JOURNAL ET FLORE DES JARDINS. 7 PARIS = 1h IMPRIMERIE DE RUE DE LA VIRILLE- MONNAIE, MO 12, JOURNAL ET FLORE DES JARDINS, PAR MM. BOITARD, CAMUZET, CELS, DOVERGE, JACQUES, JACQUIN AINÉ, LÉMON, E. MARTIN, NEUMANN, LOUIS NOISETTE ET PÉPIN. Paris, ROUSSELON, LIBRAIRE-ÉDITEUR. RUE D'ANJOU- DAUPHINE, N° O. 1832. JOURNAL FLORE DES JARDINS. NOUVEAUTÉS. ARTHROPODE A VRILLE ( arthropodium cirrhatum , BRowx. = De l’hexandrie-monogynie de Linnée , et de la fémrille des Mons -— _ Reno ce la planche 1° 1” Éhaiane® “pre vivace, yat e la Nouvelle- Hollande. Feuilles gladiées, longues de dénx pieds et da- vantage, ayant assez de ressemblance avec celles du bali- siér glauque, d’un vert gai. Au printemps, hampe droite, + me à ee pieds, ner es une Eee panicule , penchées , 1 près d’un pouce. (La fleur détachée que nous dotiaons dans la première planche de ce numéro est de grandeur naturelle.) Anthères velues ; longues, d’un beau j jaune à la base, dun rose brillant au inilieu , rouges et jaunes au sommet, tranchant d’une manière extrémement agréable sur le blanc éclatant des divisions de la corolle. : Lorsque nous avons recu cette plante Asigléterte, on nous l’annonçait comme devant étre cultivée en serré chaude, où nous la placâmes ; mais ous nne tardâmes pas à nous apercevoir qu’elle n’était pas dans une température convenable, L'année suivante nous la fimes passer dans lorangerie, et ensuite en plein air où elle réussit très bien. Elle a résisté cet hiver à la rigueur d’un froid de quatorze degrés ; c'est assez dire qu’elle deviendra une des plantes é < 2 les plus agréables de nos ee: Suand elle sera ré- pandue. On la cultive en terre légère, substantielle, un peu fraiche sans être froide, ou mieux dans un mélange de moitié terre de bruyère et moitié terre à oranger. On peut la multiplier de graines, et, beaucoup plus aisément, par la séparation de ses drageons. NoisETTE. FÈvE A FLEURS POURPRES (vicia faba, Lin. Faba major, Tourx. Desr. var. purpurea). Voyez la planche 2. Au printemps de 1828, je reçus d'Angleterre diverses graines, parmi lesquelles se trouva un cornet de papier renfermant deux semences étiquetées fève pourpre. . été semées, une leva, mais lors de la floraison j'eus le plaisir de voir.que a eftectivement sa fleur était d’un beau pour Frans EE DR RER SE 25, ME En 1829, eus, de la récolte du pre ? 4 PATES a Te ee mes sn an TS 5 . - S + € Rae Aude De RE Campagne est un fort bon ouvrage, publié”-dépuis-une dizaine d'années par la fille d’un homme célébre, et, mieux que cela, par une femme d’un vrai mérite. “4 Extrait d'une notice sur quelques plantes potagères et économiques, par M. H. Tollard. M. Poiteau, auteur de cette notice, pense, d'après quelques auteurs, que la bis- torte (polygonum bistortæ) et sa variété vivipare contien- nent un principe délétère qui rendrait leur usage dange- reux comme aliment. Le rédacteur de cette notice, ainsi que les auteurs qu’il ne nomme pas, ignorent sans doute que la bistorte est une des plantes alimentaires le plus sure en Islande. M: Tollard appelle lattention des sur cette plante, ainsi que eur cinq autres es- pêces de olygonum, sur les rheum et les rumex, comme pouvant aseair précieux en temps de disette. 5° Notice sur la conservation des Légumes verts, par MM. Henry et Payen. Ces messieurs posent en principe L: (tu) que les conditions à remplir pour assurer la conservation des légumes verts sont: d'opérer la dessiccation rapide- ment en renouvelant l'air le plus possible; en commen- çant par une température douce que l’on élève de plus en plus; en plongeant les pois et les haricots pendant quel- ques minutes dans de l'eau bouillante ; en roulant ces sub- stances dans du sucre, au moment de les dessécher; en interposant dans l'étuve, entre les lits de légumes verts, des substances hygrométriques, telles que des feutres, des arbres préparées, du charbon grossièrement pul- Fhiv . Voici cemment:-on met ones une RES deux litres d’eau et huit onces de sucre; on fait bouillir sur un feu vif, et alors on jette dans ce mélange huit litres de pois carré fin, ou de pois clamart. On les laisse bouillir pendant deux ou trois minutes; on les étend sur des tamis, et on les fait sécher dans une étuve chauffée d’abord à 30 dousié centigrades, puis à 35, 4o ou 45. Quandils sont secs on les renferme dans des boites ps de papier collé, Fu pese en lieu sec. Pour s’en ill trois onces de pois dans de l'eau à la femférature de … ou 20 degrés. Le lendemain matin on change Veau, et une éure après on les fait cuire pendant trois heures dans une nouvelle eau sucrée. … Pour conserver des haricots, on cuéille des flageolets un mois avant leur maturité; on les étend au soleil dans des mannettes garnies de toile, ou sur une table couverte de linge; quand ils sont secs on les renferme dans des boîtes de bois, et on les place dans un lieu sec: Quand on veut sen servir, il suffit, pour les faire cuire, de les faire bai- gner dans une grade unie un Éthn.- #2 M. Jacques. Il s'agit du miaïs trahsparent de la Californie, , que M. Jacques (12) : croit être le même que celui décrit par M. Bonafous, dans les Annales de l'agriculture francaise, sous le nom de zea hirta. I engage les horticulteurs à faire des essais sur cette plante, afin de s'assurer si elle pourra passer utilement dans la grande culture. Il appelle encore lattention, et pour le même but, sur le polygonum cimosum. T1 recom- mande la culture du melon de Valence, ou d’hiver, dont le fruit se conserve jusqu’en décembre, et même plus long-temps. 7° dcctnbh du begonia discolor, greffe du cactus speciosus, et aperçu des effets de l'hiver dernier sur quelques arbustes étrangers cultivés en Anjou, par M. Millet. L'auteur de cet article croit encore à l’acclimatation des plantes, malgré | les efforts qe; font SE ou PRE années nos Re 2e ce jour, quoique, Soess M. press cet plante ne soit encore cultivée qu’en serre chaude. Ceci ne prouve pas que ce begonia se soit acclimaté, mais seulement que les cultivateurs qui l'ont placé en serre chaude se sont trompés sur sa culture, ou cup n’ont pas voulu se hasar- der à le perdre. Du reste, j'ai vu depuis long-temps des begonia discolor en pleine terre dans plusieurs jardins de la capitale. Quant à la greffe du cactus speciosus sur d’autres es- pèces analogues, il y a fort long-temps qu’elle est en usage, et elle a été parfaitement décrite dans le Traité de la greffe et de la taille, publié par notre savant collabora- teur, M. Noisette. Ce que je trouve de plus intéressant dans la notice de M. Millet est la nomenclature] des végétaux exotiques qui ont résisté l’hivér dernier, à Angers, à un froid de 15 de- grés. Ces végétaux sont les atragene indica, mimosa juli- LA (13) brisin, cratæqus lucida ; magnolia discolor, yulan, aüriculata et umbrella ; laurus sassafras et benzoin ; yucca gloriosa, etc. L'auteur fait remarquer qu’un assez grand nombre de ca- mellia ont très bien résisté, mais que leur acclimatation n'est que de peu d'avantages, parceque les fleurs, qui ne pee que l’hiver, ne peuvent se ns pa ote sur le mûrier Perrotet, morus M. Poi- teau recommande cette espèce, ou variété nouvelle, ap- portée de Manille par M. Perrotet, comme très précieuse. Nous ne saurions mieux faire que de rapporter ici, mot pour mot, l'éloge qu’en fait ce savant. « Il paraît que la «destination. de = _mürier est sue ne so rie le Mere « mûrier «sa propriété de rester bas et touffa, de manière qu'on « peut toujours en cueillir les ntfs sis es: Æ «pleur, l'abondance et la tendreté de ses feuilles doive en «effet lui faire obtenir une préférence bien décidée. Déja « on s’est assuré qu'elles sont mangées avec avidité par les « vers à soie, et que la soie qui en résulte est de première « qualité. » 9° Extrait de deux lettres adressées à M. Érrs mr de la Société, par M. André Parmentier. Ces léttres sont écrites de Brooklin-Horticultaral-Garden, près New-York (États-Unis d'Amérique). M. Parmentier dit qu’en jetant un peu de plâtre en poudre, lorsque la plaie faite à üne vigne par la taille commence à s’humecter, on arrête Vé- coulement connu sous le nom de pleurs, et on empêche par-là qu’il ne noie l'œil placé dessous. 10° Observations faites en Belgique sur la Pilhiré du märier, par M. le baron de Galboïis. Il résulte de ces observations que la culture du mürier blanc prend de l'extension dans le Nord, particulièrement à Gand et à Ath. On fait en ce moment un essai de cette culture dans les colonies établies dans les bruyères, entre Anvers et Bréda, et je pense qu'on obtiendra un heureux succès. (4) 11° Quelques notes rrupilies sur des objets relatifs à l'hor- ticulture dans un voyage dans les Pays-Bas, par M le baron Galbois. A Tanworth, au Glocestershire, on voit un cbétaignit qui a cinquante-deux pieds de tour, et qui est âgé, dit-on, de 1029 ans: il porte beaucoup de fruit On raconte que l’empereur Charles-Quint fit venir d’A- mérique quatre acacias, qu’il fit planter, lun à Madrid , le second à Vienne, le troisième à Gand, et le quatrième à Bruxelles. Les trois premiers n'existent plus, mais on voyait encore l’année dernière le dernier, à Bruxelles, dans le jardin botanique qui vient d’être détruit. D’autres personnes disent que cet arbre a été planté en 1670. ILa cinquante pieds de hauteur, et dix ne trois peueess ge circonférence à six Risis de terre. comme e engrais, “hâte singulièrement la Lee nr légumes, et les rend moins susceptibles de recevoir les fâcheuses impressions du froid et du changement de tem- pérature. La moitié d’une planche de pois semés pour pri- meur reçut du sel pour engrais, et l’autre moitié du fumier ordinaire. Sur la partie qui avait reçu le sel les pois produisirent cinq fois plus que sur l’autre, et furent ré- coltés trois semaines plus tôt. _ Borran». Bibliographie botanique par ordre de date. Nota: Nous ne Lace ici que des auteurs. es ont publié des ne méthodes générales. Sn 0 ARISTOTE. RAA sTOTE, Du temps d’Alexandre. Il ne nous reste de lui, en botanique, que quelques fragments. (15) THÉOPHRASTE (Histoire des plantes}. I1 écrivait 225 ans avant Jésus-Christ, et ne connaissait que cinq cents plantes. l DioscornE (Descriptiones plantarum). I] vivait en l'an 20 de notre ère. Il connaissait six cents plantes. Ici un intervalle de 1512 ans, pendant lequel, sans en excepter Pline, on ne s’est occupé des plantes que pour leur chercher des vertus plus ou moins miraculeuses ; par conséquent point de botanique. FRET Traçus (Historia stirpium). En 1532. Il connaissait cinq a 8 ter Dovoexs (Stirpium pemptades I publia la description de huit PRE De L'ÉciLuse (Rariores et exoticæ planiæ). En 1576. ne ‘ ; : CR à + s'est occupé q d’ choix d : 11 > cinq plantes, qu'il 3-classées sées sans méthode, parts -Gésasens (De plantis). En 1583. Il n’a décrit que-huit.cent quarante végétaux, mais il en a formé quinze classes, dont la plupart sont fondées sur de-véritables caractères bota: niques. 15 Darecrawp (Historia generalis plantarum). En 1587. Il a décrit deux mille sept cent trente et une plantes, mais, par Un amour-prôpre mal entendu, il n’a pas adopté la mé- thode de Césalpin, et a fait faire un pas rétrograde à la Ponts (Phones. En 15%. Exéce de fou, qui | _ voulait établir une méthode en raison des ana croyait apercevoir entre les végétaux et les äëtres les hom- mes, les animaux, etc., etc. Dans un numéro suivant de ce Journal, nous donnerons une courte analyse de son sys- tème tout-à-fait divertissant. Zaruzianskt (Methodus herbaria). En 1592. 11 ne s'est occupé que de six cent soixante-quatorze plantes, mais il a cherché à les classer dans un ordre naturel et métho- dique. GasparD Baumin (Pinax). En 1596. Il connaissait six mille plantes, et entreprit d’en faire la synonymié, ce qui Jui a coûté quarante ans de travail. Il a essayé de les classer dans un ordre naturel. GuILLAUME LAUREMBERG (Botanotheca). En 1626: Gomme le précédent il chercha à classer les végétaux dans ün ordre naturel, mais fondé sur des considérations beaucou p moins en pdd SRE - Der € CR DE & peus péces. Moins méthodique que son frère est aussi beaucoup plus arbitraire. ee - Joxsrox (Notitia regni vegetabilis). En 166r. I] suivit à- peu-près les mêmes errements que le précédent, mais sa classification est encore plus arbitraire. RH£eDe (Hortus malabaricus). De 1678 à 1693. Son ou- vrage contient sept cent quatre-vingt-quatorze figures assez bonnes. Sa classification n’est ni bonne ni complète. Morisox (Historia plantarum universalis }. De 1659 à + I décrit trois mille cinq cent cinq plantes qu'il divise en dix-huit classes peu naturelles. - Raï { Methodus naturalis plantarum , et quatre ans après, listoria generalis plantarum). De 1682 à 1686. Il classé et décrit dix-huit mille six cent cinquante-cinq végétaux, dañs un ordré assez naturel, mais peu méthodique. (17) Canisropne KNauT ( Flore des environs de Halle). En 1687. Sa classification est peu naturelle, mais très métho- dique. On pourrait croire qu’elle a inspiré Tournefort. MacxoL ( Prodromus Historiæ generalis plantarum ). En 1689. Comme on le voit dans sa préface, il concevait très bien le système naturel des végétaux, mais il n’a pas pu le mettre à exécution. En 1720, on publia de lui un ou- vrage posthume ( Caracter plantarum novus ) dans lequel il établit une méthode artificielle sur des caractères tout-à- fait arbitraires. Heraanx (Floræ Lugduno batavæ flores). En Ébgb: Il di- visa les se es mille six cents végétaux qu’il connaissait en vingt-cinq classes fondées sur des caractères essentiels. Rivix (Ordines plantarum De 1690 à 1699. Sa méthode, tout artificielle, maïs d’une licité, a été suivie par un assez grand nombre d'auteurs, su sur-tout en Alle- m TournerorT (Institutiones rei herbariæ). En 1694. I ne connaissait que dix mille cent quarante-six plantes. Sa méthode est remarquable par la clarté, lordre, la préci- sion. Le plus grand service que Tournefort ait rendu à la science est d’avoir rigoureusement établi les genres et les espéces. BoErmaAve (Index horti Lugd. Bat.). En 1710. Sa méthode, calquée sur celles de Hermann, Rai et Tournefort, ne répond aucunement à la prodigieuse réputation de son auteur. ss CurétiEN Knaur ( Methodus plantarum genuina ). En 716. Sa méthode, tout artificielle, n’est que celle de Rivin nn rise Rurius (Flora jenensis). En 1718. Sa méthode est en- tièrement fondée sur la forme de la fleur. - Poxrépéra ( Dissertationes). En 1720. IH voulut se singu- léviser en niant les sexes dans les plantes, on se moqua de N° HE. (18 ) lui ; il le voulut encore en corrigeant la méthode de Tour- nefort, et il la gâta en la rendant plus difficile sans la ren- dre plus naturelle. | Buxsaun ( Plantarum minus cognitarum circa Bysantium et in Oriente observatarum). En 1728. Cet auteur n’est re- marquable que par la singulière idée qu'il eut de classer les plantes, non pas selon les caractères botaniques, mais selon les différents points de vue sous lesquels elles avaient "été étudiées avant lui. « Lupwic (Definitiones generum auctæ et emendatæ } 1737. Sa méthode est celle de Rivin, qu'il a perfectionnée en la retouchant deux fois. -S1EGESBECK ( Botanosophiæ verioris sciagraphia). En 1737. Il publia deux méthodes qui n’eurent pas d’applica- tion, La seconde est entièrement fondée sur la forme des fruits. : Lixxée ( Classes plantarum sexuelle est suivie dans toute l'Europe. 11 ny a quelques botanistes français ec anglais qui aient essaye et, je dois le dire, avec peu de succès, de publier des flores classées selon Je système naturelle de Jussieu. Richard, Mérat, et d’autres contemporains, ont tenté de faire quel- ques modifications à cette méthode. Roxex (Flore Leidensis prodromus). En 1340. I] a cherché à établir une méthode naturelle fondée sur toutes les par- ties des plantes. Hazrer ( Enumeratio methodica stirpium Helvetiæ indi- genarum }* En 1742. Ses plantes sont rangées avec ordre, mais sans méthode. Sauvace (Nouvelle méthode botanique ). 1743 à 1745. Sa méthode est entièrement fondée sur la forme des feuilles. Monaxpi (Historia botanica practica). 1744. 11 a classé les plantes médicinales qu’il décrit, selon la mauvaise mé- thode de Boerhaave, un peu retouchée par lui. LA (19) _ Seeurer (Plante veronenses). En 1745 et 1754. Imitation assez faible de ia méthode de Tournefort. VacnenDoRF ( Horti ultrajectini index, sive systema bota- nicum ). En 1747. La méthode artificielle de cet auteur, quoique assez bien tranchée, me paraît impraticable pour plusieurs raisons ; je n’en citerai qu’une. Je suppose un professeur auquel un de ses élèves présenterait une fleur d’alisier ; comment ferait-il pour dire dans son cours, sans qu'on lui rit au nez, «cette plante est dans les schéséos- témonopétalées pollaplostémonopétalées telraplostémones ? » Jamais une oreille française ne s’accoutumera à ce lan- gage. Heisren (Systema plantarum generale ex fructificatione ). En 1548. Sa méthode est fort simple. Ses grandes divisions sont fondée sur l’absence, la présence, et le nombre des s. Du reste, il a beaucoup puisé dans la méthode Gzenirsc ( Histoire de l Académie royale des sciences de Berlin). 1749. Méthode très imparfaite. De BERGEN ( Flora Francofurtana). En 1750. Méthode de Tournefort, dans laquelle il a fondu les herbes avec les arbres, et changé les huit dernières classes. Dunauez (Traité des arbres et arbustes qui se cultivent en France en pleine terre). En 1755. Méthode de Tournefort combinée avec celle de Linnée. ALLIONI (Synopsis methodica horti taurinensis). En 1560. Méthode formée par la combinaison de celles de plüsieurs de ses prédécesseurs. Apansow, en 1763, a publié soixante-cinq systèmes éta- blis sur toutes les parties des plantes, puis il les a com- binés tous pour en former des familles naturelles. Son livre est écrit avec cette orthographe singulière que quelques grammairiens voulaient nous faire adopter il y a un an ou deux. Lo ( 20 ) BervarD DE Jussieu ( Genera plantarum), publié en 1778 par Antoine-Laurent de Jussieu son neveu. Tout le monde connaît le système des familles naturelles, que tout le monde aussi prétend perfectionner. | Ici nous finirons notre nomenclature, afin de w’être pes obligé de parler des ouvrages d’auteurs vivants. BoitarD. (21) NOUVEAUTES. VERVEINE A FEUILLES DE CHAMÆDRYS (verbena chamædrifo- lia, Horrt. Brirax. De la famille des carriLIERS de Jus- sieu, et de la didynamie-angiospermie de Linnée). Voyez Charmante plante vivace, dont j'ignore la patrie, et que jai recue d'Angleterre en 1829. Tiges herbacées, hautes de quinze à dix-huit pouces, rameuses, érigées , très velues, légèrement purpurines vers la base, Feuilles opposées, sessiles, nr e ns et peu Re dément dentées en scie, un es, légèrement bres, En juillet et août, Er Be en éu nur et S’'allongeant à mesure que la floraison s’avance, d’un rouge vif et brillant ; calice allongé, presque cylindrique, velu, monophylle, à cinq divisions longues et étroites, se fermant après la floraison. Corolle mondpétale, tu- buleuse, à tube long et grêle, ayant son ouverture fer- mée par une petite couronne frangée, remarquable par sa couleur qui tranche, en forme de point d’un bean blanc, sur le carmin de la fleur, et produit un effet aussi agréable que singulier ; limbe de la corolle irrégulier, presque plan, à cinq divisions profondes et bilobées au sommet. Quant aux caractères génériques , ils sont les mêmes que dans les autres verveines. La verveine à feuilles de chamædrys ou germandrée a été jusqu’à ce Jour cultivée en orangerie ; mais néanmoins son Srésnisation et son mode de végétation me font soup- conner qu'on pourrait très bien la conserver en pleine terre, où elle formerait des bordures extrêmement jolies. Elle est encore trop rare pour que j'aie osé m’exposer à la perdre en tentant cette nee. Je la cultive en terre de » ( 22 bruyère, æ je la _. de ot ses ne -guche tiéde là 4 uyère. Hécouis ainé. PRIMEVÈRE DE LA Cine (primula sinensis, HorTut. ; pri- mula prænitens, Ken. De la famille des Lysrmacmies de Jussieu, et de la pentandrie monogynie de Linnée). Voyez la planche. On vient d'établir un nouveau genre avec cette plante vivace, et on l’a principalement fondé sur l’irrégularité de sa corolle et sur la forme de son calice ob-turbiné, très renflé à sa base. Cette charmante primevère, quaiqné assez nouvelle, est de loinens Mrs aujourdhui, qu’on ne l'aurait pas figu- e si on mavai Rene une plante connues afin de pouvoir faire jug, ds la représentation de tous les végétaux < qui RRGÉ Les sinés et peints dans l’ouvrage. Tiges grosses, courtes, charnues, velues , d’an vert plus ou moins rougeâtre; pétioles longs, hérissés, raides; feuilles étalées, cordiformes arrondies, à sept ou neuf lobes den- tés et incisés, un peu velues; pendant une grande partie de année, hampes velues, rougeâtres, axillaires, longues de cinq à dix pouces (selon leur nombre et l’âge de la plante), terminées par deux ou trois articulations autour de chacune desquelles se trouve placé un verticille de mt e [ROUE de cinq à Les le gare à de se à moin S é;à haibe plan, mais ayant kÿ deux Ets ns ape rieures un peu rejetées en dehors, d’un beau rose plus ou moins lilas où violacé, à centre jaune. Elle à fourni guéiques variétés peu prononcées, dont (23 ) une à fleurs blanches, et Pautre ayant de sept à huit pétales un peu plissés et crénelés. On la cultive en orangerie éclairée, où elle forme, pen- dant une partie de l'hiver, un ornement fort agréable, Elle se plait dans la terre de bruyère et se multiplie très aisé- ment de graines ; elle fleurit dans l’année même de son semis. La figure de ce Journal représente un individu semé en automne, et ayant fleuri en avril, moment auquel on l'a dessiné. L. NoisETTE. EUPATOIRE AYAPANA (eupatorium aya-pana, PERs. VENT. De la famille des FLoscurEusEs de Jussieu , et de la syn- génésie-polygamie-égale de Linnée). Voyez la planche. Plante vivace, originaire de l'Inde, et se trouvant aussi au Brésil selon Ventenat. Tige de deux pieds de hauteur, rougeâtre , redressée, rameuse ; feuilles lancéolées, d’un vert foncé et rougeâtre, à limbe se rétrécissant en appro- chant de la base qui entoure la tige, les inférieures op \sées , les supérieures quelquefois alternes. En été, fleurs en chptibes, nombreuses, petites, d’un rose approchant de celui de la rose cent-feuille. Involucre oblong, cylindri- que, à écailles imbriquées sur plusieurs rangs; tacle nu; fleurons en nombre ihdéterminé dans chaque invo- lucre; graines couronnées par une aigrette de poils capil- laires et redressés. Ventenat a figuré cette plante dans sa Flore de la Mal- maison; mais il est facile de s’apercevoir qu’elle a été des- sinée sur le sec, car elle n’a aucun rapport de caractères avec celle que nous donnons ici, et 5 a été faite d’après un individu très bien portant, dont j'ai moi-même apporté es graines des ; où on la regarde comme un spécifique souverain contre toutes les maladies. En méde- {+} + cine, elle passe pour sudorifique, antiscorbutique et alexi- pharmaque. Dans les îles de France et de Bourbon, j'ai vu les habitants, et particulièrement les nègres, lemployer à la guérison des maux les plus opposés. Pour la fièvre et les autres maladies internes, ils la prennent en infusion ; ils la pilent et l’appliquent sur les blessures et autres plaies. e la cultive en serre chaude et terre ordinaire. Au prin- temps on peut la mettre en pleine terre, au pied d’un mur et au soleil ; on la relève en automne. Elle se multiplie de boutures, et de drageons qu’elle produit abondamment en pleine’terre. NEUMANN. TROLLE À GRANDES FLEURS (trollius europæus, var. grandiflo- rus. re la ne des RENONCULES A5 Jussieu, et de la S — LE _ T ai obtenue de semence ;, et qui, te son ES effet, Le parait digne d’être multipliée pour lornement des jardins. Elle est remarquable par ses dimensions plus grandes que dans les autres plantes de ce genre. Ses feuilles radicales forment de fortes touffes; elles sont palmées, à cinq divi- sions profondes et subdivisées, à pétiole long d’environ six pouces. La tige est haute d'environ un pied , et se ter- mine par une fleur de deux pouces de diamètre, d’une cou- leur orangée safranée , à pétales larges et plans, bien ou- verts. Les étamines sont nombreuses, d’un beau jaune d’or, entremélées de nectaires en forme de languette, longs d’un ri-pouce, larges de plus d’une ligne, et d’un beau rouge, La fl eur exhale une odeur douce, agréable, approchant de celle deF Yabricot. Les touffes de cette plante produisent une quantité de fleurs qui commencent à paraître dès le mois d'avril et se (25) , succèdent jusqu’en mai. Elle se cultive en pleine terre lé- gère ou de bruyère, et se multiplie d’éclats en automne ou au printemps. ANANAS A TIGE NUE ( bromelia ananas, var. nudicaulis). Cette variété diffère des autres par la couleur et la forme de ses feuilles ; dès leur première Jeunesse elles sont d’un rouge tendre, et couvertes, en dessus et en dessous , d’une poussière blanche qui leur donne un air satiné; elles sont larges d’un pouce à leur base, de deux vers le milieu de leur longueur, et elles se terminent en une pointe très aiguë; leurs bords sont armés d'épines très rapprochées, la plupart géminées, rouges sur jeunes fe perdan cette couleur à mesure qu’elles vieillissent ; orne la on a tout son développement, les feuilles atteignent de deux pieds à à deux pieds et demi de longueur. Cette v ariété est d’une végétation lente, et l’on n’obtient guère son fruit que lorsqu'elle est âgée de deux ou trois ans, Sa tige, ayant au plus trois pouces de circonférence, s'élève de quinze à dix-huit | pouces ; elle. est gârnie, dans toute sa longueur, de trois ou quatre feuilles-bractées très courtes ; ses fleurs sont petites, d’un bleu pâle; fruit d'un Jaune on n'ayant presque pas de bractées calycinales, atteignant ordinairement quinze pouces de circonférence et six de hauteur, très déprimé à sa base, ventru au milieu, se terminant en pointe qui est souvent surmontée d’une multitude de petites couronnes à feuilles bordées de rouge vif, ordinairement de sept à dix grains, dont la partie in- férieure est carénée et la su upérieure bombée et plus sail- lante; chair blanche, tendre, sucrée, très parfumée, Cet ananas doit être mangé aussitôt qu'il a passé du vert au jaune; car, si on le laisse trop mürir, il perd toutes ses er 2 qualités, ainsi-que les autres espèces. (26) Cette intéressante variété, originaire des Antilles, pro- duit quelquefois des graines. Elle a une sous-variété ce : en Angleterre sous le nom d’ananas dAnville. Léon. MÉLANGES. A monsieur lé Rédacteur principal du Journal de Flore et des Jardins. MoxstEur, Je lis dans votre intéressant Journal (numéro de juil- let) qu’un M. Joly, pépiniériste à Vissous, greffe avec plein succès des se sur sujet de poiriers. Il vous a écrit d'aller été et |vous avez vu. Voilà, certes, > Monsieur, ose- ee je doute encore. - Depuis plus de soixante ans, mon père d’abord, moi ensuite, nous avons cultivé une pépinière assez considé- rable dans les environs de notre petite ville. Cette loi qui régit trop de cultivateurs, cette aveugle routine, ne nous a jamais guidés ; nous avons tenté beaucoup d’expériences, nous avons été heureux dans quelques unes, malheureux dans d’autres, et, par un hasard assez singulier, la greffe du poirier sur pommier a été pendant plusieurs années le sujet qui nous a fait faire le plus d’expériences, et celui sur lequel nous avons été le plus constamment malheureux. e fois nos greffes ont bien repris, sur-tout en fente, et vigoureusement végété la première année; à la réide feuille, un Botérélet se formait à l’insertion & la greffe, et le rameau lañguissait ; à la troisième année, le calus de- venait énorme, et le poirier n’émettait que des fenilléig jau- (27) nâtres ; à la quatrième il périssait , et je puis vous affirmer que jamais je n’ai vu un sujet durer cinq ans, ni porter un seul fruit. Sans mettre en doute les expériences de M. Joly, per- mettez-moi de vous dire, monsieur le Rédacteur, qu’un fait aussi important, un fait qui aménerait une espèce de ré- volution dans une branche assez intéressante de l’horticul- ture, ne saurait être observé avec trop de soins et confirmé avec trop de scrupule. Si MM. Noisette et Cels, v vos esti- mables et célébres collaborateurs, vous accompagnaïent dans les pépinières de M. Joly, et qu'ils certifiassent le suc- cès des expériences de ce cultivateur, le fait serait regardé, par tous les bons esprits, comme passé en force de chose jugée. Mais jusque-là je vous assure Lie mes | de jar- diniers expérimentés douteront. Je n'ose vous prier, monsieur, d'insérer ma lettre dans votre excellent Journal, mais bien de me par donner une franchise un peu rustique, et que vous traiterez peut-être d’impolitesse. Toutefois j'ai cru devoir éveiller votre atten- tion sur un fait, à mon avis extrémement intéressant, et je suis persuadé que, comme moi, tous vos souscripteurs seront ee si vous donnez suite à ces observations. ai honneur, etc. MarMoRAT, ancien pépiniériste. LA Pour prouver à M. Marmorat qu’en fait de discussion scientifique je suis loin de regarder la contradiction comme une impolitesse, j'insère sa lettre sans y rien changer, et je le prie même, non seulement lui, mais tous les cultiva- teurs et amateurs, de m'adresser leurs observations avec la même niches. Un misérable intérêt d’amour-propre ne jamais chez moi sur les grands intérêts de agri- culture. En conséquence, j'ai déja mis sous les yeux de ( 28 ) M. Noisette la lettre de M. Marmorat, et cet habile culti- vateur m’a promis de se rendre avec moi à Vissous pour vérifier le fait avancé LS M. Joly. J'espère que M. Cels ne se refusera pas à la même complaisance. BorraRb. ANALYSES. Mournal de la Société d'agronomie-pratique. N° d'août 1830. 2 1° M. Filiette, pépiniériste à Rueil, a obtenu de semis, il y a quatre ans, une variété de syringa ( philadelphus coronarius ), qui a fleuri pour la première fois cette année dans ses Répoises li difiiss de son type par sa hauteur, à einq pieds par ses fleurs, beau- coup p r), mais Fnp sr douce, plus écartées. l s u des autres, formant ,au nombre de cinq à sept, des thyrses terminant les rameaux. Il se distingue très bien du syringa inodore (philadelphus inodorus) par ses feuilles largement dentées et velues, ainsi que par le nombre, l’odeur et la précocité de ses fleurs. Cet article est signé par notre colla- borateur, M. JACQUES , ainsi que les deux suivants. Lris très jaune (iris flavissima). M. Jacques dit que cette plante a été introduite en Angleterre en 1824, et qu’elle a fleuri pour la première fois à Neuilly en 1830, Elle a quel- que analogie avec l'iris lutescens. Une hampe de quatre à cinq pouces, moins longue que les feuilles, se termine , en Ps = une spathe à deux parties, renfermant une on ‘d’un assez beau jaune, Elle est de pleine terre. hlox gréle(phlox gracilis). Cette espèce, que M. Jacques croit Re originaire de Géorgie, et se cultive en pleine terre, où elle fleurit en juin. Ses feuilles sont très (29) longues, étroites, entières et glabres ; ses “fleurs grandes, en panicule cord tend sont d’un beau pourpre violacé, 2° M. Étienne Noisette, pépiniériste à Laqueue-en-Brie, fournit au Journal que nous analysons les descriptions d’un arbuste et de trois rosiers, qui peuvent intéresser les amateurs de nouveautés. Nous allons les citer. Abricotier de Sibérie (prunus armeniaca , var. irc el Cet arbrisseau, beaucoup plus petit que ses con , est intéressant par ses fleurs moyennes, blanches en dedans , roses en dehors , ayant de l’analogie avec celles dû kalmia latifolia. Quant à ses fruits, ils sont très petits, ronds, d’un jaune roux, amers, et non mangeables. M. Noisette de Laqueue a recu cette espèce de Sibérie, il y a six ans, et elle a fructifié pour la snecris fois cette année déni: ses pépinières. Il pense qu'avec du temps et une bonne cul- ture son fruit pourra s’amélicrer. Du reste, cette espèce m'est pas délicate et n’exige pas d’autres soins que les au- tres abricotiers. Rose bizarre-baroque. Ce rosier appartient à la famille des provins. Ses rameaux sont droits, armés d’aiguillons inégaux; ses feuilles ont cinq folioles planes, peu profon- dément dentées ; ses fleurs sont m moyennes, doubles, d’un pourpre fi lé de plusieurs teintes. Rose amiral Duperré. L’arbuste est un hybride de; Ben- gale. Sa végétation est très vigoureuse ; ses rameaux, longs et droits, sont armés d’aiguillons inégaux et rouges ; ses feuilles sont composées de cinq à sept folioles profondé- ment dentées ; ses fleurs sont grandes, très pleines, mais M. Étienne Noisette ne fait pas mention de leur couleur. Rose provins presque noire. L’arbuste est assez élevé ; = feuilles se eonaprobséé de cinq à rt folioles planes, et dentées ès pleines!, en forme de coupe, d’un pourpre noirâtre velouté. no M. Louis Noisette, donne Lei (30 ) la description d’une nouvelle variété de rose, à laquelle il impose le nom dé rosa sinensis suaveolens, ou thé Joseph. L’abrisseau est armé d’aiguillons violets et distants; ses feuilles sont composées de trois à cinq folioles ; ses fleurs, au nombre de quarante à cinquante par corymbe, sont . grandes, pleines, nuancées de jaune et de blanc e même rédacteur décrit, plus loin, le metrosideros pun- gens, arbrisseau très intéressant, de la Nouvelle-Hollande. Dans un des prochains numéros de ce Journal nous en donnerons l'histoire et la figure. Primevère verticillée ( primula verticillata). M. Jacques fait connaître cette jolie plante vivace , de serre tempérée, dont le pays natal lui est inconnu. Ses feuilles radicales sont spatulées, entières, couvertes de poussière blanche ; les caulinaires, au nombre de cinq, forment un verticille aux deux tiers de la parus de la tige. Celle-ci s'élève à six u s, et ; En avri avril, par un ou deux ent er cahire sous un châssis froid , et la multif ic d’é Etats. Le Journal des Jardins la FEES aussitôt qu’elle entrera en fleur. — 4° Moyen pour écarter les fourmis. Ce moyen, indiqué par M. Fleury, horticulteur à Meulan, consiste à employer un . mélange d’une livre de goudron, quatre onces d’essence de térébenthine, et une once d'huile à brûler. À l’aide d’un pinceau, on trace, avec cette Composition, une zone autour de la tige des arbres infestés, et l’on empêche le mélange de couler au moyen d’un anneau de cuir dont on embrasse le tronc. Dans les endroits que les fourmis fréquentent on se contente de placer des baguettes ou des brins de paille s de cette matière, et si on ne détruit pas ces insectes, au moins on Le force à s'éloigner pour ne plus revenir. M. Lenoir, p. Dour compléter cet article, cite une observa- tion qu’il tient de M. Deschiens , Vice-président de la Société LI (31) d’agronomie-pratique. On met fermenter dans un vase des porreaux grossièrement hachés; il en résulte une liqueur extrêmement fétide , qui a la propriété de débarrasser sur- le-champ, et pour plusieurs années, de tous les insectes nuisibles, les arbres qui en sont aspergés. Le méme M. Lenoir cite encore sur ce sujet un procédé publié par M. Caillois-Fremont, consistant à chasser les fourmis des pots où elles se logent, au moyen d’une disso- lation de sulfure de potasse, à raison d’une once par arro- soir d’eau. 5° Conservation des fruits gelés. Une notice e extraite, par M. à du PAPE HSE Cabiee des travaux de la So- la Sein Inférieure, annonce que le 4 mars 1830 on a trouvé sous des Far des pommes parfaitement conservées, quoiqu’elles “aient été exposées pendant plusieurs jours à une gelée de six ou sept degrés, et couvertes de neige pendant tont le reste d’un assez lüng hiver. De ce fait, M. Lenoir tire la conséquence utile que «quand on a des fruits gelés, le mieux qu’on «puisse faire pour ne pas les perdre, c’est de les couvrir «amplement de substances peu perméables au calorique, «pour qu’ils puissent se dégeler avec lenteur et sans le con- «tact de l'air et de la lumière. Si on avait toujours de la «neige à sa pe on Le ee à cet effet , lorsque 1 éposés dans les cel- «liers: il faudrait seulement éviter de la tasser, parcequ’a- « lors elle devient plus perméable. A défaut de neige, la « paille brisée , le foin et laballe de grains, sont des sub- «stances très convenables, mais il ne faut pas les épar- « gner. » 6° Moyen de détruire les herbes qui croissent Are Les tours peu fréquentées, par M. Lenoir. Ce moyen consiste à arro- ser, une seule fois, avec la préparation suivante. Dans une chaudière de fonte, on met cent litres d’eau, vingt livres ee (32) de chaux éteinte, et deux livres de soufre pulvérisé. On fait bouillir, puis après avoir laissé refroidir on trans- vase, et on ajoute trois ou quatre fois autant d'eau qu'il y a déja de liquide. Toute herbe mouillée avec cette compo- sition périt radicalement. M. Lenoir ajoute que cette mé- thode est employée avec le succès le plus complet, pour dé- barrasser d'herbes les cours de l'Hôtel des Monnaies à Paris. 7° Ciment de pomme de terre avec le plâtre ou l'argile. Notice extraite, par M. Lenoir, du Journal des connais- sances usuelles. Pommes de terre cuites en bouillies.... 1 partie. Pie amer 20 ess soessose : 9 parties. : On gâche le tout enietnie: et on Lounslois comme on fait du plâtre ordinaire. Les murs, enduits, ete., faits avec cette ie de ciment sont £ mpern ttes à l'humidité, et ne se % À re Ep pe RES + Je pen e; C estuc peut étre avan- ux dan: en solidité seulement: et non sous celui ar sistance à l'humidité et au sal} 8 Nouvelles applications des _ artésiens à e Écricul- ture, Ma foi, il faut convenir que la science est une belle chose. Pauvres ignorants que nous étions jadis! ! nous nous ruinions pour chauffer nos serres avec du bois, de la houille ou du charbon :hé bien, grace au progrès de la physique, aujourd’hui nous les chaufferons avec... de Peau fraiche!!! Du reste, l'auteur de cet article est un homme plein d’in- struction, excellent physicien, annonçant des principes incontestables, mais dont il me parait tirer de fausses con- séquences dans leur application au gouvernement des serres, Nous reviendrons en détail sur cet article dans notre prochain numéro. BorraRD, RTE ARR SSP CS © Che (33) CLÉMATITE CYLINDRIQUE ( Clematis cylindrica, Decanp. , Prodr. 1, pag. 7, spec. 62. De la famille des nENoNcULA- cÉEs de fasses et de la polyandrie-polygynie de Linnée). Voyez la Ré Plante originaire de l'Amérique septentrionale, non li- gneuse , mais seulement vivace par ses racines. Tiges flexueuses, faibles , hautes de deux ou trois pieds au plus, au sommet ; feuilles pinnées, à cinq ou sept fo- lioles ovales - ssbtotiquss: pédicellées, glabres, entières : celles placées à la base des petits rameaux entières et 6bli- ques; pétiole vrillé, et servant à s’accrocher aux arbris- seaux voisins, lorsqu'il ‘en trouve à proximité, De mai en septembre, fleurs solitaires au sommet des TaMEAUx , penchées, à quatre sépales longues de dix-huit à vingt- deux lignes, pointues, ondulées sur les bords, nerveuses en dessus, d’un bleu violacé; étamines nombreuses , de deux tiers plus courtes que la corolle ; pistils nombreux et de la longueur des étamines. Les pre n'ayant pas noué me sont encore restés inconnus. Cette plante rustique et de plein air, enéoré pen répan due, est cultivée en Angleterre get 6. Elle est jolie et peut orner d’une manière fort agréable les massifs de terre de Lin es où elle paraît se plaire. On la multiplie d’ éclats. re ca Jacques. Camara DE SEecLow ( Lantana sellowii, Horrut. De la fa- mille des cartiriers de Jussieu , ét de la didynamie- angivsperrie de Linnée). Voyez la planche. = Arbuste fort joli, originaire du Brésil. Tiges de dix-huit pouces. au plus, à à rameaux nombreux » grèles, courts, , et grisâtres ; feuilles pétiuléés. opposées , N° II. (34) ovales-cordiformes, dentées , un peu ridées, à peine velues à leur surface, exhalant une odeur fort ee Pendant tout l'été et une partie de l'automne, fleurs nombreuses d’un violet foncé, pâle et Hchätre au centre, réunies en tête ombelliforme, munie de bractées formant colle- rette; calice court , à quatre dents ; corolle à tube cylin- drique beaucoup plus long que le calice, à limbe plan partagé en quatre lobes inégaux; quatre étamines non saillantes; un ovaire à style filiforme, terminé par un stigmate courbé en crochet. I] se change, après la florai- son, en un petit drupe violet contenant un osselet à trois loges , dont l’une avorte ordinairement. On cultive cet arbuste dans une bonne terre légère, et il se conserve très bien en serre tempérée , où 1l doit rester depuis le 15 septembre j jusqu’à la fin de mai. Si on a le soin a de di es dans sa sa jeunesse = NE très touffu. 2e GE Fee Mi ON. RTC EM ARRESS. DAS OL SE RE gene à Onore Tee à : (Orobus atropu rpur reus, DESr., WE “atlant. Decann., Prodr. sp. 28. Orobus siculus , Rari- nEsQ. De la faille des LÈGUMINEUSES de Jussieu, et de la diadelphie-décandrie de Linnée). Voyez la planche. Tiges droites, peu ou point rameuses, glabres, angu- leuses, striées, vértes, hautes de dix-huit pouces à deux pieds ; Raid composées de deux, quatre, ou, mais rare- ment, de six folioles étroites , pointues, linéaires: glabres sur les deux surfaces, ou du moins le paraissant à Poil nu ; pétiole court, d'environ deux lignes, accompagné à sa TS de deux stipules demi-sagittées, très étroites, Re Pédoncules , plus longs que les feuilles, sont gréles t à leur sommet une grappe unilatérale de six à du fleurs penchées, dont les pétales Pourpres, maculés de pourpre plus foncé au sommet, ont jusqu’à neuf ou dix (35) lignes de longueur ; calice comme à deux lèvres, dont la supérieure plus courte est divisée en deux petites dents , et l'inférieure, un peu plus longue, en trois. Étamines diadelphes; style court, surmonté d’un stig- mate capité et hérissé de poils; gousse ou fruit oblong, d'environ douze lignes de longueur et trois de largeur, glabre, contenant six à neuf graines arrondies et brunes. Cette plante croît naturellement dans les lieux incultes des environs d'Alger. J'en ai recu les semences du Jardin botanique de Naples en 1825. Quoiqu’elle soit vivace, elle m'est pas de Jongue durée. On la multiplie facilement de semences qui mürissent bien dans nos jardins. On doit les semer aussitôt après leur récolte, ou du moins de bonne heure au premier printemps. La terre de est qui paie le mieux eu à cette EE Elle e est msg et 1! pl gerie, où on doit la rentrer l’hiver. Saoghts:” SUR LA VESCE MULTIFLORE (vicia cracca de Linnée), et sur la culture du maïs. — Journal de de se er pratique. M. Madiot pense que = nur ss cette vesce pour là décoration des jardins paysagers, en la semant en larges touffes, sur le bord des massifs, en inélange avec de fortes graminées destinées à la soutenir. Elle est vivace et n’exige point de culture. Son fi e plaît beaucoup aux bêtes à cornes, mais ses graines sont un poison pour la volaille. he Lsméême Innemal tr 6e 1, SEINE RCE RUE relative à le culture “à mais adsbs lès ans environs de Paris. M. Lelieur pense; comme beaucoup d'a lture peut réussir dans les départements - voititis va la capitale, et devenir d’une (36) immense importance, en fournissant des ressources ali- mentaires à la population. M. Lenoir nie la possibilité de cette culture, et, dans le cas où on la tenterait, il en réduit les produits presque à rien. Je crois que l’un et l’autre de ces messieurs ent cette question avec un peu de prévention. M. le comte Lelieur ap- porte des faits et trente ans d'expérience en faveur de son opinion; néanmoins, d’après ses données, un cultivateur ne serait-il pas trompé dans ses espérances lorsqu'il sémerait un boisseau de maïs dans un arpent des meilleures terres pour en récolter neuf cents boisseaux ? M. Lelieur parle de pain de’ maïs! j'en ai mangé du pain de maïs, j'en ai mangé dans le Midi de la France, dans la Bresse, dans la Bourgogne : Dieu préserve les Parisiens du pain de mais ! Cependant o on à prépare a avec sa farine et du laït une e e sous le n nom de gaudes, n ‘assez 8 cable et très saine. M. Lendi pense que Je climat de Paris s'oppose àla cul- ture du maïs. Je crois aussi que jamais elle n'acquerra ici l'importance qu’elle a dans les provinces que je viens de citer; mais je suis fermement persuadé qu’elle peut réus- sir, j'en appelle à témoin les trente années d’expérience e M. Lelieur, et les observations que j'ai faites l’année dernière (si peu favorable à cause des pluies du printemps) sur onze arpents de maïs cultivés par M. Jacques, dans Jes jardins du Roï à Neuilly, et sur trois arpents cultivés sur la ferme de Contain, par M. Rabourdin. M. Lenoir ajoute que lors même que la récolte de grains mürirait, « elle n'offrirait au propriétaire d’autre ressource que celle sie ‘engraisser d’une manière dispend ieuse de la volaille et pores, car la vente de ce grain est impossible. » Je puis dis à M. Lenoir que, pendant une saison, il se fait à la halle aux grains de Paris une vente régulière de maïs, mais à la vérité-peu. considérable, parceque les cultiva- (37) teurs en apportent peu. Du reste , avant de porter un juge- ment définitif sur ce sujet, il me parait nécessaire de mul- tiplier les expériences dans diverses localités, et sur-tout avec le maïs apporté du Canada par M. Lelieur , qui le dit plus hâtif que les autres variétés. Borrann, Annales de la Société d’horticulture de Paris. (Juillet, 1830.) 1° Mémoire sur la culture de l'oranger en pleine terre, sous le climat de Paris ; par M. Poiteau. Ordinairement on porte les orangers dans -une serre pour les y faire passer la mau- vaise saison ; ici il s’agit de porter une serre sur des oran- gers pour atteindre le même but. On emploie pour cela des moyens plus ou moins ingénieux. Depuis que le ma- gnifique _—— d’orangers du château de Lachaize a été détruit, on n’a plus rien à voir en France dans ce genre, si ce n’est à Paris chez M. Fion. Pour obtenir un succès aussi satisfaisant, voici comment agit ce cultivateur. Il plante les orangers à l'exposition d’onze heures SRE , Contre e mur d’une serre, dans une terre composée d’un tiers d terre normale (ou RTE , un tiers de terreau de bruyère , et un tiers de bon fumier; ou bien dans un mélange à par- ties égales de terre de gazons consommés et de terreau de fumier ou de bruyère ; ‘où encore , et c’est ainsi que son superbe espalier a été planté, das: la terre même du jar- din, sans aucun mélange, quand'elle se trouve formée par un suble gras, naturellement fertile, posé sur un fond perméable aux eaux. On traite les arbres avec les soins or- dinaires. Dans la première quinzaine d'octobre on pose les panneaux de la serre volante, et il Suffit pendant l’hi- ver. r de préserver les orangers de la gelée. M. Poiteau fait n er que ces arbres ne sont pas fatigués pour passer un | mois ou six semaines dans l'obscurité, et que par con- Ga CE tt th rs la g lée avec d séduent il S paillassontéott ou autres couvertures semblables. "+ ent il est bon d’avoir un poêle dans la serre, afin de chasser l'humidité en cas de besoin. On n’arrose pas pendant lhi- ver, mais seulement vers la fin d'avril, moment où on en- lève les panneaux pour rendre les arbres à l'air libre. Suit une gravure des serres de M. Fion, que nous nous abste- nons de décrire parceque nous croyons que l’on peut par- venir à des résultats semblables par différents moyens. 2° Extrait d'un mémoire sur l’abricotier et sur les maladies observées sur cet arbre, etc. ; par un anonyme. L’abricotier, dit Pauteur, est un arbre qui vit peu de temps dans nos cli- mats, parcequ’il est plus sensible que les autres arbres-frui- tiers aux variations atmosphériques. Il cite une année nesruable, rs Les le :pcimenpe de laquelle ces Era ns presque subites d ture. 11 entre dans des dét: tails fort poeme mais qui ne “renferment rien d'assez neuf -pour pouvoir ver place ici. N prinei rs culture qui nous paraissent assez hasardés 3 exemple, celui où Pauteur dit qu’il ne faut « pas trop allon- «ger la taille, afin que le fruit soit toujours rapproché “ s nie: et que les arbres soient toujours « bien garnis. » Nous pensons, comme le judicieux rédac- teur des Annales , que ceci n’est possible que sur l’'abrico- tier-pêche et quelques autres, mais impossible dans les autres variétés , parcequ elles n’émettent pas facilement urgeons sur le vieux bois. L’anonyme rappelle une vieille méthode excellente, qui consiste à dépalisser les branches fructifères et à les écarter du mur, afin de favo- riser lamaturité des fruits en facilitant la circulation de Vair et de là lumière. Ce moyen , ajoute-t-il, fait éviter l’effeuillaison Maison, opération qui nuit toujours plus ou moins aux arbres, parcequ’il est prouvé par des faits très connus # (39 ) des cultivateurs, qu'ils recoivent de l'air, par les feuilles, une partie de leur nourriture. L'auteur propose un moyen pour défendre les fleurs d’abricotier et de pêcher contre les gelées tardives qui les font avorter. Il consiste à attacher aux branches de ces arbres, pendant la floraison, des rameaux touffus de bou- leau , genèt à balais, etc., qui briseront les rayons du s0- leil si funestes après une gelée blanche, et atténueront les effets des vents froids. Il termine son mémoire par de très bons conseils. Pour arrêter les chancres, il coupe jus- pan vi vif la partie tpanéesil il: ppbourré la plaie avec un , de bouse de vache, de suie de chefninée et de suif, ati maintient l'appareil au moyen d'un chiffon. Il recommande sur-tout la pro- preté, et pour entretenir il faut enlever le bois mort et les chicots, gratter la gomme, enduire les plaies d’un corps gras, et ne laisser croître ni mousses ni lichens. 3° Procédé pour faire grossir les fruits, par M. Jaume Saint-Hilaire. M. Jaume Saint-Hilaire a pensé que ce qui empêchait de certains fruits de prendre un grand dévelop- pement était le resserrement des tubes et des -vaisseaux séveux du pédoncule, resserrement occasioné par le poids d'an fruit pendant. En conséquence, aidé de M. Dalbret, ier en chef des écoles d’a agriculture au Jardin du Roi, il fit diverses expériences qui lui Parurent confirmer son opinion. Ils choisirent sur un jeune poirier deux fruits, dont l’un avait neuf pouces quatre lignes de circon- férence , et l'autre huit pouces dix lignes. On laissa le pre- mier pendant , et lon soutint l'autre en appuyant sur une planchette disposée à cet effet. Quinze jours après (le 30 bn) les deux poires furent cueillies : la première >. m'avait grossi que de rap et la seconde avait neuf s sept lignes. - Déas poires dameere forent soumises à la même ex- (4) périence. L’une avait huit pouces quatre Last de circon- férence , resta suspendue , et ne gagna que deux lignes; l'autre avait huit pouces, et gagna huit lignes. L'expérience fut encore faite sur deux poires chaptal, sortant de la même bourse, La plus grosse, qui avait trois lignes de plus que l’autre, fut soutenue; l’autre fut laissée pendante. Lorsqu'on les cueillit, la première avait neuf lignes de circonférence de plus que la seconde. Toutes ces expériences ne me paraissent pas concluantes, et voici pourquoi. Les fruits d’une même variété, cueillis sur un méme arbre, doivent avoir à-peu-près la même grosseur : ce fait n’a pas besoin d’être prouvé, il est suffi- samment connu de tous les cultivateurs. Or, dans la pre- mière et seconde expérience, qu’est-il arrivé ? que. la poire soutenue (première expérience ), moins avancée que lau- tre, puisqu'on l'avait vait- choisie Re ns a atteint = gros- seur ordinaire à son ( e gro lignes pour arriver à mel , ta Tate: n'avait besoin “dréroitre que de deux ignes pc arriver à neuf pouces six lignes, différence us ble, si la grosseur ordinaire de la variété est supposée entre les deux chiffres. Nous appliquons le même raison- nement à la seconde expérience. Quant aux poires chap- tal, le fait paraît plus décisif, mais un fait seul ne fait pas preuve. Cette expériencé, qui à notre avis est fort intéressante : sera suivie par ses auteurs, et nous nous empresserons d’en faire connaitre les résultats. Nous ne devons pas oublier ici une observation de M. Jaume Saint-Hilaire, qui vien- drait très bien à l'appui de son opinion. « En général, dit- e il, les grosses poires, comme le bezy de Chaumontel, le « doyenné d'hiver et d'été, etc. , ont la queue courte, tan- « dis que les petites poires, comme la blanquette, la poire « de demoiselles, ont la queue longue. » (4) 4° Observations sur deux articles insérés dans la trente- troisième livraison des Annales de la Société d'horticulture de Paris; par M. Prévost fils. Le rédacteur établit par des raisonnements et des faits, qu’on ne peut obtenir, comme l'a dit M. Vigué, deux récoltes par an des mêmes pommes de terre, quels que soient les moyens que l’on emploie. L'auteur approuve la méthode de M. de Montbron, qui conseille de grer le châtaignier en fente, et mon en écusson, du 1°” au 10 mai. Il s'étonne de ce que des pépi- niéristes suivent encore ce qu'il appelle une vieille routine 5° Moyen de fée faciès les camellia, a: M. Fes Fournier. Ce moyen consiste à* les boutons à bois qui accompagnent les fleurs, pour déterminer la sève à passer dans la fleur et nourrir le fruit. 6° Extrait d'une notice sur la faculté qu'ont les racines des arbres indigènes de supporter la gelée sans danger ; par M. Margat. Le rédacteur de cet article pense que les ra- cines des arbres indigènes ne sont pas plus sensibles aux ge que les tiges et les rameaux, pourvu que p t on les ait exposées à l'air quinze jours avant les froids. En cela il confirme une expérience de M. Jacques, _ y a un an. De ce fait il tire la conséquence que es pépiniéristes, en arrachant leurs arbres quinze jours me les gelées, pourraient les faire voyager sans incon- vénients, pendant les plus grands froids, à racines nues. 7° Moyen de hâter la maturité des melons. Notice extraite du Journal d'Agriculture des Pays-Bas, par M. Poiteau. On ré sous le melon et autour de lui une couche d'un à pps Résine de charbon de bois pul- vérisé.… 8° ES nouveaux ou peu co connus. > Pete cultive, sous le nom de poire go chambron, un fruit + (42 ) gros, allongé, passant pour bon , et ayant été nommé par M. Bosc gros-morceau ou joies Le beurré spense ressemble beaucoup pour la forme et la grosseur au beurré gris. Il a la peau verte, jaspée de roux-brun et de pourpre. Sa chair est délicate, parfumée, excellente. Cette variété, obtenue par M. van Mons, mürit en septembre. 9° Plantes d'agrément nouvelles ou peu connues. M. de Sainte-Croix a découvert dans le département de la Côte- d'Or, en 1825, un buis nommé par les Annales buxus ros- marinifolia, buis à feuilles de romarin, s’élevant à un mêtre de hauteur, à feuilles absolument semblables à celles du romarin, ayant de même les bords roulés em dessous. 10° Insectes nuisibles. Moyen de préserver les choux et les raves des pucerons. Dans une pinte d’eau ordinaire on fait oudre pus se de sel de cuisine, et on fait trem- RÉEL cv D eau penda av ere à ou six RE US x SE * à < : de CRUE ji = Be VE 1 os Te 7 RTS à et on les sème nn PA STRESS deux premières feuilles développées, on les arrose avec de l'eau salée, à raison d’une once de sel par quatre pintes. Après avoir réitéré plusieurs fois ces arrosements, on re- pique le plant en place, et il est délivré pour toujours de l'attaque des pucerons. Get article anonyme me paraît mé- riter confirmation. 11° Composition pour détruire les insectes des arbres en espalier, par M. James Burges, On prend une partie de fleur de soufre, une de chaux en poudre, une de tabac d'Espagne , et trois de noir de fumée. On mélange le tout et on y ajoute de l’eau de savon et de l'urine, de ma- mière-à ce que le tout ait la consistance d’une peinture épaisse. Au printemps, après la taille, on enduit de cette matière, au ee d’un pinceau, l'écorce et même les boutons. ad tn Le RARE — Se à PL (4) 2° Moyen de détruire les limaces, par M. A. Gorrie, On arrose avec un mélange, par tiers, d'urine, de bouse de vache’, et d’eau. 13° Recette pour détruire les taupes, par M. Boulogne, de Castres. On coupe des ails par tranches minces, on les jette dans un pot vernissé, et on les fait infuser dans de l'huile de pétrole pendant vingt-quatre heures. On ouvre les passages des taupes, on y introduit quelques tranches de cet ail, on rebouche louverture, et les te ne raissent toutes en peu de temps. Comme nous l’avons dit, toutes ces recettes nous pa- raissent avoir besoin d’être prenantes par de nouvelles pe expériences. 14° Une notice sur um Ééhorrapé de M. Fontaneilles , une espéce de description d’un jardin d'Italie , et la mercuriale des prix moyens des produits de Phorficnltute, terminent ce numéro. Borrarp. Du Système botanique de Porra. Nous avons promis, dans un x précétest SE de donner une analyse du Sysibiie: botanique de Porta, et nous allons remplir nôtre promesse, ne fût-ee que pour montrer jusqu'à quel point les meilleurs esprits peuvent ségarer lorsqu'ils quittent la route d’une saine criti- que pour s’abandonner à la conduite de leur imagina- tion. Porta , savant naturaliste et grand médecin, avait été précédé dans la science des végétaux par plusieurs hommes de mérite, parmi lequels nous ne Citerons que Lobel, Césalpin et Dalechamp;, parcequ'ils sont les seuls qui-aient essayé d'établir -avant lui une classification mé- thodique. H ne fit aucune attention à leurs travaux, et inventa un système aussi singulier qu'extravagant. { 4 ) Il crut tro de la tre certaines plantes et les parties des animaux ; il chercha des rapports entre leurs mœurs et les nôtres, entre leurs habitudes et le mou- vement des astres; il simagina que les plantes devaient avoir des qualités médicinales en raison de leurs formes; qu’en conséquence, celles dont quelques parties représen- tent le foie devaient guérir les maladies du foie, celles qui représentent des doigts devaient guérir la goutte, etc. IL n’y a pas plus de cinquante ans que la plupart des mé- decins étaient encore imbus de cette ridicule erreur ; et si on ouvre une ancienne pharmacopée, on verra que l’idée de Porta n'était pas neuve, mais que seulement il lui a donné beaucoup d’extension. Au moment où j'écris ceci, il s’en faut de beaucoup que la médecine ait entièrement renoncé à ses vieux préjugés. La dentelaire plage europæa) est encore aujourd’hui regardée comme odontalgique. — Les racines de l'iris hermodacte s’emploient cuites en application sur les dou- leurs goutteuses. — Les bulbes d’orchis, dont on prépare le salep, sont regardées comme aphrodisiaques.— Les sou- cis (calendula) et les buphthalmes Puphihalhan, dont les fleurs radiées ressemblent à des yeux de bœuf, sont re- commandés dans l’ophthalmie. — La valériane (valeriana officinalis), regardée comme antispasmodique , s’ ordonne dans cn É ne et dans les rer du cœur. — Lap fi }et le lichen de chêne { Éler pulmonarius); plantes qui n'ont aucune analogie entre elles, mais auxquelles on a cru trouver quelque res- semblance avec le poumon, s'ordonnent pour toutes les maladies de poitrine. — L’arum maculé s'emploie contre les. pâles couleurs, et la forme de à fleur: fera aisément deviner la raison ice qui l’a fait ordonner dans l’ori- gine. — Le fruit du coqueret alkekenge ( physalis alke- kengi), étant enveloppé dans une sorte de vessie, est in- (45) contestablement diurétique. Nous ne pousserons pas plus loin cette digression qui ne fait honneur ni à la critique ni à la science de nos pères. L'analyse chimique, voilà le seul guide que lon doit suivre si on ne ‘veut pas s’exposer à des erreurs funestes , soit qu’un remède agisse d’une ma- nière perniciéuse, soit qu'il n’agisse pas du tout. Mais revenons au système de Porta, et” donnons une analyse de sa bizarre classification. 1® crassr. Plantes considérées selon leur lieu natal. Sect. 1. Plantes aquatiques. antes terrestres. 3. Plantes des trois climats, . froid ; = tempéré, et le chaud. 4. Plantes montagnardes. 5. Plantes cultivées. 2° cLasse. Plantes qui ont des parties semblables à celles des Sect. 1. Semblable à des.cheveux. . Ex. capillaire. 2. Semblable à des yeux.. LR fe .. 3. Semblable à des dents... 7 Miblaie. 4. Semblable à des doigts. & iris hermodacte. D Semblable à des ut. orchis. 6. Semblable à des cœurs... valériane. 7. Semblable à des poumons. pulmonaire. 8. Semblable à des fœtus .... noix et arum. 9. Semblable à des vessies..:. alkekenge.;. 3° cLasse. Plantes qui ont des parties : semblables à celles des animaux. TR Sect. 1. Ruihes semblables as queue # ’un-scorpion ..---........ Ex. doronic. A Sect. 2. Fleurs semblables à des mou- ches et des papillons... Ex. — et légumi- ex neuses. 3. Tiges semblables à des ser- Mt Sense cap rio serpentaire. n'imeotrehenihrs arum. SE Pleuss semblables à une |! Re ve RATES corydal. Fleurs semblables à une CEST EST muflier, 7. Feuilles semblables à une We ere spé nee ee cynoglosse. 8. He semblables à des g'iflel... sut ne ronce. 9. Racines semblables ” à des HS es vséecs. Ofchis. une queue de scorpion... héliotrope. _rr. Racines, épis ou tiges sem- Me blables à une queue de + oheval. ... 5360 6 prêle. 12. Feuilles semblables à un pied d’animal......... tussilage. 4° cuasse. Plantes qui ont -des parties semblables aux mala- Sect. 1. Feuilles et tiges comme la peau ....... Ex. arum maculé. 2. Fruits et racines à écailles à comme des vérrues . scabieuse. tant des varices . ....... scrofulaire. (47) 5° oLASsE. Plantes dont les qualités ont du rapport avec celles des hommes. Sect. 1. Plantes belles, qui rendent les hommes beaux. 2. Plantes fécondes, qui rendent les hommes fé- conds. 3. Plantes stériles, qui rendent les hommes stériles. 4. Plantes de différentes saisons, plus convenables à omme dans leur saison. 6° crasst. Plantes dont les mœurs sont analogues à celles de Get. Lomme. | Sect. 1. Plantes gaïes ou tristes, qui rendent Ho gai ou triste. 2. Plantes qui ont de la sympathie ou de l’antipa- thie avec l’homme 7° CLASSE. Plantes qui ont du rapport avec les astres, Sect. 1. Les dorées, qui ont du rapport avec le soleil. . Les jaunes, qui ont du rapport avec Jupiter. 3 Les blanches, qui ont du rapport avec la lune, _4+ Les rouges, qui ont du rapport avec Mars. 5. mp qui favorisent les plaisirs et ont u rapport avec Vénus. 6. Les RE vertes , pourpres ou bleues, qui gué- rissent la rate et ont du rapport avec Saturne. Celles d variées, Le ont du rapport avec Mercure. Lars 8. Celles qui se tournent vers le soleil, qui ont du rapport avec le soleil. "4 Celles qui se tournent vers Ja lune, qui ont du . rapport avec la lune. 7e (48) Sect. 10. Celles qui ont la forme du soleil, qui ont du rap- port avec le soleil. 11. Celles qui ont la forme de la lune , qui ont du rapport avec la lune. 12. Celles qui croissent sous la zone torride, qui ont du rapport avec le soleil. Porta écrivait ces rêveries en 1588. Il y a loin de son système à celui de M. de Jussieu. BorrTar. L'automne dernier jallai visiter le jardin paysager d’un de mes amis. Après avoir parcouru plusieurs bosquets plus où moins pittoresques, nous arrivämes dans une clairière de quinze ou vingt pas de diamètre, au milieu de laquelle se trouvait ce qu'il appelait son caléhisef son horloge, et son méridien, Ce joujou mé parut assez singulier pour mé- riter, dans le . > nds > une. courte description et une * Au milieu d’un gazon ten circulaire, de vingt à vingt-cinq pieds de diamètre, entouré d’un cercle de buis-nains, s'élevait en forme de fléche un épicéa (abies picea, H. P. pinus abies, L.) dont on avait coupé les bran- ches jusque près le sommet. L'arbre ne s’en portait pas mieux , car sa tige droite comme un jonc, raide et nue, couronnée au sommet seulement par quelques rameaux de verdure, semblait s'être allongée outre mesure aux dépens e sa grosseur. Partant de son pied , et dans la direction rigoureuse du nord (direction qui, me dit-on, avait été calculée sur l'étoile polaire), était plantée une ligne de buis atteignant la bordure circulaire. Chaque j jour, à midi , l'ombre portée par lat tige nue de l’épicéa couvrait cette ligne. Voilà ce que mon ami appelait son méridien. (49) Il avait divisé une plate-bande circulaire autour de FPar- bre en vingt-quatre compartiments, indiquant les vingt- quatre heures composant un jour et une nuit, et ces divi- sions formaient son horloge de de Je ne puis assurer : lecteur si cette DU justesse, car je n’ai pas été à même d’en faire l'obéérvation plusieurs fois; mais je suis fondé à croire que, mon ami ayant choisi les plantes dont Linnée a dressé le tableau à Upsal, par le 6o° degré de latitude boréale, il doit sen- suivre, comme l’a déja fait remarquer Adanson, qu'il y a uné différence d’une heure dans l'épanouissement des mêmes plantes à Paris. Quoi qu'il en soit, nous allons donner le tableau de ces plantes, tel que Linnée l’a publié, et tel que mon ami avait fait exécuter, en retranchant néanmoins celles d’une culture trop difficile. HEURES HEURES de auxquel mt NOMS DES PLANTES. gant sement. se ferment MAT MATIN.| SOIR 3 à 5 Tra nd luteum ; salsifis me ÉLUS s1:, à l’état liquide , elle lé met dans les circonstances 0! ables pour qu ‘il dissolve une petite quantité de ous pensons aujourd'hui, et des considérations ( 63 ) ultérieures donneront un caractère d’évidence à notre nion, que c’est sur la plumule quel action de l'E se porte d’abord; et que ce n’est qu'après avoir déterminé la dissolution des principes contenus dans les cellules et les tubes de cette partie , qu’il donne lieu à une suite de combi- naisons qui, de proche en proche, mettent en mouvement la matière des cotylédons et s’é étendent sur tout le germe. est si vrai que, Me une graine à Je. on a Sie Le plumule , il la place dans les circonstances les plus trofres à Lier la germination IL était Sature] de présumer que le gaz oxigène, SES saire au développement du germe, devait également être de quelque nécessité pour lentretien de la vie des plantes. En conséquence ; on a introduit successivément différentes s de leurs feuilles dans des atmosphères arti- ficielles composées de gaz carbonique , de gaz hydrogène ou de gaz azote , pris ensemble ou séparément, et l’on a vu que, dans chiot de ces atmosphères, la vie végétale, après avoir langui quelque Mr S ‘éteignait enfin tout-à- fait. On en à introduit aussi dans des at oxigène , et l ons ‘est assuré que dans nn end aux rant la nuit, et ne le jour, au contraire, se dé- composaient lle gaz emponique et dépageaient du gaz oxi- gèné ; mais comme l’on s’est aperçu que, dans une atmo- ee de gaz oxigène , ces RE UE et Free clu que ce qui les fus Sn ai la prédominance de (68 ) leurs autres principes devenue trop forte, à mesure que la quantité de leur carbone diminuait. En effet, en substituant un mélange de gaz oxigène et de gaz azote au gaz oxigène, dans des expériences semblables, on a reconnu que les plantes souffraient beaucoup moins; et cela devait être, puisqu'il se formait moins de gaz carbonique dans l’obscu- rité, et que les plantes, au détriment desquelles ce gaz se formait , étaient en conséquence moins fatiguées. s expériences n'ont pas tardé à en suggérer de nou- velles non moins importantes. On a pensé que, puisque le carbone était un des principaux élémens des plantes, et qu'elles pouvaient enlever cet élément au gaz carbonique, sous l’influence des rayons solaires, il était probable qu’elles renaient leur accroissement de cette manière, et qu’el solidifiaient plus de carbone durant le jour que l'oxigène ne pouvait ins en * enlever dans l'obscurité. À cet effet, on a 18 : eur feuilles , car c’est une plus forte proportion 4e gaz carbonique. Cette atmo- sphère a paru convenir aux plantes à un haut degré ; elles y ont végété vigoureusement durant plusieurs jours, et, au bout de ce terme, on a reconnu, par l'analyse de la masse d'air, qu'elle contenait une bien moins grande quantité de gaz carbonique qu’on n’en avait mis , que l’oxigène y avait remplacé ce gaz, et que le carbone, absorbé par les végé- taux, avait accru leur substance. on à vu aussi que si la proportion du gaz carbonique était portée au quart où même au huitième; les plantes dépérissaient pos et en particulier dns obetn- rit é, ou lorsque la lumière directe du soleil ne les frappait pas; et 4 là il a été facile de conclure qu’un dés grands objets que devait se proposer le cultivateur , était de placer (69) les végétaux dans des circonstances où ils pussent jouir de l'influence des rayons solaires , et rencontrer une plus trande quantité de gaz carbonique que dans Fainospoere. En plaine campagne, et hors de Pombre qu’occasionnent les grands végétaux, les plantes se trouvent suflisamment exposées à l’influence des rayons solaires; mais la culture seule peut leur procurer plus de gaz carbonique quel air n’en contient, et cela à l’aide de détritus organiques qui, se dé- composant lentement près de leurs racines , laissent exha- ler une grande quantité de ce gaz acide , dont une partie est absorbée et décomposée par les feuilles, avant que de s’être dissipée dans Fair, pendant que le reste, dissous dans l'eau à l'instant de sa formation , est porté dans la sève avec ce liquide, et y subit les diHééentes transformations que n- cessite l'accroissement de la plante. Des expériences ont établi cette vérité, et 1l a été constaté que les racines comme les feuilles réclamaient la présence du gaz oxigène ; qu'aucun autre gaz, à l'exclusion de celui- là, ne pouvait entretenir long-temps leurs fonctions vitales, mais que ce gaz seul finissait par être nuisible, et qu'il fa fal- lait, pour qu’il produisit un effet contraire ; « qu'il se trouvât Têlé. se L azote comme;d s l'air ;.. quil contint cn outre # eyes RTE Ces. en relie d’une application cute à l’agriculture. Ainsi Ton ameublit le sol par les labours et par les mélanges qui peuvent produsre les mêmes effets. . afin que les racines puissent s’y étendre, et Y rencontrer les principes atmosphériques que réclame leur constitution ; ainsi encore on y introduit des détritus qui foni-seulement dégagent, durant leur décomposition ; du gaz carbonique , mais si concourent en mème temps à ouvrir le sol, et à ee. ir autour des racines la chaleur et Paint. Des blables tp. pourquoi les sols compactes tifs , et pourquoi les plantes qui végètent dans (7 ) la vase, ou dans le fumier, ou qui pénètrent dans des con- duits Lau où elles ne trouvent pas suffisamment de gaz oxigène , ont des racines qui se divisent en un chevelu délié chercher ce ue pacs précédens ajoutent aux idées que ous tau rôle joué par le sol à l'égard des plantes, savoir : que le sol, en tant que composé s dé é- lémens inertes, ne se comporte à l’égard des végétaux que comme le réceptacle, l’abri et le soutien des racines, et le réservoir perméable d’une humidité suffisante et d’une douce chaleur. la jeune plante , alimentée par les fluides nour- riciers que lui fournissent les cotylédons, a commencé à développer ses premières feuilles et à s'établir sux le sol, les tubes ss les cellules répandus dans sa structure se remplis- fluide d” loco parinac on nt élevé, t jusqu’ aux fexiles. param effet de. l'action suc savoureux , ‘et devient propre à accroitre la sub SEE du vegetal. Or voiei comment t-de pareilles modifications peuvent s’opérer : : supposons d’abord que le flnide élevé par les racines parvienne aux feuilles tel que le sol l'a four- ni, C'est-à-dire qu'il ne soit encore que de l’eau, la combinai- son d’une petite quantité de carbone, cédé pat air, ne tar- dera pas à en modifier les propriétés ; une partie se convertira en mucilage où en quelque autre principe analogue, et-le liquide présentera dès-lors les caractères d’un suc végétal. À ce point il pourra contribuer efficacement à accroître la substance de la plante. À cet effet, ilobéira à de nouvelles combinaisons , et, sollicité de proche en proche il passera du perochyrns de la feuille dans les vaisseaux de l'écorce. Lx, e -une seconde fois à l’action de l'air dans les cel- parenel ymateuses de cet organe, il acquerra d’autres propriétés qu'il devra aux principes variés formés par-de ( 71 ) nouvelles cpminatsons de che: ; minis s. quand ces pris € ipes seront vers l’aubier, et par sa scnidéioe à avec les sucs sicenlâns il déterminera la formation de divers produits, les uns soli- des , propres à accroître immédiatement la masse ligneuse , et les autres liquides , qui seront élevés de nouveau jusque dans les feuilles, et qui recevront dans une seconde cireu- lation les qualités que la réaction des fluides ques leur peut seule communiquer. Dans la supposition par laquelle nous avons commenté ,. nous avons considéré le fluide séveux parvenu aux feuilles comme de l’eau pure; imais l’on conçoit que cette circon- stance n’a jamais lieu, et que le fluide ascendant se charge sans cesse de quelques principes déposés suite de com- binaisons Dee sans le SERRE mie du végétal. Du reste, semblable sup} ’in nfirme pas ne obser- JET SL 1-12 que c’est dans les feuilles que le fluide gérer quel qu'il soit, acquiert les propriétés caractéristiques qui le distin- ur: dans les différens végétaux. He au simple ra on sur le fait suivant, que tous les lecteurs connai sr be de dissiper tous les 4 Lorsqu’au moyen de ee qu'on à apple gr on a placé une jeune branche d’un végétal dans d stances où elle peut se nourrir de la sève d’un tronc rase on sait que les produits de cette jeune branche ne changent pas de nature, et que ses fruits continuent à être les mêmes que ceux de l'arbre duquel on l'avait extraite, Or, comment un phénomène semblable s’expliquerait-il, il n'était vrai que c’est dans les feuilles que le fluide séveux s’élahore , et que c’est là qu’il acquiert les propriétés qui spbertiennent : à chaque végélen particulier, En effet, dans la circonstance dont ; la même sève qui, jusqu'alors, avait été employée à à du formation de certains produits, se trouve su (72) bitement transformée en produits tout autres, et = pour avoir été simplement élaborée dans des feuilles ment conformées , et avoir été exposée sous leur D. l’action de l'air, de la lumière et de la chaleur. Une autre remarque sur une pratique des jardiniers va nous servir à démontrer l'existence d’un fait que nous avons déjà considéré comine constaté, mais à l'appui du- quel nous n'avons rien allégué ; nous oi parler de la descente de la sève le long de l'écorce , après son élaboration dans les feuilles ou dans les parties où ‘elle peut également se modifier , comme les fleurs ou les fruits. En effet, si, après avoir été élaborée par ces organes, la sève ne tedesscndliéé pas le long de l'écorce ; si, au contraire, l'écorce et l’aubier coopéraient simultanément à son ascension , il s’ensuivrait qu'une ligature faite à l'écorce devrait Lnshier la quantité des sues élevés, et ef conséquemment que le fruit au-dessous APRES it pl cé ne d pas prospérer. Or, il a RÉ de Sn E b ; F = Hier RS US + qu e le con traire avait lieu ; et les jardiniers qui veulent faire grossir un fruit pratiquent uné ligature HT à la branche qui le supporte, le forçant ainsi à élaborer une plus grande quan- tité de sève qu'il ne l’aurait fait, et conséquemment à acqué- mes = NVeRe plus considérable. it PT nes ES ts et nous en fi ‘à lques 4 On a employé, pendant uni Île de temps assez long, une légère teinture de grrance à Var arrosement de quelques arbres, et l’on à pu enfin remarquer que leur bois finissait par se colorer. Mais la couleur n’atteignait pas en même temps l'éco écorce et l’aubier, comme il serait arrivé si la sève eût été élevée conjointement par ces deux 6 organes ; elle se répandait d’abord dans l’aubier , et ce n’est qu'après l'avoir coloré dans son entier qu’elle commençait à se manifester dans l'écorce, oùt-elle produisait une altération me redes- (73) cendait du sommet de l'arbre vers ses racines : “pere évi- dente que la circulation de la sève dans cet organe s'opère dans une direction opposée à celle qu’elle suit dans laubier. Cette conclusion peut se tirer également d’une observation plus facile à répéter que la précédente, et que sans doute la plupart de nos lecteurs ont eu déjà l’occasion de faire. Lorsqu'on dépouille un arbre d’une certaine partie de son écorce, l’action vitale s'efforce de renouveler cette : et il se forme autour de la plaie un bourrelet qui tend à s'étendre et à la couvrir; mais l'accroissement très-considé- rable dans le haut, et même dans les côtés, peut à peine se remarquer dans Je bas; et il devient manifeste par là que, dans l'écorce, la sève suit une direction opposée à celle qu'elle suit dans l’aubier. Il faut observer, en faisant cette expérience , d’énlever toutes les couches corticales qui se trouvent au-dessus de V'aubier; car il suffirait qu’il en restät une seule pour donner naissance à une écorce nouvelle, qui se manifesterait in- sensiblement sur toute la plaie, sans affecter de direction prononcée. see: physiciens ont prétendu que la cnculétiof ds végétal s’exécutait en vertu d’un pouvoir se celui qui produisait la circulation du sang dans les animaux , et qu'il existait, dans les parties latérales des vaisseaux séveux ; une force analogue à la force musculaire des mêmes ies chez les animaux. Une semblable avait à la vérité quelque chose de séduisant, inais les raisons sur lesquelles on s 'appuyait ne supportent pas l’examen. En effet, si les lames rayonnantes, partant du centre , que l’on distingue dans le tronc des grands vé- gétaux ; et auxquelles on a donné le nom de grain d'ar- ent, étaient douées , comme on l'a supposé, d'une vertu contractile, il réraltsqut à e la contraction de ces lames, non pas une impulsion, vers le haut, des fluides compris (74) entre elles, mais un refoulement de ces fluides vers les ra- cines comme vers les branches ; et les parties les-plus im- portantes, telles que l’aubier et l'écorce, dans lesquelles de semblables lames ne se trouvent plus, échapperaient à leur influence. En outre, les variations de l'atmosphère et les al- ternatives de chaud et de froid, de sécheresse et d'humidité, étant les seules causes de ces contractions et dilatations successives , il s’ensuivrait que pendant l'hiver , où de sem- blables alternatives se succèdent sur une partie de l'échelle thermométrique aussi considérable que durant l'été, la cir- culation des fluides devrait également avoir lieu , et es dant il n'existe rien de pareil. C’est donc à tort que Fon gratuitement imaginé un système de contraction dans le grain d’argent, puisqu’un tel système, au lieu d'aplanir les difficultés, les complique. D'autres physiciens au nombre denicis on compte un men ses -ae M. ee ont pensé float, en cos TN avec les expansions de la fibre du grain d'argent, pour élever jusqu'aux feuilles des fluides que la chaleur rendait plus légers ; mais cette opinion ne mérite pas plus de nous arrêter la précé- dente. En effet, dès que SN TRE et la contraction du grain d'argent, s’il était prouvé qu’un phénomène sembla- ble existât, pourraient autant refouler qu’élever lés flui- des, on ne saurait faire disparaître la difliculté en recou- rant à la capillarité, qui, par elle-même, n’a la puissance d'élever les fluides que de quelques pouces. Mais si cette partie de l’opinion de M. Davy paraît dépourvue de fon- demens sufäisans, que dira-t-on de: F tion qu'il donne de la descente des sucs dans l'écorce, lorsqu'il prétend. que la gravité est suflisante pour déterminer cet effet, et que les sues. épaissis et rendus plus denses ché en descendant dans l'écorce, aux plus simples lois qui régissent (75 ) s la matière inorganisée ? De tels sucs, par là même qu'ils auraient été épaissis et rendus plus denses, éprouve- raient une plus grande difficulté à se glisser dans des cel- lules si multipliées, et seraient retenus plus aisément , par le moindre obstacle, dans des ses dontde Je diamètre est si peu sensible. Mais à quelle cause doit donc être 1 rhélehénanéne de la circulation des fluides dans les végétaux? Nous pen- sons que leur élévation dans les tubes de l’aubier est une conséquence de l’action des feuilles , et que la seule force qui soit capable de les entraîner ensuite en descendant dans Ts c'est une tendance à de nouvelles combinaisons et une suite d’affimités non interrompues ; qui, s’exerçant de proche en proche, appellent à de nouvelles modifica- tions les fluides que des modifications préalables ont dis- posés à les recevoir. Dans ce système, la sève, en descen- dant dans l'écorce , n’obéit pas à la force tvetglé que l’on connaît sous le nom de gravité, et sa tendance n’est pas constamment vers le bas; car une partie suffisamment éla- borée est retenue dans dé couches coxdeais ee chyme, pour augmenter leur propres e; tané : le gneuses, soit en modifiant la sève ascendante pour être de nouveau portée dans les feuilles, les fleurs où les fruits, et y servir à la nourriture de ces parties ou recevoir de nou- velles modifications. On voit par là que la descente des fluides le long de l'écorce s'explique d'une manière aussi simple que naturelle, lorsqu'on tient compte des affinités non interrompues auxquelles la sève obéit dans cette partie de son cours. Voyons maintenant si le phénomène de son ascension dans l’aubier ne peut pas être considéré comme la conséquence de action des feuilles , et si les expériences (76 ) les plus décisives et les faits les plus constans et les plus nombreux ne suflisent pas pour rendre notre opinion pé- remptoire. Lorsque l’on considère là manière dont les feuilles se comportent quand la lumière solaire vient les frapper, et qu'on les voit élever cônstamment leur surface lisse vers le soleil, on ne peut douter de F influence de la lumière sur leur d'rcetiois ; et comme toute la sève de l'arbre vient re- cevoir une élaboration particulière dans leurs parties vertes , et que c’est sur le chemin de ce fluide que se forme l’ac- croissement, il s’ensuit que la tendance des feuilles finit par être la tendance du végétal. Ce double fait peut être remar- qué de la manière la plus frappante lorsqu'on élève des végétaux dans. une cave. Leurs feuilles, dont les fonctions ne peuvent s accomplir que sous l'influence de la lumière , nt . par pos € combinaisons non inter- ron iriger vers ail ; les parties tendres et pe les. ar A insensiblement leur impression ; et RAR MEN EE les feuilles, ge tiges du végétal se prolongent, et x leur direc- tion est verticale ou oblique , selon que le s soupirail est si- tué par rapport à elles. Dans le système de M. Davy, la gravité, agissant peut- être concurremment avec la chaleur, est l’unique cause de la direction verticale des plantes ; mais ce système , qui n’est plausible dans aucun cas, est totalement en défaut dans celui que nous venons de citer. Comment supposer en effet lève vers la lumière? La gravité ne joue aucun rôle dans ce cas-là, ou plutôt, elle contrarie sans cesse la plante qui s'incline pour chercher le jour, et sans la rigidité des par- lies SE et l'influence prépondérante des feuilles sur LA Li (77) les parties tendres, elle la ferait ramper sur le sol: Leseul cas où l’on semble pouvoir attribuer à la gravité quelque influence sur la direction verticale-des végétaux ; c’est lors- que la plante est composée de parties bien symétriques , qui, distribuées autour de sa tige , la retiennent dans une po- sition verticale en la sollicitant également vers le sol de tous les côtés ; mais cette force , qui sollicite vers le bas toutes les parties, ne peut pas Modsire en même temps un effet contraire et solliciter la-tige de bas en haut. Aïnst, loin de seconder le végétal dans sa ps: la gravité ne peut La la r Cette Édedigé avec laquelle les feuilles se portent vers la lumière est si puissante en comparaison de la gravité, que l’on peut s’en servir pour changer la direction du végétal comme on le désire, sans que la gravité s’y oppose d’une ma- nière sensible. La radicule ayant une tendance à descendre aussi constante que celle de la plumule à monter, nous avons fait une expérience décisive pour prouver que ces tendances ne sont point aveugles, et que ces organes ne prennent des directions opposées , que parce que des élémens , dont l'in- uence est toute- - puissante ; les Y sollicitent. consé- quence, nous avons renversé un vase alongé, au fond du- quel se poitenat un peu de terre, et nous avons suspendu Lane res de pois à la distance d’une où deux lignes de ce nouveau sol. Le vase recevait le jour par en bas, et il y régnait une température douce et humide qui provoquait la germination. Les germes se sont en effet Prornptement développés ; mais la radicule , au lieu de descendre , s’est élevée vers l'humidité et enfoncée dans le sol, tandis que la plumule s’est alongée en descendant vers le jour, et ce n’est qu'après avoir atteint la lumière qu'elle s’est courbée, et que sa jeune tige s’est redressée “dans une position fertitiles Cetexemple , où tout s'explique dans notre système , permet de tirer les conséquences les w (78) plus étendues relativement à la circulation des fluides dans le végétal. L'on y voit que ce ne sont pas des forces aveugles _ qui président à cette circulation, mais une énergie vitale, modifiée par les circonstances , et toujours supérieure aux forces de la matière inorganisée. L’on y voit que ce ne peut être la gravité qui détermine la descente des fluides le long de l'écorce ; car si les sucs peuvent descendre par leur propre . poids, il serait absurde de dire que la même cause les fait monter ; On y voit enfin que ce ne peut être que les feuilles qui, par leur action , provoquent les mouvemens de la sève dans les vaisseaux de Vaubier. Lorsqu'on réfléchit aux expériences qui ont été faites sur cette matière , on ne peut se défendre d’être étonné qu'elles . aient pas suggéré à leurs auteurs l'opinion que rious avan- çons, carelles la démontrent de la manière la plus immédiate et la plus RER Lorsque l’on prend une tige végétale garnie de se: et qu’on la plonge dans un vase rempli ne tarde pas à s’apercevoir, en fendant ont Nha cette nt. dès que l'on voit qu’une branche semblable, qui en est privée, n’élève plus sen- siblement le même liquide. Toutes les circonstances sont en effet mêmes dans les deux cas : le même vase, le même liquide , les mêmes organes et la même influence de la capillarité, de la gravité, des contractions du grain d’ar- gent et de la chaleur. Le fluide aqueux devrait donc égale- ment s'élever, et s’il ne le fait pas dans le cas où les feuilles manquent , c’est que sans elles aucune circulation de fluides ne peut avoir lieu, et que. seules elles. cine les circonstances qui provoquent la sève pus disons qu'aucune circulation des fluides ne “lieu dans le végétal sans les feuilles, cette asser- ne doit pas être prise à la rigueur, car les fleurs, les (79 ) fruits et la jeune écorce peuvent aussi occasioner quel- ques mouvemens ; mais ces effets étant tout-à-fait secon- daires , il nous est permis de considérerles feuilles comme agissant seules. IL est si vrai que c’est à l’ action des feuilles et des parties vertes que doit être attribuée l'ascension des fluides dans le | végétal, que l’on peut constater la différence de cette ac- tion, lorsqu'on soumet à une expérience semblable des végétaux dont les feuilles n’ont pas la même organisation. En effet , en introduisant différentes branches pour: leurs Ca dans des tubes remplis de mercure, on s’a- perçoit que le liquide ne s'élève pas également dans toutes les branches , et que son ascension est toujours plus consi- dérable Loue les feuilles sont douces, spongieuses, po- reuses , que lorsqu'elles sont luisantes, compactes et revè- tues d’une sorte de vernis sur les deux surfaces. Cette expérience sert à démontrer, comme la précédente, que ce sont-les feuilles qui déterminent l'ascension des fluides, puisque cette ascension n’a pas lieu sans elles; mais elle puuere exoréque toutes les feuilles n’exercent pas une même action ; et comme l’action la plus forte est exercée par celles dont les cellules sont plus: nombreuses, les surfaces plus maltipliées, et la masse entière ‘spongieuse et ; à r les fluides aux effets de. Fair, on en | Mt ares qu'elles élèvent ces fluides , mais encore que. Vénergie de leur action est en raison leur organisation particulière , et de la facilité avec laquelle les fluides atmosphériques peuvent y modifier les sues vé- gétaux. Ainsi le pommier, le poirier, le pêcher, le groseil- lier, l’aune et le sycomore, dont les feuilles sont douces et sans vernis, peuvent élever le mercure beatcoup plus haut que. le Dee s Re le sale et le ral dont les | s; et ces der- miers De ont pres sur les toujours veris, dans Ste ape nie oi AN « Met” ( 80 } lesquels on peut considérer la circulation comme bien plus ente. Dans l'expérience que nous venons de citer, et où l'on à vu que le mercure était élevé, les combinaisons que les feuilles ont provoquées n’ont pu exercer aucun empire sur les molécules de ce métal; mais elles ont occasioné la formation d’un espace vide au-dessus de lui, et, sollicité par la puissance de la capillarité et l'effet du vide, il n’a obéi qu aux lois les plus sue qui régissent les êtres in- organisés. Mais, peut-être , en admettant l’action des feuilles, que ques personnes s ’eflorceront de la concilier avec la théorie des contractions du grain d’argent, et cela en ajoutant seu- lement qu’au lieu de provoquer des combinaisons, les feuilles ne provoquent que des contractions ; et que ces con- tractions portent la sève jusqu'aux sommités du végétal. Un pareil système. ne pourrait être que spécieux , car il res- terait toujours à prouver que ces contractions ne devraient avoir pour effet de faire refluer la sève vers les racines es Cont x ut ainsi vers les feuilles-tous les fluides compris dans le tronc; nous demanderions alors pourquoi ces fluides ne s’échappent pas par les communications latérales de l’é- corce et de l’aubier ; car dans ce cas l’écorce devrait beau- coup recevoir de l’aubier et ne lui rien envoyer, et cepen- dant le contraire arrive sans cesse. Nous demanderions encore comment la circulation peut se maïutenir dans les végétaux dont le cœur est tout détruit, et qui, composés d’un peu d’aubier et d’écorce, offrent l'a vies de la vé- gétation la plus vigoureuse ; quoique l'on n’y découvre au- cune trace du grain d'argent. Toutes ces diflicultés, qui insurmontables dans un tel système, ne sont es N se qu’une conséquence de l’ordre de choses le plus (81) naturel. Mais les difficultés que nous avons proposées ne sont pas les seules , et nous en présenterons encore une est relative à un fait fort intéressant, et dont la connaissance eut importer singulièrement au cultivateur. Ce fait est l'influence exercée par les racines sur les élémens de l’en- grais, dont elles sont propres à accélérer la séparation. Or, dans l'hypothèse des contractions du grain d'argent, com- ment un tel fait s'expliquerait-il? Nous concevons que la puissance de la capillarité , agissant concugremment avec la chaleur , élèverait; dans les tubes des racines, des fluides que dés contractions ultérieures porteraient aux feuilles ; mais cette action n’exercerait aucune influence sur les en- grais, et en les privant de humidité nécessaire, retarderait plutôt qu’elle n’accélèrerait leur dissolution. Les contrac- tions sont donc ici insuflisantes encore une fois ; mais il n’en est pas de même du système des combinaisons qui s’opè- rent de proche en proche, et qui se succèdent du haut des branches jusqu'aux racines. Ces combinaisons, quand elles ont lieu à l'extrémité des ratines, ne peuvent se faire qu en- tre les élémens qui sont déjà absorbés, et ceux qui les avoisinent au dehors ont de la tendance à se se combine iner avec eux ; c’est cette ue en Ro extérieurs qui voque la d nt ils ont ra ee tie jusqu'alors, et qui, dans le cas nous avons men- tionné , accélère la dissolution des ’on observe avec attention les ouverts dela sève dans un végétal, on voit que l'ascension des fluides dans l’aubier n’est pas toujours prononcée , et que quelque- fois même les sucs les plus aqueux rétrogradent. Ainsi, dans une matinée froide et nébuleuse , il est rare de voir la sève s'élever; mais un changement soisdéat de température et la présence de la lumière solaire suffisent toujours pour lui son mouvement. Ce mouvement se maintient avec énergie tant que règne une douce température, et la cir- N° VE f (82 ) constance d’une pluie chaude, par un vent du sud, ne fait que l’accélérer; mais il s'arrête quand la température ange ement, et qu'il survient une pluie froide ou un vent du nord. Dans tous les cas, il ne se produit rien de semblable quand les végétaux sont dépourvus de leurs feuilles. Ces organes seuls donnent le signal d’un tel changement ; et l'on conçoit aisément que les phénomènes qui se passent le long de l’aubier, et qui suivent une dé- termination primitive qui a commencé dans les feuilles, doivent être dans une dépendance immédiate de ces or- ganes. Nous croyons encore indispensable de démontrer que ce sont les bourgeons qui raniment , au printemps, la vie végé- tale , et que la circulation des fluides ne se rétablit que par leur action. A cet effet , il nous importe d'examiner dans quel état le végétal est à cette époque. Les tubes et les vais- seaux de l aubier sont ns d'une matière à demi con- 2 par la RE du on des Re _. être suffisamment modifiée pour accroître la substance du végétal, est le réservoir où les jeunes feuilles, prêtes à pa- raître, vont puiser une nourriture toute préparée. Elle a des qualités qui varient comme la nature des végétaux : quel- quefois elle est sucrée, féculente, mucilagineuse , et siabon- dante, que dans quelques arbres, comme le bouleau, cer- tains peuples la recherchent comme un aliment, et en t une espèce de pain; mais le plus fréquemment 4e est unie à des produits astringens ; réineuxss ou aroma- sques;-q qui en modifient si | D: étés , et la nourriture, Dans | tous les ns. nature de ses s dlémneñs lui communique une grande disposition à changer d'état, et à se transformer par Line ployée « \ (83) de nouvelles influences en matériaux directs d’assimilation pour les végétaux. Voilà Les quel état se trouve l’aubier lorsque le retour d’une douce température vient ranimer la vie végétale. Les jeunes Does présentent alors tous les caractères de la plumule d'un germe ; ils sont enveloppés d'é scaïlles superposées qui rappellent les _tégumens de la secondée par les eee de. Fhumidité ne tarde pas à en- tr'ouvrir orist les combinaisons qui doivent rendre solubles des 3 sucs nourriciers. Ces sucs hu- mectent et gonflent la substance des jeunes bourgeons, et leurs tendres feuilles qui commencent à se dilater , et que recouvre ‘ane matière qui les protége et qui les nourrit, s’'accoutument insensiblement au contact de l'air, se mo- difient par l'influence de ce fluide et de la lumière ; et dé- terminent cette suite de mouyemens qui constituent la vie végétale. Bientôt les mouvemens s'étendent au loin ; tous les sucs renfermés dans l’aubier, qui est le grand système vasculaire du végétal, y prennent part; les racines com- mencent leur jeu, et la circulation établie dans tous les organes y laisse les matériaux qu'ils réclament set mor vent Byoriser leur accroissomehe tels. se dent — re dus que nous US Te présentent rs Ja une pante avec ce qui se-passe quand le germe qu’il reçoit la nourriture des cotylédons. Ms ot montré que c'était uniquement par la plumule que les premiers mouvemens vitaux pouvaient D mais nos démonstrations vont se trouver fortifiées de tout ce que nous allons dire à l’occasion des bourgeons, et il sera éga- lement évident, et que les premiers. mouvemens vitaux s’accomplissent dans la plumule ; et qu'au printemps le re- spnslement de la vie-ne se fait qué par les bourgeons. En Li (84) parlant de bourgeons, nous n’entendons pas seulement ceux dans lesquels les jeunes feuilles sont enveloppées , nous entendons également les bourgeons floraux ; car quel- quefois c’est par ces derniers que les mouvemens vitaux recommencent ; mais dans tous les cas, la nouvelle cireu- lation est due aux bourgeons, et c’est leur action qui ra: nime da vie végétale, ralentie ou même totalement sus- pendue durant le cours de l'hiver. Voici en effet différentes expériences propres à prouver que les premiers mouvemens de la sève sont dus aux bour- geons , et que ce n'est que plus tard que les racines entrent en jeu. Si l’on introduit dans une serre chaude , pendant l'hiver, une branché d’un végétal, comme, par serie De cep de vigne, dont le tronc se trouve au dehors, et dont les racines plongent dans un sol qui n’éprouve aucune élévation de JS ,. one bientôt que les bourgeons gon- “flent r , et que les circonstances dans les- sont ce une suite de combinai- sons qui donnent Lieu à la circulation de recommencer. Dans un pareil cas, il n’y a plus lieu à supposer que l’action a commencé par les racines; çar elle s’arrêterait tout à coup si le cep était de nouveau exposé au froid. Ce sont donc les feuilles, et en premier lieu les bourgeons, qui provoquent uniquement l'ascension des sucs; et si les racines étaient placées dans des circonstances à ne pouvoir entrer en action, comme si la terre était fortement gelée à une profondeur suffisante, la végétation s’arrèterait bientôt dans la serre, et la jeune branche se flétrirait après avoir consommé les sucs de l’aubier. Un phénomène d’une nature semblable se fait remarquer , lorsque l’on greffe un arbre vert sur uñ arbre qui perd son feuillage , comme un chêne vert sur un chêne de nos forêts : les racines de celui-ci, dont l’action était précédemment 0 au retour du froid, continuent ( 85 ) d'agir, mème en hiver, parce qu’un feuillage permanent provoque continuellement l'ascension des sucs; et si des causes subordonnées à l’état du ciel coritrarient ce mouve- ment d’ascension , la circulation ne s’interrompt cependant jamais. Les faits qui précèdent prouvent, d’une manière évidente, que les mouvemens de la sève ont leur raison dans les bour- geons et les feuilles, et que l’entrée en jeu des racines vient toujours après ; mais de pareils faits présentent des consé- quences si importantes pour les pratiques de l’agriculture, qu’il ne paraîtra pas certainement sans intérêt de les examiner sous un nouveau jour. Lorsqu'on se propose de transplanter de jeunes arbres, on ne le fait que pendant la suspension du cours des fées. et l’on supprime toujours une grande partie du bcinehoge du végétal. Le sujet est ensuite placé en terre, et l’on s’efforce autant que possible” de réunir les circonstances les plus favorables autour des racines. Le printemps venu, la terperaiee douce et hu- mide de cette saison ne Ne” pas à développer les bour- geons qui ont été conservés, et il se fait une STE ces re pousses ; comme ils et les j jeunes feuilles qui se développent souvent sur des parties récemment , et le végétal périt constamment si les racines ne commencent pas leur action avant que ces sucs ne soient épuisés. C’est pour cela que l’on laisse si peu de branches au jeune arbre en le transplantant; on ménage de cette manière les sucs de l’aubier, et les nouvelles pousses sont moins sujettes à se db: Lorsque ces pousses , qui se développent au mois de mai, se dessèchent au mois de ‘juillet, il est très-rare que le jeune arbre ne périsse pas, parce que cela prouve que ses racines n’ont pas commencé leur jeu; mais si Je desséchement des jeunes branchés ( 86 ) n’est que partiel, et si l’aubier n’est pas entièrement épuisé de sucs, de faibles bourgeons peuvent prolonger encore l'existence de l’individu , et dans l'intervalle, quelque cir- constance favorable peut déterminer les racines à entrer en jeu. Ainsi l’on voit quelquefois de jeunes arbres pousser en mai de premières branches qui ne tardent pas à se dessé- cher, en produire encore; sur la fin d'août, quelques-unes qui languissent avant la fin de septembre, et ne commencer enfin qu’au printemps suivant à s'établir parfaitement sur le sol. Ce qui précède montre de quelle utilité est, pour la re- prise des arbres, la réserve de sève à demi concrète qui existe dans les vaisseaux de l’aubier ; et c’est sans doute au : manque d’une semblable réserve , dans les arbres verts, que l’on doit attribuer les au que leur reprise présente. Cette . pendant tout l'hiver, dan dans V'aubier des arbres qui perdent leurs feuilles, i que c'es bière qu'il faut choisir pour couper le bois que l’on desti tie au chau . En effet , celui que lon coupe dans cette saison brûle ent, et dégage plus de chaleur que celui qui a été coupé au printemps ; mais aussi il entre plus aisément en fermentation , est atta- qué plus avidement par les vers, et, conséquemment , est moins propre pour la charpente. En détachant toutes les feuilles d’un arbre , après leur entier développement, et le laissant sur pied pour recommencer la même opération l’année suivante , dans le cas où la végétation se manifeste- rait de nouveau , on parviendrait à épuiser les sucs del'au- bier, et le bois que l’on se procurerait de cette manière ess plus durable; mais on arriverait plus promptement au même but, si l’on écorçait l'arbre au printemps , t des Duches jusqu'aux racines. Ses premières Re se. nourriraient aux dépens des sucs réservés; et comme il n’en pourrait rentrer aucune partie dans l’aubier,. ( 87 ) | puisque l'écorce serait enlevée , il s’ensuivrait qu’il n’y au- rait aucune végétation l’année d’après, et que l'arbre, ne contenant plus de parties fluides , serait dans les circonstan- ces les plus favorables pour être coupé. En outre, l’impres- sion continuelle de l’air pendant une année aurait commu- niqué à l’aubier la dureté et la densité du cœur du bois, et l'arbre pourrait fournir des solives d’un équarrissage plus avantageux. S'il arrivait qu’un arbre, dépouillé de son écorce, se couvrit encore d’un léger feuillage la seconde an- cause en serait dans un écorçage insuflisant ss n au- rôe pas été pratiqué jusqu’au haut des branches : mais, dans tous les cas, ce feuillage ne persisterait que peu ge semaines ; après quoi l'arbre , D ee épuisé de sucs, se ssècherait. Nous avons vu que le végétal, attaché au sol, n’en élevait qu'’uné quantité d’eau variable, mais que ses racinés récla- maient en outre l'influence d’une petite quantité des fluides atmosphériques et d’une douce chaleur; et, de là, il nous est permis de conclure que le sol ne nodaisi pas direc- tement à la végétation par ses élémens, la constitution la plus favorable qu'il puisse avoir_est où, réui une douce chaleur à l'humidité, il présente un réceptacle perméable où les racines puissent s'étendre et trouver 1 et e moïteur que nécessite leur accroissement. Ainsi nous devons modifier notre sol de manière à lui communiquer les RAR dont nous venons de parler; inais ces carac- ières n'étant presque jamais reproduits par le mème mé- lange des élémens dans des expositions différentes , et de- vant encore varier sensiblement pour diverses ut, on sentira combien de difficultés se rattachent à la matière des amendémens. - La nécessité de la présence du gar carbonique , dans des pr tions qui ne doivent pas cépendant devenir trop con- sidérables. F de quelle importance peuvent être pour ( 88) ‘ l'agriculture les détritus organiques de toute espèce qui , placés dans des circonstances favorables , donnent lieu à un grand dégagement de ce gaz. een La circonstance de l'accumulation des sucs nutritifs , dans le système vasculaire des végétaux , est également d’une conséquence fort importante pour l’agriculture , d’autant que, dans les plantes annuelles ou vivaces de toute espèce , elle se lie au système de leurs feuilles, et fait pressentir que celles qui sont à système de feuilles larges, et, par là , sont en contact avec l'atmosphère par plus de points, solidifient une plus grande quantité de carbone par leurs . Parties vertes, et ont moins besoin d’en rencontrer dans le sol. : Pour nous résumer nous établirons sommairement les points fondamentaux de notre doctrine. Premièrement, lors de la germination de 1 graine , c’est dans la plu- i ntes dans la matière des cotylédons , dont la substance - huileuse ou féculente est rendue soluble ét convertie en émulsion végétale propre à servir de nourriture à la jeune plante. Secondement , que les fluides atmosphériques étant nécessaires à l'existence du végétal, les feuilles se dirigent vers ces fluides pour s’en pénétrer , et que c’est leur ten- dance à s'étendre dans les espaces où elles peuvent être le plus environnées de lumière et d'air, qui est la cause de la direction verticale des végétaux. Troisièmement , que c’est à l'action des feuilles que l’on doit attribuer l'ascension des sucs dans le végétal, et que cette ascension n’est qu’une suite des combinaisons non interrompues que les feuilles Ont provoquées. Quatrièmement, que dans leur descente le long de l'écorce, les sucs n’obéissent pas à Paction de la gravité; mais aux déterminations que leur tendance à de nouvelles combinaisons les force de prendre. Cinquième ( 59 ) ment, enfin, qu'au printemps, lorsque la vie végétale se füouvelle , c’est pe les bourgeons que le mouvement re- commence , et qu’on doit dire ainsi : a sève monte, parce u'un 7 gement d'état dans les bourgeons détermine son ascension; et non pas : les bourgeons ne vont pas tarder à grossir, parce que la sève commence à monter. Mar CaPuGINE ciLIÉE , cresson de l’Inde Ctroparolum aduncum, ITH. bras prodr. ; tropæolum peregrinum, Jaco. Hort. Schœnb. t. 98. Bot. mag. 1351). ( non Linnée. } * Voyez la planche. Racine annuelle ; tige cylindrique , lisse, grimpante ; feuilles un peu peltées à à cinq lobes arrondis au sommet, terminés par une petite pointe; les inférieures à sept be subdivisés ; ; pétioles longs , remplissant souvent les fonctions devrilles , insérés près du bord de la feuille, non vers le centre comme dans le tropæolum majus, en souttière à la base. Pédoncule solitaire , axillaire, uniflorts semblable aux pétioles. Calice excavé à la base à cinq dtiaons: : segmens presque égaux , terminés en une sorte d’éperon ou nectaire en forme d’entonnoir crochu à l'extrémité. Corolle à à cinq ; d’un jaune päle insérés au calice ; deux grands péta- les supérieurs; découpés en cinq parties à bords obtus terminés par une pointe insérée au milieu du segment de le lèvre supérieure du calice; les trois pétales inférieurs en forme de spatule lacérée et ciliée. Huit étamines insérées à la base du calice. Stigmate trifide, aigu, anthères tétrago- _nes, style plus court re les étamines , trois ovaires rappro- chés à une La fleur est plus amère et plus piquante que celle du tropæolum maÿjus Dans cette Éscipuon, j'ai désigné comme étant supé- ( go ) rieurs les deu x pétales larges, quoique quelques auteurs les aient considérés comme étant inférieurs ; c’est que , dans ce cas, ils ont examiné la fleur renversée Feuillée n’a point mentionné les franges des pétales infé- rieurs , ce qui porte à croire que l'espèce ci-dessus décrite est autre que la sienne. Cette plante, originaire du Pérou, fleurit bien en pleine terre, mais elle ne fructifie pas. Les graines des pieds que nous possédons au Jardin des Plantes nous ont été envoyées de Toulon, avec une note indiquant de ne les semer qu’en juillet. L'année précédente, je les avais semées en mars; elles ont péri sans fleurir. L'exposition du midi lui convient. Sa culture est la mème que celle du tropæolum majus. EUMANN. bed DE RE ( usteria Barclayana? maurandia E pnclegrsr Hort. angl.). Forez la nee Plante vive, ER üges rameuses, volubiles , pourpres et luisantes ; feuilles hastées ; altérnes, Es et luisantes ; pétiole d’un pouce et demi , pourpre et luisant, contourné en vrille à sa base. Calice monophylle à cinq divisions profondes, pointues en alène, pourpres, très-velues , persistantes, longues de six lignes; capsule obronde, à deux loges, s’ouvrant en cinq valves , attachées à un réceptacle charnu , semences rondes, noires et chagrinées. Fleurs d’avril en novembre, longues d’un pouce et demi, d’ug violet foncé, monopétales à cinq divisions ouvertes ; tube blanchâtre à sa base, blanc pointillé de violet dans Vin intérieur, ” violet But , ouverture large de dix à uatre étamines, dont deux plus courtes; un style de la Taper de ces dernières , en forme de filet; stigmate simple. (gr ) Serre tempérée, multiplication de graines et de boutures faites au printemps; terre mélangée ; fleurit plus abondamn- ment en pleine terre qu’en pot. Jacquin aîné. IPOMOPSIS ( flora bor. amer. a Calice e campanulé, oblong, à cinq divisions Aréies subu- lées, corolle subinfundibuliforme , limbe très-développé en cinq parties ovales , quatre laciniées, cinq étamines, inéga- les, plus longues que la corolle. Ovaires oblongs très-obtis$ ; stigmate en trois parties. Capsules calicinales, petites, ovales très-obtuses , triangulaires. Iromopsis ÉLÉGANT (zpomopsis elegans, Mics. ; Le rubra, Lan. ; cantua coronopifolia, Wirip. spec. plant. 879). Foyez la planche Plante herbacée peu rameuse, tiges droites , hautes de trois à quatre pieds , velues ; fusion linéaires ; pinnatifides ; fleurs très-nombreuses , d’un rouge é ; l'intérieur de la corolle marqué de lignes et de points | blancs assez nom= breux. Les tiges de cette belle plante sont garnies de fleurs dans la moitié à peu près de leur longueur; la floraison commence toujours au sommet des raineaux, et descend vers la partie inférieure. Cette plante originaire de la Caro- line a l'aspect des beaux pieds d’alouettes qui décorent nos erres. On la multiplie de graines qu’oñ sème au printemps sur “couche ; on repique les jeunes semis dans des pots qu'on place sous des châssis pour avancer la floraison , et lorsque s plants sont assez forts, on les met à l'air libre. Les fleurs se suceèdent depuis le mois d'août jusqu’en décem- bre , si la plante est à à l'abri de la gelée. On est étonné qu’une si belle plante décrite par Linnée; (92; Willdenow et Michaux fils, soit restée inconnue jusqu’à ce jour dans nos cultures. Elle est digne de faire l’ornement des jardins d’amateurs. Louis Noiserre. - HuGELE BLEUE (hugelia cærulea, Rica ; didiscus cæruleus ; Hook. Bot. mag.). Voyez La planche. Plante herbacée, dressée , rtameuse, velue; feuilles de la base pétiolées, trilobées, à lobes presque cunéiformes à deux ou trois dents ; ombelles simples longuement pédon- culées, droites ; involucre polyphylle à folioles soudées à la base, réfléchies ou étalées, puis se redressant après la fécon- dation ; fleurs bleues, à calice peu apparent ; pétales entiers, ov. ; légèrement obtus; styles divergens ; fruits échan- crés à la base, carpelles aplatis, légèrement pubescens, blanchâtres ; les pédicelles se dressent et se serrent les uns 5 FRE A A SE à A de S , fruits dans le centre de lombelle. Her | Les fleurs bleues de cette belle ombellifère ressemblent assez bien aux capitules de la scabieuse du Caucase ou aux cimes des se/ago spuria. - Nous ne pouvons encore rien dire de positif sur sa cul- ture, mais nous espérons qu’elle pourra néanmoins servir à décorer élégamment nos parterres. Canuzer. RHAPHIOLEPIS (Liwocer, Bor. regist,. Decaxb: pro- drom. 2, page 630). Caractères génériques. Calice à limbe infundibuliforme à anq divisions pointues, douze à quinze étamines à filamens filifères, insérés à l'entrée du tube de la corolle ; deux styles ; ovaire à deux loges ; pomme à disque épais ; fermé; deux [1 tonte | Ééhollt Ses? Sc dt semences gibbeuses à écorce coriace très-épaisse; quel- quefois l’une des deux avorte, l’autre est alors régulière , arrondie. RHAPHIOLÉPIDE A FEUILLES DE SAULE | haghiolenis sali- cifolia , Bot. regist. tab. 652; Drcaxr. prodrom ; à icO— _sandrie digynie , inde. Jussieu ). ne pence distrait avec raison rs cralægus de Lousile, con- la quatrième se trouvé ainsi que Îesi autres, das les cultures de M. Noi- sette. Tige droite, grêle, pouvant s'élever de quatre à.six pieds et peut-être plus ; rameaux peu nombreux, grêles, bruns et glabres ; feuilles éparses , rapprochées au sémmet des rameaux , allongées , lancéolées, pointues, dentées sur la marge des deux tiers supérieurs ,-entières et se rétrécis- sant en pétioles à la base, glabres sur les deux surfaces, longues de vingt-sept à trente lignes, larges de cinq à huit, persistantes; fleurs de novembre en janvier, en petites grap- pes, paniculées, terminales ; rafle glabre, ainsi que les pédicelles ; calice à tube allongé , glabre , rouge au sommet ; divisions aiguës , un peu velues en dedans à la loupe ;. a pétales blancs, punis, de la longueur LE cinales ; étamines d ) à | ap “& tube, un passes que les divisions du calice ; à à la base CA pédicelles est une bractée linéaire et caduque. Cet arbrisseau n’est point délicat et passe l'hiver en simple orangerie ; on le multiplie facilement de greffe sur épine et sur coignassier ; ainsi que de bouture. Îl est origi- maire de la Chine, d’où il a été introduit en Angleterre en 1820 , et peu d’années après en France. Jacques ( 94 ) CYPRIPEDE REMARQUABEE (cypripedium insigne ; gynandrie- diandrie, Lax.; orchidées, Jussx). Feuilles radicales, anguleuses , en gouttière, longues de sept à huit pouces, larges de sept à huit lignes, terminées en pointe ; hampe d'un beau pourpre, longue de huit à dix pouces; spathe en coiffe terminale, univalve , plissée en long, de couleur marron , longue de six à dix lignes ; fleur très-remarquable, adhérant à la spathe par un pédoncule coudé, court et pourpre ; corolle à cinq pétales, le supé- rieur érigé en étendard haut et large de douze à quinze lignes, blanc de neige au sommet, vert pomme partout ailleurs, strié de lignes Pourpres ét 'maculé de taches de mème couleur ; l'inférieur , d’un vert pareil et à onglet strié de pourpre ; entre ces deux pétales s’avance horizontale- ment un troisième pétale ayant la forme d’un sabot, gros Comme un dé à coudre, vert jaune en dedans , vert olive à l'extérieur, teinté et strié longitudinalement de pourpre ; à l'intérieur est un opercule pétaloide ayant la forme d’un cœur renversé , la couleur jaune serin , et portant une proé- Mminence de même couleur ; à droite et à gauche s'étend un pétale long de vingt à vingt-quatre lignes, large de six, onduleux , de couleur vert olivâtre , onglet velu et pourpre , striés de même couleur. Ceite belle plante se cultive comme tous les orchys de serre chaude et tempérée. Ë Note sur La verveine à feuilles de germandrée. La verveine à feuilles de germandrée, verbena chameæ- drifolia , qui a été figurée et décrite dans la deuxième livrai- . son de la Flore des Jardins, et dont la description a été également donnée dans le numéro de septembre 1830 du _ Journal de la Société d'AÆgronomie Pratique, ayant été Sn ae “. PRE MES PRETRER (9%) dessinée et décrite immédiatement après que je l'ai eu reçue d’Angleterre, n'avait pu être suffisamment observée alors. Depuis cette époque je l'ai suivie exactement , et j'ai remar- qué que des individus placés en pleine terre sous châssis , au lieu d’avoir les rameaux érigés comme je l’avais annoncé , les ont eus rampans et émettant des racines à chaque nœud, au fur et à mesure que ceux-ci s’allongent; ils forment bientôt un tapis fleuri d'autant plus D _ cette Rs. est en fleurs une partie de l'année. tte plante, que j'avais placée en pleine terre pour y pas- ser l'hiver, a péri pendant celui de 1830 à 183r. Je vais tenter la mème épreuve cette année. En attendant , je con- seille de la conserver en serre tempérée , où elle fait un bon effet par ses fleurs, qui se succèdent continuellement. Mais, d’après ce que je viens-de dire, il est RE Pos de sou- tenir ses rameaux au moyen d’un tuteur. : Elle est d’une maltiplication facile, et Er re er la conseryant en serre tempérée pendant l’ his er, être employée au printemps pour former , en pleine terre, dés bordures ou des espèces de tapis fleuris d’un effet charmant. Jacquix, aîné. Notice sur "les patates. Le sr: 19 octobre N. Vilmorin présenta , à la So- LE Ahdciochinrs de Bb des patates ( convolvulus ba- tatas, Lis.) dont les blanches, surtout, étaient d’une gros- -seur ee commune. La petite notice qui y y était jointe ne peut qu’encourager à cultiver cette racine alimentaire et du goût de beaucoup de personnes. Moi-même , en 1830, ÿen présentai une touffe dont l’ensemble pesait plus de vingt livres ; je l'accompagnai d’une note détaillée sur sa culture. res de même but d'encouragement, je vais consigner ici-quelques détails sur les produits d’une touffe de ces ra-- (96) cines venues et cultivées sur butte, mode que je regarde comme le plus avantageux. jan passé je trouvai une moyenne patate rouge, ayant longitudinalement une bande blanche sur toute sa lon- gueur ; je la conservai dans l'intention de la cultiver au printemps, dans l'espoir d’en obtenir des patates panachées ou même blanches d’une autre variété que celle cultivée actuellement. À la fin de mai 1831, après l'avoir fait pous- ser sous châssis, elle fut plantée sur une butte de terre mé- langée par moitié de terre de bruyère et de terre à oran- gers ; couverte d’abord d’une cloche en verre, elle fut ensuite livrée au plein air et arrosée au besoin. Le 22 octobre, les tubercules furent levés; leur gros- seur et leur nombre m'ayant frappé , je désirai me rendre compte de ce produit. En conséquence, je formai trois classes de ces tubercules : la première fut composée de ceux ayant de quatre à six pouces de tour ; la seconde de ceux de deux pouces et demi à nee et la troisième de ceux d’un pouce à deux pouces et di “Voile résultat détaillé tel se A l'ai obtenu. 8 re classe. Tubercules FA : à 6 pouces. . . . 14, pesant 5 :/,. 2 classe. d° à 4 pouces. . . . 38, LS 3° classe. d° ps 1 à 2 pouces ‘/,. . 4o, FE TOTAUx. - : . . 92, ensemble 12 '/,. Ce résultat m'a paru mériter d’être signalé et devoir en- courager la culture de cette plante. Il est d'autant plus re- maURnRe que, Dep on vient de le voir, je n'ai pris et et que aslisé de la pre- mière section sont d’une M Re telle que j'en ai peu vu de pareilles. Tous ces tubercules sont d’un rouge sans aucune tache ou strie blanche ; ainsi aucun d'eux n’a conservé de traces de l'accident que j'ai signalé dans la mère Jacques. (97 ) NOUVEAUTÉS. SrrepTocARPE DE Rexius (streptocarpus Rexi, Lips. : didimocarpus Rexii, Hook. ex. flor.; didynamie an gios- permie, Lux. ; bignonées , Juss.). Voyez la añche, Racine fibreuse , menue ; noire, produisant à son diet une rosette de quatre à six feuilles et plus, couchées et étalées sur terre, oblongues , linguiformes , crénelées régu- lièrement sur es bords, velues sur les deux surfaces, d’un beau vert foncé en dessus, plus pâle en dessous, où les nervures sont grosses et saillantes ; elles sont presque ses- siles ou munies d’un court pétiole. e où hampe uniflore sortant d’entre les feuilles, dique. menu , à à peu près droit, d’un brun pourpre, un peu velu , long de cinq à six pouces, terminé par un calice à cinq SR égales , linéaires, longues de deux : lignes, de la même couleur que la base du scape ; corolle infundibuliforme , longue de vingt-quatre à-trente-six lignes ; tube presque blanc, velu; limbe divisé en cinq rties inégales, dont trois infèrse ures et deux supérieures, toutes d’un bleu léger à l’intérieur , avec sept rm pour= s sur les trois divisions inférieures, dont trois sur la médiane et deux sur chacune des latérales. Étamines insé— . rées sur le tube de la corolle, au nombre de quatre, dont deux anthérifères fertiles, portées sur des filets moins longs que le tube, terminées par des anthères didymes à pollen blanc ; les deux autres étamines sont réduites à deux rudi- ns sessiles ; style ee terminé par un stigmate à deux t violacés; l'ovaire s’allonge extrêmement, et Geiit une capsule longue de quatre à six pouces , cylindrique , amincie au sommet, un peu velue, LS: © (98 ) d’un brun pourpre, contournée en spirale sur elle-même , s’ouvrant en deux valves, et contenant une grande quantité de semences très-fines, brunes et oblongues. Le scape porte, à environ un pouce de son sommet, deux petites bractées quelquefois opposées; la corolle est lgbrenint pen- chée au sommet du scape. Cette jolie petite plante est vivace et originaire de l'Afrique méridionale. On la cultive en serre chaude, avec espoir de la passer à la serre tempérée ; elle fleurit une partie de Vannée. On la multiplie facilement de semis, puisque ses nombreuses semences lèvent sur toute la superficie des pots qui les environnent , et qu’elles y croissent sans soins; elle mérite d’être accueillie dans les serres et jardins des ama- teurs. Jacques. ALOE, Lux. (hengaine monogynie; liliacées, Jussixu). Caractères nine. Calice tubulé, presque cylin- drique, ayant #00 son bord divisé en six petites découpures ; six étamines à filamens insérés sur le réceptacle du pistil ; un ovaire surmonté d’un style filiforme ; terminé par un stigmate trilobé ; une capsule oblongue à Rs loges polys- permes,. Aoss vert (aloé virens, Sazm.) du Cap. Foy. la planche. Tige courte d'environ un pied, garnie de feuilles,char- nues, épaisses, très-serrées et même pressées Vune par Kote : entourant à demi la tige à leur base, longues de sept à huit pouces, se terminant en pointe aiguë, armées sur leurs bords d’épines blanches , distantes d'à peu près un e, droites pour la plupart; surfaces inférieure et supérieure d’un vert SE , légèrement maculées de points blancs sur les deux pag ( 99 ) FHampe sortant du centre des feuilles, de la grosseur du doigt, s’élevant d’un pied à dix-huit pouces, de couleur rougeâtre, se ramifiant à peu près au milieu, et garnie de bractées longues et aiguës. La principale hampe, de mème que les ramifications, se terminent par un épi allongé de trente-six à quarante fleurs, portées chacune sur un pédon- culé d’un pouce de long. Corolle monopétale, à six divi- sions , de-dix-huit à vingt lignes de longueur; fleurs pen- dantes, d” un Sean rouge vernillon; :3x8e l'extrémité) jaune verdâtre, | voir q six étamines et un style. Cette plante est de serre tempérée. Tenue sèchement en hiver, elle fleurit ordinairement deux et trois fois par an; la floraison dure environ six semaines. On la multiplie facile- ment par les œilletons du pied. Lémox. 5 Cacrus DE QuiccarDer (cereus speciosissimus, Dec. prod. 3, page 468, sp. 52; re D bot. regist. herb. amat.; varietas 8) e, L AN. ; oise: Decasn.). oyez la plaie ae pe Vers 1824, M. Quillardet, jardinier Es rue. du Buisson Saint-Louis, à Paris, récolta un fruit du cereus speciosissimus , dont les fleurs s'étaient épanouies en pre air, et em même temps que celles du cereus speciosus , Decan ; epy chyllum speciosum, Huwort. Il sema avec soin les graine s de ce fruit, plusieurs individus levèrent, et, après avoir été repiqués chacun séparément, ils Fe” comme les individus adultes, et passèrent les hivers à la serre tempérée, ainsi que leuxs congénères : un de ces sujets a commencé à fleurir été de 1830, et a refleuri plu- sieurs fois depuis. Cette. plante très-remarquabie n’a que bien peu de rap- ( 100 } ports avec celle qui l'a produite’, et donne une nouvelle preuve combien les plantes composant cette famille , actuel- lement formée de sept ou huit genres et comprenant près de deux cents espèces ;, sont susceptibles de varier par les semis en se fécondant les unes les autres, et de donner alors des variétés qu’on peut facilement prendre pour des espèces distinctes , lorsqu'on ne les a pas vues naître. Tiges quelquefois triangulaires dans la partie inférieure , aplaties ensuite, crénelées sur les bords, peu profondément inunies de poils courts spinulescens , mais sans aucune véri- tables épines ; de vingt-quatre à trente-six pouces de haut jusqu’à présent, pouvant probablement s'élever davantage par la suite. Dans les crénelures supérieures des tiges paraissent les boutons, qui, s’allongeant graduellement , s'épanouissent ils ont atteint environ quatre pouces de longueur ; la fleur est de même forme , et se présente de même que celles du cereus speciosissimus , mais un pe supérieures, ainsi que les pétales, pourpre transparent, sans aucun reflet violet; étamines ‘nombreuses , penchées sur les pétales inférieurs ; filamens blancs à la base et au sommet, pourpres au milieu ; an- thères blanches aïnsi que le pollen; style de même couleur que les étamines , et un peu plus long qu’elles, terminé par un stigmate blanc à quatre ou six lobes ; ses fleurs restent épanouies quatre à cinq jours, comme celles de ses père et Cette superbe variété parait devoir ètre très-florifère , puisque , étant en fleur pour la conde fois à la fin d’oc- tobre, elle porte encore plusieurs boutons sur des branches de l'année, et d’autres paraissant devoir se montrer pour s'épanouir dans le courant de l'hiver. Plusieurs variétés de plantes ayant été dédiées aux. culti- ( 101 ) vateurs qui les ont obtenues et portant leurs noms, j'ai cru , m’autorisant de ces précédens, pouvoir faire de même pour celle-ci, que M. Quillardet vient de mettre dans le com- merce. 4 J'ai moi-même plusieurs semis du cereus speciosissimus , à peu près du même âge que ceux de M. Quillardet, dont les tiges triangulaires et aplaties, souvent sur le même individu , différent peu de celui que je viens de décrire ; l’un dent a fleuri cette année , et ne le cède en rien à cette jolie + ; Jacques. -# Raievien A FEUILLES DE RHUBARBE ( coccoloba reel, Drsron, cat. éd. 3, 388; Dennse AT: Linnée ; polygonées , Aa ee Tige droite , peu rameuse , écorce grise, crevassée ; celle dés jeunes rameaux verte et un peu striée ; rameaux cou- dés en zig-zag; feuilles alternes, portées sur des pétioles très-courts , épais, verts, à limbe grand , presque rond , de 7 à 8 pouces de diamètre, xt d'une consistance en ES términale Jane de Ga ce garnie baie grande Es de petites fleurs rouges , à perigone simple à cind divisions , arrondies, concaves; huit étamines un peu + TES 098 le périgone ; trois stigmates plus longs que les étamines ; je n’ai point vu les fruits. Cet arbre, encore assez rare , se cultive en serre chaude , où il a fleuri dans celles de Neuilly , en juin ; on le multi- A de boutures étouffées et de marcottes en pots. Jacques. &* ( 102 ) Aïz azurÉ (allium azureum, LEvsours ; hexandrie mono- gyrnie, Linnée ; liliacées , Jussreu). Petite bulbe, donnant naissance à une ou deux feuilles triangulaires , fortement creusées en gouttière du côté qui regarde la tige, non fistuleuses, d’un vert foncé, munies de poudre glauque, et de 8 à 10 pouces de long; tige pleine , arrondie , du même vert que les feuilles au som- met, d’un brun rougeâtre à la base, haute de 20à 24 pou- ces, terminée par une tête presque sphérique, composée de beaucoup de petites fleurs ; divisions du limbe pro- fondes, étroites, pointues, d’un bleu azuré pâle ; étamines réunies à leur base, à filets un peu plus longs que les péta- . les et du même bleu; ovaire obtusément trigone, d’un bleu azuré, plus foncé que les pétales, les étamines et le pistil, qui est terminé par un stigmate simple. La spathe, sous Ja fleur , est membraneuse , courte , et s'ouvre en deux Cette plante, que j'ai reçue d'Allemagne , en automne de 1829, fleurit en mai; la couleur de ses fleurs la fait re- marquer ; elle est de plein air et originaire de Sibérie. On la cultive en pleine terre, où la couleur bleue de ses fleurs la fait distinguer parmi sa nombreuse tribu ; on la multiplie de semis et de caïeux. ACQUES. MÉLANGES. _ OBSERVATIONS SUR LA TEMPÉRATURE DU MOIS DE JUILLET 4932. La température de ce mois a été très-variable, puisque de 20, à quatre heures du matin , le thermomètre de Réau- mur, suspendu verticalement au nord d’un arbre , et alors ( 103 ) exposé au rayonnement, ne marquait que quatre degrés au-dessus de zéro, tandis que six jours avant, c’est-à-dire le 14, à midi, un pareil thermomètre, placé au nord au pignon d’une maison et ombragé de quelques arbres, est monté à 26 degrés au-dessus de o, ce qui a fait 22 de- grés de différence entre la plus basté et la as haute tem- pérature. Aussi le 20, quoique le thermomètre ne > soit des- cendu au point de congellation, sous l'influence d’un ciel très-clair , j'ai vu de la gelée blanche sur diverses pièces de luzerne. À Versailles , dans les jardins bas, des melons ont été frappés de golée dans les plaines de Gennevilliers, Colombes, dans la vallée de Montmorency , des haricots et pommes de terre ont été atteints, non pas seulement par le contraste de 26 degrés de chaleur, réduits à 4; mais bien par une véritable gelée blanche qui , frappée immédiate- ment par les rayons du soleil à son lever, a produit le même effet que quelquefois dans les derniers jours de mai. Ses atteintes ont été peu sensibles, et n’ont causé aucun dommage. - La sécheresse continue de tout le mois 4 produit aussi quelques phénomènes remarquables. : la e du 14 a causé quelques coups de soleil : un érable jaspé, ‘dont la tige a plus d’un pied de pérunètre , a été re ainsi hélianthes annuels (helianthus annuus ) ont; eu aussi ‘des coups de soleil partiels , ainsi que quelques autres plantes ; ; mais la sécheresse continuant, a fait que sur la fin du mois beaucoup d’arbres ont perdu leurs feuilles ; sans cependant avoir eu des coups de soleil ; le pétiole s’est détaché sponta- mément de la branche , et la feuille est tombée sans être fa- née. Ce phénomène s’est particulièrement fait remarquer sur des ee d'Italie, des érables planes, sycomores, » etes ( 104 ) Dans les terrains secs, quelques regains de luzerne ont été brûlés sur pied. i dans le mois le thermomètre a beaucoup varié, il n’en a pas été de même du baromètre, puisque sa plus grande élévation a été de 28 pouces 5 lignes, et la plus basse de 28 pouces une ligne et demie : ainsi la variation de tout le mois n’a été que de 3 lignes et demie. En général, le temps a été avantageux pour les grains, que les pluies du mois de juin avaient beaucoup fait pous- ser en herbe , et que la chaleur et la sécheresse ont promp- tement fait mürir sans que le grain souflrit de cette tempé- rature élevée ; aussi, à la fin du mois, la moisson était-elle ouverte dans beaucoup d’endroits. Dans,ce mois, ily a eu quatre jours de temps couvert, douze de nuageux, et quinze de clairs ; le vent dominant a été celuj du nord-est. Jacques. LL ARTICHAUTS. Dans le n° de mars 1831, page 192, Journal d’Agricul- ture des Pays-Bas, on trouve la note suivante : « Lorsque les artichauts sont encore jeunes et gros comme une petite poire, on les enveloppe dans un linge noir; de manière à priver ce fruit de l’influence de la lu- mière , en ayant bien soin de ne pas gêner ; par la ligature i soutient cette enveloppe , le pédicule qui supporte l’ar- tichant, Il faut que le linge, employé à cet usage , soit assez - épais pour ne pas permettre la libre circulation de- l'air à travers ses pores ; on pourrait, par exemple, recouvrir le linge d’une vessie ou de taffetas gommé: On à soin de pra- tiquer cette opération par un temps sec, et lorsque l’arti- chaut n’est point mouillé. | « Les artichauts ainsi étiolés sont d’un goût parfait ; et ( r05 ) toutes leurs parties sont si molles et si succulentes que la digestion en est des plus faciles. » La réussite de ce procédé ne saurait être douteuse ; c’est l'équivalent du buttage du céleri , et de la pratique de lier les salades pour les faire blanchir. Mais il ne peut être qu'un objet de curiosité , à cause de l'embarras qu’il y au- rait à le faire en grand ; car il est indispensable de recouvrir l'enveloppe de l’artichaut d’un corps imperméable ; non s tant pour empêcher l’air de circuler autour du fruit, comme le dit l’auteur de l’article, que pour la garantir de, l’eau de la pluie qui , en mouillant le linge, produirait in- failliblement la pourriture. On sait, en effet, que l’air n’em- pêche pas les plantes de s’étioler, mais que c’est la pré- sence de la lumière qui produit la couleur verte ; et durcit les parties du végétal. Ce fait est prouvé par les longues pousses qu’émet la chicorée cultivée dans des caves ou cel- liers obscurs, productions auxquelles on donne le nom de barbe de capucin. Ainsi, à l'égard des artichauts, tout appareil qui les tiendra dans l'obscurité , et les garantira de la pluie, pro- duira l’étiolement de ces fruits et les maintiendra tendres. Le point essentiel serait donc des trouver un moyen pratica- ms Cie 6 crois 1 1 aé relative à 2 dite des ban. dont la conséquence me paraît importante , et que cet; je ne vois en usage presque nulle part. On à coutume, lorsqu'on a cueilli l’artichaut, de rom- pre , rez de terre, la tige qui l’a produit , et d’en conserver la portion qui est enterrée , et autour de laquelle poussent les œilletons au nombre de 10 à 12. Encore arrive-tl sou- vent qu'on néglige de prendre ce soin immédiatement après la te, ce qui est un tort de pue Au printemps su- vant, lorsque les gelées ne sont plus à craindre, et que l'on découvre les artichauts, on déchausse chaque pied , et Le Lu ( 106 ) l’on supprime tous les œilletons développés autour du collet de l’ancienne tige ; comme il importe à la vigueur de la nouvelle plante qu’elle soit implantée le plus profondément possible, on choisit, pour fournir des fruits dans l’année , deux ou trois des illetons qui ont poussé sur la racine même, Dans cette opération, on néglige encore de retran- cher le reste de l’ancienne tige qui végète plus où moins aux dépens des jeunes pousses. Voici le procédé que M. Dalbret m’a communiqué, et dont il a pu reconnaître l'efficacité par une prati- qne suivie pendant plusieurs années. Î1 consiste , aussitôt qu’une tige a donné son fruit, à la retrancher, avec une pioche étroite, à deux ou trois pouces sous terre, c’est-à- dire ; Jusque sur la souche elle-même. De cette façon, on enlève du même coup tous les œilletons qui, d’ailleurs, sont rarement employés, me qu’ils sont trop courts de collet et peu avantageux pour la plantation , en ce qu’on ne peut pas les enterrer suffisamment. Par ce procédé, on ne conserve que les racines seules qui produisent bientôt cinq , ou six œilletons vigoureux : au printemps , c’est parmi ces derniers que l’on choisit ceux que l’on veut consérver, et ‘on supprime les autres qui peuvent être employés avec avantage , parce que leur reprise est assurée, étant garnis d’un collet allongé. Ce sont eux seuls que eo cts re- cherchent , les premiers n’ont aucune valeu Voici les avantages qui résultent de cette md La suppression de la tige entière évite la perte de sève que les . racines seraient obligées de fournir pour alimenter cettét à tige on sa portion conservée; de raèmse rqueles œilletons qui y sont attachés, Cette sève, ainsi.e utile, remplit les fonctions siirantedé ou elle passe en grande Partie dans la tige d’un autre frnit, si, au printemps précé- dent, naconservé sur le mème pied deux ou trois œilletons dont le éreloppement et la fructification ne sont que suc- | ( 107 } te: et alors elle.Je fait croître rapidement ; ou s’il n Ya lus de fruits à nourrir, elle est refoulée dans les racines auxquelles elle communique une plus grande vigueur, et remonte bientôt pour émettre de nouveaux @illetons. En supprimant ceux de ces derniers qui adhèrent à la partie enlevée de la tige , on n’a fait que retrancher des produc- tions inutiles, puisque , comme je lai déjà dit, ils sont peu propres à la plantation ; mais, en même temps, ona donné aux racines la faculté de Duo nee des œilletons plus vigoureux ét en plus grand nombre qu’elles ne l’auraient fait si la première suppression n’avait pas eu lieu. Ceux-ci peuvent être replantés avec succès, parce que leur reprise est certaine, ou vendus avec avantage, puisqu'ils sont les seuls estimés par les connaisseurs, Enfin, comme ils sont plus profondément enterrés , ils ont une végétation vigou- reuse; et sont moins sujets à être gelés. Avant de finir cet article , je ferai encore une observation sur le buttage. Beaucoup de personnes croient qu'il a pour principal objet de garantir les pieds de la gelée, et, à cet effet , elles coivrent d’une forte épaisseur dé terre, ignorant sans Bonte que six pouces de terre garantissent moins du froid qu'une litière de feuilles de deux pouces d’ En couvrant ainsi de terre , qu'ils prennent dans les inter. valles, ils s’exposent souvent à faire geler leurs artichauts “ paéles côtés. Le buttage a surtout pour fonctions d’éloigner l'humidité des racines parce qu’elles la redoutent autant que le froid ; à ceteffet, il ne faut que former une butte de trois à quatre pouces d'épaisseur qui suffit pour éloigner du collet Yhumidité qui pourrait y séjourner et occasioner la pourriture. On a soin, dans cette opération; de ne pas trop dégarnir les côtés; ensuite une litière de feuilles étendue sur.ces 8 ados s appoe à la Pépteionl A VERGE. ( 108 ) : de Des boutures de pommiers. Jai lu dans la Tribune catholique , la note suivante : « Un horticulteur, en Bohême , a une plantation magni— fique de pommiers de la meïlleure espèce qui ne provien- . nent ni de semaille ni de greffe. Son procédé consiste .à prendre des boutures choisies , au bout desquelles il unit une pomme de terre, et qu’il met ainsi dans la terre en laissant un pouce ou deux du scion au-dessus de la surface du sol. La pomme de terre nourrit le bois en attendant qu'il pousse ses racines. La bouture s'élève graduellement et devient un arbre magnifique donnant le meilleur fruit sans qu’il soit nécessaire de lui faire jamais subir l'opération de la greffe. » La rédaction de cet article n indiquant pas qu il apparte- nait à un homme du métier (car il n’est jamais nécessaire de greffer : une Rue ), me fit d’abord douter de la vérité J'en parlai donc à \ M. Dalbret , ‘chargé & l'École ”_ agi culture , au Jardin des Plantes, et qui excelle dans la cf ture den arbres fruitiers, et voici ce qu'il m'a appris à ce sujet. Des expériences ontéété faites par M. Thouin et lui , pour reproduire de boutures plusieurs variétés de panier Le résultat fut ce qu ‘ils avaient prévu : sur les boutures faites avec tout le soin convenable, deux tiers environ ts l’autre tiers réussit et produisit des RAI Es petite taille qui se mirent à fruit cinq ou six ans après la planta- tion. Ces fruits , comme dans toutes les boutures , étaient se Spour la forme et le goût avec les fruits d l’es- pèce à laquelle pi la bouture. Enfin, les arbres - ( 109 ) qui en résultèrent furent toujours plus délicats, et leur durée beaucoup moindre que celles des pommiers greflés. D'après cela, le moyen indiqué plus haut ne présente aucun avantage, et c’est avec raison qu'on lui préfère la greffe qui, confiée à un jardinier intelligent , réussit vingt- neuf fois sur trente , et dont les fruits donnent la seconde année. Quant à l'addition de la pomme de terre, elle ne peut avoir d'autre but que d’entretenir la base de la bouture dans une humidité favorable au développement des racines, et conséquemment elle peut en assurer la reprise dans un terrain sec: mais dans un sol humide , elle entrainerait la pourriture des racines, TA Je pense que ce qui précède doit suffire pour désabuser les personnes qui seraient tentées d'essayer ce océdé , et F q y pr Fr pour les convaincre que la pratique de la greffe donne des résultats plus prompts , plus assurés, et des individus plus pus prompé , P P élevés et plus forts. Dovercx. Sur les couches de serre chaude. Pendant long-temps on à fait au Jardin des Plantes un nd usage de fumier pour garnir le fond des baches, que. En effet, le fumer, employé dans cette circonstance , dés ; pendant le premier mois, une chaleur assez élevée, et le plus souvent trop forte pour l'époque qui suit la rentrée, où les plantes se passeraient bien encore de chaleur artifi- ( 110 ) cielle. Malgré ce premier inconvénient, si le fumier conser- vait sa faculté calorifique jusqu'aux mois de janvier et de février, je me garderais bien de réclamer contre son emploi ; mais il n’en est pas ainsi. . En examinant avec soin les indications de température données chaque jour par les thermomètres eufoncés dans la tannée sous laquelle on avait mis une couche de fumier, j'ai remarqué que trois mois après que la bache avait été garnie, la chaleur s'élevait à 30° Réaumur. L'année sui- vante , à l’époque de la rentrée , je fis renouveler seulement la partie de la tannée qui était trop humide et infestée de blanc de champignons , et je fis laisser le fumier qui y avait été placé l'année d’auparavant, ainsi que la tannée qui s'était conservée saine. La température mesurée , à l’é- poque correspondante à celle de la première expérience, s’est élevée au même S. Ce résultat , que je prévoyais, wa confirmé dans la pensée d’employer la tannée seule pour la “onfection des couches, et prouve suffisamment l'inutilité du fumier dont les inconvéniens sont graves. D'abord, il répand dans la serre des vapeurs désagréables il occasionne dans les serres une grande malpropreté, et e, d’ailleurs , naissance à une foule d'insectes qui sont autant d’ennemis à combattre. — Tl'est de fait que les plantes des serres chaudes , confiées à mes soins , sont aussi belles et vigoureuses conservées sur des couches faites avec de la tannée seule » que sur celles (HE ) composées de fumier et de tannée , et que les pots se main- tiennent plus régulièrement rangés ; ilest bien vrai , cepen- dant , que la tannée s’affaise aussi ; mais elle se tasse beau- coup plus également, et l’aplomb des pots n’en éprouve que fort peu de dérangement. Je crois donc qu’en renon- çant à l'emploi du fumier, ce sera une amélioration impor- tante dans la conduite des serres chaudes. Au surplus, il est plus essentiel pour la santé des plantes d'entretenir dans l’air, au sein duquel elles vivent, un degré convenable de chaleur que de fournir à leurs racines une haute température comme celle qu’elles subissent aus- sitôt que la couche est faite. Cette _pratique est tout-à-fait . contraire aux lois de la nature : car je ne crois pas que quel- qu’un ait déja remarqué dans les colonies, où eroissent les végétaux de nos serres, que la terre , dans laquelle ils végè- tent , soit plus chaude que l'atmosphère , en exceptant les es exposés, sans le moindre ombrage, à toute l’ardeur des rayons solaires. NEUMANx. Du gaulage des pommiers et Ne & Quelques amateurs ; plus savans en théorie qu'en pra- tique > prétendent que 3 # gaulage doit être rejeté de toute bonne culture , à l'égard des pommiers et poiriers. Ils ap- puient leur opinion sur ce que ce procédé fait tomber les boutons et oceasionne des chancres, On peut admettre la première assertion, parce qu’elle est vraie; mais on doit repousser la seconde, en L rase dont le vif col t h gréabl t sur le vert NOUVEAUTÉS. AMARYLLIS , Lin. (hexandrie monogynie; narcissées , Caractères génériques. Spathe membraneuse , à une ou plusieurs fleurs ; calice campanulé ou ste. partagé plus ou moins profondément en six divisions lan- céolées, et muni, à l'entrée de son tube, -de six petites écailles six ue à anthères : e, terminé par un süigmate trifide ; une capsule À trois be: contenant plusieurs graines. (119) ee Amarvzus De Verreaux ( amaryllis Perreauxi, Horrut. } du Cap. ( Voyez la planche.) Hampe de six à huit pouces de hauteur, ordinairement biflore ; divisions calicinales d’un beau rouge à l’intérieur , plus foncé à l'extérieur vers le haut de ces divisions, pas- sant au rose, ensuite au jaune verdâtre, en descendant le long du tie, avec des stries d’un rouge " et vertes; filets des étamines blinés et anthères jaunes; quelques feuilles naissantes au moment de la floraison, d’un vert intense. Elles se développent ensuite, et atteignent huit ou neuf pouces de longueur, et une lugene de huit lignes. Elles _ sont lancéolées, planes, et de couleur rougeâtre ; elles tom- ist avant la ion. suivante. J'ai dédié à M. Verreaux cette amaryllis, que messieurs ses fils, de qui je la tiens, ont rapportée du Cap. On la cultive en pots en serre chaude. La terre doit être légère, ou composée d’un quart de terre franche et trois quarts de terre de bruyère ; arrosemens fréquens 0 la végétation seulement. - urit en mars et avri Gene —- “Cris. CAMPANULA , Li. Pers. Lam. etc. (pentandrie mono- * gynie, Lun. ; campanulacées, Juss.). _: Caractères génériques. Galice à cinq divisions , dont les sinus sont quelquefois très-dilatés et réfléchis sur la capsule ; corolle en cloche ; ee étamines à filamens élargis à leur se ; anthères oblo s, droites; stigmate en trois parties ; capsule à trois loges (rarement cinq), variable dans sa forme ; graines fines, nombreuses. ( r20 }) CampanuLE ROUGE ( campanula rubra ). Voyez la planche. Tige droite, ferme, presque filiforme , formant une petite touffe haute de quatre à six pouces ; feuilles alternes , ses- siles, ovales, pointues , dentées sur les bords, où elles sont légèrement velues , longues de quatre à huit lignes ; fleurs terminant les tiges, au nombre de cinq à huit, situées à l'aisselle des petites bractées, et portées sur des pédoncules recourbés , glabres , ainsi que les calices, dont les divisions sont subulées , presque aussi longues que la corolle, qui est campanulée , de couleur rouge vineux pâle. Ses fleurs se montrent en juillet. J'ignore le pays originaire de cette petite plante vivace ; je l’ai reçue de Belgique en 1830, et l’ai conservée jusqu’à présent sous châssis froid. Elle se multiplie ’éclats de pieds ; les graines n’ont point encore noué. La couleur rouge, très-peu commune dans ce genre, fait remarquer cette plante, et peut la faire rechercher par les amateurs. Ja ACQUES. GERANIUM, Lin. (rmonadelphie décandrie; géraniers uss. ) Caractères génériques. Calice à cinq folioles égales ; cinq pétales réguliers ; dix filamens réunis par leur base, tous fertiles, et alternativement plus longs et plus courts ; cinq glandes à la base des plus longs filamens; cinq capsules monospermes, prolongées en une arête nom barbue et relie en ere Lo de la maturité. : ( 2% 7 GÉRANIER sANGuIN, bec-de-grue sanguin ( geranium sangui- neum, Lix.). Voyez la planche. Tige rameuse, étalée, hispide, s’élevant à à quinze ou dix-huit pouces ; feuilles orbiculaires, à cinq ou sept divi- sions laciniées et à trois lobes; pédoncule : à une fleur rouge u pourpre violacé, fleurissant en mai ou juin : les fleurs se net en Siid nombre durant tout l'été. Cette plante, indigène et vivace, croit spontanément dans les bois secs et sablonneux. Quoiqu' on la trouve dans les champs, elle ne mérite pas moins d'obtenir une place dans nos jardins, où son eflet est agréable à cause de ses fleurs pme dep sans Parrmss et avec élégance. a alé cavités de rochers, et partout où la cultüre ne peut pas être l’objet de soins Mis : elle réussit très-bien aussi dans le voisinage des bosquets. Le géranier sanguin peut être cultivé partout a pleine terre , où 1l se ressème de lui-même. On le multi aussi par l'éclat des pieds, soit au printemps , soit à l’automne. Jacquix aîné MÉLANGES. De la culture en pleine terre des oignons exotiques. Ayant plusieurs fois remarqué, à la campagne , des oignons de la famille des liliacées , tels que #uscari, hya- cinthus, scilla, ornithogalum, etc., plantés à une pro- fondeur de dé huit pouces à deux pieds, et qui, chaque année , développaient une hampe de fleurs et des feuilles (122) de la plus grande vigueur, je plantai quelques espèces d’oi- gnons exotiques , à une profondeur plus ou moins grande , pour reconnaitre si le développement s’effectuerait au prin- temps, et s'ils ne seraient pas ainsi susceptibles de pourrir, Je réussis pour quelques espèces. Ceux dont la végétation a lieu à l’'autonme ou en hiver ne peuvent être acclimatés : parce que les gelées attaquent les feuilles, et que celles-ci , en se décomposant , communiquent la pourriture à l'oignon. Quel I foi P d til > t ! ttei ; et alors 11 re ousse de nouvelles feuilles au printemps ; mais ce retard l'empêche de fleurir, et conséquemment il est inutile de le cultiver ainsi, Parmi les espèces qui ne végètent qu’au printemps, plu- sieurs ont parfaitement réussi. Voici les noms de quelques- ‘uns, qui sont cultivés en pleine terre depuis quatre ans, et que Yon me couvre que de quatre ou cinq pouces de feuilles sèches pendant les grands froids : la plupart sont RE dore 3 ji FAMILLE DES LILIACÉES, es Velthemia glauca , du cap de Bonne-Espérance. Echeandia terniflora , de Cuba. ritoma uvaria, du cap. — media, idem. Eucomis punctata , idem. ES ER le, idem. — ndulata , idem. Cyanella capensis , Men. . Scilla peruviana, du Pérou. RM eat undulata , - de Tunis. | | | Ç 33 }) FAMILLE DES NARCISSÉES. Alstræmeria acutifolia , du Mexique. Æmaryllis atamasco , de Virginie. — formosissima, du — . candida, : du Pérou. ke ps rosea , idem. — longifolia, du Cap. . Les oignons, en général, poussent d’une assez grande profondeur. Je peux citer des oignons de pancratium illy- ricum , et d’amaryllis belladona et longifolia, qui étaient plantés à plus de deux pieds de profondeur, et donnaïent chaque añnée des hampes de fleurs magnifiques. Cette observation toutefois ne peut être générale ; car, pour plu- sieurs plantes de cette famille, il suffit de déposer les oignons sur la terre pour les voir végéter : ainsi , lorsqu” on les plante à la profondeur de huit pouces. à scene pieds , c’est pour les garantir du froid 08 cpétdis pire. coup de plantes de ces f s, de, dans laquelle on plantera, au printemps, les plus beaux oignons, que l’on on pourrait ot à l'automne, s’ils étaient rares , et que l’on craignît de les perdre. Ceux au contraire que l’on possède en plus grand nombre peuvent être plan- tés à demeure au printemps ou à l'automne, selon l’époque où ils entrent en végétation , à la profondeur convenable, depuis huit pouces jusqu’à deux pieds; cela dépend de la grosseur de l’oignon et de son développement. = La plate-bande consacrée à cet usage devra être à bonne exposition et à l'abri du vent du nord ; elle aura trois à quatre-pieds de largeur sur une longueur mdéterminée , et une profondeur en terrc meuble de deux pieds et demi. Le (124) fond de la plate-bande sera garni d’un lit de pierres cal- caires ou siliceuses de six pouces d'épaisseur , que l’on recouvrira d’une couche de gazon bien consommé de trois ou quatre pouces ; la terre qui remplira la plate-bande doit être plutôt sablonneuse que forte, afin qu’elle ne conserve pas trop l'humidité. Pendant les gelées, on couvre de quatre ou cinq pouces de feuilles sèches. ar ce moyen , on peut cultiver beaucoup de plantes de la famille des lis, des narcisses et des iris, dont plusieurs seront soumises à une culture semblable à celle des tulipes , jacinthes et autres. Les espèces qui ne végètent que pendant Île saison seront relevées à l'automne, et les oignons conservés sur des tablettes, dans un endroit sec où la gelée ne pénètre pas. On les replante en mars ou avril, après les avoir netloyés. La plupart des oignons du cap de Bonne-Espérance , du Re et du Chili, tels que les g/adiolus ixia, hippoxis , rnithogalum; albuca , etc. , et peut-être plusieurs amaryl- lis de l'Amérique méridionale ; pores passer l'hiver en pleine terre. C’est de cette m q les jardins le tigridia pavonia , , originaire du Mexique , que l’on cultive comme plante vivace, soit en bordure, soit en. massif, où il produit le plus joli effet. Il suffit seule- ment de le couvrir , pendant les grands froids ;, de eg: pouces de feuilles ou de paille. Pér De l'état sous lequel les engrais peuvent alimenter a végétation. gl L'application des engrais se renouvelant chaque jour , et qui les composent jouissant des propriétés les plus étendues , il importe de constater dans quel état. ils excitent et entretiennent la vie végétale, et de recher- 7 Cr) cher quelles sont les transformations qui les rendent propres à être absorbés par les plantes. Les racines étant pourvues de pores d’un diamètre à peine sensible , il est probable que les matériaux de l’engrais ne peuvent y pénétrer autrement qu’à l’état de décomposition. M. Davy a fait, à cet égard , une expérience fort concluante. Il lessiva de la poudre à à canon pour en séparer le nitre ,et, après avoir fait évaporer le soufre par le moyen de la chaleur, il obtint pour résidu du charbon en poudre impal- pable. Il l’introduisit dans une fiole avec de l’eau pure, et y mit végéter une menthe poivrée. Cette plante, après avoir joui pendant une quinzaine de jours d’une végétation vigou- reuse et soutenue , fut retirée de la fiole, et ses racines, qui avaient été en contact immédiat avec le charbon , furent tranchées en plusieurs endroits ; mais on ne ds y découvrir aucune trace de matière charbonneuse cependant elles avaient été dans la position la plus favorable pour absorber du charbon , si cela avait été possible. Si l'absorption ne peut avoir lieu pour les matières orga- niques sous forme solide , elle existe pour celles qui sont à l’état de dissolution, pour qu'elles soient bien délayées, et que les organes n’en puissent recevoir à la fois que la quantité qu’ils ont la puissance d'élaborer : mais, lorsque les matières en dissolution ont éprouvé un commencement nature différente , elles peuvent être absorbées dans un état de concentrauon plus grand, parce que l’action de chaque roduit n’étant pas la même , les organes des végétaux ne reçoivent toujours de chacun d'eux que la quantité qu’ils peuvent élaborer. Une expérience de M. Davy vient confirmer cette opi- nion. Dans des dissolutions fortes et récentes de sucre, de gomme, de tannin, de gélatine, et de quelques autres substances, il introduisit des plantes qui ne tardèrent pas à ( 126 ) dépérir ; et d’autres, par lesquelles il remplaça les pre- mières , prospérèrent dans les mêmes liqueurs déjà fer- mentées. Nous expliquons ce phénomène en attribuant le dépérissement des premières plantes mises en expérience à l'impossibilité où elles se sont trouvées d’absorber une quantité assez considérable d’une même substance ; tandis que l'accroissement des secondes a eu sa cause dans les changemens opérés par la fermentation , qui, ayant donné naissance à plusieurs produits, à rendu moins pénible le travail d’assimilation des organes. Après avoir employé sans succès les dissolutions concen- trées des substances que nous avons nommées , le même chimiste essaya leurs effets en les rendant assez étendues pour qu'elles n’en continssent plus qu’un deux-centième de leur poids. La menthe y eut une végétation vigoureuse , moins active cependant dans la dissolution du tannin que dans les autres. Différentes portions de gazons furent arro- PAT ENERS à + 5 4 | $ : tation reçut une activité remarquable, toujours moindre Pe Ois € Je elle = a = « ë d ? | Re uits par des arrosemens avec de l’eau pure. Pour s’as- surer si les substances végétales solubles pénétraïent sans altération dans les racines des plantes, il analysa compara- tivement cent vingt parties de menthe qui avaient végété dans de l’eau commune » et une même quantité de parties de la même plante ayant végété dans une dissolution de sucre. Les premières lui fournirent trois parties d’extrait d’un vert pâle, d’un goût douceitre ; mais les secondes.en donnèrent cinq. Il conclut de là que les matières solubles Dervent FA alt ss 2 | 1 à pe L! 4 ne Opinion confirmée d’ailleurs par la couleur rouge qu'acquiè- rent les fibres des plantes qui végètent dans une infusion de (127) N nsons aussi que les différentes dissolutions sont susceptibles d’ètre absorbées par les racines, sans avoir éprouvé de fermentation préalable ; mais toutes celles qui en sont susceptibles se modifient do moment où elles ont été absorbées , et les effets qu’elles produisent sont d'autant plus grands que leur décomposition s'effectue avec moins de peine, et que leurs élémens opposent une moindre résis- tance pour entrer dans de nouvelles combinaisons. Ainsi la gélatine , le sucre et la gomme , susceptibles d’être modifiés par. le moindre effort, excitent la végétation à un haut de- gré, tandis que le principe astringent , bien plus difficile à décomposer, produit des effets moins considérables. Quant à la matière colorante de la garance, elle résiste sans s’alté- rer à des réactifs si énergiques, qu’il n’est pas surprenant qu’elle conserve sa couleur dans les organes des végétaux ; mais il n’est pas douteux qu’elle y serait nuisible, si ces pouvaient en absorber une quantité appréciable. Cette propriété d'absorption , dont jouissent les racines, les expose souvent à introduire dans le végétal des substances qui, ne poiant y être modifiées , rendent ces organes im- propres à continuer leurs fonctions. C’est ainsi que tous les minéraux très-solubles sont des poisons pour les végétaux, toutes les fois qu'ils existent dans le sol en - grande abon- dance , tandis qu’ils stimulent t la végétation , +. ne ue trouvent qu’en quantité x peine » + LI d’après peuvent ctroselatt la pi du sol, si elles s’y ones en proportions trop fortes. IL en est tout autrement des nee végétales et animales, dont les principes sont de ème nature que ceux des plantes, et produisent d’autant pins d’effet qu’elles jouissent de plus de solubilité. Un degré de solubilité plus ou moins marqué, dans ces nié employées comme engrais, est un indice de leur action plus où moins prompte ; mais il ne s’en suit pas que Gas ) roellse ns ++ Inhbté ze } plus g t les meilleures. Les végétaux ont besoin de sucs nutritifs pendant toute la urée de leur existence, et ils se trouvent mieux ordinaire- ment d’une nourriture qui leur est distribuée sans excès , mais journellement, et selon que leur accroissement la réclame. - Les engrais ne pouvant être utiles aux plantes qu’autant qu’ils se trouvent à l’état de dissolution , il faut expliquer comment elle peut s’opérer. Lorsque les élémens des com- posés organiques ont cessé d’être modifiés par l’action vitale, leur réaction donne naissance à des phénomènes d’un ordre nouveau, qui varient suivant la nature et la quantité de ces composés, et les alternatives de chaud et de froid , de séche- resse et d'humidité. Ces phénomènes portent le nom géné- rique de fermentation. Ses caractères sont aussi variables que les circonstances dans lesquelles les composés orga- niques se trouvent placés ; mais, comme elle s'exerce sur des substances dont les élémens sont lés mêmes , et ne dif- fèrent que du plus au moins, elle a toujours des effets géné- ne se de terminer la re élémens à l’état gazeux, et leur finition en composés d’une autre nature, susceptibles de servir de matériaux d’as- similation aux végétaux. Lorsque les principes constituans des substances organi- ques , que l’on abandonne à une fermentation spontanée , ne diffèrent pas d’une manière bien sensible dans leur propor- tion, la décomposition suit une marche moins tumultueuse que lorsqu'ils sont d’une nature très-opposée , et elle s’an- nonce avec des caractères particuliers en rapport avec la nature du corps fermentant, et qui se représentent cons- tamment lorsque les circonstances de chaud ou de froid, de sécheresse où d'humidité ; sont les mêmes. LEURS à PPT NES | h ARTS PE Pa Les ub gétales natus à DNOILES Ÿ ( 129 ) mucilagineuse ou amilacée, la décomposition détermine d’abord la formation d’une certaine quantité de sucre , et _—. Po Ro de. k décomposition a été appelle ; Soumise à l'influence des mêmes causes qui l'ont produite , ne tarde pas à se mo- difier d’une manière toujours constante, et donne naissance à un liquide particulier , spiritueux , volatil, inflammable , qu'on nomme alcool, d'où cette seconde période prend le nom de fermentation alcoolique où spiritueuse. Ce deuxième produit exposé à l'air se convertit assez promp- tement en acide, appelé acétique, et cette troisieme re mentation prend le nom de fermentation acide. Ces différens modes de fermentation ne sont faciles à dis- tinguer l’un de l’autre qu’autant que la she de l’amidon , du sucre pu de l’alcool est considérable, Dans le cas contraire leurs mouvemens ont lieu FR Far dans la même masse , et les produits auxquels l’amidon donne naissance passent presque immédiatement à l’état acide , en se confondant avec les produits variés provenant de la dé- composition des autres substances. Cette dernière période e mouvemens prend le nom de fermentation uiride. Dans celle-ci la séparation des corps constituans, qui s'o- père, dans les autres fermentations , suivant de certaines règles et une marche constante, ne peut être que tumul- tueuse et désordonnée, et accompagnée de la formation ée de presque tous les produits qui peuvent naître de la combinaison des élémens du corps fermentant dans un ordre de composition moins compliqué que célui où ils se trouvaient déjà retenus. La fermentation putride est la seule qu'il importe de considérer lorsqu'on se propose d'étudier l’action et d'éta- blir la théorie des engrais. En effet, les substancés organi- ques ne peuvent fournir des matériaux d’assimilation aux plantes vivantes, a autant que leurs élémens devenus 50 No IX. * (130) lubles sont susceptibles d’être absorbés par les racines et introduits dans le système vasculaire du végétal; c’est par la fermentation putride qu’on atteint ce but, et que les matériaux trop cohérens ou d’un ordre de vinpoi us trop compliqué pour être utile aux plantes , se réduisent en ma- tériaux d’un ordre plus simple et plus susceptibles d’être absorbés et d'accroître la substance végétale, Mais , comme nous l’avons remarqué , la fermentation peut être modifèp à un haut degré par un grand nombre de circonstances accidentelles, entre autres, l'abondance et la nature des matériaux, la présence d’une humidité plus où moins grande , et les variations que la température peut éprouver ; et il importe de tenir compte de ces circonstarices pour éta- blir la théorie des engrais. Ainsi , lorsque le tissu des subs- tances est dur et serré, il est certain que, toutes choses égales d’ailleurs , la décomposition ne peut être aussi rapide dans le cas où les substances sont molles, d’un tissu Maple as I en est de même quand les maté- Taux nt es Jet en petit nombre, parce qu'ils sont aisément refroik Vair ambiant , et que leur masse ne s’échauffant pas, Sr: réactions se succèdent si lentement, que la décomposition parait insensible. Quand l'air est sec, la fermentation est également beaucoup plus lente, parce que les sucs s'épaississent et que les fibres et toutes les par- ties dures sont plus dificiles à désunir; elle est au con- traire plus active quand il est humide, parce que toutes les parties se gonflent et se ramollissent, que les sucs s’ex- travasent et se mêlent , et que les réactions s ’accomplissent en plus grand nombre. Enfin, rien ne contribue davantage ii lement t suspendue , à moins que par suite des décomposi- tions déjà ‘commencées , La température de la masse ne se maintienne à un degré supérieur ; mais à mesure que celle- (131) ei s'élève, la fermentation se ranime ou s'établit , et elleest d'autant plus active, qu’il fait plus chaud , pourvu toute- fois que l'air soit humide ou que la masse fermentescible soit imprégnée d’une humidité suffisante. C’est pour cela que , durant les jours pluvieux de l'été, les décompositions s’opèrent si promptement , 1 les vièndés qui se conserve- raient indéfiniment HRTATE gelée , se corrompent sou- vent en quelques heures ; et c'est pour cela que la vase des fossés , des étangs et des marécages où fermentent tant de mitières hétérogènés, exhale ordinairement dans cette saison une odeur souvent dangereuse. Mais, quoi qu'il en soit des modifications multipliées que des circonstances éventuelles apportent aux phéno- mènes que présentent les décompositions végétales et ani- males, le résultat est toujours la dissipation dans l’atmo- sphère de la totalité des élémens qui composent le corps fermentant , à l’exception d’une petite quantité de carbone , mêlé avec différentes substances salines qui existaient dans les détritus en fermentation. Ces substances salines ayant une action très-énergique sur les végétaux dans a organes desquels elles sont portées , il n'est pas inutile de signaler leurs principaux caractères. Quoique Je carbone , Vosigène, | Piydéogène et l'azote, organiques végétales et animales, hs: mouvemens que nécessite la nutrition entraînent néanmoins dans ces substances des inatériaux d’une autre nature , fixes au feu, appartenant à la matière inorganique , et qui ne semblent jouer de rôle, dans les êtres organisés, que comme ajoutant à la solidité de leurs parties. On en constate la présence en calcinant les détritus organiques avec le contact de Fair, et recueil- lant les cendres qui en résultent. Le poids de: ces cendres est celui des substances hétérogènes que la circulation avait entrainées dans les organes du végétal. L'analyse chimique ( 132 ) y montre des sels à base de potasse , de chaux et de soude, un peu de silice , quelquefois d’alumine , et quelques traces d’oxide de fer. Ce sont ordinairement dés carbonates , des sulfates, des phosphates , des hydrochlorates ; mais il n’ar- rive jamais qu'on les rencontre tous à la fois où qu’ils soient également abondans. C’est ainsi que le phosphate de chaux abonde dans les tiges et les graines des fèves, des is et des céréales; que le sulfate de la même base se rencontre principalement dans les plantes fourrageuses, et que les sels à base de potasse ou de soude abondent dans toutes les plantes et les fruits aigres et âcrés. La silice paraît jouer un rôle important dans la contexture des plantes fis- tuleuses , qui manqueraient de rigidité pour se soutenir , si cette substice ne communiquait une dureté patcstièée à. leur épiderme. Pour l’alumine et le fer, on les réncontre aussi dans les cendres d’un grand noble de végétaux , mais en gs toujours inappréciable. $alines que présentent les substances animales sont les mêmes que celles dont nous venons de parler ; seu- lement elles y jouent un rôle plus i important, en ce qu’elles composent à elles seules la substance osseuse des animaux. Cependant les os ne sont formés que de phosphate et de car- bonate de chaux : quant aux sels à base de potasse et de soude, ils sont beaucoup moins abondans, et ils n’existent que dans les parties molles et fluides, où is sont tenus en dissolution. En résumé , les matériaux de l’engrais se composent de différens élémens susceptibles de devenir des principes d’assimilation pour les végétaux. On conçoit que, dans des circonstances égales et lorsqu'ils sont de même nature , ces matériaux agissent toujours en raison directe de leur quan- üté. Conséquemment , l’un des points les plus i importans ; c'est de mettre à profit , autant que possible, tout l’engrais que Von a pu se procurer. Mais les plantes ne s’assimilant ( 133 ) les principes constituans de l’engrais que lorsque la disso- lution en est effectuée , il faut rechercher quelles sont les circonstances les plus favorables pour que cette dissolution ait lieu , etexaminer ensuite dans quel état il faut appliquer l'engrais. En l’appliquant à l’état frais, la dissolution est difficile , mais sa lente décomposition est utile aux plantes. Au contraire , en l’appliquant après qu'il est fermenté , les végétaux sont stimulés tout à coup par une grande quantité dé parties solubles qui parviennent à leurs racines; mais les premiers produits de la fermentation évaporés sous forme gazeuse sont entièrement perdus pour eux; d'où nous concluons qu’il y a plus de produits utiles à obtenir de lengrais frais que de l’engrais consommé , mais que ses effets sont plus lents. + Marin. ra NOUVEAUTÉS. FUCHSIA. Juss. (Octandrie monogynie , Lan. Onagres, uss.) Caractères génériques. Calice coloré à quatre divisions caduques ; quatre pétales; huit étamines à anthères arron- dies ; stigmate en tête ; baie à quatre loges polyspermés. Fucusie À PETITES FEUILLES. (Fuchsia mycrophylla, Kuwrr. du Mexique.) ( Voyez la planche.) Petit arbuste touffu s’élevant de dix-huit pouces à deux pieds. Tige droite, grêle, de couleur brune à rameaux op- posés, dont les jeunes pousses sont d’un rose purpurin. Feuilles petites, dentées, crépues, en verticilles de trois à quatre , à pétioles courts, d’un vert tendre. Fleurs pen- dantes , sortant de l’aisselle des feuilles , d’un pourpre vif, (134) portées par des pédoncules longs d’un pouce ; fruit en baie ovale de couleur brune. Es Cette plante originaire du Mexique nous est venue d’An- gleterre en 1829. Elle est très-recherchée par les amateurs, à cause de son port gracieux , de l'élégance de son feuillage, et du vif coloris de ses fleurs en clochette. On la cultive en serre tempérée où on la tient en pots remplis de terre de bruyère et de terreau bien consommé, ou toute autre terre meuble et légère, ce qu’exigent ses ra= cines fines et déliées. Il y a lieu d'espérer qu’on pourra la cultiver en pleine terre comme plusieurs de ses congé- nères. On la multiplie de boutures qui reprennent assez bien à froid à l’ombre, en les couvrant d’une cloche , mais mieux sur couche tiède sous châssis. Cet arbuste étant toute l’an- née en végétation, on peut faire des boutures depuis avril jusqu’en novembre. Celles que l’on fait à l’automne doivent être conservées pendant l'hiver en serre tempérée ou sous châssis, de façon à ce qu'elles soient garanties des atteintes de la gelée. On peut au printemps suivant ( en mai } les planter en pleine terre, où elles orneront parfaitement les’ plates-bandes et massifs. Ces pieds seront relevés à Pap- proche des froids pour être placés en orangerie. Il convient cependant d'essayer de faire passer l'hiver en pleine terre à quelques vieux pieds en les couvrant de quatre à six pouces de feuilles sèches. L'état de végétation continuelle dans le- quel se maintient cette plante, rend ses rameaux plus sen- sibles à la gelée ; mais en supposant qu'ils en soient frappés, ail est rare qu’au printemps il n’en repousse pas d’autres qui fleurissent depuis juillet jusqu'aux gelées. + Gette fuchsie se multi nt (235%) pied-mère, et on les transplante en pots plus ___ rem- plis de la terre indiquée plus haut. GEL ÆNOTHERA, Li. (Octandrie monogynie , L. Onagres. Joss.) ; Caractères Généiques Calice allongé, cylindrique , ca- duc, à limbe quadrifide; quatre pétales, huit étamines à anthères oblongues, tombantes; stigmate quadrifide ; cap- sule allongée ; cylindrique , presque tétragone, à quatre loges polyspermes , à quatre valves; graines nues, nom- breuses , anguleuses, attachées à un réceptacle central. ONAGRE ÉLÉGANT. Érres speciosa , Nurrar. Hoor. Exot. , fl. 20.) (J’oyez La planche.) Plante , ou plutôt petit arbuste sous-ligneux. Tiges s’éle- ant à la hauteur de deux à trois pieds, flexueuses , pubes- centes , nues à la base et garnies à la pute TER rameaux alternes; feuilles alternes, à pétioles courts me RE re _— ange pen sie. PE fs As mots brabei ds Li Le] à trois pouces, et …. en dessous. Fleurs terminales se développant à l'extrémité de nes rameau ; avant leur épanouissement, elles sont en forme d’épis recourbés, et chaque fleur se redresse au moment de ar. Chaque rameau porte de six à douze Bontèmg mais il n’y à jamais qu’une ou deux fleurs qui s'ouvrent à la fois, et la floraison successiee duré assez long-temps. | Lecalice a le tube long d’un pouce , se divisant en quatre qui se recourbent sous la fleur développée et iam- + ( 136 ) bent peu après. Les pétales sont longs de plus d’un pouce et presque aussi larges, obtus et en cœur, de couleur blan- che-rosée ; anthères des étamines portées sur des filets d’un demi-pouce. ‘ Cette charmante plante, dont la culture n’est pas assez répandue , est originaire de là Louisiane, d’où elle a été importée en Angleterre en 1826. Elle fit bientôt l’admira- tion des amateurs par ses grandes et nombreuses fleurs qui se succèdent une partie de l’année. En éxaminant sa belle végétation pendant qu’on la tenait en pots dans la serre tempérée , on pensa que cette plante cultivée en pleine terre donnerait, pendant la bélle saison, des buissons de fleurs propres à orner élégamment les plates-bandes et massifs. En 1828, on en planta douze pieds qui produisirent l'effet attendu. Ils avaient formé de si belles touffes , que lorsqu'il s’agit d’en rentrer en orangerie à l’approche des gelées , une seule suffit à garni douze pots, et les autres restèrent sur place exposées aux rigueurs de l'hiver. Cependant on cou- rit les pieds de six : sept pouces de feuilles sèches. Toute- fois, depuis trois ans , ils ont résisté sans couvertures, et forment maintenant un massif de seize pieds de long sur huit de large , qui est couvert de fleurs depuis la fin de mai jusqu'aux gelées. ’ Cette plante conserve ses tiges et ses feuilles pendant toute l’année , lorsqu'on la cultive en serre tempérée. Mais en pleine terre ,; On la rabat au printemps après les gelées , où plutôt au moment oùse dével ppent de nouveaux bour- geons. On les taille à un pied de terre , et souvent même il Yaut mieux couper au niveau du sol, comme on le fait pour é PRE | ts SE à 11 De, sur la terre , à cause de leur flexibilité et du poids — 2OMDreux boutons qui garnissent les extrémités. Si l’on veut avoir des tiges plus basses, il suffit d’en pincer les nd L. (137) extrémités à cinq ou six pouces du sol. Bientôt il s’en déve- loppera plusieurs qui s’élèveront moins et formeront de même des touffes d’un effet agréable. On la multiplie facilement de semis, de boutures, et le plus souvent de drageons que l’on repique à l'automne en pépinière, pour être ensuite plantés au Printemps sur les plates-bandes ou corbeilles qui servent à orner les jardins. Elle préfère la terre meuble et légère à cause de ses racines sèches et minces ; aussi , lorsque le sol est trop fort où trop humide , il convient de mettre au pied de la terre de bruyère ou du sable siliceux, ou des terreaux de feuilles ou de fumier bien consommés. Dans le nord de la France, il sera toujours bien d’en conserver quelques pots en orangerie, jusqu'à ce que l’ex- périence ait constaté l’acclimatation. Péris. ASTER, L. (Syngénésie-polygamie superflue , Lix. radiées, Juss. Caractères génériques. Involuere imbriqué d'écailles foliacées, dont les extérieures souvent étalées ; fleurons * se hermaphrodites , ceux de = circonférence fe , fertiles, et au nombre de plus de dix; récep- éléaltésle > ; grainés couronnées par une aigrette & poils simples. AStÈRE GLAUQUE. (Aster glaucus, Hort. Par. Erigeron &laucum, Bot. regist. À. Calendulæfolius, Lois. Des- LONccHamps.) ( Ÿ’oyez la planche.) . : Tiges grosses et charnues, hautes de deux à trois pieds, un peu velues à leurs extrémités , se ramifiant peu , à feuil- ‘ (138) les persistantes; aussi les tiges ont souvent besoin d’être soutenues par des tuteurs, car leur grand nombre, ainsi que les fleurs multipliées qui les garnissent , les. font pen- cher vers la terre. Feuilles un peu incanes, disposées en rosaces ; celles de la partie inférieure en spatulés. à à pétioles courts et aplatis, longues de trois à quatre pouces, ayec quelques grandes LE pcitnes sur les bords et trois ner- vures longitudinales très-saillantes. Celles de la partie su- périeure sont moins grandes. Les caulinaires sont sessiles, alternes, entières, " forme oblongue, lancéolées et un peu Giles sur les s Fleurs solitaires, sur des pédoncules droits, longs de cinq à sept pouces. Elles sont les plus grandes du genre après celles de l’aster sinensis ( reine Marguerite ). Leur diamètre est de deux pouces. Le disque se compose d'un grand nombre de fleurons à anthères jaunes ; les demi-fleurons de la circonférence sont d’un violet plus où moins foncé. Cette belle plante est originaire -de la Californie. C’est à M. Louis Noisette, notre collègue, que nous en devons l'introduction dans nos jardins. Ha d'abord cultivée sous le nom d’aster calendulæfobus On commença à la tenir en pots dans l’orangerie, mais sur les indications du Botanical Register qui l’a figurée, on en planta, en 1829, deux pieds en pleine terre qui passèrent parfaitement l'hi- ver. Îls fleurirent depuis mai jusqu’à l’automne de la même année, et forment dans ce moment des buissons charmans. Pendant l'hiver, une partie des anciennes feuilles se sè- chent ; il faut des les enlever au LANCE suivant et couper les tiges à un pied ou pouces de terre faire ramifier, € ’est-à-dire les forcer à développer plu- eus jeunes branches, ce qui forme un buisson arrondi et f ( 139 ) Sa multiplication est facile , soit de boutures , de marcot- tes, ou même par l'éclat de jeunes branches qui poussent au pied et qui s’enracinent d’elles-mêmes. Ces moyens sont plus prompts que celui des semis, d’autant plus que les graines ne sont pas toujours Sc Les boutures se font à l'ombre , en terre meuble et riche en ae ou plutôt sur ice tiède, sous cloche ou châssis, en ayant soin d’ombrer pendant Le jours. Les; ET boutures qui, à l'automne, ne son or- tes ou assez enracinées pour être ste à En plein ai air, seront mises en pots pour être rentrées en orangerie lacées le long d’un mur bien exposé, et couvertes re paillasson ou de feuilles sèches pendant les gelées. Les marcottes se font avec incision comme pour les æil- lets. Elles reprennent très-facilement. Lorsqu’elles sont enracinées, on les sépare du pied et on les plante soit en pots, soit en pépinières, jusqu'à ce qu’elles soient assez fortes pourfêtre mises en place. Cette astère décore parfaitement le centre des corbeilles et plates-bandes et le bord des massifs , où elle donne des fleurs une partie de l’année. Comme elle fleurit aussi pen- dant l'hiver, on peut en tenir Li a sn pots pour orner |” ‘orangerie et la serre tem La terre qui ui convient le mieux do re meuble, légère, sans être ni sèche, ni trop humide. Péri. MÉLANGES. De La tonte des haies: On peut dire qu’en général on néglige beaucoup la cul- ture des haies, et l’insouciante est quelquefois portée au ( 140 ) point de ne leur faire subir aucune tonte pendant plusieurs années, Cependant ce défaut de soins a le grave inconvé- mient de permettre à la partie supérieure de s’élancer avec vigueur, et cette croissance a lieu aux dépens des côtés, et surtout de la base, qui se dégarnit d'autant plus que cet ordre de choses dure davantage. C’est là la cause de tous ces vides que l’on remarque dans le bas de la plupart des haïés vives, qui leur donnent un aspect désagréable et les empêchent de clore comme elles le devraient , et comme souvent leur destination l’exige. Dans des cultures plus soignées, on croit avoir fait tout ce qui est convenable en tondant les haies à la fin de juillet où dans le courant d'août, et cependant cette méthode est tout aussi vicieuse. En effet, c’est le temps où les végétaux ont le plus besoin de feuilles, autant pour les garantir es rayons solaires dont l’action est desséchante , que pour pirer dans l’atmosphère les gaz p pres à la formation de la sève descenda nte qui préside peut-être seule au développe- ment des racines. Cell Ci, privées d’une sève suffisam- ment abondante, qui ne peut leur arriver, les feuilles étant retranchées, s’appauvrissent sensiblement, sont beaucoup plus long-temps à’s’établir et à se consolider dans le sol ; il sulte que la croissance des haies est tellement lente, que les propriétaires se dégoûtent et regrettent de les avoir plantées. Cependant, en employant les soins convenables , On peut réussir sans difficultés : et les exemples que nous offre l’an- cienne école d'agriculture du Jardin des Plantes prouvent évidemment cette assertion. On y voit plusieurs portions de clôtures formées avec des essences d’arbrisseaux, et même de grands arbres, parmi lesquelles il s’en trouve quelques- unes peu propres à cet usage, et néanmoins toutes sont dans un état de prospérité remarquable, quoiqu'’elles da- tentde 1806, époque de la fondation de l'école. % (141) | La belle végétation de ces portions de haies est F plus un témoignage irrécusable des soins intelligens donnés par les hommes qui ont successivement dirigé cette école , MM. Dumoustiers et Dalbret. Le premier , actuellement à Chaville, a fourni à M. le comte Lelieur une foule de notes ibtéregiantès insérées dans la Pomone francaise. Le second, présentement chef de l’école , vient de publier un ouvrage estimé sur la taille des arbres fruitiers. ju, C’est donc en mettant en pratique la méthode suivie par ces deux jardiniers , qu'on réussira dans la conduite de ces sortes de cultures. LA vais l'indiquer comme réussissant complètement. Il faut d’abord admettre pour principe fondamental l'importance de la conservation des feuilles ; elles doivent être considérées comme les organes. respiratoires de la plante, et par conséquent comme indispensables à sa belle végétation. C'est pour cela que, dans les arbres à feuillage persistant , la végétation n’est peu tout-à-fait inactive , tandis que, dans les végétaux à feuilles caduques, elle est suspendue pendant deux ou trois mois et à l’époque où ils sont dépouillés de leurs feuilles. Ceci pots il est évident qu'il y a intérêt à conserver aux baics le e plus de de feuilles possible, A cet effet on choisit, au printemp ent où les plus forts bourgeons ont RE longueur bc cinq à dix pouces pour en faire le retranchement sur les côtés et sur la érieure, selon la formation donnée à la haie. Si celle-ci était jeune ou qu elle ne fût pas arrivée à la hau- teur voulue; on nes ou ÉboucteruR Spas se le croissant, bourgeons de la partie supérieure. Cette opération TE rami- fier les bourgeons de cette partie et force la sève à se porter dans ceux qui n’ont pas été ébouctés , ce qui les fortifie. Elle fait sortir aussi des yeux latens sur les autres parties ; ces yeux seraient restés dans cet état pendant quelque temps pour (142) s’annuler ensuite. On sent qu’en agissant ainsi, on réforme peu de feuilles, puisqu’un petit nombre seulement ont crû alors, et celles qui se développent ensuite se trouvent pour la plupart ne pas dépasser l'alignement donné à la haie , selon sa formation. Si l’on est astreint à des soins plus rigoureux et qu'il faille opérer la tonte meurtrière du mois d’août, qui doit être pratiquée par un temps humide , on se félicitera alors d’avoir agi comme nous venons de le dire, car les bour- geons ou jeunes rameaux (1) qu’il faudra retrancher n’ém- porteront avec eux qu’une petite quantité de feuilles. Les haies ainsi conduites seront toujours parfaitement garnies ; e cependant elles jouiraient d’une végétation encore pu vi- goureuse , si on ne faisait cette seconde tonte qu'après la chute des feuilles. En effet, si l’on veut réfléchir à Fimpor- tance de la conservation de ces organes pour la santé et le 1 t des , On serait tenté de ne jamais Se Les hommes qui observent en cultivant peu- les jours se convaincre de ce cette vérité. que Yon met dans la conduite des 0 est souvent la cause de leur ent au on devrait en jouir davantage: Quelquefois aussi je ont une vie si languissante, qu'on est contraint de les recéper: Toutefois c’est le seul moyen de les rétablir, surtout si l’on à soin d’incliner en sens opposé les jeunes rameaux qui pousseront ensuite , et d'en former des espèces de losanges: Mais cette Nigel n'est pas encore arbitraire ; il est es- sentiel qu ‘elle n'excède pas 45 degrés; car, dans ce cas, la {r) Ce: sont effectivement des rameaux ; ils sont terminés ün œil. M, Darsuer, dans son Cours FA et pratique de la taille des arbres fruitiers, a fort bien défini les caractères qui font uer Les Jeux, les boutons, les bourgeons et les rameaux. Cet ouvrage se trouve à Paris chez Rounsselon, (143) sève ne se répartit également, et il s'ensuit que l’ex- trémité des rameaux destinés à devenir des branches s’af- faiblit et ne remplit pas cette fonction. Il est alors presque impossible de donner une formation régulière à ces haies ; que l’on a nommées croisées ou en losange. Doverce. Observations sur la culture des fougères. La famille des fougères est très-nombreuse, et ses espèces, très-diflérentes par leurs formes et leur port, se trouvent sur toutes les zones. Plusieurs croissent dans des marais, d’autres dans les lieux arides ; les unes sur les collines et montagnes, et dans les fentes de rochers; d’autres au pied des arbres, et quelquefois sur ces végétaux eux-mêmes sans toucher à la terre. Quelq ces s'élèvent même comme des arbres à une hauteur assez considérable , telles que les dicksonia ar- borea, alsophylla pumila et michrodonta. Ce sont ces différences si variées qui rendent difficiles culture et l'entretien des fougères, et obligent à des soins tès-minutieux. La plupart des espèces aiment une terre chargée de détritus végétaux ; la terre de bruyère est princi- pal a t employé: pour les pè 2 . “à we ne sont pas persistantes, et ne sont que de petites fibres radicales ; comme dans les gymnogramma, chærophrlla , chrysophylla , peruviana ; et pour celles qui ont des fron- des entières et qui, en général, végètent sur les arbres, telles que l’achrosticum alcicorne, scolopendrifolium, po- lrpodium , lycopodioides et vaccinifolium. Quant aux grandes espèces à racines fortes , et dont les pieds sont ordinairement très-vigoureux, et à celles qui atteignent une hauteur fort élevée, là terre de bruyère et les terres légères ne sont pas assez substantielles, et il'est Je & * (144) bon de les mêler avec un tiers ou même moitié de terre ar- gileuse. Ce mélange retient l’eau plus long-temps et dis- pense d’arroser aussi souvent, car l’humidité est la princi- pale cause du développement des fougères. On y trouve encore l'avantage que les racines ne se développent pas au- tant et ne garnissent pas aussi vite les paroïs des pots; ce qui permet de les transplanter moins fréquemment, et, en conséquence, de les laisser plus long-temps sans les dé- ranger. Pour cultiver les fougères, il faut surtout bien con- naître la structure du pied, s’il prend un grand accroisse- ment , et si les racines s'étendent horizontalement , s’enfon- cent beaucoup dans la terre ou rampent à la surface du sol. Par suite de ces Venus: il faut des pots de diverses for- mes. Pour les espèces à tiges ascendantes, on choisit des vases proportionnés , mais cependant pas trop profonds ; parce que, en général, les racines des fougères tendent plu- > tôta croître borisontilement qu à s’enterrer. Quant: à celles réfk cin pantes , les pots plats sont à préférer. Une hau- teur de quatre pouces sur douze de diamètre est la pro- portion qui convient aux pots destinés à la plupart de ces plantes. Quand on transplante des fougères, il ne faut pas couper les racines, parce qu’elles ne repercent presque jamais ; elles ne se remplacent que par de nouvelles racines partant du pied, ce qui est très-désavantageux pour beaucoup de sujets. Pour les espèces chez qui la puissance des racines n’est pas considérable , comme pour celles qui ne sont plus dans la vigueur de la jeunesse, il faut laisser la motte im- tacte, la déposer dans un pot plus grand, l'entoürer de morceaux de briques et remplir l’espace vide avec de la terre. Ce procédé réussit itement, parce que les racines aiment à s'appliquer contre les pierres, et les plantes se dessècl t ne moins. Ainsi elles reçoivent par les : 5] (145) briques une compensation des parois du pot dont on les a tirées, et elles végètent presque sans interruption. Si on omet cette précaution , les racines se mêlent et pourrissent _ordinairement. Ce soin est surtout indispensable lorsque l'on met en pots de jeunes plants provenant de graines. Il existe beaucoup de fougères des régions au-delà des tropiques qui, sur leur zone naturelle, forment des pieds ascendans en forme de rosette , et chez nous émettent leurs racines en haut, ce qui fait que les pieds sont si faibles, qu'il faut les maintenir avec de petits tuteurs. Je recom- mande, lorsqu'on aura occasion de rempoter de ces espèces, de les mettre toujours dans le pot un pouce plus bas qu’elles n'étaient dans le précédent, afin que les racines puissent s’alimenter dans la terre et fournir au pied une plus grande vigueur. La meilleure époque pour le rempo- tage des fougères est généralement le mois de février. Des châssis sont aussi ce qui convient le mieux pour les culti- ver, parce qu’on peut à volonté donner de l'ombre et de l'humidité. > Malgré toutes ces précautions, les sujets cultivés dans nos jardins n’ont pas une longue durée. Quand on g'apér- -çoit que les frondes ne sont plus aussi nombreuses, c’est l'indice qu’elles se A eu bientôt. Il faut alors tà- cher de ré des graines : TE er op quelq pis; telles que les gr”mogramma tomen- tosa , ——. chrysohôpum , aneimia fraxinifolia, etc. Pour s'assurer qu’elles sont mûres , il faut secouer les feui les, et celles qui tombent sont bonnes à semer. On les -sème sur la terre ou sur les murs humides. Comme elles sont très-fines, je les souffle contre la terre ou le mur où elles s’attachent. On m'a dit avoir vu lever des graines de fougères prises dans un herbier âgé de dix ou douze ans. On peut multiplier de la manière suivante les espèces ci- après, les asplenium rhyz0phy llum et flabellifolium , le NX = ( 146 ) voodwardia radicans. On couche les feuilles à terre, et par leur extrémité elles émettent facilement des habite geons. C’est alors qu'on les sépare de leur mère. L’hemio- nitis palmata se multiplie par le même moyen; mais on peut détacher les feuilles pour les traiter dans un endroit convenable, tandis que les autres ne peuvent pas suppor- ter cette séparation. Il sort un bourgeon entre les deux lobes. Je terminerai en répétant que la condition principale pour l'entretien des fougères est une humidité continuelle. EUMANN: NOUVEAUTÉS. BIGNONIA. ( Li. es angiospermie. Bignonées , | Joss æ" Caraëttres. Sigur Cahige « court, à deux ou op divisions ; corolle presqu (ue campanulée , à limbe évasé, à iné- gal, partagé en cinq 1 names , avec une cinquième stérile ; ctrssalenert d deux éta- mines avec trois filamens stériles ; stigmmate divisé en deux lames; capsule allongée, semblable à une silique , à deux valves, à deux loges, contenant plusieurs crises apla- ties, membraneuses en leur bord. Biexoxe À GRANDES FLEURS, ( Bignonia snaiite. Taums., p. 253. B. Sinensis, Law. Fagrske ve _ ce ) se CA oyez la planche. ) a Abe ssrmeniqus: RARE un peu, par son port, au Bodies; Un v<; mais il en diffère beaucoup par ses (14) jeunes pousses qui sont plus grosses, et dont l’épiderme est brun, ainsi que par la forme de ses fleurs et de ses fruits. Feuilles opposées, ailées avec impaire, composées de neuf à onze folioles ovales, pointues, dentées en scie, d’un beau vert. Fleurs en août, grandes, nombreuses, ESS sées à l'extrémité des rameaux en grappes RES 7 , lon- gues de dowze à quinze pouces. Les pédicelles des fleurs supérieures sont un peu recourbés et munis de quelques glandes brunes. Quinze à vingt fleurs, d’un beau rouge orangé à l’intérieur, jaune citron en dehors, s’ épanouissent chaque jour et se succèdent fort long-temps, en produisant . un effet admirable. Ce bel arbre, originaire de la Chine ou du Japon, a été fort long- rte pi cultivé en pots dans les orangeries. C’est même ainsi qu'on le voit encore chez beaucoup d'amateurs, où il montre une faible végétation, et ne fleurit que rare- Rene faute d’alimens convenables. Depuis dix ans, j’en cultive un pied en pleine terre, qui n’a éprouvé aucun accident des rigueurs des hivers, et fait l'admiration de toutes les personnes qui PTE le jar- din. J'ai remarqué qu'il réussissait à ét plus grace = légèrement sablonnense li ent = pére . son dévek né soit pas aussi € le qu celui du Z. radicans, ilest très-propré à couvrir Va: aspect des murs et à décorer les tonnelles et trones d ‘arbres : ne 0 Les preurières boutures se font au printemps avant que ( 148 ) la végétation soit en mouvement: On choisit de jeunes branches que l’on coupe d’une longueur de six à huit pou- ces, car les yeux sont assez éloignés les uns des autres, et on les plante dans des vases remplis de terre meuble lé- gère, ou de terre de bruyère pure, ou en pleine terre à ‘ombre, en couvrant d’une cloche. Pour en hâter la reprise, on les place sur couche tiède sous châssis ou cloches , sans les étouffer. Lorsqu’elles ont fait assez de racines, on les plante une à une dans des pots proportionnés à leur vi- gueur, et que l’on replace sur la couche pour les enraciner davantage ; ensuite on les met en place en pleine terré. Les secondes boutures se font en juin et juillet ; on prend les jeunes rameaux qui se sont développés sur les tiges et qui sont fermes et bien aoûtés, et on les pique dans un pot. Comme ils sont alors pourvus de feuilles, on a soin de couper chacune de celles-ci par la moitié. On tient les pots sur tiède et mème à froid, en ayant soin d’ombrer et de priver d'air pic pond quelques j Ra Ra moyen de cloches et châs: is, jusqu’au moment où la végétation s’an- nonce. On donne alors de l'air armes pape ce qu’elles soient suffisamment én Lorsque l’on a des sujets assez iris à et que l’on peut sans inconvénient y couper des racines de la grosseur du petit doigt, on les. coupe par tronçons de six à huit pouces, et on les plante soit en rigole, en pleine terre, soit en pots, où elles ne tardent pas à pousser des chevelus et bientôt des tiges. _ Les marcottes se font par incision; on choisit de préfé- rence l'extrémité des jeunes branches plutôt que le vieux bois, dont l’intérieur contient mao e moelle et re- prend dificilement. | _ Si l'on plantait le bignonia grandi Ar dns des terrains trop humides ou argileux , on déposerait sur les racines une rouettée de terreau de bruyère ou de feuilles bien consom- (149 ) mées, après avoir rempli le trou de terre substantielle et légère. Pépin. FUMARIA. (L. diadelphie hexandrie. Papavéracées, Juss.) Caractères génériques. Calice de deux folioles, très petites ; corolle irrégulière comme papillonacée, RSR de quatre pétales dont le supérieur terminé postérieurement en éperon ; deux filamens portant chacun trois anthères ; un ovaire arrondi, surmonté d’un style terminé par un stig- mate en tête; capsule à une loge monosperme, ne s’ou- vrant pas. FomerEnrRE GrACIEUSE. ( Fumaria eximia., Bot. reg. 50. Diclytra eximia, Dec. Syst.) (F. la planche.) Cette très-belle plante vivace ressemble par son port au fumaria formosa, Bot. Mac., mais en diffère par ses fleurs et ses organes sexuels. Tige charnue, écailleuse , longue de trois à cinq pouces, poussant entre deux terres , garnie de petites racines fibreuses , se redressant d’un à de pouces l’éxtrémité hors de terre. Feuilles à pétioles canalicu— lés, longs de quatre à cinq pouces, se divisant à la partie supérieure en folioles bipinnées ou pinnatifides lisses, à pointes aiguës. Tige florale nue, haute de six à huit pouces, se ramifiant à la partie supérieure en forme de grappe, avec rameaux composés de plusieurs pédicelles filiformes , longs d’un pouce, lâches et garnis de deux ou trois bractées ; est terminé par des fleurs pendantes d’un très-joli effet. Corolle composée de quatre pétales , d’un rose pourpre, ovales, lancéolés; les deux pétales extérieurs ont ( 180 ) l'extrémité un peu récourbée, x ) à la base, un petit renfle- ment en forme d’éperon, court, un peu arrondi; les deux pétales intérieurs planes, moins dore sans éperon'et plus courts. Le fruit est une petite silique courte à .deux valves polyspermes , graines noires et luisantes. Originaire de la Caroline, cette fumeterre nous est venue d'Angleterre en 1829, et faute d’être connue, elle est en- core peu cultivéé dans les jardins. Cependant elle n’est : pas délicate, et mérite d’être recherchée par l'élégance de son port et de ses fleurs qui se succèdent fort long-temps. On la multiplie par la division des racinés que l'on séparé avant la floraison, c’est-à-diré én avril ou mai au plus tard ; car, à cette époque, elle commencé à fleurir et continue jusqu’au mois d'octobre ; on peut aussi la multiplier alors La terre qui lui convient le mieux est plutôt sablonneuse que forte. Deux parties de sable siliceux pour une partie de terre franche ou normale sont un mélange convenable. Fe se de bruyère pure, ou mêlée d’un quart ou d’ terre :, lui convient aussi parfaitement. La SR démi-onibragée , où l'ombre même , doit être pré- férée au soleil pour lui conserver! longtemps son feuillage élégant et ses belles fleurs purpurines. Cette plante doit être replantée à neuf tous les deux ans au moins ; car les tiges primitives se sèchent ou sé pourris- sent , et entraîneraient la perte du sujet. En séparant les tiges, on les plantera en térre meuble et légère dans dés pots que l’on placera à à l'ombre, pendant un mois, por en assurer la reprise. On les disuibüéra ensuite sur les plates-bandes ou corbeïlles qu'elles doivent omer, pour les planter en pleine térre. On multiplie aussi cette. Risade Se Hu'tlie donne assez Ferme . On les sème en pleine terre ne der demi-ombre , ES de prébiette en pots ou terrines , à froid, c’est-à-dire sans le secours des couches ni chaleut ({ 10r ) artificielle. On les repique en pleine terre ou Be — en pots, où elles fleurissent la même année. Pépix. CALCEOLARIA. hs diandrie monogynie. Scro- Phulaires, Juss.) Pa génériques. Calice monophylle persistant, à quatre lobes égaux ; corolle à lobe très-court , à pa tagé en deux lèvres, dont la supérieure très-petite, et l'in- férieure très-grande ; renflée et concave en forme de sabot, ouverte dans la partie tournée vers l’orifice du tube ; deux étamines à filamens fort courts, portant des séaibion re- . courbées; stigmate obtus ; paie conique, s’ouvrant au sommet en quatre valves. CarcéoLamE rueuguse. Calceolaria rugosa, F1. Péruv., C. Integrifolia, Lis. Wivv.; C. Salviæfolia, Pers. (For. la planche.) Plante ligneuse de deux à-ttois pieds. Je Vai reçue d’An- gleterre il y a deux ans sous le nom de calceolaria integri- se Feuilles ovales-oblongues, rugueuses, de couleur do- en dessous dans. leur jeunesse. Fleurs monopétales D che d’ un beau ; jaune, rassemblées en corymbes, Cet arbuste est de serre tempérée, où il faut le placer près du jour. Il fleurit presque toute l’année, surtout si on a soin de couper successivement les fleurs aussitôt qu’elles sont passées, et de le changer de pots dès que les racines enatteignent les parois. Il lui faut la terre de bruyère mé- langée avec un tiers de bonne terre À la fin de mai, on peut no cette olants en pleine terre et à mi-ombre ; elle y réussit assez bien. Elle a souvent ( 152 ) l'inconvénient d’être couverte de pucerons, surtout si on la laisse trop long-temps dans la même terre. Ils s’attachent aux jeunes rameaux et sur le dessous des feuilles, ce qui fait qu’elles sont presque toujours roulées, et rarement ou- vertes et fraîches, et ce qui cause l’affaiblissement de la plante. On remédie, autant que possible, à cet inconvénient par des rempotages fréquens , et en soumettant les pieds qui en sont attaqués à une forte fumigation de tabac brûlé. Pour cela, on les place sous un châssis fermé hermétique ment pendant le temps nécessaire, et couvert d’un paillas- son pour intercepter les rayons du soleil durant cette opé- ration. Les jeunes individus sont toujours plus beaux que les vieux pieds, c’est pourquoi j'engage à les renouveler sou Cette calcéolaire se multiplie de boutures faites sous clo- ches et Le couche chaude. Elle se multiplie aussi par le semis de Re: mais je n'ai n pu réussir encore à en ob- tenir qui aient DES —_— AÎNÉ. MÉLANCESS Covrure ET DEscriprion des plantes aquatiques étrangtres à introduire dans les jardins, et des plus belles espèces indigènes propres à la décoration des eaux. En général, le goût des plantes d’ornement de pleine terre est assez répandu ; Eee on s 'occmpe Sos peu des plan- tes aquatiques. n jardin me de ce nom où il ny ait pas un bassin, une pièce d’eau une rivière. Le} petit nombre de plantes que l’on emploie pour déco- h (153 ) rer ces eaux appartient presque exclusivement aux plantes aquatiques indigènes , et leur choix n’est pas des plus heu- reux; car ce sont surtout les massettes à feuilles larges et étroites ( trpha Re et EME )s Le roseaux, l'iris jaune des marais ( iris acorus ), quelque joncs ( scirpus ), = ne Fer qu’une faible végéurion de feuilles, et rarement des fleurs. Cependant il est parmi les espèces qui appartiennent à notre sol des plantes re- marquables par leurs propriétés et la beauté de leurs fleurs et qu'on ne multiplie pas assez. Je me propose de les citer dans cet article. Mais ilest, parmi les plantes exotiques, beaucoup d'es- pèces qui ne peuvent croître et fleurir que dans l’eau à une profondeur plus où moins grande, et qui se recommandent par l’odeur, la beauté, ou la singularité de formes de leurs fleurs. Il serait à désirer qu’on les multipliât dans les jar dins où elles peuvent être cultivées sans plus de soins que les autres. Je crois donc bien faire d’en donner ici la no- meénclature ainsi que les moyens de multiplication. Parmi les plantes aquatiques, tant indigènes qu’étran- gères, il en est qu'il faut planter à une très-grande profon- deur dans l’eau, et dont les feuilles viennent flotter à la surface où les care: se développent. IL suffit qu'il y ait assez de vase au fond de l'eau pour qu'elles puissent se nourrir ; mais s’il existe un courant, On court le risque de les voir entraîner, où même renverser par le vent. Dans ce cas, il faut établir au milieu des pièces d’eau ou rivières des grottes -ou rochers en forme de conque dans lesquels on dispose les plantes. Dans les bassins, on se contente d'établir une caisse en bois de bateau à laquelle on donne les dimen- nr et où l’on culuve les paume, qui forment ille ; on emploie même à cet üsage des ton- neaux , sg baquets ou des pots. Les plantes que l’on peut ‘planter sur les. bords:où les racines ne se trouvent submer- ( 154) gécs que de quelques pouces ne sont pas exposées à être ‘ déracinées et entrainées. fe La terre qui convient aux plantes aquatiques ne doit être hi trop forte, ni trop sablonneuse. Le mélange qui réussit le mieux se compose de moitié terre franche et moitié sable fin : si l’on pouvait se procurer des vases d’étangs et de fossés, on pourrait, lorsqu'elles seraient suffisamment décomposées et ameublies, les faire entrer pour un tiérs dans ce mélange. Il suffit ensuite, pour obtenir une belle végétation , que les plantes soient cultivées dans une masse de terre d’une longueur indéterminée, mais dont la profon- deur soit de dix à dix-huit pouces. On peut aussi les culti- vér en pots pour pouvoir les transporter dans toutes les sai- sons de l’année partout où on voudrait les déposer. Il faut que ces pots soient placés dans l’eau de façon à ce qu’elle couvre leur superficie. # Plantes aquatiques qui croissent dans l'eau à une pro- _ fonc eur de trois à six pieds. Nénurar 8Laxc. Nymphæa alba, Lin. Frès-belle plante indigène. Feuilles arrondies en cœur; fleurs blanches gran- des et nombreuses, qui viennent se développer à la surface de l'eau depuis mai jusqu’en septembre ; tiges de la gros- seur du bras et arrondies, Cette plante convient aux eaux Stagnantes , car, dans les eaux courantes, elle court le ris- que d’être entraînée : elle n’exige pas une grande masse dé terre pour se développer , et elle croît à une grande profon- deur comme sous très-peu d’eau; il suffit seulement que les racines soient toujours submergées. Elle se multiplie terrain humide, où dans un pot placé dans l’eau. C’est une : ( 155 ) des plus belles plantes indigènes au sol de la France: Nénurran opoRANT, Nymphæa odorata, Horr. Kew. de l'Amérique septentrionale Ÿ. Introduite en France de- puis peu d'années, cette jolie espèce n’est pas plus délicate que la précédente ; ses feuilles et ses fleurs sont plus petites, les pétales plus étroits; mais ces dernières exhalent une odeur suave. Elle croît depuis quatre ans dans des bassins et se cultive et se multiplie comme le V, alba. APONOGETON À DEUX ÉPis, Aponogeton Distachyon ; Lin. du cap de Bonne-Espérance %. Feuilles entières cylindri- ques, longues de deux à huit pouces, d’un vert clair ; fleurs distiques en forme de mâchoire de poisson ; la partie exté- rieure lavée de vert; l’intérieure blanche , maculée de nom- breux petits points noirs. Cette plante , remarquable par la forme singulière de ses fleurs, ne l’est pas moins par l’odeur de fleur d’orange qu’elles exhalent. Elle était depuis long-temps cultivée en serre chaude dans-des pots placés dans de petits bassins. Mais cette tem- pérature ne paraissait pas lui convenir, ou bien elle ne vi- Vait pas dans une eau assez profonde , car à plusieurs épo- ques elle a disparu de nos jardins. FRS Je l'ai cultivée pendant deux ans dans un bassin de douze pieds de large sur quatre de profondeur, dépuis le mois de mai jusqu’au mois d'octobre ; ensuite je la rentrais en serre dans l’appréhension de la gelée. Elle avait, dans ce bassin, ses racines constamment couvertes de deux à dix pouces d'eau; aussi sa végétation était double de celle qu'elle montrait dans la serre, et elle était en fleurs tout l'été. Lorsqu'elle fut multipliée, j'essayai de laisser un pied exposé à la rigueur de l'hiver. Pour cela je le Flongeai au mois d'octobre dans une eau profonde de quatre pieds, de façon que les fortes gelées ne le surprirent pas avec dix pouces d’eau seulement sur les racines. Au printemps sui- (156 ) van, des feuilles vinrent se développer à la surface de ‘eau ; elles acquirent une dimension cinq ou six fois plus grande que chez les individus cultivés en serre ; il en fut de même des fleurs. Depuis cinq ans je cultive cette plante avec succès de cette manière , et chaque année elle donne des graines qu'il faut semer aussitôt la maturité dans des pots pleins de terre de bruyère, ou de sable mêlé d’un quart de terre franche. On tient les pots dans des vases remplis d’eau sous châssis, ou en oraugerie , Car je ne prétends pas que cette plante soit acclimatée. Il est probable que si la gelée l’atteignait , elle n’y résisterait pas. On la multiplie aussi par éclats du pied. C'ést au printemps ou en septembre qu'il faut faire cette dernière opération ; car la végétation étant suspendue pen- dant l'hiver, on courrait le risque de la perdre. Du reste, elle est très-rustique , et ne demande pas d’autres cultures que les précédentes. Ses A FEUILLES DE NÉNuPHaR, faux nénuphar, vil lars FENT. , Monet nymphoides , Lan. Phi Mn diqène. hit au nénuphar par ses feuilles , qui viennent flotter à la surface de lea eau ; elles sont larges d’un à deux pouces. Fleurs petites, jaunes, frangées ou ci- liées sur les bords, portées sur un court pédoncule, et réu- nies en forme d’ombelle. Cette plante, très-commune dans le nord de la France, où elle croît dans les étangs et les fossés qui conservent Le toute l’année , peut être cultivée dans les petites rivières. la multiplie par tronçons de tiges d’où sortent de use racines, et par ses graines. Même ie a les cmt précédentes. Macre FLOTTANTE, € châtaigne d’eau, rapa natans, Lin. Plante indigène , dont les tiges se développent à une assez grande r dans l’eau , avant de paraître à la En Ise trouve sur la tige quelques feuilles capillaires. L’ex (197 ) mité de la tige arrivée à la superficie développe une belle rosace de feuilles triangulaires, dentées et portées sur de longs pétioles. Ses fleurs sont petites, verdâtres; ses fruits noirs, munis de quatre cornes pointues, remplis d’une pulpe blanche farineuse, bonne à manger. Cette plante, assez commune dans plusieurs départemens de la France, est alimentaire et se vend même sur les marchés, mais on ne la connaît pas dans les jardins ; cependant on la voit depuis plusieurs années dans un des bassins de Versailles. La singularité de forme qu'offre son frait et sa propriété nutritive doivent engager à la cultiver. Elle se plaît dans les rivières ou bassins, pourvu qu’il y ait de la profondeur. Il suffit qu’il y ait de la vase dans le fond , et en y jetant les rires ee y lèvent facilement, et s’y milimitent en peu d’ann Plantes aquatiques dont les tiges et fleurs sont tout-à-fait rs de l’eau , et dont les racines seules doivent étre cou- vertes d'un à six pouces d’eau. Gaza où Arum »'Érurorte. Calla ÆEthiopica, Lin. Cette charmante aroïde, recherchée par béauc d’amatéurs, ne fleurit que peu de temps dans l’orangerie. Tiges de trois à quatre pieds ; feuilles à longs pétioles canaliculés, grandes, sagittées, d’un très-beau vert. Fleurssolitäires d’un blanc pur, ayant la forme d’un cornet, larges de quatre à six pouces et d’une odeur fort agréable. Cette plante exige beaucoup d’eau au moment de sa vé- gétation , et surtout lorsq' elle défeloppe ses belles fleurs. IL ÿ a quatre ans, j'en plantai un pied, au mois d'avril, dans ün encaissement qui se trouve dans un bassin, et il donna des fleurs pendant plusieurs mois avec une végéta- tion des plus vigoureuses. Je désirai savoir s’il résisterait à ( 158 ) nos hivers, et je le laissai dans l’eau , qui couvrait ses ra- cines de trois à quatre pouces. Un autre pied fut plongé dans le fond du bassin, qui a quatre pieds de profondeur. La gelée atteignit les racines du premier, qui périt, tandis que le second ne souffrit aucunement du froid. Depuis cette époque, j'ai pris le soin de tenir cette plante au fond du bassin, depuis le mois de décembre jusqu’à la fin des grands froids. Je la replante ordinairement pendant les derniers jours de mars ou les premiers d'avril. Je la tiens en pots que j’enterre dans l’encaissement , jusqu’au niveau du sol. Les racines sortent dessus et dessous pour prendre de la nourriture, mais je retire ainsi les pieds plus: facilement que s'ils étaient en pleine terre. Cette plante, dont la végétation est très-vigoureuse , Pro- duit un effet charmant au milieu de l’eau , tant par ses fleurs que par ses longues feuilles hastées. On la multiplie en mars ou en septembre, par les éclats de son pied, que l’on plante en pots: On peut lui faire passer l'hiver dans une fosse comme les Pakkio ou a Canna, ou bien en orangerie. La terre qui convi est aussi celle qu’elle préfère. Il suffit que ses racines pendant l'été soient couvertes d’eau d’un pouce à six. Elle ferait un effet charmant sur le bord des lacs et rivières, où son pied seraït €onstamment arrosé par leur eau. Dans S serres chaudes ou orangeries , qui con- tiennent des grottes, rochers et cascades, on peut y réserver des cuvettes qui se remplissent d’eau, et dans spi on plante des individus de cette espèce. Cazza D'ÉrmiortE, var. P&TITE, Calla AE thiopica, yar. minor. Variété de l'espèce prie mais qui donne un bien plus grand nombre de fleurs. Seulement elle est d’une dimension plus petite dans toutes ses . Elle secultive, se multiplie et se conserve l'hiver jé la même manière que 2 pe. - Carta DES MARAIS, Calla palustris, Lin. LL. Plante indi- (159 ) gène et assez commune dans le nord de la France. Ses ti sont de moyenne grosseur, couchées et rampantés ; les feuilles pétiolées et cordiformes, et terminées par une pointe courte, se montrent à la surface de l’eau. Fleurs à l'extrémité des tiges, d’un blanc verdâtre à l'extérieur, et d’un blanc pur en dedans, en forme de petit cornet, longues d’un à deux pouces, alternées avec les feuilles. Cette plante offre un peu moins d’attrait que les deux autres de ce genre, par la gran- deur et la couleur moins brillante de ses fleurs, mais son port est agréable. Elle croît très-bien sur le bord des rivières dont l’eau est peu courante, et dans les marais. Mais il ne faut pas que ses racines soient couvertes de plus de six pouces d’eau pendant sa végétation; en d’autres temps il peut y en avoir six pieds sans inconvénient, Multiplication par tronçons des tiges dans la terre et l’eau. Même terre que ses congénères: SOUCHET À PAPIER OÙ PAPYRUS, Cyperus papyrus, Lin. %. Cette plante, originaire d'Egypte, croît aussi en Sicile et en Amérique, Ses tiges s'élèvent à huit ou dix pieds et sont ter- minées par une espèce d’ombelle extrèmement élégante de feuilles jonciformes très-menues ; à la partie supérieure de tpeombelle se développe le phoes sonr eut: ne petite à es-ci fon AT ir Re - Le 4 : +. + 1 d'effet EE x de la plant rec« de Rs C'est F _— pr de ce chiens . sér- ant de papier aux anciens. - lusieurs mois de l’année dans nos pièces s d’eau ou rivières. On le plante dans les premiers jours de mai, soit en pleine terre, soit en pots, en ayant toujours le soin d’enfoncer ceux-ci dans la terre ou dans la vase, pour que leurs racines, qui sortent du fond du pot ou se déve- loppent à la superficie , puissent trouver des alimens pour nourrir les nombreuses tiges qui se développent pendant l'été. Lorsqu’au mois d'octobre on retire cette plante de ( 160 ) l'eau , on opère la séparation des pieds , que l’on plante en terre de bruyère la moins sablonneuse possible, et que l'on tient ss ssrsre rhand HAceis ébén d pour en assurer ka reprise. Au mois de mai suivant, on replante ces jeunes pieds, qui le plus souvent n’ont qu’une ou deux tiges ; tandis qu’en octobre ils forment chacun un massif semblable à une petite île , par la grande quantité de branches et de racines qui se sont développées. C’est au mois d'août et de septembre que ce développement est le plus considérable ; et cela ne doit pas étonner, puisque cette plante exige beaucoup de cha- leur et d'humidité. J'ai plusieurs fois tenté de lui faire passer l’hiver sous l'eau, à une profondeur de quatre ou cinq pieds; mais je n'ai réussi qu’une seule fois, en 1825, année où il n’y a point eu de froid. Dans toutes les autres expériences, j'ai retrouvé les facines pourries et décomposées. Je crois ce- pendant que dans le midi de la France, ce moyen de con- servation pourrait être couronné de succès. — Lorsque l'on veut employer le papyrus pour la décora- tion des eaux , on en forme des massifs de deux ou trois pieds que l’on espace conv lement , et dont on garnit le bord des rivières et des lacs, Où qu'on placé aû milieu des pièces d'eaux et bassins. Par la hauteur de ses tiges , il do= mine les autres plantes dont on l'entoure. Pendant la belle saison , il ne faut pas que les racines soient couvertes de plus de deux à six pouces d’eau. Les pieds que l’on cultive en pots exigent une terre tour- beuse, à laquelle on méle un peu de sable fin, ou de la terre de bruyère la moins sablonneuse possible. Se : pots en serre chaude, dans des petits bassins, ou terrines qui tiennent l’eau, ou en pleine terre dans un coin de la serre avec arrosemens fréquens. quens. : Burome où omsecse ou jonc fleuri. Butomus umbellaius, Lu. Cette plante, quoique indigène, mérite de trouver ( 167 }) place dans la culture des plantes aquatiques. Ses tiges sont droites , nues, hautes de deux à trois pieds, terminées par une sinbelle de quinze à vingt fleurs roses portées sur des pédoncules longs de deux à quatre pouces. Les feuilles sont radicales, longues, étroites, droites et triangulaires à la base. Elle fleurit de juin en août et produit un bel effet. Elle croît particulièrement sur le bord des eaux courañtes ; cependant je la cultive depuis plusieurs années dans un bassin où elle fleurit abondamment chaque année. On la multiplie par éclat des pieds et de graines semées , aussitôt la maturité, dans du sable argileux. SAGITTAIRE DE LA Cine. Sagittaria sinensis, BOT. mac. Cette plante, originaire de la Chine, est encore peu multi- pliée dans les jardins, mais se naturalise parfaitement dans nos bassins. Ses tiges sont nues, hautes de deux à trois pieds, terminées par des fleurs réunies en plusieurs petits verti- cilles, grandes, d’un blanc rosé, crispées sur les bords. Feuilles lancéolées ou en fer de lance, droites » très-glabres, engainant la tige, hautes d’un à deux jh à nervures très-saillantes. Elle fait un be) chat sur “2e Ses feuill droites et ecnriace hien aux ue $S, GTroOILES ET ; du vent. Comme cette espèce Ra es de Lee les personnes qui la cultivent en pots sans être plongés.dans Veau , ne la voient fleurir que très-rarement ; mais dans les bassins ou rivières, elle fleurit de juin en août, et son port est magnifique. Cependant, comme elle ne végète que très- pêu en hiver, on peut la conserver au fond de l’eau pen- dant les fortes gelées, et la retirer aussitôt après qu'elles sont passées. Ce moyen convient dans le nord , car depuis cinq ou six ans elle passe assez bien l'hiver en tenant le pied couvert de six à huit pouces d’eau. En été, elle ne paraît pas même se bien développer lorsqu'il y a plus de quatre à N° XI (162 ) six pouces au-dessus des racines, Elle paraît aimer le bord des eaux comme le s. sagittæfolia, qui se rencontre sur les rives de la Seine en grande quantité. Elle fait un bel effet pour la décoration des rivières anglaises, mais elle réussit aussi dans les pièces d’eau et bassins. La terre de bruyère tourbeuse lui convient mieux que toute autre. On la multiplie par l'éclat des pieds en mai et fin de septembre. On peut encore en cultiver quelques pieds en pots dans Forangerie et dans l’eau. PonTEDERIE À FEUILLES EN COEUR. P’ontederia cordata, Lan, Très-belle plante vivace , originaire de la Virginie. Tiges et euilles s’élevant à deux et quatre pieds; les dernières en cœur , d’un vert foncé, un peu ovales , échanerées à la portées sur de longs pétioles , engainantes et creuses ; Heüte se développant dans une spathe, d’un beau bleu , disposées en épi droit et serré de quatre à cinq pouces de long. Elle Virginie, cette plante est très- Te: il lui suffit Fe HE pas geler en hiver, d’être couverte de élues: pouces d’eau. On peut la planter en massifs ou sur le bord des petites rivières, en l’alternant avec la sagittaire de la Chine, les calla , peronia , ete. ; où toutes elles forment dans Vi des espèces de corbeilles semblables à celles qui décorent nos plates-bandes. On la multiplie par l'éclat du pied, ce que l’on doit. faire en avril et octobre, avant ou après son développement. Si on le faisait pendant sa végétation, on courrait le risque de ne point obtenir de fleurs, et quelquefois de faire périr le pied. On peut : aussi > nie er de graines , que l’on sème des qui tienne l'éé, et les restes en orangerie la première parue que sa végétation était plus brillante lors- (00 y” qu'on mettait au pied un peu de terre de bruyèré; et que sa floraison était plus belle et plus abondante, On peut aussi en cultiver quelques pieds en orangerie, en tenant les pots dans des vases pleins d’eau. Il suffit, dans nos bassins ou pièces d’eau , que ses racines soient couvertes en hiver de six à huit pouces d’eau; et en été, depuis un pouce jusqu'à six. Péronre sLANCHATRE. Peronia stricta , Rev. Som T'halia dealbata, Box. mac. Cette belle plante vivace, originaire de la Caroline , a un port très-élégant par son joli feuillage et ses longues tiges d’où se développent, à la partie supérieure, des fleurs d’un rose violacé , dont les divisions inférieures et la spathe qui les enveloppait sont couvertes d’une poussière glauque, blanchâtre, avec des nuances violacées. Cette plante ressemble beaucoup aux canna 7 _. ete : qui ue dant sont plus 1 pétioles longs de deux à trois , een, par une feuille ovale en cœur, pointue, lisérée de rouge violet, avec un large point de même couleur à la naissance de la feuille. Les tiges qui se développent au centre sont longues de trois à quatre pieds , terminées par un épi de fleurs d’un rouge violacé. Chaque fleur est longue d’un Éoue. Elle a été long-temps cultivée en serre chaude dans des pots placés dans un bassin ou baquet constamment tenu plein; et quoiqu’elle se trouvât dans une température plus chaude et plus égale qu’en plein air , elle ne fleurissait que très-rarement ; cela dépendait seulement de ce que la plante ne-trouvait pas assez de nourriture , car sa végétation est très-rapide , et ses nombreuses racines ont bientôt épuisé le peu-de terre contenue dans le vase , et ensuite elle ne trouve pas assez d’alimens pour la faire fleurir. tard, on essaya de la naturaliser en en plantant qüélqués: pieds dans des pièces d’eau pendant l'été, où le développement des tiges était trois fois plus cnrs | (164 ) que pour celle cultivée en pots et où la floraison eut lieu pen- dant cette saison. On essa ya ensuite de la laisser passer l'hiver et on réussit très-bien. Depuis cinq ans, on la cultive de cette manière ; il suffit que pendant l’hiver ses racines soient cou- vertes de huit à di ons d’eau. Les —. se développent en juillet etaoût. E port , de sorte que l’on ne la multiplie que par éclat du pied. Elle ne com- mence à pousser qu’en mai, époque où on la multiplie, ou mieux en septembre, après la floraison, Même terre que les précédentes. MENYANTHE TRÈFLE D'EAU. Menyanthes trifoliata ; Lis. Plante vivace et indigène qui mérite d’être cultivée à cause de la forme singulière de son feuillage qui a la forme du trèfle, et par ses jolis épis de fleurs. Sa tige est simple , ram- pant sur l’eau , et terminée par un joli épi de fleurs pédon- culées qui naissent chacune dans l’aisselle d’une feuille ; elles sont d’un blanc rosé, à li velu. Feuilles radicales , 8 sur de longs pétioles et composées de trois oies 4 ibres. D’après son port, il convient de la placer sur les bords des massifs de plantes aquatiques , à" cause. de ses tiges ram- pantes qui seraient étouflées par les autrés si on la plantait au milieu , ce qui l’'empêcherait de fleurir. Multiplication par tronçons de ses tiges; même terre que les précédens. SAURURE A FLEURS INCLINÉES, Saururus cernuus ; LAN: Plante vivace de l'Amérique septentrionale. Tiges hautes de deux ou trois pieds , terminées par un épi de-fleurs jau- nes, serrées , long de trois à quatre pouces, recourbé ; feuil- - les en cœur ovales, à pétiole court engaînant. Cette plante, assez curieuse par la disposition de ses fleurs , sans cependant être brillante, n’est nullement déli- tate, On peut la cultiver sur le bord des rivières ,.en l’alter- ({ 165 ) nant avec d’autres à fleurs plus grandes ou plus éclatantes. Elle mérite encore l'attention des amateurs par ses longs épis inclinés et ses feuilles d’un beau vert. Elle ne demande pas à être plantée trop profondément dans l’eau. Il suffit, pour assurer sa belle végétation , qu’il y aït sur ses racines un à trois pouces d'eau. Terre des précédens. Il existe encore quelques espèces aquatiques indigènes que l’on pourrait cultiver pour l’ornement , ou à ca e leur emploi dans l’économie domestique ou les pré _ tions pharmaceutiques ; mais elles sont suffisamment con- nues. J’ai cru devoir me borner à parler de celles qui sont rares ou peu cultivées, et se recommandent cependant par l'aspect pittoresque qu’elles offrent lorsqu'elles sont placées convenablement. J'ai cru aussi ne pas devoir indiquer les espèces qui ne peuvent être cultivées qu’en serre chaude. * Perix. NOUVEAUTÉS. MIMULUS. Lin., Wicco., Persoow., etc. Didynamie angiospermie, Lis. Scrophulariées, Juss. Caractères génériques. Calice pri ismatique, à cinq dents; corolle à deux lèvres, la supérieure bifide et réfléchie, l'inférieure trifide avec un palais élevé ; quatre étamines didynames à anthères réniformes ; un style; stigmate bifide ; capsule ovale à deux loges, contenant beaucoup de semences fines. MimuLE DES RIVAGES A BELLES FLEURS, ”2mulus rivularts var. : speciosus, Houru..( Voyez la planche. } Depuis quelques années on cultive plusieurs espèces nouvelles de ce genre, dans lequel il s’en trouve ayant de (166 ) jolies fleurs, et-ornant bien les lieux où on les emploie pour décorer les jardins ou les serres: La variété objet de cet article a été obtenue desemis, par M. Gondouin » Jjardi- nier en chef au fleuriste de Saint-Cloud , ét. c’est à son obligeance que nous la devons. e Racines fibreuses, feuilles opposées, ovales, pointues , dentées, glabres, d’un beau vert » Souvent tachées de pour- pre brun en-dessous. Tiges droites, glabres, arrondies, simples, hautes de six à douze pouces ; fleurs solitaires, opposées, dans chacune des aisselles des feuilles caulinaires, portées sur des pédoncules de ‘douze à dix-huit lignes de long ; calice à cinq angles, à cinq dents peu profondes ; corolle tubulée , .limbe grand à cinq divisions arrondies, d’un beau jaune ainsi que le tube qui est, dans l’intérieur, ponctué de pourpre. Chacune des divisions du limbé .est marquée d’une tache plus ou moins grande du même pourpre brillant et velouté ; quelquefois les taches s’obli- tèrent et la seule division inférieure est maculée. Les fleu cette plante varient beaucoup , même sur la même ge; mais lorsque les cinq divisions sont bien maculées elles sont charmantes. La multiplication s'opère par la séparation du pied ou par le semis qui produit sou- vent des variétés, offrant plusieurs combinaisons dans la grandeur ou la place des macules pourpres ; elle est, du reste, peu vivace et a besoin d’être rajeunie tous les ans. ACQUES. TROPOELUM. Lix., Lam., Pers., etc. Octandrie mono- gyrnie, Lx. Tropoeolées, Juss. mém. du muséum; Géra- miées, Desr. Cat. Po cl . Caractères génériques. Calice à cinq divisions profondes, Solorées et éperonnées à la base; corolle irrégulière à cinq es insérés sur le calice ; et alternes avec ses divisions, ( 167 ) deux supérieurs sessiles, trois inférieurs ayant chacun onglet obtus et cilié. Huit étamimes à filets libres plus courts que les pétales ; anthères terminales, oblongues, droites, biloculaires, portées sur le disque qui entoure l’o- vaire. Ovaire trigene, style cylindrique de la longueur des étamines ; fruit formé de trois carpelles presque réniformes , fongueuses, attachées à la base du style persistant. Em bryon grand, dépourvu de périsperme : cotylédons lite à deux dents au sommet, radicule supérieure. CapucINE MORDORÉE, { jus, var. : atropurpureum Nos. ee la planche. ) Toutle monde connaît la capucine ordimaire ; je ne don- nerai doncpas de description particulière de celle-ci, qui n’en diffère que par la couleur de ses fleurs qui sont d’un pourpre brun magnifique. En 7831, je trouvai cette belle plante cultivée dans l’éta- blissement de madame veuve Desfossé Courtin à Orléans. Cette dame voulut bien m’en remettre un pied et quelques boutures. Déjà en 1830 M. Vibert, cultivateuretamateur de roses à Saint-Denis , Vas ait obtenue. du même e établissement Len ava it ésgalemen à MM. Vilr 2 et Jacquin. Madaie PRE Courtin la rte depuis 18293 elle en avaiteu des graines chez M. Picard, receveur dans le Bourbonais, dès le mois de septembre 1828, et ce monsieur les avait reçues précédemment d’un crise du château de Praslin près Melun. Il résulte clairement de ces faits que le nom de capucine d ” Alger. que quelques per- sonnes lui ont donné ne peut pas 4 convenir, car cette plante était cultivée en France bien avantla conquête de la rs est actuellensent commune à Paris et aux P n la mul- envi rons, où ell ( 168 ) tiplie facilement de boutures que l’on fait d'avril en sep- tembre et même plus tard. On leur fait passer l'hiver sous châssis où en serre tempérée bien aérée, et au mois de mai suivant on peut les livrer à la pleine terre où elles produisent tout leur effet. On peut encore la multiplier de graines, ce qui est beaucoup plus simple ; mais alors il est toujours quelques individus qui retournent au type et ne produisent que la capucine ordinaire. Jacques. ACACIA. Wizp. Monadelphie-polyandrie , Lan. Légumi- e J neuses, Juss. Caractères génériques. Calice turbiné, à cinq dents; corolle infundibuliforme à cinq divisions; quatre à cent étamines distinctes, rarement réunies, quelquefois stériles ; légume bivalve. ACACIE À GRANDES FLEURS ; acacia grandiflora, Wii. - Mimosa grandiflora, Anve. ( Voyez la planche. } Ce joli arbrisseau est originaire de l'Inde ; ses tiges sont sans épines, un peu flexibles et hautes de 4 à 6 pieds; feuilles composées, sans impaire, bipinnées et multijouguées , à pinules distinctes au nombre de 20 à 25 , portant chacune un grand nombre de folioles oblongues et d’un vert glauque. Pétioles velus, longs de 8 à 9 pouces. Lorsque la lumière du jour est pure, toutes les folioles s’étalent et donnent alors à la feuille entière une dimension de 9 à 10 pouces de longueur sur 5 ou 6 de largeur. 4 1 urs terminale 4 2 127 1 f sement, se développant ensuite et s’allongeant en forme d'aigrette. Ce qui alors paraît être la fleur est le faisceau. des étunines longues de 2 à 3 pouces, d’un pourpre foncé , t terminé tit pollénique etdèns EH _# 2: ( 169 ) jaunâtre , ce qui donne à la fleur une grande élégance. Elle fleurit d'août en septembre ; les mêmes panicules donnent des fleurs un mois entier. Je cultive cette plante depuis 1829 en serre chaude , et ce n’est guère que depuis deux ans que je suis parvenu À connaître la culture qui lui convient le mieux. Au printemps, lorsque la plante commence à végéter, je coupe ses tiges à cinq ou six pouces au-dessus du pot; je La dépote et je secoue entièrement la terre , pour lui en don- ner d'autre composée seulement de terre de bruyère avec un quart de terreau de fumier. Je. ne la mets point en tannée, parce qu’elle est facilement attaquée par les insectes qui semblent la rechercher de préférence. Au surplus , elle fleurit très-bien sur une tablette où partout ailleurs, dans la serre, pourvu qu’elle jouisse de beaucoup de lumière. Sur un des pieds que nous possédons , il s'était formé des graines, mais elles sont tombées avant leur maturité. On la multiplie facilement de boutures faites avec ses jeunes pousses. ette plante est d’une grande élégance , et mérite non- seulement l'attention des amateurs, mais encore celle des fleuristes qui, en la cultivant, trouveront aisément un édommagement à leurs travaux. Neumans. + Observations sur les racines des végétaux. Les racines sont les parties inférieures d’un végétal qui croissent dans un sens opposé à la tige, et qui recherchent constamment l'obscurité et l'humidité. Le nom de tige descendante leur a aussi été appliqué. racine naissante s'appelle radïcule ; c’est la partie qui se développe ordinairement la première quand la graine germe, et qui croit le plus en longueur dans le commence- ment: (170 ) Toutes les racimes sont composées comme la tige de la plante à laquelle elles appartiennent et dont en général elles sont la continuation. On distingue dans la racine le collet qui est le point de jonction avec la tige , le corps qui occupe le centre , et la radicule qui la termine. Ces deux dernières parties sont plus où moins garnies de petites fibres que l’on nomme chevelu. Elles ne sont pas, ainsi qu’on l’a cru d’abord, et qu’on le prétendait également pour la radicule , terminées par des suçoirs ou petites bouches, propres à l'absorption des fluides nourriciers ; mais leurs extrémités sont essentiel- lement spongieuses, ce qui leur permet de remplir effective- ment celte fonction , et ce qui leur a valu la ir de spongioles &s :io!-20 do snéldet sxy ve cie durée des racines n’est pas toujours lamème que celle des végétaux auxquels elles appartiennent. Il en est d’an- nuelles, de bisannuelles et de vivaces ; les premières naisseht et Ro à dans la même année ; les secondes vivent deux ; les dernières subsistent plus ou moins long-temps he que les végétaux qui les -ont produites sont nt herbacés ou ligneux. Parmi les premiers, il est des racines. qui per- dent leur tige tous les ans et la reproduisent au printemps : les liliacées, les dablia, etc., sont dans ce cas ; d’autres sont vivaces sous un climat et annuelles sous un autre. La capu- cine, par exemple, vivace au Pérou, est annuelle chez nous en pleine terre. Lesracines n’occupent pas toutes la même place dans-les végétaux ; les unes naissent à tous les nœuds de certaines plantes rampantes, les autres sortent de l’aisselle ou de l'extrémité des feuilles ; ilen est qui se développent dans quelques fruits, pendiat. qu'ils sont encore attachés aux branches. Telle partie aérienne des végétaux peut-être La racine tubéreuse est un corps charnu , épais, solide, Mana bent arrondi, avec des excroissances d’où partent des petites racines fibreuses comme dans la pomme de terre, On nomme tubercules, les parties distinctes dont (1) L'oignon est aux plantes bulbeuses ce que le bouton arbres. C'est au centre de ses tuniques que la tige florale se re. pla- cée ; elles deviennent successivement feuilles, et les cayeux se forment entre elles, On sait qu’ils servent à la multiplication. Il se forme aussi dans quelques + ram au haut des tiges, des petites bulbes qui sont de Yéritables cayeux ! | | | : (173) elle est quelquefois composée. Cette racine est globuleuse lorsqu'elle est ronde ou à peu près; tronquée, quand sa par- tie inférieure parait avoir été rongée ou coupée, comme dans la scabieuse succine ; fusiforme, lorsqu'elle a la forme d’un fuseau comme la carotte; en chapelet , lorsque des petits tubercules écartés les uns des autres sont unis en- semble par des fibres menues comme dans la filipendule ; articulée , quand elle est composée de plusieurs nœuds ou articulations placés les uns au-dessus des autres et desquels partent des fibres chevelues ; scrotiforme ou didyme, lorsqu'elle est formée de deux tubercules ronds, unis en- semble ; horizontale , lorsqu'elle pousse dans cette direc- tion sans produire aucun rejet; palmée ou digitée, lorsque sa partie inférieure se ramifie et offre l'idée de plusieurs doigts écartés ; flexueuse , lorsqu'elle va en serpentant comme dans la bistorte ; fasciculée ou en botte, comme dans l’asperge; grenue , quand elle est composée de petits corps ronds comme dans le saxifraga granulata. La racine fibreuse est composée d’un grand nombre de jets longs , menus, fibreux et filamenteux ; les plus grosses gardent le nom de racines ; celles-qui-consistent.enilets capillaires très-fins sont appelées < -chevelues. Elle est _sim- ple ou capillaire, quand: ses fibres fibres chevelues sont réunies en une seule mässe; rameuse, lorsqu'elle se partage en plusieurs branches latérales comme dans le poirier et le pommier ; chevelue ; lorsque ses ramifications sont très- fines et multipliées à lexcès; noueuse, lorsque, comme dans les roseaux , elle, a un grand nombre d’excroissances qui donnent naissance à des fibres éparses. La racine fibreuse est pivotante lorsqu'elle s'enfonce per- iculairement dans la terre; elle est horizontale tra- cante, loisqu’elle trace à la surface du sol, où simplement Fe à a lorsqu'elle croît horizontalement entre deux terres. ( té } Un grand nombre de racines sont employées dans la pharmacie, dans les arts, pour fournir de la teinture, ou servent de matière première aux tablettiers; beaucoup sont alimentaires. Les racines sont pour les jardiniers une ressource pré- cieusé pour la multiplication des végétaux. Sous ce rap- port, on peut les classer en trois espèces : la première com- prend les racines annuelles qui appartiennent aux plantes herbacées qui ne vivent qu’un an, ou aux plantes bulbeuses qui se reproduisent par leurs cayeux. Cette espèce de ra- cines ne peut servir en rien à la multiplication. La seconde comprend les racines des plantes herbacées vivaces qui quoique leurs tiges meu- rent tous les ans ; + la troisième , les racines des végétaux ligneux qui sont constituées comme les arbres et arbustes res elles appartiennent : ces deux dernières classes sont fréquemment employées à la reproduction des indi- vid. 1 les re racine sous-ligneuses des plantes vivaces, les unes se composent de. fibres qui s’enfoncent perpendiculai- rement dans la terre, les ätitres croïssent horizontalement. Les fibres qui constituent les racines de la première espèce se réunissent toutes à un collet commun qui est muni de plu- sieurs yeux destinés à se développer l’année suivante. Ainsi, pour multiplier les plantes qui ont des racines semblables, il s’agit d’éclater ce collet en autant de portions qu'il ya d’yeux, et de façon que chaque éclat ait au moins un œil et une portion de racines fibreuses. Cette opération se fait le plus souvent à l'automne et au printemps, suivant l'espèce du végétal et la nature du terrain dont-on «Presque toutes les plantés er quand même on éclate leurs ane (pas dant que: la "vépétaies su en NA Dans ce pour es sont délicates. Elles consistent à | donrisé aux ( 175 ) végétaux une terre plus légère, un degré de température plus élevé ; à étouffer les plantes au moyen d’une cloche, pour empêcher la déperdition des fluides avant que les racines puissent en produire de nouveaux ; enfin à les priver de lumière pour empêcher l'accroissement des tiges, et des feuilles dE ne peuvent dans cet état solidifier le car- bone Il faut, autant que possible, opérer la pion des racines par déchirement et non par incision. Les vaisse qui constituent leurs fibres sont placés logitudinalement; et se séparent entiers les uns des autres par le déchirement, parce que leur force d'adhésion entre eux est moindre que celle de continuité, et il y a peu d’épanchement de fluide : si l’on opère par séction , la lame de l'outil, quel qu'il soit, ne peut suivre le sens Fa fibres ; elle les coupe partout où elle les tre, ouvre les vaisseaux, fait épancher les flui- des, et les gemmes sont privées de ceux que leur auraient . portés les vaisseaux interrompus. Il en résulte quelquefois la perte des sujets-et de la mère dans les plantes déli- cates. - Pour multiplier une plante partsess res lorsqu'elles sont traçantes il faut découvrir une partie du pied jusqu'à ce que Fon ait mis à nu une. des racines. Cette opé- ration doit se faire sans les blesser : on coupe en tronçons les racines ainsi découvertes, et on les place dans des pe- tites fosses creusées dans un terrain approprié à la culture du végétal, et de façon que l’extrémité supérieure soit presque à fleur de terre. + Les racines ligneuses peuvent servir à la multiplication par les mêmes moyens qui viennent d'être indiqués pour “racines sous-ligneuses, mais-on les utilise encore par d’autres. Le. Elles peuvent servir de sujets pour recevoir toutes ttes de grefes ; elles: peuvent être greffées sur racine et sur tige (_ 176 ) ou rameau; enfin on les emploie à faire des boutures et marcottes.… T usage comme sujet pour recevoir la greffe, ou comme greffe elle-même, ne diffère en rien des opérations usitées pour les greffes ordinaires. Pour les boutures, on s’y prend comme pour les racines traçantes ; seulement on étouffe , on prive de lumière, on entretient une humidité égale, mais pas trop forte, et une chaleur soutenue. Pour marcotter, on découvre une racine latérale la plus longue possible ; on la soulève de terre dans une partie de sa longueur ; au milieu à peu près, on l'étrangle au moyen d’un fil de fer, ou on y fait une légère entaille afin d’y faire former un bourrelet. Peu de temps après il s’y développe des bourgeons. On choisit le plus vigoureux pour l'élever à tige, ensuite on entaille la racine pour la détacher peu à peu et on sévre tout-à-fait le sujet. On marcotte encore en soulevant l'extrémité d’une racine . façon à la s de terre, et à l’exposer à l’air et à la lumière après en avoir retranché l'extrémité, où des bour- geons se développent PiéBtét.Quand.on..en :a .élevé-ui à tige, on coupe la racine et on la sépare de sa mère. Doverce. S'erpe à tontures. J'ai long-temps cherché un moyen de diminuer la fatigue des ouvriers employés à tondre les bordures de buis , ou des autres arbustes dont on entoure les plates-bandes et les mas- sifs , dans les jardins. ses Depuis quatre ans, je me sers d’un outil que j'ai fait exé- cuter dans ce but, et auquel j'ai cru devoir donner le nom de serpe à tontures. Sa lame est longue de six pouces, large de vingt lignes et épaisse d’une ligne. Sa pointe doit être (177) plus fermée que celle d’un croissant; comme cette partie est celle qui opère, elle se piquerait en terre, si elle n’était pas suffisamment courbée, et ne remplirait pas ses fonc- tons. Le taillant doit être bien aiguisé. Le manche, muni de sa virole, a cinq pouces de long, et pour plus de solidité, il est entièrement traversé par la soie qui est rivée sur son extrémité. Pour faire usage de cette serpe, on la tient de la main droite , et l’on se place de façon à présenter le flanc droit à la bordure que l’on veut couper, en se tenant à la distance convenable pour l’atteindre. Dans cette position, on marche à reculons en donnant sur la bordure des coups secs avec le tranchant de la serpe, de façon à couper verticalement les rameaux qui dépassent la ligne que lon suit. Il faut frapper avec force et par à coups, à la manière des moissonneurs, et alors les branches se trouvent tranchées net. Le tondeur peut, en reculant, juger parfaitement sa direction, et couper aisément aussi : droit que s’il se servait d’un cor- Avec cette serpe, un homme seul fait autant ie travail que trois ; la position qu il occupe est si peu fatigante , que des jeunes gens de quinze à seize ans exécutent très-bien cette opération, tandis qu’elle leur est fort pénible lorsqu'ils se servent de ciseaux. Je dois dire t tn'est A9 UC pour tondre les deux 0 côtés de la bordure, et qu'il faut tosions se servir de ciseaux pour couper le dessus, ce qni, du reste, est facile, lorsque les deux côtés taillés ont dininns 5 d’au- nel largeur de la bordure. ET ab Quant aux époques qu'il faut choisir } Ne 54 haies , je renverrai le lecteur à l’article de la au ms re . 139 de ce Journal. N° XII. (178) NOUVEAUTÉS. HéLiuanTuEmE n'ALGaRve., Helianthemum Algarvense, Dxc. Cistus Algarvensis, Bor. mac. 627. (Voyez la planche.) Joli petit arbuste à tige haute d’un à deux pieds, un peu couchée dans l'état sauvage; rameaux opposés, in- canes et garnis de petits poils très-fins à la partie supé- rieure. Feuilles à la base, opposées, presque sessiles, ovales, imcanes, tomenteuses en L'AIR longues d’un demi-pouce ; à la partie supérieure, sessiles, ovales, ges ro ps longues que les inférieures. Fleurs terminales , disposées en forme de panicule , por- tées sur des pédoneules longs d’un demi-pouce, alternes et souvent munis d’une petite pue à à la base. Corolle ré- nee ds, à limbe lépèrement denté, à jaune , avec une macule brunè à l'onglet ; calice persistant, à trois divisions aiguës, un peu velues ; étamimes nombreuses, un style, un stigmate, et une capsule ovoide renfermant plusieurs graines. Cet arbuste, originaire du Portugal, n’est cultivé, à Pa- ris, que depuis trois ans. Il fait un assez joli effet par ses grandes fleurs qui s’épanouissent, comme toutes celles du genre , depuis cinq à six heures du matin, jusqu ‘à neufou dix ; les pétales tombent immédiatement, mais, comme il est toujours garni d’un grand nombre de boutons, il s’en épanouit chaque jour, depuis le 15 mai jusqu’à la fin de na floraison. est Lots Le _—_ lorsque le soleil pa x * On: Le “maitiphie de graines , de atures : de marcottes et de greffe. Les boutures se font en avril, dans des petits pots rem- plis de terre de bruyère, bien alé. On les ensuite ( 179 ) sur une couche tiède, sous châssis et sous cloches, pendant plusieurs jours. On a soin d’ombrer, durant la présence du soleil. On renouvelle ensuite l’air sous le châssis selon le besoin. * On sème les graines en pots de terre de bruyère , aussitôt leur maturité. On a soin de mettre au fond des vases quel- ques tessons de pots ou de pierres calcaires, pour faciliter ‘écoulement des eaux, et on les place sur une couche tiède ou à froid , sous un châssis ou une cloche, à l'ombre. Jusqu'à présent, cette plante a été cultivée en orangerie pendant l'hiver ; car l'humidité la ferait facilement fondre, si on la tenait en pleine terre pendant cette saison. Aussi, pour la multiplier de marcottes, on fait passer les branches que l’on a soin d’inciser dans des petits pots, que l’on soutient à la hauteur convenable par le moyen de tuteurs. 11 vaudrait mieux planter la racine en pleine terre de bruyère dans la serre , comme on le fait pour la multiplication des camellia ou autres végétaux à bois dur, et marcotter ses branches autour du pied , soit dans la terre même de la, plate-bande, soit dans des petits pots. î On peut aussi le sreffer en. h sur les d’un an de semis, tels que le cistus incanus et le cistus albidus de Linnée, originaires du midi de la France, et dont on peut se procurer facilement des graines. Quand on possède plusieurs pieds de ce petit arbuste , on peut essayer d’en livrer à la pleine terre, en les plantant fin d'avril où commencement de mai. Il lui faut l'exposi- buste à plus de vigueur, sa floraison est plus belle et se prolonge davantage , et il fournit une plus grande quan- tité de graines et de rameaux que l'on peut prendre pour utures. Pépin. ( 180 }) ARUM oDORIFÉRANT. Arum odorum , HorruL. Caladium odo- ratum, Roxs. Monæcie poly andrie, lis. Aroïdées, Juss. (Voyez la planche.) Cette belle plante , originaire de l'Inde, a une tige li- gneuse , charnue , haute d’un à deux pieds, droite , simple, grosse comme le bras, et qui se termine par six ou huit feuilles en cœur, sagittées, longues et larges d’un pied et plus, entières, marginées à nervures latérales et sail- lantes en dessus et en dessous, munies, dans les angles des nervures , de petites glandes d’où transsude une sub- stance onctueuse et blanche; au lieu d’affecter une po- sition horizontale, comme les autres aroïdes, ces feuilles se tiennent verticalement. Elles sont portées par de gros pétioles Rire longs d’un à trois pieds, canaliculés à la base. Ste de s'élèvent un, ét successivement, deux ou trois M moins longs que les pétioles , terminés chacun par une fleur composée d’une spathe , évasée en cornet, d’un vert jaunâtre en dehors, et blan- châtre en dedans , longue de quatre pouces, contenant un spadice d’un blanc jaunâtre, assez grêle, moins long que la spathe, portant les étamines à sa partie supé- rieure et les pistils en bas, et répandant une odeur très- agréable, La floraison de cette plante a ordinairement lieu en mai et juin. On la tient en serre chaude toute l’année. Elle pro- duit au pied quelques æœilletons qui servent à la multiplier. . Si même on en possédait un fort pied ; on pourrait couper h 8 par tronçons et les bouturer. Louis Norserre. (18r ) CAMPANULE A FLEURS EN BOURSE , Campanula Marsupü- Jlora, Fisc. (Voyez la planche: ) Tige cylindrique, glabre , haute d’un à deux pieds , gar- nie de rameaux alternes , longs de huit pouces à un pied, qui se développent sur la tige à partir de quatre à six pou- ces de son collet. Feuilles radicales au cœur, pointues, glabres, à bords profondément dentés ; le pétiole est long de deux pouces et cannelé à sa partie supérieure ; les cauli- naires sont alternes, étroites, sessiles, longues d’au moins deux pouces, et quelques-unes garnies de petites dents sur les bords; celles de la partie supérieure de la plante sont presque linéaires. Calice à cinq divisions longues d’une ligne, pointues et linéaires; corolle monopétale campanulée, dont le limbe est à cinq divisions peu profondes pointues ; cinq étamines dont les filamens sont élargis à leur base, portant des an- thères jaunes linéaires; l'ovaire est inférieur, anguleux ; un style beaucoup plus long que les étamines dépasse la corolle ; il est terminé par un stigmate trifide ; capsule an- guleuse renfermant un très-grand nombre de graines très- fines. | Re ee Cette belle plante vivace est originaire de Russie , d'où les graines nous ont été envoyées, il y a quelques années, par M. Fischer, directeur du Jardin Botanique de Saint- Pétersbourg. Je ne sais pourquoi on ne voit pas encore cette plante cultivée dans nos jardins; c’est une des plus élé- gantes du genre, par ses fleurs nombreuses, d’un bean bleu, gracieusement disposées en panicule lâche , qui se dévelop- Pent sur toute la longueur des rameaux. Elles sont portées par ün pédonculé long d’un pouce , incliné, en sorte que les fleurs sont pendantes et produisent un fort joli effet. La floraison à lieu en juin et juillet Le On la multiplie de graines que l'on sème sitôt leur ma- ( 182 ) turité, ou en mars ou avril, en pots de terre de bruyère ou toute autre bien ameublie. On garnit le fond des vases avec du gros sable ou quelques pierres calcaires qui facilitent l'écoulement de l’eau surabondante. On recouvre légère- rent la graine de terre bien divisée. On peut aussi semer en pleine terre calcaire ou siliceuse, car cette plante, comme toutes celles du genre, craint un terrain humide ; où elle fond promptement On repique ensuite en pépinière le jeune plant, lors- qu'il a acquis assez de force ; on met deux pieds ensem- ble, à la distance de cinq à six pouces. A l'automne où au printemps suivant , on les enlève en mottes pour être plan- tés en place, soit sur les plates-bandes, corbeilles ou les bords des massifs Péri, = MALANGES, Vrnvsine AGRÉABLE , V’erbena pulchella , SWEET. Br. fl. SERA 2. en 20 - Du Mexique. Gette jolie _…. vivace ce estesicore peu répandue, quoi- qu’elle se multiplie facilement et que sa culture soit fort simple. Feuilles très-découpées, sessiles; tiges tendant à räwper sur la terre, à laquelle elles s’attachent, en dévelop- pant des racines à chaque nœud , où sont insérées les feuilles: Elles se ramifient beaucoup, et chaque petit rameau ést terminé par une ombelle de fleurs d’un bleu d’azur et de la plus grande élégance, qui prend la forme d’un rss à mesure que la floraison se prolonge. Cette verveine fleurit de juin en décembre et comme elle a l'avantage de retenir les terres lorsqu'elle re plantée sur les pentes ou glacis ; elle peut trouver de nombreuses places dans les jardins pittoresques , où le sol offre des accidens. On la plante à un ou deux pieds de distance , et elle forme ( 183 ) bientôt un tapis de verdure parsemé de fleurs bleues qui sont du plus joli effet. On peut encore la planter sur des rochers qu’elle décore fort bien. On la cultive aussi en plate-bande , en ayant soin de sou- tenir chaque pied par un tuteur de quinze à dix-huit pou- ces de haut. On y fixe deux ou trois branches ; d’où sortent des petits rameaux qui s’inclinent vers la terre et se termi- nent par des fleurs nombreuses, ce qui donne à la plante l’aspect d’un cône fleuri. Cette verveine ne supporte que trois ou quatre degrés de froid; si la gelée est plus intense, elle périt immanquable- ment. Aussi doit-on avoir soin d’en relever de jeunes pieds en octobre , que l’on met en pots pour les rentrer en oran- gerie , ou dans un lieu éclairé dans lequel la gelée ne pé- nètre pas. En avril ou mai, on sort les pots, et on place en pleine terre les pieds ainsi conservés. Elle est pour tout le reste assez rustique ; elle croît dans tous les terrains, mais mieux dans les terres meubles et lé- gères. Si celles dans lesquelles on voudrait la planter pa- raissaient humides et trop fortes , il serait bien de déposer à chaque pied un pot de terreau , de couche ou de sable de bruyère, pour donner aux nouvelles racines da facilité de se développer. Elle exige pen d’eau en été. Dans le midi, cette verveine ‘se naturaliserait très-facile- ment sans autre soin que la culture de toute autre plante vivace. On la multiplie de graines, de boutures, et plus faci- lement de marcottes qui s’enracinent d’elles-mêmes. Gette plante enfin mérite d’être connue, et les amateurs sauront crite par M. Jacquin aîné, qui l’a le premier introduite en France ; et figurée dans le deuxième numéro du Journal et Flore des Jardins. Cette dernière est un peu plus dé- ( 164 ) licate que la précédente, et ne supporterait pas les mêmes degrés de froid. Elle a un port à peu près semblable , et ses tiges tendent également à ramper sur la terre, à moins qu’on ne les soutienne par un tuteur. Ces deux verveines cultivées en pots donnent peu de fleurs; mais mises en pleine terre au mois de mai, la floraison est innombrable. Périx. CoRONILLE A FEUILLES GLAUQUES , Coronilla glauca, Lan. Ce petit arbrisseau est originaire du midi de la France. On le cultive depuis long-temps en orangerie, et il est fort re- cherché par les fleuristes de Paris et les jardiniers ama- teurs, pour décorer en hiver les appartemens. Cependant il est aussi rustique que le coronilln emerus, Lax., qui fait depuis nombre d'années l’ornement de nos hbosquets. Ses tiges sont hautes de trois à quatre pieds , et se divisent en beaucoup de rameaux garnis à leur insertion de stipules lancéolées ; les feuilles sont ailées avec impaire. Les folioles sont au nombre de cinq à sept, tronquées à leur sommet , en cœur, d'un vert glauque. Les fleurs sont nom- LÉO ass s en couronne , soutenues par des pédoncules plus longs que he feuilles, et assez odorantes pendant le jour. Il y a sept ans que j'en plantai De ve, qui ont passé les hivers sans couvertures, et ont même mieux sup- porté les froids de 1629 que le coronilla emerus. D'après cette expérience , qui m'a convaincu que le coronilla glauca n’est pas délicat, je crois bien faire d'engager les amateurs et horticulteurs à en planter sur les plates-bandes et sur le bord des massifs. 11 y fleurit depuis le mois d'avril jusqu’en décembre , et forme un buisson arrondi. Il ne suspend sa végétation: que pendant les grands froids: I faut au pre- mier printemps tailler seulement Fextrémité des branches. :Onk _mulüplie de graines qu’il donne en abondance (S + On les sème en terre légère à bonne expo- s ( 185 ) sition, et on les couvre pendant l'hiver de quelques pouces de feuilles sèches. On repique le jeune plant au printemps. Sous notre climat , il convient mieux de semer en pots et en terrines, que l’on rentre dans l’orangerie, ou que l’on place sous châssis froid ou dans tout autre lieu que la gelée ne puisse atteindre, et au printemps suivant , répiquer en pépinière ou en place. On le multiplie aussi de boutures et de marcottes. Les terrains pierreux et secs lui conviennent de préférence aux sols forts et humides. Il ne redoute pas la sécheresse, et peut très-bien être employé à garnir les pentes arides des grands jardins, et à former des palis- sades estivales qui sont d’un joli effet. Pépix. CONCLUSION. En terminant , je croirais manquer à tous mes devoirs , si je ne consignais ici le témoignage public de ma gratitude envers MM. les Souseripteurs qui ont bien voulu mettre uue patience extrême à attendre la beaucoup trop lente publication de ce journal. Ce n’est pas qu'il me soit difficile de me justifier de tant de retards, sans employer d’autres accens que ceux de la vérité; mais ses expressions les plus ingénues pourraient blesser l’amour-propre piqué , ou la conscience peu satisfaite d'elle-même ; et, content du re- POS que m’a valu mon bon droit et que la justice ne pouvait me refuser, je ne veux le troubler chez personne. Au reste , je pourrais prouver, par mes publicauons an- térieures , l'exactitude que j'ai toujours inise à prit Engagemens de mes prospectus ; mais je n’invoquerai d'au- tre exemple que celui des ANNALES DE FLore ET DE POMONE , qui forment la suite de ce journal. Gommencées en octobre 1832, elles comptent déjà onze numéros, dont la livraison | n'a jamais dépassé le dixième jour de chaque mois. Aussi je ( 186 ) me hâte d’en rapporter tout l'honneur aux auteurs de cette nouvelle entreprise. Véritables amis des sciences agricoles qu'ils cultivent avec un goût désintéressé , c’est pour eux plutôt un plaisir qu’un travail de déposer dans ces annales le résumé de leurs observations. Avec de tels hommes, la responsabilité de l'éditeur est toujours à couvert, tandis qu'avec beaucoup d’autres elle est à chaque instant com: promise. Telle est la différence qui, dans ces deux publi- cations, distingue la cadette de l’aînée. On trouvera donc fort juste, qu’éditeur placé par la faute des autres dans une position délicate, je dépose ici la haute enpressiont de ma reconnaissance et de mes sincères remercimens pour ceux des collaborateurs du Journal et Flore des Jardins, qui ont bien voulu soutenir cette entreprise de leurs talens : ce sont MM. Camuzet, Cels, Jacques, Jacquin aîné, Lé- mon, Neumann , et Louis Noisette. Je dois offrir lé même hommage à ceux des collaborateurs des Annales de Flore et Pomone, qui ont bien voulu concourir à terminer le présent journal : ce sont MM. Doverge , L. Martin et Pépin. | Grâce à eux; j j'ai atteint le but de ma pénible carrière, non sans des sacrifices qu’il n’a pas été en leur pouvoir de m'éviter , et que leur générosité , au contraire , m’a ren- dus plus Mots que la position où trop de-confiancé m'avait placé ne pouvait m'en donner l'espérance... Je compte qué MM. les Souscripteurs, en oubliant mes retards, ine säu- ront gré de ma persévérance. Je crois donc pouvoir leur rappeler que les ANNALES DE Fiore Er pe Pomone, dont cette dernière livraison leur porte un prospectus, sont la suite du Journal et Flore des Jardins, et que l'exactitude de leur pabhicaton est telle, ne peut effacer tous les reproches qu’on eroirait avoir à me faire. Ainsi je me flatte que MM. les Souscripteurs , en m'ordonnant de les abonner à ces Annales, voudront Vie m'avertir que je n’ai pas démérité dans leur confiance. Lee RoussELON. TABLE DES PLANTES GRA YÉES DANS LE JOURNAL ET FLORE DES JARDINS. Arthropode à vrilles. P ÆArthropodium cirrhatum . 1. 2. Fève à fleurs pourpres. Vicia faba, Var. purpurea. LS Eccrémocarpe à à fruit rude. Eccremocarpus scaber. 4. Verveine à feuilles de chamæ- #’erbena chamædry folia. drys. 5. Primevère de la Chine, Primula sinensis. 6. Eupatoire ayap ÆEupatorium ayapana 7. Clématite cylindrique. Clematis cylindrica 8. Camara de S Lantana Sellowiü 9- Orobe pourpre-foncé. robus atropurpureus. 10. Escholtzie de Californie. Escholizia Californica. 11. Aristoloche à grandes fleurs. _ristolochia grandiflora. 12. Feuille et stipule de l’Aristolo- che à grandes fl 13 ucine ciliée, Tropæ NACRE 14. Ustérie de Barclay Usteria Barclayana. 15. Ipomopsis élégant. Ipomopsis elegans. 16. Hugè] eue, Æ. 17. Raphiolépide à feuilles de saule. Rhaphiolepis salioifolié. 18. Cypripède remarquable Cypripedium insigne. 19. Streptocarpe de res D ro do KRexü. 20. Aloës vert. + Cactus de Quillardet. Amaryllis Verreaux. Campanule rouge. Géranier sanguin. _Aloë virens Cereus speciosissimus, Var. rdeti. Quillar: Amaryllis Verreauxi. Campanula rubra. uns sanguineum. BILLELES 868 121 25. Fuchsie à petites feuilles. 30. Calcéolaire rugueuse. 31. Mimule à belles fleurs. 32. Capucine merdorée. 33. Acacie à grandes fleurs. ÆArun 36. Campanule à feu en bourse. Campanula marsupiiflora. 18: ( 188 ) Pages Fuchsia microphylla. 133 OEnothera speciosa. 135 ster glaucus. 137 Bignonia grandiflora. 146 umaria eximia. 149 Calceolaria rugosa. 151 mA rivularis, Far. spe- ciosu lie Var. atro- purpureum 166 ÆAcacia rien 1 Helianthemum Ares 178 80 7 FIN DE LA TABLE DES PLANTES GRAVÉES. LL TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE JOURNAL ET FLORE DES JARDINS. PER botanique par or- dre d es. Bigaone à à grandes fleurs. 146 Pages 4 ages acia grandiflora. 168 Bignonia grandiflora. 146 ; ie: à grandes fleurs. 168 Borran», sexes des plantes. 5 Ail azuré. 102 —Lettre sur la greffe du Poi- ÆAllium azureum. 102 rier sur Pommier. 7 Aloës vert 98 Es 26 Aloë vire 93 nalyse 9-28 Amaryllis de Verreaux. 119 — Re à RE rréreldge Verreauxi. 119 par ordre de dat 14 Analyses 9-28 -—Sur la Vesce Ltée et Ananas à ou la culture du Mais. Annales de la Sri d'Horti- — Annales de la Societe culture de Pari 3 d’Horticulture. —de la Société d'Horticul- stème ique de Por- . ture du dép. 60 F 3 Aponogeton à deux épis. 155 —Calendrier et Horloge de ÆAponogeton distachyon. 155 re. Aristoloche à grandes fleurs 53 —Annales de la Société du Æristolochia grandiflora. 53 dép. du Nord Arthropode à vrilles. 1 — de Pommiers. 108 Arthropodium cirrhatum. 1 bromela ananas var, : nudi- rtichauts. 104 c ” 25 um odoriférant 180 Butome en ombelle. 160 rum odorurn. 180 Butomus umbellatus. 160 tère glauque 137 Aster glaucus. 137 Cactus de Quillardet. 99 céolaire rugueuse. 151 151 Calceolaria rugosa Calendrier et Fsisge deFlore. 48 Calla æthiopica. 157 (190 ) Pages Pag Calla des marais. 158 Eccrémocarpe à fruit rude. 3-115 Calla d'Éthiopie 157 us scaber. 3-115 alla palustris 158 Escholtzia Californica. 52 Camara de Sellaw 33 Escholtzie de Californie 52 Campanula rubr 119 Étude de la végétation 63 —Marsupiifera 181 Eupatoire ayapana 23 mr en ee 119 Æupatorium ayapana. 23 —E© 181 Canuzer. Sur . multiplication Fève à fleurs pourpres. 2 du maclura 4 Fuchsia microphylla. 133 Re capensis. 6 Fuchsie à petites feuilles. 133 —Hugèle blene 92 Fumaria eximia. 149 Capucine ciliée. 89 Fumeterre gracieuse. 149 Ces. Amaryllis de Verreaux. 119 —Fuchsie à petites feuilles. 133 Gaulage des Pommiers et Poi- réus speciosissimus 9 riers. [280 Clematis cylindri 33 Géranier sanguin. 121 Clématite cylindrique 33 Geranium sanguineum. 121 « RE rheifolia. tof 185 Hartogia capensis. 6 ess lauca. 184 Hélianthème d’A 358 Coronille à feuilles glauques. 184 Helianthemum ne 178 Culture en série terre des Hugèle bleue 92 ognons exotiques. : Hugelia cærulea. ÉD 02 — et + FM des plantes sou aquatiques. 152 Enotl — 9: NPETRS PRPPruS. 159 Ipomopsis Lééant. gt Cypripède remarquable. 94 ER semer insigne. 94 Jacques. Fève à fleurs pour- pres. è vien Articha 104 —Clématite cylindrique 33 —Bontures de Pommiers. 108 — oir pourpre 34 —Gaulage d —Escholtzie de Californie. … 52 Poiriers. sé © re à ras de —Tonte des haies. 1 93 ations sur les raci- nue sut les Dates: 95 nes des végétaux. 160 —Streptocarpe de Rexius. 97 De l’état sous lequel les —Cactus de Quillardet. 99 ter la végéta- —Raisinier à feuilles de rhu- 1 barbe Jar (191) Pages —Ail azuré. 102 —Observationssur la tempé- rature du mois de juillet 1832. ire sarmenteuse. —Procédé pourobtenir l’em- preinte des feuilles. —Campanule rouge. 1 —Mimule des rivages à belles fleurs 1 —Capneine e mordoré ee a Verveine a feuil- 21-94 Use de Barday go —Géranier sanguin. 121 —Calcéolaire rugueuse. 152 Lantana Sellow 33 Leuorx. Trolle à grades fleurs. 24 — Ananas à 25 —Camara de Bel, 33 —Sur le phlomis IE Murs remarqua —Aloë Lettre sur “ —. du poirier sur pommier. SES d 57 94 8 bu Da Maclura sRrontial a: (Mali plication. Macre flottante. ue (E). Étude de Ja Re —_ E Yét tat sous lequel les engrais peuvent alimenter la végétation. 124 Ményanthe trèfle d’eau. 164 Roue trifoliata. 164 e des rivages à belles ge Pages Mimulus rivularis, var. specio- sus. Nénuphar blanc. 154 te odorant 155 Neumanx. Eccrémocarpe à fruit rude. —Eupatoire ayapana. —Capucine ciliée. —Sur les couches de serre .. €Chau 109 DR ei sur la cultu- re er Fougères 143 cie à dénude s fleu 168 Matt (Louis). htesgode à vrilles. 1 —Primevère de la Chine. 22 — Aristoloche à grandes eurs. 53 —Pivoine 54 7° 5 2 élégant. FL Aru us nt. 180 Note sur la Coriair. 113 PR sochhiès Nouveau moye avantageusement le Phlomis leonuru Nymphæa ab a. Nymphæa odorata. : 158 me sur la culture des Fougè gèr 3 RE ae du mois de juillet 1832 102 —Sur les Monts des végc- taux. 169 OEnothera sp 135 Onagre él 135 Orobe noir pourpre. 34 (292 ) Pag Orobus atropurpureus. Re. Note sur l Ecerémocarpe .- rude. 115 .- — Culture en pleine terre M — Culture et description des Plantes aquatiques. 152 —Serpe à tontures 1 ——Hélianthème d’Algarve. 178 mpanule. 181 —Verveine agréable. 182 --Coronille à feuilles glau- - ques. Peronia stricta. 163 éronie blanchâtre. 163 Pivoines. Se = QE Se Primevère assis | Primula sinensis Procédé pour es l'emprein- te des feuilles 114 Raisinier à feuilles de rhubar- be. 101 Raphiolépide à feuill. de saule. 93 Raphiolepis salicifolia. Rousserox. Conclusion. 185 Sagittaire de la Chine. 161 S'agittaria sinensis. 161 ; Pages Saurure à fleurs inclinées. 164 Saururus cernuus. 164 Serpe à tontures. 156 Sexes des plantes. 5 Souchet à papi 159 Streptocarpe de Rexius. ñ treptocarpus Rexii 7 Sur la culture du Maïs 35 Sur les couches de serre chau- de. 109 Système botanique-de Porta. 43 Table des plantes gravées dans ce journal. 87 'onte des haies. 139 TFrapa natans. 156 Trolle à grandes fleurs. 24 D LE À rop 24 Tropæolum aduncum. 89 T + “mes maÿjus . Var. atro- Purpureur. L Géteria rs 2e go Ustérie de _. mr iË- 90 Verbena camera. 21-94 182 —Pulc Verveine à f drée. 21-94. “ae 182 Vesce multiflor 35 V'icia cracca 30 aba. Var : purpurea. d y'a ilarsia has es. 156 Villarsie à feuilles de nénu- FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES. ARTHROPODE. A VRILLE Arthropodium cirrhatum FEVE A FLEURS POURPRES. Vicia Faba, Var: Purpurea. 2. 2 ECCREMOCARPE A FRUIT RUDE Eccremocarpus Scaber VERVEINE A FEUILLES DE CHAMŒDRYS. Verbena Chamædryfolia . Lt fit Lt 13 2700 PRIMEVERE DE LA CHINE Primula Sinensis EUPATOIRE AYAPANA. Eup atorium Aya pana. CLEMATITE CYLINDRIQUE Clematis cylimdrica CAMARA DE Lantana SELLOW Sellowu OROBE POURPRE - FONCE Orobus atropurpureus. /0. \ 4 À ESCHOLTZIE DE CALIFORNIE. Escholtzia California. + — —————— +" : "F2 od £ ARISTOLOCHE À GRANDES FLEURS. Aristolochia grandiflo ra. /1. FEUILLE ET STIPULE de l'Aristoloche a grandes fle urs. a ‘ /2. CAPUCINE CILIÉE Tropæolum aduncum. 62 USTERIE DE BARCLAY Usteria Ba relayana. 4 «'{ ÉLEGANT IPOMOPSIS Ipomopsis elegans. Fa ki | ei TT , x Ja ‘7 Ÿ = de 74 HUGELE BLEUE. Hugeha corulea. RHAPHIOLEPIDE A FEUILLES DE SAULE.. Rhapluolepis sahcfoha. /T. CYPRIPEDE REMARQUABLE . Cypripedium insigne s /8. STREPTOCARPE DE RHEXIUS Streptoc arpus Rhexu. Aloe virens. a CACTUS DE QUILLARDET Cereus Specosissmus 4. Quillardeti AMARYLLIS VERREAUX Am arvlh s Verreaux. 72 CAMPANULE ROUGE. C ampanula Rubra . 23. Æ$. GÉRANIER SANGUIN. Geranium Sançgaineum ? FUCHSIE À PETITES FEUILLES Fuchsia Microphylla . 25. Z6. ONAGRE ÉLEGANT. Ænothera Speciosa 27 ASTÈRE GLAUQUE. Aster Glaucus : BIGNONE A GRANDES FLEURS: Biononia Grandiflora . Jen —_ FUMETERRE GRACIEUSE Fumaria Eximia CALCEOLAIRE RUGUEUSE. Calceolaria Rugosa MIMULE À BELLES FLEURS Mimulus Rivularis »4r. Speciosus 31. SEE OO PE PO OS D CAPUCINE MORDOREE pe * ] ropæolum ma} us, 247 Atropu rpu reus 33. ACACIE A GRANDES FLEURS Acacia Grandiflora HÉLIANTHÈME D'ALGARVE Helian themum Al garvense 3#. IFERANT > Lt ODpOI ARUM } LT} \rum odort 36. CAMPANULE A FLEURS EN BOURSE Campanula Marsupnflora .