rido , panicula laterali. Lin. Pollich. Pal, n°. 345. Leers. Herb. n°, 262. t. 13. f, 2, Juncus lævis, panicula [parfa, major. Bauh. Pin. 12. Theatr. 182. Tourn. 246. Morif, Hift. 3. p. 231. Sec. 8. t. 10. f. 4. Scheuch, Gram. 341. Juncus panicula arundinacea. J. B. 2, p. 520. Juneus levis vulgaris , panicula fparfa. Lob. Ic. 84. Raj. Hift. 1304. n°, 8. & Synopf. 3. p. 432. n°. 4. Juncus lævis etiam juncus acutus. Dod. Pempt. 605. 8. Juncus acutus , panicula fparfa. Bauh. Pin. 11. Tournef.245. Juncus foliaceus. J. B. 3.p. 521. Jüncus acutus vulgatus. Lob. I1c. 8$: Juncus acutus vulgaris. Morif, Hift. 3. p. 232. Sec. 8. €. 10. £, 13. Juncus acutus. Raj, Hift. 1303. & Synopf. 3. P: 432. n°. 3. 7. Juncus aquaticus , medulla fere deftitutus , penicula fparfa. Scheuch. Gram. 343, n°. 2. Jun- cus. n°, 35. Retz. Obf. 7. p. 16. Ce Jonc eft un peu plus grand que celui qui précède ,; & en diffère principalement par fa pani- cule lâche ; il n’a pas la pointe de fes tiges courbée comme dans Pefpéce fuivante. Ses tiges font hautes de deux pieds: ou un peu plus, droites, lifles, cylindriques , nues, pleines de moëlle , & termi- nées par une pointe aiguë, droite , mais {ans roi- deur. Ses feuilles font radicales, droites , cylin- driques , aiguës, courtes, & reflerrées contre les tiges qu’elles embraffent par leur bafe , qui forme des gaînes membraneufes , d’un rouge brun, & ftriées. Les fleurs forment une panicule latérale, ‘Tâche ou éparfe , compofée de pédoncules rameux, inégaux ; & qui naiffent d’un point commun, Ces fleurs font petites; ‘ont leurs folieles calicinales aiguës, & deux écailles courtes.à leur bafe, Les capfules font brunes, ovoïdes , très-obtufes, & à peu près de la longueur des calices, Ce Jonc croît en Europe ; dans les marais, les: lieux hu- mides , les foffés ; il eft très-commun. Æ, (+. v.) _ On en fait.des liens, des paniers ;: des corbeilles, & avec la moëlle de fes tiges, on fait des mêches pour les lampes. A :.$.Jonc à pointe courbée,. Juncus inflexas, L. unçus. culmo nudo ; apice membranaceo incurvo., panicula laterali. Lin. Scop. Carn..2. n°, 429. Leers. Herborn. n°. 263. t, 13. f, 3. - duncus. acumine reflexo, major. Bauh. Pin, 12. : Botanique. Tome HI, Le JON 216$ Theatr. 184. Tournef, 146. Morif. Hift. 3: p.233. Sec. 8..t. 10. f. 2$. Bona. Juncus melancranis. Dalech. Hift. 985, & ed. Gall, Vol. 1. p. 860. Juncus cacumine reflexu , minor, panicula majore. Birrel, Ic. 204 n°. 1. Les rapports de ce Joncavec le précédent font tellement confidérables , qu’on l’a foupçonné de n'en être qu’une variété; je crois néanmoins qu’il peut être conftamment difingué comme efpèce , pourvu qu’on n’y rapporte pas tous les fynonymes que Scheuchzer, Haller & Linné y joignent en le citant, Ses tiges font fort grêles, prefque filifor- mes , cylindriques , ftriées ou cannelées. nues, & longues d'un pied ou davantage. Les fleurs vien- nent en une panicule latérale , lâche, rameufe , fituée beaucoup au-defous du fommet des tiges, & quelquefois même prefque dans le milieu de leur longueur. La partie des tiges qui fe prolonge au-deffus de l’infertion de la panicule , eft très- menue , filiforme, foible, arquée ou courbée : - diverfement, & a même fon extrémité pendante & fanée en partie, Les capfules font ovales-glo- buleufes, un peu plus courtes que les calices, dont les folioles font très-aiguës & légèrement inégales.. Cette ps croît en France & dass d’autres parties de l’Europe tempérée & auftrale, aux lieux humides. Æ, (v.v.) 6. Joxc filiforme, Juncus filiformis. L. Juncus culmo filiformi nudo , panicula breviffima pauci- HE DORE NS Eee Juncus lævis, panicula fparfa, minor. Bauh. Pin. 12 Theatr, 183. Moril. Hift. 3 p.231. n°,6. . Scheuch. Gram, 347. t.7.f. 11. Juncus parvus, calamo fupra paniculam compaëam longius pro= duo. Raj. Hift. 1305. & Angl. 3. p. 432. n°. 6. Pluk. t. 40, f, 8. Juncus. Barrel, Ic. 204. fa. Juncus. Hall. Helv, n°. 1313. Leets, Hefb. n°. 264, RISEE. SR I! s’élève à peine à la hauteur d'un pied, au moins felon les individus que nous avons obfervés. Ses tiges font droites ,. nues, fort grêles , filifor- es garnies à leur bafe de quelques écailles courtes, pointues, & vaginales, Les fleurs, au au nombre de trois à cinq, & rarement fept, P .7 Jonc capillacé, Juncus capillaceus. Juncus culmo nudo capillaceo, panicula laterali brevif- fima , capfulis calyce majoribus. N.. . Ses tiges font véritablement capillaires , & aufli menues que celles du Scirpus acicularis , quoique beaucoup plus longues : elles naiflent en faifceau, font tout-à-fait nues, très-foibles , & ont fix à dix pouces de longueur. À deux ou trois pouces au- deflous de leur fommet, on trouve un très-petite panicule latérale , feflile, fourchue , longue de cinq ou fix lignes , & munie de fept à dix fleurs fefliles, fituées le long des deux ramifications de la panicule. Les capfules font ovales, très-obtu- fes, & un peu faillantes hors des çalices. Ce Jonc a été trouvé dans les environs de Monte-Video par Commerfon. (». f. ). 8. Jonc à grande fleur, Juncus grandiforus. » Juncus culmo nudo unifloro, foliis teretibus , folio- lis calycinis lineari-fubulatis longiffimis inæqua- lilus. N. * … Scheuchzeria unicapfularis. Commerf. Herb, Juncus (grandiflorus) folio tereti, culmo unifloro, * flore ereülo fingulari nudo. L.F. Suppl. 209. .. La fru&ification prouve que cette plante eft véritablement une efpèce de . , comme l'a penfé Linné fils ; mais il faut convenir que cette efpèce eft bien remarquable par la grandeur de fa fleur, & par la forme des folioles de fon calice. Sa racire eft rampante, garnie de fibres qui Pattachent à la terre , & couverte d’écailles liffes & d’un roux brun. Cette raciné poufle des tiges droites , cylindriques, nues, uniflores , hautes à peine d’un pied, & garnies de quelques écailles vaginales à leur bafe, ou fouvent d’une véritable feuille cylindrique , aiguë , enveloppant la tige inférieurement par fa gaîne. Outre ces tiges, la racin: pouffe des efpèces de feuilles cylindriques , aiguës , ifolées, écailleufes à leur bafe, pluslon- gues que les tiges florifères , & qui paroiffent être “es tiges flériles plutôt que des feuilles, La fleur eft folitaire, terminale, fort grande , d’un afpc& fingilier, & a à fa bafe deux écailles très-courtes & obtufes ou prefqu’arrondies. Son calice eft ‘compofé de fix folioles très-étroites, linéaires- #ubulées , fort aiguës, droites, un peu carinées, ‘membraneufes fur les bords, & dont trois alter- nes, plus longues que les autres , ont un pouce & quelquefois même jufqu’'à un pouce & demi de longueur ; les trois folioles plus courtes font néan- moins longues de plus de fix lignes. Ce calice eft … perfiftant. Les étamines confiftent en fix filamens _ très courts, foutenantchacununeanthèrelinéaire ? » “droite , longue , mais une fois moins que le calice. L'ovaire eft fupérieur , oblong, trigône, plus court que les étamines ; il eft furmonté d’un ftyle __que terminent trois fligmates longs, aigus, & divergens. La capfule eft comme prifmatique , s'ouvre en trois parties à fon fommet, &eft divi- _ ée intérieurement en trois loges qui contiennent Ed J,0 N des femences nombreufes. Commerfon a trouvé cette plante au Détroit de Magellan, où elle eft fort commune dans les marais , & fur le penchant des montagnes. (y.f.) Les habitans de ces pays en font des paniers, des corbeïlles, des cor- des, &c. 9. Joxc de Magellan, Juncus Magellanicus: Juncus culmo nudo unifloro, foliis planiufculis anguffiffimis culmo longioribus ; flore laterali. N. Quoique fort remarquable & bien diftingué de tous les autres, ce Jonc, malgré cela, n'a rien d’aufli fingulier que le précédent. Ii eft, ainfi que le fuivant , du petit nombre des Joncs à tiges nues , dont les feuilles ne font pas cylindriques. Sa racine n’eft pas rampante ; elle pouffe une ou plufieurs tiges menues, prefque Aitoégies , comme gladiées ou ariguleufes , nues , uniflores , & hautes de fix à huit pouces. Les feuilles font radicales , planes, un peu carinées, très-étroites, glabres , & la plu- part plus lorgues que les tiges qu’elles enveloppent ‘inférieurement par leur gaîne ; elles n’ont pas une demi-ligne de largeur. À un pouce ou un peu plus ‘au-deflous du fommet des tiges, on trouve une fleur latérale, feflile , fituée dans l’aiflelle d’une “petite écaille linéaire-fubulée, longue d’environ quatre lignes, Cette fleur a un calice de fix folioles linéaires-pointues, longues de trois lignes & de- mie , noirâtres avec les bords blancs ; fix étamines dont les filamens courts, portent des anthères linéaires , un peu moins longues que le calice ; un ovaire fupérieur , fphérique , noirâtre, remplif- fant toute la fleur, furmonté d’un ffyie un peu long , que terminent trois ftigmates linéaires-féta- cés. Commerfon a trouvé cette plante au Ma: gellan, (v. f.). ro. Jonc rougeâtre , Juncus rubens. Juncus culmo nudo bafi vaginis veflito , involucro fpatha= ceo mulnfloro terminali. N. Juncus fpiculis & involucro fuave rubentibus: Commerf. Herb. Tue Sa tige eft haute d'un pied & demi , cylindri- que , nue, mais garnie à fa bafe de plufieurs gaînes qui s’enveloppent alternativement & la recouvrent jufqu'à la hauteur de trois ou quatre pouces. Cette tige eft terminée par deux valves droites, lon- gues d’un pouce, concaves, pointues, rouge“ tres, & qui forment une efpèce de fpathe. H fort de cette fpathe un faifceau de bâles pédicellées, , rougeâtres, ramafiées, & tournées ou inclinées d’un même côté. Chaque bâle eft un paquet de deux ou trois fleurs, enveloppé entre deux ou trois écailles pointues, à peu près aufli longues ue les fleurs mêmes. Je nai point fait Vanalyle de ces fleurs. Commerfon a trouvé cette plante aux environs de Monte-Video. (v.f.) Re © x Jonc à deux fleurs, Juncus biglumis, Juncus JON E culmo nudo bafi foliis radicalibus obteëo , valyula fubfpathacea biflora terminali. N. ” Juncus (biglumis ) folio fubulato , gluma biflora terminali. Lin. Amœn. Acad. 2. p. 266. t. 3. f. 3. F1. Dan. t, 120. 2 Ce Jonc eft un des plus petits ou même le plus petit que l’on connoïifle , & s’élève à peine au-delà d’un pouce & demi. Il a des rapports avec le fui- . vant, & l’un & l’autre ont la tige nue, quoique _ recouverte inférieurement par les gaînes des feuilles radicales, La tige de celui-ci eft terminée par une valve droite , aiguë , comme fpathacée, dépaffant les fleurs qu’elle embraffe, & qui a tout-à-fait l'afpe& de l’efpèce de fpathe du Jonc précédent. Les fleurs font au nombre de deux, fefliles , & femblent fortir de la gaîne de ia valve fpathacée qui termine la tige. La capfule eft ovale-oblon- gue, obtufe, & un peu plus longue que le calice. Les feuilles font radicales , linéaires, étroites , un peu moins longues que la tige. Cette petite plante croît dans les montagnes de la Lapponie. Æ. 12. Jonc àtrois fleurs, Juncus triglumis. L. Juncus culmo nudo, capitulo terminali trifloro , énvolucro capitulo breviore. N. Juncus exiguus montanus mucrone carens. Bauh. Pin. 12. Prodr. 22. & Theatr. 183. J. B.2.p. 522. abfque Icone. Morif. Hift. 3. p.233. n°.29. Rudb. Elyf 1. p. 103.f. 8. ex Lin. Juncus gluma triflora culmum terminante. Lin. F1. Lapp. p. 83.t. 10. f. $. Juncus. Hall, Helv. n°. 1314. F1. Dan.t. 132. Juncus triglumis. Lightfoot, F1. Scot. 1. p. 186. n°, 9. t.9. * Ce Jonc paroît reffembler beaucoup à la plante que Linné nomme Schænus ferrugineus , qu’il dé- crit dans fon Flora Suecica:( p: 14.) , & que jufqu’à préfent nous n’avons pas encore pu voir. _ Sestiges font hautes de trois ou quatre pouces, droites, menues, couvertes à leur bafe par les gaînes des feuilles radicales, nues & très-fimples dans le refte de leur longueur ; elles font terminées par un feul paquet compofé de trois fleurs fefliles , & enveloppé de trois écailles en collerette, dont deux font extérieures , oppofées , &s d’un brun rouffeâtre, Ces écailles font un peu moins longues ou feulement añffi longues que les fleurs , & quoi- que légèrement inégales , aucune d'elles ne dé- pañle le paquet qu’elles environnent. Les capfules font affez groffes, ovales , trigônes , & très-fail- Jantes hors des calices, comme on le voit dans la figure citée de M. Lightfoot, celle du Flora Lap- ponica offrant la fruélification dans un état moins avancé, Cette plante éroîr dans la Suiffe , le Dau- phiné , le Piémont, l’Angleterre , la Lapponie, fur les montagnes les plus élevées, Æ. (./f.) Ses feuilles font radicales , linéaires-fubulées , étroi- tes, glabres , plus courtes que les tiges, “8 Jonc rude , Juncns fauarrofas, L. Juncus _ JON 267 culmo nudo , foliis fetaceis , panicula oblonga fqua- mofa terminali. N. Juncus parvus , cum pericarpiis rotundis. Tour- nef, 247. &. J. B. 2. p. 252. cum Icone Junci bul- bofr. Gramen junceum , foliis & fpica Junci. Bauh; Pin, $. Morif. Hift. 3. p. 228. Sec. 8. t. 9. f. 13. Bona. Gramen junceum 3. Tabern. Ic. 224. Gra- men junceum maritimum. Lob. Ic. 18. Gramen Junceum , femine acuminato. Loef, Pruff, 115, t. 29 Juncus montanus paluffris. Raj. Hift. 1303, & Synopf, 3. p. 432. n°. 7. Junco affinis panicula laxa , feu longioribus pedunculis infidente. Scheuch, Gram. 350. Juncus. Hall. Hely. n°, 1317. Pollich, Pal. n°. 346. F1. Dan, t. 430. Ce Jonc a une rigidité aflez remarquable dans toutes fes parties ; fes feuilles font radicales , nombreufes, très-menues , fétacées, canaliculées en deffus, un peu carinées , aiguës, dures, & difpofées en touffe ; elles s’enveloppent les unes les autres inférieurement par leur gaîne membra= neufe & rouffeâtre. Les tiges font nues, grêles, un peu comprimées ou prefqu’anguleufes, une fois plus longues que les feuilles, & s'élèvent à - la hauteur de fept à dix pouces. La panicule eft oblongue, un peu refferrée, médiocrement garnie, & tout-à-fait terminale. À fa bafe , on trouve une feuille courte, aiguë, utriculée & comme fpa- thacée inférieurement. Les fleurs font enveloppées en partie dans des écailles fcarieufes & luifantes, La capfule eft ovale, obtufe ( & non pointue, comme le dit M. Villar), un peu moins longue que le calice. Ce Jonc croît en France & dans d’autres parties de l'Europe , aux lieux humides & & marécageux. L.( v. v.) Jen pofsèdeune variété qui croît à St. Léger, près de Paris, & qui s'élève à plus d’un pied de hauteur. 14. Jonc en cîme, Juncus cymofus. Juneusculmo nudo , folits planis, panicula terminali cymofa , involucro bivalvi. N. Sa tige eft longue de huit ou neuf pouces, nue & un peu anguleufe ; elle fe termine par une pani« cule rameufe, prefqu’ombelliforme , terminale, & qui eft garnie à fa bafe de deux écailles au valves lancéolées, pointues, inégales, beaucoup plus courtes que les ramifications de Ia panicule. Ces ramifications font terminées par des paquets de deux ou trois fleurs, & fous ces paquets , ainfi que 14 "4 fous chaque divifion des pédoncules, on obferve deux écailles oppofées, membraneufes, mucro- nées, & embraffantes ou fémi- vaginales. Les feuilles font radicales, graminées , planes ; un peu ftriées, glabres, & auffi longues ou même plus longues que la tige ; elles ont environ deux lignes de largeur, Ce Jonc croît auCap de | es & nousa été communiquépar M. Sonnerat. ( * *-Tiges feuillées. … : A. Feuilles canaliculées ou cylindr 25e Jonc féirpoïde, Junsus féirpoïdes. Juneus L1 } ai “. HON foliis teretibus articulatis., capitulis globofis echi- _ nafis, panicula fubfimplici, N, :: .. … , … An Gramen cyperoides , &c. Pluk.t. 417. f. 3. . Je foupçonne que ce Jonc eft le même que le … Juncus nodofus de Linné ; fa defcription s’y rap- porte afflez, & il eft originaire du même pays ou à peu près; mais aflurément la fynonymie que . Linné joint à fa-plante , ne convient nullement à Ya mienne. Cette fynonymie appartient à l’efpèce fuivante ; & celle-ci a fes têtes de fleurs fort bien rendues dans la figure que je cite de Pluknet. : Sa tige eft cylindrique, garnie de quelques feuilles, & haute de douze à quinze pouces, Ses feuilles font cylindriques - fubulées , articulées , glabres, & d’un vert clair un peu glauque ainfi que toute la plante., Ses feuilles inférieures font moîïns articulées, & ont leurs articulations plus rares, moins noueufes, & moins apparentes. La paricule eft médiocre, terminale , Anéle ou pref- que fimple, & formée par cinq ou fix,têtes pref- que fphériques , échinées , portées fur des pédon- cules inégaux. Ces têtes font compofées de douze à dix-huit fleurs fefliles, divergentes, verdâtres, .& remarquables par les pointes fubulées , roides , prefque fpinuliformes , qui terminent les folioles de leur calice. Les braëtées fituées fous les têtes de fleurs font membrançeufes à leur bafe, & fubulées à leur fommet. Lorfque tous les pédoncules font fimples , comme dans la figure citée de Pluknet, ils forment une efpèce d’ombelle ; mais inégale parce qu’un de ces pédoncules eft toujours plus Court que Îles autres ; quelquefois il s’en trouve un plus grand, qui foutient une feconde ombelle fem- blable à Ja première. Cette plante croît dans la Caroline nétidionale , d'où elle a été rapportée par M. Frafer, qui nous l'a communiquée. ( », f. ) _ 16. Jonc à fleurs pâles, Juncus pallefcens. Jun- œus foliis fubteretibus tenmbus articulatis , pani- cula ffrigofa, calycibus acutis fubmembranaceis. N. * Gramen junceum elatius , péricarpits ovatis, Americanum. Piuk. Alm. t. 92. f. 9. Gramen jun- ceum Virginianum , calyculis paleaceis , bicorne. Morif. Hift. 3. p. 228. Sec. 8. r. 9, f. 15. __ Si, comme il y a grande apparence, ce Jonc m’eft pas le même que le Juncus nodofus de Linné, mais plutôt qu'on doive y it atrs le précédent, qui eftfort différent de celui-ci; M. Rerzins (Obf. 1. p. 16,n°.37. ) a eu raïfon de douter que les fynonymes que Linné cite fous fon Juncus no- dofus lui appartiennent réellement. Mais le doute bien fondé de M. Retzius ne doit pas porter fur ce que, dans les figures citées de Pluknet & de Morifon, les articulations de feuilles ne font pas repréfentées ; car ces articulations , plus fenfibles au toucher qu'à la vue, ont pu être négligées dans - les exécutions de ces figures | ainfi que dans là mention qu’on à fait alors de certe plante, Ce Jonc s’élève à la hauteur de huit à dixpou- ges , & quelquefois jufqw'à un pied ; il poufle de | "a JON fa racine plufienrs feuilles menues., comprimées- cylindriques , aiguës, articulées, ; molles, gla- bres &..prefqu’aufli longues que les tiges. Ses. tiges naiflent, en toufle, & font garnies d’une ou deux feuilles femblables à celles de là racine, indépendamment de la feuille moins grande qui naît de la bafe de la panicule. Certe panicule eft médiocre, maigre, peu rameufe , rétrécie quel- quefois comme en épi , & d’une couleur pâlé ou blanchâtre. Les fleurs naïffent deux ou trois & rarement quatre enfemble,. par paquets enyelop= pés chacun de deux écailles membraneufes , fca- rieufes ou glumacées, blanchâtres, & prefqu'aufft longues que les calices, Les folioles des calices font aufli un peu membraneufes, & terminées chacune par'une pointe aiguë. .Certe efpèce croît dans l'Amérique foit feptentrionale , foit méri- dionale : nous en poffédons des exemplaires trouvés aux environs de Buenos-Ayres par Commetfon. (v. f. ) Élle eft diftinguée de la fuivante par fes fleurs , par leur petit nombre dans chaque paquet, par la forme &e 1à couleur des calices, &c." "" 17. Jonxc articulé, Juncus articulatis.L. Juncus foliis compreflo - téretibus , articulatis paniculæ ramofa , floribus dense congeflis. N°" Juncus foliis ‘articulofis , floribus umbellatis. Tournef, 247. Gramen junceum , folio articulato aquaticum. Bauh. Pin. $. Prodr. 12. Theatr. 76. Ray. Hift. 1307. Scheuch. Gram. 331. Gramier aguaticum. Tabern. Ic. 214. Gramen jünceum arti> culatum paluffre hamilius , &c. Mori. Hift, 34 p.227. Sec. 8. t. 9.f. 2. Arundo minima. Dälech. Hift. p. 10071. & ed, Gall. Vol. 1. p. 872: Gramen aguaticim alterum. Eob: Ie. 12: Juncus. Hall, Helv: n°, 1322. Pollich. Pall, n°. 347. Leers. Herb. n°. 265$. t. 13: f. 6. * Idem capitulis aliguot viviparis foliaceis foliolis mucronatis conge/flo-vaginantibus. Juncus folirs articulofis ; floribus umbellatus cum dtriculise Tournef. 147. Juncus foliaceus , capitulis trian- gulis, J.B:2: p.21. Gramenjunceum folio artiqu- lofo cum utriculis: Bauh.-Prodr. 12. Scheuch, Gram. 333. A re, ?si 4 8, Juncus nemorofus ; folio articulofo. Toutnef, 247. Gramen juneeum , folio articulofo , fylvati- cum, Bäuh. Pin. $. Theatr. 75. Scheuch. Gram, 334.-Gramen junceum articulatum paluféreercétum &relarius Moril. Hift, 3. p. 227. Sec. 8. t. 9.f.7e Gramen junceum fylvaticum. Tabern. Ic. 223 Juncus. Hall. Helv. n°, 1323. ro as - Ce-Jonc eft remarquable par les articulations de fes feuilles, caraëtère qu’on ne retrouve que dans quelques autres efpèces étrangères à l’Eu— rope. On en connoît deux variétés principales, que quelques Botaniftes diftinguent mal-à-propos. comme efpèces, & qui ne font dues qu'aux cit+ conftances locales des individus, qui y donnent lieu, RS cie _La- première de ces variétés eff Ja plus petite & J:O:N: la plus commune selle pouffe de fa racine quel- ques tiges hautes de fix à neuf pouces , menues., garnies de quelques feuilles ,& terminée par une panicule Jâche , en ombelle prolifère. Les feuilles font menues , cylindriques-comprimées ; articu- lées, ( ce que l’on remarque fur-tout en les glifant entre les doigts}, aiguës, droites , glabres ; & plus courtes que la tige qu’elles embtaffent par leur.gaîne, Les fleurs font ramaflées trois à fept enfemble par petits paquets d’un roux brun, les uns. fefliles dans les bifurcations de la panicule , & les autres fitués foit, fur les côtés des ramifica- tions, foit à leur extrémité. Ces paquets font écar- tés ou féparés les uns des autres. Les écailles qui enveloppent chaque paquet font de moitié plus courtes que les çalices. Les folioles des calices font aiguës, &. non obtufes comme le dit Linné dans fa phrafe cara&ériftique, La capfule eft acu- mince, &.un peu plus-longue que le calice, Ce Jonc eft commun en Europe, dansles lieux aquatiques, humides & marécageux. On le trouve fouvent ayant fes paquets de fleurs vivipares , foliacés, & remarquables par leur forme &: leur grandeur. L.(v.v.) . La variété 4 , ou la feconde des variétés de cette efpèce, n’offre rien d’effentiel dans fa fruétification & dans fon port, qui puifle porter à la regarder comme une efpèce diltin@e ; elle eft néanmoins un pou plus grande , & s'élève à un pied ou un pied & demi de hauteur. Ses feuilles , pareïlle- ment articulées, font moins comprimées, & pref que cylindriques. La panicule eft plus compofée ou plus rameufe ; les paquets de fleurs font plus garnis. On la trouve dans les marais & dans les bois humides. Elle à aufli fouvent quelques-uns de fes paquets de fleurs vivipares. ( v. y. ) 18. Jonc à pointe roïde, Juncus pun&orius. Juncus folie tereti articulato , panicula glomerata, | + L0 , P 8 . ; ! capitulis fubfphæricis denfiffimis. N. An Juncus (punéorius) culmo nudo tereti, folo tereti articulato mucronato ; paricula glcme- | rata. L. F, Suppl. 208. “Il eft beaucoup plus grand que celui qui pré- | . cêde ,, & en diffère en outre par la forme de fa «panicule, & par fes gros paquets de fleurs. Sa tige eftcylindrique , roide, munie d’une feule feuille, ” & haute de deux pieds ou environ. La feuille cau- Jinaire eft droite, cylindrique, articulée, lon- gue, pointue, & piquante: elle eft comme 2ap- pendiculée inférieurement , s’élargiflant fubite- ment pour former une gaîne qui enveloppe la tige. La panicule eft courte, ramafñée , peu ra- moule , & terminale, Les fleurs dont elle fe garnie font ramaffées au nombre de vingt-cinq à trente Le paquets fphériques, très-denfes , de couleur rune, & affez femblables pour la forme à ceux du Jenc f'irpoide, mais plus nombreux & plus ,ramaffés. Les folioles des calices fonr mucronées, Ce Junc erois au Cap de Bonne-Efpérance , & * J-0 N- 269 nous a.étécommuniqué par M. Sonnerat.{ v. f. 3 : M. Dombey en a trouvé une variété aux.enyirons de Lima, qui eft plus petite dans toutes fesparties, 19. Jonc-bulbeux, Juncus bulbofus. L. Juncus foliis linearibus canaliculatis ; capfulis ovatis obtu- fis.calyce longioribus.N. À on Gramen junceum , junci fparfa panicula. Park. Morif, Hift, 3.p. 227. Sec. 8, t. 9. f. 11. Juncus parvus cum pericarpiis rotindis. J. B, 2.p. 522. quoad Iconem. Raj. Synopf, 3. p. 433. n°. 10. Vaill, Parif. 109. n°. 6. Gramen Junceum , forgi capitulis. Barrel. Îc, 747. n°, 1. & Juncus ejufd. Ic. 114. f. 1. Juncus Compreffus. Jacq. Vind.235./ Juncus. Hall. Helv. n°. 1318. Willich. Obf. 13. n°. 27. Gmel. Sib. 1, p. 67. n°. 31.t. 17. f. 2, Juncus bulbofus. Leers. Herb. n°.266,t, 13. f. 7, Pollich. Pal. n°. 348. Schmid. 12. t. 5. f. 13. FI, Dan, t. 431. ÉR nr e. Tdem humilior , folio fupremo"“panicula bre- VIOTEe ‘ Le Ce Jonc eft un des plus communs parmi ceux qui croiffent en Europe; & néanmoins fa fynony- mie dans les Auteurs qui ont précédé cefiècle ,ne laiffe pas que d'offrir de la confufñon & des diffi: cultés. Il n’a point fes feuilles articulées comme les quatre qui précèdent, & la forme de fes calices jointe à la confidération de fes caplules , ne per- _ mettent pas qu’on le confonde avec le fuivant. _ Sa racine eft un peu épaifle, oblique ou hori- zontale , & garnie de beaucoup de fibres ; elle poufle plufieurs tiges très-menues, légèrement comprimées, quelquefois hautes d’un pied ou un peu plus, & quelquefois n’ayant que cinq à fix pouces de hauteur , comme dans la variété 4. Ces tiges font fimples , feuillées inférieurement & fous jeur panicule, munies d'un au deuxnœuds, & un peu épaiflies ou comme bulbeufes au collet de Ja racine. Les feuilies font linéaires, très-étroites , glabres, canaliculées , & pointues. La panicule et rerminele , droite , un peu alongée, à ramifi= cations inégales , dichoromes & trichotomes. Les fleurs font folitaires , diftinétes, petites, brunes, les unes pédicellées ou terminant les ramifica- tions, & les autres fefliles, foit latérales, foit axillaires. Les folioles calicinales font ovales , mé- diocrement pointues. Les deux écailles de Ja bafe de chaque fleur font courtes & inégales; les cap- fules font ovales , obtufes , arrondies , brunes, & luifantes, Cette efpèce croit dans les prés humides & les marais. 2. ( v. v.) PSE ne é 100. Morif, Hift, 3. p. 228. Sec: 8, t: 9 Scheuch. Gram, 327. Molofiur Marthioli + Le 270 JON ceum. J. B.9.p. 510. Holoffium Matthioli. Lob. Ic. 18. Gramen junceum Bufonium. Tabern.. Ic. 125. Gramen Bufonium erechim. Barrel. Ic. 263. & 264. Juncus. Hall. Helv. n°,1319. Juncus Bu- onius. Leers, Herb. n°. 267. t. 13. f.8. Pollich. . al, n°. 349. e. Juncus paluffris humiliorrepens. Tourn. 246. Gramen nemorofum , calyculis paleaceis , repens. Bauh. Pin. 7. Theatr. 99. Scheuch. Gram. 329. Gramen Bufonium fupinum , &c. Barrel. Ic. 93. 7. Juncis paluffris annuus eredus, culmo' cubi- tali. Mich. Gen. p. 40. Gramen nemorofum , ca- - lyculis paleaseis , fpecies altera procerior. Scheuch. ram. 328. Ses calices alongés, très-pointus, & d’un vert blanchâtre, le font reconnoître au premier afpeét. I! pouffe de fa racine , qui eft fibreufe & annuelle, ms tiges menues , filiformes , feuillées , divi- fées . & dichotomes dans leur partie fupérieure, droites , difpofées en touffe |, & hautes de cinq à x pouces, ou quelquefois beaucoup davantage. Ses feuilles font linéaires, très-étroites , prefque fétacées , droites, glabres, canaliculées, & an- guleufes, Les fleurs font la plupart folitaires, fefliles , alongées, très-pointues, d'un vert blan- châtre , & (tuées les unes dans l’aiflelle des’bifur- cations des tiges , & les autres fur les côtés & au fommet des ramifications. On remarque à leur bafe deux écailles inégales, blanchâtres , tranfpa- rentes, & un peu fcarieufes. La capfule eft oblon- gue, obtufe , & un peu plus courte que le calice , PU au moins plus courte ge fes trois folioles ex- térieures, La variété 8 eft comme vivipare , fes fleurs fort grêles & ftériles, s’alongeant prefqu’en manière de corne ou de pointe fubulée & verdä- tre , avec des écailles blanches & fcarieufes à leur bafe, L’écaille ou la braétéeextérieure de ces fleurs Juxuriantes , fe termine en une pointe fine, fou- vent alongée en feuille. On trouve ce Jonc en Europe , dans les lieux humides , les prés maréca- eux, & fur le bord des chemins frais, ©). (v. y.) n le trouve aufli en Afrique ; & les exemplaires que nous en poflédons n’offrent prefque pas de Mifférence avec ceux recueillis en Europe, fi on en excepte la grandeur des individus. 21. JonC changeant, Juncus mutabilis. Juneus kumilis cefpitofus , culmis fubfoliofts , folits cana- liculatis , floribus congeffis fe[filibus. N, Juncus folatus minimus. Ÿ.B.2. p. $23. Tourn, 247. Mich. Gen. 49. An Juncusericetorum. Pollich, Pal, n°. 350. __&, Idem culmis fupernè divifis & dichotomis. _ Gramen junceum minimum, koloffeo Matthioli congener, Morif. Hift. 3. p. 227. Sec, 8, r. 9. £ 3, Gramen junceum, capfulis triangulis , minimum. Raj. Hift, 1307. & Synopf, 3.p 434. n°. 11. Gra- men Bufonium ,glomeratis utriculis. Barre, Ic. 94. >, Idem culmis longis adnodos fubradicofis , fioribus proliferis infolia fetacea gbeuntibus. Gra- _ FON: men junceum aquaticum , paniculis cum foliis capillaribus fimul ortis, proliferum. Pluk. t. 32. f. 3. non benè. Morif. Hift, 3. p.227. Sec. 8. t. 9. f. 4. optima. Juncoïdes calyculis paleaceis olomez ratis, folio varians. Scheuch. Gram. 330. t. 7, RL Ce Jonc eft fingulier par les différens états dans lefquèls il fe trouve felon les circonftances locales; mais il eft aifé de voir que les diverfes variétés qu’il offre dans ces cas, appartiennent réellement- à une feule efpèce. Or , cette efpèce eft très-diftin- guée de la précédente par fes fleurs toutes glomé- rulées ou par paquets; & par fes capfules un peu. plus longues que le calice , dans les individus à fleurs non luxuriantes, On ne peut confondre cette même efpèce avec le Jonc bulbeuxr | fa capfule étant pas arrondie, mais oblongue & triangu- laire ou au moins trigône. La premièré ou la plus petite des variétés de ce Jonc fe trouve dans les lieux montueux & les prés fecs : elle ne s'élève qu’à la hauteur de deux pouces ou deux pouces & demi, fur des tiges fortgrêles , filiformes , difpofées en faifceau, & la plupart nues & très-fimples , ne portant qu’un feul paquet de fleurs. Quelques-unes de ces tiges font divifées fupérieurement en une couple de rameaux , & por- tent alors trois paquets de fleurs, deux de ces paquets fe trouvant terminaux, & le troifième feflile dans Ja bifurcation, avec une feuille féta- cée qui naît fous cettedivifion de la tige. Chaque paquet eft compofé de quatre fleurs ou davan- tage, & muni à fa bafe de deux écailles courtes, fcarieufes | & obtufes. Les tiges de la variété 8 font plus divifées , véri- tablement feuillées, chargées d'un plus grand nombre de paquets de fleurs | & longues d’envi- ron trois pouces. Cette variété vient dans deslieux plus humides que la précédente. Enfin, la variété > eft prefque méconnoiffable par fa grandeur & fon afpeét ; fes tiges filiformes, longues de quatre à fix pouces, & la plupart pref- que couchées, pouffent des racines & quantité de feuilles fétacées à ceux de leurs nœuds qui tou- chent la terre. Leurs fleurs font en outre proli- fères, comme vivipares , & leurs parties dégénè- rent en feuilles féracées , très-fines. Cetre variété croît dans les lieux aquatiques , les foffés où l’eau féjourne. 3 J'ai trouvé les différentes variétés de ce Jonc dans les herborifations que j’ai faites en Auvergne. Elles ont toutes des feuilles étroites , prefque fétacées , & canaliculées en deffus. (w.v. }La pre- mière variété mérite peut-être d'être diftinguée & féparée des deux autres, ayant, outre fon port aflez particulier, des fleurs plus longues er d’une couleur pâle. 22. Jowc flottant, Juncus fluitans. Juncus cul- mis longiffimis filiformibus fluitantibus ad nodos prodiferis, foliis capillaribus glumis bistrifloris: Ne x TON An Juncus flygius. Lin. 11 reffemble tellement au Scirpus fluitans de Linné, que je m’y étois trompé d’abord; & de- uis, la connoiffance que j’ai acquife de la variété y de l’efpèce ci-deflus , me fait même foupçonner que le Jonc dont il s’agit aétuellement , pourroit être une quatrième variété de Pefpèce précédente, Ses tiges ont plus d'un pied de longueur : elles font filiformes , flottantes ou plongées dans l’eau + à la manière des Potamots , & munies de quelques nœuds fort diftans les uns des autres. Ces tiges pouffent de petites racines fibreufes à leurs nœuds, & plufieurs feuilles menues & inégales. Les feuilles radicales & caulinaires font prefque capillaires , & ont jufqu’à huit pouces de longueur ; elles font élargies & membraneufes vers leur bafe, où elles ne forment qu'une demi-gaîne. Les fleurs , au nombre de deux ou trois, enfermées entre deux écailles courtes, minces & blanchâtres, for- ment des paquets qui garniffent une panicule fort maigre & terminale. Ces paquets font les uns au fommet des ramifications , & les autres fefliles , foit latéralement , foit dans l’aiffelle des divifions de la panicule. Cette panicule n'a que deux ou trois rameaux inégaux, dont le plus long eft coudé , & porte deux paquets de fleurs. La cap- fule eft un peu plus longue que le calice. Pai trouvé cette plante à St. Léger, près de Paris, dans des foffés aquatiques. ( v. . ) 23.Joncnoirâtre, Juncus atratus. Juncus culmo fimplici unifolio , floribus glomerato-fafciculatis atro-fufcis terminalibus. N. Juncus Alpinus , capitulo glomerato & nigro fplendente. Scheuch. It. x. p. 40. t. $.f. 2. Jun- coïdes Alpinum, flofculis junci glomeratis atro- fufcis. Scheuch, Gram. 323. t. 7. f. 9. Juncus. Hall. Helv. n°. 1316. Juncus biglumis. Jacq. Vind. 237.t. 4. f. 2, & Auftr. 3.t, 221. Juncus Jacquini. Lin, Mant. 63. Ce Jonc a l’afpe& d'un Schœnus , & il eft fort remarquable par le faifceau de fleurs noirâtres & luifantes que fa tige foutient. Il s'élève à fix ou fept pouces , fur des tiges fimples, un peu grêles, _-enveloppées de quelques écailles vaginales à leur bafe , nues dans la plus grande partie de leur lon- gueur, mais munies fupérieurement d’une feuille droite, fubulée, dépaflant un peu le faifceau de fleurs. Cette feuille femble être une continuation de la tige même , & fait paroître le faifceau de fleurs pédonculé & latéral. Les feuilles radicales font menues, filiformes, aiguës, canaliculées feu- lement vers leur bafe, glabres, & un peu moins longues que les tiges. Les fleurs font difpofées en deux ou trois paquets ferrés les uns contre les autres en un petit faifceau glomérulé & terminal, avec une écaille aiguë fous le faifceau , & quel- ques autres plus courtes au bas de chaque paquet. Ces paquets contiennent chacun deux & quelque- fois trois fleurs, de forte que le faifceau entier LES s JON 27 eft compofé de cinq , fix ou même fept fleurs. Les fcsioles des calices font acuminées, & une fois plus longues que les écailles ou braétées des pa- quets de fleurs, Les calices & les écailles qui les environnent font noirâtres & luifans, Ce Jonc croît fur les montagnes de l'Autriche , de la Suifle, du Dauphiné &c du Piémont , aux liéux humides & fangeux. Æ. ( v. f.) 24. Jonc trifide, Juncus trifidus. L. Juncus culmo tenui fupernè foliofo , foliis inæqualibus [ubtribus anguffffimis , floribus fubternis. N. Juncus acumine reflexo, minor , trifidus. Baüh, Pin. 12. Prodr. p. 22. cum Icone, & ejufd. Theatr. 185. Tournef, 246. Juncus trifidus. J,B. 2, p. $21. Ic. 522. Raj. Hift. 1305.-Juncoïdes Alpinum tri- fidum. Scheuch. Gram. 325. Juncus. Haïl. Helv. n°, 1315, Juncus monanthos. Jacq. Vind. Obf. n°, 33.t.4. Juncustrifidus. Scop. Carn.2.n°.432. F1. Dan. t. 107. Gef. Schmid, Fafc. 1. t, 4, f. 16. Lightf, FL Scor. I. p. 183. t.9. ; ileft fort grêle, évidemment feuillé dans la partie fupérieure de fes tiges, & ne devoit pas être placé dans la fe&tion des Jones à tiges nues, comme l'a fait Linné , pour écarter del’efpèce ci-deflus, avec laquelle il a des rapports. Ses tiges font hautes de fix à huit pouces, très- menues , prefque filiformes , nues dans toute leur moitié inférieure, avec quelques écailles vagi- nales qui enveloppent leur bafe , & chargées vers leur fommet de trois feuilles très-étroires , pref- que fétacées , & qui fonc paroître trifide l'extré- mité des tiges. Ces feuilles font inégales, 1:ngues d'un pouce & demi à deux pouces & demi, gla- bres , demi-cylindriques & canaliculées ; & lune d’elles s’insère à quelque diftance de lPattache des fleurs, tandis que les deux aûtres, qui font fupérieures ; femblent partir du point de cette attache. Les fleurs font petites, brunes ou rouffei- tres, quelquefois folitaires, d’autres fois deux enfemble , & plus ordinairement au nombre de trois, portées fur des pédoncules fort courts. Les folioles de leur calice font lancéolées & très-poin- tues. Les feuilles caulinaires, ou au moins deux d’entrelles, ont à l’orifice de leur gaîne une petite membrane sèche , oppofée à la feuille , & termi- née par des cils ou poils blanchâtres. Ce Jone croît fur les montagnes des Pyrénées, du Dau- phiné , de la Suifle, de la Provence , de la Lappos nie, &c. aux lieux pierreux. Æ. (vf): 1 B. Feuilles planes... ge, PETER] se 25. Jonc jaunâtre , Juncus luteus. Juneus gla= ber , foliis planis , panicula terminali glomeratæ nitente , floribus obtufiufeulis: N. 2 Juncoïdes latifolism Alpinum glabrum , paniculæ fublutea fplendente. Scheuch. Gram. 314. Juncus. Hall. Helv, n°. 1329. Ger. Prov. 140. n°, 11, Juncus luteus, Allion. F1, Pedem, n°, 1085. JON _ Iln°y a point de doute que ce Jonc ne conftitue une efpèce bien diftinéte, comme l'ont penfé depuis long- temps M, Gerard & Haller ; &ileft cré-vraifemblable que Linné ne Va point vue, uifqu’il a confondue avec le Juncus campreffris , à citant comme une de fes variétés (var. «.), quoiqu'elle ait moins de rapports avec lui qu’avec le fuivant, Ce Jonc eft tout-à-fait glabre ; fa tige eft haute de fix où fepe pouces, feuillée , & terminée par une panicule çourte , divifée par glomérules ou paquets lâches ; cette panicule eft luifante , Jau- nâtre, & d’une couleur tout-à-fait uniforme dans les braétées comme dansles calices. Les fleurs font prefqu’obrufes, plüs courtes & un peu plus groffes que celles du Jonc fuivant. Les braëtées font des les ovales, à peine pointues, une fois plus courtes que le calice , liffes & très-glabres, mais elquefois un peu déchirées & comme frangées à leur fommet. Les feuilles radicales & caulinaires font planes, larges de deux lignes & demie à trois _ Jignes, & glabres même fur leur gaîne, Cette plante croît dans la Provence , le Dauphiné , la _ Suiffe, le Piémont, &c. fur les montagnes. #. Cv-1.) RS 26. Jowc à fleurs blanches, Juncus niveus, L. Juncus folits planis pilofis, floribus acutis glome- rato-fafciculatis , foliolis calycinis internis lon- joribus, N, : ; Juncus angufhfolius villofus , flortbus albis pa- niculatis. Tournef. 247. Gramen hirfutum angu/fli- folium minus, paniculis albis. Bauh. Pin. 7. Theatr. 106, Gramini luqulæ affine , flore albo. J. B. 2. p. 492. Gramen leucanthemum. Dalech. Hift. p. 426, & ed. Gall. Vol. 1. p. 357: Juncoïdes montanumnemorofum , flore niveo. Scheuch, Gram. 320. Juncus. Hall. Helv. n°, 1328. * On reconnoît ce Jonc au premier coup-d'œil par la blancheur de fes fleurs & par leur forme _ älongée & pointue; maïs il reffemble tellement eu Schænus albus (Choïn n°. 15.) par fon port, quoique plus grand: & velu, ‘qu’il paroît que Morifon s’y eft trompé, en rapportant les fyno- nymes de ce Jonc au Schœnus dont il s’agit, qu'il a figuré fous le nom de Cyperus( Hift. 3. p.239. n°, 39. Sec, 8. t. 9. f. 39. ), & décrit au lieu cité, mais en lui attribuant les poils dont le Juncus niveus eft chargé véritablement. Les tiges de ce Jonc font hautes d’un pied & demi à deux pieds, menues, droïtes, faibles , fimples , &c feuillées, Ses feuilles font longues , graminées , planes , un peu étroites , larges d’une ligne à une Éigne 8: demie , & chargées de. poils. iches-en leurs bords, & fur-tout à l’entrée -de leur gaîne, Les feuilles fupérieures dépaflent la panicule d’un ou plufieurs pouces. Les sas font très-bJanches , un peuluifantes , pointues ; ramaf- des par faifceaux ou petits corymbes pédonculés; ges faifçeaux font difpofés en une panicule courte ; 272 JON un peu refferrée, prefqu’ombelliforme & termi- nale. Leurs pédoncules font très-fins. Les écailles de la bafe des fleurs font fort courtes ; les trois intérieures des écailles font prefqu'une fois plus longues que les autres, Cette plante croît en Fran- ce, en Allemagne, dans la Suifle , &c. dans les bois humides des montagnes & les prés ombragés; elle eft commune au Mont-d’Or en Auvergne, "TE, (v. v.) 27. Jowc luzuloïde, Juncus luquloïdes, Juncus foliis planis pilofis , floribus brevibus acutis pani- culatis , calycibus fubæqualibus. N. Gramen hirfuturm anguflifolium majus, Bauh. Pin, 7. Prodr. p. 16: cum fcone, & Theatr. p.105. Scheuch. Gram. 318. Gramen luqgulæ medium: J. B. 2. p. 493. Juncus. Hall, Helv. n°. 1327. 4n Juricus nemorofus, Pollich. Pal. n°. 352. Ce Junc femble tenir le milieu entre le précé- dent & J’efpèce qui fuit. Ses fleurs font plus cour- tes & moins blanches que celles du Jonc qui pré- cède ; & elles font diftinguées de l’efpèce qui fuit, en ce qu’elles font unmicolor , & que leurs folioles calicinales, quoique pointues ,. ne font point mucronées, . : I] s'élève à enviran un pied & demi de hauteur, fur des tiges feuillées & fort grêles, Ses feuilles font étroites, longues, graminées , planes, à pe larges de deux lignes , & chargées fur les ords de poils blancs, lâches & un peu longs. Les fleurs font Pare pointues, d'un gris argenté, luifantes, & difpofées par bouquets ou faifceaux très-petits 8 pédicellés, en une panicule éparfe, médiocre , & terminale. Les braëlées ou écailles de la.bafe des fleurs font de même couleur que les calices. Les capfules font plus courtes que les ca- lices, ovales, mucronées, & noirâtres.. Cette plante nous a été communiquée par M. de ? Au- mont ; qui l’a trouvée dans la Lorraine Allemande, près des rives de la Sarre, dans les-bois:on ly nomme Bufcht-gras, (y, f.) Elle:croïtaufli dans la Suifle, &c. Re Ve Obferv. Nous avons chez M. Desfontaines un Jonc envoyé par M. Villar fous le nom de Juncus lugulinus. I eft un peu différent de la plante dont nous venons de traiter ; fesfleursfont plus grandes & folitaires fur les pédoncules ; fes.tiges font plus courtes; nous foupçonnons que ce n’eft qu’une variété de l'efpèce qui fuit. La fynonymie de notre Jonc luquloide ne lui appartient affurément point. 28. Jonc des bois ; Juncus nemorofus. F1. Fr. 876-27. Juncus foliis planis pilofis, corymbo um= bellato fubfimplici , floribus folitariis. N.. ; .Juncus nemorofus latifolius major Tourn. 246: Vaïll, Parif, 110. n°. 12. Gramen hirfutum nemos rofum. Lob. Ic, p.16. Gramen hirfutum latifolium majus. Morif, Hift. 3. p. 225$. Sec. 8. t. 9. AE Gramen nemorofum- hirfutum vulgare. Raj. Hift. 1292, n°. 3, & , 3, p.416, Gramen nentorure unies ir. Dalechs TON Dalech. Hift. 429. & ed. Gall. Vol. 1. p. 360. Gramen hirfutum anguflifolium perenne , lini utri- culis. Barrel, Ic. 748. n°. 2, Juncus. Hall. Helv. n°. 1325. Juncus pilofus. Leers, Herborn. no, 268, £: 13: f. 10 Je ne fais lequel de ce Jonc ou du-fuivant doit être rapporté au Juncus pilofus de Linné. Son ca- | raétère fpécifique eff fi lâche , & il joint à fa plante _ tant de fynonymes qui appartiennent à des plantes différentes, qu’il n’eft pas poflible de rien déter- + .miner à ce fujet. Ce qu'il y a de bien certain, c’eft que les deux Joncs dont il s’agit, & que nous ‘avons vus Pun & l’autre dans leur lieu natal, font conftamment diftingués entr’eux. Celui-ci a tou- jours les fleurs folitaires, comme Rai l’a dit de- puis long-temps ; & le fuivant les a au contraire toujours ramaffées par paquets. .. Les tiges de ce Jonc font hautes de fept à neuf pouces, fimples, feuillées., & difpofées en touffe ; elles font chargées de trois ou quatre feuilles courtes, pointues , planes, munies en leurs bords & à l'entrée de leur gaîne de longs poils lâches. Les feuilles radicales font nombreules , planes, larges de deux lignes , & prefqu’aufli longues que les tiges; elles font garnies de quelques poilsblancs en leurs bords, Chaquetige eft terminée par une _ombelle médiocre ,compolée de pédoncules lâches, les uns très-fimples & uniflores, & les autres chargés de trois ou rarement cinq fleurs toutes féparées & folitaires. Ces fleurs terminent: les ramifications, & quelques-unes font Jatérales ou {ont fefliles.dans les bifurcations des ones Les calicés font d'un roux brun, & ont leurs folioles blanchâtres & fcarieufes fur les bords, ce . Œi 4 "qui les ff paroître panachées ou de deux cou- leurs. CÉs' folioles font mucronées ou comme ter- minées par une barbe courte. On trouve cette plante en Europe , dans les bois. F.( v. sv.) 29. Joxc de montagne, Juncus Momo. F1, Fr. 876-18. Juncus foliis planis pilofis ; crymbo paniculato , floribus congefhis. N. - Juncus villofus latifolius maximus. Vaïli, Parif, | 110. n°. 16. Gramen .luzulæ maximum. J..B, 2, P- 493. Gramen hirfutum .latifolium maximum , Juncea panicula. Mori. Hift. 3. p. 225. Sec. 8. t, 9. f.2, Gramen nemorofum hk'rfutum latifolium maximum. Raj. Hift. 1292 & Synop£ 3:p. 416. Gramen nemorofum hirfutum latifolium majus. Scheuch.Gram. 317. Juncus. Hall, Helv.n0.1324. | 8. Juneus foliis planis pilofis, paniculacoardata nutante, Ger. Prov.141.n0. 12, , 7. Idem folis fubglabris, = Ce Jonc a une panicule beaucoup plus ample que celui qui précede, & fes fleurs ramaffées par .petits paquets. $es tiges font hautes d’un pied à un pied & demi, droites, & feuillées ; elles font «terminées par une panicule rameufe, étalée, gar- nie à fa bafe de deux ou trois feuilles qui Vem- AR le sen Ps eailerens. Len feuilles | A Botanique. ome III: 0 N 273 caulinaïres font à peine plus Jongues que leur gaîne ; celles de Ja racine font fort longues, nombreufes, & difpofées en une touffe aflez denfe; les unes & les autres font planes , velues en leurs bords , & larges de deux ou trois lignes. Les pédoncules font rameux, foutiennent de petits paquets de trois à cinq fleurs, & pendent quelquefois un peu fous leur poids. Les calices font bruns dans leur moitié fupérieure , & ont leurs folioles légè- rement mucronées, On trouve cette plante en France & dans d’autres parties de l’Europe, dans les bois montagneux; TL. (v.v.) Les individus que j'ai trouvés fur le Puits de Dôme & au Mont- d'Or en Auvergne , avoient les écailles de la bafe des paquets de fleurs , un peu ,frangées & ciliées à leur fommet. La yariété y, que j’airen- contrée dans les mêmes endroits, a une panicule moins ample, & eft fort remarquable par fes feuilles prefque toutes très-glabres; quelques-unes des inférieures ayant feulement quelques poils rares {ur les bords, » : 30. Jonc des champs, Juncus campeffriss L. Juncus foliis planis fubpilofis, fpicis feffiibuspez dunculatifque. Lin. Scop. Carn. n°. 434. Pollich. Pal. n°. 353. Leers. Herborn, n°. 270, t. 13, £, $. Kniph. Cent, 12. n°. 66, Juncus villofus, capitulis pfylki. Tournef. 246, Gramen hirfutum , capitulis p{yllis. Bauh. Pin, 7. Prodr. 15, cum Icone. & Theatr. 103. Gramen luzulæ minus. J. B, 2. p. 495. Juncoides viilofum ; capitulis pfylki. Scheuch. Gram. 310. Juneus. Hall. Helv. n°, 1330. | à 130% 8. Gramen hirfutum ,- capitulo globofo, Bauh, Pin. 7. Theatr. 104. Morif. Sec. 8,t, 9, fig. prima ordints fuperioris.. > 7. Idem? foliis angufiis glabris, fpieis longè pedunculatis fubfecundis numerofioribus. Juncus, Lin, Fi. Lapp. p.90. n°. 127. t. 10. f. 2, On reconnoît facilement cette efpèce par fes têtes de fleurs courtes, ovales on arrondies, iné- galement pédonculées , & qui ont à peu près la forme. de celles du Plantago pfyllium ; mais qui font d’une couleur.plus foncée, À Sa tige eft hante .de quatre à fix pouces, cylin= drique , & médiocrement feuillée; fes feuilles font planes, un peu étroites, n’ont communément qu'une ligne de largeur, & font garnies en leurs. bords, & fur-tout à, l’orifice de leur.gaîne,, de longs. poils blanchätres: Les feuilles caulinaires font un peu plus courtes que les radicales ; dans les individusoriginaires des montagnes, elles font prefqu’entièrement glabres fur les bords. Lesfleurs font ramañfées en trois à cinqtêtes ( plus rarement en fix ou fept ) compaëtes , arrondies , brunes ou noïrâtres , mais un peu panachées par le mélange de quelques braétées ou écailles membraneufès & blanchätres..Ces têres de fleurs font pédonculées,, quoiqu’inégalement ;_ mais.il. y.en a toujours une .qui ef feffile,ou prefque feffile, ;eile hérifféestpar fes petites pointes qui terminent les folioles des calices, & par la faillie des ftigmates. Les capfuies contiennent trois femiences. Ontrouve | cette plante en Europe , dans ies prés fecs , le long des chemins, & fur les peloufes qui bordent les bois & les champs. T. (v. v. )Ellefleuricen |} Awril: Jen ai trouvé des individus fur les monta- gnes ; dont les tiges avoient prefqu’un pied de . Tongueur, Dans une variété que.je rencontrai en abondance aux mêmés lieux, les côtes de fleurs portées fur des pédoncules droits, courts, maïs toujours inépaux, formoient une ombelle un peu gloméralée & terminale. La variété 8 fe trouve en quantité à St, Léger, près de Paris , fur le bord d'un bois; elle eft fort effilée, n’a que deux ou _ plus rarement. troïs têtes de fleurs médiocrement pédoncuiées: & pes diftantes. Ses €spfules font obrufes. Il$’èn trouve des individus qui refem- blentau Juris de Gmelin (Sib. 1, t. PERTE -qui eft une variété de certe efpèce , & non de là fuivante, + EPA ETS De angufiis [uFplanis Hüutanre. N, « Jineiïdesquod.Jancüs Alpinus latifolius | pani- . cCula racemofà nioricante péndula. Michel, Nov. | Gen. p, 42.09, 7iJuncus Alpinuslatifolius , pani- ! culs racemofs nigricunré pendula. Ti. Pif. 97. Juncus. Ger. Prov. 140, no, g. Allon. Fi, Ped. _no:2087. : Se 8. Td:m foliis minoribus & brevioribus. Juncus foliis planis , fpica racemofa: nutante terminato. Lin, F1 Bapp. p.896 ro." cui - Îreft certain que ce Jonc à beaucoup de rapports avec lefpèce précédente, comme l’a penfé Haller, ui y a réuni; maisen même temps on ne fauroit | outer qu'il foit dans le cas d’être diftingué comme _ efpèce, la difpofrion de fes fleurs érant conftam- ment différente, Je ne le connois qu’à feuilles étroites, & je ne vois pas pourquoi dans 'Hurris pilanus &\dans 1e Nova generi de Michelï, les phrafes tirées Jui attribuent des féuilles larges. Ses tiges viennenten touffe: elles font droites , fort grêles , médiocrément garnies de feuñlles, & hautes de fepr à dix pouces. Les féuilles radicales font droites, un peu courtes , moins planes que les caulinaïres, garnies de poils rares | & larges une ligne ou environ. Celles de la tige font pla- nes , étroites, prefqu'entièrement glabres, & plus courtes que leur gaîne. L'épfqui términe chaque | æige eft 1: ng d'un poticé à ‘un pouce & demt, fim- ple vers fon fommet , ün peu compofé à fa bafe ; il forme une efpèce de grappe qui s'incline d’un côté, & qui eft brune où noirâêtreé | mais un peu ‘panachée par les é:ailles meémbraneüles des paq - de fleurs," & par les bords ‘un peu féarieux des folioles calicinales. Tes capfules fort ôvales ; prel- | __ qu'obrufés ou fe términant fübitemeñt ‘en üne | inte fort courte, & légèrement faillante hôts & : et [Le fruit “et, à TON! des câlices; elles font uniloculäires , trivalves, & contiennent trois femences. Jai trouvé ce Jonc fur le Mont-d’Or, en Auvergne ; il croît aufli fur les Montagnes de la Suifle, du Dauphiné, de Provence & du Piémont. Æ. (v.v.) La variété 8 croît fur les montagnes de la Lappo- nie ; il paroît qu’elle eft plus petite, que fes feuilles font plus courtes, que les caulinaires font plus rares , & que fon épi eft moins compofé à fa bafe.. 32. Jone denté, Juncus ferratus. L.F. Juncus © foliis enfiformibus planis ferratis fubtus canis, paniculæ vaginis fubulatis perfoliatis. L.E. Suppi. 208. se Ses tiges font longues de quatre à fix pieds, feutllées ; cylindriques, de l’épaiffeur du petit doigt. Les feuilles font alternes , graminées, dures, un peu nerveufés, liffes, dentées , à peine de la longueur des tiges. La panicule eft peu étalée, chargée de fleurs ramaffees par paquets épars, Ce Jonc croît au Cap de Bonne-Flpérance. Il a dés dE .: ++ k « rapports avec le Jumeus pilofus. L. ( rotre Jonc de 197. Towcà épi | Jiimens fpicatus. L. Juncusfoliis : räriter pilofis , fpicæ-racemofa | montagne vraifemblablement ) ; mais il eft beau- coup plus prand que le Jonc aigu ne, 1. * Jüncus (fibulatis) foliis fubulatis , paniculis terminalibus, involucro diphyllo fubulato. Forsk, Ægypt: p. 75: n°0. 37. RE. Juncus (fpinofus) involucris paniculæ infmæ pungentibus ; fuperioris fetiferis. Forsk. Ægypt. p.759 n°. 38: . JONCINELLE , FRIOCAUION ; genre de planté ünilobée , de la famille des Jones, qui à des rapports avec le Xiris & la Tonine, & qui com- prend des herbes exotiques , dont les tiges ordinai- rement nues, grêles , eflilées & anguleufes, fou= tiennenr à leur fommet une petite tête écailleufe , orbiculée où hémifphérique, & ont prefque l’af- pet de celles du Srätice: armeria - 2° _. Le caradère effentiel de ce genres eft d'avoir un calice commun émbriqué ,° multiflore ; des fleurs aggrégées, monoiques , avec un calice ‘deux ou trois divifions; quatre ou fix étamines ; un fruit fupérieur à deux ou trois loges. CARACTÈRE éÉNÉRIQUE , Les fleurs font aggrégées , mono‘ques, mâles ‘au centre, femelles à la circonférence , & toutes ramaflées dans un calice commun, embriqué & hémifphérique. S Les fleurettes ont uncalice propre de deux où trois folioles , & en outre une ou deux écailles velues qui les enveloppent à leur bafe; quatre où fix étamines dans les mâles ; & dans les femelles, à + A EL . 2:r z + Là IR: Le PA un-ovaire {upérieur, chargé d’un fryle à deux ou Ù tpis divifions, de les ft ates fimples,_ A ; LÉ EN fu une & ; | AH Fr, ue : HS 2 SR QI i) à _ - deux ‘ou troïs loges, renfermant chacune une femence arrondie, x: 24 Obfervation. T1 y a apparence que le nombre naturel dans les divifions des parties de chaque fleurette , eft d'a- voir un calice de trois folioles ( indépendamment des écailles qui l'accompagnent }, 2 étamines ; un ovaire chargé d’un feul ftyle trifide ; & que le fruit eft à trois loges. Mais dans la Joncinelle dé- cangulaire , on a obfervé un tiers. de moins dans les divifions des parties de fa fruétification ; ainfi elle a un calice de deux folioles ,: quatre étamines ; un ftyle bifide, & un fruit feulement à deux loges. Aurefte , la petiteffe des fleurs rend ici la détermination de leurs-éaraétères fort difficile, E s:P:Ë: GE. s2: + | 1. JonciNerte naïîne, Eriocaulon minimum. Eriocaulon cuimis fetaceis, folis enfiformibus , * capitulo minimo fubglobofe. N. + 420, Eriocaulon -fexangulare. Burm. F1. Ind; t..0.f. 4. .S\o1 È ne trouve pas dans les angles des tiges, au- tant de reffource que.Linné , pour diftingnet les efpèces de ce genre; eneffet ; dans prefque toutes; les angles dont il s’agit font peu élevés, :& en outre féparés par des cannelures, de manière qu’il eft difficile d’en bien diftinguer le nombreuse io L'éfpèce dont jé traite ici eft fort petite, ne s'élève qu'à un-pouce &.demi de hauteur, & me aroît affez bien rendue dans la figure citée dè - Burman; mais je doute que ce foit l'Errocau- lon fexungulare, de Linné , éar 3l dit dans fon Flora Zeylarica (p.20:90:49:),: que les folioles de fon calice commun font orbiculées, ce qui neft pas vrai pour certe efpèce. 1": Sa racine, qui eft fibreufe , pouffe des feuilles étroites , enfiformes, graminées, concaÿes.en deffus , & à peine longues d’un: pouce. Eestiges font fétacées , n'ont qu'un pouce & demi ou rare- ment deux pouces de longueur, viennent-emfaif- eau, & fontenÿeloppées chacuné à leur bafe pâr une feuille courte & vaginale. Les têtes de fleuts font fort petites , comme globuleufes, glabres; & ont un calice commun d’environ fept folioles oblongues , ovales & obtufes. Cette petire plante croît dans l’Inde, -&: m'a été communiquée qu a 5 4: L pur M. Sonnerat. (v.f.). : ABANE me 24e le s 5 y £ L k GA CEE , HIT Linie: AP SANS Es Ï 2. JonciNELLE fétacée , Æriocaulon hfetaceuri. -L. Eriocaxlon eulmo-fexangülari ÿ foliis fetaceis. Lin. F1. ZLeyl..p;20.-nSekoiun 5577 52831785 Tsjeru-cotsyiletté-pullu, Rheed, Mal, 12:P:129. | t. 68. Raj. Hift.p..604, n°, 13. Randiala:Malar | barica , capillaceo folie. Periv, Gaz: 1,,53-)f. 40. i La racine de cetteplante ft longne ,& garnie | | «chaque hämpe:eît terminée par. une # de fibres ; elle pouffe.à.fon collet quamité de AR LS ES feuilles féracées, entre lefquelies: s'élèvent. plu - fieurs tiges’ou hampes menues; à fix angles felon Linné, enveloppées chacune inférieurement par . une gaîne membraneufe. Chaque tige eft cermi née par une petite tête arrondie. Cette plante croit. dans l’Inde , aux lieux aquatiques, - 3.‘ Jonciwrite.cannelée , Eriocanlon ffriatumi Ertocaulon culmo müdoffriato, -fokissenfiforrubus ere&is glabris , capitulo convexo. N..* An Eriocolon ( quingnangulare) culmo quin-. quangalari., foliis'enfiforibus ; calycewniverfalt., pentaphyHo. Lin. FL. Zeyl. 20. n°. 48% Scabiofà gräminea nudicaulis capitulis argenteis, [. flauce ns Maderafpatana. Piuk. Aim..336: t. 2214 Phil Put: F'é ; :: Certe efpèce réffembieroit prefqu'entièrement à un Srarice armeria , fi fa tête de fleurs étroit. moins-petite, Ses riges ou hampesfonvgrèles, nues, cannelées , glabres ;enveloppées chacüneinférieus rement d’une gaîné-longue-de deux pouces, & La s'élèvent à fept ou huit pouces de hauteur. Les feuilles font radicales, enfiformes ou graminées; en goutrière, glabres, longues d'environ deux pouces, & la plupart droites. La rêve de fleurs eft large,de trais lignes & demie, convexe endeffus avec .des-poils blancs forr petits qui couvrent fes petites fleurs | & elle a un calice coinmun de fix où fépt foliales au écailles üvales , un peuluifan- tes & argentées. Cetté Joncinelle croit dans les ; Indes crientales. "Æ. (v. f. ) Elle approche beau" coup'du Xyris Indica par fon port &fon feuillage, Il:s’en trouve des variétés moins élevées ou plus pétites, | \ura ET TE À #4 Joncinsite rampante, Er'osaulon repens. Eriocaulon furculis fokofis repentibus, fcapis ni- dis, foliis confertisenfiformibus recurvis: N, 7 © Elle à des {ouches ou efpèces de tiges feuillées, en partie couchées , rampantes , longues de trois à cinq pouces, & qui la font aifément reconnoi. tre, Dé l’extrémité des fouches & de leurs côtés, s'élèvent plufieurs hampes fort prêles, nues, an- gulcufesou ftriées ; longues dettinq oufixpouces, al enveloppées chacune à léùrbafe d'une saine | étroite, longue d'un pouce, qui à en quelque, | Hôtite l’afpe@ du perichætium de certains Hypnés. Æarforme, & la difpofition de fon feuillägé ; celles “de fes fonches & de fes hampes lui domnent même d'afpeébd'un grand Hypne; mais au lieu leufe!, velue ;'blañchätre , de In grofféur d'un Por à dôbré folioles ou écailles ovales on peu ki#fan- tés ; 8 embriquées. A mefure que la fruétificarien Se-développe , ce calice fe réfléchir, & fe tronve entièremient caché fous Les fleurs ; qui fonralèrs merfon Aerontéé Lerrerefpèce: dansé bon. (+.,f) Ses feuill F” pe triées, férrées ot fort rapprochées Îes unes des autres comme dans les Hypres ou le Polytric, & ouvertes ou même recourbées : elles font deffé- chées ou fanées dans la partie inférieure des = fouches, à … $. Joncineztze comprimée, Eriocaulon com- prefum. Eriocaulon culmo compreffo tenuiter ffria- 40, calÿceargenteo , capitulo fuperné plano tomen- tofo niveo. N. Fr » An Eriocaulon (anceps) culmo compreffo , Jfuleis duobus, folis & culmo pilofis. Walt. FI. Carol. p. 83. Ni: É Les hampes de cette efpèce font Jongues d’un _ pied, nues, grêles, comprimées dans toute leur Jongueur, finement ftfées, un peu-canaliculées fur leurs côtés applatis & glabres au moins à la vue fimple & dans Ja plus grande partie de leur Jongueur ; ge qui me fait douter du fynonyme que indique, Je wai point vu les-feuilles.. Chaque hampe eft terminée par une tête orbiculaire | de cinq lignes de diamètre, plane , coronneufe & très-bilanche en deflus, comme celles du Prylica ericrides, Le calice-commun eft hémifphérique , luifint, argenté, embriqué: d’écailles ovales , obtufes & même arrendies. Cette plantecroîc dans la Caroline méridionale, & y a été découverte par M. Frafer, qui m'en a communiqué plufieurs individus, (+./f:) Peut-être que la bafe de fes hampes eft légèrement velue. 6. TonciKEL1E décangulaire, Eriocaulon decan- gulare. L. Eriocaulon culmo ffriato longiffèmo , Joliis enfiformibus brevibus proftrutis , capitulo glo- bo/o. N. > À … Randiala Armiericana procerior, Petiv. Gaz, +: 6. f,2. Globulariæ affimis aquatica , caule tenui aphyllo gramineo , cayüulis albicantibus parvis | Se » foliis paucis humi ffratis gramineis, Gron. à ip. 13. : Elle s'élève plus que la précédente, & n’a point, comme elle , fes hampes comprimées , ni fes têtes de fleurs applatiesen deflus. Ses hampes font nues, fort grêles, à dix ftries plurôr qu’à dix angles, -& ont jufqu'à un pied & demi de longueur, Lés feuilles font radicales, enfiformes , beaucoup plus courtes que les hampes , & la plupart étalées : fur la terre; elles font un peu luifantes » d'un vert | argenté , & ont trois pouces de lengueur , furune largeur de deux lignes & demie. La rête de fleurs eft arrondie , de la groffeur d’un Pois , un peu velue & blanchätre. Cette. plañte croît dans Ja Virginie & la Caroline , aux lieux marécageux. (vif. in k. Juif ) N'y a apparence que c'eft d'elle- même dont il eft fait mention dans le cata@tère générique, comme ayant un tiers de moins que : les autres dans les divifions des parties de {a fruc- tant -tification. Nous ignorons s’il s’en trouve d'autres dans le même cas ; mais fous fomme affurés que - ge n’eft pas la totalité des efpèces, car nous en el er à wide bofo _& velue. La tête de fleurs eft orbiculaire, JON avons vu plufieurs ayant un calice À trois divifions & non à deux. LEONE". SU 7. JonCINELLE terdive , Eriotaulon ftrotinum, Eriocaulon culmo decangulart, foliis longis lœvi- bus erédis: Walt. F1. Car, 83, n°. 3. Eriocaulon Noveboracenfe, capitulo alto glo= f:Globularia Americara flatices had abfmi- lis; caukhculis lara atrotrnhente refertis. Pluk, Amalth, 215. Aprend, t. 409. f, s. Je ne connois poinc cette Joncinelle : mais la figure que }1: dique de Pluknet offrant des feuilles radicales drcites, aflez longues, & même pref= qu'aufli longues qe les hampes, cette figure ne peut fe rapporter à l’efpèce ci-deflus , & paroît pluiôt appartenir: l'Eiocaulon cité de M. Walter. Ceite plante: croit dans la-Caroline ‘la Penfyl- varie, &c. M. Waiter lui attribue des fouilles gla- bres ; ainfi elle ef, aw moins’en cela » diftinguée de l’efpèce fuivante, 8. JoncINELLE pubefcente., Errocanlon pubef= cens. Eriocaulon fcapo fubvillofo , foliis enfifor« mibus. pubefcentibus maximis , capitulo plano tomen- tofo. N. J des feuilles radicales font grandes , droites, enfiformes , ‘planes , velues ou pubefcentes des deux côtés, & longues de fepr où huit pouces , fur cinq ou fix lignes de largeur : elles font envi- ronnées à leur bafe de filamens foyeux & argentins qui naiffent du collet de Ja racine. Ea hampe eft nue, un peu velue, grêle, friée , plus longue que les feuilles, & munie à fà bafe d’une gaîne courte large de cinq ou fix lignes, applatie , bianche & rrès- cotonneufe en deflus.. Le calice commun eft em: briqué d’écailies larges , ovales , velues , & très- peu fcarieufes, Commerfon a trouvé cette plante dans l’Ifle de Madagafcar. (v. f: ) 9. JonCINELLE fafciculée, Eriocawlon fafcicu- latum. Eriocaulon culmis pilofis plurimis fafcieula- tis,, foltis enfiformibus brevibus patentiffimis. N. Cette efpèce & la fuivante font très-diftinguées des autres par leur purt : celle-ci ne s’élève qu’à deux pouces & demi de hauteur, & eft fort re- marquable par les faifceaux de fes hampes, Sa racine eft oblongue, garnie de fibres très-menues 3 fon coilet s’alonge en une fouche droite , feuillée , haute prefque d’un pouce, Les feuilles font nom- breufes , ferrées , & éparfes autour de cette petite fouche ; elles font enfiformes , très-ouvertes, & Jongues de fix ou fepe lignes. Du’ fommet de la . fouche radicale, naît un faifceau feflile , compofé de vingt à vingt-cinq hampes droites, prefque féracées, hautes d'un pouce & demi, & garnies dans toute Jeur longueur de poils longs , d’un gris brun. Chaque hampe eft enveloppée à fa bafe par uñe petite gaîne qui femble un peréchœtium ; & “elle foutient à fon fommet une petite têre velue & JON globuleufe. Juffieu, vient d’un Herbier d'Aublet , & croît apparemment dans la Guiane, ( v. f. ) ro. JonciNszze à ombelle, Erioceulon umbel- lotum. Eriocaulon caule nudo umbellifero, invo- lucro polyphyllo, radiis inæqualibus longif}imis, N. Les feuilles radicales de cette efpèce fingulière font très-nombreufes , enfiformes, étroites, aiguës, velues , un peu cansliculées ; longues d’un pouce, & difpofées en une petite toufle aflez denfe ; il s'élève de cette touffeune ou plufieurs tiges grêles, cylindriques , nues , glabres, longues de quatre à cinq pouces, & terminées chacune par une om- beile fort grande, analogue à celle de P Andro- face elongata, Sous Pombelie eft une collerette de heufà douze folioles très-étroites, prefque fubu- lées, beaucoup plus courtes que les rayons : ces rayons , au nombre de quinze à vingt, font fort longs, inégaux, très-fins ou eomme féracés, un peu velus lorfqu'ils font jeunes, & enveloppés chacun d’une petite gaîne à leur bafe; ils ont fou- vent plus de fix pouces de longueur, & font ter- minés chacun par une tête de fleurs en tout fem- blable aux autres efpèces de ce genre pour le caradère. Le calicecommun eftembriqué d’écailles ovales lancéolées, très-pointues , fcarieufes, & blanchätres. Cette plante vient, comme la précé- dente , d’un Herbier d’Aublet , & croit fans doute dans la Guiane. ( v. fc in k. Juff. ) Obferv. On m'a communiqué, fous le nom d'Eriocaulon amplexicaule , une plante de Suri- nam, que j'ai reconnue être le Tonina fluviatilis d'Aublet, Voyez TONINs. * Scirpuides : efpèces douteufes. 11. JonctNELLE triangulaire, Eriocaulon trian- gulare. L. Eriocaulon culmo triangulari , foliis enfi- formibus , capitulo ovato. N. Plantoginella aurea alopecuroïdes Brafiliana , foliis gramineis. Breyn. Cent, 108. t. 50. Morif, Hift. 3. p. 259. Sec. 8. €. 16. f. 17. Sa racine eft compofée d'un grand nombre de fibres menues , blanches, difpofées en touffe : elle pouflé de fon collet des feuilles enfiformes ou gra- minées , glabres, nombreufes , formant une toufle. étalée en rond & très-garnie. Il s’élève d’entre ces feuilles un grand nombre de hampes très-menues , triangulaires felon Linné , longues d'environ trois pouces, & terminées chacune par une petite tête ovale , velue & lagopoïde, Cette plante croît na- turellement au Bréfil. 12. JoNCINELLE rouge-brun, Eriocaulon fpadi- ceum. Eriocaulon culmo tenuiffimo longiffimo fub- ffriato , foliis fetaceis , capitulo ovato fpadiceo lavi. N, . Cette plante me paroît congénère de la pré- _&édente ; mais la connoiffance que j’ai de celle-ci, Cette plante , que jai vue chez M: de | 70 N me fait douter du véritable genre de l’une & de Vautre, Ses feuilles font radicales , fétacées, très-me- nues, glabres, longues d'environ trois pouces, Les hampes font fort longues (elles ont ün pied au moins), d’une ténuité extrême, nues, légè- rement ftriées : elles naiffent, à ce qu’il paroît par leur quantité dans l’Herbier , en très-grand nom- bre de la même touffe, & font terminées chacune par une petite têre écailleufe , ovale, longue de quarre ou cinq lignes, glabre, & d’un rouge brun ou d’une couleur fort approchante de celle de Pépi du Trifolium fpadiceum. Les écailles de cette tête de fleurs font ovales, d’une couleur dorée à leur bafe, plus rembrunie vers fon fommet, & embri- quées de manière qu’elles compofent toute la tête fans laiffer de difque apparent dans fon milieu, Quelquefois on trouve à la bafe de cette tête écailleufe une bradtée étroite, longue de deux lignes. Cette plante a éré trouvée à Siera: Leuna , en Afrique , par M. Smeathman. Je nai pu apper- cevoir fes fleurs, (v. f.) JONCIOLE ou APHYLLANTE de Montpel- lier, APHYLLANTES Monfpelienfis. Lin. Hort, Cliff. 493. F1 Fr. 875. Aphyllanthes Monfrelienfium. Tournef, 657. t. 430. Aphyllanthos dnapehsafer Lob. Adv. 190. & Ic. 454. Aphyllantes Monfpelienfibus. 3, B,3. p.335. Ic. 336. Caryophyllus cœruleus Monf- pelienfium. Bauh. Pin. :09. Raj. Hift. 990. n°. 12, Caryophyllus fylveffris juncifolius cœruleus Monf- = pelenfium. Morif. Hift. 2.p. 562. Sec, 5. 1.25, - UT * Petite plante de la famille des Joncs, qui a des: rapports avec le Xiris , & dont le taraétère eflen- tiel eft d’avoir , x - Un calice écailleux, Lee ; fix pétales con- nivens inférieurement ; fix étamines courtes, une capfule fupérieure , à trois loges poly{permes. Elle a le port d’un petit Jonc, mais fes fleurs reffemblent par leur afpeë à celles de l'Œ@illet pro- lifère. Sa racine eft compofée de plufieurs fibres blanchäâtres, alongées, un peu rameufes, ram- pantes , réunies au collet. Il naît de ce coller un failceau de tiges ou hampes nues, grêles ; eflilées ou jonciformes. ftriées, & hautes de fept à huit pouces. La bafe de chacune de ces tiges eft enve- loppée par quelques gaînes dont la partie fupé- rieure s’alonge en véritable feuille, mais qui fort courte. Ainfi cette plante n’eft point com- plètement dépourvue de feuilles ; elle n’en 2 que l'apparence. Chaque tige porte à fon fommet une ou deux fleurs affez grandes & bleuâtres , ayant un calice oblong , glabre , écailleux, & comme glumacé. HAS La fleur a 1°. un calice glumacé, compofé de quelques écailles ( ordinairement quatre Où cinq } oyales-lancéolées, concaves, membrane nv ufes fur “ Loge les bords, droîtes , & qui s'enveloppent mutuel- lement & alternativement, - 2°. Six pétales ovales-obtus , onguigulés infé- rieurement, très-{aillans hors du calice, à onglets | rapprochés en tube , & à lames ouvertes, formant un limbe évafé. 3°. Six étamines courtes , dont les filamens atta- chés aux pétales, portent des anthères oblongues. 4°, Un ovaire fupérieur , turbiné , trigône, chargé d'un ftyle de la longueur des étamines, à trois ftigmates oblongs. Le fruit eft une capfule turbinée, acuminée , trigône , trivalve , triloculaire , & polyfperme. - Cette plante croît naturellement aux environs de Montpellier, en Provence, & dans le Comté de Nice , aux lieux montueux, pierreux, ftériles, & dans les prés fecs. Æ. ( v. f: ) Ses feuilles font droites , n’ont qu'un pouce où un peu plus de lon- gueur , & fe fanent très - promptement. Cette plante eft difficile à conferver dans notre climat. * JONGERMANNE, JONGERMANNIA; genre de plante Cryptogame , de la famille des Algues, ayant des rapports avec les. Hépatiques, & qui _. gomprend des plantes herbacées, dont les unes véritablement fans tige , font des extenfions mem- raneufes, rampantes ; diverfement lobées ou dé- coupées, & affez femblables à celles des Hépati- ques mêmes; tandis Le les autres réellement cau- lefcentes, font ramifiées & feuiilées à la manière + des Moufles. Ces plantes ont, en général, deux fortes de parties qui paroiffent appartenir à leur fructifica- tion (ce qui nous femble évident , au moins pour Pane d'elles) , & que l’on prend Pune pour des fleurs mâles, & l’autre pour des fleurs femelles. : Mais les Botaniftes font partagés d’opinion fur la nature & le véritable ufige de ces deux fortes de parties; çar ce que Linné prend pour des fleurs mâles dans ces plantes, font précifément les par- tiesque MM. Scmidel & Hewige regardent comme des organes femelles | & vice versé, 4 _. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, ae Le caraëtère de ce genre eftd’aveir 1°. de petits fichets globuleux , pédiculés, & qui, à une épo- ” que de maturité, fe fendent en quatre parties puvertes en croix, laiffant à découvert des filamens très-petits & élaftiques, auxquels adhère une pouflière fine. Les pédicules de ces fachets naïffent d’une petite gaîne tubuleufe , membraneufe , & ui en renferme une plus petite intérieurement , que.M.Schmidel nomme corolle, Ces parties conf- tituent des organes mâles , felon Linné, 2°. De petits globules fefliles pour la plupart en prefque fefliles , véficuleux, nus, quelquefois goudreux , foliraires ou ramaffés plufieurs enfem- ble , & fitués fur les individus qui produifent les | Richets quadrifides , ou quelquefois fur d'autres 4 TON individus qui n'en produifent point. Linné regarde ces globules comme des organes femelles. - } EsSsticrr * Plantes caulefcentes , ramifiées & véritablement feuillées. À. Feuilles d'ifliques, fimples fur chaque rangée. TI. JONGERMANNE afplénioïde , F1. Fr. Junger- mannia afplenioïdes. L. Jungermannia furculis pennatis apice floriferis , folits ovatis obtufis Jub- ciliatis. N. Muftus nummulariæ folio major. Tournef. 555. Muftus trichomanis facie, foliis utrinque fplen- dentibus rotundis jungermanni. Morif. Hifi. 3. p- 617. Sec. 15.t. 6. f. 41. Jungermannia major, folis fubrotundis tenuiffime denticulatis. Mich. Gen. p. 7.t. 5. f 1. Mujcus bifolius procumbens foliis fubrotundis. Loef. F1. Pruff. 167, t, 47. Lichenaftrum afplenii facie, pinnis laxioribus, Ditl. Mufc. 482. t. 69. f. $. Jungermannia. Hall, Helu. n°. 1868. Jungermannia afplentoidès. Scops Carr. 2. n°. 1338. t. 62. Weiïf. Crypt.110. Web. Spicil. n°. 198. Pollich. Pal, n°. 1056. Ligthf. Scot, P- 771: ; Sa) 8. Mufcus nummulariæ foliis dense pofiris. Tournef, 555. Mufeus trichomanoïdes , foltts ro- tundioribus pellucidis fquamatim conjunde filé incumbentibus. Mori. Hift. 3. p. 627. Sec. 15. t. 6. f. 42. Lichenaftrum. Raj. Synopf. 3. p.112. n°, 16. Jungermannia major altera, &c. Micheli, Gen. 7.t. 5. f. 2. Hepatichoïdes polytrichi facte. Vaill, Parif. 99.t. 19.f. 7. Lichenajtrum afplenii facie, pinnis vonfertioribus. Dill, Muic. 483. t. 69. Elle à un peu le port de l’Hypne adiantoïde n°. 6, mais elle eft plus grande, & a fes feuilles plus larges & plus arrondies. Se Ses tiges font longues de trois ous pouses, médiocrement rameufes, feuillées dans touteleur Jongueur , en partie droites , & difpofées en toufte. Ses feuilles font diftiques, ovales-obtufes ; pref- qu’arrondies , un peu courbées en dedors , vertes, tranfparentes , légèrement ciliées ou comme den- ticulées en leur bord fupérieur, & quelquefois prefqu’entières. 11 naît au fommet des tiges des pédicules longs d’un pouce ou un peu moins, blan- châtres , tranfparens , folitaires , portant chacun un petit fachet ovale, d'un noir pourpre, & qui fe parrage en quatre parties ouvertes en croix. LA variété # eft un peu moins grande, &-fes feuilles plus rapprochées les unes des autres, Cette plante” : croît en Europe, dans les bois humides , au pied des arbres & dans les foffés ombragés. Il eft rare de la trouver en fleur ; je n'ai pu la voir dans cet état. (v,v.) Rise Le Junyrmannia afplenioides de M. Hedwig - { Theor. Crypt, t. 16 & 17. ), me paroit un pes ' d. TON «différent de la plante dont je viens de parler ; il _eft aù moins beaucoup plus petit , comme on le voit par les individus (Tab, r6. f. 78: & Tab. 17. f. 81.) que M. Hcdwig a repréfentés dans leur grandeur naturelle. : 2 Voici une obfervation que M. l'Abbé Hauy m’a communiqué au fujet de cette Jongerimanne : cette plante porte fur la partié poftérieure de l'extrémité -desrameaux qui ont pris un certain accroiflement, de petits boutons ou des pointsnoirs très-fenfibles, portés par des efpèces de pédicules fort courts & applatis. Ces points font ordinairement au nombre de quatre & difpofés en croix. » Les points ou petits boutons noirs obfervés par M. l'Abbé Hauy, font fans doute les globules que M, Hedwig re- garde comme des fleurs mâles, & dont ila repré- fenté les analogues dans fon Jongermannia nemo- rea. Theor, Crypr. t. 15. £. 68. 2. JONGERMANNE farmenteufe , F1 Fr. Junger- mannia viticulofa. L. Jungermannia furculis penna- tis € bafi latereque floriferis, foliis ovatis Jubin- tecerrimis. N. Jungermannia terreffrès, viticulis longis , foliis Perexiguis denfiffimis ex rotunditate acuminotis. Mich. Gen. p. 8. r. 5-f.4. Hepatica afplenioides | ramofa major flor:da. Vaïll. Parif. 99. n°. 10. ex- clufo Tournefortii fynonymo. An lichenaffrum. Raÿ. Synopf. 3. p.111. n°. 12. Lichenafirum tri- chomanis facie, € baff ÿ medio florens. Dill. Mufc, 484. t. 69. f, ». Jungermannia. Hall. Helv. n°. 1869. Jungermannia viticulofa. Weï£. Crypt. 112. Web. Spicil. n°. 199. Pollich. Pal. n°, 1057. -Lightf. Scot. p. 772. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec la précédente , mais outre qu’elle en eft diftinguée Par l'infertion de fes pédicules, fes feuilles font ee petites, & ordinairement plus rapprochées es unes des autres , & plusentières. Néanmoins certains individus ftériles ou par 1m état de jeu- nefle , reffemblent, pour le feuillage , au Liche. naf{rum trichomanoïides aguaticum, &e. de Dillen (Fab. 69. £. 8.) » & ont les feuilles plus lâches & plus arrondies. Ses tiges font difpofées enune petite touffe lâche À plus éralées que droites , médiocrement rameufes, & feuillées dans toute leur longueur. Souvent elles ne font longues que d’un pouce & demi À deux pouces ; quelquefois cependant elles le font prefqu'une fois davantage. Leurs feuilles font dif. tiques, ovales , entières, plutôt obtufes que poin- “tues, tranfparentes , éoncaves & comme pliées en deux vers leur bafe, quieft amplexicaule T1 s'élève ‘de la bafe des tiges, & quelquefois de leur côté, mais point de leur lommet . des pédicules fins, frêles , tranfparens, blanchätres , longs d’un pouce plus ou moins, & qui fouriennent chacun un petit fachet ovale, noirâtre > qui fe partage en quarre _ Petits lobes étroits & ouverts. Les pédicules for- Dur. d'une gaine tubuleufe > tronquée en fon bord ORNE 279 avec quelques petites dents , longue d'une ligne & demie, & d’un verc clair ou fort pâle. On trouve cette plante en Europe , fur la terre, aux lieux frais, humides ou marécageux & ombragés, dans les bois. (v.f.) 8 JonGERMANN& polyanthe , Jongermannia polyantios. L. Jungermannia [urculis pennatis mul= tifloris , pedicellis lateralibus , folits ovatis difli= chis fabimbricatis. N, St 4 Jungermannia paluffris repens , foliis denfiffimis ex rotunditate acuminatis. Michel. Gen. 8, t. 5. f $. Lichenaffrum trichomanis facie , polyanehe- mum , breve & repens. Dill, Mufc. 486. t. #3. f. 9. Jungermannia. Hall. Helv, ne. 1879. Jungerman- nta polyanthos. Weïf, Crypt. 113. Pollich. Pal, n°, 1055, Ligthf. p. 93. 1 paroît que cette Jongermanne n'eft difEinguée de celle qui précède, que parce qu’elle eft plus petite en toutes fes parties, que fes feuilles font plus ferrées & mêine peu embriquées, & qu'enfin fes jets, quoique fort petits, portent des fleurs affez nombreuies, pour en être garnis chacun daris - preique toute leur longueur. Sés jets font rameux, étalés, rampans, & à peine longs d’un pouce. Ses feuilles font difliques ,. petites, ovales, obtufes, ferrées, & fe recou- vrent un peu les unes les autres vers leur bafe; elles font convexes en deflus, concaves en def- fous , & d'une couleur verdätre, Les pédicules font longs d'environ fix lignes, latéraux, fortenr cha- cun d’une petite gaîne cyathiforme ; & portent de petits fachets noirätres & quadrifides. Cette plante croît en Europe , fur la terre ; aux lieux ombra- gés , humides ou marécageux. 4. JONGERMANNE lancéolée, FI. Fr. Junger= manntia lanceolata, L. Jungermannia furculis pen- natts lanceolatis fubdivifis apice floriferis , foliis diff chis confertifmis. N. Jungermannia paluffris minima repens , : foliis fubrotundis denfiffimis lœté virentibus. Mich. Gen. pe 8. t. $. £. 6. Lichenaf/rum trichomanis facie rminus ; ab extremitate florens. Dill. Mulc. 486. t. 70. f. 10. Jungermannia, Hall. Helv. n°. 1871. Jungermannia lanceolata. Weyf, Crypt. 114. Pol. lich. Pal, n°, 1050. FRERE Cette efpèce eft fort petite; fes jets ont à peine un pouce de longueur , ils font con m: lancéolés, les uns fimples , les autres divifésen deux outrois petits rameaux, & forment des gazons affez éren- dus. Les fetilles font diftiques, ovales-obtufes, dun vert gai, luifanres, & fort rapprochées les unes des autres, Les pédicules rerminent les-jets, font courts, blancs, & portent un petit fachet ovale, brun, quadrifide. On trouve cette plante en Europe , dans les lieux ombragés, humides, fur les pierres , & au pied des arbres. 280 JON -mannia bidentata. L. Jungermannia furculis 4 pennatis ramofis apice floriferis ; foliis bidenta- ÊLSs N. ’ Mufeus pennatus , foliis fubrotundis bifidis , major. Tournef, 555. Mufcus lichenoïdes , folits pennatis bifidis, major. Morif. Hifi. 3. p. 627. Sec, 15. t, 6. f. 47. Lichen viridis , folits dense flpatis. Petiv. Gaz. t. 13. f. 4. Lichenaftrum tri- chomanis facie , foliolis bifidts , majus. Raj. Syn. 3. p. 113. n°, 19, Hepaticoïdes polytrichi facie , folis bifidis, major. Vaïll, Par. 99. t. 19. f Jungermannia major repens , foliis bifidis. Mich. Gen. 8,t. 5. f. 12. Lichenaffrum pinnulis acutiori- bus & concavis bifidis, majus. Dill. Mufc. 487. t. 70. f. 11, Jungermannia bidentata (4) major. Weif. Crypt. 115. 8. Jungermannia bidentata (8) minor. Weïf. Crypt. 116. Jungermannia minor repens ; foliis fubrotundis bifidis | vagina florum cylindracea. Mich. Gen, 8,t. 5. f. 13. Jungermannia. Hall. Hely. n°, 1877. Ses s viennent en touffe, font couchées, Jongues d’un à deux pouces , feuillées , les unes fimples, & les autres un peu rameufes. Les feuilles _font diftiques , rapprochées les unes des autres, ovales , tronquées à leur fommet par une feétion femi-lunaire , & terminées par deux dents aiguës. Ces feuilles font alternes, d’un beau vert , vont en diminuant de grandeur vers la bafe des jets. Les à see naiflent du fommet des rameaux, font ongs d'environ cinq lignes, portent de petites croix d’un rouge brun. On trouve cette plante en Europe, dans les bois, aux lieux ombragés & fablonneux , fur la terre, & au pied des arbres, (vf) 6. Joncermanxs double pointe , Jungermannia bicufpidata. L. Jungermanniu furculis pennatis _ramofis medio floriferis , foliis hidentatis, N. Jungermannia ruinima repens , foliis bifidis, vagina florum cylindraces. Mich. Gen. 9, t,6.1. 17. Lichenafrum pinnulis acutiffimè bifidis , minimum. _ Düll. Mutc. 488. t. 70. f. 13. Jurgermannia bicuf- Lo . pidata. Weïf. Crypt. 117, Leers. Herb, n°. 896. ollich, Pal. n°. 1061. Elle eft plus petite que la précédente , & on l'en diftingue principalement par l’infertion de fes pédicules qui ne naiffent point du fommet des tiges, par fes fleurs aflez nombreufes, & par les gaïnes de leurs pédicules fort grandes relativement à Ja petiteffe de la plante. Ses jets font très-menus , longs de cinq à néuf lignes, un peu rameux , feuillés , & étalés ou rampans, Les feuilles font très-petites , diftiques, alternes, & bifides ou terminées par deux dents pointues, Les pédicules naiflent du milieu & de la bafe des jets, fontlongs de trois à cinq lignes , fortent chacun d’une gaîne 4 + gylindrique , Fo de deux lignes, & portent à Jeur fommet un fachet brun qui fe fend en quatre parues, Cette plante croît en Europe, dans les = Dikf Crypt. p. 7. Jungermannia foliis pbtufis undulatis & velu:i ongulofis. Mich. JON bois, aux lieux humides & ombragés ; elle m’# été communiquée par M. l'Abbé Hauy , ainfi que celle qui précède. (v.f.) 7. JONGERMANNE à cinq dents, Jungermanniæ quinquedentata. L. Jungermannia furculis pennatis ramofis apice floriferis, foliis fubquinquedenta- tis. N. Lichenaftrum multifidum majus, ab extremitate florens. Diil. Mufc. 494: t. 71. f, 23. An Mufcoi- des terreffre repens ex obfeuro virefcens , folus fuperioribus inferioribufque ad apiéem dentatis. Michel, Gen. 10. t. 6. ES Jungermannia quin- quedentata. Neck. Meth. p. 132. n°.9. Web. Spicil, n°, 201, Ligthf. Scot. 775. n°, 9. Ses jets font couchés , rampans , un peu rameuxy feuillés , longs d’environ un pouce & demi. Leurs feuilles font diftiques, rapprochées les unes des autres , d'une forme prefque quarrée, & munies à leur fommet de trois, quatre & même cinq dents fort petites; ces feuilles font d’un vert gai ë luifantes , fur-tout celles de la partie fupérieure des jets. Il naît au fommet des jets des pédicules courts , médiocrement faillans hors de leur gaine, portant chaçun un petit fachet arrondi & noirà- tre. Cette éfpèce croît en Europe , aux lieux mon- tueux & ombragés , fur la terre & fur les pierres. 8. JoncerManNs de la Sphaigne, Jungermannia Sphagni. Jungermannia furculis reptantibus fubra- mofis è latere floriferis , foliis fecundis fubrotundis integerrimis. N. FRERES ( Sphagni ) frondibus reptantibus fimpliciter pinnatis latere fioriferis ; foliolis fubro- tundis integerrimis imbricatis fecundis. Dick, Crypt. p. 6. t,1.f. 10. Ses jets font longs d’un pouce & davantage tantôt fimples , tantôt un peu rameux, fléchis ou courbés diverfement, rampans, & munis latéra- lement de petites racines fibreufes. Ses feuilles font arrondies , entières , d’un brun jaunâtre , dif- tiques, mais tournées toutes d’un feul côté, de manière que leurs rangées font rapprochées lune de l’autre. Les pédicules font latéraux ; blancs, tranfparens , longs de trois lignes, fortent d'une gaîne oblongue, blanchâtre avec une teinte pref que brune à fon fommet ; ils fouriennent de petits fachets bruns, quadrifides. M. Dickfon a obfervé cette Jongermanne en Angleterre , fréquemment adhérente a la Sphaïgne des marais. 9. JonGERMANNE anguleufe, Jungermannia añ- gulofa. Jungérmannia furculis pennatis fubramofis latere floriferis , foluus obtuse tridentatis , perichætio campanulato. N. 7 Jungermannia ( angulofa) frondibus fimpliciter pinnatis, foliolis latiufculis truncatis obtusè tri= dentatis, medio floriferis, theca campanulatäe latiufculis Gen, 7° +” nf je JON | t. $. f 10. Lickenaffrum pinnulis obtust trifidis; nervo geniculato. Dill. Mufc. 493. t. 71. f. 22. M. Dikfon, qui a été à portée’de confulter l’Her- bier de Linné que poisède M. Schmitz, nous apprend que la plante de Micheli, que Düillen a repréfentée d’après cet Auteur , & dont il eft ici queftion, eft différente de la Jcn-ermanne tr lobée. Celle-ci, à laquelle il fant peut-être rapporter la feconde defcription du n°, 1866 de Haller, poule, à ce qu’il paroît, des jets fimples ou peu rameux, & garnis de feuilles qui vont en augmer- tant de grandeur vers la partie fupérieure des jets. Les feuilles font diftiques , un peu jarges, comme tronquées à leur fommet avec trois dents obtutes. Les pédicules font latéraux , fortent d'une gaîne campanulée , & foutiennent chacun unpetitfachet quadrifide, Certe plante croît en Europe, aux lieux ombragés & humides, en Angleterre. .B. Feuilles difliques, auriculées ou géminées fur chaque rang, 10. JONGERMANKE trilobée, Jungermannia tri- Tobata. L. Jungermann'a furculis ramofis | foliis Le ris obfoleté trilobis. N. ichencffrum pinnulis obtuse trifidis , nervo ge-\ niculate, Dill, Mufc. 493. t. 71. f. 22. A. B Jun- germannia. Hal. Helv. n°. 1866. Jungermannia triloba. Weiïf. Crypr. 118. Web. Spicil. n°. 207. Ses jets font rampans , longs d’un pouce ou unpeu plus, & un peu rameux ; ils font garnis de feuilles diftiques, un peu À se petites que celles de l’efpèce ci-deffus, d’une forme prefque quarrée , convexes en deffus, concaves en deffous, & légèrement -trilobées ou trifides à leur fommet ;. fous chaque rangée de feuilles, dans le côté inféricur des jets, on trouve une autre rangée de feuilles beaucoup plus petites, qui font paroître les autres feuilles auriculées. Dillen n’a point vu les fleurs de cette Jongermanne ; felon Haïler & M. Weis, elles viennent à l’extrémité des jets. Ce font des pédi- eules fort courts, comme dans la Jongermanne à cing dents, fortant d'une gaine d'environ deux lignes , & qui foutiennent un fachet globuleux- conique. Cette plante croît en France, en Allema- gne, &c. dans les bois , fur la terre & fur les pier-* res. M, Thuiilier l'a trouvée aux environs de Fon- tainebleau, au rocher de Cuvier, vers Chaville. SLA) M II. JonGERMANNE ondulée, Jungermannia un- dulata. L, Jungermannia furculis remofis apice foriferis, foliis fubrotundis , plicato-undulatis inte-- gerrimis. N. : Hepatica faxatilis undulata feminifera. Vaïl. Pari, 98. t. 19. f. 6. Lichenuffrum pinnis auricu- latis majoribus & non crenatis, Dill. Mufc. 460. 2 71: f. 17. Jungermannia undulatas Weïl, Crypt. : Pre pe al. fe ge cum Jcone. Web. Spicil. n°,203. Lightf, p. 776. n°, 10. à Botanique. Tome IL, : à 2 À _ long d’environ fix lignes , quelquefois . J O.N FrS Ses tiges font longues d’un à trois pouces, un peu rameufes dans leur partie fupérieure | non rampantes, mais en partie redreflées, & dilpofées en toufle. Les feuilles font diftiques , -à rangées doubles de chaque côté : elles font oÿa'es-arrort- dies , très-entières, mais ondulées, contournées, & prefque pliées ou comme gaudronnées, d'un beau vert & tranfparentes. Ce:les qui compofene la rangée infericure de chaque côté font plus.pe- tires & plus diftantes entrelles. Les pédicules naiffent du fommet destiges , font blancs, longs pres d’un pouce, & portent de petits fachers runs qui fe fendent en quatre parties. Cette plante croît en Europe ; aux lieux husmides & ombragés, fur les pierres , autour des mares. 12. JoncerMANxE des bois, Jungermannia nemerofa. L. Jungermannia furculis ere“iufeulis fubramofis apice incraffutis & floriferis , foi:s obo= vaiis denticulato-ciliotis. N. ” Pre Jung-rmani ia nemorofa, folis acutioritus au- ritis nr denticulatis, flore infidente pediculo breviori, Mich. Gen. 7. t, $. f. 8. Zn mufcusnum- mulariæ folio, frudu pediculo carente, Tournef, 555: Lichenaffrum auriculatum, pinnis minoribus crenatis, Dill, Mufc, 490. t. 71. f. 18. Junger-" mannia, Hall, Helv. n°. 1859. Jungermannia ne- morofa. Weïf, Crypt. 121. Jungerminnia nemorea, Web. Spicil. 140. n°. 204. Scop. Carn, 2, n°, 1339. Hedwig.:T heor, Grypt,t:1$5-: 1/2 5 Ses jets ne font point rampans, comme M, | Pollich le dit de fon Jungermannia n°, 1066. Ils viennennt en touffe, & font les uns fimples, Îcs autres un peu rameux, bruns, feuiilés, épaillis à leur fommet, plus ou moins droits, & longs d'en. viron un pouce, Les feuilles fontdifliques , à peine embriquées, ovoïdes, moins pointues que dars . la figure cite de Micheli , finement denricu'ées & ciliées en leur bord, ce qu’on n’apperçoit qu’au moyen de la loupe : elles font vert.s, tranfpa- rentes; & paroiflent auriculées à leur bafe, où elles font accompagnées d’autres feuilles beaucou plus petites, amplexicaules, & concaves inté- riéurement. À l'extrémité de certains jets , qui femblent flériles, & que M. Hedwig regarde comme des individus miles, on obferve plufieurs globules bruns, pente fefliles ; ce font les fleurs mâles , felon M. Hedwig. Sur d’autres jets flori- fères & fertiles, il naît au fommet un. lus court, frêle , blanc, portant un run, qui fefend en quatre parties. Ce croit en Europe , dans les bois. Elle : _ verte dans les environs de Paris par M. ” Cf) 13. JoncrRMANNE crêpue , Junge refupinata. L, Jungermannia furculis.fub inferne floriftris , foliis.confertis rotunda fimé crenatis. NN... 2 232 JON Mufeus trichomanis facie, fpecies minima , folii » _crifpis , rupium fiffuris denfo cefpite proveniens. Morif. Hift. 3. p, 627. n°, 43. Lichenaffrum tri-. chomanis facie , capitulis è foliorum fummitate (baji) enafcentibus, medium. Raj. Angl. 3. p.112. n°, 15. Lichencftrum auriculatum , pinnulis rotundis , crifpum. Dill. Mufc. 491. t, 71. f. 19. Jungermannia refupinata. Neck. Meth. p. 136. n°. 14. Pollich. n°. 1067. Web. Spicil. n°.205. Ses jets font courts , fur-tout lorfqu’ils fleurif- fent , ramañflés, non rampans , quelques-uns fim- pics, & la plupart des autres un peu rameux; les plus courts ünt cinq à fix lignes de longueur , & les autres font longs d'environ un pouce. Ces jets font garnis de feuilles rapprochées les unes des autres, diftiques, un peu embriquées, arrondies, _très-légèrement crênelées ; elles paroïfient’ auri- culées , ayant à leur bafe d’autres feuilles un peu plus petites & alcernes, placées longitudinale- ment dans le côté fupérieur des jets. Vers la bafe de ces jets , il naît des pédiculesigrêles, blancs, longs, à ce qu’il paroît, de fix à fept lignes, & qui portent de petits fachers bruns, partagésen quatre parties ouvertes en croix. Les gaînes font un peu ventrues , de couleur pâle, incifées en quel- ques dentelures en leur bord, & affez grandes relativement à la petitefe de la plante. On trouve cette efpèce en Europe, fur les rochers, 14. JONGERMANKE blanchätre , FI. Fr, Junger- mannia albicuns. L. Jungermannia furculis fubra- mofis verre tris , foliis oblongis confertis re- curvatis. N. Mufcus nummularie folio, frudu pediculo ca- rente. Tournef. $$$. Hepaticoïdes albefcens , folirs “pinnat's. Vaïll. Parif. 100.t. 19.f, $. Lichen mini- mus-albefcens , cauliculis repens, foliis pinnatis, capitulis nigris lucidis. Raj. Hift. 3. p.48. Liche- naffrum auriculatum , pinnulis angufflis planis recurvis. Dill. Mufc. 492. t. 71, f. 20. Junger- mannia albicans. Weïf. Crypt. 122. Pollich. Pal. n°, 1068. Web. Spicil. n%, 206. Liphtf. Scot. »Pe777e | - Elle vient en touffe ou en gazon affez denfe, d’une couleur plus verte que blanchâtre. Ses tiges font nombreuf:s, ramaffées , longues d’un pouce ou d'un pouce & demi, quelquefois beaucoup plus courtes ,un peu rameufes, & couchées fans être réellement rampantes. Les feuilles font obfcu- rément diftiques , rapprochées les unes des autres, oblongues , prefque linéaires , entières, ouvertes horizonralement | & même un peu courbées en dehors ; elles font d'un vert gai, tranfparentes , amplexicaules , & paroiflent auriculées, fur-tout les fupérieures, par d’autres feuilles un peu plus petites qui les accompagnent latéralement, Les pédicules naifflent de lextrêmité des tiges, font blanchätres, longs de quatre ou cinq lignes, & Es un petit fachet d’abord noirâtre, ovale , #& qui fe fend & quatre parties rouffeâtres. Les e + ON gaînes font un peu courtes ,; & d’un vert pâle. On trouve cette plante en Europe, dans les lieux frais & couverts, (v. f. ) 15. JONGFRMANNE rampante, Jungermannia reptans. L. Jungermannia furculis ramofis bafi floriferis , apicibus radicantibus , folits fubquadri= dentatis, N. Lichenaf!rum trockomanis facie , foliolis multi- fidis, capitulis éx imis cauliculis nafcentibus. Raj. Synopf. 3. p. 113. n°. 22. Lichenaffrum mulrifidum exiguum , ad bafim florens, per ficcitatem imbri- catum. Dill, Mulc. 494. 1,71. f. 24. Jungermannia. Hall, Helv. n°. 1879. Jungermanniareptans. Weïf, Crypt. 119. Schreb. Spicil. n°, 1083. Web. Spic, n°. 208. Lightf. Scot. p.779, . Ses tiges font rameules, menues, frêles, ram- pantes, lâches, longues d’environ un pouce; au fommet de ces tiges & de leurs rameaux princi- paux, il naît de petites racines fibreufes qui s'atta- chent à la terre. Les feuilles font très-petites, _ diftiques & un peu lâches dans l’état frais , refler- rées & comme embriquées dans l’état de deffé- chement ; elles ont à leur fommet trois ou quatre ents fort petites. Les pédicules font blancs , lui- fans, grêles , longs de quelques lignes, naiffent vers la bafe des tiges, & forrent chacun d'une gaîne trigône & blanchärre. Ces pédicules font affez nombreux, & portent de petits fachets ova- les-oblongs,, d'un noir pourpre , qui fe fendene en quatre parties, Cette Jongermanne croît en Europe , aux lieux frais, ombragés, furlaterre, & fur des troncs pourris. 16. JoncermManns multiflore , Jungermannia multiflora. L. Jungermannia furculis remofis sefpi- tofts bafi floriferis ; foliis fetaceis gemenis æqua- Lbus. N. Lichenaftrum multiflorum exile, foliis angufiif- finis. Dih. Mufc. 481. t. 69. f. 4. Jungermannia. mulriflora. Pollich. P:L n°. 1063, cum Icone. Ses tiges font fort menues, divifées à leur bafe en rameaux fimples, & étalées fur la terre, for- mant de très-petites touffes arrondies : elles font garnies de feuilles fort petites, aiguës, féracées, géminées , égales , difpofées fur deux rangs oppo- fés, vertes, luifantes , & un peu arquées en moñ- tant. Il naît du centre de chaque touffe quantité de pédicules grêles, blancs, luifans , longs pref- que d’un pouce, & qui partent de la bafe des jets. Ces pédicules portent de petits fachets ouverts en croix, & d'un roux brun. Les gaînes font blan- châtres, cylindriques , longues , un peu découpées en leur bord. On trouve cette efpèce en Europe , dans les bois , fur l# terre & fur les pierres, M. Thuillier l’a trouvée dans les environs de Paris, (v.f) : C. Feuilles embriquées fur deux côtés ou fur deux rangs. | : 17. JONGERMANNE applatie , Jungermannia ON complanata: L. Jungermanniä furculis reptantibus ramofis complanatis , foliis fubrotundis imbricatis ubrus appendiculatis. N. : Mufeus fquamofus , foliis fubrotundis denfiffi- mis. Tournef. 554. Mufeus muralis floridus , folits fubrotundis creberrime imbricatim difpofitis [. muf= cus muralis platyphyilos. Morif, Hift. 3- P- 627. Sec.15.t. 6. f,44. Licheria/frum émbricatummajus. Raj. Synopf. 3. p. 111. n°. 10. Hepaticoïdes folits Subrotundis fquamatim incumbentibus , major. Vail. Parif, 100. n°. 5. & Hepaticoïdes furculis & folris thuiæ inflar compreffis , major. Vaïll. t. 19. f. 9. Jangermannia foliis circinatis imbricatim difpofitis £x viridi flavefcentibus. Mich. Gen, 7. t. $.f. 21. L'chenafirum imbricatum majus , fquamis com- preffés & planis. Dill. Mufc. 496. t. 72 f, f.26. Jungermannia. Hal. Helv. n°. 1860. Jungerman- nia complanata. Weïf. Crypt. 124. Web. Spicil. n°. 209. Pollich. Pal. n°. 1069. Scop. Carn. 2. n°. 1340. Lightf. p. 780. ' Elle à des feuilles plus grandes , plus vertes, plus applaties , & plus rondes que les deux efpèces qui fuivent. Ses tiges font longues d’un pouce & demi , rameules, applaties , étalées, couchées, & difpofées en gazon d'un vert foncé ou un peu jaunâtre, Les rameaux font nombreux , redreflés, vagues & obtus. Les feuilles font arrondies, pref- que planes, ferrées les unes contre les autres, & embriquées fur deux rangs ; elles cachent entie- rement les tiges dans leur côté fupérieur ; mais ces tiges fe voient fouvent en deflous, ou elles ont garnies de très-petites feuilles qui font pa- _roître les autres comme auriculées, Ïl ya appa- rence qu'il exifte une variété où ces petites feuilles me fe rencontrent pas, car plutieurs Botaniftes affurent ne les avoir pas trouvées. Les pédicules mont qu’une ligne de longueur, terminent des rameaux fort courts, qui partent de la bafe & des côtés des jets. Ils foutiennent de petits fachets bruns qui fe partagent en quatre parties étroites & rougeâtres. On treuve cette plante en Europé, fur les troncs d’arbres. ( v.v.) Dillen larepréfente à feuilles plus petites qu’elles ne font narurelle- ment. Les gaînes font vertes , comprimées & bif.. des à leur fommet. 18. JoncermanNe cuprefliforme , Jungerman- ‘nia. cuprefjiformis. Junggsmannia furculis repenti- bus ramofiffimis Tubcomefs “foliis duplicr ferie imnbricatis convezxis fubrus auric:latis. N. Mufius faxarilis, nummulariæ folio , minor. Tournef, $55. Lichenaffrum imbricatum minus. Raj. Synopf, 3, p. 111. n°.11. Hepaticoïdes folis Jubrotundis fquamatim incumbentibus ; muünor. Vaill. Parif.. 109. n°. 6, Hepaticoïdes furculis & Foliis thvyæ inflar comyrefis | minor. Vaïll, t. 19. £. 10. Lichenaffrum imbricatamt minus , fquamis convero-concavis. Dili. Mulc, 497. r. 72. f, 29. An Jungermannia. Hal, Helv. n°, 1874. Junger- ÿrannia dilatasa. Lin:? j JON 283 P+ Eadém foliis acutiufeulis. Mufcoïdes [g amc- [um majus etrovirens , foliis fubrotundis. Michel. * Gen. 9.t.6.f, 3. Mufcoïdes fquamofem mrdium, Ec. ejufd. t. 6. f. 4. Lichenaffrum arboris viræ Jacie, foliis minus rotundis. Di. Mufe. sr. t. 72. f. 32. Jungermannia plary;hylia. Lin. ? 7. Eaderm furculis longroribus. Mufcoïdes fqua- mofim faxatile minimem compreffum ex objcu o© virefcens , foliis fubrotunais non nthil denticulatis, Mich. Gen. 9.t. 6. f, 1. Lichenaffrum petalodes fquamofum minus. Vaïll. t. 21. f. 17. Lichenaftrum arboris vitæ facie, foliis rotundioribus. Dill, Mufc. $02. t. 72. f. 33. Jungermannia. Hall. Helv. n°. 1872. I me paroît tout-à-fait impoflible d’afligner des différences fpécifiques fuffifantes, pour diftin. guer les Jongermannes que je réunis ici comme variétés, quoiqu’on les ait féparées dans les Ou- vrages de Botanique qui en ont fait mention. J’au- rois pu même indiquer un plus grand nombre de variétés appartenant à cette efpèce, parce que les nuances qu’on rencontre dans la grandeur des indi- vidus, leur couleur , leurs feuilles plus ou moins arrondies, font fort nombreufes. Mais dans toutes ces variétés, les feuilles font moins applaties & moins larges que dans l’efpèce ci-deflus, & elles font moins petites & moins brunes que dans celle qui fuit, Ses tiges font couchées, fort rameufes, lon- gues de deux à quatre pouces, couvertes en deffus par les feuilles, & difpofées en touffe large & applatie. Leur couleur eft d’un vert obfcur un peu _ jaunâtre. Les feuilles font affez petites , fort ferrées les unes contre les autres , embriquées alternati- Yement fur deux rangées qui couvrent le côté fupé- rieur des tiges & de leurs rameaux ; ces feuilles font convexes en deffus, concavesen-deffous , où elles forment le capuchon. Leur bord fupérieut eft prefque demi-circulaire, mais fe termine par un angle tourné en dehors, de forte qu’au lieu d'être véritablement rondes, comme elles le pa- roiffegt à leur fommet , elles font réellement un peu D ntuer: Dans le côté inférieur des tiges, on obferve d’autres feuilles plus petites, qui font paroître les plus grandes comme awriculées en - deffous. Les gaînes florales font la plupart laté- rales, fefliles, un peu enflées , campanulées-ven- trues, obtufes,, membraneufes, & d’une couleur pâle. Les pédicules font fort courts, à peine faillans d’une ligne hors de leur gaine, portent de petirs 42 fachets bruns , qui fe fendent en quatre: rouffeitres. On trouve cette efpèce en Eure ve Le - 12 1 F0 Er s: »., à FX Tire ee ÉurEe n. HS re k ee : quamofum fa atatile nigro-purpureum , furculis an= _gufhoribus , foliis circinatis ; minoribus. Michel. Gen, 10. t. 6. f $. Lichenaf/rum imbricatum , Tamarijct Narbonenfis facie. Diil. Mafc. 499. t. 72. f. 31. Jungermannta f[ylvatica minor nigricans. Hail. Fi, Jen, p. 404. Jungermannia. Hall. Helv, n°. 1873. Jungermannia Tamarifei, Lin, Weif, “Crypt, 128. Poliich. Pal. no. 1071. Web. Spicil, no..211. Lightf. Scot. p. 782. .-. Cette efrèce a beaucoup de rapports avec la * précédente ; mais fa conleur & la petiteffe de fes + feuilles l’en diflinguent au premierafre@. Sestiges font longues de deux à trois potes, fort menues, extrémement rameufes, rampantes, & difpoftes en gazon plat, d’un vert foncé & obfcur dans {a jeuneffe , mai: qui devient en vicilliffant d’un pourpre très-brun ou noiïrâtre. Les rameanx font fouvent un peu dilatés à leur foramet. Les feuilles fent très-petites , obtufes ou prefqu'arrondies | & eribriquées {ur dçux rangs d’une manière ferrée ; elles font lifes, luifantes, convexes en deflus, concaves en deflous, & les lupérieures fonr un peu plus grandes que les autres, plus arrondies, ë: convexes. Le côté inférieur des tiges eft garni d'une rangée de feuilles une fois plus pecites que les autres. Les pédiculés font extrêmement courts, .-à peine faillans d'une demi-ligne hors de leur ga're, & naïflent vers les extrémités des rameaux. Lis foutiennent de petits fichets globuleux , incli- nés ou penchés avant de s'ouvrir. Selon l'obfer- vation de M. l'Abbé Haüy, ces fachets parvenus à leur maturité, font d’un beau noir luifant, isitant celui du Jayet. On trouve cette plante en Europe, fur les pierres ou für les troncs d’arbres , où elle eft très-commune. ( v. v.) 20. JoNGERMANKE ciliée, Jungermannia cilia- ris. L. Jungerniannia furculis bipinnatim ramofis , ramulorum apicibus crifpis | foliis multipartitis _willofo.ciliatis. N. _Mufeus paluffris, Abfinthii folio, infipidus. Tournef. $56. Vaïll. Parif, 140. n°. $. 1: 26, far. Lichenaffrum filicinum crifpum. Raj. Synopf. 3. p.111. n°.7. Lichen2ffrum filicinum pulchrum vil- um. Dil. Mufc. 503. t. 73. f. 35. Jungermannia. Hall. Helv, no. :881. Junoermannia cilraris Weif. Crypt. 129. Web. Spicil. no. 214. Pollich. Pal. no, 1073. PE A Elle eft fort remarquable par fon afpe& filici- forne , fes rameaux plumeux, fa couleur pâle ou d'un vert blanchâtre , & par une forte de refcm= blince avec l’Hypne en fougère n°. 17. Ses tises font longues de troïs à quatre pouces, en partie couclhiées, rameufes , & à ramifications principales _ paroïffant bipinrées par Ja difpofition des petits . rameaux dont clles font garnies. Les rameaux font crêpus à leur fommet d'une manière trés-fenfible ; ils font munis de feuilles petites, difpoftes fur _ deuxrangs, à peine embriquées, très-velues, & __ rrefque cotonneufes, Ces feuilles nous paroiffent JON réellement multifides, comme Haller ful l’a re- marqué, & leurs divifions fe terminent par des poils blanchâtres; ce qui leur donne un afpeét plumeux. Les pédicu'es font fort longs, blancs à luifans, naïffent de la partie moyenne destiges, dans les aiflelles des grands rameaux, fortent d’une gaîne affez grande, cylindrique , très-velue, & ortent chacun un fachet ovale-oblong , noirâtre, qui fe fend en quatre parties offrant une croix d’un rouge-brun, Cette plante croît en Europe, aux lieux fangeux, humides, & dans les marais. (v. v.) 4 21. JONGERMANNE de Magellan, Jungermannia Magellanica, Jungermannia furculis tripinnatim ramoffs plants elongatis , foliis imbricatis retufis : junioribus ciliatis. N, Ses jets font longs de trois à quatre pouces, planes, élégemment thhiciformes, tripinnés, à ramifications courtes & nombreufes, & d’une couleur rouffleétre. Les feuilles font embriquées fur deux rangs, alternes, ovales, rétufes ou comme tronquées, convexes d'un côté, concaves de l'au- tre , mutiques ou nues en leur bord fur les rameaux principaux , & ciliées fur les plus petits d’une ma- mère remarquable. La concavité des feuilles fe trouvant conftamment" d’un même côté, indique que les jets font naturellement couchés ou étalés fur la terre ou fur les pierres, Je n’ai point vu la fruéification ; mais fon port & fon feuillage me font préfumer que c’eft une Jungermanne, Com- mer{on à trouvé cette plante au Magellan, ( v.f.) * 22, JonGeRMANNE fluette, F1. Fr. Jungerman- nta pufilla, L. Jungermannia furculo breviffimo : repente ; foliis angrlo/o-dentatis imbricatis , rofula _terminali florifera. N, Lichenaffrum minimum, capitulis nigris lucidis. Raj. Sÿnopf. 3. p. 110 n°. $. Lichenaflrum exi- guum, capitulis rigris lucidis é cotylis parvis naf- centibus. Dill. Muic. s13.t 74. f. 46. Junger- mannia pufilla. Schreb. Spic. Theor. Crypr. 86. t, 18 f.89 M. PAbbé H:üy, qui à fait des recherches & beaucoup d’obfervations intéreffantes fur les plan- tes Cryptogames, a&ien voulu nouscommuniquer des exemplaires. de certe Jongermanne, avec la defcription qu'il en fit loxfgu faire conncître convenablement cette efpèce, nous croyons ne pouvoir mieux faire que de donner ici ceite defcription, « Cette Jongermanne pouffe des jets de trois ou quatre lignes de long , munis de petites feuilles p. 107. Hedwiz. 90. Ü w’il l’obferva, Pour | embriquées fur deux rangs. Ces feuilles font d’un vert gai, larges d'environ une ligne , anguleufes ou irrégulièrement dentées enleurbord, & fefton- nées. Les jets qui les porrent font garnis endeffous de petites racines rougeâtres, femblables à des poils très-fins. Ces mêmes jets fe terminent fupé- rieurement par une roferte de feuilles ; du milieu JON de laquelle fort un pédicule ordinairement court, mais qui s’accroît quelquefois jufqu’à quatrelignes de longueur. La gîne qui ’enveloppe par le bas eft d'une fubftance femb'able à celle des feuil'es, & a la forme d'un petit gedet pliffé en fes bords. Ce pédicule foutient un globule plus gros, à pro- portion, que dans les autres Jongermannes que J'ai cbiervées, & qui eft d’abordnoirâtre , enfuite reufleâtre , & finit par fe fendre, mais non pas, du moins pour lordinare, en croix réguliere, comme dans les auttres efpèces. Le plus fouvent il ne forme en crevant que des efpèces de bavures inéga'es entr’ellés, & plus ou moins nombreufes. J'ai trouvé cette plante en quantité fur la terre, dans les tai! is du bois de Tremontvillé , près de St. Juft, en OGobre. » sÆl'c croît auffi en Angleterre, en Allemagne , dans :a Suiffle , &c, ( v. f:) Les pédicules naiffent quequefoïs deux ou trois énfemble dans la même rofette, ayant chacun leur gaîne. Cette petite plante 2yant ure tige & de véritables feuilles , ne peut être placée dans la Scétion des Jongermannes à expanfons continues & membraneufes , comme Y'a fait Linné, 23. JONGFRMANNE élégante, Jungermannia pulcherrima. Jungermannia furculis ereéliufeulis cunfertis | foliis ovatis imbricatis fubbifidis cilia-. tis, L. F, Diff: Merh. Muïfch. p. 35. Lichera/rum fécrçioides pulchrum villofum. Di. Mufc. 61. €. 69 f. 3. Jungermannia pulcherrima. Web. Spicil. p. 150.n°. 214 *. Dikf. Crypt. p.7. Ses jers font longs de deux pouces, ramañfés , rameux, & difpofes en touffe. Leurs ramifications principales font en petit nombre , maïselles font garnies d’autres rameaux plus courts & plus nom- breux. Les feuilles fontembriquées, ovales, bifides où quelquefois trifides , convexes d’un côté, con- caves de l’autre, velues ou ciliées fur les bords, Vues à la loupe , leur fuperficie, feten M. Weber, arcît élégamment ponêtuée, & les pois de leurs Éd font articulés & femblables à une Sertulaire, Les gaîres viennent au fommer & dans les aiffelles des rameaux ; elles renferment chacune un petir Sachet noir & globuleux, dont le pédicule eft tellement court, que M. Weber na pu le voir, Cette plante croît dans le Groenland, en Angle- terre & en Aliemagne, fur ies troncs d’arbres. 24 JONGERMANNE variante, Junpermannia va- ria. L. Jungermannia furculis erediujeuls bifariam imbricatis ; foliis bipartitis, Lin. Pollich. Pal, n°, 1074. Jungermann'ia repens , foliis cordatis carinatis. Mich. Gen. 8. t. 5. f. 9. Lichenaÿfrum folits varis. Raï. PA 3-p- 113. n°. 23. Dillen. Mufe, 505. ee fouilles >rofondément bifides, la font pa- roître garnie de deux fortes de feuilles ; fes jets couchés dans leur jeunefle , fe redreffent enfuite, JON 28% n'ont pas beaucoup plus d’un pouce de longueur ; & font divifés en quelques rameaux fimples, Les feuilles font vertes , tranfparentes, embriquées fur deux côtés, & partagées en deux lobes iné- gaux, dont un eft moins obtus que l’autre. Les pédicules terminent les rameaux , fonc longs de quatre qu cinq lignes, fortent d’une petite gaîne ovale, dont le bordeft à quatre denrs ; ils portent de petits fachets globuieux , noirs, luifans, & qui fe partagent en quatre parties, ou quelquefois en fix, comme Dillen l’a une fois obfervé. Cerre plante croît en Europe, fur la terre, aux lieux ombragés, pierreux ou fablonneux, & dans les bois. a D. Feuilles éparfes, ou embriquées fans ordre. 25: JoNGERMANNE julicée | Jungermannia julacea. L. Jungermannia jurculis tereribus , foliis ” undique imbricatis, florbus pedunculatis. Lin, Web. Spicil. n8.215. : Lichenaffrum Alpinum, bryi julacei argentei facie, Diil, Mufc. 506. t.73. f. 38. Juñgermannia. Hall, Helv. n°. 1882. Lighcf. p. 785. LÈ Ses jets font cylindriques , grêles, filiformes, un peu rameux , longs d'environ un pouce, droits, ramaffés, & difpoiés en touffe ou en petit gazon d’un vercluifant, mais qui, dans l’état de deffé. chement, eft un peu argenté. Les feuilles fonc très-petites, éparfes | embriquées de tous côtés, & refferrées on comme appliquées exaélement au- tour des jets. Les pédicules font rerminaux, blancs, | longs d’une ligne , fortent d’une gaîne fort petite & denticulée, & portent chacun un fachet très. petit, d’un brun rouffeitre, & quadrifide. Cette plante croît en Angleterre , en Allemagne, dans la Suife , aux lieux montagneux & humides, fur les rochers. On la trouve rarement en fleur, 26. JONGERMANNE de roche, Jungermannia rupeffris. L. Jungermannia furculis teretibus , folüis fubulatis fecundis: Lin. Web. Spicil. n°. 277, Lichenaffrum Alpinum nigricans , foliis capil- laceis reflexis. Di. Mufc. 507. t, 73 f. 40. fée Elle eft petite , vient entouffe denfe, d'un vert .noïirâtre , & reflemble en quelque forte à un Bry. Ses jets font ramaflés, grêles, cylindriques , ra meux , Courts "nus à leur bafe. Les feuiiles font embriquées , petites, aiguës, courbées & tour- nées d’unmême côté. Les pédicules fontrerminaux, extrêmement courts, fortent chacun d’une gaîne fort petite, cylindrique, & qui n’eftpointembri- quée d'écailles comme dans la Jongérmanne de montag rochers humides. . ’ 2 3 27. JONGERMANNE câpillacée , Jur trichophylla. L. Jungermannia furculis teretib: fohis capillaceis & qualibus. Lin. Weil. Crypr. 1 Web, Spicil n°218, Leers: Herbocn. n°, 508. ce gne. Cette plante croît en Europe , fur des L EE 286 TON Lichenaflrum triciodes minimum , in extremitate forers. Dill. Mufc. 505. t. 73: £, 37. Jungermannia. Hall. Helv. n°. 1880. Ses jets font courts, cylindriques , rameux & couchés dans leur partie inférieure ; ils font à peine longs d'un demi pouce. Les feuilles font éparfes , extrémement menucs , capiilacées ; felon Haller & quelques autres Botaniftes , ces feuilles font divifces ju‘qu’à leur bafe, en deux , trôisou même quatre découpures capillaires. M Leers dit que ges découpures font articulées, Les gaînes font terminales , prefque cylindriques , à quatre dents; il en fort de petits fachets noirâtres, portés fur des pédicules fort çourts Ces pédicules ( que Dillert n'a point vus , à caufe de leur peu de développe- ment dans les individus qu’il a obfervés } acquiè- rent jufqu’à fix lignes de longueur, felon M. Leers. Cette plante croît en Europe, fur les rochers, & fur la terre humide, 28. JonerrmMANNE de montagne, Jurgerman- tia Aipina. L. Jungermannia furculis teretibus , feliis ovatis patentihus ; calycibus imbricatis. Lin. Web. Spicil, n°.216. Lichenafirum Alpinum atrorubens teres , caly- cibus fquamofis. Di. Mufc. 506, t. 73.f. 39. Ses jets font cylindriques, menus, rameux, droits, longs d’un pouce ou un peu plus, & ra- maflés en petite touffe d’un vert noirâtre. Ses feuilles font petites, ovales-pointues, embriquées de tous côtés, & ouvertes principalement dans Jétat frais. Les gaînes font terminales, & diftin- uées de celles des autres efpèces de ce genre en £e qu’eiles font embriquées de plufieurs écailles ovales-pointues , légèrement concaves. II en fort des pédicules extfémement courts qui foutiennent des fachets quadrifides , d’un noir pourpre, Cette lante croît en Angleterre, dans l'Allemagne , la Éuède , fur les montagnes & fur les rochers. 29. JoNcermManwe articulée, Jungermannia fertularicides. L, F, Jungermannia furculis repen- titus, ramulis undique floriferis | foliis capillaceis æquolibus articulatis. L, F. Suppl. 449. & Diff. Meth. Mufc. p,35.t.1.f.6. Se Ses jets font longs , fléxueux , rampans, entre- Jacés & mêilés d’une manière ferrée parmi les au- fres Mouffes ; ils {ont garnis de rameaux courts : nombreux , & florifères, Les feuilles font capilla- cées , droites, élégamment articulées ; mais elles font tellement menues , qu’on ne peut voir leurs articulations fans le fec ours de la loupe : ces arti- culations leur donnent l’afpe& d’une Serrulaire { genre de ver zcophite) , ou une forte de reffem- blance avec les poils des étamines des Erh#mérines, Les rameaux font florifères dans toutes. leurs aiflellcs. Les gaînes font oblongues, évafées ou dilatées infenfiblement, Les rédicules font tongs, _ blancs, menus, portent des fachets qui , en s’ou- _ Mrant, forment de très-perites étoiles, pourprées. Les JON Cette plante croît dans la Suède, dans les envi- rons d’Upfal , aux lieux humides, parmi les Monfes d’entre lefquelles on ia diftingue par fa couleur pâle ou blanchätre, Elle fleurit à l'entrée du prin- temps. ** Tige nulle ; expanfions membraneufes | ram- pantes , lobées ou découpées, tenant lieu de tiges & de feuilles. 30. JONGERMANNE foliacée, FI, Fr. Junger- mannia epiphylla. L, Jungermannia fronde mem branacea fubramofa lobata t medio florifera , va- gina fubcampanulata inæquali. N. Lichen petræus., caliculo calceato. Bauh. Pin. 362. Raj. Hift, p. 125. n°. 4. Lichen alter minor , caule calceato. Column. Ecphr. 1. p. 331.t. 332 Marfilea major atrovirens , floribus albicantibus € foliorum medio egredientibus. Mich, Gen. $.t. 4. f. 1. Hepaticoïdes hepatice facie. Vaïll. Parif, 99. n°. 1. Lichenaffrum capitulis rotundis à foliorum medio enafcentibus. Raj. Synopf. 3. p. 110. n°.3. Dill. Mulc, 508. t. 74. f, 41. Jungermanria. Hall. Helv. n°. 1883. Juñgermannia epiphylla. L. F1. Suec. 403. n°. 1047. Weif. Crypt. 106. Pollich. Pal. n°. 1075. Web. Spicil. n°. 220. Lightf. p.788. FI. Dan. t. 359. &. Hepaticoides paluffris, cichorii crifpi foliis. Vaïll, Parif. 109. n°. 8. Tab. 19. £ 4. Cette Jongermanne difière beauceup desefpèces qui précèdent, & reflemble entièrement à une Hépatique , lorfqu’elle r’eft pas en fleur, Eile forme des expanfions membraneutes, planes, folia- cécs on frondefcentes , un peu rameu‘es, lobées, undées ou finuées fur les bords , quelquefois un peu laciniées, verres, longues d'un pouce à un pouce & demi, rampantes, & attachées à la terre par de petites racines qui naïffent de leur furface inférieure, Les pédicules font longs de deux pou- ces, blanchätres , foibles, fortent chacun d’une gaîne un peu campanulée, courte , rougeâtre. ou teinte de violet , découpée , & qui naîtde la partie moyenne des expanfions. Ces pédiçules portent à leur fommet un petit bouton d'un vert brun, qui s'ouvre en quatre parties jaunâtres , fort courtes & émouflées. Ce petiwbouton ou fachet étant ouvert. laiffe voir une roufte de poils qui naïffent du centre du fachet , & ne font point fitués fur fes découpures, comme dans les efpèces précédentes. On trouve cette Jargermainne cn Europe , fur la terre humide & ombragée , fur le bord des fofés & des ruifleaux, ( v.v.) L’état dans lequel on la voit en Actomne, où elle eft alors fans fleurs & à expanfons plus ramifiées, eft fort différent de celui dans lequel on la trouve au printemps. 31. JONGERMANNE praffete |, Jungermannia : pinguis. L. Jungermarnia fronde membranacea, lobato-laciria:a luerk forifera, vagina terett lon pue. Ne ES JON Marfilea media pinçuis pallidt virens ; floribus majoribus nigricantibus e foliorum latertbus egre- dientibus. Michel. Gen. $.t.4 fa. Lichen parvus ere&us , foliis profunde laciniaris. Pluk. Alm. 216.1. 42. f. 2. Lichenafirum capitulis oblongis juxta foliorum divifuras enafcentibus. Raj. Syn. 3. p- 110. n°. 4. Dill. Mufc, 509. t. 74. f. 42. Jun= germannia pinguis. Weil. Crypt. 107. Web. Spic. n°. 221. Neck, Meth. p. 126. Lightf, p. 789. Elle a de grands rapports avec l’efpèce qui pré- cède ; mais on l'en diftingue principalement par l’infertion latérale des pédicules de fes fleurs. Ses expanfions varient beaucoup dans leur forme & leur grandeur ; elles font membraneufes, un peu rameufes , lobées , laciniées , lifes, vertes, & un peu épaïfles lorfquw’elles fe trouvent dans des lieux fort humides ou enfoncés fous l’eau. Les pédicules naiflent fur les bords des expanfions, font longs d'un à deux pouces , portent chacun un fachet ovale-oblong , noirâtre , luifant, & qui fe fend en quatre découpures oblongues, Les gaînes des pédicules font cylindriques , & longues d’environ trois lignes. Cette Jongermanne croît en Europe, dans les lieux aquatiques , fur le bord des fontai- nes , fur la terre humide & ombragée, ( v. f.) On a obfervé für certains individus ftériles, apparte- - pant à cette efpèce, de petites verrues fefliles , ramaflées , & d’un vert brun. =: 32. Joncenaus fourchue , Jungermannia furcata. L. Jungermannia fronde membranacea lineari-ramofa fubdichotoma ; extremitatibus fur- cati:. N. s Hepatica arborea globuliferas Vaill, Parif. 98. 1,23. f. 11, Ulva faxatilis furcata , latinfeulis & tenitoribus fegmentis. Raï. Synopf. 3. p. 63. n°. 8. Marfilea minima angufifolia, floribusnigricanti- bus ex inferiori parte è fubkirfuta & turbinata va- £ina erumpentibus. Mich. Gen. $.t, 4. f. 4. Liche- naffrun? tenuifolium furcatum , thecis globofts pilo- fs. DiN. Mufc, 512. t. 74. f, 45. Jungermannia. Hall. Helv. n°. 1885. Jungermannia furcata. Wei. Crypt. 108. Scop. Carn. 2. n°. 1352. Web. Spicil, n°.223. Leers. Herborn, n°. 912. Pollich. Pal], n°, 1076. Lightf. p. 701. ; . Elie eft compofée d’expanfions membraneufes, linéaires , plus étroites & plus ramifiées que celles des deux efpèces ci-deffus , minces, tranfi parentes , longues d'un pouce & fouvent beaucoun moins, couchées, & difpofées en touffe ow en petit gazon. Les extrémités des ramifications font fouvent fourchues , & fouvent aufli font terminées par trois lobes un peu divergens. Ces expanfions & leurs ramifications font munies d’une nervure très-fine, qui les partage en deux longitudinalement. Les pédicules naïffent latéralement de la partie infé- rieure ou poftérieure des ramifications; ils font trés-menus, blancs , monrans, n’ont que trois à quatre lignes de longueur , & fortent chacun d’une gaîne grefque globuleufe , velue , & verdätre, Les - LA JON 187 fachets font petits , ovales-arrondis, bruns, qua. drifides, On trouve cette plante en Europe, fur les troncs d'arbres & fur les pierres , dans les licux frais & ombragés. ( v. f.) 33. JonGERMANNE multifide, Jungermannia mulrifida. L, Jungermannia fronde membranacea lacinits angufhs inæqualibus obtu- m ambrofie divifura. Raj, Synopf. 3. p. 121. n°, 6. Dill. Mulc. p. st1.t. 74. f. 43. Jungermannia. multifida. Weïf. Crypt. 109. Web. Spicil, n°, 222. Ses expanfons font membraneufes, longues d'environ un pouce, étalées fur la terre, & fore remarquables par le nombre & la ténuité de leurs découpures : elles forment des efpèces de feuilles découpées, très-menues, bipinnatifides , ramit- fiées, minces, tranfparentes, & d’un vert clair; leurs dernières ramifications font courtes , inéga- les, difformes, &c légèrement obtufes. Nous avons point vu la fruétification : elle confifte, felon ce qu’en a publié Dillen, en plufieurs pédi- cules blancs , longs d’un pouce ou à peu près , & qui naïffent latéralement vers la bale des expan- fions ; ces pédicuies fortent d’une gaîne cylindri- que, d’un vert pâle, & portent chacun un fachet ovale-oblong, d'un vert noirâtre , luifant , fe par- tageant dans fa maturité en quatre découpures alongées, étroites , brunes, velues & pollinifères à leur extrémité, Cette efpèce croît RE , fur la terre , aux lieux couverts & humides , dans les bois. ( v. f. ) 34. JonGERMANNE palmée , Jungermannia pal- mata. Jungermannia minima , fronde membranacca digitato-palmata bafi florifera. N. Jungermannia foliis palmatis digitatis , ex baft florifera. Hall. Helv. n°. 1857. Jungermannia palmata. Hedwig. Theor. Crypt. p. 87. r. 13. fig: 93. 94. 95» Re | Cette Jongerm anne eft, à ce qu’il paroît , une des plus petites de ce genre, & c'eft apparemment ce qui l'a fait confondre avec la Jongermanne fluette n°.22 , qui en eft cependanctrès-diftinguée, puifque cette dernière a une tige &c de véritables feuilles , & qu’elle eft par conféquent d’une feétion différente. + Celle-ci eft compofée d’expanfions membræ neufes , fort courtes, n'ayant que quelques lignes de longueur , & découpées en trois, quätre ou Cinq digitations oblongues, obrufes, & ta plapare fimples. F1 naît à la bafe de ces expanfions une gaine velue , en maflue , de laquelle fort ur pédi- cule long de quelques lignes, foutenanr un fach globuleux d’un noir pourpre , qui £e end en quatre parties dans fa maturité. Cette efpèce a été obfer- LR * COPA SET vée dans la Suiffe per Haller | & e5 À LRO vaginata) furculis repenti- - JOUBARBES; (les) famille de plante ainfi nommée , parc@æqu’elle comprend plufieurs genres * qui ont de grands rapports avec le genre même de ‘la Joubarbe , qui en fait égaleme i Les plantes de cetre famiile paromi ‘Milieu , par leurs rapports, entre les Pourpiers & les Saxifrages : elles {ont rensarquabies par leurs feuilles épaifles , charnues & fucculentes : elles n’ont point de flipules , & leurs fleurs font difpo- fées en cime corymbiforme , où , plus rarement, -en grappe terminale. ; È _ Leu RHeiféacion offre conftamment , dans “les fleurs, plufieurs ovaires en nombre égal à celui des pétales ( ou des divifions de la corelle Jorf- ‘qu’elle eft d'une feule pièce }, avec des étamines quelquefois auffi en nombre égal, mais plus fou- “vent en nombre double de celui des pérales ou des ovaires. Ces ovaires, dans le fruit, font changés en autant de capfules pointues, polyfpermes, s’ou- vrant Jongitudinalement par leur côté intérieur. Voici les principaux genres qu’on rapporte à cette famille : La Joubarbe, Sempervirum. L'Orpin, Sedum. Le Penthore, Penthorum. La Rhodiole, Rhodiola. La Crafule, Craffula. ; Le Cotylet, Cotyledon. La Seprade, Septas. La Tillée, Tillæa- __ JOUBARPRE , SEMPERVIVUM ; genre de _ plante à fleurs polypétalées , de la famille du même nom, qui a de très-grands rapports avec les Orpins, & qui comprend des herbes & des plantes frurefcentes , dont les feuilles font très-fimples , “charnües, tendres, fucculentes , éparfes qu embri- “Guées fur les tiges , ramaffées en rofettes remar- quables fur les fouches non développées , & dont Jes fleurs viennent en cîme rameufe ou en pani- geule terminale, … ee … Le raraëère effentiel de ce genre eft d'avoir un _galice parcagé en fix à dix-huit découpures ; fix à dix-huit pétales; douze à trenre-fix étamines ; fix à dix-huit capfules polyfpermes, i se Caracr ÈRE GÉNÉRIQUE, La fleur offre 1°. un calice divifé profondément en fix à dix-huit découpures ou folioles pointues AUS : _& perfiftantes. - 29, Six à dix-huic pétales lancéolés, ouverts, éonnés à leur bafe, un peu plus grands que je JOU 3°, Douze à trente-fix étamines, dont les fifa mens un peu moins longs ou auffi longs que les pétales, portent des anchères arrondies, 4°. Six à dix-huit ovaires oblongs , pointus, droits , difpofés en rond , laiffant communément un vuide au centre de lafleur, & fe terminant chacun en un ftyle fimple, courbé en dehors ; à ftigmate en fillon longitudinal , adné en la face interne dù ftyle, Le fruit confifte en fix à dix-huit capfules oblon- gues, pointues , un peu comprimées fur les côtés, uniloculaires , s'ouvrant longitudinalement dans leur angle ou côté intérieur, & contenant plu- fieurs femences oblongues, attachées en une ran- gée fimple , à la future de chaque capfule. Espèces. 1. Jourarre atborefcente , Sempervivum arbo- reum. L. Sempervivum caule arborefcente lævi ramofo. Lin. Sedum majus arborefcens. J. B. 3. p. 686. Tour- nef. 262. Morif, Hift, 3. p. 4: 0. Sec. 12. t. 6.f,1. Raj. Hift. 687. Sefum majus artore/ers , flofculis candidis. Bauh. Pin. 282. Bradl. Succ. 2. p. 58. Sedum majus legitimum. Cluf, Hit. 2. p. 5 8. _Sempervivum f[. fedum arborefcens majus. Dod, Pempt. 127. $edum arboreftens, græcum. Lob. Ie. 379. Sempervivum. Mill. Did n°. s. La tige de cette Joubarbe eft haute de trois pieds, arborefcente, perfiftante, cylindrique, épaifle, charnue , glabre, nue inférieurement , avec des cicatrices éparfes, & divifée à fon fommet en plufieurs rameaux terminés chacun par une belle rofette de feuilles. Souvent il part dela tige & même des rameaux , des racines Éformes qui, en s’alongeant , vont s'enfoncer dans la terre, comme on le voit dans la figure citée de Morifon. Les feuilles font cunéiformes, fparulées, obrufes avec une petite pointe , charnues, fuceulentes, verdätres , finement denrées en leurs bords; elles font nombreufes, glabres, éparfes , & raporo- chées en rofettes terminales. Les fleurs naïffent fut une grappe paniculée, ample , terminale, dont les dernières ramifications font courtes, dicho- tomes , ouvertes, courbées & pluriflores. Les ra- meaux de cette panicule font munis de quelques bradées prefque linéaires, étroites, & caduques. Les fleurs fonc pédicellées, jaunâtres, & ontun calice de dix ou douse folioles pointues , verdf= tres, & un peu courtes; dix ou douze pétales linéaires , pointus, jaunes , & un peu plus grands que le calice ; dix-huit ou vingt éramines jaunä- tres , de la longueur des pétales, & neuf ou dix ovaires. Cette plante croît naturellement dans le Portugal, furiscôre de Birbarie, & dans l'Ifle de Candy, celle de Corfou, de Zanre, &c, On la culrive au Jardin du Roi , où nous l'avons vn fleurir, PB: C2») Re + + : bel de a " Le - A be -— LAS ET San sue ee OU 2, JoupARSE des Canaries, Sempervivum Cana- _ rienfe. L. Sempervivum caule fimplici ruderib:s foliorum lacero , folits retufis pubefcentibus. N. Sedum rofeum Canaricum latifolium humilius , foliis inflexis molli hirfutie pubefcentibus. Morif. Hift. 3. p. 470. n°. 2. Sedum .majus Canarinum acaulon , pilis ad oras foliorum hifpidis , &c. Pluk. Alm. 340. t, 314. f. 1. Sedum majus Canarinum , pilis ad oras foliorum hifpidis argenteis lucidis. Raï. Hüft. 3. p. 361. n°. 2. Sedum Canarinum , folis omnium maximis. Commel. Hort, 2.p. 189. .æ, 95: ARE efpèce connue ne forme avec fes feuilles une rofette aufli ample que celle qu'offre cette Joubarbe , ce qui, joint à la confidération de la largeur & du duvet qui couvre fes feuilles, la fait reconnoître au premier afpe&. Il paroît , mal- gré cela , que cette plante ne s'élève pas autant que celle qui précède; mais hors de fon lieu natal, ele développe rarement fa tige; au moins dans ce pays, où on la cultive depuis long-temps , nous ne la voyons pas s'élever ni fruélifier. Ses feuilles radicales font nombreufes, grandes, fpatulées , concaves , élargies & obtufes à leur fommet avec une pointe courte, charnues, fucculentes, pubef- centes , d’une couleur grifeâtre ou cendrée , ciliées en leur bord, & difpolées en une rofette régulière & feflile, qui a fept à dix pouces de diamètre. lorfque la plante prend de laccroiffement pour fru&üfier , elle poufle une tige fimple, courte ( d’un pied ou environ), épaifle , inégale ou comme chiffonnée en fa fuperficie , par les reftes ou les veftiges baveufes des feuilles tombées ;cette tige foutient une grande rofette de feuilles ; & du centre de cette rofette , il naît une grappe pyra- midale , fort grande , garnie d'un grand nombre de fleurs, Cette plante croit dans les Ifles Cana- ries , & eft cultivée au Jardin du Rci. L'hiver on Ja tient dans la ferre ou fous un vitrage. ÆL. (v.v. fans fleur.) 3. Jousarss des toits, FI. Fr. Sempervivum tedorum. L. Sempervivum foliis rofularum glabris ges ramis pluribus fpicatis patenti-recurvis rfutis. N. Sedum majus vulgare. Bauh. Pin. 283. J.B,. 3. p. 687. Tournef, 262. Morif. Hift 3. p. 474. Sec, 39. t 7. f. 41. Sempervivum majus alierum f. jovis baba. Dod. Pempt. 127. Lob. Ic. 373. fig. ext. du Fat majus. Cam.epit. 854, Sedum majus. Fuchf. Hift, p. 32. Blackw. t. 366. Sedum. Hall. Helv. n°, 949. Sedum teélerum. Scap. Carn. 2. n°, 559, Sempervivum tedlorum. Mill. Di. n°.1. Pollich. Pal, n°. 464. FL. Dan. 1.601. Müll. Hiuftr. 20 Allion, F1. Ped. ñ°5 193 $. Sa racine eft alongée, un peu épaiffe, rameufe, traçante & munie de fibres ; elle fe garnit à fon ollet de plufieurs rofettes de feuilles , fouvent nombreufes , ramaffées, ferrées les unes contre es autres. di prciftent l'hiver & même toute rfi me LIT. Boianique. | l'année & qui ont en quelque forte lafea e.. mis petits Artichauts amoncelés fur la terre. fettes font compoféesde feuilles ovales, pointues, - embriquées orbiculairement , ouvertes , charnues, tendres, fucculentes, glabres en leur fuperfcie , ciliées en leurs bords , & fouvent rougeätres vers leur fommet. De leur milieu s’éiève une tige haute : d'un pied & demi, droite , cylindrique , velue, - garnie de féuilles éparfes , nombreules, fembla bles à celles’ desrofettes, mais un peu plusétroi-. tes, plus pointues , & moins glabres. Cette tige cit garnie dans fa, partie fupérieure de rameaux affez nombreux, ouverts, courbés en dehors, velus, & {ur lefquels font difpofées, prefqu'en, forme d'épi , des fleurs alternes, purpurines, tour= nées la plupart du même côté, portées fur des pédoncules très-courts. Les pétales font au nombre de douze à quinze, & velus ainfi que le calice, Cette Joubarbe croît en Europe, fur les toits, les vieux murs, les ruines , & {ur les coliines pier-, reufes. Æ. (v.v.) Elle fleuric après le folftice d’été. es Elle eft rafraïchiffante , un peu aftringente, & très-anodine. Le fuc exprimé de fes feuilles fe donne dans les fièvres intermittentes , qui n'ont point de froid marqué. Ses feuilles , dépouillées de leur peau & macérées dans l’eau, font em- ployées dans les fièvresardentes, les inflammations ui menacent de gangrène, & pour tous les cas où la chaleur eft portée à un degré exceflif. Néan- moins on s’en fert plus particulièrement à J’exté- rieur, foit pour amollir les cors des pieds ,-foit pour calmer les douleurs de la goutte , ou celies des hémorrhoïdes, 4 Jousanrse globifère, Sempervivum globife- rum. L. Sempervivum foliorum rofulis proliferis dés propaginibus globofis deciduts radicanti- bus. N. Sedum vulgari magno fimile. J. B. 3. p. 688. Tournef, 262. Sedum majus , vulgari fimule, glo- bulis decidentibus. Moril. Hift. 3. p. 472. Sec. 12. t..7. f. 18. Raï. Suppl, 362. n°. 11. Sempervivum. Hall, Helv. n°.950.Sempervivum globiferum. Mill. Di&. n°. 2. Jacq. Auftr. Vol, $. App. p. 50. t. 40. Knorr. Dell. 2, t. s.4. 2ù Ses feuilles font légèrement velues, ciliées en globules L; P* »- Hot "Re Cr D font autant de rejets particuliers, conftitués par gt FOU: &c divifée À fon fommet en deux ou trois rameaux, auxquels font attachés, par des pédoncules très- courts , desfleurs affez grandes & de couleur jaune. Ces fleurs, felon Haïler & M. Jacquin, ont un calice hémifphérique , velu , divifé profondément en douze découpures ou davantage; & au moins douze pétales linéaires-lancéolés , beaucoup plus longs que le calice, très-ouverts, rougeñtres à leur bafe , jaunes d'ailleurs, velus en deffous , & ciliés fur les bords. Morifon a attribué à cette plante des fleurs blanchätres , à fix pétales. Cette Joubarbe croît dans Autriche , l'Alface, la Suifle, le Dauphiné , le Piémont, &c. fur les montagnes: on la cultive au Jardin du Roi. Æ. (v. v./f. ff.) $+ JouBARBE arachnoïde , Sempervivum arach- noïdeum. L. Sempervivum folits pilis intertextis , propaginibus globufrs. Lin. Mill. Di&. n°. 4 Jaca. ee Vol. $. App. p. 51. t. 41. Knorr. Del. 2. ts, 8. © S dum montanum tomentofum. Bauh. Pin. 184. Tournef. 262. Morif. Hift. 3. p. 474. Sec. 12. t. 8. f, 44. Sedum rubrum montanum gnaphaloides. Col. Ecphr. 1. p.292, t. 291. Raj. Hift. 688. ne. 5. Sedunr montanum rofeum mines reticulatum. Barr. Ic. 393. & 391. n°. 1. Sedum. Hall. Helv. no, 952. Certe efpèce eft remarquable par fes rofettes de feuilles qui, fur-tout dans leur jeunefle, font chargées de Jongs filets blancs & cotonneux, qui fe croifent d’un bord à l’autre ou du fommet de chaque feuille, & imitent une toile d'arraignée, Les feuilles qui compofenræ#es rofettes font peti- tes , ovales-lancéolées , embriquées- orbicuiaire- ment , ferrées où contraétées de manière que les rofettes font globuieufes , & tronquées fupérieu- ment avec quantité de filets blancs aranceux, comme je viens de le dire , & t&is qu’on en voit dans l’Aloës patte-d’arrsignée n°, 13. La tige eft haute de quatre à fix pouces , velue, feuillée , & divifée à fon fommet en deux où trois rameaux qui foutiennent des fleurs purpurines , affez grandes , ayant neuf pétales prefque glabres. Cette Joibarbe croît fur les montagne: de la Suiffe, du Dauphiné, de la Provence, de l'Italie, & fur les Pyrénées , parmi les rochers Elle feurit en Juillet & Août. 7: Cv. v. ) Elle eft bien diftinguée de la fuivante. 6. bas de montagne , Sempervivum mon- tanum, Sempervivum rofulis femi-patuli 71 petilifque cars RON. TS es Sedum majus montanum , foliis non dentatis por rubentibus. Bauh. Pin, 283. Tournef, 262, Raj. H:f. 688. n°, 4. Sedum montanum latifol'um flore purpureo. J. B. 3, p. 688. C otyledon che tertia. Cluf, Hift, 2, p. 64. Sedum. Hall, Hely. n°. 951. 8. Idem floribus albicantibus. Sedum majusmon- tanum, folits dentatis, alterum. Hauh. Pin. 283. Tournef. 262, Cotyledon altera 2. Cluf, Hifft, 2, 10 U p. 63. abfque Icone. Sempervivum hirtam. Allion: F1. Pedem. n°. 1938. Tab. 65. f. 1. Dans cette efpèce , les rofettes radicales n’ont point leurs feuilles contraëtées comme dans la pré- cédente, & ne font point chargées de longs filets aranéeux. Ses rofettes radicales fonc fefliles , ramaffées, compofées de feuilles ovales-lancéolées., un peu courtes , légèrement velues, ciliées fur les bords ,. ouvertes , & embriquées crbiculairement. La tige eft haute de fix ou fept pouces, cylindrique, ve lue, garnie de feuilles éparies, lancéolées, velues, fouvent rougeitres, Le fommet de la tigeefl divifé en quelques rameaux qui foutiennent des fleurs purpurines ou d'un rouge clair, ayant douze à quinze pétales. Ces pérales font linéaires-lancéo- lés, deux fois plus longs que le calice, veilus ow ciliés fur les bords, & très-ouverts. Cette Jou- barbe croît fur les montagnes de la Suiffe , du Dau- phiné , de la Provence, du Piémont, &c. parmi les rochers; j’en ai rencontré plufieurs pieds en Auvergne, fur la montagne fituée derrière Fhie- fac. D. (v. v.) 7. Jouparse aizoïde , Sempervivum aigoïdes: Sernpervivum caule ramofo , foliis fubovatis petio- latis lævibus ad apices ramorum cenfertis. N. Cette Joubarbe ne forme point de rofetres radis cales à la manière des efpèces ci-deflus, & fe rapproche davantage des Orpins par fon port, Sa tige eft droite , haute de neuf pouces à un pied , charnue , comme fruticuleufe , rameufe & même paniculée dans fa partie fupérieure. Les feuilles font prefqu’ovales ou ovales-fpatulées, pétiolées, planes, vertes, charnues, lifles, incpales, | rapprochées aux extrémités des rameaux, en ro fetres ouvertes ; elles ont un peu l’afpeét de celles de l’Ibéride de Perfe. Les fleurs font jaunes, pe- tites, viennent en cime paniculée & rerminale, fur des pédoncules velus ; elle ont un calice à huit divifions pointues ; huit pétales lancéolés ,glabres, une fois plus grands que le calice; feize éramines. Gette plante eft cultivée depuis peu au Jardin du Roï. Je préfume qu'elle eft originaire d'Afrique ou des Canaries, ( v. v.} 8. Jousargx à feuilles d'Orpin, Serpervivum JSediforme. Sempervivum folies fparfis ; inférioribus teretibus ; fuperioribus depreffis. Jacq. Hort. t. 81. Plante glabre en toutes fes parties, & quia le feuillage & le pott d’un Orpin. Ses tiges fleuries font droites, hautes de huit ou neuf pouces; elles ont inférieurement des rameaux ftériles éralés fur laterre. Les feuilles font éparies , prefqne fémi- cylindriques , pointues , charnues , d’une couleur gasque ,; fouvent rougeâtres à leur fommer; les upérieures font plus applaties que les autres. Les eurs naïffent en cîme denfe & terminale : elles ont un calice à fix ou fept divifions , fix ou fepe pétales blanchâtres | douze ou quatorze étamines iii ge plus longues que les pétales, & des ovaires en nombre égal aux divifions du calice ou de Ja corolle. Le lieu natal de cette plante n’eft point connu, JOUTAI de la Guiane, OUTEA Guianenfis. Aubl. Guian, 29. t. 9. C’eft un arbre de la famille des Légumineufes , qu’on peut rapporter à la divifion des Cafles , près du Tamarinier , & qui conftitue un genre particu- lier, dont le carattère, à ce qu'il paroît , eft d’avoir un calice très-petit, à cinq dents; cinq pétales, dont un eft beaucoup plus grand que les autres; trois étamines fertiles, fort longues, & un filament ftérile ; un ovaire pédicellé. Le tronc decetarbre, dit Aublet, s'élève à cin- quante pieds , fur un pied de diamètre. Son écorce eft life & grifeâtre. Son bois eft peu compa&, rougeâtre vers l’intérieur, mais blanc à fon au- bier. Il poufle à fon fommet des branches très- rameufes, qui fe répandent de tous côtés. Ses feuilles font alternes , ailées fans impaire, & com- pofées de deux paires de folioles ovales , obtufes, entières, lifles, vertes , portées fur un pétiole commun , qui eft, à fa naiffance , accompagné de deux ftipules oppofées. Les fleurs naiflent fur des épis axillaires, longs de trois pouces ; elles font pédicellées, ont leurs pétales violets, & font mu- nies chacune de deux braétées oppofées, ovales, concaves, fituées à la bafe de leur calice. Chaque fleur offre 4°, un calice monophylle , turbiné , très-petit , à quatre ou cinq dentelures. 20. Cinq pétales inégaux , dont un fupérieur eft relevé , très-grand , obiong arrondi à fon fommet, & les quatre autres font inférieurs , très-petits arrondis & ouverts ; ils font attachés à la parois fupérieure & interne du calice, 3°. Trois évanines fertiles, dont les filamens très-longs , portent des anthères comme quarrées & vacillantes ; en outre , un filament ftérile , velu , court , attaché à la bafe de l'onglet du pétale fapérieur, . 40. Un ovaire fupérieur , ovale-oblong, porté fur un long pédicule qui naît du fond du calice, & terminé par un ft yle fimple, à ftigmate arrondi, concave. Le fruit n’a point été obfervé. Cet arbre croît dans les forêts de la Guiane, pe de la fource de la Crique des Galibis. Aublet ’a vu en fleur dans le mois de Mai. Il eft nommé Joutay parles Garipons. . IPO, (PF) ZP0 f.hypo. Raï. Suppl. Luz. p. 87. Arbor toxicaria f. Ipo.. Rumph. Ainb. 2. p..263. t. 87. 1po. Buc’hoz. Differt. L’Upas des Malays. C’eft un arbre de l’Ifle Celebes, que l’on dit ex- trêmement vénéneux , & dont on raconte. même des chofes étonnantes , relativement à fes facultés nuifibles , & à l'aétivité du poifon qu'il produir, Mais cet arbre eft encore très-peu connu , & fur- IRE -29r t tout ne Peft nullement des Botaniftes ; ce qui faie que nous n'en pouvons rien dire de bien pofitif, Ji eft mentionné , à la vérité, dans les ouvrages de Raj & de Rumphe; mais ces Auteurs ne Pont : point obiervé eux-mêmes , & n'ont pu nous rien apprendre fur les caraëtères de fa fruétification. Cet arbre, à ce qu’il paroît, eft rempli d'un fuc laiteux d'un rouge brun, qui eft regardé comme le poifon le plus violent qui foit connu dans les Indes. Ses rameaux font gagnis de feuilles aiternes, en deflous, & portées fur des périoles très-courts. La fruëification & l’inflorefcence font également inconnues. Rumphe diftingue l’Ipo en mâle & en femelle : cette diftinélion vraifemblablement n’eft point fondée fur une confidération fexuelle, mais elle l'eft plutôt fur une différence d'énergie dans les qualités malfaifantes des arbres dont Rumphe fait mention, En effet, felon cet Auteur , l’/po mâle eft bien plus vénéneux , & produit un poifon bien plus aétif que l’Zpo femelle, “ Aucune plante , dit Rümphe , ne croît fous cet arbre | même à la diftance du jet d'une pierre. La terre des environs eft ftérile , brune, & comme brûlée, On ne trouve aux environs que des plumes d’oifeaux qui ont fans doute péri lorfqu’ils fe font perchés fur fes branches, tant l’air qui environne cet arbre pernicieux, eft infeélé par fes émana- tions. Tout ce qui a vie périt aufli-tôt qu’il eft tou- ché par fesémanations malfaifantes. Aucun homme n'oferoit en approcher qu’il n'ait les bras, les pieds & la tête enveloppés de linge, finon il reflenc auffi-tôt un vif chatouillement dans les membres, qui ne tardent pas à fe roidir & à perdre tout fen- timent. S'il tomboit quelques gouttes d’eau de cet arbre fur le corps d’un homme , il s’enfleroit aufli-tôt ; & fi l'on reftoit fous ce même arbre la tête découverte | les cheveux tomberoient à Pinftant, Nous ne rapporterons point ici tout ce que l’on raconte des effets pernicieux de PIpo, parce que nous croyons que ce qu’on en a dit eft fort exa+ géré. Nous préfumons que l’arbre dont il s’agit eft , comme le Mancenillier, auquel il eft peut- être analogue, ou comme certains Sumacs , remph d'un fuc véritablement cauftique & vénéneux; mais nous penfons en même temps que lorfque cet arbre fera mieux connu, on aura beaucoup à ra- battre fur les effets qui lui font attribués. Au réfte , on prétend que c’eft dans le fuc degçet arbre que les habirans du pays où à1l croît, trempentles dards & les flêches qu'ils veulent empoïfonner.. JRÉON verticillé, IREON verticillata. Burm, Prodr. FL Cap. p. 6. f Sous ce nom, M. N. L. Burmann décrit up arbufte qui patoît avoir des rapports avec le Suuvapefa, mais qui en diffère au moins par fon port & par fes capfules triloculaires. RAA 7. Ses feuilles terminent les rameaux, & naiffent =: oi fimples ,ovales-oblongues, entières, lanugineufes ‘29% TIRE - plufieurs enfemble d’un point oi centrecommun , en manière de verticille : elles font en alêne , un perplanss , & ciliées dans le ir partie fupérieure a- des dents filiformes, parallèles , glanduleufes à leur fommer Le: fleurs naiffent au nombre de trois à fix, fur un pédoncule commun; elles font fituées aux fommités desrameaux, & portées cha- cune fur un p‘doncule propre. Chaque fleur a 1°. un calice de cinq folioles lancéolées , égales, perfiftantes, prefque de la “longueur des pétales ; 2°: cinq pétales ovoïdes , égaux , & ouverts ; }°. cinq étamines dont les fila- mens de moirié plus courts que la corolle, portent des anchères droites , fubulées , fémi-bifides, s’ou- _ vrant au fommet , & enflées d’un côté à leur bafe, “ous la forme d’une bourfe obrufe ; 4°. un ovaire fupérieur ? } oblong-fubu'é, muni d’un ftyle cy- dindrique , de la longueur des étamines, à ftig- mate tronqué , légèrement trifide. Le fruit eft une capfule prefque trigône, trilo- culaire , trivalve, & qui contient plufieurs fe- nences. * Cet arbufte croît au Cap de Bonne-Efpérance; M. Burmann penfe qu'il habite les lieux fangeux , vu que les rameaux qui lui ont été apportés éroient tous entourés d’une mucofité gommeufe. Ke? - IRÉSINE amaranthoïde, IRESINE celofioïides. Lin. Mill, Di&. Amaranthus nodofus , pallefcentibus folits bliti parvis, Americanus , multiplici foeciofa fpica laxa f. panicula fparfacandicante. Pluk. Alm. 26. t.261. f. 1. Amaranthus panicula flavicante gracili holo- fericea. Sloan. Jam. Hift. 1. p. 142. t. 90. f. 2. Raj. Suppl. 125. Jrefine ereëa herbacea ; caule nodofo, panicula longa affurgente. Brown. Jam. p: 258. Celofia foliis lanceolato-ovatis , panicula diffufa filiformi. Gron. Virg. 2. p. 35. Plante de la famille des Amaranthes , qui a des rapports avec les Cadélaris & les Amaranthines, & qui conftitue un genre particulier , dont le ca- rafère effentiel eft d'avoir, _ : Des fleurs dioïques : les méles ; un calice de cinq folioles , avec deux écailles à ieur bafe exté- rieure , & cinq étamines interpofées entre cinq _ écailles internes. Les femelles ; un calice & des écailles comme les fleurs mâles, & un ovaire chargé de deux ftigmates fefliles. Une capfule po- lyfperme , à femences tomenteufes. La tige de cette plante eft haute de deux à trois ER Ï damment laîneux lorfque la plante eft en fruir. Les fleurs font dioïques. Les fleurs mäles ont 1°, uncalice de cinq folioles lancéolées, droites , avec deux écailles petites &e luifantes , fituées à la bafe extérieure du calice, 29, cinq étamines un peu plus courtes que le calice, & dont:les filamens interpolés entre cinq écailles internes & très-petites, portent des anthères arrondies. , Les fleurs femelles offrent 1°. un calice & des écailles comme les fleurs mâles ; 2°. un ovaire fupérieur , ovale, dépourvu de ftyle, & chargé de deux ftigmates arrondis. Le fruit eft une très-petite capfule ovale-oblon- gue, uniloculaire , & qui contient quelques fémences environnées on enveloppes de duvet Jaineux & très-fin, qu’on voir faillant de quel- ques lignes hors des capfules dans la maturation des fruits. £ Cette plante croît naturellement à la Jamaïque, à St. Domingue , à la Guadeloupe , & dans la Virginie: on la cultive au Jard. du Roi. 'Æ. Cv. y.) IRIS (les } ; famille de plantes unilobées, qui femble tenir le milieu entre les piantes de la famille des Narciffes & celles qui conftituent la famille des Balifiers, & qui comprend plufieurs genres parmi lefquels on range celui de l'ris pro- prement dit, qui en eft un des plus remarquables. Les plantes de cette famille font en général des’ herbes à racine bulbeufe ou tubéreufe ; ayant toujours des feuilles très-fimples , enfiformes , alternes ou rarement fimplement radicales , conf- tamment engaînées à leur bafe, & fort fouvent diftiques, équitantes ( voyez BouTon paragr. no. 6.), applaties fur les côtés; & produifant des fleurs foit folitaires au fommet des tiges , fuit en épi ou en corymbe terminal ; d’un afpeét ordi- nairement très-agréable. Ces fleurs font enfermées en naiffant, dans des fpathes membraneufes, ou font accompagnées d’écailles fpathacées qui en tiennent lieu ; elles ont toutes une corolle à fx divifions , trois étamines, & un ovaire inférieur 3 duquel naît un ftyle terminé par trois ftigmates , que leur grandeur rend quelquefois fort remar- quables. Le fruit eft toujours une capfule infé= rieure , trivalve, triloculaire , & polyfperme. Voici les principaux genres qui paroiffent fe rap= porter à cette famille: pieds, foible , rameufe, feuillée, glabre, & L’Iris , Iris. comme noueufe ou renflée à fes nœuds, Ses feuilles La More, Moræa. font oppofées , pétiolées , ovale:-lancéolées, en- L'hie, Jia, sières , glabres des deux côtés ; elles n’ont qu’un Le Glayeuf , Gladiolus. pouce & demi ou deux pouces de longueur, fur L’Antholyze , Antholyza. une largeur de huit à dix lignes. Les fleurs font La Merianelle, Merianella très-petites , d’un blanc j1énâtre , & difpofées Le Dilatris , Dilatris. = furunepanicule rameufe & terminale. Lesrameaux La Cipure, Cipura. _ - de la panicule font chargés d’un grand nombre La Ferrare, Ferrarta. Æ d'épis diflin@s, fort petits, & qui paroïffent abon- La Bermudienne, Sfyrinchiums TRI La Galaxie, Galaxia, Le Safran , Crocus. IRIS, IRIS ; genre de plante unilobée , de la famille qui en porte le nom, qui a des rapports avec les Morées & les Ixies, & qui comprend des herbes à feuilles enfiformes , diftiques , équi- tantes , applaties , qui s’engaînent par le côté ; & à fleurs terminales , folitaires ou comme en épi, en général aflez grandes, bien colorées, & très- agréables à voir. Le caraäère For de ce gente eft d’avoir une corolle divifée profondément en fix pièces ou pétales alternativement droits & réfléchis; fix éta- mines ; trois ftigmates pétaliformes , recouvrant les étamines. CARACTÈRE GÉNÉRIQUF. Les fpathes font-membraneufes | vaginales, & : enveloppent une ou plufieurs fleurs. Chaque fleur eft incomplète , & offre 1°. une corolle tubuleufe inférieurement, à limbe fort grand, partagé jufqu’à fa bafe en fix pièces ou pétales oblongs , obtus, onguiculés, dont trois intérieurs font redreflés , & trois autres extérieurs & alternes, font ouverts ou réfléchis en dehors. 2°, Trois étamines plus courtes que les pétales, & dont les filamens fubulés , attachés à la bafe des pétaies réfléchis, portent des anthères oblon- gues, droites , comprimées, 30. Un ovaire inférieur, oblong , furmonté d'un ftyle court , à ftigmates fort grands, com- CR de trois folioles oblongues , élargies , péta- oïdes , carinées , échancrées ou bifides à leur fommet , ouvertes, & qui recouvrent les étami- nes. Ces ftigmates font labiés à leur extrémité , ont leur lèvre extérieure fort courte & peu remar- quable, Le fruit eft une capfule oblongue, trigône, quelquefois hexagône , triloculaire, trivalve, à loges polyfpermes , & à femences prefque rondes & aflez grofies. EsrÈcCss. * Pétales réfléchis, chargés d'une raie velue ou trés-barbue. A. Feuilles enfiformes, 1. Iris de Sufe, Jris Sufiana. L. Iris cerolla barbata , caule unifloro foliis longiore. Lin. Hort, CE 18. Mill, Di&t. n.. $. Knôtr. Dell. Hort. 1, t. 1. 6, : Iris Sufiana , flore maximo ex albo nigricarte. Bauh. pe 31. 7 pat 579. Tournef. ed Morif, ift. 2. p. 351. Sec. 4. t. 6, f, 6. Iris latifolia major Sufiana vel Chalcedonica , &c. J.B.2.p. 721. = dris Chalcedonica. Raj. Hit, 1181. Iris Chalce- É— Se FR 293 donicä variegate. TLob. Ie, 67. Iris latifolia major. Cluf. Hift, 3, p. 217. {ris Sufiana major, varie» Le Swert. Floril, t,38.f. 2 {ris Sufiana. Thunb, if, de Jrid. no, 4, C'eft, de toutes les fris connues, celle dont la fleur eft la plus grande, & qui fe fait en outre remarquer par fa couleur crès-particulière. Sa racine, qui eft tubéreufe & oblique ou Mori. zontale , poufle une tige haute d’un pied & démi à deux pieds, cylindrique , & uniflore. La fleur eft terminale, très-grande, plus ample ou plus large que la main étendue, & d'une couleur fort brune, prefque noirâtre ; maïs panachée de petites veines d'un violet pourpre, qui donnent aux parties les plus clairesune teinre grifeâtre ou cen- drée. Les trois pétales réfléchis font plus larges que les autres, d’une couleur brune plus foncée avec une tache noirâtre , & d’une forme arrondie; les trois pétales redrefiés font ovales , minces , panachés ; d'une couleur plus claire , tirant für le gris de Jin ; ils font finement veinés de violet far un fond blanc. Les feuilles {ont enfiformes, droi- tes, glabres, d’un vert grifeâtre , un peu étroites, & moins longues que la tige. Certe belle Jris croît dans le Levant, & a été envoyée de Conf- tantinople dans les Pays-Bas , en 1573, felon Linné. On la cultive au Jardin du Roi. Æ, (v. v.) Elle fleurie au commencement de Mai. - 2. Iris de Florence, Îris Florentina. L. Iris corollis barbatis , caule foliis alriore fubbifloro , foribus feffilibus. Lin. Mill, Di&. n°. 22. & Je 154. Knorr, Del. Hort. 1. t, 1. 7. Blackw. t.414. Îris alba Flor:ntina. Bauh. Pin, 31. Tourne 358. Morif. Hift.2. p. 351. Sec. 4 t. 5. Ê ÿ: Jris flore albo. 3. B. 2. p.719. Raÿ. 1180. Îris alba illyrica vulgd vel potius Florentina, Cam. Hort. 79. Iris Florentina. Thunb. Diff, de Ir. no. ÿ$+ "Sa racine eft tubéreufe, noueufe, odorante ; elle pouffe une tige haute prefque d’un pied & demi, munie de quatre ou cinq feuilles, & qui foutient une couple de fleurs tout-à-fait blanches, grandes , qui s’épanouiflent l'une après l’autre, & & qui ont une odeur douce ou médiocre, mais très-agréable. Les feuilles font enfiformes , droi- tes, glabres, plus courtes que la tige, & d’un A vert glauque. Cette fris croît en Iralie, dans les parties -auitrales de l'Europe, & eft cultivée au Jardin du Roi, Æ. (y. v.) Elle a beaucoup de rapports avec l'efpèce qui fuit ; mais elle en diffère conftamment par l’odeur agréable de fa racines qui approche de celle de la Violerte ; par le glauque de fes feuilles, & par fes fleur: fleurs d'un blanc de lait, & qui ont le tube de la corolle à peine de la longueur de Povaire. ess Sa racine efl d’ufage en médecine: elle a une faveur âcre & amère, & une odeur d'en la fait entrer dans les parfums ; elle eft purgative, incifive , carminative & diurétiques vert 7 set 294 ne ve On s’en fert avec avantage dans l'afthme humide, latoux, contre les vents, & la fuppreflion des règles, elle convient pour calmer les tranchées des enfans, & leur tenir le ventre libre ; on em- ploie fa poudre à la guérifon des ulcères ; & de a carie des.os; enfin, on la prefcrit quelquefois eomme fternutatoire. 3. Its germanique , F1. Fr. Jrés Germanica. L. Jris corollis barbatis , caule foliis altiore multi- oro , floribus inferioribus pedunculatis. Lin, Mill. se. n°, $. Pollich. Pal. n°, 34. Ludw. E&. t. 112. Kniph. Orig. Cenr. 3. n°.48. & 6. n°. 51. Allion. El. Ped. ne. 313. Thunb. Diff. no, 9. Jris vulgaris Germanica [. [ylvefris. Bauh. Pin. 30. Tournef, 358. Morif. Hiäft, 2. p. 350. Jris vulgaris violacea [. purpurea fylvefris (& horten- fis.) 3. B. 2. p. 709. Iris Germanica. Fuchs. Hift. p. 317. ris fylveffris major. Cam. epit. p. 2. Iris noftras hor:enfis. Blackw. t.69. Iris, Hall, Helv. no. 1258. Vulgairement La Flambe. . 8. Idem foliis latioribus , floribus purpuro-cæru- les. Iris hortenfis latifolia. Bauh. Pin 3r. Cette efpèce, quoique commune , eft fort belle, a RES à d'éclat lorfqu’elle eft en fleur, &: peut faire un des ands parterres dans la belle faifon où elle fleurir. le ofire en outre un grand nombre de variérés dont nous n’avons pas fait mention, mais que Pon trouve indiquées dans les Ouvrages de C/u- fius, Bauhin & Tournefort, au moins pour la plupart. Sa racine eft tubéreufe, charnue , noueufe, oblique , d’une faveur âcre , mais non odorante comme celle de l'efpèce ci-deflus ; elle pouffe une tige haute d’un pied & demi à deux pieds, droite, cylindrique, feuillée dans fa partie inférieure, garnie de crois articulations, & fouvent nn peu rameufe. Ses feuilles font enfiformes, planes, Jlabres, vertes, fucculentes , larges d'un pouce demi , droites, diftiques, engaînées inférieu- rement par le côté, & moins longues que la tige, Les fleurs font grandes, d’un pourpre violet ou bieuêtre , alrernes, diftantes, & au nombre de trois où davantage, s’épanouiffant alternative- ment. Les inférieures font pédonculées ou termi- pent des efpèces de rameaux ; les fpaches font des gaînes verdâires dans leur partie inférieure, mais ieurs bords & leur fommet font membraneux, faies ou rouffeâtres , & légèrement teints de pour- re ou de violet, La bafe de Ja corolle offre un tube comme fongueux, un peu plus long que Fovaire. Les trois pétales réfléchis font grands, ovales-arrondis, d’un violet foncé ou cramoifi , veinés & munis vers leuronglet d’une raie barbue ÿ à poils blancs & jaunätres ; les crois pétales relevés font d’un pourpre plus clair ou d’un violet moins foncé, & d’une grandeur prefqu’égale-aux-trois autres, Les fligmates font d’un violet mélé de blanc, & ont leurs lobes srès-pointus & dentés,… plus beaux ornemens de nos + IRI 4 Cette Jris croît naturellement en France, en Allemagne , dans la Suifle , l'Italie , &c. aux lieux incultes , & fur les vieux murs; elle fleurit au mois de Mai. Æ,. (v. v.) Sa racine fraîche eft un purgatif hydragogue , violent & même dange- reux ; mais lorfqu'elle eft sèche, elle purge mé- diocrement & fans colique , & alors on peut la prefcrire comme incifive & apéritive. On s’en fert avec avantage dans la cachexie & dans l’hydro- pifie. On prétend fur-tout que fon fuc exprimé & donné à la dofe d’une ou deux onces, peut être très-utile pour guérir l’hydropifie, On tire de ce fuc exprimé , une féculemédiocrement purgative : on prépare avec fa fleur fraîche , macérée, putré- fiée , & mêlée avec de la chaux, un réfidu extrac- tif d’un beau vert, que l’on connoît fous le nom de vert d’Iris, & dont les Peintres font ufage , . principalement pour la miniature. - 4. Its à fleurs pâles , Iris pallida. ris corollis barbatis, caule foliis altiore multifloro, fpathis albis..N. _ ris hortenfis, pallidé cœrulea. Bauh. Pin. 37° n°, 3. Tournef, 358. ris diluté cærulea , involucre albo. Tabern. Ic. 647. 8. Îris hortenfis, pallidé cærulea | involucro albo ; minor. Tournet. 358, Depuis bien des années que nous connoiffens cette fris, nous ne l'avons jamais vue varier dans fes caraères : elle s'élève plus que la précédente, a des feuilles plus larges, plus glauques; des fleurs d’une couleur plus pâle , & {ur- tout on l'en diflingue conftamment par fes fpathes membra- neufes & très-blanches, & qui fe montrent telles même avant l'épanouiffement des fleurs, Or, dans Pefpèce ci-deffus, les fpathes font d’abord vertes, fe teignent enfuite de pourpre ou d’un peu de violet fur les bords , & prennent en fe efléchant une couleur fale un peu rouffeitre. Ses feuilles radicales font enfiformes, droites, glabres, d'un vert glauque, larges prefque de deux pouces, & longues de plus d’un pied. La tige eft droite , prefque nue , deux ou trois fois plus élevée que les feuilles , cylindrique , fléchie en zig-zag , multiflore | & haute de trois pieds ou quelquefois plus, Les fleurs font alternes , diftan- tes, & les inférieures font un peu pédonculées; les fpathes qui les enveloppent font des membranes très minces, tranfparentes , & de couleur blan- che. Chaque fleur eft d’un bleu très-pâle, & a une odeur douce , agréable, qui approche de celle de la fleur d'Orange. Son ovaire eft à fix-côtes , & a cinq lignes de Iongueur ; le tube de fa corollé eft de la longueur de l’ovaire ; les trois pétales réfléchis font lavés de pourpre clair, & ont leur raie barbue, d’un beau jaune vers fa bafe; les trois autres pétales font blenâtres ainfi que les figma- tes; & ces derniers, bien carinés en deflus & échancrés à leur fommet, ne font point dentés Les fix pétales font comme veineux -& panachés de Li FRT Tignes rougeätres à leur bafe, Cette plante eft cultivée depuis long-temps au Jardin du Roï; elle fleurit dans le mois de Mai. Æ. ( .v.) Je pré- fume qu’elle eft originaire du Levant ou de PAfie, & que l'Iris Afiatica cærulea polyanthos de G. Bauhio ( Pin. 31. ), n’en eft pas très-différente, $- IRIS à odeur de Sureau , Iris Sambucina. L. ris corollis barbatis | caule foliis altiore multi- floro , petalis deflexis planis : ereétis emarginatis. Lin. Jacq. Hort, Tab, 2. Mill. Dit. no.23, Iris latifolia Germanica , Sambuci odore. Bauh. Pin, 31. Tournef. 359. Îris major latifolia , cui in flore craffe vernæ purpureæ. J. B. 2. p. 717. abfque icone. Iris major latifolia 8. Cluf. Hift, 1. p. 249. Iris Sambucina. Thunb. Difi, no, 10. Elle reflemble beaucoup à l’Jris germanique ; mais fes fpathes font plus vertes, fes fleurs font beaucoup plus pâles, & fes soon fupérieurs font échancrés, ce qui l’en diftingue principale- ment, Ses feuilles radicales font enfiformes, droi- tes , glabres, verdätres, ftriées, larges d’un pouce & demi. La tige eft droite, cylindrique, plus élevée que les feuilles, haute de-deux pieds ou quelquefois plus , & chargée de plufieurs fleurs alternes , dont la plus baffe eft pédonculée , & fort d’une fpathe verte qui reffemble à une feuilie, Les autres fpathes font verdâtres, membraneufes & grifeâtres avec une teinte pourprée fur les bords. Le tube de 1a corolle eft plus long que l’ovaire. Les trois pétales réfléchis font larges, ovales- arrondis, planes, obfcurément échancrés, d’un beau violet dans leur milieu, veinés vers leur bafe ; les trois pétales redreffés ou fupérieurs font ovales-arrondis, échancrés, d’une couleur très- pile prefque fale avec une teinte bleuâtre fort légère. Les ftigmates font fendus à leur extrémité en deux lobes pointus, très-dentés ou prefque Jaciniés latéralement ; ils font d'un blanc bleuârre. Cette ris croît dans les régions auftrales de l’Eu- rope , & eft cultivée au Jardin du Roi... (v. v.) 6. Jrts jaune-fale , Jris fqualens. L. Iris corollis barbatis , caule foliis altiore multifloro, petalis ereétis emarginatis {gualide flavis. N. Tris-folio lato rugofo , florum petalis repandis ex purpureo fordido pallido & luteo varits , ereëlis vero obfoleié & fqualide lutefcentibus. Boerh. Lugdb.2, p. 124. n°. 9. Jris fqualens. Thunb. Diff. -n. 1E __ On pourroït foupçonnér certe Iris de n'être qu’une variété de la précédente, tant elle lui reff:mble par fes principaux caraëtères : elle s'en diftingue néanmoins en ce que les trois pétales réfléchis font moins planes, un peu repliés dans leur milieu; & en ce que les trois pétales droits & les ftigmates font d’un jaune fale & livide. Ses feuilles font enfiformes, larges, courtes , droites, vertes, glabres , ftriées , pourprées à leur bafe, La tigeeft cylindrique, une foisan moins plus # og TRI 29$ haute que les feuilles, & longue d'environ deux pieds; elle porte trois ou quatre fleurs afiez grandes, alternes, dont l'inférieure eft pédonculée , & naît dans laiffeile d’une petite feuille ou d’ure braétée verte. Les fpathes font vertes comme dans la pré« cédente, Le tube eftun peu plus long que l'ovaire ; les trois pétales rabattus font cramoifis ou d’un pourpre livide prefque violer, & rayés ou veinés vers leur bafe, qui eft jaunäire ; les trois pétales rcdreffés: font échancrés à leur fommet , & d’une couleur fale 8: jaunâtre ; les deux lobes de cha que fligmate font pointus, & très-légèrement ou à peine dentés latéralement, Cette plante croît dans les parties auftrales de FEurope , & eft culti- vée au Jardin du Roi, Æ. (v.v.) Les fleurs non épancuies offrent des boutons très-applatis fur les côtés, & verdâtres. > 7. Iris panachée, Jris variegata. Iris corollis barbatis, foliis rugofis viridibus Bafi purpureis , caule multifloro fois fubaliiore. N. Iris latijolia pannonica, colore multiplici, Bauk. * Pin. 31. Tournef. 359. Morif. Hiff. 2. p. 352. Sec. 4. t. 6. f. 9. Iris major latifolia. 15. Cluf. Hüift, 1.p. 221. ris lutea , folits repandis varie gatis. 1. B. 2. p. 720. Iris lutea variegata. Lob. Hift. p. 34. & Ic. p. 66. Ehret. Pi&. t. 10. £ 3. Iris variegata. Mill, Di@. no. 4 Jacq. Auftr. tr, $s Knorr. Dell. Hort. 1. t. 1.2. Thunb, Diff. no. 8. Ses fleurs font d’un jaune plus décidé & plus Érillant que celles de lefpèce ci-deffus, & ont un afpeét plus agréable. Ses feuilles radicales font enfiformes, cannelées ou ridées, vertes, d'un pourpre violet à leur bafe, & à peine longues d’un pied. La tige eft un peu plus haureque les feuilles, cylindrique, nue dans fa partie fupérieure, & garnie de quelques feuilles inférieurement. Elle foutient à fon fommet deux ou troisfleurs pédon- culées, affez grandes , jaunes , mais dont les trois pétales réfléchis font agréablement panachés. En effet , les trois pérales droits {ont fimplement jau- nes & à peu près de la grandeur des autres ; mais les pétales pendans font élégamment veinés ou rayés de pourpre brun ou de roux foncé, fur un fond jaune Les lobes des ftigmares font obtus & dentelés. Certe efpèce croît dans la Hongrie , &- eft cultivée au Jardin du Roi. ŒÆ. (v. v.} Elle fleurit un peu plus tard que lJris Germanique & que l’fris a fleurs pâles. 8. Irts de deux faifons, Iris Liflora, L. Tris corollis barbatis , caule fubtrifloro fois longiore à petalis violaceis. N. : 7 Chamæiris major faturatt purpurea biflora. Bauh. Pin. 33. ris humilis major, faturate perpureæ biflora. Tournef. 361 Chameærris latifilia biflora, Pefk Eyft. 114. fris biflore. Lin. Mill Di&, ne, 6. Kniph. Orig. Cent. 8. no. 54. Thunb. Diff n°. 6. Ses feuilles font enfiformes , glabres, courbées en dehors en manière de faulx, La vige eft cylin- - jo. Bus d'Hollande, Zris fiverti, H. R, Iris er ne se | drique , fimple , longue d'environ fept pouces ,un du re "44 peu plus haute que les feuilles, & chargée de _ deux ou trois fleurs. Les pétales fontentiers ; vio- Jets, & trois d'entreux ont une raie barbue de couleur blanchätre, & font en outre veinés de blanc, La caplule eft cylindrique , avec trois flries — longitudinales. Cette ris croît dans le Portugal, aux lieux pierreux : elle fleurit deux fois chaque _ année, Æ. Obferv. L’Iris latifolia major no. 22. de Clufius CHift. 1.p. 222.) , c’eft-à-dire l’Iris biflora lufi- tanica de Dodonée ( Pempt. p.232.}), ou l’Jris biflora , flore minore, odoré hlii convallium de G. Bauhin ( Pin. 32.) , n’eft peut-être qu’une variété de cette efpèce. Quoiqu'on l'ait repréfentée à tige wniflore , deux fleurs, & même trois fleurs , mais très-rare- ment, Ces fleurs ont une odeur agréable , qui 2p- proche de celle du Muguet de Mai( Convallaria Maialis }) ; leurs pétales font violets, & les trois pétales réfléchis ont leur barbe blanche. + 9. Iris pliffée, ris plicata. Iris corollis barba- tis, caule multifloro foliis altiore , petalis undu- lato-plicatis : ereë&tis latioribus. N. L Tous fes pétales font fingulièrement plifés & comme chiffonnés , Ce qui, Joint à leur couleur& à la petireffe des fleurs, diftingue fortement cette Jris de l’Iris Germanique & des autres efpèces ci-deffus, Ses feuilles radicales font enfiformes, glabres, d’un vert glauque, & n'ont pas un pied de lon- gueur. Sa tige eft beaucoup plus élevée que les feuilles, haute prefque de trois pieds , cylindrique & multiflore. Les fpathes font membraneufes, minces, d'un blanc fale, & fouvent il s’en trouve qui contiennent deux fleurs. Les fleurs font une ois au moins plus petites que celles de l’Jris Ger- manique. Elles font variées de blanc & d’un violet très-pâle , & tous les pétales ont leur bafe interne élégamment veinée de lignes d'un rouge-brun ou d’un pourpre foncé. La partie moyenne de chaque pétale eft conçcave & blanche ou d’un blanc-pâle, de trois pétales réfléchis ont leurs bords repliés en dedans, Les pétales droits font plus larges, arrondis, sm chiffonnés, & d’un violet fort île. Les ftigmates font aufli d’un violet pâle, & ont leurs lobes pointus, entiers ou à peine dentés latéralement. L'ovaire eft cylindrique , marqué de fix fillons; le tube de la corolle eft un peu plus long que l'ovaire. Cette plante eft cultivée depuis ns Jong-tempsau Jardin du Roi. 7%. (v.v, ) Ses fleurs répandent une bonne odeur , qui approche de celle de la fleur d'Orange. C'eft fur-tout dans les premiers temps de l’épanouiffement des fleurs que Jes pétales. font le plus fortement phifés ; les exté- pieurs font alars ouverts horizontalement, ufius dit que fa tige porte quelquefois FIRT corollis barbatis , caule triflore foliis altiore ; petalis undulatis replicatis fubemarginatis. NN. Jris latifolia minor alba , oris cæruleis. Tourn. 353. Iris alba, oris cæruleis. Swert. Florileg. t. 41. f. 1. Îris latifolia minor , alba, oris diluté purpureis. Tournef. Ibid. Cette Jris eft conftamment & au moins trois fois plus petite que la précédente , avec laquelle” néanmoins elle paroît avoir des rapports; mais fes fleurs, plus agréables à la vue, font plus blan- ches, & ont fur les bords de leurs pétales de pe- tites lignes violettes ou pourprées moins vives & moins apparentes. Sa racine eft aromatique : elle pouffe des feuilles enfiformes, droites, un peu arquées en faulx, d'un vert clair ou glauque, à peine larges d’un pouce , fur fix ou fept pouces de hauteur. La tige eft cylindrique, plus haute que les feuilles, s’élève à environ huit ou dix pouces , & porte fupérieu- rement trois fleurs alternes, dont l’inférieure eft légèrement pédonculée. Les fpathes font tout-à- fait membraneufes, minces, d'un blanc fale. Le tube eft de la longueur de l'ovaire. Tous les pétales font blancs, avec dé petites raies purpurines ou d'unviolert clair , fituées fur leur onglet & un peu fur les bords de leurs James. Ces lames font ondu- lées, repliées, & trois d'entrelles tout-à-fait réfléchies , ont une raie barbue , blanche & jau- nâtre. Les trois pétales droits font un peu échan- crés à leur fommet. Les fligmates font teints d'un pourpre clair ou d'un peu de violet. Leurs lobes font pointus , prefqu’entiers ou obfcurément den- tés en dehors. Cette Jris eft cultivée depuis long= temps au Jardin du Roi. Æ. ( v. y. } Elle fleurie dans le mois de Mai. Il s’en trouve une jolie va- riété à fleurs blanches, ayant les fligmates & les bords inférieurs des pétales légèrement teints de rofe ou de couleur de chair. 11. Jris à tige nue , Jris nudicaulis. Iris co= rollis barbatis , fcapis fubternis nudis fubmultifloris vix longitudine foliorum , fpathis ventricofis viré dibus. N, An Îris latifolia | caule aphyllo. Bauh. Pin. 32, Tournef. 359. Jris major latifolia. 25. Cluf. Hit, I. p. 223. {ris flore violaceo , folio virente. J, B. 2 p. 723. Iris aphylla, Lin. ? Ce qu'il y a de très-particulier dans cette efpè- ce, dont nous avons vu beaucoup d'individus vivans, c’eft que les hampes ou les tiges qui por- tent les fleurs naiffent à côté des feuilles radi- cales, & non du centre de chaque touffe applatie de ces feuilles ; & que d’ailleurs ces tiges, nues jufqu’à leur fommet, s’élèvent ordinairement trois ou au moinsdeux enfemble du même point de la racine qui les produit, Les feuilles radicales font droites, enfiformes, glabres, vertes, ftriées ou nerveufes , hautes prefque d’un pied, larges au moins d'un pouces & difpoléez cinq ou fix enfemble pee : de $ÿ droites , applaties fur les côtés. Les tiges naïffent conftamment à côté de ces touffes de feuilles; elles font rarement folitaires, mais prefque tou- jours elles s'élèvent trois enfemble d’un point commun de la racine. Les deuxlatérales font nues, uniflores, & un peu plus courtes que celle du milieu : celle-ci eft pareillement nue, s'élève à peine aufli haute que les feuilles , &: foutient deux & quelquefoistrois fleurs. Les fpathes font vertes, enflées ou ventrues, pointues à leur fommet. Les fleurs font grandes, d’un pourpre un peu violet , & ont leurs pétales ovales, entiers, unicolor excepté à leur bale , où ils font un peu veinés & bianchâtres. Les trois pétales droits font. aufli grands que les pétales réfléchis. Les raies bar- bues ont des poils blanchätres, teints de violet vers l’extrémité des raies, & de jaune vers leur bafe. Les ftigmates font de même.couleur que les pétales, & ont leurs lobes pointus & dentésen dehors. L'ovaire eft trigône ;, le tube de la corolle eft un peu plus long que lovaire. & Cette ris eft cultivée depuis peu d'années au Jardin du Roi ; elle fleurit au commencement de Mai. Œ. (v. v.) Au bas des hampes on trouve quelques feuilles courtes & diftiques qui les em- braflent, mais ces feuilles ont pris très-peu d'ac- croiflement comparativement aux autres feuilles. 12. Iris applatie, Iris compreffa. Iris barbata, foliis enfifjormibus glabris, fcapo paniculato com- ?reffo. Thunb. Diff. de Ir. p. 12. n°. 12. Îris compreffa. L. F. Suppl. 98. Sa tigeeft frurefcente , comprimée , articulée, glabre, paniculée | dichotome , longue d’un pied ou davantage , couchée, redreflée à fon fommet , & munie de braëées, Ses rameaux font altern”s, alongés, uniflores. Les braëtces ou les fpath:s naifflent fur la tige & les rameaux, font alternes , comprimées , carinées, RSR, membraneufes à leur fommet , longues d’un pouce, plus courtes que les entre-nœuds. Les feuilles font alternes , enfiformes, pointues, glabres, nerveufes, lon- gues d’un pied, plus courtes que la tige. La co- rolie eft blanche. Les onglets des pétales les plus grands font un peu élargis, barbus intérieure- ment, marqués de points jaunes, & ont une tache jaune à leur jonétion avec la lame qui eft obtufe ; les pétales les plus petits ont leurs onglets une fois plus étroits & non tachés ; leur lame eft oblongue , obtufe , droite. Les ftigmates {ont d’un blanc bleuâtre , bifides, à lobes lancéolés, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. 13. IRts dichotome, Iris dichotoma. Iris tenuif fime barbata, caule tereti paniculato foliis lon- gore, fpathis muliifloris. N. 7 Zris dicoroma. Pal. It. Vol. 3. p.714. t: À. f. 2. Lin. F. Suppl. p.97. Thunb. Diff. de Ir. p.13. n, 13. Vs: sa racine eft horizontale, un peu noueufe , . k Botanique. Tome LIL. ié TRI 297 garnie de fibrilles defcendantes : elle ponffe des feuilles enfiformes , giabres, droites, diftiques courtes, ernbraffant alcernativement la partie infé- rieure de la tige, & au nombre de fix ou fept. La” tige eft cylindrique, glabre , plus longue que les feuilles, prefque nue & rameufe où dichotome dans fa partie fupérieure,.& à rameaux fimples , longs , nus & ouverts. Chaque rameau eft terminé par une fpathe diphylle, de jaquelle raiffent desx, trois & quelquefois quatre fleurs, Les fleurs ont! fort petites, pédicellées d’un pourpre vif, Les trois pétales extérieurs font un peu plus grands que les autres , légèrement violets avec des points blancs, & ont leur barbe compof:e de poils à peine percepribles. Les pétales droits fonr d’une couleur plus vive , élaroeis & bilobés à leur fom- met. Les fligmates font étroits, fendus en deux découpures longues & aiguës. Cette plante croît dans Ja. Tartarie, aux lieux arides & parmi les rochersa > 14. Iris jaunâtre, Jris lutoféene. I-is corollis barbatis, caule unifloro foliis Jongiore , tubo in fpathim inclufo. N. : Iris humilis , flore, pall'de lutso. Tournef.. 62: Chamaæir:s flure pal'idé luteo f. chamæiris munor ochroleuca. Bauh. Pin, 34. Ileft vraif-mblable, d'après ce que l'on trouve à cet égard dans les Auteurs, qu'lexifle beiu- coup de variétés d'une Zrrs nains, à tige conftam- ment urilore, & que Lisné rapporte à fun [ris pumila. Ce que je puis afurer d'arrès mes obfer- vations fur le vivant, c’eft qe l’fris jaunätre dont je traite ici, m'a paru conftamment différente de l'efpèce qui fuit, quoique l'une & l’autre foient comprifes fous l’Jr's-pumila de Linné. En effet, outre la couleur affez remarquable de fa fleur , fes feuilles font moins longues que fa tige; le tube de fa corolle eft plus court, & renfermé dans la fpathe;, & fa floraifon eft toujours un peu plus tardive. Ses feuilles font enfiformes, d’un vert un peu gere , larges de fept ou huit lignes, & hautes e que à fix pouces. La tige naît du milieu de ces feuilles, eft chargée de quelques feuilles aiter- nes, courtes, applaties fur les côtés, & s'élève à fept ou huit pouces de hauteur, Elle foutient à fon fommet une fleur d'un jaune pâle , in peu moins grande que celle de l'Iris naine qui fuit. La {pathe eft d’un vert blanchâtre, légèrement enflée, com- primée & pointue à fon fommet. Le tube de la corolle eft un peu plus long que l'ovaire , mais n’eft point faillant hors de la {pathe. Les pétales droits ont la: lame jaunâtre &. prefqu'unicolor , mais leur onglet eft veiné de rouge-brun; les pé- tales réfléchis font ohfcurément veinés de, violer pâle fur leur lame. Cette {rs croît en France; en Allemagne, &c. aux lieux montagneux & pier- reux : on la cultive au Jardin.du Roi ,. où elle fleurit au mois de Mai. 7%, (. 7.) 8 D È à 2 î p . . ré ts ver is € L …: . + ne , IPis pumila. Tris corollis Bar- ‘difloro! fois breviore ; tubo ex- je Z ns 2 ris-himilis minof! flère pufpureo. Tôurn. 361. Chainæiris minor > flore puürpureo. Bauh. Pin. 33. Jris humilis aufohà frnor. J. B. 2, p. 724. ris auinors DodéPermpr. 244, Tris violacer parva. Lob. Écu63, Chamæiris latifolia minor. Chif. Hift. 1. 29%: ris p Jiét #h°. à At À Fee à do RE à 8 à. dis Buniis flore faturati Violacto. Tournèf. 361. Chamiæiris flore faturo violaceo. Bauh. Pin. 33: Chumæiris latifolia major. Ciuf. ‘Hift, 1. RS 4 TC DO RC 7. dris humilis minor, flore purpuro-cærüleo. Tourner: 361. Chamairis minor, flore purpuro- mal: PROMESSE LR 1 ris hurilis’, flore rubello. Tournef, 367. mtla, Ein. Jatqi Auftr, €. 1., Mill. Chamaæiris minor, flore rubéfor Hauh, Pin. 33. Chamaæiris latifolia , flore ru'ello, Lob:Ie.6$. * * grandeur. d'un gros Pois. La hampe eft droite, | dimple, uniflofe; haute. de-trois pouces £ anis « Îris humilis , flrre pallido & alho. Tournef. 361: Clardi ri£ fl or pvallido & aibo: Bauh. Pin. 2% Chanæiris latifolis minor 4 Cf, Hift. 1. p.226. &. Eadem ? caute breviffemos Iris humilis fara= | silis gallicarBauh Pin, :4%ris perpufilla faxatilis FR AT LE de LS ot ei latifolia, acaulis ferme. Lob.Te, 64. | _ Toëtes ces Jris me parôiffent appartenir à là même efpèce | dont elles font de légères variétés: elles ont toûtes conflamment la tige un peu plus courte que les feuilles inf M. Thunberg ( Diff. de Irid.p. 9. n°. 13 },'a tort de dire ,avec Liriné, que certe efpèce varie à hampe plus longue que les feuilles; je n'ai trouvé aucune variation à cet égard. Un autre caraétère bien fenfible qui dif- tingue toutes ces Variérés de l’Iris jaunâtre ci- defüs ; c’eft que le tube dela corolle eft grête & bien faiilant hors dé a fparhe: "7 Ses feuilles râdicales font enfiformes , droîtes, glabres , vertes, larges de quatre à cinq lignes , für quatre ou cing pouces de hauteur. La cige eft une hampe haute d’environ trois pouces, enve- loppée par quelques feuilles courtes, alrernes & vaginales. Efle-foutient une belle fleur affez grän: de ; ordinairement d’un pourpre violet ou bleu: tre ; variant néanmoins dans fa couleur félon les variérés'citées, & dont le tube, fong'd’un pouce ou davantage , fort de la fpathe , & élève la fleur à la hauteur des feuilles, Cetre efpèce croît dans les lieux ftériles & montuenx des Provinces méri- dionales de la France, dans l’Autriche , la Hon- grie, &ec. 6r eft cultivée au Jardin du Roi. File eft précoce , & fleurit en Aÿtil, Æ. (v. ».) 16. Tris fluetre, Tris mäinuta. Iris Farbata , folris enfiformibes glabris , féapo unifloro , petalis oblongis acutis, Thunb'Dif. de Fr. p: 8. n°2, His minuta. L.F, Suppl. p. 985 © à Sa racine eff un bulbe ovale , réticulé, de Ja D >. IRI | 48 feuilles vaginales. Les feuilles font enfiforines ; | un peu arquées eh faülx, glabres, de la hauteut ! de la fampe ; elles font au nombre de quatre où * environ, éngaînées alternativement , & Les fupé- tieures font fenfiblemenc plus courtes. La corolle éft jaune ; les pétales font oblongs, pointus , & les plusæetits font lancéolés. Cert: plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , fur les pentes des | Montignes. RS TRS 17. 1ats ciliée, Tris ciliata, Tris barbata ; folits enfifornibus ciliatis. Thunb. Diff, ‘dé Irid.p. 8, HAT. HS ris ciliata, L. F. Suppl. p. 98. Son bulbe eft ovale, fibreux, rériculé, de [a grandeur d’une Noifette ; il poufle plufieurs ham- es cachées par les gaines des feuilles, & dont be feule fleurit. Celle-ci eft fimple, droite; foi- ble, couverte de feuilles vaginales , comprimée , glabte, blanche ;* uniflore‘, & haute de trois pouces. Les feuilles radicales, au nombre de fix où environ & roulées ên dedans à leur bafe , s’en- raînent 2Iternativement en enveloppant la hampe jufqu’à fon fommet elles font enfiformes , acu- minées , glabres , ciliées fur les bords, à peu près de la hauteur dela hämpe , & Les intérieures font fenfiblement plus courtes & plus roulées en leurs bords. La coroile eft jaune; les plus petits pétales font ovoides, Cette plante croît au Cap de Bonne- Efpérance. FIRE SERRE B. Feuilles linéaires. 18. Iristripétale , Iris tripetala. Fris barbata, Folio lineari léngiori , féapo urafforo , petalis ‘alter= nis fubulatis. Thunb, Diff. de frid. p.13. n°14, + Jris tripetala:'E. F: Suppl 97. 2 dd Sa racine eft un bulbe globuleux ; elle pouffe une feule feuille linéaire, cänaficulée | glabre , engaînéé inférieurement , une fois plus longue que la hampe, lâche, & pendante, La hampe eft droite , haute d’un pied, cylindrique, articulée; glabre, & ordinairement uniflore. Ses arricula* tions font garnies de ‘btaétées amplexicaules qui reffemblent aux fpathes. La fleur eft terminale, folitaire ; cachée dans la fpathe qui eft bivalve: elle eft'blèue , tichéed'un peu de jaune; fes trois plus grands pétales ont leur lame ovale-pointue ; & font barbus fur leur onglet ; fes pétales les plus petits ont leurs onglets trés-étroits, & leur-lame linéaire-fubulée. Cette Jris croît au Cap de Bonne- L Efpérance. 19. Iris à trois pointes, Iris tricufpis. Iris barbata , folio lineari longiôri, fenpo fubbiflero , Pétalis alternis trifidis. Thunb. Diff. de Ir. p. 14 n°, 15. ne. ESA Iris tricufpidata. L. F. Suppl. 98 À Sa racine eft un bulbe de la groffeur dure Noifette, La hampe eft droite, fimple, géniculées cylindrique ; uniflore ou biflore e, haute d’un pe RSR LR S UE 5 2 CN ae $ RUSSE ER & demi. Il naît de la racine une feule feuille linéaire, nerveufe , droite, à fommet pendant, | plus longue que la hampe, & qui a deux pieds de longueur, Les fleurs font variéesde blanc & de jaune avec des points bruns; leurs pétales les plus grands ont leur lame entière, arrondie avec une petite pointe ; les autres pétales font beaucoup : lus courts, plus petits, & ont leur lam® trifide, à découpures lancéolées, Cetre Zris croît au Cap de Bonne-Efpérance : elle offre plufieurs variétés | parmi lefquelles il s’en trouve qui ont la fleur tachée de bleu avec un cercle violet, & d’autres. ont la coroile pourpre, ou jaune, ou blanche ou de couleur violette, 20. Iris plumaire, Jris plumaria. Iris barbata, foliis inearibus,. [capo mulrifloro , fligmaubus Jetaceo-mulrifidis.T hunb. Diff. de Ir. p.15. n°.16. Morea ( triopetala ) foliis gramineis , petalrs tribus majoribus. barbatis. L. F. Suppl. p. 100. Moræa juncea. Lin. Mill. Dié. n°. 2. R. Moræa vegeta. Lin. Sa racine eft bulbeufe ; elle pouffe quelques feuilles linéaires, étroites, ouvertes, réfléchies, : un peu moins longues que la tige. La tige eft lon- gue de quatre à fept pouces, fléchie en zig-zag, le plus fouvent rameuie à fon fommet , & garnie de bra@ées. Les fpathes font bivalves , uniflores ou Biflores. Les fleurs font blanchâtres dans une variété , & bleuâtres dans une autre. Leurs trois plus grands pétales ont vers leur bafe une tache jaunâtre à crois dents , & une double raie barbue. Les trois autres pétales font un peu plusétroits & plus courts. Les fligmates font courts’, bilabiés , multifides, à découpures féracées. Cette plante croît au Cap de Banne-Efpérance. 7. os #* Tous les pétales nus, & fans barbe ou fans : raie velue. A. Feuilles planes , enfiformes ou linéaires. ‘ar, Iris.des marais , Iris pfeudo-acorus. L. Fris ämberbis , .foliis enfiformubus , petalis énterioribus ” n féigmate vunoribus. N. = dns paluiris, lutea. Tabern, Ic: 643. Tour. 3007 “eaius adulterinus. Bauh. Pin. 34. Thearr. 634. Plackw. t. 261-Tris palwflris lutea [, acorus adülterinus. J. B.2. p. 732. Morif Hiff.9.p.253.- Séc. 4 1-6. f, 11. Pfeudo-iris. Dod. Pempt..243. Acorus fof/ras palaftris. Lob. le. 58. Acorur of- cinarum, Fuchs, Hift-p. 12. Acorunt fallum. Cam. pe p.12. Jrés paluffris , luteu. Rej. Hift. 1186. & Synopf, 3. p. 374: fris. Hali, Helv. n°. 1260. ris pfendo-acorus. Mi. Di&. no, T. Pollich, Pal. A°: 35: Scop. Carn. 2. n°. 49. FI. Dan, f, 494. Kniph Orig. Cent, 3. n°: 49. Knore: Dei. Hort. 1. Tab, 1.8. Lud. E&, t. 101. Allion. FI, Ped.n°.$1à. & cube Diff, n°, 18, Velgairement /e four Acore:, | Do Te … re À Flambe bätarde , le Glayeul des marais. Cette Jris, des gs communes en Europe, eft remarquable per fa fleur tout-à-fait jaune, & pat Li Re de fes pétales droits ou intérieurs. ? a racine eff tubéreufe, charnue , oblongue |: horizontale, garnie de fibres; elle poufle des feuilles enfiformes | longues, planes, vertes ; ftriées, plus étroites & moins roides que celles de Pris Germanique ; & égalant ordinair:mertla tige en longueur, La tigceft droïice | haute de deux'à trois pieds, prefque cylindrique, feuillée un peu fléchie en zig-2ag. vers fon fommet, .& chargée de quelques fleurs ( trois ou quatre } qui s’épanouiffent altersativement. Ces fleurs font d’un beau jaune ; leurs trois plus grands pétales font. ovales-fpatulés , entiers, ouveris ou réflé chis, & longs de deux pouces; les trois autres pétales font fort petits, plus courts & plusérroits que les ftigmates. Ces fligmates font jaunes, obtus, légèrement échancrés, dentés, &'unt au moins un pouce de longuéur. Le tube de là corolle eft fort court. On trouve cette plante fur le bord des étangs & des foffés aquatiques ; elle fleurie en Juin, Æ, (.w.v.).; Re Cp Sa raçine eft aftringente , âcre, purgative ;on lui a attribué la propriété de guérir ladyflenterie, les fluxions , & toute efpèce d'hémorrhagie ; mais o5. s’en fert rarement en médecine. Ses fleurs peu- vent teindre en jaune, : 20. Iris fétide, El. Fr, Jris fatida. Jris imbere . 4 # ÈS 18 DRE 7 .. : bis, caule uriangulato folis fubaltiore, petalis mitotibus patulis, Me. SRE gs Tris fœtidiffièma 4 æyris. Tournef, 360. G1. lus fœtidus. Bauh. Pin, 30, Sparxla fœuda p, : que xyris. J. B;2.p.73 M TR ; céess certe tige s'élève à environ deux, hauteurs fc ARS d'A » ne ites où médiocres , d’un bleu trifte , tirant fur S dirpit” Les plus grands pétales ont leurs on- gleté rides ou phffes en deffous; les pétales les plus pets font ouverts où démi-ouverts , & un peu plus grands que les fligmates. Certe plante croît en France , en Anglererte , &c. dans les bois, les lieux frais & ombragés. Æ.( vf.) Sa racine ef regardée éontme anti-hyftrique & fondante : on Ja set en ouvre au nombre des hydragogues. 23! Iris des prés, Iris pratenfis. FI. Fr. 1096- 0. ris emberbis , foliis linearibus planis fubere&is caule fitulofo brevioribus , germintbus trigonts. N. ris pratenfis angüfhfolia , non fœtida , altior. Bau:. Pin. 3. Theaur, 597. Tournef. 361. Morif, Hit 3. p.354. Sec 4. 1. 6. f. 13. Raï. Hift. | Îrs tenuijoliu major, flure cæruieo & ffriato. J, D. 2. p. 727 Îc. 728. frs angrflifolia 1. Cluf. Hill. 1. p- 229. Iris Jrivefiris byzantina peramæna. Lob. Ic. 69. Jris. Hall. Helv. n°. 1259. fris Siba- rica. Lin. Mill. Diél. n°. 20. Jacq. Auftr, t. 3. Poliich, Pal. n°, 36. Thunb. Diff, de Ir. n°. 33. Sa racine eft fibreufe & noirâtre; elle pouffe des tiges hautes de deux pieds & demi à trois pieds, droïtes , cylindriques, creufes, un peu grêles, QUE élevées que les feuilles, & prefque nues dans _ Leur partie fupérieure. Ses feuilles font en partie | droites, linécires, pointues’, planes, fort étroites, verte. , & ont plus d’un pied de longueur , fur une Jargeur de trois lignes ou un peu plus. Les fleurs font d’un beau bleu, inégalement pédonculées , au nombre de deux ou trois & quelquefois quatre fur chaque tige. Leurs pétales extérieurs ont leur lame ovoïde, entière, bleue , & qui fe rétrécit infenfiblement en un onglet jaunâtre fur les bords, & agréablement veiné de bleu ou de violet fur un fond blanc. Les pétales intérieurs font droits, ovales-lancéolés , concaves, plus grands que les fligmates, & d’un pourpre bleuâtre. Les fligmates font bifides, & leur lèvre extérieure offre une petite inte aflez remarquable. Le tube de la corolle ærès-court , prefque nul; l’ovaire eft trigône avec deux fillons fur chaque face ; les fpathes font lan- _ céolées, defféchées, membraneufes. Cetre Iris _ croît naturellement dans la Hongrie , l'Autriche, Ja Bohême, la Suiffe, PAlface, &c. dans les prés: on R cultive au Jardin du Roi. Æ. (v.v.) Elle fleurit vers ke milieu de Mai. Les beftiaux re la broutent point. 24. Iris variée , Îris verffco'or. L, Iris imber- bis, foliis enfiformibus mollilus apicè recurvis, caule tereti, germinibus fubtrigonis, N. Iris Americana verficolor , flylo non crenato. -Dill, Flcb. 187. t. 155$. f. 187. Iris verficolor. Mill. Di&, n°. 18. Thunb, Dif. de Ir. n°. 21. Elle s'élève moins que la précédente , produit : des fleurs un peu plus grandes, & a fes feuilles plus recourbées. Sa tige eft cylindrique , haute 2 environ un pied & demi, & foutient deux ou IRI trois fleurs placées les unes au-deffus des autres, Les feuilles font enfiformes, un pen étroites, vertes, recourbées au fommet , & prefqu’aufli longues ou un peu moins longues que la tige. Les fpathes font membraneufes , defféchées; les pétales extérieurs font grands, ovales, bleus , mais variés vers leur bafe de blanc , d’un peu de jaune & de veines iolettes ; les pétales droits font plus pe- tits, lancéolés, & d’un pourpre violet ou bleuä- tre. Cette plante croît dans la Virginie, la Pen- fylvanie , le Maryland : on la cultive au Jardin du Roi, Æ.(v. v.) 25. Iris de Virginie, Iris Virginica. L. Iris imberbis , foliis enfiformibus apice recurvis , caule anciréti, Iris corollis imberbibus ,germine trigono , caule ancipiti, Gron. Virg. 9. p. 7. ris Viroinica. "Thuvbb Diff. de Ir. n°. 20. Sa tige eft haute d'un pied , un peu comprimée ou comune gladiée , garnie de feuilles vaginales &c alternes ; elle foutient à fon fommet quelques fleurs bleuâtres , dont l'ovaire eft trigôre. Les feuilles font enfiformes, étroites , courbées dans leur par- tie fupérieure , & de la longueur de la tige. Cette Iris croît dans la Virginie, Æ. 16. Iris de la Martinique, Jris Martinicenfis: L. Jris imberbix , foliis enfiformibus , germinibus trigonis , petalis baff foveolis glan lulofis. N. {ris (Martinicenfs ) corollis imberbibus , ger- minibus trigonts , foveis ad bafin petalorum glan- duloffs. Jacq. Amer. p. 7.t.7. & Pi. p.10. t. 10. Xiphion flore è luteo nigricante. Plum. Cat. 8 MA t. 3. f. 138. Eurm. Amer. t. 261. f, 2. Sa racine eft un peu bulbeufe, folide , environ« née de fibres blanchätres ; elle poufle des feuilles diftiques , enfiformes , étroites, pointues , un peu roides , moins longues que la tige, & deimi-ou= vertes. La tige eft haute de deux pieds, droite, un peu cylinärique, grêle, prefque nue, au moins dans fa partie fuperieure, La fpathe bivalve qui la termine donne naiffance à quelques fleurs pé- donculées, petites, jaunes, & qui s’épanouiffent fucceflivement. Ces fleurs font fingulières en ce que tous leurs pétales ont à leur bafe une foffette. glandnleufe & noirâtre. Trois de ces pétales font ovoides , obtus, avec une petite pointe , redreflés ou un peu réfléchis, & une fois plus grands que les trois autres. Cette plante croît à la Martini- que, dans les prés montueux, humides , ombragés par des bois. OR 27. Iris fpstulée, Iris fpethulata. Iris imber- bis , foliis enfiformibus anurfis eredis canle fub- brevioribus , Jpathis viridibus , petalis majoribus fpathuluris. N. Ir's pratenfis angnflifolia , folio fætido. Bauh. Pin. 32. Tournef. 360. Raj. Hift. 1188.n°.2. ris © 2 anguffifolia. 1. Cluf. 1. p. 228, Iris tenuifolia FRI Wichelfeldenfis fpontanea, J. B, 2, p. 719. ris fylveffris maritima Narbonenfis. Lob. Ic. 68. fig. alt, An Iris fpuria. Lin, Miüll, Di&. n°, 14. Jacq. Auftr. t. À. À la vérité, cette Jris a des rapports affez fen- fibles avec l'{ris des prés n°. 13; mais elle en eft bien diftinguée par fes fpathes , par la forme de fes pétales extérieurs, &c. En un mot, c’eft une efpece bien tranchée , qu’on ne peut point foup- gonner d'être bârarde. Ses tiges font haures d’un pied & demi à deux pleds , droites , fimples, pleines , feuillées, un eu comprimées inférieurement, & garnies dans deu partie fupérieure de feuilles courtes, vagi- nales , enflées , fpathacées. Les feuilles font droi- tes, enfiformes, étroites, pointues, planes, vertes, & à peine moins longues que les tiges ; elles rendent une mauvaife odeur lorfqu'on les écrafe entre les doigts, maïs qui eft plus foible que dans les efpèces n°. 12 & 28. Les fleurs font bleues , fort agréables à voir, & prefqu’une fois plus grandes que celles de l’Jris des prés, Les trois plus grands pétales font ouverts horizontalement, ent chacun un onglet long de plus d’un pouce, légèrement élargi dans fon milieu , rétréci vers fes extrémités, & rerminé par une lame fort courte, arrondie, échancrée, ayant lair d'un appendice particulier, & qui donne à ces pétales l'afpe& d’une forte de fpatule. Ces lames font agréa- blement veïnées de bleu ou de violet fur un fond blanc-jaunêtre, & l'onglet qui les porte eft mar- qué de deux rangées de lignes obliques & pour- prées, Les trois pétales droits font oblongs, pref- Frs lancéolés, rétrécis vers leur bafe, un peu ancrés au fommet, & par-tout d'un violet bleuâtre. Les ftigmates font échancrés oubifides , & violets comme les pétales droits. L’ovaire eft à fix côtes ou cannelures longitudinales. Les fpa- thes font vertes , un peu enflées. Cette belle Jris croît en Allemagne , dans l'Autriche, les Provin- ces méridivnales de la France, dans les prés : on la cultive au Jardin du Roi: ellé fleurit vers la fin de Mai. Æ. (v.v.) 28. Irts jaune-blanche, Iris ochroleuca. Iris imberbis ,foliis enffirmibus ere&is , caule flezuofo- fubcompreffo , fpathis viridibus , germinibus fexan- gula-ibus. N. An Tris ochroleuca. Lin, Mant, 175. & Thunb. Diff. de Ir, p. 17. n°, 52. Iris halophila, Pal. It. Vol. 2. App. n°, 99. & Vol, 3. n°. 63. Tab. B. f. 2. Cette efpèce, dont on voit maintenant de belles touffes dans le parterre du Jardin du Roi, aen effet quelque rapport avec Ja précédente , comme _ Ja dit Linné, mais elle en eft très- diftinguée par fon afpeë&t, & für: tout par la couleur conftam- * ment jaunêtre ou d’un jaune blanchätre de fes Ses tiges font hautes d’un pied & demi à deux | pieds, feuillées , légèrement comprimées , un peu FRE 301 courbées en ig 28 vers leur fommert. Ses feuilles font enfiformes | pointues , ftrices , vertes, droi- tes, & prefqu’aufli longues que les tiges ; lorf- qu’on les écrafe entre les doigts , elles répandene une mauvaife odeur, qui cft plus fenfible ou plus forte que dans lefpèce ci-deflus, & même que dans Pris fétide. Les fpathes font vertes, un peu membraneufes fur les bords , légèrement enflées, contiennent ordinairement deux fleurs, L’ovaire eft oblong , aminci en pointe vers fon fomimet , & à fix angles remarquables. Trois des pérales font ouverts horizontalement , ont un onglet alongé, comme dans l’efpèce ci-defius, étroit, légèrement dilaté dans fon milieu, canaliculé , d'un blanc jaunâtre , terminé par une Jame ovale, concave , à peine de la grandeur de longle, d'un jaune blanchâtre , excepté à la bafe de Ja lame où ce jaune eft foncé. Les pétales droics font oblongs , prefque lancéolés , blanchâtres vers leur fommet, | rétrécis & jaunâtres vers leur bafe, Les ftigmates font prefque blancs, bifides, recouvrent chacun une anthère Jaunâtre ou orangée, Cette 1ris croît dans la Sibérie & le Levant ; elle fleurit au Jardin du Roi, dans le même temps que la précédente , c'eft-à-dire vers la fin de Mai. Æ. (w.w.) | 29. Iris graminée, Iris graminea. L. Iris imbera bis, foliis linea'ibus angufiis flores Jpreniee , caule compreffo , germinibus fexangularibus. N. Iris angufäifola, prunum redulens | minor: Bauh. Pin. 33. Tournef, 361, Iris graminea cui pereunt quot annis folia. 1. B. 2.p 727. Raj. Hit, 1189. n° 6. Jris anguflifolra. 6. Clul. Hift, tr. p: 230. Chamaæiris. Dod. Pempt. 247. Chamæxyris angufhf lia. Lob Ic. 69. Mori, Hift, 2, p. 355. n°. 16. ris graminca. Mill, Di&t, n°, 10. Jacq. F1. Auftr, t. 2. Scop. Carn. 2. n°, 50. Kniph. Orig. Cent, 6. n°, 52. Thunb. Diff, de Ir. n°. 31, Avec des feuilles aufli longues & aufli étroites aucune autre efpèce connue n'a des tiges auf courtes que celle-ci, ce qui la rend fort remar= quable. Mais quoique cette Iris foit très-diftin- guée des autres , clle a néanmoins des rapports très-marqués avec les deux précédentes , comme le prouvent fes fpathes vertes, fes ovaires à fix an- F gles, & la forme de fes pétales, A Sa racine , quoique peu épaiffe , eft légérement tubéreufe , noueufe, oblique, & garnie de fibres ; elle pouffe des feuilles linéaires , étroites, vertes, nerveules , fillonnées ou prefque pliffées, droites, foibles , penchées ou courbées dans leur partie fupérieure, plus élevées & une fois au moins plus longues que les tiges; elles reflemblent à des 5 302 IRTI inégales, comprimées latéralement , & reffem- blenc aux feuilles de la plante; la troifième valve eft plus petite, aiguë, carinée, moins verte comme interpofce entre les deux fleurs. L’ovaire eft court , renflé dans fon milieu, trigône , mais à fix angles profonds, La corolle eft d’un violet mélange de bleu & de pourpre, & a fes pétales inférieurs panachés, Les onglets de ces mêmes pétales font fort élargis dans leur milieu, pourprés fur les bords, canaliculés , traverfés par une raie jaunätre, & terminés chacun par une lame petite, avoïde, veinée de bleu ou de vielet fur un fond blanchâtre. Les trois pétales droits font d’un violet foncé ou bleuâtre, ue Îris croît dans l'Autri- che, au pied des montagnes : on la cultive au Jardin du Roi, où elle fleurit à la mi-Mai.". (v.v.) Ses fleurs ont un afpect très-agréable. o; Iris ventrue, ris ventricofa. Iris imberbis , is linearibus anguffis caule longioribus , fpaha ventricofa , tubo corollarum elongatv. N. £ Jris ventricofa. Pal. It, Vol. 3.n°. 62. Tab. B. T, 1. ._Iieft évident, d’après ce que M: Pallas nous apprend fur cette efpèce , qu’elle a les plus grands | rapports avec la précédente, puifque fa fpathe eft tnivalve & biflore, que fon ovaire eft trigône & fexangulaire , & que fes pérales font fort analogues à ceux de l’Âris graminée. Mais le tube des co- rolles , la longueur des ftigmates qui égale celle des pétales intérieurs, & le renflement remarqua- ble de la fpathe, diftinguent cette efpèce d’une manière tranchée. Cette Iris croît dans la Tarta- rie, fes fleurs fontd’un bleu pâle, %. 31. Iris printannière, Iris verna. L. Tris imber- his, foliis linearitus, fcapo unifloro foliis bre- vivre , re futæqualibus. N. ris Virginiana pumila f. chamaæiris verna an- gufhfolia, flore purpuro-cæruleo odorato. Pluk, "Alm, 198. t. 196. f, 6. Iris radice fibrofa, caule unifloro folis brevicre, corolla imberbi. Gron. Virg. 2, p. 7, Jris verna. Mill. Di@, n°, 17. Thunb. Di ro 26. Sa racine eft alongée, menue, comme articu- lée ou noueufe , rameufe , & garnie de fibres : elle pouffe des feuilles linéaires , étroites, ner- veufes, graminées, longues d'environ neufpouces, La hampe, que Pluknet reprétenre comme naiflant à côté des feuilles, & aui fort, felon Miller, du milieu des feuiiles mêmes , eff plus courte que ces feuilles, uniflore, & garnie intérieurement d’écailles fpathacces & alternes, La fleur eft d'un ourpre bleuâtre , panachée , paroît tubuleufe inférieurement , & à pétales à peu près de même “grandeur, Certe Jris croît dans la Virginie. 1%, = 3a. Iris à petites ailes, Zris alata. P..Tn Fr pe , TLS Ile enbis , foliis enjformibus , 4ubo longo filiformi , À _redreffés, Ces pétales font d’un violer bleuâtre, & ontjeur limbe ovale , porté fur de longs onglets IRI petalis interioribus minimis ( patenti-reflexis. }. Poiret, Voyage en Barb. Vol.2.p 86. Xiphion latifolum acaulon odoratum , flore cæruleo. Tournef, 363. Iris bulbofa latifolia acau- los odora. Bauh. Pin. 38.1ris bulbofa latifolia , ore cæruleo & candido. J, B. 2. p. 703. Zris bul- bofa. latifolia five 1. Cluf. Hift. 1. p. 210. Dod, Pempt, p#212. Poerarum hyacinthus laufolius, Lob. Ic. 96. Ce que j'ai trouvé de bien fingulier dans cette efpèce , c’eft que les ftigmates font auffi longs & même un peu plus longs que les grands pétales. Les deux lobes de l’extrémiré de chaque ftigmate font pointus, entiers, & moins larges que ceux de V'Iris de Perfe, avec laquelle l’Iris dont nous trai- tons ici a les plus grands rapports. La periteffe & la pofition de fes pétales intéricurs rendent fur- tout ces rapports des plus fenfibles. Cette Jris, dit M. l’Abbé Poiret, ne s’élève pas tout-ä-fait à un pied. Sa racine eft un bulbe; elle poufie des feuilles enfiformes , pointues, ver- tes, glabres, larges de quatre ou cinq lignes dans leur partie moyenne, La hampe eft extrêmement courte, porte une & quelquefois deux fleurs qui naiffent d’unelongue fpathe membraneufe , aiguë, & d’un vert blanchâtre. La corolle eft d’un bleu violet, grande, & n’eft point barbue. Les trois pétales extérieurs font très-grands, ovales-fpatu= lés, élargis vers leur fommet, rétrécis inférieur rement , redreffés, & longs prefque de trois pour ces. Les intérieurs font trés-étroits, de deux tiers plus courts que les extérieurs. Deux ( & fans doute trois } s’échappent en dehors, & repré'entent deux petites ailes ouvertes horizontalement, Le tube de la corolie eft fort long , filiforme, & femble prefque partir de la racine, près de laquelle fe trouve l'ovaire porté fur une kampe très-courte. Les ftigmates font fort longs, étroits vers leur baïe, bifides à leur fommet. Cette plante a été trouvée fur Ja côte de Barbarie , aux environs de Bonne & à Hyppone, par M. Abbé Poiret, qui nous en à communique un exemplaire. Elle croît fur les rochers. ( v. f.) Elle étoit en fleur au mois de Novembre. On la diftingue de l’Zris de Pere par fon feuillage , par la couleur de fa fleur, par fes longs fligmates à lebes pointus, non dentés. Il paroît qu’elle croît auffi dans le Portugal &en Efpagne. 33, Irts onguiculaire, ris unguicularis. Iris imberbis , tubo fliformi longiffimo, petalis omni= bus eredis [ubæqualibus. Poiret, Voyage en Barb. Vol. 2. p. 86. r Cétte nouvelle efpèce d'Jris, dit M. l'Abbé Poiret , fe rapproche de la précédente par fontube très-long & filiforme, & par lovaire placé prel fur la racine; mais fes fix pétales fonctous d’égale grandeur , & dans la même pofition, c'eft-à-dire er ce 215] qui fe réuhiflent à l'ouverture du tube. Les féuilles font très-longues , enfiformes , prefque linéaires, applaties, droites, giabres , plus élevées que la fleur, Sa racine eft charnue, prefque ligneufe , trace horizontalement, M. Abbé Poiret a trouvé cette plante fur la côte de Barbarie, aux lieux fablonneux : elle y fleurit au mois de Décembre, Le tube de fa fleur-eft long de fix pouces ; les feuilles radicales ont plus d’un pied de longueur. La hampe ne s'élève qu'à un pouce où un pouce & demi , & foutient une feule fleur. La fpathe eft compofée de deux feuilles femblables aux autres feuilles de la plante: Æ,(v, f) 34. Iris fpathacée , Iris fpathacea. L. Iris imberbis, folits enfiformibus rigidis , feapo tereti bifloro, fpathis longiffimis. Fhunb. Dif, de Irid, ie 27 TA [Fäéutata. L.F, Suppl. 99. La hampe eft haute d’un pied, fimple , &char- gée de deux fleurs. Les feuilles au nombre de deux ou folitaires, font enfiformes ,'roides, fer- Veufes , firiées, glabres, & rétrécies infenfible- ment depuis leur milieu jufqu’à leur fommet en une pointe fort aiguë. Les fpathes font longues de fept pouces , femblables aux feuilles, : mais plus larges, & membraneufes à leur fommet. Cette _ plante croît au Cap de Bonne-Efpérance ; fes fleurs font de couleur jaune. - 35..1R1S ramenufe, Iris ramefa. Th. Iris imber- bis, foliis enfiformibus , caule paniculato multi- foro. Thunb. Diff. de Ir, n°, 24. AP ramonfene L. F. Suppl. 99. … Sa tige inférieurement eft cylindrique, de l’é- paifleur du doïgt ; fupérieurement elle eft très- rameufe, paniculée, & multiflore. Ses rameaux Sont prefque trichotomes , comprimés , anguleux, glabres , fléchis en zig-zag. Les feuilles radicales font enfiformes, glabres, nervenfes, rétrécies à Jeur fommet , forment de longues gaînes, & font ee peu prèsde la longueur de la tige. Les caulinaires {ont par degrés de plus courtes en plus courtes , de manière que les fupérieures fe changent en fpathes. Les fleurs font jaunes, fort petites. Les braëtées fituées fur les ramifications font ovales : Pointues, membraneufes, plus courtes que les rameaux & les pédoncules. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance >. dans les fables. : 36. Iris œil-de-paon , Iris pavonia. Th. Iris émberbis , folio lineari-villofo, feapo Jübuniflore. #Thusb. Diff. de Ir, n°. 35. Tab, 1, rs + Elle a les feuilles velues ainfi que la fuivante ; ‘Ce qui n'eft pas commun dans les efpèées. de ce genre; & elle eft fur-tout remarquable parla beauté “de fa fleur | fa corolle étant d’une belle couleur <'orangée , avec des points noirs à la bafe de fes plus pétales, & ayant au-deffus de ces points 1? SR RTE à. * -Fieurement, d’une: feuille linéaire, p -bre, roulée enf FAT 303 | une tache bleue, en cœur , dont la baf eft noir & veloutée, PE Sa tige eflhaute d'un pied, fimple , cylindris que, articulée, velue, & port: à fon fommet une où deux fleurs : elle eft garnie inférieurement d’une feuilie linéaire, ftriée , velue, de la longueur de Ja tige ; & dans.fa partie fupérieure , de quelques gaines pointues, dont les fupérieures l'ont chan: gécs en fjathes, Les trois pétales extérieurs font les plus grands, ovales , pbtus, & entiers ; les trois intérieurs font une fois plus courts ; beau: coup plus étroits, & comme lancéolés, M. Thun- berg dit que les filamens des éramines font réunis en cylindre dans plus de la moitié de leur longueur, Dans ce cas, pourquoi cette plante n'eft-eite pas plutôt regardée comime ‘une Bermuüdienne ‘que comme une Jris ? Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpéranée. € 37. Iris papilionacée, Is papilionacea. The Iris imberbis , folits linear'bus reflcæis hrtis, Thunb. Diff. de Ir, n°. 37, Tab, 2. , Iris papil'oracea. L. FE. Suppl. 98. FI nous paroît que cette plante a de grands fape ports avec celle qui précède; mais elle eff beau- coup plüs petite, Sa racine eft un bulbe ovale , de la groffeur d'un pois : eile pouffe üne tige divifée’, velue, droite, chargée de pluñeurs fleurs, & haute de trois ou quatre Fo Les feuilles font linéaires , velues ou pubefcentes en leur face inter- ne, torfès ou courbées irrégulièrement, & aüff longues ou un peu plus longues que la tige.! Les fleurs font pédiceilées , naiffent fucceflivement , au nombre de deux à cinq, du fond même de la fpathe ou d’un centre commun. Les fpathes font des gaînes bivalves, velues, femblables aux feuilles fupérieures. La corolle eft jautie avec un cercle verdâtre : elle varie à pétales rouges avec une tache Jaune & un.cercle brun; elle varie encore ayañc fes plus grands pétales jaunes âvec un cercle ver. dâtre, & fes plus petits pétales d’unsrouge de fang en leur lame, Cette plante croît au Cap de Bonne- Efpérance, 38. Iris bitumineufe, Iris hituminofz. Th, Iris imberbis ; foliis linearibus fpiralibus , feapo vif cofo: Thunb, Diff, de [r, n°, 42, t, 2, ME Iris bituminofa. L. F. Suppl. 98. ibn Sa tige eft haute d’un pied ou davantage queufe , divifée, & mulriflore : elle eft garni fpathacées ; qui donnent naïflance aux rameaux & aux pédoncules qui-porrent.les fleurs. Ces gaines font glabres & ftriées. Les pédon ules font uniflo- res ;-vifqueux., filiformes,, ouverts, lors pouce ou davantage. Les fleurs font jaunes tales réfléchis. Cette plante croît aû Cap de! Efpérance, Lasg FEAT LA 304 1R 394 Pris vifqueufe , Jris vifcaria. Th. Jrisim- berbis, foiiis linearibus planis, fcapo viftofo. Thunb Diff. de Jr. n°. 41. Lis vifcaria. L. F. Suppl. 98. D'après ce qu’on nous apprend au fujet de cette plante , nous fommes portés à foupçonner qu’elle n'eft qu'une variété de la précédente. Sa tige eft haute d'un pied, cylindrique, articulée, divifée fupérieurement , glabre , pourprée , & vifqueufe, Les feuilles font en petit nombre , linéaires , pla: nes, droites, plus longues que la tige. Les pédon- cules {ont uniflores , vifqueux ; les lames des plus grands pétales font ovales , un peu obtufes, blan- châtres à l’origine de leur onglet. Les autres pétales font plus étroits & plus courts. Cette plante croît au Cap de Bonse-Ffpérance. 40. Inrs crêpue , Zris crifpa, Th. ris imberbis ; foliis linearibus glabris margine crifpis , caule divifo. N, Iris (crifpa) imberbis , foliis linearibus crifprs. Thunb. Diff de Ir. n°. 36, Tab. x. Iris crifpa. L. F. Suppl. 8, Cette plante eft affez remarquable par les ondu- lations crépues des bords de fes feuilles, Sa tige eft haute de fix ou fept pouces , ftriée | un peu envig-zag , rameufe, & multiflore. Ses feuilles inférieures font linéaires, étroites , ftriées , gla- bres , à bords très-ondulés & crêpus, excepté à leurs extrémités où ces ondulations s’effacent, Les plus grandes de ces feuilles font aufli longues ou un peu plus longues que la tige; maïs elles font irrégulicrement courbées & même réfléchies. Dans fa partie fupérieure , la tige eft munie de gzines fort courtes, fpathacées , & aïrernes. Les fleurs font petites, pécicellées, jaures, & ont leurs pétales euverts : elles varient à pétales jaunes vei- nés de bleu, ou de pourpre , ou de couleur de chair. Cette plante croît au Cap de Ponne-Efpé- rance ; nous en poflédons un exemplaire commu- niqué par M. Sonnerat. ( v. f. ) À 41. Tris comeftible, Zris edulis. Th, ris imber- bis, fol'o lineari pendulo glabro, fcape glabro ramofo. Thunb. Diff de Ir. n°, 38. Jris edulis. L. F, Suppl. ç8. Sa racine eft bu beufe , garnie de fibres enfon- cées profondément dans la terre : elle pouffe une tige haute d’un pied , cylindrique, uñ peu en zig- zag, glabre , rameufe fupérieurement , & multi- flore. Cette tige eft enveloppée inférieurement par la longue g:îne d’une feuille linéaire, glabre, droite ,| pendante à fon fommet , & trois fois plus longre one la tige même. I es fleurs font folitaires eu difpolées plufieurs cnfemble , alternes , un peu unilatérales ; elles varient dans leur couleur La lèvre extérieure des ffigmates eft obtufe & très- entière. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpé- Les Hottentots en recueillent les bulbes & les À IRI tiges dont ils font des paquets ; ils les font cuire légèrement, & les mangent, Cet aliment, felon M. Thunberg , eft d’un bon goût & fort nour= rHfant. Les finges en fonc aufli leur nourriture, 42. Its à fleurs triftes, Zris trifls. Th. Iris imberbis, foliis linearibus glabris , fcepo hirte ramofo. Thunb, Difi. de Ir. n°, 39. Iris trifhs. L. F, Suppl. 67. Sa tige eft rameule, velue , haute de fept à huit pouces. Ses rameaux ou pédoncules font fé xueux., très-ouverts , velus, portent une à trois fleurs. Les feuilles font alrernes, enfiformes-linéai- res, glabres, nerveufes , ondulées, plus longues que la tige, pendantes à leur fommet. Les fleurs font d'une couleur trifte , rouffeâtre , mêlée d’un peu de rouge & de jaune. Les fligmates ont la lèvre interne bifide , à lobes lancéolés. Leurcrête ou angle intérieur eft bleuâtre. Cette plante crois au Cap de Bonne-Efpérance. à 43. Iris à fpathes frangées, Jris lacera. Jris imberbis , foliis lincaribus, feapo ramofo multt= floro:, fpathis laceris. N. Iris (polyffachia) imberbis , foliis linearibus planis, Jeapo glabro ramofo. Thunb. Dif. de Ir. n°. 40, D’après la defcription de M. Thunberg, on ne voit pas que cette plante offre un feul ni plufieurs épis, mais feulement une tige rameufe & multi- flore, comme dans beaucoup d’autres. Cetre tige eft cylindrique , haute d’un pied ou davantage. Ses feuilles font alternes, linéaires , planes , nerveur fes, s’'aminciffent fupérieurement en une pointe fétacée, & égalent la tige en longueur. Les fleurs font grandes , fort belles, de couleur bleue, & tachées de jaune à Porigine de l’onglet de leurs pétales, Les fpathes font fcarieufes & déchirées ou frangées à leur fommet, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. B. Feuilles canaliculées , jonciformes ou filiformes. 41. Irts bulbeufe, Zris xiphium. L. Iris imber- bis, foliis canaliculato-fubulatis caule brevioribus. a. Iris bulbofa latifolia caule donata. Bauh: Pin. 38. Xiphion latifolum caule donatum. Tournef, 363. Iris bulbofa , &c. Swert. Floril. Tab. 34. f. 1, Li: 4 Xiphium lauifolium. Mill. Diét. n°. 3. 8. Îris bulbofa, foliis cepaceis maculatis , flore purpureo inodoro. Bauh. Pin. 38. Xiphion foliis amplioribus maculatis , 363. Iris bulbofa, violaceo flére five 2. Cluf. Rift, 1.p, 250. Jris bulbofa. Dod. Pempt. 21T+ Hyacinthus at iridis T'heocriti & Pæœtarum. Lob. - Ic. 94. Jris bulbo[a tota violacea f.cærulea. 1.B.% L4 70 Ld < : Y. Fois bulbofa anguflifolia tricolor , odore co® riandri. Bauh. Pin. 38, Xiphium angufhifolium ; flore varie. Tournef. 364. Iris bulbofa 3: five vegficolore ore purpureo. Tournets IRI- È 2 RAT 305. verficolor. Cluf. Hift. 1. p.atr. Zris bullofa luf-L quartondis, ouverts ; non batbus. II ny a erdi- tanica. Dod. Pempt. 211. Hifpanicus Pœtarum | nairement qu’une feule fleur fur chaque tige. Elle Le : Byacinthus. Lob. Tc. 95. Iris bulbofa cæruleo & | croît à Ja hauteur d’un pied. » “4 albo verficolor. 1. B. 2. D. 7Od, M. l'Abbé Poiret a trouvé cette plante fur Ja 2. Tris bulbo[a verficolor ramofa. Bauh, Pin. 39. | côte de Barbarie, & a bienvoulufiousen commu- - Xiphion verficolor & multiflorum. Tournef. 364. niquer un exemplaire : elle nuus a paru avoir de "1 ris bulbofa verficolor polyclonos. Cluf. Hift, 1. | grands rapports avec l'efpèce ci-deflus, mais fa - p.212. > fleur eft plus perite , & d'une autre couleur. Cf.) * + “: ‘ Cette Iris intéreffe pour la beauté de fes fleurs, | Nous préfumons que l’Iris bulbo/a lutea major de & mérite d’être cultivée dans les jardinscomme | G. Bauhin!( Pin. 39-), n’eft qu'une variété de objet d'agrément : on en connoît un grand nombre | certe efpèce. C’cftl'fris bulbofa lurea de J. Bauhin de variétés dont nous ayons cité que Îles prin- | (Hit, 2. p,705.), & l'Hyacinthus Pœtarum luteus - cipales, de Lobeï (Ic. p. 95.) < Sa racine eft un bulbe ovale-pointu, enveloppé de plufieurs membranes , fibreux à fa bale , & qui, 46. Iris double-bulbe, Zris Sifyrinchium. Y, Iris ? chaque année, produit d’autres bulbes fembla- imberbis ; foliis canaliculatis récurvis » bulbis ge- bles, fitués à côté da plus ancien. La tige eft | minis fuperimpofitis, N. 4: droité, haute d’un picd & demi, feuillée, & Sifyrinchium majus, flore lutea macula notato. * ! chargée à fon fommet d’une ou deux fleurs qui | Bauh, Pin, 42. Tournef, 365. Raj. Hift. 1166. s’épanouiffent fucceflivement. Les feuilles infé- | n°, 1. Sifyrinchium majus. Cluf, Hift. 1. p.216. rieures & les radicales font linéaires-fubulées, | Dod. Pempt, 210. Sijyrinchium cordi & Clufiés - 2iguës, canaliculées ou en gouttière , ftriées y | Lob. Ie. 97. Fridi bulbofz affine fifyrinchium ma. gläbres, verres, & un peu moins longues que Ia | jus. 3. B.2. p. 708, Sijyrinchium fpuriwm majus s‘ tige ; les fupérieures font plus courtes que leur | flore lutea macula notato. Mot. Hift. à. ». 346, : - gaine. Les fpathes font +ertes , alengées, utricu- | /résfi/yrinchium. Thunb. Diff. de Ir. n°25. Forsk, lées , unpeu pointues. Les fleurs font agréablement Ægypt. p. 12. variées de violet ou de bleu & de jaune, Les trois 8. Sifyrinchium médium. Bauh, Pin. 41. Tourn, pétales extérieuts font ouvèrts, & ont lalame | 345. Sifyrinchium minus. Cluf, Hilt. 7. p. 214, ovoide, moins grande que Ponglet qui lafoutient, | Dod. Pempt, 210. Z-id; Bulbofe affine fifyrinchium & marquée d’une tache jaune, Les ftiomates font | minus. J. B. 2. p.708. Parva noskela »Jifyrinchion: fort prands, & même prefqu’auffi grands que les | Theophraffi Clufa. Lob. Ic. 97, ASIE rétales extérieurs » & font bifides à leur extré- Cette Jris a de grands rapports avec Pris Bule. Que. Les pétales intérieurs font lancéolés, redref | beufe n°,445; mais on peut dire en général que = fs, violets, à peine aufli grands & même quel. | certe efpèce eft toujours moins grande ; que fes. quefois moins grands que les ftigmates. Cette belle | feuilles font moins droites ; pro ortionnellement : .efpèce croît naturellement dans l'Efpagne & le | plus longues; & que fa fleur eft beaucoup plus: Portugal : nous en avons vu les variétés 8 &yau | petire. Enfuite le cara@tère le plus remarquable Jardin du Roi. "Æ,(v.». ) M. Thunberg dit que | qui diftingue cette efpèce eft la pofition du nou fes pétales font échancrés; mais ce caraËtère n’eft _ veau bulbe. par rapport à Pancien qui le produit: pas conftint, & eft pen marqué dans la plupart. Sa racine, qui eit compolée de deux bulbes : des individus, : inégaux, pofés l'un far l’autre comme dans le + ES Pier fafran, n'offre à l'extérieur que l'apparence d’un 45. Irts à feuilles de Jonc, Iris juncea. P. Iris | bulbe fimple , ovale, de la proffeur d’une Noi- * tmberbis, fuliis junceis filiformibus , feapo uni- | fette ; les deux bulbes qui le forment étant recou- foro , fpathis mucronatis. Poiret ; VoyageenBar- | vertsen dehors par quelques tuniques ou pellicules barie, Vol. 2. p. 85, minces , triées on nerveufes, qui femblent une. à 2 ris bulbofa luteainodora minor. Pauh. Pin. 39- | enveloppe commune, Ces bulbes font folides, &. Xiphion minus, flore luteo inodoro. Tournef, 364. | lefupérieur, d’abord pluspetir, prend l'accroiffes. Iris Mauritanica. Cluf. Cur: Poft. 24. ment à mefure que Pancien bulbeé _ «Cette beile Jris, dit M. l'Abbé Poiret, cft ._ rès-Commune fur toutes les collines dans-le mois de Maï:elle approche par fa corolle de l'Jris _ . fœtida ; mais fes feniiles font fliformes , fembla- _ … bles à celles du Jonc : elles font glabres , ftriées, “de la longueur de fatige. Celle-ci «ff arriculée ; “ crew, foible, prefque femblable au chaume des = Graminées, Les deux écailles de Ja fpathe font | 1e # pa chlongucs, minces, tranfparentes, terminées par | gues que la tige, La fleureft terminale , d’u Fos à "une longue pointe foible, un peu recourbée. La | bleuitre ,:& a fes trois pétales extérieurs merqués . forglle eft Jaune ; les pétales. font veinés , pref-. | chacun d'une raie & d’une tache jaune méléede # Botanique. Tome IL sit MR EURE. a “ Re 2 pt - ns à ee “+ M : ax, Les figmatés font droirs, bifides, à lobes igus K_entiers; les rase a pme font à peine de la longueur des fligmates. Cette Jris croît na= -turellement dans l’Efpagne , le Portugal & fur la côte de Barbarig, Æ. (v.v.) Scs bulbes ont une faveur douce, & peuvent fe manger. Sa tige porte deux ou trois fleurs: qui s'épanouifient fuccefli- ‘Va Lis tonrh ENLN +47. Iris de Perfe, Jr. Perficz. L. Iris imber- bis, foliis lineari-[ubulatis canaliculatis ; petalis | énterioribus rmirrimis patentiffimis. N. Xiphion Perficumpræcox , flore variegato. Tour- nef. 363, Îris Perfica varievota præ&cox. Ferr. FI. . Cuir. p. 252: Dodatt. Mem. 83. Jrés bulbofs præ- fox minus odera Perfica variegata. Morif. Hift. 2. r. 357 Iris Perfica martia. Rudb. Elyf. 2. p. 10. - F,,9, 6x Lin, Xiphium Perficum. Mill. Di@.-n°. 1, ris Perficas Thub. Diff de 1r.n°.27. Elle eft périte , peu élevée ; mais fa précocité & la beauté de fa fleur, qui eft panachée très- . agréablement , la rendent intéreffante. Sa racine * 6ibun bulbe enveloppé de quélqiies runiques blan- ches-: elle pouffe cinq ou-fix feuilles linéatres- fubulées, canaliculées , droites, d’un vert un peu glauque, & difpofées en un faifceau diftique L1 ST à ee LA ï LA ._ qu'enyeloppentinférieurement quelques tuniques . produites par ie bulbe de Ia racine, Ces fenilles ne 1ont longues que d’enviren trois pouces Jorfque la plante fleurit ;: mais après la floraifon, elles con- tiouent de s’accroître, & s’alongent beaucoup divantage. La fleur eft afcz granée , fort belle, s'élève à la hauteur de quatre pouces ,: portée fur ‘ # un long tube qui fort d’une fpathe alongée, poin- _ tue & bivalve. La hampe qui foutient cetré fleur. eff fort courte , prefque nulle, cachée dans la bafe des feuilles. Les ttois pétales intérieurs font S .fert petits, étroits, renverfés ou prefque pendars, tour à-faic blancs , élargis vers leur fommet, & . pliés en gouttière dans leur partie moyenne. Les trois autres pétales font grands, redreffés ou demi- ouverts, & ont leur onglet fort élargi & comme - Jobé ‘dans fa partie moyenne ; ces pétales font bjancs , marqués d’une raie jaune dans leur milieu fuivant leur longueur , & remarquables par une. belle tache violerre À leur fommer , qui a la forme d'une appendige réfléchie en bas, Les trois folioles du fligmate font grandes, pétaliformes, blan- — ches avec uneraie d’un bleu pâle dans leursmilieu, $ bifides à leur extrémité, à-lobes dentelés, obtus, fénu-crbiculaires, Cette planre croît naturellement dans la Perle ; & eft cultivée au Jardin du Roi. . . (v. sv.) Elle eft très-pricoce, & fleurit dès la fin de Février ou au-commencement de Mars. = M, Thunberg , en voulant parler de la rige de Cette plante, dit, Scapus palmaris , &c On voit: Re Sr a pris le cube même de là fleur ( quieft long | . de trois pouces } pour Ja hampe. FFT détrompé, s’il yavoit faitattention. Cette- x rapprochée, de Bonne-Efpérance. ition de Vovzire fitué à la bafe de cetube G _lorgue d’un pouce ; les > LA or. RRA ‘Iris a detrès-grands rapports avec l’Iris à perités" ailes n°, 32, Nous ne l’en avons pas fuffifamment . , , Da) 48. Iris à feuilles menues , Iris tenuifolis, Iris imberbis, foliis lineari-filiformibus , fcapo bifloro tübo filiformi. No Fe Iris tenuifolia. Pall. Ir. Vol, 3..p. 714, Tab. e. * fa. Lin. F. Suppl. 97. Thunb, Diff de Ir. no, 30., Ses feuilles font radicales, en petit nombre, très-menues , linéaires-filiformes , longues, naïf fent enrre des gaînes alongées & en faifceau , pro- duites par la racine. La hampe eft fort courte , foutient deux fleurs qui fortent d’une gaîne ou: fpathe trivalve, à folioles enfiformes. Les fleurs font bleuâtres, & répandent une odeur agréable, qui approche de celle du Girofie. Leur tube eft, long , filiforme, blanchätre, faïllant hors de fa _fpathe. Les pétales font rous redreffés, oblongs ; étroits , veinés de bleu fur un fond blanc; les, “plus grands ont extrémité un peu réfléchie, Les, ftigmates font étreie, bifides , à lbes alongés,, dentés à leur fommet. Cette plante croît dans la Tartarie, près du Wolga , dans les fables. 5, 49. Iris fétacée, L:is fetacea, Th. Iris imber- ; bis , folio filiforrii-lineart erede glabrok fcapo gla- bro ( unifloro ), fpathis acutis mermbranaceis. Fe Thunb, Diff. de ir. n°, 29 t.r, Eee a Sa tige eft menue , filiforme , haute de quatre à fept pouces, fouvent uniflore, & quelquefois chargée de trois fleurs. M. Thunberg, qui con“ vient de cedernier ca:atère, & qui a même figuré un individu dans ce cas , n’auroït pas dû , felon ha nous, mentionner upe tige uniflore dans la phrafe diffin@ive de cette efpèce, Les feuilles le plus fou- vent folitaires , rarement av nombre de deux, font ; linéaires-filiformes , droites, un peu cotfbées à leur fommet, & plus longues que la tige. Les fleurs” font bleues, trés-perites; les fpaches font mem , : braneufes, pointues, Cette plante croît au Cap PR . so. Irts jaüne-pourpre , Æris anou/fa. Th, Iris : imberbis , folio fil formi-lineariereäo glabro , f&apo glabro fubuniflore , fpathis obtufis. Thunb. Difl. de Ir. n°,28 : LE FE Sa racine eft un bulbe ovale, de la groffeur “e d'une Noïifette, La tige eft droïte , cylindriques articulée, munie de plufieurs gaînes , & hautedé. fept pauces ou, un peu plus: elle eft accomya* . » ” née d’une feuille linéaire-filiforme \éylindriqués riée , g'abre,.droïte, plus longue que la tige. , - même ; & qui l’enveicppe irférienrement par une. : longue gaîne. Les fleurs foñt panachées de jaune, … & de pourpre ; terminales, foliraires, où Aunçrs bre de deux s'épañouiffant fucceflivement. La Te: the extérieure eft verte , rouge à fon femmet. incérieures Fons BL %e PES “ \ & très-minces. Cette plante croît au Cap de Bonne- Efpérance.. ‘ ; : berbis , foliis linearibus canaliculatis tetragonis , petalis exterioribus apice reflexis. N. Hermodaëylus folio quadrangulo. Tournef, Cor. P- 50. {ris tuberofa , folio angulofo. Bauh. Pin. 40. ris tuberofa belgarum, &c. Lob.Ic, 98. J. B. 2. p.730. Iris tuberofa. Do, Pempt, 249. Raj. Hift. 1190. n°. 8. Îris tuberofa , fulio angulofo , flore obfcure viriai colore. Moñif. Hit. 2. p. 348. Sec. 4. t $.f.1, H:rmodadylus. Mi, Di&. Vulgairement Ze faux H:rmodade, TR re Sa racine eft compofée de deux ou trois tubé- rofités oblongues, difpoftes en digitations ou comme ceiles de j’Afphodèle : elle poufle une tige feuillée, uniflore, haute. de fix à neuf pouces, Les feuilles fonc étroites, linéaires, canaliculées, tricarinces, tétragônes ,- glabres, plus longues que la tige; elles acquièrent jufqu'à un pied & demi de iongueur : celles du fommet de la tige fontcourtes, moins étroites, à gaîne plus lâche. La fleur eft terminale, plus petite que celle de Vlris bulbeufe n°..44, un peu plus grande que ceîle de l’ris double-buibe , & d’une couleur verdâtre, mais ayant les lames réfléchies des trois plus grands pétales d'un pourpre brun ou'noirâtre. La coralle a un tube un peu plus court que l'ovaire ; les en- gilets des péralesextérieurs {ont redreflés » & por- tent chacun une lame ovale plus courte que l'on- gler, & réfléchie en dehors: Les pétales intérieurs Fa les ftigmates font demi-droits, La capfule , dans fa maturité , eft pendante. Cette plante croît na- turellement dans les1fles del’Archipel, le Levant É PArabie : on ja cultive au Jard. du Roi. L:(v.v.) ; LL X dris { fixuofa ) imherbis , foliis linearibus fexuofis, caule RE craflo , germinbus trigenis, Murr: Syft. Ve. ris flexuofa ejufd. in & Comm. Gott. 1776. p. 30.t. 4. Flos albus. _ .HIROUCAN de la Guiane , ROZ CANA Guia- nenfis. Aubl. Guian. 329. t. 127. Le Caffé diable des (réoles. ts _ Arbrifleau à fleurs incomplètes, qui nous paroît trés-voifin de l’Anavingue & du Samida par fes rapports, & qui conflirue un genre particulier, dont le carz@ère effenriel cft d’avoir , Et; Un calice de cinq folioles ; huit éramines ; huit Limens plumeux fitués entre les étamines ; unie capfule fupérieure, à trois ou quatre valves , uni- loculaire, polyfperme. i Cet arbriffeau, dit Aublet, pouffe une sige | . rameufe, caffante, à écorce grifeâtre &c ridée; forf diamètre cft de quatre à cin pouces. Ses ra- meaux font garnies > feuilles alternes., ovales , _dentées, vertes, lifes, & portées fur des pétioles cuurts; ces feuilles font longues de quatre pouces | für environ deux pouces de jargeur, Les fHpuies | $1. Iris tubéreufe, Iris tuberofa.L. Iris im- : occafionnoit une. tenfion qui SEM TRR ee font petites, aiguës, & caduques, Les fleurs font petites, blanchätres, pédiccilces | fafciculécs » axillaires, & difpotées fur de petits tubercules qu fe trouvent fur les rameaux. . Chaque fleur offre 1°. un calice divifé profon- dément en cinq folioles courtes, pointues & blan- châtres, #4? 2°, Huit étamines, dont trois font plus courtes | que les cinq autres , & dont les filamens atrachés au réceptacle, portent des anthères oblongues , droites, à deux loges; en outre huit filamens courts & plumeux , interpofés entre les Étamines. -3°+ Un ovaire fupérieur, ovale , chargé d’un ftyle oblong, épais, à ftigmate applati, à cinq rayons courts, Le fruit eft une capfule ovae-globuleufe * d'un vert teint de violet, uniloculaire, &-qui s'ouvre en trois ou quatre valves’charnues: elle contient trois à cinq femences envelôppées d'une pulpe rouge , & attachées à un placenta central. Cet arbrifiean eroît dans la Guiane, dans des terreins fablonneux , peu éloignés des bords de la mer, Il fleurit & fruélifie au mois de Septembre; il perd fes feuilles, & alors fes fruits fe trouvent à découvert. Son ecorce, fes feuilles & fes fruits font âcres & aromatiques. IRRÉGULIÈRE( corolle) ; corolla irregularis , ina qualis. On nomme dinfi toute ‘corolle, foit monopétale, f6it polypétale, dont les divifions ou les pièces diffèrent les unes des autres, &ne préfentent qu'un enfemble irrégulier. Telle ft la corolle des plantes à fleurs labiées, comme celle dela Sauge , du Baflic, du Lamion , &c. &télle eft celle de la Violetre, de Ia Capucine, du Genet, du Haricot , &ec. es Mrs. Cette confidération de lirrégularité ou de la régularité de:la cotoile, n'eft point affez impor tante ; felon nous, fe Jamais l’employer à des déterminations clafliques, ou à former des divi- fions générales parmi les végétaux : fouvent même elle n’eft pas futhfante pour établir des limites en- tre des genres , comme le prouvent les Véroni- ques, diverfes Perfonnées , les Géranions, &c. | Mais lorfqu’elle fournit le moyen d’établir une: différence fpécifique ; nous croyons qu'on peut l'employeravec avantage, = que le caraëtère dont il-s'agit w’eft point fujet à varier dans les plantes en qui on peut l’appercevoir. = IRRITABILITÉ ( Ÿ }; c’ef une faculté culière aux organes des êtres vivans: elle en une contraétion inftantanée d’ane partie quel. conque d’un être orsanique ; contra@ionqui réfulte foit du contaét d'un’ corps quiirrite , foie de 14 diflipation fubite d’un ere AD 4h nce per <. traétion naturelle de fes fibres. Ro La faculté donc 41 s’agit fe ma cn PE Pa dans un certainétat, & fañloir ébftacie’à: rs . ME F ee RS CRT à x — = * RE = » Le de “rx : Er 2 ge 4 \ ‘ J 3 ; « : ERA” - ke : « ; Sr 4 + < : ménière remarquable dans les animaux, & sy. : | tlouye jointe à uné autre propriété quien eff très- | vraifemblance que la fenfbilité n’y a plus lieu eh aucune manière. Mais cette irritabilité, quinèé ta peu y dominer, & même à la fm fuppléer la pas vrai de dire, comme on l'a avancé depuis peu, : difinéte, & qu’on nomme /en/ibéliré. Autli, weft-il que lirritabilié n'eft que la-fenfibilité manifeftée | parle mouvement, À n'eft pas non plusiexa6t de prétendre que plus l'organifation eft parfaite dans les différentes patties-des Animaux , plus les fignes ©. d'ércitabilité y lont {enfibles. Premierement ,: dans les animaux, les parties “dans lefqueiles Pérritabiliré fe manifelte dela md- niére Ja plus marquée, commele cœur les muf Ses, &cy font fes moins nervenfes , & par confe- qe les moins fenfibles £ ain6 cette feule confi- 'dératioh , qui prouve que Île fiége de l'irritabilité L - nef pas le même que celui de la fenfibilité, fuffit ©: “pour démoîtrer que ces denx facultés font diftin- guées lune de. autre, & même indépendantes. Er ccondement, on peut prouver que pius ion * s'éoignedes animaux parfaits, c'eft-i-dire de ceux En Qui l’animalifation eft la plus: complette dans toutes fes facultés, plus Ja fenfibilité paroît dimi- nuer, & même s’anihiler , pour ainfi dire; & cependant lirritabiliré, dans ces êtrés | bien loin. &’être diminuée ; femble au contraire y augmenter _ d’intenfité à mefure que la fenfbilité y paroît _ affoiblie. an La fenfibilité eft exquife dans l’homme @& les ‘quadrupèdes ; elle paroît fort diminuée dans les Poiflons & les reptiles; cette diminution de la {enfibilité eft plus apparente encore dans tes infec- tes, & fur-tour danses vers. Cependant les ani- maux quicompofent ces derniers ordres font tous doués d’une irricabilité très-remarquable ; & plu- fieurs faits connus indiquent que cette faculté a plus d’étendue dans les êtres dont il. s'agit , que _ dans ceux que l’on regarde comme plus purfaits. L'irritabilité des mufcles dans l'homme & les qua- drupèdes ne fubfifte guères au-delà d'une heure on dure heure & demie après la mort de ces êtres : io dire après la ceffarion parfaite de la circu- "4 tion de leurs fluides. I1 eft cependant conftaté ES tie » qu'une grenouille éventrée, & _dont.cn 2, féparé du corps les principaux vifcères, donne dans ces vifcères, tels eueils cœur Sc. des fignes fenfibles d'irritabilitéss plus de vingt heures après leur extraétion du corps: On peut gbierver le même phénomène far‘ la vipère & fans doute für beaucoup d’autres animaux analogués , » 1- ; c'eft à-dire du même ordre, C’eft à l'intenfité de cette faculté que font dus ces mouvemens affez Jong-temps perpérués dans les portions d’une an- - guille que l’on a coupée par morceaux: Un chien Soupe en pièces comme cette anguillé, n’offriroie = pas de femblables. mouvemens. bre Le SE à. 1e … L'érritabilié ; qui fe rend fi remarquable dans » & qui femble bilité, fe retrouve encore dans un grand Arr LES ÉTÉ Eau VAS de Re ki CS 4, e de végétaux; tandis qu'il eft de toute | s’y manifefte que dans des circonftances toujours les mêmes, y cft due, felon nous, à une câufe. entièrement méchanique ; c'eft au moins ce que nous penfons des mouvemens inftantanés qui s'ob. fervent dans les parties du port des plantes. , En effet , nous croyons que les utricules du tiffu des végétaux fe rempliffent, principalement dans les temps chauds & perdant linfluence de la lumière , d’un fltideparticuliertrès-fubtil, prodüit par les déperditions qu’éprouve’ leur fubftance par Paétion de Ja vie; &que le fluide particulier ainf amaffé , occafionne dans certaines particsure ren= fionqui fe trouve oppofée à l'effet de la contrac- tion natirelle des, fibres de ces parties. De-là le _ redrefflement & l'expanfion des feuilles, le SPP ment de leurs folioles , l'épanouiflement des fleuts, ce, Mais lorfqué par les fuites du contraët d'un corps quelconque , ou d’une privation confidéraäble de lumière , le fluide fubrile dont nous venons de “faire mention ;‘vient à fe diffiper, la renfion parti- cutière de la partie. du végéral qui contenait ce fluide ne fubfifte plus, & fur-le-champ la con- traéion naturelle des fibres du végétal fe fait libre- ment, & opère un raccourciflement e lieu au mouvement de plication des feuilles dont les folioles.fe ferment alors, & ‘au refférrement des corolles. & CHA Ces faits font sffez connus , & l’on fait que lé le mouvement de plicetion, de baïflement ou de reflerrement des feuilles, fe Fait avec prompticude dans certaines plantes qu’on nomme par cette raïlon jenffrives ; & que, fans étre nul, ce mou vement s'exécute avec-lenteur dans beaucoup dat tres, qui par-là paroiffent moins fenfibles ou plutôt moins irritables , mais dont néanmoins les feuilles & les fleurs fe ferment & s'ouvrent périodique- mentaux mêmes heures où dans les mêmes cir+ conftances. Linné en à pris occafion d'établir ce qu’il nomme Sommeil des pléntes ; & T Horloge de Flore. are PR Ps On peut voir dans ce Diétionnaire | à l’article Acacte (Vol, 1.), efpèce n°, 36, notre opinion fur la caufe des mouvemens curièux obférvés däns la ferifitive. C’eff à la mème Caufe qu'il faut cr porter l’évritabilité de plufieurs autres Acaties, de la Dionée , de l'Oxalide fenfitive, &-même de PHedyfarum fyrans (elpèce de Säinfoin), avec certe diférence que dans cette dernière plante, le fluide fubtile qui s’y produit continuellement pén-. dant les temps chauds * s’amafe & fe diffipe alrer- j nativement & fucceflivement dans ‘les parties de cette plañre (es folioles de fes feuilles , fur-tout Les deux latérales ) qui offrent par cette Sp 22 mouvemens d'ofcillation alternatifs & fuéceflifs. ” - ‘Peut-être que les mouvemens particuliers ob- fervés dans les organes fexuêls des plantés font dus auffi à une caufe analugue à celle dont nous v de traiter, mais qui cft modifiée ou dé ui donné - - PRR --par ün certain état de développement de ces par- uiés &'par Cut cobformation Cepen cvemiens dont il s’agie font fi fingaliers&fi variés, Pque’nous n'ofons pononcer pohtivement fur leur £ nee dat ube HS -caufe déterminante, :° ‘°° HaUO 85D sepniat ti Aù refte, pour faire biénonnoître les mouve- mens curieux dont il eft queftion, nous ne fau- . mouvoïrent ions mieux faire que de tranfcrire ici dans fon entier le Mémoire intéreffant que M, Desfontai- nes , de l'Académie des Sciences, & Profeffeur de Boranique au Jardin du Roi, a prélenté à l'Aca- -démie en 1782. :: Mr ENST à ; RTS AO Pr EE ro MÉMOIRE: tv PAST SRE ESS: ë Sur Pirritabilité des organes fexuels d’un grand - +, nombre de Plantes, uw. Par M DESFONTAINES.. 13 + 3 l -at& On appelle érrirabilité la propriété que la‘ na- ture à donné à certains corpside fe mouvoir d'eux- rêmes , principalement lorfqu’on les touche. Cette force contraétile qui nous offre dans les animaux dés phénomènes fi étonnans & fi variés, n’eft “point, comme on le croit communément, un attri- but particulier quiiles diftingue. Un grand nombre “de: plantes donnent. aufli: des fignes d'irritation ples où moins fenfibles ; felon Jeur-ége, Jeur vigueurs, Ja ‘partié qu'on toucheou qu’onirrite Divers Auteurs en ‘avoient déjà obfervé dans lès feuilles & dans les corolles de plufieurs plantes: M. Duhamel a décrit avec beaucoup d’exaétirude les mouvemens curicux de la fenfitive, connus depuisbiendes fiècles. M. Bonnet, dans fes recher- ches fur phone des feuilles, a prouvé qu’elles fe elles-mêmes , quelles préfentoient toujours leur furface à Pair libre, & qu’on ne fauroit déplacer les branches d’un arbre fans fairé prendre aux feuilles de nouvelfes naus a encore pouffé plus loin fes recherches fur le même fujet : ce Naturalifte célèbre a fait con- noître les mouvemens journaliers des feuilles d’un nombre de plantes très-confidérable dans une dif- fertation ‘intitulée : Somnus plantarim 3 :8il a prouvé qu'ils étoiènt: indépendans de: Pérat: de Patmofphère. Le même Amteur ; après avoir üb= fervé qu’une grande quantité de fleurs s’ouvtoient aflez régulièrement à certaines heures du four‘, a conçu l'idée aufli agréable qu'iñgénienfe ; d'en faire une efpèced’Horloge ; qu'il nommée Hor- loge de Flore ; “Ho:ologium Æloræ. On fait que Pextrémité des feuilles de 1x Dionea mufcipula s'ouvre en deuxvalvesà, peu:près comme un piége y & qu’elles fe Lenebslbisdtiune te on y excite - üné Icgère irritation Enfin; celles de l'Hedyfarum gyrans,, elpèce de-Sainfoin. ;-rapporréé depuis | _ quelques années: des bords di Gange, & dont | M. Broufonnet à donné la defcription dans les | Mémoires de l'Académie: de 1784 ; préfentenc ndant les mou- pofitions. Line | À Ll - £ ES D _ dans quelques figmates,, : En & ," +4 IRR 309 encre un phénomène plus étonnants elles. d'élé event &e Sabaiflent alcarnativement pendant quêl- cjuesrhenresn fig el avoue (ét +) -Ges divers mouvemens, des feuilles & dosipé. itales ;:de:mêmé querceux que nous allons faite -connoître dans les parties fexuelies, nous paroi Aent renireffentiellement à lorganilätion particu- Jière dés plantes, à leur vie propre:-Les loix phy= -fiques & méchaniques :connués n'en rendront :jérais mieux raifon-que de l'ion mulculzire des animaux , parce, qu'ils dépendent fäns doute: dé à l'Fes éranines de toures les plantes quernous avons obfervées fufqu'iti; s’approchent du ftÿle les unes.après lesautres, quelquefois: deux À deux outmême trois A’trois {celles du Nicos/an2 taba- cdi; LiWont fouvehtroutés enferible-f‘conder le piftit, “db manière qué fi on: les! Pr dans le É. DE fr sat due ur : RSR . des mouvemens dans. les éta vin « FA PL * 0 laiflent échapper.leurs.pouflières.. j Les deux plus courtes éramines des Srachys ont aufli une forte de mouvemenr srès-maïqué : & qui paroît avoir du rapport avec celui que nous ve- nons de faire connoître dansies Delphinium ; avant l'ouverture des. anthères, elles. fonc enfermées | dans la concavité de la lèvre fupérieure dela co- | cara@ère, qui eft abfolumenr. nul'avaat la. orti 145852 22 redreffent orfrairemenedien:t APRES MEE deviennent verticales, & vont taue { qui leur correfpond, AR ANEQR SEE RUE Enfin, ceiles du Serophularia donnent encore fleurs de ce genre renferment quatreéramines dont Les filets font roulés [ur eux-mêmes dans l'intérieur de läcorolle avant la fécondation; Us fe .déve< loppent:enfuire., fe, redrefent les urs après les | des fignestrès-fenGbles d'nrahtue. Toutes des : Nous fommes d'autant plus portés à recounois. tre l’irritubilisé commé caufe des mouyemens QUE. : viennent. d'être indiqués gque dans,quelques: Dé. : ces, telles que J'Epiue- Vinerte;; À puni : préfque’tous. les Cifles , ils peuyent étre agcçf :à volonté en irritant les étanines avecrla . duneépingle. à ;, Sd _. Nous ne éiffimulerons cepenga à CS + RSS LE Fr hab #3 #1 7 | plantes qui‘ dépendent ablolumient, | mécanique ; tels fennceux que l’e la Pariétaire &-dans da rshale. | parfaitement connue. Ne jun ihouvement £r de: | autres ; & approchent Jeuts anthères du flipmates _ Cul . ë ÿ L = + > : s #4 : 4 * : _. . = Fe, 2 LEE - DE PER croyons pas dévoirattribuer à wne irritation. Leurs filets font pliés en arc, & maintenus dans cette fituation au moyen des parois du calice qui les ” compriment latéralement, Si l’on dilate tant foit peu ces mêmes parois, : ou fi l'on foulève légère- ment les étamines avec la pointe d'une épingle, ete fe redrefient fubitement, & lancent au «loin un jet de pouflières. Tl n'en eft pas dé même des motvemens que notis avons cru dépendans d'une caufe irritante ; ici lès étamines font dégagées de tout obftacle, & leur contraction eft fi‘marquée & fi cônftante, qu'il eft bien difficile de ne pas y reconnoître un principe d’rritabilité. Ce principe, il eft vrai, ne fe-manifefte pas dans toutes les plantes ; ilen eft un grandnombre dont les éramines n'ont offert à nos fecherches aucun fige d’irritation; telles font celles qui, re va ropent entre avoifinent de très-près e ftyle & le ffigmate , comme dans lès Compo- fées , dans la plupart des Labiées, des Perfonnées ; des Verveines, des Pervenches, des Phlox, des Primevères, des Borraginées , des Papilionacées ; &c. Nous n'avons: auf robfufve que des mouve+ mens élaftiqtes. dans celles des plantes dioïques _& monoïques , encote yfont-ils aflez rares; enfin _iléxifte plufieurs plantes, même hermaphrodites, dont les étamines | quoique naturellement éloi- gnées des ftyles, ne laiffent cependant appercevoir aucun mouvement fenfible, Celles des Crucifères , des Pivoines, des Pavots, des Renoncules, des Millepertuis , &c. font de cé nambre: Les anthères des plantes dioïques renferment dés pouflières dont lés globules, obfervés à la loupe , nous ont parü‘en général beaucoup plus fins que ceux des plantes hbcrmaphrodites. Le vent les enlève avec facilité , &"c’eft par ce moyen que Je fécondation de ces plantes fe fait quelquefois à de grandes difFances, * Des mouvemens des organes fexuels femelles, SRI dES FrAdSIA : … Après avoir expofé les phénomènes les plus inté- ‘reffäns qué nous ont offert les divers mouvemens dés érganes fexüels mâles , nous allons faire con- noîtré ceux qué! nous ‘avons déconverts dans les ffyles, & même dans quelques fligmates ; ils font | moins univerfels & moins apparens en général que ceux des éramines ; comme fi Ja loi qui porte pref- 7 ous les méles des animaux à rechercher.les “plantés: lés’," s'érendoit’ aufl° jufqu'aux fexes\ des k HR ISPAS RTE ÿ SAPDION TS + * On peut cependant établir pour principe génées) que fi lès éramines épatene le piflii en longueut , afors elles fe meuvént vers cet organe; fi au éon- de Hs gl, * Le ai D + … #8; l'on obferve les : traire elles font fixées au-déflous des ftyles ; ceux- ci s'abaïffent plus ou moins fenfiblement du côté snitiès: noësahlonfbecher quelques cxéin- MÈRE OS a tasiorhshss q ré 71 « > la fleur eft éparouie | on-voitqu * | leur:vie même , _ refufès lénom d’Irritabiliteé, Cette force, motrice, jai denipaffsmeauticse | : lilsfont doies voir méme qu'une plançe quelconque pile. “es F4 j à à k - L2 IR R & rapprochés les uns des autres au cetitre de a» corolle. Au bout de quelques heures , ils s’écar- tent & s’abaiflent enfemble vers les étamines, de’ manière que chaque ftigmate touche Panthère qui. ui correfpond. Ils-s’en éloignent fenfiblement, après avoir été fécondés. Ceuxdes Nigella ont: encore un mouvement à peu près femblable, &, même plus marqué. Avant la fécondation, leurs : ftyles font droits comme ceux des Pafliflora ; & réunis en un paquet au milieu de la fleur. Auflitôt que les anthères commencent à laiffer fortir leurs pouflières , ies ftyles fe fléchiffent en arc, s’abaif- fent, & préfentent leur fiigmate aux étamines qui font fituées au-deffous d’eux; ils fe redreffent enfuite.z & reprennent la même fituation verticale _ qu'ilsiavoient auparavant, Ces mouvemens font; très-faciles à appercevoir. Linnæus les avoit déja, reconnus ‘dans le Nigella arvenfis cornuta. C. B;, Le ftyle du Eilium faperbum ; L. fe réfléchit vers les étamines ; puis il s’en écarte après qu’il a été» fécondé. Le même phénomène a encore lieu dans: les: Scrophulaires; le ftyle. s’abaifle fur la lèvre : : inférieure de la corolle , & fe recourbe en bas,peu : _ de-temps après qu'ika reçu les pouflières fémi- nalès, Celui de lEpilobium anguffrfolium, L. & de l'Epilobiun fpicatum , Lam. eff abaiffé perpendicu- , lairement vers a terre entre les deux pétales infé- , rieurs , de manière qu’il forme un angle d’environ quatre-vingt-cix degrés avec les étamineslorfque la fleur eft nouvellement épanouie; maïs peu de ‘temps après il commence à s’éiever vers les éta- mines , & lorfqu'il eft parvenu à leur niveau, fes. quatre ftigmaies, qui avoient té rapprochés juf-à- _qu'alors, s'écarrent & fe recourbent en forme de, | corne: de Hélier du côté des anthères, Cette ten- >» dance du ftyle vers les étamines eft fi forte dans les deux efpèces d’Epilobium dont je viens de parler; que des corps légers que jy avois fufpen: dus ,.n’ont point empêché leur étévation, dés Les trois ftigmates. de la Tulipe des jardins, Tülipa Gefnercana , L. font très-dilatés avant las fécondation, & m’ant paru.fe refferrer fenfible-} ment après l’émiflion des pouflières. Linnæus avoit fait: une obfervation femblable dans la Gratiole ; Gratiola (dit cet Auteur } æ/fro venereo agttala 3) pifillum fligmate hiat nil nifi mafculinum pulverem, affedans , at_fatiata ridum Claudie. Hort. Cliff. 9, Les divers mouvemens des organes fexuels des; plantes dont nous avons rapporté des exemples fi frappans & fi multiphiés ; nous paroiffent tenir 4! 8: on ne-peut ,. felon nous, leur, a été généralement reconnue & avauée dansiles, feuilles d'un:grand nombre de plantes , pourquoi . nél’admettroir-onpas aufli dans les organesfexuels, dont les. mouvemens font aufli. marqués, &.aufli; conftans que.ceux des fouilles, Les uns & les au», tes nous patéiffent, dépendre d’une, caufe, come, mune, qui efb la: vie végétale ;,:6omment.conce-, fécondée, fans reconnoître un principe d'érritabi- lité dans les organes deftinés à fa reproduétion ? On pourroit demander maintenant pourquoi les . organes fexuels ne donnent des fignes d’érritabilité que dans le temps de la fécondation , tandis que cette force eft toujours prête à fe manifefter dans les feuilles , par exemple , ou dans toute autre partie , lorfqu’elle y réfide? Ii me femble qu'il eft facile de répondre à cette queftion: on fait que les parties fexuelles n'arrivent au terme de leur développement parfait qu'après l’épanouiflement de la fleur, & qu'elles fe flétriffent dès que la fécondation a été opérée ; tandis, que les feuilles confervent leur état de perfeétion pendant long- temps; il n’eft donc pas étonnant que l'erritabilité foit toujours prête à s’y manifefter. Les organes fexuels des plantes ont mêmeen cela quelque rap- port avec ceux des animaux dont le développement ne fe fait qu'après celui des autres parties , 87 dont lation s’ancantit aufli beaucoup plus prompte- ment. Voudroit-on expliquer mécaniquement la con- traétion des parties fexuelles en admettant, par exemple , du côté du filet ou du ftyle des nise plus larges que ceux du côté oppofe , dans léfquels les fucs circuleroient plus rapidement au moment de la fécondation. Dans cette fuppofition le filet de Pétamine pourroit facilement fe porter ou fe lier vers le flyle , & vice versé? Nous répondrons a cette objeétion , 1°. que tous les vaiffeaux ex- ternes & internes , vus à Ja loupe, ont un diamè- tre fenfiblement égal; 2°. que quand bien même ceux d’un côté auroient une ouverture plus large que les autres, on feroit toujours forcé d'admettre un mouvement dirritation pour expliquer lim- pulfion fubite des fluides dans les mêmes vaïffeaux. Tel eft le réfulrat des obfervations que nous avons faites fur les fexes d’un nombre de plantes fort confidérable, Nous avons rapporté avec exac- . titude les faits fimples tels qu'ils fe font préfentés à nos recherches ; ils nous ont paru d’autant plus intéreflans, qu'ils fervent encore à confirmer la fécondation des plantes, & qu’ils établifflent de nouveaux rapports entr’elles & les animaux. Nous penfons que ces obfervations méritent d’être fui- vies , & qu’elles peuvent offrir un champ vañte à la fagacité des Naturaliftes, » ISCHÈME , IscHæMum ; gerre de. plante unilobée , de la famille des Graminées , qui paroît avoir des rapports avec le Spinier , & qui com- prend des herbes exotiques, à fleuts difpofcesenépi. terminal , & dont le cara@tère effentiel eft d'avoir, Des calices à deux fleurs dont une eft her- maphrodite, munie d’une bâle bivalve , de trois étamines, & de deux ftyles; & l’autre eft mâles avec une bâle aufli bivalve , & trois étamines. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Lesfleurs font perte ÿ elles offrent des bâles ique. Tome III, y A I'SN ES 313 _calicinales, bivalves } tranfverfes , roïdes , acu- minées , & qui renferment deux fleurs, dont une eft male, & l'autre hermaphrodite. La fleur mâle confifte en une bäle bivalve , & en trois étamincs,, dont les filamens capiliaires portent des antherés oblongues. S La fleur hermaphredite offre, comme la fleur mâle, une bäle bivalve , & trois étamines ; en outre un ovaire fupérieur, oblong, chargé de deux ftyles , à ftignates plumeux. Le fruit eft une femence oblongue , linéaire convexe d’un côté, & enveloppée par la bâle lo- rale, EsPEcEs. 5 1. ISCHÈME mutique, L/chæmum muticum. EL. Ifchæmum femini us mutricis. Lin. ; T'agadi. Rheed. Mal. 12. p. 91. t, 49. Les riges de cette Graminée font menues, cylin- driques , feuillées , articulées, d'un vert blanchä- tre ; les feuilles font alternes, graminées, arun- dinacées, ftriées | chargées de longs poils blancs; eiles enveloppent les tiges par leur gaîne, & les. recouvrent jufqu’à la naiffance des fleurs, L’épi eft terminal , petit ou médiocre , feflile, quelquefois fimple, quelquefois double ou partagé en deux, Cette plante croît dans l’Inde & à la côte de Ma- labar. Elle aime les lieux bas & enfoncés. Ses _ femences font mutiques, c'eft-à-dire dépourvues de barbes, Z. RPISE HR 2. IschÈME barbue , Ifchæmum ariffatum.L. Ifchæmum feminibus ariflatis. Lin. DELA ‘Elle reffemble à la précédente par la ftruêture. de fon épi & de fes fleurs ; mais fes tiges font plus. élevées , fon épi eft plus long , & foutenu furun pédoncule nu. Les femences font munies chacune d’une barbe torfe , plus longue que la bäle florale. Cette efpèce croît à la Chine. = ISNARDE des marais, ISNARDIA palufiris. Lin. F1. Fr. n°938. Allion, FI. Ped, n°, 2066. Claux major paliftris , flore herbaceo. Morif. Præl. 267. Raj. Hift: 1102. & Suppl. 63$. Bocc. Muf. 105. t. 84. f. 2. Dantia palufiris. Pet. Gen. 49. t. 49. Dantia foliis fubovatis pediculatis, flo .ribus in foliorum alis feffilibus. Guett. Stamp. 2. p.115. Aifine paluftris rotundifolia repens ; fois portulace pinguibus. Lind. AMat, 114. t,2, Ocy- mophyllum. Buxb. A. 4.277. t. 27. se Piante de la famille des Salicaires, qui re& femble beaucoup par fon port à la Péplide portu- lacée; mais dont les feuilles font plus grandes & moins arrondies. Elle conftitue un genre particu- lier, dont le cara@tère effentiel eft d'avoir, Un calice quadrifide ; point de corolle; quatre érarnines ; une capfüule quadriloculaire, entourée par le calice. A RE Les tiges de cete plante font herbacées, me- nues , cylindriques, glabres, Rires " 3 RS if 5 ; * : RS ne Re RS TEOT. fculléess iongre mgues de fepr à dix pouces, étalées &€ rampantes für la pas quelquefsts flottantes dans l’eau ; elles pouffent de leurs nœuds de petites racines fibreufes, Ses feuilles font oppofées, ova- les, rétrécies en pétiole vers leur bafe, entières, vertes , glatres, & un peu charnues; les plus grandes ont un pouce ou un peu plus de longueur, fur une largeur de cinq ou fix lignes. Les fleurs fonc petites, verdâtres, axillaires, oppofées , feffiles , folitaires dans chaque aiffelle. . Chaque fleur eft incomplète | & offre 1°. un calice monophylie , camparulé, fémi quadrifide , à découpures pointues & ouvertes. | 2°, Quatre étamines non‘faillantes hors de la fleur, & dont les filamens attachés au calice * portent des anthères fimples. | . 3°: Unovaire prefqu'inférieur, chargé d'un ftyle fimple, plus long que les étamines | à fligmate ui Fe épais. 2 fruit eft une capfule quadriloculaire , enve- Joppée par le calice, dont la bafe eft tétragône ; chaque loge contient quelques femencesoblongues. … + Cette plante croît naturellement en France, dans d’autres parties de l’Furope, &c. aux lieux aquatiques, dans le voifinage des rivières, le long des ruifeaux & fur le bord des étangs. @).(v.: f.) Elle fleurit'en Juillet & Aoûr. Ses calices fru@i. féres ont l’afpe& de trés-petits cloux de Girofle, ISOTE, IseTes ; genre de plante Crypto- game, de la famille des Fougères , qui a des rap- ports avec la pilulaire & la Sivinie , & qui com- prend des herbes aquatiques , à feuilles fimples, fubulées, radicales, ramaflées en faifçeau , con- tenant la fruébification à leur bafe intérieure. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. ” La fruëification eft monoïque : elle offre 1°.un organe mâle fitué dans la bafe des feuilles inté- rieures, & conftitué , felon Linné, par uneécaille en Cœur , pointue ; & une anthère arrondie , uni- loculaire ; & feffile. - 29. Un organe femelle, placé dans la bafe interne dés feuilles extérieures , formant une forte de c2pfule enchäffée dans la fubftance de la feuille » biloculaire , & polyfperme, -N Obfervation.… . J'aïvu quelques tubercules ovoïdes., rouffei- tres ounoiritres, placés entre les racinesauxquelles ils étoient adhérens. Ne pourtoit-on pas regarder _ces tubercuies comme des organes femelles, & prendre la partie de la fruéification qui fe trouve enchäfée dans 14 bafée intérieure des feuilles, _commè confticuant le véritable organe mâle. à EsPÈCEs. ” Sote des étangs , Îjœtes lacnffris. L. Ifœtes s fubulatis femi-cylindricis. N. SES es ITÉ - Subularia lacuffris f. calamiffrum herba aquas tico-alpina, Raj. Angl. 7. p. 210. t.210. Subularia: vuloaris ereëta folio rigidiffemo. Ray. Ang. 3. p. 506. n°, 1. Calamaria folio breviore & crafliore. Dill, Mufc. 540. t. 80. f, 1. 8. Idern foliis longioribus. Calamaria folio lon- gioré & graciliore. Dill. Mufc 5$4r. t. 80. f 2. Ifœtes. Lin.-FI, Suec. p. 375. Filor. Dan. tr. 191, Lighef. Scot. p. 683. Sa racine eft compofée de beaucoup.de fibres” longues qui partent d'un collet prefque tubéreux. 11 s'élève de ce collet un faifceau de feuilles fubu- lées, demi-cylindriques , articulées , vertes, gla-” bres, longues de trois à quatre pouces, & qui ont un peu l'afpeét des feuilles de la Eittorelle. Dans Ja face interne de leur bafe , qui eft légère- ment élargie, on remarque une foflette quarrée, couverte d’une pellicule blanche qui paroît être. une continuation de l’épiderme de la feuille, Cette foffertte eft remplie de petits grains blancs & nom- breux. Cette plante croît en Angleterre, en Fran- ce , & dans d’autres parties de l'Europe, dansles étangs, les lacs , les lieux où l’eau féjourne. (v. f.) - Ses feuilles fraîches font un peu roides & caffantes, 2. IsoTe féracée , Ifœtes fetacea. Iftes folirs fetaceis fubteretibus. N, - : : La ténuité de fes feuilles rend cette Jfore fi différente de ceile qui précède, que je crois qu’on peut la regarder comme une efpèce diftinéte. Ses racines font des fibres menues , alongées , qui par- tent d’un collet qui n’eft nu'lement tubéreux. Il naît de ce collet un faifceau de feuilles fétacées , à peu près cylindriques, articulées comme dans la précédente, droites, vertes, & chargées de petits poils rares; elles font longues de deux pouces & demi, & plus grêlés que celles de la Pilulaire, Cette plante fe trouve dans les eaux du L1 lac-de St. Andréol , fur les monragnes d’Aubrac ; en Gévaudan, & y a été découverte par M. l'Abbé Bonnaterre, qui m'en a communiqué des individus fees. L'eau furmonte la plante de trois ou quatre pieds. ( v. f.) Peut-être que les petits poils dont fes feuilles font chargées ne leur appartiennent point, ITÉ, ITEA ; genre de plante à fleurs polypé- talées, qui femble fe rapprocher de la famille des Bruyères, & qui comprend des arbriffeaux exoti- ues , à feuilles fimples & alrernes, & à fleurs difpofées fur des grappes fpiciformes. Le caradtre effentrel de ce genre eft d’avoir un calice court, quinquefide; cinq pétales ; cinq étamines ; une capfule mucronée, à deux loges polyfpermes. Mr CARACTÈRE GÉNÉRIQUE _perfiftant, partagé en cinq découpures pointues. La fleur offre 1°, un calice monophylle, court, ITE 2°, Cinq pétales linéaires-lancéolés, aigus , plus longs que le calice, & attachés au réceptacle, 3°. Cinq étamines un peu moins longues que les pétales , & dont les filamens fubulés , attachés au réceptacle , portent des anthères ovales , divi- fées par un fillon , échancrées ou bifides à leur bafe dans une efpèce. 4°. Un ovaire fupérieur, ovale ou pyramidal, chargé d’un ftyle perfiftant , a ftigma’e épaifli , quelquefois fimple avec un fillon, quelquefois bifide ou à deux lobes. Le fruit eft une capfule ovale ou pyramidale, chargée du ftyle, biloculaire, & qui contient des femences menues & nombreufes, > Esricrs 1. ITÉ de Virginie, Itea Virginica. L,. Itea foliis ferrulatis , capfulis pyramidalibus fubpubefcenti- bus: N. - -Itea. Gron. Virg. 2. p. 34. Duham. Arb. 1. p. 319. t. 126. Mill. Dit. du Roi. Harpk. 1. p. 330. Diconangia. Mitchel, Gen. 30. n°. 5. Cerafi fimi- lis arufcula mariana , padifolio, flore albo parvo racemofo. Pluk. Mant. 43. t. 339. f. 5. tea Vir- ginaca. L’Herit. Stirp. p. 138. - Arbéffeau de quatre ou cinq pieds , rameux, ayant le port d’un Clethra ou de certaines efpèces d'Andromède, & reffemblant par fes grappes de fleurs à un Padus (efpèce de Prunier à grappes. ) Ses rameaux font cylindriques, glabres”, feuillés, & les plus jeunesont l'écerce verdâtre. Ses feuilles font alternes, pétiolées , ovales , pointues, den- telées, verdâtres des deux côtés, & à peu près glabres. Les fleurs font blanches, petites ou mé- diocres, nombreufes, pédicellées, & difpofées fur des grappes terminales , folitaires, fpicifor- mes, longues de trois pouces. Les braëlées font étroites, de la longueur des pédonçules propres , & tombent de bonne heure, de forte que les grappes en paroïflent prefqu'entièrement dépour- vues. Les anthères font à deux lobes, ou bifides à leur bafe ; le ftigmate eff fimple , épaifli, marqué * d’un fillon peu profond ; les capfules font pyrami- dales, & légèrement pubefcentes. Cet arbrifleau croît dans la Virginie , & dans d’autres parties de l'Amérique feptentrionale, aux lieux frais & hu- mides : on le cultive au Jardin du Roi. P.( v.v.) T1 quitte fes feuilles tous les hivers, & pañle aifé- “ment en pleine terre dans notre climat, Ses fleurs *_paroiffent au moisde Juillet, jui donnent un afpeét fort agréable , & le rendent propre à décorer les bofquets d’été, On le multiplie par marcottes, 2. ITé de Caroline, Zrea Caroliniana. Itea foliis intecerrimis , capfulès gla5ris ovalibus. N. Cyrilla racemiflora. Lin. Mant, 50. & hujus Di&."Vol. 2. p. 245: tea 2yrilla. V'Herit. Stirp. Fafc. 6. p.137. t. 66. - Nous ayons déja traité de cet arbrifleau , au - ee | Eh, - TVA 31 lieu ci-defMi s ‘ndiqué dans ce Diétionnaire ; mais comme nors trouvons que M. l'Héritier eft fondé à le réunir :u genre de l’Itea , nous Je citons ici comme une efpèce de ce genre , en déterminant fimplement {a diftindion fpécifique. Vryez au mot CyRiLLe , la defcripçion de cet arbrifieau. IVA , IV4 ; genre de plante à fleurs compofées, de la divifion des Corymbifères, qui a des rap- pottsavec les Parthènes & les Ambrofies, & qui comprend des herbes & des arbriffeaux exotiques , à feuilles fimples , oppofées pour la plupart, & à ” fleurs difpofées fur des épis terminaux & axillaires. Le caraëtre effentiel de ce genre eft d’avoir des fleurs compofées-flofculeufes , monoïques dans chaque calice ; les mâles fituées dans le difque, & à cinq étamines prefque libres; les femeiles au nombre de cinq placées à la circonference. Des paillettes fur le réceptacle; les femences nues. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice commun hémifphérique, formé de trois ou cinq folioles ovales , obtufes, concaves, & perfiftantes. Elle eft compofée de plufieurs fleurons mâles, tubuleux, quinquefides, à cinq étamines rapprochées, placés dans fon dif- : que; & de cinq fleurons femell-s, fans corolle, ayant l’ovaire chargé de deux ftyles , fitués à fa circonférence. Ces fleurettes font pofées fur un réceptacle commun chargé de paillettes. Le fruit confifte en quelques femences nues ; - ovales-oblongues , obtufes & épaiflies fupérieu- rement, contenues dans le calice commun. . EsPÈcess. 1. Iva annuel, va annua. L. Iva foliis lin- céolato-ovatis , caule herbaceo. Lin. Amæn. Acad. 3. p.25. & Hort. Upf. p. 285. Mill, Dit. n°.1. Tarchonanthos foliis cordatis ferratis trinervits. Royen. Lugdb. 538. FA Sa tige eft haute de quatre à cinq pieds, droite ; herbacce , ftriée, parfemée de poiis blancs , fca- _bres, & branchue dans fa partie fupérieure. Ses feuilles fonc oppoftes ; pétiolées , ovales , poin- tues aux deux bouts, dentées enfcie , fcabres, trinerves, & verdäâtres; leurs dentelures fontun peu grandes, inégales, &.en tit nombre de chaque côté. Les fleurs ont l’afpeé de celles des Ambrofies ; elles viennent fur des épis droits, longs de cinq à fix pouces, terminaux & axillaires, & garnis de bradtées alternes , étroites, & qui dépaffent les fleurs. Ces fleurs fontalternes, pen chées ou pendantes , & ont leur calice compol de trois folioles ovales-arrendies , concaves , hif- pides, & très-fcabres à extérieur, Cette plante croit dans l'Amérique communiquée pat M. méridionale , & nousa été ge. ion lanceol4tis , caule fruticofo. Lin. Amœæn. Acad. 3. ve ni et) , va frutefters. 1. Iva fo'iis » Li p.2s. Mill Did. n°,2. se . Pfeudo - helickryfum. frutefcens Peruvianum, foliis longis ferrat:s. Morif, Hift. 3. p. cO. n°. 3. Elichryfo affinis peruana frutefcens. Herm. Lugdb. App. p. 666. Agerato affinis Peruvianafrutejcens. Piuk. Alm.12. 1.27. f.1. Coryza Americana fru- tefcens, foliis fubroturd's nervofis , floribus Jpi- cétis. Tournef. 4554 Parhenium fous lanceolatis férratis. Lin. Hot iff, 4412. Le faux Quinquina. - C'eft un arbrifeau toujours vert, & qui s'élève à la hauteur de fix ou fept pieds, fur des tiges droites , frutefcentes, rameules dans leur partie fupérieure. Il n’eft point hifpide & fcabre comme Ps précédent Ses feuilles font oppofées , lan- _céclées , déntées en fcie, périolées, verres, & à trois nervures longituditales ; elles ont à peu près a forme de celles de la Bacchante n°, 1. Les rameaux & les tiges font terminés par des épis feuillés , longs de cinq à fept pouces. Les bra@ées font alrernes , étroites-lancéolées, la plupart très- entières; elles dépaffent de beaucoup les fleurs «qui font fituées dans leurs aiffeiles. Ces fleurs font Ses » rougeatres, & ont un calice glabre, . Compofé de quatre ou cinq foiiales oväles-obtufes, fe recouvrant par les côtés. Cet arbriffeau croît ñaturellement au Pérou, & eft cultivé depuislong- temps au Jardin du Roi. Ïl fleurit vers la fin du mois d'Août ; lhiver on le tient dans l'Orangerie. D:(v. 7.) On peut le multiplier par marcattes ou par boutures. JUJUFIER , ZIZIPHUS; genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Nerpruns, qui a beaucoup de rapports avec le Paliure , & qui comprend des arbriffeaux épineux , à feuilles fim- . ples & alternes, & à fleurs fituées dans les aiffelles “des feuilles. -. Lecaradère effentiel de ce genre eft d'avoir des … fleurs planes , en étoile ; un calice quinquefide ; Qu : . » ns n cinq pétales ; cinq étamines ; un difque charnu ; un drupe à nuyau biloculaire, À © GARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur eft plane, ouverte en étoile : elle offre 1°. un calice quinquefide , coloré intérieu- rement, à découpures pointues, 2°. Cinq pétales très-petits, concaves, inférés -entre les divifions du calice, plus étroits & ug peu plus courts que ces divifions. - 3°. Ginq étamines oppofées aux pétales, & dont les filamens un peu plus courts que ces pétales, portent des anrhères arrondies. » En outre, un difque charnu , otbiculaire, co- loré, couvrant le milieu de la fleur, & environ- SR. L: fruit eft un drupe ovale ou obrond, conte- nant, fous un brou charnu ou pulpeux , un noyaw biloculaire , à loges monofpermes. Offervation. Les Jujubiers ne diffèrent effentiellement du Paliure que par le caraëère du fruit, qui eff très- articulier dans le Paliure (voyez ce mot}. Mais, “à notre avis, on ne doit point confondre ni les Jujubiers , ni 1e Paliure dans le genre des Ner= pruns , comme l'a fait Linné; les fleurs des Ner- pruns étant principalement différentes de celles des Jujubiers , en ce qu'elles ne font point planes, & qu'eiles paroiflent dépourvues de difque; en- fuite les fruits de ces mêmes plantes oftrant des baies à trois ou quatre femences , & non un drupe à or feul noyau , comme les Jujubiers. Aurefte, à l’article NERPRUN , on verra que nous réuniffons fous un feul genre le Rhamnus ; le Frangula , &e VAlaternus de Tournefort ; qu’il feroit minutieux & peu utile de féparer. EsP&eces. 1. Jususrer commun, Zigiphus vulgaris. Ziqi- phus aculeis geminatis , foliis ovato-oblongès ferra- tis lævibus , fru@ibus oblongis. N. Ziziphus. Dod. Pempt. 857. Tourn.627, Duham, Arb.2. p. 378.t. 111. Jujubæ majores. oblongeæ. Bauh, Pin. 446. Zizipha fativa. J.B. 1. p. 40. Zigiphus f. jujuba major. Raÿ. Hift. 1533: Zigiphus rutila. Cluf, Hift, 1. p. 28. Jujubæ Arabum. Lob. se «p« 178. Zigiphus Jujuba. Mil. Dit. n°.1, mnus Zigiphus. Lin. Scop. Carn. 2. n°. 265, TFhunb, FI. Jap. p. 95. , C'eft un grand arbriffeau , ou même un arbre, dont l'écorce eft brune , un peu gercée , & la tige très-rameufe, tortucufe, & aflez épaifle. Dans fon lieu natal, comme les contrées méridionales de l'Europe, il s'élève à la hauteur de quinze à vingt pieds. Ses rameaux font cylindriques, liffes, d'un ronge brun, fléchis en 2ig-zag ,* & très- piquans ; ils font garnis à chaque nœud de deux aiguillons inégaux, dont un plus grand, prefque droit , eft plus long que le pétioie qu’il accom- pagne, DE que l’autre eft plus court, & cqurbé en crochet. Les plus petits ou plus jeunes rameaux font grêles, reflemblenr prefqu’à des pétioles com- muns , & font chargés de feuilles alternes, ovales- oblongues, un peu dures ou coriaces , liffles, . vertes, marquées de trois nervures , portées fur : des pétioles courts , & légèrement denrées fur les bords. Les petits rameaux feuillés font fouvent fafciculés aux nœuds des rameaux ligneux plus an-, ciens. Les fleurs font petites, axillaires , d’une couleur pâle ou jaunâtre, quelquefois folitaires , plus fouvent ramaflées deux ou trois enfemble., © nant le pifüil. _ -}, 4°. Un ovaire fupérieur, enfoncé dans le difque, _ a18& chargé de deux ftvles courts . à flizmate obtus. attachées à des pédoncules fort courts, portées fur les petits rameaux feuillés. Les fruits fans JUT ovales-oblongs, d’un beau rouge dans leur matu- tité, prefque de ja grandeur & de la forme de nos Olivess la chair qui recouvre leur. noyau a une faveur douce , légèrement vineufe, .: + -: Cet arbriffleau croît naturellement dans le Lan- guedoc, la Provence | & en général dans les con trées méridionales de l'Europe. ‘On le cultive dans ces régions & mêmeà la côte de Barbarie | par rapport à fon fruit, qui eft d’ufage en médecine; il pañle en pleine terre. dans notre,climat | & y fupporte les,hivers ordinaires, fur-tout lorfqu'il eft placé contre un mur, à une bonne expofition'; mais il y donne très-rarement du fruit. Ses fleurs parciflent dans le mois de Juillet, Ph. (v.w.) 11 quitte fes feuilles tous les hivers, Ses fruits, qu’on nomme Jujubes, font :très- adouciffans, & légérement diurétiques s. ils font propres à calmer les irritations dela poitrine, ainfi que.les ardeurs des reins & de la veflie, On en fait des tifannes pcétorales & adoucifflantes. 2. JuJusteR des Lotophages ; Ziziphus lotus. Zigiphus aculeis geminatis , foliis ovalibus glabris obfolete dentatis , fruélu rotundato. N. Z'ziphus fylveftris: Tournef. 627. Shaw. Afr” 631. Jujuba fylreftris. Bauh. Pin. 446. Ziziphus | J-jujuba fylvejtris. Raj.Hift. 1534.n°.3. R/amnus lotus. Lin, Desfont. A&@. Acad. Inedit. Poiret, | Voyag. Vol. 2. p.116. . Ce Jujubier_eft bien diftingué du précédent en ce qu'il s'élève conftamment b aucoup moins, | que fes rameaux ligneux font blanchâtres & non d’un rouge brun , que fes feuilles fonc plus cour- tes, & que fes fruits font plus petits & prefque ronds. += 11 forme un arbriffeau de quatre à cinq pieds de hauteur, dent les rameaux font nombreux , re- courbés vers la terre, fléchis en zig:zag, & d'un gris blanchâtre. Ces rameaux font garnis à leurs nœuds de deux aiguillons ou piquans inégaux, ont ur eft droit & un peu plus grand, & l'autre | courbé en crochet. Les feuilles fotit petites ,.alter- mes, ovales, cbrufes ; cbfcurémenr dentées , tri- nerves, glabres, vertes en deflus, d’une couleur plus pâle en deffous, & portées {ur des pétioles trés-cours : elles n’ont que fix ou fept lignes dé Jongueur , für une largeur d'environ quatre lignes. Les fleurs font petites , d’un blanc pâle un peu Jaunâtre , & difpoftes une À quatre enfemble. dans les aïffellés des feuilles, fur des pédoncules com- muns. Les fruirs fonc des drupes prefque rends, rouffeâtres dans leur maturité, dela grofleur des Prunelles , & qui offrent, fous une chair puipeufe, d'une faveur agréable, un noyau globuleux , offeux & biloculaire.. dense pi Cet arbriffeau croît naturellement dans le Royau- me de Tunis, & principalement aux environs de Ja petite Syrche | où il eft fort abondant, & où M. Desfontaines, dans le féjour qu’il a fait à la Côte de Barbarie ; 4 euoçcafion de Vobferver, Il < - 7 | ceux de l’Ifle Gerbi, étoient nommés ancienne. C2 JU: 7 7 _fleurit dars le mois de Mai, &c fes: fruits font mûts, : M. Desfontaines.. dans un Mémoire qu'il a lu à Académie ,.& qui eft imprimé dans Le Journal de Phyfique (Oétobre 1788. ), a donné une def- cription détaillée de cet arbriffeau ; & il a prouvé. quec’étoitle vrai Lorus des Anciens. Le Doéteur Shaw lavoir dit auparavant, mais fans en donner aucune preuves À la vérité, Clufius & Jean Bauhin avoient, déja penfé que le Lotus, des Anciens étoit un, Jujubier;; car lun & l'autre ont rapporté à Ja fuite du/ujubier dont ils traitent , Sivere piges tirés des Ouvrages des anciens, qui conftatentle fondement deleur opinions Mais M, Desfontaines, éncitant ces mêmes pañlages &c quelques autres ; a prouvé non-feulement que ce Lorus des Anciens étoir un Jujubier ; mais que c’étoit le Rhamnus lotus de Linné, c’eft-à-dire une etpèce de A/ubier très-diftinéte de la précédente , comme on vient : de le voir plus haut. Fe: ro CAES à Les habitans de la petite Syrthe, & fur-tout - dans le courant d’Août & de Septembre: H..(+. f, menñt. Lotophages , parce qu'ils fe nourriffoien avec les fruits du Lorus où Juyubier dont il, vien RD LT Re « Thcophrafte, dit M. Desfontaines, raconte que le Lotus éroit fi commun dans lIfle Zoropha- te; & fur-tout fur le Continent adjacent, que l'Armée d'Orphellus ayant manqué de, vivresien traverfant PAfrique pour fe rendre À Carthage, jours. » FAN Polybe nous apprend la manière dont on pré- paroit anciennement le fruit du Lait SAP z le Lots eft mûr, nous dit-il , les Lotophages le recucillent ; le broyent & le renferment dans des vales. 11 ne font aucun choix des fruits qu’ils def. tinent à la nourriture des efclaves, mais ils choi- fiflent ceux qui font de meilleure qualité pour les hommes libres ; ils les mangent préparés de:cette manière. Leur faveur approche de celle des Figues ou des Dartes; on en fait aufli du vin en les écra- fant ou en les mêlant avec de l’eau : cette liqueur 7 eft trés-bonne à boire ; mais elle ne fe conferye. pas au-delà de dix jours, at æ Aujourd’hui, dit M. Desfontaines, Jes h: tans des bords de la Syrthe & du voifins défert , recueillent encore les fruits du fy que je prends pour le Lotus ; ilsles vendent. tous les marchés publics , les margent co au- trefois, & en nourriffent même leurs beftiaux. Ils en font aufli de la liqueur en les triturant avecde Veau Ilya plus, c'eft que la tradition que ces fe nourrit des fruits de cet arbre pendant pl Hi ù fruits fervoient anciennement de nourrirure hommes, s’eft même conferyée parmi eux.» Fa Ne. ou tn peu plus, font trinerves feulement bafe , & reffemblent un peu à celles du Micou- | GEtr ne . F UF" tibus:: Setiffioribus inermibus ; folits ovato-oblon- FO FR CR IR de “IH nelforme qu'un petit arbriffeau de trois à quatre pieds, & il paroîe diftingué des deux “efpèces ci-deflus non-feulement parce que fes ra- meaux ligneux font fans piquans, mais encore parce que fon feuillage eft d’un vert très-pâle, prefque blanchätre. "Ses rameaux font nombreux , la plupart re- dreffés , roides , inermes , & d’un brun grifeâtre ; ils porténc d’autres rameaux plus petits, plus jeu nes, fort grêles, feuillés, pubefcens, & munis vers léur fommet de piquans géminés, féracés, droits, inégaux , ftipulaires. Ces petits rameaux font la plupart fafciculés deux ou trois énfemble fur les nœuds du vieux bois. Les feuilles fontalter- nes! ovales-oblongues, un peu pointues, d’un bérifeätre ou blanchâtre, trinerves, bordées de dents aiguës, & portées fur des pédoncules courts & pubefcens; elles font fort rapprochées les unes des autres , & un peu moins grandes que télles du Jujubier commun. Les fleurs font petites, TR ESS dE pédicellées , & fituées une ‘deux enfemble dans les aiffellés des feuilles : de la fleut. Ce caratère na point lieu dans les Jujubiers ci-deflus. On cultive cette efpèce depuis plufieurs années au Jardin du Roi, &c on la dit originaire de la Chine. D.( v. 7.) © 4. Jururter des Iguanes | Zigiphus Touanea. Zigiphus aculeis fubgeminatis , foltis ovatis acu- minatis ferratis nudis , racemulis axillaribus. N. Jujube Americana fpinofa , loti arboris folis & facie, fru&u rotundo parvu duler. Commel.. Hort, 1. p. 141. t. 73. Raj. Suppl. Dendr. p. 44. n°, r. Rhamnus iguaneus. Lin. Jacq. Amer. p. 74, . & Pi, p. 40. Vulgairement le Croc de Chien. *" Arbriffeau peuélégant, dont les branches, félon M. Jacquin, font fort longues , peu divifées get” du LOT puis Let Es P ; pliantes, recourbées, & garnies dans prefque toute _ Teur longueur de petits rameaux alternes , difti- ques , dont les fupérieurs font graduellement plus “courts. Au Jardin du Roi, où l’on eft obligé de Je tenir en pot ouen caïffe pour le rentrer dans la #erre dans là mauvaife faifon, cet arbriffeau s'élève Eequ'élles/ont de temarquable , c'eft que leurs | sérales font totic-à-fait réfléchis fous le calice , de forte qu'on ne les voit pas en regardant au-deflus | ‘à envirôn quatre pieds , fur une tige droite, divi- | fée à fon fomimet en rameaux feuiilés, cylindri- ques, glabres, grifeâtres, & garnis de piquans. Les feuilles font alternes, ovales ou ovales-fan- ‘céolées, acuminées, dentées en fcie, entières vers leur bafe, vertes & glabres de deux côtés, & ‘portées fur des périoles courts ; élles font longues de deuxpouces & demi, fur une largeur d'un pouce goulier, Les aiguillons font ouverts , fégèrement Courbés, foliraires dans la paftie inférieure des leur ; JU TJ. rameaux , & géminés dans leur partie fupérieure? Les fleurs font petites , d'une couleur herbacée ou jaunâtre , & difpofées dans les aiffelles des feuilles fur de petites grappes que lon dit monoïques. Onprétend aufli qu'elles n'ont point de pétales, & que leur fruit eftun drupe à noyau uniloculaire ; mais dans les fruits que l’on a obfervés , l’une des deux loges du noyau a pu-être avortée , comme cela arrive quelquefois au Jujubier des Lotopha- ges & À plufieuts autres. Au refte, fes fruits font arrondis ou ovoides., jaunâtres , & ont une pulpe douce ‘récherchée des enfans & des naturels du ays. Cet arbrifleau croît dans les Antilles & dans lfle de Curaçao , où il eft appelé lArbre des Iguanes , parce que l’Îguane , efpèce de lézard que Linné nomime Lacerta iguana , fe rencontre communément fur cet arbrifileau. D .(v. v.) $, Jusurter à feuilles obliques , Ziziphus æno- plia. Zigiphus ‘aculeis fubfolitartis recurvatis ; foliis ovato acutis obliqatis integerrimis ; fubtus pubefcentibus. N. Jujuba aculeata, nervofis foléis infra fericeis flavis. Burm. Zeyl. 131. t. 61. Rhamnus ænoplia. phus ænoplia. Mil. Diét. n°. 3. Ce Jujubier wa point les feuilles éotonneufes en deflous , comme l’a dit Linné, mais légère ment velues ou pubefcentes. Il forme un arbriffeau dont les rameaux font cylindriques, compofés, veloutés ou pubefcens, ferrugineux vers leur fommet, & feuillés. Les feuilles font alternes, ovales-pointues , entières , plus obliques que dans les autres efpèces , leur côré extérieur étant plus étroit & fort raccourci; ces feuilles font vertes en deflus, chargées en deffous de poils fort courts & rouffeitres, marquées de trois nervures prift- cipales qui les partagent inégalement , & portées fur des pétioles courts, velus, ferrugineux, Les aiguillons ou piquäns qui accompagnent les feuil- les , font préfque tous folitaires, crochus & fort courts. Les fleurs font petites, nédicellées, ra- maflées cinq ou fix enfemible en petits corymbes axillaires , beaucoup plus courts que les feuilles. I! leur fuccède des fruits globuleux, pourpres ou noirâtres dans leur maturité , de la groffeur d’une baie de Genièvre ou d’un Pois médiecre, à noyau offeux & biloculaire. Cet arbriffeau croît dans Pinde, à la côte de Coromandel , & dans lIfle de Ceylan; M. Sonnerat nous en a communiqué des rameaux garuis de fruits, & nous l’avons vu en fleur dans l’Herbier de Commerfon. FR. (+. Ha Il à quelques piquans géminés. “Lin. Rhamnüs. L! Fl: Zeyl. p. 36. n°. 88. Zixi- 6. Jururtgr cotonneux , Ziziphus jujuba. Zi phus aculeis fubfolitarits recurvis , folirs vvalibus obtufis fubintegerrimis infernè tomentofis. N. Tujua Indica. Eauh. Pin. 446. n°. 4. Raj, Hit. 1535. Malus Maluccenffs non nihil fpinofa. Bauh. Pin, 433. Ber Indicaÿ fruëu jujubino: }, à PE Là a £ Es FOUT Part. 2. p.44. Perim-toddali. Rheed. Mal. 4. pi 85. t. 41. Raj. Hft, 1535: Maluri Indicum [. vrdara. Rumph. Amb, 2. p. 117. t. 36. Rhaminus jujuba. Lir. Vulpairement le Maffon. Ce Jujubier forme une efpèce bien diftinguée de toutes les autres, par le duvér cotonneux , fcrre & blanchätre qui couvre fes jeunes rameaux & fur-tout le deflous de fes feuilles. Ceft un arbre médiocre ou un arbrifleau fort rameux , peu garni de piquans, & dont les rameaux font longs, éta- les ’divifés, cylindriques , véloutés & cotonneux vers leur fommer, Ses feuilles fonralrernes ovales” obtules, entières ,. quelquefois très-légèrement dentelées, vertes & glabres en deflus , blanchi- tres & cotonneufes en deflous; elles font larges d’un pouce ou un peu plus, & ont des périoles cotonneux longs d'environ trois lignes. Les fleurs font pédicellées , & ramaffées dix à quinze enfem- ble dans les aifelles des feuilles, en perits fai£ ceaux où bouquets corymbiformes, Les pédoncules font inégaux, & velus ou cotonneux ainfi que la partie extérieure des calices ; les pérales font au nombre de cinq , petits, blanchätres, femblables à ceux du Jyjubier commun. Les fruits font des drupesovoïdes, quelquefois arrondis, gros cumme de petites. Prunes , jaunâtres ou rougeâtres dans leur maturité. Certains rameaux de ce Jujubier font tout-à- fait mutiques , c’eft-à-dire dépourvus de piquans ; mais fur d’autres on obferve des aiguil- Tons un peu crochus, quelquefois folitaires, quel- quefois géminés & inégaux. AS dr Ce Jujubier croit naturellement dans les Indes orientales, & nous a été communiqué par M. Son- nérat, D.(w./f. ) On dit qu'il eft fcuvent chargé enété, de fourmis ailées qui font la gommelacque für fes branches. Ses fruits font eftimés des Indiens; ils font un peu flipriques, 7- JuyuRtER de l’Iflé de France, Ziziphus Mau- ritiana. Ziqivhus aculeis geminatis :.altero recurvo ‘ Foliis ob'ongis. obtufis fubtus tomentofis, fru@u oblengo. N. Les rameaux de cet arbriffleau font cylindriques, divifés, munis de piquans ; & les plus petits font -Cotonneux , blanchätres, grêles , un peu en zig- zäg. Les feuilles font alternes, pétiolées, oblon- gues , obtu'es , prefqu’entitres ou dentelées très- _ légèrement , trirerves, vertes & glabresendefus, blanchätres & cotonneufes en deflous comme dans l'éfpèce qui précède. Les aiguiilons font géminés, plus courts que les pétioles, inégaux ; l’un droit ,. & lautre courbé en crochet. Les fruits font des drupesovales-ob'ongs, un peu pointus, d'un violer noirâtre , pédicellés, & difpofés comme dans lefpèce ci-d.flüs, dans les aiffelles des feuilles, Ce Jujubier croit à l'Ifle de France, & nous a été commuriqué par M. Sonnerat. B.(v.f.) C’eft peur-Etre le Jujuba Indica fpinofa., folio & frudu, longior: de Pluknet ( Alm. 199.); mais ce n’eft point le Prunus ‘Zeylanica Jpinofa, lorgiori folio DE 419 . HE; &c. du même Auteur (Tab. dr6. f61)s Pan & l’autre fynonymes étant mal à-ffopos re- - gardés conne appartenant à 14 même’ plante." Le Jujubier de i'Ifle de Frañce 4 dé très-prands rapcortsavéc l’éfpèce qui précède; mais fes feuilles [e] par fes fréirs cblongs & pointus. font inoins lärges, & il en eft {ur-tout diftingué 8. Jujurrer ridé, Zigiphus ‘ruvofa. ‘Zisiphus aculeis fubgeminasis recurvis , folus lito-ovalibus rugofis ferrulatis ; corymbis tômêniofis péduncus laits dichotomis. N. ER AU HOT Frutex bifnagericus fpinofus , coryli foliis den- Fs, fpinis brevioribus crafes. Piuk. Tab. 29. f. 7. & Jujuba Indica ; corylo folio fpinofa , fruëu miniore rubro., EFjaf4. Mant. p. 109. An Rhamnus Cxylopyrus ) cuule aculeato , .aculeis récurvis ÿ Jolris ovatis fubtus tomentofis ; floribus coryribofis. Retz. Obf. Faïc. 9. p. 11. n°. 20 ? Fi 8. Variat folits obtufioribus. ; De tous les Jijubiers qui me font connus, c’eft l'efpèce qui a les feuilles les plus grandes &1ur- rout les plus larges. Les pédoncules dé fes corym bes, rendent cette efpèce remarquable ,-8&4€s : aiguillons courts & courbés la rendent différente du Ziziphus napeca. Les rameaux de cet arbrifeau font cylindriques , grifeâtres , glabres fur le vieux bois , veloutés on légèrement cotonneux fur le bois naïffanr , c'eft- d-dire lorfqu’ils font jeunes, Les feuilles fon alternes, ovales, fouvent un peu obrules ‘den telées, trinerves, ridées en deflus, & réticulées en deflous par quantité de veines obliques et pref-- ue tranfverfes , comme dans les Greyia. Ces. fuilles font larges d'un pouce & demi, fut deux pouces de longueur , ont des pétioles fort courts, & font quelquefois prefque glabresdes deux côtés; quelquefois chargées principalement en deffous de poils très-courts , plus ou moins abondans, Les aïguillons font géminés, plus rarement folitaires, courts , & courbés ou crochus, Les fleurs font dif- pofées en petits corymbes eme , dichoto- mes, prefque paniculés, fitués dans les aiffelles fupérieures. Les pédoncules & les calices font co- tonneux , & leur duvet eft ferré & un peu rouffe4. tre; quelquefois les feuilles fupérieures des ra- meaux fleuris manquent, & alors tous lescorymbés dichotomes_ préfenient une grappe pañiculée ,. dichotome & terminale, qui paroïît fort fingulièr dans un Jujubier. Cet arbriffeau croît dansies orientales, & nous a été communiqué. Sonnerat, P.( v./f.) 9.Juyugrer à feuilles obrondes, Zigiphus rotur difolia. Ziziphus aculeis geminatisÿ altero récurv 199. t..197.f, 2, Bus À a Les feuilles € age) , & un peu plus arrondies figure citée de Pluknet. Ses rameaux êles, cylindriques , munis de dans l’inde , l’Ifle de Ceylan. B. (v./ f. fr.) . 10. Jususten anguleux, Zigiphus angulata. Zigiphus aculeis geminatis redis ; foliis ftbrotundo- \ ovalibus fubdentatis utrinqu glabris | remis acuté angulatis. N. Ses rAmeaux anguleux le diftinguent fortement ‘dés autres efpèces de ce genre ; ils font ligneux, glabres, fléchis en rig-228 , tétragônes, à angles levés & tranchäns. Ses feuilles font alternes , ârrondies-oyales,, glabres des deux côtés, triner- ves, dentelées légèrement fur les bords , larges prefque d’un pouce & demi, & portées fur des pé- tioles courts. J’ai vu ce Jujubier fans nom & fans fruéification dans l’Herbier de M. de Juflieu. F. AS ns a Jururter à épines droites, Ziziphus napeca. . | Le = “pifelles des feuilles. Leur fruiteft un N- Züiphus aculeis fu*geminatis-re&is , foliis ovatis ferratis utrinque n'dis , fruclu fubrotundo. N. «. Ænopliafpinofa. Bauh. Pin. 477. Cluf. Hift. 2. p. 313. Nabca paliurus athenæi credita. Alp. Ægypt. 10. t. 10. Nabca folio Rhamni. J. B. 1. p. 39, Jujube [. Ziziphus Africana , mucronatis fois, fpinis gemells. Pluk. Alm. 199. t. 197. f. 3. Réamnus fpina chrifli. L. Rkamnus nabeca. Forsk. Ægypt. 104. n°. 14. An vidara littorea. .Rumph, Amb.2. p. 119.t. 41. : e, Ænoplia non fpinofa. Bauh. Pin. 477. Æno- pliaf. napeca bellonit. Ciuf. Hifl. 1. p. 27. — Cet arbrifleau a des feuilles beaucoup plus ho pee ue celles du Juyubier commun & du Juyu- D, er des Lotophages. Il varie à rameaux droits, = dE, x n “ munis ou dépourvus de piquans, & à rameaux _ fléchisen zig-zag. Ces rameaux font cylindriques , tifeâtres où cendrés, glabres , mais les plus jeunes font un peu velus à leur fommet, Les feuil'es font alternes, pétiolées | ovales, médiocrement pointues, déntées légèrement fur les bords, vertes des deux côtés , non luifäntes, trinérves, & gla- bres au moins dans leur état de développement, les plus grandes ont environ deux pouces de lon- ges , fur une largeur d'unpouce ou un peu plus, es aiguillons ou piquans font le plus fouvent gé- minés, inépaux, ouverts, droits, & fort aigus : far Jes petits rameaux , ils font à peine de la Jon- gueur des pétioles ; mais fur le vieux bois ils font beaucoup plus grands, 8 il s'en trouve qui ont un pouce & plus de longueur. Les fleurs font édicetlées, & ramañflées par A dans Îles rpsgomme une‘petire Noix ou comme une Cerile, rupe arrondi | Île 2e Mie le PER RE JUL & qui contient, fousune chair d’une faveur agréa= ble, un noyau biloculaire, Cet arbrifléau croît dans l'Egypte , Arabie, le Levant, la Chine, & eft cultivé au Jardin du Roi. PB. (y. v.) Il fleu- rit deux fois l'an dans le pays, au printemps & à l'automne , mais au printemps fes fruits parvien« nent rarement à parfaite maturité ; ils avortent par l'abondance des pluies , ou font dévorés par les infeétes. Ces fruits fe mangent cruds, comme nos Ceriles. Le Rhamnus napeca de Linné m’eft inconnu , & paroït n’avoir aucuns rapports avec cette elpèce. 12. Juyuster du Pérou, Ziiphus Peruviana, Zigiphus inermis , foliis ovato-rotundatis rariter dentatis fubangulofis , petalis Jiellatis calyce ma- juribus. Rhamnus Peruvianus. H.R. Il eft bien diftingué de tous les précédens par la forme de fes feuilles, & par le caraétère de fes pétales. C’eft un arbriffeau toujours vert, rameuxs lâche, haut d’environ trois pieds, & glabre dans toures fes parties. Ses feuilles font alternes , pé- tiolées , ovoïdes , prefqu’arrondies , un peu char- nues , d’un vert glauque, & bordées de dentsrares ou diftantes, qui les fonc paroître un peu angu- leufes. Les fleurs font pédicellées , petites, d’un blanc jaunâtre, ouvertes en étoile, & difpofées une à trois enfemble dans les aiffelles des feuilles. Elles ont un çalice à cinq divifions; cinq pétales ‘ovalés-pointus, planes, ouverts, plus grands que le calice ; cinq étamines ; & un difque orbiçulaire qui enveloppe le piftil. Cet arbriffeau croît au. Pérou, & elt cultivé depuis long-temps au Jardin | du Roi. Il y fleurit tous les ans, mais comme je ne lui ai pas encore vu donner des fruits , je foup- s) çonne qu'il eft dioique. P. ( v. v. } Obfervation. Au Jardin du Roi, on rapporte au genre Zizéz Phus le Rhamnus volub:'lis de Linné fils, parce | que fon fruit eft un petit drupe biloculaire & difperme ; mais les fleurs de cet arbriffkau ontle caraétère de celles des Nerpruns, & ne font point planes ou en étoile avec un difque charnu couvrant leur centre, comme celles des vrais Jujubiers. Ainf , à l'article NERPRUN , nous mentionneron$ cette efpèce fous le nom de Werprun grimpante JULIENNE, HESPERTSs ; genre de plante à fleurs palypétalées , de la famille des Crucifères qui a de grands rapports avec les Giroflées, & qui comprend des herbes à feuilles alternes, fimples, dentées ou finuées ; & à fleurs rerminales, de cou- leur blanche , purpurine ou violette , & commu, némént d'un afpeét agréable. Re EE à Le caradtre effentiel de ce genre eft d'avoir le calice ferré; le ftigmate bifide ou à deux lamess a SR ee IUT. # CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice ferré, compofé de quatre folioles linéaires , droites, conniventes , concaves intérieurement , caduques , & dont deux . oppofées font un peu gibbeufes à leur bafe. 2°. Quatre pétales à lames ovales ou prefqu’en cœur, ouvertes en croix, fouvent fléchies obli- üement, fe tournant un peu vers le foleil, & à onglets droits, de la longueur du calice. 3°. Six étamines dont deux oppofées font un peu lus courtes que les quatre autres, & dont les lamens inférés an réceptacle, portent des anthères droites , linéaires ou fagittées. 4°. Un ovaire fupérieur, linéaire, dépourvu de ftyle, à ftigmate à deux lames plus conniven- tes au fommet qu’à la bafe. Le fruit eft une filique longue , cylindrique, quelquefois légèrement comprimée , confervant à fon fommet le ftigmate , bivalve, biloculaire, à cloifon de la longueur des valves, & à loges polyipermes. SR Otfervation. + Les Juliennes fe diftinguent au premier afpeët des Giroflées , en ce qu’elles n’ont jamais les fleurs Jaunes ; tandis que toutes les autres Giroflées les ont conftämment de cette couleur, À cette mar- que diftinéive, on peut ajouter encore que.les iliques des Juliennes ne font point rétragônes , comme le font celles des Giroflées. Pryez ce mot. HE + “+ EsPÈces. T. JULIENNE des jardins, ÆHefperis matronalis. Hefperis caule er-&o [ubhifpidv , folits ovato-lin- ceolatis dentatis, petalis obtufis. N. + Hefpcris hortenfis, Bauh. Pin. 201. Tournef, 222. Morif. Hift, 2, p.251: Sec, 3. t. 10. f. 1. Raj. Hift. 760. Viola matronalis. Dod. : Pempt. 161. Lob. Ic. 323. He/peris 3. Cluf. Hift, 1. p. 297. quoad Iconem. Viola purpurea. Fuchf. Hift. p.459. Hefperis. Gmel. Sib, 3. p. 259. n°, 18, €. 58. Kniph. Cenr. 7. n°. 32. Mail. Didi: n°, 1, FL Fr, 529-2. * Fiore purpureo. Julienne des jardins à fleurs urpres. 2 % Flore albe. Julienne des jardins à fleurs blañches: : : -# Flore pleno. Julienne des jardins à fleurs doubles, - FA a LE, De he friveftrès inodora. Bauh. Pin. 202. Tournef. 222: Hall Fi, Jen. 78. t. 1. Hefperis pannonica inodora. J. B. à. p. Ciuf. Hift. 1. p.297. quoad dt puicodi H:f peris fylveffris, Crantz. Auftr. Vol. 1. p. 32. n°. 2. Hefpéris. Hall. Helv, n°. 448. Jacq. FI. Aufir. Vol.4. t. 347. Julienne fauvage. + # Flore viridi, Julienne fauvage à fleurs vertes. - La Julienne dontil s’âgit ici eft une des plantes Botanique Tome Ii, «° nd £78. H:iperis 3. . | JUL 327 | printannières les plus inréreffantes, non-feulement pour la beauté de fes fleurs, mais fur-tout à caufe * de l'odeur fuave qu'elles exhalent, même celles de la plante 8 , que l’on a mal-à-propos regardées comme inodorcs. : Sa tige eft droite, haute d'un pied & demi, cylindrique, velue ou prefqu’hi'pide , que qe fimple, & quelquefois un peu rameufe dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font éparfes , ovales- Jancéolées, pointues, dentées fur les bords, un peu rétrécies en pétiole à leur bafe, velues , & verdätres ; elles ont ordinairement plus d’un porce de largeur , fur une longueur de trois pouces où un peu plus; & jamais elles ne font aufli en cœur que la plante de Barrellier , Ie. 357 , qui paroît fe rapporter au moins au même genre. Les fleurs | font pédonculées , & difjofces en une grappe ter- minale ; elles font de couleur violette ; ou pur= fur-tout le leur fommet le fligmate à deux lames conniventes , qui ont l'apparence de Cette Julienne croît naturellement en France, P & dont | RÉ OR ALE € LA “RE ji sérales: 8 axillaires ; compofent Ja panieule du : fommier dé la plante. Ces fleurs funt fans beauté , » &"ont leurs pétales d’une couleur trifte, pâle, oblcure ; & rouffcätre avec des veines d’un:pour- pre brun, Cette Julienne croît dans l'Autriche , la Ponge > &e.:& cit culivée au Jardin du Roi. Elle fleurir à la fin de Mai-& dans le mois de Juin, + v. y.) Ses fleurs répandent une odeur très- agréable, & qui eft fi forte le foir , qu’elle par- fume j’air à une grande diftance, \ È 4 - à Ë é 73. Turenne de Tartarie, Hefperis Tatarica. + Héjperis foliis radicel'tus-laciniato-dentatis ‘ tomentnfis , eaule nudo. N. . :: Hejpcris , Tatarica. Pall, It: Vol. 1: n°, 117 Tab. 0. | ‘ 1 À -1.$a racincefl cpaiffe, teufe à, fon collet : elle poufe des feuilles ovales- obiongues , découpées ou laciniées latéralement , irrégulièrement dentées , un peu épaiffes , coton- neufes. Obfeurément veineules, & difpofées en toufte, Les tiges font nues, hautes de trois à quatre pieds, penchées, _effikés & fort longs. Les fleurs font d'un jaune ne ; difpofées en grappes terminales. Leur ca- ice ft tomenreux & blanchâtre. Les pétales font oblongs & entiers ; les filiques (ont droites , fort longues, linéaires , Iégèrement comprimées: elles contiennent des fémences aprlaties , entourées dun rebord Certe plante croît dans la Tarrarie, aux lieux montagneux & pierreux, 2. 5 - 4 Julienne découpée | Hefperis lacera. L. Fefperis foliis lanceolatis runcinatis , calycibus ne » filiquis nodefis tridentatis. Lin. : Leuceium luffranicum purpureum, foliis elegan- ser dençatis. HermeParad, 193: t.193. Chieranthus LS lacerus, Lin. Satige eft menue , rameufe ,. & s'élève jufqu’à un pied.de hauteur, Ses feuilles font linéaires lan- céolées , pointues , découpées, roncinées comme celles du Piffenlit, étroites, nues-felon Linné. Les {leurs viennent en grapres lâches & termi. _ males ;elles font rougerres ou d'un pourpre fale , & répandent le foir une odeur agréable. [eur calice eft chargé de petits poils droits. Les filiques font noueufes, & ont , felon Linné ; trois dents à Jeur fommet. gil ©. Lire, Le 5. Jurtrwwe à feuilles étroites, Hefperis an- guf'ifolia. Hefperis folislinearitus ançufl's fubden- tatis tomentofis, floribus fubfeffilibes. N. + Leucoium minus | lavandule flore, enguflifolium. Barre. Ic. £o3. & Bocc. Muf. 148: t. 111. Leucoëum minus , breviori fole , ohfolero flore. Parrel. Ie. 999. n°. à, Cheirantkus æriflis. Lin. Gouan. Hluftr, p. 44. Allion. FI, Ped. | 8 Leucoïam minus purpureum angufl:folium , fufiforme, comme tomen- divifées en quelques rameaux Cette planre croît dans le Portu- : folo, obfoleto ‘mortanum crucigérum, coronopi folio. Bocc, Muf, 2. 1474 €. ILI. G ; is 7. Eadem foliis fnuato-dentatis fubruncinatis. -N. ex. Hort, Rep. Si Einné a été fondé en rapportant la plante ci F deffus au genre des Juliennes., il eft évident-que celle-ci & les fuivantes y peuvent être pareïlle. ment rapportées, toutes ces plantes étant réelles ment congénères. : Dans fon lieu natal, les tiges de cette plante font fruticuleufes inférieurement | & n’ont que cinq ou fix pouces de longueur.; mais dans les individus cultivés, les tiges {ônt-plus longues, plus foïbles, & un peu plus rameules : elles font menues , légèrement coronneufes & blanchâtres dansJeur partie {upérieure, Les feuilles font alrerz nes, fefliles , linéaires , étroites, molles, légè- rementcotonneufes, &d’unvert klanchâtre. Quel- ques unes font très-entières ; les autres ont de chaque côté, dans leur partie moyenne, quelques dents courtes , écartées ou horizontales. Les fleurs font fefliles ou prefquie fefliles, alterres , & dif- polées en grappe lâche, peu garnie , & terminale. Elles font d'abord d’une couleur pale ou rouffei- tre, & deviennent rougeâtres ou purpurines en (e développant. Leur calice eft cylindrique, blan- châtre ; leurs pétales font un peu étroits , obtus, & ondulés, Ces fleurs exhalent le foir une odeur agréable, Cette plante croît dans les lieux mari: dungiuri fclio, Barrel. Ic, 999. n°, 1. Lencaium times de la Provence, du Languedoc, delEfpaz : gne & de Pltaiie : on la cultive au Jardin du Roi, Æ ou D: Cv. v..) Les-filiques fônt grêles, blanz châtres, légèrement noueufes, & ont à leur fommet un fligmaté à deux petites lèvres. 6. Jur1ExNE des côtes, Hefperis litrérea. H'f | peris folits leneari-lanceulatis obtuffs fubtomentefis obfoleté dentatis, petalis emarginatis, N, FF H:fperis maritima anguflifolià incana. Tournef, 223: Leucriim maritimunr anguftifohium. Pau Fin. 201 J, B. 2. p. 876. Morif. Hift:2, p.24 n°. 9. Lob, Ic. 331. Leucoïüm marinum-minus. Cluf: Hift, 1, p. 298, Leucoïum /y'vejfre anpuflis Joltum. Dod, PeaSt; 360. Cheiranthus littoreus: Lin. Mill, Di&. n°, 11. FI Fr, 531411. -Sa tige eft haute d'environ un pied, rameufez cotonneufe, & blanchâtre seile et dure, & ‘emble prefque ligneufe inférieurement. Ses feuilles font aiternes , linéaires lancéolées!, étroites, obrufes ; un peu charnues, blanchâtres , légèrement coton: neufes, & munies dé quelques dents rares, peu appirentes. Les fleurs font purpurines, pédicel= Ices, & difpofées en grappes terminales.« Leurs pétales fonrun peu échancrés en cœur: Les filiques font grêles, cylindriques, non noueufes, coton neulés-& blanchâtres, Cette plante croît fur les côres maritimes des Provinces méridionales de la | PR France , de l'Icalie, &c. Qnla cafive-ao Jardin AR Re SA à se duRoi ©: (wir) 5 Re DAY X: DURE «7. JULIENNE à trois lobes, Hefperis triloba. Hefperis foliis lanceolatis obrufis fubbi-dentatis, calycibus lævibus , filiquis filiformibus nodofis mu- . cronatis, N, : E Prodr. 103. n°, $. Burf. xX1, 28. Cheiranthus tri- dobus. Lin. 5,8 « Sestiges font rameufes, étalées, blanchätres, Jongues de fix ou fept pouces : elles font garnies de feuilles lancéolées , obtufes, munies de chaque Eeucoium maritimum minimum. Bauh. Pin.201, | côté d’une ou deux dents profondes. Les calices : font glabres ; les corolles font purpurines , un peu grandes; les filiques font linéaires, filiformes , : “un peu cylindriques , carinées aux futures, noueu- : fes , glabres, mucronées & en alêne à leur fommet. ‘Cette plante croît en Efpagne , & près des Ifles d'Hières , felon Linné, ©). , 8 JurteNNE à trois pointes, Hefperis tricuf- pidata. Hefperis foliis lyrato-finuaiis tomentofis bafi anguflioribus., filiquis apice tridentatis: N. . Hefperis maritima latifolie | filiqua tricufpidi. * .Tournef, 223. Leucoëum marinum. Cam. Hort. 87. +, 24. Leucoiis affine tripolium anguillare , & leu- -CoËum maritimum Camerarii. J. B, 2. p. 876. Leu- colum maritimum., folis & filiqua hirfutis. Morif, Hift. 2. p. 242. Sec. 3. t, 8. f. 13. Cheiranthus _ dricufpidatus. Lin. Milk: Di&, n°, 14. Kniph. Cent. 6. n°..26. Fi, Er. 531-8. ; 5 “où'cinq pouces de’longueur ; elles continuent de 4e. développer à mefure que la fruéification fait «des progrès, & acquièrent une longueur de huit à dix pouces. Les feuilles font alongées , étroites : à leur bafe, élargies dans leut partie fupérieure , unpeu obrufes à Jeur fommet., finuées, en lyre:, | 2&:prefque: pinnatifides ; ellés font molles, coron- Ses tiges font un peu couchées, cylindriques, : blanchâtres , feuillées, médiocrementrameufes,, : 2 ] sd & commencent à fleurir n’ayant encore que quatre : neufes, & blanchâtres , de même qué‘lescalices, es pédoncules &c les filiques, Les fleurs font d'un | +pourpre violet, naïffent-en grappe courte &ter- -minale, &ontleurs pédoncules prepres.fort courts. «Les filiques font cylindriques , blanchâttes , ou- certes: & terminées par trois pointes courtes .& .divergentes qui les rendent foft rémaiquables ; .sélles ont environ deux pouces de longueur. Cétte | splante,croît: dans les lieux maritimes de la Pro- vence , de Pltalicy l’Efpagne , &é: On la cultive au Jardin du Roi. ©. (+. v.) On voit que Tour-! nefért à varié dans la compofition du génte des: Giroflées & de célui des Juliennes ; cat il rapporte à lun & à l’autre des plantes évidemment con- genères. ; HER His stitinc rte * 9. Jurtexne finuée,. fohis lanceolatis obtufñifeulis tomentofis : inferio- “9 + L: a 2 “mis ;; filiquis muricatis: Ni: ti ès 4 e ris finvata. Héféris n Î L ; -Ttbus finuato-dentatis:; füperioribus. fubintegerri- OÉUDE muritEmutm Jinnate .folio.. Bauh. mu: LU ET Pin, 201. Tournef, 221. Morif. Hiff, 2. p. 247, n°. & leucoïum annuum angujlo finwato folio, flore diluté violaceo ejufd. Sec. 3. +. 8. Leucoïum maritimum magnum latifolium. J. B. 2 p: 875 Leucoium marinum majus. Cf. Hift, 1. p. 198, An Hefperis Syriaca [. leucoïum marinum. Camer. Hort, t,20. Gate 4 Sa tige aft droite, haute d’un pied ouenviron, quelquefois fimple , quelquefois un peurameule, cosonneufe & blanchätre, Ses feuilles font alon- gées , lancéolées, un peu obtufes à leur fommet# molles , blanchâtres & cotonneufes:; les fupée ” rieures & celles des rameaux font très-entières ; mais les inférieures font la plupart munies de quel. ques dents añguleufes, fituées dans leur partie _ moyenhe, & qui les font paroître un peu finuées, Les fleurs font purpurines, pédicellées, difpofées en grappe terminale. Leur calice eft cotonneux ; leurs pétales fone obtus & quelquefois un peu échancrés ; les filiques font‘ longues , droites, ey- lindriques , cotonneufes, & hériflées d'afpérités ou de petits tubercules calleux , qui les rendent fort ‘remarquables. Cette plante croîr dans les Jieux maritimes des Provinces méridionales de 1 France & de PEfpagne : on la cultivé au Jardin du Roi, © ou 1. v. v. ) 10. JULIENNE piroflée ; Hefperis violaria. Hef- peris caule‘bafi nudo fuffruticofe , foliis lineari- lanceolatis obtufis fubincanis integerrimis. N. 323 . Leucofum incanum maÿjus. Bauh: Pin, 200: Tournef, 220. Morif. Hift. 2. p. 240. Sec. 3.18, f.1. Leucoïumcandidum majus. Dod. Pempt. 159: Viola alba & purpurea. Lob. Ic. 329. Leucoium purpureum, Sabb. Hort. 4.t:26. Cheirantüs inca-. nus, Lin, Mill Di&, n°, 6. & Illuftr. Le Viokerou da: Giroflée des Jardins: : ue ue R. Leucoïum incanum majus multiplex. Bauh. Pin.209. Leucoium multiplici fore. Dod. Pempt. «159 Leucoium [. viola parpurea, flore pleno, Lob, Ie. 332. Le Violieria fleurs doubles: Cette plante eft connue de tout le monde par la beauté de fes fleurs & par leur odeur agréable: elle s'élève fousla forme d’un arbufte , à.la hauteur de quinze à dix-huit pouces & quelquefois davan- -tage:, fur une tige nue, épaifle & prefque ligneufe -inférieurement:;, cette tige fe divife dans fa partie ; moyenneen plufieurs rameaux cylindriques; roits, feuitlés. & blanchâtres. Les feuilles font éparfess alongées, linéaires-lancéolées, obtufes, entières; _. molles, blanchätres, & chargées d’un dûver court: Les: fleurs font purpurines où: quelquefois fimplement d’un rouge clai quefois pañachées ; ‘1pédicellées, ‘di grappe droite & terminale, Ellesi doublent facile ment par la culture | & préf enr alors dé groffès “grappes très-odorantes qui ont beaucoup d'éclat: r& un afpe@t fortagréables Les iliques fène con -tronquées à leur fommer.,& confervent le ftigi 324 JUL _Certe plante croît fur les bords de la mer, dans Jes Provinces méridionales de la. France & en Elpagne, On la cultive dans les jardins à fleurs , fur-tout fa variété à fleurs doubles, & elle en fait Ja décoration pendant le printemps & une partie de l'été. on en met dans les vafes qui fervent à orner les terraffes & les grands parterres. a ou B. Gr v:) t. Jui tenNE chiffonnée, H-fperis feneffralis. Fefheris caule bufi nudo indivifo , foliis confertis undaiis recurvatu-plicaits, filiquts apice curvis. N. Cheiranthus ( fin-jlralss } foliis conferto-capi- tulis recurvatis undatis , :cuule indivifo. Lin. F. Dec. 31. t 16, Mill. Di&, n°. 10. Jacq. Hort. Vol 2. t. 179. Le fciillage fingulier, très-ferré & comme tecoquillé, ou chiflonné de cette plante, la rend aflez remarquable, & ja diftingue principalement de celle qui précède, avec laqueile elle a d’ailleurs de fi grards rapports, qu’on peut la foupçonner de n’en être qu’une variéié. _: | Elle s'élève à ja hauteur de neuf ou dix pouces, * fur une tige nue inférieurement | aflez épaiffe , dure & comme ligneule, tout-à-fait fimple la première année de fon développement , mais qui fe divife enfuite à fon fommer en deux ou trois rameaux droits, cylindriques , feuillés & blan- -châtres. Ses feuilles font éparfes, fort rappro- chées les unes des autres, commeen aquet, lan- .céolées-evales, rétrécies à leur bal, entières , fort ondulées , contournées , pliffées, repliées ou recourbées irrégulièrement, £ un peu obtufes à leur fommet ; elles font blanchâtres, légèrement cotonneufes , plus larges & plus courtes que dans Pefpèce ci-deflus. Les fleurs font rouges ou pur- purines, moins grandes & moins odorantes que - dans celle qui précède , pédicellées & difpofées en-grappes droites & rerminaies, Les calices font cotonneux ; lés pétales font obtus & entiers; les Fi: filiques font longues d’un pouce & demi , droites, “blanchâtres , cotonneufes ; & courbées à leur fommer. Le fligmate qui les termine eft campofé de deux petites lèvres, conniventes au fommet & -Un peu ouvertes ou féparées à leur bafe , précifé- ment comme l'indique le caraêtère que Linné a attribué à fon genre Hefperis. Cette plante eft cul. tivce depuis plufieurs années au Jardin du Roi ; Son lieurnatal n'eft point connu, 1 où 5. ( ». v. ) 12. Juuienne d'été; Hefperis aflva. Hefperis folis lineari-lanceolatis obtuffs fubintegerrimis , .Petalis emarginatis , filiquis apicé acuris. N, + Leucoïum incanum: minus, . Baub:-Pin. 200. .Fournef. 221. Raj. Hift, 779: Leucoium œffivum < flore purpureo E rofeo & albe. J. B: 2. p. 875. Leucoïumcand dum minus & annuwm Dod,. Pemprt. -159,n°.2.abique Icone. Cheéranthus annuns. Lin. Mill Di&. n°, 5. F1, Fr, 531-4 Kniph. Cent. 12. 26. Vulg, le Quarancain, le Violet d'été. à À JUL è 8. Eadem foliis utrinque g'atris fubviriditues Cherranthus græcus: H, R. Le Quarantain ou Vio- lier glabre. : Ceite plante à beaucoup de rapports avec la . Julienne giroflée n°. 10; mais elle eft annuelle A c’eft-à- dire que dans l'année même de {a naiffance elle fleurit, perfetionte fa graine , & périt bien. tôt après, Sa végétation même eft fi prompte , que quarante jours après avoir été femée , elle montre des boutons de Aeurs capables de faire juger fi fes fleurs feront fimples ou doubles : on lui a donné d’après cela le nom Quarantain. ble s'élève à environ un pied & demi de hau- teur, fur une tige cylindrique, droite ;: garnie dans fa partie fupérieure de quelques rameaux lâches, velontés, & peu nombreux. Ses feuillés font alongées, linéaires-lancéolées, un peu obtu… fes , rétrécies vers leur bafe, entières, veloutées, & d’un vert blanchätre, Les fleurs font grandes , rouges, ou purpurines , ou blanches , & ont une odeur agréable 5 elles font pédicelléés & difpofées _ en grappes terminales. Leurs pétales font larges , arrondis , un peu échancrés ; les filiques font cy- lindriques , pointues à leur fommet. Cette efpèce croît dans les lieux maritimes des régions auftrales _de l’Europe : on la cultive dans les parterres. ©}. (Cv. v.) La variété & eft cultivée au Jardin du Roi : fes feuilles font glabres & verdâtres des deux côtés; fes fleurs font blanches, & ont leurcalice gläbre, auriculé à fa bafe de chaque côté, 13. JULIENNE des falines, Hefperis falina: Hefe peris foliis lanceolatis obtufis integerrimis , caule eredo , antheris inclufis. N. & Lin. Sub cheirantho alino. Cheiranthus falinus. Lin. Mant. 93, Elle eft par-tout très-Jégèremenr tomenteufe ; & reffemble à la Julienne giroffée n°. 10; mais elle cft huit fois plus perite. Ses tiges font droites, perfiftent quelques années. Ses feuilles font lan céolées, obtufes, & tres-entières. Les corollés font purpurines, jaunâtres à leur orifice, c’eft-à- dire à l’entrée du tube formé par les onglets des pétales ; les anthères ne font point faillantes hots de ce tube. Le ftigmate eft abtus, un peu épais, bifide ; Fodeur des fleurs reflemble à celle dela “Julienne giroflée. Cette plante croît aux Salines de Ja Sibérie & de la Fartarie. D. re : * * Srigmate fimple ou obfcurément divifé. Efpèces voifines des Arabettes par leurs rapports: 14. JuLtENNE maritime » Hefperis maritime. FI. Fr. 529-6. Hefperis fuliis periolatis ellipricis obtufis fubdentatis viridibus, petalisobcordatis. Ne Hefperis maritima fupina exigua, Tournef. 223. ucoium marinum parvum ; folio virenté craffiuf= Gulo, J,B.2,p. 877. Leucoïum-minus, flore vie + JUL laceo, Barrel. Ice. 1127. & forte leucoïust minus _marinum >: fubrotundo folo, purpureum , ejufds Ic. 1020: -Cheiranthus maritimus. Lin. Amoæn: _. Acad. 4. p.280. Manr: 568. Mill. Diét, n°: 12. Allion. Fi. Ped. n°.985. 5035 -+ Cette planteeft perire & à peu d'élégance dans fon port ; mais fes fleurs ont bezucoup d'éclat , & lui donnent un afpeë fort agréable. Sa racine poufle des tiges rameufes, menues, dures à leur bafe , inclinées ou un peu couchées inférieure- ment, redreffées, feuillées , légèrement velues dans leur partie fupérieure, jâches, & qui s'élèvent à la hauteur de cinq à fept pouces. Les feuilles font alteries , périolées , fpatulées, obrufes, ver- dâtres des deux côtés, & chargées de quelques ._ poils féparés & couchés ; elles one la plupart quel- ques dents anguleufes & peu remarquables en leurs bords. Les fleurs font affez grandes, pédon- culées, difpofées en grappescourtes & terminales. Leur couleur eft vive, éclatante , d’abord purpu- rine ,: & devient enfuite un peu violette, Leur calice .eft: prefque glabre ; ferré}, auriculé à fa bafe ; la lime de leurs pétales eft échancrée éh cœur. Cette plante croît dans les lieux maritimes & fablonneux du Languedoc , du Comté de Nice, 6e des Ifles Baléares. On la cultive fouvent dans les jardins à fleurs, & on en forme des bordures aflez jolies, ©. (7. /: ) a 15. Jutrenne de Chio, Hefperis Chia. Héfperis foliis lanceolatis fubintegerrimis : iufimis fpatha- je -ovalibus, caulibus diffufis ; figmate Jubu- tous Nine SE SSÈnTTT Fée se Sie Hefperis filiquis hirfutis, flore parvo rubello. DillsElrh. p. 180. t. 148. f. 178. Leucoïum thlaf- pios facie. Herm. Par. 192. t. 193. Hefperis Chia faxatilis , deucoii folio ferrato , flore parvo, Tourn. Cor. 16. Boërh. Index. PI. Part, 2. p. 20. Chei- ranthus Chius. Lin, Mill, Di@. n°. 13. Murr. Predr. 166. Elle a beaucoup de rapforts avec: la précédente; mais elle a des feuilles plus étroires, des fleurs une fois plus petites, & qui n’ont pas, à beaucou -près, autant d'éclat , ni un afpeét aufli agréable. Ses tiges font grêles, fort rameufes ; diffufes, étaléés , redreflées , longues de cinq à huit pouces, “légèrement velues, à rameaux ouverts & diver- gens. Les feuilies font oblongues ou lancéolées, rétrécies vers leur bafe , quelques-unes prefque -obtufes, d’autres un peu pointues ; la plupart très- entières, verdâtres, & légèrement fcabres ou âpres au toucher : elles paroiflent prefque glabres dans les individus cultivés ; mais dans ceux re- cucillis dans leur lieu natal , ces feuilles font char- -gées de poils courts , quelquefois afez abondans. Les fleurs font petites , rougeâtres, purpurises ou . même d’un pourpre violer, & font diipofèes comme dans la précédente, Les onglets des pérales font ‘un peu plus longs: que le calice; leur lame eft Courte, & médiocrement échancrée, Les filiques + LR: 314 font fort grèles, cylindriques . verdätres ychar- - gées de poils courts, & terminées par unfligmate aigu : elles font un peu noueutes, dans la maturitæ des graines, Certe plante croît dans l'Ifle de Chio ou Scio, fur la côte de Parbarie, en Eipagne. On la cultive -au Jardin du Roi, Om) 5m 4 V4SA : 4 É -16, Jurtenwe lâche, Hefperis. laxe. Ilefperis : foliis ovatis acutis dentato-angulofis levibus , caule laxo , petalis integerrimis. Re Cheiranthus, an Chius? Pall. It. Voi:1.n°.1416. Dans l'état où nous voyons aëéluellement ceure plante au Jardin du Roi, nous la trouvons, fort différence de-ceile qui précède, quoiqu'elle aie avec elle beaucoup de rapport : elle eftau moins quatre fois plus grande, & a des feuilles beau- coup-plus larges, & moins entières. Ses tiges fonc longues: de deux. à trois pieds, fort rameufes , lâches, cylindriques, dures, munies de poiis rares &c très-petits intérieurement ; & très glabres.dans toute leur partie fupérieure, Les feuilles font alter- nes , oyales-poinrues , quelques-unes ovales.lan+- céolées, glabres des deux côtés, bordées de-dents anguleufes & diftantes. Les feuilles inférieures font plus alongées , rétrécies vers leur baîe , & felon M, Païlas, les radicales font piñnatifides. | Celles-ci n’exiftent plus lorfque la planre fruifie, & nous avons négligé de les obferver dans la jeu+ neffe de la plante. Les fleurs font purpurines , très- petites, & même nn peu. plus petites que celles de l'efpèce ci-deflus. Leurs pétales font entiers. Les filiques font glabres, cylindriques ; menues fouvent arquées , & longues de cris pouces ou même un peu plus ; elles font pointues à leur fom- met. Cette plante croît dans la Tartarie, fur les bords inondés du Volga; elle eft cultivée depuis peu au Jardin du Roi. ©. (y. v….). Le fHigmate ef bifide ; mais fa petitefle permet à peine de remar= quer fes lobes. : eg petire, droite , oblongue ovale. L linéaires, fefliles, droites, longu & demi , hifpides , pointues à À | plante eft cuitivée depuis peu au Jardin du Roi : nous la croyons eriginaire de Sibérie. fé “ LÀ Tr où — Héfperis ‘caule ramofifffmo diffufo', foliis lancéo* | laïis periclaris atité dentaris féabris, filiquis feffi- - bo! Lin: MGll: Te aa at . ARS : 9 Hefperis [ylveffris | parvo flore. Baub. Pin. 202. Prodr. 163. Tournef 223. Garid. 229. Leucoium GCallicum | folio'halimi: Boce. Sic. 771t. 42/1. Hefperis” Africana H'eracii folio hirfuto , flore minimo purpurafcénte. Ni. A&. Hefpéris diffufa. FL Fr. 529-5. Cette plante eft évidemment congénère ‘des , Es qui précèdent; & elle à même avec elles Ps | e tiés-prands rapports, fufftouc par fa fruétifi- cation, Cependant Linné, en A de dans le . genre de DH sfperis, en alécarté la Julienne mart- time & la Julienne de Chio , qui en ont claire- ment les caraétères. 1ÿ € Uk SHELE "Sa tige eft fort rameufe, diffufe ; lâche, & hâute de huit outneuf pouces ; elle eft chargée, ainfi que les feuilles , de petitsipoils blancs, faf: ciculés au nombre de trôts où quatre ; ouvérés en étoile , & qui là réndent âpre ou! rude au toucher: Les feuilles font oYaleslancéoléés, pointies aux deux bouts, un peu pétiolées, verdâtres, feabres ; &e garnies en leurs bords de’quelques dents angu- … leufes & diftantes, Les fleurs font petites | pref- que fefiles, rougeâtres ou’ purpurines , quelque- fois blanches, & difpofées en grappes terminales, Unie ‘où deux des fléurs inférieures font comme : Jatérales & oppofées'aux feuilles. Lesicalices font | velus , les pétalesfont értoits , ont fa lame courte ; entière, obtufe & peu ouverte. Eés filiquesfont longues de deux pouces , grêles, cylindriques , | velues , féffiles, mucronées à leur fommier. Cette plante croît en Afrique & dans la Provence : on la Gulrive au Jardin du Roi. ©, (y. v.) * s EPS VIPEMSE PA US LRQ NE CRUE ÉTEND IDE =. 19. Jurrenneeprétoce; Hefperis Vera: Hefperis caule erc@o ramvfo ; fohis cordaus am- plexicaulibus ferratis villofis. Lin, Mih,' Di, $ n°. 89,5 ""Turritis annua verra, ‘flore purpuraftente, Tournef. 224. Leucoïim marttinum latifolium, | Bauh, Pin, 2o1. Morif. Hift. 2. p. 241, Sec % t 8. f. 5. Leucoium maritimur latifolium , flore | cæruleo purpurante. ‘T. B%n. p. 88o.. Léücoïum | marinum alterur Lob. "15.333. "Rapi D leucoi marini. - Bauh. Prodr, 372 n°.12 Burf. tv. 47: Léticoïum minus rotundifolièm , flore burpureo. Barrel;"Ic, a purpüro+ violäceum. | iffrum 876. etiam Ic. 875. l'urriti$ purpurea.. F1. Fe ! B16-8. er Elle eft dans le cas de la’ Julienne d Afrique, . C'eft-à-dire que fon ffgriate paroît prefque fim- ge ; aufli dans hotte Fioré Françoife vions-nons | üivi Pourneforr en la plaçiné parmi les Toutelles que nops trebardons maintenant comme congé - pétes des'APbetes" MS RSS Sue \ Cetre plante eft peu de où äpre au coucher, Sa tige efldroïte, haute : élèvée , & chargée deiper 7: its poils fafciculés ou en éroile qui larendent ati ii # : : J U L . æ de quatre à cinq pouces ou quelquefois davantage ; velue & un peu rameufë inférieurement , prefque nue & peu garnie de feuilles dans fa:partie fupé- rieure, Ses feuilles radicales{ontovales, fpatulées, dentées , couchées fur la. terre |; & difpofées en rofètte ;:cellés de la tige font amplexicaules, cor- diformes &:crênelées; les unes & les autres fonc verdätres , velues, & rudes au toucher. Les fleurs font petites , purpurines ou violettes, portées fur des pédoncules glabres & fortcourts, & difpo- fées en grappes terminales. Les filiques font cylin- driques, glabres , un peuobtufes à Ieur fommet, Cette plante croît dans les Provinces méridionales de la France & en Italie. aux lieux fablonneux & maritimes : on la cultivé au Jardin du Roï: elle fleurit à l'entrée du printemps. ©.{ v. y.) do. Juirennealliaire, Hefperis alliaria, F1. Fr, 529-3+ Hefperis folits cordatis crenatis petiolatis utrinque viridibus. No: 417 Î « : A fperis allium redolens. Morif. Häft. 2. p. 252. Sec, 3: t 10. f. 6. Tournef. 222. Alliaria. Bauh. Pin. 110, Fuchf. Hift.:p. 104. Cam. epit. 589. J.:B:2. p.853: Raj: Häft. 792: Periv. Angl.t. 45. f.1, Blackw:t, 372. Eryfimum. Hall. Helv. n°. 480. Eryfimum alliaria, Lin. Scop. Carn. 2. n°. 825, Pollich. Pal.n°.633. Lightf.Scot. p. 356. Allion. F1. Ped. n°. 994. Luw. É&. t. 77, Kniph. Cent. 3. n°, 37. Vulgairement lA/liaire, Sa tige eft'haute d’un pied & demià deux pieds, cylindrique , légèrement velue, herbacée, quel- quéfois fimple,, quelquefois un peu rameufe: elle eft garnie dans toute fa longueur de feuiliés alter- nés ;:pétiolées; cordiformes , pointues , dentées où crênelées groflièrement , vertes & plabres des -deux-côtés :elles font larges de plus d’un pouce, -& répandent une odeur d'ail iruloh Jes écrafe. entre des. doigts. Les inférieures font .obtufes, -prefqu’artondies ou réniformes, crênelées , & ont de plus-longs pétioles que les autres? Les fleurs font affez petites, blanches, & difpofées‘en grippe médiocre & terminale. Leur calice eftglabre:, blanchäâtre , ferm‘ ou connivent ; leurs-:pérales font obtus & entiers. Les filiques font cylindri- ques, droites, glabres, longues d’un pouce & . demi ; terminées parun ftigmare qui paroït fimple, On trouve cette plante en Europe, dans les haiesi, les lieux:couverts:;: fur le bord des foffés ; elle: eft commune; & fleurit au: printemps: "#2. (w.'#11) -Foute la plante pilée rend une odeur d'ail +elleceft diurétique , incifive, anti-afthmatique, & anti- _ulcéreufe, On'la régarde fur-tout comme ‘un bon remède pour guérir: les ulcères .& la gangrène. Les gens du peuple la mangeoïent-autrefois en : en falade ;tils 1 mangeoient aufli écrafée fur leur pain avec du'beurre, er aura SH G ES +à | a JULIFÈRES où AMENTACÉES(les ) ; famille de plante à fleurs incomplètess qui ades rapporss avec les Conifères ; d’une part ; & de autre axes . propre très diftinét.. grande taille. Voici les principaux genresiqui pa- #+ | «Ni 1 Le Platane, ‘ ET telle, à + Obferv. Ces trois derniers genres ont ;: à Ja vé- | ps TUL Jes Piftachiers & la famille des-Figuiersy- &à | Jaquelle on rapporte plufieurs genres quicompren- nent des arbres & des arbriffeaux remarquables par la difpoftion affez particulière de leurs fleurs. : Dars les plantes de certe famille, les fleurs:font ordinairementefort: petites , de pes-d'apparence, d'une couleur herbacée | & difpofées autour d’un axe ou filet. particulier ,-formahe une efpècé dépi ‘Qu'on nemme chaton ( voyez ce.mot. ) Ces‘fleurs font urilexuclles , monoïques oi dioïques ; dé- pourvues de corolle ,. & varient.dans-leurs carac- tères felon les genres. Dans certains deces genres, les chatons font:muhisi d'écailles uniflores ou plux riflores!, tantôr-diftinguées des calices | & rantôt qui-en tiennent jeu; Dans d'autrès genres de cette famille, les chatons moins écaïlleux font garnis de perités fleufs incompièrés, r'ontoun calice 1271 SOA S AE 1 Les arbres & les arbriffeaux à fleurs en chaton Paflent: prefque tous facilement: en pléiné ‘térre dans notre climat, fe dépouillent tout:les hiveés de-leur feuillage, & là plupartfleuriflént de très- boñne heure , même avant que leurs fuilles nou: velles foient entièrement déveleppées. Ces arbres ne font peint réfineux , comme ceux quicompofent Fa famille des Coniféres ; léurs feuilles font alter- | nes , ordinairement fimpies, & accompagnées de ftipules; enfin plufieurs d'entr'eux font de la pius . #oïfienc pouvoir, fe rapporter à cette famille, : Fe M HIS he Poe 2K lens dioiquen = 27 ; RÉANEE Z, ÊSS À NE ia NN ve He Galé, “ Myrica, rise Le Sau'e, alix. Le Peuplier , Populus. X%* Fleurs monoiques: fr a Pléténueissss st 8) 24 Le Liquidambar.,. sLiquidambar*": 201 Side Noifestier, ©, -Corpluss 25 mms Le Chêne, Quercuss °° it Le Châtaignier, Caffinea. = Le‘Hêtre, À, Fagéra msi “+. Le Charme, Cirpinus. … Le Boulcau, Betula. HT AT re “+ : ##% Fleurs hermaphrodites. 111: © ra Fothergillas «1 L’Orme , ee * tant vers le Caire ; ellé ‘croît auffi dans l'Arabie, 3 PARQUET FES 3 Re RUT et CTP M “rit US Se luck RUE ke HO 27 st: MÉFOBNE she rs | Ga codes cite se VS Mae | 6. JusquiAME fluette, Ayofeyamus pufllés. Li lis L / , Es Sr Botänique. Tome ILE z T7" olatis demsaris : foralibus . globofis. N. “inflatis Jubglolofis. Lin. Hort. Upf. : "& Amœn. Acid. 7. €. 6. €. 1. HA JUS 329 inferioribus, bimis, calycibus, fpinoffs. Lin, Hort, Upf. 44. & Mant 339. Kniph. Cent, 11, n°, 58. Hyofcyamns pufilus aureus Aimericanus, an= tirrkini foliis glabris. Pluk, Alm. 158. t. 37. f.$. Tournef, 118. Hyofcyamns peregrinus luteus minor annuus, Magn, Monip. 191. Tournef. 1182" * Sa tige eft grêle un peu velue , longue dé cinq à fix pouces. Ses feuilles font aîterncs, lincaires- lancéolées, vertes, prelque glabres, & nuniès de chaque côté de deux dents alongées & hori- Zontales qui les font paroître come pinnatifides. Leurs pétioles font alongés & un peu velus. Les fleurs font axillaires, aiternes, profque fefliles. Leut calice eft infundibuliforme’, à dix côtes Ou nervures, verditre , évalé vérs fon omficé, &à , 4 _ Let Sites è cinq découpures inégales, terminées ch£èune Par une pointe épiñeufe. La corolle eft à peine plus grañde que le calice , d’un jaune pâle, noirâtreen fon intérieur. Les feuilles florales inférieures font géminées , n’ont qu’une ou deux dents latérales ; les fupérieures font très entières. Cette plante croît dans la Perle, & eft cultivée au Jardin du Roï. ©: ( v. v.) L'Hyofcyamus S yréacus de Came- . rarius ( Hort, t. 21. ), femble avoir quelques rap- ports avec cette efpèce ; mais fes feuilles font plus .découpées, - 7. JusqurAME de Sibérie , Hyofcyamus phyfa= | loïdes, L. Hyo fcyamus foliis ovatis integerrimis, Ge tbustubaloffs villofis Lis: 'FFLMES Hyofey smus foliis ovatis integ Se “Sa tigæeft haute de neuf où dix pouces, herba- cée, feuillée, quelquefois fimple, quelquefois rameufe , velue ou pubefcente dans fa parie fupé- rièure. Les "féuilles font alternes | périolGes , en cœur-ovales, fans échancrure à leur bafe, très- entières, vertes des deux côtés, & prefque gla- bres. LeS fleurs font un es: pédonculées, & dif *fradefcentibus inflato— sis leäu fotimet de là tige ns 2 anguleux & central, TUE . È calÿcibus erèis , fruëu capfulari, Stop. Carn. T. p. 238. Seopola Carniolica. Jacq. Obf. 1: p. 32. +. 29. Hyofcyamus féopolia: Scop: Carn. ed, 2, n°. 254. Li 5à __ Certé plante , quoidue moïns Meur , a le port ‘de la Bellädone vulgaire, &'1e diftingue des autres _efpèces de ce genre, & lüur-rout dela précédente, par fes fleurs pendantes | & fon calice court. Sa racine eft tranferle , épaifle, nouenfe, & iné- ” gale; elle poudfe üne tige haute d’un pied ou davan- tage ( s’élevant jufau’a trois ieds , felon M. Sco- poli), droire , cylindrique , glabre, filonnée - par la décurrence des périeles , & divifée en deux . ou trois ram aux fiimeles, Les féuilies fonc alter- nes, géminces ou ternées fous la bifurcation ôu ee ta ri raatioh de Ja tige, ovales ; pointues, en- - tières , un'peu ridées, glsbres, & décurrentesfhr * leurs périoles, Tes feurs naiflent fur les rameaux , font axillaires, folitaires, pédonculées, pendan- - tes, d'un pourpre jaunâtre. Teur éalice eftglabre, - hémilphérique , trois fois plus court que la co- _rolle, & à cinq dents courtes. Le calice fruéifère . eft un peu véfleuleus _ & renferme üre petite 'eapfale arrondie ‘qui s'ouvre en tiavers. Cette plante croit dans lesenvirons d'Iuria, en Italie. Æ. " JUSSIE , JuSs1.54 ; genre de plante à fleurs * polypétalées, de ja famille des Onügres , qui a de très grands rapports avec le geñre même des Onagres proprement dits, & qui comprend des herbes exotiques ,_à, feuilles alternes, très-fim- “ples, & à fleursfituées dans les aiffelles des feuilles. + Le caraëtère .effentiel de. ce geñre’eft d’avoir, un calice fupérieur de quatre ou cinq folfäles j quatre . ou cing pétales ; huit ou dix étamines ; Une capfule © Atroça caule herbaceo , foltis ovat's in'esris , __ alongée , à quatre ou cinq loges, courônnée par le. Lee) ae LP ps reg no ; CARACTERE GÉNÉRIQUE. . La fleur offre 19. un calice fupérieur de quatre - oucinq folioles ovales ; pointues, perfiftantes, 2°. Quatre ou cinq pétales ovales-arrondis, … fefliles, ouverts, alternes avec les folioles du 3°. Huit ou dix étamines, dont les filamens plus courrs que les pétales , portent des anchères ovales. 49. Un ovaire inférieur, oblong,, chargé d'un ftyle fimpie, à fligmate en tête , marqué de qua- tre ou cinq fries. bte TL Le.fruit eft une capfüle oblongue, anguleufe quelquefois cylindrique , couronnée par le éalice k & qui s'ouvre longitudiñalement par les angles : + elle eft divifée inwérieurement en quatre où cinq loges qui contiennent desfemences nombreufes , nues , petites , attachées par rangées à un placenta Je : Obférvations - | : © Les Juffes ne diffèrent efenticllement des dise 3 Jussie délicate, Jufiæa euellus Le : AR Onagres que parce qu’ellès ont le calice perfifiane au forimet de leur capfule ; le calice dans je genre des Onagres étant caduque, & ne couronnant pas le fruir, . - Le nombre quatre dans les divifions des parries de là fleur & du fruit des Juffies, eft au moins aufli commun que le nombre cinq. EsPÈces. 1.JUss1E rampante, Juffiæa repens. L. Juffiæa * caule repente, ramis afcendentibus , folirs /pathu- atis glabris ÿ floribus rentaperalis. N. A Nir-carambu. Rheed. Mak 24 p. 994€. $1. Ca- ryophyllus fpurius Malabaricus pentapetalos ag12. liticus repens f. Llimachia lutea :non-pappofa , &e. - Raj:Hét. p. :1510, Juffiæa. Lin. FL Zeyl. p. 75. - n°. 169. Juffwa adfcendens. Ejufd. Mant. 65. Ea tige de cette plante eft herbacée, cylindri- que,glabre , rampante, garnie de rameaux feuil- dés & montans, Les feuilles fonc alternes, pétio- lées ,' fpatulées , obrufes , glabres des deux côtés, & entières elles varient dans la longueur de leurs pétioles: {ur lemême rameau, certains pé- tioles étant deux où trois fois plus courts que d’au- tres, Les pédoncules font axillaires, folitaires , uniflores, chargés de quelques poils, à peu près de la longueur des pétioles | maïs plus courts que lesfeuiiles. Les fleurs ont un calice de ing folioles pointues , un peu étroitess cing pétales jaunes , .plus grands que le calice ; & dix étamines. Cerre ..plaute,croîit naturellement dansVInde ; au Mala- bar, & à l'Ifle de Java, aux lieux humides ou ‘aquatiques. Évf.i 2. Jussir inclinée, Juffirainclinata.L.F.Juffiæa ere@a glabra,, floribus tetrapetalis odandris pedur- culot. FE. Supphea3$. ss ee (ee Sa tige eft fimple, cylindrique, épaiffe, poreufe, poufle des racines de fes articulations inférieures. Ses feuilles fontalternes, ovo'des., obtufes, gla- bres, nerveufes, pétiolées, à peine plus longues que les pétioles. Les pédoncules font folitaires , axillaires, uniflores, un peu plus longs que les pétioles, Les fleurs ont un ovaire un peu plus court que le pédoncule, life, épaifli , tétragône , à an- gles aigus ; un calice-de quatre folioies ovales , perfiftanres; quatre pétales ovales, plus grands que le calice , veineux, très-délicars; huit étami- nes. Cette plante. eft droite, tout-à fait glabre, annuelle, ëe an aux lieux marécageux. ©). cm Elle me paroïît avoir de fi grands rapports avec la précédente , que je foupçonne qu’elle. n’enseft qui variété. J’en ai vusun exemplaire rapporté e Cayenne par M. Sroupy , & un autregrouvé aux environs de Lima par M. Dombey. Ses dites font plus fouvent rameules que fimples. (vf. } à ee croît dans les environs de Surinam, D. JUS glabra ,.flonbis pentapetalis [ubfeffilibus , foliis Cattu-carambu. Rheed. Mal, 2,p.-97. t. 50. Careers lineari-lanccoletis. Lin, Burm. And. p. 103. |: Raj. Hiff. 1510. 10. 2. An Juffiea fuflruticofe. Lin. 14.62 dti 20588 eft ; tre clrèce paroït petite, fort raméüfe, & | queftion, cft le Juffi ra Jufrut.cofa de Lirné ; mais diflinguée de toutes celles qu’on connoit: par la |, outre quece rom ne jui convient pas, cette plante difpotirion de fes feuilles, Sa tige eft glabre, cylin | n'étant nullement ligneufe, la fÿnonymie gue. drique, àraimeaux gréles & aiternes, Ses feuilles | Linnéa rapportée à çette Juffi- eft encore plus dé fonc oppofées, linéaires lançéolées , petites, gla: | feétuenfe ; car ce n'eft afurément point le Ca. bres, entitres. Les fleurs font axillaires, un peu | rambu de Rliéege, qui n’a que des fruits courts pédonculées ; ont. un calice de cinq folioles, & | & dont nous tiaitons au re. 8, : cinq pétales. Les capfules font àpcu près aufli lon: FR tige_eft droite; herbacée, un peu dure, F ue des les feuilles, Cette plante croit dans l'Ile | creufe y garnie de ramoaux elretnes:, affez nomg FHPag-259 28 | DE breux, velue fur-tout dans fa partie Supérieure, | 4 Juste à fruirs couts, Jifiéa Brochycarpe, | Ra aliene later oeux Piste Ses feuilles 7 Juffæa glabra, fliis lanceolatis., floribus tetra- | & feflijes ou prefque feflles. Les capfules font D A M RS OR ES ca Dre Lu longues dun pouce &e demi , légèrement cour« ue celle dont il eft ici queftion. Sa tige eft gla- Méta sa diomsées ; es À éoonnést-pu tn Ë FE ” S QD. PE HEE CU B% | calice de quatre foliolés pubefcentes ; ces capfules re » anguleufe , rameufe , & paroît n’être P2$ | font prefque fefhles. Cette Jujfe croît naturelle: , eaucoup plus grande que celle de l’efpèce ci- | ment dansi'Inde (ms) rise deflus. Ses feuilles font alternes, lancéolées, un | FUSE eu étroites, rétrécies prefqu'’en pétiole à {eur DU JE POS bare, glabres, FETE & va d'environ 7: Jussre hériffée, J:fiæa hérta. Juffæs hir- deux pouces, fur trois lignes de largeur. Les cap- fes Des lanceolatis Jubpetiolaris caïy PRE: fules font axillaires, folitaires, fefliles, cylindri- | P"X ROAD | ques ,» marquées de quatre fillons |; & couronnées ’un très-petit calice de quatre folioles, Ces cap- fules n’ont que deux lignes & demie ou trois lignes de longueur. Cette plante croît dans la Caroline | méridionale , où elle a été trouvée par M. Frafer:, | qui nous l’a communiquée. (. f:) C’eft peut-être : un des Ludwigia mentionnés dans le Flora Caro- liniana de M. Walter (n°.73.) _ 8. 3 qe F3 |} e Led k & a [el x à $ d | 4 & Re 3 “ C° : D. 3 os Eu [2] =] [>] —— oO Led [4 Ca st oo LS) e o. G se a. a & + … 5. Jusste à feuilles étroites, Jufea angufti- RE F | LE thes fo LH € De cb folia chernis AFF R Le caraëlères bien tranchés, que lon puiffe indiquer : : : : :. À comme différences fpécifiques. Cependant, au lieu f scouts; fonts seifanétalis canfilis argiaicuhis d’être fimplement oi tée ie Àx précédente pedunculatis..N. à précédente, GE in es vitiligium. Rumpñ. Amb. 6. p.49. RS année, fes jeunieé raféauxs SE LEduneutes | RSR CT RE 2 Pons PC ARE ITÉE sauna th | S Sa tige eftihetbacée , droite, un peu-snguleufe | "#ure maniere remarquable ; il fau fur-rout ajou- = fupérieurement, fimple ou-munie de quelques rameaux alrernes, & paroît s'élever à, plufeurs Égm de HR pieds de hauteur. es feuilles fone FE lingai. | Que cette Juffe eff diflinde de Pefpèce ci-deffus : res-lancéolées , étroites, cntières, à peine pétie- | % 110. CASA ES SEE : 1 28e lées , vertes, & à-peu près glabres, Les caplules | fur une tige droite , cylindrique , velué, creufe , font un peu moins Jonguss que les feuilles; elles | ? M ASDN SET CET LÉ OP 0 fant firiées, glabres, portées. fur .des-pédoneules : Hit shernes à LEON DÉRAIERES mr Fr. Courrs, & ont deux pouces de longueur. Le çalice | 4 ete eo Fans we: u pédoneuléess “qui les couronne «eft de quatre folioles, Ces cap- | 7°7Bues d'environ un pouce & demi NES -_ dules reflembient affez à celle que M. Gærtner a hériflées dans leur jeuneffe, & couronnées da figurée fous le nom de Juffiæa fufruticofa (de ee de E age À Ë faeles 7 vales sc ‘lu Jrud.r. 31.) Cette plante croît dans l’Ifle de Java # ufr a été trouvée au Bréfil Ca. &. dans les Moluques. (#.f).. . |. xs He 6. Jussre veloutée . Juffiæa willofa, Jufira | Jufiæa glatra , :fottis: lanc * #illo/o-tomentofa , foliis lanceolatis, floribus.tetra- | ‘petalis, pa lle gr cop lngigfals curva Rift |: Jofnache Idicd non pores À Lun | miauno, filiquis caryophyllum LA : jte” © 5 o- (het ot — lunébus, Meïm! Lugdb. 396. Caranbÿ: Rhecd. | Mal: 2:p.9$/t.49. Raj. Hift 1510. n0. 7. * &. Etfimach'a non pappofa humilrs Maderafpa- temt,clinépodri ‘Inter jolis non crenarie , frudtu Pavé abri pärvo:' Plük, AJm.236. Fab. 203, v }s , ee cfpèce, que nous poffédons en herbier , æinfi que IA variété 2 , eft remarquable par fes fruits courts, qui égalent à As les clous de Girofle, c’eft-ài-dire les jeunes fruits du Giroflier, auxquels ils reffemblent par Jeur afpeët, & dônt & longueur n’eft que de fix ou fepe lignes, Linné Cependane rapporte la fynonymie de notre plante à fon, Juffes fuffrucicojæ ( uoyez Juffie n°:6:), quieft velu, & à qui il attribue ‘des capfules Ion- gues de deux pouces, caractères qu'on ne retrouve nullement dans notre efpèce, -: «Elle eft glabre , & s'élève à Ia hauteur d’un pied où un peu,plus ; fut uhe tige herbacée ; féuillée 5 anguleufe fupérieurement , & Île plus fouvent un peu rameute. Ses feuilles font alterñes ; lancéo= lées, pétiolées, entières, glabres des deux côtés. Les caplules font petites, prefque fefliles, vont en s’épaiffiffant un peu vers leur fommet , & font couronnées par un petit calice de quatre folioles. Cette Jufffe croit raturellement dans l'Inde, aux Bieux fablonneux & humides, & nous à été com- purge pär M. Sonncrar. (3./f:) La variéré a a fes feuilles un peu moins alongces, moins fali- ciformes, & fes fruits à peine longs de quatre ou cinq lignes. (v.f.) 9. Jussts à feuilles de Perficaire, Jufiæa ere#. L. Jufia ere&a glabra, foliis lanceolatis, flori- Bus tetrapetalis ; capfulis [urfum fubattenuatis fefilibus. N. SE RD — … Onagra Perficarie foliis amplioribus, parvo flore … Juteo. Plum. Car. p.7. MA. Vol, 4. t. 144. Tourn. + P: 502. Jufæa. Burm. Amer. t. 175. f. 2. Jafini- Sum Cataloniéum, flore luteo. Seb. Thefaur. tr. | quAluor emaïginatis calyce majoribus. N. : P:42:t, 26. F. 3. Juffiaa onagra. Mill. Di&. n°, 4. " Er ere&a. Gærtn. de Fru&, p. 159. t, 31. . D’après la figure que M. Gærtner vient de donner du fruit de certe plante, fur un exemplaire Communiqué par M. Bancs, on voit que la cap- fule va en s’aminciffant légèrement vers fon fom. met; ce qui eft précifcment le contraire de ce qui a lieu dans lefpèce précédente. _ Saracine, lon Piumier, eft longue > un peu | épaiffe , napiforme : elle pouffe une tige haute d'environ trois pieds, un peu moins épaiffe que le petit doïigr, rameufe , anguleufe » & d’un vert rougeâtre. Ses feuilles font altefhes , lancéolées dé ‘da forme & de Ja grandeur de celles de Ja Per- - ficaire ( Polygonum Perficaria. L. ), vertes des, “deuxeôtés , & portées fur des pétioles rouge4- | tres." Les fleurs font petites, jaunes, axillaires fefliles où prefque fefliles | & ont « üatre pétales Su Se à peu près de la longueur de Jeur calicé: Léfca Plus courtes que les } Juoique beaucoup feuilies , ont un pouce de lungnenr. Cette plante: croît dans Îes Antilles & dans l'Amérique méri- dionle, près de Carthagène, aux lieux humides, ©. 10. Jusste à huit nerfs, Jyfffæa oéonervia, Juffita glabra, foliis anguffo-lanceolatis, petalis Onagra foltis Perficariæ angufliwribus , flere magrio lateo. Plum. Cat. p. 7. MA. Vol. 4. t, 145. Tournef, p. 302. Œnotkera. Purm. Amer. t. 175, f, 1. Œnothcra odovalris. Jacq. mer. 102. 1.790. & Pitt. 52. t. 105. Ein. Spec. PI, - ne 4 Affurément cetre plante ne doit pas être d'u genre différent de celle qui précède ; elle lui ref- fembié à tous égards, & n’en diffère que éomme efpèce, FH eft vrai que fes calices tembent lorfque les fruits font prêts À ouvrir; mais ils perfiftenc far fes jeunes capfules après la chûte des pétales , & les Couronnent pendant quelque temps comme dans Îés autres efpèces. Quañt au nom qu'elle _ doït porter, il importé qu’il n’expolé point à l'erreur | & en conféquénce il ne faut pas luiert Affignerun qui lui attribue des fruits à huit valves, . Car ils n’en ont que quatre comme ceux des autres Juffées ; maïs ils ont huit nerfs, deux fur chaque | valve, &ens'ouvrant, le parenchyme interpofé entre les nerfs des valves fe defsèche, rombe par parcelles ou prefqu'en pouflière , & Haiffe les huit nerfs en partiè nus. e | Cette plante s'élève un peu plus que la précé: dénte, Ses feuilles fonr alternes , glabres , lancéés lées , umpeu étroites, Iongues, faliciformes, Les fleurs font jæunes ; un peu grandes, & ont quatre pétales légèrement échancrés en cœur , plus grands & le calice. Les capfules font longues d’un pouce demi, un peupédonculées , & coufonnées par un cahce de quatre folioles ovales-pointues ,qué tombent Jorfque le fruit defféché eft prêr à s'ou- vrir. Gette plante croît naturellement aux Antilles, Cv. f) IT. Jusste du Pérou, Juffæa Peruviana, L. Tuffiæa erc&a , floribus pentipetalis , Pedunculis folioffs. Lin. DR Ce Onagra laurifolia, flore amirlo pentapetalo.Few. Perüw: 2. p. 7161 €. 92 = ”# : Selon le P. Feuillée, c’eft un arbrifféan qui _s’élève à la hauteur de deux toifes. Sa tige eft droite, cylindrique, fiftuleufe, remplie de moëlle, & à environ deux pouces d'épaifleur à fon collet. Ses feuilles font altérnes ; feffiles ; lancéolées où ovales-lancéolées , d’un vert foncé en deflus ; © d’une couleur plus claire en deffous, Les moyennes Ont environ quatre pouces de longueur , fur une largeur de quifize lignes vers leut milieu. Les flenrs font grandes, jaunes, axillaires , folitaires , por: tées fur des pédoïicules plus longs que leurovaire , pouce & demi de diamètre : elles ont ua calice de cinq folioles oyales- pointues , cn étoile ; -& cinq. & garnis de quelques braëtées. Ces fleurs ont uñ # = TXT pétales arrondis , un peu en cœur, plus grands que le calice, 1] leur faccède une capfule penta- gône, amincie vers fa bafe , longue d’un pouce , -_ diviféc intérieurement en cinq loges. Cette plante croît au Pérou , far le bord des ruiffeaux. a Ses feuilles pilées & appliquées en forme de cataplaîme , font réfolurives, émollientes & adou- ciffantes. | pentapetalis decandris feffilibus. Lin, Mill. Di@. - n°, 2. Loefl. fr. p. 363. n°. 205. L'fimachia lutea fereéla :non pappofa major, foliis hirfutis, Ec. Sloan. Jam. 85, Raj. Hift. 3,,P. 526. EXIE, Ix7A ; genre de plante unilobée, de la famille des Jris, qui a des rapports avec les Morées & les Glayeuls, & qui comprend desher- bes la plupartexotiques, à feuilles fimples , linéai- rés ou enfiformes , engainées inférieurement , & en grappe, & d’un afpedt très-agréable. Lé caraëtère eflentiel de ce genre eft d’avoir , ‘ane corolle tubuleufe ; à limbe campanulé, régu- lier, & fexfide ; trois étamines > & trois ffigmates fimples. r4 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. ] ‘Les fpathes font bivalves , uniflores, & atta- L chéés fous Pevaire qu'elles cnveloppent avec une | Partie du tube de la corolle. D : : Chaque fleur eft incomplète, & offre 1°, une corolle monopétale , tubuleufe , fupérieure, à Jimbe camparulé, régulier, partagé en fix décou- pures ovales-oblongues. 29. Trois étamines, dont les filamens libres, plus “Courts que la coroile, & inférés en ion tube près à de fon orifice, portent des anthères oblongues ou linéaires. 1.25 72 à mage 2 SR 3°. Un ovaire inférieur, ovale, trigône , Chargé d'un ftyle filiforme , terminé Far trois ftigmates fimples, < Le fruit eft une capfule ovale , trigône, trilo- Culaire, trivalve, & qui contient dans chaque loge plufeurs femences arrondies. e Obfervations. Les Iries font diftingnées des'fris par teurs fligmates ; des Morées , par le tube de leur co- rolle ; des Glayeuls, par la régularité de leur limbe ; enfin des Bermudiennes , des Galaxies & : des Ferrares, par leurs étaminesibres : néanmoins “les limites qui les féparent des Glayeuls font peu tranchées, & fouvent très-imparfaites. Ces plantes ont prefque toutes la racine bul- * beufe : elles fleuriffent les unes au printemps , les É _: Sutres en automne , & quelques autres prefqu’au : * fommencemens de l'hiver, La beauté des couleurs * Juffiea (putefcens ) ere&a villofa , floribus #é ‘à fleurs terminales, foit folitaires, foiten épi où. rx 3 333 de leurs fleurs , jointe à la régularité affez générale de leur corolle, leur donne beaucoup d'intérêt, - & les font rechercher des amateurs de cultures Esrscss.. X Tige & rameaux chargés de feuilles difliques, 1. xt ligneufe , I-i2 fruticofa. Iria caule fruti. cofo ramofo, fAiislinearibus diféiehe imbricans. Ni Exia (fruticofa ) caule fruricofo ramofo. 1. F, Suppl. 93. ria fruricofa. Thunb. Diff. de x. p.$: n°, 1. Tab. r. PAS Cette plante reffemble au Witfenia de M. Thun- berg par la difpofition de fes feuilles, mais elle eft petite, & très-glabre en routes {es parnies. Sa tige eft ligneufe, longue decinq à fix pouces ’ rameule ; raboteufe & tuberculeufe en fes parties nues, par les cicatrices des feuilles tombées , & les reftes ow veftiges des anciens rameaux, Ses rameaux font courts, vagues ou alrernes, quel- ques-uns tout à-fait couverts de feuilles, & les autres nus à leur bafe avec des cicatrices tran£ verfes , & feuillés dans leur partie fupérieure. Les feuilles font linéaires , diftiques , ferrées & embti- quées de chaque côté, finement ftriées , d'un vert un peu glauque, & longues d’un pouce à un pouce & demi furune Hgne de largeur. Les fleurs fone bleues, terminales, feililes, folitaires, ont un tube filiforme & jaunâtre, long de cinq à ept lignes. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpé. rance, & nous a été communiquée par M.Sonne+ rat, ainfi que toutes Ics efpèces du même pays que nous allons décrire fur le fec. ( v. [ } _ & 2. Ixte diftique , Jria difficha. Ixia caule ra» - mofo, foltis enfiformibus diffichè imbricatis, co= , s j rollarum limbo ereo tomentofo, N. Antholyza ( maura) floribus infundibuliformi- bus extus toméntoffs. Lin. Mant. 175$. Witfenia maura. Thunb. Nov. Gen, p. 33. 34. cum. Icone. Witfenia. Juff. Gen. p. 59. Sa tige cft prefque frutefcente, haute de deux pieds , rameuie, un peu comprimée où biangu- laire, glabre , feuillée fupérieurement ainf que fur fes rameaux, & nue dans fa partie inféricute avec des cicatrices & des reftes des anciennes feuilles qui la font paroître comme ‘articulée. Ses feuilles font enfiformes ; un peu étroites, planes, alternes , difliques, comme embriquées au fort # . rapprochées les unes des autres , finement frifes,, labres , droites, & longues de ci à{ept pot à fleurs font tefliles, Léninsiel SN uek ques-unes enfemble , à fpathe bivalre, & accon- pagnées latéralement de fept à huît braëées où écailles fpathacées, embriquées , diftiques ; plus courres que les fpathes, Les corolles fent longues, tubuleufes | à limbe régulier ; droit ; be. plus court que le tube, d’un noir b rieurement , jaunâtre à fon fommet, & ‘bis A PM » |] IP sine | _ænfix déconpures oblongues, obtufcs, eotonneu- 1es en dehuss, Les trois décuupures intérieures du limbe , obfervées fur le vivanc, fonc un peu eon- niventes. Le ftigmate eft légèrement, mais déci- dément trifide. Cetre plante croît au Cap de Bonne- Elpérance , fur les pentes ou les côtes des monta- gnes. M, Brüguiere, qui l'a obfervée dans le pays, «na rapporté des exemplaires que nous avons vus dans L'Herbier de M. de juflieu. Elle eft forc belle, très-remarquable par fonport, & a les plus grands rapports avec celle qui précède , dont elle ne diffère “que comme efpèce du même genre. h. (v. £) Obfervation. Linné avoit eu tort de rapporter cetre plante au genre de VAatholyza , puiique fa LS gorolle eft régulière, & il nous femble que M. Thunberg la eu parcillement en la regardant, d’une part, comme un genre diftinét , & en décri- want, dejautre, la précédente parmi les Iries, ces deux plantes érant évidemment congénères, A les féparer toutes deux des _ Ja vérité, on eût Iries , par la confidération des écailles fparhacées à des feuilles raméales, embriquées & difliques; mais cette confidération ef de valeur médiocre dans le cas dont il s'agir. Le M. Thunberg die que fon Wirfenia diffère des Iries par le figmate échancré ; or, nous pouvons Aflurer qe ftigmate eft crifide , quoique légè- sement, El s'eft , outre cela, gliffé dans fon carac- _#ère générique une faute de plus grande impor- ” tañce ; en effet , il y eft dit que cette plante a Jovaire fupérieur ( Germen fuperum ) ; mais nous oublié de corriger, 3. Ixis pyramidale, Iria pyramidalis. Ixia saule futramofo , follis linearibus ffriatis diflichis patentiffimis : fuperioribus latioribus fenfim brevio- ptia. Commerf. Herb. & Ic. Watfonia. Gen, p. 50. Les feuilles & les braëtées fpathacées font en- _ core difpofées dans cette plante comme dans les _ deux qui précèdent, & fes fleurs ont aufli un tube fort alongé ; mais dans celle-ci, le limbe des co- rolles à une légère irrégularité qui femble lui donner quelques nues avec les Glayeuls, Son bulbe eft ovale , tronqué à fa bafe , à bord inférieur comme denté, Sa tige eft droite, haute de fix ou fept pouces , quelquefois beaucoup moins élevée, feuillée, herbacée, un peu rameufe, & préfente avec fon feuillage une forme pyramidale. Ses feuilles fant difliques, glabres, routes fort sapprochéce les unes des autres ; les inférieures ont linéaires , nerveufes, ftriées , longues & très- uvertes Les autres feuilles font plus larges, plus snurtes, membraneules , fpathacées ;. pliées en __ deux, comprimées fur les côtés, prefqu'embri- .quées ; & régulièrement diftiques, Les fleurs font irernes, dilpoites en grappe terminale; leur co- plie2 un tube fortlong,, filiforme, faillant prefque »” yons que c'eft une faute d'impreflion, qu'ona, EXT d’un pouce & demi heïs de la fpathe, & un lfinbe court , violet ou de pourpre Eleuâtre, partage en fix découpures ovales, uñ peu pointues, concaves, égales, mais dont une refte plus droite ou s'ouvre moins que les autres. Le ftyle eft terminé par trois ftigmates grêles & bifides. Cette plante a été trou- vée à l'Ifle de France, par Commerfon, (v. f.) J'en pofsède une variété rapportée du Cap de Bonne: - | Efpérance par M. Vaillan: ; elle ne diffère de celle de Commerfon, que. parce que fa tige s'élève à peine à la hauteur de trois pouces. ( v. f.) ** Tige fimple ou munie de rameaux nus, 6 plus courte que les feuilles. si dE à LZ 4. Ixtr ancholyze , Jria antholyçæformis. Exia fois enfiformibus diflichis caule longioribus , flo= ribus racemo/fs , petalis tribus longioribus & paten- tioribus. N. … Elle eft fingulière en ce qu'elle a.le feuillage d'une Iris, qu'elle feroit une Antholyze , comme Vindiquent fes rapports; fi es fleur étoient moins régulières, & qu’elle eft prefque la feule de ce . genre don: la coroile ait, comme les Iris, trois divifions droites , & trois autre: ouvertes hori- zontalement. Ses feuilles font enfiformes, difHi- ques, équitantes, droires, vertes, plus longues que la tige. Les fleurs font d’un beau rouge , droi- tes , difpoftes en grappe droite, que foutient une tige qui n’a que quelques pouces de hauteur. La corolle obtufe & un peu tubuleufe, eft partagée en fix découpures cblongues ou linéaires , dént trois font courtes & entièrement droites ; & les trois autres font ‘plus longues & ouvertes comme dans les Iris. Les étamines & le ftyle font faillans hors de la coroile , & n’offrent rien d’irréguliers le ftigmate eft à trois divifions fimples. Cette plante croît dans l'Afrique auftrale, & a étécul- tivée en 1783 dans le Jardin de M. Abbé Noilin; elle fleurit à l’entrée du printemps, $. Ixte de Magellan, Ix'a Magellanica. Ixia caulibus fafeiculato-ce/pitofis Re unifloriss foliis diffiche imbricatis , flore fubfefili. N, Tapeinia. Commerf.. & Jufl. Gen. PI. p. $9. Iria ? (pumila} caule fimplict unifloro, foliis fubulatis compreffis diflichis. Forft, de PI. Magell. Comment. p.11. '- C’eft une très-petite plante qui a quelque chofe de celles qui précèdent dans la difpoñtion de fes feuilles & de fes fleurs, mais qui forme des touffes affez denfes &e très-bafles, & qui, en ou- tre , a le tube de fes fleurs fort court. Het Ses racines font fibreufes : elles pouffent des tiges- hautes d’un pouce & demi à deux pouces, fimples, uniflores, couvertes de feuilles, fafci- _culées & ramafñées en petit gazon épais. Ses feuilles font linéaires-fubulées , légèrement zrquées, dif : tiques, ferrées & embriquées de chaque côté ; comme dans l'efpèce n°, 4, ftriées, glabres, EXT - d'un vert glauque , & longues de fix à huitlignes, fur près d’une demi ligne de largeur. Les fleurs fort petites, folitaires ; terminales , fefliles ou _ prefque fefliles , naïflententre les feuilles, parmi fquelles les deux fupérieures leur tiennent lieu e fparhe. Ces fleurs ont la coroile divifée profon- dément en fix découpures cblongues & régulières; leurs éramines font au nombre de trois; le ftig- mate eft trifide. Commeriona trouvé cette piante au Magellan ; elle croît fur les rochers peu écartés de la mer, ( v. f.) « 6. Txte naine, Ixia minute Th. Iria feapis pre » Joliis lævibus. Thunb. Diff, de 1x. n°. 2. Tab. = 6 Tria minuta. L. F, Suppl. p. 92. “C'eft, äce qu'il'paroît, la plus petite des efpè- ces connues de ce genre. Sa racine æft un bulbe He te , de la groffeur d’un pois; elle pouffe crdinaifement plufieurs hampes ( deux à quatre }, fimples, uniflores, longues d’un pouce, enve- loppées inférietrement par une gaîne qui naît de Ja racine , & garnies au-delfus de leur partie moyenne de deux braë&tées { ce font les folioles de a fpathe) eppofees, linéaires-fliformes, droites, à peine longucs d'une ligne. Les feuilies font Jinéai- petites , blanches, avec des lignes : urpres, Cette fcapo ramolo ; ramis uniforis , fois fulcatis fili- du à “ej “anguflifolium , flvre majore variegato. Bauh. Pin. | Ci limiealcerum., Colaton. | iümmuÿus ah- | 7 ; Pr. k SE à 4 LES 0 “ai Le MORE HA 2. BUSES “majare varic- 45 Sue 4 GE amplo widlaceo ; à Capite Bose Ai ST RON arr age PA | «0 #“ À 1 "+ | ous la fleur qu'elles embraffent commeun calice. ” «es La ARS VS, | Lcd de # k, X'1: 335 Ses feuiles menus, fa fpathe diphylle, verte & calyciforme ,& fon ftigmate à fix divifiozs, rendent cette efpèce très-diftinde de toutes les autres Sonbuibe eft ovale, glabre, quelquefois comme tronqué à fa bate, quelqueiois en pointe comme dans la variété y, & garni en deflous de racines fibreufes. 11 pouffe des feuilles rrès.étroites, linéai- res-filiformes, glabres, vertes, un peu planes, marquées de deux fillons , longues de cinq à fepe pouces, & en partie courbces ou réfléchies. 4 bampe eft plus courte que les feuilles , un peu an guleufe, rameule, à rameaux uniflores ; elle pa roît d’abord fimple , ne portant qu'une feule fleurs | mais fes rameaux fe développent enfuite au nont-. bre de deux ou trois , & fes fleurs s’épanouiffent fucceflivement, Les Jours qéelquetois Foctpofies " comme dans la variété 4, quelquefois plufieurs fois plus grandes fans épaler jamais néanmoins celles du fafran, varient beaucoup dans leur cou- leur. Leur corelle a un tube court, & unlimbe divifé profondément en fix découpures oblongues,, : mucronées, droites, & dont trois extérieures font verdâtres en dehors. Toutes ces découpures feer ordinairement violettes, ou vrpurines IntÉrIEU- rement , & ont leur bafe ou leur onglet jaunêtre. Les trois étamines font plus couries que la corolle, & ont leurs anthères droites & obiongues. Le ftylereft términé par trois fligmates Lifides. La fpathe eft formée de deux folioles inégales, ovaless pointues , concaves, paroïffant oprefées es, un. moins longues que lacorolle, & qui Cette fpathe perfifle , forme- une gaîne bivalve dans laquelle fe trouve Ja capfüle. hu: Cette rie croît naturellement dans le Langue- doc , l'Italie , l'Efpagne ;le Portugal , ja côtede Berbarie, & même au Cap de Bonne-Efpérance , d’où nous en poffcdons une variété à fleurs gran- des ; d’un violet pâle, Il s'y en trouve aufii un grand nombre d'autres variétés qui diffèrent tant par la couleur que par là grandeur de leurs-fleurs, En Europe, elle fleurit de très-bonne heure ; fes fleurs, quoique petites , ont un afpeët très-agréae ble ; mais elles font de peu de durée: (vf & v.v.) Ses pérales font finement veinés par des nervures obliques, & ont en outre trois où ciné nervures longitudinales, à 8. Ixt# jaunûâtre , Jria funtra. Iria foléts volutis féraceis fcapo urifloro longivribus ; Ji tuki ‘ongitudine. ST Cette rie eft au moins aufli pe ire & mê: plus petite.que la précédente ; «elle enieft bie tingaée-par fa fpathe courte. & membraneute par les feuiiles non applaties. Sasracine pou viron trois feuiliés tré s-étroites , léracéc roulés en dedans ;-dilarées, & rement.; Idroites y &dongues er | s ati AN Ne LS. 3 que les feuilles, & terminée par une fleur jaune , q ; 7 brüue à la bafe dé fon limbe, infundibuliforme, & qui à un pouce ou un peu plus de longueur. Cette plante croît au Cap de Honne-Elpérance. _(#.f.) C'eft peut-être une de celles que M. Thun- berg regarde comme variétés de fon {ria fetacea. 9. Ixte baffètte, Jria hureilis. Th. Jxia feapo ramofo, floribus fécundts , foliis fulcatis ereëis.. Thunb. Diff. de 1x. n°. 4. * Son bulbe eftglabre, de fa groffeur d’une Noi- fette, & enfonce profondément dans la terre. Ses feuilles, au nombre de deux ou trois, font linéai- res , fillonnées , glabres, droites, plus longues que la hampe. Cette hampe eft fimple ou rameute, filiforme, dtoite, longue de quatre à fept pouces. Les fleurs , au nombre de trois à huit, font dif- pofées en grappe unilatérale , fur un axe en zig-zag. Les fpathes font vertes & tronquées, Elles font jaunes, ou varient à corolle d’un blanc-rouffeitre ou de couleur de chair. Cette plante croît au Cap - de Bonne-Efpérance. ### Tige fimple ou munie de rameaux nus, & plus longue.que les feuilles. * it mi % À, Feuilles ou tiges velues, + 10. Fxte velue, Jrza pilofa. Ixria foliis linea- ribus pilufis , floribus alternis. Thunb. Diff, de Ix. . no 5: ; Lria pilofa, L.F. Suppl. sa. Son bulbe eft globuleux, glabre , à peine de Ja groffeur d'un pois. Îl pouffe environ trois feuilles linéaires, pointues, ftriées, velues , droites, une fois plus courtes que la hampe. Cette hampe eft fimple, cylindrique, glibre, multiflore, droite, _ haute de quatre pouces ou davantage , obfcuré. _ ment pourprée dans fa partie fupérieure. Les fleurs _ fonvalternes, fefliles , un peu penchécs. Hiles ont lacorolle rouffeitre en dehors, blanche intérieu- rement. Les découpures dé fon limbe font conca- _ves ; les intérieures font blarches , & les trois _ “extérieures font blanches en dedans, d’un vert rougeätre en dehors avec un bord blanc. Les ftig- mates font blancs, hériffés ; les capfules font mar- quéesde fix fillons: Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. Ses fleurs ouvrent vers: les quatre heures du foir. = ri. Jxte hériffée, Aria hirea. Th. Ixia foliis. | enfformibus hirtis, floribus fecundis. Thunb.Diff. | de Ix. n°.6. Sa tige eit haute de fept à neuf pouces, droite ; tégèrement courbée en rig-7ag , glabre, quelque: fois fimple , & quelquefois divifée en quelques | rameaux. Ses feuilles font linéaires-enfiformes 4 ftriées , hériffces de poïls, droires, un peu moins ; * Jongues que la tige. Les fleurs font feffiles:s aiter- - Ms; tournées d'un feul côté ; inclinées où hoyi * ce agents amine } HXT zontales, & difpofées au nombre de trois à cinq£ en épi penché, fur un axe arqué entre chaque fleur comme dans l’efpèce qui fuit. Les fleurs font d'un pourpre bleuâtre , & ont leur tube plus court “que la fpathe. Les deux valves de la fpathe font eblongues , entières. Cette Îxte croît au Cap de Bonne-Efpérance, aux lieux fablonneux & humi- des. (». f. ) Eïle a beaucoup de rapports avec la fuivante ; mais {es feuilles font très-velues , & fes fleurs font un peu plus grandes. 12. Ix1e unilatérale, Jxia fecunda. Iria foliis lineari-énfiformibus nervofis glabris , caule villofo , floribus fecundis eredis. N. ; Tria( feeunda ) polyflachia , fpicis cernuis fecuns dis. Berg. Cap. p. 6. n0.9. Zria fecunda. Thunb. Diff, de Ix, no. 7, An Ixia fcillaris. Lin. Spec. PL, pe 52, “4 Son bulbe eft de la groffeur d’un pois, dur, em- briqué en arrière. Ses feuilles font linéaires-enfi- formes , rétrécies inférieurement, nerveufes , gla- bres , droites, une fois plus courtes que la tiges les unes font radicales , & les autres fituées aux articulations de la tige qu’elles enveloppent par | leur gaîne, La tige eft droite, cylindrique , velue, munie de deux ou troisarticulations, quelquefois fimple , quelquefois rameufe, & haute de huit à dix pouces. Les fleurs font alternes, fefliles , droi- tes, petites, violettes ou bleuätres, tournées tou- tes du même côté, & difpofées au nombre de quatre à fix, en épi penché, fur un axe courbé entre chaque fleur en portions de cercle, Cesfleurs ont un tube court. Les deux valves de la fpathe font oblongues , inégales, enticres , une fois plus longues ge le tube de la corolle. Cette plante croît au Cap de Bonne Efpérance, fur les collines, & aux lieux fablonneux. ( v. f: ) 13. IxtE plifée, Jria plicata. Iria folits enf. formibus. nervofo -plicatis ;. caule. villofo fimplci multifloro, fpathis tubo.brevioribus. N, Ixia foliis gladiolatis nervofis hirfutis, floribus fpicatis terminalibus. Mill. Ic.t. 155, f. 1. Cette plante & les trois qui précèdent, prou- vent que notre Glayeul phiffé n°, 4, & quenotre | Glayeul nerveux n°. $ , font mal-à-propos écartés | du genre des Iries ;. mais quoigw’elle air avec ces deux Glayeuls les plus grands rapports, elle nous paroît différente de l’un &, de l'autre, En effet, fes flcurs n'ont pointun tube long de deux pouces ou au moins deux fois plus long que leur limbe, comme celles de notre Glayeul pliffé; & fa tige très-fimple, noffre point plufieurs épis alternes & pédonculés, comme celle denotre Glayeulnerveux. -: Sa tige eft cylindrique, velue, fimple, nue dans fa partie fupérieure, feuillée ir érieurement, haute de quatre à cinq pouces dans fon lieu nacal, & un peu plus élevée jorfqu’of la cultive. Ses feuilles fonc enfifoimes , neryeuft » Phiffées , ve- lues, & une fois plus courtes-que la tige qu elles enytcio. TXI à ent inférieurement par leur gaîne, Les fleurs font bleuâtres ou d'un pourpre violet, fef- files , alternes , & difpofées en épi terminal. La fpathe eft velue, un peu plus courte que le tube de Ja corolle , & femble triphylle, fa valve interne étant partagée en deux flioles étroites. Ses cap- fules font velués , arrondies, obtufément trigônes. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, (+. [. f} B. Feuilles glabres. Bords des feuilles ondulés ou crépus. 74. Ix1s crêpue , Iria crifpa. Iria foliis lineari- - Bus crifpis, floribus fpicatis , fpathis fuperné den- fatis, N. 1 ; Trie (crifpa) foliis linearibus crifpis, floribus alternis. Thunb. Diff, de Ix. n°, 8. t,2. Jria crifpa. L. F. Suppl. p. 91. . Son bulbe eft ovale, réticulé; il pouffe cinq ou fix feuilles étroites, linéaires , pointues , gla- bres , élégamment crêpues fur les bords, & à peu près une fois moins longues que la tige. La tige eft fimple , quelquefois rameufe, grêle, cylin- drique , nue, haute de fix à neuf pouces. Les fleurs font alternes, diftances , & difpofées en épi ter- minal ; elles font bleues ou mélées de bleu & de blanc. Leur tube eft grêle, un peu plus long que la fpathe. La valve extérieure de la fpatheeft ftriée ee trois nervures, & a trois dents à fon fommet; ‘intérieure eft à deux nervures & à deux dents. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. 15. Ixie odorante , Iria cinnamomea. Iria foliis lanceolatis undulato - crifpis , floribus fecundis , .… fpathis exterioribus integris. N, Tria (cinnamomea) foliis lanceolatis crifpis , floribus alternis. Thunb, Diff. de Ix, n°, 9. t. 2. Txia cinnamomea. L.F. Suppl. Cette efpèce, dont nous poffédons plufieurs : . exemplaires communiqués par M. Thouin, | purs avoir beaucoup de rapports avec la précédente ; mais on l’en diftingue par fes feuilles moins étroi- tes, moins crêpues; par fes fleurs unilatérales, & fur-tout par la valve extérieure de fes fpathes, gui n’eft point dentée, Son bulbe eft ovale-conique , tronqué à fa bafe, à bord aigu ou tranchant & frangé. Il pouffe deux ou trois feuilles lancéolées, glabres, deux où trois fois plus courtes que la tige, & dont une ou deux des inférieures font ondulées & crêpues, Mais moins finement & moins régulièrement que dans l’efpèce ci-deflus; ces feuilles ont deux lignes de largeur. La tige eft haute de cinq à fept pou- ces, cylindrique, fimple, d'un vert pourpré, Munie dans fa partie moyenne d’une feuille courte & vaginale. Les fleurs font alternes, fefliles, plus horizontales que droites, tournées d’un feul côté, & difpofées en épi terminal. La fpathe , un peu Plus courte que Îe tube de la corolle, a fa valve Botanique. Tome III, TXI 337 éxtérieute entière , verdâtre, pourprée à fon fom- | met; la valve interne eft plus étroite, plus mince , & a fon extrémité blanchâtre & bifide. Le tube de la corolle eft long de quatre lignes, Les trois découpures extérieures de fon limbe font un peu plus grandes que les autres, pourprées en dehors, & blanches en dedans; les trois intérieures font tout-à-fait blanches. Cette Zrie croît au Cap de Bonne-Efpérance , fur les collines, (+. f.) Scs. fleurs répandent, fur-tout le foir, une odeur _fuave, qui à quelque chofe de celle de la canelie, - . 16. Ixte à corymbe, Ixia corymkofa. L. Iria foliis lineari-lanceolatis crifpis recurvis, caule ancipiti, floribus corymbofis. N, Txia ( corymbofa ) floribus corymbofis peduhcu- latis , caule ancipiti. Lin. Amœn, Acad, 4. p- 302. Caryophylleus Monomotapenfis , nervofis bupleurt folis intus cavis , flore cæruleo , cauliculis Jecun- dum longitudinem alatis. Pluk. Alm. 87. t. 275 f. 1. Ixia corymbofa. Thunb, Diff. de Ix, n°. 10. 8. Variat floribus albis. Er Son bulbeeft ovale , tronqué, réticulé. Ilpouffe une feuille enfiforme, ftriée, crêpue fur lesbords glabre , de la longueur du doigt, La partie infé- rieure de la tige eft munie de deux ou trois autres feuilles linéaires-[ancéolées , canaliculées , ftriées ou nerveufes , moins crêpues que Ja feuille radi- cale, & courbées en deliors. La tige eft haute de fix à fept Pr , 2ilée ou munie de deux angles courans oppofés comme dans notre Glayeul dentelé n°. 24. Elle eft glabre, ramifiéeen corymbe à fon fommet, & a fes rameaux comprimés & fourchus, Ses fleurs font petites, bleues , quel- quefois blanches , pédicellées , difpofees en cime ombelliforme & terminale, Les fpathes font peti- tes ,; ovales, diphylles, verdätres, pourprées à leur fommet. Les corolles ont leur tube de la lon- gueur des fpathes, & leur limbe ouvert, à décou- pures Jlancéolées. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , dans les fables. ( »./f.) 17. IxtE en cime, Jria fuffigiata. Iria foliis enfiformi-lingulatis nervofis crifpis, caule anci- pitt, floribus glomerato-fafligiatis. N: Cette plante a quelques rapports avec celle qui précède ; mais cile en eft très-diftinguée 1°, en ce qu'elle eft beaucoup plus petite ; 29. que fes fleurs font deux ou trois fois plus grandes; 30. que fes feuilles font courtes, larges, plus crêpues z 4°. & que fa cime eft denfe , offrant des bouquets ferrés ou glomérulés. CPR Sa racine eft un bulbe réticulé, tronqué à fa bafe. Sa tige eft haute de deux à trois pouces , 6 chie en 2ig-zag , glabre, aïlée ou munie de deux angles oppofés ou tranchans; elle fe divife fupé- rieurement en quelques rameaux courts, compri=. més, difpofés en cîme, & qui feutiennent plu- fieurs fleurs feffiles, droites, ramaffées oucomme en paquet. Les feuiiies font ET + ovales- CR d 3 L à | 2 F Pet “oblongues ; linguifories , pliées en deux comme celles des Iris, giabres, nerveufes, crépues fur les bords, & arquées en dehors. Les fleurs font : d'unjäune mêlé de pourpre ou de violet; leur fpathe eft comprimée, bivalve , verdâtre , à valves entières , longues de deux, lignes & demie. La corolle eft infuncibuliforme ; à tube aufli long ou | juciquefois plus lorg que la fpathe, & à limbe &" ‘éroit, plus long que le tube. Cette efpèce croît au Cap de Bonne-Efpérance. (vf. ) + oi Bords des feuilles égaux. 18. Txte linéaire , Aria linearis, Th. Ixia foliis lUinearibus , fcapo fimpli ercéo. Thunb. Diff, de 1x, n0, 17, NE : 4 fxia linearis: L.F: Suppl. 92. : Son buîbe eft ovale, de la groffeur d’une Noi- fette sil poufle une hampe fimple, cylindrique , droite; glabre , haute ée cinq à fept pouces ou davantage. Les feuilles {ont au nombre de troisou “environ; la plus baffe a une longue gaïîne; elle eft linéaire , très ctroite, convexe des deux côtés avec une ligne élevée dans fon milieu , &-un peu plus courte que la hampe ou Pégaiant rarement ; cette. feuille eft droite, & à peine large d'une demi-ligne. Les deux feuitles fupérieures font fpa- thacées & fort courtes. Les fleurs, rarement foli- taires , font ordinairement au nombre de deux ou trois , & tournées d’un feul côté, Les fparhes ont leurs valves roulées en dedans par les bords, lan- Cas céolées , ftriées, glabres ; l’extérieure , qui eft la - plus grande , eft de la longueur de la corolle. Le tube de la corolle eft blanchâtre ; l:s découpures du limbe font de la grandeur de l'ongle, obtufes avec ane pointe, La capfüule , à peine anguleufe, eft marquée de fix ftries. Cette plante croît au "19. Ixte capillaire ; Jrix capillaris. Th, Ixia = foliis linearibus, Jcapo polyffachio ;- fpathis fca- _.: riofis. Thunb. Diff. de Ix. no, 12. €. 2. + Son bulbe eft réticulé, de la groffeur d’une Noïferte ; il ponffe une tige haute de deux pieds , _droïte, cylindrique, capillaire, munie à fon fommet de rameaux alternes , uniflores , qui ref- = femblent à des pédoneules. Les feuilles font linéai. res, nerveufes, glabres, de moitié plus courtes que la tige. Les fleurs font droites , bianchâtres , veineufes, réticulées, Cette éfpèce croît au Cap de Bonne-Efpérance, dans les fables humides.’ 17 +00. Ixre fétacée, Iriæ fetacea. Th. Iria foliis +." Jinearibus ;, fcapo flexuofo gläbro. Thunb. Diff. ‘© Ses feuilles font linéaires, aiguës, très:étroi- tes, plus courtes que la hampe , glabres, & ont une ligne élevée dans leur milieu ; elles font au mombre de deux ou trois, 6 vers le mitieu de Ja’ ipe il s’en trouve une courte , qui reflemble. Le | rameaux de la hampe, … :* es : Cap de Bonne-Efpér. dans les champs fablonneux, au Cap de Bonne-Efpérance, ( y. fs) =: 4 XF aux fpathes, La hampe eft filiforme , droite, en zig-z2g, glabre , rouge, paucifiore, fimple ou rameule, & dela longueur du doigr. Les fpathes font vertes, comme enflées, de la longueur da. tube, glabres ,ffriées ,. &, longues de deux ligres & demie. Les trois divifions extérieures du limbe font rayées de rouge en dehors, & Elanches en. dedans ; les trois divifions intérieures font tout- à-fait blanches, Cetré plante croît au Cap de Bonne-Elpérance , fur les collines. Elle offre, felon M. Thunberg, plufieurs variétés qui différent, dans la couleur des fleurs, dans la grandeur des individus, & dans le nombre des fleurs ou des 21, Tx1E à fleurs de Scille, Fria feillaris: Ixia, fohis.enfiformibus flriatis | fpica elongata fub- flexuofa,, floribus feffilibus. N. * #35 An Ixia feillaris, Lin. Ixia (feillaris ) foliis linearibus, floribus feeundis ,. rachide fiéxuofa, Thunb, Diff. de Ix, n°. F4. “ARR NGR E HE 8. Eadem ? floribus fubpentondris. Iria (pen tandra) foliis enfiformibus ; flonibus pentandris. : Thunb. Dif,de Ïx.no, 22: xta pentandra, L, EF. Suppl.ga ci | Nous poffédons plufieurs exemplaires de cette ile , qui nousapprennent qu'elle eft très-diftinée de toutes les autres cipèces connues; elle eft fort jolie , & remarquable fur: rout Pat l’elpèce de reflemblance que fes fleurs ont avec celles de plu- fieurs Scilles. Ds er Sa tige eft droite, cylindrique, glabre, quel= quefois fimiple , plis fouventr rameufe, & haute de huit à dix pouces ou d’un pied au plus. Ses rameaux font grêles, nus, redreflés, un peu en 2g-2ap, & multiflores. Les feuilles font enfifors mes ; un peu étroites , glabres, {triées par quatre Ou cinq. nervures, droites, & beaucoup plus courtes que la tige; elles font äu nombre-dequatre : ou environ, & ont deux lignes & Ps à lar- geur ; fur une longueur de trois pouces où unpew plus. Les fleurs font alternes, feffiles, nombreu2 _fes, difpofées en longs épis terminaux ; élles font: affez petites, d’un pourpre violer mêlé d'un peu de jaune, & à limbe ouvert en étoile. Les fpathes font courtes (longues d’une ligne & demie ow deux lignes}, membraneufes, fitiées, fouvent pourprées à Jeur fommet; leur valve interne.éft bifide, & l’extérieure à trois dents, Le tube de la. coroile eft grêle; de la longueur de la fpathe , - mais trois fois plus court que le limbe. Les anthères’ font d’un beau Jaune, longues prefque d'une ligne’, penchées , fillonnées , tronquées aux extrémités. Les ftigmates font en crocher. Certe efpèce-croît: 22. Ix1E à barbes ; Iria ariflata. Th. Ixia foliis- linearibus , fpachis ariffato-dentatis. Thunb. Diff Jr n°, 18e 0 CRE ee -Son bulbe eft réticulé, de la groffeur d'une / de - Q _ Le Fa 4 Noifette. Sa tige eft fimple, droite, cylindrique, labre, haute de cinq pouces jufqu’à un pied ou même un peu plus. $es feuilles, au nombre de 2 P . P où ACTE + 1% À ® quatre ou cinq, font linéaires , aiguës, droites, " glabres, de moitié plus couftes quela tige, à cinq . nervures, & à nervure moyenne plus épaifle aiofi que leurs bords. Les fleurs font unilatérales, très- rarement folitaires , mais au ‘nombre de deux, ou plus fouvent de cinq à neuf, portées fur des pédoncules qui partent d’un axe à peine en z2ig-zag. Les fpathes font prefque. membraneufes , & ont dés dents terminées en filets ou en forme de barbe. Les corolles font d’un blanc rougeâtre ou couleur de chair. Cette plante croit au Cap de Bonne- Efpérance. : er Le es 23. IxtE pendante, Iria pendula. Th. Ixia folirs lineari-enfij.rmibus , fcapo pulyffachio , fpicis pendulis. Thunb. Diff. de [x,n°, 16. Îria ( pendula) foliis lineari- enfiformibus , _Caule paniculatc | racemis pluribus pendulis. L.F. Suppl, 91. Ceft, de toutes les Jries que l’on connoît , celle qui s’élève le plus, & en même temps l’une de celles qui portent les plus grandes fleurs. Ce que nous Jui trouvons en outre de remarquable , ce font fes braëtées féracées , & fes longues fpathes membraneufes. ; x Selon M. Thunberg , fa racine eft monilifor- me, compofée d'articulations nombreufes, orbi- Culées, applaties en deffus, rapprochées les unes : des autres , charnues, & roufféâtres. Sa tige eft droite, cylindrique , glabre, inférieurement de l'épaifleur d’une plume à écrire, haute de quatre Où cinq pieds , rameule & comme pañiculée dans fa partie fupérieure. Ses rameaux font capillaires , penchés fous le poids des fleurs, plus ou moins _ pendans. Les féuilles font linéaires-enfiformes, aiguës, glabres, ftriées, longues d'environ un pied » fur deux lignes & demie de largeur. À la longues d’un pouce ou environ. Les fleurs font Brandes, rougeâtres , fefliles, alternes, & difpo- fées en épis penchés ou pendañs, Leur corolle eft prefque campanulée , à tube court, Les fpathes font membraneules, minces , tranfparentes , plus longues que le tube de la corolle, un peu déchi- Yées à leur fommet. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , dans les lieux humides, (. f. ) 24. Ix16 bulbifère , Jx'a bulbifera. Iria foliis lineart -enfiformibus , axillis bulbiferis | fpathis Jetaceo-laceris. N, F . Îria foliis linearibus glabris , caule foliofo Bulbifera. Mil. Ic. t. 236. Ê 2. Iria bulbifera. Lin. Mill. Di&, n°, 6. Thunb. Diff. de Ix. n°.17. . Säâtige eft haute de douze à quinze pouces , droite, choque , feuillée , un peu rameufe & En zig-zag à fon s-fOULX eñfiformes , fifement ftriées, droites, glabres, * àfe des rameaux, on obfervé des braëtées fétacéés | ommet. Ses feuilles font linéaires- TRE. aificlles de petits bulbes ovakes-pointus, obtus à leur bafe , blanchâtres , & qui ont la faculté de multiplier la plahte Les fleurs font aflez grandes, d’un jaune pe > quelquefois d'un jaurie plus foncé, fefliles & altesnes. Leur corolle eft prefque cam- panulée , à fimbe divifé jufqu'aux deux ricrs defa Tongueur en fix découpures oblongues & obrüfes ; fon tube eff Tong d’une ligne & demie, Le flyle eft plus long que les étamines, incliné, divife en trois ftigmates filiformes, courbés en crochets, Les fpathes font déchirées, frangées, & leurs déchirures fe terminent en filets fétacés, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance ,"& eft cultivée au Jardin du Roï, 7%, ( v. v.) 25. IXtE frangée, Jia fimbriata. Ixia folits enfiformibus , caule angularo flexuofo fimplici, fiathis fimtriate-laceris. N. Tria foliis gladiolatis nervofis, fpatha läcera, Mill. Te. t. 237. fe 1. eriam f. 2. An Jria fparfz. Mill, Did. n°. 7. Ixia ,rand'flora. Burm. Prodf, ES dé. : De 2 : Quoique cette Jrie paroïffè avoir des rapports avec celle qui précède , elle en eft rrès-diflinguée, e . La \ 4 d £ + ed étant beaucoup moins élevée, à feuilles plus lar- ges, plus courtes , à fleurs aiffeiles non bulbifères. E Sa rige eft haute de trois à cinq pouces, très= plus grandes, ée à fimple, gläbre, anguleufe, fléchie en zig-zag, & feuillée intérieurement. Ses feuilles font erfi- formés, glabres, finement ftriées par desnervures, arquées en dehors, une fois plus courtes. a tige. Les fleurs, au nombre de trois on environ, font fort grandes , jaunâtres intérieurement, tein- 26. Ix1E phalangère , Ixra polyflachia. Le Ixia foliis lineari-enfiformibus , caule polyfachio , ff this breviffimis, floribus tmmaculeus. N._ Ornithogalum fpicatum minus album, folers vofis Africaaum. Pluk. Alm. 272, t, 31 Izia foliis lineari-gladiolatis., foribus alarilus tre & terminalibus. Mill. Ic.t. 155.2, Îria Berg. Cap. p. 5. Thunb. Diff. de 1x. n°. 18. B. Iria folits linearibus, fl libus, Mill. Ic.t. 156, f.2. An Ixia fleruofa. Elle a l’afpeë& d’une Phalangère , & eft palem:nt remarquable par Le fes fpathes courtes, Sa ti e eft hau demi , fort grêle, cylindriqu 1 Si “439 _ongues de fept à huit pouces. Il naît dans leurs » ribus fricatis [eff 4 4 43 + 340 à À IXIT. tement , nue & rameufe dans fa partie fupérieure. . _ Ses feuilles font linéaires-enfiformes , nerveufes, glabres, planes, droites, prefqu'une fois plus courtes que la tige. Les fleurs font petites , alter- nes , fefliles, blanchâtres, & difpolées fur des épis Tâches qui terminent ja tige & les rameaux. Les fpathes fonc fort courtes , membraneufes, blan- châtres, comme urcéolées , acuminées | à valve inrerne à deux dents , & à valve externe à trois “dents ou prefque trifide. Le tube de la çorolle eft foft grêle, filiforme , une fois plus long que la fpathe ; fa longueur eft d'environ trois lignes. Le Jimbe eft ouvert en roue ou en éroile, & divifé jufqu’à l'entrée du tube en fix découpures oblon- gues, obtufes, à peu près longues de quatre lignes. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, (y. f.) Elle a été cultivée dans le Jardin de M. Lemonnier, La variété 4 eft moins rameufe , a fes rameaux plus courts, & quelquefois même elle eft tout-à- fait fimple , terminée par un feul épi. Ses fleurs font d'un jaune blanchätre ; les découpures de leur JTimbe ne font pas plus longues que le tube. (+. f:) © 27. Ixte tachée, Lria maculata. L. Jria foliis Tinecri-enfiformibus ; caule fubfimplici, cosollis baff macularis. N. — ria foliis glediolatis glabris , floribus corym- Bois terminaltbus. Mill, Ic. t. 156. f. 1. Sifyrin- ehiumt majus Africanum , flore luteo macula no- tato. Old. Afr, 32. Ixia maculata. Thunb, Diff. de x. n°, 19. 8. Eadem corollis ex flivo & albido variegatis. . Y. Éadem corollis flavis externè ad apices purpu- rafcentibus. _ à, Exdem coroilis violaceis. « Eclem corollis ex rubro purpureis. - C’eft une jolie plante, & qui offre un grand _ nombre de variétés dans la couleur de fes fleurs: elle a de très-grands rapports avec Pefpèce qui … précède ; mais outre qu’on l’en diftingue facilement + par la tache obfcure qui eft à la bafe du limbe de … fes corolles , elle a toujours fes fleurs plus gran- des, fes fpathes moins courtes, & fon épi plus _ Sa tige eft droite, cylindrique, le plus fouvent très-fimple | quelquefois rameufe , & haute d’un pied plus ou moins. Ses feuilles font linéaires-enfi- formes, glabres, nerveules, droites, & moins longues que la tige qu’elles cnveloppent dans fa “partie inférieure, Les fleurs font fefliles » alternes, rapprochées Tes unes des autres, & difpof£es en un épi terminal, court, prefque corymbiforme. Elles ont une fpathe membraneufe , colorée fupé- tieurement, & un peu plus courte que le tube de Ja ccrolle Ce tube eft grêle , long de deux lignes & demie ou trois lignes. Le limbe eft grand, a plus _d'un pouce de diamètre lorfqu'il eft ouvett : il eft purtigé jufqu’à fa bafe en fx découpures oblon- Bues, prefque Janc‘olées, obfcurément tachées à + 11-X A leur naiffance. Cette plante croît naturellement au Cap de Bonne-Efpérance, %. ( v. f.) Nous en poffédons une variété à fleurs jaunes, dont les trois divifions extérieures du limbe font brunes & un eu pourprées fur le dos. Nous en avons vu une jolie variété à fleurs violettes dans l’Herbier de M. Thouin. La variété « a été cultivée au Jardin du Roï, M. Buc’hoz l'a figurée fous de nom de Jxia du à fleurs couleur de chair. Cent. 9. Dec. 7, PL 6, 28. Ix1E à fleurs vertes , Ixia viridiflora. Ixiæ foliis linearibus anguflis ftriatis , caule fimpliciflimo fpicato , fpathis exterioribus indivifis. Ixia maculata. Var, 9. Thunb. Diff. de 1x. P.17- La couleur fingulière de fes fleurs rend cette Ixie extrêmement remarquable, & fes feuilles jointes au caraëtère de fes fpathes , la diftinguent fuflifamment de Pefpèce qui précède. Sa tige eft haute de deux pieds ,menve, glabre, & très-fimple. Ses feuilles font linéaires, très- étroïes , piabres, ftriées par quelques nervures, longues, foibles, courbées & prefque couchées par leur poids. Elles font longues de plus d'un pied, & n’ont qu’une ligne où une ligne & demie de largeur. Les fleurs font grandes, fefliles , alternes, difpofées en un long épi terminal. Les fpathes font membraneufes, blanches, moins longues que le tube de la corolle, & ont leur valyc extéricuré très-entière. La corolle eft verte , avec une belle tache noirâtre occupant la bafe de fon limbe ; fon tube eft filiforme , long de trois lignes ou un peu plus ; fon limbe a près de deux pouces de diamè- tre ; il eft partagé jufqu’à Pentrée du tube en fix grandes découpures ovales-lancéolées, ouvertesen étoile. Les étamines ont leurs filamens noirâtres , courts , & leurs anchères longues, linéaires & jau- nâtres ; le ftyle eft plus court que les filamens des étamines, noirâtre Comme eux , ainfi que les trois ftigmares qui le terminer. Cette Ixie croît au Cap de Bonne-Efpérance, & eft cultivée mainte- nant au Jardin du Roi; elle eft aufli cultivée depuis plufieurs années dans le Jard. de M. Cels. Z. (v. v.) ” # 29. Îx1E cartilagineufe , Jria cartilaginea. Iria folits enfiformibus nervofis marsinato cartilagineiss caule polyffachio , tubo fpathis triplo longiore. N. Sa tige eft haute de douze à quinze pouces, droïte, cylindrique , glabre, munie de quelques rameaux alrernes. Ses feuilles font enfiformes , glabres , nerveufes, à bords cartilagineux , droi- tes, & au moins une fois plus courres que la tige; elles ont environ cinq lignes de largeur, Les fleurs font vivlettes ou bleuätres , fefliles, alternes, peu diffantes entr’elles, & difpofées en épis courts qui terminent les rameaux & la tige. Les fpathes font membraneufes , courtes, dentées , mouchetées de rouge brun. Le tube des corolles eft au moins de la longueur du limbe , & trois fois plus long que les fpathes, Cette Jxie croît au Cap de Bonne- 2 . Ah . DRE | ” :Efpérance, (v.f. ) Elle paroît très-diftinguée des : | ti-deflus, Sa tige eft se droite ; très-fimple ,nue deux efpèces ci-deffus, RES { dans les deux tiers de fa longueur, & terminée | par un bel épi. Les fleurs dont il ef garni font 30. Ix1e orangée, Jxia crocata. L. Iria foliis | fefliles, alternes, grandes prefque comme celles enfrformibus , caule ramofo afcendente, fluribus | de Vixie orangée , & font d'un rouge de feu ou fpicatis , coroilis bafi hyalino-feneffratis. N. :| pourpré fort éclatant. C’eft vers le fommet de la Ixia planifolia ; caule multifloro , fpatha bre- | corolle que fe trouve la plus grande intenfité de viffima. Mi. Ie. p.1(0.t.239.f. 2. Ixia Millerii. | cette couleur.Cette plante croît au Cap de Bunne- Berg. Cap. p.8. Ixia crocata. L. F. Dec. 13.t.7. | Efpérance. ( v. f. ) Les tuniques de fon bulbe fonc Thunb. Diff, de 1x. n°, 20. | fibreufes & rériculées. Elle n’a pas moins debeauté L’éclat & la grandeur de fes fleurs la font | que la précédente. ; regarder avec raifon comme une des plus belles efpèces de ce genre; c’eft dommage que fa tige, 32. Ixts gladiolaire, Ixia gladiolaris. Iria foliis toujours imparfaitement droite, la prive d’une | linearibus , floribus fubæqualibus fpicatis, petalie certaine élégance dans fon port, : tribus fquamula ereda medio carinatis. N, Ù Son bulbe eft un peu plus gros qu’une Noifette ; Quoique les fleurs de cette plante ne foient il pouffe une tige longue de huit ou dix pouces, | point parfaitement régulières , leur irrégularité ne courbée , montante , glabre, obfcurément com- | nous a point parue fuffifante pour ranger cette primée , & garnie au moins d'un rameau ; fouvent | plante parmi les Glayeuls, & fur-tout pour l’écar- elle en a deux, & quelquefois trois. Ses feuilles | ter des deux Îries précédentes, qui ont avec elle font enfiformes, glabres, un peu nerveufes, larges | de grands rapports , & dont les fleurs ne font pas decinq à fepe lignes, & moins longues que la | non plus complètement regulières. ; ! tige. Les fleurs font (efliles , alternes, quelquefois Son bulbe eft réticulé , le nouveau bulbe qui unilatérales , & difpofées en épi terminant les | produit en fe multipliant eft-placé en deflousÿ & rameaux & la tige ; elles font grandes, fort belles, | tient à la radienle qui naît de la. bafe de l’ancien. d'une couleur orangée qui a beaucoup d'éclat, & | La tige eft haute de feptr à dix pouces ; glabre, font fur-tout remarquables par une tranfparence | feuiilée inférieurement , quelquefois fimple, plus très-fingulière de la bafe de leur limbe qui, dans | fouvent rameüfe, & un peu anguleufe dans fa cer endroit, eft prefque fans couleur. Le limbe | partie fupérieure. Les feuilles font linéaires ou _de leur corolle eft campanulé., a plus d'un pouce | linéaires-enfiformes, planes, glabres , finement de longueur, & eft partagé en fix déçoupures | nerveufes , quelquefois Ne pe ‘ovoïdes. Le tube eft enfermé dans la fpathe, &n'a | Ja tige, & quelquefois beaucoup pluscourtes., Les qu’une ligne. & demie de longueur; leftyle eft | fleurs, aunombre de qua’re ou cinq, fontalter= incliné, La fpatheeftmembraneufe, longue de deux | nes, fefliles, difpofées en épi lâche & terminal. lignes & demie, blanchätre , teinte derouge-brun | Les fpathes font membraneufes, compofées de à fon fommet, à valves un peu échanérées ou | deux valves oblongues, échancrées ou à deux bifides. Certe belle efpèce croît au Cap de Bonne- | dents; La corolle eft d’une couleur orangée ; ou + Efpérance , & eft cultivée depuis long-temps au | jaune avec une légère teinte de rouge; elle eft Jardin du Roi. Æ.(v. y.) Elle fleurit dès l'entrée | infundibuliforme, à limbe campanulé, prefque du printemps. Lorfque fa tige n’a qu'un rameau , | régulier ou médiocrement irrégulier, Ce limbe ce rameau eft court, & chargé feulement de deux | eft parragé jufqu’à moitié en fix découpures ova- ou trois fleurs. les, dont la fupérieure eft un peu plus large & concave ; les trois découpures inférieures font un 31, Ix1x pourpre, Ixia purpurea. Ixia foliis | peu plus petites, & ont chacune vers leur bate dineari-enfiformibus brevibus nervofis, caule fim- | une écaiile élevée, tronquée, jaune, & quiles plici fuperné nudo fpicato. N. rend fingulièrement remarquables, Le tube eft un Ixia crocata , fcapo altiori, corollis rubicundis. | peu faillant hors de la fpathe, & a environtrois Thunb. Diff, de 1x. p. 17. { n°.20. var. c. ) lignes & demie de longueur, Cette plante croîtau I1 fe pourroit que cette Ixie ne foit qu’une va- | Cap de Bonne-Efpérance , & eft cul'ivée au Jardin riété de l’efpèce précédente, commel'a penfé M. | du Roï. Æ.( ». v.) Elle fleurit à la fin de Ma: Thusberg; cependant elle me paroît offrir des | &en Avril rh différences fi remarquables , & qui fe font toujours POPSER Ms retrouvées les mêmes fur un affez grand nombre 33. Ixus fancéole, Izia lantea. Th. ria lis d'individus fecs que j’ai examinés, que je crois | en/iformibus , floribus fecundis, feapo fimplisi devoir la diftinguer, en attendant que denou- | ffexuofo. Thunb. Diff. de Ix. n°21. + velles obfervations faites fur la plante cultivée, Son bulbe eft plus gros qu'une Noifette , &en- confirment ou faflent rejeter mon. opinion à cet | vironné desrefles ou des bafes des anciennes feu | égard, + Due pe Ale les. Les feuilles, au nombre de crois our ” Cette Irie a des feuilles pu étroites, beancoup font lancéolées-enfiformes, de la lon plus courtes & plus neryeu RETYUrE ss que celles dePefpèce doigt, droites, glabres, Lt De à FE. pen LT æ S De * .. r Es € , pe Ma PR tr “y ; NS a œi * k todhécur tous 65 res T1 : re &ab rds plus ais, & | yauneoude Fami fur la hampe , en forme de “pathe. La hampe eft fimple , droite, en zig-1ag , abre,. cylindrique , comprimée en divers en- | « EE its, & une fois plus-longue que: les feuilles, : Les fleurs {ont dlun blänc mélé de pourpre, au | . mombre de fix ou environ ; & tournées d'un feul --çôté;-Les {pathés fonc entières ; -obtufes ; grife4. trés, ferrugineufes. à fear fommer. Certe“plante _ téroîr au Cap de Bonne-Efpérance. 34. Ixte à feuilles en faulx, Zxia folcata. Iria _Solis enfiformibus reflexo-falcaiis ;fpathis ottufis | dériatis viridibus. Nes. RER || . Aria ( falcata ) foliis enfiformibus reflexo-falca- tisF hunb. Dif, de x, n°. 232 Tab. 1: æ ra at plufieurs exemplaires de cette pèce, & nous ‘en avons vw beaucoup d’autres : _danslesherbiers; ot, tous ayant le rachis ou l'axe de l'épien zig-zag, & nonauili droit que M. Thun- : berg l'a repréfenté , nous préfumons que c’eft une variété qu'il 'a figuré, ou au moins un-individu ! ‘éncoré jeune & peu avancé dans fes développemens. 3 =; $a tige eft droite, quelquefois fimple , plus a ndividusles plusélevés & rameux Len zig-zag, & moins nue que | billes font enfiformes, quelquefois * Tinéaïres-enfiformes, glabres, finement ftriées , une ou deux fois plus coürtes que la tige, & fou- | vent courbées en dehors en manière de faulx. Les : fleurs font petites, alternes, diflantes, au nom- ; “bre de trois à cinq, difpofées én épi lâche fur un axe coudé en zig-zag. Les fpathes ont la-valve’ex- terne ; plus grande ; concave , verte, firiée-par | beaucoup de nervures , .obtufe, pourprée'en fon : _ bord, & longue de trois lignes. Le tube eft à peu ! - près de la longueur de la fpäthe ; il eft rouge ainfi ‘que le dos des trois diviffons extérieures du limbe ; Me refte de Ja corôlle eft blanc, Le limbe de cette | “+ Es Me RER à le eff au. moins auffi long quie le cube Cette _Triecroît au Cap de Bonñe-Efpér. (y. f?} Outre | les feuilles radicales, latige a deux où trois feuilles es, vaginales, comme fpatliacées. 35: tre à feuilles courtes, Iria exeifa. Erin foiis vas Secundis , limbi lacinüs tubo brevio- rHOURS: SE PEN SCpRe 25 ARRETE 20 Jria (excifa} folits avaris , floribus fecundis fcapo flexuofo. Thanbe Diff, FE 4 “A Tab: 1. Jria excifa. L.-F, Suppl. 91. HUE US Cette Jrieeft beaucoup plus petite que telle qui récède ; elle en efF'principalement diffngnée par Je tubé aiongé de fes coroiles ; & par fes feuilles courtes. Sa tige eft haute de trois pouces ou un : ER ; droite, un Fe en 2ipzag, Mmenue gla- | br Itiflôre. Ses feuilles radicales fohran nom- | e- de defx; ovales ou ovales oblonpués ; planes, * ? > prefqu'ébrufes ; deux où trois fois plus | Foire : que Ta -cige ;* féparées’ l'une de laure , LA d se L2 : HU comme une feuille fendue en deux, & femblent coupées chacune en leur bord interné pour la fortie ou le paffage de la tige. Cette tige porte dans fa partie moyenne ou un peu au-deflous une feuille courte & vaginale. Les fleurs fontalrernes, fefliles, unilatérales, blanches & rongeâtres ou purpürines en dehors. Leur fpathe eft verdätre, obtufe ,‘une fois au moins plus courte que le tube de la corolle. Ce tube eft plus long que le limbe qui le termine, . Cette efpèce croît au Cap de B.-Efpér. %. (sf) 36. Ixte à longues fleurs, /ra longiflora. Ixia foliis linearibus ffriatis , fpathis nembranaceis , tübo corollarum longiffimo. N. An Watfonia folis Eneari-enffermibus tubo «floris longrffimo. Mill. Ici t. 297. f. 2. “Sa tige eftfimple, cylindrique , glabre, garnie “dequelques feuilles , & haute d’un pied & demi, Ses feuilles fonc linéaires ou linéaires-enfiformes, aiguës ; glabres, ftriées, nerveules, un peu moins longues que la tige; elles n’ont que deux à trois ‘lignes de largeur, Les fleurs font altérnes, feffiles, fort longues ; tubuleufes, blañchättes, & difpo- fées en grappe terminale. Les fpathes font mem- “branéufés, tranfparentes , à valve externe quel- quefois entière ; quelquefois à trois dents, & à valve interhe à deux dents à foh fommet; elles font longues de trois lignes ou un peu plus. Le tube de la coroile eft grêle, & à au moins deux pouces de longueuf; le limbe eft régulier, d’un blanc jau- nâtre, & partagé en fix découpures oblohgues, dont trois externes font émouflées , & les trois autres un ‘peu pointues, Les étamines ont leurs . anthères fituées à l'orifice du tube, Cette plante a été cultivée au Jardin de Trianon ; je crois qu’elle ft originaire de l'Afrique. (».f.) Elle n’offte rien d’irrégulier, foit dans fes étamines, foit dans le limbe de {a corolle. EN . 37- Ix1s échancrée, Zria emaroinata. Iria foliis linearibus uno -latire excifo-emarginatis , caule ramofo, fpathis brevibus. N, : Cette Jxie et beaücoup plus petite que la pré- ” cédente ; a comme elle des fleurs tubuleufes, & eft remarquable par la finuofité ou l’efpèce d'échan- crure latérale de la plupart de fes feuilles : elle s'élève à cinq'où fix pouces de hanteur, fur une tige mênue, glabre, divifée } feui.lée à {a bafe & fous ès rafneaux, Ses feuilles font linéaires au linéaires-enfiformes ,: glabres , plus courtes quéla tige, & les inférieures ou les plus longues ont d’un côté, dans leur partie moyenne, uné échan- crure particulière , qui donne lieu ds ce côté , à un rétréciflément de la feuille depuis l’échancrure jufqu’à fabafe, Les fleurs fonr-fefliles, alrernes, difpofées en épi termigal. Leur fpäthe eft forc -côurté ; mémbraneufe ,.compofée de deux valves ovales, obtufes £onçaves., à peine denrées , ex ccpté linrerne. Les corolles fonc vi “tres, ont ün tube grêle, long defept Dettes out Ca « de #2 és SET & un limbe régulier, à fix décoipures oblongues plus courtes que le tube; Cette Iriera été cuitivée au Jardin du: Reï ;-elle éft ori bonne Éfjérancé, (viva 2452 5 49 ? 4 À moncpétalées, de -la famille: des Rubiacées ;: quai à des rapports avec le cafléyer, & Ia danaïde, & qui comprend. des arbfifleauxexotiques , à feuilles Huwples ; Oppolées, accompagnées de ftipulesins tériiédiaires, &c à fleurs rerminales , tubuleufes., diipolces en cime ombeliifurme ou commen fail- eau, &. enr généraf vivement. colorées; ce qui leur donne un äfpeët très-agréable. 21: + Le cataétèreeñentiel de ce genre ‘eft d'avoir , | än Calice fupérieur | très’ petit ; une-corollemono- n pétale, injundibul:forme à limbe quadrifide , plus court que le tube + quatre anthères fur Porifice du tube ; une Paie biloculaire & difperme. PME > CARACTERE GÉNÉRIQUE. - La fleur offre 19..un calice fupérieur., très * petit}, à quatré dents droites ou partagé en quatre découpures, : «2°. Une Corolle monopétale infundibaliforme , à tube long , grêle ; cylindrique , & à limbe qua- drifide , plane, plus court queletube. +;- 2; A 3°. Quatre étamines, dontles filäamens très- F | & faillantes. CIRE NANTAIS ENT 4°. Un. oyaire inférièur ; arrondi, chargé d’un ftylé fliforme ,. faillant hors du tubé , à fligmate ‘un peu épaifli & bifide. vs SAN Le fruit eft:une baie arrondie ou globuleufe, couronnée ou-ombiliquée à fon fommet ,: bilocu- re » & qui contient dans chaque ioge une feule emence (deux felon Eiriné} hémifphérique:, con- . vexe en fon f'uduralyculato rotundo rubro poly- Ryfeno.-Raÿ. Hift. :1573e Jafininum arboref.ens Tndicum ÿ flore. tetrapetalo ; &c. Raj. Suppl. endr, 50. Jafminum Indicum lanrifolio.inodo- rum urmbellatum, floribus coccineis. Piuk. Alm. 196. R:59. f:0, Arkor Indica ; lauri ampliorihus fois ohiyfis. Pluk, Mant: 20, t. 364. £ 1, exterior. Le … Snaras où Buifon ardens de Malabar. +. __ -Arbriffleau de quatre ou cinq pieds, rameux ; . Blbre dans routes fes parties , à écorce d'ungris + <. i LE . “ iginaire du Cap de | =. IXOPE é IXORA ; genre de plante à flcurs | © Hiff. 1574: dJafininum flore t . Le propre | hsotoe … font difpèfées comine dänis l’ef | dun pais.; bilogulai Toufleârre. Ses rameaux font cylindriques mais à les der | que loge, comme je couleur eft d’uünrougebrun, Les feuilles fonc oppo- fées , ovales. ou cvales,pointues , entières, légè- rementen cœur à leur bate,-paroilent préfque amplexicaules ,, & font porcées fur des pétioles extrêmement cougts ; elles fan ÿlabres ; vertes, 4 - un peu fermes &u coriaccs , à nervures latérales rameufes,. & font larges d’un à deux pouces ,-fur environ trois-pouces. de longueur. Les fleurs font nombreufes , terminales, come en.faif-eau ou en ombel|e-quiparoît feflile ; ont néanmoins des pédoncules Courts ramifiés en cime ,-& fontd’un rouge écarlate fort éclirant.:Le rube de. leur co olle éft grêle, long prefque d’un'pouce &- demi es divine à Enibe fone, lancéoiées. Cer -arbrifs eau croit dans l’Indé &, à la côte de Maiabaryz nous civpoñlédons différens exempliites commu niqués par M. Sonnerat. F . (vf: ) ; Mie Ses ftipules font interfoliacées; 6ppofées.;: élars gies à leur bale,-& acuñnnées ou :términées par une pointe en-aién» :Sesombelles ou faifceaux de fleürs s'apperçoivent-de join, né ont Léclar & la couleur des fruits de notre Buifonardenc (Mzfpés liés jyracantka, } Ses baies rougiflens d'ébord4"@s deviennent noïres dans leür-parfaite maturité» ‘+ ur ri 2..Ixors lancéolé,. Jrora lanceolata.* Ixora foliis fublanceolatis bafi fenfim anguffioribus ; flos ; Le Ë Re ere ; laciniis forollæ lanceolatis! Ni courts & atrachés: au fonimer du tube de: la co. | R toile, portent'des anthères oblongues ou linéaires : Bemfèheui. Rhecd. Mal: 2:p. 10. 2.14. Rae : Linnei; Ec. Burm. Zeyl 125: 57: Fa F hs VAT Rumph. Amb, 4: p.30é .2: 46: Îrori Fe Re Lin. : #4 ET Ai \ 8. Eadem 2? foliis obtufis. Jafminum Andit lauri folio inodorum umbellatum', fleribus albie cantibus , & fchetti albums Pluk. Alm.:196,1109 f..2. Raj..Suppl. Dendr, pe 50, + 25e 0 Apnpact À 14: n'eft point d’avoir des fleurs bianchätres ; quoiqu'à la vérité fes fleurs varient de Ja couleur rouge au jaune, & même au jaune blanchätre ; mais ce qui la diftingue de la précédente ;avec laquellé ellea d'ailleurs de grands rapports , c'eft le rétrécifiement bico marqué de la bafe de fes feuilles. . ET Ne te Cet arbrifleau s'élève à peu prèsa.la hauteur du précédent. Ses rameaux. {ont: garnis «de feuilles oppôfées, ‘ovales ou ovales - Jancéolées;f route rétrécies en pointe vers leur bafez cesfeuilles fa eïtières, glabres , vértes, à pétioles'éxtrémen courts, le plus fouvent pointues äleur® quelquefois obtufes comme dans la pla paroît diffinguée de celle de Rhéede.® le tube de leur corolle) long &e\ rêle fions de: leurlimbe lantéoiées. kes bai buleufes ; didymes oir fr RC ie nes, e la: tn O / eompofées, prefque paniculées, terminales & font interfoliacées , latérales. Le tube de leur corole ef grüle, pèce ci-deffus, mais à courte. Cet | d'environ cinq lignes on lim parta Pitittes eroh dun l'Inde , l'Ile de Ceylan, & | en quatre décou res linéaires-lancéolées , plus dans les M 5 il nous a été communiqué , | courtes que le tu de nee ainfi que la variéré 8 , par M. Sonnerat. B.(.f.) | de la longueur du tube attaçhées à l'ori EU cn Linie du tube par des filamens très-coutts, Le ftyle eft . Ixons de Chine, Jxora Chinenfis. Irora | trèsfaillant, du double plus long que le tube, à is ovatis utrinque fubacutis | floribus fafeicu- | ffigmate épaifli en maflue, bifide , connivent, un datis, laciniis corollæ obovatis. peu oblique, Les fruits font des baies drupacées ” Flamma fylvarum peregrina. Rumph. Amb, globuleufes , biloculaires , difpermes. Cet arbri me À : leau croît dans l'Inde; M. nnerat nous en à mère me Linné a affocié le Flam- | communiqué des rameaux les uns en fleurs & les ma fylvarum de Rumphe avec le Pavetra de Rhéede, | autres chargés de fruits. F}. (v. f. ) dont je traiterai après cerre efpèce. À la vérité , Obférv. L’arbriffeau dont nous venons de traiter ces ob du même genre ; mais elles | eft évidemment congénère des précédens , & il fane inêles l'une de l'autre , comme l’exa- | ne fe trouve aucune particularité dans fa fruéti- men m'en aconvainçeu , les poffédanr toutes deux | fication qui puiffe, en le féparant , offrir une dif- _ dans mon herbier, tinétion Lécbique. Linné s’eft trompé en difane - Celle-ci forme un petit arbriffeau qui reffemble | (dans fes Amæœn. Acad.) que le ftigmate eft fim- tellement au préc fcn port &: fon inflo- e. Il eft véritablement bifide, mais fes lobes | le foupçonner de n'en courts ou médiocres & rapprochés ou conni- être qu’une variété ; néanmoins le caraëtère du | vens. Le fruit n’eft pas non plus une baie unilo- Jimbe de fes corolles meparoît l'endiftinguer fuffi- | culaire; il eft vrai que quelquefois une de fes F famment. Ses feuilles font oppofées, ovales , en- | loges eft vuide, & même en partie effacée. Le tières , glabres, veineufes, un peu en pointe aux | Pavesta Indica de M. Burmane ( Fl. Ind. t. 13. deux bouts, & à périoles extrêmement courts. | f.3.), eft une plante fort différente de celle dont Les flipules font interfoliacées , acuminées , moins | il vient d’être queftion, font comme fafciculées , difpofées en cime om- ÿ- IxoRs épineux, Zrora fpinofa. Ixora fpinis belliforme & terminale, telle qu'on la voit dans | oppofius , folus ovatis rugojis ; pedunculis fubiris la figure citée de Rumphe. Les pédoncules fone | fforis axillaribus. N? courts, comprimés ou anguleux , à ramifications Chomelia fpinofa. Jacq. Amer., p. 18. t. 13. . ©ppofées avec de très-petites écailles où bra@tées C’eft un arbre d'environ douze pieds , d’un afpe& ; ulaires. Les corolles font d'un rouge orangé, | affez agréable , garni de beaucoup d'épines , &e __ ont untube grêle ; long de quinze lignes, &un | rameux depuis {a bafe jufqu’à fon fommet. Ses _ Himbe court; partagé en quatre ovoi. | rameaux font cylindriques , glabres , la plupart | des , obtufes, ouvertes où réfléchies. efpèce éotlsahsiebominnens: Les dine re tpcit, | nousaété communiquée par M. Sonnerat , comme | très-fortes, droites , axillaires fur les jeunes ra- | provenant de la Chine ; elle croît aufli dans V'ifle | meaux, & difpofées raguement fur les plus vieux ea b.(v./) ainfi que fur le tronc. Les feuilles font oppolées, ; 3 ‘ rapprochées les unes des autres, & ficuées aux , . extrémités des rameaux ; elles font ovales, très= entières , ridées , & luifantes, Les pédoncules font axillaires , folitaires , portent communément trois 19. br blanchätre avec une tiféi, teinte de vert. Ces fleurs exhalent pendant la gi eau ser Leur corolle auntube grêle, long, sa, ique, & un limbe à quatre Acad; 1. | découpures linéaires - lancéolées , igubs pla | éderafpatana , lapathi fan- | courtes que le tube. Le fruit eft un drupe ovale, corymbefs. Pluk. Mant, 19. | couronné, noirâtre dans fa maturité, pulpeux , À si * biloculaire & difperme. Cer arbre croît dans l'Amérique méridionale , aux environs de Carthagêne. 11 quitte fes feuilles rousles hivetss en reprend au mois d'Avril, & fleurit dans le | mois de Mai & dans les mois fuivans. . Ses fleurs n’offrent rien qui puiffe fervir ile | diflinguer comme genre ; il eft vrai que fes fruits comme drupes , paroiffent en cela ges RU : S 4. Ixons précédent font vérita différent ; maïs ceux du blement drupacés, quoique ÉL'rrors (angylifôlie ) fol ergafoléncte ifol:a 8 | -lancto- lati ge compo/fita JAP terminali. Obfervation. Q À L'Ixora Américana de Linné notis paroît être Le eo teen 2} SN KA Li Per * # TT UE » KALMIA ; genre de plante à fleurs monopétal.es , de la famille des Bruyères , qui a des rapports avec les Rofages & les Azalées, & passent des arbuftes exotiques , à feuilles les, aiternes, quelquefois oppulées ou ternées, & LAenrs difpolées par corymbes latéraux ou ter- minaux, d'un afpcét extrêmement agréable , & fur-tout remarquables par les petites fofettes de leur corolle. Le cara@ère effentiel de ce genre eft d'avoir, É PAT Lf n calicé petit, perfiftant , partagé en cinq découpures droites, ovales- intües. 2°. Une corolle monopétale , hypocratériforme, Es É 4 94 + à à d à tube court, à lmbe plus grand que le tube ; bord, ayant intérieurément dix fo es, & à l'extérieur dix petites boffles où mamélons faillans. 3°, Dix étamines dont les filamens attachés au bas de ia coroile, font courbés , portent des an- . thères ovales, nichées & rerenues dans les foffettés - de la corolle avant de s'ouvrir, mais qui s’en échappent enfuite pour aller répandre leurs pouf- SET _ 4. Un ovaire fupérieur , arrondi | chargé d'un .… fyle un peu plus long que la corolle , inéjiné , à | 2: eme comme tronqué & obtus, * Le fruit eft une capfule prefque globuleufe , Le deffus , à cinq loges, s'ouvrant par valves, &: qui conrient des femences me- É Esrsc . Kaimie | à {a bafe du corymbe un nouy: | plupart fimples, uniflores Caffeyer monofperme n°. $. )5 c’eft la même fyno nymie, & à peuprès les mêmes caraëlères fi l'on en excepte les feuilles Ne vb re ee des fut opel, Au re y fes fus fre récllemént monofpermes, cctré plante eft égiles ment mal placée, loit parmi les Zrures, foit parmi les 4 Ciflus chamæ-rhododen dros mariana laurifolia, floribus éxpanfis Jjummo ramulo in umbellam plu- rimts. Pluk, Manr, 49. t. 379. f. 6. Duham. Arb.x, + p.161 n°, 7. Chämæ: daphne folis timc , floribus bullatis. Catesb. Carol, 2.p 98.:.98.& Hors, Americän, p, 26. Ic. n°. $0. Ledum flor “14 “18 Conferus in fummis caukbus, Trew, Ehret, t.. 38, f, 1. Androm-da foliis ovutis obtufis , yo» rollis coryml'ofis infundibuliformibus , genitalbus sie, à font cylindriques , liffes, divifis, commeproli + fret, & és À former. Les feuilles ont airernes, quelquefois prefqu'oppoices , firuées & un p rapprec nées lab unes dés autres dans la artie fupérieure des rameaux ; elles font pétio- vert foncé en deffus, & traverfes par une côte longitudinale. Elles ont un peu plus d'un pouce de largeur , fur une longueur de deux pouces & demi à trois pouces. Les fleurs font nombreufes d’un rouge vif un pourpré comme ceïl Pêcher , pédonculées, & difpofces des rameaux encorymbesterminaux, fe afpe&t très-agréable. Quelquefois il. ait alors paroître latéral, Les quinze lignes | chargés & ont à tévr” beta fort courtes. ee ‘, Cet ar L LA de Botanique, & dans les jardins des Amateurs de culture. 11 fleurit dans le mois de Juin & pen- dant une grande partie de Vété; il aime un fol _ frais, un peu humide , facile à pénétrer , tel que le terreau de bruyère, & en partie ombragé. P. (+. w.) Sonbois eft dur; celui de fa racine eft jaune comme notre Buis ; aufli les Américains s’en fervent pour les mêmes ufages, On croit que les feuilles de cet arbriffeau nuifent aux brebis , aux bœufs, aux veaux principalement, & aux chevaux quiles mangent; cependant les cerfs & les daims, ajoute-t-on., l:s broutent fans inconvénienr. Cet arbrifleau trace ( fur-toût dans fon pays natal, où ileft plus wigoureux) , & produit des rejets pro- pres à le muitiplier. 2. Karmie à feuilles étroites, Ka/mia angufli- folia. L. Kalriia foliis lanceolatis verticillato-ter- nis ; corymbis lateralibus. N. es * Chamæ - daphne fempervirens , foliis oblongis anguffs , florum frfciculatis oppofitis à foliorum als, Catesb, Car.3. p. 17. t. 17, f. 7. & Hort. Amer. p.20. Îc. n°. 36. Ciffus fempervirens lauri-, folia | floribus eleganter bullatis. Pluk. Alm. 106. t. 161. f. 3. Chamærhododendros, Duham. Afb, 1. F 161, n°. 8. Kalmia. Ejufd, Arb, 1. p.328, t. 129. edum floribus bullatis fafciculatis ex alis oppo- Jitis folorum. Trew. Ehret. t. 38. f. 2. Kalmia angufhfolia. L, Amæn. Acad, 3. p. 14, Mill. Di&. n°.2. & Jiluftr. - 8. Eadem humilior, foliis fubglaucis minoribus. ÆArbufeula mariana licuffri folits ternis circa cau- dem ambientibus , floribus plurimis ad ortus folio- rm amæne purpureis. Pluk. Mant, 26. t. 330.f.5, | Cette efpèce a beaucoup de rapports avec la _ précédente, maïs elle eft plus petite, & on l’en iftingue au premier afpet par fes fleurs conftam- ment latérales, & par’fes feuilles ternées, C’eft un arbufte toujours vert, qui s'élève À un piéd æ ouunpied & demi de hauteur, fur une tige de Vépaiffeur du doigt, divifée en plufieurs rameaux drôîts ou montans , glabres & feuillés. Ses feuilles font ternées où comme par verticilles, pétiolées, ovaleslaincéolées, prefqu’obtufes, glabres, co- riaces, & entières; elles font moins larges que dans lefpèce ci-deflus, Les fleurs font d’un pourpre _ vif, très-agréable à la vue, viennent latéralement fur des corymbes axillaires , oppofés où ternés, & un peu plus courts que les feuilles qui les accom- psgnent, La réunion ou le rapprochement de ces corymbes forme comme un verticille compofé de beaucoup de fleurs pédicellées, femblabies à celles de la précédente ; mais un peu plus petites. Cet arbrifféau crofc dans la Penfyivanie:, le Maryland, Ge. & eft cultivé au Jardin du Roi. D.(v.v.) La variété & s'élève à peine à un pied, a fesfeuilles Se Lg age 5 = »* & d’une couleur un … peu plauque, { ‘es fleurs font d'un pourpre clair ont des pédoncules fort courts. Elle e = nent cultivée au Jardin du Roi. Elle eft pareil- (+. y, } Cette | Si. + -. KR AN efpèce fleurit dans l'été. On prétend qu’elle fe plaîe dans un terrain fec & inculte, es. 3. KaïmiE velue, Kalmia hirfuta. Kalmia Juffruticofa hirfuto-hifpida , foliis fublanceolatis revolutis alternis , floribus folitariis axillaribus. N. Kalmia ( hirfuta) foliis parvis lanceolatis hir- Satis , floribus folitariis axillaribus, caule fuffru- - ticofo villofo. Walt, F1, Car. p. 138. Cette plante, dont nous poñédons plufieurs exemplaires, maïs feulement en fruit, eft fort . | différente de celles qui précèdent par fon port &.. fur-tout par la difpofition de fes fleurs. Elle a pref- que le feuillage de l’Andromeda polifolia ; mais elle eft velue & même hifpide. C’eft un petit arbufte à tiges menues, fouli- gneufes ; rameufes , diffufes , plus étalées que droites, & longues de fix à huit pouces. Ses ra- meéaux font grêles , velus, hifpides, feuillés. Les feuilles font petites, alternes, à pétioles fort courts ; les inférieures fontovales; mais les autres font lancéolées , à bords rouiés en deffous, hif- pides, vertes en deflus , pâles en deffous, & n'ont guères plus de quatre lignes de longueur. Les pé: doncules font axillaires , füjitaires , uniflores , hifpides, à peine de la longueur des feuilles. La capfule ef petite, fupérieure, globuleufe , glabre, à cinq valves. Cette plante nous a été communi- quée par M. Frafer, qui l’a trouvée dans la Caro- line méridionale, h.{v.f.) + <: KANDEN (le), KANDEN-KARA. Rheed, Mal. $. p. 71.1. 36. Baccifera Indica, floribus recnete » fru@u plano rotundo dipyreno. Raï. Hift, 1606. | Atbre du Malabar , encore peu connu , qui 2 le port des Cantis & des Grargals ; mais qui nous femble fe rapprocher de notre Azime par fes rap- ports, fes fruits ne paroiffant pas couronnés & étant fupérieurs, felon ce qu’indique la figure citée de Rhéede, Cet arbre eft fort épineux ; il s'élève à environ . vingt pieds de hauteur, fur un tronc médiocre ment épais , épineux, à écorcecendrée, & garni d’un grand nombre de rameaux étalés de tous côtés orbiculairement, diffus, feuillés, & pargillement épineux. Ses feuilles font oppofées ou ternées , un peu pétiolées, ovales, pointues, entières, & verdâtres. Les épines font axillaires , oppoftes, roides, droites, aiguës , un peu plus courtes que : les feuilles. Les fleurs font petites, odérantes, d’un vert blanchâtre , pédonculées , difpofées fur des grappes paniculées, oppofées, axillaires, moins Jongues que les feuilles, Ces fleurs ont un calice monophylle à quatre divifionss quatre ‘tamines non faillantes hors du calice ; &.ur pifiil dont le ftyle blanc & épais, eft terminé rar ün fligmate entête verdâtre. Il leur fuccède des baies arron= dies, comprimées, d’un pourpre bleuâtre lo qu’elles font mûres, & qui contiennent fousune à oh 2 KAN : pulpe fucculente, douce, d’une faveur agréables | _ deux noyaux féparés l’un de l'autre, Cet arbre e toujours vert ; il fleurit & fruëfifie deux fois Pan- née , favoir en Mars & en Septembre, : KANDEQUE (le); KARE-KANDEL. Rheed. Mal. 5.p.25.t. 13. Paccifera Indica umbellata; fruëu umbilicato ffriato Monopyreno. Raï. Hit. 1498 AL du Malabar , qui ne nous eft connu que d'après ce que Rhéede en a publié. Cet arbre a le port , le feuillage, l’inflorefcence , & même le fruit d'un Eugenia ( voyez Jambofier ) ; mais la defcription que Rhéede donne de fes fleurs, & fur-tout la particularité de fon fFigmate qui forme une étoile à fept rayons, nous fait douter que ce puifle étreunJ ambofier, Nous aimons mieux croire que c’eft une efpèce de Grignon ( Bucida), mais . nous attendrons qu'il nous foit connu pour le décrire. | * KARODIE (la) PODA4Y 4-KETENGU. Rheed. Mal. 7. p. 97. t. 51. 52. Plante fingulière de Ja côte de Malabar, qui a tout-à-fait le port d’une Igname , mais dont les fleurs femblent en quelque forte analogues à celles d’une Anguine ( compofée de plufieurs tubérofités rouffeâtres, dont la chair eft d’une faveur âcre & mordicante ; elle _ pouffe des tiges farmenteufes, cylindriques , gar- nies de piquans épars. Les feuilles font alternes , pétielées , ternées, à folioles ovales ; pointues, velues, nerveufes, irrégulières à leur bafe. Les fleurs font axillaires , foliraires, & femblent mu- nies d’une corolle partagée en fept ou huit parties ouvertes en étoile, velues & frangées vers leur fommet, KÉNIGE d'Iflande, K&NIGIA Iflandica. Lin. Mant. 35. F1. Dan. t. 418. *_ Petite plante à fleurs incomplètes, de Ia famille des Polygonées, ayant l’afpeët de la Polycarpe, qui conftitue un genre particulier , dont le cara@tère effentiel eft d’avoir , :. Un calice divifé en trois folioles ; trois étamines ; deux ou trois fligmates ; une femence nue. Sa tige eft herbacée, de la longueur du doigt, un peu fucculente , à rameaux peu nombreux , très- ouverts , oppofés aux feuilles. Elle eft garnie de feuilles alternes , ovoïdes, obtufes, très-entières, légèrement périolées , un peu fucculentes, de la longueur des entre-nœuds ; les feuilles terminales font quaternées. Lesftipules font folitaires , vagi- nales à la manière de celles des Perficaires, pla- cées entre les feuilles, & perfiftantes. Les fleurs font terminales ,| nombreufes , petites, un peu Pédonculées, comme fafciculées, accompagnées de bradtées membraneufes. ‘Chaque fleur cf dépourrue de corole, 6 offre richofanthes ). Sa racine eft «| 1°. un calice partagé en trois folioles ovales, concaves, perfiftantes. 29. Trois étamines,. dont les filamens ta Pillai. res, plus courts que le calice, portent des anthères arrondies, one : : 3°. Un ovaire ( fupérieur) ovale, dépourvu de ftyle » furmonté de deux ou trois ftigmates rap- prochés , colorés, velus. Le fruit eft une femence nue, ovale , de la lon- gueur du calice, Cette plante croît naturellement dans l’Iflande , aux lieux argilleux & inondés , fur les monta nes ” & fur les bords de Ja mer. ©. | fi KELIN (le);,GL4NS cerrefiris coflenfis, Rumph: Amb, $. p. 372. t. 132, £ 1. D Plante des Indes orientales, encore peu con- nue, qui femble d’abord appartenir à la famille des Légumineufes, comme l’a penfé Burman , mais que nous croyons plutôt, d'après fon inflo- _refcence & la Sn de fes feuilles, pouvoir fé rapporter à la des Perfonnées, ere Ts Sa racine eft tubéreufe, noueufe | traçante ; elle pouffe des tiges couchées ou rampantes, quar- rées, caffantes, & rameules. Ses feuilles fonr la plupart oppofées, quelques-unes alternes, ovales, pétiolées , ridées, nerveufes, dentées ou crêne- lées dans leur partie fupérieure ; celles du fommet des râmeaux font fort rapprochées les unes .des autres. Ses fleurs fonc petires , & difpofées en épi amille des Labiées , ou à celle | terminal ; leur caraëtère & celui de leurs fruits ne font pas encore connus. Cette plante croît dans ‘ l’Ifle de Java. On mangeles tubérofités de fa racine après les avoir fait cuire dans l’eau ou rôtir fous la cendre. 3 KETMIE, Mrsrscvs; genre de plante à fleurs = Le 2 » 11. “e. polypétalées , de la famille des Malyacées, qui a des rapports avec la Mauvifque, les Pavons , les Urènes, &c. & qui comprend des herbes & des arbriffeaux exotiques, à feuilles alternes , entières ou découpées; & à fleurs foit terminales , foit axillaires , en général grandes , d’un afpe& agréa- ble, & remarquables par leur calice extérieur polyphylle, | Le caraëtère effentiei de ce genre eft d’avoir, un calice double ; extérieur polyphylle , de cinq à. vingt folioles ; un flyle quinquefide à fon jommerz une capfule à cinq loges le plus fouvent polyfpermès. CARACTERE GÉNER OR ST La fleur offre 1°. un calice double; Vintérieur monophylle, perfiftant, à cinq dents ou fémi- quinquefide ; l'extérieur polyphylle (rarementmulk tifide }, à folioles étroites ou linéaires, nombreus fes en général Re ie caduques. # a 2°. Cinq pétales plus grands que le calice, réunis à leur alé 8 sdhlnéés qu be des rarincs sn | ne % xij ps RS a. Des étamines nombreufes, portées fur un _ tube columniforme dont élles occupent la fuper- ficie & le fommer, À filimens libres vers leur “extrémité ; portant des añthères réniformes.. . ‘4, Un ovaire fupérizur , arrondi ôu bvale, “chargé d'un ftyle filiforme , environné par le tube “dés étamines | quinquefidé à fon fommet , à flig- mates globuleux. Less La: Le: fruit eft une capfule arrondie ou oyale , = divikeintériegrement en cinq loges, & s’ouvrant . par cinq valves qui quelquefois féparent les loges — Gntières , & quelquefois les partagent en empor- Rs tant les cloifons dans Ieur milieu, les loges ren- . fermentune ou plufieurs femences réniformes ou UT RTE RE MR ‘ SESSCIROIES © £ Fr so à HAS Sn ER PE. ; Ce file à lôges monofpermes. £ RARE Se rte | ferratis : fuperioribus haffato-lobatis | racenxo ter+ Hibifèus (h Efslanguflis, \ TS ét fiflo jé”, * “ FE FRE 4 Ses feuilles font haftées erratis oblon- Last e à fra sé + 2 24 RerMIE acuminée, Hibifcus ‘acuminatus. ". Cav. Hibifeus caule tomentofo , folits cordatis | + fébroundo-acuminans, fridn penfagono tomen- - tofo dépreffo. Cav. Diff. 3. n°. 204. t. 50. f: 2. E'Kermiaffrum frutefcens, folio hafluto. Vaill. Hetbi n°. 47: Alcea Indica frutefcens , haf/ato si foliv, flore parvo purpureo lorico petiolo infidente , LÉ PIUKE AIM. 23-51.7 À rex D. Cage 7 . Sa-rige eft cylind'ique, cotonneufe ainfi que toute la plante, & haute de deux pieds où davan- tage. Ses feuilles lont éncœur, acuminées, den- tées où prèfque crénelées ; les inféricures font grandes, énr #rois pointes , dont celle du milieu eftbeaucouy plustongue ; & digué à lon fommet. Lis ftipu'es font en alêne, Les pédoncules font axillaires, folitatrés, droits , à peine longs d’un + poëce: ils porrenr chacun une fleur dont lacorolie eff gramde, d’un pourpre rougeñtre, pétales _ arromdis& ouverts, Le fruit porté fürile calice, cft comprimé en deffus, pentagône , cotonneux. Il contient des’ femences noires, £gläbres, ovales. “réniformes. Ee Heu natal de cette planté n’eft point nu.selle ft offgimaire de l’Inde , ft la plante FURN de cette plante n'exprime/ point des feuilles et cœur, ni un calice double comme celui des Ketmies. .3. Kermie de Virginie, Hibifcus Virginicus. E, Hibifeus foliis inferioribus cordatis acuminatis minali. N. ": ECS EE: 4 Alcea f. bamia Americana ; parvo flore , peta= lis rotundioribus. Pluk. Tab. 6. f. 4. Hibifeus foliis inferioribus cordatis acuminatis , folits fupe- rioribus haffatiss Gron. Virg..2. p. 102. Hibifeus Virginicus. Jacq. :Colle&. Vol. 1. p. 123. & [6 RareMob 1: n°fgar qu out 250 senegal : M} Jacquin ayant décrit & figuré l'Hibifcus. Virainicus dont ils'agicici, & l'Hibrfeus penta= carpos (Jacq. fc:Rar. Vol. 1. n°. 143: ) ,a prouvé que-ces deux plantes n’étoient point des variétés comme Linné l’a foupçonné., mais qu'elles étoient: très-diftinguées l'une de l’autre : elles le font en, + “efiet tellement , que l’Hibifeus pentacarpos n'eft point une - Kesmre; mais doit être rapporté au genre Pavonia, ayant cingcapfules diftinétes. : . 48a racine eft blanche; fufiforme, garnie de fibres épaiffes, latérales &-terminales ; elle pouffe . | une ou plufieurs tiges droites, cylindriques, ver tes , chargées d’un duvet blanchâtre , & qui s’élè- vent à la hauteur de cinq pieds ou davantage ; ces, tiges. font rameufos dans leur :partie fupérieure. Les.feuilles font alterries ,:pétiolées ; doublement dentées furles bords, verres des deux côtés. 8 légèrement. veloutées ou cotonneufes ; les infé- rieures {ont en cœur, acuminées ; les fupérieures” * font divifées en quelques lobes pointus , dont celui du. milieu eft. plus grand, &c les fait paroître haftées, Les fleurs fonc grandes. :beles, couleur de rofe ou d’un rouge clair, pédonculées , & dif pofées en grappe terminale, Leurs calices font velus ; l'extérieur eft formé communément de‘neuf folioles en alêne. La corollé a prefque deux pouces de diamètre ; la. colonne des éraminés & les ftigmates font penchés, La caplule eft hilpide & à cinq foges. Cette plante croît! dans les marais faians de la Virginie ; elle fleurit à la fin de l'été ou dans Fauromne.Æ, - Eee - + * 2 Capfule à loges polyfpermes. À, Tige chargée d'afpérités ou de piquanse :°4 4: KrTmte à fexilles de Vigne, Hibifèus viti= folius, L_Hiifeus-caule herbaceo., foliis quinque=: angulatis crenat's villofis, floribis cérnuts, c@p= füla pentoptera. Cav. Difl. 3en°.206:t.58.f.2.. Abütilon. Indicum , fronde pampinea, fruëu | qu'nguscap/ulart… Tournef. 99. Xatu+ beloerere, Rheed. Mal. 6. p. 79. t, 46, Raj. Hiff. 1880, Alrh@a Indica | vitis folio., flore amplo flavo pers . dente, Hérm/Lägdb. 26, t. 28: Ra Hs 19088 RS ET # UE | la pl : Ketmia Indica, vis folio, flore purvo pendulés de Pluknef peuts'y rapporter } Mais la fipure | Tobpnef 10 +70 » for ROLE Tournef 109, La Ma a F L ù È 2 3 pen 7. SN ; Cette elhèce eft moins chargée d’afpérités que es fuivantes, mais elle n’en eft pas dépourvue ; ‘qinfi Linné a eu tort de lüi attribuer une tige ‘nerme. Elle s'élèvé à environ troïs pieds de hau- tout; fur une ou plufieurs tiges droites, cylindri- ques, dures, veloutées ou cotonneufes, rameufes, * “munies d’afpérités rares & fort petites. Les feuilles font alternes , pétiolées , en cœur à leur bafe, la plupart à cinq angles avec cinq nervures qui par tent d’un point commun, & quelques-unes fim- lement à trois lobes. Ces feuilles font veloutées, crénelées dans leur contour , & ont des afpérités +rès- fines fur leurs pétioles. Les ftipules font cour- _tes & fétacées. Les pédoncules font axillaires , uniflores , moins longs que les feuilles, penchés où pendans avant l’épanouiflement des corolles. Les fleurs font aflez grandes ; jaunes, &c ont leur bafe ou leur moitié inférieure d’un pourpre noi- râtre ou violet. Le calice extérieur eft de neuf à douze folioles fetacées , à peine aufli Iongues que l'intérieur, qui eft quinquefide. La capfuleeft glo- buleufe, obtufe, hifpide ; mucronée, garnie du fonimet.à la bafe de cinq ailes applaties. Cette . plante croit naturellement danslInde, & eft cul- tivée au Jardin du Roi ; nous en poffédons des exemplaires rapportés par M. Sonnerat, qui ont es feuilles moins larges , les fleurs plus grandes & plus droites que dans les individus cultivés. ©. A6 7 : e Kerr fourchue, Hibifcus bifurcatus. Cav. Hibifcus caule-früticofo , foliis férratis ÿ inferto- ribus trilobis, fuperioribus haflato-lanceolatis , ealycis exterio.is foliolis bifurcatis, N Hitifeus (bifurcatus ) caule fruticofo :“foliis - ferratis , inf: 2oribus trilobalis, medis haflatis , = fupcriortbus lanceolatis : calycis exterioris foliolis “Bifurcatis. Cav. Diff. 3. n° 208. €. S1.f.1 Hibif- cus totus fcaber, flvribus amplis purpurafcentibus. -Commerf. Herb. PR rs! Sa rige eft cylindrique, rameufe , ligneufe, & garnie de piquans courts & réfléchis qui larendent : fpar-tout fcabre. Ses feuilles font périolées , den- “tées, féalres, garnies d’afpérirés fur leurs ner- vures poftérieures ; les inférienres font à trois lobes pointus, & encaœur à leur bafe ; celles qui fuivent “en montant font haftées; & celles du fommet font lancéolées & érroires. Les ftipules font linéaires- julées. Les pédoncules font axillaires, folitai- ‘res, unillores, chargés d’afperités. Les fleurs font grandes, pourprécs, & Fort remarquables par leur calice extérieur; ce calice eft formé de onze folioles lincaires, étroires, fourchues à leur fom- met. Le calice intérieur eftun feu plus long; l'un & l'autre font {cabres. La capfufe eft ovale , velue, enfermée dans lecalice dônt elle égale prefque la grandeut ; chacune-de fes Joges renferme dix =. femencés glabres & noirâtres, Cette plante croît au Bréfil, & y a été obferyée par Commerfon. pe _eft le plus grand ; elles font un peu charnies, & étroites, aiguës, plus courtes que le calice intés ‘voir que le calice extérieur de la plante de Rhéedk ‘Les feuilles inférieures font comme palmé _vales ou très obfcurément trilabées.;: fleurs font axillaires, foiitaires, dA rouge fort re dr NEC D jui 6. KeTmte à troislobes, Hibifcus trilobus. Cav, H:hifcus caule arboreo; foliis trilobis ferratis 7 floribus folitarits, pedunculis inermibus. Cav.Dif, 3. n°,.209. t$34f. 2 HEAR Ketmig aculeata , flcre ampliffimo coccineo. + Plum, Car. 2. MA. 4. t.23.Tournef, 101. Hibifèus foliis trilobis.. Burm. Amer.t.159.f4. - Cette elpèce s’élève à douze ou quinze pieds de hauteur, fur une tige arborefcente, rameufe ; hériffée dé piquans rouges, forts & crochus. Les feuilles font alternes, partagées en trois lobes ovales-pointus, dentés, & dont celui du milieu foutenues par des pétioles chargés de piquans. Les <» fleurs font grandes, d'un rouge éclatant, axillai- res, folitaires, portées fur des pédonculés droits, inermes , plus courts que les feurlles. Le calice extérieur eft compofé d’environ douze folioies rieur. La corolle eft campanulée. La capfule efk 7 ovale, hifpide , rougéâtre, de la grofleurd'unœuf de pigeon, & environnée par le calice ; elle eft divifée intérieurement en cinq loges polyfpermes, Cette plante croît dans l’Ifle de Sr, Dominigue, : aux lieux marécageux ou aquatiques, & autour des étangs ; on la trouve principalement-autour du Lac de Miragoane. | . Re it Obferv: M.Y Abbé Cavanilles, Aublet & Bur- man onteu tort, à mon avis, de rapporter à cette efpèce le Narinam-poulli de Rhéede, qui appar= n'eft point fair comme celui de 14 plante de: mier dont il vient d’être queftion, * - : { 7. Kermie tachée , Hibifcus maculatus. Hibif= cus caule fruticofo aculeato, füoliis angulatis , ca- lycis interiorrs laciniis dorfo muculatis.N, Hibiftus arborefcens fpinofiffima , acetofæ fapore. Plum. MA. 4. t. 22. Ketmie alia aculeata ; flore ampliffimo ex purpura nigro. Plum, Cat. 2. Hibifcus folus palmatis. Burm. Amer. t.159. f. 2, 2 Quoique certe Kermie ait de grands rappèrts avec celle qui précède , elle en eft néanmoins très. diftinguée par fon feuillage , mais fur-tout par les Fe calices de {es fleurs : elle s’élève à plus defix pieds de hauteur, fur des tiges ligneufes, droiteéss rameules, rougeâtres , garnies de piquanserochus, - cinq angles, dentées dans leur contour cœur à leur bafe. Les fupérieures fonëpi les autres ont leurs pétioles garnis de late , à pédoncules inermes po chacune à leur L + , 350 ET \ières font mentionnées dans la defcription de Plu- mier, & bien repréfentées dans fes deflins. Cette efpèce croît dans l'Ifle de St. Domingue. B.(v.f. in, herb. Juff. ) # . 8. Kecmie ftriée, Hibifeus ffriatus. Cav. Hibif- eus caule fulcato ; folirs haffatis glabris ferratis , calyce interiore ffriato inflate inermi, Cav. Diff. 3. n°, 207. t. 54. £. fr. ie Sa tige eft fillannée, garnie dé piquans roides, petits, & épars. Ses feuilles font un peu en cœur à leur bafe , trilobées , haftées, glabres, dentées, portées {ur des pétioles moins longs qu’elles, & garnis de piquans. Les ftipules font linéaires-fubu- lées: Les fleurs font axillaires, folitaires, gran- des, jaunes, portées fur des pédoncules courts, droits, garnis- de piquans. Le calice extérieur eft . compofé d'environ huit folioles étroites, linéaires- pointues ; l’intérieur cft beaucoup plus grand, enflé, frié , comme tranfparent, à cinq décou- pures Jarges & pointues. Le lieu natal de cette plante n’eft point connu. Ses pédoncules garnis de gun , & les ftries de fon calice intérieur, la diftinguent fuffifamment des précédentes : elle eft un peu velue fur les nervures de fes feuilles & fur fes ftries calicinales, ( v. f in À. Juff. ) | - 9. Kérmue à feuillés de Figuier, Hibifeus ficul- neus. L. Hibifcus caule herbaceo fuhaculeato, folis quinquefrdo + palmatis, calycibus deciduis ; énterioribus latere erumpent:bus. N. Keimia Zeylanica fici folio , périanthio oblongo integro. Dill, Elth. p. 190. t. 157. f. 190. Burm. Zeyl. 137. Hibifeus foliis quinquefido-palmatis , caule aculeato. Lin, Hort. Cliff. 498. F1. Zeyl. .p. 120. n°. 263. Mill. Dié. n°. 11. Forsk. Ægypt. p.125, n°. 90. Hibifcus finuatus. Cav. Diff. 3. n°. 210, t..52: f. 2. : à + L’efpèce dofit nous traitons ici, & qui eft afin rément la même que celle que Linné mentionne fous le même nom, eft bien diflinguée des autres ar les calices de fes fleurs. … C’eft une plante herbacée, qui s’élève à un pied & demi ou deux pieds de hauteur, fur une tige cylindrique, droite , peu rameufe, un peu moins ” épaifle qu’une plume à écrire, & chargée de piquans fins, rares, qui ont peu de roideur, & qui naïffent fur de très-petites verrues, Les feuilles font pétiolées, palmées , découpées comme dans PUrena finuata, en cinq lobes ovales, obtus, dentés , à angles rentrans arrondis ou finueux ; elles font vertes, chargées de poils diffans, & portées fur des pétioles légèrement hifpides; les Supérieures font plus petites, & feulement à trois Jobes, Les pédoncules font axillaires, folitaires : wniflores, un peu courts, & difpofés en grappe terminale. Les fleurs font petites ou médiocres , blanches avec le fond pourpré, &z finement ftriées -dans la longueur des pétales. Leur calice extérieur -#fbfgrmé de çinq on fix pesises folioles lançéolées, : KET qui tombent ayant l'épanouiffement de la fleurs Pintérienr ef monophylle, oblong , prelque cy- lindrique | velouté ou cotonneux , & terminé par cinq petites découpures féracées; il fe fend longi- tudinalement d’un côté, comme une fpathe, pour laifler fortir la corolle. Cette plante croît dans Plnde , PIfle de Ceylan, & nous a été communi- quée par M, Sonnerat, ©). (v.f.) Miller, qui l'a cultivée, dit pofitivement qu’elle eft annuelle. 10. KeTMIE fcabre, Hibifcus fcaber. Hibifcus caule frutico/o verrucis aculeiferis fcabro , foliis quinquefido-palmatis , calycibus kirfutiffimis Jubfpi- catis. N, Hibifcus ( ficulneus ) caule fruticofo verrucofo ramofiffmo, foliis quinquefido-palmatis ; fuperio- ribus oblongts ovato-lanceolatis , floribus fubfpi- catis terminalibus. Cav. Diff. 3.n°,211.t. $1.f. 2, Cette plante eft extrêmement différente de celle qui précède ; elle ne lui reffemble même en rien par fes calices; & on peut en conclure que Linné ne la point connue, & fur-tout que ce n’eft point fon Hibifcus ficulneus ; car s’il eût voulu la men- tionner fous ce nom , il n’y auroit pas rapporté le Ketmia Zeylanica, fici folio ( voyez Vefpèce ci- deflus) , &c. dont Dillen a donné une bonne def- cription, & une figure excellente. D'ailleurs Linné ne donne point fon Hilifcus ficulnens pour une plante ligneufe , il le met en comparaifon avec fon Hibifcus fabdirifa , qui eft aufli une plante her- caraëtère n’eft pas exclufñf, l’efpèce précédente ayant réellement de petites verrues qui, fur le vivant , font peut-être de couleur rouge. . L'efpèce dont nous traitons ici eft un arbriffeau qui s’élève à quatre pied ou peut-être davantage ;: fur une tige ligneufe , nue, arborefcente ; Te” meufe, brune , & qui a un pouce d'épaiffeur. Sa partie fupérieure & fes rameaux font hériflés de Piquarts courts, roides, fouvent crochus, & portés fur des verrues decouleur reuge. Les feuilles font pétiolées | dentées dans leur contour, les unes en cœur avec trois ou cinq lobes courts en forme d’angles ; les autres palmées, fémi-quin- -quefides, enfin les fupérieures oblongues & lancéolées ; ces feuilles font vertes, chargées de poils féparés ou diftans, & munies fur leur pétiole & für leurs nervures poftérieures de piquans fins, portés fur de petits tubercules verruqueux. Les - fleurs font axillaires , prefque fefliles ou à pédon- cules très-courts, & difpofées en épi terminal » dépourvu de feuilles à fon fommet. Leurs calices font très-velus & hifpides ; l'extérieur eft formé de huit ou neuf folioles linéaires , pointues; lin- térieur eft un peu plus grand , & fémi-quinque- : fide, La corolle eft jaunâtre , à onglets des pétales teints de Rap Cette plante croît à l’Ifle de France, & eft cultivée depuis long-temps au Jar-. din du Roi. D. v. v.) ne. t bacée , &e s’il lui attribue des verrues rouges, ce : KET. 11. KRETMIE à feuilles de Chanvre, Hibifeus Cannabinus. L. Hibif:us caule herbaceo aculeato , fois digitato-palmatis ferratis fubtus uniglandu- Lofis , floribus fubfeffilibus. N. Fe . Ketmia Indica aculeata , foliis digitatis. Tourn. 101. Alcea Bengulenfis fpinofiffima, acetofæ fapore, flore luteo pallido , umbone purpurafcente. Comm. Hort, 1. p. 35. t. 18. Raj. Hiff. 3. p. 517. n°. 39. * Ketmia Indica, foliis digitatis, flore magno ful- phureo ; umbone atro-purpureo , petiolis fpinofis. Ehret, t, 6.f, 1. Hibifcus Cannabinus. Cav. Diff. 3. RONA ft, 52 £ ji. . Elle s'élève à la hauteur de cinqou fix pieds , fur une tige droite, herbacée, cylindrique, rameufe, glabre, & parfemée de petites afpérités. Ses feuilles font alternes, glabres, portées fur des -pétioles un, peu longs &. garnis de piquans ou d’afpérités fort petites ; les premières ou les infé- rieures font ovales, prefqu’en cœur ; celles qui fuivent en montant font trifides; enfin les fupé- rieures font palmées, digitées, & découpées pro- fondément en cinq digitations lancéolées, poin- tues, dentées en fcie , dont celle du milieu porte à fa bafe, fur fa nervure dorfale , une glande feflile. Les ftipules font en alêne, Les fleurs font grandes , fefliles ou prefque fefliles, axillaires, d’un jaune pâle, mais tachées d’un pourpre foncé à leur.bafe ou dans leur fond, Le calice intérieur « €ft cotonneux, verruqueux, garni de piquanss l'extérieur eft glabre, compofé de neuf folioles fubulées , chargées de piquans rares. La capfule eft ovale, pointue , velue, environnée par le calice. Cette plante croît dans l’Inde , au Sénégal, d’où j'en ai reçu des exemplaires envoyés par . M. Rouffllon, & eft cultivée au- Jardin du Roi, ©: (7. v.) Dans le pays , on met fes feuilles dans le potage en place d’Oféille, & on tire de fon écorce une filafle dont on fe fert pour faire des cordes, 12. KeTmis rayonnée , Hibifeus râdiatus. Cav. Hibifcus caule frucefcenté viridi aculeato , foliis palmatis , digitationibus lanceolatis dentatis ; flo- ribus breviter pedunculatis. Cav. Diff. 3. n°. 214. t. 54. f.2. l J'ai beaucoup de peine à croire que cette plante ne foit pas une variété de celle qui précède ; ia forme & la difpofition de fes parties me paroïffent être abfolument les mêmes. Cependant M, l'Abbé Cavanilles dir que fa tige eft frutefcente ; mais ce neft peut- être qu’une apparence caufée par la du- reté naturelle de fa tige, dureté qui a lieu même dans Pefpèce ci-deflus, quoique la plante foit annuelle. Je la laifferai malgré cela dans le tableau des efpèces de ce genre, jufqu’à ce que de nou- _yelles obfervations aient déterminé ce qu’elle eft réellement, ,, 3: KSTMIE de Surate, Hibifeus Surattenfis.. _ Hibifeus aculeatus, foliis trilobis trifidis & quan ie “ KET CRE . 2-4 0 . , + n quepartito-digiratis , flipulis fubovatis, calycibus _* appendiculatis. N. k Herba crinalium, Rumph. Amb, 4. p. 40, t. 164 Ketmia Indica fpinulofa profundé laciniata y ACE= _tofæ fapore. Burm, Zeyl, -p. 135. Aicea Jpinofa Maderafpatana , foliis profurde laciniatis, &e, Pluk. Alm, p. 15,t. 5. f, 4. Hibifcus Surastenfiss Cav. Diff, 3. n°, 213. t. 53. f. 1. 8. Narinam-poulli, Rheed. Mal. 6. p.75.t. 44s Alcez Indica fpinofa, mazno flore ex albido fla-, vefcente. Raj. Hift, p. 1901. Certe efpece eft fort remarquable par fon calice extérieur ; & quoiqu’elle ait quelque reffemblance par fon feuillage avec les deux Kermies précé- dentes , fon calice & fes ftipules l'en diftinguene fortement, FA Sa tige eft rameufe, lâche , dure, rougei:re fupérieurement, garnie de petits aiyuillons cro- chus comme ceux des Ronces, & s'élève ou s'étend à plufieurs pieds, Les feuilles font alternes, por- tées fur des pétioles munië de petits piquans cro- chus; les unes font prefqu’en cœur, pointues, dentées ; obfcurément triangulaires ; quelques autres font à trois lobes plus ou moins profonds; # x, + d’autres enfin, fur-tout les fupérieures , font pale | mées , digitéès, découpées au-delà de moitié en cinq digitecions lancéolées, dentées, à finus arron- dis ou obtus; ces feuilles font chargées de poils écartés, & ont des piquans fins fur leurs nervures dorfales, Les ftipules font prefqu’ovales , ciliées, & fémi-amplexicaules, Les fleurs font axillaires , folitaires , jaunes avec le fond pourpre , & portées fur des pédoncules aufli longs ou plus longs que les pétioles. Les pédoncules font chargés de pi= quans , & courbés la plupart: à leur fommet. Le . calice intérieur eft membraneux , hériffé fur fes bords & fes nervures de cils fpinuliformes & recourbés ; le calice extérieur eft compofé de neuf ou dix folioles étroites, ciliées, coudées dans leur partie moyenne , appendiculées & involucri formes. La capfule eft velue , enfermée dans le- calice intérieur , qui eft plus long qu’elle. Cette efpèce croît dans les Indes orientales, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. ( vf: } Ses. feuilles ont une faveur acide comme celles de l'Ofeille, ser B. Tige inerme, ligneufe ou frutefeente j calice extérieur monophylle. 14. Katie à feuilles de Tilleul, Hibiféus Tiliaceus. L. Hibifeus caule arboreo : foliis cor- datis fubrotundis indiviffs acuminatis crenatis , . calyce exteriore decemdentato. Lin. FI. Zeyi. p. 118 Ë n°. 259. & Cay. Diff. 3. n°.216, € ÿ5. f, 1. Ketmia Indica, Tiliæ folio. Tourn. 109. Parité [: talipariti. Rheed. Mal, 1, p. 53. t. 30. Ales Malabarice , abutilifolio , flore minore er albe | lavefcente exterius afpero. Raj. Hit. 1070. Alceæ Tr dica finarum ; abutili foliis incanis , flore ample é : . n. fameaux font cylindriques, veloutés ou légère- . mene cotonneux à leur fommet ; ils font garnis de feuilles alrernes , péviolées , cordifotmes , arron- … … dies, acuminées, prefqu’entières ou crênelées très- _ robeurément fur les bords vers leur fommet ; ces | feuillés fonc vertes & prefque glabres en defus , _cendrées & finement cotonneufes en deffous avec “cinq où fept nervures principales qui partent de extrémité dn pétiole, & entre lefquelles fe trou- went des veines tranfverfes, Les flipules fonc affez _ grandes , ovales, amplexicaules , & caduques ; | rameaux. Hespédonenles font terminaux & axil- ‘croît dans les Indes orientales & chauds de l'Amérique , aux lieux fur les bords des rivières, Nous en des exemplaires en fleurs & en fruits, ués par M. Sonnerat, F. (v./f. ) On dans le pays, fa feconde écorce à fabri- cordes r À trois pointes, Hibifus trienfpis. ibifeus boreo, foliis trilobis ; lobis acutis. Cav. Difigeaoarpote $: à Hibifcus (haïlatus } incanus , foliés oblongis j mplicibrs bafi trilobis ntegerrimis ; ra " R PL F Su MORE CORER | | Cerre Kermie a beancoup-de s avec la précédenre par les calices de fes fleurs: maïs il | Ca eee en eft bien diffinguée par Ci fouils ge. Sa rige eft arborefcente, & a {ès rameaux goronneux, Ses: feuilles font pétioléés |'partapées ST plupart en trois lobes alorgés, pointüs ; ob sgra ge à les fupérieures font fimples, alongées, c: 35 fi - M. l’Abbé Cavanilles. Cette efpèce croît dans par M. Bancks. h. dont on fait ufage fur les vai£ Ù >fpulis magnis |: | KET. ovales-lancéolées , étroites, & à pétioles courts Les ftipules font grandes , ovales-oblongues, poix- tues , plus dr à leur bafe, cotonneules, & caduques. Les fleurs font axillaires , pédonculées, & ditpofées en grappe peu garnie & terminale, Les pédoñcules font droits, un peu épaiflis : leur fommet. Les calices font comme dans l’efpèce ci- deflus, mais l’exrérieur n’a que neuf dents felon Y'Ifle d'Otahiti ou de Tahiti, & y a été obfervée C. Tige inerme , ligneufe ou frutefcente ÿ calice extérieur polypkylle , & l’intérieur hémifphé- rique. 2 EE 16. Kermie à feuilles de Peuplier, Hibifeus fopulneus. L. Hibifcus caule- arbireo , folus cor= te datis acuminatis integerrimis , calyce interiore truncato ; exteriore triphyllo deciduo. N. Ketmia Indica ,-popuh folio , frudu orbiculate compreffo. Tournef. 100. Bupariti. Rheéed. Mal. f. p: $1.t. 29. Alcea Malabarica, abutilr fol'o ; flore majore exalbo flavejcente. Raj. Hift. 106). Ketmiæ Indica fempervirens & forens , Tiliæ folro , flore lureo. Burm, Zeyÿl. 136. Navella lutorea, Rumphe Amb.2.p. 224. t. 74. Hibifcus populneus. Cav. Diff. 3, n°. 218. c. 56. f. 1. Vulgairement le. Polché. + RSS ir _La forme très-particulière des calices de fes see fleurs la diftingue tellement des autres Kesniess _ qu’on pourroit même Ja confidérer comme ur ù genre Ê part. Au refte ; ces calices ne font poiñt tels que Linné les a indiqués , ayant en efler pris le calice intérieur pour l'extérieur qu'il n’a point | éonnu; eft une erreur-qui fe trouve cependant répétée dans des ouvrages très-modernes. mir | L'efpèce dont il agit forme un arbre toujours = vert , médiocrement élevé, & dont le troné épais … } & rameux , foutient une cime denfe, arrondies garnie d’un beau feuillage, prefqu’analogue à célui du Tilleul pour l'afpe&. Son écorce ef | tendre , fouple , & fibreufe. Ses rameaux fontcy= lindriques, glabres, chargés à leur fommet ,ainft TM que les bourgeons & les jeunes feuilles, depctites écailles orbicülaires , adnées , ferrugineufes, ana- logues à celles de l’Argouflier, Les feuilles font alternes, pétiolées , cordiformes , arrondies , açu* minées, glabres, très-entières en leurs bords: Les pédoncules font axillaires, folisaires, uniflos res ; aufli longs ou un peu moins longs que les . pétioles. Les fleurs font affez grandes , campa* nulées , d'abord jaunâtres avec le.fond poutpres deviennent entièrement pourprées ou d’un joue me pre obfcur en fe fanant , & ne durent qu'un jours Leurs pétales font ftriés, éohéfens à leur bafe, arrondis à leur fommet, & un peu arqués où projetés d’un côté, ce qui les fait paroîrre comme à ne tcrênelées , & dont celui du milieu eftle | monpphylle, coriace ; irréguliers. Ces fleurs ont eur calice ir FE 4 petites & peu apparentes ; leur calice extérieur confifte en trois folioles linéaires-pointues , & qui tombent tellement de bonne heure , qu'on n’en rétrouve communément que les cicatrices qu’elles Jaiflent au bas du calice intérieur, Le fruit eît une .Saplule arrondie ou orbiculée , un peu applatie en deffus, environnée inférieurement par le calice intérieur, glabre, fort dure, comme ligneufe, &. divifée intérieurement en cinq loges polyfper- mes. Cet arbre croît dans les La orientales , dans la partie auftrale de la Chine, dans l’Ifle d'Otahiri, & à l’Ifle de Frgnce ; nousen poffé- dons des-exemplaires en fleurs & en fruits commu- niqués par M. Sonnerat ; on le cultive au Jardin ‘du Roï, maïs il n’y fleurit point, P.(+./.) Son calice intérieur reflemble à une cupule de gland. 17. Kermis liliflore, Hififeus liliflorus. Hibif- cus caule arboreo , foliis lanceolato-ovatis integris “trifidique nervofis lævibus, corollis extus tomen- . to/is. —… Hibijcus( liliforus ) caule arboreo ; foliis lan- céolsto-cvatis oblongis trinerviis ; nonnullis tri- Partis, corolla liliacea magra fpeciofa : tuto Longifimo. Cax. Diff. 3. n°. 119.t, sr. f. 1. Cre- monsa. Commerf. Herb. Vulgairement la Fleur de St, Louis. ‘Certe efpèce eft bien difinguée des autres par le cara@ère de fes feuiiles; c’eft un arbre médio- cre dont le tronc eft ordinairement de l’épaifeur de la cuiffe d’un homme. Ses remeaux fonrcylin- driques, glabres, droits , feuillés vers Jeur fom- met. Les feuilles font éparfes , périolées, lancéo- Iées-ovales, cunéiformes à leur bafe, pointues ou acuminées à leur fommet, vertes & glabres des deux côtés, nérveufes, les unes très entières, & les autres trifides, Les fleurs font pédonculées, ‘axillaires &- terminales, & difbcles prefqu’en Corymbe au fommet des rameaux. Leur calice intérieur c{t urcolé ou en forme de cupule, comme dans l'efpèce ci-deffus; mais fon bord moins tron- qué offre cinq dents plus remarquables: ce calice ft velouté en fa fuperficie, & quatre ou cinq fois plus court que la corclle. Le calice extérieur_eft ormé de cinq folioies linéaires-fubulées, perfif- tantes, un peu moins longues que le calice intcrne, \ La corolle eft grande | comme tubuleufe inférieu. remenr, un peu torfe, ouverte enlys à fon fom- met , veloutée ou cotonreufe en dehors , & d'une couleur écarlate, ou quelquefois fmplement jau- nâtre. Le tube ffamirifère fait une faillie remar- _quable bors de la fleur. Commerfon a découvert cette belle cfpèce dans l’Ifle-de Bourbon. B .(r.f.) 18. Kermre des Philippines, Hibifeus lampas. C. Hibifeus foliis fubcordatis latis acuminatis tri- dobis punëatis , calyenm éxteriore minimo fetacco ; = interiore laciniis longifimis & angufl:ffimis. Cay. ft, 34 n°, 220, t. $ _tronqué en fon bord avec cinq dents extrêmement |” : Elle a en elque forte le feuil]: d’un Croton, Sa tige eft vraifembla arbo rcfcenre, comme le foupçonne M, l'Abbé Caya- à nilles d'après les rameaux qu’il a vus ; ces rameaux | . font ligneux , à écorce glabre & de couleur brune, Les feuilles font alrernes, pétiolées, cordiformes , élargies, acuminées , à trois lob5s , trois fois plus longues que leurs des , €: obfcurément crê- nelées fur les s ; elles font tomenteufes & ferrugineufes en deffous, & leur furfacc fu érieure eft parfemée de ge formés pa des poils très- petits & en étoile. Les fleurs ifpofées aux fom- mités des rameaux, font un peu pédonculées, - axillaïfes & terminales. Leur calice extérieur ef compofé de fix ou fept folioles féracées & fort courtes; l'intérieur eft hémifphérique , & a fon bord partagé en cinq dents longues, fort étroites É & comme fübulées. Cette efpèce croît aux Phi-_ + lippines. D. ( ». /: in k Juff: ) D. Tige inerme, ligneufe où frutéfcente scaliée extérieur polyplylle ; l’intérieur ün peu tubuleux, si 19. KeTMIF fleur-changeante, Hibiféns muta- bilis. L. Hitifcus caule arborco, fois cordatis dentatis qu'ngiangularibus , Be hp N. Ketmia finenfis , Jra&u fubrotundo, flore fimplici. ( & pleno). Tournef. 100. Rofa finenf's. Ferr. F1, Culr, Ié, 485, 489. 491. 493. 497. 499. Merian, Ée. Sur. 31. t. 31. A/hœa artorea ra, finenfis. M ns. Hifl. 2, p. 530. Sec. $. r. 1 | dE “Rheed. Mal. 6 p.69. oh a re | rofea arborea Indica. Park. Theatr, 3C0. 192. t. 47. Raj, Hift. 1069.n°. 12. Flos ko Rumph. Amb. 4. p. 27. t, 9 Hibifeus finenf Mill, Di®. re. 2. Hibifeus mutabilis. Cav. Di, 3. n°.244. t.62.f, 1. La Rofethangeïnte d Cayenne. ê. see columnaris. Cav. Dif 3: n°. 246. Ce Kermie s'élève à plus de fix pieds de hau- teur, fous Ja forme d’un petit arbre, furuntronc _ . , droit, uni, épais de plus d’un pouce, à écorce grifeñtre , & rameux à fon fommer, Ses rameaux font cylindriques, divifés , feuillés fupérieure- ment, montañs ou demi-ouverts, & légèrement cotonneux à leur fommer. Les feuilles font pétio lées , cordiformes, prefque palmées , à cinq angles pointus, dont les trois antérieurs font les grands, dentés inégalement dans leur conto vertes en deffus avec des nervures coto pâles ou bjanchätres en deflous avec tomenteux fort court, Leurs. périoles fo nsux ainfi es ls ftipules, qui fon tucs & caduques. Les pédoncules tomenteux, axiilaires sun f pétioles, & difbofés au fom corymbe terminal (cara@èré qu point exprimé, fa planre étant pout-ê de célie dont nous traitons). Les = et. . # ue RIT. & remarquables p. rles changem ers prompts urvierhent dans leur couleur dès qu’elles à ; s'épanouif nt, elle, fonc blanches ; elles prennent - “+ “énfäit une téinte ce couleur de rofe, & elles deviennent poutpres en fe flétriffant. On prétend qu'en Amérique & dans les Indes, ces charge- mens ont lieu dahs un jour ; terme de la durée de “ces fleurs; mais jé les ai obfervés plus lents au - Jardin du Roi, où les fleurs teivtes d’un peu de “rôle en naiflant , ont duré cinq jours fans fe fl6- Ctrir,& Miller les a vu en Angleterre fubfifter “danis leur vigueur perdant ufe fen aine entière. Les calices font cotenneux ; l’estéricur eft fgrmé de - fepr à neuf fulioies linéaires pointues ; l'intérieur “un peu plus grand, eft fémi quinquefide , à dé- * coupures pointues, ftriées en dehors. Le fruit eft ‘ovale-arrondi, velouté, & un peu plus court que "fe caiice quil énvironne. Cette efpèce , originaire des Indes orientales , & tranffortée en Amérique, aux Antilles, à Cayenne , &c eft cultivée au “Jardin du Roï; elle y a fleuri l'année dernitre vérs la fin de Septeinbre. Ph. (vw, v.) Aublet dit que fa feconde écorce eft employée à faire des a “cordes. PEER ; *.. La plante © qui croît naturellement dans l’Ifle de _: Bourbon , & dont j’ai vu unexemplaire dans PHer- + Pier de M. Thouin, ne me parbit qu'une variété “de celle que je viens de décrire; elle en a au moins ‘tous les carsétires principaux; mais les angles de fes feuiiies font moins alongés , moins pointus, : & fes pédoncules plus courts. Je n’aï point vu fes fHirules. 20. KETMIE à fruits tronqués, H bfcus clÿpea- ‘tus. L. Hibifcus folis cordatis angulats, capfulis ‘turlinatis truncatis hifpidis. Lin. Cav. Dife 3, n°. 245. te 58.f. 7. NE es * Kerma amp'i{fimo félio angulato , fruéu hifpido _—clypeato. Plum. Car. 3. MA. 4. t, 21. Burm. Amer, > æ 160. f.2. Tournef, 101. ” Cetre elpèce, fort fingülière par le caraëtère de fes fruits, séléve en arbre à plus de quinze pieds pe ovales, a.uminces, L'extérieur eft formé d'environ douze folicles linéaires , très-pointues. Le fruit eft une capfule hifpide , ovale ou turbi- _ née, tronquée fupérieurement , -de manière que fon fommet apçlati prefente contme un bouclier _ Ou un écuflon mucroné au centre. Cette Kormie ._ crofr dans l'Ifle de St Domingue , aux lieux ma- téca, eux. D. On fait des cordes avec fon écorce. * & KET. ie R" É SES ë j * NS: S'nenfis. L. Hibifcus caule arboreo , foliis ovatis acumiratis férratis glatris. Lin. FI, Zeyi. p.119, 260: Cav. Dit 7. n0: 226: 1° 69.1, 2, Aîcea Jasanca erlvorefcers , flore pleno. Breyn. Cenc. p. r21. €, 56. Rsj. Hiff, 1008. n°, 1r, Scheme rarini, Rhcëd. Mal. x. p. 25.t. 17. Fles féffilis, Rümph. Amb, 4 p.24 t 8. Mibifcus Javunieus. Mit. Did, no, 7: - “ C’eft ici Ia plante aprelée impropremerit Rofe de Chine, cultivée conme ornerent dans les jar. dins aux Indes vrientales, &auiintérefle en effét par l'éclat & la bézuté de fes fleurs. Quelque con- fufion de fynony mesdans le Kesmi:61menfrs fradu fubrotundo , flore pleno, du Thez. Zeyl: de Bur- mane (p.133.), ont fait rapporter mal-à-propos à cette plante ce fynonyme de Tourneiort, qui appartient à l'efpèce n°0, 19, Tourncfort n'ayant point parlé de celle-ci, qu’il n’a fans doute voint connué , mais feulement du Rofa S'nenjis de Ferrarius. Ë E Cétre efpèce forme un arbriffeau rameux, pref- - que tout-à-fait g'abre, qui s’élève dans les Indes, comme un Nowotrier, à douze ou quinse pieds - de haureür; maisqui, dans nos jardins, oùon ne peut lé tenir en pieïne terre , âcquiert rarement plus de quatre où cinq pieds, Ses rameaux font divifés , cylindriques , feuillés , & les plus jeunes font légèrement velus vers leur fommet. Les feuil- les font alrernes, périciées, ovales , pointues, dentées enfcie, vertes & glabres des deux cétés ; elles font entières à leur bafe, &''au moins trois fois plus longues que leurs pétioles qui, dans leur jeuneffe , font un peu velus. Les flipules font linéaires-iubulées. Les pédoncules fontaxillaires, folitairés, uniflcres , beaucoup plus longs que lès “pétioles. Les fleurs font grandes, d’un rouge vif & forc éclatant ; élles + nt inocores, communé- ment doubles ou femi doubles, & ont en quelque forte lafpeët d’une rofe de couleur de feu. Le calice intérieur eft à peine long d'un pouce , fémi- quinquefide , velouté prefqu’impercepriblement ; l'extérieur eft une fois plus court , formé de fix où fept folivles linéaires-pointues. Les cinq divifions du ftyle font veiues , terminées par des figmates en tête, Cette Femie croît dans les Indes orien- tales, & efteulrivée au Jardin du Roi, D.(v.v.) Elle varie à fleurs blanchätres. Les Indiens, dit Miller, en multiplient les individus à fleurs doubles par boutures , qui prent- nent aifément racine ; ils là cultivent pour fes fleurs, dont les femmes de ce pays fonr ufage pour noircir leurs fourcils & leurs cheveux ,. & cetre couleur ne s’effice point, même en Les livant, Les Anglois de ce pays s’en fervent aufit pour noirct leurs fouliers. “na. Kermie fhombcïde, Hikifeus rhomtifolius- | Hibifcus caule fruricofo, foltis rhomboïdeis Jupernè crenatis glabris ; calycibus longitudine fulæquæ hbus. N. ET -Hibifeus ( rhombifolius) caule fruticofe glabro, foliis rhamboileis, lateribus fuperioribus crenatis, Cave Dif. 3. n°, 223. t, 63. f. 3. F2. Cette Ketmie a de très-grands rapports avec la récédente ; mais la forme de fes feuilles, fes pé- doncules courts, & la longueur de fon calice ex- RE térieur, l'en diflinguent fuffifamment. Ses rameaux font ligneux , cylindriques, glabres, à écorce - grifeätré. Les feuilles font alternes, pétiolées, rhomboïdales, crênelées en leurs bords fupérieurs, < glabres des deux côtés, à pétioles lanugineux fupérieurement. La fleur paroît blanche, eft plus petite que dans l’efpèce ci-dceflus, & eft foutenue par un pédoncule court, Lescaiices font à peu près égaux en grandeur, L'intérieur eft fémi-quinque- fide ; l'extérieur eft formé de fept ou huit folioles . Jinéaires-pointues. Cette plante croît dans les Indes orientales , & nous a été communiquée par M. Sonnerat. D«(v./f.) 23. KerTMie des jardins, Hibifeus Syriacus. L. Hibifèus caule fruticofo , foliis cuneiformi-ovatis trilobis inægualiter dentatis g'abris, feminibus ona barbata, N. & Cav. Difi. 3. n°, 251. t. 69. Je Ketmia [yrorum quibufdam. Tourn.99. Duham. Atb. I. p.330 t. 130. Sabb. Hort. 1. t. s4. Alcea arboreftens Syriaca. Bauh. Pin. 316, Alcea arbo- refcens glabra, Ketmia di&a. J. B. 9. p. 957: Raj. Hift. 1066. n°. 4. Morif. Hift. 2. p. 530. Sec, $. t. 19.-f. 1. Althæa frutex 2. Cluf. Hift. 2. p.25. Alcea arbarefcens. Camer. Hort t, 3 & 4. Althra frutex. Parrel. Ic. 421. etiam Tec. 1176. Kermia Syriaca. Scop. Carn. 5. no. £63. Hibifcus Syriacus. Mill. Di&, no, 1. Kniph. Cent. 2. n°. 32. Knorr. Del. 1.10 k. 22 tk 2. b. - 8. Idem flore purpuro-violaceo. y« Iden: fre ex albo & rubro variegato. 3. {dem flore albo. e e. Idem flore mulriplici, €. Idem foliis variegatis. cé Cette Kermie, que l’on cultive dans les jar- dins en Europe comme ornement ; eft une! des efpèces les plus connues de ce genre. C’eft umjoli attifeau qui s'élève à la hauteur de cinq ou fix icds, fur une tige garnic de beaucoup de rameaux, à écorce brune où grifeâtre. Ses feuilles font pé- tiolées , ovales , cunéiformes à leur bafe , incifées entrois lobes, dont celui du milieu eft le-plus prolongé , crênelées inégalement & groflièrement vers le fommet des lobes, vertes & glabres des deux côtés, &: beaucoup plus longues que leurs pétioles; elles fontalrernes fur les jeunesrameaux, & falciculées fur le vieux bois. Les pétioles font velus en leur côté fupérieur ; les ftipules font feta- cées. Les fleurs font-axiliaires , foliraires, portées fur des pédoncules plus courts que les feuilles : -elles font ordinairement rouges ou d’un pourpre _ Pâle avec le fond obfcur ; quelquefois d’un pour- pre violet avec un fond noirâtre ; quelquefois en Te Laure ee me dv pt _nerat b: (Gr IDE rc D . _ ‘ ea KRÉFTA CL panachées de rouge & de blanc ; quelquefois ban? ches avec le ford pourpre ; quelquefois enfin dou« bles ou fémi-doubles ; clles font larges de plus de trois pouces, ont beaucoup d'éclat, & font fort agréables à la vue, Lour ca'ice extérieur eft compofé de fept ou huit folioles linéaires , firiées: à leur bafe, &: nn peu plus lengues que le calice intéricur, Les onglets des pétales font un peu velus ouciliés. La cepiule eft ovale-pointue; Îles femen-. ces font rériformes, glabres fur les côtés, & bar- bues dans leur circonference. Cet arbriffeau croît naturellement dans a Syrie & le Carriole ; on le cultive au Jardin du Roi aimfi que la variété à fleurs doubles. On en a aufli d'affez jolies variétés à feuilles panachées foit de blanc, foit de vert & de jaune. D. (1. 7.) Ses fleurs fe fucecdent en très-grand nombre depuis . le commencement d’Aoëût jufques vers le dix d'Cc- tobre: Rien n’eft plus beau , dit le Baron de Tfchoudi, que les buiffons fleuris que forme cer arbriffeau; ls peuvent faire Ja plus belle décora- tion des bofquets d’éré & de Pautomne. Cet arbrif. feau fe multiplie de graines, de marcotres & de” boututes ; il aune une terre forte & fubftantielle, n4. Kermie d'Ethiopie , Hibiftus Æthiopicus. L. Hibifcus caule fruticofo huriilüimo , fchis cvatis, | fubretufis furerné dentaiis , floribus axillaribus &, terminalibus. N, Æ Là Aléea veficariæ fimilis Æthiopica, mofchum redolens ; fummo tantum folio érea margines cre. nato. Pluk. Alm. 13.t,294. 2. Hibfous Æthio= pieus: Cav. Diff. 3. 222 TÉLÉ - >, Très-petit arbufte rameux, qui paroît s'élever à peine à cinq ou fix. pouces de hauteur. Sa rige eft ligneufe, courte, & a inféricurement une ligne &°demie d’épaiffeur. Ses rameaux font grêles, - | feuilés, velus & pre‘qu’hilpices. Lesfeuiiles font . toutes alternes, quoiqu® les.” périeures, par leur rapprochement, foient prefqu'orpofées : elles fonc petites, ovales, obrtufes, un peu moins tronquées que dâns la figure citée de M. PAb56 Cavaniiles, munies. de quaire ou cinq derus à leur fommet , velues & hifpides en deffousainii que fur lesburds, & portées {ur des périeles courts. Les ftipules fone, linéaires-fubulées, velues , la plupart un peu plus longues que les pétioles, Les pédoncules font axile, . aires & terminaux, folitaires, uniflores, velus,, à peu prés de la longueur des feuilles. La fleur * “ ,» * x = à peine un pouce de diamètre; elle paroïe tre, & variée d’un peu de pourpre où, : Sescalices font hifpides, à bords ciiéss eft compofé de huit ou neuf folioles Hinéairese, pointues, un peu plus courtes que le éalice intée ? rieur. Cette efrèce croît au Caÿ ‘de‘Bonne-Efpé-, rance, & nous à été communiquée par M. Son- * GC: Hibifeus caule fuffruticnfo , foliis ovatis inte- geurimis fubtus villofis ; pedunculis axillaribus. N. ñ Hibifeus (ovatus) folits ovatis integerrimis cilia- tis trinervüs fubtus villofis, floribus axillaribus Solirariis, pedurculis folio brevioribus. Cav. Difi.3, No. 202. €. 50. f, 3. Au lieu d'écarter cette plante de celle qui pré- “cède, comme l’a fait M. l'Abbé Cavanilles , nous croyons au contraîre qu'il convient de j'en rappro- cher; car elle lui reflemble à tant d’égards, qu'il fe pourroïr qu’elle n’en für qu'une fimple variété. Elle a en effet les mêmes calices , les mêmesftipu- les, les mêmes poils, &c. mais fes feuilles font toutes très entières , ce qui l'en diftingue le plus fortement. Ses calices font hifpides. [1 paroîr qu’elle forme un très-petit arbufte, à peu près de la grandeur de celui qui précède , ou feulement un peu plus grand, Il croît au Cap de Honne-Efpé- rance , & nous a été communiqué par M. Sonnerat, b-(% f) 26. KeTM1E rude, Hibifcus rigidus. Lin. F. Hibijcus fuffruticofus hirfutus, ramis fimplicibus , Joliis oblengis Jerra:is , limbo corollæ ref.xo, feminilus lanaus. L. F Suppl. 310. Cav. Dif. 3. MUST ee tes 3 Ses rameaux font longs, filiformes , roides, très-firiples ; ils font garnis de feuilles petites , oblorgues , dentées enfcie , pétiolées. Les ftipules font droites , roides, féracées. Les pédoncules font axillaires, uniflores, Le limbe de la corolle eft réfléchi d’une manière remarquable. Les ‘emen- ces font laineufes. Cette plante croît dans l’Ifle de Ceylan D... - 27. Kermie hériffée, Hibifens kirtus. L. Hibif. “eus caule fuffruticufé kirto , foliis ovatis ferratis : dentibus fetula terminatis ; pedunculis fu? flore _.srticulatis. N. x _ Æicea fruricofa Malabarienfis , ansuflis foliis rigidiufculis , floribss amænt rutellis , femine pap- Poe. Pluk. Alm, 14. t. 254. f, 3. Hibifeusphæni- - ceus. Cav. Diff: 3. t. 67. t. 2. d 8. Sjamin. Rheed. Mal. 10,p 1.t.1. Blartaria Indico , urticæ folio pilofo, flore amplo muüriato. Commel, & Raj. Suppl. 523. n°. 69. Cette Kermie eft bien diftinguée de Pefpèce fui- vante non feulement parce qu’elle eft très-hériffée de pois fur fes rameaux, fes pétioles , fes pédon- cules & fes calices; mais parce que fes feuilles font plus grandes , & que leurs dents font termi- nées par des filers, & parce que l’articulation des pédoncules ne fe trouve qu’à une ligne au-deffous de la fleur. ; Les rämeaux de cet arbufte font cylindriques verdâtres , & hériffés de poils; ils font garnis de feuilles alternes , pétiolées , ovaies-pointues ; Plus _ Jarges à leur bafe , fortement dentées en cie. & dents terminées par un filer ; les pétioles font & deux ou trois fois plus courts que les # KE T feuilles, Les ftipules font fubulées. Les pédoncules font axiliaires, uniflores , hériffés de poils, beau-. coup plus longs que les fleurs, & ont fort près de la Peur une articulation & un léger épaifliflement. La fleur eft rouge | & à à peinc un pouce dedia- mètre, Les calices font fort hériffés de poils: l'ex- térieur eft compolé de fept ou huit folioles Hnéaï-: res & étroires ; l’intérieur, un peu plus grand, eft profondément quinquefide. La capfule eft pe-: tite, giobuieufe, prefque glabre; ellecontient dans : chacune de fes loges deux ou trois femences jai- neufes, Cette plante croît dans PInde, & nous a été communiquée par M. Sonnerat, F.(v./f ) La plante de Rhéede appartient affurément à certe efpèce; eile eft pareiilement hériffée de poils, mais les feuilles fonc en cœur à leur bate, 28. KerMiE rouge ; Hihifcus phœniceus. Hibif- cus caule frxticofo nudo, foliis ovatis bafi truncarts ferratis muticis , pedunculis medio articulatis. N, Hibifcus phœniceus. Jacq. Hort. Vol. 3. p.11. t:14. Hibifeus (phœniceus) foliis ovatis acumt- natis ferrairs, pedunculis articulatis fupra articules incraffatis | lobis. longioritus , calycibus nudis femine lanato. Lin. F. Suppl. 310. Quoique cette Kermie aït des rapportsnombreux avec celle qui précède , il eft évident qu’elle en , diffère, & qu’on doit la diftinguer comme efpèce*. elle s'élève à la hauteur d’un pied & demi à deux, pieds , fur une tige ligneufe inféricurement, peu. cpaifle , divifée en quelques rameaux grêles, longs , effilés, droits, cylindriques, veris, feuik-. | lés, glabres dans la plus grande partie de leur, longueur , ayant feulement à leur fommet des poils: furt petits ; peu abondans. Ses feuilles font aiter- nes, pétiolées, ovales-pointues, plus larges & comme tronquées à leur bafe, dentées en fcie, vertes & nues des deux côtés, & à dents nues ou mutiques : elles n’ont qu'un pouce de largeur; la plupart même font moins larges, & les fupérieures font communément à trois lobes & prefque haftées. | Les pétioles un peu plus courts que les feuilles, ont à leur fommer une inflexion ou une courbure aflez remarquable. Les ftipules font petires , fubu- lées. Les pédoncules font axillaire:, uniflores, articulés dans leur milieu; ils font plus épais dans | Ja partie fituée au deffous de ieur articulation que | dans celle qui eft au-deflus. La fleur eft d'un ronge éclatant, & un peu plus foncé que dans l’efpèce précédente. Les calices font à peu près nus; Pe a térieur eft compofe de dix ou onze folioles três-. étroites, pointues , de la longueur du calice inter- ne. Cette plante croît dans l'Ile de Ceylan, &a été cuitivée au Jardin du Roi. F.(v. v.) Ellea. beaucoup éclat, & a un afpe@ forc agréable lorf- qu’elle eft en fleur. FRE 29. KeTmie unilatérale, Hibifeus unilateralise. C. Hibifeus cauie fruiicofo , folits ovato-acus: 1 \ mollibus , tubo flariinifero altera parte longitudina. liter nudo, Cav. Dif 3. n°, 227, 1/65. te Fe.” Ketmia fruteicens | rrdri foto, flore purpureo. Plum, Cat, 3. Touruef, ro7. Burm. Amer. t. 160. ES | + æ BE La difhofition des étamines fur le tube qui les porte eff ce qu'il y a de plifs remarquable dans ep. + - cette eéfpèce. Eile paroît d’ailleurs refflemblét:un “pêu per fon port & fon feuillage à l'Hibifeus pi nifex de Linné , dont nous ferons mention fous le genre Pavonia. : 4 7 s La tige de cette plante ef ligneufe-ow frutef-: cente ; rameufe, diffufe, médiocremént élevée. Ses feutiles fonten <œur-evales ,poinruès ; dentées ! enicie, molles, & d’un vertblanchôtre ; eMES] oùt un pouce & demi de longueñtr,-& leurs périoles? fort beawcoup iplès cüurts. Les/pédoneëtes font! axillairest& terminaux. Les fers font. purpurihes où d'un rouge écarlute,: & oht énviroh fi potice” déidiarctre. Le calice ‘exréridur eff compolé de neuf folioles linéaires-poinrues!,/ étoites (prel2 qu'aufli longues que le catice interne, Les étamines font unilarérales , c'eft-à-dire que le tube qui les porte en eff garni d’un côté, & eft nu longitudi- nalement defautre: Le fruit eft une capfule arron- die, iembraneufe, de la grofleur d'une Noifette, marquée de Cinq ffries, à cinq valves ,& à cinq loges polyfpermes, Plumier à obfèrvé cetté plante dans PIfle de Sr. Dominyue. Ne feroit-ce point un 7 Paronia dont le fruit auroit été mal câraétérifé par lé PPlémiee P 250 lo M pere + 5,7 AinaS in 30. KeTMIE à feuilles en cœur , Hibifers cor- difolius. EL. F. H'biféxs arborews tomen'ofus , fol's cordatis ovatis ferratis , floribus peduneulati ter- tinalibus ; calyce polyy hylls Lineari longo. Lin. F, Suppl :09. & Cav: Diff. 3. n°. 330. > La figure de fes feuilles eff comme dans la Ketmie à feuilles de Peuplier, fans aucun angle; fon calice reffemble à celui de VÆibifèus Malva- vifeus (voyez MauvisQue ), mais il eft besucoup plus long & plus polyphylle. Ses fleurs font du nombre des médidcres. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale. 5. Lis, 31. KeTmre pédonculée, Hibifus pedunculatus. Hibifcus caule frutefcente, folits quinquelobis tri- ” Lobijque hirfutis , pedunculis axillaribus unifloris elongatis, Cav. Diff, 3. n°. 239. t. 66. f. 2. H'bifeus ( pedunculatus ) hirfutus, foliis quin- guelob:s denratis | pedunculis axillaribus unifloris elongatis. L. F; Su pl 30). + Sa tige eft frutefcente, cylindrique, velue , fimple, droite, haute de deux pieds. Ses feuiiles font alternes, pétiolées , velues, lobées, dentées dansleur cortivr; les inférieures font à cinglobes, & les füpérieures à trois ; elles onr à pes près un pouce de grandeur ainfi que leurs périoles. Tes - Apules font courtes & aiguës, Les pédoncules font axllaires, olitaires , .uniflores ; velus, droits ;: | rieur, Ses calicés font coronneux : l'ext Peer ee RE Œ A 357. ! 8 fort Tongs: La fleur eft grande } éimpanulée, rougeâtré, ünpeupeñchée , & a fes pétales lonzs de plus d'un poute. Sescalices font courts ; l’éxe _térieur eft polyphylle, à folioles lancéolées , ve- lues ; -un peu ‘38 courtes que intérieur, qui eft fémi-quinquefide, Cetre plante croît au Cip'de - Bonne: Efférance, + x: el dE LA 32. KetMte lüifante, Hibifus micans, Hibifcus foliis cordaiis, lätfs’-quin juengularious tomiento . lucd's , ca'yée ctterivré fexpartto, corolla exins . tomentofa. N° ; : Dé À Hibiféus (micans”} foliis cordatis latis quinque- ahgulatis tomento lic:dis ; calyenm exteriore mo nophyilo riigno fexpartito, corolla extus tomentofà nervofa, Cav. DE 4 .n0.247. t. 60. 9, © - Cetteefpèce paroît lieneule , eft peur: être même arborefcente:; 8 eff chargée fur is rameaux , fes feuilles & fes fommirés!, d’un duver Corofifieux , coutt ; luifant, griféätre ou légèrement:jaunâtre.! Ses feuilles fent pétiolces , grandes > Rargês, cor diformes, quinquangulaires ; dentées, tomenteue - | fes & un peiwluifanres des deux côtés; leurs pétioles | dit environ trois pouces de longueur, Les fHpules’ | font ovales-laneéoléés , courtes, romenteufes! Les : pédoncules fontariiiaites ; folitaires ; veloutés, ! aufli longs ou un pen plus longs que les pétioles 3 | ils portenrehäcun une grande fleur jaunêtre, teinte ve _ d'un rouge obfcur, ayant le fond ou la bafe d'un > monophylle , divifé profondément en fix fliclés- ou découpures larges lancéclées un peu ftriées par des nervarcs, & qui paroiffent prefqu'auffi longues que le calice intérieur, Conmerfon a ob- RS fervé cette efpèce dans l’Ifle de Java. B.(+.f.) 33. KeTmie calicinale, Hibifius calyphyllos. C, Hib:fous foliis cordaiis latiscrenatis fubtrilosis , calycum exscriore foliofe maximo. Cav. Dif. s. p.293-n0e 4115 & 140." - AA, Cette plante, que je foupçonne être ligneufe d’après le morceau que jen ai vu chez M. de Jutlieu , eff bien remarquable par la forme & la grandeur de fon calice estérieur; elle n'eft points > tomenteule comme celle quiprécèce, mais élle. eff prefque tout-à fait glabre fur toutes fes parties. Ses rameaux font cylindriques ; ils font garnisc feuilles alternes, périolces, larges, cordifos preféu’arrondies , à trois lobes courts, er nues, à cinq nervures avec des veines entre ces nervures ; elles ont près 4 de largeur. Les ftipules font longues fübulées. Les fleurs font axillaires, folitaires , pc tées fur des pédoncules tort courts, & qui le far-tout beaucoup pius que les périoles. Les font monophylles ; lextérieur eft be: grand que linrérieur 5 ileft divifé «1 ment en cinq folioles ovales lancéül minces , nerveufés , longues = = ù > (à Ÿ 4 ë Es ” ï "0€ : - TE < ñ “ : è ES La eorolle.paroteipetite s:& plus courte que les, .. calices. Commérfona wouve ere plante dans, Pile de Boutbun. ( v.f.) 34, KesTmis tubuleufe, Hibifcus tubulofus. Éibifeus caule fruticofo hirfrto, foliis cordatis r | angulatis tomeniofis ; pedunculisbresious, calycis -* exterioris apicibus dilatatis recurvis. N. | … Hibifeus ( tubulofks.) cale frat:fcente.hirfuto , foliis cordatis angulatis craffis tone uofts, floribus. folitariis, calyets exterioris.. apicibus .fpatulatis recurvis. Cav. Diff. 3. n0. 234. t. 68. f. 2. _ Certe efpüce eft affez remarquable par fes pédan- -cules courts, & par les fommets élargis & recour- bés des folioles de fon calice extérieur : elle s'élève à la hauteur de cinq où fix pieds, fur une tige $ ligneufe , rameufe , très-velue.& tomenteufe fupé- rieurement. Ses rameaux fontiléches , hériffés de poils mous; ils. font garnis de feuilles alternes , pttiolées ,. cordiformes, un peu anguleufes , den . tées, molles, douces au toucher: veloutées.,. e tomenteufes, & d’un vert blanchâtre; elles ont, __ unpeu plus de deux pouces de largeur, & font, | portées fur des périoles velus,, preiqu'aufli longs, < ’elles ; les fupérieures fonc pretque haftées, Les. ftipules font fétacées, & crès-velues Les pédon-. ” culesfont axillaires, folisaires, velus, uniflores, beaucoup plus couris que les pétioles ; plus courts même que les fleurs, & font articulés dans leur inilieu ; ils n'ont ordinairement que quatre ou cinq lignes de longucur. Les fleurs font petires ou me- diocres, & ent la coroile.jaunätre avec le fond pourpre, Leurs calices font abondamment velus, refque barbus; l’extérieureft formé d'environ _ neuf folioles droites , jinéaires, élargies &.recour- - bées en dehors à leur fommet ; l'intérieur. eft un peu plus grand , tubuleux, droit, & fémi-quin- * - quefide. La capfuje eft ovale , velue , à peine-de Ja longueur du calice qui l’enveloppe, Les femen- ces font tomenteufes. Cette Kesmie croît dans linde & au Sénégal; on la cultive au Jardin du 3 KetmiEe furcellée, H'hifcus furcellatus. fous caule fruticofo , foliuis cordatis fubangu- laiis tementofis, calycis.exterioris foliolis teretilus apice furcelletis. N. . Nouvelle efièce bien diftinguée de toutes les autres, ayant le calice extérieur fort appro- chant de celui de la, Ketmie fourchue n°,5; mais ui en diffère effentiellement d’ailleurs, tant par . la forme de fes feuilles, que par fon défaut de _piquans, & par le duvet cotonneux:qui couvre prefque toutes fes partics, Sa tige eft ligneufe ; la force des rameaux que nous paftédons indique qu’elle doit être arhoref- gente & aflez élevés, Ces rameaux font cylndri- “ques, tomentcux, feuillés. & -grifeâtres. « Les dilles font alrèrnes ; cordiformes , légèrement. uleules ; dentées, nn peu äpres au coucher .. r è - blanchätres ou grifeâtres, & chargées principale. | ment-en deflous d’un duvet coronneux très-court: elles ont un peu plus de deux pouces de largeur, &. font foutenues par des pétioles cotonneux ,. la plupart afez longs. Les ftipules font petites , linéai- res-fubulées, cotonneufes. Les flzurs foncgrandes, -parpurines avec le fond brun, & difhofées come; en grappe au fommet des rameaux, fur des pédon- cules axillaires , cotonneux, plus courts que les feuilles & même que les calices. Ces pédoncules font articulés à leur bafe. Les calices font tomen- teux; l'extérieur eit formé dedix folioies étroites, cylindriques , fourchues à leur fommet , & lon- gues de cinq à fept lignes ; l’intérieur eft un peu plus grand , fémi quinquefide., hérifé ou hifpide . outre fon duvet cotonneux. La capfulie eftovale,., trèsvelue. à peine de la grandeur du calice, à cing valves , & à cinq loges poly/permes, Cette. belle efpèce croît dans la Guiane, & nous a été, communiquée par M. Stoupy, qui en a fait la , découverie. D. (v.f) - 36. Kermie.à fruit velu,, H'hifcus lafiocarpos. | C; Hibijous faliis ovato-lanceoiatis crenatis fubtus incanis ; pedunculis. brevibus ,; calyce exter.ore: - Hibifous (lafiocarpos) foliis ovate-lanceolaiis magnis creuato-ferratis tomentofis fuhtus:canis $ cap/ula ovata acuminata. fetofa. Cav. Diff. 3. DA RER TOR ETS Certe Ketmie a l'apparence d'être ligneufe , &, a peut-être même une tige arborefente. Ses ras meaux fontvelus, cylindriques; ils font gafnis.de feuilles alternes, un peu grandes , ovales-lancéos, lées , crênelces, veloutées & verdâtresendeffus,, blanches, & coronneufes en deflous, & portéesfur. de longs pétioles. Ces feuilles font longues . de: près.derquatre pouces , fur au moins deux pouces de.largeur. Les pédoncules font axillaires , uni-1 flores , courts ; à peine longs d'un pouce, Le calice extérieur eft compolfé de douze ou treize folioles. linéaires-pointues,, longues, ciliées , ouvertes en: collerette ; l’intérieur eft plus grand, fémi-quinis: quefide , à découpures lancéolées, trinerves. Le! fruit eft une capfule ovale, acuminée , coriace, couverre. de.poils fétacés & rouffeätres. Le lieu natal de cette plante n’eft pas connu. (v..f. ir # PT à pers 37. KerMte à membranes, Hitifous membra- nacens. C. Hibifeus foliis cordatis fubhaffatis ohfo: letè dentatis , calyce interore majore: tubulofo membranis quinque inffruër. NS T " Hitifcus (membranaceus) foljis cordatis oblongo- acuminatis obfoleté-denticulatis , calycum inte:#2. tubulofo magne, membranis.quinque inftruëlo. Cav.. Diff, 3, no..229. t, 57: 1.2, , Va - Sa tige eft vraïfemblablement arborefcente, comme le préfume M, PAbbé Cavanilles.. ses. + ‘ rameaux font cylindriques , veloutés ou légère * payæ, flore magno flavefcente furdo purpures. .… Manihot ffellato folio | copfula longa pilofa pyra- * £alices, . gueur, ft un peu velue vers fon fommet, Ses _ de cetre plânte n’eft point connu. ( v. fe in h. Juff.) "Manihot. L. Hibifcus “caule frurefcente, foliis phureo. Dill. Eith. p. 189, « 156. f. 180. Sabb. : t. 63. £ L 2 ve RET. ment cotonneux. Ses feuilles font aftérnes pétio- ‘lées, cordifofmes, un peu alcngées, pointues, | “prelque haftées , chicurément dentées fut Îles, Ébrs , & cotoñneufes en leur face inférieure. Les |- ftipules font linéäires-fübulées , ouvertes. Les pé- ‘dorculés font axillaires ,“unfflores ; articulés , | plus longs que les périoies, Lesfleurs ont lacoroile “velue & jaunâtie en dénors ; leur calice extéricür | eft court , formé de neufou dix folicleslinésires. | fubulées , inégales ; l’intérieur eft au nroîns quatre | fois plus gfand , tubuleux, quinquefide, & garni : entre fes divifions de cinq membranes faillantés en dehors, Ses découpures font trinerves fur icur dos, & acuminées à leur fommet, Le lieu natal 38. Kermte à feuilles de Manihot, Hibifeus ‘énferioribüs palmatis ; fuperioribus digitaiis , cà- Îyce exteriore hexapkyilo. N, - - Kermia folio Manihot ferrato , flore amplo [ul- Hort. r. t. 156. Ketmia Americana, folto pa- Boerh., Ind. Alt. p. 272. n°. 12. Æ/cea Sinica, Mmidata quinquefariam divifa. Piuk, Amalth, 7, t. 355.2. Hibifcus Manihor. Mill, Dit. n°, 4. Kniph. Cent, 9. no. 47. Cav. Diff. 3. no. 257. . &, Hibifeus palmiatus. Cav. Diff. 3. n t..63. 1. Exclufo Pluknerit fynenymo. La profondeur des découpures de fes feuilles | füpérieures, lui donne quelque refflemblance avec la Ketmie à feuilles de Chanvre ño,115 mais outre qu’elle eft ligneufe, fa tige n’a point de piquans, & elle en eft diftinguée-par fes pédoncules & fes o. 245. SRE VE ? ape > Elle s'élève à la hauteur de trois ou quatre Le: fur une tige droite, un peu rameufe, ligneufe inférieurement, mais qui , dans fa partie fupérieure , eft moins épaiffe , moïns dure, rouf- feñtre ou verdâtre, & comme herbaëce, Ceétre tige’, glabre dans la plus ggande partie de fa lon- feuilles font alternes , rétiolées, vertes & pref- qu’entièrément glabres des deux côtés. Les infé- tieures font un peu moins grandes, palmées, & à cinq lobes pointus, dentés ou crênelés fur les bords ; les füpérieures font plus amples, beaucoup plus profondément découpées, & partagées pref- que ju‘qu'à fleur bafe en cinq ou fept digitations fort longues, érfoites, dentées inégalement fur les bords. Les périoles des feuilles fupérieures font courts & un peu velus; Les ftipules font linéaires- lancéolées. Les fleurs font très-srandes, d’un jaune pâle avec le fond d'un pourpre brun, difpoftes dans les aiffelles des feuilies , vers le fommet de la tige & des rameaux , fur des pédoncules velus, folitaires, un peu courts, inclinés fous la fleur, Beer = < : + é * ou dentées dansleur conteur , REP 2 mâts droits lorfqu'ils portent le Fft. "Les calices Font un peu velus où même Rifpidess l'extérieur éfl compote de fix fülieies cvatés Cblorgnés , & 'corcavess Piñirérieur , un pétrplus grand, eft Jége- ‘rement qÜüinquefide. à fon formntet, &c fe fenû ou fe'pärtage lôngitudinalement d'un côré loffquela fleur's'éfanout, Lefruit eft une caplule pyrami- -dale, pentigône, velue, béaucoup plus grande que le calice Ses femences font glabres , brunes, arrondies-rémiformes. Cetre efpête croît dans les ‘Indes orfèntales & Gccidentales; on la cultive au Jardin du Roi, où elle fleurit au mois d’Acût. b é. Cr: v.) " rit ; £ 2? # Lx plante 4 dure plus long-temps ; fa tige de- vient par-tout ligneufe & aflez épaiffe ; ‘alors fes feuilles font moins amples, fimplement palméés ou anpuleufes ,; & ce n’eft que lorfqu'elle fe &it pofe à fleurit qu'eHe’ feufle des feuilles dipitées. ‘Ses ‘fonrmités où Îes’ jeunes pouffes fonc un feu velués, (.v.) . re F sai E. Tige inerme y herbacée ou annuelle. LEA + 39. Ketmir mufquée, Hibifcus abelmofchus. E. Hibifcus villofr-hijpidus , fois cordato-pualma- tis quinguangularibus ferratis : [uperioribus trifi- dis , calyce éxteriore odoplyllo N.. se ” Ketmia Ægyptiata , j mine n'ofcha'o. Tournef, 160: Purm. Zeyl. 134. Alcea Æéyptiata villofa. “Häuh. Pin. 317. Ray. Hif. 1c66. n°. 3, Betmufeus *Ægyptiaca kororio bello. J: B: 2. p. Icone. Mofch. f. bamia mufchata. Alp. Exot. 106. . 197. Abelmofck. Pon. lral. p. 29. Althæa Æyyp- tidca villofa. Morif. Hift. 2. p. 532. Sec. $. € 18. f.9, Etiim Alihæ: Ægyptiaca mofchata abélmofch diGa ejufd. re. 10. Quigombo prior f. Alcea muf- chata. Pif. Braf. 210. Alcea hirfuta , flore flavo, femine-mofthato. Marcgr. Praf. p. 45. Raÿ. Hift, 1067. no, 5. Catru gaJturi. Rhced, Mal. 2. p. 71. t. 38. Alcea moft hata villofiffima;, &c.Piuk. t. 117. n°. 1, Alex Maderafparana, &e. ejufd.t. 127. F2, Granum mofchatum. Rumph. Amb. 4. p..38. t. 15. Flos mofchatus. Mer, Surin. t. 41, Hibifeus abelmo/chus. Mall. Di&. n°, 3. Cav. Diff. 3. no 248. t. 62. f. 2. Vuigairement lAÆm/rette | la Graine mufquée. Cette plante e ft velue , prefqu’hifpide, à poils caulinaires un peu piquans, & eft fort remarqua. SLT : ble par l'odeur mufqué de fes femences: elle: à la hauteur de treis ou quatre picäs , fueu cylindrique , affez épaifle, véritablement où annuelle quoiqu’un peu dure , hifpi dans fa partie fupérieure , fouvent fimp quefoïs un peu rameufe ; certe tige « tachée quelquefois de rouge br font alrernes , pétiolées, nullement pelrécs me Linné l'indique , cor@iformes à leur mées , à cinq angles ou lobes p + 45 res. Les fupérieures font découpées à. pa ices. Les fleurs aflez grandes, quoiqu'un. peu _ moins que dans lefpèce ci-deffus, font jaunes avec le fond pourpre. Leur, calice extérieur eft compofe de huit ou rarement neuf folioies étroi- :tes, linéaires pointues, velues ou hifpides ; l’inté- __ :, fieureft caduc,, deux fais plus grand que l’exté- re rieur , légèrement quinqueñde à fon femme , & la fleur s’épanouit. Le fruit eft une capfule ovale- ês- profondément , &. plufieurs d’entre elles ffrent que trois lobes alongés , lancéolés, dont latéraux font très-ouverts, Les pédoncules font | laires, droits ,'uniflores , longs d'environ deux ‘fe partage longitudinalement d’un côté era _ pyramidale, pointue, pentagône, velue , longue _ de deux pouces. Ses loges funt remplies de grofles arrondies-réniformes ; grifeätres ou bru- | ant une,odeur de mufe très-marquée. Cette Âc dans les Indes orientales & dans les P'Amériqué : on la cultiveau Jardin < du Roi, © ou 1. ( v. v.] On fait commerce de fes femences; elles des parfums. à s ban +" He Pt: 6548 à ATEN & Sera be 40. Kermre gombo, Hibifeus. | ferratis;fruduçonico: valvis lateribus revolutis, N. RE ds efculentus. L. Pc " 3 à » ‘midato fulcato. (Braf, 3%: Quigombo alteras Pi, Braf, 211. Alcea 4inericana. anouæ , flore allo maximo,, frudu Pyramidali fulcato, Commel,.Hert. 1. p.37. t. 19. _Alcea maxima, malvæ rofeæ jolio , fruélu deca- Re RE gr redo craffiore breviore efeulento. Sloan. Jam. Hiflt. p.223 ras ie Raj: Su RE 518. He HU à Sec Sue 18. fig. uit Hibfeus Es Jam. - 285. Hibifeus fi | | licifolias. n°, 154 Hrbifcus efculentus. Jacq.Obf. à. Zas Di. 3. n0. 250, rt. 61. f 2. Vulgai- ent le Gombo où Gombaut. Tdern? frudu corniculato lorgifimo. Ketmia ca, viiis. folie, frudu corniculato. Tournef. Aliea maxima malvæ -rofeæ folio, frudu 0 recurvo efculento graciliore & longiore. = e Hiff, 5.p.222.t, 133. £ 2. Ray. Suppl, -$19. ne. ,44. Ketmia American annua , flore _ «do, fruäu non. fulcato longiffino. Commel, Hot. 2, p. 151. t..76. Hibifeus efenlentus. Cav. LT TT SR nt : Elle eft renommée & même fort connue, par _J'ufage très-ordinaire que l’on fait de fes jeunes s en Amérique; elle a malgré cela de fi grands orts avec la précédente, que les Botaniftes rouvé de l'embarras pour. lui afigner une canne diftinétion fpécifique, En effet, Linné indi- partageant d'un côté lors de l'épancuiffement la fleur ; mais l'efpèce ci-deflus eft danse ças, ainfi. que plufieurs autres. Il lui afligne entrent dans la compofition | pes palmatis ssdfetmia Brafilenfs-, folio ficus y frudu pyra- ournef, 100. Quengombo. Marcer. caen biere PER VERS -Que pour fon caraîlcre diftin@if le calice intérieur ‘ ibifcas. F plus vrai qu’il ne left de trouver des feuilles pel- KE T en outre des feuilles pédiaires, ce qui n’eft pas -tées à la précédente, Enfin M. l'Abbé Cavänilles emploie, pour la diflinguer, la confidération des calices caduques : mais ils le font aufli, fur-tout l'intérieur , dans l’efpèce ci-deflus, Néanmoins il eft certain que cette Ketmie eft confflamment diftinde de ceile qui précède : elle eft moins hifpide ; fes feuilles fupérieures font moins pro- fondémenc divifées , à lobes moins alongés & .moins.étroits ; fes pédoncules font plus courts, & fa capfule eft applatie ou comme tronquée à fa L bale, au lieu que dans la Kermie m:fquée , elle eftun peu rétrécie en pointe inférieurement ; fes femences d’ailleurs ne fentent point le mufc., Sa tige eft herbacée, épaiffe , ordinairement fimple,, velue vers fon fommet, & haute de deux pieds ou davantage. Ses feuilles feat périolées, n peuen cœur à leur bafe, palmées, à cinq lobes largis , déntées dans leur contour, vertes des deux côtés. -velues dans leur jeuneffe , mais pret -que-tout,à.fait glabres dans leur parfait déve loppement ; elles font amples, & ont afez l’afpeë de cells de ’Alcée rofe , ou de l'Alcée à feuilles pipe édoncules font axillaires, uni- flores, droits ,. plus courts que les périoles ; ils n’ont pas unpouce de longueur. Les fleurs font campanulées-ouvertes ,. d’une couleur de foufre très-pâle avec le fond pourpré. Leurcalice exté rieur eft de neuf ou dix folioles linéaires-fabulées , velies,, très-caduques; l'intérieur eft comme dans Pefpèce ci-deflus. Le fruit eft une capfule coniques _pyramidale, tronquée à fa bafe, un peu corniculée & courbée à fon fommet , longue de deux pouces». & demi, à dix fillons, cinq loges , cinq valvess, mais, remarquable en ce que les deux bords late: raux de chaque valve fe roulent en dehors, & font paroître l'extérieur dela capfu'e à dix feuillets repliés ou roulés ; fouvent il ya fix loges, & par conféquent fix valves & douze feuillets repliéss Chaque loge contient une rangée de femences globuicufes & grifeitres. s Cette plante croît dans l'Amérique méridic nale & aux Antilles : ana cultive au Jardin du Roi. ©. (v. v..) Elle eft aufli cultivée dans le pays comme plante poragère, parce que les habitans font entrer fes fruits, avant leur maturité , dans leur potage, & dans un certain mets qu’ils nom: ment Calalou, Le fuc de ces légumes , dit Millers. eft. doux, vifqueux, épaiflit la foupe, 8e larend -plus délicate. ue . Le He a 41. Kirmis acide, Hibifèus fabdarifa. \.. Hibif= dus: caule herbaceo lævi , folis ferratis : inferin ribus ovatis : fuperioribus tripartitis vel quinque partitis ; floribus f-ffilibus. N, Pe + Ê : DC $ Kermia Indica , gfypii folio, ac crofe Je pee Tournef. 100. Plum. Cat. 2, Akhes Indes. Gof'ypir folio ; ac:tofæ fapore, Her. Lugdb. 25+ on ent ré AN AT. 1900 Aire Se RS * RET © foliis fuperioribus goffypii in modum tripartito- die Alm, A t. 6. f. 2. Sabdarifa, Lob. Ic. 657. Quauhrocotl f. orymalva. Hernand. Mex. ar6. Hibifcus g-ffypifolius. Mill, Di&. n°, 10. Hibifcus fabdarifa Jacq. Obf. 2. p. 10. Cav. Diff, 3. n°. 252. & Differt. 6. p. 351.t. 198.f, I. Of'ille de Guinée rouge. Nicolf, St. de 281. 223$ 1%: . 8. Hibifeus digitatus. Cav. Diff. 3. n°. 215. t. 70. f: 2. Ofcille de Guinée blanche. Nicolf. St. Dom. p. 282.7. 3. f. 6. DE Cette efpèce, que l’on nomme vulgairement Ofeille de Guinée à caufe de la qualité acide de fes feuilles & de fon écorce , qui fait que dans le pays on s’en fert en guife d’Ofeille, paroït avoir des rapports avec la Ketmie à feuilles de Chan- vre; mais fa tige eft inerme ainfi que fes calices; d’ailieus elle a des fleurs moins grandes, Sa tig eft herbacée , dure, rameufe inférieu- rement , inerme , glabre, rougeätre , haute d’en- viron un pied & demi, en Europe, & même en Afrique , d'où j'en ai reçu des exemplaires ; maïs il paroît qu’elle s'élève beaucoup davantage en Amérique , fa hauteur, felon M. Jacquin, éga- lant celle d’un homme, ou atteignant fix ou fept pieds; felon le P. Nicolfon. Ses feuilles font alter- nes, glabres, dentées, portées fur d’affez longs pétioies, Les inférieures font les plus petites, & fimplement ovales ; la plupart des autres , & fur- tout les fupérieures , font partagées en trois lobes ovales-pointus, dont celui du milieu eft un peu té fupérieur, & ont une glande à la naif- Ca: Ja nervure dorfale qu'ils forment fous la feuille. Les flipules font prefque filiformes ou fétacées, Les fleurs font axiilaires, folitaires, fef- files ou prefque fefliles; leurs calices font rouges & à peu près glabres ; l’extérieur eff monophylle, . & divifé Pr mo en douze à quatorze dé- Goupures linéaires pointues, droites ; & un peu épaifes, l’intérieur eft plus grand , fémi-quinque- fide , jaunâtre avec les nervures & les bords pour- pres. La corolle et campanulée-ouverte, jaune avec une teinte rouge & le fond pourpre. Cette plante croît naturellement au Sénégal, à la Gui- née, dans les Antilles, & dans l'Amérique méri- dionale : on la cultive au Jardin du Roi. ©O.(v.v.) On fait des confitures avec {es calices : elles ont une faveur agréable , & font rafraîchifantes. On emploie auflisles calices & les feuilles -en place _ d'Ofeille , & pour affaifonner les viandes. La variété 3 a fa tige & fes calices verdâtres, & fes feuilles fupérieures font partagées en cinq lobes qui reflemblent prefqu’à des digitations. pus grand; les pétioles font légèrement velusen | eur c: “pt 42. Kermis à épi, Hibifeus fpicatus. Hibifeus caule hirio, folits lobatistomentofis ; flipulis utrin- que fenis, floribus fpicatis fuëfeffiibus. N. x Hibifous (fricatus ) caule hirto : fous cordatis = 7-lobatis valde tomentofis, floribus Jpicatis Botanique. Tome LIL. fubfeffilibus, fipulis utrinque fex. Cav. Diff. 3. no, 240.t. 59. f. I. Vu Sa tige eft hériffée de poils blancs , longs, & réfléchis. Ses feuilles font pétiolées , cordiformes k- arrondies , à cinq ou feptiobes, crênelées, ridées, & très-cotonneufes; les inférieures ont de plus longs pétioles que les autres. Les ftipules font. linéaires-fubulées, ciliées, & au nombre defix: de chaque côté où environ. Les fleurs font prefque fefliles, difpofees en epi terminal. Leurs calices font laineux & rouffeâtres en dehors : l'extérieur t 07s£. Le Fe | Hibifcus urens. L. F. Suppl. ET TS Cette plante eft SR quante, & reflemble par fa grandeur &f à l’Alcée rofe. Sa tige eft herbacée. Ses feuilles font réniformes , arrondies, à peine lobées } irré= gulièrement crénelées , plus romenteufes & plus. | pâles en deffous, & larges d'environ cinq pouces; leurs pétioles font fouvent plus longs qu'elles. Les fleurs font axillaires , prefque fefliles, &ramaf fées deux ou trois enfemble. Leurs calices fo laineux & blanchätres ; l’extérie ir el dix à douze folioles linéaires ; l'intét fois plus grand, a prefqu'un pouce & dem gueur, & eft partagé jufqu'à moitié en € coupures. La corolle eft un peu plus courte le calice , purpurine , velue en dehors, à pét oblongs & étroits. Cette plante croît au Cap Bonne-Efpérance, MBA 44. KsTmts ferrugineufe, Hibifêus ferrugineus. Hibifeus tomentofo - ferrugineus, folüis cordatis parduriformibus obtufis crenulatis ; pedunculis pe=. tiolis longior:bus. N. ; . Hibifcus (ferrugineus ) caule tomentofo ferru- gineo , foliis cordatis oblongis obtufis verfus bafim latioribvs fcabris flaveftentibus ; floribus folitariss Cav. Diff. 3. n°. 236. t. 60. f.1. Re Toute la plante eft couverte d’un duvêt courts. tomenteux , ferrugineux ou d’une couleur rouffeä- tre, Sa tige eft cylindrique, rameufe,. to toufe, dure peut-être ligneufe , moins. qu'une plume à écrire. Ses feuilles font. pétiolées , un peu en cœur, panduriformes, obtu- c fes , crênelées , tomenteufes & roufle ou Ps nâtres des deux côtés , & un peu Apres au roucher. Les plus grandes ont à peine. deux pouces de Jens gucur , & ont des pétioles un peu moins 10n88 Les flipules font petites, fi lées. Les péd font axillairés , folitaires, unifores, pl que les pétioles, Les fleurs font pe re Le KET deur médiocre ; leur calice extérieur eft de neuf _ ou dix folio.ss étroitcs, aiguës, prefque fubu- Jées ; l'intérieur eft un peu plus grand, Commerfon a trouvé cette plante dins Vlfle de Madagafcar. Cr. [) 45. KeTM1E du Sénégal, H bifcus Senegalenfis. Hibifeus folits cordatis fubangulatis tomentofis , calycum interiore breviore : exteriore cancellato. SCOR DIT: 7. n0, 93500. 682$; +7. : Toute la plante eft très-cotonneufe. Sa tige eft rameule , cylindrique; elle eft garnie de feuilles ‘altérnes, pétiolées, cordiformes , arrondies, un eu anguleufes , crénelées , à cinq nervures prin- cipa!es, abondan.ment cotonneufes des deux côtés. _ Les ftipules font fubulces, tomenteufes, au nom- _ bre de deux ou davantage de chaque côté. Les . pédoncules font axillaires , uniflores, un peu plus _ coùrts que les péticles. Les fleurs font petites, jaunâtres. Leur calice extérieur confifte en dix folioles linéaires-fubulées, arquées , montantes , formant comme un grillage autour du calice inté- rieur, qui eft un peu plus court, & dont les dé- coupures ont trois ftries fur leur dos. Cette plante __ Obferv. Nous en poffédons une envoyée récem- _ ment du Sénégal par M. Rouflillon , & qui nous paroît extrêmement voifine, par fes rapports , de celle qui vient d’être mentionnée ; mais fon calice extérieur n’eft pas plus grand que l’intérieur, & fon fruit a le caraétère de celui du Pavonia. V. oYez ce genre, Fe Dh 46. KeTMIE appeñdiculée | Hibifcus fororius. cthus exterioribus teretibus apice dilatatis. L.F. ppl 411. Cav. Diff, 3. no.1232. - I paroïît que c’eft dans la confidération du ca- lice extérieur qu'il faut chercher le caraëtère le L ee remarquable de cette efpèce, Sa tige eft her- _ Bacée ou fous-ligneufe, cylindrique , toute cou- verte de poils, & appuyée contre les arbres, Ses _*. feuilles font aiternes, pétiolées, cordiformes, + : non anguleufes, crênelées, rudes au toucher, | _ écartées les unes des autres, [es flipules font fubu- lées , très-petites. Les pédoncules font axillaires, folitaires ; uniflores, pubeftens, de la longueur ; des feuilles. Le calice eft velu; l'extérieur eft Ee compofé de dix folioles cylindriques, ouvertes en ee. maière de rayons, diftantes, plus courtes que le calice intérieur, & dilatées À lèur fommet en un appendice cordiforme, obtus, creufé en capu- chon. Le calice intérieur eft campanulé ; angu- leux, plus grand , quinquefide , À -découpures ovales. La corolle, 1=s étamines & le piftil fonr je LEE ‘ Ketmia veficaria Africana. Tournef, 107. Alcea | Africana [. veficaria trifolia glabra , flore fulphu- "rec cum unguibus purpureis. Barrel. Ic. 472. Hibif- Gus trionum, Lin. & Cav. Diff, 3. no, 254. t. 64. F1. Kermia. Sabb. H< Mill. Di@ no. 20. 8. Hibifcus (ternatus ) caule humili herbaceo , + folis rernotis, calycibus inflatis. Cav. Dif. 3. n°, 255.t, 64. f. 3, An Alcea veneta [. veficaria trifolia , &c. Rarrel. Ic. 471. … Cette Kermie me paroît conftammentdiftinguée - de la précédente par fon feuillage; mais elle lui : reffemble beaucoup d’ailleñrs, & a prefque le mê même fruétificarion : elle s’élève un peu plus, fur des ides , plus ou moïns rameu- ont pétiolées, divifées jufqu’au s parties ou folioles étroites, den- ent incifées, & dont celle du milieu lus longue qüeles autrés ; ces feuil- abres, excepté fur leur nervure pofté- périoles font ur peu courts , velus Les pédoncules font axillaires, {oli- des ; articulés , uniflores, un peu plus les pétioles, La frudification eft comme qui précède. Cetre plante croît en Afri- M : Sonnérat m'en a rapporté desexem- ires defféchés ; on la‘cnitive au Jardin du Roi. © (7. v.) La variétée eft moins hifpide, & les folioles de fes feuilles p'uséttoites ; Plus régu- Le ièrement dentées, # * Hibifcus (fimpler) foliis cordatis trilobis fépañdis intecerrimis, caüle arboreo fimpliciffi- _- mo. Lin. | 7.09 * Hibifeus( Brafilienfis ) folits cordatis denti- -culatis , calycibus exteriorius duplo lonpioribus , caule fruticofo ; ramis hrris. Lin -Calix exterior -phyllus ; capfulaÿ - cocca, F5: An Payorie shties ? 4 “ee LU ; Hibifcus Afri- KTE | * Hibifcus (panluræformis ) foliis cordato= lanceolatis denticulatis tomentofis , caule kirto. Burm. F1, Tnd, p. 15r. €. 47. f.0. | * Hibifeus ( flavus ) floribus decandris, foliis petiolatis ovalibus ferratis obtuffs fcabris. Forsk. Ægypt. 126. no. 94. | * Hibifcus (purpureus ) foliis cordato-oblongis acufis ferratis, floribus purpureis , &c. Forsk. Ægypt, Ibid, n°, 95. Capfula fiperné feptem- -alata. * Hibifeus { tripartitus } folits tripartitis : lobis lanceolatis ferratis , Forsk, Ægypt. Ibid. n°. 96. Conf. Cum Hibifco triono. _* Hibifcus (palmatus ) folits palmatis dentatis glabris bipollicaribus , caule hifpido, calycis ex- tertoris laciniis lincaribus. Forsk. Ægypt. Ibid, n°. 97. "TR 3 * Hibifcus ( flavefcens ) caule hirfuto , pilis aurêts ; folits palmato - quinquelobatis hirfutis, floribus numerofis terminalibus. Cav. Diff. 3. n°, 242. t, 70. f. 3. Nous avons vu dans f Herbier de M, de Juffieu l'exemplaire qui 4 fervi à M, l'Abbé Cavanilles "pour l'établiffement de fon Hibifeus flavejcens ; 1” ‘hous’a paru que ce nétoit qu’une fommité de PHibifcus abelmofchus | développée imparfaite- ment, à SF LS -. Obfervations. L'Hibifcus malvaviftus fera mentienné dans ce Diétionnaire au mot MAUVISQUE , en latin Mal- vavifeus ; nom générique impofé par Dillen, &. qu’il ne convient pas de changer pour adopter le nouveau nom Achania, À l'article Pavonia , nous traiterons de l’Hibifcus pentacarpos , V'Hibifcus Zeylanieus, VHibifcus fpinifex, & VHibifeus præmeorfus de Linné, Nous ne pouvons être du fentiment de M. l'Hé- ritier, qui fait du Solandra lobata de M. Murrai, une efpèce d’Hibifeus ( Hibifcus folandra. L'Héñt. Stirp. Fafc, $. p. 103. t. 49.), en convenant que cette plante n’a point de calice extérieur. Les raifons d’après lefquelles M. l'Héritier s’autorife { dans ce changement, ne nous paroiffent point fondées , fur- tout à l’égarddes plantes malvacées, qui offrent dans la confidération de leur calice, les caraëétères les plus convenables pour la diflinc- “ L . 4 pa CA tion des genres de cette famille, comme finné. Pa très-bien remarqué, Voici en effet comment il exprime à ce fujet dans fon Genera plantarum CP. 346.) : Divifa fuere genera hujus claffis à folo fruu, qui norr fafficis : hinc ad folia confugere neceffe - vifum fuit plurimis. Nos genera diffinguimus à calyce, qui magni momenti eff, & limites ab{olutos ponit. KIEL(le), FRUTEX excæcans. Rumph, Amb. 4. p. 130. t, 65. Arbrifleau des Moluques., qui proie encore TC inconnu des Botaniftes , & dont on fe fert dans le … Jaiteux très-nuifible, qui eft blane d’abord, mais qui prend en fe defféchant une couleur bleuâtre, Cet arbriffeau eft glabre & d'une forme affez élégante ; fes feuill:s font alternes pétiolées, ovales pointues, prefqu’en cœur, ondulées, mol- “les, & d’une couleur glauque, Les fleurs viennent aux fomimités des ramezux fur des prappes fpici- formes, Ces fleurs font d’un vert jaunâtre, fla- belliformes, ont des étamines courtes , velues, à anchères noirâtres ; elles produifent des baies arrondies, anguleufes, d'un vert bieuâtre, &c. . N'ayant point de dérails précis fur la fruétification de cer arbrifleau, nous ne pouvons dire s’il appar- - tient à un pénre connu ou nouveau ; aufli ne Ini ‘donnons-nous aucun nom botarique. I paroît. différent de PExcæceria agallochum, & des Rhus donc il a un peu lafpeë. KIGGELLAIRE Afrique, KIGGEIIARIA Africana. L. Kiggelloria. Lin. Hort. Cliff. 462. ertLes Fe Hit arbræffeau eft fort rameux, &' au Jardin du “Roi, où l’on cft ébiigé de Je tenir en caïffe, il s'élève à cinq ou fix pieds de hauteur. Ses rameaux font cylindriques, veloutés ou cotonneux vers leur formmet, cara@ère qui eft plus marqué dans les individus mâles que dans les femelles, & qui Peft encore davantage für les individus non cul... tivés. Les feuilles font alternes, ovales-lancéo- Iées, dentées fur les bords, verres & à peu près _glabres en deffus avec des glandes dans les aiffelles des nervures, & chargées ondeflous de poils courts ou même de düvet coronneux ; elles font portées fur des périoles Béaucoup plus courts qu'elles ; fur les jeunes pieds ces feuilles fone alongées, faliciformes , à dents aiguës affez remarquables. “Les fleurs font petites, d’ine couleur herbacée … ou blanchâtre, & difpofées latéralement ou dans _ les aiffelles des feuilles ; für des grappes corym- - biformes, beaucoup plus courres que les feuilles : . dans les individus mâles, ces grappes font plus - Barnies que dans les femelles ; mais dans ces der- { :- pays pour teindre en noir. Il eft rempli d’un fuc : KT 364 niers, les pédorcules ne fent pssunifores, où s’ils le font, cc n’eft que par avortement, Les pé- doncules font cotonneux & blanchâires. ee Les fleurs font dioiques, c’eft-à-dire toutes : males fur certains pieds, & toutes femelles fur d’autres. ren NT RS .… Chaque fleur méleaïo. un calice de cinqfolioles lincéolées, éoncaves, ouvertes, velues ou coton- neufes en dehors ; 2°. cinq pétales oblongs eu linéaires, d'un blanc pâle, un peb plus grands | que le calice’; en outre cinq petites écailles jau- _nes, obtufes, trilobécs, adnées à l'onglet des . pétales; 30, dix étamines dont les filämens un Eu tu moins longs que les pétales, pertent des ant cs FE ovales ou oblongues, perforées à leur fommet comme dans les Morelles, ae Chaque fleur femellé a un calice, des pétales, & des écailles comme la fleur mâle; foncentre eft occupé par un ovaire fupérieur, arrondi, veli, chargé de cinq ftyles ouverts , à ftigmates fim- ples , quelqtrefois biides.- "77272207 2257 Le fruit eft une capfule globuleufe, coriace, É veloutée & fcabre en dehors, uniloculaïre, quin- quevalve , & ‘qui contient plufeurs femencés arrondies-anpuleufes , enveloppées d’une tunique propre. s Van Cet arbriffeau croît naturellement en Afrique, & eft cultivé depuis long-temps au JardinduRoi, T1 y fleurit vers le mois de Mai; les piedsfemelles ‘n'y donnent poine de fruit, P. (+. me re de cer &rbrifleau que j’ai Bonne-Efpérance femblent appar “riéré en ce que fes feuilles, fort cotom ‘en deffous, font ovales ou ovales-obiong = à peine dentées fur les bords. Frs KILCOLA (le), KrzcorA-Tsjetti. Rheed.. Mal. 10. p. 113. t, 5. Baccifera Indica, foliis adverfis , floribus tetrapetalis umbellasim difpofitis. Raï, Suppl. 358. ÉD te 1. @ Plante du Malabar , encore inconnue des Bota- niftes ou au moins indéterminée, ayant le port d'un Clerodendron ou d'un Premna(Andsrèle) | mais qui, paroiffant avoir l'ovaire fous la fleur, cit vraifemblablement de la famille des Rubiacées, Ses baies didymes , biloculaires & difpermes nous font même foupçonner que c'eft une & quelle eft voifine de’ notre Ixore Rhéede ne l’a vue qu'en fruit, ila pri calice quadrifide qui couronne les baie tre petits pétales d'un vert brun. Y KILIUINGE, XYLLINGI unilobée , de la famille des rapports avec les Scirpes , comprend des herbes. ‘piles, graminées, & à en une ou plufieuts Le caractè une bâle cali _366 + Kai L trois dcamines ; un feul fyle à deux ou trois fgma- | tes, Une femence enveloppée dans la bâle florale. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, Les fleurs font ramaffées en tête ou en épi, & diftinguées ou féparées par des écailles oblongues & unifleres. Chaque fleur a 1°, unebäle calicinale comprimée, formée de deux valves inégales, lancéolées, con- eaves, & dont ure eft plus grande que l’autre; _ 2e. une bâle flcraleouinterne , plus grânde que . labâle calicinale , comprimée , compofée de deux valves lancéolées, aiguës , carinées, & inégales ; : 4. trois étamines dont les filamens fubulés , pla- ‘nes, portent des anthères linéaires, droites ; 4°, un ovaire fupérieur , ovoide, applati d’un côté, chargé d’un feulftyle, bifide ou trifide à fon fommet , à ftigmates fimples. : Le fruit eft une femence oblongue, trigône , glabre ou non environnée de poils, & enveloppée dans la bâle flerale. , Esrectrs 3 x. Kittinee monocéphale, Kyllingia monoce- _ phala.R. Kyllingia culmo filiformi triquetro, ca- * pétulo globofo feffili, involucro tr'phyllo longiffimo. “Rottb. Gram. 13. Lin. F. Supol. 104. Pee-mottenga. Rheed. Mal. 12. p. 99. t. $3- Gramen cyperoïdes Maderafpatanum ; capitulo _grandiori ffmplici glotofo candicante , ad fumrmum caulem medio foliorum fefféfé. Pluk. Amalth. 113. Cyperus fibratus , fpicis fubrotundis magnis fingn- laribus, foliis fefflibss. Morif. Hift. 3. p. 238. n°28. Gramen capitatum. Rumph. Amb. 6. p.8. #3. f2. Aatkryocephalon nemorale. Forft. Gen. -p. 130: t. 65. & Kyllingiàa ejufd. Proûr, p. 7. Be 3 | ‘Cette plante n'eft point Te Schœnus coloratus de Linné, quoique ce Botarifte ait rapporté à fon Schenus quelques fynonymes appartenant à cette Killinge; & lon voit clairement par ces mots de Dei. brafe diftinétive (involucro plano variegato), | 5 par le fynoryme de Sloane, qu’il n’a eu cen- labres , ie (ur les bords, & prefque de la Jongueur destiges qu'elles enveloppent inférieu- rement par leur gaîne, Cette gaîne eft blanchâtre _ & membrancufe. Les fleurs viennent en unef£ule têre terminale, feflile, ovale ou prefque globu- ufe, blanchâtre , accompagnée d’une collerette is & quelquefois quatre feuilles fort lon- | KIL teuiiles de la plante. Souvent la tête de fleurs eft un peu renflée d’un côté à fa bafe, & femble ‘cas, & le Thryocephalon de MM. Forfter, qui left auffi, nous paroît appartenir plutôt à cette efpèce qu’à la Xillinge tricéphale. Cette plante croît dans les Indes Orientales , les Moluques, à Othaïti, à Madagafcar , & au Magellan ; elle nous a été communiquée par M. Sonnerat. (v. f: } 2. Kizuince du Pérou, Ky!l'ngia Peruviana. Kyllingia culmo triquetro inferne vag'nato » in vO= lucro trip/yllo, capitulo f'fjili fubglotofo. N. Peut-être cette Killinge neft-elle qu’une va= riété de la précédente ; mais elle «ft prefque fans \ feuilles, n'ayant dans fa partie int.rieure que giniatum, dont la fupérieure cependant s’alonge en une feuille courte. La tige eft longue de plus d’un pied , triangulaire & nue dans fa partie fupé- rieure, La collerette eft de trois feuilles, dont une eff très-petite , prefque fétacée, & les deux ‘autres beaucoup plusgrandes, n'ayant néanmoins que deux pouces & demi de longueur. La rête - de fleurs eft ovale-globuleufe, feilile, & termi- nale. Cette plante a été trouvée au Pérou par M. Dombey. { v. f:) Elle paroîr différente du Kil- lingia bevifolia de M. Rottbol, # * Kyllingia capitulis terminalibus glomeratis fubter= f. 6: Lin. F. Suppl. 104. Mottenga. Rheed. Mal. 12. p.97. t. 52. Jun- cellus Maderafpatenfis, capitults compaéiertbus, acumine bifido longiori. Pluk. t. 197. f, 7. & Gra- men cyperoïdes parvum tricephalon, à reg'oni Maderafpatenfi. Pluk. Amalth. p. 112. An Grà- men cyperoèdes minus, fpica compaéa fubrotunda viridi , radice odorata. Sloan, Jam. Hift. 1. p.119e t. 78. f.2. Schœnus niveus. Lin. Cetre efpèce a beaucoup de rapports avec Îa Xillinge monocépkale ; maïs elle en eft diftinguée par fes têtes de fleurs. Sa racine eft tubéreufe, fibreufe , odorante ; elle poufle des tiges très- menues , prefque filiformes , triangulaires , lon- gues de fix où fept pouces. Ses feuilles font gra” minées, verdâtres , un peu plus courtes que Îles tiges. La collerette eft formée par trois ou quatre feuilles inégales & étroites. Les têtes de fleurs font petites, blanches , ovales-oblongues , & ramaffées au nombre de trois (rarement quatre)» en un paquet feflile & terminal. L’une de ces été communiquée par M. Sonnerat. { v: f:) LS 2 Kylingia umbella termina : fpicis. feffr gues, tout-à-fait vertes, & femblables aux autres prolifère : nous poffédons des exemplaires dans ce : quelques gaïnes , comme dans V'Ertophorum va=. 3. Kiruinee tricéphale, Kyllingia triceps. R. 4. KituwGe paricée, Kyllingie pariera. R. us nis feffilibus. Rottb. Gram. p. 14. n°. 15.1» 4. têtes eft plus grande que les deux autres. Cette plante croît dans les Indes orientales, & nous a urüverfalé fubtetraplyllo, partiali nullo, Lin. FE. Suppl. 105. : : - Kyll'ngia (panicea ) culmo fetaceo triguetro , Jpicis cylindricis imbricatis, floribus triquetris febilats ereëlo-patentibus. Rottb. Gram. 15. A6. 4; 1: > . Sa tige eft fétacée ou filiforme, triangulaire, feuillée inférieurement , & longue d’environ fept pouces. Ses feuities font linéaires-fétacées, cari- nées, à bords réfléchis, & à peu près de la lon- gueur de la tige. La collerette eft formée de qua- tre feuilles inégales, femblables d’ailleurs à celles de la tige. Les fleurs font embriquées & difpofées fur plufieurs épis cylindriques, dont les uns font fefliles, & les autres font pédonculés. Ces épis ne font qu’au nombre de quatre ou cinq, & n’ont point de cellerette partielle, Cette plante croît au Malabar, dans le Levant. | 5. KiILLINGE à ombelle, Killinoia umbelluta. à R. Kyllingia umbella terminali ; fpicis feffilibus pedunculagifque cylindricis fquarrofis | involucro univerjal: polypiyllo, partiali triphyllo. Lin. F. ci 10. - Xyllingie ( umbellata) culmo triquetro : um- bella ffridiffima fimplici , fpicis terminalibus foli- tariis ; floribus confertis reflexis. Rottb. Gram, 15 BATIATERE 7. fon ombelle eft compofée d’un plus grand nombre &. d’épis qui ont des collerettes partielles , ce qui Ven difingue principalement, Sa tige eft haute d’un pied ou davantage, menue, triangulaire, & feuillée inférieurement. Ses feuilles, au nombre - \ de cinq ou environ, font graminées, carinées * Le _ fcabres fur les bords & Jeur angle dorfal, plus ss longues que la tige , & d’un vert pâle ou glau- , Que. La co'lerette univerfelle eft de dix feuilles - plus longues que lombelle, & qui paroiflent LA d'ailleurs fembiables aux autres feuilles de la É plante. L’ombelle eft terminale, grande, com- polée de dix à quinze épis cylindriques, fquar- reux , les uns fefliles, & les autres pédonculés. Sous chaque épi pédonculé , on obferve une colle- rette partielle, formée de trois folioles linéaires- fubulées, caduques , plus courtes que l'épi même. Cette plante croît dans les Indes orientales. X Kyllingia ( Sumatrenfis ) umhella terminal : fpicis fefflibus pedunculat'fque cylindricis fquar- rofis , involucro univerfali polyphyllo , partiali nullo. Retz. Obf. Fale, 4, p. 1 3 An fcirpus cype- roiles. Lin. Mant. 184? et KLEINHOVE des Moluques, KZÉINHO- ES ns Lin, & Cav. Diff, s. p. 288. n°. 418. LA 14 .: : è — Cati-marus. Rumph, Amb, 3, p. 177. t. 113. wo _ pedunculatifque cylindricis imbricatis , involucro Eile eft plus grande que celle qui précède, & LE Arbor juéæ lugonis. Cameil. Ie. pures chargées chacune de trois anthères prefque +40, Un ovaire fupérieur , pédicellé tu Pat _ environné par le goder ftaminifère, 6e fu | 367 31. Raj. Suppl. KNA Luz. p.79. (pro 77. ) n°. s. Arbre exotique, qui a de grands rapports avec les Sterculiers , le Gluta, & les HSliéères, & qui conffitue un genre particulier dont le carac- téreeffentiel eft d'avoir un calice de cinq folioles ; - cinq pérales ; un tube particulier urcéolé & flami- rifere à fon formmet ; quinge écamines ; un ovaire pédicellé; un capfule véficuleufe , à cing loges. Cet arbre eft de ia grandeur d’un Pommier ; fon tronc eft épais, courbé ou tortueux , & divité en rameaux glabres, montans ou redreffés, plians. Ses feuilles font alternes , éparfes, périolées ; prefqu'en cœur , ovales, acuminées , entières, à cinq ou fept nervures avec des veines tranfverfes. Les ftipules font lancéolées-linéaires. Les fleurs viennent fur des grappes paniculées , axillaires & terminales; ces fleurs font très-petites , nombreu- fes, & purpurines. Chaque fleur offre 1°, un calice de cinq folioles lancéolées , prefqu'égales, & caduques. 7 29. Cinq pétales oblongs ou iancéoiés, un peu plus grands que le calice, & dont un plus large & un peu plus court que les autres, eft concave, échancré à fon fommet. 30. Un tube particulier fort grêle , renfermant le pédicule de l'ovaire , & fe terminant en un godet ou limbe urcéolé, quinqueñde, à décou- feffiles. d’un ftyle fimple, Mtigmate crênelé. eue Le fruit eft une capfule enflée ou véficuleufe, turbinée, pentagône , rétufe & un peu enfoncée à fon fommet , quinqueloculaire, à loges monof- s permes, Les femences font globuleufes, F2 Cet arbre croît naturellement dans les Ifles Moluques , les Philippines, l’Ifle de Java ; on le voit fouvent en fleurs dans le cours de l’année, & prefque toujours chargé de fruits. Ses jeunes feuilles froiffées ontYodeur de la Violette. D. KNAUTIE ox SCABIOSELLE, KNAUTIA ; genre de plante de la divifion des Agrégées ou Compofées-diftinétes, qui a de grands rapports avec les Scabieufes, & qui comprend des herbes : exotiques, à feuilles oppofées , découpées où entières , & à fleurs terminales, ayanrenquek que forte Pafpe& de celles des Lychnis, de la forme comme tubuleufe de leur Le caraëfère effenriel de ce genre eft d'avoir u: calice commun fimpie , cylindrique, pauciflore ; des fleurettes agyrégées, ayant un calice propre fupérieur , une corolle irrégulière , & quatre éta- mines libres ; le récepracle nu où chargé de poils. . CARACTÈRE GÉNER La fleur eft conipoéé i < A Po 365, KNA commun eft fimple , oblong ou cylindrique, pe- _Iyphylle , à folioles déoites, conniventes, ran- ées fur un feul rang; il contient un petit nombre de fleurons hermaphrodites , ayant un calice pro- pre fupérieur très-petit ; une cogolle monopétale, quadrifide , irrégulière ; quatre étamines libres ; & un ovaire inférieur, furmonté d’un ftyle, à {tigmate bifide. Ces fleurons font pofés fur un réceptacle commun très-petit, nu, ou chargé , de poils. Le fruit confifte en quelques femences nues, oblongues, tétragônes, couronnées de dents & d’un calycule cilié ou plumeux. bd Le Fe EsrÈcSss. a. KNAUTHE du Levant, Knautie orientalis. L. + * Knautia foliis incifis , corollulis quinis calyce 4 longivribus. Lin, Mant. 329, Lychni-feabiofa , flore rubro, annua. Boerh. Eugdb. 1. p. 131. Scabiofu ortentalis, caryophylli flore. Vaïll. A&, 1722. p. 241. . Cette plante a prefque Pafpeét d’un Lychnis à fleurs rouges : elle s’élève à la hauteur d'un pied . & demi, fur une tige herbacée, cylindrique, yelue, verdâtre, garnie de rameaux oppofes.& ouverts, Ses feuilles font oppofées , velues, ver- tres, prefqu’amplexicaules; les inférieures font innatifides , & reffemblent un peu à celles de la __ Scabieufe des champs; les fupérieures fon: plus _ étroites, très-pointues , & dentées vers leur bafe, * = Les pédoncules font uniflores, les uns terminent _ Îes rameaux , & les autres #itenc de leur dicho- tomie, Les fleurs fontroug it le calice oblong, :, à dix folioles draites , es peu velues, carinées fur s fleuréns, CE : Je calice, & leur limbe aflez grand & gulier. Au centre ou dans le difque de la leur, où trouve troîs ou quatre autres fleurons tubuleux , à limbe fort peut, moins irrégulier, peu coloré, Les temereMtonc un peu compri- > es, à bord terminal denté , & en outre Je ’un petit godet dont le bord , comme met fran 6 & cilié, eff garni de dents nombreufes, fétacées, un peu plumeufes à leur bafe. Cette plante croît dans le Levant, & eft cultivée depuis long-temps âu Jardin du Roi. ( w.. ) Linné ne fui attribué que cinq fleurons à la circonférence de fes fleurs ; maïs efles en ont jufqu’à dix , &ces % fleurons font bien plus longs que le calice. Laplante ne füiyante en eft-elle réellement diftinéte ? 2 KNAUTIE propontique , Knautia propon- ica, LE: Knautia folits fuperioribus lanceolatis int-scrrinais ; Coroliulis denis calyce æqualibus.N. … Scabiofà orientalis villofa , flore fuaverubente , fruëtu pulchro oblongo. Tournef, Cor. 35. Scabiofa is , foliis fuperivribus integris, flore _celle qui précède; la figure citée de PHortus Pifa- | ues, carinées fur | les inférieures font Jarges-lancéolées, non divi= s fleurons , au nombre de huit ou dix | érence de la fleur , ont leur tube plus ! Mort, 1, p. 183,4 04% Nux Aimericana, Cof8 Hort. 1.9. 197, 6.04 Mur Americancs 608 £ D parve purpureo, calyce longogracili. Till. Pif 153: t. 48. Je doute que cette plänte foit différente de \ nus n’ofire rien qui ne convienne à la Krautie du Levant ; cependant comme Linné dit que les fleu- rons ne fonc que de la longueur du calice, je n'ai pas voulu fupprimer cétte -efpèce de Linné fans Ja connoître ; mais je préfume qu'on fera obligé de le faire lorfque la plante dont parle Linné fera plus connue. Eile croîr dans le Levant, 3. KNwauTIE de Paleftine, Knautia Palæftina, L. Knautia foliis integris, calycibus hexaphyllis, feminibus pappofis. Lin. Mant. 197. Sa tige eft droite, cylindrique, un peu velue, branchue, à peine haute d'un pied. Ses feuilles font oppofées , lancéolées , très-entières , velues, prefque pétiolées. Les pédoncules font folitaires, fort longs , non feuillés, Le calice eft droit , com- poié de fix folioles lancéolées , acuminées, plus chargées de poils à leur bate. La fleur efl comme radiée ; les fleurons de fa circonférence font les plus grands, à limbe irrégulier; ceux de fon difque font prefque réguliers. Les femences font couronnées d’une aïîgrette à huit rayons velus. Cette plante croît dans la Paleftine ou Judée. O. 4. KNAUTIE plumeufe, Knautia plumof. L: Knautia-folits fuperioribus pinnatis, calycibus decapyllis, feminibus pappofis. Lin, Mant, 197. Elle s'élève à un pied & demi de hauteur , fur une tige droite, cylindrique, branchue , pubef> cente, Ses feuilies font oppofées, prefque lancéo- lées , un peu tomenteufes ; veineufes, ouvertes ; AN El fées, profondément dentées, tomenteufes à leur bafe; les füupérieures font plus pinnatifides, à dé= coupures Fancéolées-linéaires, Les pédoncules font folitaires, fort longs, droits, fans feuilles. Le calice eft oblong , cylindrique, formé de dix folioles linéaires-lancéolées, dont les intérieures: _font un peu plus Courtes. Les fleurons font d'un bleu pâle, & au nombre de quinze : ceux dela circonférence font-irréguliers, & à cinq décous pures , dont les troisextérieures font les plus gran- des ,. mais ne font ie plus longues que le calice. Les fleurons du difque font plus petitsquelesau- … tres. L’aigrette des femences eft compafée "2 douze rayons (fans caiycule ) alongés, velus de toutes parts & comme plumeux, Cette plante croit dans le Levant. ©. 4 KNÉPIER bijugué, MezrcoccA bijugæ Lin, Gærin. de Fruët. 197.t. 42. Melicocous biju® gatus. Jacq. Amer. p. 108. t. 72. &-Pict, p. 55° Melicoccus foliis n'plurimurrhijugatis ovalts, per pennas alatas difpofitis. Brovwn..Jam. p.210. Nut Amcriceia, foliis a'atis bifidis. Commek © + . KNE Fliorum appendicibus au&a. Pluk. Aîm. 265. t. 207. f. 4. Raj. Suppl. Dendr. 52. Arbre exotique, qui a beaucoup de rapports avec le Licchi & les Savoniers | & qui conftitue un genre particulier ,| dont le caraétère effentiel eft d’avoir un calice à quatre divifions ; quatre pétales réfléchis fous le calice ; huit étamines ; un J'grate large, pelté, ombiliqué ; un drupe coria- cé, contenant une à trois femences. Cet arbre eft élevé, toujours vert, d'un beau Port, à cime rameufe & touffue. Ses feuilles font ‘aiternes, ailées fans impaire, & compofées cha- cune , de deux paires de folioles ovales, pointues, entières , portées fur un pétiole commun quel- quefois marginé ou ailé comme dans le Quaffi amet , les Paullinies , &c. ou quelquefois fim- plement applati. Sile fynonyme de Pluknet eft ici convenablement rapporté , les feuilles ne font pas bornées toutes à deux paires de folioles ; elles peuvent en avoir jufqu’à quatre paires. Les fleurs font petites, nombreufes, blanchâtres, & dif- pofées en grappes terminales : elles varient quant à l’odeur ; car il s’en trouve {ur certains pieds qui tépandent une odeur fort agréable | & il paroît qu'elles font mâles ou ftériles, les habirans de .-Curaçao affurant qu’elles ne donnent point de . fruit; au contraire ; fur d’autres pieds , elles ne font point inodores , & celles-ci feulement- font fertiles felon les rapports des mêmes habirans de Curaçao ; mais M. Jacquir n’a pas eu le temps de vérifier ces faits; les fleurs, foit odorañtes, foit inodores , lui ont offert très-peu de différence dans l’examen de leurs parties. Chaque fleur offre 10. un calice divifé profon- dément en quatre découpures ou folioles ovales, obtufes , concaves, perfitantes, 2°, Quatre pétales oblongs, obtus , fitués entre les folioles du calice, & entièrement réfléchis. 30. Huirétamines, dontlesfilamens très-courts, attachés fur un difque plane & environnant l’ovai- re , portent des anthères oblongues, droites, 40. Un ovaire fupérieur , ovale, prefque de la Jongueur de la corolle , furmonté d’un ftyle très- court , à fligmate large, comme pelté, ombi- liqué, oblique, & prolongé fi deux côtés Oppolés. Le fruit eft un drupe coriace , arrondi ou ovoïde , obtufément acuminé, & qui contient une à trois femences coriaces , enyeloppées d’une pulpe vifqueufe ou gélatineufe. -… Cet arbre croît à Ja Jamaïque , aux environs de Carthagêne, & dans l’Ifle de Curaçto, où on ke cultive dans les jardins. F5. On mange la pulpe de fes fruits, qui eft d’une faveur douce , mêlée d’un peu d’acidité & d’une légère aftriétion ; on -en mengeaufliles femences, mais feulement après les avoir fait cuire ou rôtir comme les Chärai- gnes. I1 paroît que les fruits de cet arbre font le Plus fouvent monofbermes ; mais ce n’eft que Par Pavortement des deux autres femences, les .. Botanique. Tome LIL, dans leurs aiflelies. Les fleurs font alte KNO 269 plus gros ayant deux ou trois femences felon l’ob- fervation de M. Jacquin. Browne les indique à deux graines. Lorfqu’il n’y a qu’une femence , elle eft groffe, arrondie - ovale , marquée d'un fillon ; elle remplit prefque toute la cavité de la coque qui la contient, KNOXIE de Ceylan, Knox'a Zey'amica. V. Knoxia ejufd. Flor. Zeyl. p. 189. & Burm. Fi.. Ind. p.34. t. 13. f. 2. Denrellaria Zeylanica, flore minimo, antir- rkini folie. Raj. Suppl. #46. Burm. Thef. Zeyl. p. 86. Lychn:; Indica fylveffris, flofcul's renellis albis. Burm. Thez. Zeyl. 144. Wiffaduli. Herm. Zeyl. p. 11. n°. 63. Plante de la famille des Rubiagées, qui paroît voifine des Spermacoces & de l’Houftone par fes rapports , & qui conftitue un genre particulier, dont le caraëtère effentiel eft d’avoir un calice Jupérieur à quatre dents ; une corolle monopéale , infundibuliforme , à limbe quadrifide ; -quatre étamines; une capfule dicogue & difperme , fe partagsant en deux parties qui tiennent par leur Jfommet à un axe filiforme. DE - La tige de cette plante eft herbacée, menue ; glabre , feuillée, haute d'environ un pied. Ses feuilles font oppofées , lancéolées, fefliles, gla- bres , non veineufes ; elies paroïffent verticillées dans la figure citée de M. Burman parles pouffes ou les rameaux non développés qui fe trouvent + . difpofées en épi terminal. Chaque fleur 2 ro. un câlice fupérieur, petit. à quatre dents, dont une eft plus grande que les autres, j 54 2°. Une corolle monopétale , infundibuliforme, à tube grêle, & à limbe ouvert, partagé en quatre lobes obtus ou arrondis. - me ®, Quatre étamines , dont les filamens faillans ‘à l’orifce de la ccrolle , portent des anthères oblengues, | 4°. Unovaire inférieur, arrondi, chargé d'un ftyle filiforme , de la longueur des étamines , à deux fligmates en tête. Le fruit eft une capfule prefque globuleufe, - dicoque , difperme, & qui fe parrage en deux parties ou coques féparées, qui tiennent par leur . fommet à un axe filiforme. Chaque coque ft convexe à l’extérieur , applatie en fa facein & contient une femence. Le d'un petit Lychnis. M. Burm thus Indie. Rare * Kroria fria. Getin. de Ftuët. f. 8, C'eft apparemment vre fre qui ce genre; mais le port, Pin: ass He " on: caraûères des fleurs de cette efnèce fe font pas fuffilimment publiés, M. Gærtrer n'a au public que les cara@itres de fes fruits. Eïle croit aufli dans Vifle de Ceylan, KOLA ou COLA (le), CorA fruëus ad Him3. Br. Part, 1. p. 210. Aroor fruélu nucis pineæ facie. Bauh. Pin, $o7. + Fruit d’un arbre qui croît dans la Guinée, mais qui n’eft pas encore connu des Botaniftes, & qui cependant eft mentiongé depuis long-temps par les Voyageurs, comme étant précieux & fort eftimé dans le pays. ” Ce fruit, que lon dit gros cosme un cône de Pin renferme daps une coque afez épaiffe., plu- fieurs noix Dre femblables à des Châtaignes, excepté qe le goût, qui en eft fort amer. Le dehors de chaque noix eft rouge, & le dedans d’un violet foncé. Ces fruits font tellement eftimés dans le pays, que dix des noix dofft il eft queftion font un préfenr ms grifique , &.que cinquante de ces mêmes noix fuffifent pour acheter une Né- . grefe. On prétend que les noix de Kola, mâ- L4 ‘chées & venues dans la bouche , éteignent la -foif, fortifient les gencives, & confervent les dents ; &: qu'elles donnent un très-bon goûtà l’eau dans Jaquelie on les fait tremper. - KRAMER d'Amérique, KRAMPRTA ixina. trameria. Loëfl, It, 195. Juff. Gen. p. 425. Atbriffeau diffus, multiciule , rameux, à feuilles iancéolées & aiterhes. Ses fleurs font dif- _ pofées en grappe terminale : elles font alternes, pédicellées; leur pédicule eft garni d’une bratée Rs es pe _ … Lafleura,felon M. de Juffieu , 1°. un calice de quatre folioles velues en dehors ( ce font des —pérales felon Linné. ) « 2°. Quetre pétales arrondis, atrachés au récep- æacle, dont deux fupérieurs , font onguiculés, & deux inférieurs font fefliles & plus courts. _CEinné les nomme Neétaires, } 3°. Quatre étamines , aufli attachées au récep- tacle, & dont deux fupérieures ,peut-êrre ftériles, ont leurs filamens rapprochés ou prefque réunis, tandis que les deux autres font féparées & plus 1ongués. OT Re ee 4o. Un ovaire fupérieur, ovale, chargé d’un ‘ftyle fubulé, montant, à fHigmate fimple & aigu, + Le fruit eft une baie sèche, globuleufe, hé- riffée de tous côtés de poils & & réfléchis ; contient üne femence glabre ; dure & ovale, Cet arbrifleau croît dans l’Amériqué méridio- male, aux environs de Cumara, F,. Il nous paroît oir de grands rapports “avec l’Acena , v0y 7 Ce + re: & l’un & lautre femblent pouvoir É aus gapprochés des Anciflres & des Pimprenelles. La ant donné . “cette baie eft uniloculaire, ne s'ouvre point | & K UH KUHNIFeunatoire, KURNTA étipatoriELe$s L. F. Dec.or, t 11. & Buc’huz. Ie, Cent. 9. Dec 9.t.9. : Eupatorium ( al'errifolium ) foliis alternis, calycibus multiflorts ;. pappo feininis plumofo, Arduin, Specim. 2. p 49. t. 20. : Plante de la divilion des Compofées- flofculeu- fes , qui a beaucoup de rapport avec les Eupatoi- res, mais qui eft remarquable & fur-tout bien fingulière en ce que-fes fleurs ont leurs étamines libres, & non fyngénéliques comme celles des véritables Compofées, dont elle fait néanmoins partie. Elle conftitue un genre particulier dont Je caraëère effentiel eft d’avoir des fleurs compofées- flofculeufes ; le calice émbriqué , cylindrique ; les étamines à anthères libres ; le réceptacle nu ; les femences à aigrette plumeufe. Cette plante a Je port d’une Sarrète ou d’une Conife : elle s'élève à un pied & demi ou beau- coup davantage , fur une tige droite, herbacée, dure , cylindrique , à peu près glabre, feuiliée ; & munie dans fa partie fupérieure de rameaux courts & alternes. Ses feuilles font alternes , lan- céolées , denrées , prefque fefliles , vertes, pref- que glabres, ouvertes, quelquefois réfléchies , & longues d'environ deux pouces, Les fleurs font de couleut de foufre , & difpofées aù fommet de la tige & des rameaux en corymbe peu garni & terminal. j , Chaque fleur a un calice commun oblong , cÿ- lindrique ; embriqué , à écailles linéaires-lancéo= lées, droites, & inégales : elle eft compofée de dix à quinze fleurons hermaphrodites , quinque* fides , ayant cinq étamines dont les anthères font cylindriques, diftinétes ow féparées vers leur - fommet; & deux ffigmates alongés , faillans , & en maflue. Ces fleurons font pofés fur un récep- tacle nu , & environnés par un calice commun. - Le fruit conffte en plufieurs femences oblon- gues, couronnées chacune d’une aigretre feflile , plumeufe, faillante hors du calice. “ Cette plante croît dans la Penfylvanie, d’où elle fut apportée par Adam Kuhn, 9. Celle que . M. Arduini a cultivée lui avoit été donnée pour une efpèce d’Eupatoire de la Sibérie ; elle s'élève plus que ceile dont Linné a donné la defcriptions a des feuilles plus étroites , & des corymbes plus | Tâches ; il femble qu’elle en foit une variété. Les Armoiles, comme nous lavons dit dans le carac+ tère générique, ont aufli leurs anthères impar- faitement réunies où obfcurément fyngénéfiques, KUHNISTÈRE , KuHNISTERA Cañoli= linienfis. Ancnymos , Kuhniæ affinis. Wal, FR Carol, p. 102. no. 102. Fs En atrendant que par un nouvel examen on ait confirmé & déterminé avec une précifion conve- nable les vrais cara@ères de certe plante, nous en faifons ici uñe mention fuccinéte d’après @ que nous apprend M. Walter. . LAB : Sastige eft haute de deux pieds, & ati peu | fimeufe ; elle eft garnie de feuilles aïlées avec impaire , & porte des fleurs difpofées en corymbe. -Ses fleurs font, à ce qu’il paroïît , compolées- flofcuieufes , comme celles de la Kuhnie; mais les fleurons ont chacun un calice propre qui les diflingue fortement de ceux des Kuhnies, & qui les rapprocheroïent du caraétère des Knauties, "fi ces calices étoient fupérieurs. Chaque flzur a un calice commun oblong , em- briqué d’écailles ovales : elle eft compofée de dix. LL , 1 | LAB 2 37e 4 quinze fleurotis hermaphrodites , aÿant un ca- lice propre inférieur monophylle., à cinq décou- pures linéaires &. plumeufes ;‘ une corolle tubu- leufe & quinquëfide ; cinq étaminés non fyngéné- fiques ; unovaire (fupérieur? ) ovale ; un ftyle, & deux ftigmates. has : Le fruit confifte en plufieurs femences folitai- res, oblongues, environnées ou ,enveloppées du | calice propre, dont les découpures reffemblent à une aigrette. = mn LAB Lure (corolie}, Corolla labiata, ringens. On somme ainfi une corolle monopétale irrégulière, dont lelimbe, imirant en quelque forte une gueule ouverte , c’eft-à-dire les deux mâchoires écartées d’un animal, forme deux lèvres, l’une fupérieure & l’autre inférieure. Les Crapaudines , les Cha-. _ taîres, les Méliffes’, les Sauges , &c. ont Ja co- golle labiée. . En général , la lèvre fupérieure de Ia corolle eft moins grande & fur-tout moins large que l’inférleure ; quelquefois même, comme dans les Germandrées & les Bugles, cette lèvre fupérieure eff fi courte, qu’elle paroît entièrement nulle. Il. £e trouve aufli quelquefois que la corolle eft ren- verfée , foit par une torfion dans fon tube, foir par le renverfement même de toute la fleur, de manière que la lèvre inférieure fe trouve être la füpérieure, & vice versé. Dans ce cas, la lèvre . de la corolle qui eft fituée inférieurement eft pref- qe néceffairement la moins grande. Voyez l'ob- fervation placée fous le caraétère de l'Hypus. Les Bafilics, les Germaines, quelques Hyflopes, ont une corolle labiée renverfée. ' + : Les plantes dont les fleurs ont la corolle labiée ou ringente , compofent deux familles bien diftin- = guéesentr’elles, favoir les Labriées proprement … dites , & les Perfonnés, Voyez ce mot & Particle fuivant. LABIÉES ( les }; famille de plante ainfi nom- mée , parce qu’elle comprend -plufieurs genres auxquels fe rapportent des végétaux dont les fleurs” ônt la corolle labiée ou ringente. Ne Les plantée de cette famille, plus communément herbacées queigneutes, ont toutes la tige quar- rée fur-tout dans fa jeunefle, les rameaux oppofés aïnfique les feuilles , &: les fleurs difpoféescomme par verticilles, ou par bouquets axillaires, ou _ enfinen épi, foit entier, foic interrompu, Dans «un grand nombre de ces plantes, les fleurs font accompagnées de braëtées diftinguées des feuilles , paux genres qui appartiennent à Ja : Labiées : _ d’écailles, ou de filets particuliers comme en gollerette. | » | M7, NO ot À 2 * dm NE … L 2 me à LAB Les fleurs de ces plantes ont en général un.ca*. lice monophylle, campanulé ou tubuleux, irrés gulier, quinquefide ; une coroïle monopétale A jabiée ; quatre étamines didynamiques , attachées à la corolle; un ovaire fupérieux quadriñde, OU, # quatre ovaires diftinéts, du milieu defquels s’'é- lève un ftyle qui naît du réceptacle, > Le fruit eft compofé de quatre femences nue®, attachées au fond du calice. Ce caraétère du fruit eft principalement ce qui -diflingue les La- biées des Perfonnées. - ce #5 Les plantes de cette famille font-la plupart . aromatiques, un peu piquantes , & ont une faveur fouvent amère; elles font en général toni= ques , fudorifiques , cordiales, flomachiques, fébrifuges, & emménagogues, Voici les princi=: li St TRE æ S ve à Quatre étamines fertiles ; coro!le unilabiée : La Germandrée , . Teucrium. La Bugle, -* Ajuge. Quatre étamines fertiles ; corolle bilabica La Bétoine, Détente TEE : Le Marrube, << Marrubiumte = = "7 La Pallote, Ballota. L’Agrigaume ; Leonurus. RE LR Le Phlomis, Phlomus. UE RULES La Moluccelle ;. Moluccellas : © ss La Stachyde, - Srackyse La Galéope, ” Galeopfise . Lé Eamier, Lamium. La Crapaudine ÿ -. Sideritis. La Lavande, . Lavandk La Terrete, Glechomas É La Perille, Perilla. La-Menthe, ©? :Meñrhas ” : La Chataires - Nepeta. » n DÉC MS fa > L'Hyfope Fe are us + L Le Thym, Thyrius, La Thymbrée , Thymbra, La Méife, M:liffa. ’ Le Melifoc, Meliris. La Dracocéphale, Dracocephalum, L'Ormin, Horminum. . L'Hyptis, Hypris. Le Clinopode, Clinopodinm. L'Origan , Origanum. Le Baflic, Ocymurt. La Germaine, Germanea, La Trichoftème, Tricho/fema, La Toque, Scutellaritz, Ea Brunelle, Brunella. Le Prañon, Prafium. fertiles ; les deux autres ffériles © Deux étamines « ir ou avortées, . La Sauge , Salvia, Le Romarin, Ro/fmarinus, La Collinfone , Collinfonia. La Monarde, Monarda. La Ziziphore , Liziphora. La Canile, Cunile. L'Améchyftée, . Amethyff a Le Lycope, Lycopus. LACHE,, foible( tige} ; caulis laxus , debilis. On dit qu’une tige eft Hâche, lorfqu'ayant une fituation droite, fa délicateffe ou fa flexibilité la fait jouer librement en tout fens | comme celle de beaucoup de Graminées. quoique nombreufes, ne font poinrra- LAC x extérieurs font plus courts , moins obtus & moins ouverts à leur fommet que les trois intérieurs, 2° Six étamines , dont les filamens attachés au réceptacle, & un peu courbés ou montans, por- tent des anthères droites. 3°. Un ovaire fupérieur , ovale ou oblong,, tri- gône , chargé.d’un ftyle de la longueur de Ja co- roile , à ftigmate fimple. Le fruit eft une capfule trigône , trivalve, tri- loculaire , & qui contient dans chaque loge des femences nombreufes & applaties. EsPÈcEes. I. LACHENALE tricolor, ZLackhenalia tricolor. Lachenalia foliis radicalibus lineari-lanceolatis , Supra fufto maculaus , fcapo racemofo , floribus Jubcylindricis nutantibus. N. Lachenalia tricolor. Jacq. Jun. A&. Hely. Vol. 9. Tab. f, 3. & Jacq. Icon, Rar, Vol. 1. n°, 61. Phormium aloïdes. L. F, Suppl. 205. Sa racine eft bulbeufe ; elle pouffe deux ou trois feuilles linéaires-lancéolées , concaves & engaînées inférieurement , minces, vertes, & moucherées de brun en leur face fupérieure. IL s’élève d’entre ces feuilies une hampe nue, cylin- drique, à peine haute d’un pied , obfcurément tachée de brun dans*fa partie inférieure. Les fleurs font pédicellées , penchées ou pendantes, & dif l'Alétris du C2p. Les corolles font infmdibuli- formes , prefque cylindriques , varices de jaune, de couleur orangée , & de pourpre. Les trois pé- tales intérieurs font refqu’une fois plus longs que les trois autres, £ ont leur fommet teint de. Pourpre ou de couleur de fanx. Les éramines font renfermées dans la corolle, Sous chaque pédon- cule propre, on trouve une petite braétée ou écaille membraneufe , lancéolée, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. %Æ, 2. LacHeNAtE linguiforme , Lackenalia lin- guiformis. Lachenalia foliis radicalibus binis erec ts linguiformibus | fcapo racemofo , floribus pen dulis. N. Aletris bifolia Burmanni. PI. Reg. & Buc’hoz. Icon. + 8. Orchis hyacinchoïdes , foliis caule & floribus maculatis. Buxb. Cent. 3. p. 12, t. 20. ie Elle à beaucoup de rapports avec la précédente; mais fes feuilles font plus larges, noins pointues , droïres , planes & comme linguiformes dans leur partie fupérieure, Ces mêmes feuilles font radi- cales & fimplement au nombre de deux. La hampe eft nue, enveloppée à fa bafe par les feuilles, & | terminée fupérieurement pat une grappe fimple & bien garnie. Les fleurs font pédicellées, pen. mée fix pérales alongés, conniyens, dont grois - | dantes , cylindriques , un peu irrégulières, d’une couleur orangée , à fommer des pétales incérieugs / / LA poiées en grappe terminale , imitant celle de ,. : LAC | éeint de pourpre brun. Cette plante croît en Afri- que ; elle a été cultivée au Jardin du Roi. 3. LacuenALe hyacinchoïde, Lachenalia kya- cinthoides. L-chenalia feliis radicalibus binis bafi maculatis, fcapo racemofo ; floribus ereëis fub- campanulatis, N. Le Hyzcinthus orchiordes Africana major bifolius maculatus , flore fulphureo obfoleto majore. Breyn. Prodr. 3. p. 24. t. 33, f. 1. 2. 3. Hyacintius _orchioïles. Lin, & Jacq. Hort. Vol. 2. t. 178. Mufeari orchioïdes. Mill. Dit. n°, 5. Phormium kyacinchoïdes. L. F. Suppl. 204. : &, Orchis angufiifolia maculata, floribus cœru- deis. Buxb. Cent. 3. p. 10. t. 16. Les fleurs de cette Lachenale font beaucoup lus courtes que celles des efpèces ci-deffus ; elles {ont d’ailleurs différemment colorées , & ne pen- dent pas comme elles Sa racine eft bulbeufe ; eile oufle deux ou plus rarement trois feuilles lancéo- ées, pointues , Aongues de quatre à fix pouces, d’un vert luifant, & mouchetées en leur furface fupérieure, principalement vers leur bafe , par des taches brunes ow ferrugineufes. La hampe s'élève du milieu des feuilles, à la hauteur defix ou fept pouces : elle eft cylindrique, nue, life, tachetée inférieurement , & terminée fupérieu- rement par une grappe fimple, Jo fpici- forme. Les fleurs font nombreufes, pédiceliées, toutes redreffées ou au moins horizontales, & d’un vert jaunâtre avec une teinte violette plus ou moins foncée : elles fonr un peu courtes , cam- panulées, & légèrement irrégulières; elles ont en tout d’ailleurs les caraëtèrés attribués à ce genre. Cette efpèce croît au Cap de Bonne-Efpé- rance , & nous a été communiquée par M. Son- merat, (v./f.) 4. Lacrnair rameufe, Lachenalia ramofa. Lachenalia foliis radicalibus plurimis difhchis, fcapo fuperné paniculato. N. ‘ ‘ Plormium (tenax ) foliis plurimis, infloref- centia ramofa. L. F. Suppl. 204 Phormium tenax. Forft. Gen. p. 48. r. 24. Cook. Ir. Vol. 2. p. 96. t. 96. Miil. Fafc. 1. fig. optima, & Buc’hoz, Ie. Quoique certe plante foit très-diftinguée de celles qui précèdent par fon port, elle eft évi- demment du même genre, & conféquemment elle eftdu genre Lachenalia établi par M. Jacquin avant le Phormium de MM. Forfter. Ses feuilles radicales font nombreufes , difli- ques , linéaires lancéolées, concaves ou canali- culées vers leur bafe. La hampe eft cylindrique , nue, élevée , rameufe & paniculée dans fa partie fupérieure. Les fleurs font nombreufes , prefque droites , jaunes, verdâtres à leur bafe, ont leurs pétales droits, connivens en tube , & leurs éta- mines faillantes hors de la coroile, Les trois pé- _tales extérieurs font plus courts que les autres, an peu carinés fur leur dos, & pointus à leur 2 LAC 373 fommet ; les trois intérieurs font plus longs, obtus , à fommet ouvert eu réfléchi ; les étamines font légèrement courbées. Le fruit eft une capfule alongée , pointue, trigône, prifinatique , tri+ valve , triloculaire, & polyiperme. Cette plante croît naturellement dans la Nou- - velle Zélande. Les habitans du pays en retirent une filafle analogue en quelqug forte à ceile de notre Lin ; & les femmes parciculicrement em- ploient cette filaffe à faire divers vêtemens dont on fe fere dans le pays. LACHNÉE , LACHNÆA ; genre de plante à fleurs incomplètes , de la famille des Garous, qui a des rapports avec les Gnidiennes & les Daïs, & qui comprend des arbuftes d'un afpeét élégant & agréable, ayant des feuilles fimples, éparles ou embriquées, & des fleurs ramaflées en tête terminale. Le caraëtère effentiel de ce genre eft d’avoir un calice tubuleux , quadrifide, irrégulier; Autt étamines ; un fligmate en tête hifpide ; une femence prefque baccrforme. re CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur eft incomplète, & offre 1°. un calice monophylie, pétaliforme, tubuleux, à limbe quadrifide, un peu irrégulier, FER ré 20. Huit étamines , dont les filamens attachés au tube du calice & faillans hors de ce tube, portent des anthères droites , ovales ou ovales- oblongues. PTS RD PURES 3°. Un ovaire fupérieur , ovale, à fylefili- . forme , de la longueur des éramines, inféré au côté de l'ovaire , & à ffigmate en rêre hifpide, ” Le fruit eft une femence ovale, prefque bac- ciforme, cachée ou enveloppée dans la bafe du calice , qui eft perfiftant. Esrèces. 1. LACHNÉE à feuilles de Buis, Lachnæa Buxt- folia. Lachnæa foliis ovalibus feffiibus glaberri- mis , floribus capitatis tomentofo-lanatis. N, Gnidia ( filamentofa ) folis elliptice vvatis glaberrimis approximatis , floribus capitatis, fila- + mentis capillaribus. L. F. Suppl, 224. Les exemplaires en très-bon état que. poffédons de ce charmant arbufte , nous a nent que c'eft une Lachnée & non une! ( voyez l’obfervation qui termine le Gnidiennes, c’eft-à-dire qui fuit Pex efpèces), are SOA A en juger par les rameaux que nous avons fous les yeux, cet arbufte s’élève à plufieurs pieds de hauteur, Ses rameaux font ligneux, glabres, rougeâtres , feuillés, nus à leur bafe avec des cicatrices tuberculeufes produites à “+ %, _g2æ LAC — qu’enibriquées fur-tout dans Ja partie fupérieure x rameaux ; elles font ovales, très-entières, planes ou légèrement concaves en leur face inter- ne, glabres des deux côtés , non veineufes, & d’une couleur glauque; elles n’ont pas tout-à-fait un pouce de longueur ; & par leur forme , elles approchent affez de celle du Buis ou du Myrte commun, Les fiçurs fon: blanchätres , velues ou somenteufes , & ramaflées quinze à vingt-cinq enfemble , en une tête feflile & terminale. Les calices font colorés, velus, ont un tube grêle Jong d'environ quatre lignes, & unlimbe àquatre diviñfions. pointues ; inégales , beaucoup plus ægourtes que le tube. Le refte eft en tout conforme au caractère générique, Cet arbufte croît au Cap : de Bonne-Efpérance , & nous a été communiqué par M. Somnexgr, B. (vf: x 2. LACHNÉE ériocéphale , Tachnæaericcephala. Lachnes foléis fefRlibus linearibus triquetris [u- Pimbricatis, copütulis folitariis lanatis involucra- An Lachnæa (eriocephala) capitulis folitarits laratis , fohis quadrifariam lanatis. Lin. | Certe Lachnée , non moïns él ue celle “qui précède, lui reffemble en tout par fa fruéti- sation ; mais elle eneft très-diftinguée par fon feuillage , & par fes involucres membraneunfes, qui donnent aux têtes de fleurs l'afpe& de celles des Daïs, à Elle forme un arbufte qui s’élève à plus d’un Pied de hauteur, fur une tige ligneufe , brune, zameufe , à rameaux effñlés ; divifés , feuillés , glabres , excepté près de leur fommet, où ils font rx # peu velxs. Les feuilles font petites , nombreu- es, fefliles , linéaires, trigônes , concaves en "ur face interne , très-glabres , droites , &:em- briquées comme fur quatre rangs, fur tout les fupérieures ; ces feuilles font longues de deux … Jignesa trois lignes & demie. L 2 fleurs font blan- ghâtres, & ramaffées au nombre de douze à vingt _ entèête terminale, fefile, folicaire, abondam- ses sent laineufe ou tomenteufe. Sous chaque tête de fleurs eft une collerette formée de quatre ou _: einq,braëe s élargies , membraneufes, oyales, £goncaves ; obtufes ; plus courtes que la tête qu'elles enveloppenc, glabres en dedans & en dehors, mais très-velues ou laineufes en leur bord, Les calices font colorés , laineux , à tube long quatre d‘coupures lancéolées, inégles, prel. qu'auffi longues que le tube, Cette efpèce croît au Cap de Honne-Bipérance , & nous a été com- Muüniquée par M. Sonnerat.:B. (1. f) |: . 4. Lacunts phylicoïde, Lachnæa nafrailes. Jachnæa fois lineari-fubulatis glabris laxé im icatés | capitulis parvis confertis tomentofo - RE 21 de deux lignes & demie, & à limbe partagé en LAC An Lachnæa conglomerata,. Lin. Synonymià exclufis ? LE Cette efpèce eft for: diftinguée des précédentes par le nombre & la petiteffe de fes rêtes de fleurs; elle reffemble tellement à un Phylice, que je m'y étois trompé d’abord, en la plaçant dans mon herbier parmi lesefpèces de ce dernier genre; mais l'examen m’ayant fait voir des fleurs qua- drifides & oétandriques , je l'ai rapportce au genre des Lachnées, doutant encore néanmoins fi la légère irrégularité du limbe de fes fleurs fufit pour la féparer des Pafierines ,avec lefquelles elle a de très-grands rapports, = C’eft un arbufte fort rameux, & qui paroït s'élever moins que les deux qui précèdent, Ses rameaux font droits, grêles, feuillés, glabres, - mais les plus petits font velus ou pubefcens à leur fommet, Les feuilles font nombreufes , feffi- les, linéaires-fubulées , prefque trigônes, pianes en leur face interne , très-glabres detous côtés, droites & embriquées d'une manière jâche; elles ont un peu l’afpeét de celles du /iofma rubra. Les fleurs font ramaflées au nombre de cinq à huit , en têtes cotonneufes, blanches, de la grof” feur d’un pois, & terminales, Ces têtes de tleurs terminent des rameaux fort Courts, affez nom- breux , rapprochés, & qui forment au fommet des rangeaux principaux, un corymbe ferré & prefqu'ombelliforme. Les calices font blancs, tomenteux, ont un tube long d’une ligne & demie , & un jimbe partagé en quatre découpures ovales, concaves , inégales, prefgn’aufli longues que le tube, Cet arbufte croît au Cap de Bonne: Elpérance, & nous a été communiqué par M, Thouin. B.(v./f:) E Ce ne peut être le Sanamunde tertiæ Cluffi * affinis , &c. de Breyne ( Cent, p. 18. t. 7.), parce que fes feuilles font feffiles, glabres de rous câ- tés, & à bords nen repliés en deffous ; ce qui eft ie contraire dans la plante de Breyre, qui nous paroîr appartenirau Phylica flipularis: Vi oyez | ce genre. LAET de Carthagêne, LAETIA completa, Jacq. Amer. 16Y. t. 183. f. 60. quoad folium. Arbrifeau d'environ neuf pieds, rameux , qui . fémble avoir des rapports avec ceux qui compo- fent la famille des Tilleuls, mais qui n’eft connu jufqu'à préfent que d'après ce que M, Jacquis nous en a aporis. Ses feuilles font alternes , ova- les'ôu ovales-oblongues, un peu obtufes, denrées fur les bords, glabres , ridécs , & portées fur des pétioles courts, Les fleurs naiffent fur des pédon- cules communs axillaires & cotonneux. ee Chaque fleur a 1°. un calice de cinq. folioles marcefcentes ou qui fe flétriffent; 19. cinq pés tales de la longueur du calice ; 3°. des étamines nombreufes, dont les filamens font capillaires; 4° un ovaire fupérieur, arrondi, chargé d’un ftyle filiforme , droir, Pénd. di eue à éd de LAG. LE fruit ft une caplule ch2rnue, evoïde, ebtufe , coicnreu'e , trivalve, uniloculaire , & polyfpgrme. Les femences fenranguléufes, & ont une tuMique propre pulreufe qui les enveloppe. Cet arbriffeau croît aux envirors de Carth2- gêne, dans les bois. Ses fruits fre d’un jaune rougeâtre , & ont l'apparence de baies avant de s'ousrir; ils mûriffent en Août & Septembre. D. Nous ne penfons pas que le Lacria apetala de M. Jacquin foit du même genre que l’arbriffeau dont nous venons de traiter ; nous le mentionne- rons en conféquence à l’article Eudia, où nous décrirons de nouvelles efpèces qui nous femblent lui être congénères, : LAGERSTROME , LAGERSTROMIA; gsnre de plante à'fleurs polypétalées, de la famille des Salicaires, qui paroît avoir des rapports avec le Croftyle, & qui comprend des arbriffeaux ero- tiques , dont les feuilles font fimples, oppoffes ou alrernes , & dont les fleurs difpofées en pani- cule terminaie, ont un afpeët très-agréable. Le caraëtère effentiel de ce genre eft d’avoir un calice campanulé fexfide ; fix pétales ongur- culés ; des étamires nombreufes ; un ovaire fipé- rieur, à fêyle courbé; une capfule à fix loges poly/permes. | se CARACTERE GÉNÉRIQUS. Chaque fleur offre 1°. un calice morophyile : campanulé ou turbiné, perfiftant, à fix divilions. _noSix pétales onguiculés, ovoi des , rrès-on- dulés, ouverts où quelquefois réfléchis, &atra- chés au calice. es 30. Un grand nombre d’étamines, dont les fila- mens attachés au catice & diftingués en fix faif- ceaux , foic par fix filantens plus longs que les autres, foir par des rapprochemens particuliers à leur infertion , font libres dans la plus grande partie de leur longueur, & portent des anthères réniformes ou prefqu’en Cœur. à 40. Un ovaire fupérieur , ovale, chargé d’un flyle filiforme | long & courbé, à fligmate tron- qué où obtus. . Le fruit eft une caplule ovale-arrondie , foit mutique, foit acuminée par le ftyk, environnée à fa bafe par le calice, s'ouvrant fupérieurement par fix valves, & divifée intérieurement en fix loges polyfpermes. : eine LR LCE = 1. LAGersTrome de Chine, Lagerffromia Ch- -nenfis, Lager//romia ramulis tetragonis acutan- ulis eds glabro , petalis longiffinè unguicu- datis, N. LS Te os PRIT = Sibi, Le 2 fakudfiiqua, it. fakufinda £& aku- + Amœn. p. 855. sjinkin. Rumph, pe 61. t28, Lagerfiroemia Indica, Lin, 2: LAG+ + Buc’hez-le. e. 21: Thunb. FI. Jap..224. Larrrfe troemia minor (-). Retz, Obf. Fafe, 1,p.20. Atbrifeau très glabre dans tontes fes artiess, rcffemblant à un Gronadier par fon port, intérel, fant particulierement par l'éclat & ja beauté de fes fieurs, & fur-tout fort remarquable par la. férme & la longueur des onglets des {cs pérales,, I! s'élève à cinq ou fix picds de hauteur, ur une. tige arborefcente, fort rameuie dans fa partie fupérieure. Ses rameaux fonc airernes, feuilléss. glabres, bruns ou rougeäcres , Iégérenentange- leux ; maisles plus pecirs font quadrangulaires,. à angles tranchans & comme ailés on à mermbra nes d’eurrentes. Les feuilles font nombrenles,. ’ alternes , quelquefois oppofées , prefque feffiles,. ovales, à peine pointues, très entieres, fcabres fur les bords, un peu coriaces, glabres, lifies & :, & d'un vertbrunen defus, nervenfes & d'une couleur plus claire en deflous; eiles ont un pouce L s. ou un peu plus de longueur , fur une largeur de huit à dix lignes. Les fleurs viennent en une pañiz cule terminale , dont les ramificatiens inférieures fortent des aïfielles des feuilles : elles font pédon+ L culées, afez grandes, d’un pourpre vif où d'un rouge éclarant, & très-agréables à voir. Leur ca- — lice cft glabre, petit ou médiocre, campanulé, & à fx découpures pointues; leurs pétalesfont ovales ou plutôt comme quarrés , presu’en cŒUÉ £ àleur bate, fort cndulés & même crêpus fur les bords, & portés fur des onglets flifermesdela longueur de la lame qu'ils foutiennert. Le LE mires ont de la longueur des onglets des pé mais fix d'entr'ciles font plus longues ql ares, & les diftinguent en fix faifcea capfule eft petite, ovalc-arronéie, non mucronée par le ftyle. oh TTE Ce bel arbriffeau croît naturellement à la Chine & au Japon; on le cultive à la Chines dans les Molüques, & aux Indes orientales, dans les jardins & autour des habitations , pour l’élé- gance & la beauté de fes fleurs. On le cultive au Jardin du Roi, où nous Pavons vu fleurir. Ps (v. v.) HE Tres ALERT y “4 à. Lacerstroms à grandes feuilles, Lagerf= tromia munchaufia. Lagerffromi: ramis teretibus, calyce tomentofo , unguibus petalorum lir 0 2 brevioribus. N, Adamitoe, Rheed. Mal, 4. p. 45. t. 20.2 Raj, Hift. 1902. Banava. Camell. Ice. 42 Suppl. Luz. p. £o. Adambea glabra hu} Vol. r. p. 39. Munchaufia fpecio L 243. Munchaus. Haufv, $. p.357 F1, Gott. Præf. cum Ic. Lagçer Retz. Obf, Fac. 1. p.20. Lorfque nous avons comp de ce Diéionnaire , la. ne nous étoit nullement onñn connue ; : eu foin, comme pous avons t ” indique que nous avons, vu la plante , foit fur le fec , foit fur le vivant. (v.f. ) ou (v. ». ) Main- tenant que nous avons vu & examiné certe même plante fur des exemplaires de l'Herbier de Com- merfon , nous nous fommes convaincus qu’elle eft Véritablement congénère de l’efpèce précédente , & nous croyons qu’il ne peut y avoir le moindre doute à cer égard. Ses rapports avec l'elpèce ci- deffus font même fi grands, que M. Rergius à douté fi c'éroit une véritable efpèce, & ne l’a _ méntionné que comme une variceé de celle qui . Malgré cela , le doute de M. Rerzius ne fubfifter avec fondement, parce que la plante qui en eft le fujer eft très-difinguée de la nte, & conftitue une so remarquable mais À me v doute prouve fur-tout que = * plante n'appartient pas à un autre genre diftin- gué du F ; ffrome. F - Cette efpèce forme , comme nous l’avons dit, un arbrifleau qui s'élève à environ fept pieds de hauteur, Ses rameaux ne font point anguleux comme ceux du Lagerffrome de Chine. Ses feuilles font beaucoup plus grandes ; elles font confermes aux caraËlères que nous leur avions donnés d’a- - près Rhéede, & font s fur des pétioles Les fleurs font grandes , fort belles, d’un ourpre bleuâtre , difpofces comme nous l'avons dir. Leur%alice eft turbiné , relevé de petites eôres longitudinales, & couvert d’un duve* eourt, cotonneux , & blanchätre. La lame des pérales n’eft point rronquée à fa bafe comme dans l’efpèce ci-deffus, & l'onglet qui la porte eft beaucou plus court qu’elle ; es nid néanmoins eh oup plus grande que dans la première efpèce. | Sie te | Me Re pere pue Tire en fix faifceaux bien diftinés, comme on l'a dit après Linné, & comme vraifemblablement on Æ'obferve for le vivant, Cet arbriffeau croît fur la côte de Malabar, dans l'Ifle de Java & aux Phi- ppires. B. (v. /.) L'Adambé velu de ce Di&tionnaire paroît n’être qu’une variété du précédent ; mais nous ne pou- wons l’affurer, ne le connoiflant pas. LAGET à dentelle, LAGET TA lintearia. La-. getta. Juff. Gen. 77. _ Lanrifolia arlor , folio latiore longo mucro- _ naro lævi fplendente , cortice interiore ir telas Flurimas linearum æmulas extenfili. Sioan. Jam. Hif. 2, p.22. €, 168. f. 1. 2. 3. Raj. Suppl. Dendr. 87. n9. 29. Arbor Américana findopkoros daurifolia , firus Indicæ modo radicofà , lintea- Minis fpeciem miræ tenuitatis quafftelim araneam .. Jub externo cortice proferers. Pluk. Alm, 41. ratez (16) foliis majoribus cordatis niridis &- digue Jemi-pol/icerpibus infidentibus. Brown. Jam. p. 371, Bois dentelle. Nicolf, St. Do. LATE ES Ne Te rbrifleau fort curieux par la nature de fa. écorce , c’eft-ä-dire de celle qui eft placée _ de favon. Les Négres s’en fervent pour faireleurs | des, Lin. LAG entre l’écorce extérieure & l’Aubier. en effet ; cette écorce intérieure eft compofée de plufieurs couches qui , lorfqu'on les détache, ont fuf- ceptibles de s'étendre chacune en un réfeau très- fin, clair, blanc, afez fort, & prefque fem- blable à de la dentelle ou plutôt à une belle gaze. Les fibres lâches qui forment ce tiffu fingulier , paroiffent entrelacées. & croifées d’une manière affe régulière, Cet arbriffeau , que nous avons rapporté à la famille des Chalefs, n’eft point un Daphne, comme l'ont penfé M. Swartz & quelques autres Botaniftes ; & ne peut pas être placé convenable- ment dans la famille des Thymelées , ayant véri- ta blement l'ovaire inférieur. Il conftitue un genre particulier dont le caraëtère effentiel eft d'avoir un calice fupérieur , tubuleux , cadic, a quatre dents ; quatre glandes petaliformes , attachées au calice ; lue étamines ; un drupe pififorme & mo nofperme. Les tiges de cet arbrifleau s'élèvent à douze ou quinze pieds de hauteur , & font garnies de ra- meaux vagues, cylindriques, glabres , à écorce extérieure brune , finement ftriée dans [a Jon- per Les flries de cette écorce externe font égèrement ondulées & anaftomofées les unes avec les autres, Les feuilles font alternes, en cœur-ovales , pointues , très-entières, glabres , luifantes des deux côtés, & portées fur des pé- tioles courts; elles ont environ trois & demi de largeur, fur une longueur de cinq à fix pouces. Les fleurs font pédicellées & difpofées fur de petites grappes fpiciformes & terminales ; clles font alternes, & leur pédoncule commun femble articulé. See ed fleur offre ro. un calice fupérieur , monophylle, caduc, tubuleux ou urcéolé, & à quatre dents ou déÉoupures pointues ; 2°. quatre glandes attachées au calice, & qui femblent de petits pérales; 20, huit étamines fort courtes, auffi attachées au calice ; 4a. un ovaire inférieur, ovale , furmonté d’un flyle court. - js. Le fruit eft un petit drupe globuleux, pififor- me, velu, contenant une femence ovoïde, mu= cronée aux deux bouts, & environnée de pulpe, Cet arbrifleau croît à la Jamaïqne 8e à Saint- Domingue , dans les mornes. H ..(v. f.) Onem= #7 ploie quelquefois aux Ifles fon écorce par curios fité pour faire des cocardes, des manchettes & Fe même des garnitures de robes. Pour les blanchir, il fuffit de les agiter dans un bocal avec de l’eau nattes : on l'emploie zufli pour faire des licous dans les quartiers où il n'y a point de pitte. Nicolf. = \ ; Re CAT } TLAGOCIE cominoïde, LAGORCIA mie Lagoscia ejufd. Mort. Cliff, 73. Mill. ; ; Di, Juf. Gen, 127. : RAR à HE … Cuminoides vulgare: Tournef. 309. C: _ LL LA G frlveftre, capitulis globofis: Bauh. Pin. 146. Cu- minum fylvejtre primum valdè odoratum globo- fum. 3. B. 3. Part. 2. p.23. Cuminum fylvefire. Dod. Pempt, 300. Lob. Ic.743. Cam. epit. 518. Dalech. Hift. p. 677. Raj. Hit, no. 6. Um- bell: feris affinis capitulis globofis & villofis. Morif. Hift, # p. 265$. Sec, 9. t. 13. fig. ult, C’eft une affez jolie sisnés À fleurs polypéta- lées , ayant beaucoup de rapports avec les Om- bellifères, dont eile diffère par [es femences foli- taires ou fimples , & qui eft fort remarquable par legrand nombre de Hlècs fétacés ou capillacés qui environnent chacune de fes fleurs, Elle conf- titue un genre païticulier , dont le caraëère effen- . tiel eft d’avoir, L’'ombelle fimple ; la collerette à neuf rayons , Pedinés-pinnatifides ; les découpures calicinales animer cr ; les pétales bicornes ; une L . Jeule femence couronnée par le calice. Sa racine eft annuelle, menue, garnie de fibres ; elle pouffe une tige herbacée, glabre , feuillée , un peu rameufe ; haute d’un pied ou environ. Ses feuilles font alternes , alongées , étroites, pin- nées , vertes, glabres ou prefque glabres , à pé- tioles membraneux & amplexicaules : ces feuilles reflemblent un peu à celles du Sium fegetum , ( Berle n°. 7. ), & ont des pinnules courtes , fefliles , incifées & dentées. Les fleurs font dif pofées aux fommités de la plante en ombelles pédonculées , folitaires, penchées ou pendantes avant la floraifon , & forment chacune une tête fa bafe d'une collerette ray arq A . L’ombelle eft fimple, multiflore , glomérulée , laineufe; elle a une collerette de neuf folioles étroites, pinnées ou peétinées, incifées, à dents - terminées par des filets ou des poils. Les involu- celles font uniflores , & formées de quatre folio- les peétinées , capillacées, comme P meufes, Dioke fleur a 1°. un calice fupérieur , à cinq découpures multifides , capillacées ; 2°. cinq pé- tales bicornes , plus courts que le calice ; 30. cinq étamines , à filamens de la longueur de Ja co- rolle, portant des anthères arrondies ; 4°. un ovaire inférieur, chargé d’un feu] ftyle , à ftig- mate fimple. Le fruit confifte en une femence folitaire, mue, oyale-oblongue , couronnée par le calice. _ Cette plante croît naturellement dans les Ifles de PArchipel, PIfle de Candie , le Levant , &c. & eft cultivée au Jardin du Roi, ©. (». v.) Elle a une odeur légèrement aromatique qui appro- che de celle de la Carotte. 1: LAGURE ovale, LAGURUS ovatus. L. Lagu- rus fpica ovata. Lin. Hort. Cliff, 25. Schreb. Gram. 143. t.19.f.3% - Gramen fpicatum tomentofum longiffimis ariflis hatum. Tournef. 518. et deu 53. Gramen alopecuroïdes , fpica rotundiore. Bauh. Botanique, Tome II], : LS longue , inférée fur fon dos ; & FE : ee £ bé LAIT Us Pin. 4. Theatr. $6. Morif, Sec. 8. t:4. f. 1. Gra- men alopecurum molle ; fpica incana. Barrell. lc, 116. n°, 1 & 2, | Plante graminée, ayant l'afpe& d'un Vulpin, remarquable par la moleffe de fon épi , & qui conftitue un genre particulier dont le sable effentiel eft d’avoir la bâle calicinale uniflore , bivalve , velue ; la valve extérieure de la Eâle florale terminée par deux barbes, & munie d'une troifieme barbe inférée fur fon dos. racines de cette Graminée font fibreufes ; menues , Annuelles : elles pouffent des tiges arti- culées, feuillées , velues ou pubefcentes, quel- quefois un peu rameufes , & qui s’élèvent depuis | ept pouces jufqu’à un pied de hauteur. Ces tiges font garnies de deux ou troïs feuilles graminées, _ larges de trois lignes ou un peu plus, velues, fouvent courtes , à gaîne un peu renflée , ftriée qubfcente & blanchâtre. L’épi eft terminal, croit , ovale ou ovale-oblong , très-velu, blan- châtre , quelquefois roufleâtre , fort doux au toucher , & chargé de barbes trés-faillantes. On a comparé cet épi à une queue de lièvre, d'où l'on a formé le nom du genre. L’épi dont il s'agit eft compofé d’un grand nombre de fleurs glu- macées , ramaffées & ferrées autour d’un axe ou réceptacle commun, Chaque fleur offre 10, une bâle calicinale unit flore , bivalve, à valves alongées, très-velues 8 comme plumeufes ; 2°, une bâle florale annees WT Ge bes, ayant en outre une très-petite & pointue ; 30. trois étamines, done les filamens font capillaires , & portent des an- thères oblongues ; 4°. un ovaire fupérieur, tur- biné, chargé de deux ftyles velus, à ftigmates fimples. 1% Le fruit confifte en une femence oblongue ; munie de barbe , & env dans la bâle flo- rale qui lui eft adhérente, LE host Cette Graminée croît naturellement dans PItas lie, la Sicile , le Portugal, V’Ef , & dans les provinces méridionales de la France, dans les champs : on la cultive au Jardin du Roi, ©. Es Y. V. ) ER Obferv. Le Lagurus cylindricus de Linné et mentionné dans ce Diétionnaire à l'article C& namelle cylindrique no, 5. Woyeg CANAMELLS vol. I. p. 593, ; re Le) 3 ae 378. FAR: icinales embriquées , univalves, uniflores ; une femence enfermée dans une tunique capfuliforme. CARACTERE GÉNÉRIQUE. es £ -+Les fleurs font glumacées , communément mo noïques, embriquées autour d'un filet ou axe- “éommun ;- les mâles fonc tantôt méêlés eu au moins fitués fur le même épi avec les femelles , | & rantôr féparés des femelles fur différens épis. Chaque fleur mâle a 1°. une bâle calicinale uniflore, anivalvé , perfiftante ; 20. trois étami- nes, à filamens féracés, portant des anthères droites &c linéaires, ; “2 Chaque fleur femelle a 19. une bâle calicinale uniflore, univalve, perfiftante ; 2°. un urc£ole membraneux , perfiftant , enflé vers fa bafe, rétréci vers fon fommet , terminé par deux dents, - contenant le piftil; 30. un ovaire fupérieur , é = fpica longiore, capfulis oblongi Ro ovale , trigône | contenu dans l’urcéole , & fur- monté d’un ftyle court , à deux ou trois fligmates alongés , fétacés, velus. Le fruit confifte en une femence ovale-pointue, trigône , enfermée. dans une tunique capfulaire provenant de jurcéole agrandi de la fleur fe- melle,- Cette efpèce de capfule ne s'ouvre point, Me. ns SE crscs s * Un feul épi fimple. . > x, Laïcne dioïque, Carex dioica. L. Carex foica fimplici dioica. Lin. Hort. Cliff. 438. FI. Suec. p, 324. no. 833: FL. Dan, t. 369. + Gramen cyperoëdes minus ; ranunculi capitulo _ dongiore. Raj. Synopf. 3. p. 425. no. 16, Gramen _ “cyperoïdes minimum , fpica fimplici craffa. Morif. Hift. 3. p. 244. Sec.8. t. 12. f. 22. Cyperoïdes par- sum, caulibus & foliis tenuiffimis triangularibus , is, Michel. Gen, 56. t. 32. f. 1. Carex bellardi. Allion. FL Ped, no, 2293, 1.92. f.2. : 8. Variat floribus hermaphroditis ( v.f.) An _ ÆCarez myofureïdes. Vill. PL Delph. n0,3. Ses feuilles font très-menues , fétacées, an- ‘guleufes , droïtes, longues de trois pouces, & difpofées par faifceauxferrés, formant des touffes .denfes. Les tiges font auflimenues que lesfeuilles, nues & fans nœuds, naiffent chacune du centre d'un faifceau de feuilles, & ont trois à quatre pouces de longueur, Ces tiges portent à leur fommet un épi menu, cylindrique, d’üne cou- . leur ferrugineufe., toñg de fix ou fept lignes , & ‘compof: de fleurs toutes femelles outoutes mâles. Les écailles de cet épi font membraneufes, con- ‘caves, lifles, & un peu plus longues que les fleurs qu’elles embraflent, Les eapfules ne font - point pendantes comme dans la Laiche puli- caire. Cette plante croît en Europe , dans les és humides , 6 dans les lieux fangeux où ma- 0 ; LAIT a récageux des montagnes. 7%. (v. [.) Nous en offedons une variété dont l’épi , afféz fembiable d’ailleurs , eft compolé de fleurs hermaphrodices 2. LaïcHe capitée, Carex capitata. L, Carex fhica fimplici androgyna ovata : fuperne mafcula ; capfulis imbricato-patulis. Lin. Fi. Dan. t.372. . Gramen cyperoëdes minimum, ranunculi capi- tulo fimplici afperiore rotundo. Morif, Hift, 3, p. 245. Sec. 8. t. 12. f. 36. Cyperoïdes parvum caulibus & foliis tenuiffimis triangularibus, fpica fubrotunda , &c. Michel. Gen. 56. ne. 2. t, 32. f. 2. Carex. Hall. Helv, no. 1355. Cette plante reffemble beaucoup à Fefpèce pré- cédente , felon Linné; mais fon épi eft exagte- ment ovale, & non cylindrique comme dans la Laiche dioique. Le fommet de cet épi eft compolé de fleurs mäles. Cette efpèce ne nous eft pointes connue ; elle croît dansla Lapponie, l'Angleterre k : la Suiffe ;- cc. aux lieux marécageux. %. ; 3. LaicHe pulicaire ; Carex pulicaris. L. Carex fpica fimplici androgyna : fuperné mafcula ; cap- fulis divaricatis RS Lin. Scop, Carn. 2. no, 1114. Leers. Herb, no. 705$. t. 14. f. 1. Scirpoïides quod gramen £yperoides minimum » feminibus deorfum reflexis puliciformibus, Vaïll, Parif, 178. Gramen cyperoides minimum ; femti- nibus deorfum reflexis puliciformibus. Raj...Hift. 1298. & Synopf. 3. p. 424. no: 13. Pluk. t, 34. f. 10. Morif. Hift. 3. p. 244. fec. 8.t, 12. 4 SE Carex minima, caulibus & foliis capillaceis , capi- tulo fingulari tenuiori , capfulis oblongis utrinque acurnénatis & deorfum flexis. Mich. Gen. 66. t. 33-f. 1: Gramen cyperoides fpica fimplici craffa Scheuch. Gram. 497. t, 11, f, 9. 10, Carex. Hall. Helv. no. 1350. Les tiges de cette efpèce font filiformes , lon- gues de fix pouces ou quelquefois plus, envelop- pées à leur bafe par les gaînes des feuilles, & nues dans le reîte de leur longueur: Les feuilles font radicales, fort étroites , linéaires-fétacées ; canaliculées, dures, glabres, plus courtes que les tiges. L’épi eft terminal, fimple, rouffeitre, - _ mâle au fommet, femelle à fa bafe, cylindrique _& régulier avant le dévelopement des fruits, mais enfuite remarquable par la forme, la cou- leur , & la pofition des capfules qui occupent fa partie inférieure. Ces caplules font ovales-oblon+ gues, pointues aux deux bouts, ouvertes ou per- pendiculaires à l’axe qui les foutient, & enfuite réfléchies en bas ou pendantes ; elles font au nom- bre de 6 à 8, & d’une couleur brune-roufleäâtre … qui les rend en quelque forte femblables à des puces. Cette plante croît en Europe, dans les marais, les lieux fangeux & hümides. 7. (v.v) - Les ftyles font terminé par deux ftigmates ; lera= chis ou l’axe de l’épi eft articulé, as ns Laicur fquarreufe : er fauarrofa. Le . re “HAT | Carex fpica fimplici androgyna cylindrica ; infer= né mafeula , capfulis imbricatis horifontalibus. Lin. PES ES TA Cette efpèce eft une des plus grandes de ce genre. Son épi eft oblong , cylindrique, épais, formé ( fupérieurement) par des capfules embri- quées, horifontales , & qui ont leur fommet linéaire , de la longueur de la capfule même. La partie inférieure de. Pépi eft garnie de: fleurs mâles , recouvertes d'écailles arides ou fcarieufes. Cette plante croît dans le Canada. 5. LatcHe Cypéroïde ; Carex Cyperoideus. L. Carex umbella fubcapitata, floribus fimpliciffi- mis fubulatis, involucro tetraphyllo elongato, Lin. *_ Carex Bohemica aquatica annua, cyperi facie ; caule molli exquifité triarfgulari, capitulis in glomeratam fpicam digefiis, &c. Michel, Gen. p. _9o.t. 33-f. 19. Cyperus Minor, capitulo inflexo. Buxb. Cent. 4. p. 34: t. 61. f. 1. Carex Bohe- mica , fpica globofa conglomerata androgyna ; capfulis fubulatis , involucro triphillo. Schreb. Gram. t. 28. f. 3. Scirpus fpica multipartita, feminibus caudatis. Gmel. Sib. 1. p. 81. Carex cyperoides. Lin. F. Suppl. p. 413. - Cette graminée a leport & la collerette dun fouchet , & la difpofition des fleurs fort analogue à celle des Scirpes. Sa racine eft vivace ; elle poufle des tiges triangulaires , hautes d’environ un pied , enveloppées dans leur partie inférieure de quelques feuilles graminées & étroites, Les fleurs font ramañflées en un paquet arrondi, términal , compolé d’épillets nombreux & ferrés. Les fleurs extérieures de chaque épillet font mâles , & les intérieures font femelles. Les fleurs mâles ont trois étamines blanches; les femelles ont le piftii plus long que l’urcéole, & le ftyle bifide, Sous j’ombelle ou la tête de fleurs eft une colle- - rette de quatre feuilles allongées , difpofée à-peu- près comme dans les Souchets, Cette plante croit dans la Bohême , le Levant, la Sibérie ; aux lieux ? ? » “humides. 2. Linné fils dit que la tête defleurs | eft très-fimple , qu'elle n’eft point compofée de paquets ou d’épillets particuliers ramaflés en une tête commune ; mais qu’elle eft formée de fleurs pédicellées , difpofées en une embelle fimple, 6. LarcHE à barbes crochues ; Carex uncinata. L, F. Carex fpicu fimplici androgyna lineart fu- perné mafcula , ariffis fæminarum uncinatis | maf culis muticis. L. F. Suppl. 413. -C’eft, felon Linné As, la plus belle efpèce de ce genre ; mais il ne nous dit pas en quoi con- fifte fa beauté , & dans fa defcriprion il dit qu’elle a la tige & les feuilles comme dans les autres : C’eft à-peu-près comme s’il n’en avoit point parlé ; car il y a beaucoup de différence , ë _ par exemple , entre la tige & les feuilles du Carex dioica, du Carex pulicaris, &c. Æ Les fêmes parties dans le Carex velicaria, &c, Son Te a figure citée de Schenchzer. Ses feuilles BAT 379 épi eft linéaire , étroit, muni de fleufs mâles: & | de fleurs femelles. Celles-cioccupent les deuxtiers inférieurs de la longueur de l’épi, & leurs bâles ont des barbes recourbées en crochet au-deflus de leur milieu, avec une articulation épaiflie, Les fleurs mâles font dans la partie fupérieure de l'épi, & ont leurs bâles mutiques, Cette gra minée croît dans la nouvelle Zélande. Son épi n’eft point naturellement fimple, car Linné dit qu'on obferve quelquefois de petits épillets-pendans fut le côté, & qu'il préfume être ftériles. A ** Epi compofé d'épillets particuliers androgyns ÿ Joit ramalfés , foit écartés les uns des autres. 7. LaïcnE fétide ; Carex fætida. Carex fpica compofita ovata fufea , fpiculis conglomeratis. N. Gramen alpinum enode , fpica parva fubrox tunda ferruginea. Scheuch. Gram. 495%. Prodr, Tab. 4. Gramen alpinum parvum latifolium fpica fubrotunda ferruginea. Scheuch. It. p. 458..f. 18. Carex, Hall. Helv. no. 1355. Carex fatida. Allion. F1. Pedem. no. 2297. Etiam Carex -junicifoliæ - ejufd. n°. 22196. t. 92. f. 4. Synonymis exclufis. Carex incurva. Lightf, Fl. Scot. p. 554. n°. 4 t. 24. cette efpèce , nous voyons que fon épi eft vérita-. blement compofé, quoiqu'il paroïfle fimple. Cette plance eft aflez petite, & il nous paroît que c’eft. un des grands individus de l'efpèce que repréfente radicales, en touffe médiocrement garnie , en. gaînées à leur bafe , graminées , carinées, larges: d’une ligne & demie à deux lignes, fur deux. pouces & demi à trois pouces de longueur, La tige eft nue, triangulaire , fouvent un peu cour- bée, & à-peu-près de la longueur des pes gran des feuilles : elle eft terminée par un épi court , ovale, un peu conique , brun ou noirâtre , nud à fa bafe, compofé de 10 à 12 épillets ovales. pointus, mutiques, ferrés & entaflés aflez régu- lièrement. Cette efpèce croît fur les montagnes de la Suiffe, du Dauphiné, du Piémont & en Angleterre, aux lieux fangeux. Æ. (v. f.) Ellea une odeur fétide , felon Haller. + 8. Laicme lobée ; Carex lobata. Carex fpitæ 2 : compofita ovatafublobata fufcoferruginea, glumiss infimis mucronatisaN. | ÉTÉ Carex fpicater Li tripartita, Hall. Helÿ; n° 1356. Carex tripartita, Allion. FI. peder 2298, t, 92... 5. Ta PE Elle neft peut-être qu’ane variété de © un peu plus grande .dans toutes fes parties , que fon épi plus diftinétement lobé , paroît m imple. 11 y à apparence quelle ne à point de la fuivante fi fon éprétoit garni Enr PATES F 5 D’après les exemplaires que nous poffédons de d’une collerette de-deux feuilless; > — M d.. _# précède , n’en différant guères qu'entce qu’ elle F Li : à: &tM. Squier}, commun trois lobes. Sous cet épicommun eftune Fu vertes ou réfléchies. Cette db" TRAD inférieurement , graminées , c ’ e deux lignes , & longues de 4 à $ posa: Mu eft triangulaire, nue , un peu plus longue que les plus grandes feuilles : elle elt terminée par un épi court, ovale, communément à trois lobes, dont les latéraux font fort courts : cet épi eft d’un brun- rouffeâtre , nud à fa bafe, & compofé d’environ douze | su ovales, fort ferrés les uns contre les autres. Les écailles de la bafe des épillets & de l'épi font mucronées. Cette plante croît fur les mon s de la Suifle , du Dauphiné & du Piémont. Æ. (v. f:) Dans cerrains individus l'épi eft obfcurément lobé , & approche un peu de celui du Schænus cortprefus. . 9. Latcns du Mont Balde ; Carex Baldenfis. L. Carex fpicis ternis congefis feffilibus ovatis triquetris is , involucro diphyllo, Lin. Amoen, Acad, 4. p. 331. no. 199. Gramen junceum montanum , capite fquamofo. Bauh, Pin. 6. Prodr, 13. t. 13. Theatr. 79. Mori£, Hift, 3. p.227. n°, $. Sec. 8. €. 9.f. $. Gramen Sr è Monte Re pe 50. ee » Capitulis alhis fquamofis triquetris pulchre lucentibus. se Va 1. p.125. - Il paroït que cette plante eft rare, car Haïler & M. Allioni n'en font point mention , & nous n'avons encore pu la voir. Si l'on peut fuppofer ue la collerette de deux feuilles firuée fous l’épi, oit fufceptible de varier au point de manquer totalement, ce que Haller a obfervé dans fon Carex n°. 1355 alors il feroit puflible que la t nous traitons maintenant , ne foit qu'une variété de la e. Ses feuilles font es, un peu étroites, une Sue … fois plus courtes que la tige qu'elles embraffenc vent parleur gaîne. La tige eft nue , ilaire, haute de fept pouces ou davantage : terminée par trois épis ramaflés, fefliles, ie, à de. courts, d'un Le ere ou blanchätre (ce que ormant comme un épi ou paquet e de deux feuilies allongées, inégales , ou- ante croît fur le Mont Balde, & dans les environs de Véronne, 7. 10 Laucue courbée à aie curvala. Carez % té ue he à “ =. “ * | mis care Ma Ma pie mes» gl Ain Carex curvula: Allion, | s, 92. f. 3. £es feuilles font étroites, verd glauque, longues de 3 » sd no, 2295. jonciformes | d'un à 4 pouces : elles “+. à -À à à e ï __ fonc grêles, nues, aufli longues , ou un peu plus _ longues que les feuilles, & terminées chacune 1 Court ; qui paroît fimple , maïs qui eft |_cellé, & ‘ Lee 3 ainfi que les tiges, dures, un peu courbées, - ie jonciformes , & difPof£es en toell Là d’épillets fort rapprochés les uns des | LAI autres. Les écailles de ee font fancéolées > aigues , rouffeâtres, fcarieules & blanchâtres fur les bords. Celles de la bafe font plus grandes que les autres. On trouve cette plante dans la Suifle, le Dauphiné, le Piémont, fur les plus hautes montagnes. Æ.(v. f. ) L’épi n’eft compofé que de deux ou trois épillets non féparés. 11, LaICHE à deux épis ; Carez bipartita. EVA Carex culmo tereti nudo , fpicis binis terminali- bus , fuprema compofita. Allion. F1. Pedem. n°. Sa racine , qui eft fibreufe , pouffe dos feuilles & des tiges ramaffées en touffe. Les tiges font nues , ftriées , cylindriques, une fois plus longues que les feuilles, & hautes à peine de 4 ou $ pouces, Les feuilles font graminées , glabres, un. 2307. t. 89. f. 5. . peu roulées en leurs bords , ftriées, aigues, pref- = piquantes, On voit au fommet de la tige ux épis , dont un termina} , a jufqu’à un } ers de longueur, & eft compolé d'épillets, fefliles , alternes, ramaflés ou ferrés les uns contre les autres ; l’autre épi, fitué latéralement un peu aü- deffous du r, eft plus court, ovale, pédi- € dans Paiffelle d’une braëtée ou foliole aigue , d’un rouge-brun , les écailles font ovales , pointues, non ariftées, brunes, blan- chiffent fur les bords en vieillifant, Rarement on obferve un troifième épi au-deffous de ceux dont. il vient d'être queftion. Cette plante croît fur les montagnes du Piémont, aux lieux fangeux. "2, 12. Latcs noirâtre ; Carer atrata. L. Carex* fpiculis androgynis ovatis pedunculatis : florenti- bus eredis , frudiferis pendulis N. | .… Cyperoides alpinum pulchrum , foliis caryophil- leis, fpieis atris & tumentibus. Scheuch. Gram. 481. te11. f. 1.2. Carèx. Hall. Helv. n°. 1369. Carex atrata. Scop. Carn. 2. no. 1155. Carex. FI, Dan. t, 158. 4 Sa racine eft groffe, rameufe, fibreufe, tra- çante pouces , quelquefois même d’un pied, triangu=. laire , feuillée feulement à fa bafe , & nue dansle refte de fa longueur. Ses feuilles font radicales , larges d'environ deux lignes , à bords un peu rudes au toucher. 11 naît au fommet de la tige 3 ou 4 épilletsovales, noirâtres , androgyns ou mo noïques , pédonculés | rapprochés uns des aütres, droits pendant la floraifon , inclinés & ui x Due lorfqu'ils font en fruits. À la bafe de l'épillet inférieur , eft une braëtée ou foliole étroite , droite, brune à fa naiffance, longue prefque d’un pouce. Les écailles font ovales, un peu pointues. Les capfules font ovales, trigônes, uñ peu mucronées , glabres, & noirâtres. ne les à vues que jeunes, puifqu'il leur attribue feulement une couleur jaune. Cette plante croît fur les@oncagnes de la Suifle , du | ee Piémont , &s. H (v. f.) Je ne vois pas. pour - : elle poufle une tige haute de 8 où 9 — Dauphiné , dû ant moins longues , LAIT quoi Linné la range dans la fe&ion des - unifexuels , c’eft-à-dire , des épis dont toutes fleurs font d’un feul fexe, les épis étant andro- ns , femelles inférieurement & mâles à leur mmet. 13. LAICRÉ des fanges 3 Carex uliginofa. L. Carex fpica compofîta, fpiculis androgynis : infe- rioribus remotioribus fcliolo longiori inffru&is , culmo tereti. Lin. El. Suec. p. 325. n°, 836. Nous ne nierons pas l'exiftence de certe efpèce, quoique malgré nos recherches à fon égard neus n’ayons pas encore pu la connoître. Nous poffé- dons quantité d’exemplaires du Schenus com- preffus , bien repréfenté dans l’ouvrage de M. Leers (FI. Herborn. t. 1. f, 1.) dont plufieurs nous ont été communiqués pour le Carex uligt- nofa, avec doute , maïs qui ne lui appartiennent Selon Linné , fa racine eft fibreufe , & ne paroît pas rampante :_elle pouffe une tige de la longueur . du doigt, cylindrique, liffe, nue. SE eft ter- minal , d’une couleur ferrugineufe, & compofé de 7 ou 8 épillets androgyns, un peu écartés les uns des autres, À la bafe de l’épi eft une feuille où braëlée linéaire , life , droite comme termi- nale,de la longueur de l’épi. Les feuilles radicales font alternes , linéaires, acuminées, canaliculées en deflus, convexes en deflous ; glabres des deux côtés, luifantes, liffes fur les bords, & de la longueur de la tige. Cette plante croît dans les bois eux de la Suède. Elle a prefque laf- 14. Laïcus des fables ; Carex urendria: L. Carex fpica ares , fpiculis androgynis :infe- rioribus remotioribus foliolo longiort inffruë&is , culmo triquetro. Lin. F1, Suec. p. 325. n°. 835. Carex maritima humilis, radice repente , caule trilatero , fpica fpadicea nonnihil foliofa , &e, * Mich, Gen. 67. t. 33. f..4. Gramen C ides ex monte ballon fimile hurmilius , in marttimis & are- nofis nafcens. Raj. Hift. 1297. n°. 6. &e Synopf. 3e g: 433: no, $. Pluk. Alm. 178. ©, 34. £ 8. _ $a rigeeft haute de trois pouces ou davantage, grêle , triangulaire, fcabre fur les angles, nûe, enveloppée inférieurement par les gaînes des feuilles radicalés. Ces feuilles font étroites , canaliculées en deflus, convexes en deffous, un È + dures, & prefque de la longueur de la tige, ’épi eft terminal , long d’un pouce , ou un plus , d’une couleur roufeâtre , ou d’un verd jau- nâtre , & compofé de $ à 7 épillets affez gros, fefliles , alternes, ovales, dont les inférieurs font un peu écartés les uns des autres. Sous chaque épillet l’on obferve une bra@tée ou foliele linéaire. fétacée, élargie À fa naiffance, & plus longue que l'épillet même ; mais ces braëtées font. d’au- fous des épillers moins inférieurs, Les écailles | & de l’autre. ou lPétant | (v. v.) Ses écailles font membra felon qu'elles font fituées LAI 38x des épillets font très acuminées, liffes , & mem- braneufes. Cette plante croît en Europe, dans les fables voifins de la mer : l'individu que nous flédons nous a éré communiqué avec d’excel- entes notes, par M. de Belleval, qui l’a trouvé fur les bords de la mer dans les fables, près le le Crotoy , en Picardie. Æ, (+. f: ). “ 15. LAICRE à épi; Carex fpicata. Carex fpice compofita fubnuda , fpiculis androgynis ovaus ms numerofis approximatis fubdifhchis feffili- bus. N. À Gramen nemorofum , panicula rufefcente molli. Tournef, 511. Gramen fylvatieum parvum tenui= folium rigidiufeulum. 3. B. 2. p. 509. Morif. Hift. 3- p- 244. n°, 27. Gramini cyperoidi ex Mente Ballon fimile, fpica totali à pluribus fpicis compo-. fira. Ray. Hüft. 1297. n°. $. & Synopf, FR p- 423. n°, 4. Pluk. Alm, 178. t. 34. f, 7. Rudb, reliq. elyf. p. 3. f. 1. Corex paluffris elatior ; &c.. ; Michel. Gen, 67. t. 33.£ 3. Carex. Hall. Helv, no. Ye dass Le por a 706. t. 14. f.2. Carex difüicha. : s: FL, 1: 347. Lightf, Fi. Scor, p. 546. n°. 6. Carex ré Poilich, Pal. n°. 75. 8. Eadem? Spica brevi , bafi foliolo inftruda ; interdum * Cette efpèce fr tenir le milieû entre la Laïiche des fables & la Laïiche léporine ; je l'avois même d’abord regardée pr une variété er F1 E + Sa tige eft haute d’rn pied à un pied &' demi” triangulaire , feuillée inférieurement, & à angle rudes ou acérochans lorfqu'on la gliffe dé haut en bas entre les doigts. Ses feuiiles font aflez Jongues, ont plus d'une ligne de largeur, & env alternativement par leur gaïîne la partie inférieure de la tige. L’épi eft terminal , rouffeâtre, nud ou prefque nud, Jong d'un pouce &: demi à deux pouces, interrompu à fa bafe moins Que dans l'efpèce ci- #1 defus. Il eft composé de-15 à 26-épillets fefliles | ovales-oblongs , pointus, alternes, rapprochés les uns des autres , & un peu diftiques. À la bafe. de l'épi commun on obferve une ou deux brac tées courtes &, aignes , & fouvent il ne s’en. trouve aucune. Cette plante croît en -Eur dans les marais , les prés humides, &cc, Ell affez commune dañs les environs de P tues , liffes | d'un roux brun, b: les bords. sf - La plante ?, croît dans les Provine: nales de la France, d’où nous l'avon elle a lépi très-court,. interrompu; garni à fà eft muni à fa bafe d’une braétée étroite , une fois plus longue que l'épi même, ( ». +. ). 16. Larcur lé ; Carex leporina. L. Ca- rex. fpica compofita , Jpiculis ‘ovatis fefilibus approximatis alternis androgynis nudis, Lin. F1. Suec, p.326. no: 837. Leers. Hetb. no, 707. t. 14. f, 6. Pollich. Pal, no, 874. | * Gramen cyperoïdes ; foica é pluribus fpicis mol- lilus compofita. Raï. Hift. 1296. & Synopf, 3. p. 22. ne: 2, Scheuch, Gram. 456. t. 10. f. 15. ramen cyperoides paluffre majus , fpica divifa. Bauh, Pin, 6. Morifs Hu 3. fc, 8. Lit f. 29. Bona. Carex, Hall. Helv. ño: 13617. + | - Elle vient en touffle & poufle des tiges trian-. gülaires ; ftriées , feuillées inférieurement , quel- quefois inclinées ou eouchées à leur bafe, & qui ont depuis neuf pouces jufqu'à un: pied & demi longueur. Les feuilles font affez longues , larges prefque d'une ligne & demie, carinées, canalicülées en deflus, & fouvent arquées ou courbées en dehors. L’épi eft terminak, à peine long d’un pouce, non interrompu , nud où fans- brallée à fx bafe, d’un roux ferrugineux , & compofé de 3.à $ épillets fefliles, ovales ;obtus épais, alternes, & ferrés ou fort rapprochés les uns des autres. Les écailles des épillets font ovales-lanéeolées, pointues | d’on roux - brun avec la-nervüre verte, & la plus inférieure ou … celle ES esta à eft un peu plus grande _ que les autres, & plus fortement mucronée. er É e; Carex hybrida. B. Carex fta ; fpiculis androgy ais ovatis appro. elv. MA. troir en diffé devoir luivre M. & Raÿj qui font Sa tive eff menue, jonciforme , tri féuillée inféri érienremént tive vent : ES mgue d’un pied ou un peu roires , fouvent aufli ve la tige, planes , à peine 6a 6 sue longiori inffruéa ; culmo | LE . denite : il eft compofé de ÿ à ? épillets ovales à | files , rapprochés les uns des autres. L'épi | commun eft garni à fa bafe d’une braëtée étroite, droite , plus longue que l'ési même, & qui le fait paroître comme latéral. Les écailles pes épillets font ovales , mucronées | roufles ou brunes avec une nervure verdâtre ; les inférieures font plus larges , plus colorées , & plus fortement mucronées que les autres. Cette plante nous a été communiquée par M. de Belleval , qui l’a trouvée près d'Abbeville , dans les prés inondés l'été par lamer. (.f.) 8. Larcus brizoïde ; Carex brigoïdes. L. Ca- rex fpica compofita brevi nuda, fpiculis andro-. . gynis oblongis contiguis , culmo fuperne nudo. N. Gramen cyperoides elegans ; fpica compofitæ afperiore. Raj. Hift, 1297. n°, 7. & Synopl. 3. p. 423. n°. 6. Morif, Hift. 3. p. 245. n°. 31. Carex. fibrata radice , anguflifolia | caule exquifite trian- gulari. Michel, Gen. 70. +, 33. f. 17. etiam f. 18. Carex anguflifolia , caule triquetro , fpicis pluri- bus elegantibus parum inter fe diffantibus. Segu. Ver.-r. p. 124: n°.3: Tab. r..f.2. (non 3.) Carex. Hall. Helv, : N°. 1358. Carex brigoides. Scop. | Gr 2 n°, pr70; > "> = pu les autres, Cette efpèce croît en Europe, ans les lieux humides , les bois ; on la trouve . L'AI è S Sec. 8, t. 12. f. 24. Gramen paluffre.cyperoides. Lob. Îc. 19. Gramen. cyperoides polufre trique trum , fpica integra. J. B. 2. p. 497. Carex pa- lufiris major , radice fibrofa, caule exquifite trian- gulari, Jpica brevi habitiore compaäa. Mich, Gen. 69. t: 33. f. 13: 14. Carex. Hall, Hely. no. 1364. 8. Gramen cyperoides fpicis mjnoribus minuf ue compadlis. Bauh. Pin. 6.Prodf, 13. n°. 43. Theatr. 87. Scheuch. Gram. 488.r.11.£ 5. Gramen cyperoides fpicatum minus. Raj. 1297. n°, 9. & Synopf. 3. p.424. n°. g. Carex minor, radice fibrofa folis anguftioribus ; caule exquifite triangulari, fpica Lars mutilata. Michel, Gen.68. t. 33. £ 9. Gramen, &c. Barrel. Ic.19. & Ïc. 20. n°. 1. 7 Elle forme d’affez grandes touffes , & ei re- marquable par fon épi compaële, hériflé de ointes divergentes, Sa tige eft haute d’un pied LA à un pied & demi, un peu groffe , pleine, trian- gülaire , très-accrochante fur fes angles lor{- u’on la glifle de haut en bas entre les doigts. feuilles font longues , planes, légérement carinées , larges de 2 à 3 lignes. L’épi eft ter- minal, d’un verd jaunâtre ; long d’un pouce à mune en Europe, dans les marais , les prés hu- mides , & les lieux ombragés. Æ (v.v.) La … variété 8, eft moins grande , à tiges plus grêles, moins droites, & à épi moins b interromfu. PET 00. Laïcs muriquée | “Carez fpicülis fubovatis feffiibus remotis andro- pris , capfulis acutis divergentibus fpinofis. Lin. n°. 877. F1. Dan. t. 284. Gramen cyperoides fpicatum mi Sens. Raj, #ift. 1298. n°, ar, & y: Æ 11. f.:3. Gramen nemorofum, fpicis. parvis es bern.) parvum tenuifolium, cum fpica aculeata. 3.B.2.p. 509. Ie. $10. Carex nemorofa , fibrofa gnopl. 3. p. 423. n°. 8. Morif. Hifé, 3:p. 244. + courte & peu remarquable. Cette efpèce | E jrs me | füivante que par la dive épais &. plus eers. Herborn. n°. 709. t. 14. f. 8. Pollich. Pal, nimum fpica = 3: p. 424. n°: 12. Scheuch. Gram, 485. . afperis. Bauh. Pin. 7. Theatr, 100. Motif. Hift. 3. p.244. n°. 26. Gramen [ylvaticum (tertium ta- _ ‘radice, caule exquifité triangulari , fpica longa | … divulfà f. interrupta , capitul:s omnibus folitaris. ST Miel. Gen: 6. à 33 4 21. Core Hall: Mir. SU OMUS | So er | | LAIT 333 | palement cette efpèce de celle qui précède, & même de fa variété qui fe rapproche de celle-ci par fon épi peu épais. D'ailleurs dans la précé- dente, les épillers font mâles au fommet & fe. meiles inférieurement ; au contraire dans celle- ci les épillets font femelles au fomumet, & mâles à leur bafe, Mais elle n'eft peut-être pas fuff- famment diflinguée de Ja fuivante. | | Elle vient en touffe ,-& poufe de fa racine , qui eft fibreufe ; des tiges préles, triangulaires , droites ;-foibles, longues de 9 à 15 Dre ; ces tiges font nues, enveloppées à leur bafe par les gaînes des feuilles, & ont leurs angles accro- chans lorfqu’on les gliffe entre les doigts-de haut _ en bas. Les feuilles fonc radicales, étroites, carinées , à peine larges d’une digne , vertes, glabres, fcabres fur les bords, & prefqu'aufli longues que les tiges. L’épi eft menu ,interrompu, long d'un à deux pouces ou quelquefois un plus , & compofé de $ à 9 épillets fefliles ; al- ternes, ovales, verdâtres ; écartés les uns des autres, fur-tout les inférieurs. Ces épillets fonc petits , courts, & offrent après leur floraifon des capfüules ovales , très-pointues ou acuminées,, comprimées , divergentes , &. qui font paroîtr les épilets muriqués où comme hériflés de pi- quans, Sous chacun des 2 ou 3 épillets inférieurs on obferve une braëlée féracée, ordinairement croît en da ‘ ope, dans les bois & les $ Œ. (s.v.) Elle ne parotc.d en 5 21. Latcua blanchâtre. Cart canefcens. : re fpiculis ovatis [effilibus remotis fubnudis androgy- . nis, capfulis ovatis acutis fubconvergentibus. N.- a. Cyperoides polyffachyon, fpicis laxris pani- culam veluti componentibus. Scheuch. Gram. LA t. 11. f, 4. Carex e . Lin, Leers. Herborn, n°. 712. t, 14. f. 7. An Carex. Hall. Helvsné. APPEL ONE DL GA 0 . 8. Gramen fpicatum minus, fpi 10. & Synopf, 3. p.424. n°10. Cyperiodes fpicis curtis divulfis. Loef. FI, Pruf. Ic. 32. An Carex. * : | Hall, Heïv. n°. 1360. Eurex canefcens. Lin. Po Jich. Pal. n°. 881. Carex lohacea. Lin, : - Nous ne doutons point que le Carex elongata, de Carex loliacca, & le Carex-canefcens de. ne foient des plantes de la même efpèce}. -de cette même efpèce dont nous traitons diftinguant en deux variétés :_ mais.c doutons un peu , c’eft que la pré muricata, L.') foit conftamme il en réfulte qu'avec les: feule efpèce , Linnéa ét doit caufer beaucoup. épi alongé menu, route de. | ru 384 LAIT comprimées, triangulaires fupérieurement , feuil- lées dans leur partie inférieure, foibles, hautes d'un pied à un pied & demi. Les feuilles font la plu- part aufli longues ou plus longues que la tige , & n'ont qu'une ligne ou une ligne & demie, de largeur. Dans une variété que nous avons reçue de l'Amérique Septentrionale , les feuilles ont une largeur d'un peu plus de deux lignes. L’épi eft longde 2 à 3 pouces, menu , interrempu, & compofé de 7 à 9 épillets fefliles, ovales, quelquefois ovales - oblongs , d’un verd blan- châtre , dont les 2 ou 3 fupérieurs fort rapprochés , mais dont tous les autres font écartés entr'eux , l'inférieur l’étant le plus fortement. Les écailles des épillets font ovales , acuminées , concaves., vertes fur leur angle dorfal, blan- châtres fur les côtés. Les capliules font ovales , | Re droites, non divergentes. Les épillets t ou paroifflent nuds , & n'ont point de brac- tées à leur bafe, ou s’ils én ont, comme cela a lieu quelquefois pour l'inférieur ou les deux infé- rieurs, ces braétées font courtes & peu remar- quables. Cette efpèce croît en Europe dans les pue humides, & les bois taillis. Æ. (w.v.) La plante L figurée dans Pluknet, à la table 34, f.4. paroît être un individu jeune oa non déve- oppé appartenant à cette éfpèce, A2. Laïcus verdâtre 3 Carex virens. Carex fpiculis ovatis feffilibus fubremotis androgynis ; infima foliolo longo inffru&a. N. An Carex nemorofe , fibrofa radice , caule exquifite triangulari , fpica longa divulfa [. inter- | rupta ; &c. Mich. Gen, 69. n°. 4: t. 33. f. 10. Gramen cyperoides ; echinata & rara Jpica , ne- morum , minus Barrel. Ic. 20. n°. 2. Elle a d’une part, de très-grands appees avec étée qui Te da Laïche blanchâtre; mais la longue 250 eft à la bafe de lPépi commun, & qui eft repré- _ fentée beaucoup trop courte dans la figure citée _ de Micheli , l’en diftingue d’une maniere mar- -quée ;. dé l'autre part n’ayant qu'une braëée , on ne peut la confondre avec la Laïche écartée _… dont les épillets font la plupart axillaires. Sa tige eft ps triangulaire, feuillée infé- rieurement, & haute d’environ un pied. Ses feuilles font la plupart aufli longues que la tige, , vertes, {triées , Pr wo inférieure , & compofé de $ à 7 épillets fefliles, alrernes , ovales ou ovales-oblongs , verdätres. Sous Pépillec inférieur, on voit une braë@ée en foliule très-étroite | aufli longue & quelquefois beaucoup plus longue que l'épimême. Gette plante croît dans les lieux humides &, couverts, les bois, en Angleterre, en France, ss ... &c. Elle nous à été A ES M. de oit Ja diftinguer. «Belleval, qui penfe aufli qu'on LAI 3. LAICHE écartée ; Carex remota. L. Carex friculis ovatis feffilibus remotis androgynès, brac- ‘teis culmum fubæquantibus. N. Cyperoides anguftifolium ; fpicis feffilibus ir foliorum alis. Tournef. 530. Scheuch. Gram. p. 483. Gramen cyperoides anguftifolium , fpicis fef- filibus in foliorum alis. Raj. Hift. 1295. n°. 14, & Synopf. 3. p. 424. n°. 11. Morif. Hifl. 3. p. 243. Sec. 8. t, 12. f. 17. Pluk. Alm. 178. t. 34. f. 3. Rudb. Reliq. p. I. t. 1. f. I. Carex angujii- folia , caule triquetro , capitulis pulchellis, &c. el. Gen. 70, n°. 2. & 3. tab. 33. f. 15. & 16. Carex, Hall. Helv. n°. 1357. Carex remota. Lin, Amæn, Acad. 4. p. 293. no. 91. Scop. Caïn. 2. no, 1165. Pollich. Pal. no. 878. Leers. Herb. no, 711.t. 15. f, 1. F1. Dan. t. 370. Carex axil= laris. Lin, Spec. PI. p. 1382. Cette efpèce eft encore très-voifine de la pré- cédente; mais fes bragtées, dont au moins les trois épillets inférieurs font garnis, la font aifément reconnoître, Ses tiges font très-grêles , foibles , longues d’un pied à un pied & demi. Les feuilles font étroites | à peine larges d'une demi-ligne ou de trois quarts de ligne, & plufieurs d’entt’elles font prefque de la longueur des tiges. Les épillers, au nombre de 6 ou 7, font petits, fefliles, ovales , .alternes, d'un vert blanchâtre, & les 3 ou 4 inférieurs font très-écartés les uns des autres, & fitués chacun dans l’aiffelle d’une bra&ée ou foliole droite & fort longue. Les capfules fonc pointues , non divergentes. Cette plante eroit dans les lieux humides & couverts, & les bois taillis ou dans les clairieres des bois, en Eyrope, (y. v.) 24. Laïcue paniculée ; Carer paniculata. Li - Carex panicula fpicata è fpadiceo & albo varie gata, fpiculis androgynis. N, ramen cyperoides paluffre elatius, fpica lon giore laxa. Raj. Hift. 1296. no 2. &Synopl. 3 g 422. no. 1, Morif. Hift. 3, p. 244. Sec. 8.t.12. .23. Cyperus longus inodorus fylvaticus. Bauhe Pin, 14. Thetr. 221. Cyperus alpinus longus ino- _dorus , panicula ferruginea minus fparfa. Scheuch. Prodr. #. t. 8. Et gramen cyperoïdes fpica longiore laxa ejufd. Agroft. p. 499. Carex radice repenie:s caule. aile triangulart , fpica mulriplici ferru= ginea (6 fufea). Mich. Gen. 68. no. 1. & 2. tab. 33. f. 7. Carex. Hall. Helv. no. 1368. Carezpani culata, Leers, Herb. no. y13,t. 14. f. 4. Poiliche Pal. no. 882. DCR 6. Eadem minor, fpiculis gracilioribus & acu= tioribus omnino ferrugineis. N. An cyperoides paluffre , fpica laxa minus. Scheuch. Gram. 591- La forme & la couleur de fes épillets la rappfo* chent de la Laiche des fables ; mais leur difpo= fition en paniculé étroite la diftinguent fufhfam-., ment. Sa racine eft compofée de fibres longues, ‘dures, noirâtres, & rampantes : elle poufie des tiges longues d'un pied & demi à trois piedss re criangulaires ; LAT triangulaires, rudes ou accrochantes lorfqu'on les glifle de haut en bas entre les doigts, fafcicu- lées, fans nœud, feuillées inférieurement, & difpofées en toufte aflez large. Les feuilles font longues d’un pied ou davantage, larges d’une ligne & demie à 2 lignes, carinées, & un peu rudes ou fcabres lorfqu’on les glifle entre les doigts ; les extérieures font fort courtes, & reflemblent à des Ccaiiles vaginales qui embraf- fent la bafe des tiges. Au fommet de chaque tige eft une panicule étroite ou refferrée fous la forme d’un épi rameux , long de 3 ou 4 pouces ; les rameaux de cette panicule font prefque droits , alternes, un peu courts fur-tout les fupérieurs , & chargés d'épillets fefliles , ovales, prefqu’ob- tus , aflez nombreux, Ces épillets font embriqués d’écailles luifantes, brunes onu d’un roux-brun, mais blanchâtres en leurs bords , ce qui fait pa- roître la panicule panachée de brun & de blanc. Les braëtées font fort courtes, peu apparentes ou comme nulles. Les capfules font ovales, mucro- nées, divergentes dans leur maturité, Cette plante croît en Europe, dans les marais , les lieux fan- genx 8 aquatiques. Æ ( v. v.) La variété 8. nous a été communiquée par M. de Belleval : on la trouve fur le bord des foffés humides, Ses tiges font longues de 9 pouces à un | pied ; fes feuilles plus Iongues que les tiges, font larges d’une ligne à une ligne & demie, La pani- cule eft refferrée en épi , n'a que deux pouces de longueur, eft d'une couleur ferrugineufe , & n'eft ramifiée que dans fa partie inférieure. Les épillets font ovales-pointus , moins épais que dans la mière, & n’ont point leurs écailles blanchätres fur les bords, (y. f.) Rai en à fait mention aux endroits cités de fes ouvrages. 25. LaicHs de Magellan ; Carex Magellanica. Carex fpicis androginis oblongis longe peduncula- tis ,; capfulis compreffis lenticularibus. N. - Cette efpèce reflemble par fa grandeur, fon port, & prefque par fon afbe@ , au Juncus cam- Pefiris de Linné, Sa tige eft feuillée, haute de ÿ ou 6 pouces. Ses feuilles font glabres , planes , graminées, droites , larges de 2 lignes, & de la longueur de la tige ; les extérieures font graduel- nt plus courtes. Les épis, au nombre de 3 ou 4 font oblongs, bruns ou noirâtres, un peu com- primés, & Fee chacun fur un pédoncule fin, F ue capillaire, aufli long ou plus long que épi même. Ces épis briqués d’écailles brunes , très-pointues , ou acu- minées, Les capfules font glabres, comprimées, lenticulaires, jaunâtres & un peu plus courtes ue les écailles. Cette plante a été trouvée au troit de Magellan, par Commerfon. (v.f.) Pre Doicre de de 3 Carex indica. L, Carex cts androcynis cylindricis paniculatis pinnatis Pofeulis aliquot infimis fæmineis. Lin, Mant, 574 / L font longs de 6 lignes, em- n°, 18. Carex, Hail. Helv. n°. 1380. LAI 384 Ses tiges font hautes d’un pied & demi, droites, lifles, prefque triangulaires. Les feuilles cauli- naires font diftantes, graminées, fcabres fur les bords, fouvent plus longues que la tige même, La panicule eft compofée de plufeurs grappes al- ternes, eflilées, ouvertes ; chacune de ces grappes confifte en un axe triangulaire | chargé d'épi alternes, prefque fefliles , difpofés fur 2 rangs, écartés les uns des autres, cylindriques D 'AL formes, ouverts , & embriqués de tous côtés d’écailles fubulées. Qn obfèrve à la bafe de ces épis 2 ou 3 fleurs femelles. Le fruit eft ovale, pointu, t'igone. Cette plante croît dans les Indes Orientales, A Obferv. Je pofsède un Carex recueilli dans l'Ifle de Bourbon, par Commerfon , & qui parôit pou- voir fe rapporter à cette efpèce , quoiqu'il offre quelques particularités que la defcription de Linné n’exprime pas (v, f.) 27. Laicne à épis bruns; Carex brunnea. Th Carex fpicis androgynis pedunculatis linearibus Jupernè mafeulis. Thunb. Fi. Jap.p. 38. . Sa tige eft haute d'un pied , glabre, crigônes . Ses feuilles font linéaires , amincies à leur fom= met , ftriées, à nervure moyenne faillante, ene tières, glabres , droites , plus longues que la tige. Les fleurs fonc difpofées fur des épis pédon= culés, linéaires, pointus, droits, bruns, gla- bres , longs de fix lignes, mâles au fommet & femelles à la bafe. Ces épis , au nombre de 12 ou environ , font portés fur des - apil- - laires. Les bâles calicinales font Cette plante croît au Japon. *#% Epillets urifexuels ; les femelles feffiles: 28. Laïcne jaunâtre ; Carex flava. L. Caree fpicis confertis fubfeffilibus fubrotundis : mafculæ lineari, capfulis acutis recurvis. Lin. FI, Suec. 328. n°, 843. Scop. Car. 2. n°, 1161. Leerf, Herb. n°. 714. t. 15. f. 6. Pollich. Pal. ne, 883. Cyperoides paluire aculeatum , capitulo bre= viore. Tournef, ÿ 19. Scheuch. Gram. 426, Gra- men paluftre aculeatum germanicum f[. minus. : Bauh. Pin, 7, Moril, Hift. 3. p. 243. Sec. 8. t, 12. f. 19. Gramen paluffre echinatum. J. B. 2. p.497. , Lob. Ic. 15. Raj. Hift. 1296. & Synop£. 3. p. 421. Les épillets femelles fort courts , & hériffés pointes réfléchies ou recourbées en bas, lar dent affez remarquable. Sa tige eft triangr en partie feuillée, à peine longue d’ fouvent même beaucoup moins longue fouvent inçlinée ou prefque couel naît plufieurs enfemble formant des Les feuilles ru es » . ftriées , lar Ë 2 Lu sg sm, TA : à: à à JU CLR de 3 où 4 ; font fefliles , rapprochés ou peu écar- tés les uns des autres (Puf Etui , prefqu’ar- rondis, & fitués au-deffous de l’épi mâle , fortant chaëun de l’aiffelle d’une longue braétée ou foliole | fort aiguë , dont l’inférieure eft la plus grande. Les caplüles font ovales , enflées ou ventrues , jaunâtres , mucronées, à pointes roides, ouvertes ou réfléchies , & qui Ge re les épillets femelles hériflés 8 prefque piquans. Cette ge re eft com- mune en Europe, dans les lieux humides , les prés, les allées des bois, Æ, (y. v.) 29. LaAtcws pilulifère ; Carex pilulifera. FI, Fr, 147-27, Carex fpicis fæmineis fefflibus fub- serñis confertis breviffimis ; mafcula lineari , cap- Julis tit Aires N. Pre ñ Cr yperoi olyffachyon flavicans , fpi- chslnie ree Prnaten cale Raj. Hift, 1294. n°. $. Morif. Hift. 3. p. 243. Sec. 8. t. 12. f, 16. Bona. Gramen cyperoides foliis mollibus tendibus , fpicis brevibus coacervatis tribus qua- tuorve in fummitate caulis. Raj. Hift. 1910. Gra- men cyperoides , fpicis brevibus congeflis , folio molli.Raj, Synopf. 3. p. 421. n°. 19. Etram n°. 29. ie s ad fummitatem caulis feffilibus globu= on is. Pluk. Alm. 178. t. 91. f. 8. Seir- poïdes, Vaïll, Par. 178. n°, 8. An Carex piluli- fera. Lin, Lightf. F1. Scor. p. ÿ54. 8. Variat glumis fufeis linea viridi notatis. Sa tige eft haute de 6 à 9 pouces , nue , foible, très-grêle ; prefque filiforme , trigône ; il en naît plufieurs enfemble de la même racine, difpofées comme en faifceau. Les feuilles font étroites, _ ffriées , plus courtes que la tige. Les épillets ET 3 ou 4, font fefliles, tits, très-courts , ae pro > pauci- es, alternes, fort cppres és les uns des autres fommet dela tige , fous l’épi mâle. Ces épillets med’un vert blanchâtre ou jaunâtre, ou quel- uefois font panachés de brun & de vert, & l’in- érieur au moins eft fitué dans laiffelle d’une terminal & linéaire. Les capfules font rés humides de L4 Lu ! [d'une braëtée, ayant envirdn un pouce de 1 __.:fBueur. Les écailles des épillets font ovales ,. L'AI filiforme , nue, foible, longue de $ à 6 pouces Elle foutient à fon fommet 3 épillets ramañés épais, courts, noirâtres, dont un terminal eft mâle , ovale, long de 3 lignes & demie à 4 lignes, : & les 2 latéraux font femelles, fefliles, courts , ovales-arrondis. Les éçailles des épillets font . ovales-obtufes , liffles , brunes ou noirâtres, à. bords blanchâtres, ou plus clairs. Sous lépillet inférieur on trouve une braëtée courte, fe termi- nant en une pointe fétacée. Les capfules font ovales , trigônes, très-diftinétement pubefcentes ou même cotonneufes. Cette plante croît dansla , Suifle | & nous a été communiquée par M. Valh ui l'a recueillie dans fes voyages. (w./f.) Ses » euilles n'ont qu’un pouce ou un peu plus de lon- gueur , & embraffent alternativement par leur gaîne la bafe ou la partie inférieure de la tige. 31. LaiCHe hâtive ; Carex præcox. Carex fpi- culs ferrugineis fubternis : mafcula terminal. clavata, fæminarum infima pedicellaca, capfulis . pubefcentibus. N, . Cÿperoïdes minus , fpicis PAU Tournef. | 530: Gramen caryophylläte foliis, fpica divulfa. © Bauh. Pin, 3. Théatr. re ramen cariophyl. leum. Tabern. Ic. 210. Gramen Jpicatum , folis vetonicæ cariophyllatæ. Lob. Ic. 10. Gramen cyperoides vernum minimum. Raj. Synopf, 3. p. 421. no. 17. Et gramen cyperoides Rice er Lis phyllatæ folits, fpicis tenutbus & fufco Bi. À +: bus. Scheuch. Gram. 433. Cyperoides vernum ÿ &c. Mich. Gen. p. 64, no. 70. Cyperoides verna, &e, Se no, 1381. Carex præcox. Jacq. 1. Auftr. t, 446. À Allion. F1. Ped. no. 2337: € " . . n n se 4 ‘R. Eadem culmis longioribus | fpiculis minüs 351. | __ Sa racine confifte en plufieurs fibres duress brunes, rampantes, munies d’un peu de chevelu; cette racine pouffe de fon collet 9 à 12 feuilles , pre , Carinées, courtes , dures, longues … un pouce & demi à deux pouces, larges d’une difpofées entouffe, Du milieu de chaque faifceau : | de feuilles’, naît une tige longue de trois pouces, } fouvent inclinée à fa bafe, nue, & quelquefois munie d'une feuille dans fa partie moyenne. - Cette tige porte à fon fommet 3 épillets rouf feâtres , droits, En ne , dont le fupérieur efk . mâle , un peu épais | long d’üne à deux lignes , qui fort de la. k + RE UE EE “rôuffeitre, & marquées d'uneli è ses: SE de AFS an PE Hi. p. 1294. no. 7. Cyperoïdes alpinum, caryo- … . Ver. 1. p. 122. n0, 9. Carex. Hall, Helv. À confertis. An Carex farailis, Hud£, FI, Ang. p. ligne & demie , un peu courbées en dehors, & | mâle ,unpi comme en maflue. Les deux | épillets latéraux font femelles ; l’un eft feflile, : … |. & l’autre ôu l'inférieur eft porté fur un pédoncule obtüfes avec une pointe courte, d'une couleuf + AA épillets femelles font muoronées. Les capfules font ovales, arrondics ; trigônes , légèrement velues ou pubefcentes. Cette efpèce croît en Europe, dans les pâturages fecs ; fur les collines & fur les montagnes; elle fleurit de bonne heure , c’eft- . à-dire dès le commencement du printemps. Æ. "A 7. y. 4 : La Variété 8 n’en diffère que par fa grandeur & un peu par fon afpeët. Sa tige eft longue de fix à huir pouces ; fon épi mâle eft un peu moins épais , mois en maflue ; les deux épillets fe- melles , fitués au-deffous, font moins rapprochés ; la fru@ification paroît d’ailleurs être tout-à-fait la même. Je l'ai trouvée fur le Mont-d’Or en Auvergne, & j'en ai reçu de quelques autres endroits. (v. v.) Obf. Hi femble qu’on puifle rapporter à l’efpèce ue je viens de mentionner le Carex tomentofa de Linné (Mant. 123.), dont les épillets femelles ne font point fefliles ; mais le fynonyme qu’il y joint de Scheuchzer , & ceux qu'on y rapporte dans l’Ouvrage de Reïchard , offrent de l’incer- titude & de la confufon. » 32. LaïCHE cotonneufe, Carex tomentofa. Carex fpicis fœmineis folitariis binifque fubfeff;- libus : mafcula oblonga terminali , capfulis [ub- globofis tomentofis. N. An Carex ( tomeniofa } fpicis fœmineis fubpe- dunculatis, capfulis fubglobofis tomentofis. Lin, Mant. 123. Leers. Hérb. n°. 717. t. 45. f. 7. Cette plante noûs paroîc très-voifine de la prés riété; mais fon épi mâle eft plus grêle, non en maflue ; fes épis femelles, au nombre de deux feulement, & fouvent même folitaires , font moins rapprochés , & prefque fefliles, c'eft-à: dire à pédoncules très-coufts. Ces épillets font ovales , & l’inférieur eft placé dans l’aiffelle d’une fur leur dos. Les capfüles font prefque globu- leufes, cotonneufes , & blanchätres. La tige fort gréle, prefque filiforme, feuillée feulement à fa | - Er et D | ! fecs, fur les collines , parmi les bruyères. braëtée aiguë, un peu plus longue que lépillet. | feuilles diftantes, & envelop qu'elle accompagne. Les écailles font ovales, | roufleâtres, & ont une raîe d’un vert blanchâtre | ftriées, un peu pliflées vers leur fommet ;lat | d'environ trois lignes, & un peu moins longu ! | jeur dos. Commerfon a trouvé cette ” | lIfle de Bourbon, { v. f.) 7 À 35. Larcnn efilée , Cârez fria. Car ovata | mafeula termi Cyperoïdes alpinum folis caryophylleis ; ficis brevibus à nigrici 4 allide sers. Sn . Gram. 421. €, 10. f, 10. Carex. Hall. Hely, n°. 1371. Carex approximata. Allion. F1. Ped, n°, 2313. An Caréx globularis. Lin, ” Je ne connois de cette plante que ce qu'en ont publié les Auteurs que je viens de citer; mais il me femble ke gg a beaucoup de rapports avec la Laiche hâtive , dont elle ne paroît différer que par la couleur de fes épillets, & que parce que lépillet inférieur a une brafée plus courte que D pe Mia 7" | Ru Enr. Sa tige eft longue d'environ quatre pouces ; trigône , prefque nue; fes feuilles font un pen dures, carinées | longues de trois ou quatre pou- ces, difpofées en faifceau eu entouffe, comme celles des Œillets. L'épillee. mâle eft terminal, court, ovale, obtus, comme dilaté ou élargi à Fr fommer, & panaché de brun & de blanc ; écailles font obtufes, luifantes, d’un brun noirâtre, blanches & argentées fur les berds. Les épillets femelles uefois foliraires , plu fouvent au nombre de deux, font firués fou: Pépillet mâle : ils font alternes, rapprochés, {ef files, ovales , obtus, & colorés comme l'épiller mâle. La braëtée de l’épillet inférieur eft une écaïlle qui fe termine en une foliole courte, très- étroite & comme fubulée. Cette plante croît dans la Suifle , l'Allemagne , &c. dans les pâturages ur ne 34: Laicne de Bourbon, Car Carex fpicis femineis ere&is feffilibus : [upe ribus confertis, maftula crafliore terminali, folii: £ladiatis. N, , ps M Elle a en quelque forte le feuillage del’Ixie crocata , & {on épi mâle reffemble 4ffez pour.la forme à l’épi mâle fupérieur de notre Carex rufas Sa tige eft haute d’un pied , garnie de quelques | pa fa bafe par les nes de beaucoup de-feuilles radicales. Ces. euilles font droites, gladiées où enfformes, que la tige. Les épis femelles font droits , ef - $ sintus, rouffeâtres, ‘& au nombre de trois ous guet, dont les fupérieurs font rapprochés ,8" | fertés contre l'épi mâle, tandis qu'un inférieux, , eft écarté & fitué dans l’aiffelle d’une feuille. | étroite. Ces épis ont un peu plus d’un pouce de | longueur, & font embriqués d’écailles. geâtres ou roufleâtres ayec une r: 388 LAI wude en fes angles, | ron. Ses feuilles font radicales, ftriées , larges dune ligne & demie ou deux lignes, & aufli longues que la tige. Les épis femelles font feffiles , droits , linéaires, ferrés contre l'axe commun, d’un pouce, d’un roux brun, & garnis de * omg vs fleurs miles à leur fommet. Ces épis nt artés de l'épi mâle , & l’inférieur eft fitué ; pagne. L’épi mâle eft terminal , folitaire , long pouce , embriqué d’écailles obtufes , brunes avec une teinte blanchâtre fur les bords. Cetre efpèce croît dans la Virginie, la Penfylvanie &c. (7.f) 36. Laicus de Penfylvanie, Curex Penfylva- sica. Carex fpiculis à fufco € albo variegatis : mafcula terminal oblonga , fœminea feffli E Jubebraëcata. N. Ses riges font droites , très-grêles , prefque filiformes , triangulaires, nues, feuillées feule- ment à leur bafe, & hautes de neuf à dix pouces, Les feuilles font au moins une fois plus courtes = our + graminées , planes ; ftriées, larges une demi-ligne ou de trois quarts de ligne. L’épillet mâle eft terminal , long de fix à huit pnes , droit , un peu pointu, embriqué d’écail- les oblongues , obtufes, liffes, brunes ou d’un rouge brun, & blanches ou fcarieufes fur les bords. L’épillet femelle , fitué un peu au-deffous de l’épillet mâle , eft feflile, ovale, court, pau- ciflore , tantôt fans bradée à fa bafe , & tantôt ayant une bratée à peine de la longueur de cet épillet. Ses écailles font colorées comme celles de l’épillet mâle. Quelquefois à la bafe de l’épillet mâle, fans féparation diftin@e, en apperçoit Pébauche d’un autre épillet femelle. Cette plante croît dans la Penfylvanie | la nouvelle Yorck j d'où nous en avons reçu des exemplaires en fleurs. (v.f) . 37: LaiCre farieufe, Carex fcariofa. Carex Jpiculis fæmineis axillaribus Sefilbus fubbifloris : ‘ ferminali oblonga , fquamis margine ar- Cyperoïdes montanum kumile ancuffi olium euro velui foliofo fpiis bfefo. Mrarguen 407. t. 10. f. #. An Carex alba. Scop. Carn. 2. n°. 1148. Allion. FL Ped. n°. 2322. & Carex. Hail. Helv. n°. 1377. Sed fhiculæ fœmineæ non pedunculatæ, Carex. Segu. ES Lt 1.f, 3? An * 1305: & Carex filifor- Carex. Hall. Helv. nf ais, Lin. ? 3 Cette efpèce eft petite, aflez jolie, & fort remarquable parfon épillet mâle Es argenté, farieux, & par le petit nombre de fleurs de fe. billets femelles. Sa racine eftépaiffe à fon Sr pte | ie de fibres dures , noirâtres , : s :. r Le pouffe des feuilles affèz biubreut étais fes angles, & haute d'un pied ou envi- que les tiges , & ont leur ‘inférieure rougedtre. Les épillets font oblongs ; nément au nombre de quatre, dont un mâle , &. a : ‘À Le # PRLT canaliculées ; ftriées, longues de trois ou quatre pouces fur une ligne ou une ligne & demie de largeur , dures , recourbées en dehors , & difpo- fées en touffe fort baffle. La tige eft droite , grêle, plus courte que les feuilles, haute d’environ deux pouces, & garnie de quelques gaînes alter- nes, membrancufes & fcarieules fur les bo:ds. | FL'épi mâle eft terminal, oblong ou linéaire, dans laiffelle d'une foliole étroite , aufli longue du un peu plus longue que l’épi qu’elle accom- comme argenté, panaché de blanc & de roux brun ; il eft embriqué d’écailles ovales-oblon- . gues, liffes , ferrugineufes ou d’un roux brun fur le dos , blanches , fcarieufes & tranfparentes fur les bords. Les épillets femelles font feffiles ou prefque fefliles , alrernes, diftans, très-petits, biflores , quelquefois même uniflores , & en par- tie cachés chacun Gans les gaînes membraneufes. de la tige. Le ftyle des fleurs femelles eft trifide ou partagé en trois ftigmates alongés, veloutés , blancs, capillaires. Cette petite plante croit fur les monragnes de la Suiffe & du Dauphiné ; d’où naus en avons reçu quantité d'exemplaires munis de fleurs ; elle fleurit au commencement deMai. Æ. (v. f.) Le fynonyme que nous citons de Scheuchzer eft le feul fur lequel nous ne formions aucyn doute. 38. Laicrs digitée | Curex digitata. L. Carex Jpicis linearibus ere&is : mafcula breviore inferio= reque, braëkeis aphyllis, capfulis diffantibus: Lin. F1. Suec. 328. no. 844. Leers, Herb, no. 71 $> t. 16. f. 4. Poilich. Pal. no, 884 » Gramen caryophyllatum montanum , fpica va riz, Bauh. Pin. 4. Prodr. 9. ne, 23. cum Icones Theatr, 48. Morif. Hift. 3. p. 243. Sec. 8.t,72: f. 15. Scheuch, Gram. 448: t. 10. f. 14 Gramen Caryophyllatum polycarpon , fru@u triangulari. Loef, Fi, Pruff, <é t.27. Cyperoïdes montanure nemorofum ; caule triquetro compreffo , fpicis ferrugineis tenuioribus inter fe diflantibus , cap= | Julis rarius difpofitis, &c. Mich. Gen. p. 65.t. 32 f. 9. Cypercides fyluarum , fpica varia. Vaill, Par. 44. Carex. Hall, Helv. no. 1376. Carex digitata. %cop. Carn, 2. no, 1149. Allion, F1. Pedem, | n0.222E7. Ses racines font fibreufes, menues, noirâtres : elles pouffent des feuilles & des tiges fafciculées. ou difpofées en touffe. Les tiges font longues de fept à dix pouces , menues, légèrement trigônes, munies inférieurement de quelques gaînes pour- prées ; & nues dans le refte de leur longueur jufqu’à l’origine des épis. Les feuilles font radi- cales, graminées , ftriées , médiocrement cari-. nées , larges d’une ligne & demie , moins longues gaîne ou leur partie luifans , rougeâtres, alternes, Mches, reffem- blent prefqu’à des digitations 3 & font commu-" femelles femble terminal, & s'élève au-deffue LAI de Pépillet mâle , qui eft plus petit & plus court. e les autres. Les deux autres épillets femelles , tués plus bas que l’épillet mâle, font écartés Pun de l’autre, & fortent chacun de Paiflelle d’une gaîne qui fe termine en une pointe courte & nonen une foliole. Les capfules font trigônes , pubefcentes , & un peu diftantes ou écartées en- tr'elles fur laxe qui les foutient. Cette plante croît en Europe, dans les bois, les prés ombra- gés , les lieux montagneux & couverts, Æ. 39. Laicne pédiforme, Carex pedata. L. Carex : fpicis fœmineis feffilibus oblongis fafciculato-digi- tatis mafculam adæquantibus : unica inferiore & remotiore, N. Gramen caryophyllatum nemorofum, fpica mul- tiplici. Bauh. Pin. 4. Prodr. 9. n°. 22. Theatr. 4. Scheuch. Gram. 450. Gramen parvum fylvati- cum, paniculis forma pedum avium. J. B. 2. p. 497. abfquè Icone. Gramen caryophyllæum an- &ufiiffimis foliis , fpicis feffilibus brevioribus erectis non compaélis. Morif, Hift. 3. p. 243. n°. 12. Cyperoïides montanum nemiorofum minus , caule trigquetro compreffo , fpicis firigofis ferrugineis circa fafligium caulis fitis , &c. Michel. Gen. 65. £. 32. f. 14, Carex. Hall. Helv. n°, 1375. Cette plante à de très-grands rapports avec celle qui précède, & n’en eft peut-être qu'une variété : maïs elle eft plus petite , à feuilles plus étroites, fans être filiformes, &c fes épillets font plus rapprochés au fommet de la tige, oùils imitent en que forte un pied d’oifeau. Sa racine poufle des feuilles fafciculées, étroites , aiguës, ftriées, longues de quatre à cinq pou- ces, fur près d’une ligne de largeur. La tige n'eft pas plus longue que les feuilles: elle eft nue, grêle, & chargée à fon fommet de trois ou quatre épillets oblongs, menus, prefque cylindriques, liffes, rouffeâtres ou ferrugineux , fefliles, Les deux ou trois épillets fupérieurs naïf- fent comme d’un point commun en faïfceau ou- vert ouen forme de digitations ; ils confiftent enun épillet mâle, & en un ou deux épillets femelles qui s'élèvent à la même hauteur que épillet mâle, Un peu au-deffous , Pon voit un épillet femelle féparé & écarté des autres, fortant de Vaiffelle d’une gaîne oblongue , membraneufe € rougeâtre fur les bords. Cette plante croît dans les bois humides des montagnes, dans PAI- lemagne, ka Suifle, le Dauphine, le Piémont , &c. &. ( Ve v.} _% 4 épilleis unifexuels : les femelles pédonculés. 40. LaicHe naîne, Carex nana: Carex fpiculis eredis fufco-exalbidis : mafcula ovata rum infima pedunculata axilleri. N. cante & fpadiceo variis, Cyperoïdes Alpinum pumilim , fpicis ex albi- Scheuch, Gran. 437: €. 10. | : ; Li + PRE CAT 389 Elle eff petire, ne forme que des tonffes fore ‘bafles , & eft remarquable par fes épillets courts bruns , panachés d’un peu de bianc. Sa tige haute d’un pouce & demi à deux pouces , garnie de trois ou quatre feuilles vaginales, un courtes , droites, & aiguës. Les autres feuilles font radicales, ftriées, légèrement carinées , glae. bres , auffi longues & quelques-unes un peu plus longues que la rige. Les épillets font au nombre de trois ou quatre; celui qui termine la tige eft mâle , ovale, long de trois lignes & demie, droit, & embriqué d’écailles lifles , ovales, mu- cronées , brunes avec une ligne verdärre fur le dos, & à bords fcarieux & blanchätres. Les denx ou trois autres épillets font femelles, droits, oblongs , colorés comme Pépillet mâle, & for. tent chacun de l’aiffelle foit d'une écaïlle , foit d’une braëtée ou foliole droite & aiguë. L'épillet femelle inférieur eft pédonculé & accompagné d’une braétée longue d’un pouce ou davantage, Cette plantecroît fur les montagnes dé la Suife, Cvf.) 41. LatcnE panachée , Carex variegata. Carez Jhivis ternis fuberedis fufco-albidis ; fquamis apice fcariofis, capfula acuminata [cabriufculu. N. An Carex. Haïl. Helv. n°. 1491. & Carez fri- gida. Allion. F1. Pedem, n°,2334 Sa racine eft compofée de fibres grifeâtres on brunes & affez fortes : elle pouffe une tonffe de ces, ind ale, & dont les plus grandes 5 pouces de longueur, fur une largeur d’une] ouun peu plus. La tige qui naît du milieu de ces feuilles eft nue, grêle, longue de fepr à dix pouces : elle porte à fon fommet trois épillets panachés de brun & de blanc, & qui reffemblene affez ponr la grandeur , la difpofition & la forme, i ” à ceux que Scheuchzer a repréfentés pour fon | Cyperdïdes , &c. à la table 10. f.13.maisla plante de Scheuchzer,, que l’on rapporte au Carex limofa,. n'a point les écailles de fés épillets fcarienfes fur les bords comme celles dont nous traitons. | L’épiller mâle de notre plante eftterminal, droit ÿ | long de cinq à fix lignes , panaché , & embriqué d’écailles obtufes , blanches & très-fcarieufés au fommet , brunes fur le dos avec une ligne blan. châtre, Les deux épillets femelles font pé cülés', fur-tout l'inférieur qui fort de d’une braëtée étroite, longue ,au mc pouce. Ces épillets fônt courts, brun chés, & droits tant qu’ils ne font poil Les capfules font ovales , acuminée: mées âvant la maturité , & légè Cette plante nous a été communiquée par | Liottard ; PER dans le Dauphin montagnes, @ principalement à AT CN ail 42. Laicus alpeftre ; Carez alpe # 350. . LAT jicis femineis fubternis eredis : fuperioribus [ef- bus, capfula lævi globofa mucronata, Ne _ Elle reffemble à la précédente par fon port. ‘Ses feuilles font fade graminées , ftriées, “glabres, d’un vert glauque, & difpofées en touffe; elles fent longues de trois à quatre pouces , ‘fur une ligne ou un peu plus de largeur. La tige eft nue, grêle, cylindrique-comprimée , “ftriée , haute de fept ou huit pouces. Elle porte "à fon fommet trois ou quatre épillets rouffeâtres, | dont un eft mâle , terminal , long de fix lignes, embriqué d’écailles un peu obtufes, membraneufes fur les bords, Les deux ou trois autres épil- lets font femelles , plus courts que l’épillet mâle , ‘droits, & alternes. L'inférieur qui eft le plus grand, eft ovale, pédonculé , fitué dans l’aif- felle d'une foliole très-étroite, qui le furpafñfe ‘en longueur ; les deux autres épillets femelles fon fort courts feffiles ou prefque fefliles, & wont pour braëtée qu’une écaille mucronée fi- tuée à leur bafe, & qui ne les dépañle point en longueur. Les écailles de ces épillets font ovales, refqu'obtufes , lifles , roufléâtres, membraneu- es & blanchätres fur les bords. Les capfules font.glabres , prefque glabuleufes, mucronées, Maurice & nous a été communiquée par Mad. de Chariere. (»f) | TES eroides fpica pendula breviore ; fquamis liceo f üfco rutilante viridibus. Scheuch. Fam. 448. t, 1@.f. 13. An Carex. Hall, Helv. 92. 8 fortè Carex limofe. Linn? Leers, n°.719. t, 15. f. 3. Exclufa varietate, pré ’avec doute les fyno- üe je rapporte à ma plante, quoique ucronées que les fiennes, ne font point - Cell-à-dire, chargées de petites afpé- rités, & qu’elles noircifflent en mûriflant. LSa-tige € grêle , foible, nue, haute d’un pied ou environ, Ses feuilles font graminées, lanes , finement firiées, glabres , vertes, un peu_ longues, Targes d'une figne où darancage ’épillet mâle eft terminal, cylindrique , droit * brun, long de huit on neuf lignes. Les épillets femelles font au nombre de deux , pédonculés, a ou prefque pote , très-bruns | un peu plus courts que lépillet mâle ; inférieur fort de Vaiflle d'une foliole étroite , longue de fônt lancéolées, pointues, brünes, & ont fur. leur dos une raie branchâtre, Cette plante croît ue A Cette . Sante croît dans le Vallais, près de St. nent brunes, comme celles de _ parle Linné dans fon Flora fuecica. Cette efpèce croît fur les montagnes de la Suiffe , du Deus | REMRé &c. & nous a été LAI [ dans fa Suiffe, & nous 2 été cothmuniquée par M. Vahl; elle vient apparemment aux lieux bout beux & fangeux, (v. f.) Dans la figure citée de M. Leers, les épillets femelles font trop gros, trop épais, & il y a deux épillets mâles, ce qui na point lieu dans notre plante, Haller dit que les capfules de fon Carex, n°, 1392 , font comprimées; c'eft, fans doute , dans leur jeu- neffe , ou fa plante eft différente de la nôtre. 44 Laicne capillaire; Carex capillaris, L: - Carex fpicis pendulis : mafcula ereda , fæmineis oblongis diflichis , capfulis nudis acuminatis. Lin. FI. Suec. p, 331. n°. 851. Scop. Carn, 2, n°, 1152. t, 59. Mala, FI. dan. t, 168 . Cyperoëdes alpinum, fpicis feminiferis pendulis: binis in fummo caule, Segu, Ver. 8. p. 83. t.3. f,-1, Carex. Hall, Hely, n°, 1394. Allion. FI, Ped, n°+.2339- Tous les individus de cette efpèce ne font pas conftamment aufli peritsque ceux dont Haller s’eft fervi pour la décrire, car nous en poffédons du même pays, dont les tiges ont au moins fix pouces de longueur, Néanmoins elle eft com- munément peu élevée , à tiges & feuilles très- menues , & à pédoncules capillaires, ce qui la rend affez remarquable. ; Sa racine , qui eft fibreufe, pouffe des feuilles en touffe , étroites, vertes, glabres , longues de deux pouces & demi à cinq pouces , fur une demi -ligne de Jargueur. Les tiges font fort grêles , prefque filiformes, foibles , nues ,-ex- cepté à leur bafe, longues de trois à fix pouces, Elles foutiennent trois ou quatre épillets menus; dont un eft mâle, terminal, droit, rouffeâtre; long de quatre à fix lignes. Les deux ou trois autres épillets font femelles, pédonculés, pen- chés où pendans, & parnis d’écailles ovaless mucronées , diftiques, brunes avec une raie blan- châtre fur leur dos. L’épillet inférieur eft écarté des autres, plus pendant , & fitué dans laiffelle d’une foliole très-étroite, & longuede plus d'un pouce, Les capfules font acuminées, plus lon- | gues que les écailles qui les accompagnent , blan- châtres & un peu comprimées dans leur jeu= nefle avec des afpérités fort petites fur leurs angles. Peut-être qu’en mûriffant elles devien= la plante dont . iquée par . des Fontaïnes (y. f) MS ET 45. Laicne à épis lâches; Carex patila. FlS Fr. 147. n°. 47. Curex Jpicis laxis : fœmineis fubquaternee-viridulis os Les él Re NE capfulis roffratis. N. pouce. Les écailles de ces épillets | longiffimé pedunculatis ; Cyperoides fylvarum tenuius fpicatum. Tous F nef, $30. Scheuch, Gram. 418. Mich. p. $6- ins. 4 Gramen cyperoides fylvarum tenvius Jp _ . p. 243. Sec. 8. t. 12. &. (y. v.) 46. Laicne pâle; Carex pallefcens. L. Carex fpicis js : mafcula eretla, fæœmineis ôvatis im- bricatis , capfulis confertis obtufis. Lin. FI. Suec. 331. n°. 852. Scop, Carn, 2. n°. 1153. Leers, etb. n°. 7214. +. 15. £. 4. Pollich. Pal. n°. 889. Cyperoïdes polyffachion flavicans , fpicis bre- vibus prope fummitatem caulis. T ournef, 330: Scheuch. Grem. 430. Mich. Gen. 61. t. 32. f. 13. Gramen cyperoïdes polyfachion flavicans, fricis brevibus-prope fummitatem caulis. Raj. Hift. 1294. n°, $. & Synopf. 3. p. 419. n°. 5. Pluk, Alm 298. t, 34: f. 5. Carex, Hall. Helv. n°, 139 in Se Share On reconnoît facilement cette efpèce par fes épis femelles, courts , épais, verdâtres, rappro- chés au fommet de latige , & fur-tout par fescap- | fules obtufes. Sa tige eft haute d’un pied, trian- gulaire, légèrement fcabre, feuillée inférieure- ment, quelquefois munie d’une feuille dans fa | partie moyenne. Ses feuilles font un peu ion- gues, larges d’une ligne ft demie, d'un vert |. | i glabres, & ont. leur gaîne courte, légèrement pubefcente. Les épillers font … lorfqu’ils font fruëtifi cés chacun dans laiflelle d’une braélée étroite :& aiguë, dont linférieure plus grande que les autres, furmonte les quatre épillets’ par fa 1on- LL Pie pars dE : ratis. Pluke, Mant. 96. t. 419. f. 1: k coup près auffi gtandes,"ce fur des tiges feuillées | For a SJ au nombre de quatre, dont un eft mâle, ter-7? minal, droit , linéaire, long d'environ cinq li- gnes, jaunâtre ou d’un roux-pâle; les trois ‘au tres épillets , fitués fous l’épillet mâle , font fe- melles, courts , prefqu’ovales, d'un vert jaunâ- Pt A et LA a Pimp Apr cr » ces épillets font pla- ? gueur. Les capfales font ovales ou ellipti ‘un peu renflées , liffes & obtufes, Cette pi nte croît en Europe , dans les prés, les pâturages ‘humides, & les marais, Æ. (wv.) : 47. LaïcHe efpacée; Carex diflans. L: Caré# fpicis remotiffimis breviter pedunêulaiis axillaribus capfulis'triquetris mucronatis. N, Cyperoëdes fpicis parvis longe diffantibus. Toure : nef, 530. Scheuch. Gran. 431. Gramen cyperoïdes Jpicis parvis longiffime diffantibus. Raj. Hift.. 1295, n°. 10. & Synopf. 3. p.420. n°, 16..Gra-. mèn cyperoïdes gracile alterum , glomcratis to-. rulis fpatio diflantibus. Morif. Hift. 3.p. 243. Sec. 8, t.12. f: 18. Carex. Hall. Helv. n°, 1382. - Carex diflans. Scop. Caïn. 2, n°. 1150. EL Fr. #47. 41. Pollich. Pal. n°. 892. Lighef. FL Scot, p. 561. ie ere . Satige eft haute d’un à deux pieds; feuillée, fil : lonnée, obféurément triangulaire ‘& garnie tres, Ces épillets font longs de fepr à huit gnes, d’un vert jaunâtre, droits, portés par des pédoncules courts, & naiflent chacun de la gaîne d’une feuille qui eft d'autant plus Ton- gue qu’elle eft moins fupérieure. L'épillet mâle . ef terminal , rouffeâtre , à peinelong d’un pouce & : fouvent beaucoup plus court. Les capfules font glabres, ovales - coniques , pointues , tri- gônes, Les feuilles font affez longues, larges d'une ligne & demie, & d’un vert clair. Certe plante croît dans les prés marécageux , leslieuxhumides & couverts de l'Europe. Æ.( 7. ».) . 744 48. Larcwe folliculée , Carex folliculata. L. ” Carex fpica mafcula gracili terminante : fæmineis. * diflantibus axillaribus pedunculatis eredis , cap- Le: Gramen cyperoïdes marianum , tamarife garum péricarpiis ad intervallum talami gl Nous poffédons cette plante en notre Herbier | & nous voyons d'a cune efpèce de ce genre n'a de lièrement remarquable , 8 enfuite pe pas bien exprimé la difpofition de fon CRE 392 _ LAIT fcabres au toucher. Ses feuilles font longues , un peu étroites, glabres, vertes, planes, larges d'en- viron une ligne & demie, L'epi mâle eft terminal, grêle , blanchätre ou pâle, long de plus d’un , embriqué d’écailles linéaires - fubulées , M oies À plus de cinq pouces au-deffous de lépi mâle , que Pluknet n’a point repréfenté, on voit deux épillets femelles, écartés l’un de l’autre , pédonculés, droits, gros, courts , d’un vert brun , & fitués chacun dans l’aiffelle d’une feuille beaucoup plus longue que l'épillet qu’elle accompagne, IL n’y a point plufieursépiilets dans la même aïflelle. Les capfules, au nombre de fept à douze , font coriques-fubulées , fort grandes, quelquefois prefqu’aufli grandes que l’épillet qui les porte, ftriées, terminées par une pointe four- chue. Les écailles font étroites, aiguës , beau- coup moins longuës que les capfules. Cette plante croît dans le Canada & dans d’autres parties de FAmérique feptentrionale ; elle nous a été com- muniquée par M. Frafer , qui l’a trouvée dans la Caroline, ( v. f. ) 49. Laicee à feuilles de Plantain, Carexplan- taginea. Carex fpica mafcula brevi purpureo-nigru : fœmineis remotis eredis gracilibus ; culmo vagi- nato , foliis nervofis. N. C'eft une très-belle efpèce , & qui eft forte- : ment diftinguée de toutes celles que l’on connoît par fes gaînes caulinaires , &z par la largeur fin- gulière de fes feuilles: elle vient en touffe épaiffe, compolfée d’un grand nombre de faifceaux de feuilles radicales, oblongues-lancéolées, planes, | neryeufes eomme des feuilles de Plantain , larges d'environ un » fur-tout les plus grandes , en partie droites, & pourprées à leur bafe, Du centre de chaque faifceau de feuilles naît une tige effilée, droite, articulée, plus haute que Vo Jes feuilles , & garnie dans toute fa longueur de à gaînes nombreufes , alternes , nues, pourprées , pointues , & dont les inférieures feulement fe ter- minent en feuilles courtes. L’épi mâle eft termi- nal, court, ovale ou evale-cblong, droit, pref- _ que noir ou d’un pourpre très-brun, Cet épi n’a que fix à huit lignes de longueur, & eft embri- qué d’écailles lifes | ovales-oblongues. Les épil. lets femelles, au nombre de quatre ou cinq, font droits, fortgrêles, prefque fliformes, écartés Les uns des autres , portés fur des pédoncules fert gourts, & fitués chacun dans Paifelle d'une gaîne canlinaire, hors de laquelle ile ne fortent partie; ils font pâles ou blanchâtres, à eurs alternes, peu ferrées, & à écailles lies, membraneufes, acuminées, purpurines À leur fommet. Cette plante eft cultivée en pleine terre : au Jardin du Roï, depuis quelques années , où __ * elle fleurir dès l'entrée du printemps : je crois té “ae x nd J’Amérique feptentrionale, : , Ve Vo î _ ge, Lawcas à fleurs lâches, Çarex Jaxiflorg, L 2 ! gées, noirâtres, rampantes , LAIT Carex fpicis fwmineis filiformibus axillaribus eree- tés , flofculis diffantibus , foliis planis. N. Ses tiges viennent en touffe, font feuillées , & s'élèvent à la hauteur de fept à neuf pouces, Ses feuilies font alternes, droites, graminées, planes comme celles du Juncus pilofus , glabres, larges de deux lignes & demie à trois lignes ; les inférieures ou radicales font plus courtes que les autres. L’épi mâle eft terminal , droit , pâle ou Jaunâtre ; à peine long d’un pouce ; il eft embri« qué d’écailles ovales-lancéolées, membraneufes. Les épis femelles , au nombre de trois, font alter- nes , axillaires, droits, filiformes , pédonculés , longs d’un pouce ; ils font garnis de fleurs altere nes , diftantes , blanchâtres , à écailles mucro- - nées & membraneufes, Ces épis font moins longs que les feuilles quilesaccompagnent., Cette efpèce bien diftinéte croît dans le New-Yerk, la Pen- | fylvanie & la Virginie. ( ». [.) Sr. LAICRE du Japon, Carex Japonica. Th. Carex fpicis monoïcis pedunculatis ereëlis : fœæmi- nets pedunculatis ovatis : mafcula terminali lineari, Thunb. F1. Jap. 38. Sa racine eft fibreufe ; {a tige eft feuillée , tri- gône , droite, foible, glabre, haute de fept | pouces, Les feuilles font alternes , engaînées , gla- bres , droites; les inférieures font plus courtes que la tige ; les fupérieures {a furpaflent en hau- teur. Les épis font monoïques ; deux ou trois épis femelles font pédonculés , droits, ovales , Mmunis- de braëtées, L'épi mâle eft terminal, linéaire, : plus long que les autres. Cette plantecroît dans PIfle Niphon; elle fleurit en Juin. OBf. Je ne vois pas, d'après cette defcription, que cette plante ait réellement des épis monoï- ques , quoique ce caraélère lui foit attribué, La plante elle-même eft monoïque , puifqu’elle porte un épi mâle & des épis femelles : maïs on ne dit point ici qu'aucun de fes épis foit muni de fleurs mâles & de fleurs femelles, commeil le faudroit pour qu’elle ait des épis monoïques, s2. Laicne à fouilles menues , Carex tenui- folia. P. Carex fpicis fœmineis-ereis paucifloris inferioribus diflantibus longe pedunculatis , Jupes rtoribus fubfefflibus , foliis anguffiffimis N. Carex tenuifolia. Poiret, Voyage en Barbarie, Vol.1.p.254. se : Cette efpèce eft affez remarquable par laténuité de fes feuilles; il femble qu’elle Fe quelque _ rapport avec le Carex no. 1386 de Haller , à caufe du long pédoncule de l’épillet femelle inférieur ; mais elle en eft diftinguée au moins par fon feuil=. lige. Sa racine eft compofée de groffes fibres 2len- de filamens tiges a fon collet en & nombreux, elle A de ramaffées en fonthau TE LAIT très-grêles , filiformes , comprimées-tfiangulai- res, médiocrement feuillées. Les feuilles font très-étroites , filiformes , glabres , vertes, cari- nées , à bords ua peu repliés en deffous, inégales, & plus longues que les tiges, L'épi mâle eft ter- minal, droit, rouffeâtre, oblong, pointu, long de fix ou fept lignes. Les épis femelles fontdroits , pauciflores , plus petits que l’épi mile , d’un vert roufleâtre | & écartés les uns des autres : le fupé- rieur eft feflile , rapproché de l'épi mâle, & n'a qu’une écaille pour‘braëée, Les deux autres font Pédicellés & axillaires , & inférieur de ces deux épis eft porté furun pédoncule prefque capillaire, fort long , qui naît prefque de la bafe de la tige. Les écailles des épis font ovales-oblongues , à peine pointues, verdâtres & ftriées fur le dos, & rouffes ou ferrugineufes fur les bords , vers leur fommet. Cette plante croît à la côte de Barbarie, fur les hauteurs, dans les Jieux humides ; elle nous a été communiquée par M. l'Abbé Poiret , qui en 4 fait la découverte. (v,f.) 53- LAICHE en ombelle | Carex pfeudo-cype- rus, L. Carex fpicis pendulis : fupremis umbella- £ts ; capfulis conico-rcffratis ffriatis biariflatis. N. Cyperoides fpica pendula treviore. Tourn. 529. Scheuch. Gram. 410. Grimen cyperoides , fpica pcndula breviore. Bauh. Pin.6. Theatr. 86. Morif. Hift. 3. p. 240. Sec. 8. r. 12. f. s. Raj. Hift. 1294. n°, 8. & Synorf. 3. p. 419. n°.12 Gra- minis pos £enüs , pfeudo-cyperus lob:lio, &c. J. B. 2. p. 496. Pfeudo-cyperus. Dod, Pempt. 339. Lob. Ic.76. Carex. Hall. Helv. n°. 1397. Carex pfeudo-cyperus. FI. Fr. 147-44. Pollich. Pal. no. 89r. Sa tige eft haute de deux pieds , feui!lée , trian- gulaire, à angles très-accrochans de haut en bas. Ses feuilles font longues , larges de quatre lignes Ou davantage, carinées , ftriées, fcabres fur les | bords , & d’un vert clair; les fi upérieures ou flo- rales font plus longues que la tige. Les épis font au nombre de cinq, pédonculés, penchés ou per dans , axillaires, peu écartés les uns des autres, & difpofés prefqu'en ombelle, fur-tour les trois fupérieurs , ‘dont les pédoncules naïflent d’un Point commup , dans la dernière aiffelle, De ces cinq épis, un feul eft mâle, & quoique vérita- blement terminal, il paroît fimplement pédote culé, formant avec les deux épis femelles fupé- rieurs Pombelle dont il vient d’être queftion. _ Cet épi mâle eft grêle , long d’un pouce & demi, . rouffeâtre, embriqué d’écailles étroites-fubulées , ftriées , chargéesde très-petits poils fur les bords. Les épillets femelles font d’un vert jaunâtre, Tongs d'un pouce & demi, & font foutenus par des pédoncules filiformes ; ces épillets paroiffent 'hériffés, parce qu’ils font embriqués d’écailles fétacées, & de capfules menues, alongées, co- niques, ftriées , ferrées, réfléchies , & terminées _ Par deux pointes aiguës, Cette efpèce croît en * : Botanique. Tomc III. | Jarges de trois à quatre lignes L'AI : Europe, dans des maïai:, les foffés. Æ. ( ». v.) 393 les lieux aquatiques , $4. Latcus de Chine, Carex Clinenfs. R. Carex fpicis ereclis : mafcula terminali, famineis pedunculatis quaternis , capfulis acuminatis. Retz. Obf. Fafc. 3. p. 42. À Cette plante s'élève à fept ou huit pouces de hauteur; fes feuilles font plus Jlongucs que les tiges , fcabres fur les bords. Les tiges font trian- gulaires , glabres. Les épis femelles font pédon- culés & au nombre de quatre; ils refflembient à ceux de la précédente ; maïs s font droits, écar- tés, folitaires , plus grêles, & fous chacun d’eux fe trouve une (involucre ) braëtée menue , à peine de la longueur de Pépi. Cette plante croît à la Chine. . _35- LAICRE chevelue , Carex crinita. Carex fpicts longis crinitis fubperdulis ; fquamis fetofis capfulis multoties longivribus. N. : Cette plante paroît tenir le milieu entre la Laiche en ombelle no. 52 & la Laïchcél:vé ro.55; mais elle diffère de la première par fes épis tous alternes , quoique peu écartés entr’eux, & par fes capfules courtes, lifles , non terminées par deux pointes ; & on la diftingue de la feconde guess par les longues écailles de fes épis emelles, Sa tige eft triangulaire , feuillée, haute d'en viron deux pieds. Ses feuillesfont longues , ftriées, fupérieures font plus longues que la tige. Les épis’ font au nombre de cinq , dont un eft mâle, ter= minal , linéaire , long d’un pouce & demi ,ayant quelquefois à fa bafe quelques fleurs femelles , & embriqué d’écaiiles étroites, linéaires-fubu- lées, jaunâtres ou rouffeâtres. Les quatre autres épis font femelles , alternes, axillaires, pédon- culés , longs prefque de trois pouces, fur-rour les inférieurs, penchés ou un peu pendans, & hé- rifés ou comme chevelus par la faillie de leurs écailles. Ces écailles font très-étroites , linéaires- féracées, ciliées , ouvertes, & beaucoup plus longues que les capfules. Ces capfules font cour- tes, arrondies-ovales , liffes, anguleufes , légè-. rement mucronées, Cette plante croït dans 14 Virginie. ( v. f.) 56. LarCHE élevée, Carex mazxima. F1 147-46. Carex fpicis long'ffimis penaulis majcula terminali, fœminca fupr na. N. : 15 Cyperoïdes fpica pen dula longiore Tourref. 529. Schéaéf Ga 445. Mu $9. Gramen cyperoïdes , fpita pendula longiore 6 anguffiore. Bauh, Pin. 6. Prodr. 1 + no Theatr. 85. Raj. Hift. 1294 & Synopls3. No. 13. Morif, Hift,3,p 242. Sec. 8: Gramen Cype + JE CPR . Mich, Gen. : ‘ : M ER | « longiore. Barrel. Te. 45. Carer. Hall, Helv. n°. 1396. Carex maxima. SCOp. Carn. 2. no, 1166. -Allion. F1, Ped, no. 2341. Carex pendula, Hudf. - Angl. p. 352. Lightf. FI Scot. p. 564. à CR Ja plus grande des efpèces connues de ce “genre, & fur-tour celle qui porte les plus longs _épis. Sa tige eft haute de trois ou quatre pieds, triangulaire, feuillée ; & point rude en fes an- -gles. Les feuilles font longues , larges de fix ‘lignes, pendantes en leur partic fupérieure ; & d’un vert glauque ou blanchätre. Les épis font 4 aù nombre de cinq ou fix, fort longs , axillaires, écartés lesuns des autres. L’éri mâle eft un peu L Lgrêle, rouffcâtre, terminal, long d’environ trois pouces. Les épis femelles, au nombre de quatre ou cinq , font longs de quatre à cinq pouces , cylindriques , verdâtres, non hériffés par les écailles, pendans ; les deux épis femelles infé- -rieurs font portés fur des pédoncules courts ; mais - les crois autres font fefliles. L'épi femelle fupé- rieur eft mâle vers fon extrémité. Les capfules font petites, ovales, terminées par une pointe courte : elles font de ‘la longueur des écailles. Cette efpèce croît en Europe, dans les bois & dans les fofis couverts, Æ. (v.v.) M. PAbbé _ Foiret l'a trouvée à la côte de Barbarie. - 47. baïcHe panicée, Carex panicca. L. Carex fpicis pedunculatis ere&is remotis : fæmineis * dinearibus , capfulis obtufiufeulis inflatis. Lin. FI. - : : Suec. 332. no. 853. Leers. Herb. no. 722. t. 15. ‘ £.$. Pollich. Pal. no, 890. _ Cyperoides veficarium humile, locujfis rarto- _ - ribus. Tournef. 530, Cyperoides foliis caryopkyl- - deis , fpicis & rarioribus & tumidioribus veficis compofitis. Tournef. 530. Mich. Gen. 61. t. 32. re er & rer Liens compo= “fitis. Raï. S . 3. p. 418. n°, 3. & Pluk. Alm. 178. er Rudb. Reliq. Elyf. p. 2. f. 1. mCarer, Hall, Helv. no, 1405. © Elle weft que d’une grandeur médiocre, & -vient communément ifolée & non en touffe. Sa° æigs eft grêle, comprimée-trigône, feuillée infé- rieurement, dun vert glauque ainfi que les - feuilles, & s'élève depuis fept pouces jufqu’à un - pied de hauteur. Les feuilles font un peu étroites, _ moins longues que Ia tige, glabres , firiées , Tégèrement carinées ; elles n’ont qu’une ligne de largeur, L'épi mâle eff folitaire, terminal, droit, - oblong ou cylindrique, d’un roux brün, long d’un pouce; il eft embriqué d’écailles ovales- oblongucs, obrufes, lifles, brunes, ayant une _ raie jaunâtre fur le dos, & les bords blancs ou. Iégèrement fcarieux. Les épis femelles, commu- -nément au nombre de deux & quelquefois même : folitaïres , font pédonculés, droits, à peine longs … d'un pouce, écartés, & fitués chacun dans J'aiflelle d'une braëtée ou foliole droite , de lon- ut médiocre, Les écailles font ovales, brunes : 11. Gramen cyperoides , foliis caryophyllæis , | Certe plante eft commune en Europe, aux lieux nie LAIT ou noiratres, blanches & fcarieufes fur les bords , & marquées fur le dos d’une raie jaunà. tre. Les fleursde ces épillets femelles font lâches; , les capfules font ovales, enflées, obtufes avec . une pointe courte , glabres , & jaunâtres, Certe plante croît en Europe , dans les rrés humides; P PE » £ 5. elle eft commune, & fleurit en Ayril & en Mai. TL. (v.v.) * 5. Plufieurs des épis tout-à-fait mâles. 53. LaIcHE coupante, Carex rufa. FI. Fr: Carex fpicis mafculis pluribus craffis fubventrico- fis : fœmineis eredis fubjeffilibus, fquammis acu- us, N. ; Cyperoïdes latifolium , fpica rufa [. caule trian- gulo. Tournef. 529. Scheuch. Gram. 458. Gramen cyperoides. la‘ifolium, fpica rufa , five caule triangulo. Bauh. Pin. 6. Theatr.83. Morif, Hift. 3. p. 242. Sec. 8. €. 10. f. 1. Gramen cyperoïdes cum paniculis nigris. J.B.2.494. Raj. Hift. 1293. no, 1, & Synopf. 3. p. 417. Cyperoides aquati- cum maximum , folits vix unciam latis , caule exquifité triangulari , fpicis habitioribus ere&is, _ fquamis curtis än ariflam veluti produdis , capfulis bifidis minoribus ac denfioribus. Mich. Gen, 57. t. 32, f. 6. Carex. Hall. Helv. no, 1404. C’eft une des efpèces les plus communes de ce genre, & c'eft en même temps une des plus obf« curément déterminées , fur-tout dans les ouvrages de Boranique les plus modernes. Linné; en lui attribuant des capfules un peu obtufes, & eny … - rapportant divers fynonymes que nous croyonsne pouvoir lui convenir , nous fait préfumer que fon Carex acuta meft pas le même que celui dont nous traitons ici. Nous trouvons de même que la figure du Curex acuta de M. Leers ( Herb. t, 16. f. 1. ), repréfentant des épis mâles grêles & des capfules obtufes, ne reffemble point à netre. Jante. Elle s'élève à deux ou trois pieds, fur des tiges triangulaires , feuillées , affez épaiffes, & à an- gles rudes ou très-accrochans. Les feuilles font longues , larges de quatre à fix lignes, rudes en leurs bords ainfi qu’en leur côte poftérieure , coù- pures lorfqu'on les glifle entredes mains, gla- res, & d’un vert un peu glauque. Les épis mâles font au nombre de trois ou quatre , droits, fef- files , d’abord prefque noirs, enfuite d’un roux : Hs brun; ces épis font épais, denfes, plus gros & ordinairement moins longs que les épis femelles » & les trois fupérieurs font ramaffés , le terminal étant le plus grand ou le plus élevé. Les épis re femelles, au nombre de trois ou quatre, font axillairesz droits, longs d’un ponce & demi à deux pouces ; les fupérieurs fort prefque pffilel, 20 sf & les autres font un peu pédonculés. Les écailles : ; font ovales-lancéolées , aiguës. Les capfules font brunes , ovales -ceniques, à pointe ifurquée. nie LAIT Me aquatiques, fur les bords des étangs & des foffés : où l’eau féjourne. Æ (v. y.) : s9. Laicué véficuleufe, Carex veficaria. L. Carex fpicis mafculis pluribus gracilibus: fœminers pedunculatis , capfulis inflatis acuminans. N. Cyperoides polyffachyon , fpicis teretibus erec- tis. Tournef, $29. Scheuch. Gram. 472. Gramen cyperoides anguflifolium , fpicis longis eredis. Éauh. Pin. 6. Theatr. 84. Gramen cyperoïdes , © fpicis teretibus eredis. Raj. Hift, 1294. n°. 6. Gramen cyperoides polyffachyon majus, fpicis tere- cibus eredis. Raj. Synopf. 3. p.419. n°. 9. Gra- men cyperoides medium angufhfolium , fpicis tere- tibus eredis flavicantibus. Morif. Hift. 3. p. 242. Sec. 8, t. 12.f, 8. Carex. Hall. Helv. no. 1401. Carex veficaria. Pollich. Pal. n°. 895. g. Eadem fpicis fwmineis brevioribus & turci- dioribus. Gramen cyperoides majus præcox , fpi- cis turgidis teretibus flavefcentibus. Morif. Hift. 3. p. 242. Sec. 8, t, 12. f. 6. Raj. Synopf. 3. p. 420. n°. 14. An cyperoides near glabrum , fpica pendula longiore, Tournef. 530. Cyperoïdes veficarium , fpicis viridantibus vel fubfufcis. Scheuch, Gram. 470. Carex. Hall. Hclv. n°. 1409. On diftingue cette efpèce de la précédente par fes feuilles plus étroites , & fur-tout par fes épis mâles beaucoup plus grêles, & qui ne font nulle- ment noirâtres. Sa tige eft haute d'un pied & ‘demi,ou deux pieds , un peu grêle, obtufément triangulaire, feuillée nf nt. Ses feuilles font longues larges d’une ligne & demie, ftriées, légèrement carinées, & rudes ou accrochantes Hérfqw’on les gliffe à contre-fens entre les doigts. Les épis mâles, au nombre de deux ou trois, font très-grêles , longs d’un pouce & demi à deux pouces, & d'une couleur pâle, foit jaunä- tre , foit rouffeâtre, Les épis femelles font fouvent * plus alongés que les mâles , pédonculés, droits, axillaires, & d’un vert jaunâtre mêlé d’un peu de brun. Les écailles des fleurs femelles font ovales-lancéolées , brunes, marquées d'une raie jaunâtre. Les capfules fontrenflées , comme véfi- culeufes, & acuminées , à pointe fourchue à fon extrémité. Cette plante croît en Europe, dans les lieux marécageux , les foflés , &c. #. (v. ».) La variété 8 a fes épis femelles plus courts & plus épais ; ils font jaunâtres & à pédoncules fort courts dans une fous-variété figurée par Morifon _ (Sec. 8. c. 12. f. 6. ), & d'un vert brun, avec des pédoncules moins courts , dans une autre fous- variété décrire par Scheuchzer, ( v. f: ) 60. LaIcHE printannière, Carex verna. Carex _ fpicis mafculis fubgeminis fufco-nigris tæretibus , fguamis obtuffs, capfulis ovatis obtufiufeulis. N. _ «. Cyperoides nigro-luteum vernum. majus. _ Tournef. 519. Gramen nigro-luteum vernum. J. B. 2. p.494. Gramen Cyperdides majus angufii- Foliun, Raj, Synopl 3. p. 417. dn Gramen cype- : LAI 395 roïdes ; foliis pure » fpicis ere&is feffiléz bus € feminibus conjertis compofiiis. Raj. Synopf, 3: p.418. Hall. Hejv. n°. 1400. | 8. Eadem fpicis fœmineis pedunculatis. Cype= roides nigro-luteum vernum minus. Tournef. $ 29. Scheuch. Gram. 460. Gramen cyperoides , Jpicis caryophylleis, vulgatiffimum. Raj, Hifte 1293. Carex. Hall, Helv. n°. 1406. re 7. Eadem foliis glaucis, fpicis fœæmineis [ub= pendulis, Carex glauca. Scop. Carn. 2. n°. 1157: Carex. Hall. Helv. n°. 1408. é EL La forme & la couleur des écailles de fes épis mâles diftinguent cette efpèce de toutes Îes au= tres , fi l’on en excepte la Laiche panicée n°. 57, qui lui reffemble un peu à cet égard, mais qui: en diffère d’ailleurs par fon épi mâle folitaire , & par fes capfules lâches, Peut-être que cette efpèce eft la même que le Carex acuta de Linné, mais il y réunit les fynonymes de notre Carex ruffæ n°, 57, qui eft une plante fort différente de celle . dont il s'agit ici. Outre cela, Scopoli prétend ue les capfules du Carex acuta de Linné font légèrement velues; or, celles de notre efpèce font parfaitement glabres. r A Elle s'élève à la hauteur d’un pied ou un peu. plus, fur des tiges menues , triangulaires , feuil- lées.inférieurement ainfi qu’à la naiflance de fes épis. Ses feuilles font aufli longues ou quelquefois plus longues que la tige , étroites , larges d’une : ligne & demie à deux lignes , un peu rudes fur Ft les bords, Les épis mâles, au nombre de deux, Re dont un eft terminal, & l’autre fitué un peuau- deffous, font cylindriques, noirâtres , droits, & longs d’enviren un pouce & demi; ils fontem ‘briqués d’écailles obtufes, prefqu’arrondies à leu fommet, lifles, brunes ou noirâtres avec une raie jaunâtre fur le dos, & une petite bordure blanche. Les épis femelles , au nombre de deux & plus fouvent trois , font droits, axillaires & fefliles dans la plante « , & ont plus d’un pouce de longueur , fur:tout linférieur, qui eft leplus. grand : ils font noirètres, ont leurs écailles comme les épis mâles ; maïs lorfqu’ils font en fruit, on les voit noirs & jaunes à caufe de la couleur des capfules. Ces capfulés {ont ovales , uñ peu obtufes avec une pointe très-courte , légèrement come primées, ferrées, très-glabres , & d’une couleur. jaunâtre qui tranche avec la çouleut noire de écailles, La variété 8 ne s'élève qu’à #ept ou hu ces; fes feuilles font plus étroites, épis font moins noirs , à écailles ob marquées d’une ligne fur leur de femelles , quoique droits, La variété > , qu'il n'eftp fible de fé des deux premières, à nôtre avis, Co! prouvent la forme des épis, le car: écailles & des -capfules, s'élève quelquefois un peu plus, 396 GET : vert glauque ; fes épis femmel'es font pédonculés + lches , inclinés ou prefque pendans, ; Nous poffédons en herbier les trois variétés qui conffituent cette efpèce ; elles croiffent en : © Europe, dans les marais, les prés humides & fangeux, & (ont affez communes : elles fleurifent au printemps, Æ. (v. v.) Si l'on faifit toutes les nuances de grandeur dans lefquelles on peut les rencontrer, äinfi que beaucoup d’autres efpèces de ce genre qui font fort fujettes à varier re . que l’on ne s'arrête point aux cara@ères les plus eflentiels & les plus conftans, on rendra pref= qu'impofible l’étude de ce même genre , & l'on ne pourra connoître que très-confufément les yé- ritables efpèces qui le: compofent. . 61. Laïcae velue, Carex hirta. L. Carex foliis' capfulifque villofis , fpicis mafeulis pluribus : fœmineis remotis axillaribus Jubfeffibus. N. - Cyneroïdes polyflachyon lanuginofum. Tôurn. 529. Scheuch. Gram. 478. Michel, p. 57. no. 15. Gramen cyperoides polyfikyon lanuginofum. Rai. Hifl. 1294. & Synopf, 3, p. 418. no. 7. Morif. Hift. 3. 178, t, 34. f. 6. Carex. Hall. Hely, no. 1403. Carex Rirta. Leers. Herb. no. 725. t. 16. £ 3. Poilich. Pal. no, 807. F1. Fr. 147-54. FI. Dan. t. 379. … On peut regarder cetre efpèce comme très- diftinde & des plus faciles à reconnoître, à caufe d5 poils dont elle eft chargée principalement fur 18 gaïnes de fes fouilles, & fur fes capfules. Sa tige eff haute d’un pied ou quelquefois un peu plus, menue fur-tout vers fon fommet, foible, t'igône,. garnie de quelques feuilles diftantes : elle eft molle au toucher aînfi que les autres par- tiès de la plante, Ses feuilles font larges d’une digne & demie, de grandeur médiocre » chargées poils rares fur leut lame , mais abondamment lues & comme lanugineufes fur {eur gaîne. rs poils font blancs & très-mous, Les épis iles funt au nombre de deux ou trois ; Peu écar- S, d'une couleur pâle ou rouffeâtre, pubefcens , & à peine longs d’un pouce. Les épis femelles , au nombre de deux ou trois, font très-écartés des autres SU gros que les épis mâles, " refque feffiles ou à pédoncules courts, & pl dans les aiffel'es des feuilles fupérieures. Les étailles, de ces épis font trés-acuminées ou mu-ronées. Les éapfules font ovalés-coniques , renflées, velues ; blanchâtres, à pointe bifde, On troûve cette efpèceen Europe , dans les lieux … humides & fablonneux, Æ. ( ? (2 7. ) HS 62. LAICHE À tige coutte, Carex pumila. Th, . Carex fpicis mafculrs duabus termiralibus Sef- Us : fæmineis duabus pedunculatis oblonoi eréc- tis. Thunb. FI. Jap, 39. RS Sa tige cft crès-courte, prefque nulle. Ses illes font linéaires, amincies , à bords roulés P- 243. Sec, 8. t. 12. f. 10. Pluk. Alm. dans , glabres, & plus longues que là tige. _nales , foit jaunes, foit rougeâtres ou bleuâtres: Le fe. plumeu e La fleur a un calice commun ovale-conique LATE Les épis mâles font au nombre de deux, linéat: res ; l’inférieur eft feffile , plus petit ; le füpérieur eft une fois plus long & terminal. Les épis fe- melles, aufli au nombre de deux, fonr pédon- culés, oblongs, glabres, à capfules glabres , enflées, ovales, pointues. Cette plante croît au Japon (dans l’Ifle Niphon ), aux lieux fablon- neux , le long jdes chemins. Elle eft à peine diftinéte de la Laïiche véficu- leufe par fes cara@ères : néanmoins elle en diffère évidemment en ce qu'elle eft prefque fans tige ,: de manière que fes épis femblent s'élever immé= diatement de la fuperfcie de la terre , au lieu que : dans la Laiche véficuleufe | Ja tige, compara- tivement , eft fort longue. s Obfervation. Le Carex lithofperma de Linné fera mentionné dans ce Diétionnaire comme un genre particu- lier, fous le nom de Scleria.. Voyez à l'article SCEBRIE , la defcription de plufieurs efpèces de ce nouveau genre, \ LAINEUSE (tige, feuille, &c.), caulis lana- tus , folium lanatum , &c. Lorfque les parties des plantés, commela tige, les rameaux , les feuilles, les calices, &c. fonr couvertes de poils nom- breux , entaflés, courbés » & tellement entrela- cés qu’ils paroiffent former un tiffu en quelque forte laineux , alors on dit que ces parties font laineufes. On fe fert principalement de cette ex=. preflion lorfque le duvet ferré & entrelacé dont . il s’agit forme un tiffu d’un blanc fale, grife- tre ou roufletre, & qui a quelque chofe de rude au voucher. Tel eft celui qui couvre la tige & les feuilles du Verba/cum thapfus ( voy:z Mo- LÊNE ), qui eft véritablement laineux ; maïs lorf= que ce même duvet ferré & entrelacé eft fin, : très-blanc , & fort doux au toucher , on lecom- pare alors à du coton | & on dit des parties qui en font chargées, qu’elles font cotonneufes ( voyez. ce mot); ainfi dans la plupart des Gnaphales, des Immortefles, &c. les tiges & les feuilles font cotonnoufes, & non /aineufes. Er LAITRON , SowcHws ; genre de planteä fleurs compofées, de la divifion des fémi-flofeu= FA leufes où chicoracées , qui a de très-grands rap ports avec les Laïtues & les Epervières , & qui comprend des plantes laireufes, à feuilles alter- er nes , entières ou découpées, & à fleurs termi= Le caraëtre effentiel de ce genre eft d'avoir le calice embriqué, ventru ; le réceptacle nu; les femences couronnées d’une aigrette feflile , non - “CARACTÈRE GENÉRIQU ee Lit .ventru à fa bafe , étroit à fon femmet , & em- brique décailles intgales , droites, ferrées, & . dont les intérieures fent les plus longues. Elie conffte en quantité de demi-fleurôns tous hermaphrodites , à languette linéaire , tronquée , à cinq dents , ayant chacun cinq étatnines fyn- génefiqnes , l'ovaire inférieur, & le ftyle terminé par deux ftigmates, Ces demi-fleurons font pofés fur un réceptacle nu , & forment par leurs lan- guettes corime embriquées circulairement , une fleur compofée - réguliére, médiocrement épa- noue ou à orifice étroit, à caufe du refferrement de la partie fupérieure de fon calice. ; Le fruit confifte en plufieurs femences oblon- gues , couronnées d'une aigrette feflile , dont les poils font fimples , non plumeux. + EsPpÈcCcss. * Fleurs jaunes. 1. LaïrroN de Gorée, Senchus Goræenfis. Sonchus pedunculis lateralibus brevibus Jquama- tis , fquamis fcariofis , foliis lyratis denticulato- * ‘, … fpinulofis. N. Sa tige eft haute d’un pied, cylindrique , gla- bre, garnie de rameaux Jâches. Ses feuilles font alternes, diftantes, découpées en iyre, prefque roncinces , amplexicaules , vertes, g'abres, bor- dées de petites dents «erminées en fpinules ; les plus grandes n’ont qu’un pouce de largeur , fur une longueur de deux pouces ou un peu plus; il s’en trouve, telles que les fupérieures & les ra- de méales , de beaucoup plus petites & plus étroites. Les fleurs font jaunes, latérales, portées fur des pédoncules fort courts , de manière qu’elles pa- _ roiffent prefque fefliles le long des rameaux. Les calices font très-glabres, embriqués , & prefque cylindriques comme ceux des Laïtues. Les pédon- cules auffi très-glabres, font munis d’écailles blan- ches & fcarieufes fur les bords, L’aigrette des femences eft fuite , blanche, & très-fimple. Cette plante croît dans l'Ifle de Gorce , fur la eôte d'Afrique, où elle a été découverte par M Sparman, qui en a envoyé des graines au Jardin du Roi. O.(v.v.) à Sénchus pedunculo nudo , foliis lanceolatis am- plexicaulibus indiviffs retrorfum arguté denta- ti. ED È re … Sonchus argufri lius maritimus. Bauh. Pin. 124. Prodr. 61. Tournef, 475. Morif. Hift. 3. p: 61. n°. 14. Piuk. Alm. 354. t. 62. f. 5. Mala. Chondrillx paluffris longifolia finuata læviter … fpinofa. Raj. Suppl. 137. Sonchus maritimus an- = gufliifolius afper. Barrell. Ic. 341. Sonchus nari- _ timus. Allion. FI. Ped. n°, 818, c. 16. f. 2. _ Sa racine eft traçante & vivace; elle pouffe . des feuilles étroites-lancéolées, longues de quatre 2. LatrRON maritime , Sonchus maritimus. L. |, ! 474. Raj. Suppl. p.137. n°. 16. C’ondrilla | ornement dans les par LAIT 397 à fix pouces, glabres , vertes, glauques en def- fous, non divifées, mais bordées de petites dents un peu épineufes & inégales. La tige eft haute ’ d’un pied, life, cylinärique, un peu rameufe , & feuillée, Ses feuilles font amplexicaules,, alon- gées , étroites-lancéolées , faliciformes , les unes très-entières , & lesautres bordées , comme celles de la racine, de petites dents inégales & épi- neufes. Les pédoncules , cotonneux dans leur jeuneffe , font nus dans leur entier développe- ment ; ils portent des fleurs jaunes , de grandeur médiocre, dont le calice eft nu, Ou rarement. un peu’ cutonneux à fa bafe. Certe plante croît : dans les lieux humides & maritimes de l'Europe auftrale : on la cultive au Jardin du Roi. Æ. Cv. v.) de 3. LatrroN délicat, Sonchus teriertimus. Lis” Be: Sonchus.pedunculis fubhifpidis , calycibus-baf tomentofs, foléis runcinato pinnatifidis levibus.N.. Sonchus lævis in plurimas 6 tenuiffimas lacinias , divifus. Bauh. Pin. 124. Prodr. 61. Tourn. 475. pige Mori, Hift: 3. p. 60.n°* 3. Chondrilla lutéa. F4 te B. 2. p. 1026. Hieracium foliis in tenues lac'hias profundè feëlis , flore luteo. Pluk. Alm. 184. Tab. . f. 3. Rona. Sonchus ténerrimus. Fi.Fr,81-10. Aïlion. FL. Ped. n°. 816. Tara Il eft remarquable par la profondeur des dé- Fe coupures de fes feuiiles. Sa tige eft haute d'un . pied ou quelquefois un peu plus, life, un peu F rêle ; feuillée, & rameufe : elle eft chargée dans {à partie fupérieure , ainfi que fur fes pédon- cules, de perits poils droits, fépa gl neux. Ces poils, plus abondans fur les pédo: cules, les font paroîcre hifpides. Les feuillesfone alternes , amplexicaules , lifles, tendres, es EE fondément pinnatifides , roncinées , avec un lobe Se terminal prefque hafté, & obfcurément angu- leux; les fupérieures ont leurs découpures menues LAN où fort étroites. Les fleurs font jaunes , termi- ; nales, ont leur calice un peu hifpide & coton neux à {a bafe, Cetre plante croît dans l'Italie & les Provinces méridionales de la France on la cultive au Jardin du Roi. ©. (v.v.) 4. Larrron de Tanger, Sonchus Tingitanus Sonchus p-dunculis FRReee foliis omnibusrun= cinatis amp'exicaulibus. N. : ‘s Sonchus Tingitanus | papaveris folio. Tournef, gtrana , floritus luters , papaveris hortenfi Herm Lugdb. 657.t. 659. Scorçonera Ti Lin. Forsk. Ægypt p. 143. n°. 544 Il fuifir de connoître cette plat lent qu'on ne doit pas la pureté es La trons , auquel Tourneforr Pavoit avec raifon rapportée. Elle en conftitue ur jolie efpèce, r marquable par fon feuillage qui approche de du Pavor commun, & par la beauté de qui la rendent fufceptible d'être Lu . +. 398 RE Cette plante s’élève à la hauteur d'un pied _& demi, fur une tige droite, rameufe, feuillée , & trés-glabre ainfi que les autres parties de la plante, Ses feuilles font alternes , amplexicaules , roncinées , inégalement denriculées fur les bords, très-lifes des deux côtés, & d’un vert glauque. Les fleurs font grandes, d’un beau jaune , pédon- culées , folitaires , & terminales. Leur calice eft très-glabre , ventru à fa bafe , & embriqué d'é- cailles ovales , pointues , fcarieufes fur les bords, On trouve quelques écailles femblables, éparfes fur les pédoncules, Les femences font ftriées tran{- + verfalement, & ont une aigrette feflile , très- | fimple , & non plumeufe. Cette belle efpèce croît naturellement fur la côte de Barbarie, dans les environs de Tanger : on la cultive au Jardin du - + < Roi, Q- (EA y. ) 3- LaïTRoN picroïde , Sonchus picroides. Son- chus pedunculis fquamofis , foliis fuperioribus am- ral integerrimis : inferioribus runcina- as, Ne _… Sonchus lævis angufifolius, Bauh. Pin, 124. Tournef, 475. Park. Theatr. 806, Sonchis affinis terracrepola. J, B, 2, p. 1018. & Chondrillis affinis — DEEE trinciatella. J,B.9. p- 1021. Sonchus levis Matthioli. Lob. Ic, 236. Hieracium arnuum , foliis émis anguflioribus laciniatis , cau- defcentibus glaucis & integris, Morif. Hift. 3-p.67, Sec. 7. t. 3. f. 30. Scorzonera picrioides. L. Son- -Chus fquamofus. F1. Fr. 81-5. Sonchus picroïdes, . Allion. F1, Pedem. n°. 819. t. 16. £ 1. Cette efpèce à les plus grands rapports avec la précédente; mais on l’en diftingue par Les feuilles _ plus étroites , moins découpées fur-tout les fupé- _ #ieures; par fes pédoncules plus longs , Le _ grêles; enfin par fes fleurs moins grandes, Fe Sa racine poufle plufieurs tiges hautes d’un pied ou nn peu plus, droites, menues » rameufes, feuillées | & très-lifles. Les feuilles font amplexi- gaules, 2longées, un peu étroites, très-lifles _ des deux côtés, & d’un vert prefque glauque. Lés-inférieures font découpées ou finuées avec D s leur fommet ; les fupérieures font toutes ent êres, & ont pos dents rares & peu re- märquables, Les fleurs font jaunes, terminales, & ont Je calice glabre, médiocrement ventru. _ Leurs pédonçules font longs , grêles , nus, munis de quelques écaîlles cordiformes , membraneufes & blanchâtres fur les bords, Les femences &e l'ai. _Brette font comme dans l’efpèce ci-deflus, Cette _ Plante croît dans le Languedoc , la Provence , le Dauphiné & le Piémont : on la cultive au Jardin … duRoi, ©.( 1.1.) Ur Sonchus foliis amplexicaulibus dentato-ciliatis , $ ia apice fubsomentofis , calycibus lævi- e , ere quelques pinnules irrégulières, & font élargies 6. LAITRON commun, Sonchus oleraceus. LAI a. Sonchus elaraceus lævis , foliis fubciliatis: onchus lævis laciniatus latifolius. Bauh. Pin. 124. Tournef, 474. Morif. Hift, 3, p. 60. Sec. 7. t.3.f, 1. Sonchus lœævis. Dod. Pempt. 643. Cam. epit. 279. Sonchus lævis vulgaris | foliis lacinio- is dentis leonis. Lob. Ic. 235. Blackw. t. 130. Sonchus, Hall. Hely. no, 21. Vulgairement le . Laitron doux. * Sonchus levis minor, paucioribus lacinis. Bauh. Pin, 124, Tournef, 475. Sonchus lavis Luti- folius: Tabern, Ic. 190. 6. Sonchus oleraceus afper, foliis ciliato-fpino- Jis. Sonchus afper non laciniatus. Bauh. Pin. 123. Tournef. 474. Sonchus minus laciniofus afperior J: fpinofior. J. B, 2. p. 1014. Sonchus levis tene= rior. Lob. Ie, 235. Sonchus tertius afperior, Dod. Pempt. 643. Sonchus afper. Blakw. t. 30. San= chus. Hall. Hely. n°, 22, Le Laitron piquant. * Sonchus afper laciniatus & non laciniatusi Bauh. Pin. 124. Andryala major. Dalech. Hit. 563. Sonchus afpera. Fuchf. Hift. 674. Sonchus afper. Dod. Pempt, 643. Sonchus afpera vulgi. Lob. Ic. 234. £ à * Sonchus afper laciniatus , folio dentis leonis. Toast 474. Sonchus laciniatus fpinofus. J. B. 2. P+ 1016. s Ce Laitron, le plus commun de tous, eft en quelque forte muitiforme par les variations nort- - breufes qu'il offre dans fon feuillage; mais il diffère de la plupart des autres efpèces connues , par les cils fpinuliformes qui bordent fes feuilles ‘ pre que foient les découpures de ces feuilles la rigidité des cils dont il s’agit. Toutes fes variétés peuvent fe réduire à la diftin@ion de deux variétés principales que on feroit tenté de féparer comme efpèces, tant leurs différences font remarquables. Dans la première ( var. «.), les feuilles font planes, non piquantes, & bordées de cils foibles , un peu rares , qui terminent des dents petites & inégales. Dans la feconde , a& contraire ( var, 8.) , les feuilles ne font point planes ; elles font bordées de fpinules nombreu- fes, roides , piquantes , & qui donnent fouvent à la plante une apparence de Chardon, fur-tout * dans la fous-variété à feuilles découpées, dont le feuillage approche beaucoup de celui de notre Chardon des champs, n°, 46. Se Les variétés &z.fous-variétés du Laitron coma mun ont en général une racine oblongue, fibreufe, & blanchâtre, Leur tige eft droite, haute d'un pied & demi à deux pieds , rameufe , anguleufe inférieurement , cylindrique dans fa partie fupé= rieure , life, verte, tendre , fiftuleufe , feuillées & remplie d’un fuc laiteux ainfi que les autres parties de la plante. Les feuilles font alternes, amplexicaules, auriculées à leur bafe , vertes » glabres, tantôt découpées en lyre avec un lobe Re terminal large & deltoïde , & bordées de cils | ou-petites dents fpinuliformes , & tantôt ou ron- singes ou comme entières, mais bordées de LAIT fpinules nombreufes , roides & piquantes, Les ss font jaunes , terminales , portées fur des pédoncules courts ou médiocres, rameux , gla- bres dans prefque toute leur longueur, excepté à leur fommet , où ils font comme cotonneux fur-tout dans leur jeuneffe, Les calices font gla- bres , très-ventrus, & coniques, Cette efpèce croît naturellement en Europe , dans les jardins, les lieux cultivés & fertiles, La variété 8 croît plus particulièrement dans les lieux incultes, les ter- reins abandonnés, pierreux & prefque ftériles : elle fleurit pendant tout Pété, ©. ( v. 7. ) Cette plante a un goût amer; elle eft très-apéritive, &: à à-peu-près les mêmes propriétés que la Lai- tue. Les bœufs & les vaches l’aiment beaucoup. - 7. LAïTRON des champs, Sonchus arvenfis. L. : Sonchus pedunculis calycibufque hifpidis fubum- Te bellatis, foliis runcinatis baff cordatis. Lin. Pol- lich Pal, n°. 726. F1. Dan. t. 606. Sonchus repens, multis hieracium majus. J. B.9. p. 1017. Tournef, 474. Raj. Hift, 226. n°. 10, > Hieracium majus , folio fonchi vel hieracium fon- chites. Bauh. Pin. 126. Hieracium mayjus. Lob, Ic. 237. Fuchf. Hift.p. 319. Sonchus hieracites major repens, calyculo hirfuto, inter fegetes. - Motif. Hift. 3. p. 61. Sec. 7.t. 6. f. 12. Sonchus. Hall. Helv.n°.23. Corn Sow-thiftle, Petiv. Angl. t: 14. €. 6. | Sa tige eft droite, haute d’environ trois pieds fiftuleufe, feuillée, glabre inférieurement , char- gée de petits poils droits & épars dans fa partie fupérieure , & ramifiée comme en corymbe à fon fommet, Ses feuilles font alternes , amplexicau- les , lancéolées , finuées , fémi-pinnatifides , den- tées, à dents terminées par une fpinule ; elles font glabres , vertes, & comme en cœur à leur bafe ; leurs oreillettes étant courtes , arrondies , & non pointues comme celles de l’efpèce fuivante. Les fleurs font jaunes, grandes , difpofées au fommet de la plante en panicule ombelliforme. Les pédoncules & les calices font couvertsdepoils landuleux , jaunâtres, & qui les font paroître ifpides, Cette plante croît en Europe, dans les champs. Œ. (v. v. ) Sa racine pouffe latéralement _ des brins rampans & traçans qui la multiplienr, _ 8. Larrron des marais, Sonchus paluffris, 1. Sonchus pedunculis calycibufque hifpidis fubum- ellatis, foliis runcinatis bafi fagittatis. Lin. Sonchus afper arborefcens Bauh, Pin. 124. | Tournef. 474. Sonchus levior Aulfriacus $ altif- _ : ‘fimus. Clut. Hift.2. p. 147. Sunchus arborefcens _. alter. Raï. Hiff. 226. Sonchus paludofus altifi- -mus; haflato folio. Morif, Hift. 3.p. 61. n°. 12. Sonchus levis palufiris altiffimus. Vaïll. Parif. 189. Tall-marsh. Sow-thiftle. Periv. Angl. t. 14. f. 7. en Cette efpèce eft fort remarquable par fa gran- , deur, &eft bien diftinguée de la prés: da forme de fes feuilles & fur-tout par celle de cédente par : C2 -la grandeur & la beauté de fes fleurs , & parfes un calice gros, ventru, très-glabre, em leurs ofeillettes. Sa tige s'élève jufqu’à fix ou fept pieds de hauteur : elle eft droite , épaifle , ferme, ftriée, glabre , très-garnie de feuilles, fimpte dans la plus grande partie de fa longueur, & : ramifiée à fon fommet en corymbe ombelliforme. 3 Ses’ feuilles font nombreufes, éparies , amplexi- caules , haftées, roncinées , fagittées à leur bafe vertes en deffus,, blanchâtres ou glauques en déf- fous , denriculées & légèrement ciliées fur les bords. Le lobe terminal, les découpures & les oreillettes de ces feuilles fonc alongés & pointus. La partie fupérieure de la tige , les rameaux ,les pédoncules &:. les calices font hériflés de poils glanduleux & vifqueux. Les fleurs font jaunes , à peine de la grandeur de celles de Pefpèce ci- deffus, On trouve cette plante en Europe , fur le bord des étangs & des foflés aquatiques. 72. (v.».) 9. LAITRON ligneux, Sonchus fruticofus. Son= chus caule frutefcente apice .foliofo, foliis lan- ceolatis runcinatis , pedunculis paniculato-um- - bellatis , calyce glabro fubfquarrofo, Ne Sonchus € fruticofus ) glaberrimus., folits elon- gatis lanceolatis finuatis fubperiolatis | umbellis fubtomentofis involucratis ; calycibus fquarrofis glaberrimis. L.F, Suppl. 346. Sonchus fruticofus. Jacq. Colleë. Vol. 1. p. 83. & lc. Rar. Vol. r. n°, 161. 2 Nouvelle efpèce très-curieufe par fon port, par * { ee mifié en panicule ombelliforme, & garni fous fes divifiens de quelques bra@ées en manière de collerette. L’ombelle eft un peu compotée, Les fleurs font jaunes, grandes ;: fort belles , 8e: d’écailles ovales , dont les extérieures: ou un peu recourbées à leur fommer. efrece croît naturellement dans l] & dans l’Ifle de Madère | parmi la cultive au Jardin du Roi. B: 10. Latrron de Sibérie , Senchus Sonchus pedunculis fquamatis ; =. 400 Tir | indivifis fefflibus. Lin, FI, Suec. p.269. Kniph. Cent. 10. n°, 82. _ Laë@uca falicis folio, flore cœruleo! Amm. Ruth. p. 150. n°. 211.212. Sonchus foliis lan- ceolatis Jefhlibus plerumque denticulatis, floribus flore minore. La@uca tenerri- ma. Fourret, Extr. p. 25. no. 664. LaGuca fyl- vadea, H..R, P. Fr : Sa tige eft haute d’un pied & demi, glabre, tendre , peu garnie de feuilles dans fa partie fupé- rieure , où elle fe divife en rameaux läches & ouverts. Ses feuilles font liffes, très-glabres, tendres ; d’un vert bleuâtre ; les inférieures font alongées , profondément pinnatifides , laciniées , à découpures munies de dents anguleufes, prin- Cipalement en leur bord fupérieur. Les feuilles fupérieures font plus petites , plus diftantes, am- plexicaules, cordiformes à leur bafe , lancéolées, prefqu'entières. Les fleurs font grandes comme celles de la Chicorée, d’un pourpre bleuâtte , terminent les grands & les petits rameaux de la pue & font difpofées en panicule lâche. Les emences font applaties, pointues aux deux bouts, noirâtres , & couronnées d’une aigrette pédi- , Gellée. Cette Laïtue croît en France & dans d’au- tres parties de l’Europe , dans les champs pier- 2 , a vignes, &c. Elle fleurit en Juiller. . Y. v. * LaGuca ( flava ribus livulatis Es. Forsk. F1, Eh Des 57° se si * La&uca ( inermis ) foliis lineari-Llanceolatis Seffélibus retrorfum dentatis. Forsk, Ibid. no. 58. LAMIER ou LAMION , LAMIUM ; genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Labiées, qui a des rapports avec les Galéopes & les Srachides, &' qui comprend des herbes indigênes de l’Europe , à feuilles fimples & oppo- fées, & à fleurs feffiles, difpofées comme par | verticilles axillaires. 7 Re caralfère effentiel de ce genre eft d'avoir la lèvre fupérieure de la corolle voñtée & le plus fouvent entière ; l’inférieure à deux lobes; & lori- fice enflé, muni en fon bord d’une petite dent de chaque côté. s CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice monophylle Botanique, Tome III, dr OM 49 tubuleux-campanulé , à cinq dents aiguës , demi- ouvertes. + 2°, Une corolle monopétale-irrégulière , labiée; à tube court , & à orifice enflé , comprimé laté - ralement, ayant de chaque côté une petite dent en fon bord, & fe terminant en deux lèvres , dont la fupérieure eft voûtée , le plus fouvent en- tière, & l’inférieure à deux lobes. k 30. Quatre étamines didynamiques, cachées fous la lèvre fupérieure de la corolle, à anthères oblongues , velues, . . re LA k . 4°. Un ovaire fupérieur , partagé en quatre parties, du milieu defquelles s'élève un ftyle fili- forme , bifide à fon fommer , à ftigmates aigus. Le fruit confifte en quatre femences nues , re” , convexes d’un côté , tronquées aux deux outs, ÉEsrÈceEes. 1. Lamter à grandes feuilles , Lamium orvalæs L. Lamium foliis cordatis inæqualirer arguteque ferratis , coroilis fauce. inflata , calyce colorato. Linn. Lamium maximum fylvaticum alterum. Bauh. Pin. 231. Galeupfis maxima pannonica. Clufi . Hift. 2. p. 35-Ic. 36. Galeoplis maxima , flore magno rubro. J. B. 3. App-p. 353- Lomium pan= nonicum majus non repens , flore majore ex rubra variegato. Morif, Hift. 3. p. 385. Sec. 11. t. 11e f. 7. Lamium montanum faxarile fèrmè glabrum , flore amplo purpureo. Till."Pif. 92. t. 34. £ Tr Lamium pannonicum. Scop. Carn. 2. no. 6992 t. 27. : ES B. Idem foliis incifis fublaceris & longius acu= minatis. Pappia garganica , folis urticæ altius & eleganter incifis , flore purpureo. Mich, Gens 20. t. 17. ; Très belle efpèce , bien diftinguée des autres par fes larges feuilles très-peu unies en leurs furfaces , & par fes groffes fleurs. Sa tige eft haute d’un pied & demi, branchue, quadrangulaire , refque glabre, fe ie inférieurement & fous ke verticilles, Ses feuilles font oppofées , pétio- lées, grandes , larges au moins comnie la paume de la main, cordiformes, acuminées , dentées en fcie doublement ou inégalement , veineufes, très-ridées, prefque bullées , d’un vert foncé où obfeur en deffus , & d'une couleur rougeñtre en deffous. Les fleurs font grandes, rouges, F chées , fefliles, & difpofées au nombre de à douze par verticilles axillaires ; leur cali évafé à fon orifice. La lèvre fupérieure corolle eft velue en dehors, dentée à fon & l’inférieure fe termine par deux dis , crênelées , panachées de lig ses pour pres fur un fond plus clair. Cette be'le plante croit natu= rellement dans lItalie, l'Ifirie, la Hongrie, & eft cultivée au Jardin du Roï : elle fleurit au mois de Mai, Be) ggf « 410 LAM SR a LAMIER d'Italie , Lamium garganicim.L. he Lamium foliis cordatis ferrato-crenatis long pe- diolatis , corollis fauce inflata ; tubo redo Calyce ore. N. um garganicum fubincanum , flore pur- purafcente, labio fuperiore dentato. Till. Pif, 93. t. 34. f. 2. Lamium catariæfolio , flore purpureo. AË&. Parif, 1717: p. 351. Cette plante, telle que nous la voyons dans les jardins où on la cultive , & telle en effet que Tillius l'a repréfentée, a plutôt fa tige & fes feuilles glabres que pubefcentes, comme le dit Linné ; mais ce qui la Éftingue au premier afpeét, ce font fes grandes fleurs enflées à leur orifice, comme celles des Dracocéphales, & à tube long, droit ou très-peu courbé. Ses tiges font brachues, quarrées , glabres ou prefque glabres, & hautes de quinze ou dix- huit pouces. Ses feuilles font cordiformes , den- tées, vertes, AS glabres , & portées fur de longs pétioles, fur-tout les inférieures : elles font plutôt petites que grandes, n’ont qu’un pouce ou un pouce & demi de largeur, & leurs dents font fouvent obtufes comme des crênelures. Les fleurs font fefliles , verticillées fix à dix dans les aïffelles des feuilles, & ont la corolle purpurine , grande, à tube plus long que le calice , à orifice . enflé, & à lèvre fupérieure un peu velue , à quatre dents à fon fommet, & peu comprimée latéra- lement, Cette plante croît en Italie, fur le Mont Gargan, & eft cultivée au Jardin du Roi. #. { V. Y.) 3. Lamter blanc , Lamium album. L. Lamium foliis cordatis acuminatis groffe ferratis , verti- cillis fubvigentifloris. N. Lamium vulgare album, five archangelica flore albo. Park. Theatr. 604. T'ournef. 183. Lamium 1bum non fœrens , folio oblongo. Bauh. Pin. 231. pfis f. urtica iners, flor:bus albis. J. B. 3. a "p.322. Ürtica iners f. lamium primum. Dod. Pempt. 153. Lamium [. archangelica , flore albo. Lob. Ic. 10. Lamium album. Raj. Hift, 559, Galeopfis. Cam. epit. 865$. Riv, t. 62. Lamium tlbum f. urtica mortua. Blackw. t, 33. Lamium. Hall. Helv. 271. Pollich, Pal. n°, 55$. F1 Dan, 594. Ludw. E@. t. 162. Knorr. Del. 1. t. n. 8. Bulard. t.213 Vulgairement l'Ortie blanche, PArchangélique. ” à Ses tiges font hautes d’un pied ou d’un pied & demi, droîtes | quarrées, légèrement velues, feuitlées , & le plus fouvent fimples. Ses feuilles font oppolées, pétiolées, cordiformes , pointues fortement & grofliérement dentées en {cie , ver- tes, & plus longues que leurs pétioles : elles reflemblent beaucoup à celles de la grande Ortie Curtica dioïes }, mais elles ne font point piquan- tes, Les fleurs font blanches, affez grandes 5 Ailes, & difpofées dans les aiffelles des feuilles ipérieures , par verticilles très-garnis, Le tube LAM | de Ia corolle n’eft pas plus grand que le calice; La lèvre fupérieure eft velue , courbée en avant , & un peu dentée à fon fommet, Lesanthères font velues , noirâtres & blanches. Cette plante eft commune en France & dans d’autres parties dé l'Europe, dans les haies, les lieux incultes & * pierreux, & fur les bords des chemins. %Æ, (+. .) Elle eft vulnéraire , déterfive, & un peu aftrin- gente. On la recommande dans les fleurs blan- ches, les maladies du poumon , & les hémor- rhagies de la matrice, 4. LAMIER taché, Lamium maculatum. L. Lamium foliis cordatis acuminatis | verticillis decemfloris. Lin. Leers. Hersorn. n°, 448. Kniph, Cent. 3. no. so. Allion, FI. Pedem. 101. | Lamium alba linea notatum. Bauh. Pin. 231. Tournef. 183. Garid. Aix. p. 265. t, 58. Mori, Hift. 3, p. 384. Sec. 11. €. 11. f. 2. Lamium mon- tanum campoclarenfium. Col. Ecphr. Part, r. P- 192. Galeopfis folio maculato, J."R, 3. P. 322. abfquè Icone, Lamium Plinii. Cam. Hort, 83, Vulgairement le Milzadella des Italiens. Cette efpèce eft fortement diftinguée de la pré- cédente par les dentelures de fes feuilles | qui font plus petites , moins profondes & plus égales , telles que nous les voyons fut les individus de notre Herbier, & telles en effet qu’on peut les voir dans Îa figure citée de Garidelle. Ses tiges font foibles , longues d’environ un pied, un peu velues , & branchues médiocrement, Ses feuilles font oppofées , pétiolées , cordiformes , pointues, dentées légèrement ou peu profondément fur-tout les inférieures, vertes des deux côtés, & mar= quées dans leur milieu d’une tache alongée, blan- châtre, qui difparoit infenfiblement à mefure qu’elles vieilliffent , ou lorfque les chaleurs de l’été fe font fentir. Les fleurs font blanches, quels quefois teintes d’un peu de pourpre, feffiles, & difpofées huit ou dix enfemble par verticilles. axillaires, La lèvre fupérieure de la corolle eft velue , voûtée , tronquée & un peu dentée à fon fommet. Cette plante croît dans la Provence. l'Italie, l'Allemagne ,, &c. dans les haies & les lieux couverts, Æ. (+. [.) On s’en fert pour guérir les obftru&ions & le fchirre de la rate. er ..ÿ. Lamier velu, Lamium hirfurum. Lamium foliis cordatis pubefcentibus , caule hirfuto, tubo incurvo calyce lorgiore. N. ET. Ses tiges fonr quarrées , velues , feuillées, hautes d’un pied ou environ. Ses feuilles font pétiolées , cordiformes, pubefcentes, dentées doublement ou inégalement, & verdâtres des deux côtés. Les ‘fleurs font affez grandes, purpurines ou d’un rouge vif, difpofées par verticilles axil- laires , quatre à huit enfemble , vers le fommet de la plante. Le tube de la corolle eft courbé » montant , & beaucoup plus long que le calice, dont les divifions fonc fort aiguës, inégales , Li LAM ciliées. Nous avons trouvé cette plante fur le = Mont-d'Or en Auvergne : elle paroît tenir le -_ milieu entre le Lamier d’Italié & le Lamier life mentionné ci-deffous ; mais elle eft bien diftin- guce de Pun & de l’autre. (#. v.) | 6. Lamier life, Lamium lævigatum. L. La- mium foltis cordatis rugofis , caule lævi, ealy- cibus glabris longitudine tub: corollæ. Lin. Lamium fol oblongo, flvre rubroi Park. Theair 626. Tournef, 183. Sabb. Hort. 3. t. 34. Lomium purpureum non fœtens | folo oblongo. Bauh. Pin, 231 Galeozfis [. urtica iners , flore purpurafcente majore , folio non maculato.J.B 3. p. 321. Raj. Hift, 559 Lamium fubrotundo ru- gojo folo , flore rubro. Bocc. Mui, 2. t. 23. “, Lanuum: purpureum fætidum , folio parvo acuniinato ,. es majore. Pluk, Tab. 198. f, 1. 11 s’élève beaucoup plus que.le fuivant , auquel il reffembie un peu ; il a d’ailleurs fes feuilles plus grandes, & devient glabre en vieilliffant. Ses tiges font hautes d’un pied , branchues, quar- récs, rougeâtres, un peu velues dans leur jeu- _nefle, & liffes ou prefque liffes dans leur entier développement. Ses feuilles font en cœur , un peu pointues, bordées de dents groflières legèrement obtufes, portées fur des pétioles plus courts qu'elles , vertes, prefque glabres ou à peine pu- befcentes. Les fleurs font purpurines , aflez gran- des, difpofées par verticilles axillaires medio- crement garnis. Les calices font d’un vert pour- pré, glabres, excepté fur les dents de leur bord. qui funt fort aiguës ou en alêne. Le tube de la corolle , auffi long ou un peu plus long que le calice, eft courbé, & préfente une gibbofité en devant, Cette planre croît en Italie ,enFrance, &c. aux lieux incultes, & dans les haies. ( v. f. ) La plante #, doit en être diftinguée au moins comme variété , en fuppofant qu’elle n’en foit pas une de [efpèce. fuivanie , comme nous le foup- çonnons. 7. LAMIER pourpre, Lamium purpureum. L. Lamium foliis cordats obtufis petiolatis : fupremis confernis acutufeulis. N. Lomium purpureum fœtidum ; folio futrotundo , five galeopfis Diofcoridis. Bauh. Pin. 230. Tourn, 153 Galeopfis f: urrica iners , folio & flore minore. 1. B:3 p.323. Urtica iners altera. Dod.Pempt. 153: Urticu non mordax vulgaris fœtens purpurea. Lob. Ic, $20. Lamium annuum vulgare rubrum. Morif. Hiff. 3. p.285. Sec. 11. t. 11. f 9. La- mium rubrum. Raj. H:ft. ne. 3. & Synopt. 3. p- 240. Blackw. r. 182. Grlcopfis 2. Fabern Ice. 545. Lamium Hull. Hilvs. n°. 272. FL Dan. t. $94. Lamium purpureum. Pollich. Pal. n°. 556. 48 E&, t, 162. Knorr Del. 1. t. n. 8. Regn. ot, 2, Lamium rubrum minus , foliis profundè inci- fis. Raj. Hit, 560 n°. 6. & Synopl, 3. p., 240. LAM 4UE n°3. Vaïll. Parif. 112. n°. 3. Pluk. Alm, 204 t. 41. f. 3. Ballote crifpa major. Dalech. Hift, p. 1253. & ed, Gall. Vol. 2. p. 146. Red cut+ leaved archangel. Petiv. Angl t. 33. f. 3 Ses tiges font un peu couchées à leur bafe ; afcendantes , tétragônes , branchues , & ne s’élè« vent communément qu’à la hauteur de fix ow fept pouces ; elles font peu garnies de feuilles dans leur partie inférieure 3 mais vers leur fom« met, les feuilles dont elles font chargées pas roiffent comme ramafées en pyramide par le rap prochement de chaque paire. Les feuilles font toutes petiolées, ce qui diftingue principalement cette efpèce de la fuivante ; les inférieures font petites, en cœur, obtufes, prefqu’arrondies , crênelées, & ont d’affez longs périoles ; les fupé- reures font plus grandes , cordiformes , moins obtufes , & à périoles courts. Les fleurs font fefliles , verticillées fix à douze enfemble ( trois à fix de chaque côté ) dans les aifflles des feuilles fupérieures : elles font plus petites que dans les efpèces précédentes, & de couleur pourpre ow d’un rouge vif. Quelquefois elles varient à laçou= leur blanche , mais leurs anthères font purpuri- nes. La lè re fupénieure de la corolle eft voûtée obrufe, & très-entière. Cette plante eft com— mune en Europe, dans les lieux cultivés, les jardins , au pied des murs, &c. ©). ( v..) Son odeur eft puante. ; La v:riité 4 a les feuilles affez profondément incifées. La figure citée de Pluknet ne repréfente de cette variété que les feuilles fupérieures, où plutôt qu'une fommité fleurie & feuillée. 8. Lamrer embraffant, F1. Fr. Lamium am plexicaule. L. Lamium foliis rotundatis incifo= crenatis : inferioribus petiolatis ; fuperioribus fef> Jiibus amplexicaulitus. N. Lamium folro caulem ambiente minus. Bauhÿ Pin. 231. Tournef, 184. Morif. Hift. 3. p. 286. : Sec. #1. t.11. f, 12. Vaïil. Parif. 112. Galeopfis f. urticæ iners minor , folo caulem ambiente, J. B. 3. p. 853: Morfus gollinæ ; folio hederulæ , alterum. Lob. le 463. Bona. Galeopfis fole caulem ambiente. Riv. t;: 63. Ballote crifpa. , Dalech. Hift. 1252. & ed. Gall, Vol. 2. p. 146. Lamium. Hall Helv. n°, 273. Lamium amplexis caule. Poilich. Pal. no. 557. Scop. Carn. 2 no, 702, FI, Dan. t, 752, Kniph, Cent, 11.n0,61 Léers. Herb. no. 451. Re On diftingue cette efpèce au premier a! par la forme & la fituation de fes feuilles rieures, Ses tiges font menues , ordinah fimples | enticrement ou en partie € ces la terre, & lorgues de cinq à fept pouces. Ses feuil'es inférieures ou radicales font périolées, petites, arrondies , crênelées , un peu lobéess les autres feuilles font feffiles , arrondies , pro= fondément crênelées, pre'qu'incifées, & dipe 412 LAM _ fe joint tellement avec celle qui Iui eft oppofée, qu'elles paroïflent enfembie embraffer la tige. Les fleurs font d’un rouge éclatant , fefliles , & difpofées huit à douze enfemble par verticilles axillaires, Le tube de la corolle eft grêle, & «re plus Jong que le calice; la lèvre fupé- rieure eft voñtée, obtufe, & entière. On ne trouve à l’orifice de la corolle qu'une dent extré- mement petite , fituée fur le bord de chaque côté, & qui quelquefois paroît manquer entiè- rement Cetre plante eft commune en Europe, . dans tous les lieux cultivés. ©. ( v. +.) On la trouve en fleur depuis les mois de Mars jufqu’en Juillet. 9. LAMIER multifide , Lamium mulifidum. L. Lamium foliis multipartitis. L. Hort. Chiff, 315. = Lamium orientale, foliis elesanter laciniatis. Tournef. Cor. 11. Commel. Rar. 16. _ De fa racine s'élèvent plufieurs petites tiges quadrangulaires, fermes, & qui fe divifent en rameaux oppofés. Les feuilles font vertes, ner- veufes, profondément & élégamment découpées. Les fleurs font d’un beau rouge, & difpolées par verticilles qui occupent prefque toute la longueur des tiges. La lèvre fupérieute de la corolle eft voûrée, creufée en cuillier , & frangée en fon bord. Cette plante croît naturellement dans le Ë - LAMPERY ; FRUTEXx cerafiformis. Rumph. Amb. 4. p. 134. t. 68. Arbriffeau des Moluques, encore peu connu des Botaniftes, & qui femble, d’après ce que Rumphe en a publié, pouvoir fe rapporter à la famille des Sapotiliers & du Minu- fope. Sa tige acquiert environ. un pied d’épaif- _ feur, & poufle des jets ou rameaux efilés, longs _. & flexibles. Ses feuilles font alternes, ovales- _ oblongues, pointues , entières, glabres, portées … für des pétioles courts. Les fruits font des drupes _ovoïdes , de la couleur & de la forme de nos "groffes Cerifes, ayant à leur bafe le calice de la fieur qui paroïît, à plus de fix divifions, comme Celui du Nattier (voyez ce mot } & celui du Mimufope , & qui, fous une chair acerbe, con- fient un noyau mince & fragile. Ces fruits font _-pédonculés, pendans, & fitués fous les feuilles, * Aur la partie nue des rameaux. Le bois de cet arbriffeau eft mou , & n’eft employé dans le pays que pour brûler, ee LAMPOURDE ou GLOUTERON , X4N- : THIU M ; genre de plante à fleurs compofées, de : ‘Ja divifion des Corymbifères, qui a de très-grands “apport avec les Ambrofies, & qui comprend «des herbes & des arbriffeaux à feuilles ordinaire- : ment alternes, foit lobées, foit découpées, & “à fleurs monoïques , difpofces fur des épis, ter- _ minaux & axillaires, les mâles occupant le fom- mer des épis, & les femelles leurpartie inférieure, L ) LAM Le eara@ère effentiel de ce genre eft d’avoir > Pour fleurs mâles, un calicecommun, polyphylle, multiflore , à fleurons tubuleux, quinquefides, pofés fur un réceptacle chargé de paillettes ; pour furs femelles , une collerette diphylle , biflore, chaque fleur confiftant en un ovaire furmonté de deux ftyles ; pour fruit, un drupe oblong , tout hériffé de pointes, biloculaire, & difperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, Les fleurs mâles font compofées : elles ont un calice commun, ouvert, formé d'écailles menues, prefqu’embriquées ; elles confiftent en quantité de fleurons tubuleux, quinquefides, pentandri- ques, ramaffés en tête hémifphérique, fur un, réteptacle chargé de paillettes qui les féparent: Les fleurs femelles , fituées au-deflous des mâles, offrent une collerette biflore , formée de deux folioles oppofées, trilobées , à lobes poin- tus , dont celui du milieu eft le plus alongé , ad- nées chacune à l'ovaire, & hériffées de tous côtés de pointes en crochet. L’ovaire de chaque fleur eft ovale , hifpide, chargé de deux ftyles capil- laires , à ftigmates fimples. ‘ Le fruït eft un drupe fec , ovale-oblong , hériffé de toutes parts de pointes roides terminées en crochet, & muni en outre à fon fommet de deux pointes plus fortes que les autres , qui le font paroître bifide. Ce fruit eft divifé intérieurement en deux loges , contenant chacune une femence oblongue. EsrÈcezEs. 1. LAmPourDE commune, Xenrkium ffrumæ rium. L. Xanthium caule inermi , fol; cordatis trinervatis ; fruéibus roffris terminalibus redis approximatis, N. Xantlium, Tournef. 439. Dod. Pempt. 39 Fufch. Hift. 579. Blackw. t. 444. Lappa minor à [. xanthium Diofcoridis. Bauh, Pin. 198. Xan- thium [. lappa minor. J. B, 3, p. 572. Raï. Hit. 165. Xanthium [. ffrumaria. Lob. Ie. ÿ88. Xan- thium. Hall, Helv. n°, 1621. Xanthium Lu oi 5 rium. Mill. Di&. n°. 1. Scop.-Carn. 2. ne. f177- Pollich Pal. n°. cço2. Vulgairement le Glouteron ou la petite Birdane. nr. 8, Idem foliis magis angulofis, lobis acutto= ribus : medio long'ore. Re Cette plante na prefqu’aucun rapport avec la Bardane , fi l’on en excepte que les pointes dons fes fruits font h ‘riffés , font accrochantres comme les écailles des calices de la Bardane. Elle s'élève à la hauteur d’un pied & demi , fur une tige her- bacée , rameufe , anguleufe, légèrement velue, un peu fcabre ou rude au toucher. Ses feuilles font pétiolées , cordiformes, obfcurément lobées , dentées dans leur contour, pubefeentes , & d'un vert pâle: Ses fleurs font axillaires, & difpofées , ei LAM fur des s fort courtes; les mâles font en tit mt & ramaffées au fommet des grappes en tête ovoïde ; les femelles, fituées au-deflous des mâles , font beaucoup plus nombreufes : elles produifent des fruits ramaflés ou comme groupés plufieurs enfemble , ovales, hériffés de pointes crochues à leur extrémité, terminés en outre . comme par deux becs droits, nof divergens. Cette plante croît en Europe, le long des haies &c fur le bord des chemins. ©.(v. v.) Elle fleurit en Juillet : elle eft réfolutive , diurétique & anti- fcrophuleufe, La variété 8 croît naturellement dans Inde , à l’Ifle de France , &c. Voyez l'ob- fervation qui fuit la defcription de la fuivante, 2. LAMPOURDE à gros fruits, Xanthium orten- tale. L. Xanthium caule inermi , foliis cuneiformi- “ ovatis fubtrilobis , fru&ibus roffris terminalibus divaricatis uncinatis. N. Xanthium Canadenfe majus, fru@u aculeis aduncis munito. Tournef. 439. t. 252. litt. M. Lappa Canadenfis minori congener fed procerior. Raj. Hift. 165. n°. 2. Xanthtum elatius & mayjus Americanum, frudu fpinulis aduncis armato. “Morif. Hift. 3. p. 604. Sec. 15. t. 2. f, 2. Xan- thium Canadenfe. Mill, Di&. n°. 2. Xanthium erientale. Linn. F. Dec. 33. t. 17.& Buc’hoz. Ic. Cette Lampourde a de très-grands rapports _aveg la précédente , & fi elle en eft conftam- ment diffin@e , ceft moins par fon feuillage welle en diffère, que par la forme & la groffeur 2 fes fruits. Sa tige eft haute ue deux pieds, anguleufe, épaifle, rude au toucher. Ses feuilles font pétiolées ; ovales , un peu cunéi- formes à leur bafe, quelquefois prefqu’en cœur, légèrement lobées, anguleufes , dentées dans leur contour. La difpofition des fleurs & des fruits eft comme dans l’efpèce ci-deflus , mais fes fruits font prefqu’une fois plus gros & plus longs ; ils font hériflés de pointes roïdes , terminées en cro- chet, hifpides à lenr bafe. Les deux pointes ou cornes qui terminent ces fruits font fortes, dures , divergentes, & courbées en crochet à leur ex- : trémité. . Cette plante croît naturellement dans le Ca- nada , & eft cultivée au Jardin du Roi. ©). ( v. v.} Linné dit qu’elle fe trouve à la Chine , au Japon, dans l’Ifle de Ceylan & dans la Sibérie, Tout ce que je puis dire à cet égard, c'eft que j’ai reçu une Lampourde de lPInde, communiquée par M. Sonnerat, & que j’en pofsède de beaux exemplaires recueillis à l’Ifle de France par Com- merlon ; cette Lampourde a les feuilles en cœur & très-anguleufes comme celles de la figure citée de Morifon ; mais fes fruits font petits, & ne diffèrent point de ceux de la Lampourde com- mune , cette plante ne me paroïffant en être qu’une variété, comme en éffet je l'ai citée ci-deflus. - 3- LameounrDes épineufe , Xanshium fpinofum. « LAM L. Xanthium fpinis ternatis , foliis trifidis Jubtus incanis. N. : Xanthium lufitanicum laciniatum , validiffimis aculeis munitum, Tournef. 439. Xanthium lufi= tanicum fpinofum. Pluk. Alm..206. t. 239.f. 1 Herm. Parad, 246. t. 246. Magn. Hort. 208. t. 205. Volh. Norib. 149. t. 149. Xanthium fpi- nofum; atriplicis folio. Morif. Hift. 3. p.604. Sec. 15.t.2.f, 3. Xantium fpinofum. Mill, Di&, n°. 3. Kniph. Cent. 7. no, 100. C'eft une efpèce bien tranchée , d’un afpeét agréable, & Éi remarquable par les longues épines dont elle eft hériffée, & par fon beau feuil- lage. Ses tiges font hautes de deux pieds, fort : rameufes , diffufes, légèrement pubefcentes , can- nelées & verdätres. Ses feuilles font nombreu- fes , plus petites , & bien moins larges que dans les efpèces ci-deffus ; elles font oblongues, laci- , niées, trifides, vertes en deffus, blanches eñ deflous, & rétrécies en périole vers leur bafe; leurs lobes font pointus, & celui du milieu eft plus alongé que les autres. À côté de la bafe des feuilles & des divifions des rameaux , on voit de longues épines ternées , blanchâtres, ftipulaires, qui naïiffent de la tige même & des rameaux, &' font portées trois enfemble fur un pédicule court & commun, Les fruits font petits, latéraux, feffiles , -ovales-oblongs , hériflés de pointes cra« chues à leurs extrémités. Ces fruits n'ont point à leur fommet deux pointes particulières en double bec, comme ceux des efpèces ci-deffus. Cette 413 plante croît naturellement dans le Portugal & les Provinces méridionales de la France : on la cultive au Jardin du Roi. ©, (v.5.) 4. LAampouRDE arborefcente , X'anthium fru-= ticofum. L. F. Xanthium folits pinnatifidis : laci- niis éncifis , caule fruticofo. Lin. F. Suppl, p. 418. Ambrofia arborefcens. Mill. Di&. n°, $. & hujus Di&. Vol. r. p. 128. n°. 4. Cette plante a tout-à-fait le port & le feutllage anguflès d’une Ambrofie ; aufli à l’époque où nous avons , traité de ce genre, he ess ro encore vu fleu- rir, & Linné fils, qui en a fait un Xanthium , ne difant pas un feul mot de fon fruit, nous crûmes convenable de fuivre Miller & de rappor- . ter avec lui cette belle plante au LE .des Ame oyer brofies , ce que nous avons fait. ( #mbrofie. arborefcente , no. 4. ) Cependant ayant vu depuis fru@tifier cette même plante , & lui ayant obfervé. des fruits hériflés, biloculaires & difpermesy comme ceux des Lampourdes, nous foufe volontiers au fentiment de Linné fils table genre de cette plante. 2 Fi CE La pofsède au Jardin . belle Ambrofie frütefcente , envoyée depuis quelques années de la Conception du Chili par M. Co lignon, Cette plante, quoique moins élevée que la Lampourde arborefcente, a de fi grands rapports avec elle, qu'au fimple.afpeë ; elle en Ee. à Lu RAM 414 AM. paroït congénère. Mais fes fruits; grouppés & muriqués comme ceux des Lampourdes, font néanmoins uniloculaires & monofpermes. Ainfi c'eft une vérirable Ambrofie que nous décrirons dans le Supplément de cet ouvrage. :*% Xanchiura ( echinatum ) caule inermi , frudu ovali aculeato : aculeis uncinatis confertis bafi echinatis. Murr, in Comm. Gott, 1784. cum Ic, LAMPSANE , LAMPSANA ; genre de plante à fleurs compofées, de la divifion des Chicora- cées ou fémi-flofculeufes, qui a beaucoup de rapports avec les Hyoférides , & qui comprend des-herbes à feuilles aiternes, entières ou dé- coupées , & à fleurs trminales , foiten corymbe, foit en manière de panicule. : Le caraëtère effentiel de ce genre eft d’avoir le calice calyculé, à écailles intérieures creufées en dedans; le réceptacle, nu ; les femences dé- / pourvues d'aigrette. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, “fur Jeur dors & à RITES RER F s : S calice extérieur fort court , compofé d’écailles très-petites , alternes , embriquées, Le fruit confifte en piufeurs femences oblon- ies , dépourvues d’aigrette, quelquefois enye- par les écai'les calicinales , d'autres fois libres & non enveloppées, à Esrscss. … x. LAMPSAN£E commune , Lampfana communis, LLampfana calycibus frudus angulatis , pedin- cultes tenuibus ramofiffimis. Lin. Hort, Cliff. 384. Scop. 2. n°. 988. Pollich. Pal. n°. 757, F1. Dan. t. 500. Kniph. Cent, 5. n°.48. Limpfana Dodoræi. J, B. 2. p. 1028. Tourn. 479. Rai. Hift. 265. Lampfana, Dod. Pempt. trs. Lob. Ic. 207. Soncho affinis lampfana domefica Baub. Pin. 124. {nrybus [. end'via ereda lutea napifolia lampfana dida. Morif. Hift, 3. p. 54, Sec. 7. t. 1. f. 9. Lapfana. Hall. Helv. n°. 6. Sa racine, qui eft fibreufe , pouffe une tige droite , haute d’environ deux pieds, feuillée , ftriée, un peu velu>, & 'rameufe dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font aiternes, périolées, _ Vertes, molles, prefque glabres ; les inféricures ! L'AM font en Iyre ou comme pinnées à la manière de celles du Navet ( Braffica napus ) , & fe termi- vent par un lobe fort grand , prefqu'en cœur ou ovale , un peu obtus, & légèrement finué où denté fur les bords. Les feuilles fupérieures fone plus petites, plus entières , les unes ovales-poin- tues avec des pétioles courts, & les autres touts à-fait Jancéolées, Les fleurs font petites, jaunes, terminales , foutenues fur des pédoncules grêles ;. droits; très-rameux , formant un corymbe au fommet de la plante. Le calice.eft ovale , angus leux, ferré, très-giabre. Certe plante croît en Europe , dans les lieux cultivés, les jardins & le Jong des haies : elle eft fort commune , & {& trouve en fleur dans les mois de Juillet & d’Aoûct, Q. (Cv: 1.) e 2. LAMBSANE de Zante, Lampfana Zacinthai L. Lampfuna calycibus fru@us toruloffs depreffis ebtufis feffilibus. Lin: Mill. Dié. n°. 4. Zacintha f. cichoriumverrucartsm. Matth. s0$e Tournef. 476. Chondrilla verrucaria , foliis cie chorii viridibus. Bauh. Pin. 130. Cichortum vers rucofum five Zacintha , hieracus adnumerandum. J, B. 2.-p, 1013: Cichorium verrucatum , Zacinthae Cluf. Hift. 2. p. 144: Antybus f. endivia lutea _ verrucaria. Morif: Hit, 3. p. 53. Sec. 7. t. 1. f. 44 Rhagadiolus Zacintha, Alion. F1. Ped. n. 834. Cette plante fe rapproche beaucoup des Hyo< férides, en ce que fes femences ne font pas com plètement nues, comme celles des autres Lamp« fanes ; mais ont une aigrette courte & feflile ; qui, à la vérité, tombe dans la parfaite maturicé des fruits, Sa tige eft haute d’un pied à un pied & demi; . verte, glabre, divifée en rameaux lâches, & médiocrement garnie de feuilles. Ses feuilles radiçales font alongées , roncinées , rétrécies vers leur bafe, élargies & un peu pointues à leur. lommet ; celles de la tige font fefliles, prefque fagittées , à oreillerttes un peu découpées ou an= guieufes. Les fleurs font jaunes , petites, les unes terminales, & les autres fefliles, foit fur les côrés des rameaux , foit dans leurs bifurcationss Les calices fruélifères font ventrus, applatis en deffus, comme verruqueux, toruleux ou côtelés latéralement, & ont leurs écailles arrondies fuf leur dos, tout-à-fait ferrees ou fermées, recous vrant entiérement les femences. Cette plantecruie dans la Provence, l’Ita ie , le Levant, aux lieux ftériles : on la cultive au Jardin du Roi, © (v. v-} 3: LAMPSANE fluette, F1, Fr. Limpfana mini= ma. Lampfina caule nudo ramofo , pedunculis fuperné incraffatis. N. Hieracium minus , folio fukrotundo. Bauh. Pins 197. n°. 8, H'erucium 9. min:mum, Cluf. Hift. 2 p. 142, Întybus [. endivia lutea minima , in ares nofis nafcens ,. caule nudo [ub capire fiflulofiore. Morif, Hif. 3. p. 53. Sec. 7. t, 1.6 8, Hieracium + E LAM © minimum Clufii: Raj. Hift. 229. Lampfana minor ; aphyllocaulos. Vaill, A&. 1721. p. 275. Hyoferis minima. Lin. F1, Suec. p. 276. Pollich. Pal, n°. 753. Lapfana. Hall. Helv, no, 4. Lapfana minima. ÂAllion. F1. Ped. n°, 751. : Il n’y a point de doute que cette plante ne doive être rangée parmi les Lampfanes, puifque fes femences font dépourvues d’aigrette. Ses tiges font hautes de cinq à dix pouces, nues , grêles, rameufes, glabres, rougeâtres inférieurement, & vont en s’épaifliffant vers leur fommet. Les feuilles font radicales, oblongues, fpatulées , prefque cunéiformes, vertes, glabres, bordées de dents aiguës , & étalées en rofette fur la terre, Les fleurs font petites , d’un jaune pâle, termi- nent des rameaux ou pédoncules fiftuleux , qui vont en s’épaifliflant fupérieurément d’une ma- nière très-remarquable. Les calices font ovales, obtus , ventrus, légèrement velus, caliculés, à écailles intérieures, nombreufes & pointues. Les femences font courtes, nues, ftriées. Cette plante croit en France, & dans d’autres parties de VEurope, dans les champs , les lieux fablonneux, ©. Cv. v.) . 4. LAMPsANE fétide, F1. Fr. Lampfana fœtida. Lampfana fcapo nudo unifloro. Scop. Carn. 1. p. 397. & ed. 2. n°. 989. Dens leonis tenuiffimo folio.. Bauh. Pin. 126. Prodr. 62. no. 2. Tournef. 468. Hieracium feti- dum 3. Column, Ecphr, 2. p. 29.t. 31. Raj. Hift. 247. n°. 16. Dens leonis foliis profundé Zaciniatis & virore fplendentibus Hift. 3.p. 75. Sec. 7. t. 7. f. 7. Leontodontoïdes Ælpinus glaber , eryfimi folio, radice craffa ftida. Mich. Gen, p. 31.t. 28. Hyoferis fæœtida. Lin. Lapfana. Hall. Helv. n°. 5. Lapfana fœtida, _ Allion. FI, Ped. n°, 749. Certe plante 2 le port d’un Piffenlit ; mais fes femences tout-à-fait nues, ne permettent pas de éloigner des Lampfanes. Sa racine eft oblon- gue , épaifle, comme tubéreufe, garnie defibres , & d’une odeur fétide. Elle pouffe des feuilles alongées , rétrécies vers leur bafe , rôncinées, pinnatifides, glabres, à lobes nombreux, un per dentés en leur côté poftérieur. Les hampes nt nues, fimples , uniflores, un peu plus lon- gues que les feuilles. La fleur eft jaune , termi- nale, & à fon calice caliculé, compofé de deux rangs d’écailles , dont Pintérieur eft beaucoup plus court & moins garni. Cette plante croît dans l'Italie, les Provinces méridiorales de la France, &c. aux lieux incultes & montagneux. B. (#9) # * Calice frudifère ouvert en étoile. ‘. LAMPSANE étoilée > Lampfana ffellata, 1. Lempfana colycibus fruéus undique patentibus , Jeudi: Morif, dentae Tourn. ;8o. 128. Hiera- MR VI radiis fübulatis, foliis oblongis indivifis us, N. | Rhagadiolus alter. Cæfalp. s1t: Hieracium filiqua falcata. Bauh, Pin. cium flellatum. J. B.2.p. 1014. Raj. Hift. 256. Hieracium Narbonenfe falcatum, Lob. Ic. 240. Intybus [. endivia lutea humilis , flellato femine. Morif. Hiff,3. p. 53. Sec. y. t1.£ 5. 5 Les tiges de cette plante font hautes de fix où épt pouces, menues, rameufes, prefque paniz- ae » diffufes | médiocrement side de Euil- les; leurs rameaux font lâches, ouverts , comme fourchus ou dichotomes. Les feuilles font alon- gées , un peu étroites, légèrement élargies vers leur fommet, dentées, obfeurément finuées , vertes , chargées de poils courts, principalement fur les bords. Les caulinaires font en petit nom- bre , lancéolées , pointues, plus étroites, à peine dentées. Les fleurs font jaunes » Petites, rermi- nales ; leur calice eft oblong, caliculé, l’intérieur | eft compofé de huit folioles linéaires , égakes & parallèles, Lorfque la fleur eft paffée , les folioles intérieures du calice s'écartent , ouvrent en ma- nière d'étoile, & chacurie d'elles reflemble à une corne étroite , enveloppe dans fa longuent une femence linéaire, nue, très-glabre, Cette plante croit dans les Provinces méridionales de la France & en Italie : on la cultive au Jardin du Roi. ©. ( 7. v.) | 6. LAMPSANE rhagadiole, Lampfana rhaga= diolus. L. oi os cibus TE , nr à patentibus, radis fubulatis , foliis pinnato-lyra- tis obtufiffimis. N. és à Rhagadiolus lampfane foliis. Tourn. Cor. 36. Hieracium falcatum alterum. Ra. Hift: 256. Sy= nonymis exclufis. Lapfana. Lin. Hort, Upf. p.245. n°, 1. Mill. Di&, n°. 2, Kniph. Cent. 4. n°, 36. Elle s’élève un peu plus que la précédente, & elle en eft très-diftinguée par fon feuillage. Ses tiges font hautes d’un pied ou un peu plus, grê-. les , cylindriques, peu garnies de feuilles , & rameufes. Ses feuilles À re font périolées , profondément découpées en lyre, comme pinnées, à lobe terminal large, ovale-arrondi, obtufé« ment anguleux, à découpures latérales très-ob. tufes, comme fpatulées, Les feuilles caulinaires x fupérieures font petites , rares, lancéolées jpoin- tues , prefqu'entières. Les fleurs font terminales & latérales, jaunes, fort petites , à calice glass bre, caliculé , qui s'ouvre en étoile à fixravo pendant la maturation du fruit. que rayc renferme une femence linéaire, un peu velue on hifpide dans fa jeuneffe | mais liffe dans fà par- faite maturité. Cette plante croît dans le Levant, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. ( v. v.) C’eft une efpèce conftante & bien diftinguée de celle qui précède, si 7. Lamesans chériflée ; Lampfane kolpinia. rase PP De ni LAN Lampfana calycibus frudus indique patentibus ; | nombreufes, & certains pieds n’en produifent que radiis fubulatis lævibus , feminibus is linearibus integerrimis. N. © Kolpinia linearis. Pall, Ie. Vol. 3. p- 755. Tab. L. L. f. 2. Lapfana kolpinia. L. F. Suppl. p- 348. An Rhagadiolus creticus minor , capfulis echinatis. Tournef. Cor. 36 ? ER Cette efpèce eft des plus diftinétes , foit par le caraéière de fes feuilles, qui font fort différentes de celles de la Lampfane étoilée n°. $. foic par le caraëtère remarquable de fes fruits. Ses tiges font grêles, foibles, rameufes, feuillées , lon- gues de quatre à fix pouces. Ses feuilles, foit radicales , foit caulinaires, font toutes linéaires , pointues , étroites , très-encières , glabres, fef- files, un peu concaves ou canaliculées en deffus ; les plus grandes ont trois pouces & demi de lon- ur, fur une largeur d’une ligne & demie. Les - fleurs. font jaunes , petites, folitaires au fommet des rameaux & des tiges. Leur calice eft oblong, echinatis , griffes d’oifeau , & hériffées fur leur dos longi- LANCÉOLÉE ( feuille ) ; Folium lanceola- tum. On dit qu’une feuille eft lancéolée , lorfque étant oblongue, c’eft-à-dire que fa longueur, centenant plufeurs fois fa largeur , elle fe rétré- cit infenfiblement vers fes extrémités, & imite un fer de lance. Les feuilles de la Gratiole, de _ PImmortelle commune, &c. font lancéolées. - LANGIT, AILANTHUS ; nouveau genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Balfamiers, qui a des rappurts avec le Connare, Je Cneftis & le Brucé, & qui comprend des arbres éxotiques, à feuilles alternes, aîlées avec im- paire, & à fleurs petites, fans éclat, difpofées en panicules terminales. Le carañère effensiel de ce genre eft d’avoir des fleurs ou monoïques ou polygames ; un calice à cinq dents ; cinq pétales canaliculés à leur bafe ; dix étamines; trois à cinq ovaires ; trois à cin capfules oblongues, applaties, membraneufes , mongfpermes. CARACTERE GENERIQUE, Les fleurs en général font polygames , c’eft- ä-dire que les unes font hermaphrodites, & fur . : Je même pied , d’autres font à un feul fexe , foit — mâles, foic femelles, Les mâles font les plus de cette forte, Chaque fleur mâle offre 1°. un calice fort petit perfiftant, monophylle, à cinq dents droites, 2°. Cinq pétales ovales , rétrécis & canaliculés | ou en cornet à leur bafe , ouverts, plus grands que le calice, alternes avec fes découpures, & d'une couleur herbacée. 3°. Dix étamines, dont les filamens libres, attachés au réceptacle , & prefque de la longueur des pétales, portent des anthères ovoides & jau- nâtres. Chaque fleur femelle a un calice & cinqpétales comme les fleurs mâles ; trois à cinq ovaires fupérieurs , oblongs, applatis, un peu arqués ; amincis aux extrémités , furmontés chacun d’un ftyle court, qui termine le bord intérieur de lovaire , à ftigmate épaiffi & évaié. Chaque fleur hermaphrodite a un calice & des pétales comme les fleurs unifexuelles ; deux eu trois étamines; trois à cinq ovaires comme dans les fleurs femelles. Le fruit confifte en trois à cinq capfules oblons gues, applaties , lancéolées, membraneufes, ayant une légère échancrure dans le milieu de leur bord intérieur , ne s'ouvrant point , & con- tenant dans leur partie moyenne une femence lenticulaire & comme offeufe, EsrÈècz:s x. LANG1T glanduleux , Aylanthus glandulofæ Aÿylanthus foliolis bafi dentatis , dentibus fubtus glandulofis, N, Aïlanthus glandulofa. Desfont. A&. Acad: Parif. 1786, p. 265. Tab. 8. Aylanthus.Jufl. Gen, 373. Tong-yen-tfao, où Tchean- theum des hinoïs. C’eft un grand & très-bel arbre, dont le tronc eft droit, la cime étalée en parafol, & qui par fon feuillage , a entièrement l’afpeét d’un Sumacÿ aufli avant qu'il ait fru@ifié dans nos jardins; l'avoit-on pris pour le Räus fuccedanea de Linné, & on le nommoit en François, le Vernis du Japon. Cet re trace beaucoup par fes racines , ce qui le rend un peu incommode , mais ce qui néam- moins favorife la multiplication des individus ;. lorfque ceux que l’on poisède ne fruétifient point» Son tronc s'élève à quarante ou cinquante pieds de hauteur, eft recouvert d’une écorce affez unie & griseâtre , & foutient une belle cîme ombelli- forme & bien garnie de feuilles. Ses rameaux font cylindriques, glabres, pleins de moëlle, feuillés à leur fommet. Ses feuilles fant grandes y alternes ou éparfes , rapprochées vers le fommet des rameaux, où elles forment des toufles larges & en parafol : elles font aîlées avec impaire, compofées de quinze à vingt-cinq ou même trente folioles ovales-pointues , Érags pos 4 de quelques dents ob & aeutes Se:quelques dents. cbiufeg, RAR SE LAN defous, entières vers leur fommet, à pétioles propres fort courts, & difpofées fur deux rangées le long d’un pétiole commun qui a pv =. d’un pied & demi de longueur. Ces folioles ont glabres, vertes en deffus , d’une couleur plus claire en deffous | & ont deux à trois pouces de ongueur , fur une largeur d'un pouce & demi ouenviron, Les fleurs font petites , très-nom- breufes , d'une couleur herbacée ou verdâtre, & difpofées au fommet des branches en une pani- fiftant , coloré à l'intérieur , & partagé au-delà de moitié en cinq découpures lancéolées & ou=< vertes, | se 2°, Quinze étamines ou environ; 7 5688 PR ATEN méns inférés.au calice , &: rapprochés. trois eñ-. femble-par failceaux fitués entre fes.finus,, por-. tent des anthères ovales-arrondies. & -.32, Un ovaire fupérieur, obus, pentagône ; chargé de cinq fyles , à ftigmates fimples. Le fruit eft une;çaplule venrrie, rétufe ou platie en deflus, pentagône, à cinq loges , à cinq. valves ; & qui contient dans chaque loge ” plufeurs femences arrondies, | GR Es?PrEecss$, 1. LanowerTe des Canaries, Aizoon Cana tienfe. L. Aigoon foliis cuneiformi-ovatts , f'o- ribus feffelibus: Lin. Hort.Upf, p.127: Mäll, Diét. n°, 1.Kniph. Cent. 1.n°. 1, saKalinar oides Canarienfetprocumbens:, portu- Las pullrfocniibut fceulentis foliis-afpergine TU= Pluk..Alm,202.-t. 303. 136. n°. :14, Ficoides, procumbens ; :portulacæ Solid. Nil A 171 1ip. 422-:teh3: Ê1e Veflingia eiferi, Fabric, Helmf. p.363. Giinus er flallinus. ible on :gun:Frianthème ;- couverte. .de Om mGrire} ler sn, k s na)Lanquerte d’Efpagne, Æigoon Hifpani- “em. L. Aigoon foliis lanceolatis ; floribus feffili- bis. Lin, Mi, Dié: ‘n°. 2. FicoideaHifpanica annue , folio longiore. Vaäll, Boerh, nd. Ar, p.292. 0,42. Dill. Eltb. 143. L'ÉT7S RRSSNON ERoDE ons à Les feuilles de cette efpèce font plus longues , plus étroites & plus vertes que celles de lefpèce ci-deflus. Ses tiges font aufli foft rameufes & couchées fur la terre ; maïs elles font moins épaifles, & ont une’ roideurquiles fait paroître comme fruticuleufes. Les fleurs font fefliles , folitaires, fituées dans les bifurcätions des r2- à | _meaux 8 dans les aiffelles des feuilles. Cette te croît naturellement en Efpagne & dans : PAfrique : on la cultive au Jardin du Roi: ©} | Eee — | Suppl. 261. LAN de longueur : elles font chargées de particules brillantes & cryftallines , mais en moindre quan- tité que dans la précédente. 3. LANQUETTE cotonneufe, Ai7oon tomento= fum. Aigoon foliis oppofitis lineari-lanceolatis tomentofis, caule fruticulofo , floribus feffihbus fubterminalibus. PRDE : _ Ses tiges font ruticuleufes, couchées infé- tieurement, rameufes , longues de fix à huit pouces, Les rameaux font garnis de feuilles oppo- fées, linéaires-lancéolées, étroites, cotonneules, & blanchâtres : ces feuilles font plus petites & plus étroites que dans l’efpèce ci-deffus, ,& par . paires .rapprochées fur les plus petits rameaux. Les fleurs font perites,, fefliles, axillaires & ter-,, minales, ,Cetre plante croît au, Cap de Bonne- Efpérance, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. h. (v.f.) & ve . æ Lanquerte étoilée, Æigoon ffellatum. Aizoon foliis oppofitis lineari-fpathulatis cauleque hirfitis » floribus paniculatis fieilatis patenu- EE 3: RE FRAR & N'AdE ot œa DR NE R : né CEle aroît moins Higneife que la précédente , e | &eft plis grande dans toutes fes parties. Sa tige fe divife & rameaux très-velus, feuillés, longs de fept ou huit pouces, Les feuilles font oppo- fées , finéaires-fpatulées , quelques-unes fimple- ment, linéaires, velues, longues de plus d'un pouce , & d’un vert blanchâtre. Les fleurs font grandes , ouvertes en étoile ‘comme celles des | Orpins , viennent lé long & au fommét de plu= fieurs petits rameaux qui, par leur nombre & leur fituation | forment une forte de papicule, Le calice de ces fleurs eft très-velu en Bhbés, & bien coloré en dedans. Cette efpèce croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été commu- siiquée par M: Sonnerat, ( v. f.) £ $. LANQUETTE farmenteufe, Aigeon farmer® . tofum. L. F. Aiçoon foliis linearibus filiformibus y panicula dichotoma , floribus folivaris peduncur latis. Lin. F. Suppl:p- 260. Ses tiges font couchées , farmenteufes, lon gues d’un pied. Les feuilles font oppofées, linéaie. res, diftantes , -lifles ; leur bafe eft rapprochée , un peu élargie , & perfiftante. Les fleurs fituées vers le fommet de la tige font alternes , axillai- res, pédonculées , pubefcentes ; les pédoncules {ont uniflores, de la longueur des feuilles. Cett£ plante croît au Cap de Bonne-Efpérance.. * _Aigoon (paniculatum } hirfutum folits Lans ceolatis , floribus feffilibus, ramis ereélise Le Fe. + * Aizeon ( perfoliatum ) tomentofum , folis | obovatis : connatis :cryflalline + pundatis » floribus pedunculatis. L. F, Suppl. GÉE. : *..) _* Aigoon ( glinoides ) hirfutum herbaceum Pre" sis. LAP. cumbens , foliis ovatis, floribus feffilibus diféinc- tis, L. F. Suppl. 261. ER * Aizoon ( fecurdum ) hirfuto-canum Rerbaceum procumbens , foliis ovatis , floribus feffilibus im- bricatis fecundis. L. F,. Suppl. 261. _* Aigoon ( fruticofum ) fruticofum eredum glabrum » foliis lanceolatis , floribus feffilibus. L. F. Suppl. 261. -* Aizoon ( rigidum) fruticofum procumberts to- mentofuri ; foliis ovatis , floribus feffilibus remotrs. L..F. Suppl. 261. LANSA ( le ÿ LaNsrumM. Rumph. Amb. I. p. 151. t. 54. Arbre des Moluques & des Indes Orientales encore inconnu des Botaniftes, qui femble, d’après la figure citée de Rumphe ; avoir quelques rap- ports avec les Badamiers ; mais qui d’après” la defcription que cet Auteur dünine de fon fruit, en eft très-différent, Le troné de cet arbre eft fillonné , irrégulier ; fes rameaux font garnis de feuilles alternes , ovales-pointues ; entières, gla- bres , portées fur des pétioles courts. Lés fleurs viernent fur des grappes fimples, latérales, pen- dantes. Les fruits font des drupes ovoïdes , de la forme & de la groffeur d’un œufde pigeon , d'uñe . Couleur pâle ou jaunâtre en dehors, & qui con- tiennent dans une chair blanchâtre, cinq noyaüx applatis & anguleux. Avant la maturité de ces fruits, leur chair contient un fuc laiteux, amer, qui teint en noir les mains & la bouche , comme le. .brou de nos Noix ordinaires ; mais dans leur _ maturité, cette chair a un goût agréable, & eft bonne à manger, Quant aux noyaux ils font fort amers & défagréables, # LAPIA (le); LIGNUM MUcosUM. ñ loge une femence oblongue & comprimée Rumph. Amb, 3. p. 203. t. 136. Autre arbre des Moluques , aufli peu connu que le précédent, ayant l’apparence d’un Myrte ou plutôt d’un Ochna par l’afpeét de fes fleurs ; mais qui paroît s'éloigner beaucoup de ces genres par le caraëétère de fes fruits. Les rameaux de cet arbre font garnis de feuilles alternes , fim- ples, ovales-lancéolées, pétiolées, glibres, fi- nement & prefqu’imperceptiblement dentées fur les bords, Les fleurs font blanchâtres , pédon- culées, viennent aux fommités des rameaux , de manière que les unes font latérales ou axil- laires, & les autres terminales. Elles ont un calice court, à cinq divifions; cinq pétales plus grands que le calice ; un grand nombre d'éta- mines, dont les filamens au moins aufli longs que les pétales | paroiffent libres, Leur ovaire , qui a l'apparence d'être fupérieur, fe change en un fruit oblong , pentagone , À cinq loges , s’ou- vranten cinq valves , & contenant dans chaque rente au placenta central de ce fruit, —oculaire, s’ouvrant en quatre parties, &e ni? LA 1 LAPPULIER ; TRIVMFETTA.Genté‘de plante ! à fleurs polypétalées, de la famille des Tilleuls , qu | a des rapports avec lHéliocarpe & les Greviers, &e | qui comprend des arbriffeaux & des herbes exo tiques, à feuilles alternes, fimples ; plus ow mois lobées, & à fleurs axillaires, auxquelles fuccèdent des fruits remarquables par les pointes accrochantes dont ils font hériflés de toutes arts, < mt Te | : ; Le Caraëere effentiel de ce genre eft. d’avoit un calice de cinq folioles , ‘cinq pétales, feize étamines ; une capfule plobuleute, hériflée, à quatre loges, RME on un ENV. obus CARACTÈRE GÉNÉRIQUE La fleur a, 1°. unycalice oblong , cadue ; compofé de cinq folioles oblongues , droites , conniventes en tubes, velues en deéhérs; ; larges de plus d’un pouce, glabres, traverfées- pren côte blanche | engaînées à leur bafe, : afflez femblables à celies du Mays, mais moins grandes. De chaque gaïîne des feuilles fupérieures fortent pluficurs grappes de fleurs pédunculées , comme fafciculées , inégales, & plus courtes que les feuilles qui les accompagnent, | Les fruits font ovalés-coniques, arrondis à leur bafe , un peu pointus à leur fommet , très-durs, lifes, luifans comme des perles, d’un blanc. - bleuâtre , & traverfés dans leur jeunefle par l’axe - qui porte les fleurs mâles. Cette plante croît naturellement dans les Indes, & eft cultivée au Jardin du Roi, ainft que dans les jardins des curieux , ©. (v.v:} Miller dit qu'on la cultive aufli fouvent en Efpa-: gne & en Portugal , où les pauvres font mouûre fes graines pour en faire du gros pain, lorfque le bled eft rare. On en fait aufli ufage dans le Levant & même à la Chine. Quelques perfonnes enfilent fes fruits, & en fonc des chapelets, 2. LARMILLE arondinacée ; Coir arundinacea. | HR. Coir fpiculis axillaribus folitariis fubfeffi- bas: - Lacrima Job altiffima;arundinis folio & facie.Plum. Spec. p.11. Tournef, 532. An Lithofpermum arun- dinaceum alium. Hernand. Mex, p.282. fig.interior, Cette plante a de fi grands rapports avec l’ef- pèce précédente , qu’on peut foupçonner qu’elle n'en eft qu'unevariété. Cependant , au Jardin du Roi ; on la cultive depuis long-temps ; elle ÿeft conftamment vivace, c’eft-ä-dire, que fa racine ne périt point, Il eft vrai qu'on la tient en pot, afin de pouvoir la rentrer dans la ferre chaude pendant la mauvaife faifon. On la diftingue en outre de la première , en ce que fes feuilles font plus larges, & fur-tout en ce que fes épis font folitaires dans les aiffelles des feuilles. Cette plante croît dans les pays chauds de l'Amérique. Æ. (v. v.} peut-être qu’elle s'ÿ-élève à une grande hauteur, au moins relativement à l’ef- pèce ci-deffus, É LASER, LaserPrTIum. Genre de plante à fleurs polypétalées, 4e la famille des Ombellifèress qui a des rapports avec les livêches, & qui comprend des herbes la plupart indigènes de l'Europe , à feuilles alternes, pinnées, ou fur- compofées; & à fleurs en ombelles compofées, bien garnies & terminales, Le caraëlère efféntiel de ce genre eft d’avoir des collerettes univerfelles & partielles, poly- phylles; les pétales comme échancrés par un pli, le fruit oblong , garni de huir ailes mem= braneufes. ro CARACTERE GENERIQUE. L’ombelle eft compofée: Püniverfelle ain qe 2e $ a“ | LAS- Tes partielles font garnies de beaucoup de rayons ; . & ont les unes & les autr2s des collerettes de plufieurs folioles inégales & membraneufes. j Chaque fleur offre’, 1°. un ealice propre à cinq dents , à peine perceptible; 2°. cinq pétales refqu'égaux, ouverts, & ayant un pli qui les ait paroître échancrés en cœur; 3°. cinq éta- mines à filamens de la longueur des pétales, portant des anthères arrondies ; 49. un ovaire inférieur, arrondi, chargé de deux ftyles courts, écartés , à ftigmates fimples. ee Le fruit eft ovale ou oblong, garni de huit ailes membraneufes & longitudinales ; il eft ‘compofé de deux femences appliquées l’une contre Pautre, & chacune d'elles a fon dos muni de quatre ailes ou feuillets remarquables: ces aïles maiffent entre les ftries ou côtes primaires de ces femences. EsPrÈcCESs.. 1. LASER à feuilles larges ; Laferpirium lati- _ folium. Laferpitium foltolis oblique cordatis cre- . natis , crenis mucronatis , umbella alba. N. ** Libañotis latifolia major. Bauh: Pin. 157. Libanotis Thcophraffi major. Lob. Ie. 704. Raï. Häft, 427. Libanotis Theophraffi quorumdam f. Jolio minis rotundo. J. B. 3. p. 16$. Laferni- _tium lobts latioribus ; femine crifpo & verrucofo. Morif, Hit, 3. p. 310. Sec. 9. t, 19. f, 1, Laferpi- tium. Hall, Hely. no. 792. Laferpitium latifolium. *” La racine de cette plante eft épaifle , alongée, noirâtre, couronnée à fon collet de fibres ou PR Ru ces Poll. Pal, n°. 283. Jacq. FI. Auftr. Vol. 2. t.146. Laferpitiur Hans Fr nor a 179. n°, 1. cum Matthiolc.), &c. qui paroiflent Juia Obferv. J’avois penfé jifqu’à préfent que la | EL e* . Di à # ass dont je viens de traiter, étoit réellement ‘re Laferpiuum latifolium dé Linné ; &! en éffér fous fon Loférpitium latifolium, Linné place ta° fynonymie de ma plante qu'il confend avéé la fynonymie de la fuivante, comme beaucoup de Botaniftes, Mais ce qui m'a bien furpris, c'eft que M. Crantz afure que cette même ‘plante (mon Lafer à feuilles I2rges ) eft véritablement celle que Linné appelle Laferpitium clirontum, & fous laqueile il'cite la fynonyinie du paf#- naca opopanaz ; plante aflurément fére éloignée par fes rapports, & fa fru@ificarion du genre Laferpitium. En examinant ce que Linné dir de fon Laferpitium chironium , Vaflértiôn de M. Crantz acquiert en effet beaucoup de vraifem- blance : or, fi elle eft fondéé; quelle «erreur groffière. à l’égard d’une plante . depuis fi long- tems connue! & dans quelle confufion:de fyno nymie , Linné ,'ce Botanifte qui jouit d'une : cé- lébrité fi grande , ne jetre-t-il pas ceux qui fe fient fur fes ouvrages! De-là vient que connoiffant parfaitement la plante à laquelle appartiennent les fynonymes du Leferpitium chironinmde Linné!, j'avois cru , avec M. Gouan,, pouvoir réunir le Lajerpitium chironium de Linné au Pafinaéa opopanar. de cet Auteur (voyez Paflinaca altif- fima. El, Er.) ; mais nous avions tort, fi, comme il le paroît, le Laferpirium chironium de Linné eft la même plante que notre Laferpitium latifolium. 2. Laser pourpré; Laferpitium Liähotis. H À Lavoie Pl ce AR - guté tenuiterque ferratis, umbella pur, rea,._N. Laferpitium lobis latioribus , feminé plano. Moris. Sec. 9.t. 19. f, 6. Ee Laferpitium latifolum vulgatius, feminis alis planis ejufd.. Hift. f p. 321. n°. 6. An. Libanais latifolia altera. f. vulgatior. Bauh, Pin. 157. Laferpitium. Riv..t. 21. Laferpitium, latifolium. Lin. ? Laferpitium | glabrum. Crantz, Auftr, p. 183. n°, 2. Il eft certain que cette plante eff très-diftin- guée de celle qui précède : car l’une & l’autre fonc depuis long-temps cultivées au Jardin du: Roi, & elles offrent conftammeut les mêmes carac- tères, diflinétifs , & un afpe& fort différent. - Cependant ileft vraifemblable que Haller & plu Fe fieurs autres. Botaniftes l’ont confondue avec la précédente, la prenant pour une variétés cètte efpèce, & n’en jugeant fans doute a d’après les mauvaifes figures de Dodonée &thiopicum. herba..) , de Clufius ( Sefeli. … Aureffc cétte elpèce eft toujo rs. grande que celle qui précède ; fa tige eff glabre, cy- ne s'élève D ns aux , incifées, lobées, finement dentées en ie , & à dents acuminées : ces folioles font glabres & d’un vert foncé en deflus, d’une couleur plus claire en deflus , avec des poils courts fur leurs nervures principales. L’ombelle eft ample , ter- minale & pourprée d’une manière remarquable, Jorfque fes fleurs s’épanouiffent. Ses rayons font longs, très-ouverts , foutiennent des ombellules aflez petites & multiflores. Cette plante croît dans les lieux montagneux de l'Autriche , de _ Pltalie, &c. Æ. ( v. v.). Morifon obferve que les ailes de fes femences font planes, & non crépues comme dans la précédente, Les différens âges dans lefquels on peut ob- ferver les individus de cette efpèce, la pré- féntent fouvent comme ayant des variétés aflez remarquables ; mais les différences qui diftin- guent les jeunes pieds de cette plante de ceux ‘qui font beaucoup plus vieux , s’effacent avec le temps. C’eft ce que nous avons eu occafion d’obferver au Jardin du Roï , en comparant des es de deux ou trois ans avec d’autres dont Aa racine en avoit plus de quinze. Il réfuite de notre obfervation que les différences qui tien- fient à l’âge des pieds qui les offrent, ne mé- ritent pas d’être citées comme conftituant des wariétés de cette efpèce. Sa tige eft droïîte, un peu épaifle , cylin- _drique , glabre, divifée en quelques rameaux, 8 haute d’un pied ou d’un pied & demi tout au plus. Ses feuilles radicales font ( {ur - tout -fur les vieux pieds) extrêmement amples dans eur circonfeription : elles font furcompofces , trois fois ailées, à folioles & pinnules oppo- fées ; ces folioles font nombreufes , petites, cu- néiformes, la plupart trifides ou quinquéfides , pointues en leurs lobes, glabres, lifles, luifantes, un peu dures, & d’un vert foncé, Les fleurs font blanches, difpofées fur deux ou trois om- belles terminales, affez groffes, bien garnies, _ mn peu contraétées. Les femences ont leurs aïles …grandes , très-ondulées & comme frifées, Cette Plante croît naturellement dans le Dauphiné , la , le Piémont , aux lieux montagneux; LAS on fa cuftive depuis long-temps au Jardin du Roi, , Œ. (v. v. ) Sa racine eft échaufante , hyftérique,. _carminative ; diurétique, & déterfive. 4. Laser à feuilles étroites ; Laferpitium an= guffifolium. nee foliolrs lanceolatis integerrimis feffibus. Lan. Mill, Dit, n°. 5. Laferpitiun anguflifolium majus , fegmentis longioribus & indivifis. Morif. Hift, 3. p. 32r. Sec. 9. t. 19. f. 9. Laferpitium lobis angufho ribus & diluté virentibus conjugatim pofitis. Pluk, Alm. 207. t. 198. f. 3. Laferpitium angufhfolium non finuatum. Tournef, 324. 4 Peut-être que cette plante n'eft qu’une variété de celle qui précède ; mais avant de prononcer à ce fujet, nous attendrons que ce Lafer nous foit connu, Les feuilles, à ce qu’il paroît, font trois fois aïlées , & ont des folioles étroites, linéaires-lancéolées, très-entières , oppofées, & fefliles. L'ombelle , les fleurs & les femences font comme dans l’efpèce ci-deflus. On trouve cette - plante dans l'Europe auftrale, felon Linné. %, . $. Laser de Prufe; Laferpitium prutenicum. L. Laferpitium kifpidum , foliolis lanceolatis in- tegerrimis, extimis confluentibus , involucris re- flexis. N. Laferpitium duucoides prutenicum , vifcofo femine. Breyn. Cent. 167. t. 84. Tournef. t, 324. Raj. Hift. 425. Morif.Hift, 3.p. #21. n°. 1$- An fefeli pratenfe foliis denfits pilis pubefcens tibus. Pluk, t, 60. f. 4 Sed umbellis abfque in» volucris, Laferpitium minus. Riv. Pent. t. 23° Hal. Gott. p. 177. Laferpitiume felinoides. Crantz. Auftr. p. 182. n°. 3. Allion. F1. Ped, n°. 1314: Laferpitium prutenicum. Mi. Di&, n°, 8. Jacqe FI. Auft. vol, 2. t. 153. Sa racine fufiforme dans fa jeuneffe, devient rameufe en vicilliffant; elle pouffe une tige haute d'environ deux pieds , fillonnée , hériffée de poils blancs principalement vers fa bafe , & divifée en quelques rameaux dans fa partie fupérieure, Ses feuilles font deux ou trois fois aïlés, à fo- lioles les unes lancéolées &° entières , & les autres trifides, ou comme formées de trois for liolcs réunies & confluentes à leur bafe. Ces feuilles reffemblent un peu à celles du Peucee dinum filaus de Linné; mais elles ont leur pér tiole commun & fes ramifications hériffés de poils blancs. Les fleurs font blanches, viennent en ombelles terminales , portées fur des pé- doncules ftriés & hifpides. La collerette géné-. rale & les partielles ont leurs folioles mem= braneufes , blanches & réfléchies. Cette efpèce croît dans l’Allemagne, le Dauphiné, le Pic- mont, &c, L, (" Je } F 6. Laser daurique. Laferpitium dauricum. J, Laferpitium caule maculato, foliolis pinnatt dis acuminatis. Jacq. Hort. vol, 3. p. 22. t: 3 LAS Cette plante eft glabre & a des feuilles me- nues comme celles de la Carotte. Sa tige eft droite, fort rameufe , cylindrique , ftriée , fiftu- leufe, verdâtre & parfemée de taches d’un peur- pre brun. Ses feuilles font tripinnées , & ont leurs folioles pinnatifides & aiguës. Les fleurs font petites , régulières , blanches ou légèrement pourprées, & difpofées en ombelles terminales , un peu convexes , de douze à quinze rayons, La colierette eft courte, compofée d’enyiron fix fo- lioles fubulées. Les femences font glabres, pref- qu'ovales, & à cinq ailes en y comprenant leurs ailes marginales. Cette plante croît naturellement dans la Tartarie. ©. 4 7. LASER velu; Laferpitium hirfutum. FI, Fr. Supp. 1228. 1. Laferpitium foliis fubhirfutis qua- dripinnatis circumfcriptione triangularibus, foliolis parvis multipartitis. N. Panax afclepium , femine foliofo. Bauh. Pin. 153. Panax afclepiunt apulum. Col. Ecphr. 1. p. 87. t. 86. Thapfia tenuifolia, periolis foliorum : radiatis. Morif. Hift. 3. p. 319. Sec. 9. t. 18. f. 9. Thapfia afclepium. Lin. Laferpitium. Hall, Helv. n°. 795: t. 19. Laferpitium Halleri. Vill. Deiph. Hift. vol. 2. p. 625. Allion. F1, Pedem. n°. 1315. Cette efpèce eft remarquable par la furcom- pofition & la ténuité de fes feuilles qui ont un . peu J’afpeët de celles de PAthamanthe de Sicile. Sa tige eft haute d'environ un pied, nue dans fa partie fupérieure , très - fouvent fimple, & quelquefois idivifée en deux rameaux, chargés chacun d’une feule ombelle. Les feuilles font au nombre de deux ou trois, alternes, & dif pofées dans la partie inférieure de la tige: elles font larges ; triangulaires dans leur circonfcrip- _tion, prefque quatre fois ailée , velues & com- pofées de folioles ou pinnules très-petites , poin- tues, trifides ou pinnatifides : leur pétiole com- mun eftun peu court, & n'a point fes divifions digitées ou en rayons comme Morifon les re- préfente. Les fleurs font blanches, prefque ré- _ gulières, & difpofées en une ombelle denfe, compofée de plus de trente rayons. La collerette univerfelle & les partielles font formées chacune de huit ou neuf foliolés élargies, lancéolées, blanches en leurs bords , ciliées , comme fran- gées , les unes entières | & les autres légè- rement bifides ou même trifides. Les femences font oblongues , glabres, & ont chacune quatre ailes ou feuillets minces , comme dans les autres efpèces de ce genre. Cette plante croît dans les montagnes du Dauphiné, de la Suiffle, & dans Plralie ; on la cultive au Jardin du Roi,'Æ.( v. v.) 8. Laser polygame; Laferpitium polygamum. La- ferpitium foliis pinnatis, foliolis pinnatifidis bre- vibus, umbella polygama , f-minibus coronatis. N. -_ Sarige eft haute d’un pied & demi, menue, glébre, verte , légèrement ftriée ,n& divifée en Botanique. Tome III. LAS 428. rameaux Jâches, Ses fÆuilles ne font pas fort amples, même les inférieures : elles font bi- pinnées , découpées moins finement que dans Pefpèce précédente, néanmoins 2 folioles petites, pinnatifides, pointues , vertes, glabres & un peu roides. Les rameaux font terminés chacun par une ombelle Jâche , ouverte, compofée de huit à douzerayons inégaux. Chaque ombelleeft garnie d’une collerette de cinq à fept folioles un peu étroites, la plupart entières, & quelques-unes bifides ou même trifides ; les fleurs font blanches, un peu rougeâtres en dehors ; & chaque ombel- lule-n’en 3 que trois ou quatre qui font her- maphrodites-femelles, à ovaire bien développé & fertile; tandis que les autres fleurs des mêmes ombellules fonr petites, fans ovaire, & mâles ou ftériles : les fleurs fertiles ont un calice propre à cinq dents bien apparentes; cinq pétales lan- céolés, carinés en leur face interne, courbés= conftamment vers le piftil, & à fommet crochu ; cinq étamines petirès; & deux grands ftyles ouverts & perfiftans. Le fruit eft oblong , cou- ronné à fon fommet par le calice, dont les dents font droites & refferrées ; il eft muni de chaque côté de deux ailes membraneufes , un peucrêpues & fur le dos de chaque femence de trois autres ailes un peu plus petites; de forte que chaque femence eft chargée de cinq ailes, deux mar- ginales affez grandes, & trois dorfales plus pe- tites. Cette plante croît fur lacôte de Barbarie, & nous a été communiquée par Pabbé Poirer;ilen a donné des graines au Jardin du Roi. (v. s.} El le a le portd’un Selinum , des calices comme un@nan- the , & des aîles féminales qui nous l’ont faitplacer parmiles Lafers, quoique leur caraétère diffère un peu de celui des autres efpèces de ce genre. 9. Laser peucedanoïde ; Laferpitium peuce- danoïdes. L. Laferpitium foliolts lineari-lancee- latis venofo-ffriatis diffin&is. Lin. Amæn, Acad. 4. p. 310. Mill. Diét, n°, 9. Jacq. Ie. Rar. vol, 2. Fafc. 2. t, 7. Laferpitium exoticum, lobis longiffèmis inte- gris ammeos quorumdam divifuris. Pluk. Aïlm: 207. & 96. f. 1. Tournef.325. Laferpitium Peuce= | danoïdes , foliorum fegmentis anguftiffimis. Segu Veron. 3. p.227. t. ». LR Sa racine eft épaiffe , oblongue , noirâtree dehors ; elle pouffe deux ou trois feuilles do pétioles fontun peulongs , & fe divife d’a trois parties. Ces feuilles font prefquebi ont des folioles linéaires-lancéolées. longues d’environ deux pouces, & en Pr médiocre. La tige eft un peuramenfe , & s'élève à la hauteur d’un pied ou un peu plus. Lesom- belles font compofées de cinq à douze rayons inégaux, & ont des collerettes Sd Pluknet a omis de re er. Les fleurs font : croît en Italie, au mont blanches, Cette plante et Baldus ; dans les lieux a £ PRE de LAS = 106 LASER fermontain ; Laferpitium filer. EL. Laferpitium folioNis-ovaro lanceolatis, integerrimis - petiolatis als feminum angufliffituis. N. = Liguflicum quod fefeli officinarum., Bauh. Pin. 162. Tournef, 323. Sefeli five Siler montanum vul- gare. J.B. 3. p.168. Siler montanum. Dod, Pempt. 310. Cluf. Hift. 2. p. 195. Siler montanumoffi- cinarum. Lob. Ic. 737. Raj. Hift. 439. Siler mon- tarum. [. Liguf'icum latifolium. Morif. Hift. 3. p. 276. Sec. 9. t. 3. f. 1. Ligufhicum Matthiol. Dalech. Hift. 744. & ed. Gall. vol. 1. p: 640. - Laferpitium Silr. Müill, Did. n°. 9. Jacq. Fi. Auff.v.2. t. 145. Siler montenum. Crant2, FI, -Auftr. 185. Umbell. 68, Allion, FI. Pedem. n°, 1316. Sefeli. Blackw. t. 426. Laferpitium. Hal, -_ 8. Liguficum. f. Silermontanum anoufifolium, Bauh. Pin. 162. & Prodr. 85. Tournef. 323. Siler montanum f. Ligufficum angufifolium. Morif. Hift. 3. Sec. 9. € 3. f. 2, Les ailes de fes femences font fi étroites , fi peu faillantes, que les fruits de cette plante paroïffent fimplement fillonnés , ce qui fait que = Sa tige eft haute de deux à quatre pieds, cy- indrique , life, finement ftriée, & un peu ra- meule. Ses feuilles font fort amples (au moins les inférieures ) 2 ou 3 fois ailées, & compofées de folioles ovales-lancéolées , entières, glabres, un peu fermes, & d’un vert pâle, prefque glauque : les pinnules ou divifions des pétioles font oppofées, & les folioles font rangées 3 à 3», fur les côtés & au fommet des pinnules. Les fleurs font blanches , & difpofées en ombelles larges , terminales, bien garnies, munies decol- Aerettes polyphyies. Les fruits font oblongs, & ont leurs ailes petites, & peu faillantes entre Jes côtes où elles font fituées. Cette plante croît dans les montagnes de la Suiffe, du Dauphiné, de la Provence, de l'Italie & de l’Autriche 3 On la cuitive au Jardin du Roi, %, (». sw.) * Elle eft incifiye , ftomachique, diurétique , & emmenagogue. On fe fert de fes graines & de fa racine ; celle-ci eft fort amère. 11. Laser ferulacé; Laferpitium ferulaceum. L. Laferpitium foliis fupradecompofitis , foliolis lineari-fetaceis, frudu craffo cofhis decem mem- - Dranaceis exarato, N... Cackrys orientalis, ferulæ folio tenui frudu aleto plano. Te Es 23 & le vof 2.cp. 286. cum Icone. " … Cette plante a le port d’une ferule, & de gros fruits fongucux comme ceux des Cachrys (v0y27 Armarinte) où Tournefort l’a rapportée — peut-être avec plus de raifon ae Linné qui la‘ et, quoique fes : ts aient des côtes membraneufes en forme : | range parmi les Lafers. En e _S'ailes; ces ailes ne font poinc placées comme " l'elle ne doit pas L A 1 celles des Lafers ; car dans la plante de Tour: nefort , dont nous avons fait l’examen, ce font les-cinq côtes primaires de chaque femence qui forment les ailes en queftion, au lieu que dans les Lafers véritables , les ailes naiffznt entre les cinq côtes primaires, & ne peuvent être qu’au nombre de quatre fur chaque femence. Sa racine eft épaifle, profonde, brune en de- hors, pleine d’un lait âcre & fort amer, les feuilles du bas font fort amples : elles font fur- compofées, à peu - près quatre fois pinnées , découpées très-menu comme celles de PÂneth ou prefque comme celles de Ia ferule du Levant, & à filioles linéaires-féracées. La rige s'élève à la hauteur de quatre pieds ou davantage: elle eft groffe comme le pouce, droite, ferme, dure , folidé , couverte d’une nébulofité glauque cannelée & noueufe. Les feuilles qui naiflent aux nœuds fupérieurs, font petites, & oppotées ou comme verticillées deux vu trois enfemble. Les pédoncules des ombelles larérales font axillaires, verticillés trois à quatre enfemble , & fituées un pes au-deflous de l'ombelle terminale. Les om- belles fonc, un peu denfes, portent des fleurs jau- nes, & ont des collerettes courtes & pelyphylles. Cette plante croît dans le Levant. Ses feuilles font un peu aromatiques, mais très-âcres £z très- amères. (v. f. in H. Juff. ). 12. LAser fimple ; ZLaferpitium Jimplex. L Liferpitium fcapo nudo aphyllo fimplict, folis - pinnatis multifidis acutis linearibus, umbella fe= mi-globofa. Lin. Mant. 56. Laferpitium. Hall. Helv. n°. 796. Laferpitium mutellinoides. Crantz, Umbell. p. 67. n°. 8. Li- gufficum fimpiex. Aion, FI. Pedcm. n°. 1234. 8. 71. f. 2. Vill. Delph. p. 618.t 14. Cette efpèce eft petite, & remarquable par fa tige nue & trcs-fimple. Sa racine cit oblongue, groffe prefque comme le petit doigt, lignéufe, & fouvent divifée à fon coliet en deux où trois fonches aflez courtes , couvertes d’écailles ou de filets bruns. Les feuilles font toutes radi- cales, périolées, glabres, lifes, longues d’un pouce & demi à deux pouces, & à peine larges de fix lignes ; elles font une ou deux fois ailées; & leurs folioles ou pinnules font oppofées, au nombre de cinq ou fept, incifées , pinnatifides , à ” découpures linéaires, pointues, courtes, La tige eft haute de quatre pouces ou environ , fimple, nue , ftriée ; elle foutient à fon fommet une om- belle glomérulée, denfe, prefqu’hémifphérique, & compofée de dix à quinze rayons dont les plus: longs n’ont que fix lignes de longueur. La colle- rerte univerfelle eft formée de fix ou fept folioles, les unes fimples, les autres bifides ou trifides » & prefqu'aufli longues que les rayons de lom- beile. Les fleurs font blanches, fouvent reines de pourpre ; elles font remplacées par des Re _mences ovales , affez petites »'à fommer pourpre LAT &c aïlées comme celles des autres Lafers, quoiqu’à ailes moiñs membraneufes, Cette plante croît . dans les montagnes de la Suiffle, du Dauphiné, du Piémont & de l’Autriche. Æ. ( v. f. ). LATANIER de Bourbon; ZLatania borbonica. Latania foliis pinnatoflabelliformibus inermibus plicatis, foltorum nervo tomentofo. N. Latania. Commerf, & Juff. Gen, p. 39. Palmier forc remarquable par le cara@tère de fes fleurs mâles, qui le rapproche du Cariote ; mais donc il eft très-diftingué par le feuillage , par la forme du régime, par la féparation des fexes, &c peut-être par fon fruit qui ne nous eft point encore connu. Ce Palmier paroît conftituer un nouveau genre dont le caraétère effenriel eft d'avoir des fleurs dioïques ; la fpathe polyphyl'e; les fleurs mdies munies d'un calice à trois di- vifions , de trois pétales | & de quinze à vingt étamines monadelphiques. Le tronc de ce Palmiereft droit, fimple, cylin- drique, feuilié à fon fornmet. Ses feuilles font | pétiolées, palmées ou fémi-pinnées en éventail, pliflées, à pétiole mutique ou fans épine, tran- chant fur les côtés, & à folioles enfiformes, aiguës , non ciliées , d'une couleur glauque , re- marquables , par leur nervure poftérieure coton- neufe; les feuilles dont il s’agit, forment un faifceau terminal, J1 naît à la bale de ce faifceau une fpathe polyphylle , formée de plufieurs folio- les pofées les unes fur les autres. De cette fpathe fort un régime (Spadir ) rameux , dont les ra- mifications alternes naïffent chacune de l’aiffelle d’une écaille vaginale, comme fpathacée , font digitées à leur fommet, & ont leurs digitations preique cylindriques , juliformes , embriquées d’écailles courtes, ferrées , & uniflores, Les fleurs font éparfes autour des digitations amen- tacées du régime: elles font jaunes , caduques, fefliles , & fituées ou enchaffés dans les écailles comme la pierre d’une bague l’eft dans fon chaton. Chaque fleur eft mâle, & a, 1°. un calice formé de trois écailles ovales, concaves, pref- que membraneufes , liffes en dehors; 2°, trois écailles péraloïdes, plus petites & plus étroites que celles du calice, & alternes avec elles ; 3°. quinze à vingt étamines, dont les filamens réuvis infé- rieurement en une colonne courte & épaifle, font libres à leur fommet, & portent des anthè- res linéaires. Les fleurs femelles & le fruit font encore in- | l connus, Commerfon à obfervé ce Palmier cans PIfle de Bourbon. (y. f.) Dans le même raquet de fon herbier , qui contient le Latanier de: Fourbon, il fe trouve des feuilles aufli palmées en éventail , avec un péciole inerme ; maïs ces feuilles ont leurs folioles ciliées par de petites! épines , font d’une couleur prefque rougeätre , /& n’ont point leur nervure poftérieyre coronneufr.. Nous ignorons .273. Spica Lavandula. Lob. Ic 431. Lara minor. f. Spica. Morif, Hift. 3. p.352 AA V- du Latanier de Bourbon, ou à un autre Falmier rangé par méprile dans le paquet de ce Latanier. LAVANDE; LAVANDU1IA. Genre de plante à fleurs monopétalées , dela famille des Labiées, qui fe rapproche des Crapaudines par fes rapports, & qui comprend des herbes & de petits arbuftes la plupart indigènes de l’Europe auftrale ; ayant: des feuilles oppofées , & des fleurs difpofées en épi terminal , ferré, garni de braftées commu nément fort courtes. A CITES Le caraétère eflenriel de ce genre eft d’avoir, un calice ovale ; vbfcurément denté ; la corolle renverfée , à tube plus long que le calice , à limbe à peine bilabié | ayant cinq lobes inécaux ; les étamines renfermées dans le tube de la corotles “ CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, La fleur offre , 1°. un calice monophylle, ovale. cylindrique, ftrié, & dont le bord , paroiffane prefque tronqué , eft à cinq dents courtes, lune d’entr’elles étant néanmoins plus grande que les autres. : j ES 2°, Une corolle monopétale, renverfée ( refi- pinata ), à tube plus long que le calice, & à limbe irrégulier , obf&urément bilabié , partagé en cinq lobes arrondis, inégaux ; 3°. Quatre étamines didynamiques', enfermées | dans le tube de la corolle, & dont les filamens courts, courbés, portent de petitesanthères ovales: 4°. Un ovaire fupérieur , partagé en 4 parties; d’entre lefquelles s’éleve un ftyle filiforme , de la longueur du tube, à ftigmate à deux lobes connivens. ne Le fruit confifle en quatre petites femences atrondies-ovales | marquées d'un ombilique à leur bafer, & fituées au fond du cle, Espèces. 1. LAVANDE commune; Eavandula fpica. Uÿ. Lavandula foliis lineari-lanceolatis iutegerrimis margine revolutis ; fpica nuda interrupta. N. «, Lavandula anguftifolia, Bauh. Pin, 116. Tour- 5 nef, 198. Pfeudo-nardus quæ Lavandula vulgos 3.8.3. p. 281. Lavandula aliera, Doë. Pem t. 1. f, 3.Ray Hift, 513. Lavandula. B Hall, n°, 232. Mill, Dit. no. : 3. t. 72 Kniph. Cent, 4. n° commune à feuilles étroites. … 8, Lavandula lat:folia. Bau in. 116. Tour« nef, 198, Blackw. t 295$. Ffeudo nar vu fpica.J. B. 3. p. 381. La andula. Dod. P mpt.27 Nardus italica, &c. Lob, Ice. 491. major f, vulgaris 8 Lavendul. Morif, Hit, 3. P392 ee 2 “ - - n _fices mêmes feuilles appar:iennent à une variété 2 L: a SO PASE C4 Lavandula. Mill, Di&. no. 1.La Lavande commune à feuilles ac , l'Afpic des Provençaux. La Lavande eft une plante connue de tout le monde, à caufe de l'odeur aromatique & agréable en exhale, même lorfqu'eile eft déléchée, ft une forte d'arbufte qui s'élève à environ deux pieds de hauteur, fur une fouche ligneufe, . courte , divifés en rameaux nombreux, droits, ne quarrés , feuillés dans leur partie bférieure , & prefque nuds vers leur fom- met. Les feuilles font oppofées , étroites , linéaires lancéolées , très-entières, 8 d’un vert blanchätre. Celles de Ja plante à font plus larges, Jlancéolées , fouvent à bords repliés en deffous. Les fleurs font petites, bleuâtres ( blanches dans {une variété}, & dif gt, nnent fouvent une teinte bleuâtre. Les braëtées ‘ feulément de la longueur des calices, fontovales, élargies à leur bafe, & acuninées. La plante :. _a les braékies plus étroites, & fimplement lancéo-" _ Jées. Cette efpèce croît naturellement dans ieslieux RSS ces méridionales de la France & üfs -méridionales de l’Europe ; . : les jardins, où l'on en forme 5 üres. selquefois des bordures. F3. ( v. ».). Cette plante fleurit à la fin de Juin & en Juillet; “elle a alors un afpeë afèzagréable, & répand une | ur gracieufe & pénétranre. Sa faveur eft âcre 8 légèrement amère. Elle eft cordiale, céphalique emmenagogue, nervine & anti-hyftérique. On la dit‘ un bon remède dans les: de voix. On s'en fete aufli avec fuccès pour des bains & des fumigations contre l’œdème, la paralyf douleurs rhumatifmales , les fleurs Piaa hes, On l'enferme sèche dans les armoires & les gar- des-robes , parce que fon odeur chaffe les Mites, les Teignes , & les autres inlc@tes nuifibles. On multiplie cet arbufle par bouturés , par des : É en racine , & en éclatant les vieux pieds. 1 nef poine délicar; il vient par- tout ; mais il eft ant plus odorant & aromatique ; qu’il croît serrein plusaride , plus ec &plus pierreux, J ffécade. FI. Fr, Lavandula ffæchas. iis lanceclato - linear'us inte- dida. 3. B. 3, p. 177. 'oribus ligulis, Cluf. AEE. ip 3$3 ec: rI: t: LPS | - : 4 à Ysæchas /. fichas, RASE NS Sos Le @ubiét f: purpurer. PBlackw. ©, 14 Siechas era ca. Barell, Ic. 301. Ssæchas offtinanum: Mill Di& no. 1. LE » Sræchas sauliculis non foliolaris. Bauh. Pin, Fournef, 2ot. Seechas longroribns lignlis. _ LP 344. Mori. lift. 3. p. 353. Sec. ‘ DURS arabéer mule te Raï. Hit. st4. Srrchas L % Mit 10p. 344. Morif Hifte ot. Siæchas 5 : 3 * HAN 17. C7. f. 2. Srechas nudis cauliculis fummis Lob. Ic. 430.Stæchas pedunculata. Mill. Di&.n°.2, Cette efpèce, & la fuivanté font fort remar- quables par le toupet de feuiiles florales qui cou- ronne ou furmonte chaque épi de fleurs. C’eft un arbufte fortrameux , & qui s’élève à la hauteur d’un à deux pieds. Sa tige eft ligneufe , un peu épaiffe inférieurement , divifée ; roide, fort bran- chue, Ses rameaux font droits , menus, tetra- gones , feuilles prefque juiqu’au fommet dans la ftécade ordinaire ou offcinale ; mais nuds en leur partie fupérieure dans la variété 2, Les feuilles font oppoñées , fefliles , linéaires , étroites, très-entières , blanchâtres, veloutés, & à bords repliés en deffous comme dans celles du Romarin: elles n’ont qu’un pouce de longueur, & font à peine larges d’une ligne. Chaque rameau eft ter- mine par un épi denfe , ovale , à peine long d'un pouce , embriqué d’écailles ou braëtées courtes, ovales , obtufes, pubefcentes , fort ferrées & uniflores. Outre ces braëétées , chaque épi eft couronné d’un paquet de feuilles florales plus grandes, bien colorées, d’un pourpre bleuâtre agréables à la vue, & en quelque forte femblables aux braëtées fupérieures du Salvia horminum, Les fleurs font petites, & d'un pourpre: foncé. * Cet arbufte croît naturellement dans les Pro- vinces méridionules de la France , aux Ifles d’Hiè- res , dans l’Efpagne , &c. On le cultive au Jardin du Roï , où , l’hiver, on le tient dans l’orangerie: B:(v. v. ) Toutes fes parties répandent une odeur aromatique & agréable. Certe plante eft cordiale , céphalique, nervine, incifive , &em= menagogue, On nc fait ufage que de fes épis de fleurs, parce qu'ils contiennent une huile eflen- &c. | tielle volatile en plus grande abondance que les: tres parties, & qui eft fort aëtive, On s’en ert dans l’érilepfie , l'apoplexie, la paralyfe, - le vertige, les trerublemens fp:fmodiques des membres . les «ffe@:ons hypocondriaques & hyf tériques , les engorgesens. pituiteux de la poi=" srine, ia {uppretiion des règles, &c. : À LAVANDE dentée ; Lavandula dontats. LE Lavanduia foliis dinearibus fefféibus pinnato= crenatis , fpicis comofis laxiufculis. N. Stæchas folio ferrato, Bauh. Pin. 216. Morif. Hift. 3, p. 354. Sec. 15, t, 4. f. 6. Stœchas crifpo folie. Cluf, Hift. 1. p. 345. Sræchas ferrato & crifpo folio. 3. B. 3. p. 379. Lob. Îc, 430. La- vandula -foiis crenatis.' Tournef, 198. Barell, Ic. 797. Sræchas dentatu. Kniph. Cent, 3. no. 38° Tournefort a eu tort de ne poineplacer cette plante dans fon genre Sr:chas , puifqu’elle a4 comme la vrécédente, des feuilles florales co- lorées & en toupet qui furmontent fes épisde fleurs. Au relle, cire efpèceeft bien diftinguée decelle quiprécèd: par le caraétère defe: feuilles, & par la forme de fes épis qui font pluslâshes ua pen. plus AjongéA 5 | ii. à LAV Sa tige eft ligneufe, rameufe , & s'élève à environ un pied & demi de haureur. Ses ra- meaux font grêles, quarrés, nombreux : ceux qui font ftériles , (ont feuillés dans toute leur longueur; les autres font effilés, nuds fapérieu- rement, & terminés par un épi. Les feuilles font oppofces , fefliles, linéaires, étroites, pro- fondément crênelées fur les bords, plutôt que dentées, prefque pinnatifides , à crénelures ob- tufes, vertes en deflus, velues & légèrement blanchâtres en deffous. L’épi eft terminal, long d’un pouce; un peu lâche, velouté & terminé par quelques folioles ou braétées, plus des ue les autres, colorées d'un pourpre pâle. Les urs font petites, d'un pourpre bleuâtre , naif- fent dans lesgiffelles des braëtées de l'épi. Cet arbufte croît naturellement en Efpagne, fur le Mont Atlas, & dans le Levant; on le cultive au Jardin du Roi. Ph. (v. v. ). ; : 4. LavanDe multifide ; Lavandula multifida L. Lavandula foliis bipinnatis incano - pubef., ro , fpica tetragona fubtomentofa fpirali Lavandula folio diffedo. Bauh Pin. 216. Tour- nef. 198. Lavandula mult'fido folio. Cluf. Hift. 2. p. 345. J. B. 3. p.281. Lob. Ie. 432. Ra: Hift, . 513. n°. 3. Riv, Morop +. 54. f 3. barrell Ie 728. Lavandula multifido folio hifpanica. Mon. Hifi, 52. Sec, 11.1, 1. f. vandula muliifidas pipes «Burn. Fi. nd. ni 26e précédentes, & fon feuillage découpé prefque dur Le NN w n°. 1.2. }, s'éloigne beaucoup de celui de la La- vande commune. Sa racine pouffe quelques tiges droites , quarrées , feuillées, lanugineufes , blan- châtres , les unes fimples, les autres un peu bran- chues, & qui s'élèvent à un pied & demi ou deux pieds de hauteur. Les feuilles font , fées , prefque fefliles, bipinnées, lanugineufes , pures menues cendrées ou blanchätres, à découpur & confluentes ou er Er : xs bafe; les fupérieures font plus petites ituées par paires diftantes , de Maire que les fommités de la plante un pouce & demi compofé de quatre fleurs qui . E elquefois il eft compoté rameux à Les bradées font ovales , pointues, eoncaves intérieurement ; & lanugi- neufes ainfi que les calices qu’elles ne furpaffent | 528 en longueur. Les fleurs font bleuâtres. Certe avande croît naturellement en Efpagne , & eft _ cuhivée au Jardin du Roi. gt. (v. ».). e ee FavanDs à feuilles d'Auronne, Lavandula _Lavandula folis bipinnatis fubgla- s c. 58. f. 12 Kriph. | font prefque nues. L’épi eft rerminal, | le font paroître tétragone, en fpirale. Cetépieft fou- | L'A 429 bris viridilus , fpica ramofa , braëris nudis ner- vofo-ffriatis. ms ras Lavandula folio longioritenaius $ -elegantius diffi&o. Tournef, 198. Commel, PI, Rar,27. t 27. Raj. Suppl. p. 275. Lavandula canarica, foliis tenuius divifis. Morif, Hift, 3. p. 353. ne. $ Lavandula canarienfis maritima , fpica multi plici cærulea. Pluk. Alim. 209. t. 303. f. $. Sum mitas plantæ, Lavandula canarsenfis, Mill, Di@.… n°. 4. Ne Elle eft conftamment difti de la : dente par la verdeur de fon file Rs. tige; par fon épi compofé, branchu, brun ou bieuâtre , non lanugineux , & par les ftries co. | lorées & faillantes de fes braëtées, Ses tiges font : hautes de deux preds ou quelquefois plus, feuil- es inférieurement , quarrées, légèrement ve= lues, nues, & vérdâtres dans leur partie fu rieure ; leurs angles font fouvent blanchärres, Le: * feuilles font oppofées, un peu pétiolées, bipin- nées, prefque glabres, vertes, à découpures menues , confluentes ou décurrentes à leur bafeg. ces feuilles font un peu plus grandes , plus alon-. gées que dans l'efpèce ci-deffus, Au fommer de. a tige, on obferve plufeurs épis grêles , dont … un, plus long , eft terminal, & les-autres font latéraux, oppofés, rapprochés par paires fous l'épi principal, avec une paire un peu diftante au deffous des autres Ces évis font d’un brun _bleuâtre vers leur fommet, & ont leurs écailles ment rélupinées oune le font qu’imparfaitement, Cette efpèce croît dans les Ifles Canaries , & “4 | cultivée au Jardin du Roi. 7 où Æ. (v. : ), F6 rod: 58 pond: Lavandula pinnata. Las | sandula foliis petiolatis pinnatis fubcarnofis , fo- liolis cuneiformibus, fpica ramofa imbricata. N. Lavandulà pinnata:Lin. f, Diff, n°. 4.t,1. Et. Jacq. Mif. vol. 2, p.318. Icon. Rar. vol.1 ,n°:106.. de la P re «4 j te ette Lavande he un peu dente par la forme - inférieure de la tige : elles font. É nées , tendres, charnues , d'un ve leurs folioles font linéaires-cunéise les nnes très-fimples,-&.les | quelquefois trifides. Hln: tige trois ow cin! épis linéaires blanchâtres., bleuâtres à leur. _ et cerminal, & les à , 3 430 L'AV. par e 1 4 a £ pe épis font embriqués d’écailles lancéolées, légè- rement cotonneufes , uniflores , & un peu plus longues que les calices qui font pareillement cotonneux. Les fleurs font d’un pourpre violet, rarement réfupinées , ont la lèvre fupérieure Ta relevée, échancrée, -& un peu plus longue que l'inférieure qui eft à trois lobes. Cette efpèce croît dans les Canaries , & eft cultivée au Jardin du Roi. 1. (v.v.) 7. LAVANDE à feuilles de bafilic; Lavandula carnofa. L. F, Lavandula foliis petiolatis ovato- * cordatis ferratis-carnofis , fpica tétragona , caly- cibus recurvatis. L. F, Diff, de Lav. n°. 6. t. 2. Lavandula ( carnofa}) foliis cordatis crenatis glaberrimis carnofis.L. F. Suppl. p.273. -Cette plante paroît très-diftinguée des autres . Lavandes que lon connoît, par la forme de fes feuilles qui reffemblent à celles de certains bafi- dics. Elles font oppofées, ovales , prefqu’en ._ cœur, légèrement crênelées, charnues, glabres, & portées fur des pétiolesun peu longs. Les fleurs _ viennent fur un épi fimple, non interrompu, tétra- , 8 terminal, Leurs calices font recourbés, ette plante croît fur la côte de Coromandel, s Sadras , parmi les rochers, LAVATERE ; LAY ATERA. Genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Malvacées, qui a beaucoup de rapports avec les Mauves , & qui comprend des arbriffeaux & des herbes à feuilles alternes, pétiolées, fimples, lobées où anguleufes; & à fleurs axillaires, qui ne différens de celles des Mauves que par leur calice extérieur. Lecara@ère effenriel de ce genre eft d'avoirun = calice double : l'extérieur monophylle, trifide ; des _ capfulesnombreufes, menofpermes , difpofées vrbi- _ £gulairement. Dee RE "CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. + _ La fleur offre , 1°. un calice double : l’inté- meur morophylle, fémi- quinquéfide; droit, _ * perfiftant, lextérieur aufli monovhvlle, mais fimplement trifde, dax. æ+ Cinq pétales en cœur, planes, ouverts, plus ans que le calice, réunis à leur bafe , & adhérens au tube des étamines. - 3°: Des étamines nombreufes , dont les fila- mens réunis inférieurement en un tube cylindri- que & columniforme, maislibres fupérieurement, _ portent des anthères prefque globuleufes. -4°. un ovaire fupérieur orbiculé, fillonné furmonté d’un ftyle divifé fupérieurement en 10 à 20 fligmates f‘tacés, Le fruit confifte en 10 à 20 capfüles monofpet- _. mes, ramañlées en un plateau otbiculaite, für _ Mn réceptacle applati, muni d’un axe ou d’une nte dans {on milieu, Ces capfules s'ouvrent Le dn pr eur côté intérieur, res un peu au deffous du premier. Ces | L'AV. | Esrèicess. * Tige ligneufe, perfiffant plus de deux années 1. LAVATERE à feuilles pointues ; Lavatera olbia, L. Lavatera caule fruicojo, foliis quin« its - hajlatis , pedunculis folitariis, Lin, Müil. | i&. n°. 8. Jacq. Hort. t. #3. Aitiar frutejcens , folio acuto, parvo pare Bauh. Pin. 316. Tournef. 97. Althea arborea olbiæ ir Gallo provincia. Lob. Ic., 653. Altkea frutefcens , folio acuto virente molli , flore fpe= ciofo. Pluk. Alm. 24. t. 8.f. 1. Et Althæœa frus tecens , bryoniæ folio incuna , flore minore. Pluk. ibid, t. 8. F.2. Malvafrutefcens, folio acuto auricus lato hederæ inffar. Morif. Hift. 2, p.ga3. Sec. s. t. 19. f.17. Lavatera olbia. Cav. Diff. 2. n°. 148. t. 32. C’eft un arbriffleau très-agréable à voir, lorf qu'il eft en fleur, & propre à la décoration des jardins dans les climats où il peut fubfifter toute l’année en pleine terre. 11 s’élève à la hauteur | de quatre à fix pieds, fur une tige rameufe, ligneufe , de la groffeure du pouce. Ses rameaux nt longs, effilés, cylindriques , feuillés', velus- dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font al- | ternes , pétiolées, anguleufes, dentées inégale- ment, & à lobes pointus dont le terminal, eft plus grand que les autres : ces feuilles font. aflez grandes, molles, blanchâtres, veloutées ou un peu cotonneufes comme celles de la Gui mauve officinale; les inférieures font un peu en cœur, à cinq angles, & plus larges que les autres ;* les fupérieures n’ont que trois angles dont celui du milieu eft fort grand & pointu, Les fleurs font grandes , belles | ont beaucoup d'éclat ; elles font d’un pourpre violet, prefque fefliles , folitaires dans les aiflelles des feuilles fupérieures, &c forment au fommet de chaque rameau, un épi lâche d’un afpeét très-agréable. Les périoles, & les calices font velus, prefque laineux. Cet arbriffeau croît dans les provinces méridionales de la France , & particulièrement en Provence, dans les Ifles d'Hières ; on le cultive au Jardin du Roi, où , hiver on letient dans Porangerie, P .(v. v.). 2. LAVATERE à trois lobes ; Lavatera triloba: L. Lavatera caule fruticofo, foliis fubcordatis Jubtrilobis rotundatis crenatis, ffipulis cordatis , pedunculis agoregatis unifloris. Lin. Mill. Dig. n° 7eJacq. Hort. t. 74. Kniph. Cent. 7. n°241. Althæa frutefcens hifpanica , folio rotundioré. Tournef, 97. Althaa re ti hifpanica,. aceris monfpeffulant incanis foliis , grandiflora, feponens fpirans. Pluk. Alm, 24. t 8. f, 3. Lavatera tri» loba. Cav. Diff, 2, n°, 149. t, 31. f. 1. Cette efpèce forme un arbriffeau moins grand que celui qui précède, ayanr moins d'éclat, lorfqu’il eft en fleurs, & qui en eft principar lement diftingné par fes feuilles arrondies , &pa - —… RE LA Ja difpofition de fes fleurs, Cet arbrifleau ne : PAT s'élève qu'à troisou quatre pieds de hauteur, & a fes rameaux cylindriques, velus , cotonneux, feuillés & d’un vert blanchätre, Ses feuilles font alternes , pétiolées, ärrondies , légèrement tri- lobées, un peu en cœur à leur bafe, crênelées dans leur contour, cortonneufes , & d’un vert blanchâtre : leurs poils ainfi que ceux des autres . parties de la plante font fafciculés ou en étoile, & brillans au foleil. Les fleurs font aflez grandes, d'un pourpre violet peu foncé, & difpofées deux à cinq enfemble , dans les aiffelles des feuilles, . ‘fur des pédoncules fimples, plus courts que les . pétioles, Les onglets des pétales font barbus, Les flipules font un peu larges, prefqu'en cœur, un peu pointues , entières , cotonneufes. Cet _arbriffleau croît en Efpagne , & eftcultivé au Yar- din du Roi, il fleurit en Juillet & Août. B.(v.».) . 3. LAVATERE maritime; Lavatera maritima. G. Lavatera caule fruticofo , foliis cordato-fub- rotundis lobatis crenatis tomentofis, pedunculis folitariis unifloris. N. Althæa frutefcens , folio rotundiori incano. Bauh. Pin. 316. Tournef. 97. Alrhæa arvorefcens. J. B. 2. p. 956. Althæa frurex. 1. Cluf. Hift, 2. p. 24. Raj, Hift. p. 603. Althæa frutex Clufii. Lob, Ic. 654. Ailthæa. Barell, Ic. 428, Lava- tera maritima. Gouan. Illuftr, p. 46. t, 21. f. 2. Cavan, Diff. 2. no, 151, t. 32. f. 3 Cette Lavatère eft diftinguée de la précédente en ce qu’elie eft un peu plus petite, que fes feuilles font moins grandes, plus blanches, & für-tout en ce que fes pédoncules font folitaires dans les aiflelles des feuilles. La tige de cet arbufte eft haute d’ün à deux pieds , cylin- drique , cendrée, rameufe , raboteufe, nue; fes rameaux font feuillés feulement dans leur artie fupérieure, qui eftcotonneufe & blanchâtre. es feuilles font petites, alternes, pétiolées, arrondies, légèrement lobées, crênelées, plif- fées , comme tronquées ou obfcurèment en cœur à leur bafe , mollés, blanchäâtres & cotonneufes des deux côtés : les inférieures font à cinq lobes peu faïllans, & les fupérieures à trois. Les pé- doncules font axillaires, folitsires, uniflores, un peu plus longs que les pétioles, Les fleurs font d’un FLE bleuâtre | & ont environ un pouce environs de Narbonne , & eft cultivée au Jardin du Roi. D. (v. v.). Elle fleurit en Juillet. Son calice extérieur eft monophylle , plus court que l’intérieur | & divifé un peu au-delà de moitié en trois découpures ovales-pointues, 4. LAVATÈRE luifante ; Lavatera micans, L. ÆZavatera caule arboreo , foliis feptemangularibus _acutis crenatis plicatis tomentofis ; racemis ter= minalibus. Lin. - demi de diamètre, Les ftipules | font petites , étroites - lancéolées | caduques. 2, n0. 146. Allion, FL Pedem. n°, r421s Ceite efpèce croît en Languedoc, dans les Fr. +: É A V 4 37 Alhaea hifparica, foliis undulatis. T'ournef, 97. ® Malva hifpanica | foliis mollibus undulatis in margine fuperius unicis fulphureis ad folem lu- centibus donatis. Morif, Hif. 3. p, 523. Sec, $. t.. 174.9. Cette plante eft rare, encore peu connue, & jufqu'à préfent nous n’avons pas encore eu occa- fion de la voir, IL paroît qu’elle eft ligneufe, toujours garnie de feuilles, & qu'elle s'élève à deux ou trois pieds de hauteur. Ses feuilles fonc pétiolées, avales , crênelées , ondulées , pliffées, à cinq'ou fept angles pointus,coronneufes, à poils luifans au foleil. Les pédoncules font axillaires , folitaires, uniflores , difpofés en grappe termi- . nale. Cette plante croît dans l'Efpagne , Le Por- tugal. D. $. LAVATERE d'Amérique; Lavatera ameri= cana. L. Lavatera caule fru&icofo , foliis cordatis indivifis crenatis acuminatis tomentoffs, pedun- culis folitarüis unifloris. Lin. Amæn. Acad, $. p. 400. : ses se Sa-tige eft frutcfcente , cotonneufe aïnfi que toute la plante. Ses feuilles font périolées, en cœur, oblongues, acuminées, dentelées, ner- veufes, cotonneules des deux côtés, mais d’une couleur. plus pâle en deffous. Les flipules font Jancéolées , caduques. Les pédoncules font axil- laires, folitaires , uniflores, droits, de ja lon. gueur des pétioles. Il fort des mêmes aiffelles, des rameaux pareïllement florifères. Le calice extérieur eft plus grand , & a fes folioles en cœur, réunies enfemble , légèrement coton- neufes. Cette plante croît à la Jamaïque, B. Lin, XX Tige herbacée, annuelle ou bifannuelle, 6. LAVATERE arborée ; Lavatera arborea, X, Lavatera caule bienni craffo altiffimo , foliis cor- dato - fubrotundis feptemlobatis pubefcentibus , pedunculis aggregatis. w., ” . Althea maritima arborea veneta. Tournef. 97. Malva arborea veneta di&a , parvo flore. Bauh. Pin. 315. Malva arborea. J. B. 2. p, 952. Raj. Hift. p. 6oï. Malva arborefcens. Dod, Pemprt, 653. abfque Icone. Camer. Hort. p. 95. Malva rif, Hift. 2. p. 523. Lavatera arborea. Cay.. Cette Lavatère eft remarquable feur & la hauteur que fa tige acqui lui a mérité fon nom f! pécifique ; m point frutefcente, & Linné a eu tort de la plac dans la divifion des efpèces à tige ligneufe. La tige de cette plante efk véritablement her- bacée; mais elle eft prefque de l’épaiffeurdu bras, cylindrique , ferme , verdâtre, pleïne de moëlle, nue dans fa partie inférie jufqu’à huit ou neuf pieds de haute _fifte pendant deux années : * ed — maritima arborea veneta dida ; parvo flore. Mo é: LA V eette tige eft fimple, s’accroît fans fleurir, & . fe garnit de feuilles nombreufes, éparfes & très- grandes. Mais l’année fuivante, cette même tige _pouffe quantité de rameaux garnis de feuilles : ! beaucoup plus petites que les premières ; ces - . rameaux fe chargent d’un grandnombre defleurs ; & lorfque les fruits font parvenus à leur matu- rité, la plante périt & fe desèche. Les feuiiles caulinaires font grandes , pétio- lées , en cœur à leur bafe, arrondies , crénelées , à fept lobes plutôt obtus qu’anguleux: ces feuilles font molles , pubelcentes , prefque ve- loutées , verditres , & ont jufqu’à 9 ou 10 pouces \ + de largeur. Les feuilles raméales font beaucoup 5 plus petites que les caulinaires, & ont leurs © lobes un peu pointus , ce qui les fait paroître an- ie Les pédoncules naiffént au nombre de trois ou : quatre dans chaque aiflelle de feuilles raméales : ils font velus, inégaux, les uns fimples & uni- flores , les autres plus alongés, pluriflores, fe changeant en rameaux, ayant une petite feuille . . fous le poigt de leur divifion, Les fleurs font . dun pourpre violet ou bleuâtre, petites rela- _ ætivement à la ideur de la plante, & n'ont _ pas beaucoup plus d’un pouce de diamètre, Leur calice extérieur eft plus grand que l’intérieur: left pubefcent , & partagé un peu au - delà de moitié en trois lobes ovales, obtus. Le fruit n’eft . À compofé que d’environ fept capfules. Cette ef- pèce croît dans le Comté de Nice , l'Italie , le Levant , & eft cultivée au Jardin du Roi : elle n’y fleurit que lorfque l'hiver doux ne fait point périr fa tige, qui doit fru@ifier Pété fuivant. F. : : œa(re LO } ‘ sets 7. LAVATERE de Thuringe ; Lavatera thurin- … giaca. L. Lavatera caule herbacev , foliis cordato- ns … dobaris : füperioribus angulatis fubhaffatis , pedun- # culis folitariis, fruu denudato. N, Althaa flore majore: Bauh. Pin. 316. Tournef. 7. Althea flore grandi alceæ , thuringiaca came= J.B.2.p.955. Althau thuringiaca. Camer. EH 6. Alcea thuringiaca grandiflora. Dill. Eltharm, 9. t. 8. f. 8. Lavatera thuringiaca. Mill. . Diét:n®, 4. Jacq. F1. Auftr. vol, 4. t. 311 Kniph. < Cent. 6. n°. 53: Allion. F1, Ped. no, 1423. Cav. Diff, 2. no. 153. t.31. f. 3. Sa tige eftherbacée, rameufe , feuillée , haute de deux pieds ou un peu plus, & chargée de - poils courts, fafciculés , un peu cotonneux. Les = Éuilles font alternes, pétiolées, verdâtres, un . peu veloutées , principalement en deffous & für . Lu pétiole: les inférieures font en cœur , 2r- rondies, un peu lobées , crênelées ; les fupé- rieures font plus anguleufes | & ont leur jobe « efque haftées. Les pédoncules font axillaires, es, uniflores, veloutés , plus longs que joles. Les fleurs font es , d’un pour- terminal alongé, pointu , & qui les fait paroître pe tn. à à pre clair ou de-couleur de rofe , d’un afpe&t agréa- ble, & ont leurs pétales échancrés, Leur ca= lice extérieur cft prefque aufli grand que l’in- térieur : il eft velu, & parragé un peu au-delà de moitié en trois découpures larges, ovales, très-acuminées. Cette efpèce croit naturellement en Allemagne, dans la Hongrie , le Comté de Ni- ce, &c. & eft cultivée auJardindu Roi. 1. (v. v.) À : À 8. LAVATERE de Candie ; Lavatera cretica. L. Lavateri caule herbaceo , foliis lobato-angulatis crenatis , pedunculis confertis unifloris petolis brevioribnus. N. Malva cretica annua altiffima, flore parvo ad alas umbellato. Tournef. Cor. 2. Malva annua hirfuta | foliis hederæ inflar angulofis. Morif. Hift. 2. p. 521. Et malva indica lürfuta , florum petulis bifidis ejufd: Sec. $.t.17.f. $: Lavatera cretica. Jacq. Horr. t. 41. Cav. Diff. 2. no. 154. t,20..f, 1. “ ° La petireffe de fes fleurs diftingue au premier ge cette efpèce de toutes les autres. Sa tige eft herbacée , rameufe, diffufe, lâche & s’é- lève à trois ou quatre pieds de hauteur. Ses ra- meaux font velus vers leur fommet : les inférieurs fonc longs, ouverts, foïbles. Les feuilles font alternes, portéesfur d’affez longs pétioles : les in- férieures font arrondies, légèrement lobées , crê- nelées , un peu en éœur à leur bafe, verdâtres, & À peu près femblables à celles de la Mauve fau- vage ; les fupérieures font plus anguleufes , & ont {ept ou cinq angles un peu pointus. Les unes & les autres font un peu velues, principa- lement fur leurs pétioles. Les ftipules font peti- tes, lancéolées, ciliées. Les pédoncules font axillaires, uniflores, inégaux , plus courts que les périoles, & ramaflées trois ou quatre en- femble dans chaque aïffelle. Les fleurs font pe- tites , bleuâtres | à calices très-velus, pétales oblongs, échancrés à leur fommet. Le calice extérieur, prefque aufli long que Pinté- rieur ,eft partagé au-delà de moitié en trois dé coupures ovales. Cette plante croît dans l’Ifle de Candie, & eft cultivée au Jardin du Roi,©.(v.7.) 9. LAvATERE à grandes fleurs. F1. Fr. La“ vaiera trimeffris. L. Lavatera caule herbaceo, fo- liis cordatis lobato-angulatis | pedunculis folita- riis uniflonis , frucu operculato. N. LR TS Malva trimeffris , flore cum unguibus purpurets Tournef, 96. J. B.2. p. 950. Malva trimeffris. Cluf. Hift. p. 23. Raj. Hift. 598. no, 2. Malva annua trimeffris ; flore cum unguibus purpurets » feminibus multis nigris rotundis fubter membra- naceis duplicatis orbiculis latentibus. Morif. Hit. 2. p. $20. Sec. 5. t. 17. f, 2. Alcea minor, variis foliis. Barrell. Ic. 1201. Lavatera crimefr _tris. Mill. Di&. no. 4. Jacq. Hort. t.72. Kniph. Cent, 8. ne. 56. Allion. FI. Ped. n°. Diff, à. n°. 155. m3 É 2 PA P ALTA U 8. Eadem fore albo , foliis cordatis Mminus! anguloffs. . je LE Cette plante intéreffe par Îa beauté de fes fleurs, & offre un -cara@ère fingulier dans Po- percule qui recouvre fes capfüles, Sa tige eft herbacée, longue d’un pied ousun peu plus, rameufe dans fa partie inférieure , plus ou mains droite, cilyndrique , & velue, principalement vers fon fommet; fes rameaux font longs, & ouverts. Les feuilles font alternes, pétiolées , un peu velues, verdâtres : les inférieures font en cœur, arrondies, à peiné lobées, & fim- « plement crênelées ; les fupérieures font très- anguieufes, Les {fipules font lancéolées, velues, droites : les pédoncules font axillaires, foli- taires, uniflores, velues, plus longs que les pétioles.. Les ‘fleurs font grandes | très-belles, rouges où purpurines , quelquefois de couleur de chair , avec des raies d’un pourpre vif, quelquefois prefque blanches , & rayées ou teintes de pourpre. fur es onglets de leurs pé- tales, Les capiüules ‘font recouvertes ‘par ‘un opercule orbiculaire, plane, & qui paroît être particulier à cette efpice : cette plante croît naturellement dans le Languedoc, lEfpagne , le Comté de Nice, la Syrie ; elle eff cultivée au Jardin du Roi. ©. (v.v.) J’én ai une va- rité à fleurs tout-à-fair blanches, un peu moins grandes , & à feuilles moins anguleufes, Peut-être que le Malva ‘folio vario de G.. te dr. 137) appartient à cette efpèce; ‘ is la figure J e 1 mais la figure dornée par ce Botanifte, offre -un afpeët, un feuillage, & de que je ne reconnois point dans Je viens de traiter. | (ses fleurs, la plante dont _LAUGIER odorant ; LAUGERIA odorata, Lin, Jacq. Amer, 64. t. 177. f. 1. & Pi@. p. 36. t. 259. f. 16: Dit x Edechia. Loefl. Ir, 306, 271, 259. _Arbrifleau exotique, de la famille dés Ru- biacées, qui a des rapports avec PAzier & l'Erithal, & qui conftitue un genre particu- lier, dont le caraëère effentiel eft d’avoir, Une corolle tubuleufe , quinquefide ; cing éta- Trines ; un dyupe inférieur , pififorme, à noyau fillonné, & à cinq loges. Ha . Cer arbriffleau eft droit, rameux, haut d’en- Viron dix pieds : fes feuilles font oppofées , prefqwovales , un peu pointues , entières , glabres , À see » longues d’un à ééux pouces, La frudification naît fur des grappes paniculées, lâches, axillaires, de la longueur des feuilles. Les fleurs font rougeñtres , très = odorantes . pendant la nuit, les unes pédonculées, & les autres fefliles fur les ramifications des grappes : elles font veloutées en-déhors. * " “" _. Chaque fleur offre 1°. un calice fupérieur , à pape > prefqu’entier en fon bord ; ” 2o+ Une corolle monopétale, hypocratéris Botanique, Tome F7 Pr 7e pee - ee L2 , … Cansjera. Ju. Gen. 448. “rapports très-marqués avec le Laget & 4 forme, à tube long, grêle; & à:fimbe par- tagé en cinq découpures , ovales, obtufes ; planes , ouvertes le tube ; 3 : 30. Cinq. étamines, à flamens, très-courts, > beaucoup plus courtes que “inférés à. la partie fupérieure du tube 20 à de’ la D'USS anthères, linéaires , non faillantes hors corolle ; PR 40. Un -ovaire inférieur , : ovoïde,, :charpé d’un ftyle filiforme , un peu faillant hors-du tube , à ftigmate en tête, 3; Ÿ Le fruit eft un drupe arrondi, pififorme , ombiliqué ja : noir: dans fa maturité , & contenant fous une ‘pulpe molle, un noyau marqué de cinq fillons, & un point à fon fommet, tres- divifé intérieurement en cinq loges monofpermes. : Cet arbrifleau croît dans l’Amérique méri- “dionale , aux environs de Carthagêne, & à la Havane : il varie à individus inermes, & à individus munis d’épines oppofées, longues, & droites. Ces différens individus appartiennent à la même efpèce,: felon M. Jacquin. P . (v..) LAURELLE. du MaLABAR ; CANSIERA Max labarica. Cansjeraracemulis axillaribus fubfafci- culatis , foliis: alternis ovato-acutis,. çaule far- mentofo. N. Faire Tsjera-caniram. Rheed. Mal. 7. Pa 3e te 2e 8. Eadem racemulis felitariis. Scheru-valli< | © caniram. Rheed. Mal, 7.p. 7:1t..4) Plante de la famille des Garous, qui andes Lauréoles, & qui paroît conftituer un genre particulier, dont le caraëtère effentiel eft d’avoir, Un calice urcéolé, quadrifide ; quatre étamunes enfermées dans le calice ; un ovaire fupérieurs environné de quatre écailles. Une baïe monofperme. La tige de cette plante eft ligneufe, far- menteufe , rameufe, & s'élève ou grimpe juf= qu’à la hauteur de 10 à 12 pieds, Ses rameaux * font alternes, feuillés, légèrement veloutés & grisâtres. Les feuilles font alternes , ovales, poin- tues, entières, glabres des deux côtés, & à pétioles courts : elles font larges d’un pouce, fur un pouce & demi ou deux pouces de lon- gueur. es fleurs font petites , ‘naïflent fur des grappes fimples , axillaires, plus courtes que les feuilles, veloutées, & fafciculées 2 ou 3 en dans chaque aiffelle. Le Chaque fleur eft incomplette , & offr calice monophylle, urcéolé, & dt limbe en quatre dents ou peti ouvertes; 20: quatre étami mens attachés au calice, por arvondies, fituées à P etit, environné de quatre petites Es tr eut-être que des éramines ? SALE — î 7. ds EAU - Le frmir, felon Rhéede, eft une petire baie + arrondie ; ovale, mucronée à fon fommer, & in ient qu’une femence. qui ne contient qu’une Cette plante croît fur la côte de Malabar, & nous a été communiquée par M. Sonnerat, D - Rhéede dit qu'elle eft toujours verte; & hr Che fleurit dans la faifon pluviceufe, LAUREOLE ; DAPHNE, Genre de plante à fleurs incomplettes, de la famille des Garous , qui a de très-grands rapports avec les Pafferines, . & avec le Laget, & qui comprend des arbrif- feaux & des arbuftes la plupart indigènes de BEurope, dont les feuilles font fimples , alternes ou éparles ; & dont les fleurs {vit axillaires , foit serminales, font ün peu tubuleufes , fouvent vive- ment colorées & d'un afpeët agréable, |. Le caradère effentiel de ce genre eft d’avoir, * sn calice coloré , corollacé, quadrifide ; huit éta- mines enfèrmées dans le calice , une baie monof- | perme. si CARACTERE GENERIQUE if La fleur offre ÿ 1°. un éalice monophylle , tu- ë “buleux, coloré , TB: CE à limbe partagé en quatre découpures ouvertes , moins longues — + #9. Huit étamines , dont les filamens courts, inférés au tube du calice, non faillant hors de ce tube, portent des anthères droites, ovoides. 3°, Un oväire fupérieur, ovale, chargé d'un ftyle éourt , à ftigmate en tère, Le fruit eft une baie drupacée ; ovale, g'o- _ buleufe , colorée dans fa maturité, & qui, . fous une chaire ou pulpe fucculente , offre une coque mince, fragile, uniloculaire, monofp rme. NES nc EsriCs sx * Fleurs latéralesi +: Lavriore gentille, Daphne mejereurr. L. Dapline floribus feffibus ternis caulinis, folis lan- | æeolatis deciduis. Lin. Mül. Di@. no. 2. FI. Dan. 268. Pollich. Pal. no. 379. Ludw. E&, t. 63. Kniph. Cent..1. «29. Knorr. Del, 1. t. K. 6. Blackw. £t. 582. Builiard. t, 1. + Thymelazs Zaurs folo.deciduo f.. Laureola fonina. Tournef, $95. Duhamel. Arb 2.p.32$. t. 92. Thymelaa fo'io dec:duo, . flore purpureo, officinis Laureola femina. Bauh. Pin. 462. Lau- reola folio deciduo f. mezereon germanicum. J. B.1.p. 566. Chamelaa germanica. Dod, Pempt. 9364. Lourrs pufilla. Lob..Ic, 367. Daphnoides. Cam. Epir. 937. Thyme'as. Hail, Hely. no. 1024. Thymelæa mezereum. Alion, Fl:Pedem. ne, 482. Vulg.. le Bors genui!. ER; | 8 Tiymeles Lauri folio deciduo, flore albido , flavefcente. Tournef, 595. Le Bois gentil … à fleurs blanches, x# «LA U Petit arbrifleau affez joli lorfqu'il eft en fleur , & fur-tout fort remarquable par la préco- cité de fa floraifon, qui a lieu dans les der- niers jours de Février ou dés le commence- Sa tige eft haute de 2 ou 3 pieds, rameufe, à écorce grisâtre ou brune + lorfqu’il fleurit, il eft encore prefqu’entièrement dépourvu de feuilles ; en effet , il n'en a alors aucune latéra- lement, mais au fommet de chacun de fes de feuilles naiffantes. Ses feuilles fonc fefliles, leur bafe, très-entières, vertes en-deflus, un peu glauques en-deflous, longues de deux pouces k ou environ, & à-peu-près glabres, principa- lement fur les individus cultivés : quelques- unes d’entr’elles font un peu obtufes, & prefque fpatulées. Les fleurs font latérales , fefliles, difpofées trois enfemble ,*par petits paquets épars le long des rameaux : elles font odo- rantes,, & d’un rouge très-agréable, qui a beaucoup d'éclat. Celles de la variété 8, font blanchâtres , & moins éclatantes. Chaque paquet de fleurs naît d’un même bourgeon, qui les contenoit en partie développées avant de s'ouvrir. Les baies font rouges dans leur maturité, & grofles au moins comme des grains de Grofeille. On trouve cet arbriffeau en Eu- rope , dans les bois montagneux : il annonce le printemps par fes fleurs, qui fonc très-pré- coces & fort jolies; & peut être rangé au nombre des arbuftes propres à décorer les plates- bandes des parterres. F.(v. v. ) Cette plantee très-âcre & cauftique , ainfi que prefque toutes les autres ge de ce genre; fes baies font vomitives, dangereufes, & peuvent produire Pinflammation des inteftins. x 2; LAUR£EOLE thymelée ; Daphne thymelæa. L. Daphne floribus feffibus axillaribus asgrer utrinque glabris. N. 1 Thymelæa folis polygale glabris: Bauh. Pin, 4{3. Raj. Hiff. 15£8. no. 4. Sanamunda viridis vel glabra. Bauh, Prodr. 160. Sanamurda glabra, flofculis feffilibus. Pluk. Alm. 366. t. 529. no. 1. Ger Prov. p. 442. t. 17. thymelea Mill. Di&. no, 3. Cette efpèce forme un petit arbufte très- glabre, & qui eft remarquable par Ja couleut glauque de fen feuillage. Sa rige eft une fouche lignéufe fort courte , qui fe divife preique dès Fa bafe en beaucoup de ramegux gréles ; très- fimples, droits, glabres, feuillés; s’élevan f. 2. Dapine f. 2. Duphne peine jufqu’à un pied de hauteur. Ses feuil font fefliles, éparfes, nombreufes À se ment de Mars, un peu avant le développe. - ment de fes feuilles, qu’il perd tous les hivers. rameaux, on voit un faifceau ou une touffe | alternes ou éparfes , lancéolées , rétrécies vers. gatis, limbo acuta, fois lanceclatis glaucis glabra. J. B. 1. p. 593. Thymelaa alpine fubluteis ad foliorum ortum, LAU les unes des autres, lancéolées , quelquefois : ovales-laneéolées , myrtiformes, glabres, & d'un vert glauque ou blanchâtre. Les. fleurs font d’un blarc-jaunâtre, fefliles , axillaires, un peu moins longues que les feuilles : les inférieures font folitaires | & les autres naïffent 2 à $ enfemb'e dans les aiffelles des feuilles, Leur tube eft grêle, & leur limbe eft partagé en quatre peties découpures pointues. Cette Lauréole croît en Efpagne , dans les Provinces méridionales de Ja France , & aux environs de Nice, F. (v. v.) Elle fleurit en Avril, 3. LauRiote dioïque; Daphne dioïca. G. Daphne floribus fejjlibus axilliribus fubgeminatis, foliis lineari - lanceclatis du glabris confertis. N. Daphne (dioïca) floribus arillaribus gemi- nats , folits lineari-lanceolatis. Gouan. Iiluftr. P- 27. 1.17, f, 1. Lin. f, Suppl. 223. Synonymis excluffs. ; Elle a beaucoup de rapports avec la précédente; mais outre qu’elle eft plus rameufe, fes feuilles font plus petites, plus étroites, moins pointues, plutôt vertes que glauques ; S& fes fleurs, Moins ramaflées dans Ics aiffelles des feuilles , font ftériles fur certains individus de cette ef- pèce. Le Sanamunda. 1. de Ciufius CHifE. rc. P- 58.) refflemble beaucoup, par P’afpeét de fes feuilles & de fes rameaux ; à la plante dont nous traitons ; néanmoins, la f gure que nous citons de Clufius appartient à une Pafferine qui croît en Efpagne | que nous pofii dons en herbier, & dont nous donnerons la defcription à fon article, fous le nom de Pafferins tindoria. La Lauréole dioïque eft un petit arbufte fameux, roide, s’élevant à environ un pied de hauteur ; fes rameaux font raboteux, tuber- culeux , très-glabres, nuds à leur bafe, & feuillés dans leur partie fupérieure, Les feuilles font petites, nombreufes , éparfes , fort rappro- chées entr’elles, prefqu’embriquées : elles font linéaires-lancéolées | rétrécies vers leur bafe, élargies |, & prefqu'’obtufes à leur fommet, vertes, & très-glabres, caraétère que n’ont point celles du S'anamunda 1. de Clufius, Ces feuilles font longues d'environ quatre lignes, & ont à peïñe une ligne de latgeur. Les fleurs font petites , d’un blanc jaunâtre , fefliles, axillaïres; quelquefois folitaires, & plus fou- vent géminées dans la même aiflelle : cette plante croît dans les Pyrénées, & fur les Corbières , près de Narbonne, aux lieux pier- reux : on Îa cultive au Jardin du Roi. B. (v.v,) Ses fleurs ont à la bafe de leur tube, 3 ou 4 petites écailles qui les fort paroître calyculées, comme dans la fuivante. 4 Laurtore à calice ; Daphne calycina. : Paphne floribus axillaribus folicariis calyculatis ; foliis dinsari-lanceolatis glabris , caulibus prof- tratis. La Peyr. Mém, p. 2. t, 15. ah An thymelea Pyrenaïca junipérifolia , ramulis - Jurredis. Tournef. 594. Tr: Cette Lauréole a des feuilles plus longues” _& plus pointues que celles de l'efpèce qui préc de, & n’a point, comme elle, fes rameaux tuberculeux : elle forme un très-petit arbufte, dont les tiges font prefque couch£es, un peu rarmeufes, longues de 8 à 12 pouces plabres, ainfi que les rameaux, & qui ont dans leur partie nue , l’écorce d’un rouge-brun, un peu ridée, & marquée des cicatrices des feuilles tombées. Les feuilles font linéaires-fubulées, très-glabres, à bords un peu repliés en-deffous, & longues d'environ huit lignes, fur unedligne ‘ou une ligne & demie de largeur : elles font éparfes, fort rapprochées entrelles, prefqu’embriquées, fur-tout celles des jeunes pouffes, & perfftent pendant l’hiver. Les fleurs font petites , d'un vert jaunâtre, axillaires , folitaires | fefliles, & beaucoup plus courtes que les feuilles Chaque fleur eft munie à fa bafe de deux petites braëtéès appofées, obtufes, courtes, & qui forment une forte de petit calice au bas du calice tubuleux de cette fleur. M. de la Peyroufe a trouvé cette efpèce fur la mon- tagne de Bernadouze , dans la vallée de Vic deflos, au Comté de Foix. B. (./.:}) Elle fleurit en Mai , &-cçontisue jufqu'en Sep- tembre. s. LaurÉotr pubefcente ; Dzphne pubeftens, L. Daphne floribus feffilibus lateralibus aggre- gatis, foliis lançeolato-linearibus , caule pubef= cente. Lin. Mant. 66. ; Ses tiges font fimples, pubefcentes; elles font garnies de feuilles alrernes, diftantes , linéaires-lancéolées , un peu mucronées, prefque nues, annuelles, Les fleurs font axillaires, fef- fils, étroites, ramaflées cinq enfemble ou en moindre nombre : leur tube eft filiforme, pubefcent, plus court que les feuilles. Cette plante croît dans l'Autriche : elle paroît diffé« rente de la Lauréole thymelée, , 6. LAuR£oL& velue ; Daphne villofa. Le Daphne floribus fe foliis lariceolatis planis ciliatis pilofis confertis n. Thymelea villofa minor lufitanica folio. Tournef, $94. 3 : ge arbufte rameux, très-velu, ur fes parties tendres, ayant um 4 de Renouée, & s'élevant hé” un pied de hauteur : fes rameaux for : alternes , &. ceux de l’année font feuillés & très-velus. Les feuilles font alternes ; ru » planes, rétrécies prefqu'en pétiole à leu RE Mn eo ne: : ; dits, Lie" nr bus lateralibus folitariis y 3 . P He éparfes , rochées entr'elles dans la « LAU tancéolées, planes, glabres, & fongues d'un pouce & demi, fur 3 lignes & demie de largeur ou environ, Les fleurs font petites, blanches, odorantes, fefliles, terminales, & -ramaflées 2 ou 3 enfemble, Cette plante croît dans le Levant. Ph. (v. f.) 19. LaurÉOLE odorante, F1. Fr. Daphne cneo- rum. L. Daphne floribus fufciculatis ttrminal bus feffilibus , foliis lañceolatis nudis mucronatis. Lin. Miil. Di&. n°.6. Pollich. Pal. n°. 380. t. 1. f. 4. Gouan. Illuftr. 27. Jacq. Auftr. ÿ. t. 416. Tiymelza alpina linifolia humilior , flore pur- Pureo odoratiffimo, Tournef, 594. Duham, Arb. 2. p. 326. n°. 13.t. 94. Thymeles affinis fa- cie exierna. Bauh. Pin. 463. Raj. Hift. p. 1589. n°. 9. (neorum matthioli fuffrutex. J, B. 1. p. 570. Cneorum. Matth. Hift. 46. Cluf. Hift. 7. p. F8 & Ic. p. 90. Cncorum album. Matth. Dalch. ift. 1365. & Ed. Gal, Vol. 2. p. 250. Thy- melea. Hall. Helv. n°. 1027. * Cette efpèce offre un petit arbufte fort joli, & qui intérefle fur-tout par le grand nombre & l'éclat de fes fleurs, & par l’odeur agréable quelles répandent. Ses tiges font menues, li- gneufes , rameufes, longues de 4 à 7 pouces, nues à Jeur bafe, feuill.es vers leur fommet, queiquefoïs prefque droites, mais plus fouvent étalies, & prefque couchées fur la terre : elles font nombreufes, & forment communément ées touffes bafles, mais larges, & d’un afpe& très-agréable , lorfqu'elles font fleuries. Les -feuiiles foñt éparfes ; nombreufes, fefliles, li- néaires ou lancéo'ées linéaires , un peu roides, glahres, & obtufes à leur fommet, où elles ient que'quefois légèrement mucronées, Ces feuilles font lenzues de $ ou 6 lignes, fur une lgre & demie de largeur. Les fleurs font purpurires ou d'un rouge éciatant , très-odo- rantes, fefliles, & ramaffées 8 à 12-enfemble , au fommet de chaque rameau, en faïfceau om- beili‘o.me, fefiie, $& te:minal. Leur tube eft un peu velu en dehors , & leur Jimbe vivement coloré, eft partagé en quatre découpures ovales , Daplne oleoides de | glabres , & les fleurs feulement géminées , “doit être différent de cette efpèce. C'eft peut- être le même que notre Daphne falicifolia. Voyez Lauréole , no. 18 . 23. LAURSOLE fquarreufe; Daphne fquarrofa. L, Daphne floribus terminalibus pedunculatis , foliis fparfis linearibus patentibus muCromatIs. Lin. Mill. Did, no. 8. à Thymelea capitata lanuginofa, foliis creber- rimis minimis aculeatis. Burm. Afr, 134. +. A l'afpeët de la figure citée de Burman, on croit voir le portrait d’une Gnidienne, ou au _ moins d’une Pañerine ; mais puifque Linné ne Ja rapporte à aucun de ces genres, apparem- - ment qu'il en connoît les fruits, qui, feuls, Vautorifer à en faire un Daphne. - Ceftaurefteun arbriffeau qui, felon Miller, s'élève à la hauteur de $ou6 pieds , & fe divife, vers fon fommer, en plufieurs rameaux droits À blanchâtres, abondamment garnis de feuilles. | Ces feuilles font petites, étroites , linéaires | : mucronées, éparfes, & ouvertes. Leg fommités des rameaux font terminées par des têtes lanu- _ ‘ -gineufes, defquelles fortent des fleurs blanches , ec _rama eau pédonculées & terminales. Cet - arbriffeau croît au Cap de Bonne-Efpérance.' F © + Daphné (fatida) glabra ; floribis veiminai libus congeftis Sefflibus » folits oppofitis petioi ovato-oblongis acutis. L. F. Suppl, 2234 | Daphne (rotundifolia) hirfuta, floribu . e , comme celle de fes” congénères. | Elibus terminalibus, | s de Linné ayant les feuilles iolibus congefis [fihbus , Solis cppofiis > BH AU ellipticis fubpetiolatis “obtufis glabris. Suppl. 223, LE, Obfervation. & Lg Laget (voyez ce mot) eft un genre par= ticulier de la famille des Garous, & non de celle des Chalefs, où nous lavons rapporté, — lui croyant l'ovaire inférieur , comme noës : l'avons dit d’après l’infpeétion d’un mauvais exemplaire que nous avions Vu; mais depuis, . des exemplaires en meilleur état, rapportés de Saint-Domingue, par M. Jofeph Marun, nous “ont convaincu que nous nous étions trompé, Ainfi, …. le Laget ( Lagerta) nous paroît maintenant très-voifin des Lauréoles par fes rapportss nous penfons feulement qu’on peut Ben diftinguer comme genre. Maintenant , nous foupçonnons que natife , Läurelle de Malabar eft une feconde efpèe . du genre Lager, & que le Kada Kandel de l'Hortus Mailabaricus (vol. 6. t. 37) eft une troifième efpèce du même genre. Nous revien- drons par la fuite fur ces objets. , “LAURIERS. (les) Famille de plantes à fleurs incomplettes , qui a des rapports avec celle des Garous , & qui comprend plufieurs genres parmi lefquels on place celui des Eau- . riers, proprement dits, d’où elle a reçu fon nom, Ne. Les plantes de cette famille font des arbres à feuilles fimples, alternes , ou quelquefois imparfairement oppofées, & dépourvus deftis pules. Leurs fleurs font petites, fans éclat, axillaires ou terminales, incomplettes, & fou- vent à fexes féparés. Ces fleurs ont un calice divifé, plus ou moins profondément, en 3 à 6 découpures; 6 à 12 étamines, dont les an- thères font adnées aux filamens; & un ovaire fupérieur, qui fe change en un-fruit Monofpermee On ne connoît , quant à préfent , qu'un petit nombre de genres, qui peuvent fe rapporter # cette famille; tels font les fuivans; encore a t-on lieu de foupçonner que l’Ajouvé & POcoté. font des Lauriers & non des genres propres. Le Laurier. .:...... Laurus. L'Ajouvé, ,,......+. Ajovea. Fc L'Ocoté,, .1. 5. Ocotea. PR it Le Mufcadier. ...,.. Myrifiica Dh L'hernandier.. . ..... Hernandia: Ex Juif. LAURIER, Lawrws. Genre'de plante à. fléhrs incomplettes ; de la famille. du ne: ‘nom, & qui com des arbres & des 217 briffeaux à feuilles fimples, communément: al- on. tèrnes : & à fleurs petites, difpofées, foi Pa + bouquets axillaires ; foit en pan cule terminale. | Ces” arbres 8 arbriffeanx fonr la Pete _. -LAU aromatiques ; & plufieurs d’entr'eux font crès-précieux , & intéreflent par leur utilité & par lufage qu’on en fait foit dans l’économie do- meftique, {oit dans la Médecine, Le caradère effentiel de ce genre eft d’avoir un calice partagé en 4 à 6 découpures ;- 6 à 12 éfamines , dont trois des intérieures font fouvent munies de deux glandes à leur bafe : un drupe fupérieur & monoiperme. CARACTERE GÉNÉRIQUE. - Les fleurs font hermaphrodites ou dioïques, fclon les efpèces. La fleur hermaphrodite offre 1°. un Ja 0: hiflcrique de la ma dont nous nous fomimes procurés: & précieux, & le nom ce ceux à qui Pobligarion de les poñéder, C'eit , dit Aublet, a: Commandeur de Godheu , M. fon frère , Direéteur. Indes, & Commandantge La je CDAU - cette million, procura, par Carical , plufeurs baies de Canellier, tirées de Ceylan même. Une partie de ces baies furent cultivées dans le jardin de Pondichéry , par M. Bordier, Médecin. Les autres furent miles dans une caiffe qui fut À notre avis, ce Laurier conftitue une ef- pêce très-diftinéte de la précédente, & non “ure variété, comme le pretend M. Thunberg CVoyez A&. Stock."1780. p. 56). Nous en pofidors quantité d'exemplaires que nous avons | nous apprennent, que non-feulement les feuilles tte elpèce fonc plus alongées & moins Aarges proportionnelleinent à leur longueur, “que celies de la précédente, mais quelles font _ conflämient pointues aux deux bouts, & qu'elles Je font beaucoup plus à leur bafe, qu'on ne les voit dans la figure citée du Thefaurus Zeyla= : (qui paroît ne point appartenir à cette mais plutôt à l'individu mâle de la pPi'ééente); sandis que dans la première el- pèce, illes font tellement obtufes, & ete - élargi es inférieuremenr , que quelquefois elles font prefque cordiformes. Outre cela les fcuilles du Laurier c ff: n'ont point les veines cranfverfales, qui fonc f remarquables dans celles du Laurier canellier: Ces caraGères Æeuls fuffifent pour reconnoître ces deux efpèces, & les diftinguer 2u premier afpet.… Ce Laurier forme un arbre de 25 pieds de han- _ teur oudivantäge, toujours vere, 8e qui efÉfors fameux ainff que le précédent, Ses rameaux fon: nus, divifés, gläbres , rougeärres , & feuillés. es {ont la plupart véricablement airer- . reçus de inde & de Pifle de France; & tous | age et a 1 L k # * la fruétificatior de la plante dont ileftici er à ne ’ feuilles de la plante dont il s’agit, ne : auffi douté de ion genre. LAU nés, quoique quelques-unes foient prefqu’oppos fées ; elles font pétiolées, lancéolées, aiguës, pointues même à leur bafe, glabres des deux côtés, munies de trois nervures longitudinales, rougeâtres ou pourprées en deflous & qui ne naiflent pas rout-à-fait de la bate de la feuille: ces feuilles ont jufqu’à cinq & fix pouces de lon- gueur. Les fleurs font petites, blanchâtres , pédon- culées , & difpofées vers le fommet des rameaux en petites panicules lâches & latérales. Dans les exemplaires que nous poflédons, les fleurs pa- a roiffent toutes mâles, d’où noûs préfumons 5e l’efpece eft dioïque ainfi que la précédente, Ces fleurs ont leur calice partagé en fix découpures ouvertes prefqu’en étoile, & neuf étamines plus -courtes que le calice. Les pédoncules communs font très-prêles , & leurs ramifications font oppo- - fées ou prefqu'oppofées. Less Cet arbre croît naturellement fur la côte de Malabar , dans l’Inde , à la Cochinchine, dans * les Ifles de Sumatra & de Java: on le cultive au Jardin du Roi à l'Îfle de France. Les exemplaires que nous avons en herbier , nous ont été com muniqués par MM. Sonnerat, Stadman, & Jo- feph Martin. D (+. f.) L'écorce de cet arbre eff très-mucilagineufe, & beaucoup moins aroma- matique que celle du Laurier Canellier ; elle eft même d'un goût différent, Il paroît que cet arbre . eft le même que celui dont parle Aublet, comme : étant la troifième efpèce de Canellier qu’il à ob- fervée à l’Ifle de France. Cet arbre,ditcet Auteurs s’élève fort haut :’ fes feuilles font petites , vertess ovales , términées en pointe. Ces feuilles & 1 feconde écorce qui eft verdâtre , font légèrement aromatiques ; étant mâchées, elles font mucilæ gineufes ; leur goût n’eft pas agréable. Fi * Laurierculiban; Lawrus culilaban, L. Laurus foliis triplinerviis ( fub) oppofitis. Lin. Mant- 237. e Cortex caryophylloides. [. culit lawan. Rumph: Amb. 2. p. 65. t. 14. Coelit Lawan. E.N.C. Dec. dAhn. 4. p.38: rs FARINE Linné dit qu’il eft fort fingulier de voir des. feuilles oppofées dansun Laurier : en conféquence doit être , felon Ini | examinée de nouveau. AU ne l'adimet-il dans ce genre que fur la foi de Romphes?7"# mg er D Quant à nous, notte inquiétude à cet égard» | eft bien moins grande; il nous femble qu'il ne faut pas une grande attention pour s'appercevoir: que même dans la figure cirée de Rumphe, les font pas. véritablement oppofées ; qu’elles nele font qu'im- parfairement , & tout-à-fait à la manière de celles du Laurier Caneliier qu’apparemment Linné n 4° poine vu: car par le même principe; il aurois * Si nous ne doutons point rt , Culiban, nous doutons au moins très fort de fon efpèce. En effet nous penfons que, fi ce n'eft pas le même arbre que le Laurier cafe, n°, 2. il n'en eft très vraifemblablement qu’une variété médio- cre: aufli nous penfons qu’il ne doit pas être compris dans l’énumération des eipèces de ce genre. L’individu mentionné & repréfenté dans l'ouvrage de Rumphe, offre une monftruofité dans fes fruits, peut-être occafionnée par des in- fedtes. 3. LaurtER à feuilles longues; Laurus mala- bratum. Laurus foliis fuboppo/itispræ longis utrin- que acutis triplanervéis tranfverse venofis. N. ; KatouK arua. Reed, Mal. $.p. 105.t, 53.Canella À fylveffris malabarica. Raj. Hift. 1562. Malabra- &hrum 6 folium Indum officinarum. }. B. 1. p.430. Raj. Hift. 1563. n°, 4.. Cadegi Indi. Bauh. Pin. 410. Tamaiapatra, Ciuf. Exot. p. 175. Malaba- trum. Lob. Ic. 308. M. Sonnerat nous a communiqué des exem- plaires de cet arbre, maïs dépourvus de fructifi- cation , fous le nom de bois de Saffafras, nom que lui donnent apparemment les Européens qui réfident dans lInde, Les exemplaires que nous poflédons , prouvent évidemment que l'arbre au- quel ils appartiennent , eft une elpèce fort diffé- rente du Laurier Canellier , & non une varicté de cette première efpèce , comme on le voit indiqué dans l’ouvrage de Reichard. | Les rameaux de cet arbre font cylindriques, glabres , pourprés ou pied, fur trois à quatre iées ou à peuprès, pointues aux deux bouts, minces , non coriaces confme celles du Cañellier, & portées fur des pétioles courts ; ces feuilles font 1 glabres des deux côtés, vertes , non luifantes, & ues de plus d’un Br: ont trois nervures longitudinales qui naïflent pref- , qu’à un pouce au deflus de labafe de la feuille , & fe prolongent jufqu'à fon fommet ; cara@tère que # mont pas les feuilles du Canellier. Entre ces ner- _ vures longitudinales, on remarque quantité de veines tran{verfes très-fines. Ces veines tranfverfes & la grandeur des feuilles qui en font munies, font des caractères qui diftinguent aufli l'arbre dont nous traitons, du Laurier caffe | mentionné . Ci-deflus. I] y a apparence que, fi nous pouvions a x Ja fruétifieation de cet arbre , elle nous car Rhéede dit que fes fleurs font petites , inodo- res, d'un vert blanchâtre, quinquéfides, & à cinq étamines. Elles font difpofées cn petites pan \ cipales divifions des pédoncules, des ombellules peu garnies. ? Cet arbre croît fur | lieux montagneux, B.(v.f.). Is'éleve plus que _… de Caneilier de Ceylan; mais on dit qu’il lui ref e un peu foir pour l’odeur; foit pour ie goût, ougeâtres : ie fon gas | pouces de largeur, oppo- auffi des diftinétions très-remarquables ; cules terminales, & forment au fouet des prin- : t fur la côte de Malabar, aux LA U 44$ Ses fruits font de petites baies qui reffemblent à nos Grofeilles. C’eft pgt-étre la première efpèce de Canellier obfervée à l’Ifle de France par Aublet, (Guian. vol. 1. p. 362). Cette elhèce, dit-il, a les feuilles plus grandes que les autres ; elles font légèrement aromatiques de même que fon écorce. - à 4. LAURIER colleté ; Laurus involucrata. Lau- rus folirs triplinerviis lanceolatis fubtus glaucis floribus glomeratis feffilibus lateralibus. N. Laurus involucrata. D. Vabl. ex Herb. Juif Ses rameaux font ligneux, menus, glabres, - feuillés vers leur fommer & nuds inférieurement, Les feuilles font alcernes , pétiolées, lJancéolées., pointues, glabres, d’unecouleur glauqueendeffous, & à trois nervures qui naiffent un peu au deflus dé leur bafe : ces feuilies font prefque femblables à celles du Laurier caffe ; mais; elles font un peu plus petites, Les fleurs font ramaffées quatre à fix - enfemble , en faifceaux ou paquers fefliles , alter= nes , latéraux, les uns fitués dans les aiffelles des feuilles, & les autres placés fur la partie nue du ra. meau. À la bafe des fleurs , on obferve les éçailles ovales, concaves, & qui forment comme une pe- tite collerette fous chaque paquet de fleurs. Ce Laurier croît dans l’Ifle de Ceylan. 11 diffère for- tement, par fon inflorefcence de tous ceux qui ont, comme Jui, des feuilles à trois nervures, BOL RE) _ $. LAuRIER boïs-jaune ; Laurus c E L: Laurus foliis trinerviis ovatis Coriaceis ; nervrs apicem attingentibus. Lin, Pi Sc Chloroxylum foliis ovatis glabris rigidis triner- vis, floribus fingularibus. Brown. Jam, p. 187. t.7.f.1. , he DE Les rameaux de cet arbre font roides ,tortueux; raboteux , à écorce d’un gris brun ; les plüs jeunes font glabres , d’un pourpre noirâtre. Les feuilles _ font alternes; ovales, glabres des deux côtés, coriaces, & marquées de trois nervures qui par- tent de la bafe de la feuille | & atteignent com- munément fon fommet; ces feuilles ont des veines tranfverfes; maïs rameufes , entre leurs nervure elles font portées fur des pétioles courts, Les ne font point folitaires & prefque fefliles , cc on le diroit à la vue de la figure citée de elles viennent fur des grappes mé garnies fituées dans les siffelles des rieures, & quelquefois termina calice qui fubüfte , lorfque le! petite , plane , crbiculaire,, t Cette efpèce croît na: Bb. (v: f{. ). Nous foupe : plus. ; 6. Law Re LA PR is He Laurus foliis fubtriplinerviis ovatis acuminatis, paniculis tenuibus lateralgbus. N. Camphoraofficinarum. Bauh. Pin. $00. Caphura guæ falicis fo dicitur. J. B, 1. part. 2. 338. Arbor camphorifera Japonica. Breyn, Prodr. 2.p. 16. Ic: 16. t. 2. Commel. Hort, 1. p. 185, t. 95. Ray. Hift. 1679. Camphora. Rlackw. t. 347. Laurus camphorifera ; Japonice , Sjo, vulso Kus Noki, aliis Nambock. Kæœmpf. Amoen. Exot. 770. t. 771, Laurus camphorai Mill. n°. 9, Fabr, Helin, 400. S Thunb. FI, Jap. 172. | Ce Laurier forme un arhre élevé, d’un, port élégant, approchant de celui d'un beau T'ileul , & ayant un Joli feuillage, Son tronc’ eft droic & divifé fupérieurement en plufieurs branches fort rameufes, Son bois eft blanc , peu ferré, panaché en ondes roufsâtres ou rougeâitres, & d’une Odeur aromatique fort agreable, ‘es rameaux font menus, glabres, cylindriques, & poutrrés ou d’un rouge brun: ils {ont garnis de feuilles alternes , pétiolées, ovales, quelquefois ovales- Tancéolées, acuminées, pointues même à leur bafe, . entières, glabres des deux côtés , un peu luifantes _en defus, d'un vert affez brillant, & munies de trois nervures icipales qui naïffent à environ nes au deflus de la bafe de la feuile, & point fon fommer. Ces feuiiles font longues de deux pouces & demi à trois pouces , … für un pouce & demi ou deux pouce: de largeur, -& ont ieur pétiole menu, canaliculé , rougeitre, . & long d’un pouce ; lorfqu’on les froiffe , elles exhalent une forte odeur de Camphre , aiufi que ovales , embriqués de beaucoup d’écailies obtufes i & reffemblent à de petits cônes. Les pédoncules : font fort grêles, latéraux, les uns fitués dans les aiflelles des feuilles, & les autres dans les entre- iœuds; ces pédoncules font un peu moins longs que … les feuilles, &° portent chacun une petite pani- … Cule de quinze à dix-huit fleurs blanchätres, Ces fleurs font fort petites, dioïques ou polygames, .__& ont un calice à fix divifions obtufes, & neuf _ Étamines, au moins dans les mâles. Les fruits font . es drupacées de la groffeur d’un gros pois, ovales, d’un pourpre noirâtre dans leur luifantes & portées chacune fur unÇa- lice court, tronqué en fon bord. La chair pul- peufe de ces fruits eft d’une faveur qui tient du Camphre & de la Canelle, & d'une odeur plus _pénétrante que celle des feuilles. Leur noyau eft de la groffeur d’un graïn de Poivre, & renferme - wne amande huileufe & d’une faveur fade. e et arbre croît naturellement au Japon, & “dans plufieurs parties des Indes orientales ;0n le cultive naturellement au Jardin du Roi, On en fsèdeun affez bel individu au Jardin royai de rianon; mais nous en avons vu un individu lesautres parties de cet arbre. Les bourgeons font . oup plus beau aw Jardin Royal de Berlin, v.), I eft toujours vert, & fleurit en L A U Juin & Juillet. On emploie fon bois dans plufieurs ouvrages, à caufe de fon odeur. 1 C’eit de cet arbre qu’on retire par la fubli mation, prefque tout le Camphre qu’on apporte en Europe , & dont on fait ufage dans la Mé- decine & dans les Arts. Le Camphre eft, comme on fait, une réfine bianche, tranfparente, friable , concréte, très- volatile, très-inflammable, d’une odeur très-pé- nétrante ; & d’un goùt amer, âcre & piquant. Cette fubftance eft fi légère qu’elle furnage à l'eau, & fa combuftibilité et 1 grande qu’elle brille en- tiérement fur ce fluide : propriété qui la fair em : ployer daus {a matière des feux d'aruifice, On en -mêle aufli dans queiques compofitions de vernis , ; particulièrement dans celui qui eft deftiné à im ter le vieux laque, On dit que dans jes cours : (5 des Princes orientaux, on le brûle avec delacire © pour éclairer pendant la nuit, | Le Camphre eft difperfe par toutes les parties du Laurier Camphre où Camphrier dont on vient de faire l'expofition ; & Kempfer dit qu’au Japn, dans la Province de Satfuma & les Ifles Gocho, les payfans coupent la racine & le bois du Caine ë phrier en petits morceaux :als les fonc bouillir s avec. de l'eau dans un pot de ter fair en veflie, fur La lequel ïls placent une forte de grand chapiteau argilieux, pointu, & rempli de chaume où de natce. Le Camphre fe fublime comine de la fuie blanche, ilsledétachent en fécouant le chapiteau. . &c ils en font des mafles friables, grenues , jau= nâtres ou bifzs comme de la Cafonade , remplies … d’impuretés. T'el eft l’efpèce de Cimyhre que lies ” Hoilandois nous apportent desndes. Ils ont feuls l’art de le rafiner en grand ; & quoique Ponet,. lEmery & Geoffroi nous en ayent donné le pro+ cédé, on a été toujours fort indécis fur la mé thode que les Hollandois employent pour y par= venir. L’opinion la plus commune & la plusreçue, dit M. Valmont de Bomart , eft que Petar où nous recevons le Camphre , eft un sr de la fufion. Cette opinion eft fondée fur cé que les huiles * efflentielles concrêtes ( comme eft le Camphre)s 4 ne peuvent {e fondre qu’èun degré de ehaleur fem. blable à celui de l'eau bouillante, & qu’elles fe décompofent à ce dégré qui feroit néceffaire pour upérer leur fublimation. Cer objet, continue M. de Bomart, excita ma curioficé dans un de mes” voyages en Hollande, Jentrai dans un laboratoire à raffinerie de Camphre, & je vins à bout de dé- LR couvrir une grande partie de l'appareil néceflaire à l’opération. Il rélulre des oblervations de M. Valmont de Bomart, que la purification ou le - raffinement du Camphre ne s’opère point par la : fufion de cette fubftance , mais par fa fublie “ marion, FAR RE LE Quoique, comme nous l'avons dit gr pretque tout le Camphre qu'on nous apporte €65. Indes, & qu'on trouve dans le commerce , pro" vienne de l'efpèce de Laurier que nous AU . m’eft pas la feule qui produiie du Camphre. On enretire aufli de la plante appelée Camphiée, du Thim, du Romarin, de la Lavinde, de la Menthe, de la Sauge, de prefque toutes les Labrées, de ? Au- ronne , des racines du Laurier-Canellier, &c. & vraifembiablement on peut en retirer de beaucoup d’autres plantes. ee - Le Camphre eft regardé comme un des plus “excellens remèdes dont la Médecine fafle u'age. 1 eft calmant, anti fhafmodique, anti-putride , alexitère, diaphorétique , & reiolutif, On l’em- ploie intérieurement & extérieurement : pris à Pintérieur, il réfifte aux poifons, & à la mali- gnité des bumeurs ; c’eft pourquoi l’on en a fait | un fréquent ufage däns la pefte , les fievres putri- 1 des’, la petire verole, & les autres maladies qui ; ont un caractère de malignité. Il excire les règies & ies urines ; il guérit la fuffocation uterine ; il remédie aux ulcères de la matrice, des reins, & de la veflie; on ie recommande auffi dans la gonorrhée & lesfleurs blanches, & pour diminuer la fréquence des pollutions noëturnes. Enfin on dit Ÿ, dans toute efpéce de maladie où dcr Le fang fe port tuofire ; 3°. au commencement des maladies in- flammaruires, particulièrement de celle du foie, de l'eftomac, des inteftins; 4°. dans le plus grand nombre des maladies de retention; 5°. dans les fièvres intermittentes ; 6°. dans les maladies éva- _ sheet se . . Caragana. :: Voici les principaux genres que comprend L'Amorphe. ...,...,.... : Amorpha. Mi ftion des plantes légumineujes, dont les L'Anchylide.,,..,....../Anthyllis. fleurs font ADO AREAS 7 Ÿ 0 PrÉrOCATPC,. + .p 5e» + + « « PL-roCarpuss ne LS AR ENS SE Su Le ER uses éraass:lardlea. | Se Hérbès garnies de vrilles ou de filets nuds, Le Détar. Suppl... ......, Detarium. ee qui terminent les pétioles. Le Coumarou...,.,,.,....ÆCoumarounæ, L'UMAT,.,,. 0: + cote CHENE, : A 1 SSSR © $ , ‘ Ex F “Ea Vefce. ns ss Vicia. us ie à RS EST nav 3 Le Déguéle, ... . Deguelia. Le Galedupa. ...,,.....,..Galedupa. Le Dälberg...........,, Dalhergia "L'Orobe.r seu vu ce 604 5 Orobiii La Gefle.. iso sse des. se Lathyrus. Le, Pois. sense see es ee ePifüm, Le Niflole. .............Nifolia. EUR > x : 2 2 2 Le M ff M de se Myre ermunmta _#* Plantes & feuilles portées par des pétioles, |. pese tt NOR 8 dont la bafe ef ailée ; c'el-ä-dire, garme L’Indigotier. ..,,.,......Indigofera. de flipules adhérentes. ga Le Galega. ss se . Galega, De £ < + ESC, : Li on Le: dr EU ; seen …. és ...... - Lupinus, La Regliffe, ARE Een. | . Glycirrhifæ. rachide sos. . Arachis. Le Sorhere Sophora e * ) se z a res es MR dr | Le Baguenaudier,,.,..,,,.(Colutea. RE Le Lin. ss... “He L’Aftragale, ,........... Affragalus. FT e F [B-sss.ssssss ses ê4 1Cago. La Rateline., .,..,.,...../Æiferrula. #5 LT Ces... Trigonella. ë ns lot. Es ss... hs à LEHA (le) : ARBOR AIUMINOSA. Rumphe Le ire fle...s......., ue mb, 3. p. 160. t. 100. | Le Pfora RÉ RE ss « Pforalea. Arbre ds Moluques, qui paroît encore peu — H4X Prait conpofé Æatealñione jointes dour à | “978. d6 Botstiftes, &. dope la fuéifeeno * / eft incomplettement décrite dans l'ouvrage cit bout , Ou nés ce grandes échancrures de Rumphe, qui, i ce qu'il nous femble , eft latéral _ le feul qui en aït fait mention. Selon la figure _ La Chenillette, ,.,.....Scorpiurxs. qu'en donne cet Auteur , le Leha reffemble pref- L'Hippocrèpe. . , ,.,+« + « Hippocrepis, qu’à un Grewia par fon afpeët, | Ea Coronille,. .....,...Coronilla. Cet arbre eft petir, a le tronc plus anguleux L'Ornithope, ......,...Ornithopus, ue cylindrique, & l’écorce mince & caffante, Le Saïnfoin, .,,,..,...H-dyfarum, | ï des és rameaux font chargés dE RE 1e Fe ; Le Nelitle, L2 + ..... . Æfchinomene, NS ovales, pointues aux deux Le Diphife.....,..,...Diphÿfa. - bords,-glabres des deux € En FA # LE L Ld agréable. Les fleurs font petites latérales, axile. E - Jaires , difpofées {ur des grappes plus courtes que les feuilles. H# FINE TS On fe fert, dans le pays, des feuilles &.de Pécorce de cet arbre, en guife d'alun, pour fixer la couleur rouge fur les matières que l’on veut teindre, Ces. m feuilles & cette écorce defféchées , confervent leur faculté, de manière _qu'on peut les garder ou les envoyer dans dif- Bent pays , fervir au même ufage. P LELEBA (le); Arundo Avbgr tenuis Leleba dida. Rumph. Amb. 4. p.I.t. 1. Sous ce nom ; Rumphe décrit & figure un Bambou ou rofeau arborefcent , encore peu coanu des Botaniftes , qui femble néanmoins avoir des +apports avec le Nafte (voyez ce mot), mais qui eft remarquable par la difpofition de fes épillets , lefquels font _fitués par verticilles efpacés & réguliers, & forment des épis terminaux. De fa racine, qui eft tranfverfe-ou rampante horifontalement ,très-dure ; arriculée ou noueufe comme celle du Gingembre, & d’environ un pouce d'épaifleur , s'élèvent à la hauteur de xs u 16 pieds, plufieurs tiges droites, arundinacées, fituleufes, noueuies, ligneufes, nues dans leur moitié inférieure où leurs nœuds font fort écartés, feuillés & rameufes dans leur moitié fupérieure. Les épis font nuds, dreits, terminaux, & com- polés d'’épillets fefliles, régulièrement verticiliées , -pointus, multiflores., & que. Rumphe n'a repré- Lorfque nous aurons une connoiffanceplus par- ticulière & plus précife de la fru&ification de cette plante, nous prévoyons qu’il fera poflible de la rapporter au genre du Naffys, dont nous fupçonnons-qu'elle eft une efpèce. - Le Leleba croît fur les montagnes, à Macaffar , & à la côte boréale de Cerani. Il eft auffi affez commun à. Amboine & dans les autres Moluques où Jon en rencontre des forêts qui couvrent les plaines & les montagnes. Comme les tiges de ce Bambou font très-blanches , ‘on les re- cherche beaucoup pour faire des cannes de promenade , fur lefquelles on peint au feu di. verfes figures, Ses tiges fe fendent encore en plufieurs lanières , dont on enlève l'écorce pour faire des. liens , avec lefquels on conftruit ces échelles de bois’ de Sagout, dont on fe fèrt pour former les toits. s LENTICULE: LruNa. Genre de plante. à | fleurs incomplettes, de la famitie des Naïades, qui femble fe-rapprocher; des Callicrics par-fes. rappores, & qui comprend: des herbes extré- mement petites ,- flottantes ou nageantes à la furface des,eavx tranquilles ; compofécs com Mmunément de.2 ou 3 petites: feuilles jointes rs à 234 ans qu’elles ceflent de pouvoir | terminenc_en un flyle court, perfffant, à eau sui les foutient alors, & qi æbfemble, &. ayant -leur. fiuéification ftuée dans la jonétion des feuilles... :, Le caraë&ere effentiel de ce genre eft d’avoir des fleurs monoïques: les mâles a calice mono- phylle+ fans corolle , 6 à deux étamines ; Les femelles aufff à calice monophylle, point de ca- rolle ; un Jiyle & un fligmate fimples. Une cap- fule unäoculaire, polyfpermes : SEL : CARACTÈRE GÈNÉR ie VE - 14 Les fleurs font ronoïques, !c’eft:à.dire, fe nes. mâles, & les autres fémelles ,. fur % même plante. Ts . to Les:fleurs mâles ont un çalice monophylle ;. s’ouvränt par le côté, & dont le bord où fimbe de | €ft entier;. deux étamines > dont les filets < ‘la longueur du calice, portent des anthères: globuleufes, didymes; un piftil qui ayorte, # Les fleurs femelles ont un calice comme les. ‘fleurs mâles ; un ovaire fupérieur, oyale fe- À à. mate fimple. FE Le Fruit eft une capfüle arrondie, acuminée.. uniloculaire, contenant 3. à 6-femences.oblon=- gues & ftriées.. E sr pe C £ 8: B. LENTICULE rameufe. FE Fe: Lemna trifulca:. -L.'Lemna cau e flifori rt Poliis_lanveo-. 0 SL STOTMUTT LIÉE Re Lenticularaquatiea trifulca. Bauh;: :Pin.! 362: 3,8. 3: p. 786. :Vaïll. Parif. 114 - Hederula aquarica. Lob. Tc. 2: p.36. Lenticuluria ramofa: mohor/îga ; foliis cblongis pediculis longioribus. donatis. Michel, Gen, 16. t. 11. f. $, Hydrophace. Hall: Heiv. n°, 1901. Lenticula trifulca, Sçop.. Carn.. 2. n°, 1143: Lemna -trifuica. Pollich,. Pal, n°, 867. Lighcf. Fl. Scot, p. 53% … . ; Ses tiges font petites, filiformes > lâmeufes >. -fourchues, & toujours bien apparentes ; ce qui. diflingue principalement cette -efpèce de toutes: les autres qui en font dépourvues. Ses feuilles font. elliptiques, läncéolées, pointues, & vivi-. -pares ou proliféres , c’eft-à-dire, qu'elles pro=- duifent d’autres feuilles qui, d’abord placées: fous elies en fens-contraire ou en croix , : les. font paroître: à trois angles, Mais ces nouvelles feuilles fe féparent infenfiblement | &. gnent enluire par l'accroiffement d’ün } point regarder comme un pétiele , devient réellement une des ramificatior tige. Une feule. racine fuffit le plus .fouvenr: 464 L'EN: as dans ‘du vin blanc. -..2, LEeNTICULE commune ; Lemna: vulgaris. -Lemna acaulis, foliis planis obovatis congregatis, -radicibus foliariis. N. + Lenticula paluftris vulgaris. Bauh. Pin. 362. Vaill, Parif. t. 20..f. 3. Lens palufiris. Pempt. 587. Lob. Ic. 2. p. 249. Cam. Epir. 852. Raj. Angl.:3: t: 4 f, 1. Lenticuläria minor utrinque viridibus. monorhiga , foliis fubrotundis Michel. Gen. p. 16.-t. 11. f. 3. Hydrophace. Mall. Helv, n°. 1900. Lens paluffris. Blackw. %. 380. Lemna minor. Lin. Pollich. Pal, n°. 8. «. Éadem foliis fubtus convexo-gibbis. Lenticu- ‘aria média monorhiza , foliis oblongis utrinque | Cpiridibus. Mich. Gen. 16:t,I1. f.2, Lemna sbba. Lin. Web. Spicil. p. 24 Eat Cette plante couvre quelquefois entièrement à fürface des eaux tranquilles où elle croît, &c y forme comme une mouffe verte, compo- ‘fée d'une multitude infinie de petites feuilles . lenticulaires, flottantes, & qui ne laiffent en- | ce vuide. Chaque individu de : r'elles aucun efpace vuide. Chaque ind “éetre”efpèce confifte en 3 où 4 su feuilles | ovoïdes ou arrondies, vertes ; ifes ; jointes enfemble , ayant chacune en-deffous une racine capillaire. Ces feuilies font-planes des deux côtés ; mais celles de la variété #, qu'on trouve quel- | gquéfois avec la première , font convexes & comme gibbeufes en-deffous. Cette Lenticule eft commune en Europe, dans les foflés aquatiques, _ für les eaux dormantes : elle s'y multiplie avec une abondance & une promptitude qui la reh- dent fouvent très-incommode. (v. v.) On s'en Lert à l'extérieur, & l’on prétend qu’elle réfout, : afraichit & calme les douleurs des éréfipelles, des hémorrhoïdes , & des hernies des inteftins. _Les canards mangent cette plante avec beaucoup davidité; elle a aufli, dit-on, la faculté d'ab- _forber l'air inflammable qui s'élève du fond des æaux putrides, & d'empêcher par-là, que Pair atn fphérique en foit trop infedé. : 4 3 . LenTiCuLE polirife. F1. Fr. Lemna poly- rh a.L. Lemna acaulis , foliis fubrotundis fupra planis congregatis, radicibus confertis. N. ” Lenticula paluffris msjor, Raj. Angl. 3. p.. 129. t. 4. f. 2. Vaill. Parif. 414 t 20. f. 2. Lenticularia major polyrhia, infernè atropur- purea. Michel. Gen. 16 €. 15.-f, 1: Hyd-ophace. Hall. Helv, n°. 1899: Lemna. polyrhiga, Poll. | Pal. n°. S69. Lightf. p. 538. Les feuilles de cette efpèce font un peu plus grandes & plus arrondies -que celles de la ie précédente ; & font, comme elles, ramañlées | & ou 4 enfemble. Çes feuilles font vertes: li : » qu. LA quelque chûte, en la faifant diffoudte Dod. eft ordinairement rougeâtre, où LE N. quelquefois même d'un roüge noirâtre, eft “très-fouvent convexe & comme enflé ou gib- beux , à la manière des feuilles de la variété «, de la précédente. Les racinés qui’naiffent fous chäcune de ces feuilles font nombreufes & ra- maffées en faifceaux; caraëtère qui diftingue ptincipalement & {ufifamment cette efpèce de la Lenticule commune. On trouve cette plante en Europe , dans les foflés aquatiques | fur les eaux croupiflantes, (v:#.) à q " 4. Lenricuses arrile; Fi, Fr. Lemna arrhiça. L. Lenticulx foliis geminis eradicatis. Lin, Mant, 294. Lenticularia omnium minima, arrhiga. Michel. Gen. 16. t. 11. f. 4. : Cette Lenticule ‘eft extrémément petite, & n’a nitige, ni racine apparente : elle coniifte ordinairement en deux feuiHes réunies enfemble, mais dont une eft plus petite que Päutre. On la trouve, en Iralie, en France , dans Îles eaux ftagnantes. Obfervation. M. Thuillier a trouvé dans des eaux croupiffantes, près de Fontainebleau, une quantité confidérable de perits globules ovoïdes ; werdâtres, muds, inégaux , & fort approchans de ceux dont nous venons de citer la figure dans l'Ouvrage de Micheli; M. Thuillier nous a fait voir & communiqué de ces globules , qu’il regarde comme, le Lemna arrhiga. L. S'il .eft fondé , il en réfulte que ce que Linné nomme les feuilles de cette plante , ne font point des corps applatis, & que tous ne font pas conf- tamment géminés. à Li LÉONTICE, Leonrrce. Genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Vinet- tiers , qui fe rapproche de l’Epimède par fes rap- ports, & qui comprend des herbes à feuilles aiternes, foir. pinnées, foit une ou plufeurs fois ternées, ayant le pétiole commun dilaté infé- risurement en demi-gaîne ; & à fleurs difpofées { en panicule terminale, L: caraûtre effentiel de ce genre eft d'avoirs un culice de fix folioles ; fix pétales oppofës aù calice ; fix écailles attachées ‘aux onglets pétales ; jee : une capfule fupérieures véficuleufe ; uniloculaire. de CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice de fix folioles ovales ou ôblengues ; alternativement grandes & petites , caduques; Fc 29. Six pérales ouverts en rofe, oppofés aux folioles du «alice ,(& aufli longs on plus longs she en outre fix écailles ées, 59 irées à la bafe intérieure des ee RTS a = 39, Six étamines, dont jes filamens très-conrtes LÉO ” portent des anthères droites , biloeulaires, s’ou- vrant par leur bafe; : #: 4°. Un ovaire fupérieu, ovale-oblong, chargé d’un ftyle court, infére obliquement, à fligmate fimple. : Le fruit eft une capfule bacciforme, véfi- culeufe, globuleufe , äcuminée , uniloculaire | & qui contient 3 ou 4 femences {phériques. "SPA CES, x. LéonTice pinnée; Leontice chryfogonum. L. Leontice foliis pinnatis : petiolo communt © fimplici. Lin. Hort. Cliff. 122. Mill. Dià. QE Fe Leontopetalon foliis coffe fimplici innafcen- tibus. Tournef. Cor. p. 49. Leontopetalo affinis foliis quernis. Bauh, Pin, 324. Morif. Hift. 2. p. 285. fec. 3. t. 15. f 7. Chryfogonum diofcoridis. Rauv. Itin, 119. Pona. Bald. Iral, 141. Dalech. Append. p. 28. J. B. 3. p. 876. Chryfogonum. Raj. Hift. 1326. La racine de cette plante eft une tubérofité arrondie , rougcâtre intérieurement , de laquelle naiffent les feuilles & les tiges qui portent Îles fleurs. Les feuilles font radicales, longues de 8 | Qu 9 pouces, ailées fimplement ou pinnées, à pétiole commun, non divifé, & qui eft chargé dans la plus grande partie de fa longueur, de folioles fefliles, oppofées, ovales-cunéiformes , groffièrement dentées ou incifées vers leurfommet, & à découpures obtufes, maïs mucronées lépè- rement. Ces feuilles fonc très-glabre - que les autres parties de la plante, Les tiges font nues , grêles, foibles, rameufés , paniculées à leur fommer, & longues d'environ un pied. Les fleurs font jaunes. pédonculées , terminales; les filets des étamines font prefqu’aufli longs .que les pétales dans çette efpèce, À la bafe -des pédoncules & de chaque ramification de la tige, on trouve une petite écaillé membra- “neufe, ovale, fémi-amplexicaule, Cette plante croît naturellement dans la Grèce & dans les îles de PArchipel , dans les champs : ‘elle-fleuric de bonne heure. Æ. (v. f.): 2. LÉonTice commune; Leontice leontopeta- lum, L. Leontice foliis decompofitis y petiolo .communi trifido. Lin. Hort. Cliff. 122. Gron. Orient. p. 43. Mill. Did. n°, 2. Leontopetalon foliis coffa ramofz ténefcentibus. Tournef. Cor. 49. t. 484. Leontopetalon. Bauh. Pin. 324. Dod. Pempt. 69. Lob. Ic. 685. Cam. Epit, 565. Dalech. Hift. 1608 Et Ed, gall. -vol. 2..p. 474. Morif.. Hift, 2. p. 285. fec, 3. +. 15. f. 6. Raj. Hift. 1326. Leontopetalom quo- rumdam. J.B. 3. p.489. Leontopetaium. Barrel. Re 1010, DO: Mec a Cdi | _ Cette efpèce n’a point la tige nue comme Ja _ sprécédente, & en eft d’ailleurs fortement dif. ee Bo tanique. Tome IL : ‘couleur abres, ainfi. Linné,: érabli d’après le Léontopétaloides . genre dont nous ferons mention à LEP. 465 tinguée par [a forme de fes feuilles. Sa racine eft une tubérofité, groffe prefque comme celle du Cyclame , arrondi, grisâtre au-dehors, d’un verd jaunâtre intéricurement ; & d’une faveur amère, Cette racine poufle des feuilles compo- fées, longues de près d’un pied , ayant un peu la forme de celles de la Pivoine à feuilles larges, & dont le pétiole commun fe partage d’abord en trois parties qui fouriennent chacune deux, & plus fouvent trois folioles ovales, obtufes, prelquarrondies, . les unes entières, quelques autres un peu incifées, veineufes | &- d’une. glauque. La tige eft une hampe, garnie. dans fa partie fupérieure de quelques feuilles fefliles , divifées comme. les radicales, ; mais beaucoup plus petites..Les fleurs font Jjaunäires,, pédonculées & difpofées en. panicule- terminale. Leurs pétales. fonc rayés par des- | veines; les: écamines {ont pius-courtes que les pétales ; & à la bafe des pédoncules en trouve, comme dans l'efpèce ci-deflus, des- écailles mem-. braneufes, ovales ,. &.fém:-amplexicaules, Les fruits font des capfules véficuleufes ,- prefque. comme celles du Coqueret, Cette plante croît: naturellement. dans quelques parties de l'Italie, dans la. Grèce ; les îles de l’Archipel,: & dans, le Levant, aux environs d'Alep, dans les champs: Œ. (v. f.) Elle fleuris dès la fin de l'hiver ou à l'entrée du printemps. On fe fert de fa racine pour enlever les taches des habits. * D ty 140 Elie fie die _.4. LÉONTICE thaliétroïde; Leontice troides. L. Leontice folio caulino:triter rai. bitérnato. Lin, Gron. Virg, 2. p: $2.. ; Leontice foliis fupra decompofiris. Gron. Virg: I51. Cold. Noveb, 75. ps oh Cette plante a le port de l’Epimède, Sa tige eft nue , terminée par trois feuilles périolées & ouvertes. Chaque périole eft trifide, & fou- tient neuf folioles.” Comme, les folioles font 3 par 3, deux des latérales font fefliles & à deux lôbes , tandis que l'intermédiaire eft pétioiée & à trois labes.. Au-deffous de la première divifion de Ja tige, il fort latéralement une feuille compofée de trois pétioles fimples , fou- . tenant chacun trois folioles, & fous lefquels naît une grappe fimple , accompagnée de deux latérales. Cette plante croît dans la Virginie, 2 Obfervation. Le Léontice leontopetalaides-de man (44. Petrop. 8:p:22i.t, 13. ) n'a point à ce genre; c’eft un véritable Voyez Tacca. ARE LEPTOSPERME ; LePr0S1 de plante à fleurs polypétalées , des Myrtes, qui a beaucoup d les Mélaleuques & le Seringa, ii cor des arbres où des 466 LEP fimples ; oppofées ou alternes , & 4 fleurs com munément latérales & prefque fefliles. Le caraûtre effentiel de ce genre eft d’avoir, un calice à cing dents ; cinq pétales ; des étamines nombreufes , libres, attachées au calice ; un Seul fyle ; une capfule fémi-inférieure, à 3,4, & 5 loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre, 1°. un calice turbiné , monophylle , à cinq dents, & dont le limbe eft eaduc ; av. Cinq pétales, petits, attachés au bord in- terne du calice ; | -3%. Des étamines nombreufes , dont les fila- mens libres, & attachés au calice, portent des anthères ovales ou arrondies. 4°. Un oväite inférieur ou fémi-inférieur , chargé d’un ftyle. filiforme , de la longueur des étamines , à ftigmate fimple. * Le fruit eft une capfule turbinée ou ovale, demi-inférieure , ombiliquée ou couronnée par le bord faillant du calice, & divifée intérieure- ment en 3, 4, & 5$ loges, qui contiennent des feme nombreufes ; très-menues , & li- 5! Obfervations. a+ | Ce genre ne diffère du Melaleuca qu'en ce que les plantes qu’il comprend ont leurs éta- mines libres, & non polyadelphiques comme celles des Mélaleuques. Nous croyons pouvoir | y rapporter les Merrofideros &'les Leptofpermum de M. Geœærtner, Lee roiffent el pas de- voir conftituer deux genres particuliers , quoi- que le fruit des premiers ne foit qu’à 3 & 4 loges, & que dans les feconds., il en ait cinq. Ro Bis ri Cr s - +. LerrosPerME rude ; Leptofpermum. fquar- rofum. Leptofpermum fubglabrum , foliis'alternis _ evato-acutis rigidis enervis ; flortbus lateralibus … An Leptofpermum fquarrofum. Gœrtn. de Fruë. Fe 174 et ï £ | ES à é Atbriffeau de 2 à 3 pieds, fort rameux, ayant prefque. le. port d'un Diofma) 8 remarquable par la petiteffé & fur-tout par la roïideur de fes. feuilles, qui le rendent rude ou âpre au toucher: Ses rameaux font glabres', forrgrêles, redrefés. oœuùmontans. L=s feuilles font la plupartalternes .. - ovales, très-pointues, roides, verres ,: petites comme celles du Thym ou du Serpolet. Elles _ font un peu concavesen deflhs, & légèrement | . convéxesen deflôus , avec de petits points é 2 _ peu apparens. Éés fleurs font blanches, latérales _ Molitaires, prefque fefliles, & n'ont, je crois, | LEP fuit. Les capfules font glabres , fémi-globuleufes, de la grofleur d’un petit Pois, & à cinq loges. Cet arbrifleau croît dans la nouvelle Zélande, & eft cultivé au Jardin du Roi. Il eft atoma- tique ainfi que les fuivans. D. ( y. v. ) LEPTOSPERME pubefcent ; Leptofpermum pu- befcens. Leptofpermum foliis fubalternis ovatis pubefcentibus fubtus fubincanis , floribus folitarits lateralibus. N. Ce petit arbrifleau a le même port que le pré- cédent ; mais il eft un peu plus fort, plus élevé, & fon feuillage eft d’une couleur cendrée ou d’un vert blanchâtre. Ses petits rameaux font nombreux, feuillés , velus ou pubefcens. Ses feuilles font nombreufes , peu écartées entr'elles, la plu- part alternes , quelques-unes oppofées , ovales, obtufes avec une petite pointe, un peu rétrécies vers leur bafe , pübelcentes, verdâtres en deflus. & blanchätres en deflous : elles ont environ deux lignes & demie de longueur. Les fleurs font blanches, latérales, folitaires, prefque fefliles : elles ont le calice velu & dix étamines , à peine de la longueur des pétales. Cet arbriffeau croic dans la nouvelle Zélande, & eft cultivé au Jardin. du Roi. + (v. v. ), es | 3. LePTOSPERME à balais ; Leptofpermum fce- parium. Leptofpermum foliis alternis ovato-oblongis acutistrinerviis fubtus punéatis , floribus folitarus. terminalibus. N. Leptofpermum feoparium, Fort. Gen. t. 36: = Cooks. Ir. vol. 2, p. 109. Cum Icone. Melaleuca | fcoparia. L. F. Suppl. 343. Forft. PI. Efcul, p. | 78. & Prodr. p. 37. Cette efpèce forme un arbrifleau très-rameux ;. à-peu-près du port & de la grandeur de celui qui précède. Son écorce eft grisâtre, un peu crevaflée fur le vieux bois. Ses ‘petits rameaux font nombreux , fort grêles, efhlés, feuillés, & légèrement anguleux par la. décurrence de la bafe des feuilles; les plus jeunes font prefque foyeux à leur extrémité. Les feuilles font al- ternes , petites, mirtiformes, ovales oblongu®s,. pointues, planes, très-entières, trinerves, gla- bres , :& d’un verd pâle ou pgrisâtre ; -elles font prefque fefliles, longues Fa trois lignes. ou üf_ peu plus, & ônt leur furface inférieure parfemée de petits points réfineux: qui, dns les jeunes feuilles, font tranfparens, vus à Pop— pofition de Ja lumière. Les fleurs font blanches, terminales , folitaires , fefliles, & ont plus de dix étamines (24, félon M. Forfter) qui ne font point plus longues que les pétales, Læ -capfule-eft hémifphérique & À cinq log épars, | .arbriflean eroit dans ia nouvelle Zélande, & eft cultivé au Jardin du Roi. Bb. Cv: #) I! |:a-été connu" d'abord fous 1e nom de Philadel qui “ h ‘an dé à: De rs ae is fa ru | FE. | 3 Ve ARE LE à sde CN MU AS, e: MO D ee do NP ST trs ; bé; LEP de celle du Philadelphus & en ce qu'elle: offre cinq pétales , un ftyle & un feul ftigmate. Le Capitaine Cook, dans fon voyage à la nouvelle Zélande , en fit prendre à fon équi- page, les jeunes feuilles & les fommités fleu- ries , en infufion théiforme ; cette boiflon, qui eft aromatique avec un peu d'amertume , & d’une odeur agréable, fut très-utile pour réta- blir la fanté & les forces de ceux qui étoient attaqués du fcorbut 4. LEPTOSPERME à feuilles de Saul; Leptof- permum falicifolium. Leptofpermum glabrum , fo- liës oppofitis lineari-lanceolatis , umbellis axilla- ribus pedunculetis foliis brevioribus. N. L’efpèce dont nous traitons ici paroît diffé- rer du Leptofpermum umbellatum de M. Gert- ner, qui a fes capfules à cinq loges, & plus convexes en-deflus que celles de notre efpèce. C’eft un arbriffeau dont les rameaux font menus, glabres, cylindriques, feuillés, Les feuilles font oppofées ou prefqu’oppofées , linéaires-lancéo- lées, pointues aux deux bouts, prefque fefliles, entières, glabres, un peu étroites, falici- formes, & longues de deux pouces fur deux lignes ou deux lignes & demie de largeur. Ces feuilles reflembient beaucoup à celles du Myrtus amboinenfis de. Rumphe ( Herb. Amb. vol. 2. t. 18.) qui eft une véritable efpèce de ce genre; mais la plante de Rumphe diffère de la nôtre par la difpofition des fleurs & des fruiss., Il naît fur les petits rameaux de celle-ci, des pédoncules axillaires , oppofés, beaucoup -plus courts que les feuilles, foutenant chacun une petite ombelle compofée , ou en cime co- rymbiforme. Les fleurs font petites, un peu velues fur leur calice & leur pédoncule propre; celles que j'ai vues n’étoient pas encore entière- ment développées. Les calices fruéifères font glabres | hémifphériques , tronqués, à cinq petites côtes en-dehors, & enveloppent la cap- fule, qui eft à trois loges, & adhérente feu- Jement dans fa partie infcrieure. Cet arbriffeau croît dans l’île de Java, & nous a été com- muniqué par M. Sonnerat. . (v. f.) C’eft peut-être le Melaleuca virgata de Linné fils (Suppl. p. 343) ; maïs les ombelles ne font point terminales, & les feuilles ne paroïffent ponétuées en-deffous que lorfqu'elles font encore Jeunes. è Lerrosrerms arachnoïde 3 Leptofpermum arachnoides. L-ptofpermum foliis fparfis lineari- PEN » fioribus laseralibus fubfefilibus con- gs. N.. ane : Leptofpermum arachnoïdes. Gœrtn. 174. t, 35. D'après la figure que M. Gæœrtner a donnée : bout de rameau de ce Leprofperme | on doit qu'il a le feuillage d’une Afperge, ou » DEN ‘467 mieux encore du Bœckea frutefcens , qui a en effet, avec le genre des. Leprofpermes, les rapports les plus. marqués. Nous ne décrirons pas l’efpèce que nous mentionnons ici ,- parce ge nous n'en poflédons aucun exemplaire, que nous ignorons fon lieu natal. Nous dirons feulement, d'après l'ouvrage cité, que fon calice eff cotonneux en-dehors, globuleux, & qu'il enveloppe une capfule fémi-inférieure , & à cinq loges. Obfervations. Nous mentionnerons dans notre Supplément le Leptofpermum umbellatum , & les Metrofideros de M. Gœærtner , fi lorfque nous nous occuperons de ce travail, les caraëtères de ces plantes fe trouvent publiés, comme nous le defirons, k LEQUEE ; LECHEA. Genre de plante à fleurs polypétalées | qui paroît avoir des rapports avec celui du Lin, & qui comprend des herbes ou des arbuftes de l'Amérique fep- tentrionale, dont les feuilles font fimples, op- pofées ou alternes , & dont les fleurs font axillaires ou difpofées en panicules terminales, Le caradere effentiel de ce genre, eft d’avoir un calice de troïs folioles ; trois pétales linéaires ; environ trois étamines ; trois ffigmates. Une capfule triloculaire ; trivalve, CARACTERE GÉNÉRIQUE. . _: La fleur offre 4°. un calice de trois folioles ovales, concaves , ouvertes, & perfiftantess 2°. Trois pétales oblongs, linéaires, conca- Ves , plus étroits & plus longs que les folioles du calice ; Fes ce 3°. Trois étamines (quelquefois 4 ou $ } dont les filamens , plus longs que les pétales, _portent des anthères arrondies ; 4°. Un ovaire (fupérieur ) ovale , dépourvu de ftyle, chargé de trois ftigmares plumeux. Le fruit eft une capfule ovale, trigone, tri- loculaire , trivalve , & trifperme. Les cloifons fe défuniffant lorfque la capfule s'ouvre , for- ment comme trois autres valves intérieures. Les femences font ovales, anguleufes en leur face interne. EspPÈècss. 1. LEQUÉE axillaire ; Lechea major. L. L foliis ovato-lanceolatis , floribus lateralik Amoen, Acad. 3. p. 10. t. —. f, 4. Camerarie an fpecies, foliis lai Jubtus argenteis, caule rubro lari. Clayr. Virg. #3. Me: Gron. Virg. 2. p. 20. + + Les tiges de cette plante font cylindriques, purpurires , munies de rameaux fimples & al- ternes. Les feuilles font alternes, ovale céolées, obfcurément pétiolées , # ei RER 468 LER - deflus ;ÿ cotonneufes en-deffous ; & à bords réfléchis. Les fleurs font latérales, axillaires, vagues ou éparfes fur les rameaux fupérieurs. . Cette plante croît dans le Canada, aux lieux aridès. Ses fleurs ont quatre étamines, dont deux fupérieures naiflent d'un même point du réceptacle, tandis que les deux autres font la- térales & oppofées. Clayr. 2, LEQUÉE à panicules , Lechea minor. = Lechea foliis lineari-lanceolatis ; floribus panicu- .datis. Lin. Amœæn. Acad, 3: p. 10. Gron. Virg. 2 p. 16. Capraria foliis integerrimis. Gron. Virg. 3. .2$. Écoparia foliis tenuiffimis, in plurimos & tenuiffimos ramulos divifa & fubdivifa ; floribus 6 fruëu in fummis ramulis pre parvitate vix difcernendis, Raj. Suppl. p.132. .. Sa racine eft fibreufe & vivace : elle pouffe plufieurs tiges droites, fimples inférieurement, cylindriques, paniculées dans leur partie fupé- tieure. Les feuilles font éparfes , linéaires, pointues, très-entières, droites, glabres & lui- fantes en-deffus, un peu pubefcentes en-deflous , … @& à bords réfléchis; leurs pétioles font très- courts. Les fleurs font nombreufes , pédoncu- _lées, difpofées en. panicules terminales. Cette plante croît au Canada, aux lieux fecs, & dans les bois de Pin. Æ. _ Elle a vers fa racine des rameaux oppofés ou ternés, & fouvent des feuilles quaternées, «oväles , plus abondamment velues que Jes autres. + LERQUE à queue longue; LERCHEA Îlon- _ gicauda. Lin, Mant. 256. FA + * Plante des Indes orientales , encore peu connue des Botaniftes, qui paroît Jufqu’à prélent wavoir été décrite que par Linné , & qui conftitue, .. :1felon cet Auteur, un genre particulier ,; dont le-caraéière effentiel eft d’avoir, _"." Un calice à-cing dents; une corolle infundi- «buliforme, quinquefide ; cinq anthères portées für un tube; un feul fiyle; une capfule a à ou = Ceft un arbriffeau fans beauté, mal tourné, où dun port inélégant, & dont les rameaux font comme articulés, &e. ont un afpeét prefque défagréable, Ses feuilles font oppolées , pério- gues d’un pied. Les ftipules font _enfiformes , plus courtes que, les pétioles, L’épi eft termi- _ «mal, filiforme » trèslong : il eft chargé de fleurs fort petites, éparles, & diftantes entre "haque fleur offre 1°: un calice perfiftant ps hylle, tubuleux, à cinq: dents ;: 2°. Une corelle monopétale , infundibuliforme, que le calice | & à limbe : tube plus - k : très-entièress liffes, 8 lon- ; A 5 LEY 3°. Cinq étamines, dont les filets réunis en - un tube (foutenu par l’ovaire ) portent des anthères oblongues & fefliles; 4. Un ovaire fupérieur, prefqu’ovale, por- tant le tube des étamines, & muni d’un ftyle, enfermé dans le tube de l’ovaire, terminé par 2 ou 3 ftigmates prefqu’obtus. Le fruit eft une capfule prefque globuleufe, toruleufe, triloculaire, quelquefois biloculaire, & contenant des femences nombreufes dans chacune de fes loges. LEYSERE; LEYSERA. Genre de plante à fleurs compofées, de la divifion des Corym- bifères, qui a des rapports avec les Gnaphales & les Conizes, & qui comprend des arbuftes, dont les feuilles font linéaires, menues, & les fleurs terminales. è Le caraëtre effentiel de ce genre eft d’avoir, des fleurs radiées ; le calice commun embriqué, fearieux ; les feniences du difque à aigrette plu- meufe ; celles de la circonférence à aigrette pa- leacée ; ‘le réceptacle en partie ou entierement chargé de paillettes. CARACTERE GENERIQUE. La fleur a un calice commun ovale, embri- qué d’écailles aiguës & fcarieufes. Elle eft radiée : fon difque eft compofé de fleurons hermaphrodites tubuleux, quinquefides, ayant cinq étamines fyngénéfiques, & un ftyle filiforme , à ftigmate échancré; & fa circonfé- rence eft munie de demi-fleurons femelles , for- mant fa couronne. Le réceptacle commun eft chargé de paillettes à la circonférence, mais eft nud dans le difque, & quelquefois il eft garni de paillettes & dans le difque & à la circonférence, LA Le fruit confifte en plufieurs femences oblon= : gues, dont celles de la circonférence font cou- ronnées de pailletces nues, très-courtes ; tanûi 5 me celles k difque ont une aigrette compofée cinq filets longs & plumeux. che EsPÈces. 1. Levsere gnaphaloïde ; Leyfera gnaphalodes- L. Leyfera folis fparfis , floribus pedunculatis. Lin. = : : 1: Leyfera gnaphalodes. Lin. Amœn- Acad. 6. p. 104. Berg. Cap. p.293. Æfferopterus luteus s laricis foliis Lanuginofis. Vaill. A&, 1710. Afer aæthiopicus ffæchadis foliis, flore aureo. Herme Lugdb, p. 68. t. 71: Seb. Muf. 2. t. 66. f. 6. Breyn, Prodr. 3. t, 14. f, 3. DUR Petit arbufte afez joli, ayant le port & ra feuillage de la Grdphale citrine, n°. 295 ? “s'élève à environ ün pied de hauteur (ouvert LEZ rameufe , prolifère, cylindrique, grisâtre infé- rieurement , cotonneufe & blanchäâtre fur les rameaux. Ses feuilles font nombreufes, éparfes, linéaires-fétacées , très-menues, lanugineufes & blanchâtres : leur duvet eft aranéeux , fe détache ou s’enlève lorfque les feuilles vieilliffent ; alors, ces feuilles paroiflent un peu ciliées , par des poils rares glandulifères. Les fleurs font terminales, pédonculées , folitaires, affez grandes, radiées , & d'un jaune agréable. Leur calice eft turbiné, embriqué d'écailles aiguës , fca- rieufes, luifantes & jaunâtres. Les fruits font comme dans le caraëtère générique. Le récep- tacle n’eft chargé de paillettes qu’à la circon- férence. Cette plante croît naturellement en Afrique. D.(v. f) » 2. Leysere callicorne ; Leyÿfera callicornia. L, Leyfera folis trifariis , floribus feffiibus. Lin. Mant. 286. Hieracii peculiare genus coridis folio , æthio- picum, feñninum pappis denfius radiatis. Pluk. Mant. 103. t. 350. f. 4. Callicornia gnapha- loides. Burm. Prodr. p. 24. Cet arbufte diffère du précédent par fes feuilles difpofées fur trois rangées longitudi- nales & non éparfes, par fes fleurs fefliles;, & par le réceptacle qui eft chargé de paillettes même en fon difque.. D'ailleurs , ce même arbufte eft rameux, i de feuilles linéaires , cotonneufes , longues d'un pouce ; fes fleurs font radiées, folitaires & terminales. Les femences font couronnées d'une aïigrette compofée de cinq filets plumeux, On trouve cette efpèce au Cap de Bonne- Efpérance. LÉZARDELLE de Virginie; SAURURUS Cernuus. Lin. Saururus caule foliofo po/yffachio. Lin, , Serpentaria repens , floribus fflamineis fpicatis, bryoniæ nigræ folio - ampliore” pingui. -Pluk. Alm. 343. t. 117. f. 4. Saururus Marilandicus , folio cordato. Raj. Suppl. p. 642. Saururus fo- liis cordatis petiolatis, fpicis folitarits recurvis. Lin. Hort. Upf. p. 91. Gron. Virg.2. p. 56. Mill. Di&. Illuftr. t. 24. Gifeck. Ic. Fafc. 1. n°. 7. Plante de la famille des Gouets, fort rap- prochée des Aporogets , par fes rapports, ayant le port d un genre particulier, dont le caraétère eflen- tiel eft d'avoir, Des fleurs difpofées fur un chaton friciformez les écailles du chaton uniflores : fept étamines : quatre ovaires : quatre baies monofpermes. La tige de cette plante, quelquefois couchée & traïnante ; quelquefois aufli prefqu’entière- ment droite ,. eft longue dun pied & demi ou deux pieds, herbacée, un peu ftriée ou se o. _anguleufe , feuilke, en zig-2a8 , légèrement unes font périr l'arbre qu’elles embraffent à un Poivrier, & qui conftitue . . ES TEA 469 velue vers fon fommet. Ses feuilles font alternes, pétiolées, cordiformes, vertes, un peu ve- lues fur leurs nervures , & à pétiole comme ailé ou membraneux fur les bords, amplexi- caule à fa bafe, Les épis ou chatons font axil- laires , folitaires, pédonculés, longs de $ à 7 pouces, cylindriques, menus, courbés ou penchés vers leur fommer , & chargés d’un grand nombre de petires fleurs fefliles, d’un blanc jaunâtre, à éramines faillantes. Re Chaque fleur n'a ni calice, ni corolle.: elle offre une écaille ovale-oblongue , latérale, perfiftante, un peu velue & colorée; fept étamines, dont les filamens capillaires & un peu plus longs que l'écaille florale ; portent des anthères droites , & oblongues; quatre ovaires arrondi-ovales, dépourvus de ftyles, chargés chacun d’un ftigmate acuminé, fimple, adné au côté intérieur de fon fommert. Le fruit confifte en quatre baies arrondies, petites , uniloculaires, contenant chacune une femence ovale. £ F7 SEE: Cette plante croît naturellement dans la Virginie , le Mariland & 1a Caroline , aux lieux humides ; on la cultive au Jardin du Roi. RD. (v. v.) Elle trace par fes racines. LIANES (les); on nomme ainfi vulgairement en Amérique, & même dans les Indes, toutes les plantes dont les tiges font farmenteufes , traînantes ou grimpantes, & qui reflemblent à Nr er # m en quelque forte à des ose . Les Lianes montent en ferper it des arbres qu’elles rencontrent | & fouveñt après être parvenues jufqu'aux branches les plus hautes, elle jettent des filets qui retomt- bent perpendiculairement jufqu’à terre, y pren- nent racine, & s'élèvent de nouveau, montant & defcendant alternativement. D’autres fila- mens portés obliquement par le venc ou par quelqu’autre caufe | s’attachent fouvent aux arbres voifins, & formeñt, pour ainfi dire, une confufion de cordages pendans en tous fens , qui offrent aux yeux le même afpe& que les manœuvres d'un vaiffeau. Il ÿ a dés 7 Lignes aufli groffes que le bras; quelques force de le ferrer. Il arrive quelquefois Parbré sèche fur pied, fe pourrir & fe fume, & qu'il né refte que les fpires. Liane, qui forment une éfpèce torfe ifolée & à jour, que l’art de la peine à imiter. hé Au trefle, les Lianes no dautres rapports entr’ell le caraétère de leur tige - 470 “ALT C familles , & dans différentes claffes. Ainf, celle qu’on nomme Liane à l'ail. eft le Bignonia alliacea. n°. x8. Liane à barrique,. Rivinia odandra. Liane àbœuf.. . , Mimofa feandens. Liane brûlés... . . Gouania domingenfis. Liane à cacone.. . Dolichos urens. Liane contre-pnifon. Few:llea fcandens. Liane crocs de chien. Zzzrphus ignantus. Liane griffe de chat. B'gnonia unguis cati. Liane à mangle. . Echutes biflora. Liane à panier. . . Bignonta æquinozialis 6 alie. Liane à perfil. . . Pauliinia polyphylla. Liane à réglifle, . Abrus precatoriuse Liane à ronelle. . Jpomez tuberofa. &e, Re, &e. È LICARI, bois-de-rofe ; LICARIA Guianenfis. Aubl, Guian. 313. t- 121- à n'ayant vu nifes fleurs ni fes fruits. Néan- | _ moins, la forme de fon feuillage & fon odeur aromatique, peuveat faire foupçonner que c’eft ï Le tronc de cet arbre, dans les grandes forêts, roufsitre. Son bois eft jaunäâtre , & peu com- pate. Il pouffe à fon fommet de grofes bran- ches garnies d’une grande quantité de rameaux grêles. Ces rameaux font chargés de feuilles alternes, ovales, acuminées , entières, ge ,_portéss fur des pétioles un peu courts, en gouttière. Lorfque cet arbre croît à ombre dans les forêts, il eft de moyenne grandeur ; alors , fon bois eft moins compaéte, moins jaunâtre, - & dans cet état, il a l'odeur de rofe, mais moins forte que celle des bois des vieux troncs, Ses feuilles font aufli un peu aromatiques, . LICHEN; LICHEN. Genre de plante eryp- ‘togame , de la famille des Aigues, qui fe rap- roche des Warecs, par plufieurs rapports ee comprend de petites plantes membraneufes riaces seen des extenfions . ées für la terre, ou fur les pierres ou uffes. drées ou grisâtres, pourl’ordinaire , quelquefois jaunes , quelquefois verdâcres, & quelquefois preique noires. Elles conitituent un genre particulier, fort nombreux en efpèces, & dont le caraëtère effen- tiel ne peut être déterminé avec précilion, parce qu'il neft point général , c’eft-à dire, qu'il ne fe retrouve pas ie même pour toutes les plantes de ce genre. C’eft pourquoi il feroit peut-être plus convenable de le divifer en plufieurs genres, comme lavoit fair Dillen, Fru&ification. La frudification des Lichens, plus apparente que celle des Tremeiles, des Ulva , & des Conferves, qui font de la même famiile, eft néanmoins tres-peu connue, quant à fa nature. Cependant, deux fortés de parties, qui paroi fent lui appartenir, font foupçonner que cette fruhficauon eft monoïique. Elie confifte jo en une pouflière farineufe, blanche ou grisâtre ou jaunârre, eparfe fur la plance même , & que Linné prend pour l'or: gane femeile |, & par conféquent , pour les | graines de ces végéraux, tandis que d'autres regardent cette pouflière comme fecondante ; c’eft-à dire, comme conftituant lorgane mâle des plantes donc il s’agit. - 2°. En plufieurs tubercules granuleux, ou en plufieurs cupules orbiculaires, foit planes, foit un peu concaves, quelquefois campanulées; ou enfin, en plufeurs feutelles remarquables fituées fur le difque des expanfons , ou quel- uefois en leurs bords. Linné regarde ces tubew cules, ces cupules & ces foutelles, comme des organes mâles, & d’autres Botaniftes les pren- nent pour des parties femelles. Esriecss * 1. (Les Lépreux- tuberculifères ) crodte lépreufe, par-tout adhérente, portant des tubere cules. 2 EE 1. Lreonen écrit. F1. Fr. n°. 1. Lichen fériptuse L. Lichen leprofus albicans , lineolis nigris ra® mofis chara“eriformibus. Lin. Lis” Lichenoides crufla tenuiffima , peregrinis veluti literis inferipta. Dill. Mufc. p. 118. t. 18. f. 1, Raj. Synopl. 3. p. 71. no. 48. Lichenef. Michel. Gen. p. 102. n0. 9, 10, 11. «ab. 56: f 3»: Lichen. Hall. Helv. ne. 1079. Lichen fcriptus. - Weif, Crypt. p. 37. Schreb. Spicil. n°: 1142: Pollich. Pal. no. 108: Web. Spicil n°. 227 Lightf. F1 Scot. p. 800. Hagen. Lich. p. 43e Hoffm. Knum, Lich. p. 11.t. 3. f 2: ne Les extenfions de ce Lichen forment une. croûte extrêmement” mince, grisâtre Où blas- - L'IC écorce qui la foutient |, de manière ; qu’à peine on l’en diftingue. La fuperficie de cette croûte offre un grand nombre de crevaffes in- terrompues, qui la font paroïître parfemée de petites lignes noirâtres , difpofées en divers fens , les unes fimples, droites ou arquées, les autres confluentes ou comme rameufes, & en général, reflemblant en quelque forte à des lettres hébraïques ou à des caraëtères chi- nois, On erouve ce Lichen en Europe, fur Pécorce des arbres, particulièrement fur le Hêtre & fur le Charme. (v. v.) On en diftingue quelques variétés, qui ne diffèrent entr’elles que par diverfes proportions dans les petites lignes noirâtres qui Ja caractérifent, 2. Licuen géographique ; Lichen geographi- cus. L. Lichen leprofus flavefcens, lineolis ni- gris mappam referentibus. Lin, = - Lichenoides nigro-flavum tabulæ geographica inffar pi&um. Dill, Mufc. 126. t. 18. f. 5. Lichen cruflaceus faxatilis luteus , receptaculis forum nigris. Michel. Gen. 97. n°. 19. Lichen. Hall, Helv. no. 2063. Lichen gcographicus. W'eif. Crypt. p. 38. Weig. Obf. p. 37. Pollich. Pal, n°.1083. Web. Spicil. p. 179. Hagen. Lich. p. 45. ightf, p. 803. Hoffm. Enum. Lich. p. 14.t. 3.f. 1. 1 forme une croûte lépreufe , prefqu’aufli mince que dans le précédent , mais qui eft d’une couleur jaunâtre, & qui eft fendillée, de manière qu’elle préfente quantité de petites aréoles rhomboïdes., « ées, pentagones , &c. dont lesänterftices font noirâtres, Ces interftices forment des lignes noires anaftomofées dans diverfes direélions, & dent les principales, en * quelque forte | femblables à des rivières, donnent, conjointement avec les plus petites, au Lichen donc il s’agit , l’apparence d’une petite carte de géographie, Outre les lignes noirâtres qui fe croifent de toutes parts, on abferve encore de petits tubercules noirs, ar- rondis, un peu applatis en-deffus |, & même un peu excavés par les fuites de leur dévelop- pement, Ce Lichen croît en Europe , fur les . pierres où il eft exaétement appliqué ,: comme une couleur groflière. (v.7.) 3. Licaen du Châtaignier; Lichen caffanea- rius, Lichen crufla ladea fubimperceptibili ,. tu- Ferculis minimis nicris. N. Il vient fur les feuilles même du Chôâtai- gnier. Les feuilles qui en font chargées, paroif- fent munies de taches blanchâtres, comme lai- teufes , tranfparentes & inégales. Ces taches femblent formées par une croûte que fon peu d’épéiffeur ne permet prefque pas d’appercevoir; peut-être ne font-elles produites que par une mäladie locale de la feuille. Sur blanchâtres, on voit de très-petits tubercules Convexes | très-noirs, & qui ne paroiffenc que ces taches | LU” compofée d’erbicules app les taches noïres comme LE -2X :C 471 comme des points, Cette plante nous a été communiquée pat M. Thuillier, (v./f.) C'eft à la furface fupérieure des feuilles qu’il faut la chercher, afin de ne pas avoir égard à certains points noirs, qu’en trouve à leur furface infé- | rieure, fans taches correfpondantes, & quine . lui appartiennent point, 4. LicHEN la@é; Lichen ladeus. L. Lichen leprofus albus, tuberculis concoloribus khemif- pharicis. Lin. Mart. 132. Leerf, F1. Herborn. n®.924. Poll. Pal, n°, 1090. Lichen cardidus. Hofim. Enum. Eich, p. 21, t. 4. £, 6. Jacq. Colle&. vol. 3. p. 107. t. 4. I conftitue une croûte lépreufe, d’un blanc. de lait, formant des taches arrondies ou oblon- gues, & ftriées fur les bords avec des lignes marginales , concentriques. Ses tubercules font blancs, convexes, ferrés, ou rapprochés les. uns des autres, Ce Lichen croît en Europe, fur les rochers & fur les pierres. $. LicHen rupicole; Lichen rupicola. L, Li chen leprofus albidus ; tuberculis pallidis albo- marginatis: Lin Mant. 132. Leerf. Herb. no,92;.. Lightf. F1. Scor. p. 806. Lichen (rupicola) leprofus albidus |; tuberculis: albidis fpiraliter marginaus. Hoffm. Enum. Lich. p- 23. t. 6. f. 3. An Lichen. Hall. Helv. n°, 2060,. Sa croûte eft mince |, blanche , & comme. p “ rt confluens. Dans l’hur font d’un glauque verdâtre, avec une b r blanche , légèrement en fpirale , qui entoure un difque un peu excavé & noirâtre, Souvent. Phumidité rend les orbicules prefque convexes,. & efface leur bordure, Ce Lichen croît en Eu- rope, fur les rochers & fur les pierres. - 6. Licnen ridé; Licken rugofus, L. Licher leprofus albicans, lineelis fimplicibus punéifque nigris confertis. Lin. Weïf. Crypt. p. 41. Schreb. Spicil. no. 1141. Poilich. Pal. n°. 1084. Hagen. Lich, p. 46. Lightf, p.802. Hoff. Enum. Lich. P- a Dit % Su f Lichenoides pun&atum & rugofum nigrum.. Dili. Mufc. p. fs. t. 18. f,.2. sa Se La croûte que forme ce Lichen eft très : mince , blanchätre, mais chargée de taches noires, affez larges, & irrégulières ; ces taclies. font formées par des tubercules noires, mement petits, fort nombreux , rappro uns des autres, & fouvent difpolés lignes inégales & ramafées,, qui gulièrement. Ce Lichen croît, Europe de | a Li les troncs d’arbre, (y. Ve) VA Licnen enfoncé; 1 ichen mmerfus. L. BIcR leprofus fubcinereus faxatilis, tberculisim 472 I C Lichen cruflaceus fuxetilis farinaceus ex albo fubcinéreus, receptaculis florum exiguis CONCAVIS & nigricantibus , ac in Jub/fantia plante velutt infixis. Michel, Gen. p. 97. n°. 21. Etiam Li- chen, no. 22, Lichen feutis in faxum immerfis, nigris. Hall. Helv. no. 2076. Lichen cruffaceus cinereus, feutellis immerfis atris. Scop. Carn. ed. 1. p.85. Var, C. Lichen immerfus. Web. Spicil. p. 188. no, 245. Hot, Enum. Lich. p. 24. 1,3. 5, Verrucaria immerfa. Hoffm. PI, Lich. Fafc, 2. p. 58. tab. 12. f. 2-4. 8. Idem crufia rub-lla. Lichen fubrubellus mi- nimus , feutellis in faxum immerfis. Haïl. Helv. no, 2077. Exclufis fynonymis. Etam fortè Lichen ejufd. n°. 1073. Lichen marmoreus. Scop. Carn, éd, 2. no. 1379, Jacq, Colleë. vol. 2. p. 178. tab. 13. f. 1, | ' Ii varie beaucoup dans fa couleur ; mais on le reconnoît aifément au caraë@ère de fa croûte, & à l’enfoncement de fes tubercules, qui font paroître fa fubftance comme criblée de points enfoncés ou concaves. Sa croûte eft très-mince , comme farineufe, par-tout adhérente, & de couleur blanchâtre, ou cendrée, ou d’un gris _ bleuâtre, où enfin (comme dans la variété #. ) dun rofe tendre ou de couleur aurore + elle _ forme, fur les pierres où elle fe trouve, des taches quelquefois afez larges 3 & la ténuité de fa fubflance la fait paroître prefque fans épaifeur. Cette fubftance n’eft point fendillée ôu creraflée & partagée par aréoles , comme fe Lichen criblé, no, 11. Ses tubercules font très-petits, nombreux, ordinairement noires, quelquefois rcuges & même jaunes, & toujours enfoncés dans la fubftance du Lichèn qui en | paroît route criblée. On trouve cette efpèce en Europe, fur les pierres calcaires , & par- ‘ticulièrement fur les marbres. (v. v.) 8. Licen noir-vert; Lichen atro-virens. Li- chen leprofus ater, tuberculis viridibus confertis. Lin. Fi. Suec. p. 407. no. 1062. & Spec, PI. P- 1607. no. 7. = Lichen (atro-virens) leprofus farinaceus ater, tuberculis lentiformibus confertis viridibus. Jacq. Méétan. vol. 2. p. 186. tab. 14. £. 2. Il ya une confufion choquante , à l'égard de ce Lièhém, dans le Syffema Vegetabilium de M. Murrai, & dans celui de Reichard ; entre la phrafe caraétériftique (qui paroït avoir été faite fur la vue du Lichen fuivant) & la def- cription du Species Plantarum de Linné , qui appartient à l’efpèce dont il s’agit ici. Sa croûte eft noïre, farineule, très-mince ; elle eft parfemée de tubercules fort petits, ofhbreux , rapprochés les uns des autres, fef- files, Jenticulaires, & d’un jaune verdâtre, * Ce Lichen croît en Europe , fur les pieries, les rochers, aux lieux ombragés. Nous l'avons vu dans eétion de M. Thuillier. (+. f.) | | tillée ou piquetée avec üne épingle. Sa LIC 9. LiCHEN vert-noir; Lichen viridi-ater. Lis chen leprofus cruflaceo-papillofus pallide é flavo vi refcens , tubercalis fubfeutellatis atris. Jacqe Colle&. vol. 2. p. 186. An Lichen (atro-virens) leprofus viridis; margine tuberculifque atris. Lin. Syft, Nat, p.709. n°, 7, Ce Lichen, que nous mentionnons ici, d’après M. Jacquin, paroît bien diftingué du précédent & du Lichen géographique, comme le dit PAu= teur même; maisil ne l’eft peut-être pas autant du Lichen fanguinarius (Voyez le no. 17 } avec lequel nous croyons lui trouver des rapports. Sa croûte eft lépreufe, comme granuleufe, & d’un jaune verdâtre. Sur cette croûte fonc parfemés quantité de tubercules noirs, lenti= formes, & qui, par la déflication, fe chan- gent en feutelles, comme ombiliquées, IL croît fur les pierres, dans les lieux ombragés. 10. Lichen confluent; Lichen confluens. Li- chen leprofus cinerco-nigricante , tuberculis nigris atate confluentibus. N. Lichen confluens. Web. Spicil. p. 180. n°. 229. tab. 1. fig. inf. Hoffm. Enum. Lich. p. 29. n°. 34- Sa croûte eft un peu épaifle, fendillée, d'un gris noirâtre, ou blanchâtre avec une teinte noire. Ses tubercules font grands, très-noirs, un peu enfoncés dans la croûte, convexes & irrégu- liers : ils ne préfentent d'abord que des points noîts ; mais par la fuire ils deviennent confluens, & forment de larges taches. Ce Lichen croit en Europe, fur les pierres, se 11. Licnen criblé; Lichen pertufus. L. L'che® - Leprofus : verrucis fubteffellatis lavigatis pertuis ; poro uno alterove cylindrico. Lin. Mant. 131. Pollich. Pal. n°, 1088. Lightf. p. 802. Alliom Fi. Pedem. add. p. 366. Hoffm. Enum. Lich, p. 16. t. 3. f. 3. ë ® Lichenoides verrucoJum & rugofum cinereum glabrum. Dill, Mufc. p.128. t. 18. f. 9. An Le. chenoides cruftaceus , verrucofus ; alpinus ; arbo- ribus adnafcens, cinereus, receptaculis Hp rufefcentibus. Mich. p. 95-t. 52: Ord. 32. Lichen: Hail. Helv. n°. 2053. Spherta pertufa. Weig. Obf, p. 46.t,2. f. 15. Web. Spicil. p. 282 no. 298. e. Licken. cruffa tenui albicante ; verricis planis polygoniis tenuiffime pundatis, Hoffm. Enum. Lich. p. 17. t. 3. f. 4. Lichen cruffaceus faxarilis farinaceus rimofus & veluti teffellatuss ex cinereo albicans , receptaculis florum nigrisa Michel. p. 103. no, 20. t. ÿ4- CRESES | +. Lichen crujfa cinerafcente feabra , _Ges Tee Hagen. Lich. Pe 50. tab. 1 £ le CREER . Ge Lichen eft affez remarquabie par les pores ou points enfoncés, dont fa fubfi eff tir + blée à fa fuperficie, comme fi on l’avoit DES | Je de A Œ L'IC d'abord mince & blanchätre, enfuite , tn peu ! … plus épaifle | cendrée, & -ridée ., : fe fendille en aréoles nombreufes , irrégulières, -prefque verruqueufes | ayant chacune un où 2 ou pores concaves ; bruns ou noirâtres intérisu- rement. On trouve ce Lichen en Europe, fur Les pierres, & fur l'écorce des arbres. (y. f:) 12. Lichen calcareux ; Lichen calcarius. L. Zichen leprofus candidus | tuberoulis atris, Lin. FL Suec. p. 407. n°, 1061, Weil. Crypt. p. 40. Leers, Herb. ‘n°. 930. £ Haguen. Lich. p. $o. Lichenoides tartareum tinéorium -candidum , tuberculis atris. Dil. Mufc. p. 128, t. 18. f: 8. Ce Lichen forme une croûte un peu épaiffe, fe charge de tubercules applatis en-deffus | & très-noirs. On le trouve fur’ les marbres & fur les rochers calcaires, où il forme d’affez grandes | taches. On s’en fert pour teindre en rouge; la couleur qu'il donne (après avoir été féch£, pulvésifé , & macéré long-temps dans l'urine) approche de celle de l’écarlatte, 13. LiCHen des Hôtres. F1. Fr, Lichen fa- gineus. L. Lichen leprofus albus, tuberculis albis färinaceis. Lin, Weïf. Crypt, p. 43. Pollich. Pal, fo. 10,1. Hagen. Lich, p. $2. Hoffm. Enum. Lich. p. 18. €. 2. f. 4. Lichen cruffaceus albefeens, fentis farinaceis. Vaill, Parif, 16. Lickenoid: n°. 42. Lichen-cruffaceus arboribus adnafcens fa- rinaceus albus, fuperficie in acetabulis pulveru- denis veluti efflorefcente. Mich. p. 99. no. s4. £ 53- f. 4, Lichenoïdes candidum & farinaceum, Jcutellis fere planis. Dill. Mufc. p. 131.1. 18. f. 11. À. B!Lichen. Hall, Helv. no. 10%6. Cette efpèce forme une croûte blanchâtre, fendillée, grumelée, rabotenfe, fur “kiquelle * haiffent des tubercules -médiocrement élevés, applatis, non bordés, à-peu-près lenticulaires, irréguliers, blancs, & comme farineux. Ce Lichen .eft commun en Europe, fur l’écorce des arbres, & particulièrement fur celles des Hêtres, Cr Y 6 _ 14. LiCHen du Charme; Lichen carpineus.:L. Lichen Lep fus cènereus | tubercuilis albidis rugofis. Lin, Weïf. Crype:p. 42. Hagen. Lich. p. 63. Hoffm. Fnum. Lich, p. 49. n°, 64 Sa croûte eft très-mince , drée, appliquée fur lécorce ; petites crevafles | qui divergent comme des rayons vers la circonférence, Les tubercules font blanchâtres , ridés, comme farineux , @& æpplatis en foutelles; midis ils ne font qu’ob- #eurément marginés, On: ouve ce Lichen én ope, fur Jécorce. du Charme ; ‘il. mous à grisâtre où cen- & fendillée en ._ &otanique, Teme III, Lightf, p. 803. n°: 7. | >, crevaffée, blanche ou grisâtte , qui es cruflaceum & le- | profum feutellare cinerum. Raj. Synopf, 3. p.70. | -_:17. LICHEN variolique; Lichen fc ‘atris. Lin, FI. Suec. no, 1060. LIC 45 été communiqué par M. Thuïllier, +.) On peut foupçonner qu’il n’eft qu'une variété du Lichen des Hêtres; mais fà manière de {e fon. diller le diftingue conftamment. e 15. LiCHew cendrés Lichen cinereus. Lichen leprofus cinereus rimofus » tuberculis ménutiffrmis. nigris. Hoffm. Enum, Lich. p. 22. t, 4 Ed. Lichen cruffa infeparabili reticulara cinerea , feutellis nigris minutiffimis. Hall. Hely. no. 1059. Lichen cinéreus. Lin, Mant. ENT Se Sa crofte eft mince, cendrée ou d'un blanc grisâtre; & fendillée dans divers fens, en aréoles très-petites ; nombreufes , anguleufes, qui Ja font paroïître réticulée. Ses tubercules font des Points noirs extrêmement MS La croûte ce (e) ce Lichen eft noire en fon bord. On trouve cetre efpèce en Europe, fur les rochers. Oëfervation. Ce Lichen femble fe rapprocher du Lichen pertufus (criblé), quoiqu’ilen puiffe être très-diftinét ; mais il eft très-douteux que ce foit le Lichen cinereus de Linné, qui n'eit peut-être qu’une variété du Lichen Jubfufcus, ( Voyez no. 38); ce qui eft au moins vraifem- blable pour le Lichen cinereus de M. Jacquin, - (Collet, vol, 2. p. 183. t. 14. f. 5. lite, b.) pt. p. 39. Hagen. Lich. p. 48. n9, 6. Lich . Enum. Lite 4 Fee se Lichen. Hall. Hely, n°. 2062? Lic cendré, (». ».) M. Villars (pZ. de Daupk. mentionne deux Lichens fous nr pour fynonyme de l’un & de lautre le Lichen. fufco-ater de M. Weiïf. & ce qu’il en re porte à croire que ni l'un ni l’autre n’appartien- « nent à l'efpèce dent nous venons de parler. À L. Lichen leprofus cinereo=virefcens , à 1085 P. 137. Pollich. Pal, no, ++ LS 474 ere d’un gris verdâtre, lépreufe, comme farineufe, Rd dune maniere prefqu’imperceptible, & ordinairement circonferite par une ligne, noire. Ses tübetculés fonc noirs, convexes ou prefque globuleux, fefliles, & leur chair, à ce qu’on À prétend, renferme un noyau ferrugineux . ou “d’une couleur de fang, obfcure. On le trouve en Europe, fur les pierres & fur les troncs d'atbres: quelquefois fa croûte eft. prefque nulle. (7. f. ) : « : 18. Licaen brün-rougeitre; Lichen fufco- übens. Livhen leprofo-farinaceus impalpabilis tenaciffimus ex fufto-rubens, fcutellés dilute rubris, margine tumitds concolore introrfum Crenato cin&is. Jacq. Colleët. vol, 3. p. 112, t. 2. f. 2. & "\{l paroït ‘avoir quelques rapports avec Je Ré Res FE, Je “Ron ; ilendif . fère principalement paf la fituation & la forme dE fes Fétrellee, 2 © er Ce végétal élégant confifte en une croûte _ füperficielle, extrêmement mince, lépreufe , farineufe, d’un brun rougeâtre , _&c par-tout très-adhérente à la pierre {ur laquelle elle croît. Ses feutelles, & arfes de tous-côtés fur la fur- fefliles, d'un beau rouge, concaves, & ont un _ rebord un épais, recourbé en-dedans, & comme crênelé par les plis qu'il forme vers leur cavité. M, Jacquin a obfervé ce Lichen., en Autriche , fur des pierres calcaires. +. vel. 3. _{.°Ce Lichen paroït fe rapprocher un peu du | li . -Héénegntfiques. Ce Lichen croît en Autriche , | Ne FER ; Le fi LL 'LENE es l it At.io? ‘Lichen chauve, Lichen, as chen. ne oJusy tuber-! PEL TAS 0) * \ _la, couvrent. pre LIC: culis pulvinatis frarfis glabris nitidis obfcure fulvis: Dickf. Crypt. Fafe, 2 p-18.:t. 6, f 4: Sa croûte eft un peu mince,;-continue, life, blanchâtre., .& parfemée-de points enfoncés, hoirâtres , de diverles grandeurs. Ses tubercules font épars , un peu rares, glabres, luifans, d’un roux obfcur, pulvinés, de la groffeur d’üne graine de moutarde. Ce Lichen croît en Ecoffe , fur les rochers, aux lieux. montagneux ou : fous-alpins. Le … 21, LICHEN noir-blanc,; Lichen. atro-albus. L. Lichen leprofus niger , tuberculis :atro. albo- que mixtis. Lin. FI, Suec. n°. 1064, Web. Spicil. p.189. no. 246. Lightf. p. 8o4. Hofm. Enum, Lich. p. 31. Laure Si Lichen (atro-atbus) leprofus farinaceo-cruflo= fus ater, tuberculis fubfpheroidicis. albido-éine Afaysinse Jacq. Colle“. vol. 2..p: 183.1. 14 1. 1° He . Il forme des taches affez larges fur les pierres : fur lefauelles il fe trouve : fa croûte eft noire, mince ; lépreufe ou farineufe , très-adhérente, & fouvent diflicile à appercevoir à caufe. du grand nombre de tubercules blanchâtres qui font fort petits, <.. fphéroïdes.: M: Weber dit que fouvent ils font. munis. d'un,bord crênelé, , Cette efpèce. croît ‘en Europe, fur les rochers. 22. LicHen noir; Lichen nigers L. F..Lichen Zeprofus aters, tuberculis, fubrotundis. concolorie, bus. L. F, Suppl. p.449. Et Diff. Meth. Mufes P« 35. Hoffm. Enum. Lich. p.23. .t. 3. fi 36 | Lichen cruffa continua aterrima, globulis fub= rotundis. Hall. Hely, no. 2084: .Lichen, nigers . Hüdf, Fi, Angl..p. 524 Vill, pl, de Dauph. 3 P:. 299 e Lichen forme nne croûte un:peu épaifle, granuleufe, bombée ou, pulvinée ,.& entièrement noire, Ses tubercules font convexes., .& de/même couleur que là croûte, On-trouve geste effèse en Europe, fur, les rochers & fur. l'écorce des arbres; M. Thuillisr-l'a trouvé fur, l'écorce d'un Noyer. (v.f).1k eff différent ‘du Lichen brun-noir n°, 16. 23. LICHEN rouge-noir; p. 182. n°, 230.. Œd.. FL, Dan. -Falc. 8.70 Enum. Lich. P. 16. nf. 20-151) inuft ne Le _ Sa croûre eft tartareufe, un pewsépaife » sèche; . légèrement. fendillée , & de couler rouge, variant quelquefois au rouge mêlé de jaune & quelquefois: à la: couleur de rouille de fer. Ses tubercules fons, nombreux;ÿ noirs très-congexes & Juifans,, lorfqu’ils font humides: 4 5 æ % x ce à en ÉMIS à ANT QT TP £ on ue partout, Ces tubercules Lichen œderi, Lichen. + un peu applaris, &.rermes dans. lérat de fccités 7 au .mpyes . le, la loupe ,. on les AAC. Mr. np Jes . # : # ! . LME * CS | + 4 À Tlisé d'un petit rebord. *J1 croît en Europe, für les rochers: + 24. LiCHEN. chagriné ; Lichen ‘colliculofus. _albis: Hoffm. Enum: Lich. n°. 19. t.:2. + H. Lichen leprofus cinereo-virefcens , HS 12 + Lichen crufta volliculofu nigricante: Hall. Helv. noi:2068.1 ST 7 > = #= FU : t£ + Sa. éroûte:eft mince, inégale; d'un gris werdâtre dans létat frais, d'un vert noirâtre lorfqu'elle- eft sèche, & très-adhérente aux écorces, dont à peine on peut la féparer fans enlever lépiderme. . Elle ‘eft chargée de tubercules nombreux, très- petits ; blancs, arrondis : ou oblongs , = -uñ: peu velus, & qui la font paroître comme chagrinée, Il fort du fommet dés tubercules ,' foit une pouf- fière blanchâtre ; foit un Slet particulier, très- fin, fléchi en zigzag. Cette plante ( qui nous femble. s'éloigner du caraétère des Lichens) croît en Europe , fur les troncs d'arbres, & principalement fur lécorce, en partie pourrie, du Charme, ,- 23. LicReN verdôtre ; ZLichen viridulus. H. Lichen leprofus , tuberculis hemifphæricis viridi- bus. Hoftim. Enum. Lich, p. 18. no. 20. t.2. f, 6. - Lichen cruffa tenerrima ; fcutellis hemifpharicis | viridibus. Hall, Hélv. ño. 2067. Fe I forme une croûte très-mince , farineufe, : d'un gris-verdâtre : vüe à la loupe, elle paroît compofée de globules prefqu’ovales, éxtrême- ment petits, difpofés par iéries Jéngitudinales. -Lés tubercules paroïffent parfemés. dé -très- petits grains’brillans, d’un vert jaunâtre ; qui s’en dérachent, Lorfque les tubercules ont rompu leur écorce , ils offrent des poils verdätres, nombreux, auxquels adhèrent de très-petits grains. Par la fuite , ces tubercules, devenus concaves, reffemblent à des fcutelles. Cette plante-croît en Europe ; fur le bois qui fe pourrits. - 26. LicheN corallin; ZLichen corallinus. L. Lichen leprofus ramofus -teres fafciculatus fafti- giatus confertifimus albus. Lin. Poilich. Pal. no,-10*9: Web. Spicil..p. 201. Lightf. p. 808. Hofim, Enum. Lich, p.40. no. 49, t. 4. f, 2, Jacq.. Coile&. vol. 2. p. 180. t. 13. f. 2. Ce Lichen eft entièrement d’un blanc cendré : ik-forme une croûte épaiffe, route tuberculeufe _ à fa fuperficie, crevañlée, & qui s'étend au large fur.les ‘pierres, Lorfque lon. rompt. fa croûte; on voit que, la plus grande partie de fon. épaifleur-apparente-eft due à des tubercules _corallins, hauts d’une ‘demi-ligne:, droits, cylin- driques ou. oyoides ; arrondis au fommet., -les | uns fimples, les autres rameux , : & tous fort | ferrés les: uns contre les,autres, fans adhérer | _ entr'eux autrement que, pat. Jeur -bafe,: Il naît | fur la croûte crevañlée de ce Lichen des tuber< un { enles blancs, sapplatis fefliles , ‘ramaffés . \&e qui deviennent un peu concaves en fe dévelop. pant. Cette plante croît en Europe}. furides rochers & fur les pierrés; elle nous a été conm muniquée par M. Thuillier, LAS À win piton re pe HE Prices = puni ae 27. LicHen oculé; Lichen oculatus: D. Eicher leprofus fungofo-papillofus albus, -tuFerail $ fe Silibus flipitatifve nigris: Dickf. Crype. Fale. 21 pe APE 6 YU AD PIE. POP Mo Il confifte en une croûte fongue fe,blanèhe, sé levant en petites papilles courtes, très-ramaffées, les unes fimples & les autres rameufes. Lestuberz cules, fôit ceux qui näiffént für [a croïte même, .foit ceux qui terminént lés ‘pabilles &° leurs rameaux, font quelquefois planés avec le difque un pèu enfoncé , que quefois cohvexes | &conf= tammenc de couleur noire. Ce Lichen croît eñ Ecoffe , fur les pierres & les rochers. | 28. LICHEN des Landes; F1. Er. Lichen eriz cetorum., L. Lichen leprofus candidus, tubercu Lis flipitatis incarnatis., Lin. Schreb._ Spic n°, 865. Scop. Carn_ 2, no. 1363: Web, Sjicil, p. 195. n°. 251. Hagen. Lich. p. ç4-n0. 23. Lightf. P: 8o9. 14 : rés mé Lichen crujfaceus terreffris ; :crufla granulofa ex albo fubcinerea, receptaculis florum rotundis carneis pediculo. infidentibus Michel. Gen.p. 100, 59. Coralloides fang: forme carneum. rofa. Dill. Muic. p. 76.1. 14. Ê. 1. Licher Raj..Synopl. 3.:p..70. n°. 40. Liche elv. n°,2042. :Lichen bæomy2es. L..E < 450: Hoffm. Enum. Lich::p..35.tabe 8.6 3. Ses expanftons forment une croûte blanchâtre “ou cendrée, quelquefois. d'un gris -verdâtre, verruqueufe., & friable. Ji s’en élève des pé- dicules un peu épais longs préfque de deux lignes, &e-terminés chacun:par ue tête convexe , ar- rondie; fongueule, , de couleur .de chair. ou dun rofe pâle. Ces: pédicules , avec. leur tête, refflemblent à-de très-perits Champignons. On trouve cette plante en Europe, fur-la terre, dans les Landes ,. 8 les chemins des bois. Env NS 2 EARESRR de bis 1 : ii 29. Licmen fongiforme. Fi: Fr. Lichen fire giformis. Sc. Lichen cruffacens cinerco-virediss tuberculis' flipitatis fufcis.. Scoop: Can. no. 1364. Web. Spicil. p. 196. n°. 252:H Enum, Lich. p. 38. t, 8. f.2 1 Lichen fungiforme fuxatile pallide. Muic. p. 78. t. 14. f. 4. Lichenoi terreffre, capitulis fufcis. -Raj. 8 n9, 39. Lichen cru/faceus ter cente enati. Raj. S: ire rubefcens. Di, Mufe, 78. te. 14. f, 5. Lichen byffoides. Lin. Sr | y. Lichen (fufeus) leprofus viridis ; tuber- eulis fhpitatis congefhis fufcis. Hoffm. Enum. Lich. Pp. 39: t 8. f, À. «= : Ce Lichen a de très-grands rapports avec le précédent, & n'en eft peut-être pas fuffifam-. ment diffingué, quoique fes têres foient plus petites, plus globuleuies , & fouvent divilées ou ramaflées plufieurs enfemble. 11 forme fur la terre une croûte grisâtre, ou d’un glauqué verdâtre, verruqueufe, poudreufe, très-inégale, de laquelle s'élèvent des pédicules ,à peine Son Lure ligne & demie, terminés chacun par une très-petire tête globuleufe, fimple ou, - compofée, & d’un brun rougeñtre. Cette têce eft de la groffeur de celle d’üne épingle ordi- * naire. Cette plante croit en ÆEurope , fur la | terre argilleule. (y. f.) * Obforvation. Le Lichen peltifer de M. Jacquin € Colle&. vol. 3. p. 104. t. 3. f. 1.) femble tenir lé milieu entre le précédent & celui-ci: Néan- moins, la petiteffle de fes têtes, un peu om- biliquées en deffus, me le fait regarder comme une variéé du Lien fangifome | 3e. Licnew elvéloïde; Lichen elveloides. Li- éhen leprofus glauco-virefcens | tuberculis feff- libus planis carneis. N. Lichen cruffa tartarea verrucofa cinerea, fcu- tellis carneis uk Hall, Helv. no. 2044, | Lichen cruffaceus alpinus , lignis puiridis adna/- cens, glaucus ;, receptaculis florum - carneis & _ tumeñtibus. Michel. Gen. p. 98. no. Lichen el veloides. Web. Spicil. p. 186. ne... 243. Lichen ‘icmadophila, XL. F. Suppl. p. 450. Hoftm. Enum. Eich. p. 34.no. 42. t, 8. f. 1. Tuberculi mimis Jinuatr. Lichen œruginofus. Scop. Caïn. 2+ DRE | - F1 forme une croûte granuleufe, poudrenfe, d’un glauque verdâtre dans l’état frais, & d’une couleur cendrée où blanchâätre dans l’état de | _ defléchement. Ses tubercules font épars fur la -_ erofte (à la manière de ceux que reprélente | Micheli, planche 53; f. 1, 2), fefliles, planes, * dE due quefois de couleur aurore ou jaunâtre, En vidiilifänt; ces tubercules plañes font fowvent un peu finués latéralement, mais pas autant que ceux qu'a figurés M. Hoffmann. On trouve cette plante fur les troncs d’arbres pourris, (w. v.) Le Lichen velÿéloïides de M. Jacquin _eft très-différent de cette efpèce. Voÿez Lichen gezizoïde , no. ÿ1. Ts =. Ho Lichen printannier, Lichen RE £s Lichen leprofus albidus , tuberculis fubrotundis te frrruginers. Lin, Leerf, Herbs no, 923: Lighrf. __ p. 805. Hoffm. Enum. Lich, p. Lee oo epie ES ee Lé Angl. ed. 2, | Lightf, p. 810. n°. 19. Hoffm. Enum. es, & de couleur de chair, où quel |. s SE C - Lichenoides leprofum, tuberculis fufcis & ferrz- gineis. Dill. Mufc. 126. t. 18, f. 4. Lichen cruf> taceus , arboribus adnafcens, cru/fa cinérea tenuë ex albo fubcinérea | receptacul's florum atro= rufis , ad ferrugineum tendentibus. Mich. Gen, p. 97. no. 25? Lichen férrugineus: Hudf. BI, p. 526. Patelluria cinereo-fufca. Hof. PI, Lichenof. Fafc.2.p. 57. t.12.f. 1. Bone. 8. Idem tuberculis aurantiacis N. An Lichen cruflaceus ,arboribus adnafcens ex albo fubcinereus , receptaculis florum aureis nudis. Mich. Gen. p. 98. n°. 33. Lichen aurantiacus. ve je : p. 45. n°. 55: Sa croûte eft mince , cendrée ou d'un: gris blanchâtre , lorfqu’elle eft sèche, dun vert jaunâtre dans l’état frais, lépreufe & inégale en fa fuperficie: elle fe crevañle en vieilliffant, Les tubercules font d’un roux foncé ou d’une couleur ferrugineufe, quelquefois d'un: rouge jaunâtre ou orangé : ils font épars , fefliles, convexes dans leur jeunefle, s’applatiffent par la fuire, & acquièrent même un petit rebord faillant, de même couleur que leur difque. Ce | Lichen croît en Eutope ; für l'écorce des arbres, | -& quelquefois fur lesrochers. (v. v.) Le Lichen - fulvus de M. Villars, ne. 131, n’en eft peut-être pas très-différent. La: variété 8 nous à été: communiquée par M..Thuillier, * 2, (Les Lépreux fcutellifères); croire lépréuf2, pur-tout adhérente , portant des cupules en écuf[on. se 32. Licuen rubis; Lichen rubinus, FI Fé. 1274, 6. Lichen crufiacèus craff[us ex viridi fla= vefcens , feutellis rubris feffilibus difformibus. N.. Lichen cruflaceus tartareus glancus , feutis dif- : formibus planis rulerrimis. Hall, Helv. no.2050 , Lichen cruentus. Web. Spicik p. 184. n0. 232% t. 1. Hoffm. Enum. Lich. p. 42: no. 52 ©” 8. Lichen (venrofus ) leprofus flavus, tuber- culis rubris. L: Poilich. Pal, no, 1087. Lightf pe #06. no, 13. Licken flavefcens. Jacq. Mife. 2. p. 79: t. 9. f. 1. LÉ eff une efpèce- bien remarquable par. f4 couleur & la forme de fes cupules ; elle s'étend au large fu les pierres, formant une croûte épaïfle | bombée où pulvinée par places, conrme granuleufe ; d'un vert jaunâtre dans l’état fraiss grisâtre & un peu glauque dans l’état de fic- cité. Cette croûte eft chargée de cupules fef files, planes, irrégulières en leur bord , & : d'un rouge très-foncé.. Ces cupules- acquièrent jufqu’à deux lignes & demie de largeur, © ont un petit rebord élevé ‘de la couleur € la croûte. Elles reffemblent à des rubis épars fut la fuperficie de la plante, & lui: donnent un afpeët très-élégant. Cette plante croît dans ie Dauphiné, l'Allemagne , &e, für Les rochers: PEET (y. f) I paroît qu'elle varie à croûte entiè- rement jaune. (Er re Otfervation. L'efpèce dont nous venons de traiter, n'eft nullement fe Lichen rubinus de | M. Villars (pl de Dauph. vol. 3. p.977) qui | françoile ; fa plante formant un gazon de feuilles écailleufes, | cite mal-à-propos notre Flore laciniées & foncées, ne peut avoir rien de commun avec nôtre Lichen rubis, qui n’a aucun de ces caraétères, Mais il y a apparence que le : Lichen friabilis de cet Auteur (p. 971. n°. 104:) figuré fous le nom de Lichen fragilis , n’eft qu’une variété terreftre de notre Lichen +ubis, 33. Licaën ochroleuque; Lichen ochroleucus. H. Lichen cruflaceus ex albido virefcens , fcu- tellis rubris planiufculis. Moffm. Enum. Lich, p. 43: no. 52. tab. 6. f $. 8. Lichèn fcutellis nudis feffilibut flavis. Hoffm. Ibid. t. 6. f. 6. Le Lichen ochroleucus de M. Necker (Meth, p. 52, no, 13) que cite ici M. Hoffmann, _ ‘paroît plutôt appartenir à Pefpèce précédente. | Celui-ci ; felon M. Hoffmann, forme une - croire mince ; inégale , d’un blanc verdâtre, ou quelquefois d’un vert jaunâtre, &c qui, vue à la foupe , paroit verruqueufe. Les fcurelles font nombteufes , planes, orbiculées ; fans rebord faillant, & de couleur de fang. On trouve ce Lichen en Europe ,. fur les rochers couverts d'un peu de terre , aux lieux ombragés. 11 varie à fcutelles nues, jaunâtres | ayant un Lont-dimié que: le remonee, Lt PE 0) æ* Obféervation. Le Lichen échroleucus de M: / Jacquin (Collet. vol. 2. p. 192 )-: appartient au Lichen faxicole, ne. 44. Maïs fon Lichen _ albo-flavefteits fembie avoir des rapports avec | æette efpèce, Voyez Lichen orangé-blanc , no. 4x, - 34. Licren bleuâtre; Lichen carulefcens. Li- chen cruflaceus ex alb:do cærulefcens ;: feutellis toncoloribus ; margine albo, Hagen. Hift. Lich. p. 59. no. n6. t. 1. f, ÿ. Hoffim. Enum. Lich. P: 45. n°. 56. 4 : 2 Ada “@& Lichen (albo-cerulefcens) leprofus crujra- ceus continuus impalpabilis albus ; tubercwlés tandem planis cinereo cœrulefcentibus ,. margine ariñulari atro.circumjcriptis. Jacn. Colleét. vol: 2. prit 25 -f5R .8æcroûre eft. mince, blanchâtre ou: dün gris glauque} & fouvent fi abondamment charpée de cupules, qu’elle en paroft bleuâtre. Ses cu- pules font petites , nombreufes, à difque blektâcre avec ên. bord plus ‘pâle. Par la fuite , leur difque devient. noitâtre ; &: leur ‘rebord difpa- Æoîr. Ce Lichen croît en Europe} fut les rochers pe les arbres , particulièrement fur l'écorce des- : 527 CROATIE INT PE 49 Lionin tartareuxs Lichem vortareus. Li : Hoffm. Etiufn, Lich, p. OR “LI C 477 | Æichen crüfiaceus ex aïfbido irefiens, feutellis _flavefcemtibus : margine älbo. Lin. Leerf. Herb. fo. 936. Pollichi Pal. no. 1094. Hagen. Hift, Lich. p. $8. no: 25. Lightf.p. 811. Hofim. Enum, Lich. p. 42, no. $I. D 2 : Lichen cruflaceus faxatilis farinaceus verruco= fus: candidus omnium craffiffimus ; :receptaculis forum nigricantibus. Michel. Gen. p. 96: n°. 1. te 52. Ord. 34. Lichenoides tartareum farina- ceum, fcutellarum umbone fufco. Di. Mufë, 131. t, K8, fra. Lichen crufla tenace alba, feutellis feffilibus atris. Hall. Helv. no, 2051. t. 47. f. 6. Lichen en forme de chaux. FI. Franc, 1274. no: 3. 15Ea croûte de ce Lichen: eft té. f5 85 Hi forme fur la terre une croûte affez épaiffe,. cendrée ou grisâtre, granuleufe ,- raboteufe , inégale ; & qui eft friable dans l'état de ficcité. Ses cupules font petites, noïrâtres, &, enfoncées dans la croûte, de manière que dans Jeur jeu nefle elies pe dé à celles du Lichen criblé;. mais en vieilliffant, elles s’élargiffente, s’appla- tiflent un peuy & laiflent app 2 Ex Aa let ou rebord-an peu: faillanr & crénelé, Ce Eichen croît en Europe , fur la terre, fur les mäârnes fablonneufes & humides, v. f:) M. Thuil. lier nous ef a communiqué deux variétés (une: à croûte blanchitie, & lPautre à croûre- fa grifé) que nous n’avons pas cru devoir diftingüi 37. TacREN parelle; F1. Fr. Zi L. Lichen‘cruflacens albus, peltis fs paliidis. Lin. Mant, 139, Léerf Web. Spieil. p. 199. Eighef.-Ek CLichen crufisèeus leprofés; | féutellis ef torium , feuteilis lapidum caneri figures Di. ‘ia t} L ; L EC Mae 18. fo. Parelle, d'Auvergne, 28 tape 233 Lichen, Hall Hem | nt: 2048; Parallaria perellai Hoffma Pi. Lich. P: Goit.Lafe 1 ÿ. Voigtidgnenr Feanienss Orfeille eAuvergne: + ex 4 NI Sa fubftance. formé: une, croûte. (blanchätre ; inégale, schagri + js meuqueufc . £c.cenaçe elle facchagger dè cu un.-pau.-conçaves ,:1&;blanichitres :camme; la crofité «hé méi( on; d'une, couleur. cendrée. . Ce Lichen croît: He a &: pri paleme en fur: les rochers, Hd: dl Li fort Mrs (y. MD. SE our Sms abondaiuniene. nat Sr sr Area ou humeë pme mnt de ne pout lui faire fubir. certains: degrés. de Écémenration, il donne pet une: teinture sa violente, CURE HS à she + : S.3 “m2 eu Si Y1q Be Licnen RS, Ljchen fbfalause Le Due crafaséus salbicansgn foule {ati £ îine 5 ubcrenute PI. ES RE nt Lars Ne oleh Pal. Hagen. ER Lich. p. 62. Lightf, sy pere “Hoffin: : Enum. .Lishe P+ SE» a Labor rufiaceus Lnsents Frs sir Ness Vallee 116%. Léchenoides :. crifa- Gun a 7 feurellis fabfufcis dti 1 FA Lines Gen. P- Dre. ne di e AI n°... à is à. Lokes (palli 16. Raÿs Synopl. 3:-p: 71°. 45. cs ae am. Lich, p. 50. te 5. F2: 12 macruflaceus leprofus , Jeutis n fgrican- nd . Parif.. Ab. Lichenoides crufraceumn Le profum-, fcutellis: nigrican:ibus majotibus .& minoribus Rai. Synopf. Be pi 71: n°. 43- Dill, fe, 133+ te :18 :fests. Lichen : ater.. Hudf, ngl..p. 445. Lighef, FI. Se. Burn 24, Enum,.. ge: à todo ih- de: cent AE pan ns rebord - blan- lé où. ccrênelé, qui en- 10 forme.de bourlet ou .de Iupit ance forme une croûte fépreule renue , ridée , inégale , d’un blanc grisdtre, d’une une épaiffeur “médiocre. Elle fe a £harge de cupules nombreufes, feililes , planes, à orbiculaires » à bord relevé, & blanchâtre, Ces ément, elles font brunçs,ou noirâtres; mais ve qui. font d’un, bru me d'un rouge pâle où < um Fa y en ss Es à folles, -oroiculaires, | iceypendartiuntemps | . Dill. Muis “a jde:rubris : marine alto crénato. Ho fm. LELT | +rones -d’arbre &- fur sréuraian it en mi commun. LS 2 SEE "34 et Lù b 39 LECHEN, A: here 3 Lichen aus Lie phent (crufluçeus. albicans ; fèutellis confertis. ape dis mmarginatis irégwlaribus. Ne: 5 !22 . An Liçhen ( añgulojus } -cruffaceus-. biduss + Ruredlis, confertis : albidis intubercula demi abeuntibus:. Schreb. -Spicil.… px 436. Hofim, Enum, Lich. Ps 49: n%,165.:.4n, Lichenordes cruffofura orbiculare, incanum. Dil. Mulc.. 133. 1.13. f. 17, An Lichen paliefcens. Jacq. Collect, - | vol. 3..pe 112. &$..f 3. lite. à a. | Cette plante n'eft peut-être qu’une variété de la précédente; avec laquelle.il, paroîe qu’elle à, beaucoup de rapports : cependant, elle en eft diftinguée -affez fortement. par. la couleur ,. par Je nombre & l'irrégularité de. fes: cupules. ; Saïeroûte ef iblanche, .grenue ;. peu paie, & toute couverte de cupules qui fe confon- dent avec elle dans leur jeuneffe , leur difque n'étant pas encore développé. Ces: cupules {ont | lefliles : & tellement rapprochées :les unes, des autres... que. la :plupatr ne peuvent prendre une. forme -orbiculaire. Elles font . -planes ;:on6 ,un,rebord#blanc ; non denté | mais ondulé; & leur difque eft blanchâtre ; &-prend, en fe déves loppant une teinte d'un gris glauque. Ce Lichen croit en Europe ; » fur Penores des nbsess (C2 Yo) : E 316 < d'-9 DH e ETeE, SOHÉrOOQ El % F4 PE rembroni ; ani Les Ts Lis een crufla leprofa fuhpulverulénta fufco-n: œnte.s feutellis marginatis obfcurë rs his “808 gricanuibus. N. : 11 forme une, croûee dépreufe comme hé “rulente,. brune ou-noirâtre , & qui:-re »: dans l'érat de defféchement à dela * fuie de cheminée. Ses cupules font fefliles, planes , munies d’un rebord ; & ,ont ‘juiqu'à une, ligne de. diamètre : elles font roufsâtres, &. deviennent très-brunes ou. même. prefque noires en. vieilliffant. Ce. Lichen croît. für, les pierres, & nous a été communiqué, par M. Thuile lier, ,( v. f. Le Il des GRraE du Lich: né aleps. ss AESe LA din PRÉET pes orangé-blanc ; Lichen. “albo= | flavefcens. Lichen leprofo-cruflaceus nodulofoz verrucofus - albus Jeutellis peste , margine tumidiufeulo albo cin VOIS.20 p.111 be de. Ken Il femble que cette efpèce ait de grands ap= ports. avec le Lichen ochroleuque, n°..33: 2€ que j'ai, déja -dit ; > cependant ,, comme : elle vient, fur.les arbres, & que. fes. feutelles ont un rebord blane,un. peu élevé , je, fo vues latée qu'elle pourroit être une. variéré à du ie ichen brunefcent , analogue à d variété Re de ce Lichen , citée RAN Te is. Jacq. Collk& cent, no. 38, variété p.. # _ Au-refle, ce Lichen Ron une eroût | lépreufes. tartareule ; : jp — où. granulée, $ b. < DH: ‘4 médiocrement, épaifle ,.. très - adhérente À + s,)- 4mbrrcatu: 18 l’écorce creyafée ou Fndillés qu da foutient. | | demum lute, 1nar- Les feutelles éparfes de toutes parts font d’iné< | gi Spicil. p.130. no. 1126, gale grandeur, orbiculées ou oblongues-ovales, . Lich. .P-.,64. ê, Qt 1: Li d’un jaune orangé, & entourées chacune d'un farinaceus co-virefcens y. € rebord blanc, un peu élevé , épais & entier. Ms Jacquin a obfervé:ce Lichen en Autriche, fur. l'écorce du, Chêne. Hoyt -Lichen brunef- M "3 réa 41. Lichen blanc-incarnat ; Lichen albo- incarnatu$. Lichen Lepro Lee md tener gle- bofus albus ; tüberéülis lentiformibus ineBrnotis, Jacq. Colie&. vol. 3. p. 106. t. 2. f. 3. 1 forme une croûte breiile ‘blañiche, bare , un peu bombée ou convexe + ts-adhérente. Sa fuperficie eft' parfemée de tubereules :lentieu- lüres , feflilles , un pet enflés ; lies; dune belleicoulear incérndts Ce Lichèn rot. en Au- gt fur l'écorce des arbres, à 3: (Les cruftaceo-foliacées) ? crebls dde Mare ‘foliacée , & AU vers la QE A " L ence. Li 22 pit à : A 53 Li ni Éapd à Lichon EI ke 2. n cruflaceus Fe FEAR tu Lin, FI. Suec. Se : 3 1069. Wei: Crypt: P- 46: Rojiehs Rene P- S7ut 9. f. Mid nai 53 2! RE S.à: … EEL. t. er EL: À €e Lichen commence par une. no fati meule, japne n en ui parëie Eh : emblab 43, À n 42? vie one le à une ,,n0,. ?, * MEUTE pipe Jaune Ne En re & Es ge rh de arbres ou fur les pierrés, avec une adhérence ne permet pas de les enlever fans les brifer, Étienne fefiles ; planes, jaunes, vec un”reberdpolvéruient; nombreufes ,:& "com | sc ramaffées , for-tout vers lé centre #À Ja croûte, Ce “Lichem éroic'en Fus rer “dés arbres, Je De fais a, cr art Fond. _Pige-no,;$9, Lichenaia saga d Me UC. p: i À dote re que. l'or peus. fur les pierres; Ex Michel, Gen. Re pe. prb Æ. 4. Seguier e) Veron. . 1. Be. 4 chen share F ochroleucus. Macs cn re 2e 292% Tab. 13. f 4. litt, a, icher F ps : cQers ce. Lichen ; SE REEE ur l'ordinaire Le pet ARE fuivanr, fé couleur he que pâle, paroit fuffire pour Len diflinguer, Il forme une. croûte orieunire par-tout appliquée fur rs Fami æ“ dur bois. ei sa fupporte, lobée, Re srence >: COMr pie Eh Has laciniées Jobs 4 adhérentes, &. qui pes cent la circonférence. Cette rcroût foliacee 4 44 platies d’un PER le, à à ver dârre. Les. fcurel ‘font, nee , petite Le ; occupent le difque. de Ja au d’une couleur pâle, | Ce Licl Age Croft, fur,les pierres, fur les. doifes, des spi ru les planchess,: & les bé .$n PAU à Gr. # à Dé Sig co M Le: | + T te Rd ia Le : " di nie 16 pri joué flaméfcentés Gols Eephr. #. -Pr8314 Te Mufco-fhngus : Lichenei des smUROt favus: Mprif.:Hif:3, pe crufla foliofa feutebkera: FAIT 41f 14 her id 7 ns & fcuteilis luteis. Di 24 f. 76. Lichen. Hall. Helv. no, 201. Lichèec y 7 nus. ne -1103. eh: ; pere Æ ne ee afin CR . 7 1 ts + Idem FE s ex lateo virefee ntibus, 2% 9 À Re EM er mods “plini fecundus,, éolare viridente : : Sel: Cel.: Ecphr,: past. Touracf. 548. C'eft Pefpèce la plus commuge jeyce genre aifémentreconneîitre, par Haxouieurs | Fo feseupuies , aie à : + | rence fonc petites, divergentes, D gg. re | ayant én bord mince, un peu élévé”, qui les / rend concaves. Ces cupules fonc d'un jaune plus foncé que celui des folioles, & par conit- quenñt, d'un jaune routsâtre où même roupeñtre, ce qui eft conftant, Dans la variété 8, la eroûre & les folioles font d’un jaune verdâtre ; "mais les cupules font toujours d’un jaune roufsâtre Hien décidé. ES ——. à Ce Lichen crofrém Europe, fur fes murailles, - les pierres, l'écorce des arbres ; on le trouve bar-tout en abondance. Sés cxpañfions font Wan blanc fate en-deffous. (+. v.). 46. Licien grisètre;. Lichen grifeus. Lichen crujfaceus cinereus, medto'lepro o-pulverulentus, . ‘al veriphæridm fuhfoliaceus ; foliolis lobatis D 01 SRRRNEX EAN «" An Eïchen diofcoridis & plini fecundus, co- Toré cinerec. Col. Ecphr. 1- 331. Tournef. $45. An Licken palleftens: Lin, Pollich. Pal. n0. 1095. "Ce Lichen, l'un des plus communs ici, ne me femble pas encore déterminé on décrit, au moins claitement. Peut-être, au refte, le _ méconnoisje, n'ayanc pas vu ès ue I! fotme fur l'écorce des arbres, à laquelle ül eft setout fore adhérent; une expanfion cruf. À en rofetre, ohacée, Ibée -& ondulée … à la circonférence , mais remarquable en ce _ que le milieu ou le difque de fa rofette offre une croûte lépreufe, pulvérulente, un peu épaifle, ridée, & divifée par des crevañles. On trouve ce Lichen dans les environs ‘de Paris, fur le cronc des Tilleuls & autres grands arbres, Le y.) Si c'eft le Lichen Dern ‘plufieurs _fynonymes qu'on y rapport wy paroiffent ‘pas convenir ‘ Le LEhet palfitbins: de M. Hof- Mmarn (4.10. f.1.) repré fente aflez bien notre _efpèce; mais la fi qu’il donne de fon Lichen paceus (13: f. 3 & 4.) la repréfente auffi + » < + 47. Lichen rayonnant ; Lichen radians. Lichen éruffaceo-leprofus rimofus einereus margine ra- diante fubfoliaceus, fcutellis nigrisirregularibus.N. An Lichen Cadefs) cruffaceus imbricatus , foliolis obfolete lobatis radiantibus cinereis , avec celle de M. Hoffmann, je ne lui ai pas donné le même nom , parce que je erois qu'elle eft ART Ce Lichen forme une croûte lépreufe, gri- _ sûtre, toute crevaflée à la manière du Lien éalearius , conftiruant une rofette par-tout adhé. rente , dont la circonférence eft un peu foliicée &e rivoñnante. Les folioles de cette ciréonfé. ingifées, lobées | ferrées emcrelles, un ‘peu Helv. no, 2017. Lichen & avoir des rapports LEC | gibbeufes, & adhérentes comme :1$ ‘croûte même : leur fuperficie eft: un peu grenue, & Coinme chargée d'une pouflière farineufe. Les féutelles folies & éparfes à la fuperficie de H croûte, font noirâtres, irégulières, reflem- blent d'abord à dés tubercules applatis & dif formes ; mais par la fuite elles s’enfoncent ya peu à la manière des cupules. Ce Lichen croîr aux environs de Paris, fur les pierres calcaires, fur les murailles de plâtre , & nous a été com. muniqué par M. Thuülier, (+. f.) gi 48. Licnen étoilé. FL Fr. Licher frellaris. L, Lichen cruffaceus fuliac:us albo-cinereus, for liolis oblongis laciniatis fcutellis cinereonigris. N: Lichenoides :arboreum , crufta…foliefa ; aibo- cinerea , tenuitey & eleganter difféäa,, feuttellis nigris.. Raj; Synopf. 3. p.74. n0. 72. Licken pulmonarius vulgatiffinus, fupernk .albo-cinerens, inferne rigricans , fegmenus anguflis & eleganter divifis, receptaculis florum nigricantibus: Mich. Gen. p.91. no, 3.t. 43, £ 2. Lichenoides cine- | rem, fegmentis argutis flellatis , feutellis nigris. Di. Mufe.. 478. + 24. f. 70. Lichens Hall. F ffellaris, Weif. Crypt. p. 60. Pollich. Pal. ne. 1103, Hagen. Hift. Lich, p.77: Lightf. p. 824. no, 36. Hofira. Enum. Lich, De Jit E3 RTS Bet Ney 6. Idem foliolis paulo latioribus. «La couteur cendrée-ndirâtre ou d’un brun- glauque des cupules de ce Lichen, le Fait aifé ment reconnoître :‘étalé fur l'écorce des arbres, à laquelle il eft adhérent dans la plus grande partie de fon éténdue ; il y forme une rofette cruftacée | d’un à deux pouces de diamètre, d'un blanc cenäré en-deflus, noirâtre en-deffous, le plus fôuvent otbiculaire, divifée & foliacée à la circonférence. Ses folioles font divergentes, oblongues , un peu étroïîtes, Iaciniées , & légè- rément ondulées. Les cupules occupent ordinäir rément le centre de 1a rofetre : elles font LF files, munies d’un rebord blanchâtre, & ont léut difque d'un cendré rioirâtre, plus ou moins foncé. Ce Lichen croît en Eurepe, Fur fes arbres; it y eft très-commun. (y. y.) 49. LICHEN ne À yet Lichen cartilagineu Lichen fubcruffaceus foliaceus imbricatuss foliolis tibus, feutellis-falvis. N. ; jÉ 150 Lichen pulmonarius faxatilis jarinacens m4]07; foliis craffis fubrotundis à cinereo -virefcentibus infernè se eo 2 re s1. f, 1. L gineum ; feutellis fulvis plants A ER t. 24. f. 74. Lichen, Hall. Helv.sno, 2009» Lichen cartilagineus. Light. Fi. Scot, p. 815 | no: 27. Lichencrafus: Hud£. F1. Angked:2:p: 98 Hoffm. Enum, Lich. p. 93. fe 29:"f, 2. EME # | IC Fe flavicans. FI, Fr, 1274-8. Lichen laqueatus acq. Colle&. vol. 3.p. 189. t, 5. f 2: Ce Lichen eft aflez remarquable par fa forme & fa couleur : il vient communément fur la terre, & y forme des expanfions fémi-cruftacées, en partie adhérentes, foliacées & embriquées._ Ses folioles font courtes, arrondies, decoupées, élégamment lobées, un peu épaifles, d’un vert pâle ou jaunâtre en defflus, très - blanches fur les bords ainfi que dans l’intérieur de leur fubttance, & d’une couleur noiratre en-deflous, La fuperficie de ce Lichen eft inégale comme cele du fol, & fes folioles ont la plupart ieur bord un peu relevé | prefentant leur bordure blanche, ou d’un jaune rouffeätre : Elles font planes , len- ticuiaires, entourées d’un rebord blanc, peu élevé, qui s’efface par la fuite ; ces cupu'es acquièrent jufqu’à une ligne & demie ou deux lignes de diamètre. On trouve ce Lichen en Europe, furla terre (quelquefois fur les rucüers), parmi la mouffe ; {ur les peloufes, dont le gazon eft court, M Thuillier en a rencontré dans les environs de Paris. (v. f.) 50. LicHen lentigère; Lichen lentigerus, L. L'hen crufiaceus albicans fubloatus , fcutellis albo-marginats atate-flavefcentibus. L. F. Diff, Meth. Mufc. p. 36. Hoffm. Enum. Lich. p. 60. t. 9. f. 4. se L'chen lentigerus. Web. Spicil. P° 192. n°, 248. F1 le précédent | 4l a des rapports avec le ÿ mais il eft plus délicat, moins foliacé, à expanfons blanchâtres, & à cupules ou fcutelles pius petites. Ses expanfons font adhérentes , le plus fouvent très-blanches , ou d’un blanc de re te » q'elquefois blanches avec une gère teinte verdäire, & forment une croûte en rolfette, la-ge d’environ un pouce & demi, découpée , lobce , & légèrement foliacée, fut- tout à la circonférence. Les cupules font petites, fefliles , lenticulaires , planes, déborde d'une * couleur pâle, enfuite jaunâtres avec une petite ‘bordure blanche. Cette bordure s'efface, & les cupules ou feutelles deviennent légèrement convexes, Ce Lichen croît en Furope,, fur la terre graveleufe ou fablonneufe & humide, & fur les rochers couverts d'un peu de terre ; M. Thuillier nous en a communiqué des exem- aires, qu’il a trouvés dans les environs de aris, (v.-f.) . 1. LiCHEen Lichen peyigæformis feffilis ageregatus ; primèm _niveus ; dein coccineus aibe-marg natus , féutellus amigris, N, 5. 2, à . Æ chen elveloides. Jacq. Colle&. vol. 3. p. 108. t. 3. f. 3. L'chen decipiens, Dickf, - Fake. 2. p. 21. ass LE e an a ta | Botanique. Tome II, es cupules font d’une couleur fauve ‘pezizoïde 3 L'chen regitoides. LYC Br |. Ce Lichen eft tout-à-faic élégant , brillane par la vivacité de fes couleurs, & femble avoir des rapports avec le précédent ; mais il en eft très-diftingué , principalement par la couleur de fes cupules. e Y ea SL É *: Ses expanfions, très-divifées | forment de. petites croûtes fongueufes , liffes, étalées , adhé- rentes, lobées | conne foliacées | d’abord blanches comme de la neige, mais qui devien- nent enlüite d'un rouge ecarlatte, qui tranche agréablement avec les expanfons encore blan- caes. Ces petites croûtes ; devenues rouges , confervent une bordure blanche; & comme il s’en trouve qui font prefqu’orbiculaires , peu lobées, on les prendroir elles mêmes pour des fcutelles ou pour d2 petires pezizes naiffante®, Mais en les examinant avec attention, on ape. perçoit les véritables {cutelles : elics font noires, fefliles, marginales, lenticulaires, un peu conve- xes, & ont a peine une demi-ligne de diamètre, Ce beau Lichen croît dans les environs: de Paris, dans les landes, fur la terre graveleufe, & nous a été communiqué-par M. Thuillier, Cv. -f.). Il paroft fort different du Lichen { œderi } rouge-noir , n°. 23, 52. LiCHeN blanc; Lich-n cand'dus. Lickem cruj'aceus albécans fublobatu:, tuberculis glaucs «« uleicenubus.… Hoffm,. Enum. Lich. p. 6x, € 76. | F$ Lic-en candidus. Web. Spicil. p. 193. n0, 249: Lin eft peut être qu’une varité du précédens où du Lichen lenrigtre ; maïs mous ne pouvons que préfenter des doutes à cet égard, ne lé connoi! fant pas. Sa croûte eft trè--blanche , un peu fcabre, toujours lobe dans les individus par- faits, à lobes comme crênelés. $es tubercules font irréguliers, de grandeur médiocre, & de couleur véritablement noire, mais toujours chargés d’une pouflière fine , -qui les fait paroître _ d’un glauque bleuâtre. On trouve ce Lichen en Europe , fur les rochers ; où il s'étend ur des moufles détruites. SP. 53. Lichen glacé; ichen gelidus. Licken cruflaceus albicans , : ne 4 tuberculofis rugofis teftaceis. L. Mant. 133. Hoffm. Enum. Lich, pe 39-D0.:74 | adhérepte aux pierres , qu'on ne peut féparer. Les fcutelles occupent le -difque cette croûte 3; elles font d’un roux convexes , très-faillantes , _pliffé & fans aucun rebord. Ce L _ Piflande, fur les rochers, F Ç Mufc.t 18. f 18.w,6 quoique fes fcutelles foientun ' des convexes , &c lans rebord. ! ri attribue des fcutelles couges , For aff & X Sa croûte eft foliacée, orbiculaire, blans _ . Lichen phyfodes. Pollich. Pal, n$ 1104. Hagen. p. 76. n°. 39. Hoffm. Enym. Lich. t. 15. f. 2. Jacq. Colle&. vol, 3: t. 8. fig. fuperiore. excelsd. $ k T1 eft auffi lacinié , & même plus Iäcinié que les deux précédens ; mais on l'en diftingue prin- cipaleiment en ce que fes folioles , au lieu d’être planes , font cunvexes, comme fémi-tubuleufes, non Jlacuneufes en deffus, & nues en deffous, c’eft-à-dire dépourvues de petites racines. Ses expanfons font d’un blanc, cendré en def fus , noirâtres en deflous , & partagées en. fo- lioles, rameufes, multifides , diffufes, convexes en deffus, comme corniculées, & remarqua- 2 LE, 48 bles par les lobes de leur fommet, relevés, dilatés , obtus, & pulvérulens ou farineux. Nous n'avons pas encore vu fes cupules: il paroît qu'elles font rougeâtres, orbicuüiaires, un peu pédicellées , & de grandeur médiocre. Ce Lichen cioft en Europe, fur les arbres. Il nous a été communiqué par M. Thuillier ( v. f). 67. Lichen gris-bleuâtre ; Lichen cæfius. H, Lichen cruflaceus imbricatus albido --cinereus , fcutellis concoloribus , tuberculis pulvurelentis cæ- fiis. Hoffm. Enum. Lich. p. 65. n9. 82. t, 12. f. 1. Pfora cæfia. Hoffm. PI. Lichenof, Fäfc. 2 f. 4. Lichen puichellus. Jacq. Colle&, vol. 199. t. 16. f. 2, cu forme une rofette cruftacée, fubfoliacée gris-blanchâtre , ridée , pliée, & comme bul- lée dans fon difque, & découpée en folioles gibbofuleufes , multifides, Jobées , un peu élar- gies & obtufes à leur fommet. Les découpures ou folioles font ferrées les unes contre les au tres, convexes en deflus, non lacuneufes, & d’un gris brun en deffous. La fuperficie de ce Lichen, principalement vers le centre de la ro- fete, eft parfemée de gros tubercules courts; fongueux , farineux & bleuâtres. Je n’ai point yw les cupules: felon M. Hoffmann, elles fe trou- vent méêlées parmi les tubercules, & iont de même couleur que les expanfions de ce Lichen, mais elles deviennent. noirâtres en vieiiliffant & ont un rebord mince. Cette efpèce croît en Europe , {ur les rochers, les pierres, les toits de chifte, &c. Elle m'a été communiquée par M. Thuillier, qui l’a trouvée dans les environs de Paris. (y. f.) Ée t. 8. Es _ 68. Lienen de Fahlun; Lichen fahlunenfis. L. Lichen imbricatus | foliolis linearibus dicho- omis plamiufrulis acutis nigris, fcutellis atris. Lin, FL, Suec.wp. 411. n°. 1078. Web. Spicil, no, 279. Neck. Meth. Mufc. no. 70. Lights. Scot. p. 819. Jacq. Mifc. vol, 2. p. 90, t. 10. f. 2. Hoffm. Enum, Lich, p. 80. t. 17. f, à. Lichenoid:s Pe é etrum , fois minimis crifpis. Dill. Mufc. p. 188. t. 24. f, 81. Lichen. | Hall. Hely. no. 2020. ; Ce Lichen eft tout noir, & même prefqu’aufi noir que le Lichen Jayet (voyez le n°.143.) 5" mais il eft plus ét:lf en rofette , & il a tient à la divifion des fubfoliacées , emb horizontalement. Ses folioles font n ciniées, linéaires , pointues , luifan où d’un roux noirâtre des deux. de Ja rofette eft garni de © Culaires, concaves , à bord i- 1e LIC | 69. Lacan Stigien ; Lichen flygius. L. Lichèn imbricatus , foliolis palmatis recurvis atris. Lin, FL Suec. p. 411. no. 1079. Hoffm. Enum. Lich. p. 75. t: 14. f, 2. : Il eft tout noir, comme le précédent: mais il paroît qu'il forme des rofettes plus larges, à folioles plus lacinices , palmées , recourbées ; & qu'il s'en diftingue en outre par le bord obtus & crênelé de fes cupules, Elles font -orbicu- laires, & noires comme les folioles. On trouve ce Lichen.fur les rochers, dans la Suède, & dans-une ifle de la Baltique, nommée Blakule, J1 céint en pourpre foncé, 70. Licen à feuilles étroites 3 ,Lichen anguflatus. H, Lichen imbricatus , foliolis. ibus diffufis crenatis, punäis eminentibus rigris. Hoffm. Enum. Lich. p. 77. t. 14. f. 2. Vall. p. 981. no. 108. 11 forme une rofette d’un gris-brun, compofée de folioles étroites, linéaires , découpées , bifidess& obtufes à leur fommet, & parfemées d'uné poufière blanchâtre très-fine, qu’on ap- perçoi de la loupe. Le deffous de ff en de cupules, n’a vu à la | Superficie de ci que des points noirâ- tres, faillans, pure dans leur milieu, Cette efpèce croît en Europe , fur l’écorce des arbres. * 4. (Les foliacés ) Fun rs foliacées , libres , non cruftacées, ÿx: Licaenx de BurgeNW; Licker Burgeffi. L. _Lithen foliaceus fubimbricatus crifpus, peltis elevatis muricato-crifpis fundo depreffo plano. _Lightf. Scor. p. . no, 39. t. 26. Hoffm, -Ernum, Lich. c:21. f. 1. Lichen foliaceus erediufculus pellucidus crifpus, fcutellis planis nitidis margine crifpo. Burgef, MA. Lichen Burgeffi. L. É. Suppl. 450. Ses expanfons font membraneules, luifantes, ées , lobées , crênelées, & comme crêpues ords de leurs découpures. Ses feurelles ge planes dans leur difque, & en- tourées ebord garni à l'exrérieur d’une frange crépu e efpèce croît dans l’Ecoffe. 721. LICHEN œil-d'or; Lichen chryfophthalmns. L. Lichen foliaceus fubimbricarus linearis lacerus ciliarus, peliis eleyatis radiatis fulvis. Lin. * 8 Idem Jcutellis margine dentatis fubnudis. An Lichenis c'ryfophthalmi varietäs, Jacq. Col- TEE LR TI7. 1. 4 ED STE Ce Lichen a des rapports d'une partavec le füvant, & de l'autre, avec le Lichen du Cap Om1;3); mais il eft plus épais, plus cout, ne Re LIT & moins filamenteux que ce dernier, Ses éx: panfions font foliacées , libres, linéaires, divi. fées, lacérées, ciliées, d’un gris - jaunâtre, lorgues de 6 à 9 lignes, & demi-étalées, ou ‘prefqu’en touffe, Ses icutelles font élevées ou un peu pédicellés , orbiculaires , d’un jaune-orangé ou rouffeâtre, & munies d'un rebord cilié, qui les fait paroître comme radiées. Ce rebord, un eu élevé dans leur jeuneffe, s’abaifle par la fire , de forte qu’elles deviennent planes en vieillifant. Ce Lichen croît au Cap de Bonne- Efpérance , fur les rochers. On le-trouve aufli en Europe , fur les arbrés. Nous en poffédons des exemplaires trouvés dans l’Anjou , par M, ‘1e Chevalier Aubert, & d’autres recueillis dans les environs de Paris par M. Thuillier. ( .f. } La variété 8. fe trouve dans la Penfylyanie. 73. LicHen cilié. F1. Fr. Lichen ciliaris. L, Lichen foliaceus ereëiufculus , laciniis linearibus ciliatis , fcutellis pédunculatis crenatis. Lin. FI. Suec. p. 412. n°. 1083. Weiïf. Cript. p. 62. Var, «. Pollich, Pal. n°. 1106. Web. Spicil. n®. 268. Lightf, Scot. p. 828, FI. Dan. t. Jia “= Lichen cinereus latifolius aculeatus , umbilicis nigricantibus. Tournef. $49. Mufco-fungus ar- boreus cinereus feutellatus, marginibus pilofis. Moris. Hift, 3. p. 634. Sec. 15. t. 7. f. 6. Lichen cinereus Ce marginibus fimbriatise Vail. Paris, t, 20. f. 4. a. b. Mufcus arboreus pyroides pilofus. Loes. Pruff, 171. t. 50. Liche= noides hifpidum maÿjus & rigidius , fcurellis ni= is. Dill. Mufc. 150. t, 20. f. 45. Lichen, Hall: Hey. n°. 1980. Lichenoïdes ciliare. Hoffm. PL, Lich, Fafc. —. p. 16. €. Cette efpèce forme d'un gris-brun , étalées fan: diffufes. Ses expanfons f peu élevées , & partagées endé linéaires, laciniées, cendrées & convexes en deflus , blanches en deflous, & garnies de cils noïrâtres, roides, durs, prefque piquans. Les cupules font orbiculaires, élevées, pédiculées, noirâtres , à difque plane, & entourées d’un re- bord blanchâtre, faillant, entier dans la jeuneffe des cupules, mais ei devient enfuite crênelé & même découpé. Ce Lichen eft très-commun en Europe, für les troncs d’arbre, ( #. »:). ré Licuen hifpides Lichen hifpidus. Lichen liaceus laciniatus albidus | latiniis brevibus ob+ Lichen cinereus arboreus , marginibus fimbria- TIC: albus ; defuper Jubcinereus, receptaculis florum . SET a ENT Gen. SOS COMCSE | _£. so. Lichenoides hifpidum minus & tenerius, | cutellis nigris. Dill. Mufe, p. 152. t. 20. f, 46. ichen. Hall. Hely. no. 2019. Lichen hifpidus. Schreb. Spicil. p. 126. no. 1120. Lichenoides épée Hothin. Pl. Lich. Fafc, 1. p. 13. t. 3. Ter à … Nous avions autrefois ( F1. Fr. n°. 1274-17) fuivi l'opinion des Botaniftes qui regardent ce Lichen comme une variété du précédent, mais depuis ; ayant eu occafon de l'examiner, nous le trouvons fort différent, & nous ne doutons , pas qu’il ne conftitue une. efpèce très-diftinéte. ._Ileft beaucoup plus petit, plus délicat que Je-Lichen cilié; & fes ramifications, plus fer- rées, ne s'élèvent prefque point, mais font étalées, 8 f@rment une petite toufle applatie & blanchäâtre. Les folioles ou découpures font courtes, obtufes, convexes en deflus, un peu déchirées & ciliées médiocrement fur les bords. Les cupules font petites ; fefliles, à rebord entier, & à difque noirâtre, Ce Lichen croît en Europe fur les arbres, principalement fur 1e Prunellier ou Prunier épineux. Îl nous a été communiqué par M. Thuillier. (w./.) Le Lichen 4j ciofus de M, Jacquin ( Colle&. vol. 3. t,7, à _infer.) paroît avoir des rapports avec cette S terreffris de Lightf. Faic. 2. p. 41. t. "A £. à, | icil.no, 270. Hagen. Lich, d: | amer. | Hoffn. Pl; Lich. | © 8, Lichenoides-eryngü. folia referens ; tenuio- | 758 & crifpioribus fohis.. Dill, Mufc 212. 1,28. | ER 12 © 7: ST Ar 209 sors 2. s, | obtuffs furcatis fubtus atris, feutellis icie des ramifcations ; | de ces expanfions font courtes &; obtu | cupules fonc Jatérales, feffiles, peri | -culaires, concaves, brunes dans SE ENT Re a LTÉE: 3 ; - Ses éx anfions un peu droites ou afcendantes, : dormir des quionc deux à trois L'IC 487 pouces de hauteur. Ce font des ramifications coriaces, dures dans l'état de ficcité, liffes en leur fuperficie, d’une couleur fauve où d'un gris roufleâtre | convexes ‘en deflus, & concaves en deflous, ayant fouvent de petites taches blanches qui dan de petits tubercules farineux. Ces rat tions font linéaires ,- laci- niées où comme pinnatifides, à lobes la plu- part fourchus au fommet; elles font bordées de cils roides & fort courts ; la plupart refemblent en quelque forte à des cornes de Jaiïm. Les re Le iont terminales ou prefque terminales, fefliles., orbiculaires , concaves, & d'un rouge brun; on les trouve très-rarement, Ce Lichen croît naturellement en Europe, far laterre , dans les lieux ffériles , arides ou pier- reux, On en trouvé abondamment dans l'If- lande; & dans les régions feptentrionalés de l'Europe. (v. f.) Il eft un peu amér, nütritif, très-peétoral, 8 même anti-phtifique. En Iflande on le réduit en poudre , & on en fait une ef pèce de gruau ou de femoule que l'on met dans le potage. On en fait même du pain. Bowilli dans le lait , il offre un aliment qui n'eft point défagréable , & qui par fon mueïlage, peut être fort utile aux poitrinaires, aux perlonnes mena- cées de phrifie, & à celles qui font convalef- centes après des maladies de poitrine, La décèc- tion de ce Lichen dans l’état frais, eft un peu purgative. 5 76. LiCHEN eéranoïdé ; Liche | ceranvides, | Lichen foliaceus corisceus laciniatus, laciniis Jl rient par fes rapports, du Lichen fürfu- racé , du Lichen d'Iflande, & du Lichen fuci- forme; mais il eft bien diflingué de ces trois efpèces. 11 diffère du Lichen furfuracé par fes découpures obtufes, coriacées , & par fes cu les petites, ramaflées que places à la fuper- il eft diftingué des deux autres principalement par la couleur noire Ê de fa furface inférieure. SRE -Ses.expanfions font .coriaces , ramifiées, di- chotomes , prefque planes , longues d’un pouce |'& demi-à deux pouces, cendrées & comme | ‘farineufes en deflus | noires en d flous avéc de . Le - . . . petites. racines dans leur partie fup-ricure ,..qui les font paroïtre velues, Les dernières découp à.rebord blanchâtre , entier, dedans. Ce Lichen croit au. rance, & m’a été com L. Lichen foliac cciniis du 488 LIC- Suec. 414: ro. 1088. Weïf. Crypt. p. 6$. Pollich. Pal. n°. 1109. Web. Spicii. lo. 272. Hagen. Lich. p. 92. Lighct, Scot p. 832. Lichen cinereus , cornua dama rcferens. Tournef, 549. Mujcus abfinthir folio. J. B. 3. p.764. Abjque icome L'chen arboreus , cornua c-rvi referens , fubtus anthracinus , de- fuper cinereus, receptaculis flrrum amplroribus intus ge Michel. Gen. p. 76. Ord. 4.t. 38. f. 1. Mufeus alcicornis. Barrel. 1: 1277. no. 3. Lichen arboreus leucomelanos | ramuhs alt-ra parte anthracinis , alter candidiffimis. Buxb. Cent, 1. p. 12. t.7. f. 1 2. L'eñnenoides cornutum amarum , defuper c'nereum , inferné n'grim. Dal. Mufe. 157. € 21, f. $:. Lchen. Hall. Helv. no. 1976. Lchen abfinthjoïus. Fi. Fr. no, 1274-22. Lchenoides furfuracsum. Hofim. Pi, Lichenof, Faic. 2, p. 45. t, 9. f. 2. Ses expanfons forment des touffes un peu éta- Jées, &e diffufes ; elles n iflent d’une bafe étroite, fe dilatent, & fe partagent en ramifications plufieurs fois divifees, erroites & co:niculées vers leur fommer, longues de deux pouces ou davantage, molles, convexes, & d'un blanc isâtre en defflus , où leur furface paroît comme pulvérulente, lacuñeufes & d’une couleur noire cm défous. Leurs dernières découpures font courtes, la plupart bifides & pointues. Les fcu- cles font latérales, fefliles, grandes , foliaires, orbiculaires , concaves, d'un brun rouffeitre in- téricurement. Ce Lichen crotr en Europe, fur les troncs d’arbres. (v. v.) Ses expanfons fe charg:nt en vieilliffant de perits tubercules cy- lindriques, furfuracés, qui rendent fa furtace hifpide, Dans fa plus grande jeuneffle même il eft noire FS fetes Fe le rend . tout temps très diftinct du Li runaftri. W a yne "78. Licusn fuciforme; Lichen füciformis. L. L'éhen foliaceus rediufeulus ramofus utrinque albido-cinereus , Liciniis lanceolatis , peluis fari- ._ noffs lateralibus. - Fucus verrucofus tin@orius. J. B. 3. p. 797. Tournef. 568. Alga cornu cervi drvifura. Bauh. Pin. 364. Léchenvides fuciforme t'aäorium, niculis longioribus & acufioribus. Dul. Mufc. jufqu’à cinq. Lé L IC France , les individus que nous poffédons ayant été trouves près de S, Malo, fur les pierres, par M. ie Chevaïier Aubert, qui nous les a coms myniqués (v. f.) il eft propre à la teinture, somme l'Orierle ou le Lichen racçelle. 79. Licmen de prunellier. FI. Fr, L'chen prunuaftri, L. Léhen joliac:us ere“iufcutus lacu= nofus : fubtus fomentofus a/bus. Lin. FI, Suec, p 416. Weif, Crypt. p. 73. Poilich. Pal. ne. 1113. Kniph. Cent. 12. no. 68. Forsk Æ;ypt. p. 193- no. 61. Hagen. Lich, no, 49. Lightf. Scor, si ri A > Mufcus arboreus ramofus. JT. B, 3. p. 7(4. Abfque icone. Lichen cinereus. vulgat finus, cornua dame referens. Vaïll, Parif, 115. €. 20. f, 12 & 12. Lichenoides arboreum ramolum majus & molhus,colore candicante. Baj. Synop£ 3. P- 7ÿ- lo. 80. Lichen pulmonarius mollior dicho= tomus , fupernè cinereus , inférnt albus, %c, Michel. p. 75. no. 9. Lichenordes corautum bronchiale molle fubtus incanu-v. Dill, Mulc. 160. te. 21. f. $5. Lichen. Hal Helv. no 1994. IL paroîc avoir des rapports avec le Lichen furfuracé; maisileft plus droit ; & n'a jamais fes ramifications noires en deffous. Ses expan- | fions naïffenc en toufte, d’une bafe commune, & font très-ramifices, applaties, molles, d'un » gris légérement verdâtre en deffu:, ave: de petites foffetres qui les rendent lacuneufes, & un peu concaves en deffous où elles font blanches & comme tomenteufes. Les fcurelles font des tubcrcules fefliles, blancs, farineux, un peu applatis, & qui naïiffent latéralement tant fur les bords que fur le côté plat des ramificarions, Ce Lichen varie beaucoup dans la largeur & la longueur de fes découpures. 1l croît en Eu- -rope , fur les troncs d’arbres où ii eft fort com- mun , principaiement fur le Prunellier ou Pru- nier é;ineux. (v. v.) En Egypte on s’en fert pour faire du pain & de la bière, So. LicHen farineux. F1. Fr. L'chen farina= ceus. L. Lichen fol'aceus ‘eredus conpreff[us ra= mofus (utrinque glaber}: verrucis marginalibus farinofs. Lin, Lightf, Scot. p. 833. ; Lichen pulmonarius arboreus angu/fffolius feutis in marginibus fohorum. Vaill, Parif. t, 20. f, 14. Etiam. t. 20. f. 13 & f. 15. Lichenordes fegmentis à joribus ad margines verrucolis & pulverulentis Dill. Mu'c. 172. €. 23. f. 63: Lichen. Hall. Helv. no. 1981. L'chen far'naceus. Pollich. Pal, no 1110. Hagen. Lich. no 46. . Idem ramulis tenuioribus filamentofis ; €* Ind'a, Celui-ci diffère du précédent en ce qu'il eft glabre des deux côtés, & que fes ramifications font plus étroites, & ont un peu plus de roi- deur, 11 vient en touffe diffufe, compote d'ex- \ s . “ Te LIC qui naiffent d’une bafe commune. Ses ramifica- tions font fort étroites, un peu applaties, blan- châtres, liffes en leurs furfaces , & légèrement Jacuneufes, Elles font garnies en leurs bords de ctites fcutelles ou verrues applaties , fefliles , cher & farineufes, Cette efpèce eft com- mune en Europe, fur les troncs & fur les branches des arbres. (v. v.) Elle peut fervir à teindre en rouge, comme beaucoup d'autres efpèces, Î » 8r.. LICHEN calicaire; Lichen calicaris: Lichen foliaceus , ereëtus, linearis, ramofus , lacunofus , mucronatus , feutellis in fummütau- x: Æ Lichen einereus , latifolius , ramofus. Tournef. $50.-Vaill: Parif. & 10. f. 6. Mufeus alter quernus ; latifolius coralloides aphyllos. Col. Ecphr. 1.*p.335. Mufcus arboreus coralloides. Bauh. Pin. 361. Mufco - fungus arboreus, ca- pütulis roffratis. Motif, Hit. 3. p. 634. fec. 15. t 7. f. $. Lichenoïdes arboreum ramofum , an: gufitoribus cinereo-virentibus ramulis. Raj. Sy- nopf, 3. p. 75. n°. 81. Lichenoïdes corally-forme roffratum 6 canuliculatum. Dill, Mufc, 170, t. 23: f.-62. À. B. C. Lichen, Hall. Helv. n°. 1983. L:chen calicaris. Weïf. Crypt. p. 67. Pollich. Pal. n°. 1112. Hagen. Lich. n°, 47, Lightf. Scot. p. 834. I forme une touffe convexe ou arrondie , compofée d’expanfonslibres, foliacées, linéaires, un peu rameufes, lacuneufes fur les faces, poin- tues ou mucronées à leur fommet , d’un vert endré, un peu roides , longues d’environ quinze lignes, & qui naiffent comme en faifceau d’une bafe commune.. Ces expanfions_ font chargées en leurs bords, vers leur fommet, de quel- ques fcutelles un peu grandes, légèrement pé- diculées, blanchâtres / comme farineufes , con- caves, & qui reflemblent en quelque forte à de petits gobelets. Souvent la plupart de ces fcutelles paroïifflent terminales, la pointe aiguë des rameaux étant arquée ou en crochet. Ce Lichen croît en Europe; fur les troncs d’ar- bres, principalement fur le Chêne (v.». ), La ; La. FER à grandes lanières ; Lichen fraxi- aeus, L. Lichen foliaceus | ere@us, compreflus, ramofus , fublaciniatus ; lacunofus | fcutellis mar- ginalibus farinofis. ci “pulmonarius cinereus mollior in am- plus lacinias divifus. Tournef. ÿ49. Fab. 725. F. A..8.: Mufco-fungus uernus latifolius ci- nereus. Morif, Hift, 3. Ge fec. 15, t. 7. f. 3 & 4. Lichenoides des. arboreum ramofum fcu- tellatum majus € rigidius, colore virefeente. Raj.Synopf. 3. p. 75.n°. #9. Lichenoides longi- _folium rrgofum rigidum. it, Lyc. 165. €. : frixineus. Weif. Crypt, Lich, n°, ë. Lig ot. p. 835 TRS JIE, < Fe nd _amplas ” | che: Cette plante croît dans l'An £. “B$ LiCHEN charmu; Lichen carnofn: | tiufculis rotundatis rares, viennent. LIC 489 8 Lichen pulnonorius rufefeens durior, in intas -divifus. Michel Gen. 74. t 36. fr... Ad Ses expanfons , qui naiffent d'une bafe com- mune, forment de grandes lanières, fort lon- gues, quelquefois larges prefque d’un pouce , un peu faciniées, d'un vert cendré, ou grisâs tres, glabres , ridées, lacuneufes, & quels quefois munies d’afpérirés; ces lanières ont uñé certaine roideur qni les rend âpres ou rudes au toucher, Les fcutelles font latérales, éparfes, légérement pédicuiécs, quelquefois fort amples farineufes, & d’une couleur pile, obfcurément roufleâtre. Ce Lichen croît en Europe, fur les - troncs d’arbres , principalement fur le Chêne, le Pommier, le Hêtre; on le trouve moins communément fur le Frêne, ( ». w. }, Il a de grands rapports avec le précédent. Fe Lichen foliaceus linearis ramofus nigro = fukci= liatus ; peltis fubpedunculatis radiaris. Lin, Ses feuilles font rameufes à la bafe, linéaires : longues de trois pouces fur une ligne de dia- mèire ; étalées , inégales, d'un blanc de lait, glabres en deffus , un peu farineufes en deffous & murics{urles bords de cils longs, noirs ; rates, un peu rameux, Les cupules tont légèrement 83. Lichen leucomèle, Lichem leucomelos. L: _pédunculées, hémifphériques , concayes , blan- ches, & comme rayonnées, leur bord étant muni de dents fubulées, aufli de couleur blan. 84. LiCREN ampoulé, Lichen ampullaceus. L: Lichen foliacens planiufculus lobatus “éreñalus À peluis globofis inflaris. Lin, AR Le. Lichenoides tinorium ruti veficulofum. Dill. Mufc, 158, t. 24. FA e fi Es Les expanfons de ce Lichen font étalées planes , lobées , laciniées, crênel es: elles for: - ment une petite rofetre au de aile. Lichen imbricatus | foliolis conferti & ‘à: hord farine Rs | Sdno. TEST ETE"O À nues, glabres, roufles, d'une coulent plus pâle en deffous, Ce Lichen croît en Ecofle , fur les. rochers des montagnes. see - 86: Licuen fafciculaire; Lichen fafcicularis. L.. L'cien foliaceus gelatinsfus, tuberculis tur- binatis fifciculatis fronde majoribus. Lin. Mant. 133. Fi. Dan, €. 452. f, 2 Web. Spicil, p. 256. Lighef. Scot. p. 84t. Lichenoïdes gelatinofem palmitum, tuberculis conglomeratis. Dill. Mufc. 141. t. 19. f, 27. Lichen glomeratus. Neck. Méth. p. 85. n°. 55. Ses expanfions font de très-peuires folioles membraneufes , gélatineufes comme les Tremel- les, d’un vert noirâtre, divilées, découpées à leur fommet , & ramaflées, formant des touffes denfes; pulvinées ou hémifphériques. Les feu- clies font terminales, turbinées, planes ou un vexes avec un petit rebord, concaves F jeunefle, d'un rouge brun, grances proportionnellement à la petiteffe des fololes, =. fiômbrufes, & comme fafciculées, Ce Lichen = croit en Europe, fur les murs & fur les ro- * EUers. 7. LICHEN trémelloide; Lichen tremello' des. Lichen foliaceus gelatinofus ; foliolis membrana- éeis laciniatis margine fimbriato-ciliatis. … Zichen terreffris minimus fufeus. Vaiïll. Parif. 21. f, 15. Lichenoides ge'atinofum tenerivs dciniatum ex fufco purpurafcens. Rai. Synopf. 3: P. 72. n0,$54. Mufco-fungus terreftris minor fufcus, foliis € latitudine crenatis , mufco in- naftens. Mori. Häft. 3. p. 632. fec. 15. t. 7. Æ 4. Lichen terreflris membranaceus mollior , receptaculis florum fordide rubris per uis Michel, Gen, p. 76. Ord. 3. t. 38. Li. cheñdides pellucidum, endivie foliis tenuibus _crifpis. Dill, Mufe. Haïl, Hey. no. 2031. tremella Lichenoides. Lin. Pollich. Pal. no. 1138. Lichen tremelloides. : Crypr. p. 52. Lightf, Scor. p. Sy2. Li- ni lichenoides. Jacq. Colle&. vol. 3. p. 136. touffes ‘orbiculaires, & compoffes de fo’ noirâtre © | Ces folioles font un peu allongées , laciniées, frangées & comme ciliées = fur les bords. Elles varient dans leur grandeur , _ & dans la profondenr & la ténuité de Jeurs Æécoupures, comme on peut le voir dans les (tab. 19) 37, 33,134 x 35, de l'ou- té d telles font peti- € Dillénius. Les icutelle s fo uge obfeur , en forme tn & fituées fur les folioles, pri 143. t. 19» f, 31. Lichen. ntes ; d'un vert tuber- rs Jeur -marge, Cette plante ‘croît : LIC en Europe, fur Ja terre, parmi les mouffes ;- aux lieux frais & ombragés. (v. f.). Peut- être conviendroit-il de la rapprocher du Lichen à crêtes no. 58. Le Lich:n ( temelloides } foliaceus plumbeus -ragufo:crifpus glaber, peliis fparfis rubris, de Linné fiis ( Suppl. 450 ) eft une plante du Cap ce Bonne Efpérance , qui paroît différente de celle que nous venons de mentionner. _ 83. LicHen menu; Lichen tenuiffimus. D. Lichen imbricatus fufco virefiens , folits digitato- mulrifidis , feutellis fubimmerfis fufco-rufefcen- tibus | marginibus obtufis. Dikf. Crypt. Fafc, Feop. 12. tab..2, 8. Ce Lichen nous paroît avoir des rapports avec le précédent; mais il en eft très-diftin: gué, principalement par la grandeur de fes fcutelles, : IL vient en touffes denfes , compofées de fo- lioles très-petites, d’un vert brun, tendres ;,mem- braneufes , un peu gélatineufes, laciniées , mul- tifides, à découpures linéaires , inégales , éten- dues, prelqu’en forme de cils. Les fcutelles à proportion de Ja petiteffe du Lichen , font grandes, obfcurément. bordées, orbiculaires, Concaves ou urcéolées dans leur jeunefe, planes où même convexes dans leur complet dévelop- pement, fituées fur les folisles, comme en- foncées dans leur fubftance , & d’un rouge fale où d’un brun roufleâtre, Ce Lichen croît en Angleterre , fur des tas on des monticules de fable, Pose 89. Lichen décoré; Lichen ornatus. L. F: Lichen foliaceus ere&iuftulus pellucidus crifpus ; fèutellis marginalibus plano-d'preffis rubris mar- gine crifpis. L, F. Suppl. p. 450. sc il T1 eft d’un vert luifant, tendre, & a un afpeét fort agréable, Ses expanfons font des fo- lioles petites, un peu droites, tranfparentes, crépues, Les fcutelles font rouges, planes, lui- fantes: elles ont un bord élevé , cilié, crèpuy vert, & qui fait paroître les fcutelles comme enfoncées dans les expanfions du Lichen. I , femble que ce Lichen n'ait point de feuilles, à caufe de la grandeur & du grand nombre de fes fcutelles, & de la petiteffe des folioles dont il eft garni. Cette efpèce croît en Europe, + ._:go. LiCREN à feuilles d'Endive; Lichen ni- valis. Lichen foliaceus adfcendens laciniatus crif= pus glaber.lacunofus, margine elevato. . £ æ Foliolis candidis vel albidis, bafi purpu= rafcentibus. Lichenoïdes lacunofum candidum gla- brum , endiviæ crifpe facie. Di. Mufe. DE : Car F 21: Ég6. Lichen candidus. FL Fr 19: Lichen nivalis. FL Dan,t, 22: s Re Foliolis ochroleucis vel lavefcentibus. Li- ñn chen pulmonarius alpinus fa: T0 “lacinistus , elegantis fulykurei coloris. Scheuch, Itin. Alp. $14, Lichen, Hall. Helv. n°. 1977. Lich:n ochroleucus. F1, Fr, 1274.00. Peut-être que les deux plantes préfentées ici Comme variétés d’une même efpèce, méritent d’être diflirnguées comme je lavois fair aupara- “vant, dans ma flore françoife ; néanmoins ces plantes ayant entrelies les plus grands rapports, à J'ai fuivi, dans cet ouvrage , le fentiment des : Botaniftes qui les ont réunies. L’une & l’autre ont leurs folioles divifées, laciniées, & crêpues ‘à peu près de la même mañière; mais elles différent, conftamment & principalement, par a couleur, la confiftance, & même l’éjévation du lieu où on les trouve. La première forme une toufle où un gazon très-garni , denfe, & diffus. Ses expar.fions font droites ou montantes, un peu dures, hautes d'un pouce ou un peu plus, rameules, con- vexes d'un côté, concaves de l'autre, foliacées, . Jacunenfes -glabres, de chaque côté, lacinies, ondulées & crêpues vers leurs fommet, comme les feuilles de PEndive ou Chicorée file. Elles font blanches ou Blanchâtres, dans toute Jeur par- tiefupérieure ; & d’un pourpre brun à leur bafe. Cette plante croit en Europe, fur la terre, dans les plaines ftérilcs, les landes » Où fur Jes côtes inférieures des montagnes. ( v. f.). La feconde a fes expanfions d’un jaune pâle ou quelquefois d’un jaune foncé prelque rouf- feâtre, non poutprées à leur bafe ; & plus molles. + ayant moins de roideur, On Ja trouve fur $ | ‘aux lieux les plus élevés des DR Te ur 91. LiICHEN du Gencvier: Licken jenipérinus 1” Lichen foliaceus laciniatus crifpus filvus, peltis lividis. Lin, F1. Suec. Pe 416. To, 1093, eLichen: fulvus , finubus dædeleis laciniatüs. Line Fe Lapp. p.344: n° 451. An: Lichen Juniperinus. Hoffm. Énum. Eich:p. FO+,:f7 22 _Ê 1. Et fquamaria juniperina. Ejufd. PI, Liche- PORTE 26 p 3 EP rt + M. Hoffmann penfe que le Lichen ;unipe- rinus de Linpé eft la même plante que Ja va. riété 8. du Lichen nivalis mentionné ci-deffus, Maïs * Rous foupçonnons qu’il fe trompe, la plante de Linné fe trouvant fur les troncs d'arbres, & principalement ur le Genevrier; au lieu que _ de Lichen pivalis luteus eft une plante terreftre. _ Au réfle, Je Licken. Juniperinus de M. Hoff- mann eft-ij vraiment le même que celui de Linné, _ Suoïque recueilli à Up{a] par M. Ehrhart> Nous hiffons la dicuffion & la détermination de ces _ Cbjets aux Botaniftes à portée de prononcer Acer égard. En attendant nous préfümons que fe péter. Juniperinus-L. à phis-de “Zichen parietnus qu'avec le-Lichen njvalis. Licusn ffluleux; Lichen ffalofis. Li: ET te cr LA * mon er LED 491 :CAsn foliaceus, füliols fafiiularis ffulofis ra- mofis lutco-fulvis, fcusellis terminalibus conco- loribus marginatis, s à An Licien flammeus, L. F. Suppl, 4s1. Li chenoides flammeurn.'Hoffin, PI Lichenos, Fafc. lp 11 157. 1; : Ce Lichen ne paroîr dans Ja divifion des Scyphifires à caufe du carac- tère de fes fcutelles; mais il eft fingulier , ayant fes folioles fifluleufes ou tubuleuies, fans fie . fure latérale, Il eft entièrement de la couleuf du Lichen parictinus, c’eft-à-dire’, "d'un, jaune orangé qui a beaucoup d'éclar, Ses expanfions fonc des folioles libres, ramaflées en touffe ou fafciculées ; membraneutvs, tübuleufes, un renflées ; divifées en quelques rameaux, fer mées & obtufes à leur fommet. Les fcutelles terminent des rameaux courts qu’elles font pa- roitre comme tronqués : ellés font orbiculaires, ont le difque plane, entouré d’un petit rebord. élevé, & font entiérement de même couleur. que Îcs expanfions. Cette efpècé croît au Cap: de Bonne-Efpcrance fur les arbres, &z nous a 6 communiquée par M, Sonnerat, (y, f). pas devoir être rangé * 5. ( Les coriacées) expanfions coriaces meméraneufes ; élargies , rampantes. 93: LICHEN à bords jaunes; Lichen crocarnse L: Lichen foliaceus | may ulvere flavo. Lin. = vod \ épatiques: elles font liffes, un pe finuées & feabres fur les bords , velués Padhé rentes en leur furface “inférieure, Leur Bord eft chargé d'une pouflière jaune. Ce Lichen croît naturellement dans-l’Inde. ” : SX Les Oëf. M. Dikfon ( Fafe. à. pe 22, fub Lichene crocato ) rapporte à cette efpèce de Linné ; le Zichenoides lacnnofum >" Tutilum marginibus flavis de Dilen, ( Muf, 549. t. 84 f. 12.) , & dir qu'ilcroît fur les rochers des montagnes de PEcoffe. I1 refemble au füivane | eff jaune à l'intérieur, *& fa furface inférieure rapports av& | _ par fes découpures , fon afpe@ ; mais fa fub{tance eft parfemée de points jaunes & de poils noie râtres: Ce Lichen eft lacuneux. F 94 LICHEN pulmonxire;, F1, Fr, Lichen Mmonarins. L,_ Lichen foliäcens lacinia £laber: Juprà lacunofus, fubtus tone. FI. Suec. p. 414. ño, 1087. Sco 1392. Wei! Crypt. p. 64. he Hagen. Lich. no. TRE arboreus f. 3- p. 759. Toutnef. Ord. 14. t. 4. Mafe 36% Lob. K res 492 LIC shonaria. Fufth. Hift. p. 636. Ic. 637. Cami Epit. 783 Dod. Pempt, 474. Mufco-fungus ‘ar- boreus platyphyllos ramofis à viridi fufcus. Morif. Hift: 4. p. 634. fec. 15. t. 7. f, 1. Lichenoi- des peltatum arboreun maximum. Raj. Synopf, . p. 76. n°. £6. Lichenoides pulnoneum reticu- tum vulgare, marginibus peltiferis. Diil. Mufc. a12, t. 29. f. 123. Lichen. Hill. Heiv. no. 31986. Pulmonaria reticulata. Hoffm, PI, Lich. Fafc. 1. t 1. f. 2. Vulg. Pulmonaire de. Chêne. * Cette efpèce forme des expanfons fort amples, -étalées, coriaces, laciniées, à découpures élar- gies, un peu courtes, Anguleufes, en nombre “médiocre, & à finus arrondis ou obtus. La {ur- _ face fupérieure de ces expanfons eft verdâtre , ‘glabre, réticulée, lacuneufe, ou parfemée de _ foffettes nombreufes & prefqu’alvéolaires 3; l'in- … férieure eft d'un gris rouffeâtre , toute boffelée, où comme bullé:, & couverte d’un duvet court, + prefque tomenteux, La crète rériculaire, qui + LA n les bords des foffettes de la fuperficie de ce Lichen eft pra are chargée de très- _ petits tubercules farineux ; blanchâtres ; ran- mé ignes réti See = Les Red - grandeur d'une Lentille , & fituées ordi naïrement à la marge des expanfons ou de leurs découpures. * Certe plante croît en Europe , dans les bois, fur les croncs d’arbre, & particulièrement fur Je Chêne & fur le Hêtre, (y: f ) Elle eft un eu amère, aftringente, vulnéraire, peétorale & diflicative. On la recommande principalement dans le crachement de fang , les ulcères & autres maladies du poumon, Elle arrête les hé- _ morragies, érant prife en décoétion, & appli- _ quée fur les plaies. i Os. Lichen à foffettes; Lichen ferobiculatus. - Lichen coriaceus repens lobatus obtufus , fu- _pernè fcrobiculatus verrucofus , infernè villofus re albidis. Lightf, Scot. p. 850. n°, F4 _. chen pulmonarius arboribus adnafcens , in- obfcurus , defuper lacunatus ex glauco & So 2: + . vefcens ; receptaculis florum rubeis. Gen. en, D PEUT 4 Lichen pul- . moneum villofum ; fuperficie ferobiculata & pel- tata. Dill, Mufc . - 1.29. 114, Lichen. Hall. Helv. n°. 1989. Leerf. p. 259. n°. 960. Lichen : ftrobiculatus. Seop. . maria verrucofa. dat. I. a. PI, Lich, F Z, P- T° il en eft diflingué marginale } de fes fcurelles, 11 Folia anfions, & par la f (fon cée, large comme la main, étalée, rampante, L IC Jobées & arrondies à leur fommet. Sa furface fupérieure eft d'un vert glauque ou jaunâtre, glabre , lacuneufe, ou parfemée de foflettes irrégulières, affez grandes: & les bords de ces foflettes, ainfi que ceux de plufieurs lobes, offrent des féries de tubercules très-petits, blancs & farineux. La furface inférieure eft d'un: [gris rouffeâtre, velue , builée ou boffelée, à boffelures blanchâtres ; ce qui la fait paroître’ tachetée de blanc. Je n'ai point vu les fcu- telles; mais il paroït, d’après les auteurs ci- tés , qu’elles font rougeâtres, prefque fefliles, orbiculaires , & fituées fur le difque même da Lichen, & non fur fes bords, Jai trouvé cette cfpèce zu Mont d'Or , en Auvergne, au pied de vieux arbres. Flle croît aufli dans Piralie, . PAllemagne , l'Angleterre , & fans doute dans divers autres endroits de l’Europe. (y. v. ). - 96. LicHEN membraneux; Lichen membra- raceus. Lichen membranaceus , laciniatus, fub- lacunofus, albidus, punäis tulerculatis nigris adfperfus, fcutellis 1erminalibus. — Lichen alpinus membranaceus clegans, in am- plas lacinias divifus , inferné albus | fuperné ë glauco fubvirefcens, receptaculis florum am- plioribus | interna parte fufcis. Mich. Gen, p. 75. t. 37. Lichenoides membkranaceum, tuba Jallopiane œmulum. Dill. Mufc. 165. t, 20. f.58. Lichen fallax. Web. Spicil. p. 244..-m0, 275, C'eft une efpèce des plus tranchées par fes caraétères, & qu'on ne peut confondre avec aucune de celles qui font connues. Ses expanñ= fions font minces, membraneufes par excel- lence , étalées, profondément laciniées , glabres des deux côtés, d’un glauque blanchâtre en+ deffus, blanches en deffous, & obfcurément lacuneufes en leurs furfaces. Ses découpures font grandes, & un peu crêpues fur les bords, fur-tout à leur fommet , ou fouvent elles font multifides, dendroïdes & très-menues. 11 naît fur les expanfons, principalement vers Îes bords & vers les extrémités des découpures, des | points tuberculeux , noirâtres , labondans & même confluens, & Carn. 1. no. LR A : a à H à des rapports avec le Lichen ulmonaire ; dé - par les lobes arrondis € uke plaque font pa roître les expanfions tachetées de noir vers les extrémités des découpures. Les feutelles font brunes & rerminales. Cette plante croît en Europe, dans les montagnes, fur les troncs trouvée affez abondamment au Mont d'Or en Auvergne (v,v.). Le Lichen membranaceus de -M. Dickion (Crypt. Fafc. 2. p. 21. t. 6. f.2.)eft une efpèce différente, A ED * 97. Lichen glauque; Lichen glaueus. > Mar chen foliaceus , depreffus , lobatus , glaber _s & divilée en fanières jarges $ finuées, prie firinaceo. Lin. FI, Suec. n°, 1094- ei Crypr, p. 75. Pollich, Pal. n°, 31154 EE des vieux arbres, & fur les rochers: je Pai ; L LIC Web. Spicil, p. 242. F1. Dan, t. 598. Lighitf. Scot, p. 838. Hoffm. Enum. Lich, p. 97. t.20. £:s; Lichenoides endivie foliis crifpis fplendentibus fubtus nigricantibus. Di, Mufc. 192. t. 25. f, 96. Lichen. Hall. Helv. n°. 2007. . Je n'ai pu encore me procurer Îa connoif- fance de cette efpèce: cependant elle ne doit pas être rare, car les Botaniftes qui ont dé- crit ou mentionné les plantes de leur pays, en traitent tous comme la connoiffant ou Payant obfervée. Néanmoïns il eft certain qu’on y rapporte des fynonymes de Morifon, deVaillant & de Micheli , qui appartiennent à la fuivante; ce qui m'a trompé moi-même dans la compofition de ma flore françoife. Quoi qu'il en foit, fi la plante de Linnœus, celle citée de Dillé- nius, & celle qu'a repréfentée M. Hoffmann, appartiennent à la même efpèce , on ne peut douter que cette efpèce ne foit différente de celle qui fuit, 98. Licuenperlé; Lichen perlatus. L. Lichen foliaceus repens lobatus glauco-cinereus ; mar” gine crifpo farinaceo , fcutellis fubpedunculutis, Muf&o-fangus lichenoides arborum crifpus cine- reus , fubtus nigricans. Moril. Hift. 3. p. 633. Sec. 15. t. 7. f. 4. Lichen pulmonarius crifpus infernè nigerrimus 6 glaber , fuperné cinereus, RARE forum fubobfcurts. Michel. Gen. p. 1. Ord. 24. t. 50. f. 1. Bona. Lichen pulmonarius fe tilis cinereus minor , umbilicis nigricantibus, À ournef. 549. Vail. Paris. t, 21.f. 12. Licheno'des laucum perlatum fubtus nigrum & cirrhofum. ill. Mufc. 147. t. 20. f. 39. Lichen perlatus. Pollich. Pal, n°, 1119. Huds. F1. Angl. p. 448. Ligtf, Scot, p. 839. ; 8. Idem lobis foliorum margine ciliato-crinitis. Lichenoides glaucum , foliorum lacinis crinitis. Dill. t. 20. f, 42. Eriam.t. 84, £, 11, : =. y. Idsm fubtus verfus marginem auranticus. Lich:n perforatus. Jacq. colleét. vol. 1. p. 116. 2 + RE Évane nous poffédons en herbier cette efpèce, ainfi que fa variété , nous croyons pouvoir don- ner comme exaéle, la fynonymie que nous y rap- portons. _ Les expanfions de ce Lichen font minces comme u papier, mem braneufes foliacées, rampantes, talées en rofette, non applaties, mais ondulées , Comme chiffonnées ou crépues, lobées, d’unglau- _ que cendré en deffus, & d’une couleur noirâtre en deffous. Les lobes font arrondis, incifés en crè- _ nelures groflières, ondulés ou diverfement repliés. Les bords des découpures & fur- tout des lobes intérieurs ont des renflemens ou des tubercules SÉR , comme farineux , de la couleur même des expanfons , & qui femblent une forte de bro- Gerie marginale , ou des er: en boxdure, LE I-C 493. Les cupules font un peu pédonculées, & d’un brun pourpré ou obfeur, Cette efpèce croît en Europe dans les bois, fur les troncs d'arbres. (n v:} La variété 4. a fur les bords de fes lobes des cils noirs qui les font paroître comme chevelus, Nous en poffédons un exemwiaire rapporté du Cap de Bonne Efvérance , par M. Sonnerat, & qui reflemble tout à fait à Pindividu figuré par Dilen (tab. 20. f, 42. lett. B.) ; & quelques autres exemplaires moins hérifiés de cils, &e re- cueillis dans la Caroline par M. Frafer. ( ». f. ). Le Lichenaides platyphyllum , margintbus criniris de Dillen (t. 84. f. 11.). appartient à cette variété. La plance 7. croît dans la Penfylvanie, 99. LICHEN aquatique; Lichen aquaticus. L. Lichen cortaceus repens lobatus obtufus , peltis hemifbhericis maximis. Lin. F4, Suec. p. 417. n°* 1095, : La Lichenoïdes fcutellis amplis. Di. Mufc. 150. t. 20. f, 44? dar Ses expanfions font des feuilles rampantes , | Jobées , obtufes , entières en leur bord & d'un vert pâle. Les fcutelles ou cupules font prefque fefliles , & fituées fur le difque des feuilles : elles font d’abord planes, enfuite dilatées ; hémifphéri- ques, fort grandes, plus grandes même que les feuilles, d’un brun rougeärre , à bord élevé & réfléchi, Ce Lichen croît dans Ia Suède, fous l'eau aux lieux marécageux. I] rampe fur la # sc re __ 100. LICHEN renverfé; Lichen refupinatus. EL: Lichen coriaceus repens lobatis : peltis marginali= bus poflicis. Lin. FI. Suec. 417. n°. 1096. Web. Spicil. p. 266. n°, 288. Lightf. Scot, p. 843. FI, Dan. t. 764. g ère Lichen pulmonarius major (€ minor) ex obf- curo cinereus , inferné ex albo rufèfcens, recep- | taculis florum rubris amplioribus ad latera oblon- gis. Michel. Gen. p. 86. Ord. 13. t, 44. f..1. 2. Lichenoides fufeum , peliis pofhcis ferrupineis Dill, Mufc. p. 206. t. 28. f. ro5. PRESSE TRES Il a le port du Eichen contre-rage ; maïs il eft plus petit , & on Ven diftingue principale- ment paf la firuation de fes fcutelies, Ses expan- fions font coriaces, membraneufes, rampantes, déconpées , lobées, d'un brun verdäâtre en deflus dans l’état-frais , plombé ou gripâtre lorfqu’il defféché , & d'un blanc rouffeâtre en deffc fcutelles font peus , rougeätres neufes , plus larges que longues, & la furfscs inférieure 43 cdi) ] gulière qui fait qu’on n'app à la furfacc fupérieure de cel les lobes qui en font cha retournent, Cette efpi qu += 101. LICHEN veineux ; Lichrn venofus. L. Li- chen coriaceus repens ovatus planus , fubtus ve- nofus villofus, peltis marginalibus horifontalibus. Lin, FE Suec. n°.1097.W eff. Crypt. p.82. Pollich. Pal, n°. 1116. Ligntf. Scor. p. 844. Lichen pulmonarius minimus | inferne albus & erreticulatus , fuperne è cinereo-virefcens , &c. ichel. Gen. p.85: n°. 12 & 13. Tab. 44. £. 3 & 5. Lichenoides parvum virefcens , peltis nigri- cantibus planis. Dill. Mufc. 208. t. 28. f. 109. Lichen. Hall. H:lv. n°. 1993. Peltigera venofa, Hoffin. PL, Lich. Fafc. 1. p. 31. t. 6. f.2. . C’eft leplus petit des Lichens de cette divifion, & il eft remarquable par les intertices colorées qui féparent les veines de fa furface infcrieure. Ses expanfions font des folioies fimples ,. finuées , un peu lobées, fouvent folitairess , longues de $ à 8 lignes, rampantes, coriaces, d’un vert pri- HI C nt - sâtre en: deffus, 8 ayant leur furface inférieure un peu velue, munie de veines brunes, comme palmées ou flabelliformes , décurrentes ur un _* fond blanc, très-apparent. dans. leurs fntertices. En regardant ces veines ou nervures: on croit voir en quelque forte.le. us du cha- Rs, & noirâtres, Ce Lichen : n Europe , dans les bois, fur la tèrre ; on de trouve, aux enyirons de Paris. { 3..f. ). 102. Licnen arétique ; Lichen arélicus. L. Li- chen coriaceus repenstobatus obtufus levis : fubtus avenius villofus. Lin. Fl Suec. p. 418. n°. 1099. Lichen foliis planis fubrotundis lobatis obtufes , . veus Lin F1, Lapp..p. 337. n9. 452. sale port, &à-peu-près La forme du Lichen craprmaisil eft bianc des deux côtés. Sa inférieure, principalement par tout le dif- que, de fes expanfons, ef garnie: de radicules capillaires, noires, & qui la font paroître velue. calyce plano ovali lactnulæ propriæ adnato, ni- S “ke Ses. {cutelles , fituées-vers fe bord de fes expan- fions,, fonc fort grandes, ont jnfqu’à un, pauce amèrre ,. font d’un rouge livide, Ce Ei- i rameufes, : ae, Se: | | digitatumi cinereum , la@ucæ folits finuofis. Dil. des deux côtés, maisqui n’a point comme elle des radicules noirâtres ou des poils en fa furface in« _férieure. | étaiées, divifées , lobées, glabres des deux côtés, bianchätres & groflièrement ou irrégulièrement lacuneufes en deflus, blanches & boflelées on bullées en deffous. Les fcutelles font margina- les, fort grandes, d'une rouge fale, planes, & fituées en la face inférieure des expanfons , comme celles du Lichen renver!£. Cette efpèce croît au Magellan, fur Pécorce des arbres, & y a été découverte par Commerfon. ( v.f.) 104. LICHEN contre-rage Lichen caninus. EL Lichen coriaceus repens lobatus obtufus planus, fubtus venofus villofus , pelta marginali adften» dente. Lin. Fi. Suec, no. 1100. Weiff. Crypt, p.78. (æ). Pollich. Pal. n°. 1118. Web. Spicil. p. 269. Lightf. p. 845. Hagen, Lich, p, 100. ne. +. FR DT 707. F2, Mafto fangus terreftris latifolius cinereus , he= patica facie. Moris. Hiff. 3, p. 632. Sec. 15,1. re L Lichen pulmonarius faxatilis digitarus major, cinereus. Tournef. $49. Lichenoëides pel- tatin térreflre cinereum majus, folirs divifis. Raï. Sy: Fe p.76. on Eten Lerr be 3 cincreus. Vaïill. Paris. €. 21, f, 16. Lichenoids = Mufc. 200. tr. 27. f. 102. Lichen cinéreùs. Blackw. 1336, Lichin Hall Hélv, ne: 1989. à 8. Lichenoides digitatum ruféfeens ; folits lac tuca crifpis. Dill: Muüfc: 203: t: 27. f. 103. Lichen pulinônurius , &c, Michel, Gen, p. 85. n°, 4. t. 44. f. 2 Lichen. Hail Hély. n°. Se Fe caninus rufefcens. Weiff. Crypt, p, * Cette efpèce , la plus commune de celles que parmi fa moufle, & y forme des expanfions aflez vert brün ou d’une conleut plombée en deffis quefois roufltâtres dans lérat fec. La furface inférieure de ce Lichen eft blanche , comme ré= ticulée par des nervures, & folvent garnie de rouge brun, planes ou un peu convexes antérieu- Ses expanfions font coriaces , membraneufes dans l’érat frais, mais d'un gris cendré ou quels \ l’on trouve dans les bois , rampe furla terre larges, planes, divifées ; 16bées, liffes, d'un t, dans la Suède Septentrionalè, fur, La | radicules nombreufes, Qui le font paroïtre velue. | ln: ci 10) | Les feurefles nt ovales, unguiformes, d'un, 103. Lic | Cichenvancardieus. | tement , & filuéés aù bord terminal des lobes | Lichen corià uMrepens lobatusobtufus utrinque | fertiles. Ces lobes foht redreffés ou afcendans , . glaber fupra lacunofus , peltis poflicis planis am | & moins larges que les autres, On trouve € Éichen en Europe, dans les boïs & les lieux . Ombragés , für Ja terre &'furla moule, (v.v.) On: l'a dit propré à guérir Id motfüre des chiens énragés , &e il fit autrefois célèbre fous cé point de vue : mais cette vertu ne paroft pas confirmée. plifimis. 3, <''belle, efpèce remarquable par la gran: | Peut-être que cette maladie cruclle nétañr pas eur & la fituarion de ès feutelles , & qui, | encore déclarée, lafage de ce remède pourroit + me la précédente eft blanche où blanchâtre, ! en garantir. Ce feroit une qualité bienprécieufes PRE - de M LIC . maïs je doute fort que l’on puifle compter fur | ee remède, La cautérifation des plaies récentes , & la falivation mercurielle , font fans doute des moyens plus sûrs. Ù 105$. LICREN digité ; Lichen polyda&ylon. Lichen coriaceus repens lobatus fubtus venofus , lobis lateribus revolutis, fcutellis numerofis _digitatis marginalibus. 8 Lichenoides cinereum polydadylon. Dill. Mufc. €. 28. f 107. Lichen polyda&ylon. Néck. Method, p. 8$. no. 52. Leers. Her- born, n°, 975. Roth, FI. Germ. p. 508. n°. 102. Peltigera polydadylon. Hofm. PI. Li- chenôs, Fafc. I. p. 19. t. 4. f. 1. @. Lichenoides membranaceum pellucidum , at geminatis, Di. Mufc. €t. 28. LE," TO07 e Plufieuts Botaniftes regardent ce Lichen comme une variété du précédent ; il en eft en effét rapproché par beaucoup de rapports : néanmoins il eft toujours plus petit, & on Ven diftingue fur-tout par fes fcutelles nombreu- fes , rapprochées les unes des autres, & qui forment comme des digitations aux extrémités des lobes, Il eft plus groflièrement veineux en deflous, & laïfle appercevoir entre fes nervures des lacunes blanches prefque comme dans le Lichen veineux. On trouve cette plante en Europe, fur la terre, dans les bois mon- tagneux , fur les collines ombragées. ( v. f° ). _106. Licnen des bois; Lichen fylvaticus. L. Lichen coriaceus repens laciniatus lacunofus, peltis marginahbus adftendentibus. Lin: Leers. Herborn. n°. 977. Huds. FI. Angl. p. 453. Lightf Scot, p. 848. Lichen pulmonarius faxatilis fufco-rufus , receptaculis florum albidis, Michel. Gen. p, 84. Ord. 11 t. 43. Lichénoides polychides villofum & fcabrum, peltis parvis. Dill. Mufc: 399. t. 27. f. 101. Lichen. Hall, Helvo n°. . 1987. Lichen polyfchides. Neck: Meth. p: 84. no..$I, pelrigera fylvatica. Hoffm. PI, Lich. HAS 1 D 11,04 4 f. 2. Il a.des rapports avec le Lichen pulmo- naïre; mais il eft moins ample, & fa fur- face fupérieure offte des verrués pulvéru- Jentes des foffettes qui le rendent aflez remarquable. Ses “Epatfiohs font coriaces , ampantes, libres, divifées, laciniées, à dé- coupures obtufément anguleufes : leur furface Supérieure _eft d'un vert brun où obfeur , toute parfemée de foffettes, & munie de petites verrues arrondies, nnirâtres, velues & comme pulvérulentes, L'inférieur eft velue, & dune couleur rouffeâtre ; plus foncée ou prefque brune vers le centre, plus claire vers les bords des expanfions, avec de petites taches blanches qui la font paroîre mouchetée, Les 4 LIC 495. feutelles font marginales, d'un roux-brun, terminent les découpures , -& refflemblent ‘un peu à celles du Lichen canimus, mais font plus petites. Cette efpèce croît en Eurore ; fur la terre ou au bas des rochers, dans les lieux ombrapés & les bois. | 107. LICHEN horifontal; Lichen horifontals. L. Lichen coriaceus repens planusravenius , peltis marginalibus horifontalibus. Lin. Marnt. 132. Huds. Ang]. 453. Web. Spicil. pe: 179. no. 291. Fi. Dan, t, 533. Lightf. Scot, p. 849. Fee Lichen pulmonarius maximus., fupernè & ci- nereo rufefcens , inferne fubrufus , recepta- culis florum rubris, ad latera oblongis. Mi- chel. Gen, p. 86. no. 8. Ord. 12. t. 44. f..7, Lichenoides Jubfufeum , peltis horifontalibus Flanis. Dill. Mufc. 295. t. 28. f. 104. Muf us Pulmonarius fungoides. Barrel. IÎc. 1278. f, 1: Lichen. Hall, Helv. 1995 - = È Cette efpèce reflemble beaucoup au Lichen contre-rage. Mais outre qu’elle n’eft point veineufe en deflous , fes feutelles font* plis larges que longues, planes & horifontaies; ce qui fuffit pour la diftinguer. Ses expan- fions font coriaces, minces, rampañtes, ar rondies, Jobées, d'un cendré verdâtre dans Pétat frais & d’un brün rouffeâtre lorfqu’elles font sèches ou qu’elles vieilliffent, A1 naît fur les bords de fes expanfions des fcutelles foli- taires, d’un rouge-brun, d'abord’ prefqu'orbi- Culaires, enfuite plus larges que longues, fituées horifontalement comme les expanfions mêmes, Ce Lichen croît en Europe, dans les bois, fur la terre. cn 5 10$. LicHen aux aphtes ; -Lichen aphtofus L. Lichen coriaceus repens planus lobatus, Jupra-verrucofus | fubtus -radiculis hirfutus ; peltis marsinalibus. RENIP EE Ses LUN Lichen pulmonarins maximus. verrucofus ÿ Jupernt E cirerevevirefcens inferntobfeurus,recep- taculis florum rubris & circinatis. Michel. Gen. 85e no. 3. Lichenoides digitatum late virens, ver- rucis nigris notatum. Dil. Mufc. 2c7. t.28. f. 106. Lichen. Hall. Helv. n°, 1999. Lichenaphtofus Lin. FI, Suec. p. 417. no. 1098.: Weïs. Crypt. p. 80. Pollich. Pal. no. 1117. Web. Spicil.. n9 289. Hagen. Lich. p. 104. Neck... Meth. 80: n°. 46. Lightf. Scot, p. 847. Pe a ne Hoffm, PI, Lich. Fale, r A Fe CEE" Ses_expanfons font membr: coriaces ; arrondies, lobée nes , liffes, parfemées de nes & inégales. Elles dans Pétat frais , 8 nâtre ou roufleâtre. mr Eu Leur furface inférieure _496 à: deffus. L 46. f. A. LIC | radicuies noires ; mais vers les bords elle eft nue, & dune couleur plus claire. Je .wai point vu les fcutelles : felon les Auteurs, peu près femblables à celles du Lichen cani- nus. Cette plante croît en Europe, fur la terre, dans les bois montagneux, ( v. y. } 109. Licmen glomulifère; Lichen glomuli- firus. Lichen coriaceus repens planus laciniato- lobatus, glomulis cefpitofis in axillis lecintarum, feutellis parvis fubimmerfis. Lichen pulmonarius arboribus adnafcens ma- zimus, énferne obfcurus , defuper ec: glauco cinereus, receptaculis florum rubris, feminibus nigrifcentibus. Mich. Gen. p.88. Ord. 17. t. À. Lichen: fubglaucum cumaiile, foliis | tenacibus eleganter laciniatis. Dill. Mufc. p. 197: r 26. f. 99. Lichen. Hall. Helv. no. 2004: Lichen ampliffimus. Scop. Garn. n°. 1393. - Lichen laciniatus. leur brune ou obfeure, & munie d’un duvet | court, comme fpongieux. Les fcutelles font petites, orbiculaires , éparfes , & en partie enfoncées dans la fubftance des expanfons. Vai trouvé cette efpèce en Auvergne, au Mont-d’'Or, fur fes troncs des vieux arbres; lle y forme des plaques aufli larges ou plus _“darges que la main. (7. v.). 28) Es Lrcen à pochettes. F1. Fr; Lichen fac- _ çatus, L. Lichen coriaceus repens fubrotundus: peltis depreffis fubtus. faccatis. Lin. FI. Suec, | n°, 1102. Web, Spicil, no, 293. Neck, Meth, 83. Lightf. Scoc, p. 855. FL Dan.t. 532. Licher -pulmonarius alpinus terreffris glauco- vire) — receptaculis florum fifcis. ichel. Gen. p. 95. Ord. 31. tn $2. Lichenoides Li- chenis faciè, peltis acetabulis immerfis. Dill, Mute. 223. & 30, f 4x ‘ Ses expanfbns font coriaces, rampantes, adhérentes, divifées, lobées, & difpofées en. _ rofette arrondie, beaucoup moins large .que dans l'efpèce ci-déffus. ÆElles. font d'un vert, glauque en deflus dans létat frais ; mais elles deviennent d’un gris roufleâtre en fe {é- chant. Leur fuperficie offre des enfoncemens fort remarquables, épars , femblables à de petites poches , au fond defquelles font fituées des wpules noirâtres & orbiculaires On trauve LIC cette efpèce dans le Dauphiné, & dans d’autres parties de l’Europe, fur la terre, & plus com- . munément. fur les rochers. Cv. f.), elles font marginales, d'un rouge brun, & à | 111. LicHen fafrané. F1, Fr. Lichen cro- ceus. L. Lichen: coriaceus repens fubrotundus. planus fubtus venofus vil'ofus croceus, peliis {parfis adnatis. Lin. F1, Suec. no. 1101. Lichenoides fubtus croceum, peltis appreflis. LUE Mufc. 925. t. 30. f. 120. Lise Lin. L Lapp. p. 338. n°. .ts Ets f 3. Lich Hall. Hate né tie. croceus. Neck, Meth. p. 84. no, 50. Lightf. Scot. p. 8564 FL Dan. t. 263. La couleur de la furface inférieure de fes expanfions offre une particularité des plus re- marquables dans cette efpèce. Ses. expanfions. font rampantes, coriaces , planes, prefque fo+ liacées, incifées, lobées, d’un vert grisâtre en defflus dans l'état frais, veinées & d’une belle couleur de Safran en deffous. Elles font. étalées en rofette irrégulière, comme celles du. Lichen de terre. Les fcutelles font orbicu= laires, d’un rouge très-brun, planes, tout-à- _ fair fefliles , .&- difpofées comme des taches fur la fuperfcie des expanfions,. fans former de faillie bien apparente. On trouve ce Lichen fur-la terre, dans les montagnesdu Dauphiné; de la Suifle, & dans le nord. de PEurope. Ge. JL). | 112. Licnen enfumé ; Lichen fuliginofus. D». Lichen foliaceus repens finuato-lobatus fcabers. fubtus fpongiofo-villofus lacunofus , futelus plæ nis férrugineis, marginibus pallidis. Dicf, Crypte Fafc. 1. p. 13. Lichenoides. fuliginofun & pulverulentums. fui rubiginofis. Dill. Mufc. 198. t. 26. + 100. * La couleur de ce Lichen eft d’un cendré- glauque en deflus avec une teinte lividesen | deffous il eft jaunâtre & muni de petites fof-- féttes. blanches. On le trouve en Angletrre- dans les bois, fur les branches des arbres. G* (Les Ombiliqués } expanfons carti- _ Llagineufes , ombiliquées , d'une couleur enfumée ou noirâtre ; & adhérentes pañ le centre. de leur face inférieure. 113. Lichen pon@ué; ZLichen miniatus. L,. Lichèn umbilicatus vibbus punéatus : fuhtus ful- vus. Lin. Scop. Carn. 2, no, 1407. FI. Dan. t. 532. f. 5. Lightf.. Scot. p. 857: F Lichen pulmonarius faxatilis à cinereo fuf- cus minimus. Michel, Gen, p. 101. Ord: 36. t.. $4 f.. 3 Lichenoides. coriaceurs nebulofure ciriereum punétatum fubtus filvum. Dill. Muic.… 2; be: 300: fe. 327. Lichen, Hall. Hel os ferne LIC 3999, t. 47. f, 2. Lichen miniatus. Jacq. Mif- cell. Vol, 2. p. 90. t. 10. f. 3. II confifte en une expanfon coriace, dure, cattilagineufe, fimple, ayant prefque la forme d'un Pezize, ou d’une Elvelle feflile, ou enfin d’une, foucoupe, ondée ou inégalement plifée, arrondie & un peu lobée à fa circonférence, ombiliquée au centre qui eft le feul point de fon adhérence , & d’un pouce de diamètre ou un peu plus. Sa furface fupérieure eft cendrée, grisâtre ou de la couleur du Café au lait, & toute parfemée de petits points bruns un peu -faillans. L'inférieur eft d'un jaune rougeitre, tirant fur la couleur de brique. On remarque dans l’épaifleur de fa fubftance de petits grains fphériques, repréfentés dans la figure citée de Michel. Ce Lichen croît dans la Suifle, le Dauphiné, la Carinthie , l’Angleterre , &c. fur les rochers des montagnes. (y. f.). La plante citée de Micheli appartient peut-être au Lichen : polyphylle. 114. LicHen brûlé ; Lichen deuflus, L. Lichen fibfimplex orbiculatus umbilicatus undique levis Jüperne cinereus , inferne fufco-nigrefcens. Lichen pulmonarius faxatilis à cinereo fufcus minimus. Vaill, Paris. 116. t. 21, f. 14 Tour- nef. $49. Lichenoides faxatile | foliis minus divifis cinereo-fufcis. Raj. Sinops. 3. p. 73. No. 66. Lichenoïdes coriaceum cinereum, peltis atris compreffis. Dill. Mufc. 219. t. 30. f. 117. Lichen. Hail. Helv. no. 1998. Lichen deuftus. ER SOU pr BOL, "2" "4 — &. Lichen polylobus. Jacq. Colle. Vol. 3. p. 96. Et Lichen polyphyllus cjufd: Colle&, Vol. 2. p. 190. t. 16. f. 1. Litt. A-I, de Lichen à beaucoup de rapport avec le précédent ; mais au lieu d'être ponétué en deffus, sl eft life ou glabre, comme dans la figure citée de Vaillant, & acquiert, en fe dévelop- pant, des tubercules noirs | épars , très-peu faillans , tels que Dillen les a repréfentés, & qui paroiffent appartenir à fa fruébification, 1] en diffère en outre par 14 couleur brune ou prefque noire de fa furface inférieure, & par une fuperficie finement chagrinée ou pon@tuée en cette furface. Cette efpèce croît en France … & dans d’autres parties de l’Europe ; fur les ro- chers. On en trouve à Fontainebleau, près de Paris, (v, f.). Plufieurs Botaniftes en citent des variétés que nous négligeons, ne les con- noiffant pas. #15: LiCHeN polyrhife; Lichen polyrkiqus. Li- chen fubpolyphyllus umbilicatus : fuperne levis € cinereus , inferné radiculis villofus fufco-ni- grefcens. Fe ex . Lichenoides pullum fuperne & glabrum , in- nigrum & cirrhofum. Dill, Mufç, 226. t. Botanique, Tome III, | _ atrovirens crenatus. Lin. We LI.C 497 30 f 130. Urmbilicariarcirrhofa. Hoffm. PL Lih” Fafc: 1.:p-gin 2.f, 3 4 ax 8. Id. fronde fupernè fufco | inferne Niger= rir10. er LÉ Je doute fort que la plante dont je traite ici foïit la même que celle que Linné a nommée, Lichen polyrhiqus ; puifqu’il la dit glabre des deux côtés, & par conféquent radicante feulement fur les bords, comme le dit aufli M. Weiïs, dans la defcription qu’il en donne ( Crypt. p. 81. ). Ce- pendant la planté que je cite de Düillenius, paroît fe rapporter entièrement à la mienne. Celt une expanfon irrégulièrement orbicu- laire, prefque fimple, .incifée en lobes arron- dis, coriace, d’environ un pouce & demi de diamètre, & munie en deffus de quelques plis grofliers , qui vont du centre versela circon- férence. Sa furface fupérieure eft glabre, cen- drée, & parfemée de très- petits tubercules bruns, à peine faillans, qui ne paroiffent que comme des points, L’inférieure eft d’un brun noirâtre, & velue dans tout fon difque par des racines courtes, rameufes, & en grand nombre. Cette efpèce croît en Europe, fur les rochers. (v. f.). La variété 8. eft très-brune en deflus, fort noire en deffous, & a fes tubercules un peu plus gros, (y. f. ). 116. LICHEN polyphylle ; Lichen polyphyllus. L. Lichen vnbilonbs polyphyllus uirinque levis | Lin. Web. Spicil. ne, 283. NERO. D. 72 aie Lichen pulmonarius faxatilis fordide virefcens, folits minimis. Michel. Gen. p. 101. Ord. 36. n0.3. Tab. $4. f. 2. Lichenoïdes tenue pullum , folits utrinque glabris. Di, Mufe, 225 t. 30, f. 129. Lichen. Hall. Helv. no. 2601. Lichen polyphyllus: Jacq. Colk&. Vol, 3. p. 94. t. 2. — 4. Il paroît qu’il diffère principalement du Li- chen ponétué ( L. minia:us) no, 113. Ence qu’il n'eft point fimple, mais compolé de plufieurs fo- lioles. Ces folioles fonr embriquées, crênelées fur les bords, glabres des deux côtés , d’un vert olivâtre ou bleuâtre, d’une couleur plus obfcure ou même très-brune en deflous, co- hérentes par leur bafe, & difpofées en une petite rofette ombiliquée, adhérente par.fon centre. La fruétificationconfifte en tubercules très-peti ehfoncés dans la fubftance des folioles, & ne paroiffent que comme des point plante croît en Europe, fur les roc vieux murs. — Obf. Le Lichen polyphyllus ( Colie&. vol. 2. p. 190. r. 16% appartient point à cette El] Jacquin en eft conveux depi maintenant fous le nom de De scquin, . Litt. AJ) | remar Écae selleus. Vill. PL Dauph. p. 964-): Linné, il n'y a point de doute qu’il s’eft trompé : 493. HE ÈS Mais je peñfe qu'il neft qu’une variété, du Lichen deuflus. 2 Lichen umbilicatus margine crinito-ciliatus , peliis turbinatis truncatis ; fupernè fulcis cencentricis exaralis. Lichenoides corneum , marginibus eleganter fimbriatis. Di, Mufc. 218. t. 29. f. 1216. Li- chen crinitus. Lightf. Scot: p: 860. Lichen po* lirife. F1, Fr. 1274. 35+ L'chen prohoféideus. Jacq. Mifcell. Auftr, 2. p. 80. t. 9. f. 2. chen cilyndricus. Lin. Amcœæn. Acad. 2. p. 264. J'avois pris, autrefois mal-à-propos , certe plante pour le Lichen polyrhiqus de Linné, & depuis peu, M. Villars, aufli mal-à-propos ; Va réunie comme variété, avec plufieurs autres Li- chens qui en font très«diftinéts ( RE ns En à cet égard fur le fynonyme de Dillen (t. 20. f, 42.)3 car je pofsède cette même plante de Dillen, que, comme lui, j’ai reçue de Vir- ginie, & je l’a regarde comme une variété da ichen perlé no. 98.; au moins eft-il sûr qu'elle % le par la forme de fes cupules. Ses E s font coriaces, prefque polyphyiles, biliquées, lobées, ondées, irrégulièrement pliffées, d'une couleur enfumée ou d’un cen- dré noirâtre« elles font chargées de cupules éparfes, la plupart un peu pédiculées, turbinées, tronquées ou obfcurément convexes fupérieu- rement , d’un beau noir, & fingulières en ce que leur fommet offre plufieurs fillons concen- triques , prefque circulaires, laiffant quelque- fois une petite ouverture au centre. La partie eure de ce Lichen eft d'un blanc rou- > geâtre, nue ou glabre dans fon milieu, & hé- riffée vers les bords de beaucoup de racines roides , noirâtres , courtes, quelquefois rameu- fes, & qui rendent fes bords ciliés. Ce Lichen éroie dans PAagleterre, le Dauphiné, PAu- 5 &c. fur les rochers. (v. f. ). - 118. Licnen puftuleux. FI. Fr. Lichen puflu- latus. L. Lichen umbilicatus fubtus lacunofus ; furfure nigro adfperfus. Lan: Fl. Suec. no. 1107. Pollich. Pal, n°, 1120. Web. Spicil. n°. “286. Fl Dan. © 597. £ 2. É L'chen cruflæ modo faxis adnafcens verruco- _ fus cinereus 6 veluti deuflus. Tournef.. 549. Vaill. Paris. 116, t, 20. f. 9. L'chen puimo- nariüs faxaiilis, inferne reticulatus & lacuna- * sus, fuperne cinereus ac verrucofus, receptaculis florum& feminibus nigricantibus & velutis deuflis. _ Michel, Gen. p. 89. Ord. 18, t. 47. Liche- toides. pufiulatum cinereum & veluti. ambujlum. 117. Licnen à trompes ; Lichen probofcideus.. uant à, divifion._ ga er re. dont il s’agit ici eft extrèmement . Pombilic qui eft fitué au centre de leur EC Dill, Muf, 96. €. 30, f. 131. Lichen. Hall: Helv. n°. 1996. Ce Lichen forme une plaque cruftacée, irré- gulièrement arrondie, lobée, de 2 à 4 pouces. de diamètre , d’une couleur-cendrée ; brune ou noirâtre vers les bords , paroiflant comme brûlée ou rôtie, boffelée ou bullée à fa fuper- ficie, & ayant des corpufcules rameux , en peti= tes touffes noirâtres , qui reffemblent à de la fuie, La partie poftérieure de ce Lichen eft bru- ne, & toute lacuneufe, c’eft-à-dire munie de beaucoup de petits enfoncemens qui la font paroître réticulée. Cette efpèce croît en Europe, fur les rochers; on en trouve à Fontainebleau, près de Paris. ( v. [.) 119. Licaen en toifon; Lichen vellus. L.Li-. chèn umbilicatus , fubtus hirfutiffimus. Lin. FL Suec. n°. 1103: Web. Spicil. no. 287. : Lichenoides coriaceum, latiffimo folio umbili- cato & verrucofo. Dil. Mufc. 545. t. 82. f, $. Lichen. Hali. Hely. n°.1967. La grandeur qu’il acquiert le rend principale- ment remarquable : c'e à ce qu'il paroît, une. fion coriace, fort large, ayant quelquefois diamètre , ombiliquée , lo- bée , d’un glauque cendré en-deflus , noirâtre & très-velue en-deflous. Ce Lichen croît fur les rochers , en Angleterre, & dans d'aatres parties du nord de l’Europe. 130. Lic#Een charbonneux; Lichen antrachi- nus. J. Lichen umbilicatus niger lævis lobatus plicato-crifpus , peltis tuberculifve nullis. Licher anthracinus. Jacq. Mifc. Auftr. vol. 2. t. 9. f. 4, : Celui-ci n'eft pas fort grand; il forme une rofette prefque poliphylle , ombiliquée , coriace noire prefque conime du charbon des deux côtés , & qui n'a qu'un pouce ou un peu plus de dia- mètre. Ses expanfions font partagées en folioles lobées, ondulées , prefque crêpues, nues & lies de chaque côté. Elles font adhérentes par Fe poftérieure. On ne leur obferve ni tubercules ni fcutelles. Ce Lichen croît en Autriche , fur les rochers des montagnes , il nous à été com- muniqué par M. Bethnaud. (v. f:) Peut-être que le Lichen pullus de M. Jacquin ( Mifcell. Auftr. v. 2. LAREE t. 9#f. 3.) n’en eft qu’une es ou n'eft que le même, mais 121. Licnen flocculeux; Lichen flocculofus: J. Lichen umbilicatus coriaceus fuborbiculatus crifpo-lobatus ; fupra fquamofo-flocculofus ; Le tus lævis fublacunofus. Jacq. Colleët. vol. 3: pe99.t.I-f:2 5 LR”: … Ce Lichen eft coriace , arrondi, lobé, ondéz : à RON FE TnEgs sn die plié, dun brun moirâtre , & adhère feulément “par un ombilic central au rocher qui le foutient. Sa furface fupérieure n’offre ni tubercules fefli-: P les , ni cupules flipités; mais elle eft chargée de trèspetits floccules écailleux. L’inférieure eft life & légèrement lacuneufe. M. Facquin a obfervé ce Lichen fur les rochers des mon- tagnes de la Carinthie, #* 7 (Les Dendroïdes); croûte écailleufe ou foliacée, produifant des tiges, Joit prefque fimples fcyphifères ; foit rami- fées en arbufle : tubercules fongueux & colorés conflituant la fractification. 122. LiCHEN entonnoir ; Lichen pyxridatus. L. Lichen caule ereo feyphifero , infundibulo ter- minali fimplici vel prolifero, tuberculis fufcis. (2) Caule fimplici, infundibulo magno. Lichen pyridatus major. Tournef. 549. Michel. Gen. ‘p. 82. ord. 8. €. 41. f. 1. Vaill. t. 21. f. 8. Lichen pyxidatus major rugofus. Vaill. t. 21. f, 7. Lichen pyxidatus major, acetabulo fimbriato & tuberculofo. Vaïll, t.21.f. 11. Mufcus pyxioi- des terrefris. Bauh. Pin. 361. Mufcus pyxidatus. 3. B. 3. p. 767. Mufcus terreffris pyxidatos ala- baffriculos imitatus. Lob. Ic. 2. p. 267. Coralloi- * des fcyphiforme , tuberculis fufcis. Dill. Mufc. 79. t. 14. f. 6. A. B. C. Lichen. Hall. Helv. . no. 912. 1913. 1919. Lichen pyxridatus. Pollich. , , (8) Caule fimplici gracilique , infundibulo _ parvo. Lichen an Pr SEM ru 549. Vaill. Paris. €. 21, f. 6. Michel, Gen. p. 83 t. 41, f. 4. etiam f, $. coralloides fcyphiforme gracile, marginibus ferratis. Dill. Mufc. 84. t. 14. f. 8. À. B. Lichen. Hall, Hely, n°, 1915. 1916, Lichen fimbriatus, Lin. €). .Caule prolifero ; infundibulis -fubperfo” liatis. Lichen pyxidatus prolifer: Tournef.; $49- Vaill. Paris. t:21. f. $. Corallordes. feyghiforme ‘tuberculis fufcis. Dill. Mufc. 79. +. 14. f.-4. D. E. F. G. H. Mufcus pyxiwides. Barrel. Ie, 1278. f, 2. (D ) Caule compofito: fubracemofo ; infundi- - bulis margine proliferis. Lichen pyxidatus , mar- … gine prolifero fcabro. Vaïll. Paris, t..a1. f, 9. - mufco-fungus pyxidatus , calyce altero alceri in - nato. Moris.-Hift, 3. p. 632. fec, r5. t: 7. f.-4. -Coralloides, &c, Dillen. Mufc. t. 14. f, 6. + Ce Lichen, que lon pourroit nommer mul- . tiforme , parce qu’il varie confidérablement. par Y'âge & felon les Mieux où il croît, eft néan- muIns remarquable : par la dilatation du fom- - mer de er Pipe qe eme Aer ces d'en ” onnoirs foit fimples foit prolifères | portant la Méalilitarien en lent bone F4 AE II C -499 La bafe de ce Lichen eft une croûte folia- cée , étalée. fur.la terre, compofée detrès- petites folioles laciniées, lobées, d’un vert glauque endeflus, & blanchâtres en-deflous de cette ie foliacée , qui fe defféche de bonne-heure , & fouvent difparoît prefqu’entièrement , s'élèvent des tiges tubuleufes ou fiftuleufes, hautes de 6 à 10 lignes, grisâtres , fouvent pulvérulentes ou quelquefois comme écailleufes à l'extérieur , & dilatées à leur fommet où elles forment une forte d’entonnoir non perforé intérieurement. Les bords de cet entonnoir font tantôt entiers , & tantôt crênelés , dentés ou irrégulièrement frangés. Lorfqu’ils portent la fruétification , on les voit chargés de tubercules fongueux , lifles, feffiles ou pédicellés ,| & de couleur brune dans cette efpèce. Lorfque l’âge de la plante & les “rconftances locales y donnent lieu, il nait - foit du centre des entonnoirs , foit de leurs bords , d'autres petites tiges qui fe terminent aufli par des entonnoirs , & qui deviennent pre- lifères à leur tour. C’eft ce qui occafionne les variétés fingulières que. fournit cette efpèce , & qu’on eft tenté de féparer ou diftinguer, lorfqu’on na pas obfervé toutes les nuances intermédiaires que ce Lichen fubit dans fa forme, felon les circonftances. On trouve ce Lichen en Europe, fur la terre, aux lieux ftériles , fur les murs expofés à l’hu- midité , fur les troncs des arbres pourris ,-&c, On le rencontre pendant toute l’année , mais principalement en automne & dans lhiver, le lait, eft excellente pour les coqueluches ou la toux convulfive des enfans & autres pes- fonnes. à | 123. Licusn coccifère ; Lichen cocciferus. L. _Lichen caule éredo fcyÿphifero , infundibulo ter= minali . fimplici vel prolifero , tuberculis coce cineis. LE Lichen pyxidatus , acetabulorum oris coccinéis € tumentibus. Tournef, 549. Vaïll. Paris. t. 27. f. 4. Michel. Gen. 82. Ord. 8. t. 41. f. 3. Coral- loides feyphiforme , tuberculis coccineis. Dill, Mufc. 82. t. 14. f, 7. Lichenoides tubulofum pyxidatum , tuberculis amæne coccineis ( fimpleæ & proliferum ). Raï. Synops. 3. p. 69. n0. 35. Bu Lichen cornuco ioides. Linn. exclu relieri, Dillenü & Halleri fynonymis.. Je n'oferois affurer que ce; Lie! pas encore une variété du précédent on-lée voit de même varier afféz femblables , ayant aü & des tiges prolifères écarlate de fes tube clat , tant -d’éléganes marquer ; que je CrOK | le. diftinguer, U & p.:70. n0.,36. Lichen. Hall. Helv. no,1927. = | ‘oo LIC dre ds ds nd, Les ane Mél des bois, &c, 11 a les mêmes vertus que le pré- tédent. (y. v.) 124. LiCHEN tubiforme; Lichen tubiformis. Lichen folis cefpitofis laciniatis feyphiferis , “pyxidulis, gracilibus tubiformibus, Coralloides feyphis gracilibus tubiformibus , pedicularis folio. Dill. Mufc. g1.t. 14. f. 10. An Lichenoides tubulofm pyxidatum exiguum fufco-virens. Raj, Synops. 3. p.70. no. 37. Lich: n fliformis. Hudf. FI. Angl. p. 456. Lichen tusi- ormis. Lightf. Scot. p. 871. Sa bafe confifte en folioles pinnatifides , laci- niées , vertes en-deffus, blanchätres en-deffous, _& étalées fur la terre en une petite touffe fo- Miacée. Vers le centre de certestoufle, & parti- culièrement de la divifion des folioles, il naît de petites tiges tubiformes, grêles , la plupart fimples , légèrement dilatées en entonnoir à leur - fommet. Le bord des entonnoirs eft entier; mais ‘lorfque la plante fruétifie , ce bord fe charge : de petits tubercules pédicellés, d’un rouge écar- ‘late. Ce Lichen croît en Europe, fur la terre, “aux lieux fériles , montueux , expofés aux vents .& dans les bois taillis. Son feuillage le diftin- gue principalement de celui qui précède, +25. Licnen replié. FI. Fr. Lichen convolutus, Lichen celpitofus , fupernè viridi-lutefcens , in- ferné candidus : foltolis laciniatis convoluto-crif- pis, pyridulis, fapiffimé nullis, Le _ Luhen pyxidatus terreffris , eñdivia crifpa "filio , fuperne éx flavo & glauco fubvirefcens , inferne albidüs , pyxidulis plerumque frmplicibus , receptaculis florum rufefcentibus. Michel. Gen. p. 82. no.11. ord. 8. r. 42. f. 3. Mufto-fungus terreffris minor crifpus , foltis Juperne & flavo virefcentibus , fubtus albicantibus. Moris. Hit, 3. “p.632. fec. 15. €. 7. f. 3. An Lichen ferilis. Gouan. Illuftr. p. 82. no. 4: 8, Idem. foliolis minoribus. Mufcus qui Lichen mere cinereus crifpus. Vaïll, Paris, t. 26. 10. Mayant point vu de fructification ni de tube à entonhoir aux individus de ce Lichen que j'avoïis obfervé, je m’efforçois de la rappro- cher efpèces dé la divifion des foliacées , _. & je cherchois en vain à la rapporter à quel- __ qu’efpèce déja connue ; lotfque depuis faïfanc attention au feuillage de la précédente & de _ gelle qui fuit, je ñe doutai plüs des vrais rap- ports de ma plante Rs SRE e eft fort belle , & parmi les efpèces 5, c’eft une de celles qui a les plus illes ; mais il paroît qu'il eft très- rer munie de fes tubes , car je at fieurs fois en abondance , & en étoit s larges de 2 à 3 pouces , compofées s dépourvue, Elle forme LIC de feuilles un peu coriaces, profondément laci- niées , lobées, d’un vert jaunâtre ou glauque en-deflus ,; & d’un blanc de lait en -deflous. Dans les temps d’humidité , fes feuilles font prefqu'entièrement couchées ou étalées fur la terre ; mais à la moindre fécherefle , elles fe replient ou fe-roulent en-deflus de manière à montrer en grande partie leur furface inférieu- re ; & alors les touffes paroïiffent d'un blanc éclarant, ou-au moins panachées d’un beau blagc & d’un vert tendre. Quelquefois la furface fupérieure de ces mêmes feuilles eft chargée de quelques points bruns ou rouffeâtres ; mais cela neft point conftant, Ce Lichen croît aux en- virons de Paris , de Rouen, & dans d’autres parties de 1a France ; fur la tèrre, aux lieux fecs, montagneux, ftériles, expofés aux vents. (v,v.). 126. LicHEN alcicorne ; Lichen alcicornis. Licher folits fuberedis laciniatis. cartilagineis fcyphiferis, fcyphis minimis ; primum fimplicibus, dein prolferis. _. Coralloides fcyphiforme, foliis alcicorniformi- bus cartilaginofis. Dill, Mulc. 87. t. 14. f. 12. À. B. LS D. RE RE re La inofum ; tubulis < FYxiais exiguis. . nopi. 3. p. 70. No. 30e Dchen, Hal, Helv, avi Lidter os. Lightf. Scot. p. 872. Lichen foliaceus. Schreb, Spicil. p. 121. 8. Lichen pyxidatus, endiviæ crifpe folio 3 prolifer ‘ acetabulorum üris crifpis. Vaïll. Pari, FIRE. Ses expanfons font des folioles très-ramifiées Jaciniées, à dernières découpures courtes &: meñues , d’un vert. pâle en-deflus, & blanchâ- “tres en deffous. Elles font étalées, afcendantes , & difpofées en touffe diffufe. Il paroît qu’elles don- nent naiflance à destubes fcyphiformes très-petits, en cône renver{é, épars , d’abord fimples , & en fuite prolifères, Ses fcyphules le diftinguent du Li- fes expanfions ne permet pas de le confondre avec le précédenn Il croît en Europe, fur les col- lines ftériles, (»./f. fans feyphules}. 127. Licmew-cornu; Lichen cornutus. Lichen phälis margine dentatis tuberculiferts. (à) Caulibus fubfimplicibus gracilibus corni- culatis. Mufco-fu petræus corniculatus , cor= “nibus indivifis & incurvatis. Morif. Hift. 3. p- 633. Sec. 15. t. 7. f. 4. Lichenoides tubulofom no, 27. Mufcus fiffulofus corniculatus. Barrel, Ic. 1277. f, 1. Bocc, Muf. 2. p, 149. t. 107 Coralloides non ramofa tubulofz. Vaill. Parif. |curin Dill, Mafé, 90j & 154 chen tubiforme, & la ténuité. des découpures de eredus fimpliciufculus- acutus Seyphifer 3 fey+ ‘cinereum non ramofum, Raj, Synopf. 3.-p 68: ci j. Synopl, p« 42. Lichen.:. Michel, Gen. p. 81 n012. 0 19, 14 Coralloides vix ramofum, feyphis obf ME hig Lichens… LIcC Hall. Helv, n: 1902. 1903. 1910. Lrchen cor- nutus. L. (8. ) Caulibus longioribus fubramofis fubu” latis. Mufco-fungus pyxidatus gracilior ramo” fus, calycibus ferratis. Morif. Hift. 3. p. 632. Sèc. 15. t. 7 f. 6. Lichenoïdes pyxidatum cine- reum elatius, ramulis pyxidatim definentibns. Raj. Angl. 3. p. 69. no. 32. Lichen pyxidatus & corniculatus , &c. Michel. Gen. p. 81. no. 6. 8. 9. Ord. 7. t. 41. f. 3. 4: 5: Coralloides cornua cervi reféerens , corniculis longioribus. Tournef. 565$. Coralloides fcyphiforme elatius , caulibus gracilibus glabris. Dillen. Muf, 88. t. 14 f. 13. À. B. C. D E, Lihn gracihs. L.. (>) Caulibus fubramofis, fyphorum dentibus elongatis fbularo-curniculatis. Coralloides fcy- ‘Ris cornutum. Dill, Mufc, 92. t, 15. .- 16. D'une crofte foliacée, comme écailleufe, _verdâtre, & qui a peu d'étendue, s’élèvent des tiges cylindriques , fiftuleufes, grêles , grisâtres, la plupart fimples & corniforines dans la plante («) qui na qu'un pouce de hauteur ou environ; mais divifées en quelques rameaux fubulés & plus droïts dans la plante (8.), qui acquiert jufqu'à 2 ou 3 pouces de hauteur. Les tiges fertiles fe ter- minent par un petit entonnoir peu évafé, & denté fur les bords; il naît fur les dents de cet entonnoir, de petits tubercules rouges ou d'un rouge brun. Cette efpèce croît en Europe, fur la térre, dans les lieux montagneux & les Landes. (+. f:) Je ne dis rien de la plante (7), parce queje ne la connoïs que par Dil- lerius 3 mais je ne doute pas qu’elle ne foit une variété de cette efpèce. 128. LIiCHEN difforme ; Lichen deformis. Lichen feyphifer fimpliciufculus inflatus diffor- amis, fcyphis dentatis fubproliferis. sa Lichenoides tubulofum minus ramofum, eau- ibus craffioribus difformibus: Raj: Synopf. 3. p. 68. no, 22. Coralloides craffius fubinca- Aum, calycibus dentatis. Dill. Mufc. 95. t. 15. f. 18. À. B. Lichen caule fimplici apice acüto. f. Calyce turbinato terminato. Lin, FI. Lapp..p. 330. n°. 433. t. 11. f. ÿ. Lichen. Hall. Helv. no. 1904. & 1938. : & Idem féyphis proliferis ramofiffimis. Liche- noides tubulofum cinereum valde crufiaceum ; ramulis brevioribus & crebrioribus ex acetabulis enafcentibus. Raj. Synopf. 3. p. 68. n°. 26. Coralloides. cornucopioides incanum ; fcyphis criflatis. Di. Mufe, 94. €. 15. f. 17. À. B.. C._Lichen ventricofus. Lightf, Scot p. 875. 11 diffère du précédent en ce que fes tiges font moins grêles, prefqu’enflées ou ventrues, | “Souvent courbées & difformes. Ces tiges d’ail- _ leurs font fimples ou prefque fimples, fiftu- _ Leufes, grandes, quelquefois lifes , quelque- LIC corne, & les autres par un entornoir un peu large & dentés. Dans la variété 8. les bords de cet entonnoir font prolifères, produifent des ramifications courtes , fcyphifères & parcille- ment prolifères. On trouve ce Lichen en Eu: rope, fur la terre, dans les landes ( x. f: }. 129. LicHen digité; Licken digitatus. Lichen caulibus ramofis difformibus , fquamis foliolifve tetlis y ramulis apice fubdigitatis tuberculiferis. Lichenoides coralliforme | apicibus coccineis. Raj. Synopf. 3. p. 68. n°, 24. Lichen corallot- des tybulofus cinereus minor parum ramofüs ; receptacules florum coccineis. Michel. Gen, p. £o. no, 15. Coralloïdes ramulofum , tuberculis coc- cineis. Dill. Mufc. 96. t. 15. F. 19. Lichen, Hall. Helv. n°. 1939. à PB. Coralloides parum ramofum , tulerculi fufcis. Di. Mufc, 97. t. 15. f. 20. Ce Lichen eff pluspetie que les deux précé- dens, & forme la nuance où fe paffage entte les Lichens fryph'féres de Einné, & fes Li- chens fruriculeux , de manière que ces deux fec- tions doivent être confondues en une feule, Il . n’eft point une variété du Lichen coccifère , quoiqu'il ait des tubercules écarlattes; car il fe . ramifie, tandis que le Lich-n cocciferus ainfi que le Lichen pyxidatus ne font point vérita- blement rameux, mais peuvent varier à en tonnoir une ou plufieurs fois res, ce qui eft très-différent. Aufli cette confidération éloigne beaucoup du fentiment de M. M qui préfente le Lichen digitatus, le ie cornutus, cc. &c. comme des variétés - du Lichen pyxidatus. | D'une croûte écailleufe, Soaclé à SEÈ ee. | des tiges hautes d’un pouce à un pouce & demi, un peu rameufes, difformes , d’un vere grisâtre , creufes, & chargées dans toute leur Jongueur ( prefque comme le Lichen pafchalis) d'écailles ou petites folioles furfuracées & iné- gales. Les entonnoirs ne font prefque plus a, parens dans cette efpèce, mais TE RE der tiges & des rameaux légèrement renflée, eft comme digitée, c’eft-à-dire, partagée en quel- sot : fois écaïlfeufes, & terminées les unes on ques ramifications courtes, qui portent de. petits tubercules rouges. Cette plante croît en. Europe, dans les lieux ftériles des bois ft la terre. (+. v. ). 130. Licnen engazon. F1. Fr. tofus. 1274-47. Lichen caulib fifime cefpiofis fubfoliofis, re viffmis apice fufcis. - Ses tiges font droites, M & fouvent moins, ram gazon épais, dur, font > P: 502 LIC ou folioles cruftacées d'un gris verdätre; pref- que glauque. Leurs rameaux font courts, & leurs dernières ramifications font très-petites , nombreufes, pointues, & rouffeâtres. On trouve ‘cette plante dans les montagnes du Dauphiné, fur la terre. (v. f.) Peut-être que le fyno< nyme de Dillen (Mufc, t. 15. I. 20, ) cité comme une variété de l’efpèce précédente, ap- partient à celle-ci. 131. Licnen papillaire ; Lichen papillaris. Lichen fruticulofus fiflulofus aphyllus albidus , remis pauciffimis obtufis breviffimis , tuberculis términahbus carneis. Dickf, 13: - Coralloides minimum fragile ,; madreporæ ds nafcens. Dill. Mufc. 107: t. 16. f£. 28. An Lichen. Hall. Helv. n°. 1962. Lichen ma- er Jacq. Colle&. vol, 3. p. 105. RCE ES en le plus petit des Lichens dendroïdes : il paroi qu'il vient en touffe ou en petit gazon denfe comme le précédent; mais fes tiges font nues; fans écailles ou fans feuilles : _ lies font petites, fiftuleufes, blanchâtres , & _ n'ont que quelques rameaux forts courts & _ obtus.. Ces rameaux font terminés par des tubercules rougeâtres. Cette efpèce croît en “Angleterre, dans les landes. Le Lichen botrytes. Hagen. Hift. Lich. p. 121. t. 2. f. 9. fem- ble avoir quelque rapport avec certe efpèce ; mais comme il eft nud , le fynonyme de Dil- en qu'on y rapporte, ne peut lui convenir. ae Eoe os fi Lichen uncialis. Li- caulibus ramofis fiffulofis levibus, fpinu- dis terminalibus breviffimis fubradiatis. el. Gen, p. 79. no. 6, t. 40: f. 2. Li- Halv. Helc. no. 1959, Lichen ceranoi- ck. Meth. p. 63. . enoides tubulofum cauliculis molliori- bus & craffioribus, minus. Raï. Synopf. 3. p. 67, n°, 21. Coralloides perforatum minus molle & tenue. Dit, Mufc. 99. t, 16, f, 27e Lichen. Hall. Helv, n°. 1960. ._ Ce Lichen n'eft point fruticuleux : il con- __fifte en plufieurs tiges droïtes, famaffées pref- _ quin faifceau , creufes , nues, blanchâtres _molles, divifées en rameaux droits, & hauces d’un À deux pouces. Au fommet de-chique courtes, fpinu liformes , Er ÈtEé à & ui pet de en © forme de rayons, Les tuber- Crypt, Faic. 1. _rameaft On remarque 2, 3, Où $ pointes très. |! L IC" cules, qui naïffent auffi au fommet des rameaux, font. très-petits, bruns, légèrement pédiculéss Quelquefois les tiges font perforées dans les aiffelles des rameaux; maïs ce carafère n'eft. pas conftant. On trouve cette efpèce en Eu- rope , fur la terre, dans les landes, les lieux arides & pierreux, elle nous à été commu niquée pat M. Thuiller. (y. K ). 133. Licnen fubulé, F1. Fr. Lichen fubula- tus. L. Lichen fruticulofus fubdichotomus ; ra mis fimplicibus fubulatis. Lin. FL Suec. n°. 1119. Weif. Crypt. 97. Pollich. Pal. n°. 1129e Lightf. Scot. p. 881. Mufeus corniculatus. Tabern. Ic. 809. Bauh, Hift. 3. p. 767. Lichenoides tubulofum cine= reum minus cruffaceum minusque ramofume Raj. Synopf. 3. p. 67- n°. 17- Coralloides cornua cervi referens, corniculis adwncis. Vaill. 42. Coralloides corniculis longioribus & ra- riobus. Dill. Mufc. 102. t. 16. f. 26 Lichen furcatus. Hagen. Lich. n°, 68. ?. 2. f 10, fynonymis exclufis. = Ses expanfons forment des tiges grêles, un peu dures, ereufes, droites, nûes> quelque fois garnies inférieurement de quelques folioles incifées ou lobées: ces tiges font hautes dun pouce & demi, plus épaifles & d'un gris brun à leur bafe, blanches à leur fommet, & di- vifées en‘un petit nombre de rameaux peu ouverts. Ces rameaux font ordinairement fim- ples, fubulés, corniculés, & irrégulièrement courbés ou arqués en crochet, On trouve cette efpèce en Europe, dans les landes, les lieux fecs & montueux. (v. f.) Sa fruétification confifte en quelques tubercules petits & ter: . minaux. 134. Licaen fourchu; Lichen furcatus. Lé= chen fruticulofus ramofus diffufus, foliolis f. fquamis cruflaceis faber, ramulis apice bifur- catis. FRS Lichenoides tubulofum cinereum ramofus & cruffaceum, Raj. Synopf. 3: p. 67. n% 18. Coralloides cornua cervi referens afpera, cor- niculis tenuioribus bifureatis. Tournef. Hift, Parif. p. 316. Vaill. Parif. p. 42. t. 7. f: 7. Lichen pyxidatus & corniculatus cinereus pul- verulentus , corniculis brevioribus. Michel. Gen. p. 81. no. $. Er Lichen coralloides ; &c. Ejufd. p. 80. n®, 12. 13. Coralloides. Barrel. Ic. 1277. n°. 2. Coralloïdes corniculis , brevioribus crebrioribus. Dill. Mufc. 104. t. 16. f. 27. A. ‘B. D. E. Lichen fpinojus. Hagen. Hift. Lich. n°. 69. t. 2. f. 11. exclufis fynonymis. Lichen “furcatus Lightf. Scot. p- 881. 3. Coralloides cornua cervi referens glabra » corniculis trenuiortbus bifurcatis. Tournef, Pas rif. 316. Vaill. Parif. 42. Mufèus montants; # LI C montanus corniculatus. Morif. Hift. 3, p. 632, fec. 1$. t. 7. f. 1. Coralloides, &c. Dill t. 16. f. 27. C. > On pourroit foupçonner ce Lichen de n'être qu'une variété du Lichen fubulé précédent , comme nous l'avions autrefois penfëé : néanmoins ileft conftamment plus rameux, moins droit, & s’en diftingue principalement par fes extrê- mités fourchues ou terminées par deux pointes courtes, Le plus fouvent fes tiges font pulvé-: rulentes &c chargées de folioles ou d’écaïlles cruftacées qui le rendent raboteux & âpre au toucher. Sa couleur eft d'un vert grisâtre ou cendré. On trouve ce Lichen en Europe, fur la terre, dans les lieux fecs & les landes, Nous en poflédons des exemplaires rapportés de la Caroline, qui n’offrent d’autres diftin@ions que des tiges très-diffufes, & un peu plus feuillées. (y. f.) La variété £. na point fes tiges feuil- lées ni raboteufes, 135. LicHEN à piquans ; Lichen aculeatus. Lichen fruticulofus ramofiffimus rufo-fufcus , ra- mulis fubcompreffis apice latereque fpinulofis. Lichen terreffris fufèus, hirfutie afperus, recep- taculis florum atro-rufis coronatis. Michel, Gen. 78. n°, 16. t: 30. f. 7. Coralloides fruticuli fpecie, fufeum fpinofum. Dill. Mufe, 112. « 47. £ 31. Lichen terrefris anguflior ramofiff- mus fufcus. Vaill, Parif. 115, no. 7. Lichen. Faïl, Helv. no.1965. Lichen hifpidus. Lightf. Scot. p. 883. Coralloides aculeatum. Hoffm. PL Lich. Fafc. 1. p. 26. t. 5. 2 - Cette efpèce paroît fe rapprocher du Lichen dIflande par fes rapports. Flle forme des touf- fes diffufes, brunes ou d’un roux-noirâtre, & qui ont un pouce ou un peu plus de hauteur. Ses expanfions font des tiges très-rameufes , @ entrelacées, un peu comprimées, dures, lifles & légèrement lacuneufes fur les faces, à ra- meaux divergens , dichotomes, menus, garnis de fpinules au fommet & le long des côtés. Il naît, à l'extrémité de fes principaux rameaux ; des tubercules convexes, d'un roux-brun, cou- ronnés ou rayonnés par des fpinules. Cette plante croît en Europe, fur la terre, dans les lieux fecs. 136. LICHEN vermiculaire; Lichen vermicu- laris. Lichen diffufus decumbens fubulatus fJ- _tulofus fubramofus candidus , tuberculis latéra- libus globofis. Lichen vermicularis. Linn. Fil. Meth. Mu. P+ 37. Dickf. Crypt. Fafc. 2. p. 23. t. 6. f. _ 10. Lichen tauricus. Jacq. Colle&. vol. 2. p. M7 taf, Il paroît avoir des rapports avec le Lichen Cornu; mais il en diffère fes tiges cou- ee, par la fituation de fes tubercules, & ‘y a apparence qu'il n’eft jamais terminé par des fcyphules ou petits entonnoirs. 5 L°E£s 553 D'une croûte foliacée | comme écailleufe, - verdâtre en deffus, blanche en deflous, naïiffent des tiges fubulées, fiffuleufes, blanches, les unes fimples , les. autres un peu rameufes, longues de 2 à 3 pouces, éralées, divergentes, Les tubercules font latéraux, rares, globuleux. Cette efpèce croît fur les montagnes de l'Autriche | lEcofle, fur la terre, parmi les moufles. 137. LicHen des Rennes, Fi. Fr. Lichen rangiferinus. L. Lichen fruticulofus perforatus ramofiffimus candicans ; ramulis ultimis brevif. Jimis fubnutantibus. é Coralloides corniculis candidiffimis. Tournef. $65. Mufcus evralloides [. cornutus montanus. Bauh. Pin. 361. Mufcus corallinus. f. Coral- lina montana. Tabern, 1c. 810. Lichen coral- loides tubulofus major ramofiffimus, receptaculis florum rufejcentibus perexiguis. Michel. Gen; p. 79. Ord. 6. &, 40, f. 1. Mufco-fungus coral- loides mentanus ramo/iffimus cinereus vulgaris. Morif,- Hift. 3. p. 633. fem 15: t 7. f. 9. Lichenoides tubulo[um ramofiffimum fruticulé Jpecie candicans. Raj. Synopi. 3.-p, 66. ro. 14. Coralloides montanum fruticuli fpecie ubique candicens.. Dill. Mufc. 107. t. 16. f, 29. Li- chen. Hall. Helv. n°. 1957. Lichen rangiferi- nus. Weïf. Crypt 95. F1. Dan. t. 180. Pol. Lich. Pal. 1127. Lightf. Scot. 877. À 8. Coralloides cornéculis rufefcentibus. Tout nef. $65. Coralloides fruticuli jpecie candicans) corniculis rufefcentibus._ Dill. Mufc. ‘110. t& 16. f. 30. Lichen rangiferinus fylvatieus: Line I1 forme de jolies touffes compofées de tiges nombreufes , ramaffées , cylindriques, creules , très-rameufes, dendroïdes, tout-à-fait blanches, & hautes de 2 à 4 pouces. Ces tiges font molles dans l'état frais, deviennentun peu dures “ou roïdes en fe defléchant, & font fouvent per- forées dans les aiffelles des rameaux, Leurs dernières ramifications font nombreufes , for courtes, très-menues, & fouvent inclinées où penchées. Les tubercules font fort petits , terminaux , bruns où roufleâtres. La variété 8. eft moins finement ramifiée, moins blanche, à dernières ramifications moins penchées, & à tubercules un peu plus gros. Cette efpèce eft commune en Europe, fur la terre, dans. les lieux fecs & montagneux, les landes, : parties flériles des bois. (+. v.) dans le Ni les Rennes en font leur principale n pendant la mauvaife faifon : dans les Cerfs s'en noutriffent aufli dan circonftances. mus , ramulis ulti globofis. Capiliacées, luifantes , étalées en une petite touffe, & tel- lement mêlées ou entrelacées les unes dans fes autres qu’elles ne paroiffent que comme un du- cou- “ur : Pune leur noire. Cette plant croi , + «| elle qu'une variété d2 Ia fuivante à penfé M. Weber; mais elle en diffère au moins en ce qu'elle eft plus petite, plus. luifante , à filamens capillacés plus délicats, HE Le 145. LICHEN laineux ; Lichen lanatus, I. Lichen filamentofus ramo/fiffimus decxmbens im- plicatus opacus. Lin. FI. Suec. no, 1125. Leerf. HlerbOrne he QU -", 2. 144008 © Mufcus coralloides, lanæ nigræ inflar frise adhæreris. Raj. Synopf.: 3- p. 65. n°. 3. Ufnen. lanæ nigræ inffar faxis adhærens. Dill. Muc. (CE PA © LE PR A En Ses tiges font longues d'environ deux pouces , ! noires, lifes fans être luifantes, menues | très-rait meufes , mêlées plufeurs enfemble , & entre Cées, formant une touffe très-diffufe qui reffe ble à de la Jaine noire. Souvent leurs ext font moins noires, ou même font d’un feâtre. On trouve cette efpèce en les rochers des montagnes, (y Lac. LIC. Gen. p. 77. fo. 7. Ufnea jubata nigricans, Dill. Mufe. 64. t. 12. f. 7. Lichen, Hall. Helv, n°. 1968. Les expanfons de ce Lichen fent des fila- mens menus, fort longs, rameux , lifles, noi- râtres, un peu comprimés aux bifurcations, pendans, peu mélés, & qui refemblent à une barbe noirâtre, ou à des crins de cheval. On trouve cette efpèce en Europe, fur les ar- bres. Obf. On m'a communiqué, comme variété . de cette efpèce, un Lichen filamenteux , life, d’un vert blanchâtre, un peu comprimé aux aiflelles des ramifications | mais à filamens mêlés & entrelacés comme dans le fuivantc, auquel il convient peut-être plutôc de le rap- porter, trouvé au Mont-Pilat par M, Betnot. “RARE 147. Licnen fil-d'archal; Lichen chalybeifor- mis. L. Lichen filamentofus ramofus divaricatus decumbens implicato-flexuofus. Lin. - Mufeus caule rigido inffar fili chalybei. Rai. Synopf, 3. p. 65. no. 2, Ufnea rigida horfim vorfum. extenfa. Vill. Mufe, 66. t. 13. £. 10. Lichen. Hall. Helv. no. 1969. Lichen chilybei- _ formis. Neck: Meth. Mufc. p. 73. Poilich. Pal. no. 1131. F1. Dan. t. 262, … Ses filamens font longs d’environtrois pouces, rameux, très-plabres, flexueux, un peu roides, étalés, ditius,, & dun gris brun. Il paroît avoir des rapports avec le précédent. On le trouve en Europe, fur les pierres, les rochers, l'écorce des arbres, les clôtures. 148. Licun des Indes; Lichen ufneaT. Lichen filamentofus pendulus compref[us ramofus dævis.. Lin. Mant. 131. ” -.Ufnea ceratoides candicans glabra odorata. Di. Mufc. 71. t. 13. 8 14. & t 64. f. 10. Il eft filiforme, rameux , comprimé , life, pendant, long d'un pied, inégale , à angles des ziflelles obtus. Ses filamens peuvent fe par- _ tager en deux lames, Lorlqu’il eft récent, il eft blanchätre | & a une odeur ambrée, Ce Lichen croît dans les Indes orientales |, dans 149. LiCREN vert-jaune; Lichen vulpinus. L. Lichen filamentofus ramofiffimus compreffo-angu- datus lacunofus , lateribus farinacers. Licren aureus. FL Fr. 1254-52, An Lichen. Hall. Helv. ro. 1974. Lichen vulpinus. Jacq. Mife. vol, 2. p. 88. t. 10. f. 4. FI. Dan. €. as c Le Here Toute la plante eft d’un vert jaune ou d’un faune doré très-remarguable, Ses expanfons Ærerurès-divifées, rameules, étroites, filamen- ar, de Ste, Hélene, de la. _ater. J, Lichen filamentofus ramofüus, ee LIC teufes , un peu comprimées, lacuneufes, dif, fufes, non pendantes. Elles font longues de deux pouces & demie à quatre pouces, & chargées le long de leurs bords & de leurs rugofités de très-petits tubercules farineux & jaunâtres, On trouve cette efpèce fur les arbres, & particu- lièrement fur les Sapins; nous l’avons reçue du Dauphiné, (+, f. ). 150. LICHEN divergent ; L'chen divaricatus. L, Zichen filamentofus pendulus angulatus arti- culutus intus tomentofus, ramis divaricatis , pel- tis orbiculatis feffilibus. Lin. Weib. Sipicil. no. 263. Ufnez mollis , ramis longis compreffis. Dill. Mufc. 62. t. 12. f. $. Lichen. Hall. Helv. no, 1975. Lichen mollis. Neck. Meth. Mufc. p. 74. n°. 35. An Lichen divaricatus. Scop. Carn. 2, no, 1360, Je ne fais jufqu’à quel point ce Lichen dif- fère de celui qui précède; plufieurs des carac- tères qu’on lui atcribue paroiffent un peu lui convenir; mais la figure ici citée de Dillen ne peut nullement s’y rapporter. Il paroît qu’il eft pendant, rameux, filamen- teux, moû, d’un blanc jaunâtre; fes brins font comprimés, ridés, & paroïffent fouvent arti- culés par la rupture de leur fubftance extérieure dont la féparation à différens endroits, laiffe appercevoir un filet blanc & central qui les unit, Les fcutelles font latérales, rares, non rayonnées. Cette plante croît dans la Suifles l’Allemagne , &c. fur les Sapins. 251. Licemn citrin; Lichen citrinus. Lichen filamentofus ramofiffimus teretiusculus levis fubere: # _ An ufnea capillacea citrina , fruticuli fpecie. Dill, Mufc, 73 te 13. É 16. ” s > Ce Lichen eft affurément fort différent dus. Lichen vulpinus (Lichen vert-jaune) que Jai décrit ci-deffus, 11 eft plus petit, prefque den droïde comme dans la figure de Dilien, n’efl nullement farineux le long de fes brins, &c n'eft prefque point comprimé ni lacuneux. $4 couleur eft citrine ou d'un blanc jaunâtre, & fouvent fes extrémités font teintes de brun. Ce Lichen m'a été-communiqué par M. Vahl, qui l’a trouvé dans la Suifle. ( v. f.). ; Obf: Le Lichen vulpinus figuré dans le mif cellanea de M. Jacquin, refémble au Lichen citrin par fon port & fon afpeét; mais M, Jacquin dit qu'il eft comprimé, lacuneux & farineux , ce qui ne fe trouve pas vrai pour le Lichen citrin, Re. © - 192. Lien orangé-noir; Lichen aurantiacoë cum fummitatibus auris ; feuellis fupr v LIC fubtus aurantiacis. Jaeq. Mifc. vol, 2, p. 369. & 11: f. 2 ae Cette efpèce eft élégante, remarquable par fa couleur, & d’un afpeét agréable, Ses tiges neiflent en faifceau, font longues de deux pouces, cylindriques, menues , rameufes, prefque pa- riculées, filimenteufes, d'une couleur orangée inférieurement, noires vers leur fommet, gla- bres , & luilantes. Vers les fommités de ces tiges font fituées des fcutelles orbiculaires, planes, non radiées, noires en deffus, d’une _ couleur orangée en deffous. Ce Lichen croît à l'Ifle de France, & y a été découvert par Commerfon, {s. f.). 153. Liènen du Cap; Lichen capenfis. Li- chen filamentofus ramofus ere&tus flavus, peltis fulvis radiatis. L. F. Suppl. 451. | Il eft un peu plus petit que le précédent, jaune comme le ZLichen parietinus , filamen- teux, très-rameux, glabre, à dernières rami- fications prefque capillaires , peu alongées. Les fcutelles font concaves, d’un jaune-rougeâtre | ou rouffeâtre intérieurement , & rayonnées ou comme ciliées par des filets qui naiffent de leur bord. Ce Lichen croît au Cap de Bonne- Efpérance, & m'a été communiqué par M. Son- nerat. (v. f.) Il forme des toufles diffufes, qui ont environ deux pouces de diamètre, 154. Lichen fleuri; Lichen chen g: 0] s na À E s. Lin, Fl. Suec. p. 427. no. 1130. Weis “Crypt. ïo2. Pollich. Pal no. 1134 Kniph. Cent. 6. nems4. Lightf, Scot. p. 897. Lichen cinereus vulgaris, capillaceo folio, minor. Tournef. $sO. Mufcus arboreus cum or- biculis. Bauh. Pin. 361. Mufcus quernus fruti- cofus trichophyllos. Col. Ecphr. 1. p. 333. t. 334. Mufcus ramofus floridus, Tabern, jc. 808. ufco-fungus arborum capillaceus, fcutellis am- plis per. ambitum radiatis. Morif. Hift. 3. p. 635. fec. 15. rt. 7. f. 14. Ufhnez vulgatifffmu tenutor & brevior cum orbiculis. Di. Mufc. 69. t. 13. f. 13. Lichen, no. 117 & 13. Mi chel, Gen. p. 77.t. 39. f. 5. Lichen. Hail. Helv. n°. 1972. : * Ses rameaux font longs de 2 ou 3 pouces, non pendans, cylindriques, roides , grisâtres , quelquefois rouffeâtres , & garnis d’autres ra- meaux filamenteux, nombreux, prefque capil- aires. Les fcuteiles font terminales, orbicu- laïres, planes, grisâtres, affez grandes, & bordées de filets divergens, qui les font 5a- roître ciliées ‘ou radiées. On trouve cette ef. pèce en Furope, für les branches des vieux arbres, dans les bois. (+. f: ) Ses rameaux ne font point véritablement lifles; mais'ils nt munis de petits points tuberculeux & épars, qui, fouvent hériffent leur fuperficie, = Mufèus arboreus, SN er Tuer ES Pin. 361. Ra. Synopf. 3 p _ les font paroître un peu radiées ou ciliées. On | trouve ce Lichen en Europe | dans les pra 507 135. Licnen hériflé ; Lichen hirtus, L, Li- chen filamentofus ramofiffimus erédlus, tuber- cults farinaceis fparfis. Lin. Weïs. Crypt. 1or, Pollich, Pal, no, 1132, Kniph, Cent. 12. n°. 67. | Mufèus ramofus, Tabern. Ic, 807. Raj. Sy- nopf. 3. p. 6$. no. ÿ. Ufnea rulgar fina te nuior & brevior ; fine orbiculis. Diil, Mufc. 67. t. 13, #14, a I eft un peu plus petit que le précédenr, plus ramifié , à ramifications plus fines, plus rapprochées, & d'un vert grisâtre. Ses tiges ou fes plus gros rameaux font glabres ; mais fes ramifications les plus fines fe chargent de tubercules farineux & épars. On trouve ce Lichen en Europe, fur les arbres, dans les bois. (v. f:) Je le pofsède fans fruétifcation , & Dillen la repréfenté dans le même érat. Bien des perfonnes prennent des individus du Lichen floridus pour le Lichen hirtus dont il s’agit; j'en ai reçu des exemplaires fous cette dénomination, que l'on m'afluroit être bien nommés. Mais la nature de fes tubercules fa- rineux, qui ne naifflent que fur fes plus fines ramifications, le diftingue affez du précédent, LIC 156. LiICHEN entrelacé. FI, Fr, Licien im plexus. Lichen filamentofus longiffimus penau- , ramuiis implexis ; fcutellis radiatis Latera- cus arboreus villofus. J. B. 4 Abigue icone. Ufnea vulgaris, loris longis implexis. Dill Mufc. 56. t. 11: f. 1. Lichen, Hall. Helv. no. 1971. Lichen plicatu:. Lin. FI, Suec. LATE Web. Spicil. no. 262. Lightf, Scot. Fe tiges font fort longues, menues, fila- menteufes, rameufes, pendantes, cylindriques à rameaux entrelacés & embarraffés les uns dans les autres : elles forment en quelque forte une barbe grisâtre & pendante, qui a’ fouvenc un pied & même plus de longueur, Les {eus telles terminent de petits rameaux des côtés & font bordées de quelques filets rares, qui. bois, fur les branches des vieux arbres cipalement fur les Sapins & Jes v.) Il eft fort différent du LicA Ce *Lichen eft peu aftringen 157. LiCHEN barb | chen filamentofus lon: ramulis lœvibus 408 E E. + et Len Lichen capillaceus longiffimus ex fago & abiete pendens. Tournef, Cor. 40. An mufcus _ Capillaceus longiffimus. Bauh. Pin. 361. Ufnea barbatx, loris tenuibus fisroffs. Dill Mufc. 63. t 12. £ 6. L'cien. Hall. Helv. no. 1979, Li- chen barbatus. Weis. Crypt. p. 100. Neck. Meth, Muic. 71. n°. 31. Lighif. Scot. p. 890. 8. Mufus arboreus nodofus. Bauh. Pin, 367. Dendro-bryon geniculatum. f Nodofum. Col. Ecphr. 2. p. 84. e. 83. Ufñea cepillacea & no- dofa. Dill, Muic, 60. t, 11, f. 4. Lichen arti- eulatus, Lin. “11 eft pendant, comme celui qui précède, & forme de même une longue barbe capillacée, & grisâtre. Ses principales ramifications font Jongues de fix pouces à un pied, cylindriques, glabres, filamenteufes, & fouvent ariculées par ure de l'écorce qui, en fe féparant, Pro articulations, & laiffe apper- mêmes ramifications font munies, dans prefque toute leur longueur, de petits rameaux ouverts, _ très-menus , capillacés, Ô trouve ce Lichen en Europe, dans les bois, fur Jes vieux arbres. ferve fur fes ramifications des tubercu- tits ne Obfervation, edes. efpèces e donner la lus grand d Auteurs, 'expofition de beaucoup de Lichens Sont nous n’avons point parlé, foit parce qu'ils nous font moins connus ; foir Parce que les _ différences fpécifiques qu'on leur a aflignées ne . fous ont point paru {uffifämment tranchantes, les négligerons donc , quant à préfent, términerons cet article par la citation bfervés à la Jamaïque par M. rofus candidus, tuber- diformibus Jubcarneis ichen (pannofus) cruflaceus fubtus migro- ntofus, fiperne fublobarus obfo eté” mulsifi- feutellis convezis rufis Lo ” Cémpreffus) crufficeus. albicans é vis atro cerul-[centibus àlbô-m Gent. Upf. IV. Ë _ filer blanchâtre qui les unit. Ces: tions des tiges plus courtes, #-# ON a Cita= # Jeu- LIC mollis tomentofus candidus; fcutellis nigris mar4 gine albidis. Lichen (pidus) imbricatus, foliolis multi fidis finuatis adnatis centrifugis albidis. | Lichen (cocoës) imbricatus, foliolis adnatis Jinuatis candidis | feutellis fparfis atris. L'chen( damæcornis ) foliaceus , multipartitos dichotomus glaber, apicibus bifidis | fubtus to- mentofus, peltis marginalibus. EEE Lichen ( laciniatus ) foliaceus depreffus rigidus trregularis laciniatus incifus glaber Jubtus to= t&ernto}us. J Lichen ( flavicans ) foliaceus , lineari-teretiufe culus ramofus fulvus, fcurellis planis concolori= bus. Ufnea, Brown. Jam. 80. no. 2. Lichen ( ceratophyllus ) foliaceus re&us lacinia= tus , foltolis obtufis cornigeris. Lichen( diaphanus ) foliaceus membranaceoi Pellucidus cærulefcens tenerrimus Laciniatus plis Cato undulatus , laciniis crifpatis ; feutellis fparfis _férrugineis, LA Lichen ( marginellus ) foliaceus membranaceo= pellucidus lobatus plicato - undulatus , fcutellis marginalibus minutis ferrugineis a'bo-marginatis. Lichen ( Da ) foliacens , membranaceo- pellucidus lobatus undulatus veficulofus , vefculis curbinatis infernë apertis apite feutelligeris, feu= tellis convexis rufis: S ee . branacens rotundatus incifo-lobatus lxv'ffimus 2 lobis bifidis | inferne villofo-tomertofus. ge atis terminalibus, C(melano-carpus ) frudiculofus folidus ramofus allidus , ramulis foliolfque compreffis tuberculis globofis deprejiès atro-tomentofis. Lichen (ramulofus) fru&iculofus folidus tetus ramofus, foliolis filamentofis , tuberculis glo=. bofis folidis terminalibus. He LICIET; Lycrum. Genre de plante à fleurs mononétalées , de Ia famille des Solanées, & qui comprend des arbrifeaux, la plupart épineux , ayant des feuilles fimples, alternes, fafciculées fur le vieux bois, & des fleurs axile laïres qui reflembleñt un peu à celles du Jaf: min par leur corolle, F Le caraélère effenriel de ce genre eft d’avoir un calice court, trifide ou quinquefide ; une co- role tubuleufe; Cing étamines à filets velus inférieurement ; une baie biloculaire, polyfpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE La fleur offre 1°. un calice court, perf partagé en trois à cinq lobes ou LIC +20. Une corolle monopétale , tubuleufs , beau- coup plus longue que le calice, à limbe perit, à cinq divifions. a . 30. Cinq étamines, dont les filets velus ou barbus inférieurement, 8 inférés au tube de la corolle, portent des anthères arrondies. 40. Un ovaire fupérieur, arrondi, chargé d’un ftyle fimple, à fligmare épaitfi & bifide. Le fruit eft une baie arrondie ou ovale, Hi- loculaire, contenant plufieurs femences réni- formes. | Esricss. #. Licret d'Afrique ; Zycium afrum. L. Lycium fhinofum , foliis fafciculatis linearibus , ‘ramis Jfr'ätis. Murr. Gott, 1779. p. 12. - Jafrninoides africanum | Rhamnt aculeati foliis & facie. Niff, A@&. 1711. p. 420. t. 12 Duham. Arb. 1. p. 306. no, 2. Tab. 121. Fig. interior. Jafminoides aculeatum, humile, &c. Michel. Gen. 224. t. 105. f. 2. Rhamnus alter, foliis falfis , flore purpureo. Bauh. Pin. 477. Rhamni I. altera fpecies. Cluf, Hiff, :. p. 109. Rhamnus primus alter. Dod, Pempt. 754. Lyciunt afri- Canum , anouffiffemis brevioribus foliis ad nodos confertis. Pluk. Amaith. p. 136, t. 315. f. 5. Petiv. Gazoph. t. 72. f. 3. Lycium afrum. Mill. Di&. n°, 1. & Ie. t. 171. Ê. 1. Trew. Ehrer. 4. t. 24. Kniph. Cent. 11. no. 66. . 8. Idem foliis brevioribus & obtufioribus , craffiusculis. rt, Reg. & : Ébiede : tuée autres L en Afrique, en Efpagne, dans le Portugal , & eft cultivé au jardin du roi. B.(v. ». ). L’hy- ver } On le riene dans l'orangerie, | 2. [icter de Chine; Lycum chinenfe. Ly- cium fpinofum, foliis fubovatis perolatis , ra- mis dependentibus, calycibus quinguefidis. N. : Jafninoides finenfe, halimi folio & ‘facie. Du- ham. Atb: 1, p. 306. no. 3. Liciurn chinenfe. Mill. Di&. n°. 5. à “Cet arbrifleau s'élève à 4, $ ou 6 pieds, & pouffe une quantité prodigieufe de rameaux grêles, fouples, pendans , quelquefois fort longs, | _ Aépèrement anguleux, glabres, feuillés, munis ‘ . davantage, dont les rameaux font nombreu culées ,. & d’un blanc lé he ER | LIC 1, - d'épines menves & axilaires. Les feuilles {one altérnes, ovales, rétiécies en pétiole à leur bafe, vertes, molles, glabrés, & larges d’un pouce ou environ : les inférieures font un peu plus alongées que les autres. Les fleurs font purpurines ou violettes, latérales , pédonculées, quelquêfois folitaires , plus fouvent fafciculées 2 où 3 enfemble, une fois plus courtes que dans Pefpèce ci-deffus, & fur-tout beaucoup plus courtes que les feuilles qui les accom- _pagnent." Elles ont le calice giabre , court, à cinq divifions ; la corolle à limbe évafé ou campa nulé, à découpures, plus longues que le tube; les éramines un peu faillantes; & le ftile plus long que les étamines. Les baies fort d’une couleut” orangée. MTS pe Te Cet arbrifleau croît naturellement À la Chine; & eft cultivé depuis long-temps au jardin du Roi, où ‘il fubfifte en pleine terre. Il trace confidérablement par fes racines qui rampent & produifent des rejets fouvent fort éloignés de fon pied. Au printemps fes jeunes pouffes ou les fommités de fes rameaux font d'one cou leur violette. F (y. v.) Ce Liciet eft diffin- gué du fuivant par la largeur de fes feuilles & parle nombre des divifions de fon calice, Il a d’ailleurs avec lui de très-grands rapports. 121, Fig. exter, Lycrim foliis 0 o-lance latis, floribus folirarits patentibus alaribus, ra morum fpinis rarioribus. Trew. Erhot, 33.1, 68. Lycium (halimifolium) foliis. lanceol:tis acu- ts. Mill. Dié. n°, 6. Lycium. Kniph. Cent, 9-°no, 62: SES OR AIERT" Ce Liciet eft diftingué de tous les autres par fes calices trifides, &c même quelquefois à deux lobes. C'eft un arbriffeau de fix pieds on. menus , longs, pendans, à écorce blanche, un : peu anguleux par:des lignes courantes qui partent de la bafe des feuilles, & munis d’é- | pines courtes, foibles, & axillaires. Ses feuil- : les font alternes , folitaires, lancéolées, ou. -étroîtes-lancéolées , pointues, glabres, molles rétrécies à leur bafe, & ont. jufqu’à :troi pouces de longueur : les fupérieures fo | courtes & res lus étroites que les at fleurs, difpofées dans la partie fup rameaux, font axillaires, folitai quefois fafciculées 2 ou 3-:€ rougeätre. Elles ont le en-tiois lobes ; la co HT évale, plus long queJe eube ; faillantes lorfque le Eimb 10 L'E GE + font cvales-oblongues, & d'un gnge vif dans leur n aturité, Cet arbriffeau croît à la Chine, "& eft cuitive Cepuis long-temps au Jardin du Roi , où il fubufte en pleine terre. I1 paroît conftamment diftingué de celui qui précède. D: Cr.) ? Cet arbufte, dit M, de Tfchoudig étant foutenu par un bon piquet, & recoupé du haut annuellement , parviendra à fe foutenir de lui-même ,. & formera une grande gerbe très-agréable. On peut aufli le laiffer ferpenter negligemment parmi d’autres arbuftes, en con- vrir des tonnelles ou en garnir des murs. Il convient de le placer dans les bofquets d'été. Ses tiges & fes branches plus robuftes que celles du précédent, s'élancent plus haut avant de retomber. k e 4. Licrer d'Europe; Lyéium Europœum. L. Lycium fpinofum , foliis lanceolatis obliquis [ub - carnofis, ramis flexuofis teretibus. N. io ; flore parvo _ Ce Liciet n’a point fes rameaux pendans comme les déux qui précèdent : il forme un arbriffeau de 6 à 8 pieds , très-rameux, irré- gulier, diffus, muni d’épines robuftes qui le rendent très-piquant. Ses rameaux font blan- châtres, cylindriques, un peu en zig-zag, Les feuilles font oblongues, lancéolées, rétrécies vers leur bafe, un peu obtufes à leur fommet, prefque charnues , fucculentes, tendres, çaf- fantes , glabres, & cendrées ou d'un vert- blänchâtre : elles font obliques, folitaires & alternes {ur les jeunes rameaux, & fafciculées fur le vieux bois. Les fleurs font latérales, petites, blanchâtres ou légèrement purpurines , pédicellées , & ont le limbe de leur corolle plus court que fon tube. Cet arbrifleau croît natu- + féllement en Efpagne, en Italie, & dans les ces méridionales de la France, dans les’ 3 on le cultive ici dans quelques jardins ue, D. (y. y. } ; ET capfülaire; Lyciut capfulere. L, Lycium fpinofum , “foliis lanceolatis tenuibus glabris, peduncults calycibusque pubefcentibus , Ti capfularibus. Lin, Amœn. Acad, 4. : 300. VISE SEEN barreau dont les rameaux font cylindri- ques, & qui eft muni d’épines: fimples, - ou- vertes, fituées aux aiffelles des feuilles & ‘aux _divifions dés rameaux. Ses feuilles font lancéolées, minces, glabres, un peu pétiolées. Les pédon- Cules font axilliires, fimples, uniflores, plus iham, Arb, 1. p. 305, tis, flipulis barbatis. L, F. Suppl. 150. È pie Bone Spen ee. L IC courts que les feuilles, & pubefcens ainfi que les calices, Les fleurs ont la corolle en rouez & deux ffigmates droits & menus. Le fruit eft une capfule ovale, mucronée, biloculaire, Cet arbrifleau croît au Mexique. 6< Licrer glauque; Lycium Boerkaviæfoliums L. F. Lycium fpinofum , folüis fubrotundo-ova= libus acuminatis alaucis, paniculis terminalibuse 2e. Jafininoïdes fpinofum , foliis rotundioribus , floribus fubcæruleis Lilec fpirantibus. Duham, Ârb. 1. p. 306. n°. 5, Lycium boerhaviafelium, L. Suppl. p. 150. ÆÉhreria halimifolia. L'Hérit, Stirp. Fafc. 3. p. 45. t. 23. 11 eft certain que cet arbriffeau a entière. ment les fleurs des Lycium ; or, comme nous ne connoiflons point fon fruit par nous-mêmes, nous fuivrons quant à préfent les auteurs qui ont cru devoir le rapporter à ce genre. Cet arbriffleau eft rameux, épineux, fe fou- tient de lui-même, & s'élève à peu-près à la hauteur de ÿ ou 6 pieds. Ses rameaux font cy- lindriques, glabres, divifés, ouverts, un peu en zig-zag. Les épines font axillaires, folitaires, courtes, en alêne. Les > font alternes, pétiolées, arrondies-ovales, quelquefois pref- qu'en cœur, un peu acuminées à leur fommet, entières, glabres , & d’une couleur glauque. Les fleurs font blinchâtres ou d’un violet clair, pédicellées, odorantes, & difpofées au fommet des grands rameaux & des petits rameaux des côtés, en panicules courtes, & corymbifor- mes. Leur corolle eft courte, comme dans les Eiciets no, 2 & 3, à limbe prelqu’aufli grand e le tube, & ouvert. Les étamines font illantes hors de la coroile , & ont leurs filets velus ou barbus inférieurement. Le calice eft glabre , court, comme tronqué avec cinq dents aigues, Le fruit, felon M, lHéritier, eft une baie globuleufe, jaune, biloculaire, & dif- perme : les femences font offeufes, bilocu“ laïres | munies chacunes de trois dents à leur bafe. C2t arbriffeau croît naturellement au Pérou , & eft cultivé depuis long - temps au Jardin du Roi, de graines envoyées du Pérou même par M. Jofeph d2 Juflieu. Il fleurit dans Pété. F5. (v. v.} On en connoît une variété dont les feuilles font ondulées & comme cré- pues fur les bords. Fa © % Lycium (tetrandrum) fpinofum, folis ovatis obtufis carnofis, remis angulatis glabris, corollis quadrifidis tetrandris. L. F. Suppl. 150: E capite Bonæ Speï. ee * Lycum (inerme ) inerme glabrum, foliis oblongis glubris, floribus aggregatis pédne | LIC FR Oëf. Le Lycium fœtidum du fupplément de Linné fils, & ie Lycium japonicum de M. Thunberg , forment dans le fÿffema vegetabi- lium de M. Murray, (ed. 14.) un double emploi concernant une plante qui ne peut être un Zycium, qui neft pas même de Ja famille des Solanées, & dont nous traiterons à l’ar- ticle Serifa. LIERRE; HEDERA. Genre de plante à fleurs polypétalées, qui a des rapports avec les Cor- nouillers, les Aralies, & qui comprend des arbrifleaux farmenteux , toujours verts, dont les feuilles Eu alternes ou éparfes, & dont les fleurs petites, & pédonculées, font ordi- nairement difpofées en ombelle, Le caraëère eflenrielle de ce genre eft d'a. voir un calice füupérieur, à cinq dents; cinq pétales ; cinq étamines s un feul flyle : une baie femi-inferieure, à cing femences. CARACTERE GENERIQUE. Chaque fleur offre 10, un calice fupérieur , très-petit, à cinq dents caduques. 20. Cinq pétales ovales oblongs, larges à leur bafe , plus grands que le calice, & ouverts en rofe, | 30. Cinq étamines à filamens fubulés, à peine de la longueur des pétales, & à an- thères inclinées, bifides à leur bafe. RE a fiyle fort court, à ftigmate fimple.. Ses Le fruit eft une baie globuleufe, couron- née d’un rebord circulaire un peu au-deflous de fon fommet, à cinq loges, & qui contient vinq femences ovales, ridées , convexes fur leur _ dos, anguleufesenleur face interne. Esr2kcxs LIERRE d'Europe ; Hedera helix. L. Hedera foliis ovatis lobatifgue. Lin. F1. Suec. p. 75, Mill, Di&, no. 1. Blackw. r. 188. Pollich. Pal. #27: : æ. Hedera arkorea. Bauh. Pin. 30$. Tournef, 613. Hedera corymbofa communis. Lob. Ic. 614. | Heédera. Dod. Pempt. 413. Raj. Hift. 150$. Du- bar. Atb. 1:t. 116. Hail. Helv. n°. 826. Vulg. Le Lierre grimpant. * Hedera major flerilis. Bauh. Pin, 305. He dera helir. Dod. Pempt. 413. Hedera. f. pro: voluta fferilis Hedera. Lob.. Ic. 614. Hedera. Duham. Arb. 1. t, 115, Le Lierre grimpant flérile. re * Foliis variegatis. Lierre à feuilles panachées. … 8. Hedera poetica. Bauh. Pin. 30%. Tournef. | Gal. vol, 2. p. 302. k B. 2. p, 113. Lierre à fruits Fine - se Gt3. Hedera dionyfias, Dalech. Hift. p. 1410. ss y f P- 1419. | embelles pédonculées , difpofées en ; te. Il leur fuccède us vrir les caurères, afin de les tenir pêcher Pinflammation,. On les fai | enfans, Les baies du, 2 TC sit ..Y+ Hedera humi repens. Bauh. p. 305. Petit Lierre rampant. Le Lierre d'Europe eft un ärbriffeau toujours vert , trés-connu , fort célébré par les poètes, & qui varie confidérablement, foit dans {à grandeur, foit dans fon feuillage , felon l'âge des individus , & felon les lieux qu'ils habi- tent.. Ses tiges font ligneufes, farmentenfes , rameufes, grimpantes ou rampantes , s'élèvent quelquefois à une hauteur confidérabie , & s’at= tachent aux arbres ou aux vicilles murailles : par des vrilles nombreufes qui s’y implantent en manière de racine Dans un âge avancé, cet ar- briffeau fe foutient quelquefois fans appui, & prend alors la forme d’un petit arbre, fur- tout lorfqu'on le taille & qu’on ne laiffe point pendre ou traîner fes rameaux, Ses feuilles font alternes, pétiolées, les unes prefqu’en cœur & partagées en trois lobes ( à peu près comme dans l'Erable trilobé n°. 11.) & les autres ( tels que les fupérieures ) ovales & très-entières: ces feuil les font un peu épaifles | fermés où coriaces, glabres, liffes | luifantes, vertes & veineufes. Sur les individus jeunes ou ceux qui fonc fé- riles, on ne trouve guères que des feuilles to- hées; mais fur les vieux individus qui fruétis fient , la plupart des feuilles, ou au moins les fu- périeures font evales ou ovales-lancéolées, poin-, tues & entières. Les fleurs font petites , d’une couleur herbacée ou verdâtre, naïffent au fom- met, des tiges & des rameaux, fur de petites bres, noires dans leur maturité, peu ucculens tes, groffes comme des Pois médiocres. Elles font jaunes dans la variété p 1 On trouve cet arbriffeau en Europe, dans les bois, les haies, fur les rochers, contre les ma fures & les vieilles murailles, B.( v. v. ). Il fleu- rit enSeptembre; fes fruits ne müriffent qü’au commencement de l'année fuivante, & ils ref. tent long-temps fur les branches. Les Lierres font très-propres à couvrir les murailles, les grottes, & à faire des portiques. , Dans les pays chauds, il découle naturelle- ment, ou par incifion faite aux troncs des plus gros Lierres , une réfine en larme , nommée ime - proprement gomme de Lierre. Cette fubftance & ; = : une faveur âcre & aromatique; on la faire trer dans quelques onguens comme ré On erploie les feuilles de Lierre dans du vin dont on fe fert . 4 rs anciens ulcères , pour guér best truire la vermine qui « tête des & même émetiques,: % Hedera Cp LIG - Re ‘integris peau lo x ffimis HET Swariz. 17 Pioûr, pe ÿL. umbellis nutantibus beri, phæricis. Sa Ete Prodr. ce Oëferv. L'Hrdera quinquefolia FPE Linné ef une efpèce du geure des vignes où nous le rap- _porterons, Voyez Vigne. . Dans l'obfervation qui termine notre genre Arali ie, nous 4vons dit l'Aralia arborea. L. ayant, _feion, Plumier & M. Jacquin , un feul ffyle dans chacune de fes fleurs, devoit être plutôt un Lierre, qu'une Aralie: mais depuis, ayant vu uelques exemplaires de cet arbre rapportés Pasiièu, & qui nous ont montré à la vé- xité un feul ftyle fort court , mais fendu en cinq parties , nou .Cror ons Sitieninr qu on peut ; otaniftes qui ont fait b cfpèce d'Aralie. Il en réfulre ierres & des Arali:s fonc des plantes Re fort. pire par leurs rapports, & médio- sx2ment DRE Voies comme REP Frs ms fans périr. Les arbres, les‘ ar- ufe. ur fibre ligrienfe eft celle qui conftitue Ja | pastie folide de la tige ligneu/2:-elie diffère de celle des tiges herbacées , én ce qu'au lieu détre lâche, molle, +tendré , prefque fans te- nacité ; elle: 'eft. dures roide , difficile à rom- pre. Ainfi nne mañle de fibres ligneufes forme par fon reflerrement , - cétte. matière compaéte, folide SHarg nomme bois: Voyez ce mot. E E (Corolle): ; COROILA TIGUIA TA: On donné cé nom à une petite corolle” monové. tale , tubulée à fa: bafe, & dont le limbe s’a- se longeant d'un feul côté; forme nne fanguerte k arquable , c'eft-à-dire, une lame alongée; on rencontre ordinairement cette elle pue ce qu'on : les fmi-flofculeu- “en longueur ;!1 par - tout uniformément pour. for S . Ge qui fait le fondement de cette op H-dera Creer) fodiis el ipticée coriareis , & les fois-arbriffeaux ont Ja tige dr. [2 ni peu étroite. C'eft dans les fleurs mr ee ne y@ht jamais de AS ES ï fe changer en demi-fleurons ; au lieu que par embonpoint ou par force de vég'tation , on voit fouvent des demi-fleurens fe changer és fleu— rons complets. LILAS; LrrAc. Genre de slietes à fleurs me- nopétalées , de la famille des Jafmins, qui a des rap Le. avec le Nydanthe , le Troëne, &c.; & qui comprend de jolis arbriffeaux Éx0- tiques , dont les feuilles font oppolées, & dont les fleurs, difpofées en grappes paniculées & : terminales, ont un afpe & une odeur fort agréables, Le caraétère efféñriel de ce genre eft d'avoir un calice a re dents ; une corolle tubuleufe, quadrifis de ; deux étamines ; une ve compri= inée , biloculaire. € CGARACTÈE RE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle; ; fort court, droit, à quatre dents , & qui, perfifte. 29 Une corolle monopérale , infundibulifor- ne , à tube} lecalice, & à limbe È Ê L a concaves 30. Deux étamines MÉrnies dans le tube de la corolle ; & dont les filamens , très-courts & attachés au tube, portent des anthères droites & oblongues. 4°. Un ovaire fupérieur, obléhg, fe ter mis nant en un ftyle de la longueur des étamines} - à ftigmate un peu épais & bifide. Le fruit eft une capfule ovale - oblongue , pointue, comprimée, bsloculaire, bivalve, & ayant fes valves oppofées à la cloifon qu ‘elles partagent lorfquelles s'ouvrent. Ces mêmes valves font naviculaires, & ont chacune leur cavité divife en deux, -par la portion de la cloifon qui leur.adhère. Les femences folitaires , ou deux enfemble dans chaque loge ,-font oblon- gues ; Est bordées d'un aile membra- neufe, Esriers 1. Litas commun ; Lilac vulgaris. Lilac fo- Lis cordato- ovatis , eapfulis Jabcompreffi Re L'lar markioli, Tournsf, 607, Duham, Arb. 1e P. 361. t. 138. Syrirga cærulea. Bauh. Pm, 398, Lob, Ic. 2. p. 101. Raj. Hift, 1763. Sy- ringa flore cœrul-o f. Lilac. JB. 1.:p. 204 Clut. Hift. 1. p. 56. Befl, Hort. Eyft. Vern. Frut, t. 1. f, 2. 3. Syringa vulzarise Lin. Mill. Di&. n°, r. Knorr. Del. Hort, % EL Me, ringas. Halk: Helv. 19:31 4 & Ealem foribus : ali “DS = floribus majoribus , limbo p rès-bel arbrifeau connu .de tou À la : réc Cart l'odeur délicieufe de fes fleurs, & que l’on cul- tive pour l'agrément dans les jardins. Lorfqu’on le laifle pouffer librement , il s'élève , comme un arbre, à la hauteur dé r$ à 40 pieds, fur un tronc aflez droit, de groffeur «médiocre, couvert d’une écorce grisâtre, & ramifié à fon fommet où il forme une cime un peu lâche, mais garnie d’un béau' feuillage. Ses rameaux font oppofés, cylindriques, glabres: ïls font munis de feuilles oppofées , pétiolées , pref- Le - qu’en cœur, pointues, entières, lifles, vertes, lirges de deux pouces ou un peu plus. Ces feuilles tombent en Automne; & au Printems, il en renaît d’autres qui fortent de gros bou- tons éçailleux, & fe développent de bonne heure, Les fleurs font nombreufes, longues de 6 à 9 lignes, de couleur lilas, c’eft-à-dire, d’un violet pourpré & bleuâtre , pédicellées , &. difpofées en panicules pyramidales, qui terminent.les rameaux, ou qui quelquefois font latérales & oppofées fous leur fommet : leur afpeëét. eft extrémement agréable, & l'odeur qu’elles exhalent eft des plus fuaves. I1 leur fuc- _ cède des capfules ovales , pointues , un peu com- x primées , plus largesque dans lefpèce fuivan- te, &, qui n’ont poifit de lignes faillantes fur leur dos & fur les côtés... Ce bel arbriffeau eft originaire du Levant, dela Perle, &eft cultivé depuis affez long-temps en Europe, pour fa beauté, I1 eft maintenant prefque naturalifé dans Ja Suiffe & en quelques its de Allemagne, où il croît & fe pro- par le froïd , vient aïfément dans tous les ter- reins & à toutes fortes d’expofitions, & pouffe quantité de rejettons de fes racines, qui fervent à Je multiplier. T1 convient de lemployer à la décoration des- bofquets du printemps. æ J1 neft point d'arbre, dit le Baron de Tfthoudi, dont les fleurs embelliflent autant que celles des Lilas, les décorations riantes du mois de Mai: qu’ils font beaux ces épis d’une couleur fi tendre , qui dafdent de toutes parts du fein d’un feuillage plein d’aménité ! quellé- douce odeur ils exhalent, & combien d'idées agréables elle réveille ! Que je plains ceux qui font emprifonnés & entaflés dans les villes; ils y refpirent une adeur infeéte & mai- fine; tandis qu’à la campagne , l’air s’embaume en balançant les fleurs , & porte dans les veines le plaifir & la fanté, » AE à re EE : : Fr 2 Liras de Perfe; Lilac perfica. Lilac foliis Tanceolatis , capfulis anguffis fübretragonis. a. Lilac liyufiri folio. Tournef, 602. Duham. “Arb. 1. p. 362. n°. 6. Syringa babylohica , in- divifis denforibus folits. Piuk. Alm. 359. t. 227. F. 8, Syrinca perfica. Lin. Mi. Dià. t: - Botanique. Tome IH. : — F de lui-même dans les hayes & les bois. D; (v.v.). Ce Lilas -n’eft. point endommagé 164. f. 1. Kniïph. Orig. Cent, 6. n°, # $1 3. 89. Lilas EI-L.: de Perfe à feuilles de Troëne. : … Ê. Eadem foliis integris laciniatifque. Lilac laciniato folio, Tournef; 602. Duham. Arb. tr. pe 362. n°. 8. Lioujfrum foliis. laciniatis. Bauh, Pin, 476. Prodr. p. 158. Mül, Di&. t, 164. f. 2. Agem Lilac Perfarum. Corn. Canad. P- 188. te 189. Jafminurr ceruleum perficum tenui- | folium. Manting. t. 56. Syringa.. Mill. Di@, n°, 3. | “. Le Lilas de Perfe forme un arbriffleau beau- coup plus petit que le Lilas commun, plus dé- licat, plus finement ramifié, à feuillage plus fin, plus joli, & en quelque forte plus élégant. Il s'élève communément à $ ou 6 pieds de häuteur , fur des tiges couvertes d’une écorce brune , & fort rameufes fupérieurement, Ses rameaux font grèlès, fouples , divifés, ouverts ou divergens de toures parts. Ses feuilles beau- . coup plus petites que dans le Las commun > font oppofées, pétiolées, lancéolées, vertes , glabres, & aflez femblables à celle duTroëne. Les fleurs naiffent en grappes paniculées & py- ramida'es , fithées aux extrémités des branches - de l’année précédente; mais elles deviennent latérales, à mefure que les nouvelles pouffes fe développent. Ces fleurs font d'un pourpre clair, nuancé d’une teinte bleuâtre, & ont une odeur agréable. Il y en a une variété dont les fleurs font d’une coufeur lilas fi pâle, qu'elles paroiffent prefque blanches, Les capfules font plus étroites, moins comprimées & moins poin- . tues que celles du Lilas “COUR =" Le Lilas de Perfe à féuilles découpées (var, 8.) eft fort remarquable par fes. feuilles , la, plu- part profondément pinnatifides, & a beaucoup d’élégance ; il s'élève un peu moins que le Li- las de Perfe à feuilles de Tréëne; fes grappes . de fleurs font un peu plus tardives & moins grandes. Ii craint un peu les frimats printaniers. Cette efpèce croît naturellement dans la Perfe & eft cultivée en Europe, dans les jar- dins d'agrément. Elle fleurit au mois de Mai. D:(v.7.) 11 convient de l'employer dans la compofition des bofquets du printemps, en la plaçant relativement à fa grandeur, Comme les arbrifleaux qu’elle conftitue fouffrent très-biem le cifeau , on en peut former de jolies palif.…. fades, & en tapiffer les murs, ji de les taïller. On peut auffi.en buiffons qui ferviront à décorer bandes des grands parterres. faire de je les 56 3. ErtAs du Japon, Lila, foliis ovatis ferratis petiolatis | tifque, corollis campanulatis. Syringa perpenfa. Fhun Rengjo. Kœmpf, Am& | à celle des autres Lilas. prenant foin LI $ $t4 | ë L TE : douter s’il convient fuffifamment de rapporter cette même plante au genre du Lilas. Au refte, il paroît que c’eft un petit ar- .brifleau rameux, pendant en fes fommités, & dont l’écorce eft verruqueufe ou hériflée de petits tubercules épars. Ses rameaux font op- polés , écartés, divergens , tétragones. Ses feuil- Jes font pétiolées , ovales, dentées, les unes fimples , & les autres compolées de trois fo- lioles, Elles naiffent plufieurs enfemble du même bourgeon. Les fleurs font jaunes, pédonculées, difpofées en grappe très-lâche, fimples & pen- dantes. Elles ont un calice petit , à quatre dé- coupures ; une corolle campanulée, fans tube, & partagée au delà de moitié en quatre dé- coupures ovales , obtufes; deux étamines plus courtes que la corcile; un ovaire fupérieur , ovale , glabre; un ftyle de la longueur du ca- lice; un fligmate en tête & bilobé, Cet ar- briffeau croît au Japon. Ses fleuts s'épanouif- fent avant le développement de fes feuilles. B,. LILIACÉES ou fleurs en Lys ( Flores lilfncei) ; Toürnefort employoit la confidération de cette ‘forte de fleur, en la combinant avec celle de | fon fruit , pour former fa neuvième claffe, Selon cet illuftre Botanifte, une fleur liliacée eft celle dont la corolle confifte foit en fix ou r2- rement trois pétales, foit en un feul pétale di- vifé en fix parties, & à laquelle fuccède un fruit conftamment à trois loges. On peut remarquer que toutes les plantes à oignon, ou qui fortent d’un oignon, font des Liliacées , & qu’en général les fleurs de ces plantes ont 3 ou 6 étamines, Mais comme la détermination de Tournefort comprend plufieurs familles diftinétes, & que cependant elle ne fuffir pas pour défigner avec précifion toutes les lantes qui compoien# notre cinquième clafe, es Unilobées, (voyez le mot claffe ). Nous abandonnons Ja dénominatién de Ziliacée, ou lutôt nous la confervons après en avoir changé a détermination , & nous l’appliquons à la patte famille des Lys que nous définifons de a manière fuivante, * LILACÉES (les), ou les Lys : famille de ée ; qu rapports avec celle des Afphodèles, des Afperges, & celle des Joncs, & qui comprend divers genres, dont celui des Lys proprement dits, & plufieurs autres qui lui font fort analogues parleurs rapports, font partie. Les plantes qui compofent cette famille font des herbes dont les feuilles font fimples , foit radicales , foit caulinaires & alternes ou épar- fes; & dont les fleurs en général grandes, bien colorées & fort belles , ont la corolle cam- panulée; fexfidé ; fix écamines; & l'ovaire fu- * Périeur. Leur fruit eft une capfule à trois loges ermes , & à femences applaties, Voici les plante unilobée , qui a des r NS PERS LIM principaux genres qui appartiennent à cette fa: mille. LG EYS Se de 56 + 7 2 + LU La Fritillaire . . , .:.. . Fritillarie L'Uvuläire . ...,.., . Uvularia. La Méthonique . . .. .. Gloriofa. La Vioulte . . ,.. .,. Erythronium, La Tulipe + . . . , . . . Tulipa. PR à Te ES SNS D LE PT À LIMBE (le), LIMBvS. On a donné ce nom à la partie évalée & fupérieure d’une cerolle, & principalement d’une corolle monopétale. Ainfi, dans la Primevère, le Limbe de la co- rolle eft cette partie évafée qui termine le tube , & forme comme. une foucoupe. Dans la Bourrache , la même partie évafée qui ter- mine le tube fort court de la corolle, confti- tue un Limbe en roue ou en étoile. Les polypéralées qui, comme les Gillets, les Lychnides, &c. offrent une corolle évafée fupé- rieurement, ont auffi un Limbe qui eft conftitué ar la lame de leurs pétales : mais dans les po- lypétalées dont la coroll entièrement ou- verte, comme dans les flétés du Rofer, de la Ronce, de la Potentille, &c. la corolle, à proprement parler, na point de Limbe. On diftingue feulement dans ces fortes de corolle, lorfqu’on veut les décrire, les onglets, la lame & le bord des pétales, & enfuite on établit les autres çonfidérations qu'offre - Penfemble de ces parties, : LIMÉOLE; LIrmMEwM. Genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Pourpiers, Fu paroît avoir des rapports avec lesTrianthèmes, qui comprend des herbes exotiques, dont les feuilles font alternes, & les fleurs difpo- fées en corymbes terminaux. ; Le caraëtère eflentiel de ce genre eft d’avoir, un ealice de cinq folioles.; cinq pétales égaux; Sept étamines ; deux fliles: deux femences jointes enfemble. | CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. Un calice de cinq fo- lioles ovales, acuminées, membraneules fur les bords, perfiftantes, dont deux font extérieures; : ño. Cinq pétales égaux , ovales , obtus, prefqu’onguiculés , plus courts que le calice; 3°. Sept étamines (quelquefois moins), à filets fubulés, plus courts que la cerolle, & dilatés à leur Bafe où ils font connés en an- neaux environnant l'ovaire; à anthères ovaless 40. Un ovaire fupérieur , globuleux, chargé de deux ftiles plus courts que les étamines, à ftigmates æbtvs. = | . Le fruit (felon M. Gærtner } eft fphérique, fans péricarpe, & fe partage dans fa maturité en deux femences nues , hémifphériques , féabres” X, LIM €n dehors, concaves en leur face intérieure. EspPecess. 1. LimÉote à feuilles oblongues ; Limeum africinum. L. Limeum foliis oblongis periolatis. EF. Suppl. 214. é — africanum. Gærtn. Fruét. p. 367. t. «96. À %. . Cette plante a le port de la Corrigiole.on du Télephe : fes tiges font: foibles, couchées, lon- gues d'environ fépt pouces , anguleufes, nues, perfiftantes à leur bafe. Les feuilles font alter- nes, diftantes, petites, oblongues ou linéaires- lancéolées , un peu pétiolées. Les corymbes font terminaux, folitaires, nuds, compofés, à pédoncules un peu longs. Cette plante croît dans PEtkiopie , au Cap de Bonne - Efpé- rance. "Æ. É 2. LiMÉotr à feuilles ovales; Limeum aphyl- lum. L. F. Limeumn folis ovatis feffilibus. L. F. Suppl. 214. : Cette efpèce paroît nue ou dépourvue de feuilles ; fes feuilles font ovales, fefhles. Elle Ææroîf au Cap de Bonne-Efpérance. LIMODORE ; LIMODoRU M. Genre de plante unilobée, de la famille des Orquides, qui a de ‘très -igrand cr avec les Elleborines, & qui comprend herbes exotiques, à feuilles alternes, sopes , engaînées ou amplexicaules & à fleurs difpofées en épi ou en grappe ter- PRANMIe =. ne . Le caraëlère eflentie] de ce genre eft d’a- voir une corolle à fix pétales : favoir, trois exté- rieurs ; & tro's autres intérieurs , dont un inférieur eff concave. Le corps caverneux du piflil alongé, 6 en éperon court à fa bafe. CARACTERE GENŒRIQUE. La fleur eft incomplette : elle offre 1°, une æorolle de fix pièces, dont trois font extérieures, .… Jancéolées , ouvertes; & trois autres font inté- tieurés, defquelles une inférieure eft plus large, & concave; ( Linnœus dit mal-à-proposqu’elle eft pédicellée ). 20, Deux étamines fituées an fommet inté- rieur du corps caverneux “du piftil, & qui confiftent en deux filets fort courts, portant des * anthères ovales-arrondies ; 3°. Un oväire inférieur, alongé ou en c@ Johne | duquel s’élève dans la fleur un ftyle eu corps oblong, légèrement arcqué, produi- fant une boffe eu un éperon court à fa bafe, creux ou caverneux fupérieurement , à figmate prefque labié, — .. Le fruit eft une capfule inférieure, colom- aire OÙ prifmatique, tricarinée, trivalve, uni- ‘+ : LIM sis Joculaire, s'ouvrant par fes angles, contenant des femences mombreufes & fobiformes, - E sr CES. LI y. LiMonORs pourpre; Limodorum purpu- reum. Limodorum floribus imberbibus peduncu- latis alternis fubracemofis , foliis nervois enji- L formibus. Limodorum... H. R. P. Helleborine purpu- rea, tuberbfa radic. Plum*Specg. : Saracine eft tubéreufe : fes feuilles font au nom- bre de 2 ou 3, enfiformes , nerveufes comme celles du Gladiolus plicatus , longues de 9 à 10 pouces, & larges d'un ponce ou-environ, La tige eft nue dars la plus grande partie de fa longueur, pourprée, grêle, haute de 12 à r$ pouces, munie de quelques écailles rares fort petites & pointues. Ellé porte à fon fommet 4 ou fleurs alternes , lâches un peu pédonculées, aflez grandes, & d’un pourpre vif. La corolle de ces fleurs confifte I0. en trois pétales exté- rieurs dont les deux inférieurs font oväles-pointus un peu auriculés d'un côté à leur bafe, & le fupérieur Jancéolé ; 2,. en trois pétales intérieurs dont les deux latéraux font ovales-lancéolés, tandis que le troifième eft inférieur Plus large, trilobé , imberbe , & muni de plis jaures dans fa partie moyenne. Cette plante eft cultivée depuis long-temps au Jardin du Roi, où on la prend pour le Limodorum tuberofum_de Linné; on Îa tient dans la ferre chaude, Elle croît dans les Antilles & les'pays chauds de l’Amé. que. (+. ?.) L. ë é Evo, De FE n. Limoport barbues; ZL'modorum barbarum. Limodorum floribus barbatis feffilibus \ alternis fubfpicatis , folio anguflo ere&o folitario.. An Limodorum tuberofum. Lin. Synonymis martyni, Milleri & Piumisri exclufis? Sa racine, qui n'offre prefqu’aucune tubero- fité, eft garnie de fibres fimples, très-menues, Elle pouffe une tige grêle, enveloppée à fa bafe par 2 ou 3 gaînes airernes, nues ; & dans - {a partie inférieure cette tige eft munie,d’une feuille engaînée, linéaire - enfiforme , étroite , droite, un peu nerveufe, & moins longue la tige. Les fleurs font fefliles, alternes, pur- purines, & difpofées au nombre de s ou6, refqu'en épi terminal. Elles fortent chacune de l’aiffellg d’une écaille lancéolée aiguë: remarquables par le troifième des pét rieurs quiêft très-barbu dans fa partié Cette plante croît dans le Canada en avons reçu des exemplaires imodorum altum. EL berbibus pedunculatis fcapo laterali « >hyllo. a -” + pliffimis lératis. Plum. Spec. 9. Ic. 189. Limo- dorum lorrya. Buchoz. Ic. Cl. t. 23. An! Limodorum gentianoides. Swartz. Prodr. 119. Sa racine eft tubéreufe, noueufe, rampante: elle pouffe des feuilles enfiformes, nerveules, larges, fort grandes, qui s’engainent les unes les autres par leur bafe. A côté des feuilles, il naît de À racine une hampe nue , fort longue, munie de gaînes cburtes & alternes. Cette hampe porte à fon fommet un grand nombre _de fleurs d’un blanc jaunâtre, imberbes, pé- .donculées , éparfes , & difpofées en grappe pyramidale. Cette efpèce croit naturellement dans les Antilles, Æ. 4 Limonore de Chine; Lacdorth ‘tan- … kervillæ. Limodorum floribus imberbibus racemo- -fis, petalis extus niveis , fcapo laterali vaginato. - Limodorum tankervillæe. Hort. Kew. vol. 3. p. 302. t. 12. Jcon fplendidiffima. = D'après la très-belle figure que nous citons , & donc M. Bancks a bien voulu nous envoyer un éxemplaire enluminé , il paroït que certe -Limodore eft une plante fuperbe. Sa racine eft | compofée de longues Sig e Dre » qui de larges feuilles ovales-lancéolées, nerveufes, un peu carinées, & qui s’engainent mutuel- lement, Il naît, à côté de ces feuilles, une hampe cylindrique , de lépaiffleur du petit doigt, munie de gaînes courtes & alternes , | _&. qui fontient de grandes fleurs pédonculées, éparfes, difpofées en une belle grappe termi- nale. Cinq des pétales de ces fleurs font lan- céolés, ouverts, d’un roux-brun en dedans , & d’un beau blanc en dehors , ce qui fait un con- trafte remarquable & très-agréable à la vue. Le fixièmie pérale eft obtus, ondé ou prefque lobé à “on fommet, concave , à bords recourbés en de- dans, d’un pourpre brun, & contient les parties génitales, Cette belle plante croît natutellement à la Chine. On la cultive maintenant en An- gleterre. D. Re 0 s. LiMoporE à fleurs lâches ; Limodorum axiflorum: - Limodorum floribus fubfeffilibus im- berbibus laxé racemofis | petalis anguffis labio Les feuilles de cette efpèce font étroites, Ji- néaires-enfiformes:, nerveufes, ftriées, & lon- es d’un pied fur 4 où 5. lignes de largeur, La hampe eft nue, grêle, garnie vinférieure- ment de quelques écailles vaginales alternes, Elle foutient des fleurs grandes, prefque fef- files, alternes, diftantes, formant une grappe lâche & terminale. Chaque : fleur fort de l’aif- felle d'une écaille étroite & pointue, Cinq des tales font ouverts, lanééBlés-linéaires, étroits, gs d’un pouce, & un peu inégaux. Le ième ef plus court, concave, redreflé, & | droices & oblongues; * Li M | “enveloppe les parties génitales. Cette Limodore croît dans les Indes Orientales, & nous à cré communiquée par M. Sonnerat, (v. f. ). * .Limodorum | ffriatum | fcapo angulato gla- bro, foliis enfiformibus nervofis, petalis lan- ceolatis : labio oblongo plano. Thunb. FI. Jap, 18. E Japonia.— No Ran. Kæœmpf. Amæn,p. 867, * Limodorum [ enfatum ] fcapo tereti lœvr, foliis enfiformibus ffriatis, petalis lanceolatis glabris : labio recurvo latiore. Thunb.Fl, Jap. 29. Epidendrum enfifolium Lin. & Hort. Kew. 3. p. 499. Angrec. n°, 40. Hujus di&. Ron vulge & litreratis. Kœmpf. Amæn, p. 863. E China, Japonia. E. , 5 * Limodorum [ variegatum | fcapo tereti inter- foliaceo, floribus pedunculatis racemofo- fpicatis. Æ malabaria. — Katou- Kaïda - maravara. Rhsed. Mal. 12. 1.26. + * Limodorum | denfiflorum | foliis oblongo- lanceolatis concavis fubenerviis, floribus fpicatis : Jummis confertis fubfafcicularts. : = E Malabaria. — Bela-pola. Rheed. Mal, If. p. 69. t. 35. Planta .aquatica. : _* Limodorum [piquichen] foliis eredis bre .vibus fpica ovata, corollarum labio «ere&o GpieE TRUE ne +. Habitat in Chile. — Epipaëis flore virefcente & variegato. Fewill. Per. 2, p. 727. t. 19. * Re venofum ] foliis oblongis quine quenerviis” venofis, floribus racemofis. ® : Habitat in Chile. — Epipadis flore albo. Vulgo Gavilu. Fewill. Per. 2 p.727. t. 18. * Limodorum T luteum ] floribus feffilibus al ternis. conferto-fprcatis. £ : Habitat in Chile. — Epipadis amplo flore tuleo.#Vuleà Gavilu. Fewill. p.729. 1.20. LIMONELLIER ; LrMonN14.Genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Citron- nier, qui a des rapports avec l’Oranger, le Chalcas & le Murrai, & qui comprend des arbres & des arbrifleaux exotiques, ordinairementépineux, dont les feuilles font alternes, fimples ou compofées parfemées de points tranfparens , & dont 14 fleurs fituées dans les aiffelles des feuilles, font ou folitaires ou difpofées en petites panicules. Le caraëère effentiel de ce genre eft d’avoit un calice très-petit, à cinq dents; cinq pétales; dix étarmines ; ‘unesbaie fupérieure , à trois loges monofpermes. | . à Chaque fleur offre 1°. un calice très + petits monophylle , à cinq dents; s 2°, Cinq pétales égaux, plus grands que CET 0 à 30. Dix étamines un peu plus courtes que les pétales , à filamens courts, libres; à anchères le le ; CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. 5 ” F ». f + 4% Un ovaire fupérieur , arrondi, fe term fanc en un ftyle court, épais , à ftigmate obfcu- rément trilobé & applati, “+ =: Le fruit eft une baie globuleufe ,-triloculaire, à cloifons membraneufes, & qui contient une fule femence dans chaque loge, EsrPrzcrs. * Rameaux épineux. 1, LIMONELLIER À feuilles fimples ; Limonia monophylla. L. Limonia foliis fimplicbus , fpi- nis folitariis. Lin. Mant. 237. Limônes. pumili zeylanici fylveffres. Burm. _Zeyl, 143. t. 65. f. 1. Catursjeru - Narregam f. Mal - naregam. Rheed,. Mal, 4. p. 27. t. 12. Arbre ... dont les rameaux font cylindri- ques, garnis d’épines folitaires ,-axillaires , droi- + tes. Ses feuilles font fimples, alternes, ova- les-oblongues, un peu pointues, entières , épaif- fes, veincufes, à pétioles très - courts. Les pédon- cules font uniflores , fafciculées . & axillaires. Cet a:bre croît dans les Indes Orientales. B. 2, LIMONELLIER à tPOis feuilles; L'monia tri- foliata. L. Limonia nis , flore trifido. Limonia fpinis axillaribus geminis., folirs ter- natis ovatis impari majore, frucu folitario. Burm. Ind. 103.t, 35. f. 1. Limonia trifoliata: L. Mant. 239- Jacq. Colle&. vol. 3. p. 176. Ic. Rar. Arbrifileau droit, fort rameux : fes rameaux font divifés, cylindriques , glabres, verdâtrés, fléchis en zig-zag. Ils font garnis de feuilles alrernes , pégjolées , Compofées de trois folioles ovales , obtufes , prefqu’échancrées , légèrement crênelées, ponétuées , & dont l’impaire eft un peu plus grande que les latérales. Ces feuilles 4ont à-peu-près de la grandeur de celles du Jef minum humile, Les épines font ftipulaires , axil- laires, aufli longues & quelquefois ss lon- gues que les pétioles. Les fleurs font folitaires, ou deux enfemble, axillaires, pédonculées, blan- châtres, un peu plus grandes que dans Pefpèce qui fuit : elles ont un calice court, à trois lobes > trois pétales oblongs, obtus ; & fix étamines. Les ” baies font pédonculées , -globuleufes, glabres, rouges , de la groffeur de celles de l’Airelle. Cet arbriffeau croît dans les Indes Orientales. LHC) 3: Limoweztter acide ; Limonia acidiffima, L. Timonia foliis pinnatis : petiolis marginato-arti- sulatis, fpinis folitariis.. : . : < sjeru-catu-naregam, Rheed. Mal. 4. p.31. t. 14. Malus Limonia indica, fra@u pufillo. Raj. Hift. 1658. Limonia malus fylvefiris geylanica , frudu pumilo. Burm, Zeyl, p.143. Anifi folium. foliis ternatis, fpinis, gemi- + si ! vé = EIM SEA “Rurph, Amb, à, r 43. Limonïa fpinis axile laribis folitarirs reëlis ,*foliis pinnatis : petiolis ‘alatis, Biown. Jam. 102, Cette efpèce , remarquable par foù feuillage & fur-tout parles périoles de fes feuilles , forme un arbriffeau qui s’élève à environ 6 ou > pieds, dont les rameaux font épineux, & qui a le bois dur & jaunâtre. Ses feuilles font alternes, ailées avec impaire , compofces de 5 ou 7 folioles oya- les,obtufes, fefliies ; obfeurément crénelées dans _leur contour, & rangées par paires, fur un pétiole commun ailé & articulé. Ces folioles font ponc- tuées feulement fur leur bord , & ont une odeur aromatique. Les épines font folitaires: Les fleurs font blanchätres, pédonculées, & difpofées fur de petites panicules latérales’, plus courtes que les feuilles, Les filets des étamines font élar: gis & lanugineux à leur bafe, & portent des anthères droites & épaifles. Cet arbrifleau croît dans les Indes Orientales. Nous en poffédons des rameaux garnis de fleurs, communiqués par M. Sonnerat. D. ( v. f.). re Dans les obfervations de M. Rerzius. (Fafe, 4. p. 26. n6, 79.) , il eft dit, d’après Kænig , que le Limonia acidiffima. L, eft une efpèce du genre Cratava. Or, nous ofons certifier le con traire ; d'après l’éxamen que nous avons fait desæ fleurs de çe Limonellier, “4 DURE Jens épis, 5 ie: .4. Limowerrrer de Madagafcars Lémonis ma dagaftarienfis. Limonia foliis. pinnatis : foliolie alternis fubquaternis lanceolätis dentatis > Pair culis brevibus a#illaribus. FAR ere Atbre non-épiñeux , dont les rameaux font gla bres, cylindriques & verdâtres. Ses feuilles fone alternes, ailées, compofées de 4 à $ folioles alternes ; ovales-oblongues ou lancéolées , den tées légèrement, glabres, vertes, veineufes , ponétuées , à points demi-tfanfparens. Ces folio- les font longues de 3 à $ pouces, fur environ deux pouces de largeur. Les fleurs viennent fur de petites panicules refferrées, pédonculées : axillaires , beaucoup plus courtes que les feuil= les, Les baies font globuleufes | grofes comme. des grains de Raïfin, Cet arbre croît dans l'Ifle M. Sonnerat, fous le nom dé bois d’Anis qui fait préfumer qu'il eft aromati vf.) $. LIMONELTIER de l’fsle de Feat mauritiana. Limonia .foliis fubterra ovatis integris fubachminatts + pa laribus. IS 2e < me Gette efpèce à beau de rapports précédente , mais elle en diffère és D nu de Madagafcar, & nous a été communiqué pat Le 008 “ . $18 LIM S-hnidelia ou re Rhus à es poses. Ses rameaux font glabres , cylindriques , à écorce | grisâtre. Lei Filles Elie » pétiolées , compofées de trois ou rarement quatre folioles alternes , ovales, obfcurément acuminées , en- tières, vertes, glabres, veineufes | & ponc- tuées comme dans l’efpèce ci - deffus. Les plus grandes n’ont pas trois pouces de longueur. Les panicules font axillaires, portent les baies pref- . qu’entièrement femblables à celles de l’efpèce FE ra Ce Limonellier croît à VIfle de rance, & nous a été communiqué par. M, Sonnerat. F. [ v. f. |. Oëferv. Le Limonta pufilla de M. Gaertner, Lde fo p. 279.1. 58. f. 4. ] , d’après le carac- | tête de fes fleurs , ne nous paroît nullement de ce genre. e “ LE LIMOSELLE; LrMOosELrA. Genre de plante à | fleursmonopétalées, de la famille des Ê chies, qui paroît avoir des rapports avec la Cente- nille & lPrienrale , & qui comprend des herbes extrêmement petites, à feuilles fimples , radi- cales, fafciculées ; & à hampes uniflores & nn effentiel de ce genre eft d’a- à divifions ; une corolle can- nquéfide , quatre étamines , une ire, bivalve , polyfperme. CARACTÈRE GÉNERIQUE, La fleur offre re. un calice petit, femi-quin- quefide ; perfiftant, à découpures pointues ; * 20. Une corolle fort petite , monopétale , campanulée , prefque régulière à cinq découpu- res pointues & ouvertes ; 30. Quatre éramines didynamiques , dont les filamens plus courts que Ha corolle, portent dés anthères fimples ; . 46. Un'ovaire fupérieur , oblong , obtus , chargé d’un ftyle fimple , incliné , à fligmate g'obuleux … Le fruit eft une capfule ovale, bivalve, uni- Joculaire, femi-biloculaire à fa bafe intérieure, & qui contient plufieurs femences attachées à un placenta libre & centrale, FRE Rss SEEn 1. LrMossité aquatique; Limofella aqua- tica. L. Limofella folis ellipticis longë. perio- laris. J à Plantaginella palaffris. Bauh, Pin. 190. Mo- , rit Hift. 3: P- 605. fec. If: | 2e Pi £ 3e Vaill. Paris. 160. Spergula perpufilla, lanceolatis foliis. Loef. F}, Pruff. 261. t. 81. Alfine palufiris prevent, folits lanceolatis. Pluk: Alm..a0, t. ROC Pers 4. £ 4. Alfine paluffris exigua. Mentz: Pu 4 &- =. 7e £. 6, Limofella annug. Lind. Al 156, yfima- : LIN t. ÿ. Plantaginella. Hall. Fi. Jen. f. 234: & 6. fige inferior. Limofella. Hall, Helv. no. 300, Fi. ue t, 69. F1 Fr. n°. 384 Gærtn. 228, t. 50. f. 3. * Plante fort petite, qui produit des fejets filiformes & rampans : fes feuilles naïflent tou de la racine; elles font fafciculées , ovales ou eläptiques, glabres, & portées fur de longs pétioles. Les plus grandes ont jafqu’à deux pouces de longueur en y comprenant leur pétiole. Les tiges font des hampes fort grêles, uniflores, nues, & beaucoup plus courtes que les feuilles. Les fleurs font petites, blanchä- trés, campaniformes , découpées encinq fegmens pointus , dont uneft plus petit que les autres. Certe petite plante croît en Europe, dans les lieux humides & fablonneux , les excavations où l’eau a féjourné pendant l’hyver. © ? [ v.v.]. 2. LimMoserze du Cap; Limofella diandra. L. L'mofilla foliis fublinearibus. Lin. Mant.2$2, : Elle a le ee de la Limofelle aquatique ; mais elle eft quatre fois plus petite, & on peut en effet la ranger parmi les plus petites plantes qui exiftenr. Elle pouffe des rejts ram ges comme la précédente, mais courts. Les illes font radica'es linéaires, obrufes, lé- gèrement élargies dans leur milieu, Les fleurs {ont extrêmement petites, n'ont que deux éta- mines, felon Kœnig, & font foutenues par des hampes capillaires, uniflores, de la: lon- gueur des feuilles. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , fur le rivage. - us LIN; LINum. Genre de plante à fleurs poly- pétalées, qui paroît avoir des rapports avec les plantes de la famille des Sablines, & qui comprend des herbes & des fous - arbriffeaux la plupart indigênes de l'Eupope, ayant des feuilles fimples, nombreufes; alrernes ou quel- quefois oppofées; & des fleurs foit terminales & en corymbe , foit latérales, fouvent aflez grandes & d’un afpeét agréable. Fe Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir, un calice de cing folioles ; cu pétales ;. cinq étamines ; cing files. Une capfule à cing valves, 6 à dix loges. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La four offre To. un calice de cinq folioles Jancéolées, droires, perfiftantes; . no, Cinq pétales onguiculés , plus grands que le calice; à onglets droits, formant comme un tube, & à lames ovales, obtufes, grat-. des, ouvertes, imitant enfemble le limbe d'une corolle campanulée ou infundibuliforme ; 30. Cinq étamines plus courtes que les pé- _ més à leur bafe, portant des anthères Sgitu + … 1 — num. fylveftre. Matth. LIN en outre gt filets ftériles, inéerpofés entre les | filamens des étamines; _4go. Un ovaire fuperieur, ovale, furmonté de cinq ftiles filiformes, droits, à ftigmates fimples, courbés ou réfléchis, e fruit eft une capfule globuleufe, légère- tent acuminée , à dix loges, s’ouvrant par cinq valyes géminées , & contenant une femence dans chaque loge. Les femences font ovales- acuminées , comprimées , luifantes EsPrÈCESs. * Fleurs bleues rougeätres ou blanches. 1. Lin d'ufage ou commun; Linum ufitatiffi- mum, L. Linum calycibus capfulifque mucro- natis , petalis fubcrenatis, foliis lineari-lanceo- latis, caule fubfol'tario. «, Linum arvenfe. Bauh. Pin. 214. Tournef, 339. Raj. Hift, 1073. no. 2. Linum fylveffre, fativum plane referens. J. B. 3. p. 452. Li- p. 416. Linum. Hall. Hely, no. 836. Capfula poff maturitatem ad Jolem cit fe aperiunt. Lin commun fauvage. 8. Linum fativum, Bauh. Pin. 214. Tournef, 339. Raj. Hift. 1672. Morif, Hift. 2. p. 572. fec. 5. t. 26. f, 1, Linum. J. B. 3. p. 450. Blackw. t. 160. Linum fativun PR cœru- leum. Bob. Ic.412. Linum. Mi, Di&. no. 1. Kniph. Cent. 9. no. 57. Knorr. Del, 2, t. 1. 9. Ludw. E@, t. 144. Garf. t, 347. Lin commun cultivé, 7. Linum falivum humilius, flore maÿore. Boerh. Lugdb. 1. p. 284, no, 3. Linum humile. Mill, Diét. no. 2. C’eft une plante extrêmement précieufe à caufe de fa grande utilité; & au vif intérêt qu’elle .mérite à cet égard, il faut joindre celui qui naît de l'agrément qu'elle obtient par l’élégance & la légèreté de fon port, & par les fleurs affez belles qu’elle produir. R Sa racine eft menue , prefque fimple, garnie de quelques- fibres latérales : elle poufle une tige droite, grêle, cylindrique, feuillée, ra- meufe feulement à fon fommet, & qui s'élève jufqu'à un pied & demi. Ses rameaux font. dif- pofés en corimbe. Ses feuilles font éparles, feffiles | linéaires - lancéolées , aiguës, ges droites, glabres , d’un vert rendre, & lon d'environ un pouce. Les fleurs font d'un bleu- clair, pédonculées » & fituées aux fommités de la plante. Les pédoncules font filiformes, uni- - flores, & les uns terminent les rameaux, tan- dis que les autres fortent des aiflelles des feuilles fupérieures. Les folioles des çalices font ovales , mucronées , vertes, mais fcarieufes & blan- châtres en leurs bords latéraux. Les pétales font obfcurément crêénelés en leur bord fupérieur. -Cetre plante intéreffänte croît naturellement nm > =. GE: dans {es parties auflrales de l’Europe, dans leg champs ; & on la culMye dans route l’Eu- rope ; & même dans d’autres pays, pour fon utilité dans les arts & dans la médecine, ©. { v. v,) Elle fleurit au mois de Juin fes fruits môûriflent en Septembre, & la plante périt bientôt après, | C’eft de cette plante précieufe qu’on retire la matière qui fert à la fabrication de la toile, ou au moins de celle qu'on nomme toile de Lin ; laquelle fait la bafe de nos vêtemens les plus fains & les plus ordinaires, & conftitue un objet des plus importans pour l'æconomie ms Lire les arts , & pour le commerce, En effet, la plante étant çueillie, féchée, égrainée, $& enfuite expolée au rouiffage à peu près à la manière du chanvre, on en retire. pas des préparations fuffifamment connues , une laffe qui eft douce, luifante , liante, ayant beaucoup de tenacité, à laquelle on donne le nom de Lin, & qui fert à faire du fil. Ce fil L2 eft deftiné ou pour le tifferand qui en fabri- que de la toile, ou pour la couture, ou pour beaucoup d’autres ouvrages économiques. Le Lin fournit à une confommation inté- rieure ; qui feroit immenfe même en la rédui- fant à Ja fabrication du linge : il procure une infinité de chofes de néceflité ou de commo- dité, outre qu’il entre dans quantité de petites étoffes. Après que le linge eft ufé, les chif- fons fervent encore à faire le papier; matière dont lufage n’eft ignoré de perl ; & qu'on ne is aflez admirer. Ru pie A Cès grands objets d'utilité, que le Lir- fournit , il faut ajouter ceux qu'on obtient de la graine de cette même plante. En effet, la graine (la femence) de Lin eft employée dans les arts & dans la médecine. Cette graine four nit, par Epson beaucoup d’huile qui fert- à brûler dans la peinture : on en prend aufli intérieurement pour procurer l’expeéto- ration & pour appaifer le crachement de fang, La pâte de cette graine, exprimée, fert pour - engraifler les beftiaux, La femence ou graine de ZLr macérée dans l’eau, donne une grande qualité de mucilage, d’où dépend fa vertu adouciffante & émol- liente. L’ufage interne de la graine de Lire. convient dans les ardeurs d'urine : en lavemens,> elle adoucit les tranchées, la diffenterie 8e. calmeW’infammation des vifcères.. La graine de Lin eft employée à l'extérieu les cataplafmes émolliens & réfolutifs 2. Lin de Sibérie; Lam pérenne. L. Li- num calycibus capfulifquetobs4 » foliis alier=s. nis lanceolatis , caule præaïto: 5 Linum n°. 2, Lin, # r orr. Upf. p. 72. Zum 3 Gmel. Sib, 4. pa 115- n°. &2: Min. Di&. t: Res vértes, feutllées , ramifiées en corymbe dans . leur partié fupéricure, Ses feuilles font lancéo- léès ou linéaires - lancéolées, pointues, vertes, “éparfes & nombreufes. Les fleurs font fort - grandes , de couleur bleue, pédonculées, & ituées fur les rameaux, les unes latéralement & les autres prefqu'’au fommet. Les çalices font _coutts, compofés de cinq écailles on folioles, t deux extérieures font ovales, un peu tues ;' & trois autres intérieures, font ob- tres fqu’arrondies | fcarieufes fur les bôrds. -# Se. sé Fo n Cette plante croît naturellement dans la Sibérie, & peut-être dans d'autres parties de l'Europe; on la cultive au Jardin du Roi. #. (v. .) On en retire une filaffe dont on fait du. e, mais qui ont moins de finefe & de beauté. La plupart des Botaniftes PEL 28 tent mal-à-propos la fynonymie du = 3. Lin velus L'aum hirfutum. L. L'num calyci- bus baff nervofo-ffriatis acutis alternis fubfejfili- bis, folits alternis nervofis hirfuris. Linum [ylveftre latifolium hirfutum qe Bäuh. Pin. 214. Tournef. 339. Moril. Hit, 2. p- 573. fec. 5. t, 26. f $. Raj. Hift. 1073. n%, 6. Linum Jylveffre l fire cæruleo. J. B, 3. à 453. Linum fylvefrre 4e datifolium. Claf, Hit. Heu Lob. Ic. le Linum hirfurum. Jacq. F1, Auftr, t, 31. Scop. Jar, 2. n°, 382. t, II. . 8. Linum Pbeffe larifolium , caule vifcofo , flore rubre. Bavh. Pin. 214. ECS .… “Ses tiges:font cylindriques, felues, fi peu - fermes, rameufes à leur femmet , & s'élèvent - Asa hauteur- d’un pied ou davantage. Les feuil- les font velues , lancéolées-ovales , à 3 ou $ nervures , & en général plus larges que celles des auttes efpèces de ce genre : celles de Ja tige font alternes ou éparfes ; plus grandes que celles des rameaux ; celles-ci font étroites, & ne font point opppfées comme l’a dit Linnens. Les fleurs font grandes, bleues ou pürpurines, prefque fefliles, alternes, & fituées. le long des rameaux. Les calices font-un peu grands, pointus, à folioles ftriées @& munies fur les bords de poils glanduleux. Cette plante croft dans Autriche , Ja Ho : &c.-Elle fleurir : en Juin, Juillet, & fes fruits mûriffent en àu nômne. M. (% f.)La variété . à des feuiles ”. fil & de la toile, comme avec le Lin d'u- Jylvefe latifolium hirfutum , num al- | _Linum frlvefre cœruleum ; folio acuto. Bauh.' Pin. 214. Prodr. 107. Tournef, 340. R:j. Hift, 1073. L'num fylveffre anguflifolium |; cœruleo amplo flore. Magn, Bot, Monfp. 161, Sauv. , Monfp. p. 54. Sa racine, divifée.& comme rameufe à fon collet , pouffe plufieurs tiges “hautes d’un pied ou un peu plus, cylindriques , grêles , dures, feuillées , rameufes à leur fommet, Ses feuilles font lancéolées, aiguës, un peu roides, épar- fes , la plupart droites ou rapprochées de fa tige, &. d'un vert clair, Les fleurs font fort grandes, d’un beau bleu , pédonculées , terminales; elles Ont leurs écailles calicinales , droites , lancéo- lées , très-aiguës, membrateufes en leurs bords 3 & les filets de leufs ‘étamines réunis à leur bafe, Cetre plante croît naturellement dans la X Provence , le "Lang , &c. Elle eft cultivée (re 7.) ; $. Lin à feuilles menues; Linum tenuifolium. L. Linum calycibus acuminatis, foliis fparfislinea- ri-fetaceis resrorfum fcabris. Lin. Mill. "Di&. L3 318. Linum f[ylvefire anguflifolium , flore magno. Bauh. Pin, 214. Hift, Morif. 2. p. 574. Sec.'s. t. 26. f, 14. Linum fylveftre angufifolium, Hits dilutè purpurafcentibus vel caxpeis. Bauh. n, 214. Tournef. 340. Linum fylvefre anguf> tifolium album lineis in umbilico purpureis. J. B. 3. p. 453" Linum fylvcftre 5. Angufifolium 2. Cluf, Hift, 1. p. 318. Linum fylveffre , floribus is Lob. Ic. 413. Linum. Hall, Helv. n° 38. æ- _ n%4. Jacq. FL Auftr, 3.t, 215: Pollich. Pal. n°. 366. f. 2. Kniph, Cent. 2. no. 41. Buchoz. | moïns obtufes, & des fleurs plus grandes, (v, f: TR DE Res ; : SE 0 Per, JU D de: “F4 Ce Lin diffère du précédent par fa tige deux “5 fois plus élevée & même plus élevée que dans les | 4. Lin de Narbonne ; Lirum Narbonenfe. L.. Li- | autres efpèces connues; par fes fleurs plus grandes, | num calicybus acuminatis,foliis lanceolatis fparfis | à “pétales très - entiers; & par fa racine vivace. ffriéis fcabris acuminatis , caule tereti bafi ra- $ - Ses! riges font hautes de deux pieds & demi | mofo, Lin, Min. Di&. ne. 3. Gerard, Pr av. a. à trois pieds, droites, cylindriques, glabres, | 420. ” F7 * « k 7 VEN. cette plante en France, en Allemagne , &c, für les collines sèches & arides, & fur les pelou- fes ou le long des chemins fecs. Æ, ( v. v. ). Quelquefois fes tiges font prefqu’entièrement fimples | & quelquefois eïlzs font rameufes & unpeu paniculces à jeur fommer. 6. Lin fousligneux ; Linum fuffruticofum. L. Linum caulibus fuffruticofis pubefcentibus , foliis linearibus acutis [cabris. Linum anguflifolium, fruticofum valentinum , folis rigidis & aculeetis, Toutnef. p. 340. Lirum Jruticans , anguflis acutifque folis. Barell. Ic, 1231. 8. Idem foliis renuioribus & brevioribus. Linum Jylveflre fruticofum anguffifoliim. Barell. lc. 1004. coïlet de fa racine s'alonge en ure fo- che ligneufe , affez épaifle, de laquelle naïffent des tiges fruticuleufes, pubefcentes , feuillées 3 longues de trois à fept pouces , les unes ftériles, & les autres florifères. Les feuilles font éparfes, étroites , linéaires, poinrues , fcabres, verdi- tres , canaliculées en deffus, marquées de deux fillons en deflous : celles des tiges ou des rz- meaux flériles font trè:--approchées les unes des autres. Les fleurs font grandes, pédonculées’, difpofées'en cîme corymbiforme- terminale : elles font blanches, Fe ou violets, & ont leurs écailles calicina- es, ovales-pointues, carinées, ciliées fur les bords. Cette effèce croît en Efpagne , & eft cultivée a Jerdis du: roi, Be (y. jt" 7. Lin vermiculé; Linum falfoloides. Linum caulibus baft fruticulofis imbricato-foliofis : ju- perné nudiuftulis filiformibus, folis fubulatis triquetris. . 8. Idem? Foliis lonçioribus minus fridis. Linum fylveffre fruticolum crifpum hifparicum , parvo flore albo. Bärell. Ic, 395. ‘ Sa racine eft ligneufe, aflez groffe , fibreue à fa bafe, & divifée à fon collet : elle pouffe plufieurs tiges , les unes ftcriles, les autres flo- tifères, fruticuleufcs, un peu rameufes, & abondamment feuillées inférieurement ; celles qui font fertiles ou florifères , font très grêles, filiformes, glabres , prefque nues , à feuilles rares, paniculées à leur fommer, & ont juf- qu'à 7 ou 8 pouces de longueur; mais celles qui {ont flérile ont beaucoup moins de lon- gueur. Les feuilles font fetites, courtes, li. néaires-fubulées, carinées, trigones, droites , vertes, glabres, & comme vermiculées : elles fonc éparfes; & les inférieures, ou celles des rameaux ftériles font prefqu'embriquées, & n’ont Ver ligne de longueur. Les capfules font ort petites, globuleufes, acuininées, & en- ironnées par le calice ‘dont les folioles font ovales, acuminées, à peine de la grandeur _ Bosanique. Tome III, onglets des pétales pour- ne. 1 LIN sat des capfules, Cette plante croît faturellement en Efpagne, D. (EE PE 8. LIN de montagne; Lnum alpinum. L. Lieum calycibus Obtuffs acuminatis, foliis linearibus ed Jubreflexis , caulibus declinaris ad icerden- PORTA Linum fylvefre cerileum pérenne noffras. Raj. Hifl, 1073,* n°. 10. L'num perenne mijus cæ- ruleum , éapitulo majore. Morif. Hifi. 2. pe p73e Tournef, 339, Linum [ylvefire Caruleum credl'us , flore & capitulo majore, Ra 3° P. 362. n°:3. Linum montanum , f bus crebris , flore amplo caruleo. Zanon } P. 146. t. 107. Linum. Hall. Heiy. no. 837. Jacq. FI, Auftr, v. 4. t, 321. RES 8. Linum perenne minus cäruleim, capitulo minore. Morif, Hift, 2. p. $73. Tournef, 339, Linum fylveftre ceruleum pérenne procumbens ; flore & capitulo minore. Raj. Synopf. 3e p 362. RE Re ne Prefque tous les Botaniftes depuis Linné ont - confondu la fynonymié de certe plante avec celle du Lin de Sibérie no. 2. , qui eft une ef. pèce fort différente, fur-tout par fon port & fa grandeur. ar longues de 7à 10 pouces, feuillées ». quelqués - unes lées, pointues, vertes, gläbres , & fou 9, LIN d'Autriche ; Linum auffriacum. L'Æ calycibus rotundatis fuibacuminatis | ribus acutis diflantibus , caulibus Linum fylveltre angufifolium , oliis Bus. Bauüh. Pih, 214. Tournef. 346 veffre. 11. Tabern. Ic, 822. ANT Lin. Mant, 359, Pollich. Pal ne, FI. Auftr. 5. rt. 418. Sa racine eft petite & paroït être annuelle: elle pouffe quelques t BeS menues, cylindriques, glabres, feuillées, rameufes , droites, hautes d'un pied & derai ms VE « VY k S22 re L I N ou un peu plus. Les feuilles font éperfes, ra- tes ou un peu diflantes entrelles, linéaires, pointues , glabres, plus ou moins ouvertes. Les fleurs font d'un rouge bleuâtre, pâles, un peu moins grandes que celles du Lin d’ufage; elles ont leurs écailles calicinales, ovales, un peu obtufes , acuminées , légèrement fcarieufes fur les bords. Cette planfe croît dans l’Autriche, le Carniol , le Palatinat, & eft cultivée au jar- din botanique de Paris, €v. v. ). Elle reflemble un peu au Lin d'ufage: mais fes tiges font plus rameufes ; fes fleurs font plus étroites, lâches, & plusrares; & fes Éuiltes , moins des , ont leur calice plus obtus , leurs pé- tales très - entiers. , 10. Lin purgatif; FI, Fr. Linum catharticum. L. Linum. foliis oppofitis : inférioribus ovatis obtufis ; fuperioribus ovato-lanceolatis, caule [uperné dicho- -1om0. : Linum pratenfe, floribus exiguis. Bauh, Pin. 214, Tournef. 340. Morif, Hift..2. p. $75. no. 19. 4/- fine verna FEGE flofcuks albis [. potius Linum minimum. J. B. 3. p. 455. Linum fylvefire cathar- | tieum. Raj, Synopl 3. p. 362. n°. 6. Chamaæ- num fulio fubrotundo. Barell. Ic. 116$. f. 1. Spergula bifolia, Lini capitulis. Loef. FI. Pruf. 261: € 86. Linum. Hall. Helv. n°. 839. Linum Catharticum. Blackw. t. 368. Mill. Di&. no. 13. :Pollich. Pal. n°, 230. Weig. Obf. Bot, 26. Kniph. Cent. 3. n°. 58. Ludw. E@, t. 143. Pagine fax. Petiv. Angl rt. 55.12. e Lin à prefque Pafpe& d'üné Sabline ( Are- nayia ) : fa tige eft très-grêle, filiforme, haute de ÿ à 7 pouces, droite, glabre, dichotome ou trichotome à fon fommet. Ses feuilles font oppofées, vertes,-plabres, plus courtes que les entre-nœuds, Les inférieures font ovales, obtufes, petites ; celles qui fuivent en mon- tant font ovales -läncéolées ; enfin les raméales font étroites & pointues. Les fleurs font affez petites, blanches, pédonculées, terminales, pen- Chées avant leur épanouiffement, Leurs pétales . font une fois plus longs que le calice, obtus à Jeur fommet [& non pointus comme le dit nn \e. à onglet jauniâtre. Les folioles cali- les font pointues.” Fa On trouve cette plante en Europe, dans les prés fecs, fur les pelonfes, les bords, des che- mins, & dans les pâturages montueux. Elle fleurit en Juin & pendant tout l'été, © [». ».] Elle eft amère, purgative, & légèrement hy- dragogue. On d’emploïe fraîche, en infufion . à Ja dofe d’une petite poignées, dans.du petit hüt ou dans quelqu’autre liqueur convenable 5 où bien sèche & en poudre, l’on en prend un gro qu'on incorpore avec autant de crême de artre, &-unñ demi-gros d’Anis, C'eft, dit-on | ne purgation des plus douces, * 4 s =. 525: tx IN 11. Lix Muitiflore. F1. Fr. Linum radiola. L, Linum fois oppofius, caule ramofiflimo dicho- tomo filiformi, floribus tetrapetalis. Polysonum minimum f[.'Millegrana minima. Bauh. Pin. 282. Morif, Hift. 2. p: 593. fec, 5. t. 29. [pro. 31] f. 3. Millegrana minimy. Lob..Ic. 422. Raj. Hift, 1016. Chameælinum vuloare. Vaïll, Parif. 33. t. 4. f. 6. Linocar- _pum ferpylli folio, multicaule & multiflorum. Michel. Gen. p. 23.t. 21. Radiola vulgaris ferpylli folia. Raj, Synopf. 3. p. 345. t. 15. f. 3. Ra- diola. Dillen. Gieff. App. 127. t. 7. & Ephem, N. C. Cent. $. 6. App. t. 9 Linum. Hall. Helv. u°. 840. Oed. FI Dan. t. 173. Pollich. Pal, n°: 321. Kniph. Cent. 8. n°. 59 . Très-petite plante, ayant le feuillage de la Centenille ou de la Sabline ferpoliète, & le port de la Craflule glomérulée n°. 20. Elle s’élèvé à peine jufqu’à un pouce & demi, fur une tige foliforme, extrêmement rameule, di- chotome, tout-à-fait en cime corymbiforme, & remarquable par fes bifurcations nombreufes. Ses feuilles font oppofées ; petites, ovales, poin- tues, fefles, vertes, plus courtes que les én- tre-nœuds : elles n’ont qu'une ligne ou une ligne & demie de longueur. Les fleurs font blanches, nombreufes , très-petites, folitaires & pédicel- lées dans les bifurcations , ramaflées & pref- qué fefliles aux extrémités des rameaux. Elles ont un calice de quatre folioles légèrement den- tées ou trifides au fommet ; quatse pétales obtus, à peine plus grands que le calice; qua= tre étamines , & un ovaîre chargé de quatré ftyles. La capfule eft globuleufe , filionnée, & à huit loges. On trouve cette plante en Europe, dans les allées des bois, les lieux fablonneux frais & couverts, © (+. v.). { 12. Lin à quatre feuilles ; Zinum quadrifolium. L. Linum foliis quaternis. Lin. Linum africa- aum rubiæ foliis quaternis flellatis. Raj. Suppl, De fa racine qui eft épaifle & ligneufe, s'élèvent plufieurs tiges grêles, droites , hautes de fix pouces ou davantage, & rameufes dans leur partie fupérieure. Ces tiges font garnies de feuilles verticilléés quatre enfemble à cha- que nœud, & portent des fleurs bleues, afez grandes. Cette plante croît dans l’Afrique, ë L 2 13, Lin verticillé, Limum verticillatum. L. L'num folis vertisillatis, Lin. Linum fylveflie, flore cœfio, foliis verticillatis. Birrel. Rar, 685. Ic. 1226. Bocc. Muf, Part. 2. p. 49. t. 42. Räj. Suppl. 524. n°. 16, Sa racine eft menue, blanchâtre, & annuel- le : elle ponffe quelques tiges hautes de fix poüces à un pied, cylindriques, feuillées , = - £ x 4 + = s ; 2 TEEN ‘rameufes à Îeur fommet, Les feuilles ’{{elon : la figure citée de Barrellier) font linéaires- Jarcéolées, verricillées plus de quatre enfemble | duns les nœuds du milieu; elles ont à peine un pouce de-longueur. Les fleurs font bleuâtres , pééonculées, terminent les rameaux & les tiges. Linné dit que lés calices & les feuilles fu pé- ricures font velus. Cette plante croît dans Tlralie, ° ©. 3-74 D :# floridum, floribus al- terñis diflantibus [ubfcffihibus. Jancéolées, pointues, giabres, pins petites & moins pointues à la bal de la plante que dans fä pättie moyenne & fupérieure re. Les pédo loncuies | font fort courts ,uniflores , alternes, Jatéraux ‘& terminaux. Les fleurs font petités, d’un Jaune pâle, & ont leurs folioles calicinales très- aigues, Cette plante croît en Provence , dans Je Langucdoc, l'Efpagne , &e, aux lieux om- "bragés & dans les bois. © (+.w.). “La plante £. nous a été communiquée par M. l'Abbé de la Treille, qui la dit commune ‘dans l'Angoumois, aux lieux ftériles & ‘cou- ‘Lverts, fous les Chataigniers:’ Nous Paurions Prifè pour le Linum nodiflorum de Linné, fi “toutes fes feuilles [même les raméales ou flo- rales } nétoient alternes. Cette plante eft fluerte, “à tige filiforme, bifide ou trifide, haute de ‘6ou7 pouces. Les fleurs font latérales ;axillaires, folitäires, & prefque feffiles, & ont le calise & Ja corolle comme dans le Linum gallicum de Linné, figuré pat M. Gerard. Tv] #5 LIN maritime ; Lénum maritimum. L. Linum talycibns ovatis* acutis muticis, foliis lanceola- ts ; infertoribus fuboppoftis. Lirum maritimum teum: Bauh, Pin. 214. “Tournef. 340, L'num luteum'narborenfe. J. 8. ; PR 454: Raj. Hift 1074: ne, 17. Linum ‘naritimum Luteum narbonñenfe. Lob. Ic. 412. Linum fylvefire. Dod. Pempr, ÿ 34. Linum ma. ritimum, Mile Di&, 14 Jacd. Hbrt, V. 2. €. 154. Kinph. Cent. ç, n°, 56. PAR TR li eft plus grand que ‘celui ‘qui précède, & a fes calices beaucoup moins pointus. C'eft une plante tout-à-fait glabre, qui poufle de fa racine plufieurs tiges menues , cylindriques feuillées, un peu rameufes à leur fommet, & hautes d'un pied & demi à trois pieds. Ses feuilles font éparfes vertes; fefliles, longués d'environ fix lignes : les fupérieures. font Jari- céolées, pointues; & les inférieures font ovales où ovales-obiongues, un peu obtufes ; & quel- ques -unes ‘d’entr’elles fonc préfqu’oppofées. If paît de la bafe de chaque feuille une petite nervure décurrente fur la tige! ‘Les fleurs font jaunes, portées fur des pédoncules courts, laté— Taux & terminaux. Les éalices.font courts , À folioles* ovales | médiocremént pointues. ‘On ; ouve cette plante aux lieux maritimes & près des étañgs marins dans les provinces méridio- nales de la France, l'Italie, le Levant, &'en “Autriche, dans les prés. [ y. #1. : 16. Lrx de Virginie; Liniwm Vérginianum. L, Linum calycibus acutis alternis , capfulis muticis.. panicula filiformi, foliis alternis lanceolaris ; radicalibus gvatis. Lm. Gron. Virg. 2. p. 48. Linum ramis filiifque alternis lanceolatis fer Jilibus nervo longitudinali inffrudis, Gron. F1, Vir *. 5 ; nl SP SE e 3 Æ 5 “, CEE j Œ in a beaucoup de avec le Lin maritime: fa tige eft haute d’un pied & i rameufe & paniculée dgns fa partie fupér ”_ Ses rameaux font fliforimes , : alternes, droirs ou prefque droits: Les feuilles fonr alternes, glabres , très-entières : les inférieures font ova- les; les autres font lancéolées, rares où ‘dif. tantes ; enfin celles des rameaux font fort petites. & aïigues, Leurs fleurs font jaunes, petires. _ alternes le long des rameaux, & portées fur -des pédoncules fort coutts, Les folioles :cakici- males font jointues, Cetre plante croît dans Ta Virginie, la Penfylvanie , &! Ja Caroline; elle nous a été communiquée par M, Frafer: [ ». à 3 17. Lin feMilifiore ; fefilibus , maroine [cabro.. à floribus glome- rato=capitatis terminalibus, Linrm foliis-afpe umbellatum lyteuri Tournef. 340. Magn. M a folio m lobelii. 24 LA sage _ tement cette efpèce. Elle offre deux variétés qui ne méritent point d'être féparées comme LIN lufitanicum luteum, floribus fpicatim difpofiiis. _Tournef, 340. . : + Les trois plantes que je cite ici, & que j'ai examinées avec foin, me paroiffent fans ‘ aucun doute appartenir à la même elpèce; elles ne varient entrelles que dans la manière dont leurs fleurs font fituées, La première («) , qui eft la plus connue, ‘pouffe une tige haute de 6 à 7 pouces, menue, feuillée, & divifée vers fon fommet en rameaux corymbiformes. Ses feuilles font lancéolées ou Jinéaires - lancéolées, aigues, un peu roides, #cabres vu rudes en leurs bords, éparfes , nom- breufes, prefque droites , aflez ferrées le long de la tige, mais plus rarés à fon fommet &c fur: les rameaux. Les fleurs font petites, d’un jaune pâle, fefliles ou prefque felliles, & glo- _umérulées ou ramaffées en tête au fommet des rameaux. Leurs folioles calicinales font lancéo- Jées, aigues, un peu cihées ou munies de pe- tites afpérités fur les bords, Les capiules font petites, plus courtes que les calices qui les en- vironnent, On trouve cette plante fur le bord des chemins, dans les genie aires de la “Frañce , en Éfpagne & dans la Sicile. © (1). La plante #.éft de même prandeur, & a le “même port; maïs fes feuilles caulinaires font un pou plus larges, & un peu moins ferrées, _ & fes fleurs font fituées le long des rameaux. Cv. f in H. Ju]. Enfin la plante y a la tige très-fimple, & les fleurs glomérulées 2 ou 3 enfemble dans les aiffelles des feuilles fupérieures , & difpofées en un épi terminal, long de 4 pouces ou environ. Eile croît dans le Portugal. [v. f.]. 18. LiN campanulé;, Linum campannlaturm. +" Linum folis fpathulatis bafi utrinque pun&o > glandulojo inffruéis, floribus fubfeffilibus, caly- cibus longis acwis. e. Linum fylvefrz luteum, foliis fubrotundis. Bauh. Pin. 214. Tournef. 340. Linifolia cam- panula lutea. J. B.2. p. £17. Campanula lutea linifolia- montis lupi, flore volubilis. Lob. Je, Linum montanum luteurm italicum. Barell. Ic. 820. Linum fois imis fpathulatis, floribus PRREuEe Montp. 76. Linum campanulatum. . 8 Linum [ylveftre latifolium luteum. Bauh. Pin. 214. Tournef. 340. Linum latifolium lu- teum. J, B:3. p. 454. Raj: Hift. 1074, n°. 16. Linum Refre 3- laiifolium. Cluf. Hit, 1. p. 317. Linum flavum. Lin Jacq. F1, Auftr. v. 3. t. 214. ’ . :$es prandcs & belles fleurs jaunes ; fes feuil- les élargies & fpatulées à leur fommet; & les deux.points glanduleux fitués, un de cha- que côté , à la bafe des fouilles, diftinguent for- croît dans l'île de Candie. D. LIN efpèces , & encore moins d’être écartées entr’elles comme l'a fait Linné. : ‘La première (2) pouffe de fa racine quelques tiges longues d’environ fix pouces , cylindriques, un peu anguleules, feuillées , fimples, les unes ftériles, & les autres florifères. Les feuilles font alternes, fpatulées, retrécies vers leur bafe , élargies &, obtufes à leur fommet, ver- tes , glabres, un peu cartilagineufes & cré- pues fur les bords; elles font remarquables par un point glanduleux & coloré ; fitué de chaque côté à leur bafe, & par leur nervure dorfale décurrente fur la tige, Les fleurs font grandes, jaunes, prefque fefliles, & ramañlées 2 ou 3 enfemble au fommet de la tige : elles ont leur corolle campanulée | & les foliales de leur ca- lice lancéolées, très-poinrues. Cette plante croît dans le Languedoc , la Provence , liralie, aux lieux fecs & arides. Æ (v.v.). La variété 8. eft un peu plus grande, & a fes fleurs plus fâches, Ses tiges florifères ac- quièrent jufqu’à un pied & demi de longueur : elles font divifées à leur fommet en quelques rameaux courts, dichotomes. Les fleurs font grandes setese campanulées , à limbe ouvert, de couleur jaune, avec des lignes ou ftries orangées à jeur orifice. Ces fleurs font fefliles, les unes dans les dichotomies des rameaux, & les autres à l'extrémité des rameaux mêmes. Leur calice eft comme dans la premièr@ variété. Les feuilles font pareillement fpatulées & ac- compagnées à ieur bafe de, points glanduleux. Cette plante croît dans [Autriche & même dans le Levant , d’où elle a été envoyée au jardin botanique de Paris par M. Michaut. "3 (v. v.). 19. Lin arboré; Linum arboreum. L. Linum fo- lits cuneiformibus , caulibus arborefcentibus. Le Schreb, in nov. A&. 2. n. c. 111, p. 478. Horte Kew. n°. 11, Linum arboreum. Alp. Exot. p. 19, t. #8: Li- num fylveffre creticum arboreurm luteum. Morif, Hift. 2. p. 573. Tournef. 340. Ce Lin paroit fe rapprocher du précédent par fon feuillage; ma's il eft frutefcent & den- droïde, Ses feuilles font éparfes, élargies & pointues à leur fommet , retrécies en forme de coin vers leurs bafe. Les fleurs font jaunes, pédonculées, terminales, & fituées aufli dans les aiffelles des feuilles fupérieures. Cette plante mo. Lis d'Afrique; Linum africanum. L. Li- num foliis oppofitis lineari-lanceolatis ; floribus aée d pedunculatis , caule fuffruticofo. inum africanum luteum , foliis conjugatise Boerh. Lugdb. 1, p. 284. no. 8, An Lirum fÿlveffre, acutis foliis, fruticans. Barell. Ic. Li Fe PE 3e & ne 2 » 1008. Linum africanum, Jacq. Ce LIN . J1 a unpeu le port du Lin. maritime; mais outre qu'il eft fuffruriqueux, fes feuilles font. ‘plus écroites, toutes très-pointues, même les “inférieures, & la plupart font oppofées, Il s’“- lève à peine au-delà d’un pied & demi, fur des tiges fruriculeufes, menues , légèrement. anguleufes , glabres , feuillées, médiocrement divifées à leur fommer, Les feuilles font linéai- tes-lancéolées ; pointues , prefque droites , al- tèrnes vers les fommités, d’ailleurs la plupart oppofées, vertes, nues, & longues de s à7 lignes. Elles ont ordinairement à leur bafe. un point glanduleux dé chaque côté, comme dans le Lin campanulé n°, 18. Les fleurs font jaunes, de grandeur médiocre,- portées fur des pédon- cules courts, & difpofées en une tue fort petite; peu garnie, & terminale. Les folioles calicinales font ovales-pointues, un peu den- telées fur les bords. Cette plante croît dans l'Afrique, &eft cultivée au jardin botanique de Paris. D [v.v.]. 21. L1N nodiflore; Linum nodiflorum, L. Li- num fois flotiferis oppofitis länceolatis , flori- bus alternis feffil'bus | calycibus longitudine fo- diorum. Lin. Hort. Cliff, 114. Linum luteurn, ad fingula genicula floridum. Bauh. Pin. 214: Tournef, 340. Morif. Hift. 2. p. 574 Sec./'5. €. 26. f. 11.: Raj. Hift. 1075. Linum luteum fylvefire latifolium. Col. Ecphr. 2. p 794 80. Peut-être que ce Lin devroit être rapproché du Ein fefliliflore, & qu'il a de même toutes #es feuilles alternes ; il femble d'ailleurs avoir quelques rapports avec la variété 8, du Lin gal- lique , & je foupçonne que ce n’eft que d’après la figure citée de Colomna qu'on lui attribue des feuilles raméales oppofées, Au refte, Linné dir que fa tige eft angu-. Jeufe, life, bifide ou trifide. Ses feuilles ont de*thaque côté à leur bafe une glande ovale -de couleur brune: les caulinaires font alter- ‘nes, lancéolées [les figures citées les repré- fentent ovales ] , liffes ; maïs celles des rameaux font oppofées & plus étreires. Les fleure font alternes & fefliles : elles ont leur calice linéaï- re, foliacé, de la longueur des feuilles; &. eur corolle jaunâtre, La capfule eft globuleufe, - acuminée.. Cette plante croît en Iralie, dans les prés argilleux. 22. Lan couché; L'num proffratum. L'num flo- …ribus folitaris latceralibus breviffimè peduncula- tis; foliis alternis, caulibus proffratis ramo/iffi- MIS: ; s K 6 ; … Linum proffratum. Domb. Herb. Sa racine eft oblongue, blanchâtre, prefque Jigneufe : elle poufle des. tiges nombreufes, longues de $ à 6 US -rameufes , me- _ nues, filiformes fupérieuremenr , & éralées ou LIN $2$ | couchées fur la terre. Les feuilles font alternes , ovales-oblongues , un peu pointues, aflez fem- blables à celles du Polygala commun ; elles ont environ cinq lignes de longueur. Les fleurs fonc folitaires, rares, latérales, portées fur des pé- doncules plus courts que es féuilles, Cette plante croît au Pérou, dans les environs dé Lima, fur les collines sèches, & y a été découvèrte par M. Dombey, (v.f.) J'ai préfumé que les fleurs étoient jaunes ,- mais je ne lai vue qu'en fruit ainfi que la fuivanre. TT 23. Lin félaginoïde ; Linum felaginoides. Linum caulibus fuffruticofis diffufis procumbentibus, folis filiformibus conferto-fparfis, foribus feff- libus terminalibus. l fi Son feuillage & fes rameaux en corymbe Jui donnent un peu l'afpeét du Selago. corymbofa. Ses tiges font longues de $ ou 6 pouces , fruc- ticuleufes, blanchâtres, nues & couchées à leur bafe, divifées, & feuillées dans le refté de leur longueur. Ses rameaux font grêles, rami- fiés en corymbe à leur fommet. Les feuilles font linéaires fubulées, très - étroites, nues, éparfes , fort rapprochées les unes des autres, & un peu ouvertes; elles garniffent les rameaux _jufques fous les fleurs. Celles-ci font terminales , feffiles , la plupart folitaires. Les capfules font ‘globuleufes ; obtufes , fillonnées. Cette plante a été découverte au Monte-video , fur les rochers, par Commerfon, PC. f]. “| LINAIGRETTE, ErroPnorva. Ge plante à fleurs incomplettes , de Îa famille des Souchets, qui a de grands rapports avec les . Choins & les Scirpes, & qui comprend des herbes graminiformes , très-remarquables [ lorf- qu’elles. font en fruit ] par les poils blancs fore longs & très-fins, qui fortent de leurs épillets, & formént une beïle .aigrette laineufe, - Le caraëlère effentiel de ce genre eft d'avoir des paillettes glumacées , embriquées en un épillet ovale. Une ARE enveloppe de poils laineux fort longs. er ER e CARACTERE GENERIQUE. Les fleurs font glumacées , à bales calicina- les univalves, embriquées de tous côtés en tête ou en épillet ovale, Ces bâles font des écailles ovales - oblongues , pointues, membra- neufes , fcarieufes fur les bords, & qui rent les fleurs. & Chaque fleur confifte 1°. en dont les filamens capiliaires pe res droites & oblongues ; d: périeur, ovale, très-petits © ty filiforme , de la lotgueut de l’écaille celicina- le, à ftigmate partagé en trois filets longs , welus £e rebomReRrsT :5 SUe n ovaire fu= hargé d'un ftyle # - 526 LAN Les fruits font des. femencès folitaires, Ova-| © fes, acuminées, nues; mais environnées de “poils fort longs & trèsfins, qui naiffént de) Dre bafe ou de leur réceptacle. mi er E:s:r.è C:E:5 ; É ++ dr © 4. LINAIGAFTTE commune ; Eriophorum polÿf- tachion. L. Eriophorim fpicts frudiferis peduñcu- “latis fubpendelis", culmo foliofo. a # ILinagrofhis panicuila amipliore.! Toutnef. 664. Vaill. Parif. t. 16. f. 1. Schèuch. Gram.p: 306. Gramen, pratenfe tomentofum , panicula fparfa. “Baub. Pin. 4. Théatr, 6o. Morif. Hift. 3. p. «24 Se, 8. *t. 9. f. 1. Gnaphalium tragi . "Jüncus bombycinus.\J. B.2. p. $14. Juncus bom- bycrnus. Lob, Ic. 87. Gramerr Ériophorum. Dod, “Perpt." 562. Linagroflis. Raï. Synopf. 3. p.435. Fiophorim, Hal. Hely. n°. 1331. Ériophorzm. | fathion. Leërf. Hérbdrn. no. 37, Tab. 1. f. 5, “polfich Pail, no, 52. Gœrtn. p. 10. + @. Linagrofits prnicula minore, Toutnef. 664. LE “épis font la plupart pédonculés , penchés ou pen-. - dans lorfqu'ils font en fruit , & offrent alors de ‘belles touffes de poils Jongs & foyeux, dont la hanche tord ver la couleur brune de leurs “écailles. Cette plante eft commune en Europe, dans les prés humides & marécageux. Æ [»,v.]. On la trouve aufli dans la Virginie & Le Canada. 2 LrNAIGRETTE à gaîne; F1. Fr. Eriopho= -rimSväginatunr, L, Eriophorum culno vVaginato Juperné nudo, fpica fimplici ereéi [tario|à. * Juneusvalpinus, capitulo lanusinofo [. fehæ- nolagurus. Baüh. Pin. ‘12. Prodr. p. 23. Cum Icone. Théâtr. 198.7 Scheuch. Gram, 30, & ‘Prod, t. 7, fr. Juncus ‘alpins cum caudi “Leporina. Ï, B. 3% p. $14,-Gramen Juncoïdes a. natum alterum danicum. Morif,-Hift, 3. p. 224. nr Gi Sec. 8.1. GE 6. Eriophorum. Hall, Helveno. 1332 Oed, Fi, Dan. t: 336: Pollich. Pal, no, 52, ‘ _ Cetre’ efpèce diffère de la précédenre par fon épi & par fes feuilles. Sa tige efthaute. : nd'on pied où me plus, prefque cylindrique, | &réle , feuillée à #3 bafe; garnie d'use ou ‘. 1% LIN deux gaînes courtes, & tout-4-fait nue dans “fa partie fupérieure. Ses feuilles font menues, “cylindfiques, un peu trigones, droites,, & . di‘bofées en un faifceau qui enveloppe la bafe de la tige. L’épi eft ovale, foliraire , droit, terminal, embriqué d’écailles lancéolées , d’un brun gri- sâtre où comnie plombé, & fcarieufes. Lorf- ‘qu’il eft en fruit, cet épi oËre une belle rouffe de “poils fins, “longs, foyeux & blanchâtres. Cette “plante croît dans les lieux humides & monta- gneux de j'Europe ; elle eft moins élégante que celle qui précède, Æ [v,.7.],. -n 3. LINAIGRETTE des Alpes; Eriophorum dl- -pinurñ.- lo. Eriophorum culmo triquetro: médos, folis, filiformi -fubulatis triquetris:, fpica pauci- flora ,-pagpo raro, nel 1: sis 00 «luncus alpinus -bombycinus, Bauh. Pin, 12. Prodr. p.23 .n0.,8.Théâtr. p. 188.:abfque Icon®, Linagroflis juncea alpina, capitulo panvoi, tomento rariore, Scheuch. Gram. p. 305: & Prod. Sub yunco alpino bombycino: t. 8. Erio- Phorum. Hall. # Helv..no. 1333. Fi, Dan. t. Renhursanst stone. gui s sist Cette Linaigrette eft beaucoup plus petite que les'autres 28e dort welle nef point 75e rs “ss poürroit prefque a confondreravec le Carex dioïca , dont'elle à l'afpet. Elle eft très -diftin.. _guée de la précédente par la petitefledefomépi, la forme & a couleur de fes écailles, & parlespoils e-tes fruits qui font rares ; fort longs ,: &*mon pas.courts, comme le, dit M. Villars, { PI. de Dauph. 2. p. 184, no. 3.]; qui nous paroît n’a= voir -pas connu cette efpèce. 11348 Ses tiges viennent en faifceau , ainfi que fes -feuilles : elles font longues de, 4 où ÿ pouces! droites, fort grêles, triangulaires, nues dans la plus grande partie de leur longueur, ayant feule- ment à leur bafe quelques,gaînes fort courtes & pointues. L’épi ei fort petit ; pauciflores téfimi- : -nal, droit , à écailles liffes, rouffeâtres ou ferri- gineufes. Il n’a que deux lignes.de longueur. Les . poiles des fruits font très-biancs ; longs, ondu- lés, rares, & peu remarquables. Les feuilles font la longueur destiges. Cette plantecroît en Europe, farles montagnes. M Dombey la trouvée en. £ France 5 3 [ur le, Mont - Jura, pre [y f. ]}. + 4. LinaïGRËTTE de Virginie; Eriophorum - vVérginicum. É. Eriophorum culmis foliofis tereti- bus, foliis planis ; Jpica ereda: Le Gron, Virg. 2 p. HI. «Hs — Eriophorum fpica compaëa ereda foliaces, caule compreffe. Gron. Virg 1::p+ 132-Gramer crormentofum virginianum, panicula - magis-com- .paëæ aureo coloré perfufa. Pluk. Aim..179. © -299. f. 4. Gramen. tomentofum,. capitulo am, :plioré. fufeo & foliaceo. Mosif.-Hift. 3. p:2 ge filiformes-fubulées, trigones, ftriées, prefquede CB EN Sec. 8 t. 9. f. 2. Eriopk. virginieum. Wak. ER Cat pi TT. É Ë “Selon la defcription & la figure citée de Mo- rifon, cette plante n’a point un épi fimple, comme femble l'indiquer Ja phrafe de Linné; mais elle porte à fon fommet un paquet compofé de plu- fieurs épis prefque fefliles, ramaffés en tête com- paëte, Si les pédoncules de ces épis font fufcepti- bles de s’alonger un peu, cette plante alors pourra être regardée comme une fimple variété de la première efpèce de ce genre. Elle s'élève à un pied & demi, & fa tige eft garnie de feuilles planes & un peu étroites. Cette Linaigrette crofîr dans la Virginie, 7. 5. LINAIGRETTE cypéroïde 3 Eriophorum cy- perinum. L. Eriophorum culmis teretibus folioffs , panicula fupradecompofita proliftra, fpiculis fub- ternis, Lin. Waït. sar. P. 71. , = Cyperus miliaceus ‘ex frovinciô mariané , paricula villofa aurea.. Pluk. Mant. 62. t. 419. f. 3. Cÿyperus miliaceus marilandicus, fpicis feminiferis magis confertis rubentibus lanuginofis. Raj. Suppl. 620; Granien arundinaceum , pa- nicula lanata, Clayt, no. 205. Scirpus panicu- datus ; foliis floralibus paniculam fuperantibus. Re hu ép. ri 0 Elle à entièrement le port d’un Souchet; mais fes épillets reffemblent à ceux des Scirpes par la difpofition embriquée de leurs calices ; & dans la maturation des femences ils produifent une laine rouffeätre où d’un jaune fale., à peine plus longue qué Pépillet même, Cette plante croît dans JA mé- rique ‘féprentrionale, "7" 77 71777. LINCONE alopécuroïde ; LINCONTA. alo- pecuroides, Linn. coridis folio & fpica africana Jrutex alopscuroides , flore alle. Herm. Afr, 7. Linconia. Jufl. Gen. p. 442. “ht à ÂArbiffeau. qui paroît pouvoir fe rapporter à la famille des Pimprenelles, & qui conftitue un genre particulier dont le caraëière ‘eflenriél eft . * davoirun calice prefque fupérieur | quinquefide. garni de quatre braëlées à fa bafe; cinq foffettes creufées dans la bafe des découpurés du calice ; cinq étamines ; deux ffyles ; une capfule demi- inférieure, biloculaire. - Cet arbifleau eft garni de rameaux un peu efi- lés , inégaux , peu nombreux, abondamment feuillés dans leur partie fupérieure, & nuds vers leur bafe avec les cicatrices des feuilles tombées, qui reflemblent à celles du Sapin, Les feuilles font - éparfes , prefque vertieillées fi. f rapprochées les unes-des autres, linéaires, trigones, un peu roides, luifantes , longues de fept lignes ou un peu plus [d'un pouce felon Linné] , & ciliées ou barbues d'une manière remarquable, fur leurs angles & à leur fommet, Les poiles dont elles font héifées font des filets blancs, très- - fins, écartés les uns des autres, Les fleurs font sSS - | L'IN 527 latérales, feffiles, & fituéessfeulement au fom + met des rameaux, où elles forment un épi denfe, court, feflile, alopécuroïde , rougeâtre , abon- damment velu ou barbu [au moins dans la plante que je rapporte à celle de Linné ]. Chaque Aa a 1°. un calice prefque fupérieur, urcéolé à fa bafe, & partagé en cinq découpures lancéolées , fcarieufes, perfiftantes, canaliculées [felon M. de Juiffieu, on [ fclon Linné ayant chacune à leur bafe une fofiette. Ce calice eft garni à lextérieur de quatre braëées, oppofées par paire ou fur deux rangs. É 20, Cinq étamines alrernes avec les divifions du calice, & dont les filimens fubulés, mé- diocres, portent des anchères fagittées. 30. Un ovaire fémi-inférieur | dont la bafe fait corps avec le fond urcéolé du calice; chargé de deux ftyles filiformes; à fligmates fimples, Le fruit eft une capfule fémi- inférieure , bi- loculaire, qui fe partage en deux, à loges ou coques monofpermes. La femence eft luifante comme celle du Lin, Caraétère réformé d’après M, de Juffieu. ee Cet arbriffeau croît au Cap de Bonne-Ffpéran- ce, aux lieux montueux & aquatiques, Ph. Da) re * Linconia (peruviana) foliis verticillatis Subdenis linearibus feffilibus hurfutis bafi con- nato » vaginofis. (ous ÆE Peru: Jof. Juff. Planta remoiline » ha- bitu & facie cliffortia fubffmilis. An thymelæz maritima ericæ folits, furculis tumidis & to- : mentofis: Sloan. Jam. E me CHE Fe Hd a ores. parvi jeffiles fubtermirales congefti villofc. Ca D EHPERUS Re , Uimbo Re ee. rum frudificationem non extricavi. Pr LINDÈRE à ombelless LINDERA umlella ta. Thunb. F1, Jap. p. 145. Tab. 21, & nov. Gen. P.. 64. £ UPS. ÆKuro- nofji. Kæmpf. Amæn. Exot. p. 908. Arbrifleau du Japon qui, felon M. Thunberg, confHitue Un genre particulier, dont le caratère eflentiel eft d'avoir une corolle à ffx pétales ; fix écamines trférées fur l’ovaire , qui eff fupérieur; une capfule à deux loges, - -Cer arbriffeau à la tige garnie de rameaux 142 ches, alternes, flexueux, glabres, tree - ou verts. Ses feuilles font ramaflées au fommetdes rameaux: elles font pétiolées, ovales - ob gues, pointues , entières, longues d'un, vertes 8 glabres en deflus, vélues té couleur pâle en deflous. Les fleurs. tes , difpoféss en ombelles fimples les. Ces ombelles font folirair cune fur uñ pédoncule un longueur de l’ongle ; 1es. fleurs font plus cour obtus ; jaunätr tres”, longs d'une demi- ligne. 30, Six étamines, dont les filamens iniérés fut Vovaire (fi ce caraëère eft exaët, il eft u commun), & Er rt plus court que a corolle, portent des anthères très-petites. _ 40, Un ovaire fupérieur, ovale, glabre, chargé d’un ftyle droit, un peu plus court que la corolle; deux ftigmates réfléchis. L2 fruit eft une caplule à deux joges. Cet arbrifleau croît au Japon, fur le Mont. Fakona. H fleurit en Avril & Mai. Ees habi- tans font avec fon boïs des pinceaux mollets pour fe nettoyer les denis, + Gratis} les Caprares, In Torêne, & qui comprend des herbes à feuiliès oppofées, & à jeures ayant une dent F3 Apr CGARACT SR RE RE & + … Chaque fleur offre 1°, un calice partagé en æ&inq folioles linéaires, pointues, égales, per- fiftantes. ‘n°, Une corolle monopétale , bilabiée: lèvre Supérieure très - courte , Concave, échanerée ; lèvre inférieure drôite, trifide , à découpure du milieu ün peu plus grande. Te 30. Quatre étamines didynamiques , àfamens à lèvre famérieure très- courte ; les deux étamines ÊRE GÉNÉRIQUE didymes. Les deux filamens fupérieurs font fimples, à anthères terminales; les deux fila- deg said Le ; : + Ft ! miens inférieurs font montans, terminés par une dent droite, & à anthères prefque fatérales, Les anthères font didymes. : 45. Un ovairé fupérieur, ovale ; un, ftyle fili- … forme, à ftigmate échancré, ? re Le e, felon Linné}), biloculaire felon M. u , à cloifon paralièle aux valves, & des femences nombrenfes. ;* 1. LINDERNE pyxidaire; Lndernia pyridaria. L. Lindernia fois ovalibus feffiibus integerrimis pédunculis folitarits, me 9 … Pyxidaria repens annua, flofeulis monopetalis unélabiatis.. Lindern. Alfar. 1, Pe 152. 1. & 2. p. 267. Caprar'a gratioloides, L, Spec: PI, = 876. Liñdernia. Allion. Stirp. AKq. 198, +. Lio. Mant 255 Ja Gen. p, 1 etite plante qui a l'afpect d’une Véronique | d'un Mouron, & qui eft glabre en, toutes Ca fruit cÆ une capfule ovale , bivalve (uni LAN fes parties. Ses tiges font menues, herbacées, couchées, un peu rameufes , longues de quatre où cinq pouces: elles fonr garnies de feuilles oppofées , ovales, entières, trinetves , longues de cinq lignes ou environ. Les pédoncules font axillaires, folitaies, uniflores, un peu plus longs que les feuilles. Les fleurs font petites, purpurines. Cette plante indigène de la Virgi- nie, s'eft naturaliléé en Alface, dans le Pié- mont: elle croît dans es marais & les lieux aquatiques. €) (vf. ). * 2."LINDERNE du Japon , .L'ndernia japonica. Lindernia foliis obowvaris dentatis ; énfimis pe- tiolatis. Thunb. F1. Jap, 253. Sa racine, qui eft fibreufe_ & annuelle, ‘pouffe une tige herbacée, rameufe , foible : fes rameaüx font alternes ouverts, un peu redref- fés , légèrement velus®r & ont. jufqu'à fept pouces de longueur, Les feuilles radicales font pétiolées , nombreufes, Les caulinaires font en ; . - 5 … petit nombre, fefliles; & toutes fent ovoides, obtufes , dentées, impercepriblement velues, de la grandeur de l’ongle. Les périoles font de la longueur des feuilles, &..fe dilatent in- enffblement pour former la lame. Les fleurs viennent fur des grappes nues, qui terminent les rameaux. Elles ont une très-petite braëtée : fous leur pédoncule, La corolle eft ringente , à lèvre inÉrieure plus grande, La capiule eft ovale, obrufe , didyÿme , bivalve, uniloculaire, slabre. - Cette plante croît dans l’ifle Niphon, dans les fentes des murs, © Elle eft en fleurs dans les mois de Mars, Avril, Mai. *°# Lindernia | dianthera] foliis petiolatis ova- Prodr, p. 91. | to - fubrotundis fubferratis , caule repente. Swartz, «< LINNÉE boréale; LINN@A borealis® “Lin- næasfloribus geminatis. Lin. Fl. Lapp. p. 206. no, 250. t. 12. F. 4. Hort. Cliff, 320: FI. es p+ 219. t. 1. Hall. Hel. n°0. 299. Segu. Ve- a p. 183. Oed. FI Dai 3 Black, t. 597. Ludw. E&. t..142. At, Nidrof. 4: t. AS 7 k Camipanal (erpyllifolia. Bauh. Pin. 93. Prodr. 35. cum Icone. Scheuchz..lr. Alp. p. 131: Tournef. p. 112. Rudb. At. Suec. 1710. p. 96. t. 1. Serpyllfolia. Buxb, AG. à. p- 346: te A1. Obolaria. Siegefo. Prim. 79. Nummularta norvegica, flore purpureo. Kyil. A&. Dan. 2. p. 346. Valerianella nemorofa repens. Arum. Ruth: p. 19. n°. 27. A: Petite plante de la famille des Chèvrefeuilles, qui a le port & prefque l'afpe& de la Mitchel- le, & qui conftitue un genre particulier, dont le cara@ère effentiel eft d’avoir : : = : Un calice double ; Pun AnfEENT à 40e folioles ; Pauire fupérieur , à cinq divifions; une s cor : + LT O0 corolle campanuice; quatre étamines didynamie - ques; une baie sèche a trois loges. put Cette plante , toujours verte , poufle des ti- ges menucs, filiformes | fouligneufes, cylin: driques , munies de poils rares, rampantes fur la terre , peu divifées, & longues d’un pied ou davantage. Ses feuilles font oppofées, pétio- lées | ovales - arrondies, prefqu’orbiculaires , munies de quelques crênelures, & larges de trois ou quatre lignes. Les pédoncules terminent les rameaux , font droits, foliraires, longs d'environ deux pouces, fourchus & biflotes. Les fleurs font penchées , blanchâtres en de: hors, rougeâtres & un peu velues en dedans. Chaque fleur offe 10. un calice double, l'un “inférieur, ou fitué fous le fruit, confit. tant en quatre folioles, dont deux oppofées , très- petites, pointues; & deux autres aufli oppofées , plus grandes, elliptiques, conniven- tes, ernbraffant l’ovaire, L’autre calice eft fn- périeur, monophylle, partagé en cinq décou- pures étroites , pointues ; égales, 29. Une corolle monopétale, turbinée, c2m- panulée , à Jimbe quinquefide , obtus, prefque régulier, 30. Quatre étamines didynamiques, dont les filamens fubulés, moins longs que la corolle, inférés à fa bafe, portent des anthères compri- mées , vacillantes, 4°. Un ovaire inférieur, arrondi, chargé d’un ftyle filiforme, de la longueur de Ia corolle, incliné à fligmate globuleux. É L:-frait eft une baie sèche, ovale, trilucu- laire, environnée par le calice inférieur , qui eft hifpide, glutineux, Les femences font arrondies, & au nombre de deux dans chaque loge. Cette. plante croît dans la Suifle, la Suède, Ja Sibérie , lé Canada ; dans les bois & les Jienx ombragés.. On là cultive au jardin Au Roi, D (v.r:). Ses fleurs, fur-tout le foir, épandent une odeur agréable, On l’emploic con- tré la gourté & les rhumatifimes, LIONDENT ; LEONTODON. Genre de plante à fleurs compofées, de la divifion des femi-flofculeufes, qui a de grands rapports avec les Epervières, les Hyoférides, & le Pif fenlit (voyez ce dernier genre), & qui com- prend des herbes indigènes de l’Europe, ayant comme Île Pifenlit des feuilles toutes radicales, & des hampes uniflores, Le cars@ère effentiel de ce genre eft d'avoir le calice perfg#embriqué , à deux ou trois rangs d’écailles'; le réceptacle nud; laigrette feflile & Plumeufe. : CARACTERE GENERIQUE. La fleur a un calice commun, ovale ou co- hique, prefqu’embriqué ; compofé de deux ou. Botanique. Tome III. LEO: $2> trofs rangées ‘d'écailles linéaires ÿ droités, dont les extérieures font plus courtes que les autres, Elle confifté en quantité de. demi - fleurons, tous hermaphrodites , à languette linéaire, tron- quée , à cinq dents ; ayaut cinq étamines {yn- généfiques, l'ovaire inférieur, & le flyle ter- miné deux ftigmates. Ces demi - fleurons font pofés fur un réceptacle nud, & forment, par leurs languettes comme embriquées orbicus lairement, une fleur compofée - régulière. -. Le fruit confifte en plufieurs femences oblon- gues, couronnées chacune d'une aigrette feflile & plumeufe, Obfervation. Les Liondents diffèrent des Epervières par les poils plumeux ( & non fimples) de leur aigrette; des Hyoférides ," parce que les femences de la circonférence ont , comme celles du centre, une aigretre à poils plumeux; enfin du Piffenkir, parce que leur aïigrette eft feflile , & leur calice non - réfléchi. HZ ÉTAE PETTTES T. Lionpent bulbéux; Leontodon bulbofum. L, Leontodon ‘foliis oblongo - ovatis . fubdentatis glubris , calyce Levi fubcalyculato. | Dens leonis tuberofa radice, Tournef, p. 4C8. Chondrilla balbofa f. chondrilla 2. diofcoridis. Bauh. Pin. 130. Cichorium bulbofum. T. B. 2. p. 1038. Chondrilla: altera dioféoridis putata. Cluf. Hift. 2. p. 145. Chondrillà pufilla- lutea’ bulbofa. Lob. Ic. 230: Chondrilla alteïu dioftoridis. Col. Phytob. p. 14, t. 4. boma, : Sa racine eft longue , menué, divifce, fibren- fe, rameufe, traçante , produifant fouvent à l'extréruité de fes fibres dés rübétofités ovales, petites, irrégulières Du coller de cette ra- cine ; naïflent des. feuilles oblongues - ovales, rérrécies vers leur bafe, les uhes très-ehtiè res , les autrés un peu dentées, &:routes en- tiérement glabtés. Les hampes,, qui s'élèvent auffi du collec de la racine, font grêles, nues, un peu velues où hifpides fous le cslice, & beaucoup plus longues que les feuilles. La fleur eft jaune, à calice très -glabre | reffemblant un peu à un calice de Scorfonère, mais plus caliculé, Cette plante croît dans l'frahie & les Provinces méridionales de la France. Æ, (mL) On en trouve dans les Provinces du Nord'une 2. LionpexT écailleux ; Z fm. Leontodon foliis La tatis fepius nudis , feapo B præmerfa, #4 Dens leonis alpit nef. 469. Hieracium f 530 LIO _ folio, flore minore. Morif. Hill, 3. p. 73. Sec. 7. ts 7. fe 6: ( fcapo fauamis perperam defhituto } L:ontodon pyrenaicum. Gouan. Hluft. p. 55. t. 22, f. 1. & 2. An Leontodon haffiles Lin, Picris. Hall. Helv, no. 26. Picris faxatilis. Allion. FI, Ped, no. 766. t. 14. f. 4. ; 8. Idem foliis pilofis ; fcapis: altioribus. Quoique cette efpèce offre tranion de va- riations - dans fa grandeur & dans la forme de fes feuilles , en général elle eft glabre ou pref- ‘que glabre, & on la, reconnoît facilement aux écuilles, linéaires + fétacées ;. éparfes fur les hampes, Linné dit que fon Leontodon haffle eft dépourvu de ces écailles , ce qui nous fait méconnoître l’efpèce qu’il décrit; mais peut- être parle - t-il d’après la figure de Morifon, donc il cite le fynonyme…. ; 2. Au refte, cetté plante a fx racine oblique, sronquée ou .comime rongée, courte , garnie de longües fibrès qui .s'enfoncent dans la terre, . Ses feuilles font radicales lancéolées.ou oblon- x gues, ovales, rérrécies vers’ leur. bafe en pé- tioles quelquefois fort longs”, & varient à bords prefqu'entiers , & à bords dentés plus où moins profondément, Le plas fouvent elles font très. glabres; mais-dans la vdriété 2., qui s'élève davantage ,. elles . font. velues plus ou moins abondamment. Les hampes font grêles , au moins üne fois plus hautes que les feuilles, glabres dans la plus grande partie de leur longueur, & dilatées fous les calices , où elles font fou- vent noitâtres & un peu. velues, Ces hampes font. munies. d’écailles linéaires ,: fubulées & éparfes, La fleur eft d’un beau jaune. Les fe- mences font oblongues., & ont; une aigrette feffile, à poils plumeux, Cette plante eft cam- mune fur les montagnes de l'Auvergne, du Dau- hiné, dela Suiffe des Pyrénées, &c. L. (v.v.), k Villars partage, plufieurs des fynonymes de cette plante entre fon H:dypnois pyrenaica { PI. de Dauph. vol. 3: p. 78.) & fon Leontodon protheïfirme (ibid. p. 87.). La fynonymie qu’il © rapporte à ce dernier nous a parue curieufe, , 3. Lionpent crépidiforme; Leontodon crepi- “diforme. Leontodon foliis lanceolato - oblangis “dentatis glabris, foapo apice fquamofo &,.tomen- 10/6 éelyeé laziufeulo. | An picris danubialis. Allion. Flor. Ped. no. . 768. À F0 Es nt nor Certe plante, aflez différente de celle qui précède, par.fon afpe&, n’en eft peut-être , malgré cela , qu’une variété, Sa racine eft cour- te, comme tronquée, & garnie de fibres. Ses feuilles {ont longues de quatre pouces où un . peu plus, récrécies en pétiole à leur bafe , bor- aées de dents angulcules & diftantes , & glabres des deuxcôtés..Les hampes font prefqu’une fois ande partie de eur longueur; mais, longues que les feuilles, & glabres dans — déco LI 0 vers leur fommet , elles font garnies d’écailles fubulées , & d’un duvet cotonneux , blanchâtre aïnfi que le calice qui les termine. La fleur eft petite, courte , à écailles calicinales ti ès - étroi- tes, dont les extérieures font un peu lâches, comme dans les Crépis. Cette plante croît dans les provinces méridionales de la France , aux lieux monñragneux..{ v.. f.). Ce ne peut être le Leontodon hafiile, puifqu’elle n’a point fon ca- lice glabre, 4 LioNDENT tubéreux; Leontodon tuberofum. L. Leontodon foliis runcinatis fcabris , calyce acuto hirfuto. L. Dens leonis afphodeli bulbulis. Bauh. Pin. 116. Tournef. 468. Chondrilla altera diofcoritis monf° pelienfium. Lob. ‘Ic. 2324« Taraxaconoides chon- drille folio, afphodeli radice. Vaïll. A€. 1721, A7 * 8 Sa racine confifte en plufieurs tubérofités fu- fiformes , ramaflées en paquet comme dans. PAL phodellé, & terminées par de longues fibres. Les feuilles font pétiolées, oblongues, un peu obtufes , roncinées ; à découpures latérales, irrégulières & courbées en bass ces feuilles font chargées :de poïls courts, principalement fur les bords. Les hampes, font un peu plus longues que les feuilles, velues, fans écaïles, Elles portent à leur fommet une fleür jaune , dont le calice eft pareillement velu, fur-tout à fa bafe. Cette plante croît dans les régions auftrales de la France , le Piémont, à la côte de Batbarie, dans les prés. TE, (v. .). s- Lionnenwt hifpide; Zeontodon hifpidum. Leon- todon foliis lanceolatis laciniato - dentatis hif- pédis ; laciniis fursitm & retrorsum verfis, piles fercaus. : PR æ Dens leonis- fulits canefcentibus villofis: Tournef. 468. H'eracium montanum ;. dentis leo- : nis felio incano f. laciniatum . lanuginofo folio: Bauh. Pin. 128. Hieraciutu folio Fedypnoidis. Cluf Hift. 2. p. 142. Dens leonis montanus hirfutus ; félo longo-dertato. Morif. Hüft, 3- ps 70..fec; mit -S'RER SERRE +. 8, Dens leonis foli:s hrfutis & afperis. Tour- nef. 458. H'eracium caule apy!lo hirfutum. 3, B. 2. p#r038. Picris. Hall. Helv. no. 25. Leon- todon pratenfe. Fi. Fr, Les deux variétés, que je réunis ici comme appartenant à la même efpécc, ne diffèrent entr’elles que par la profondeur des découpures de leurs feuilles, $z par l'abondance des poils fourchus dont elles font hériflées. - La première (var. «), dont le feuillage ef affez bien exprimé dans la figure citée de Mo- rifon, & que nous croyans être la même plante que le ZL:ontodon crifpuræ de M. Villars, à fes feuilles plus hériffées & plus profondément apées, que la feconde. Elle poulte- € ‘Lro fa racine des feuilles nombreufes, les unes droi- tes, les autres plus étalées, hériffées, blan- châtres, longues de quatre pouces, prefque femi - pinnées , ou découpées, de chaque côté, en fegmens irréguliers, un peu pointus, incli- nés dans diverles direétions, Les poils, dont ces feuilles font chargées, font blancs, la plu- part fourchus au fommet, & quelquefois tri- furqués. Les hampes font un peu_ plus longues que les feuilles , itriées & hériffées de petirs poils rudes, la plupart bifurqués ; elles font garnies , vers leur fommet, d’une braétée on écaille linéaire, hifpide, longue de trois li- gnes. La fleur , qui termine chzque hampe, eft jaune, & a fon calice droit, ferré & hifpide, Les femences font alongées , pointues, termi- nées par une aigrette feflile , plumeute , auf longue ou plus longue que la femence même. La feconde variéré, qui eft moins hériflée & moins découpée, a fes feuilles & fes hampes plus alcngées, & fes femences un pen moins longues. .Élle vient par - tout en France, &c., dans les prés fecs 3 & la première, qui croîe pre en France, ne fe trouve que dans es pays montigneux, On les cultive l’une & l’autre au Jardin des plantes, #."\ v. v. ). 6. LionpenrT de montagne; Leontodon mon- tanum, Leontodon foliis lanceolatis denta- io - runcinaiis longitudine . fcaperum , fcapis fu- perné incroffatis ; calyce vrllofo. … Dens leonis alpinus,, foliis oblongis raro den- tatis , calyce hifpido nigrefcente. Dee Suppl. p. 266. Picris. Hall” Hely. no. 27. jeratium taraxaci. Lin. Hedypnois taraxaci. Vill, PI. de Dauph. 3. p. £0. Leontodon montanum. F1. Fr. Suppl. vol. 3. no. 1206. Picris taraxaci, Ailion, Flor, Pedem. no. 769. t,.31. f. 1. Sa racine eft un peu groffe, courte, tron- quée à fon extrémité, & garnie de fibres for- tes & très- longues. Elle poufle quelques harmn- pes nues , plus ou moins droites , longues de trois pouces, -glabres & menues à jeur bafe, _v@lues , & qui vont en s’épaifliffant, vers leur fommet. Les feuilles font toutes radicales, pref- qu'aufli longues que les hampes , glabres, oblon- gues ou lançéolées , à peine larges de trois lignes, dentées ou roncinées comme celies du Piffenlic, & terminées par une pointe un peu -Obtufe. La fleur eft jaure , & a lon calice très- velu, droit, prefque fimple, n'ayant que quel- ques écailles courtes à fa bafe, & les autres _ Étant prefqu'égales entr'elles. Les femences font cblongues , couronnées d’une zigrette feflile & Romus. Certe plante croît fur les montagnes ( Dauphiné, de la Suiffe & du Piémont. 72. Sd SA TS, LIONDENT faxatile ; Leontodon faxatile, ÆLeontodon foliis oblongis finuato - dentatis hirtis, peu plus longue que ic calice; à limbé par- B:EP 531 pilis fimplicibus furcatifque , floribus inexpanfis nutantitus. : Dens leonis foliis hirfutis & afperis faxatilis. Tournef, 468. Hieracium dentis leonis folio, krfutie afperum , minus lesinratum. Bauh. Pin. 127. no, 12. & Prodr. 63. cum icone. Dens leonis foliis minimis hirfutis & afperis, Tournef. 469. Hieracium parvum hirium caule aphyllo, crifpum ubi ficcatum. Baub. Hift. 2. p. 1038. Leontodon faxatile. Fi. Fr. 93. no. 7. Leonto- don hifpidum. VPollich. Pal, .n°. 737. non Lin+ nœi. An Leontodon hirtum. Lin. Cette plantea de très- grands rapports avec notre Hyofcride Liondent , no, $.,*& n’en eft . peut - être qu’une variété ; cependant celle dont il s’agit ici eft très - hérifiée ée poils , les uns fimples , les autres bifurqués à leur foramet ; & fes feuilles ; obtufes à leur extrémité, one, dans toute Jeur Jongueur, de chaque côté, des fi- nuofités profondes. L'autre au contraire eft + prefque glabre, n’a que des poils rares prof- que toujours fimples; & fes feuilles , fimplement dentées fur les côtés, ne font prefque point finuées. Cette dernière paroît être la même que le Leontodon livens ä&e M. Allioni (FI. Pedem. no, 761. t. 32. f. 2.) , quoiqu'il l'ait repré- fentée à feuilles un peu trop courtes. Notre Liondent faxatile croit aux environs de Paris, aux lieux fecs | pierreux & montueux. ‘%#, (F7: 2 LEA P IA CRE TRE Eve nopétalées , qui a des rapports avec les Zapanes & es Verveines, & qui comprend des ar- briffeaux exotiques , à feuilles éppofées ; très- fimples , & à fleurs difpofées en tête embri- quées, pédonculées & axillaires. Le caraëière effentiel de ce genre eft d’avoir un calice à quatre dents ; une corolle tubuleufe, à quatre lobes inégaux ; quatre étamines ; deux Jemences recouvertes par le calice, qui fe par- rage en deux valves, EE CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°, un calice à quatre dents, ‘ ; $: LE perfiftant , bivalve lorfqu’il eft fru@ifere. 2°.. Une corolle monopétale, tubuleufe, un. tagé en quatre lobes arrondis, inégaux, 30. Quatre étamines non - faillante la coroile,. didynamiques , & mens fubulés | inférés vers le tube , portent des anthères arrôndie: 49. Un ovaire fupérieu comprimé, furmonté d'un. ftyle fil Leu du tube; à flipma = 532 L re: 2 hianuet is TR " kg = LA l'extérieur, & fe partage en deux valves ns fa maturité. = \ EsPpeces, r, Lipet d'Amérique ; Lippia americana. L. Lippia capitulis ovata - fubrotundis. * Lippia arboreftens , foliis conjugatis oblongis, sapitulis fquamofis & rorundis. Mill. Diét. no. 1. ÆLippia, Hoüft. Reliq. t. 12. Lippia americana. Gærtn. 266. t. ÿ6. f, 2. »Arbriffeau de feize ou dix-huit, pieds , felon Muller ; ayant l'écorce rude , & les bran- ches oppofées ainfi que les feuilles. Celles - ci font pétiolées , ovales - lancéolées, dentées dans Jeur partie fupérieure, Les pédoncules font axil- aires ; viennent vraifemblablement plufieurs en- #emble ; comme l’indique la figure citée de M. ‘Gærtner, & foutiennent chacune une têse ovale- . nes rameaux font quadrangulaires, & portent - — les. fleurs. Les feuilles font oppofées, périolées, ë Jañcéolées, pointues, entières ou pref- s. Les pédoncules font folitaires, axil- : de la longueur des pétioles.-Ils cun une téteécailleufe, embri- yranridale , garnie de petites # t arbrif@au croît dans LA- 3. Lier velu; Eéppia hérfüta. Lippia hirfata foliis oblongis latis rugofis ferratis fubtus ii + D . 288. Sr Sa tige eft tétragone, blanche par les poils ui la recouvrent, Ses feuilles ions Va Rs. : { ; paniculis axillaribus : capitulis ovatis, L. : +bétiolées, oblongues , denrées, ridées, pileufes us, blanches & cotonneufes en deffous, LIQ L'Les pédoncules font axillaires, nombreux, alon gés, ramifiés en panicule. Leurs dernières ra- _mifications foutiennent des têtes ovales, accom- pagnées de deux braëtées , & garnies de fleurs blanches, extrémement petites. Cette plante croît dans l'Amérique. LIQUIDAMBAR ; LrQUIDAMBAR. Genre de plante à fleurs incomplettes , de la famille des Juliféres, qui a des rapports avec les Piatanes, & qui comprend des arbres & des arbuftes odorans , réfineux ; à feuilles alternes, palmées ou finuées; & à fleurs très - petites, unifexuel- les, ramaffées en têtes globuleufes, pédoncu- lées, difpofées fur des grappes terminales. Le caraëtère effentiel de ce genre ft d’avoir des fleurs incomplettes & monoëques ; favoir : Les mâles ramaff*es en boule avec une colle- rétte de quatre folioles, point de corolle ; des étamines nombreufes. Les f-melles auffi ramaffées en boule, avec une collerette de quatre folioles ; point de corol- le; deux flyles; des capfüles bivalves, polyf- Permes, enfoncées dans les alvéoles d’un récep- tacle commun , ,globuleux. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Les fleurs font toutes unifexuelles, monoïques; c’eft-à - dire, que les mâles & les femelles & trouvent fur le même individu. Les unes & les autres font fituées fur des chatons ordinairement globuleux, Les fleurs mâles font ramaflées en boule, munie à fa bafe d'une collerette de quatre folioles membraneufes, inégales , caduques. Elles n’ont ni calice propre, ni corolle; elles con- fiftent en étamines nombreufes , dont les filamens un peu courts , ramaffés en un paquet denfe, portent des anthères didymes , biloculaïres à quatre fillons. Les fleurs femelles | fituées au-deffous des mâles , fur la même grappe, font aufli ramañfées en boule munie d’une colleretre à fa bafe , & polées fur un réceptacle commun, fphérique creufé à fa fuperficie en alvéoles nombreufes, Chaque fleur a un calice campanulé, anguleux; la corolle nulle ; un ovaire oblong, adné au calice; deux ftyles fubulés; à ftigmates pu- befcens , recourbés, adnés d’un côté dans la Jongueur de chaque ftyle. ; Le fruirconfifte en capfules nombreufes , ova= les- pointues, uniloculaires , bivalves, enfon- cées dans les alvéoles du réceptacle commuñ auquel elles adhèrent, fermant une boule hé: riflée de toutes parts par les pointes faillantes de chaque capfule. Rd Les femences font oblongues, liffes , aîlées par un bout, & mélées dans les capfulesares a" LI Q de petits corps refflemblant à des paillettes cour- tes à irrégulières x Esritetrs : 4. LiQuinAMBAR d'Amérique; Liquidambar Fyraci - flua. Liquidambar fcliis palmaro - an- gulatis : lobis indivifis acutis , nervis fubius.pra- cipue ad axillas hirfutis. L'quidambar. Bauh. Pin. $02. J. B. x. Part. 2. p. 323. Pluk. Alm, p. 224. Blackw. +. 485. Lin. Hort, Cliff, 485. Xo-hiocoto-quahuiil. Her- mand. Mex. p. 56. Sryraxs- liquida f. flyrax ace- ris folie. Ray. Hift. 1681. Et flyrax arbor vir- graiana. Ejutd. Hift. p. 1799. no. 8. L'quidamn- oar arbor [. flyraéci- flua aceris folio. Pluk. t. _ 42. f. 6. Catesb. Carol. 2. p. 65. t. 65. Duham. Arb. 1.t. 139. Liquidambar. Müll, Di&. no 1. pan Virg. 2. p. 1$1. Wangenh. p. 49. t.27. 40: CR un arbre d'environ quarante pieds, qui foutienc, fur un tronc droit, nud dans fa par- tie inférieure , un cfme pyramidale, garnie d'un besu feuillage, approchant de celui de YErable y dont cependant il eft effentiellement diftingué par la difpoñtion de fes feuilles, qui ne font pas oppofées comme celles de tous les Erables, Ses rameaux font cylindriques, glabres, rougeâtres lorfqu'ils font jeunes. Hs font garnis de feuilles alternes fur les jeunes poules, faf- ciculées fur le vieux bois, pétiolées, palmées, à cinq ( rarement fept} lobes alongés, très- pointus, divergens, fimples, finement * dentés dans "leur contour. Ces feuilles font prefque larges comme la main, vertes des deux côtés, un peu vifqueufes dans les temps chauds, & ont leurs nervures poftérieures un peu velues, avec des poils très-abondans dans les aiffelles de ces nervures; ce qui diftingue encore cette efpèce de la fuivanre. Ses fleurs paroiïffent de -bonne heure, & font difpofées fur des-grapres terminales, un peu plus courtes que les feuilles. Les têtes fruéifères font hériffées de pointes molles, & font plus groffes que celles de lef- pèce qui fuit. Cet arbre croît naturellement à la Louiffane, & en Caroline, où il produit un baume og efpèce de réfine qu’on y nomme Co. palm. 11 fe trouve aufli dans les climats moins chauds de l'Amérique, tels que la Virginie, le Maryland, la Penfyivanie, dans les bois; mais dans ces climats , il n'eft prefque plus réfineux. Il eft cultivé en pleine terre, chez MM: Duha* mel & de Malsherbes. (w.v.). La fübftance liquide , réfineufe & jaunâtre, que l’on retire du Liguidambar , approche de celle du Storar: © 2. ÉrovramBar du Levant; Liguidambar rientalis. Liquidambar foliis glaberrimis pal- Maio -argr es “lobis obtuff$"incifo < lobatis. - Liquidambar foliis quinquelobatis finuatis ot- tufis. Mill, Diét. no. 2. Cet arbre fe diftingue du précédent princi- palement par fes feuilles qui font moins grandes, d'un vert glacé, à lobes plus courts, moins pointus & moins fimples; elles font très-aro- matiques, Les jeunes rameaux de cet arbre ont l'écorce life & rougeâtre. Ses feuilles font al terncs, pétiolées, palmées à cinq lobes un peu obtus, découpés, lobés & dentelés; celles fonr glabres des deux côtés, même fur les nervures poftérieures, Ses fruits font plas petits & moins hériffés de pointes que ceux du précédent. Cec arbre croît dans le Levant , & eft cultivé en pleine terre au Jardin du Roi; il ne fe dépouille que card de fon feuillage ; on le multipiie aifé- ment par marcottes. C'eft M. Peyffonel qui, le premier, a envoyé en France les graines de ce L'quidambar ; elles venoient de Smyrne où cette efpèce ferme d’affez gros arbres. 3. LiQuinampar à feuilles de Doradille :. L'Guidambar afplenifolia. Liquidambar foliis CRE alternatim finuatis. Lin. Duham, Arb. 1. GE EU A | Myrci brabanticæ affints americana , foliorun: laciniis afplenii mcdo divifis. Pluk. Alm, 260. t. 100. f. 6. 7. Gale mariana afplenii folio.. Petiv. Muf. 773. Myrica foliis oblongis alter- natim finuatis. Lin, Hort. Cliff. 456. Gron. Virg.. 2. p. 155. L'quidambar peregrinum. Lin. é Peut-être que cette plante devra. être con- fidérée comme conftituanr un genre particuliers. car elle diffère beaucoup des deux précédentes. par le caraëtère de {és fleurs mâles, qui font prefqu'en tout femblables à celles des Galés ;. mis fes fruits vräifemblablement font différens. de ceux des Galés; &’ paroïffent particuliers à. cette plante, qui d’ailleurs eft fort rémarqua- ble par fon feuiljage. - : Elle ne forme qu’an arbufte de deux à trois pieds , rameux , de peu de durée, garni debeau- coup de feuilles, Son écorce eft brune. Ses jeunes rameaux font velus; ils font munis de feuilles alternes, -oblongues, prefque linéaires , pinnatifides ow découpées dans toute leur lon | gucur de chaque côté, en. lobes nombreux , _ altérnes, courts, arrondis ou obtus, à peu PE : comme,dans la Doradil'e-ceterach. n°, 16. fuperficie eft chargée de quelques points gl duleux , luifans,. comme ceux qu'on dans les Galés. Les Chatons mâles font feffiles , & ent environ un pouce de Les chatons femelles font fépar folitdires, fefliles, latéraux, & hériffés d'in grand nom de pointes molles, à pe fruits du Hêtré. L radtère propre ne me # Cet arbufte croît di: 534 - LIS male, aux lieux frais & cmbragés; onle cul- tive 2u Jardin du Roi ; il eft délicat, exige Vombre & la terre de Bruyère, On le multiplie de marcottes, Est * Obf. Nous avons vu dans l’Herbier de Com- merfon un petit arbufte fort élégant, ayant les feuilles d'un petit Bouleau , ou des feuilles fem- blables à celles du Diofma betulina , n°. 10, & des fleurs monoïques, polyandriques, Cet atbufte croît au Brélil, à Monte- video, Peut- être qu’il eft congénère ‘du Liguidambar afple- mifolia, fans être ni l’un ni l’autre du genre ‘Liquidambar; maïs nous ne l’avons pas encore fufffamment examiné, LIS (les) ; famille de plante aïnfi nommée, parce qu’elle comprend plufieurs genres qui ont de très - grands rapports avec les Lis propre- ment dits qu’elle comprend également. Les plantes de cette famille fe rapportent à fa clafle des Unilobées : ce font en général des berbes à feuilles toutes très- fimples; & à fleurs incomplettes , campanulées, régulières, commu- nément d’un afpe&t très - agréable. Ces fleurs ont fix pétales; fix étamines, un ovaire fupé- rieur ; £ le (ligmate trifide on à trois lobes, Leur fruit eft une capfule fupérieure, trilocu- laire , trivalve, polyfperme; à femences difpo- ics par rangées doubles dans ch:que loge. Voici les principaux genres qui appartiennent à cette famille, TARA ÉVÉSTES L'lium. La Fritillaire , , .. , . . Fritillaria. L'Uvulaire, , «.,, +... Uvularia. La Méthonique . .4 . « . Gloriofa. La Vioulte,... .. .. . Erythronium. La Tulipe CR LS UE + | Tul'ra. DR NES ++ + à ++ , + . d'ucce, LIS; Lrrrvm. Genre de plante unilobée, de la famille du même nom, qui a de très- grands rapports avec les Fritillaires & la Mé thonique, & qui comprend des herbes ayant Ja racine bulbeufe , écailleufe en dehors; la tige fimple ; les feuilles aufli très-fimples, épar- verticillées , & les fleurs grandes , fort ces communément en grappe ter- en “re : Le cara@lère efentiel de ce genre eft d’avoir une corolle campanulée , à fix pétales marqués chacun d’un Jillon longitudinal dañs leur milieu ; . da .capfule trigone, à fix fillens. 40 CARACTÈRE CÉNÉRIQUE. eur na point de calice: elle offre 1% Une corolle campanulée, ferrécie à fà bafe, élargie & évafée à fon limbe, formée de ftales ovales-oblongs , carinés fr le dos, | pour hâter la réfolption ou la fapuration à DES marqués en dedans d'un fillon longitudinal, & ayant leur pointé ouverte ou roulée en dehors, 2°. Six étamines plus courtes que le piftil, & donc les filamens fubulés, dioits, portent des anthères oblongues, verfatiles. . 30. Un ovaire fupérieur | oblong , à fix can- nelures ; furmonté d’un ftyle cylindrique, de la longueur de la corolles à ftigmate épais, obtus à trois lobes. Le fruit eft une capfule oblongue , trigone, marquée de fix fillons, obtufe & un peu ex- cavée au fommet, triloculaire, trivalve & po= pere : - es femences font applaties, & empilées fur deux rangées dans chaque loge, .EsrPzcESs. Xe Lis blanc; Zilium candidum. 1. Lilium folis fparfis, corollis campanulatis : intus gla- bris. Lin. Hort, Cliff. 110. Mill. Di@. n°, 1. Ludyr. E@. t, 199. Kniph. Cent. 7. n°. 4. Knorr. Del, 1. Tab. L. Hall. Helv. n°, 1231. _Liliurm album vulgare. 3, B. 2. p. 685. Tour- nef. 369. Lil‘un album , flore eredo & vulgare, Bauh. Pin. 76. Lil‘um album. Raj. Hift. 1109. Fachf. Hifft, p. 364. Cam. Epit. 570. Blackw. t. II. Lilium cand:dum. Dod. Pempt. 197. Lob, Ic. 163. Lilium album vulgare & odoratum , flore eredo. Morif. Hift, 2. p- 407. Sec. 4, t, 21. f, 13. £. Idem floribus externë purpurafcentibus, C'eft la plus connue & à la fois la plus in= téreffante des efpèces de ce genre; car à lin- térét de la grandeur & de la beauté de fes fleurs, il faut ajouter celui de l'odeur fuave qu’elles répandent ; vers qu'on ne retrouve plus dans les autres efpèces. Sa racine, qui eft jaune & écailleufe, pouffe une tige droite, cylindrique, fimple , feuillée, baute de deux à trois. pieds. Ses feuilles font éparfes , fefliles, oblongues , ondulées, un peu pointues, lifes, nombreufes, 8 d'autant plus courtes qu'elles font plus voifines du fommet de la tige. Les fleurs font grandes , blanches, pédonculées , & difpolées en une grappe lâche & terminale. Ces fleurs font prefqué droites avant leur entier épanouiffement , mais elles s'inclinent fur leut pédoncule à mefure qu’elles fe développent; elles font fort belles, & ré- pandert une odeur exquite, Cette plante paroîc originaire du Levant, & eft cultivée en Eu- rope, dans les jardins, dont elle fait l’orne- ment pendant le mois de Juin. La variété 84 ayant les fleurs panachées de pourpre, a un afpett extrémement agréable. L’oignon ou bulbe du Lis blanc eft maturatif, réfolutif & émollient, On l’emploie dans les ca- täplafmes , après lavoir fait cuire fous la cendre; LIS tumeurs. Ainfi cuit fous la cendre , $: mis en ma- cération dans de l’eau -ou dans du vin blanc, ’eft, dit-on, un ufinaire a@if. [left employé utilement dans l’hydropifie de poitrine & dans Pafthme pituiteux. Di@. d’Agric. p. 291. On prépare avec les fleurs du Lis blanc une buile odoriférente, qui eft regardée Comme anodine, L'eau diftillée des mêmes fleurs paffe aufli pour anodine, & pour un bon cofmétique. 2. Lis buibifère; F1. Fr. Lilium bulbiferum. L. Lilium fois fparfis , corollis campanulatis . éreûis : intüs fcabris. Lin. Hort, Cliff. 120. Mill, Diét. n°, 3. Jacq. Auftr. v. 3. t. 226. Scop. Carn. 2. n°. 404. Knorr. Del, 1. t. L. 4. Lilium purpureo - croceum majus. Bauh. Pin, 76. Toutnef. 369. Morif. Hift. 2. p. 411. Sec. 4. t.o1.f, 17. Lilium rubens [. croceun majus. J. B. 2. p. 688. Raj. Hift. 1110. no. 3. Lilium purpureum majus. Dod, Pempt. 198. Martagon chymiflarum. Lob. Ic, 164. Lilium. Hall, Helv. A. 1292. 8. Idem caule bulbifero : bulbis axillaribus fef- filibus. Lilium bulbiferum latifolium majus. Bauh. Pin, 77. Tournef, 370. Morif. Hift, 2. p. 411. Sec, 4. t. A1. f. 19. Lilium bulbiferum majus. JB, 2. p. 690. Lilium cruentum, bulbos ma- jufculos fquarmatim campaëlos gerens. Lob. Îc, 165$. Martagon bulbiferum. Cluf. Hift. 1. p. 136. Et martagon bulbiferum, 3 ejud. p. 137. y Idem humilius ,| caule paucifloro. Lilium purpureo-crocam , minus. Bauh. Pin. 77. Tour- . nef. 370. Lilium purpureum minus, Dod. Pempt. 198. Lilium croceur1. Fuchf. Hift, 365. IL n'a pas moins d'éclat que le précédent, & porte des fleurs aufli grandes ; mais elles font {ans odeur , ce qui le rend bien inférieur en intérêt. Au refte , Ha difpofition de {8s fleurs, Pintérieur de fes corolles & fon feuillage le diftinguent fortement du Lis blanc mentionné ci- deflus. < Sa racine eft buibeufe, écailleufe, blanchä- tre, Elle pouffe une tige droite , feuillée , très- fimple, hauté d’un pied & demi à deux pieds, Ses feuilles font très- nombreufes , éparfes, étroites, prefque linéaires , filionnées , d’un vert fonçé, & beaucoup moins longues que celles du Lis blanc. Les fleurs font droites, grandes, d'une belle couleur orangée ou de fafran, par- femées intérieurement de petites taches noires & d’afpérités, & pubefcentes en leur raioure. Ce beau Lis croît naturellement dans la Pro- vence, l'Italie , la Suiffe, l'Autriche, &c., & eft cultivé comme ornement dans les jar- dins. 11 fleurit dans les mois de Juin & de Juillet, Æ. (». v. ). La variété 8. eft remar- quable par les bulbes feffiles & blanchâtres qui _ haïffenc dans les aiffelles des feuilles fupérieu- res, L’autre variété (>).s’élève moins, & fou- Vent fa tige ne porte qu’une feule fleur, L'I18 534 3. Lis de Camtfchatca; Lilium camfchatcenfces L: Lilium foliës verticillatis, flore eredo , co+ rollis campanulatis, petalis feffilious, Lin. Amœn. Acad, 2, p. 348. . ë | * Comme. Linné dit que fes fleurs font petites, de la grandeur & de la figure de celles du Lis de Perfe, c’eft - à- dire de la Fritillaire de Perfe, & qué leur ovaite ne porte point de ftyle, mais feulement grois ftigmares oblongs, ce qui eft très -fingulier dans ce genre: ces confidérations nous portent à croire que le Lilium no. 12, du Diétionnaire de Miüiiler, eft une Plante très-différente du Lis d2 *“Camtichatca dont il eft ici queftion. Sa racine eft bulbeufe , écailleufe : elle pouffe vne tige très - fimple ; cylindrique , life, haute d'un pied. Ses feuilles font fefliles , lancéolées, firiées, un peu obtufes, verticillées quatre à fix enfemble ; mais les fupérieures, plus étroi- tes, & au nombre de deux ou-trois, font le plus fouvent alternes.. Les fleurs font rermina- les, droites ou prefque droites, portées fur des pédoncules nuds & fort courts. Elles ont une coroile campanulée , à fix pétales ovales, obtus, fefliles , lifles , ftriés, pourprés ; fix étamines plus enurtes que les pétales; & un ovaire triangnlaire ,; ‘oblong , dépourvu de ftyle, & chargé de trois ftigmates oblongs re- courbés ; prelqu’aufli longs que l'ovaire même. Cette plante croît naturellement au Camyfchatca, 4. Lis de Philadelphie; Lilium philadelphicum: L, Lilium foliis verticillatis ,- floribus eretts corolla campanulata , petalis unguitculatis. Lin. Lilium folits verticillatis brevibus, corollis campanulatis , unguibus petalorum angifhioribus, floribus eredis. Mill, Diét. n°. 13. Et Ie. €. 165. f. 1. be Sa racine qui eft écaillcufe, blanche, pouffe une tige haute d’environ un pied & demi, fimple, feuillée , portant à fon fommet une ou deux fleurs. Les feuilles font verticillées , quatre ou cinq enfemble , gvales - lancéolces , à pointe “un peu obtufe , & plus couftes que les entre- nœuds. Les fleurs font droites, d’un rouge ou pourpre + orangé , tachetées à leur bafe interne, Sont leurs pétales onguiculés, Ge Lis croît naturellement dans la Penfylvanie $ äk lés en defus en forme de turban | beauté de fes fleurs, (+. ».). La plante &, Qui eft peut-être ” 436 .k à eus dente avec laquelle Linné l’avoit mal - à - propos confondue, Sa racine eft bulbeufe, écailleule ; elle pouffe une tige fimple, uniflore, légèrement ftriée , feuillée, Es qui s’élève jufqu'à deux pieds de hauteur. Ses feuilles font éparfes , fefliles , étroites , linéaires - fubulées, La fleur eft termi- nale, folitaire , droite, grande, d’une belle cou- leur orangée , droite , avec des points noirâtres ou d'un pourpre brun parfemés dans la bafe inté- rieure de la corolle, Ses pétales font lancéolés, ondulés , très-pointus , portés fur des onglets longs & étroits ; leur extrémité fupérieure {e recourbe en dehors. Les étamines font aufli lon- gues que le piftil. Ce Lis croît dans les prai- ries humides de la Caroline. Nous en avons vu un exemplaire envoyé à M. Bofc par M. Mi- chaux. ( v. /. ). : 6. Lis turban ; Lilium pomponium. L. Lilium foliis fparfis lineart - fubulatis ; apice caulis nu- diufculo , floribus reflexis , corollis revolutis. a. Lilium rubrum angufhfolium: Bauh. Pin. #8. Tournef. 371. Lilium præcox , nutante flore ru- bro.J..B. 2. p. 696. Lilium rubrum præcox. Cluf. Hüft, 1. p. 133. Lilium bygantinum , miniato di- lutiore flire. Cluf. ibid. p. 132. Hemerocallis chalcedonica, purpureo + fanguinea , polyanthos, Lob. ic. en Diam anguffifolium purpureo fan- . » flore reflexo. Morif. Hift. 2. p. 408. ec. 4. t. 20, n°. 10. etiam no, 11. L'lium ru- brum, FI, Fr. 866- 6. Lilium. Mill. Di&. n°, 6. & Mill, le, t. 65. f, 2. Kniph. Cent, no. 4. Knorr. Del, 1. t. 4, , 8 Lilium flavum anguffifolium. Bauh. Pin. 79. Tournef. 371. Lilium nutante flore flavo. J.B.7. pe 697. Lilium montanum, flavo flore. Cluf. Hift. Append. p.256. Lilium pyrenaicum Gouan. Of. p. 25. Lilium flavum. F1, Fr. 866. 7. Toutes fes feuilles étroites, aiguës, fillon- nées ; & fa tige un peu nue au fommet , divi- fée en quelques pédoncules affez longs, font le pres caraétère qui diftingue cetre efpèce de la fuivante. . Sa tige eft haute d’un pied & demi ou deux ieds, droite, fimple, feuillée dans prefque toute fa Jongueur , fon fommet feulement étant un peu nud, Ses feuilles font éparfe, nombreu- fes, étroites, pointues , feffiles, Tinéaires- fu- bulées , fillonnées , légèrement velues fuf les bords ; elles vont, en diminuant de grandeur , vers le fommet de la tige, de forte que Jes fu- périeures font très- petites. Les fleurs fopt ter- minales, pédonculées , pendantes , d’un rouge vif, ordinairement au ñombre de deux à cinq. Leurs pétales font tout- à - fait réfléchis ou rou- 0 . de bon- net ture, Ce Lis croît naturellement dans le Le- vant, & cultivé dans les jardins pour la conftifimient LIisS diftinéte de celle que nous venons de décrire; croît naturellement dans les Pyrénées & les Alpes. Ses fleurs, quelquêfois folitaires, & ra- rement au-delà de trois, ont la corolle jauni- tre, ordinairement parfemée dans fon ihtérieur de points pourprés ou rouges - bruns. Les an- thères font d'un rouge écarlate, 7. Lis de Chalcédoïne ; Lilium chalcedont- cum. L. Lilium foliis fparfis lanceolatis, caule ufque ad apicem foliofo , floribus reflexis , corollis revolutis. Lilium byzantinum miniatum. Bauh. Pin 78. Teurnef. 371. Lilium floré miniato nutante, f hemerocallis chalcedonica aliquitus. J. B. 2: p. 695. Lilium rubrum [. miniatum byzantinum. Cluf. Hift. 1. p. 131. Hemerocallis bygant:na altéra. Lob. Ic. 169. Lilium chalcedonicum. Mill, Dié&, no, 7. Kniph. Cenr. 3. n°, $4. Vulgaire- ment le Maärtagon écarlate. er Ce Lis a les feuilles bien plus larges, moins aiguës, & moins profondément fillonnées que celles de l’efpèce qui précède ; & fes fleurs , ordinairement en très- petit nombre (une à trois, raremens cinq), font d’un tiers plus grandes. 11 s'élève à la hauteur de deux à trois pieds, fut une tige fimple , pourprée inférieurement , & feuillée dans toute fa longueur, Ses feuilles font éparfes , nombreufes, fort rapprachées les unes des autres, oblongues , lancéolées, commebor- dées de blanc ; & les inférieures, qui font aflez longues, reffemblent un peu à celles du Lis blanc, quoique moins grandes, Les fleurs font termi- nales, penchées ou pendantes , à pérales recours bés en Éetus, & d’un rouge écarlate fort éclz- tant, Ce beau Lis croît dans le Levant, & eft cultivé dans les jardins pour la beauté de fes fleurs, 11 fleurit en Juillet & Août. 25. (v.v.). 8. Lis Superbe; Lilium fuperbum. L. Lilium foliis imis verticillatis, cæteris [parfis ; floribus ramofo -pyramidatis reflexis, corollis revolutis. Lilium [. martagon canadenfe , flore luteo pins tato. Catesb. Carol. 2. p. 56. t. 56. Lilium fo- lits fparfis multiflorum , floribus reflexis , fundo aureo limbo durantio, punéfis nigricantibus ; Pe- dunculis fingulis uno foliolo. Trew. Ehret. 2. t. 11. Lilium. Mill: Dict. no. 8. ; Ii eft très - digne, par la beauté de fes fleurs à du nom fpécifique qu’on lui a donné, mais l’o- deur défagréable , que ces mêmes fleurs exha- lent, lui ôte beaucoup de fon intérèr, 11 s'élève à fa hauteur de quatre pieds, fur une tige droite, fimple, feuillée dans la plus grande partie de fa longueur. Ses feuilles font lancéolées ou di néaires - Jancéolées, liffes ; trinerves, d'un vert brun: celles du bas font verticillées huit à dix enfemble, & les verticilles font au nombre de deux ou trois au plus. Toutes les autres feuilles font éparles. Les fleurs viennent en unë panicule Li LS panicufe fimple ; prefque pyramidale , che, terminale, & font attachées à de Jongs*pédon- cules qui ont l’apparence de rameaux, étant munis ordinairement dune feuiile, Ces fleurs font gran- des, pendantes , à pétales recourbés , d’une cou- leur jaunâtre dans leur fond avec des points noirâtres | & d'une belle couleur orangée dans leur limbe, Ce beau Lis croît naturellement dans PAmérique feptentrionale. Il fleurit à la fin de Juin & en Juillec. Æ. (v. v.) 9. Lis de Canada; Liléum canadenfe. L. Lilium foliis verticillatis , floribus reflexis | corollis revo- luto - campanulaiis. L. Mill. Di& ne. tr. © Lilium angufhfolium , flore fivo rnaculis nicris difindo. Tournef. 371, Liliurn martaern cina- denfe maculatum. Park. Parad. 3: f 2 Morif. Hift. 2, p. 408. Sec. 4 t;20. f. 94L:luim mar- tagon canadenfe luteurm , maculrs purrir-:s. Barrel. lc. 125. Lilium [. martagon canadenie , florivus magnis flavis non reflexis. Catesb. Carol. 3.p. 1. LEE dans d’autres parties de l'Amérique feptentrionale; Æ fleurit en Juillet & Août. Æ, 10. Lis martagon; Lilium martagon. L. Lilium foliis verticillaiis ovato - lanceolatis Jübquinque- Rervits ; floribus reflexis, corollis revolutis. * L'lium floribus reflexis montanum. Bauh. Pin. 77. Tournef, 370. Raj. Hiff. 1112. Lilium mon- tanum f. fylveffre 2 minus. Clul. Hif, 1. p. 134. Lilur montanum. Lob. Ic. 168. Lilium fylvefre. Dod, Pempr. 201. Afphodelus frmina. Fuchf. Hift. p. 115. Martagon. Camer. Epit. 617. Lilium Martigon montanrm majus, floribus reflexis. Mo- Al, H ft. 2%p. 408. Lilium. Hall, Helv. no. 1133. . Mill. Di@. n°, 9. Jacq. Auftr, 4. t. 351. Pollich, Pal. no, 331. Kniph. Cent. 3. no. ÿ5. Knorr. Del. DR TARET D de .e "8. RE en, lanugine Lir- firim. Bauh, Pin, 78: Tournef.370. Lilium mon- tanum f. fylvefire 1, majus. Cluï. Hüift, 1. p. 134. Hemerocaïtis flore qubello. Lob, Ic. 168. Lilium Birfutum, Mi, Di&. n°. 10. | © De tous les Lis à fleurs réfléchies & à pérales | foulésen deflus , c’eft l'efpèce qui a les feuilles _ des plus larg ess ile Sen diflinge qu Outre en çe Botonique, Tome III, ouh un calice de cinq folioles, une corolle prefqu'en roue. £ quinquefide. La capfule à guatre loges monofpermes. des anthères un peu oblongues, _ LIS #87 que fes feuilles ont plus de trois nervures appa” rentes, quoique froïs de ces nervures foient un peu plus.fortes que les autres. Ce Martagon s'élève à deux où trois pieds de hauteur , fur une tige droite, fimple, feuillée, quelquefois tachetéesinférieurement, Ses feuilles font ovales ou ovales-lancéolées , nerveufes, & difpofées ( cinq ou fix enfemble) par verticilles, dont les fupérieurs fouvent font imparfait. Les fleurs font pédonculées, penchées ou pengantes, alternes , difpofées en grappe terminale: el,es fon rougeâtres ou purpurines en dedans avéc quel. ques points noirâtres, grisâtres & fouvent ve. lues en dehors, & ont leurs pétales tour -A-fai: réfléchis ou recourbés en deflus. Cette plante croît dans la France | Allemagne, la Hongrie, &c., dans les bois & les prés humides des mon. tagnes, Elle fleurit en Juillet. Æ. (v. v. y. La va riété :, a fes feuilles & fes fommités un peu ve- lues. Nous Pavons rencontrée en abondance en Auvergne , dans les boig voifins du Mont d'Or. LISEROLE, Erorrurrves. Genre de plante à üre mornopétalées , de la famille des Liferons $ qui # de très -grands rapports avec les Liferons Proprement dits, & qui comprend des herbes exo iques, à feuilles fimples, alterres, & à fleurs axitlaires, petites en général, & qui ne diffèrent de celles des L'iferons que parce qu’elles ont plufieurs (quatre ou environ) ftyies. “a - Le carattère effentiel de ce genre eff d’avoir +” ra 54 é CARACTERE GENERIQUE. ss La fleur offre 1°. un calice de cinq ‘folioles lancéolées , aiguës, perfiftantés, + "7 2°. Une corolle monopétais, à tube court Ra limbe prefqu’en roue, légèrement quinquefde, 3°. Cinq étamines, dont les “filamens capillai- res, prefque de la Jongueur de Ja corolle , portent 4”. Un ovaire füpérieur, prefque glébuleux ; chargé de quatre ftyles capiilaires | divérgens . de la longueur des étamines , à fHgmates fimples. Le fruit eft üne capfule prelqne globuleufe quadriloculaire , quadrivalye, à loges mono{per= mes, - 3 Ye LSYTEIECRSs. 1, LISFROLE à feuilles de Lin; Ex folius. L. Evolvulus foliis lanceulatis’: libus, caule eredlo pilofo , pedu s multifloris. ; 4 Convolyulus herbaceus ere pedunculis longis tenui Brown. Jam. 152. € folins. Lin, Amos Kniph, Cent, 9,1 33 LIS - C'eX d'après la fruéification de cette plante aue"Linné a établi les caraétères de ce genre; ainf. au moins pour cette elpèce, le genre n’eft rullement douteux. Elle -poufle de fa racine quelques tiges droites, menues, pileufes, longues de fix À neuf pouces, ou même un peu plus dañs Jes individus cultivés. Ses feuilles font alternes, Jancéolées, fefliles-ou prefque fefliles, velues, d'un vert blanchâtre, Les inférieures ont un peu plus d’un pouce de longueur; mais les autres di- minuent progreflivement de grandeur à mefure qu'elles approchent du fommet des tiges. Les pé- doncules font très-fins , filiformes , la plupart plus longs que les feuilles , velus, axillaires , & char- gés chacun d’une à cinq fleurs pédicellées, petites, ayant la corolle bleuâtre, Les braétées font très- potises & aiguës les pédonçules frudifères font _ penchés ou pendans. Cette plante croît à la Ja- maïque , &eft cultivée au Jardin du Roi. ©, (y. v.). Les corolles font un peu tubuleules. 2. LisEROLE foyeufe; Ebolyulus fericeus. Evol- vulus foliis lanceolatis feffilibus fubtus fericeis , peduncudis Erevibus unifloris. Swrartz. Prodr. p.%s. Convolvulus ercdus herbateus fubhirfutus ; fo- liis-linearibus , pedunculis-brevibus fimplicibus fo- litariis ad alas. Brown. Jam. 143.r, 10. f. 3. An Convolvulus redus minor folio anzuffo can- dicante. Sloan. Jam. Hift. 1. p. 157. t. 99. f. 3. 8 Idem? foliis brevioribus & pauls latioribus. Convolvulus floribus axrllaribus fubfeffilibus folita- ris albis, fulits lineari - lanceolatis. Commmerf, Herb. _ Cette Liferole paroîc avoir des rapports avec la précédente , mais on l'en diftingue facilement par fes pédoncules fort courts & uniflores, & par fes _ feuilles foyeufes en deffous. Elle croît à la Jamaïque. La plante ?,, que Commerfon a trouvée au Monte- video, a fes tiges à peine longues de cinq ou fix pouces , menues, un peu dures, & prefque fru- iculeufes inférieurement, Ses feuilles font peti- tes , foyeufes en deffous : les inférieurs fort lan- céolées -ovales, & les autres font linéaires-lan- céolées. Les fleurs font axillaires, folitaires, & prefque fefliles, nf), 3 der Evolyulus Airfütus. Evol- suis fous ovatis Jejfilibus utrinqué hirfutis, cau- libas pilofs ets RE STE A | _Anegallis hirfuta minor , foliis folitariis alter- nis, fortbus cæruleis periclo articulato infidentibus. Burm. Zeyl. 19, t, 9, Et forté alfine hirta minor, fèliis alternis, floribus folitariis ejuf. Leyi. p. 11. te 6. f. 1. Alfines facie myofotis bifnagarica frn- | sefcens .....f. convolvulé minimi fpecies. Pluk, dm, 16. t. 9. f. 1. collet de fa racine, qui eft une fouche ligreufe, naïfenc un grand nombre de tiges force * grèles, velues, prefque lanugineufes, les unes Aapies , les autres an peu rameufes , longués dé È LTS cinq à fept sonces, feuillées dans tonte leur Jon- gueur. Les feuilles font petites, alterres, ovales, un peu obrufes, fefliles , & abondamment ve lues des deux côtés. Les pédoncules font axillai« res, folitaires, la plupart uniflores , très-rare= ment biflores, aufli longs ou un peu plus longs que les feuilles, & munis vers leur partie moyenne - de deux petites braëtées pointues: ces pédoncules font velus ainfñ que les braëtées 8: les calices. Les corolles fone bleuâtres, Cette efpèce croît dans les Indes orientales, & nous a été communiquée psr M. Sonnerar. ( v. f.). Elle eft diftinéte de la fuivante, 4. LiseRoOïE alfinoide; Evolvulus alfinoides. Evolvulus foliis obovatis obtufis petiolatis nudiuf- culis , pedunculis fubtr fluris. | © Vifinu- clauxi. Rheed. Mal. 11. p. 131, te 64. Raj. Suppl. p. 379. n°. 73. An Evolvulus al- finoides. Lin, Et Convolvulus alfinoides. Kniph. Cent. 11. no, 34. 8. Variat foliis paulo anguffioribus Cette efpèce que Linné paroît avoir confondue avec la précédente , eft beaucoup moins velue, & a des feuilles pétiolées, plufieurs fois plus gran- des, Ses ti sas menyes , , chærgées de viron neuf pouces, Ses feuilles font alternes, pé- ticlées , ovoides, très - obtufes , glabres ou pref- que glabres en deffus, & munics en defflous de poils couchés peu abondans. Les pédoncules font axillaires, folitaires , biflores ou triflores , un peu plus longs que les feuilles. Cette plante croît dans les Indes orientales, & a été cultivée au Jardin du roi, (v.v.). Je trouve dans m2s notes que les fleurs ont un ftyle profondément bifide, Pen pof= sède une variété recueillie dans l’Inde , doncles feuilles font un peu moins larges & moins ob- tufes, Loi 5 Me. s. LiseRo1E du Gañge; Evolvulus gan geticht= d vs : i — L. Evolyulus foliis cordatis obtuffs mucrenatis petio= latis villofis , caule diffufo , pedunculis unifloris» L. Amœn. Acad, 4. p. 306. n°. 121. Ses tiges font couchées, rameufes, longues de deux pieds. Les feuilles font en cœur , fouvent plus larges que le pouce , périelées, obtufes aves june pointe particulière. Les jeunes feuilles &e les fleurs font très. velues. Ées pédoncules font ca= pillaires, courts. Cette plane croît dans l'Inde, Lin. ” Le + 6. Lisenozz hédéracée; Evolyulus hederaceus- Evolvulus foliës cordatis repandis, petiolis tu berculato- feabris, peduneulis fubtriflorss. Evolyuius hederaceus. Burm. FI. Ind. 77. (* 30. 4: 2. : Le HO PPS Ses tiges font volubiles, filiformes , um pen velues. Les feuilles font alternes , pé! diformes, ondées, prefque de Lis : affez femblables à celles des Boerhavia, Les infé- tieures font obtufes, & les fupérieures un peu pointues. Nous n’avons pu examiner fes fleurs. Cett: plante croît dans lPnde , & nous a été communiquée par M. Sonnerat, ( v. f. ). 7. Liserote échancrée ; Evolvulus emargina- tus, Evolvulus foliis cyrdatis emarginatis repan- d's , floribus folitariis. Burm. F1. Ind. 57.t.30. 4 Xe Evo'vulus emarginatus. L. F. Suppl. 186. Elle paroît avoir beaucoup de rapports avec _11 précédente ; mais (es feuilles échancrées au f mmet, & fes pédoncules courts & uniflores, {:fffent pour la faire reconnoître, Ses tiges font fliformes , rampantes, glabres. Ses feuilles font pétiolées, en cœur, prefque réniformes, glabres, ondées, échancrées eu fommet. Les petioles, felon Linné fils, font muriqués en deflous : ca- raétère qui la rappro:he encore de la précédente. Les. fleurs font petites, folitaires , axillaires. Cette plante croît naturellement dans l'Inde, G. 8. LiseRoLE nummulaires Evolvulus nummu- larius. L. Evolvilus fol:is fubrotundis , caule repente , floribus fubfeffilbus. Lin. Jacq. Amer. Pi&, t. 260. f; 23: Convolvulus minor repens, mummularie folio ceruleo. Sloan. Jam. Hift. I. p. 157 t. 99. f. 2. Raj. Suppl. p. 382. Et forté nummularia minime. Sloan, Jam. HS. 1. t, 181. f. 3. Convelvulus her- “aceus rébens, foliis fubrotundis, floribus quinque- crenatis fingularibus alaribus, Brown. Jam. Hift. 253: Élle-eft remarquable par fes feuillss arrondies cu même orbiculaires, & prefqu’aufli petites ee celles de l’Anagallis tenella. Ses tiges font fort grêles, couchées , rampantes, longues de cinq à huit pouces, unpeu rameufes, & char- gées de poils courts. Les feuilles font alternes, nie, arrondies , quelquefois échancrées au fommet, glabres, larges d'environ deux lignes. fleurs font petites, bleuâtrès, axilläires, prefque fefliles ; a plupart folitaires, queique- fois difpotées deux ou trois enfemble. Leurs pé- S doncules & leurs calices font velus. Cette plante croît à la Jamaïque & à la Barbade, dans les prés: elle nous a été communiquée par M. R;- Chard. (v.f. ). Le : Obf. Nous rapporterons au genre des Liferons YEvolyulus tridentatus de Linné, d'après M. Aiton. Hort. Kew. sol. 1. ps, 208. ro. 7- LISERON ; CONPOrruLus, Genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille du même nom, qui a des rapports avec les Qua- Moclits & les Liferoles, qui comprend des | EirS 539 plantes herbacées ou ligneufes, communément farmenteufes ou grimpantes, quelquefois laëtef- centes ; à feuilles alternes, entières ou décou- pées ;,& à fleurs axillaires , en général afez grandes, & d’un afpeët très- agréable. Le caradlère effentiel de ce gente eft d’avoir un calice à cinq divifions ; ‘une corolle campa= niforme ou infundibuliforme, pl'ffée; le fligmate à deux divifions 3 une capfule à deux loges dif- PETIMESse : . = CARACTÈRE GsNE£ShR 1 Q US. - Chague fleur offre 1°. un calice divifé profors dément en cinq découpures ovales ou.oblongnes, conniveñtes , perfiftantes. ‘ 2%, Une corolle mongpétale, campanu'ée où infundibuliforme, pliffée, à limbe ouvert, obrus, & divifé légèrement en cinq lobes. 30. Cinq éramines , dont les flamens fubulés, au moins une fois plus courts que la corolle , portent des anthères ovales , compramées, : ” 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi , furmonté d'un ftyle filiforme, terminé par deux ftiz- mates. Le fruit eft une capfute entourée par Je c3- lise, arrondie, à deux loges, renfermant cha cune deux femences arrondies. . Esrices Pédoncules unifores. x. Lissron deshaies; Convolvulus fepium. L. Convolvulus foliis fagittatis pofficé truncatis, pedunculis tetragonis ; .braéleis cordatis calyce majoribus. % Convolvulus major ‘albus. Bauh. Pin. 294. Tournef. 82. Morif. Hift. 2. p. 12. Sec. 1:14. f, 6. Blacwell. t. 38. Convolvulus. éme 2 à 2. 154. Raj. Hift. p. 725$. & Synopf. 3. p. 275. Smilax levis major. Dod. Pempt. 392. Lob.. Ic, p. 619. Volubilis major. Tabern. 875. Con- volvulus. Hall. Helv. n°. 663. FI Dan. t. 458. | Pollich: Pal. no, 205. Leerf. Herborn. no. 148 Kniph. Cent. 12. n°. 33. Knorr. Del. 3, t , PT 1. Fi. Fr. no. 299.3. 124 Cette plante, quoiqu’une de celles-q D le plus communément à nos yeux, ef une des plus belles efpèces de ce de la grandeut de fes fleurs. racine plufieurs tiges herba Trériques, glabres, u s'élèvent à des ou fix feuilles font alter: $ 40 LT, flores, tétragones, plus longs que les périolcs. La fleur de ande , d’un beau blanc de lait: Les deux braëtées font cordiformes, & naiffent prefqu'immédiatement au - deffous du calice qu’elles dépafent en longueur. Cette plante eft très - commune. en Europe dans les haies, Æ, (w.v.). Son fuc eft purgatif; il pafle aufli pour xulnéraire 8 déterlf. 2. Liseron des champs; Convelvulus arsenfis. L. Convolvulus foliis fagittatis police acutts, bradeis remotis fubulatis, me * Convolvulus minor , arvenfis. Bauh, Pin. 294. ge, dont elle embrafle quel- “beaucoup plus longs que: les pétioles, & munis -de. deux braëtées fubulées, petites & éloignées du. calice. Elles font de coujeur blanche, ou #0, :ou purpurine, & fouvent panachées, Ce n. fe rencuntre abondamment dans les lieux de l’Europe. "7. (v.v.). Son fuc eft LA FR LisFrON aur iculé; Convolyulus auricula- tus.. Convolvulus foliis linearibus kaffato- acu- minatis , aurèculis ëntegris, cale volubr&. Convolvulis minimus, anguffo auriculato folio. acc, Muf t. 33. Convolalus angufffimo folio, noffras cum aurculis. Plukn. Almag. < d t. le D _Raÿ;. Sy enffse, V ki Lin. onvalvulus arvenfis minimus; D! Dent. nopf Stirp.. Brit. p. 276. Convolyul Rire , + ,ux … | prefqu'auffi allongés: que les.péti De iles nutlue ROUS SR ae S LIS aiguës , à lobes poftérieurs dénués de dents. Eïte eft très-voifine dû Liferon des champs , dont ell2 diffère principalement par fes feuilles étroites & allongées ; caraëtère qui, sil eft conftant , : fuffit pour Ja diflinguer au premier afpeét.. Elle a aufli les pédoncules plus allongés, à peu près de la longueur des feutiles, & les bra@ées plus rapprochées du calice. Cette plante a été trouvée à lifle de France par Commerfon , qui dit qu’elle pafle pour y avoir été apportée de Perfe avec le Bled, Elle fe trouve aufli dans beaucoup d’au= tres endroits. On la cultive au Jardin du Roi. Ç v. f.), Eïle a par fois quelques pédoncules biflores. 4. Lrseron de Sicile; Convolvulus ficulus. Cons volvulus foliis cordato - ovatis , bra&eis lanceo- latis, pedunculis pet'olo langioribus. €onvolvulus ficulus minor, flore parvo auri- culato. Bocc. Sic. 83. t. 48. Tournef. p. 83. Raj. Hift, p. 727. Convolvulus africanus minis mus. Park. Morif, Hit. 2. p. 36, n°.5. f. 1: t. 7: À s. An Convolvulus ficulus. Hort. Cf 67- Mill, Di@. n°. 21. Kniph, Cent. 10, ro. 24. Convolvulus ficulus, flore caruleo minimo. Munt. t. _ Cette plante eff une des plus petites de ce genre, & nous offre de perites corolles d'un beau bleu de ciel I] s'élève de fa-racine plufieuts tiges. cylirdriques , vertes, prefque fimples,-tantôc rampantes, & tantôt {e foutenant d’ellés- mêmes ou s'entortillant les unes autour des autres , lons” gues d'environ um pied. Les feuilles font entières, ovales, un peu en cœur à leur bafe, pointues, pétiolées, affez écartées les unes des autres. Les. pédoncules naïffent des aifleiles, font plus longs. que les pétioles, grêles, arqués vers leur fom- met d'où pend , prefqu'immédiatement au-deffous de deux braëtées lancéolées, plus longues que le: calice, une petite fleur bleue Cette plante croîé. naturellement en Sicile, ©. (:v..v.)." ” ? s; Lisron defticulé; Convolyulus denticus latus. €onvolvulus foliis cordatis lavibus., auri= culis denticulo extrorsim notatis , pedunculis uni= floriss. talÿce brevs. : 3 Il a des riges cylindriques, grêles , .volubiles,. & glabres comme le refte de Ia plante.. Ses. feuilles font alternes, cordiformes, quelquefois un peu fagittées , entières, mucronées , à lobes. poftérieurs arrondis & comme äuriculés à leur partie externe par une petite dent. Leur forme les rapproche en quelque forte de celles du Ei- feron des: haies. Files n'ont: qu'environ: deux. pouces de longueur, & font portées fur des: périoles qui fouvent font plus, langs.qu’elles. Les: _pédoncules. font axil Rime n eivré bed re Fee SEEN de AR ce nt A LA o % LI3 braêtées mucronées. Is foutiennent des fleurs cam- paniformes , afiez grandes , & environnées d’un calice court à folioles ovales. Gerte efpèce a été trouvée par Commerfon dans les ifles Mahé, Sechelles & des trois Frères. (s. f. In Herb. D. Thouin }, Ee 6. Lisserow du Japon ; Convolvulus japonicus. Convolsulus foliis haflatis lanceolatis : lobis la- teralibus unidentatis, pedunculis unifloris ; caule volubili. Thunb. F1. Jap. p. &s. Kos & Kudff , vulgd Firagawo. Kæmpf, Am. Exot. Fafcicul. 5. p. 856. Il a des tiges filiformes , grimpantes, fimples & glabres, Les feuilles font aiternes, prefqu'uni- Jatérales, périolées , haftces, IMes: leur lobe moyen eft lancéolé, entier, aigu, long d’un LR ceux des côtés font un peu réfléchis ; ils ont un demi - pouce de longücur; & on rc- marque à leur partie poftérieure une dent qui . quelquefois eft petite, & qui d’autres fois a moitié de leur longueur. Les périoles font fili- formes , réfléchis, glabres, & trois fois p'us Courts que là feuille. Les fleurs font axillaires, folitaires, & portées für des pédoncules plabres, filiformes, & aufli longs que les feuilles. Les folioles du calice font ovales, aiguës, entières & glabres. Cerrélplante croît naturellement au Japon, près d’'Iedo, de Nagafaki, & dans d'au- tres endroits, Elle y gft auf cultivée. ticè obtufis, pedunculis petiolo brevioribus ebrac- teatis. … Cette plante, aw premier afpe&, fembie avoir. quelques rapports avec le Liferon de Si- cile: mais elle en diffère effentiellement par plus encœur, & légèrement fagittées, Les tiges font grêles,. volubiles, & atteignent à peine la Jongueur d’un pied & demi. Elles font, ainfi que les feuilles, les pétioles , les pédoncules & les calices , couvertes de petits poils blancs, Les feuilles { tues ,. À lobes poftérieurs obtus., entieres : les. fupérieures. font un peu allongées, & ont des pétioles. plus courts qu’elles; celles du bas au contraire ont une forme moins oblongue , & font plus courtes qne leurs pétioles. Des cinq | divifions du calice, deux font extérieures & plus Jarges. La fleur eft petite, dé couleur blanche, & portée fur uw Sen moins long qu’elle , ce qui la fait paroître prefque feffile, On trouve À l'extrémité du ffyle deux. ftigmates globuleux & purpurins: Cette plante croît nat... . . . + - On la culrive au’ Jardin du Roi. ( v. v.). On y Rencontre par fois quelques pédoncules bifores,. RM PAT Ps Le du _cevlatis bafi fucordatis, pesiolis bre | Lasron fins braëfles ; Convolvulus ébrac. | fratus. Convolvulus folits cordato - fagittatis pof- font alternes , en cœur, fagittées,. poin- | LES s4t 8. LrseroN à fleurs-blanches ; Convolvutus leucanthus. Convclrulus folus cordatis acutina- tis , pedunculis petiolo brevioribus. * Tpomxa leucantha, Jacq. Coll. v. 2. p, 280. Et Ic. Rar. v. 2. fire ES Notre Lileron fans braëtées noùûs femble avoir quelques rapports avec celui-ci , dont néanmoins il diftère efienticllement par fon défaut de braca tées, & par la forme de fes feuilies un peu ap- platies fur les côtés. L'efpèce que nous décrivons | icia ges tiges rameufes, volubiles, grêles, cy= lindriques , d'environ quatre pieds d’élévation , rougeâtres dans le:bas, eù elles font aufli un. peu rudes. Les feuilles fonc alrernes, en cœur; acuminces , À pointe moufle, entières ou légé- rement ondées, glabres , pétiolées, Les pédon= cules font axillaires , folitaires , droits, glabres,. cylindriques , longs d’un pouce & unitiores, La: fleur eft à peu près de la longueur du pédon- cule. Le calice eft vert, à cinq. folioles. poin- tues, un peu ouvertes au fommet: ch y remar- que quelques poils, fur-tout à fa baie qui eft cihée.. La coroïle eft infundibuliforme, blanche, & renferme des anthères purpurines. Le ftigmare eft en tête à deux lobes, Cette plante croïîten: Amérique fous la zone torride. (©). me + # sé TE F » £ £ + 9. Lisrrow fruticuleux; Convolvulus fraticu=. is lineari-lan- foriftris confèrté foliofis. _ Le peu de largeur de fes feuilles, leurs courts pétioles, & fes fleurs, portées fur des. rameaux courts & très-feuillés, la diftingnent aifément: des autres efpèces, Ses tiges font fruriculeufes,. | cylindriques ; menues:,- volubiles , hautes ‘de: trois ou quatre. pieds; & garnies .de feuilles 1i-- fes pédoncules dénués de braëtées.& plus courts que les périoles ; par fes feuilles plus randes, néaires , lancéolées, échancrées à leur bafe,. Les pétioles font très-courts. Les pédonculés, . plus longs: que: les. périoles, . He cm à longueur des fleurs; ils font munis petites-braétées fubulées,-inégales, & plus voi: fines de la tige que du-calice, La fleur -eft en2 tourée d’un calice glabre, & à une corolle À cinq lobes peu ‘profonds ,. dans laquelle on api. perçoit: cinq raies purpurines, Cette plante croit: naturellement aux ifles Canaries > d'où fes graïz- nes ont été envoyées au Jardin du Roi par ME Collignon. Æ ( v. .}). Elle fleurit e & Mai. Les fleurs font petites; & le n'ont guères que. deux lignes de 1à 10. Liseron fagitté; Com Convolvulus foliis linearibus pédoncules biflores. Elle habite 44 LES fon calice ne ettra jamais de jes confon- dre. Ses tiges font de même très- menues, gla- bres & grimpantes. La manière d’être de fes feuilles eft aufli la même : feulement on apper- oit à péine quelques apparences de dents à Rs oreillettes, qui font le plus ordinairement entières & courbes. Les pédoncules font axil- laires, folitaires, uniflores, fouvent coudésar- deffous de leur partie moyenne à la naïflance de deux braétées lancéolées, aiguës ; & depuis. cet endroic jufqu’à leur fommet, ils font ar- guleux & plus épais. Des cinq folioles du ca- lice, les trois extérieures fonc grandes, à peu ès de Ja longueur des pédoncules, pointues , gittées à la bafe , & à oreillettes terminées par deux ou trois petices dents; les deux intérieures font entières, pointues & un peu moins longues. La éorolle n’a guères plus de longueur que le _ calice. Cette plante a été trouvée à Madagafcar 2 Commerlon. ( v. f: In Herb. D. Juf }, Elle eft glabre dans toutes {es parties, alto -ccuminatts , ed, Mal, 11. pe 113. 6 55. uppl. p 377. n°. 65. Le Liferofique nous avons fous les yeux qua- dré parfaitement avec la figure que Rheed nous a donnée du Tala-neli, & que Linné avoit mal - à -propos attribuée au Convolvulus medium. En effet , ni la figure de Rheed, ni nôtre plante ne nous offrent les calicés fagittés, qui font le caraétère effentiel de ce Convolvulus medium. Toute la plante eft glabre, Sés tiges font très- rêles & légèrement anguleufes : elles rampenr _A terre ou grimpent autour des arbuftes qui les avoifinent. Les feuilles font alternes , linéai- res | aiguës, entières, larges d'environ deux ignes , haftées à leur bafe; & leurs lobes pof- térieurs ont extérieutément quelques petites dents. Elles font portées fur des pétioles fi Courts, qu'au premier afpeét on ls croiroit fefliles, Les pédoncules font menus, plus longs de deux petites braétées fubulées , fou- s en cet endroïît, d’où ils vont en fqu’à leur fommer. La ceroile eft 1 lus longue que le calice & d’un blanç jaunâtre, Les folioles calicinales font ovales, aiguës, Rheed donne à cette | ile R aux Indes Orien- tales , & nous fut communiquée par M. Son- bn.” # ; dis, bof dilataté dentstis, peduneulis unie nas k dentatus. Érnes foliis cuneiformibus tricuf- s, Aiton, Hort, Kew. 1. p. 208, cinis fimplicibus. | plante quelques 12. LISERON-à trois dents: Convolvulus tri ee à fleur, munis, un peu äu-deffus de leur | LS Convolvulus miror procumbens , acetofelle fo'its tricufpidatis. Plukn. Alm. 117. t, 167. f. si. Sendera-clandi. Rheed. Mal, 11, p. 133.1. 65. Convolvulus indicus minor , folio anguflo oblor- 80, Jummitate velut abfcifsé , flore ex albo flavef- cente. Ray. Hift. 3, p. 379. Convolvulus indicus barbetus minor, foliorum apicibus Lunulatis. Plukn, Alm. 117. t. 276. f. 6. Evolvulustri= ee Lin. Burm. F1. Ind. p. 77, t. 16, it Il pouffe de fes racines plufieurs tiges fili- formes, glabres, légèrement ftriées, volubiles, prelque fimples , & garnies de feuilles alter- nes , linéaires , cunéiformes, terminées commu- nément par trois pointes, dont celle du milieu éft plus allongée, Ces feuilles foht glabres, longues d'environ un demi-pouce , & portées fur des pétioles qui ont moins d'une ligne de longueur : leur bafe eft un peu élargie, dentée & l'gèremenc fagittée, Les pédoncules font axillaires, folitaires , uniflorés | très- grêles, tant foit peu velus, plus longs que les feuitles ; & munis, près de leur fommet, de deux très- pêtites braélées. Les fleurs ent un calice à cinq folioles ovales , pointues ; & une corolle à cinq dents, gi ais fon ford, & d’an blanc jau-. nâtre à fon limbe, Cette plante croît naturelle ment aux Indes Orientales, (> ( v. f. y. Elle ne Farot pas devoir s'élever à plus d’un pied. Vraifemblablement cêtte plante n’a qu'un ftyle muni de deux ftigmates , puifque M. Aiton qui la cultive au Jardin de Kew, la range parmi les Convolyalus. - 13. LISERON jalap ; Convolvulus jalapa. Le Convolvulus foléts difformibus , cordatis angulatis oblongis lanceolatifque , caule volubili, peduns 2 _Culis_ unifloris. Lin. Mint, 43. Bryonid mechiocana nigricans. Bauh. Pin. 298. Prod. 135. n°. 3. J.B. Hift, 2. p. 151. Abfque Icone, Convolvulus americanus , Jalapium diâus, Ray. Hift. 724. Convolvalus foliis variis, pe= dunculis unifloris, radice-tuberosä. Mill. Di. n°. 32. Convolvulrs jalapa. Rerner. 1.28, , dE + tues, Les fleurs font alternes ainfi que les feuilles, folitaires, & portées fur des pédoncules axil- haires, un peu moins longs qu'elles. Les co- rolles font aflez grandes & d’un jaune pâle, Toute la plante eft couverte d'un duver peu abondant. On dit les femences couvertes aufli d'un duver épais & blanc, On trouve cette plante 2u Mexique , aux environs de la Vera. Crux, %. où B,(+ ff. F1). Le Jalap eft un excellent purgatif, & fort ufité parmi le peuple, 11 eft recommandable fur- tout en ce qu’il r’eft point défagréable à prendre; qu'il n'a point d’odeur, & qu'il agit en petite dofe, Il eft plus doux que la plupart des au- tres purgatifs réfineux. Néanmoins il exige des précautions dans fon adminiftration: en effer il ne convient pas dans les maladies aiguës, ni dans les tempéramens fecs & irritables. Les per- fonnes de conftitution froide, remplies de féro- fités, & qui ont la fibre lâche, s'en accommo- dent au contraire fort bien, I] convient parti- culièrement , comme bon hydragogue, dans cer- taines hydropifies par relâchement. Il eft encore + fert utile dans les maladies des enfans , à caufe de leur conftitution molle , laiteufe ou chyleufe, qui mitige l'acrimonie du purgatif. 14. LiIsERON à grandes fleurs; Convolyulus £randiflorus. Convolvulus foliis cordatis acutis longè petiolatis , pedunculis brevibus unifloris., corollé amplé infundibuliformi. : L2 * Ses corolles infundibuliformes , plus grandes que dans aucune autre efpèce connue, le font aifément reconnoître, Le bas de fa tige eft lé- gérement ligneux, cylindrique & de couleur cendrée. Il fe divife en beaucoup de rameaux vo- Jubiles, verts, herbacés, qui croiffent vite, s'élèvent à environ douze pieds, & font giabres eomme le refte de la plante, Les feuilles font cordiformes , aiguës, molles, grandes, portées fur de longs P éciles. Les pédoncules ont à peine un pouce de longueur, s’épaifliflent vers le haut, & fe terminent en un calice court, divifé en cinq folioles vertes, obtufes , qui embraffent étroitement la fleur. Les corolles font grandes, en entonnoir, à limbe évafé , blanches comme la neige , & d’une odeur agréable. Cette plante croît naturellement à la Martinique. #2. 15. LiseRON de Java; Convolyulus obfeurus. E. Convolvulus foliis cordatis ‘indivifis , caule fubpubefcente ,- pedunculis incraffatis uniflorts, calycibus glabris. Lin. _ Convolvulus flore minore laëeo, fundo atroru- bente, DiH.-ÆElth. 98, t. 83. f 95. - Les tiges de cette plante font cylindriques, un peu ; au bas, volubiles ; velues à leurs - Convolvulus grandiflorus, Jacq. Hort, Fi | ‘ Jices fonç à cinq foiiok L.1.6 $43 fommités, & s'élèvent à trois en Œuatre pieds Les feuilles font alrernes, cordiformes , poin- tues, vertes & glabres en deflus, plus pâles & un peu velues en deffous, & portées fur des pétioles qui ont un ou deux pouces de longueur. Les fleurs font axillaires, fier à peu près de la grandeur de celles du Lif:ron des champs: leurs pédoncules font plus longs que les pétio- les, grêles & légèrement Pubeicens vers le bas, renflés & glabres au fommet » accompagnés de deux perites bra@tées. Le fond des corolles eft d’un pourpre foncé : leur limbe eft blanc 5 € l’étoile que forment fes plis à une teinte jaue nâtre. Les pédoncules fe réféchiffent vers le bas quand le friit approche de fa maturité. Cette efpèce vient de Java. ©. de = 16. LisERON trinerve ; Convolyulus trinersis, Convolvulus foliis cordatis oblongis glabris tri= nerviis , caule volubili terett , peduncrlis unifloris, Thunb. F1, Japonica. Fe NE: LL ces » une fois plus courtes que eft purpurine, & plus 10h q & fe piftil. Cette plante à deux têce. Elle croît au fie paroît fort remarquable dans ce genre; & felon nous, pourroit faire defirer un -nouvel examen _ de la fraüification. de cetre plante, lus falicifolius. Convolvulus folits lanceolatis : Jérratis , breviter periolatis; calyce anzularo. Convolvulus littoralis Jalicarie foliis. Ëx Herb, D, de Juffieu. Nous pouvons certifier l’exiftence de cette efpèce ; mais nous la décrirons incomplettement parce que nous n’en avors vu que exe plaires imparfaits. Elle paroîc glabre. font cylindriques, menues, volubiles ; 4 nies de feuilles lancéolées | pointues aux deu extrémités, dentées en fcie, longues de trois ou quatre pluces, & portées fur des pétioles fort courts. Les pédoncules font axillaires, {o- 17. LISEÈRON à feuilles de Saule ; litaires , uniflores , moins longs que les feuilless : 4 & munis, à quelque diftar de deux très- petites bra de leur fommer. és : des exems CE 444 LIS:« tues aux deux bouts, & nous femblent angu- Jeux. Cette plante croît naturellement à Saint- Domingue, ( v. f. In Herb. D. Juff. ). 418. LiseroN uniflore ; Convolvulus uniflorus. Convolvulus caule volubili, foliis lanceolatts ; pe- dunculis unifloris , bradeis duabus ovatis. Burm, Pl Indip-47:0 27 £ 2. Ses tiges font volubiles. 11 a des feuilles al- ternes, linéaires - lancéolées , prefque fefliles , € les fleurs folitaires à l’extrémité de courts pé- doncules. Ce que la figure qu’en à donnée M. Burman nous offre de plus particulier dans cette efpèce , c’eft que les deux braëées ovoiïdes, ‘dont font munis les pédoncules , font élevées fur des pétioles, Ce Liferon fe trouve à PIfle de Java. Re Se 4e y. S FÉES More Me te Ke CS Cole: Cr eee de 7 é See : : à LR é - 19. LiserON luifant; Convolvulus nitidus. Con- volvulus foliis ovalibus nitidis , fubtus albo- fericeis | pedunculis unifloris petiolo breviori- Al paroît avoir des rapports avec _ foyeux; mais il en diffère aû in gueur eft d’environ trois pouces & demi, Il part de leur nervure principale fept ou huit nervures obliques & parallèles. Les pédoncules font axillaires | folitaires, uniflores, moins - Jongs que les périoles, & munis à peu près à Jeur milieu de deux braëtées fubulées. Les ca- _ dices font courts, à folioles ovales, dont les deux intérieures font plus pctites. Les corolles moins deux pouces de longueur, font velues à l'extérieur , & reflemblent es de notre Liferon nerveux : elles qu'à eur fortie du calice , puis blement pour fe terminer par On trouve cette plante aux ns J’Inde, D. (#/. In font é s'élargiffenc un limbe peu év: ifles Philippines" & d: Berb. D. ufr. pres _ 20. Lisrron à feuilles de Till … vuülus tiliafolius. Convolvulus fruticofüs foliis cor- datis rotundats , Junioribus Jubtomentofis, flore Nous trouvons à fes feuilles quelques con. 4 11; Convol- | Juff, ). LIS venances avec celles du Tilleul. 11 a des tiget cylindriques, preique glabres, ligneufes, vo- lubiles & garnies de feuilles alternes , cordifor les feuilles à la manière de certaines Anférines. Toutes fes parties font couvertes de poilsfins, blanchätres, plus on moins abondans. Elle a des tiges menues , foibles, cylindriques, affez longues, & qui femblent volubiles. Les feuilles font alternes, ovales , dentées inégalement en fcie, & fi profondément en quelques endroits, qu’elles femblent cômme, finuées & incifées, Elles font un peu moins pileufes que le refte de la plante, & n’ont guères qu'un pouce de lon- gueur: Leurs pétioles font une fois plus courts qu’elles & canaliculés. Les pédoncules font axil- laires, folitaires | uniflores , longs feulement d'une ligne, & munis de deux- petites bractées flliformes, affez Jongues: on les voit fouvent accompabnés de jeunes rameaux florifères & Courts , qui pourroient au premier abord les faire regarder comme multiflores. Les folioles du calice font ovales , pointues. Les gorolles paroiffent étroites & tubuleufes. Cette plante Cotes mass ces -(> fe In Herb. D, 22. LiseroN de Dillen; Convodvulus Dil- lenii, Convolvulus folits cordatis integris trile- bifque ; floribus folitariis , fubfefflibus. Convolvulus caruleus major, folio hederacéo. Dill. Elch. 97. t. 81. f. 93. FÉES Cette efpèce fe trouve confondue dans Linné avec le Liferon hédéracé, dont pourtant elle mous paroit différer effentiellement, d’après la D Re RS nr. Liu x x Co + L'IS defeription qu’en fait Dillen, &-la figure qu’il en donne, par fes fleurs folitaires ,. prefque fef- files, & beaucoup plus grandes. Ses tiges font longues, pileufes, grêles & volubiles, Les feuilles font alternes, en cœur, un peu allongées, les unes enticres, Îles autres divifées peu profondé- ment en trois lobes anguleux: elles font légè- rement velues, plus pâies en deffous , & per- tées fur des périoles pileux moins longs qu’elle Les fleurs font. axillaires | folitaires, prefque fefliles & grandes: leur limbe eft bien cavert à prefqu'entier, d’un beau bleu, & leur fond eft blanchâtre. Les calices font oblongs, à cinq divifions, & couverts de poils. 11 paroît que cette plante croît en Afrique , puifque les grai- nes en ont été apportées à Dillen par des vaifieaux qui venoient de l'intérieur de l'Ethiopie. ©. 23. LisrRON déeotpé; Convolvulus diffeäus. Convolvulus foliis palmatis feptempartitis den- #at0 -finuatis glabris, caule pilofo, pedunculis unifloris. Lin. Mant, 204. Convolvulus diffedus. Jacq. Obf. 2. p. 4: t. 28. Hort, v. 2, t. 159. “ _ Son port le rapproche beätconp de ‘celui à feuilles de vigne, dont ileft cependant aifé de le diftinguer au nombre de lobes dont fes feuilles font compofées, à fes pédoncules uniflores, à fes calices glabres. Ii a des tiges très-rameu- fes, grimpantes, cylindriques & hériflées , ainfi que les pétioles, de poils longs , blanchôtres , abondans & un peu roides. Les feuilles font profondément palmées, prefque dipitées > à fept _ lobes lancéolés, pointus , dentés & finués , dont les deux inférieurs de chaque côté font plus courts & divifés moins profondément : elles font Blabres des deux côtés , & portées fur des pé: tioles longs dun ou deux pouces Les pédon- eules font axillaires, folitaires ; uniflores, plus courts que les feuilles, pileux à Ja bafe , &. ‘&'abres dans Îe refte de leur longueur. Les co- rolles font évafées ;‘bläfiches, & environnées d'un calice obleng & life. Le ftigmate eft en tête didyme. Cette efpèce vient d'Amérique, ©. 24. LiseroN à gros fruit; Convolvulus ma- érocarpus. Convolvulus foliis palmato - pedatis guinque partitis ; pedunculis unifloris. Lin. Convolvulus polyphillus, flore & frudu purpu- reis maximis. Plum. Cat, p. 1. MA, v. 2. t, 56. Burm. Amer. p. 8o.t, 91. f. 1. An To- toyexitl? Hernand. Mex. p. 256. Ses racines font épaiffés, charnues, napifor- mes , laiteufes; il en part des tiges longues & grimpantes, qui ne font guères plus groffes ie plume à écrire. Les feuilles font profon- ément palmées, prefque digitées , à cinq lobes entiers & pointus, dont les deux latéraux , de chaque côté , font un peu moiné profondément - Botanique, Tome III, — L'15 _$45 divifés; ce qui fait qu’elles ont une apparence en quelque forte pédiaire. Elles font minces , glabres , d’un vert gai, & portées fur d'affez longs pétioles, Les pédoncules font un peu plus . longs que les pétioles, axillaites, uniflores, rticulés au- épais fur- tout vers leur fommét 3 4 deffus de leir milieu ; tors, aflés gitudinalement. Les fleurs ont tolioles vertes , concaves & arro rolles campanuléés , grandes, purpürines & 16: gèrement finueufes fur les bords. Le fruit eft membraneux , orbiculaire , au moins de la grof- feur d’une noix, enveloppé dans le calice , & comme cifelé, Il renferme, felon Plumier, une capfule anguleufe, membraneufe, où font ren- fermées des femences rondes, noires > velues ; & prefque de la groffeur d’une Aveline. Cette plante croît naturellement à la Martinique, où , dans quelques endroits | {a racine pañle pour purgative, FOUT LSMMGTE ES 25. LISERON tuberculéux; Convolyulus tubers culatus, Convolvelus foliis digitatis fübpedatis, Jéptem - partitis , lævibus ;"petiolis tüberculatoz afperis ; pedunculis unifloris. be Li, Iporraa frutefcens. H. R. P. | À Parmi le petit nombre d’efpèces de ce genre, qui ont les feuiiles digitées, celle-ci fe fait aifément remarquer par les tubercules dont font RE fes pétioles. Elle pres : LS € uk Fate dans notre climat à de . diaires , à fept folioles ovales ÿ entières , lan- pan ques lignes de leur naïiffance , une efpèce de mate eft à deux lobes fort diftinäs.-On fouvent aux aiffelles des pétioles de eunes feui fefliles, qui ont Papparence de ffipules digitées, Certe efpèce eft cultivée au Jardin do Roi, où ‘ elle paffe pour être oi aire de PIfle de Bourè- bon ; mais il feroit . poilible qu’ y eût quel qu'erreur à cet égard, car nous avons vu dans | Vherbice de M. de Juflieu un ar mi de la Le Z 2 # ‘ Men FIS même plante rapporté de Monte - video pir Com- * 26. Liserow ftipulé; Convolvulus ffipulatus, Convolvulus foliis pinnato - palmatis , ferratis ; * pedunculis res , unifloris i calyce muri- cato," RE ie oliis laciniatis , vel.quinquefolius : qui 3. todr. Bauh. Pin, 295, Barell, Icon, 319. Convolvulus copticus. L_? Ce Liféron ailes tiges herbacées , un peu an- guieufes , légèrement coudées à l'infertion des feuilles , & volubiles. Toute-la plante eft gla- bre. Les feuilles font portées für de longs pé- tioles : elles font divilées prefque jufqwà leur bafe en cinq re ovales ;lancéolées , inéga- lement -dentées & mucronées par la nervure incipale. Les divifions latérales font fenfi- lement plus courtes, & les deux poftérieures font fouvent elles - mêmes partagées en deux. Les aiffelles des feuilles nous offrent desefpèces de ftipules qui ge fonc autre cel que de jeunes poufles. peu développées. Les fleurs font axillai- "ss ne, RAR dut does plus deflus de leur partie moyenne deux petites brac- tées, 6 font fouvent géniculés en cet endroir, Le calice eft hérifé de petites pointes. La co- #olle eft perite & de couleur blanche. Cette plante croït dans le Levant, & elle eft culcivée au Jardin du Roi. (. v.} — * 27. LIsERON lacinié; Convolvulus laciniatus. Convolvulus foliis tenuiter laciniatis fubbipinna- tis , pedunculis unifloris ; calyce frudus nudiuf- culo. … 8+ Idem hirfutus, calyce villofiffimo ; foliis in- Ftrioribus palmato - laciniatis. - C'eft une plante d’environ un p'ed & demi * de longueur , qui a des feuilles très - laciniées, _ & à découpures quelquefois prefqu’aufli fines que celles du Liferon empenné , ce qui larend très-remarquable. Omfla trouve tantôt parfai- tement glabre, & tantôt couverte univer{eile- nt de quelques poils fins & foyeux. Ses ti. elles font garnies dé feuilles pétiolées, alter- es , très- profondément & très. finement dé- coupées, deux fois pinnatifides. Les fleurs font axillaires , folitaires, & portées fur des pédon- _ Gules prêles plus longs.que les pétioles. Ces pé- doncules s’épaifliflent un peu à leur extrémité fupérieure, près de laquelle ils font garnis de deux braétées linéaires , pointues, æ& longues __ d'environ une ligne & demie, Les-folioles du. calice font.ovales, obtufes, mucronées, un peu fcarieufes , quelquefois affez velues , fur: l'inflorefcence ; mais le plus ut ay moment « « . lindriques & volubiles: | dede Sense s 6 LIS- fouvent elles font prefque tout . à - fait plabres. Les corolles font campanulées, blanches, & unc fois plus longues que les calices. Les fe- mences font noires & nues. Cette plante crofe naturellement à Monte - video, & fe trouve dans l'Herbier de Commerfon. ( ». f: In Herb. D. Juf.). Elle eft voifine, par fes rapports matu= rels, du Liferon ftipulé, quoiqu'elle en foit itement diftinéte. On y rencontre de temps en temps quelques pédoncules biflores. La variété 8, a toutes fes parties très - velues, mais principalement fes calices. Les feuilles du bas font bien moins profondément laciniées que les füpérieures. Néanmoins nous ne la croyons pas une efpèce diftinête. { v. f. fn Herb. D, Thouin ). . 28. LISERON des rives Convolvulus littora- ls, Convolvulus foliis oblongis lobato - palmatis, pedunculis unifleris , caule repente. Lin.” Convolvulus albus, folio laciniato, maritimus. Plum, Cat. P- 1. Burm, Amer. p. 79. t. 90. f. 2, Tournef. 84. Convolvulus marinus , niveus _& laciniatus, Plum, MA. y. 2. t. 57. _: Cette efpèce a des riges très-longues , très- rameufes, à peu près de la groffeur d'une plume à écrire, blanches , tendres, rampantes, & ra- dicantes. Les feuilles font un peu plus grandes que la paume de la main , palmées en manière de patte d’oie, charnues , tendres, d'un vert clair, nerveufes, & portées fur d'affez longs pétioles. Les pédoncules font axillaires, folitai= res, uniflores , rarement biflores, moins longs que les feuilles. Les corolles font blanches, affez grandes, campanulées, à limbe évafé & légèrement frangé. La capfule eft velue & d’un blanc foyeux. Cette plante eft laiteute. Elle croît dans l'Ifle à Crabes, près de Porto:- Rico, dans les Antilles, é 29: LisrroN de la Martinique: Convolvu- lus martin'cenfis. Convolvulus “fokis ellipticis | glabris, pedunculis unifloris fohio longioribus, : caule repente. Lin. Convolvulus floritus axillaribus folitariis, fo- lis oblonsis obtufis. Lœfi. It. 231. Convolyulus martinicenfis. Jacq. Amer. 216. t. 17. Et Pi&.: P- 19. © 24. ; I! agdes tiges cylindriques, glabres , cou- chées , longues & radicantes. Ses feuilles font alternes , elliptiques, obtufes, mucronées par la faillie de la nervure principale : elles font entières, glabres , pétiolées, & longues d’en- viron deux pouces. Les pédoncules font axillai- res, folitaires , uniflores, plus longs que les feuilles, & garnis vers leur fommet de deux . | petites bradtées oppofées. Les corolles font blan- ches, & environnées d’un calice dont les trois” E LIs5 foliclss ‘extérieures font grandes ; ovales, ai- guës, lâchess & les deux intérieures beaucoup plus petites, lancéolées ; a | œontre cette plante dans, les frais & ma- récageux de la Martinique, : 30. LiSERON rampant ;, Convolvulus repens. Cénvolvulus foliis fag'ttatis: poflicé obtufis , caule rèpente, pedunculis unifloris. Lin. ce … Bullel. Rheed. Mal, 11. p. 107. t. 52. Con- volvulus marinus catharticus , foliis acetofæ , flore niveo. Pim, PI. Amer, p, 91. t. 105. Er Linnso. = Cette plante a , f:lon Rheed, des tiges grêles, tendres, vertes & traçantes. Il en part ce dif- tance en diffance , au - defleus ces mêmes en- _ droits où sinsèrent les feuilles & les pédoncu- Ies, des faïftéaux de racines chevelues. Les feuilles font portées fur des pétioles longs & cylindriques : elles font haftées , légèrement fi- huécs fur les bords, affez épaiffes , d’un vert - foncé en deflus & plus clair à leur furface inférieu- re. Les fleurs naiffent fur des pédoncules affez longs, qui femblent uniflores : elles font pur- purines , blanchâtres, & munies de calices courts, à cinq folioles pointues. Cette efpèce - croît, naturellement à la côte de Milabar. 9, Obf:. Not ne ferions pas furpris d'apprendre : que ce Liferon ne diffère pas du Convolyulus reptans. Le ee .-H6tS Li$5RON traçant; _Convolyulus reptans. Cages foliis hiflato - lanceolaïis; aur:calis atis , caule repente, pedunculis ‘unifloris. Lin. . î » 272 LL LE F 4 J té £ ire à L " Olus vagum, Rumph. Amb, $, p: 419. t 155. * I. LA a C’eft une des efpèces les plus baffes dé’ce genre. Ses tiges font filiformes, lifles ; &'non volubiles. Les feuilles font cordiformes, haf- tées, fagittées, quelquefois dentées, glabres , acuminées : elles ont à leur‘ bafé , de ‘chaque côté, une oreillette recourbée. Les pédoncules font biflores , courts, & les pédoncules partiels font plus longs que’ les pétioles. Le calice: eft arrondi. On trouve cette efpèce dans les Indes orientales. E RTE … Obf. La plante de Rumph , citée ici cômme fynonyme, fe mange dans les grandes Indes , ie 7 5 à PET | £ioribus. Ses tiges font très -grêles , cylindriques; her: bacées, ‘un peu rameufes ; légèrement élues comme le refte de la plante; & doivene , d’après les exemplaires que ‘nous en poflédons s’élever à un picd & demi ou/davantage. Elles femblent peu ou'point volubiles, & 4 une ou deux. petites dents: : Les pofces fur des pédoncules aires} (olitäires,. fimples, dirigés horifontalement ; plus : lon, 4 que les feuilles, &* munis, à peu de'diffance. de leur extrémité, de deux bratées ovales : Jancéolées. Les folioles du calice font ovales A poirtues, & n'ont que moitié de la. longueur de la corolle, Ceïle - ci eft velue à l'extérieur: Cette plante croît naturellement à la Caroline. & nous a été communiquée par: M.:Fra [v. f.]. Elle nous paroït diftin@e des-ai efpèces connues de ce genre. - 3 34: LISERON onagroïdé ; Co roides. Convolvulus fruticofits | fecribus canefcentibus , pedit | fohtariis ere&is. umifloris | lonceolatis plabris sd asus 448 * LIS : Ses tiges font ligneufes , droites, cylindriques, rougeätres & un peu glauques. Les feuilles | font linéaires , étroites , de la longneur du doigt, Jâches, planes, Les pédoncules fe voient aux fommités des tiges: ils font axillaires, folitai- res, droits, courts, anguleux, & munis de deux braétées recourbées & fubulées. Les calices font à cinq folioles lancéolées, aiguës, très- | glabres’, un peu ouvertes, blanches, membra- | meules fur les bords, La corolleeft infundibu- . Tiforme, grande, de couleur fauve. Cette plante croît naturellement au Cap de Bonne - Efpé- rance, 35. LiseroN tricolor ; Convolvulus tricolor. L. Convolvulus foliis lanceolato- ovatis feffili- bus; inferioribus fubfpatulatis, caule declinato. Convolvulus inus caruleus , folie oblongo. _ Bauh. Pin. 295. Et Prod. p. 134. n°. 2. J,B. 2, 166. Raj. Hift, p. 7217. Convelvulus peregri- nus ceruleus , folio oblongo, flore triplici colore infignite. Morif. Hift. 2. p. 17. S. 1.t. 4. f. 4. Convolvulus lufitan:cus, flore cyanco. Broff. Tournef, 8 & Campanula exotica. Ald.; Hort, Farnef. p. 88. Conrolvulus. Barrel. Icon. n°, 26, Convolyulus hifparicus. Munt. p. 28. t. 136. L’abondance de fes fleurs & Ia vivacité de leurs couleurs, le rendent un des plus beaux ornemens de nos parterres. Il (ort de fa racine plufieurs tiges cylindriques, vertes, herbacées, foibles, parfemées de petits poils blancs & mous, couchées à leur bafe, & afcendantes à leur {on:- par. le fulée : les fupérieüres font ovales , lancéolées. Les pédoncules font axillaires, à peu près de la longueur des feuilles, munis vers leur fom- met de deux braétées fubulées. Les fleurs font affez grandes, jaunâtres à leur fond , d’un beau bleu de ciel fur les bords, & blanches dans le refte de leur étendue. Cette plante croît en Efpagne ; en Portugal, en Sicile, & fur les côtes de Barbarie. @.( +». ». ). 36. LiseroN pentapétaloïde ; Convo/vulus pen- tapetaloides. L. Convolvulus feliis lancevlatis ob- fis nudis lineatis , ramis declinatis, floribus Sfolitaris femiquinquefd s. Syft, Nat. 3. p. 229, Plante herbacée , parfaitement femblable au Liferon tricolor, mais plus petite. Les feuilles _ font prefque lancéolées, nues , rayées, prefque Eétiolées. Les fleurs font axillaires, folitaires, “Kniph. Cent, $, n°, | B:lle - de - jour ou Liféron de Por- _ Convolvulus foliis fublinearibus |} | fraticulofo paniculato, calycibus rudiufeulis ob- Lis portées fur de très-courts pédoncules. Les brac- tées , à peine fenfibles , ne font fouvent que deux écailles apparentes. Les corolles ont la forme de ds du Liferon r1yé; mais elles font plus petites, bleuâtres, à orifice jaune: leur limbe eft divifé jufqu'à { moitié en cinq parties acuminées. Cette plante croît dans les Ifles Baléares. ©. Lin. Obf. Nous poffédons une plante qui nous fut donnée fous ce nom pat M. Vahl, qui l’a trou. vée en Italie. Cette plante à effe@ivement beau- coup de rapports avec le Liferon tricolor : feu. lement elle eft beaucoup plus petite dans tou- tes fes parties. Les feuilles font de même fefli. les, hériflées fur leurs bords de poils blan. châtres ; & les fleurs font portées fur des pé- doncules pour ainfi dire aufli longs que les feuilles, 37. LissRON épineux ; Convolvulus fpinofus. Con- _volvulus fruuicofus eredus , foliis - lanceolatis fe- riceis, ramulis floriferis fpinofis. Lin, F, Suppl, : P- 137: Convolvulus fruticofus. Pall. It. v. 2. p. 734. Tab. M. re 5e " * 8. Tderm calyce glaberrimo. Convglvulus fpines Jus. Burm. FI, Ind. p. 47, t. 19. £. 4. C'eft un arbufte peu élevé , dont les rameaux font épineux vers leurs fommités, Ses racines font furmontées par une fouche courte , ligneu- fe, qui a fouvenc l’épaiffeur du pouce, & dont il part un grand nombre de branches tomen- teufes & couvertes de feuilles alternes | Jan céolées , foyeufes, fefliles. Ces branches font prefque fimples vers le bas, & donnent plus haut naïffance à beaucoup de petits rameaux fimples, roides, ouverts & garnis d’épines axil- laires, qui ne font autre chofe que de plus petits rameaux nuds & piquante, Les fleurs font ver- ticales, folitaires, & placées aux extrémités des petits rameaux dont nous venons de parler. Les calices font à cinq folioles tomenteufes, ova- les , acuminées, concaves, dont les trois ex- térieures font plus grandes. Les corolles font pliffées , à cinq dents, tomenteufes en dehors fur les parois du tube, & rougeâtres à leur limbe, Cetre efpèce eft naturelle en Ruffie, fur les collines fablonneufes qui avoifinent le fleuve Irtis. La plante de Burman , que nous préfumons n'être qu’une variété de celle - ci, nous femble n’en différer que par des calices glabres. Elle a été trouvée dans la Perfe, : 38. Lis FRON dorycne ; ete is y Ca Se LIS C’eft uh petit arbufte droit, paniculé , d'un port très- différent des autres efpèces de ce genre. Il s’éjève au moins à la hauteur d'un pied & demi fur des tiges cylindriques , pref- que glabres , un peu flexueufes, roides, très- ramifiées, & peu garnies de feuilles, fur- tout dans leur partie #upérieure. Les feutiles font alternes , fefliles » étroites , lancéolces, foyeu- fes, béaucoup plus rares & plus petires vers les fommités être prefque piquantes. Les fleurs font ordinai- tement folitaires, fefliles dans les bifurcations des jeunes rameaux ou à leur fommet : elles font communément accompagnées d'une ou deux pe= tites feuilles, Les calices -font fort petits | prel- que nuds, & à folioles obtufes. Les corolles font campariformes , évafées, velues en dehors, & trois ou quatre fois plus longues que les calices, Cette plante croît naturellement dans le Levant. D. { ». f. In Hert. D. Juf. ). 39. ListRoN de Perfe; Convolvulus perficus. Convolvulus foliis ovalibus tumentofis , peduncu- lis unifloris. Lin ‘Amœæn. Acad, 2. p. 341. Gmel, Ît, 3. p.35. 0. 7. $ An Cônvolvulus fericeus ? Burm. F1. Ind. P- 47- t. 19. f. 3. Cette plante eft tomenteufe comme la Mollène. Ses tiges fonc de la groffeur dune plume à écrire, cylindriques, blanchâtres, Les feuille®font ova- les, couvertes d’un duver épais, très-entières, obtufes, & portées fur des pétioles fort courts. Les pédoncules fonc axillaires , folitaires, uni- flores , de la longueur des feuilles, & garnis de eux braëtées ovales, plus petites que le calice dont elles font un peu éloignées, Le ca- lice eft à cinq folioles ovales, tomenteufes, dont les trois intérieures font plus petites. La corolle eft campanulée, blanche, quatre fois plus grande que le calice. L’ovaire eft laineux, & le ftyle fe termine par deux ftigmates li- néaires affez épais, Certe plante croît naturelle- ment en Perfe, fur les bords de la mer Gaf- _pienne, #. 40. LisrRON d’Amman; Convolvulus Amman- nit. Convolvulus fericeus foliis linearibus; pes dunculis unifloris | axillaribus, longe braëteatiss calyce acuio. _ Convolvulus ramofus , erefus, argenteus mi- nimus. Amm. Ruthen, p. 5. n°. 6. Gmel. Cette efpèce, quel que foic fon afpeët , ne peut être confondue avècle Convolyulus canta- brica , car fes longues bra@ées & fes pédon- ‘cules, toujours uniflores, Ven diftinguent for- tement. Elle paroît n’avoir, dans fon pays na- tal, que quatre à fix pouces de hauteur, Tou- tes fes parties font couvertes d’ün duvet çourt, : à 7. qui confeivent affez de rigiditépour | " LIS 549 fin, foyeux, argenté, qui leur donne de Pélé. gance.-Ses tiges font grêles, cylindriques, ra- meules, affez drotes, Les feuilles font alter- _nes, feffiles , linéaires : les radicales n’ont guères qu’un demi- pouce de longueur , font très- étroi- tes à la bafe, & acquièrent une ligne de lar- geur vers leur extrémité qui eft un peu obtufe, Celles des tiges & des rameaux font plus jon- gues, larges feulement d'une demie - ligne, & terminées en pointe. Les fleurs font un peu moins, . grandes que ceiles du Liferon des champs : elles naiffent fur des pédoncules filiformes, axillai- res , folitaires, fimples, à peu près de la lon- gueur des feuilles, & munis un peu au-deflus de leur milieu de deux braëtées oppofées, lon- gues de fept à huit fignes, larges dun quart de ligne, qu’on ne diffingue guères des feuilles que par leur oppoñtion, Le calice eft court, à folioles ovoides, aiguës. La corolle eft cam- paniforme, d'un blanc pâle, & marquéé de lignes purpurines, difpoltes en étoile. Certté plante croît natureilement dans la Sibérie, & nous a été communiquée par M Patrin. [v.f.}. 41 LiserON à feuilles de Lavande; Convol- vulus fpicefolius. Convolvulus foliis lineari lan- - ceolatis bafi anguffatis, caule fubffmplici, pe= dunculis folio brevioribus. Convolvulus minor fpicefolius. Hifp. Barrel, Jcon. 311, Convolvulus non Convolvulus anguf= ufolius. Munt, p.@g. t, 140. Cette efpèce a les tiges pr fimples, cou- chées À 1 bal, Ne AS y 5 peu flexueufes, La forme de ces feuilles, ainfi que leur duvet court, foyeux & blanchôtre, leur * donnent quelques rapports avec celles de la Lavande, Elles font alternes , linéaires, lancéo- lées , rétrécies à la bafe , & larges d’environ trois lignes. Les infériegtés font aufli longues que les autres. Les les font axillaires , au moins une fois plus que les feuilles, & nous préfntent, à peu de diftance du ca= lice, deux braëtées linéaires, lancéolées, qui le dépaffent un peu. La corolle eft affez grande, entourée d’un calice à divifions aiguës, quin'a : guères que le tiers de fa longueur, Les (bgmas tes font longs & filiformes, Cette plante croîte naturellement fur les montagnes d’Efpagne, On. la cultive au Jardin du Roi, (, y. } ii 42. Liseron foldanelle ; Convolvulus fold s nella, L. Convolvulus foliis reniformibus dongt petiolatis ; braëteis calycem obtegentibuss ‘ -- Convolvulus maritimus , noffras , rotur ifolius: _Morif. Hift. à. p. 15. eg: f 2, Tournef. 83. fSoldanella maritima minor. Bauh. Pin. 295. Braffica marina five Soldanella. J. B.5:20 Soldanella. Dod, Pempt. 395. Soldanella five braffica marina. Lobel. Icon. 602. Saldane#x . 450 EIL:S + ao _ marina, Raj: Hift, p. 726. Convolvulus folda- & un peu, ondés, Les fleurs font axillaires or- Snairement s, drones, & portées fur nellz, Scop, Carniol. t, 1. n°, 222. Mill. Di&, n°, 29. Kniph. Cenr. 6. n°. 30. Convo'vulus maritimus, F1, Fr, n°, 299. 5. La plante que nous décrivons ici eft life, baffle & d’un vert fombre. Les tiges font rameu fes, farmenroufes, pliantes, couchées à terre, & ne s'étendeñt guères qu'à fix ôu neuf pouces. Elles ont des feuilles alternes, réniformes , lui- fantes, un peu épaiffes, fucculentes, portées fur de longs pétioles, & quelquefois ayant une lé- gère échancrure à leur extrémité. Les pédon- cules axillaires, folitaires, uniflores , au moins auffi longs que les pétioles , ont à leur fommet deux braétées ovales, de la longueur du calice qu’elles embraffent.. Les corolles font grandes , évalées , & de couleur purpurine. Cette plante croît fréquemment fur les rivages fablonneux de la mer , en Italie, en Efpagne , en France , en Angleterre , en Hollande, Elle eft cultivée au Jardin du Roi. "Æ.(v. v.). Nous en avons vu dans l’Herbier de M. Thouin des échantillons rapportés de Monte - video par Commerfon. Elle eft remplie d’un fuc laiteux le ; Qui a un goût amer, âcre & falin. On le regarde comme A LE RE ro ec | 43. LisEron ftolonifère ; Convo/vulus floloni- férus. Convolvulus. humi - fufus foliis ovatis ; ‘retufis , emarginatis; inferioribus indivifis ; fu- pertoribus Latere finuato - lobatis. 3 Soldanella vêl Braffica maritima, major. Bauh. Pia, 295. Convolvulus maritimus sHafor , Tta= licus , finuato. fol Morif, Hift. Der P. 45. Se. -1, t 7. Tournef, p. 83. Convolyuius marirus Soidanella affinis, J. B. Hift. 2. p. 163. Con- volvwlo marino. Imper. 671. Soldinella marina longe …& finuofo fologeu Convolvulus mirinus Ne > Soldanel Jener. Imperat, Barrel. Icon, 856, Convol#®lis fioloniferus. Cyrill. PI, Rar, Falc. 1, P- 14. Le $. + Cette efpèce eff fans contredit très - voifine du Liféron foldanelle; mais. elle en diffère par plufieurs caraères, & particulièrement par la afféz remarquable de fes feuilles. Elle a es cylindriques ; très - glabres, un peu ufes, qui. s'étendent au loin fur le fable, & produifest à.leurs nœuds des racines abon_ dantes. Les feuilles font alternes , ovales » épai£ fes, Hffes ,. luifantes.. portées fur de. longs -pé- tioles, Les inférieures font échancrées aux deux extrémirés. Les fupérieures.ont. auffi la bafe & . de fommet légèrement échancrés, mais elles ant haque côté une ou quelquefois deux 52) fs firés où cinq lobes, donc les latéraux ont arrondis fleurs font axillaires or- AU Re: m7 si profondes, qui les AAUEN en trois LIS des pédoncules accompagnés de deux petites braëtées, moins Jongs que les pétioles. Elles ont la coroile grande, campanulée , d’un blané jaunâtre , & le calice à folioles ovales , obtu- fes, un peu tranfparentes, Toute la plante eff fort laiteufe. Elle croît naturellement fur les bords de la mer, en Italie, où elle fleurit ! dans les mois d’Août & de Septembre, TE. + * X Pédoncules multifiores. 4 + 44. LISERON maritime ; Convolvulus mariei- mus. Convolvulus foliis emarginato - bilobis ; pe- dunculis multifloris ;* caule decumbente radi- cofo. Convolvulus maritimus 7eylanicus , folio craffe cordiformr. Herm,. Lugd. 174; t. 175. Convol- vulus marines. Rumph. Amb. 5. p. 433. t, 159 f. 1. Convolvulus maritimus majore folo chi- nenfis. Plukn. Phytog. t. 24. f. 5, a Convolvulus maritimus , foliis baff cuneis. formibus, 8. Idem? foliis lunato- Bafi fubtruncatis, e _-. Sehovanna - adamboe. Rheed. Mal. 11. Pe 117. ©. $7. Convolvulus maritimus f. Soldanella Maderafpatan. Plukn. Phytogr. t. 24. f, 4... Y. Idem? foliis majuribus, ovato- fubrotune dis, leviter emarginatis. ; Convolvulus marinus catharticus , folio ro- : tundo , flore purpureo. Plum. Amer. p. 89. € 104. Convolvulus marinus f[. Soldanella brafr- lienfis. Maregr. Braf, $r. Pif. Bra 258. * Nous avons vu, tant dans notre Herbier qué - dans ceux qu’on veut bien nous communiquer, beaucoup d'exemplaires de la plante que nous allons décrire. Les feuilles nous ont offert de ! nombreufes différences , mais qui nous ont paru nuancées de manière à ne pas permettre de croire , qu’elles appartiennent à des efpèces diftinétes. Ainfi, nous nous fommes réduits y confidérer _ trois variétés principales , fous lefquelles fe trou- vent compris le Convolvulus braflienfs. L. (qui n'a pas conftamment les pédoncules à trois. fleurs, ), :& le Convolsulus pes tapra. L. (au- . quel nous avons toujou#s vu des pédoncules ridôres ,; quoique les figures , que nous en ont données Herman & Rumph, nous le re- préfentent. à..pé bilobis ; tranfverfis,; _ à pédoncules tous uniflores). La plante à, eft glabre dans toutes fes par: ties, elle a des tige & radicantes. Ses À TS qu’elles, Les fleurs fone portées an nombre de trois à fix fur des pédoncules axillaires, foli- taires, ordinairement plus longs que les pétio= les , cylindriques, divifés au-deffus de leur milieu, & raunis à leurs divifions de petites braétées fubulées. Elles font affez grandes , cam- panuiées , purpurines, & environnées à leur. bafe de petits calices à folioles ovales & lé- : gèrement mucronées. Les capfules font arron- dies & renferment quatre femences velues, Cette plante croît naturellement fur les bords de la mer ; aux endroits fablonneux s à l'Ifle de Fran ce, à Ceylan, à la côte de Malabar, & dans d’autres lieux des Indes orientales, (v.[.). Son lait a une faveur âcre: il eft purgatif & hy- dragogue, - La plante 8, a les feuilles plus larges que longues, comme tronquées à la bafe ; & fi profondément échancrées, qu’elles offrent en quelque forte la forme d’un croiffant, Elle a aflez fouvent quelques pédoncules uniflores. Com- _ merfon l'a trouvée à Pondichéri, (+, f: In Herb. . “ B. Thouin. 3, * La plante >. a les feuilles plus grandes que dans les deux autres, Ces feuilles font ovales, _ prefquw’arrondies, échancrées peu profondément, & quelquefois fans la moindre échancrure, Plu- mier dit que les pétioles font marqués près de la feuille de deux petites taches rouges ( ce font apparemment les deux glandes dont parle Linné à l'article du Convolvulus brafilienfis, & dont nous retrouvons à peine des traces fur le fec), & que les femences font veloutées de noir: Il dit. auffi que le lait de cette plante eft un fort purgatif, fur-tout lorfqu’il eft épaifi, Elle croît naturellement le long des côtes mariti- mes, au Bréfil & au détroit de Magellan. (+. FR In Herb. D. de Jul, XL 45. LisrRon à feuilles de Pilofelle ; Conso- vulus pilofellafolius. Convodvulus foliis lanceo- latis, feffilbus , integris ; pedunculis elcngatis , multifloris, laxè ramofis. Convolyulus orientalis, humifufus , Pilofellæ . foliis. Toutrnef. Coroll, Inff, R. H, p- 1. C'eft une efpèce à tiges cylindriques, me- nues, légèrement pileufes, & couchées fur la terre, Elle a des fcuilles alternes, lancéolées, fefiles ; larges de trois à quatre lignes; & char- ges, principalement en leurs bords, de poils feparés & aflez longs; ce qui leur donne quel- ues fapports avec celles de la Pilofelle. Les ds font petites, campanulées, & portées au nombre de quatre à fix fur des pédoncules axil- Jaires , foliraires, & beaucoup plus longs que _les feuilles. Ces pédoncules. font munis à leurs | divifions de petités braëées oppofées & lan- | céolées comme les feuilles: ils fe divifent de loin en Join en ramifications plus où moins "a > ES SSI allongéés 5 & dont -quelques - unes font fi cour- tes, qu'on feroit tenté de prendre les pédoicu - les pour de véritables rameaux fur lefquels les fleurs feroient prefque fefliles, fi l’oppofition des braëtées ne fixoit le jugement à cet égard. Les folioles calicinales font velues, ovales , poin- tucs, & au moins une fois plus courtes que les corolles, Cette plante croît dans le Levant, (+.f: In Herb. D, Juf. J, AS Le Convolvulus ramofus , incanus, fol'is Pi- lofella. Tournef. 84. Eft- il vraiment différent de lefpète que nous venons de décrire? s La F 46. LIsERON linéaire ; F1.Fr. Convolvulus can- tabrica. L. Convolvulus pilofus ; foliis linsari- lanceolatis, acutis ; caule ramofo ere&iufeulo ; floribus congeffis. ; Convolvulus linaria folio. Bauh. Pin. 295. Volvulus terrefris. DaYechamp. Lugd. 1425. 1. B. 2. p. 160. Convolvulus linaria folio affurgens. Tournef, 33. Convolvules linarié folio kumilior: Ibid, 84. Cantabrica quorumdam. Cluf. Hi. 2. P. 49. Convolvulus minimus fpicafolius. Lob. Icon. p. 622. Exclusé figur& interiori. Morif. Hift, 2. p. 17. € x, t. 4. f. 3. Convolvulus foliis lineari- lanceolatis acutis , canle*ramo/o erediufeulo, pedunculis fubbifloris. Get. Prov. 318. Convolvulus. Jacq. F1 Auftr. v. 3. © : 296. Mill. Dit, n°, 25: Scop. Carn. 1. n°. . Toute Ia plante eft couverte de poils fins, doux au toucher, qui lui donnent un afpeæ blanchätre, Ses racines s’enfoncent profondément dans la terre. I1 s’enfélève plufieurs tiges fer- mes , plus ou moins droites, cylindriques » Pi- feufes, à rameaux alrernes , & hautes d'environ un pied. Les feuilles font alrernes ; fefliles, linéaires, lancéolées, aiguës, & larges de deux ou trois lignes. Les pédoncules, qui femblenc nêtre que de véritables rameaux, font axillai= res & terminaux , folitaires, cylindriques, & une fois plus longs que les feuilles: ils fe ter- minent par deux ou trois fleurs prefque fefliles à leur extrémité, & environnées de quelques braëtées linéaires, aiguës, qui ne diffèrent des feuilles que par leur grandeur. Les calices ont cinq divifions profondes & aiguës. Les corolles font de couleur rofe ou ‘blanche, Ouvertes se prtfque planes, & de grandeur médiocre, Les 7 Îtigmates font au nombre-de deux & filiformes Cette plante croît fans culture dans les contrées auftrales de l'Europe. On la cultive aÿ Ja du Roi, Æ. [v.v.]. De 0 47. LISERON lanugineux 3 Convolvul:s lanus. g'nofus. Convolvulas tementofo - incanus , foliès linearibus ,. floribus capitatis “terminalibus, : rs Lychnidis fylvefiris fpecies myconi. Dilechamo. 4 s52 LES. Hift, 817. Lychnis fylvefris campanule flore. Bauh, Pin. 206. Campanula lychnidea. J. B. 1. 803. Convolulus argenteus yumbellatus fupinus. Tournef. 84. Convolvulus faxaiilis ere&us vil- _ lo/us, perennis, flore ex albo purpurafcente. Hifp. Barrel. Ic. 470. Bocc. Muf. 2. P. 79. t. 70. 8. Idem, humilior foliis latioribus. Convolyulus orientalis , kumilis > argenteus , la- tifolius ,; eredus & villofus. Tournef. Coroil, Enftit. R, Hi p, 1. Toutes les parties de cette plante font cou- vertes d’un duvet incane & très - abondant. Elle a des tiges cylindriques, herbacées , un peu rameufes, afez droites , longues à peine d’un pied, & parfemées de feuilles un peu rares , alternes, fefliles , linéaires , fatinées fur les jeu- nes pouffés, & qui n'ont guères qu’un pouce de longueur, Les fleurs font feffiles , & ramaf- fées en tête au nombre de huit à dix à l'ex= trémité des rameaux qui font ordinairement dé- nués de feuilles au -deffous d’elles dans Péten- due d'environ deux pouces, Ces têtes de fleurs font fort cotonneufes | & environnées de cinq ou fix feuilles un peu _Sompofent une forte d'involucre. Chaque fleur _ eften eutre entourée de elques petites brac- __ fées linéaires. Les divifions du calice font ova- les , aiguës, & prolongées jufqu’à fa bafe, Les -orolles font une fois plus longues que les ca- lices , affez ouvertes, & de couleur blanche lé- gèrement purpurine, Cette jolie efpèce eft na- turelle à Plralie, & à VEfpagne où elle fut dernièrement retrouvée par MM. Brouffonnet, Sibrhorp & PAbbé Pougget. B.[v.L].. La plante A, ne nous paroît pas devoir confti- _ fuer une efpèce particulière, On la trouve dans le Levant, [v.f. In Herb. D. Juff. ]. = 48. LiSERON. argenté; Convolvulus argenteus. Convolvulus fruticofus, fericeus ; foliis oblongis obtufis ; floribus capitato - umbellatis terminali- bus ; calÿce brevi Jubretufo. ©! Cneorum album, folio olea argenteo, molli. Bauh, Pin. 463. FÉE d ES: ; évero Con- V9Wulo retro di Candia. Pona. Defcritt. Di onte Bild. p. 135. Cneorum album Dalecham- P'?, aliis Dorycnium. J. B. 1. $97. Doryenium plateau. Cluf. App. 254. Convolvulus major , TéAus, Creticus, argenteus. Morif. Hift. à. p. AT. LOT, 1, 3. 6 1, Convolvylus arcenteus , um. Bellarus | eredus. Tournef, 84. Convolvulus. Mil. Jér. Di@. n°, 27. Æn Convolvulus cneorum VE Ceft un petit arbrifleau tout -à : fait élégant dont les feuilles & les Jeunes rameaux font couverts d'un duvet foyeux, brillant & comme argenté, Il a des tiges cylindriques, fermes , * Mroites, un peu raboteufes dans leurs parties rues par les cicatrices qu’y ont laiffées les an- peu plus larges, qui leur LIS ciennes feuilles | & hautes d'environ trois pieds, Les feuilles font nombreufes, éparfes, molles, très - douces au toucher , affez droites principa- lement fur les jeunes branches, & imitenc aflez celles de l’Olivier. Elles font oblongues, rétré- cies infenfiblement à la bafe, fefliles, obtufes à leur fommet ; mucronées, & longues d'en- viron un pouce & demi fur quatre à cinq li- gnes de largeur, Le duvet qui les couvre eft fin, & tout-à-fait couché. Elles font plus rares au fommet des rameaux, Les fleurs font difpofées en une panicule ramaffée prefqu’en tête aux extrémités des tiges & des branches : elles ont chacune un pédoncule court, & les brac. tées qui les accompagnent ne paroiffent diffé- rer des feuilles que par leur grandeur. Les ca- . Jices font courts, velus, profondément divifés, & n’ont guères que le tiers de la longueur des corolles. Les corolles font foyeufes à l’extérieur, blasches, rougeâtres où nuancées de ces cou- leurs , & leur limbe eft peu évafé. Cette plante croît naturellement dans l’Ifle de Candie. On la cultive danses jardins de botanique de l’Eu- rope, D. ( v. v.). 49. LISERON à feuilles d'Olivier ; Convelyulus oleafolius. Convolvulus fruticofus , fericeus; foliis lineari - lanceolatis ; floribus capitato - umbellatis, terminalibus ; calycibus lanceolatis. Dorycnium. Pr. Alp. Exot. p. 73: * 8. Idem, foliis angufloribus & longioribus. Convolvulus argenteus | anguflfolius , umbels latis, partim ere@us , partim fupinus. Tournef, Cor. Inft. R. H, p. 1. : Cette efpèce eft extrémement voifine de la précédente. Cependant d’après l'examen de fes calices , nous nous déterminons à l’en diftin= gier. En effet, le Liferon argenté à les folioles calicinales , courtes & obtufes, pendant que celui-ci les à près d'une fois plus longues & lancéolées, Du refte, même duvet , mêmes ti- ges , mêmes corolles. Les feuilles feulement font ici linéaires. Jancéolées , légèrement poin- tues , & n’ont que deux ou trois lignes de large fur une longugur d'environ nn pouce & demi. Cette efpèce vient du Levant, & eft cultivée au Jardin du Roi. B. [r.».].. à : La variété 8. a les feuilles un/peu plus lone gues & tout-à-fait linéaires. Nous en avons vu plufeurs échantillons dans l’Herbier de M, de Juflieu, ; s0. LrserOn thyrfoïde : Convolvulus floridus. L. Convolvulus fruticofus ; foliis lanceolato-li- neartbus ÿ floribus paniculatis ; capfulé unilocx- lari , monofpermé, Jacq. Coll. v. 1. p. 62. Et . Icon. Rar. v. 1. ; C'eft un arbufte affes élégant , ne | me. + TE TS LhS par la difpofition de fes fleurs 8 le cara@ère de fon fruit. Il eft glabre , haut d’environ quatre pieds, & fe divife en rameaux grêles & foibles. Ses feuilles font éparfes, linéaires , rétréciés aux deux extrémités , très-entières, portées fur un court pétiole, & longues de trois à quatre pouces. Les fleurs font affez petites , blanches, nombreufes, & difpofées en panicules terminales, Les folioles du calice font lancéolées » aiguës, d'un vert pâle, Les anthères font blanchâtres, Ce qu'il y a de très- particulier dans cette ef- pèce, c'eft que fes capfules font uniloculaires , monofpermes , & s'ouvrent de bas en haut en dix valves. Elles font ovales, pointues, envi- ronnées immédiatement du calice jufqu'au-deffus de leur partie moyenne , & les environs de leur fommet font velus. La femence eft ovale & noire. La fingularité des fruits mériteroit peut- être qu'on fit de cette efpèce un genre parti- culier. Elle croît naturellement à l’Ifle de T'éné- riffe, D. SI. LiserON effilé; Convolyulus foparius. Convolrulus fruticofus , ereäus » glaber , ramis virgatis, folirs feffilibus Linearibus » racemo ter- minali , pedunculis fubtrifloris. Lin. F, Suppl, P: 135. Il a plus Pafpe& d'un Genét que d’un Life- ron. Ses tiges font cylindriques , très - glabres, & divifées en rameaux droits, fimples & feuillés, Les fenilles font alrernes , écartées l’une de Pau- tre , courtes, minces, linéaires, droites & un peu velues. Les fleurs font terminales ; en grap- pes, unilatérales. Les pédoncules font alternes , folitaires, garnis de bra@ées, & foutiennent or- dinzirement. trois , rarement une feule fleur, Les corolles font blanches & velues à l'extérieur, Cette plante croît naturellementen Afrique , aux environs de Santa- Cruz. , On la omme dans fon pays natal Zena - Noel ou Bois - de-Rho- des. Son bois eft blanc, dur. &-on y apper: Soit des firies qui parrenc en rayonnant d’un centre commun. Sa rapure exhale une odeur de rofe , & a une fiveur-un peu âcre, Seroit -ce le véritable bois de Rhodes des boutiques ? ÿ2. LiSERON urilatéral; Convolvulus fecün- dus. Convolvulus tomentofo:ferrugineus foliis Sfilibus lanceclatis ; capitulis fécundis, crebris, Jubfefflibus, = + 35: 11 eft tout couvett d’un duvet fanugineux, roufleâtre & très-abondant. Ses tiges font cy- lindriques , de la groffeur d’une plume à écrire, un peu flexueufes ; &ne paroiffent pas volu- biles. Elles offrent peu de ramifications, & font garnies de feuilles alternes, fefliles, lancéolées, . tidéces ou fillonnées par. les nervures |; coron- neufes dés deux côtés, longues d’environ un pouce, unilatérales fur les rämeaux, Les fleurs‘! — Botanique. Tome III, LIS 553 font fefiles, & ramafées en tête ferrée, au nombre de cinq ou fix, fur des pédoncules axil- laires, très-courts, Ces têtes de fleurs font nombreufes , occupent la plus grande partie de la longueur des rameaux , & font tournées rou- tes du même côté, Les calices font compofés de cinq folioles , & entremêlés de bradées qui ne différent pas des jeunes feuilles , & qui fonc un peu plus longues qu'eux. Les corolles font un peu velues à lextérieur, & à peu près de Ja grandeur de célles de notre Liferon argenté. Nous avons vu cette plante en abondance & fans étiquette dans l’Herbier de M. de Juflieu. Nous la préfumons du Levant d’après des exem- plaires analogues rapportés des environs de Da- mas par M, de la Billardière. ( v. f: }. Hé | C.,#..). “ | 54; Lissron comeflible ; Convoleulus edulés! Aaza s$4 L'IS Convolyalus foliis cordatis intezris trilobifque glabris , cau'e repente angulato. Thunb. F1. Japon. p. 84 Imo, it, Kara imo. Japonice. _—— M. Thunberg dit que cette efpèce flearit très. rarement, qu'il n’en à jamais vu les fleurs, & qu'elle eft certainement différente du Liferon trilobé..Les racines, felon le même auteur , font fourenc de la groffeur du poing, tubercu- leufes , charnues comme celles de la Batate, comeftibles & favoureufes. Cette plante diffère de la Batate par des feuilles cordiformes , en- tières, à trois & à cinq lobes, qui ne font pas rétrécies à leur milicu de manière à offrir une forme fagittée. On la trouve abondamment fur les montagnes de Nagaliki, où elle fur ap- portée parles Poreugais. : . .. . . Of. Nous fommes. portés à croire que ce Liferon neft pas différent de la Barate glabre, dont nous ferons mention parmi les Quamoclits, Celt certe prélomption qui nous je #ait ranger parmi ceux qui ont les pédoncules multiflo- res, 0: Mu ‘ Gpabèn: Me vai va. in: Ehsesie: rene * 55: Etseron fublobés Contolrulus fubloba- tus. Convolvilus procumbens , foliis fup:rioribus | _ apice deneäto + répandis , floribus capitatis: Lin. F. Suppl. p. 135. ca -. I a des feuilles un peu velues, les inférieures cordiformes , & celles du haut obrufes, on-. dées & prefque lobées. Ses fleurs font ramaf- fées trois enfcmble , fefliles , parallèles , & mu- nies d’une collerette de fix folioles. Les corol- les fonc grandes. On trouve cette plante dans les Indes orientales, C). un 56. LisERON azuré ; Convolvulusazureus. Con- volvulus foliis fubcordatis, acutis, nudis ; flo- ribus in capitalum colle&is longifime Peduncu- Jatis. C'eft une plante ligneufe dont les corblles Sont dun bleu bien azuré, Elle à des tiges fi-’ nement firiées, fermes & grisâtres au bas, vo- Iubiles & un peu velues dans le haut. Les feuilles font alternes, un peu plus longues que leurs pétioles, à bafe légèrement cordiforme & fi- niffant en pointe aiguë. Les plus grandes ont près d'un ae & demi de | offrent que . petites finuofités das leur con tour. Leurs furfaces font gläbres, & Pirférieure eft un peu glauque. Fès pédoncules font plus Tongs que les feuilles & näïiffent dans leurs aïfet. Tes: ïls font folitaires, divifés à leur fommet en ramifications courtes & mêlées de petires braëtées: Les fleurs font rapprochées! enrôter elles ont des calices glabres, à divifions-pro.. - fondes & pointues. Les coroiles font affez pe- ftes & d'un beäu bleu d'azur. Nous n’avohs ongueur, Elles | LIS pas vu les fHomates, Cette plante croît dans PAmérique méridionale, & nous a été com- muniquée par M. Richard, D. CRT } 57. LISERON capité; Convolvulus capitatus, Convolvulus pilofüs foliis cordatis ; floribus ca- pitatis ; involucratis ; pedunculis pettolo vix lon- gtoribus. Ce Liferon eft pileux dans toutes fes parties, Il a des tiges-menues » Cyhudriques & volu- biles. Ses feuilles font alternes ; cordiformes, Pointues, entières, couvertes de poils fins & couchés, longues d'environ deux pouces , & portées fur des pétioles à peu près de la même lorgueur qu'elles, Les pédoncules fonr axillaires,. folitaires, à peine plus longs que les péioles, & terminés par. beaucoup de fleurs féfliles, ramaffées en rêre très-denfe & très - velue, Ces têtes de fleurs font muries d’une collerette de fix ou fept bradécs ovales, pointues, d’inégale grandeur, & la plupart au moins aufli longues que les calices. Les folioles calicinales font étroi- tés & aiguës, M. Geoffroy a repporté cette ef pèce du Sénégal. (+, f In Herb. D, Juff. di SFR ER LS LE. SD. BE AR RE $8. Liseron de Guiäne; Convolvulus guianen= fs. Aub. Convolvulus foliës fubcordatis. mucro- natis tomento/fs; floribus in capitulum colleäis longiffimé peduncularis. : .Convolvulus guianenffs. Aubl. Guian, P. 136. te.,52 Cette plante a des tiges cylindriques, un peu ligneufes à la bafe, qui grimpent {ur les planres & lesarbriffeaux aitns: Ses feuilles fonr alter- nes , légèrement cofdiformes , un peu aHongées, fe terminant en pointe moufle ,; & mucronées: elles font , ainfi que les tiges & les rameaux, couvertes d’un duvet court & épais , de couleur cendrée , plus abondant à leur furface inférieure. Leurs pétioles font Courts, tomenteux , ‘un peu canaliculés, De l’aifelle des feuiiles part un pé- doncule beaucoup plus long qu'elles, plus gros ge le pétiole, & finifant par un grouppe de eurs à pédoncules propres, très- courts, & entremêlés de bra@tées filiformes, Les calices font velus, & profondément divifés en cinq parties aiguës. Les corolles font petites, plus grandes, que le calice , blanchâtres ou bleuâtres. Toutes. les parties de cette plante rendent un füc lai= : feux. Elle croît dans la Guiane. ( v. f). s9, Liserow de Saint - Domingue ;. Convolvu- lus domingenfis. Convolvulus jolis cordatis; ra- cemis. numerofis fecundis., calyce acuto gla- bros ::::; ei, ET F3 .: Nôus auguroñs, pat: l'échantillon que nous |4Vons Vu de cetré plante ; qu'elle doit à-üne hauteur afféz confidérable, Ses % 2 e LÉLET 47 Ré En er nés SEE « LIS | grêles , cylindriques, glabres, volubiles & pa- roiffent frutefcentes. Les feuilles font alternes, cordiformes , pointues, & portées fur des pé- tioles canaliculés , médiocrement longs. Elles font glabres , à l'exception de leur nervure moyenne qui eft velue inférieuremenr, Les fleurs font dif- pofées en petires grappes pédonculées ; unilaté- rales, nombreufes, fituées vers les fommités des rameaux, & fouvent pendantes. On apperçoit _ de très- petites braëtées fubulées aux divifions des pédoncules. Les folioles du calice font gla- bres, ovales , allongées , d’inégale grandeur. Les jeunes boutors à fleurs font ovales & aigus. : Les corulles font campaniformes , affez ouver- tes , de moyenne grandeur, & les fligmates paroiflent capités à deux lobes, Cette efpèce le trouve à Saint- Domingue. ( ». f. In Herb, D, Juff, ). 60. Liseron filiforme; Convolvulus filiformis. Convolvulus foliis fubcordatis , obtufis, mucro- natis; pedunculis ramofis ; flore tubulofo. Tpomea filiformis. Jacq. Plant. Amer, p. 27. t. 19, Et*Pi&. p. 20. t. 26. Cette efpèce eft glabre ou prefque glabre , & fe couvre d’une grande quantité de fleurs. Ses tiges font cylindriques, menues, affez ra- meufes , & grimpent fur les arbriffleaux voifins juiqu'à la hauteur de neuf ou dix pieds. Ses feuilles forit un peu en cœur, ovales, obtufes, entières, mucronées , à courts périoles , & lor- es à peu près de deux pouces. Les pédoncules “font axillaires, cylindriques, grêles , plus longs que les feuilles, &-divifés à leur fommer en une paricule affez lâche, dont les ramifications - ont à leur bafe de très- petites braëlées: Les fleurs ont chacune un pédoncule propre. Le calice eft etit, à divifions ovales, pointues. La corolle eft infundibuliforme, à tube cylindrique, étroit, fort.long. Le limbe.eft petit, à demi ouvert, & divife jufqu’à fa moitié en cinq parties ova- les, obrufes. Selon M, Jacquin, certe efpèce a, chofe bien fingulière! outre les cinq filamens qu’on rencontre dans tous les Lilérons, cinq autres filets plus courts, alternes avec les pre- miers, & fans anthères. Le ftigmate eft capité & bifide. Cette plante croît dans les Antilles, & nous a été communiquée par MM. de Badier” & Richard. (». f. ). 6r. Liseron cnde ; Convolvulus repandus. Con- _solvulus folirs fubcordato - ovatis, acuminatis , -repandis , pedunculis cymofis. Ipomaa repanda. Jacq. Amer. 28. t. 20, Et Pia, p. 20: t 27: | ; I! a des tiges cylindriques, farmenteufes, lé- : gèrement cannelées, volubiles & glabres ainf “que le refle de la plante.@bes feuilles font al- LIS5 555 ternes , droites, plus lengues que-leurs péricles » ovales » ACuminées, un peu en cœur à lo brfe, légèrement ondées dans leur contour, afez fermes, & larges d'environ deux pouces. Les pédoncules font axillaires , folitaires , cylindri- ques, épais, prefqu'aufli lorgs que les feuiiles. Js fe ramifient en cime, & les dernières ras mifications fupportent chacune une fleur inodore, infundibuliforme | longue au moins d’un pouce & demi, & de couleur d’écarlate, Les cinq di- vifions du calice font obtufes , profondes , pe- tites ; cOnniventes, épaifles , de la couleurdes fleurs. Le tube de la corolle eft long, cylindri- que : fon limbe eft très- ouvert, & fendu en cinq parties qui paroïffent étroites, parce qu’elles font pliffées. Le fHgmate eft capité & à deux petits lobes, Cette plante croît dans l'Amérique méridionale, Elle fut rapportée de la Martinique par M. Jofeph Martin qui nous la communiqua. (sf). 62. LiseRon à corimbes; Convolvulus corym- Fofus. L. Conyolvulus fohis cordatis lavibus, corymbis umbellatis, flore niveo. ne Convolvulus niveus | polyanthus , folio futro= tundo majore, Plum. Cat. p. 1. Burm. Amer. t. 89. f. 2. Tournef. 83. Convolvulus ladens polyanthos. Plum. MA, v. 2. €. 50. Ses tiges font nombreufes, ligneufes, volu- biles, de la groffeur d’une plume à écrire, & fe divifent en longs rameaux. Les feuilles reflem- blent un peu à celles du Eiferon des haïes : elles font longues de deux ou trois pouces , alternes, pétiolées , minces, en cœur, d’un vert gai. Les pédorcules font grêles, prefque de la longueur. des feuilles, munis. d'une ou doux braëtées, & fe ramifient à leur fommet pour foutenir plu- ficurs fleurs difpofées en corimbe. Les corolles font évafées, d’un beau blanc, & leur limbe eft marqué d’une étoile à cinq rayons plus blancs encore. La capfule eft membraneufe, turbinée, unicapfulaire | 8 renferme deux à trois fe- mences brunes, arrondies, Cette plante croît na- turellement à Saint - Domingue ; ‘où elle fleurit dans les moïs de Novembre & Décembre. M. Stoupy à rapporté de Cayenne, & nous ‘a communiqué une efpèce de Liferon que noùs foupçonnons être la même que celle dont il s’agit ici. On apperçoit à la bafe dés pétioles deux efpèces de flipules arfalogues à celles du Liféror à ombelles; mais mains grandes, & pas décurrentes. - “ 63. Lrserow à ombelles ; Com: vulès me bellatus. L. Convolvulus foliis cordatis; petiolis 5 flipulaceis ; pedunculis umbellaris 3 flore uteo. Are 3 HA Convolvulusluteus polyanthos. Plum. Amer, 88, D : LE se SR > 556 LrS t, 102. Convolvulus polyanthos folio Subrotundo . ‘flore luteo. Sloan. Jamaï. $3. Tournef. 83. An ‘Convolvulus americanus , vulgaris folio , capfulis triquetris mumerofis ? Plukn. Alm. 114, t. 167. £I. : … Les tiges de ce Liferon font grêles & volu- biles, Ses feuilles font alternes , en cœur, poin- tues, longues de quatre ou cinq pouces, gla- bres, d'un vert foncé, un peu ondées fur les bords, Ejles font portées fur des +pétioles gréles, affez Jongs, & qui ont à leur bafe deux fti- pules un peu décurrentes fur les tiges. Les pé- doncules font axilläires » ioliraires, allongés, Mn, peu anguleux, plus gros que les pétioles, & vont en s’épaifliffant vers le fommer, oùils fe divifent tout d’un coup en beaucoup de rayons ui forment une ombelle prefque parfaite. Les corolles font campanulées |, de moyenne ge deur & d'un jaune éclatant. Le ftigmate eff une tête verte & bifide. Les capfules renferment deux ou trois femences couvertes d’un velouté doux & luifant. Cette efpèce croît naturellement à la Martinique & à Saint-Domingue. #. ( ». À In Herb. D. Jufr.). __ 64. LisEroN en eîme ; Convolsrilus cymofas. “Convolvulus foliis bafi cordatis oblongis acumi- natis, pedunculis tymofis , fruë&u cernuo. " Convolyulus lavis minor. Rumph. Amb. $, p. 431. t, 158. .… 8. Idem? caule foliifque laruzinofis. E Ma- £ellania. Commerf. Cette efpèce, dont nous tenons un exemplaire de M. Sonnerat , a des tiges longues, cylindri- ques, menues , prefque glabres, & garnies de Heuilles alternes, pétiolées, en cœur à leur bafe, sallongées , acuminées , nervées , liffes, légère- ment ondées, & longues de quatre ou cinq -pouces. Les pédoncules font axillaires, plus épais Ÿ les pétioles, à peu près de leur lengueur, - commencent vers leur milieu à fe divifer en samifications qui donnent naiflance à une forte sd’ombelle, ou plutôt à un corimbe de fleurs, Les corolles font a!longées , peu ouvertes, & environnées d’un calice à folioles ovales & ob- tufes. Le ftigmate eft capité 8 à deux lobes. Cette planre croît naturellement dans les Indes La plante 8. eft plus petite dans toutes fes parties. Elle a la tige & les feuilles tomenteufes, ( v. f. In Herb. D! Juf. ). + 65: Lissrow des Canaries; Convo/yulus cana- rienfis. L. Convolvulus foliis Cordatis acutis fub- tomentofis mollibus, pedunculis axillaribus sri- fleris. longiufèuls. …, ÆConvolvulus canarienfis fempervirens , foliis “mollibus & incanis. Comm, Hort, 2, p, or. * Lis : P+ 377. n°. 63. Convolvulus “canarienfis , foliis longiorikus mollibus incanis. Pluk. Alm. 114. t. 325. f. 1, Convolvulus ca- narienfis. Mill. Di&, n%, 16. C’eft une plante ligneufe comme la précé- t. Sr. Raj. Suppl. _dente avec laquelle elle a encore plufieurs au- tres traits de refemblance. 11 part de fa ra- cine plufieurs tiges cylindiiques , traînanres, qui fe ramifient un peu, & s'élèvent en grimpant, lorfqu’elles trouvent des appuis , au- deflus de # vingt pieds de hauteur, Elles n’ont guères que | Ja groffeur du petit doigt à leur partie infé- rieure , où elles font de couleur rougeâtre 6c beaucoup moins jaineufes que dans le refte de leur étendue. Les feuilles font alternes , perfif- tantes, cordiformes, pointues, un peu allon- gées, molles, douces au toucher, cotonneufes, un peu blanchätres en deflous, à périoles courts. Les pédonculessfont axillaires, plus longs que les périoles, & tomenteux comme eux: ils fe divifent vers leur partie fupérieure en trois, très- rarement cinq ou fix » pédoncules propres, courts, & entremélés de quelques braétées fili- formes. Les calices font très - velus, à cinq di- vifions profondes , pointues. Les coroiles font de grandeur médiocre, d’un pourpre violet ou -d'un bleu pâle, queiquefois blanches, un peu velues en dehors, plifées avant Jeur épanouif lement comme dans les autres efpèces, mais prefque planes Jorfqu’elles font ouvertes s tant leur Jimbe eft évafé, Les ftigmates font bifides & filiformes. Cette plante habite aux Ifles Ca- naries, On la cultive au Jardin du Roi où elle fleuric rarement, D. (1 v. fi 66. Liserow À petites fleurs ; Convolyulus parviflorus. Convolvulus foliis cor dato- oblongis, mucronatis ; pedunculis ramofis mulnifloris brevi= bus quafi verticillatis. Quamoclit purpureæ folanifolia minor. Plum. S v. 2.1. 62. Burm. Amer. p. 83. * 94. D - Cette efpèce a, felon Plumier, des racines de la groffeur du petit doigt, & qui fe ramifienr beaucoup. Il fort de leur collet des tiges très- menues , volubiles, verdâtres, rameufes & 1on- gues, Ces tiges font garnies de feuilles alternes, ovales -allongées, un peu obtufes, mucronées par la nervure principale , légèrement en cœur à la bafe | ondées, médiocrement tomenteufes, & portées fur d’affez courts pétioles. Les pé- doncules font axillaires, nombreux ou du moins le paroiffent, parce qu'ils fe divifent dès leur naïflance: ils font plus courts que les feuilles, difpofés en corimbe, & fupportent des fleurs campanulées, petites, purpurefcentes, & fen- dues profondément en cinq parties comme Plu- mier Fa repréfenté,Les capfules font quadrilo- laires, & renferment des femences fauves , de : anguleufes, On trouve cette plante à Saint Do: mingue , fur les collines pierreufes | où elle fleurit dans le mois de Décembre. Élle nous : fut communiquée par M. Jofeph Martin. (v. f:), Obf. I n'y a point de doute que notre plante ne foit différente de celle que Linné appelle Convolvulus verticillatus , & à laquelle il attri- bue le fynonyme de Piumier, qui appartient cer- tainement à notre efpèce ; car il dit pofitivement que Plumier a mal - à - propos figuré les corolles à cinq divifions profondes ; ce qui nous prouve qu’il n’a pas connu notre Liferon à petites fleurs, puifque ce caraétère de corolles à cinq divifions profondes lui convient parfaitement, 67. LisErON nodiflore ; Convolvulus nodiflo- rus. Convolvulus folits ovato-acutis fubtomen- “‘tofis mollibus | pedunculis axillaribus mulrifloris : breviffimis. An Convolyulus verticillatus. L.? Exclufo Plu- mierii Jyronimo, ” II a les tiges ligneufes , cylindriques, volu- biles, couvertes d'un léger duvet >» & peu ra- meufes, Ses feuilles font alternes , ovales, poin= fues, à bafe un peu cordiforme, molles, ve- lues, tomenteufes, incanes à leur furface infé- rieure, & portées fur de courts pétioles. Les pédoncules font axillaires, un peu plus courts que les pétioles, & divifés au- deflus de leur milieu en un grand nombre de ramifications très-courtes, & où l’on apperçoit quelques braëtées fubulées. Les fleurs ont des coralles un peu plus ses que celles du Liferon des champs, campaniformes , à limbe ouvert , & environnées d'un calice petit & glabre, à cinq divifions très- profondes & un peu fcarieufes Tur les bords. Cette plante croît naturellement à Saint - NDo- mingue d’où elle à été rapportée par M. Jofeph Martin qui nous j’a communiquée. F. (v.f.). _ Les corymbes font compofés de douze à vingt fleurs ferrées les unes contre les atgres, & qui fe développent à des époques différentes. 68. LiserON du Malabar ; Convolvulus mala- Paricus. L. Convolvulus foliis cordatis glabris, caulé perenni villofo. Lin. Kattu - Kelengu. Rheed. Mal. 11. p.105. t.51. Rai. Suppl. 376. Cette efpèce a des tiges un peu ligneufes, cy- lindriques , foibles, vertes , pileufes ainfi. que les pétioles & les pédoncules. Les pétioles font roupeîtres, pue épais que les pete » & fou- tiennent des feuilles alternes , cordiformes , poin- -fues, & un peu rudes-en deflus à caufe du du- _Vet qui les couvre, Les pédoncules font cylin- -driques, axillaires, folitaires, & terminés par des fleurs un peu velues extérieurement, ino- dores , campaniformes , évafées, dont le fand + “BTS 07 eft d'un pourpre foncé, & le fimbe don blanc jaunâtre. Î]s ont au - deffous du calice deux brac- tées étroites; & paroïffent, d’après la figure ce Rheed , pluriflores. Le calice divifé en cinq folioles pointues , dont les trois extérieures font plus grandes. Le fligmate eft en tête didyme. Ce Liferon croît dans les lieux fablonneux de - la côte de Malabar. D. 69. LiseRON de Chine; Convolvulus finenfis. Convolvulus hirtus feLis cordatis acutis ; Fedun- culs fubmultifloris brevibus ; calyce cordato. Cette efpèce eft couverte, fur -tout à fes fom- mités, de poils féparés , fins & blanchätres. Elle a des tiges grêles, cylindriques & grimpanres ; des feuilles alternes, en cœur, pointues, eh- tières , portées fur d’aflez longs pétioles, & un peu velues. Les fleurs font difpofées zu nombre de deux ou trois.( du moins d'après l'exemplaire imparfait que nous avons fous les yeux ) fur des pédoncules axillaires, folitaires ; moins longs que les pétioles, ayant à peine cinq lignes de longueur , & parnis de petites bra@tées fubulées. Les trois folioles extéricures du cälice font plus larges que les autres, cordiformes à la bafe , & très - hérifées. Les corolles font campanulées & un peu plus grandes que les calices : elles paroïffent n'avoir que cinq ou fix lignes de lon- gueur. Cette efpèce croît naturellement en Chine. Cv. f: In Herb. D. Juf. }. Perd 79. LisERON biflore; Convozvulus Biflorns. L. Convolvulus foliis cordatis pubefcentibus , pedun- clis geminis, corollis lobis trifidis. Lin. La tige de cette efpèce eft cylindrique, vo- lubile , pileufe, rameufe à la bafe | & acquiere la longueur de celle du Liferon des champs. Les feuilles font en cœur, eblongues, pubefcer- tes à leurs deux furfaces. Les pétioles font cy- lindriques , pileux , plus courts que les feuilles. Les pédoncules font géminés, hériflés , prefque réunis à leur bafe , & plus courts que les pé- tioles. Les fleurs ont des calices à cinq folioles, dont les deux extérieures font cordiformes, oblon- gues , les deux intérieures linéaires, lancéolées , & [a cinquième’ {émi - cordiforme; des corolles blanches, campaniformes , pliffées, petites, à cinq divifions fendues au fommet en trois par. ties, dont celle du milieu eft plus peti tube plus court que le calice ; des étami ches, de la longueur du tube ; un pi de la longueur des éramines. Les ff au nombre de deux , entête, & le purpurine. Cette plante croît nature Chine. ©. Lin. A » couleur à le A NE La 71. LISERON Émin 3 Convols Convolvulus caule volubili, foliis “tn 3 Convolvulus te: L,15 bris, peduneulis bifloris. Burm. F1. Ind. p. 46. pe Lo 6 re Il a des tiges glabres, fimples, grimpantes, à & garnies de feuilles alcernes, en cœur , acu- minées , lifles, crès-centières. Les pédoncules font axillaires, foliraires , plus longs que les ” feuilles, & biflores Les calices font légèrement obtus, & les corolles blanches. Cette efpèce vient de Java. 72. LiseroN bordé ; Convolvulus rmaryinatus. Convolvulus folis cordatis acuiis , lavibus , ru- marginatis ; pedunculis multifloris. Tiru - tali. Rheed. Mal, v, 11. p 109. t. 53. An Convolvulus maximus ? L. F. Suppl. p. _137- “in nl Il pouffe de fes racines, qui font fibreufes, - des tiges cylindriques , grêles , rougeätres , vo- lubiles , & où l’on remarque des poils rares. Les feuilles fonc alternes, cordiformes, poin- tues, minces, molles, liffes, & , felon Rheed, Ep RSS rameau où ils partent , & un peu pointues. Le fligmate eft en tête didyme. Cette plante croît à la côte de Malabar, dans les licux fablonneux, 73. LisERON muriqué; Convolvulus muricatus. L. Consolvulus fuliis cordatis , pedunculis incraf- fatis'calycibufque lavibus , caule murica:o. Mant, lus purpureus de Linné, dont nous ferons men- tion parmi les Quamoclits ; mais il à Ja tige life & couverte de pointes molles. Les feuilles font “entières. Les pédoncules vont en s’épaifliflanc vers Jeur fommet ; & portent le plus fouvent deux “fleurs. La corolle eft purpurine, plus infundibu- : Tiforme Le celle du Convolvulus purpureus. L. plante eft différente de l’pomæa bona x. L. Elle croît à Surate. Lin. 5 Si les fligmates de cette plante, defquels Linné ne parle pas, reffembloient à ceux de fon Convolvilus purpureus , elle feroit mal placée ‘ dans çe genre, | "Ce Liferon reffemble beaucoup au Convolvu- 74. Lisekow crênelé; Convolyulus crenatus. J. : Convolvulus tomentofus foliis cordato = oblongis, obtufis, fubrepandis ; pedunculis petiolo longie- ; ricus , aCUIO, Convolvulus crenatus. Jacq. CoËcét. v. 2. p. _ ds tepert Li À > “HS 2 Ka + prie 2. Convolyulus hermannix. | Lito-ftrratis , rugofis , plicutis ; pedunculis LIS Toute {a plante eft molle , blanchâtre ,-douce au toucher. Sa racine ëft fufiforme, Il en fort plufieurs tiges longues d'environ trois pieds, peu rameufes , volubiles, & couvertes , ainfi que le refte de la plante, d’un duvet cotonneux. Les feuilles font alternes , en cœur , allongées , ob- tufes, mucronées , inégalement finuées cans leur contour, & portées fur de courts pétioles. Les pédoncules font allongés , flexueux, munis vers le haue de deux petites braëtées fubulées, & portent fouvent deux fleurs, dont l’une eft beau- coup plus précoce que autre, L: corolle eft pe- tite & blanche ; fon limbe eft légèrement crê- nelé , & à cinq divifions pointues. Cette plante croit naturellement au Pérou où elle a été dé- couverte par M. Dombey. TE. ( v. ». ). 75. LisERÔN rongé; Convolvulus erofus. Con volvulus tomentofus foliis cordato - oblongis , ob- tufis , erofis ; pedunculis longitudine foliorum brforis. FD 11 eft tomenteux dans toutes fes parties. Ses racines font tubéreufes, 8: donnent naïffance à plufieurs tiges tombantes , farmenteufes, peu vo- ‘lubiles, cylindriques , qui fémblent avoir guères rh en demi à deu x pieds de longueur. es feuilles font alternes, à courts pétioles, & couvertes d’un duvet denfe , doux au toucher, & de couleur rouffeâtre. Elles font en cœur, un peu allongées , obtufes, mucronées, & les plus longues n’ont guères qu’un pouce de lon- gueur en y comprenant le pétiole. Les bords font rongés çà & là, & offrent quelques dents épar- fes. Les pédoncules font axillaires, biflores, un peu plus longs que les feuilles, & munisau-deffus de leur partis moyenne’ de deux braîées fubu- lées. Ils font coudes & bifurqués en cet endroit. Les calices font profondément divifés en cinq parties ovales, pointues & tomenteufes. Les corolles font affez grandes, velues en dehors, blanches & à limbe évafé. Cetré plante croît naturellement au Monte- video , 8e fe trouve dans l’Herbier de Commerfon. (w. f.). Obf. Cette plante a de grands rapports avec le Liferon crênelé, & pourroit bien n’en être qu’une variété, Elle en diffère principalement par fon duvet rouffeâtre , par la forme moins a'lon- gée de-fes feuilles, par leur contour qui femb'e comme rongé, par la longu-ur de fes pédoñ- cules ,- & enfin par la grandeur de fes fleurs, Mais peut-être que ces caraétères ne font pas conftans, & qu'ils ne tiennent qu'à des caufes accidentelles. à ‘ “re Liseron plié; Convolvulus plicatus. Con- volvilus tomentofus folits cordatts acutis ; +0 LL2] ee Me A Va ; FE re LFS Cette efpèce tienr en quelque forts le milieu entre le Lifcron crêncié & le Liferon rongé , du- quel il fe rapproche encore davantage, 11 eft tout Couvert, comme ce dernier, d’un duvet aflez abondant, & n’en diffère eflenriellement que dans la furme de fes feuilles qui font pointues , moins allongées, rugucules, comme pliffées, à dentelures plus aiguës & plus fymétriques. Eiles font doublement déntées en fcie; ce qui rend leurs bords anguleux. On trouve quelquefois des édoncules uniflores. Le ftyle fe termine par deux Res aliongés. Cette efpèce croît naturelle- ment au cap de onne- Efpérance. Elle nous fut communiquée par M. Sonnerat. ( v. f. ). 77, Listron foyeux ; Convolvulus fericeus. L. Convolvulus foliis lanceol it - ellipricis , fubtits tomentofo-fericeis ; pedunculis fubtrifiorts, ca- dyce. brevi pilofo. S Convolvulus mollis. Burm. Flor. Ind, 44. t. 17. Il a des tiges frutefceñtes , glabres & volu- biles. Les fouilles font alternes, pétiolées , ova- les, elliptiques ou prefque lancéolées , rougeâtres & nues en deffus, blanches & couvertes d’un duvet {oyeux en deflous, Ii part de chaque côté de leur nervure principale une douzaine de ner- vures obliques & parallèles, Les pédoncules font #xillaires, folitaires , à peu près de la longueur des pétioles, & fuutiennent ordinairement trois fleurs, Les calices font courts & compolés de S ovales, blanchâtres s, velues & foyeu- fes. Le tube des corolles eft comme rétréci de- puis fa bafe jufqu’à fa fortie du calice; enfaite il s’élargit & finit par s'évafer en un limbe pur- purin, couvert en dehors de poils blancs. Les capfules font lanugineufes, Cette plante croît na- turellement à lIfle de Java. 5. -78 LisERON délicats Convolyulus tenellus. Gonvolvulus volubilis , foliis obléngo - éllipticis , obtufis, mucronatis, fubfefflibus ; pedunculis Folio longioribus fubbifloris. - Convolvulus monocozcos virginianus. Plukn. Al- Mag. p. 114. Phyt. t. 166. f. 4. C'éft, à ce qu'il paroïît , une des plantes les. plus petites de ce genre. Ses tiges font filifor- mes, volubiles, & garnics de feulles alrernes ; oblongues , a , entières, obrufes, mu. cronées, quelquefois légèrement échancrées à la bafe, & prefque fefliles. Les pédoncuies font axillaires, folitaires, un reu plus longs que les ” feuilles | ordinairement biflores, & munis auprès de leur fommer, à l'endroit de leur bifurea. tion, de deux très- petites bradées fubulées. Les corolles font petites & campaniformes. _ Nous poffédons ün chétif exemplaire que nous rapportons à cette efpèce, & qui eft fufifant. | Tab K.::0,80 en Cinq petits lohes pointus: Cette plante-croft naturellement à l’Ifle de Madère, le On la cultive au.Jardin du Roi, , Cie Me à 49 pour confiater fon exifterce, La tige eft uv peu velue, Les feuilles ont à peine un pouce de lon- gueur iur une Jar environ trois lignes, & on y apperçoit un très- léger duvet, Ees pédon- cules font unifores , un peu renflés vers le fom= met, & fourietiièrt des calices à folioles ovales & glabres. Noûfÿ ne croyons pas que la plante dont il s’agit fuit une varisté : novs n'attribuons fes pédoncules uniflores qu'au mauvais érat de l'exemplaire. Elle croît gaturellement à 11 Caro- line, & nous fut communiquée par M. Frafer. Cv.) + 79-LisERON farineux; Convolyulus farino[us, L. Convilvulus foliis cordatis acuminat.$ repañi= dis ; pedunculis trifloris , caule far:ñofo. Mant. 2063. Convolvulus. Jacq. Hort. t. 35. . Son port le rapproche affez de la plante que Linné a nommée Convo'vulus fibiricus , que nous mentionnons ci-deffous , & qui, entr'autres différences, a les lobes du ftigmate très-courts, | Les tiges s'élèvent à la hauteur d'un hemme : elles font cylindriques , grimpantes, &- cou- vertes d’un duvet léger & blanc , qui les. fair paroître comme farineufes. Ses feuilles font cor- diformes, fagitrées , à lobes poftérieurs , obtus & fouvent un peu échancrés, les ont les bords perficiellement dentés.. Elles font molles nues, veinées en deffous, & d’un verc moins pâle à leur furface fupérieu . Le finus de leur bafe eft ample & obtus. Elles fe termi nent en pointe allongée, font nt fois plus longues que larges | & portées für des pétioles qui n'ont rie que moitié de leur longueur , & qui font farineux comme les ti- es. Les pédoncules ont le plus fouvent trois - leurs, rarement un plus grand ou un moindre nombre, ls lone beaucoup. plus longs que les pétioles nl & ne fe divifent que vers leur extré- mité , à la naiffance des bra@tées ; en pédoncules partiels fort courts , naiffant- "ai; arms ; Te PERTE met » petites brac- - tées fubulces. La corolle eft un peu plus grande que le calice , & a le limbe divifé Kgèrement - ©. vs * 8o. LiseroNw de Sibérie; Con natis la- cus. L, Convolyulus foliis co. 1m Vibus 3 Pédunculis bifloris ÿ retufis de. currentibus. Convolvulus bé % w'ä ce Liferon d'avoir deux À c'e La particularité L 568 BE ES: flipules à 1x bafe des feuilles nous paroi fufi- fante pour le diftinguer de prefque tous les au- tres. Il a des tiges vertes, prêles, liffes, légè- rement anguleufes, ou plutôt aîlées par la dé- cutrence des ftipules, volubiles, & hautes de quatre ou fix picds. Les feuillesfont aiternes, en cœur, très-acuminées , Smportées fur des pétioles environ une fois plus Courts qu’elles. Elles font molles , veinées, minces, glabres, entières à quelques légères finuofités près, d’un vért pâle à leur furface inférieure. La pointe qui lés termine fait prefque la moitié de leur lon- gueur. On trouve à la bafe des pétioles. deux ftipules verticales, petites, obtufes, qui fonc déeurrentes fur les tiges. Les pédoneules {ont à peu près de la longueur des pétioles, fe bifur- quent vers leur milieu à la naïiffance des brac- tées qui manquent quelquefois ; & depuis cet endroit jufqu'à leur fommet, ils prennent plus d’épaiffeur. Les braëtées font fétacées, & l’on en apperçoit aflez fouvent {ur les pédoncules pro- pres. Les fleurs font ordinairement: au nombre de deux fur chaque pédoncule ; rarement on yen remarque un plus grand nombre. Vers le haut de la plante elles font fouvent folitaires, Le ca- _ ice eft divité RE séqe e bafe en 4 cinq folioles aiguës, Il eft glabre. La corolle eft peine une fois plus grande que le calice : elle eft fugace , blanchätre ou couleur de chair. Cette plante croît en Sibérie où elle fleurit dans les . mois de Juiller & d’Acût. On la cultive au Jardin du Roi. ©. (w v. ). Selon Pallas, cette plante eft laicpufe & amère. Elle a le fligmate capité à deux lobes, “ 81. LrseroN fcammonée, Convo/vulus fcam- monia. L. Convo:vulus foliis triangularibus fagit- tatis, peduncul's teretibus , longitudine fere du- pla foliorum , fubtrifloris. Scammonia fyriaca. Bauh. Pin. 294. Raj. Hift. P. 722. JScammonium [yriacum , ant'ochenum. Lob. Icon. 6: 0.Corvo'yulus fyriacus & Scammonia firiaca, Morif, Hift, 2. p. 12. f 1. €. 3, f. 4. ournef, 83. Mill. Icon. t. 102. Scammonium. Dod. Pempt. 391. Scammonia fyriaca, flore ma= jore Convalwuli. J, B.2. 163. Convolvulus. Mill. DIE RER. | Les racines de cette -plante fourniffent un fuc purgatif dunt les Médecins anciens & modernes ont fait un grand ufige. Elles font longues, épaiffes , charnues comme celles de la Bryone, & remplies d'un fuc faiteux qui s’en échappe lorfqu’on y pratique des ineone, Ces racines donnent naiflance à des tiges cylindriques , grêles , très- peu velues, grimpantes, & s'élèvent à trois pieds on peut-être beaucoup davantage. Les feuilles font alternes, glabres, triangulaires , haftées, aiguës, & fupportées par petite, à qui £ rs pétio'es de huit ou dix lignes de longueur, | LIS Les angles poftérieurs font divergens, ont, du côté interne, une petite dent, & ne font guères moins allongés que celui du milieu. Elles ont environ deux pouces ou deux pouces, & demi de longueur , en y comprenant les pétioles. Les pédoncules font axillaires, cylindriques, folitai- res, écartés de la tige, environ une fois plus longs que les feuilles, & ne commencent à fe divifer qu’à trois ou quatre lignes au - deffous de leur extrémité. Ils portent communément trois fleurs élevées fur des pédoncules propres, aflez courts, & ayant chacun deux petites braëtées fubulées , ouvertes. Les folioles du calice fonc obtufes , aflez lifles, & un peu échanicrées à leur fommet. Les corolles font grandes, en clo- che bieu ouverte, & d’un blanc purpurin. Cette plante croît naturellement en Syrie, dans les campagnes de Myfie & autres lieux du Levant, ! D: Cv. f.). C’eft le fuc épaifli des racines de cette plante qu’on débite dans le commerce fous le nom de Scammonée. Les récoltes les plus abondantes s’en font aux environs de Smyrne & d'Alep. On en connoît diverfes fortes qui ne diffèrent que: par leür-érat de plus ou moins grande pureté. On-le mêle quelquefois avec certaines fubftances comme la pulpe de Coings, le Soufre, &c.; & alors il porte les noms de Diagrède cydonié, foufré, &c. La Scammonée eft une fubftance gommeufe & réfineufe: elle eft amère, un peu - âcre, nauféabonde , & a une odeur virulente. Les anciens la regardoient comme le purgatif par excellence. Son ufage exige des précautions, car elle purge très-vielemment, File eft pré cieufe en ce que fon effet eft sûr, & qu'elle réuflit toutes les fois qu'il faut exciter de fortes évacuations avec des fecoufles. Son infufion aqueufe eff amère & dégoñtante; c’eft pourquoi nous ne Pemployons guères aujourd’hui que fous forme sèche & pulvérulente. On s’en fert beau- coup pour aider l'aétion des autres purgatifs. Elle eft très - utile dans les maladies de la peau, en excitant une dérivation falutaire, | 82, Liseron d'Adanfon; Convolvulus Adah- fonii, Convolvulus foliis haflatis linearibus; fli- pulis geminis fubfiliformibus ; cilyce muricato: Il à un afpeët qui n'appartient qu’à: lui, 6: des caraêtères qui le font bien reflurtir parmis les nombreufes efpèces de ce genre. Ses tiges» font herbacées, foibles, un peu velues, &» vraifemblablemernt traînantes : elles fonr garnies: de feuilles alternes , écartées l’une de l’autre, pétiolées, linéaires, haftées à la bale, entières , glabres, & longues de trois à quatre pouces. On voit à la bafe des pétioles deux appendicesr - ftipulaires, très- étroits, prefque filifonmess ‘qui ont environ un pouce de longueur. Les pédoncules font axiliaires, à peu près de le. longueur L'I1:S Jengueur des pétioles, glabres, & munis vers leur partie moyenne de deux braëtées fort pe- tites. Les folioles’ du calice font ovales & hé- rifiées d'afpérités tuberculeufes, fenfibles à l'œil nud. Les corolles ont près de deux pouces de longueur. Cette efpèce a été apportée du Séné- gai par M. Adanfon. ( v. f In Herb. D. Juf. }, Dans lexemplaire que rous avons fous ies : eux, les pédoncules font les uns uniflores, es autres biflores: il y en a de foiitaires, de géminés ; en un mot nous appercevons dars leur manière d’être une diverfité qui ne nous pres pas d'augurer comment ils fe comportent e plus ordinairement. 83. LiseroN hériffés Convolvulus kirtus. Con- volvulus foliis cordatis fubhaflatifque villofis , pe petiolifque pilofis, pedunculis multifloris. in, $ N C’eft une plante qui ne s'élève pas beaucoup & qui n’eft pas volubile. La tige & les pédon- cules font hériflés de poils jaunâtres, Les feuilles font peu velues : celles du bas font en cœur, un peu arrondies; on en voit plus haut de cor- diformes proprement dites ; celles qui avoifinent les fleurs font fouvent haftées. Les. pédoncules font nuds , plus longs que les feuilles: ils fe divifent en pédoncules propres, alternes , & munis de petites braétées Jlancéolées. Cette plante groît naturellement dans les Indes orientales, né è _ 84. LiseroN hypocratériforme ; Convolvulus . _ Lypocrateriformis. Convolvulus -foliis cordatis ; . Nous avons trouvé, parmi les plantes que nous a données M. Sonnerat, des échantillons imparfaits de ceïle dont il eft ici queftion, & qui nous paroit être, ou de ce genre, ou de celui des Quamoclits. Ce font des bouts de ra- meaux ligneux, cylindriques MSBparnis, fur- tour vers leur fommet, de fenilleS'alrernes , rappfo- chées, & qui fe détachent aifément. Ces feuilles font glabres, coriaces, en cœur , à peine poin- tues, d’un. pouce ou environ de longueur, & portées fur, des pétioles anguleux, un peu moins Jongs qu'elles. Elles ont dans leurs aiffelles un eu deux pédoncules uniflores , s'épaifliffant vers leur fommet, à peu près de la longueur des pétioles, & munis au - defflus de leur milieu de deux braétées linéaires, lancéolées, s'étendant à peu près jufqu’à la partie fupérieure du calice. s fleurs font environnées de calices courts, à, cinq folioles ovales & obtufes. Les corolles font droites & hypocratériformes: elles ont un tube étroit, long de près de deux pouces; & deur limbe , bien plané a au moins un pouce & demi de diamètre. Nous n'avons pas vu les fligmates de cette plante, Les étamines font Botanique, Tome III, _lindriques au bas, É ts ‘61 “enfermées dans le tube , & s'ayañcent jutquà fon entrée. Cette efpèce croît dans les Indes orientales, D. (v.f.}. Nous en avons aufli c fervé un rameau en feuilles dans l’Herbier M. de Juffeu. ee 85. LrSERON à larges fleurs; Convolsulus lac florus. Convolyudus filiis cordatis glabris ; pedur- : culis fubtrifloris; corollé hypoërateriformi maxi. Ts : 5 ; ; s Convolvulus ampliffimo folio ; cordiformi ag albo maximo. Plum. Cat, p. 1. Tournef. 83, Convolvulus flore albo maximo , feu Quamoclit flore maximo albo. Plum, MAT, v. 2, t: 52. Les fleurs de cette efpèce font remarquables, non-feulement par leur grandeur , mais encore | en ce qu’elles font compofées d’un tube pref. qu'égal dans toute fa longueur | & d’un limbe applati, fort large. Ses tiges font très- Jongues, très- volubiles, & garnies de feuilles alternes, cordiformes, acuminées, grandes, minces, gla- bres, d’un vert gai, & portées fur de I pétioles canaliculés. Les pédoncules font axillai- res. foliaires , plus épais que les périoles , cy- un peu anguleux. vers l’en- droit où ils fe divifent: ils font ordinairement chargés de deux ou trois fleurs, & quelquefois ” uniflores, Les calices font petits, compofés de cinq folioles , dont les trois extérieures font plus longues & pointues, & les deux intérieures - ovales & obrufes. Les coroiles font très - blar. ches, hypocratériformes , à pe À: étroit & -verdâtre , à limbe très- ample, & fi évafé qu'il eft prefque plane. Ce limbe à près de cinq pouces de diamètre , eft légèrement finué fur les bords, & offre l'empreinte d'une étoile d’un blanc vet- dâtre. Le fruit eft membraneux , turbiné, pref- -qie de la groffeur d’une noix, & renferme trois ou quatre femences. Les fleurs font éphémères: elles s'épanouiffent le matin, & fe flétrilenc vers le milieu du jour. Cette efpèceife trouve. aux Ifles de Saint - Domingue & de a Marti- nique. ( v. f: In Herb. D. Juff.). | 86. LiserON turbith; Convolyulus turpe- thum. L,.-Convolvulus foliig cordatis angulatis , caule membranaceo quadrangulari | pedunéulis mulrifloris. F1, Zeïl. 74. er ar Turpetum repens folis altheæ , vel ind Bauh. Pin. 149. Convolvulus indicus alarusn À mus , foliis 1bifco nonnihil fimilibus angulofs, Turbith officènis. Herm. 2 7. 179. Butm. Zeil. 71. Tournef, 84 2% pires feu album cleyeri. Plukn. Mantiff. bich officinarum & Garcis atque Fe Lo Re p. 101. Zraffau y, Mu. Zeil. 26% Convolvulus indieus amp 0 fubrotundo fol, caule alato , Turbich feu Tiguar Garcia quibuf- dam para, je Sup P. 374: Pure CL 662 3 E: I S Exor..Cap. 36. Lib, 1. p. 206. Corvolvulus tur- ‘ thum, Blacwell, c. 397. Mill, Di&, n°. 30. "Ses vertus cathartiques font affez connues en Médecine. I a des racines groffes d’environ un pouce , ligneufes & peu ramufiées : elles fe plon- gent à cinq ou fix pieds dans la terre en fer- pentant beaucoup, & {ont couvertes d'une écorce épaifle & brune , qui laife échapper , lorfqu’on Ja rompt, un fuc laiteux & gluant. IF fort de leur eoilet plufieurs tiges farmenteufes, grêles, branchues, garnies de quatre ailes courantes, roufleitres Ë ligneufes à leur origine où elles font de la grofieur du doïgt , vertes dans le refle de leur longueur, & très - volubiles, Ces tiges rampent à tèrre où grimpent fur les ar- brifleaux 8e les arbres voifins. Les feuilles font “altérnes!, en cœur janguleufes, crênelées, mol- des; couvertes d’'unoduvet rare & blanchätre, ‘pointues ; légèrement mucronées, & portées fur des pétioles ailés, creufés en gouttière , & moins Jongs qu'elles. Les pédoncules oceupent le voi- finage des fommités : ils font axillaires, folitai- res, cylindriques, plus longs que les pétioles, & foutriénnent ordinairement trois ou quatre braëtées ovales ; qui leur fervent d’involucre. | Les corolles ont la forme & la grandeur de celles ‘du Liferon des haies. Cette plante croît natu- wellement à Ceylan & à la côte. de Malabar. Ce font les groifes racines , pleines de lait & de réfine, qu’on recueille pour l’ufage médici- nal. On les tire de Guzarate. Elles ont un goût douceâtre d’abord , enfuite piquant & excitant des envies de vomir. On les emploie pour di- vifer & évacuer les humeurs épaifles & gluantes. C’eft fur -tout dans les maladies longues , comme Ta goutte, la paralyfie & l’hydropifie, qu'elles font le plus en ufage. Elles entrent dans beau- coup de préparations éffcinales, 87. LIseRoN nerveux; Convolvalus nervofus. © Convolv:lus folits cordatis multinerviis, fubris tomentofo - fericeis ; pedunculis umbellatis mul- dr Convolvulus nerv®us. Burm. F1. Indic. Tab. 20. Samudra - fjogam. Rheed. Mal. 11. p. 125, t. 61. An Convolyulus fpeciofus? L. F, Suppl. P. 137. Sed deferiptio & locus natalis non qua- drant. es : .C'eft une des plus belles efpèces que nous aient offertes jufqu’ici les deux Indes, Elle nous paroît devoir s'élever à une affez grande hau- teur. Ses branches font cylindriques, volubiles , _ couvertes d'un duvet épais , blanc & cotonneux, _ Les feuilles (onr alternes, PER EE Ends, _ £ordiformes, pointues, très- entières, & larges Sing à fix pouces, Elles font d'un vert foncé. Lil75 à leur furface fupérieure , foyeufes & argentées en deffous où l’on apperçoit beaucoup de nervures tranfverfales & faillantes. Les périoles font lé- gérement cannelés , un peu plus courts que les feuilles , & tomenteux comme les pédoncules qui ont beaucoup plus de longueur qu'eux. Les fleurs font difpofées en cîme ombelliforme à l'extrémité de ces pédoncules. Elles font raffemblées au nom’ bre de cinq à fix, & portées chacune fur un pé- doncule propre, fort court, garni de braëtées elliptiques & grandes , qui dépañlenc de beau- coup les calices, & que M. Burmann a oublié de repréfenter. Les calices font petits & divifés profondément en cinq parties ovales. Les corolles font grandes , purpurines , & ont plus de deux pouces de longueur: elles font velues extérieu- rement , cylindriques à leur partie inférieure, - & ont le Jimbe peu ouvert, Cette plante eft originaire des Indes orientales, Elle fe trouve maintenant à l’Îfle de France, d'où Commerfom en a rapporté des exemplaires, F5. (». f. }. 88. Liseron pelté ; Convolvulus peltatus. Con+ volvulus fohès peltatis | pedunculis mulrifloris Lin, EE? ? 4 Convolyulus lavis indicus major. Rumph, Amb; $. p. 428. t. 157. Ses feuilles ombiliquées le font reconnoître à la première vue. Les tiges font ligneufes , très. longues, cylindriques & volubiles: elles fonc garnies de feuilles alcernes, grandes, afrondies Haylale, à la bafe, un peu plus longues que larges , lé- gèrement pointues, glabres , vertes, molles affez écartées l’une de l’autre. Les pétioles font aflez longs, flexueux , & s’insèrent dans la par: tie inférieure du difque des feuilles à quelque diftance des bords. Les pédoncules font axillai- res, fôlitaires , & fe ramifienr pour fupporter beaucoup de fleurs campanulées , blanches, ou légèrement purpurines , qui ne font gnères qu’une fois plus longues que le calice. Les folioles du calice font 2 & glabres. Le ftigmate eft bifide. Rumuph dit avoir vu cette plantes’élever au fommet des plus grands arbres, & avoir le tronc aufli gros que la cuifle. On la trouve très - abondamment à Amboine, dans les lieux fablonneux & couverts de bois, 5. Commerfon l’aufli rapportée de l'Ifle de Bourbon. ( v. f. In Ferb, D. Juf.). :. 89. LiseroN à feuilles d'Afaret; Cenvolvulus afarifolius. Convolvulus foliis reniformibus , latis, venofis ; caule volubili; pedunculis fubbifloris. L’exemplaire que nous poffédons de cette plante nous fait préfumer qu’elle s'élève affez haut, Ses tiges font cylindriques, glabres, vo- Jubiles , vertes, peu me feuilles fone . alternes , grandes, réniformes , entières ,Jiffes, fermes, veinées , larges de trois à quatre ee 20 db rie ÈS nt me 5 É “ LIS ces, & portées fur des -pétioles” éanaliculés longs d'environ deux pouces. Les pédoncules font plus Ings que les pétioles , & ont àèur fommet une ou deux fleurs, & peut : être quelquefois davantage, prefque fefliles fur deux à quatre petftes braétées fubulées, Les calices font courts & compofés de cinq folioles ovales, obtufes , dont les deux extérieures font plus petites. Les corolles font grandes , rubuleufes, longues au moins de deux pouces. Leur tube a environ un demi-pouce de diamètre. Leur limbe eft peu ouvert, & à cinq divifions poin- tues. Le ftigmate eft en tête didyme. Nous de- vons Ja connoiffance de cette plante à M. Rouf- fillon qui la rapportée du Sénégal où elle croît naturellement, (+. f.). 90. Lis&roN de la Caroline; Convolvulus ca- rolinus. Œonvelvulus folits cordatis integris tri- lobifque villofis, calycibus lavibus , capfulis hir- Jutis, pedunculis fubbifloris. Lin, Convolvulus folio hederaceo , arvenfis , flore el purpureo. Dill, H, Elth. 100. t. 84. f. 9 w Ses tiges font menues , volubiles , pileufes fur-sout vers la racine, felon la remarque de Dillen , & couvertes de feuilles alternes ; dont les unes font cordiformes , entières , & les autres, en petit nombre, cordiformes à trois lobes. Ces feuilles font à peine longues 2 deux Pouces : on y remarque quelques poils fins & veu ap É & Née Mo Panecÿle:, Canaliculés , au moins de là même Aongueur qu’elles. Les pédoncules font axillaires, foli- | taires , angaleux, garnis de quelques petites braëtées fubulées, plus épais que les pétioles qu’ils égalent rarement en longueur , & fou- tiennent une, deux ou trois fleurs. Les corolles ont la forme & la grandeur de celles du Liferon des champs, & font d’un pourpre élair: elles ént à leur bafe un calice à foliolesovales, poin- tues , qui s’avancent à peine jufqu’à leur par- tie moyenne, prefque glabres , feulement un peu ciliées à leurs bords par des poils blanchätres. Les capfules font rondes, pileufes vers Jeur fommet , biloculaires, à loges difpermes, &. s'ouvrent en quatre valves. Cette plante ha= ite dans Ja Caroline, Æ. (v. f. In Herb. D. Jar). %. 971. LiSzroN panduriforme; Convolyulus pan- œduratus. L. Coñvolvulus. folis aliis cordutis in- —tegris, aliis panduriformibus trilobifve; pedun- culis petiolo longioribus fubbifloris. | ” Convolvulus serie , flore amplo lr@to, fundo purpuree. Di. Elth. 101. t: 85! f. -09. Convolvulus.foliis inferioritus cordatis, fupério- ribus trilobis, calycibus pedunculis periolifque glabris, eaule rutefcente. Gron. Virg. 141: .que biloculaires. * 1ato, + ÉRREAÈNE LL | à uiess çy! driques, d’un rouéobfcur, . & :qui s'élèv ELeI SI 67 #64 racine eft épaiffé & oblonigue. I en More des tiges FAC SE CAES Les feuilles ont des fornies différentes ; & Tont-affes diftantes les unes des aüttes. Elles font routes pétiolées : celles du bas font entières, cordi: formes , pointues, vertes, un peu velues: celles du milieu font finuées, panduriformes , & affez fouvenc à trois lobes affez grands. Les plus jeunes font glabres ; entières , & d’un vert plus gai que les autres. L:s pédoricules font axil= laires, folitaires, plus longs que les pétioles, & portent une, deux ou trois fleurs. Le calice eft court, à cinq foliolés , dont les deux extérieures font plus .courtes & plus étroites, Les corolles font grandes, infundibuliformes, prefque campanulées : leur fond eft' d’un beau pourpre, qui s’avance & fe termine en étoile fur un limbe blanc, évafé & prefquentier. | Cette plante eft naturelle à l'Amérique fepten- trionale. TZ. (v.f. In Herb. D. Jüf:}).! - Obf. Nous laiffons cette plante parmi les Li- ferons , parce que nous foupçonnons à deux lobes fon ftigmate que Dillen fe contente de dire capité. Nos foüpçons font fondés fur ce que lé même auteur a vu les capfules qui n'étoient LP 92. LiseRON hédéracé; Convolvulus Hedera3 ceus. L, Convolvulus folits cordatis fntegris tri- lobifque ; pedunculis fuberifloris ; calyce punc= { F Pr qu É 9 F - Convolvulus florepurpu 60 3 éalyce, Elth. 99. t. 83. f,96. * Cette plante a des tiges f: rmenteufes HN à deux ou ærois pieds, Les feuilles, font alter« nes , pétiolées, cordiformes, entières ou divi= fées.en trois lobes, vertes, un peu moins fon. - cées-ädeur furface inférieure ; couvertes de poils. fins, & ‘plus courts que ceux; qu'on apperçoit fur les ere rameaux, les pédontiles des pétioles, Les fleurs, font portées ordinairement, au nombre de trois. fur des pédoncules axillai- res, folitaires , garnis de petites bra@ées, & à peu près de la longueur des pétioles, Leurs : pédoneules propres font fort courts. Les calices font hériffes de poils abondans & aflez longs, on y apperçoit beaucoup de points ou petits, tubercules noirs. Ils font compofés de lioles pointues, dont deux font pli Les. corolles font purpurines | wi moyéline grandeur , à limbe év tier. SCette plante croît na! Mexique, ©. Æ 564 LIS. . Convelvulus folio lanato, in tres lacinias di- tifo, flore 7: purpurso, Sloan, Hift. 1. p. 154.:t. 98. f. 2. Raj. Suppl. 381. Convol- ju Lars 2e trilobatus , foltis 6 nugine , denfori & leniffimé ac Veluti ad inffar girinqué obduëis , flore Reg purpureo.Plukn, Almag, 115. t. 167. f: 4. , Cette ‘plante a des tiges cylindriques, blan- châtres, lanugineufes & volubiles, qui grim- penc fort haut : elles font garnies de feuilles dyertes pétiolées , en cœur , divifées profon- ément en trois lobes, d’un vert blanchôtre, molles, & couvertes d’un duvet court. Les pé- doncules font axillaires, folitaires, & ( felon ja figure de Sloane ) paroiffent pluriflores, Les eorolles font affez longues , campanulées, & de couleur purpurine. Qn trouve cette efpèce à la 2 k 94. Liseron ‘trilobé. ; RS 4 trilobus. Convolvulus foliis inferioribus cordatis trilobis, Jüperioribus fubquinguelobis 3 pedunculis tri- foris. . Convolvulus pentaphyllos minor , flore purpu- reo. Sloan. Hit, 1. p. 153. t. 97. f. 1. Raj. . Les tiges de cette plante font légèrement — uleufes, menues,-glabres , volubiles, & s’é- èvent à deux ou trois pieds. Elles font garnies de feuilles alternes, en général moins longues ; 5 leurs pétioles, cordiformes , à trois lobes nt le moyen eft ovale, obtufes, muéro- fées , glabres. On en rencontre aflez fréquem- ment quelques - unes cordiformes , ‘entières, Celles du haut font plus petites: elles ont er- dinairement , à leurs ia, une fnuofité profonde , qui les fait paroître à cinq lobes, Les pédoncules font anguleux, à peu près de Ja longueur des périoles, & divifes fupérieu- reménte en trois pédoncules propres, fort courts, garnis de petites braëtées ovales. Les calices ont moitié de Ja longueur des fleurs : ils font com- hs de cinq folioles liffes, ovales, pointues & conniventes. Les corolies font petites, cylin- driques , de couleur purpurine cu violette, & leur limbe eft à cinq dents pointues, Le ftigmare eft en tête didyme. La capfule eft pileufe. Cette plante croît dans l’Amérique méridionale , & eft cultivée au Jardin du Roi. ©, (w. ».), | verte, tandis LIS duquel il nous paroït devoir être placé dans l'ot- dre des rapports. Ses feuilles font haftées , mals à lobes latéraux, courts, comree arrondis, & un peu anguleux, ce ga leur donne une ap- parence panduriforme. Elles n’ont guëères qu’un pouce & demi de longueur , en y comprenant les pétioles; & naiflent alternativement fur des tiges grêles, cylindriques, volubiles, & où l'où remarque quelques afpérités noirâtres & poin- tues, Ces afpérités fe retrouvent beaucoup plus abondamment fur les périoles & les pédoncuies. Les fleurs font portées ordinairement au nombre de deux fur des pédoncules axiliaires, folitaires, longs feulement de trois à quatre lignes. Elles font petites, campanulées, & environ une fois plus grandes que les calices. Les folioles cali- cinales font courtes, ovales , un peu obtufés, Cette plante croît à l’Ifle de France, & fe trouve dans l’'Herbier de Commerfon. (v.f. In - Herb. D. Thouin }). 96. LissroN bicolor ; Convolvulus bicolor.. : Convolvulus kirtus , volubilis ; fodiis fubcordatis , trilobis fubtüus incanis; pedunculis mulifloris. Au premier coup- d'œil, on feroit en quel= que forte tenté de le prendre r une Ronce. Ses riges font menues , cylindriques & grim- pantes : elles fonc couvertes , ainfi que les pé- tioles, les pédoncules & les calices, de pointé noirâtres, & de poils affez longs un peu roides, qui les rendent hifpides. Les feuilles font alternes ; plus longues que leurs pétioles , 1é« gèremént cordiformes ; à trois lobes ovales, pointus & entiers : elles font couvertes de poils fins , couchés, & leur furface fupérieure eft ue l'inférieure eft incane. Les pédoneules font axillaires , folitaires, multiflos res, plus épais & un peu plus longs que les pétioles. Ils font dichotomes, & munis à chaque bifurcation de deux braëtées linéaires, fubulées. Les folioles du calice font étroites, aiguës & affez longues. Les corolles font petites. Cette plante a été rapportée du Sénégal par M. Geof- froy. (v. f. In Herb. D. Juff. }. 97. Liseron althæiforme; Conuolvulus althaoï- des. L. Convolvulus foliis inferioribus cordatis finuatis ; fuperioribus pinnatifido- lobatis , fub- palmatis, pedunculis plerifque bifloris.… Convolvulus peregrinus, pulcher; folio beto nice. J, B. 2. 159. Tourncf. 85. Convolvulus 95. LisERON à feuilles d'Acétofelle ; Convol- argenteus , altheafolio: Bauh. Pin. 295. Morif.#t vulus acetofellefolius. Convolvulus leviter mu- ; 7 ricatus: foliis haftato = trilobss ; lobis larelilibus Hi ap. 13.4 mt 3. Hg Rte | altheafolio. Raj. Hift. p. 725. Clu£ Hift. 49.8 Convolyulus peregrinus Clufii. Lob. 1c. 613. Con- . volyulus betonice aliheaque foliis , repens arge teus. Barrel. Icon. LE 2. Convolyulus. Kniphs Ceng. 7. no. 13. F1. Fr. 299. 7. de @. Idem , humilier, viridior, pedunculis er "7 pedunculis brevibus fubbi- ris. ; . Her eft glabre, I] a dans fes feuilles elque chofe de la forme générale de celles Rumez acetofella, L, C'eft une plante se coup S plus petite que notre Lifegon. rilobé , au près Nm é "4 LIS y. Idem? laciniis foliorum longieribus, plerif- due fimplicibus. Convolvulus argenteus, e esse » fois Cenuiter incifis. Tournef. 85. Convolvulus minor, pentaphyllaus. Munt. p. 28. f. 137. Convolvulus agyptius. Veil, Ægypt. 73, t. 74. | La forme dé fes feuilles, & le duvet bian- éhâtre & doux, dont elles font fouvent revé- tües, ont faig comparer cette efpèce, tantôt à la Bécoine | tantôt À la Guimauve: Ses tiges , font foibles , herbacées, cylindriques , farmen- teufes, volubiles, & s'élèvent à la hauteur d'un pied & demi ou deux pieds. Elles ont des feuilles alternes: les inférieures, cordiformes, un peu aliongées, imitent affez celles de la Bétoine; elles font inégalement dentées & finuées dans leur contour , & portées fur des pétioles fou- vent plus longs qu'elles, Les funérieures ont des pttioles moins longs; elles onc auffi les bords lobés plus profondément, & quelquefois telle- ment qu’elles ceviennent prefque palmées , à di- vifions moyentes plus longues que les latérales. Les pédon.ules fent plus longs que les feuilles, & portent en général deux fleurs. Leurs brac- tées fonc filiformes, & naiflent au - defus de leur milieu: on en remarque fouvent aux pé- doncules partiels. Les fleurs font grandes, bien ouvertes, prefqu’entières , rougeâtres, & cein- tes d’un calice qui n’a guères que le tiers de leur longueur. Toute la plante eft couverte de poils quelquefois"affez abondans pour lui donner un afpect foyeux, Il nous femble que la culture œend fes feuilles plus obrufes, & en émouffe dents. Cette plante croît naturellement dans 1 Levant, en Afrique, & dans les parties mé- rtdionales de l’Europe. On la trouve au midi de la Françe. Elle eft cultivée au Jardin du Raï. Æ. (v.v.). Clufius dit que fes feuilles, mächces & miles fur la langue , ont une faveur légèrement âcre & amère. La variété £., qui vient de nos i méridionales , a conftamment les pédoncules uni- flores. Elless’élève moins , eft prefque glabre, & a généralement les fuilles beaucoup plus divifées. Peut- être mériteroit-elle d'être dif- tinguée, Nous avons vu dans l'Herbier de M, de Juffieu la plante y. Elle eft très- foyeufe, & a les feuilles divifées | prefque jufqu'à la bafe, en découpures linéaires , qui font la plupart fimples & en- tières. Seroit-çe une efpèse particulière, bien n’eft-ce qu’une fimple variété? 98. Ltseron Pa grd. Conÿolvulus angularis. L. Convolvulus foliis cordatis quinguangularibus integerrimis villofis, pedunculis multifloris. Mant. Convolsulus eaule volubili , foliis cordasis quin- LIs $6$ | grenpisrihes tomentofis pedunculis triflores. urm. FI, Ind. 46. €. 19. € 2. La nature des angles de cetre efpèce pareît devoir la diftinguer aifément, Ses tiges font volubiles & pubefcenres, Les feuilles ont des pétioles courts: elles font en cœur, à cinq an- gles, très-entières & hériffées de poils rou-. geâtres & Juifans, qui les rendent äâpres au toucher. Les pédoncules fonc axillaires, foli- taires, de Ja ‘longueur des feuilles, & portent ordinairement trois fleurs, Quelques-uns fort uniflores. Le calice eft pilzux, à divifions poin- tues. Les corolles font en cloche, trois fois plus longues que le calice , & de couleur oran- gée. Certe plante croît dans les’ Indes orien- tales, 99. LisemoN à feuilles de Vigne; Convo!- vulus vitifolius. Convolvulus foliis palmatis quin- qu'lobis glabrig dentaus , caule pilofo ; pedun- culis multiflorts. ere Convelyulus fimilis Bryoniæ alke foliis ville. fis. Plukn. Alm. 115. t. 25. f 3. Cenvolvalus vitifolius. Burm. FL. Ird. 45. €. 18. f. 1. i Ses tiges fonc velues & grimpantes. Les feuilles font alternes , pétiolées , palmées, divifées ju qu'à peu près leur milieu en cinq Iobes un peu dentés 8 acuminés: elles {ont glabres, & leur furface inférieure eft blanchäcre, Les pédencules font axillaires , folitaires & pileux: ils fe {é- parent en deux branches principales, qui fou+ tiennent plufieurs fleurs. Les calices font velus;. les corolles en cloche, de couleur orangée, & affez grandes. Les ftigmates font reg buleux. Cette plante croît naturellement dans les Indes orientales. he. 100. LisEroN paniculé; Convolvulus panicu= latus Convolvulus foliis palriatis : lobis feptenis ovatis acutis integerrimnis, pedunculis paniculatis. Lin, Pal Madecca. Rheed. Mal. 11. p. 101.1. 49% Raj. Suppl. p. 374. Rips if Cette plante a des racines épaiffes, tubéreu= fes, longues d'environ un pied & demi, def- quelles il part des tiges grêles, liffes & grim- pantes. Les feuilles naiffent fur des pétioles ca- naliculés & rougeâtres : elles font alternes, pale, mées , à fept lobes entiers (rarement troisy cinq ). Les pédoncules font axillaires, foliraire rougeâcres , un peu courbes, & fe : en panicule. Les coroïles font bien d’un blanc rougeâtre en dehors, pu dedans, & beaucoup plus foncées Les calices font compofés de gl rondies, comme véficuleufes, d’un! qu fe rapprochent J'ene de,l'aurrt des fleurs. On trouve ce fablonneux à la côte de + 466 DIS - OBf. Linné regarde comme variété de cette plante le Modecca. Rheed. Mal. 8. p. 39. t. 20. que nous ñe croyons pas être de Ja même fa- mille, & dent nous ferons mention à l’article Modeque , comme d’un genre particulier, . 107. LisERoN pentaphylle ; Convolvulus pen- tarhyllus. L. Convolvulus pilofiffimus , foliis qui- natu- digitatis ; foliolis ovatis , acuminatis, pe- dunculis multifloris. Convolvulus americanus pentaphyllus & hepta- * phyllus major, Herm. Lugd. 183. t. 185. Rai. Hift. 1887. Tournef. 84. Jpomea pentaphylla, Jacq. Collsy. 2. p. 297. & Ic. Rar. v. 2. Con- volvulus pentapkyllos , hirfutus. Plum. Cat. p. 1. SOMMES UT ti : C'eft, une des efpèces qui s'élèvent le plus, Ses tiges , fes périoles, fes pédoncules & fes calices font pondués & hérifles de poils longs, abondans, affez roides, & de couleur rouffeitre, quelle conferve dans nos jardins. Elle a des racines longues , fibreufes & affez menues, dont il ne fort communémens qu'une tige qui s’al- fonge au point Que M. Jacquin en obférva une de trente- huit pieds de hauteur. La tige eft poils à fa bafe, où elle eft d'un brun cendré, de la grôffeur du petit doigt , & en apparence ? figneufe. On la voit plus haut rougeätre, grèle LE" _ 20, viuculis hirfusis. Plum. & verte vers fes fommités. Ses feuilles font al- ternes, digitées & périolées. Les folioles font au nombre de cinq, ovales, acuminées, très- entières, fefliles | & couvertes à leurs deux fur- faces de poils fins & couchés. Les pédoncules ont axillaires, cylindriques , folitaires | longs d'environ quatre pouces, dichotomes, ayant © fouvent de petites braîtées à leurs bifurcations, & portent de trois à fept fleurs fur de courts - pédoncules propres. Les calices font compofés de cinq folieles ovales, pointues , dont les deux extérieures font plus longces, plus hériffées , .* & légèremenñr purpurines. La corolle eft cam- panulée, environ une fois plus longue que le calice, d’un blanc jaunâêtre, & fon limbe ‘eft obfeurément divifé en cinq lobes un peu pointus. Le ffigmate eft en têce & à deux lobes. La capfule eft à deux loges, qui renferment cha- cure deux femences. Cette plante croît naturelle- rent: dans Amérique méridionale, On la cul. * tive au Jardin du Roï, ©; [+.».]. Son facet | laiteux & a une faveur âcre, * 102. LIsERON à cinq feuilles: ConvoBulus wirguefolius. Convolvuluis foliis digitatis, gla- - bris, dentatis ; caule hifpido ; pedunculis multi: one RE .…Convolvulus pentaphyllos, folio glabro denta- mis. Cat. p. 1: Burm. er. ps 80. &. 91. Ÿ, 2, Tournef. 84. Convol- LIS vulus alius pentaphyllus , albus , cauliculis Aur- futis. Plum, MA. v. 2. tr. $ç. Convolvulus quine quefolius giaber americanus. Plukn. Alm, 116. t. 167. f, 6. An Convolvulus quinquefolius. Lin ? » Cette efpèce eft en général plus petite dans toute, fes parties que le Liferon penraphyile, & en diffère principalement par fes feuilles den: tées & glabres. Ses tiges font volubiles, menues, cylindriqués, hifsides, rameufes & très- longues. Les feuilles font alternes, périolées, digitées, à cinq folioles , dont la moyenne eft plus grande, longue de près de deux pouces , & large d'environ ur demi- pouce : cesfolioles font lan- céolées , légèrement & irrégulièrement den- tées, glabres & d’un vert gai. Les pédoncules font axillaires , folitaires, un peu velus , grêles, plus longs que les feuilles , dichotomes, & chargés de trois à fix fleurs, Leurs ramifications font accompagnées de petites braétées fubulées. Les corolles font blanches, campaniformes, à cinq dents, & munies chacune d’un calice pla- bre, à folioles ovales-aliongées, un peu ob tufes. La capfule eft à quatre loges. Cette plante eft naturelle à l’Ifle de Saint - Domingue, & fleurit dans les moïs de Février & Mars. (v. f. In Herb. D. Juff. ), # e 1C3. LissrON glabre ; Convolvulus glaber. Convolvulus folits digitatis quinatis : foliolis ova- to - lanceolatis integerrimis levibus ; pedunculis multiflorts. St Convolvulus glaber. Aubl. Guyan. p. | ETF | L. Ce Liferon a des tiges nombreufes , cylin- driques, flexibles, longues & grimpantes, Ses feuilles font alternes, digitées, glabres: elles - font compofées de cinq folioles ovales - lancéo- lées , très- entière Les fleurs naïffent fur des pédoncules axillaires, folitaires, multiflores, & divifés en longs pédoncules propres. Le calice eft fendu profondément en cinq parties longues, fermes, liffes, pointues. La corolle a un tube affez long, & un limbe évafé, à cinq Jobes ar- rondis : elle eft blanche. Le ftyle eft terminé, par deux ftigmates longs &-en lames aiguës. Cette plante croit dans l'Ifle de Cayenne. Elle eft laékefcente dans toutes fes parties. + (sf. In Herb. D. Ju.) nd ÉÉTIES 4 104. LiserON Veiné; Convolyulus venofuse onvolvulus glaber folis digitatis; foliolis pe- tiolatis , ovato- acuminatis ; petiolis communt- bus bafi cirriofis. LE 8. Idem? foliolis fubfeptenis angufloribus. és . Certe plante eft glabre, & nous paroït devoir. | s'élever à une affez grande hauteur. Elle a des tiges grêles, cylindriques, volubiles, Ses feuilles + LIS fpnt dipitées, À cinq folioles, &: -portéæ fur des périoles canaliculés, légèrement cxrheux à la bafe, un peu moins longs qu’elles: elles ont l’afpect de celles de l'Hedera quinquefolia. L.; leurs folioles font pétiolées , ovales, acu- minées , veinées, Æhrières, & celle du milieu eft plus grande que les latérales, & large d’en- iron d:ux pouces, Les fleurs font difpofées en corymbe fur des pédoncules axillaires, folitaires, plus épais que les pétioles, aflez longs, & di- wifés vers leur partie fupérieure eh ramifications dichoromes | accompagnées de petites braëtées fubulées. Les calices {ant courts & à folioles ovales. Les corolles ont près de deux pouces de longueur : elles font campaniformes , à large tube, & à limbe peu évafe, Les ftigmates pa- roiflent capités & didymes. Commerfon a rap- porté œrte efpèce des Ifles de France & de Bourbon. ( v. f: ). Nous avons vu dans l’Herbier de M. de Juf- fieu la plante que nous foupçonnons une va- riété de-ceile- ci. Elle a les feuilles à fept di- gitations beaucoup plus étroites & lancéolées. Ce fut aufli Commerfon qui la trouva à lIfle de France, __… 105. LISERON à graines velues ; Convolvulus eriofpermus. Convolyulus fruticofus foliis digita- ts 3 foliolis fubo“onis, linearibus, argufliffemis ; ferinibus valdé hirfutis. Les poils longs & nombreux , dont fes fe- mences font couvertes, fufliroient peut-être Aèuis pour le diftinguer des autres efpèces ; mais : nous trouvons en outre dans la ténuité de fon feuillage des moyens de le reconnoître aifément. Il cft glabre, & a des tiges cylindriques, li- neufes , grisâtres, farmenteules , volubiles, es feuilles fonc alternes, petites, digitées, & pont guères qu’un pouce de longueur, y com- pris les pétioles. Les folioles font communément au nombre. de huit ou.environ, linéaires & très - étroites, Les fleurs font difpofées aux aif- felles des feuilles en petites grappes à ramifi- cations dichotomes. Ces grappes font un peu pe longues que les feuilles , & afte&ent, dans es morceaux qui fervent à notre defcription, de fe porter d’un feul côté. Les calices font courts , à folioles obtufes, & n'ont guères que le quart de la longueur des fleurs. Les corolles font cylindriques & purpurines. Les femences font couvertes à leur partie convexe de poils longs, abondans, couchés, blanchâtres, comme Toyeux, & dirigés du fommet vers la bafe: elles font enfermées dans des capfules ovoïdes , lifles, deux fois plus Jongues que les calices, à quatre valves & à deux loges difpermes. Cette plante croît naturellement à Saint-Domingue. D. (+. f. In Herb. D. Juf.), 106, LiseroN à groffe racine ; Convolvulus < PER ns | … BTS s67 macrorkigos. L. Convolvulus foliis digitatis fep= tents integerrinus ; caule glabro ; pedunculis muis tifloris. : SpEr L Convolvulus co:cineus Ulus, radee craffiffimé. Plum. Car. 7° . Mn. 2. t, 58 Tournef. 84, Convolvulus foliis digitatis fepte- ais ; lanceolatis. Burm. Amer. p. 79. t, 90, 4% RTS Il à des racines tubérenfes, napiformesitrés- grofles, douces au goût, & remplies d'un fuc laiteux, I] en pouffle des tiges farmenteufes, d'un vert foncés à peu près de la groffeur du doigt , rameufes, volubiles , & aflez longues pour grimper fur les plus grands arbres. Les. feuilles font digitées & portées fur des pétioles longs & purpurins: les digitations font au nombre de fept, glabres, ovales-lancéolées , pointues ; un peu finuées, longues d’environ trois pouces , d'un vert gai, & lenr nervure. moyenne eft purpurine en deflous, Les pédon- cules fe voient aux fommités des rameaux : ils font axillaires , folitaires, courts, grêles, char- gés de cinq ou fix leurs. Les corolles font écar. lates , de la grandeur de la paume de Îa main, campaniformes, en tube à leur bafe, à limbe évafé & légèrement ondé, D'après ia defcripriot de Plumier , le ftigmate eft capité; mais eft- il, ou n'eft-il pas à deux lobes? Ne faudra: t- il pas faire de cette efpèce un Quamoclit ? Elle vient naturellement à Saint-Domingue. Ss racine pafle pour purgatiye, -, | A :4 107. LisxRON empenné; Convolyulus pennas tus. Convolvulus fokis pinnatis : pinnis tenuiffe= mis ; pedunculis longis [ubbifloris , ceroflis in= fundibuliformibus. Dora Jafininum millefolii folio. Bauh. Pin. 3958. Quamoclit. J, B, 2. 177. Camer. Horr. Med, p. 195. & Icon. t, 40. Gelfemino indiano pennate di fior fanguigno; per altro nome detio Qua+ moclit. Pona, Defcritt, Di monte Baldo. p. 71. Quimoclit foliis tenuiter incifis & pennatis. Tour- nef. 116. Convolvulus pennatus exuticus. Col. Morif. Hift. 2. p. 18. £ 1. €. 4. f. 7. Bona. Convolvulus exoticus , annuus, foliis Myriopkylli x f. Millefolii aquatici , flore fanguineo. Piukn.. Almag. p. 117. Flos cardinalis. Rumph. Amb. S. p. 421. t. 155. f. 2. Tfuria- cranri. Rheed, Mal. 11. p. 123. t. 60. Ipomaa. Miil. Di&,n I. & Ic. t. 214. Kniph. Cent. 8. n°, 53% mea Quamoclit. L. Convolvulus indicus tus. Munt. p. 29, t. 139. C’eft à l’occafon de cette plai ue Tour- nefort avoit établi fon genre Quamvelit | donc il avoit fondé le caraëtère fur la forme en en. tonnoir de la corolle, Linné, dans la fuites fentit l’infuffifance de. çe caraëtère ,,& y enjoie grit, pour conftituer fon genre /Ipomea;-deux autres , favoir le e capité , & la capfule # Rp 468 LIiS. à trois loges. Maïs il n’avoit pas affez oblervé e ces trois caraères n’étoient pas tellement inféparables qu’ils ne fuffent fouvent divifés. En effet beaucoup de corolles infundibuliformes renferment des ftigmates non capités; & l’on apperçoit fouvent des fligmates en tête dans des corolles campanulées. Ainfi nous avons cru devair renoncer à diftinguer les Liferons des Qua- mouille par la confidérarion de la corolle, & il nous a femblé plus naturel d’avoir égard feu- lement au nombre des divifions du ftigmate, qui nus indiquent aflez pofitivement celui des loges de la capfule. La plante, dont il s’agit maintenant , eftre- märquable par, fon feuillage & par léclat de fes corolles. Elle eft glabre dans toutes fes parties. Ses tiges font foibles, menues, volu- biles, & grimpent à fept ou huit pieds, lorf- e des fi lear en donnent les moyens. lle a des feuilles d'un beau vert , alternes, périolées | pe&inées, élégamment pinnatifides , & fi profondément qu’elles paroiffent entière- . ment ailées. Leurs pinnules font linéaires , pref- que filiformes, très-fouvent oppofées, fimples celles de la bafe feulement offrent quelquefois es fubdivifions }. On remarque fréquemment aux aiffelles des feuilles de jeunes pouffes qui ne fe développent point, & ont l'apparence de fti- “pules pe&tinées. Les pédoncules font axillaires & Plus longs que les feuilles, Il leur arrivé fou- vent de porter deux fleurs; & alors c’eft au- deffus de leur milieu, à l’endroit d’où partent deux petites bradées fubulées, qu'ils fe bifur- quent, Depuis cet endroit jufqu’à leut fommet, ils vont en s'épaifliffant , & l’on y remarque un renflement plus fenfible immédiatement au - def fous des calices. Le calice eft petit, & fes di- vifions font pointues. La corolle eft infundibu- Jiforme, de couleur écarlate très - vive , & lon- pre plus d’un pouce, Son tube eft étroit. Son imbe eft petit, beaucoup plus court que le tube, & à cinq divifions pointues. Le ftig- - mate eften têre à deux lobes, Cette plante croît _ dans les Indes orientales, & eft culrivée au Jardin du Roi. ©. (v.#). Nous lifons dans Rheed que fon fuc eft fternutatoire, & employé Comme tel avec fuccès dans quelques efpèces de maux de tés, - * Convolvulus (cairicus } foliis pinnato-pal: matis , ferratis ÿ pedunculis filiformibus | pani- culatis; calycibus lævibus. Lin. Si cetre cépèce efl différente de celle que nous avons décrise fous le nom de Liferon fti- pulé ; Linné lui a mal - à - propos attribué comme fynonyme de Convolvulus füliis laciniatis, vel guinquefolius. Bauh. Pin. 195. Quant à la figure à quil cite dans Veflingius , elle nous paroît conve- mir à noire Liferon althæiforme, Var, y, AinG LL L'IS- nous ignorons completement quelle eft l'efpèce dont il eft ici queftion. * Convolvulus (anceps ) foliis cordatis ; caule volubili utrinque carinato. Lin. Mant. 43. * Convolvulus ( Lara = ) fodiis cordatis : e pubefcentibus ; caule re@o , Fedunculis unifloris. Lin. * Convolvulus ( verticillatus ) foliis cordatis oblongis nudis , pedunculis umbellatis bifidis mut- tifloris. Lin, * Convolvulus ( crinitus ) foliis cordatis , fub= nudis ; capitulis hirfutiffimis , longe peduncula- tis , involucratis ; capfulé lavi. Caulis herbaceus, volubilis. (vw. f. In Hzrb. D. Juff. }. Ob/ervations. Outre le grand nombre de Liferons que nous préfentons ici, il en exifle éncore, dans les Herbiers que nous avons été à même de con- fulter , plufieurs autres deïquels nous n'avons pas en-rcpris la defcripsion, parce que les mor- ceaux que nous en avons vus , étoient trop défeftueux , & ne pouveient fervir qu’à nous faire préfumer l’exiftence de ces efpèces. 11 eft fMible que quelquefois nous ayons offert comme efpèces diftinétes de les variétés , où comme variétés des efpèces différentes. De pareilles er- reurs nous paroiffent difficiles à évirer dans un enre fi nombreux, & fur-tout dans celui-ci oi la valeur des carcétères eft fi difficile à ap- précier ; où ces caraétères font la perse fi inconftans , & où prefque toutes les efpèçes font exotiques. Les grands rapports des Liferoris avec les Quamoclirs, & Îa difficulté d'appercevoir, | fur des échantillons defféchés & fouvent incom< plets, la marque qui les diftingue, font une autre fource d'erreur ; & vratfemblablemert quelques- uns de nos Liferons devront être, lorfqu’on les connoîtra davantage, rangés parmi les Qua= moclits. Relativement aux feétiens qu’il eft rou- jours important d'établir dans de grands gen- res, nous avons éprouvé à l'égard de celui-ci de nouveaux embarras. En effet la divifion que Linné a faite des Liferons, en volubiles & en non volubiles, bien que Ia plus naturelle, à notre avis, eft pleine de difficultés én ce qu’elle ne nous offre point de ligne de démaréario® exaéte , & en ce que fort fouvent les Herbiers ne nous montrent pas à laquelle des deux fec- tions un Liferon dois appartenir. D’ailleurs le nombre des Liferons volubiles eft plus confidé- rable de beaucoup que celui des non volubilesz ce qui rend les coupes difproportionnées. Nous ne nous diflimulons pas que la diftinétion que noùs avons adoptée , & qui eft fondée fur le nombre des fleurs, rompt des rapports natu- rels, & a aufli des inconvéniens ; mais elle nous a femblé plus commode & moins difficile. : Par M, DssROUSSEAUX, s : LISERONS * RUES PS “DÉS Le LISERONS ( les) ; famille de plante ainfi nommée, parce qu'elle eomprend plufieurs gen- res qui ont des rapports très - marqués avec celui des Liferons proprement. dits, qu’elle comprend également. _ Les plantes qu'on rapporte à certe famille font la plupart herbacées , quelques-unes ligneu-' fes, & plufieurs un peu laétefcentes, Leur tige fouvent eft farmenteufe, volubile; & leurs feuilles ; le plus fouvent fimples , font toutes alternes, Prefque toutes ces plantes n’ont point de véritables Aipules. ' Leurs fleurs font hermaphrodites , complettes, & ont en général un calice partagé en cinq fo- lioles ou cinq découpures; une corolle mo- nopétale , régulière, à limbe le plus fouvent quinquéfide ; cinq étamines attachées à la co- rolle ; & un ovaire fupérieur , qui: fe change en une caplule à plufieurs loges, Voici les prin- cipaux genres qui appartiennent à cette famille, (7: Juff. Gen. 132, ). * Un feul ffyle, Le Maripa+ . +... .. Maripa. Le Mouroucou ,.,,. Mourvucoa. Le Retzi:. …...: 4... Retzia. L'Endrach ... . .. , . . Humbertia, Le Liferon : . , . . . . . Convolvulus. : # # Pufeurs Rte ù Ë La Liferole . , . . . : .. Evolvulus; Le Nam: ,, Nano. . La Coutarde . . ., . . .: Hydrolea, Æa Sagone ….. .., . . . Sagoneès< -;. La Creffe 4, is Greffe 7 La Cufcute , . .,..., Cufeutas LISIMACHIES ( les); famille de plante ainfi nommée parce qu’elle comprend plufieurs genres qui ont'de très- grands rapports avec celui des Lifimaques , qu’elle comprend égalèment, Les plantes qu’on rapporte à cette famille font communément des herbes , la plupart vivaces par leurs racines, ayant des feuilles oppofées ou al- ternes, & des fleurs monopétales, le plus fou- vent régulières , axillaires ou terminales. Les fleurs de ces plantes font hermaphrodites, Complertes, & offrent en général un calice à Cinq divifions (rarement moins ou davantage); une corolle monopétale | en roue ou hypocra- tériforme, à limbe le plus fouvent quinquéfide ; Cinq étamines (rarement plus ou moins }, atta- chées à la corolle, & au même nombre que Jaires, foir terminales, fouvent d’un : LIS 569 fes"divifions auxquelles elles font oppolées ; un ovaire fupérieus, «qui fe change en une capfule uniloculaire, conterant plufieurs femences atta- chées à un placenta libre & central. Voici les principaux genres qui appartiennent à cette fa- mille, ( v.Juff. Gen. 95. }. a. La Primevère .. .. .. Primula. - _ L'Andfoface 7, : 7: 2, Andro/a:e. La Cortufe . , , .-. .. Corrufa, La Soldanelle . . .. .. So’danel!a. La Gyrofelle . . . .… +: Dodecatheon, Le -Cyélame ; :. 5: Cyclamen. L’'Hottone .: . . . : . . Hot:onia. * La Lifimaque . . . . . . Lyffmachia. Le Mouron ...,..,. Arigallis. * La Centenille , . .. . . Centunculws. Le Samole , : ... 5: . : Samolus. Le Shefède ._. . , . . Skeffieldia. L’'Eupare ”. , 4: ./:, Émpia ” La Trientale . .,.,. +. Trientalis. La Limofelle .. . ., . Limofella. : L’Utriculaire . . . . +. Utricularias La Graffeite . . . . . . Pinguicula. LISIMAQUE ; LYSIMACHIA. Genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Liffmachies , qui a des rapports avec le Mouron, & qui comprend dès herbes à feuilles fimples, oppofées ou verticillées, & à fléuts foit axile agréable, | : Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir un calice quinquéfid:; la corolle en roue; cing étamines ; une capfule £lobuleufe ; uniloculaire , À cinq ou dix valves. CP ER Le CARACTERE GENERIQUE... Chaque fleur offre 1°. un calice per flantes partagé en cinq découpures pointues. Des 2°. Une corolle monopétale , En roue; tube | nul ou prefque nul; limbe plane, partagé en lobes ovalës - oblongs, 3°. Cinq étamines , dont les filamens fubulés oppofës aux divifions de la corolle , élargis vi feur baf, portent des anthères ovales «poin tues, prefque fagittées, cn 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, ftyle filiforme , de la longueur. à ftigmate obtus. Le fruit eft une capfale laire, s’ouvrant par fon. valves | & contenahé. leufes , attachées àèu globuleux & por een | 70 LIS Bas CUS. . * Pédoncules multiflores. 1. Listmaque vulgaire; Fl. Fr. Lyffmachia vulgaris. L, Lyfimachia paniculata : racemis ter- minalibus. L. Mill. Dié, n°, 1. Blackw. t. 278. Pollich. Pal, no. 199. Leerf. Herb. no. 140. FI. Dan, t, 689. Kniph. Cent. 7. no. 49. Sabb. Hort. HT 41.42: : Lyfimachia lutea major, ga Diofcoridis Baub. Pin, 245. Tournef. 141. Lyfimachia lutea. J. H. 2. p, 91. Raj. Hift. 1021, Fuchf. Hift. . 492. .Eyft.Tab.267. Lyfimachium legitimurn. où, Pempt. 84. Lyfimachia lutea, Lob. Ie. 341. Lyfimachia lutea communis. Cluf, Hift. 2. p. 50. Lyfimachia: Hall. Helv. n°. 630. _ 8, Eadem foliis ternis | vel quaternis , vel quinis, C'eft une des belles plantes indigènes de Elle s'élève à la hauteur de deux ds , fur des tiges droites pubefcen- | prefque fimples. Ses feuilles font S. quelquefois ternées, ou quaternées , où même quinées, prefque fefliles, ovales-lan- céolées , acuminées , légèrement ondées fur les Bords, verres, pubefcentes en deflous, & lon- © gues de deux pouces & demi à trois pouces, … {ir un pouce ou un peu plus de largeur. Les surs font jaunes, naiflent fur des grappes co- rymbifôrmes & terminales, d'un aîpeét très- agréable, Les filamens de leurs étamines font un peu connés à leur bafe. Cette plante eft com- _ mune en Furope , le long des ruifleaux, dans _ Jés foffés aquatiques , & fur le bord des étangs. (v. v.). Elle fleurit dans les mois de Juin uillet. Elle eft un peu aftringente & vul- empt. 20: : 29h95 Bat. Mill, Di@. n°6 * 2 On peur regarder cette Lifimaque comme Ja lus belle des efpèces de ce genre. En effet, 2 longs épis & {on feuiflage prefque glauque dent - très - agréable à Voir, Sa racine, eft vivace, poulfe des tiges hautes de deux is pieds, droites, cylindriques : : feuillées, sr Jat es , pourprées ou verdâtres. Ses euilles font : plupart oppofées (les fupérieures font pre | leur bafe , lies, : mofa. Lyfimachia racemo laxo terminali, peta | LES qu’altérnes), fefliles ; linéaires - lancéolées , en- tières , liffes, d’un vert glauque , très - fine ment ponéluées en deflôus, & à nervures laté- rales, à peine apparentes: elles ont environ cinq pouces de longueur. Les fleurs fonc blan- ches , pédicellées, & difpofées fur de longs épis droits & terminaux. Les découpures de la corolle font obtufes; les capfules font à cinq valves, & mucronées par le ftyle de la fleur. Cette belle efpèce croît en Éfpagne | & eft très - propre à l’ornement des parterres. Elle fleu- rit en Juillet & Août. 7. (v. v. }. ’ 3: LISIMAQUE noir - pourpre; Lyfimachia atro. purpurea. L. Lyfimachia fpicis terminalibus , pe- talis lanceolatis | ffaminibus corolla longioribus. Lin. Mill. Di&, n°, 3. Lyfimackia orentalis angufifolia , flore pure pureo. Tournef. Cor. 7. Commel. Rar, 33. t:199% Ses tiges font droites, anguleufes par la dé- currence des bords & de la nervure des feuilles, hautes d’un pied & demi, feuillées dans toute leur longueur. Ses feuilles font nombreufes ; lancéolées , prefque. fpatulées , rétrécies vers leur , Slauques, & la plupart oppo- fées. Les fleurs viennent ur. 2. FR ra & font fefliles fur l’axe de leur épi, Elles ont un calice d’un noir pourpre , la corolle rouge, à pétales droits & pointus, & les étamines plus longues que la corolle. Cette plante croît : naturellement dans le Levant. ©. (v. f. In H. Juf, ). ni 4. LISIMAQUE orientale ; ZLy/fmechia orien- ‘tals. Lyfimachia racemis terminalibus | ffamini= bus corolla brevioribus , foliis lanceolatis fubpe- tiolatis, ; RES" Lyfimackia fpicata purpurea minor. Buxb. Cent. 1. p. 22, t, 33. Lyfimachia crientalis minor, Jolits glaucis annuentibus, flore purpureo. Till. Pif. 106. t. 40. f, 2. Lyfinachia atropurpurea. Murray. In Comm. Gott. 1782: p. 5. t.1+ Cerce Lifimaque a de grands rapports avec la prétédente, & n’en eft peut-être qu'une va- riété, Néanmoins elle cf un peu plus, petite , à fleurs pédicellées , à pétales un peu obtus, & à étamines plus courtes que la corolle. Sa tige eft garnie de rameaux courts, & s'élève à environ un pied de hauteur. Ses feuilies font liffes, lancéolées, pétiolées ; les inférieures font oppoñées, & les fupérieures alternes. Cette plante croît naturellement dans le Levant, dans les prés. o1. (v. f.). . RSR s. ListmaqQue à grappe ; Lyfimachia hs & : CPR “ lis . lanceolatis patulis flaminibus longioribus RP Lyfimackia floridana lutea minor, c ke # binatis foliis ; nigris punélis notatis ÿ flori ES LES : 0h D épi Mon Pluk. Amañth. 139. €. 28. f. 4. . ENS Pa plante eft glabre , & remarquable par la grappe longue & très -läche qui la rér- mine. Sa tige eft herbacée, tétragone , life, rnie de quelques rameaux oppoles , feuillés & ériles. Les feuilles font oppolées, lancéolées, pointues , entières , prefque fefliles. La grappe * eft droite, terminale, lâche , longue de fix à neuf pouces, & très-fimple, Les pedoncules pro- pres font fiiformes , longs prefque d’un pouce, épars, accompagnés à leur bafe de braétées li- nméaires, longues d’environ trois lignes, Les fleurs font jaunes, tachetées de rouge , ouvertes en éroile , & ont les étamines plus courtes que la corolle. Cette efpèce croît dans la Caroline , & nous a été communiquée par M. Frafer. [ v. f. ]. 6. LisiMAQUE thyrfiflore ; Lyfimachia thyrfi- flora. L. Lyfimachia racemis lateralibus pedun- culatis glomerato -capitatis , foliis lineari-lan- ceolatis feffibus. * “e Lyfimachia bifolia, flore globofo luteo. Bauh. Pin. 245. Tournef, 141. Lyfimachia altera , lu- ta lobelis ; flore quafi fpicato. J. B. 2. p. 902. Lyfimachia lutea 3. five minor ; & Lyfimachia dutea altera lobelii. Cluf. Hift. 2. p. 53. Lyfi- emachia lutea altera [. Lyfimachia falicaria. Lob. Ic. Part. ee 63. Lyfimachia lutea, flore glo- bofo. Raj. Hift. 1022. Lyfimachia. Hall. Helv. ño. 633. Lyfin ia. Mi SU MTS a ce qu'il y a de plus remarquable, Sa tige é Eau dun picd “rote ; File” feuillés, x . peu velue vers fon fommet. Ses feuilles, pref- _ que femblables à celles de la Salicaire, font oppofées, linéaires - lincéolées , fefliles, glabres , finement ponétuées, & d’un vert pâle: celles du bas font courtes ; celles du milieu font les plus longues ; les fupérieures font fort rappro- chées les unes des autres. Les pédoncules font , Di&, n°.2, F1. Dan. poftion des fleurs dans cerre efpèce ef 1 _ceolats fubcordatis , petiolis margine x FRE L'IS S74 Lyfimachia foliis ovato - acutis quaternis. Gton. Virg. 20, Anagallis marina lutea , foliis latis Jflellatis. Petiv, Gaz, $. t 9. f. $. Anagallis lutca , foliis & floribus ex eodem exortu quaternis ex æqualbus furculorum intervallis cruciatim po- fitis. Piuk, Mant. 12. t, 333. f. 1: Zy/imachia lutea, punéatis foliis , & floribus quaternis. Pluk. Amalch, 140, Tab. 418. f. 3. : Ses tiges font hautes d’un pied & demi ,fim- ples , feuillées , glabres, où quelquefois un peu velues. Les feuilles font verticillées, quatre en- - femble à chaque nœud: elles funt ovales-poin- tues , quelquefois ovales-iancéclées , prefque feffiles, glabres en leurs furfaces . & parfemé de points oblongs , très- diftin@s. Les pédoncules font axillaires , filiformes, uniflores , longs pref- que de deux pouces, & quaternés à chaque nœud comme les feuilles. Les fleurs font jaunes, ouvertes en étoile , à pétales un peu dentés au fommet , & marqués de quelques taches rouges, Cette plante croit naturellement dans l'Amé- rique feptentrionale. Elle eft très -diflinguée de la fuivante, ( ». f.). CE 2 Hd 8. LtSIMAQUE ciliée; Lyfimachia ciliata, Ly- fimachia foliis fubcordato-ovatis acutis petiola- is inpunéatis , petiolis ciliatis, pedunculis uni= floriss : 5e Fa Lyfimachia canadenfis , jalappafoliis. Sarac. Canäd. Walth. Hort. 32. t. 12. SRE 1. p. 203. n°. 6. Lyfimachia füllis cv: Linie, fre folie. Wachend Ur. Lyffmachia ciliata. Lin, Spek D at0. jf 7- = er a Cette plante eft fort différente de celle qui précède, & ne peut convenablement hit être réunie comme variété. Dans celle - ci les feuilles ne font nullement poñétuées, &'ont uné dif. + . La pofition & une forme très- differentes de celles de lefpèce ci- deffus ; mais il paroït que Linhé n’a pas bien connu la précédente, puifque dans fon fecond Manuiffs , P- 335: il corrige la phrafe de fon Species , qui portoir foliis Fabfeff : libus, ce qui eft-très - vrai, pour. mettre à la place foliis petiolo crliatis, ce qui ne convient évidemment qu’à celle-ci, quoique dans-une variété du Lyfimachia quadrifolia , les feuillés foient légèrement velues ougciliées dans ne? contour ; mais elles ne font pas véritabl pétiolées comme dans celle - ci; d'ai difpofition verticillér, &-les poin bles de leur fuperficie, ne peri les confondre avec celles de liée, : F4 | La tige de cetre efp rement fimple ; térragc Ses feuilles font opp quifois quaternée Jorfqu’il offre:.le- point _axillaires , oppofés, plus courts que les feuilles, _ nullement divifés. Ils fouriennent chacun à leur _ fommer , des fleufs très-petitcs , jaunâtres, _ un peu pédicellées, ramaflées, difpofées en grappe très- courte. ovale - globuleufe, prefqu’entête, _ ou en épi fort court. Leg pédoncules propres , ‘ maïffent chacun de l’aiffellé” d’une petite braée _ Jancéolée, Cette plante croît en Europe , dans les lieux humides & marécageux. D. [v.f.]. Ses fleurs; felon M. Pollich, font quelquefois à fept € :* Pédoncules unifiores. RL LISIMAQUE à quatre feuilles ; Lyfimachia _ * quadrifolia. L. Lyfimachia foliis quaternis ova- .. to acutis punflatis fubfeffilibus ; pedunculis fili- | _ formibus quaternis unifloris. “+ ae x à * $72 GES oppofss. Ces feuilles font pétiolées , ovales-poin- tues,. arrondies & prefqu'en cœur à leur bafe, & prefque femblables pour la forme à celles du Mirabilis Jalapa. Leur pétiole eft canalicuié, & cilié fur les bords. Les pédoncules font uni, flores , viennent aux aiflelles des nœuds fupé- rieurs. Les fleurs font jaunes , bien ouvertes, légèrement penchées fur leurs pédoncules. Cette plante croît dans l'Amérique feptentrionate, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. ( v. ». ). - 9: LISIMAQUE ponduée ; Lyfinachia punétita. L. Lyfimachia foliis oppolitis quaternifve lanceo- latis nigro- pun&atis fub{effilibus, pedunculis axil- | laribus breviufculis unifloris. Lyfimackia lutea minor , foliis nigris punélis notatts. Bauh. Pin. 245. Tournef. 141. Raj. Hif. 1022, Lyfimachia lutea minor. J. B. 2. P. 901. Blattaris affinis planta minor, flore luteo, foliis nigris pundis notatis. Morif. Hift, 2. P. 491: fec. 5. t. 10. f. 1ÿ. Lyfimachia lutea 2. Cluf, Hiff. 2. p. 52. Lyfimachia punéata. Scop. Carn. 2. p. 138. n°. 215. Jacq. Auftr. 4. €. 366. Lyfimachia guadrifolia. Mill, Di&, n°, 10, .- Dahs Pétar où nous voyons cette plante, elle SE tout à- fe glabre : cependant d’autres Botaniftes, lui attribuent des feuilles & des calices velus. Sa racine eft allongée , ram- pante , traçante , garnie de fibres: elle pouffe une tige droite, feuillée, un peu rameufe, haute un pied à un pied & demi. Ses feuilles font oppolées, quelquefois ternées ou même quater- nées , lancéolées | pointues aux. deux bouts, prefque fefliles , & longues de deux pouces & demi à trois pouces fur moins d’un pouce de lar- &eur, Elles font parfemées, fur - tout les plus jeunes, de petits points noïrâtres, qui font ar- rondis, & non allongés comme ceux de la Ly- … fimaque à quatre feuilles, no. 7, Cette plante £roît dans la Hollande , &c., fur le bord des rivières ; on la cultive au Jardin du Roi, Elle fleurit en Août, Æ. (v. v.). : + 16. Lis1MAQUE polygonée ; Lyfimachia linum- fellatum. L. Lyfimachia calycibus corollam fu- z K = bus , caule eredo ramofiffimo. Lin. ÆYfimachia annya minima, polygoni folio. ournef, = Linum minimum flellatum. Bauh. Pin, 214. Prodrg107, n° 3. Raj. Hift, 1076, n°. 22. Magn. Bot. Monfp. 163. t, 162. Lifi- maque linière, FI. Fr. no. 332--2. Elle à le port d'une Sabline ou d’un très- petit Lin, Ses tiges font hautes d'environ trois pouces, droites, grèles, prefque filiformes , très- rameufes , & feuillées dans toute leur longueur. Les feuilles font petites, oppolées,. lancéolées, pointues , fefliles | glabres ainfi que toute la . plante, & nullement. ponctuées. Les Pédoncules < font axillaires > alternes, uniflores, un peu plus 1 Æ a ts que les fleurs, La corolle eft moins grande BE:S que le calice; Îles capfules font à valves, cin . Cette plante croît dans les régions duel de la France & en Italie , fur les collines, Q. (:v. ». ). 11. LISIMAQUE de Bourbon ; ZLyfimachia mauri- trana. Lyfimachia foliis fparfis fpathulatis punc- tairs, caule eredo , pedunculis unifloris axilla= ribus. PE Eïle a le port du Liferon tricolor , & elle eft fingulière en ce que fes feuilles ne font point oppolées, comme elles le font Ja, plupart dans les autres elpèces. Sa tige eft longue d'un pied, droite ou afcendante , un peu épaifle, quelquefois fimple , quelquefois un peu rameu- fe, glabre, & anguleufe par la décurrence des bords des feuilles. Ses feuilles font éparfes , fpa tulées, obtufes, entières, glabres, ponétuées : les inférieures font les plus longues, &. moins rapprochées entr’elles que les fupérieures, Les pédoncules font axillaires , uniflores , plus courts que les feuilles, Les capfules font uniloculaires, polyfpermes, quinquévalves , mucronées par le ftyle de la fleur. Commerfon a trouvé cette plante dans l’ffle de Bourbon. (v. f: ). _12.-Listmaqu 5 FL Fr. Lyfimachia nemorume L, Lyffmackhia foliis ovaris acutis » caule procumbente , pedunculis dongitudine folio= run, … FES Lyfimachia humififa , folio fubrotundo actus * minato , flore luteo. Tournef. 141. Anayallis® lutea nemorum. Bauh. Pin, 252. Morif, Hift.2. p. 569, fec. $.r. 26, f. $. Anagallis lutea, nüm= mulariæ fimilis. J, B. 3, p. 370. Anägallis lutea. Raj. Hifl. 1024. Lob. lc, 466. Anagallis. Clu. Hift. 2. n°. 618. Pollich, Pal, no. 207. Fi. Dan, t. 174. Mill, Di&. n°, 9. ut Ses tiges font couchées, cylindriques , gla= bres, rougeâtres , tendres, longues de fix à huit pouces. Les feuilles font oppofées, ovales | poin= tues, un peu pétiolées , très- glabres : elles for= ment des entrenœuds plus grands 8 moins nom- breux que ceux de la fuivante. Les pédoncules font axillaires , filiformes, ifres , aufli longs & quelquefois plus longs que les feuilles. Les fleurs font jaunes, petites, à folioles calicinales, étroites, aiguës, Cltre efpèce croît en France, : en Allemagne, en Angleterre ; dans les bois humides , les lieux très- ombragés, Æ. (v, v.). Elle fleurit en Juin & Juillet. + 33. LtsrmaQue monnoyère ; F1. Fr. Lyfma= chia nummularia. L. Lyfimachia foliis ovato- Jubrotundis , caule repente | pedunculis folo bre= 7? vioribus. Ne Lyfimachia humifufa, folic rotundiore, flors luteo, Tournef. 141. Nummularia major luteas Bauh. Pin, 309. Nummularia f. centimorbia: Je p. 182. Lyfimachia. Hall. Hely. n° P _L'LT ; B. 3. p. 370. Raj.-Hift. 1099. Lob. Ic. 474. Doris Dod. Pempt. 600, Camer. Epit. 755. Blackw. t. $42. Centimorbia. Fuchf, Hift. ) .p+ 400, Hirundinaria Ananas major ( & minor ). Tabern. 874, ummularia. Morif, Hift, 2. ps 567. Lyfimachia. Hall, Helv. n°, 629. Mill, Dit,-n°. 7, Fl. Dan. tt. 493. Pollich. Pal, no, 202. Kniph. Cent. 8. no. 64. Ludw. E@. t. 148. Vulg. La Nummulaire ou l'herbe aux écus. Elle eft conftamment diftinguée de la: précé- * dente par fes fleurs plus grandes, fes pédoncules plus courts, & fes feuilles nullement pointues. Ses tiges Bac un peu tétragones, rampantes , couchées fur la terre, & longues d’un pied ou quelquefois davantage. Ses feuilles font oppo- fées, ovales, arrondies , fans pointe, un peu en cœur à leur bafe, & portées fur des pétioles courts. Les pédoncules font axillaires , uniflores, plus courts que les feuilles. Les fleurs fone jaunes, affez grandes , & ont neuf lignes ou environ de diamètre. Cette Lifimaque croît en Europe , dans les près, les pâturages humides , les lieux ombragés. TL. (v. v.). Elle eft un peu aftrin- . gente, vulnéraire & déterfive. On emploie quel- Y où qu’ quefois fa décoétion dans l'eau ou le lait contre les pertes de fang, la diarrhée, & les fleurs blanches; en gargarifime cette décodion raffer- mit,les gencives des fcorbutiques, &g déterge les ulcères. de la bouche, : D is SE LPS de Mi © LISSE ( ZLavis ): Terme -que lon à fouvent occafion. d'employer: dans les delcriprions des tes, & par lequel on défigne qu’une. plante une partie de plante na ni poils, ni afpé- rités quelconques à fa fuperficie. Lf, neft.point, pour nous , fynonyme de glabre; car pour qu’une tige foit glabre, il lufht felon nous qu'elle ne foit point chargée de poils: au lieu que pour qu'une tige foit Life, non feulement elle ne doit point être garnie de . poil; mais même il faut que fa furface foit unie, ans tubercules ,. ni afpérités quelconques. Ces deux termes [ Zifé & glabre ] qui offrent cha- cun l’expreflion d’un caraûère particulier bien : diftin& , font trop fouvent confondus ou em- Ployés Vun pour. l'autre dans les ouvrages de Linné. : s LITCHI;Evpxorr4. Genre de plante à fleurs polypéralées , de la famille des Savoriers,. qui a beaucoup de rapport avec le Knépier | Me- licocca ]; & qui comprend des arbres exotiques, à feuilles alternes , aîlées fans impaire ; & à fleuts petites ; difpofées fur des panicules ter- minales ; auxquelles fuccèdent des fruits pulpeux, _très-bons à manger, dans une efpèce, .: Le caraëtère effentiel de ce genre eft d’avoir, “un calice a cinq dents; cing pétales ; fept éta- mines; le ffigmate bifide. Une baie cor- _tiqueufe , tuberculeufe ; monofperme. _malä-provos dans Mort. Kesvenfis + He se CARACTERE GENERIQUE. La fleur offre 19, un calice petit, mono- phylle à cing dents ou cinq divifions, & ve- loùté en dehors. . | 2°, Cinq pétales [ je n’en ai jamais pu voir aucun fur le fec, quelque jeunes que fuffent les. fleurs | très-petits,.velus intérieurement, caducs. 3°. Sept étamines ; dont les filaments faillans hors de la fleur , & velus inférieurement , portenc des anthères ovales, bilobées, 4o. Un ovaire fupérieur, bilobé ou didyme, velu , furmonté d’un ftyle. prefqu’aufli long que les étamines , bifide au fommet, à ftigmates ouverts. Le fruit eft.une baie fphérique, c nfervant. à fa bafe les reftes d’un lobe avorté | à écorte coriace dont la fuperficie eft par-tout couverte de tubercules feutiformes, uniloculaire, pul- peufe, monofperme. La fémence eft prefque glo- buleufe , rronquée à fa bafe, très-lifle, & en- veloppée. d'une fubftance -pulpeufe dans lérat frais, mais qui, parle defféchement, fe change en une tunique | arillus ] épaifle & Charnue, | LL Obfervation. Ce gente eft très-diftinqué de celui du Sa vonnier [ S:p'ndus.] avec lequel on le réunit vol. 2, ps 36. ]: ro. Par le caralière de fon calices & de fa corolle qui eft fort diffé dans les Sapindus ; 20. par fon piftil til , dont l'ovaire neft jamais à trois lobes, & n'offre ni trois ftyles, ni trois frigmatess; 30. par fon fruit qui, même fans avortement , ne pourroit Jamais être compoié de trois baies ou de trois capiules--æéunies, #4. ä Cite És:?,;2cC 14. 1. Lircnt ponceau ; Esphoris punicea. En- phoria foliolis ovato - lanceolatis utringue gla- bris, baccis fcabris pnniceis. Lifchia f. Lifchion Indie orientalis. Zanon. Hiffi-p. 147% t. 108. Eit-chi. Dubaide, Chin, 2. pe 144. 6g. ad tab. p. 154: Li-c', Jonft, Dendr.. Ps 475. t 136, La-tji. Gsbs Ir, 192. s04 Ofe [= Ufao. Ray: Hit, 3 Luz, pe 52. n°. 134 chi Chinenfis. Soñnerat. Ir. 114, &. p: 230. t. 129. Litchi, Buchoz-Ic, Colof, Euphoria, Commers. & Juf, ge < talta Chinenfis. Gœrtn. p. +97 Arbre fruitier de la Chir ée ar où 18 pieds de haureur. Ses branches s'étendent ontalement de tous côtés au Join & prefqu’hori nta me rameaux eft ponduée; L’écorce de fes aux fon bois 4 eft blanc , tendre, & contient une moëlle abondante, Ses. feuilles font alternes, ailées 2 $74 LIT : « L2 L4 4 fans impaite ,. & compofées chactüine de deux ou trois paires de folioles lancéolées, pointues aux deux bouts, glabres, lifles & prefque fui- fantes en deffus, d'une couleur terne en deffous, - & affez femblables pour la forme aux feuilles du Laurier rouge [ Larrus borbonia ] : Ces Fo- lioles font un pèu pétiolées, munies en deffus d'un fillon longitudinal, & en deflous d'une côte un peu relevée qui y correfpond. Les fleurs font petites, & difpofées fur des panicules là- ches, terminales, & qui naiflent aufli des aif- felles des feuilles fupérieures. Leur calice eft court, prefque tronqué en fon bord, & à cinq dents peu apparentes, Il eft velouté en dehors, ainfi que les pédoncules, Les ‘fruits dans leur jeunefle font ovales-oblongs, & hériflés de tu- bercules faillans, un peu pointus, nombreux & ferrés, À mefure que ces fruits grofliffent, ils prennent une” forme prefque fphérique ou glo- buleufe , & leurs tubercules fort abaiffés ref- femblent alors à des puftules fcutiformes; cir- conférites chacune par un fillon circulaire ou anguleux. Dans leur maturité, ces fruits font d'un rouge ponceau, & contiennent fous leur coriace , une pulpe très-bonne à manger. sn goût. peut être comparé à celui d’un ex- cellenc Raïfin mufcat; aufli ce fruit eft il re- gardé comme un des meilleurs que j’on puiffe manger. Cet arbre intéreflant croît naturellement ‘& en abondance à la Chine & à la Cochin- chine ; on le cultive maintehant à l'Ifle de France où il a été introduit par M. Poivre. Les Chinois, pour conferver le fruit du Litchi, le fonc fécher au four ; & ainfi préparé , il devient un.objet de commerce, F [ ». f. ] Le Litchi venu de graines, dit M. Ceré , ne rapporte qu’à huit ou neuf ans; il le: faic ‘À trois ou quatre ans quand il vient de mar- gotte. Au bout de trois ou ‘quatre mois les marcottes font déja aflez enracinées pour qu'elles puiffent être tranfplantées x: de forte que cet arbre venant facilement , on peut le multiplier à l'infini, Re 2: Lircut longane, Evploria longana. Eu- phoria foliolis ovito oblong:s : nérvis lateralibus fubtus eminentibus , bsccis læviufeulis luteolis. Boz f. Baboa. Raj- Hift. 3. Luz. p. 52: no. 14. Long-yen, ou Gil de dragon des Chinais. Hift, des Voyag. vol. 6. p. 457. Longannes. Buchoz. Ie. col, £. 99. vulgo Longanier, Ce Litchi forme un plus grand & un plus - bel arbre que le précédent; mais il vorté des fruits plus petits & qui lui font inférieurs.en qualité, Ses feuilles font alternes, ailées fans impaire , compolées de fix-folioles ovales- oblonguss, à pointe moins aiguë que dans le pré- cédenr, glabres en d Concaves , amplexicaules à leur bafe. Les ombelles font ter: minales, de :grandeur médiocre , compofées de 25 à 40 rayons, La collerette univerfelle eft nulle | ow formée d'une feule. feuille ‘élargie divifée à fon: fommet. Les: partielles: fonr ‘com- pofées de quelques folioles linéaires prefque de Ja longueur des ombellules ;: & fituécs vers” leur que celle des individus que & SE côté extérieur. Les fruits font ovales, glabres, | profondément fillonnés, & prefqu’ailés comme ceux des Lafers. Cette plante nous paroît en effet rapprochée par fes rapports, du Laferpi- tium dauricum de M. Jacquin. Eile croît dans les bois-taillis du Dauphiné ::& nuus a été com- muniquée par. M Liortard, [ v:f. } Eile fleurit en Juin & Juillet. Son feuillage approche de l'Oreofelinum. ue FES 4€ 4. Livéche capillacée. FI, Fr, L'evfficum meurn. Liguflicam fubiis tripinnatis : foliolis mul- tipartito-fetaceis ; involucro fubmonophyllo. Meume foliis Anéthi. Baëh. Pin, 14%. Tournef, 312. Meum vulgare, five radix urfina. J. B, 3- part. 2. p. 11. Meum. Dod. pempt. 305, Mo- ris. Hift, 3. p. 276. Sec. 9. t. 2. ‘Raj. Hift. 432. Riv. t. 62. Blackw. +! 525. Ludw. Ect. t. z. 6G. Daucus crticus fuchfir. Lob. Ic. 777. Dau-. cus meum. Clus. Hiff, 2 p, 198. Ligufficum Meum. Crarz: p. 199. Meiim “Athaniänticum. Jacq. Auftr, 4e 303. ‘Métim. Hall. Helv. no. 761.Athamanta Meum. Lin. Ætuhufa Meur. ejufa. © Nous avons traîté de cette plante à l’article Æthufe de ce Didionnaÿre, [ Aile no, 3. Di. Botanique. Tome III. | Aanceolatis ; LI V 577 vol: tp: 479} fuivant alors Pautorité dé Linné, Mais nous croyons devoir revenir à nosre pre- miére apinioñ,, en regardant la plante dontil s'agit comme une véritable Éivèche. Au refte, Pour fa defcription, nous renvoyons à l’art, de ce Di&. où cette plante eft mentionnée: 5. Liveour des prés 3 Lignfficrm fflehs. L'guf- ticum fohis tripinnatis : foliolis oppofitis lineari- extremis “confluentbus , ‘involgcra Jubdiphyllo: FOX T7 ts Angelica pratenfis, api fibo. Tournef. 313. Sefel pratenfe, Jiltus fôrté plinio. Bauh, Pin. 162. Silaum quibufilam , flore hveolo, J. B: 3, Part. 22 p. 1:50. Siler aiterûm rratenfe. Dod. Pempt. 810. Sejéli pratenfe noffras , etiam S>feli pratenfe monfpelienfium. Morif. Hift, 3: p. 287. lec.: 9: #6. f. ‘10. & 11, S:feli pratenfe monf: pelienfium. Lob. \c. 738. S:fel: pratenfe nofirais. Raj. Synopf. 3. p. 216. Riv. t 59. Sarifraga anglica, &c Raj. Hift, 453. ne. 1. etiam no, 2. Sejeli pratenfe. Crantz. Auitr. Falc. 3: pe. 209. no, 7. t, 6. f. 1. Peucedanum. Haïl, Hekv, no, 797: Peucedanum filaus. Lin, Pollich, Pai. ne. 281: Leerf. Herb, n°, 197. Jacq. Aufte, 1. P- ORORETR Sa tige eft haute de deux ou trois iéds, ftriée | prefqu'anguleute , Un peu rameufe vers fon fommet. Ses feuilles {ont d’un vert noirâtre, un peu luifantes , désompofées , trois fois ai- dées; à folioles linéaires « Jancéolées., oppolées, fefliles.; & celles des, extrémités conue es à leur bafe, Les ombelles font terminales, de_ gris médiocre ; lâches, très-ouverres, Les eurs, verdâtres avant leur entier développement, prehnent une teinte jaunâtre où d'un bjanc jau- nâtre-en s'épanouiflant. La collerette univerfelle n’a qu'une ou deux folioles courtes ; maïs les collerertes partielles ont cinq à fept folioles prefque: de: la: longueur, des rayons. Les. fruits ne font. poinc comprimés; ils font oblongs., ftriés ou filonrés. Cette plante croît en Europ: De. daris les prés humides ; elie fleurir en Juilier & Août, Son, odeur approche de celle du Fenouil. %. (v.v.). Elle pañle pour diurétique & anti- calculeule., 6, Livecar de Cornovaille ; L'oufticum nubienfe. L. Ligufhicum foliis decompofftis :à Jis: fuperioribus ternatis lanceo!aris intègerr Sinyrniim tenuifolium noffras. Ras P- 254. Abfque defcriprione, & Sÿ t. 8. Sax'fraga Cornubis, Petivs 26. f: 9. : +3 Lés feuilles radicales rie folioles ancéolécs, très Linné qui appareinment de la figure citée. étoiles de renvoi ë “font dans cette figure; feuilles fupérieg= Dédd : Pa 758 EE EN res qui’ font dans ce cas, comme on Îe voit | -en effet dans: la figure que Periver a donnée de certe plante. Les feuilles radicales font pétiolées, | deux fois ailées 3 à flioles incifées , dentées. Les folioles de la collerette font linéaires - lan- céolées, pointues ; les rayons de l’ombelle na- : roiffent en petit nombre. Cette plante croîs en | Angleterre , dans la province de Cornouaille, | - 7. Livecwe des Baléares ; Liguflicum balea-. | ricum. L. Liguflicum foliis pinnatis : foliolis im- fimis-audis folo'o. Lin. Mant. 218. Sa tige eft haute d’un pied, cylindrique, un peu ftriée ; elle paroît perite, en raïfon dela grandeur de l’ombelle qu’elle foutienc. Les feuilles radicales font longues de fept pouces, pinnées, À cinq ou fepc foliolés prefqu'en cœur, fefliles, dentées ,. obtufes, glabres, plus luifantes en deffous : l'impaire eft plus large, à peine lo- bée. Les folioles de la paire inférieure font pé- tivlées , M accompagnées chacune d’une très- petite foliole firuée en dehors à leur bafe, Ces feuilles ont l’afpeët de celles du f Sifarum ( Berle n°. 4.). Leur pétiole commun gft cylindrique, excepté entre les. foliales où:il eft.canaliculé. Les feuilles caulinaires, au pombre de doux ou | itrois; fonc petites, périolées , partagées en trois _ parties, laciniées, linéaires. L'ombelle eft gran- - de, un peu roide, compofée d'environ treize ombellules. La collerette eft polyphylies à fo- Jioles linéaires, fubukées, réfléchies , en même ‘nombre que: les rayons de l’ombelle. Les coile- _‘#ettes particiles ont dss folioles fembiables , mais au nofbre de fept aux ombellules extérieures , & une ou déux feulement aux ombellules incérieu. | res, Les fleurs font’ jaunes , toutes hermasphro- dites , à pétales petits, éourbés en dedans. Les femences font oblongues , un peu cylindriques, iriéess %°) © Cerre lplante croît dans les Ifles Baléares , & -aux environs de Rome, 2. Tinné doute de fon genre, mayant point vu fes fruits dans leur état -de perfeétion. Quant à nous, nous penfons qu'elle doit être congénère du Sium gracum & du Sium 8. Livecue auftrale; Ligufficum gingidium. L'guflicum foliis. pinnatis : foltolis rhombeo-cor- datis obliquis- crenatis obtufis. Forft. Prodr, F1. Auftr. n°, 140, St ose Gingidium montanum. Forft. Gen..p. 41.t.21. En examinant la fgbre citée de MM, Foriter, on voir que le fruit de cette plante.eft cou- * ronné par le calice comme dans'les Œranthes; & d'après le caraétère que MM. Forfter attri- buent à cette même plante, les fleurs.extérieures .des ombelles fonc fertiles , randis que les inté- _ æieures avortent..Ces confidérations nous portent _ À croire que peut-être cette plante feroic plus “sonyenab'ement rapportée au genre de PŒnan- | F L OA the qu’à celui du Ligujlicum, Elle croît dans la nouvelle Zélande, Obf. On trouvera à l'article Angélique l'ex- pofition du Ligufficumn leviflicoum , & du Livuff. féoticum de Linné;, & au genre $efëli, celie du Ligufficum pyréneum de M, Gouan. LOASE ; LoasA ; genre de piantes à fleurs po- lypétalées , de la famille des Onagres, qui a de très-grands rapports avec le Mentgela, & qui comprend des Disbes PER à feuilles alternes ou oppolées,. découpées plus ou moins profon- dément , & à fleurs axillaires ou terminales, aflez grandes, d’un afpect agréable. Le caraétère eflenriel de ce genre eft d’avoir Un calice, à cing Che cing pétsles ; des étarmines nombreufes , difpofées en cinq farcecux ; cinq écailles altèrnes avec les pétales & avec les faifceaux d’étarnines ; uue capfule inférieure, uniloculaire | polyfperme. L CARACTÈRE @ÉNÉRIQUES. Chaque. fleur offre 1°. un calice fupérieur, perfiftans, divifé jufqu’à fa bafe en cinq décou- pures lancéolées, ouvertes. - «2%, Une corolle à cinq pétalss ovoides ou oblongs, plus ou moins rétrecis vers leur partie inférieure , concaves , très-ouverts & quelquefois réfléchie, En outre cinq écailles oblongues , légèrement découpées à leur fommet, accompagnées or- dinairement de deux filets, conniventes en forme de cône, plus courtes que les pétales & alterries ävec : eux, Jerr pe 3% Des filamens nombreux, capillaires, dif- polés en cinq faifceaux oppofés aux pétales, à anthères petites, ovales. RER 4°. Un ovaire inférieur , ovale , furmonté d’us ftyle droit , filiforme & terminé par un fligmate fimple, obtus. 5 Le fruit conffte en une capfule inférieure, oblongue, tu:binée, uniloculaire, s’ouvrant au, fommet en trois valyes, Les femences font pe- tites, nombreufes & s’inférent à trois placentas linéaires qui naiflent du fond de la capfule & fe prolongent dans toute fa longueur. Espèces. 1. Loase piquante, ZLoafa urens. ZLoafa if pidifima foliis alternis, bipinnatifidis ; lactntis calycinis margine revolutis ; corellà reflexä.. Loafa uwrens. Jacq. Obferv. botan. part. .2« pag. 15. tab, 38. Loafa hifpida. Lin. fpec. plane vol. 2. pag. 588. … C'eft de toutes les efpèces connues ceile qui a les feuilles les plus découpées. Elle s'élève; la hauteur d’un pied à un pied, & demi, fur une racine blanchätre, fibreufe, de la groffeur -du: perit doigt; & fe divife en rameaux Jâches. Toutes fes parties fonc armées de poils droits, pe cn à roïides ,; bruns, luifans, qui piquent comme ceux des Orties, & font très-abondants principalement fur les tiges. Ces tiges font cylindriques , ver- dâtres & parfemées de lignes courtes, longi- tudinales , de couleur bruñe. Les feuilles font alternes , pétiolées , avales-oblongues, deux fois pinnatifides | plus ou moins diftantes les unes des autres, rudes au toucher , à découpures un peu obtuies, Les fupérieures font prefque fefliles & feulement une fois pinnatifides, Les pédoncules font fimples , folitaires, uniflores, dénués de braées, difpofés vers les fommités des rameaux, foit aûx aiflelles des feuilles, foit à l'un des côtés du pétiole, foit enfin fur les entrenœuds, Les fleurs mont point d'odeur & font d’une forme agréable, Ees divifions de leurs cafices font lan- céolées, pointues, très-ouvertes , à bords repliés en dehors. Les pétales font jaunes , ovoides, affez grands, creufés en capuchon, rétrécis en onglet a la bafe, d’abord tr ts & enfin renverlés fur les pédoncules, «+ les, qu’on remarque entre ces pétales, font ridées , blanches, ponc- tuées de rouge & de vert, plus courtes que Jecalice , & accompagnées chacune de deux filets ftériles. Les étamines excèdent la longueur du calice , & font droîtes d’abord , mais fe ren- verfent fur les pétales après qu’elles ont lancé leurs pouflières. Le ftyle eft aufli long que les étamines, L’ovaire devient une capfule turbinée , hifpide , polyfperme, uniloculaire | couronnée par le calice , & qui s'ouvre au fommer en trois valves ovales, pointues, (). re J'ai vu dans les herbiers de MM. Thouin & de Juflieu, des individus entiers que je ne croïs pas différens de la plante dont il eff ici queftion. Ce individus ; quo M. Dombey a rapportés du Pérou, leur pays natal, n’ont que ds à neuf pouces de longueur , mais ils ne faifoient que commencer à fleurir lorfqu’on les à cueillis. Les poils dont ils font hériffés font jaunâtres. [ v. f: ] 2. Loase torfe. Loafa contortæ Loafa fcandens foliis oppofitis, petiolatis, fubruncinaiis ; capfula eblonga, contorta, nutante. * Celle-ci n’eft que médiocrement hifpide, Elle eft remarquable par fes tiges grimpantes & par la torfion en fpirale de fes caplules, torfion ana- logng à celle des fruirs de l’Hrliééeres 1fora. Ses tiges font foibles , menues , cylindriques, volubiles, peu rameufes & vraifembliblement _. affez longues, car j'en ai vu des exemplaires non cultivés qui avoient au moins deux pieds de longueur. Elles fonr garnies de feuilles oppo- fées, périolées, ovales- obiongues , ointues , légèrement cordiformes à la bafe , profondément _ finuées & lobées, à lobes dentés ou incifés. Ces feuiiles font vertes, plus pâtes en deflous & char- gées de poils luifäns, fésarés les uns des autres , moins fares à la furface fupérieure Elles ont trois pouces & demi à quatre pouces de longueur L'OA 579 fur une largeür de deux pouces & demi à trois pouces. Leur firface inférieure, outre les poils dont je viens de parier, en offre d'autres -beau- coup pluscourts & plus abondants. Les pétioles font longs de dix-huit à vingt lignes. Les pé- doncules rerminent les rameaux os viennent dans les bifurcations des tiges : ils font foli- taires , uniflores , plus épais & plus longs que les pétioles. L'ovaire eft oblong , turbiné , tout hériffé de poils & couronné par un calice à cin découpures ovales-lancéolées ,réfléchies, bordées de quelques dents enfcie. La corolle paroît jaune : elle eft compofée de cinq pétales très-ouverts, ovoides, obtus, creufés en capuchon à leur partie fupérieure , un peu plus longs que le calice, & chargés en dehors de poîls femblables à ceux “ F des viges. Les écailles placées entre ces pétales autant que j’ai pu le-voir fur le fec , font pctires, L'ovaire devient une capfule oblongue , turbinée , mucronée ; hifpide, pendante à l'extrémité du pédoncuie qui demeure vertical. Gette capfule eft couronnée par le calice , longue d’environ deux pouces , épaiffe de neufà dix lignes, con- tournée en fpirale fur fon axe, & s’ouvre légère- ment dans toute fa longueur en trois valves. dont les bords font réfléchis vers l’intérieur. Chacune de ces valves eft marquée à l’extérieur de trois. lignes faïllantes , longitudinales ; plus hifpides que le refte de leur furface. Les femences font petites, nombreufes , anguleujes. Cette plante croîc naturellement au Pérou d’où elle a été rapportée par M. Jofeph de Juflieu, [ #. f. com- municatam à D. de Juflieu. ] Les fleurs ont en- viron un pouce de diamètre, Of. Les peils, dont font hériffées la plupart: des Loafes , & notämment celle-ci, ont à leur bafe un léger renflement qui fert peut-être de réfervoir à une liqueur cauftique , dont il eft affez vraifemblable que ces poils font les conduc= , teurs, fi toutefois leur piquure n’eft pas pure- ment mécanique. ie 3. Loase à feuilles d'Acanthe ; Loafa acanthi= folia. Loafa folis oppofitis, pinnatifidis ; fupe- rioribus feffilibus: calyce reflexo: petalis apice bidentatis. Ortiga chilienfis urens , Acanthi folio. Feuillé, Peruv. 2. p. 757. Tab. 43. Cette efpèce, d’après la figure & la defcrip= tion qu'on en voit dans Feuillé, ne doit être confondue , ni avec le Loafa urens, ni avecde Loafa nitida , avec lefquels elle paroît. au premier afpe@ , une forte de rappo indépendamment des autres diffé fition de fes feuilles la difti de la première de ces deux leur de fes fleurs, fes tiges. munis de deux dents-äleu rent également de la. Elle s'élève yertica È A $80 LOA viron fix pieds fur une tige ramenfe, cylinéri- que d’un beau vert, creufe en dedans, épaiffe de quinze à feize lignes, & couverte de piquants deliés, extrêmement aigus, longs de deux lignes. Les feuilles font grandes, oppofées , pinnati- fides , incifées ; dentées , d'un vert foncé, & reflemblent beaucoup, felon Feuillé , à celles de V'Argemone mexricana. Elles font longues d’en- _ viron neuf pouces fur fix pouces de largeur; & leur furface eft parfemée de poils droits, affez roides. Celles du bas font portées fur des pé- tioles canaliculés, amplexicaules , hifpides , longs de trois pouces ou à peu près. Les fupérieures fone lefliles, Les pédoncules font axillaires, fo- litaires , cylindriques, hifpides comme les tiges, & foutiennent à leur fommet une feule fleur. Le calice a fes divifions étroites, lancéolées , pointues , réfléchies, La corcile eft compofée de cinq pétales oblongs , ouverts en étoile, plus longs que le calice , creufés en cuilleron à leur extrémité, & terminés par des découpures qui reflemblent à de petites cornes, Ces pétales font hilpides & d’un vert foncé à l'extérieur : leur furface interne eft d’un rouge clair. Les écailles pétaliformes font jaunes, concaves, longues feu- lement de cinqshignes ,. & reievées dans leur longueur de trois côtes rouges. Cette plante croît naturellement au Chili. -4s Loase à grandes fleurs ; Loafa grandiflcra. Loaf… hifptda foliis oppafitis alternifque cordato- ovaiis, lobatis ; petalis planiufeulis, flore maximo. - La grandeur de fes fleurs & la couleur glauque dn deffous de fes feuilles font diftinguer, à la Première vue , certe-beile efpèce de Loale. … Elie eft toute hériffée de poils droits, rouf- feîtres, aflez roides , léparés les uns des autres, léngs d'environ deux ligres, & à la bafe def- _ Suels on apperçoit, à l’aide d’une loupe , ce ge reuflement dont j'ai parié à l’occaiion du Lo fa contorta. Ses tiges parciffent farmenteufes & diviftes en un petit fiombre de ramifications. Ellés font cylindriques, moins hifpides vers le bas , & marquées de petites afpérités w’y laiffent les poils ap: ir chôte. Les feuilles font pétiolées, ks un... ppofées, les autres al- trrhes, cordiformes -ovales, pointues, finuées & lobées dans leur contour, à jobes pointus & dentés. La lôngueur de ces feuilles cft d'environ troiS Pouces & demi fur deux & demi de lar- —geur. Leur furface fupéricure eft d'un vert foncé: linféricure eft veinée, comme réticulée , & char- gée, indcpendamment des longs poils, qui la rendent bifpide, de poils courts , très-abon- dans, auxqueis eft due fä couleur glauque. Les périoles ont communément deux à trois pouces delongueur, Les pédcneules font axillaires , uni- fores , & munis ordinairement d'une où -deux petites feuilles qui peuvent Les faire confidérer à _#osime des rameaux. La fieur eft grande, fali- LOA taire, & a. au moins trois pouces de diamètre lorfqu’elle eft épanouie, L’ovaire eft beaucoup plus hifpide que les divifions du calice, Celles-ci font ovales - lancéolées , acuminées,, entières , Affèz grandes, comme ciliées ft les bords. La corol'e eft compofée de fix pétales ovoïdes, oblongs , entiers, prefque planes, d'un tiers plus longs que le calice, & marqués de veines lon- gitudinales, On apperçoit entr'eux des écailles pétaloïdes , étroites, un peu découpées au fom- met, longues de fix à fepr lignes, & accom- pagnées à leur bafe , du côte interne, de deux fiers fétacés, ffériles , prefqu’aufli longs que les éramines. Ces filets ont plus d’épaiffeur que les filamens , & font couverts d'une {ubftance qui = roît ( au moins fur le fec ) comme furfuraéée. Les éramines dépaffent un peu les découpures du ca- lice, & font prefqu’une fois auffi longues que le ftyle. Cette plante croît narurellement au Pérou, d’où elle a été rapportée par M. Jofeph de Juffieu. Cv. f. In Herb. D. de Juffieu ). $- Loase à feuilles d’Anferine. Loafa ch:ne- podifilia. Loafa foliis futovatis , incifo-dentatis ; racemis laxris | folioffs , terminaltbus; floribus > feuillage analogue elque forte À uillage analogue en < ue fo celui des Chenopodium botris inde ‘ & la difpofition particulière de fes fleurs, ne permettent pas de la confondre avec fes congé- nères. M.ide Juflieu pofsède de cette efpèce deux exemplaires entiers & qui n’ont que 14 À 15: pouces de longueur. La racine eft courte & fi-. breufe : elle donre naïffance à une tige herba-. cée , cylindrique , peu rameufe, affez lifle in- férieurement & hériffée dans le refte de fa longueur de poils courts, nombreux, aflez roides, la plupart dirigés en bas, qui la rendent rude au toucher. Les feuilles font pétiolées, preique toutes alternes, de forme à-peu-près ovale , . pointues , incifées & dentées fur les boards, vertes des deuxcôtés , longues d'environ un pouce & demi fur un pouce de largeur, & portées fur des pétioles qui n'ont guères que quatre à cinq lignes. Leur furface eft chargée , comme les tiges , les périoles & les pédoncules, de poils courts, un peu moins rudes, dirigés vers Ja pointe de la feuille, Les pédoncules fnnt fo- litaires; uniflores , longs feulement de deux à trois lignes & difpotés vers les fommités des rameaux fur les entrenœuds, Ils forment collec- tivement des efpèces de grappes Jâches & feuillées, Les fleurs, à en juger par les exemplaires que J'ai fous les yeux, femblent prefqu’unilatérales & font plus petites que dans les autres mpress » car elles n’ont que quatre à cinq lignes de dia- | mètre. L’avaire eftoblong , fort hériffé depoils & couronné par un calice àcinq divifions ovales, L O À caves, vers leur extrémité, un peu plus lon que le calice. Je n’ai px voir furle fec les écailles pétaliformes 3. mais d’après un deffin de M. Jo- feph de Juflieu , elles fonc courres, échancrées en cœur au fommet, Le fuiteft allongé, pref- que cylindrique, couronné par le calice & s'ouvre au former en trois valves. M. Jofeph de Juf- feu à rapporté cette plante du Pérou, où elle eroît naturellement. [ v. fin herb. D. de Jüffieu.] D’après le deflin qui accompagnoit {es exem- plaires qui fervirent à ma defcription , il paroît que cette efpèce eft fufceptible d’acquérir des dimenfions beaucoup plus confidérables que celles dont j’ai parlé, : 6. Loase luifante, Loafa nitida. Loafa prof- trata foliis cordato-lobatis , dentatis | Jupra ni- tidis ; fuperionbus fefiilibus, pedunculis axilla. rIOous. Piante herbacée, fvible , tombante ou cou- chée , remarquable par le vert luifant du deflus de fes feuilles ., & chargée fur toutes fes parties, mais en différentes proportions, de poils draits, luifans , piquans, affez longs. Les tiges font cylindriques, épaifles , fuecu- lentes, un peu rameufes , médiocrement hifpi- des & garnies de feuilles cordiformes , finuées , lobées, à lobes un peu pointus munis de quel- ques dents irrégulières. Ces fenilles font prefque nes mL es un peu aiter- nes, longues de quatre pouces atre pouces & demi > fu ra la a de rois: pouces & gps lignes. Les inférieures font rétrécies vers Je bas en un court pétiole: les autres font feffiles , & paroiflent amplexicaules à caufe de l’échan- crure de leur bafe, La furface fupérieure eft d’un vert foncé, luifante & parfemée de poils affez abondants vers les bords , mais peu nombreux dans le refte de fon étendue, L’inférieure eft légèrement velue, d’un vert blanchâtre, Les nervures , dans cette efpèce, nt dela bafe ou desenvirons de la bafe des feuilles & vonr, en fe ramifiant , aboutiraux extremités des lobes. Les pédoncules naiflent dans les aiffelles des feuilles ou dans les bifuréations des rameaux : ils font folitaires , uniflores, longs de deux à trois pouces, & foutiennent , à leur extrémité, un ovaire turbiné, prefqu'hémifphérique , très- hifpide, Les divifions du calice font lancéolées , pointues, longues de trois à quarre lignes, & un peu plus courtes que la corolle. Celle-:i eft de couleur jaune. J'ai cru voir , dans une fleur que j'ai examinée , les écailles péraloides , feulement échancrées au fommer, Ces écailles m’ent paru plus nombreufes que dans les autres efpèces, & accompagnées chacune en dehors de deux petites appendices minces, ovales, terminées par un filet, is mon Rod aura befoin d'être confir- mée, car M. Dombey, qui rapporta certe plante du Bérou, dir, dans une sb bibi à lPexemplaire, L OB 48t | qui fe tromve dans lPHerbier de M. de Juffieu, que les neëtaires ( les écailles ) font blancs , très- petits, trifides au fommer, & accompagnés ex- térietrement près de jeur bafe de trois appen- dices purpurines , fétacées à l'extrémité. Cette efpèce croît naturellement aux environs de Lima, parmi les rochers, Selon M. Dombey elle eft ©. (v. f. In Herb. D, de Juflieu}). : Par M. D'ESROUSSEAUX, LOBÉE ( feuille ) ; Folium Llobatum, On . nomme ainfi toute feuille qui eft partagée, à peu près jufqu’à la moitié, en plufieurs parties ou grandes découpures qui forment des efpèces de lobes, Les Bauhines , le Lierre, plufieurs Grena- dilles , &c. offrent des feuilles /obées , que l’on diftingue , en raïfon du norubre de leurs lobes en feuilles bilobées, trilobées, &x. LOBELIE; LorEzrA. Genre de plante 4 fleurs monopétalées , de la famille des Campa- nules, qui a des rapports avec les Raponcules & le genre Sévola , & qui comprend des herbes & des arbuftes la plupart exotiques , à fuc laireuxs ayant des feuilles 21ternes, entières ou découpées; & des fleurs irrégulières, quiont quelquefois beau coup d'éclat, & fonc difpofées le plus fouvent en grappe ou en épi terminal, Le caraétère eflentiel, qu’on attribue à ce gen- ‘re, eft d’avoir, - Le calice fupérieur | quinquéfide ; la corolle mo- nopétale , irréguliere ; cinq étamines à & _connées j une capfule à deux ou rois loges... : 3 CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fl:ur offre 10. un calice fupérieur, monophylle, à cinq dents un peu inégales. 19, Une corolle monopétale, irrégulière, à tube: plus long que le calice , & à limbe ringent ou comme bilabié , partagé en cinq découpures lan- céolées , inégales , ouvertes, re 3°. Cinq étämines , dont les filamens, de la longueur du tube de là corolle , ou quelquefois plus longs, foutiennent des anthères oblongues , connées en forme de cylindre. 40. Un ovaire inférieur, ovale ou turbiné , du- uel s'élève un ftyle cylindrique , de la longueur Ds Éimiies, à fligmate obtus , hifpide, légères ment bilobé. ; Le fruit eft une capfule inférieure , ce nément ovale, couronnée par le calice, gée intérieurement en deux ou tr0 contiennent des femences menues sta LOB caude erefo, foliis linearibus éntegerrimis. Lin, Mant, 291. Sa tige eft herbacéc, droite , fimple, life, haute d'environ quatre poucer. Elle eft garnie de feuilles alternes, linéaires , très- entières, fefliles, aiguës, glabres , ouvertes , diftantes , longues eomme le travers du doigt. Les pédoncules font axillaires, folitairés , uniflores, nuds, glabres, droits, une fois plus longs que les feuilles. La capfule eff inféricure, turbinée. Cette plante croît au cap de Bonne - Efpérance. ©. 2. LOBELIE à feuilles de Pin; Lobelia pinifolra. L. Lobelia fruticofa, foliis linearibus integerrimis ereclis confertis. … Rapuntium ethiopicum , violaceo galea’o flore, foliïs pinaftri. Breyn. Cent. 173. t. 87. Tournef. 164. Raj. Suppl. 3%. no, 31. Rapunculus flore ca- ruleo galericulato, Rofmarini folio angufliore. Rai. Suppl. 384. no, 14. Rapunculus fruricofus , folits or acutis ; floribus in ramulorum fiunmo. Burm,. Afr. 111. t, 41. f. 2. Lobel:a. Berg, Cap. p. à Arbufle d'un pied & demi, dont les rameaux LOB un peu recourbé en dehors, Il naît du milien de ces feuilles une tige droite, prefqu'entièrement nue,. haute d’un pied à un pied & demi, & qui s'élève au - deffus de Peau lorfqu’elle fleurie, Cette tige porte huit ou dix fleurs alternes, pédi- cellées | penchées ou pendantes, blanches avec une teinte bleuâtre ou purpurine , & difpofées en grappe lâche. Cette plante croît en Angleterre & dans les régions feptentrionales de l’Europe, dans les étangs, & les lieux aquatiques dont le fond eft fablonneux, %Æ. (v. f. ). Ses fruits font à deux loges, 4. LosEeLte du Chily ; Lobelia tupa. L. Lobeliæ foliis lanceolatis integerrimis fubtomentofis decur- réntibus , räcemo fpicito. Rapuntium fpicatutn , foliis acutis , yulgo tupa. Few. Peruv. 2: p. 739. t. 29, Cette efpèce, que nous avons vu s’élever dans la ferre du Jardin du Roi à près de trois pieds, acquiert, felon Fewillée, la hauteur d’un homme. Sa tige eft droite, affez épaifle, dure comme fi elle étroit frutefcente ; creufe & divifée en quel- ques rameaux fimples , ailés & feuiliés. Ses feuilles font eflilés, ligneux, droits, divifés, feuillés, | fonc éparfes, lancéolées ou ovales - lancéolées, fleuris au fommer, Ses feuilles font linéaires, | entières, feflles, décurrentes ; un peu tomen=" roites , très-entières, planes en deffus, | teufes, & d’un vert blanchätre, Les fleurs font. deffeus où fur le dos, glabres, & | longues d’un pouce & demi à deux pouces , tubu- que d’un pouce. Elles font fefliles ;. CE étroites , renflées à leur bafe & vers leur , » éparfes, droites, rapprochées les unes des autres, & même ramañlées ou embri- quées fur Îes rameaux ftériles, Les fleurs font bleues , irrégulières À aarnsig e » & difpofées aux fommités, quatre à fix enfemble, en grappe très- _ courte, prefqu’en corymbe. Les corolles font un Pr en dehors, ainfi que Ja bafe des ca- dices & les ncules. Cet arbufte croîe au cap _ de Bonne- Éfpérance, & nous a été commue | niqué par M. Sonnerat. B. (v. f.). 3. Lomeute tubulaire; Lobelia dortmanna. L. Lobelia foliis linearibus bilocularibus inteserrimis, caule fubnuo. Lin. FI. Suec. p. 304. F1. Dan, t. F5 Lightf, Fi. Scor, p. $o5.t. 21. - Leucoïum paluf?re , flore fubcaruleo. Bauh, Pin. 202. Gladiolus lacuffris dortmanni. Cluf. Cur. Poft. 40, Raj. Angl. 3. p. 287. & Hit. p. 1325. etiam p, 191#., infrà paginam. Gladiolus ffacna- lis [. lacufiris. Rudb. Elyf. 2. p. 202. f. 15. Dorr- manna paluféris , floribus fparfis pendulis. Rudb, Aû. Upf. 1720: p. 97. t. 2. | Les feuilles radicales de cette plante naïffenf fous l’eau, forment une petite touffe arrondie, & ont une forme particulière , qui les rend très- remarquables : elles font longues d’énviron denx pouces, linéaires , fiftuleufes, divifées intérieu- rement en deux cavités Jongitudinales, comme fi _ elles éroïient: formées de deux tubes. joints en. . femble, Cés feuilles fors médiocrement compri- | mées ou applates en deflus, & ont leur fommer | limbe , d’un rouge de fang fort vif, & difpofées en une grappe {piciforme, droite , terminale, . qui a beaucoup d’éclar, Les corelles font pubef- centes en dehors, ainfi que les calices & les pé- doncules propres. Les étamiges ont leurs anthères. & même leurs filamens réunis, Le fruit eft à trois loges, s Cette plante croît naturellement an Chiy; fur les montagnes , & a été cultivéé au jard. du Roi. [v,w: ] Toute cette plante, dir Feuillée eft un poifon des plus promprs. Sa racine rend: un Jait mortel de même que la tige; lodeur de fes fleurs excite de cruels vomiffemens. Lorf= qu’on les manie , il faut bien fe donner de garde. de les écrafer entre les doigts ; car fi on fe frottoit. : enfuite les yeux, & que ce lait vint à les tou- cher , on perdroir infaihblementla vue, ainfi qu’on l'a remarqué par expérience, s. Lorezi# columnoïde ;. Lobelia columneæ. L. F. Lobelia folis ovato-oblengis, obtufis, revoluiis, Prriolatis, fuprà rugcfis & fubtus, tomentofis. FC s g Lobelia fotiis oblongis ,obtufis , crenatis gla- berrimis, [uvtus tomentofo-albis, caul: corollisque. puiverulentis. L. F. Suppl. 393. Æobelia colume neæ. Smith. Ic. Fafc. 1. tab. 22. Pire Rameau [ ou tige ] un peu ligneux, cylindri= que, anguleux, tomenteux comme pulvérulent 8e: - bianchâtre, fur-tout vers fon fommet. Ses feuilles. fonc alernes , périolées » avales - oblongues» nitidis LES LOB “æbtufes , à bords repliés en deffous, -très-ridées, glabres & luilntes en defluss blanches & co- tonneufes & nerveules en deflous, Ces feuilles ont leurs bords très-entiers; mais comme «ces bords font replics , la faïlhe des rides dé la furface de ces feuilles fait paroître leurs bords comme crênelés; c’eft au moins ce qu'obferve M. Smith qui avertit que certe efpèce doit être piacée dans la feétion des Lobeiies à feuilles entières, Les fleurs font axillaires | folitaires, pédonculées : elies ont un peu l'afpeét de celies du Columnea Jcandens. Leur corolle eft tubuieufe ,courbée, un peu ventrue dans fon milieu , anguleule, Iégè- rement veloutée en dehors. Les étamines ont leurs anthères réunies en cylindre ainfi que la partie fupérieure de leurs filamens, Cette efpèce croît en Amérique , à lanouvelie Grenade, 2. ou p . Outre -e caraëtère de fa fru@ification, la difpolition de fes feuilles ne permet pas à ‘un Botanifte inf- -truit dans la connoiflance des rapports, de prendre “Cette plante pour un Columnea. 6. Lorgite à grandes feuilles. Lobelia prandis. L. F. Lobelia folies oblongis integerrimis glabris , co. rymbis bradleatis corollis hifpidis. L. F. Suppl. 394. Ses feuilles font fort grandes, oblongnes À pétiolées, très-glabres, très-entières , Mais un Peu ondées fur les bords. Les fleurs naiffent plu fieurs enfemble , en corymbe garni de bra@ées — arrondies & hifpides. Les pédoncules propres font alongés , hifpides, Le calice eft parcillement hifbide , & a fes découpures ovales obtufes. La “courbée avant la floraifon , droite par la fuite. Les étamines font roûges, hifpides. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale, 7. Losezte de Kalm. Lokelia Kalmii, L. Lo- belia caule eredo , foliis lanceolato-linearibus ob- tufiufculis alternis integerrimis , racemo termi- - nali, L. > Rapuntium Canadenfe pumilum, Lirariæ folio. Tournef. 164. | fs - Plante haute d’un pied , à tige cylindfique , à peine rameufe. Ses feuilles font fefliles, nues , très- entières : les inférieures font linéaires-lancéolées ; les fupcricures font linésires , un peu obtufes, Les fleurs {ont bleues , difpofées en grappe lâche & terminale, Les pédoncules fortent des aiflelles des feuilles fupérieures: ils font alternes , uni- flores, munis d’une folioleen braëtée. Certepiante croît dans le Canada. ©. 8, LorEzts panisuléc; Lobelia paniculata iL. Tobelia fois linearibus integerrimis © panicula dichotoma. L. ; Rapuntium foliis dinearibus acutis , floribus emellis, polyanthos. Burm. Afr. p. 100, €, 38, Paire plante à tige fimple & feuillée infé- rieurement , mais prefque nue ,ameuf& Le à > eft en maflue, hifpide, ferrugineufe , | ro. Losautr À feuilles de Saule. Lobelia Sax ; G #LOB 583 culée: dans fa partie fupérieure. Ses feuiilet font linéaires , très-entières ,. courtes, fefliles. Les rameaux font lâches, dichoromes & garnis fous chacune de leurs bifurcations de deux petites feuilles oppofées ; caraétère qui nous paroîit fin- guher , & particulier à cette efpèce. Les fleurs font petites, bleues | terminent les ramifications de la panicule. Cette plance croît en Afrique» 9. LOBELIS graminée; Lobelia graminea. Lo- bela caule eredo fimpliciffimo , folis lineari- enfiformibus integerrimis nudis ; racemo longe fimplici. ; Elle s’élève à la hauteur de deux pieds, . fur une tige droite, très fimple , herbacée , feuillée., glabre ,- terminée par une longue grappe de fleurs, Les feuilles font éparfes, graminées, ou linéaires-enfiformes , pointues aux deux bouts très-entières , glabres, & longues d'environ cinq pouces , fur deux ou trois lignes de largeur, Les fleurs font d’un rouge vif, portées fur des pédoncfiles courtes, & dif ofées en grappe fimple & terminale : elles ont u-près Ja forme de celles du Lobelia cardinalis. Les braëtées fonc linéaires-pointues , moins longues que les fleurs. Les étamines font réunies par leurs filamens &c leurs anthères, Cette planre a été trouvée au Pérou , par M.jofeph de Juffieu, [ ». f: in k. Juÿf. } + à Fagilles dentées ou découpées. % F4 licina. Lobelia foliis Lineari-lanceolatis Jërr nudiufeulis credis, racemo terminali. __ Repunculus folro oblonge ferrato , flore galerte integro pallide lutro. Sloan, Jam. Hiff, 1.p. 158 tab. 95. f. 2. Raj. fuppl. p. 333. n°. 4. Cette Lobelie s'élève à deux ou trois pieds de hauteur, fur une tige droite, glabre , feuil- lée, & qui peut-être eft foufligneufe inférieu= rement. Ses feuilles font éparfes, affez nom- breufes, oblongues , étroites-lancéolées | rétré- cies en pointe aux deux bouts , fefliles, fine- me ” ment dentérs en fie, vertes, glabres, droites & longues de fix à huit pouces, fur un peu moins d’un pouce de largeur. Les fleurs font . verdâtres , ou d’un jaune très-pâle, pédicellées, difpofées en une grappe fimpie, droite, velous … tée , & terminale, Les braëtées font linéaires très-érroires | moins longues que les feu corolles font courbées, veloutées Les éramines font réunies par leu dans la moitié fupérieure de leu . Certe -efpèce croît à St.-Domingue a Jamaïque, & nous a été communis ar M. Dupuis, [vf] Le Chilpanxock rnandes [ Mr. p. 210 ] paroît avoir « pliante, A 11, Los Lodagrnt 484 LOB - Lobelia foliis lanceolatis ferratis , inferné den- ! tatis, racemis compofitis terminulibus L. Amon.’ acad. $.p. 408. Lobelia major brachiata affurgens, foliis oblongo-ovatis denticulatis baft appendiculatis utrins que produdlis, Brown. Jam. 322. Les feuilles de cette efpèce font longues d’un pied , larges-lancéolées , dentécsenfcie , à dents de leur bafe longues & ouvertes. La tige eft montañte, rameufe ; les grappes font compofées & terminales, Cette efpèce croît à la Jamaïque : elle s'élève à environ trois pieds. 12. LoBeztE feuilles de Cirfe; Lobelia Cir- fifolia. Lobelia caulé ereëlo fimplici, foliis li- neari-lanceolatis dentatis : dentibus fubulatis dif- tantibus ; racemo terminali. »* Rapuntium oltiffimum., foliis Cirfii, flore vi- refcente. Plum, Spec. $. MA. vol, 4. t. 116. Su- rian, hefb, n°. 642 & 632. Sa racine eft blanche, tendre, rameufe. Elle pouflé une tige droite, fimple, haut de plus d'un pied, afkz épaiffe , pleine de moëlle , feuillée fupérieurement, -& nue à fa bafe avéc des ci catrices des feuilles : k RES | Ganiès, alongées, tinéire vus “bulées , fpiauliformes, droites , un peu diftantes. Ces feuilles fonc rétrécies à leur bafe | & ont fept où huit pus de longueur ; für une lar. geur de neuf lignes à un pouce, Les fleurs “viennent fur une grappe longue, fimple & ter- -minale ; elles font pédoneulées, tubuleufes, re- courbées,. longues d’un pouce &. verdâtres ou “d'un ver jaunâtre. Les bra@lées font linéaires : “aiguës ; obfcurément dernitées, Les étamines fonc réunies par leuts filamens & leurs anthères, plante croît : : La capfüle eft à deux loges. Cette aux Antilles, dans l'ifle de St.-Vincent. [ ». f: ] "Elle eft remplie d'un fuc laiteux très-âcre & “d'une odeur forte. 13. LOBËLIE laciniée; Lobelis laciniata. Ln- ‘Belia caulé herbaceo eredo, foliis lanceolatis “pinnatifido-laciniatis : laciniis fubdentatis y Co- -rymbo terminal, %. .… Ses feuilles découpées à peu-près comme celles des Lycopes, rendent cette efpèce affez remar- quabie. Sa tige eft droite, herbacée, feuillée , prefque glabre | médiocrement. rameufe s te d'un pied ou environ. Les feuilles font _alternes, ovales-lancéolées , pointues aux deux bouts, pinnatifides, comme fringées ou laci- .miées, vertes, prefque glabres, & longues de “deux pouces ou un peu plus, Les fleurs font -d’un rouge écarlate, pédonculées &e difpofées en un corymbe terminal petie & feffile, Les dents calicinales font fubulées. La corolle eft glabre _ tubuleufe , ‘Tongue d’un ‘pouce ; les étamines: par leurs filimens & leurs an- LOB thères, Cette Lobelie a été troyvée dans lifle de St-Domingue’par M, de l'Étang. [ v. f. 1 14. Lonete glebre; Lobelia lævigata, Le- belia filiis ovato - lanceolatis petiolatis rariter dentatts | pedunculis unifloris axilläribus , flumi- nibus exfertis. An Lobelia cornuta. L. An Lobelia læevigata. L, F. fuppl. ‘ Sa télé ie , feuillée, glabre , cyline drique & paroît s’élever à plus de deux pieds de hauteur. Ses feuilles font alternes , pétiolées, ovales -lancéolées, pointues , vertes, glabres, molles & bordées de petites dents un peu dif- tantes: les feuilles inférieures font ovales , un peu finuées & à dents anguleufes, Ces feuilles font larges de deux pouces & demi, fur une longueur de cinq pouces ou un peu plus Les pédoncules font axillaires, folitaires, uniflores, plus pe que les feuilles, & fitnés dans la partie fupé- rieure de la plante. Ils font munis à leur baf d'une ou deux braëtées linéaires-fubu'ées. La co- rolle eft courbée, & a plus d’un pouce de lon- gueur, Les étamines réunies par la partie fu- périeure de leurs filamens & parleurs anchères , : Le es ; vertes, | ‘font une faillie de quatre à fix lignes hors de la ; & munies fur les bords de dentsfi | fleui 3 La fleur. La capfule efk groffe, globuleufe , bi- loculaires , remplie de femences menues, 15. LOBELIE roide; Lobelia ffrida. Lobelia foliis radicalibus ovato - cuneiformibus ferrulatis glabris cefpitofis , caulè fimplici rigido fpicato. … Lobelia { Jfrida ] caule eredo fuffruticofo, fo- Tiis inferiortbus ovato-lanceolatis glabris , margt ñe denticulato - aculeatis ; racemo terminali Jpë cato. Swartz. Prodr, 117. Rapuntium ..Surian. Herb. no. 304. | 187 Ses feuilles radicales, plus grandes que les autres, viennent en touffe ou en rofette : elles font ovales-onnéiformes , pointues , glabres.,.ré* trécies vers leur bafe, bordées de petites dents aiguës , & longues d'environ trois pouces, für un poñce de largeur où un ‘peu plus. Du mi- lieu de ces feuilles s'élève une rige très-fimple , droite , roide, feuillée, haute d’un pied à 1$ pouces. Les feuilles dont cette tige eft chargée lont petites , éparfes , ovales-lanséolces , fine- ment dentées. Les fleurs font axillaires, por- tées far des pédoncules courts , & difpofées dans toute la moitié fupérieure dela tig®» fot- mant un épi feuillé & te-minal, Les divifions calicinaies font linéaires pointues, ouvertes. Certe elpèce croît à la Guadeloupe, dans les Antilles. Cf] 16. Loserte à feuilles de Picher; Lobelia perficifolia. ‘Lobelia caule eredo fimplici, folits arguffo-lanceolatis fubpetiolatis ferratis nudis y pedunculis axillaribus. BR An enonyma 6. Hernand.Mex. p. 351 Sa 8 2 2:54 LOB Sa tige eft herbacée, droite, fimple , fiflu- leute , feuillée ; & haute d’un pied & demi. Ses feuilles font nombreufes , éparfes, étroites- lancéolées , quelquefois linéaires - lancéolées , -, dentées en fcie , un peu périolées , glabres , vertes, & longues de cinq à huit pouces. Les pédoncules font axillaires ,foiitaires, uniflores sun peu moins longs que les feuilles Les cinq dents du calice font fubulées ; la corolie eft purpurine, glabre ; un peu courbée, longue prefque Œun pouce & demi. Cette plante croît à la Guade- loupe , dans jes lieux humides & marécageux. Elle nous a été communiquée par M, de Badier. Lv. [] 27. LosEzie de Surinam ; Lobelia Surina- menfis. L. Lobelia caule fruticofo, foliis oblongis , glabris ferratis, floribusaxiilaribus pedunculätis. . Petit arbufte , à feuilles alternes, eblongues , un peu pétiolées, glabres, pointues , finement dentéesen fcie. Les pédoncules font axillaires , à peine de la longuenr des feuilles , folitaires 3 & garnis vers leur bafe de deux braëtées _li- néaires, Le calice eft gibbeux, toruleux , à. &- cou pures linéaires-lancéolées. La corolle de la longueur de la ferille, eft penragone, dépri- mée fur cinq côtés au-deflus de fa bafe. La cap- fule eft ventrue, Cette plante croît à Surinam. LE 18. Loneztx à longues fleurs; Lobelia longi- flora. L. Lobelia foliis lanceolatis dentatis, pedun- culis bréviffimis lateralibus, tubo corcile fliformi Tongifimo. Lin, Brown. jan. 822. Jacq. Amer, 219. Pi@.p. 107. t. 200. & Hort. 1. t. 27. Trachelium americanum ; Sonchi folio , flore elbe longiffimo. Plum. Spec. 3. Burm. Amer. t. 253. Tournef. p.131. Rapunculus aquaticus olio Cichorei ; flore albo , tubo longiffimo. Sloan. FE Hift. 1. Pr 158. t. 101. f. 2: Raj. fuppl, 8 LI " ; da tige eft haute d'un pied, herbacée, ra- meufe, feuillée, hériffée de poils courts, Ses feuilles font alternes, lancéolées , fortement & irrégulièrement dentées, prefque roncinées , vertes, molles , légèrement velues en-deflous, & longues d'environ cinq pouces. Les pédoncules -font a- xillaires, folitaires , uniflores, très-courts, un peu velus aïinfi que les calices, Les dents cali- cinales fons linéaires - pointues | étroites mue nies de quelques dentelures. Les corolles font blanches, à tube filiforme long de trois ou quatre pouces, & âlimbe ouvert en étoile, pref- que régulier. Cette plante eroît à la Jamaïque , à St-Domingue , &c. fur le bord des ruifleaux ; . on la cultive au jardin botanique de Paris, O . 7. v. ] Son fuc eft cauftique & très-vénéneux. 19. Lopsu1e conglobée ; Lobelia conglobata. Lobelia foliis cuneiformi-oblongis denticulatis ni- Botanique, Tome III, LOB 595” tidis , racemo conglobato terminal > Calycunt Li céniis d:ntato-fimbriatis. 4 Rapuntium fliis Cirfii lücidis » flore multi: plici coccineu conglob.#10. Pjum.. Spec, $. MA, 4. t. 117. Rapuntinm americanum > Dorie folis, foribus fimbriatis is capiculum congefhis. Surian, Herb. n°, 799 8. Rapuntium aliud , folis Cirfié luéidis floribus conglcbatis à viridi rubefern:ibus. Plua, | ibid ses Ses longues feuiiles, & la difpofition rema:e quable de fes flcurs, rendent cette belle efpèce très-facile à diflingucr au premier afpet.. Sa tige eft droite, tres-fimple, courte , à peine haute de plus d’un pied , affez épañfe , pleine de moëlle, & nue vers fa bafe où elle - eft marquée de cicatrices des feuilles tombées. | Les feuilles font oblongues , cunéiformes, un peu pointues au fommet, dentées finemeñt fut ! les bords, vertes, glabres & Juifantes; elies font longues d’un pied, ou quelquefois un peu plus, larges prefque de trois pouces, & envi- ronnent la grappe de fleurs qu'elles dépañlene ; de beaucoup, Les fleurs font très nombreufes , : pédonculées, & difpofées en une grarpe très. courte , conglobée ou ramaffée & terminale’ Les” pédoncules font fimples , fortent chacun de Paite - {elle d’une bra@ée ‘étroite-lancéolée, dentelée, ” moins longue que la fleur. Les découpures du calice : font linéaires-pointues, dentées & comme frangécs fur les bords. La corolie eft rougeâtre , à peine plus longue que lé calice. Plurmiér à trouvé certe | Jante à Ja Martinique , au morne de Ia Callebafe, v. fin hérb. Ju] La varicté e. s'élève un : peu plus. Elle croît à St. Domingue, dans les bois, er 20. Lopezte cardinale; Lobelia cardinal's. * L. Lobelia caule ereëo, foliis lato-lanceolatis = Jerratis, racemo terminali Jubfecundo. Rapuñtium maximum | coccineo Jpicato flore. Hernand Mex. 880. Tournef, 163. Rapuntium guleatum virgini inum [. Americanum, coctine fure majore, Moris. Hift. à 6.466. fec. st. 5. f. M. ° Rapuntium. Mill. Di&. n2, 1. Barrel. Je. 1148, Lobelia cordinelis. Mili, illuftr. Kriph. Cent, 4. n°. 42. Knorr. Del, 2. t, L. 2. Trachelium £ americanum, Éc. Raj. Hift, 746. F Cerre efpèce intérefle par l'éclat & la beau: de fes fleurs, ce qui fait. qu'on la culrive di puis long-temps dans les jardins'de l'EuropésËl s’élève à la hauteur d'un pied & demi fr droites ,fimples , cylindriques, velue Les feuilles font al@rnes ; éparfes ales-poin- tues Ou ovales - Jancéolées, 5; fouvent " irrégulières , pointues aux dé ts, prefque feffiles , légèrement velues; x de grandeur diocre. Elles font 16 es de deux à trois pouces, fur environ un, pouce & demi de largeur, Les fleurs font grandes > d'un pourpre éclatant où d’un Eeee l 586 LOB rouge écarlate très-vif: elles font difpofées en une grappe fimple, terminale , légèrement uni- latérale & d’un afpeét fort agréable. Les pé- doncules propres font fort courts. Les étamines réunies par leurs filamens & leurs anchères, forment à leur fommet avec le ftyle qui tra- verfe leur gaîne, un crochet en bec d’oifeau. Cette plante croit naturellement dans la Virgi- nie, fur les bords des rivières, elle fleurit dans les mois de juillet & d’août, Æ ou 1 [v. .] 21. Losecte fiphilitique ; Lobelia fiphilitica. L, Lobelia caule eretlo | foliis ovato-lanceolatis [ub- ferratis , calycum finubus re flexis. L. Hort. Cliff, 416. Amœn. Acad, 4. p. 527. Gron. Virg. 134. Kniph. Cent 8. no. 60. puntium americanum , flore diluté cæruleo. Tournef. 163. Rapunculus galeatus virginianus , flore violaceo majore. Morif. Hift. 2. p. 466. Sec. $. t. 5: f. s$. Rapunculus americanus , flore diluré cærulco. Dodart, Mem. 297. Tra- chelium americanum , flore cæruleo. Rob. Ic. Rapuntium. Mill. Di&. no. 3. vulg. la Cardi- On la cultive depuis. long-temps en Europe _ belles, & ont beaucoup eft droite, fouvent fimple , quelquefois un peu rameufe, haute d’un à deux pieds, herba- cée, feuillée , légèrement anguleufe par la dé- currence des bords des feuilles, & chargée de petits poils roides le long de fes angles. Les feuilles font alternes, ovales-lancéolées , fet- files , légèrement & inégalement dentées, ver- tes & un peu fcabres. Les fleurs font bleues, axillaires, foliraires , & portées fur des pédon- cules très-courts, Leur calice a fes découpures | lancéolées , pointues , & fes finus réfléchis comme dans certaines campanules : il eft hifpide ainfi rs angles ext. de la corolle. La lèvre in- érieure de cette corolle offre un palais à deux gibbofités. La capfule eft biloculaire, Cette plante croît naturellement dans la Vir- inie & dans d'autres parties de j’Amérique feprentrionale, dans les bois, les lieux humi- des & fur les bords des rivières, Elle fleurir en juiller &aoûc, & a des fleurs prefqu’aufli grandes que celles de la précédente. Æ ( v. y. ] On lem- ploïe dans le pays , à la guérifon des mala- dies vénériennes, J'en pofsède une variété de la Caroline, à tige pluseffilée, à feuilles bor- dées de petites dents aigues , & tachées d’une couleur ferrugineufe, : 22. LoBezte à fruits confiés ; Lobzlia inflata, L, Lobelia caule ereél) , foliis ovaris [ubfer ra- tis pedunoulo longioribus | canfülis inflaus. Lin, A. Upf. 1741: p.23. t. 1. Hort, Cliff, p. 500, Mill, Di&. no. 6. Sub Rapuntio. de: - ont beaucoup moïns d'éclat, Sa tige | : _ Sacigeeft droire , anguleuie , hifpide, feuillée »: L O B rameufe vers fon fommet,.& haute d’un pied & demi à deux pieds. Ses rameaux grêles, petits ou médiocres. Les feuilles font alternes , ovales, prefque fefliles , crêneiées ou dentées inégalement un peu velues en deflous, d'un vert clair, & longues de deux puuces ou quelquefois un peu plus, fur une largeur de plus d’un pouce, Les fleurs font petites, bleuâtres, pédicellées, & difpofées en grappes fpiciformes, qui terminent les rameaux & la tige. Les divifions du calice font fubulces, de la longueur des corolles. Les capfules font gonfées, ovales-globuleufes. Cette plante croît naturellement dans. la Virginie , le Canada , & eft cultivée au jardin botanique de Paris. ©. [v. v. ] Elle a beaucoup de rapports avec la fuivante, 23. Losezte de Cliffort; Lobelia Cliffortianas L. Lobelia caule ereëlo , folits fubcordatis dentato- angulatis petiolatis , pe dunculis filiformibus , ra= cemo terminali. Rapuntium trachelii folio ; flore purpurafcente. um. Spec. $. Burm, Amer, t, 235. £ 2. Tournefs Lobelia. L. Hort. Cliff. 426. Spec. 3. tab. Cette efpèce eff prefquentièrement glabre ; fe diftingue facilement de la précédente par les pétioles & les finuofités anguleufes de fes Elle s'élève à la hauteur d'un pied & demi, fur une tige droite, herbacée, aflez grêle Rapuntium. Mill. Di&, no. 4. ÿ feuilles, & par les pédoncules de fes fleurs.’ feuillée | fimple dans les individus non cul. tivés, & rameufe dans les autres. Les feuilles. font alternes ; pétiolées, prefqu'en cœur ,. [ mais fans échancrure à leur bafe ] den- tées , finuées & un peu anguleufes fur les bords , minces , glabres & d’un vert tendre. . Les fleurs font petites, rougeâtres ou purpuri- nes , portées fur des pédoncules filiformes, pref- que capillaires, plus longs que les braétées qui les accompagnent.. Elles forment une grappe lâche & terminale. Les divifions du calice font fubulées, prefque de la longueur de la corolle , dont la lèvre inf, eft réfléchie. CRE croît - cultivée au Jard, botanique de ‘Paris. © [ v.». ] naturellement dans les Antilles, & € 24. Lomerte brûlante F1. Fr. Lobeliaurens. L« Lobelia caule erediufculo , foliis inferioribus fub= . rotundis crenatis , fuperioribus lanceolatis ferræ tis, floribus racemofis. Lin. Rapuntium urens Solonienfe. Morif. Blef. 300, Bocc. Sic. t. 11. Tournef, 163. Raj. Hift. 746. Monnier. Obf. 131. Rapunculus galeatus Ble- fenfis f. Solonienfis , flore violaceo minore. Mo+. SR ; CT ns: # # ne Horibus axe [pr if. Hift. 2. p. 467. Sec. 5.t. 5. f. 56. Draëa ee flore cæruleo galeato. Bauh. Pin. 110 Proûdr. $3- Lobelia foliis oblongo-ovatis , cusis, Guett, Stamp, 2, p. 3ÿ- re : + M607B js _ Sa tige eff droite, grêle , un peu foible ; haute d'environ un pied & demi , glabre, fimple, quelquefois ün peu raméufe, Ses feuilles infé rieures font obrufes , ovoïdes où fpatulées, & obfcurément crênelées fur les bords; les fupé- rieures font lancéolées , fefliles, diftantes, & dentées enfcie. Les unes & les autres font minces, liffes & tres-glabres. Les fleurs font bleues, portées fur despédoncules courts, prefque droites, & difpofées en une grappe terminale, Leur ovaire eft oblong , en maflue ; les cinq découpures du calice font droites , fubulées, un peu moins longues que le tube de la corolle. Le limbe de la corolieeft btiauic, 8 en nrifice eff Af tingué par deux taches pâles ou blanchîtres. Cette efpèce croît naturellement dans la France , . FAnglererre ,‘l’Efpagne ; dans les landes, les bois. © [v. ». | Eile fleurir en Juillet, Sa fa- veur eft piquante, brûlante. 25. Lopkite à épi; Zobelia: fpicata. Lobélia fubhirfuta , caule ereëo fimplici, foliis oblongo- fpathulatis dentatis , floribus. fpicatis. n Rapunculus. galeatus caruleus marilandi- eus. Raj. Suppl. 383. no. 7. Sa tige A haute d’un pied & demi, droite, très-fimple ,anguleufe , chargée de poils courts, Ses feuilles {ont oblongues-fpatulées , obtufes, légèrement dentées ou crênelées, rétrécies vers leur bafe, & un peu velues principalement en deflous & fur les bords. Les inférieures, qui font les plus larges, ont à peine un pouce de largeur. Les fleurs font affez petices , nombreufes, portées fur des pédoncules tres-courts, & dif- ofces en épi terminal. Les braétées font petites, étre pointues. L'ovaire eft turbiné, très- court ; les découpures du calice font fubulées, prefque de la longueur de la corolie; la lèvre inférieure eft réfléchie. Cette plante croit dans le Canada; elle: nous paroïît fuffifamment dif- tinéte dé la précédente, avec laquelle néam- moins elle a de grands rapports. (v, f ). 26. LoBeLie naine ; Lobelia minuta. T.. Lobe- lia folis cefpitufis radicalibus : ‘aliës ovatis ob- feurë creriatis ; aliis oblongo-fpatulatis dentatis , frapis cap'llaribus. ant x creticum minimum, bellidis fol:o, flore maculo. Tournef. Cor. 9. Rapunculus aquatious répens minimus, bellidis folio, &e. Bocc: Müuf part 2. p. 35. t. 27 fig. minor. ÆZobelia.:" Dem e Ton - Très-petite plante, venant en touffe ou en petir gazon haut d'un pouce, à-peu près comme le B:llium minutum.. Sa racine qui eft très- menue& “fibreute , pouffe de: fon collet quan- tité de feuiilesz des hampes qui vortent les fleurs , & quelques reiets filiformes , rampans & tra- gans, Ics feuilies.fone les.unes ovales, obtu- les, pcriolées, glabres, prelqu’entières où très- lie. O. . g 5 . caulibus filiformibus fubhifpidis , foliis lanceolgtis | filiformes, foibles, légèrement hil | calice font paie féracées & plus court LOB 87 obfeurément crénelées ; les autres oblongues , fpatulées, dentéesg& quelquefois un peu fi- nuées. Celles-ci font pluslongues & moins lirges, que les premières : elles ont près d’un pouce de longueur, fur une fargeur d’environ deux lignes. Les hampes font droites, nues, capil laires , hautes d'un pouce & demi à deux pee » Ja plupart uñiflores , & quelques-unes iflores, La fleur eft perire, blanche ou bleu4= tre , à corolle infundibuliforme, évafée & comme bilabiée en fon limbe. Le calice eft de moitié plus court que le tube de Ja corolle. Cette plante _—. naturellement dans l'ifle de Candis, & dare li î : iiti A bnetous nt ee . he D 27e LOBELIE d'Italie ; Lobelia laurentia. L. Los belia caule ramofo filiformi , foliis lanceolato-ova- tis dentatis | pedunculis unifloris longiffimis. Laurentia annua minima, flore cæruleo. Michet: Gen. 18. t. 14. Rapunculus aquaticus, &c, Bocc, Muf. 2. Tab.27. Fig, major. 1 Sa tige eft rameufe, glabre, filiforme, feuillée, foible, longue de cinq à fept pouces. Les feuilles font alternes , lancéolées - ovales, an peu fpatu- lées , dentées , glabres. Les pédoncules font foii. taires, uniflores, très-longs , la plupart termi- naux. Les fleurs font bleuârres, petites, & ont le calice un peu plus court que le tube de leur co rolle. Cette efpèce croît naturellement dans l’Ira- . dentatis, pedunculis urifloris axillaribus. Trachelium minus africanum, floribus violaceis per catilem fparfis. Toutnef, 13+. Campanula mi- nor africana , erini focie, flore violaceo, cauli= bus eredis. Herm. Lugdb, j10. t, 110. AE. 8. Eadem? minor, pedunculis fubterminalibus. Ses tiges font-lonoues de fix pouces à un pied ; pides, feuillées, les unés fimples , & les autres un peu rameufes in férieurement, Les feuilles inférieures font ovales légèrement crênelées, rétrécies en pétiole à eur bafe ; les autres feuilles font lancéciées, où lan- céolées - linéaires , bordées de quelques dents, & : ue fer leur dos où quelquefois prefque tout- à-fait glabres. Les pédoncules font axillaires, uni=! flores, nuds, plus longs que les feuilles, La fleur eft petite , violette ou bleuâtre; les divifions dæ corolle. Cettéplante croît dans l’A a été communiquée par M, Sonn Son fruit eft à trois loges. La planre 2. eft beaucow que fes tiges , pareïllemen 553 LOB étroites. Ses pédoncules (ont la plupart terminaux, File croît aufli dans Afrique, ( vf. }, 29. Lovette alfinoïde ; Lobelia alfinoides. Lo- Ÿelia repens glabra, caulibus ramoffs , foliis [ubro- tundo-ovalibus dentatis , pedunculis longis pniflo- ws axillaribus. Fs Elle paroïît avoir des rapports avec la Lobélie Wlralie, mais fes pédoncules fonc véritablement âxillaires ; fes feuilles font plus courtes, plus ar- fondies ; & elle paroît avoir des ftipules qui ne fonc autre chofe que des rameaux axillaires, non développés. Cette plante eft glabre dans toutes fes parties : fes tiges font couchécs, rampantes ou | 5 leur baf. Êl:e— Yi - ; e cinq pouces ou environ. Les feuilles. inférieures font arrondies prefque . comme celles de Ia Sibtorpe; les autres font ova- Les, dentées , un peu pétiolées. Les plus grandes ontà peine quatre lignes de longueur. Les pédon- cules font axillaires, folitaires, uniflores, deux Ôu trois fois plus longs que les feuilles, Cette plante croît au cap de Bonne «Efpérange, & nous a été communiquee par M. Sonnerat. ( . f. ). radicantes . 30. TorFLt campanulée ; Lobelia campanu- data. Lubelia foliis lineari-lanceolatis dentatis , pedunculis long'ffimis uniforis , calyce pilofo fub- CRE SE : : Petite plante délicate, à peine haute de quatre où cinq pouces, Sa racine eft menue , blanche, fibreufe : elle poufle une tige fimple, grêle, fouillée , tendre, glabre, haute de deux ou trois pouces. Les feuilles font alternes, linéaires -lan- céolces, glabres, fi flilcs, munies de petites dents rarcs ou diffanres. Ces feuilles fonc à peine larges d'une ligne & demie, & n'ont pas un pouce de lagon, Les pédencules font fhôrimes , longs prelque de deux pouces & demi, pileux vers leur fommet , uniflores, folitaires , & fitués dans les aiflelles fipérieures. La fleur eft droite , bleuâtre, campanulée comme un Liferon. Le limbe de la co- rolle eft ouvert, à peine divife, légèrement irré- guhier. Les étamines, non faillantes hors de la fleur, ont leurs anthères réunies, & leurs filamens bres. Le calice ef pileux, à découpures étroites, très-ouvertes , & même réfléchies, Cette plante croît dans l'Afrique , & nous à été communiquée par M. le Vaillanc, ©..( v. f. > 31. Lopetts filiforme ; Lo’elia filiformis. Lobe- dia caule filiformi fimpliciufeulo, folits linearibus ei dentatis , pedunculis Rs ax:llari- ne: ‘js Cette plante reffembleun peu par fon af c& aw Gampanuls africana annua anguflifolia , &c. de Commelin ( Aort. Am/ff. 2. p. 74.t. 38. ); maïs la plante de Commelin offre des fleurs campanulées, qui paroïffent tout - à - fair femblables à celles de J'elpèce ci-deflus, au lieu que les fleurs de celle- : LOB ci, font irrégulires | & reffemblent à celles de la Lobélie Italie ou de la Lobélie érinole, ( n°, 28.). Sa cige eft grêle, filiforme , foi. ble, feuillée, glabre, & longue d’un pied ou un peu plus. Les feuilles font alternes, fefiles, linfaires , force étroites , glabres, bordées de Rte dents écartées & peu profondes : ces euilles font longues de fix à neuf lignes, & ont à peine une demi- ligne de largeur. Les pé= doncuies font .axillaires, folitaires , uniflores, aufli longs ou un peu plus longs que les feuilles, & fitués dans la partie fupérieure des tiges. Les fleurs font petites, violettes ou bleuitres, Fr ingentes , à lèvre RpécienEsamufe per TAEUX GEtuupures courtes & étroites, &c à lèvre infé= ricure , plus grande & à trois lobes, Le calice eft court, à dents féracées, Certe plante croît naturellement à l'Ifle de France , & y a été découverte pat Commerfon, (y. f.). 32 TOBELIE eraînante; Lobelia ferpens. Lo= beiës caule profirato fubramojo , foliis ovatis cre= natis ; pedunculis axillaribus unifloris foliis bre- vioribus. : Elle eft prefqu'entièrement glabre, & on.la diftingue de la Lobélie d'Iralie & de la Lobé- lie érinole ( n°. 28. } par fes pédoncules courts, &c. Ses tiges font longues d'un pied , menues, tendres , couchées , traînantes , ferpentantes ou en zig-Zag, feuillées, & fouvent rameufes. Les feuilles font alternes, ovales, un peu pétiolées, crénelées, glabres, minces , & d’un vert clair : elles n'ont pas un pouce de longueur; & leur largeur varie depuis deux lignes & demie jufs qu'à cinq lignes, Les pédoncules font axillaires, | folitaires, uniflores , un peu plus courts que les feuilles, Les fleurs font petites, bleuâtres, con- formées à peu près comme celles de l'efpèce ci- deffus. Cette plante croît dans.les Ifles de France & de Bourbon, où Commerfon l’a découverte. Il eft vraifemblable qu'elle eft annuelle ainfi que la précédente. ( v, f.). = 33. Lorezte de Breyne; Lobelia Breynii. Loä beliz caulibus procumbentibus , folüs [effilibus lanceolatis dentatis, floribus laxe Jprate Rapuntium. &'hiopicum ceruleo -galeato ee : foliolis dentatis. Breyn. Cent. p. 175. Tab. 89, Tournef. 164. Ses tiges font menues, prefque filiformess longues d’un pied & demi, couchées & étalées de tous côtés fur la terre. Les feuilles font pe tites, nombreules , alternes, fouvent tournées dun feul côté, lancéolées, dentées., légèrement épaiffes, Les fleurs font bleues , prefque fefliles, ou à pédoncules fort courts, Se difpofées alter nativement le long des rameaux fupérieurs, fot- mant des épis très- lâches, Les bra@ées, qui ac LOB csurtes qu’elles, Cette efpèce croît naturellement dans l’Afrique. 7 : 34. LOBELTE nummulaïre ; Lobelia nummu- laria. Lobeli: caule repente filiformi , foliis cor- dato - fubrotundis crenatis, peluncutis unifloris axtillaribus. Elle à le port & à peu près le feuillage du Difandra ou du Sitorpia. Ses tiges font ram- pantes, grêles, prefque filiformes , légèrement velues , feuillées , & longues d’un pied à un pe & demi. Les feuilles font alternes , pétio- ées, petites, en cœur, arrondies > médiocre- ment velues en deflous , & crénelées fur les bords. Elles font un peu obliques ou inégales, & ont cinq à fept lignes de largeur, Leurs pé- tioles fonc longs de deux ou trois lignes. Les pédoncules font axillaires , folitairés, uniflores, un peu plus longs que les feuilles. Elles ont les découpures du calice linéaires - fubulées ; la co- roile fupérieure, irrégulière , longue de quatre ou cinq lignes; les étamines connées dans leur partie {upérieure & plus courtes que la corolle. Cette efpèce croît naturellement dans lifle de Java, & y a été obfervée par Commer/on. (v.1.). le paroît très - diftinéte de toutes les autres, 35. Lossrre de Ceylan , Lobelia Zeylanica. L. Lobelia caulibus procumbentibus , foliis cyntis ferratis acutis : inferioribus obtufis, pedunculis unifloris , capfulisque fubvillofis.. Lin, _” Campanula Zeylanica , fenecionis folio, flore Purpureo. Seb, Thef, e P. 37: tab. 22. F 12? 8. Lobelia hirta. Lin. Spec. pl. 1. p. 935. Petite plante, ayant l’afpeët de la Véronique chenette. Sa tige eft rampante: elle eft garnie de feuilles alternes, oyales , pétiolées , prefque glabres, les inférieures font obtufes, crênelées : les fupérieures font pointues & dentées en fcie, Les pédoncules font axillaires, prefque folitaires, uniflores , pubefcens , plus longues que les feuilles. Le calice eft un peu velu. Cétte plante croit à la Chine, dans l'Ethiopie ( & fans doute dans l’ifle de Ceylan, fans quoi fon nom fpécifique feroit déteftable ) Lin. 36. Lossrtr jaune; Lobelia lutea. L. Lobelia eaulibus procumbentibus, folits lanceolatis fer- rats, floribus feffiitus fubfpicatis. 1. Rapunculus africanus ramofus , foliis den- _tatis, floribus gladioli lacuffris. Herm. Cat. pl. Afr. p. 18. Rapuntium foliis oblongis dentatis, - flore luteofpicato , flagellrs procumbentibus, Burm. Afe, 1ot.t. 39: f. 1. Sa racine eft épaifle, rameufe, noirâtre. Elle < se plufieurs tiges très-fimples , ftriées , feuil- es au moins dans leur par M. Sonnerat; (y. f: } | L'obelia caule eredo , foliis linear E OB 589 jeuneffè , longues de fix à neuf pouces, les unes droites , les autres étalées fur la terre, Les feuilles font ‘alternes , fefliles , lancéolées 3 pPoin- tues , droites & bordées de dents aigues droirez un peu diflantes, Les ficurs font jaunes, fel- files, alternes , & difpofées en épi terminal. Leur corolle eft légèrement pileufe en dehors, Les étamines ont leurs. filamens réunis, & leurs anthères droites, ftriées, barbues au fom- met, & connées ou cohérentes. Le fligmate eft à deux lobes. Cette plante croît naturel: lement en Afrique , & nous a été communiquée 37. LoBette corne-de-cerf ; Lobelia corono- pifolia. L. Lobelia feliis lineari-lanceolaris baf hifpidis ; fiperne profunde dentatis, pedunculis longiffimis fubiflor:s. Rapuntium athiopicum , ce ruleo galeato flore, foliis coronopir. B:eyn. Cent. p. 174 t. 83.Tournef. 164. An Rapunculus Papaveris Rheadis flo, Æthiopicus, Pluk, Mant. 160. t. 440. f. re 8. Eadem? foliis à baff ad apicem ferratis, pedunculis um'foris. Rapuntium fulio longo pro- finde dentato, florum pétivlis longiflimis. Burm, Afr. 98. t. 38. f, 1. S Sa tige eft courte, feuillée, cylindrique, hifpide, Les feuilles font éparfes , linéaires-lan- céolées , entières & hifpides inférieurement , prefque glabres dans leur partie fupérieure où elles font munies de dents profondes, & un. peu diftantes, Les pédoncules naïflent au {om- mec de la tige & dans les aïffelles des feuilles fupérieures: ils font longs de quatre ou cinq. pouces, nuds, droits, communément biflores & garnis vers leur fommet de petites bra@ées étroites & pointues, Les fleurs font RS Fogie bleues, ringentes, tachées de blañë : l'origine de leur lèvre inférieure. Le calice eff court, à découpures profondes & pointues. Les étami- nes font réunies fupérieurement | & ont le fom- met de leurs anthères barbu. Cette plante crote dans lAfrique | & nous a été communiquée par M. Sennerat. (y, f.) La plante 8, ne nous eft connue que par l'ouvrage cité de Burman; nous foupçonnons qu’elle eft conftamment diftinéte de celle que nous venons de décrire. 1e 38. Loselts trigone; Lobelia triq dentatis, racemo terminali pic Rapunculus africanus , cord ; ‘mus, non romofus. Raïj. «n°, 8, Lobelia comofa. Lin, Sp + P- 1323. Lo- belia corymbofa. Berg. Cap: 344. a capi- tata. Burm. Prodr. p.25. Sa tige eft he 590 LOB. vent fimple , hante d’un pied à unpied & de- mi, glabre, feuillée dans la plus grande par- tie de {a longueur ,& nue fous fon fommet. Les feuilles font alternes, éparfes , fefliles, linéai- res-lancéolées., étroites , profondément dentées , &r à dents un peu diftantes, Ces feuilles font glabres, longues d'environan pouce & demi, fur. une ligne & demie de largeur. Les fleurs font bleues, afflez nombreufes, pédicellées, & difpofées en grappe terminale, corymbiforme à fon fommer, Cette grappe, d’abord fort courte, ramaflée , en tête corymbiforme , s’alonge à mefure que la fruétification fait des progrès dans fes déve- loppemens ; alors la grappe devient plus lâche, mais fon extrémité offre. toujours un petit co- . rymbe denfe, compofé de fleurs non épanouies, Les pédoncules propres font anguleux , obfcuré- ment trigones. La coroile eft femblable à celle dela Lobélie corne de cerf. Les braétées font Hinéaires pointues, à Hs près de la longueur des pédoncules: les inférieures font chargées de quelques dents, Cette plante croît au cap de Bonne-Kfpérance , & a été cultivée au Jardin botanique de Paris, © (1. 3.) © :. irfeta. L. Lobelia 14 natis lanauis ; floribus pédoncules font latéraux, axillaires, folitaires, _ -uniflores, aufli longs ou un peu plus longs que es feuilles. Les fleurs font bleues ou d’un vio- let bleuitre. Cette efpèce croît naturellement l'Afrique. PEL AR NAE TS _4o. Loges feuilles-d’Ivette ; Lobelia chame- pithys. Lobelia foliis linearibus canaliculatis bi- dentatis tomentofo-hirtis | pedunculis longiffimis aud's uniflorëse LS Toute la plante a, en quelque forte , l'afpeët d'une petite Lavande, & le feuillage de l’Ivette EGermandrée n®. 27 ] quoiqu’à découpures beau- coupplus courtes. Sa tige femble fruticuleufe : ‘elle eft menue, longue d’environ quatre pouces , cylindrique, feuillée | & garnie de rameaux courts, Les feuilles font éparfes , nombreu es \ > Lobélia folüs palmato-lacniatis ; lacinüis ! LOB fefiles, linéaires , canaliculées en deflus, con< : vexes en deffous , par-tout hériffées de poilscourts, & munies vers leur fommet d’une dent de chaque côté, qui a l’apparence d’une petite découpure : ces feuilles n’ont que fix ou fept lignes de lon- gueur. Les pédoncules font plus longs que la tige, latéraux & terminaux, cylindriques, grêles, nuds, & uniflores, Ces pédoncules font longs d'environ fix pouces, & munis vers leur fom- met de quelques écailles étroites-pointues , fort petites. Les fleurs font irrégulières, paroiffent d’un violet bleuâtre, & longues d'environ fix lignes: elles ont un calice court, à cinq dé- coupures étroites & diftantes; la corolle un peu renflée d’un côté à fa bafe, où elle forme une boffe obtufe ; les anthères réunies en cylindre prifmatique , comme dans la plupart des ef- pèces de ce genre. Cette plante croît naturel- lement au cap de Bonne-Éipérance. [ v.f. ] 41. LoseriE à tige nue; Lofelia nudicaulis. Lobelia foliis ovato oblongis crenatis radicalibus , caule nudo , floribus fubfeffilibus fpicatis, an- theris difliniis. An Lobeliaphyteuma, Lin. î … Gerte plante & les deux qui fuivent pourrorent être diftinguées comme conftituant un genre par- ticulier dont la confidération des anthères fépa- rées feroic le principal caraétète ; c’eft en effet le genre propofé par M. Bergius dans l’écabli(= fement de fon Eyphia. ee: mt 2 Au refte l’efpèce dont il s’agit’ ici fe diftin- gue au premier afpeét des antres Lobélies con= nues, par {a tige nue, & par la fituation de fes feuilles. Sà racine, qui eft oblongue & gar- nie de quelques fibres , pouffe de fon collet plufieurs feuilles [7 à r2j ovales-oblongues, obtules, prefque fpatulées , légèrement crêne Ices danseur partie fupégieure ; rétrécies à leur bafe, & difpofées en touffe ou en rofette. Ces feuilles font un peu velues , quelquefois prefque giabres , & ont un pouce & demi à deux pouces de longueur, fur une largeur de huit à dix lignes. De leur milieu s'élève une _ tige herbacée , haute d'environ un pied , glabre;' nue , munie de quelques écailles alternes , pe- tites & diftantes. La partie fupérieure de cette: tige offre un épi lâche, compofé de fept à dix fleurs prefque fefliles, alternes, en partie unija- térales. Ces fleurs ont le calice ouvert, à dé- coupures étroites-lancéolées , bordées de petites dents diftantes , la corolle très- vrofondément divifée; les étamines plus courtes que fa coroile » à filamens réunis fipérieurement, & à anthères oblongues pointues velues , & féparées entr’elles. £ Cette plante -eroît au cap de Bonne-Efpérance y & nousaété communiquée par M. Sonnerat:(v: 102 PR er PE LR à; Lors bulbebfes: Lada, 42. Losette bulbeufe ; ins A" - LOB | . sius ;-floribus: racemifs , antheris diflindis udu femi-fwpero. labes 3 in su tuberofum foliis multifidis , floribus fpicatis. Burm. Afr. 99.t, 38. f. 1. Cyphia bul- bofs. Berg. Cap. 172, . Malgré les rapports réels de cette plante avec les autres Lobélies, la fituation de fon fruit par apport. au calice, & le caractère de fes éra- mines, peuvent füuffire pour la faire regarder avec M. Bergius comme conftituant un genre articulier , auquel la précédente & celle qui hic Pourrojent être aufli rapportées. Sa racine eft cylindrique ‘ou fufiforme , gar- nie de fibres, & terminée inférieurement par un buibe ou plutôt une tubérofité arrondie & noirâtre, La tige eft herbacée, droite , quelque- fois fimple, quelquefois un peu rameufe dans fa partie fupérieure, feuillée pure glabre , & haute d un pied à um pied & demi, Les feuilles font éparfes, glabres, découpées, prefque pal- mécs ; à découpures linéaires , étroites, laplupart trifides : les feuil esinf.rieures font un peu pétio- lées , lesauties font fefiles , à découpures, moins nombreufes. Les fleurs font pédicellées, rougeitres ou viclecres ,& difpof es en grappe terminale. Les pédoncules font pubefcens , iongs de trois à quatre lignes, & forcent chacun de l'aifleile d’une brac- - tée fefile, linéaire, fouvent trifide, La corolle eft divifée prefque jufqu'à fa bale en cinq dé coupures, étroites , linéaires-pointues, pre'qu'é- alcs. Les. étamines ont leurs filämens connés infcrieurement. >. & les’anthères libres , féra- rées, droites, velues en dehors. Le ftigmare eft dilaté, tronqué, velu ou pileux. La caplu'e eft conique , marquée de deux fiions oppofes, biloculaire , demi-fupérieure |, & même à deux tiers fupérieure. Cette plante croît au cap: de de Bonne Efpérance & nous a été communiquée par M. Sonnerar, [ v. f. ] 43. Lonsie volubile; Lobelia volubilis. L. F. Lobelia caule volubili, foliis linearibus indivifis srifidifque ; antheris diflinäis. re. Lobelia volubikis. L. F. Suppl. 396. Butm. Prodr, 25. (pro29. }. | 8. Eadem? caule fpirali , pedunculis longio- ribirs > foliis profunde trifidis. À Sa tige eft herbacée , filiforme, volubile , glabre, rameufe vers fon fommer, & paroît longue d’un pied ou environ. Les feuilles font alternes, diflantés , linéaires , glabres , les unes entières avec quelques dents obfcures , un peu calleufes; les autres telles que les fupérieures) légèrement trifides. Les fleurs font pédonculées , alternes, & difpofées fur les rameaux prefqu’en manière de grappe. Les pédoncules font fimples, uniflores , folitaires , & un peu plus courts que les fleurs, La corolle, longue de trois lignes & demie, eft divifée prefque jufqu’à fa bafe en ne rentibus. L. É, Suppl. 395. .E Cap. B, Sp. | à LOB ‘at découpures linéaires. Les étamines, beaucoup plus courtes que la corolle, ont leurs filamens trèse courts, & leurs anthères oblongues, pointues, velues, droites, & féparées les unes des autres La plante à, eft plus petite ; fa tige eft fil:- forme , contournée en fpirale, glabre, non ra- meufe, Les feuilles font partagées jiffques près de leur bafe en trois découpures linéaires , poin= tues. Les pédoncules font latéraux, axillaires é- folitaires ; uniflores , plus longs que dans la première, & ne forment point la grappe, Les : fleurs font à peu près femblables à celles de la première. Ces deux plantes croiffent au cap de Bonne - Efpérance | & nous ont éré communi ge par M. Sonnerat, (v. f. ). Le mauvais étar es exemplaires que nous poffédons, ne nous Permet pas de prononcer pofitivement fur la réunion ou la diflin@:on des plantes dont il s'agit 4!. ToBerte pinnée; Lobelia pinnata. L'belis caule frutivojo erelo fuperné ramofo , folis pin- natis lavibus ; foliolis anguffiffimis (ubcupillaceis. Arbriffeau laiteux , dont le feuillage approche en quelque forte de celui de l'Ipomei Quamo- clit de Linné, [1 s'élève à la hauteur de trois pieds ou davantage, fur une tige droite, li- greufe, cylindrique, nue , de Ia groffeur du petit doigt, & divifée , vers fon fommet , en plufieurs rameaux feuillés, fimples & alrernes. Les feuilles font alternes | affez nombreufes , pinnées, vertes , lifles, luifantes, extrêmement ménues + leurs pirnules ou folioles font écartées, très-érroites, prefque capillaires , uelquefois * roulées en vrille à leur extrémité. Ces feuilles font longues de trois à quatre pouces, & leurs pinnules ont jufqu’à un pouce & demi de lon : gueur, Cet arbriffeau croît, felon quelques per- tonnes, dans les Ifles Canaries d’autres le foute Çonnent criginaire des Anrilles, J1 eft cultivé, | depuis quelques années, au Jardin du Roi; il n'y à point encore fleuri. D. (v. vu.) Ses” fleurs { dit-on } font terminales, en épi, * Lobelia (tomentofa) herbacea ra tomen tofa, fois linearibus dentatis s Pedunculis ters minalbus longiffimis uni - f. bifloris. L.F, Supple | 394. E Cap. B, Sp. * Lobelia [ anceps | foliis lanceolatis decuita Folia vix dentata. * Lobelia [ depreffa | depreffa, latis , caule carnofo. L. F, Suppl. B. Sp. An folia integra? | * Lobelia [ debilis] en tis ferratis glabris, peduneulis le oug longioriths. L. F. Suppl, 395. E Cap. BR. Sp. * Lobelia,[ fecu Slabra, fi fimis oblongis de s, fuperioribus lanceolctis FR NN MODE | intecris-, pedunculis racemofis fecundis. L. F, Suppl. 395$. E Cap. B. Sp. * Lobelia [ hirfuta ] fruticofa hirfuta proffra- ta , foliis ovatis dentatis , pedunculis lateralibus long'ffimis bi-f. trifloris. L. F, Suppl. 395$. E Cap. B. Sp. * Lobelia | patula | herbacea diffufa virgata gla- bra , foliis ovatis dentatis , pedunculis laterali- bus. L. F. Suppl. 395. E Cap. B. Sr. * Lobelia [ bellidifolia | caule erc&o panieu- lato , folits obovatis crenatis. L.F.: Suppl. 396. E Cap. B. Sp. ©. LOBES ou Cotyledons (les); Coryrrnoxrs. Ce font deux coros charnus appliqués lun centre l'autre , mais qui ne fe tiennent réellement que par un point commun, placé tantôt latérale- ment , tantôt vers leur extrémité, & auquel “aboutiffent les vaiffleaux nombreux dont les ra- mifications fe difperfent dans leur fubftance. Ces corps, que l’on peut remarquer dans la Fère , où ils fe dérachent aïfément après que lon a enlevé la tunique qui les recouvre, font erdinairement convexes à l’extérieu côté où ils fe rouchent, & vers le point où fe fait leur réunion: leur fubf- tance eft farincufe & mucilagineufe dans les graminées , les légumineufes ; &c. Elle eft comme cornée dans le Café, les ombelles, &c. .Dans le plus grand nombre des plantes con- nues, les femences ont deux Zobes ou Coty- ledons bien diftinéts; mais dans les Liliacées ; les Graruirées & les Palmiers, on n’en obferve qu'un feul; ce qui nous à fait donner le nom d'umdobées à ces mêmes plantes qui compofent notre cinquième claffe-( voyez le mot claffe ): Enfin l’on croît que dans les Fougères, lesMouffes, les Lichens & Îles Champignons, la femence eft entièrement dépourvue de lobe, LOESELLE ciliéc; LOESELIA ciliata. Linn. Spec. Plant. 826. Loefela. Royen. Lugd. 299. Gærtner, de Fru@. 1%. 373. Tab. 62. Roy:nia foliis acuté dentatis & veluti fpinofis , fire luteo. Houft. M. Plante herbacée, qui femble avoir des rap- ports avec la famille des Polemoines, & par- ticulièrement avec lHoitzié, & qui conftitue un genre particulier dent le cara@tère effentiel eft d'avoir ; + ver à “Un calice tubuleux à cing dents ; une corolle monopétale, à cing découpures profondes ; cinq étamines ; un flyle ; une capfule & trois loges. Sa tige eft quadrangulaire | branchue * & gar- _ nié de feuilles oppofées, ovales, un peu poin- tues, dentées en fcie, rétrécies en pétiole à Ja bafe, Les fleurs naïffent fur des pédoncules axil- érieut , applatis du, un peu concaves LON laires , nuds inférieurement , & munis , vers leues fommités , de braétées oppofées, ovales -arron- dies , veinées , prefque fefliles | embriquées en cône lâche, & bordées de dents fétacées comme fpinefcentes. Outre ces braétées , on en voit, à la bafe des calices , deux autres membraneufes & ciliées. : : Chique fleur offre 10, un calice monophylle, tubüleux, à cinq dents aiguës & droites-, çourt, perfiftant. 20. Une corolle monopétale, tubuleufe à fa bafe, & divifée profondément en cinq décou= pures ob'engues , ciliées fur-les bords, 30 Cinq étamines de grandeur inégale , pref= qu’auffi longues que la corolle, & dont quatre font inférées immédiatement à fon tube, pen- dant que la cinquième , plus courre que les autres , eft adnée dans prefque moîtié de fa lon- gueur à une de fes découpures. Les filamens por- tent de petites anthères ovales. 4°. Un avaire fupérieur, terminé par un ftyle fliforme en maflue, Le fruir eft une petite capfule environnée du calice , turbinée , blanchâtre , à trois loges, s’euvrant au fommet en trois valves. Les cloifons : font oppofées aux valves. Chaque love renferme une ou deux femences mucilagineufes, un peu roufsâtres, oblongues, convexes d’un côté, obf- curément anguleufes de l’autre, Cette plante croît naturellement à Ja Vera- Crux. Peut-être l’'Hoitzit de ce Diéfionnaire ne fera-e-il qu'une feconde efpèce de ce genres quoiqu’ayant la fleur plus tubuleute, pin Par M. DESROUSSEAUX, LONCHITE; LONCHITIS. Genre de plantes cryptogames, de la famille des Fougères, qui 4 beaucoup de rapports avec les Adiantes, & qui comprend des herbes exotiques, dont le carac- tère diftinétif eft d’avoir , La fru&ification difpofée par lignes arquées 04, en croiflant, fituées aux finus des feuilles. - EsrPÈèices. 1. LoncHiTE velue; Lonchitis hirfuta. Lin. Lonchitis furculo ramofo hirfuto ; pinnts pinna= _tifidis, acuminatis 3 lacinits obtufis finuatis. Filix ramofa , pinnulis guercinis. Plurs. File. p. 16. Tab. 20 Adianthum pinnis quercimss ramis villoffs. Petiv. Filic. 82. Tab. 4. f, $e La racine de cette Fougère eft, felon Plumier, Jongue d'environ un-pied , prefque de la groffeur du bras, noueufe de même que celle du Pelypade, blanche, tendre & mucilagineufe. Elle eft 2c- compagnée de quantité de lengues fibres noirâtres, | ui Ja rendent comme barbue. Il en fort plufieurs / euilles longues de cinq à fix pieds, & dont les. pétioles communs font cannelés fur le devant > “pË Feu tortueux, & ont près d'un pouce d’épsiffeur "a leur partie inférieure. Ces feuilles font deux fois ailtes, à pinnules fecondaires fefliles , profon- dément pinnatifides, acuminées, Jongues de quatre 3 cinq pouces, larges de deux, & à découpures Obtufes, affez régulièrement finuées. La fru@i- fication eft difpolée au dos des pinrules, fous les ‘Hinus de Jeurs‘découpures , en petites lignes lunu- lées ;. & formées par des véficules très- menues, rapprochées les unes des autres, recouvertes d’a- bord par une membrane blanchâtre, Toute la p'ante’eff tendre, d’un vert pâle, & couverte de poils. Elle croît particulièrement le long des ruif feaux. Plumier l’a rencontrée dans un vallon du Morne roûge, vers le quartier du fort S. Pierre à la Martinique. + Lis 323 > $ 2. Loncatte orcillée ; Lonckitis aurita. Lonchi- tis fiondibus pinnatis : pinnis infimis bipartitis , furculis indivifis aculeatis. Lin. Spec. Plant. n0,2, Filix latifolia fpinulis mollibus & nigris acu- leata, Plum. Filic. pag. 14 tab. 17. Félix fpi- nofa, feminibus lunaus. Petiv. Filic. 172. tab. 4. fig. 4. Sa racine eft un amas de fibres noires, che- velues ,; épaifles comme de la ficelle. I] part de fon collet cinq ou fix feuilles ailées , longues d’environ un pied & demi. Les pinnules de ces feuillesfont lancéolées, acuminées, pinnatifides , membraneufes, minces, d’un vert gai & vei- nées par un réfeau de fibres très-déliées: elles ont les découpures obtufes , légèrement ondées fur les bords & denticulées à leur fommet, Les plus inférieures de ces pinnules offrent , tout près de leur bafe, une feconde pinnule moins grande , dont la pointe regarde la terre & qui pend en maniére d’oréillette. La pinnule ter- minale eft plus large que les autres: fes dé- coupures font plus profondes & pointues, Les Rétoire communs font arrondis , cannelés fur le: devant, épais de près de trois lignes, d’un vert brun & hériffes de petites épines noires & plian- tes.” Les parties de Ja frudification fe voient au dos de la feuille , au fond des firus que laiffent entrelles les découpures des pinnules: ce font des véficules menues , luifantes , de couleur de chataigne, difpofées en fer-à-cheval, & qui ne font apparentes que quand la pelli- cule fine & blanchâtre qui les couvroit vient à quitter leur fürface. Cette efpèce croît natu- rellement à la Martinique où elle a été obler- vée par Plumier le long d’un yallon au quar- tier du Prêcheur. TE “3. LONCHITE rampañte ; Lonchitis repens. Lin. Lonchitis furculo ramofo , aculeato : .fronde fub- fripinnaté; pènnis acuminatis; pinnulis obtu- fufeulis finuato=c UT Ve CU CARRE * Filix atuléata repens. Plum: Fi Botanique. Tome IIL. . pinnules font aiternes, feffiles ou pref files , glabres , longues d'environ quatre} _pures &° quelquefois 4 TON 22, Filix ramofa aculeata, repens. Petiv, Filic. 39. tab. 4. fig. 6. ds: | La racine de certe efpèce eft extrêmement longue, traçante comme celle du Chiendent , groile à peine comme le petit doigt, noirâtre tant en dedans qu’en dehors & munie de f- bres chevelues de même couleur. Hi en part cinq on fix pédicules noirs auffi, d’une longueur confidérabie, couchés fur la terre, & tout cou- verts de petites pointes aiguës, que Plumier compare à celles qu’on voir fur la plupart des Ronces. Ces pédicules fe divifent en beaucou p de rameaux femblables , alternes , qui peuvent être confidérés comme les périoles communs de. feuilles tripinnées. Les pinnules fecondaires font fefhles, lancéolées , acuminées, d’un vert fon- cé ; longues de cinq à fix pouces, larges de. deux & ieulement pinnatifides vers leur extré- mité pendant que le refte de leur. étendue-eft compofe de pinnules d'un troïfième ordre , oblon- gues , un peu obtufes , régulièrement finuées ou piutôtcrênelées dansdeur contour. La frudification * eft fituée au dos de. la feuille , dans les finuofités de ces crènelures : elle ef compofée de petites é minences taillées d’abord en demi-lunes ( elles. deviennent dans,la fuite fphériques, felon Plu- mier) & qui font formées de beaucoup de véficules menues, d’un gris chârain. On trouve cette Fougère à la Martinique vers le mont _ Noël, & en montant le morne de la Calébaffe . | quand on va du. fort St. Pierre à la Carbfterre. FLE : * 4. LoncaiTe pédiaire ; Lonchitis pedara, Lon= chitis fondibus pedatis : pinnis pinnarifidis fer- rulatis. Lin. Spec, Plant: n°. 4 Ge Lonchitis ere&a tribrachiata: lateralibus tri partitis: medio recle fimplici. Brown, Jam. $9. tab. 1. fig. 1.2. : EE Elle s’elèyve fur un pédicule droit à la hau: teur de deux ou trois pieds, puis fe divife en trois parties ; dont celle du milieu n’eft que fimplemient pinnée pendant que les latérales fe? partagent de rechef en trois raniéaux fem blables à Ia divifioñ moyenne à la longueur de laquelle ïls font proportionnés , & qui dennent à la planceune forme en quelque forte pédiaire, Les fepe divifions du pédicule ,. defquelles nous venons de parler, font pinnées jufques vers: leur extrémité qui n’eft : que pinnatifide, Leurs | étroites-lancéolées, acuminées, pin découpures ovales-oblongues, un: bordées de petites dents en fcie. tion -eft compofée de petit circulaires , placées fous elles font bordées! es Le 524 LOP tilles, M. de Badiër nous en a communiqué un exem- plaire qu'il avoit ue illi à la Guadeloupe. [ ». f ] . Loxncuire de Java ; Lonchitis Javanica. Lonchitis hirfut a pinnulis acutis, feffilibus , fub- oppofitis ; lecinris pee crenulatis. Cette efpèce paroît devoir être aflez grande , fi fur-tout l’exemplaire que nous en poffédons fait partie d’une feuille plufieurs fois ailée , comme nous fommes portés à le croire d’après un mor- ceau de la même plante qui fe trouve dans l’her- bier de M. Thouin. Notre exemplaire a près d’un picd & demi de longueur fur une largeur d’environ fept pouces : c’eit un morceau de feuille velu fur - toutes fes parties, pinnatifide à fon extrémité, & compofé , dans le refte de fa longueur, de pinnules Jancéolées , un peu acu- minées , veinées , fefliles , prefqu’oppofées , affez régulièrement finuées, à découpures ova- les, obtufes, prefqu’arrondies , bordées de fi- nes crêénelures, Le pétiole commun eft légère- ment cannelé à fa partie antérieure & couvert de poils fins, jaunâtres , plus abondans que fur La fruétfication eft compoiée de des découpures, en petits paquets demi- 4 jeunefle par une membrane mince, demi-circu- liire de même & partant du fond de chaque * finus. On voit auffi quelquefois les bords des crênelures offrir un peu de fruéification. Cette plante croît naturellement à l'ifle de Java d’où elle a été rapportée par Commerfon. ( v. f. ). Par M. DESROUSSEAUX., … EOPÈZE à grappes LoPzziA racemofa. Lo- pezia caule herbaceo ramofo : foliis alternis ovaro- dañceolatis-ferracis , floribus racemofis. Cav. PI. hi Re fe a! lante qui paroît voir fe rapport a famille oure x que ft néanmoi à Le remar- uable par la conformation fingulière de fes eurs , & Qui conftitue un genre particulier ont, le caraétère effentiel eft d’avoir, Un calice fupérieur, de quatre folioles ; cinq pérales inégoux ; une feule étamine : une capfule globuleufe, à quatre loges polyfpermes. Cette. plante s'élève à trois ou quatre pieds de hauteur, fur une tige herbacée , tétragone, garnie de, rameaux alternes , & chargée de quelques poils fort courts. Ses feuilles font al- ternes, ovales ou ovales-lancéolées | périolées, dentées en {cie , molles, glauques inférieure. | ment, Leurs. pétioles font rougeâtres, canali- asie Mtrois nes plus courts. Les fleurs ont ronges, & dilpofées , en grappes termi- males: elles font portées fur des pédoncules ca- _Pillaires , fimples, rouges , longs de fix ligne: circulaires ou réniformes , couverts dans leur | petites, droites, pointues & égales. | ques ligneufes , la plupare parafires des at LOR tées, & qui à mefure que le fruit fe déve- loppe paroiffent pendre comme dans le Sepona- ria porrigens. ; Chaque fleur offre 1%. un calice fupérieur , de quatre folioles oblongues , prefque linéai- res, caduques ; 20. Cinq pétales irréguliers, ouverts ;. dont deux oppoiés, oblongs, un peu en faulx, à onglets aigus; deux autres fupérieurs , plus courts , linéaires, à bafe cylindrique , termi- née par un tubercule ; & le cinquième ovale, échancré, court, plié en deux, incliné ou pen- dant , & porté par un onglet arqué qui par fa bafe fournit une gaîne au ftyle. 3°. Une étamine dont le filament élargi &æ canaliculé à {a bafe , pointu au fommet, porte une anthère ovale , didyme, 4°. Un ovaire inférieur , turbiné , furmonté d’un ftyle fimple , à ftigmare frangé. Le fruit eft une capfule globuleufe, quadri-locu- laire , quadri-valve, à loges polyfpermes. Cette plante croît raturellement au Mexique : elle a fleuri au Jardin botanique de Madrid , dans les mois de novembre & décembre. QJ: : LOPHANTE tomenteux; LopnANTuS 10< mentofus. Forft. Nov. Gen. p. 28. t. 14. : Nom d’une plante nouvellement découverte par MM. Forfter ‘dans leur voyage de la mer du Sud, & dont ils n’ont encore publié que le caraËtère générique, se RE Sa fleur offre 1°. un calice perfiftant, mo nophylle ; tubuleux, quinquefide; à découpures 2°. Cinq pétales fpatulés, à onglets menus, de la longueur du calice, & à lames arron- dies, ouvertes. 3°. Cinq étamines, dont les filamens fubu- lés, de la longueur de la corolle, portent des anthères ovales-oblongues , prefque droites. 4°. Un ovaire fupérieur , ovale-conique, velus. furmonté d’un ftyle court, cylindrique, “ide en maflue, à ftigmate à peine échancré ( bifra félon La figure.) . < Le fruit confifte en un péricarpe uniloculaire ;. monofperme , chargé de poils a à , & enfer mé dans le calice. La femence eft ovale, gla- bre, muni d’une enveloppe ou tunique propre . Selon. MM. Forfter, qui ne nous apprennênt rien furle port, ni fur le lieu natal de cette ante , fon inflore fcence eft telle que des bra fituées fous les fleurs repréfentent.en quelque forte une crête , d’où le nom de laplante eft dérivé. LORANTEHE ; LorAxruvs. Genre de plan- tes. de la famille des Chèvrefeuilles, qui = avec les. Guis.,& qui comp rs À 3 SE: M LOR feuilles fimples, le plus fouvent oppofées. & ‘des fleurs ordinairement tubuleufes, axillaires ou terminales. e . Le caraétère effentiel de ce genre et d’avoir : Un calice double, une corolle à cing ou fix divifions 3 cinq ou fêx étamines ;. une baie mo- no/perme , inférieure. CARACTÈRE GÉNERIQUS. La fleur offre 12. deux calices: l'un fupérieur très-court » prefqu’entier , comme tronqué ; l'autre inférieur à peu près de même forme. . 20. Une coroile tubuleufe , un peu irrégu- lière, fe fendanr plus ou moins profondément en cinq ou fix découpures communément. fléchies. : : 3%. Cinq ou fix étamines dont les flamen: . fubulés , attachés à la corolle | & à peu - près de la même. longueur qu’elle, foutiennent des anthères droites & linéaires. . 4%. Un ovaire inférieur, placé entre les deux calices & foutenant un ftyle fimple , de Ja : lüngueur des étamines, terminé par un fig- mate obtus ou arrondi. Le: fiuit eft une baie ovale ou oblongue, uniloculaire , monofperme. EsrPrEcE#Es. SE, LOoRANTRE à petites fleurs; ZLoranthus por Loranthus foliis fubovalibus, obtu- 2e. . RuCronatis ; flore minimo ; petalis patentif- ES. : a sir Loranthus uniflorus. Lin. Spec. plant, n°. 2. Jacq. Amer. p. 98. tab. 69. ed. 2, Pia. P- 51. - + 100. EÆEinllumige Riemenblume, Lin. Pflan- genfyft. 3. p. 390. + Ceft une plante ligneufe, parafite , à ra- meaux ouverts & fragiles. Elle végète fur les arbrifleaux & fes racires en embraffent érroi- tement les branches. Les feuilles font oppofées , pétiolées , prefqu’ovales , obtufes, légèrement mucronées, entières, coriaces, très-glabres & marquées de nervures latérales partant de la côte moyznre. Ces feuilles ont fouvent les formes aitérées. Les pédoncules font axillaires & terminaux, foliraires , à-peu-près de la lon- gucur des feuilles ,& fonr chargés vers leur ex- trémité de quatre ou fix fleurs pédicellées , prefque difpofées en corymbes. Ces fleurs font petites & inodores. Le calice inférieur eft par. tagé en trois divifions ovales, concaves , ai. .guës, draites. Les pétales font purpurins, ob- tus, très-ouverts ; de la longueur de l’ovaire. Les filers des éramines font au nombre de fix. une fois plus courts que les pétaleë: trois d’en- æütres, & foutiennent chacun, au-lieu d’an- * thères ; un petit corps quien a la forme, — 2enfÿft. 3. p. 390. treux ont un peu plus de longueur: que les | Yi. 3. p. 390 ‘ particulièreme _ LOR 595 mais: qui neft pas coloré de même & ne ren- ferme pas de pouflières. La baie eft cylindrique, un peu applatie, recouverte 5 écorce noi» râtre: Sa pulpe eft glutineufe & laiteufe. Cette efpèce croît naturellement à St.-Domingue dans les bois. B. Peer ; 1# = 2: EoRANTRE d'Europe ; Loranthus Europæus, | Zoranthus racemis fimplhcibus , terminalibus floribus dioicis. Jacq. Lin. Spec plant, n°, Vind. 230. Auftr. t. 30. — Europoifehe Riemenblumé: Lin. Pflanzenfyft, PP, De “4 cd Arbufte de la ftature &u Gui commun, pa= rafite de même , & qu’on trouve fréquemment, dans fon pays natal, fur les branches des Ché- : nes. Ses tiges font obfcurément tétragones , noi= râtres, ridées, dichotomes & branchues , 4 rameaux comme articulés, Les feuilles font pe- tites, ôppofées, quelquefois un peu alternes, prefqu’ovoïdes, fouvent oblongues ( principale- ment dans les individus femelles que nous avons fous les yeux ) obtufes , entières , rétrécies en pétiole à leur bafe , médiocrement Are L'4 marquées de nervures obliques, peu failiantes, partant de Ia côte moyenne. Elles ont un pouce à dix-huit lignes de longueur fur une largeur dé cinq à fix lignes. Les fleurs font dioïques naiffent fur des grappes fimples , termina peu moins longues que Ies feuilles: Elles fo petites , fefiles, prelqu'oppoñtes fur l'âxé de ces grappes & accompagnées chacune à leur bafe d'une courte écaille. Le calice eft court, fi périeur , obfcurément civifé en fix dents où coiame tronqué, Les corolles funt à fix pérates ouverts, de couleur tirant fur le jaune , & 1e$ étamines au nombre de fix. L’ovaire devient une baie monofperme, jaunâtre ; couronnée par Te calice, Cette plante croît naturellement dans' PAutriche, M. de la Mark en pofède des exem plaires qui lui ont été communiqués par Jacquin. B:(%.f ) PRE $ $. Loninrus d'Améfie 3 3 4 oränthus Âme: ricanus. Lin. Loranthus fohis fubovatis: cymis compofitis; corollis. profundè fexpartitis depen- dentibus. : 2 Loran:hus ricemofus , flore coccineo ; baccs mgris Vaill A@, 1722. p:274. Lonicera.fl coccineo , baccis nigris. Pjum. Nov. G Burm. Americ. Ic. 166. fig. 1: Piu ÿ: p.214. Ic0n.79. Loranthus cynis Amer. Ic, p.97. tab. 67. & Pi@. Loranthus Americanu, Ame 396. Amerikanifche eñbi H croît au fomm [ Voyez R $95 LOR leur écortey comme celles du Gui commun, & paroïfent fe nourrir des fucs féveux aétueliement en circulation; car M. Jacquin a remarqué que ce Loränthe , fi l'on coupoit le rameau même très gros à la fommité duquel ilite trouvoit , étoit tlétri dès le lendemain, & périfloit bien- tôr. Ses tiges font ligneufes, rameufes , diffufes, caffantes. Les feuiiles font pétiolées , de forme : Sbeu-près ovale, épaiffes, cortaces , fans veines apparëntes, éntieres , luilantes , oppolées ; quel- uefois alternes , fouvent rongées & difformes , .ce que M. Jacquin attribue à l’aétion forte des ” Ventsauxquels cette plante, vula région élevée dans laquelle elle végète, eft prelque conti- nuellementexpofée ]. Les fleurs fontnombreufes, agréables à voir, tubuleufes, pendantes , lon- rues d’un pouce & demi, inodores, de couleur Éécarite ; & naiflent en petits corymbes fur des pédoncules rameux , axillaires ou terminaux. Les dernières divifions de ces pédoncules fou- tiennent aflez ordinairement trois fleurs pédi- cellées. Les calices font courts, comme tron- _ dans les bois” qui couvrent les mon- De À. » 2 PAR 1. Nous ne fommes pas de l'avis de M, Gæœrtner qui regarde comme certain ( de bus p. 132.) que fon Lonicera Zeylanica eft le même que le Lonicera. Plum. Gen, p. 17, “ & Icon. tab. 165. f: 1, Car la confidération for laquzile il fe fonde , nous paroît infuffifante ence qu’elle porte fur un carsétère qui peut être ! commun à plufieurs efpèces du même genre. D'ailleurs il eft autant plus vraifemblabie que és deux plantes, donc il s’agit ici ; fonc diffé. fentes, qu'elles vivent dans des pays fort éloig- nés l’un de Pautre, & que la forme des fruits n'eft pas la même , comme il eft aifé de s'en con- äinicre à la fimple infpeétion des figures. ( Voyez ranithus indious n9.1).) Obfervat. 2. Vaivu , chez M. de Jufieu, la plante à laquelle fe rapporte le fynonyme cité & umier. Elle 2 les feuilles ovaies-allongées , un peu obtufes, entières , d’un veft foncé, ré- trécies à la bafe en un court pétiole, longues d'environ trois pouces fur une largeur dé quinze à vingr lignes &c marquées, comme celles du Plan- . sin, de cinq à fept nervures longitudinales peu aillantes. L’un des bords eft un peu plus convexe rm 7 rme légèrement. irrégulière, Les fleurs font difpofées en efpèces de :cîmes & & fur des pédoncules communément deux fois + Lo > ce qui donné à ces | 0 * Les corolles fonc aflez verticales, du | LOR moins avant d'être épanouies: elles imitent alors, jufqu’à un certain point , per leur long tube renflé. & courbé au fomanet, ie cou & la tête d'une oie. L’ovairesdevient une baie turbinée , noirâtre , de la gr sfleir d’une Cé'ite. Je crois que cette plante ne dufèce pas eilenticilement de celle qui eftf- guree dans Jacquin. En effet les légères diffem= biances qu'elle préfente dans la forme & les nervures des feuilles, &c. peuvent tenir à des circonftances accidentelles. On preffent aifément, par exempie ,quele defféchement, dans les feuilles charnues, peut rendre apparentes des veines & des nervures qui ne l’étoient pas dans Pérar frais, On {ait de plusque les formes & les direétions font fufceptibles d’être plus ou moins altérées , felon quées ageris , capables de les vicier , ont exer- ir elies une action plus ou moins forte, plus hoins conftante, (v. f. in Herb. D. de Juflieu.) é 4. Lorantue du Bréfil; Loranthus Brafilienfis. Loranthus hexapetalus foliis lanceolato-ovatis; corollis anté florefcentiam longè tubulofis , redis, clavatts. é” Son feuillage a en quelque façon l’afpe& de celui de} Aysc:nnia tomentofa ; mais il eft très- _glabre ainfi que les autres parties de la plante. = Les tiges font iigneufes , « driques, rameil- fes. Les rameaux ont une teinte jaunâtre & font garnis de feuilles périolées, aîrernes, rarement _oppofées , lancéolées ovales, entières, glabres, luifantes ‘en deffus, médiocrement épaifles, ner-, vées abliquement , aff.2 droites , longues de trois pouces à tfois pouces & demi fur une largeur d8 douze à quinze lignes. Les pétioles font canali= culés & ont. trois à quatre lignes de iongueur. Les fleurs font difooiées aux lomimités des ra= meaux fur des pédoncules ordinairement deux fois rernés & dont plufeurs en même temps font fultaires aux aiffeles des feuilles fupé- neutes. Îles divifions de ces pédoncules fup- portent à leur fommer | immédiatement au- deffus d’une petite braGtée écailleufe , trois pé- doncules propres turbinés ,.Jongs de trois lignes ou environ & dont lapartie fuperieure, évafée en manière de petite coupe, reçoit la fleur. Le ca- lice fupérieur eft un bord droir, membraneux ; ob'curément denté. La corolle forme, avance fon épanouiffement; un tube droit , hexaèdre , org d'environ dix - huic lignes & renflé en mallue à l'extrémité : bientôr elle s'ouvre juqu’à la bafe en fix pérales linéaires, un peu élargis fupérieure- ment. Les éramines. font au nombre de fix, un peu moins longues que les pétales. Leurs filamens. né fon libres que vers le bis du tiers fupérieur de la corolle. Les anthères fonc. oblongues, & sin- férenr fur leurs filets par leur partie moÿenné Cette elpèce croît naturellement au Br Cv. fin Herb. D. de Juflieu. ) ASSET | gs LORANTHE marginé; Loranthus ma sé ; em LOR Loranthus foliis ovatis , fubacuminatis 3: margine fcariofis. racemis; folitariis, axillaribus ; pedi- cellis érifloris. Fr fi Cette efpèce à toutes les parties glabres & Liffes, Ses rameaux font ligneux , cylindriques , finement ftriés, grêlés & élancés. Les feüiiles font pétiolées , oppofées ou un peu alternes , ova- les , légèrement acuminées ; très-entières | mé- diocrement épaifes | longues d'environ deux ‘pouces fur douze à quinze lignes de largeur, & marquées de quelques nervures obliques , naiflant de la côte moyenne. Leur circonférence eft brune, fcarieufe & tranfparente. Les pétio- les font canalicules & longs de trois à quatre lignes. On voit à chaque aiflelle une grappe axil. laire, folitaire, tantôt droite , tantôt horifon- tale, un peu moins longue que les feuilles, Les ramifications latérales de ces grappes font op- poiées ou prefqu'oppoftes, ouvertes, longues “d’une ligne ou une ligne & demie, un peu dif- tantes les unes des autres , & foutiennent, cha- cune à leur fommet, crois fleurs petites, fef files, munies à la bafe de courtes écailles qui ‘leur tiennent lieu de calice inférieur, Le calice fupérieur eft un bord obfcurément denticulé, entourant la bafe de la corolle. Celle-ci a à peine deux lignes de longueur : ellé a, avant fon épanouiffement, Jaforme d’ure maflre, s'ouvre enfuite jufqu’à là bafe en fix pétales un peu plus longs que les étamines & qui fe rer- verfent à leur partie moyenne la où les filets commencent. d’être libres. Les anthères font petites, ovales, & s’insèrent fur leur filamens, non par leur extrémiré inférieure commé dans la plupart des £oranthus, mais par leur partie moyenne. L'ovaire fait , à l’intérieur de la co- rolle, une fäailiieaffez confidérable. Cette plante a éré trouvée, par M. Dombey, au Bréfilouellecroît naturellement, F.(+.f. in Herb. D. de Julliew.) 6. LoRANTHE trigone ; Loranthus flelis Lin. Lo- ranthus ‘racemis trichotomis ; pedunculis trigo- nis , floribus aqualibus. Lin, Spèc. Piant. no. #, * Lorarthus flelis. Loc. Iter: 187. Cumanifche Riemenblume. Linn. Pflanzenfyft, 3. D. 393. _Ceft une plante ligneufe, parafite des arbres. anchue ; à rameaux ouverts & tétragones. : Les feuilles font oppofées & alternes, ovales on pouce de Jargeur, Elles fonc portées ur de courts pétioles & marquées de nervures cbli- ques, peu faillantes , partant de la côre moyenne. Les pétioles n’ort que deux à: trois lignes de lon- gueur. Les fleurs font perites., d’un vert jaunâtre ou ge blanc fale: elles. nailfent fur É édon- Sules long de x à buie lignes 8 rafemblé un peu ovoides, légèrement oblongues, très- | € pores fermes, coriaces, aflez épaifles, * longues d'environ un: pouce & demi fur un LE EOGR. : 49 . pédôneules font divifés en deux ou trois parties vers leur extréraité, & chacune de leurs divi- fions foutient à fon fommet , qui eft plus épais & trigône , trois fleurs fefliles, difpofées dans un ordre triangulaire. Le calice: inférieur con- file en une. très - petite bfadée fquamiforme , fituée, à la bafe de la fleur, au côté externe: le. füpérieur .eft un bord court, obfcurément _ & irrégulièrement denticulé, La corolle eftcom- pofce de. fix pétales grêles , fe renverfant en arrière à leur partie moyenne. Les étamines font au nombre de fix | à peu près de la jonzueur de la carolle. L’ovaire dévient une baie ovale , un peu oblongue , monofperme , noicâtre dans fa maturité, Cette efrèce croît naturellement dans lA mérique méridionale, .(v. fin Herb. D. de Juflieu. } 7% 7. LORANTRHE coriace; Loranthus coriacens. Toranthäs pentander foliis ovalibus , oblong af culés, fubfeffilibus, foribus ad axillas racemofo= capitatis. # E | Periclymenum indicum, flore flave[cente ? Tour. nef. p. 60). Irti- Canni ? Rheed, Mort, M:1. v. 7. P. 55- t. 29. Loranthus loniceroides ? Lin. Spéc, Plant. no. 6. ; La figure que nous citons de Rhecd rend affez bien la forme des feuilles, & la difpufition des fleurs de ce Loranthe. Nous ne douterions même pas qu'elle ne Jui appartior, fi les pétio- les étoient plus courts. Toure la plante eft re Les tiges fonr c lindriques , ee e feuilles , tantôt oppéte , tantôt al | prefque fefliles, ovales, fouvent ovales - oblon- gues, un peu obtufes , entières, coriaces, épaif- fes, liffes, d’un vert foncé, marquées de quel- ques nervures obliques partant de la côte moyenne, Ces feuilles font longues de trois pouces & demi à quatre pouces fur une largeur de deux pouces où un peu moins, Les fleurs viennent fur des grappes latérales, très- courtes, où elles font prefque ramaflées en tête. Elles ont le cali: très-petits la cotolle tubuleufe: ement arquée, longue d’un pouce, divifée fupérieure. ment & peu pgofondément en cinq découpures étroites , réfléchies à leur fommer, ainfi que. la figure, cicée de Rhced nous les repréfente. Les y de lalône étamines fent au nombre de cinq gueur de la cofolle, Les anthères font jaun Cette efpèce croît naturellement dans: & nous a été cummuniquée par MA On Ja trouve dans l’Herbier de Co le nom de Gluiirago. H, ( ASS 8 LORANTHE farinouxs Lorant'us :p:ntandenfolé cemis farino/is axill tricufis , -ap:ce. | Ses tiges. thus far. fs, glabres ,; & garnies de feuilles pétiolées, alrernes , prefqu’oppofées , ovales ou elliptiques, quelquefois un peu pointues , entières, coriaces, nervées comme ceiles de la plupart des autres efpèces. Ces feuilles font glabres des deux côtés, & leur longueur eft de trois à fix pouces fur un® largeur une fois moindre, Les pétioles n’ont que trois à fix lignes, Les fleurs font pédicel- lées & éparfes. fur des grappes fimples, axillai- res, longues à peine de deux pouces. Leur furs face externe eft couverte, ainfi que les pédon- cules , d’un duver court , blanchâtre, comme pulvérulent ou farineux. Elles ont un calice in- férieur, compolé d’une petite écaille ovale-poin- tue , placée an côté externe ; un calice fupé- rieur court, à cinq dents obtufes; une coroile tubuleufe , de longueur médiogre, en maflue dans fa jeuneffe , renflée dans la fuite, & di- vifée dans fes deux tiers fupérieurs en cinq.dé- coupures étroites , Jinéaires , dont les moitiés fupérieures , colorées à leur partie interne d’un roùge jaunâtre ( au moins dans l’Herbier}, fe xéfléchiffent en rotalité; cinq filamens qui ne ceffent d’être adhérens à la corolle qu’à l'endroit où fes divifions fe renverfent , & qui foutien. nent des anchères droïtes , un peu plus longue EE » mais à compter feulement de où ils commencent d'être libres. Le fHigmate eft çapité, à peine plus long que la corolle, & dé- paflé les étamines d'une ligne ou un peu moins. Cette efpèce croît naturellement dans l'Ifle de Java, & fe trouve dans l'Herbier de Commer- fon. B. (vf). différente du : Lorant hus foliis | Les ne > Subfeffitibus , longe tub = 9. LoranTHe pentandrique; Loranthus pen- sandrus. Loranthus Facemis fimplicibus, floribus pond $ foliis alternis petiolatis, Lin. Sp. ; Janr, n° à. = : . Fünffcdige Riemenblume. Lina. Pflangenfÿf. - C'eft un arbufte dont les rameaux font un peu élarpis aux endroits où s’insèrent les feuilles. Celles-ci font alrernes, pétiolées, prefque fans »ervures, & ont la forme des feuilles du Lau- xier, Les fleurs font difpofécs fur des grappes axillaire + folitaires où géminées, un peu plus longues que les pétioles. Les corolles font di- vifées j u’à leur partie moyenne en cinq ties. H part du milieu de chacüne de ces fions un flament plus court | le termine. Les anthères font droites , de la lon gueur de Ja corolle, Cette plante croît naturel. lement dans les Indes ofientales. b. Eft-elle Loranthus farinofus? | 10. LoRANTHE en maffue u és < RE ivi- que l’anthère qui ; Loranthus clavatus, ovatis ; obtufis ; floribus con- LOR findriques, rameufes , prefque dichoromes & couvertes d’une écorce cendrée ou blanchâtre, Les feuilles font oppofées, ovales , abrufes., entières, .affez épaifles, glabres. fans nervures apparentes. Elles font à leur furface inférieure de couleur rouflätre , ferragineufe , quelque- fois prelque violette , & ont, dans les individus fecs qui fervent à notre defcriprion , les berds un peu repliés.en deffous. Leur longueur eft communément de deux pouces à deux pouces &. demi, fur une. largeur .de quinze à dix-. huit lignes , & les périoles ne font longsque de deux à trois lignes. Les fleurs viennent aux aiffelles des feuilles , ou à la partie nue des branches autour des articulations , fur des pé- doncules. fimpies , fafciculés , à peine longs . d’une ligne & demie à deux lignes. Leur calice inférieur eft une courte membrane irrégulières un peu plus. allongée du côté externe ; le fu périeur eft à cinq petites dents obtules. La Fr. À s - Veluta- itti- canni. Rheed. Hort. Mal. y. T6. p. 7. Tab. 3. Jndépendamment de fes autres -cara@ères dif. tin&tifs , il nous paroît facile de le reconnoître à la manière fingulière dont s'ouvrent fes co- rolles. IL eft parafite des arbres, & fe divife en plufieurs rameaux garnis de feuilles fefliles, oppofées ou un peu alternes, ovales, pointues , légèrement acuminées ; d'un tiffu denfe, d’un vert foncé, Ces feuilles offrent à. leur furface: inférieure plufieurs nervures longitudinales , peu “ naiffant de Ja bafe, Les fleurs vien- des articulations où elles font ra- aflée lus ou moins grande quantité, & paroiffenc fefliles, à l'infpeétion de la figure que: Rheed à donnée de certe plante. Les corolles font de longs tubes verdâtres d’abôrd, mais dans la fuite rougeâtres, dans le bas, & blanchâtres vers leur extrémité. Ces tubes font affez droits: ils fe divifent profondément en cinq lanières | au Pérou d'où elle à été rapport étroites , qui fe replient & fe roulent en dehors | avec une forte d’élafticité, Mais c’eft à la partie moÿenne de la corolle que ces lanières com- mencent à fe féparer & à s’écarter l’une de l’autre, de forte qu’on apperçoit alors à cet endroit un LOR +99 TI ne faut, à cette époque, que toucher ou agiter légèrement la fleur pour opérer, fur-le- champ , {on épanouiflement total. Les fruits fonc des baies ovales - arrondies, monofpermes , d un rouge purpurin dans leur maturité, Cette efpèce _ croît naturellement fur la côte de Malabar, Elle a cinq étamines & le ftigmate capité, 13. LORANTHE à longues bra@tées ; Loranthus longibraäeatus. Loranthus pent inder foliis lanceo- laus , enerviis, fubfeffilibus ; fpicis terminalibus ; bradteis floriferis. Le: cela de très-particulier que fes fleurs, rafiémblées en épis terminaux, font portées cha- cune fur une braëtée linéaire - lancéolée , affez longue , qui leur tient lieu de pédoncule, &en . Même temps de calice inférieur. Les tiges fone ligneufes, cylindriques, rameules, glabres comme le refte de la plante, & garnies de feuilles épar- fes , lancéolées, in ovales-lancéolées, pointues ; prefque fefliles, coriaces ; très- ar tières, fans nervures fenfbles. Ces feuilles font longues d’un pouce & demi à deux pouces fut huit à neuf lignes de largeur ; & leur fuperfcie eft ridée, au moins dans l’état de deflication où l’Herbier les préiente. Les fleurs {ont longnes & difpofées , aux fommités des rameaux , en épis qu'au premier afpe@ on croivoit feuillés, parce qu’ils font munis , dans toute leur longueur, de braëtées qui ont à.peu près la forme & la texture des véritables feuilles: Ces braëtées fonc linéaires - lancéolées, longues de huit à dix lignes, Elles ont à leur partie interne , une ligne & demie ou deux lignes au-deflus de leur bafe, une petire excavation où chacune d'elles reçoie | une fleur feflile. Le calice eft court, fupérieur , obfcurément denté , prefqu’entier. La corolle ; avant fon épanouiffement , forme un tube long d’environ deux pouces & demi, renflé en maffue | au fommet, Lors de la fleuraifon , elle s'ouvre, | jufqwau-deffous de fon tiers inférieur , en cinq découpures linéaires , un peu élargies vers l'ex- trémité, & qui fe renverfent à leur milieu, Ces des autres à la partie moyenne de la.corolle, comme jai déja remarqué , d’après Rheed , que cela avoit lieu dans le Loranthus elafticus. Un au -deflous de Pendroit où elles fe réfléchif Dos: il fe détache de chacune d'elles un filas : ment long de fept à huit lignes, & qui foutieng . à fon fommet une anthère oblongue , fituée | verfalement. Cette efpèce croît na : feph de Juffieu. F. (+. /f In fieu ), ‘14. Lorantae duChifi inthus corymebos Dr érai c renflement globuleux & évidé, pendant que les LOR dans ce Diéionnaire, à l’articie Chevrefeuille, n°, 6., où il a été mentionné dans le temps, d’après lautorité de Linné. B. "#5. LORANTRE à fleurs de Bulége ; Loranthus Budleioides. Loranthus foliis ovazis ; floribus congeflis , axillaribus , quadrifidis ; calyce trun- cato ; fru@ibus turbinatis. + ‘1 a, dans fon enfemble , des rapports. tels avec le Bud/eia indica de ce Diétionnaire , qu’on. : feroit, au premier afpeét, tenté de le regarder comme üne nouvelle efpèce du même genre. Ses riges fonc ligneufes, branchues, cyindri- ques, grisâtres & couvertes, fur les jeune tes r les jeunes | ramcaux , d'un léger duvet. Les feuilles font prefque toutes oppolées , ovales ou elliptiques, entières , nervces comme la plupart de celles des autres Loranthus , longues de deux pouces où un peu plus , fur une largeur d'environ un pouce. Elles font portées fur des pétioles qui mont qu'une ligne & demie à deux lignes : 8 8 ‘à: 6h :LOR “Peryclimenum foliis acutis floribus profundè | en ce que les fleurs de ce _Budleia , indépen- difeëis. Feuñil. Peruv. 1. p.760. Tab. 45. Vulgd | dämment de ce qu’elles ont l’ovaire fupérieur , ” Yu. Die Peruvianifche Lonicere. Linn. Pflan- | ne font pas arquées, irrégulières & divifées zenyt. 3. p. 188. Lonicera corymbofa.Linn. Spec. | aufli profondément. ‘ Planr. ro. 13. D'après les détails que Feuillé a laiffés de cet , 16. LoranTue biflore 3 Loranthus bifloruse arbriffeau , & d'après Je rapport de quelques per- | Loranthus foliis ovato fubrotundis ; pedunculis fonnes, qui ont été à même d’en voir des exem- axillaribus , bifloris ; corollé tubulosä arcuaté. plaires, il eft extièmement vraifemblable qu’il 11 a quelques caraétères communs avec le Lo- tient de plus près au genre des Loranthes qu'à | ranthus budleioides ; maïs la ‘forme de fon celui des Chèvrefeuilles. Aufli crois -je devoir feuillage & la difpofition de fes fleurs le dif- é le rappeler ici. On en peut voir la defcription | tinguent parfaitement, non feulement de celui- ci, mais encore de toutes les autres elpèces connues. Ses tiges font ligneufes , cylindriques , rameufes, glabres, de couleur cendrée: elles font garnies de feuilles pétielées , aiternes ou oppofees , ovales-arrondies , entières, vertes , glabres , un peu épaïffes & dont les nervures n'offrent rien de particulier. Ces feuilles fons longues de deux pouces ou un peu moins, fur une largeur de quinze à dix-huit lignes. Leurs pétioles fonc canaliculés & ont quatre à cinq lignes de longueur. Les fleurs iont portées, prefque toujours au nombre de deux, fur des’ res, rarement gé- "À ent au-deffous de leut fe prolongeant du côté extérieur fous la- forme ovale ; le fupérieur eft comme tronqué en fom bord. La coroile eft grêle , très-arquée , lon gue de neuf à dix lignes & chargée d’un du-" vet roufleâtre beaucoup moins abondant ques # : dans l’efpèce précédente. Elle a , avant fon. épanouifflement , lextrémité renflée en forme de crofle ou de mañflue. Le fruiteft petit, cou ronné | prefque arrondi & fa furface eftcomme _ raboteufe, peut-être par l'effet du -defféchement.. de longueur. Leur furface fupéricu‘e eft glabre ; inférieure eft couverte d’un léger duvet. Les fleurs font ramaflées aux aïfflelles des feuilles _ {ur des pédoncules fafciculés , fimples ou rameur, à peine auffi longs que les périoles. Ceux des oncules qui fe ramifient ne foutiennent guè- ” fetrugineux, : \honnenst. V7 02 ST Le. sfpèce n'eft pas congénêre du Budlaie ÿn ice rés que deux à quatre fleurs. Ces fleurs font revêrues , ainfi que leurs pédoncules , d’un duvet pareil à celui dés jeunes poufies. Le calice inférieur confifte en une braëtée ovale , fort courte, fituée au côté externe. de l’aväire. Le fupérieur eft un petit bord tronqué. La co- solle .eft un tube arqué, long d’à-peu-près cinq nes, s’ouvrant au fommet, dans {on tiers e découpures étroites ; éva- : des divifions fe prolonge ju(quà ‘ moyenne de la corolle. Les étamines font au nombre de quatre, un peu moins lon Le que les découpures du limbe à ia bafe fquelles elles femblent inférées. Le ftigmate eft peric & globuleux. L'ovairé devient un fruit oblong, turbiné | couronné par lecalice. Cette plante croit. naturellement dans les Indes orientales; d’où elle a été rapportée par M. Lis linearibus obtufis lateraliter falca | tetrapetalus. Loranthus * oppofitis fubfeffilibus. Linn. F. Suppl. p- Lt LOC 0 Ar So . Cette efpèce croît naturellement dans les Indes” orientales, M. de la Mark en pofsède des exem= plaires qui lui ont été communiqués par Me Sonnerat, F. (v. fc ).: 17, LoranTuE en faulx ; Loranthusafft Loranthus racemis paucifloris | axil Lino. F, Supplem. p. 211. : PE 1 _ ILa les fouilles falciformes, très-entières > blanchôtres , fans veines apparentes. Les grappes font axillaires & chargées d’un petit nombrede fleurs arquées , de couleur fauve. Cette efpèce … _ eft parafite des arbres , &croît naturellementaux environs de Madraft fur Ja côte de Coromandel. Be 18. LORANT HE à quatre pétales, Loranrhus o À floribus RE quatuor verticillatis tetrapetalis, foliis oblengi® £ de cette efpèce f ad artieulos To oblongues, très-entières ; à peine pétiolées. Les fleurs font quarernées & comme verticillées au- tout des. articulations; car teur fituation eft _ telle qu’il s’en trouve une à chacune des parties latérales de Ja bafe des fouilles. On les voit ainfi .difpofées dans toute la longueur des tiges. Cette plante croît naturellement dâns la nou- veile Zélande, 5. 19. LonanTHe des Indes; Loranthus Indiens. Loranthus foliis ovato-oblongis , obtufiufeulis ; racemis elongatis | fimplicibus , axillaribus & frudibns ovato-cylindricts. Lonicera eylanica ? Gærtner. de Fru@, p. 1 32. 27 + Cette plante , dont je ne connofs qu'un exemplaire incomplèt communiqué à M. de la Mark par M. Sonnerat, a les tiges ligneufes , cylindriques ,rameufes, glabrescomme fes autres parties, Ses feuilles font altérnes, prefqu’oppo- . ées, pétiolées, ovales > Ou ovales-oblongues, Un peu obtufes ; {a plupart déformées, entières ; Coriaces, & marquées de quelques nervures obli- ques partant de lacôre moyenne. Ejles font longues de crois pouces & demi à quatre pouces , fur une largeur d'environ dix-huit lignes & leurs pétioles n'ont guères qu'une ligne & demie à deux lignes de longueur. I] nait, aux aifleiles des feuilles , des grappes fimples , affez droites , longues de deux pouces à deux pouces& demi, & qui font chargées, prefque dans toute leur longueur, de fleurs éparfes, pédicellées, Les ee dent à ces fleurs font des baies ovales- cylindriques, un peu oblongues, char- hues, monofpermes, couronnées par un petit calice membraneux , & munies à leur bafe Fe courte membrane, entière, coriace, un peu fcarieufe, qui manque prefque totalement au côté interne. Jai coupé dans fa longueur un de ces fruits & y ai trouvé Pembryon fitué & Conformé comme nous le repréfente M, Gært- ner dans la figure citée. J’y ai de plus obfer- VÉ, dans la pulpe, l’efpèce de réfine blanchätre, ayant l’apparence du camphre, comme criftal- liée , dont parle le même auteur, Ces analogies de forme, de ftru@ure, &c. me font foup- çonner que l’efpèce dont ileft ici queftion pou- roit bien être la même que celle de M. Gært- ner, Elle croît naturellement dans les Indes orientales. B.(+. f:.) Voyez l’obfervation qui fe tronve à la fuite de la defcription du Loranthus Americanus. 20: LorANTHE noueux ; Loranthus nodofis. Loranthus foliis ovato-rotundatis ; pedunculis axillaribus fafciculatis ; corolla tubo longiffimo ; articnfis: pales Et 21h ee 4 M a les tiges ligneufes, cylindriques, ren- ées aux articulatior s & couvertes d’une écorce Brisâtre, Ses rameaux paroiffent dichotomes & _ : Botanique. Tome LIL, LE - _ . de Juflisu, ) foliis obevaris. Lin. Spec. Plant:n, 1. font: farnis de feuilles périoi£es > éppofées 4 grandes , ovales-arrondies , ‘entières ; très-ouk - vertes & même renverfées , fermes, coriaces , Blabres, verres de deux côtés, longues de grois pouces & demi à quatre pouces fur une largeur de deux pouces & demi à trois pouces, Ces feuilles font ordinairement marquées de fept nervures principales qui naiflenr de leur bafe, ou des environs de leur bafe, & vont fe perdre obliquement dans les bords. Les pétioles fonr épais & longs-de cinq ou fix lignes. Les fleurs viennent aux aiflelles des feuilles & dans les bifurcations des rameaux, fur des pédoncules courts, un peu moins longs où à peine auf longs que les pétioles. Ces pédoncules font faf- ciculés, uniflores &affez fouvent biflores. Le calice inférieur eft une petite écaille circulaire, irrégulière : le fupérieur confifte en un bord court & tronqué. La corolle eft un tube étroit $ long au moins de trois pouces à trois pouces & demi, &'divifé fupérieurement en fix décou- pures linéaires - fancéolées qui ne fembient pas réfléchies. Elle eft pointue & non renflée au fommet avant fon épanouiffement. Les anthères font droites, au nombre de fix, ne dépañflent pas la corolle & ontfix à fept lignes de longueur. Leurs filamens ne font libres que dans l’étendue: de deux à trois lignes. Cette cipèce croît natue rellement au Pérou où elle a été trouvee par M. Jofeph de Juflieu, B. ( ». f: in Herb. D. M. de Juflieu m'en a fait voir un deffin parmi ceux de beaucoup de plantes int reffäntes , - “qu'ila fait graver la plupart, & qu’il fe propole de publier incefflamment, RS RE 21, LoRANTRE de Chine; Loranthus feurru+ la Loranthus . pedunculis unifloris congeflis , Wiféum witice innafcens! Camel. Luz. 3. n. 36. Petiv. Gaz. tab. 63. fig. 8. Chinefifche Rie=. menblume. Linn.Pflanzen{yft. 3. p. 388, A . Arbrifleau parafite qui a les feuilles oppo- fées, pétiolées, ovales , très-entières , glabres, plus larges à lun des côtés, Les fleurs font ramañflées:au nombre de cinq, à fix dans les aif.. felles , & fon: portées chacune fur un pédon-. cule particulier. L'ovaire eft rétréci à fa partie. inférieure. Cette efpèce croît naturellement à 22 LORANTRE à épi ; Loranthus ff Loranthus foliis fubovatis , obtufis, fpicis quadrangularibus. F Art Pieis Fm gula P. 97.it. 68. Jacq,. Amer @renformige, Riemenblur ] UK vr1 2 È parties qui em- Cg8s + - _ cules fecondaires tri _ ft ovale , concave ; ‘entiers Les és LOR braffent annulairement la branche dont elle tire fa nourriture, puis fe réuniffent, au côté op- pofé , d’une manière fi intime qu'on ne devine- roit pas qu'elles euffent jamais té féparées. Lil en part ,'à l'endroit de cette réunion, coup de fibrilles qui d'ordinaire s'étendent au loin. Ses tiges fonc ligneufes & fe partagent en beau- coup de rameaux ouverts & caffans , les feuilles fons oppofées & varient beaucoup dans leur forme : elles font ovales ou elliptiques ,; obtufes, quelquefois ovoïdes ou arrondies , très- entières, glabres , coriaces, onétueufes au tou- cher , portées fur de courts pétioles & marquées de beaucoup de nervures longitudinales naïffant prefquetoutes de la bafe. Les fleurs font petites ; nombreufes , rouges , inodores , & viennent fur des épis axillaires, folitaires , qui n’excèdent pas la longueur des feuilles. Elles font rangées fur quatre rangs & profondément fefliles fur Vaxe de ces épis qui eft épais, tétragone , creufé longirudinalement de quatre fillons. Le calice inférieur confifte en une petite écaille à bords irréguliers. Les pétales font très-onverts à leur extrémité & une fois plus longs que les étamines. L'ovaire eft comme plongé dans l'axe verdâtre , âtre au fommet, une pulpe gluante & laiteufe. On trouve cette efpèce dans les bois aux environs de Cartha- gène. B- 23. LoranTes pédonculé ; Loranthus pedun- sulatus. Loranthus racemis fimplicibus, folicarits ; floribus ternis , pedunculatis. Jacq. Amer. p. 98. _C’eft une plante ligneufe & parafite , qui a . fes racines difpofées comme celles du Loranthe À épis. Ses rameaux font luifans, longs, in- _ chinés & il en fort des radicules dans les en- _ droits qui touchent ou qui avoifinent d’autres rameaux. Les feuilles font pétiolées, oppolées , cordiformes-ovales , très - entières, munies d’une pointe courte , liffes, coriaces, longues d'en- - viron deux pouces , & marquées de nervures _wbliques partant de la côte moyennie. Les fleurs font petites , inodores , de couleur blanche , & viennent en efpèces de grappes axillaires , folitaires , plus courtes que les feuilles. Ces grappes fouriennenr ordinairement environ vingt & une fleurs toutes pédicellées. Le pédoncule communeft large , applati, oo de pédon- es triflores. Le calice i r s filamens font une fois plus courts que lg» pétales, & trois d’éntreux , placés alternativement, ontchacun à _ leur fommet deux perites appenäices afrondies. Les | _anthères manquent Souvent tout-à-faie & font cés par des corps droits & »poineus : polypétalées, de la famille des Léguminei FLOT environs de Carthagène, dans les bois fubmer« gés par les eaux de la mer, B. 24. LoranTus fefile ; Lorantkus féffilis. Lo- ranthus racemis fimplicibus , folitariis ; floribus ternis feffiubus. Jacq. Amer. p. 99. I1 a tout - à- fait le port du Loranthe pé- donculé , eft parafite de même; mais fes rameaux ont la difpofition de ceux du Loranthe à épis, Les feuilles font ovales , longues d'un pouce & demi. Les fleurs font fefliles fur des pédoncules partiels dont l’extrémité eft renflée, Tous les filamens font chärgés d’anthères. Les baies font d’un rouge fale & verdätre. Cette plante acroît naturellement dans les forêts aux environs de Carrhagène. D: 15. Lorantus d’oscident; Loranthus oCEi= dentalis. Loranthus racemis fimplicibus, foribus ivregularibus. Lin. Spec. Plant. n°. $. Vifeum latioribus & fubrotundis foliis ; pe purpureo. Sloan. Jamaï. 168. Hift. 2. p. 92. 2c0. Fig. 2. Raj. Dendr. 52.? Scurrula parifie tica, foliis majoribus fubrotundis | fpicis florum fimplicibus dlanibus. Brown. Jam. 197. Wfin- difche Riemenblume. Lion, Pflanz. 3. p. 392: Loranthus occidentalis. Loefl. Iver. p. 187. Amœn, Academ. $. p. 395. no. 38. Son calice, felon Locfling, confifte en un bord très- petit, qui ceint la bafe de la fleur. | La corolle eft compofée de fix pétales linéaiz res, très-éeroits, unis enféemble en efpèce de tube dans leur moitié inférieure, ouverts & réfléchis fupérieurement en fix divifions creufées en gouttière à leur partie interne. Les éramines font plus courtes que la corolle, s'insèrent à la bale des pérales, & leurs anthères font li- néaires , aiguës. Le fligmate eft globuleux. L'o- vaire devient une baïe cylindrique , oblongue, uniloculaire , monofperme. Cette efpèce crok naturellement fur les arbres dans l’Amérique a méridionale , aux environs de Cumana. * Loranthus (emarginatus } racemis axillanbus fimplicibus , foliis cuneatis ovatis emarginaltse Swartz. Prodr. p. 58. * Loranthus (parvifolius) pedunculis axillari= bus trifidis, pedicelirs wrifloris | folits ovatts IT tegris. Swartz. Proër. ?. 58. } HAT -# Loranthus ( pauciflorus } peduneulis srichoto- mis foliis brevioribus , foliis obovatts. Swartz. Prodr. p. 58. re Par M. DESROUSSSAUXe | LOTIER: Lors. Genre de plantes à fleurs 2 LOT “paroît, à ues égards , fe m6 ronilles ni puce de des herbes & des arbuftes , la plupart indigènes de l'Europe, ayant des feuilles alternes ; compofées en géné- ral de cinq folioles entières, dont deux, firuécs à la bafe, font comme fltipulaires; & des fleurs axillaires ou terminales , fouvent ramaffées plu- fieurs enfemble. Le caraëère effentiel de ce genre eft d'avoir Le calice tubuleux ; Les ailes de la corolle conni- ventes en deffus longitudinalement ; dix étamines diadelphiques ; la gouffe cylindrique ou angu- leufe, le plus fouvent droite , faillante hors &u ce. GÉrascies GÉNÉRIQUS, La fleur offre 1*. un calice perfiftant, mo- nophyile , tubuleux , quinquéfide , à découpures droites , pointues, prefqu’égales. 2°, Une corolle papilionacée, compofée d’un étendard arrondi , quelquefois droit , d’autres fois réfléchi vers le calice; de deux aïles ova- les, élargies , plus courtes ordinairement que Pétendard , & conniventes en deflus longitudi- nalement ; d'une carêne courte , renflée inférieu- rement, fermée à fa partic fupérieure, acumi- née , afcendante. _3e. Dix étamines diadelphiques, montantes, à anthères mr 1e | 4e. Un ovaire fupérieur, cylindrique, oblong ST5te fimple, montant : terminé par un fHig- mate légèrement incliné. * Le fruit eft une gouffe uniloculaire, polyf- perme, cylindrique ou anguleufe , en général droite , plus longue que le calice. EsPxcss. * Pédoncules chargés d'une ou deux fleurs. 1. Lorter filiqueux ; Lotus filiquofus. Lin. Lotus afcendens foliis pubefcentibus; bra@eis lan- ceolatis ÿ leguminibus folirariis membranaceo- quadrangularibus. _ — Lotus pratenfs , filiquofus , luteus. Bauh. Pin. 332. Lotus pratenfis , Riduofs , luteus , minor & Un à Lotus filiquofa, lutea monf- ienfis. J. B. Hift. 2.p. 359. Raj. Hit. p. fa monfpe- LUS eAlyoxtPr7t$ pe: luteo, Mori F= Mr fec, 2. bee core 2 ÆLorns praten iquofus luteus major rior. Segu. Veron. 2. p. 90. Lotus tetragonelobus. Riv. Tetr. Tab, ag 2 caule proffrato , fcapis _ unifloris ; filiquis alatis. Hall. Helv. Mae ‘ : Tetragonolebus fcandalida. Scopol, Carniol, Ed, dttiate LEOST 603 2. n°,938. Lotus, no, x, Gerard, F1. Gallo- Prov, p. $12. Lotus filiquofus. Crantz, Auftr. p. 399. Jacq. F1. Auftr. Tab, 361. Pollich, Pal, no. 710, Fi Fr. 613. n°. 2, Gærtn. Tab, 153, 8. Idem , foliis glabris. Lotus maritima , lutea filiquofa | folio pingui glabro. Bot. Monip. Tous À sn . Lois De quo/a lutea filiquis pinnatis fr Bioribus & longio- ribus. Raj. Hift. p.267: Lotus maritimus. Lin. Spec. Plant, no. 1; Mill. Di&, n°, 12, Kniph. Cent. 7, no, 45: Lotus filiquojus , var, 8. F1, Fr. 613. ne, 2. IL pouffe de fa racine plufieurs tiges herba- cées , velues, médiocrement rameufes, un peu couchées ; longues d’un pied ou environ, Ses feuilles font compofées de cinq folioles, dont deux, à la bafe du pétiole , font ovales, ou un peu Jlancéolées, amplexicaules , relevées & comme = nf vidé contre la tige. Les trois au- tres folioles font plus grandes, prefque cunéi- formes, & fituées au fommet ? 2 tiole. Les deux latérales fupérieures ont leur côré interne comme diminué, & beaucoup plus étroit que le côté externe. Celle du milieu ef fouvene en quelque forte rhomboïdale à fon extrémité, Elles font, toutes les cinq, molies , médiocre- ment velues, obtufes ou légèrement pointues, d'un vert un peu glauque, mucronées, & ter- minées par une petite houppe de poils. Les deux furfaces de ces folioles font chargés de petits points colorés , très-faciles à appercevoir à l'aide d’une loupe. Les fleurs font grandes , d’un jaune pâle, folitaires, axllares , portées fur des oncules longs & un peu x. Elles ont chacune , à leur bafe , une bra@ée compofée de trois folioles lancéolées, moins grandes que le calice. L’étendart eft ample, obtus, entier, un réfléchi en dehors, & pe né lés ailes, Celles-ci font conniventes , obtufes , élargies, _ beaucoup plus grandes que la carêne qu'elles : prefqu’en totalité , &: qui a la pointe relevée vers l’étendart. Le calice ef ir ci 3 | eubuleux prefque dans toute la longueur de fes flries longitudinales, plusou moins apparentes, & fes deux découpures fupérieures font rappro- chées l’une de l’autre, ka gouffe eft droite, longue , tétragone , à angles feuillés & mem braneux. On trouve cette plante dans les Le: humides de l'Europe. Æ, t ete } La variété 6. fe rencontre aufli mais fur les bords. de 1a mer. El diftinguée que par des feuilles ; AUS # On la V. Ve) 2. Lorie eguminibus bradeis © Go4 LOT - Lotus rüber filiqué angulosé: Bauh. Pin. 332. Toutnef. 403. Dutus filiguofus rubello flore. Cluf. Hift, 2, p.:244. Lotus pulcherrima tetragono- bobus, Camer.. Hort. Medic. p: 91. Tab, 26. Hort. Eyftet, Lotus tetragonolobus flore rubro. Riv. Tetr. Tab. 202. Lotus: filiquofa , flore faf- to , tetragonolobus. J,-B. Hift. 2. p.358. Lotus vAuyixspæros TélpxyevoacRos annua , cretica flore fa- tyurè rubro feu holoferico coccineo. Morif. Hift. 2. p.. 1964 Seét. 2, Tab. 18. Fig. 6. Lotus tetra- gonolobus. Mill. Di&. n°. r4. Kniph, Cent, ÿ. no, 53. Sandulida cretica Italorum. T1 a des fleurs grandes & d’un beau rouge , qui en font une des efpèces les plus faciles à diftin- Buer à la première yue. Cctte plante eft velue & d’un vert blanchâtre. Ses tiges font herba. cées , cylindriques , ftriées , rameufes , couchées à terre, afcendartes vers leur extrémité , lon- gues d'environ un pied. Les feuilles approchent, pär leur difpofition, leur forme & leur gran- deur, de celles du Lotus filiguofus: où y re- marque feulement que les furfaces ne font pas de même chargées de points colorés ; que les deux folioles ftipulaires fonc. plus petites ; que - les trois autres font en général un peu plus amples, &, inférées fur le périole commun les | ( unes au-deffous es’ autres. Les pédoncules fon affez épais , axillaires , folitaires , uniflores , quelquefois biflores , un peu plus courts que _ les feuilles: ils font munis, à leur extrémité, dune bra@ée plus longue que le calice, & com- pofée de trois folioles ovales, qui ne difièrert pas de celles qui terminent les jeunes feuilles. Les'fleurs font d’un pourpre foncé, affez gran- des, comme veloutées où fatinées, & d’un af- peét agréable. Les calices font divifés , au moins - jufqu’à leur tiers inférieur, en cinq découpures -velues, linéaires. La gouffe eft droite , tétra- gone DORE , longue d’environ deux pou- ce : bordée fur fes angles d'un feuillet courant & membraneux, Cette plante croît na- turellement dans lIfle. de Candie , & , felon Linné , dans la Sicile. On la cultive au Jardin È du Roi, ©. v.v.) à TIER biflore 5 Lotus biflorus. Lotus pi I Hnibus-comugatis , hirfutis, membra- 2ce0-quadrangults 3 bradleis ovatis calyce tubu- Lotus conjagatus. Poïiret, Voyag. en Barbare. P- 229, . + re Max os L É 7 SA ! s18es fleurs, letp Ed >édoncules .» Proportionnellement plus. 16 SE De hic. ah t RE + LOT. Il a toutes les parties chargées de poils fins. blanchätres , féparés les uns-des autres. Les tiges font herbacées , foibles, couchces, légèrement afcendantes à leur extrémité. Les feuilles n’of- frent rien de bien particulier : elles font plus. petites que celles du Lotier rouge , mais con- formées à peu.près de même. Les folioles {ti-” * pulaires font ovales, un peu arrondies & fef- files fur-la tige contre laquelle elles font ap« pliquées. Les trois autres folioles font beaucoup | plus grandes. Les fleurs font géminées fur des pédoncules axillaires , folitäires, plus longs quë les feuilles , & munies , à leur extrémité, d’une bra@ée à trois folioles ovales, qui n’ont prefque que moitié de la longueur du calice. La co- rolle eft jaune , affez femblable à celle du Lo- tier filiqueux, mais plus pétite. Les calices font tubuleux, comme ftriés longitudinalement , di= vifés feulement dans leur tiers fupérieur , & fe fendent d’un côté jufqu'à la bafe À. mefure que les fruits grofliffent, La goufle eft velue, épaifle, tétragone , à angles ailés, & n’a qu'environ un pouce. de longueur. Cette plante croît naturels lement fur la côte de Barbarie. Elle a été com- es + ae cines font fibreufes. On y obferve, fur l'exemplaire que j’ai vu, de petits tubercules qui me femblent leur être étrangers, & n'être, autre chofe qu’une efpèce. de Lycoperdon para= fite de ces racines. CÉSAR. 4. LOTtER conjugué ; Lotus conjugatus. Line. Lotus leouminibus conjugatis , obfcure membra- naceo-quadrangulis ; braëteis cblongo-ovatis ; ca lyce longioribus. À L Lotus luteus , filiqué angulosé. Boerhaa. Lugd: 3 no, 13. FI. Fr, 613. no, 6. . Son feuillage , “ quant à la forme, eft à peu: # près le même que celui du Lotus filiquofus; * mais on n’y voit pas les points colorés que. DEstois cette dernière efpèce. Les pédoncules d’ailleurs font biflores, beaucoup plus courts, les braëlées proportionnellement plus grandes > les fleurs plus petites, & les calices divifés plus profondément, D’un autre côté , la furfaces prefqu’entièrement glabre des fruits, leur forme leur longueur , indépendamment des autres cara@tères diftin&ifs, ne permettront pas de le confondre avec le Loeus que j'ai appelé bifloruss - Ses tiges font herbacées, ftriées, verdâtres , un peu rameufes, & garnies de feuilles à cinq fo lioles velues ; dont les deux ftipulaires font pe tires, ovales , terminées en pointe, pendant que les trois autres font beaucoup plus grandes 5 ; : fituées au fommet du pétiole. Les fleurs font wi ; Ro à * Ind. Alter, p. 37. Lotus conjugatus. Mill. Di&. : | jaunes, & difpofées, ordinairement deux en ce LOT plus courts que les feuilles. Ces pédoncules font munis, à leur extrémité , d’une braétée: feffile, plus longue que le calice ;:& corpofée de trois : folicles ovales - oblongues, quelquefois un peu ovoides , & aflez femblablés à celles qui ter- minent les feuilles. Le calice eft velu & divifé, jufqu’au-deflous: de fa partie moyenne, en cinq découpures étroites, ün peu évalées. La corolle eft conformée à peu près comme celle du Lo- tus filiquofus ;: mais elle eft au moins une fois pius prtite. Les goufles {ont droites , aflez gla- bres, longues d'environ un pouce & demi, & prefque cylindriques : cépendant on peut y dif- tinguer quatre angles formés par quatre feuillets membraneux, très-étroits, qui s'étendent d’une extrémité à. l'autre , & règnent à peu de dif-. tance des bords de chacune des futures. Cette plante croît naturellement aux environs de Mont- : : rte eft cultivée au Jardin du Roi. ©: (v.v. ; 5. Lorier tétraphylle; Lotus tetraphyllus. Lo- tus leguminibus folitariis , foliolis obcordatis cu- neatis | ffipülis folitariis. Lin, F; Suppl. pag, 340. Lotus tetraphyllus. Lin. Sp. Plant.nt, 5. . =Ceft une tcrès-perite plante rameufe ; prefque glabfe';: d’yn vert un peu glauque, ayant pour ainfi dire lPafpeét d’un Ononis. Elle a les tiges grêles , filiformes, couchées à terre dans une, grande partie de leur étendue, & longues feu- » lement de trois à quatre-pouces. Les feuilles |: font -fort. petites & compofées feulement de: quatre‘ folioles,; la cinquième avortant, proba- blemerit. De ces folioles, Pune eft flipulaire ;: lancéoiée |. un peu oblongue, feflile à un des côtés de la bafe du pétiolé : les trois autres font terminales, cunéiformes , triangulaires, _commetronquées, mucronées , fouvent en cœur au fommet, Les pédoncules font axillaires & terminaux, folitaires , uniflores , très-longs com- parativement à la petireffe. de la plane , &-mu- nis prefqu'immédiatement au-deffous de {a fleur , d'une braétée compofée de trois & afflez ordi: nairement d’une feule foliole cunéiforme, fem- blable à celles qui terminent les feuilles, un u plus courte que le calice, Celui-ci eftdivifé jufqu’à fa partie moyenne en cinq dents aiguës , un peu évafées.’ Les, corolles font jaunes , 28 une fois plus Jongues que le calice. L’étendart eft ample, rélevé :fa partie dorfale eft roufâtre &efftriée -de: pourpre. Cette efpèce croîc, natu- rellement dans les ifles Baléares. On la culivoit au Jardin du Roi fous le nom de Lotus balea- re bois De © 6. Lorisr comeflible ; Lotus edulis. Lin..Lo: sus lrgüminibus fubfolitariisineurvis gibbis ; hinc canaliculätise MIA SP rSret :: at | “Lotus pensophyllos.;filiqué.cornité. Bauh. Pitt 332+ Tournef.. 403. Trifolium five Lotus Hierak font fucculentes, & ont une faveur douce ;: qune 5 edulis, filiquofa. J, B. Hift. 2. pag, 366, Prifolium “éornieulatim cretieum. -Profp. Alp. : | Exot, 268. Lotus edulis ‘creciræ. Park. Raï, Hift. :P+ 967. Hieranzuni di Candia, ‘overo Lotopifo. Pona, Defcrit. di Mont, Bald. pag. 04. Lotus: cMyoxéparis crética: lutea + Per mec CUrvIs propendentibus.: Morif,: Eüft, 2. p.156, feétii 2. tab, 18. fig..s. Loms edulis: MAl: Di@, n°11. Poirer, Voya, enBarbar. p, 224: 1104 - On reconnoîtra’facilèment cette efpèce à fes! fruits arqués,» un peu reñflés, :& cteulés: pro! fondément d’un côté par un filon longitudinal ; qui les partage prefqu’en deux loges comme ceux, des Aftragales. Toute la plante eft légèrement velue. Il fort du collet de fa racine beaucoup: de tiges +herbacées , foibles | un peu rameufes , d'un vert blanchätre:, ten partie conchées ;: lüha gues de neuf à dix: pouces & quelquefois mémel d’un pied. Les feuilles font compofées de» cinq: folioles dont deux à peu-près: ovales, , fefliles à la bafe du pétiele ; appliquées fur:1la tige &: prefqu’aufli grandes que les autres. Cellessei font ; ovoides & les” deux Jaréfales ont leur: bord:in-: |. Les gouffes , quand eîfles font dèvnes . fon: ; 5 recherchées des femmes & des enfans : elle logue à celle des petits Poïs. Elles fe. dans ‘quelques endroits, fur les mare 7. Loteer à gouffes étroites: ratos. Lotus lecuminibus [ubbinan 606 . LOT mprimées , mais fur-tout la mature de AE braBes sa empêcheront vraifemblablement qu’on ne confonde certe efpèce avec aucune autre. Les tiges fonc herbacées, cylindriques , un peu rameules, aflez droites , légèrement ve- lues, longues de huit à dix pouces. La compe- fition des feuilles eft à peu près la même que dans le Lotus ornithopodioides , comme aufli leur forme & leur grandeur. Les folioles ftipu- laires font ovales - élargies, un peu pointues, fefliles , & beaucoup plus petites que celles qui terminent le pétiole commun. Ces dernières font ovoïdes , ou ovoides - oblongues, obtufes , mu- cronées. Toutes les cinq font chargées de poils fins & blanchâtres, Les fleurs naiflent dans les aiflelles des feuilles, fur des pédoncules eourts, folitaires, un peu plus longs que les pétioles. Elles fonc fefliles , fouvent au nombre de deux, _ mais quelquefois feules, au fommet de ces pé- doncules, au-deffus d’une braétée triphylle , qui reffemble parfaitement à une feuille caulinaire, dont les deux folioles latérales fupérieures fe- roient avortées: en effet , des trois folioles qui la compofent , deux, fur les côtés, font peti- tes & a rer Jin Pa ‘beaucoup plus grande, fue un dicule Jang d'anviei ts lignes. | calices font ivi efque juiqu’à moitié , en cin Le Ernie font aflez petites & de pe leur jaune. Les fruits font des gouffes droites, linéaires, mucronées, un : applaties , longues d'un pouce & demi à deux pouces , & qui contiennent un grand nombre de femences me- nues. Cette plante croît naturellement dans les parties auftrales de l’Europe, On la cultive au Jardin du Roi. (#,v.), Le LoTtier à fruits menus; F1. Fr, Lotus an- guflifimus. Lin. Lotus pilofus foliolis ovato-lan- ceolatis ; braëteis monophyllis ; leguminibus fub- conjugatis, redis, anguflis, linearibus. | Lou ARR SEr Aéro » hirfutus , filiqué anguffffémä. Bauh. Pin. 332: Tournef, 403. Lo- tus corniculata , filiquis fingularibxs vel binis , tenuis. J. B. Hift, 2. p. 356. Lotus annua eAryetsales, filiques fingularibus binis tern:fve. Mo- nf, Hift. 2. p. 175. Se&. 2. Tab. 18. Fig. 1. Lotus engufhffimus. Mill. Diét. n°. 2, Allion. F1. Pædem, vol, I. no. 1129. FI, Fr. 613. n°, 7. Cette efpèce a voures les parties chargées de poils fins , féparés les uns des autres , affez longs, médiocrement abondans, Ses tiges font droites, cylindriques, très-menues , prefque filiformes, rameufes , hautes de quatre à huit pouces. Les feuilles font compofées de cinq folioles étroites, ovales-lancéolées , pointues, entières , d'un vert un peu glauque. Trois de ces folioles occupent le us Le pétiole commun , long d'une ligne & demie à deux li fiuées à la bafe, font s : les deux autres de ftipules, Les pé- LOT -doncules font axillaires , folitaires, foavent plus lengs que les feuilles, & font munis, un peu au-deffous de leur fommet, d'une braétée mo- nophylle , prefque feflile , qui ne diffère pas des folioles dont les feuilles font compofées. Ils fou- tiennént , à leur extrémité une, deux ou trois fleurs aflez petites, plus longues que leur ca- lice. Celui-ci eft divifé, dans fes deux tiers fu- pétieurs, en cinq dents aiguës, très-étroites, prefque fétacées , légèrement évafées. L’érendart _eft ouvert, un peu relevé, à peine aufli long que la carèêne. Les fruits font des goufles droites ;* menues , linéaires , légèrement comprimées , noi- râtres , prefqu'entièrement glabres, longues de huit à neuf lignes , & dont les valves fe tor- dent en fpirale fur leur axe quand elles fe fonc ouvertes. Cette plante croît naturellement dans les provinces méridionales de la France & dans le Piémont, ©. (v. f. In Herb. D. de Juflieu). 9. Lorier flexueux ; Lotus fleruofus. Lotus pilofus foliolis lanceolatis ; floribus folitariis ÿ brac- teis calyce brevioribus ; caule flexuofo. D’après les morceaux que je pofsède de cette efpèce , elle me paroît devoir conftituer une plante très- petite, couchée à terre, & longue quatre à cinq SEE Les tiges font herbacées , grêles, cylindriques, rameufes, & chargées , ainfi que les autres parties, de poils courts, droits, féparés les uns des autres, Ces tiges , & leurs ramifications, ent des entre- nœuds inclinés en zig - zag les uns fur les autres d’une manière très- fenfible & aflez ré= gulière, Les folioles font petites | lancéolées , ciliées , au nombre de cinq , toutes de à peu près égale , & deux d’entr'elles fontfeÆ . files à la bafe du pétiole commun, Les fleurs | ont, dans leur forme & leur grandeur, desrap= ports avec celles du Lotus ‘terraphyllus. Elles font ; en quelque forte , triangulaires , & naïffent feules à l'extrémité d’un pédoncule axillaire, fe- litaire, qui a au moins un pouce de longueur, & qui offre, à très-peu de diftance de fon fom- met, une braëtée feflile , à trois folioles plus courtes que le calice. Celui - ci eft divifé » juf- qu'au milieu , en cinq dents lancéolées , aiguéss un peu ouvertes. La corolle eft d’un tiers plus longue que le calice. L'ovaire devient une goufle droite, glabre , mucronée , longue d’un pouce ou environ. Cette plante croîr naturellement à.,......, & eft cultivée au Jardin du Rois (v. v.). 1o. Lorier des Indes ; Lotus indieus. Lotus villofus leguminibus fubgeminis , oppofitifolits » Re sn pedunculatis ; A diffafe: #7. tus mad, anus villofus , filiqué fin rires Plakn, Alm. 226. Tab. 209, Fig. 7. Trifolium corniculatum minus , fupinum LOT Plukn. Alm, p. 374. Phyt. Tab: 231. Fig. 5. Trigonella indica? Lin. Sp. Plant. ne, 10. Il a Ja particularité d’avoir les fitués à l'oppofite des pétioles, particularité qui me paroît fort fingulière & trés- fufifante pour diftinguer cette efpèce de toutes les autres. Toutes fes parties font chargées de poils qui leur donnent uneteinte blanchârre. Les tiges font cylindriques”, rameufes | éralées , diffufes , & paroiffenc longues feulement de fix à neuf pou- ces. Les feuilles font compofées de cinq folio- les, dent deux fort petites, ftipulaires, ovales, " terminées en pointe. Les trois autres font por- tées au fommet d’un pétiole commun , long de deux à trois lignes : elles ont une forme ovoide , un peu oblongue, légèrement pointue. Les fleurs naïflent fur des pédoncules fort courts, qui font oppofés aux pétioles. Ces pédoncules font ordinairement géminés , quelquefois foli- taires , uniflores , dénués de braélées , moins longs que le pétiole commun des feuilles. Les calices font partagés , jufqu’à leur partie moyenne , en cinq découpures lancéolées. L’o- vaire devient un fruit linéaire , légèrement com- primé , mucroné, long de dix-huit à vingt li- gnes , & fi légèrement arqué qu’il femble pref- que tout-à-fait droit. Cette plante croît natu- rellement dans les Indes orientales. M. de la Mark en pofsède des exemplaires qui lui ont été communiqués par M. Sonnerat, { y. f. ]. ** Pédoneules chargés de srois oud'un plus grand nombre de fleurs. à 11. Lorier d'Arabie; Lotus arabieus. Lotus Teguminibus cylindricis ariffatis , caulibus proffra- tis , pédunculis trifloris , braëleis monophyllis. Lin, Spec. Plant. n°. g. Lotus rofea. Forskœl. Ægypt. p. 140, Lotus arabicus. Jacq, Hort. Vind, Tab. 155. Vahl. Symb. p. 65. Aït, Hort. Kew. vol, 3. p. 92. Meerburg. PI. Rar. Tab, 29. ae, On le difHinguera facilement des autr@er. pèces à fes fleurs purpurines ou couleur de rofe , & à fes braëtées monophylles. Il a les tiges cylindriques , finement ftriées , verdâtres, trés-légèrement velues , peu rameufes, diffufes, én partie couchées , longues d'un pied ou un peu plus. Les ‘ing folioles, qui conftituent fes feuilles , ont, outre leur-pétiole commun , des pétioles partiels fort courts. Elles font toutes ovoides, un peu oblongues, mucronées , légè- rement pubefcentes , d’un vert pâle: les deux inférieures font plus petites, & s’insèrent à la bafe ou près de la bafe ; les trois autres font terminales. Les pédoncules font axillaires , foli- taires, droits, plus longs que les feuilles , & chargés à leur fommet , les inférieurs d’une feule, les fupérieurs de trois ou quatre fleurs pédicellées, un peu pendantes, au-deffous def- EL O T 607 quelles on voit une braëtée monophylle , ovale, un peu pointue, plus grande que le calice , & portée fur un court pédicule, Le calice eft pret- que campaniforme, & divifé , jufqu’à fa moi- tié, en cinq dents fubulées , à demi-ouvertes, La corolle eft rougrâtre , plus grande que le calice, La carêne eit pointue, & d’un pourpre foncé à fon extrémité. L’ovaire devient .une goufle droite , cylindrique , glabre , médio- crement longue; mucronée par le ftyle qni perfifte. Cetre efpèce croît naturellement en Arabie, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (v.v.). ; Obf. Selon Linné , les fleurs, durant Ja nuit, fe rapprochent les unes des autres, & s’appli- quent contre le pédoncule commun ; pendant que la braëtée les recouvre & leur fert en quel que forte d’abri. 12. Lorter pied d'oifeau, Lotus ornithopodioi- des. Lotus leguminibus fubternatis , arcuatis ,com- preflis; caulibus diffufis. Lin. Spec. Plant. n°. 10. Lotus filiquis ornithopodii. Bauh. Pin. 332. Tournef, 403. Raj. Hift. p. 970. Loto prés de Diofcoride ? Pona. defcrit. di mont. Bald. p. 153. Lotus ornithopodii filiquis. J. B. Hift. 2. p. 358. Lotus peculiaris | filiquis ornithopodii. Camer. Hort. Med. pag. 91.tab.25. Lotus filiquis arcua- - tis. Riv. Fetr. tab. 198. Lotus moavxegæros annua. reg latifolia filiquis ornithopodii. Moris. » 2.,Pe 176. 1€. 2. tabs r8. f. 8. Lotus orni- hopodioides. Miller. Di&. n. 8. Poiret. voya. en Barbar, p.121. F1. Fr, 613; n° 49 4 © -< °° 8. idem ? foliis majoribus, leguminibus füBfenis. Cette efpèce a des gouffes applaties , prefqu'ar- ticulées, & courbées en faucille, qui la fonc reconnoître d'abord, & font, à mon avis, une nouvelle preuve de l’analogie qui paroît exifter entre les genres Lotus , Coronilla & Ornithopus. | Sestiges font herbacées, menues, foïbles , tom- banres, diffufes, cylindriques, verdâtses, um peu ftriées , glabres dans lenr partie inférieure, pubefcentes vers leur extrémité & longui d’en- vironun pied. Les feuilles fontlégèrement velues & ” compofées de cinq folioles dont deux ftipulaires plus petites, ovales , pointues & trois terminales, ovoides, mucronées. Les fleurs font petites, de couleur jaune , fouvent au nombre dé trois fur _ des pédoncules axillaires , folitaires , à-peu-près ou même quelquefois plus longsque les feuilles. Ces PORN font. munis fommet d'une braëtée feflile, plus le fleurs-$& compofée de trois foli celles quiterminent les feuilles. légèrement velus & divifés en cinq découpures étroites av font des gou x alciformes , longues: d'un pou demi a di pouces & re: ermans douze à quatorze £: €o3 -. LOT lenriculaitess Leur furface eft.glabre &e préfente des efcèces d’articulations dues à ce que les parois ‘de la gouffe font moulées fur les femences. “Cette plante croît naturellement en Sicile. On la trouve auffi dans les lieux fablonneux & ma- ritimes de nos départemens méridionaux. Elle cft cultivée au Jardin du Roi. © (+.v.3 : Linné obferve, dans fes aménirés ,académi- ues , que les fleurs, durant la nuit, font recou- vertes par les braétées, La plante &. a été rapportée de la côte de Barbarie par M. Poiret qui éna communiqué un exemplaire à M. de la Mark. File a toutes les parties un peu plus grandes. Les pédoncules por- - tent jufqu’à fix à fept fleurs. Il paroît que fes goufles font moins applaties & plus droites. Cf) 13. Lorter de S, Jacques; Lotus Jaçobæus- Lin. Lotus foliolis linearibus ; flore fufco-nigri- cante ; leguminibus fubternatis ; caule ere“lo | ra- mofo. : Lotus anguffifolia , flore luteo purpurafcente, infulæ S. Jacobi. Commel, Hort, 2: p. 165. tab. Tab. 168. Kniph. Cent, 1. n°. $4 Zi C'eft.,à _veloutée de fes fleurs , une des efpèces les plus recherchées par les curieux. Toutes fes parties font légèrement velues. Elle s’élève à la hauteur d’un pied ou deux & même quelquefois davan- tage , fur une tige mince , droite, cylindrique, un peu-frutefcente à la bafe & divifée en rameaux verdâtres | médiocrement nombreux, Les feuilles font compofées de cinq foliolis linéaires-lancéo- peu ouvertes, d’un vert pâle ,| qui n’ont _ Suères qu’une ligne à une ligne & demie de lar- geur fur une longueur d’un pouce ou un peu plus, _& qui, outre leur pétiole commun , ont cha- cune un pétiole partiel blanchâtre & très-court. Les deux folioles ftipulaires font d’environun tiers plus couttes que les autres, Les fleurs font aflez grandes , d’un pourpre foncé, prefque noires avec : de légères nuances de jaune : elles ont de courts pé- _doncules propres & font ramaflées en tête aunom- “bre de trois à cinq, fur des pédoncules communs, axillaïres , folitaires, rarement géminés, longs eux pouces, On voit, immédiatement au- , unie braëtée compofée d’une à trois + 83. Lotus Jacobeus. Mill. Di&. n°, 16. & Icon. LE ee folioles pareilles à celles qui terminent les feuilles. Les calices font divifés prefque jufqu’à moitié en tinq dents fubulées un peu ouvertes, La corolle eft prefqu'une fois plus longue que le calice : elle a la carêne , pour ainfi dire, de la longueur de me pen fon extrémité, Les gouffes font minces | cylindriques , longues déplus d’un pouce & renferment cinq à Pa 4 pété dies. Cette ante croît naturellement dans Pile S$: Jacques, l'une desiles du Cap-vert. Elle ef ,àcaufe de la belle couleur noirâtre & eee 7 à a dunculis terminalibus cultivée aw Jardin dû Roï où il n’eft pas rare dé la voir chargée de fleurs depuis le milieu de l'été jufques fort avant dans l'hiver. B. (v.v.) 14. Lotrar de Candies Lorns erericus. Lotus le- gumimbus jubternatis, caul2 fujfrutefcente, foliis fericeis nitétis, Lin, Svec. Plant, n°. 12, Lotus FoÂtrcearec , f'utreofa , cretica, argentea filiquis longiffimis ; sropendertibus , redis. Mo- ris. Hift, Oxoa, Pet. 2. ag. 177. n. 12 Raj, Hiff, pag. 66). l'ourn 7, Lotus argentea cretica. Plukn, Alim. p.12? :. Tab. 43. f, 1. Lotus creticus, Mi barie: p. 2::. Le duve: ücnfe, court, incane, foyeux & argenté, dont preique toutes fes parties font couvertes, rend ce-te e’pèce une des plusjolies de cé genre. Les tiges font fruticuleufes y Cyline. driques , légèrement ftriées , peu rameules , tombantes, en partie couchées, & acquièrent juiqu'à un pied, & même un pied & demi de longueur dans les individus cultivés. Les feuilles fonc affez petites & compofées de cinq folioles, dont deux font ffipulaires, fefliles, ovales , un peu pointues, pendant que.les trois autres font “oides, légèrement oblongues , mucronées & porr es à extrémité d'un pétiole commun long à peine dune demi-ligne ou d’une ligne, Ces fo= Hioles font | toutes les cinq, molles & très-douces au toucher. Les fleurs font ramafléesau nombre FR, 5. Poiret. voyag. en Bare de troïs à cinq, fur des pédoncules axillaires ÿ foiitaires, longs d’un pouce à un pouce & demi, Elles font preque feffiles à l’extrémité de ces pé= doncules | & l’on voir au-deffous d’elles une braëtée rout-à-fait feffile | à trois folioles ovales ällongées, moins longues que le calice. Celui-ci eft légèrement anguieux & divifé jufqu’à fa partie moyenne, en deux lèvres dont la fupérieureeft bifide & linférieure partagée plus profondément en trois dents lancéolées pointues, La corolle et d’an très-beau jaune qui contrafte agréablement av#la couleur argentée des feuilles, Les fruits font des gouffes cylindriques, étroites, pref- qu’entièrement glabres, longues de douze à quinze lignes & terminées en pointe, Ces goufles, lors de leur maturité, s'ouvrent en deux valves qui fe roulent en fpirale fur leur axe. Les femences y font féparées les unes des autres par des cloifons, minces, tranfverfales, incofplettes, Cette ef- pèce croît naturellement en Efpagne, en Syrie, dans - l’île de Candie. M. Poiret l’a auili rencontrée fur la côte de Barbarie, dans les lieux fablonneux,. au bord de la mer. Elle eft cultivée au Jardin du Roi. D. (v.1.) : ” 15. LOTtER de Perfe ; Lotus perficus. Lotus pilofiffimus foliolis linearibus , obtufiufeulis 3 PE. | fubquadrifloris s legumes. bus turgidulis, "4 LOT Lotus perficus. Burm. Fi. Ind. p.173. Tab. 49. Fig. 3. Le 8. Îdem | minus pilofus foholis terminalibus Jupernè latioribus & obtufioribus, _ Cette cfpèce eft toute hériffée de poils aben- dans & affez longs. Ses tiges font cylindriques, rameufes, tres-feuillées , couchées à la bafe , & longues feulement de fix à fepc pouces. Les feuilles font éompofées de cinq folioles étroites, linéaires, un peu obtufes , quelquefois linéaires- dancéolées, verticales , dont dzux ftipulaires à peu près de la longucur du pétiole commun; & trois terminales, un peu plus allongées, ayant * quelquefois leur moitié fupérieure plus élargie * que l'inférieure. Le pétiole commun eft long de Cinq à fix lignes, Les fleurs font ram:ffé:s, au .. nombre de trois à cinq, en une efpèce de tête au fommet des rameaux, qui font office de pé- doncules, & font , au-deffous d'elles, dénués de feuilles dans Pétendue d’un à deux pouces. . Ces fleurs font placées alternativement , affez pres les unes des autres, & fur des pédoncules partiels, fort courts, chacune dans l’aiffelle d’une braétée monophylle , pareille aux folioles dont les feuilles fonc compofées. Les calices font di- wilés , prefque jufqu'au milieu, en cinq dents fétacées, Les corolles ne dépañflent gucres les dents calicinales : leur étendart eft relevé , & leur carêne ‘“obtufe à peu près de la Ionguenr de l’étendarr. Lesfruits, felon M. Burman , font un peu renflés, uncinés par Je ftyle | chargés ils, & ont plus de deux fois la longueur 1 calice. Cette plante croît naturellement dans 12 Perfe & dans les Indes orientales, d’où M. Sonncrat en a rapporté des exemplaires. ( v. f'). La variété 8. vient aufli des Indes orientales. terminent les feuilles, font beaucoup plus obtu- fes & élargies dans leur moitié fupérieure, ce . Qui leur donne une forme ovoïde- oblongue, + nr) 16. Lorier bugrane ; Lotus ononnides. Lotus Obovatis : _ floris. Ononis involucrata ? Lin. F. Suppl. p. 324. pedunculis terminalibus | fubquadri- ï: Il eft très-voifin de l’efpèce qui précède, & | _ … devroit peuc-être n’en être diftingué que comme . une fimple variété, Cependant, outre que fon Pays natal eff différent , il a les folioles beau- Coup moins allongées ; & celles , qui terminent le pétiole commun, ont toutes, dans l'individu _ en fruits que j'ai fous les yeux , une forme 1 ovoïde, obtufe. Les calices d’ailleurs, à en ju- ger par quelques débris , me paroïiffent plus Le _ Sourts, & je n’apperçois à la bafe de chaque … Pédoncule partiel qu'une bra@tée fétacée , courte _ & pileufe. Les fruits font des gouffes renflées, _ Haunâtres, légèrement velues , longues de huit “ Botanique, Tome III, Elle eft peu chargée de poils. Les folioles, qui. ur Pilofiffimus foliolis fhpularibus linearibus ; aliis : commun, un peu élargi, qui n’a guères i | le, épaïfle, gibbeufe, mucronée E 4 ! Fe 1 LOT 609 3 neuf lignes. Cette plante à été envoyée du Cap de Bonne-Efpérance à M. Thouin, fous le nom d'Ononis. f HIFI: ; 17. Lotier hémorrhoïdal-; Lorus Airfutus: Lotus capitulis fubrotundis ; caule ere&o hirto, leguminibus ovatis. Lin, Spec. Plant. re. 13. Lotus pentaphyllos filiguofus villofus. Bauh, Pin, 432: Tournef. 403. À rifolium album , rec tum , hirfutum valde, J. B. Hift. 2. p. 360. Lo j tus hemorrhoidalis major, five trifolium hamor- rhoidale maqus. Park. Oxitriphyllum alrerum Scri- Bonii herbariorum ? Lob. Icon. v. ‘2, p.31. Lo- * tus incana. Riv. Tetr. 199. Lorus roauxépuroc fru= tefcens incara alba, filiguis curtis craffioribus & brév'oribus refis, Morit, Hifi. 2. p. 177. Se&, 2: Tab. 18. Fig. 14. Lotus hemorrhoïdalis flore allo & fubrubejcente. Bétrel. Icon. 1033. Lotus hirjutus. Mül. Di&, n°. 6. Kniph. Cent. 8, n°. 62. Ait. Hort, Kew. vol. 3. p. 93. Lotus hemur- raoidalis. F1, Fr, 613. no. 14. I s'élève, de fa racine, plufieurs tiges droi- tes , cylindriques , rameufes , hautes d’environ deux pieds à deux pieds & demi, & couvertes, de même que le refte de la plante , de poils fins, Lblanchätres, trèsabondans , qui les ren« dent prefque lanagineufes, Les feuilles font com- pofées de cinq folioles le plus fouvent lancéo= lées, poiatues, mücronées, molles, douces au toucher, & fituées les deux plus petites à la bafe, les trois autres au fommet d’un périole, - ligne de longueur. Souvent aufli les folioles fi pulaires font ovales, & les terminales ont une forme ovoïde. Les fleurs font ramaffées entête au nombre de fix à huit. Eiles font prefque {ef files aux fommités des rameaux , ou fur des pé- doncules axillaires , folitaires , plus longs que les feuilles, & munis, un peu au -deflous de leur extrémité fupérieure , d’une braëée com- munément triphylle, & quelquefois à quatreou cinq folioles, Les calices font velus, légé Le rougeâtres , divifés jufqu’à leur miliei dents fubulées. Les corolles fo blanc mêlé de couleur de rofe, & onr prefque deux fois la longueur des calices, La carène eft plus rouge & plus courte que les ailes, Ces dernières font Es moïns longues que l'étendart , qui lui-même a plus de longueur qu’elles, & dont le fommer eft obtus, relévé, élargi , pendant que fa tie inférieure eft étroite, linéaire. Le fru une gouffe d’un brun rougeitre, co & qui n’eft guères plus long Cette plante croît naturellen der tfonales de la Fr le Levant. Elle eft cultiwi Cv. v.). 5 = Obf. Son nom d tivement de “RER _ examen de 610 OT cevoir entre fes fruits & de petites tumeurs h£- . morrhoïdales. Mais dans la fuite, foit par igno- rance , foit par fuperftition , on s’imagina que cette plante avoit une vertu anti-hémorrhoïdale ; en conféquence on lui fit place dans les difpen- faires & dans les livres de matière médicale, qui nous offrent au refte, la plupart, un fatras de remèdes dontiles prétendues propriétés font auffi chimériques que celles de ce Lotier. _18.LoTier grec; Lotus gracus. Lotus capitulis fubrotundis ; caule eredlo, foliis qu'natis, legu- * minibus ovatis. Lin. Spec. Plant. n°. 14. Lotus graca maritima , folio glauco & velut ar- genteo. Tournef. Cor. p. 27. Lotus belgradica; foliolis quinatis ; cuneiformibus ; caule ereëo ; filiquis calyce fefquilongioribus ; folitariis , erec- tis , glabris. Forskæl. Defcr, p, 215. no. 71. ex D. Vahk Symb. p. 65. à .. Cette efpèce, felon.Linné , tient tellement le milieuentrele Lotus hirfurus & leLotus redlus, qu'il feroit difficile de dire duquel des deux elle fe rap- proche davantage. Sa tige eft droite, herbacée , rameufe ,-à rameaux aflez diffus. Les fleurs font blanches, plus petites que dans le Lotier hémor- rhoïdal , mais plus grandes que dans le Lotier glo. mérulé, Les goufles font ovales. euilles , comme celles du Lotus hirfutus , ont à leur be “deux ffipules oblongues, indépendamment defquel- leselles font compofées de cinq folioles portées fur un pétiole commun, Cetre plante croît naturel- lement dans la Grèce & dans l'Arabie, %. Oëfrrv. Sa particularité d'avoir des ftipules , outre fes cinq folioles, me paroît d’autant plus femarquable ,.qu’elle n’exifte dans aucune des autres efpèces connues. Peut-être qu’un rouvel | cette plante apprendroit qu’il faut la à un genre différent, rapporter 29. Lorrer glomérulé ; Lotus reëtus, Lin. Lotus ereëlus capitulis denfis , fub lobofis ; flore mini- ! mo ; legumtimibus reclis , glabris. & Lotus filiquofus glaber | flore rotundo. Bauh, “Pin. 332. Lotus villofns , altiffimus , flore glome- po. Fournef. 403. Trifolium re&um, monfpef- um. 3, B. Hift. 2. pag. 359. abfque icone. tca Dalechampü. Lugd, p. 5oy. Lotus tr. 192, Lotus moxixepares frutef- a major latifolia , filiquis temuibus curtis Z is. Hiff. 2. p. 177. Se. 2. tab. 18. fig: otus coronatus latifolius filiquis nigr's. Bare 4. Lotus redus. Müll. Di&, 0, 63. Lotus glomeratus, aute flature qu'au- enre, Malgré les temier afpc& S* | rapports qu'on Jui trouve. avec le Lofus hérfutss, on ne Jaïfk PS M | 403. Trifolium corniculatum fratefcens ; 4 LOT gouffes plus longues , plus étroites , &z les fleurs beaucoup plus petites. Il s'élève, à trois ou quatre pieds , fur des tiges drokes , un peu anguleüfes , fouvent d’un rouge obfeur, glabres dans le bas, velues dans leur partie fupérieure , & divifées en beaucoup de rameaux, Les feuilles font compofées de cinq fo- lioles velues, molles, d’un vert blanchäreen deffous, &c portées fur de très-courts pétioles partiels. De ces folioles, les deux ftipulaires ont une forme ovale, un peu élargie, quelquefois légèrement cordiforme & font beaucoup plus pe- ties que les autres. Les terminales font ovoi- des-oblongues , mucronées , & leur périole com- mun a environ trois lignes de longueur. Les pédoncules font axiliaires , folitaires , plus longs que les feuilles, & foutiennent à leur extrémité (immédiatement au-deffus d’une braëtée feflile, à trois folioles ovales, pointues } beaucoup de petites fleurs pédicellées, formant une rête fer- rée. Les calices font chargés de poils & divifés profondément en cinq dents fubulées. Les corolles font d’un blanc rougeätre : il leur fuccède des gouffes droites , grêles, prefque cylindriques , légèrement comprimées, mucronées par le fiyie & difpofées en une forte de petite ombelle. Ces ouffés font glabres, noirâtres & longues de quatre à fix lignes. On trouve cette efpèce en Italie , en Sicile, dans le Levanr & dans les parties méridionales de la France. Elleeft cul- tivée au Jardin du Roi. L.(v.#.} É27 On pourroit, felon Miller, la cultiver coms me la Luzerne, pour la nourriture des beftiaux # gouffes 20. Lorier corniculé 3 Lotus corniculatuse Lotus capitulis depreffis , caulibus decumbenti= bus , leguminibus cylindricis patentibus, Lin. Sp. ER ARS TS. TS Lotus five Melilotus pentaphyllos ; minor y gla- | Bra. Bauh. Pin, 332. Tournef, 402. Lotus, RW t. 76. Trifolium corniculatum , primum. Docs Pempt,. 573. Lotus corniculata, glabra , mn0rs" J. B. Hift. 2. p. 359$. Lotus ruuxepæros Îdtea mt nor foliis & filiquis glabris brevioribus & er fioribus. Morif, Hiff. 2. Se&, 2. Tab. 184 f, Fe # Melilotus coronata, Lob. Icon. vol. 2: P. 4 Lots floribus umbellatis | filiquis cylindricis , rediffimis. Hall. Hely. n°. 385. Lotus eornicu latus. Mill, Dié. n°, 1. Crantz. Auftr. p. 4°0r, Gmel. Tub. 230. Pall. Jr. 1. p. 370. Police Pal, no, #11. Dœr. Naf. p. 144. Kniph. Cents 7. n°, 44. Scop. Carniol. Ed: 2. n°. 957: Fe & Fr. 613. n°. 9. Vulgairement Trèfle me ie : AS a +, L shyllos frutefcens, LRU 8. Idem: Lotus pentaphyllos frutef Tournef, enuiffi= fimis olabris folits. Bauh. Pin. 332- mis foliis. Bauh. Prodr, 124. Burf. x - y. Idem. Lotus pentaphyl'os , flore t diftinguer par un aflez grand no faciles À" fiBr, 6 SES : | fplendente. Bauh. Pin, 332. Tournef, UE Hift. 2. p.355. Trifolium corniculatum , tertinm. Dod. Pempt. 574. PR à. Idem. Lotus pentaphyllos major , hirfutie candicans, Tournef. p. 40e Melilotus alia in | fylreftribus Cæfaip. 244. Lotus pratenfis lutea fRquels hirfuta. Barrel. Icon. 1023. ‘eft une plante très - commune dans nos prés, & qui en fait, lorfqu’elle eft en fleurs , un des plus beaux ornemens, Aufli eft:il peu-de per-, fonnes dont elie n’air fouvent arrêté les regards. Ses racines font longues , dures, noirâtres, tra- çantes | d’un goût douceâtre & aftringent. Il en fort plufieurs tiges longues d’un à deux pieds, menucs, cylindriques, un peu anguleu- les , quelquefois glabres, d’autres fois plus ou moins velues , rameufes , ordinairement rom bantes & couchées à terre. Les feuilles font compofées de cinq folioles rangées fur une-côte commune , favoir deux à la bafe qui font office de ftipules | & trois terminales plus grandes, Ces folicles font lincéolées ou ovales - Jancéoz lées, pointues ou un peu okbtufes, ( afflez fou- vent les ftipulaires ovales & les autres ovoides), mucronées , glabres ou chargées de poils, d’un vert gai fupérieurement, plus pâles en Ideflous, Les fleurs font afflez grandes , d’un très- beau Jaune , quelquefois légèrement teintes de pour- Pre, für-tout avant leur entier développement, & leur difpofition et à peu près la même que das les Coronilla. Il s’en exhale une odeur douce & agréable. Ces fleurs font raffemblées au nombre de Q em ou moins), en têtes ombelliformes, ou en ef- pèces de couronnes aux extrémités de longs pé- doncules axillaires, folitaires , & munis, à leur fommet , d'une bra@tée feffile à trois folioles. On les obferve aufli fréquemment unilatérales | & ne formant alors que des. demi - couronnes, Le Calice eft tubuleux, prefque régulier, & divité dans fon tiers fupérieur en cinq dents fubulées, Mn peu ouvertes, La corolle eft compofée d'un étendard ample , arrondi, obtus , fouvent un peu échancré , réfléchi fupérieurement, écarté des autres pétales , & marqué de lignes pur- Püutines, de deux ailes un peu ovoïdes, pref- qu'auffi ngues que létendart , & quelquefuis légèrement denticulées à leurs bords ; d’une : grandeur, dans celle de fa fleur, dans les di- _Mmenfons de fes feuilles , dans la quantité de - de quatre-à huit { rarement plus Jimo , foliis tomentoffs, Lin. Spec. PI : minales, qui ont à leur, . Le calice eft LOT _Git | fes poil. Quelques auteurs la regardent comme un bon fourrage; mais Miller prétend que tou- tes les efpèces de beftiaux évitent d'y toucher, Elle eft très-peu employée en médecine , bien qu'il y ait des gens qui la croient déterfive , apéritive, vulnéraire , & d’autres qui prétendent remplir avec elle les mêmes indications qu'a- vec le Mélilot, HR + 21. Lorier cytifoïde; Lotus cytifoides. Lo tus capitulis dimidiatis , caule duo rainoffz - ant, n°,17,. Lotus filiquofa maritima lutea , Cytifi facie, Barrel, Icon. 1031. Lotus cytifoides. Mill, Di&, n°45; me I part du collet de fa racine un grand nom= bre de tiges diffufes, & garnies de feuilles que Linné dit être tomenteufes. Les folioles font au nombre de cinq, & difpolées comme dans Ja Plupart des autres efpèces de ce genre.. L’édi- teur de l’ouvrage dé Barrelier femble trouver / à cette plante quelques rapports avec le Lotus maritimus. Lin, (Lotus filiquofus. var. 8. de ce Diétionnaire ); maïs il obferve qu’elle en diffère par fes folioles plus pointues & par le nombre de fes fleurs. Celles-ci forment, trois où cin enfemble, des demi-têtes portées fur des pédon- cules axillaires | affez longs. Les goufles font allongées & un peu noueufes, Cette efpèce croît | naturellement dans les parties auftrales de l’Eu- rope fur les bords de a mers M. Allioni ( Flor. Padem. vol. x. no. 1136 y rapporte une plante qui paroft avoir, d’après la figure qu'il en donne ( Tab, 20. Fig. 1.), les feuilles beaucoup plus obtufes , les gouffes plus grêles & plus allongées, os D 22. LoriER à collerettess; Lotus involueratus. Lotus herbaceus | procumbens , kirfutus , “foliis petiolatis ternatis linearibus , floribus umbellato- capitatis , involicro kexaphyllo. 213. Sub Ononide, Sa tige, felon M. Bergius , eft herbacée; cy- lindrique , ffriée , velue , fliforme , couchée, - longue d’un pied ou davantage , & divilée en beaucoup de rameaux fimples , droits , Berg. Cap. pag. pileux. Les folioles font linéaires, un peu ob= 2e # tufes, au nombre de cinq , chargées de lon poils, légèrement tuberculeufes fur les bo# Trois d’entrelles font feililes au fommet pétiole commun aufli leng qu'elles. L tres occupent, en manière de ftipull de ce pétiole. Les fleurs fonc af dicellées ; & rafflemblées , aÿ environ, enefpèces de té fix folioles lancéolées: de l'ongle, &un ét découpur e. Cette plante croît naturellement _Bonne-Efpérance ea RE rolle eft jaune au cap de 23. LortERà feuilles de Trefle; Lotus trifoliaf- trum. Lotus hirfutus calycibus profunde bilabiaus, involucratis, corollam æquantibus ; foliolis fli- pularibus exiguis. es : Cytifus orientalis humifufus , facie trifolii pra- tenfis, Tournef. Cor. p. 44. Celui ci a tellement le -port d’un Trifolium, qu'on feroit tenté de le croire une efpèce de ce "genre , fi la longueur des fruits ne s'oppofoit à ce rapprochement. Il eft d’ailleurs très-remarquable par la forme extraordinaire de fes calices & la collerette particulière que leur bafe nous pré- seDte, … M.de la Marck en pofsède un morceau qui a prefqu’un pied de longueur. Les tiges font her- bacées , grêles, cylindriques, tombantes, & chargées , ainfñi que les pétioles , les feuilles & les calices, de poils fins , rouffâtres, médiocre- ment longs, affez abondans. Les feuilles font diffantes les unes des autres & compofées , à la _ manière de celles des autres Lotiets , de cinq fo- lôles, mais donc les deux inférieures font ex- trêmement perices en comparai utres ffipulaires font feililes fur la tige à côté dela bafe du périole commun : elles font ovales, pointues £ longues feulement d’environ deux ignes. Le périole commun a au moins un demi- pouce de longueur & fe termine par trois folioles ovuides , un peu arrondies , longues de fix à fept ignes. Les fleurs {ont ramaffées en tête aux fom- mités des rameaux. Leur calice eft divifé prefque _juiqu'alzbafe, en deux lèvres dont la fupérieure _eft un peu plus courte & compofée de deux fo- liolés lancéolées, pointues; tandis que l'infé- e eff concave , catince & fendue, feile- men: dans fon tiers fupérieur , en trois d'eou- - pures : celle de ces découpures qui occupe le milieu eff fliforme bu fétacée , mais les latérales font ovales & teminées en pointe. Chacun des calices a à fa bafe une colierette coutte , com-. - pofée de plufeurs folioles ffracées, La coroile ; nble pas excéder la longueur du calice, Le _ fruitelt une gouffe longue de huit à dix lignés . & légèrement velue. Cette plinte croît natu- relleme ns le Levant, ( v, f.) 24. LOTIER fais pendants; Lotus cérnuus. Lo- … tus hirfutus flo 0nslaxe fpicatis ; lezumin:bus re- drvaris , comprejfs, torulofis, penderihas. tus afiicarr 15 an, hirfuta . floribié ls ommel. Hort. 2, p. 163. Tab. 82. Oronis n. Spec, Planr, n°, 9. E ‘pouf de fe racines plufieuts tiges cylin. driques » Jor gues d’en:iron déux pieds, velues pique lerefe dela plane, &'drféerenplu aux, font compofées de reffemblent tout-à fair à des fHipules. Ces folioles | F EU D: einq folioles qui paroiffent, d'après [a figure ci- tée de Commelin , linéaires-lancéolées, & dont deux plus perires font fituées à la bafe du pétiole commun, Les fleurs viennent en grappes fpici- formes , fort longues , droites , les unesaxillaires, les autres terminales. Les corolles font de cou. leur jaune : il leur fuccède des gouffes allongées, ‘pendantes , un peu comprimées, toruleufes, lé- gérement courbées & couvertes de poils, Cette efpèce croît naturellement en Afrique. * Lotus ( tomentofus ) fruticofus tomentofus fos liolis obovatis , obtufis , craffrusculis ; petiolo bre- viffimo. Commun. D. Fourmault abfque flore. * Lotus ( glaucus ) leguminibus fubbinatis cylin= draceis, glabris, foliolis fubcuneiformibus car-. noffs incanis , fipulis foliiformibus. Aiton. Hort. Kew. Vol. 3. p. 92. Pre * Lotus ( diofcoridis ) caule ereo ramofo, pe= dunculis fubbifloris, leguminibus teretibus ovatis torofis. Allion, F1. Pædem, Vot.1.n°1131. Tab. 59. Fig. 1. Se : Par M, DESROUSSE AU X. Er e de plante qui pa- "de três-grands rapports avec les Proquiers & les Blacouels, & qui comprend des arbriffleaux exotiques , à feuilles fimples , alternes ; & a fleurs latérales, prefque fefliles & incompletres. Le cara@tère eflentiel de ce genre eft d’avoir Un calice à cing ou fept lobes 5 la corollen nulle; des étamines nombrenf?s ; trois fhigmates a une baie Jupérieure , uniloculaire ; polyfperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice perfftant > partage en cinq à fept lobes ovales, pointus. 2°, Point de coroile, “” er 3. Des étamines nombreufes , dont les fila- mens, aufli longs ou plus longs que le calice, font perfiftans, & portent des anthères atron® dies ou ovales. LR 2 4 . Un avaire fupérieur , ovale- conique , fur- . monté d’un ftyle trifide on quatrifide au fom+ met, à ftigmates fimples ou didymes. ue Le fruir eft une baie globuleufe ou ve 7 acuminée par le ftyle qui perfifte , pofée fur EP calice qui eft réfléchi & déformé, uniloculaitex polyfperme, à femences anguleufes. LR Esr:cxzs 1. Lupter hétérophylle; Ludia hetereply® Ludia folis obovatis nitidis venofis : fruticis minimis dentato-fpinoffs : fr majoribus infegerrimiss | LUD Arbriffeau fort fingulier par fon feuillage con- fidéré dans les jeuhes individus , & dans les individus adultes ou florifères. Cet arbriffeau eft fort rameux, & paroît ne s'élever qu'à la hauteur de trois à cinq pieds. Dans fa jeunefle fes rameaux font grêles , compofés , cylindri- ques, feuillés , & les plus petits font iépère- ment pubefcens. Les feuilles alors font très- petites , altèrnes, pétiolées , ovoides, prefqwar- rondies, anguleules, à angles terminés par une fpinule : ces feuilles font giabres, luifantes, vei- neufes, n'ont que deux à trois lignes de dia-” mètre , & ont à peu près la forme de celles du Malpighia coccifera. Mais lorfque cet ar- brifieau eft plus vieux, & même dès qu’il a acquis l’âge & les développemens qui lui per- mettent de fruéifier , alors il eft garni de feuilles beaucoup plus grandes & moins nombreufes que celies qu il avoit dans le premier érat, Ces feuilles font ovoides , obtufes, très-entières, mutiques, pétioites, veineufes, un peu luifantes, d’un vert foncé en deflus , d’üne couleur plus claire en deflous , & ont au moins un pouce de largeur. Elles font fituées feulement dans la partie fu- périeure des rameaux. Les fleurs font axillaires où latérales, folitaires, portées fur des pédon- cules qui n’ont que deux ou trois lignes de lon- gueur. Elles ont le calice à fept lobes courts; les étamines un peu plus longues que le calice ; le ftyle comme anguleux , à ftigmate obfcuré- ment trilobé, Cet arbrifleau croît naturellement à lifle de France. h. [+.f.]. E — 2. Luvrer feuilles de-Myre: Ludia myr- tifolia. Ludia foliis avatis irtegerrimis venofis, fiylo urvo. _: Ona préfumé, d'après l'Herbier de Commer- fon, que-des rameaux de l’arbriffeau dont nous traitons ici appartenoient à lefpèce précédente, dans un état qui lui eft encore particulier; mais comme ces rameaux font garnis de fleurs, & que cependant leurs feuilles font D rie comme celles du Myr/fine ou du Royena glabra, nous penfons qu’ils apparticnnent à une efpèce diftinéte. Les rameaux, dont il s'agit, fout cy- lindriques , raboteux , compofés ; ils font garnis de feuilles alternes, pétiolées ; ovales, un peu pointues, glabres, veineufes, & longues de fix * ou fept lignes, fur environ quatre lignes de lar- geur. Les fleurs font à peu près femblables à celles: drPefpèce précédente. Elles ont un du- ver blanc à la bafe des étimines & de F'ovaire. Le fiyle eft lgèrement arqué , & terminé par un fligmate obtus, trilobé. Cet arbriffeau croît _ dans lIfle de Bourbon. B. ( v. f.). DÉS Lupter feffiliflore; Ludia feffliflora, Ludia foliis ovato-oblongis acutivfcnlis , floribus fufef- filibus, fiylo fupernt trifido. Cer arbriffeau paroîc plus grand que les deux plante, k RP TMD 613 gi précèdent , & en eft bien diftingué par fon feuillage, & par le caraëlère de fes fleurs, Ses rameaux font grisâtres , raboreux, divifés, & les derniers ou les plus jeunes fine garnis de feuilles. Ces feuilles font alrernes , ovales ou ovales-oblon- gues , un peu pointues aux extrémités , pértiolées, entières , vertes , glabres, veineufes , & lon-. gues de deux pouces ou deux pouces & demi, {ur un pouce ou quelquefois plus de largeur. Les fleurs font latérales, fefliles ou ‘prefque fef. files , à peu près de la forme & de la grandeur de celles des efpèces ci-deflus ; maïs elles en font diftinguées par leur ftyle qui eft trifide au fom- met, à {tigmates légèrement bilobés. Les éta- mines font un peu longues. Cet arbriffeau croît natureilement à Ffle de France, & nous a été communiqué par M. Stadman. D. ( v.f.). 11 s’en trouve aufli dans l’Heïbier de Commerfon. LUDUIGE ; Zupw'1Gr4. Genre de plantes à fleurs polypétalées | de la famille des Ona- gres , qui a beaucoup de rapports avec les Juffies | & qui comprend des herbes exoti- ques, & des plantes frutefcentes , à feuilles fim- ples, alternes ou oppofées ; & à fleurs ordinai- rement folitaires, difpofées dans les aïffelles des feuilles. Le caraëtère effentiel de ce genre eft d’3- Voir s | | = Un calice perfiflant, à quatre divifions : qua- tre pétales ; quatre PT un pe AE une capfule inférieure , tetragone guadrilocu. laire , polyfperme. Ft & CARACTERE GENKRIQUE Chaque fleur offre 1°. un calice fupérieur perfiftant , divifé profondément en quatre dé- coupures lancéoléces , ouvertes , ordinairement de la longueur de la corolle. Ho. 2°. Une corolle régulière | compofée de qua- tre pétales planes, évafés. RER 3°: Quatre étamines dont les filamens courts, droits, fubulés , fourienne :s anthères droi- tes, oblongues. : EE 4°. Un ovaire inférieur, tétragone, furmonté d'un ftyle cylindrique , de la longueur des éta- mines ; à ftigmate capité , obfcurément qua drangulaire. - Le fruit eft une capfufe tétragone , obt couronnée, quadriloculaire, qui, felon M ner , s'ouvre fur les angles , & d des femences petites , nombreufes D’après un exempl ternifolia que j'ai m Juffieu, il eft. ét TU trob cfteulaire à leur fommet , comme Linné dit’ que c’eft le propre des Ludwigia. Ces cap- “fules, indépendamment de ce trou, , s'ouvri- roient elles encore fur les angles , comme le dit M. Gærtner ; ou cet auteur auroit-il, fous le nom de Lydwigia alternifolia , une plante diffé- rente de la mienne? * Nr CiS 1. Lubuicx à feuilles alternes; Ludwioia al- filiqué caryophylloide min re , ex PR Plukn. ig. 2. Fru- nf > charnues, napiformes, fafciculées, & donnent naiffance à une tige droite, anguleufe , life, haute d'environ un pied, divifée en beaucoup de rameaux. * Les feuilles fonc alternes, fefliles, lancéolées ou li- féaires lancéolées, pointues , très-entières , d’un vert pâle en deffous. Les fleurs vieñnent aux aif- felles des feuilles , fur des pédoncules axillaires , folitaires , droits, longs de deux à trois lignes & munis à peu de diftance de leur extrémité, de deux beadées oppofées, caduques, linéaires, poin- | tues, très-étroites , qui ne fe prolongent guères que jufqu’à la bafe des découpures du calice. Ces les foutiennent à leur fommet une feule es divifions du calice font grandes, ovalés , pointiies 8e commencent à s'ouvrir par les côtés." Les pétales font ovales, de couleur jaune …. «& ne débordent pas le calice, Les éramines . font petites, au nombre de quatre. Le fligmate _: éfÆcapité, rétragone. L’ovaire eft quadrangu a. ilé fur les angles par les découpures cali- ent une Capfule prefque cubique, e à fabafe , à angles membraneux. du calice ont dans le fruit quatre 1q ligi mgueur, Cette efpèce croît na- turellement € finie. M. de la Marck en pof. __ sède un exemplaïf porté dela Caroline méri- - dionale par M. Fra D) ne LEuovurees velue; Lu a hirfuta. Ludwigia "altérnis , lan ceolatisÿ floribus axillaribus ; # lofa dans la forme & la difpa , beaucoup d'analogie avec le Erdipinie ba, dont elle eft néanmoins, affez dife : | par un calice évafé, partagé jufqu’à la bafe en | On voit, à fon intérieur, quatre étamines un | | un fligmate capité, quadrangulaire comme pubefeent. ‘La faille ont je parler , a fes angles velus & alternes LUD tinéte pour qu'on ne puifle aifément confondre ces deux efpèces. | Toute la plante eft velue. Sa tige prof ligneu- é fe. Elle eft cylindrique , rameufe, à rameaux al- ternes , ouverts, diffus. Les feuilles font alternes, fefiles , lancéolées ou oblongues-lancéolées , en- tières , longues de dix-huit à vingt lignes fur trois lignes & demie à quatre lignes de largeur, Les fleurs naïflent folitaires, aux aifielles des feuilles, fur des pédoncules fi courts qu’elles femblent feflilés : elles ont, à leur bafe , deux braétées linéaires , oppofées , très-écroites, prefe que fétacées, plus longues que l'ovaire. Celui-ci eft velu , à peine anguleux & furmonté d’un ca lice à quatre découpures petites, ovales, poin= tues ; évafées. Le fruit eft une capfule veiue, lé= gèrement turbinée, moins anguleufe que dans les autres efpèces, longue feulement d’environ deux lignes & couronnée par les divifions duca- lice qui n'ont guères plus d’une ligne de longueur. Cette efpèce croît naturellement dans la Caroline . méridionale d’où elle a été rapportée par M. Fra- fer. (v.f.) Ludwigia juffisoides, . fol s aliernis, linea= ibus, folitariis ; 3: Lunorcs Jufigiie germine longiffimo. Cette efpèce a tellement le port & l’inflo- refcence des Ju £aa qu'il n’y a guères quelenom- bre des étamines qui empêche de la rapporter à ce dernier genre. 5 Ses tiges font frutefcentes, droites, cylins … driques , rameufes prefqu’à la manière du Ly= thrum virgatum ; glabres comme le refte dela plante, & paroïflent s'élever à la hauteur d'un pied & demi à deux pieds. Elles font garnies de feuilles alternes, éparfes, linéaires-lancéolées, pointues , très-entières , vertes des deux côtés, rétrécies en pétiole à la bafe, longues de deux pouces à deux pouces & demi, fur une largeur de deux à trois lignes. Les fleurs viennest dans les aiffelles des. feuilles fur des pédoncules axil= laires, folitaires , longs feulement d’une ligne ou d’une ligne & demie, & munis vers leur fom- met de deux braëtées fétacées , oppofées, extré- mement courtes, Ces pédoncules foutiennent à l:ur extrémité un ovaire étroit , obfcurément tétragone, long de fix à fept lignes & couronné quatre divifions ovales-lancéolces , entières ; un peu acuminées. La corolie paroïr de couleu janne & ne pas excéder la longueur du calice. plus courtes que le ftyle. Celui-ci eft implant fur une faillie tétragone, pyramidale, que l'ovaire au dedäns du calice, & fe tern LU D mines. Le fruit eft une capfule allongée , qui va en s’épaifliffant un peu jufqu’à fa partie moy: & conferve à-peu-près le même diamètre dans le refte de fon érendue. Cette capfule eft d’abord couronnée par le calice qui s’en fépare lorf qu’elle approche de fa maturité. Cette plante croît naturellement à l'Ile de France dans les en- droits marécageux. Elle à été communiquée à M. de la Marck par M. Jofeph Martin, D. ( v. f: ) C'eft fur-tout au Juffisa que M. de la Marck a nommé anguffifolia (Di&. n°.5 .) qu'elle reflemble davantage. “Mais indépendamment des autres différences , la feule infpe&ion des fruits peut faire diftinguer ces deux plantes ; car on n Lr perçoit pas fur ceux du Jufffea anguflifolia, le | Corps anguleux qui termine fupéricurement les capfules du Ludwigia juffiaoides. 4. Luowics à feuilles oppofées ; Ludwigia op- pofitifolia. Ludwigia foliis oppofttis lanceolatis , caule diffufo. Lin. Spec. Plant. ne. 2. Je me contenterois de pafler fous filence ce prétendu Ludwigia , fi je ne croyois qu’il fût utile * de faire obferver au leéteur le peu de foin qu'il arrive quelquefois à Linné de mettre dans Ja déter- mination des cara@tères fpécifiques des plantes. En effee, à l'occafion de cetre efpèce ; il nousdit d'un côté qu’elle a les feuilles oppolées , tandis que de lautre illa décrit à feuilles aiternes & lui donne en outre comme fynonyme une. figure. ( Carambu. - Rheed. Mal, 2. ) qu’il rapporte aille l'un de fes Juffiza. Quoi qu’il en foit , voici la crip + & quia le port du Lychrum hiffopifolium. Les ra- - meaux partent prefque tous des environs de Ia ra- cine, Les fcuilles l'ont aiternes , lancéoïées , lifles, dans les Indes Orientales. Æ. 2 | 7. Lin. AB: + Sub nom ne Ludiyigiaer. até, . Satig cée , droite , branchue, life, à mé pee dom : cp hi tte à à hauteur d'un pied. Les feuilles font ériolées, lancéolées , trèsentières , j omnre la tige. Les pédoncules font uni- flores ,-terminaux , rarement axillaires, & raf- femblés ordinairement trois enfemble, Les fleurs ont J’ovaire tétragone, ailé fur les angles ; les arente. 1] ante couchée, longue d'environ fept pouces fitis lanceolatis, caule credo. | RUN 0 gone ; prefque cubique , à angles carinés. Cette ar ue naturellement dans les Indes Orien- , Quoique cette efpèce me foit inconnue, je n'ai pas cru devoir lui conferver la dénomination barbare d’erigara fous laquelle on la trouve dans les œuvres de Linnée. Si les expreffions , que l'on. eft fouvent forcé d'employer en botanique , me font pas toujours fufcepribles d'élégance & de pe - o au gerer Ferre » lorfqu'il eft poffible. e le faire, re r davantage la langu laguelle on de. Le Fe . Par M. DR O TS E LUNAIRE; LUNARIA. Genre deplantes à fleurs polypétalées , de la famille des Crucifères, très-voifin des Ricoties & des Draves par (es rapports , & qui comprend des plantes herba- cées , indigènes de l’Europe , à feuilles fimp'es, dentées , alternes ou oppolées , & à fleurs ter- minales ; paniculées , auxquelles fuccèdent des filicules fort remarquables par leur largeur. Le caraëlère effentiel de ce genre eft d’avoir Le calice ferré, auriculé à À bafe ; une Jili= cule plane , entière , pédiculée | à cloifons pa= rallèles aux valves. | “GARACTERE GENERIQUE 2°, Üne corolle cruciforme, à qu entiers, obtus , affez grands , unguiculés di leur moitié inférieure & terminés par une lâmeæ les f 5 icellé , lancéolé , © 4°. pé : furmonté d” ; qui fe termine par des réceptacles fl des futures. * 616 LUN HRSÉÈCÉEN + Lunatre vivace; Lunaria rediviva: Lin. Lunaria foliis omnibus petiolatis ; filieuls eélip- tico-lamceolatis. Viola lunaria major , filiqué oblongä. Bauh. Pin. 203. Lunaria major , felig.à longiore, J.B, Hift. 2: p. 882. Tournef, 2118. Mapp. Allar. p. 181. Lunaria majer , filigué longtore, flore purpureo. Tournef, 218. Viola lasfolia , lunarta; odorata. Cluf, Hift. 1. p. 297. Viola lunaris longioribus filiquis. Ger. Raj. Häft. p. 788. Leu- coium majus perenne filiqué lunaté, long, mu- cronaté. Morif. Hift. 2. p. 246. Set, 3. Tab, 9. Fig. 3. Lunaria foliis cordatis. Bel. Eyft. Ver. Tab. 20. Fig. 1. Lunaria perennis, filiquis ovatis lanceolatis. Hall. Helv. no. 500. Lunarta rediviva. Mill. Di®. no, r & Illuftr. Gort, Ingr, 10%. Cranitz. Auftr. p. 18. Scopol. Carn. 2. no. 785. Kniph. Cent. 7. no. 46. Lunaria odorata. F1, Fr. 494. no. 1. Berg. Phyton. vol, 3. p. 113. 8. Eadem, filiculis angufhioribus. » Viola lunarüs ÿj. Tabern. Icon. 314. Lunaria. à caufe des panicules brillantes , argentées , comme fatinées, que forment les aux fommités de Ja plante , en épis ou en g Hiches qui forment une panicule peu rameufe, Les calices font jaunâtres, au moins | une fois plus courts que-les pétales. I] fuécède aux fleurs des filicules didymes ; biotbiculaires mucronées par le ftyle , à-peu-près de la gran- deur de cellesdu Bifeutella apula | &: chargées de même , fur le bourrelet qui borne leur cir- conférence, de poils courts, comme glanduleux qui reffemblent à de légères -afpérités. Cette plante: croît naturellement fur les côtes de-Bar- barie d’où elle a été rapportée par M. Poiret qui en a communiqué des exemplaires à M. de la Marek, (w.f.): pre At $. LUNETIERE à feuilles de Raifort ; Bifcutella raphanifolia. Bifcutella filiculis didymis , lavibus; ne lyratis, Poiret. Voya, en Barb. vol. 24 page 196. ; Thlafpidium raphanifolio. Tournef. pag. 214: T'hlafpi bifcutitum raphani aut irionis folio. Becc, Sic. pag. 45. Tab, 23. Raj. Hift, pag. 837. .… La defcription, que fait Linné de fon Bifeurella ” lyrata, me porte à croire qu’elle avoit eu pour bafe la plante à laquelle j'ai confervé ce nom mais la fynonymie , que le même auteur y rap- portoit , convient à une plagte fort diflérenté que M. l’abbé Poiret a aufli trouvée fur la cote de Barbarie, & qui s'élève à plus, de deux pieds & demi, LHREES Cette plante a la tige glabre, excepté vers la racine üù elle eff un peu raboteufe. Outre les feuilles. radicales , elle a encore des feuilles caulinaires, amplexicaules , en forme de lyre, un peu rudes , à-peine velues fur leurs bords. La tige fe divife en un grand nombre de rameaux qui portent des fleurs en panicule. Lesfilicules {ont grandes, didimes, biorbiculaires & glabres, Cette efpèce croît.en Sicile & fur la côte de Bar- barie, ( v. f. in herb, D. Poiret:) 6. LONETIERE toujours verte ; Bifcutella fem per vireñs. Lin. Bifcutella folits lineari-lanceol@* tis, tomentofis | fubintegerrimis; filiculis fèa- briufculis. COST Re de Thlafpidium anchufè folie. Tourn. pag 215. _ Thlafpi bifcutellatum , luteum anchufa folio. Barr. * Icon. pag. 39. Tab. 841. Bocc, Mus. Part. 2. Tab, 122. Thlafpi bifcutatum, anchufa foliis , ibid, pag. 167. * ‘gs . Elle paroît avoir les feuilles plus étroit plus tomenteufes que celles des autres € connues de ce genre, Sa racine efk 4 d'une fouche dure , prefque frute | quelleil s'élève , à la hauteur de plufieurs tiges menues ;. afle driques; ftriées , peu feuillé gées de poils, & divifées! nombre de rameauxs étroites , linéaires- 620 LUN unes borJéesd’un petit nombre de dents en foie. Ces feuilles font prefque toutes verticales & longues de deux à trois pouces fur deux à trois lignes de largeur. Les Caulinaires font fefliles, linéaires , pointues , très-entières. Les unes & les autres _ font chargées de poils blanchätres , très-abondans, doux au toucher , qui les rendent comme to- mentebfes. Les Fleurs font jaunes & difpofées en grappes liches, aux extrémités des tiges & des rameaux, fur des pédoncules propres longs de de quatre à cinq lignes. Elles ont un calice court; un peu ouvert, légèrement coloré de jaane ; une corolle à quatre pétales allongés, un peu auri- culés à leur bafé , une fois plus longs que le ca- Jice; & il leur fuccède des filicules planes, di- dymes , bi-orbiculaires, mucronées par le ftyle, Æ& bordées d’une courte membrane, Ces filicules font à-peu-près de la forme & de la grandeur de welles du B'fcutella levigata : mais leur füurface eft chargée de légères afpérités. Cette plante croît naturellement en Efpagne & dans le Levant, &. (vf. in herb. D. Juflieu. ) - 7. LuNETIERE du Pérou; B:fcutella peru- viana. Bifcutella frutefcens glabra foliis ovatis, ferratis , coriaceis 3 filiculs lavibus ; margine inemprénaceo-claitss ÉE Certe plante eft glabre dans toutes fes par- ties. L’exemplaire que j'ai fous les yeux a en- viron un pied de longueur : c’eft une branche droite , légirement anguleufe , prefque cylin- drique , verdâtre , rameufe , fur-rout dans le “haut, pour {outenir les fleurs. Les rameaux du bas font courts $& peu nombreux. Les feuilles _ font alcernes., ovales, un peu pointues , fine- nement dentées en fcie , coriaces, affez épaifles, longues de deux pouces à deux pouces & demi for environ un pouce de largeur, & marquées de nervures obliques, partant de la côte moyen- ne. Ces feuilles font feffiles ou rétrécies à leur bafe en un périole fort court. Leur furface fu- érieure eft légèrement rougeâtre; Pinféricure eft verte. Les bords de ces ferilles font , au moins far le fec , un peu repliés en deffous. Les fleurs font difbofées ; aux fommités de la .- plante, eng appes ovales ; dont l'aflemblage forme une panñieule.feuillée , allongée , prefque thyrfoide. Elles ontudes pédoncuies propres , Jongs d'environ trois lignes: Il leur fuccède des _ filicules planes, didymesstbisorbiculaires , UE fes, glabres , furmontées d'un ftyle fort-court. Ces ficules font bordées d’une rnembrane mince, - tranfparenté ; prefqu'aufli large que celle qui _ entoure les femences de l’Orme ; &° marquées -LUP fe perdre dans les bords. Cette efpèce croît na turellement au Pérou, d'où elle a été rapportée par M. Jofeph de Juflieu. , (+./f. In Herb, D. de Juflieu. }, _* Bifcutella ( fubfpathulata } foliis lineari- fpathulatis , integerrimis ; fubglabris ; caule fo- liofo. rs TEL Thlafpidium montanum , anguflifolium, gla- brum.'lournef, 215. Jonthlafpi alyffoides , an- guflfolium , luteun. Barrel. Icon. 254. Sa taille varie depuis celle de quatre à cinq pouces jufqu’à celle d'un pied. Les tiges fonc | rougeâtres, rameufes à leur extrémité , & gar- nies de feuilles allongées, écroites , linéaires fpatulées , obrufes, entières , un peu fcabres, chargées de poils rares. Barrelier a obfervé cette plante en Italie, fur les montagnes de l'A- bruzze & de Ombrie. : LUPIN ; Lupinus. Genre de plantes à fleurs polypétalées , dela famille des Légumi- neufes, qui paroît avoir des rapports avec les Crotalaires & les Arachides , & qui compren des herbes & des arbuftes , ja plupart exoti- ques , à feuilles digitées donc les folioles fent entières, & à fleurs grandes , belles, ordinai- . rement difpofées en épis terminaux. Le caraëtère effentiel de ce genre-eftsd’avoir Un calice à deux lèvres; dix étamines dont cinq ont les anthères oblongues ; $ cinq les ont arrondies ; une gouffe oblongue , comprimée, polyfperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice monophylle ; à deux lèvres. : 19, Une corolle papilionacée ; ayant l’étendart cordiforme , prefqu’arrondi , fouvent échaneré s réfléchi & comprimé fur les parties latérales ; cux ailes de forme à peu près ovale, fouvent aufli longues que l’étendart, plus larges que la œarêne , & conniventes vers le fommet de leur bord inférieur ; une carône falciforme, pointue, bifide à fa bafe, de la longueur des ailes. HIT. AU He 3°. Dix éramines à filamens réunis dans le bas, & portant des anthères dont cinq font oblongues & cinq arrondies. : ; 4. Un ovaire fupérieur, comprimé» velu, fe terminant er un ftyle fubulé , afcendant , È ftigmate. obtus. Fe D - _Le fruit confifte en une gouffe affez grande » oblongue , comprimée , acuminée ;: COIäCE ; veir | loculaire , -& renfermant »plufeuts femenees prefqu’orbiculaires. un peu applaiiess nl LUP Ésrecs s. es ca x, Turin vivace; Lupinus perennis: Lup'aus celycibus alternis inaypendiculaiis : labio fupe- rivre emarginate ; inferiore integro, Lin. Spec. Plant. no. 1. = Lupinus caruleus, minor, perennis , virginia- nus, repens, Mori. Hift, 2. p. 87. Seét. 2. Tab, 7. Fig. 6. Tournef, 393. Raj. Hiff. p.908. ZLupinus calycibus alternis , radice perenni re- pente. Gronov. Virg. Ed. 1. p. 172. Ed. 2. p. 104. Lupinus perennis. Miller. Di&, n°”; 6. Icon. Tab. 170. f, 1. Cette efpèce æ, au contraire de la plupart de celles dont fon. feuillage la rapproche le | plus, une racine vivace & traçante , qui pénètre aflez profondément dans la terre, & de laquelle il fort plufieurs tiges hautes d’un pied ou quel- quefois plus, herbacées , droites , prefque cy- hndriques , légèrement anguleufes , ftriées , peu rameufes , parfemées de poils rares. Les feuilles font alrernes , digitées & compofées de huit folioles ovoides-aliongées , obtufes , mucronées, fefliles à lextrémité d’un pétiole commun long de deux à trois pouces. Ces folioles font vertes , larges de trois à quatre lignes, glabres en deflus , & chargées.en deffous, principale- ment vers les bords, de poils fins , couchés , peu abondans. Les ftipules font prefque fctacées & manquent fouvent. Les fleurs viennent, aux fom- mités des tiges , en longs épis lâches fur des pédoncules propres , qui font difpofés alterna- tivement , & partent quelquefois deux enfern- éble du même point. Elles font d'un bleu pâle, un peu plus petites que dans la plupart des autres efpèces, & accompagnées chacune . avant leur développement , d’une braélée linéaire , pointue ,- très. étroite , prefque fubulée, qui tombe de borne heure, Leur calice eft court, velu , & divifé profondément en deux lèvres, done la fupérieure eft légèrement échancrée, & l'inférieure entière. Les aïles font larges , em- braffent Ja carêne , & font au moïns aufli Jon- gues que l’étendard. Cette efpèce croît au Ca- nada & dans la Caroline, d'où M. Frafer en . & rapporté des exemplaires, Ja cukive au Jardin du Roi, %Æ. ( v. v. 4 2. Luern blanc; Lupinus albus. Lupinus ca- lycibus alternis inappendieulatis : labio fuperiore integro ; inferiore tridentato, Lin. Spec. Plant. ne, 1. Lupinus fativus, flore albo. Bauh. Pin. 347. Tournef. 392. Cluf.- Hift. 2. p. 228, Lupinus “vulgaris , femine & flore albo , fativus. 1. B, Hift. 2. p. 388. Lupinus fa:ivus, Dod. Pempt. s20. Lupinus fativus. Ger. Ray Hit. ; 906. Lupinus flore allo. Riv. Tetr, Sæivus Lupinus. Lobel, Icon. 2. Tab. 64. Lupinus vulgaris feu ÿ LU P 621 ne Ro ee Pu 2. P Pa 2. ab, 7. Fig. 3. Zupinus casle compofito. Mort. CHR, bg 4 albus. Mill. Di&. n°. &. and Ed Tab, 161. mr Tab, 182. niph.. Cent. 4. no. 43. Regn. Bot. Lupinus. Geoffr, Mater. Med. Et p- sr Le Cou complet d’Agricult. vol. 6. p. 329. Tab, 8, Certe plante, dont les. femences étoient un mets aflez ordinaire fur les tables des anciens, n'eft. plus guères aujourd'hui employée vi ufages À à la nourriture du bétail, Elle s’élève à la hauteur d'environ un pied & demi ; fur une tige herbacée , droite, cylindri- que ; d’un vert jaunâtre , un peu rameufe vers le haut, creufe, remplie de moëlle, & légè- rement velue. Les feuilles font alternes & come jte 19 genre, plus petites celles qui font placées. plus RER de 7e D M, Aorco jaunâtres, velues, en dehors, longues d'environ trois pouces. Elles renferment cinq à fix fe mences. affez grandes , orbiculaires , ap 6 blanchâtres en dehors ; jaunâtres en .E fort amères. Cette efpèce | felon Mi get originaire du Levant. Elle eft en il nément. à l’ornement di s. ©. HE D ; 20 LA RENE On Ja cultive dans les parties auftrales de l'Europe. Elie a l e de réuffir dans des fols pauvres, mai caillouteux & fiblon- » comeftibles & même neux. On rend fes femen agréables au goût en MR Er no LE, re & 2 “EU mr r cantons de la Corfe & du iémont, Le plus grand ufage qu'on en faffe réciques , emménagogues , anthelmintiques ; 3. Euri prolifère ; Lupinus prolifer. Lupi- fus calycibus alternis , appendiculatis : labio fu- periore integro ; inferiore fubtridentato, . Celui-ci, très-voifin par fes rapports du Zu- pinus albus, fe reconnoît affez facilement aux . appendices dont font muniés les parties laré- | pales de fon calice. | à Sa tige eft droite, cylindrique, velue prin- _ cipalement dans le haut, un peu dure & frutefcente à la bafe. Flle s’élève 2 la d'environ un pied & demi, & fes ra- S r l’ordinaire prefqu’im- _ nüfications partent pi médiatement au-deffous des épis de fleurs ; ce qui rend éctre efpèce en quelque forte proli- ère. Les feuilles font alternes | & compofées cinq à fept folioles ovoides , un peu oblon- légèrement mucronées , glabres & ver- e s, couvertes en deflous de poils fins , couchés , luifans, blanchâtres , affez abon- dans fur-tout vers les bords. Ces folioles font larges d'environ quatre lignes, & raffémblées, = n ? en” . RDS … ” ren [1 i à l'extrémité dun pétiole commun, médiocre- ment long , für desspérioles partiels fort courts, ICT: très-courts, aux fommités de pédoneules propres, longs di & demie, Les calices font a ic . Jèvre fupérieure eft entière , en peuplusccurte que inférieure; celle ci eft à peine diviféeau Re er F. fommet en trois dents trés-perites & forc-pen 5 TR réhéhiten E | & la geur de fes ftipules &-par les dimenfi } fes braétées. D LUP apparentes. La coroile a.à peu près la forme grandeur ‘de celle du Lupin blanc. Le fommet de la carêne eft coloré de bleu. Les goufles font droites | comprimées, velués:, foyeufes. Cette plante croît . . . …. + à Elle fe trouve dans l’Herbier de M, de la Marcks (vf). 4. Eurtin velu ; Lupinus hirfutus. Lupinus pilofus calycibus alternis appéndiculatis : labia Juperiore bipartito ; inferiore integro. à Lupinus exoticus hirfutiffimus ? J. B. Hift.2: ps 289. Lupinus hirfutus ? Lin. Spec. Plant, no, 4, . . Cette efpèce eft chargée fur toutes fes par- ties de poils longs ; fins, mollets, blanchâtres, quelquefois. ferrugineux dans les exemplaires fecs qu’on conferve depuis long-temps. I pare du coller de fa racine plufieurs tiges herba- cées , cylindriques , rameufes , un, peu diffufés, hautes feulement de fix à dix pouces. Les fo- lioles de fes feuilles font ovoides-oblongues ; obtufes, mucronées, larges de quatre à cinq lignes ,-&ramañlées , ordinairement au nombre de fept:, à l’excrémité d’un pétiole commun; ong de deux pouces où un peu plus, muni, deux à trois lignes au-deflus de fa bafe, de deux ftipules linéaires , très-étroires ; prefque féracées. Ces folioles ont. les deux -furfaces chargées de poils qui ne diffèrent.deceux.des | tiges qu'en ce qu'ils font plus couchés &un eu moins longs. Les fleurs font bleues , épar fes, & difpolées en épis lâches aux fommités de la plante. Elles font à peu près de la gran- deur de celles du Lupin à feuilles étroires: Leuæ# pédoncule propre. eft à peine long d’une lignes & accompagné à fa baie d’une braëtée féta- cée , pilcufe. Le calice a les. deux tiers de la longueur de la corolle, Il eft appendiculé fur les parties latérales :. fa lèvre fupérieure eft fendue jufqu’à la bafe ; l’inférieure eft trifide à l'extrémité , à découpures étroites. L’étendard & les ailes font d’un: beau bleu.La carêne eft jaunâtre. 11 fuccède aux fleurs des gouffes ver+ ticales , très-velues , comprimées, acuminées ; un peu ondées fur les bords, longues d’environ un pouce & d Cette plante çroît -. + + (v.f. In He la Marck,)}, k s. Lupin à grandes brâctées ; Lupinus brac= teolaris, Lupinus calycibus alternis , appendicus latis , fuprà bipartitis ÿ infra trifidis 3 fipulis | ovato-lanceolatts. 0 MONO Il a dans fon feuillage , dans la forme, de fes calices , dans celle de fes fleurs, dans la nde. quantité de poils dont il eft couverty d'aflez grands rapports avec le Lupinus hirfutus, dont il eft néanmoins très-diftinét 7 a OP Sa racine eft dure , pivotante : elle donne naiffance à plufieurs tiges herbacées ; eylindri- ques, un peu diffufes, rameufes dans le haut, longues de fix à huit pouces, & hériffées de ils fins , rouflâtres , abondans fur toutes les parties de la plante. Les feuilles font alternes, affez petites, & compofées ordinairement de cinq Élioles oyoïdes, oblongues, un peu ob- tufes, pileufes des deux côtés, ri de deux à trois lignes, fur une longueur de huit à dix, vu même quelquefois moindre. Ces folioles font fefiles, en manière de digitations, au fommet d’un pétiole commun, long de fix à dix lignes, & muni, près de fa bafe , de deux ftipules ova- les-lancéolées , plus larges que dans. les autres efpèces de ce genre, Les fleurs font alternes , & viennent en épis Jâches, aux fommités des na & des rameaux, fur des pédoncules propres courts. Elles font accompagnées chacune d’une braétée wvale-lancéolée , pointue , qui dépañfe leurs calices, & qui perfifte jufqu'à la parfaire matutité des fruits, Les calices font velus, ap- endiculés : ils ont la ièvre fupérieure bifide, l'inférieure divifée au fommet en trois par- ties , dont la moyenne eff plus longue que les au- tres, Les coroiles font à peu près d’un tiers plus longues que le calice : elles ont les ailes au moins de la iongueur de l’erendard , & le fom- met: de ‘la carène plus: coloré que les : autres parcies de la fleur 'L'ovaire devient une goufle comprimee ,.acumince , aflez droite, pileufe des deux:côrés:, large d'environ deux lignes & de- mie lur une longueur de douze à quinze. Ces gouffes renierment fept à huit’ femences un'peu applaries , prefqiorbiculaires ; {ur lefquelles fe moulent leurs parois, Cette plante croît natu-- rellement à Monte-video | &fe trouve dans- l’'Herbier de Commerfon, ( #, f. In Herb. D, de Juflieu. ) S A ï 6. Lupin pileux; Lupinus pilofus: Lupinus ca- lycibus veriicillatis :appendiculatis : labio fupe- riore bipartito ÿ inferiore integro. Lin. Spec. Piant. n®, $- ; BE Endig Lupinss peregrinus, major vel villofus , ce- ruleus ; major? Bauh. Pin. 348. Tournef. 392. Lupinus cæruleus | major, villofus ? Bauh. Prodr, p. 148. Lupini genus IV ? Cluf. Hifk 24 p. 218. Lupinus indicus ? Cornut. 207. …La forme. de fes calices , fes fleurs verti- cillées, la nature & l’abondance des poils dont prefque toutes fes parties font couvertes , ne permettent de confondre cetre efpèce avec au- cune de fes congénères. ‘ £ Elle s'élève à la hauteur d’un pied ou da- xantage, {ur une tige herbacée , cylindrique, ftriée ; rameufe, & chargée de poils fins, nombreux, blanchâtres, aflez longs. Les feuilles font alternes, & compofées de neuf à onze di- gitations ovyoides-oblongues, mucronées , un à LU P 623. _ pen obtufés ;-fouvent pliées en deux, molles, douces au toucher, pepe. des ex côtés _ de’ poils fins, blanchâtres , luifans , couchés, plus abondans à la furface inférieure | & qui leur donnent un afpeét foyeux & argenté, Ces digitations ont environ quatre lignes de lar- geur, & font fefliles à l’extrémite d'un pétiole commun, long de deux à trois pouces, Les fli- pules font linéaires-fétacées , pileufes, affez lon- gues , & ne partent du pétiole qu’à trois ou quatre lignes au-deflus de fa bafe. Les fleurs naiffent , aux fommités de la plante, en épis médiocrement all > fur lefquels elles font difpofées par verticilles un peu diftans les uns des autres. Leurs pédoncules propres ont. enyi- ron trois lignes de longueur > & font accom- pagnés , à la bafe, d’une bratée lancéolée, “pointue ; caduque , pileufe en: dehers ; plus courte que le calice, Les verticilles font, au nombre de. quatre à cinq, & chacun d'eux comprend cinq à fix fleurs. Les calices font ve- lus, une fois plus courts que la corolle.,.mu- nis latéralement de deux petites appendices, & divifés en deux lèvres, dont la fupérieure eft profondémens bifide | pendant que l’infé- rieure eft entière. Les coraîlles font grandes, bleuätres ou couleur de rofe. SE Mt moyenne de leur érendard eft rougeätre - dans celles qui font bleues, & purpurine dans les autres. Les ailes’ font larges , prefqu’aufli longues que l’é- tendard. Cette plante croît yraifemblablement ‘dans le Levant. On la cultive au Jardin du Roi. O rsvéhs 55 las of sea 7. Lupin femi-verticillé ; Lupinus femi-ver- ticillatus. Lupinus calycibus [erni-verticéllatis appendiculatis, fupra bifidis, infr& vix tridenia- HER 4 j * ” ns Sa" s *: Lupinus varius? Lin:-Spec. Plant, n°, 3 : -; 11 à aflez d’analogie avec le Lupinus pilojus,, dont: cependant on ie diftingucra en ce qu'ileft moins pileux, en ce que fes feuilles font com pofées d’un nombre de folioles un peu moins confidérable, en ce que Ja lèvre inférieure de fes calices eft ordinairement divifée en trois pe- ‘cites dents, mais fur-tout en ce que fes fleurs ne font que femi-verticillées. s Sa tige eft herbacée , droite , cylindriques … feuilles alrernes, portées fur de longs périoles Ces feuilles font compofées de fepr à gitations oblongues ; un peu cvoides mucronées, molles , velues des Jatges de-cinq à fix lignes fu d'environ un pouce &: demi E linéaires , aigués , très-étroitt courantes fur la bafe dupéti bleues , peu ferrées, y» terminaux fur des pf » * té nes, deux à trois lignes légèrement ftriée , velue, rameufe & garnie de | deuxcôtés, I une à deux lignes de largeur. Ces folioles font 624 LUP moins auffi grañdes que celles du Lupinus pi- lofus , & font accompagnées chacune d’une braétée ovale-lancéolée, pointue, caduque ; qui s'avarice à ‘des calices. Les fleurs du bas des épis forment des verticilles ou des demi-verticilles ; les fu- périeures font alrernes. Le calice eft velu, appendiculé , prefqu’une fois plus court que la corolle, & fe partage en deux lèvres, dont la fupérieure eft bifide. La lèvre inférieure eft plus allongée , & divilée , à fon fommet ; en trois dents très-petites. L’ovaire devient une goufle comprimée, aeuminée, longue d'environ deux pouces , & toute couverte de poils un peu rouf- sûtres ; fort abondans, Cette plante croît .... On la cultive au Jardin du Roi, ©. (v. v. ). 8. Lupin à feuilles étroites; Lupinus anguffi- us. Lupinus calycibus alternis appendicularts : abio fuperiore bipartito ; énfériore integro. Lin. Spec. Plant. n°, 6. Lupinus anguflifilius ceruleus elatior, Raj. Hift, pag. 903. Tournef, pag. 372. Lupinus minor , Caruleus, eingitanus? Moris. Hift. 2.pag. 88. Lupinus flore ceruleo mincre, Riv. Tetr. Lupinus anguflifolius. Mill. Di&. n2. 24. Kniph. Cent. n°. _ Celui-ci eft remar le par fes folioles li- méaires , un peuétroites , plus obtufes , au moins relativement à leur peu de largeur , que dans les autres efpèces, “Ilala tige herbacée, cylindrique , rameufe , Jégèrement ftriée, velue, haute d'un pied à un ied & demi. Les feuilles font alternes & com- fées de fepr à huit digitations liuéaires , étroi- tes, très-obtufés, vertes, légèrement velues des de douze à quinze lignes fur es à l’extrémité d’un pétiole commun médio- ement long , muni , ausrès de fa baft , de deux ipules linéaires ; très-étroites. Les fleurs font bleues , éparles, à peine pédicellées , & viennent en épis affez Jongs aux fommités de la plante, Elles ont un calice apyendicuié, à: deux lèvres “dont la fupérieure eft courte, profondément bi- fide, & Se re ; une corolle m“dio- crement grande , une fois plus lon ue le ca- lice. 1 leur fuccède-des pis Ares oblon- BueS ; Comprimées, acuminées , h‘riffées de poils, longuës de quinze à dix-huir lignes, & renfermantun petit nombre de femences. Cette eipèce croît naturellement parmi les bleds, dans la Sicile, en Efpagne, en France, tlle eft culri vée au Jardin du Roi @).(v:».) Ses braûées tombent de bonne heure 9. Lupin jaune ; Lupinus lureut, Lupinus caly- sibus verticillatis appendiculatis : labia fuperiore * bipartit ; inferiare tridentato. Lin, Spec. plant, | | Pa peu près jufqu’à la partie muyenne | LU P. Lupinus fylvefris ; flore luteo. Bauh. Pin. 348: Tournef, 393. Lobel. Icon, 2. pag. 65. Riv. Lebre Lupinus luteo. flore , femine compreffe , vario. J, + Hift, 2. pag. 290. Lupinus luteus. Tabern. Icon. 495. Lupinus flavo flore. Cluf. Hift. 2. pag: 228, Moris. Hift. 2. pag. 87. Set. 2. Tab. 7.Fi 4. Lupinus flore luteo. Ger. Raj. Hift. pag. 96 Lupinus calycibus, verticillatis , labio inferiore tri- | fido. Sauv. Monfp. pag. 215$, Lupinus luteus itan licus. Bärrel, Icon, 1032, Lupinus luteus, Mill Di&. n9, 3. Kniph. Cent, 4. n°, 47. F1, Fr. 611, ER C'eft l'efpèce qu’on cultive de préférence pour l'ornement des parterres | à caufe de l'odeur fuave que fes fleurs exhalent , odeur qui reflemble beaucoup à celle du Cheiranthus Cheiri. Sa tige eft herbacée , droire , cylindrique, un peu rameufe, velue comme le refte de la plante & s'élève à la hauteur d’un pied ou environ. Les feuilles font aiternes, portées fur de longs pétioles & compofées de fept à neuf folioles ovoides-als longées , obrufes, molles, douces au toucher, velues fur les deux furfaces & comme mucronées par une petite houppe de poils. Ces folioles ont trois à quatre lignes de largeur, Les ftipules font linéaires , pointues , décurrentes fur la bafe du périole commun, Les fleurs font jaunes , droites & difpofées par verticilles en épis terminaux plus ou moins longs, Le nombre des verticilles varie de trois à fept: ils font affez diftans les uns des autres, & chacun d’eux eft compoféd’environ cinq fleurs. Les pédoncules propres n'ont guères qu'une ligne de longueur & font accompagnés de brac= tées courtes, ovales, velues en dehors, qui tombent de bonne heure, Le calice eft velu , ap- -pendiculé fur les côtés & partagé profindément en deux lèvres dont la fupérieure eft bifide, l’in- férieure étant fimplement partagée en trois petites dents à fon extrémité, La corolle eft médiocre ment grande , prefqu’une fois aufli longue que le calice, Il lui fuccède une. gouffle verticale, oblongue, cemprimée, très-velue, d'un pouce &. demi à deux pouces de longueur & renfermant quatre à cinq femences. Cette plante croît natu- rellement en Italie, en Sicile & dans les dépar- temens méridionaux de la France. On la cultive au Jardin du Roi. ©. { v. v.) Ts - Elle varie à foliolés un peu étroites. 10. Eurtn mulriflore ; Lupinus multiflorus. Lupinus tomentofus foliolis -feptenis ; lancroha tis , acutis; calycibus appendiéulatis | fpar/is ÿ fpica longiflima. ; Ceite efpèce , remarquable par la forme lañ- céolée de fes folioles & par la grande quan- tité de fes fleurs, paroîr, d’après les individus que j'en ai fous les yeux, devoir être ligneu- fe, au moins inférieurement, @ acquérir plu- fieurs pieds d'élévarios. CR _ Sa tige ef droite, M BR Ter _ nelée, rameufe, & charg Ja plante, de poils fins foyeux , qui la rendent ti garnie de feuilles alternes, | e longs | pétioles , & compofe ment de. fepc digirations lancéolé .» foyeufés ,. _ molles, douces a cher , longues de deux pouces ou environ, fur troïs à quatre lignes de largeur, Les pétioles fons élargis à la bafe; un peu amplexicaules , longs de deux à trois pouces, & munis de deux-ftipules courtes | fétacées. Les fleurs font belles , éparfes, pref- que fefliles, beaucoup plus nombreules que dans la plupart des autres efpèces , & difpofées , aux extrémités des tiges & des rameaux , en épis très-longs ; bien garnis, ayant une forme py- NE | ramidale avant leur développement, Elles ont- | chacune à leur bafe une braétée courte, ovale, pointue, caduque, Leur calice eft divifé profon- dément en deux lèvres, dont la fupérieure eft bi- fide, & linférieure partagée au fommet en trois dents érles ; ps apparentes , de lon- gueur à peu près égale. Il a les parties laté- rales munies chacune d'une appendice courte, fétacée. Les coroiles font prefqu’une fois aufli longues que le calice, & nuancées agréable- ment de différentes couleurs, parmi lefquelles domine un bleu azur. La carêne & la partie dorfale de l’éendart font jaunâtres, Les ailes. dépaflent la carêne , font au moins, auffi lon- gues que l’étendard , & leursbord inférieur eft d’un blanc pâle. Les anthères ont une couleur fafranée. Cette plante croît naturellement . à onte-video , d'où elle a été rapportée par Com D.( 1. f. In Herb. D. de Juflieu ). * merfon, IT. Lupin linéaire; Lupinus linearis. Lupi- nus. foliolis linearibus , angufliffimiss floribus “alernis , laxé fpicatis ; calycis labio infériore tridentato. j Ms: 4 Nouvelle efpèce très-facile à diftinguer de toutes les autres à la longueur & à la ténuiré de gs: folioléss "5 SE Se ST Le morceau, que j’en ai vu, paroïffoit her- bacé, & navoit que fepr à huit pouces de longueur, La tige eft droite, cylindrique , lé- &èrement anguleufe , médiocrement velue, & divifée en un affez grand nombre de ramifca- tions un peu diffufes. Les feuilles font alter. nes , pétiolées, & compofées de huit à onze digitarions linéaires, pointues , très- étroites ,. prefque toutes pliées en deux longitudinalement, gabres en deffus , & chargées en deffous de _ poils fins, couchés, luifans, peu abondans, qui les font paroître en quelque forte ciliées fur les bords. Ces digitations font longues d’un pouce & demi à deux pouces, fur une lar-_ geur d'environ une ligne. Leur pétiole commun a fouvent deux pouces à deux pouces & demi de longueur. Les fleurs font bieues ; azurées, … Botanique. Tome LL. | fouvent né s Elles- font. fa par | vaire devient une goufle als. | de fix à neuf digitations très - étroites ; Le a été rapportée psr M. Jo > & difpolées alternetivement fur , terminaux ; peu garnis , qui ’élèvent. + sapq is des feuilles, outenues par des pédoncules propres fort courts. Leur calice eft appendiculé , & par- tagé en deux lèvres , l'une fupérieure, bifide, Vautre inférieure, un peu plus longue, termi- _ née par crois dents dont ies latérales font plus courtes que celles du milieu, La éorolle excède d'environ un tiers la longueur des calices, L'é« tendard eft jaunitre à ie dorfale. L'o-, droire, linéaire, comprimée , acuminée, large de deux à trois lignes, fur quinze à dix-huit de longueur , & toute couvegte d'un duvet fôyeux. Commerfon a rapporté cette plante de gonte - video , où elle croît naturellement, ( v, f. In Herb, D. de Juflieu }. 12. Lupin à petites feuilles ; Zupinus micro- phyllus. Lupinus [ufruticofus foliolis minimis à calycibus inappendiculatis | fuprà bipartiis , in- fra integris. 2 ad FL PR Arbufte fort bas, qui reffemble en quelque. forte à certaines efpèces d'Artemifia, &. paroîr n'avoir que cinq à fix pouces de hauteur, Ses tiges font ligneufes , cylindriques ; un: peu couchées,, diffufes,, très-rameufes, glabres & nues dans le bas , feuillées & légèrement. velues à leurs fommités. Les feuilles font plus petites que dans aucune autre efpèce de Lu- o pin : elles font alternes, pétiolées rapprochées les unes des autres, &' com! ofé ne en deux longitudinalement , & chargées de poils fins , couchés, foyeux, peu abondans. Ces di-. girations font longues de deux à trois lignes. & n’ont guères plus d’un quart de ligne de lar- geur : elles font fefliles à l'extrémité d'un pé- tiole commun, élargi à fa bafe, ammplexicaule,. long de quatre à fix lignes , & muni de deux. braëées Rracées, Les fleurs paroïffent bleuätres elles font ramaflées en petit nombre ; prefqu’en tête ou du moins en épis courts, aux fommi- tés de la plante. Ces épis font pédonculés , & foutiennent , au-deflous de chaque pédoncule propre, une braétée Jancéolée , moins longue que le calice. Celui-ci eft velu , dénué d’appen-, dices, & divifé en deux lèvres, l’une fupérieuss re, profondément bifde , l’autre inférieure, tière. La corolle n'excède guëres la ducalice: elle fait place à une gou ovale , acuminée , comprimée , un longue de fix à huit lignes. Ce pèce croît naturellement . au 626 méridionale , où il paroïg que les efpèces de - Lupins ne laiffent pas d'être nombreufes. Sa tige eft droite, cylindrique , fort rameufe , en quel- e forte paniculée, ent velue, comme utefcente inférieurement, Les feuilles font al- ternes , pétiolées , & compofées ordinairement de fix à fepe digitations lancéolées , un peu plus larges vers leur extrémité , légèrement ob- tufes, mucronées, plus ou moins longues , lar- ges de deux à trois lignes, glabres en deffus, couvertes en deffous de poils fins , couchés , foyeux , médiocrement abondans. Ces digitations ont chacune un pégiole partiel fort court. Leur pétiole commun a huit à douze lignes de lon- EE » & eft muni, un peu au-deffus de fa bale, de deux ftipules linéaires - féracées. Les fleurs font alternes , pédicellées | médiocrement grandes , & difpofées , vers les fommités des ._ rameaux, en épis lâches , affez longs, pref- qu’en grappes. Les braëtées [ont étroites , lan- "Celui ci eft encore dr de l'A SP 225108 ment en deux FA la Supérieure bifide ,l'in- | férieure entière. Les corolles paroiflent bieui- tres. Cette plante croît naturellement au Pérou. Elle en a été rapportée par M. Joièph de Jul- feu. (w. f. In Herb. D. de Juilieu ). 14. Lurtn farmenteux, Lupinus firmentofus. Lupinus fruticofus farmentofus calycibus inap- pendieulats , fuprà biparutis, infrà integris ; Sa cige eft ligneufe , cylindrique, menue, Be mestente » prefque volubile ; Tameu- - Le, feuillée , velue vers fes fommités, & pa- _ foit, tant par les exemplaires que j'en ai vus que par le deflin qui les sms , avoir environ un pied de longueur. Les feuilles font alternes , périolées » & compolées de fept à = neuf digitations lancéolées, étroites ; pointues, _ En peu plus larges vers leur partie fupérieure. Cesdigitations font glabres en deflus, & chargées en deflous, principalement fur leur côte moyen- ne, dep Is couchés , peu abondans. Elles ont fix à fepe lignes de longueur , fur une largeur d’une ligne où un peu plus. Leur pétiole com- mun cft canaliculé, un peu velu , long de huit à dix lignes, & muni de deux ftipules lancéo- lées, décurrentes à fa bafe qui eft élargie & un peu amplexicaule. Les fleÿrs paroiffent nuan. cées de rouge & de bleu: elles font à peu près de la grandeur de celles du Lüpinus brac- _ teolaris | & forment , aux extrémités des ra- _ meaux, des épis courts, ovales, pédonculés, compolés de huit à douze fleurs comme verti. NS tenir An lot ; ford Midi »-Enfr ie: _ épaitfeurgellement confidérable qu’on cillées à trois où quatre verticilles. Leurs pé- ncule _n'oñt guères qu’une ligne à une ligne & demie de longueur : ils font ac- compagnés, chacun à leur bafe, d'une braëtée Janceoiée » pointue, velue , foyeufe , qui dé- e un peu le calice. Celui-ci eft velu comme braëlées , & n'a pas d’appendices : il fe di- vife profondément én deux lèvres, dont la fu- périeure eft fendue dans toute fa longueur, & l'inférieure entière. La corolle eft prefqu’une fois aufli longue que le calice , & a l’étendard plus court que les autres pétales. Les fruits font des goufles lancéolées , applaties , mucro- nées par le ftyle, velues des deux côtés, lon- gues de huit à dix lignes. Cette plante croît naturellement au Pérou, d’où elle a été rap- portée par M. Jofeph de Juflieu qui en a suffi fait un deflin. B.( v. /: In Herb, D. de Juflieu). 15. I ur1x à deux taches ; Lupinus bimacalatus, Lupinus fruticofus, farmentofus,.incanus j vertis sillis trifloris , fpicatis; vexillo bafi bicallofo. Cette efpèce , que je ne connois pas , a î chez M. Cels au mois d’avril de l'an mil fept cent quatre-vingt-trois, M. de la Marck en a fait, à certe époque , une defcription fuccinre que voici: _rameufe , haute de trois pieds , foible » & comme farmenteufe. Elle eft garnie de » feuilles petites ,périolécs, digitées, blanchätres. » Les fleurs font difpofées en épi terminal. Elles » ont la coroiie d’un violet bieuâtre, Leur pa- » villon eft redreff5, un peu moins long que la c#=) » rêne ,& porte à fa bate deux callofites de coë- » leur jaune, ce qui tranche agréablement furle » violet du refte de la fleur. Les deux aïles font » couchées & appliquées fur Ia carêne, de forte » qu'il femble que la coroile n’eft qu'à deux pé= » tales. Les fleurs naiflent trois à trois par verti- » gilles & ont des pédoncules propres longs » de quatre lignes. Les braétées ftipulaires font » fort petites. L’épi porte neuf où dix fleurs, qui » font un peu plus petites que celles du Do » miverticillatus. Cette plante vient du Pérou. B. des. Lupinus floribus denfiffimé fpicatis ; braëeis corol!ä duplo longioribus. Je neconnois de cette plante qu’un deflin faie au Pérou par M. Jofeph de Juilieu, mais qui préfente tant de dérails que je ne doure point qu il n'apoartienne à une efpèce bien diftinéte de routes les autres. è | : Les feuilles font affez grandes & compofees de dix à douze digitations ovales-lancéolées, raffem- blées à l'extrémité d’un périole commun meet crement long. Les fleurs forment au fommet de la plante un épi long , férré, ne re “ de croire qu'on a voulu peindre un de ces 16. Lurin alopécuroïde ; Lupinus alopeeurot= * tue, Eee veluc , quelles , ce qu'on | sr ‘ Los cal rdieulé fur les arties : vt rofondément nférieure eft entière, La corolle femble rouge & de bleu. Le deflin qui m'a offert ces scaraëtéres, aété fait fur une plante du Pé- J abs fe trouve dans l'herbier de M. de Juffieu. ni à feuilles entières ; Lupinus inresri- tomentofo-villofus calycibus ap-. cibus ; mr. alierniss il = Enpinus integrifolius. Lin. Spec. Plant. no. 8. | E— carolimenfis, folio fingalari villofo , fpicé rum. longrfimé variegaté. Ex herb. DD de uflieu. Des feuilles fmples font une particularité fi CE be dans le genre des Lupins, qu’on feroit, au _ premier aipe& , rente de prendre cette plante pour _ un Crotaliria. Mais elic a les calices & les an- _thères conformés comme les mêmes parties dan#. Jes Lupins. Les ftipules font pareillement décur- rentes fur la DE du périole. Enfin les fruits ne F Le ré 2 sen: Pen. D DER US les très douces D viron trois _ de largeur, & portées fur des pétioles qui éme . n'ont guëres moins de longueur qu’elles. Ces ; tioles font munis, un pou au-deflus de leur bé, ; * de deux ftipules linéaires fécacées , affez longues. Les fleurs font éparies, pédiceliées , de grandeur med ocre & forment , aux fommités de la : plante g : des épis fort long Leurs édonculer, : res ! qu'environ une ligne de longuevr & font accom- pagnés, à leur bafe , d’une braëtée fétacée , ca- duque. Le calice eft très-velu , appendiculé fur les parties latérales & fe divife en deux lèvres dont Ja fupérieure eft bifide , l'inférieure demeu- rane entière, La corolle eft un peu plus longue que le A Eh a l'apparence d’avoir été pur- x » Le milieu de Pétendard a une plus foncés que les autres par- plante croit. ..... Cv. f. oe + qu dans herbier de M. de Juflieu, ” des exemplaires en fruits , qui ont, avec la plante : que je viens de décrire , un rapport tel je _n'ôfe ne 0 quoiqu'ils offrent des & peut-être ligneufes, Les nt er ral plus courtes , plus ovales, rue fur de moins longs périoles. derni fur neuf à dix tes É AL « © LUSERNE : pistes Gene de snres à fleurs » de Ja famille des M res avec les Tri neu'es , de de grands toutes 4 5 à Ja. Hé pa We + Lx : " , à feuilles ‘alternes , Ares gg r 4 à La ilonacées , difpofées communément dans les les des feuilles. re folioles , dans ces plantes, font dentées, & Ja términale eft plus écirtée du point com- mun d'infertion que les deux autres, coinme a les. Méiilots & les Trig mélles. e genr “ef d'avoir, La gouffe comprimée, 72 fur elle - même une ou plufieurs circonvolations en fpirale. Cia desire cCtnÉniQUe. La fleur offre 1°. un calice iftant, dé: no hylé cam pa “lé, por a » afez ré- née, ayant l’é- Fe. Dix étamines diadelphiques ; dé des filets font réunis ; ze ues près de leur extrémité & fe es — petites anthères, 4°. Un ovaire fupérieur , oblon comprimé courbe, furmonté d’un fyle court , Me prefque droit, à fligmate fimple, Le fruit conffte en une gouffe « plus ou moins longue , un ou plufieurs tours Esrscss. 1. LUSERNE arborefcente ; Meficago arf, 2e Medicago léguminibus lunatis margine à ons caule arboreo. Lin. Spec. Plan. f gene incanus , filiquis fa'catiss. B4 . Hit, p. 97]. Falcat .. Medice 190 trif canas “Tourner. 411. CAifues Candicante. 1, H üt éxifimatur, Do, rantha, Lob, Ic. ircanum , feu es \ 68. 2 Dos. 7: Medicago. arborea. Kniph. Cent. $. n°. | x d’ D LUS C'eft une opinion Tex généralement reçue, après desraifons fur lefquelles les bornes de ce Aénnaire ne me permettent pas de m’étendre, ue cet arbriffeau eft le Cytife dont il.eft affez step parlé dans Virgile. La beauté de fon feuillage |, qui dure toute l’année , & la fucceflion prefque continueille de fes fleurs, doivent lui mériter une place dans les jardins des curieux. Il s'élève à ‘la hauteur de huic à . dix pieds, fur une tige droite, cylindrique, ra- \ meule, légèrement ftriée, couverte d’une écorce grife. Les Jeunes pouffes font chargées d'un duvet court & blanchôtre, qui les rend tomenteufes. Les feuilles font compofées de trois folioles cu- néiformes, mucronées, obtufes , fouvent comme tronquées où même échancrées en cœur au fommiet, entières fur les côtés, finement den- ticulées à leur partie fupérieure. Ces folioles font d'un vert gai en deflus, velues blanchä- tres & un peu foyeufes en deffous, moiles , douces au toucher , portées fur un pétiole com- mun qui à huit à quinze lignes de longueur. Celle du milieu eft un peu plus grande que les latérales. On voit l iol commun ,. deux ftipuies Jancéolées |; aiguës tières, velues , appliquées contre la tige. feuilles ont fouvent une apparence fafciculée , produite par des feuilles appartenant à de jeu- nes rameaux qui ne fe développent guères. Les pédoncules font axillaires , & foutiennent, à leur extrémité , trois à huit fleurs d’un jaune vif, pédicellées , éparfes, ramaflées en une ef- èce de tête. Ces pédoncules font tomenteux, à peu près de la longueur des ferilles, & munis, au-defous de chaque pédoncule partiel, d’une petite braëtée fubulée. Le calice elt velu: blan- _châtre comme les pédoncules, & divifé, juf- fa partie moyenne , en cinq dents droites, _ fétacées. Les corolles ont prefqu’une fois la lon- gueut du calice. Il leur fuccède des gouffes #2 Je , . » “ » se pédicellées, comprimées, à bords entiers, mu- -cronces par le ffyle perfiftant, & conrournées cireulairéement fur elles - mêmes, feuiement une fois, de manière à prélenrer une forte de croif- fant dont les cornes viendroient fe rencontrer. Chacune de ces goufles renferme trois ou qua- tre femences réniformes. Cette efpèce croît na- turellement dans les ifles de l’Archipel, en Si- cile , & dans les pärties chaudes de l'Italie. On ° in au Jardin de Potanique de Paris, TEA RE à Elle eft fort abondänte dans le royaume de Naples , où les chèvres en nourriffent , & donnent un lait dont les habitans font une grande quantité de fromages. Les Turis 8 fervent de fon bois pour faire des poignées à leurs fabres. On en conftruit encore des lits & d’autres meu- LA ; + ES lium feu Medica annua filiqué . 2. Luserns de Virginie; Medicago virginiea Medicago caule ere&o ramofiffimo , floribus faf= ciculatis terminalibus. Lin. Spec, Plant. n°, 2, - Gronov. -Virg. Ed. 2. p. 109. Ms Loto affinis trifoliata frutefcens glabra , ex terrä Martand. Pluk, Almag. Mant. p. 120. Cette efpèce eft droite & très-rameufe. Elle a, félon Clayton, la tige frutefcente. Les fo- Jioles font blanchâtres | & ramafiées au nombre de trois fur un pétiole commun. Les fleurs font. panachées de rouge & de blanc : elles font nom= : 1 breufes, & naiflent aux aiffelles des feuilles de-. puis le milieu de la tige jufqu’à fon fommet. | I leur fuccède des goufes petites, comprimées, mucronées, monofpermes. Les femences fontrée niformes. Cette plante croît naturellement dans la Virginie. Il en exifte une variété à fleurs blengpes. HN vraifemblablement par erreur que Linné dit les fleurs terminales, car on lit dans Gro=. novius ( à lendroit cité ) qu’elles font axillai= res. Î1 paroît d'ailleurs, par Pexamen des autres efpèces connues, que c’eft le propre des Medi- ses d’avoir les fleurs difiolées dans les ai£ 3. LUSERNE rayonnée; Medicago radiata. Lin, Medicago fois ternatis , leguminibns fubbina- tis | reniformi-orbiculatis, margine dentato cilias lis. à Trifolium filiqué falcat4, Bavh. Pin, 330, Me dicago annua , trifolir facie. Tournef. 412, Mes dica lunata. J. B. Hift, 2. p. 386. Raj, Hit, P. 966. Lunaria radiata Ttalorum, Medica lu- nata five falcata. Lob. Icon. 2. p. 38. Zrifo- itcaté ferratés Morif, Hift. 2. p. 158, Sec. 2. Tab. 16. Fig, 3. Medicago radiata. Kriph. Cent. 10. no. 58, Gærtn. de Fruét, vol. 2. p. 34S. Tab. 155. __ La forme plate & orbiculaire de fes goufles, Mais particulièrement leur largeur, plus confi- Sratle que dans aucune autre efpèce, fontre- connoître cette Luferne au premier afpeët. Ses tiges font herbacées, cylindriques , rameufes , couchées à terre dans tous les fens, longues d'environ un pied, Les feuilles font pétiolées & compofées de trois folioles ovoïdes , affez pe- tites, denticulées dans leur moitié fupérieure s légèrement vélues. Les ftipules font aigues, & ont leur bord poftérieur lacinié. Les pédoncules font axillaires, folitaires , un peu moins longs que les feuilles : ils foutiennent ordinairement deux fleurs petites ;- jaunes , pédicellées , & fonc munis, vers le tiers fupérieur , à lendroit où ils fe bifurquent , de deux braëtées fubulées, trés-courtes. Les fruits font des goufles planes, otbiculaires , légèrement mucronées ,. obtufes aux extrémités, & faifant fur elles-mêmes une feule circonvolution, Ces gouffes font larges » minces , membraneules , tranf} qu'entièrement glabres , poly{pe viron neuf lignes de diamèrti marquées de veines nomb: “3 lignes droites & divergentes du bord interne _ ‘jufqu’au voifinage du bord externe, où elles _ font joliment rériculées. Des deux bords, l'in- terne eft court, fcarieux , finement frangé : l’au- tre préfente des dents fétiformes , écartées les qui vont en unes des autres, & qui le font paroître comme - cilié. Cette efpèce croît naturellement en Ita- lie, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (v. f ). _4. LUSERNE pinnée; Medicago circinnata. Me- dicago leguminibus reniformibus , margine den- _tatis, foltis pinratis. Lin. Spec. Plant, n°. 4. Loto affints filiquis hirfutis circinnatis. Bauh. Pin, 333. Medicago vulneraria facie, hifpanica. Tournef, p. 412. Aurieula muris. Camerar, Hort. Med. p. 24. tab. 8. TI. R. Hiff. 2. p. 387. Rai. Hift. p. 922. Falcata foliis anthylloidis. Riv. 209. Loto affinis Anthyllis leguminofa marina bœtica feu auricu'& muris , cam. & falcata cretica, Park. Morif. Hifté 2. p. 192. Se@. 2. © 17. Fig. 5. & 6. Anthyllis lunaria flore lu- teo ételica. Barrel. Icon. $76. Mcdicago circin- nata, Mutr. Prodr. 175. £. Endem | leguminibus margine integris. … Medicago ciretnnata. Gærtn. de Fruét. vol. 2spe 348 Fab AŸ Ye ha» Gti < Celle-ci à tellement le port & le feuillage d’un Anshyllis qu'à la première vue on la eroi- roit une elpèce de ce dernier genre, au voifi- nige duquel il feroit peut-être convenable de la tranfporter. Elle a fur-tout de très - grands rapports avec l’Anrthyllis cornicira dont les gouffes arquées & membraneufes an côté ex- terne, d’après la defcription & la figure que vient d’en donner M, Cavanilles ( Icon. Plant. V. Ts p. 27. Tab. 39. Fig. 2. ), la rapprochent encore davantage, Es Elle eft toute chargée de poils doux, mol- lets , affez abondans. Les tiges font cylindriques, rameufes , foibles | couchées à terre, [longues de huit à dix pouces, ou même d’un pied, fur- tout dans les individus cultivés. Les feuilles font grandes, pinnées avec. une impaire, & compo- fCes de cinq à fept folioles , rarement plus ou moins , rangées alternativement & fefliles fur un périole commun, Ces folioles font ovales- oblongues,, obtufes | mucronées , fouvent un peu ovoïdes, rrès-entières ( ce qui n’arrive dans aucun autre Medicago ), légèrement charnues comme les feuilles du, Pourpier; & la termi- nale, beaucoup plus grande, a communément |} deux & quelquefois même trois pouces de lon- _ gueur , tandis que les autres n’ont que de trois à huit lignes. On remarque aflez fouvent que les folioles latérales font très-fenfiblement plus _petires d'un côté du pétiole commun que du cette e Le point de ftipules dans cette efpèce, à moins qu'on n’appelle ainfi les deux folioles latérales inférieures, qui font or. dinairement un peu diftant s du point d’infer- tion de la feuille. Les fleurs font jaunes , pé- dicellées , environ une fois plus grandes que celles du Medicago radiata , & ramafées , or- dinairement trois enfemble , à l’extrémité d’un pédoncule axillaire, folifaire , à rès de la longueur des feuilles. On voit au fommet de ce pédoncule une braëtée monophylle ( rare- ment triphylle) , lancéolée, feflile , auffi Jongu que les fleurs. Les pédoncules partiels font fort courts, Les calices font velus, & divifés, juf- qu’au-deffous de levr milieu , en cinq dents féta- cées , qui s’avancent jufqu’à peu de diftance de l'extrémité de la corolle, Les ovaires devien- nent. des *gouffes comprimées , orbicuiaires , fai. fant un feui tour fur elles-mêmes , un peu épaiffes à leur milieu , tranfparentes à la circonférence, & bordées de dents écarrées, fouvent bifides ou trifides au fommet. Cette planre croît en Italie, en Efpagne, & dans les parties auftrales de la France. Elle eft cultivée au Jardin du Roi, O: Cv. v.}. : h On la dit un peu âcre & légèrement fialage- gue. Camérarius propofoit de employer furles ulcères putrides. La racine a une faveur douce, analogue.à celle de la Réglifle. La variété 8. ne m’offre de différence que monofpermis, caulibus procumbentibus: Lin. Spec. Plant, ro, 7. : FERA Trifoleum pratenfe luteum , capitulo breviore, Bauh. Pin. p. 328. Melilotus capfulis renifimi- libus ; in capitulum congeffis. Tournef. 407. Tri« folium pratenfe , luteum , mas, flore minore, fe= mine multo. J, B. Hift. 2, p. 50. Trifolum arvenfe. Tabern. Icon. 523. Trifclium pratenfe luteum. Fuchs. Hift, 8:19. Melilotus minortrag. Raj. Hift. pag. 952. Melilotus minima. Riv.t, - 131. Melilotus minima lurea hirfuta procumbens , icé breviore denfiffëmé difpofité ; feminis pericar- re renal: nigro. jar Hift. 2. p. 162. Seû. 1, Tab. 16..n0, 8. Medicé caule diffufo | capiculis hemifpharicis , filiquis reniformibus, Hall. He no. 380. Medicago fpic:s axil'ar:bus , ovatis: liquis mon dpernes > rugofis. a Carni 1. pag. 529. Ed. 2, n°. 940, M:dicaga Case D Gmelin, Tab: lich. Pal, no, 714. Mattufch, Silk Naff.p. 151, Kniph. Cent, » lupulina. Fi. Fr. 590. nos Toute la plante eft légi palement à {es fommi racine beaucoup. un peu an fe El rofette, longues de huit à dix pouces & quel- _quefois même d’un pied ou davantage. Les fo- Jioles de fes feuilles fonc ovoïdes , obtules, quel- Res échancrées en cœur à l'extrémité , autres prefque rhomboïdales, entières dans leur _ moitié inférieure , denticulées au fommet, Les tipules font lancéolées , aigues, dentées pofté- rieurement & légèrement décurrentes fur le pé-. tiole commun. Celui-Ëteft légèrement canaliculé. Les pédoncules font axillaires, folitaires, fou- vent plus longs que les feuilles & fouriennent à leur extrémité des fleurs jaunes, pédicellées , très-petites, qui y font ramafléesen un épi court, ovale, ferré, ou en une tête hémifphérique, On voir au-deffous de chaque pédoncule propre une braëtée fubulée, très-courte. L’érendard eft plus and que les autres pétales & les enveloppe. Il fuccède aux fleurs de petites gouffes mohofpermes réniformes , prefque cireulaires, peu compri- “mées , noirâtres dans leur maturité, chargées de quelques poils & marquées de rides ou ftries paralièles à leur circonférence, Cette plante eft trèés-commune en Europe dans les champs , dans les prés, le long des chemins. 2. (x. v.} FER _In'eft pas d'efpèce qui air les fleurs aufli petites | & les fruits aufli couris. Haller dit qu m- | 502. M mencé à la cultiver dans quelques er 6. LuzerNE lenticulaire; Medicaon lenticu- laris:: Medicaso flipul's dentato-fimbriatis ; pe- dunculis fubjexfloris ; leguminis nudi, venofr, lentiformis gyre ffmplice, + Medi:ago maritima , trifolix , rexveagmes, fruc- tu torofo ; nor fpénofo ? Till. Pis. pag. 110, Tab. 42. Fig. 2. Medicaco annua, italica, polycar- pos. Michel. er Herburio D. de Juffeu. M:di- cago objcura. Retz. Fale, 1. p.24. Tab. 1. * - :Cetré plante a des rapports avecle Medicago rugofa ; mais fes pédoncules font chargés d’un plus grand nombre de. fleurs que dans cette dernière efpèce. Ses gouffes d’ailleurs ont le bord externe plus mince, ne font pas ridées de même , ne font qu'une feule circonvolution à a manière de celles du Medicago radiata, &reren- fermentordinairement qu'une femence, = Les tiges font anguleufes, difules, tomban- tes, rameufes , légèrement velues comme le refte de la plante, & longues d'un pied ou d’un pied & demi. Les feuilles font compofées de æois folioles affez grandes, cunéiformes , plus où moins obtu- fes, quelquefois prefque rhomboïdales au fom- _met, & bordéessdans Jeur moitié fupérieure , de dents fines , aiguës, nombreu‘es. La fuperficie de ces folioles eft marquée de nervures obliques aflet faillantes , partant de Ja côte moyenne. Le pétiole commun eft long & muni, à fà bafe , de deux ftipules lancéolées , aiguës, auriculées pof- térieurement , frängées fur les bords, Les pédon- _cules viennent dans les aïffelles des feuilles : ils À | tiennent communément à leur extrémité cinq À font folitaires, plus ngsque les pétioles , & fou. “Tus | édica fylveffris frutefcens vel trifolium faleu= umr Jex Medica filiqué cornuté tortil. Mol Hift. 2. p. 157. Se, 2. Tab. 16. Fig. 1. Me dica fylyeftris floribis € luteo palleféentibus. Elder. t, 233. Medica folits oblongis , ferratis, liquis femilunaribus racemofrs. Hall. Hely. no 381. Medicaso racemis axillaribus ; filèquis polyl= permis ; falcatis ; compreffis. Scopol. Carniol. Ed. r.p. 529. Ed. 2. n°. 941. Medica falcata, Mill. Di, n°. 2, FL. Fr. 590. n°. 7. Medi- ciçe falcata. Crantz. Auftr, p. 434. Pollich. Pal, n°, 713. Dœrr. Naf. p. 150. Kniph. Cent. 11. p. 67. Gærtn, de Fruét. vol, 2. p. 348. Tab. 155: . Elle reffemble , à plufieurs égards, à la Lu- ferne cultivée; mais , outre qu'elle ne s'élève . pas de même , elle en diffère par fes gouffes, qui > Pour lordinaire ; ne fort pas fur elles- mêmes une circonvolution complette 3 ce qui rapproche extrêmement cette plante des Tri- gonelless * : Ses tiges font foibles cylindriques ou Îé- : Jeufes , rameufes, couchées à la’ gèrement angujeufes, , _ bafe, un peu redreffées dans leur patie fupé- rieure, aflez dures pour que quelques auteurs les aient crues ligneufes. Les feuilles font plus petites que dans le Medicago fativa , & com- pofées de trois folioles étroites , Jancéolées ; ovales ou cunéiformes , quelquefois linéaires , fouvent obtufes , ou même tronquées au fom- Met, mucronées par la nervure principale ; dentées à leur partie fupérieure ; d’un vert gai » prefqu’entiérement glabres comme le: LUS _refte de Îa plante. Les fipules font lancéolées, aiguës , légèrement dentées poftérieuremenr, Les ‘pédoncules font axillaires, folitaires, communé- ment plus longs que les feuilles , & foutiennent à leur extrémité des fleurs difpofées en grappes ovales, peu ferrées, munies de petites braëtées fétiformes, La couleur de ces fleurs eft fou- vent jaune, mais quelqwefois purpurine, vio- lette, bleuâtre. Les cooiles fonc prefqu'une fois auffi longues que ,2& calices. L’étendard eft ovale, aflez large , Hgèrement émarginé, abaiffé fur les côtés, plus grand que les autres étales. Les fruits font des goufles comprimées, bn arquées , fémi-lunaires | mucronées , gla- bres ; polyfpermes. Cette efpèce croît naturel- lement en Europe, dans les prés fecs & mon- tueux , le long des chemins, Æ. ( v.v, ). 8, Luserne cultivée; Medicago fativa. Me- dicago pedunculis racemofis , leguminribus contor- tés, caule ereto glabro. Lin. Spec. Plant. n°. $. Trifolium filiqué corruté five Mcd ca. Bauh, Pin, 330. Medica major ,eredior , floribus purpu- rafcentibus. J. B. Hift. 2. p. 382. Raj. pee 960.Tournef, p. 410. Medica legitima. Cluf. Hift. 2 p.242. Medica fativa flore violaceo. Gefn. Coll. Medica fativa five Trifolium fativum filiqué cor- nutä magis tortili. Morif. Hift. 2.p. 158. Set. 2. Tab. 16. Fig. 2. Fœnum burgundiscum. Lobel, Icon. 2. p. 36. Medica. Dod. Pempt, 575. M-dica caule redo, foliis oblongis , ferra'is , racemis eredis , filiquis planis , iteratd contortis. Hall. Helv. n°. 3 | F1 Fr. 590, n°. 6. Médicago fativa. Cranti. Auñtr. p. 434. Pollich. Pal. n°. 712. Pall, It. 1. p. 370. Kniph, Cent. 8. no. 67. Luferne. Cours compl. d’Agric. vol. 6. p. 335. Tab. 8. La Luferne cultivée eft une de ces plantes éco- nomiques avec lefquelles on peut former des prairies artificielles d’une grande utilité, tant par Pabondance de la nourriture qu’elles four- niflent aux beftiaux , que par l’avantage qu’elles ont de durer un nombre d’années affez confidé- rable , & de n'exiger du cultivateur d'autre foin que celui de les faucher. MERE Ses racines fonr pivotantes, tres - vivaces, s'eñfoncenc profondément en terre , & Je les ai Vues quelquefois avoir plus de quatre pieds de longueur. I en. fort des tiges herbacées , fermes, droites, cyMndriques ou un peu an- uleufes , rameufes , liffes, glabres , hautes d'un pied & demi à trois pieds. Les feuilles fonr compofées de trois folioles ovales ou-ovales- Jancéolées , fouvent obtufes & un peu ovoïdes , mucronées , dentées à Jeur partie fupérieure , ver- : tes des deux côrés, quelquefois légèrement ve- lues, fongues d'environ un pouce fur quatre à cinq lignes de largeur, Ces folioles ont chacune un. pétiole partiel court, jaunâtre fur le fec, comme il arrive dans plufieurs autres efpèces de ». _ce genre, Le 2. Medica fativa. Mil. Di&. n°. 1. | plus étroites, &c. , parfaitement difti LUS 631 ° e pétiole commun a , à fa bafe , deux ftipules lancéolées, aiguës, un peu dentées on frangées à leur bord poftérieur. Les fleurs font pédicellées , & difpofées en grappes axillaires , médiocrement ferrées fur des pédoncules droits D folitaires, aufli longsou plus longs que les feuilles. Elles font ordinairement de couleur violette ou Purpurine ; quelques-unes font jaunâtres , d’au- tres nuancées de bleu & de blanc. Onremarque , immédiatement au - deffous de chaque pédoncule propre, une petite braëtée fériforme. Le calice eft divifé , jufqu’à fon milieu , en cinq dents féta- cées, droites. La corolle , plus longue que le ca- lice, eft compofée d’un étendard allongé, étroit, légèrement échancré , qui dépaffe les autres pé- tales ; de deux ailes ovales, appendiculées ; d’une carêne obtufe, prefqu’auffi longue que les aîles , & portée fur un double onglet, L'ovaire devient une pouffe comprimée, à bords entiers, polyfper- me , roulée en fpirale deux à trois fois fur elles même comme la coquille d’un Limaçon. Cette plante fe trouve en France, en Efpagne, &c. Elle eft aujourd’hui naturalifée dans un grand nembre d’endroits Quelques perfonnes la croient originaire de la Médie. Æ.( v. v. ). Elle partige avec le Zrifal'um pratenfe. Lin, l'inconvénient de gon'ler , jufqu’à les faire périr les beftiaux qui en mangent beaucoup, & parri- culièrement les @hevaux. C’eft dans les terreins ” gras, légers, & qui ont beaucoup de fond , qu’elle fe plaît davantage. Dans les annres favo- rables , on la fauche juqu’à quarre & cinq fois, File ne reuflit pas dans les terres sèches & arides, On fe lert de {a racine , coupée par morceaux , “qu'on effile par les deux bouts de manière à ce qu'ils imitent une rperite broffe ou un pinceau, pour fe frotter les dents, & y porter les poudres ou les opiats deftinés à les nettoyer. Mais à faut auparavant, par des ébuilitions à grande eau & réitérées plufieurs fois, la dépouiller d° fa ma- rière extraclive , de fon odeur forte & de fa fa- veur défagréable, 9. Lussrxe couchée ; Medicago - proffrata. Jacq. Medicago perennis fois éuneato-linear:buss ffpulis fubinregerrimis $ pedunculis paucifluris ; leguminibus cochlearis inermibus. Medicago proftreta. Lin, F. Suppl. p. 340. Jacq- Hort. Vind, v. 1. p. 39. Tab. 89, LÉ Elle eft, par fes gouffes , par fon perir nombre. de fleurs fur chaque pédoncule , par fe dicago falcata , avec qui elle fembleavoir rapports qu'avec aucune autre éfpèce Ses tiges font herbacées, nombrenfes ; angu- leufes, glabres, longue d’un à deux pieds, tout- à fait couchées , & divifées en beaucoup de ra- meaux flexueux £ 3ig - 23g. Les feuilles font © folitaires, auffi longs o 632 LUS ternées & compofées de trois folioles cunétfor- mes-linéairés , très-étroites , tronquées & den- ticulées au fommet. Ces folioles font glabres | & . marquées de beaucoup de nervures obliques par- _tant de leur côte moyenne, ce qui arrive, d’une manière plus ou moins fenfible , à prefque tou- tes les efpèces du genre. Le proon commun eft en général plus court que les folioles, & fa bafe eft accompagnée de deux ftipules étroites, aï- guës, prefque féracées , très-fouvent entières. Les fleurs font jaunes , pédicellées, moins grandes que däns le Medicago falcata , & ramaflées , au nom- . bre de trois à fept , en efpèces de petites ombel- les , fur des pédoncules axillaires , folitaires , aufli longs ou plus longs que les feuilles. Le ca- _liceeft légèrement velu & divifé encinq dents ai- guës, Les: pédoncules früétifères fenc penchés vers la terre: ils foutiennent des gouffes petites, po- lyfpermes , liffes , glabres | comprimées, con- tournées orbiculairement, à trois fpires, Cetre efpèce croît naturellement en Italie. Elle eft cul- tivée au Jardin du Roi, où elle fleurit fur la finde Pété, & mûrit fes femences en Septembre, %. Mdicago procumbeus tomento, . J'ubcapuratis ; leguminieus cochlearis , fpinofis. … Trifobum cohleatum, maritimum, tomentofum. Bauh. Pin, 329. Medica marina. Lob. Icon. 2. p. 38. Tournef, 410. Cluf, Hift, 2. p.243. Ra]. HA. P-Y65. Gamer. Hort, Med. p. 98. Tab. 28. F1. Fr, 590. no.2 Trfolium cochleatum , marinum ; five M:dica marina. J, B. Hift. 2. p.383. Medica du- tea , gnaph:litea, marin:, noftras, è littore Ve- ne1o, Donat. 63. Cochleata incana. Riv. Tab.212. Medica tochleata miAïaapres capfulé fpinofé mi- _ñore , pérénnis , incana , maritima. Morif, Hift, ‘154 no. 15. Sect. 2. Tab, 15. f. 10. Medi- Cago marinx. Sauv, Monfp. p.186. no. 93 Gronov. Orient, 230 Mill, Di: n°. 1. Pal, It. 3. p. 590. Knipk. Cent 4 n°. 46. Gærtn. de Fruét. vol. 2. p- 350. Tab, 155. - - Piante herbacée , remarquable par le’ duvet cotonneux , incane & abondant dont tou- parties font couvertes. Elle à les tiges traînantes , cylindriques, rameufes, à peinte longues d’un pied. Les feuilles font com- pofées de trois folioles aflez petites, ovoïdes, obtufes , légèrement. mucronées , finement & obfcurément erênélées à Pextrémité, Ces folioles fonc molles, trésSdouces au toucher & 1à plu- part d’entr'elles ; maïs fur-tout les plus jeunes, font pliées en deux. On voit, à la bafe du pé- tiole commun , eux ftipules Jancéolées, ai- guës , érroites. Les 9 ‘1: neules fontt axillaires , Se ] ‘5: pet plus longs que … les feuilles : ils: foutiennenr à RE de fx a dix fleurs pédicellées dont l'aflémbla LUS forme une forte de tête ou de grappe très courte. Ces fleurs ont éhacune fous leur pé- _doncule partiel une très-petite braëtéc fubulée. Les calices font divifés jufqu'à moitié en cinq dents, & une fois plus courts que Ja corolle, Celle-ci eft d’un beau jaune : fon étendard efk élargi, plié en deux, .obtus, légèrement réflé- chi, bsaucoup plus] :ng que les autres péta= les, L’ovaire devieniy ine goufle tomenteufe, comptimée, contoufg* fur elle-même , à plu- fieurs fpires , & bone de quelques dents fpi= nefcentes. Cette belle efpèce croît natürélle= ment le long des rives de la Méditerranée. On la cultive au Jardin du Roi. #5. (v. v. }. 11. LUSERNE ridée ; Medicago rugofa. Medi- Cago ffipulis laciniato-ciliatis ; pedunculis ariffa= tis ; fubbifloris ; leguminibus cochleatis, nudis , rugo/fis , lentiformibus. Medica orbiculata, elegans , orbiculis circum oras rugoffs. Raj. Hift. p. 962. Tournef. 411. Medica cochleata major Jvxuemos fruds capfuld coprefsé ; orbiculaté , rugosé , alba. Morif, Hit, 2, p. 152. ne. 3, Seët. 2. Tab. 15. f. 4. . Elle a les gouffes d’une forme élégante; ralopue à celle des Hèlix planorbis. Lin. , où, mieux encore , des pièrres numifmales , des pierres lenticulaires. : Ses tiges font couchées à terre, un peu angu- leufes, ftriées, rameufes , légèrement velues, longnes quelquefois d’un pied ou d'un pied & de mi. Les folioles de fes feuilles font médiocres ment grandes , ovoïdes , obtufes , fouvent rhom= boïdales, un peu velues comme latige, & bor: dées , dans leur moitié fupérieure , de dents ai= guës. Ces folioles font portées, au nombre de trois, fur des pétioles communs, affez longs, & munis à leur bafe de deux ftipules lancéolées, aiguës, à bords poftérieurs laciniés ou comme ci= lies. Les fleurs font ordinairement géminées fut des pédoncules , axillaires, folitaires , grêles, fouvent arqués , plus courts que le pétiole com mun, & munis, à leur fommet, d’un filet qui dépañfe les calices. Ces fleurs ont chacune, au+ deflous de leur pédoncule propre, une petite brac- tée fubulée. Les corolies font petites, de cou leur jaune, un peu plus longues que les calices, Il leur fuccède des gouffes comprimées, polyf= permes , glabres ; d’un blanc jaunâtre, ftriées où : ridées tranfverfalement , & roulées en fpirale trois à quatre fois fur elles-mêmes , de ma- nière à avoir ja forme d’une coquille comprimée | & lenticulaire. Certe plante croît naturellement, dans la Sicile. On la cultive au Jardin du Roi. ©. (vsv.), ; SE UE En > hais é. 5e : : 12. LuzerNE orbiculaire ; Medicago orbieus laris. Midicago flipulis peéinato-laciniatis 3 pee \ 0. dünculis ariflatis ; fubbifloris ; leguminibus eoch- leatis ; planis, membranaceis. … z © Trifolium cochleatum f. feutellatum frudu latio- re, folio minuto obtufo. Bauh. Pin. 329. Prodr. 140, Medica orbiculata. J. B. Hift. 2. pag. 324. Raj. Hift. pag. 961. Tournef. 410. Vaïll. Bovan, Paris. pag. 80. Cockleata fructu orbiculato. Riv. Tetr. Tab. 68. Fig. 1. M:d'ca major dicarpos , capfulé compreffé orbiculatä nigrä plan, oris crifpis. Mor: Hift. 2. pag. 152. Seét. 2. Tab. 15, Fig. 1. Medicago tegumintbus folitariis cochleatis compreffis planis, flpulis ciliatis, caule-diffufo. Sauvag. Monfp. p. 186. Medicago peduncults uni- floris ariflaiis, leguminibus cochl:atis compref]is rugofis nudis? Ger. Prov. 516. Medivago poly- morpha orbicularis. Lin. Spec. Plant. n°. 9. Scop. Carniol. Ed. 2. n°. 942. Medica inermis orbicu- lata. F1. Fr, $9o. no. 9. M-dicago orbiculata. Gærtn. de fru&. vol. 2. pag. 349. Tab. 15. Celle-ci fe diftinguera facilement par fes gouf- fes orbiculaires, minces , planes , membraneufes, roulées en fpirale deux à cinq fois fur elles- mêmes, Ses tiges font anguleufes, affez glabres, ra- meufes , diffufes, tombantes , en grande partie couchées , longues d’un pied ou environ. Les feuilles font compofées de trois folioles cunéi- formes | obtufes, un peu rhomboïdales, mu- cronées , prefqu’entièrement glabres, de : deur médiocre & bordées fupérieurement de pe- tites dents régulières. Le Diole commun € naliculé, aflez a RE accompagné de deux ftipules réfléchies en dehors , laciniées, comme pedtinées ; à découpures extrêmement fines. Les pédoncules font axillaires , folitaires, ä-peu-près de la longueur des pétioles 8 terminés par un filet: ils foutiennent ordinairement deux fleurs affez petites, jaunes, pédicellées & auxquelles fuc- cèdent des goufles très-minces, glabres, tranf- parentes , larges, contournées orbiculairement , à trois ou quatre fpires ou même davantage. Ces gouffes ont les bords entiers , fouvent un peu on- dulés & renferment plufieurs fémences, Cetre plante croît naturellement dans les parties méri- “ dionales de l’Europe. On la‘trouve aufli dans les environs de Paris, ©) ( v. v. ) 13. Luserns écuffon; Medicago feutellara. Medicago Fipulis dentatis ; pedunculis ariflatis, fabunifloris ; legumini ricrs | Jcutéllatis. Fe? Trifolium cochleatum fruëlu latiore, Bauh. Vin. p. 329. Medica fcutellata. 3. B. Hift:2. p. 384. Tour- nef. 410. Raj. Hift. pag. 961. Trifoliumcochleatum primum. Dod,Pempt, 575. Medica cochleata major dixapro: frudis capfulé rotundä, globofä, fcutellatä. Moris. Hift. 2. pag, 152. no, 4. Se@. 2, Tab. 15. Fig. 3. Medica tresin feinine varietates. Lob. Ic. 2. P- 37: Figura inferior. Cochleata fru&u feutella- Botanique. Tome LIL, à # us cochleatis , hemifjha- | l - bafique planiufculis. LUS 633 to, Riv. Tetr, t, 8, Fig. 2. & Tab. 80, Fig 1. Medicago pedunculis multifloris , leguminibus co chleatis , globofis, nudis, Zlavibus. Ger.. Piov. pag. 516. M:d'ca inermis [éutellata. F1, Fr. 590. n°. 9. Medicago polymorpha feurellata. Lin. Spec, Plant. n0.9, Med'cago Jeutellats. Mi. Di&t. no.2 Gærtn. de fruë, vol. 1. pag. 349. Tab. 155. 8. Eadem? pedunculis fubtrifloris 3 legumintbus ovatis, , Cette efpèce eft remarquable par fes fruirs gros, hémifohériques, concaves à leur partie fupérieure. Toute la plante eft un peu velue. Les tiges font anguleufes, rameufes, foibles , dif- fuies, en partie couchées à terre, & longues d'environ un pied. Les folioles font ovales, al- longées, quelquefois rhomboïdales , denticulées dans les deux tiers fupérieurs , à-peu-près de la gtandeur de celles du Medicago rugofæ , & por- tées fur des pétioles communs canaliculés, en général plus longs qu’elles. Les ftipules font lancéolées, pointues , bordées de quelques dents, Les pédoncules font axillaires, folitaires , uni- flores , ordinairement plus courts que les périoles & terminés par un filet aflez long. Les fleurs font de couleur jaune; il leur fuccède des goufles comprimées , aflez larges, minces, mutiques , veinées, prefque glabres, roulées en fpirales en- viron fix fois fur elles-mêmes & contenant plu fieurs femences. Les orbes de ces goufles fons convexes du côté du pédoncule, concaves du côté oppofé & deviennent plus grands à mefure qu'ils approchenc de la ligne circulaire qui born2 le fruit PER [ls diminuent enfuite de diae mètre & rentrent les uns dans les autres pour for. mer une forte d’ombilic centrak. Cette efpèce croit narurellement dans les pare ties méridionales de l’Europe, On la cultive ag Jardin du Roi, ©. ( v. v.) 14. Luserns barillet; Medicago tornata. M:- dicago flipulis dentato-ciliatis; pedunculis fubbi- floris ; leguminibus cochleatis , cylindricis , apice Médicago torn1ta , major & minor, lenis Park. Theatr, 1116. Tournef, 411. Medica doliata la- vis, tornata major & minor lenis Park. Raj. Hift. p. 962. M:dica cochleata major & dixæms frudlis capfulé turbinaté plané. Morif. Hift, 2. p. 153. Tab. 15. Fig. 5. Medicago leguminibus cochleatis . nudis, cylindricis , apice bafique planiufculisé Ger, Prov. 517. Medicago polymorpha tornatæ 3 Ein, Speé; Planr. n°, 9. Medica inen Ps nata. Fi. Fr, 590. n°, 9. Medicago tort . Di&, n°. 3. è, Eadem? fru@ibus minoribus complanatis. “È Cetre plante a , dans feuillage , d’affez grands dicago ftutellara. Ses’folic obtuies. Elle a les fipu 634 LUS rombreufes , qui les font paroître comme ciliées. Les pédoncules font axillaires , folitaires , en général plus longs que les périoles, & ne font pas terminés par un filer aufli Iong que dans l’ef- èce précédente : ïls foutiennent une ou deux fleurs auxqueiles fuccèdent des goufles compri- mées, médiocrement épaifles , & faïfant fur elles-mêmes cinq ou fix circonvolutions com- plètes , ferrées les unes contre les autres. Ces fruits, dans leur totalité , font cylindriques , de la groffeür d’une petite noïfette , & ont les deux extrémités obtufes : ils ont affez la ferme d’un petit baril. Leur furface eft ordinairement Life; cependant on y remarque quelquefois de petits tubercules peu apparens. Cette plante croît nâtu- rellement dans les parties chaudes de l’Europe. Elie eft cultivée au Jardin du Roi. ©, [ ». v. ï . La plante 8. à les fruits beaucoup plus pe- tits, plus cylindriques , & plus applatis aux ex- trémités, Peut - être devroit - on la confidérer comme une efpèce particulière. 15. Luserwerigidule; Medicago rigidule. Me- dicago! fiipulis dentatis ; leauminis ovati margine obtufo, fubvillofo ; fpinis raris, rigidiufculis, ” Trifolium fruë&u compreffo , fpinis horrido, Bauh. Pin, 329. Medica hirfuta , echinis rigi- dioribus. J. B. Hift. 2. p. 385. Tournef, 410. Raj. p. 964. Vaïll. Botan, Pari. p. 80. Medica co- chleatz J'ixagrec capfulé [pinofä craffiore , & fpi- nulis Srevibus & rariüs difpofitis armaté ? Morif, Hift. 2. p. 154. no, 13. & 14. Se. 2. Tab. 15. Fig. 20. & a1. Medicago triphylla, lecumini- bus cochleatis fpinofis | foliolts inferioribus cu- neiformibns retufis , fuperioribus fubrotundis. Da-, Hib. Parif, p. 230. RE 7 polymorpha rigidula. Lin. Spec. Piant. n°. 9, Medica echinata rigidula, FI. Fr. $ço. no. 10, * _ Ses fruits ont une forme générale & un nom- bre de circonvolutions qui les rapprochent juf- qu’à un certain point de ceux du Medi:ago tor- nata , dont elle paroît plus voifine que d'aucune autre, Ils ont de même les deux extrémités obru- fes; mais ils font au moins une fois plus pe- tits, & font hériflés d'épines courtes, rares, ai- ués , aflez roides. Toute la plante eft un peu velue. Ses folioles font ovoides, obtufes, denti- culées au fommet. Les périoles communs ont à Îeur bafe deux ftiuies lancéolées , aiguës, den- tées fur les bords..Les pédoncules font axillaires , folitaires, plusongsique les pétio'es, & fou- tiennent deux à trois fleurs petites, jaunes, aux- quelles fuccèdent des goufles comprimées ; rou- lées fur elles-mêmes en fpirale, à cinq ou fix cir- convelutions, Le bord externe de ces gouffes eft obus; légèremenc velu, & gatniçà & là de petites pointes épineufes , peu divergentes. Cette plante croît naturellement en France. Elle eft _ Afez commune aux environs de Paris. ©). (v.w). LUS 16. LuseRNE couronnée ; Medicago coronate: Medicago fhpulis fubdentatis ; foliolis obovatc- emarsinatis ; floribus capitatis ; leguminibus trt- nimis coronaformibus. Trifolium folio obtufo ; folliculis coronatis. Bauh. Pin. 329. Raj. Hift. p. 965. Trifolium fol! culis corone fimilibus, Bauh. Prodr. 141. Medica coronata Cherleri parva. J, B. Hift. 2. p. 386. Tournef, 411. Medica cochleata , moxremms , annua, capfulé minirad coronatä, Morif, Hiff, 2, p-155. n°" 21. Seét. 2. Tab. 15, Fig. 16. Me- dicago fruëlu minimo , coronulam utrinque dense ‘tatam referente. Sauv. Monfp. 187. Medica poly- morpha coronata. Scop. Carn. Ed. 2. no, 942. Medicago pclymorpha coronata. Lin. Spec. Planr, n°, 9. Medica echinata coronata. Fi, Fr. 590. n°, 10. Cette efpèce eft remarquable en ce que fes fruits reffemblent cout-à-fait à de petites cou ronnes , les pointes épineufes , dont leurs bords font environnés, étant abfolument perpendicu- laires aux valves de la goufle, comme on le voi dans la figure qu’en a donné Morifon. ? J1 pouffe de fa racine des tiges cylindriques, . un peu angüleufes, rameufes, couchées, lon- gues d'environ un pied , & lépèrement veiues, fur-tout'ux fommités, Les folioles fonr petites, ovoïdes , obtufes , mucronées , ordinairement un peu échancrées au fommet , denticulées fupé= rieurement , prefque glabres, & portées au nome bre de trois {ur des pétioies communs fort longs, principalement dans les feuilles inférieures. Ces pétioles font munis à leur bafé de deux ftipules lancéolées, aiguës , légèrement denfées fur les bords, Les fleurs font portées au nombre de huit à quinze & ramaffées en tête fur des pédoncules ais , folitaires, beaucoup plus longs que les feuilles : elles font petites , jaunes, fout-- nues par des pédoncules propres très - courts. M leur fuccède des gouffes petites , étroites, pref qu’auffi épaiffes que larges , contournées orbicu- lairement une fois ou une fois & demie fur elles- mêmes. Chacune de Jeurs furfaces eft munie àfa circonférence , tout près du bord externe , d’une rangée de pointes épineufes , affez roides, droi- tes, perpendiculaires, qui donnent aux fruits de cette plante l’afpeët de deux petitescouronnes reûr hies par la bafe. Cette efpèce croît naturellement dans les parties méridionales de l'Europe. On la trouve aux environs de Montpellier. ©. (v-f° In Herbar, D. de Juflieu. ). Re | 17 Luserne muriquée ; Medicago muricatee Medicago flipulis fimbriato-laciniatis 5 Lenmes utrinque depreffi margine carinato ; fpinulis LR bus. | - M:dica cochleata tun lé minore ,\ rariu vioribus armaté, Mo LU Sr Se&. 2. Tab.1$. Fig. 18. Medicago-polymorpha. muricata ? Lin. Spec, Plant.n,9. - 8. Eadem , leguminis cariné fubmuticä, .y. Eadem , legumine comipreffiori, perpufillo. . Les goufles, dans cette efpèce, font conrour- nées comme dans le Medicago lappacca, & for- ment de même par leurs circonvolutions une ef- pèce de cylindre applati aux deux bouts en forme de barillet ; mais les épines dont leur bord externe eft hérifté, fonc forr.courtes & non recourbées au fommet, ce qui ne permet pas de confondre ces deux plantes.On ia diftingucra d’ailleurs aifément du M2dicago rigilula en ce que dans cette der- nière le bord des goufles eft fimple , tandis qu'il eft, dans la plante que je vais décrire, fur- monté , dans fon milieu , d’une çarêne qui le traverfe dans toute fa longueur. . Les ciges font foibles , rameufes , diffufes , or- dinairement quadrangulaires, en grande partie couchées , longues d’un piéd ou environ. Les feuilies font compofées de trois folioles plus ou moins grandes, ovoïdes, obtufes, mucronées , denticulées dans les deux tiers fupérieurs, légè- rement velues ou prefque glabres , & portées fur un pétiole commun canaliculé , affez long. Les ftipules ont les bords frangés, comme Jaciniés. Les fleurs viennent au nombre de trois à fix, fur : des pédoncules axillaires, folitaires, aufli longs où pus lengs que le pétioie commun. Flles font | petices, jaunes , pédicellées, & munies, au deffous de leurs pédoncules propres, de courtes braétées fubuiées. Les fruits font des gouffes com- primées , roulées en fpiraie cinq à fix fois fur elles-mêmes , & bordées en dehors de quatre rangées d’épines courtes, aiguès, divergentes. Ces goufles ont en général une forme à peu près cylindrique ; & font applaties ou légèrement con- caves aux deux extrémités. Elles font quelquefois - de la groffeur d’une petite noïferte. Leur bord ex- terne eft partagé en deux par uneerêtefaillante , qui règne dans toute fa longueur, & qui foutient communément deux rangées de fpinules. La fur- face de leurs parois cft rugueufe , réticulée. Cette plante croft naturellement dans les parties chau- des de l’Europe. On la cultive au Jardin du Roi. ©. Gv.-v.) . La variété 8, a la carêne du bord extèrne de fes goufles , plus faillante & prefque mutique, de forte que les. épines font: rangées feulement fur deux rangs. Ces épincs fonc droites & adoffées contre la carène qu’elles dépaffent à peine. (v. 7. ). La variété }. a les fruits très-petits, compofes feulement de deux à trois tours de fpire , & leurs épines font fi courtes qu’elles reflergblent plutôt à de fines crênelures. Ces fruits n’ont guères plus de diamètre que les femences de l'Ervum lens minor. 18. Luserne tribuloïde ; Medicago tribuloides. Medicago flipulis dentatis ; pedunculis ariflaus, _brevioribus & rigidioribus. Ray. Hiff LUS C5 fabbifloris ; leguminis echinati aculeis conci i su he” crajféoribus , HAL QUES TR 2 Medica fpinofa See, fruëlu ovali fpinulis . f ee h] x p.963. x ‘ Elle a les fruits hériffés, à peu près commeceux u Tribulus-terreffris » de pointes aiguës, coni- ques, affez courtes. Ses tiges font anguleufes diffufes, en partie couchées , rameufes., légère. : ment velues, longues d’un pied ou environ. Les folioles , comme dans plafieurs autres cfpèces font ovoïdes , obtufes, médiocrement grandes , plus ou moins chargées de poils, dentées dans _ moitié fupérieure. Les pétioles communs ont accompagnés de ftipules profondément den- tées, prefque Jaciniées, Les fleurs naiflent ordi. nairement deux enfemble, dans les aiffelles des feuilles, fur des pédoncules folitaires, à peine aufli longs que les pétioles, & terminés par un filet qui le plus fouvent dépañte les calices, Les corolles font petites, de couleur jaune : elles font place à des gouffes contournées en fpirale environ cinq fois fur elles-mêmes, & munies , à Jeur bord externe, d'un double rang de pointes coni- ques, aiguës , divergentes, dont la bafe eff Jar ge, quin'ont guères qu’une ligne où une ligne & demie de longueur, Ces gouffes font glabres, à. peine de la grofleur d'une noilerte | & ont une forme .ovale, Cette plante croît. : . . , Elle eft cultivée au Jardin du Roi. ©. Cr. Ni “19. LuseRNE laciniée ; Medicag, 0 laciniata.. Medicago leguminibus cochleatis fpinofis fous contortis , foliis oblongis duplicato-ferratis. Lin: Sp. Plant. no, 9. Var. O. Gronov. Orient. 95. de. M:dica cochlesta Yixsyres, capfulé roténdé, fpi- nofä foliis eleganter diffe&is. Herm. Hort. Lugd. Bat, p.412. Tournef. 411. Trifolium fruëu echi= nato , folits eleganter diff:&is. Magn, Montp. 271. Tab. 270. Zrifolium cocleatum , fpinofum , fyriacum, foliis laciniatis. Breyn. Cent. 7. p. 8r. Tab, 34. Raj. Hift. pag, 964. Cochleatt fy- riaca, Riv. Tab. 212. Medicago fruGu echinato foliis linearibus dentat:s. Sauv. Monfp. p. 187. Medicago fyriaca Pirepmæe laciniata oliès & fruëu fpinofis. Plukn. Alm. 245. Trifolium echinato ca- pite. Dodart. Mem.1. p. 123. Medica cochl.ata Sææros capfulé fpinofä rotundé minore & feliis quafi fpinofis. Motis Hift. 2. p. 153. no. 12. Se&. at. 15. f. 19. Medica echinata lacinrata. F1, Fr. 590. n°. 10. Medicago laciniats. Gouan. Monff 400. Mill. Di& no. s.. Elle a tellement le feuillage du Trie niata , qu'à part la confidérationc confondroit aïifément ces deux. font anguleufes | tombantes defeptà huit pouces, rar feuilles font compofée oblongues , prefquesl irrégulièrement manière à paroître as + 636 LUS __niées, Ces dentsou découpures font aiguës, & l’on “en rémarque communément , de chaque côté, deux ou trois plus allongées , un peu diftantes. La fuperficie des folioles eft verte , glabre, & leur foinmet eft tronqué, mucroné ou chargé d'une petite dent terminale. Les pétioles com- muns font affez longs & accompagnés, à leur bafe , de deux ftipules laciniées , très-ouvertes , un peu roulées en dehors. Les fleurs viennent or- dinairement deux enfemble , fur des pédoncules axillaires, folitaires, un peu plus courts ou à peine aufli longs que les feuilles , & terminés par un filer de la longueur du calice, Elles font pe- dites , jaunes & munies , au-deflous de chaque gene propre ; d’uné courte braétée fétacce. zur calice eft cubuleux , cylindrique , partagé au fommet en cinq petites dents. Les fruits font _des gouffes polyfpermes , applaties & bordées en _ dehors d’une double rangée de pointes comme épineufes , divergentes , afleé foibles , courbées en hameçon à l'extrémité, Ces Gouffes font con- tournées fur elles-mêmes comme la coquille d’un limaçon , à quatre ou cinq fpires , & leur forme générale Mipéetque fphérique. Cette be = croît naturellement en Syrie. On la trouve aufli dansles din dé Rob CPE 7 20. Lusanne en cœur ;j M:dicago cordara. Meédicago foliolis obcordatis ; ffipulis dentatis; peduncülis fubtrifioris ; leguminibus echinatis. Trifolium cochleatum , folio cordato macu'ato, Bauh. Pin. 329. Medica echinata , glabra cum maçcülis higricantibus. 3. B. Hift. 2. p:384. Abjque icone. Tournef, pag. 410. Raj: Wift, pag. ?53: _ Medica arabica. Camer. Hort. Med. p. 97. Tab, 27. Medica try à PAS vs faufe ; _capfilé majoré albä folio cordats maculä fufc4 loris. Hiftén. pag. 1544 n°. 17. Se&. 2. Willich. Ob. no, 119. Mdi= ca. Lin. Spéc. Plant. no. 9. d’autres p'antesle font noms fpécifiques que leu __ auteur. Elle offre, dans Ja Ja tache noirâtre dont “font la plupart du emps marquées, un moyen de Ia reconnoître al Ses tiges font couchées, anguleufes, | ‘rameufes, longues à peine d’un pied , & harg, | dans leur partie inférieure, de poils blanchäs ei ; echinato. de fes feuilles & dans | Medica echinata kirfuta. F1, Fr. 590. 0.10. , longs qu'on retrouve encore fur les PÉOIE- E ; LUS" Les feuilles font compofées de trois folioles affez grandes, très-obtufes, échancrées en cœur au lommet, mucronées, dentées dans leur partie fu- périeure , glabres & marquées à leur milieu d'une tache brune ou noirâtre , ordinairement réni- forme, qui manque quelquefois. Le pétiole com mun eft long & accompagné de deux ftipules Jan céolées , aiguës, dentées en fcie fur les bords Les fleurs viennent au nombre de trois à quatre fur des pédoncules axillaires, folitaires, moins longs ue les feuilles, Elles ont des corolles jaunes l'étendard beaucoup plus grand que les autres érales, 11 leur fuccède des gouffes comprimées, ai‘ant [ur elles-mêmes quatre à cinq circonvolu- tions & bordées de deux rangs de pointes courbes, divergentes , aflez longues. Ces gouffes ont en Énéral une forme orbiculaire , prefque se ette plante croît naturellement en Europe, eft affez commune aux environs de Paris. ©. (v+ y.) ar. Luséné à petits fruits; Medicago mini- ma. Medicago flipulis integris ; pedunculis fubtri- floris ; legumine cochleato , fpinulis xncinatis Bauh. Pin, 330. Medica echinata , minima. J. B. Hift, 2. pag. 386. Tournef. 410. Raj. Hifi. pag. 965. Tribulus minor reâus Dalechampir. Lugd. 513. Cochleata echinatasminima. Riv. t. 116. Medica cochleata nexa:rès annua, capfulà. minimê , rotundé Moris. Hift. 2. pag. 154. n°% 20. Sell, 2. Tab. 15. Fig. 15. Medica foliis emar=, ginatis, ferratis, racemis paucifloris , filiquis glos bofis echinatis. Hall, Helv. no. 383. Medicago leguminibus cochleatis , aculeis uncinatis alter. nis externé dunatis, flipulis integris. Guetts Stamp. v, 1. pag. 249. Dalib. Paris. 130. Medi- cago polymorpha minima. Lin. Spec Plant. ne. g. Gouan. Fior. Monfp. p. 104. @der. FL Dan. Tab. 211. Schreber. Spicil. 27. Crantz. Auftr. p. 434. Pollich. Pal. ne, 715. Mz:dica echinata minima. FI, Fr. $9o. n°. 10 D ui D 8. Eadem, fpinulis leguminum longioribus ; for lits kirfutioribus 3 fubfericeis. see Trifolium echinatum , arvenfe. Rauh. Pin: 329. Medica echinata. hirfuta J. B. Hift. 2. pag. 386° Tournef. 410. Raj. Hift. pag. 965$. Tribulus 1er reffris minor, repens. Lugd. 514. Medicago pe= dunculis multifloris , lezuminibus cochleatis ; Jpi- nulis hamatis, fpulisintegris. Ger. Prov. p. 518 Medicago polymorpha hirfuta. Lin. Spec. Plant. no. 9. Hall. Helv. ne. 383. Var. 8. Medica polymors pha hirfuta, Seopol, Carniol. Ed, 2. no. 942 Ses fruits petits, globuleux , hériffés de pointe courbées en hameçon à extrémité, & fesitipuies entières la diftinguent fuffifamment desantres ef êces. C’eft une petite plante dont routes les par= ties font légèrement velues. Ses tiges fon: a . EU S breufes , cylindriques ou légèrement anguleufes, couchées , rameules, longues quelquefois d’un ied , mais pour l'ordinaire Dre 2 oup plus courtes. s feuilles font compofées de tro lioles pe- tites, ovoides, obtufes, mucronées, dentées dans leur partie fupérieure, fouvent un peu échanerées au fommet, Le pétiole commun ef muni à fa bafe de deux ftipules ovales-lancéolées, pute ,très-entières. Les pédoncules font axil- aires, folitaires, à-peu-près de la longueur des pétioles & foutiennent à leur extrémité trois ou quatre fleurs très-petites, de couleur jaune , & auxquelles fuccèdent des gouffes comprimées ; roulées en fpirale environ cinq fois fur elles-mêmes de manière à former un corps fphérique de la grofleur d’un fruit de Coriandre, Ces gouffes font polyfpermes, noirâtres dans leur maturité & hériffées au bord externe de l'hélice qu’elles dé- crivent, de plufieursrangs de pointes divergentes, affez courtes , courbées en crochet à l’extrémité. Cette efpèce croît naturellement en Europe dans les champs, le long des chemins. Elle eft com- mune aux environs ke Paris. © (v. v. ) La variété 2. fe trouve dansles mêmes endroits. lle à les folioles un peu plus grandes, moins obtufes, & chargées à poils blanchâtres, cou- chés, abondans , qui les font paroïtre comme foyeufes. Les pointes qui environnent les fruits, font un peu plus longues. ( v.3.) On voit dans l’herbiet de Commerfon un Mé- . dicago qu de Bonaire & qui ne pa- férer de cette variété, Mais eft-elle aufli de Bonaïre ? ou s’y eft-elle natura- hfée de graines tranfps d'E ? Cette der- nière opinion , d’après la ftruêture des fruits , me parottroit affez vraifemblable, # 22. Luserne entremêlée; Medicago intertexta. Medicago ffpulis dentato-laciniatis ; pedunculis Jubtrifloris 3 legumine cochleato fpinis longis, divaricato-implicatis echinato... © Trifolium cochleatum, echinatum, five medica fpi- nis fursim deorsumque rigentibus. Medica magno fraêu , aculeis fursim & deorsum tendentibus. Tournef, p. 421. Cochleata fruu echinato maxi- mo. Riv. Tetr.Tab, 88. Fig. 9. Trifolium cochlea- ins fursim & deorsim Jura capfula feu fpinis L ongioribus & deorsitm tendentibus. Moris. Hift. 2. pag. Se&, 2. Tab. 15. Fig. 8 & 9. Medica cochlea- ta fpinofamajor Suex ass feu capfuié rotundiore , ma- jore, fp'n?s paucioribus & “pps Ibid. pag. 1 x Sed. 2 t. 15. Fig. 7. M:dica cochleats fpi- Rofa echinis maÿnis utrinque turbinatis cum [pinu- © dis reflexis, Raj. Hit, pag. 962. Medicago inter- tezta, Mill. Di&. n°. l'a Gært, de fruët. vol. 1, | __ pag.350. l'ab 155. Medicago polymorpha enter Re À LUS 637 . 0, Eadem? aculeis leguminum brevioribus lauufs culis, hifpido-lanigens. | M Mdica magna echinata, Raj. Hit. pag. 963. Ses fruirs ovales ou prefqu'arrondis, de la groffeur d'une Aveline & cour qpuverts d’épines longues , fétacées , aiguës, couchées dafs divers fens les unes fur les autres , la diflinguent au pre+ mier afpeét. 54 ce Elle a les tiges cylindriques, ftriées, rameufes, diflufes , en prié couchées , longues d'un pied à un pied & demi. Les fulioles de fes feuilles font aflez grandes , ovoïdes, obtufes, très-légère- ment velues , denticulées dans les deux tiers fu- périeurs & portées fur des périoles communs en général plus longs qu'elles. Ces pétioles ont à leur bafe deux ftipules profondément dentées, prefque. läciniées. Les fleurs viennent deux à trois en- femble , ou quelquefois davantage, fur des pédon- cules axillaires, folitaires , à peu-près de la lon- gueur des pétioles, Elles font pédiceliées & mu- nies , au-deffous de leurs pédüneules propres , de petites braëlées fubulées, Les corolles font jaunes, prefqu'une fois aufli longues que le calice & fonc place à des fruirs gros, ovales qui font hériffés de pointes longues , aiguës , fines , fétacées , di- vergentes, ee re entièrement glabres, tellement entremêlées te mafquent tout-À- fait les circonvolutions de la gouffe, Ces circon- | volutions font au moins au nombre de fix. On cultive cette plante au Jardin du Roi. Elle croîe (7.%.) “+OPTE 4 F j ee sets Fat. 3 Ii paroït qu’il lai arrive quelquefo ‘les folio'es marquées , à noirâtre. Peer Le iS La plante 8. n'eft-elle qu'une variété de eerte ? Outre qu’elle a les fruits plus arrondis & épineufes, qui les environnent ; plus courtes , plus larges , un peu moins nombreufes, elle éftafez bien caraétérilée par la PRE poils tiges, les feuilles, les ftipul rticulier. Les pédoneu let & loutiennent deux : leurs pédice auxquelles fuccèdent des s comprimées & la grolfeur d'une Cerife. Ces gouffes ont leur bo externe légèr de poils ou plutôt de féracées, extrêmement fines me glanduleufes, qui les f mifications , de certains Lie croît aufli dans les & eft cultivée au Ja 23, Lu 638 LUS Medicago fipulis dentato-ciliatis pedüneulis fab- uadrifloris ;leguminis ucrinque complanati fpinis 1258 s, longiufculis. ? Medica annua, fru&u ciliari. Tournef. 411. Me- dica cochleata moavrasss capfulé fpinofä minore , erennis ciliaris, feu capful's crliaribus nigrts. Moris, Hift. 2. pag. 154. r< .16. Seël. 2. Tab. 15. Fig. 11. Medica cochlents minor moxvreptis annua ÿ capfulé nigré hifbidiore. Ibid. n°. 18. Se&,.2. Tab.15. Fig. 13. Mediea ciliaris Gui- landini. Raj. Hift. pag. 965. Medica ciliari Gur- landini fimilis fed minor, raivxapres annua. Ibid. Cochleata frudu longius echinata, Riv. Tab. 83. Fig.. 12. Medicago pedunculis raultifloris ; legu- minibus cochleatis ciliatis, Ger. Prov. $19. Medi- ag. 518. Medicago polymorpha ciheris. Lin. Spec. lant. n®, 9. Modienge polymorpha nigra. Ibid. font ovoïdes , obtuies, mucronées , denticulées dans leur moitié fupérieure & portées fur un pé- tiole commuh affez long. Les ftipules font bor- dées de dents étroites, aiguës , qui les font pa- roître comme ciliées ou Les fleurs viennent communément au nombre de trois à cinq ules axillaires , folitaires , à-peu- longueur des périoles. Elles font petites, édicellées, de couleur jaune, L’ovaire devient une gouffe comprimée tranfverfalement qui forme une hélice à quatre où cinq fpires( quelquefois feulement à deux on trois ) bordées extérieure- ment de pointes menues, affez roides , légère- | diverg entes, crachues au fommet , longues nent d'environ deux lignes. La forme le ces gouffés préfente ur cylindre court, Mivent un peu concave aux deux ex- tés, dé la groffiqur d'un Pois ou environ, __ Certe plante éroît dans les parties méridionales ‘de l'Europe, On latrouve aux environs de Mont- pellier. Elle ef cultivée au Jardin du Roi. @. nr). RE ds © Elle varie , comme jé l'airemarqué plus haut, nn » ruits compotés d’un moindre nombre | Puits c de circon- _volutions & à épines prefque p à itions - courbées à latémké | Fe: _ 14. Lustnwx de Carniole; Medicago carflienfis. _— LUS : Jacq. Medicago caule eredo | radice perenni, rep. tante; flrribus umbellatis ; lecuminibus cochleatis, fetofis. Jacq. Coll. v. 1. p. 86: Icon. Rar. v. 1. lle à des racines vivaces &r traçantes , def- quelles il fort plufieurs tiges herbacées, droites, anguleufes, rameules, hautes d'environ un pied. Les feuilles font compoñées de trois folioies ova= les, un peu obtufes, mucronées, finement den tées en fcie, & portées fur än pétiole commen aflez long, muni à fa bafe de deux ftipules femi- fagitrées, aiguës, bordées de dents régulières, Les fleurs font ramaflées , au nombre de fept ou environ, en efpèces de petites ombelles, comme dans les Coronilles, fur des pédoncules axillaires, folitaires, prefqu’aufli longs que les feuilles. Elles ont la corolle jaune, L’ovaire devient une gouife luifante , noichère ; Sontournée orbiculairement en fpirale plufieurs fois fur elle-même , & munie À fon bord externe de longs cils divergens, Les femences font réniformes, oblongues , Jaunârres. Cette efpèce croît naturellement dans la Carnioie, fur les montagnes. &. . é Toutes l'es parties font glabres, La particularité qu'ont les folioles d'être plus larges à leur partie inférieure qu'à leur fommet, eft d'autant plus di- _ gue de remarque que le contraire a généralement lieu dans les autres efpèces de ce genre. (Par M. DESROUSSEAUX.) LYCHNIDE; LycHNIs. Genre de dise 4 fleurs polypétalées , de la famille des Œillsts’, qui a de très-grands rapports avec les Silènes & les Cucubales, & qui comprend des herbes la olu= part indigènes de l’Europe ; à feuilles fimples ÿ oppofées ; & à fleurs affez grandes, agréables la vue , ordinairement difpofées en bouquets ter minaux. , HET Le caraûère effentiel de ce genre eft d'a voir, | : Un calice monophyile , oblong , quingu ge 2 : cing pétales unguiculés ; dix étamines ; cinq ffyless une capJule s'ouvrant au fommet en cinq valves. CARACTERE GÉNÉRIQUE Chaque fleur offre 1°, un calice , perfiftant, mo- _ nophylle, tubuleux, quinquéfide au fommet. 20, Une corolle compotée de cinq pétales ordi neirement couronnés , dont les onglets , aufli longs que le tube du calice, fe terminent par une lame ouverte , obtufe, fouvent échancrée. 3°, Dix étamines à filamens filiformes, dont. cinq font attachés aux onglets des pétales, & cinq le font dans les intervalles de ces onglets, $& dont les anthères font oblongues. , 40. Un Ra ovale, furmospe si ci les fubulés, aufli 1 ou un peu P'u* ons que pe » & ps mates fimples. ‘ Le frureft une ca: PA Pa en $ : par des fig pfûle ovale ou conoïde ; + Æ _ LYC tourée du calice, à une ou, felon nl rt quefois à cinq loges. Cette capfule s'ouvre aufom- met en cinq valves, & renferme des femences nombreufes , arrondies , attachées autour d'un placenta central. Obfervations. s'eft apperçu depuis long-temps ( voyez FI. Fr. £ rt dde Mes efpeces, rangées par Linné “bus fafetenlatis , fofligiariss Gmel. Sib, vol, 4. p. :142: Tychnis chalcelonica. Tabern. lc. 292. C’e dans nos jardins, dont elle fair un des ornemens par Péclat &e la beauté de fes fleurs. Sa corolle a | Les pérales fo | cherchent beaucoup par cette raifon. L'Y CÇ 639 de figne diftin@if à Pordre de Jérufalem , & qui décore encore aujourd’hui les chevaliers de e. n à . _ 11 part du collet de fa racine plufieurs tiges herbacées, droites , cylindriques, fouvent fim- ples, ordinairement dénuées de feuilles au-deflous des fleurs dans l'étendue de quelques pouces, & hériffées de poils blanchâtres, un peu rudes | mé- diocrement abondans. C2s tiges s’élèvent à la hauteur d'un pied & demi à crois pieds , & font garnies de feuilles oppofées , fefliles, ovales ou ovales-lancéolées , pointues , paroïiffant finement denticulées en {cie fur les bords ,entières, un peu amplexicaules à la bafe , vertes des deux côtés, mais plus pâles inférieurement, Les deux furfaces de cès feuilles font parfemées , comme les tiges, de poils articulés , blanchâtres , plus courts en deflus , & qui leur donnent quelque rudeffe. Les fleurs fons belles, nombreufes, (brrées ; fafcicu- lées, & difpofées en cîmes ombelliforinés, termi- nales , aflez larges. Leurs pédoncules font entre- mêlés de bractées linéaires - lancéolées, étroites. Les calices font un peu anguleux , rétrécis dans leur moitié inférieure , & terminés par cinq dents Îles font ordi- . met , & muni Roi. T. (-v.v.). 7 Ii en exifte une variété à fleurs doubles, gr temps que les fimples , & que le s Fle dans route la Ruflie. On la cultive au Jardin du 2. LycHNIDE laciniée; Lychnis flos Caculi, Lin. Lychnis floribus laxé paniculatis ; petalis quadri- fido-laciniatis. ;fruäu ovato. er M C yllus pratenfis, flore laciniato frs fo ae ra n p.210. Lye fis, flore laciniato , fimplici. M 537. Se@, 5. Tab. ne. Fig. 8.1 Flos Cuculi , Odontis quibufda 47. Abfque Icone, mpt. p. 177. Odonti He 1e pe 294. Icon. 291. Cuculi. Lx 640 L'Y € veftris fimplex , Park. Raj. Hift, p. 1000. Lychnis floribus pentagynis ; petulis laciniatis. Scop. Carn, 1.p. 154200. 8. Ed. 2. n°, 528. Lychnis pe- talis quadrifidis. Haïl, Helv. no. 921. Lychnis flos Cuculi. Gder. Dan. Tab. 590. Pollich, Pal, no. 438. Leerl, Herborn, p.349 Kniph. Cent. 11. n°. 65. Der, Naf. p. 145. Mill, Diét, ne, 5. Lychnis laciniata. EL. Fr. 688. no. 6. _B. Eadem, flore pleno. ; Caryophyllus pratenfis, flore pleno. Bauh. Pin. p.220. Mill. Icon. 170. Fig. 2. Lychnis praténfiss Albre laciniato, pleno, ampliore, Tournef. 336. “Odoniitis Plinii , pleno flore. C'uf. Hift. 1. p.293. Odontitis Plini. Hot. Eyft. Flos Cuculr flore _ multiplicato purpureo & altero albo, J. B. Hit. 3. F ro uneefpèce des plus élégantes de ce genre. Ses pétales laciniés la font réconnoître à la pre- mière vue, & établiffent, entre fes fleurs & celles de quelques Dianthus , des rapports plus particu- liers que n'en offrent les corolles de fes congé- nèress/ / Elle s'élève, à la hauteuf d'environ deux pieds, & quelquefois plus, fur une ou plufieurs tiges. droites , grêles , cylindriques , cannelées", fou- _yene rougeâtres , fimples dans le bas, divifées en un petit nombre de rameaux fupérieurement , où elles font parfemées de poils courts , affez roi- “des, qui les rendent un peu rudes au toucher. “Les fommités de ces tiges font légèrement vif- queufes. Les feuilles fonc feffiles, droites, li- néaires-lancéolées , étroites , pointues , enticres, amplexicaules, connées ou prefque connées , gla- bres, d’un vert gai , longues d'environ deux jouces, Les inférieures font moins pointues, & rétrécies en pétiole à la bafe , où elles font un peu _ciliées fur les bords. Les fleurs Lo te y pur- purines ou inçarnates ;, quelquefois blanches : elles forment , au fommet de la plante , une pa- ‘ nicule lâche, diffufe , peu garnie , dont les rami- ‘fications font trichoromes , & accompagnées de braétées linéaires - lancéolées ; pointues , très- étroites. Leur calice eft anguleux, d’un vert brun & rayé longitudinalement de lignes rougeätres. ‘Aleft proportionnellement plus court que dans les autres efpèces , & terminé par CRT LYC 8. Eadem , major , angulis calycinis vel gla- bris vel ferrulato-fcabris. ts Agroflemma cœli rofa. Variet, Poiret. Voyag. en Barb., vol. 2, p. 170. Cette efpèce a , en quelque forte, le port d'un Dianthus. Toutes fes parties font glaBres. Sa tige eft herbacée, menue , foible, cependant affez droite , articulée , cylindrique, lifle , ver- dâtre , rameufe même dès fa partie inférieure, & s'élève à la hauteur d'environ un pied. Les feuilles font fefliles , étroites, Mnéaires-Jancéo- lées | pointues , fort longues , aflez fermes , quelquefois un peu fcabres fur les bords par la préfence de poils courts & roides. Les fupérieures | font aiguës, plus courtes & plus étroites que les autres. Les fleurs font purpurines, à peu près de la grandeur de celles de la Lychnide ombellifère , & naiffent , aux fommités de la plante , fur des pédoncules propres, longs feu- vent” de piufieurs pouces. Ces pédoncules font grêles , nus, uniflores, axillaires ou terminaux. Les calices font glabres, droits, ovales-allan- gés, amincis à la bafe, renflés en maffue ou prefqu’en fufeau ; coriaces , anguleux, & creu- fés profondément de dix cannelures marquées de rides tran{verfales. Ces calices fe terminent, dans leur tiers fupérieur , par cinq déconpures linéai- res , aiguës , prefque fubulées. Les lames des pé- tales font couronnées , ouvertes, ovoides-eblon- gues , fortement échancrées au fommet. Les fty- les font un peu réfléchis. Cette plante croît na- turellemeñt en Sicile , dans le Levant, & fur les côt côtes d'Afrique qui bordent la Méditerranée. On la cultive au Jardin du Roi. ©. (w. v. ). ‘La variété 8. eft plus de dans toutes fes parties. Quelquefois les angles de fes calices font labres. D'autres fois ils font finement dentés en cie d'une manière très-apparente , & alors les feuilles font fcabres fur les bords À la manière de celles des Graminées. Cette variété a été rap- portée de la côte de Barbarie par M, Poiret ui en a communiqué des exemplaires à M. de Marck. { v,f.). 22. LYCHNIDE à grandes fleurs; Lychnis gran- diflora. Lychnis floribus axillaribus terminali- bufque , folitariis 3 petalis inaqualiter erenatis. Jacq. Colleét. vol, 1. p. 149. & Icon. Rar. : Lychnis coronata. Thunb. Jap. p. 187. Ex Ai- ton. Horr. Kew. vol. 2. p. 117. #: : _ Ceft, parmi les efpèces connues de ce genre, celle qui produit les plus grandes & fans con- tredit les plus belles fleurs. Elle s'élève | à la hauteur de deux à trois pieds. fur des tiges droites, cylindriques, ar- ticulées , noueufes, glabres, rameufs, à ra- meaux anguleux. Les Éuilles font oppolées, {ef- files, connées , ovales ou ovales - oblongues, prefque Jancéolées , pointues , emtières, glabres, | d’efpèces foit indigènes , foie Vertes, longues d'environ rrois pouces. Leurs | 3 x € 64$ - bords font chargés de poils courts, blanchätres, qu'on apperçoit facilement à l’aide d’une loupe, & qui les rendent un peu feabres lorfqu’en y pro- mène les doigts dans une dire@ion contraire à celle de ces poïls, c’eft:à- dire, de la pointe de ja feuille vers fa bafe, Les fommirés destiges & des rameaux foutiennent des fleurs grandes, inodores, très-belles, & portées fur de courts pédoncuies munis de braëtées fufliles, jancéo- les, pointues. Le calice eft oblong , un peu turbiné, épais, glabre, vert, obfcurémentan- guleux, & divifé, dans fon tiers fupérieur, en cinq découpures lancéolées.' Les corolles font bien ouvertes, d’une écarlate tirant un peu fur le jaune, à onglets de 1a longueur du calice, & à lames élargies , cunéiformes, obtufes | comme tronquées , marquées longitudinalement de trois lignes plus fonçées. Ces lames font bordées au fommet de dents aiguës, irrégulières, & leur bafe eft couronnée par une appendice bifide , fou- vent denticulée. Les éramines dépaffent un peu Vorifice de la corolle : leurs filamens font élevés, au fond du calice , fur un pédicule commun long de quelques lignes, & portent des gnthères pe- tites, oblongues, violettes, L’ovaire eft allon- gé , pentagone , obus, life, & fe convertit en une capfule ovale-oblongue, glabre, uriloculaire, polyfperme, qui s’ouvre au fommet en cinq valves. On dit cette plante originaire de la Chine & du Japon. Elle eft cultivée au Jardin du Roi 7. LE v. v.] 5 re *_ Lychnis ( fibirica) petalis bifidis , caule dix Ru TE rare > Lin. Spec. Plant. no. 6, Ma Dim 07:75 LT rt ahers Cette efpèce a la ftature du Silene ripeffris. Lin. Mais elle en eft diftinguée par fes racines vivaces, par fes feuilles moins glabres, enfin par fes ftyles qui font au nombre de cinq. On la trouve dans la Sibérie, T. * Lychnis (lata) petalis bifidis , floribus folita- riis ; foliis lineari-lanceolatis glabris, calycibus decemcarinatis. Ait, Hort. Kew. vol, 2. p. 118, (Par M. DESROUSSEAUX ). LYCOPODE ; LYcoPoprvm. Genre de plante cryptogame , de la famille des Moufles, qui a quelques rapports avec les Sphaignes , & qui, par la nature de fes capfules pulvérulen- tes, femble en quelque forte faire le paffag Moufles aux Fougères. L Ce genre comprend un affez. lefquelles on trouve les plus gra foient connus dans la famille des des herbes rameufes fe quefois droites , Plus rampañtes ; ayant lui des Moules }, 646 ÉYC quetquefets applati & comme diftique, & la frudification foit éparfe dans les aiflelles des feuilles, foit dilpofée fur des épis écailleux & terminaux. CARACTERE GENERIQUE. Les Lycopodes pottent des urnes (ou capfules} fefliles , arrondies ou réniformes, dépourvues d'o- percule & de coëffe , s’ouvrant le plus fouvent en deux valves , & contenant une pouflière abon- dante.\ Obfervation. Les capfules des Lycopodes font cachées dans les écailles des épis ou dans les aifelles des feuilles; & la pouflière, dont elles font rem- plies, eft très-inflammable. - : Esreces. * Frudification difpofée en épi. 1. Lycogons à maflue ; Fi. Fr. Lycopodium clavatum. L. Lycopodium foliis fparfis flamento- fis, Jpicis teretibus pedunculatis geminis. Lin. Scop. Carn. 2. n0. 1278. Weif. Crype. 269. Pol- lich. Pal. no. 967: F1. Dan. t. 126. Blackw. t. 35. Zorn. Ic. Cent. t.r. 54. Lightf. p. 685. = Mufeus fquamofus vulgaris repens clavatus. Tournef, 553. Mufcus terreffris clavatus. Bauh. ‘Pin. 360. Mufcus terreffris repens, bints clavis foliofis fe in altüm erigentibus. Pluk. Alm. 258. Tab.47. f. 8: Morif. Hift. 3. p: 623. Seët. 15.t. $. f. 2. Lycopodium. Tabern. Ic. 814. Raj. Synopf. . p- 107+ Mufcns terreffris [. Lycopodium. Dod. Done dMins: clavatus. Lob. Ic. 2. p. 244. Lycopodium vulgare pilofum FRE 6 re- Fr Dill. Mufc. p.441. t. 58. f. 1. Lycopodium. Hall. Helv. n°. 1722. RS - C’eft là plus grande de nos Mouffes indigè- nes : fes tiges font longues de deux à quatre pieds , rampantes , rameufes , dures, & cou- Vertes dans toute leur longueur de feuilles épar- fes, très-rapprochées , & comme embriquées de toute part, Ces feuilles font petites, nombreufes, linéaires; aiguës, courbées , vertes, terminées chacune par un poil affez long. Les pédoncules, qui foutiennent la fruétification , naiffent de l’ex- trémité des rameaux : ils font droits, longs d'en- yiron trois pouces, prefque nuds, chargés de pe- tites écailles linéaires - fubulées | écartées en- _trelles, Ces pédoneules fe divifent , dans leur par- tie fupérieure , en deux rameaux courts, ter- chacun par un épi en mafue, écailleux., & blanc, jaunâtre. Les écailles des épis font s, ovales -pointues, dentelées ou comme ur les, bords, & terminées par un poil, fice. LYC qui s'ouvrent avec élafticité. Ces urnes répandent dans leur maturité une pouflière abondante, jau- nâtre , qui s’enflamme facilement, fulmine pref- que comme la poudre à canon, & qu’on nomme ir. rhouss Soufre végétal. : ette plante croît naturellement en Europe, dans les bois, les lieux pierreux 8: ombragés. Ses épis paroiffent en Août & Septembre, & c'eft . vers le commencement de l’hyver qu’ils répandent leur pouffière inflammable. %Æ. (v.v.).. . La déco&ion"de cette plante pañfe pour diuré- tique & pour un bon topique contre la goutte chaude: mife en poudre & délayée dans du vin rouge , elle arrête la diarrhée, la dyffenterie ; affermit les dents, & guérit le fcorbut. La pouf- fière des urnes eft regardée comme anti - fpafmo- dique & carminative. Les Polonois & les Suédois s’en fervent communément contre une maladie endémique des cheveux, appelée Plica, En Mof- covie, en Perfe, & quelquefois fur nos théâtres, cette pouflière eft employée dans les feux d’arti- 2, Lvcorons phlegmaire ; Lycopodium phleg- maria. L. Lycopodium foliis ovato-acutis fubpe- tiolatis verticillato-fparfis ; fpicis dichoromis fili- _ Lycopodium ere&um dichotomum, foliis crucia- tis , Jpicis gracilibus. Dill. Mufc. 450. Tab: 61- f. 5. À. B. C. Tamu-pouel paatfia maravaras Rheed, Mal. 12. p. 27. f. 14 ED 8. Selago India orientalis f. phlegmaria admiras bilis zeylanica. Breyn. Cent. 180. Tab. 92. Raj, Hift, 1852. Dillen. t. 61. Fig. D. E. Sa racine, qui eft fibreufe , pouffe une tige haute de deux pieds ou davantage , dichotome, glabre, cannelée & feuillée dans toute fa lon< gueur. Ses feuilies font un.peu pétiolées, ovales- pointues , myrtiformes , entières, liffes , fou- vent prefque verticillées quatre à quatre, mais impatfzitement , de forte que la plupart fon véri- tablement éparfes, Il naît, du fommet des ra» meaux, des épis grêles, filiformes., dichotomess écailleux , longs de trois à quatre pouces. Les écailles de ces épis font ovales , un peu pointues, fefliles , concaves, & beaucoup plus petites que les feuilles de la plante. Elles contiennent € s leurs aiffelles de petites urnes ou capfules fet= files, réniformes, liffes &c blanchâtres. Ce Ly- copode croît naturellement dans les Indes orien- tales; nous en-poflédons des exemplaires recueillis à l’Ifle de France par Commerfon. ( v.f.d.. is: 3. Lycopone ophiogloffoïde ;_ Lycopodium ophiogloffoides. Lycopodium foliis frarfis lanceo? latis integerrimis , fpicis dichotomis. caule lofr joribus. : CR Sa tige eft haute de trois pouces, fimple % divifée en deux rameaux, feuillée ,. giabre, & anguleufe, Les feuilles font épars, prefqu'em nt TT A LYC briquées , lancéolées ou lancéolées-linéaires, très- entières , liffes, longues de quatre ou cinq lignes. Du fommet de la tige, ou.de chaque rameau, fort un épi grêle, linéaire ou fiiforme , écailleux, dichotome , long de fix ou fept pouces, & par-. conféquent beaucoup plus long que la tige même, Les écailles. des: épis font embriquées , ferrées, ovales ,-concaves, un peu pointues , & trois ou quatre fois plus-courtes que les feuilles. Les cap- fules font petites, obtufes, liffes, fefliles, & fituées dans les aiffelles des écailies. Cette plante croît à l’Ifle de France, & y a été recucillie par Commerfon. ( v. f. }.: # * 4. LycoronE applati; Zycopodium complana- tum, L. Lycopodium fois adpreffis bafi adnatis Jubdecurrentibus, ramulis compreffis , fpicis bi- geminis pedunculatis, - : rs 2 Lycopodium digitatum , foliis arboris vita , foi- cis bigemellis teréribus. Dill. Mufc. 448. r. 59. D'une fouche rampante fur [a terre naïffent , à la diftance de deux pouces les unes des autres, potes tiges droites , cylindriques, rameufes , autes de trois à quatre pouces, Ces tiges font chargées de feuilles pointues , éparfes , droites, adnées & décurrentes inférieurement. Les ra- meaux font comprimés, & divifés en ramifica- tions dichotomes, courtes , difpofées commedes digitations. Les feuilles de ces rameaux applatis font fituées far quatre rangées : favoir ; une ram: ée fur chaque côté tranchant, & une rangée. ur:chac Seat plat, Elles font adnées inférieure: ment, & décurrentes par leur bafe, La plupart des ramcaux font ftériles ; mais quelques-uns, pouffent de leur fommet un pédoncule grêle, prefque fili- forme , long de deux potices ou davantage , gärni de petites feuilles lâches & aiguës. Chaque pédon- Cule fe divife .à fon fommet en deux rameaux fourchus, & famient quatre. épis écailleux, cy- lindriques & frudifcres.. Cette efpèce {croît na- turellement * dans: PAmérique : feprentrionale, Cf). | $. Lrcoronr des Alpes; Zycopodium alpinum. L4 Lycopodium foliis quadrifariam imbricatis ; Caulibus repentibus , ramis eredis dichotomo-fafc ciculatis , fpicis feffeitbus pedunculatifque. À 7 Mufcus fquiamofus montenus repens , fabine Folio: Toutnef, 553. Mufcns terreftris ramofus pülcher, 128.3. pe 767. Mufcus. clavatus feliis . Cupreffi. Bauh. Pin, 360. Mufcus terrefiris tertius. Dalech. Hift. p. 1324.& Ed. Gal. vol. 2. p.213. opodium caule repente , ramis tetragonis. Lin. Fi, Eapp. p. 324. no. 417. Tab. XI. f. 6. Lyco- podium caule repente , ramis triquetro-planis. Lin. Ibid, no. 416. Lyÿcopodinm fabine facie. Di Mutc. p. 445. Tab, 58. f. 2. Lycopodium alpinum. N Es Weif. Crypr. p.275. ®d. F1. Dan. r, 79. __ Sesriges fonc longues d'un pied ou daÿantage , os © L 2 rayons. Les feuilles font linéaires-poinrues LENS 47. tampantes , ferpentantes , cylindriques, prefque nues , n'ayant, que des écailles lâches , éparfes, appliquées, & adnées dans leur partie inférieure. Il naît le long de ces tiges des rameaux prefque droits, un peu courts; -dichotomes > faiciculés; nombreux, & tout-à-fait couverts de:feuilles. Ces feuilles raméales; font petites; lancéolées Fi pointues ; un peu épaiffes, ferrées contré les r22. meaux ; Adnées inférieureménr, & embriquécs fur quatre rangs ou côtés-oppofés. Les rameaux fertiles font terminés chacun parun épi écailleux : fimple, cylindrique & feffile: maïs ces ramears, s’allongenc pendant le développement des fruits ; | leurs feuilles deviennent plus lâches , & alors les | épis que ces rameaux foutienrent font comme pé- donculés, Cette plante croîftnaturellement en Eu- rope , fur les montagnes, ( ». fi}, 1-1 tas 6. LycoropE rayonné ; Lycopodium obfcurum. L. Lycopodium foliis Jparfis decurrentibus, rami- P dichotomis radiatim expanfis,-fpicis feffiti= us. se it: Lycopodioides radiatum dichoremum, Dille Mofc. 474. t. 67. s | Hire Sa racine eff farmenteufe & rampante : lle pouffe des tiges droites , cylindriques, hautes de fix ou fept pouces , fimples & prefque nues infem ricurement,, feuillées & rameufes dans leur par- tie fupérieure.. Les rameaux font dichotomes * feuillés ,; & divergens prefqu’en manière de légèi rement arquées , liffes, adnées de Cahe dé e. rentes inférieurement : elles font réguli * éparfes & un se ferrées fur la tige ;-maïsicelles des rameaux font plus lâches & plus diftiques. L'épi eft terminal , feflile, folitaire. fur cha: uè rameau fertile ; & à peine long d’un pouce & demi. Les écailles dont il.eft garni font ferrées, ovales-pointues , membraneufes & tranfparentes fur les bords , rouffeâtres ou ferrugineufes fur le dos. Cette efpèce croît dans l'Amérique fepten- trionale,:( v. f:)), SET Le + HI NET SR Re L: 7. LycoronE junipéroïde; | Eyes tinum. L. Lycopodium - foliis’ fparj ceolatisJubreflexis , caule repente , fpicis fefflibus términalibus. ER AGE À : à Mufcus fquamofus, folits juniperinis reflexis. TFournef. 553. Mufcus clavatus , juniperinis fe lus reflexis, clavis fingularibus fine pedic Moris. Hit. 3,:p. 624: Sec. 15. €. $. f: 322 cus terreflriss folits retro reflexis, J, B abfque icone. Mufcus terreffris rem fingularibus eredis. Pluk. Alm. $- Lycopodium elatius juniper laribus fine pediculis. Raj. Sy 2. Dill, Mutc. P. 45 2. Lycopodium. Hal Dan. t. 127. W Scot. p. 689, C43 LYC Ses tiges font longues d'un pied où davantage, étalées, rampantes, & ont leurs rameaux fpici- fères longs & redreffés. Ses feuilles font éparfes linéaires-lancéolées , aiguës fans être terminées par un poil, légèrement & vaguement dentées fur les bords, décurrentes à leur bafe, un peu roides, lâches, & fouvent ouvertes ou même tout- à-fait réfléchies. La fru@ification naît fur des épis écailleux, fefliles , éylindriques , folitaires, longs d'un pouce, qui terminent Îles rameaux fertiles, Ces épis fonc embriqués d’écailles élargies ; pointues , finement ou obfeurément dentées. Ce Lycopode croît en Europe dans les bois montagneux. ( v- f) 8. Lrcorope alopécuroïde; Zycopodium alope- curoides. L. Lycopodium foliis fparfis ciliatis linea- ribus , fpicis terminalibus foliofis. Lin. = Mujcus fquamofus repens virginianus , tenuif- fimis folis. Tournef. 554. Mufcus terreffris re- pens virginianus , humi diffufus , viticulis longio- ribus foliolis tenuibus vefitis. Moris. Hift. 3. p- 624. Sec. 15.t. 5. f. 12. Raj. Hift. 3. p. 32- Lycopodium alopecuroides , flagellorum extremi- tatibus radicofis. Dill. Mufc. p. 454. t. 62. f. 8. Ses jets ou farmens font longs de neuf pouces à un pied, ou quelquefois davantage , feuillés dans toute leur : quefois courbés de manière que leur fommet tou- che la terre & s’y attache par de petites racines. Les feuilles font très-nombreufes , ferrées ; 7. , linéaires , étroites , aiguës , denticulées & ciliées fur les bords, La frudification, quoi- pue , ne vient qu’au fommet des rameaux iles , & y forme des épis feuillés , fefliles , fo- litaires , rerminaux & affez épais. Il croît dans Aa Penfilvanie , la Virginie & la Caroline, aux bords des marais. [ v. f. in k. Juf. ] = 9. Lycorope des marais. F1. Fr. Lycopdium inundatum,L. Lycopodium folas fparfis integerri- mis, fpicis terminalibus fsliofis. Lin. Pollich. Pal, no, 968. Web, Spicil. no. 111. Eightf, p.687. Fi, Dan. t. 376. … Lycopodium paluffre repens , clavé fingulari. Vaill. Paris. 123. €. 16. f. 21. Dill. Mufc. p.452. &.62 £. 7. Mufcus fquamofus repens , tenuifft- mis foliis. Tournef. 553: Mufcus rerrefiris repens, humidior , tenuiffimis foliis , clavis foliofis eredis. Moris.. Hift, 3. p. 624. Sec. 15.t. 5. £. 11. Ly- copodium. Hall. Helv. n°, 1721. » . Ce Lycopade eft beaucoup plus petit que le précédent avec lequel il a de grands rapports. Ses tiges font longues de deux à quatre pouces, ram- _p at ss rameuies , & entièrement couvertes de feuilles. Les rameaux fertiles font redreffés , feuil- és , longs d'un pouce & demi, & fe terminent -chacun par un épi en maffue , feuillé, feflile long de cinq à huit lignes , & qui ne fe difingue du rameau même que par une plus grande épaif- , peu divifés, droits & quel- | LYC feur que lui donne la fruéäification, Les feuilles font éparfes , très-rapprochées Les unes des autres, linéaires-lancéolées, étroites, pointues, entières, glabres , & d’un vert pâle ou jaunâtre: celles des rameaux rampans font courbées , montantes & prefqu’unilatérales , tandis que les autres font droites 8 embriquées. Cette plante croît en Eu rope , dans les lieux marécageux & humides. [v. f 10. Lrcorop£, de roche ; Lycopodium rupeftre. L. Lycopodium foliis fparfis filarmentofis ; fpicis termimalibus tetragonis. Lin, Muftus fquamofus virginianus , clavis foliofis quadrangulis. Tournef, ;53. Mufcus rupefrisre- pens virginianus ; clavis foliofis ere&is quadratis. Pluk, Alm, 243. [{ pro 258. E 100. f. 2. Moris. 3. p. Hift. 624. Sec. 15. t. 5. f. 4. Lycopodium rupeftre pilofum & incanum , fpicis acute quadran- gulis. Dill. Mufc. 457. t. 63. f. nt , Il eft aufli petit ou même plus petit que le ds cédent. Ses tiges font rampantes , rameules , par-tout couvertes de feuilles aïnfi que les ra- meaux , & longues de deux ou trois pouces. Les rameaux font affez nombreux , courts , redreflés ou montans. Les feuilles font éparfes, embri- quées, très-ferrées les unes contre les autres, lancéolées, carinées fur le dos, aiguës, légèrement ciliées fur les bords, & terminées chacune par un poil blanc. Les épis font fefliles, terminaux ;, uadrangulaires , longs de trois ou quatrelignes, embriqués d’une manière denfe , d’écailles ca- rinées , ciliées, mucronées , difpofées fur quatre rangs. Cette efpèce croît dans l'Amérique fepten- trionale, fur les montagnes. [ v. f. ] 11. LycopOps penché ; Lycopodium cernuum. L. Lycopodium foliis fparfis curvatis , caule ra- mofiffëmo, fpicis nutantibus. Lin. 1 ufcus maximus coridis folio, viticulis valdè ramo/is. Plum. Fil. p. 144. t. 165. Tournef. 554. Bellan Patsja. Rheed, Mal. 12. p. 73: t. 39. Mus- cus zeylanicus terreffris clavatus ere&lus. Moris, Hift. 3. p. 624. Sec. 15. t. 5. f. 6. Lycopodium teylanicum eredum ramofiffemum. Burm. Zeyl. 144. t. 66. Muftus zeylanicus eredus perpetuù virens , in arboris proceritatem excrefcens. FU Alm, 247. [ pro 257. ] Tab. 47. f. 9. Mufcus clavatus ereëus, crifpatis foliolis. Pluk. Alm. 149. t:.431. f. 3. Lycopodium frutefcens capilla- ceum crifpum, fpicis brevibus nutantibus. Di Mufc. 456. t. 63. f. 10. | Ce Lycopode eft fort able fon afpe& dendroïde, fon feuillage capillacé &-cré- pu, & fes petits épis toujours penchés, Il s'élève à la hauteur d’unpied & demi à deux pieds far une tige droite. dure, comme fruteféente infé rieurement, & qui contient une élle affez abondante. Cetre tige eft cylindriqu rameufe , panicalée, & chargée de fer 5 tres LYC menues, Les feuilles caulinaires &raméaies font éparfes , très-nombreufes » linéaires-fubulées, prelque capillacées , courbées comme crêpues, décuürrentes à leur bafé, Elles "font ehrières & fillonnées fur leur dos vers leur bafe. Les "épis font fefliles , courts, ovales-cylindriques , jau- nâtres, penchés où pendans , folitaires , & fi- tués aux extrémités des petits rameaux. Ces épis Pont quesquatre lignes de longueur , & les écailt- les dont'ils fénrembriqués font dentées & comme frangées fur les bords, Cette belle efpèce croit dans les Indes orientales & occidentales, parmi Tes rochers , au pied dés arbres. [ v. f | Noüsen ‘poffédons une variété à feuilles plus grandes , plus courbées, plus crêpues, & à écailles des épis prefqu'entières, Elle eft originaire d'Amérique. [ | Cp | 12. Lyrcoropes funieuleux; Lycopodiurn funicu- Tofum. Lycopod'üm foliis Parfs lanceolatis , ra- vus prelongis funiculifermibus , fpicis [effilibus fimplicibus longiffimis. Sa racine eft une tubérofité de la groffeur d’une petite noix, & garnie de beaucoup de fibres. Il en part une tige foible , rameufe , feuillée , lon- Bue d'environ trois pieds, & dont les rameaux “efflés & fort longs refflemblent en quelque forte à des cordes, Les feuilles font éparfes , nombreufes, médiocrement ferrées , lancéolées, & | mutiques, entières, glabres , droites & fefliles. | Les épis font terminaux , fefliles, très folitaires , linéaires < longs es , linéaire de trois pouces ou davant: . SA aMine d’écaïlles plus petites ‘que les feuilles. Les capfules font prefque len- ticulaires , bivalves , fefliles, & fituées dans Jes aiffelles des écailles de chaque épi. Cette plante - fimples, | groît au cap de Bonne-Efpérance, & à Pfle de d France CS) 13. Lycorone nud; Lycopod'um nudum. L. Lycopodium folits alternis minimis remotiffimis , fpicis nudis dickotomis , capfulis tribus cehærenti- Le. hs de ; elle conflitue une efpèce très - diflin@e. ! …Muftus frutefcens , fruëu tricapfulari, Plum. Fil, -p. 145. t. 170. f. A. Lycopodioides frutef- ges » Jpicis laxis nudis, Dill, Mufc, p. 468. r. 64. LA LA Au premier caup-d’œil, Von ne peut prendre cette plante pour un Lycopode , tant elle diffère des autres par fon afpe& , fon feuillage & la forme de fes épis Néanmoins le caraétère de fes caplules (quoique réunies trois enfemble } indique fuff- famment fes vrais rapports, & la convenance du rapprochement qu’on à fait de ce végétal avec les Lycopodes, © L nn péri s - leufe , fimple intérieurement; rameufé & dicho- tome dans fa partie … Botanique. Tome IL, l |_ portent chacun un épi :eyli -" Sa tige eft anguleufé droite, prefque fruticu- | fruétifère , & qui a env œ artie fupérieure: elle paroît nue ou fque fans feuilles , & s'élève à la hauteur d’un | + EX C 64) Pied ouà peu près, Les feuilles font très : petites, alternes, fort écartées les unes des autres, fbu- lées , longues d'une ligne. Les épis terminent le: ramifications dichotemes de Ja tige : ils font nuds , lâches, & préfentent des caplules polliri- | fères, bivalves , réunies trois à trois, formant des paquets fefliles, écartés les uns des autres, Gette plante croît dans les Indes orientales & oç- cidentales. { pa [: ). Di. : T4. Lrcorone fanguinolent ; Lycopodium fan - guinolentum, L. Lycopodium foliis quadrifariis imbricatis, caulibus repentibus dichotomis , fpicis tetragonis feffilibus. Lin. Amæn, Acad, 2, ÿ. 363. t. 4. f. 26. Ge Lycopode eft petit, & a prefque le port des Jongermanes embriquées. Ses tiges font comme ligneufes, rameufes, dichotomes , éra- Jées fur la terre , pourprées & comme fanguino- lentes vers leur racine, Les feuilles font petites, prefqu'ovales , pointues , trigones au fommet, fcabres en leurs bords & fur leur dos qui eft ca- riné. Elles font embriquées fur quatre rangées, de manière que deux rangées couvrent la furface fupérieure des rameaux, tandis que les deux au- tres recouvrent l’inférieure, Les épis font termi- naux, fefliles, oblongs, pourprés, un peu plus épais que les rameaux. Ils font garnis de fohioles plusaiguës & plus anguleufes que celles des ra- meaux ; ayant dans leurs aiffelles des grains jau- nâtres & folitaires. En outre, on trouve entre d’autres écailles du même épi des urnes ou capiu les bivalves & pollinifères. Certe efpèce croît na- turellement au Camtfchatka, 15. LycoPaps de Caroline; Lycopodium. care- linianum. L. Lycopodium folis bifariis patulis.: —. fuperficialibus folitariis ; feapis longiffimis monof- tachyis, Lin. Lycopodium pinnatum repens , fpicis & pedi- | culisfingularibus longis. Dill, Mufc. p. 452.1. 62e + - Sa tige fort courte , & les longs pédoncules qui fouriensent fes épis, rend: nt cetteefpècs fort remarquable. Sa tige eft couchée, rameufe, feuillée, & n’a qu’un pouce & demi ou deux pouces de longueur. Ses f'uilles font ovale;- lancéolées ,glabres , luifantes , fefliles , ouvertes, : rapprochées les unes des autres , & difpolées ré- gulièrement fur deux côtés oppofés, de forte qu’elles font paroître les tiges & leurs. comme pinnés ou pedtinés, Les pédone: latéraux , droits , grêles , longs deg pouces, & ra 2 de petites ét fubulées ou preîque (érac longueur. Ce L Fa Caroline, aux. in herb, Juif, 6$0 LIT 16. Lycorops helvétique ; lycopodium kel- veticum. L. Lycopodium foliis bifariis patulis : fuperfrcialibus eredis , fpicis geminis pedunculatis. ufcus denticulatus major. Bauh. Pin. 260. Tournef. 556. Mufcus pulcher parvus repens. J B. 3. p. 765. Mufcus terreffris denticulatus. Lob. Ic. 2. p. 243. Mufeus terrefiris minor. Dod. Pempt. 472, Mufeus repens foliis alternis fubrotundis per ficcitatem falcatis. Moris. Hift. 3. p. 626. Sec. 15. t. 6. f, 34. Lycopodioides denticulatum pul- chrum repens , fpicis pedunculis infidentibus. Di. Mufe. 465.t. 64.f,2. A. B. Lycopodium. Hall. Hely, no. 1718. ” Ses tiges font très-menues, rampantes, ra- meufes feuillées , longues de trois à cinq pouces, Les rameaux font diftans, un peu courts, four- chus, rampans comme les tige. Les feuilles font petites, ovales, d’un vertelair , tranfpa- rentes, lifles, &difpofées fur quatre rangées , dont deux latérales oppofées, & deux fuperfi- cielles, Les feuilles des rangées latérales font plus grandes que les autres ; elles font un peu lâches, très-ouvertes , étendues fur un même plan, & donnent au feuillage de cette plante une forme diftique, comme peétinée , plane , imitant celle de plufieurs Jongermanes, & : d'élégance. Les deux rangées fuperficielles con- fiftent en feuilles alternes , ovales-pointues , droites, frrées contre la tige, & plus petites que les autres feuilles. Les rameaux fertiles s'allon- gent , s’effilent , deviennent plus grêles que les autres, n’ont qu'un feuillage rare, petit , écail- leux, non-diftique ; ils foutiennent un ou deux is effilés, écailleux, d’abord un peu ferrés, enfuire lâches, filiformes & qui acquièrent un pouce ou un peu plus de longueur. Certe plante “croît fur les montagnesen France , dans la Suifie, “&c. [ v. f. ] Elle n’a point les folieles mucronées comme notre Lycopode no, 32. 17. Lrcopong fefille, Zycopodium apodum, L, Lycopodium foliis bifariis , alternis minoribus , eaule repente , fpicis feffilibus. Lir, Lycopodioides denticulatum pulckrum repens , fpicis cpodibus. Dill. Mufc. p. 467. t. 64.£. 3. - Cette efpèce a des rapports avec la précédente : mais elle à moins d'élégance , fon feuil’age eft plus lâche , moins peëiné, & fes épis fefliles plus courts & plus denfes , Pen diftinguent au premier afpeët. Ses =": ! «Ses riges font hautes d’un pied ou un pied € demi, droites , cylindriques, un peu angu- lenfes, nues inférieurement-avec de petites écaile les vagues, & élégimment ramifiées fupérieü- rement comine une feuille bipinnée de Polypode où deque qu'autre Fougère. Ses ramifications font feuiilées, toutes applaties, & toutes fur un même plan. Les feuilles font parfiitement dif. tiques , liffes, ovales-romboïdales, un peu poin- tués, toutes matiques, régulièrement peélinées. Les fu-erficieiles font très - petires, alternes, Jâches, ferrées ou appliquées contre les ramifi- atiônst: Les épis font rerminaux , efliles, blan- châtres, térragones, grêles, plus étroits que les ramifications. qui les foutiennent, & loñgs à peine d’un pouce, Cette piante croît dans l’Ifle de Madagafcar, [v: / ] Commers. Herb. Le Muf- Cus fruticefcens alterum f. mas de Rumphe, ( Amb. 6.t. 39. f. 2) paroît avoir des rapports avec cette efpèce. re | dé M FÉGINTS RS RER ES OT à. ML i 4. Lycoroe porelloïde ; Lycopodium porel- se. Lycopodinm folis bifariis, coule ramofif= no, fpieis denfis brevibus feffubus. _ Ha aïfez le port du Porella de Dillen [Mafc. _& 68,], qui vraitembjablement n’eft Jui- même ufe, couchée & radicante daus fa partie ir- Éri Ses rameaux font divifés, feuillés, un peu s. Les fouilles font ovales: pointues preiqu'en cœur, fefliles, diftiques, lâchss. & alrernes dans Ja partie inférieure de la tige, plus | partie fupérieure & fur les ra- ferrées dans fax Meaux. Les épis font tern aux, foffiles PTE _ taires, au moins äuflilépais que les raméanx qui les portent, & embriqués de feuilles ouvérs tes Pferrées, concaves, ayant des globules fefli: les’ & polliniféres dans leurs ai Hance Groît dans les Antilles, CL) ml # Sscon FI Se ET L ir (ONE, | par fes dents | Fn°.9.], auquel il reffemble un peu par | port, Ses tiges un peu couchées ou rampanñtes LYC forum, Lycopodium foliis bifarits laxis aleetnisy | fpicis fejfilibus pedinatis pron: parte florifer.s. Petite plante affez délicate, ayant prefque : laBedt d’une Jôngermance où de là Herniaire gla : bre, & remarquable par Ja di’pofition de fés fleurs, | Sa tigeeft longue d'environ quatre pouces , grêle, filifornié, trèsrameufe. Sks rameaux font alrernes, | feuillés ,ramifés fur un même nian, Les féuilles’ | fontdiftiques, lâches, ovales onovales-oblongues,, à tie éd de , ds, 46 - feffiles, obiiquesà leur bife , vertes , rrañfparentet un pou cilices fur les bords. Les épis font ff les, pcétinés, longs. de 2-0u 3 lignes, rermis nent lés grands & es petits rameaux. HS fonc munis de feuilles diffiques, plus étroites & beaucoup plus rapprochées entr'elles que les autres feutlles, La partie poftéricure de chaque épi préfente une double rangfe de petites écail- les blanchâtres, mucronées, ciliées, qüi paroifs feat contenir la fruélification dans le:y's aitelles., | Cette plante croît dans lés fndes orientales, & nous a été communiquée par M. Sonnérät. [ ve 1 *X % Capfules éparfes & axillaires. a 26. Lycorope felaginoïde; Lycopodium feli= # = PrÉe k | girobdes. L. Lysopodrum folts Jparfs lanceo- latis dentato-crliatts ; floralibus mayjoribus. Mufcus fquamofus eredus polyfpermos." Pour nef, s53. Mufcus terreffris ereclus minor poy- fpermos. Raj. Hift. 122. Morif Hift®3} p.624. n°, 10. Sec. I$. t. 5. f. F1. non 10. Pluk, r: 47. f. 7. Mila. Selagrnoëles foliis fpinofis. Raÿ Synops, 3. p. 106: Di, Mufc. 460 t. 68. f. 1e Lycepcdium. Hall. Helv. n°, 5717. tab. 46. f. t. Scop, Carn, 2. ne. 1279. F1. Dan. €, 704 Light. Fi, Scot. pe 686. : F £* « > On le diftingue aifément de tous [es autres fpinuliformes de fes feuilles. Left petit prefque comme le Lycopode des: der : inférienrement, fe divifent en rameaux} la plu part affez droits, feuillés, longs de 2 où 3 pou- ces. Ses feuilles font éparfes, lancéolées, lifes, luifantes, d’un vert clair ou pâle, & mumies un leurs bords de quelques dents fpinuhfo! 77 qui les font paroître comme ciliées & en es 4 Les feuilles qui accompagnent la fruétification; font plus grandes & un peu plus lâches que les autres, & d’une couleur jaunâtre. Les capfules polliniféres font axillaires, fefliles, & s'ouvrent en 3 ou 4 valves. Cette efpèce croït naurel- lement en Europe, dans les lieux montagn Pi in, 60. UE Le ercais s'en Ra p. tit: Mois. Hits ape re s. t f. 9: Sélago foi, 6 jacien Der k = de: 106: ei 120 vga abretis sa facie. fa: Müte. 43 SE us 1. LHERSR Hall, Ficlv, 19, 17209 Dañ. t. 104. Lycopodium, Jcligo. Weïs."Crypt, 273: Poriéhe Pal, LS 969. | Lisht£ Scet. p. 657. : 5a tige” efl añez droite, haute A 7 je ces, dute & épaifle à fa /bafe : elle divife en rameaux dichotomes ;! faftigiés ou “en éîme to- rynibifotme , feuilles dans toute leur longueur, ‘Les feuilles font. lincéolées’, poincues, lifes, ün peu roi- des, très-nomEreufes, éparfes, ferrées, & embri- quécs d’une réiète denfe, recouvrant éntière- ment ‘les ramifications qui les portent.” Elles: fonc dévires, un ped Concaves en Ièür face in- térieure, & font longues de trois lignes oùà peu: près, Les caplules font {effiles 2! ‘éparfes aÿl- läres. On chferve dans lv aiféties- dés” euilles füpéricures de petites rofettes particulières, com pofées de quelques feuilles dures & inégales , & qui paroïffent re de véritables bourgeons. Cette plante croît naturellement en Europe, danst les bois , ‘les lieux ombragés des monta- gnes, de: {Elle et pygarive Fe: un gée csigue- LE 28. Lvérasereanrs 1; Lycopod nt ru, Lfcopodiurn | ülirs arfis ki ineart- nééo dis de 24 is dense ü HE | caulibus | et à CT co e rapports avec le précédents Re ER nt pe ES “ri beaucoup moins divifé, &' 1e" réheire hs l’apedt d'une queue de lezard où d'un morceau de corde de l'épaiffeur du, doigr, Sa tige eft longue d'un pied ôù un peu plus, très- -fimple, quelquefois - divifée dès fa bafe endeux branches très-fimples, & entièrément couverte de feuilles dans toute fa longueur. Les feuilles font linéaires-lancéo- les, icfliles, nombreufes, éparfés, ferrées les urnes contre es autres, & émbriquées d’une ma- mière denfe dans toute la longueur des tiges. Ges feuilles font droites, lifles, marginées, un Pcu_ conçaves en leur face interne, & longues d'environ fix lignes. La fiudification eft éparfe &° axiliaire comme dans les ci-deflus. Cette _ Plante crei naturellement dans l° ffle de Bourbon, Cr Labor s, Herb. En € . 29. L £ fqu: rreux ; nié sk Mes Are, ie Die EH finis LT Med” Vs: p. er Le ba fe Vas Le Mn RER des où SE à ie Me car i uit, ue | bien / moins K cape eo à au id RAGE | entrelles ;. & en général” UE rose _— épais” & abondamment garnis dé” |: pouces , ! gues de fix ou fept li | prefque capillacées , glabres , droi | conf mes: NS | les” Antilles , | à s'en dite dan 1 01 D Y € 65% te. An refte, AN Jante ont Indhsitrat: cet avticlé A qua : -être n'en cellé up + Bcancoup plus roides ; beat Lycopode figuré Fra Morifon (Sec: 10. ] pour ‘une Mouffe d'Europe [voyez Hifi % E . n°,:40, ] ee L et | | “ie pe fu jes mont Ce : SE Hautèÿr, d'4 el FX BSIprIa ; YU RE TER | 30. Lrborové PMR Lycôpodiu } reflexum. Lycopodidin foLis Juberticiliatss linear. hat Ki laxiifeubs a A réfezis, caule dichotomo , Le FE fs lenticularibys. """"<" Î a UÎCUS UAMO}HS nain ere por | fonc. PA É Le Fi] 144 Let À, | Tournéf. 554. S2laço ridis” fe Ms r exis. Di, Mufc. A4; alfyie à SAR one. ge a ds "Ce Lycopo, EEE ON ste a ts a fes feuiles plus lâ£hés ; plus be FLE coup moins roidés* & point où prefque poinc friées. Sa racine, qui eft fibreufe fe une tige droïte ou afcendante , dñigué dt où âix feuillée , fimple infér iélrément , four- chue deux ou trois fois dans fa gt fupérieure. rombreu” pets : feuilles RE gr * fubun Faites W'iâches, ; comme ve icillées enfmb HAReRies Le la! plupart eirièt $s- ques unes un peu.dentées ar ords , faires , feffiles, ne RH © fémi-lenticulaires & bivalves. Cett cfpèce 0 À la Martinique, & nous a LUE De M. Jofeph Marün. [vf Ft Ayft "31: LycoPODE féracé ; Lycopodium fééhr Lycopodium foliis DSrhe fs lincari-feraceis , caule dichotomo flaccido, cap/ulis Au îs ovalibus. Mafeus maximus , coridis te ÉtiEu long'oribus. Plum. Fil. p. # me | Selago foliis ee er #9. cn “ue tige eft longue d’envirén un pied, fille. pendanté où traînante,. rinieute “dichotome”, également feuillée dans fx’ fications fagéliformes! Lésfeuilles fort nombreufés , ‘très-ménuës , ‘ linéaires-fe tois la plupart courbées ‘d’un mé peu-pre “longues de quatre font épartes ; axilläifes ot 4 6<4 LYC eularum. ium, foliis imbricatis ovatis mu: onanss céulbns repentibus ramofifinis, capfalis \ us. denticulatus minor; Bauh. Pin, Tournef, 556. Mufèus terreffris lufitanicus, Clus. Hit. 2. p. 249. J. B. 3. p. 765. Mufous terreffris minor alter. Dod. Pempt. 473. Mufcus terreffris denticulatus alter. Lob. Ic. 2. p. 144. Licopodioi- des jimbricatum repens. Dill. Mufc. 462. t. 66.f, 1. A. An Lycopedium denticulatum. L. 11 diffère du Lycopode helvétique par fes feuilles mucronées , plus ferrées, & plurôt em- briquées que diftiques ; & parce qu'il eft dé pourvu d’épi, Son la & fon afpeët font à-peu- comme ceux du Jurgermannia platyphylla. Ge, dif it 4 peu_du, Lycopode phlegmaire * aps Fees se 4 elles tiolées. Sa tige eft longue de plus grêle , prefque filiforme , rameufe , dichotome vers fon fommet, couchée , ram- dans toute fa longueur. Les Es ur on wuilles font ovales, s, un peu pointues , planes ‘vertes feifiles . à bafe am de folies étoient. di iques 10 ÿ! cé M hETiqress Lesr mé a tige fonc ichotomes , & garnies "4 ‘ cs EE + LYC autres. Les capfules font axillaires , feffiles, rares, bivaives. Eu efpèce croît dans l'ile de S. Do- mingue , & nous a été communiquée par M. Jo- feph Martin. [vw f.] 4 _ 35. Lrcorons à feuilles de Lin ; Lycopodium linifolium. L. Lycopodium fo/'iis fparfis remottufeu-. lis lineari-lanceolatis , caulibus pralongis dichoto- mis, capfulis axillaribus. Mujcus americanus mazximus , linarie foliis. Tournef, $5s. Mufcus maximus , linarie folits. Plum. Cat. p. 16. & Fil. p. 144. t. 165. £ C. B. Selago linartia foliis. Dill. Muts. 440. t. 57. f,.5: Sa. racine, qui eft fibreufe, poufle des tiges longues de deux à trois pieds, grêles , cou- chées , dichotomes , feuillées dans route leur longueur. Les feuilles font éparfes , lâches, un peu écartées entr’elles, linéaires- lancéolées , fou vent un, peuarquées , d'un vert clair, glabres, plus longues que dans les autres Lycopodes con nus, & aflez iemblables à celles du Lin où à _ celles de Ia Linaire: ces feuilles font longues de huit à dix lignes, fur une ligne ou une ligne demie de largeur. Les caplules font axillaires, fefliles , arrondies, prefque réniformes , bivalves . & blanchätres. Cette.efpèce croît naturellement dans les pays chauds de J’Amérique. [ +. /: ] _* Lycopodium | pinnatum | foliis alternis pinna- | ttmpatulis pelluci{is apice laceris caulibus ,ramo- Fis filiformibus. Ex infulis caribeis, fupra arbores. * Lycopodiun [midipides 1 folis térnis imbri- catts lanseolatis obtufis glaberrimis , caule.dicko- {omo, ramis elongatis , floribus axillaribus. L, F. Suppl. 448. Ex infulé Francis. * Lycopodium [ verticillatum } foliis quadri arits approximatis aceroffs ,_ ramus dichotomis » foribus axillaribus verticillatis. L. F. Suppl. 448. éx infula Borbonie [yluis. ne * Lycopodium | Re foliis fparfis li- néari-acuminaiis putulis 3 caule declinato-affjur- gente dichotomo, ramis patulis , fruëificationibus Jparfis. Swartz. Prodr. 138. { ycop. dichotommme Jacq. Hort. 3. t. 45. E Jamaica, Domingo s Martinicé. LYCOPSIDE; Lrcopsrs, Genre de plantes À fleur monopétalées, de la famille des Borragi- nées , qui a de grands rapports avec les Buglofes, & qui com des herbes indigènes & exoti- ques, à feuilles fimples , alternes , plus Où moins rudes au toucher, & à fleurs unilatérale » difpofées en épis lâches , feuillés, terminaux. caradère effentiel de ce genre eft d'avoir Une corolle infundibuliforme , à tube courbe; | cäng étamines ; un ffyle ; quatre femences nues: |! CARACTERE GENERIQUE. + x #, LE < F ique fleur offre 19, un calice per l ba E LYC ru ai à cinq divifions peus Re AGIR | me” Une corolle monepécaleÿfoBesdibéliforme, | ‘À tube courbé , à orifice fermé. par «cinq écailles conniventes , &c à Pr qe res obtufes, 3°. Cinq écamines-enfermées dans le tube de la corolle, &dont les filamens courts foutiennent des anthères petites , oblongues. 4. Quatre ovaires fupérieurs, du milieu def- uels s’élève un ftyle liforme , de la longueur ++ cri & pren par un ftigmate obfcu- rément bifide. Le fruit confifte en quatre femences nues, un peu oblongues, fituées au fond du calice, Obfervation. Ce gente, établi d’après un caratère qui n’eft bien évident que fur deux où trois efpèces au plus , paroît n'être compolé que d’une forte de démembrement de quelques autres genres de la famille des Borraginées | & particulièrement du genre Anchufa, auquel il faudra vraïfemblable- ment, par la fuite, le réunir en grande partie, comme l’auroit déja fait M. de la Marck, fi les circonftances lui avoient permis de fuivre une ms moins À #4 ë plus méthodique, Ré: » sé: ‘ES PRE € ; 1. Lrconston 2 Lrébéfs pren d. feis ovato-acutis ; ; caeribes f fruduum inflatis, cernuis , 48 angularibus. Pulmonaria orientalis, ca!y:e veficario , foliis Echii, flore albo ( & purpureo ), infundibuliformi. Tournef. Cor. 6. Echioides flore pullo. Riv. Mon. 11. Bugloffum procumbens annuum, pullo minimo flore: Morif. Hift. 3.p. 439. Se&. 11: Tab. 26. Fig. 11. SRE fvlveftre , annua, di Candia. Zan. p. 56. Tab. 38. Lycopfis veficaria. Kniph, es 1.10. 55: FL Fr, 323. no. 2. On la reconnoît aifément à fes eorolles bleucs ou purpurines, faillantes hors du calice, à la forme ovale-pointue de fes braëtées , & enfin à fes calices renflés , véficulaires , anguleux > pen- chés après Ja fleuraifon. Elle eft moins rude & moins à agente Ly- “cepfis àrvenfis. Sa tige eft herbacée , anguleufe , rameufe, | - dichotome , longue d'environ un pied, affez droite dans fa jeune; maistom- bante & couchée lorfque les leur maturité. Les feuilles fontalternes , fefliles, un peu amplexicaules , linéaires - lancéolées , -pointues, entières ou obfeurément & rréguliè- rement dentées, vertes ; hi , Mmédiocrement rudes au toucher. Les inférieures font légèrement eure , & ont rs leur f pen «rond 2 gen de divifion.. Le calice pre Sage LA te duel auffi für les calices, Le LYC 654 pe hu lignes, C Celles qui naïffent parmi los fleurs vnt une forme ovale-pointue , & font lon- feulement de à dix-huit lignes. Les font unila , bleües ou rougeitres , & difpofées en épis feuillés, terminaux , fur des pé- lignes. Ces les font fimp les, folitaires ver us danses ailes des Rs se autres à bn er dix gles, & rares £e tpénuremenc en na an , dents pointues. Sa furtace eft verre , & D her md comme les feuilles, pre poils un peu roïdes , élevés la plupart fur de petirs great red verdâtres, La prâ arr s eft infundibuliforme , étroite, plus longue que le calice , peu évafée , découpée au fommet en cinq lobes courts , obus, Son tube cft blan- , + fleurs fon : MELR- & d'une lice efl cour: , à découpurest LA du caiice Lu fa Pre pen di 1 en cinq lobes DE , Cvafés Ne fe € loculaire couv! en partie par le calice. Es us croît haturellement à la Guiane. Aublet dé dat contre les o SIANTUE à ie, fleu Liffanthus foliis de 66e ip rieurement, verte, life, haute de deux à trois pieds. Les feuilles font oppolées, fefliles, con- nées, ovales-alongées, acuminées , entières , vertes, molles, liffes, & paroiffenc aflez gran- des. Elles font chargées des deux côtés , principa- lement fur les bords & fur la nervure moyenne, de poils fort courts, qu’on retrouve auffi fur la tige. Cette tige fe divile fupérieurement en rami- fications dichotomes, qui foutiennent, tant à leurs extrémités que dans leurs bifurçations , des fleurs grandes , folitaires , verdâtres, penchées vers la terre. Le calice eft court, divifé au fom- met en cinq découpures jaunes &c membraneufes. La corolle eft infundibuliforme, à tube long, ftrié, renflé depuis fa fortie du calice jufqu’à fon extrémité, où il s’évafe en un limbe découpé pro- fondément en cinq lobes finués , arrondis , réflé- chis. Trois des étamines font plus longues que les autres, & dépañlent le tube de la corolle, Le ftyle fe termine par un fligmate à deux lames vertes , “épaifles. L’ovaire fe change en une cap- -fule ovale , acuminée, bivalve, biloculaire, à loges polyfpermes. Les femences font très - me- nues , brunes, anguleufes & chagrinées. Cette pèce croît naturellement à Cayenne , dans les > … Lifianthus caule alato ; foliis lanceolatis fef- libus ; calyce cernuo , fubpentaphyllo ; lacinits corolle acutis. * Lifianthus carulefcens. Aubl, Guian. vol. 1. p. 207. vol. 3. Tab. 82. Elle s'élève, à la hauteur d'environ un pied , ET für une tige herbacée, fimple , droite , quadran- gulaire, dont les angles font aigus & ailés par des membranes courantes, Les feuilles fonc feffi- Jancéolées , étroites , pointues, entières , aroiffent , fur-tout les inférieures , rochées de la tige. Les fleurs viennent en petit nombre au fommet de la plante, & font difpofées à peu près comme dans les trois efpèces précédentes, Elles ont un calice court, à cinq di- se ptique ; MA4 elliptica. Lin. F. 416 . Gen. no. 61. Juff, Gen. Plant, npletes , dont ‘les rap. , & qui conftitue ports ne font pas bien èreeffentiel eft ün genre particulier don d'avoir: à _ Les fleurs dioïques. Le calice trifide,, fleurs mâles ; la corolle.monopétale ons ; trois étamines ; un drupe fü} laire, à loges difpermes. Dic es Lifranthus cærulef- LYS vifions profondes , ovales ,; pointues; une corolle bleuâtre, à tube long , renflé, & à limbe divifé profondément en cinq découpures ovales, un peu allongées, pointues; cinq étamines d’inégale longueur. Cette efpèce eft aufli naturelle à Ia Guiane, où elle croît dans les favanes maréca- geufes, ©). Aublet la dit fort amère, ainfi que le Li/iana thus grandiflorus & d’une faveur apprachante de celle de la petite Centaurée, ce qui n'eft pas fur- pes: d’après les grands rapports qu’ont les Ly- anthes avec les Gentianes. 13. Lysranrus à longs pédoncules ; Lifanthus exaltatus. Lifianthus corollis quinquefidis coro- natis ,‘crenatis, pedunculo longiffimo terminali. Lin. Spec. Plant. n°. 9. fub Gentrand. Centaurium , minus maritimum, amplo flore ceruleo, Plum. Spec. 3. Burm. Amer. Tab. 81, . Fig. r. Tournef. pag. 123. Aubl. Guian. vol. I. Pa. 383. Yrtacxthutil? Hern. Mex. pag. 233: | faut rapporter ici le Gentiana exaltata de Linné , car cette plante a les caraëtères effentiels des Lyfianthes & particulièrement les capfules bi- loculaires. On en trouvera re" dans ce * Lifianthus (exfertus) foliis ovato-lanceelatiss pedunculis trichotomis , genitalibus longilimis. Swartz. Prodr, p, 40. rc * Lifanthus ( latifolius ) folits lanceolato= ellipticis acuminatis, pedunculis trichotomis , laci= niis corolla ere&is, genitalibus inclus. Swartz, Prodr. pag. 40. : * Lifianskus ( umbellatus ) foliis elongatis obovatis , floribus terminalibus pedunculatis um- bellatis , laciniis corolla breviffimis obiufis ereéliss Swartz. Prodr. pag. 40. , * Lifianthus ( glaber } glaber foliis ovatis per tiolatis , corymbis terminalibus. Lin. Fil. Suppl. pag. 134. Ex America meridionali. ( Par M. DESROUSSEAUX > MAB Cet arbufte , très-glabre dans le développe ment complet de fes parties , a les jeunes rameaux velus ainfi que les feuilles naiffantes. Les feuilles font alternes , elliptiques, veineufes. Les p° doncules font axillaires, courts, fouvent triflores. Les fleurs font petites, unifexuelles , dioi- ques, & remarquables en cequ'elles ont le calice & la corolle exceflivement velus à leur furfac® externe. : Rs ne 7 Chagne fleur mâle offre 3%. un calice partagé ures ovales = | eblongues, canaliculées, pointues, profondément en trois décou pr ème $ is p chargées de k poils, 29, Une corolle monopétale , tubuleufe , ies-velue en dehors , à tube cylindrique, pl Jong que le calice, & à limbetrifide dont divifions font droites, ovales, un peu épaiffes. 35. Trois éramines donbles filamens très-courts portent des anthères droites, ovales. 4°, Selon MM. Forfter , un rudiment de piftil ; globuleux & prefque_feflile, fitué au centre de la fleur, Chaque. pre préfente 10, un calice in- férieur, perfftanc, femblable à celui des fleurs mâless 20. une corolle, . .,...... 3o.un.ovaire fupérieur, , ... Le fruit confifte en un drupe ovale-allongé , biloculaire , qui renferme dans chaque loge deux noyaux oblongs , trièdres , applatis fur les côtés , convexes à leur partie dorfaie. Cet arbufte croit naturellement dans les îles (Zonga-T'abu & Namoka ) de la mer du Sud. B . On le nomme Maba dans fon lieu natal. ( Par M. DEesRoussEaux.) MABIER ; MABF4A,. Genre de plantes à fleurs incomplètes, de là famille des Euphorbes, qui paroît fe rapprocher de l’Adel'a par fes rapports , & qui comprend des arbrifleaux exotiques , lac- tefcens, à feuilles fimples , aïternes, accompa- * gnées de flipules, & à fleurs-affez petites, dif- polées en grappes terminales. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir à point de corolle ; neuf nf doi : K mines ; un fiyte trifide ; une capfule rl ba À RE PO ee D eSS CARACTÈRE CGiNÉRIQUE. Chaque fleur mâle offre un calice monophylle, urcéolc ; à cinq dents; neuf à douze étamines don les fflamens fort courts, attachés au fond du £alice , portent de perites anthères didymes , ar- . rondies, La fleur femelle a le calice pareil à celui de la fleur mâle; un ovaire fupérieur ,. oväle e ; terminé ar un ftyle allongé, qui foutient trois- ligmates | À - : 2 } LAS: ESP fig: corce de fon tronc & defes b . feâtre ; par fes feuilles liformes , roulés en fpirale, : - Le fruit eft une capfule trigone , pre que fphé- rique , triloculaïire, dont l'écorce eft épaifle, & dont les loges contiennent chacune une femence | es fon - . | veïinées de rouge en deflous. Les plus grandes ont arrondie, tachetée. L— >v tu d'u 1 | croît naturellement dans la | lignes fuivant Aublet , beaucoup plus Pautre ef fs | qui fuita été communiqué par : M AB. 663 fins , en laïffant pendre des rameaux qui font char. gés de feuilles a rernes , pétiolées , ovales-oblon… _gues , acuminées par une longue pointe. Ces feuilles font vertes & liffes en deflus, blanchâtres en deffous, Leur pétiole eft court, & porte , à fa bafe , deux ftipules linéaires, étroites, pointues, caduques. Les fleurs font monoïques, & difpos fées , à l'extrémité des rameaux , en grappes com- pofées, droites , ferrées. La partie fupérieure de ces grappes eft occupée par des fleurs mâles en très-grand nombre , au-deffous defquelles on 2p- _pérçoit quelques fleurs femelles dont le nombre varie de huit à dix, & toujours placées dans le bas des grappes. Les fleurs mâles font portées, trois enfemble, fur un pédoncule commun, qui z peu de longueur, & qui eft accompagné de deux “corps glanduleux, un peu oblongs , entre lefquels fe trouve une braétée écailleufe. Ce pédoncule fe partage fupérieurement en trois pédoncules par- tiels , filiformes , uniflores , beaucoup plus longs que lui. Les étamines font ferrées les unes contre les autres , & ont leurs filamens très-courts, Les . Les fleurs femelles font folitaires, à l'extrémité d'un long pédoncule. L’ovaire eftoblong , renfermé en partie dans le calice, & furmonté d'un ftyle fim- ple , foutenant trois ftigmates filiformes, con tournés en fpirale. Le fruit eft une capfule légères ment trigone , à peu près de la groffeur d’un grain de Raifin , & qui fe partage en trois coques bivales, monofpermes, La femence eff arrondie, de couleur brune, tachée de gris. Cette efpèce Toutes fes parties rendent , comme l'écorée ; un fuc laiteux. Les Créoles & les Nègres : 3 Cayenne, emploient les menues branches à faire des tuyaux de pipe; & ont, pour cetce raifon., nommé cette plante bois à calumer, 2. Master taquari ; Mabea taguari. Mabsa folio ovato, obtufo, fubtits venis rubris notato. asp vol. 2, p. 870. vol: 4. Tab, 344. Certe efpèce diffère de la précédente RS AS ES PERS RP r.48 De moins alongées , terminées par une pointe cour. te. Ces feuilles font Jiffes & vertes en deflus, environ trois poñces de longueur fur quinze à feize de large. Le fruit & les femences e. Cette plante eft aufli nat Guiane, M. dela Marck en pofsède um (WEBER . 664 MAB des Bruyères, qui a de grands rapports avec les Plaqueminiers , & qui conftitue un genre par- ticulier dont le caraétère efféntiel eft d’avoir Le calice inférieur, guadrifide; la corolle in fündibüliforme , à quatre divifions ; les étamines normbreufes; une baie charnue, renfermant qua- tre à fir femences. : È C’eft un arbre de taille médiocre, mais d’un très-beau feuillage. Son tronc fournit une ébène dure , compaéte, d’un noir exceflivement foncé, Les extrémités des rameaux font velues. Les feuilles font grandes, alternes, portées fur de courts pétioles, ovales - alongées, pointues, fouvent acuminées, très-entières, fermes, co- riaces, & ont au moins huit pouces dé lon- eur fur une largeur d’environ trois pouces. . Ces fouilles font glabres & d’un vert fombre en deffus. Leur furface inférieure eft argentée & chargée de poils couchés , -blanchâtres , qui entrent dans la peau & y caufent des déman- ifons. Cette même furface eft traverfée dans fa longueur par une côre moyenne fort faillante, d'où il part fur les côtés des nervures obliques peu fenfibles. Les fleurs font blanchâtres, pref- Fer feffiles, un peu plus grandes que celles du jofpiros ebenus , & rafemblées ceaux à peine pédonculés breux & entremélés de quelques braë&äGes. Le calice, ainf que la furface externe de la co- ôlle , font couverts d'un duvet foyeux & ar- genté. Chaque fleur offre 10. un calice perfiftant, nophylle, turbiné , coriace , beaucoup plus large que le tube de la corolle, & partagé ; dans fes- deux tiers fupérieurs, en quatre d$- coupures ovales, pointues , légèrement cari- nées , dont deux oppofées font plus extérieures, | le monopétale, coriace, infun- uliforme, à tube droit, de la longueur du lice, & à limbe partagé , jufqu’à la bafe,en quatre découpures ovales-alongées , entières , “ouvertes, de la longueur du tube, glabres à Jeur furface interne. ; go, Environ vingt-quatre étamines droites , tmées dans le tube de la corolle, & dont très-courts, prefque nuls, portent longues, étroites, linéaires. re fupérieur, tomenteux, qui pa- ftyle, à fligmate. . + en une baie groffe, charnue, nçes un peu compri- Ce bel arbre croît - RS in are t dans les ifles Philippines, On le cuit Phil ive au Jardin du Roi ‘de V’ifle de France, d’où, dman a envoyé des exemplaires à M. sn par petits fait * & les Durio , LE globuleufe , veloutée, \ M À B I! aime les endroits humides , réfifle à tous les temps, à toutes les expofirions , & aux plus grandes chaleurs. S'il’ eft vrai qu’il foit dioïque, comme le dit M. Seré , ce que j'ai pris pour l’ovaire, dans les fleurs que j'ai ou- vertes, ne doit être confidéré que comme un rüdiment du piftil. 1! arrive quelquefois de ren contrer cinq divifions à la coroïle & au calice. Son fruit eit chargé d’un velouté épais, rouf- feâtre, brillant, qui recouvre une peau incar+ nate ou couleur de rofe.-Ce fruit acquiert trois à quatre pouces de diamètre, & refflemble en quelque forte à un gros Coing. Il a, dit-on, une odeur fauvage qui n'empêche pas qu'il ñe foir fain & d’une faveur agréable , la pulpéten eft ferme & fort blanche. La lime du couteau; dônt on fe fert pour le pelcr, y laiffe-une cou- leur noirâtre. Il n’eft pas rare que les femences avortent. à mp Cavanilles, favant diffingué, dont les ouvrages font remplis d’obfervations intéreffantes.s*6c ont beaucoup contribué à reculer law imite de nos connoiffances en Botanique. Re ( Par M. DESROUSSE AU X }. # L2 MABOUIER d'Amérique; MORISONTA arne* ricana. Lin. Spec. Plant. vol, 3. p. 369. : Morifonia arbor nucis juglandis folio. Plum. Gen. p. 36. Tab. 23. Burman. Amer. Tab. 203. Pluim. MA. 6. Icon, 107. Surian. Herb. no. 845. Morifonia americana, Jacq. Amer. p. 156. Tab. 97. Ed. 2. Pi@, p. 96. Tab. 144. Gærtn. de Fru&. vol. 1. p. 378. Tab. 78. Fig. 1. Çavan. Diflert. 6. no, 443. Tab. 163. | _ Petit arbre à fleurs polypétalées, de la famille des Capriers , qui a des rapports avec les Cratevaæ qui conftitue un genre particu- lier, dont le caraëtère effentiel eft d'avoir Un calice monophylle, bifide; quatre pétales 3 des étamines nombreufes , monadelphiques ; UIre baie unilôculaire | polyfperme , pédicellée. Cet arbre eft droit, & s'élève rarement 42- delà de quinze pieds. Ses rameaux font garn's de fenilles-alternes, pétiolées , ovales ou ovales- | oblongues, entières , coriaces , glabres ; luifan- tes, d'un vere foncé en deffus d'un vert clair en | deffous, Ces feuilles font peu nombreufes , & 0° be De jufqu'à un pied de lo “ fleuts font pédicellées & 1 peu o MAG longs d'environ dix - huit lignes , & ph à leurs extrémités qu’à leur partie Moye iflemblées, au nombre ‘de quatre où davantage efpèces de petites ombelles, fur des pé icules communs , laté- taux , épais , longs au moins d'un pouce, qui font é épars > tant fur les anciennes branches que fur les jeunes rameaux: elles font d’un blanc fale, doranies, & ont à peine un pouce de dia- mètre, - Chaque feur offre 1°, un calice monophylle , ovoiïde ; obtus, de couleur verte; marcefcent, qui fe déchire affez profondément en deux déçou- . pures concaves , réfléchies , d'inégale grandeur. 29. Une corolle à quatre "pétales ovales-alon- gés, obtus , très-ouverts, renverfés en dehors, une f fois plus longs que le calice, 3°. Environ vingt étamines dont les flamens droits , fubulés, plus courts que la corolle , réu- nis dans leur moitié inférieure en, un tube in- fundibuliforme, foutiennent des anthères droites, ) oblongues, 40. Un ovaire fupérieur, pédiculé, & furmonté un ftigmate feffile , convexe, élargi en plateau, Pate pit un poinr. Le frait eft une baïe fphérique , portée fur un pédicule plus ou moins long, uniloculaire, à peu près de la roffeur d’une pomme. Son écorce eft dure & couverte de points calleux, couleur de rouille , qui [a rendent fcabre. Sa pulpe eft bian- che, & contient plufieurs femences réniformes , binehärres, épartes. - 2 Cet arbre croît naturellement dans PAmérique - méridionale , fur les montagnes couvertes de bois. b. (vf In Herb. D. de Juffieu), On dit que fes racines font noires longues , Æroffes , noueufes, dures, compaëtes, pefantes ; &c qu’elles fervent aux Sauvages à à faire des maf- fues, : (Par M. Drsnousseaux ). MACAHANE de Ja Guiane; MS Aÿ isa 371. ss Macanes. Juff, Gen. p.257. ” Arbrifleau que M. de Juffieu rapporte à fa fa- mille des Guttiferes , & qu'il rapproche particu- Jièrement des Marmmes. L. & du Singina. Aubl. Le tronc de cet arbrifféau a environ quatre à cinq pieds de pus fur quatre à cinq pouces de Piles & eft revéru Fee e écorce ns ” sers Son bois, eft Métis: pet compaële. | es branches font farmentenfes , ‘rameufes , &fe 1 s troncs dés: arbres volliis. n autour. es. font oppofées , pétiolées ; ovales, s , dentéés en fcie , lifes, vertes, & les andes ont environ fix pouses de longueur. étiole eft court. É. < otanique. Tome Il. TEE LL nne. Les! | épaife, D ni - | à amendes cvelopp ae ie mm nec > de g'ianenfis. Aubl, v. 2. Suppl. p: 6. vol, 4. Tab. | hères ovales-arrondies. | des & er Pt tance pulpeufe, Ces fruits ont, plupart, cinq pouces de Jongueur fut “quatre Pouces de diam tre. récente Cet sin croît ke aurllemen à à a Guiane. . LT m2. me, Car M. Dzs; R ROVSSEAVE) is M? MACERON ; SherkNIT Genre de jte à fleürs polypéralées » de la famille des Ombelli - fères, qui paroît avoir des rapports avec les Pa- mais, & qui comprend des herbes la plupart étotiques, à fêuilies alrernes , compoñées ; dont les découpures font élargies prefque comme dans les Angéliques, & à fleurs; paré CRIE fur des ombelles terminales. - : Le caradère effentiel de &e genre eft de voir , Un calice a peine perceptible ; ; cing pétales en- tiers; cinq étarnines ; deux ffyles ; un fruit ova- le., férié, & deux femences gibbeufes. Canaerineesrentour “Poubelle uiverfellé eft inégale ; en général peu garnie, dénuée de collerette: Les 6m partielles portent quelquefoiscelles de la-circonfé. rence des fleurs fertiles, les autres des fleurs fté- riles, & font toutes aufli anse ere met ” “col ë rettess 4. Chaque fleur offre 1°. un “calice fipétieut , à peine apparent. 2°. Cinq pétales retque égaux, lancéolés, Cà- rinés, un peu réfléchis. € 3°. Cinq étamines dont les filamens rés de la longueur des pé 40. Un ovaire inférieur ; Caen de deux -ftyles fort courts, à fHitiriatée obtus, Le fruit eft ovale ou ovale - oblong , trié Sr épais , légèrement comprimé fur les côtés: compolé de deux femences gibbeufes ; à peu la forme d’un croiflant , appliq cel contre l’autre, vof , vel | Smyraie Diof. PpPp 666 MAC coridis. Bauh. Pin. 154. Smyrnium Matth. Tour- nef. 316. Macerone quibufdam | Smyrnium fe- mine magno , su à B. Hift. 3. Part. 2. pag. _126. Hippofelinum. Dod. Pempt. 698. Hippofeli- num , five olus atrum Diofc.: Macedonicum Bel- garum. Lob, Icon. 708. Hippofelinum five Smÿyr- nium vulgare Park, Morif. Hift. 3. p. 277. Seét. 9. Tab. 4. Fig. 1. Smyrnium. Di&. de Mat. Med. Fig. de Garfault. vol, 4. Tab. 558. Smyrnium olus atrum. Mill, Di&. ne, 1. Blacweli, Tab. 408. . FL Fr. 1053. Lam. Illuftr. Tab, 204. C’étoit autrefois une légume dont on faifoit affez d’ufage. On mangeoit en falade les jeunes pouffes ; après les avoir fait blanchir par unecul- ture particulière , comme on fait aujourd’hui de ceiles du Céleri qu’on y a fubftituées générale- ment, Sa racine eft médiocrement longue, groffle, blanche en dedans , remplie d’un fuc âcre & - Amer, qui a en quelque forte l'odeur & le goût de la Myrrhe. Eile donne naiffance à une tige her- . bacée, droite, anguleufe , rameufe , glabre, un peu rougeñâtre , haute de deux à trois pieds. Tou- tes les feuilles font compofées. Les inférieures font trois fois ternées, & portées fur de longs pé- “tioles : elles ont les folioles affez grandes , ovales ou ovales-arrondies , entières à la bafe , crênelées dans les deux tiers fupéricurs, quelquefois un peu lobées, glabres, luifantes , d'un vert plus gai que celles de lApium graveolens , & mar- quées de nervures obliques , faillantes en deflous. . Ces folioles ont , dans les individus cultivés , juf- . qu’à deux pouces à deux pouces & demi de lon- À ur. Les feuilles caulinaires, fur -tout dans le -haut de la tige, font fimplement ternées & por- tées fur un périole commun court, membraneux, amplexicaule , un peu Janugineux fur les bords. - Les fupérieures font oppofées. Les fleurs font d'un Jaune pâle & viennent, au fommer des rameaux, enombelles terminales, irrégulières , médiocre- ment garnies , portées fur des pédoncules peu alongés, Les ombellules du centre ne foutiennent -ordinairement que des fleurs mâles. Les fruits font ovales, épais, un peu comprimés, & compolés +de deux femences noirâtres , amères , légèrement nulées , marquées, fur le dos, de trois canne- x Jures ongitudinales. Cette plante croîs narurelle- 3 en Europe , dans les lieux fombres & maré- _ cageux, Om la cultive au Jardin du Roi, y. a. Macro perfolié, Smyrrium perfehatum. mun fort jarge à MAC Lin.Smyrrium foliis caulinis fimplicibus, ample- zica8'ibus ; inferioribus compofitis : caule alato- & Smyrnium perfoliatum foliis fuperioribus ro= tundatis , fubintegerrimis. Smyrnium peregrinurm, rotundo folio. Bauh. Pin, 154. l'ournef. 316. Smyrnium crericum, perfolia- tum. J, B, Hift, 3. Part. 2, pag. 125. Moris. Hift. 3. pag. 277. Set. 9. Tab. 4. Fig. 2. Smyrnium Amani montis. Dod. Pempt. pag. 698. Smyr- nium creticum. Camer. Hort, Med. p. 162. Smyr- nium, Lob, Icon. pag. 709. Smyrnium creticum. Ger. Raj. Hift. pag. 437. Smyrnium rotundifo- lium. Mill, Dié, n°. 2. 8. Smyrnium perfoliatum foliis fuperioribus oblongis crenatis. Smyrnium peregrinum , folio oblongo. Bauh. Pin. 154. & Prodr. pag. 82. J. B. Hift. 3. Pars. 2, Pe 126. Abfque icone. Hippofelinum. Column, Ecphras. Pars alter, pag. 21. Smyrnium perfo- liatum. Mill, Di&, no. 3. Cette efpèce eft remarquable en ce qu’elle 4 deux fortes de feuilles | les inférieures compo fées & les fupérieures entières, amplexicaules, J'y rapporte deux plantes que Linné a confon- dues , mais qui diffèrent peut-être affez l’une de Vautre pour devoir conftituer deux efpèces dif- tinétes, comme c’eft l’opinion de Miller. La plante « s'élève à la hauteur d’un pied & demi à deux pieds, & peut être davantage, fur une tige herbacée , droite, rameufe , un peu fle- xueufe , ailée par des membranes décurrentes affez larges. Les feuilles inférieures font plu- fieurs fois ternées : les fupérieures font fefliles, fortement amplexicaules , prefque perfoliées, cordiformes-arrondies, prefqu’entières ou obfcu- rément crénelées , reffemblantes en quelque forte à celles du Buplevrum rorundifolium. Les fleurs viennent, aux fommités de la plante, fur des om- belles irrégulières , portées fur de courts pédon- cules & compofées d’un petit nombre de rayons. ( ordinairement cinq à fept j anguleux , canalicu- lés en deflus. Elles produifent des fruits courts, élarzis , obtus , un peu comprimés latéralement, à peine ftriés, Libres , noirâtres & qui fe par- tagent en deux femences ovales , gibbeufes. M. de la Marck pofsède de certe plante un exCcm" plaire venant d'Efpagne & qui lui a été com- muniqué par M. Cavaniiles. ( v. [. ) : La plante 4. eft cultivée au Jardin du Roi. Sa tige eft droite, anguleufe, haute d'environ trois pieds & bordée fur es angles de mem- btancs larges, courantes , légèrement frangées Les feuilles inférieures font deux à trois fois ternées & compofées de foliokes ovales où 0V2" les-1rrondies, crénelées, quelquefois un ie bées, glabres, longues d'un pouce & demi : deux pouces, & porrées fur un périole COR fa bafe. Les feuilles fupé- riures font aufli fortement amplexicaules que … < M À C dans la plante «, mais cordiformes-alongées, & bordées de crénelures très apparentes. Ces feuilles acquièrent, les plus » jufqu’à fix à huit pouces de longueur, au moins dans les individus cultivés, & leur largeur eft de qua- tre à fix pouces. Les ombelles font irrégulières, nues & formées ordinairement de cinq à fept ombellules dénuées pareillement de collerettes. 11 paroît que toutes les fleurs font fertiles. L'ovaire devient un fruit court, comprimé, épais & compofé de deux femences glabres, luifantes, relevées, à leur partie dertale, de trois côtes peu faillantes, ( v.v. ) Ces deux plantes croiffent naturellement dans les parties auftrales de l’Europe. Elles ont la racine æ. 3- Macerow doré; Smyrnium aureum, Smyr- nium foliis pinnatis ferratis : poflicis ternatis, flofculis omnibus fertilibus. Lin, Spec. Plant. Ro, 4. Angelica acadienfis , flore luteo. Dadart. Mem. Raj. Hift. pag. 1868. T'ournef. p. 313. Angelica humilior & minor , flore luteo. Moril. Hift, 3. pag. 281. Smyrnium aureum , lobis ternis quinifve, martanam. Plukn. Mant. pag. 173. Smyrnium foliis caulinis decompofitis acuminatis. Gronov. Virg- pag: 44. Sa racine , felon Raj , eftnoirâtre & très-fi- breufe. Il en fort plufieurs tiges herbacées, droites , anguleufes ftriées, un rameufes “LaMS DnliRe dite pouses- Sc garniesile foxilles portées fur des. périoles -élargis à la bafeenune pire membraneufe. De ces pétioles , les plus in- érieursfe divifent en trois parties dont la moyerne foutient cinq, & les latérales feulement trois, folioles pointues, finement dentées en fcie, & qui ont quelques rapports avec celles de ?Œpso- podium podagraria. Lin. Les fleurs font très- petites, jaunes & difpofées en ombelles ter- minales : elles produifent des femences petites, oblongues, ftriées. Toute la plante -eft âcre, amère -& aromatique. Elle croît naturellemenr dans l’Amérique feptentrionale. Æ, M. de la Marck pofsède deux exemplaires qui ont été envoyés du Canada, & qui appar- - tiennent vraifemblablement à cette efpece, mais qui font dépourvus des feuilles inférieures. Les feuilles caulinaires , fur l’un de ces exemplaires, font compofées feulement de quatre à cinq fo- lioles ovales, pointues, finement dentées en fcie, glabres, veinées en manière de rezeau, & dont les deux inférieures font fefliles. Celles de ces feuilles qui occupent tout-à-fait le haut de la tige, font fimplement ternées. Sur le fe- cond exemplaire, la plupart des folioles font réunies à la bafe avec leurs voifines, & for- _ ment Souvent des feuilles à deux, trois ou cinq lobes , ce qui n'empêche pas que les deux exem- M A C Cé7 _plaires n’appartiennent évidemment à la même P ppa efpèce. Les feuilles font petites, d’un beau jaune , & paroiffent toutes fertiles: elles naiffent fur des ombelles terminales, pédonculées ,. prefque planes, qui ont à peine un pouce ds. diamètre, ( v, f.) 4. Maceron rñoirâtre ; Smyrrium atro-purptra reum. Smyrnium foliis omnibus ternatis ; Poliolis ovato=acutis ; ferratis ; floribus atro - purpu- reis. Cette plante, dont je ne connois pas les fruits, a un afpcét tellement analogue à celui de l’ef- pèce précédente, qu’il eft vraïfemblable que ces deux plantes font congénères. Sa tige eft herbacée , droite, anguleufe, ftriée, verte, glabre, peu rameufe, haute d’un pied ou un peu plus. Les feuilles font alternes & toutes compofées de trois folioles , pe fur des pétioles communs affez longs Le bas de Ja tige, mais qui diminuent de lon- gueur à mefure qu'ils deviennent plus près du fommer. Ces folioles font ovales ou ovales- alongées, pointues, finement & régulièrement dentées en fcie, glabres, un peu 6 aiffes, vertes des deux côtés, & paroiffent élégamment ré- ticulées par_ des veines tranfparentes lorfqu'on les regarde à l'oppofice de la lumière. Elles T de longueur fur une ont douze à quinze li largeur de fix à dix. Leur bord eft blanchitre & comme cartilagineux, au moins dans l'étar fec. Les ombelles font petites , terminales , pé- donculées, & foutiennent des fleurs d'un pour- pre noirâtre, qui contraftent aflez agréable- ment avec le vert de la plante. Les les femblent avoir quelquefois une collerette fort courte, Cette efpèce croîc naturellement dans l'Amérique feptentrionale. On la cultive au Jardin du Roi, Æ. (v.v.} . MacrRON d'Egypte; Smyrnium 20y fat foliïs floralibus binis fimphcibus datis integerrimis. Lin. Spec. Plant. n°.2. Cette efpèce eft, felon Linné , de la grandeur du Maceron commun. On voit, à Ja bafe des pé- doncules communs , deux feuilles oppofées, ova- les, amplexicaules, très-entières. Les fleurs font jaunes, & les ombelles n’ont point de colleretres. On trouve cette plante en Egypte. 6. Macerow à folioles entiè integerrimum. Smyrnium foliis cau#nt rernatis integerrimis. Lin. Speg: EAAPE. , ternatis petiolatis, - liolis oblongo-ovatié integerrimis. Gronov. Virg. RU | Ppppii + MÆC dans, attachés à des pédoneules propres qui 1ohc vers leur extrémité un renflement très-rema#- -quable. Ces fruits font dépourvus de-calice. Leur couleur , lorfqu’ils font mûrs , eft d’un bleuiti- rant fur le noir. On trouve à leur imtérieur une amande d'une faveur amère & défagréable. Cer arbre eft aufli originaire d'Amboine. F. Son 668 MA - Sa rige eft life ; péuramenfe, haute d'anpied & demi.'Les feuilles (vraifemblablement les ra- dicales} font trois fo's ternées ; aflez reffemblan- ses à celles de l'Ancolie, 8: compofées de. folieles -obiongues-ovales, glabres , très-entières ,; d’un vert glauque. Les fleurs du centre des ombellulés font mâles, Cette efpèce croît naturellement dans Ja Virginie, Le ë + bois eft Jaunâtre , noueux, de longue durée, & PÈRE" DEN (Par M. Dssrousseaux ), || s’emploie à divers ufages.. 6 SRE DES 1 ant © Enfin ; la planche quarañte-deuxièmé à pour Re MACHILE ; MacHrrus. Rumph, Amb, vel, objet un arbre plus petit que les autres, & garni, vers les extrémités de fes rameaux, de feuilles alternes ,: portées fur de éourts pétioles’, aflez reflemblantes à celles du Giroflier. Les fleurs font rafemblées en petites cîmes ombel liformes , axillaires, pédonculées. Il leur fuccede des fruits bacciformes , prefqu’arrondis , gla- .bres , d’un bleu foncé ou noirâtre dans leur ma- turité , un. peu plus gros que ceux du Paccinium myrtillus , & entourés à leur bafe d’un calice de cinq folioles, Ces fruits renferment , fous une enveloppe mince , un noyau qui contient une ‘amande d’un goût fade ; pareïl à celui des Nai- fettes qui ne font pas mûres, Cer arbre fe trouve à Amboin A tag dit-on, le bois propre ‘À la conftrudion des '& des petirs nd- Re 3? Yab. 40. 41t.&42 : : © Rumph défign Mrs " AE (Par M. DEsRoussrAUXx.} polées de quatre pétales verdâtres ; concaves. Re Fe 2 æ Ces flèurs font: remplies . d’étamines courtes , ; d’un jzune foncé, Les fruits, qui leur fuccèdent, … reffemblent à de jeunes glands , & font de même MACOUEBÉ de la Guiane ; MACOYBEA. nenfis. Aubl. Guian, vol. 2, Suppl p. 17. v. 3: Tab. 373: . _ énitourés d’un calice dont ils ne fe féparent que rs de léur maturité, ‘Ces fruits font glabres, d’abord ,.& rachetés de blanc + mais ils | Macoubea. Ju. Gen. pe 257. re Arbre qui paroi appartenir à fa famille des Apocinées, & fe rapprocher du Pacourier d'Au- deviennent enfin violets ou iccs label | 7 SR de é de Madagaftar, Gher fr “ment, fous mneénveloppe mince, un noyau (ou Ssbaetlés © ; une amande) purpérin, Cet arbre croît à Am- “boïne, fur les montagnes couvertes de forêts. Ph. Soñboiïs eft léger, de couleur citrine , plus _foncé vers le cœur de V’arbre. Il ne prerid pas fa- _eïlemenr le poli, &, quoique peu compaét , eft: | _ d’affez fongue durée. Te L , däns Ja même plarichie ( Fig, B.), la autre arbre qui a les feuilles plus SNE plus épais ,, & Chargés mbre dé flenrs , enfin fes fruirs 5. Lé bois d’ailleurs eft méiss coloré, moins durable , & ne s'emploie pret: que pas dans conftruétions, + La planche quarantesuñième.nous montre un - sème eau appartenant à un. £ À les feuilles font grandes, altèm 5.5. pétiolées , | | ou pointue. Rumph as Tes = Les foutiennetit deux à trois fruits per : di ; cs : 4 a —. : 4 . MAL. fig d'épaiffeur. Ces fruits font. Le ide : centre, & contiennent un grand noi mano oblongues ÿ affez gro: côtés fillonnees de l’autre: Ge fermes, blanches , äsdeux loges ; renfermées . dans une mernbrane épaifle, jaune. Elles font atrachées à un. ta qui t rieur du fruit, Le: nn“; dans. le fruit fec, fe fépare de Pécorse. | .. Cet-arbre fe trouve à la Guise: Touresfes parsisn donnent: un fuc laiteux: M. re M: DesrOUSSEAUX. d- MACOUCOU de la Été: ; Maëguéowa Er Aubl. Guian, vol. 1. p. 88. vol. 3.: ab. 34 Mécouctu pinenfs.) Lam. Ifluftr, Tab, 75. Arbre à fleurs monopéralées, qui paroit,:felon | M. de Juflieu, avoir, des. rapports. avec ler , | & qui conititue un, genre. particulier. dons: Je! caractère « effenciel eff d'avoir, un | Un célicé: a quatre divifions ; une corolle m6- | nopétale. äquatre lobes ; ÿ quatre éramines altèrnes | avec les pétai «appoint: de fyles un fers | + Lestronc de ‘cet ais au sta & demi de | “diamètre ; ec: s'élève à Ja hauteur de trente à | caflante ; 3 hâtre extérieurement, Ses tan ës, oppof rares formées dr Les dr les , ovales, quelquefois Pre ai mou flo yrentières «er épaifles, liffes, Les!| E. : #i Ë pius grandes: defeds: feuilles “ent eut phûces || - dienae 0 2 de Longue far ‘dix-huîr Jignés de large” Les || « pi Mai à hum : Trapa rate À Ah: fleurs font “us 2 ‘blanches } &' naiffene | T repa rticibust quadricornibuss | LR REt par petits bouquets dans les aiffelles des feuilles. ! FA ouf l'aquatteust Bäuh, psg soi Fr TT Leur pédon bate, ‘de deux petites écailles. * Chaque fleur ‘offre 19. un caticé’ Hénbphylle Rp? “divifé profondément en No dé on res initues. ; ee “ 3 #Ës | ECA Une corolle pe , évalés ce Le sourt , + à à Aus pari € en Gate es hp DL den à, 4 Dar pat et DR | A dppais € su done des tentés | : e tout linté-. sen = eeft épaite, duré , || aie oncule commun. eft grêle, garni" fa! if, 5? BR TrS +1 AIT t es la Guise | = 3 2h. Je Le” ‘caradlère cfemiel de. ce genre ei se Voir; IS Fr té) Jap pb a. stare anfeitsié é pérales'; 3 die étamines ; #h fivle; ane n0Ix uni oculaire, ODA ee, armée FE. LE. 3-2 10292: 11 1! di 16h nivo era rt 2058 ! * a 9H #4 CarkcrÈne CA ERFQUR, :+ Chaque sfrenr offre 1°. Un calice fupérieur perfiftant , monophylle. divifé profondément “à N yes découpures pointues. ji Un corolle compofée de quatre. pétales ovoides, plus grands sn; 2 3°. Quatre étamides dont les filamens, à En ‘de Ja longueur du calice , foutiennenc des anthères petites, arrondies, ‘492 Un ovaire inférieur, furmonté d'un flyle- Le: fruit eff une noix irrégulière, en fotte ovale: uitbinée, prefque rhombeïdale, ar- ou pointes dures, pr: ÉE, 37 pag 7175: : Camir. Epir, ?r5: Macthiol. 975 obef, Icon. 596. Rat Häft! »321. Triumphert. Vds pag. 87. 88: Ie. 2! Did. D. Mat: Med. Fig. D: Garfaut. vol, 4, Tab. éco. Tribuloides rs all, Hels. 2 eme d’ eat, Chat: es A Saligot , Echarbo : en de pointés cornis fimplé qui fe termine par un ffigmate mr vulgare, aquis innafcers: Tours eat aquätilis. Dod' Pempt ribulus aqua: pr Morif. me +. pag Ar em Rheed. LA En) Tab 73 ss s-: 67e MAC Les racines font très-longues , garnies par ine rervallés, d'un grand nombre de fibres cheve- lues, en partie fufpendues dans l'eau, & en partie “attchées à la vafe limoneue qui fe trouve affez ordinairement à fon fond. Elles pouffent des tiges menues, herbacées, rameufes, plus ou moins longues, qui s'élèvent jufqu’à a furface de l’eau. Les feuilles, comme dans la plupart des plantes aquatiques, font de deux fortes : celles qui fonc plongées dans l'eau , font oppofées, prefque fefliles ,en quelque forte pec- tinées ou plumeufes, c’eft-à-dire , qu'elles font compofées d’une côte moyenne fur laquelle font rangées un grand nombre de folioles très-etroi- tes, éomme capillaires, d’autant plus courtes qu'elles font plus voifines du fommet de la feuille, & dént l'affemblage forme une efpèce rade LT à ie dans fa longueur. Mais les feuilles fupérieur #ont .alternes, éparles, flottanes, périolées & difpofées en rond, à la furface de l'eau, où elles forment de belles rolettes: Ces feuilles font larges, rhomboïdales, prefqué femblables à celles du Peuplier com- mun, entières à la bafe, groflièrement dentées dans les deux tiers fupérieurs. Elles {ant d'un beau vert, glabres & un peu luifantes en deffus , _pariemées de queiques poils. en gues de quinze à vinge-lignes fur unc largeu à-peu-près-égale. Leurs pétioles font affez longs, légèrement velus, & munis, quelques lignes au- deflous de leur fommet, d’un renflement véficu- leux, ovale, quelquefnis de la groffeur d’une petite olive, qui paroît deftiné à foutenir la plante à la fuperficie de l'eau. Il n'eft pas rare ue ces pétioles acquièrent fix pouces, & da- vantage, de longueur. Les fleurs font petites , blanches , axillaires & portées fur des ule A + : # à travers le trou@ ui neft ferme que ince & par une couronne de poils: ’amande rilsrenfermenr, eft dure, bla ë éor- Fe get HAE firan ies à deux loges qui difparoiffent à mefure que Jes fruits . grofliffent. Le même auteur remarq sa Le : mcnce eft compofée de deux coryledons, donc largeur ï ent ! Cv. fr.] MA C l’un très-petit , de forme prefqu’orbiculai plante croit pa “ Mana us: % vières boueufes, dans les lacs, dans les étan 24 dans les foflés des villes, dansleseaux crou ia : tes dont le fond eft limoneux. Elle fleuri e Juin & mûrit fes fruits vers l'automne. I1 ax qu'on la trouve aufli en Afe. Elle eft c (er ée au ue du due. ©: (v. v.) mr es früits font bons à manger, d’un got chant de celuide la 7 > 2084 On va ee. "A les marchés en Italie , dans quelques contrées r# la France, &c. Onles fait cuire fous la cendre comme les marrons, ou bouillir dans l’eau & on les fert fur les tables avec les auttes fonies On en peut aufli préparer une forte de bouillie affez agréable. Leur faveur eft plus douceâtre & plus fade que celle des chataîgnes, Quelques perfonnes, & fur-ront les enfans, les m Le mir ae es à les noifettes. 1. utre les qualités alimentaires, ils ont auf des vertus médicinales, Les Mac fra ffes de aftringentes , réfolutives, arrêtent quelquefois les cours de ventre & les blmenragieis nr Se us es apnique en cataplafme dans gel ER pe inflammations. Sa décoë@ion nCives. .2 Macrs bicorne; Trapa bicornis: Trapa cibus bicornibus. Lin. Fil. Font. pag. 128. pee fufca finenfis, &c, Burm. Amer. pag. # + Tab. 67. figura infima. Trapa bicornis. Gærtn. VE vol, 2. pag. 84. Tab, 95, Fig. 3. LS PES ne m'eft connue que dans fon fruit, diffère eflentiellement de la précédenre sn.£e que ce fruit eft plus gros & feulement at de, deux pointes. Ceft une noix dure, co- riace, d’un brun noirâtre, uniloculaire , turbinée, un peu rhomboïidale, relevée inférieurement de côtes faillantes dirigées dans diverfes dire&tions & ramifiées en efpèces d’aréoles, Sa partie fu. périeure conftitue une forte de chapiteau rétra- gone percé au fommet, d’une ouverture ronde, & marqué de ftries Jangitudinales co vers cette ouverture, Les parties latérales fupé- naturellement à la Chine, On voit fréquemment les fruits parmiles colleétions d'hiltoire naturelle, Par M Dasrousseatx) _. MACROCNEME de la Jamaïque ; M4CROC NEMUM jamaicenfe, Lino. Macrocnemum arb réfcens, foliis ovatis oppofitis , racemis fuffen- taculis longis ‘infidentibus. Brown. Jam. p. 165$: ‘ Macrocnemum. Lin. Amœn. Acad. 5. p. 413- | caraêtère effentiel € Un calice fe lus ; briquées. Ceft un arbrifeau rameux, qui s’élève à da | fe hauteur de douze à quatorze pieds. Ses feuilles fonc-oppofées , ovales , ou ( felon Linné} lan- » très « entières , lifles, un peu pétiolées. Les fleurs viennent fur des panicules trichoromes, dichotomes, à peine plus longues que les feuilles. Chaque fleur offre 1e, un calice fupérieur , Le 24 A0 me or pee — étamines , dont les filamens, atta- cd au u du eube font velus , nen-faillans, des anrhères ovales où oblongues , À = à l’orifice de la corolle. 4°. Un ovaire inférieur , turbiné , chargé d’un ftyle fimple , de la longueur de la corolle s à ftigmate un peu épais, bilobé. Le fruit = une capfule oblongue , turbinée, e, nds les une MACUERE ; MACVERUS fæmina. Rumph. Amb. vol. 6. p. 132. Tab. ER 1. Vulgai- rement Daun Laur & awo ; Ma- cueru. C'eft une plante berbacée peu connue , dont les tiges fonc longues: de fept popes de pes cylindriques ou un Let q rnies fupérieure, tale . $ prie future de feuilles fées dote 2; nervées; d'un vert fom- ifflent accom! de bre, Ces feuilles . fi Les fleurs font petites, blanc fale , ,& rafemblées plufieurs mer aux aif- felles des feuilles, Cette plane croît naturelle- ment à Amboine, où elle eft un alimentaffez 7 rest recherché. Ge ag Dessous Le # | MDI autre; Mabra fativa. Molin. Sulla for. Nat. Del. -Chil À 336. sn nopétale , campanulée , sniil 3 à découpnres ovales - obiongues, | À MAG: F. De Verne dont le caraëère efentiel et d'a. voir Les fleurs radiées ; tétalice fmple, à huit PE arm som de 22 fleurons femelles ; le réceptacle nud ; 5 Jemences dépourvues d'aigreties. I1 s'élève de la racine, qui eft p blanchâtre , une herbacée , feuillée, haute Son quatre ne & demi. k fx h blantes ae celles Er re Ces feuilles font d'un vert clair : elles font char- gées, ainfi que Ja tige & les branches, de poils 4 & blanchäâtres. Les fleurs naiffent a re trémicé des rameaux, & fouvent aufli aux aif- felles des feuilles : elles font jaunes, gloméru- lées, prefque fefliles. Leur calice avant fon épanouiffement , eft un peu ovale, ; refque fph rique. nl rt , L1 fleur eft radiée : elle préfente , fuion Mé- ina 10. Un calice commun velu, compofé de huit folioles linéaires. 2°. Des fleurons hermaphrodites | nombreux, » Li Fe de la Jo Lrnrk du Lie pers en des finies: din 25 _ og convexes de r autre, dépourvues d'ai- Ces femences font cages de quatre à cinq lignes, & couvertes dune pellicule mince , brunâtre. Le Madi croit naturellement au Chi, où il paroît qu’on le cultive affez généralem re extrait des Bras - de cetre | iante expreflion , æ , rs re qui et, félon Seuillé ,- plus E. Be d'un goût plus agréable que ‘la plupart de nos Huiles d'Olive , auxquelles elle reflembie la couleur. Les naturels du pays fe fervent ep huïle, non -feulement pour appañter les douleurs, en oignant avec elle les par malades , mais encore pour brûler dan are & pour affaifomner leur mers: u( Par M. Ds SEAL terminaux ÿ4 Ve De tous les arbres, introduits dan é%. Mc: es fleurs , rémarquables en général par Jéur ; grandeur & leur beauté, naiflenc au fommer | CR: 9599 € DIN DUB où | Le éaradère effentiel de ce genre éft d’avoir Un calice & trois feuilles s neuf pétales; des étamines nombreufes ; beaucoup de flyles ; un ‘fruit compofé de tapfules bivalves ; embriquées : fifpendues par un filet. en manière -de cône ; dés femences «baïciformes , : ‘caves, Are à la bafe. amiñes nombreufes à filamens courts , | éc courbé, qui fe rermine par un ftigmate velu, D F1 ES, A “Bulaires, Boriaces , uniloculaires, bivalves, s'ou. Vrañt en dehôts, perfiftantés , fefliles , ramaf- > Te 2 È # ri a = métier e += RL NO? fleurs ; Magnolia … Magnolia altiffima :1flèré inditë trie Ca- tefb. Car. 2, p. 61. Tab 61.& Hort, n°4. ! : Mapnolia maximo flore ; foliis fubtus. . Ehr. Tab. 33; Tulipifera ar- Te é amplioribus Pre | 5 # denfioribus folits , flore majoré albo.Pluk. | Amalth.p306. »Magnoeæ. Duhara. Traité des | -Arbr. & A 2. p.1. Magnolia altiffima , Pa me mme lauroceraft. folie Angl,Tab. 14+ Ée tentibus , caule eredo Ac. Tab. 172. Gro/blumig 20 Syft, 2.4 : Srandiflora. Gærtner. | ati candido. Amæn. lanceolatis perfif- | t. EL D LES Mill. Di, no. 2. & | °tres ; Heorolleco | emembranenfe ; d’un fr À 6 -n0s hyvers*, au moins'dans nos départemens mé. tidionaux , il n’en ef pas d'aufli beaux -que Celuisci, L’amplituñc de fes fleurs ; : leùr éclac, Podeur agréable qu’eliès éxhalent , la fingulière ftruétire de fes 'fruirs, qui font des cônes pur- purins'; d'où l’on voit:pendre des femences d’une Vive: écarlate , es. fewiles grandes & toujdurs vertes, tout cela le rend infiniment intéreflant, &'en’fai letplus bel:orsement des forêts an- tiques de l'Amérique: feprentrionale. Aufli les |-éuriéeux & les amateurs: de culture de recher- chent-ils béaucouv. Leur induftrie d'ailleurs. les ‘flattéiqu'ils patviendront à le naturalifer;com- -plèrement jex Europe, où leur imagination{le leur peint d'avance s’élevant , à plus de quatre- vingt pieds de hauteur, comme dans les lieux où les mains de la nature j’ont placé, & fe pa- «rant, ‘durant une grande ‘partie de l’année, d'un nombre prodigieux de fleurs qui n’ont rien de comparable dans les autres arbres -çonnus jufquà ce jour, be wi | 2n$es branches forment une:tête régulière au : | omimet d’un tronc: droit, qui a-deux pieds -& davantage de diamètre. Elles font garnies :de | feuilles affez grandes ; ovales ou:ovales-lancéo- - Menez entières, épaifles :, coriaces ; - pÔOrtéEes : at = Cot € cites refemblent rcerife. La furfacé füpérieure dé ces feuilles ft vence teinte de rouille. La: côte moyenne eft faillante en deffous, & les nervures latérales, SE en partent, font extrêmement menues. Les eurs font blanches, terminales , folitaires & “aucun des autres arbfes eonnus n'en produit, félon Linné ;. d’auflà grandes Eiles 6nt les-fo- lioles calicinales alongées , étroites , rougeär spolitlé nef pétales oblongs, un peu concaves , ouverts, d'un blanc put, ré- ttécis vers la bafe, plus: légèrement ar rondis & ondulés ; pe Le ce faccède des fruits oblongs , coniques. Les capfules , felon “Gærtner , font rangées autour d’un axe prefque “cylindrique. Elles font tapiffées à l’intérieur pat “üne membrane propre , comme papyracées ‘& leur côté extérieur eft épais, fubéreux , pubef- cent::on voit à leur partie antérieure “Ee4 F sperfiftant ; converti er une foie ligneufe. 41 parts Fonds chacune d’elles, une efpèce de.cot- don-6mbilical filiforme, très-long, qui, lors de leur maturité, tient fufpendues des femences Li ml décariate | &. ME trip'e enveloppe, l'une externe, charnue, plus épaie ppes. Lu ane, de mince” dure vers la groffe extrémité , la feconde mince, dur E 4 uw - [A es ee. S @. + : $ prefque cruftacée , placée au-deffous mière , la croifième enfin tout-à« fair à brun. Ce . < rte & “croît naturellement dans. dans Ja mn ES M A G dans les jardins -des curieux, D. (v:v:). 11 varie un peu dans les éimenfons. de fes feuille: Dans: un exemplaire que nous poñiédi qui &été rapporté de la Caroline, le mé dinaire dans nos jardins. Obf, C'eft: des ble parties baffes de la Caro- line qu’on trouve cet arbre en en grande abon- dance : maïs on dit qu'il ny € plus aufli com- mun: depuis l'intreduétion des bêtes à cornes.& des Peurceaux dans ces contrées ; parce que ces animaux font très-friands de fes jeunes pouffes ; & le dévorent avec avidité auflirét qu'il fort de terre. Les tentatives qu’on a faites jufqu'à préfent pour l’acclimater , tant en Angleterre qu’en France, nous font efpérer qu’on y réuflira à force de foins. 11 eft affez fenfible. au..froid tant qu’il na pas atteint la hauteur de deux. ou trois pieds; maïs alors il y réfilte beaucoup plus Ars 3 & l’on a obfervé qu'en An- gleterre , dans le rude hyver de l'an 1740, les individus , qui avoient açquis cette taille, avoient à ! été endommagés, tandis que, dans les mêmes endroits, ceux qui étoient plus jeunes avoient tous péri malgré la précaution won avoit eue de les couvrir de paille, & leur faire des abris. Ileft donc prudent de le dacuer. à l'orangerie durant les hyvers , au le pl sg va le é choïfir ante en une fituation. muse é vu a 8 En cons en garanti Jufqu’à préfent, dans nos climats , il ne com- mence à’ fleurir que- für! la fin de Juin; mais dans der natal, il donne ; dès le milieu à on de ne Duuer re De is utrinque virentibus. a Ven age foliis lansolatirs précieufe. Êe ++ Avant Botan'que. Tome qe pre plus J'abri-des : és | ils-font mûrs » des femences Line d'écarlate. : Cetterplante-croît naturellement daris la Caro- : Æ ie! Ai ‘eulatis, MAG 67 3 elle fe naturalifera très- facilement dans l'Eu- rope, Car de la Marck en vit en pleine terre à la Haye, dans le Jardin de M. Schwenck, 4 un, individu haut de plus de. ef plus velu &e plus) > gl ssl Peft d'or- | uinze jeds, ë. tout, couvert de fleurs. st Elle s'élève ordinairement à 13 SES ‘de feise à à vingt pieds fur une tige mince de cinq à fix pouces. de diamètre, & recouverte re écorce life, ! mg font pétiolées, Jancéo- lées-ovales, rétrécies fubitement en une pointe courte au: femmet, beaucoup plus étroites L plus prolongées ex ponte] vers la bafe, entières, affez minces, épares & ées d’une man | cir au bout des-branches où leur em blage forme une forte de parafol prefqu'impé- nétrable, foit à la pluie , foit aux es: da, foleil. font glabres en deffus, longues de quatorze à quinze pouces, où même quelque- fois davantage, fur environ fix pouces de la- geur, & 0 m8 d'une côte moyenne , fail- lante en-deffous , de laquelle il part beaucoup de nervures , obliques, prefque tranf- verfales, fort apparentes qui fe prolorgent, pour ainfi dire, jufqu’à la circonférence. La fée face: inférieure, dans les jeunes feuilles, eft 16- gérement velue. » principalement fur les nervures, Les périoles n’ont guères que deux pouces, de. onenE Les fleurs font très-grandes, folitaires, erminal pepe. elles ont au ins < “A Dee 4 mètr > Les. calices font apper,, un line! On latrouve aufli, mais en petite PApAs » n$la Virginie. D. [s.v.] Cet arbre forme un ombra très-agréable. 11 fubfifte fort bie furstout quand il a pris-un © Ses feuiiles ma y To le commescement de Phyver. Ox dit que fon bois eft mou & fpon- gieux: D’après un exemplaire fec, rapporté de. la. Caroline par M. Fraer, il paroît que, dans, fon pays: D. les jeunes feuilles font re : cotonneufes en ‘deffous. ; 4: Macwozter auriculé ; Magnolia 1. a foliis obovatis, baf.at 674 MAG drées, tameufes & garnics , aux fommités , de fèvillés d femblenc difpoiées à-peu-près comme celles du Magnolia umbrella. Les feuilles font pé- tiolées, ovoïdes , prefque rhomboïdales dans leur partie fupérieure, rétrécies infenfiblement à la bafe où elles offrent une échancrure qui donne lieu à deux oreillettes un peu arrondies & affer remarqua- bles. Elles font minces , glabres , entières, vei- nées, marquées d’une côre moyenne, faillante en déffous ; & d'où il parc des nervures obli- ques; parallèles , bien prononcées. Leur 1on- gueur eft. 2ffez ordinairement de fept à huit oucés fur plus de quatre pouces de largeur. pus en vÎmes une à dans l'hetbier de M. Thouin, ue de plus de dix-neuf pouces. Les pétio- 1, à Rs: à ge douze à quinze lignes: page lenr partie interne dans leur Ee fruit, ré la fu citée de M. Walter, paroît conformé à. peu-près comme ‘dans les autres Magnoliers. Les valves des capfulés font pointues & légèrement recourbées à leur . fommet. Cette efpèce Re ea gl à Ja wavons pas "éhébre d'idées de fof port ni if fa grandeué, ceux qüi ont été à portée ns la se re vivañte ; ; ven red point parlé, | Macot: acuminé ; Magnolia acumi- naar Magnolia a gl ovato-oblongis acumtinatis, Lis. Sp. Plane, n°, 3° Magiotia foliis base loñsso hits scininatié: urs ; petali Leaf a RE SPA albicanñte. Catefb Car. 3. p. 15. €. 158 Horr. no, Fige2, Grow Virg. Ed. 2: p; 83. Kalm, Ir. 2, pe 324. Spir + bltierichte Magnolie. F PA. Syit. 3. p. 79. Magnolia äcuminata. Per Car. p. 129. Magnolia ruflica, Magnolia penfyt- vanica quorumdam. set efpèce de Magnolier devient un. arbre) | nde “hauteur. Jean: ‘Bartram cité ÿ, ha vu qui avoient cent pieds: 8 dic que jeur bois. eft: d'un ex-, ur beaucoup d'ouvrages , ce qui. à l’acclimater chez nous : aufli Dion î les autres laen du‘pays , où 1l4a Bartram Va e Ja rivière Sufque- “Ses feuilles font Fu ue inée r + car c'eft dans l'intérieur cotonneufes-êtr debuss fur-tout a À -+- _ moins fenfible aux hyvers que | î leur ‘d' 'orange + Elles ont see huit pri a MAG fus cinq. de large.:Leurs nervures font. difpofées à peu-près comme dans des deux elpèces pré- cédentés & leurs pétioles font proportionnel. lement aufli courts. Les fleurs font blanches ,: terminales ; folitaires ,.& naiffent de bonne heure au printemps. Elles ont les corolles ouvertes & les pétales nervés , Jancéolés 3 longs de trois pouces ou davantage, Il leur fuccède des cônes purpurins, plus alongés que ceux du Magnolia grandiflora , mais du refte femblables , & qui; lors de leur maturité ; laiffent de même échap” per des femences de couleur d’écarlate. Ces fe merñices font fufpendues par des filets blarichâtres longs de deux à trois pouces. Cette efpèce croît naturellement dans la Penfylvanie & dans les forêts de New-Yorck. Elle eit cultivée au Jardin du Roi. B. (+. v.). Son bois eft dur , d'un beau grain, & de cor Là $ x: Pr À giauque 3. Magnolia Pre. Magnolia. foliis ovato- oblangis, Hèse Lin, Spec.. Plant. no, 2. . sorcs Blth. Lauri folio fe his: Dill. Elth. p. 207. t t 16% Carefb. US a Se ES don. m3. faurinis Folio à aversé Éperbé rore pr © tinéis ÿ coni-baccifera. Plukn. Alm, 379. 1. che ge Laurus tulipifera | baccis calyc : 1690. Laurus vulipifera: sui 5 fabtus ex cirereo à aut argenteo purpurantibuse 4 Hift. p. ., Eifengrave Magnolie. Linn.-Pf. Syft. 2. p. 77e Magnolia foliis ovato-lancsolatis. Gron. Vi REP pe LE Magnolia glauca, Mill. Di®, n5. 1. Kalm. Ir. 2. p- 324. Aïcon. Hort. Kew,:p« p- 1 ge. Fée Magnolier arbre des Cafor- ea & ot 2 & où il parvient “ouvert à: Ja hauteur de quinze à vingt pieds. Il à. les fleurs &. les ‘feuilles plus petites: que les. autres +528 M A G ä amètre. _ exhalent une odeur très- fuave. | ; ces épis. Celles qui font ifolées, font, aïnfi que chaque faifceau de fleurs, munies de trois braëlées écailleufes, dont une plus grande, eft fituée à la bâfe du pédoncule, pendant que les deux autres occu- pe plus grands, inclinés, écartés Vun . _ 3°. Des étamines très-nombreufes dont les ARS SrARS A trois aigles obfus, Le fruit confifte en une capfule sèche, meme “= valve forme une loge qui s'ouvre interne, c’eft-à-dire, du côté par où elle eft attachée à l’axe trigone qui porte le ftyie. Cet axe a trois placentas chargés d’un grand nom- bre de femences oblongues, noïres, ceuchées les unes fur les autres & couvertes d'une mem- brane dorée, blanchârre, peu compa®e. ( ». fin herb. D. _ CPar M. Désnoussraux. ) MAJANE; MAJANA aurea. Rumph, Amb. vol. ÿ. p. 296. Tab, 102. Fig. 3. Vulgairement nt oppofées , périolées , ovale en fcie, gris Ces en M ieure eft jaune vers les bords, fort À 1. Frumenrum indicum, Maÿs Fey mille des Labiées, & qui n’eft peut-être | Fouflière milieu, dune large tache | h n°, 1133. Frumenlum : Bauh. Pin. | [| Moris, Hift. 3. pâg MAI MAINE odorarte; MArwA odorata. Aubl. Guian, vol. 2,p. 921. vol. 4. Tab. 352. C'eft un arbriffeau à fleurs incomplètes, de la famille des Anones, qui paroît avoir des rap- ports avec le Tulipier , & qui conftitue un genre particulier , dont le caraétère effentiel eft d'avoir, Les fleurs unifexuelless le calice à trois di- vilions dans Îles fleurs mâles; huit pétales ; les | étzmines nombreufès ; les anthères tétragones. Cet arbriffeau pouffe de fa racine plufieurs tiges droites , fimples, foibles, caffantes ; hau- tes d’environ fix pieds. Les feuilles font alter- nes; pétiolées, ovales-alongées, un peu élar- gies dans le haut, acuminées par une longue pointe, entières, glabres , fermes, liffes, d’un beau vert, légèrement ondées en leurs bords, & marquées de nervures latérales forc apparentes en deffous. Elles font longues d’enviren dix pouces fur trois de largeur, Leur pétiole eft court, renflé à la bafe de la feuille, & muni inférieurement de deux petites ftipules pe “4 Les fleurs naïflent plufieurs enfemble aux aiflelles des feuilles dans route la ueur des tiges, même dans les endroits où les feuilles font tom- bées. Elles font blanches, odorantes, & mu- nies chacune d’un court pédoncule. Aublet les foupconne dioïques. 54e Les fleurs méles, les feules qui aïentété ob- fervées jufqu’à préfent, ont chacune —. ca= lice monophylle à trois divifions profondes ; prelqu’arrondies | concaves , blanchâtres em dedans. 2°. Une corolle compofée de huir pétales blancsy orbiculaires ; ouverts en rofe , un peu moins longs que le calice, rt 3°. Vingt - huit à trente étamines ferrées » | dont les be amens courts, blancs, attachés au fond de la fleur qui eft alongée en un récep- tacle court & conique , foutiennent des an- thères droites, quadrangulaires, & : 7 (Par M. Desnoussmaux MAÏS cultivé; Zr4 Mars: Lin. Spec. Plant: indicum x D A Fe pig. 248. C8, 8, Tab 29 PE uh, Pin, pag. 26. Maÿs granis aureise CU pag. 531. Triticum indieum. JB. ee À Pin. | L . 248. Se&, MAI pag. 453. Raj. Hift. vol. 2. pag. 1249. Fru- mentum turcicum. Dod. Pempt. pag. 509. Ca- mer. Epit. 186. Fuchs. Hift: pag. 824. Tab. 825. Fuchs. Hift. Germ. Ie, 473. De Tluolli, fiu Maiyio. Hernand: Mexi. pag. 242. Fru- mentum ind cum-fpicé divifé, Jeu Polyflachites. Boccon. Rar. Plant. pag. 32. Tab. 16. Fig. 1. Moris.. Hit. 3. pag. 248. Se&t. 8. Tab. 18. Fig. 3. Frumentuwm indicum grano avellans magnitudine. Moris. Ibid. Fig. 2. Milium in- dicum plinianum , vel Mays occidentalium & Frumentum turcicum. Lobel. Icon. 39. Aliud Milium indicum magnum. Tbid. Tec. 40. Zea Mays. Blacwell. Tab. 547. A. B, Kniph. Cent. 3. n°. 99. Mill. Dié, Buchoz. Ie, 152 & 153. Mays. Geoff, Tra&. D. Mat. Med. vol. 3. pag. 830. Di&. D. Mat. Med. Fig. D. Garfaulr, vol. 3. Tab. 369. Cours d’Agriz. vol. 6. pag. 358. Parmentier, Mémoir, An. 1785. Mays /ca. Gærtn. de fr. vol, 1. pag. 6. Tab. 1. Blé d'Ef pagne , Bi£ de Guinée, Blé d'Inde, gros Miller des Indes, quorumdam. Vulgairement, Blé de Turquie, Maïs, Mayz. 8 Eadem, granis alb'cantibus, Tournef, pag. 531. ; É 3 Y. Esd:m, granis rubris, nigricantibus, violaceis. Tournef. Ibid, Milium indicum rubrum. Lobel. Icon. 40. Très - belle plante de la famili: des Grami- nées , voifiné du Coixr par fes rapports, qui intérefle fur-tout par fon utilité dans l'œcono- mie rurale & 2 & qui conftitue un d'avoir > caraëtère effentiel eft | cultivée lors de la MAI 68 4 cule Jâche, ouverte, qui paroît fimple, longue de huit pouces à un pied, compofée quelque- fois de vingt-cinq à trente ramifications fpici- formes, Elles compofent des épillets biflores, ramaflés deux à trois enfemble, épars fur ces ramifications , les uns fefliles, les autres pé- dicellés, & ieurs bales fe colorent de blanc, de jaune où de pourpre, felon que les femen- ces doivent prendre l'une ou l’autre de ces couleurs, Les fleurs femelles font féfliles & raf- femblées, aux aiffelles des feuilles, fur un axe commun gros, cylindrique, ordinairement foli- taire &fimple, long de cinq à fix pouces. Elles font enveloppées de plufieurs tuniques membraneufes , foliicées, qui leur fervent de aîne, les embraffent étroitement | & du fom- met defquelles on voit fortir, pour retomber négligemment vers Îa terre, comme une poi- gnée de beaux cheveux, une touffe de longs filets qui ne font autre chofe que la partie fu- périenre des ftyles: 25 AE Les fleurs mâles font raffzmblées deux à deux dans un calice à deux valves ovales-oblonpues, mutiques , légèrement carinées. Chacune d'elles offre 1o. une corolle compofée de deux valves oblongues , mutiques, fort minces , uñ peu moins longues que le calice : en outre deux écailles obtufes, très-courtes, un peu épaifles, placées intérieurement au-devant & fur les cô- tés des étamines, 2°. Trois étamines, dont les filamens capillaires , blancliâtres ; foutiennenc des anthères didymes , quadrangulaires , oblon- gues, qui s'ouvrent par Pextrémité Chaque fleur femelle a 10. un calice propre à deux valves perfiftantes, arrondies , épaifles, fort courtes , dont l’extérieure a plus d’épai 2°, Une corolle formés de deux valves courtes, | élargies , membraneufes , perfiftantes, 30. Un ovaire fupérieur , très-petit , furmonté d’un fiyle filiforme , exceflivement long, pubefcent dans fa partie fupérieure , & terminé par un ftigmate grand nombre de fe- groffeur d’un :s à moitié dans des cellules ou alvéoles creu- fées à la fuperficie d'un réceptacle commun, cylindrique , épais, comme fongueux , long de fix à huit pouces, quelquefois même d’un pieds L’écorce de ces me ee ee , ferr colorée , glabre , life, luifante une fabflance blinche , farineufe a À méefure que la maturité app ues, dont le fruit eft enve & aient appercevoir la4 Cetre Graminée eft oril où il paroît qu’elle ét0 ©: (v.r.) 682 M À I . Comme toutes les plantes qe l’homme a cul- tivées long-temps , dans différens fols , dans différens climats, celle-ci préfente un grand nom- bre de variétés dans fa grandeur , dans fa du- tée, dans le nombre, la groffeur & la couleur de fes femences , dans la forme de fes épis, dans le déplacement de fes fleurs, &c, En etlet, on en voit des variétés plus ou moins élevées ; on en dif- tingue une qui ne mûrit que dans l’efpace de cinq mois, & une autre à qui il faut à peine la moitié de ce temps pour parcourir le cercle de fa vé- gétation ; il en exifte à grains purpurins plusou moins foncés, ou bleus, ou violets, ou noi- râtres , ou teut-à-fait blancs , ou d’un jaune pâle; ilen eft à grains nuancés de deux ou d’un plus grand nombre de couleurs ; il en eft dont les grains font les uns d’une couleur, les autres d’une couleur différente ; les femences font plus ou moins groffes, plus ou moins nombreufes , cnen a compté jufqu'à fepc cents fur un feul épi; les épis font quelquefois rameux, comme on le voit dans la variété qu’a figurée Boccone ; enfin, il” n’eft pas rare de voir des fleurs femelles mélées ix panicules de fleurs mâles, & réciproquement quelques fleurs mâles terminer l'épi des fleurs fe- melles. : è _ Parmi ces nombreufes variétés, les deux que j'ai cru devoir défigner fpécialement , favoir at 8. à femences tout-ä-fait blanches , & celle y. qui e des femences purpurines plus ou moins fon- cées., paroiffent être les plus communes, les plus remarquables , celles dont fe rapprochent plus ou moins la plupart des autres. La variété précoce mé- rite particulièrement l’atention des culrivateurs, foit parce qu’elle pourroit produire dans des ter- reins où l'efpèce commune ne parvient pas à matu- rité, foit parce qu’on feroit avantageufement fuc- céder fa culture à certaines cultures hâtives, foit encore parce. qu'il ferait peut-être poflible d’en obtenir annuellement deux récoltes dans nos dé- partemens méridionaux, comme on dit que cela 2 licu dans quelques contrées de PAmérique. Quoique beaucoup &’Auteurs aient cru le Maïs originaire des Indes orientales , on convientgé- néralement aujourd’hui qu'il neft pas indigène de l’ancien monde , & même qu’on ne l'y pofsède que depuis 1a découverte de l'Amérique fa vérita- ble patrie, Si l'on confidère en effet qu’il n'eft dé- figné dans aucun des ouvrages qui précédèrent la : no fin du: fiècle ; que les paflages, donr on s’autorifoit dans les anciens pour le croire une | produétion de notre continent, étoient plus rai- : fonnablement ap, abler cables à d'autres Gramrinées, & particulièrement à Y L hum ; qu’enfin, chez les habitans de ces contrées , difconvenir que ce ne foit immédiaten la découverte du nouvel hémifphère q M A I placer l’époque où cette Graminée intéfeffante fut introduite , connue & cultivée dans les autres par- ties du globe, Ainfi, les dénominations de Blé d'Efpagne, Blé de Turquie. Blé de Guinée, Blé d’Înde , gros Millet des Indes, loin de convenir au Maïs , ne fervent qu'à propager l'erreur de ceux qui le croyoient indigène de l'un ou de l’autre de ces endroits. é Les Hiftoriens nous apprennent que c’étoit au Chili qu’on trouvoit autrefois, dans les jardins des Incas, les plus beaux Maïs du monde ; que .c’étoit avec le fruit de cette plante que la main des vierges choiïfies préparoit le pain des facri- fices, & que l’on compoloit une boiffon vineufe pour les jours confacrés à l’allégrefle publique. Ce grain précieux fervoit encore de monnoiïe dans le commerce, & fa récolte étoit célébrée par des fêtes folemnellés , tant dans les Ifles que dans-le continent du nouveau monde, Le Maïs eft fans contredit, après le Riz & le Froment , la plus utile des Graminées, comme auffi la plus univerfellement cultivée. Une grande partie des peuples d’Afie, d’Afrique & d’Amé- rique en font leur nourriture. Sa culture eft éga- lement étendue dans plufeurs contrées de l'Eu- rope: mais il yeften général moins employé à la nourriture des hommes qu’à celle des animaux. Il eft devenu un objet important de commerce dans plufieurs départemens de la France, C’eft avec lui qu’on engraïffe ces Chzpons de Brefle, G recherchés par les amateurs de bonnechère. Les pigeons de volière , qu’on en nourrit, ont une viande blanche , rendre, .& leur graiffe eft ferme & favoureufe. On prétend qu’il donne aux co- chons un lard confiftant, & que les fameux cos, chons de Naples, qui pèfent jufqu'à cinq cents livres , lui doivent leur embonpoint &: leur répu- tation. Le Maïs convient aux tempéramens robuftes, aux gens de la campagne , aux matelots, aux perfonnes , en un mot, qui s'exercent à de rudes travaux, Sa farine .eft très-blanche: il paroît, d’a= ges les expériences nombreufes , auxquelles Pa oumife M. Parmentier , qu’elle n’eft fufceptible, par elle-même & fans mélange d'autres farineux, que de fe convertir en un pain lourd , groflier ; indigefte ; mais que foumife à la fermentation pa- naire avec un mélange de farine de Froment , dans la proportion de moitié, ou bien avec parties, égales de farine de Froment & de pâte de Pom- mes de terre , elle donne un pain aflez agréable à l'œil & au goût, qui, fans être léger , eft parfai- tement levé, & beaucoup meilleur que celui dont s’alimentent la plupart de nos pauvres Vignerons. Les bornes de ce Diétionnaire ne permettant pas | d'entrer ici dans le détail des procédés que M. Parmestier mit en ufage pour l'amélioration @& pain de Maïs , ceux qui defireront des renfeigne- mens plus étendus fur cet objet , les trouverom£ _ dans le mémoire cité de cet Auteur: ils y verrons. MAI encore une hiftoire plus circonflanciée de cette plante, de fes maladies, de cout ce qui eft relatif à fa culture , à fon analyfe’, à Yes ufages œæcono- miques. ET is Ce n'eft pas feulemeñt dans l’état de païn & de galette qu'on mange l£ Maïs : on le prépare en- core de diverles autres manières. On en fait com- munémene dés bouillies très- nourriffantes , & qu'on retid Plus‘ou moins agréabies felon les di: vers apprêts qu’on Jeur donne. Les Indiens en man- gent lesgfains en vert , comme les perits Pois, ou grillés, ou cuits, dans l’eau, On a même trouvé le moyen d’en compoief un mets délicat : on cueille les fruits très- jeunes, lorfqu’ils ne font que cormmencer à grofhr: on les fend en deux, & on les faic frire avec de la pâte comme les Ar- tichauts. On nichofs.. D us He On lit, dans François Hérnandès, que le Maïs eft pour les Indiens un aliment fort fain qu’ils di- gèrent parfaitement ; qu’on l'emiploie au Mexique pa Ks maladies aiguës ,aufli fréquemment que "Orge eft ufiré parmi nous, foit dans les bouillons, dans les tifänes, &c., foit fous forme un peu plus confiftänte ; ce qui paroît contredire l’affer- tion de quelques Auteurs qui prétendent que l’u- fage journalier de ce grain produit des ebftruc- tions , des maladies de peau , &c. Le Mais n’eft employé que très- rarement en Europe à des ufages médicinaux. Néanmoins on en peut fubftituer la farine à celle d'Orge. Elle convient . particulièrement dans Îles cataplafmes émolliens & fuppuratifs; car, en bonchant les pores par fa vifcofité, elle eft rrès- propre à : amener à fuppuration ies tumeurs inflammatoires. J. Raj dit que le fuc des feuilles verteseft rafrai- chiffant, & s’applique utilement fur les éryfipèles, Les femences paffent , chez. plufieurs Auteurs, pour être légèrement apéritives, diurétiques, ST à nettoyer les voies urinaires : elles Le produit ordinaire du Maïs. eft de deux épis gueur. Lorfque Ja pouffière fécondante a de ee de 5 les confit aufli-à la matière des Core D { MAL 683 Que'ques pétfonnes prérendent qu'on donne ainfi plus de corps au le refle de ja plante, & qu'on ac- célère Fa matiniré des fisnences en les mettant avec les rayons du foleil dans un contaë plus im- médiac, Mais ïl paroîc , comme lobierve M. Par- mentier , que les habitans dela campegñefent en cela guidés par des motifs différens, & que cetré _ opération n’a d'autre avañtage que de proeurer au bétail, fans suire fenfib'emenc à Ja-planre, un fourrage eñcore müqueux, fueré & flexible, qu’it aime beaucoup. Quant à la méthode d'effeuilles la tige à mefuré que la végétation s'opère; me- thode que quelques-uns ont confeillée fous le prétexte frécisux d'augmenter la force dela plan: k te, M. Parmentier s'eft convaincu par fa propre expérience qu’elle a des effers tout-à-fait contrai- res, & qu'elle diminue confidérablement le fro- . duit de la récolte ; ce qui ne furprendta nüllemene quiconque voudra apprécier l'utilité des feuilles dans les végéranx. É Ee Maïs, qui ne demande à être femé qu'après l'hyver, peur être quelquefois d’une grande-rel- fource, Toutes fortes de terres, pourvu qu’elles aient du fond & -qu’elles foient bien travaillées ; conviennent à la culture de cette Graminée, Elle fe plaît mieux däns un foi léger & fablonnetixque dans une terre graffle € argilieufe , où nfanmoins elle vient affez'bien, Les plaines , fituées au bord des rivières, les terres baffes qui ont été noyées pendant l'hyver, & où.le Froment ne fauroit réuflir, y font en général très : propres, Enfin, quelqu'aride que foit le fol , il produit toujours, à l'aide de quelques engrais , d'amples récoltes, fur-tout sil furvient à temps des pluies douces & des chaleurs fucceflives. * | - FEAR ( Par M. DesRoussraux ). . étamines nombreufes, menadelpliques ; dia mates ;. cinq Capjules monofpermes. . ! : - _ CARACTERE GEN eurs enfeme une collererte rois folioles ou da- que. le paquet.de fleurs, rs offre 1°. Un calicé mo. ant, petit, campanilé, Quin- Rrrri Les leurs font raffembl ble,enun paquet & univerfelle, compofé vantage, plus grañ * Cacire M ñnophylle, perdit "# 64 , MAL quefide, à la bafe duquel fe voient ordinaires ment plufieurs braétées linéaires, plus longues que lui, & qui tiennent lieu de calice exté- rieur. 2°, Une corolle à cinq pétales ovoïdes, en- tiers, réunis Fi les onglets & adhérens au tube ftaminifeère. 3°. Des étamines nombreufes dont les fila- mens capillaires, réunis inférieurement en un tube cylindrique, foutiennent des anthères pe- tites, reniformes. 4°. Un ovaire fupérieur, orbiculaire, furmonté d’un ftyle cylindrique qui fe partage au fom- met en dix parties dont chacune fe cermine . par un ftigmate obtus. Le fruit confifte en cinq capfules monofper- mes, difpofées circulairement autour d’un ré- ceptacle central. ESFSICSS 1. Matacure capitée; Malachra capitata. Lin. Malachra ftabra foliis cordatis, fubro- tundo-angulatis, dentatis ; calyce communt tri- phyilo , feptemflore. Sida hirta affurgens , foliis angulato-corda- tis, obtusè lobatis, atque dentatis; floribus con- globatis, capitulis foliolatis, pedunculis validis alaribus. Brown. Jam. pag. 281. Sida capitata, A&. Ups. 1743. pag. 137. Tab. 2. Mill. Dià. n°. 10. Malachra capitata. Cavan. Diflert. 2. n°, 166. Tab. 33. Fig. 1. 8. Eadem, foliis fubquinquelobis. Malva afpera major aquatica ex hortenfiim feu rofearum genere, flore minore luteo, femine aculeito. Sloan. Jamai. 06. Hift, 1. pag. 217. Tab. 137. Fig. 1. Malacoides altera hirfutiffima ore lutee. Malacoides tota villofa flore luteo. lum. MA, vol. 4. Tab. 18. Malva frutefcens hirfuta, floribus luteis in capitulum congefhis. Pium. Spec. 2. Icon. 169. Fig. 1. Malackra capitatæ variet. Cavan. Differt. 2. Tab, 33. Fig. 2. Cette efpèce fe reconnoît aïfément à fon feuillage & au petit nombre de folioles dont eft compofée fa collererte. : Toutes fes parties font chargées de poils éroilés, un peu roides, qui les rendent fca- bres. Sa tige eft herbacée, droite, 1fez épaifle, cylindrique, légèrement rameufe & s’élève juf- qu’à la hauteur d'environ deux pieds. Elle eft garnie de feuilles alternes, pétiolées, cordifor- _ mes, prefqu'orbiculaires, à cinq angles obtus, longues ordinairement de deux à trois pouces, Ces feuilles font crénelées ou dentées dans leur contour, vertes, fermes & marquées de cinq à fept nervures divergentes qui naïffent de leur bafe. Les périoles font moins s que les feuilles & nm deux ( quatre à vant M. nilles ) ftipules courbes, er ns M'A L linéaires, pointues, étroites, prefque fubulées. Les fleurs font jaunes &: ramaflées communé- ment au nombre de fept, fur des pédoncules axillaires, folitaires ou géminées, à-peu-près de la longueur des pétioles. Elles font fefliles à l’extrémité de ces pédoncules ou fur les ba- fes des folioles dont eft compofée leur colles rette. Ces folioles font au nombre de trois, cordiformes - élargies, pointues, prefque trian- gulaires , entières ou bordées de quelques dents, & rétrécies par le bas en de courts pétioles, Leurs parties latérales inférieures font munies d’efpèces de bra@ées comme ftipulaires, fubu- lées, hériffées de poils roides qui les font pa- roître ciliées, Le calice propre eft légèrement ftrié & divifé dans fon tiers fupérieur en cinq découpures pointues, ciliées à l'extrémité, La corolle eft évafée, au moïns une fois plus longue que le calice. Les anthères font d'un jaune foncé, Les fligmates font velus & glo- buleux. 11 fuccède aux fleurs des fruits orbi- culaires, entourés du calice, & formés de cinq capfules petites, monofpermes, irrégulièrement triangulaires, Cette plante croît naturellement aux Antilles dans les lieux humides & maré- cageux. On la cultive au Jardin du Roi. ©. V. V. EF De orne. : La variété 8. diffère par fes feuilles qui font la plupart divifées en cinq lobes obtus. 2. MaracHRs rayonnéc; Malachra radiata, Lin. Malachra caule hirfutiffimo ; foliis palma- tis 3 involucro fubpentaphyllo ; floribus ebradeatis:” Malacoides paluffris hirfutiffimo folio palmata. Plum. Mf. vol. 4. Fig. 17. Alcea hirfutiffima _frutefcens. Plum. Spec. 2. Tab. 19. Malachra radiata. Cavan. Differt. 2. n°, 167. Tab. 33. Fig. 3. $a racine eft droite, fufiforme, garnie de longues fibres, & donne naiffance à une tige cylindrique, verdâtre, rameufe, haute de cinq à fix pieds, revêtue, comme le refte de la plante, de poils piques, roufsâtres. Les feuilles font alternes, pétiolées, palmées 8 compofées le plus fouvent de cinq lobes incifés & dentés. Les fleurs viennent plufieurs enfemble à l'extré= mité de longs pédoncules axillaires, folitaires. & munis, au-deffous d’elles, d’une collerette @ à cinq ou fix folioles de grandeur inégale, ” oblongues, pointues, dentées, élargies vers le bas, comme haftées, prefqu’à trois lobes, re” trécies inférieurement en pétioles fort courts. Elles ont chacune un calice extérieur compoie, au moins felon les figures citées, d’envirom huit folioles linéaires, étroites, prefque féta- cées, plus longues que le calice interne. © lui-ci Re diviré ufqu'à moitié en cinq décou- pures ovales, se La corolle eft purpu” refcente, & a à peine un pouce de diamètre. Les pétales font arrondis, obfourément créne» MA L lés. Le fruit eft ridé, orbiculaire &: formé de cinq capfules qui renferment chieune une fe- mence anguleufe, noirâtre. Cerre efpèce croît naturellement dans les endroits marécageux de St, Domingue, id 3. Maracane à bra@ées; Malachra brac- teata. Malachra caule urente : foliis palmatis : capitulis multifloris : floribus minimis braéteatis, Cavan. Différt. 2. n°. 168. Tab. 34. Fig. 2. Malva willofa fpondifolio, flore parvo exal- bido. Barrer. Fr. Ædquinox, 73. Cette efpèce eft toute couverte de poils roufsâtres, affez roides, très-abondans, & pa- roît avoir de très-grands rapports avec le Ma- lachra radiata. J'avoue même que, d’après le mauvais érat où j'ai trouvé l’exemplaire uni- que qu'en pofsède M. de Juffieu, aufli bien que d’après la manie que femble avoir eue aflez ordinairement Plumier, d’attribuer, foit dans fes defcriptions foit dans fes deflins, aux vé- gétaux dont il traitoit, des dimenfions plus grandes que celles qu’ils avoient en effet, j'a voue, dis-je, que je ne ferai bien convaincu de ces deux plantes font véritablement & pécifiquement diftinétes que lorfque j'aurai eu de l’une & de l’autre, des notions plus parti- éulières, Quoi qu’il en foit, voici la defcription u'a faite de celle-ci M. Cavanilles dans lher- bier de M. de Juflieu. a Les feuilles font alternes, pétiolées, palmées, cordiformes à la bafe, prefqu'orbiculaires dans leur circon/cription, & divifées profondément en fept lobes pointus, crénelés. Leurs pétioles font longs & munis de ftipules fétacées, velues. Les pédoncules fent axillaires, folitaires, plus longs que les feuilles, & foutiennent à leur fommet environ quatorze fleurs pédicellées & munies chacune pour l'ordinaire d’une braëée foliacée, ovale, pointue, La collerette univer- felle eft compofée de fix ou un plus grand nombre de foliolcs affez courtes, inégales, ovales, pointues, bordées de dentelures en fcic. Les fleurs ont toutes un calice extérieur à onze folioles fétacées, velues, plus longues que le calice intérieur. Ce dernier eft petit, femi-quin- juefide, hériffé de poils. La corolle eft blan- châtre, dépaffe à peine le calice, & eft mat- quée à fon fond de ftries rougeâtres. Cette plante croît naturellement en Amérique. ( v. f. än herb. D. de Juflieu. } 4. MALACHRE à feuilles d'Alcée; Malachra alceafolia. Malachra foliis cordate- fubrotundis, quinquelobis ; pedunculis petiolo brevioribus ; in- volucro pentaphyllo inaquali. Malachra alceafolia. Jacq. Colle&. vol & pag. 350. & Icon. Rar. vol, 2. Le lante, dont les feuilles reflemblent en quelque forte à celles du Figuier ou de l4/- Cea rofeæ, a une odeur de Concombre. Flie s'élève, à la hauteur d’environ fix pieds, fur uñe tige herbacée, droite, cylindrique, ra- meufe, verte, épaifle d'un pouce à la bafe, & parfemée de poils roides, blanchätres, lui- fans, prefque piquans, qu'on retrouve encore fur les rameaux, les pétioles & les icules. C’eft au côté interne des rameaux & des pé- tioles, que ces poils font le plus abondans. Les feuilles font des, alternes, Hverepl) prefqworbiculaires dans leur circoniériprion, échancrées en cœur à la bafe, & divifées dans leur contour en cinq lobes plus alongés & un peu pointus dans le haut de la plante, pen- dant qu’à fa partie inférieure ils fonc plus ob- tus & plus courts. Ces feuilles font très - ou- vertes & bordées de dents en fcie un peu ob- tufes. Elles font AE de cinq nervures principales qui vont, de leur bafe, aux extré- mités des lobes, & fe fubdivifent dans leur trajet en beaucoup de ramifications veineufes. Les deux furfaces font glabres à l'exception de poils fort rares qu'on apperçoit le long des ner- vures. Les pétioles font longs & accompagnés à chacun de leurs côtés, de trois à quatre ftipules linéaires - fubulées , droites, vertes, ayant prefqu’un pouce de longueur. Les fleurs naiflent fur des pédoncules communs axillai- res, fulitaires ou géminés, cylindriques, longs de deux y & munis, à leur fommer, d’une collerette de cinq folioles, Ces fleurs font jaunes, à édicellées & raffemblées, au nombre de dix ou environ, au-deflus de | leur collerette dont les folioles fonc inégales, ouvertes, ovales ou cordiformes à Îa bafe, acuminées, ciliées, les extérieures À trois lo- bes. Deux appendices fétacées accompagnent inférieurement chacune de ces folioles. Le ca- lice ft divifé profondément en cinq découpu- res droites, lancéolées, ciliées, à- peu - une fois plus courtes que la corolle, Celle-ci eft évafée, à divifions ovoides, obtufes. Le tube ftaminifère eft velu dans le bas. Le fruit confifle en cinq pétales ; des étamines nombreufes , réunies annu- laïrenent par la bafe; cinq ffyles ; cing capjukes glabres : prefque fubulées, diftantes les unes des autres. Ces À cdoaniss .. jaunes eu blanchâtres, folitairess. ER. FT Lw] {és, ovoïdes, obtus, comme déchirés ouégère- , ment frangés fur les bords. : eu 3°. Des étamines nombreufes, dont les fila- mens, d'environ moitié plus courts que la co- | rolle , & réunis annulaitement à la bafe en un feul | corps, portent des anthères horifontales , didy- mes , prefque réniformes, 4°. Un ovaire fupérieur , pyriforme, velu ou la- nugineux , marqué longitudinalement de cinq fillons, & furmonté de cinq ftyles de la longueur des étamines, à ftigmates globuleux, Le fruir confifte en cinq capfules ovales-acumi- nées , uniloculaires , bivalves , monofpermes , rapprochées les unes des autres, & renfermant chacune une femence ovale , trièdre, Cet arbriffleau croît naturellement à. , . . On le cultive au Jardin du Roi. B. ( v. v. }. Il avoit été confondu par Linné, fous un même nom fpécifique Srewartia Malachodendrum , avec le Steyrartia virginica [ Cav. Differt. $. n°. 438. Tab. 159. Fig. 2.], plante fort différente, comme il eft aifé de s'en affurer par l'examen des parties de la fruéification, Il eft affez ordinaire de trouver fix divifions au calice , & la corolle de fix à huit pétales. (Par M. DEsROUSSEAUX }. mé. i * MALANI; Mazawra. Genre de plantes à fleurs monopétalées, de la famille des Rubia- cées, trés-voifin des Jxora par fes rapports, &: qui comprend des arbriffeaux exotiques, à feuilles fimpies, oppofées ou verticillées, ac compagnées de ftipules intermédiaires, & à fleurs difpofées aux aiffelles des feuilles {ur des pédoncules rameux, Le cara@ère effentiel de ce genre eft d’avoir Un calice à quatre dents; une corolle hypo- . cratériforme à limbe quadrifide; quatre étami- nes 3 deux fligmates ; ur drupe couronné à noyau biloculaire, difperme. CARACTERE GENERIQUE. Chaque fleur offre 1°. Un: calice fupérieur , perfiftant, crès-petit, à quatre dents, 29, Une corolle monopétale , hypocratéri- forme, à tube court, & à limbe évalé, di- vifé profondément en quatre lobes, ; 30. Quatre étamines dont les filamens , plus Ou moins longs, inférés au tube de la corolle, & alternes avec les divifions de fon limbe, portent des anthères petites, didymes, arron- dies, he 40. Un. ovaire inférieur, arrondi | chargé d’un ftyle filiforme qui fe termine par deux ftigmates, Le fruit confifte en un drupe ovale ou ovale- cblong , couronné par le calice, & renfer- niet | mant un noyau biloculaire qui trouve chargé de fruits dans. toutes les } dé l’année. C’eft principalement dans les Avril & d’Oétobre qu’il fe couvre de fleurs. Il ne commence à produire que vers fa me année, & ne cefle de le faire que lorf- a véeu plus d’un fiècle. Les jeunes feuilles, dans l'eau & le jus des fruits encore verts ir un bon remède contre les aphtes & de la langue. La fubftance aqueufe , i dit plus haut s'échapper des ruits, prendà Pair une forme concrète, & de- vient une matière tran/parente, roufsâtre, plus “ou moins foncée, vraïfemblablement réfineufe ou gommo-réfineufe , avec laquelle on fait, dans le une bonne colle quireft & les Portugais ‘en fervent. pour relier res, parce qu'elle les préferve des infeëtes ; leurs en enduilent leurs filets p ( Pat M. Dasrouss Ra: E AU qui eft d’un grand ufage, MAN MANI de la Guiane: MoroxogrA coceis nea. Aubl, Guian, vol, 2. p. 789. vol. 4. Tab, 313, Mani refinifera, folio mucronato, introrsüm incurvo. Barr. Fr. Æquinox. 76. Refina pici fi- milis inodora, Sloan. Cat. Plant, p. 215. Mo. ronobea, Jufl, Gen. pag. 257. ; Arbre à fleurs polypétalées, de la famille des Cifles, qui paroît avoir des rapports avec le Macoubea &e le Mamei, & qui conftitue ungenre particulier dont le caraéère effentiel eft d’avoir Un calice à cinq divifions ; cing pétales ; quinze à vingt étamines polyadelphiques; un flyle; cinq J'igmates ; une baie uniloculaire , polyfpermez Le tronc de cet arbre s'élève à la hauteur de trente à cinquante pieds fur deux pieds & plus de diamètre. Il a l'écorce life, cendrée, : & le bois jaunâtre. Sa cîme eft compofée d'un grand nombre de branches rameufes. Les ra- meaux font noueux, tétragones & garnis de feuilles oppofées, ovales ou ovales-alongées , acuminées par une pointe mouffe, entières, fer. 20. Une corolle beaucoup plus grande que le calice & compofée de cinq pétales ovales+ oblongs, connivens, qui fe recouvrent en partie par l’un de leurs côtés & ne font vtir on peu pâr Je haut, ‘ 30. Quinze à vingt étamines roulées en fpis rale autour du Diffil, moins longues que les pétales, &. dont les filamens aplatis, d’un rouge vif, réunis par le bas en cinq faifceaux, portent des anthères longues, jaunes, didymes. + 4e. Un ovaire fupérieur, arrondi, ftrié en fpi: rale, & furmonté d’un ftyle aflez long, qui fe termine par cinq fligmates ouverts en étoile. Le fruit confifte en une capfule ovale, unt= loculaire dans fa maturité, de couleur brune, où font renfermées deux à cinq.femences angu- leufes, convexes en dehors, couvertes d’un dus vet roufsâtre, FA La coupe tranfverfale des fruits, lorfqu'ils ne font que commencer à groflir, préfente cinq. cavités remplies d'une fubftance glaireufe. Cet arbre croît naturellement à la Guiane, B. .. Pécorce, les feuilles, les fleurs. & les fruitss coupés ou entamés, rendent un fuc jaune, réfi= neux, qui s’épaiflit & devient noir en fe deflés chant, Ce fuc coule naturellement des branches & du tronc en abondance, Les créoles l'emz 2 que s’entrou= ne. MAN pioient pour gou‘ronner leurs barques, leurs pirogues, les cordiges, &c. L'on en fait aufli des flambeaux en le mêlant avec d'autres réfi- nes du pays. Les Galibis s’en fervent pour at- tacher les fers de leurs flèches & les dents de poiflon dont ils les arment. __ Les jeunes individus ont les feuilles plus grandes & moins épaiffes. Leur bois fert à faire des cercles de bariques. Celui des grands arbres fe fend aifément & on en fabrique des bariques. Aublet remarque que ceux de ces ar- bres qui croiffent dans les marécages, ont la fleur prefque deux fois plus petite que ceux qui viennent fur les montagnes. Les figures, qu’il donne de ces deux fortes de fleurs, feroient prefque foupçonner deux efpèces différentes. (Par M. DESROUSSEAUX. ) MANISURE ;, MaNIsuRIS. Genre de plantes unilobées, de la famille des Graminées, qui pa- roît en quelque forte fe rapprocher des Panicum & des Cenchrus, & qui comprend des herbes exoriques dont les fleurs font difpolées fur des épis axillaires & terminaux. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir Des fleurs poly games-monoïques. Dans les fleurs hermaphrodites : wn calice bi- valve, uniflore , a valve extérieure échancrée fur les côtés. & au fommet; une corolle plus petite que de calice; trois étarnines ; un flyle-bifide. Dans les fleurs mâles: w# calice uniflere de. même, bivalve; une corolle bivalve ; trois éta- raines - 2 é ; ME + 4 ,» + Les fleurs rangées fur le côté inférieur des épis plus faillantes que les autres. CARAETÈRE GÉNÉRIQUE. ‘Les fleurs hermaphrodites & les fleurs mâles font embriquées fur les mêmes épis; mais les pre- mières font plus ferrées contre l’axe & plus voi- fines de la partie dorfale de ces épis, tandis que les autres en occupent le côté inférieur, Celles- ci font plus groffes & plus faillantes. ne . Chaque fleur hermaphrodite a 10. un calice uni- flore , à deux valves dont l'extérieure eft plane, membraneufe , prefqu’arrondie , échancrée fur ; enfermées dans le calice, neité y : MAN 703% Le fruit confifte en une femehce ovale, enfer- mée dans le calice. ; : ÉTAEM EsP£sces: | 1. Manrsure queue de rat ; Manifuris myut rus, Lin, Manifuris foicis lateralibus , valvulis ex | ceriortbus plané ovatis, apice lateribufque emar ginatis ; culmo adfcendente. Swartz. Prodr, pag. 25e « FA £re Cette efpèce a , felon Linné, les tiges afcen… dantes ou diffufes, articulées, lifles, de l'épaiffeur d’un gros fil, longues d’un pied , divifées dans le bas, & chargées fupérieurement de rameaux al< ternes fpicifères, Les feuilles font étroites, gra-. minées, lifles , engaînées , ouvertes. Elles ont les gaînes affez épaifles , plus courtes que les entre-nœuds, Les feuilles florales font droites, lancéolées , fituées à la bafe du pédoncule, & dépourvues. de gaînes. Elles s’embraffent l'une l'autre comme des bales, & l’une d'elles, fituée plus intérieurement , égale le pédoncule en lon- gueur, Le chaume porte trois à quatre épis, done. l'un eft terminal-pendant que les autres font laté- raux, Ces épis font folitaires , pédonculés, une fois plus épais que la tige, embriqués , de la lon« gueur du doigt. Ils font plus fortement embriqués à leur partie dorfale, prefqu’articulés , & les échancrures desécailles les font paroître comme ercés de quelques trous. Le côté inférieur de ces dpi, celui qui. regarde Ja tétts »yeff arriculé, fquarreux fur deux rangs. Les fleurs font ftriées un peu arrondies, failiantes. Cette plante croît, naturellement dans l’Inde. M. Swartz l’aobfervée en Amérique. Il dit que les gaînes font velues, 2. Mawisure granulaire; Manifuris granula- ris. Manifuris pilofa fpicis lateralibus, fafcicn= latis; valvulis exterioribus orticulatis pundate- * callefis. « Fe és Gramen cyperoides polyflachion , fpicis ad no- dos ex ufriculis feu fokorum.alis echinatis pro=, deuntibus. Sloan. Jam. Cat. pag. 1: pag. 120. Tab. So. Cenchrus gra Spec. Plant. no, 8. Paricum clandéflinum.? | Spec. Plant. no, 27. Manifuris granularis. Swartz. Prodr, pag. 25. : : Outre que celle-ci a les tiges & les feuilles … chargées de poils, elle eft plus rameufe & de plus haute ftature que l’efpèce précédente, da elle paroît différer fur-tout en ce que ce fleurs qui occupent principalement le cô rieur des épis ont la valve calicinale prefgw’entièrement globuleufe, æi ponéluée, de fubftance en quel fans autre échancrure que . laquelle cette valve s’a Les poils, dont cette droits, féparés le chacun fur un - … 2% Une corolle monopétale, 4 _ drique, pour ri | 704 MAN très-facilement , à l'œil nud, fur les gaïnes des feuilles &: fur la partie convexe des entre- nœuds. Il pouffé, du colle: de la racine, des tiges droites, arciculées, hautes d'environ deux pieds, & munies de rameaux alternes, ou fo- litaires, ou fafciculés deux à trois enfemble. Ces tiges font aplaties & glabres du côté qui arde ces rameaux, convexes & pileufes du côté oppofé. Les feuilles font graminées, poin- tues, médiocrement longues, larges d'environ quatre lignes, engaïînées à la bafe, à gaînes un peu renflées beaucoup plus courtes que les entre-hœuds, Les fleurs viennent en épis grêles, comme granuleux , axillaires & terminaux , quel- quefois folitaires, mais le plus fouvent raffem- blés au nombre de trois à cinq, en quelque _ forte fafciculés. Ces épis font accompagnés cha- cun d’une petite feuille qui leur tient de brac- tée & les enveloppe dans le bas en manière de gaîne. Ils paroïfient chargés de deux fortes de fleurs embriquées, munies chacune eos] 2 lice propre bivalve, Celles qui font inférées plus près du côté fupérieur de l'épi, ont les de la groffeur d’un grain de Millet: elle eft chamcrce à fa bafe pour embrafler l’axe_ de l'épi , & s'applique exaétement fur la valve in- terne qui eft plus petite, ovale, obtufe, comme collée à l’axe, Cette Graminée croît naturelle- ment dans les Antilles. Elle vient auffi à l'île . de France d'où Commerfon en a rapporté des exemplaires, [v. J] (Par M. DesroussEAUx. ) . MANULÉE; MawwzrA. Genre de plantes à fleurs monopétalées, de la divifion des Perfo- nées, qui a de grands rapports avec les Erines, & qui comprend des herbes ou des arbuftes exotiques, à feuilles fimples, oppofées ou alter- mes & à fleurs axillaires & terminales, formant épis ou des grappes. Le cara@ère eflentiel de ce genre eft d’avoir ice quinqucfide ; la corolle rubuleufe, à é en cinq découpures entières, éva- Shague fleur offre PEUR ealice monophylle à cinq divifions linéaires, pointues, droites, égales, perfiftantes. Ris * 0 . l'ordinaire un peu au, à limbe paftagé en cinq ibe cylin- Fo gales ; une capfule b:loculaire, po- ——— drort dorénavant &, M A N évafées, entières, plus ou moins irrégulières ; communément plus courtes que le tube, 39. Quatre étamines didynamiques, en géné- ral non faillantes, & dont les filamens, arta- chés à la paroi interne du tube de la corolle, portent des anthères ovales ou oblongues. 4°. Un ovaire fupérieur ovale ou arrondi, füurmonté d’un ftyle filiforme, un peu moins long que les étamines, à ftigmate fimple. Le fruit confifte en une capfule ovale, bilo- culaire,'bivalve, à loges polyfpermes & à cloi- fon formée par les bords rentrans des valves. | Obfervation, | ‘Le caraëtère effentiel, que j'attribue à ce genre , n'étant pas tout - à - fait le même que celui préfenté par Linné, je dois ici Ke +0 compte des motifs qui ont déterminé ces diffé- rences, Ils font particulièrement fondés d’abord fur ce que le caraétère donné par Linné ne fem- ble convenir qu'au feul Manulea Cheiranthus, d’après lequel il a été compofé. Ces motifs pot- tenc en fecond lieu fur ce qu’il étoit utile de pouvoir rapporter à un genre quelconque des es, fans en avoir pos ui fe trouvent diff les caraëtères, dans les genres £rinus & Buch- nera. En effet quiconque fe donnera la peine d'examiner & d’apprécier avec impartialité ces deux derniers genres tels qu’ils exiftenit aëtu ment, foit en les comparant enfemble, foit en en faifant lapplication aux plantes qui font ran= gées fous eux, les trouvera d’une part diftin- gués par des confidérations trop minutieufes, & de l’autre applicables feulement à un petit nombre d'efpèces, pendant que le réffe des plan- tes qu’on y a rapportées, n’y occupent qu’une place 2bfolumenc précäire, Ce font-là des im- perfeétions d’autant plus grandes que les genres n'ont d'utilité réelle que lorfqu’ils nous offrent de bonnes divifions & des groupes d'efpèces marquées toutes d’un fcean commun, On pré- viendra, fi je ne me trompe, ces inconvéniens qui font autant d’entraves à l’étude de la Rota- nique, en réduifant au nombre de deux les trois genres Manulea, Erinus 8 Buchnera. Aïnfi les efpèces qui auront une ou plufienrs des cinq dé- coupures de la corolle échancrées conftirueront pour moi le genre Erinus, & celles dans qui ces découpures féront toutés entières appartien- dront au genre Manulea. Au moyen de ce lé- ger changement, qui établic entre les deux geñ- res une ligne de démarcation exaéte, & leur afligne à chacun des caraétères moins exclufifs, beaucoup d'efpèces dont la détermination pré cife étoit arbirrairé où même impofliblé, vien- £, pour ainfi dire, d’elles- mêmes fe ranger à leur véritable place fous l'œil de lobfervateur, PR à CAE. ; Estecss 1. Manurée À tiges nues; Mannlea cheïranthus, Manulea folits nudis, caulibus [ubaphyllis, pedi- cells alternis unifloris. Lin. Spec. Plant. ne. 7. Cheiranthos africana flore luteo. Commel. Hort, 2. 0. 83. Tab. 41. Nemia cheiranthus. Berg. Cap. p. 160. Cette efpèce paroît fingulièrement remarquable par la longueur des divifions de fa corolle, divi- fions qui reffemblent en quelque forte à celles de la corolle du Chionantus. C'eft une plante herbacée, droite, haute de buit à dix pouces, divifée dans le basen plufieurs rameaux afcendans. La tige &c les rameaux font cylindriques , fcabres, très-peu feuiliés, garnis de fleurs dans leur . fupérieure. Les feuilles font aiternes (oppofées fuivant M. Bergius), fefli- les, ovales-alongées, un peu ovoïdes, dentées en fcie, quelques-unes comme incifées, vertes, nues , rétrécies en périole à la hafe, Les radicales . font couchées à terre, & ont, dit Commelin, deux pouces de longueur für une largeur d'un pou- ce. Les fupérieures font beaucoup plus petites & bordées de dents plus pointues. Les fleurs viennent en grappes terminales, lâches, droites, aflez lon- gues, munies, à leurs divifions , de braétées linéaires plus courtes que les calices. Les cerolles font d’un jaune foncé, à tube grêle, & à limbe divifé profondément en cinq lanières étroites- linéaires, prefque fubulées, dont l’inférieure eft éloignée des autres & réfléchie en bas. Le limbe -de ces corolles préfente en quelque forte l’appa- rence d’une main dont les doigts feroient écartés, ce qui a donné lieu à la dénomination générique | Manuleu. M. Bergius dit que les deux anthères fupérieures font turbinées, obtufes, & les deux autres oblongues. Cette plance croît naturellement au cap de Bonne-Efpérance, ©. 2. MANULÉE tomenteufe ; Manulea tomentofa. Lin. Manulea tomentofa foliis obovatis ; erenauis ; racemis compofitis ; caule bafi proffrato. Planta. Plukn, Phyt. Tab. 319. Fig. 2. Manu. lea tomentofa. Jacq. Colle&. vol. 4. Icon. Rar. vol. 9. Mesboce PIE Rar. Tab. 8. Selago t0- mentofa, Lin. Amœn, Acad. vol. 6. Afric. 22. 8. Eadem, foliis nudiufculis. = Toute la plante eft couverte d'un duver coton- neux , blanchâtre, quelquefois très - abondant, compofé de poils articulés, Il pouffe de fa racine plufieurs tiges couchées à la bafe, afcendantes, cylindriques , feuillées, peu rameufes , longues de huit à dix pouces dans leur pays natal. Ces tiges acquièrent jufqu’à un pied & demi de lon- gueur dans les dé euttioés. Les feuilles font oppofées, fouvent alcernes dans le haut, rétré- Botanique. Tome IL ; MAN 70$ cies en pétiole à la bafe, ovoides ou ovoïdes- -oblongues, prefque fpatulées, plus ou moins ob- tufes, crêrelées ou même quelquefois dentées en fcie dans jeur contour | molles, cotorneufes, longues de douze à quinze lignes fur une largeur de quatre à fix. Les fleurs, quand elles commen- cent à fe développer, font difpofées , aux fommi- tés de la plante, en bouquets ovales, ferrés, _prefque thyrfoïdes , qui s’alongent dans la fuite, & forment des panicules étroites | légèrement feuillées , qui font compofées de grappes courtes, rameufes , munies de petites braëtées linéaires, Les corolles font d'un jaune foncé, à tube grêle, légèrement tomenteux en dehors, prefque trois fois aufli long que le calice, & à limbe ouvert, affez régulier, divifé profondément en cinq dé- coupures courtes, linéaires, obtufes, La capfule eft glabre , ovale, biloculaire , bivalve, à peu près de la longueur du calice, légèrement com- primée , 8: marquée extérieurement de deux fillons à l'endroit où les valves s’uniffent, Cette efpèce croît naturellement au cap de Bonne-Efpé- rance, M. Sonnerat en à communiqué des exem- plaires à M. de la Marck. ©. [ ». f. ]. La variété 2, eft moins blanchârre & revèrue d’un duvet beaucoup plus rare. Elle vient aufli du cap de Bonne-Efpérance. (v. f. }. 3. MaANur£e à feuilles de farriète; Manuleæ faturetoides. Manulea frurefcens foliis feffilibus linearibus, obtufiufèulis; pedunculis axiliaribus, unifloris, coroilé brevior'bus. =. Cette efpèce, dont les exemplaires que j'ai fous les yeux, reffemblent en quelque forte à des rameaux du Satureia montana, eÎt chargée, fur toutes fes parties, d'un duvet court. Elle a les tiges frutefcentes & divifées en rameaux grêles, cylindriques, feuillés jufqu’à leur fom- met, Les feuilles font fefliles, linéaires, un peu obtufes, entières, celles du bas oppofées & quel- quefois verticillées trois à trois, les fupérieures ordinairement alternes. Eiles ont fix à neuf li-: gnes de longueur fur une largeur d’environ une ligne. Les pédoncules font. grêles, droits, axil- laires, folitaires, rarement géminés, au moins une fois plus courts que {a corolle, & naïflent le long des jeunes rameaux, Chacun d’eux fou- tient une feule fleur infundibuliforme, munie aflez fouvent, immédiatement au-deffous du ça- lice, d'une où deux petites braétées fubulées… Ces fleurs ont le calice divifé profondément cinq découpures droîtes, ovales- lincéolée coroile environ trois fois plus Iongues lice, à tube droit, allant en s’éla le haut & à limbe évafé, un partagé en cinq lobes entiers étamines didynamiques dontJe res ont les anthères fafillante L | pendanr que les deux autres les ont fn à fon orifice, L’oyaire BP t 706 MAN ovale, biloculaire, polyfperme, de la longueur du calice. Cette plante croît naturellement au Cap de Bonne-Efpérance & a été communiquée à M. de la Marck par M, Vaillant, D. [v. f. Maxwuiée crochue; Manulea uncinata. Ma- nulea hifpidula foliis linearibus, fubintegerrimis; lacinits calycinis fetaceis, apice hamatis; co- roll& curvd. Cette efpèce paroît très- diflinéte de toutes les autres fur-tout par les divifions de fon ca- lice qui font très-grêles & recourbées en cro- chet à l'extrémité. Elle s'élève, à la hauteur de fix à dix pouces, fnr des tiges afcendantes, comme fruticuleufes iuférieurement, cylindriques, légèrement angu- leufes, feuillées, peu rameufes & chargées, ainfi que les autres parties de la plante, de poils blanchäâtres, articulés, qui la rendent médiocre- ment hifpide, Les feuiiles fonc éparfes, fefliles, linéaires, un peu pointues, rétrécies dans le bas, la plupart entières, quelques-unes bordées de dents rares. La longueur de ces feuilles eft de huit à dix lignes {ur une largeur d’environ une ligne & demie, Les fleurs font difpofées, aux fommités de la plante, en grappes fimples, feuillées, un peu ferrées d’abord, mais qui s’a- Jongent & deviennent plus lâches à mefure que la fruélification fe développe. Elles font Enter, axillaires & portées fur des pédoncu- les propres plus longs que les feuilles qui les accompagnent. Les calices n'ont que le tiers de la Jongueur des corolles. Ils font divifés, jufqu’au delà de moitié, en cinq découpures droites, fétacées , recourbées en hameçon À leur fommet, La corolle eft infundibuliforme, légè- 2 pe dr __ fement tomenteufe à l'extérieur, à tube arqué, & à limbe un peu irrégulier divifé en cinq découpures ovales, obtufes, Cette efpèce croît naturellement au Cap de Bonne-Efpérance. Jen ai vu des exemplaires communiqués à M, de la Marck par M Sonnerat. ( v. f.) $+ Manuiée en roue; Manulea rotata. Ma- nulea vifcofa foliis lineari- lanceolatis, fuperné dentatis ; corolla tubo breviffimo 3 antheris ex- fertis. * Buchnera vifcofa? Ait. Hort. Kew. vol. 2. PE 357: Buchnera cuneifolia ? Lin. F, Suppl. p. à à 4 Cette plante eft légèrement vifqueufe , & fe reconnoît très-facilement en ce qu’elle a les éta- mines fort faïllantes , & le tube des corolles fi court qu'on croiroit voir des fleurs en roue. A pouffe, de fa racine, plufieurs tiges fruti- leutes, diffufes, couchées à la bafe, feuillées, cylindriques, rameufes , glabres & blanchâtres dans le ba » vertes & pubefcentes fupérieure- + # ment , longues d'environ un pied. Les feuiiles | oppofées , fefllles, linéaires-lancéolées, poin- v fr Len SRE MAN tues , rétrécies en pétiole à leur extrémité infé- rieure , vertes , molles, légèrement velues, & bordées , dans les deux tiers fupérieurs , de dents enfcie, rares, courtes, écartées, fouvent au nombre de fept. Ces feuilles ont dix à douze lignes de longueur fur une largeur d’une ligne & demie à deux lignes. Les fleurs ont en quelque forte l'ap- parence de celles des Hernimeris : elles viennent, aux fommités de la plante , en grappes lâches, fimples , fur des pédoncules grêles, aflez longs , folitaires , la plupart alternes , quelques-uns oppo- fés, & munis chacun, à leur bafe, d’une braétée feflile , lancéolée , un peu réfléchie, ordinairement plus courte qu’eux. Les corolles ont le tube court, feulement de la longueur du calice, & le limbe évafé , un peu irrégulier, rougeâtre , divifé pro- fondément en cinq découpures ovales , obtufes, dont trois font plus longues que les autres. L’en- trée de ces corolles eft d’un jaune foncé, Les éta- mines font très - faillantes : leurs filamens font élargis au fommet pour foutenir des anthères prefque réniformes, qui, après avoir répandu leurs pouflières , s'étendent en efpèce de plateau. Cette plante eft originaire du cap de Bonne-Elfpé- rance. On la cultive au Jardin du Roi. p.[v. v.] 6. MANULÉE rouge ; Manulea rubra, Manulea fs férrutis » floribus race mofis remotés. Lin. F. Suppl. p. 286. Nemia (rubra) calycibus ciliatis , corellés obtu- Jis. Berg. Cap. p. 161. : ee M. Bergius, dans la defcription de cette plante dont il n’a pas vu les feuilles inférieures ( qui, felon Linné fils, font lancéolées , velues Fr, tées en fie), dit que la tige eft herbacée, cy-’ lindrique , parfemée de poils rares ; que les feuilles ; mèlées parmi les fleurs , font iles, linéaires , dentées, fcabres ; que les fleurs font. difpofées en grappes terminales , étroites, filifor- mes , très-longues. Les ramifications de ces grap- pes , ajoute-t-1l , font droites , alternes, écartées les unes des autres, & foutiennent des fleurs prefque fefliles, Le calice eft comme bilabié, mo- nophylle , à cinq angles , & à cinq divifions droites, linéaires, étroites, obtufes, plus larges en dehors , un peu concaves ; ciliées, égales, La corolle eft infundibuliforme , prefque régu- lière , velue en dehors, à tube grêle , épaifli dans le haut, beaucoup qlus long que le calice, d’un rouge clair , & à limbe partagé en cinq décou- pures évafées, linéaires - ovales, obtufes ,-réflé- chies fur les côtés , d’an rouge éclatant, Les an- thères font fituées &ans le haut du tube, & les deux fupérieures ont une forme arrendie , un peu concavé , pendant que les inférieures font oblon- gues, Cette efpèce croît naturellement au cap de Bonne-Efpérance, ÿ 7. Manuiés du Cap; Manulea capenfis. Ms nulea foliis densatis, Uinearibus , alsernis Re 7 MAN cibus pubefcentibus. Lin. Spec, Plant, no, $. Su Buchneré capenfi. ER Re | Elle a été décrite dans cet ouvrage fous le nom de Buchnera capenfis, que lui avoit donné Linné: mais, les découpure; des corolles paroif fanc entières tant dans la figure qu’on y rapporte que dans l’exemplaire que M. de la Marck en poisède, je trouve plus convenable de la placer parmi les Manulea. On en trouvera la defcrip- tion & la fynonymie à l’article Buchnire de ce Diétionnaire, no, 4. . 8. ManuL£e à fleurs de Phlox;, Manulea lich- nidea, Manulea foliis fparfis , lincari-lanceolatis, obtufiujculis, ferratis ; Jpic4 terminali, apice fub- corymbofà. | Selago lychnidea. Berg. Cap. pag. 158. Eri- nus fragrans. Ait. Hort. Kew. vol. 2. pag. 357. Erinus lychnidea. Lam. Diét. ne. 3. exclujo Linn, EF. jynorymo. D’apres jes caraëtères que j'attribue aux fa- nulea, c’eft encore iei qu'il faut rapporter la plante dont ii eft queftion, puilque les figures qui lui conviennent dans les ouvrages de Piu- kenet & de Burman, aufli bien que les obler- varions ultérieures de M. Aïton, comme encore ‘ l'examen des exemplaires qu’en pofsède M. de la Marck, concourent à prouver qu’elle a les découpures de la corolle fans échancrure. Cette efpèce, que Linné père a d’abord dé- crite fous le genre Se/a2o, a été depuis tranf- portée parmi les Erinus, au moins 7 Phor- tus kewenfis ; car M. Aiton nous apprend que VErinus capenfis. Lin. Mant. pag. 252. & l’E- _ rinus lychnidea. Lin. F. Suppl.-font deux noms adaptés à une feule & même plante, qui eft abfolument différente du Selago lychnidea. Lin., quoique la fynonymie rapportée fous ces noms appartienne indubitablement à ma plante, La remarque de M. Aiton paroît d’autant plus con- forme à la vérité que, dans le cas où il n’y auroit pas d’erreur dans les citations, non plus Lu dans les affertions des auteurs relatives au elago lichnidea. L. à l’Erinus capenfis. L. en- fin à l’Erinus lyctnidea. Lin. Supp., la nature fe trouveroit en quelque forte en contradiction avec elle-même; car elle démontreroit fufcep- tibles de variation des caraétères qu’elle femble ayoir préfentés pen comme invariables. Le Manulea lychnidea varie, dit-on, à fleurs tantôt d’un rouge, tantôt d’un jaune sâle. Il eft décrit dans ce Diétionnaire à Particle Eri- nus n°, 3, où l’on verra aufli le furplus des fy- nonymes qui lui conviennent. 9. Manuiée argentée ; Manulea argentea. Manulea frutefcens foliis cuneiformibus, apice dentatis, argenteo-pundatis ; floribus axillaribus, longe tubulofis. + Gi: Manulea argentea. Lin, F, Suppl, pag. 286. Le tube de la corolle eft grêle, long de qua- : quinquefido ; corolla tubulofs limbo ffellato, Jupe Latis glabris integris. Lin. F. S - glabris integris. Ibid. MAN 707 Cette efpèce a la plupart de fes parties, mais principalement le defflous de {es feuilles parfemé® de points brillans, comme argentés, qui la rendent fingulièrement remarquabie. L’exemplaire que j'en ai vu, eft. une branche ou une portion de tige, ligneufe, cylindrique, grisâtre, légèrement velue, très-rameufe, à ra- meaux alternes, longue de huir à neuf pouces, Les feuilles font petites, nombreules, rétrécies en petiole à la baie, aiternes, comme fafciculés, cunéiformes, obtufes, entières dans le bas, mais bordées à l’extremité par quelques dents cours tes & pointues, Ces feuilles ont en deflous, comme faupoudrées d’une pouilière argentée, très-fine, qui préfente un éclat métallique pa= reil à celui d’un argent un peu. jaurâtre. Leur apparence fafciculée eft due à de jeunes ra medux axillaires qui ne fe développent pas. Les plus grandes d’entr’elles n’ont guères que deux lignes à deux lignes & demie de longueur. Une côte moyenne les travcr{e de la baie à la pointe, Les jeunes feuill.s font communément pliées en . deux jongitudin:leinent Les fleurs font axillai- res, folitaires & portées fur des pédoncules f- liformes, longs d'environ quatre Hgnes : elles ont le calice monophylle, brillant de points argentée comme le deffous des feuilles, au moins deux fois plus court que la corolle, & partagé profondément en cinq découpures droi- x ouvertes, lancéolées, perfiftantes, tre li ou environ, & fe termine par un limbe court, évafé. L’ovaire devient une cap- fule ovale, un peu plus longue que le calice. Cette plante croît naturellement au Cap de. Bonne Efpérance. Pb. ( v,-J in herb, D. de Juflieu. } : Les points brillans, dont j'ai parlé, fe rene contrent aufli, mais en petite quantité, fur les tiges,-les rameaux, les pédoncules & même fur les corolles. El paroît qu'ils font dus à l’exe fudation d’une matière concrète gommeufe ou plutôt réfineufe, filerée foit par les pores de la plante, foit par des poils glanduleux, trés-courts, analogues à ceux que la loupe fait appercevoir fur les rameaux. ER * Manulea [hirta] calyce campanulato femi- ali ; capfüulis ovatis. Mie hirta. Gærtn, de fru&. vol. 1.4 - 256. Tab. 55. se * Manulea [microphylla] foliis ov Habit. in Cap. Bons Sp % Manulea {integrifolia}s Habit. in Ceps Bons * Munulea | carulea s linearibus oppofitis |: comentofis Ge 5 racemofis. Ibid, # = is Habit, in Cap. Bons Sper. _* Manulea [cuneifolia] fohis ellipticè ovatis glabris dentatis, fpicis oblongis. Ibid. Habit. in Cap. Bone Speis * Manulea [capillaris] foliis caulinis obovatis glabris dentatis , ramis lincaribus, fpicis ovatis, Jbid. Habit. in Cap. Bone Spei. % Manulea | plantaginis | foliis ovatis fubden- tatis integrifque glabris, capitulis ovatis, ramis diffufis. Sid. pag. 286. - Habit. in Cap. Bona Speï.refert plantaginem. :* Manuleu [capitata] folis ovatis ferratis vil- dofis, capitulis globofis , ramis diffufis. Ibid. Habit. in Cap. Bone Spei. * Manulea [antirrhinoides] foliis ovatis den- | tatis glabris, floribus alternis, Ibid. à Habit. in Cap. Bone Spei. refert antirrhinum. * Manulea [thyrfiflora] foliis obovatis tomen- 1ofis dentatis, corymbo terminali elongato com- pofito. Ibid. … . Hab.in Cap. Bons Spei. * Manulea [corymbofa] foliis oblongis denta- | is glabris, corymbo fafligiato. Ibid. - Hab. in Cap. Bona Spei. Caulis nudus. * Manulea [altiffima] foliis lanceolatis fub- dentatis villofis, fpicä ovatä. Ibid. . Hab. in Cap. Bona Spei. Nudica La folummodd radivalia. . * Manulea [pinnatifida] foliis vais incifo- pinnatifidis: pinnis dentatis. Ibid. Habis, in Cap, Bons Spei. (Par M. Desroussaaux ). - MAPANE des forêts; MAPAmIA fyvaiica. Æubl, Guian. vol, Fr. pag, 47: vol. 3. Tab. 17. - Mapania. Juff. Gen. Piant. pag. 17, Lam, “Hluftr. Tab, 37. à ; + C’eft une herbe à fleurs incompiètes, de la famille des Souchets, qui a des rapports avec de Æillingia & les Scirpes, & qui conftitue un iculier dont le caratcre efenriel eft … Une granle collerette de trois folioles; le: ca- = ice embriqué à fix valves; point de corolle; trois étamines ; un flyle ; trois figmates ; une feule plante a des racines traçantes, dures ? es, d’où partenr des tiges fimples, triangulaires | feuillées dans leur partie infé- rieure ; nües dans le refte de leur étendue, hau- tes d'environ deux pieds. Les feuilles font fe(- files, engainées, embriquées comme ges écailles autour de la tige;-ovales on ovales-alongées, pointues, la plupart €omme lancéolées , minces, sèches, membraneufes, flexibles ,; de couleur roufsâtre. Au fommet de chaque : ique tige eit un paquet de fleurs formant une tête feflile dans une ample collerette. Cette collerette eff com + Be is & fo M À P tues, entières, nervées longitudinalement, vei- neufes entre les nervures, fermes, minces , gla= bres, bien ouvertes , longues de fix pouces & davantage fur une largeur d’environ deux pouces, Chaque fleur offre 1°. Un calice de fix fo- files embriquées, ovales - alongées, pointues, concaves, dentées en fcie. | | 20. Trois étamines dont les filamens plus longs que le calice, attachés fous l'ovaire, portent des anthèresoblongues, quadrangulaires, didymes. 3°. Un ovaire fupérieur , ovale, farmonté d’un _ ftyle fimpie qui fe termine par trois fligmates. fliformes. 3 Lz fruit eft compofé d’une feule femence, M. Aublet a trouvé cette plante dans les forêts noyées, qui font au bord des rivières d'Aroura & d’Orapu. #, ne | l'endroit cité }, quelques obfervations fur 1# | fruification de ce genre. (Par M, Desrousseaux, } MAPROUNIER de la Guiane; Muaprouneæ guianenfis. Aubl. Guian, vol, 2, pag. 895. Tab. 342: .. gopricum betulinum. Lin, Fil Suppl. pag. ser * : Juff. Gen. PL pag, 397. Se Arbriffeau à fleurs incomplètes, delà famille: des Euphorbes, qui a des rapports avec les: Sapium &, felon M. de Juflieu, avec le Séchiume de Brown, & qui conftitce un genre particu= lier dont le caraëtère eflentiel eft d’avoir Les fleurs un:fexuelles, monoiques, fans co= roles. Dans les fleurs mâles : Je calice propre _ quatre lobes. Dans les fleurs femelles : un calice _trifides trois flyles; une capfile à trois coques: monofpermes. 708 Cet arbriffeau à toutes les parties glabres. : H s'élève à la hauteur de a E à huit pieds. | & fe divife en beaucoup de | d'une écorce life, grisâtre, Les rameaux font grêles, alternes, un peu flexueux & garnis de feuilles alternes, pétiolées, ovales, acuminées ,. pointues, entières, lifles, marquées de quelques font vertes & luifantes en deflus, plus pâles - en deffous, & reflemblent un peu à celles du périoles font grêles, longs de cing à huit li- gnes, dénués de flipules, Les fleurs font mo- noiques & difpofées, au fommet des jeunes rameaux, en panicules petites, lâches, peu gar* Ces panicules font chargées de braëtées nes, femi-amplexicaules, écailleufes, courtess Voyez, dans l'ouvrage de M, de Juffieu (à | 413: Smith. Fafcic. 2. Tab. 42, Gærtn. d.frut. : vol. 2, pag. 266. Tab, 138. Fig. 4 Maprounea. tubuleux, un filament chargé d’une anthère & ranches revêtues | nervures latérales peu faillantes. Ces feuilles. : Cerafus paidus, Elles ont environ deux pouces” - de longueur fur une largeur d’un pouce. Les nies, à ramifications lésèrement te ä alter- . MAQ avales, un peu diftantes les unes des autres & foutiennent les deux fortes de fleurs. Les fleurs mäles font petites, ferrées & raffemblées piufieurs enfemble en efpèces de petits châtons ovales , prefqu’arrondis, pédicellés, munis, à leur bafe d’un calice commun trifide, Les fleurs femelles font penchées & foliraires fur .des pé- doncules propres plus longs que ceux qui fou- tiennent les fleurs mâles. Chaque fleur méle offre 1°. Un calice tubu- leux, monophylle, trifide ( quatrifide felon Au- blet.). 2°, -Un filament unique, fitué au fond du calice qu’il excède en longueur, & foute- nant à fon fommet une anthère à quatre lobes | Équatre anthères didymes, felon Aublet. ). Chaque fleur femelle a 10. Un calice mono- phylle, campanule, trifide, perfiftant, 2°, Un ovaire fupérieur , ovale, giabre, furmonté de trois ftyles divergens, perfitans, à fligmates fimples. Le fruit confifte en une capfule sèche, glo- buleufe, life, glabre, triloculaire - &: compo- fee de trois coques monofpermes, bifides à Fex- trémité. Les femences ionc anguleufes d’un côté, convexes de l’autre, un peu pointues au fommet & enveloppées, felon M. Gærtner , d’une triple tunique dont l’extérieure, un peu fpon- gieufe, eft peut-être charnue dans l’état frais. Cet arbriffeau perd fes feuilles chaque année. 1 croît naturellement à Cayenne éans les prai- ries de Loyola. On le trouve aufli à Surinam. *Obfervat. Je conferve à cette plante la dé- nomination qui lui a été primitivement donnée, parce qu’en hiftoire narurelie je crois utile d'admettre de préférence les moms appliqués par les auteurs qui les premiers ont fait con noître les objets, à moins toutefois que ces: noms n’expriment une idée rout-à-fait contraire à la vérité, Les innovations qu’on %e. permet en ce genre fous de foibles prérextes, outre elles: font inçuftes, nuifent inconteftablement à Pétude, & d’autant plus que les motifs qui les déterminent, deviennent tout-à-fait arbi- traires. (Par M. DesROUSSEAUX )}.. : MAQUIRE de la: Guianes; MAçurrA guia= nenfis. Aubl. Guian. vol. 2. Suppl. pag. 37: vol, ‘4. pag. 389 -: | és: iC'eft un arbre de moyenne grandeur,: fort imparfaitement connu, qui paroic appartenir à la famille des Compofées, Son tronc a fix à fept pieds de hauteur fur fix pouces de diamètre , & eft revêtu d’une éterce: life, gfisâtre. H_poufle à fon fommet un. unes droites, les autres inclinées dans divers {ens, Les feuilles font -alternes ,: portées fur de nd nombre. de-branches rameufes, les | | mouffe, & ont les plus grandes, cinq 439 : MAR 792 0] de longueur fur deux de largeur. Ces Ébilles font entières, vertes, fermes, liffes, . Les fleurs ont paru à Aublet des fleurons très-petits, renfermés dans un calice arrondi & formé de plufieurs écailles étroîtes, aîgues, roufsâtres, appliquées les unes fur les autres, Les pédoncules font axillaires, folitaires ou gé- minés, quelquefois ternés, fouvent fimples, d’autrefois alongés en grappes où en épi lâche. Les fruits, non plus que les détails de la fleur, n'ont pas été obfervés. | Cet arbre croît naturellement à la Guiane. F4 (Par M, DesROUSSEAUX, } MARCOTTE [ CrrcumposrTro. |; On donne ce nom à une des opérations d'agriculture qui ont pour objet la multiplication ou la pro | pagation des végétaux utiles, Cette epération con fifte à coucher en terre une branche quelconque tenant au tronc , afin qu'elle y prenne racine. Pour ceia , on incline doucement la branche que . l'on veut marcotter , fans la détacher du fujec, & on fa met en terre; foit en lui faifant faire un. coude , afin de l’enfoncer dans le fol même (ou dans une foffe que l’on remplit de terre } ; foir en la faifant pafler dans un mannequin que l’on rem- lit aufli de terre, après l’y avoir aflujettie. Quand la branche a pouffé des racines , alors on la fépare du tronc en la coupant , & on la laifle _ vivre uniquement de fa propre sève. . Cette opération , que lon pratique communé= ment fur la Vigne, s'appelle alors provigner ou faire des provins. On la pratique aufli avec beau coup d'avantage dans les bois, pour regarnir les: clarières, en marcottant les arbres qui les bor- dent, Enfin, c’eft un des moyens les plus conve- nables & les plus en ufage pour multiplier beau coup de végétaux exotiques , lor{qu’ils ne fruc- tifienc point. ou. lorfqu’on ne veut pas attendre leurs graines: + mr” La Marcotte diffère de la Bouture [ voyez ce mot | en ce que celle-ci eft féparée du tronc lorf- première 4 tion porte qu’on la meten tetre, randis que la tient encore. = La bafe de cette opér fur ce principe: Toutes les parties d'un'arbre peu- vent être converties en Branches où en racines. Ce principe eft confirmé par [a fuite des belles expé- riences de Hules, & dun grand nombre d'Aus teurs qui les'ont faites avant ou après lui, Lai jeure parrie des arbres dont les bra couchées dans une foffe , & recouve prennéntracine, parce que l’écote € S bran— ches.eft parfemée de rugofités où :mamelens ;. » , lorfque ces- jesfont miles enter où elles auroient preduit des boutons da# refté expofées à l'air MAR tE d'Amérique ; MARGARI- | TARLA nobilis. Lin. Fil. Suppl. p.428. Evonym: Emargareers ge RQ FRRsaRee Mross. Fute Gen. Plant, p.430. . Plante à fleurs polypétalées ; qui paroît avoir des analogies avec les Évonymus , les Fagara & les Zanchoxylum , & qui conftitue un genre par iculier dont le caraétère effentiel eft d'avoir . Les fleurs umfexuelles , dioïques ; le calice a quatre dents ; quatre pétales : dans les fleurs mâles, uit etarines : Dog Yi femelles, quatre à ing fyles ; de fruur à quatre ou cing coques. ss Er fiis A Aapuéay msans fi pr = plante eft i ms es herbacée , fi elle eft couchée ou droi- te, fi elle s'élève beaucoup ou fi elle n’a que quelques pouces de Jongueur. Il la décrit & illeurs ds manière fi imparfaite qu’on ne fait au jufte à quoi s’en tenir fur plufieurs des ara@tères qu’il lui affigne , les uns fe trouvant mal énoncés, & les autres abfolument contra- diéloires, Quoi qu'il en foit, voici, d’après les notions que nous donne cet Auteur ; ce qu’on me paroît ap ndre de plus vraifemblable fur fon Margaritaria nobilis que je conjeëture un arbrif- meaux cylindriques , oppofés , flexueux ; les feuilles oppofées , pétiolées , ovales , lifles , très- entières, plus fermes, de la grandeur de celles du Fufain; la panicule compofée de grappes ra- meules | & chargées abondamment de perires :s , les rameaux alternes ; les feuilles t uiifiores ; un fruit fé de quatre à cinq coques très-lifles , d’un éclat femblable à celui des Perles, - douter q ps appartenir à une feule | : même efpèce, Les premiers avoient les ra- | ernes ; les pédoncules MAR neufes , très-lifles & très-luifantes. Les femences étoient ovales | comprimées du côté interne, Cette plante croît naturellement à Surinam. (Par M, DesROUSss=AUX }. MARGRAVE à ombelles ; MARcGRArIA umbellata. Lin. Spec, Plant. vol. 2. pag. 562. Phyllitidi fcandenti affinis major , folio craffo fusrotundo. Sloan. Jam. 15. Hift. 1. pag. 74. Tab. 28. Fig. 1. Mala. Raj. Suppl. pag. 53. Marcgravia fcandens , frudu radiatim pofito. Plum. Genér, pag. 7. Tab. 19. Burm, Amer. pag. 166. Icon. 173. Maregravia fcandens, foliis cau- linus fubrotundis, ad margines glandulatis ;. ra morum integris , ovatis, alternis, difliche ficisg foribus umbellaris termunalibus. Brown. Jam. pag. 244. Tab. 26. Marcgravia ambeliata. Jacq. Amer, pag. 156. Tab. 96. & Pi&. pag. 77: Tab, 143. Marcgravia. Juff. Gen. PI, pag. 244. Plante ligneule à fleurs comme monopéta= lées, qui pps à beaucoup d’égards, apparte- nir à la famille des Capriers, & qui conitirue un genre particulier dont le caraétère effentiel eft d’avoir Un calice de fix folinles embriqué:s, une co= rolle monopéal, coëffe; des étamin:s nom ve, _— felon M, Jacquin, es arbres comme le Lierre ar des efpèces de fibres, s'élèvesainfi jufqu'à a hauteur de vingt-cinq à trente pieds, & donne naiflance à des rameaux qui retombent ordinairement vers la terre. Le tronc acquiert fouvent quatre à &i de diamètre. La forme des feuilles varie cellementc dans les dif. férens individus, relativement à l’âge & à d'au. tres circon ; Qu'on croiroit ces individus des des Eee. F* en eft d’ovales, d'el- lipti » à , orbiculaires, d'échanerées rt la bale & au fommet,, de falciformes, de lancéolées, &c. Ces feuile les font alternes, diftiques, très-entières, ordi- nairement pointues, glabres, les plus jeunes munies dans leur contour de beaucoup de pe= tites glandes. Les fleurs viennent, aux fommi- tés des rameaux, en ombelles fimples, éd culées, plus ou moins régulières, Elles ont des pédonçules. propres affez longs... Ceux de ces pédoncules, les plus voifins du centre des ombelles, font accom de qua- MAR des branches. Les fruits font communément à dix loges. Leur pulpe & les femences qui y font contenues, font teintes d’un rouge d’écar- late éclatant. ee fleur offre 1°, Un calice perfftant compofé de fix folioles arrendies, concaves, ærmbriquées , dont les deux extérieures font plus grandes. 20, Une corolle monopétale, conique-ovale, coriace, épaiffe , caduque, fermée par le haut &s'enlevant en manière de coëffe, 30. Des étamines nombreufes dont les fila- mens courts, fubulés , ouverts, aplatis, fou- pren 7 des anthères droites, sé, ovales- oblongues. 4. Un ovaire fupérieur, ovale & furmonté d’un ftigmate feflile , capité, iftant. Le fruit conffte en une baie coriace, glo- buleufe, multivalve felon M. Jacquin, multi- loculaire, & renfermant, dans chaque loge, des femences petites, nombreufes, luifances, plongées dans une pulpe molle.. Cer mars croit naturellement dans les Antilles. B. . in herb, D. de Jufieu.] Les habitant | e la Martinique le nomment Bois des couilles, apparemment parce qu'ils l'employent dans les maladies vénériennes. Lex M. DesROUssEAUX. } © MARIPE grimpant MArt1»A TRS Aubl. Guian, vol, 1. pag: Æ Tab. . Maripa fentes: Lam. [lluftr, Tab, de M *Arbriffeau Rrsaeeux À à fleurs monopétalées , de la famille des Liferons, Qui paroîr avoir d'affez grands rapports avec les Liferons pro- ment dits, & qui conftitue un genre parti- eulier dont le cara@ère effentiel eft d’avoir Un calice à cinq div ifions CPE ; une co- rolle tubuleufe : y Ro à la bafe, à limbe évaft Le uefide; cing étamines ; mE Q « un fligmaie ateau un fruit biloculaire, à loges difpermes. t arbriffeau pouffe des Hat. ort lon- gues qui grimpent autour des arbres voifins, & le partagent enfuite en plufieurs rameaux qui re a vers la terre & fonr garnis, à leur ’une vrille ligneufe, tournée en fpirale, Las ils ont alternes, AN ovales, acu- minées par une pointe moufle , votes; lifès servis -uanfrerthlement. ee - s MORE à largeur : leur nt séioie dl d'environ un pouce; il eft Phecy , | & charnu cf à Pa font blanches & maifent, | AE Pope Vextrémité des REA: . Le limbe de la corolle à fix divi ue pd TA du: divifé PAL mp parties . ip couvertes en partie les unes par les” autres; de couleur cendrée. 2°, Une corolle monopétale , régulière com- pofée d'un tube renflé à fa inférieure; rés tréci au-defus , ‘allant enfuite en s’élargiffanc r ju. qu’au limbe qui eft évafé & partagé en cinq petits je ovales-arrondis, ebtus, ‘obfcurément éré= ne 3°. Cinq étamines dont les flaniéns courts 3 attachés vers le bas du tube, foutiennent des an- thères droites, alongées , fagittées , biloculaires (qui, dans la figure citée , paroiffent oppofées aux divifons de la éorolle ). | 4°. Un ovaire fupérieur ovale , furmonté d’un ftyle fimple > plus long que les étamines, & … laps HAPe eu con- fe termine par un pm. en vexe, Le fruit eft à deux K 'êbte Fe Sa def ee font renfermées : femences anguleu- es. Aublet a trouvé cet arbriffeau fur les bords de la rivière de Sinemari , à huîït lieues au-deffus de fon embouchure. Les Galibis le nomment AVR communicatam D°. de la arck à. Poly. ) Oëf. ‘Aublet vol. 2 ) aonne le nom de À (ea p # Le LE a m dont on fert les fruits fur les rables. Ce Pal dont il ne fait pas de din éme ». a, contente-t-il de nous dire, les feuilles & les fleurs diviques. I} croît à la Guiane. Te . (Par: M. DrsnoussEAUx ». MARMOLIER ériopile ; Dvrora ct. Linn. Fil, Ï, p. 209. # Anonyma. Merian. Surin, t. 43: e doofees boom. Surinam. Duroia.. F Plant. p. 203. Câcao fylveffris. il: Guian. vol, 2. Peau: vol, 4. Tab. 276. Er D. Schreb. Ke à fleurs mo : lées , de Co des Rubiacées, ar oît e rapprocher uets tarda par la fes fleurs, & qui conftitue un genre particalier dont le caraëtère effentiel ef Un alice fupérieur , der ; un flyle ; une pom rer, hifpide. "? LL Cet arbre a les rameau: au fommert. Les feuil nales ( c'eft-à.dire f branches ), autres , oÿoi pubefcentes en deflüs, réticulées en deffous, lor- pouces, & marquées de nervures faillantes. Elles ont le pétiole velu , très-court, Les fleurs font fefliles & ramafées plufieurs en- femble aux extrémités des rameaux, Leurs corolles font blanches & femblables à celles du NyGan- thes Sambac. Le fruit eft fphérique , un peu plus gros qu’un œuf de Paon, 8& chargé très = abon- damment de poils droits, de couleur brune. Ce fruit a une faveur agréable, On le fert à Surinam fur les tables. _ Chaque fleur offre 10. un calice fupérieur, monophylle, cylindrique , étroit, tronqué, très- court, perfiftant. 2e, Une corolle monopétale , compofée d’un tübe cylindrique 8 d’un limbe évafé , à fix divi- fions ovales , de la longueur du tube. 30. Six anthères oblongues, fefliles fur Ja paroi interne du tube de ia cerolle, à 4e. Un ovaire inférieur, frmonté d'unflyle filiforme , de la longueur du tube , & terminé par deux ftigmates. # s : on entrouve aufli t abfolument dénuées d’ovaire. Ph. = é fils a dédié ce genre à un médecin de Brunfwick nommé Duro:. * Si l’obfervation de M. Schreber eft fondée , il eft bien étonnant de voir ce que Linné fils nous pprénd du Dzroia eriopila quadrer fi mal avec la __ figure & la defcription qu’Aublet nous a laïflées du Cacao fylvéffris. lei, en effet ( dans le Cacao frlvefiris) , les feuilles font alternes , acuminées , de forme ovale-oblongue ; là on les dit oppofées oïdes , un peu obtufes. Ici les paquets de fleurs fur les parties latérales du tronc & de: ches ; là on les dit terminaux, Ici le nombre des parties de la fru&ification eft, à plu- fieurs égards, autre que là. Ici enfin les fruits font ovales , quinquéloculaires , à loges diftinétes ar des cloifons très - fenfibles ; là ils ont une érique , & on ne parle ni de leurs loges, s cloifons, I] n'y a pas de doute que les uffent fu gré à M. Schreber de fixer fur ces différences. en . Par M. DesROUSSEAUX. ) Si MAROT Eee Mal. vol. 1, p. 65. “ par le lui appelé de Î vrai, un fort bel Ja mode, On dans 1 le fol des allées 0h je ne blâme pas celle .&e Vis, le Marronier d’In Li ' Î { t \ Jai ÿ î ; f _ s'étend également aux Or | | ‘eur être au | v : cêtté loi. »° ie OR. lès climats & dé rôus les paÿs ; tandis que le leuf fouftre , Jangait & périt dans nos pro- cès méridiqhdles TL ÿ à peu d'exception à (1400001: ul TS L' Ah 41 “« Les reproches qué l’on fait au Marrenier font biéntfoibles ; & quant à Ja chûte des fleurs, elle - meaux & aux Tilleuls : quelques coups de rateaux & de balais fufnfent pour les ‘fäire difparoître. La durée de la chûte | des fruits eff de quinze jours environ, & dañs, 1 + q } 4 j EE L 15 : ‘né fifon où l'on recherche peu, un ombrage, | LE APA ... Æ Fu À LE 23 5 = à + » | qui a été fi néceñaire pendant Pété, », | “Les bourgeons des Marroniers fonc gros, d’un, : ARR ER TS { t 1 : ut V9 : Brun jaunâtre : ceux de l’année fuivante font for- nt 67 TA £ DIE Un eSRIGUIE) 2 5 15 més auflisôt 14 chûte des fleurs , & continuent CHIFRE: MURCR ARE SUITE 75 € NET 5 © à fe gonfler ; fqu'à l’automné. Alors les écailles , 1 1 ji : és couvrent, s’étendent _& fe trouvent en | dits dan fus, épais a pliant, péukrfue réf (He GUN 1e3 prélevés durane Pure; des gelées | &'de l'humidité ; mais aulTitAt que la ch rieur du, | printem is commence É > fe faire fenür , ce: fuc, } = ren 5 ii li +iti4 RESTE 1146, » | RE GOIE à JPREANS HRUTOPE Ar EEE SLIHIOI Li 5 | fe dévelop | Fe Din ON PL OS : 45 +53 au | Quoique le bois ÉD NL mal & ne, BUS PEL ET AIT É CRE RENE CE Es |RiÈReE pete d'ange BRADE MOIS Len peus } DRISV SE 53 s J4T.1E Réuere lûre , il reçoit un beau poli » À prend aifément, le, ue fermeté, &,, il fe coupe plus, vernis ; il a a prayu Fent font seêh leptiques: Ces’fruirs font un peu aarss ,: fernuta- toites , aftringens., Îls. renferment un, principe amer, qui, éfino-gommeufe # L t EPS À 5 1 À o 2 la chataigne. On'a cherch ; 1 1p133199 t Ce 1: ME J : à kali Éd C LA |macérarions dans des leflixes aikalines ce, 4, leur faire perdre certe iolu ortable amertume : mais, jufqu’ä préfens, on n'eft parvenu, qu'àen.. diminuer Pintenfité.… Auffi.n’en tire-t-0n pas pour! la nourricuçe, foi des beftiaux ,nfoie-de, 1? oc "+ laïlle , tout. le parti qu'on; pourroit, ep € PéRe l'on parvenoit à leur donner une 4 d: + DE MMR iccrfree chéses ses en recherchent beaucoup. a faic avec eux: une pâte gofmetique, qui dé- “craffe là peau & lui donne du luftre, Leur fub£ “tance, rapée dans, J'ea muniqu Vertu fifonneufé, & la rénd.propre.à blanchir le linge , à dégraiflér les “étoffes de laine. On indi- £ , Î , . # | eau , lui communi un eau , lui communique une | que aufli, d’après quélques ‘expériences , cette |! eau comme très - bonne pour le roui du chanvre. : Enfin, on peut retirer du Marron d'Inde , en | ufant de procédés analogues à ceux dont fe fer- | vent les Américains pour retirer la caffave du Ma- nioc , la pirtié nutritive & farineufe qu’il renfer- me. En effet, la rape & les lotions en féparent une véritable fécule outamidon, qui, incorporé, foit avec la Pomme-de-terre ,:foit avec d’autres farineux ; peut devenir un pain falutaire ,& nour- tiffanc , fans amertume. Mais jufqu’à: ptéfent on n'en vient a bout que par des moyens difficiles -à code: :9 uen 3, 1nibaioce y L- vab ai Hi ouet 45 21 Par: Ms DEsRoUSSÉAUX ).: > ft. al 1539 “lat coloir:48b 222739 L “4 . 1172 #1 fui « d sise 43 à feuilles fimpies ,: oppofées , ‘& fées par verricilles axillaires.… li Le caraétère léffehriél :de ce. voir, M se TT Un calice à dix ftries , & La levre fupérieure de Le rieié droite. ouiprefque droite, linéaire; bi- 1,42 HMS € à fleurs ditpo- mal asilo: $ rt EEE Cr A LIEN LÉ S9VP1 02 io f Fa FE 21 % RACTÈRE &£ENÉRIQ UE. genreslelt- d'a +: MARRUBE:, Marrugiu M: Genrede plan st Chaque fleur mâle offre Jo. un calice mono- phylle, tub#leux , à dixftries; à bords réguliers, : plus où moins évafés, ayant cinq ou dix dents. 20, Une corolle monopétale ; à tube cylindri- qué & à limbe partagé en deux-lèvres : Ja lèvre fupérieure droite , linéaire ; bifide;-a lèvre in- férieure réfléchie, plus large, à trois lobes. © 40.Quatre étamines didynamiques, plus cour- tes que la corollé, placées fous la lèvre fupérieure, à anthères didymes. GE TS PIE RS TEEN - 40. Un ovaire füpérieur ; à “quatre divifions; ! d'iquels’élève un ftyle fliforme ,’de 1a longueur ; des'étamines ,/fitué comme elles ;: &'à füigimate | î tt 198 te ‘F3 4 lez ?+1i.E 2 + Le:fruit confifte en quatre graines-nues , ‘un at oblongues ; ‘fituées au fond”dt'calice dont otifice eft alors prefque fermé par des poils, FOS'ASEUE BARGIS 3 251 GO 20 RL AI ÿ: 51 2 LE NS DAUE SE 1 nf coupe Este æ cr Li TD A tué eee TR ati ‘MAR ‘715 Bter erenatis';\ fubplicatis x verticillis involucro deflitutis. RSCET AIT A ka + :: 4lyffon verticillatum foliis, profundè inf. Bauh. Pin, 232. Raj, Hill. p. $$7. Marrubium | -alburm :foliis profundius incifis,, flore: caruleo , | ‘nobis, Mori£. Hift. 3. p.377. no, 12. 41. t. 10. f. 14. Marrubium hifpantacum , fupinum , calyce flellato.& aculeato. Tournef. 192. Alpe Galeni. (Cluf.,Hift,2. p.35. Dod: Pempt. 88. : L,.p. 524: Marrubiuim. Kniph. Cent. 9. no. 63. Alyflum «Galeni hifpanicum. Tabern. Icon: 540. , . Il eft facile de le diftinguer de fes congénères , | furctout par fes feuilles en éventail. Fonte 1e -planté eft couverte d’un duvet. incane. Elle à dés tiges droites, quadrangulaires , branchues:infé- #ieurement , & hautes d'environ un pieds Ses feuilles font oppofées , cunéiformes ;. pad 5 inégalement au {ommet., où elles font quelque- fois comme ihcifées.l Elles font ridées,; cnmme pliffées & fi rétrécies’à la bafe qu'elles femblent pétiolées. Les verticilles font difpofés le Iong des “tiges & des rameaux , 85-compoñés de fleurs fefli- les, qui ne font point accompagnées de bradées. Les dénts du calice-font ouvertes, aiguës , pi- quantes. Les corolles font petites & purpurines. Cette efpèce croît naturellement en Efpagne. On Ja cultive au Jardin du Rois: (w. #.)..1 2001 2. Marruse d’Aftracan ; Marrubium affraca- nicurmsMarrubiunifolits avätisi, crenatis ;'tomen- ; rugofifimis ; dentibus calycinis.fubulatis ; laciniis: corolla fuperioribus -acutis, Jacq. Mile. v. 2. p. 306. Ic. Rar. v. I. LE es “Les tiges de cette efpèce font couchées à deur bafe , où elles fe divifent en rameaux droits, té- tragones ; longs d’environun pied , à peine bran- chus, couverts d’un duvet épais & incane, Les feuilles font oppoles, pétiolées , blanchâtres, très --rugueufes, tomenteufes des deux côtés, . molles, ovales, obtules, nl UT 4 +es, prefqu'inodores. Les verticilles font compo- contreJ'autre.:lis foncenvironnés de bra@ées fu- bulées & lainenfes, Le calice eff incane, lanupi- neux fur les-bords., roide, à cinq dents aiguës & droites, Le-fube de la corolle eft cylindrique & blanc Son: limbe. eft purpurin. Elle eft une fois plus longue que :le calice. Sa lèvre fupérieurée Jinéaire , droite j:velue , &, divifée ju ie moyenne. L’inférieure eft aufli À tupésionre,, &, partagée en tr moyeneft arrondi, plus grandiq ancréubes filamens font tarie, aux environs an. &. ce ANR J da PERRET LEUR PURE 3. MarmuBià feuilles d'Agripaume; Marru- bium leonuraidess Marrubium folis, inferiorièus “ETS » té > 35 hr 716 MAR obovatts ; fuperioribus oblongis , fubcuneatis , [u- perné dentato-ferratis, AURED La plañte, dont il s’agit ici, a fi bien le port & le feuillage d’un Agripaume , qu’on s’y mépren-" droit sifément fans un examen particulier de fes fleurs. Mais ja lèvre fupérieure de fes corolles eft droite & bifide à la manière de celles des Mar- rubes, Ses tiges fonc herbacées, rétragones , ve- “lues, peu rameufes, longues d’environ un pied & demi. Elles font garnies de feuilles oppofées, pétiolées ;' ridées , peu velues , & qui ont des formes différentes. Celles du bas font:ovoides , sdentées en leurs bords , & portées {ur des pétio- les fort longs. Les fupérieures font 2longées , ré- -trécies vers la bafe, & munies, à leur iommet, de quelques dents en fcie difpofées fans régula- -rité, & aflez groflières. Les verticilles font a:- m de braétées fétacées , fines & velues, fur-tout ‘inférieurement. Ils font compofes de fleurs rougeâtres, feffiles | affez nombreufes , -dont les calices font pileux , tubuleux, & termi- -més par cinq dents fétacées , droires, prefque gla- -bres. La lèvre fupérieure des corelles eft linéaire, droite, affes profondément bifide : leur tube 4 dues}, & de grarideur, à peu’ f eft un peu plus long que celui des calices. ‘avons trouvé cette efpèce dans l’Herbier de M..de Cv. sf). 4. Marruse de Crète; Marrubium creticum. Marrubium foliis inféerioribus ovatis ÿ: rameis lanceolatis ; braëleis brevibus ; dentibus calycénis erekis. + Marrubium creticeum, Dalech. Hift. 962. Ta- -berh, Icon, 539. Marrubium album , anguflifo- lium ; peregrinum, Bauh. Pin, pag. 230. Marru- “hum cresicum angufliore folio , odore gratiore. . Lobel. Icon. p. $19. Marrubium foliis lanceolutis denttatis, verticillis minoribus , dentibus calycinis fetaceis éredis, Mill. Did. n°. 3. Nous Æ ms à leur bafe , deg elques courtes. Ils font cémpotés d’un petit nombre de ; Sn a 8: blanches: Les. calices font bian- châtres, à ftries apparentes, & fe terminent pai citiq dents fubulées , roidéfitaies même Le de la maturité des graines. Cesdenes font d'iné- gale grandeur, & les plus extérieures fanc-hbeau- coup ge longues. Le tube des corollèseft à pen rès de ge Ro] des calices, & leur-lèÿte in r | mt bradées fubulées fort | ua peu plus courte que la fupérieure, | MAR Cêtte plañte croît naturellement dans VIfle de Candie. On Ia cultive au Jardin du Roi, (v. y. } se MARRUBE paniculé ; Marrubium panicula- tum. Marrubium folis fubovatis ferratis ; dentibus calycinis fetaceis, eredis , brevibus ; caule pa- niculato. 4 Marrubium album, angufliore folio. J. B, 3.p. 317. Marrubium alterum pannonicum. Cluf, Hift. 2. p. 34. Marrubium candidum alierum.hif- panicum, Lobel. Ic. p. $18 Murrubium candi- dum. Dod. Pempt, 87. Il a des tiges quarrées , légèrement velues, hautes d'environ un pied & demi, paniculées, diffufes, & munies de beaucoup de rameaux afez foibles, Les feuilles font oppofces , ovales, den- tées en foie, ridées, d’un vert pâle , couvertes d'un duvet peu abondant, & moins grandes que dans de Marrube commun. Celles du haut font dénuées de pétiales. Les fleurs font petites, fef- . fiies ; & difpofées, en nombre médiocre’, par verticilles axillaires. Ces verticiiles font environ- rolles font blanches. Cetre efpèce croit naturel= lémen dans l'Autriche & la Hongrie. Elle teft cultivée au Jardin du Roi, Æ. { v. v. } pe 6. MaAReuBE incane ; Marrubium incanum: Marrubium folits ovatis ; dentibus calycinis fetae ceis patentibus ; braGeis longitudine calycum, Marrubium hifpañnicum ; fapinum , folis fèri- ceis argenteis. Tournef, Dül. Hort, Elth. p. 219. CLARA RIT He ve 7 Cerre efpèce a toutes fes parties revêtues d'us duvet court & inçane. Elle.a des tiges quadran- gulaires, médiocrement rameufes , aflez foibies., un peu couchées à la bafe, & longues.d’environ un pied & demi, Ces tiges font garnies de feuilles oppolées , pétiolées, ovales, molles, blanchä- tres , très-douces au toucher, & bordées de crê- nelures légèrement pointues. Les fleurs. naïffent en. grand nombre aux aïlclles des feuilles, où elles font fefliles , difpofées par: vericilles denfes;, & environnées de braétées fétacées ,. tomenteu- fes, à peu près de Ja longueur des calices, Elles ont des corolles blanches , -plus,.grandes.que celles de j'efpèce précédente. Les dents calicinales font féracées, au nombre de cinq, légeérement inégales , & ouvertes en étoile principalement après la châte des. caralles..Cette efpèce croit naturellement à...,... On ja cultive au Jardin du Roë (os veau tn E HV | RE Marruërcoüthé 5 EL Fr. Marrubinm fap- rum. Marruhiym tomentofo-fericeurns fORIS-OEER MAR eœulatis, fubcordatis, crenulatis ; dentibus caly- cinis eredis villofis. Ë Marrübium kifpanicum fupinum , foliis fericeis argenteis. Tournef. 192% Marrubium album, [e- ricee parvo & rotunde foliv. Barrel. Ie. 685. Bocc. Muf. 2. pag. 78. rt. 69. Marrubium. Mill, Di&, ne, $. Ses tiges font dures & comme ligneufes à leur bafe, Elles fe divifent en rameaux tétragones, oppofés , nombreux, la plupart un peu couchés , & coronneux fur-rout vers leur fommet. Cette elpèce n’a guères, dans fon lieu natal, que huit à dix pouces de Jengueur. Les feuilles font oppo- fées , pétiolées , petites, arrondies , légèrement crênelées, ridées & foyeufes en deflus , fort blan- ches & comme réticulées en deflous , larges d’en- viron un demi :pouce, & à peu près de {a lon- gueur de leurs pétioles. Les inférieures font légc- rement en cœur à leur bafe. Les verticilles con- tiennent un affez grand nombre de fleurs fefliles , qui font accompagnées de braétées filiformes , ve- lues , prefque de Fa longueur des calices. Les ca- lices font cotonneux & terminés par cinq dents féracées , droites , velues. Les deux lèvres de la Corolle font à peu près de même longueur, & Tinférieure a le lobe moyen afféz grand. Cette plante croît naturellement en Efpagne , dans les départemens méridionaux de la France , & dans Vltalie. On la cultive au Jardin du Roi. 7%. ” 8. Manruse fétacé ; Marrubium féraceum. Marrubium folits ovatis , crenatis ; dentibus caly- cinis fetaceis , erefis , villofis ; verticillis diffan- tibus. _. Marrubium album hifparicum majus. Barrel. Icon. 686. Marrubium fupinum. L.? Nous foupçonnons que c’eft cette plante que Linné a appelée Marrubium fupinum , quoique Îa raajeure partie de la fynouymie qu'il y rapporte ne convienne qu’à notre Marrube couché qüi a les dents calicinales moins féracées que celui-ci, & qui fe diftingue aifément par la forme de fon feuillage. L’efpèce, dont il eft ici queftion, a toutes fes parties en général plus grandes. Les tiges ont environ un pied & demi de longueur. Les feuillés ne font pas cordiformes comme dans ha précédente, maïs feulement ovales, & imi- tant afez la forme d’un lofange dont les angles féroient un peu arrondis, Elles ne font pas aufli foyeufes, aufli blanchâtrés. Leurs crénelures font plus profondes , & commencent plus loin ëu pé- tiole, Les verucilles fonc proportionnellement us éloignés Pan-de l’autre, Les dents calicinales fon plus longues &'un peu plus droites. Toutes | ces confidérations nous paroïfent fuffifantes pour nous autbrifer à la regarder comme une e parsieulière, Elle cafe marurellemens en Efpagne Pere Bb û TE à Li . MAR 771 8. MARRUBE à feuilles de Chataire; Marrubium catariafolium, Marrubium foliis ovacis, fubviridi= bus, profundé crenatis 3 dentibus calycinis fubu« latis ; glabris , patentibus. Marrnbium orientale , Catariz folie , flore albo. . Tournef, Cor. 12. Marrubium ibericum , Cataris felio, flore albo. Tournef. Icon. Inedit, Ses feuilles lui donnent quelques rapports avec le Nepera cataria. L. 1] a les tiges légèrement ve- lues , tétragoncs, branchues, droites & hautes d'environ un pied & demi ou deux pieds. Ces tiges font garnies de feuilles oppofées , pétiolées , ova- les, profondément crênelées, prefque point ridées, peu velues, minces, vertes en deflus , plus pâles en deffous, longues à peu près de deux ces, y compris les pétioles. Les verticilles font accompagnés de braétées fubulées & glabres au -fommet. Îls font compofés de beaucoup de fleurs blanches & fefliles. Les calices font prefque nuds & terminés par cinq dents fubulées, es ouvertes en étoile. Le tube des corolles excède de moitié la longueur des calices , & leur lèvre fu- périeure eft divifée jufqu'à fon milieu. Cette plante croît naturellement dans le Levant, [ ». f. In Herb, D. de Juff. ]. 10. MARRUBE à feuilles rondes ; Marrubium circinnatum. Marrubium foliis circinnatis | exqui- PE érirtis., ifenié ; dentibus calycinis fu= bulatis, eredis:, villofis, ÉÉrsde-K3# Marrubium album , foliis amplis , feré cércin- natis, Herb. Juff, RP _Îl a des tiges tétragones & romenteufes. Ses feuilles font oppofées, orbiculaires , régulière- ment crênelées , épaifles, très-ridées, & couvertes d’un duvet cotonneux, luifant , doux au tou- cher. Elles font larges d'environ un pouce & demi , & portées fur des périoles canalicull aflez courts. Les verticilles font accempagnés de braétées fétacées, velues , prefque de la longueur des calices, Les fleurs paroiflent blanches : elles font féfliles, affez nombreufes , & munies de ca= lices tubuleux, comeniteux, we font terminés par cinq petites dents fubulées , droites & velues. Le tube de la corolle dépaffe un peu celui du calice, & fa lèvre fupérieure eft profondément bifide- Cetre plante, que nous avens vue, fans nom de pays , dans l’Herbier de M. de Juflieu , croît pre- bablement dans le Levant. [. f. ]. 3 # # Calices à dix di 11. MARRUBE commun 35 fer L. Marrubium folris ovatisy. dentibus calycinis LAGErS ; TR Marrubium album -vulgare. Bauh. Pin. 240, Tournef. 192.Morif. Hif. 376% led. Fr. re | 9. f, 1. Marrubium albums J. BY. 316. Rivins 738 MAR t. 67. Blaew:t:.479: Lobel. Ic: p. 517. Raï: Häfk. p.556: Marrubium five Prafffum album. Tabern, | con, 539. Marrubium vulgare. Cluf. Hift. 2. p. 2 Nr Cat, Edit. 2. n°, 712..Pollich. Pal, na*, 79. Ludw. 1.145. Kniph..Cent. 5. n°. 56. Sa Hort. 3. t. 59. Crantz. Auftr. pag. 273. FL. Fr. 419. n0.2. Marrubium. Dod. Pempt. 87. Marru- bium dentibus calycinis denis, recurvis. Hall. Helv. n°.258. 3 she : À F : 230. Prodr. 110. Tournef, 192. ss Les tiges de cette efpèce font hautes d’un à deux pieds, quadrangulaires, branchues , dures, droites , &couvertes d’un duvet blanc , quelque- | » fur-tout à leurs fommets. Ses fois très- feuilles font « ofées, périolées', ovales , bor- ps ES rer LA vbs Fdéek ÿ tbtehl teufes à leurs deux furfaces , & d’un vert cendré. | Elles font longues d'un pouce où unpeu plus, & | portées fur des pétioles canaliculés, qui n’ont | guères -que le tiers de leur longueur. Lés verti- cilles font compofés d’un grand nombre de fleurs blanches , petites, fefliles de abb. : 8. Idem. Marrübium album villofum, Bauh. Pin. .; % Idem ,\foliis minoribus, fuborbiculatis ; den- MAR + Pfeudo-diamnus, verticillatus inodorus. Bauh. Pin. pag. 222. Moril. Hift, 3,p..379.Seél. 14. t, 9. £. 3. Tournef. 158. D:amnum. aduliengum quibufdam verticillatum , vel hètits Gn SH vetérum.J, Bz 3, Part, 2: pag. 255. Pfeudo dire num. Dod: Pempt. p, 281. Marrubium. Mill, Di&. n°, 10. Kniph. Cent. 8; n°. 65. Gnraffalio di Dioftoride. Pona. Defcrit. Di Monte Baldo. p. 6. Pfeudo-ditamnum floribus verticillatiss Lob. le, P. 502. Pfrudo-diGamnus. Raÿ. Hife, p° 557. On le. cultive dans les jardins, de curiofité à caufe de fa blancheur qui y fait un contrafte agréable avec.la plupart des autres pläntes, Il:eft tout couvert d’un duvet incanetrès-abondant. Ses _& accompagnés 78 | bratées fétacées & velu NE ont es que de FAR SRE, > Le CHR E 0 longueur des-calicesit Les calices font velns 8 | “*° s Area Me dents glabres , affez droites, d’un lanç.jaunâtre., crochues à l'extrémité, princi- palement lorfque les graines font mûres, &: dont fouvent cinq font un peu has conpren Cette plante croît naturellement en Europe, oùtelle.eft com. * s'dés graines} tés dont nous nous contentons PAGE Du à “5: Elle à fes . légèrement crênelées, & couvertes, ainfi que les font très - ouvertes. Elle a été rapportée par Antoine de Juflieu., & mériceroit être confidérée comme une efpèce par- left cardiaque , ftimulant, inci- le, anthekmintique & €z louvent fes fommités er Re nice s LE MarRuBE faux di&arane > M bc do-diamnus. L. Marrubium foliis cordari tundatis , fubintegerrimis 3 calycum | ne Sn, e fur le bord des chemins, dans les lieux | incultes , les décombres » &c, D. ( v. v. Je Les | s calicinales s'ouvrent entièrement lors de la | LUN +: à: FE mer Prius î UY ETO à 1 avons vu dans l’Herbier de M. de Ju£ | les principales. La variété ;;. fem- | remier abord , une efpèce diftin&e, | illes petites , orbiculaires:, très- ! » dun duvet cotonneux , fort abondant, | mme la neige. Les dents des calices fruc- en cinq dents principales ; prefqu’arrondies entre lefquelles on en voit cinq autres très-petires..Les côrolles font d’un pourpre clair: leurftube-eft plus long que celui des calices, & leur lèvre fupé- rieure eft bifide, velue., un. peu en voûte, & plus longue que l’inférieure. Cette plante croît naturellement dans lifle‘de Crère, &c eft cultivée au Jardin du Roi‘ B SUr #7. LS LE (SR TEn AL de cie 0) ; 13. MARRUBE acétabule ; Marrubium acetabue Lofum, V. Marrubium foliis cordato-fubrotundis ; crénatis j calycum limbis tubo longioribus ; nur diüfculis, vigenti-dentatis.. ©". - Pfeudo - diéamnus acetabulis molucce. Bath. Pin. 222. Tournef, 138, Morif. Hift. 3. p. 379: Se&t, 11. t. 14, f, 3. Dirtamno falfo di Cerigos overo dittamno 2, di Theofraflo, Pon, Bald. Ital. 25, Didamnns falfus verticillatus', pericarpto co- noïde , bæticus. Bartel, Icon. 129. Pfeudo-ditfam- nus alter Theophraffi Pone. Raï, Hift. pag. 558 Marrubium. Mi, Diét. n°.11. Le Cette efpèce à des tiges herbacées , tétragones, tomenteufes , branchues , lengues d'environ deux pieds. Ses feuilles font oppotées, pétiolées , cor- diformes, arrondies, aflez également crênelées, & couvertes, d’un duvet blanchäâtre ,. médiocrement abondant, Les verticilles font compofés de beau coup de.fleurs d’un blanc, purpurin, fefliles, accompagnées de braétées étroites, velues , poin- tues. Les :calices, font pileux ,: & s'évafent lupé- rieurement en un limbe qui prend beaucoup à 26r croiffement après la chûte des corolles, Ge Hmb: MAR devient plus long que le tube, perd fon duvet prefqu'en totalité, & fes bords font divifés fymé- triquement en vingt dents mucronées, peu pro- fondes , dont les plus grandes font obtufes , &c les plus petites pointues. Le tube des corolles n'excède guères celui des calices : leur Ièvre fupérieure eft velue,-un.peu en voûte, à deux,divifions quelque- fois. elles - mêmes échancrées. Cette plante croît naturellement dans V’Ifle de Candie, On la cultive au Jardin du.Roi.( v. v. ). 14. MarRuBE d’Efpagne; Märrubium hifpani- eum,L. Marrubium-folis cordatis ; crenatis 3 ca- Zlycumlimbis fubpatentibus ; denticulis acutis. = Martubium album , rotundifolium , hifpanicum. Herm. Parad, pag. 201. t. 201. Merrubiim fubro- tundo folios Bocc, Muf. Part. 2, 167. Pfeudo-dic- tamnus hifpanicus , ampliffimo folio candicante & viliofo. Teurnef, 188. Marrubium. Mill, Dit. n9, 7. AE fotasl 8k zn “8. Idem ? magis tomentofus ; foliis obtufiori- bus. « Gette efpèce a des tiges hérbacées, droites, branchues, tétragones , & couvertes de poils fins & abondans. Les feuilles font,oppofées , cordifor- mes, -aflez réguliérement, crénelées, rugueufes , velues, d’un vert blanchätre,, & portées fur des pétioles canaliculés, & pileux. Les fleurs font fef- enfes , aux aiffelles des feuilles. Les.calices font: accompagnés de braëtées étroites , velues, fubu- lées , moins longues qu'eux. Ils, font légèrement velus , à ftries apparéntes, & tübuleux dans pref- que route leur étendue : feulement les dix dents qui les términent font un peu ouvertes en étoile ; mais elles fe renverfent davantage , & les bords du tube s’évafent aufli quand les graines appro+ aiguës , & alternativement un peu plus courtes. Lés corolles font blanches , tachées de rouge : leur lèvre fupérieure eft plus longue que l'in- férieure ; & un peu en voûte ; elle eft velue & terminée par quatre divifions féracées , comme plümeufes, Cette plante eft originaire d'Efpagne. On la cultive au Jardin du Roi. Æ.[v. v.]! “15. Marrese cendré; Marrubium cinereum. Marrubium foliis cordatis, fubrotundis ; crenatis3 calycum limbis patentibus , änctfo-dentatis 3 mu- cronatis. : « Marrubium di £ men fpurii foliis & facie. Herm. Parad. p.100. t. 200. Pfeudo-diéamnus kifpani- eus , foliis.crifpis & rugofis. ournef, 188.? Mar- rhbium. hifpanicum , re Jéoh. 767 ? RON EE LEUR ra LAON PSS F2 Aer sipètes ARE nous aurions été tentés de pour le 4 arrubium + L.. file Key natal & les figures ci lium ; &c, Barrel, MAR 719 fort différente du Marrubium crifpum. L., car Linné dit pofitivement de fon Marrubium erifpur que la corolle r’eft point pileufe ; que fa lèvre fu- périeure eft entière; &c. Elle a lés tigés pileufes, droites, obfcurément tétragones , .branchues, hautes d’un pied & demi ou deux pieds, Sesfeuilles font oppofées ; pétiolées, cordiformes, prefqu’ar- rondies, crênelées régulièrement , velues, afez petites, d’un vert cendré , fes en deflus, comme réticulées à leur furface} inférieure. Les verticilles font peu diftans l'un de Pautre, & compofés de beaucoup de fleurs feffiles, purpus _ refcentes | accompagnées de: braftées : féracées. Ces fleurs ont des calices infundibuliformes, pi- leux, dont les bords font évafés | à peu près aufli grands que dans le Marrube faux Diétamne ; & divifés , jufqu’à leur milieu’, en dix dents mucro- nées ; dont cinq font plus petites, Le tube des co» tollesn'eft pas plus long que celui des calices. Les anthètes s’avancent fous la lèvre fupérieure , qui eft un-peu en voñte, bifide & velue. Cette efpèce croît naturellement en Efpagne, On la cultive au Jarditi-du Roi: arm) 1:557 , 1%) 16. MARRUBE _crêépu ; Marrubium crifpäm: L. | Marrubium Juffruticofum foliis cordato - fubrotun- dis , crenatis , rugofis ; calyce infundibuliformi ; ef-, |: .a/edbrevtemarginaté.… files. 8 ramaffées en grand nombre, par verticilles, | Pfeudo-didamnum nigro ; rotundo », crifpo folios Bocs. Mu 2.p.1$2.t:129. & in tulo. Pfeudo= didamnus africanus , Hedere terreffris . folio. Oldenl, Tournef, 188. Ex Herb. Juflieu. Cette efpèce a les tiges frurefcentes, droites ; tétragones , branchues, pileufes dans leurs parties tendres, & longues d'un pied ou d'un. pied. & demi. Les feuilles reflemblent affez à celles du Lierre terreftre : elles font orbiculaires, en cœur à la bafe., crénelées irrégulièrement dans leur courour:,; légèrement velues , ridées, & portées fur des pétioles grêles, pileux, affez longs. Les verticilles font peu diftans les,uns des autres ; & environnés de braûlées féracées | velues, moins longues que les calices. Ils font compofés de fleurs fefliles, médiocement nombreufes, Les calices | foñtinfundibuliformes, couverts de poils fins; re | non-pileufe légèrement échancrée. Lin ste ln hp com mn M MEN œss S en fynonyine y leur limbe eft un peu évafé & divifé en dix petites dents pointues , de grandeur prefqu’égale La lèvre fupérieure de la corolle eft courte, obrule , »2. va eft à trois lobes arrondis. Les anthèress pas le tube. Certe efpèce croït ends gré, &ePi151f). nu. “Of Nous ne doutons pas que pla nous venons de décrire n@foit le 744. Pam de Linné. Nou ; ; #4 à 5 ï È sit Didie rolles donc 4 lèyre fupérieure EtOIR CCRAN peu fenfiblement.q ait pu pan 729 MAR - 17. MARRUBE à petites feuilles; Marrubium microphyllum. Marrubium tomentofum.folits fub- cordato-ovatis , exquifité crenulatis; calyce infun- dibuliformi ; braders fpatulatis , acuttse S Cette plante eft remarquable par la petiteffe de fes feuilles, & par le velouté abondant & doux au toucher dont elle eft couverte. Les tiges font tétragones , un peu flexueufes , & garnies de feuilles oppofées, prefque fefliles , ovales, à peine échancrées à la bafe , molles , épaifles , très- finément & très- régulièrement crênelées. Ces feuilles n'ent guères que fept à huit lignes de lon- r fur une largeur d'environ quatre lignes. Les verticilles font compolés de beaucoup de fleurs feffiles , entremêlées d’un grand ne . sh tées fpatulées & intues / à peu près de la lon- gueur den dnie Cétcalices Due infundibulifor- mes ; ils font veinés & peu velus lors de la matu- rité des graines. Leur limbe eft à demi-évalé , & divifé en dix dents pointues, dont cinq font plus petites, Cette efpèce , que nous avons vue fans étiquette dans l’Herbier de M. de Juflieu , vient vraifemblablement du Levant ou de lEfpagne. Cv. J.). Nous ne connoiflons pas fes corolles. + Aa africanum) foliis cordatis [ub- idis emarginato-crenatis. Lin. (Par M. DEsROUSSEAUX }. MARSILE ; LeEMmMA. Genre de plantes cryp- togames, de la férie de celles que M. de la Marck nomme Fougères faufles , qui paroît avoir de g: rapports avec les Salvinia, 8 qui com- prend des herbes rampantes , à feuilles alternes, dans le bas, à limbe dou- ble dont l'intérieur eff flaminiftre; fix étamines ; un flyle; une capfule fupérieure, triloculaire, po- lyperme, + CaARA CTERE GENERIQUE. La fleur eft incomplète & offre 10. Une co- rolle monopétale, tubuleufe inférieurement , di- Vifée dans le haut en deux limbes : l'extérieur beaucoup plus grand & agé jufqu’à la bafe ces 6x At 8 x. partage juiq 3°. Un üvaïre fupérieur, ovale, trigone, fur- monté d'un figle filiforme, droit ou légèrement te fimple. Le fruit confifte L e capfule tri one, ob- tufe, glabre, trivalves oculaire, po are à LR ; w Les. femences font glabres, arroné ies ï . Obférvation. LI _| légèrement ovoie MAS. férence effentielle, entre les genres Maffonia & Pancratium , confifte en ce que dans ce dernier l'ovaire eft inférieur, & que par conféquent il exifte entre ces deux genres les mêmes rapports qu'entre Amaryllis & Crinum, en qui le ca- raétère diftin@if réfide également dans la fitua- tion refpeétive de la corolle & de l'ovaire. II eft aïifé de fentir que j'entens parler du genre Crinum tel qu’il a été inftitué par Linné père, & non pas tel qu'on le trouve dénaturé dans quelques ouvrages modernes, Es?2scxs. 1. Massone à feuilles larges; Maffonia lati- - folia. Maffonia foliis fubrotur:dis patentibus , la- ciniis corolle patulis. Ait, Hort. Kew. vol, . pag. 405$. Tab. 3. Figura optima. Maffonia latifolia. Lin. Fil. Suppl. pag. 193. Thunberg. Diflert. Nov. PI. Géner. pag. 40. Lam. Iliuftr. Tab. 233. Fig. 1. Maffonia de- preffa. Houtt. Nat. Hift, 12. p. 424. Tab. 85. Fig. 1. Fou le feuillage de cette plante confifte en deux feuilles ovales, obtufes, prefqu’arrondies, vides, un peu acuminées, affez A 8 2 rues de DAS re ER Pe de de bi Qt DURE pr EEE s a te “la manière de celles de l'Harñanthus coccineus, & fefliles fur une racine bulbeufe, que M. Thunberg dit de la groffeur d’un Radis, Ces feuilles font entières ,‘épaifes, glabres, maculées de rouge en deffus, d’un vert pâle en- deffous. Les fleurs fonc blanches, ou=.. vertes, légèrement pédicellées & difpofées, en- tre les feuilles en une ferte d’ombelle ferrée, prefque feflile ou du moins portée fur une hampe. très-courte. Des braëtées ovales- oblongues ou lancéolées, pointues, droites, membraneufes, prefque de Ja longueur des fleurs, accompagnent les pédoneules propres. Le tube de la colle eft à-peu-près de la longueur du limbe extérieur. Les étamines font verticales, environ une fois aufli longues que les découpures de ce même limbe. Le ftigmate dépafle un peu les étamines. L’ovaire devient une capfule très-obtufe, dont les angles paroïiffent comme aïlés & font beau- coup plus faïllans dans la partie fupérieure. Certe efpèce croît naturellement au Cap- de Bonne- Efpérance. Elle eft cultivée au Jardin du Roi, où elle fleurit de rémps en temps Æ. (v.v.) 2. Massons à feuilles étroites; Maffonia an- guffifolia, Maffonia folits oblongo-lanceolatis, éreëlis ; laciniis corolla reflexis. Ait. Hort, Kew, vol. 1. pag. 405. Fab, 4. Figura optima. : Maffonia angufhfolia. Lin. Fil. Suppl. pag: 193e. Lam. Illuftr. Tab:233. Fig, 2. Maffonia lanceo- lata Thunberg. Differts Nov. Plan. Gen. | ss de Les feuilles & le saragière MER ticulier de fes fleurs, diftinguent parfaitement cette-efpèce de la précédente, Elle n’a de même que deux feuilles radicales, entières, glabres: mais ces feuilles font droites, oblongues-lancéo- lées, pointues, beaucoup plus petites, comme canaliculées dans les deux tiers inférieurs. Leur longueur eft d'environ trois pouces, 11 s'élève, d’entre les feuilles, une hampe verticale, très- courte, qui foutient des fleurs pédicellées & raffem- blées en une ombelle, ou un faifceau ombelli- forme un peu irrégulier, Les braëtées font lancéo- lées, pointues, plus courtes que les fleurs, Le tube de la corolle eft grêle, environ trois fois aufli long que le limbe extérieur. Celui - ci a les découpures linéaires - lancéolées, très - étroites, pointues, réfléchies, de la longeur des étamines. Les filamens font droits & dépaffent un peu le ftyle. Cetre efpèce eft aufli originaire du Cap de _ Bonne-Efpérance. 7%. 3. MassoxE ondulée ; Muffonia wndulata. Maffonia foliis lanceolatis undulatis glabris. Thunb. Diff, Nov. PI, Gen. pag. 41. Sa racine eft un bulbe à-peu-près de la grof- feur d’une Aveline & garni de fibres à fa bafe. Ce bulbe donne naïiffance à trois ou quatre & quelquefois cinq feuilles radicales, enfiformes- lancéolées, très-étroites à la bafe, ondulées, droi- tes, glabres, de la longueur du doigt. La hampe eft droite, glabre, longue d’un pouce & va en s’épaiflifant vers le haut. Les fleurs font termi- _nales, difpofées en ombelle, & portées chacune fur un pédoncule propre fort court. Cette efpèce croît dans l’intérieur des terres des parties auf- trales de l’Afrique. 4. Massons hériffée. Maffonia echinata. Maf fonia foliis ovatis muricatis pilofis. Lin. Fil, Suppl: Pàg. 193. Maffonia echinata. Thunb. Differt. Nov. Plant, Géncr. pag. 41. 3 Son bulbe eft à peine de la groffeur d’une Aveline. Les feuilles fonc radicales, au nombre de deux, ovales, obtufes, acuminées, entières, planes, ouvertes, chargées en- deffus de. tuber- cules pointus. Elles ont un pouce de longueur & font parfemées de poils blancs. La hampe eft nulle ou très-courte. Les fleurs font’ gloméru- lées entre les feuilles. Certe de. croît natu- rellement au Cap de Bonne-Éfpérance. ( Par M. DESROUSSFAUX }). MATAYBE de la Guiane, MATAYBA guia- nenfis, Aubl, Guian. vol. 1. pag: 331. vol, 3. Tab. | 128. | * Matayba: Juif. Gener, Plant, pag. 249. Aïbre à fleurs polypétalées, qui paroît, à quel- ques égards, appartenir à la famille des Malpi- ghies, &fe rapprocher de l’Enoures , & qui çonf- 4 arbre croît dans les forêts de la Guian Galibis, D. rf + MAT 318 titue uwgenre particulier dont le caraëtère effentiel eft d’avoir , . Un calice à cinq divifions ; cinq pétales garnis: intérieurement de deux'appendices ; huit étanunes > un fliomate feffile ; une capfule bivalve , unilocu= laire , difperme. | Le tronc de cet arbre s'élève à cinquante ou foixante pieds de hauteur fur trois pieds & plus de diamètre. Il a le bois blanc & l’écorce ridée fillonnée, noirâtre. I poufle, à fon fommet, un grand nombre de branches, dont celles qui occn= pent le centre font fort hautes & perpendiculaires, tandis que les inférieures font prefqu’horifontales, & s'étendent au loin de tous côtés. Ces branches fe partagent en plufieurs rameaux chargés de feuilles alternes , ailées fans impaire, & compo- fées de quatre à huit folioles fefliles , oppofées ou prefqu'oppofées , ovales, acuminées par une pointe moufle , entières , liffes , vertes, dont les plus grandes ont huit pouces de longueur fur trois de largeur. La bafe du pétiole commun eft accom- pagnée de deux ftipules caduques. Les fleurs font très-petites, blanches, & naïflent, à Paiffelle des feuilles & à l'extrémité des rameaux , fur de lon- gues & grandes panicules, dont les ramifications” font munies chacune , à leur bafe, d’une petite braélée écailleufe. Chaque fleur offre 1%. un calice à cinq divifions ovales-arrondies , pointues , alternes avec les pétales. | : : 29, Une corolle compofée de cinq pétales pref-. qu'arrondis, garnis du côté interne, à leur partie, inférieure , de deux pêtites folioles ou appendices hériflées de poils cotonneux. de 30. Huit éramines dont les filets blancs, velus ; plus sen ) que la corolle, portent des anthères Jaunes, + quatre angles. 40. Un ovaire fupérieur , arrondi, furmonté d'un ftigmate obtus. Le fruit confifte en une capfule ovale-cblongue, uniloculaire, bivalve, échancrée au fommet, & marquée, fur deux côtés oppolés, d’un fillon qui paroît formé par les bords rentrans des valves. Ces valves font concaves , minces , fermes, sè- ches , & l’on voit, dans l’une d’elles, un pla- centa auquel font attachées deux femences lifles ; réniformes , munies d’une tunique propre meme braneufe. 5% L’une des femences avorte quelquef ent Matabaiba une Les mêmes Galibissm œqusle à variété qui ne paroït différer qu’en les feuilles pluspetites. . #0" (par M. DEsnoussEaux, ) STE # ue + à > Po PE 2 " PANNE See. M A : e . : MATELÉE des marais; MATETFA palufris. ‘Aubl. Guian: vol. 1, pag 278. vol, 3. Tab, 109, à Fig.1. ve à HS « Matelea. = - 8. Eudem, foliis majoribus. ve … Mhatelea laufolia. Aubl. Ibid. Fig. 2. ee Herbe à fleurs monopétalées , de la famille des Apocins, voifine des Pervenches & de l'Ochro/ia par fes rapports, & qui conftitue un genre parti- culjer dont le caraétère effentiel eft &’avoir, Un calice à cinq divifiens ; une corolle en rote ; cinq anthères prefque feffiles , réunies en un corps pentagone ; deux Jfyles; un follicule biloculaire ; les femences crênelées. _ La racine de cette plante pouffe plufieurs tiges fimples & quelquefois rameufes, qui s'élèvent à la hauteur de deux à trois pieds & davantage. Ces “aiges font droites, cylindriques, noueules, & pie de feuilles oppofées, ovales - alongées , troites, äcrminées par une longue pointe, très- : entières, lifles, yertes, molles, portées fur de | courts pétioles. On voir, à la fürface fupérieure de ces feuilles, près de leur bafe, deux petits curps glanduleux. Les pétioles ont un demi-pouce. de longueur , & portent aufli deux petites plandes à leur parrie inférieure. Les articulations font en- tourées de poils. Les fleurs viennent, ai des feuilles, fur des grappes couttes , droites , munies, à leurs divifions, de petites écailles. Elles font verdätres, pédicellées, à pédoncules propres Jongs d’un demi-pouce. Il leur fuccède ordinaire ment un feul folicule vert, fec, pendant, long . de cinq pouces, fur lequel on apperçoit plufieurs Juff. Gen. pag, 144. petits corps femblables à des vertuës. à pee ue ue faute € un calice perfiftant, mo- __ nophyile, divifé profondément en cinq découpu- se ARTS Rire tire LE + = … 2%, Une corolle monopétale plus grande que le _ galice, à tube très-court, & à limbe évafé, par- tagé en cinq lobes arrondis , qui fe recouvrent lés uns les autres par un de leurs bords. ie 3°. Cing éraminés dont les filamens courts {up portent des anthères raffemblées en un corps pen- tagone , aplati en deflus , fermant l'entrée du ux ovaires ovales, furmontés chacun qui fe termine par un ftigmate renver{é - creufé en Été de bec d'aiguière. res avorte prefque toujours. } en un fong follieule pentagonr, -bivalve ,: parcagé en deux : embraneufe, fur laquelle ES LE * s , & couchées les unes fur les autres. D: - Cette plante a été trouvée à Gayer du ruiffeaugqui traverle la favane de dire Strepin. W. Elle eft remplie d es iété 2, , trouvée aù- même endroits. MAT ss paru à Aublet différenté que par es feuilles beans -coup plus grandes , par lé calice plus alongé , & at les fleurs qui éroient entièrement vertes. OBf. Il eft vraifemblabie | contre laflertion d'Aubler , que le fruit eft univalve & unilocu- laire , comme c'eft le propre des plantes de ia famille des Apocins , lorfqu'elles ont deux ftyless ee ( Par M. DesRoUssEAUX )« MATOURI des prés; MaArourrA pratenfiss Aubl. Guian. vol. 2. pag. 642. vol. 4. Tab. 259. Matourea. Juff. Gen. Plant. pag. 110. , Herbe à fleurs monopétalées , de ia famille dés Perfonnées, qui a , felon M, de Juilieu, des rap=- ports avec le Dodartia & les Scrophulaires, &c : qui conftitue-un genre particulier dont lecaracæ tère effentiel ef d’avoit , ‘ Li, © Le calice a quatre divifions profondes ; la corolle à tubz courbe, & à limbe divifé én deux lèvres: La füupérieure bifide , linférieure trifide; quatre étamines didynamiques ; un flyle; deux fligma- tes ; une capfule unéloculaire , polyfperme. … : Cette plante a les racines branchues, fibreufes, ! & s'élève, à la hauteur d'environ deux pieds, fur plufieurs + aigus, ra= - meufes, 8 Iles oppolées. Ces pointues , dentées en fcie, légèrement veluee, rétrécies,. à la bafe en de courts péticles, Elles n’ont qu'environ un pose & demi de longueurs , & font marquées de nervures obliquès qui par=. a l ; L mbre de (emences apla- , | | tent de la côte moyenne, Les fleurs fortent de : laiffelle des feuilles : elles font le plus fouvent: T folitaires , de couleur bleuâtre, L ee Chacune de ces fleurs offre 19. un calice divifé : profondément en quatre découpures ovales-alon- . gées, açuminées, aiguës, velues, droites, pers - fiftantes, AR 29. Une corofle monopétale, à tube courbe; | beaucoup plus long que lé calice, & à limbe | partagé en deux lèvres ; la fupérieure relevée, bis, au_fommet ,. l’inférieure partagée en trois . milieu a un peu plus de longueur que les latés raux. ; _— nr. 39, Quatre éramines didynamiques ; dont les ; deux plus longues dépäffenc le tube de fa corolle , ! & dont les filamens grêles, arqués, portent des. ! anthères ovales, didymes, © 5 |. 4e. Un ovaire fupérieur, ovaie, chargé d'un | ftyle filiforme, an moins aufli long que les éta- * mines, & terminé par un ftigmate à deux lames. Le fruit confifte en une capfule oblongue, sè- che, bivalvé-uniloculaire , au centre de laquelle *effun placenta pyramidal, chargé d’un grand : nombre de femences très-menues, La gcr © On trouve’cette plante comifuniément dans les terrèins humides de Fifle de Cayenne. O-Elle et nofimée-Bc/ilic fauvage par les Créoles, ; inéeBcfi ge be - Elle eft regardée comme un très-b > ; lobes ovales , obtus, inclinés, dont celui du, , La 133: Matricaria vulgaris [. fativa. Bauh. Pin. MAT 3... faire ‘: en l'applique écrafée , ou on fe fert de |. ; 1: 4 décodion. se [ Tournef, 493. Morif. Hifi: 3. p.32. SE. 6 rt : ( Par Mo ce ». Jo. F. 1 Marricaria vulgo minus parthentum, J. Fe | : pui LA ea tenuëfolta, Fuchf. ag. ne .- PPPE . à | 48. Tab, 45. Tabern coh. 8, Matrécafa nofrè M nr sé ee rs de Lob, Ic. 7$1. Matricaria Gercrdi. Raj. Hilt, nn: D be ee norte Ps Co | 357. Matricaria folis pinnatis, pinnis femi-pin- - LPS Re RS 7 x rat prie d AR RE re ea natis, lacintis obtufis, floribus umbellatis: Hall: 5 =: ‘rértes y les Camomilles, &°qui comprend des | “Helv. n°,.100 Matricaria odorata. FL Fr, 1202. .: © herbes & des arbuftes à fouilles aitérnes, fimoles |. n6: #: Maficérid Pod, Penpr, 5% Blécwell Ke RS", où découpées, & à fleurs terminales le plus fou : ‘vent difpofées en corymbe. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir Le calice embriqué , hémifphérique ; les corolles radiéess le réceptacle nud; les femences fans ai 192, Mit. Di@. n°, 1. Ladw. EŒ t, 192. FE. Dan. t. 674. Kniph, Cent. 5. n°. $7. Icon, Reg. Pe 132. Matricaria: & parthenium. Of... : 8 Eadem, folio crifpo. Fabr. Helmftatt. Hort: pe 147. Fi. HP RE re F | .-v. Eadent, flore pleno. J,B. Hift. 3. p. 1294 D RTC ad Ds di. de À ONG LS AE se 1" 2 : CARACTÈRE GÉNERTQUS. Artemifia tenuifolia flore pleno. Tabetn. Ic, g: Matricaria duplici flore. Lob. Icon. 751. Moris loco citato. à : ; La fleur eft radiée ; elle offre ; a: k É À LA Ÿ. Eadem, difco nudo abfque fémi=flofculis: +: 10. Un calice commun hémifphérique, embri- Hall Dal re “ra qué d’écailles nombreufes & ferrées les unés con- Co aie des pi Rae Le plus Cubes ; tre les autres. ee reflantes efpèces de ce gente À caufe de fes pro ge FE £ % 2 Le 4 ; t FANS ; st, +: Æ 20. Des fleurons hermaphrodites, très-nom< priérés médicinales, Son nom lui vien de fes vere * La confidération du genres, ” breux , tubuleux, quinquéfdes, ayant cinq éta- mines fyngénéfiques , deux fligmates, & occu- pant tout le difque de la fleur. 3°. Des demi-fleurons femelles , à languette oblongue , à trois dents, difpofés à la circonfé- rence de la fleur & compofant fa couronne, 4%. Un réceptacle commun, nud, un peu Le _ fruit confifte en plufieurs femences oblon- gues ,-dépourvues d'aigrettes ; firuées fur le ré- geptacle , & environnées par le calice commun, ee Oëfervation. y» non membraneux des écailles intérieures du calice Es rscis. * © Fleurs radiées : demi - fleurons blancs on . TOUgedires. . . 1, Marricaies officinale; Marricaria parthe- rium. L. Marric caraétère membraneux on | aufli neft-elle pas dépourvue d'effica atricaria foliis Pinnatis ; pinnis pin. tus relatives à la matrice, Elle a des tiges nom- breufes, fermes, droites, cannelées, liffes, un peu rameufes, hautes d'environ deux pieds. Les feuilles font alrernes, pétiolées; affez lar- | ges, aïlées & compofées de pinnules pinnatifi- des dont les divifions font incifées & un peu obtufes. Elles font minces, légèrement velues & den vert tendre tirant fur le gris on fur le jaune. Les naiflent aux extrémités des ti ges & d aux fur des pédencuies difpo= fés en cor elles font de grandeur fé cre; leur difque eft jaune, & leur couronne blanche. Les écailles du calice font étroites, & les intérieures font un peu fcarieufes fur les bords & à l’extrémité, ce qui nous offre um nouveau motif de ne pas féparer cette plante des Chryfantemum de Linné. Elle croît fpontz= nément dans les lieux insultes & pierreux de PEurope, DL. fu vire À 2 à malte Es variétés dont on cuitive Ja plupart au Jardin du Roi. Nous avons men- tionné feulement les troïs principales. Les fleu- | riftes recherchent particu#ièrementc celle à fleurs doubles pour la décoration des parterres, La Martricaire offcinale a une odeur fo: pénétrante, défagréable & une faveur ar unremèdetonique, ffomachique, an emménagogue , anti- hyftérique les feuilles & les fommités flcatié ploie, Elle #roit d’un uf dinaire fi nous n'avio l'on en fait prendre le fuc clarifié. On la donne aufli en lavement, fur-tout pour les maladies de la matrice. Il n’eft pas rare de la prefcrire dans les fomentations avec la Camomille ordi- naire ou avec la Camomiile romaine, bouillie dans de l’eau ou dans du vin, pour l'inflamma- tion de la matrice & les douleurs qui viennent après l’accouchement, dans le retardement des - Jochies & dans les règles douloureufes de quel- ques femmes, 2, MATRICAIRE maritime, Matricaria mari- tima. L. Matricaria receptaculis hemifpharicis , foliis bipénnatis fubcarnofis: fuprâ convexis, fub- tds carinatis. Lin. Matricaria. Mill. Di&, no. 2. Chamaemelum - maritimum perenne humilius, foliis brevibus craf- fis, obfeurt virentibus. Raj. Synops. Edit. 3. p. 186. t. 7. FE. 1.1t, W. Goth, 148. Herman dit que fes tiges font groffes, légè- rement purpurines & glabres. Il en poufle, fe- lon Miller , beaucoup de branches qui s’étendent près de Ja terre, & font garnies de feuilles d’un vert foncé, compofées à la manière de celles de la Camomille commune, mais d'une fubf- tance beaucoup plus épaifle, & dont les bords font tournés en arrière, ce qui les rend convexe L2 en deffus & concaves en deffous. Ses fleurs ont | _ la couronne blanche, & font difpofées prefqu’en forme d’ombeile. Cette efpèce fe trouve dans l’Europe feptentrionale fur les bords de la mer. Elle fleurir au mois de juillet. _ Ne feroit-ce pas une variété ï Matricaria : chamormilla. L? : _ g. MaTRicaiRe camomille, Matricaria cha- momilla. L. Matricaria foliis bipinnatis; pinnu- lis linearibus bifidis trifdifque : receptaculis co- nicis: radiis patentibus. ” Chamamelum vulgare, leucanthemum diofco- ridis. Bauh. Pin. 135. Tournef. 494. Morif. Hift. 3 p. 35. Sect. 6. t. 12. F. 7. Chamaemelum wul- … gare amarum.J. B. 3. p. 116. Raj. Hift. p. 355, Chamamelum vulgare, Dod. Pempt. 257. Anthe- mis vulgatior, five Chamamilla. Lob. Icon. 770. Matricaria folits planis capillaribus, folits du- plitäte-pinnatis, pinnulis lanceolatis, bifidis tri- fidifques Hal, Helv. n°. 101. Chamemelum. Blac- well. t. 298, Marricaria receptaculis hemifphe- ricis, rad , Gmel. Sib. p. 200, Fine Les- ved Feverfew. Hill. 2. t. 64. Leucantkemum chamemelum. FI°EE, 192. n°.8, Matricaria cha- momilla, Scopol. Carmel, Ed, 2. n°. 1041. Light- foot. FI, Scot. v. 1. p. 491. Mill, Diét. ne. 1. Ludw. E&. r. 131. Kniph. Cent, 9, n°, 64. Pol- lich. Pal. n°, 8rs. Zorn. Ic. t, 13 . Chamame- … lum vulgare, chamomilla, Of. _ _ 8. Eadem, flore pleno, : … Ceue cfpèce reffémble beaucoup par fon port æ à : féminibus nudis, fguamis calycinis margine pie EAST à la Camomille puante, mais fon réceptacle n'eft pas garni de paillettes. Elle a d’ailleurs . l'odeur foible & point défagréable. Ses tiges font cylindriques, légèrement éannelées, fouvent rougeätres, lifles, hautes à-peu-près d'un pied & demi, & garnies de feuiiles fefliles, glabres, d’une grandeur médiocre & découpées tres-menu, Ces feuilles font d’un vert gai , deux fois ai- lées, & leurs pinnules fonc linéaires, aiguës, fimples ou bien à deux ou trois divifions. Les rameaux font uniflores & difpofées en une forte de corymbe irrégulier. Les fleurs font termina- les & plus grandes que dans la matricaire offi- cinale, Elles ont au moins un pouce de dia- mètre. Leur difque eft jaune & Jeurs demi-fleu- rons font blancs. Les calices font à peine hémif- phériques & compofés de folioles lancéolées , un peu obtufes, de grandeur à-peu-près égale, légèrement fcarieufes fur les bords & à leur extrémité, Cette plante croît naturellement en Europe dans les champs cultivés. ©. ( v. v.). Quoique cette plante foit moins employée que la Matricaire officinale, on ne laifle pas cependant d’en faire ufage. Ce font les feuilles & les fleurs qu’on emploie ; mais on préfère ces dernières, qui ont une odeur légèrement aro- _matique, & une faveur mucilagineufe un peu amère. Ces fleurs donnent par la diftillation une huile effentielle d’une couleur bleue très-agréa- ble qui ne le cède pas au faphir. Leur décoétion eft très-falée, fuivant la remarque de Simon Pauli, Elles font carminatives, utérines, difcufli- ves, anodynes, antifpafmodiques, déterfives, émollientes & légèrement fébrifuges. Comme elles font moins aûives que celles de la Ca- momille romaine, on les préfère dans les çar- dialgies, les fortes coliques, les néphrétiques, la paflion hypochondriaque & hyftérique , les vives douleurs de goutte. Dans tous ces cas, on ne fe contente pas de les adminiftrer à lintérieur, mais on les fait aufli entrer dans les fomenta- tions, les bains, les cataplafmes, les lavemens. Leur ufage extérieur n’eft pas à négliger dans les hernies avec étranglement, les rhumatifmes, les hémorrhoïdes douloureufes, les tumeurs in- flammatoires où chroniques, les roideurs d’ar- ticulations , &c. 4. MarricaIRE odorante ; Matricaria firaveos lens. Matricaria foliis bipinnatis; pinnulis lineæ ribus bifidifque : receptaculis conicis, elongatis? radiis deflexis. 5 Matricaria leucanthemos annua fuaveolens , chamameli folio, ovariis albicantibus. Vaill, Aét. Patif, 1720. ex Lin. Chamamelum tenue incéfum » foliis florum deorsim protenfis : umbone extube= rante, fuavius olens. Cup. Cathai. Suppl. 47- Matricaria receptaculis conicis, radiis deflexis y libus. Lin. Gel. Sib. 2, P. 200. . Je MA SE. - - Cette efpèce eft en général plus rameufe que la précédente. Elle a fes fleurs beaucoup plus pentes & fes feuilles plus fâches. Il pouffe de fa racine, des tiges grêles, cylindriques, gl:bres, un peu ftriées, très-ramifiées, panicu- es, quine s'élèvent guères qu'a la hauteur d’un pied. Les feuilies fonc alternes, feffiles, fi- nément découpées, glabres ou prefque glabres. Celles du bas font doublement ailées & leurs découpures font linéaires aiguës, fimples où bi- fides, rarement trifides. Les fupérieures ne font la plupart qu'une fois ailées. Les fleurs font petites &e folitaires à l'extrémité des rameaux, qui font dénués de feuilles au-deffous d'elles, dans une aflez grande étendue. Ellés ont le difque jaune, les demi-fleurons blancs & ren- verfés. Les folioles calicinales ne font ni opa- ques, ni aiguës, mais fcarieufes & obtules , de forte qu'en prenant à la lettre les caractères de Linné, cette plante fe trouve néceflairement congénère des Chryfanthemum. L. Le réceptacle eft conique & fort alongé. Cette plante croît naturellement en Europe. ©. (v.v.) Elle à une odeur fuave & pénétrante. as ç. MarricaiRs argentée; Matricaria argen- téa. Le Matricaria éncana foliis ovato-oblon:r: bi- . pinnatis ; pinnis linearibus , fubdentatis ; fluribus {olitariis. HE m5 | Chamamelum orientale incanum , millefolii fo- &o. Tourn. Cor. 37. Matricuria monoleucanthe- mos; foliis argenteis plerumque conjugatis. Vail. A&. 1710. p. 369. Matricaria aroentea. Mill. Di&. n°. 4. - Les tiges de certe plante font droites, cy- ” lindriques, ftriées, tomenteufes, fouvent fimples, prelque dénuées de feuilles vers leur partie fu- périeure dans une affez grande étendue. Eiles ont à peine un pied d'élévation, & font en- tourées à leur bale d'écailles sèches qui ne font autre chofe que les reftes des pétioles des an- ciennes feuilles. Les feuilles font alcernes, ova- les-oblongues, un peu obtufes, & bipianées à pinnules linéaires, courtes, garnies de quelques dents. Elles font couvertes d’un duvet court & incane. Les radicales font pétiolées. Les fleurs font folitaires, aflez grandes, terminales, à dif- que jaune , à demi-fleurons blancs & linéaires, Les folioles calicinales font ovales, pointues, nombreufes, embriquées d’une manière ferrée, noirâtres fur les bords. Certe efpèce croît natu- rellement dans le Levant. Elle exhale une odeur agréable. ( ». f. In Herb. D. de Juflieu ). 6. Marricarre aftéroïde ; Matricaria afferoi- des. L. Matricaria folis lanceolatis, integris, gla-. bris, obliquis 5 margine fcabro: Angl. 1765: p. 94. ex Lin. Afler Americanus, Botanique. Tome III, MAT 729 fore allo, folio lu@uca parpires. Raj. Suppl. p. 100: , Son port, fon fruillige & la couleur fouvenc rougeâtre de fes fleurs lui donnent l’afpe@ d'un Aftcr. Elle a des tiges fermes, droites, ftriées liffes, aflez rameufes & qui s’élèvene à la hau- teur d'environ deux pieds. Les feuilles font al. . ternes, fefliles, lancéolées, eritières, comme den- tées fur les bords par des afpérités à la ma nière de celles des Graminées, ce dont on peut s’afluter aifément par le taét ou au moyen d’une loupe, Ces feuilles affle@tent à leur bafe une obliquité qui fait que leurs bords devicnnene lun fupérieur, l’autre inférieur, & que leur dif que fe trouve dans une fituation verticale. Elles font glabres, d'un beau vert, aflez éloignées lune de l'autre & ont environ cinq lignes de largeur fur une longueur de deux.à trois pouà ces. Les fleurs font médiocrement grandes & folitaires à l'extrémité des tiges & des rameaux dont la difpofition forme une forte de panicule liche. Elles ont le difque jaune & hémifphé- rique. Leur couronhe eft compofée de demt- fleurons étroits, affez nombreux, entiers, d’un blanc rougeâtre. Les écailles du calice fone étroites & aiguës, Linné dit que les femences- ‘ont une couronne à cinq dents, Cette efpèce. croît naturellement dans la Penfyivanie, Elle eft cultivée au Jardin du Roi, %. (v.».) 7. MATRICAIRE pinnatifide; Matricaria pire natifida. Matricaria fruticofa foliis glabris baf attenuatis pinnatifidis : laciniis incifis. Ait, Hort, Ke. v. 34 p. 231. fub Chryfanthemr. te Chryfanthemum pinnatifidum. Lin, Supol.p, 377. o 8. Eadem ? foliis profundius & rarius diffedis; ramis paucifloris. « Chryfantremum lacerum quorumdam. “€ Très-belle efbèce conftituant un arbufte touffis dont les rameaux font gartis à leur exrré- mité d’un feuillage épais, luifant & d’un vere foncé , avec lequel contrafte agréablement la couleur blanche de {es fleurs. Elle s'élève à deux pieds où un peu plus fur une tige courte, | affez épaifle, ligneufe, nue, & ‘qui fe divife en lufieurs rameaux cylindriques, garnis de feuilles à leur fommet, Ces rameaux, dans leur partie nue, offrent quantité de cicatrices demi-circus proviennent des feuilles tombées, Leg sh de # és, Z133 des prés, ayant le difque jaune, les demi-fleu- rons blancs, le calice embriqué d’écailles obtu- fes & fearieufes fur Jes bords, Ce bel arbufte croît naturellement dans l'Ifle de Madère, & eft cultivé depuis quelques années en France dans les jardins des curieux. D.(v.v.) La plante 8, que nous rapprochons de celle-ci d’après les grands r qu’elles. ont enfem- ble, pourroït bien néanmoins être une efpèce conftamment diftinéte, C’eft un arbufte de deux à trois pieds d’élévation formant une touffe beau- coup plus lâche. Ses feuilles font moins larges, profondément pinnatifides, & à découpures des pinnules plus rares & plus profondes, Elles ne font point de même rapprochées les unes des autres au fommet des rameaux. Les fleurs, d'ailleurs prefqu'en tout femblables à celles de a précéden ve moins À ace avi cha- 2. LS 2 rameau, ol portées es " 6e lon on- D ve cette plante au Tardin u Roi. + 1P- ( Vs Ve ) 8. Marnicairs pyrethre ; Matricaria fru- * sefcens. Mauricaria fruticofa, folits carno/is , pin- | natis, apice trifidis; pinnis linearibus, raris, dentatis. sais LE ms ES LS - Les gt 4 doses MAT jaune. Les demi-fleurons font blancs, affez Jar- ges. Les foliales du calice font obtufes & ont les burds fcarieux & tran{parens. Cette efpèce eft originaire des lfl:s Canaries. Eile eft cul- tivéé au Jardin du Roi. h.(v..) . d'être employée plus fréquemment ES . fervido. Plukn. Al. p. 73. Phyt. t. 272. F. 6. | cylindriques , prefque glabres , légèrement Bellis Lo fruticefcens , foliis crafis, Py- | firiées , hautes de trois à quatre pieds, fimples à réthri fapore. Raj. Suppl. p. 2214 Chamaæmelum | leur partie inférieure, & : ramifées en-corymbe canarienfe ceratophyllum frutico]fus glauco folio crafliore , fapore fervido, Magala ab incolis no- _ minatum. Moril, Hift. 3. s; gs. n9.7. Leucan- themum canarienfe, fapore Pyrethri. Walth. Hort. gi t, 24. Leucanihemum canarienfe, foliis Chry- Janthemi, Pyrethri fapore. Tournef. 493. Chry- fanthemum fruticofum ,.foliis linearibus dentato- trifidis.. Mill. Dit, n°. 10. Kniph. Cent. 10. _ C'eft un arbufte touffu dont les feuilles & les racines ont une faveur Âcre & brûlante ana- logue à celic de la Pyrethre, mais moins forte, Ses tiges font A PR grisâtres, très-rameu-. s, hautes d'environ un pied & demi ou | trémité des ts AR | fanthemo. vers leur fommer. Les feuilles font éparfes, fefli-. les, lancéolées, pointues aux deux extrémités, Like fupérieurs, fermes, un peu rudes au tou cher, & longues feulemen: d'environ deux pou- ces. Leurs bords font fcabres comme ceux. des : feuilles des Graminées, Les fleurs font folicaires À l'extrémité des rameaux , qui font feuillés prefque jufqu’au fommet, & dont les corymbes font | réguliers. Elles font grandes, à difque jaune, à couronne blanche, & prelque femklabies à celles de la Matricaire des prés. Les folioles calicinales | fonc lancéolées & légèrement fcarieufes au fom- met, Cetre plante croît naturellement , felon Mil- ler, dans PAmérique feptentrionale. C'eft auffi ce qu’indique jufqu’à un certain point fa fleuraifon. tardive, On la cultive au Jardin du Roi. #.. 10. Marricarrs des Alpes ; Marricaria al= pina, Matricaria folits rates pinnatifidis : « laciniis integris , cauhbus unifleris. Lin. Sub Chry= Ipinum. Cut. Hift. 1. pag 395. Chamamelum alpinum inodo= nes Re ve 294 fe. 6. €. 12 £. 5. Pyrethrum - Leucanthemum à communément dentées en fcie dans leurs trois : MAT Mill. Di&. n°. 6. Gouan. Illuftr. pag. 7m. Leucanthemurm alpinun:. F1 Fr,a22, n°. 6. - 8. Eadem ? folis pra pinnatifidis , [FR einiis fubcompofitis. Chryfanthemum ccratophylloides, Allion, FI. Ped. no, 686, t. 37. f. 1. - C’eft une plante baffle , à racines fibreufes, done les tiges font fimples, un peu couchées à leur bafe, feuillées feulement ans leur moitié inférieure , & n’ont qu'environ un demi = pied d’élévation. Les feuilles font fefliles , éparfes , cu- néiformes, pinnatifides, glabres ou légèrement velues , & aflez épaifles. Leurs découpures font fimples, entières, linéaires, pointues, aflez dil- tantes l’une de l’autre, & fouvent au nombre de fept de chaque côté. La fleur eft folicaire à l'extré- mité de la tige. Elle eft médiocrement grande, à difque jaune , à rayons blancs. Les folioles calici= nales font alongées, obtufes &farieufes dans leur contour. Leur partie moyenne efl d’un vert tirant fur le jaune, & circonferite , vers les bords, , per une = — noirâtre, Cette plante croît naturel ment [ur les mon de la Suiffe , du Dauphi- né , &c. Elle eft cultivée au Jardin du Roi, Œ. Cr v.). Les femences font, fuivant Hailer, fur- montées d’unc couronne blanche & membra- neufe. - La plante £. ne nous paroît pas devoir ee De comme une ière. Elle fuivant M. Allioni et pur de dans toutes fes parties. Ses tiges ont environ un pied de . Ses feuilles ne commencent à fe divifer qu'affez loin de leur infertion. Elles font très-gla- bres , profondément pinnatifides, à découpures divifées elles-mêmes en lanières plus petites & inégales, ce qui les fair reffembler en quelque aie À celles du Plantago Coronopus. L. we: ÿ er. MATRICAIRE naine ; Matricaria minima. Matritaris fois inférioribus cuneiformibus inci- fs fuperioribus linearibus ae caule = unifloro. _ + Chamamelum montanum incanum ; shémshiéi des italicum. Barrel, Icon. 457. SRE pauld majora depinxir. Chryfanthemum minimum. Vil- lars. Hift. d. PI. d. Dauph. ? - 8 Eadem , elatior, foliis fit pins. | . Chryfunthemum pallidum minimis imufqze foliis incifis ; Jeperiorihus CPE & capillaribus. Barrel. Icon. 42 ES. ! - C’eft une des plus f efpèces de ce en: < Ses tiges fonc fimp les ga wie un peu leur bafe , garnies de feuilles jufqu’à quelque Fra | tance de leur extrémité, & lo feulement de trois ou quatre . Les feuilles font alternes , chargées de se courts & blanchâtres, & les c von: Len re ri fix à Er | Te RES RÉ MAT p5t conpurts étroites, , pointues, qui les font paroîrre vu palmées ou » felon qu'elles À plus ou moins abondantes. mare coms font petites, fefliles , linéaires , pointues &-entières. Les fleurs font grandes propertionnellement À Ja petitefle de la ne & foiiraires au fommet destiget. Leur difque eft jaune, & leur couronne eft compote de demi-fleurons blancs, aflez | + prefqu'en- tiers. Les folioles du calice font fcaricufes fur les bords & un peu noirâtres. Cette eipèce eft ; dans l’ordre des rapports, très-voifine de la Matricaire des Alpes. Les exemplaires, que nous en poffé. dons , ont été trouvés en Daiphiné; près de Bar. célonerte, (v.f.). Nous avons vu, dans l'Herbier de M. de Jufs fieu , la variété 2, qui eft très-reffemblanre à la figure à Jaqueile vod la rapportons. Ses tiges fone némbreufes ‘droites, & & élèvent jufqu'à huit ou neuf pouces, Toutes les: feuilles inféricures font pinnées, .… pi re 12. Mir htÉ PET PRE themum. Matricaria der M foliis oblongis ; Jemi - amplexicaulibus ; radicalibus fpathulatis , dentatis ; caulinis ferratis. Bellis frlvefiris , caule foliofo major, Bauh: Pin, 261. Leucanthemum vülgare, Tournef, 492 F1. Fr.. 122, n°. 2. Bellis major. Dod. Pempt. 265: JB, Hift. 3.p. 114. Fuchf Hift. 148. Cam. ro 6 s: Blaew. £. 42, Raj. Hift, 4% 30: PBellis PS amer gr Lobel! radicalibus petiolatis , wvatis , ‘crénatis , pris 4 amplexicaulibus dentatis. Hall, Hely. no, 98. Mas tricaria leucanthemum. Scopol. Carniol. 1. p. 373. ee 1. Ed. 2. no, 1041. CRE Leucanthe= . Mill. Di&, n°, 2. Pollich. Pal. no, 812, D. Hiuftr. pag. 70. Ludw, E@, +. #83. Kniph, Cent. 6. no. 18. Bellis major , Leucanthemum 7üle ge > Buphtalmum majus , dense bovis. a aa < & As Margu 8.1 der: s 7 Leucanthemum mire caule rl canefeente. Tournef, 492. C'eft la plus commune des. de ce genrez & la eur de fes fleurs ne late pas dedui donner de l'intérêt. Eile a des tiges cylindrig ftriées , velues, afez droi rameufés, tout dans leur partie fi aus d'en pod demi ou deux fc , fefliles, oblon bres. C Ile CL bas fonc.ré leurbafe, fpatulées € affez profondémen tiges font (émi-: 732 MAT plus longues & appliquées contre la tige. Les fleurs font belles, grandes, d’un pouce & demi de diamètre , peu nombreufes, folitaires à V’extrémité des rameaux. Leur difque eft jaune & .geint d’une couronne blanche. Les écailles du ca- lice font linéaires, obtufes, fcarieufes fur les bords & à l’extrémité. Cette elpèce eft très-abon- dante en Europe , dans les prairies. #2. [v. v. |. La variété 8., à tiges couvertes d’un duvet ‘blanchâtre , eft Ja feule que nous ayons obfervée. toration dans les fuppurations du pur Floyer ans la difficulté q. Obf., ? Certe efpèce eft très-voifine dela Matricaire des prés. Elle ne s’en diftingue guères que par fes tiges droites , fimpies & uniflores. Les feuilles du bas font un peu moins en fpatule. Celles des tiges font étroites, lancéolées,.pointues, dentées en fcie. Les fupérieures font prefque linéaires, en- tières & aiguës. On trouve-cette plante fur les montagnes de l’Europe. Æ, [ v. f. ]. Il fe pour- roit qu'elle ne fût qu’une variété de la précé- 14. MarricAIRE charnues Matricaria car- _ nofa. Matricaria caule debili, ramofo ; folis, _* fpathulatis » dentato-ferratis, carnofis ; levibus ; galyce margine nigro. fanthemum atratum. L, ? Fe ne doutons pas que cette efpèce ne foit e la Matricaire des prés, car-elle a outes fes parties beaucoup plus pe- foibles , un.peu couchées, ra- meufes des 14% & longues feulement de fix à huit pouces, E iles {ont alternes , légère. ment amplex:c2ules $58e fharulées même jufques vets la partie fupcrieutédes rameaux. Elles font dentées en fcie, un peu es xlifés , & n’ont guères qu’un pouce «le longueursLes fleurs ont à peine la grandeur de celles da Pellis perennis. Es , & font folitaires an fommet des raméäux. La par l'enfin fearieufes fur les. bords. Le récepraclei une teinte noirâtre , quelquefois même très-fons cée. Cette elpèce a été rapportée de la côte de Barbarie par M, Desfontaines. On la cultive au Jardin du Roi. [ z. », ]. | 15. MATRICAITRE graminiforme; FI. Fr. Ma- tricariæ graminifolia. Matricaria foliis limcari- bus; radicalibus apice jubdentaiis ; caulinis in- tegerrimis : caule fimpliciffimo. Leucantkemum gramineo folio. Tournef. 493. Bellis montana, gramineis foliis, Magn. Menfp, 291. Hort, 31.131. Chryfanthemum foliis l:- gulatis fapius integerrimis. Sauv. Montp. p. 87. Chryfanthemum foliis radicalibus obloncis den- tatis, cauliriis linearibus integerrimis. Gouan. Il- luftr, p. 70. Chryfanthemum graminifolium. Lin. Jacq. Obf. 4. p. 9. t. 92. Mill. Diét. n°, ç. FL Fri 192.:n% 3 N Elle eft, des efpèces connues de ce genre, celle qui a les feuilles les plus étroites, ce qui la fait reconnoître au premier afpeét, Ses tiges fonc grêles, ftriées, affez droites, glabres, fim- ples , dénuées de feuilles vers leur fommet , hautes feulement de fix à huit pouces, Les feuilles font étroites, linéaires, légèrement ves lues. Les radicales fonc quelquefois entières, mais fouvent un peu dentées fur tout à leur fom- met. Les caulinaïres font plus étroites, rrès-en- tières, pointues. Les fleurs font terminales, aflez grandes, foliaires, à fleurons jaunes, & à rayons blancs , larges , prefqu’entiers. Les folioles du calice font ovales, .alongées, fcarieufes & noi- râtres fur les bords, Cette plante croîc natu- rellement dans les parties méridionales de la France fur les montagnes, , (w. f. ). 16. MATRICAIRE ponctuée; Matricaria punc- ‘tata. Matricaria folits pinnatis, glabris, ptne= tatis, feffilibus; pinnulis anguflis, incifo-denta-, us. Caule ere&o. * #5, Leucénthemum orientale. Chryfanthemi folie, tanacett odore. Tournef, Cor. p. 37. Leucanthes mum arrnenium, palufire, Chryfonthemi -folio, tanaceti odore, Tournef, Icon. M#. … - : Nous la nommons ainfi, parce qu’elle a les feuilles couvertes. de points noirâtres, qu'on ap- perçoit lorfqu’on les regarde de près, Sa tige eft herbacée, droite, ftriée, life, rameufe, haute d’environ un pied &- demi. Les feuilles font aîlternes, fefliles, pinnées dès ieur bafeÿ à pinnules étroites, pointues, incifées & den= tées. Leur fuperficie eft -glabre & parfemée de petits. points enfoncés, à-peu-près comme ceux de apperçoit fur l’Anthemis maritima, L. Les eurs fonc. grandes, folitaires, terminales, à difque jaune, à couronne blanche. Elles font portées fur des pédoncules prefque nuds. Les écailles du calice font embriquées, obtufes, ver- dâtres au centre, nojirâtres plus en dehors &e MAT nud, convexe & foutient des femences oblon- gues, ftrices, couronnées d’une petite membrane. Cette plante croît naturellement dans le Levant, (v.f:1n herb. D. de Juflieu.} 17. MATRICAIRE à feuilles d’Abfinthe ; Aa- tricaria abfinthioides. Matricaria canefcens fo- lis profunde pinnatifidis , linearibus , diflantibus, fabintegerrimis ; fuperioribus indivifis. - Leucanthemum Abfinthii folio Viali. HR. Pa- tif. ex herb, D. de Juffieu. Plante herbacée dont toutes les parties font couvertes d’un duvet court, blanchäâtre & cou- ché. Son feuillage lui donne en quelque forte l’aipe& de l’Artemifia argentea. Ait. Hort. Kew. v. 3. p. 170. Ses tiges {ont droites, rameufes, légèrement anguleufes, hautes au moins ‘d’un pied & demi ou deux alternes, fefliles, profondément pinnatifides, à découpures rares, linéaires, écartées, pointues, peu incifées. Les fupérieures font linéaires, en- tières, en petit nombre, Les fleuts fonr foli- taires, terminales, à-peu-près de a grandeur de celles du Matricaria ont le difque jaune, les demi-fleurons blancs & le calice embriqué d’écailles ovales, un peu fcarieufes fur les bords. Cette efpèce croît na- turellement à . . , . . . Elle a été cultivée au Jardin du Roi, LA ên -herb. D, de Juflieu. } 18. MaTricAIRE de Montpellier; Matricaria monfpelienfis. Mazricaria folits pinnatis ; pinnis linearibus , lacéniatis : caule ramofe.. Leucanthemum montanum foliis Chryfanthemi. Tournef. 492. Bellis montana major , foliis Chry- Janthemi cretici angufiioribus. Magn. Monfp. 306. Hort. pag. 31-cum Icone. Chryfanthemum mon/= pelienfe. Lin. Jacq, Obf. 4. pag. 10. t..93. Gouan. Monfp.. 448. Mill. Di@. no, 9. Leucanthemum palmatum. F1. Fr. 122. ne. 7. 8 Eadem , foliis pinnato-palmatis ; caule fub- fimplici, decumbente. [£ PULL - Elle a de grandes fleurs & le feuillage aflez élé- gamment découpé: Ses tiges font cylindriques, fuperficiellement ftriées, foibles , affez droites , rameufes, prefque glabres, longues d'environ-un pied , & garnies de feuilles alternes, fefliles , en général pinnées dès leur infertien ou tout près de leur infertion. Ces feuillestont les découpures li- - néaires, pinnatifides , pointues, Elles font vertes. Les fupérieures font un pe moins compoftes & feulement- une fois: pinratifides, Les fleurs fent | aufli grandes que dans la Matricaire des prés, &e folitaires à l'extré:rité des rameaux, Elles ontls pieds. Les feuilles font ucanthemum., Elles MAT 733 - La variéré 2,-cft cultivée au Jardin du Roi. Elle a les tiges foibles, tombantes , ordinairement fimples, Les feuilles font pinnées, comme pals mées, & ne commencent à fe, divifer qu'aflez Join de Jeur infertion , ce qui les fait paroître en quelque forte, pétielées. . (#: y. ). 19. MATRICAIRE baMamite; Matricaria balfaa mita, Matricaria canéfcens folits ovatis ; ferraiis, bafi auriculatis ; caulibus ramofo-panicularis, *. Leucanthemum orientale ; Coffi hortenfis folia; Tournef. Cor. 37. Bellidioides l'alfamie mayoris folio facie & odore. Vaill, A&, $50. CAryfanthe= mum balfamita. Lin. Jäcq. Ob£ 4. p. 8. t, 89. Son port, la forme & la couleur de fon feuilla- ge, fon odeur même lui donnent tellément l'ap- rence du Tanacetum balfamita. L., qu’on ne Jen diftingue guères qu’à fes fleurs radiées, Elle a des tiges cylindriques , légèrement anguleufes , droites , très- rameules , paniculées, hautes au moins de deux pieds , & couvertes d’un duvec court & incane. Les feuilles font alternes, fefli- les, ovales ou elliptiques, inégalement dentées en fcie dans leur contour , & très-fouvent mu- nies, à leur bafe, d’une ou deux appendices en forme d'oreillettes, Elles font molles, affez épaif. fes, douces au toucher, revêtues, comme les ti- | ges, d’un duvet blanchätre. Celles du bas oht des pétioles affez longs. Les fleurs naïffent en co- 1 | iment amplexicau 42: | 'corymbe à l'exeri rymbes aux extrémités des rameaux. Elles font petites : leur difque eft jaune, & leur couronne eft compofée de demi-fleurons blancs ovoïdes. Les calices fe rapprechent de ceux des Ackillea : noirâtres.à l’extrémité, Cette efpèce croît natu- rellement dans le Levant. Elle eft cultivée au Jar- din du Roi. Æ. [. v.]. Ses feuilles exhalent, quand on les froiffe, la même odeur que celies du Tanacetum balfamita. Le “me MATRICAIRE à feuilles de Tanaifies, Ma- _tricaria tanacetifolia: Matricanta canejcens- folus _ovato-vblongis ; profundé pinnatifidis ; ferreus ; villofo ; flere parve: Tournef. Cor, p, 37. fes rapports, mais nous l’en croyons con || ment très-diftin@e. Elle eft de même bla | Ses tiges s’élèvent à peu-près à 11 même inais elles font beaucoup moinsram divifentguères que vers leur fo font ovales-alongées , profa | à décaipures dentées en fei | pétiolées. Celles du ha Jeur forme mêmes queïdans lefpèce précédente, Cetie pla ils ont les écailles légèrement velues & un pew . «x Matricaria- orientalis ; tanacetifolio incano & | Certe efpèce eff voifine de 1a précédente pat 4 & 734 MAT: ét suffi originaire du Levant , & cultivée au Jar- din du Roi, Cow) 7 r4) “ <: AE Le | Lars Marmicaire inodore ; Marricaria inodo- à Matricunia foliis pinnatis multifrdis, caule ramofo diffufo. Lin. Sub Chryfanthemo. docs: Matricaria inodora , receptaculis hemifpharicis, radis patentibus , feménibus coronato-marginalis ; fquamis calycinis margine obfoletis. F1. Suec, 2. no.765. Chamamelum inodorum annuur humilius , fs obfcuré virentious. Moril, Hift. 3. pag. 36. Re Angle 3. pag- 186. Chamemelum inodorum fs cotula non fætida. J.B. Hifi, 3. p.120. Chr. Ino= ® dorum. Pollich. Pal. n. 813. F1. Dan. t. 696. 8. Eadem , Chamemelum maritimum. It. W. Goth, 148... … Cette p mie, pete ln >s dr we les altériies découpées très-menu eS ailées, à & leurs dernières divifions fonc entières , linéai= res, très.étroites. Les fleurs font folitaires à V trémité des ti Ex- & des rameaux. Elles ont un çca- | ui demiponce & larges de de 1 dences font tétragones , brunes, lui üronnées d’une membrane blanche quadran- aire, La fleur écrafée ne répand point d'odeur non plus qüé le refte de la plante, On trouve éette efpèce dans les lieux incultes de la Suède, _ &'dans d'autres parties de l'Europe. ©: | m2. MarricaiRe À corymbess Marricaria "y: bofa. Matricaria foliis pinnatis pinnis in Môntihite, insdorum, Fo uh. Pin 132. Maticdria tanaeer foi, fore mine umbilicato. Tournef. 493. Ta- cumt ‘inodorume 4. Cluf. Hift. 1. p. 338. Confer. Barrel. Icon. +81. 782. 785. 786. Bele lis- tanaceti foliis minor flore: majore. Morif Hift. 3. p. 30. Se@. 6... 8. f. 27. Marri s pinnatis; pinnis femi-pinnatis : laciniis femine coronate, denticulato. uh, Pin. 131. Matricaria tanaceti | : n7 FOUR = f.: | e, 430. f, 3. Matricaria frs MAT tanaceti folio major. & elatior, flore minore, Morif, Hit. 3. p. 30. Seét:.6. t. 8. f. 18. Ta- nacetum inodorum. 2. Ciluf. Hift, 1. p: 338. ellis montana minor tanacet. foliis. Plukn, Alm. 66. Phyc. t. 82. F, 1. Chryfanthemum co- rymbofurn. Lin. Pollich. Pal. no. 812.. Gouan, Monip. 449. | + Eaden, canefcens, pinnis tenuiüs diffeäis. _Parthenium folis tenuiffimis, achlles cafus ris. Mich, Nov, Gen. p. 34. t. 29. Chryfanche- mum achillea. Lin. =. y Cette piante a dans:la forme de fes feuilles beau,wup de rapports avec la Tanailie, Ses ti- ges. font cylindriques, légèrement anguleufes, termes, droites, prefque glabres, fimples à leur partie inférieure, ramifiées en corymbe à leur fommet, hautes de deux «8 demi ou es folioles calicinales font alongées, obtules,t verdätres jufqu’à leurs bords où elles font bru- nes & nn peu fcarieufus, Les femences font couronnées par cinq dents. Cette plante croîe naturellement. dans la, France, l'Allemagne &c: les parties auftrales de l'Europe. Æ. (w. v.). . La variété 8 a les fleurs plus petites. Celle 7, que Linné a fans doute décrite fous le nom de Chryfanthemum achilles, ne nous pa roi pas devoir être diftinguée comme ee Eile à aufli les fleurs petites. Mais elle eft lé gèrement incane & fes feuilles reffemblent beau. : coup à celles de la Millefeuille. Elles font pref- que deux fois pinnées, à découpures dentées en fie & terminées par des pointes blanches fort apparentes, La figure citée de Micheli, à la quelle nous rapportons cette plante d’après Linné, ne nous repréfente pas les feuilles affez finement découpées. On cultive au Jardin du Roi, ces deux variétés, ainfi que l'efpèce à | dica. Matricaria foliis ovatis finuato-lobatis ; rotundatis* incifis, fubferratis;, fquamis calycinis sels & Matricaria finenfis, minore flore be umbone RÉ Plukn. Amaldis- 142 F hy Fe Rumph. Ambe s: pe 259. t.9u. f. 1. Therti-pu. Rheed. Mak Ru Re ds T8 . él MHÉ Did. : Made 7: mit MAT f C pe ere mud:rafpatanum ; oxiacañthe olits cafiis ad marginem fpino ce eo. Plukn. Alm, 101, Ha Lors Matricaria indica , | laiiore folio , flore. pleno: Morif, Hift. 3. p. 33. Matricaria inenfis, flore monftrofo. VaillgtAct. 720. p. 368.-.FI. Zeil. pre FR ps ae hortenis, flore pleno. je Suppl. p. Cette e mi fort employée. dans les, In- des orientales pour l’ernement des jardins. Ses tiges font frureicentes, cylindriques, rameufes , droites, & hautes d'environ deux pieds. Les feuilles reffemblent en quelque forte à celles de l’Aube-épine, Elles font alternes ;-pétiolées, ovales, finuées fur -les parties, latérales, lobées, à lobes un peu incifés & dentés, Ces dents font inégales, groffières, élargies & mucronées, La furface fupérieure des feuilles eft life & d'un vert foncé ; l'inférieure eft douce au toucher, & couverte d'un duvet léger. peu abondant. Les fleurs font folitaires & portces fur des pé- doncules terminaux & ‘axillaires vers’ les-fom- mités des tiges & des rameaux. Elles fonc afflez grandes, d'un alpeét agréable, & ont la fa- culté de doubler aifément par la culture. Il eft même rare de les voir fimples dans les jar- dins. Elles ont le difque jaune. Leurs demi- | fleurons font. blancs. ou blanchâtres, & teints de pourpre. Les calices font "eompolt. dE NE caves, arrondies & terminées - ; argentée. Cerce efpèce eft originaire de-la Chine, mais elle et. aujour- d'hui très-commune. dans les Indes sremennre D: (v./.) Les, Chinois, 8 Les habirans du royaume de Malaca la font fervir à la décoration de leurs | tables & de leurs maifons dans les: jours de : feftins & de réjouiflances, Ils s’en les cheveux. Les vales de. porcelaine eù elle eft peinte, font ceux qu'ils préfèrent, Rumph dit | qu’ils la cultivent avec un foin tour particu- Tier, & qu'il n'eft pas rare de les voir par re mir à lui faire produire des fleurs. pstioshenté | larges que la paume de la main, rougeätres, très - blanches ; jaunâtres ÿ quulensé de -chaïr, : er OS | 8 PR LU + Den y: k Cette plante a une odeur àcellomie:la- Camomille, & une faveur à amère, Mbueure. L’infufion de fes fleurs, adminiftrée en va: & en fomentations, eft calmante | réfolutive, Dods On en ue vprincipsonten dans rEophrabaiss: 2 + Fleurs raids: Lo nn rt ver pe Prend — du Nord Matricari ardice. Matricaria foliis. fi us Je demeures fa , MAT 73$ Pyrethrum foliis longé petiolatis | palmatis ne dilaratis, ultimis laëiniis trilobis. Gmel, Sib. 2, p. 203. t. 84. Elle a des racines -tubéreufes qui donnent naiffance à des tiges fimples ou rameufes, foi- bles, couchées & radicances à leur bafe, légè- remenc velues, à leurs fommités, & - feulement d'environ D mg même: dans la plante cultivée. er pr a feuilles font cunciformes, obtufes, aflez profondément lobées , comme palmées. Leurs s font incifés, ièrement Lente & ordinairement trifides à l'extrémité, Elles font charnues , épaifles, d’un vert , obfcurément rougeâtres {ur les bords & gées à la bafe d’un duvet rare, Les feuilles ra- dicales, & celles +" bas des tiges, fonc ré- trécies en pétiole à leur partie inférieure : elles font à trois lobes principaux dont les latéraux fe fubdivifent chacun en deux autres, tandis que celui du milieu fe partage légèrement ne trois, Plus haut elles font re trois lobes _tus & les fupérieures font entières, Les “à font terminales , folitaires (fur chaque tige fe- lon la figure citée de Gmelin,, de eme deur -de celles de la Matricaire des parterres. Leur difque efl jaune. Les écailles du calice font elliptiques & deviennent noirâtres dans les fleurs avancées. Linné place cette efpèce _ dans la mr de celles ont Ja couronne peu nombreules, con- Ras Fri par une mem- | ad gt par prendrons pas fur nous Re Be ere naturellement au Kamefchatca &, des pr rique. ae sa à | | 43 MArRICATRE, Er se : nätæs: Matricaria ! rabelis acutis À Fi ifloris. Lin. jai Carte. 7:6 MAT: Pin. 262. Chryfanchemum folio minus fe, slou- | co. J. B. Hiff. 3. p. 10ÿ, Tournef, 492. Chrÿfün- tiemum. Dod. Pempt. p. 263. Chryfanthemum fe- gerum vulgare glaucum. Morit. Hift. 3. pag. 15. fe&. 6. t. 4. f. 1. Chryfanthemum fegetum. Clufius. Hift, 1. p. 334. Lobél, Icon. 552. Raj. Hit. pag. 339. Lin. Sp. PI. Mills Di&. no, 1. Poilich. Pal. n°. 814. Fi. Frs 123, Wulgairement , Marguerite dorée, Cette efpèce a les tiges cylindriques, .ftriées , foibles, néanmoins afiez droites, rameufes, longues d'environ un pied ou un pied & demi. Les feuilles font alternes, amplexicaules, dentées _enfcie, glabres, d’un vert gai un peu glauque. Les inféricures font oblongues , affez étroites vers la bat, élargies & incifées vers leur fommet. Les fupérieures font moinslarges , plus en pointe , & rerminées par quelques dents groflières. Les fleurs font grandes, belles , folitaires à l'extrémité des tiges & des rameaux. Elles ont le difque & la couronne d’un jaune vif & brillant, Les écailles du calice font concaves, un peu alongées, obtu- fes, & bordées d’une membrane sèche & tranf- - parente, Certe plante croît narurellenient en Eu- _ rope , où ellé eft commune dans les champs parmi les Biés, ©. (7. v.). RE ro * Of. Les femences de ja circo 1férence font un peu aplaties & ailées fur les angles latéraux. 27. Marmicatrs fpatulée ; Marricaria Myco- nis. Matricaria foliis amplexicaulibus , fpathala- tis , ferratis 3 calycin's fquaïnis fubaqualibus. “ Bellis lutea foliis fubrotundis, Bauh. Pin. 262. Chryfanthemum latifolium. 3. B. Hift. 3. p. 105. _ Tournef, 499. Chryfanthemum Myconi. Dalech. - Hift. pag. 873. v 873. Chryfanthemum Myconis. Lin. Sp. PL Jacq. Obl. 4. pag. 10. t. 94. _ Cette efpèce reflemble beaucoup à la Marri- gare des Blés; maïs élle en diffère affez par fes feuilles nôn incifées au fommet, pour qu'il foit toujours facile de l'en diftinguer au premier coup-d’œil. Ses tiges font cylindriques , canne- lées | droites, rameufes même dès leur bafe , quelquefois un peu velues inférieurement, hau- tes d’un pied & demi on deux pieds. Les feuilles font alternes, amplexicanles , alongées , glabres , & bordées de dérts en [&ie, done les inéridates font un peu de longues & plus pointues que les fupérieütes. Celles du bas {ont très - obtufes & fparulées. Gelles de Ja partie moyenne des tiges plus égale dans coute leur lon- upérieures font étroites , & fouvent un peu p es à leur bafe qu’à leur | fommet qui eft encore un peu obtus.Les fleurs | font aufli jannes & à peu près aufli grandes que caire des Blés,Elles font folicai- iité dés tiges &: des rameaux qui foùs d’elles , dégarnis defeuilles dans moins grânde érendue. Les félioles du oblongues , cbtufes, un peu fcarieufes | fleurs n'excède pas ! Sib. 25 85: À Le MAT à Pextrémiré, & de grandeur prefqu'égale en- tr'elles. Cette eïpèce croît naturellement en Ita- lie, en Efpagne , en Portugal, On la cultive au Jardin du Roi, ©. [v. v,]. 28. MaATRICAIRE d'Ttalies Matricaria italicæé Matr:caria foliis bipinnatis ferratis, florum radiis longitudine difci, caule procumbente, Lin. Su& Chryfanthemo. . Eile eft très-reffemblante à la Matricaire mille« feuille ; mais fa tige eft multiflore , plus rameufe & plus droite. Les fleurs ont les demi - fleurons bianchâtres & de la longueur du difque, Cette plante fe trouve en Italie. - + Obf. Nous remarquerons, avec Reichard , que Linné à déja rapporté au fynonyme de Micheti, qu’il attribue à cette efpèee , fon Chryfanth:mum achilles que nous confidérons cemme une fimple variété de la Matricaire à corymbes , & donti fait peut-être ici un double emploi, 29: Marricatre mille-feuille ; Matricariæ millefoliata. Matricaria foliis bipinnatis dentatis , caule decumbente, corolla radiis diféo brevioribus Lin, Sub Chryfanthemo. Anthemis foliis pinnatis : foliolis lineari-lanceo- _ latis bafi fursum auétis. Mill. Ic. 6. t. 9. Leucanthe- mum; folio abfinthii ; alpinum. Ciaffi. Boerh. Lugd, 1. p. 107. Pyrethrum feliis duplicato-pinnas tis : pinnulis incifis, pedunculis unifloris ; caule procumbente. Gmel. Sib. 2. pag. 207: t. 86, £, 1.2: Ses tiges font cylindriques, ftriées , rameufes, tombantes, & garnies de feuilles aflez reffem- blantes à celles de la Millefeuilles , mais plus lar- ges, & à découpures moins étroites. Ces feuilles font deux fois ailées , à pinnulesincifées & un peu obtufes. Les inférieures font pétiolées, & les fu- périeures feffites. Les fleurs font foliraires à l’ex- trémité des tiges & des rameaux qui font ordinai- tement, au-deffous d'elles , prefque totalemenñé dénués de feuilles dans une aflez grande écendue, Elles font petites & tout-à-fait jaunes. Les calices font blanchätres, & leurs écailles intérieures font membraneufes. Les femences font couronnées | d’une petire membrane , & placées fur un récepta+ cle entièrement nud. Cetre efpèce croît naturelle- ment en Sibérie : elle diffère de la Matricaire bi- pinnée en ce que le diamètre du difque de fes a longueur des calices, tan dis que la Matricaire bipinnée a un difque deux fois plus large. Gr: 30. MATRICAIRE bipinnée ; Matricaria bipinnæ ta: Matricaria folits bipinnatis ferratis , willofis » | radis difea brevioribus. Lin. Sub Chryfanthemo. Pyrethrum foliis duplicato-pinnatis , pinnulis in» cifis , pedunculis unifloris à caule ereélo. Gmel. Camille dés | Teinturiers. 1 s'élève ; de foracine y une ou plie M AT 5 ficurs tiges longues d'un pied ou environ, profon- démencitriées, vertes, fouvent rougeâtres à la baie, & couvertes d’un duver blanchâtre plus ou «moins abondant. Les feuilles font alternes, deux fois aïlées, à pinnules rapprochées l'un: de l'autre à peu près conune dans la Millefeuille, «mais plus lârges K moins finement divifes, Elles font to- imchteufcs des deux côtés, & cependant vertes & luiintes en deffus. Leur côte moyenne eft ordi- nairement couverte d’un duvet blanc & ferré. Les tiges fonc fouvent fimples , & dans ce cas elles font uniflores : mais il leur arrive quelquefois de donner naïffance à deux ou trois rameaux plus ou moins longs , dont chacun fe termine alors “comme elles par une fleur d’un beau jaune, affez grande , à dilque large , à demi-fleurons courts. Le calice eft ample & formé d’écailles embri- quées , velues, qui font brunes & membraneufes fur les bords. Cette plante croît naturellement en Sibérie, D. Toutes fes parties exhalent une forte odeur d’Aérotanum, : 31. Marricarre des parterres; Matricaris ccronaria, Matricaria folits amplexicaulrhus , pinnatis, profundé incifis, extrorsum latioribus ; feri-flofculis latiffèmis. Chryfanthemum folrs Matricaris. Bauh. Pin. 134. Pournef, 491. Chryfanthemum majus, fo- Lo Profundiis laciniato, magno flore. Bauh. Pin. 134. Tournef, 491. Chryfinthemumn majus, fo- Lio valde laciniato, flore croceo. J. B. Hift. 3. 104. Chryfanthemum Matthiolis chalciris. Ta- dessiions: 225. Chryfanthemum creticum. Cluf, Hift, 1. p. 335. Morif, Hift. 3. p. 16. f, 1. tr. 4 f.2. 3. Matricaria foliis amplexicaulibus, pinnatis, pinnis femi-pinnatis, acuté dentatis, femi- flofculis latiffimis, Hall, Helv. nf, 99. Chryfanthemum coronarium. Lin. Sp. PI Mill Di&, n°. 8. Kniph. Cent. 1, t. 14. Gærtn.t, 168. * Variat flore plenoz femi-flofeulis partm can- “didis, parièm luteis, folits fub-bipinnatis. .: On cultive cette plante dans les jardins à -çcaufe de la beauté de (es fleurs, Elle s'élève |breux, droits, effilé | font éparfes, alo AE À 737 Cette efpèce croît naturellement dans l'ifle de Candie, dans Ja Sicile, dans la Suiffe. Où la cultive au jardin du Roi. ©. (v. v.). 1 en exifte une variété à fleurs doubles, que l'on aultiplie par boutures. *K%X Fleurs conffamment firfeuleufes, 32. Marricatre rude; Âatricariä rigida, Matricaria fruticofa foliis obovato - cunciformt- lus, dentatis; dentibus tranfverfis , rigidis. Bcllis fpinofa, foliis aggerati. Bauh. Pin. 2162. Bellis fpinofa elatior & fru&uofior kerbariorum, Eullatis aureis floribus. Lob. Adv. P. Alt p. 508. Bellis fpinofa. Alp. Exot. 327. t. 326. Fellis major fp:nofa, petalis carens five nuda. Morif. Hift. 3. p. 29. f 6. r. 9. f. 16. Balfa+ mita. foliis aggerati. Vaïll. A@. 339« Tunace- tum foliis integris rigidis denitaus, fcapo unie flore. Hall. Gærr. 370. Chryfanthernum flofcu= lofum, Lin, Exclusä varietate 2. Mill. Dié. n°, 11. Kniph. Cent, 4. n°. 18. Guuan. Montp. Pie fe diftingue aifément, des deux efpèces qui fuivent, par la roideur des dents qui bor- defir fes feuilles & par la direction de ces mêmes dents. Sa tige ceft frutefcente, haute feulement c’environ un pied. & demi & fe di- vife en beaucoup de rameaux cylindriques, ftriés, affez glabres, feuillés jufqu’a peu de diftance de leur fommet. Les feuilles font fefles, un peu amplexicaules, ovoïdes , rétrécies en coin vers leur baie, toujours vertes & bordées dents aiguës, comme piquantes qui les rendent rudes au toucher. Les-fleurs font flofculeufes, jaunes, folitaires au bout de la tige & des rameaux, Elles n'ont guères que fix ou fept liones de diamètre. Leurs çalices font compo- fés d’écailles nombreues, imbriquées, dont le fommet cft réfléchi, fcarieux & légèrement frangé. : Cette plante croit naturellement en Afrique & dans l’Ifle de Candie. Elle eft culs rivée au Jardin du Roi. D. (7. 7:),. ; : 33. MATRICAIRE efilée; Hi içar <> io Matricaria foliis ferratiss à tous fpathula- tis ;. Juperioribus lineari-lanceolaiis : ramis vire OLIS» NE - A “Et Sù 7 2 Cou 1 EÉeula grandis. Faq: Obl 4e pe 4. €. 81. C fantkemum difcoideum. AÏon. 1. Ped. n°. “w te £ PR TE de a: Por . Cette plante a les tiges herbacé lues inférieurement, pretque : vers leurs fommités n pied & demi. Ses r4 F bres. Les inféri à la bafe ,» 738 Mer ” rieures font fefliles, étroites, Îinéaires, lan- céolées. Les fleurs naïfilent au bout des tiges - & des rameaux : elles font folitaires, flofcu- leufes & ont neuf ou dix lignes de diamètre. Leur difque eïft jaune & aplati. Les calicès font compofés d'écailles nombreufes, embri- quées fur trois ou quatre rangs, lincéolées, à peine fcarieufes fur les bords, On trouve ceite efpèce dans le Comté de Nice, Elle eft cultivée au Jardin du Roi, ©. (+. +.) 344 MATRICAIRE à larges fleurs; Matricaria ndis. Matricaria caule fubfimplici, craffo , altiffimo , änfernè hirto; maximo flore. . Corulargrandis. Lin. Sp. PI, Ed, 3.p. 1257. Cette efpèce, fort remarquable par fa hau- teur & fur-tout par la largeur démefurée de fa fleur nous paroît conftamment diftinéte de la Marricaire effilée avec laquelle élle a d’af- fez grands rapports. Elle ne peut être d'ail- leurs nullement confondue avec Ia Matricaire rude, quoique Linne, dans fon Manriffa. p. . 473; l'y ait réunie comme variété. En effet, celle-ci, qui n’eft qu’une herbe, bifannuelle à #euilles charnues, melles, douces au toucher, n'a en quelque forte rien de commun avec un arbriffeau dont le feuillage eft fec, par les dimenfions de fa 5 OC. La plante dont il s'agit, a des tiges le plus fouvent fimples, épaiffes, feuillées, ftriées, ve- ‘lues, & même hériflées inférieurement, s’éle- vant direélement à trois ou quatre pieds. Elle foutient à fon fommer une large fleur jaune, plus flofculeufe, ayant près de trois pouces e diamètre. M. Desfontaines l'a trouvée en Afrique fur la côte de Barbarie, & en a rap- _ porté des graines au Jardin du Roïi, où elle eft cultivée depuis cette époque. 1. [v. v.] ht Matricaria ( Japonica ) foliis “‘petiolatis ; cifis Ps Pe 321. {25 Chryfanthemo. : 1 ” . "x :… Japonice: Seto ko, vulgd Poko, + M. Thunberg dit que cette plante, dont il ha pas eu la fleur, appartient à ce genre. La _ tige eft fimple, droite, ftriée, velue. Les feuil- es font alternes, pétiolées, oblongues, incifées :, dentées, glabres, vertes en-deffus, deflous, & longues de deux pouces. { Par M. Desrousseaux,) 4 {des fruits ); FRUCTES- CENTIA. On nomme ainf le temps de la matu- e celui où les plantes rité des fruits, c’eft-4 répandent leurs femences mûre On fait que la formation duftuit fuir néceffai- _‘rement la floraifon. D’abord le fruitfe montre & commence à groflir ; on dit alors qu'ileft noué : en même temps toute la plante acquicrten quel. # Lg - + \ | concéa&ion graduelle dan les fibres qui f Les fruits, parvenus à l'état dont je vie che, c’eft-à-dire qui joignoit leur pédo: MAT ue forte une nouvelle confiftance, Le vert des duilles fe charge d’une teinte plus foncée , & des traits mâles & plus vigoureux fuccèdent aux gra- ces & à la fraîcheur de la jeunefle. Tant que le fruit continue de fe développer, l'affluence non interrompue de la sève entretient dans fes parties les fonétions propres au mécha- nifme .de l'organifation & du développement. Sa couleur eft verte , comme celles des autres parties bien vivantes du végétal ; & fa confiftance offre une fermeté aflez remarquable, Mais, dès que le fruit eft parvenu à un certain point d’ac- croiflément , les fibres , par lefqueiles il tient-à Ja plante , roidies & oblitérées par la vieilleffle, re- | fufent le paflage à la sève que la tige continue d'envoyer vers eux. Les nouveaux fucs qui de- voient fervir à fa nutrition, ceflent infenfiblement de lui parvenir ; bientôt les fonélions propres au développement, & même au principe aétif dela vie ; éprouvent une fufpenfion réelle , & alors les fucs qu'il contient, abandonnés , pour ainfi dire, à eux-mêmes , éprouvent néceflairement des chan- geméns & des altérations très-remarquables. S'ils peuvent s’exhaler promptement , au moins en grande partie, comme cela arrive dans les fubf- tances farineufes , telles que le Blé, le Pois, le _ Haricot, ainfi que dans les fruits capfulaires, de grandes proportions , les parties s’uniffent plus étroitement , fe refferrent , & prennent une forte de folidité. Telle eft la raifon pour laquelle ces efpèces de fruits fe durciflent & deviennent plus fermes en mûriffant, Il n’en eft pas ainfi des baïes & des fruits pul peux. Les fucs qui s’y trouvent contenus , étane * trop abondans pour être épuifés par une prompte évaporation, & devenus libres par Pinterruption du cours de la sève & la fufpenfion des fonétions organiques, commencent à éprouver ce mouve= ment inteftin que les chymiftes appellent firmen- tation. D'un côté , leur aëtivité fe déploie cortre les fibres qui maintenoïcent la fubftance du fruit dans un état de roïdeur : ils entament ces fibres, & opèrent en elles une forte de diffolution, qui eft la caufe de cette mollefle que prend alorsle fruit, D’un autre côté , le nouveau compofé qu'ils forment en fe combinant les uns avec les autres pendant ce’ premier degré de fermentation qu'ils ont éprouvé , les modifie, change leur couleur verte (voyez en entier l’article Couleur, vol, 2.p. 143. ), adoucir leur faveur , & les fait pafler à ce point de perfeétion qui n’exifte qu’un inftant, & qui tient le milieu entre leur première \âpreté , & la fadeur à laquelle de nouveaux degrés de fers mentation les conduiroïent, À re ler, l'articulation qui formoit leur po tige, achève de fe deflécher. I1 en téful M AU cette articulation; & bientôt la rupture de ces fibres produit naturellement le détachement & la féparation du fruit du végétal, au terme de fa parfaite maturité, MAURICE flexueux ; MAURITIA flexuofa. Lin. F. Suppl. p. 454. Mauritia, Juff. Gen, Plant, p. 40. Arbre à fleurs incomplètes, de la famille des Palmiers, que M. de Juffieu rapproche des C#z- marops , & dont la fruétification , jufqu’à préfent imparfaitement connue, offre Les fleurs mâles difpofées fur des chatons oblongs, fefliles , qu’elles couvrent entièrement, Ces fleurs font ferrées l'une contre l’autre , & fE- parées par des écailles ohtufes, Chacune de ces fleurs a 1°. un calice court, monophylle | cyathiforme , tronqué , entier , trièdre. : 2°. Une corolle monopétale , à tube auffi court que le calice, & à limbe partagé en trois décou- pures égales, un peu ouvertes , lancéolées, ca- naliculées, obtufes, roides, prefque ligneufes , qui fe féparent facilement jufqu’au bas du tube le long de trois futures qui en traverfent longitu- dinalement les parois. 3°. Sixétamines dont les filamens épais , très- courts, attachés à l’orifice du tube , portent des anthères linéaires, anguleufes , de la longueur de la corolle, & dont trois font droites & ‘appli- quées contre la furface canaliculée des découpures du limbe , pendant que les trois autres font ou- vertes & horifontales. Les fleurs femelles & les fruits n'ont pas été + obfervés. Cetarbre, fort fingulier, prefque dépourvu de feuilles, a les rameaux anguleux, flexueux , gla- bres, & compofés d’entre-nœuds courts, allant en s’épaiflifant vers le kaut , un peu recourbés , terminés par des gaînes amplexicaules. Les arti- culations font cyathiformes, à bords tranchans. H fort, des aiffelles des rameaux; tout du long de la tige, des chatons fefliles, ftrobiliformes, très-ouverts, ovales-obronds, arrondis , difpofés | fur deux rangs, & chargés de fleurs ferrugineu- fes, fort évalées , ferrées étroitement l’une contre Paurre. Ces chatons ont ; à leur bafe, deux fpa- thes grandes , droites, arquées en dedans en manière de faulx, Des écailles obtufes, arrondies, font interpofées entreles fleurs, & perfifteftaprès Ja chûte de ces dernières. 2 ER C2 Palmier croît naturellement dans les forêts dE Sérinan-G. (Par M. DE sRou SSEAUX.) der * Mart. Cent, 34. t. 34. Abutilon procumb | TA 739 feuilles afternes accompagnées de fi le fleurs axillaires où RS 2 20 sp dl - Le caraëère effentiel de ce genre eft d’a« oi Durce double dont Pextérieur eff de deux ou trois folioles difin&es ; DER capfules monof- permes ou polyfpermes | difpofées orbiculairementg CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice double, per: fiftant : l'extérieur compofé de deux ou trois fo- lioles (rarement plus ou moins) en général poin. rues; l’intérieur plus grand, d’une feule pièce, divifé à peu près jufqu’à fa moitié en cinq parties. 20, Une corolle à cinq pétales ouverts , rétrécis & cohérens à leur bafe, tronqués ou en cœur an fommer. x , 3°., Des étamines nombreufes, adhétentes aux onglets des pétales, & dont les filamens , réunis inférieurement en cylindre, libres fupérieuremenr, de diverfe longueur , portent des anthères réni« formes ou arrondies, Pénis . 40. Un ovaire fupérieur, déprimé, quelque- fois orbiculaire ; duquel s'élève un ftyle court, cylindrique, divifé au fommet en huit parties, ou davantage , filiformes | & terminées chacune par un ftigmate fimple. Le fruit confifte en huit ou un plus grand nom- bre de capfules uniloculaires [ rarement bilocu- laires] , monofpermes ou polyfpermes, caduques, s'ouvrant par leur partie interne, & rangées cir- culairement autour d'un axe cylindrique. Les fes mences font réniformes. PP ar Espre cÉs. ; * Capfales pobfpermes. A. Capfules biloculaires à loges den» Perdre Ye Mauve de a Caroline ; Malya caroliniana. à 2 Lin. Malva caule repente radicante : fo FARRET calibus crenatis , indivifis 3 faperioribus multi fidis ; frudu eriffato. Ca- Diferc, 2. p. 58. t.15. Dill. Hort. Eleh. pag. 5. Tab. 4. Fig. 4. Aburilon carolinianum repens ÿ alcea fois gilvo flore Abutilon repens , alces folüs , flore helvolo. liis fabrotundis diffe&is & lacintatis, flo niceis , femine biroftrato. Sabb. Hort, 53. C'eft une plante traînance , ét ous côtés fur laterre, & dont les fle en quelque forte l'afpeét de celles du oug yo furprefque toutes {es parsiés, des poils épars plus RS loncs. Les “ lindriques ; ram- pantes , radicant, nce , rameufes , * longues d’u rnies de feuilles alternes , ur , incifées , lobées | 74è MAU | . crênelées , gtäbres fupérieurement, Ces feuilles - font portées fur des pétioles en général plus longs qu'elles, & accompagnés, à la bafe , de deux pe ttes ftipules ovales, pointues. Les plus vo de la racine font plus larges & peu incilées. LES autres font d'autant plus petites & plus rrofondé- meñt divifées, qu'elles {ont plus voifines des ex: trémités.de la plante. Les calices font velus : Pex- térieur'eft compofé d@ crois folioles Jäncéolés; l’intérieur eft plus grand, & a fes découpures pointues, Les corolles font petites, à pétales rou- n, arrondis, un per plus Jongs que Je calice, es étamines font au nombre de feize ou envi- ron, & leurs anthères ont un2 forme un peu, globuleule. Le fruit déborde le calice: il eft hé- Mifphérique en deflous, plane en deffus , cilié & compofé d'environ vingt-quatre caplules , s’ou- vrant fupéricurement , & ayant; à leur fommer, : deux courtes atrêtes. Les femences font giabres & réniformag. Cette plante eft originaire de la Caro- Eine. On cultive au Jardin du Roi, ©. (v. v. ), 5 | ement à Monte - video, & dans l'ile de Bonaire. Elle fe trouve dans l’Herbier sa de Commerfon. ( CA PS fac ee | + Nous en poñédons des exemplaires dont les es font découpées moins profondément , les aiffclles biflores. ules unilcculaires , polyfÿermes. ante ; Malva elegans. Malva DIS pénnatifidis, tomentofis, äu s globofo ‘ capfülis © Ses tiges fonc cylindr s; ete @elenbiers Frot garnies de feuilles alternes, rétiol al ovales, profondément laciniées! crénelées & obtuies. Ces fcuill + 1 Malva cale aluiffimo, fiucfeente safe & Breponites, | + MAU tomeñteufes, blanches én-deflous 8 accompa- gnées de deux petites ftipules ovales, pointues, Les fleurs font difpofées en épr fort lâche à lPextrémité des tiges & des rameaux: elles font axillaires, folitaires & portées fur de courts pédoncules” Le calice extérieur eft compofé de trois folioles lancéolées: l'intérieur eft une fois pluslong, camparulé, d’une asrpleur remarqoa- ble, &: divifé profondément en découpures lancéo- lées. Ils font tous deux blanchâtres La corolle eft d’un jaune rougeâtre, & dépaffe un peu le ca- lice. Le fruit eft globuleux, laineux & formé d'environ vingt-quatre cap{ules comprimées qui renferment chacune trois femences réniformes, bordées & rougeâtres. Cetre plante croît na- turellement au Cap de Bonne-Efpérance d'où _ elle fut rapportée par M, Sonnerat. [v./f.] Obfervarn, M. Cavarilles nous dit (D'ffrrt. $. Manñt..2. p.180. n°. 96. ) avoir appris, par la voie de M. Thunberg, que le Aalva aïu- l'etp Ûce ici décrite, 4 Mauve abutiloïde; Malva ahuriloi les. Lin. oliis-angulas D De bofés Dil, Hors. Eirh. p. 1 t. 1. f. 1. Malyæ abutiloides. Cav. Difiert, 2. ps 60. Fab. 16.2: C'eft un arbrifleau de dix pieds & davan- tige d'élévation. Sa rige eft droite, épaifie, veiue,.& ne fe divife qu’en un petit nombre fur d’affez longs pétioles, dentées en leurs bords lobes pointus. Elles font épaiffes, tomenteufes, | rerininés par plufieurs (ordinairement deux où trois) pédoncules propres qui foutiennent cha- cun uñe fleur. Les pétales font ouverts, en lyfpermes, La figure citée de Dillen repréfente deux feñences réniformes dans chaque ca fule. peét de la Guimauve, = » folia. Malva foliis ovato-lanceolatis, créera foribus ad axillas glomeratis ; pedunc tiloides de Linné fils, n'etoit aucre chofe que art, mule Abutilon althaoïdes flore carnco, fruëlu glo= de rameaux. Les feuilles font aliernés, portées, & partagées peu profondément en cinq ou fept incanes, & leur bafe eft cordiforme. Les pé= dancules font axillaires, foliraires, droits &e. cœur au fommét, ftriés, couleur de chair, Les. . -étamines funt courtes, les anthères noirâtress. & les fligmates réfléchis. Le calice extérieur. : eft à trois foholes, l’intérieur ef divifé juis _ qu’à fà partie moyenne. Le fruit eft globuieux,. firié, un peu velu, beaucoup plus grand que. le calice, & .compofé de plufeurs capfules po= Cette plante croît naturellement dans VI AT | la Providence fur les rochers. D. Elle à Les. s. Mauve à feuilles étroites; Malva anguf. gi DS MAU Malva anguflifolia. Cav. Differt. 2. n°, 104, Tab. 20. f, 3 NE, Tonte la plante eft couverte d’un duvet court & abondant qui lui donne une teinte comme -pulvérulente, EHe.a des tiges nombreufes, fru- tefcentes, cylindriques, un peu fcabres, efh- lées, prefque fimples, hautes d’environ trois pieds. Les feuilles font alternes, pétiolées ova- des-lanceolées ou oblongues, crénelées dans leur contour, & accompagnées de flipules linéaires- lancéolées, comme calleufes & tronquées à la bafe. Eiles font longues de deux à trois pou- ces. Leurs périoles n'ont guères qu’un demi- -pouce de longueur. Les fleurs naiffent en grouppe, ordinairement au nombre de trois à fix, aux aiflelles des feuilles fur des pédoncules rameux “beaucoup plus courts que les périoles, Elles font d'un violet blanchâtre. Leurs pétales font ou- verts, en cœur au fommet, & une.fois plus grands que le calice. Les folioles du calice extérieur font fétacées, au nombre de trois Le calice intérieur a les divifions aiguës. Les éta= ent & portent des mines font velues inférieure anthères violertes. Les: fitéimaces font globu- eux, Le-fruit eft orbicuiaire, tomenteuix, Cn-. fermé dans le calice, & compofé de feize à vingt capfules renfermant chacune deux où trois femences.Ceitecipèce .eft originaire du Me- xique. : Où C4 Ve Vs ) m#* Capfules monofpermes * A. Calice ‘ettérieur dipryllei 6. MaAovE d'Égypte; Malva agyptia Lin, ‘Malva caule ereäo, fcabro ; folits palmatis sin. cifo-laciniatis; corollis éalyet fubequalibus. Alced agyptia Geranit folio. Lipp. Ægypt. MA. Malva agyptia, Jacq. Hort. vol. 1: p.27. +. 65. Mill, Diék. no, 17. Cave Differe: 24 p. 67. Tab. 17, f. 1. C’eft Je feuillage eft déconpé & reffemble en quel- “que forte à celui du Geranium diffe&um ou columbinum. Ses tiges font cylindriques, char- gées d’afpérités qui les rendent rudes au tou- cher ,rameufes & hautes de huit à neuf pouces, _ Elles font garnies de feuilles alrernes, pétiolées, en cœnr dans leur circonfeription, profondé- ment palmées , à cinq lobes principaux , qui fe fubdivifent eux-mêmes en trois autres plus pe- tits, incifés & dentés au fommer. Ces feuilles . font chargées à leur furface inférieure de quel- ques poils courts, ont environ un pouce de Tongueur, & font accompagnées de fHpules L lancéolées , entières, ciliées [ur les bords. Leurs | | _ciliées. Vers les | découpures font aufli un peu ciliées. - fommités des tiges, les feuñlles ne font fouvenr _ compofées que de deux ou trois divifions li- Ÿ. ss js # d se + - L ï re Ja eultise au Jaréin du Roi. Ph. ! MAU 74 néaires, Les fleurs font petites, axillaires, fo- litaires & portées fur des pédoncules droits au moins une fois plus longs que les pétioles, Leurs corolles fonc prefque fermées, d'un blanc légèrement purpurin & égalent à peine la lon- gueur du calice, Le calice extérieur eft ordi- nairement de deux, rarement d'une on de trois folioles étroites, prefque fubulées. L'intérieur eft d'environ un tiers plus long: il eft un peu velu & a les divifions aiguës & ciliées. Les fruits font petits, comprimés fupérieurement, arrondis, enfermés dans le calice, & compofés de douze capfules ou environ, glabres, monof- permes, marquées fur ies parties latérales de {tries divergentes. Cette plante: croît naturel- lement en Egypte. On la cultive au Jardin du Roi. ©. [v.v.] 7. Mauve triñide; Malva trifida. Malya fo- liis parvis duplicato-trifidis ; calyctbus pilofo-fca- | bris, exteriori diphyHo. Cav. Diflert. 5. Mant. 2. n°. 406. Tab. 137: Fig. 2. # Malya hifpanica. Loefl, ter. pag. 157. Foutes Jes parties de cette elpèce, mais prinr- cipalement les calices, font hériffées de poils, Sa racine donne naiffance à plufieurs tiges cy- lindriques, très - grêles, longues d'environ un demi-pied. Les feuilles caulinaires font alternes, petites, écartées l’ane de l’autre, plus courtes que leurs pétioles & divifées profondément en crois fegmens cunéiformes, trifides. Elles fonc accompagnées de ftipules lancéolées, courtes, ciliées, Les fleurs font folitaires,. axillaires où + monenfis + velue, ram ; feuilles font petites, pétio= : - plante. Les pé | Jardin du Roi. © [v.v.) 742. . M AU lées, arrondiés, ‘crénelées & accompagnées de ftipulés capillaires. Les fleurs font axiilaires, fo- litaires & portées für des pédoncules très-gré- les, longs & droits. Elles ont une corolle bian- che, ouverte, un peu plus grande que le calice & compofée de pétales en cœur renverfé. Leur calice externe eft de deux, fouvent d’une feule foliole fliforme. Les divifions du calice intérieur font pointues. Le fruit comprend ‘huit ou un plus grand nombre de petites capfules : il eft beaucoup plus Ce que le calice & y eft ren- fermé. Cette plante croît naturellement dans l’Andaloufe & dans d’autres lieux de PElpa= gne. ©. Obfervar. Nous euflions changé le nom & Îa phrafe de certe efpèce, fila plante nous eñt été connue; car nous fommes d'avis qu’une déter- mination précife des grandeurs abblise ne doit jamais fe rencontrer, ni dans les phrafes ‘ni dans les noms fpécifiques, L 9. Mauve d’Ffpagne; Malva hïfpanice. Lin. Malva caule erediufculo, pilofo : foliis cordatis , femi- orbiculetis, crenatis ; fuperioribus incifis, - Malva rotundifolia glabra ex. Hifpanié flore amplo rubello. Plukn. Alm. 238. Phyt, Tab. 44. f, 3. Malva hifpanica. Cay. Difert. 2. p. 62. Tab. 19: f,3, | Toute la plante eft pileufe & légèrement blanchätre: Elle a des tiges cylindriques, foi- bles, diffufes , inclinées, un peu rameufes , Jongues à peine d’un pied. Les feuilles font al- teyes, pétiolées , en cœur à la bafe, fémi-orbi- culaires, crénelées , un peu ondées: les fupérieu- res font incifées & comme divifées en trois ou cinq lobes peu profonds. Les ftipules font li- néaires-lancéolées : celles des feuilles inférieures font beaucoup :plus courtes que les pétioles ; mais elles font prefqu’auffi longues, ou même plus a 2 5 rh les fommités de {a edoncules font axillaires, folitaires, uniflores, au moins aufli longs que les feuilles, Les corolles font éyafées, une Lois plus gran- des que le calice, & d’un blanc teint de rofe, fommet où ils femblent en jte forte tron- qués calice extérieur eft de deux folioles étroite é : l'inférieur eft un peu plus | long , légèrement enflé, pentagone, à cinq di- vifions pointues, Le fruit Re Dre rien rement, fitué au fond du calice & compofé de douze à quinze capfüles läbres, monofpermes. Jette | urellement en Efpagne & fur-tont dans l’Andaloufie, Elle eft cultivée au Fu. Us |: palmato-incifis, calyce ex Les pétales font élargis & à peine échancrés au M À U Jolitartis : calyce éxreriort diplyllo. Cav. Diferts 2 n + 103. Tab; 20,44, Ë Elle eft velue dans toures fes parties, comme la Mauve d'Efpagne avec laquelle elle a d’ail- leurs des rapports tels que nous ne fommes pas du tout éloignés de ne l'en croire qu’une fimple variété, Ses tiges font herbacées, cylin- driques, rameufes. Les feuilles font alternes, -pétiolées, çunéiformes, élargies, entières dans leur partie inférieure, & garnies au fommet de dents obtufes & fuperficielles, Les ffipules font droites, lancéolées. Les fleurs font axillaires, folitaires & portées fur des pédoncules plus longs que les pétioles, Elles ont le calice ex- térieur diphylle, cilié; le calice intérieur di- vifé jufqu’à fa moitié, à découpures pointues ; une coroite d'un violet clair une fois plus lon- gue que le calice. Cette efpèce croît naturel- lement , ,., (vf. in herb. D, de Juflieu,) 11. Mauve à grandes ftipules; Ma/va flipus lacea. Malva folus inferioribus trilobis indivi= fis; fuperioribus palmato + laciniatis : calyce ezx- -seriori longiore , fétaceo. Malva foliis inférioribus lebatis, fuperioribus teriori fetaceo diphyllo. : D. de Afo in fynopfi firpium indigenarum Ara+ gonia, p. 90. n°. 647. €. 5. f. 1. Malva foliis palmato-incifis caule procumbente, calyce exte= riori diphyllo. Loefl. Iter. p. 214. Apud Affos - 1 flipulacea. Cav, Differt, 2, no. 101. Tab, -F$e 52 ; Geïle ci nous offre fur-tout deux particulari- tés remarquables favoir d’une part des ftipules plus grandes que dans aucune des efpèces con« nues de ce genre, & de l’autre un calice ex- terne à folioles fétacées plus longues que le calice intérieur. Les tiges font fcabies, penchées Jongues prefque d'un pied & demi. Les feuil- les font alternes, pétiolées. Les inférieutes [one divifées profondément en trois lobes à-peu-près égaux, arrondis, obrus, fouvent un peu échan- crés au fommet. Les autres font palmées, la- ciniées, les moyennes à cinq, les fupérieures à. trois découpures profondément lobées & inçi= fées, Les ftipules font grandes, lancéolées, al guës & plus longues que les pétioles,.au moins d'après la figure citée de M. Cavanilles. Les fleurs font aflez grandes, bien ouvertes, Purpu- rines, & femblent folitaires aux aïffelles des feuilles far des pédoncules plus longs que les pétioles. Les pétales font élargis au fommet & largement échancrés, Le calice extérieur eft com pofé de deux folioles filiformes, hifpides, fort alongées : l’intérieur eft à cinq angles & à cinq _divifions pointues. Cette efpèce croît naturelle- ment dans le royaume d’Aragon. Ii lui arrive quelquefois, fur-tout dans les années fort sè- ches, de n'avoir que quelques pouces de lons ‘ gueur, Pa #* MA U -12, Mauve coquelicot; Malva papaver. Malva foliis disitatis, linearibus; peduneuds unifloris, dongiffimis ; fubtérminalibus,. Malva papaver, Cav, Diflert, 2, n°. 102. Tab, 132 -F 3, : E On üdiftinguera facilement cette efpèce de fes congénères, à la forme fingulière de fon feuillage. Elle eft originaire de la Louyfiane, où les François, qui cuitivoient cetre partie de l'Amérique, la nommoient Coquelicot à caufe d’une forte de reffemblance qu'ils y remar- quoicnt afec le Pupaver rheas. L, Elle a les tiges grêles, cylindriques, un peu rameufes vers le haut, hériflées, ainfi que le refte de la plante, de poils médiocrement abon- dans qui les rendent un peu fcabres. Les feuilles font alternes, pétiolées, écartées l’une de l’au- tre, digitées , à folioles étroites, linéaires, poin- tues, fort longues. Les fupérieures n’ont que trois digitations & les inférieures en ont cinq. Les ftipules font ovales, pointues, plus larges que la tige qu'elles environnent ax-nombte de deux ou trois, Les fleurs font affez grandes, folitaires, ouvertes & portées fur des pédoncules grêles, nus, très-longs, qui paroiffent terminaux. Ées pétales font d’un rouge violet, cunéiformes, | denticulés au fommet. Le calice extérieur eft de deux folioles linéaires. L'intérieur eft plus grand & à divifions ovales, pointues, très-hériffées , fur-tout vers leur bafe, La partie inférieure des filamens eft aufli velue, Cette plante croît na- turellement au lieu indiqué plus haut, [»./f. à herb. D, de Juffieu.] SL” wi B. Calice extérieur triphylle , à folioles capillaires LE @ SRE | - ë . Où fres-étrories, : À - 13. Mauve operculée; Malva opereulata. Malva foliis cordatis quinque-lobatis tomentofis: floribus racemofo-fpicatis “fuda opertulato. Cav. Différt, 2. no. 105, Tab, 35: fr 4: ©. Sa tige eft cylindrique, trés-rameufe, tomen- teufe comme le refte de la plante & d’un blanc cendré. Les feuilles font altèrnes , pétiolées, en: cœur, à cinq lobes dont le moyen eft plus alon- gé: Elles font crénelées dans leur contour, en- viron quatre foi; plus longues que leurs pétio- les & accompagnées de ftipules capillaires , toe. menteufes, Les fleurs font difpofées en épis fim- | pies & unilatéraux fur des pédoncules axillaires, ordinairement folitaires, cylindriques, nus infé- tieurement dans la majeure partie de leur éten- due, & plus longs que les feuilles. Elles font petites, tournées vers le ciel & prefque feffiles fut le pédoncule commun. Les folioles du ca- lice extérieur. font fétacées, courtes, tomenteu- fes, très-molles. Le calice intérieur eft beau- Coup plus grand & a les divifions pointues. Les ” s pétales font bien ouverts, purpurefcens, en cœur MAU 743 L’ovaire eft globuleux, velu, ftrié,: & couvere d’un corps arrondi, comprimé, tomenteux, qui lui tient en. quelque forte, lieu d'opercule & du centre duquel s'élève un ftyle purpurin à huit ou dix divifions. Le fruit eft petit, en- fermé dans le calice, globu!eux, tomenteux & operculé comme l'ovaire, Il contient huit où dix femencés, Cette efpèce croît naturellemene au Pérou dans les lieux fabionneux. Æ. | 14, Mavve Capitée ; Malva capitata. Malye cauie arhorecente : foliis quinque-lobis, finuatis, medio longiffime ; floribus corymbofo - capitatis. Cav. Differt. $. Man. 2. n°. 407. Tab, 137. f 1. Sa tige eft droite, cylindrique, prefque li- -gneufe, haute d'environ fix pieds & divifée en plufieurs rameaux qui font,les plus jeunes {ur- tout, revêtus d’un duvet court. Les feuilles font alternes, cordiformes, finuées, crénelées & di- vifées en cinq lobes dont celui du milieu ef beaucoup plus alongé. Elles font vertes, romen- teufes fur les nervures, & portées fur des pé tioles moins longs qu'elles. Quejques-unes fons cordiformes-ovales, à peine lobées: les fupérieu- res au contraire font prefqu? laciniées. Les fti. ules font lancéolées, marcefcentes. Les fleurs Re nombreufes , fefliles, ramaflées en tête: fur des pédoncules difpofës en corymbes terminaux, Le calice externe cft de deux ou trois folioles fubulées. L'intérieur eft pentagone, velu, di- .vifé jufqu'à fa moitié en -découpures ovales, pointues. La corolle eft large d'un demi-pouce, d'un violet clair, à pétales ftriés dont les on: glets font blancs, velus, très-étroits, & le fom- met obtus denté, déchiré, Les capfules fonr to menteufes, réniformes, & préfentent en s’ou- vrant deux pointes aiguës. Cette efpèce crois naturellement au Pérou. Æ, [v.f. fe fl] 15. Mauvefcabre; Malva fcabra. Malva caule virgato, feabro; foliis cordatis crenatis fubruge- fs: pedunculis-folitariis 1-2-floris. Cav. Diflerrs - Se Mant. 2. no:.408. Tab..138..f.h 0 0 Elle eft toute couverte d’un duvet étoilé, court & roïde, qui la rend âpre au toucher. Ses tiges font droites, cylindriques, fouvenc rougeägges, hautes de trois à quatre pieds & divitéesen aa ds rameaux eflilés, prefque fim. _ples. Les feuilles font alternes, cordiform _ ovales, pointues, légèrement lobées, denté | crénelées, un peu rugueufes, deux fois plu ‘gues que leurs pétioles. Elies font nu ftipules Jancéolées, étroites, Les r aux aiffelles des feuilles fur d ‘litaires, droits, uniflores ougl près de la longueur des pé térieur eft de crois foliolk , L'intérieur eft turbimé qu'à fa moitié - nées, La cor 744 MAU verte, plus grañde que le calice, à pétales élar- gis au fommet, bifides, obtus. Le fruit et or- biculaire , ombiliqué, fitué au fond du calice, & compofé d'environ douze capfules monofper- : mes, velues fupérieurement & munies de deux petites dents à leur partie externe. Gette efpèce * croîc naturellement au Pérou dans les lieux arides de la province de Huanuco. Elle eft cul- tivée au Jardin du Roi. %. [v.v.] Nous en avons en herbier un exemplaire dont les fleurs font prefque feflies. Peut-être aurions-nous dé le citer comme variété. … 16: Mauve à balais; Malva fcoparia, Dom- bey. Malva foliis ovatis crenato férratis, floribus _raxillaribus confertis ; caule fruticofo, remis vir- gatis, L'Hérir. p. 53. Tab. 27. _Malva fcoparia. Cav. Differt, 2. no. 106. Tab. 21. f, 4 Efcoba cimarrona vulgd Hifpanis, Ba. “AU HONTE en entr _ Cette efpèce eft légèrement tomenteule & : dun vert blanchätre. Onen fait, dans fon pays natal, des balais grofliers. Elle a les tiges fru- tefcentes, droites, cylindriques, grisâtres, affez Hffes inférieurement, un peu fcabres vers les fommités, hautes de quatre à fix pieds & divi- fées en beaucoup de rameaux grêle ” tues, prefqu’en cœur, crénelées & dentées en = fcie dans leur contour, Les plus grandes n'ont _guères que deux pouces de largeur. Les ftipu- les font fubulées, caduques. Les fleurs font pe- tites, très-ouvertés, jaunes, marquées de quel- ques taches rouges: elles forment, aux aiflelles 3 ae feuilles, de petits grouppes prefque fefliles _ fur des pédoncules communs beaucoup moins - longs que les pétioles, & qui font fouvent ac- - compagnés d'un jeune rameau qui ne fe déve- _effilés, _ à folioles tout- M AU Ctie efpèce eft parfemée de poils fins dans toutes fes parties. Elle a les rameaux pgrêles, filiformes, foibles, couchés. Les feuilles font ovales - lançéolées, dentées en fcie, vertes des deux côtés, & portées fur des périoles lâches. Les fleurs font axillaires, folitaires. Le çalice extérieur eft compofé de trois folioles linéai- res: l’intérieur eft à cinq divifions, La corolle eft jaune, s'ouvre fur les onze heures du ma- tin, & demeure ouverte jufqu’à midi. Les ftig- mates font en tête & au nofmbre de dix. Le _fruir eft compofé de dix capfules réniformess, portant chacune fur le dos deux arrêtes oppo= fées & une troifième au fommet, Cette plante croît naturellement , .. .,. Obferv. Nous avons omis de rapporter À cette plante 1’A{chaa coromandeliana anguflis pralongis foliis, femune bicorni, Pluk. Mans 10. Tab. 334. f. 2, que Linné lui attribue, parce que ce fynorñyme appartient à un Side, felon la remarque de M. Cavanilies, * 18. Mauve du Bréfils Ma/va brafilienfis. Malva villafa foliis fubrotundis , feptemlobatis ; lobis acutinfeulis : floribus fefciculais , axillaribus. Son port la rapproche beaucoup de la Mauve à feviles rondes , & nous aurions ré censés de l'y nouseñr offert un calice externe, -fait féracées, Tontes fes parties font veiues, Les feuilles font alternes , portées {ur de longs pétioles, douces au toucher , orbiculas- res , échancrées à la bafe; & divifées en feptlo- bes pen profonds , un peu pointus. Elles ont fept nervures principales, & font bordées de dents. légèrement arrondies. Les ftipules font ovales; | pointues, ciliées, Les fleurs font axillaires, fafcie culées, & portées fur des pédoncules fimples, grêles, longs d'environ un pouce. Le calice ex- terne eft de trois folioles féracées. L’extérieur ef . ‘loppe guères, ou même ihtimément confondus avec lui. Quelques-unes font folitaires. Les pé- | -tales font un peu plus longs que le calice & divifé en cinq découpures ovales, pointues, Ileft couvert, ainfi que le fruit qu’il renferme, de poils _ échancrés à l'extrémité, Les folioles du calice extérieur font courtes & fubulées, Le calice in- : _ térieur eft en cloche: il s'accroît avec le fruit. - Ses divifions font pointues & s'ouvrent en étoile _ après la chûte des corolles. Le fruit eft orbi- gulaire, déprimé fupéricurement, & çgompofé viron douze capfules pubefcentes, éhargées is pointes courtes dont deux font latéra- = les, s & horifontales. La troifième de çes pointes efk fupérieure, verticale & plus courte que les autres. Cette efpèce croît natu- tellement au irons de Lima, d'où elle fut on r.D * no, 4 “ Pie de ey. On la cultive au Jar- quelques fibrilles, Il en fort une tige étoilés. Ce fruit eft orbiculaire, ombiliqué, & ;à compofé d'environ douze capfules monofpermes ;: ridées | légèrement denticulées fur les bords. Cette plante croît naturellement au Bréfil, oùelle fut trouvée , par Commerfon , à l’île aux Chats, dans {a rade de Rio-Janeiro, ( . f: In Herb. D. de Juffieu ). D #6 Nous n’en avons pas vu les corolles; mais, d’après l’état du morceau qui fervit à notre del- cription , nous les foupçonnons fort petites. 19. Mauve de Crète; Malva sretica. Malve, caule hirfuto: foliis cordatis fubrotundo - lobatis” crenatis : floribus folitariis longè pedunculatis. Cav. Diflert. 2. no. 108. & Diflert.. $. Mant.2. p. 280. no, 108. T'ab. 138. £, 2. .. à Alcea cretica hirfuta. Tourn. Inft, Corol.. a La racine eft très-grêle , blanche, & garnie Ce herbacce , MAU. | sénue, pileufe de même que lerefte delaplante, & qui nacquiert qu'environ un demi-pied de lon- gueur, Les feuilles font alternes, cordiformes , . arrondies, à cinq lobes peu profonds, crênelées & portées fur des pétioles plus longs qu’elles, mais beaucoup plus longs dans les inférieures, Les fti- pules font ovales, pointues, prefqu’auriculées. Les fleurs font axillaires , folitaires, & ont les pédoncules plus longs que les pétioles. Elles font compofées d’un calice externe , à trois folioles très-étroites ; d’un calice intérieur plus grand , à divifions profondes, aiguës , comme fubulées ; d’une corolle couleur de chair , un peu plus lon- gue que le calice , à pétales obtus & marqués de lignes longitudinales. Cette plante croît naturelle- ment dans l’île de Candie. ©. [ v. f. In Herb, D. de Juffieu ]. 20. Mauve de Sherard ; Malva sherardiana. Malva caulibus profératis : foliis orbiculatis pli- catis tomentofis crenatis ; pedunculis folitariis anifloris areuatis. Lin, Spec. PL. n°. 13. Malva cretica minor hirfuta. Buxb. Cent. App. 46. f. 32. Malva humifufa minima. Tilli. Pif. 108. Tab, 35.f. 2. Malva fcherardiana. Cav. Diflert. 2..n°, 109. Tab. 26. f. 4. Plante couchée , qui s'étend à terre dans tous les fens, & dont toutes les parties font légère- ment tomenteufes. Elle a , en général, des feuilles petites, remarquables par leur forme orbiculaire, Ses tiges font nombreufes , grêles, cylindriques , longues d’un pied & davantage. Elles font garnies de feuilles alternes, pétiolées, orbiculaires, échan- crées profondément à la bafe, crênelées, pliflées & légèrement ondulées fur les bords. Ces feuilles acquièrent jufqu'à un pouce & plus de diamètre, fur-tout dans les individus cultivés, & font ac- compagnées de ftipules courtes, linéaires, aigués, ouvertes, La longueur des pétioles n'égale pas tout-à-fair celle des feuilles. Les fleurs font axil- laires, folitaires, & portées fur des pédoncules grêles , arqués , flexueux, plus longs que les pé- tioles, Elles ont des corolles petites , rougeâtres , environ une fois plus grandes que lé calice. Leurs pétales font arrondis au fommer & mucronés. Le calice extérieur eft de trois folioles féracées fort courtes. Les découpures du calice intérieur font ovales, pointues. Le fruit eft convexe, plus grand que le calice, & compofé de neuf à douze cap- fules , prefqu’arrondies , tomenteufes , un'peu vé- ficuleufes, monofpermes , difpofées circulaire- ment. Cette plante croîr naturellement dans le Le- vant. Elle avoit été anciennement apportée d’une des provinces de la Natholie, par Sherard. C’eft de-à fans doute que lui vient fon nom. On la cul- tive au Jardin du Roi. %&. (v:v.). “ z ir. Mauve à petites fleurs ; Malw alya parviflora. L, Malve caule patulo ue OR 5 foribas Botanique, Tome III longues que le calice, les _ lindriques , rameufes |abondans. Les.f M AU 74$ axtliribus Peffilibus glomeratis ; calyëibus glabris patentikus. Lin, Sp. PI no. 11. | Milva parviflora. Cav. Differt. 2. no. 110. Tab. 26. f. 1.Jacq. Hort, pag, 14. Tab. 39. Cette efpèce a, fuivant M. Cavanilles, une racine pivotante, qui donne naïffance à plufieurs tiges, dont la priscipale eft droite, tandis que les latérales font #@mbantesou même totalement couchées à terre. Ces tiges font rameufes, un peu fcabres , longues d'environ deux pieds. Les feuilles font alternes, arrondies, er cœur à la bafe , à fept lobes obtus peu profonds, & à fept nervures principales. Elles font crênelées, un peu tomen- teufes, & portées fur de très-longs pétioles, Les ftipules font ovales, pointues, ciliées. Les fleurs font crès-petites, affez nombreufes , & ramaffées en grouppes prefque fefliles aux aiflelles des feuilles. Les pétales débordent à peine les calices : ils font blancs , légèrement teints de rofe au fom- met , & bifides. Les folioles du calice externe font filiformes, & n'ont qu’à peine les deux tiers de la longueur du calice intérieur. Ce dernier eft pref- que parfaitement glabre & divifé, dans fon tiers fupérieur , en cinq découpures arrondies , ACumi- nées, qui s'évafenr lors de la maturité des femen- ces. Le fruit eft circulaire , arrondi ; glabre, comme cifelé , rude au toucher, déprimé dans fon milieu, & l'on remarque une petite pointe au centré de cette dépreflion. Il eft moins grand que le calice, & compofé de dix à douze caplules mo- nofpermes , ftriées ou ridées tranfverfalement > légèrement creufées en gonttière dans leur partie dorfale, & denticulées à leurs berds Linné dit que cette plante croîr à la côte de Barbarie, Efle eft cultivée au Jardin du Roi. ©. Cv: v.) Obf. Le Malva tingitana flore caruleo parve, Pluk. Alm.138. Phyt. Tab. 44. f,.2., que Linné donne comme fynonyme de cette plante, en eft tout-à-fait différent, comme l'obferve M. Cava- nilles. En effet , les fleurs bleues & beaucoup plus . feuilles à trois RE, les pétioles courts , les ftipules longues &e lancéo- lées, Eos , qui cara@térifent l’efpèce de Plukenet ne conviennent aucunement à la nôtre. à 22. MAUVE du Pérou ; Malva peruviana, Li Malva caule ereo herbaceo ; foliis palmato-lo ba tis ; racemis pedunculatis axillaribus ; capfulis denticulatis. , Malva peruviana. Mill, Di&. no. 8. J Tab. 156. Cav. Differt. 2. n°. 141. L 8. Eadem, capfulis leviufculis Malva limenfis. L. Sp. PI, n°,.929a 1. Cav. Differt. 2. n°. 112#4b- 19 ane efpèce a les tipesherk ées, d c autres de trois pieds ou un de poils plus où moins font alternes, pétiolées , és dans leur circonftription, ofondément partagées en cinq où: Der LE ee peu plus. & ch { 746 MAU | fept lobes obtus, inégalement crênelés & dentés en fcie. Elles font prefque glabres, veinées, à peu près de la longueur de leurs pétioles , & ac- compagnées de ftipales ovales , pointues , cilices. Les fleurs font difpofées en grappes axillaïres , ordinairement fimples, qui font portées fur des pédoncules affez droits ,:plus longs que les pé- tioles, un peu velus & fouvent munis d’une où deux petites feuilles vers leur extrémité , pref- qu’immédistement au-deffous de la grappe. Leurs pédoncules propres {ont fort courts. . unilatérales | communément peu nombreufes, tournées en haut, rapprochées l’une de l’autre avant le parfait. développement des grappes qui _ font alors recourbées à ieurs fommités. Le calice extérieur eft de trois felioles féracées. L'intérieur eft pileux, cilié & divifé , au moins jufqu'à fa pee moyenne, en découpures ovales, pointues, Les pétales fonc rouges ou bleuâtres, ouverts, en cœur au fommet, un peu plus longs que le ca- lice. Le fruiteft.comprimé fupérieurement , om- biliqué & compofé de dix à treize petites capfules mionofpermés, noires & denticulées à leur fur. face externe. Cette efpèce croît naturellement +, SR +: 4 enticulées, Of. M. Cavanilles a tenté fur cette efpèce, aïnfi que fur plufieurs autres plantes de la même famille, des expériences qui tendent à prouver. sn » par des procédés convenables, on obtien- droit peut-être de lécorce de çes végétaux une e, dont la qualité approcheroït de celle du chanvre, Dune pren: : “%# * 23. Mauve à feuilles de Vigne ; Malva vitifo- dia. Malva caule ere&os foliis qunquelobatis, L Jerraiiss Pedunculis axillaribus mult'floris ; petalis or. ICulatis, “Er SR Ur à > é - Malva vitifolia. Cay. Icon. Plant, v. 1. n°,18. Tab.20. er 4 = Nousrapprochons cette efpèce du Malva peru- Ylana, avec Jaqueile elle nous paroïir avoir des rt ; fur-tout: dans fon feuillage & dans Ja 1 de fes fleurs, & dont peut-être elle as fufifamment diftinguée. M. Cavanilles ir quelle s'élève à la haureur de cinq à fix pieds , fur des: iges droites cylindriques, char- gées de poils: fur, es jeunes rameaux, Les feuilles. font aléernes , enseœuräla bale, & diviées en cinq lobes un peu pois dont les latéraux font plus courés Elles font velues, denté rement eñ.{êie fur les bords leurs pétioles .& accompagné céolées, réfléchies. Les fleurs naïffene des feuilles, fur despédoncules qui e divi plus longues que üx.).,! [le plus feuvent folira iresaux ai iles font y denrées irrégulic-. à : 4 $ . n°, 114, Tab. 92, f, re F ment danis l'Île de Bonaire . d'où F3 MAU folioles fétacées , dont l'une eft fituée un peu au- deffous desautres; le calice interne pentagone, & divifé, jufqu’à fon milieu, en cinq décous pures ovales , pointues; la coroile blanche!, à peine plus grande que le-calice , à pétales orbicu- laires_ dont les onglets font très-étroits ; les fila- mens réunis à la bafe en un tube fort court ; enfin ; à * . . . £ les ftigmates en tête. Le fruit eft orbiculaire , : aplati, & compofé de douze à quatorze capfules monofpermes, Cette plante croît naturellement dans les environs de Mexico. #. 24: Mauve de Bonaires Malva bonarienffs. Malva caule. tomentofo ; foliis trilobatis, lobis tnæqualiter crenato dentatis.; floribus glomeratis , axillaribus, fubfeffilibus , parvis. Cav, Difert. 2, Elle a routes les parties tomenteufes, Ses tiges font .ftriées , rameufes, &.garnies de. feuilles ovales, pointues , très-douces 4u toucher, di- vifées., dans leur partie fupérieure, en trois lobes inégalèement crênelés. Ces feuilles ont trois ner- vures principales, & fout portées fur des pétio- les moins longs qu’elles. Leurs flipules font ovales- lancéolées, Le calice externe a les foliolestcapile ., | laires; L'intérieur eft-un peu plus grand; & a les. | les divif iguës. C: ani e croît naturelle elle fut rappor- ( v. f. In Herb, D, de Juf! tée par Commerfon, fieu ). 25: Mauve efhlée; Malva virgata. Mur. Malsa frutefcens: virgata foliis trilobato-particis | bafi un! guflatis ; lobis ncifis; pedunculis fubunifloris. Malya virgata. Murr. in Comm. Gott. 1779. | px 20.8. 6. Cav. Differr, 2 ne, 115. Tab. 18. f: | 2+ Tab, 24. £ Xe Tab. 22, f. 3: Malva capenfis ? : # Lin, Sp. PI, no. 9. Exclufis varietatibus 8. 7. : Malva fruteftens capenfis Groffulärie folio minori glabro: Dil, Hort, Elth,T ab. 169. £. 206. Aiceas: Afra ; frutefcens , folio Groffularis;; flore parvo ;: rubro. Boerh. Ind. Ale. p. 271. no, 13. apud Dill. On la diftingue, même à une affez grande dif-: tance, des: efpèces qui en font le plus voifines., : à fon feuillage menu & lacinié , qui'ne Ja couvre qu’imparfaitement. File a les riges frutefcentes ,: droites, cylindriques, hautes de trois à quatre, pieds ,-& divifées en beaucoup de rameauxgrêles. & eflilés, Ces rameaux font droits, fleuris-dans, toute leur longueur, & chargés çà & 1à , princi=. palement vers les fommités, de poils courts &c étoilés , qui leur donnent quelqu’afpérité. Les feuilles font alternes , pétiolées ; petites, en gé= néral un peuovales , étroites à la bafe , commu-, nément partagées en trois lobes principaux ; qui» font eux-mêmes inci fés & crênelés;: & dont celui: du milieu eft plus alongé, Elles fontglabres , er; res des deux côtés, & ont de la roideur. Leurs Cr x | ftipules font ovales; pointues. Les Beurs naiffent » fefles des feui hit soi 8 La MAT ür des ‘pédoneules grêles, un pet velur, plus 4 longs que les pétioles , légèrement penchés d’a- bord, mais qui fe redreflént lors de la maturité des femences. Elles ont les corolles au moins.une fois plus longues que le calice ; & tellement ou- vertes en étoile qu'elles font quelquefois un peu renverlées. Les pétales font arrondis & légère- ment échancrés au fommer. Ils ‘ont les onglets blancs , étroits, & le limbe purpurin rayé longi- tudinalement de lignes plus foncées, Le calice ex- terne eft conipofé de trois folioles étroites , féta- cées , qui font affez fouvent accompagnées d’une braétée de même forme. L'intérieur eft plus grand, couvert de poils courts, étoilés, & a les divifions pointues. Le fruit eft orbiculaire, aplati fupérieu- rement, omoiliqué, moins grand que le calice, & compofe de douze à quinze capfules monofper- mes , in peu velues , & couvertes de rides tranf- verfales fuperficielles. Certe efpèce croît naturel. lement au cap de Bonne-Efpérance , & eft culti- vée au Jardin du Roi. h.[%.%.1. : Il n’efl pas rare que les pédoncules foient ou biflores ou géminés. Nous voyons même que, dans uñe des figures citées, M. Cavanilles nousa resrélenté, d’après un fnorceau trouvé dans l'Her- -bier de M, de Juffieu , des pédoncules affez conf- Immeñt géminés, dont l’un eft ordinairement biflore. ; > ” à FRS . Nous avons en herbier des exemplaires que nous rapportons à cette efpèce, & dont toutes les parties font velues. [ls ont éré cueillis au cap de Bonne-Efpérance, & nous induifent à croire que c’eft la culture qui a rendu glabres les feuilles de la plante que nous venons de décrite. Sir : * du Geranium quercifolium. ovales % felles des feuilles fupérieures : elk font folirai- que les pé- RE ER PER es ont un calice exterr EL TTE divifions ovales, un peu pointues; une corolle 1e à crois folioles | plus alongé, à | Ld LS majore”hirfuto. Di. Hort. Ekh. Tab, - Diflerr. 2. n°. 117. ! “ bien ouverte, plus d’une fois plus grande que le calice, à pétales reugeâtres, marqués de ee longitudinales plus foncées, arrendis & un pew échancrés au fommet. Il-fuccède à ces corolles ut fruit orbiculaire , aplati, renfermé dans le ca. - lice; & compofe d'environ douze capfules char- gées de poils éroilés. Cerre efpèce croît naturel- lemenc en Afrique, d’où elle fut rapportée par M. le Vaillant, qui voulut bien nous la commu- Biquer. ( v. f. ). nEraé Ti Ses rapports nous paroiffent Ja rapprocher de 14. précédente , mais nous l'en croyons très-diftinéte, - MAU C. Calice extérieur triphylle , à fblioles ovales où: lancéoléessr 25 4m 9273 27. Mauve biflore; Milva biflora, Malva pilis flellatiss foliis cordatis, [ub-ncfis , dentatis à” floribus axillaribus , geminis ; fu*feffilibus. La plante, que nous mentionnons ici, eft” celle que M. Cavanilles femble avoir pris dans | notre Herbier pour fon Malra groffuluriafolia, auquel nous croyons qu'elle ne fauroit appartenir, Elle eft toute hériffée de poils éroilés, nombreux, affez roides , entrelacés les uns dans les autres, Ses tiges font cylindriques. Les feuilles font aiter- nes , cordiformes , un peu incifées, prefqu'à trois lobes , dentées, rudes à caufe des poils dont elles font couvertes, & portées fur de courts pé= tioles. Elles n'ont guères plus d’un pouce de lon gueur. Les ftipules font ovales , lancéolées, Les . fleurs font axillaires , ordinairement gé.ninées & prefque fefliles.. Les folioles du calice estirieur font étroites, lancéolées. Le calice interne eft . plus grand, & a. fes divifions pointues : il ens | toute üñe corolle un peu pnhtes que lui. Le . ü | _ déprimé fupérieurement, fitué au fond. du calice, & formé de douze à £ quinze capfules monofpermes , glabres, ridées tranfverfalement. Cette efpèce croît naturelle. & fruit eft orbiculaire , déprimé ment au cap de Bonne-Efpérance, communiquée par M. So: au | Malsa frutefcens ; foliis fubcorderis , quiriqueloæ | bis, crenato-dentaiis ;; fuperieribus trilobis : flan!; Groffulariæ. ribus cerouis.: fruflu ereflo.… = Malva capenfis frutefcens , 207: Molva,africana frutefcens , nes ungulis. atro - rubentrbus. 140. hyt. t. 431:f: 5. Malva flore wubro. Hort. Amft. Par Malvacapenfis. Var. 2. ya floré ti Malva fraçra 3: Jacq. Ho mica. Jà 748 MAU 8. Ealem , foliis ovalibus fubretuffs, plerifque trilobis. ; = Malva retufa. Cav. Diff. 2, n°, 120. Tab. 21. LL 2 : ‘indivifis. Malvacalycina. Cav. Differt. 2. n°, 138, Tab. 43 f à. * C’eft une efpèce différente certainement de [a Mauve effilée avec laquelle Linné l’avoit confon- due , & qu’on reconnoîtra toujours à fes poils {é- parés , à {es feuilles plus grandes, moins décou- _pées & légèrement cordiformes, Ses riges font ligneufes , droites, cylindriques, très-rameufes , hautes de quatre pieds ou davan- tage, glutineufes aux fommités, & chargées, ainfi que les pétioles , les pédoncules & les cali- ces, de Do fipaés , Plus ou moins abondans , qui fouvent les font paroître hifpides. Elles font garnies de feuilles alrernes , pétiolées , aflez grandes ( fur-tout fur les jeunes individus), pref que co’diformes, à cinq lobes obtus, dont le moyen eft plus grand & plus alongé. Ces feuilles font vertes , crênelées & dentées dans leur contour, prefque glabres on chargées de poils rares ,| & acquièrent jufqu’à trois & quatre pou- ces de longueur, fur une largeur un peu moins confidérabie. Les fupérieures ont plus petites, glatineufes, moins Cordiformes, & n’ont fouvent que rroïs lobes. Fes fHpules font ovales, poin- tuës, ouvertes, Les fleurs font axillaires & por- tées fur des pédoncules (olitaires ou géminés, umiflores, rarement biflores, penchés vers leur fommet où l’en remarque une forte d’articula- tion, tantôt plus, tantôt moins longs que les pétioles. Les corolles font prefqu’une fois plus ongues que les calices, & à péiaiesévafés, pur- purins, arrondis , légèrement échancrés au fom- met, Les folioles du calice extérieur font lancéo- léés , fouvent au nombre de quatre, Le calice in- térieur eft plus alongé, & a les découpures eva- les , pointues. Les pédoncules fe redreffent après lachire des corolles, & foutiennent des fruits orbiculaires , ombiliqués , compofés d'environ douze capfules réniformes, monofpermes , gla- bres, noirâtres, légèrement denticulées fur les bords, & renfermées dans le fond du calice, Cette plante croît naturellement au cap de Bonne-Efpé- rance, Elle Css. ). 5 La variété dont nous avons vu, dans l’'Her- bier de M. houin des rameaux rapportés du eap de Bonnc-Ffpérañee par M. Sonnerat , eft de même ligneufe, & ne nous offre rien dé parti- culier que des feuilles plus rétrécies à la afe , plus obtufes, ovales, & pour l'ordinaire divifées légèrement en trois lobes. Maïs ces caradères nous paroiffent infufñfans pour en cônflituer tine _ efpèceä part, d’antant plus qué nous re | quelques feuilles pareilles für Ja planre à à re se Se NT 2e y. Eadem? foliis ovalibus , obtufis , plerifque eft cultivée au Jardin du Roi. De ouvons ü + — MA vous 13 rapportons ici, M. Cavanilles l’a décrite comme une efpèce particulière fous le nom de Malva retufa. Les fleurs , quoïqu'en partie déco- lorées, confervoient affez de veftiges de leur couleur naturelle , pour nous convaincre qu’elles étoient rouges, & non pas jaunes comme M. Ca- vanilles femble lavoir cru, La plante. , qui vient aufli du cap de Bonne- Efpérance | & dont M. Sonnerat nous a commu- ñiqué des exemplaires, nous femble encore avoir avec cette efpèce des rapports tels que nous dou- tons fortement qu’elle doive en être autrement diftinguée que comme variété. Sa tige eft cerrai nement ligneufe, Ses feuilles font ovales, obtu- fes, la plupart entières : quelques-unes feulemenc font obfcurément trilobées. Nous ne trouvons pas que Je calice externe ait les folioles d’une gran- deur démefurée. Les capfules font fillonnées à leur partie dorfale , comme le remarque M. Cavarilles. Mais ce dernier cara@ère eft -il conftant , & ne. tiendroit-il pas au défaut de maturité des femen- ces ? 29. Mauve fubhaftée; Malva fubkaflata. Cav. Malva foliis ovato-acutis , fublobatis, ferratis ; Pedunculis urifloris treviffiaris; frudu eckinato. L. Malva [ubhaffata. Cav. Differt, 2. n°, [19 PSE Cette efpèce a toutes les parties, mais prin cipalement fes feuilles & fes calices , chargés de poils fins, couchés, luifäns, Ses riges font cylin- driques , droites, rameufes, rougeâtres & gar- nies de feuilles alternes , ovales, pointues, den- tées en fcie, portées fur de courts pétioles. Ces feuilles font fouvent un peu arguleufes, ou divi- fées fuperficiellement en trois lobes inégaux. Elles ont envirün deux pouces de longueur fur une lar- geur une fois moindre, Les pétioles ne font longs que de quatre à cinq lignes, & font accompagnés de deux ffipules lancéolées , plus longues que les pédoncules. Les fleurs font axillaires , folitaires prefque feffiles. Les foliotes du calice externefont étroïtes, lancéolées, aiguës , au nombre de trois, prefque de la longueur du calice intérieur, Celui- cia les divifions ovales, acuminées, & renfer- me , après la chûte des corolles, un fruit hémif-= phérique & prefque glabre à fa partie inférieure , aplati & équiné fupérieurement. Ce fruit eft com fé d’environ douze capfules monofpermes , noi- P râtres, dont le fommet triangulaire eft borné par. trois arrêtes, & tout couvert de poils roides &: blancs. Cette plante croît naturellement au Bré- fil, & fe trouve dans l’'Herbier de Commerfom (AA). 30. Mauve hibiféoïde : Malva Hibifeoides. Mälva foliis ovato acutis, fubangulatis, ferra- tis j calyce ezxterivre pentaphyllo; frudibus gla- bris. F Cf unë plance qui fe trouvé confondie, | “A M À U dans louvrage de M. Cavanilles, avec le Malsa fubhaffata , mais que nous en croyons tellement diffinéte qu’il feroit peut-être bon de la ranger parmi les Ketmies ; car elle a cinq divifions à fon calice externe, & fon fruit ne paroît avoir que cinq capiules. Elle eft couverte de poils fins & courts, qui ne font pas couchés comme dans l’efpèce précédente. Ses tiges font cylindriques, droitesgrameufes, Ees feuilles font alternes, ovales, acuminées, anguleufes, dentées en fcie, longues à peine de deux pouces, & portées fur des pétioles qui n’ont u’environ (x lignes. Les ftipules font prefque Aliforuhee: & ordinairement plus courtes que les doncules. Les fleurs font axillaires , foliraires , à pédoncules un peu moins longs que les pétioles. Elles ont les corolles plus grandes que les calices & de couleur rouge. Le calice extérieur eft de cinq folioles linéaires, lancéolées, qui égalent, pour ainfi dire , en longueur le calice interne. Ce dernier a les découpures ovales, pointues: il ren- ferme un fruit orbiculaire, cempofé d’environ cinq caplules glabres , veinées, & contenant cha- cune une femence trigone. Cette rfpèce a été rap- poitée de l'ile de Bourbon par Commerfon, & nous fut communiquée par M. Thouin. [r, f.]. 37 Mauve àtrois pointes ; Malva tridadyli- des, Cav. Malva fruteféens ramo/fiffima foliis fef- filibus , mininits, cuneiformibus , apice trifidis. Tab. 21. f.2. La petitefle de fes feuilles, leur forme & leur défaut de pétioles, nous paroiffent plus que fuf- fifans pour ia diftinguer des autres efpèces de ce genre. Elle eft ace généralement glabre, Ses tiges font frutefcentes , cylindriques , très- rameufes, hautes de plus de deux pieds, Les feuilles font alternes, fefliles, cunéiformes, très- étroites à la bafe, terminées , au fommet , par trois, petits lobes , ou plutôt trois pointes iné- gales. Elles n’ont guères que quatre à cinq lignes de longueur , fur une largeur d’une ligne ou d'une ligne & demie, & font accompagnées de deux pe- tites ftipules ovales, Les fleurs font folitaires,axil- laires & portées fur des pédoncules un peu moins longs que les feuilles. Elles ont les corolles éva- fées , à pétales élargis'au fommet , un peu échan- crés, rougeâtres, plus foncés vers les onglets, prefque deux fois aufli longs que les calices, & . Plus grands que les feuilles. Le calice externe eft de trois folioles courtes , elliptiques. Les décou- pures du calice intérieur font ovales, pointues. La bafe des filamens eft très-velue. Le fruit eft orbiculaire , ombiliqué , enveloppé du calice, & compofé de dix capfules glabres &e lifles. Cette efpèce croît naturellement au cap de Bonne. Efpé- BL: (#92 : PE er sue 1x Malva trida&ylides. Cav. Diflert. 2. n°. 121. berculo impofitis. rance , & nous fut communiquée par M. Sonnerat. MAU 749 32. Mauve en cime; Malva fafiigiata. Cav. Malva caule tomentofo, ere&o ; foliis corduis guinquelobatis ; ferratis ; glomerulo florum ter- minalr. - Malva fafligiata. Cav. Differt, 2. Tab. 23. f, 2. Malra lobata. Ibid. Tab, 18, f. 4. Il fe pourroit que cette plante ne fût qu’une variété de la Mauve alcée. Cependant fon port & fon feuillage offrent des différences qui femblent fuffire pour Pen diftinguer. , Elle a des tiges herbacées , cylindriques , droites, tomenteufes, peu rameufes , hautes de deux pieds ou un peu plus, & garnies de feuilles alternes , périolées, en cœur, à cinq lobes, dont le moyen eft un peu plus alongé. Ces feuilles font légèrement tomenteufes, un peu rudes au tou- cher, & bordées de dents en fcie fouvent un peu arrondies. Les feuilles du haut n'ont communé- ment que trois lobes, Les ftipules font lancéolées. Les fleurs naiffent folitaires aux aiffelles des feuilles fupérieures. Elles font, au fommet de la plante ,}fi rapprochées les unes des autres qu’elles y forment un bouquet où une forte de cême, Leur grandeur & leur couleur font à peu près les mêmes que dans Ja Mauve alcée. Le calice externe eft le même. L'intérieur prend de l'accroiffement, & devient un peu véficuleux après la chûte des co- rolles : il renferme un fruit orbiculaire, ombili- qué & compofé de douze ou quinze capfules pref- qu’entièrement glabres. Cette plante croît natu- rellement au Mont-d’Or, où elle fut trouvée par M. de la Marck. ( ».f.) de PONS | Of. Nous avons vu, dans l'Herbier de M. de Juflieu , la plante que M. Cavanilles à appelée Malya lobate. Elle ne diffère aucunement de celle que nous venons de décrire. 33. Mauve alcée; Malva alcea. Lin, Maba caule ere@o: foliis quinque-partitis, palmato- digitatis , éncifis , obtufis 3 radicalibus fubreni- formibus: | TR CAR Le Alcca vulgaris major. Bauh. Pin. 316. 4/cea vulgaris major flore ex rubro rofeo » Jeu,candi- diore. Tournef, 97. Alcea vulgaris. J. Bauh. Hift. 2. p. 953. Dod. Pempr. 656. Lobel. Icon. 655. Alcea. Fushf, pag. 79. Blacw. Tab. 309. Malva caule eredo, folits feabris , trilobatis, lobis late- ralibus bipartitis , medio éripartito & quinquepar= cito. Hall. Helv. n©. 1071. Malva A e liis fubpeltatis, multipartito pinnatifidi Et K 60 Mabs älcea, Mill. Scopol. Carol. Ed. 2, no. 860. Pa 660. Krniph. Cent, 7. n°. 50. 125. Bob. 27. 2. FI, Fr. Fruët. vol. 2. pag. 254. T | À Eadem ? pilis longi Malva mofc \ « %. ; Æ a Per És SENS Le de à ses de poilé courts, fafciculés ; en étoi= s le yaffez sbondans, qui la rendent un peu âpre au toucher. Elle a les tiges droites , cylindriques , tiges & des rameaux. Elles font grandes, axillaires ,'folitaires, portées fur d’affez oncules, & ont environ un pouce & nè ur calice externe eft à trois | onglets , cordiformes à l'extrémité. Le dés éramines eft velu. Les ca v: rh ie er res de différence ui J2 rendent commé bifpide. | | les uns dés auties, & imiérés Chacun fur un point, | coloré, facile, LA LP ane rincipalemenr fur | “ler fôns vu, ni lès, l'individu fépacés , droics , affez longs, écartés || MAU ÀntérééTüntés fes parties . Mauve aleée. Les feuilles du bas,que nous regret tons de n’avoir pas obfervées, ne fonc vraifem- blablement que lobées & incifées. Celles des tiges font cordiformes dans leur circonfeription , pref- qu’arrondies, divifées pour l'ordinaire très-pro- fosdément en cinq parties qui fonc elles- mêmes pinnées ou lacinices, à découpures étroites, li- | néaires, pointues: Les périoles font accompagnési de ftipuiesblancéolées:, ciliées , longues de cinq” onfix lignes. Les folioles du calice extérieur fonc: | étroites, lancéolées. Be calice intérieursprend de l'aceroifiement après la chûte des corolles, & de vient un peuenflé, commewvéficuleux. Ilrenferrnes un fruivorbiculaire, ombiiiqué ; velu , compofét de douze à quinze capfules monofpermes. Les pé-: tales fonr finement dentés au fomnier. Cetteplante: croît nstureilement en Franc, en Allemagne, : dans les lieux monrueux. Nous l’ayons rencontrée. auxenvirons de Paris. {», v.). : . $ ; La variété 8. eftprefque glabre, Nous n'apper= cevons de poils que fur fes calices, Nous n’en connoiflons pas les fruits. On nous l'avoit envoyée pour le Malva tourn:foruane, L. Ég Milva tournefortiana ? Lin. Sp. Pl. n°..ar, Nous ne .déciderons pas fi j’efpèce, que"notis, sournefortiaña de Linpé. Ce que nous croyons. pouvoir aflurer de certain ; c’eft que les di- menfions * réciprüques de fes pédoncules &. de fes fleurs font , au moins dans l'individu uni. ? que Que nous avons fous les yeux , t10p°dité. rentes de celles que nous appercevons dans les figures rapportées au Malva rourn-fortiana.L. ( Alceæ minor maritima tenuwifolia procumbens. * Herm; Parad. 7. €. 7. Alcez tenhifvka humilis* Elle a pi Les fhipules font linéaires, f axilla raires, cute td st décrivons ici ,. cfl ou. n'eft pas le Malva ” rénitat séltsliné. “MAU externe eft de trois petites folioles étroïtes, lan- | céolées. L'intérieur eft divifé, jufqu’au- delà de fà partie moyenne, en découpures ovales, pointues. Il éntoure une corolle évalée , rougeâtre , envi- ron deux fois plus longue que lui, à pétale en cœur au fommet, Les feuilles radicales & les fruits de cette efpèce : nous font inconnus. Elle nous a été. communiquée par M. l'Abbé /Pourret:, :& croîc vraifemblablement dans les des méridio= nales de la France, [w. f} CIE 36. Mauvs-de Caflille ; Maba abulerifis, Malra caule feabto-tomentofo ; foliorum inferio= rum bafi concavo - arcuatéy fuperiorum cuneifor- mi: floribus breviter peduneulatis: are ee 24 B9, 128, Tab, 34- À T ; Sa tige éft cylindrique, tomenteufé comme le refte de Ja plante, & longue de: plus de‘ideux pieds: Les feuilles du,bas fonr-portées fur ide très- longs périoles, & un peu concavés à la bafe. Elles font demi-cireulaires ; à cinq anglès-obtus & | icré- nelés, Les luporieures ont les pétiolës moins longs : leur bafe eft cunéiforme: & ieurfomunet eft di -vifé en trois ou cinq lobes profonds, crênelés & dentés, Les fMpules font ovales, linoéciiess: Les fleurs {ont fohtaires, quelquefois géminées ;-& || portées fur de courts pédoncules auxaifielles des feuilles fup: ce ires, s. Elles opt un calice externe à. folioles ovales-Tancéolées, &'des pétales purpu- refcens, en cœur au Tr finement crênelés. Ceue.elpèce eroît naturellement dans la ne & " environs de la ville de ges der eh 37. Mauve. verdeilléé 3 :Malÿa CP atsrn Lin. Malva caule éredo.: foliis angulatis : foribus. axillaribus glomeratis fe libus ; best Fabre Lin. Spec. Plant, no. 19, Maiva annsa , flofeulis albis ; serie llerist nafcentibus, Tournef. 96. Malva annua , rotundi- folia , floribus omnium minimis, albis, pentape- talis , verticillatim genicula ambientibus , & fasse . mün'bus arële tifdem verticillarim alhérentibuis:; Morif, Hift.-2.p. 521: Ray. Hift, p: 598. Malva: voix ge s eréda, flofculis albis minimis: Boërh. p: 268. Malvz verticillata. Mills: Diét. mo. 5* acq; Hort, vol, 1, p. 15 Tab. 40. Cav. Difert. 24.n6,132, Tab. 25. f; : Geumn-de Fri volass pe: 255: lab, 136: -Sesriges font. tusricnlié, ‘ ln dque, Lépèren ment ftriées , prefc ue glabres, hautes-d’environ ; deux pieds, & divifées inférieurement en plufieurs : rameaux droits. Les feuilles font alternes , Jées , glabres , aflez grandes ; les inférieurés cé! | niformes , les moyennes & les fupérieures en Cœur. Elles font, toutes diviféés en cinif lobes is, peu, p profonds & obtus, fur-touti dans. dos feuilies- inférieures. Les ftipules font ovales ; pointues. Les fleurs font gro oupées en affez grand CDI Anar in surrens TRI _ lées. Ces des autres: vers. PF Parure 4 desitiges &des rà- meaux , où ils fimulent affez bien des épis denfes, _ ï paroïffent dénués de > parce quüé les euilles y fonten effèt.crès écrites: Le calice ex- térieur .eft de trois folioles _lancéolées ; tétroites. L’interne eft plus alon hp un Le fcabre. sde cc rolles font petites; grandes que le calice, à pétales étroits » eu sen ‘un peu rou- geâtres au fonimet ;” rBciédhañèrés. Le. fruit eft or biculaire, ombiliqué ;-enfermé-dans le talicé, Eee compofé d'environ dix capfules monofpe glabres, garnies, aux parriés latérales, de fric, divergentes, qui les font paroître un peu denti- culés fur les bords. Cette efpèce :eft originaire de & rar On la same au Jardin du Ro Q: Cr. 8 Mavvs Frs Malva crifpa. in, Mal châle er : ñ foliis fabrenumadie: “lobatis, und:l- lato=crifpis; floribus glomeratis axillaribus. + Malou fotiéstérifpise Bauh. Pin. 315. Toutnef. 95. Mailva annua , DE crifpis: Morif, Hift. 2 520. Seét. sie 4 + 3. Malia crifpätis oris. Lob. Ton. Dane 6 ve RE 2 De $2: ts 65 L2 HET Dit, “ { Beert. He ap 2n0.413. Tab. 23! RAS. ste . Plante-herbacée , de haute ftature ; pipe esdesfes pt IaTS Jun Dif cernes ; grandes , liffes ; vèr laires, échancrées profondément général mn fre à ar s &t oDtus, _ Leurs bords fon € s« ent densiculés, Elles font portées, ces du ur | er en" 0e me Les calice interne dt légèréme Fe SRE LT AP ns +ATEMÉN blai ; er nv) le: calice, à s écha 9 ere |digène de l” emaga | du Roi. © Gus 1752 U MAU employée à des-ouvrages plus délicats: Voyez, à se fujet, fon Manuiffa de Sida, Differt. 2: n°73. 39. Mauve, fauvage ; Malva fylveffris, Lin. Malva canule eredo, h:fpido, Laxé ramofo ; foliis 5. f. joeais, obtufis ; pedunculis fafciculatis axilla- FTIOUS, 5: + | Malva fylveftris , folio finuato. Bauh. Pin. 314. Malsa vulgaris ; flore majore, folio finuato. J, B. Hift. 2. p. 949. Tournef. 95. Malva fyl- veffris , major. Tabern. Icon. 768. Sylveffris mal- va procerior vulgaris, Lob. Icon. 650. Malva Jlvefhris procerior. Dod. Pemprt. 653. Malve fyl- veflris procertor feu elatior reélave flore majore fubrubente aut purpureo venis faturatè purpureis a folio finuato. Morif. Hift. 2. p. 521. Seë. 5. Tab. 17. f. 8. Malya fylseffris elatior. Fuchs. Hift, Rae Malva vulgaris: Park. Raj. Hift: p. 599. Malva fylveftris reda. Cord. Hift.p. 114. Malva Blacwell, Tab. 22. Malva caule ere&o, foliis lobatis, lobis férratis, quinis. & Jepcenis. Hall. Helv. n°, 1069. Malva fyléfris. Crantz. Auftr. + 143. Lin, Sp. PI. n°, 14.; Scopol. Car- niol. Ed, 2. n°,859. Poilich. Pal. n°,659. Gærtn. D. Fruët. v. 2, pag. 255. Tab..136. Malva vul- garis, flore mayjore. Off. vulgd Mauve. Sa racine eft fimple he, garnie de d'une faveur douce & vifqueufe. Ilen fort plu- leurs tiges droites , cylindriques divifées en ra- meaux lâches, hautes d’environ deux pieds, &. chargées ainfi queles petioles, les pédon- cules & les calices, de poils droits qui ont elque roideur. Les feuilles font alternes, por tées fur d’affez longs pétioles, arrondies, échan- érées à la bafe, dyitées celles du basen fept, les fupérieures ae Jess molles , vertes , légèrement velues, arges d'environ trois pouces, & accompagnées de. ftipules A mens 5 ciliées. Les fleurs naiffent au nombre de trois à fix aux aiffelles des feuilles fur des pédoncules droits , grêles ; ordi- nairement fimples , longs à peine d’un. pouce, Elles font affez amples, rougeâtres ou purpurines rarement blanches). évatées, à pétales échan- crés profondément, & fe développent les unes a î les autres. Les folioles du calice externe font ovales. fque jufqu’à fa partie moyenne , en . déc es ovales, pointues. Il renferme un fruit orbiculaire,, déprimé fupérieurement, & compofé d'environ douze. capfules glabres , mo- nofpermes, Certe efpèceeft.commure en Europe, : dans les lieux incultes, le long des haies, fur 1 bord des chemins. a: (VE ra Hi On la fervoic autrefois fréquemment fur. les tables, où elle renoit un rang diftingué parmi les imens ; mais elle eft aujourd'hui totalement > des cuifines. Seulement quelques perfonnes emps en mangent ençore, au cCOMMENCe…. de fibres, plongée profondément dans la terre, _—— en, ciaq.lobes obtus, crênelés. -Calice intérieur eft un peu plus grand. MAU meht, de leurs repas, les jeunes pouffes avec de Phuile & du vinaigre , pour fe tenir le ventre libre: La médecine fait de toutes fes parties, mais fur-tout de fes fleurs & de fes racines, un ufage affez habituel. Ses propriétés , tant nutritives que médicamenteufes, lui viennent du mucilage abon- dant qu’elle contient. Elle eft humeétante , amol- liffante , lubréfiante. Elle calme les douleurs, adoucit l'acrimonie de l’urine, & lâche douce- ment le ventre. C’eft une des quatre plantes émols _lientes communes. On en fait prendre le fuc. Elle s’adminiftre en boïflons , en lavemens, en cata- lafmes , en fomentations, On la fait entrer dans Gas bouillons, les apozèmes. On en compbafe encore un fyrop aflez avantageux. On s’en trouve bien dans les inflammations , la difflenterie, dans la toux avec chaleurs , dans la dyfurie & la ftrangu- rie. Elle eft anodine , calmante fous le rapport qu’elle diminue la tenfion des membranes, & en- veloppe les matières fufceptibles de les agacer. Ondit que la décoétion des feuilles & des racines, avec du Fenouil & de l’Anet, donne beaucoup de lait aux nourrices, - 40. Mauve glabre ; Malva glabra. Male caule ereëlo , glabro, laxé ramofo; foliis quinque- ; Jis; pedunculis fafciculatis axillari- us. Milva rotundifolia , italica, flore amplo pur= purafcente ? Tournef, 96. Malva virens otundi- folia , flore amplo purpurafcente , italxa? Barrel. Rar. 479. Malva finenfis ? Cav. Diflert. 2. n°. 129. Tab. 25. f. 4. Malva mauritiana ? Lin. Sp. Piant. no. 15. Sed calix exterior ovatus ; nec lan= ceolatus, Malva mauritiana ? Cav. no.130. Tab. 25. f. 2. Sed flipula non connata. Certe plante a, avec ‘la précédente , les plus grands rapports , & nous ne fommes pas fort éloi- gnés de penfer que les différences qu’elle nous offre ne foient ducs qu’à la culture. Elle eft en gé- néral plus grande dans toutes fes parties, & pref- qu'univerfellement glabre: feulement le bord fu périeur des pétioles eft légèrement velu. Les feuilles ne nous préfentent que cinq lobes, dont celui du milieu eft affez grand. Nous mavons pas obfervé les feuilles radicales. Les fleurs font plus grandes que dans la Mauve fauvage. Le calice fruétifère eft parfairement glabre, veiné: il ren- ferme un fruit prefqu'aufli grand que lui, orbi- culaire, ombiliqué, & compofé d'une couzaine, ou environ, de capfules monofpermes , nues, ridées à leur partie dorfale. Cette plante croît Elle eft cultivée au Jardin du Roi. (y: v.). at. Mauvs à feuilles rondes ; Malva rorundi- folia. Lin. Malva caule proffrato , foliis cordato= orbiculatis obfolerë quinquelobis, pedunculis fruc= tiférs declinatis. Lin. Sp. Plant, no. 124. ©” Malva fylvefiris , folio retundo. Bauh. Pin. LE = R Mülva vulgaris , flore minore ; folio Mdr. B.. Hift, 2. p. 049. Tournef. 96. Malva fyivefris : minor, Tabern. Icon, 769. Malva fylveflris minor | Park. 599 Malva fylvefiris pamila, | Park. Raj. Hift. p. Fuchf. Hift. p. 508. Dod. Pempt, 653. Malva fyl- Ve/fris repens pumila. Lob. Icon, 651. Malva Jyt- veflris perennis procumbens flore minore aibo folio rotundo. Morif, Hift. 2. p. 52. Set. 5. r. 17.f. 7. Malya caule repente, folits cordato-orbiculari- bus , obfoletè quinquelobis. Hal. Hely. ne. 1070. Malva rotundifolia. Crantz. Auftr. P. 143. Sco- oo, Carniol. Ed. 2, ne, 858. Pollich, Pal. no. 658: For Del. t. m. 1. F1. Danica. t, 721. Cav. Differt. 2. no. 133. Tab, 26. f, 3. Fi, Fr. 757.n0. 2. Malva vulgaris, flore minore, Of. Vulgd pe- tite Mauve. | Toutes les ttes que celles de la Mauve fauvage, dont,elle extérieur, eft. de trois folioles lancéolées , ‘très- étroites. L'intérieur eft un peu plus grand, divifé au moins jufqu'à fon milieu en découpures ova- les, pointues. Les pétales font-échancrés à Pextré- mie, un-peu, velus latéralement à la bafe des on+ glets, & n’ont guères que deux. fois. la longueur du calice. IL leur fuccède un. fruit -orbiculaire , ombiliqué ; formé de douze à quinze Sapfiles mo- nofpermes, légèrement velues. roufsâtres, Certe nte croît naturellement en Europe ;: le. leng deschemins, dans les lieux-inculres, fur les dé- _ ombres. Onla dit ©. (v,, ) ar 14 Elle a abfolument les mêmes. propriétés quela k Mauve fauvage ; auffi MeNtiées- dem ea 33155 + v 4% Lens M RE Cymbalarifolia. Malva foliis cordato-fubr MAT. DOTE dans. euilles font.alternes ; dé’ Ja grandeur de “e EM ne Hes Gns orbi- culaires, échancrées à la baie, obfcurément divi. fées en cinq lobes, crénelées danseur contour , vertes des deux côtés, prefqu'entièrement als. bres, & portées, principalement celles du bas ; fur d’affez longs pétioles canaliculés, Les ftipules font linéaires, lancéolées. Les. fleurs font axillai- res, folitaires ; de Ja- grandeur: de celles. de’ fa Mauve fauvage, & à-peu près de la: même. forme. Leurs pédoncules font droits, ep ga longs que les pétioles, Le calice externe: trois ou quatre folioles elliptiques, ayant-à peine moitié de la longueur du calice interne. Ce! ui-ci eft divis fé, jufqu’à fa moitié, en découpures ovales, poin: tues., Jégèrement.velues fur les bords, Les pétales font. cordiformes: an fommet V5 beaucoup ‘plus grands que le calice; d'un rouge:bleuâtre : æ marqués longitudinalement de kgnes:plus foncées. Cette plante:croît naturellement à... Elle fut envoyée de Mofcow. à. M. Thouin par M. Démi- dof, ( v. f, In Herb. D. Thouin } 3 Ses pédoncules droits, fes fleurs beaucoup plus grandes , {on calice externe à folioles plusiarges ; elle à d’ailleurs quelques rapports. - fubtomentofa, foliis cordato-ovatis, Jerratis ; [pie ok difpofées en épis terminaux, alongés, denfes, emploie-t-en indiftinte- |} Cymbalaire; Malva | dis obfoletè quinquelebis ; crenatis ; peduneulis axilla- || efpèce. ribus, folicarüs ; petiolo longieribus. ÿ. » : Aur que) nous en avons: pu ex. d'a l'exemplaire fec qüi a: fervi. à. notre delériptio cêtre plante a les tiges foibles; un peu flexueufes & couchées fur Ja terre. Ces tiges font cylindri- | 754 M À U rfuadés qu’ilen exifte dans la bafe de Ja plante de era poflédons pas. | 44. Mauve de Curaçao ; Malva curaffavica. Mailva tomentofa foliis ovatis ferratis ; petiolis | longiufculis : fpicis denfis villofiffimis terminali- us. A + Althaa americana pumila , flore luteo fpicato. Breyn, Cent. 124. Tab. 57, Willich. O5f. 53. Malvaamericana ? Lin. Spec, Planr. n°. 5. Suadet niv fynonymia. Cette sé a de grands rapports avec la pré- cédente, dont néanmoins fon port nous paroïît la diftinguer fuffifamment. Elle eft plus tomen- teufe, Ses feuilles font plus larges & portées fur de plus longs pétioles. Les épis de fleurs font au contraire un peu plus courts, & ne nous offrent . d'ailleurs rien de particulier que dans les calices intérieurs dont la {urface interne n’eft pas colo- _rée comme dans la Mauve à épis, Cette plante croît naturellement à Curaçao. (v. f:) __ 45. Mauvx à feuilles de Charme; ÆMa/va carpini jolia. Malvæ foliis ovatis, ferratis: flo- Aicea carpini folio frutefiens culs luteis, femine à upliet roffro donato. Com- melin, Hott, Amftel. p. 3. Tab. 2. Malva ame- ricana. Cay. Diflerc. 2. n°, 135. Tab. 22.F. 2. Malva americana , ulmifolia ; floribus conglobatis ad foliorum alas Plum ? Tournef. 96. Elle a des feuilles qui reffemblent groflière- ment à celles de l'Orme ou du Charme, & pref- que toutes fes parties font chargées de poilsblancs, couchés, féparés, peu abondans. Ses siges font herbacées , droires , cylindriques, rameufes , un peu fcabres & hautes d'un pied & demi à deux pieds. Les feuilles font alrernes , pétiolées , ovales (-queiquaefois légèrement cor. diformes}), dentées en {gie un peu inégalemenr, roides , d’un vert foncé , les fupérieures plus étroites & prefque lancéolées. Elles ont environ derix pouces de longueur & font munies de ftipu- les iancéolées, aiguës, ciliées. Les fleurs font axillaires , folitaires & portées fur des pédoncules forts courts, Souvent elles font accompagnées ribus lateralbus folitariis ; terminalibus glome- ne fol d'un jeune rameau garni de boutons à fleurs, |: ce qui lesfait des fommités de la plante font ramaffées en épis ‘Ÿ gourts, par la raïfon qu'il n'exifte prefque point d'intervalles entre les feuilles fupérienres. Les co- salles font pérites, évafées, de couleur jaune, à peine plus longues que le calice, Les folioles _ du calice externe font étroites, lancéolées, Le calice intérieur eft plus grand, céolé à la bafe : il a les découpüres ovales, un peu acuminées , ciliées fur les bords. Le fruit eft d'environ doure capfules réniformes , Jentagone , Ur. laire , ombiliqué , enfermé dans fe calice paroître comme glomérulées, Celles l sh | one en RE 0 " PR a pr Fe _ fuccède des frt sie | élafticiré , peut-être qu’elle convient a1 : | efpèce. Nous croirions même volontiers qu elle | étend jufqu’à un certain point à la plupart des - Mauves. Au M AU monofpermes, un peu velues fupérienrement ; terminées par trois arrêtes dont l’une eft interne’, verticale, pendant que les deux autres font 1a- térales , externes , & placées prefqu’horifontale- ment. Cette cfpèce eft originaire de l’Amérique méridionale, On la cultive au Jardin dû Roi, Q. Cr) . MAUVE à feuilles de Bouleau ; Malya be- tulira. Malva foliis cordatis, ferratis : floribus lateralibus folitariis 3 terminalibus fubfpicatis : frudu mutico. Malva polyffachya ? Cav. Diflert, $. Mant. 2 n°,409. Tab. 138. F. 3. B. Éadem? Foliis tomentofis. A Ja difpofirion des fleurs & à la manière d’être de fes poils, on la prendroit pour la Mauve à feuilles de Charme ; maïs la forme de fon feuil- lage &e le défaut d’arrêtes fur fes capfules nous paroiffent des motifs fuffifans pour l’en diftinguer.. Ses tiges font de même herbacées , un peu rudes au toucher. Elles font garnies de feuilles alter- nes, pétiolées, vertes , cordifermes ( au moins les inférieures , les fupérieures étant fimplement tronquées à leur bafe), pointues , dentées en {cie , accompagnées de flipules lancéolées. Les pofés de douze à quinze caplules monofpermes , muriques, un peu hériffées de poils fupérieure- ment. Cette efpèce croît naturellen Elle eft cultivée an Jardin du Roï. ( v. v.) La plante ,8 a les feuilles tomenteufes. Elle nous fut communiquée par M. Martin qui la trous vée à S. Domingue. 2 1 Obfervar. Nous demandons f cetre efpèce ne feroit pas le malva polyflachya de M. Cavanilles, rce qu’en effet sous pr pastropen voi be deux efpèces diffèrent effentiellement. ss L | Car fi d’uncôté M. Cavanilles cit fa plante ligneu- fe , il nous dit de autre , par la marque ( D ) F# qu'elle n'eft que vivace, Quant à la particularité qu'ont les capfules de lancer leurs femences avec auffi à notre refte le Malva po'yflachya ne neus eft pas autrement con, à. 47. Mauve fublobée; Malva-fublobata. Malva | tomentofa foliis cordato-rotundatis , fubtrilobatis , feabriufeulis : floribus laseralibus folitariis ; ter- minalibus densè fpicatis. MAU & demi, Les feuilles font alternes, pétiolées, èn cœur ou prefqu’arrondies, crênelées , divifées en trois lobes peu fenfibles, & accompagnées de bra@ées lancéolées , étroites , ciliées. Les.fleurs font axillaires , folitaires, prefque fefliles, Celles . des fommités forment des épis denfes, tomenteux, prefque femblables à ceux de plufieurs efpèces d’Hedifarum. Les corolles font petites , jaunes , un peu plus grandes que le calice. Les folioles du calice externe font lancéolées & plus cour- tes que Îe calice intérieur, Celui-ci renferme un fruic orbiculaire, aplati fupérieurement & compofé de douze ou quinze capfules monofper- mes, mutiques , légèrement vélues à leur partie fupérieure. Cette plante croit naturellement à... on la cultive au Jardin du Roi, fous le nom de Malva gangética. (v. v.) 48. Mauve tomenteufe ; Malva tomentofa. Lin. Malva foliis cordatis crematis tomentofis , foribus lateralibus congeflis , caule fruticofo. Lin. Spec. Plant, n°. 2. Malva foliis cordatis crenatis villofis. Hort. Cliff. 347- : és Sa tige eft frutefcente, tomenteufe. Les feuilles font aufli tomenteufes : elles font en cœur , non lobées. Le calice externe eft de trois folioles. Dès roeft tombée, les pointes capfules conftituent les angles du fruit ui eft déprimé, Cette plante croît naturellement ns les Indes orientales, F. 49: Mauve fans tige ; Malva acaulis. Dombey. Malva foliis omnibus radicalibus lobatis deniicu- latis :pedunculis radicalibus 2-4-floris. Cav. Di. 2. n°, 141. Tab, 34.F,2 . à de M. Dombey, Cette Plante a , au laracine napiforme , épaiffe , comeftible , vivace. Elle eft dénuée de tige. Teutes les feuilles fonc radicales & portées fur de longs pétioles char- gés de poils blancs, étoilés, nombreux. Elles sotdistat: M AU 743 | fontovales arrondies, lobées 8 bordées de dents inégales, aiguës , terminéés chacune par deux petites foies. Les fleurs fonc au nombre de deux à quatre fur des pédoncules nombreux ; divifés fupérieurement , partant de la racine , plus courts que les feuilles. Elles ont un calice ex- terne à folioles lancéolées , acuminées, ciliées ; un calice intérieur à découpures larges, pointues , une corolle ouverte, trois fois plus longue que le calice , jaunâtre | prenant une couleur verte par la defliccation , à pétales un oblongs & arrondis à l’extrémité. Le fruit orbiculaire, déprimé fupérieurement, tomenteux , enfermé dans le calice & compofé d'une vingtaine de cap- _ fules, Les femences font rougeâtres, réniformes , aiguës à la bafe. Cette efpèce croît naturellement. dans le Pérou fur les Cordillères, d'où elle fut rapportée par M. Dombey. . * * Malva ( bryonifolia} caule fruticofo tomen: tofo ; foliis palmatis ftabris, pedunculis multi- floris. Lin. Sp. PI, Ed. 2. p. 968, F5 * Malva (Nicanfis) caule pilofo decumbente her. baceo : feliis futcordatis quinquelobis, lobis acutis, Pédunculis eredis. Carol. Allion. Flor. Pedemont, n°. 1416. p. 40. Cav. Differc. 2. n°. 134. Tab. 25. F. 1. Confer cum Malva rotundifolia. * Malva ( la&ea) frutefcens , folis angulatis acutis cordaiis villofis | petalis obcordatis calyce brevioribus | pedunculis paniculatis. Aït. Hort. Kew. Vol. 2, p. 448. | * Malva( corchorifolia ) foliis evatis ; floribus glomeratis ,fellilibus ; arillis fubmuticis ; calyce exteriori fetaceo. Maiva fcoparia. Jacq. Colle&t, v. 1. p.59. Icon. Rar. Vol. 1. è Domingo diffindi à Malvé fcoparié hujus operis. | * (gangetica) foliis cordatis obtufis fea- bris: floribus feffilibus glemeratis, a illis denis mu+ ticis crenulatis. Lin. Sp. Plant. n°. 3. . [Par M, DEsrousseaux Je Fin pu TOME TROISISMX, ; € = Des es de plantes contenus dans ce some. 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Laurier, Laufonia..,,.,.,,,,.Henné. Laxmannia.. . ,....,,Laxman. CR. 55 sh. . Lequée, Lodee.., < :5 0 Leea.….. ssvsètess css le Er l ses ss se s2"2411:1 Leontice,. sr... .Léontice. Leontodon...,,..,.,,Liondenr. Leptofpermum.. .......Leptofperme: Lerchea., ...,,,,.,,.Lerquée. AIT SRE ee . Leysère. DR. is Liguflicum..… ..... . Livêche, DRE co res re CT LE Liliim.sis ss EE Limeurn. , dr és vise HOOIS, Limodorum,. ..,.... . Limodore, Limonia..,...... .+..Limonellier, Limofella...,,.,,,...Limofelle. RTS APT OR . Lincone, OT PP re . Lindère, Lindernia.. + .Linderne, Linnæa, ..,,..,,.,,.Linnée, PET PS em Tr dd : À Liquidambar,., ....,., + Lithofpermum.........Gren HER cote tee. se ce Littorella....,,,.....Littorelle, Loafa......:..,...1Loafe. ë lobe. r05 562: de cit Lolingis:. sc s s t . A À MAR su = Lonchitis. «cs .... Lonchite; Lopezia.......sve... hanthus.. ...:. .«.Lophante; tv... .: \ Ends: : 5° Ludywigia. , . Lunaria. . . Lychnis. . . . Lycopodium. . . ZLycopfis. 7e + » Lycium. . , .. Lyfianthus. Lyfimachia, . . Mali; ;: Mabea. L1 L L 3 L1 Mackanea, . .. _Macoubea. . . Macoucoa. . . Macrocnemum. NOR: ©: .- Magnolia. . . . Mahernia. . » . Mahurea. . .. Malachra. . .. Malacodendrum. . 5 Malanca, . .. 3 unea, . . Maquira. . » Marcgravia. . Marchantia. ° Margaritaria. Maripa. . .. Fc col ; affbnia.., , Mo: s Matourea. . . . Matricaria. . Maure... e. +. . e. e e . . . . * . « P* * Lupinus. + , …. 2 e. L2 . . . - . D . LI LA L] . L2 e\ MO RD e eu Nr et Sin ae a ee bre Vie, pe, COR RLR. dU6, JOUR © © - A Ÿ © 9° 0:07, UTrS 6:76 9 ee! 01e, Ne 0, + «410 a RS 0 CU SR tte - N D F -. . . À * L1 : m5 L . Ludier, . Luduige, CT . Lupin. . Lychnide, . Lycopode. . Lycopfide, . Lyciet. . Lyfianthe, . Lifimaque, M + Id. . Mabier. Macahane, Macoubé. Macoucou. Macrocnème. Madi. - Magnolier, . + Maherne. , + Mahuri. . Malachre. + Malacodre, . Mailani. + Maiope, . Mauve . Mamei, + Mangier. . Manifure. + Manulée, + Margaritaire. + Maripe. . Marrube, . Maflone. + Mataybe, + Matelé . Matouri. . Matricaire, + Maurice Sandoricum. . Morifonia. . Nerium,. ... Outea. :4 ... Paffiflora. . Peganum. , Phafeolus, . Pinguicula. Pfidium. . . Punica. . . FC SEL ADR RS ER Randia. , : ,. + : #1 F7 BRENT SENRR Saururus. . : Sempervivum. Smyrnium. . Sndada Sonchus. . Swietenia. : Ÿ + +" 67e. Taxus, ,. Trapa. . « Triumfetta, Typhz. . +. . + . Pifcum. Xanthium. Es Xeranthemure. Zea. | 2 DE DL 28 0! VAT 0, MS BULOTS TS - . L2 . . °. . LATE LA LI L ou L2 .« Luferne, + . Knepier, «+ « Mabeuier, N «+ Laurofe. (@] . « Joutai, P . Grenadille, . . Harmale. . Haricot. CRC Graffette, . Goyavier. . . Grenadiem R : . Gratgal. . + Grofeiller, S LA Hantol. . Lezardelle, . Joubarbe, . Maceron, . Hombac. . Laiteron, + Mahogon. Le, ss | À . . Mâcre. . + Eappuline, . . Maffetre, LA SUR XL. . . Lampourde, RÉ ar aan Z :. Mais +. CANDNY His "Ree rai Re LE rm Fin BE LA TABXP DU TOMS TROISIEMB; 759