VOYAGE AUTOUR DU MONDE.

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VOYAGE AUTOUR DU MONDE

EXÉCUTÉ PENDANT LES ANNÉES 1836 ET 1837

SUR LA CORVETTE

LA BONITE

COMMANDÉE PAR M. VAILLANT ere C

npitnine de Vaissean

Publié par ordre du Roi

SOUS LES AUSPICES DU DÉPARTEMENT DE LA MARINE.

BOTANIQUE

PAR M. GAUDICHAUD, MEMBRE DE L'INSTITUT.

TOME PREMIER CRYPTOGAMES CELLULAIRES ET VASCULAIRES (zrcoronixérs) PAR MM. MONTAGNE, D. M. LÉVEILLÉ, D. M.

ET SPRING, D. M. ET P.

PARIS

ARTHUS BERTRAND, ÉDITEUR Libraire de la Société de Géographie, rue Hautelenille,

243-

1844-1846.

CRYPTOGAMES CELLULAIRES.

ALGUES, LICHENS , HÉPATIQUES ET MOUSSES PAK

CAMILLE MONTAGNE, DOCTEUR EN MÉDECINE.

CHAMPIGNONS PAR

J. H. LÉVEILLÉ, DOCTEUR EN MÉDECINE.

INTRODUCTION.

Tous ceux qui cultivent les sciences naturelles et géographiques doivent savoir que le bota- niste célèbre qui a daigné m'adjoindre, comme collaborateur, à la publication des collections faites par lui-même, pendant son dernier voyage de circumnavigation sur la corvette la Bonite, en avait déjà fait deux autres auparavant, le premier, comme naturaliste et pharmacien, sur l'Uranie, commandée par M. de Freycinet, le second, sur la frégate l/’Herminie, de 1831 à 1833, dans le but de faire des recherches sur les phénomènes de la végétation, et en particulier sur l’organographie et la physiologie des plantes tropicales. Dans ces trois voyages, M. Gaudi- chaud, aussi infatigable collecteur qu’excellent botaniste, ne négligea aucune occasion d'enrichir la science, soit de nombreux matériaux, soit d'observations nouvelles et importantes. Je n'ai point à m'occuper ici de ceux de ces matériaux

Boxive. Botanique, Cryplogamie. a

Te INTRODUCTION. qui, sauvés du naufrage de /’Uranie, ont été dé- crits par lui dans la Botanique de ce premier voyage. En 1834, au retour du second , M. Gau- dichaud voulut bien me charger de publier toutes les nouveautés cryptogamiques qu’il en avait rap- portées. Je saisis avec empressement et recon- naissance cette précieuse occasion de me fami- liariser avec les formes particulières que revêtent souvent les végétaux cellulaires dans les zones chaudes et tempérées du nouveau monde. Je nommai donc la collection qu'il soumit à mon examen , et Je fis connaître, à cette époque, dans les Annales des Sciences naturelles (1), toutes les espèces qui me semblèrent inédites, en les ac- compagnant, pour la plupart, de figures analy- tiques aussi détaillées que l'état de la science, moins avancé qu'aujourd'hui, le réclamait en ce temps-là. Je regrette de n'avoir point alors suivi la marche que j'ai adoptée depuis pour des pu- blications analogues. J'aurais en effet donner en même temps l’énumération de toutes les plan- tes cellulaires rapportées du Brésil, du Chili et du Pérou par notre savant voyageur , ainsi que Je l'avais fait pour les Cryptogames trouvées à la Guyane par M. Leprieur, et dans les Neellgherries (1) Descript. de plus. nouv. esp. de Cryptogames recueillies

dans l'Amér. mérid. par M. Gaudichaud, tom. I, P. 73, de l’ouvrage cite.

INTRODUCTION. ii; par M. Perrottet. C'est pour réparer cette omis- sion, que j'ai pris le parti de les intercaler parmi les plantes de la présente publication, du moins pour les sept familles dont a bien voulu me char- ger M. Gaudichaud. Ces sept familles sont com- prises dans les trois ordres suivants: les Phycées ou les Algues; les Lichens; les Muscinées. L'ordre des Champignons a été confié à mon savant confrère et ami M. Léveillé, dont tous les mycologues connaissent le talent et l'ha- bileté, L'avant-propos, dont il a fait précéder son travail, me dispense d’en parler ici. Je pas- serai donc sans préambule à ce que j'ai à dire sur celui qui m'est propre dans cette publication.

La collection eryptogamique faite par M. Gau- dichaud pendant son voyage de circumnavigation sur la corvette la Bonite, est nombreuse en in- dividus, et passablement riche en nouveautés ; plusieurs de celles-ci sont même fort remar- quables. Je n'en citerai ici que quelques-unes ; ce sont, parmi les Mousses , les Æypnum Gaudi- chaudii et peruvianum, Y Hookeria paradoxa ; parmi les Hépatiques, le Gottschea phélippinen- sis, le Lophocolea Gaudichaudui, les Mastigo- bryum cordistipulum , patens et recurvum , et Je Sendtnera gracilis. Les Lichens nous offrent le Collema luridum, le Ramalina inanus , les Par- melia chrysochroa et papulosa, et le Biatora

iv INTRODUCTION. ba. tricolor. Nous trouvons dans les Champignons le genre Heliomyces, le Lentinus dactyliopho- rus , les Polyporus mastoporus , Gaudichaudi , dermatodes , les Thelephora paradoxa et rigri- cans, V'Hippoperdon Pila et le Tulostoma Le- veilleanum. Enfin, parmi les Thalassiophites, se montrent au premier rang le Mesoglæa brasi- liensis, le Lessonia Berteroana, les Sargassum heterocystum et Gaudichaudi, le Ginannia un- dulata , le Gigartina Gaudichaudu, et les Poly- siphonia monocarpa et paniculata. Je dois ajou- ter à cette liste le Polysiphonia complanata Ag., espèce qui , sans être à la vérité nouvelle, mérite néanmoins d'être mentionnée , puisque les indi- vidus de la collection m'ont permis de faire connaître ses deux sortes de fructifications, dont nul , que je sache, n'avait encore parlé.

J'ai déjà dit ailleurs (1) que les plantes recueillies pendant un voyage de la nature de celui-ci ne pouvaient devenir l’objet d'aucun rapprochement statistique, vu la diversité des lieux et des cli- mats d’où elles sont originaires. Tout au plus pourraient-elles être comparées entre elles; maïs ce parallèle lui-même ne conduirait à aucun ré- sultat utile. [1 vaut mieux jeter un coup d'œil d'ensemble sur les collections cryptogamiques

(1) Vorage au Pôle Sud, Bot. Crypt., p. x.

INTRODUCTION. v réunies des trois voyages de M. Gaudichaud, et en donner une espèce de tableau synoptique, afin que les botanistes, qui ne sont à même ni de voir les plantes qu’elles renferment, ni de consulter les ouvrages elles sont décrites, puissent avoir connaissance, au moins, de leur nombre imposant, et juger des services que, sous ce rapport comme sous plusieurs autres, notre savant voyageur a rendus à la botanique.

1 VOYAGE. 2e ET VOYAGES 3 : ps: = pe. ESPÈCES CRYPTOGAMES. ESPÈCES ESPÈCES E L : nouvelles. Connues. |Nouvelles. | Connues. | Nouvelles Mousses..... _- 45 9 45 8 107 17 Hépatiques. . 7 3 58 10 78 13 Collémacées..…. 6 10 5 c. 23 12 EacHens: 7.1: 54 47 62 6 169 53 Champignons..| 8 40 74 | 29 |151| 69 Algues... :..*. D 24 60 10 118 35 Total: "1. 143 134 304 65 646 199

On peut donc voir par ce tableau que M. Gau- dichaud a rapporté de ses différents voyages 646 espèces de plantes acotylédones , sur les- quelles près de 200 se sont trouvées nouvelles. Des espèces du premier voyage , indiquées comme nouvelles par Persoon , qui a nommé les Bichens

v] INTRODUCTION. et les Champignons, quelques-unes font peut- être double emploi, soit qu’elles fussent déjà pu- bliées antérieurement, soit qu’elles aient été dis- tinguées de leurs congénères sur des caractères d'une valeur contestable. Mais par compensation, parmi les Hépatiques, travaillées par M. Schvæg- richen, il en était de fort distinctes qui avaient été confondues avec d’autres espèces communes. Comme d’ailleurs toutes ces plantes (1) ont subi de grandes vicissitudes dans leurs noms tant génériques que spécifiques, peut-être ne sera-t-il pas déplacé d'en donner ici la nomen- clature actuelle, telle qu'on la trouve dans les ouvrages les plus récents. 11 va sans dire que je ne mentionnerai dans cette liste que celles d’en- tre elles, ou qui seront passées dans d’autres genres, ou dont le nom spécifique aura été changé. Voici ces plantes :

Agaricus scleropus Pers. Lentinus scleropus Fries.

es st'igosus Pers. capronatus frres. —— raWakensis Pers Xerotus rawakensis Fries. Dædalea repanda Pers, Lenzites repanda fries.

(1) Outre la Botanique du Voyage de l’Uranie, ces Cryptogames sont indiquées par une diagnose quelquefois insuffisante , mais non décrites, on en trouvera encore un recensement dans le Repertorium Botanicæ 5 YStematicæ ,

Presl., Fascic. 1, P- 75 et suiv. (8°, Prague, 1833)

INTRODUCTION. vi}

Polyporus leptopus Pers. Polyporus Umbraculum

Fries.

apiarius Pers. Hexagonia apiaria Fries. —— Vespaceus Pers. vespacea Fries. flaccidus Pers. Polyporus sanguineus Fries. LE tornatus Pers. australis Frées.

Stictis dispar Pers, Glyphis dispar Montag.

Sophronia brasiliensis Pers. Hymenophallus du- plicatus W. ab Æ. Sphæria osculosa Pers. Hypoxylon annulatum Montag. Pyrenula variolosa Pers. Verrucaria variolosa Montag .

Emblemia contexta Pers. Graphis Balbisii Fée. Ctesium croceum Pers. —Graphis chrysocarpa Esc/ur.

—. rufescens Pers. (1)— Balbisii Æée. Lecanora pilulifera Pers. (Apotheciis haud evolutis). macloviana Pers. Parmelia tartarea 4ch. Parmelia angustifolia Pers. —— relicina Fries. lugubris Pers. physodes 8 vittata 4c. pubescens Pers. Sticta endochrysa Delise. -— lactucæfolia Pers. Freycinetii Delise. Sticta citrina Pers. Sticta crocata ch.

(x) Gomme tous ces lichens, par suite du naufrage de l’Uranie, ont éprouvé l’action de l’eau de mer, leur thalle à changé de couleur, selon l'immersion plus ou moins prolon- gée qu'ils ont subie. De encore la décoloration du Po/y- Porus sanguineus, qui a fait regarder comme spécifiquement distinct le P, faccidus.

vii] INTRODUCTION. Nephroma aurata Pers. Sticta aurata 4cA. Umbilicaria rubiginosa Pers. (1) = Umbilicaria hot- tentota Fée. Gyrophora perforata Pers. Paulia atrata Fée. Collema phyllocarpum Pers. Stephanophorus phyl- locarpus Montag. Boryanum Pers, Collema byrsinum? 4cA. Borrera flavo-grisea Pers. Evernia flavicans Fries.

acromela Pers. eadem.

Usnea comosa Pers. Usnea ceratina 4cA. Stereocaulon rubiginosum Pers. (2) Stereocaulon botryosum 4cA. Cenomyÿce crinita Pers. Cladonia verticillaris Montag. pertusa Pers. aggregata £schwv. Jungermannia lagenifera Schwægr. Frullania lage-

nifera Syn. Hep.

Tamarisci $ minüs ramosa Schwægr, Frullania Gaudichaudi Wees et Montag.

adianthoides Schwægr. (non Linde.) Plagiochila Raddiana Zindo.

+ Schwægr. P. crispabilis Zinde.

ss patula Schwægr. (non Swartz) Plagio-

chila patentissima Linde.

Trichostomum umbellatum Schwæzgr. —Campylopus : umbellatus Vos. Hypnum Cuspidigerum Schwægr. Racopilum to- mentosum 2, Z.

(1) Le nom de Persoon étant antérieur doit prévaloir. (2) Encore un lichen coloré par son séjour dans l’eau.

INTRODUCTION. iX

Hypoum cirrhifolium Schwægr. Leskia cirrhifolia”

Ejusd.

Mnium giganteum } Schwæpor. Hookeria Freycinetii Hypoum Freycineti Montazg.

Afin de compléter cette longue énumération, je prendrai la liberté d'y ajouter les nouvelles espèces de champignons du second voyage , les- quelles ne figurent point parmi celles qu'a eues à enregistrer ou à décrire M. le D" Léveillé. Ce sont :

Thamnophora annulipes Montag., devenu le type du nouveau genre Acrosphæria Corda. | Batarrea Gaudichaudii Montag. Cyathus Montagnei Tulasne. Agaricus fluminensis Wontag. (Marasmius) dispar Montag.

J'ai peu de chose à dire du plan qui a été suivi dans cette publication ; 1l a été tracé par l’auteur de la Botanique , et diffère peu d’ailleurs de celui d'après lequel je me suis dirigé dans mes précédents ouvrages. L'étude constante que j'ai faite des Algues m'a fourni quelques nouveaux documents dont je n'ai pas manqué de faire usage pour modifier plusieurs des genres établis. Les planches qui représentent les espèces cryp- togames ont toutes été faites par M. Riocreux , dont tous les botanistes connaissent et admirent

x INTRODUCTION.

le talent. Ainsi que le témoigne pour son compte M. Léveillé, l'habile pinceau de cet artiste a rendu avec une grande vérité, non-seulement le port des plantes, mais encore les plus petits dé- tails de nos analyses microscopiques, copiées sur nos propres dessins. Il est à regretter toutefois que les planches, du reste fort bien gravées, n'aient pas reproduit les couleurs naturelles des objets; les Algues surtout méritaient peut-être une exception à l’inflexible règle admise pour le reste de l'Atlas botanique.

Les sciences marchent vite aujourd'hui, et, d'une année à l’autre, la nomenclature est sou- vent modifiée, quelquefois même changée au point qu'il devient difficile de s'entendre. Pour aller au-devant des reproches qu'on serait tenté de m'adresser à ce sujet, je dois donc prévenir que mon manuscrit à éte remis complet à l'édi- teur en décembre 1843, et que des circonstances tout à fait indépendantes de ma volonté en ont d'abord fait languir l'impression, puis retardé jusqu'à ce jour la publication. Les Algues étaient même déjà tirées en 1844, puisque mon excellent ami le Révérend M. J. Berkeley avait pu , sur des feuilles corrigées que je lui avais adressées , en extraire ma description du fruit conceptacu- laire du Gelidium corneum, et en faire insérer, en juillet 1844, une traduction dans les Ænnals

INTRODUCTION. x) and Magazin of natural History, à peu près à la même époque M. J. Agardh, de son côté, faisait connaître cette fructification dans ses Ædversaria.

Je n’ai pas besoin d'insister sur les nom- breux inconvénients qu'entraînent à leur suite de semblables délais ; chacun est à même de les apprécier. Ce que je déplore surtout, c'est de n'avoir pu profiter ici, comme je l'ai fait pour la cryptogamie du Voyage au Pôle Sud , qui a paru l'année dernière , des importants changements introduits dans la famille des Hépatiques par les savants auteurs du Synopsis Hepaticarum.

Avant de terminer, j'éprouve le besoin de té- moigner ici à M. Gaudichaud ma vive reconnais- sance pour la part qu'il a bien voulu me faire dans la collaboration de son ouvrage. Puissé-je avoir justifié sa confiance! Puissent enfin mes efforts ne pas rester vains, et me valoir, sinon le suffrage, au moins l’indulgence de mes juges!

Paris, ce 20 mai 1846.

C. MoxraGxe.

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CRYPTOGAMÆ CELLULARES.

Crassis L. PHYCEZÆ (1) Fries.

Syx. Algæ Auct. Phycei Ach. Meth. Lich. Suppe. p- xxv (1803). —Thalassiophytæ Lamx., Essai sur les

(1) Quelques botanistes ont paru s'étonner de me voir adopter le nom de Phycées de préférence à celui d’Algues, consacré dans la science, disent-ils, par l'autorité des hommes les plus illustres. Sans remonter jusqu’à la signification primitive du mot, il rhe sera facile de motiver et de légitimer mon choix en rap- pelant que Linné comprenait sous le nom d’Algues non-senlement les Thalas- siophytes, mais encore les Lichens et les Hépatiques ; que. Jussieu, qni en sé- para à la vérité celles-ci, y réunissait encore les Pyrénomycètes et même. quel- ques Gastéromycèles; que conséquemment ce nom qu’on aflecte de regretter avait une délimitation bien plus étendue que celle dans laquelle on voudrait le:

dont le sens ne laissât plus dans Pesprit la mas Tan DE à bon droit proclamé comme le père de la phycologie (*) , avait senti lui-même cette nécessité, quand il dit : « É mot Algue Le . panel pra

es ouvrages de Botanique, ete. (Dict. class. d'Hist. nat., , p. 2 14). »

Ceux par lesquels il avait re ea essayé de les remplacer, n'étaient rm sement pas non plus irréprochables. Le nom de Thalassiophytes est trop exclu- sif, puisqu'il rejette les nombreuses plantes cellulaires de la classe des Phycées qui croissent dans l’eau douce; et celui d’'Hydrophytes ne _ pas assez, car beaucoup de plantes, soit phanérogames, soit cryptogames, m à sppartsagnt à d’autres familles, comme Mousses, Hépatiques, Pau aout être ran- gées dans la même catégorie, si Yon s’en tenait à la simple étymologie. Et d’ail- leurs , à l'époque nous vivons, observe-t-on si regiénensait ce respect des imposés par nos devanciers les plus célèbres , et consacrés par un

(*) Algologie et Algologue sont aussi deux mots barbares qui finiront par dispa- raître un jour des ouvrages de Botanique, et seront remplacés par ceux de PAyco- logie et Phycologue Phycologiste, tout comme les noms de Muscologie et de Mus ; Qui ont aussi régné longtemps, l'ont été par ceux de mr et de . mas “aportrur adoptés aujourd’hui.

Botanique. Cryptogamie. 1

2 VOYAGE DE LA BONITE.

genres des Thalass. in Ann. Mus. Paris. (1813). /y- drophyta Lyngb. Tentam. (1819). Lamx. et Bory, Dict. Class. tom. I, p. 213, et VII, P- 435. Hydro- phyceæ Fries, Syst. Orb. Veget. p. 320. Phyceæ Ejusd. Zich. Eur. reform. Prælect. p. xxxu1 (1831). Montag. ër Ram. de la Sagra, Hs. Phys. polit. et nat. de Cuba, Bot. Cryptog. ed. fr. p. 1, et in Webb et Berth. His. nat. Canaries , Phytogr. Sect. ult. p. 132.

Famicia 1. ZOOSPERMEZÆ J. Ag.

Syn. Zoospermeæ J. Ag. Novit. FL. Suec. ex Alg. fa- mil. p. 9. Montag. I. 1. c. c.— J. Ag. Ale. mar. Me- dit. et Adr. p. 1. Zoosporæ, Decne. Class. Alg. Ann. Sc. nat. sér. Bot. tom. XVII. p: 305 (excl. Zygne- meis —Sysporæ Dene.)

Tri8. L ULVACEÆ Ag. reform. ENTEROMORPHA Link.

Frons basr attenuata , tubulosa, cava, simplex vel

Sæpius ramosa ; viridis | symmetricè longitrorsümque striato-areolata. Areolæ subquadratæ sporas subqua- ternatas foventes.

Oss. Nous adoptons le genre de Link tel que l’a

long usage , que’ ceux-là même qui affectent de $e scandaliser de notre prédi- lection pour le néologisme , ne s’en écartent tont des premiers ?

Toutes ces considérations m’engagent à persister dans l’usage du nom créé par Acharius et adopté non-seulement par Fries, si bon juge dans cette question,

is encore par deux autres botanistes, MM. Kützing et Zanardini > Qui ont l’un et l’antre publié de nonvelles classifications des Phycées. L'importance de ja perfection du langage dans une science quelconque , me fera, j'espère, pardon- ner cette digression philologique. C M

BOTANIQUE. 3 limité M. Greville, ce qui revient à dire que nous con- servons sous un autre nom le genre Solenia Ag. Peut- être le nom d’/ea est-il plus ancien, et dans ce cas devrait-il être préféré. N'étant pas à même de décider de la priorité, je m’abstiens. La considération qu'a fait valoir M. J. Agardh pour exclure de ce genre les E. intestinalis, compressa, etc., ne me parait pas au- tant qu'à lui infirmer l’importance du caractère sur lequel il est fondé. Il est, en effet, incontestable que la forme tubuleuse des frondes est due à leur dédou- blement ; mais comme celui-ci est constant et normal je crois que cet état particulier, joint à la ramification de la plupart des espèces, suffit pour autoriser le maintien du genre ainsi constitué.

ENTEROMORPHA COMPRESSA Grev.

E. fronde tubulosa filiformi subcompressä lineato-clathrata ramosä ramisque simplicibus elongatis basi attenuatis.

Syx. Ulya compressa Linn. F1. Suec., p.433. Engl. Bot. t. 1739 (corr. Grev., Alg. Brit.). —J. Ag., Alg. Medit., p. 17. Solenia compressa Ag., Syst. Alg., p. 186, et Icon. Alg. Eur. , t. 16.— Hydrosolen compressus Martius, FL Bras. I, p. 110. Enteromorpha compressa Grev., Alg. Brit.

p. 180, t. 18. Montag., Canar. Cryptog., p. 18r.

Has. Inter rejectamenta maris ad littora sinensia et in Ind. occid. prope Montevideo et Payta Peruviæ lecta.

ENTEROMORPHA BULBOSA Montag.

E. fronde stipitat@, stipite filiformi solido basi bulboso , 4

4 VOYAGE DE LA BONITE. mox tubulosä, ramis conformibus apice obtusis vestitä areo- latä, areolis stipitis inordinatis, frondis verd binatis quater-

natisque, sporis in soros subaggregatis. Nob.

Syx. Solenia bulbosa Suhr, in Flora, Bot. Zeit. Febr. 1839, p- 72, fig. 46.

Has. Ad littora chilensia prope Valparaiso lecta.

Ozs. Mes échantillons se rapportent si exactement à la figure, à la description et aux exemplaires au- thentiques de cette espèce, que je tiens de M. Leh- mann, qu'il est de toute certitude qu'ils appartien- uent au même type. Cette Ulvacée est tubuleuse dès sa base , et, comme il arrive chez nous à l'E. sntesti- nalis , elle se remplit souvent de sable ou de vase. C'est dans le bas stipitiforme de la fronde qu’au moyen d’une section transversale, on peut observer la struc- ture de cette algue. Son réseau est formé de points irréguliers qui sont les sommets des granules de chlo- rophylle contenus dans les cellules de la membrane qui constitue la fronde. Ces granules, qui paraissent arrondis quand on les regarde de front, sont en effet oblongs lorsqu'on les examine dans une tranche mince horizontale, leur axe étant dirigé dans le’sens d’un rayon qui, partant du centre du tube, aboutirait à la périphérie. Dans ce même sens, c’est-à-dire dans l’é- paisseur de la fronde, on compte deux couches de cellules intimement unies, l’une intérieure, constituée par un réseau à mailles irrégulièrement quadrilatères ; l’autre extérieure, plus épaisse et naissant de la pre-

BOTANIQUE. à mière, est composée de cellules parallelipipèdes con- tenant la matière granuleuse verte (endochrèôme) dont l’algue reçoit sa coloration. Cette espèce diffère de VÆ. compressa el de quelques-unes de ses variétés, soil par ses spores réunies en sort, Soil par son ré- seau, qui n’est pas formé de mailles exactement qua- drilatères.

ULVA Liv.

frons membranacea ; interdüm primitus saccata vel inflata , tandem explicata, plana, viridis, è strato duplicé coalito facta. Sporæ quaternatæ per totam frondem sparsæ.

ULVA LACTUCA Linn.

U. fronde membranaceä tenuissimä primitus obovato-sac- catä, mox ad basin laceratà, segmentis planis vel margine undulatts.

Ulva Lactuca Linn., Sp. PL, p. 1633.—Ag., Syst. Alg., p+ 189. —Grev., Scot. Crypt. FI., 1. 313.

Has. Ad oras brasilienses (Rio de Janeiro) et chilenses (F'alparaïso) lecta.

ULVA RIGIDA ÂAg.

U. fronde ad basin scutatam fissä , lacinits rigidis crispa- tés dentato-subciliatis.

Ulva rigida Ag., 1. c., p. 189. —Montag., Crypt. Bras, in Ann. Sc. nat. Bot. Juill. 1839, n. 11.—J, Ag., L c.

6 VOYAGE DE LA BONITE. Has. Ad Coquimbo, in portu lecta.

ULVA NEMATOIDEA Bory.

U. fronde membranaceä tenui à basi in lacinias lineares longissimas margine concolori discolorive crispato-undulatas Jissä. :

Ulva nematoidea Bory, Coq., p. 190. U. fasciata, Ejusd. 1. c. zon Delile, Egypt., t. 58, quæ distinctissima. Cfr. Montag., Crypt. Alger.

Has. In littoribuschilensibus nec non peruvianis, ad Payta,

lecta. Alia Specimina ad Macaum (Macao) collecta maximis dubiis vexata,

Oss. Depuis que je l'ai mieux étudiée, et sur des échantillons complets, je penche à admettre la légi- limité de cette espèce. Je mentionnerai même un ca- ractère que je rencontre sur les exemplaires recueillis dans les mêmes localités par M. Alc. d’Orbigny, et dont je vois qu’il n’a pas été tenu compte dans la des- cription , au reste fort: pittoresque, qui a été donnée du type; ce sont des lignes extrémement déliées et parallèles entre elles, assez semblables à des nervures, lesquelles partent de la callosité par celte ulve se fixe aux rochers sous-marins du rivage, et se perdent après un court trajet dans chacune des lanières qui résultent de son mode de partition. Ces sortes de ner- vurés, qu'on pourrait considérer aussi comme des rides, sont d’un vert plus intense que le reste du tissu de la fronde. Quant à la distinction établie entre lés U. nematoidea et Jasciata Bory, je puis assurer

BOTANIQUE. 7 avoir vu dans la même touffe des individus offrant les caracteres que l'auteur attribue à chacune des deux espèces que Je réunis ici. Toutefois, je ne puis prendre pour l’'Ulva fasciata de la Flore d'Égypte ceux dont les bords ondulés sont d’une couleur verte plus foncée que le milieu, attendu que des échantillons d'Alger (1), parfaitement semblables à la figure qu’a donnée de sa plante M. Delile, me semblent différer beaucoup de ceux de l’océan Pacifique. D'ailleurs , et je l'ai déjà annoncé, les deux formes dont mon savant ami Bory a cru devoir faire, avec doute néanmoins, deux es- pèces distinctes, confluent de telle sorte dans les mé- mes toufles, que je me déclare incapable de dire commence l’une, finit l’autre.

ULVA Crispa Lightf.

Ü. frondibus bullosis crispatissimis rugosis in stratum

expansum aggregatis.

Syx. Ulva terrestris Roth, Catal. 1, p. 211. Ulva crispa Lightf., FL Scot. IT, p. 972. Ag., Sp. Ale. I, p.416. Grev., L e., p. 195. Dill., His. Musc., 1. X, fig. 12,

icon rudhis.

Has. Ad saxa et truncos fruticum circa $, Lorenzo in Pe- ruvià, 1200 metr. altitud. supra mare lecta.

Oss. Les échantillons recueillis par M. Gaudichaud sont de moitié moins grands que d’autres qui me

(1) V. Montag. Cryptog. Algér. in Ann. Sc. nat. Botan. Novemb. 1858, n. 36.

8 VOYAGE DE LA BONITE.

viennent de M. de Brebisson, mais ils n’en diffèrent pas autrement. Les figures C, D, de la planche citée de Dillen , en donnent une idée assez exacte. Cette ulve mériterait une figure meilleure.

PORPHYRA Ag.

Frons membranacea , plana , purpureo-violacea. Sporæ, vel ovoideæ in soros sparsos aggregatæ , vel globulosæ quaternatim junctæ totam frondem occu- pates.

PORPHYRA VULGARIS Ag. P. fronde ovato-lanceolatä , margine undulato-crispà.

SN. Ulva purpurea Roth, Catal. 1, p. 209, t. 6,f. 1. Porphyra purpurea Ag., Syst. Alg,, p. 191. P. vulgaris Ejusd. , Aufzähl.…. neu. Gatt. und Aft jp. 18: GrevsL C., p. 169.

Tais. IL CONFERVACEZÆ Endl. CONFERVA Linn. reform.

Filu membranacea, capillaria, tubulosa, articulata, seplis scilicet transversalibus in loculos (endochromata) divisa, cylindracea vel ad genicula leniter constricta , simplicia aut ramosa, vel aliis plantis rupibusque af- Jixa , vel libera et in aquis dulcibus aut salsis fluctuan- la. Fructificatio entospora , varia in diversis.

Oss. On n’est pas encore bien d'accord sur le mode de fructification de ce genre, qui d’ailleurs, tel qu’il est aujourd’hui, offre un véritable chaos, et attend

x

BOTANIQUE. S un habile monographe. Si d’un côté le genre tout en- tier demande un réformateur, de l’autre son mode de reproduction excite maintenant de vives controverses. Il en est résulté la certitude que les spores se forment dans chaque endochrôme par la morphose de la ma- tière verte qui y est contenue, et qu’elles s’en échap- pent à certaine époque avec des mouvements sponta- nés, qui cessent peu de temps après cette éruption ; mais les circonstances de cette morphose ont été dif- féremment appréciées et expliquées par les différents observateurs (1)

CONFERVA RIVULARIS Linn.

C. filis simplicibus capillaceis longissémis rectis contortis- que æqualibus , articulis diametro dupld-quadruplo longiori- bus materiä granulosé viridi repletis, siccitate alternatim compressis nélidis.

Syx. Conferva rivularis Linn., Sp. PL, p. 1635.— Fngt. Bot., t. 1654. Lyngb., Hydrophyt. Dan., t. 43.— Dillw., Brit. Conf., t. 39. Chantransia rivularis DC. FI. Fr. UE, Po

Has. In aquis fluentibus prope alparaïso lecta. CONFERVA SPINIGERA Montag.

C. cæspitosa, parva, filis capillaribus irregulariter di-tri- chotomis , ramulis ultimis spiniformibus monogoniis subse- cundis, articulis variis cylindricis aut ellipticis diametro

ra Cfr. 3. Agardh, ras Sc. nat., % sér. Bot. VI. p. 194. Decne. Clas:

. méme rec. XVII. p. 307 et suiv. Hassal, Ann. à nat. Hist, Sepl. 143 . Janv. 1843. p. 385

10 VOYAGE DE LA BONITE. subquadrupld- longioribus , endochromatibus materiä viridi illinitis, geniculis vix pellucidis.

Has. In littoribus paraquaiensibus prope Montevideo lecta.

Desc. Cæspitulos efficit hæcce species parvulos, vix uncia- les, è filis numerosis constantes. Fila capillaria, 1/12 millim. Crassa, à basi vagè ramosa, virgato-dichotoma, altero ramo semper breviore, etiam sed rard trichotoma. Rami erecti, ra- mulis spiniformibus raris, ex articulo unico formatis erecto- patentibus rigidis sæpius præsertim apices versüs secundis et tunc ex quoque geniculo egredientibus. Articuli cylindrici vel oblongi diametro triplè-quintuplà longiores, siccitate al- ternatim collapsi. Endochromata materie granulosà viridi (rard ad genicula collectà) illinita. Cor sordidè viridis. Vitro vel chartæ laxè adhæret.

Oss. Il existe une si grande confusion parmi les es- pèces de ce genre nombreux, et l’on sait encore si peu quels sont les caractères les moins sujets à varier dans la même, que lon en est réduit, surtout en fait d’es- pèces exotiques qu’on n’a pas pu étudier sur les lieux, à les décrire et à les donner comme nouvelles. Ni parmi les européennes, ni parmi les exotiques , dont je pos- sède de nombreux types dans ma collection, je n’en connais, au reste , aucune que je puisse lui comparer, si ce n’est peut-être la Conferva aculeata Subr, dont je n’ai lu que la description, mais dont elle différerait, outre la ramification qui paraît tout autre, par ce ca- ractère important des ramules naissant des cloisons, et non pas, comme dans la Conferve du Cap , du milieu de l’article.

BOTANIQUE. 11

CONFERVA FASCICULARIS Mert.

C. filés capillaceis ramosissimis ; ramis alternis remotis abbreviatis, ramulis fastigiatis subsecundis, articu/is diame- tro quadruplo longioribus.

Conferva fascicularis Mert., in Ag., Syst. Alg., p. 144.— Martius, F1. Bras., 1, p. 9, descript. bona.—Montag., Flor. Boliv. in d'Orbig., Foy. Amér. Mérid., p. 4, t.7,{1,et Cuba, Cryptog., p: 12.

Has. Ad Brasiliæ littora in portu Rio de Janetro lecta. Tris. II CAULERPEZÆ Grev., Montag. HERPOCHÆTA Montag, Nov. Gen.

Frons filiformis cylindrica, intüs filés tenwssumrs anastomosantibus spongiosa , dichotoma aut vagè ra- mosa , ramis fastigiatis, è surculo repente seu rhezo-

mate erecta.

Os. Quelques auteurs recommandables ont proposé à diverses reprises de diviser les Caulerpes en plusieurs genres, ou, ce qui revient au même, d'élever à la di- gnité de genres plusieurs des sections établies par M. Agardh dans son Species Algarum. Ainsi, M. Bory de Saint-Vincent a compris, sous le nom générique de Chauvinia ( Coquille , p. 204), toutes les espèces à expansions cylindriques , imbriquées le long de la fronde principale , mais en les séparant à tort des Cau- lerpées, dont elles ont toute la structure, pour les réunir aux Siphonées, qui sont ses Bryopsidées. Der-

12 VOYAGE DE LA BONITE.

nièérement, M. Decaisne a non-seulement cru utile de répartir ces plantes en trois sous-genres, Caulerpa , Chauvinia et Chemnitzia, mais il a encore créé un nouveau genre auquel il a imposé le nom de 7ricladia. Dans cette disposition, à laquelle, si lon trouve né- cessaire le démembrement du genre de Lamouroux, nous n'avons rien à opposer pour notre compte, nous voyons que ni l’un ni l’autre de ces habiles phyco- lognes n’a tenu compte de la sixième section de M. Agardh , nous voulons parler des fi/iformes , Cau- lerpées si remarquablement distinctes des autres, soit par la forme des frondes, soit par la ramification, en un mot, par tout leur facies. Nous proposons donc de réunir sous le nom générique d’Herpochæta (d’&ro, je rampe, et de yairn, chevelure), les Caulerpa flagel- liformis Ag., et C. fastigiata Nob.

HERPOCHÆTA FASTIGIATA Montag.

H. surculo repente frondibusque erectis dichotomis fasti- giatis filiformibus , apice ramulosis, ramulis brevioribus lon- gioribusve obtusis suboppositis aut et subfasciculatis adscen- dentibus, axillis rotundatis.

Syx. Caulerpa fastigiata Montag., Cent. PI. cell. in Ann. Sc. nat.; tom. 8, p. 353.—Ejusd., Cuba, Cryptog., ed. fr., p. 19; Lt a fige.

H:8. In oris Brasiliæ prope Rio de Janero lecta.

Oss. Les échantillons rapportés par M. Gaudichaud diffèrent quelque peu de ceux de Cuba ; mais les ca-

BOTANIQUE. 13

ractères principaux subsistent et confirment la validité de cette espèce. Lorsque je la publiai, je manifestai quelques doutes sur son identité avec la faucheria Jastisiata Ag., qui m'était pour lors inconnue. Mais cette dernière Algue ayant été recueillie de nouveau à l'île de Toud, par MM. Hombron et d’Urville, j'ai été à même de l’étudier et de me convaincre qu'il nv a qu'une analogie bien éloignée entre elle et la plante que Je lui avais d’abord comparée.

Tri8. IV. SIPHONEZÆ Grev. CODIUM Stackh.

Frons spongiosa, obscure viridis, formé varians , globosa, cylindracea vel crustaceo-applanata, tota è filis constans tubulosis hyalinis tenuissimis continuis maxtimè implicatis, in utriculos membranaceos ; ut plurimüm clavæformes, pulvere viridi intus consper- sos et ad superficiem frondis fastigiatos abeuntibus. Color viridis. Substantia frondis spongiosa , filorum membranacea. Fructus : coniocystæ ovoideæ vel ovato- lanceolatæ opacæ ad vesiculas laterales subsessiles.

CODIUM ELONGATUM Âg.

C. fronde tereti-compressä, deorsum parcè dichotomä , ad axillas dilatatä, segmentis longissimis, coniocystis ovato-lan- ceolatis.

Syx. Ülva decorticata Woodw., Soc. Lin. Transact., WU, p. 55.—Fucus tomentosus var. à elongatus, Turn., Hist. Fuc.,

tom. HIT, p. r. Codium elongatum Ag., Sp. Alg. L, p. 454.

14 « VOYAGE DE LA BONITE.

Has. Ad conchas in consortio Gracilariæ radicantis Nob. in oris Brasiliæ propè Rio de Janeiro \ectum.

Oss. Les deux échantillons de cette plante que j'ai sous les yeux conviennent assez bien à la description fort abrégée que M. Agardh a donnée de l'espèce. Ils offrent , au reste, un fucies qui dissuade sur-le-champ de les rapporter à aucune variété du C. tomentosum. À un centimètre au-dessus de l'espèce de disque ou d’épatement de la base de la fronde, celle-ci se bifur- que une première fois, puis chacune des divisions se bifurque une autre fois à deux centimètres au-dessus. Les quatre segments qui en résultent, larges d’un demi à un centimètre dans l’état de sécheresse, mais de moitié plus gros quand ils sont imbibés d’eau, ac- quièrent , sans se diviser de nouveau, une longueur de trois décimètres. Les sommets sont aigus, quoique émoussés. La composition de la fronde est, à peu de chose près, la même que celle du C. tomentosum. ci j'ai trouvé mélés des tubes en cœcum de grosseur très- variée, depuis +, par exemple, jusqu'a + de millim. de diamètre. Les coniocystes sont aussi un peu plus gréles et plus allongés, sans différer autrement. C'est sur les tubes de moyenne grosseur , et vers leur tiers supérieur, que je les ai rencontrés; leur sommet, comme acuminé , est pellucide, la spore ovoïde n’oc- cupant pas toute la cavité. Cette spore a une longueur moyenne de -, et un diamètre de - de millimètre ;

10

elle est d’un vert noirâtre fort intense.

BOTANIQUE. 15 CODIUM ADHÆRENS Ag.

C. fronde irregulari sessili crustam velutinam amænè vi-

rédem polymorpham rupibus adhærentem efformante.

Syn. Codium adhærens Ag., Spec. Alg., 1, p. 455. Spongodium adhærens Lenorm. , ër Duby, Bot. Gall. p. 59. —Decsne., PL. arab., p. 126.

Has. In rupibus submarinis ad Rio de Janeiro, cum priori lectum. VAUCHERIA pc.

Frons membranacea , viridis , tubulosa , filiformis , materie granulos& intüs farcta, continua, simplex, Hors vel irregulariter ramosa, liberè natans, im- plicata. Fructus : coniocystæ laterales , interdüm ter- minales, pedunculo suffultæ aut sessiles, subglobos«æ, solitariæ vel aggregatæ, massam sporaceam, tandem sporam , includentes.

VAUCHERIA DICHOTOMA DC.

F. filis setaceis fastigiato-dichotomis, niet globosis solitariis sessilibus.

Syx. Conferva dichotoma Linn., Sp. PI., p. 1635. Engl. Bot., t. 932. Ceramium dichotomum Roth, Catal., I, p- 153, et LIL, p. 119.— Vaucheria dichotoma Ag., Sp. Alg., I, p. 460. Lyngb., Hydrophrt., p.75, t. 19.

Has. In fossis aquæ subsalsæ cum MWitellä quàdam sterili intricata ad urbem Montevideo sterilis lecta.

16 VOYAGE DE LA BONITE.

Famizia I PHYCOIDEZÆ Spreng.

Sy. fucacées Lamx., Ann. Mus., tom. XX, p. 35. Phycoideæ Spreng., Syst. Veg., IV, p.311. -— Fu- coideæ (minüs recte) J.Ag., Novit. Suec.ex Al. Famil., p. 11, Grev, Alg. Brit., p. 1. Melanospermeæ Harv., Man. of Brit. Alg., p. 1.— Haplosporæ Vecsne, Class. Alg. in Ann. Sc. nat. Bot., Mai 1842, p- 305.

Trr8. V. ECTOCARPEZÆ Ag. TRENTEPOHLIA Ag.

Fila cæspitosa , capillaceä, tenuissima, erecta , ramosa , lœtè colorata, articulata , sepuis hyalinis. Fructus : conceptacula globosa, lateralia aut termina- lia, solitaria vel congregata.

TRENTEPOHLIA POLYCARPA Nees et Montag.

T. filis densissime cæspitosis subfasciculato-ramosis, ramis erectis fastigiatis asperis, articulis obsoletis diametro parum duplove longioribus ; fructibus lateralibus crebris sessilibus truncatis subcylindricis Punctato-asperis. Color griseus.

Trentepohlia polycarpa N. et M., in Aun. 8e. nat., Janv. 1836, addend., n. 3.

Has. In ramis fruticum in Peruvii lecta.

Tius. VI. SPHACELARIEÆ Lyngb, SPHACELARIA Lyngb.

Frons fulcro radiciformi plerunquè stuposo adfixa, distichè ramosa aut dichotomua , Ut plurimüm pinnata.

BOTANIQUE. 17 Fructus : sporæ in perisporus solitaricæ vel racemoseæ. Antheridia (Menegh.) plerumque axillaria.

SPHACELARIA BRACHYGONIA Montag.

S. cæspitulosa, parvula, filis vage ramosissimis, ramis su-

premis subfasciculatis fastigiatis apice sphacelatis, articulis 4-8 siphoniis diametro plus quam dimidid brevioribus medio obscure fuscis, geniculis pellucidis.

Has. Ad littora insulæ Divæ Catharinæ ad Brasiliam (an Fucis parasitans P) Spiridiæ clavulateæ J. Ag. immixta lecta est.

Desc. Cæspitulos efficit minutos, semunciales, majoresque. Fila capillo humano tenuiora, -?: millim. æquantia, ad api- cem usquè ferè eamdem crassitudinem servantia, à basi ra- mosissima. ami inferiores vagi, longissimi, iterum ramosi, supremi alterni subfasciculati vel et secundi, omnes verd ad modum ramorum Trentepohliæ pulchellæ erecto-adscenden- tes, axillis acutis aut obtusiusculis, fastigiati, apice rard sphace- lati, sphacellà non nisi in ramis brevibus lateralibus obscurè coloratà. Articuli fili primarii diametro dimidid , ramorum plus quàm dimidiè breviores, siphones 4-8 in peripherià in- cludentes. Siphones in medio intensè in utroque fine di- lutè fusci, ita ut genicula ferè pellucida evadant. Propagula incipientia (?) sessilia obovata limbo hyalino lato cincta, ad basin filorum sita.

Ogs. Cette espèce, que j'avais d’abord regardée comme une variété du $. olivacea, avant d’avoir vu des échantillons authentiques de celle-ci, m’en paraît fort distincte, comme de toutes les espèces voisines, S. tribuloides Menegh., $. ns Harv. ($. es

Cryptoga

BoniTe. Botanique,

+8 VOYAGE DE LA BONITE.

v. simplex Ag.), soit par sa couleur d’un brun obscur, surtout dans le centre de chaque article, ce qui fait paraitre le filament comme ponctué, soit par la brie- veté remarquable des articulations.

J’ai comparé les échantillons du $. cirrhosa var. simplex Ag. à ceux du S. radicans que je tiens de l’ami- tié de M. Berkeley , et Je dois avouer que je ne trouve | entre eux aucune différence essentielle. Je suis même porté à soupconner que les corps qu'on a pris pour les capsules de cette dernière , sont des animalcules in- fusoires sphériques et pédonculés qui me sont incon- nus. Peut-être encore que le $. olivacea ne diffère pas non plus de ces deux formes de la même Algue. Je penche pourtant à conserver le nom de M. Harvey, parce que la ramification me paraît trop étrangère à celle du $. cérrhosa pour n’en faire qu’une simple va- riété.

TRI. VIL CHORDARIEZÆ J. Ag.

Ozs. La tribu des Chordariées a été dans ces der- _niers temps l’objet de travaux importants, parmi les- quels je citerai en première ligne ceux de MM.J. Agardh, Harvey et Meneghini. L'histoire des Algues des côtes de l'Italie et de la Dalmatie (1), que publie ce dernier, nous à surtout présenté avec quelque détail la struc- ture du Mesoglæa. Nous devons donc regretter que le genre Chordaria ne fasse point partie de la Néreis ita- lienne, car il est à présumer que nous aurions trouvé dans sa description des documents qui nous auraient

(1) Menegh. Alghe Italiane e Dalmatiche, Fasc. IV.

BOTANIQUE. 19 dispensé de faire de longues recherches pour arriver à la connaissance des caractères essentiels qui dis- tinguent ce genre du premier, documents que nous n'avons rencontrés dans aucun livre, si ce n’est dans celui de la nature, que chacun peut ouvrir à toute heure et interpréter à sa guise. Il ne faut pas remonter jusqu’à M. C. Agardh pour avoir quelque notion sur la structure intime de ces algues , parce qu’à l'époque ce savant écrivait, on n'avait pas encore senti la nécessité de scruter à fond les secrets de l’organisa- tion. Mais consultez M. Greville, qui le premier a ouvert la voie à la réforme; vous lirez dans la défini- tion du Chordaria ( Alg. Brit. p. 44) : frond filiform cartilaginous solid continuous , etc. ; et si pour mieux comprendre cette strncture , dont les éléments sont passés sous silence, vous voulez vous aider du secours de la figure de la planche 7 du même ouvrage, lab- sence de coupe verticale vous laisse dans la plus com- plète ignorance quant à la forme des cellules et à leur agencement. Que si nous cherchons dans un ouvrage postérieur (1) sur les Algues de la Grande-Bretagne quelques détails plus explicites sur la distinction fon- damentale , essentielle, qui existe entre les deux gen- res Chordaria et Mesoglæa (Helminthocladia Harv.), nous ne trouvons encore que des caractères généraux exprimés ainsi : CHonpariA : /rond..….. cartilaginous , the axis cellular, etc... MrsocLorA : frond.…. gelati- nous, the axis composed of longitudinal, subsimple

(1) Harvey, « Manual of British Algæ, Lond. 1841. p. 45.

20 VOYAGE DE LA BONITE. interlacing fibres, invested of gelatin, etc... ; d’où l’on devrait naturellement conclure que, outre la différence qui naît de la consistance, la structure de l'axe de la fronde est cellulaire dans le premier et filamenteuse dans le second. Mais cela, encore une fois, n'enseigne absolument rien sur le fond des choses, et nous en sommes réduits à nous demander quelle est la confor- mation des cellules dans lun et dans l'autre genre, car ces filaments eux-mêmes, dont on dit que le se- cond est formé, ne sont aussi que des cellules allon- gées placées bout à bout, et l’analogie de structure des filaments axiles ou médullaires des deux frondes est telle, que, dans une coupe horizontale, l'apparence est absolument la même. N'ayant aucune lumière à espérer de ce côté, et l’on saura tout à l'heure pour- quoi nous avions besoin de trouver un autre caractère diagnostique que celui tiré de la consistance cartila- gineuse de la fronde, nous nous tournâmes avec con- fiance vers l'un des phycologues les plus habiles de l'époque actuelle. Nous eûmes donc recours à M. J. Agardh qui, soit dans ses 4/oæ maris Mediterraneæ, soit dans ses Symbolæ (1), a donné de bonnes obser- vations sur la tribu en question ; mais nous ne pûmes, à notre grand déplaisir , reconnaître d'autre caractère distinctif que cette consistance et la disposition par- ticulière des filaments rayonnants ou concentriques. Un long mémoire de M. Chauvin (Recherch. sur lorganis., la fructif. et la classif. de Plus. genres d'AL

(1) V. Linnæa, 15 Band, 1 Heñft. 1841.

BOTANIQUE. 21 gues, Caen, 1842, 4°) sur le Mesoglæa, nous donnait lieu d'attendre une solution aux difficultés que nous présentait la question. Parmi une foule d'excellentes choses, mais dont la plupart n’avaient même plus pour nous l'attrait de la nouveauté, nous cherchämes en vain ce qu’il nous importait le plus de rencontrer, et que M. Meneghini seul nous a bien dévoilé, c’est- à-dire, la structure du genre. Aucune comparaison d’ailleurs avec le Chordaria , et c'était pour nous le point essentiel.

M. Meneghini n’a pas eu une seule espèce de Chor- daria à examiner, et c’est ce dont nous sommes fà- ché, car avec le soin qu'il met dans ses recherches et ses savantes analyses, il nous eût probablement épar- gné beaucoup du temps que nous avons consacrer à l'analyse comparative des deux genres en question. Nous avons en effet préparé, analysé et dessiné les Chordariées assez nombreuses de notre collection, et de leur comparaison nous avons relevé que la diffé- rence générique entre le Chordaria et le Mesoglæa gi- sait principalement dans la texture intime de leur fronde respective, texture que nous allons décrire avec tout le soin et toute la clarté dont nous sommes ca- pable.

Mssocrora. Les filaments nombreux qui forment l'axe des frondes et des rameaux sont en général réu- nis, ou, pour parler plus exactement, tenus rappro- chés d’une manière plus lâche que dans le Chordaria, par une matière gélatineuse interposée entre eux , et qui forme elle-même un des éléments de la fronde.

22 VOYAGE DE LA BONITE. Néanmoins la consistance qui résulte de ce rapproche- ment n’est pas uniforme, puisque l’on remarque une foule d’intermédiaires entre certaines espèces dont le tissu en question offre si peu d'adhésion dans le cen- tre de la fronde, que les filaments, condensés en une couche périphérique manifeste, laissent ce centre pres- que tubuleux (M. fistulosa), et l'espèce nouvelle que je décrirai plus loin, laquelle présente une dureté presque cartilagineuse. Quelle que soit , au reste, cette consis- tance , les filaments axiles ou longitudinaux sont tu- buleux , articulés, cylindriques, ou un peu étranglés au niveau des cloisons, transparents, hyalins ou un peu colorés en vert jaunâtre par une matière toujours peu abondante, contenue dans les articles. Ils se diri- gent obliquement, en s’anastomosant quelquefois avec les filaments voisins , vers la périphérie, non toutefois, comme Font très-bien observé MM. Meneghini et De- caisne , el comme ce dernier l’a surtout fait bien com- prendre dans la figure qu'il a donnée du Wemalion multifidum J.Ag., sans émettre çà et de leur côté inférieur des filaments beaucoup plus déliés, dicho- tomes, articulés et parfaitement hyalins, lesquels, re- descendant vers l’axe du filament, servent sans doute par leur enchevêtrement à doubler la résistance de la fronde. Arrivés à la périphérie, le dernier article des filaments axiles s’allonge en un autre filament horizon: tal, à articles sensiblement plus courts, rétrécis forte- ment au niveau des cloisons, de plus en plus mplesi à mesure qu'ils s'éloignent de Lie origine, d’où résulte nécessairement la forme en massue plus on moins

BOTANIQUE. 23 prononcée de ce filament. Dans l'espèce brésilienne, ces filaments, qui sont très-longs , sont encore parfai- tement cylindriques et ne se renflent pas au sommet. Chacun des articles dont ils sont composés contient un endochrôme coloré en vert de nuance différente selon l’âge ou l’espèce, et dont la forme est relative à celle des articles contenants eux-mêmes. Quelquefois ce n’est pas un filament simple qui termine les cellules extrêmes du tissu axile; mais, ou bien ce filament est dichotome, ou bien on en rencontre un certain nom- bre réunis en faisceau par la base, d’où partent égale- ment des filaments récurrents. C’est ordinairement vers la partie inférieure des filaments radiés que sont fixés les deux sortes d'organes qui paraissent servir égale- ment à la propagation de lespèce ; quelquefois néan- moins c’est du sommet lui-même du dernier article des filaments obliques qu’on les voit sortir, ne diffé- rant point en cela de beaucoup d’autres Phycoïdées. Les uns, qui sont unanimement considérés comme les vraies spores, se composent d’un nucléus simple (entier, indivis) de granules colorés en vert ou en brun , inclus dans un périspore hyalin qui laisse entre lui et la spore un limbe transparent plus ou moins large. Ces spores sont, selon l’espèce, sphériques ou obovoïdes. Les autres organes sont regardés par M. J. Agardh comme des filaments rayonnants métamor- phosés et nommés par lui propagules. M. Mene- ghini, qui a observé leur coexistence avec ce qu'il appelle utricules sporifères , les tient pour une seconde fructification analogue aux capsules siliculiformes du

24 VOYAGE DE LA BONITE.

genre Æctocarpus , auxquelles en effet elles ressem- blent d’une manière frappante. La similitude de ces corps avec ceux que M. C. Agardh a nommés anthe- ridia, est encore bien plus manifeste, ainsi que nous en avons pu juger par des échantillons des Po/ysi- phonia fruticulosa et P. fastigiata (1), sur lesquels mistress Griffiths les a observés, et qui nous ont été communiqués par M. Berkeley. Cest sans doute cette ressemblance qui a décidé M. Meneghini à consacrer le même nom aux organes analogues dont nous avons dit qu'étaient aussi pourvus les Mesoglæa. Quoi qu'il en soit de la fonction des anthéridies ou propagules, qui ne nous paraissent, à nous, rien autre chose que des gemmes , elles sont placées, dans le genre qui nous occupe, soit à la base des filaments rayonnants, soit à l'extrémité d’un rameau plus ou moins long partant de cette base. En les comparant aux silicules des Ectocar- pes, nous avons suffisamment rappelé leur structure, très-bien décrite, d’ailleurs, dans le travail de M. Me- neghini. Quant à leur forme, elle varie dans des limi- tes fort étroites, car on les rencontre ovales, ou ovales-lancéolées, ou très-gréles et très-longuement lancéolées. Dans le Mesoglæa Leveillei, dont M. J. Agardh avait fait son genre Liebmannia , et que M. Me- neghini nous semble avoir fait avec raison rentrer dans les Mesoglæa, elles offrent deux ou quatre cor- nes au sommet; mais ces divisions de la masse gra-

(1) C'est surtout chez les Polysiphonia amentacea et fibrillosa (Cfr. Hut-

chinsia urceolata Lyngb. Hydroph. t. 35. À, 3) qu'ils avaient été d'abord et exclusivement aperçus.

BOTANIQUE. 25 nulaire sont incluses dans une enveloppe commune. Tantôt les propagules sont cachées par les fils rayon- nants, tantôt elles les dépassent de la moitié de leur longueur.

Caorparra. Iciles choses ne se passent pastout à fait de la même manière, bien qu'il y ait une grande affi- nité entre les deux genres. Les cellules qui constituent le système axile de la fronde, et qui en forment la plus grande épaisseur, sont réunies bout à bout de manière à composer des filaments tubuleux, cylindri- ques, diaphanes, articulés de distance en distance, et dont le calibre comme la hauteur sont de moins en moins grands à mesure qu'ils se rapprochent de la périphérie. Tout à fait dans le centre, ces filaments (car on peut par écrasement les isoler complétement les uns des autres) sont disposés longitudinalement selon l'axe de la fronde; mais plus ils s'éloignent ce centre, plus leur ampleur diminue, et quand ils arrivent près de la périphérie, leurs fréquentes anas- tomoses les ont réduits à n'être plus qu’un réseau de cellules irrégulièrement polyèdres, les plus extérieures desquelles donnent naissance au tissu rayonnant ou aux filaments concentriques. La texture dont nous ve- nons d’esquisser la description, mais que de bonnes figures pourraient seules faire bien comprendre, a la plus grande analogie avec celle de quelques Floridées ; elle est telle que dans une coupe transversale, on a pu la dire celluleuse, et en effet vers la périphérie des frondes, c’est-à-dire, entre le tissu axile et les filaments rayonnants, on ne saurait la considérer autrement.

26 VOYAGE DE LA BONITE.

Les filaments horizontaux naissent donc des cellules extérieures de cette sorte de réseau intermédiaire, et si au lieu d’être libres de toute adhérence, ils étaient soudés entre eux, il y aurait une plus parfaite ressem- blance avec d’autres genres à fronde continue. Ils sont en massue, articulés, moniliformes, c’est-à-dire, étran- glés au niveau des cloisons. Leur dernier article, qui est aussi le plus grand, est quelquefois sphérique, d’au- tres fois cunéiforme. Cette dernière conformation tient à ce que dans le principe les filaments atteignant tous à la même hauteur, ils sont presque adhérents entre eux par le sommet, absolument de la même façon que les paraphyses des Laminariées, auxquelles on peut fort bien les comparer, quoique celles-ci soient sim- ples et non cloisonnées. C’est à la base des filaments en question que l’on voit, et du sommet de la même cellule que naissent les spores. Celles-ci, dans le Chor- daria flagelliformis, qui a servi de type à notre des- cription du genre, revêtent la forme elliptique, et nous ne saurions les mieux comparer qu’à des semences de melon auxquelles, sous ce rapport, elles ressemblent exactement. Le périspore offre un limbe transparent plus ou moins large. Nous n'avons pas rencontré de propagules.

On voit donc, par le rapprochement des principaux caractères tirés des deux descriptions qui précèdent, que la différence essentielle qui existe entre le CAor- daria et le Mesoglæa, réside moins dans la consistance cartilagineuse de la fronde que dans la structure in- time de leur axe, que lon pourrait dire celluleux dans

BOTANIQUE. 27 le premier , et filamenteux dans le second. Néanmoins cette consistance, qui tient à la contexture plus serrée du centre de la fronde, est plus constante dans le Chordaria et peut être donnée comme caractère secon- daire. Dans le Mesoglœa, nous ne connaissons effecti- vement que l'espèce brésilienne que nous allons dé- crire, qui offre cette dureté cartilagineuse qui fait que quand les filaments rayonnants sont en partie tom- bés, ce qui reste de la fronde, loin de s’affaisser , con- serve la forme cylindrique propre aux Chordaires, d’où le nom de M. chordarioides lui eût peut-être mieux convenu.

MESOGLOEA Ag.

Frons gelatinosa vel subcartilaginea, filiformis , ey- lindrica , solida, rard tubulosa , ramosa, à duplicé filo- rum ordine composita. Fila centralia seu medullaria longitudinalia, articulata, sæpits laxèque intricata, anastomosantia, cellulosa, cellulis amplis elongatis hyalinis aut materie inclusd leniter tinctis, adscenden- tia, et peripheriam obliquè et successivè accedentia, fibras dichotomas tenuiores recurrentes emittentia, tan- dem in fila peripherica transeuntia. Hæc autem hort- zontalia, simplicia aut dichotoma , articulata, articulis coloratis, plerumque moniliformia clavataque. Fructus : sporæ è basi filorum trradiantiun ortæ, sphæricæ pyrriformes aut ellipticæ, perisporio hyalino inclusæ ; propagula (1) (Antheridia Menegh.) eddem origine

(1) An hæc sporidia à cel. 3. Agardh (4/9. Medit. p. 31) relata quæ et motu prædita observavit?

28 VOYAGE DE LA BONITE. cum priori fructu gaudentia lanceolata, ovato-lanceo- lata , apice quandoque tri-pluripartita , à materie con- stantia granulosé transversaliter longitrorsümque ad énstar fructÜs Ectocarporum divisa, intra perisporium hyalinum plus minüsve laxum conforme inclusa. Algæ quoad substantiam gelati , lubricæ, filifor- mes, ramosæ, plerumque aliis Fucaceis parasitantes,

rar in conchis rupibusve adhærentes. MESOGLOEA BRASILIENSIS Montag.

M. fronde subcartilagineä cylindricä atrovirente à bast ir- regulariter ramosissimä , ramis elongatis alternè ramulosis , contextu filiformi centro densissime intricato, filamentis irra- diantibus longissimis eximiè cylindricis subramosis æqualibus articulatis, articulis diametro sublongioribus, propagula lan- ceolata singula vel plura longissimè superantibus.

Has. In littoribus, conchis imprimis Mytilis adhærens, circa Rio de Janeiro lecta.

An hüc Chordaria sordida, Bory, Coquille, p. 139? Spe- cies nec descripta, nec delineata, hinc dubiis maximis vexata. Id si ita est, nomen Mesoglææ sordidæ ei imponendum.

Desc. Radix, discus basi dilatatà frondis constans, mini- mus, orbiculatus, Mytilæ valvarum centro elevato arctè adhæ- rens. Frons subcartilaginea, junior collabens, decimetro lon- gior, pennam merulinam crassitudine æquans, ætate ver pro- vectà duriuscula, chordam referens et filis periphericis fere orbata. Rami densi, copiosi , sensim attenuati , iterùm ramu- lost, ramulis brevissimis alternis distantibus, omnes atroviren- tes quidem et villositate chartam, cui explicatur, colore dilu-

BOTANIQUE. 29 tiori ad utrumque latus maculante insignes. Textura frondis : fila medullam seu axim constituentia in centro densissima maximèque intricata, cylindrica, tubulosa, + millim. diame- tro adæquantia, hyalina, articulata , articulis valdè inæquali- bus, ut plurimüm diametro duplè triplève longioribus, dein oblique arcuatim ad peripheriam accedentibus, 1bi verd cum proximis anastomosantibus , ex ri inferiori fila valdè te-

nuiora, vix 1 millim. diamet tia, dichotoma,eentrum frondis rursus petentia et cum filamentis Sidi complicata, emittentia, tandem ex uno latere vel et apice filamenta peri- pherica seu irradiantia agentia. Hæc verd horizontalia, lon- gissima, cum fere semimillimetrum metiuntur, diametro :5- millim, æquantia, prorsüs æqualia et cylindrica, h. e. nec cla- vata , nec moniliformia , articulata, articulis diametro sub- sesquilongioribus, materiem intensè viridem cuboideam, siccitate medio subcontractam (Endochroma) includentibus, basi singulo ramo instructa. Propagula è ramo basilari filo- rum orta, sessilia aut subpedicellata , simplicia aut subfasci- culata, lanceolata , obtusa, limbo hyalino cincta , = millim. longa , -L millim. crassa, intus granulis viridibus transversa- liter longitrorsumque seriatis repleta. Frons hujusce algæ, filis periphericis ætate provectà deperditis, aterrima evadit chor- damque omnind refert.

Oss. On ne peut confondre cette espèce avec aucune de celles qui ont été décrites jusqu'ici ; elle diffère en effet de toutes par sa couleur, par sa consistance et par la longueur remarquable de ses filaments rayounants. C'est avec doute que j'ai donner le synonyme de Chordaria sordida, puisque cette algue, qu n'est pas

décrite, m'est inconnue.

30 VOYAGE DE LA BONITE. TRI8. VI. DICTYOTEZÆ Lamx. reform. DICTYOTA Lamx.

Frons fulero radicali discoideo vel stupposo affixa , membranacea, réticulata , ecostata, dichotoma vel Jla- bellato-palmata. Sporæ sphæricæ , sparsæ , sessiles aut in soros Sparsos amphigenos in superficiem frondis prominentes aggregatæ, subzonatimque dispositæ, pe- risporio hyalino inclusæ. Paraphyses simplices, arti- culatæ , interdim clavatæ, in acervos collectæ , sporas Joventes et è strato interiori erumpentes.

DICTYOTA DICHOTOMA Lamx.

D. fronde dichotom& integerrimä, segmentis erectis linea- ribus, apice rotundatis, soris sporarum per discum frondis sparsis.

SYx. Ülva dichotoma Huds., Fl. Angl. p+ 476. Engl. Dot. t. 774. —Mart., F. Bras. 1, p. 22.— Zonaria dicho- toma Ag., Sp. Alg. 1, p. 133. Dictytota dichotoma Lamx., Essai, p. 58.

Has. Ad oras Brasiliæ prope Rio de Janeiro lecta. DICTYOTA LINEARIS Grev.

D. fronde lineari angustä integerrimä, dichotoma, segmen- tis patenti-divaricatis, fine obtusis , soris sporarum in lineas parailelas transversales dispositis.

Svn. Zonaria linearis Ag., 1. c. p. 134. Dictyota diva- ricata Lamx., Essai, | e. Dictyota linearis Grev. » Syn.

Gen. Alg:, p. xl. Menegh., 4/g. Jtal. et Adriat. , tom. 1, p. 221, descript. optima.

BOTANIQUE. 31 Has. Cum priori lecta, Item, Sargasso polyporo , Nob. in oris sandwicensibus invento parasitans.

ASPEROCOCCUS Lamx.

Frons continua, membranacea, simplezx, cylindricæ aut rard compressa, linearis, clavata, aut hemisphæ- rica intüs cava, sessilis aut substipitata. Sporæ obo- vatæ, perisporio cinctæ, filamentis clavatis articulatis (paraphysibus Menegh.) stipatæ, in soros definitos puncti-vel maculiformes per totam frondem sparsos collèctæ.

ASPEROCOCCUS SINUOSUS Bory.

A. fronde sessili bullatä suborbiculari sinuoso-plicatä ru- goso-punctatä, viridi-flavescente tandem fuscä, soris puncti-

formibus vix prominentibus symmetricè dispositis.

Svn. Ulva sinuosa Roth, Catal. HI, p. 327, t. 12. En- cœlium sinuosum Ag., Sp. Alg. 1, p. 146. Stilophora sinuosa Ejusd., Aufsähl., p. 17. Grev., L c., xlij. Montag., Canar. Cryptog., p. 144. -— Asperococcus sinuosus Bory, Morée, LIL, 2, p. 326. Meneoh., I. c., p- 168.

Has. Ad oras sinenses prope Macao lectus et cum cel. Gau- dichaud à D. Callery communicatus.

Ors. Quant à cette Algue, qui a déjà subi tant de vicissitudes et milité sous tant de bannières diverses, je ne puis me persuader qu’elle reste à la place que, d’après quelques auteurs, je lui assigne ici; je suis bien plutôt enclin à partager l'opinion de M. Mene- ghini. Ce savant , ayant en effet observé que la struc-

32 VOYAGE DE LA BONITE. ture de cette espèce est un peu différente de celle des vrais 4sperococcus,etson mode de végétation, très-bien décrit par M. J. Agardh (4/9. medit., p. 41), la rap- prochant singulièrement del Zydroclathrus, peut-être n'y aurait-il pas grand inconvénient à l'y réunir, Tou- tefois, comme je n’ai point observé ces deux Algues à l’état frais, je n’ose me permettre cette réunion, et je me borne ici à exposer mes doutes. Je dois ajouter néan- moins les observations que j’ai été à même de faire sur les échantillons rapportés de Macao. La fructifica- uon s’y présente sous deux formes : dans l’une > Je vois des points d’une coloration plus foncée que la fronde ils sont épars, lesquels, vus à un fort grossisse- ment, sont composés d’une agglomération de spores brunes presque sphériques incluses dans une cellule (périspore) hyaline; dans l’autre, ce sont des groupes de filaments claviformes articulés, entre lesquels se voient des propagules ou anthéridies.

TRIB. 1X. LAMINARIEÆ Bory. reform. ECKLONIA Hornem.

Frons coriacea in laminam pinnatam enervem ex- pansa. Conceptacula tuberculiformia in margine pPinna- rum alternatèim biseriata sporidiis farcta ? Endi. Gen. PI. p- 10, n. 100.

ECKLONIA BUCCINALIS Hornem.

Characteres idem ac £generts.

Sy. Fucus buccinalis Linn., Mantis. P. 312. Turn. ,

BOTANIQUE. 33 Hist. Fuc., t. 139. Laminaria buccinalis Lamx., Essai, p. 22. Ag., Sp. die; lp: Ecklonia buccinalis Hornem., in Act. Hafn., 1828, ILE, p. 379, ic.

Has. In oceano Atlantico ad promont. Bonæ-Spei pinnæ

vagantes lectæ fuerunt.

Oss. M. Gaudichaud n'ayant rapporté que quelques pinuules stériles de cette plante, il m'a été impossible de décider lequel des deux, de Rudolphi ou d'Horne- mann,s’étaitle plus rapproché de la véritéen décrivant la fructification de cette gigantesque Thalassiophyte. Espérons que M. Hooker fils, qui accompagne, en qua- lité de chirurgien et de botaniste, l'expédition au pôle antarctique , commandée par le capitaine Ross, sou- lèvera le voile qui couvre encore cette organisation si mal connue. Le mode de végétation de cette Phycée paraît au reste identique à celui de mon genre Capea; mais ce dernier, dont j'ai pu observer les organes de la reproduction, est évidemment une Laminariée. Je saisirai cette occasion pour corriger une erreur dans laquelle je suis tombé en prenant pour les spores jeu- nes les nucléus de matière verdâtre contenus dans ces organes que M. C. Agardh nomme peridiola, et qui ne sont autre chose queles paraphyses ou les filaments qui accompagnent les vrais spores. J'avais parfaitement vu celles-ci, puisque je les ai représentées sorties de leur périspore ( Canar. Crypt., 7, fig. 8); mais, trop confiant dans les observations des autres, et naturel- lement disposé à me défier des miennes, je pensais me

tromper en les voyant, comme cela est de nd nai- BoxiTe. eo . Cryptogamie.

34 VOYAGE DE LA BONITE.

tre, à la base des filaments, des mêmes cellules exté- rieures du parenchyme de la fronde (1). Au reste, ces paraphyses sont-elles autre chose que des spores sté- riles ou avortées? Quoiqu’on l'ait tant soit peu exagérée, je Suis cependant très-reconnaissant qu'on ait bien voulu prendre le soin de relever cette erreur. Je finirai en disant qu'on ne saurait mieux comparer cette fructification des Laminaires qu'à celle du genre Chorda, qui n'en diffère essentiellement que par des paraphyses articulées. 11 est bien entendu que je fais ici abstraction des caractères de végétation.

MACROCYSTIS Ag. reform. (3)

Frons è caule filiformi cylindrico aut complanato , longissimo, ramoso et folirs ensiformibus petiolo inflato (vesiculà) énsidentibus undulato-rugosis, plicatis aut planis integris, aut dentato-spinosis constans. Fructus : Jilamenta continua (paraphyses), cuneata, hyalina, in- tus granulis lutescentibus farcta et in soros maculæ- Jormes aggregata. Maculæ abnormes in foliis radica- libus sparsæ. Sporæ.…..

Oss. Il est fort probable que les spores sont analo- gues ou identiques à celles que j'ai trouvées dans le

granulosas dilutits coloratas perisporio hyalino inclusas et à cellulis exte- rioribus frondis ad eorum basim ortas stipantia occullantiaque, in soros maculæformes aggregala.

(2) Agardh, Revis. der Algengatt. Macrocystis, in Nov. Act. Nat. Curios. vol. LEP. Ep: 283.

BOTANIQUE. 35 genre Capeu; aussi n'est-ce pas sans dessein que j'ai donné tout à l’heure une rectification de l'erreur J'avais été conduit par la description et la figure de la fructification du Macrocystis pyrifera (L c.t. 18, f. 10). On peut en effet facilement se convaincre, en jetant en même temps les yeux sur les planches qui repré- sentent les organes de la reproduction dans les deux genres, qu'il y a une similitude parfaite, et que l’inter- prétation des parties est seule différente. J'ai décrit ailleurs (Sert. Patag., p. 14,t. 1) le mode d’accrois- sement de ces plantes et donné en même temps (1. c.t. 5, fig. 1, a—d)des figures représentant, à de forts grossissements, la structure des tiges; mais personne n'en a tenu compte.

MACROCYSTIS LATIFOLIA Bory.

M. caule filiformi cylindrico vesiculis elongatis lineari- clavatis folit dimidiä vesiculä parum angustiore, laminä

laxè urndulato-rugosà.

Syn. Macrocystis latifolia Bory, Diction. Class., X, p. 9. Ag., L c. p. 297, t. 26, fig. 1.— M. latifrons Bory, Cog., p- 6, t. 7.

Has. In littoribus Amer. austr. prope Montevideo lecta. MACROCYSTIS PLANICAULIS Ag. ?

M. caule complanato vesiculis cynosbatoideis folii basi di- midi@ vesiculé angustiore, laminä laxè undulato-rugosä. Macrocystis planicaulis ? Ag., 1. c., p. 298, t. 26, fig. 3; t. 27, fig. 7, et t. 28, fig. 8. 3.

36 VOYAGE DE LA BONITF.

Os. Notre plante offre tous les caractères attri- _ bués à son espèce par M. Agardh, et convient assez bien avec la figure qu'il en a donnée; néanmoins, telle est encore la confusion qui règne dans ce genre, on sait si peu sur quels caractères doivent être fon- dées les distinctions spécifiques, que je ne saurais vé- ritablement affirmer que c’est bien l’espèce qu'a eue en vue M, Agardh. Peut-être n'est-ce qu’une simple forme du M. angustifolia Bory.

MACROCYSTIS PYRIFERA Ag,

M. caule tereti vesiculis pyriformibus basi folii ensiformis serrati dimidiä vesiculä parumangustiore, laminä densissimè

plicatä.

Syx. Fucus pyriferus Linn., Mantis., p. 311.— Turn., Hist. Facor., 1. 110, excl. syn. Esperi. Macrocystis pyri- Jera Ag., Sp. Alg., 1, p. 47. —Ejusd., Revis., 1. c., p. 297, t. 26, fig. 2 (vesicula), et t. 28, fig. 9 (folium), et fig. 10 (fructus). Macrocystis communis Bory, Coguille, p. 90.

Has. In mari Atlantico haud longe ab insulis Maclovianis lecta. LESSONIA Bory.

Caulis subcylindraceus basi fulero discoideo saxis affixus , validus , lignosus , in ramos complanatos di- chotomos divisus. Folia subpetiolata, evesiculosa, lan- ceolata, integra aut denticulato-spinulosa, coriacea aut membranacea, fuscescentia aut rigerrima, à basi ad apicem fissilia. Fructus Laminariæ.

BOTANIQUE. 37 LESSONIA BERTEROANA Montag.

L. caule lignoso stipitato subcylindrico in ramos secundos planos pluriès dichotomos diviso ; laciniis membranaceïs lan- ceolato-ensiformibus angustis subdentatis basi interdum ri- mam agentibus apice acutis vel obtusis.

Lessonia Berteroana Montag., 3 Centur., n. 56, in Ann. Sc. nat., > ser. Bot., tom. XVILE, p. 250.

Has. Ad oras chilenses prope Coquimbo à Bertero, dein à cel. Gaudichaudio lecta.

Desc. Radix deest. Caulis deorsum subcylindricus, velut stipitem efformans, mox autem explanato-compressus , hinc ramos emittens planos , intervallo pollicari bis furcatos. La- ciniæ ultüimæ 5-6 unciales, 1-2 lineas latæ, membranaceæ, ri- gidæ, basim versüs rimâ novam dichotomiam prænuntiante sæpè fissæ, margine subdenticulatæ. Color laciniarum fuscus, exsiccatæ plantæ nigrescens. Substantia stipits lignosa , ra- morum lenta, foliorum seu laciniarum membranaceo-coria- cea. Tota alga in nostris saltem speciminibus pedalis et ultrà, cireumscriptione pedato-flabellata ; uno latere versa. Fructi- ficatio : Sori maculæformes in foliis sparsi, amphigeni. Sporæ Me Lt elongato-clavatæ, granulosæ, -$ millim. longæ + millim. crassæ, perisporio hyalino eas magnitudine plus- culùm superante inclusæ et inter filamenta (paraphyses) sur- sum clavata, rotundata, deorshm valdè attenuata, gracilia 3 millim. longa, intüs materià viridi-lutescenti non granulosä farcta sepultæ. An hüc Chordaria spicata Subr, Botan. Zeit . Febr. 1839, p. 67, f. 41 ??

LESSONIA FUSCESCENS Bory

L. flavicans, caule subarb lindrico, ramis compressis, Fr e basi ovatä lanceolatis nés “anaceis subdenticulatis Juscescentibus.

38 VOYAGE DE LA BONITE.

Lessonia fuscescens Bory, Coquille, p. 55, t. », fig. 2, et t. 3. Montag., F7. Boliv. (in D'Orbig. Foy. Amér. Merid.), p- 35. Laminaria fissa Suhr, in Nov. Act. Acad. Nat. Curios., XVIIX, t. 1, fig. 2.

Has. Ad oras Peruviæ circa Callao specimen mancum fo- liisque orbatum legit cel. Gaudichaud.

TRIB. X. FUCACEZÆ Lamx. J. Ag. DURVILLÆA Bory.

Junior faciem induit Laminariæ. Radix scutato- hemisphærica subbulbosa. Frons stpilata, stipite li- gnoso cylindrico aut compresso in laminam planam cuneato-oblongam coriaceam crassam laciniato-fissam expanso, lacinüis tandem subteretibus crassioribus longissimis intüs celluloso-alveolatis. Fructificatio : Conceptacula (Scaphidia) in strato corticali immersa, sphærica, poro pertusa ; sporæ oblongæ, perisporio hyalino circumdatæ, à cellulis interioribus ortæ, cen- trum versus convergentes, filamentis filiformibus (pa- raphysibus) simplicibus aut ramosis sublongioribus suipalæ.

DURVILLÆA UTILIS Borv. Characteres idem ac generts.

Syx. Fucus antarcticus Chamis. Por. pt. Choris. p. 7, t. 7. Durvillæa utilis Bory, Coquille, p. 65,t. 1,ett. 2, f. 1. Ach. Rich., 4strol., p. 8 Decaisne, PJ. arab. : p. 153, t. 5, fig. 1-6, analys. fruct. eximia. Laminaria cæpæstipes Montag., Sert. Patag. (1. c.), p. 11, tab. 2. Alga

BOTANIQUE. 39

infans.—Durvillæa Mastix Suhr, À. c., p. 277, 4 1, fig. 1.

Le

Non videtur specifieè diversa.

Has. In mari Atlantico haud procul ab insulis Maclovianis specimen in Serto patagonico jam citato depictum, ad lit- tora autem Mrs , prope Cobijam, alia bina specimina D.

t ia, majora quidem, collegit cel. Gaudichaud. Item

ad 7 ipareleé lecta.

TURBINARIA Bory.

Radix fibrosa vel discoidea. Caulis filiformis, tor- tuosus, simplex aut ramosus, foliis deperditis spinuto- sus. Folia turbinata aut peltata, petiolata, simplicia , sptraliter alterna , in vesiculam triquetram, margine decurrenti foliorum alatam et coronatam, alis coro. näque denticulatis vel modà undulatis, inflata. Re- ceptacula (Sargassi) ramosa, tuberculata, in axillis foliorum posita. Reliqua ut in Sargasso.

TURBINARIA DECURRENS Bory.

T. radice (ex Turnero) scutatä, caule simplici, folüs tri- guetro-pyramidatis , angulis alato-subdenticulatis, coronæ

triangularis margine duplici, altero reflexo. 5 purct ;

Syw. Fucus turbinatus 8, Turn., Hist. Fuc., 1. 24, fig. 6. Turbinaria decurrens Bory , Coquille, p. 119.

Has. In mari Sinensi ad oras Cochinchinæ hancce stirpem

cum Janiä pumild Lamx. parasitante legit cel. Gaudichaud. SARGASSUM Ag. reform.

Radix fibrosa aut scututo-discoideu. Caulis Jilifor-

40 VOYAGE DE LA BONITE.

mis, teres, compressus aul angulatus, levis aut tuber- culatus SpiNnOSUSQUE , rectus aut flexuoso-tortuosus. Folia membranaceo-coriacea , olivaceo-fuscescentia , sessilia aut petiolata, Ports mucrfluis sæpè punctata, coslata, simplicia &. e. integerrima aut dichotoma à serrata vel pinnatifida. Vesieulæ sphæricæ, oblongeæ, Prriformes, solitariæ, axillares aut petiolo foliorurn affixæ, muticæ vel mucrone plüs minûs longo instruc- tæ. Receptacula distincta, racemosa, tuberculosa ; axillaria aut terminalia. { onceptacula immersa, sphcæ- rica, poro pertusa. Sporæ vel cellulis Periphericis conceptaculi, vel basi filamentorum (paraph ysium) articulatorum simplicium vel parum ramosorum afro el cum eis centrum versüs convergentes, obovatcæ, Juscæ, perisporio hyalino inclusæ , tandem liberater et per porum superficialem elabentes. Fila alia articu- lata , ramosiora (microphyti Lapyl), quorum articulus extremus massam granulosam intensits coloratam (an gemmam aut qualemcumque ad propagationem in- servientem gongylum ?) /over. ;

SARGASSUM VULGARE Ag.

S. caule filiformi compresso, ramulis abbreviatis distichis simplicibus , foliüs lineari-lanceolatis lanceolatisve serratis : vesiculis globosis muticis petiolo plano suffultis ; receptacu- lis axillaribus racemosis cylindraceis.

SN. Fucus natans Turn., Hist. Fuc., t 46, 'excl.” syn.

Linnæi. Sarsassum vulgare Ag., Sp. AR 1, D. 3,

A

ar. Indicum Ag. L €, :

Joliis tenuiter et regulariter den-

BOTANIQUE. 41 tatis tenuioribus, vesiculis submarginatis, receptaculis ra- mosis cylindraceis un alteräve spina instructis.

Has. Typus et varietas in mari Indico ad oras Manillæ

lecti.

Ons. C'est sur la variété que j'ai trouvés parasites des individus stériles du Leveillea gracilis Decne. SARGASSUM CYMOSUM Âg.

S. caule angulato læœvi, foliis linearibus subintegerrimis , vesiculis sphæricis, receptaculis cyléndraceis abbreviatis di- chotomis cymosis copiosis.

Syx. Sargassum cymosum Ag., Sp. Alg., 1, p. 8. S. stenophyllum Mart., F1. Bras. 1, p. 47.

Has. Ad littora Brasiliæ inprimis insulæ Sanctæ-Catha- rinæ lectum.

Van. &. Stenophyllum : folis raris linearibus angustissi- mis longissimisque integerrimis.

Sargassum stenophyllum var. angustatum Mart., Lt p. 48?

Has. Cum priori.

Var £. Dichotomum : folis lénearibus angustis replicatè bifidis.

Sargassumn diversifolium integerrimum Ag., Syst. Alg., p. 304 ?

Ors. Cette seconde variété, trouvée aussi sur les côtes du Brésil, me semble plutôt devoir être rap-

42 VOYAGE DE LA BONITE. portée au $. cymosum qu'au $. diversifolium. M. J. Agardh est, en effet, convenu (4lg. Medit., p. 53) que les Sargasses à feuilles pinnatifides, loin de cons- tituer une section particulière,appartiennent souvent, comme variétés, à des espèces à feuilles simples. C’est un fait que l'observation m'avait déjà fait reconnaitre et énoncer longtemps avant lui, et lon en peut voir la preuve dans les observations qui suivent ma des- cription du $. diversifolium de ma Cryptogamie des Canaries, p. 134. SARGASSUM CRISTÆFOLIUM Ag.

$. caule plano ramoso , ramis brevibus, foliis seminerviis duplici serie dentatis, dentibus distichis, vesiculis sphæricis marginatis, receptaculis conglomeratis.

Sxn. Fucus latifolius Poir., Encycl. ex cel. Ag.— Sar- gassum cristæfolium Ag., 1. c., p. 15.

Has. In mari Indico ad oras Manillæ lectum. .

Ons. Selon M. C. Agardh, qui a donné une bonne description de cette espèce, on ignorait le lieu natal de cette Fucacée. C’est donc à M. Gaudichaud qu'on sera redevable de la connaissance de son Aabitat. Si je ne m'abuse, c’est encore à cette espèce qu'il faut rapporter le S. duplicatum Bory, recueilli sur les côtes de la Nouvelle-Zélande, par d’Urville, auquel cas c'est une nouvelle station à ajouter à la première.

SARGASSUM TORTILE Ag.

S. caule trigono , foliis linearibus profunde serratis petio- datés, vesiculis sphæricis folio coronatis.

BOTANIQUE. 43

Var. 8. Angustifolium : foliüs angustissimis, vesiculis oblongo-pyriformibus folio coronatis.

Syx. Fucus longifolius var. angustifolius Turn., Hist. Fuc., t.104,f. b!!__ Sargassum tortile var. angustifolium Ag.,

LC, p.16, H45. In mari Cochinchinam alluente lectum.

Oss. M. Gaudichaud n’a rapporté que la portion supérieure d'un individu , laquelle peut bien avoir une longueur de trois à quatre décimèétres. La tige, qui n’a pas plus de deux millimètres de largeur, est plane ou plane-convexe, et semble parcourue par une nervure. Les feuilles sont très-longues, très- étroites et fortement dentées. Les vésicules, oblon- gues-pyriformes, sont couronnées par une foliole, rarement dentées dans nos échantillons. Mais ces vésicules offrent un caractère que l’on a négligé, et qui nous paraît assez remarquable pour qu’on le men- tionne dans la diagnose : c’est un réseau régulier, fort élégant, qui ne semble pas résulter de la dessicca- tion, mais qui est formé par des sillons anastomosés entre eux d’une facon toute symétrique.

SARGASSUM HETEROCYSTUM Montag. Botanique, Cryplogamie, PL 142.

S. caule filiformi compresso ramoso, ramis spiraliter al- ternis, foliis membranaceis ex obovato ellipticis seminerviis dentatis, vesiculis eglandulosis magnitudine mirè variis; re- Ceptaculis quadrialatis, alis spinuloso-dentatis | axillis folio- rum aggregaltts.

VOYAGE DE LA BONITE. Sargassum heterocystum Montag., Centur.n° 54,1. c.,

p- 250. Octob. 1843. Has. In mari Chinensi Cochinchinam alluente lectum.

Desc. Plures habet caracteres communes cum $. #micro- plhyllo hæcce species , at vesiculis diversæ magnitudinis qui- bus vestita est nec non fructificationum formà maxime diversa apparet. Ut melius eluceant inter utramque differentiæ hic talem qualem, breviusculam tamen, in animo est adferre descriptionem. Caulis in specimine, quod completum vide- tur, pedalis, filiformi-compressus, lævis, ramis onustus spi- raliter alternis patentibus deorsum sursamque brevibus, me- dis longioribus , ita ut frondis circumscriptio lanceolata dici possit. Rami inferiores superioresque unciales, medii bi-triun- ciales conformes , spatiis pollicaribus brevioribusque sejuncti, ramulis fructiferis densè vestiti. Folia elliptico-obovata, 2-6 lin. longa, 1-2 lin. lata, in petiolum attenuata, nervo obscuro ad medium percursa , poris sparsis notata, margine repando- dentata, vel præsertim apice irregulariter dentata, basi obli- qua cuneata integra. Vesiculæ quoad magnitudinem perquam variabiles, aliæ ad basim ramorum sitæ pisum majorem, aliæ verd, quæ crebriores sunt , inprimis receptaculis ad ramulos obviis immixtæ semen cannabinum æquantes, læves, muticæ, vix poris signatæ , petiolo tereti suffultæ. Rarissimæ adsunt (juniores?) tamen quæ, folio innatæ , petiolo gaudent plano. Keceptacula axillaria , ad basin petiolorum propriè locata , singula aut plura aggregata, et tune in racemum brevem fo- lis vesiculisque intermixtis disposita, lineari-elliptica, tri- quadrialata, alis longitudinalibus spinoso-dentatis sulco ab

invicem discretis, vix lineam longa , semilineam cum spinis lata. Sporæ à perisporis facilè maturèque secedentes, fuscæ | plures in quoque loculo receptaculorum, paraphysibus raris .

BOTANIQUE. 45 crassis clavatis stipatæ. Color fuscus. Substantia foliorum

membranacea , tenuis, ferè translucens.

Oss. Outre l’affinité que j'ai indiquée au commen- cement de la description, cette espèce en a encore par ses réceptacles avec le $. parvifolium; mais la forme de ses feuilles obovales , et surtout la présence de vésicules de dimensions si différentes, que quelques- unes atteignent la grosseur d’un pois mür, tandis que d’autres égalent à peine celle d'un grain de chènevis, suffiront, j'espère, pour convaincre les phycologues que ces deux plantes ne sauraient être rapportées au même type spécifique.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 142. a, Sargassum heterocystum vu de grandeur na- turelle; le point d'attache manque. b, ramule fructifère , grossi environ 3 à 4 fois , et composé d’une feuille c, de vé- sicules d, d, et de réceptacles e, e, e, e. On voit en f un autre ramule grossi 10 fois, dont la vésicule g est mucronée, et le réceptacle #, ouvert, laisse voir à nu les spores. 7, grossi 10 fois, et /, grossi 25, sont deux coupes horizontales de deux réceptacles pour montrer la disposition des conceptacles ou des loges dans lesquelles sont contenues les spores. »2, 7, deux paraphyses grossies 190 fois. n, quatre spores grossies envi-

ron du double. SARGASSUM POLYPORUM Montag.

S. caule anguloso in spiram contorto, folies petiolisque vesicularum poris glandulosis énnumeris onustis, ramis con fertis spiraliter alternis, foliis basi hinc dentatis pinnatifido-

46 VOYAGE DE LA BONITE.

laciniatis , laciniis linearibus alternis subintegerrimis ob po- ros conferlos secus nervum continuum utrinque uniseriales regulariter punctatés ; vesiculis (pisum æquantibus) sphæricis muticis petiolo (pro ratione) longo plano nervoso glanduloso infimä folii parte transformatä suppeditato fultis ; recepta- culis immaturis racemose dichotomis filiformibus subtorulosis.

Sargassum polyporum Montag., Centur. n. SOLS,

Octob. 1842, p. 250. Has. In mari Chinensi et in oris ad Macao lectum.

Oss. Cette Algue a tant de rapports communs avec la var. a du $. diversifolium, que j'ai décrite ailleurs (Canar. Cryptog., pag. 134), que j'étais d’abord tenté de l'y rapporter. Cependant un port différent, des feuilles autrement dentées, quoique découpées de la même manière, et surtout chargées, de même que les supports des vésicules, de points ou de pores glan- duleux nombreux, lesquels sont rares, épars, et peu proéminents dans la plante des Canaries, toutes ces considérations m'ont fait appréhender de confondre deux choses distinctes, et je me suis décidé à admettre cette nouvelle espèce, tout en convenant franche- ment qu'elle n’est pas encore bien solidement établie.

SARGASSUM CYSTOPHYLLUM Montag.

S. caule filiformi compresso nudo , ramis alternis remotis, vesiculis mediocribus sphæricis reticulatis eglandulosis petiolo dilatato suffultis et foliorum omnind deficientium vice Jfun- gentibus ; receptaculis linearibus Siliformibus spinulosis Jur- catis ad basin pétiolorum sitis.

BOTANIQUE. 47

Sargassum cystophyllum Montag., Centur. n. 55,1. c., P- 249.

Has. In mari Indico specimen unicum, quin etiam man-

cum ad oras Manillæ invenit cel. Gaudichaud. Adest etiam

exemplar alterum sterile quidem in phycophylacio cel. A. Richard.

Ors. Espèce voisine des S. S. Belangert Bory et Desvauxii Ag., mais différant du premier par ses vésicules trois fois plus grosses, et du second par la transformation de toutes ses feuilles en vésicules. Elle s’écarte , en outre, de lun et l'autre par ses ré- ceptacles , qui sont épineux et d’ailleurs taillés sur un autre patron. On conçoit assez, sans que j'aie besoin de le dire , pourquoi je ne donne point ici de description de cette Phycée. Qu'il me suffise de la si- gnaler aux botanistes entre les mains desquels un hasard heureux en fera tomber quelque échantillon plus complet. J’ajouterai encore que notre plante à aussi quelque chose du port du S. r#icroceratium Ag. (Turn. Hést. Fuc., t. 130), mais qu'elle en est fort dif- férente par sa tige comprimée, par ses vésicules réti- culées, mais non chargées de papilles; enfin, par ses réceptacles filiformes, non lancéolés, et hérissés de petites épines.

SARGASSUM HORNERI Ag.

S, caule semitereti, foliis pinnatifidis tenuissimis, vesiculis eylindraceis foliferis, receptaculis terminalibus teretibus.

Sxs. Fucus Horneri Turn., 1. €., t. 17. Sargassum Hor-

neré Ag., Sp. Alg., 1, p. 38.

48 VOYAGE DE LA BONITE.

Has. In mari Cochinchinam alluente 1837 lectum.

Oss. Nos échantillons, qui appartiennent à la va- riété & densum Ag., sont stériles, mais, du reste, absolument conformes, soit aux descriptions que j'ai lues, soit aux exemplaires authentiques que j'ai vus de cette Algue dans les collections du Muséum, de M. Webb et de M. B. Delessert.

SARGASSUM SISYMBRIOÏIDES Ag.

S. caule compresso, foliis filiformibus dichotomis, vesi- culis lanceolatis mucronatis, receptaculis linearibus terminu- libus.

Syx. Fucus sisymbrioides Turn. 1. c., t. 129. Sargas- sum sisymbrioides Ag., Syst. Alg., p. 307, S. sisymbrioides : et S. myagroides (Sp. Alg., p. 25 et 37) complectens.

Has. In mari Chinensi lectum. Vidi specimen in Hb. cel. B. Delessert à cel. Gaudichaud relatum. .

SARGASSUM GAUDICHAUDI Montag. Botanique, Cryptogamie, Pl. 141.

S. caule filiformi striatulo muricato virgato-ramoso, foliis inferioribus lanceolatis obtusis supremis angustissimis grosse irregulariterque dentatis vesiculisque petiolatis minimis sphæs ricis folit apice mucronatis poros glandulosos elevatos crate- riformes sparsos gerentibus ; receptaculis subterminalibus oblongis racemosis foliis vesiculisque immirtis.

Sargassum Gaudichaudii Montag., Centur. 52, |

C. p. 249.

Has. Specimen ad oras Maniliæ legit cel. Gaudichaud.

BOTANIQUE. 49

Exemplaria perfecta fructifera ad Mauritiam lecta communi- cavit cl. Guerin-Menneville.

Desc. Radix callus crassus ex quo plures surgunt Caules pedales, sesquipedales, filiformes , striati, aculeis muricati ferè millimetrum longis horizontalibus apice explanatis an- gulosis poroque pertusis, à basi subnudA ferè ad apicem us- que ramis erectis brevibus spiraliter alternis spatio brevi se- junctis et illis eadem ac caulis ratione muricatis, vestiti. Folia inferiora 6-8 lin. longa, lineam lata, lanceolata, obtusa, nervo exstante ante apicem evanido percursa , hic et illic dentata, suprema angustissimé lineari-lanceolata, subfiliformia, acuta, omnia poris elevatis crateriformibus sparsis exasperata. V’esi- culæ sphæricæ, crebræ, minutæ, petiolo tereti suffultæ, apice foliolo mucronatæ, eisdem poris quibus folia diximus exaspe- rata, signatæ. Receptacula ramos terminantia, ad basin pe- tiolorum sita, racemosa , foliis vesiculisque immixta, brevia, vix lineam longitudine metientia, elliptico-lanceolata, colli- culosa, inermia, rarissimè spinam singulam gerentia, Spore fuscæ, granulosæ, perisporio saccato maximo inclusæ, sin- gulæ aut binæ in quoque conceptaculo obviæ et è parietibus ejusdem ortæ, filis clavatis, simplicibus rard basi ramulo in- structis, ÿ millim. longis, Æ- millim. crassis biarticulatis, concomitatæ. Color foliorum vesiculorum receptaculorumque fuscus, caulis verd exsiccati nigrescens. Habitus horridus Cystosiram myricam in memorià revocans.

Ozs. Notre espèce appartient à la section de ce genre que M. Agardh a désignée sous le nom de Mi- crophylla. Malgré la ressemblance apparente qu’of- frent toutes les espèces qui en font partie, il serait Pourtant plus difficile de la confondre avec aucune d'elles que de Pen distinguer. En effet, sa tige et ses

Bonire. Botanique. Cryptogamie. 4

50 VOYAGE DE LA BONITE.

rameaux chargés de piquants, comme dans le $. ini- Jolium, et surtout la forme singulière des pores qui non-seulement recouvrent ses feuilles et ses vési- cules, mais se voient encore au sommet d’un grand nombre d’aiguillons, donnent à toute la plante un port singulier et un aspect hérissé très-caractéristique. Le S. parvifoliun , qui s’en rapproche un peu, sera facilement distingué par sa tige lisse et ses récepta- cles épineux. Le S. spinifex, dont la tige principale est aussi hérissée d’aiguillons, s'éloigne de notre Sar- gasse par ses réceptacles linéaires et ses vésicules mu- tiques. Enfin, les 5. $. onustum et granuliferum , avec lesquels il serait encore possible que, faute d’un exa- men attentif, on confondit le $. Gaudichaudii, s’en distingueront, le premier par ses rameaux aphylles, le second par ses feuilles sans nervure, par ses vési- cules mutiques , et enfin par un facies tout différent.

EXPLICATION DES FIGURES.

Pl. r41. a, Sargassum Gaudichaudii vu de grandeur natu- relle : on n’a figuré qu'un seul des nombreux rameaux qui s'élèvent de la touffe 3, et le plus court. c, point d'attache de la touffe. d, portion d’un rameau grossi de 7à8 fois. e, feuille et vésicule vues au même grossissement. f, coupe transversale d'une tige grossie 14 fois. £&; Sommet d’une vé- sicule pour montrer en k, L, deux des pores glanduleux dont elle est pourvue ; cette fig. est grossie 25 fois. à , r'ameau ré- ceptaculifère grossi 7 fois et montrant les réceptacles 7, 7, 4, près de son sommet, 2, coupe transversale d’un réceptacle, à la périphérie duquel on voit cinq conceptacles portant des

BOTANIQUE. 51 fructifications basispermées. Cette fig. est grossie 25 fois. n, portion de la même coupe infiniment plus amplifiée (240 fois environ), montrant en o les cellules pariétales du concepta- cle d’où naissent les spores p, et les paraphyses claviformes et cloisonnées q, g, q, qui les accompagnent. r, quatre spo- res isolées vues à un grossissement d'environ 95 fois le dia- mètre.

Famazra III FLORIDEZÆ Lamx.

Syx. Floridées, Lamx. Essai, p. 125, et Dict. Class. Agardh, Syst. Alg., p. xxxr11. Fries, Plant. ho- mon., p. 330.—Spreng. Syst. Feget.1v,p.302.—Endl. Gen. PL, p. 7.—J. Ag. Alg. Medit., p. 5411 Rho- dospermeæ Harv. Man. of Brit. Alg., p. 5. —Choris- porées Decn. Classif. des Alg. in di Sc. nat. Bot. Juin 1842, p. 348.

TRi1B8. XL CERAMIEZÆ J. Ag. CALLITHAMNION Lyngb.

Frons simplex aut ramosa, filamentosa, rosea. Fila- menta articulata, monosiphonia, dissepimentis hyali- nis. Fructus : Tetrasporæ sphæricæ aut oblongæ intra perisporium hyalinum in sporas quatuor trique- tras divisæ et ad apices ramulorum subvagæ ; Con- ceptacula (Favellæ) sæpè bina in axillis vel ad infe- riorem ramulorum partem sessilia, nuda, aut ramulis brevibus basi stipata, intra perisporium hyalinum sporas

numerosas foventes. CALLITHAMNION DASYTRICHUM Montag.

C. cæspitosum , filamentis capillaribus infernè hirtis te- 4.

22 VOYAGE DE LA BONITE.

trastiche ramosis, ramis erecto-patentibus sensim attenuatis circeumscriptione linearibus ramulisque alternis , supremis fastigiato-corymbosis » articulis diametro duplo tripldve lon- gioribus.

Syn. Ceramium dasytrichum Montag., Ann. Sc. nat., sér. Bot., tom. 2, p. 74.

Has. In arenà littorali ad oras Brasiliæ prope Rio de Ja- netro lecta, non autem, ut perperam 1. c. legitur, in littore Chilensi,

Desc. Cæspes sescuncialis & filis basi maximè inter se in- tricatis compositus. Filamenta infernè capillaria ramulis bre- vissimis simplicibus ramosisque patentibus undique Hhirta striisque coloratis longitrorsum percursa, tetrastichè ramosa. Rami supra medium articulum orti, breviusculi, quincuncia- les , nempè ad C. tetragoni normam in quaternis ordinibus alternantes, patenti-erecti, dichotomi, ramulis fastigiato-co- rymbosis vel penicillatis. Articuli fili primarii diametro ses- qui-quintuplà, ramorum tripl longiores, supremi diametro æquales et acuti. Color in speciminibus vivis roseus , EXSIC- catione in violaceum sordidum evadens. Substantia tenuis- sima.

Oss. Cette jolie espèce, que, même aujourd’hui que je possède dans ma collection la plupart de celles qui ont été publiées, je tiens encore pour infiniment distincte de ses congénères, ne présente ni l’une ni l'autre des deux fructifications propres à ce genre. Il faut donc regarder comme non avenu ce que j'ai dit ailleurs à cet égard.

BOTANIQUE. 53 SPYRIDIA Harv.

Frons cylindrica, filamentosa , rosea, articulata, nonostphonia, tubo è cellulis rectangulis composito. Fructificatio duplex : Favellæ ad ramulos laterales, ramellis brevibus involucratæ, perisporio hyalino spo- ras angulosas copiosas includentes ; Tetrasporæ ad Jilamentorum basin aut apicem numerosæ, exteriores, sessiles nudæ aut ramulo incurvo brevi bracteolatæ , sphæricæ intra perisporiun hyalinum in sporas qua- luor tetraquetras ti. e. triangulè divisæ.

SPYRIDIA CLAVULATA J. Ag.

S. fronde cartilagineä , filamentosé , filis subregulariter dichotomis filiformibus strictis aut crispulis, geniculis eleva- tis obscurioribus ciliatis, articulis longitrorsum transversim- que cellulosis, cellulis seriatis rectangulis ; tetrasporis ad apices filorum lateralibus ramello simplicé incurvo bracteatis.

Svx. Ceramium clavulatum Ag. apud Kunth, P/ Æqu- noct., 1, p. 2 et Sp. Alg., If, p. 152. Mart. FL. Bras. x, p- 14.—Montag. Cuba, Cryptog., ed. fr., p. 26, t. 2,f. 1, des- criptio et icon analytica. Ejusd., Canar. Cryptog., p. 175. Boryna torulosa Bonnem., Hydr. locul., p. 58. B. ci- liata Bory! in Belang. Foy. Ind. Orient. Cryptog., p. 177 (non Gratel. nec Bonnem.) ex specimine, Spyridia elavu-

lata J. Ag., Alg. Medit., p. 80.

Has. Fila plura hujusce speciei cæspiti Sphacelariæ bra- chygoniæ ad oras insdiæ S. Catharinæ lectæ implicata in- veni.

Oss. 11 m'est bien difficile d'admettre le rappro-

54 VOYAGE DE LA BONITE. chement qu'a opéré M. J. Agardh, en faisant passer cette espèce dans le genre Spyridia. Je conviens que l’organisation des filaments semble devoir l’exclure d'entre les vrais Ceramium; mais le port du S. Jila- mentosa est si différent de celui du S. clavulata, qu'il me paraît impossible que celui-ci conserve la nou- velle place qui lui a été assignée. La seule fructifica- tion que j'ai rencontrée et décrite le premier (Phytogr. Canar. sect. ult., p. 173) consiste en tétraspores pla- cés à l'extérieur des ramules, dans l’aisselle d’un cil transformé en bractéole. Il y en avait une douzaine, environ, qui se suivaient à la file, au niveau de chaque cloison. Les plus inférieurs, qui étaient aussi les plus avancés, portaient déjà les traces des divi- sions du tétraspore.

Dans ses 4lgæ mediterraneæ , M. J. Agardh m'a- dresse le reproche d’avoir dit les filaments de cette Céramiée comprimés; mais s’il s’était donné la peine de lire toute ma description, il aurait vu que ce re- proche était gratuit et portait à faux, puisque j'a- joute, page 28 : «Je ne puis dire si les choses se « passent ainsi dans l'état de vie, ou si cet aplatisse- «ment est l'effet de Ia dessiccation. » Il y a malheu- reusement assez d'erreurs à relever dans mes ouvrages, sans qu’on s'attaque encore à des choses irrépréhen- sibles.

CERAMIUM Ag.

Frons subcartilaginea , filamentosa, rosea, articu- lata, ramosa, monosiphonia, ad genicula cellulis irre-

BOTANIQUE. 55 gularibus ornata. Fructus duplex : Conceptacula (Favellæ) ad ramulos lateraliter sessilia, filis involu- crantibus parcis stipata, perisporio h ou sporas angulatas copiosas laxas tncludentia ; Tetrasporæ n cellulis geniculorum intumescentibus nidulantes , sphæricæ , intra perisporium hyalinum in sporas qua- duor tetraquetras tandem solutæ.

CERAMIUM RUBRUM Âg-.

C. fronde subeartilagineä , setaced, dichotomo-ramosis- simé, articulis ovato-oblongis reticulatis opacis, geniculis contractis, ramulis ultimis forcipatis, conceptaculis ramis ternis involucratis.

Sxx. Conferva rubra Huds., FL. Angl., p. 6o. Engl. Bot.,t. 1166.—Ceramium rubrum Ag., Synops., p. vi; Syst. Alg., p. 135 et Sp. Alg., IL, p. 146.— Boryna variabilis Bonnem. , L c., p. 53.

Has. Ad Coquimbo regni Chilensis lectum. CERAMIUM OBSOLETUM Âg.

C. fronde cartilagineä setaceä subcontinuä roseo-purpured virgato-ramosä, ramis fastigialis, ramulis lateralibus mino- ribus basi attenuatis furcatis, geniculis obsoletis , tetrasports sparsis.

Ceramium obsoletum Ag., Sp. Alg., U, p. 145.

Has. Polysiphoniæ complanatæ plura specimina parasi- tantia inveni,

56 VOYAGE DE LA BONITE. rRig. XII GASTEROCARPEÆ Grev.

Ozs. Les Gasté pées sont étroitement liées entre elles, et les genres qui composent cette tribu sont plus ou moins artificiels. Toutes sont caractéris sées par une texture filamenteuse et des glomérules de spores nichés sous la couche corticale. Dans toutes on observe une couche centrale de filaments longitudinaux articulés dont la ramification, d’abord irrégulière, devient dichotome en s'approchant de la périphérie, les articles, de plus en plus courts, forment des sortes de chapelets à rameaux fastigiés qui viennent s'y épanouir. C'est sous celte couche corticale ou périphérique, et conséquemment dans le tissu même de la fronde, que se développent les glo- mérules des spores. Ceux-ci sont le plus souvent enveloppés d’une simple membrane pellucide. Ils paraissent résulter de la métamorphose des cellules renflées de distance en distance dans la continuité des filaments. C’est ce qu’on observe dans les genres Halymenia et Iridæa. Vans le Ginannia, les choses se passent différemment, comme la définition du genre et les analyses contenues dans la planche 145 le démontreront, j'espère, suffisamment. J'ai recu de M. Zanardini des échantillons du Catenella chargés de tétraspores, la seule fructification qui ait encore éte trouvée, et qu'a figurée M. Decaisne (Class. Alg., t. 16, f. 4); ce sont des corps oblongs, nichés dans la fronde sous la couche corticale, enveloppés d’un périspore hyalin , et divisibles transversalement en

BOTANIQUE. »7 qualre spores, dont les deux extrêmes sont hémis- phériques, et les deux moyennes disciformes, ab- solument comme dans les genres Hypnea et Plocu- mium. Ces fruits tétrasporiques sont nombreux : on en compte plus de douze dans la périphérie d’une tranche horizontale fort mince. Je ne con- nais pas le Wemostoma minor de M.J. Agardh, mais je ne saurais souscrire à ce que le NW. dichotoma soit distrait du genre Halymenia, dont il ne diffère réel- ment que par la moindre cohérence qui existe entre les filaments de la couche périphérique; circonstance de peu de valeur, à mon avis, comme distinction gé- nérique, et qui n’a d'autre effet que de permettre la sortie plus parfaite des spores. Mon Halymenia ca- pensis (Canar. Crypt., p. 164) est organisée absolu- ment de la même manière, et je ne me suis pas cru, pour cela, obligé d’en faire le type d’un genre nou- veau. Sa grande ressemblance avec l’'Halymenia fur- cellata Ag. m'a seulement confirmé dans la résolution j'étais de distraire cette dernière du genre l’a- vail placée M. Agardh; résolution fondée sur l’obser- vation de l’évolution du fruit, si notablement diffé- rente dans l’une et dans l’autre. Les Vemostoma marginata (1) et dichotoma sont donc pour moi des Halymenia, la première surtout , et l'Hal/ymenia tri- gona doit rentrer dans mon genre Ginannia. Je ne me rends pas non plus compte du motif qui a porté M. J. Agardh à donner comme synonyme des espèces

(1) Cette belle Floridée m’a offert dernièrement des tétraspores épars, divisi- hlhè 4n5 dt r rec

58 VOYAGE DE LA BONITE.

à fronde plane de son Wemostoma , le genre lridæu de M. Bory, antérieur au sien, et d’ailleurs adopté par tout le monde, excepté lui. Tout bien considéré, on ne s'écarterait pas beaucoup de la vérité en réunis- sant à la tribu des Gastérocarpées celle des Nemos- tomées de M. J. Agardh. Je conviendrait toutefois avec lui que, par l’Halymenia dichotoma , elle se rap- proche beaucoup des Glæocladées. Quant au genre Callymenia, que l'habile phycologue suédois inscrit encore dans la même tribu , je ne saurais encore me prononcer définitivement sur son compte, attendu que la fructification du C. Requienii m'est inconnue. M. J. Agardh a parfaitement raison de s'opposer à la réunion de son C. reniformis aux Rhodymenies , puisque la structure de la fronde sy oppose; mais est-il aussi bien fondé quand il affirme que cette Algue ne peut être rapportée au genre Jridæa, l'avait d’abord placée M, Greville ?

GINANNIA Montag.

Frons membranaceo-gelatinosa , teres , filiformis , pluriès dichotoma , fastigiata intüs filaments tntrica- tis hyalinis articulatis, endochromatibus materiam vix coloratam gelatinamque includentibus, in cellulas abeuntibus stratum periphericum constituentes. Fruc- tus : glomeruli sporarum (Favellidia). Nucleus è filis constat articulatis numerosissimis à placent cellulari centrali quoquoversim irradiantibus , in articulo quo- rum extremo spora oblonga gigartoideave continetur. Membrana tenerrima (pericarpium) diaphana, tenuis-

BOTANIQUE. 59 süumè punctulata vel areolata, areolis hexagonts , ad maturitatem fructis massamn filorum radiantium invol- vil. Phytogr. Canar. sect. ult., p. 162, et Ann. Sc. nat. Novemb. 1842, p. 257.

GINANNIA UNDULATA Montag. Botanique, Cryptogamie, PI. 145, fig. 3.

G. fronde membranaceo-gelatinosä, tereti? repetito et sub- virgato-dichotomä, sinubus rotundatis, laciniïs linearibus non

constrictis margine undulatis, supremis acuminatis.

Has. Ad oras Chilenses primus omnium Bertero, deinde ad Cobija Peruviæ cel. Gaudichaud hanc speciem legerunt. Etiam à cel. Lehmanni humanitate exemplaris identici frag- mentum nomine specifico hic religiosè servato imscriptum habui communicatum.

Desc. Radix deest. Frons gelatinos | ,teres(?),

subtubulosa, filis scilicet interioribus laxissimè intricatis, præ- sentibus tamen, à basi irregulariter pluriès dichotoma , cir- cumscriptione flabellata, tres ad quatuor uncias alta et multù latior. Segmenta sub axillis obtusis rotundatisve vix dilatata, linearia et lineam crassa, subvirgato-dichotoma seu inæqualia, in exsiccatà algà collapsa et margine undulata, suprema fur- cata acuminata. Structura : stratum axin constituens è filis articulatis ramosis, aliis autem vix quintam centimillimetri partem diametro adæquantibus, aliis verd triplè crassioribus constans, quæ apicem versüs in cellulam singulam vel et mo liniformiter in plures dilatata peripheriam frondis seu corti- cem ejus constituunt, Fructus intra stratum periphericum oc- cultus. Nucleus sphæricus aut leviter turbinatus è centro

cujus cellulari (placenta) fila clavata, ;33 millim. longa ; ra-

60 VOYAGE DE LA BONITE. mosa, moniliformi-articulata, endochromatibus purpureis , quoquoversum irradiantia et membranulà ( pericarpio) te- nuissimà subhexagonè cellulosà vel areolatà undiquè circum- data. Sporæ è metamorphosi articuli supremi cujusvis fili irra- diantis formatæ, breviter clavatæ aut pyriformes, -L mil. lon- gitudine superantes. Color purpureus, exsiccatione obscurior. Oss. Cette espèce appartient évidemment au genre Ginannia, que je ne me fais plus le moindre scrupule d'admettre depuis que le genre Hal/ymenia à été si bien limité par M. J. Agardh. Au premier coup d'œil, elle ressemble même beaucoup au G. füurcellata, et il faut y regarder d’un peu près et l’étudier analyti- quement pour y découvrir des différences autres que le port. Ces différences sont telles cependant qu'elles n’ont pas échappé à l'œil exercé du célèbre phyco- logue de Lund, dont j'adopte volontiers ici le nom spécifique. EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 145, fig. 3. a, Ginannia undulata vue de grand. natur., mais dont on a élagué quelques segments pour éviter la con- fusion. b, plusieurs des filaments, gros et minces, dont se com- pose le tissu des frondes, les plus déliésse terminant par un ou deux renflements vésiculaires successifs c, e, €, qui viennent, en y aboutissant, former la périphérie ; cette figure est gros- sié près de 400 fois. d, portion de cette périphérie sous l'écorce ou strate extérieur de laquelle on remarque une fruc- tification conceptaculaire e, nichée dans le tissu filamenteux et grossie 25 fois. f, montre ce conceptacle ( Favellidium J. Ag.) encore enveloppé de sa membrane très-ténue à cel- Jules polygones et grossie 130 fois. g, montre le même fruit

BOTANIQUE. 61 dépouillé de son enveloppe et composé de filaments rayon- nant d’un placenta central celluleux vers tous les points d'une sphère. 2, À, deux de ces filaments isolés et grossis 390 fois. i, cinq spores au même grossissement. /, coupe idéale passant par le centre du sphéroïde formé par les filaments cloison- nés des favellidies du Ginannia furcellata Nob. (Halymenia furcellata Ag.), pour montrer leur disposition à l'égard de la membrane qui les recouvre, et dont le froncement, opéré sous le compresseur de Schieke , forme ces plis striés qu'on ob- serve à la circonférence ; cette fig. est grossie 80 fois. On voit enfin en », et à un grossissement de 39o fois, un faisceau de filaments rayonnants dont les endochrômes des articles ex- trêmes se métamorphosent en spores.

IRIDÆA Bory.

Frons gelatinoso-carnosa, sicca cartilaginea , stipt- tata, plana, integra aut variè fissa, nunquäm dicho- toma, purpurea, aut violacea, in mart radios fridis re- flectens. Structura : stratum intertus seu medullare è cellulis filamentosis densissimé éntricatis tn fila monili- formia parallela fastigiata abeuntibus stratumque pe- riphericum compactum constituentibus, composttum. Fructus : glomerulus sporarum (Favellidium}zrtra stra- tum externum nidulans. Sporæ numerosæ pericarpio membranaceo hyalino inclusæ. In lridæis laminarioide et micante reticulum filorum stellatim anastomosan- tium vice pericarpii fungentem observavi.

Nora. Cette espèce ayant été dessinée sur le sec, l'artiste, d’ailleurs fort habile , n’a pas fait assez ressortir ce qu’il ne pouvait bien voir, je veux dire l'arrondissement des angles des dichotomies. La place a manqué pour peindre une portion de la plante desséchée et étendue sur le tale, état dans lequel l'on- dulation des bords affaissés est manifeste et caractéristique.

62 VOYAGE DE LA BONITE. IRIDÆA LAMINARIOIDES Bory.

1. fronde carnosä crassà stipitatä primd spathulatä dilutè violaceä integerrim& tandem in laminam elongatam lanceo- latam viridescentem expansä, apice intesrä aut divisé.

Tridæa laminarioides Bory, Coquille, p. 105, t. 2, fig. 1. Grev., $yn. Gen. As D. Mit: Montag., FT. Boliv. , P- 24.

Has. Ad littora Chilensia prope Valparaiso lecta.

Ozs. Dans cette espèce et la suivante, je n’ai pu trouver le péricarpe membraneux, hyalin, que j'ai ren- contré dans l’Z. edulis. J'ai vu à sa place un réseau formé par l’entre-croisement des cellules filamenteuses et courtes qui constituent le centre de la fronde. J'ai encore observé ici que, comme dans l’J. edulis un peu âgée, les cellules moniliformes et celles d’où elles naissent sont singulièrement gorgées et distendues par des sphérioles d’une excessive ténuité , absolu- ment semblables à celles que j'ai figurées dans les cel- lules centrales de mes Gigartina gaditana et con- ferta (x), et que lon rencontre dans plusieurs autres espèces des genres Gigartina et Gracilaria. On jugera d’après cela si la présence de ces granules, dont l'abon- dance est souvent en relation directe avec l’âge de la plante, peut servir à caractériser solidement un genre.

IRIDÆA MICANS Bory.

1. fronde crassä breviter stipitatä reniformi-ovaté undulatä cæruleo-violace“ tandem rugosissimé fusco-purpureä.

(1) Cr. Webb, Olia Hispan. Pent. 2,t.7,i5t.9, 2

BOTANIQUE. 63

Iridæa micans Bory, 1. e., t. 13, et 13 bis.

Has. In usdem cum priori locis lecta.

IRIDÆA CUTLERIÆ Montag.

I. fronde gelatinoso-membranaceä tandem cartilagineä subsessili latè ovato-lanceolatä margine denticulato-subciliatä

purpureo-violaceà.

Svn. Halymenia Cutleriæ Mart. et Herg, secund. specimen

à cel. Lehmann mihi benevolè missum. Has. Cum binis prioribus lecta,

Desc. Frons subsessilis, membranaceo-gelatinosa, medio- cri crassitudine, tandem cartilaginea, basi disco rupibus affixa. Stipes tenuis, vix lineam longus, in laminam ovato-lanceola- tam rectam aut curvatam, pedalem, 2-3 uncias latam, inte- gram, margine tenuissimè denticulatam, subciliatam, cilüis patentibus semi-lineam longis, expansus. Color purpureo vio- laceoque variegatus. Substantia lenta aut rigidiuscula. Fruc-

tus et Structura generis.

Ons. J'ai recu de M. Lehmann des échantillons por- tant le nom d'Halymenia Cutleriæ, lesquels sont iden- tiques et à celui de M. Gaudichaud et à un autre de la collection de Bertero que je possédais depuis long- temps. M. Duperrey, ingénieur-hydrographe de la ma- rine, m'en a aussi communiqué un magnifique exem- plaire qu'il avait recueilli à la Martinique. Je sais bien que cette Algue a été distribuée aux souscripteurs de la Société d’Essling , mais si elle a été publiée ailleurs et dans quel recueil, c’est ce que j'ignore complétement.

64 VOYAGE DE LA BONITE.

On devrait bien dans l'intérêt de la science n’admettre de priorité que pour les plantes publiées par la voie de l'impression et de la librairie, et regarder comme hors la loi toutes celles qu’on s’est contenté de dési- gner sous un nom jeté souvent au hasard dans une collection de plantes sèches, sans s'être donné la peine, je ne dis pas de les décrire ou de les caractéri- ser par une phrase diagnostique, mais même de s'assurer en quoi elles diflèrent des espèces voisines.

TRI8. XIII. COCCOCARPEZÆ J. Ag. GRATELOUPIA Ag.

Frons cylindrica, compresso-plana, pinnulata, vel plana à margine nec non ex utrâque paginé ramenta Plana aut tereliuscula ernitiens, quandoque marotne denticulata et tuberculis exasperata. Structura : : fla ar- ticulata , dichotoma, densissimè intricata, anastomo- santia, peripheriam versüs in cellulas angulatas moni- lformüter seriatas arclissimèque conjunctas abeuntia. Fructus : Conceptacula(FÆ avellidia) éntra stratum peri- Phericum in pericarpium hemisphæricum apice poro Pertusum abiens inclusa. Sporæ obovatæ, in glomerulum congeslæ, undique plexu denso filorum anastomosan- Lui tectæ.

Ors. Je n'ai qu'une ou deux observations à faire sur genre que j'ai soumis à de nouvelles et rigou- reuses analyses. Je crois d’abord pouvoir affirmer que les spores, comme au reste cela a lieu dans le plus grand nombre des Floridées, se forment dans Jes arti.

BOTANIQUE. 65 cles ou endochrômes d’un plexus de filaments irrégu- liers, rameux , dichotomes et anastomosés entre eux dont se compose le nucléus. Ces filaments irradient de la partie centrale de la fronde vers la périphérie du péricarpe ; les intérieurs seuls subissent la méta- morphose qui les transforme en spores, et ce sont les plus extérieurs qui, frappés de stérilité, avortent et constituent une sorte d’enveloppe générale, réticulée, dont l'épaisseur acquiert jusqu’à un ou deux centièmes de millimètre. Le mode d'évolution des spores tel que je viens de l’exposer, exclut évidemment le péris- pore hyalin dont il me semble, si je l'ai bien compris, que M. J. Agardh dit enveloppé le glomérule des spo- res. Je ne suis pas certain toutefois que ces expressions dont il se sert : Favellidia…. intra perisporium hyali- num sporas obovatas in glomerulum congestas foven- ta, s'appliquent à un périspore universel de tout le glomérule ou seulement au périspore partiel de chaque spore. La phrase me parait ambiguë. Dans tous les cas, on conçoit bien que la structure du glomérule comme je l'ai vue et expliquée , ne peut s'accorder en aucune façon avec la présence d’un périspore géné- ral, et c’est ce que les faits démontrent clairement.

GRATELOUPIA DENTICULATA Mon tag.

Botanique, Cryptogamie, PL. 145, fig. 1.

G. fronde gelatinoso-cartilagineä plana mox a basi dicho-

* tomo-subpalmatä, aculeis minutis subseriatis utrinque exaspe-

ratä, segmentis lanceolatis margine denticulato dE da Boire. Botanique. Cryptogamie.

66 | VOYAGE DE LA BONITE. An hüc Grateloupia ornata var. dichotoma Suhr, Bot., Zeit. May, 1840?

. ... . . . Has. In oris peruvianis Oceani Pacifici ad Payta detecta.

Desc. Frons circeumscriptione palmata, rard simplex, nisi junior, à basi scutatim affixa, brevique spatio integra, mox in segmenta bina iterum semel bisve furcata, divisa. Segmenta lanceolata, 4-5 uncias longa, 6 lineas lata, è margine tenuiter denticulato apiceque prolificationes conformes promentia, disco utrinque aculeis minutis compressis conico-acuminatis veluti in series longitudinales dispositis onusta. Color viola- ceus. Substantia cartilaginea, lenta, maceratione in gelatinam

abiens. Fructus deest. EXPLICATION DES FIGURES.

PL 145, fig. 1. Grateloupia denticulata vu de grandeur

naturelle.

GIGARTINA Lamx. reform.

Frons corneo-cartilaginea, filiformis, teres, com- pressa aut planiuscula, vagè, dichotomè, imd pinnatim ramosa , ramis subdivaricatis , ex atroviridescenti violacea. Structura frondis : cellulæ longitrorsüm oblon- , polygonw, in fila articulata , anastomosantia, ma- terie granulosé parcd aut copiosä, concretd aut in globulos minutissimos sphæricos facillimè diffluenti re- pleta conjunctæ, centro densiores, ubi quandoque ner - vum simulant, sensim decrescentes et tandem in fila alia moniliformia peripheriam versüs densissimè ste- pata compactaque abeuntes. Fructus duplex : Con-

BOTANIQUE. 67 ceplacula hemisphærica, in ramis sessilia aut innata, sporas minulas gigartoideo-ovatas subangulatas è mor. phosi endochromatorum filis nuclei radiantibus inclu- sorum ortas foventia ; Tetrasporæ oblongæ in cellu-* lis periphericis nidulantes tandem in sporas quatuor triangulè divisæ.

Ons. Lamouroux, pour qui la forme et la couleur étaient tout , avait fondé son genre Gigartina sur les deux caractères suivants : fronde cylindrique, tuber- cules gigartins, sessiles. De là, comme on peut l’imagi- ner, réunion des Floridées les plus hétérogènes. Ainsi largement limité, ce genre pouvait être bon au mo- ment où, portant la lumière dans le chaos de Ja phy- cologie, notre compatriote démembra le genre Fucus de Linnée et des auteurs qui le suivirent. Mais lors- qu’on voulut pénétrer au delà de la surface des cho- ses, il ne pouvait plus en être ainsi. La réforme opérée par M. Gréville commença une ère nouvelle pour la science des Algues. Ce savant reprit le genre de La- mouroux, dont M. Agardh père n'avait fait qu’une sec- tion de ses Sphærococcus, et lui assigna des limites plus certaines, fondées qu’elles étaient sur la fructifi- cation. Il en sépara d’abord un certain nombre d’es- pèces dont il fit un genre Gracilaria qu'il abandonna plus tard. Ce Gracilaria comprenait des Algues dans lesquelles il a rencontré les deux sortes de fructifica- tions, tandis que sous le premier nom, il réunissait les espèces dont on ne connaissait à cette époque que le fruit conceptaculaire. Enfin M. J. Agardh à retenu

5.

68 VOYAGE DE LA BONITE.

ces deux genres, mais en leur posant toutefois des li- mites différentes. Bien que l'analyse d’un grand nom- bre d'espèces de l’un et de l’autre m'’ait présenté de trés-grandes variations dans la structure intime de la fronde, néanmoins, en modifiant tant soit peu leur définition, je pense qu'ils peuvent être adoptés, pre- nant pour type de l’un le Grcartina acicularis et pour type de l'autre le Gracilaria erecta Grev. Je dois avouer que la présence des granules diffluents ne me semble pas, Comme au célèbre phycologue suédois, un carac- tére de bien grande valeur, puisque dans la même es- pèce, ces granules peuvent exister ou manquer abso- lument selon l'âge, ou bien se rencontrer dans le bas de la fronde et faire défaut dans les rameaux. Au reste, ces variations n’ont sans doute pas échappé à l'observation de M. J. Agardh, car Je le vois conserver encore des doutes sur les limites des genres Hypnea et Gracilaria. Quant à moi, je suis conduit par des analyses répétées à réunir à ce dernier les Hypnea con- fervoides, armata et divergens de cet auteur, parce que leurs tétraspores se séparent en croix, et je ne con- serve dans le genre Hypnea que les A. musciformis , Valentiæ, ustulata, Esperi et Rissoana dont la fructi- fication tétrasporique est divisible transversalement en quatre Spores. Contre l’opinion de l’auteur des Algæ Medit., je maintiens l'Hypnea ustulata à la place que je lui ai assignée dans ma Cryptogamie des Cana- rie, p. 160, parce que non-seulement la fructification tétrasporique, mais encore Ja structure de la fronde, toute composée de cellules polyèdres, sont tout à fait

BOTANIQUE. 69 celles d'un Æypnea et que cette organisation n'a rien de commun avec celle du genre Gelidium, mème tel que la réformé M. J. Agardh. J'en appelle à un exa- men plus attentif de sa part. Je réunis encore aux Gi- garünes mon G. gaditana, dont on veut à toute force faire un Soliera, mais le Gigartina conferta Schousb. (in Webb, Otia Hisp. Pent. 2, p. 12, t. 9) devient le Gracilaria conferta Nob.

GIGARTINA GAUDICHAUDII Montag.

Botanique, Cryptogamie, PI. 143, fig. 1.

G. heteroclita, fronde gelatinoso-cartilagineä elatä tereti filiformi gracili simplici aut furcatä ramosä, ramis elongatis

vagis lineari-lanceolatis explanatis, fructigeris mamillosis.

Gigartina Gaudichaudii Montag., Centur. n. 63 ,in Ann. Sc. nat. Botan. Octob. 1842.

Has. Ad oras Peruviæ circa Payta à cel. Gaudichaud de- tecta et ei, ut par erat, dicata.

Dssc. Frons gelatinoso-cartilaginea, deorsum filiformis, te- res, pedalis et ultrà, pennæ passerinæ crassitie, simplex , dichotoma aut in unico exemplari ramosissima. Rami 4-6 uncias longi, interdum dichotomi, at sæpiüs simplices, elon- gati, sparsi, spatiis perquàm variis semi-sesquipollicaribus minoribusque sejuncti, ad originem filiformes, citù in lami- nam linearem longissimè lanceolatam, lineam sesquilineam latam explanati, acutissimi, erecto-patentes, sinubus subob- tusis. Structura : frons è ternis constat stratis maximè dissi- milibus, quorum interius è cellulis crassis filiformibus arti-

culatis intus materie granulosà coloratà repletis medullamque

70 VOYAGE DE LA BONITE. constituentibus ; medium ex utriculis maximis sacciformibus sensim pefipheriam versus minoribus subsphæricis, granula colorata eximiè globulosa =L millim, vix æquantia facilli- mèque diffluentia includentibus; exterius tandem & cellulis minutis violaceis oblongis seriatis densè stipatis Composi- tum. Fila medullaria in cellulis clavatis aut sphæricis abeuntia vidi, quæ forsan pro utriculis strati medii juniorum ha- bendæ sunt. Fructus in ramis complanatis hinc tuberculatis obvi. Conceptacula pustulæformia, mamillam hemisphæri- cam referentia , ad utramque paginam nec non ad margines Sparsa , sessilia, poro tandem apicali pertusa , sporas roseas numerosas ovato-0blongas foventia. Color violaceus , exsicca- tione fuscescenti-olivaceus, rubore aliquo mistus. Substantia gelatinosa, sicca rigida admodüm fragilis. Aloa structurà et fructu Gigartinæ ab Agardhio juniore reformatæ conveniens, formà verd ramorum planà ab eodem genere à Lamourouxio Grevilleoque condito tantillàm aberrans.

Oss. Cette Algue ne peut étre ni comparée, ni con- fondue avec aucune de ses congénères. Elle est si fra- gile que, quand elle est desséchée, même étendue sur le papier, les rameaux se détachent de la tige avec la plus grande facilité. |

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 143, fig. 1. a, fronde fructifiée du Gigartina Gaudi- chaudii , vue de grandeur naturelle. b, portion d’une coupe longitudinale d'une moitié de la fronde principale , grossie environ 40 fois, pour montrer les trois formes principales des cellules qui entrent dans sa composition. €, coupe transver- sale de la même fronde grossie un peu plus de 5o fois. On

BOTANIQUE. 71 n’a figuré ici qu'une petite portion de la demi-circonférence ou du demi-périmètre de celle-ci. d, coupe d'un rameau passant par le milieu d'un conceptacle e , et grossie de 5 à 6 fois. f, spores isolées et grossies 40 fois.

GIGARTINA CHAMISSOI Montag.

G. fronde subcartilagineä pland purpurascente ; exsiccata ên viridem aut luteum vergente, lineari vagè pinnatifida, pinnulis lanceolatis conceptaculiferis, conceptaculis solitartis

aut agglomeratis.

Svx. Fucus Chamissoi Mert. mss. Sphærococcus Cha- missoi Ag., lc. Alg., t. 6. Spec. Alg., p. 278. Bory, Co- quille, p. 168.— Sphærococcus Lessoni Ejusd., |. c., p. 169. Vix autem ac ne vix diversus.—Gracilaria Chamissoi Grev., Syn. Gen. Alg., p. Liv. Gigartina Chamissoi Montag., FI. Boliv., p. 30.—J. Agardh, 4/g. Medit., p. 104.

Has. Ad oras peruvianas circa Callao et Payta lecta.

Oss. La fronde est cylindrique dans le bas, quand elle a séjourné un peu dans l’eau, puis sensiblement comprimée ou plane en s’élevant, émettant des ra- meaux distiques chargés eux-mêmes de pinnules en forme d’épines dans la continuité desquelles se développe la fructification. Celle-ci ne consiste pas toujours en conceptacles isolés, sphériques ou hémi- sphériques, quelquefois agrégés, les spores ovoides et nombreuses sont quelquefois aussi nichées dans les bords de l’épine et du rameau , formant ainsi des es- pèces de renflements confluents et linéaires. Dans la fructification conceptaculaire, on peut voir aisément

72 VOYAGE DE LA BONITE.

que le péricarpe est constitué par des filaments moni- liformes , articulés de facon à composer un réseau à mailles penta - ou hexagones. Les spores paraissent se former dans de grandes cellules qui leur tiennent lieu de périspores jusqu’au moment elles s’en échappent. Les tétraspores qu'on rencontre, comme toujours, sur des individus différents, ressemblent assez à des dents molaires et se séparent triangulaire- ment en quatre spores. Cette Floridée varie beau- coup quant à la largeur de la fronde principale.

GIGARTINA CHAUVINI J. Ag.

G. fronde cartilagineä planä pinnato-ramosissimé pinnu- lisque vagis pinnatifidis à margine et disco ramenta spini aut dentiformia emittentibus | conceptaculis margini pinnu- larum aut ramentorum sessilibus sparsis aut racemoso-con- gestis.

Sxn. Sphærococcus Chauvini Bory, Coquille, p. 165, t. 20. Rhodymenia Chauvini Grev., 1 c., p. xlvij.— Montag. , LC, p. 29. —Gigartina Chauvini J. Ag. 1. c.

Has. Ad oras Peruviæ lecta. GELIDIUM Lamx.

Frons cartilugineo-cornea, compressa, linearis, pin- natim divisa, purpurascens. Structura : fila centralia sub- continua, hyalina, maximè intricata, in cellulas rotun- datas sensim decrescentes, tandem in fila horizontalia articulata, articulés quadratis aut Inontliformibus , ad peripheriam spectantia, abeuntia. Fructus duplex :

BOTANIQUE. 73 Conceptacula subsphærica, in pinnulis immersa, ad speciem stipitata apiceque mucronata, aut rnaroinalia, sporas pyriformes è placenta axili collumellæformi undequaque exeuntes horizontaliterque positas foventia; Tetrasporæ apici ramulorum incrassato immersæ (aut è cellulis periphericis formata 3. Ag.), tandem in quatuor sporas triangulè divisæ.

Os. La structure intime des conceptacles, dont au- cun phycologue ne fait mention, offre pourtant quel- ques particularités qui méritent d’être connues. M. Greville se borne à dire : « capsules imbedded in the substance of the ramuli, containing a mass of mi- nute roundish seeds. » M. J. Agardh ne la décrit pas non plus, donnant pour raison qu'il ne l’a pas sous la main au moment il écrit. Je vais essayer de suppléer à leur silence. Les conceptacles du Gelidium corneumn, qu'on peut regarder comme le type du genre, se développent dans les dernières pinnules qu'ils ter- minent, en sorte que la ,base de la pinnule leur four- nit une sorte de pédicule et le sommet un mucro, qui manque quelquefois. Si, par deux incisions parallèles . pratiquées dans le sens longitudinal, on circonscrit une tranche moyenne très-mince du conceptacle, et qu'après l'avoir soigneusement détachée des latérales, on la place de champ entre les deux lames de verre d’un compresseur, on verra sous le microscope COM- posé que le centre en est-parcouru longitudinalement par une espèce de columelle. Celle-ci, formée par la terminaison des filaments qui occupent le milieu des-

71 VOYAGE DE LA BONITE. frondes et des rameaux, offre sous ce rapport une sorte d’analogie avec l'organe du même nom qui se voit dans la capsule des Mousses. De tous les points de sa périphérie partent de nombreux et courts ramu- les qui portent à leur sommet un glomérule de cel- lules (1) du tissu le plus délicat et d’une si grande diaphanéité qu’on ne saurait les voir qu’en faisant ha- bilement varier l'intensité de la lumière au moyen des diaphragmes de l'instrument. Les celluies en ques- üon, d’abord presque sphériques (au moins il yen a de telles mélées aux autres), deviennent peu à peu oblongues, claviformes, en grandissant. C’est dans leur cavité que s’organisent les spores, mais il en est un grand nombre qui restent stériles et conséquem- ment transparentes. Les spores, pyriformes , d’un pourpre foncé, sont innombrables et placées horizon- talement autour et tout le long de la columelle cen- trale, à laquelle elles restent longtemps fixées par leur bout le plus mince (2). Comme le conceptacle n'offre pas d'ouverture naturelle, il paraît probable qu’elles ne s’en échappent qu'au moment de sa destruction. Un espace assez grand existe entre le sommet des spores et la paroi du conceptacle, lequel est rempli d'un mucilage avide d’eau.

La fructification tétrasporique de la même plante

(1) Voyez (Canar. Cryptog. p. 161) la description que nous avons donnée des conceptacles de l Hypnea Valentiæ. Nous y comparions ces glomérules à des ovaires d'oiseaux au moment de la ponte,

(2) Cette disposition rappelle encore la capsule uniloculaire traversée par un placenta central, Fes à “ie de il est bien entendu que nous ne parlons que de la f

BOTANIQUE. 75 n'est pas moins curieuse à observer; il sera d'autant moins superflu de la décrire aussi, que tous les bo- tanistes qui en ont parlé se sont contentés de la signa- ler de la sorte : granules ternés, immergés dans les “ramules sur des individus différents. Comme la précé- dente, elle occupe la sommité des dernières pinnules, mais celles-ci sont ordinairement arrondies et mous- ses. Après avoir fait une section semblable à celle que nous avons indiquée pour les conceptacles et placé la tranche moyenne longitudinale sous le microscope, on voit que, comme dans ceux-ci, le centre est par- couru de la base au sommet par des filaments cloison- nés qui vont en divergeant vers la périphérie, formant ainsi dans leur ascension une espèce de gerbe. Et si, ce que je n'ai encore pu constater, mais qui paraît toutefois probable, les tétraspores nichés entre les filaments moniliformes ou articulés qui constituent la couche périphérique ou corticale, naissent dans le dernier article de ces filaments axiles ou médullaires, il en résulterait un rapprochement excessivement cu- rieux à faire entre les deux sortes de fructification, lesquelles viendraient de la sorte à confluer. Car ici nous avons des tétraspores qui occupent, non pas une cellule périphérique, mais une cellule encore immer- gée dans l'épaisseur d’une couche corticale. Nous verrons plus loin un fait encore plus remarquable de la confluence des deux sortes de fruns. Dans le G. cartilagineum , le placenta est basilaire, central, et les spores se forment dans le dernier article des fila- ments claviformes qui en partent pour irradier vers

76 VOYAGE DE LA BONITE.

tous les points du conceptacle, absolument comme cela se passe dans le Sphærococcus coronopifolius Ag., et comme Je l'ai représenté en à de la fig. 5 de la planche V de ma Cryptogamie de Cuba, à l'occasion du Thamnophora Seaforthit.

GELIDIUM DECIPIENS Montag. Botanique, Cryptogamie, PI. 145, fig. 2.

G. chondriforme, fronde cartilagineä à basi compressä dein plan repetito-dichotomä, segmentis linearibus transver- sim rugosis, supremis sinuque dichotomiarum acutis, hinc inde aculeis brevibus distichis horizontalibus pectinaté.

Gelidium ‘decipiens Montag. Centur. n. 64, in Ann. Se. nat. Octobr. 1842.

Has. Ad oras peruvianas prope Payta lecta.

Dssc. Frondes plures ex eodem puncto scutiformi exsur- gunt, initio filiformes, mox compressæ, tandem planæ, linea- res , Spithameæ, repetito-dichotomæ. Segmenta (interdum fasciculata) sesquilineam lata, rugis transversis remotis præ- sertim apices versus obviis exarata, nonnunquäm aculeis dis- tichis lanceolatis bilinearibus minoribusque patentissimis spatio lineari bilinearique sejunctis pectinata, verrucisque crassis Sparsis (an statu morboso productis ? ) onusta. Struc- lura generis : stratum interius seu medullare constitutum & filamentis tenuissimis maximè implicatis hyalinis à strato cor- ticali crasso purpureo , è filis tenuissimè punctatis seu serie cellularum minutissimarum horizontalium multiplici con- stante , cellulis alteris diaphanis mediocris magnitudinis se- Junctum. Fructus desideratus. Color recens purpureo-viola- ceus, exsiccatione nigrescens. Substantia cartilaginea , lenta.

BOTANIQUE. 77 Oss. Au premier coup d'œil, on serait tenté, comme Je l'avais fait avant d’en étudier l’organisation, de prendre cette espèce pour une des mille et mille for- mes que revêt le Chondrus crispus Grev. Mais il est un caractère, avant tout autre, qui trahit le genre de cette Floridée, ce sont les aiguillons en forme de pin- nules qui garnissent les bords des segments de la fronde et donnent à celle-ci la forme de la variété pristoides du G: corneum. On ne peut comparer cette espèce qu’au G. Burnanni qui en diffère effectivement par ses divisions et ses pinnules obtuses.

EXPLICATION DES FIGURES.

: PL 145, fig. 2. Gelidium decipiens vu de grandeur natu-

relle, ? SUHRIA J. Ag.

Frons cartilasinea, basi attenuata, lineari-ensifor- mis, medio longitrorsüm costata, è cost margineque ramenta ciliiformia, elliptica, plana emittens. Struc- tura frondis : stratum interius seu medullare è filis te- nussimis subcontinuis diaphanis quäm mazximé intri- Catis compositum, queæ superficiem versùs. in fila brevia moniliformia stipata abeunt stratumque corticalem Constituunt. Conceptacula medio ramentorum immersa, sphærica, slomerulum sporarum obovalium aut prrifor* Mium filis clavatis articulatis à placenta basilari irra- diantibus inclusarum et Pericarpio. sæpius celluloso CinCtum , foventia. Tetrasporæ.……..

Oss. Ce genre, voisin du Gelidium par son organi-

78 VOYAGE DE LA BONITE.* sation intime , lui est semblable encore, comme on voit, par sa fructification conceptaculaire. Les seules différences qui len distinguent consistent dans une fronde très-plane munie d’une nervure qui se retrouve aussi dans une autre Algue étroitement alliée, le SpLcæ- rococcus coronopifolius Ag., enfin dans absence des cellules arrondies qui, dans le Gelidium, séparent les filaments médullaires des filaments rayonnants de la périphérie. Les botanistes jugeront si ces caractères sont bien suffisants pour autoriser la séparation des trois genres Gelidiumn, Suhria et Sphærococcus. Toutefois, en adoptant ce nouveau genre de la tribu des Cryptonémées, je ne saurais partager le sentiment de M. J. Agardh qui prétend y réunir le Fucus Labil- lardieri Turn. La structure de la fronde de cette der- nière Algue est tout à fait celle d’un Gigartina et n’a d’ailleurs rien de commun avec celle que nous mon- tre le genre Suhria. 1 y a pourtant de plus que dans le Gigartina une sorte de cellule centrale tubuleuse, semblable à celle que j'ai observée dans l'Hyprea us- tulata, autour de laquelle sont disposées d’autres cel- lules longitudinales, filamenteuses, cloisonnées, les- quelles, s’'anastomosant entre elles pour former un réseau de grandes cellules ou à larges mailles, finis- ‘sent par se courber, devenir horizontales et arriver _ successivement à la périphérie sous forme de filaments fastigiés, moniliformes, à endochrômes colorés. Mais la fructification tétrasporique de cette Floridée magni- fique en fait une Algue sui generis. Cette fructification que je vais décrire me semble du plus haut intérêt

BOTANIQUE. 79 pour la physiologie et la taxonomie de ces plantes. Elle consiste en effet en réceptacles oblongs ou sphé- roïdes, brièvement pédicellés et placés dans l’aisselle des pinnules qui garnissent les rameaux de la fronde. Mais ce qu'il y a de plus singulier, c’est que les loges creusées dans ces réceptacles contiennent au lieu de spores simples, des tétraspores tout à fait analogues aux spores composées de certains genres de Lichens et même de Champignons. J'avais donc raison de dire que cette sorte de fructification anomale, si l’on peut parler ainsi, est d’un haut enseignement pour la science. Voici la disposition des tétraspores dans les loges ou conceptacles. Le sommet capituliforme du rameau fructifére ou, en d’autres termes, le récepta- cle (1) est creusé intérieurement de loges ovoïdes ou sphériques placées très-près de la périphérie. On en compte de cinq à six dans le plan d’une tranche mince verticale passant par le milieu du réceptacle, mais il est probable que le nombre en est triple ou quadru- ple dans l'étendue de l'hémisphère supérieur de ce même réceptacle.

Par leur forme , par la place qu’elles occupent, ces loges ou conceptacles partiels ont une grande analo- gie avec les mêmes cavités dont sont creusés les récep- tacles des Fucacées. Cette analogie devient plus frappante encore si lon considère que les corps re-

(1) Jusqu’à ce qu'on ait trouvé un nouveau nom pour désigner cette sorte de

resp de conceptacles , j je me servirai du mot réceptacle, qui indique pour

moi cette . Le mot Polylhecium me semblerait en donner une idée nette.

80 VOYAGE DE LA BONITE.

À # à

D ; P aussi de paraphyses, c’est-à- dire de filaments stériles, convergent vers le centre du conceptacle. Ainsi, il n’y aurait plus seulement analo- gie, mais similitude parfaite, si les spores étaient sim- ples au lieu d’être composées.

De tous les points des loges en question, au moins dans les premiers temps de leur évolution, car dans l'âge adulte la portion attenante à la couche corticale du réceptacle en est dépourvue, partent des faisceaux de filaments courts, continus, qui convergent vers le centre. Le plus grand nombre de ces filaments, longs tout au plus de cinq centièmes de millimètre, confor- més en massue, rameux à la base seulement, restent frappés de stérilité et constituent des espèces de para- physes. Chez quelques-uns, privilégiés dans chaque faisceau, on voit la strie linéaire de matière granu- leuse qui occupe leur centre se métamorphoser en une spore composée. D'abord simple, oblong et con- tenu dans le tube du filament qui lui sert de péris- pore, le tétraspore se sillonne insensiblement de trois raies transversales qui indiquent les divisions qu'il doit subir à la maturité. Les quatre spores se séparent donc à cette époque, tombent dans la loge pour n’en sortir probablement que lors de la destruction du ré- ceptacle, car je n’ai point observé de pore qui puisse leur donner une issue naturelle.

Dans cette singulière fructification, qui est évidem- ment la tétrasporique, on voit de la manière la plus frappante que les filaments dans lesquels se forment les tétraspores sont la terminaison et l'épanouissement

BOTANIQUE. 81 de ceux qui parcourent le centre de la fronde, et cons- tituent son système médullaire ou axile, ce qui contre- dit formellement l’assertion suivante de M. J. Agardh : $t denique vera sunt, quæ de utriusque organi diverst- late attulimus..….……. evolutionem utriusque esse planè contrartam, unum esse interiorts, alterum verd exterio- ris strali productum, elucet etc... ( Algæ Medit. p.62). D'un autre côté, on peut se convaincre que dans le principe, la spore composée est contenue dans un fila- ment linéaire, un peu renflé en massue au sommet et que, simple d’abord, ce n’est que peu à peu qu’elle se divise en quatre spores. Celles-ci deviennent en- suite libres en rompant le filament elles se sont formées et qui leur tient lieu de périspore. Que si l’on veut objecter que ces tétraspores peuvent être assimi- lés à ces spores simples, mais concaténées, qui se dé- veloppent dans les articles des filaments moniliformes et rayonnants des Coccidies, par exemple, de la tribu des Sphérococcoïdées, il sera facile de répondre que non-seulement une telle assimilation parait contesta- ble, mais qu’elle est encore insoutenable en présence des faits. Les conceptacles de cette tribu offrent en ef- fet des filaments simples qui partent d’une sorte de placenta basilaire et central et irradient vers tous les points de la périphérie; or, nous observons ici une disposition absolument inverse. J'ai trouvé quel- que chose d’analogue, quant à la convergence des filaments sporigènes, dans une autre Floridée recueillie par amiral d'Urville et par M. Hombron, chirurgien-

major de l 4strolabe, et dont j'ai fait un nouveau _ Bowrre. Botanique. Cryptogamie.

82 VOYAGE DE LA BONITE.

sous le nom de Nothogenia (1). Et à cette occasion, j'ai comparé les conceptacles à des Némathécies re- tournées, comparaison qui offre encore plus de vé- rité si on l'applique à ceux de la Floridée qui fait le sujet de cette digression.

Pour me résumer, je dirai que cette curieuse plante nous montre, l’analogie profonde et pour ainsi dire la confluence des deux sortes de corps reproducteurs propres à la famille; leur origine commune, au moins pour le cas présent, et contre le sentiment de M. J. Agardh, dans l'extrémité ou l'épanouissement des filaments, qui constituent la couche centrale ou mé- dullaire de la fronde; enfin, un second exemple dans les Floridées de la convergence des filaments sporigè- res, laquelle semblait n’appartenir qu'aux Fucacées.

Je me borne ici au rôle d’historien ; je mentionne seulement les faits, j'en montre les analogies prochai-

_nes et éloignées, et je laisse aux théories en présence le soin d'en tirer les conséquences qui en découlent, objet dont ce n’est pas ici le lieu de m'occuper.

La fructification conceptaculaire de cette Algue pa- ratt avoir été déjà observée par Turner ( Hist. Fucor. WI, p. 9). Notez bien que je me sers à dessein du mot parait ; car les spores très-oblongues «seminum enormi- ter oblongorum congeriem » dont il dit que sont remplis les conceptacles, pourraient , en effet, n’être que nos tétraspores méconnus par suite de limperfection des instruments amplifiants que ce savant avait à sa dispo-

(1) V. Quatrième Centur. Ann. Sc. nat. Bot. Décemb. 1843, et Voyage au péle Sud et dans l'Océanie, Cryptogamie, $. x, fig. 3

BOTANIQUE. 83 siion. Mais on ne peut supposer la même cause d’er- reur chez M. Kützing dont les belles analyses prouvent assez qu'il se sert d’un bon instrument. Or, ce phyco- logue, auquel les tétraspores sont inconnus, dit posi- tivement que les spores sont conglomérées et très- menues (1). Ilest à regretter qu'il ne les ait pas figurées en même temps que la structure de la fronde.

D’après ce qui précède, on s’imagine bien que je n'avais pas balancé à fonder un nouveau genre sur cette Floridée si digne d'intérêt. Mais pendant l’im- pression de mon manuscrit parut la Phycologia uriver- salis dans laquelle je lus à la page 407 que j'avais été devancé par M. Kützing, dont j'adopte volontiers pour ce genre le nom de Ctenodus, parce qu’il est très- bien fait d’abord, et qu’ensuite il donne une parfaite idée de lAlgue en question. M. J. Agardh pourra voir dans la figure analytique donnée par le phycologue de Nordhausen {t. 58, fig. 11) et dans notre descrip- tion (2) de la structure soit de la fronde soit de la fructification tétrasporique, qu'il n’est pas toujours prudent, dans la taxonomie des Algues, de se laisser uniquement guider par une certaine analogie dans les formes extérieures (3). - ns res ao se Fo. : petiolata, globosa, sperma- issimis farc EC

(2) ü v va sans se mes BAR RS a été faite sur mes analyses, et bien avant que l’ouvrage de M. Kützing fût venu à ma connaissance. (3

Désirant connaître la fructification monoloculaire figurée par Turner, j’a- bi) = le ras he jeillet 1843, socIee de D rente de M. Berkeley la com- odus. Depuis la remise de mon ro (1 1 octobre 1843), i Le reçu æ ui pr ami une lettre datée du 7 déc que M M. Harvey, ayant observé de son

chté Le Énsire x ù D

6.

84 VOYAGE DE LA BONITE. ?SUHRIA VITTATA J. Ag.

Characteres idem ac generis,

SYn. Fucus vittatus Linn., Syst. Nat. II, P- 718.—Turn., Hist. Fuc., t. 64. Fucus ornatus Linn. » Mantis., p. 312. Delesseria caulescens Lamx., Essai, P- 37. Sphærococ- cus vittatus Ag., Sp. Ale. I, p. 233. Phytlophora vittata Grev., Syn. Gen. Alg., P: Ivi. Suhria vittata J. Ag., Alg. Medit., p. 68.

Hae. In mari promontorium Bonæ-Spei alluente lecta.

Oss. M. Agardh fils a séparé avec raison cette élé- gante Floridée du genre PAyllophora où, guidé par les seuls caractères extérieurs et sans porter son at- tention sur la structure intime, M. Greville l'avait placée. Les frondes du Suhria, bien qu’elles jouissent comme celles des Phyllophora de la faculté de pous- ser des frondicules ou appendices de leurs bords et de leur surface, ont pourtant une organisation bien différente. Elles sont en effet composées de filaments capillaires, qui forment au centre un plexus extrême- ment serré d’où résulte la nervure, laquelle offre à l'instrument tranchant, qui la divise, la même résis- tance qu'il éprouverait à couper un tendon ou un

ns, mais à la vérité fort imparfaitement connue, et arriver au même résultat. Il faut convenir qu'aucun genre n’aura eu plus de chances d'admission.

BOTANIQUE. 85 cartilage. La structure des vrais Pyllophora cousiste au contraire en cellules arrondies ou rendues polye- dres par leur mutuelle pression. La fructification con- ceptaculaire du genre Suhria est placée dans des ap- pendices sporophyllaires qui garnissent ses bords et contribuent beaucoup à l’élégance de la plante. Voici sa structure : d’un placenta axile, en apparence fibro- celluleux, disposé comme celui du Gelidium corneum, irradient en tout sens des filaments courts dans lesquels se développent les spores et qu'on peut considérer comme des périspores à la maturité de celles-ci. Ces spores, qui se débarrassent de bonne heure de leur enveloppe, sont variables à leurs divers degrés d'évo- lution entre la forme ovale et celle en massue allongée.

TRIB. XIV. CHONDRIEÆ J. Ag. LAURENCIA Lamx.

Frons cartilagineo-gelatinosa, continua, cylindracea aut compressa, pinnata , pinnatifida vel undiquè co- rymboso-thyrsoideove-ramosa , ramulis subclavatis pis- tilliformibusve. Color purpureo-violaceus vel corneo- luteove-roseus, fugax. Substantia lenta. Fructus duplex : Conceptacula (Ceramidia ) ovata vel urceolata, ad frondem externa, poro apicali demüm aperta, sporas prriformes ad placentam centralem pedicello affixas indeque irradiantes, singulà perisporio hyalino circum- datt, includentia; Tetrasporæ in ramulis sparsæ Perisporio hyalino vestitæ et in sporas quatuor tandem

rangulè divisæ.

86 VOYAGE DE LA BONITE. LAURENCIA PINNATIFIDA Lamx.

L. fronde cartilagineä compressé, bi-tripinnatä, pinnis alternis patentibus, ultimis obtusis callosis.

Sy. Fucus pinnatifidus Huds., F1. Angl., p.581.— Turn., Le.,t. 20. Engl. Bot., t. 1202.— Laurentia pinnatifida Lamx., Essai, p. 42. Grev., Alg. Brit., p. 108.— Chon- dria pinnatifida Ag., Sp. Alg. 1, p. 337. Martius, F2. Bras. I, p. 29.

Has. Ad oras Brasiliæ prope Rio de Janeiro ; item Rhody- meniæ flabellifoliæ parasitans ad littora peruviana lecta.

LAURENCIA PAPILLOSA Grev.

L. fronde filiformi tereti vagè ramosä , ramis patentibus obtusis, ramulës abbreviatis cylindricis clavatisve subdistichis vel botryoideo-confertis apice rugosis tetrasporophoris.

Svx. Fucus papillosus Forsk., F1. Æg. Arab., p. 190. F. thyrsoides var. major Turn. Hist, Fuc.. t. 19.— Chon- dria papéllosa Ag., Sp. Alg. 1, p. 345. Laurencia papil- losa Grev., Syn. Gen. Alg., p. bij. Chondria thyrsoidea IL, L'e p 2e Montag., Cuba, Cryptog., ed. fr., P. 42.

Has. In oris Brasiliæ cum priori lecta.

ACANTHOPHORA Lamx.

Frons continua, cartilagineo-membranacea, filifor- mis, Cylindracea aut complanata, vagè aut pinnatim ramosa. Ram spinulis brevibus setaceis simplicibus aut in cæspiles aggregatis obsiti. Structura cellulosa : cel

BOTANIQUE. 87

lulæ centrales laxæ, longitrorsüm subhexagono-elon- gatæ, vacuæ, pellucidæ, periphericæ verd sensim mi. nores materie granulosé rosed tandem fuscä repletæ. Fructus duplex : Conceptacula (in À. Delili ) ex apice ramorum tncrassato formata, ovato-oblonga, spt- aulis onusta, intüs sporas ovatas gigartoideasve foven- a ; Tetrasporæ in sptnulis immersæ (non exstantes), et in cellulis periphericts ortæ, tandem elabentes et in

sporas quatuor triangulé divisæ.

Oss. Ni la structure, ni la fructification ne me per- mettent de partager l’opinion de M. J. Agardh tou- chant la place qu’il assigne à ce genre dans le système. À moins qu’il ne se soit laissé guider par la couleur, j'ignore, puisqu'il ne le dit pas, sur quel fondement il le range parmi les Rhodomélées. L'organisation des frondes est plus voisine de celle du Zomentaria que de celle de quelque espèce de Rhodomélée que ce puisse être. Je n’ai point vu de stichidies véritables, c’est-à-dire des tétraspores unisériés dans des rameaux transformés. Ces tétraspores sont nichés sans aucun ordre dans les ramules spinuliformes un peu renflés en un corps soit ovoide, dans F4. Dedilir, soit obo- voïde et mucroné dans V4. Thierir. Dans la première de ces espèces, j'ai observé aussi des conceptacles, le ramule qui porte l’autre sorte de fruit est situé dans l'aisselle d’un rameau spinuliforme, presque comme on le voit représenté en b, t. 32 de l'Hést. Fuc. de Turner. Les conceptacles que J'ai décrits et qui ont quelque ressemblance aussi avec la fructification figu-

88 VOYAGE DE LA BONITE.

rée en c de la même planche, viennent, si je ne m’abuse, démontrer clairement que le genre de La- mouroux ne saurait rester parini les Rhodomélées.

ACANTHOPHORA THIERIH Lamx. A. fronde subcartilagineä filiformi tereté vage ramosä spi- nulosä, spinulis erectiusculis aggregatis plus minusve distan-

tibus ; tetrasporis in peripheriä spinularum sparsis.

Sy. Fucus spiciferus Esp., Fuc., t. 159. Fucus acan- thophorus Lamx., Dissert,p. 61, t. 30 et 3x, fig. 1.— Acan- thophora Thieri Ejusd., Essai, p. 44. Grev., Syn. Gen. Alg., p. Liv. Chondria acanthophora Ag., Sp. Alg.}, P. 363, Mart., 1. c., p. 31.

Has. Ad oras Brasiliæ prope Rio de Janeiro lecta. TRIB. XV. RODOMELEÆ J. Ag. POLYSIPHONIA Grev.

Frons cartilaginea, filumentosa, rosea vel fusco-pur- purea, infernè interdüum continua, sœæpius verd artieu- lata, geniculis pellucidis vel opacis. Fila ramosa, ex tubo centrali composita circa quem siphones subeylindrici in eodem plano seriati plès minüsve numerosi (4 ad 15) rectè aut spiraliter disponuntur. Hi siphones in cellulis frondis periphericis inclusi in plures cellulas aliquando subdividuntur, undè oritur stratum corticale frondem exlus reticulatam continuam efficiens. (Cfr. PL 144. fig. À.). Fructus duplex : Conceptacula (Ceramidia } lateralia, sphærica , urceolata, turbinata aut subcla- ‘alta, sessiia aut pedicellata, sporas pyriformes

BOTANIQUE. 89 placentæ centrali pedicello affixas foventia ; Tetra- sporæ in ramulis apice tumidis siliguæformibus unise- rlatæ.

POLYSIPHONIA MONOCARPA Montag. Botanique, Cryptogamie, PL. 143, fig. 3.

P. parvula, filis brevissimis capillaribus subsimplicibus attenuato-subulatis miniatis, articulis diametro subæquali- bus, striis quinis notatis ; conceptaculo ovato acuminato in medio filo breviter pedicellato, tetrasporis seriatrs.

Polysiphonia monocarpa Montag., Centur. n. 62, in Ann. Sc. nat. Octob. 1842.

Has. Ad Fucos majores , quos strato velutino obducit, im

vicinià promontorii Bonæ-Speï lecta. Li

Desc. Cæspes velutinus , purpureo-miniatus. Fila lineam sesquilineam longa, capillaria, rubro-miniata , simplicia, ra- rissimè uno alterove ramulo instructa, erecta, basi radicante affixa, apice attenuata, subulata , articulata. Articuli sursüm deorsimque diametro subæquales striis quinis notati, geni- culis pellucidis, medii sublongiores brevioresque. Filo trans- versaliter secto, cellula media minor sub microscopio cernitur nonis paululim majoribus (Siphonibus) circumdata. Concep- taculum solitarium, primd ovatum obtusum, tandem ovato- acuminatum interdèm (an normaliter ? } globulo quam ipso- met dimidid minore capitulum referente superatum. Hic glo- bulus quidem & cellulis carnosis tetraquetris sporas normales magnitudine superantibus constitutum, quod forsan earum- dem hypertrophiæ tribuendum. Sporæ pyriformes in fundo conceptaculi placentæ affixæ, undique erectæ. Stichidia in individuis diversis. Tetrasporæ in parte fili superiort hine

90 VOYAGE DE LA BONITE. moniliatà uniseriatæ, singula in articulo singulo, Color badio- purpureus.

Oss. La Polysiphonia parvula Ag. (sub Hutchinsia ) que je ne connais que par la phrase du Systema Alga- rum, a quelque rapport avec celle-ci. Mais comme je ne retrouve pas cette espèce dans le second volume du Species Algarun, ouvrage postérieur de trois ans au premier, je dois croire que l’auteur aura abandonné son espèce comme douteuse. La P. subtilis DNtrs. of- fre aussi quelque similitude avec notre plante, mais, outre qu'elle est beaucoup plus grande, elle diffère encore par sa ramification et le nombre de ses stries.

EXPLICATION DES FIGURES.

LA

PL 143, fig. 3. Polysiphonia monocarpa. &, filament à fructification conceptaculaire, et b, filament à fruit tétraspo- rique ou stichidifère, grossis l’un et l’autre environ 12 fois. €, plusieurs articles du premier avec un conceptacle jeune c’, grossi 40 fois. d, un conceptacle plus avancé et mûr, grossi 25 fois seulement. Il faut noter que tous les conceptacles ne sont pas surmontés de l'espèce de corps olivaire que nous avons fait figurer ici. e, portion supérieure du filament stichi- difére, grossi environ 30 fois, et montrant en f, les tétraspo- res, résultant évidemment de la métamorphose des endochrô- mes multiples, sortis de leurs articles respectifs après avoir rompu le tube du filament. #, deux seuls articles du même ÿ beaucoup plus grossis (80 fois) k, coupe transversale de Ja partie inférieure du filament, montrant 9 endochrômes dans sa périphérie et à un grossissement de 160 fois. z » trois spo- res isolées, grossies 40 fois.

BOTANIQUE. 91

POLYSIPHONIA PANICULATA Montag.

Botanique, Cryptogamie, PI. 143, fig. 2.

P. filo primario polysiphonio articulato spiraliter virga- timque ramoso, ramis ramulisque paniculatis erectis, articu- lis inferioribus diametro sextuplo rameis dupld longioribus supremis eodem brevioribus, 10 venosis ën peripheriä , geni- culis elevatis ; conceptaculis obturbinatis crebris.

Polysiphonia paniculata Montag. Centur., n. 61, 1. c.

Has. Ad frondes Ulvæ nematoideæ in littore peruviano

lectas inveni.

Desc. Pars inferior seu basis deest. Pars superior, quam vero sub oculis habeo, triuncialis, capillo humano multà tenuior , ramos spiraliter alternos promit spatiis variis dis- tantes. Rami penses sensim decrescentes, h. e. vir- gati, Ci eolati, basi longo spatio nudi, pani- culam Poæ ie ds (undè nomen) iterum simili ratione pluriès ramulosi. Ramuli in singulo ramo pauci, al- terni, LA ce sure , Stricti, supremi in fibrillas soluti,

bracteantes. Articuli filorum inferiores ras 5tuplà superiores ramealesque duplè tantüm longiores, ramulorum tandem aut diametro æquales aut et eo breviores , venas seu siphones decem in peripherià gerentes. Siphones filorum subspiraliter dispositi, ramorum verd recti. Genicula tumida, obscura. Conceptacula crebra, ad ramos lateralia, nonnunquäm ramulo bracteanti axillaria, initio sphærica dein obturbinata seu ovato-conica , tandem basi ampliata ovato-urceolata truncata ramo ipso subquadru- pl crassiora, breviter pedunculata, pedunculo dilatato uniar- ticulato, extus penta-hexagono-reticulata. Sporæ pyriformes

92 VOYAGE DE LA BONITE.

generis. Color è purpureo fuscus, exsiccatione nigrescens. Chartæ et vitro adheret, quamobrem arenulæ eam conspur- cantes difficilè removendæ sunt.

Os. Cette espèce a des rapports avec les ?. P. fi. brata Harv., urceolata Grev. et atro-rubescens Grev. Elle diffère de toutes trois néanmoins par sa ramifica- tion et le port qui en résulte. On la distinguera d’ail- leurs de la première par le nombre de ses siphons, de la seconde par ce méme caractère et en outre par ses conceptacles ventrus, plutôt coniques qu'urcéolés, et de la dernière, enfin, par la circonscription de ses rameaux, qui sont lancéolés etnon en forme de pin- ceaux.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 145, fig. 2. a, Polysiphonia paniculata vue de gran- deur naturelle. #, sommité d'un rameau grossie 5 fois ou en- viron. €, filament principal vu à un grossissement de 25 fois. d, rameau montrant en e, deux ramules extrêmes terminés par des pinceaux de filaments confervoides, vus à un grossis- sement de 60 fois. f, coupe transversale de la fronde princi- pale pour montrer le nombre des endochrômes de la périphé- rie, grossie plus de go fois. g, rameau chargé de deux conceptacles, grossi 25 fois. À, trois spores isolées, grossies 80 fois.

POLYSIPHONIA DENDROIDEA Montag.

P. filis compressis inordinaté decomposito-ramosis, tripin- natis, ramis distichis corymboso-fastigiatis , articulis polysi- phonis diametro tripld brevioribus.

Polysiphonia dendroidea Montag., 1°° Centur, n. 14,1n

BOTANIQUE. 93 Ann, Sc. nat. Botan. Dècemb. 1835, et in d'Orbig. Foy. Amér. Mérid. Flor. Boliv., p. 16, t. 5, fig. x.

Ha». Cum Rhodymeniä flabellifoliä et Ulvä nematoideu ad Payta crescens et sterilis lecta. Item ad littora chilensia

inventa.

POLYSIPHONIA COMPLANATA Spreng. Botanique, Cryptogamie, PL 144.

P. filis omnium hujusce generis specierum mazximis deor- O7 compressis crassis nigrescentibus continuis ramosissimis, ramits DE y D : D articulis pres

SPRSTR pha ricis bresiter Médina tit lateri exteriori RATE serialis,

tetrasporis in diverso individuo, ut mos est , obvits et in arti- culis ramulorum fastigiato-dichotomorum uniseriatis.

Syx. Hutchinsia complanata Ag., Syst. Alg., p. 157. Polysiphonia complanata Spreng., Syst. Feget., IV, p. 350. —— P, fuliginosa Rudolph., &x Linnæa 1831, p. 177, excl. BP virgata Ag.

Has. In alto mari non longè à promontorio Bonæ-Spei Fucaceis parasitans lecta.

Ors. M. Gaudichaud a été assez heureux pour nous mettre dans le cas de faire connaitre les deux sortes de fructifications HE cette pans Vi ignorées

Pre 1" Jusqu'ici. Les © és : urcéolés, disposés dus ou trois à la de Jun re l’autre, à l'extérieur de ramules particuliers qui paraissent ne

se développer qu’à une époque assez avancée de la vie,

=

94 VOYAGE DE LA BONITE.

dans l'aisselle des rameaux dressés qui garnissent le filament principal. Ils sont d’abord sessiles, puis briè- vement pédicellés, le pédicelle se composant, selon le degré d'évolution, de un à trois articles. Les spores qu'ils contiennent ne diffèrent pas de celles de la plu- part des congénères. Les stichidies sont portées sur des individus différents; elles occupent le sommet un peu renflé en massue de ramules dichotomes fastigiés, encore plus délicats que ceux qui portent les concep- tacles. Les cinq ou six avant-derniers articles se ren- flent et contiennent des tétraspores ocellés, d'autant moins développés qu’on les examine plus haut. Ces tétraspores sont granuleux intérieurement.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 144. a, Polysiphonia complanata de grandeur natu- relle. #, sommité d’un rameau grossi 80 fois pour montrer les stries endochrômes. On voit encore dans la même figure eu €, un jeune conceptacle, et en d, l'extrémité des derniers rameaux couronnée d'un pinceau de filaments confervoides. e ; rameau fructifié d'un individu conceptaculifère, montrant à un grossissement de 20 à 25 fois leur diamètre tous les de- grés d'évolution des conceptacles. f', deux de ces concepta- cles mûrs, grossis 80 fois, et dans la cavité desquels on voit les spores par transparence. g, trois spores isolées vues au même grossissement. #, sommité d’un ramule portant des té- traspores unisériés, grossie 5o fois. {, trois tétraspores isolés. k, coupe transversale de la base du filament principal con- tiuu, l'on peut voir que les endochrômes /, /, sont enve- loppés d’une couche de cellules beaucoup plus petites. J

x

coupe transversale d'un rameau à endochrômes apparents.

BOTANIQUE. 95 De ces deux dernières figures, la première est grossie 25 fois et la seconde 8o fois.

LEVEILLEA Decaisne.

Frons repens, vagé ramosa , ramis distichè pinnu- latis. Pinnulæ foliosæ, ovato-rotundatæ, apiculatæ, sub- imbricatæ, pulchrè reticulatæ, juniores in fasciculo Jfilorum tenuissimorum abeuntes. Fructus : Stichidia lateralia, sessilia, arcuata spiraliterque involuta, apice quandoque foliosa, tetrasporas singuld serie dispositas foventiu. Plantæ pulchellæ, parasitantes, habitu

Jungermanniæ insignes. LEVEILLEA GRACILIS Decaisne.

L. fronde repente ramosä ramisque non circinatis distiche pinnulatis , pinnulis subdistantibus ex ovato subrotundis basi decurrenti-confluentibus , stichidiis (ex Decne. ) oligosporis.

Leveillea gracilis Decne. in Ann. Sc. nat. Bot., série,

t. XI, p. 376.

Has. In Sargasso vulgari var. tadico speciminula manca

steriliaque inveni. rri8. XVI SPHÆROCOCCOIDEZ J. Ag. HYPNEA Lamx. Frons cartilagineo-membranacea, filiformis, ramosa, ad apicem ramorum non rard incurvo-uncinata, totu vel supernè modd ramentis spinuliformibus fructigeris

obsita, setis confervoideis tenuisstmis hirsutiuscula. Structura : cellulæ centrales oblongæ, nucleo granuloso

96 VOYAGE DE LA BONITE.

farctæ, quæ quà magis ad peripheriam accedunt minores evadunt. Color purpurascens, fugax, virides- cens, rard rigrescens. Fructus duplex : Conceptacula (Coccidia) lateralia, hemisphærica et in ramentis ses- silia, apiculata, sporas globosas aut obovatas pericarpio celluloso includentia ; Tetrasporæ oblongæ in cellu- lis periphericis spinularum tumentium nidulantes, tan- dem in sporas quatuor transversim divisæ.

Ons. Tel que l’avait constitué Lamouroux et tel que la depuis limité M. Greville, ce genre me semble trés-distinct, soit par son port, soit par sa fructifica- tion, de tous ceux qui composent la même tribu. En serait-il de même si, à l'exemple de M. J. Agardh, on voulait y introduire quelques Floridées hétérogènes, comme les Gracilaria armata, confervoides , etc.? C’est ce dont il est permis de douter. Pour ce qui concerne les organes de végétation, les caractères naturels de ce genre ont été exposés d’une manière fort pittoresque par M. Bory de Saint-Vincent (7. Coquille, Bot. p.157). Quant aux autres caractères, M. J. Agardh me semble les avoir tirés des conceptacles des deux Gracilaires que je viens de nommer, bien plutôt que d’une espece typique , en effet, ainsi que M. Decaisne et moi nous lavons constaté (1) pour l’Hypnea Valentiæ, l’évolution des spores est tout autre que celle qu'il décrit. Si l’on ajoute à cette importante considération celle tirée de la forme et de la disposition des tétras-

(1) Decaisne, PI. Arab. p. 183. Montag. Phytogr. Canar. sect. ult. p. 161.

BOTANIQUE. 97 pores, constamment liées au port de la plante, on ne pourra s'empêcher de convenir que le genre Hypnea doit être entendu autrement que ne le fait le savant phycologue de Lund. J'ignore par quelle fatalité M. J. Agardh n’est pas parvenu à reconnaitre que les tétraspores se divisent transversalement et non cru- cialement en quatre spores dans l’/ypnea mnuscCifor- mis et toutes ses congénères, mais je puis lui assurer, et s’il était nécessaire je prierais mon ami le Révérend M. J. Berkeley, qui a vu toutes mes analyses pendant son séjour à Paris, de venir joindre au mien son puis- sant témoignage, que dans plus de vingt échantillons d'Hypnea musciformis de localités fort diverses, j'ai constamment, invariablement trouvé des tétraspores semblables par leur forme et leur mode de division a ceux du Plocamium vulgare, tels qu’on les trouve figurés à la planche XII des 44æ Britannicæ de M. Greville. D’un autre côté, M. J. Agardh attribue à son Gracilaria, dont je vais m'occuper à l’instant, une fronde composée de cellules remplies de granules qu’il dit s’en échapper avec la plus grande facilité; or, cette organisation, analogue, mais non tout à fait identique à celle que j'ai figurée ailleurs (in Webb, Otia Hisp. Pent. 2. t. 10 en /)et sur laquelle je reviendrai tout à l'heure, se rencontre de la facon la plus manifeste dans son Hypnea armata et même dans quelques in- dividus de son Hypnea corfervoides, qui sont tous deux Pour moi conséquemment des Gracilaria.

BoxwiTe. Botanique. Cryptogamie. 7

98 VOYAGE DE LA BONITEF, HYPNEA MUSCIFORMIS Laimx.

H. fronde gelatinoso-cartilagineä filiformi tereti irregula-

riter ramosissimä , ramentis setaceis spinuliformibus obsitä, apicibus ramorum explanatis involuto-uncinatis, ramentis in fructum siliquiformem intumescentibus , tetrasporis oblongis horizontalibus transversim seu zonatim in sporas quatuor divisis.

Sn. Fucus musciformis Wulf., êr Jacq. Coll. TX, p.154, t 14, fig. 3. Turn., L. c., t. 127.— Fucus spinulosus Esp. Fuc., t. 34.-—Delile, Égypte, p.151, t. 57, eximia.—Hypnea spinulosa et musciformis Lamx., Essai, p. 43 et 44. Sphærococcus musciformis Ag., Sp. Alg., 1, p. 326. Hypnea musciformis Grev., Syn. Gen. Alg., pag. x. Montag., Canar., Cryptog., p. 161.— Decaisne, P{. Arab., p. 183. |

Has. Frequens in aliis Hydrophytis parasitans in zonis temperatis utriusque hemisphærtü. Nostra in littoribus Bra- siliæ lecta fuit.

GRACILARIA Grev. reform. (1)

Frons subcarnosa vel cartilaginea, cylindracea aut compresso-plana, subdichotomè ramosissima. Structura frondis : cellulæ magnæ, oblongo-cylindracew, gelatinà

(1) Au moment de corriger l'épreuve de cette feuille, je reçois le troisième

vois contraint à prier le lecteur de vouloir bien substituer ce nom à celui de Gracilaria, qui en avait usurpé la place, partout ce changement deviendra écessaire.

BOTANIQUE. 99 hyalind aut materie granulosà facile diffluente repletæ, in fila moniliformia densissimèé stipata peripheriam versus abeuntes. Fructus duplex : Conceptacula late- ralia, tn ramis sessilia, apiculata aut papillata, glome- rulur sporarum é placenté centrali celluloso irradian- tum intra pericarpiun & filis articulatis densissimis compositum foventia; Tetrasporæ oblongeæ in cellulis periphericis nidulantes , rard inter fila moniliformia occuliæ, denique in sporas quatuor cruciatim divisæ.

Oss J'ai dit, à l’occasion du Gigartina, que je regar- dais le Gracilaria crecta Grev. comme le type du genre dont je viens de donner la définition. Cette Floridée remarquable, dont l'organisation soit de la fronde, soit des deux sortes de fructifications, mérite- rail une bonne figure analytique, a été assez super- ficiellement observée par les auteurs anglais qui l'ont décrite. Celle qu'a donnée M. Greville dans le Seor. Crypt. Flora; t. 357,et qu'ila reproduite dans ses Algæ Britannicæ, t. 14, est incomplète et sous plusieurs rapports inexacte. Les cellules de la fronde contien- nent des granules qui s’en échappent à la moindre pression, mais ceux-ci disparaissent et l’on n’en voit plus dans les cellules centrales de l'espèce de silicule qui contient la fructification tétrasporique. Les té- traspores , que l’auteur écossais a représentés seule- ment divisés en deux par le milieu dans la première des deux planches citées, et sans nulle trace divi- sion dans la seconde, se séparent effectivement en quatre spores par division cruciale. Hs sont nichés

160 VOYAGE DE LA BONITF. entre les filaments rayonnants moniliformes de la PARC ER 1. . , 1 périphérie de la silicule, mais non d’une manière aussi régulière qu’on les voit dans la fig. 7. A ce genre, qui touche d’un côté aux Æypnea et de l'autre aux Rhodyménies, appartiennent encore les G. G. dura, ? compress@; ConCInna, Conferta, armata, divergens, con- Jervoides, et peut-être plusieurs autres que Je n'ai pas eu le loisir d'examiner. Peut-être aussi doit-on en ex- clure, pour les reporter dans le genre suivant, les es- A) : . h pêces planes comme les G. G. polycarpa, multipartita, etc. de M. J. Agardh.

GRACILARIA CONCINNA J. Ag.

G. fronde cartilagineä filiformi, bast tereti dichotomé , ramis compressis fastigiatis, axillis leniter rotundatis, con- ceptaculis hemisphæricis in ramis sessilibus.

SyYN. Fucus concinnus Brown. Turn. 1. c., t. 153. Sphe- rococcus concinnus Ag., Sp. Alg. I; p. 312. Gigartina concinna Grev., |. c., p. Ivüj. Gracilaria concinna J. Ag.,

Alg. Medit., p. 104.

Has. Multiformis hæc species in oris peruvianis ad Payta lecta est. Variat segmentis compressis cylindricisque.

Os. Bien que nos échantillons s’écartent un peu par la forme cylindrique du bas de la fronde de ceux figurés par Turner, je ne puis me décider à les en dis- tinguer spécifiquement , d'autant moins que la variété imrnersa Ag. parait lier les deux formes entre elles. Et d’ailleurs l'extrémité des rameaux est manifestement

BOTANIQUE. 10! comprimée dans notre plante, qui varie extrèmement. La fructification est placée le long des segments, et les conceptacles sont si nombreux qu'ils rendent ceux-ci toruleux. La couleur de cette Algue est d'un pourpre uoirâtre et sa circonscription flabelliforme.

GRACILARIA CONFERVOIDES Grey.

G. fronde cartilaginea filiformi tereti inordinatè ramosä, ramis elongatis simplicibus aut hinc inde ramulis setaceis at- tenuatis subsecundis patentibus vestitis, conceptaculis hemi-

sphæricis lateralibus sessilibus sparsis.

Syn. Fucus confervoides Linn., Sp. PI. , p. 1629.— Turn. Le., p. 84. Engl. Bot. 1. 1668.— Gigartina confervoides Lamx., Essai, p. 48. Harv., Man. of Brit. Alg., p. 74.— Sphærococcus confervoides Ag., 1. c., p. 303. Gracilaria confervoides Grev., Alg. Brit., p. 123.— Hypnea confer- voides J. Ag., Alg. Medit., p. 149.

Has. Ad saxa et conchas in oris sinensibus prope Macao lecta.

Os. Après bien des vicissitudes, ainsi qu'on s’en convaincra par la synonymie que je viens d’en donner, cette Algue était enfin revenue au lieu que Lamouroux lui avait depuis longtemps assigné, lorsque M. J. Agardh dans une nouvelle disposition des Floridées, travail l’auteur a d’ailleurs donné des preuves de ses profondes connaissances dans l’organisation des Thalassiophytes, vient de la distraire de nouveau des Gigartines pour l'inscrire dans le genre Hypnea. Si,

102 VOYAGE DE LA BONITE.

comme tout le monde en est convaincu aujourd'hui, et comme le veut le célèbre phycologue suédois lui- même, la fructification entre comme un élément de premier ordre dans la taxonomie des Algues, je ne saurais souscrire à ce nouveau changement. En effet, de l’aveu même de M. J. Agardh, les tétraspores du Gracilaria confervoides se divisent crucialement, tandis que d’après mes observations confirmées par celles de M. Decaisne, ceux des //ypnea se divisent bien aussi en quatre spores, mais la division se fait transversa- lement.

Quant à la plante recueillie par M. Gaudichaud , je ne puis la regarder que comme une forme un peu grêle de l'espèce européenne , laquelle a d’ailleurs été retrouvée aussi au cap de Bonne-Espérance. Elle s’atta- che sur le test des coquilles ou sur les petits galets du rivage par un épatement en forme de disque ou de bouclier d’où elle s'élève, en se ramifiant par des di- chotomies successives, jusqu’à une hauteur de dix à douze décimètres; sa grosseur est celle d’un fil de cor- donnier ou d’un de violon. Ses conceptacles font saillie sous forme hémisphérique sur tous les points de sa surface. Ils contiennent des spores innombra- bles, gigartines, c'est-à-dire en forme de pepin de rai- sin, lesquelles s’échappent sous la plus légère pression par une ouverture dont est percé leur sommet et qui est imperceptible à la vue simple. C’est peut-être une espèce distincte et légitime, mais j'avouerai que je ne sais trouver un caractère de quelque valeur pour la séparer du Gracilaria confervoides.

BOTANIQUE. : 103 GRACILARIA RADICANS Montag.

G. repens , intricata, fronde cartilagineä filiformi ramosd, ramis primariis suboppositis , secundariis supremisque vagis

patentibus apice simul concretis obtusis proliferisque.

Sxn. Sphærococcus radicans Bory, in Belang. Foy. Ind. Orient. Cryptog., p. 165.—Montag., Cuba, Cryptog., ed. fr., p. 47, t. 3, fig. 4, ubi descriptio.

Has. Ad oras Brasiliæ fulcro Codii elongati intexta lecta.

RHODYMENIA Grev. (1).

Frons plana aut compressa, venis expers, gelatinoso- membranacea, roseo-purpurea, dichotoma, laciniata aut pinnalm divisa, sessilis aut stipitata. Structura frondis : Cellulæ oblongo-polyedræ, rard materie granulosä reple- tæ, peripheriam versüs in cellulas sensin MinOres quan- doque in fa brevia moniliformia aubeuntes. Fructus

(1) Nota. Quelques botanistes, adoptant la modification en apparence insi- gnifiante , essentielle néanmoins , que j'ai apportée au nom imposé à ce genre par M. Greville, se sont imaginé, pour re renchérir encore, qu'il était plus régulier d’in une h entre le det l'y, et d'écrire Rhodhymenia. Je ne saurais partager leur opinion, sh un gere exemple pris chez les Latins , incontestable- ment meilleurs juges que nous dans la composition des mots qu’ils tiraient du #2 montrera, j'espère, pr a raison d’eux ou de moi. Eh bien, les Romains écri-

aient Clepsydra et non _ PERRET M. as mers cas tout à fait

ah a donc fort b alymenia On A jen de donner la raison de cette suppression : on la trouvera » Pourvu qu ’on rt + de sr er peut

lieu, ph qui propose l’adoption d’un nouveau nom doit tenir un peu, ce semble, à à faire preuve qu il a quelque intelligence du génie de la langue ce : le tire Ce n’est

aisée ( qu’ on seli maginerait bien, que de faire des noms composés PRIRENT

104 VOYAGE DE LA BONITE.

duplex : Conceptacula \Coccidia ) hemisphærica interdüm mamillata, sparsa, ocellata, frondi immersa, glomerulum sporarum obovalium filis clavaiis articu- latis è placent& basilari irradiantibus inclusarum et Pericarpio sæpius celluloso cinctum foventia; »° Te- trasporæ sphæricæ, in cellulis periphericis inclusæ , tandem in sporas quatuor triangulè divisæ.

Oss. Je n'ai pas voulu introduire dans ce genre une espèce qu’en exclut M. J. Agardh, sans avoir préala- blement bien étudié la structure soit de la fronde, soit du fruit d’un grand nombre de congénères. Cette étude m’a convaincu que le savant phycologue de Lund avait lui-même examiné les choses de prés. Néanmoins, et il l’a reconnu lui-même, il existe des transitions insensibles vers le Gracilaria, en sorte que, comme dans beaucoup d’autres genres, il se rencontre des espèces ambiguës. Ainsi d’un côté, la fronde du Ehodymentia Palmetta est composée de cellules qui contiennent des granules diffluents ou des sphérioles; de l'autre, le Rhodymenia ciliata offre un conceptacle dont la partie saillante ou le sommet est formé de fila- ments moniliformes rayonnants, au moins dans le jeune âge. À part ces deux aberrations ou anoma- lies, je crois le genre bien circonscrit. Quant au Rho- dymenia polycarpa, non-seulement son port, mais encore organisation de sa fronde, le retiennent inconteslablement à la place que lui a assignée M. Gre- ville. En effet, on voit bien ca et quelques granules, mais ils sont adhérents entre eux ou aux parois des

BOTANIQUE. 105 cellules et ne sont point diffluents. La structure du conceptacle n’est point non plus un obstacle au main- tien de cette Algue parmi les Rhodyménies, puisque nous avons vu celui du À. ciliata semblablement conformé. Ce que je viens de dire du 2. po/ycarpu s'applique rigoureusement au À. cervicornis qui pour- rait bien être un Gractlaria, mais jamais un Gelidium , comme l'avait cru M. Greville. Ces observations n’au- ront rien qui puisse surprendre ceux qui savent par expérience combien peu de genres, surtout parmi les agames, offrent des limites certaines et invaria-

bles.

RHODYMENIA CORALLINA Grev.

R. radice (fulcro) seutatä, fronde caulescente basi tereti filiformi in ramos membranaceos planos lineares , dichotomo- flabellatos, axillis apiceque rotundatis, purpurevs divisä.

Fructu….

Syx. Sphærococcus Corallinus Bory, Coquille, p. 179, t. 16.—S. Palmetta e australis Ag., Sp. Alg., 1, p. 246.— Rhodymenia Corallina Grev., Syn. Gen. Alg., p. xlvnj. Montag. , ën d'Orbig. Voy. Ameér. merid., FI, Boliv., P+ 29.

Has. Ad oras Peruviæ, prope 8. Lorenzo sterilis lecta. RHODYMENIA FLABELLIFOLIA Montag.

R. radice (fulcro) fibrosä dichotomä, fronde caulescente bast tereti filiformi in ramos alternos membranaceos è cunei- formi pluriès dichotomo-flabellares, azxillis apicibusque seg- mentorum acutis rotundatisve, purpureos divisä. Fructu…

106 VOYAGE DE LA BONITE.

Syx. Sphærococcus flabellifolius Bory, L c., p. 174, t. 179.— Chondrus ? flabellifolius Grev., 1. c., p. 56.

Has. Ad oras peruvianas inprimis ad Payta lecta.

Oss. Cette belle Algue appartient réellement par son organisation au genre auquel M. J. Agardh avait déjà soupconné qu’il fallait la rapporter.

RHODYMENIA VARIEGATA Montag.

R. fronde membranaceä tenuissimä roseo-purpureä à basi filiformi cuneatä nud& vel lineari pinnatifidä sursum dicho- tomä , segmentis dilatatis, raro æqualibus, margine apiceque

fimbriatis.

Syx. Halymenia variegata Bory, 1. c., p. 179, t. 14. Grev., 1. c., p. Ixij. Rhodymenia variegata Montag., 1. c., p. 22 et 116 ën observat. _J. Ag., Symbol., p. 15.— Haly- menia glaphyra Sur, in Flora, 1839, V, p. 60, fig. 43.

Has. In littore chilensi, prope Y’alparaiso, Gelidio deci- pienti parasitans lecta.

Os. Dés 1834, l'analyse des conceptacles de cette magnifique Floridée, rapportée aussi par M. Alc. d’Or- bigny, m’ayant appris la vraie place qu’elle devait oc- cuper, je la rangeai parmi les Rhodyménies; c’est en effet à ce genre qu’elle appartient. Elle varie au reste assez dans sa forme générale et ses découpures, pour que j'aie pu y établir trois variations principales, dont les caractères sont exposés au lieu précité.

BOTANIQUE. 107

RHODYMENIA MULTIPARTITA Montag.

À. L Â l tél à punctat, ] Î

dinhotineé. lacinits lénearibus Énsstlila nos aut ab- breviatis, axillis dichotomiæ rotundatis rard subacutis, api- cibus laciniarum subdilatatis incisis dentatisve ; conceptaculis hemisphæricis obtusè mucronulatis aut mamillatis sessilibus poro pertusis per frondem sparsis.

Syw. Fucus multipartitus Clem., Ens., p. 311. Fucus granateus Turn., 1. c., t. 215. Lamx., Dissert., p. 68, t. 33, fig. 3 et 4. Chondrus Agathoicus Ejusd., Essa, t. 3, fig. 3-5. Sphærococcus multipartitus Ag., Sp. Alg., 1, p.247. Chondrus multipartitus Grev., 1. c., p. 1vj. Montag., Cuba, Cryptog., ed. fr., p. 44. Gracilaria mul- tépartita J. Ag., Alg. Medit., p. 151.

Has. In cceano Pacifico oras peruvianas alluente, inpri- mis ad Paryta lecta.

Os. Cette espèce que nous recueillons sur celles de nos côtes que baigne l'Océan, se retrouve dans les deux Amériques et, comme on voit, aussi bien sur le littoral occidental que sur loriental. Nous en avons recu une forme un peu rabougrie de Cuba. Quant aux genres déjà trop nombreux par lesquels a passé l’Algue dont il est ici question, ce n’est qu'une nouvelle preuve du peu de fixité des principes sur lesquels ces genres ont été établis. En effet, chaque phycologue partant d’un point de vue différent et accordant à tel ou tel caractère une valeur réelle ou arbitraire, n’im- porte, il doit nécessairement toujours en résulter des

108 VOYAGE DE LA BONITE,

dilacérations ou des amalgames quelquefois avoués, plus souvent reniés par la nature, presque constam- ment peu applicables à la pratique. Les théories qui lient entre eux les faits d’une science sont excellentes et Jen fais certainement grand cas ; mais quand elles n'ont pas pour résultat de faciliter la connaissance pratique des objets, lorsqu’au lieu de les éclairer elles y jettent au contraire de l’obscurité et de la confusion, je me persuade que les principes sur lesquels elles reposent ont peu de solidité. Je préférerais donc éta- blir mes genres sur des caractères qui, quoique mi- croscopiques , fussent tellement liés avec la forme ex- térieure et le port général de la plante, qu’on n’eût pas à chaque instant besoin de l'instrument pour distin- guer les espèces qui s’y rapportent. On a trop oublié cet aphorisme de Linné : Character non facit genus, sed genus dat characterem; et même cet autre : Cha- racter non est, ut genus fiat, sed ut genus noscaliur.

RHODYMENIA CERVICORNIS Montag.

R. fronde cartilagineä, planä, ramosissimä , ramis pin- nato-dichotomis , segmentis sensim attenuatis, ultémis filifor-

mibus ; conceptaculis hemisphæricis in segmentis sessilibus.

Sn. Fucus cervicornis Turn. 1. c. ,t. 121. Sphærococ- cus cervicornis Ag., Sp. Alg.,1,p.292.—Gelidium cervicorne Grev., L c., p. vi. Sphærococcus ramulosus Mart., FI. Bras., 1, p. 36.— Icon. Select. Crypt., t. 3, fig. 2.—Montag., in d'Orbig. Foy. Amer. mérid., Flor. Boliv., p. 31.

Has, In oceano Atlantico Brasiliam alluente, præsertim ad Rio de Janeiro lecta.

BOTANIQUE. 109 Os. Cette plante varie beaucoup surtout quant à la largeur de sa fronde principale, ce qui lui donne un aspect si différent, qu'on serait tenté de la diviser en plusieurs espèces. Mais toutes ces formes sont liées par des passages insensibles et se conviennent d’ailleurs par la ramification et par la circonscription générale qui en résulte. La structure est cellulaire, et les amples cellules qui composent le réseau contiennent évidem- ment des granules diffluents, en sorte que par ce ca- ractère notre Algue se rapproche du Gracilaria. Mais n’avons-nous pas vu que le À. Palmetta en contenait aussi? Je me suis donc, j'en conviens, un peu laissé guider par le port en la plaçant ici. Nous avons recu de beaux échantillons de cette plante à fronde très- large comme ceux figurés par Turner et d’autres à fronde plus étroite convenant assez avec la figure don- née par M. de Martius, tous recueillis à la Martinique par M. Duperrey, ingénieur bydrographe de la ma- rine. TRIB. XVII. DELESSERIEZÆ J. Ag.

PLOCAMIUM Lamx.

Frons membranaceo-cartilaginea, purpurea, filifor- mis, compressa, pinnato-dichotoma, ramosissima, seg- mentis ultimis secundis pectinato-falcatis. Structura frondis : cellulæ rotundatæ, centrales majores, periphe- riam versùs sensim decrescentes.. Fructus duplex : Conceptacula frondi sessilia, intûs sporas ovatas in articulis filorumn moniliformium à placentä basilari ra- diantium formatas et in glomerulum sphæricum con-

110 VOYAGE DE LA BONITE,

geslas foventia; Tetrasporæ in sporophyllis lineart- bus bi-aut plurifidis duplici serie collectæ, tandem in quatuor sporas transversim ( zonatim J. Ag.) divisæ.

PLOCAMIUM COCCINEUM Lyngb. Characteres idem ac generis.

Sn. Fucus coccineus Huds., F/. Angl., p. 586.— Turn., L c., t. 59.—EÆEngl. Bot., t. 1242. Fucus Plocamium Gmel., Hist. Fuc., 1. 16, fig. 1 , non malè. Delesseria Plocamium Ag., Sp. Alg., 1, p.180. Plôcamium coccineum Lyngb., Hydrophytol., p. 39,t. 9. Plocamium vulgare Vamx., Essai, p. 150.

Has. Nostra specimina ad Coquimbo lecta sunt.

Oss. Dans ce genre, les tétraspores sont oblongs et divisés transversalement en quatre spores, qui se sé- parent à la maturité; mais ce n’est pas tant qu’ils sont en place qu'on peut reconnaître ce mode de division, car sur l’une et l’autre face du sporophylle on n'arrive à voir que les portions extrêmes qui sont hémisphé- riques. Cela tient à ce qu'ils sont disposés de champ et que leur grand axe n’est pas dans le sens de la lar- geur, mais de l'épaisseur des ramules ils sont ni- chés. Cette disposition, que j'ai fort bien vue sur des échantillons recueillisà Gijon par M. Durieu, a peut- être été aperçue, car rien n’est plus facile à voir, mais n’a encore été, que je sache, notée par personne.

AGLAOPHYLLUM Montag.

£rons plana, reticulata, tenuissimè membranacea ,

BOTANIQUE. 111 amænè rosea, non hist deorsiun quandoque obsolete costata, venis tenuissimis Ssæpius percursa. Structura frondis cellulosa, cellulis amplis rotundis aut polye- dris. Fructus duplex : Conceptacula hemisphærica, frondi sessilia aut immersa, intüs glomerulüm sporarum prriformium in filés clavato-moniliformibus è placentä basilari radiantibus ortarum foventia; Tetrasporæ in soris definitis collectæ tandem in sporas quatuor triangulè divisæ.

Nitophyllum Grev. Alg. Brit. p. 77. Nomen contra leges Botanicæ et Grarmmaticæ factum, quod idcircd

mutandum érat. AGLAOPHYLLUM DURVILLÆI Montag.

A. fronde membranaceä basi stipite instructä violaceä in lacinias lineares dichotomas obsoletè venulosas margine fim- briatas obtusas divisä, conceptaculis magnis hemisphæricis

utrinque exstantibus.

Sxx. Dawsonia Durvillæi Bory , Coquille, p. 183, t. 19. Nitophyllum Durvillæi Grev., Syn. Gen. Alg., p. xlvuj.

Descriprioni Boryanæ sequentia ad fructum conceptacu- larem spectantia addenda. Conceptacula in lacinüs frondis sparsa, sphærica h. e. immersa et in utrâque paginà ejusdem elevata, magna, juniora limbo hyalino ocellata. Sporæ in ar- ticulo extremo fili articulati moniliformi, perispori vice fun- gente, ortæ, oblongæ, ovoideæ gigartoideæve, rubro-violaceæ, mox liberæ et, cùm nullum vidi porum apicalem, rupturà

conceptaculi ad maturitatem disseminandæ.

112 VOYAGE DE LA BONITE. DELESSERIA Lamx, reform.

Frons roseo-purpurea, plana, membranacea, linea- rs, oblonga lanceolatave, ramosa, costé medi& nervis- que lateralibus sæpiüs parallelis percursa. Structura Jrondis cellulosa, cellulis polyedris. Fructus duplex : Conceptacula ad costam aut marginem sessilia, sporas globoso-ovatas in filis moniliformibus articulatis è placentd centrali radiantibus formatas foventia ; Tetrasporæ in soris ellipticis per ipsam frondem sparsæ velin frondis processibus immersæ, tandem in quatuor sporas triangulè divisæ.

DELESSERIA SINUOSA Lamx.

D. caule cylindrico, fronde primd simplici ellipticä, mox sinuatä crenatäà tandem pluriès pinnatifidä, medio costé ve- nisque parallelis percursä, soris foliaceis linearibus è costä aut margine ortis.

Sn. Fucus rubens Linn., Sp. PL, p. 1630.__Fucus sinuo- sus Linn., Trans. Linn., II, p. 111.— Engl. Bot., t. 822. Turn., L c.,t. 35.— Delesseria sinuosa Lamx., Essai,

p. 36.—Ag., Sp. Alg., I, p. 174.

Has. Ad littora peruviana prope S. Lorenzo lecta.

BOTANIQUE. 113

Crassis IL AEROPHYCEÆ Fries. Famizia IV. BYSSACEZÆ Fries. Montag. Fries, Syst. orb. veget. p. 291 (excl. plur. gener.)

et Lich. Eur. reform. p. xxxv.— Montag., Cuba Crypt., éd. franc., p. 106, et Dict. univ. hist. nat.,

tom. Il, p. 790. Trt8. 1. COENOGONIEZÆ Fries. CILICIA Fries. reform.

Thallus effuso-reflexus aut pulvinatus, lobulatus, è filés confervoideis intertexis granulisque (gonidiis) viridi-luteis solutis, epidermide nulld religatis con- stans. Lamina proligera tenuis, nullo quidem excipulo verothallé superficiei recepta. Asci erecti, paralleli, spo- ridia & ad 6 oblonga triseptata foventes. Paraphyses desiderantur. Montag. Dict. univ. hist. nat. L. c.-

CILICIA NOLI TANGERE Montag.

C. thallo pulvinato glomerulatove luteo-virescente fibris ramosis flexuosis laxè contexto , granulis concoloribus ins- perso ; laminä proligerä disciformi repandä carneo-fulvä luteo-pruinosä tandem depressä à thallo obtusè marsinatd.

Syx. Peribotryon Pavoni Fries , Syst. Myc. UT, p. 288.—

Cilicia noli tangere Montag in Ann. Sc. nat. Bot., Decemb.

1834, t. 16, fig. 2

Boncere. Sraique: Cryptogamie. 8

114 VOYAGE DE LA BONITE. Has. In spinis Cactorum prope Coquimbo , in regno Chi- lensi Bertero et cel. Gaudichaud fertilia specimina legerunt.

COENOGONIUM Ehrenb.

Thallus effusus, iunbricatus, tenus, è filamentis pel- lucidis obscure articulatis laxè intertextis compositus. Excipulum proprium orbiculatum, substipitatum, disco

ASCIGETUIR COENOGONIUM LiINKIt Ehrenb.

C. thallo effuso-imbricato suborbiculart e filamentis pel- lucidis ramosis obscure sed reipsä articulatis in telam glauco- viridem laxè intertextis composito; excipulo proprio luteolo- croceo, juniori marginato , disco homogeneo ascigero. Spori- dia ovato-elliptica serie unicä ascis filiformi-clavatis inclusa.

Syx. Cœnogonium Linkii Ehrenb. in N. ab E. Horæ phys. Berol., p. 120, t. 27. Fée, Méth. Lich., p. 63, t. 2. Montag., Cuba, Crypt., p. 108, observ. nonnul. nov. _— Mougeotia Linkii Ag., Syst. Alg., p. 84. Peziza contro- versa Spreng., Syst. Veget., 1v, p. 513. Conferva liche- noides Raddi, Mem. Soc. Ital. Moden., tom. XIX, 1829, p.48, 1. 9, f 6.

Has. Ad cortices circa Ro de Janeiro lectum. TriB. 11. COLLEMACE Æ Fries. COLLEMA Hoffm. reform.

Thallus foliaceus vel crustaceus, crassus, horizon- talis, gelatinosus, intus à filamentis duplicis ordinis seu hyalinis et moniliformibus, strato scilicet corticali

BOTANIQUE. 115 cum medullari homogeneo, compostitus. Apothecia scu- telliformia, disco immarginato, excipulo thallode pri-

mitus clauso cincta.

COLLEMA LURIDUM Montas. Botanique, Cryptogamie, PI. 146, fig. 3.

C. thallo membranaceo humecto gelatinoso olivaceo, sicco rigido fragili lurido subruguloso subtus cinereo appressè vil- losulo lobato, lobis linearibus imbricatis sinuatis ambitu cre- nulatis; apotheciis sparsis sessilibus tandem planis Juscis, margine crenulato.

Collema luridum Montag., Centur. n. 96, in Ann. Sc.

nat., Bot. Novemb. 1842. Has. In Muscinis in insulis Sandwicensibus detectum.

Desc. Plagas efformat super Muscinis sescunciales. Thal- lus membranaceus , madidus gelatinosus olivaceus , exsicca- tus rigidus luridus , colorem scilicet corii bovini aut vitellini querneo pulvere infecti induens ; subtus albicans, sed ob vil- lum brevem nigrescentem specie cinerascens, è centro seu fixurà communi in lobos plures divisus. Lobr lineares, sinuosi, iterüm lobulati subimbricatique, margine et apice obtuso crenulati. Structura thalli è stratis ternis constat, corti- cale, cellulosum, crassiusculum , cellulis rotundis; cen- trale tenue, è filis moniliformibus tortuosis compositum ; inferius tandem, quod è gelatinà granulis viridibus minutis (gonidiis) nullo ordine refertà constitutum est, filamenta bre- via, tenuissima, ramosa, fuliginosa, quibus ad instar tomenti byssini mollis obductum, undique profert. Apothecia sparsa sessilia, subtüs libera, initio hemisphærica concava, tandem

8.

116 VOYAGE DE LA BONITE.

planiuscula. Lamina disci fusei tenuis , hypothecio albo in- sidens. Margo apotheciorum crenulatus, mediocris, à thallo immutato (!) formatus. sci clavati sporidiaque hyalina sena octonave ovata limbo lato cincta includentes, pellucidi inter

paraphyses apice conglutinatas nidulantes.

Oss. Je ne connais aucun Collema que je puisse rapprocher de celui-ci, si ce n’est peut-être, mais à cause de sa couleur seulement, le €. byrsinum. W a plutôt le facies d’un Sticta. Son organisation, qui est aussi très-remarquable, peut servir à montrer le pas- sage des Collémacées aux Parméliacées. De ambi- guité sur la place qu'il doit occuper. La structure des apothécies, dont lexcipulum est manifestement thal- lodique, semble l’exclure des Leptogiun, parmi les- quels la couche celluleuse corticale de son thallus exigerait peut-être qu’on le rangeät. Sa couleur, étran- gère aussi aux Leptogium, est tout à fait celle du Ara- tora lurida, d'où le nom spécifique.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 146, fig. 3. a, Collema luridum vu de grandeur natu- relle sur les Mousses qu'il envahit. ? , une apothécie entière vue de trois quarts, encore fixée à une portion du thalle ce, et grossie 16 fois. d, une autre apothécie coupée verticalement par le milieu pour faire voir l'épaisseur de la lame proligère e, et la manière dont elle est relice et supportée par le thalle, f, portion d’une tranche verticale de cette même lame grossie, l'on voit, entre des paraphyses g, une thèque 2, dont la matière sporacée n’a point encore subi sa transformation , et en £ une autre thèque qui contient huit spores mûres. /, or-

BOTANIQUE. 117 ganisation du thalle vue comme la figure précedente à un

grossissement de près de 200 fois. LEPTOGIUM Fries.

Thallus foliaceus, gelatinoso-membranaceus, tenuis- sinus, madidus flaccidus diaphanus, intûs è filamentis hyalinis et moniliformibus in gelatin& mixrtis consti- tutus, strato corticalé hexagono-celluloso.. Apothecia scutelliformia, subpedicellata, excipulo thallode dis- cum erumpentem prund clausum margine proprio instructum cingente, tandem excluso.

LEPTOGIUM RIVULARE Montag.

L. thallo foliaceo membranaceo-gelatinoso subcartilagi- ueo subdiaphano olivaceo-glaucescente subtüs nudo ambitu lobato, lobis oblongis erectiusculis subrepandis undulato- crispatis complicatisque ; apothecis submarginalibus elevatis

planis fuscis margine proprio pallidiori.

Sy. Lichen rivularis Ach. ir Nov. Act. Holm. xxn, p. 163, t. 3, fig. 5.— Lichen tremelloides Engl. Bot., t. 1981. Collema rivulare Ach., Syn. Lich. , p. 326.—Eschw. Lich. Bras., p. 235.

Has. Super Muscis et J ungermannieis in vicinis urbis Rio de Janeiro lectum. LEPTOGIUM AZUREUM Montag.

L. thallo foliaceo membranaceo tenerrimo lævi diaphano , humido violaceo cyaneo, sicco cærulescente, lobis rotunda- tis glabris undulatis integerrimis ; apoihecis sparsis subpe- dicellatis, disco rubro , margine pallidiort.

118 VOYAGE DE LA BONITE.

Sy. Lichen azureus Swartz, FI. Ind. Occid. WA, p. 189. Parmelia azurea Ach., Meth. Lich., p- 223. Collema azureum Ejusd., Syn. Lich., p. 325. Swartz, Lich. Amer., t. 19. Raddi, ër Atti della Soc. Ital. Sc. Moden. XVIII : P- 56, t. 4, f. 1. bona. Leptogium azureum Montag., Cuba, Cryptog., éd. fr., p. 114.

Has. In corticibus arborum circa Manillam nec non ad Rio de Janeiro lectum.

LEPTOGIUM MARGINELLUM Montag.

L. thallo foliaceo membranaceo tenero subdiaphano , sicco glauco-cæsio humecto virescente, lobis longiusculis, margi- nibus undulatis plicato-flezuosis elevatis crispatisque; apo- theciis minutis marginalibus (carneis) sphæroïdeis, disco rufo- Sferrugineo primd vix impresso subconcolori, demüum dilatato plano, margine pallido scabriusculo. Sporidia elliptico-fusi- Jormia pellucida intus cellulosa ascis clavatis serie duplici

inclusa.

Sxx. Lichen marginellus Swartz, 1. c., p. 1896. Parme- lia marginella Ach., Meth. Lich. , p. 225. Collema mar- . ginale Hoffm., PL. Lich., 1. 37, fig. 1. non bona. Collema marginellum Ach., Syn. Lich., p. 326. Leptogium mar- ginellum Montag., Cuba Cryptog., éd. fr., p. 115, pl. vi, fig. 2.

Has. Ad cortices arborum in insulà Borbonià lectum. LEPTOGIUM BULLATUM Montag. L. thallo gelatinoso-membranaceo tenuissimo ruguloso, hu-

mecto diaphano plumbeo, ambitu sinuato-lobato , lobis pli-

cato-undulatis sub ti th

;q ës sparsis apict podetiorum a thallo formatorum adnatis plano-convexis Purpureo-rufis,

BOTANIQUE. 119 margine thallode frondoso undulato cri. spo. Sporidia octona ,

ovato-cymbiformia, altero fine (rard pans) acuminata ,

nucleo granulato viridi-luteo farcta, pliciasci atis

tnter paraphyses nidulantibus inclusa.

Syx. Collema bullatum Raddi! cum icone. Collema Phyllocarpum Vers. , in Gaudich. Bot. Voy. Uran. , p. 204. Collema bullatum , sertatum Eschw., Lich. Bras., p. 230. Leptogium bullatum Montag., Ann. Sc. nat. Bot. Août 1841, p. 113.

Has. In corticibus arborum ad Àto de Janeiro lectum.

Oss. Cette espèce appartiendrait au genre Stepha- nophorus Flotw., si l’on pouvait trouver, pour l’éta- blir solidement, d’autres caractères que celui des fo- lioles qui garnissent le bord des apothécies. Il est évident que son admission entraînerait vers la néces- sité d’en fonder un nouveau sur les Parmelia venusta et crenulata qui présentent une anomalie semblable.

Famizta V. LICHENES Fries. orpo 1. ANGIOCARPI Schrad. Fries. VERRUCARIA Pers.

Perithecia solitaria, integra aut démidiata, crustæ immersa aut nuda, corneo-carbonacea (atra), ostoilo simplici papillæformi aut pertuso, nucleo gelatinoso fluxilé vel deliquescente subhyalino. Thallus crusta- ceus.

VERRUCARIA NITIDA Ach.

F. crustä hypophlæode, peritheciis obtectis demum promi-

120 VOYAGE DE LA BONITE.

nulis persistentibus , ostiolo subpapillato, nucleo fluxili.

Sxx. Spheria nitida Weïg., Observ., p. 45, t. 2, f. 14.— Verrucaria nitida Ach., Meth. Lich., p. 121.—Fries, Lich. Eur., p. 443.— Pyrenula nitida Ach., Syn. Lich., PF 199.

Has. In insulà Borboniæ ad ramos lecta. THELOTREMA Ach.

Apothecia verrucæformia, à thallo formata , primd clausa, ‘dein apice aperta, marginata, includentia nu- cleum profundè detrusum, collo destitutum, demüm in discum depressum, collapsum , rigescentem excipu- loque interiori discreto membranaceo lacero-dehiscente velatum. Thallus crustaceus.

THELOTREMA BONPLANDIÆ Fée.

T'. crustä e luteo olivace4 membranaceo-cartilaginea crassä lœvi null& (in nostris) lined limitatä ; apotheciis sparsis aut confertis crateriformibus , basi expansä, latè apertis exci- pulo interiori albo rumpente nucleumque albidum tegente. Asci et sporidia generis, hæc verd minuta.

Thelotrema Bonplandie Fée, Essai, p: 94; 129, f à.

Has. Ad cortices arborum propè Rio de Janeiro lectum. ORDO IT. GYMNOCARPI Fries. FISSURINA Fée.

Apothectun ovali-oblongum et lineari-elongatum , subramulosum, in thallo rimato demüm hiante inclu-

sum, nucleun fovens gelatinosum, bibulum nudum the-

BOTANIQUE. 121 cigerum, disco plano canaliculato. Thallus crustaceus, adnatus.

FISSURINA INCRUSTANS Fée.

F. crustä cartilagineo-membranaceä pallide psittacinä seu cæsio-viridé hkypothallo albo marginatä, nucleis pallidis gra- cillimis ramosis, ramis divergentibus bi-trifidis, margine thal- lode incrassato appresso.

Fissurina incrustans Fée, Essai, p. 60, t. 13, f. 2.__Mon- tag., Cuba, Cryptog., éd. fr., p. 172. .

H4s. Cum præcedente.

USTALIA Fries.

Nucleus (Apothecium) erwnpens, oblongus vel li- neart-elongatus, subramosus, perithecio destitutus, dis- cum depressum plano-canaliculatumn sistens, plerumque lœtè coloratum (sæpits rubrum), primd albido-vela- tum, demüm nudum.

USTALIA CARIBÆA Montag.

U. crustä niveä pulverulent& effusä nucleo minuto im- merso ramoso rufo-fusco, ramis linearibus flexuosis ramulo- sis, disco canaliculato, margine thallode subnutllo.

Sxx. Graphis caribæa Ach., Lich. univ., p. 272, et Syn. Lich., p. 86.— Fée, Essai, p. 43,1. 7, f. 4.— Ustalia cari- bæa Montag., Cuba, Cryptog., p.73.

Has. Cum priori. LECANACTIS Fries, Eschw.

Æpothecia immersa, subrotundo-difformiia, passin

122 VOYAGE DE LA BONITE. direllæformia, semper aperta, excipulo proprio curbo- naceo cupulart cum thallo submarginante connato. Discus corneus, planiusculus, nunquärn connivens, primd à thallo pruinoso velatus, margine excipuli cinctus. Thallus crustaceus. Apothecia nigra albo-pruc- nosa.

LECANACTIS PUNCTIFORMIS Eschw,.

L. crustä membranaceu albidä, apotheciis minutis subro- tundis oblongis confluentibusque subelongatis, disco planius- culo à margine prominente sejuncto.

Syxx. Leiogramma (Tecanactis) punctiforme Eschw., Lich. Bras., p. 101. et Icon. Select. Cryptog., t. 7, f. 4.—Lecanactis punctiformis Montag., Cuba, Cryptog., p. 174.

Has. In cortice ramorum in Peruvià lecta. OPEGRAPHA Pers.

Apothecia varia, sublirellæformia, rim& longitudi- nali aperta, excipulo proprio carbonaceo (perithecio) libero marginata. Discus canaliculatus, primitus exci- puli margine inflexo-connivente clausus, dein apertus, induratus, corneus. Thallus crustaceus, adnatus.

OPEGRAPHA ACHARIT Montag.

O. thallo membranaceo tenui albo-cinerascente effuso ; apotheciüs prominulis elongatis rectis flexuosisque undulatis disco rimiformi, marginibus perithecii demim duplicatis thal- lode subnullo, nucleo albissimo. Ascis amplis clavatis spori- dia elliptico-fusiformia sporas quatuor includentia foven- tibus.

BOTANIQUE. 123 Syn. Graphis Acharii Fée, Essai, 'p. 39,1. 10, 1. 4. Opegrapha Acharii Montag., Ann. Sc. nat. Bot. Octob. 1842. Has. In cortice arborum circa Rio de Janetro lecta. LECIDEA Ach.

Apothecia subdiscreta, primitüs ab excipulo om- nind proprio curbonaceo aterrimo marginata, dein scutelliformia aut hemisphærica, solida. Discus sem- per apertus , primè punctiformi-impressus, sæpius cor- neus et strato carbonaceo impositus. Thallus hort- zontalis, ex hypothallo oriundus , subcrustaceus , effiguratus aut uniformis. Apothecia jam primitis aterrima, rard discus coloratus. Fries.

LECIDEA LAPICIDA Ach.

L. crustäa mox areolato-verrucosä è glauco cinereo-alba ; apotheciis in strato crustæ corticali oriundis sessilibus, intus corneis cinerascenti-nigris, excipuli confluentis margine tenur, disco æquabili primitus nudo.

Lecidea lapicida Ach., Syn. Lich., p. 13, ex parte. Fries ! Lich. europ. , p. 306.

Has. Ad saxa in Peruvià prope S. Lorenzo lecta. BIATORA Fries.

Apothecia liberé enata, primitus ab excipulo thal- lode in proprium mutato ceraceo marotnata, dein he- musphærica aut globosa, subimmarginata, solida, cephaloidea. Discus semper apertus, primè puncit- formiimpressus, dein dilatatus turgescensque, margt- nem excipuli pallidiorem obtegens , stralto sæprus

124 VOYAGE DE LA BONITE.

pallidiori, nunquäm carbonaceo, impositus. Thallus horizontalis ex hypothallo oriundus , subcrustaceus , effiguratus aut uniformis. Podetia nulla, in paucis apothecia stipitata. Margo nunquäm primitts niger.

Fries, L. c., p. 247.

BIATORA VESTITA Montag.

B. crusté cum hypothallo albido-fibrill liante confusé, nunc lævigatä A 2 nunc tenuissime grétilae pulverulentä cinereo-griseä ; apotheciis sessilibus primd con- caviusculis demüm applanatis excipuloque cupulari fusco- nigrescente velo s. cortice mutabili vestitis, intus sub disco plano castaneo (etiam variabili) albis ! Sporidia ovoidea simplici duplicive serie ascis clavatis brevibus inclusa.

Biatora vestita Montag., Ann. Sc. nat. Bot. sér., tom. IL, p. 374. Ejusd., Cuba, Cryptog., éd. fr., p. 195, t. 9, | Ale à

Hab. In cortice arborum in Brasilià prope Rio de Janeiro lecta. BIATORA ICTERICA Montag.

B. thalli squamis discretis aggregatisve orbiculatis, ambitu submarginato repandis lutescenti-hepaticis | subtüs intusque flavo-virentibus ; apotheciis sparsis adnatis rufis , disco plano marginem crassum demim excludente, hemisphæricis nigris intus concoloribus.

Biatora icterica Montag., Ann. Sc. nat. sér. Bot. 1. Il, p. 373, cum descriptione, —Ejusd., 2 d'Orbig. Foy. Amér. Mérid. Flor. Boliv., p. 41.

Has. In terrà nudà circa Falparaiso in regno Chilensi cel, Gaudichaud et in Patagonià cel. d'Orbigny eamdem legerunt.

BOTANIQUE. 125 BIATORA TRICOLOR Montag.

B. crustä effusà inæquabili subleprosä albä, apotheciis ses- silibus hemisphæricis initio validè marginatis, margine cro- ceo, disco pulverulento fulvo.

Biatora tricolor Montag., Centur. n. 75. Ann. Sc. nat. Novemb. 1842.— An huc Parmelia chrysocarpa Mey.? Megalospora lutea Flotow, Lich. capenses in Linnæä, Band

xvii, Heft 1, p.21? Has. Ad cortices in insulis Sandwicensibus lecta.

Desc. Thallus crustaceus, tenuis, albus, effusus, valdè inæquabilis, lineâ nullà limitatus, biuncialis, cum hypothallo concolori confusus. 4pothecia sessilia, primd sphærica, punc- tiformi-impressa, margine valido obtuso croceo (!) instructa, dein magis explanata, hemisphærica, tandem convexa, mar- gine demisso ferè obliterato. Excrpulum cupulare, integrum, madidum amœnè aurantiacum. Lamina proligera tenuis , ex ascis clavatis hyalinis nucleum aurantiacum cellulosum con- formem includentibus demüm in Sporidium simplicem maxi- mum pellucidum multotiès angustissimé transversim annula- tum, annulis cellulosis, mutatum , paraphysibusque capilla- ribus tenuissimis. Discus junior pulverulentus, fulvus aut flavo-virens , tandem nudus nigrescens.

Os. Je ne connais que le Zecanora desquamescens de M. Fée (Supplém. à l'Essaë, p.111, t. 42. Lecanora 35 ) auquel on puisse comparer cette nouvelle espèce. Peut-être même, quoique lune soit du Pérou et l’au- tre des îles Sandwich, ne différent-elles pas spécifi- quement lune de l’autre. C’est ce qu’il m'est impossible

126 VOYAGE DE LA BONITE.

de vérifier sur une simple phrase et en l'absence d'échantillons authentiques. Mon soupçon se fonde bien plus au reste sur la forme de la sporidie figurée au lieu cité par M. Fée, que sur la courte et incom- plète diagnose qu’il a donnée de son Lichen.

« Character, inquit Linnæus, 20n est ut genus fiat, sed ut genus noscatur, » sans quoi y aurait-il peut-être dans la forme de l’excipulum primitivement tout à fait scutelliforme et distinct du thalle, et surtout dans celle des sporidies, matière à former un nouveau genre (1).

CLADONIA Hoffm.

Apothecia discreta, liberè enata, primitüs scyphuli- Jormia, mox inflata cephaloidea immarginata, intüs inania. Discus apertus, mox protuberans reflexus, exci- pulum proprium cui ünposttus abscondens. Ascioblongo- clavati. Sporidia subsena ovoideo-oblonga uniseriata Thallus horizontalis squamuloso-foliaceus aut crusta- ceus, à quo surgit verticalis caulescens (Podetia) cartilagineus, fistulosus.

CLADONIA PYXIDATA Fries. C. thallo squamuloso, podetiis cartilagineo-corticatis mox

(1) Au moment de mettre au net ce qui précède de mon manuscrit rédigé en 1843, je reçois le premier numéro de 1844, du Journal la Linnæa je lis,

les caractères de ce &t sont indiqués, mais ce supplément ne nous est point encore parvenu. La diagnose du Megalospora lutea de M. Flotow con- corde si bien avec celle de mon Lichen des Sandwich, que je ne puis guère met- tre en doute leur same à ra lens À dans ce cas devrait Lonpre le nom de Me- t. Toutefois le got! n’est pas à diner He est probable qu’il s croire encore dès qu’on aura scruté la fructification de plusieurs autres Biator

BOTANIQUE. 127 verrucosis furfuraceisve viridi-cinerascentibus, scyphiferis turbinatis, scyphis cyathiformibus dilatatis, apotheciüs fuscis. Asci et sporidia generis.

Syn. Lichen pyxidatus Linn., Spec. PL, p. 1619.— Eng. Bot., t. 1393. Scyphophorus pyxidatus DC. FL Fr. Il, p. 339, excl. syn.— Cenomyce pyxidata et Pocillum Ach. , Lich. univ., pp. 534 et 535.— Cladonia pyrxidata Fries, Sched. crit., 8, p. 21, et Lich. eur., p. 216.

Has. In Brasilià ad terram sylvarum prope Rio de Janeiro lecta.

CLADONIA FIMBRIATA Hoffm.

C. thallo squamuloso , podetiis cylindricis epidermide tot membranaceä in pulverem subtilem glauco-caudicantem fa- tiscente, scyphis cupuliformibus margine erecto, apotheciis

fuscis.

Van. Radiata Fr. : podetiis elongatis subulatis aut scyphis subulato-proliferis, sæpe oblitteratis, radiato-fimbriatis.

Cladonia fimbriata var. radiata Fries, |. c., p. 223. Montag., Prodr. F1. Juan Fernand., p. 17, n. 93.

Has. In üsdem cum priore locis, CLADONIA VERTICILLARIS Montag.

C. podetis subcylindricis glabris albido-cinerascentibus demum fuscescentibus omnibus scyphiferis, scyphis regulari- bus planiusculis subinde pertusis margine lacero radiatim spinuloso-fimbriatis è centro repetito-proliferis, fimbriis di- visis fuscis apice sæpius fructiferis vel pulvinuliferis, apothe- cs parvis subglobosis fuscis. Eschw.

128 VOYAGE DE LA BONITE.

Syx. Cenomyce verticillaris Raddi, in Atti della Soc. delle Sc. di Moden., tom. XVII, p. 34, t. 3, fig. 4.—Cladonia per- foliata Flôrke, Comment. nouv., p. 30, ex Eschw., Lich. Bras., p. 268. __ Cenomyce crinita Delise in Gaudich. , Bot. Voy. Uran., p. 212. Cladonia perfilata Hook., Icon. PL, t. 92. Dill., Hist, Musc.,t. 16, f. 23. __ Cladonia verti- cillaris Montag., Crypt. Brasil. in Ann. Sc. nat. Botan. Juillet 1839, n. 95.

Has. In Brasilià circa Rio de Janeiro locis montosis lecta. CLADONIA MACILENTA Hoffm.

C. thallo squamuloso, podetiis cylindricis sursim mem- branaceo-corticatis, mox incano-pulverulentis, scyphis tubæ- formibus evanidisque, margine erecto, apotheciis coccineis.

Var. Filiformis : podetiis gracillimis, seypho angustissimo integerrimo aut sæpius apothecio symphycarpeo oblitterato.

Sy. Lichen filiformis Engl. Bot.,t. 2028. Cladonia Jiliformis Hoffm., F1. Germ., p. 122. Cenomyce bacillaris Ach., Syn. Lich., p. 266.— Cladonia macilenta à filiformis Fries, Lich. Eur., p. 240.— Montag., Flor. Boliv., p. 4x.

Has. Ad terram nudam apricam in insulis Sandwicensibus et Sanctæ-Catharinæ Brasiliæ lecta. CLADONIA RANGIFERINA Hoffin.

C. thallo evanido , podetis elongatis erectis teretibus sub- scabris trichotomè ramosissimis , axillis subperforatis, ramis terminalibus sterilibus inferioribusque nutantibus, Jertilibus erectis , ad instar cymæ partitis, apotheciis aggregatis fuscis.

Var. b. Sylvatica, dealbata.

BOTANIQUE. 129

Sy. Lichen rangiferinus Linn., Sp. PL, p. 1620. Engl.

Bot., 1. 173.— Cenomyce rangiferina Lich. univ., p. 564, et

Syn. Lich., p. 277. Cladonia rangiferina Moffm., F1.

Germ., p. 114.—Fries, Lich. Eur., p. 243.—Montag., Cuba, Crypt. éd. fr., p. 202.

Has. Typus et var. b. ad terram in apricis circa Rio de Janeiro nec non in insulà Borboniæ lecti sunt.

CLADONIA AGGREGATA Swartz.

C. podetiis cartilagineis flexuoso-erectis fistulosis nitidis alutaceo-virescentibus demum subcastaneis magis minüsve subreticulatim pertusis, ramis ramulisque dichotomis abbre- viatis patentibus , apotheciis minutis subcorymbosè aggrega- tis excavatis marginatis fuscis.

Syx. Cladonia aggregata Swartz, FL Ind. Occid. NX, p. 1915. Ejusd., Lich. americ., p. 17, t. 12, fig. 2. Eschw., Lich. Bras., p. 277. Montag., Crypt. Bras. n. 57, Ann. Sc. nat. Bot. Juillet x839.—Cenomryce terebrata Laur. in Linnæä W1, p. 43. —Cenomyce pertusa Pers. in Gaudich., Bot. Voy. Uran., p. 215.

Has. Ad terram et in Muscis cum priori et ad Montevideo lecta, STEREOCAULON Schreb.

Apothecia discreta , liberè enata, primd turbinata, marginata, solida. Piscus semper apertus, excipulo thallode in proprio mutato tünpositus. Asci oblongo- subclavati inter paraphyses ramosas apiceque incras- satas et coloratas nidulantes sporidiaque includentes

acicularia tenuissima quadrilocularia. Thallus verti- Bontre. Botanique. Cryptogamie. 9

130 VOYAGE DE LA BONITE,

calis, caulescens, solidus, intès filamentosus (Podetia) horizontalem squamuloso-granulosum suffuleiens et (in quibusdam speciebus) à thallo horizontal granuloso adnato surgens.

STEREOCAULON RAMULOSUM Ach.

S. thallo erectiusculo ramoso granulato-fibrilloso dilutè cinereo, ramis subalternatim sparsis | elongatis , breviter ra- mulosis ; apotheciis terminalibus demüum subglobosis atro-

purpureis. Asci et sporidia generts.

Syx. Lichen ramulosus Swartz, 1. c., P- 1719.— Stereocau- lon ramulosum Ach., Lich.univ., p. 580.—Ejusd., Syn. Lich., p. 284. Eschw., Lich. Bras., p. 259 ubi alia synon. videas. Montag., Flor. Boliv., p- 42. —S. macrocarpum Ach. Richard, Bot. Voy. Astrol., tom. 1, p. 34, t. 9, £. 4.

Has. In Brasilià prope Rio de Janeiro Vectum. COCCOCARPIA Pers.

Apothecia scutiformia plano-convexa (énterdüm sYmn- phycarpea) idiogena, id est thallo non marginata nec excipulo instructa. Lamina proligera (nucleusevolutus) strato medullari primitüs inclusa, demüm erumpens, x ascis clavatis sporidia quaterna octonave, glauco-viri- ee atome, bilocularia Fi fonentilus para-

sr ons) | PE

subarticulatis composite. Thallus PETER subgelatinosus, orbicularis,

è squamis flabelliformibus centro concretis, subtüs ave- nits, aut lacinüs linearibus multifidis radiantibus con- stans, suprà plumbeus aut viridis, subtüs ad fixuras

BOTANIQUE. 131 densas tomentosus. Montag. Ann. Sc. nat. Botan. Août 1841.

COCCOCARPIA MOLYBDEA Pers.

C. thallo subfoliaceo coriaceo-membranaceo centro crus- toso-subsquamuloso ambitu effigurato laciniato, laciniis apice rotundatis subreniformibus zonatis, unicolori cinereo-plumbeo, hypothallo tomentoso è viridi cærulescente-nigro ; apotheciis adpressis immersisve convexis primd rufo-castaneis demüm

amplis immarginatis atris, nonnunquäm symphycarpeis.

Syx. Coccocarpia molybdæa Pers., in Gaudich, Bot. Voy. Uran., p. 206.— Montag., Cent. PL. cell. in Ann. Sc. nat., Bot., sér. t. XVI, p. 124. Lecidea parmelioides Hook., Montag., Canar. Phyt., sect. ult., p.192, et Cuba, Cryptog., éd. fr., p. 192, cum descriptione et synon. omn. Circinaria Erythroxyli Fée, Essai, p. 128, t. 2, fig. 14.

Has. In insulis Sandwicensibus corticola. PARMELIA Fries.

Apothecia scutelliformia, orbicularia, thalli disco horizontaliter adnata, margine thallode æquali. Discus primè conniventi-clausus subceraceus. Thallus à centro horizontaliter expansus, bilateralis, formé varius, hy-

Pothallo suffultus. PARMELIA (Urceolaria) scruPosA Spreng.

P. crustä tartareä rugoso-plicatä granulatä è glauco ci- nerascenti-alba, hypothallo albo; apotheciis immersis , mar- gine disci urceolati cæsio-nigri aut nudi cinereo-nigricante connivente à thallode crenato primitüs obtecto. Sporidia ellip-

9,

132 VOYAGE DE LA BONITE.

ticaoctona septis transversalibus longitudinalibusque cellulosa simplici vel duplici serie ascis clavatis citd és: inclusa.

Paraphyses copiosæ pellucidæ.

Sy. Lichen scruposus Linn. Schreb. Spicil. F1. Germ., p. 1193. Engl. Bot., t. 266. —Hoffm. PI. Lich., t. 11, J. 2. Urceolaria scruposa Ach., Syn. Lich., P- 144.— Parmelia scruposa Spreng., Syst. F eget., AV , p. 296, n. 186.— Fries, Lich. Eur.,p. 190.— Cfr. Montag. Ann. Sc. nat., sér., Botan., t. V, p.28, t. 13,f. 3. (Sticris lichenicola.)

Has. In terrà nudà, in Peruvià lecta. PARMELIA (Patellaria) cyrosa Montag.

P. crustä cartilagineä subcontiguä , demüum rimulosä dif- fractä granulato-verrucosä flavo-virente aut aurantio-glau- cescente cum hypothallo albo confusä ; apothectis sparsis con- fertisque (subinde et proliferis), disco plano, nudo aut pulvere luteo consperso, sanguineo-rufo, marginem tumidulum in- tegerrimum tandem flexuoso- gyrosum flavo - aurantiacum æquante. Sporidia oblonga sporis senis ovatis transversim po-

sités farcta et sena octonave ascis clavatis elongatis inclusa.

Svx. Patellaria domingensis Pers., in Act. Wetter. W, I, p. 12.— Lecanora domingensis Ach., Syn. Lich., p. 336. Fée, Essai, p. 118, t. 22, f. 2. Ejusd. Suppl. , p. 114. t. 42, n. 41.— Lecidea gyrosa Spreng. ms. (in Syst. Veget. omissa) sec, cl. Fée. Lecanora acervulata Raddi, in Mem. Soc. Ital. Moden. 1829, tom. XX, t. 4, f. 2. Parmelia gyrosa Montag., Cuba, Crypt., éd. fr., p. 212.

Has. In corticibus prope Rio de Janerro lecta.

BOTANIQUE. 133 PARMELIA (Patellaria) sugrusca Ach.

P. thallo crustaceo cartilagineo primitus contiguo lævi- gato dein rimoso glaucescente, hypothallo maculari, apo- theciis adnatis, disco plano convexo subfusco intus albido, margine thallo concolori erecto subintegro. Sporidia ovoideo- elliptica subpellucida (utrinque sporidiolä (?) globosä ocellu- lata Eschw.) ascis clavatis paraphysibus immixtis, inclusa.

Syx. Lichen subfuscus Linn., Sp. PL., p. 1609. Patel- laria subfusca Hoffm., P{. Lich., 1. 5, f. 3.— Lecanora subfusca Ach., Lich. univ., p. 393, et Syn. Lich., p. 157. Parmelia subfusca Fjusd. Meth. Lich., p. 167. —Fries, Lich. Eur., p. 136. Montag. Cuba, Cryptog., p. 206, et

Canar. Cryptog., p. 115. PARMELIA (Psora) cHrysocHroa Montag.

P. thallo cartilagineo squamuloso, squamis sparsis aut subimbricatis parvulés orbiculatis lobato-crenulatis aurers, Sfixuris centralibus afbis ; apotheciüs marginalibus sessilibus , margine integro discum planum non superante , thallo con- coloribus.

Parmelia chrysochroa Montag., Centur. n. 74, Ann. Sc. nat., Bot. Novemb. 1842.

Has. In terrà humosà circa Cobijam in Peruvià lecta.

Desc. Crusta orbicularis, unciam lata, squamosa. Sguamæ sparsæ , subimbricatæ , parvulæ, 2-3 millim. latæ, oblongo- rotundæ, ambitu crenulatæ, suprà colliculosæ , colore aureo rutilante insignes, subtüs pallidæ è centro fasciculum fibra- rum (fixuras) quibus terræ validè adhærent, emittentes. 4po- thecia in ambitu sessilia, erumpentia, primd concaviuscula,

134 VOYAGE DE LA BONITE,

dein plana cum margine æquali integro thallo concoloria. Dis- cus prumoso-pulverulentus. Lamina proligera tenuis, hypo- thecio celluloso albo insidens. Asci clavati, hyalini, sporidia 6-8 bilocularia includentes, paraphysibusque filiformibus ar- ticulatis apice incrassatis ibique materie sordidè luteà colo- ratis (undè forsan pruina disci) intermixti. Thallus, ut fieri solet, à stratis ternis constat, corticali scilicet luteo ; go- nimo , quod è granulis globosis viridibus simplicibus aut con- glomeratis compositum est; 3°’tandem medullari seu centrali albo celluloso, cellulis oblongis intricatis.

Ogs. La Parmélie de la méme tribu, dont la nôtre se rapproche le plus, est sans contredit la 2. aurea Schær. Lich. Helv. exsic. n. 165 (sub Lecided). Néan- moins l’espèce péruvienne est différente, et ses carac- tères diagnostiques résident dans la présence d’un hypothecium blanc, dans sa couleur uniforme d’un jaune d'or passant à l’orangé, et dans le faisceau de fibres descendantes au moyen desquelles elle est fixée au sol. Ses thèques et ses sporidies sont semblables à celles du P. chalybæa Fries. Je ne dois pas omettre d'ajouter que, quand il est humide, le thalle de ce Lichen devient d’un vert jaune ( flavovirens) et que ses apothécies conservent leur couleur orangée.

PARMELIA (Placodium) EcEcans Ach. Met.

P ph ssl sn +}: di f; frs nudo

tuao,

laciniis subdiscretis linearibus contiguis flexuosis ; apothecis concoloribus integerrimis. Asci clavato-saccati hyalini spo- ridia octona elliptica utroque fine sporidiolum (?) elobosum

includentia foventes et inter paraphyses nidulantes.

BOTANIQUE. 135

Syn. Lichen elegans Lk., Annal., 4, p. 35. Engl. Bot.

t. 2181. Parmelia elegans Ach., Meth. Lich, p. 193 (excel.

syn. Pers.). Fries, Lich. Eur., p. 114. Lecanora ele-

gans Ach., Lich. univ., p. 435, et Syn. Lich., p. 182.

Placodium elegans DC. FL Fr., I, p. 379. Squamaria elegans Hook., Engl. «FL, V,1, p. 193.

Has. Ad saxa prope S. Lorenzo in Peruvià lecta. PARMELIA (Psoroma) sPHINCTRINA Montag.

P. thalli squamulis membranaceis cervinis fuscescentibus margine tenuissime dissectis granulosisve, centro rosularum imbricatis concrescentibusque ambitu radiantibus demiüm libe- ris, eæpansis, hypothallo fusco suboblitterato ; apotheciis con- fertis sessilibus margine incurvo (sinuoso ) crenulato-striato discum planum testaceo-rufum superante. Sporidia octona elliptico-subrotunda limbo hyalino cincta simplici serie ascis clavatis inclusa.

Parmelia sphinctrina Montag., Prodr. FI. Juan Fernand. Ann. Sc. nat., ser., Bot., tom. IV, p.90. Foy. au Pôle Sud et dans l'Océanie, Botan. Cryptog., t. 15, F3, ubi descriptio.

Has. In corticibus arborum ad Manille lecta est etiam à

cel. Gaudichaud. PARMELIA (Amphiloma) Pannosa Ach.

P, thallo stellato e cinereo fusco-virescente subtus densis- sème nigro-tomentoso , laciniis lineari-multifidis planis ap- pressis sæpius connatis imbricatis ambitum versus angustis crenulatis margine subelevatis ; apotheciis planiusculis fuscis nigricantibusve margine integro, ætate rugoso-crenulato.

L

136 VOYAGE DE LA BONITE.

Sporidia octona simplicia elliptica utroque fine pellucida acuminata, acumine obtuso, ascis clavatis inter paraphyses filiformes incrassatas intermixtis inclusa.

Syx, Lichen pannosus Swartz, |. c., p. 1888. Lecidea pannosa Ach. Meth. Lich, p. 24. Parmelia pannosa Ejusd., Lich. univ., p. 465. Montag., Cuba, Crypt., p. 221.— Parmelia Sandwichiana Pers. in Gaudich., Bot., Foy. Uran., p. 1909.

Has. In insulis Sandwicensibus lecta.

Os. Nos échantillons ne différent pas de ceux re- cueillis à la Guyane par M. Leprieur. Cette jolie Parmélie varie beaucoup, et ses variations ont été sou- vent élevées au rang d'espèces dont nous ne saurions ni reconnaitre, ni encore moins admettre la légitimité. Le bord des apothécies n’est entier que dans la jeu- nesse de la plante; bientôt il se fend et devient cré- nelé. La lame proligère, qui tombe quelquefois et laisse à nu le fond de la scutelle, est d’une couleur baï-brun passant au noir. Les sporidies sont caracté- ristiques; elles ont une forme elliptique, et leur lon- gueur est d'environ 2/100 de millim. et leur largeur de 1/100. Elles contiennent dans leur intérieur une matière granuleuse informe et d’un jaune verdâtre, et sont entourées d’un limbe transparent qui forme une petite saillie obtuse à chaque extrémité; d’où la sporidie paraît comme acuminée.

PARMELIA (Physcia) sprciosA Ach.

e P.thallo gineo-membranaceo virescenti-glauco eprui-

BOTANIQUE. +37 noso subtus lacteo , lacinüs obtusis ciliato-fibrillosis ; apothe- cüs subsessilibus , margine incurvo crenato, disco concavo rufo-fusco subnudo. Asci clavati ampli sporidia magna luteo- fuliginosa oblonga demüm bilocularia, loculis interdium inæ- qualibus, quoque loculo tandem sporidiolum globosum con- tinente, includentes paraphysibusque stipati.

Syx. Lichen speciosus Waulf., ap. Jacq. Collect., IL, t. 7.—{mbricaria speciosa DC., Synops., p. 83. Parmelia speciosa Ach., Meth. Lich., p. 198. Lich. univ., p. 480. Syn. Lich., p. 211. Eschw., 1. c., p. 198 (excl. syn.). Montag., FI. Boliv., p. 42. Canar. Crrptog., p. 112.

Has. Ad cortices arborum circa Manille lecta. PARMELIA (Physcia) PAPuLOsA Montag.

P. thallo cartilagineo crasso granulato albo , subtus rudo molli carneo è centro radioso substellato , laciniis centro gy- roso-plicatis imbricatisque ambitum versus palmato-fissis ro- tundato-crenatis convexis , fibrillis marginalibus validis albis apice nigricantibus simplicibus ramosisque, apotheciis raris subsessilibus, margine erecto crenato , disco fusco.

Parmelia papulosa Montag., Centur. n. 75, in Ann. Sc. nat., Botan. Novemb. 1842.

Has. In cortice arborum in insulis Sandwich lecta.

Os. Je ne décrirai pas cette espèce, dont il n'existe dans la collection qu'un seul échantillon muni d’une apothécie unique. Elle ne diffère réellement du P. speciosa, qui varie tant, que par l’épaisseur considé- rable du thalle et la largeur double ou triple des la- nières de la périphérie. Pour étudier et comparer les

138 VOYAGE DE LA BONITE.

thèques, il eùt fallu détruire le seul fruit dont cet exemplaire était orné; je me suis donc abstenu. Quant au P. obesa Pers. (Foy. Uran. p. 195), je ne le connais pas. Les caractères qui lui sont assignés peuvent s’ap- pliquer à vingt Lichens connus tout aussi bien qu’à ma plante, à laquelle ils conviennent peu et seulement en partie.

PARMELIA (Physcia) comosa Eschw.

P. thallo foliaceo adscendente sublineari-laciniato dicho- tomo , suprà glauco-pallescenti comoso-fibrilloso , infra niveo canaliculato, laciniis repandis antrorsum dilatatis rotundatis ; apothecüs subreniformibus terminalibus , disco nigro cæsio- Pruëinoso, margine obliquo crenulato niveo. Sporidia ovata subopaca fusca simplicia aut bilocularia sporas binas glo- bosas foventia septena octonave biseriata nec asco (saltem provectä ætate) inclusa.

Parmelia comosa Eschw., Lich. Bras., p. 199. con. Select. Cryptog., t. 13, fig. 1.— Montag., Crypt. Bras., n.66, Ann. Sc. nat,, Bot. Juillet 1839.

Has. Ad ramulos arborum in Brasilià circa Rio de Janeiro necnon in Peruvià lecta.

PARMELIA (Physcia ) LEUCOMELA Ach. Met.

P. thallo cartilagineo glauco-albicante ramoso-laciniato ; laciniis udscendentibus linearibus elongatis subtus canali- culatis niveo-pulverulentis margine atro-ciliatis , céliis bi-mul- tifidis ; apotheciis lateralibus podicellatis, disco nigro cæsio- pruinoso , margine radiato-ciliato. Asci et sporidia ut in P. speciosà.

Sxn. Lichen leucomelas Linn., Syst. nat. Swartz, Obs.

BOTANIQUE. 139 Bot., p. 407, t. 14, fig. 5. Physcia leucomelas Michx., F1. Bor. Amer,, A, p. 326. Borrera leucomela Ach., Lich. univ., p. 499, et Syn. Lich., p. 222. Parmelia leu- comela Ach., Meth. Lich., p. 256. —Fries, Lich. Eur., p. 76.— Montag , F2. Boliv., p. 42, et Canar. Cryptog. , p.111.

Has. Ad truncos arborum circa Payta et S. Lorenzo in Péruvià lecta.

PARMELIA (lmbricaria) cHrysoparaarzma Ach.

P. thallo foliaceo cartilagineo decumbente à flavo-vitellino albicante, subtus nudo pallidiori, pinnatifido-ramoso, laci- nis multifidis ad ambitum fibrillosis , apotheciis subtermina- libus, disco aurantiaco, margine thallode febrilloso-ciliato aut prorsus nudo. Asci clavato-saccati hyalini sporidia octona elliptica utroque apice sporidiolum (?) globosum includentia

Joventes paraphysibusque stipati.

Syx. Lichen chrysophthalmus Liun., Syst. Nat. et Sup- plem., p. 451. Platisma armatum et denudatum Hoffm., PL. Lich., 1. 36, f. 4, et t. 31, f. 1. Borrera chrysoph- thalma & et $ Ach., Lich. univ., p. 502, et Syn. Lich., p. 224. Parmelia chrysophthalma Ach., Meth. Lich., p. 267.— Fries, Lich. Eur., p. 55.

Has. In ramulis in regno chilensi lecta. PARMELIA (Imbricaria) PHyYsODES Fries. P. thallo Joliaceo-imbricato subinflato lœvi glauco-albes-

cente, subtus glabro atro, laciniis lincaribus sinuatis , apo- theciorum disco hepalico. Asci saccato-obovati sporidia parve

140 VOYAGE DE LA BONITE. prorsus globosa limbata, lëmbo angustiore subobscuro inclu dentes , nucleo mucilagineo.

Var. b. Diatrypa : laciniis linearibus planiusculis hinc

inde perforatis subtus rugoso-plicatis atris interstitiis albis.

Syx. Lichen diatrypus Ach., Prodr., p. 116. Engl. Bot. 1. 1248. Parmelia diatrypa Ach., Lich. univ., p- 493, et Syn. Lich., p. 210.

Has. In truncis arborum in insulis Sandwicensibus lecta. PARMELIA (Imbricaria) sivuosa Ach.

P. thallo foliaceo imbricato membranaceo lœvigato nitido glaucescente, subtüs nigro atro-fibrilloso, fibrillis sémplicibus ramosisve, laciniis planis sinuato-pinnatifidis ; apotheciorum disco hepatico, margine integerrimo.

Var. Angustifolia : laciniis angustissimis subtüs densissimè atro - fibrillosis, fibrillis basi incrassato-bulbosis nitentibus crispis. Sporidia ovata bilocularia hyalina.

Sxx. Parmelia sinuosa var. angustifolia Montag., Ann. Se. nat., Bot. Août 1841. Parmelia relicina Fries, Lich. Eur., p. 70.—P. pulvinata Fée, Essai, p. 123,1. 22, f. 1.— P. angustifolia Pers., in Gaudich., Bot., Voy. Uran., p. 195. P. coronata Fée,L. c,t. 31, f. 2.—P. lœævigata Eschw., Lich. Bras., p. 201.

Has. Ad cortices arborum prope Rio de Janeiro lecta. PARMELIA (Imbricaria) PERLATA Ach.

P, thallo foliaceo-imbricato membranaceo lævi vtrescenti- glauco subtüs fusca-nigro obsoletè fibrilloso , lobis rotundatis

BOTANIQUE. 141 nudis , apotheciorum disco rubro , margine tenui. Asci obo- vati sacciformes sporidia subrotunda ellipticave limbo hyalino crasso cincla absque ordine foventes nucleoque gelatinoso

nidulantes.

Syx. Lichen perlatus Linn., Syst. Nat., p. 808.—Waulf. ir Jacq., Collect. IV, p. 273,4 10.— Engl. Bot., t. 341. Parmelia perlata Ach., Meth. Lich., p. 216. Lich. univ., p- 458, et Syn. Lich., p. 197.—Fries, Lich. Eur., p. 59.— Montag., Cuba, Cryptog., ed. fr., p. 230 ubi omn. synon.

Has. In insulis Sandwicensibus, ad Callao in Peruvià nec-

non in Brasihià circa Rio de Janetro. PARMELIA (Imbricaria) PERFORATA Ach.

P. thallo foliaceo-imbricato membranaceo viridi-glauces- cente, subtus nigro atro-fibrilloso, lobis rotundatis ciliatis , apothecis. podicellatis margine integerrimis, demüm amplis perforatis, disco rufo. Asci et sporidia priorts.

Sxx. Lichen perforatus Jacq., Collect. 1, p. 116, 1. 4. Swartz, L. c., p. 1905.—Platisma perforatum Hoffm., PI. Lich. ,t. 13, f. 1, cum descriptione. Parmelia perforata Ach., Meth. Lich., p. 217.—Fries, Lich. Eur, p. 58.-—Mon- tag., Canar. Cryptog., p. 108, alibique.

Has: Ad truncos arborum in vicinià urbis Montevideo

lecta. STICTA Achb.

Apothecia scutelliformia, margini aut disco thalli adnata, margine (sæpè obliquo et decorticato) subtüs libero. Discus primitüs clausus, nuclei instar sub strato

142 VOYAGE DE LA BONITE. gonimo oriens, dein elevatus, explanatus, nudus, strato medullari impositus. Thallus è centro expansus, folia- ceus , coriaceo-cartilagineus, subtùs villosus, eyphel- lis maculisve discoloribus variegatus, rarissimè ve- nOSUS.

STICTA AURATA Ach.

S. thallo submembranaceo laciniato-lobato glauco-ruti- lante subtus tomentoso, cyphellis sorediiformibus citrinis adsperso, apotheciis marginalibus subpeltatis obliquis ,mar- gine citrino, disco badio-purpureo. Asci claviformes para- physibus immersi sporidia cymbiformia tetraspora luteo- Jusca uni-aut biseriata foventes.

Syx. Platisma crocatum Hoffm., PL Lich., 1. 38, fig. 1-3. —Lichen auratus Engl. Bot., t. 2359.— Sticta aurata Ach., Meth. Lich., p. 277. Lich. univ., p. 448, et Syn. Lich., p. 232.—Delise, Monogr. Stict., p. 49, t. 2.—Montag., Hist. nat. Canar. Crypt., p. 105. Nephroma aurata Pers. in Gaudich., Bot. Voy. Uran., p. 202. Parmelia aurata, Eschw., Lich. Bras., p. 216.— Icon. Select. Crypt., p. 24, t. 14, f. 1. eximia.

Has. In Brasilià prope Rio de Janeiro lecta.

Var. Angustata Nob. : lobis angustis subcanaliculatis.

Sticta angustata Delise, Monogr. Stict., p. 52, 1. 3, f. 7.

Has, Cum priori.

Ors. Je partage moi-même, aujourd’hui que j'ai vu sous tant de formes le Sticta aurata, l'opinion que

Delise avait de cette prétendue espèce avant la publi- cation de sa Monographie, c’est-à-dire que je la re-

BOTANIQUE. 143 garde comme une simple variété à lobes linéaires et étroits du type. Les verrues noirâtres dont le thalle est parsemé ont une origine difficile à assigner, mais leur présence n’est pas essentiellement inhérente à cette variété, car j'en possède un exemplaire qui en est complétement dépourvu. Est-il d’ailleurs rai- sonnable de faire d’une anamorphose un caractère spécifique ?

STICTA XANTHOSTICTA Pers.

S. thallo membranaceo papyraceo-rugoso, supra glauco- Juscescente humecto intense viridi-flavo, subtus ad ambitum profunde incisum rufo— ad centrum badio-tomentoso , lobis apice dilatatis imbricatis rotundatis iterum inciso-crenatis adscendentibus margine isidiophoris, eyphellis immersis ur- ceolatis flavis glabris (!) limbo revoluto tandem amplis ; apotheciis.….. Nob.

Sticta xanthosticta Pers. in Gaudich., Bot. Foy. ,Uran.,

p. 201. Has. In cortice arborum in insulis Sandwicensibus lecta.

Oss. M. Gaudichaud a retrouvé encore cette fois le Sticta xanthosticta qu'il avait rapporté de son pre- mier voyage. On ne s'explique guère comment De- lise, qui dans sa Monographie a fait tant d'espèces contestables, n’a considéré que comme une variété de la précédente cette espèce qui en est si distincte. Elle en diffère en effet par l'intérieur de son thalle, qui est blanc et non doré, par la consistance et la forme de ses lanières, par la couleur du dessus et du des- sous de ses frondes, qu’elles soient sèches ou mouil-

144 VOYAGE DE LA BONITE.

lées, enfin et surtout par des cyphelles non sorédi- formes, mais immergées et glabres. Par ce dernier caractère, elle se rapproche du $. filicina, dont il sera toujours facile de la distinguer par sa face inférieure lisse et non relevée de veines anastomosées. Elle forme sur les écorces des rosettes qui ont jusqu’à un déci- mètre et plus de diamètre.

STICTA MARGINIFFRA Montag.

Botanique, Cryptogamie, PI. 146, fig. 2.

$. thallo coriaceo-membranaceo supra lævi cinereo-livido, madido verd in cærulescentem ardosiæ colorem citd migrante, subtus tomento brevi fusco vestito, è basi stipitatä sensim in frondem palmatam dichotomè laciniatam , laciniis oblongis obtusis margine lobulos stipitatos orbiculatos oblongosve fe- rentibus, cyphellis pallidis minutis limbatis ; apothecia.…..

Sticta, marginifera Montag., Centur. n. 91, Ann. Sc. nat. Bot. Novemb. 1842.

Dssc. Thallus erectus, coriaceo-membranaceus, semiorbi- culari-flabellatus, 2 unc. altus, 3 1/2 unc. latus, suprà lævi- gatus, in sicco cinereo-lividus, madidus verd in cærulescen- tem colorem ardosiæ cit migrans et pristinum vix recupe- rans, subtüs tomento perbrevi fusco in ambitu rarescente vestitus, à basi angustatà substipitatà crassiusculà palmato- fissus, laciniis irregulariter dichotomis, lobulis oblongis. Margo laciniarum apexque hinc inde emittunt foliola brevi- ter stipitata, rotunda aut elliptica. Cyphellæ frequentes, initio clausæ, demüm apertæ, urceolatæ, limbo persistente cinctæ, intüs pallidæ et tomento immersæ. Apothecia desunt.

Os. Deux caractères importants distinguent sur-le-

BOTANIQUE. 145 champ ce Sticte de tous ses congénères; ce sont, les prolifications qu’on remarque sur les bords et au sommet de ses laciniures et qui sont analogues, et même semblables quant à la forme, à celles de la va- riété marginifera du Rhodymenia palmata; cette pro- priété de prendre subitement dans l’eau une couleur violacée noirâtre. Cette métachromie semble résulter de ce queles gonidies de la couche gonimique du Li- chen en question deviennent d’un bleu foncé, quand, après son immersion dans l’eau, on les observe à un fort grossissement du microscope composé. Elles sont alors fort semblables à celles du Leptogium azureum. Il reste encore à découvrir les scutelles de cette belle etdistincte espèce, que nous faisons figurer pour qu’elle prenne parmi ses congénères la place qui lui est due. Il faut encore noter que dans l’état d'humidité le thalle de ce Lichen, pris dans son ensemble, est con- vexe en dessus et concave en dessous, et que le con-

traire a lieu, lorsqu'il est redevenu sec. EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 146, fig. 2. a, Sticta marginifera vu de grandeur natu- relle et en dessus. On voit en b, , les laciniures de son thalle qui ont été retournées pour montrer les cyphelles.

STICTA FILICINA Ach.

8. thallo coriaceo-membranaceo supra cinereo-glauco ku- mecto viridi, subtus rufo tomento brevi denso vestito venisque longitudinalibus ramosis reticulato, à substipitatä basi sensim in frondem flabellatam laciniatam dilatato, lacinis rotun-

Boire. Botanique. Cryptogamie.

146 VOYAGE DE LA BONITE.

datis crenatis, cyphellis planis albis inæqualibus vix limbatis;

apotheciis (in nostris exemplaribus) marginalibus minutis

concavis demüum planis rubro-fuscis, margine rugoso conco-

lori. Asci clavati paraphysibus septatis apice incrassatis ni- . 1 ÿ 4

$ ennr

/ # 1 EX SROTEZ

La foventes. Nob.

Syx. Lichen Filix Swartz,Meth. Musc., t.2,f. 1.—Platisma Filix Hoffm., PI Lieh.,t. 55, f. 1-0.—Sticta filicina Ach., Meth. Lich., p. 275. Lich. univ., p. 445, et Syn. Lich., p. 23. Delise, Monogr., p. 120, t. 12, f. 49.—Montag., Canar. Cryptog., p. 105.—Sticta Dufourii Delise, 1. c., p. 78, t. 6,

f, 22 ex specim.

Has. Cum præcedente lecta.

Oss. Je n'ai pu me décider à élever au rang d’es- pèce, cette forme au reste trèsremarquable d’un Li- chen que j'ai montré ailleurs ( Canar. Cryptog. 1. e.), sujet à de si nombreuses variations. La forme qui nous occupe, recueillie à Manille par M. Gaudichaud, est un peu plus grande (2 à 3 centim.) que les grands individus du Peltigera venosa, auxquels elle ressemble surtout par la disposition marginale et la couleur des apothécies. Celles-ci sont sessiles sur le bord des divisions extrêmes de la fronde; rarement en voit- on quelques-unes dans le centre de ces divisions. Leur disque, d’un rouge brun qui passe au noir, est ceint d’une marge épaisse, impolie et concolore.

STICTA ASPERA Laur.

S. thallo lurido-virescente centro fuscescente sorediis albis

BOTANIQUE. 147 fibrillisque exasperato subtus ferrugineo-atro tomentoso laci- niato, lacinüs dichotomis subpinnatifidis apice repando-cre- natis , cyphellis planiusculis niveo-pulverulentis ; apotheciis submarginalibus planiusculis nigrofuscis, margine crenato granulato. Sporidia cymbiformia quadrilocularia fuscella octona serie simplici duplicive ascis clavatis hyalinis para- physibus filiformibus concomitantibus inclusa.

Sticta aspera Laur. ir Linnæä, Janv. 1, p.41.—Spreng., Syst. Veget. cur post., p. 330. Belang. , Foy. Ind. Or. Cryptog., p. 120.—Montag., Cryrtog. Nilgher. Ann. Sc. nat. Avril 1842, n. 109 bis.

Has. Ad Tourane in Cochinsina fertilis lecta. STICTA QUERCIZANS Delise.

S. thallo cartilagineo centro plano ambitu laciniato , laci- nits oblongis sinuosis, junioribus undulatis apice rotunudatis , supra lævi è glauco-livido ad rufum vergente, subtis villoso- tomentoso subfusco, cyphellis urceolatis pallidis, apotheciis sparsis (?) submarginalibusque disco fusco planiusculo mar-

gine tenui integerrimo.

Syx. Sticta quercizans Delise, 1. c., p. 84, t. 7, fig. 26. (an et Acharïi?) Montag., Cuba Cryptog., éd. fr., p. 233. Sticta sinuosa Pers. in Gaudich., Bot. Voy. Uran., p. 200.

Has. In Brasilià in vicinià Rco de Janeiro lecta. STICTA DAMÆCORNIS Ach.

S. thallo coriaceo-membranaceo pallido-glaucescente fus- cescenteve, subtus villoso-tomentoso brunneo-fusco flabellari- vel pinnatifido-laciniato, lacinis planis aut canaliculatis

1

0,

148 VOYAGE DE LA BONITE.

sublinearibus sinuato-lobatis , lobulis apice rotundatis repan- dis corniculatis retuso-truncatis aut bifidis, cyphellis urceola- tis immersis albicantibus, limbo tenui erecto ; apothectis sparsis sæpius vero marginalibus, disco plano vel convexo rufo-fusco, demüum cum margine thallode eroso-dentato vel et integer- rimo nigricante. Asci et sporidia ut in Süctà auratà, majores tamen.

Syx. Lichen damæcornis Swartz, FI. Ind. Occid. I], p+ 1900.— Platisma Cornu Damæ Hoffm., PL Lich., 1. 24, f. 1-7. Sticta damæcornis Ach., Meth. Lich, p. 270. Lich. univ., p. 446, et Syn. Lich., p. 231.—Delise, 1. c., p- 10, t. 9, Ê. 39.—Montag., Canar. Cryptog., p. 107.—Sticta plum- bea et dichotoma Delise, 1. c., p. 107 et 109.

Has. In insulis Philippinensibus inprimis circa Manille lecta. STICTA DISCOLOR Bory.

S. thallo cartilagineo coriaceo adscendente, lacinits liberis subimbricatis lacunosts lobato-crenulatis , , lobis sinubusque rotundatis , suprä wiridi-olivaceo sicco pallido, subtus gla- berrimo bnlinto ochroleuco, cyphellis nullis, apotheciis spar- sis prémè concavis demüum planis amplis margine evanescente, disco rufo. Asci et sporidia generis.

Sticta discolor Bory, Hb.—Delise, Monogr., p. 136, t. 16, f, 59 malè.

Has. In insulà Borboniæ fertilis lecta. STICTA RETIGERA ACh.

S. thallo cartilagineo laciniato, laciniis subelongatis apice subtruncatis lobato-repandis sinuatis, sinubus rotundatis, su- pra rugoso-lacunoso reticulato è cinereo fuscescente, humecto

BOTANIQUE. 149 viridi-olivaceo, subtus bullato ochroleuco interstitiis atro-to- mentosis reticulatim anastomosantibus, cyphellis nullis ; apo- es er sparsis tandem planis, disco rubricoso, mar- ; itomentoso-ruguloso. Asci et sporidia generis,

sul minut.

Sxx. Lichen retiger Bory. Voy. 3, p. 101. Sticta reti- gera Ach., Lich. univ., p. 455.—Delise, 1. c., p. 147, t. 16 (corr. Delise), f. 66 mala.—Montag., Crypt. Nilgher, n. 110. Sticta pulmonacea var. carbonaria A. Braun ; è schedulà

(Java), Has. Ad truncos arborum insulæ Borboniæ lecta.

Oss. Je dois à l'amitié de M. Ach. Richard des fron- des fertiles originaires de la même localité. Les apo- thécies sont de moitié plus petites que celles du $. pulmonacea , et les sporidies ont elles-mêmes une moindre dimension. Sur la seule lame proligère que j'aie analysée et soumise au microscope, J'ai constam- ment trouvé celles-ci biloculaires ; mais cela tient sans doute à l'âge, car, dans les autres espèces du même genre , le nucléus de la sporidie se partage d'abord en deux par un septum, puis chacune de ces loges en deux autres. Elles sont hyalines, ce qui indiquerait encore une évolution non achevée.

CETRARIA Ach. reform.

Apothecia peltæformia vel è scutellato peltata, apicibus thalli (ramis lobisve) oblique affixa, hinc quo- que obliquè marginata. Discus tenus, apertus , strato medullari impositus. Thallus primitus adscendens ,

150 VOYAGE DE LA BONITE. Jertilis suberectus, cartilagineus aut membranaceus , lobis teretiusculis aut foliaceis suprà concaviusculis.

CETRARIA URCEOLATA Montag.

C.thallo orbiculari pallescente subtùs concotore nudiusculo, lobis latis rotundatis undulato-plicatis inciso-erenulatis mar. gine subascendentibus nigro-ciliatis ; apothecüis in ambitu po- sitis subpodicellatis cyathiformibus, disci badii laminé tenuis- sima.

Parmelia coriacea, urceolata Eschw., Lich. Bras. P. 207. Icon. Select. Crypt., p. 23, 1. 13, f. x.

Var. Melanothrix : thalli subtius primitus aterrimi demum pallidi apotheciorumque marginibus longissimè nigro-ciliatis. Asci obovati ampli sporidiaque octona oblonga 1/50 millim. longa , limbo cincta pellucida inordinatim Jfoventes et para- physibus in laminæ superficiem quibusdam ezxsertis nidulantes.

Parmelia urceolata var. melanothrix Montag., Ann. Sc. nat. Bot, Decembre 1834.

Has. In Brasihià circa Rto de Janeiro ad ramulos lecta. “ROCCELLA Ach,

Apothecia orbiculata, scutelliformia, lateralia, à thallo marginala. Discus Primitus apertus, strato car- bonaceo impositus. Thallus Primitüs erectus, demiüun pendulus, cartilagineo-coriaceus, ferè calcareus , intàs stuppeus, Discus nigrescens plüs mins pruinosus.

ROCCELLA TINCIORIA AcCh.

À. thallo coriaceo tereti sublacunoso aut Levi undique simi- lari subfliformi glauco, vetusto fuscescente, apotheciis subin.

BOTANIQUE. 151 natis sessilibusve sparsis, disco convexo nigricante albo-prui- noso marginem thallodem æquante, tandem excludente. Asci clavati sporidia fusiformia multiseptata pellucida foventes.

Syn. Lichen Roccella Linn., Sp. PI, p. 1622. —_ Engl. Bot.,t. 211.—Parmelia Roccella Ach., Meth. Lich., p. 274. —Eschw. Lich. Bras., p. 219.— Roccella tinctoria Ach., Lich. univ., p.439, et Syn. Lich., p. 243.—Fries, Lich. Eur. p. 33.- Montag., Canar. Cryptog.; p. 101.

Has. Ad rupes circa Coquimbo in Peruvià lecta. ROCCELLA PHycopsis Ach.

R. thallo tereti compresso subangulosoque cinereo, vires- cente ramosissimo, ramis subfastigiatis, apotheciis sparsis ; disco pruinoso plano demüm denudato atro, margine thallode subirregulari evanescente.

Sxn. Lichen fucoides Dicks., Crrpt. Brit. fase. 2, p. 22. Roccella phycopsis Ach., Lich. univ., p. 440.

Has. In Peruvià prope Payta ad rupes lecta.

Oss. Je n'ai jamais vu les apothécies (1) de cette es- pèce ni de la suivante, quoique des milliers d'individus m'en aient passé sous les yeux. L’une et l’autre pour- raient bien, ainsi que Fries l’affirme de la premiere, n'être que des formes du Roccella tinctoria, si poly- morphe de sa nature.

(1) En étudiant avec M. Durieu les Lichens de l'Algérie nous avons eu occa- sion de rencontrer des individus fructifiés de cette Fear ses thèques diffèrent peu de celles de la précédente, mais leur dimension est double de celles d’une

autre espèce qui croît sur les figuiers et que nous nommons Roccella pygmæa Dur. et Montag.

152 VOYAGE DE LA BONITE. ROCCELLA BORY1I Delise.

R. thallo tereti cinereo pallido lœvi subsimplici incurvato Jiliformi, apotheciis (?) sparsis subplanis disco atro nudo mar-

ginem thallodem æquante. Roccella Boryi Delise in Fée, Essai, p. ct, t. 2, f. 25.

,

Has. Ad rupes circa Canton et Macao lecta. ROCCELLA MONTAGNEI Belang.

R. thallo pendulo membranaceo-coriaceo flaccido glauco- pallescente plano basi integro flabellato laciniato, laciniis dichotomis Jasciculatisque, fructiferis undulatis sptraliter tor- tis, apothecüs (copiosis) marginalibus lateralibusque subpe- dicellatis, disco plano tandem convexo Pruinoso, margine thallode persistente. Asci breves clavati sporidia octona fu- siformia triseptata includentes, paraphysibus nidulantes.

Roccella Montagnei Belang. Voy. Ind. orient. Cryptog., p. 117, t. XIII, f. 4. Montag., Cryptog. Nilgher. in Ann. Sc. nat. Juillet 1842, p. 18.

Has. In truncis ramisque Mangiferæ indicæ prope Ponti- cerium primus omnium cl. Belanger, dein cl. Perrottet co- piosissimé, tandem cel. Gaudichaud, secundèm specimina in collectione Webbianà visa, legerunt,

ROCELLA FUCIFORMIS Ach.

R. thallo cartilagineo-coriaceo compresso-plano. dicho- tomo laciniato glauco pallescente, apothecis marginalibus sessélibus, disco planiusculo cæsio-pruinoso demüm nudo ni- gro, margine subpersistente.

Syx. Lichen fuciformis Linn. Sp. PL, P-+ 1614.— Engt. Bot., 1. 728. Parmelia fuciformis Ach., Meth. Lich. ,

BOTANIQUE. 153

p. 298.—Roccella fuciformis Ejusd., Lich. univ., p. 440 et Syn. Lich., p.244. —Montag., Canar. Crypt.,;"p. 102.

Has. In Peruvià prope Payta et Callao ad rupes.

RAMALINA Ach.

Apothecia orbiculata, scutelliformia, æqualiter mar gtrata, utrinquè sparsa. Discus apertus, strato go- nimo impositus. Fhallus primitüs erectus, undique similaris et concolor, adultior subpendulus et passim Jfilamentosus. Discus thallo subconcolor.

RAMALINA PUMILA Montag.

R. nana, thallo cæspitoso complanato glabro lacunoso ramosissimo albo-pallescente, ramis linearibus rumulosis at- tenuatis , apotheciis subterminalibus sessilibus subtus ap- pendiculatis planis nudis margineque lævi concoloribus. Asci et sporidia generis.

Has. Ad ramulos dejectos circa Canton et Macao lecta.

Desc. Cæspes pumilus. Thallus complanatus lacunoso- fissus, vix semi-millimetrum latus, centimetrum altus, albo- pallescens fuscescensque, ramosissimus, ramis divaricatis ramulosis attenuatis. Apothecia conferta in ramis sessilia, apice rami iterum scutelligero reflexo appendiculata, plana , margine æquali discum nudum concolorem vix superante. Asci obovati, 5 millim. longi, 2 millim. latitud, non æquantes, sporidia octona, lineari-oblonga, recta aut incur- viuscula, medio septata hyalina -# millim. longit. 1 dia- metro metientia, nullo ordine foventes. |

154 VOYAGE DE LA BONITE.

Oss. Cette jolie petite espèce a des rapports pro- chains avec le 2. complanata Ach., dont elle diffère par l’absence des sorédies marginales. On l'en distin- guera encore, de même que du À. calicaris, non-seu- lement par la forme et le mode de ramification du thalle, mais encore par la forme et les dimensions des thèques et des sporidies.

RAMALINA RIGIDA Ach.

R. thallo cæspitoso pallide ramoso, ramis compressis lr- nearibus longitrorsum rugoso-lineatis ob excrescentias isidio- morphas asperis margineque denticulatés ; apotheciüs latera- libus marginatis urceolatis demüm concaviusculis subtus lœævibus aut corrugatis | disco carneo. Sporidia navicularia , curvula, bilocularia, medio scilicet transversim septata, sena octonave ascis brevibus clavatis inclusa.

Sy. Ramalina rigida Ach., Syn. Lich., p. 294.—Mon- tag., Cuba, Cryptog., éd. fr., p. 234, ubi synon. omnia vide. Has. In ïisdem locis cum priori lecta. RAMALINA INANIS Montag. Botanique, Cryptogamie, PI, 146, fig. 1.

R. thallo cæspititio flaccido ruguloso ochroleuco intüs inani (ad modum Dufoureæ tubuloso) ramoso, ramis Jastigiatis acu- tis ; apotheciis subpedicellatis, disco concavo pallido pruinoso.

Ramalina inanis Montag., Centur., n. 72, in Ann. Sc. natur. Botan. Novemb. 1842.

Has, In ramulis dejectis prope Cobijam in Bolivià lecta.

BOTANIQUE. 155

Desc. Thallus cæspitosus, erectus, teres , bi-triuncialis, 1-3 lineas crassus , deorsüm et sursùm attenuatus , tenuis, siccus fragilissimus, humectus mollis , flaccidus , rugulosus , pallidus, intüs vacuus, inflatus, hinc indè lacerato-lacuno- sus, cribrosus, ramosus. Rami dichotomi , ultimi acuti. Apo- thecia lateralia, pro ratione parvula, diametro À ad lineam metientia, subpedicellata, saltem à thallo elevata, subtüs he- misphærica, disco concavo pallido pruinoso (in vetustis verd deplanato) margineque obtuso insignia, Lamina disei pallida tenuissima , strato medullari imposita (!) ex ascis clavatis paraphysibusque filiformibus constans. Sporidia octona , fu- siformia , medio septata nempe bilocularia , hyalina, absque ordine ascis inclusa. Longit. ascorum + Millim. ; sporidio- rum = millim., crassitudo zi millim.

Oss. Il n’est pas une seule espèce du genre que l'on puisse comparer à notre À. inants, qui en est en même temps la plus remarquable. Elle appartient pourtant à la section du Æ. pusilla Fries, qui est son analogue pour notre Flore. Son thalle cylindracé, tubuleux, percé çà et de petits pertuis elliptiques lui donne quelque ressemblance avec certaines Cladonies de la tribu unciales et surtout avec le C. pertusa Pers. qui, selon Eschweiler, n’est qu’une des formes abortives du C. aggregata. La couche médullaire filamenteuse, à fibres rameuses, transparente, est accolée contre la Couche gonimique dont les granules sont assez rares. La couche corticale qui recouvre le tout est très-fria- ble à l'état sec et devient molle et flasque comme du papier dès qu'elle est humectée. Son tissu parait com- posé de cellules finement ponctuées.

156 VOYAGE DE LA BONITE. EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 146, fig. 1. a, touffe de Ramalina inanis vue de gran- deur naturelle. à, coupe transversale du thalle, grossie de 4 à 5 fois, pour montrer qu'il est tubuleux et que les apothécies €, c, sont pédicellées. d, coupe verticale d’une apothécie e, et de son pédicelle creux /, vue à un grossissement de 7 fois son diamètre, g, portion de la lame proligère l’on voit les thè- ques entre les paraphyses, grossie 195 fois. 4, une seule thè- que remplie de sporidies et environnée de paraphyses, grossie 340 fois. z, une sporidie isolée, grossie 780 fois. #, figure montrant l'organisation du thalle à un grossissement de 130 fois le diamètre.

RAMALINA USNEOIDES Montag. non Bory.

R. thallo pendulo plano-compresso longitrorsum striatulo albo-pallido fuscescente ramosissimo, ramis subfibrillosis , apothecüs planis concoloribus integerrimis. Asci et sporidia generis.

Sy. Lichen Usnea Swartz, 1. c., P. 1912.—Ælectoria us- neoïdes Ach., Lich univ. , P: 594. Lichen tæniatus Pers. in Ach., 1. c.— 4lectoria tœniata Fée, Essai, p. 97,t. 3, Î. 2. Ramalina spiralis Delise mss. in Hbb. Mus. Paris. et B. Delessert. Ramalina usneoides Montag., Cryptog. Brasil. Ann. Sc. nat. Bot. Juillet 1839, n. 55.

Has. Ex arboribus pendula ad Guayaguil in Peruviä nec non in Brasilià circa Rio de Janeiro lecta.

Oss. Notre espèce, qui est bien l’4/ectoria usneoi- des d'Acharius, ne peut conséquemment être l'espèce homonyme que M. Bory a mentionnée dans le Dict.

BOTANIQUE. 157 classique d'histoire naturelle (tom. IV, p. 458), puis- que ce savant compare ses échantillons à une Usnea florida qui aurait été dépouillée de ses aspérités, et que d’ailleurs il rappelle dans le même article le Ramalina sptralis, qui est synonyme de notre Lichen.

RAMALINA CALICARIS Fries.

À. thallo cæspitoso subfoliaceo lævi gelatinoso-cartilagi- neo rigescente lacunoso glauco diviso, laciniis planis aut compressis subdichotomis ; apothecis podicellatis elevato- Marginatis, disco plano pallido submarginato. Sporidia suboc- tona oblonga recta bilocularia ascis saccato-subclavatis

inclusa.

Var. Canaliculata Fr. : laciniis angustioribus fructiferis canaliculatis, apothecis ex apicibus reflexis appendiculatis.

Syx. Lichen calicaris Linn., Sp. PL., p. 1613.—Ramalina fastigiata, calicaris Ach., Lich. univ. p- 604, et Syn. Lich., P. 297. Ramalina calicaris, canaliculata Fries, Lich. Eur., p. 30.

Has. In Brasilià, in Peruvià nec non in regno Chilensi fructifera et sterilis soredifera (R. farinacea Ach.) lecta.

RAMALINA POLYMORPHA Ach.

R. thallo cæspititio cartilagineo-rigido lacunoso aut lon- gitrorsum costato-rugoso glauco ramoso-laciniato, laciniis Planis compressis vel et teretiusculis interdüm sorediatis, apo- theciis sparsis submarginalibus podicellatis elevato-margina- tis, disco concavo pallido. Asci clavati, sporidia…

Sy. Lichen polymorphus Ach., ir Nov, Act, Stock. , vol. 18,p. 270,t 11, fig. 3. Parmelia polymorpha Ejusd. ,

158 VOYAGE DE LA BONITE.

Meth. Lich, p. 265. Physcia polymorpha DC., FI. Fr. V, p- 190. Ramalina polymorpha Ach., Lich. univ., p. 600, æt Syn. Lich.,p. 295.— Fries, Lich. Eur., p. 32.—Montag., Canar. Crypt., p. 99.

H45. Ad Callao in Peruvii lecta. EVERNIA Fries.

Apothecia orbiculata, scutelliformia, marginalia, à thallo marginata. Discus primitus connivens, strato medullari floccoso impositus. Thallus subtüs et margine nudus, primitüs erectus, intus stuppeus uniformis , sæpè inanis, Discus coloratus. Sporidia simplicia aut medio transversim septata.

EVERNIA FLAVICANS Fries.

E. thallo cæspititio subcartilagineo ramosissimo vitellino pallescente, laciniès linearibus compressis subtus canalicula- tis concoloribus , apotheciis scutelliformibus , disco auran- tiaco. Sporidia oblonga octona sporidiolum vel guttulam oleosam (?) in utroque fine amandatam foventia ascisque oblongis pellucidis inter paraphyses nidutantibus inclusa.

Syx. Lichen flavicans Swartz, 1. c., p. 1908.—Engl. Bot. t. 2119. Parmelia flavicans Ach., Meth. Lich., p. 268. Borrera flavicans Ejusd., Lich. univ., p. 504, et Syn. Lich. p. 224. Évernia flavicans Fries, Lich. Eur., p.28. Montag. Cuba, Crypt., éd. fr., p.236, ubi synonyma omnia,

Has. Cum Parmeliä leucomelé et Ciliciä noli tangere ad Valparaiso et Coquimbo in Chili, nec non in variis locis Brasiliæ et Peruviæ apotheciis onusta lecta est.

BOTANIQUE. 159 EVERNIA CAMTSCHADALIS Montag.

E. thallo albicante nudo, laciniis dichotomo-ramosis linea- ribus flexuosis obtusiusculis subtus canaliculatis nigro-fibril- loso-spongiosis, apotheciis medio thalli sessilibus concavis mar- gine thallode inflexo tandem fissis, disco badio. Asci obovati breves sporidiaque octona oblonga simplicia limbo cincta hyalini.

Syx. Borrera camtschadalis Ach., Syn. Lich., p. 223.— Parmelia camtschadalis Eschw., Lich. Bras., p. 209. Evernia camtschadalis Montag., Crypt. Nilgher., in Ann. Sc. nat. Bot. Juillet 1842, n. 105.

Has. In Peruvià circa $. Lorenzo lecta. EVERNIA ROCCELLÆFORMIS Montag.

E. thallo fruticuloso cæspititio tereti-compresso intus stup- peo lacunoso lævi ochroleuco cinereo aut fuscescente hinc inde nigro-sphacelato à basi ramoso, ramis subventricosis attenuatis, apotheciis Sparsis subpodicellatis, paucis margine radiato-spinosis , disco marginato carneo glauco-pruinoso, tandem plano. Asci obovato-clavati sporidia octona lineari- oblonga hyalina bilocularia includentes.

Syx. Usnea ceruchis Montag., Ann. Sc. nat. Bot. Décemb. 1834. PI. 16, fig. 1 (excl. synon. Acharii et Usned sphacelatä Hook., que E. ochroleucam propinquiori cognatione con- üngere videtur). _ Ramalina roccellæformis ! Bory, Dict. Class. XIV, p. 458, et Coquille, p. 240.

Has. Ad rupes vel in ramulis circa Callao in Peruvià et

prope Coquimbo in Chili lecta.

160 VOYAGE DE LA BONITE,

Oss. À une époque les caractères tirés de la vé- gétation étaient généralement négligés, j'avais pensé que ce Lichen devait être rapporté au Borrera ceru- chus Ach., et comme plusieurs de mes nombreux échantillons, également recueillis par M. Gaudichaud, m'avaient offert des apothécies à bords radiés, trompé par ce caractère, j'avais reporté ce Lichen parmi les Usnées. Je reconnais aujourd’hui combien cette dis- position était peu fondée. Considérant tout à la fois la forme des sporidies et la structure du thalle, je le crois mieux placé dans le genre £vernia, tel qu'il a été ré- formé par Fries. Convaincu toutefois que cette es- pèce est certainement la même que M. Bory a nommée Ramulina roccellæformis, je reprends le nom spéci- fique le plus ancien pour le substituer à celui de ceruchis, sous lequel je l'avais fait connaître par une description complète et une figure.

USNEA Ach. Fries.

Apothecia orbiculata, peltata, plana, à thallo tota Jormata, in ambitu subimmarginato plerumqu ciliato- fibrillosa. Discus semper apertus, strato medullari fila- mentoso impositus. Lamina proligera tenuissima. Thal- lus primitus erectus, suffruticulosus, adultior passim pendulus, undique similaris strato corticali Jloccoso- crustaceo à medullari solido filamentoso discreto et annulatim rupto secedente. Hypothallus nullus. Sporidia minulssima, simplicia, hyalina.

USNEA BARBATA Ach.

U. thallo pendulo pallidè virescenti-cinereo lævigato hinc

BOTANIQUE. 161 inde annulatim constricto crassiusculo ramosissimo , ramis divergentibus fibrillosis apice capillaceis, fibrillis ramulisque horizontaliter patentibus , seu cum axi angulum rectum ef- formantibus, apotheciis (Orbillis) sparsis ad ramulos subter- minalibus apiceque ramuli reflexo appendiculatis, disco con- cavo subcarneo margine ciliato, ciliis ramosis. Asci clavati quam in U. ceratinä duplo longiores, sporidia oblonga sim- plicia suboctona serie duplici foventes, paraphysibus immixti.

Var. Dasypoga : thallo pendulo filiformi sordide luteo- virescente demum scabro, ramis elongatis subsimplicibus, Jibrillis patentissimis concoloribus.

Usnea barbata, dasopoga Ach., Lich. univ., p. 624.

Has. In Americà meridionali prope Montevideo lecta. USNEA FLORIDA Ach.

U. thallo erectiusculo scabrido cinereo-pallido fibrillis cre- bris horizontalibus, ramis patentissimis expansis subsimplici- bus, apothecüs planis latissimis albicantibus ciliatis , ciliis

radiantibus elongatis.

Var. Rubiginea : thallo cæspitoso erectiusculo aspero-tu- berculoso ramuloso passim fibrilloso pallide rubente, apothe- .cüs subterminalibus appendiculatis, disco carneo-cinera- scente, margine radiatim ciliato. Usnea florida var. rubiginea Michx., F1. Bor. Amer. I, p. 332. Eschw., L. c., p. 228, sub Parmeliä. —Montag., Crypt. Bras., 1. c., n. 5o. Has. Ad truncos et ramos circa io de Janeiro cum typo leeta. USNEA STRICOSA Pers.

U. thallo cæspiloso erecto ramoso & cinereo sordide viridi- Bonire, Botanique. Cryptogamie.

162 VOYAGE DE LA BONITE. pallescente , ramis flexuosis dichotomis densè fibrilloso-stri- gosis, apothectis subterminalibus strigosis, disco albicante. Svx. Usnea florida c, strigosa Ach., Syn. Lich., p. 304. Parmelia corailoides strigosa Eschw., 1, c., p. 228. Usnea strigosa Pers., in Gaudich. Woy. Uran. Bot., p- 209. Montag., 1 c., n. 51.—U. comosa Pers. , L. c., p: 210.

Hs. Ad $. Lorenzo in Peruvià lecta. USNEA CERATINA Ach.

U. thallo erecto aut subpendulo tereti rigido aspero-tuber- culoso cinereo-pallido aut (ætate) fuscescenti-carneo ramo- sissimo ramisque patentibus diffusis fibrillosis, apotheciis concavis carneo-cerinis pruinosis subrus passim proliferis , ciliis in ambitu longis validis recurvis. Sporidia oblonga simplicia suboctona serie duplici ascis brevissimis obovato- oblongis inter paraphyses nidulantibus inclusa.

Van. Scabrosa : thallo erecto scabro rigido subcæspitoso pallido ramoso, ramis rectis flexuosisque patentissimis atte- nualis,

Usnea ceratina 8 scabrosa Ach., Lich. univ., p. 620. Syn. Lich., p. 304.—Montag., |. c., n. 52. . Has. Cum typo ad truncos circa Rio de Janeiro lecta. USNEA MICROCARPA Pers.

U. thallo cæspitoso e luteo fuscescente dichotomo-ramoso, ramis primariis subinflatis subscabridis , ramulis divaricatis curtis attenuatis; apotheciis concavis (pro ratione) parvulis subterminalibus appendiculatis | margine radiatis, disco ni- veo-pruinoso.

BOTANIQUE. 163 Usneamicrocarpa Pers. in Gaudich., Botan. Voy. Uran., P. 210.

Has. In insulis Sandwicensibus iterum lecta. USNEA JAMAICENSIS Ach.

U. thallo cæspitoso erectiusculo scabrido dichotomo pal- lido, ramis divaricatis patentibus supremis subsimplicibus apice nigrescentibus , apothecüs concaviusculis subterminali- bus concoloribus subtus lævibus appendiculatis proliferisque margine nudis, disco subconcolori.

Usnea jamaicensis Ach., Lich. univ., p. 619, et Syn.

Lich., p. 303. Has. In Bohivià circa Cobija lecta.

Oss. Les thèques et les sporidies étant assez uni- formes dans ce genre si polymorphe, je ne les ai dé- crites que pour une ou deux espèces.

164 VOYAGE DE LA BONITE.

CHAMPIGNONS.

Par J. H. LÉVEILLÉ, D. M.

EE

Quand on songe aux nombreuses difficultés qui environnent la détermination d’un Champignon frais et vivant, on doit être étonné de la tendance qu'ont presque tous les mycologues modernes à décrire des es- pécesexotiques, tandis qu’ils négligent celles qui crois- sent autour d'eux et qui peuvent être étudiées plus facilement. En effet, dans quel état trouve-t-on le plus ordinairement les Champignons dans les her- biers? dans un état de dessiccation, d’aplatissement et de décoloration qui les rend méconnaissables ; leurs couleurs si tendres, si bien nuancées, sont remplacées par ce qu'il y a de plus terne et de plus faux; les rapports si délicats des lames , des spores, et surtout celte admirable disposition des organes de la repro- duction dans les espèces charnues, tout a disparu ; on n’a le plus souvent qu’un cadavre déformé, et l’on s’ef- force de lui trouver des caractères fixes. Ne nous faisons pas illusion, nous décrivons les Champignons exoti- ques, mais il est probable que si nous étions transpor- tés subitement dans les lieux mêmes ils ont été recueillis, il est probable, dis-je, que nous ne les recon- naîtrions pas et que nous serions dans la nécessité d’en donner une nouvelle description : aussi peut-on con-

BOTANIQUE. 165 sidérer comme une témérité d’avoir introduit dans la botanique descriptive un grand nombre d’espèces qui ont été figurées grossièrement et décrites trop succinctement par des auteurs déjà anciens ; et main- tenant que les caractères sont mieux appréciés, qu'ils sont tirés de toutes les parties, il faut s'attacher prin- cipalement à ceux qui sont organiques, invariables, dans la crainte de laisser aux botanistes qui vien- dront après nous des descriptions qui ne se rapporte- ront à aucun individu.

D’après ce que je viens de dire, on est en droit de me demander pourquoi je me suis laissé entrainer par la tendance que je blime; j'avoue qu'il était difficile d'y résister. M. Gaudichaud avait recueilli et préparé avec le plus grand soin ses Champignons; quelques- uns étaient accompagnés de notes et de dessins qui ne laissaient rien à désirer et qui m'ont permis d'agir comme sur le vivant; puis en acceptant cette tâche je trouvais une occasion de témoigner ma reconnaissance à notre infatigable et célèbre voyageur , pour l'intérêt et lamitié dont il m'honore depuis de longues années.

Si les descriptions ne paraissent pas suffisantes pour donner une idée parfaite de ces végétaux, elles peu- vent être facilement complétées par l'inspection des planches, qui rendent avec la plus grande exactitude les charmants et fidèles dessins de M. Riocreux. Par- mi les détails anatomiques et microscopiques que j'ai donnés, il y en a quelques-uns auxquels il ne faut pas attacher trop d'importance. La forme, la structure d’un

166 VOYAGE DE LA BONITE. : Champignon peuvent bien indiquer legenre auquel il appartient, la nature, la disposition des organes de la reproduction; mais il n’en est pas de même quand on l'examine dans les autres parties : ainsi, par exemple, les filaments et les spores des Lycoperdacées que j'ai fait représenter, ne rappellent pas la position ni les rap- ports de ces organes, mais seulement leur forme dans ces Champignons, réduits par l’âge à leurs plus simples éléments. |

La collection de M. Gaudichaud, assez considéra- ble, contient cependant quelques plantes dans un tel état d’altération que j'ai les négliger; d’au- tres espèces, décrites depuis plus ou moins long- temps, ont été simplement mentionnées; le plus grand nombre m'ont paru nouvelles. Ce sont celles-là que j'ai cherché à faire connaitre, et je saisis cette OCCasion pour remercier mon estimable confrère

M. Montagne de m'en avoir indiqué quelques - unes

qu'ilavait publiées lui-même et que je croyais inédites.

M. le professeur Blume, à qui la botanique est redevable de tant de belles découvertes , M'ayant per- mis, il y a quelques mois, de visiter le riche herbier de Leyde, j'y ai rencontré plusieurs Champignons qui avaient été récoltés à Java et à Sumatra. Je me suis fait un devoir d’indiquer ceslocalités, espérant qu’elles pourront être de quelque utilité lorsqu'on s’occupera de la distribution géographique de ces végétaux.

BOTANIQUE. 167

Cassis III FUNGI Juss. orpo 1. Basiprosport Lév. AGARICUS L.

Hymenium inferum membranaceo-ceraceum, lamel- latum è cellulis cylindricis, ramosis, anastomosantibus, basidiis cystidiisque contextum , receptaculo vario sæpius pileiformi stipitato aut sessili insidens. La- mellæ membranaceæ, basidiophoræ, radiantes, è due plici lamina plicata constantes. Basidia exserta , vesiculosa, cylindrica, conoidea, apict sæpius quadri- fida. Sporæ plerumque quaternatæ apicibus basidio- rum segregatim aàffixæ demüm secedentes. Cystidia exserta, vesiculosa, cylindrica, clavata, etc., vel nulla.

aGarICUS (Lepiota) Excorratus Schæff.

A. pileo carnoso molli obsoletè umbonato, epidermide tenui in squamulas vix secedentes diffracta, stipite cavo curto cylindrico obsolete bulboso lævi albido, annulo mobili, la- mellis remotiusculis.

Agaricus excoriatus Schæff. Ic. Fung., 1. XVIII et XIX. Krombhz., t. XXIV, fig. 24-30.

Has. propè Montevideo, ad terram. Aprili. (Herb. Mus. Par.) AGARICUS NOCTILUCESS Lév. A. cœæspitosus albus , pileo sessilé vel substipitato carnoso- membranaceo lobato flabelliformi nudo lævi, lamellis distan-

tibus basi reticulato-connexis.

16$ VOYAGE DE LA BONITE.

Has. Circa Manillam, ad truncos, Novembri. (Herb. Mus. Par.)

Oss. Le chapeau est membraneux, de forme varia- ble, large de deux à quatre centimètres, sessile ou prolongé légèrement en forme de pédicule latéral; il est blanc ainsi que les lames, qui sont d’inégale lon- gueur , larges et écartées les unes des autres. Elles partent du point d'insertion ou du très-court pédicule quand il existe, et s'anastomosent en forme de réseau.

Ce Champignon, comme l Agaricus olearius, igneus, candelarius, etc. , jouit de la propriété de répandre de la lumière dans l'obscurité. Ce singulier phénomène n'a pas encore été expliqué. Je regrette beaucoup de n'avoir pu faire figurer l’espèce que je viens de décrire, mais elle était dans un trop mauvais état de conser- vation.

LENTINUS DACTYLIOPHORUS Lév. Botanique, Cryptogamie, PI. 136, fig. 2.

L. pileo membranaceo coriaceo infundibuliformi nudo lœvi rufo, margine acuto involuto , lamellis inæqualibus confer- tissimis tenuissimis pallide cinnamomeis acute decurrentibus, stipite brevi solédo albicante annulato.

Has. in Penins. Ind. propè Singapour, ad truncos. Februa-

r10. (Herb. Mus. Par.) Java. (Herb. Lugd. Batav.)

Oss. Ce Lentinus est certainement un des plus re- marquables par la présence d’un anneau; mais on ne doit pas en être étonné quand on voit qu'il existe dans ce genre presque toutes les formes d'organisation que l’on observe dans les Hymenomycetes : en effet,

“si “? *

BOTANIQUE. 169 on en rencontre qui ont le chapeau sessile ou latéral ; d’autres, et c’est le plus grand nombre, qui ont le pé- dicule central; parmi ceux-ci, les lames sont entière- ment nues ou recouvertes d’une cortine. Dans les Lentinus dactyliophorus il existe un véritable anneau membraneux persistant que j'ai rencontré sur deux individus, et, dans un magnifique dessin de cette es- pèce fait sur le vivant que possède M. le professeur Blume, l'anneau est entier et parfaitement exprimé; il ne reste donc plus, pour avoir tous les types d’organi- sation , que de trouver un Lentinus avec une volve. Presque tous les Champignons qui nous offrent cet organe sont plus ou moins mous et d’une durée limi- tée; cependant il existe dans les genres Batarrea Pers., Montagnites Fr. et G yrophragmiun Mntg, dont le pédi- cule, par sa consistance presque ligneuse, a beaucoup de rapports avec celui des Lentinus ; on peut donc es- pérer rencontrer un jour une espèce de Zentinus muni de cette enveloppe.

Le Zentinus dactyliophorus est une grande et belle espèce qui a exactement la forme d’un entonnoir , dont la marge est un peu repliée en dessous; il s’é- lève à la hauteur de quatre à six centimètres, et en at- teint jusqu'à sept ou huit dans son diamètre. Le chapeau est membraneux, coriace, glabre, un peu luisantet fibreux ; aussi est-il fendu le plus souvent. Ses lames sont aussi fines et aussi nombreuses qu’on peut le supposer, presque toutes égales entre elles comme dansles Scleroma. Si pourtant on les examine avec soin, -°n en rencontre qui sont d’inégale longueur; elles sont

170 VOYAGE DE LA BONITE. aiguës aux deux extrémités, légèrement décurrentes et s'arrêtent toutes au même point sur le pédicule, qui change à l'instant de couleur et devient blanchitre. Celui-ci est plein, cylindrique, presque ligneux, long d'un ou de deux centimètres; l'anneau est abaïissé et attaché à la partie moyenne; quand il est détaché, on remarque une légère dépression circulaire au point il était fixé.

LENTINUS SETIGER Lév.

Botanique , Cryptogamie, PL 136, fig. 4.

L. pileo submembranaceo coriaceo infundibuliformt , mar- gine ciliato stipiteque gracili solido cylindrico æquali basi én- crassalo cinnamomeis velutinis setosisque , lamellis tenuibus inœæqualibus definitè decurrentibus pileo dilutioribus.

Has. circa Manillam, ad truncos. Novembri. (Herb. Mus. Par.) Java. (Herb. Lugd. Batav.)

Os. Je n’ai donné la description de ce Champignon qu'avec la plus grande réserve, tant il a de ressem- blance avec le Lentinus velutinus ; mais un échantillon de ce dernier, que je dois à l'amitié de M. Montagne, m'a permis de saisir la différence qui existe entre eux. Dans l'un et l’autre le chapeau est presque membra- neux, coriace , infundibuliforme, supporté par un pé- dicule solide, droit et presque égal dans toute sa lon- gueur. Ces deux parties sont veloutées et de couleur de cannelle ; seulement, dans le Lentinus setiger elles pré- sentent en même temps un grand nombre de petites soies roides, dressées, luisantes, qui ne sont pas assez exprimées dans la gravure,et qui forment une bordure

BOTANIQUE. 171 de cils à la marge. Le Zentinus fasciatus Berk. présente aussi le même aspect et se distingue aisément à ses lames, qui sont veloutées et recouvertes de soies à leur base. On peut regarder ces trois espèces comme les plus élégantes du sous-genre Sc/eroma , établi par le professeur Fries.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 136, fig. 4. Lentinus setiger de grandeur naturelle, Les soies que l’on remarque dans le duvet du chapeau et du pédicule ne sont pas assez exprimées.

LENTINUS INOCEPHALUS Lév.

. L. pileo membranaceo carnoso-lento infundibuliformi nudo fibroso-radiato albo, margine involuto; lamellis decurren- tibus confertis inæqualibus cervinis acie acutis ; slipite gra- cilé solido nudo pileo concolori.

Has. in Penins. Ind. Singapour, ad truncos. Februario. (Herb. Mus. Par.)

Oss. Le chapeau de ce Zentinus, qui n’a point été figuré, atteint trois ou quatre centimètres en largeur; il est membraneux, presque papyracé, in- fundibuliforme, nu, blanc et marqué de fibres qui s'étendent du centre à la circonférence ; les lames Sontnombreuses, inégales, aiguës aux deux extrémités, tranchantes , entières à la marge et de couleur légère- ment fauve. Le pédicule est solide, résistant, grêle, long de quatre à cinq centimètres et de la méme cou- leur que le chapeau.

172 VOYAGE DE LA BONITE. LENTINUS LEUCOCHROUS Lév. Botanique, Cryptogamie, PI. 140, fig. 1. nt

L. cæspitosus albus, pileo membranaceo coriaceo infundi- buliformi nudo, lamellis confertis decurrentibus acie inte- gris , stipite solido nudo basi bulbilloso.

Has. in Ins. Pulo-Pinang, ad truncos. Martio. (Herb. Mus. Par.)

Oss. Il croit par groupes sur le tronc des arbres etse fait remarquer par sa blancheur générale. Le chapeau membraneux, coriace, infundibuliforme, glabre, large de trois et quatre centimètres est supporté par un pé- dicule plein, cylindrique, égal, nu, un peu renflé et arrondi à sa base ; les lames sont nombreuses, petites,

‘inégale longueur et décurrentes; la marge entière est tranchante. Cette espèce a beaucoup d’affinité avec le Lentinus glabratus Mntg. et albidus Berk.; mais le caractère du pédicule arrondi et légèrement bulbeux à la base n’ayant pas été mentionné par ces deux célèbres mycologues, il m'a paru assez important pour servir à l'établissement d’une espèce.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL. 140, fig. 1. Petit ggoupe du Lentinus leucochrous de grandeur naturelle, Un des individus est vu en dessus, et les deux autres en dessous. On voit en même temps que les pé- dicules sont arrondis et un peu bulbeux à leur base, 1°, un des individus coupé verticalement, pour montrer la forme du chapeau, le mode d'insertion et les proportions des lames.

BOTANIQUE. 173 LENTINUS CLADOPUS Lév.

L. abus, pileo submembranaceo carnoso-lento infundibuli- Jformi, lamellis confertis tenuibus decurrentibus inæqualibus acie acutis , stipite solido æquali nudo ramoso.

Has. in Penins. Ind. Singapour, ad truncos. Februario.

(Herb. Mus. Par.)

Os. Cette espèce ressemble assez à la précédente pour la forme, la consistance , et n’en diffère que par le pédicule, qui est rameux à sa base au lieu d’être simple. Je n'ai pas cru devoir la faire figurer, parce que les échantillons n'étaient pas assez bien conservés, et je ne l'ai établie que d’après la disposition du pédi- cule.

HELIOMYCES Lév. Nov. Gen.

Pileus membranaceus , coriaceo-tremellosus ; hyme - nium inferum, lamellosum , similare ; stipes subligno- sus. Fructificatio ignota.

HELIOMYCES ELEGANS Lév. Botanique, Cryptogamie, PI. 136, fig. 5.

A. cæspitosus , pileo orbiculari membranaceo cinerascente velutino demüm denudato, lamellis distantibus inæqualibus acie acutis rufescentibus , stipite nudo gracili striato palles- cente basi incrassato.

Has. in Ins. Pulo-Pinang , ad vegetabilia dejecta, (Herb. Mus. Par.)

Il est impossible de ne pas admirer la diversité des formes que peuvent présenter les Champignons quand

174 VOYAGE DE LA BONITE.

on examine celui-ci. C’est un agaric avec la structure des £xidia, et un pédicule presque ligneux; mal- heureusement il m'a été impossible d'observer les or- ganes reproducteurs, et la place qu’il doit occuper dans la mycologie sera probablement incertaine jus- qu'à ce qu’on l'ait analysé sur le vivant.

Il croit par groupes composés de quatre à six indi- vidus sur les débris de végétaux. Le pédicule s'élève à la hauteur de huit à douze centimètres et n’a guère plus de deux millimètres d'épaisseur ; il est droit, fistuleux, égal, cylindrique, glabre, d’une consistance presque ligneuse, et marqué dans sa longueur de sillons résultant probablement de la dessiccation ; sa base est un peu dilatée et appliquée sur le corps il a pris naissance. Le chapeau est membra- neux, presque transparent, déprimé au centre. De ce point , partent des plis légèrement saillants et arrondis qui s'étendent jusqu’à la circonférence , qui est mince et tranchante. La surface est recouverte d’un duvet velouté très-fin qui disparait plus tard avec l’âge. Son diamètre varie de quatre à six centimètres, et son épaisseur dans tous ses points est à peine d’un milli- mètre. L’hyménium, qui forme la partie inférieure du chapeau, est un peu roux et présente douze ou qua- torze plis membraneux très-éloignésles uns desautres et à marge tranchante, entre lesquels on en distingue d’autres moins longs.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL. 156, fig. 5. Heliomyces elegans de grandeur naturelle,

BOTANIQUE. 175 vu en dessus, en dessous et de profil. 5°, un individu coupé perpendiculairement, pour faire voir le peu d’épais- seur du chapeau, l'insertion des lames et le canal qui tra-

verse le pédicule dans toute sa longueur. POLYPORUS Fr.

Hymenophorum inter poros in tramam descendens, sed cum eisdem in stratum proprium seu discolor muta- tatum. Port cum. pilei substantid contigui, haud se- parabiles, primitus obsoleti. (etiam null) vel minu- lissimi, dein rotundi, angulati vel laceratione varü; basidia firma , quadrifida ; sporæ quaternatæ apicibus basidiorum affixeæ.

Fungi var, haud præformati ut Boleti, sed succes- sie et indefinité excrescentes.

POLYPORUS ( Mesopus ) xanrHopus Fr.

P. pileo papyraceo infundibuliformi subobliquo zonato gla- bro & badio lutescente, stipite brevi glaberrimo flavo-nitente utrinque dilatato, poris decurrentibus minimis rotundis pal- lidis.

Polyporus xzanthopus Fr. Obs. 2, p. 255. Ehrenb. For. phrs. Berol. p. 17. f. 12. Afz. Fung. Guin. f, 6. Jungh. Præmiss. in FI. Jav. p. 70. descript.

Has. Cochinchina, Manilla, Pulo-Pinang. (Herb. Mus. Par.) Java, Sumatra. (Herb. Lugd. Batav.)

Os. Ce Champignon, dont la forme est très-élé- gante, se caractérise principalement par un pédicule plus ou moins long, cylindrique, qui paraît recouvert

176 VOYAGE DE LA BONITE.

d’une laque jaune , et par un chapeau membraneux dont la face inférieure est criblée d’une multitude de pores invisibles à l'œil nu. La couleur du pédicule ne parait pas constante, car elle est aussi quelquefois blanche ou rouge , comme j'ai eu plusieurs fois oc- casion de l’observer.

POLYPORUS ( Pleuropus) AmBoinensis. Fr.

P. pileo suberoso lignoso subcochleariformi rugoso-tuber- culoso stipiteque laterali longissimo toruloso glabris laccato- nitidis e cinereo nigricantibus , poris determinatis exiguis ex albo fuscescentibus.

Polyporus amboinensis Fr. Syst. Myc. 1, p. 354. Rumph. Herb. Amb. xx, p. 128, 1. 57, fig. 1. Jungh. Præm. in FI, crypt. ins. Jav., p. 66 descript.

Has. in Penins. Ind. Singapour, ad truncos. (Herb. Mus: Par.) Java. (Herb. Lugd. Batav.)

| 4 POLYPORUS (Pleuropus) masroporus Lév. Botanique, Cryptogamie, PI. 137, fig. 1.

P. pileo suberoso reniformi zonato ruguloso nudo basi gibbo , cute crustaceä umbrin& , hymenio fusco-purpurascente margine obtuso sterili circumdato , poris minutissimis papil- latis intus concoloribus, stipite laterali subeylindrico pileo consimili.

Has. in Penins. Ind. Singapour, ad truncos. (Herb. Mus. Par.)

Oss. Le Polyporus gibbosus nous présente un peu la forme, la couleur et la dimension de celui-ci, mais quand on les compare, il est facilede voir qu’ils forment

BOTANIQUE. 177 deux espèces distinctes. Le Polyporus mastoporus a le chapeau dur, presque ligneux, à peu près plat, rénifor- me, large de plus d’un décimètre dans son plus grand diamètre et de sept centimètres dans son plus petit ; sa surface est inégale, rugueuse, marquée de largeszones qui ne sont distinctes que parce qu’elles sont moivs foncées en couleur; à sa base et au niveau même de l'insertion du pédicule, il présente une gibbosité bien prononcée; la marge est obtuse, se continue un peu en dessous, et circonscrit exactement la couche des pores. Les tubes sont simples et non superposés; leur extrémité représente des petits mamelons arrondis au centre desquels se trouvent les pores, qui sont d’une petitesse extrème. Le pédicule offre, à l’intérieur et à l'extérieur, la même structure que le chapeau. Le nom et le caractère de ce Champignon reposent sur la forme des pores.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 137, fig. 1. Polyporus mastoporus de grandeur natu- relle, vu en dessus. 1“, le même vu en dessous. 1°, coupe verticale pour montrer la direction des fibres du chapeau et ses rapports avec la couche des pores. 1°, quelques pores grossis ; leur ouverture est arrondie et placée au centre d'un pétit mamelon ou renflement de l'extrémité des tubes.

PoLyYPORUS ( Pleuropus ) sANGuINEUS Fr.

P. sanguineo-miniatus , pileo coriaceo tenui reniformi gla- bro nitido, stipite laterali brevi basi orbiculari-dilatatä af- fixo, poris minutis rotundis.

Boxire. Botanique. Cryptogamie. 17

178 VOYAGE DE LA BONITE.

Syn. Boletus sanguineus Lin. Sp." PL, p. 1646. Swartz Obs. Bot., p. 408, t. 11, f. 4. Polyporus sanguineus Mey. Essequeb., p. 304. Fries, Syst. Myc. 1, p. 371. Afz. Fung. Guin., f. 4. Krombhz, t. 5, f. 6, 7.

Has. in Penins. Ind. Singapour, ad truncos. (Herb. Mus. Par.) Java, Sumatra, Bornéo. (Herb. Lugd. Batav.)

Ons. M. le professeur Fries fait observer avec raison que lon avait considéré jusqu'ici ce Champignon comme sessile, tandis qu'il a un pédicule latéral. En effet, les voyageurs l’ont presque constamment rap- porté sous la première forme , parce qu'ils l'ont arra- ché des troncs au lieu de l'enlever avec précaution. Son pédicule est court et se fixe par une dilatation en forme de disque pius ou moins large. Ce caractère se voit bien sur les individus isolés, mais il disparaît quand il y en a plusieurs groupés ensemble, parce que les bases de chacun d’eux se réunissent et ne forment plus qu’une masse commune d’où les chapeaux nais- sent presque sessiles.

POLYPORUS (Apus) GAUDICHAUDII Lév. Botanique, Cryptogamie, PI. 140, fig. 2.

P. pileis solitariis vel cæspitosis cohærentibus coriaceis semiorbicularibus vel flabellatis membranaceis luridis con- centricè murino-zonatis; ports curtis angulatis subradiantibus lutescentibus , dissepimentis tenuibus suberosis ; stipitibus la- teralibus brevibus nudis supra caniculatis, infra semiteretibus abruptè poros marginantibus .

Has. in Pen. Ind, Singapour, adtruncos. (Herb, Mus. Par.)

LA

BOTANIQUE. 179 EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 140, fig. 2. Polyporus Gaudichaudii de grandeur na- turelle vu en dessus, 2°, un individu plus petit vu en des- sous. 2°, le même coupé verticalement, pour faire voir l'épaisseur du chapeau et ses rapports avec les tubes.

Os. Ce Champignon croit le plus ordinairement par groupes; les chapeaux se réunissent par le bord. Ils sont membraneux, qoriaces, flexibles ; leur face supé- rieure est fibreuse, couleur de cuir presque entière- ment effacée par un grand nombre de zones concen- triques d’un gris cendré. Les pores qui recouvrent Ja face inférieure sont superficiels, inégaux, anguleux, blancs ou légèrement jaunes, et se dirigent presque parallèlement du pédicule à la circonférence. Celui-ci est creusé en gouttière à sa partie supérieure, arrondi en dessous et forme une espèce de bourrelet auquel se terminent brusquement les pores.

POLYPORUS (Apus) AUSTRALIS Fr.

P. pileo durissimo convexo plano dimidiato sessili-undu- lato tubereuloso glabro incrustato opaco subspadiceo, mar- gine sterili glaberrimo, poris prælongis minutis confluenti- stratosis umbrinis, ore primo albidis.

Sxx. Polyporus australis Fries, El. Fung. 1, p. 108. Berk. Ann. of Nat. Hist. August. 1839, p. 287,t. 8, forma pleuropoda.— P. tornatus Pers. ir Gaudich. Bot. Foy. Uran., p- 173.

Has. Rio de Janeiro, Cochinchina, circà Tourane, ad truncos. (Herb. Mus. Par.) Java (Herb. Lugd. Batav.)

12.

180 VOYAGE DE LA BONITE, POLYPORUS (Apus) FAsTuosUs Lév.

P. pileo suberoso sessili conchato velutino ferrugineo zo- nato, poris minimis subrotundis fuscis, margine obtuso sterili pileo pallidiori circumscriptis , contextu fulvo.

Has. in Penins. Ind. Singapour, ad truncos. (Herb. Mus. Par.)

Oss. Ce Polypore est un des plus agréables à voir pour la netteté de ses couleurs. Le chapeau a la forme d’une valve de coquille, il est large de huit centimé- tres, et seulement épais de quatre à cinq millimètres. Sa surface est recouverte d’un duvet court, ferrugi- neux, marquée de zones rapprochées, peu saillantes et de la même couleur; la marge obtuse moins colo- rée; les pores petits, arrondis et fauves.

POLYPORUS (Apus) DERMATODES Lév. Botanique , Cryptogamie, PI. 138, fig. 2.

P. pileis membranaceis coriaceis semiorbicularibus cohæ- rentibus zonatis subtomentosis ferrugineis, marginibus lo- batis acutis; poris magnis hexagonis curtis ochraceis intus pruinosis, dissepimentis tenuibus integris vel subdenticulatis.

Has. circà Manillam, ad truncos. (Herb. Mus. Par.)

Oss. Ce Champignon ressemble parfaitement bien pour la souplesse # un morceau de cuir tanné. Les chapeaux sont minces, aplatis, coriaces, zonés, pres- que tomenteux. Ils se réunissent par les bords à mesure qu’ils se développent et forment ainsi des bandes plus ou moims longues dont la base adhère

BOTANIQUE. 181 aux troncs. Leur épaisseur diminue vers la marge, qui est lobée et presque stérile. Les pores, formés de la même substance que le chapeau, ressemblent à de petits alvéoles hexagones assez réguliers, dont les cloisons sont minces , tranchantes en- tières ou déchiquetées, et leur intérieur recouvert d’une poussière extrêmement ténue de la même couleur,

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 138, fig. 2. Polyporus dermatodes de grandeur natu- relle vu en dessus. 1°, morceau du même vu en dessous. 1”, coupe verticale pour faire voir les rapports du chapeau

.

avec les pores. POLYPORUS (Resupinatus) FLAvUS Jungh.

P. resupinatus, effuso-reflexus s. effuso-imbricatus , péleis coriaceo-membranaceis confluentibus , rarius subliberis, dimi- diatis, pallidis, velutinis, concentricé undulato-zonatis ; hymenio flavo, poris mediüs irregularibus, sæpissime obliquis dein lacerato-fissis, aculeiformibus.

Polyporus flavus Jungb. L c. p. 46, fig. 7 Ann. Sc. nat. Bot. 2e sér. tom. 16, p. 313.

Has. Rio de Janeiro, Cochinchina, circà Tourane , ad truncos. (Herb. Mus. Par.) Java, Sumatra. ( Herb. Lugd. Batav.)

$ (Trametes) Fr.

Hymenophorum inter poros omnind inmutatum in tramam cum pilei substantiâ persistenter similarem descendens. Pori cum pileo prorsüs concreti, primd

182 VOYAGE DE LA BONITE. minimi, dein aperti, obtusi , integri, æquales, rotundi vel lineares , nec labyrinthiformes lacerive.

Fungi suberosi, lignosive, arborei, semper dimidiati primitès vulgd fragrantes nec unquäm aciduli. Fries Epicris. 1. p. 488.

Genus Trametes incerto pede insistit, qud magis incedit ed magis claudicat.

POLYPORUS (Trametes) VERSATILIS Berk. Botanique, Cryptogamie, PL. 138, fig. 1.

T. pileis sessilibus coriaceis semiorbicularibus cohæren- tibus stupeo-fibrosis, zonatis, cinerascentibus, marginibus acutis fibroso-laceratis sterilibus; poris magnis angulatis in- æqualibus ligneis , dissepimentis tenuibus subdenticulatis.

Trametes versatilis Berk. Enumer. Fungi Cuming. in

Lond, Journ. of Bot., vol. IL. p. 150.

Has. circa Manillam, ad truncos. (Herb. Mus. Java. (Herb. Lugd. Batav.)

Oss. Lorsque j'ai étudié ce Champignon je l'ai pris pour le Polyporus fimbriatus Fr. M. Berkeley ayant eu occasion de le voir, l'a reconnu pour celui qu’il a décrit sous le nom de Polyporus (Trametes) versatilis dans le Journal de Hooker ; c’est ce nom qu'il devra conserver à l’avenir.

Les chapeaux sont sessiles, semi-orbiculaires ou en éventail et se réunissent entre eux par les bords. Ils sont peu épais, flexibles ; leur surface est formée de fi- bres aplaties, rameuses, presque dressées à la base et couchées à la partie antérieure du chapeau, qui se pro-

BOTANIQUE. 183 longent au delà de la marge, qui est lobée et sté- rile en dessous. Les pores sont très-larges, peu pro- fonds, d’un brun clair; les cloisons qui les forment sont minces, déchiquetées et suivent dans quelques échantillons une direction longitudinale et paral- lèle.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 138, fig. 1. Trametes versatilis Berk. de grandeur na- turelle et vu en dessus. 1, fragment du même vu en des- sous. 1°, coupe verticale du chapeau, pour montrer l'épais- seur relative du chapeau et des pores.

POLYPORUS (T rametes) INCANA Lév.

T'. pileo sessili coriaceo-suberoso reniformi pulvinato z0- nato subtomentoso albo, margine acuto patente; poris sub- hexagonis ligneo-pallidis intus concoloribus, dissepimentis obtusis subvillosis.

Has. circà Manillam , ad truncos. (Herb. Mus. Par.)

Oss. Cette espèce a la plus grande ressemblance avec le Trametes suaveolens et n’en difière véritablement que par la présence des zones concentriques un peu déprimées que l’on remarque sur le chapeau. Sa con- sistance est subéreuse et son tissu parfaitement blanc. . Le champignon desséché n’a point d’odeur.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 137, fig. 2. Trametes incana de grandeur naturelle et vu par sa face supérieure ; elle est en partie traversée par une branche sur laquelle il s'est développé. 2“, le même coupé verticalement, pour faire voir que la substance du

184 VOYAGE DE LA BONITE. chapeau se continue avec celle qui forme les pores. 2, morceau de la face inférieure représentant l'ouverture circu- laire des pores.

LENZITES Fr.

Fungus suberosus coriaceusve, contextu arido, floc- coso ; lamellæ coriaceæ, firmæ, nunc Re ihœ- quales,nunc ramosæ posticèque poroso trama pileo sde floccosa , acie subacuta.

Fungi dimidiati, sessiles, permanentes aut persis- tentes, lignatiles, tot& facie Dædaleæ. Gener. Hymenoph. p. 10. Fries Epicr.\1, p. 403.

LENZITES PLATYPODA Lév.

L. pileo reniformi vel suborbiculari coriaceo applanato, nudo azono albo ; lamellis pallidis, sinubus elongatis versus marginem porosis obtusis; stipite laterali brevissimo crasso peltato-dilatato.

Has. circa Manillam, ad truncos. (Herb. Mus. Par.)

Oss. J’ai pris d’abord cette espèce pour le jeune âge du Lenzites repanda ; mais après lavoir comparée avec des jeunes individus rapportés de Rawak par M. Gaudichaud , j'ai acquis la certitude, malgré _ leur grande ressemblance pour la forme et la struc- ture , que c'était une espèce distincte, dont elle dif- fère par les caractères de lhyménium et du pédicule, Le Dædalea platypoda croit sur les troncs, auxquels il adhère par un pédicule très-court, latéral et dilaté en forme de bouclier. Ce pédicule supporte un chapeau horizontal, plat, réniforme ou semi-

BOTANIQUE. 185 orbiculaire d’une consistance subéreuse ; sa surface est blanche, nue, sans zones et sa marge assez mince. L'hyménium, formé de la même substance que le chapeau, présente en arrière à sa partie moyenne des sinus allongés et vers la marge des pores dont les cloi- sons sont trés-obtuses, tandis que dans le Lenzites re- panda ces cloisons sont tranchantes en forme de lames anastomosées ou dichotomes et denticulées. Ces ca- ractères suffisent pour ne pas les confondre.

DÆDALEA Fr.

Hymenium sinuosum; sinuli cum pilei substantit suberosä homogenet et concreti, firmi, profundi, elon- gati, varti, nunc lamellulas anastomosantes, radiantes plerumquè flexuosas vel contortas, rune poros elon- gatos flexuosos referentes, ubique basidiophori. Ba- sülia emersa, firma; sterigmatibus quaternis; sporis acrogenis, pleurotropis, simplicibus. (Corda. Anleit. p+ 182.)

Fungi coriacei vel suberosr.

DÆDALEA (Apus) PRUINOSA Lév.

D. pileo coriaceo-suberoso reniformi applanato concentrice zonato tomentoso-pruinoso lurido, lamellis inæqualibus sul- catis divisis subvillosis, contextu ochraceo.

Has. in insul. Sandwich. ad truncos. (Herb. Mus. Par.)

Oss. Le seul individu de ce Pædalea qui ait été re- cueilli par M. Gaudichaud est parfaitement caracté- risé. Le chapeau est sessile, plat en dessus, d’une substance subéreuse, presque réniforme et large de

186 VOYAGE DE LA BONITE,

sept centimètres ; sa surface est fauve, légèrement to- menteuse et comme pulvérulente, irrégulière, marquée de zones éloignées les unes des autres ; la marge on- dulée, tranchante; l’hyménium, couleur fauve clair, offre des pores à sa partie postérieure et antérieure, tandis que le milieu, qui est fortement bombé, re- présente des sinus inégaux dont les cloisons, en forme de lames inégales, divisées, sillonnées sur les côtés et obtuses à la marge, ressemblent assez bien à celles du Dædalea quercina.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 156, fig. 1. Dæœdalea pruinosa de grandeur naturelle, vu en dessus. 1, le même vu en dessous, pour montrer la disposition des sinus. 1°, section perpendiculaire du cha- peau, qui indique que la substance se continue avec celle des pores, et qu'elle est peu épaisse en comparaison de la hau- teur des cloisons.

DÆDALEA (Apus) SANGUINEA Klotz.

D. pileis cæspitosis sessilibus plerumquèe cohærentibus inæ- qualibus rugosis postice atro-sanguineis versus marginem obtusum sterilem ferrugineis ; hymenio cinnamomeo, poris inæqualibus angulatis, dissepimentis obtusis.

Has. in Penins. Ind. Singapour, ad truncos. (Herb. Mus. Par.) Sumatra. (Herb. Lugd. Batav.) Pondichéry. (Perrottet.)

Os. Les chapeaux de ce Dædalea sont très-va- riables. Isolés, ils ont une forme aplatie, semi- orbiculaire, quelquefois résupinée, mais le plus souvent ils croissent par groupes et se réunissent

BOTANIQUE. 187 les uns aux autres pour en former un seul qui est alors irrégulier, diversement lobé. Ils sont d’une consistance subéreuse très-ferme ; leur surface inégale souvent stalactiforme, d’abord ferrugineuse, comme pulvérulente; plus tard, cette couleur disparait au centre et à la base et devient d’un rouge noir. L'hy- ménium, de la même nature que le chapeau, est com- posé de pores irréguliers, inégaux , dont les cloisons sont obtuses. Le dessin qui représente ce Champi- gnon a été fait sur un individu recueilli à Pondichéry par M. Perrottei.

HEXAGONA Fr.

Pileus cortaceo-suberosus plerumque applanatus , subiüs alveolatus; alveoli ampli, hymenophori, per- sistentes. Fructificatio ignota ?

Fungi coriaceo-suberosi, flexiles, epixzyl. HEXAGONA WIGHTIL Fr.

H. pileo suberoso-coriaceo applanato fibroso-setoso azono fusco, alveolis oblongo -hexagonis amplissimis ferrugineis éntus setosts.

Svx. Polyporus (Scenidium) Wighti Klotz. in Linnæë, tom. vi, p. 200, t. 10. Hexagona W ightit Fr. Epicr. 1, p- 496.

Has. ad truncos, circà Manillam. (Herb. Mus. Par.)

Oss. M. Klotzsch a établi aux dépens de cette espèce son genre Scenidium, fondé sur la présence de soies ho- rizontales à l’intérieur des alvéoles. Sur l'échantillon que

188 VOYAGE DE LA BONITE.

J'ai sous les yeux, ces soies sont extrémement rares, ce qui lui donne la plus grande ressemblance avec l’Hexagona hirta, recueilli en Afrique par Palisot de Beauvois, et figuré dans la flore d'Oware.

HEXAGONA POLYGRAMMA Mntg.

H. pileo coriaceo tenui reniformi glaberrimo nitido è pal- lido ligneo-fu/vescente, sulcis confertis concentricis obscurio-

ribus zonato, alveolis mediis Juscescentibus.

Sxx. Polyporus (Favolus) pol/ygrammus Mntg. in Ann. Sc. nat. Bot. sér. tom. vu, p. 365. Hexagona poly- gramma Ejusd. in Fries, Epicr. 1, p. 497. et in Cuba, Crypt. éd. franc. p. 379.

Has. Cochinchina, circà Tourane, ad truncos. (Herb. Mus.

Par.) FAVOLUS Fr.

Pileus carnoso-lentus subtüs alveolatus ; alveoli ra- diantes, polygoni, elongati, hymenophori, persistentes. Fructificatio ignota.

Fungi arbore annui, sessiles vel stipitati.

FAVOLUS BRASILIENSIS Fr.

F. pileo carnoso-lento spathulato-obovato glabro lævi al- bido , in stipitem brevissimum sublateralem porrecto, alveolis

oblongis obtusis pallidis.

Sxx. Favolus brasiliensis Fr. El. Fung. \, p. 44. Lin- næa, V,p. 511;t. XI, f. 1. Epicr, I, p. 498.

Has. Rio de Janeiro, ad truncos. (Herb. Mus. Par.)

BOTANIQUE. 159

FAVOLUS Fissus Lév.

Botanique, Cryptogamie, PI. 136, fig. 3.

F. pileo carnoso-lento infundibuliformi latere inciso nudo lævi alutaceo; alveolis magnis hexagonis concoloribus, disse- pimentis acutis; stipite brevissimo cylindrico tomentoso sub-

excentrico.

Has. Rio de Janeiro, ad truncos. (Herb. Mus. Par.)

Oss. Ce Favolus se distingue facilement des espèces connues par la forme de son chapeau qui est iné- gal, infundibuliforme, beaucoup plus développé dans les deux tiers de sa circonférence que dans lau- tre et fendu jusqu’au pédicule ; il est charnu et d’une consistance ferme, glabre et d’un jaune pâle; sa marge est droite et amincie; les alvéoles réguliers, hexa- gones , allongés et de la même couleur que le cha- peau, plus grands vers pédicule que vers la marge; les cloisons qui les forment sont charnues, minces et entières ; le pédicule très-court, presque ligneux, est recouvert d’un tissu spongieux.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 136, fig. 3. Favolus fissus de grandeur naturelle, placé de manière que l’on puisse voir la forme des alvéoles et la fente longitudinale du chapeau, qui se prolonge jusqu'au pédicule,

THELEPHORA Ehrh,

Pileus coriaceus ; hymenium inferum, tenue, læve vel setulis obsitum, basidiophorum ; basidia exserta

190 VOYAGE DE LA BONITE.

quadrifida, tetraspora; sporæ quaternæ , secedentes. Fungi coriacei, persistentes, formé varii.

THELEPHORA PARADOXA Lév.

Botanique, Cryptogamie, PI. 139, fig. 4.

T. pileis membranaceis coriaceis depressis cohærentibus sericeo-fibrillosis niveis, hymenio rugoso-radiato pallido, slipitibus brevissimis conicis.

Has. circà Manillam , ad truncos. (Herb. Mus. Par.)

Os. La forme de cette Théléphore est une des plus singulières que l’on puisse voir; les individus naissent séparément à côté les uns des autres et sont formés d’un chapeau presque membraneux, déprimé au cen- tre; à mesure qu’ils augmentent de volume, les cha- peaux se réunissent et se soudent de manière à n’en former qu’un seul, dont la surface est déprimée et radiée dans plusieurs points; ils sont supportés par plusieurs pédicules très-courts et atténués à leur par- tie inférieure.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 139, fig. 4. Thelephora paradoxa de grandeur natu- relle, vu en dessus. On distingue parfaitement la réunion de tous les chapeaux par leur marge et les stries rayonnantes qui s'étendent du centre à la circonférence. 4°, le même vu en dessous, pour montrer les courts pédicules isolés qui supportent les chapeaux.

THELEPHORA CRASSA Lév.

T. pileo resupinato coriaceo tomentoso-velutino pallide

BOTANIQUE. 191

rufo, ambitu crasso demüm libero; hymenio inæquabili puberulo concolori.

Has. Cochinchina, circa Tourane, ad truncos. (Herb, Mus. Par.)

Ogs. Ce Champignon commence par se montrer sous la forme de tubercules d’un roux pâle, qui se creusent à leur centre et s'étendent ensuite en adhé- rant aux troncs; plus tard, le pourtour se détache, devient libre et laisse voir la surface du chapeau, qui est tomenteuse; la marge épaisse, tuberculeuse, iné- gale, est recouverte de petits poils qui lui donnent un aspect velouté. La surface fructifère est inégale et lé- gèrement pubescente. Comparé à d’autres espèces, le Thelephora crassa v'a de rapport qu'avec le Thele- phora cinnamomea de Persoon, dont l’hyménium se recouvre de poils dans un âge avancé; mais il res- semble plus à certains Polypores qui ont végété dans des lieux privés de lumière et dont les pores ne sont pas encore développés.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL. 139, fig. 1. Thelephora crassa de grandeur naturelle ; il est dessiné du côté de l'hyménium.

THELEPHORA (Stereum) LOBATA Kunze.

T. umbonato-sessilis , coriacea , rigida , pileo amplo undu- lato sordide helvolo-villoso, zonis margineque glabrescenti- bus badiis ; hymenio lævi glabro subcinnamomeo.

Syx. Thelephora lobata Kunze in Weïig. exsic. Fries

192 VOYAGE DE LA BONITE. Linnæa, V, p. 527. Stereum lobatum Fries, Epicris. 1, p. 47.

Has. circa Manillam, Cochinchina, circa Tourane , ad truncos. (Herb. Mus. Par.) Java. (Herb. Lugd. Batav.)

THELEPHORA (Stereum) Apusra Lév. Botanique, Cryptogamie, PI. 139, fig. 2.

T.. imbricata, pileis reflexis coriaceis membranaceis sessi- libus zonatis velutinis fuligineis, margine anciprti undulato, hymenio lævi tabacino.

Has. circa Manillam, ad rarnos deciduos. (Herb. Mus. Par.)

Oss. Les chapeaux sont sessiles, imbriqués, réunis les uns aux autres et cassants quand ils sont secs ; leur face supérieure est veloutée, marquée de zones con- centriques ondulées, qui deviennent plus nombreuses et plus fines à mesure qu’elles approchent de la marge ; l'hyménium, glabre, présente quelquefois les traces des zones du chapeau.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 159, fig. 2. Thelephora adusta de grandeur naturelle, vu en dessus. Il est encore attaché au rameau sur lequel il s'est développé. 2“, un des chapeaux, isolé et vu en dessous.

THELEPHORA (Stereum) nicricans Lév.

T: pileo reflexo membranaceo reniformi plano zonato pilis ramosis hirto, hymenio glabro zonato fusco.

Has. Cochinchina, circa Tourane, ad truncos. (Herb. Mus. Par.)

BOTANIQUE. 193 Oss. Le seul individu de cette espèce que M. Gaudi- chaud a rapporté est extrémement curieux » parce que la face supérieure du chapeau est recouverte de poils roides et rameux comme ceux du 7rametes hydnoides, mais ils sont moins longs et moins durs. Dans la figure que j'en donne ils ne sont pas assez exprimés. Ces poils forment des zones saillantes, ils sont feutrés à la base, libres au sommet et plus moins relevés: Le chapeau est membraneux, flexible, et lhyméoium nu conserve l'impression des zones de la partie supé- rieure. EXPLICATION DES FIGURES.

PL. 139, fig. 5. Thelephora nigricans de grandeur natu- relle, vu en dessus. Les soies roides et rameuses qui recou- vrent le chapeau ne sont pas assez vivement exprimées, parce que le champignon avait été soumis à une pression trop forte. 5%. Le même vu en dessous : on voit les zones qui correspondent à celles de la face supérieure.

EXIDIA Fr.

Pileus cupulæformis, submembranaceus, coriaceo- gelatinosus ; hkymenium nudum similare basidiopho- rum ; basidia exserta monospora (Corda) ; sporæ acroge- simplices.

Fungi cupulati, deformes , coriaceo-tremult,… revi-

viscentes. EXIDIA PORPHYRA Lév. Botanique, Cryptogamie, PI. 139, fig. 3. E. sessilis, h CONCavo-expansa flezuosa subtüs

rufo-velutina , hymenio glabro lævi porphyreo.

Boite. Botanique. Cryplogamie. 13

194 VOYAGE DE LA BONITE. Has. in Penins. Ind. Singapour, ad truncos, (Herb. Mus. Par.)

Os. Quand on compare cette espèce avec l’'£xidia cornea, Ehrenb., on voit qu’elles ont la plus grande analogie et qu’elles ne diffèrent que par la couleur. L’uneet l'autre sont membraneuses, concaves, irrégu- lières, veloutées à leur face externe; dans l’une l’hymé:- nium est pâle, de couleur cornée, et dans l’autre d’un rouge vineux qui rappelle Ua porphyra.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 139, fig. 3. Exidia porphyra de grandeur naturelle et vu du côté de sa surface fructifère.

MYCENASTRUM Desv. Char. emend.

Peridium duplex, exterius velcorticale secedens ; inte- rius suberosum vertice laciniatim rumpens. Capillitium

undiquè adnatum, sporæ globosæ. MYCENASTRUM CORIUM Desv.

M. magnum rotundum aut subreniforme læve umbrinum, cortice crasso coriaceo persistente.

Syx. Lycoperdon Corium DC. F1. Fr. 2, p. 591 et Syn. pl. FI. Gall., p. 55.

Has. Ad terram prope Rothomagum. Guersant, (Herb. Mérat.)

BOTANIQUE. 195 MYCENASTRUM UTERIFORME Lév.

M. majusculum obovato-cylindricum dilutè fuligineum, superficie læviusculä, stipite cum pileo confluente.

Syx. Lycoperdon uteriforme. Bull., p. 153, t. 450. Bo- vista ?uteriformis Fries, Syst. Myc., IL, p. 25. Lycoper- don utriforme. DC. Syn. pl. FI. Gall, p. 55.

Has. Ad terram prope Parisios.

MYCENASTRUM FRAGILE Lév.

M. peridio turbinato crasso fibroso fragilé scabro umbrino, capillitio sporisque globosis glabris ochracetïs.

Has. circa Montevideo , ad terram. (Herb. Mus. Par.)

Oss. Cette espèce a une forme turbinée et adhère au sol par un long funicule; elle atteint huit ou dix centimètres de hauteur; le péridium, épais d’un à deux millimètres, est fibreux, brun, fragile,et parsemé de granulations noires entremélées de points blancs étoilés; le capillitium, qui naît de tous les points du péridium, s’en sépare avec la plus grande facilité, A ‘époque de la maturité, comme dans tous les cham- pignons lycoperdacés , il se présente sous la forme de filaments rameux, couverts de spores arrondies, gla- bres, globuleuses et sans pédicelles.

Le genre Mycenastrum, établi par M. Desvaux (Ann. Sc. nat., vol. xvim, p. 43 ), présente, sous le rapport de son organisation, une grande différence avec les autres Champignons de la même famille. Quoi-

: 13.

196 VOYAGE DE LA BONITE.

qu'il n'ait pas été décrit avec toute la sévérité que les mycologues exigent actuellement, il me semble ce- pendant suffisamment caractérisé pour être con- servé. Si on le compare au genre Bovista, on voit que la couche extérieure du péridium est caduque dans l’un et dans l’autre ; mais la couche intérieure est papyracée dans les Bovista, et subéreuse dans le Mycenastrum ; Vabsence de pédicelles aux spores dans ce dernier est un caractère aussi frappant ; on ne peut donc pas les, réunir. Comparé maintenant avec le Geaster, les deux couches du péridium sont dans une position inverse ; enfin, si quelques personnes pou- vaient supposer que M. Desvaux eût pris les caractères de son nouveau genre sur un Scleroderma, et parti- culiérement le Sc/eroderma Geaster, elles en seraient bientôt détournées par la présence d’un péridium ex- terne (cortex) membraneux et caduc, que l’auteur a rencontré sur un individu, péridium externe qui n’existe dans aucun Geaster ou Scleroderma.

Les espèces avec lesquelles ce genre a le plus de rap- ports sont le Lycoperdon Corium , que M. Guersant a trouvé en Normandie , le Zycoperdon utriforme de Bulliard et le Zycoperdon suberosum Fr. H est vrai que le célèbre professeur Fries a placé ces Champi- gnons parmi les Bovista, mais il n’a pas vu l'espèce de M. Guersant, et ne connait la seconde que par la figure de Bulliard. Ayant eu l’occasion de voir, dans l’herbier de M. Mérat , le Lycoperdon Corium , je puis assurer qu’il n'appartient pas aux Bovista. Son péridium est épais et coriace, flexible, élastique , re-

BOTANIQUE. 197 couvert d'une écorce blanche, membraneuse , qui se détache en lambeaux comme dans le Bovista, mais beaucoup plus larges et plus consistants ; le capillitium est brun ainsi que les spores qui sont rondes, glabres et dépourvues de pédicelles.

J'ai rencontré près de Paris, dans le bois de Bou- logne, le Zycoperdon utriforme Bull. Le péridium est d’une consistance subéreuse , ferme et rempli par un capillitium qui naît de tous les points de sa surface; les spores, d’une couleur brune, sont globuleuses, nues et sessiles. Le péridium s'ouvre à sa partie supérieure en cinq ou six portions qui s'étendent jusqu'à la moitié de sa hauteur. Pour ce qui con- cerne le Bovista suberosa Fr., je ne le connais que par la description qu’on en trouve dans le Systema Mycologicum ; si le mode de déhiscence rapproche du Bovista uteriformis Fr., on doit également le placer dans le genre Mycenastrum, jusqu’à ce que de nou- velles observations, fondées surtout sur les spores, viennent à l'en séparer.

HIPPOPERDON Mhtg.

Peridium papyraceum, persistens ; cortice unito aul rard secedente, nunquäm spontè dehiscens. Capilli- lium peridio undiquè adnatum , in cellulas labyrinthi- Jormes vel polyedras totum contextum sporidiisque lœvibus aut echinulatis, subpedicellatis inspersum. Mont. Cuba, Cryptog., éd. franc., p. 310.

198 VOYAGE DE LA BONITE. HIPPOPERDON PILA Lév.

H. peridio globoso albo demüum fuscescente, capillitio fusco , sporis globosis glabris concoloribus.

Has. circa Montevideo , ad terram. (Herb. Mus. Par.)

Le genre Æippoperdon, que M. Montagne a fait con- naître, est très-voisin des Zycoperdon ; mais à l’époque de la maturité il existe une grande différence entre eux : dans les Zycoperdon la chair paraît éprouver un commencement de décomposition, elle se ramollit, devient aqueuse, puis l'humidité s’évapore, les spores se détachent des basides intérieurs, les lacunes que lon voyaittrès-bien dans le jeune âge n'existent plus ; il ne reste plus qu’un capillitium plus ou moins abondant, composé de cellules allongées, rameuses et couvertes de spores : dans le genre Hippoperdon, au contraire , la substance intérieure paraît avoir conservé sa forme primitive ; elle est ferme, tenace et semblable à une éponge. Ce tissu résiste assez longtemps aux injures de l'air, et on le rencontre souvent seul, conservant sa bite globuleuse , tandis que le péridiu a été dé- truit en roulant sur la terre.

L'espèce que je décris sur un individu en assez mauvais état, ne l’est pas assez cependant pour qu'on ne puisse l’admettre comme trés-légitime ; mais comme, dans les deux espèces que M. Montagne a pu- bliées , le péridium est déprimé à sa partie supérieure, et que dans celle de Montevideo il est sphérique, je n'ai pas cru devoir la passer sous silence.

BOTANIQUE. 199 L’Hippoperdon Pila se développe sur la terre, à la- quelle il est fixé par un funicule semblable à celui du Lycoperdon Bovista. Ve péridium a près de deux décimètres en hauteur et en diamètre : il y en a même de plus volumineux; la substance intérieure est spongieuse, brune, et les spores rondes, glabres, sans la moindre apparence de pédicelles.

LYCOPERDON Tournef.

Peridium duplex vel multiplex. Peridia externa dein plerumquè secedentia, interna membranacea persis- tentia dein evanescentia, basi pulvinulo vel stpite compacto confluentia. Pulpa carnosa cellulosa, dein emolliens et pulverulenta. Cellulæ capillitio intertextæ, basidiis clavatis sterigmatibus quaternis coronatis dein evanescentibus repletæ. Capillitium septatum ; sports minutis simplicissimis. Corda, Anleit. p. 91.

LYCOPERDON FUCATUM Lév. Botanique, Cryptogamie, pl. 140, fig. 3. L. peridio sessili subgloboso glabro allo, capillitio tenui sporisque echinatis vinosis, Has. circa Montevideo, ad terram. Aprili. (Herb. Mus. Par.)

Ons. Le péridium est sessile, presque globuleux, quelquefois un peu ovale, et présente un diamètre de cinq à six centimètres; extérieurement il m'a paru blanc et glabre ; le capillitium, très-fin, est composé de cellules allongées rameuses, et les spores, rondes et

200 VOYAGE DE LA BONITE. couvertes d’aspérités, sont d’une belle couleur lie de vin qui le rend très-facile à reconnaitre.

Quoique les individus fussent en assez mauvais état, On a pu cependant les dessiner , et le carac- tère des spores le rendaient trop remarquable pour ne pas en faire mention.

EXPLICATION‘ DES FIGURES,

PI. 140, fig. 3. Lycoperdon fucatum de grandeur natu- relle. 37. Le même coupé perpendiculairement, dans lequel on voit l'épaisseur du péridium, ainsi que le tissu celluleux et ré- sistant qui forme la base du champignon. 3°. Représente les rapports en volume et la forme des filaments du capillitium

et des spores , qui sont arrondies et couvertes d’aspérités. TULOSTOMA Pers.

Peridium duplex à stipite discretum, exterius lact- niatim secedens, intertus papyraceum vertice rumpens vel ore cartilagineo subcylindrico apertum ; capilli- ium undiquè adnatum; sporæ quaternatæ basidiis suffultæ; stipes elongatus, induratus.

Fungi terrestres.

TULOSTOMA LEVEILLEANUM Gaudich. Mss. Botanique, Cryptogamie, pl 140, fig. 4.

T.stipite sursum attenuato squamatim lacero fistuloso, pert- dio subgloboso verrucoso vertice rumpente, capillitio sporis- que globosis echinatis fulvis.

Has. Sandwich , ad terram. Septembri. (Herb. Mus. Par.)

Oss. De toutes les espèces de ce genre qui ont été

BOTANIQUE. 20t décrites jusqu’à ce jour, celle-ci est sans contredit une des plus remarquables par son développement, puis- qu’elle atteint jusqu'à neuf centimètres de haut. Comme dans toutes , le pédicule est creux, fibreux , d'une consistance extrémement ferme, qui rappelle celui des podaxinées; il est atténué de bas en haut, et sa surface, probablement lisse dans le jeune âge, se sépare en larges écailles dont la pointe regarde en haut; la base présente un renflement bulbeux.

‘Je n’y ai trouvé aucun vestige de membranes ou de: volve, comme on en rencontre souvent à la base du Tulostoma mammosum. Le péridium est globuleux, dé- primé à sa partie inférieure ; sa surface est recouverte de petites verrues , et se déchire irréguliérement au sommet. Le capillitium nait de tous les points du péridium et retient les spores qui sont rondes, hérissées et de couleur ocracée.

Le dessin qui représente ce Champignon a été fait sur les lieux mêmes par M. de Bréjat , lieutenant de la marine royale de France, et seulement reproduit par M. Riocreux.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL. 140, fig. 4. Tulostoma Leveilleanum de grandeur na- turelle. 47. Représente un individu avancé en âge, et dont le chapeau est déformé. 4’. Un autre individu coupé perpen- diculairement, sur lequel on voit la dépression de la partie inférieure du chapeau. 4°. Montre les rapports en volume des filaments du capillitium et des spores, qui sont rondes et hérissées,

202 VOYAGE DE LA BONITE. Orpo II. THECASPORI. PEziZA (Lachnea) rricaozoma Mntg.

P. stipitata, cupulä carnosä hemisphærico-turbinatä luteä extus rugoso-costatä, setis concoloribus longis rigidis præ- sertim ad marginem hirsutä , stipite glabro.

Has. Rio de Janeiro ,ad ramos deciduos. (Herb. Mus. Par.)

Oss. M. Montagne a décrit et figuré ce Champi-. gnon (Ann. Sc.nat. sér., tom. LL, b.77, pl. 1v,f.2) qui offre un exemple frappant de ce que j'ai dit sur les difficultés que l’on rencontre quand il s’agit de donner la description d'individus conservés. M. Gau- dichaud, dans un voyage précédent, avait déjà trouvé cette espèce. Desséchée simplement et telle qu'elle existe dans l’Herbier du Muséum de Paris, elle est d’un jaune légérement doré; recueillie une seconde fois dans le même endroit et mise dans l'alcool, elle a pris une couleur brune très-intense qui la rendrait méconnaissable si ses caractères organiques ne fussent demeurés dans une parfaite intégrité.

Cette Pezize est d’une forme turbinée, membra- neuse, d’une consistance assez ferme, et supportée par un court pédicule. La cupule est recouverte de poils roides et épars, beaucoup plus nombreux et plus longs à la marge. Lorsqu’elle n’est pas encore entièrement ouverte, ils se dirigent presque tous horizontalement vers le centre et forment une sorte d’ épiphragme qui en ferme l’ouverture : ils se redressent au contraire et

BOTANIQUE. 9203 s’éloignent les uns des autres quand la Pezize est en- tièrement ouverte. Étudiés sous le microscope, ces poils sont légèrement coniques, roïdes, et présentent un renflement, un bulbe à leur base qui est formé de cellules cylindriques très-courtes : du milieu de ce bulbe naissent d’autres cellules qui s’élèvent plus moins haut, de sorte que ces se sont A LEE de

= . ] ot

cellules simples , allongées, parallèles, qui ont d’autant plus Éhehour qu'on les examine de la circonférence au centre : ainsi on rencontre sur cette Pezize des poils qui offrent le même mode d'organisation que les écailles des aga- rics, sauf le bulbe. J'ai cherché si cette disposition existait sur le Peziza villosa, pulchella, quercina , et je n’ai trouvé sur ces espèces que des poils ou plutôt des cellules simples et isolées, tandis que dans les Pezizacacaliæ, hemisphærica, ete., ils sont formés de plusieurs cellules articulées bout à bout, et dans cette dernière, bien qu'ils soient bulbeux à la base, ils sont toujours isolés. L'hyménium est formé de thèques longues , cylindriques , sans paraphyses et renfermant huit spores ovales qui contiennent deux sporidioles globuleuses. L’extrémité libre de ces thèques est obtuse, et l’autre atténuée subitement en forme de pé- dicule. PUCCINIA Pers.

Stroma entophytum , carnosun, pulvinatum ; spo- rangia exserta, ovata, vel subglobosa, bilocularta ,

loculis Super IMPOSUS MONOSPOTIS.

204 VOYAGE DE LA BONITE.

Fungi parasitici, entophyti, epidermide tecti demum denudati.

PUCCINIA FERRUGINEA Lév.

P. hypophylla, acervulis convexis ferrugineis epidermide cénctis , sporangiis plerumquè obtusis, pedicellis crassis sub- inflatis.

Has. Macao , in foliis Smilacis.

Oss. Schweinitz a déjà fait connaître une Puccinie qui croît sur le Smilax rotundifolia ; la description qu’ilen donne est très-succincte et ne convient pas à celle de M. Gaudichaud. Mais si on la compare avec le Puccinia asparagt, on leur trouve une grande analo- gie. Toutes deux ont le sporange obtus, renfermant une spore dans chaque cavité, et les pédicules qui les supportent sont peu allongés, blancs, transpa- rents et vésiculeux à leur partie moyenne comme s’ils avaient été soufflés. Ces deux espèces ne diffèrent donc que par la couleur qui est noire dans le Pucci- nia asparagi, et de couleur de rouille dans le Pucci- nia ferruginea.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 140, fig. 5. Feuille d’une espèce de Smilazx de gran- deur naturelle, vue en dessous et couverte de groupes de Puccinia ferruginea. 5". Puccinies détachées pour montrer les rapports en volume et la forme des sporanges et des pé- dicelles. 5°. Loges du sporange laissant voir dans leur in- térieur une spore déformée ou un nucléus altéré,

BOTANIQUE. 205

Cassis IV. MUSCIN Æ Bisch. Famizia VI HEPATICÆ Juss.

Trreus I. RICCIEÆ Lindenb. RICCIA Micheli.

Fructus frondi immerst, nec nisi ruptd superficie (superiori inferiorive) denudati neque emergentes, ses- siles, sparsi. Involucra nulla. Perianthium nullum. Calyptra cum capsuld tenui cohærens, stylo dit per- sistente acuto prominulo coronata. Capsula intra ca- lyptram sessilis, globosa , irregulariter rumpens. Ela- teres nulli. Antheridia ? in eädem vel in diversé stirpe provenientia, immersa , osliolis subulatis erectis in dorso frondis prominulis. Vegelatio frondosa repens natansve, illis radiatim è centro divisa; his autem ut plurimüm dissoluta , laciniis bifidis dichotomisve , suprà planis, depressis aut canaliculatis, subiüs con- vexis nudis squamatisve ; epidermide distinct&, epo- rosd, strato cavitatum aëérearum in aliis obvio, alias deficiente.

Plantæ ad terram vel in aquis quietis per totum terrarum orbem viventes.

RICCIA CRYSTALLINA Linn.

R. fronde cavernosä cavernisque demim supernèe deopertis

206 VOYAGE DE LA BONITE. lacunosä , orbiculari lobato-laciniatä planä, lobis obcordatis

lineari-bifidisve margine subcrenatis subtus concoloribus.

Lindenb.

Var. a. Vulgaris : frondibus minus profundè incisis, lobis subcordatis margine subascendentibus crenatis.

Riccia crystallina Linn. Sp. PI p. 1605. —— Raddi, Opusc. Scient. Bologn., tom. IL, p. 351, t. 16, f. 6. Lindenb. Monogr., p. 77, t. XXII, f. 2. Nees ab Esenb, Hepat. Eur. AV, p. 427.

Has. Ad terram arenosam circa Callao in Peruvià lecta.

Ogs. Nos échantillons, rapportés du Pérou par M. Gaudichaud, sont identiques pour la forme avec ceux du Chili trouvés par Bertero et vus par M. Lindenberg.

Trisus II. ANTHOCEROTEZÆ N. ab E.

ANTHOCEROS Micheli.

Capsula angusta , siliquæformis , bivalvis , dorsalis, receptaculo seminum centrali libero setiformi. Furi- culi vicem elaterum fungentes , articulati , genuflexi , tubulosi, fibris spiralibus carentes. Sporæ subtetraedræ, muriculatæ, funiculis innatæ. Involucrum è frondis mass sublevatä ortum, tubulosum, truncatum aut circa os sublobatum. Perianthiun nullum. Calyptra «onica sligmate sessil coronata, infernè rumpens. Antheridia monoica, sessilia, pseudo-involucro à fronde orto cyathiformi dentato cincta. Vegetatio frondosa texturæ mollis, vesiculosæ., Epidermis nulla. Port null.

BOTANIQUE. 207 ANTHOCEROS FUCIFORMIS Montag.

A. fronde carnosä dichotom& laciniisque anguste lineari- bus margine lobulato-pinnatifidis , venulis tenuissimis longi- tudinalibus anastomosantibusque striato-reticulatä, capsulis longissimis.

Has. In insulà Borbonià ad terram lecta.

Dssc. Frondes in terrà decumbentes, fusco-nigricantes, in sicco fermè nigræ, crassiusculæ (1/5 millim.), carnosæ, linea- res , 2 uncias longitudine, lineam aut sesquilineam latitudine vix superantes eamdemque latitudinem ad apicem usque ser- vantes, bis terve furcatim divisæ, divisionibus conformibus , margine scilicet tenuiter lobato-pinnatifidæ, lobulis brevi- bus patentibus ascendentibusve rotundatis, inprimis siccitate involutis, è medio pronæ paginæ radicellas confertas, quibus terræ adhæret, promentes, lineolis tandem seu venulis exstan- tibus longitrorsum subparallelis et inter sese anastomosan- tibus luce adversà conspicuis reticulatæ. Fructus ante apicem divisionum è medià fronde oritur. /nvolucrum cylindricum, tri-quadrilineare, ore truncatum, irregulariter tenuiterque crenato-dentatum, ut et frons, è cujus sublevatione oritur,

longitrorsüm lineolatum. Capsula gracillima longissimaque, “uncias binas superans, ferè ad basin bivalvis, acuta, fusca. Columellasubtilis, apice confervaceo-fibrillosa. Sporæ oblon- go-rotundæ, olivaceo-fuscescentes, tenuissimè muriculatæ. Funiculi contorti, plani, utroque fine acuti, flexuosi aut ge- nuflexi, fusci.

Os. Cet Anthoceros ne peut être confondu avec aucun autre. Comparé à l’4. giganteus L. et L., avec lequel son port et la longueur de sa capsule lui donnent

208 VOYAGE DE LA BONITE.

quelque ressemblance, la brièveté de la fronde de celui-ci, d’ailleurs munie d’une nervure, de même que ses bords crépus, le distingueront suffisamment du nôtre. Il diffère encore de l 4. dichotomus Raddi, par ses dimensions proportionnément gigantesques , et son involucre cylindrique deux ou trois fois plus long que celui de l'espèce d'Italie , lequel d’ailleurs est ovoide. La forme de la fronde, qui rappelle celle de quelques Dictyotées , m’a servi à le caractériser spéci- fiquement. Jeunes, les spores sont réunies par quatre le long des funicules ; le glomérule qu’elles consti- tuent par leur réunion est oblong et non sphérique. Isolées, elles se rapprochent davantage de la forme globuleuse , et sont chargées d'innombrables pointes excessivement courtes.

Trisus I MARCHANTIEZÆ N. ab E. MARCHANTIA Linn. Raddi ex emend.

Receptaculum femineum pedunculatum , radiatum , radiis centro conjunctis angustis. Involucra radis al- terna, bivalvia, Re Pluriflora. Perianthium 4 5 fi- dum.Cal lypt t ,subbifida, 1 Capsula ba db ph oolhbis déhi- scens , pedicellata , pedicello perianthium subæquante. Flos dioicus : masculi receptaculum pedunculatum , peltatum, lobatum , margine tenui. Femineus à pi-

stillis intra involucrum radiatim seriatis COMposilus. Gemmæ complanatæ in scyphulis dorsalibus collecte.

BOTANIQUE. 209 V'egetatio frondosa , dichotoma. Plantæ per totum terrarum orbem obviæ.

MARCHANTIA PAPILLATA Raddi.

M. receptaculo femineo excentrico subdimidiatove septem (8-10-) radiato demum explanato disco papillato subtus paleaceo-hirto , radiis distantibus spathulato-dilatatis retusis ad basin deorsum convoluto-canaliculatis, fronde lineari dichotomä.

Syn. Marchantia androgyna N. ab E. ên Mart. FI. Bras. I, p. 308. M. platycnemos Schwægr. in Gaudich. Foy. Uran. Bot., p. 218. M. papillata var. Raddi in Mem. Soc. tal. Moden., XIX, p. 44 (excl. var. 6) ex Nees, Eur. Leberm., IV, p. 109. Montag. Cuba, Cryptog. éd. fr., p. 487.

Has. Circa Rio de Janeiro Brasiliæ ad muros aquæductûs humidos à celeberr. viris Gaudichaud et Aug. St. Hilaire lecta.

MARCHANTIA CHENOPODA Linn.

M. receptaculo femineo dimidiato-lobato, lobis obtusis sub- crenatis , masculo dimidiato-palmato subquadrifido, utroque pedunculato.

Syx. Lichen anapodocarpos Plum. fil. 4mer., 1. 14. Dillen, Hist. Musc., t. LXXVII, fig. 8. Marchantia chenopoda Linn. Sp. Plant., p. 1603, Nees ab Esenb. in Mart. F1. Bras. 1. p. 308. Montag. L. c. p. 488.

Has. In terrâ humidA, in Serra da Orgaos Brasiliæ lecta. DUMORTIERA Nees ab Esenb.

Receptaculum femineum pedunculatum , 2-8 fidum,

setulis inspersum, lobis fructiferis ad basin conjunctis, Boxrre. Botanique.— Cryptogamie. 14

210 VOYAGE DE LA BONITE,

radis interjectis nullis. Pedunculus frondi continuus , nudus. Involucrum commune ad basin pedunculi vix ullum, superiès paleaceum angustum. Involucra pro- pria tot quot lobi oblonga, tubulosa, apice infernè rimä dehiscentia monocarpa. Perianthiun nullum. Pistilla horizontalia. Calyptra obovata, sub vertice rumpens , involucro brevior. Capsula subglobosa , semi 4-6 valvis, brevi pedicellata. Elateres partetales , 2-3 spiri. Flos masculus disciformis aut pateriformis brevi pedicellatus subtüs paleaceus , margine ciliatus. Vege- tatio frondosa, dichotoma, poris obsoletis nullisve subtüs radiculosa subsquamosa. Plantæ terrestres , locis udis irriguis crescentes.

DUMORTIERA HIRSUTA KR. BL. et N. ab. E.

D. receptaculo femineo polycarpo convexo setulis insperso F9 PP « 2e: kb ship p

A crenato-

Le] < 23 undulatä subtus hirsuta.

SN. Marchantia hirsuta Swartz, F1. Ind. Occid., p. 1897. Web. Prodr., p. 103. Dumortiera hirsuta Reinw. BI. et N. ab E. Hepat. Jav,, p. 4. Nees ab Esenb. x Mart. F1. Bras., I, p. 306.— Ejusd. Hepat. Eur., IV, p. 163.

Has. Ad terram udam in insulà Borbonià lecta, TriBus IV. JUNGERMANNIEÆ Nees ab Esenb.

METZGERIA Raddi.

Fructificatio è latere ventrali costæ mediæ frondis , adscendens. Involucrum femineum monophyllum , ven-

BOTANIQUE. 211 tricosum, incumbens, demüm bipartitun. Perianthium nullum. Péstilla pauca. Calyptra longè exserta, ob- longa , obtusa, carnosa, setis rigidis hirsuta, stylo non coronata. Capsula ovali-subrotunda, quadrivalvis. Elateres plerique apicibus valvularum contractis in- hærentes, comoso-erecti, persistentes, utrinquè atte- nuatt et clausi, monospiri, fibré latä, gyris tubo æqualibus aut angustioribus. Involucra mascula in in- dividuo distincto, femineis simulia , costé medid prædita. Antheridia in singulo foliolo bina ternave subglobosa, filamento brevi suffulta. Partus vivi fo- liacei è costæ latere ventrali nascentes. Vita trunci- gena, saxicola, rarius terrestris in locis umbrosis , humidis. Frondes lineares , dichotomeæ, costatæ , mar- ginibus costäque sæpè ciliatis.

METzGERIA FUCOIDES N. ab E. * M. fronde lineari compressä subtripinnatä, pinnis cireum-

scriptione ovatis pinnulisque alternis patentibus nervosis

obtusis.

Sxn. Jungermannia fucoides Swartz, |. c. p. 1872. Hook. Muse. Exot. , t. 85. Metzgeria fucoides N. ab E. Hepat. Eur., WI, p. 508 in observ.et in litt. Montag., FI, Boliv. p. 60.

Has. In Singapore ad terram als muscis immixta lecta. METZGERIA FURCATA Nees ab Esenb. M. furcatim proliferove divisa , linearis , glabra , margine

costäque subtus setulosis nudisve. 14.

212 VOYAGE DE LA BONITE.

Sxx. Jungermannia furcata Linn. Sp. PL, p. 1002. Echinomitrium furcatum var. 6 Corda, in Sturm F1. Germ., p- 78. Metzgeria glabra Raddi, Jungerm. Etrusc., p.45, 1. 7, f. 1 (edit. Henry et Coh., p. 21). M. furcata N. ab E. Hepat. Europ. LIL, p. 485.

Has. Ad muscos et præsertim ad Sendineram juniperinam in insulis Sandwicensibus lecta.

ANEURA Dumort.

Fructificatio feminea submarginalis, adscendens. Involucrum breve, lacerum. Perianthium nullum. Ca- lyptra longè exserta, cylindrica , carnosa , stylo haud mucronata. Capsula oblonga, quadrivalvis. Elateres monospiri. Antheridia in distinctä planté lobulis mar- ginalibus immersa, globosa. Frondes enerves , æqua- biles, carnosæ. Plantæ in humidis uliginosis et sca- turiginosis vitam degentes.

ANEURA PINNATIFIDA Nees ab Esenb.

A. pinnatim divisa aut subsimplex , plana aut subcanali- culata,subtus convexula, ramis horizontalibus apice ut pluri- mum bipinnatifidis dentatisve obtusis, calypträ levi pube- rulä

Syx. Jungermannia multifuda Swartz, 1. c. p. 1877. J, multifida var, y, pinnatifida Web. Prodr., p. 94. —J. pin- natifida N. ab E.in Mart. F1. Bras. 1, p. 327. Aneura pinnatifida Ejusd. Hep. Eur., UL, p. 442.

Has. In Singapore et insulis Sandwicensibus lecta.

BOTANIQUE. 213

SYMPHYOGYNA Nees et Montag.

Fructificatio feminea dorsalis è nervo prodiens. Pe- rianthium nullum. Involucrum monophyllum (raro di- phyllum 2), squamiforme, incumbens, dentatum inci- sumve. Calyptra levis, exserta, coriacea , ore à styles sterilibus_ persistentibus fimbriato. Capsula oblonga. Élateres parietales dispiri, fibris planis arctè contra- rièque contortis coloratis. Sporæ globosæ. Antheridia vel in eädem cum fructificatione femineä, vel in dis- tinctà stirpe secundum nervum frondes, disposita, fila- mento brevi suffulta. Folia perigonialia imbricata , membranacea , incisa. Frondes lineares, dichotome« , nervo medio præditæ , subtus radicantes vel inferius in

süpitem radicantem abeuntes. SYMPHYOGYNA CIRCINATA Nees et Montag.

S. fronde procumbente repente lineari dichotomä, inambitu integerrimä undulatä apicibus sterilibus attenuatis plerisque circinatis incurvis, involucro plano truncato apice brevi-den-

talo. Symphyogyna circinata N.et M. Ann. Sc. nat. Bot., Janv.

1836, tom. V, p. 69. Has. In regno chilensi circa Valparaiso in terrà lecta. LEJEUNIA Libert.

Perianthium in ramulis terminale aut in ramis late- rale, subsessile, teres aut angulatum, apice truncatum aut mucronatum, textura foliorum. Involucri folia du, profondits biloba. Pistilla pauca. Calyptra obovata ,

214 : VOYAGE DE LA BONITE. persistens, stylo coronata, infra verticem rumpens. Pedunculus brevis, annulato-articulatus, geniculis acute prominulis. Capsula globosa , membranacea, pal- lida , ad medium usque quadrifida , valvis post dehis- centiam conniventibus. Elateres apicibus valvularum affixi, erecti, monospiri, rard dispiri, persistentes. Spo- ovato-oblongæ , subangulatæ , irregulares. Fructifi- catio mascula in distincto individuo (ramove saliem ?). fiamuli staminigeri oblongi densè bifarièm imbricuti. Folia perigonialia basi ventricoso-producta, concava , amplectentia, lobulo ventrali majore plano. Antheri- dium intra basin ventricosam foliorum unum , globo- sum, filamento brevi suffultum. Folia rotundata aut acuta, incuba, basi subiüs complicata, lobulo parüm discreto planiusculo aut involuto, haud saccato, in multis levem plicam exhibente. Amphigastria in pleris- que obvia, bidentata , rariüs integra, paucis nulla. Plantæ corticolæ, foliicolæ, rupincolæ aut terrestres, in alits muscis foliisque plantarum majorum parasitæ, cæspitosæ, paucis europæis exceptis, inter tropicos vel in zonis calidis degentes.

LEJEUNIA ACUTANGULA Nees ab Esenb.

L. caule repente irregulariter pinnatim ramoso laxo, foliis imbricatis ovato-orbiculatis integerrimis obtusis , juvenilibus acutiusculis, postico margine emarginato-complicato lobulo rotundato, amphigastriis folüs dimidio minoribus imbricatis subrotundis emarginato-bilobis, lobis obtusis; fructu ad basin ramulorum sessili, perianthiis obovatis acutè quinquangulis.

Syx. Jungermannia acutangula N. ab E. in Mart, F2

BOTANIQUE. 915 Bras. 1, p. 357. Lejeunia acutangula Ejusd. Hep. Eur. UE, p. 265.

Hs. Ad corticem arborum propè Rio de Janeiro in Bra- silià lecta.

LEJEUNIA ELLIPTICA Lehm. et Lindg.

L. caule ramoso repente, foliis subhorizontalibus subdis- tantibus ellipticis integerrimis basi attenuatä subius breviter complicatis perforatis , amphigastriis lanceolatis integris bi- partitisque , fructu......

Jungermannia (in Indice Lejeunia) elliptica L. et L. Pug. V, p. 13.

Has. In folüs parasitans in insulis Sandwicensibus lecta. LEJEUNIA CUCULLATA Nees ab Esenb.

L. caule pusillo ramoso repente parasitante, folüs verti- calibus basi producté cucullatä inflatä levi sinu à lobulo subjecto divisä ; fructu inramis brevibus terminali, perianthiis triangularibus obtusis.

Sy. Jungermannia cucullata N. ab E. Hep. Jav. p. 57. Spreng. Syst. Veget. IV, p. 226. Lejeunia cucullata N. abE. Hep. Eur. II, p. 287. Montag. Crypt. Nilgher. in Ann. Sc. nat., Avril 1842, 88.

Has. In muscis et jungermannieis aliis in insulis Sand- wicensibus cum perianthiis lecta.

LEJEUNIA ANISOPHYLLA Montag.

L. minima, caule repente vagè ramoso intricato, foliis ovato-subrotundis planis integerrimis subtus emarginato- complicatis, lobulo inflato truncato ab amphigastriis distan-

216 VOYAGE DE LA BONITE. tibus folio quadruplo minoribus ovatis bifidis sinu laciniisque obtusis non tecto ; perianthio ad basin ramulorum. sessilé obovato pentagono mucronato, involucralibus inæqualibus profunde bifidis ; lobulo angusté lanceolato, amphigastriisque obcuneatis bifidis, laciniis utrinquè dente maximo instructis. Lejeunia anisophylla Montag., Centurie, 51, ên Ann. Sc. nat. Mai 1843, p. 263.

Has. In corticibus inter muscos in insulis Sandwicensi- bus lecta.

Ozs. Cette espèce se rapproche des Z. L. læta, adnata et discoidea, maïs elle me paraît différer suf- fisamment de la première par ses feuilles caulinaires munies d’un lobule, et par ses feuilles involucrales obovales, non ovales-lancéolées ; de la seconde, par la forme de ses amphigastres , et de la troisième, en- fin , par ses périanthes sessiles à la base des rameaux, et non terminaux.

LEJEUNIA CANCELLATA Nees et Montag. Botanique , Cryptogamie, PI. 147, fig. 3.

L. exigua, caule rigidulo è ventre innovante, foliis distan- tibus semiverticalibus ovalibus obovatisve obtusis, subrepandis grossè reticulatis fuscis, caulinis basi subtüs complicatis lo- bulo parvo, innovationum vix aut non complicatis | amphi- gastris distantibus subrotundis folio quadrupld minoribus profundè bifidis, lacinüs subulatis subobtusiusculis ; perian- thio in ramulis brevibus sessili cylindrico apice pentagono, an- gulis obtusis, folis amphigastriisque involucralibus minutis, illis bifidis lobulis lanceolatis, hoc caulinis conformi.

BOTANIQUE. 917 Lejeunia cancellata N. ei M. Cuba, Cryptog., p. 472. Montag. Centur. 49, 1. c. p. 262.

Has. In muscis repens in Cubà insulà nec non in insulis Sandwicensibus ubi eandem perianthiis onustam invenit cel. Gaudichaud.

Descriptioni loco citato constitutæ adde : Flores masculi in ramulis brevibus lateralibus siti. Folia perigonialia 4 ad 6 bifariäm imbricata, ventricoso-cucullata, alterna. Anthe- ridia ..... Fructificatio feminea in caule primario ramisque lateralis, ramulo brevissimo insidens, Folia involucralia bina opposita, minuta, dodrante caulinorum parum minora, inæqualiter biloba, lobo dorsali majore ovato-lanceolato, ventrali ver breviusculo acuto. Amphigastrium involucrale caulinis conforme at dupld longiore et nonnihil angustiore. Perianthium erectum, oblongum, basi cylindricum, apice umbilicato mucronulatoque pentagonum, angulis dorsali- bus binis in medio evanescentibus, ventrali verd, seu carinà, altius producto, omnibus levibus. Rudimenta fructus deerant.

Oss. Il paraît probable que les innovations remar- quables dont sont chargés les échantillons de Cuba tiennent à l’état de stérilité dans lequel ont été trou- vés ceux-ci, puisque, dans la plante identique des îles Sandwich, les fructifications occupent la place de ces innovations, circonstance qui rend notre Le- Jeunia dissemblable à lui-même dans les deux états.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 147, fig. 3. Lejeunia cancellata Nees et Montag. a,

218 VOYAGE DE LA BONITE.

individu stérile (de l’île de Cuba) vu en dessous et de gran- deur naturelle. à, le même grossi de 4 à 5 fois. c, un autre individu fertile (des îles Sandwich), muni de ses périanthes et vu aussi en dessous et de grandeur naturelle. 4, le même grossi 8 fois et montrant ses périanthes en e, e, e; on voit en f, un des ramules grêles qui garnissent la tige des indivi- dus stériles. Cette figure, également grossie, montre que le repli ou lobule de la base des feuilles supérieures est à peine marqué. g, portion de tige grossie 25 fois et vue par le ven- tre, pour montrer le lobule 2, 2, des feuilles, les amphigas- tres ë, , le périanthe /, naissant dans l’aisselle d’une feuille, pédicellé et muni de ses deux feuilles involucrales fort courtes, dont on ne voit bien que celle de droite », l'am- phigastre involucral ayant été complétement détaché; l’autre feuille involucrale » est en partie cachée par la tige. o, amphigastre caulinaire tenant encore à un tronçon de tige et grossi prés de 40 fois; on voit partir de sa base un faisceau de radicelles. La figure p montre l’involucre isolé, grossi plus de 30 fois, lequel se compose des deux feuilles 4%» et de plie r. On voit en s, le plan d’une coupe transversale du périanthe, faite à peu près aux deux tiers de sa hauteur. {, sommet d’une feuille grossi 80 fois pour en montrer le réseau.

LEJEUNIA CLAUSA Nees et Montag.

L. caule procumbente repente vage ramoso, folits semi- verticalibus imbricatis orbiculatis obtusis integerrimis subtis basi cucullato-complicatis, lobulo unidentato, amphigastriis orbiculatis bifidis, rimä angustissimé lacinüs contiguis clausä ; fructu laterali aut innovatione superveniente axil lari, perianthio sessili obovato pentagono mucrônato, angulis levibus.

BOTANIQUE. 219

Lejeunia clausa N. et M. Ann. Sc. nat. Décemb. 1840. Centur. PI. cell. 73, PL 20, f. 3.

Has. Aliis jungermannieis repens in insulis Sandwicensi- bus cum perianthiis lecta.

Desc. Caules procumbentes repentesque bipollicares, cum foliis expansis 1/3 lin. latæ, vagè inordinatimque ra- mosæ. Rami conformes alterni , inferiores longiores sensim "ad apicem versüs decrescentes , quandoquè suboppositi, vix attenuati. Folia caulina ramealiaque semiverticalia , imbri- cata, orbiculata, obtusa, concava, integerrima, apice de- flexa, subtüs basi cucullato-complicata, lobulo subinflato acuminato unidentato. Amphigastria folüis dimidid minora, orbiculata, ad tertiam mediamve partem bifida, rimà angus- tissimà laciniüs approximatis clausà. Color luteus in fuscum ætate vergens. Fructificatio feminea in caule ramisque late- ralis vel interdüm, innovatione superveniente, axillaris. Folia involucralia bina, caulinis ferè conformia , modà majora et lobulo ventrali minuto acuto instructa. Amphigas- trium involucralemagnum, duplè scilicet majus quàm caulina, marginibus inflexis canaliculatum, apice ad quartam partem bifidum, lacinüis acuminatis conniventi-subulatis. Perian- thium obovatum pentagonum, angulis nudis levibus, invo- lucro longius, mucronatum. Germen fecundatum, ovatum, stylo longiore apice dilatato superatum. Cætera desunt.

Ons. Par ses amphigastres seulement, cette espèce est voisine du Z. pterigonia L. et L., dont elle diffère par tous ses autres caractères.

LEJEUNIA PACIFICA Montag.

L.tenera, caule repente vagèe ramoso, foliis contiguis aut

220 VOYAGE DE LA BONITE.

dissitis obovatis basi subtus sinuato-complicatis, lobo trian- gulari aut (in ramulis) obsoleto, amphigastrüs distantibus ovatis folio tripld minoribus profundè bifidis, sinu obtuso, laciniüs acutis subconniventibus; perianthio ad basin ramu- lorum sessili obcordato mucronato compresso pentagono involucrum æquante, angulis lateralibus dorsalibusque acu- tis, ventrali (seu carinä) obtuso, foliis involucralibus inæ- qualibus bilobis, lobo ventrali subulato dorsali obovato, amphigastrio caulinis conformi sed majore.

Lejeunia pacifica Montag. Centur. 5o 1. c. p. 26.

Has. In muscis inprimis Hypno tamariscino parasitans in insulis Sandwicensibus lecta.

Os. Cette espèce a des affinités prochaines avec les L. L. trapezia , tenera, parviflora et haitica. Je la crois néanmoins spécifiquement distincte de toutes les quatre. Ainsi on la distinguera bien du Z. trape- za N. ab E. par ses feuilles rapprochées, mais non imbriquées, par ses amphigastres ovales, non orbi- culaires, trois fois seulement plus petits que les feuilles ; du Z. tenera N. ab E. par son périanthe, qui ne dépasse pas la longueur de l'involucre; du Z. par- viflora Ejusd. par ses amphigastres bifides, et enfin , du Z. haitica N. et M. par ses feuilles caulinaires, munies d’un lobule ventral triangulaire, et non pas, comme chez celui-ci, à peine repliées à la base.

LEJEUNIA PULVINATA Lehm. et Lindg.

L. caule cæspitoso basi repente demüm adscendente erec- ove subramoso, foliis imbricatis semiverticalibus oblongo-

BOTANIQUE. 221 rotundis integerrimis basé subtus complicatis, lobulo minutis- simo ventricoso, amphigastrüs remotiusculis contiguisve (nunquam imbricatis) folia subæquantibus cordato-ovatis ad medium bifidis, laciniis erectis obtusiusculis; fructu terminali, involucralibus conformibus , perianthio obovato quinquan- gulo, angulis integerrimis inæqualibus, lateralibus promi- nentibus , apice mucronato.

Lejeunia pulvinata L. et L. Pug. V, p. 15. Nees et Montag. Ann. Sc. nat., sér., tom. V, p. 61. Montag. FI. Boliv., p. 68.

Has. Prope Callao Peruviæ ad terram in montibus lecta. LEJEUNIA CORNUTA Lindg.

L. fusca , caule tereti repente pinnatim ramoso, foliis im- bricatis obovato-subrotundis convexis apice irregulariter crenato-denticulatis deflexis basi subtus complicatis, lobulo involuto, amphigastriis folia æquantibus cordatis orbicula- tis apice acutè bifidis, lacinis discretis acutis obtusisve, involucri foliis obovatis haud æqualiter bilobis ; utroque lobo amphigastrioque involucrali apice dentatis; perianthio ad basin ramorum subsessili obovato apice depresso tetragono, angulis in cornua quaterna patenti-subreflexa abeuntibus , capsulä sphæricä brevi pedunculata.

Sxx. Jungermannia cornuta Lindg. Syn. Hepat. Eur., p. 23. Lejeunia corruta N. ab E. in litt.

Has. In Brasilià (Beyrich) in Peruvià. . . . . et in Ma- nille (cel. Gaudichaud) lecta fuit.

LEJEUNIA XANTHOCARPA Lehm. et Lindg.

L. caule repente ramoso , foliis arctè imbricatis subvertica-

222 VOYAGE DE LA BONITE.

libus rotundis convexis integerrimis margine postico toto inflexis basique complicatis, lobulo magno convoluto, am- phigastrüs rotundis integerrimis ; fructu laterali, perianthio obovato pentagono ore demum quadrifido.

Lejeunia xanthocarpa Lehm. et Lindg. Pug. F. p. 8. Has. In corticibus et muscis circa Rio de Janeiro lecta. PHRAGMICOMA Dumort.

Perianthium in ramis et ramulis terminale depresso- planum subobcordatum cum mucrone bilabiatum. Invo- lucré folia duo subconformia. Pistilla plura. Calyptra demüm globosa , persistens, stylo coronata. Peduncu- lus brevis. Capsula globosa, membranacea, pallida , infra medium usque divisa. Elateres epiphragmi seu partetales, erecti, dispiri, persistentes. Sporæ subglo- bosæ. Flos rule in individuo distincto. Ramuli an- theridiferi clavati. Folia perigonialia basi ventricosa. Antheridia bina folio innata, globosa, filaumento brevi suffulta. Folia rotunda, incuba, subtüs lobulo inflexo (neque saccato), levi sinulo discreto instructa. Amphi- gastria integra, rard bidentia.

Plantæ rupincolæ aut corticolæ, pubinatæ, repentes, inordinatè ramosæ , ramis infra ë e caulis latere ven- tralë nascentibus rigidulis.

PHRAGMICOMA BICOLOR Nees ab Esenb.

P. eaule repente dichotomo-ramoso divaricato, foliis semi- verticalibus imbricatis ovatis obtusis integerrimis, basi po- sticä ERP ne plicæ dentato, amphiga-

#

q ti is dorso infero radicantibus;

BOTANIQUE. 223 fructu laterali vel è dichotomiä, perianthiis obovatis ore plicatis mucronatis. ,

Svx. Jungermannia bicolor N. ab E. in Mart. F{. Bras. I, p- 349. Lejeunia bicolor N. ab E. in litt. et Montag. F1. Boliv., p. 66. Phragmicoma ? bicolor Gotische ën lit.

Has. In insulis Sandwicensibus in Macromitrio pilifero parasitans.

PHRAGMICOMA GRANULATA Nees et Esenb.

P. caule repente basi ramoso, folis distichè imbricatis horizontalibus ovato-orbiculatis lobuloque parvo inflexo obtusis integerrimis, amphigastriis imbricatis orbiculato- transversalibus decurrentibus integris integerrimisque , tuber- culo medio inflato notatis margine planis; fructu ad basin ramorum sessili, perianthio obcordato amplo depresso appla- nato, ventre obtusè carinato, marginibus et plicis carinæ ciliatis, involucrum longè superante, foliis involucralibus brevibus obtuse bilobis , lobis subæqualibus , amphigastrioque obovatis.

Sxw. Jungermannia granulata N. ab E. FI. Bras. I. p. 552. Montag. Ann. Sc. nat. Bot. Avril 1835 , 33. Phrag- micoma granulata N.ab E. Hepat, Eur. IL. p. 248.

Has. In insulis Sandwicensibus inter surcula Veckeræ dendroidis Hook. lecta.

FRULLANIA Raddi.

Perianthium in ramulo proprio terminale, porrec- tum, breve, dorso convexiusculo sæpè bicarinato ventre medio ventricoso-carinato, apice subretuso cum mu- cronulo tubuloso, bilabiatum , structuré foliorum. Invo-

224 VOYAGE DE LA BONITE.

lucri folia duo aut quatuor subdifformia, lobulata , nec auriculata. Pistilla duo. Calyptra pyriformis , te- nus, persistens, stylo coronata, infra verticem rum- pens. Capsula subglobosa, tenuis, infra medium divisa, post dehiscentiam campanulata, laciniis patulo-erectis. Elateres parietibus interioribus capsulæ indè à medio affixi, ascendentes, apice truncati et aperti, monospiré, persistentes. Sporæ parvæ subpolyedræ. Ramuli mas- cul in distincto individuo breves, ovales aut obovati , obtusi, disticho-imbricati. Folia perigonialia ventricosa, profundè bifida, laciniis subæqualibus majusculis. Am- phigastria perigonialia exigua aut nulla. Antheridia intra basin inflatam foliorum perigonialium singula bi- nave, globosa, pedicello gracili septato suffulta. Folia incuba, subtüs lobulo inflato (Auricula) ad basin fer discreto diversiformi. Amphigastria distincta, inte- gerrima aut bidentata.

Plantæ corticolæ aut saxicolæ è caule infra amphi- gastria repentes, in toto orbe terrarum obviæ.

FRULLANIA (Bryopteris) piFFusA N. ab E. ( Swartz).

F. caule procumbente dichotomo-ramoso, ramis divaricatis, foliis arctè imbricatis ovatis acutis integerrimis | lobulo mi- nuto inæqualiter tri-quadrifido dentato, amphigastriis imbri- catis subauadratis præmorso-dentatis in medio gibbis; pe- rianthis lateralibus prismaticis mucronatis , involucri foliis cum lobulis et amphigastriis elongatis serrato-ciliatis.

Syn. Ji ja diffusa S , Le. p. 1860. Frul- lania déchotoma Raddi, EP Bras. in Opusc. Scient. di Bo-

BOTANIQUE. 225 log. et Mem. Soc. ltal. Mod., tom. XX, 1829, t. 2.— Frul- lania diffusa N. ab E, Hep. Eur, IIL p. 27r in notà.

Has. In insulà Borboniæ nec non in Brasilià circa Rio de Janeiro lecta.

FRULLANIA ( Bryopteris) FiLIGINA N. ab E. (Swartz).

F. caule repente, ramis erectis pinnatim ramosis, foliis arclè imbricatis ovatis acutis serratis, subtus complicatis, lobulo rotundato integerrimo, amphigastriis foliis parum minoribus imbricatis subrectangulis truncatis apice dentatis ; perianthiis lateralibus oblongo-obcordatis apiculatis.

Syx. Jungermannia filicina Swartz, 1. c. p. 1866. Hook. Musc. Exot. t. 142. Nees ab Esenb. Fep. Jav. p. 4o et F1. Bras. p. 366. Lejeunia filicina N. et M. in Montag. F1. Boliv. p. 66. Frullania filicina N. ab E. Hep. Eur. WI, p. 211. Montag. Cuba, Crypt. éd. franc. p. 462.

Has. In Brasilià prope Rio de Janeiro lecta. FRULLANIA ( Bryopteris) SPATHULISTIPA N. ab E.

F. caule decumbente dichotomo fastigiato subpinnatove, foliis subverticalibus imbricatis siccando caulem sæpe invol- ventibus ovatis acutis apice subserratis basi subtus compli- catis , amphigastriis imbricatis spathulatis truncatis apice denticulatis ; fructu terminali et ex dichotomiä, perianthiis compressis subtus carinatis, angulis denticulatis.

Sn. Jungermannia spathulistipa N. ab E. Hep. Jav., p+ 38. Frullania spathulistipa Ejusd. Hep. Eur. I, p- 211.

Bowrre. Botanique, Cryptogamie. - 15

226 VOYAGE DE LA BONITE.

Has. In Manillà et ad Singapore inter muscos lecta. FRULLANIA GAUDICHAUDIT Nees et Montag.

F. caule procumbente pinnatim ramoso elongato, folis imbricatis subhorizontalibus ( junioribus deflexis \ ovatis obtusis integerrimis , lobo baseos repando inferne piano su- perne involuto in auriculam oblongam obtusam tectam à margine baseos distantem, amphigastriis folia æquantibus imbricatis cordato-orbiculatis repandis basi decurrentibus apice acutè obtuseve bifidis; fructibus in ramulis propriis (lateralibus secundis), foliis amphigastriisque involucralibus profondius divisis, perianthio ovato triquetro seu subtüs ca- rinato mucronato; ovarium obovatum stylo incrassato coro- nalum.

Syx. Jungermannia Tamarisci var. longa Schwægr. in Gaudich. Botan. du Voy. de l’Uranie, p.217.— Jubula Gau- dichaudi N. et M. Jung. Hb. Mont. Sp. in Ann. Sc. nat. Janv. 1836, t. 2, f. 2.

Has. Ad Rio de Janeiro in Brasilià cel. Gaudichaud, dein ad Guham in insulis Marianis cl. Hombron pulchram hanece speciem legerunt.

FRULLANIA APICULATA Nees ab Esenb.

F. caule repente pinnatim ramoso laxo, folis imbricatis orbiculatis integerrimis, junioribus acutè mucronatis, auri- culis subcylindricis obliquis denudatis, amphigastriis remo- tiusculis planis subrotundis acutè bifidis integerrimis ; fructibus in ramulis terminalibus fastigiatis, foliis amphigastriisque involucralibus inciso-serratis (??) (1), perianthiis_trigonis levibus mucronatis.

(1) J'ai trouvé les feuilles invol l tières dans échantill est-ce une espèce distincte ?

BOTANIQUE. 997

Sxx. Jungermannia apiculata N. ab E. Hep. Jav., p. 90. Frullania apiculata Ejusd. Hep. Eur. UL, p. 230.

Has. In insulis Sandwicensibus lecta. FRULLANIA AELOTIS Nees et Montag.

F. caule procumbente pinnatim ramoso, ramis Primariis elongatis , ramulis brevibus alternis divergentibus ; Jfolis con- fertèm imbricatis rard distantibus aut tantüm contiguis sub- verticalibus squarroso-patulis orbiculatis ovatisque obtusis integerrimis , lobulo vario ovato-lanceolato canaliculato aut oblongo-obtuso, vel ad basin caulis apicemque dissimili obo- vato-cucullato subdiscreto instructis, amphigastriis imbri- catis contiguis vel et distantibus orbiculato-subtrapezoideis patulis repando-subdentatis bifidis, laciniis sinuque acutis aut obtusiusculis, è dorso interdum radices agentibus ; pe- rianthio obovato truncato mucronato plano-compresso subtus carinato , margine carinäque muriculatis.

Syx. Jungermannia squarrosa N. ab E. Hep. Jav., p. 48. var. J, ericoides Ejusd. êr Mart. F7. Bras. I, p. 346. Lejeunia ericoides N. et M. Ann. Sc. nat. Sér. Bot., tom. V, p. 64.—Frullania aelotis M. et N. in N. ab E. Hep. Eur. IT, p. 210 #n not4 ad calcem. Montag. Cuba, Crypt. p. 461.

Has. In corticibus arborum ad Rio de Janeiro. FRULLANIA EXPLICATA Montag.

F. caule repente inordinaté bipinnatim ramoso, ramis pa- tentibus , foliis semiverticalibus imbricatis planiusculis paten- tibus nec siccando caulem involventibus obtusis integerrimis,

“auriculis minutis clavato-cylindricis obliquis non tectis, am- t5.

228 VOYAGE DE LA BONITE.

phigastriis subcontiguis parvis folio tripld minoribus ovato- oblongis bifidis sinu laciniisque extus repandis obtusis vel acutiusculis ; fructu terminali, folüs involucralibus terge- minis maximis ovalis acuminatis loboque lanceolato acutis subintegris, amphigastrio oblongo carinato ad medium bifido, perianthio immerso obovato subtriquetro mucronato.

Has. Ad frondes Filicum adrepens in insulis Sandwicen- sibus lecta.

Frullania explicata Montag., Centur. PL. cell. 357, in Ann. Sc. nat. Avril 1843, p. 256.

Oss. Si nous comparons notre espèce au #. macro- cephala , auquel elle ressemble par ses amples périan- thes, nous reconnaîtrons que celui-ci s’en éloigne par ses feuilles caulinaires mucronées, et par ses feuilles involucrales connées et pilifères. Elle diffère, en outre, des F. F. apiculata et mucronata par les feuilles et lamphigasire de son involucre, presque entiers; des F. F. atrata et cordistipula par des feuilles obtuses, et qui, dans la sécheresse, ne s’enroulent point autour de la tige; du F. Billardieriana N. et M. par ses amphigastres autrement conformés; du F. ornithocephala par ses auricules en massue, et obli- quement placées ; enfin, du F: caulisequa par ses fruc- tifications latérales, et par plusieurs autres de ses caractères. Si j'en dois juger sur une seule phrase diagnostique, car je n’en connais point de descrip- tion, elle doit encore être fort voisine du 7. hypo- leuca Nees et Mey. et n’en est peut-être pas spécifi- quement distincte. Dans un genre aussi nombreux

BOTANIQUE. 229 que le genre Frullaniu, qui se composait de deux seules espèces au temps de Linnée, tandis qu'il en compte aujourd'hui plus de quatre-vingts, il est fort difficile, on le sent bien, d'établir un parallèle com- plet entre une espèce nouvelle et ses congénères voi- sines, à moins que, pourvue d’un caractère bien tran- ché, elle ne s’en distingue tout d'abord.

FRULLANIA HUTCHINSIÆ Nees ab Esenb.

F. subpinnatim ramosa, sub fructu divergenti- -furcata , foliis ovatis acutis dentato-serratis (subintegerrimisve), aurt- cul& marginali ovatä subcalcaratä, involucralibus bifidis serratis, amphigastriis subrotundis planis bifidis subserratis ; perianthio ob innovationes supervenientes ad speciem dicho-

tomiæ imposito mucronato levi.

SyN. Jungermannia Hutchinsiæ Hook. Brit. Jungerm., P-19,t. 1. ÆEngl. Bot. 1. 2480. N. ab E. Hep. Ja. Pp. 44. Frullania Hutchinsiæ . Hep. Eur. III, p. 240.

8. foliis subintegerrimis cuspidatis , interdum cilio singulo pluribusve margine instructis, auriculis mod distinctis, modd obsoletis.

Nees ab Esenb. Il. cc.

Has. Frustula hujusce varietatis in muscis ex insulis Sandwicensibus à cel. Gaudichaud relatis inveni. FRULLANIA GLOMERATA N. et M. (L. et L.)

F. caule repente inordinate pinnatim decomposito, ramis superioribus approximatis confertioribus et confertissimis ; foliis orbiculatis obtusis integerrimis opacis sœæpè squarrosis,

230 VOYAGE DE LA BONITE. | auricul& cucullatä truncatä, magnitudine dimidii Joli, à caule subdistante, involucralibus bifidis lobulo angusto subserrato, amphigastris orbiculatis bifidis laciniis acutis obtusisve marginibus repando-dentatis; fructu in ramulo terminali, perianthio oblongo mucronato dorso ventreque bicostato, amphigastrio Jolüsque involucralibus basi conna- tis, capsul& brevissimè pedunculatä quadrifidi, valvis ovatis patenti-recurvis.

Syx. Jungermannia glomerata L. et L. Pug..V, p. at, 21.— J, obscura var, costata N. ab E. in Hb. Berter. ap. Hochst. 353 et 1066.— Frullania glomerata N. et M. in Ann. Sc. nat. sér. tom. IX, p. 46. Montag. Cuba, Crypt. p. 459.

Has. In corticibus arborum et in insulis Sandwicensibus lecta.

FRULLANIA MUCRONATA N. ab E. (L. et L.)

F. caule procumbente bi-(tri. ?) pinnato rigido, folis im- bricatis orbiculato-ovatis mucronatis decurvis in caule sicco circumvolutis, auréculis tectis cyléndricis obtusis cauli paralle- lis,ramulorum superioribus lanceolato-subulatis canaliculatis recurvis, amphigastriis subimbricatis ovalibus basi sagiltatis margine reflexis bifidis laciniis obtusis ; fructu in ramulis bre- vibus terminali, amphigastrio Joliisque involucralibus amplis imbricatis bi-trifidis serratis ; perianthio subeylindrico coria- ceo involucro duplà longiore, ore sexfido, laciniis setaceo- cuspidatis in mucronem conniventibus. N. et M.

Sxx. Jungermannia mucronata L. et L. Pug. VI, p- 54. Jubula mucronata N. et M. Ann. Sc. nat. série ; tôme V, p. 65. Frullania mucronata N. ab E. Hep. Eur. I, p- 339. Montag. F1. Boliv. p. 68.

BOTANIQUE. 231

Has. In S. Lorenzo Peruviæ lecta. FRULLANIA OBSCURA N. ab E,. (Swartz).

F. caule repente bipinnatim ramoso, foliis planis orbicu- latis obtusis integerrimis, auriculà fornicatä galeiformi, ap- pendice complicatä cum basi folii confluente, amphigastrüs imbricatis orbiculatis bifidis subuninerviis ; fructu in ramulo proprio terminali, perianthio quadrangulari mucronato.

Sxx. Jungermannia obscura Swartz, 1. c. p. 1809. N. ab E. F1. Bras. 1, p. 367.—J. galeata R. BI. et N. ab E. Hepat. Javan. in Nov. Act. N. Curios. Tom. XII, P. E, p- 215.— Frullanioides Riojaneirensis Raddi in Op. Sc. di Bol. Frullania obscura N. ab E. in litt. et Montag. Cent. PL. cell. in Ann. Sc. nat. Décemb. 1840, p. 333. Ejusd. Crypt. Nilgher. 83.

Has. In corticibus variarum arborum in vicinià io de

Janeiro lecta. FRULLANIA ATRATA N. ab E. (Swartz).

F. caule procumbente filiformi pinnatim ramoso, foliis im- bricatis auriculatis obliquè ovatis acutis integerrimis cauli siccando circumvolutis , auriculis minutis oblongis saccatis, amphigastrüis imbricatis oblongis bifidis; fructu in ramis brevibus terminali, involucralibus subserratis | perianthio obovato-triquetro mucronato.

Sxn. Jungermannia atrata Swartz, 1. c. p. 1863. Nees ab Esenb. F1. Bras. I. p. 374. Icon. select. Crypt. t. 18, eximie, Frullania atrata Montag. F[. Boliv. p. 68.

Has. Inter tropicos et in zonis calidioribus species fre- quens. Ad cortices arborum in insulà S. Catharinæ et Aéo

232 VOYAGE DE LA BONITE. de Janeiro (Brasiliæ), nec non inter surcula Schismatis adunci in insulis Sandwicensibus lecta.

MADOTHECA Dumort.

Perianthium in ramis laterale subsessile subter Jolies è caulis latere egrediens, divergens , ovatum, bicon- vezum ore bilabiato integro incisove, structurd Jolio- rum. Involucré folia duo vel quatuor reliquis sæpè munora et amphigastrium unum sola in ramulo fructi- gero obvia, hoc posteriès ad basin ramuli situm. Pistilla complura (8-10) basi aut medio nonnthil ven- tricosa, stigmate dilatato repando. Calyptra globosa, Persistens, infra verticem disrumpens. Pedunculus brevis, crassiusculus, cellulosus, haud articulatus. Capsula globosu , membranacea , pallida , reticulata , ad medium usquè quadrifida , valvulis erectis incur- vis. Elateres parietales, filiformes, utrinquè attenuati, decidui, déspiré, spiris angustis, tubo subobsoleto. Sporæ grandiusculæ , sphæroideæ , subangulatæ. Fruc- lificatio mascula in distincti individui ramutis Propriis brevibus oblongis. Folia Peérigonialia reliquis minora, arctissimé disticho-imbricata basique inflata., con- vexa, ad medium usquè bifidu , laciniis subæqualibus obtusis concaviusculis. Antheridia axillaria sphæ- rica, crassa, filamento brevi suffulta. Folia incuba , profundè biloba, lobo utroque plano, inferove mar- gtne reflexo, hoc quidem lobo superiore minore , sed amphigastrium sæpè æquante. Amphigastria utrinquè in caule decurrentia et sæpè cum lobulo infero folii proximè subjecté projecturd sud connexa, cauli ap-

BOTANIQUE. 233 Pressa margineque sæpè reflexa. Plantæ rupincolæ aut truncicolæ speciosæ pinnatèm compositæ , largis stratis crescentes.

MADOTHECA REFLEXA N. ab E. (L. et L.).

M. caule repente pinnatim decomposito, folis imbricatis semiverticalibus complicato-bilobis lobo dorsali ovato obtuso planiusculo integerrimo ventrali conformi triplo minore, am- phigastriis ovatis obtusis decurrentibus squarrosis. Primor- dia fructüs in ramulis brevibus lateralibus.

Syx. Jungermannia refleæa L. et L. Pug. V, p. 5. Le- Jeunia Eorumd. Pug. VI, in indice. Jungermannia ma- dida N. ab E. F1. Bras. 1, p. 362. Lejeunia reflexa N. et M. Ann. Sc. nat. Bot. Janv. 1836.— Madotheca reflexa N.ab E. in it. et Hep. Eur. II, p. 207.

Has. Ad cortices arborum prope Rio de Janeiro in Brasi- lià lecta.

RADULA Dumort.

Perianthiumn in ramulo brevi terminale aut ex dr- chotomid adscendens, truncatum, integerrimum , in aliis depressum, tn aliis teretiusculum , ore dilatato. Involucri folia duo, profundiüs biloba. Calyptra prri- formis, tenuis, dit persistens, stylo coronata , infrà verticem rumpens. Capsula ovalis, quadripartita, val- vulrs basi conjunctis erecto-patulis. Elateres parietibus interioribus capsulæ undiquè affixi, dispiri. Sporæ magnæ, globosæ. Ramuli masculi in eddem cum femi- nets slirpe breves, obtusi, disticho-imbricati. Folia Perigonialia minora, bast subinflata, lobulo ventrali

234 VOYAGE DE LA BONITE.

minort. Antheridia 1-3 globosa in filamento brevi. Fo- lia incuba, subtüs lobulo tnflexo plano, interdüm apice reflexo, haud profundè discreto. Amphigastria nulla. Plantæ corticolæ, rarits saxicolæ totius orbis incoleæ.

RADULA COMPLANATA Dumort. (Linn.).

À. caule repente applanato vagè ramoso, Joliis rotundatis, lobulo quadruplo minore appresso angulo rotundato erecto ; Périanthio applanato.

Syx. Jungermannia complanata Linn. Sp. PI. P- 1599. —- Engl. Bot. 1. 2449. Hook. Brit. Jung. 1. 81. Moug. et Nest]. Stirp. Vogeso-Rhen. n. 339. Jubula complanata Corda, in Sturm, FL. Germ. IL, 26-27, p. 152,t. 41. Ra- dula complanata Dumort. Comm. Bot. p- 112. N. ab E. Hep. Eur. III, p. 146. Montag. Canar. Crypt. p. 52.

Has. In corticibus arborum in insulis Sandwicensibus lecta.

RADULA PALLENS N. ab E. (Swartz).

R. caule repente, ramis ascendentibus dichotomo-divarica- tis, foliis subimbricatis subrotundis obtusis integerrimis in- ferne lobulatis, lobulo Planiusculo obtuso subtruncato ; fructu e dichotomia lateralique, perianthio longe obconico subin-

fundibuliformi.

Sxx. Jungermannia pallens Swartz, 1. c. p- 1847.—N. ab E. F1. Bras. 1, p. 375. Radula pallens N. ab E. in litt. Montag. FL Boliv. p. 7x.

Has. Inter muscos in corticibus arborum in insulà Sanctæ Catharinæ ad Brasiliam lecta.

Cr

BOTANIQUE. 23 RADULA BORYANA N. ab E. ( Web.)

À. caule procumbente pinnatim decomposito, foliis subim- bricatis oppositis alternisve approximatis orbiculatis obtusis integerrimis basi decurrenti complicatis, lobulo plano oblique cordato acutiusculo erecto, fructu in ramulo brevi laterali sessili, perianthio cyathiformi truncato Levi.

SyN. Jungermannia Boryana Weber, Prodr. p. 58.—N. ab E. Hep, Jav. p. 56. Radula Boryana Ejusd. in lit.

Has. In Manillà, ad Poulo-Pinang et in insulis Sandwi- censibus lecta.

RADULA REFLEXA Nees et Montag. Botanique, Cryptogamie, PI. 147, fig. 2.

À. caule procumbente flexuoso inordinatè pinnatim ramoso, foliis imbricatis subrotundo-ovatis obtusis integerrimis , lo- bulo quadrato angulo obtuso (rariter acuto) reflexo! fructu in ramis brevibus laterali, perianthiis involucro multd lon- gioribus cuneiformi-subcylindricis clavatisve ore complanato truncato crenulato.

Radula refleza N. et M. Ann. Sc. nat. Bot. Avril 1843, p. 255, 34.

Has. In Indià orient. ad Amboinam ubi primus ommium bancce legit cel. Labillardière , dein in insulis Sandwicensi- bus inter surcula Schismatis juniperinæ aliquot specimina ejusdem invenit cel. Gaudichaud. Exemplaria Billardieriana mecum amicissime commumicavit cl. Webb.

Desc. Caulis procumbens, quoad magnitudinem multèm varians, in speciminibus Billardierianis autem triuncialis, ir- regulariter ramosus, seu ramis primariis & caule inordinatim enatis, Secundaris alternis brevibus distichè pinnatis ins-

2356 VOYAGE DE LA BONITE.

tructus ; in Gaudichaudianis verd pollicaris, rard longior, simili ratione ramosus, cum foliis explicatis lineam latus. Rami distichi, breves, 2 ad 3 lin. longi, patentes, ferè om- nes fructiferi. Folia imbricata, ovato-subrotunda, millimetro majora , concava , basi sinuato-complicata, lobulata. Lobulus quadratus, amplus, sinu obtuso cum folio confluens, angulo libero obtuso ut plurimüum in plantà vel siccà, vel madidä reflexo. /nvolucralia caulimis minora, tertiam scilicet perian- thii partem emetientia, erecta, breviter lobulata, lobulo etiam reflexo. Perianthium in ramulo brevi terminale, cy- lindrico-clavatum, adscendens, 4 millim. longum, x 1/2 mil- lim, apicem versus latum, ore crenatum, truncatum et com-

planatum. Color lutescenti-olivaceus. Retis maculæ rotundæ, interstitiis crassis. Ramuli masculi spiciformes, longiusculi, terminales vel mediis ramis siti. Folia perigontalia minuta, disticha, conferta, basi ventricoso-saccata, lobis subæquali- bus, ventrali radicante, interdum minore et reflexiusculo.

Os. Notre espèce a un peu le port et la ramifica- ton des À. À. Boryana N. ab E., et Xalapensts N. et M. On la distinguera facilement de toutes les deux, et même de toutes ses congénères, par le lobule ventral de ses feuilles, qui est réfléchi au sommet. Les exem- plaires provenant de la collection de Labillardière , que Je dois à l’amitié de M. P. B. Webb, sont chargés de périanthes. C’est un de ces exemplaires que j'ai fait figurer comme plus complet que ceux des îles Sandwich.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 147, fig. 2. a; Radula reflexa N. ei M. vu de grand.

patur, b, portion de la tige vue par le dos à un grossissement

BOTANIQUE. | ss de 10 fois et munie de deux paires de feuilles, dont on voit, par transparence seulement, les lobules réfléchis au sommet. ce, une autre portion de tige vue par dessous au même gros- sissement et ne portant qu'une seule paire de feuilles, dont il est facile d’apercevoir le sommet des lobules réfléchi. 4, portion d’une tige vue par le ventre et munie de deux ra- meaux, dont l’un e, porte un périanthe à son sommet. /, autre tige portant des chatons de fleurs mâles, soit termi- naux, comme en g, soit médians, comme en À : ces deux fi- gures sont grossies environ 4 fois. La fig. i montre un périan- the /, muni à sa base de ses deux feuilles involucrales #2, m ; on voit ces mêmes feuilles isolées et grossies 8 fois en », ». Les fig. o, 0, montrent deux des feuilles périgoniales qui con- courent à former le chaton de fleurs mâles, grossies de 15 à 16 fois. p, réseau des feuilles grossi 190 fois.

TRICHOCOLEA Nees ab Esenb.

Involucrum cauligenum è dichotomid , teres, corta- ceum , ad speciem hirsutum, ore trregulariter lacero- patulo, rever autem è foliis involucralibus setaceo- laceris basi in tubum concretis constans. Perianthium nullum. Calyptra nulla. Capsula ad basin usquè qua- drivalvis , rigida, pedunculo longo fulta. Elateres fibrä duplicé instruct , decidui. Antheridia axillaria in su- periori latere caulis, globosa, filamento brevi. Folia perigonialia caulinis subconformia. Folie caulina in- cuba , multifida.

Plante uliginosæ, terricolæ , pinnatim compositæ

et decompositæ.

238 VOYAGE DE LA BONITE.

TRICHOCOLEA PLUMA Montag. ( N. ab E.)

Botanique, Cryptogamie, PL 147, fig. 1.

T. caule primario bis furcatim diviso, divisionibus erecto- patentibus regulariter bipinnatis, pinnis densis oblongis acu- minatis patentibus ; foliis bipartitis, laciniis bifidis capil- lari-multifidis, amphigastris quadripartitis capillari-mul- tifidis ; fructüs lateralis primordia.

Syx. Jungermannia Pluma R. BI. et Nees, Hepat. Javan. in N. Act. Nat. Curios. tom. XIL. I. p. 209.—J. Tomentella var, Pluma Eorumd., Hep. Jav. (seorsim), p. 34.—Trichoco- lea Tomentella var. Pluma N. ab E. Hep. Eur. HI, p. 106.

HA45. In montibus insulæ Poulo-Pinang plurima specimina legit cel. Gaudichaud.

Ogs. Comme M. Nees à l'instant de sa première publication, j'ai obéi presque malgré moi au senti- ment qui me porte à la distinguer spécifiquement du J. Tomentella. Je conviendrai volontiers que les caractères distinctifs, autres que ceux tirés du port, sont peu tranchés et incertains; mais, si je ne m’a- buse, on pourra, je crois, les trouver un jour dans la position des fructifications dont les rudiments sont placés dans notre plante le long de la tige et des ra- meaux.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 147, fig. 1. a, Trichocolea Pluma vu de grand, na- tur, b, une des feuilles raméales et caulinaires grossie 80 o1s. c, une feuille involucrale grossie 36 fois. 4, coupe ver-

BOTANIQUE. 239 ticale passant par le milieu d’une fleur grossie 20 fois, au centre de laquelle on voit des pistils non encore fécondés. e ; quatre de ces pistils réunis par la base et grossis plus de 5o fois.

SCHISMA Dumort. reform.

Fructus terminalis. Involucrum polyphyllum ovato- imbricatum, è foliis amphigastrisque majoribus cons- ans, interioribus basi connatis. Perianthium nullum. Calyptra ovata, inclusa. Capsula globosa ad basin quadrivalvis, valvis latiusculis recurvis margine in- ciso-subdentatis. Elateres filiformes , dispiri, decidui. Sporæ subangulatæ. Inflorescentia mascula haud dis- creta. Folia incuba , decurva amphigastriaque bifida aut bipartita. Ramificatio ventralis, quandoquè flaget- laris haud pinnata.

Plantæ terricolæ erectæ vel adscendentes.

SCHISMA JUNIPERINUM Dumort. (Swartz).

S. caule erecto subdichotomo, foliis amphigastrisque subæ- qualibus profunde bifidis, laciniis è basi ovatä plicis binis notatä lanceolato-subulatis patulis integerrimis ; fructu ter- minali, involucris ovatis.

Sxn. Jungermannia juniperina Swartz 1. c. p. 1855. Schisma juniperinum Vumort. Comment. Bot. p. 114. N. ab E. Hep. Eur. LT, p. 108.

Var. Aduncum , folüs falcato-secundis profundius bipar- titis. Nees ab Esenb. 1. c. Has. In insulis Sandwicensibus ad terram specimina

elata varietatis , sterilia vero , lecta.

240 VOYAGE DE LA BONITE.

SCHISMA GRACILIS Montag. Botanique, Gryptogamie, PI. 148, fig. 3.

S. caule gracillimo flagellifero repente ramoso, ramis va- gis divaricatis, folis caulinis rameisque ovatis amplexicau- dibus erecto-patentibus apice inæqualiter ad tertiam partem acute bifidis, laciniis conniventibus, amphigastriis ovatis apice bifidis integrisve subrepandis dorso rhizophoris , folüs amphigastriüsque flagellorum æqualibus sinu acute bifidis, laciniis varie directis ; fructu…

Mastigophora (Schisma) gracilis Montag. Centur. PL. cell. 32, Ann. Sc. nat. Bot. Avril 1843, p. 254.

Has. Inter muscos et Jungermannideas inprimis Hyprum spiniforme et Plagiochilam tenuem, quibuscum intricata erat, in imsulis Sandwicensibus eam invenit celeb. Gaudichaud.

Dssc. Caules gracillimi , sesqui-bipollicares, aliis Junger- mannideis sibimetque implicati, quos illæsos extricatu res perquàm difficilis est, basi foliis denudati vagè , apicem ver- sus dichotomè subfasciculatimve ramosi , fusci. Rami, alteri furcati, longiusculi, unciales et ultrà, incurviusculi repentes- que foliosi, alteri breves, bi-trilineares, simplices, flagellifor- mes, è ventre caulis ramorumque oriundi, foliis brevioribus instructi et apice radicantes. Folÿa laxè imbricata subverti- calia, é basi angustiore erectà tertiam circiter partem circui- tùs caulis amplectente ovata, 3/4 lin. longa , in sicco erec- tiuscula , humecta patenti-reflexa, subplana, obcurè fusca , apice subrecurvo ad tertiam quartamve partem sinu acuto bifida, laciniis vel æqualibus subulatis acuminatis conniven- tibus sibique aliquando incumbentibus, vel ita conformatis ut anterior seu dorsalis adunca cum posteriore seu ventrali rectiusculà breviori rostrum accipitris referre videatur. 4m-

BOTANIQUE. 241 phigastria foliüs paulultm minora, ovata, linguiformia, plana, repanda, apiceque interdüm aut breviter emarginata, aut ad instar foliorum inæqualiter bifida et è dorso in parte ramo- rum inferiore radiculas plurimas emittentia. Foliorum am- phigastriorumque compages crassa, retis maculæ rotundæ, mediocres , longitrorsüm seriatæ, contiguæ. Fructus deside- ratur.

Oss. Quoique la fructification nous manque, tous les caractères naturels de cette hépatique semblent en faire une espèce du genre Schisma. Il est facile de le distinguer de ceux d'Europe , et je n’en connais point d’exotique qu’on puisse lui comparer.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL. 148, fig. 3. a, Mastigophora (Schisma) gracilis vu de grandeur naturelle. b, portion de la tige principale garnie de ses feuilles , vue par le dos et grossie 16 fois. c, la même, tournée de côté pour laisser voir le profil des amphigastres d, d, lesquels portent des radicelles, comme on voit, sur leur face inférieure. Les trois feuilles e, e, e, sont également vues de côté, et, pour éviter la confusion, on a enlevé celles du côté opposé de la tige. f, f, deux amphigastres isolés vus de face. g, portion de rameau garni de feuilles. À, portion d’une feuille grossie environ 50 fois pour montrer le réseau.

HERPETIUM Nees ab Esenb.

Perianthium in ramulo involucrali brevi ex amphigas- tr axillà aut magis latera versus oriente adscendente terminale, elongatum , teretiusculum , obtuse triplica- um, ore denticulato integrove , quandoquè uno latere

Sissum, membranaceurn. Involucri folia complura +5

Boxtre. Botanique. Cryplogamie.

242 VOYAGE DE LA BONITE. diversiformia, undiquè imbricata. Calyptra membra- nacea, tenuis, inclusa. Capsula ad basin usquè qua- drivalvis. Elateres fibrä duplici, ad speciem nudi. An- theridia in ramulo spictformi aut turioniformt densè imbricalo ex amphigastri axilld oriente. Folia incuba, sæpè apice dentata et decurva. Rami ventrales pleri- que flagelliformes, microphylli, aut apice saltem in lagella abeuntes. Sect. L Masnigobryum N. ab E. Caulis furcatim ramosus , flagellis ventralibus. HERPETIUM STOLONIFERUM N. ab E, ( Swartz.)

H. caule ascendente flagellifero, foliis imbricatis convexis ovato-lanceolatis falcatis tridentatis dentibus acuminatis re- vandis, amphigastris quadratis quadricrenatis ; fructu..…….

Sy. Jungermannia stolonifera Swartz, |. €. p- 1862. N.abE., Fl. Bras. 1, p. 376. Herpetium stoloniferum N. ab E., én lit. Montag. F1. Boliv. p. 74.

Has. Ad terram in insulis Sandwicensibus, ad Manille et Singapore lectum.

HERPETIUM LORICATUM Montag. (N. ab E.)

H. caule horizontali dichotomo , foliis convexis arctè im- bricatis oblique obtusis denticulatis, amphigastriis imbricatis reniformibus integris subcrenulatis ; fructu.…….

Syx. Jungermannia loricata N. ab E. Hep. Jav. p. 64.

Has. In Singapore specimina imperfecta lecta.

HERPETIUM CORDISTIPULUM Montag. Botanique, Cryptogamie , PL 149, fig. 1.

H. caule elongato bifurcato vagè ramoso , ramis brevibus

BOTANIQUE. 243 attenuato-flagelliformibus, foliis deflexis ex ovato subcu- neatis apice truncato tridentatis dentibusque inæqualibus su- bulatis integerrimis margine inferiori seu postico sinuato decurrentibus, amphigastriis contiguis cordato-orbicularibus basi gibbis apice emarginatis utroque margine reflexis inte- gris ; fructu.….

Herpetium cordistipulum Montag. Centur. PI. cell. n. 98, Ann. Sc. nat. Bot. Avril 1843, p. 252.

Has. In insulis Sandwicensibus ad terram imosque trun-

cos arborum lectum.

Desc. Caulis procumbens, tri-quadripollicaris, cum foliis expansis sesquilineam latus , rigidulus aut flexuosus intrica- tusque, dichotomo-ramosus flagellaque crebra bi-trilinearia & ventre emittens, ob folia in sicco et in humido æquè deflexa dorso gibbus. Rami iterüm ramulosi , ramulis brevibus sub- secundis patenti-divergentibus apice parüm decurvis inter- düm attenuato-flagelliformibus. Folia semiverticalia, imbri- cata,è basi latiori ovatà subcuneata, paululüm falcata, apice truncata, inæqualiter tridentata, dentibus acuminato-subu- latis variis et variè versis, medio ver plerumqué recto, lateralibus subdivaricatis, margine inferiori undulato sinuato- decurrentia, inflexa, fusca. Amphigastria inferiora distantia, media contigua, superiora subimbricata, foliis plus duplè minora, basi cordata , gibba, ferè orbiculata, apice emargi- nata, ambitu subrepanda, cæterüm integerrima, cauli ap- pressa, marginibus decurvo-reflexis. Color olivaceo-fuscescens. Retis maculæ quadrato-rotundæ, subseriatæ. Flagella ex axillis amphigastriorum orta ; foliüis minutis dissitis ovatis oblongisque acutis aut obtusis à dorso plerumquè radicanti- bus spiraliter obsita. Fructus desideratur.

Os. Notre espèce se rapproche par ses ampbhi- 16.

244 VOYAGE DE LA BONITE. gastres en cœur à la base de l’'H. scutigerum N. et M. , etde l'H. jamaicense L. et L, ; par ses feuilles ovales cunéiformes et un peu courbées en faux, de PH. /on- gum N. abE., et enfin par sa ramification et la forme de ses amphigastres, de TH. obliquatum du même auteur; mais on la distinguera facilement des deux premiers et du dernier par son port, et par la base de ses feuilles qui appartient à un ovale entier ; du second, par ses amphigastres non pas étalés, mais seulement un peu réfléchis par les bords , et de tous les quatre, par londulation du bord inférieur des feuilles , qui quelquefois même est infléchi comme dans certains Plagiochila.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 140, fig. 1. a, Herpetium cordistipulum vu de grandeur naturelle et étalé par l’humidité, à, portion de la tige vue par le ventre ou en dessous, et grossie 8 fois pour montrer la disposition des amphigastres c, e, et comment les rameaux flagelliformes Z partent de l'aisselle de ceux-ci. e, une autre portion de la même tige vue par le dos et au même grossis- sement. /, tronçon de tige vue par-dessous et à un grossisse- ment de 25 fois en diamètre, montrant en g une feuille, et en À, un amphigastre. ‘| sommet d’une feuille grossie 80

fois pour faire voir la forme des cellules qui composent le réseau.

HERPETIUM DECRESCENS Lehmw. et Lindbg.

H. caule repente subramoso attenuato fagellifero, foliis subverticalibus semiovatis obtusis apice tridenticulatis, crenu- datis vel tantüm emaro

PL À + . A ginatis urrente inflex& cum am-

BOTANIQUE. 215 phigastriis coalitis, amphigastrüs reniformibus margine re- flexis ; perianthio ex amphigastri axillä oriente subovato apice attenuato plicato ore tridenticulato.

Jungermannia (dein Herpetium) decrescens L. et L. Pus. IV, p. 57. Montag. V’oy. au Pôle Sud, Crypt. p. 243, pl. 19, fig. 4.

Has. Inter cæspitem Æypni spéniformis L. in insulà Borboniæ lectum.

Desc. Caulis procumbens, 9 lin. ad unciam longus, furca- tim ramosus, ramis divaricatis, basi nudus, apice dissitè fo- liosus, à ventre flagelliferus. Folia subsemiverticalia , infernè dissita, supernè subimbricata, semiovata, apice deflexa, ob- tusa, irregulariter tridenticulata, emarginata aut obsolett crenulata, ferè opposita et cum amphigastrio plüs minüsve coalita. Amphigastria distantia, transversaliter oblonga, apice crenulato integrove patulo-reflexa, utrinquè folio proximo projecturà angustà basi conjuncta. Retis areolæ line flexuosà limitatæ, subrotundæ, materià chlorophyllinä inclusà obscu- ratæ, interdüm eingulo crasso viridi-luteo intüs circumdatæ. Color pallidè helvolus. Ælagella ex amphigastriorum axillis orta, bi-trilinearia, foliolis spiraliter dispositis concaviusculis bifidis vestita. Flores masculi in ramulo brevi incurvo ex amphigastriorum angulo oriente turioniformes. Folia peri- gonialia imbricata, concava, disticha, antheridia ovato-glo- bosa brevipedicellata in sinu foventia. Fructificationes in in- dividuo diverso eàdem origine cum flore masculo gaudentes et à ramulo brevissimo undiquè folioso perianthioque termi- nali constantes. Foliola involucralia multiseriata, imbricata, Cconcava, apice tenuissimè denticulata, sensim ad apicem ma- jora. Perianthium ovatum , attenuatum, triangulare seu plicis obtusis insigne, apice tridentatum. Ovarium in fundo perian-

246 VOYAGE DE LA BONITE.

thii ovato-oblongum, stylo breviore coronatum et pistillis sterilibus circumdatum.

HERPETIUM PATENS Montag. Botanique, Cryptogamie, PI. 149, fig. 2

. caule repente bifurcato flagellifero, flagellis longis cre- brisque, foliis convexo-deflexis è semiovatä basi lineari-fal- calis apice tridentatis, dentibus obtusiusculis, amphigastriis distantibus quadratis patentibus apice reflexo marginibusque minute irregulariterque denticulatis ; fructu…

Has. In insulis Sandwicensibus ad Aria Freycinetii parasitans lectum.

Desc. Caulis uncialis sescuncialisque, valdè intricatus, repens aut rectiüs procumbens, tenuis, dichotomè furca- timve divisus , flagellis ex amphigastriorum angulo prove- nientibus simplicibus binatisque instructus, cum foliüis ex- pansis 3/4 lin. latus, modicè convexus aut planiusculus. Folia subdistantia, contigua, rard subimbricata, plana semiovato-linearia , falcato-recurva, apice truncato vel obli- quato irregulariter tridentata, dentibus obtusis obsoletisve, medio majori, ventri caulis brevi tractu decurrentia. Amphi- gastria quadrata patulo-reflexa, toto ambitu præsertim apice denticulata, dentibus inæqualibus acutis, cum folio proximo per projecturam augustam uno latere connata. Retis foliorum amphigastriorumque areolæ subrotundæ, Color infernè fus- cescens, superne luteo-viridis. F/agella longa, solitaria aut bina é ventre in angulo amphigastriorum orta, foliis minutis dissitis oblongis squamiformibus dentatis instructa. Flores masculi in ramulis turioniformibus ex axillà amphigastrio-

rum enatis. Folia perigonialia , imbricata , concava ; apice

BOTANIQUE. 247 tridentata, areolis hexagonis laxis prædita, et antheridium solitarium globosum, breviter pedicellatum sinu foventia.

Oss. Notre plante diffère de l’Herpetium adnexum L, et L. par l’absence des dents sous le sommet des feuilles , d’ailleurs autrement conformées , par des amphigastres plutôt quadrilatères qu’arrondis, et réu- nis d’un seul côté avec la feuille de droite immédia- tement au-dessous. Je n’ai trouvé que des chatons de fleurs mâles.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 149. fig. 2. «, Herpetium patens vu de grandeur na- turelle, £, portion du milieu de la tige vue en dessous et grossie environ huit fois. c , une autre portion de tige vue par le dos au même grossissement, et ne portant que deux paires de feuilles. 4, sommet d’une tige vue de trois quarts et en dessous, après qu’on en a eu enlevé presque toutes les feuilles d'un côté, afin de mieux laisser apercevoir la position et le renversement des amphigastres e, et comment le rameau flagelliforme f part de l'angle formé par l'insertion de l'am- phigastre sur la tige. Cette figure est à peine plus amplifiée que la précédente. g, représente à un grossissement trois fois plus fort un court troncon de la tige, portant une fructifi- cation mâle en chaton raccourci L, naissant également de l'angle d'un amphigastre . On voit en /, dans la même fioure, un autre amphigastre réfléchi au sommet, comme le sont tous les autres, et en »2, la manière dont il est uni avec la feuille de droite , supposé comme ici qu’on regarde la plante par son ventre. 7, montre une des feuilles périgo- niales du chaton mâle grossie 5o fois. o, anthéridie munie d'un court pédicelle, laquelle est située dans l’aisselle d’une

248 VOYAGE DE LA BONITE.

feuille périgoniale. p, un amphigastre caulinaire détaché et conservant sa forme normale réfléchie au sommet, g, un autre amphigastre comprimé entre deux lames de verre. Ces deux fig. p et q sont grossies seulement 25 fois. r, coupe horizontale de la tige grossie 30 fois environ, pour montrer comment l'amphigastre s s’unit en £ à la base de la feuille voisine d’un côté seulement. # , sommet d’une feuille cauli-

naire grossie 80 fois pour en montrer le réseau.

HERPETIUM RECURVUM Montag.

Botanique, Cryptogamie, PI. 149, fig. 3.

H. caule repente ramoso flagellifero, foliis semivertica- libus confertim imbricatis subsemiovatis obtusis apice minutè denticulatis basi decurrente inflexiusculä cum amphigastriis coalitis, amphigastriis reniformibus subtüs basi convexis apice reflexo aut recurvo crenulatis ; perianthio > ventre caulis orto ovato-lanceolato apice plicato, ore ciliato.

Herpetium recuroum Montag. Centur. 29, in Ann. Sc. nat. Botan. Avril 1843, p. 253.

Has. Ad Poulo-Pinang, Ind. Orient., in Muscinis corticolis repens lectum.

Desc. Caulis uncialis, inordinaté ramosus, ob folia de- flexa modicè convexus, flagellis ventralibus in Muscinis re- pens. famëi breves, furcati, obtusi, nullo modo attenuati. Folia conferta, incubo-imbricata, semiverticalia, semiovata, patenti-erecta, apice obtusa minutimque denticulata, in sicco deflexa, non autem cauli convoluta, in humido horizontalia. Amphigastria tansversalia, reniformia, basi gibba, hinc foliüs proximis per projecturam angustam coalita, apice sem- per reflexa, denticulato-crenata, quæ, ut ut densè imbricata

sint, nunquâm cauli sibique incumbunt. Reis areolæ ro-

BOTANIQUE. 249 tundo-oblongæ. Color luteus, fuscescens. Fructus, ut mos gentis fert, e caulis ventre in amphigastrii angulo oriundus. Folia involucralia ovata, laciniata , lacinüs ciliformibus, perianthio pauld minora. Perianthium ferè bilineare, ovato- lanceolatum , ore attenuato laciniatum , costis parum cons- picuis instructum. Capsula (in perianthio adhuc inclusa ) ovata, pedicello modù duplè longiore quàm ipsa suffulta. Calyptra pyriformi sub apice rupta et basi pistillis residuis abortivis circumdata.

Oss. On ne peut comparer cette espèce qu'a l’Her- petium decrescens L. et L., avec lequel elle a à a ca-

°11 1

ractères communs des f les aux

et ceux-ci réfléchis au sommet. Mais notre “pit s’en distingue sur-le-champ, parce que ses feuilles ne sont pas tridentées au sommet, mais bien fine- ment denticulées, par des rameaux jamais atténués au sommet, par la base très-convexe et comme bossue de ses amphigastres, et enfin, par un pé- rianthe deux fois plus long, cilié, et non simple- ment denticulé.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 149. fig. 3. a, Herpetium recurvum vu en dessous et de grandeur naturelle. à , portion de la tige garnie de ses feuilles et vue par le dos à un grossissement de 8 fois. c , une autre portion de cette même tige vue au même grossisse- ment et en dessous. Un rameau flagelliforme d part de l’ais- selle du cinquième amphigastre en les comptant de haut en bas. e, un amphigastre détaché et grossi 25 fois. f, f, deux feuilles involucrales. g, périanthe dans lequel on voit la cap-

250 VOYAGE DE LA BONITE.

sule par transparence. Ces trois figures sont grossies de 6 à 8 fois. À, montre à un grossissement un peu plus fort la capsule encore jeune, mais ayant déjà pourtant déchiré sa coiffe À, laquelle porte à sa base en /, quatre pistils avortés. m, sommet d'une feuille grossi 25 fois, pour montrer le ré- seau et les dentelures du bord.

CHILOSCYPHUS Corda.

Perianthium in ramulo proprio brevissimo laterale , profundè trifidum aut subbilabiatum, plerisque breve. Involucri folia et amphigastria discreta, pauca, à fo- lis caulinis diversa üisdemque minora. Calyptra de- müm clavata, subchartacea , inclusa perianthiove lon- gior , ipsa tüm perianthium fingens , apice irregulariter rumpens.Capsula ad basim usqué quadrivalvis.Elateres fibrà duplici, nudi , decidui. Folia perigonialia caulinis conformia basi dorsali saccata. Folia succuba , subho- rizontalia, rard magis declivia, in dorso caulium de- currentia , integra apiceve retusa bidentataque. Am- pPhigastria in omnibus bifida. Plantæ pro familià grandiusculæ , prostratæ , et radiculis laxè repentes.

CHILOSCYPHUS DECURRENS N. ab E.

C. caule procumbente ramoso , foliis imbricatis ovatis ob- tusis subdenticulatis, amphigastriis imbricatis quadratis Spi- nuloso-dentatis basi hastato-sinuatis margineque angusto cum foliis subjectis confluentibus ; perianthio….

SYN. Jungermannia déburtèns N. ab E. Hep. Jav. p. 26.

Has. In Singapour lectus.

BOTANIQUE. 251 CHILOSCYPHUS AMPHIBOLIUS N. ab | 0

C. caule repente vagè ramoso , foliis distichis horizonta- libus ovatis integerrimis apice subretusis alternatim cum amphigastris parvis rotundatis sexfidis connatis ; perian- thio….

Sy. Jungermannia amphibolia N. ab E. ër Mart. F1 Bras. L. p. 334. Lophocolea amphibolia N. et M. in Ann. Sc. nat., Sér. Bot., tom. 5, p. 56.

Has. In insulà Borbonià lectus. CHILOSCYPHUS ARGUTUS N. ab E.

C. caule repente subramoso , foliis horizontalibus subqua- dratis apice acutè pluridentatis, amphigastriis parvis re- motis bipartitis, laciniis subulatis basi extrorsum unidenta- lis ; perianthio….

Sy. Jungermannia arguta N. ab E. Hep. Jav. p. 22. Has. In Manillà lectus.

LOPHOCOLEA N. ab E.

Perianthium in caule ramisve primariis terminale, ob tnnovationes laterale aut axillare, liberum, infernè tubulosum, supernè acutè triquetrum ore trilobo denta- lo-cristato superius sæpèé profundiüs fisso. Involucri folia et amphigastria discreta, pauca, à caulinis di- versa, majuscula. Pistilla quamplurima. Calyptra ova- lis, membranacea, inclusa, basi solubilis apiceve rumpens. Capsula ad basin usquè quadrivalvis. Ela- teres fibrä duplici, nudi, decidui. Involucra mascula

252 VOYAGE DE LA BONITE.

difformia minora, densè imbricata, capitulum cons- truentia deniquè ex apice proliferum. Antheræ glo- bosæ, filamento longiusculo. Folia succuba, subhort- zontalia, rariès semiverticalia , in dorso caulium decurrentia (apice bi-pluridentata). Amphigastria in omnibus patulo-incurva, amplè reticulata, bifida, lact- nits magis minüsve incists , in exoticis pluribus amphi- gastria basi cum foliis proximis cohærent. Plantæ me- diocres aut grandiusculæ , teneræ , procumbentes , laxè aut arctiüs repentes, pleræque pallideæ.

LOPHOCOLEA CONNATA N. ab E. (Swartz)

L. caule repente vagè ramoso, foliis distichis horizonta- libus ovato-quadratis emarginato-bidentatis per paria cum amphigastriis bi-quadrifidis connatis ; perianthio terminali

prismatico ore involucroque ciliato-serratis.

Syx. Jungermannia connata Swartz FI. Ind. Occid. WI, p. 1851. Schwægr. Prodr. p. 17.— Web. Prodr. p. 36. Lophocolea connata Nees ab Esenb. ir Montag. F1. Boliv. in d'Orbigny, Foy. Amér. merid. p. 76. excl. synon.

Has. In insulis Sandwicensibus lecta. LOPHOCOLEA GAUDICHAUDII Montag. Botanique, Cryptogamie, PI. 148, fig. 4.

L. caule repente vagè innovanti-ramoso, foliis subsemi- verticalibus trapezoïdeis convexis deflexis apice exciso-biden- {atis, margine antico inflexo subdenticulatis basi per paria cum amphigastriis ovatis ad apicem sinu obtuso bidentatis utrinqué dente uno alterove instructis connatis ; perianthio

BOTANIQUE. 253 terminali (vel innovatione superveniente ad speciem laterali) trigono, ore ciliato, angulis basi alatis dentatis.

Lophocolea Gaudichaudii Montag. Centur. 25, in Ann. Sc nat. ser. Botan. tom. 19. p. 250.

Has. Ad cortices arborum in insulis Sandwich hanc spe- ciem ei, ut par erat, dicatam legit cel. Gaudichaud, Frullaniæ apiculatæ immixtam.

Desc. Caulis debilis, repens , uncialis, sescuncialis , vage irrégulariterque ramosus , aliis Jungermannideis immixtus. Rami vel distantes alterni, vel conferti, oppositi, subfascicu- lati, innovationibus sub flore femineo oriundis continuati. Folia disticha, succuba, contigua, ad basin modd imbricata, subsemiverticalia , subopposita, convexa, in dorso caulis decurrentia, triangulari-trapezoidea , margine antico recto horizontali inflexo uno vel altero dente instructa , postico verd integerrimo obliquo adscendentia , apice, ut in varis Herpetiis , deflexa , exciso-bidentata , dentibus acutis subu- latisve, sinu obtuso plus minüsve amplo et profundo inter- düm et dentem brevissimum projiciente, per paria cum _amphigastriis proximis coadunata. Amphigastria foliis plus duplù minora, subimbricata aut contigua , ovata, subro- tunda , suübtüs concaviuscula , apice profundè sinu amplo rotundo bidentata aut ob dentem accessorium marginalem specie quadridentata, et per projecturam amplam utrinquè cum proximis foluis subjectis connata. Fructus terminalis aut, innovatione hypogynæà superveniente , ad speciem lateralis. Folia involucralia oblonga, ambitu deflexa, ciliato-dentata, perianthio minora, cum amphigastrio amplo obovato grosse dentato basi coalita. Perianthium prismaticum triquetrum , è foliüis binis et amphigastrio illis involucri consimilibus, sed tractu longiore deorsüm inter se conjunctis, manifestè com-

254 VOYAGE DE LA BONITE. positum , basi ad angulos cristato-alatà dentatäâ, lacinns dentato-ciliatis. Aetis areolæ amplæ, rotundæ, ab invicem

interstitus e cellulis minutis submoniliformi-concatenatis

compositis, sejunctæ. Color cinereo-fuscus.

Oss. Cette espèce a quelque ressemblance avec le Chiloscyphus lucidus , mais elle en diffère par le ca- ractère essentiel propre au genre, et par ses feuilles dentées en leur bord supérieur, et défléchies au sommet.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 148, fig. 4. a, un individu du Lophocolea Gaudi- chaudii vu de grandeur naturelle, b, portion de la tige prin- cipale munie de trois paires de feuilles vues par le dos et grossie 16 fois. c, la même vue par le ventre et au même grossissement, pour laisser voir le mode d'union des am- phigastres d, avec les feuilles. Il faut remarquer qu’on a étalé celles-ci à dessein pour mieux montrer la confluence des parties. e, portion de tige chargée d’une fructification f. portion d'un rameau vu par le dos. k, périanthe, et à, à, feuilles involucrales vues en dessus ou par le dos à un gros- sissement de 8 à 10 fois. £, #, feuilles involucrales isolées , et /, amphigastre involucral, dans leur position naturelle et vus en dessous à un grossissement d'environ 12 fois. m, périanthe isolé et très-grossi, comme les deux précédentes figures. r , le même, ouvert pour montrer qu'il est formé de deux feuilles 0, 0, et d’un amphigastre p. On voit en q le réseau de l'extrémité d’une feuille grossie environ 5o fois.

LOPHOCOLEA COADUNATA (Swartz) Montag.

L. tenera , caule debili elongato repente parce dichotomo-

BOTANIQUE. 255 ramoso, foliis alternis ovato-quadratis subhorizontalibus _ planis apice sinu amplo bicuspidatis uno latere cum amphi- gastrio proximo per projecturam angustissimam conjunctis, amphigastris distantibus oblongo-çquadratis sinu amplo profundè bifidis utrinquè dente subulato auctis ; fructu ter- minali aut laterali, folüs involucralibus concavis apice bi- dentatis amphigastrio quadrato ambitu laviniato ; pertanthio prismatico trigono apice laciniato dentato.

Sn. Jungermannia coadunata Swartz, 1. c. p+ 1850. Lophocolea coadunata Montag. F1. Boliv. 1. c. p. 97, in observatione. Ad specimina Swartziana.

Has. In insulis Sandwich ad cortices lecta. JUNGERMANNIA Linn. reform.

Perianthium involucro longius aut eidem æquale , liberum, teres, lœve aut plicato-angulatum, ore nudo aut pluridentato. Involucri folia et amphigastria , ubi hœc adsunt, sæpè differunt à reliquis , vel rarissimè basi connata sunt. Capsula ovalis, ovata vel globosa. Pedunculus pro ratione longus. Elateres vagti, dis- Ptri, nudi. Flos dioicus monoicusve. Masculus in caule ramisve terminalis, vel continuato apice, infraapi- cas. Folia perigonialia vel diversiformia, imbricata, spicam construentia ; vel conformia basique sold sac- cat& distincta. Antheridia aliquot axillaria. » Plantæ terrestres aut muscicolæ. Caulis simplex vel vagè ramosus ; procumbens vel adscendens, ut plurimüm repens. Folia disticha, succuba, explanata, integer- rima aut dentata, incisa, rariùs ad basin usquë bipartita. Amphigastria aut nulla, aut foliis confor-

236 VOYAGE DE LA BONITE.

mia, aut diversæ formæ et minora. Paucæ extra Eu- ropam inventuntur.

JUNGERMANNIA FLEXICAULIS Nees ab Esenb.

J. anamphigastriata, caule prostrato flexuoso nudo ventre radiculoso subflagellifero proligeroque, foliis semiverticali- bus adscendendo conniventibus cordato-subrotundis obtusis integerrimis ; fructu subterminali, perianthio ovato qua-

drangulari.

Sy. Jungermannia colorata Nees, Hep. Jav. p. 27. non Lehm. et Lindbg. Jungermannia flexicaulis Ejusd. in

Linnϊ, 1831, Heft. IV. p. 602. Has. In insulis Sandwicensibus muscos perrepens lecta. JUNGERMANNIA COLORATA Lehm.

JT. anamphigastriata, caule prostrato flexuoso nudo, foliis verticalibus antrorsum imbricatis orbiculatis integerrimis planis ; fructu subterminali, perianthio ovato brevi octopli- cato.

Jungermannia colorata Lehm. Hep. Cap. in Linnæd, July 1829, et Pugill. LL. p. 52, ubi descriptio. Nees ab Esenb. ër Linnæä, 1831, 1. c. —Montag. Prodr. FI. Fernand. in Ann. Sc. nat. Botan. Juin et Juillet 1835, n. 128.

Has. In eisdem cum priori locis in terrà turfosà sequenti immista *crescens. JUNGERMANNIA ESENBECKII Montag. Botanique, Cryptogamie, PI. 148, fig. 2.

J. resupinata, anamphigastriata, flagellari-radicosa, caule rigilo flexuoso ascendente sepulto sub apice innovanti-

BOTANIQUE. 257 ramoso , foliés oblique insertis seu semiverticalibus alternis laté ovatis concavis succubo-imbricatis ascendentibus inæ- qualiter bifidis, sinu lobisque acuminatis submucronatis, superiore angustiore brevioreque interdum et reflexiusculo ; folis involucralibus biseriatis conformibus amplis ambitu denticulatis ; perianthio ovato-oblongo ore plicato ciliato, pedunculo bi-trilineari , capsulä oblongä.

Jungermannia Esenbeckii Montag. Centur. |. c. 18.

Has. Inter muscos ad terram turfosam in consortio præ- cedentis lecta in insulis Sandwich.

Desc. Planta resupinata , unam ad tres lineas longa , fla- gelliformi-radicosa. Caulis brevissimus, rigidulus, flexuosus, tum lineam metiens et ferè simplex , tm verd trilinearis, parcè ramosus , ramis vix attenuatis Deere reCurvo ue

dens, imnovat

morphos, quibus Ne muscos lie Re à J PER nideas adrepit, emittens. Folia succubo-imbricata, obliquè inserta, subsemiverticalia, alterna, latè ovata, concaviuscula, adscendentia , margine dorsali recto ventrali convexo , inæ- qualiter ad quartam folii partem bifida, lacinüs sinu ut plurimüm acuto rariter obtuso discretis acuminatis submu- cronulatis non conniventibus , superiori angustiori breviori interdum recurvâ , cæterum integerrima , fusco-purpurea, punctato-areolata, punctis minutis seriatis. Amphigastria nulla. Fructus laterales , sessiles. Folia involucralia ampla, bifarièm imbricata, suprema majora inæqualiter bifida dentibus aliquot instructa. Perianthium in sicco ovatum, humectum oblongum apice plicatum , ore acuminato cilia- tum , 2/3 lin. longum. Pedunculus flaccidus , hyalinus, 1/2 lin. longus. Capsula ad basin quadrivalvis, fusca , valvis

Bonire. Botanique. Cryptogamie. 17

258 VOYAGE DE LA BONITE.

oblongis revolutis. Color brunneus apice purpurascens. J. tubulosæ N. ab E. F1. Bras. 1. p. 342 affinis. Habitu ad J. exsectarn Schmid. etiam accedit.

Oss. Remarquable par le mode d'insertion de ses feuilles, d'où résulte une sorte d’ÆHerpetium renversé sur le dos, cette hépatique est dédiée à mon ami le professeur Nees d’Esenbeck qui, dans ses Hepaticæ Javanicæ, p. 3 (1), a mentionné une espèce qui sem- ble réunir plusieurs des caractères les plus notables de ma plante, et qu'il n’a ni nommée ni décrite, parce qu'il n'en possédait qu'un exemplaire in- ‘complet.

Elle diffère aussi du Jungermannia punicea N. ab E. Hep. Jav., avec lequel elle a pour caractère com- mun des rameaux flagelliformes et un mode de ra- mification analogue, tant parce que les rameaux ne sont pas radicaux, qu'à cause de ses feuilles plutôt ovales qu'orbiculaires dans leur circonscription , iné- galement bifides, et à lobes non connivents. Elle en est enfin tout à fait distincte par ses périanthes ovales- oblongs et eiliés.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 148. fig. 2. a, Jungermannia Esenbeckii vue de gran- deur naturelle. à, la même grossie, c, portion de tige chargée de feuilles et vue par le dos à un grossissement de 25 fois le diamètre, d, d, deux de ces feuilles un peu moins amplifiées et vues par le ventre ou en dessous. e, une des feuilles in-

{1} Non p. 20 ut perperam legitur centur. n. 18 in Observ.

BOTANIQUE. 259 volucrales grossie 16 fois. f, périanthe isolé, grossi 12 fois. &> capsule ouverte, munie de son pédoncule À » et grossie 16 fois. &, dent d’une des feuilles grossie 80 fois pour faire voir le réseau.

JUNGERMANNIA SANDWICENSIS Montag. Botanique, Cryptogamie, PL 148, fig. 1.

J. tenerrima , candida , anamphigastriata, caule ramisque repentibus, foliis subhorizontalibus quadratis vel ovato- quadratis planis basi utrinquè secundium caulem hine specie subalatum, decurrentibus apice bifidis, sinu amplo obtuso, laciniis acutis diversimodè versis, retis areolis magnis , folits involucralibus imbricatis 3-5 fidis, laciniis lanceolans acutis integerrimis ; perianthio subsessili lanceolato apice trigono, ore ciliato.

Jungermannia sandswicensis Montag. Centur. 1. c. no 20.

Has. Ad filices decompositas corruptasque inter caules Hypni spiniformis L. in insulis Sandwicensibus lecta.

Dssc. Caules tenerrimi , graciles , repentes, 3-4 lineares, vagè ramosi , albicantes , humecti hyalini, inter se valdè in- tricati. Rami plerumquè flagelliformes foliis minoribus ins- tructi. Folia horizontalia, adscendentia, subquadrata, ovato- cuneata difformiave, haud contigua, ad latera caulium specie decurrentia , per alam scilicet seu projecturam è serie sim- plici cellularum compositam inter se conjuncta, apice ad lértiam partem bifida, lacintis sinu amplo rotundo discretis acutis obtusisve vix conniventibus ; flagellorum minora magisque dissita, profondiüs fissa , laciniis aliquando diver- gentibus. Compages tenera, areolæ amplæ, caulis elongatæ, foliorum subrotundo-quadratæ, hyalinæ. Amphigastria nulla. Fructus in ramulo brevissimo ; involucri folia bifariam im-

17.

260 VOYAGE DE LA BONITE.

bricata, exteriora minora inæqualiter bifida , interiora qua- drifida , laciniis acutis incurvis. Perianthium pro ratione maximum , cm unà lineà majus est, oblongo-cylindricum,

apice plicatum , ore longè ciliatum. Capsula…..

Oss. Espèce voisine du J. connivens Dicks., et dont on pourrait peut-être, à la rigueur, la regarder comme une variété, si la forme des feuilles ne sy opposait ; car le périanthe et ses feuilles ne différent essentiellement de l’espèce de Dickson que par des dimensions proportionnément exagérées.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 148. fig. 1. a, Jungermannia sandwicensis vue de grandeur naturelle. b, la même grossie et portant un seul périanthe c. d, une portion de tige garnie de ses feuilles dis- tiques grossie 16 fois. e, deux feuilles seulement de la même pour montrer le réseau et l'espèce d’aile double formée par un rang de cellules décurrentes de chaque côté. f. coupe transversale de la tige passant par le milieu des feuilles pour faire voir leur position relativement à celle-ci et à l'horizon. Les deux dernières figures sont grossies environ 50 fois. g; feuilles involucrales qui enveloppent la base du périan- the, lesquelles terminent un court rameau 4. Le périanthe lui-même se voit isolé en z, à un grossissement d'environ 10 fois son diamètre, de même que la précédente figure.

PLAGIOCHILA N. ab E. et Montag.

Perianthiun terminale, laterale vel in dichotomi& ramorum, læve, sub anthesi totum apice omni ætate à lateribus compressum, rectum apiceve decurvum , core

BOTANIQUE. 261 ( plerisque obliquè) truncato dentato ciliatove rarius nudo , integro bilabiato aut hinc fisso. Involucré folia duo majora, erecta, caulinis subconformia. Pistilla multa: Capsula firma, ad basin usquè quadrivalvis. Elateres mediis valvis inserti, longi, dispiri, decidui. Flores masculi spiciformes, disticht, caule aut ramo ex apice continuo. Folia perigonialia minora , arctè émbricata, basi ventricosa , apice patula. Antheridia axillaria , ovalia.

Plantæ terricolæ , rarissimè corticolæ , speciosæ. Caulis primarius repens vel procumbens, nonnullis stolonifer. Rami erecti procumbentes ascendentesque , radiculas rard agentes , simplices, dichotomt , den- droidei, pinnati. Folia succuba, dimidiata, sæpits sub- secunda , margine dorsali recto reflexo in dorso caulis decurrente , ventrali magis minüsve arcuato basique sæpiüs reflexo, in multis denticulato vel ciliato. 4m- phigastria in paucis obvia.

PLAGIOCHILA CORRUGATA N. ab E. et Montac.

P. amphigastriata , caule repente , ramis erectis confertis subsimplicibus, foliis subverticalibus patentibus succubo- imbricatis semiovatis margine ventrali seu inferiori sinuato crispato ciliato, amphigastrüs quinquefidis , laciniis canali- culatis dentato-ciliatis , in quibusdam obsoletis ; perianthio…..

Svn. Jungermannia corrugata N. ab E. ir Mart. F7. Bras. 1. p. 378. Plagiochila corrugata N. et M.in Ann. Sc. nat. Botan. Janvier 1836, 1. Lindbg. Sp. Hepat. P- 140. 86. t. 25.

262 VOYAGE DE LA BONITE.

Has. In corticibus arborum in Brasilià prope Rio de Ja- neiro lecta.

Oss. Guillemin ,qu'une mort prématurée est venue inopinément enlever à la science et à ses nombreux amis, a rapporté. de la même localité une espèce bien voisine de celle-ci, et que nous avons fait connaître, M. Nees et moi, sous le nom de Plagio- chila ulophylla. (V. Ann. Sc. nat. Bot., Août 1841.) On en distinguera facilement le P. corrugata , par sa taille moins élevée, et par la présence des amphi- gastres, quelquefois, il est vrai, peu développés, mais qui manquent toujours, même au haut des tiges, dans le P. wlophylla.

PLAGIOCHILA MAURITIANA Nees ab Esenb.

P. caule basi intricato procumbente ramis ascendentibus subsimplicibus, foliis densè imbricatis patenti-divergentibus oblique ovato-oblongis subintegerrimis basi subtus in cris- tam nudam conniventibus, margine supero vix reflexis, apice 2-3 dentatis ; fructu laterali, perianthüs trapezoideis com- pressis dentato-ciliatis, margine antico alatis, alä acutä integerrimä.

Sn. Jungermannia mauritiana N. ab E. in Linnæ&, Vol. V. p. 618, 10.— Plagiochila mauritiana Ejusd. Lindbg. Spec. Hepat. Fasc. 11. p. 44, 24. t. 8.

Has. In Manillà ad terram ut videtur, als Jungerman- nieis imprimis Frullaniæ spathulistipæ immista lecta.

PLAGIOCHILA PATULA Nees et Montag.

P. caule repente, ramis erectis dichotomis laxis, foliis sub-

BOTANIQUE. 263 imbricatis dimidiato-ovatis elongatis patulis basi dorsali longe decurrentibus margine ventrali apiceque truncato spinu- loso-denticulatis ; fructu in ramulis terminali, perianthio obovato margine dorsali alato (alä integerrimä), ore obli- que truncato dentato-ciliato hine fisso.

Sxx. Jungermannia patula Swartz F1. Ind. Occid. LIL p. 1844. Plagiochila patula N. et M. in Lindbg. Spec. Hep. Fasc. XL. p. ar. 10.1. 3. N. L. et G. Synops. Hepat. p. 26.

Has. In terrà crescit Filicibus intermista in insulis Sand- wicensibus.

PLAGIOCHILA PATENTISSIMA Lindbg.

P. caule repente, ramis erectis apice furcatis, foliis ap- proximatis patentissimis oblongo-linearibus, margine supero basi reflexis decurrentibus, apice planis rotundatis subæqua- liter denticulatis, reliquo ambitu integerrimis ; fructu termi- nali, perianthio oblique obovato dorso alato (al& angustä repando-crenatä) ore compresso dentato-spinuloso.

Plagiochila patentissima Lindbg. Spec. Hep. Fasc. I et ILL p. 64. 38. t. r2.

Has. Prope Rio de Janeiro in Brasilià lecta. PLAGIOCHILA TENUIS Lindbg.

P. caule. és ep sers praË Her o-dichotomo laxo,

foliis distanti ibus elliptico-lanceo

latis em acutis margine nl ad apicem apice- que ipso (vel apice solo) dentato-spinulosis | dorsali subre- Jlexis ; fructu terminal axillarique , perianthio obovato abbreviato vel prriformi, ore dentato.

L

264 VOYAGE DE LA BONITE.

Plagiochila tenuis Lindbg. Spec. Hepat. Fasc. 11, IH. p. 50, 28. t. 10. N. Lbg. et G. Synop. Hepat. p. 32.

Has. In insulis Sandwicensibus lecta, cum Schismate gra- cili crescens. GOTTSCHEA Nees ab Esenb.

Apex caulis vel ramuli lateralis tumens cavusque perianthi vice fungens. Involucrum vel tubulosum, ore regulariter fisso, vel è foliorum amphigastriorum ali- quot partibus cum caule tumente adscendentibus non- nihil distractis caulis apict vel calyptra coalitis aut basi adnatis formatum , latere fissum. Calyptra ovata. Pistilla multa, emarcida demüm calyptram co- ronantia. Seta à fundo caulis cavi emergens , longa. Capsula ovalis aut oblonga, firmu, ad basin usqu quadrivalvis. Elateres valvis mediis inserti (?). Floris masculé involucri folia conformia , arctius imbricata, basi ventricosa. Antheridia multa, axillaria, aggre- gata, filamento longo.

GOTTSCHEA REINWARDTI Nees ab Esenb.

G. ramis apice subfurcatis, foliorum lobo ventrali oblongo- falcato apice eroso-dentato , lobo dorsali foliigeno subqua- drato apice acuminato, amphigastriis imbricatis ovatis profundè bifidis utrinquè subunidentatis , laciniis margine reflexis ; fruetu terminali.

Syn. Jungermannia Reinswardti N. ab E. Hep. Jav. p. 66. 0. 90. Jungermannia dædalea Kjusd. 1. c. u. 89. Gotts- chea Reinwardti N. ab E. Synop. Hep. p. 15.

Has. In Pulo-Pinang insulà à celeb. Gaudichaud lecta.

BOTANIQUE. 265

GOTTSCHEA PHILIPPINENSIS Nees et Montag. Botanique, Cryptogamie, PI. 149, fig. 4.

G. caule procumbente furcato, foliis imbricatis lanceolato- acuminatis lobuloque foliügeno semiovato acutè excurrente argutè serratis, amphigastriis in plantä fructiferä tantim obvis imbricatis tri- quadrifidis serratis ; fructu laterali, involucri foliis connatis margine serrato-ciliatis.

Syx. Jungermannia aligera Mb. Neesii et Hep. Jav. ex parte. —/Votoptery gium philippinense Montag. in litt. ad ill. Neesium. Gottschea philippinensis Montag. in Ann. Sc. nat. Avril 1843, Centur. 13. Nees ab Esenb. et Montag. in N. L. et G. Synop. Hepat. p. 18, n. 0.

Has. Nostra specimina sterilia in insulis Philippinis ad Manillam ad cortices à celeb. Gaudichaud lecta fuerunt.

Desc. Caulis primarius procumbens, nudus, seu foliis orbatus, ramos emittit adscendentes cæspitosos. Rami sim- plices aut furcati complanati, biunciales et ultrà, cum folis quatuor lineas lati, infernè denudati. Folia semiverticalia, distiché imbricata, patentia, suprema patenti-erecta, oblongo- lanceolata, basi caulem amplectentia, hinc equitantia, apice obtusa aut acuminata dentato-serrata , reliquo ambitu lobu- loque foliigeno semiovato acuminato integerrima. Æmphi- gastria non nisi sub flore femineo invenimus. Retis foliorum maculæ mediocres ovato-oblongæ vel rotundæ intüs granulis moniliformiter seriatis circumdatæ. Fructus axillares vel in ramis laterales. Folia involucralia bina opposita, longè lan- ceolata, erecta, basi connata lobulata lobuloque brevi apice truncato toto ferè ambitu serrato-ciliata. Znvolucrum ju- mius (?) è tribus folis nondüm coalitis constans, quorum

266 VOYAGE DE LA BONITE.

unum inferum amphigastrium aut lobula foliorum involu- cralium , lateralia verd et ipsa folia fingunt, omnia bifida varièque fissa et ambitu cilüis munita, in sinu plura fovent pistilla, nondum fecundata. In cujusvis folii axillà secus caulem foliolum minutum maxime laciniatum invenitur, quod vix pro amphigastrio habendum.

Oss. La description qui précède est faite sur nos échantillons non encore fructifiés. D'après l’observa- tion de M. Nees, on ne rencontre les amphigastres que sur les individus dont les fruits sont développés. Dans tous les cas, comme je l’avais d’abord pensé, cette espèce est voisine du Gottschea aligera. Elle en diffère surtout par la position latérale deses périanthes.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL 149, fig. 4. a, deux divisions dressées du Gottschea philippinensis N. et M. partant de la souche décombante b,b, et vues de grandeur naturelle. c, portion de la tige garnie de deux paires de feuilles et vue par le dos. 4, la même vue par le ventre. e , sommet d’une tige vue aussi par le ventre. Les fig. c, d, e sont grossies de 4 à 5 fois en dia- mètre. f, une feuille involucrale dans le lobule de laquelle on voit, à la base et par transparence , des pistils non encore fécondés. Ces pistils y sont eux-mêmes enveloppés de deux autres feuilles g et À, probablement destinées à devenir plus tard l’involucre par leur soudure. Ces trois figures sont gros- sies de 5 à 6 fois seulement. £, portion du bord d’une feuille grossie près de 100 fois pour en montrer le réseau.

BOTANIQUE. 267

MUSCI Dill. Lann.

oRDO Î. musci cLapocarpi Brid. SPHAGNUM Dill.

Peristomium nullum. Capsula æqualis, ovata aut subrotunda in apice ramulorum in receptaculum (seu apophysin) lenticulare dilatato sessilis, evaginulata , exannulata, operculum planum ad maturitatem cum crepitu dejiciens. Calyptra persistens, capsulæ basi adnata , medio rumpens. Flos monoicus. Masculus clavæformis in ramis terminalis. Antheridia plurima paraphysibus articulatis stipata. Femineus in ramis supremis terminalis. Pistilla paucissima paraphysibus destituta, unico fecundo.

Musci molles, flaccidi, spongiosi, ramosi, ramis fasciculatis, in turfosis uliginosis ericetisque totius orbis vitam degentes. Folia imbricata, concava, ener- via, apice eroso-denticulata , pulchrè reticulata , dia- phana.

SPHAGNUM CYMBIFOLIUM Ehrh.

S. caule erecto subdiviso, ramulis inferioribus fasciculatis inœqualibus deflexis, foliis oblongis concavis obtusiusculis appressis ; capsulä subsphæricä subeæsertà.

Sy. Sphagnum cymbifolium Ehrh. Hann. Mag. 1780, p. 235. S. latifolium Hedw. Sp. Musc. p. 27. Engl. Bot. t. 1405, S. obtusifolium Ehrh. Crypt. p. 241. Dill. Hist. Muse. t. 32, f. 1. Moug. et Nestl. Stirp. Crrpt. Voges. n. 113.

268 VOYAGE DE LA BONITE.

Has. In locis turfosis insulæ Sanctæ Catharinæ ad Brasi- liam lectum.

SPHAGNUM CUSPIDATUM Ebhrh.

S. caule flaccido subsimplici, ramulis fasciculatis subæ- qualibus deflexis gracilescenti-cuspidatis , foliis elongato- lanceolatis acutis planiusculis margine undulatis siccitate patulis reflexisve ; capsulæ subglobosæ pseudo podio ( pedun- culo ) longiusculo subrubello.

Sphagnum cuspidatum Ehrh. Crypt. p. 251. Schwæsgr. Suppl. I. P., p. 16,t. 6. Moug. et Nestl. 1. c. n. 405.

Has. Cum priori.

oRDO II. musci acrocarpi Brid. SYRRHOPODON Schwæzgr.

Peristomium simplex exterius. Dentes 16 conver- genti-conniventes , capsulæ interdum totum aut pro parte claudentes orificium. Calyptra subcampanulata, glabra, basi fissa. Capsula æqualis, erecta, subcylin- drica , exannulata. Flos monoicus : masculus axilla- ris, gemmiformis; femineus terminalis vel innova- tone superveniente pseudolateralis , à pistillis 6 ad 10 cum paraphysibus tenuissimis constans.

Plantæ cæspitosæ, habitu proprio insignes, præser- lim inter tropicos obviæ et corticem arborum lignaque Putrida habitantes. Folia basi decoloraté tenerascente caulem amplectentia, sublinearia, tortilia , integra aut serrala. Q

SYRRHOPODON GAUDICHAUDIS Montag.

S. eaule cæspitoso ramoso , ramis fastigiatis, foliis à basi

BOTANIQUE. 269 oblongä pellucidä lineari-lanceolatis undulatis incurvo-fal- catis ; siccitate cirrhosis, margine angusto vix incrassato nervoque excurrente sub apice tantum denticulatis ; capsulæ cylindricæ pedunculo brevi, operculo plano rectè rostrato.

Syrrhopodon Gaudichaudii Montag. Ann. Se. nat. Bot. sér. tom. IL, p. 316 (ubi descriptio), t. 16, f. 3

Has. Ad radices arborum in insulà Sanctæ Catharinæ ad Brasiliam cæspitosè crescit.

SYRRHOPODON FASCICULATUS Hook. et Grev.

$. caule elongato ramoso fastigiato , folis lanceolatis marginatis undulatis eroso-serrulatis siccitate crispis ; cap- sulæ teretiusculæ longè pedunculatæ operculo rostrato.

Syrrrhopodon fasciculatus Hook. et Grev. Monogr. Edinb. Journ. of Scien., p.8,t. 1. Schwægr. Suppl. UI, t. 299 2.

Has. In Singapour sterilis lectus.

SYRRHOPODON INVOLUTUS Schwæpgr.

S. caule pusillo ascendente simplici divisoque , ramis sub- fastigiatis, foliis undiquè imbricatis è basi vaginante oblongo- quadratà pellncias lanceolatis rt ee cana- TRE | PPT

liculatis, ytntegris, ob 2h, 2

prramidali-exstantes undiquà done “épars nervo con- tinuo percursis; pedunculo è vaginul& cylindricä terminal, capsul& ovatä, peristomi dentibus inflexis brevibus. Nob.

Syrrhopodon involutus Schwægr. Suppl. IL. P. I, P- 147, t. 132. Haud benèe quadrans.

Has. In insulà Rawack Moluccensi ubi primus omnium hanc speciem legit cel. Gaudichaud. Ad Mn | dein

ab eodem inventus.

270 VOYAGE DE LA BONITE.

Oss. Dans les exemplairés de la derniere localité, j'ai pu découvrir les fleurs mâles dont ne parle pas M. Schwægrichen. Elles sont placées sous forme de gemmes dans l’aisselle des feuilles caulinaires. Quatre ou cinq feuilles périgoniales, ovales, obtuses, conca- ves , transparentes et sans trace de nervure , entou- rent une douzaine d’anthéridies brunes , en massue, qu'aucune paraphyse n’accompagne. Cette Mousse a été déterminée sur des échantillons provenant du premier voyage de M. Gaudichaud.

MACROMITRIUM Brid. Schwægr.

Perisiomium simplex, dentibus 16 geminatis aut subgeminatis lanceolatis, interdüm et epiphragmate conico dentibus interposito constans , vel duplex, den- tibus exterioris ut in simplici, interiore verd è mem- brand apice multifido-lacer& constituto. Capsula æqua- lis, erecta, levis aut striata costutave, semper emersa, pedunculata, exannulata. Operculum aciculæformie rectum. Calyptra mitræformis , campanulato-conica , ut plurimum glabra, sed et pilis erectis hirta, levis aut striata, basi multifida. Flores monoici. Masculus gemimiformis axillaris, paraphysibus copiosis stipatus ; femineus terminalis cum paraphysibus masculi.

Muscé corticibus arborum adrepentes in regionibus tropicis ubi unà cum Schlotheimis Orthotrichorum eu- ropæorum vices gerunl, obvi.

Leiotheca et Macromirium Brid. Bryol. univ, À.

p. 726 et 735.

BOTANIQUE. Ni MACROMITRIUM DIDYMODON Schwægr.

M. caule repente ramoso, ramis elongatis ascendentibus vage ramulosis, foliis lanceolatis oblongis acutis apice inflexis subintegris nervosis, nervo crasso ad apicem evanescente, siccitate tortilibus ; capsulä longè pedunculatä ovatä octo- striatä, calyptré subpilosé.

Macromitrium didymodon Schwægr. Suppl. XI. P. If, p- 138, t. 190. Hornsch. ën Mart. et End]. F1. Bras. Fasc. l,.p. 22.

Has. Ad cortices arborum prope Rio de Janeiro Brasiliæ

lectum.

x MACROMITRIUM MICROSTOMUM Schwægr.

M. caule repente, foliis lanceolatis apiculatis tortilibus ; capsulä ovatä levi ore sulcato contractä, calypträ glabra.

Syx. Orthotrichum microstomum Hook. et Grev. Monogr., p. 115, t. 4. Leiotheca microstoma Brid. Bryol. univ. I, p-729.—Macromitrium microstomum Schwæg. |. c. p. 130. Hornsch. 1. c. p. 21.

Has. Ad cortices arborum in insulis Sandwich hujusce speciei specimina Lejeuniam cucullatam peritheciis onus-

tam gerentia, lecta sunt. MACROMITRIUM PILIFERUM Schwægr.

M. caule longissimo repente, ramis simplicibus brevibus erectis , foliis dense imbricatis lanceolatis evanidinerviis su- premis piliformi-cuspidatis tortilibus ; capsulä oblongo-ovatä striatä, operculo è plano rostrato, calypträ pilosä.

Macromitrium piliferum Schwægr. in Freycin. Voy. Ura-

nie, Botan. p. 224 et 1. c. p. 65, t. 172.

M . VOYAGE DE LA BONITE.

Has. Ad cortices cum priori lectum.

Oss. M. Gaudichaud, qui avait découvert cette es- pèce dans son premier voyage autour du monde sur la frégate / Uranie , l’a retrouvée encore dans celui-ci.

MACROMITRIUM INVOLUTIFOLIUM Schwægr.

M. caule repente, ramulis brevibus intumescentibus , foliis oblongo-lanceolatis obtusiusculis substriato-carinatis apice insigniter involutis, capsul& oblongo-ovatä levi, calypträ pilosä.

Syx. Orthotrichum involutifolium Hook. et Grev. Monogr. p- 117, t. 5. Leiotheca involutifolia Brid. |. e. p. 733. Macromitrium involutifolium Schwæegr. 1. c. p. 144.

Has. Specimen incompletum aliis muscis circa Tourane Cochinsinæ lectis inmixtum inveni.

MACROMITRIUM INCURVIFOLIUM Schwægr.

M. caule repente, foliis lanceolatis acuminatis carinatis apice incurvis siccitate crispatis ; capsul& ovatä levi, oper- culo aciculari, calypträ longè laciniatä pilosa.

Sy. Orthotrichum incurvifolium Mook. et Grev. 1. c.

p. 117,t. 4.— Leiotheca incurvifolia Brid. 1. c. p. 732. Macromitrium incurvifolium Schwægr. 1. c.

. Has. Ad S. Lorenzo Peruviæ in cortice arborum at ste- rile, hinc mihi dubium, lectum.

SCHLOTHEIMIA Brid.

Peristomium duplex , exterius dentes 16 per paria

BOTANIQUE. 7: approximati spiraliter resvoluti; interius in coronam membranacearm plicato-conicam apice trregulariter la- ciniato-multifidam coalescens. Capsule terminalis . erecta, levis aut striata, basi æqualis, exannulata. Operculum rectum, acuminatum. Calyptra conico- mitræformis , levis , glabra, appendicibus quaternis senisve trapeziformibus convergentibus basi aucta. Flos dioicus, terminalis. Musci perennes, habitu M a- Cromitriis proximi, ramosissimi , in arboribus inter tropicos crescentes.

SCHLOTHEIMIA RUGIFOLIA Brid. (Hook.) $. caule repente, ramis erectis simplicibus, Joliis imbricatis lingulatis plicato-rugosis breviter cuspidatis ; capsulä ovato- oblongä, calyptræ campanulatæ appendicibus quatuor.

SYN. Orthotrichum rugifolium Hook. Musc. Exot. t. 128. Schlotheimia rugifolia Brid. 1. c. p. 322.

Has. Ad cortices prope Rio de Janeiro lecta. TREMATODON Richard.

Peristomium simplex. Dentes 16 lineari-lanceolati j apice incurvo bifili, perforati. Capsula terminalis, cernua, apophysi lineari basi strumifera, tenerrime annulata. Operculum subulato - rostratum. Calyptra cuculliformis. Flores dioici : masculus gemmiformis terminalis, ex antheridiis octonis pluribusque constans ; Jemineus, pistilla pauca paraphysibus teneris stipata.

Musci annui, quoad SEX PRPAUTE ProSIER

ad terram rupesque in temp que Z nec non in insulis tropicis obvir. BowtTE. Botanique. Cryptogamie. 18

274 VOYAGE DE LA BONITE. PREMATODON LONGICOLLIS Rich.

T. caule brevi simplici erecto, foliis lanceolato-subulatis fleæuosis perichætialibus à basé latiore longissime acuminatis, apophysi basi subcerviculatä ipsam capsulam elongato cy- lindricam cernuam longè superante, operculo e basi conicä rostellato.

Trematodon longicoltis Rich. ër Michx. F{. 4m. or. IL, p- 289.—:Schwægr. Suppl. IL. P. I, p. 68, t. 20 (corr. Bri- del) Brid. L.c. p. 388.

Has. In terrà insulæ Borboniæ lectus. DICRANUM Hedw.

Peristomium simplex. Dentes 16 arcuato-conriventes, ad medium bi-trifidi, cruribus parallelis subæqualibus. Capsula longè pedunculata, inæqualis, cernua vel rec- tiuscula, basi subapophysata. Operculum subulato-ro- stratum. Calyptra cuculliformis. Flos dioicus, raris- simè monoicus : masculus ex antheridiis 3 ad 24 fila- mento brevissimo suffultis; femineus è pistillis ferè totidem paraphysibusque filiformibus constans. Sporæ echinulatæ.

Musci ramosi, erecl, perennes, per totum orbem epigæt, rupincoli, aut rarius epidendrt.

DICRANUM ALBICANS Schwægr.

D. caule erecto subramoso, folits erectis integerrimis ener- vibus albido-canis scabris; capsulä cernuä basi oncophorä striatà, operculo è conicé basi longirostro.

Dicranum albicans Schwægr. ES IH. P. I, p. 122, t. 186.

BOTANIQUE. 275

Has. Ad radices arborum in insulà Sanctæ Catharinæ ad Brasiliam lectum.

DICRANUM SANCTUM Schwægr.

D. caule erecto elongato ramoso, foliis è basi amplä con- cavä ovato-lanceolatis apice ob margines involutos canalicu- lato subulatis subsecundis quadrato-areolatis ex albo vires- centibus ; capsuld ovatä oncophorä cernuä striatä.

Dicranum sanctum Schwægr. 1. e. p. 12r, t. 186. Has. Ad terram nudam in Mail sterile lectum.

Oss. Nos échantillons sont nombreux, mais mal- heureusement tous stériles. On en trouve de toutes les dimensions, entre deux centimètres et un déei- mètre de longueur. Les feuilles sont d’un vert exces- sivement pâle et presque décolorées; larges , renflées, concaves inférieurement, leur moitié supérieure est comme acuminée par l’inflexion des bords. Cette por- tion subulée de la feuille est aussi quelquefois inflé- chie dans le sens de la longueur, ou courbée en faux, quelquefois divariquée. Elles sont souvent tournées du même côté, toutefois d’une facon peu prononcée. Leur sommet, quoique très-aigu, porte trois dents

très-fines. Je ne doute point que ce ne soit la Mousse |

si bien décrite par le professeur de Leipzig. DICRANUM SPIROPHYLLUM Montag.

D. luteo-fuscescens , caule longissimo parce ramoso, folis n + A . 0 \ . n . \ é remotis undique patentissime divaricatis è basi semiam- plexicauli lanceolatis apice dentatis nervo tenuissimo per- cursis spiraliter convolutis ; fructu..….

&”

276 VOYAGE DE LA BONITE.

Has. In insulis Sandwich, ut videtur, terrestris.

Oss. Cette belle Mousse que je n’ai pas vue fructi- fiée, et que ses caractères naturels me font rapporter avec quelque doute aux Dicranes, ressemble un peu par son port au D. Blumii, mais ses feuilles, outre qu’elles ne sont point en cœur à la base, ne portent point de gainule embrassante. Elle n’a de commun avec mon Dicranum ? imponens (Voy. au pôle Sud et dans l'Océanie, et Centur. PL. cell. exot. n. 8) que la torsion en spirale de ses feuilles. Tous ses autres caractères, qu'il suffit de comparer, l'en éloignent infiniment.

CAMPYLOPUS Brid.

Peristomiun simplex. Dentes 16 lanceolato-subulati bifidi vel bifissiles, cruribus æqualibus , imperforat. Capsula terminalis, æqualis ; anapophysata, exannu- lata, raritus inæquilatera apophyst, spurid aucta. Oper- culum cuspidatum. Pedunculus flexuosus, madore in cycneum collum arcuatus. Calyptra conica , latere fissa, basi ciliato-fimbriata. Flores dioici : masculus gemmiformis, ut et femineus terminalis, ex antheridiis decem paraphysibusque filiformibus compositus ; femi- neus verd è pauctoribus péstillis cum paraphysibus ma- sculi constans.

Musci perennes, dicranoidei, in saxis, ad terram, rarius in lignis putrescentibus zonæ temperatæ aut ca- lidioris utriusque terrarum orbis crescentes.

CAMPYLOPUS FLEXUOSUS? Brid. (Linn.)

C. caule erecto subdiviso, foliis rigidiusculis concavis

BOTANIQUE. 27 subuliformi-acuminatis subenervibus pedunculo pallido flexuoso; capsulä ovatä striatä, operculo recte cuspidato , calypträ basi pulchrè ciliato-fimbriatä.

Syx. Bryum flexuosum Linn. Sp. PL. p. 1583.—- Dicra- num flexuosum Hedw. Sp. Muse, p. 146. t. 38, fig. 1-6. Engl. Bot. t. 1491. Moug. et Nestl. 1. c. 128. Cam- Pr lopus flexuosus Brid. Mant. Musc. p. 71, et Bryol. univ. A, P. 469.

Has. Ad terram in insulis Sandwich specimina incom- pleta, indè valdè dubia , lecta fuerunt.

CAMPYLOPUS INTROFLEXUS Brid. (Hedw.)

C. caule erecto apice clavato ramoso, foliis imbricatis è basi latä concavä margine pellucido acuminato-lanceolatis piliferis, nervo latissimo tenui in pilum serratum album ex- currente, pedunculis madore flexuosis, capsulä obovatä sub- æquilaterä effœt& striatä, operculo conico incurvo.

Sn. Dicranum introflezum Hedw. 1. c. p. 147, t. 29, fig. 1—7. mediocris.— Campylopus introflexus Brid, 1. c. p. 472. Thysanomitrium introflezum W. Arn. Mém. Soc. Lin. Par. V,p. 263, excl. syn. Hornsch. 1. c. p. 15.

Has. Ad terram in ericetis prope Monte-Video lectus.

BRYUM Düil. Brid.

Peristomium duplex : exterius dentes 16 latiusculi acuti apice inflext; interius membrana carinato-sulcata in processus totidem dentibus oppositos perforatos, cilio- lès capillaribus interjectis, divisa. Capsula æqualis, le- vis, anapophysata, nutans, horizontalis aut pendule, ovato-pyriformis, rarius teres, annulata. Operculum breve, convexum vel conicum, obtusiusculum, mamilla.

+

278 VOYAGE DE LA BONITE.

tum aut mucronatun. Calyptra cuculliformis. Flos ter- minalis monoicus dioicusve : masculus gemmiformis capituliformisve. Antheridia pistillaque quam plurima varaphysibus articulatis stipata, pistillo unico fecundo.

Musci perennes, erecti, cæspitost, in terr4 nudd sa- xisque lotius terrarum orbis habitantes.

BRYUM (Pohlia) TENUICAULE Montag.

B. caule tenui brevissimo innovanti-ramoso, innovationibus hypogyrnæis vel è ramis repetito-proliferis gracilibus basi subnudis apice comoso-foliosis, foliis caulinis ovatis acutis concaviusculis margine subrecurvo integerrimis patentibus, innovationum obtusis nervo evanescente instructis pellucen- tibus , capsulä pyriformi horizontali, operculo convexo.

Has. Ad terram prope Valparaiso legit celeb. Gaudi- chaud.

Desc. Cæspitosum. Caulis tri-sexlinearis, basi nudus s. to- mento fusco vestitus, sub apice, vel, in sterilibus, ex ipso apice promens innovationes simillimas, æquali longitudine præditas. Folia inferiora caulis et innovationum parvula dissitaque, sensim sensimque adscendendo majora, suprema comam ovoideam efficientia, omnia ovata, parüm concava, obtusa potiüs , erecto-patula, margine reflexa, integerrima ? nervo antè aut sub apicem evanido percursa, siccitate longi- trorsüm plicata oblongo-areolata, luteo-viridia. Perichætialia longiora, nervo ad apicem usquè magis acutum producto instructa, margine evidentiüs latiüsque recurva. Pedunculus è vaginulà ovoideà pistillis abortivis onustà paraphysibusque gracilibus breviter articulatis circumdatà terminalis, solita- rius, gracilis, lexuosus , trilinearis, vix tortilis, rufescens. Capsula breviter pyriformis aut obovata, brunnea. Annulus

2

BOTANIQUE. 279 simplex, è cellulis magnis oblongis constans. Peristomii ex- terioris dentes 16 lanceolati, articulati, juncturis exstantibus. Interius, membrana brevis in cilia totidem lineari-lanceolata cum dentibus alternantia eisque subæqualia, carinata , perfo- rata, ciliolis nullis interjectis, fissa. Operculum eonvexo- conicum depressum. Calyptra non visa. Muscus probabiliter dioicus, cum flores masculos ut observarem mihi non con- tigit.

Os. Cette espèce, voisine peut-être des Pohlia cucul- lata et turbinata Schwægr., diffère de la première par sa capsule horizontale, par la ténuité de ses innova- tions ramiformes , par ses feuilles courtes et large- ment ovales, peu concaves et terminées en pointe mousse au sommet des innovations; et du P. turbi- nata , Si je dois m'en rapporter à la figure de Schwæ- grichen, par ses feuilles mutiques et la forme des cellules de son anneau, enfin par son opercule non mamelonné. Elle a encore quelques caractères com- muns avec le P. platyphrlla Schwægr., mais ses feuil- les, moins serrées au sommet des innovations, et d’ailleurs un peu réfléchies en Îeur bord, la brièveté relative du pédoncule, enfin la présence d’un anneau très-grand , me semblent s'opposer à tout rapproche- ment, bien qu’il faille convenir que ces deux mousses sont fort voisines l’une de l’autre.

BRYUM AUBERTI Schwægr.

B. caule adscendente mediocri subsimplici innovationibus hypogynæis continuato, foliis oblongo-ovatis acutis concavis margine incrassato serratis patentibus, nervo excurrente

280 VOYAGE DE LA BONITE. brevi-cuspidatis; capsulà cylindricä pendulä basi plicatä , operculo convexo mamillato, annulo duplici.

Sxx. Mnium Aubert Schwægr. Suppl. X, P. I, pH: 292, t. 80 (sterile). —Montag. For. Boliv. p. 94. Hornsch. 1. c. P. 45, t.2, f. 1. eximia.— Bryum Auberti Schwægr. Suppl. IL, P. IE, p. 156, t. 169, haud bona; Ejusd. Sp. Muse. p- 53. nd. Le yes.

Has. In terrà uliginosà circa Rio de Janeiro lectum.

Oss. M. Hornschuch, à qui l’on doit la description des fleurs et une bonne figure de cette jolie mousse, dit , dans la diagnose, que les feuilles sont immargi- nées. C’est sans doute un lapsus calami, car sa planche les représente munies d’un rebord épais et denté comme la nature nous les offre. M. Schwægrichen me semble toutefois plus près de la’ vérité que M. Horn- schugh , en plaçant cette espèce parmi les Bryum, les innovations partant, en effet, constamment du som- met et non de la base des tiges, comme cela se voit

. dans les vrais Mnium. (Voyez Bruch et Schimp. L. c.)

BRYUM GIGANTEUM Hook.

B. caule adscendenti-erecto nudo subsimplici, foliis oblongo- obovatis in rosulam terminalem repetito-proliferam congestis longius acuminatis argutè serratis, dentibus interdüm dupli- catis, pedunculis solitariis ; capsulä cylindricé curvatä horizontali, opereulo conico acuto.

Syx. Bryum giganteum Mook. ms. ex Schwægr.— Mnium giganteum Schwægr. Suppl. 11, P. If, p- 20 ,t. 158; Ejus-

BOTANIQUE. 281 dem Sp. Musc. p. 28.— Montag. |. c.—Bryum (Polla) trun- corum Brid. 1. c. p. 699 fide Schwægrichenii.

Has. Prope Rio de Janeiro in uliginosis lectum. MNIUM Bruch et Schimp.

Peristomium duplex : exterius dentes 16 hygrosco- pict, lanceolati vel truncato-lanceolati, pallidi; inte- rius membrana in carinas 16 cum dentibus alternantes plicata , in processus totidem Pariter carinatos, ciliis- que binis ternisve interjectis divisa. Capsula nutans vel pendula,ovata, pseudo-apophysata. Annulus COMpostlus. Operculum parvum , à basi convexd umbonatum vel obliqué conico-rostellatum. C. alyptra cuculliformis, par- vula, fugacissina. Flos terminalis hermaphroditus et divicus : masculus discoideus, antheridiis quam plurimis; Jemineus et hermaphroditus, gemmiformis, pistilles co- Pi0sis, uno aut pluribus fecundis ; paraphyses masculo- run apicem versus breviàs articulatæ, clavatæ ,femineo- | rum filiformes.

Musci gregarti vel cæspitosi, perennes, ad terram aut rupes viventes , inter aCTOCArpOS SPECLOSESSUNE.

MNIUM ROSTRATUM Schwæzgr. (Schrad.)

M. hermaphroditum, caule fertilé & basi decumbente erecto brevi, surculis elongatis nunc erectis, nunc decumbentibus vagèque reptantibus, folüs decurrentibus, inferioribus ovatis acuminatis, superioribus ligulato-oblongis, limbo remote obtusé dentato, nervo cum folét apiculo evanido : pedunculis aggregalis fleæuosis , capsulä ovaté nutante vel subpendulé,

operculo rostellato.

282 VOYAGE DE LA BONITE.

Bryum rostratum Schrad. Spice. Fl. Germ. p. 72. E. B. t. 1475. —Moug. et Nestl. |, c. n. 419.—Mnium rostratum Schwægr. Suppl. L, P. IL, p. 136, t. 79. —Bruch et Schimp. Monogr. p. 27, 1. 7. Bryum (Polla) rostrata Brid. Bryol. univ. 1, p. 700.

Has. In insulà Borboniæ sed sterile lectum.

BARTRAMIA Hedw.

Peristomium duplex aut (in unicä specie) simplex : exterius dentes 16 inflexi ; interius membrana carinata tn processus totidem integros bifidos, ciliis interjectis vel nullis, partita. Capsula subinæqualis, cernua, evacuata sulcata, orificio coarctato obliquo.. Pedunculus brevis, arcuatus aut erectus longior. Operculum convexo-coni- cum breve. Calyptra cuculliformis. Sporæ minutæ, le- ves, fuscæ. Flos hermaphroditus, monoicus dioicusve, terminalis. Adsunt etiam, observante Schwægrichento, flores diclini in eodem caule cum hermaphroditis. Mas- culus, in flore monoico dioicove, capituliformis, ex antheridis sex ad duodecim paraphysibusque aut cla- vatis aut filiformibus articulatis constans. Femineus autem à pistillis paucioribus, unico fecundo , cum pa- raphysibus maris, compositus. Flos hermaphroditus ex antheridis 4 ad 12 pistillisque ferè totidem cum para- physibus copiosis filiformibus multiarticulatis compost- lus est.

Musci perennes, erecti, cæspitosi, terram, rupes um- brosas et sylvarum recessus zonæ temperatæ et frigidæ utriusque hemisphærit, vel in regionibus calidioribus montes editissimos præamantes , vel tandem in udis

BOTANIQUE. à 283 SCALUTISINOSLS moRlants Mes: AE totius orbis vitam degentes.

BARTRAMIA RIGIDA Bals. et De Not. (Brid.)

B. caule brevissimo , ramis subverticillatis breviusculis in- curvis recurvisve, foliis subimbricatis lineari-lanceolatis strictis nervoque in subulam rigidulam excurrente argutè ser- rulatis ; floribus masculis femineisque approximatis, pedun- culis subflexuosis crassiusculis ; capsulä subglobosä cernud,

operculo obtuse subconico.

Syx. Philonotis rigida Brid. |. c. 11, p. 119. Bartramia fontana v. minor Schwægr. Sp. Musc. p. 92. Bartramia rigida Bals. et De Ntrs. Pug. n. 1. De Ntrs. Syll. Musc. Ital. p. 102.— Montag. Crypt. Canar. p. 27.—Bruch et Schimp.

Monogr. Bartr. p. 20, t. 11. eximia.

Has. In turfosis prope Rio de Janeiro in consortio aliorum muscorum incompletorum lecta.

FUNARIA Schreb.

Peristomium duplex : exterius dentes 16 obliqu, lar- ceolato-subulati, articulati, trabeculati, apice cohæ- rentes disco reticulato ; interius cilia totidem membra- nacea , basi connata aut èmembrand basilari producta, plana, dentibus opposita. Capsula inæqualis, pyri- formis, levis aut sulcata, cernua, sæpis annulo munita. Pedunculus valdè tortilés flexuosusque.Operculum bre- vissimum. subplanum. Calyptra cuculliformis , primè globosa mucronat« , demüm latere fissa, subtetragona. Flos terminalis monoicus dioicusve : masculus. discot- deus , ex antheridiis paucis et paraphysibus clavatis

_ 284 VOYAGE DE LA BONITE.

articulatis constans. Femineus ex pistillis paucissimis,

unico sæpius fecundo, absque paraphysibus compositus. Musci annut, erecti, cæspitosi super terram nudam

Per totum terrarum orbem vigentes.

FUNARIA HYGROMETRICA Hedw.

F. caule brevissimo subsimplici, foliis perichætialibus gem- miformi-congestis subimbricatis ovato-lanceolatis concavis margine subintegris nervo excurrente apiculatis | perigo- nialibus apice denticulatis, pedunculo arcuato flexuoso ; cap-

sul& pyriformi striatä cernuä, operculo planiusculo.

Var. 8. Calvescens : Jfoliis dissitis angustis oblongo-lan- ceolatis ; perichætialibus patentibus flexuoso-undulatis eva- nidinervis siccitate contortis, pedunculo elongato erecto ; capsuld suberectä graciliore.

Funaria calvescens Schwæsgr. Suppl. E, P. IL, p. 77, t. 65. Brid. Bryol. univ. II, p.53 et 539. Hornsch. 1. c. p- 39. Funariu hygrometrica var. calvescens Schwægr. Sp. Muse. p- 45.— Montag. Crypt. Canar. p. 29. Bruch et Schimp. Monogr. Funar. p. 9,t. 3, f.+ 1 et y1b.

Has. In terrà nudä ad Valparaiso regni chilensis lecta. POLYTRICHUM Linn.

Peristomium simplex. Dentes 32 ad 64, breves, in- Jlexi, apicibus in membranam horizontalem tympani- formem capsulam claudentem confluentibus. Capsula altè pedunculata, pedunculo sæpiüs ocrealo, erecta vel suberecta subtetragona, ovata aut cylindracea, basi apophyst adaucta vel anapophysata, columelld alata aut cylindricä. Calyptra cuculliformis, parvula, indu-

BOTANIQUE. 285 mento longo villoso ejus apici agglutinato vestita, vel tantüm pilis brevibus hirta, rard ferè nuda. Operculum rostellatum. Flos dioicus terminalis : masculus disci- formis ex antheridiis numerosissimis paraphysibusque æqualiter articulatis copiosis ; femineus è pistillis pau- cioribus , unico fecundo, paraphysibus masculi stipatis, constantes.

Musci perennes, erecti, stricti, in terrd aridé totius terrarum orbis gregarti.

POLYTRICHUM JUNIPERINUM Willd.

P. caule simplici bast repente, foliis lanceolato-subulatis éntegerrimis dorso sublevibus, margine membranaceo intror- sum involuto, capsul& obtusé tetraedrä apophysatä, opereulo e basi planiuscula oblique mucronato.

Sxx. Polytrichum commune 6. Linn. Sp. Plant. p. 1573. Polytrichum juniperinum Wild. Prodr. F1. Berol. n. g11.— Hedw. Sp. Musc. p. 89, t. 18, f. 6-10. —Engl. Bot. t. 1200. —Brid. 1. c. p. 136. nn et Nestl. 1. c. n. 417.— Hornsch. 1. c. p. 48.

Has. Circa Rio de Janeiro lectum. POLYTRICHUM (Catharinea) MAGELLANICUM Linn.

P. caule simplici innovante, foliis erecto-patentibus sicci- tate appressis, è basi latiore amplexicauli subulatis canali- culatis caf ILIA GI PURES capsulä ex ovato cylindricä, operculo basi conicä longé rostrato.

Syx. Polytrichum magellanicum Linn. Suppl. p. 449. Hedw. Sp. Muse. p. 101, t. 20, f. 1-2.— Brid. Sp. Musc. E, p- 79.— Schwægr. Sp. Musc. p. 18.— Catharinea magella-

286 VOYAGE DE LA BONITE.

nica Brid. Mant. p. 204. Ejusd. Bryol. univ. Il, p. 106. Hornsch. 1. c. p. 47.—Catharinea Pseudopolytrichum Raddi in Mem. Soc. Ital. Moden. XVINE, p. 143,t. 18, f. 1.

Has. Cum priori lectum.

orpo III. muscir PLEUROcARrI Brid. NECKERA Hedw.

Peristomium duplex : exterius dentes sedecim lan- ceolato-lineares, erecti; interius cilia totidem filifor- mia erecta, basi membranuld brevi connexa, cum denti- bus alternäntia. Calyptra cuculliformis seu latere fissa. Capsula lateralis, basi æqualis, exannulata. Operculum conicumn sæpè acuminatum. Flos monoicus, rartus diot-

EE L J; mnacniihire

Le} J ex dntherecles 4 ad 20 constans, Us. articula-

tés eadem stipantibus ; femineus pistilla & ad x6 fovens, urico fecundo, iisdem ac in fl. masc. paraphysibus con-

, laterali. “À

comitata.

Musci perennes, cæspitost, epidendri aut rupestres tn regionibus omnibus temperatis aut calidioribus utrius- que orbis vitam agentes.

A. Folüs distichis. NECKERA (Distichia) uwpurara Hedw.

N. caule decumbente pinnatim ramoso, ramis simplicibus, foliis distichis oblongis apice truncatis transversim undulato- plicatis nervo subtili instructis; capsulé ovatä perichætio longissimo immersé operculo conico rostellato.

BOTANIQUE. 287

Sxn. Veckera undulata Hedw. Musc. Frond. WE, p. ÿ41,

t. 21.— Brid. Musc. recent. Il, P. II, p.98, 2:38, fau

Montag. Fl. Boliv. p. 110, et Crypt. Cuba, edit. frane.,

P+ 922.—Pilotrichum undulatum Pal. Beauv. Prodr. p. 83.—

Neckera (Distichia) undulata Brid. Bryol. univ. IL, P. 241. Hornsch. 1. c. p. 55.

Has. Ad cortices arborum prope Rio de Janeiro lecta. NECKERA (Distichia) peNproïnes Hook. N. caule primario repente, divisionibus erectis bipinnatis ramisque complanatis, foliis distichis oblongis vel rotundo-

ovatis serratis, nervo citramedio, pedunculo flezuoso brevi ;

capsulä ovato-cylindraceà.

Sxn. ÂVeckera dendroides Hook. Musc. Exot. t. 69. Montag. Crypt. Nilgher. in Ann. Sc. nat. Avril 1842, ne 23. Climacium dendroides Brid. Bryol. univ. Il, p. 276.

Has. Ad cortices arborum, ligna ramosque dejectos in consortio Hypni tamariscini Hedw. in insulis Sandwich flo- ribus femineis onusta copiosè lecta est,

Oss. Les feuilles périchétiales sont réfléchies (squar- rosa), comme le dit Bridel, mais, contre sen assertion, elles portent aussi quelques dentsau sommet. On ren- contre au milieu de ces feuilles un grand nombre de pistils bruns , entourés de paraphyses filiformes d’une couleur verdâtre. Tous les échantillons étaient d’ailleurs stériles. M. Walker-Arnott dit que /Hooke- ra flabellata Smith est identique avec cette espèce.

NECKERA (Distichia) ogrusara Montag.

N. caule primario decumbente ramoso, ramis ca: tis

288 VOYAGE DE LA BONITE. obtusis subramosis , foliis distichè imbricatis è basi concavä oblongis obtuse rotundatis undulatis integerrimis , nervo ad medium evanido ; fructu……..

Neckera obtusata Montag. ën Ann. Sc. nat. Bot., ser., tom. XIX, p. 240.

Has. In cortice arborum Cochinsinæ prope Be

lecta. "*

Desc. Caulis primarius uncialis, sescuncialis, forsan et longior, in cortice decumbens, ramos vagos subsimplices hinc inde emittens. Rami complanati obtusi, subdivisi, foliosi, unciales, Folia disticha, octofarièm imbricata, media erecto- patentia, lateralia utrinque dejecta, patentiora, concava, basi angustiore caulem nonnihil amplectentia, oblonga, apice reflexiusculo rotundata , lineam longa, rugis transver- salibus binis aut ternis apici folii sibimetque parallelis sul- cata, nervo ad medium evanido conspicuo instructa, inte- gerrima, basi lineari cæterùm minutissimè punctato-areo- lata, é luteo viridia, ad basin ramorum fuscescentia, nitidula. Cætera desiderantur.

Oss. Intermédiaire entre les W. intermedia Brid. et N. undulata Hedw., cette mousse diffère de la pre- mière par la présence d’une nervure manifeste, et de la seconde par des feuilles arrondies et non tronquées au sommet.

B. Foliis undiquè imbricatis.

NECKERA IMBRICATA Schwægr.

ni ' pa des aut mr qe tenui nonee ds

4 7

ah férabis inférn RTS SFR FRE dis

BOTANIQUE. 289 Jolioso, ramis brevibus remotis alternantibus, folis caulinis confertis elliptico-lanceolatis brevissimè acuminatis , r'ameis imbricatis quinquefariis subcochleariformibus brevissimé et obtuse mucronulatis enervibus ; capsulä emersä obovatä trun- cat&, operculo convexo breviter rostellato. Hornsch.

Syx. Hypnum pentastichum Brid. Mant. Musc. P- 156. Tsothecium pentastichum Brid. Bryol. un. Il, p. 378, et /so- thecium imbricatum , ibid, p. 339. Leskea Jlexilis $ Brid. Sp. Musc. p. 59.—Pilotrichum imbricatum Pal. Beauv. Brid. Bryol. univ. p. 760.— Neckera imbricata Schwæor. Suppl. XL. P. IL, p. 42, t. 165. Hornsch. |. c. pi ot

Has. In Brasilià ex arboribus pendula circa Rio de Janeiro sterilis lecta est.

PILOTRICHUM Pal. Beauv.

Peristomium duplex : exterius dentes 16 erecti; inte- rius cilia totidem cum dentibus alternantia basi libera. Capsula lateralis, æqualis, exannulata, exserta. Calyp- tra mitræformis, conica, bast integra aut subfissa, pilis hirta. Flos dioicus, monoicus vel specie hermaphrodi- tus, lateralis, gemmiformis : masculus… femineus Pt- stilla 6 ad 10 et plura, unico fecundo, nunc paraphysi- bus Jiliformibus moniliformiarticulatis, stipata, nunc eisdem destituta.

Musci perennes, dendroidei elegantes aut ex arbori- bus penduli, inter tropicos obvir.

PILOTRICHUM FILAMENTOSUM Brid. (Hook.)

P. caule adrepente, divisionibus pendulis ramosis subpin- natis, foliis imbricato-patulis sauarrosis ovato-acuminatis

BoxiTe. Botanique. Cryptogamie. % 19

290 VOYAGE DE LA BONITE. concavis undulatis, pilo longo flexzuoso, nervo ultramedio ; capsulä cylindrace& suberectä, operculo conico rostrato, ca- lypträ mitriformi pilosà.

Sxx. NVeckera filamentosa Hook. Musc. Exot. t. 158. Pilotrichum filamentosum Brid. Bryol. univ. I, p. 264.

Has. E ramis arborum pendulum in insulis Sandwich sterile verd lectum. LESKIA Hedw.

Peristomiun duplex : exterius dentes 16 subulati, in- f{lexiles; interius membrana reticulata, carinato-sulcata in cilia 16 vel processus pyramidatos aut lineares uni- formes fissa. Operculum convexum sæpè rostellatum. Calyptra cuculliformis seu latere fissa. Capsula lateralis, erecta, æqualis, exannulata. Sporæ minutissimæ leves , rarissimè muriculatæ, virides, tandem fuscescentes. Flos monoicus vel dioicus, rarissimè hermaphroditus, lateralis, gemmiformis : masculus ex antheridiis 6 ad 14 et paraphysibus linearibus æqualiter articulatis ea stipantibus compositus ; femineus pistilla tot quot an- theridia paraphysibus similibus stipata, unico {rariùs binis) fecundo.

Musci perennes , rAamoOSt , r'epentes , totius terrarum orbis cives, cæspitosè terrestres aut epidendri.

LESKIA PUNGENS SWartz.

L. caule erecto elongato ramoso, ramis compressiusculis apice attenuatis cuspidatis, foliis imbricatis concavis subdis- tichis patulis ovato-lanceolatis integris ob margines apice convolutos subulatis pungentibus perichætialibusque enervis, exterioribus brevissimis latè ovatis sub apice denticulato acu-

BOTANIQUE. 291 minatis, intimo longiore; capsulä ovato-urceolatä parvulä erectiusculä vel subinclinatä, operculo e basi convexä rostrato éncurvo. Nob.

SyN. Hypnum pungens Hedw. Sp. Musc. p. 237, t. 60, f. 1-5; non bona. Leskia pungens Swartz, F1. Ind. Occid. ILE, p. 1806.— Schwægr. Suppl. I. P. II, p. 166.— Brid. ]. c. p. 291. —Montag. Crypt. Bras. in Ann. Sc. nat. ser. Bot. tom. XIE, p. 54, et Crypt. Cuba, éd. fr. p. 254.

Has. In corticibus arborum insul. Sandwich lecta. LESKIA CÆSPITOSA Hedw.

L. caule repente vage ramoso, ramis tereti-compressius- culis, foliis subbifariam imbricatis subsecundis ovato-lanceo- latis enerviis integerrimis ; capsul& subcernu& ovato-oblonga, operculo convexo-hemisphærico oblique rostellato.

Syx. Hypnum cæspitosum Swartz, Prodr. p. 142.—Leskia cæspitosa Hedw. Sp. Musc. p. 233, t. 49, fig. 1-5. Swartz, FI. Ind. Occid. IL, p. 1807.—Schwægr. Suppl. L P. IL, p- 166.—Brid. 1. c. p. 288.

Has. Cum priore lecta.

HOOKERIA Smith.

Peristomiun duplex : exterius dentes 16 lanceolato- lineares ; interius membrana Carinato-sulcata in cilia totidem , rariüs ciliolis interjectis, apice fissa. Calyptra mitræformis bast in lacinias plurimas subæquales fissa, rariùs integra, glabra vel piloso-hirta, in unicé specie ciliata. Capsula æqualrs , exannulata, erecta, nutans pendulave. Operculum conico-acuminatum, sæpius VErd

, s De 4 r rostratum. Flos monoicus ;

F à DS C VA CFHEHELTT

15:

292 VOYAGE DE LA BONITE. que laterales à paucis genitalibus, pistillo unico fe- cundo, paraphysibusque articulatis ea comitantibus composite,

Musci perennes, ramosissimt , elegantissimi, epigæi vel rariüs epidendri, inter tropicos, paucissimis euro-

pæis exceplis, vitam cæspitosè degentes. HOOKERIA LEDUCEANA Montag.

H. caule repente irregulariter ramoso, ramis brevibus va- gts éncurvis, foliis ovato-lanceolatis patenti-erectis subse- cundis ob marginem recurvum specie binervibus ; capsulis ex ovato urceolatis nutantibus , operculo conico oblique ro- strato..

Hookeria Leduceana Montag. Trois, Centur. in Ann. Sc. nat. Bot. sér. tom. XVI, p. 275.

Has. In corticibus arborum in insulâ Galega ubi primus invenit cl. Leduc (Aug.), dein in insulà Borboniæ à cel. Gaudichaud lecta.

Desc. Surculus repens, uncialis, ramosus, ramis vagè ra- mulosis. Ramuli breves, approximati, alternè pinnati, apice incurviusculi, foliosi. Folia ovato-lanceolata. acuminata, in- tegerrima, patenti-erecta, suberecta, margine recurva, hinc ad speciem sub lente augente binervia, lætè viridia, dextror- sum ramulos spiraliter circumagentia, ordine geometrico 4/9 disposita, gyro scilicet quinto decimum folium redu- cente. fietis areolæ elongatæ, fusiformes, transversim striatæ, materià chlorophyllinà repletæ. Flores masculi bulbiformes, in axillis foliorum ramealium siti. Folia perigonialia ovato- acuminata , convoluta, enervia. 4ntheridia primè viridia, oblongo-acuminata, et ex folio involuto manifesté constantia,

BOTANIQUE. 293 demum fusca clavæformia > sexta octonave paraphysibus nullis stipata. Folia perichætialia caulinis similia sed magis elongata, erecta, interioribus longioribus, pellucidioribus. Pedunculus è vaginulà oblongà in surculo primario aut ramis secundariis lateralis, solitarius, bi-trilinearis ; purpureus, apice dilutior, parèm tortilis, oriundus. Capsula inæqua- lis, ovata , ovato-urceolata, sicca et matura sub ore interdüm Constricta, nutans, primÔ viridis, tandem fusca, ore obliquo. Peristomium duplex : exterius è strato cellularum interno Capsulæ enatum, è dentibus sedecim compositum lanceolatis, Crassis, trabeculatis, margine subserrulatis, albis, line medià longitudinali exaratis, dorso arcuato-inflexis, apicem ipsum inter cilia demittentibus ; interius & membranà hya- linâ constans, apice in totidem cilia divisà dentibus æqualia, in siCCo erecta, tenerrima, alba, ob cellulas amplas quadratas in medio positas pellucidas ad speciem fenestrata,. ciliolis nullis interpositis. Operculum convexo-vel conico-rostratum, rostro tenerrimo obliquo capsulam æquante. Calyptra pal- lidè virens, maturè decidua, fliformi-acuminata, basi in- tegra. Sporæ minutæ, leves, lætè virides, intus granu- losæ, limbo angusto cinctæ, sporangio columellà destituto inclusæ.

HOOKERIA MICRODENDRON Montag.

Botanique, Cryptogamie, PI. 150, fig. 3.

H. caule primario repente, divisionibus erectis tandem den - droëdeis bipinnalo-ramosis, ramis patentibus complanatis ob- tusis, foliis quadrifariam imbricatis distichis erecto-patulis ex obovato subcuneatis apice rotundatis minutim denticulatis, nervo tenui dimidiato percursis, basi lineari—cæterium punc- tiformi-areolatis, flavo-viridibus nitidis ; fructu.….

Hookeria Microdendron Montag. Quatr®. Centur.}. €. n. 7.

294 VOYAGE DE LA BONITE.

Has. In corticibus arborum circa Tourane Cochinsinæ hanc speciem sterilem (heu!) legit cel. Gaudichaud.

Desc. Caulis primarius (Caudex, Rhizoma) elongatus, re- pens , facie supinà {latere superiori) primüm foliis squami- formibus, ovatis scilicet aut linguiformibus obtusis basi amplexicaulibus denticulatis enerviis instructus, demüm de- nudatus, è pronà verd {latere inferiori) fasciculos radicella- rum fusco-purpureos edens, sursum divisiones erigens initio simplices, demum dendroideas, tandem supernè bipinnatim ramosas complanatasque. Rami patentes etiam complanati, apice obtusi, iterüm ramulosi. Folia disticha, patentia, qua- ae TE ES sertie à inserta, è basi angustà

, Obovato-cuneata, ad apicem PRES re tenuissimè sub vitris maximè augentibus denticu- lata, nervo ad medium evanido instructa. Retis areolæ basi fol lineares, ambitu et apice quadratæ. Color luteo-viridis. Cætera desunt.

Oss. C'est avec quelque doute et seulement d’après ses caracteres de végétation que je place cette jolie mousse parmi les Hookeries. Je ne connais aucune es- pèce à laquelle je puisse la comparer. Elle représente en miniature l’Æ. dendroides Hook., dont elle diffère nou-seulement par sa taille, qui atteint à peine le tiers des plus petits individus de la mousse en question, mais encore, et surtout, par la forme très-remarquable de ses feuilles. J'avoue que je ne connais pas le Pilo- trichum Pluvini Brid., mais notre plante a les rameaux régulièrement, etnon irrégulièrement bipennés. Quant à l’/7. flabellata Smith, si Von s’en rapporte à la fi-

gure fort imparfaite qui en a été donnée dans les

BOTANIQUE. 295 Transactions de la Société Linnéenne de Londres (Tome 1x, L 25, f. 2), on ne pourra disconvenir que notre plante ne saurait en être rapprochée; et d’ail- leurs, comme nous l'avons vu plus haut, M. Walker- Arnott, qui a comparé cette mousse avec la précédente, les dit parfaitement identiques. Outre que son port est tres-différent, cette mousse s'éloigne encore de notre Hookeria Webbiana (Crypt. Canar. p. 12,14. 1,f.1) par la présence d’une nervure qui manque tout à fait dans l'espèce canarienne.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL. 150, f. 3. a, individu de l’'Hookeria Microdendron vu de grandeur naturelle, montrant en # un rameau jeune non encore ramifie. c, sommet d’un rameau grossi huit fois. d, trois feuilles vues au même grossissement. e, une feuille isolée, mais encore fixée sur un troncon de tige et beaucoup plus grossie pour montrer les dentelures de son sommet. /. sommet d'une tige rampante ou rhizome grossi environ 20 fois. g, une des feuilles isolées du rhizome grossie 80 fois. h, réseau du bord et # réseau du bas des feuilles caulinaires, vus, la fig. 4 à un grossissement de 190 fois, la fig. é à celui de 130 fois le diamètre.

HOOKERIA CONTORTIFOLIA Montag.

H. caule repente ramuloso, foliis spathulatis vel oblongo- lingulatis obtusissimis undique imbricatis, nervo ante apicem evanescente instructis, marginatis, diverse etiam madidis con- tortis lœætè viridibus, omnibus æqualibus. Fructus deside-

ralur.

296 VOYAGE DE LA BONITE.

Has. Inter alios muscos in insulis Sandwich lectos unicum specimen inveni.

Oss. De toutes les espèces de ce beau genre, publiées jusqu'ici et parvenues à ma connaissance, le seul A. mnitfolia Hornsch. se rapproche de celle-ci sans lui être identique. Elle en est distincte, selon moi, par des feuilles mucronées, disposées sur deux rangées et planes.

HOOKERIA PARADOXA Montag.

H. caule (breviusculo) procumbente vagè ramoso ramisque complanatis, foliis imbricatis subdistichis elongato-linearibus acuminato-cuspidatis marginatis integerrimis , nervo evanido, perichætialibus brevibus ovatis enerviis ; capsulé urceolato-

oblongä , operculo convexo rostrato, calyptré basi ciliatä.

Has. Ad corticem in imâ parte arborum nec non ad ra- mulos dejectos, quos investit, in insulis Sandwich hancce

singularissimam paradoxamque speciem cel. Gaudichaud de- texit.

Desc. Caules in cæspitem compactum extricatu difficilli- mum, radicellarum ope longarum copiosarum fuscarum è pronà parte ortarum intexti, compressi, unciales vagè et ir- regulariter in plano seu distichè ramosi. Ramt nune bifarii, nunc subfasciculati® complanati, cum foliis 2 lin. lati, apice obtusi rotundati , hinc inde subtüs , ut et caulis primarius, fasciculos radicellarum promentes, quibus sibimet Jun- germannideisque intermixtis arctè adhærent. Folia sub- octofariim densèque imbricata, utrinquè dejecta, la- teralia patentia, media patenti-erecta appressa , elongato-

linearia, 1 1/4 lin. longa, apice acuminata, cuspidata ,

BOTANIQUE. 297 marginibus incrassatis siccitate madoreque undulato-crispis integerrima, nervo pauld antè apicem evanescente instructa, è viridi-luteo fuscescentia. Retis areolatio dimorpha : cel- lulæ apicales è circulari hexagonæ, basilares oblongo-qua- dratæ majores. Flos masculus irrepertus. Folia perichætialia 8 ad 12 brevissima, caulinis dimidi minora, exteriora vix quintam eorumdem partem superantia, ovata, acuta vel ob- tusiuscula, laxiüs reticulata, marginata quidem sed nec cus- pidata, nec nervosa. Pedunculus à vaginà oblongà cylindricà basi incurviusculà, paraphysibus nullis stipatà apicem versus ramorum lateralis, gracilis, semuncialis, levis, ruber, sinis- trorsum in sicco obscurè tortilis, apice incrassato arcuatus. Capsula oblongo-urceolata, parvula, 1/3 lin. longa, 1/5 lin. crassa, brunnea, primd nutans, tandem pendula. Peristomium exterius : dentes 16 lanceolati, apice subulati et in conum conniventes, brunnei, subtrabeculati, transversim densè cel- luloso-striati, sulco medio longitudinali lanceolato nempè medio latiore ferè ad apicem perducto exarati. Peristomium interius : membrana tenerrima, lutea , quadratè reticulata, in cilia imperforata totidem ejusdemque cum dentibus magnitu- dinis divisa. Operculum è basi convexà hemisphæricà rectè rostratum, capsulà longius eidemque, rostri fine pallido ex- cepto, concolor. Calyptra elongato-conica (3/4 lin. cum cilüis longa) mitræformis, apice mucronulato tuberculis exasperata, à basi helciformi integerrimâque cilia agens ca- pillaria, hyalina, demissa, prorsüs ut in illà Da/toniæ splachnoidis cui simillima est.

Ors. Voici une mousse légèrement paradoxale à cause de sa coiffe qui n’est point déchiquetée à la base (fimbriata), mais garnie de longs cils blancs, confer-

_voides, tombant le long de la capsule , absolument

298 VOYAGE DE LA BONITE.

semblables à ceux qui pendent du rebord de celle du Daltonia splachnoides Hook. et Tayl. La ressemblance est si grande qu'avant d’avoir examiné les péristomes qui sont bien ceux d’un Hookeria, je croyais avoir sous les yeux une seconde espèce du genre monotype européen. La comparaison des organes dela végétation ne contrariait pas cettesupposition, puisque, dans l’une comme dans l’autre mousse, j'avais des feuilles margi- nées (comme l'ont fort bien vu MM.Schwægrichen et Wilson, et non pas seulement repliées sur le bord, ainsi que le disent les auteurs de la Muscologia Britannica “Énmniddl récurvedand Le he » et Bridel qui us copiés), munies d’une nervure et d’une réticulation analogue à celle du genre, sans être semblable. Il est certain que dans le système de Bri- del , cette structure paradoxale de la coiffe eût été un caractère d’une assez haute valeur pour autoriser la

création d’un nouveau genre. Nous avons en effet ici, avec tous les autres caractères des AÆookeria, une coiffe qui forme le passage au Daltonia et tend con- séquemment à infirmer la légitimité de ce dernier genre, qui ne diffère plus du premier que par son pé- ristome (1). Or, d’après la méthode préconisée et mise en usage par les auteurs de la Bryologie d'Europe, le péristome a infiniment perdu de son ancienne impor- tance, puisque son absence même, dans quelques

(1) Ces Sen rm ts et d’autres encore que je ne saurais exposer ici, parce que ce n’est pas le lieu, me donnent la conviction que le Daltonia splachnoides

s'éloigne trop des ee Cryphæa de Bridel, auxquelles on veut le réunir, et que la nouvelle place que lui assignent ses caractères de végétation est parmi les . Hookeries.

BOTANIQUE. 299 espèces , quand tous les autres caractères naturels, et surtout le parts le facies et la structure des feuilles, concourent à le favoriser, n’est point un obstacle à un rapprochement dans un même genre entre ces es- péces et d’autres qui sont pourvues de cette partie. J'ai donc cru pouvoir m’abstenir de créer un nom nou- veau pour cette curieuse mousse, et je l’inscris avec confiance dans le genre fondé par Smith, à côté des H. mnifolia , contortifolia, etc. Dans notre plante, l'opercule adhère assez fortement aux dents du pé- ristome extérieur. C’est du moins ce que nous avons observé dans le très-petit nombre de capsules que nous avons déoperculées. Cette mousse forme de pe- tits coussinets sur les écorces au pied des arbres, et les individus qui les composent, chargés de radi- celles fort longues, sont tellement impliqués, et si étroitement adhérents entre eux , qu'une longue ma- cération est indispensable à leur isolement, qu'on n'obtient pas toujours sans rupture. Les échantillons fructifiés étaient rares. Je ne dois pas passer sous silence que vers le sommet des rameaux on rencontre, dans l’aisselle des feuilles, de nombreuses gemmes que je pris d’abord pour des fleurs mâles, mais que j'ai trouvées uniquement composées de feuilles sem- blables à celles de la tige et des rameaux. Elles tom- bent avec facilité, et doivent contribuer à la propa- gation de la plante.

HOOKERIA FREYCINETIT Montag. (1) H. caule (longissimo) ascendente irregulariter subdi-

(1) Linné à écrit Erica Plukenetii; Kunth, Cupania sp De Candolle, Desmodium Perrotteti ; Sprengel, Gardenia Sonneratii

300 _. VOYAGE DE LA BONITE.

chotomè ramoso, ramis crassis compressis apice substel- latis, folis patentibus oblongis acuminatis cuspidatis basi obliquis, marginatis integerrimis, nervo ante apicem evanido, siccitate undulato-crispulis ; fructu……

Syx. Mnium giganteum Schwægr. in Freycin. Foy. Uran. Bot. p. 227. Hypnum Freycineti Ejusdem, Suppl. I, t. 279 b.

Has. Sterile in insulis Sandwich à cel. Gaudichaud cum priori lectum.

Os. Les feuilles de ces deux mousses sont telle- ment semblables que j'ai longtemps hésité à les sé- parer. Cependant un port différent, à des tiges quatre fois plus grandes et plus grosses, et plusieurs fois bifurquées , des feuilles un tiers au moins plus longues que dans la précédente, m'ont fait craindre de réunir et de confondre deux espèces peut-être dis- tinctes. Le réseau des feuilles ne diffère un peu que parce que les mailles du sommet sont plutôt quadri- latères à bords ondulés. Mais si je les tiens provisoi- rement séparées, jusqu’à ce que des échantillons in- termédiaires, ou le fruit, viennent autoriser à les regarder comme identiques, ou du moins comme non spécifiquement distinctes , je n'ai ni pu ni dû, on le sent bien, les conserver dans deux genres aussi éloignés que le sont l’un de l’autre les genres Hoo- keria et Hypnum. Et d’ailleurs la structure des feuilles devait déjà faire présumer qu’elles étaient en effet plus voisines du premier que du second. Si l’on arrive un Jour à constater que l’une de ces mousses n’est qu’une

BOTANIQUE. : 301 forme de l'autre, je ne demande pas mieux, pour sa- tisfaire au vœu de M. Schwægrichen, que l'espèce unique qui en résultera prenne le nom de Hookeria Freycinetir.

HOOKERIA RADICULOSA Hook.

H. caule repente vagè ramoso, ramis compressis subtus denudatis, foliis imbricato-compressis ovatis subacuminatis integerrimis, nervo ultramedio, perichætialibus longius acuminatis non nisi apice denticulatis ; capsul& ovatä cernud subæquali, operculo è convexo aut conico breviter rostrato, rostro curvato, calypträ (an casu?) basi leniter uno latere fissä.

Sxx. Hookeria radiculosa Hook. Muse. Ezxrot. t. 51. Schwægr. Suppl. IL. P. IL, p. 39, t. 164.— Pterygophyllum radiculosum Brid. Bryol. univ. IL, p. 346.

Has. Ad cortices arborum prope Rio de Janeiro lecta.

Oss. Mes échantillons conviennent de tout point avec les descriptions et les figures de MM. Hooker et Schwægrichen. Ce dernier dit les feuilles périché- tiales sans nervure, tandis que, comme M. Hooker, je les en ai vues pourvues. La coiffe tombe de bonne heure, et il est difficile de la rencontrer adulte. Une seule, que j'ai trouvée en cet état, offrait un com- mencement de fente latérale à la base; malgré cela, tous les autres caractères militent pour maintenir cette mousse parmi les Hookeries.

ISOTHECIUM Brid.

Peristomium duplex : exterius dentes 16 acuté, re- flexiles ; interius membrana reticulata carinato-sul-

302 VOYAGE DE LA BONITE.

cata, in cilia sedecim, ciliolis intergectis, divisa. Ca- lyptra cuculliformis , glabra. Capsula œqualis aut subæqualis annulata. Sporæ exiguæ , virides levesque. Flos monoicus, dioicusve, lateralis , gemmiformis : masculus ex antheridiis 10 ad 14 paraphysibus filifor- mibus æqualiter articulatis ea comitantibus cons tans ; femineus pistilla fovens pauciora, unico sæpius fe- cundo , cum paraphysibus masculr.

Musci hypnoidei perennes, plerique epidendri, tro- pici vel subtropicr.

ISOTHECIUM TRICHOPHORUM Montag.

1. caule primario repente ramoso, ramis pendulis (?) fili- formi-attenuatis iterum vage divaricatèque ramosis, foliis infernè densè superne laxissimè imbricatis, è basi amplexi- cauli subauriculatä longe lanceolatis piliformi-acuminatis, pilo in foliis supremis longissimo, prorsus enerviis, interdüum plicä nervum simulante instructis, Color aureo-fuscescens ni- gricans, apicem versus luteus. Fructus desideratur.

Isothecium ? trichophorum Montag. Quatrième Centur.n. x. in Ann. Sc. nat. Bot. sér. tom. XIX, p. 238.

Has. In cortice arborum Radulæ reflexæ N. et M. consors, in insulis Sandwich à cel. Gaudichaud detectum.

Oss. Cette espèce, qui n’a pas besoin de descrip- tion, est voisine de l’sothecium tetragonum var. pili- gerum Nob. (Crypt. Bras. in Ann. Sc. nat. Juillet 1839, p- 54, n. 129); mais elle en diffère par ses divisions non tétragones, et ses feuilles sans nervure.

HYPNUM Linn.

Peristomium duplex : exterius ut in Isothecio ;

BOTANIQUE. 303 interius à membrand carinato-sulcaté in cilia sedecim solida aut perforata, ciliolis interjectis , divisa. Cap- sula lateralis, inæqualis , hinc gibba , stomate oblique

cum vel absque annulo. Cæterà ut in priori genere.

HYPNUM GAUDICHAUDII Montag. Botanique, Cryptogamie, PI. 150, fig. .

H. intricatum, caule repente vagè ramoso , ramis compla- nais inæqualibus, foliis laxè imbricatis patenti-subdistichis late ovatis acuminatis concaviusculis toto ambitu minutissimè denticulatis, nervo dimidiato, perichætialibus exterioribus re- curvis enervüs; capsulä oblongä horizontali pedunculo levi infernè (in sicco) dextrorsum supernè sinistrorsum torto fultä, operculo è convexo rectè rostrato, peristomii interioris ciliolis binis ternisque.

Hypnum Gaudichaudii Montag. Quatr°. Centur. in Ann. Sc. nat. Avril 1843, p. 239, 3.

Has. In corticibus arborum insularum Sandwich à cel. Gaudichaud, cui dicatum volui, lectum.

Desc. Caulis tenuis , irregulariter subbifariè ramosus, biuncialis, extricatu diffcillimus, foliis consumptis totus coopertus radicellisque quas è pronà parte promit cortici ad- repens. Rami vagi, subdistichi verd, simplices , rard divisi, complanati et repentes, interdüm apice attenuato - files- centes. Folia laxè imbricata, bifariäm patentia, latè ovata, sub apicem acuminata , toto ambitu ob cellulas marginales ex- stantes adaugmentum maximum tenuissimé denticulata, con- cayiuscula, viridia, nervo ad medium vel paulè ultra medium evanido instructa. Retis areolæ oblongo-hexagonæ æquales. Flos masculus axillaris, gemmiformis , ovatus, acuminatus.

304 VOYAGE DE LA BONITE.

Folia perigonialia 6 ad 9 ovato-acuminata , ampla, enervia, pellucida, antheridia 10 ad 12 lanceolata , pedicellata, fusca paraphysesque copiosas breves æqualiter articulatas sinu fo- ventia. Flos femineus monoicus axillaris. Folia perichætialia 8 ad 10 ovato-lanceolata, acuminata, acumine recurvo, im- bricata, enervia. Pistilla suboctona cum paraphysibus mas- culi. Pedunculus è vaginulà carnosà, cylindricà, crassà, basi foliis perichætialibus, à medio ad apicem pistillis abortivis re- siduis paraphysibusque onustà in caule primario late- ralis, semunciam longus, infernè in statu sicco dextrorsüm, supernè sinistrorsum tortus, rubellus, levis. Capsula oblonga, sub ore incrassato constricta, ad maturitatem bn , Cernua

vel ad horizontem versa. Peristomi exterioris dentes sedecim lanceolati, densè trabeculati , basi rubentes, apice lutei, ma- dore conniventes, siccitate erecto-inflexi; énterioris mem- brana lutescens, carinato-sulcata , pulchrè reticulata, in cilia sedecim perforata, ciliolis interjectis binis aut ternis dimidio minoribus, divisa. Annulus nullus. Operculum è basi con- vexo-conicà longé rostellatum, rostello erecto, capsulam ferè adæquans. Calyptra cuculliformis.

Oss. Cette mousse a le port et presque la foliation de l’Aypnum tavoyense Hook., et la fructification de V/L. confertum Dicks.; elle diffère du premier par des feuilles dentées si finement, qu’un grossissement as- sez fort est nécessaire pour constater ce caractère , plutôt ovales-acuminées qu'ovales-aiguës , et surtout par son apercule en bec. Cette conformation de l’o- percule la rend très-voisine du dernier, mais elle s’en distingue néanmoins par ses tiges et ses rameaux ram- pants, par ses feuilles plus largement ovales, sa cap- sule plus allongée , et le nombre des filets (2 à 3) qu’on

BOTANIQUE. 305

observe entre les cils de son péristome intérieur. Elle a aussi des rapports avec l’H. vagans Hook. , mais ces rapports n’ont de réalité que __ les termes de la diagnose.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 150. f, 1. a, Hypnum Gaudichaudii Montag. vu de grandeur naturelle. #, quatre feuilles grossies 12 fois. c, une feuille isolée un peu plus amplifiée. d, fleur mâle en gemme vue à un grossissement de 25 fois. e, deux feuilles périgo- niales de la même fleur un peu plus grossies. f, une anthé- ridie accompagnée d’une paraphyse g. On voit en À une fleur femelle, et en À la même dégarnie de ses feuilles. Cette dernière figure, grossie environ 25 fois, montre plusieurs pistils non fécondés, environnés de nombreuses paraphyses; une seule feuille se voit à la base. 4 cinq feuilles périché- tiales grossies 8 fois seulement. /, vaginule surmontée d'une portion du pédoncule », couverte inférieurement de ré- sidus de feuilles périchétiales enlevées, et hérissée supérieu- rement de pistils avortés et de paraphyses. Cette figure est grossie 16 fois. n, #, deux formes de la capsule déoperculée et vues à un grossissement de 8 à 10 fois. o, portion de l’o- rifice de la capsule (grossie 50 fois) chargée de plusieurs dents et cils des deux péristomes. p, une dent du péris- tome extérieur; p', cils du péristome intérieur séparés par des filets p” plus courts de moitié. q, opercule isolé grossi 16 fois. r, coiffe grossie 10 fois. s, réseau des feuilles (près du bord) grossi 80 fois.

HYPNUM PERUVIANUM Montag. Botanique, Cryptogamie, PI. 150, fig. 2.

H. caule gracili flexuoso ramisque brevibus rer pa- Boxrre. Botanique. Cryptogamie.

306 VOYAGE DE LA BONITE. tentibus subtus radiculosis arcte repentibus, foliis dimorphis caulinis ovato-lanceolatis laxè rameis ovatis concavis acu- minatis densè imbricatis seminervibus_ integerrimis, perichæ - tialibus conformibus enñerviis ; operculo conico-acuminato ob- tuso dimidiam capsulam urceolatam inæqualem subhorizon- talem æquante.

Hypnum peruvianum Montag. Quatr‘. Centur. in Ann. Sc. nat. Avril 1843, p. 239, 2.

= tn gs

Has. Ad ligna decorticata carie F i totum adrepens in viciniis Guayaquil Peruviæ à celeb. Gaudichaud

detectum.

Dssc. Caulis prostratus, gracilis , elongatus, luteo-viridis, uncialis, longior, subsimplex aut parcè ramosus, ad latera supinamque faciem foliosus , à pronà verd denudatà radicel- larum fasciculos, quibus ligna totus arctissimè adrepit, pro- mens. Rami secundarii, pauci, dissiti, brevissimi, vix semi- lineares et specie gemmiformes, et illi repentes. Fo/ia imbri- cato-disticha in superficie pronû seu inferà deficientia, in supinà verd facie, quadrifaria, lateralia patentiora dimorpha, caulina autem ovato-lanceolata sæpits semiconsumpta et prorsüs decolorata, laxa, ramea verd densiora, lineam longa, ovata, CONCAVA , apicem versus acuminata, nervo dimidiato percursa, luteo-viridia, in sicco helvola, integerrima. Reris areolæ elongato-fusiformes. Flos monoicus : masculus gem- miformis, ovatus, axillaris, Folia perigonialia 5 ad y ovata, breviter acuminata, semimill. longa, basi ampla ventricosa, integerrima, hyalina, enervia, rete laxiori prædita. Anthe- ridia circiter quina, lanceolata, subpedicellata, foliis peri- gonialibus dimidid minora , paraphysibus nullis stipata. Flos femineus \ateralis. Folia perichætialia paululim breviora enervia. Pedunculus à vaginulà fuseà cylindricà in eaule pri-

BOTANIQUE. 307 mario lateralis, solitarius, erectus, semuncialis vel parum lon- gior, dextrorsüm siccitate tortus, gracillimus, basi purpu- reus, apice lutescens. Capsula parvula, imæqualis, e curvaturà pedunculi nutans, ad horizontem versa pendulave, brunnea, sub apice constricta. Peristomi exterioris dentes 16 erecto- inflexi , infernè crassi, lineà longitudinali medià exarati, su- perne subulati, articulati, lutei ; #nterioris membrana pallida, in cilia sedecim carinata punctata imperforata , ciliolis binis interjectis, apice divisa. Operculum conico-acuminatum ob- tusum tertiam capsulæ partem metiens et ei concolor. Cap- | sula operculata longitudine 125/100, diametro verd 65/r00 millimetri metitur. Calyptra cuculliformis, basi brevi spatio latere fissa, pallida, maturè decidua.

Oss. Analogue, pour la disposition des feuilles, à l'Hookeria radiculosa Hook., mais s’en distinguant par une foule de ER sans même parler du principal, le caractère génériques cet hypne paraît encoré voisin , du moins si l’on s’en rapporte aux ter- mes de la diagnose, de l'A. Sipho Pal. Beauv., ori- ginaire de l'Amérique septentrionale. 11 s’en éloigne par l’absence de cette gibbosité de la capsule qui, selon Bridel, la fait ressembler au périgone de la fleur de l’Aristolochia Sipho, et que Schwægrichen com- pare, lui, à la protubérance d’une pipe à fumer ; par ses deux sortes de feuilles ; par lintégrité des cils de son péristome intérieur ; enfin par son opercule à pointe mousse. Comme lui, il croit sur les vieux bois pourris, mais sa couleur est néanmoins diffé- rente. Je conviens que ce caractère n'a qu'une faible importance. Au reste, je ne connais l'A. Sipho que

308 VOYAGE DE LA BONITE.

par les descriptions; car, autant que je sache, il n’en a encore.été publié aucune figure.

EXPLICATION DES FIGURES.

PI. 150, fig. 2. a, Hypnum peruvianum Montag. croissant sur un morceau de bois dénudé et vu de grandeur naturelle. b, sommet d'un rameau grossi et vu en dessus. c, portion d’un autre rameau grossi aussi, mais vu en dessous. d, tronçon de la tige principale, garnie de ses feuilles lancéo- lées (au nombre de trois), espacées, grossie environ 15 fois. e, quatre feuilles raméales au même grossissement. f, une fleur mâle ouverte dont on n’a laissé en place que deux feuilles périgoniales f”, et un groupe d’anthéridies f”, le tout vu à une amplification de 25 diamètres. g, une anthéridie isolée grossie 80 fois. À, périchèse muni de radicelles à la base. é, trois feuilles isolées du même pour montrer leur forme ; ces deux figures sont grossies seulement 8 fois. À, vaginule grossie du double. /, capsule munie de son opercule m, grossie 12 fois. x, portion de l’orifice de la capsule surmontée des péristomes, dont on voit une dent extérieure en o, et plusieurs cils de la membrane p, qui constitue le péristome intérieur ; cette figure est grossie 100 fois. q, coiffe. r, réseau des feuilles grossi go fois.

HYPNUM CONFERTUM Dicks.

A. caule repente ramoso, foliis confertis subdistichis ovato- acuminatis concavis serrulatis ultranerviis, pedunculo levi ; capsulä ovatä cernuä, operculo longirostro.

Hypnum confertum Dicks. PL Crypt. Fasc. IV. p. 17. t. 11, f. 14. Brid. Bryol. univ. IL. p. 405.

Var. Megapolitanum : caule depresso varie diviso, ra-

BOTANIQUE. 309 mulis complanatis, folüs laxè imbricatis erecto-patulis cor- dato-ovatis acuminatis ultranervis subdenticulatis; capsulä ovato-oblongä arcuatä cernuä, operculo longirostro. Nob. Crypt. Canar. p. 8.

Hypnum megapolitanum Bland. Web. et Mohr Taschenb. P- 526. Brid. Bryol. univ. II. p. 491.—Hornsch. L c. p. 80. À. confertum var. majus Br. et Schmp. in litt. —H. ser- rulatum Hedw. Sp. Musc. p. 238, t. 60, f. 1—4. Montag. Prodr. FI. Juan Fern. in Ann. Sc. nat. Juin 1835.

Has. Ad truncos arborum in insulà Mascarenensi lectum.

HYPNUM GRACILISETUM Reinw. et Hornsch.

H. caule repente pinnato, ramis brevibus patentibus sub- simplicibus, foliis subdistichis, patulis apice incurvis oblongo- lanceolatis acuminatis integerrimis enervibus, pedunculo fili- formi gracillimo flexuoso ; capsulä obovaté parvulä suberectä, operculo conico acutissimo vel acuminato.

Hypnum gracilisetum Reinw. et Hornsch. in Acta Curios. Nat. XIV. 2. p. 727.—Schwægr. Suppl. IIL P. 1. t. 220 a.

Has. In corticibus arborum in insulis Sandwich lectum. HYPNUM MONTAGNEI Schimp. (Belang.)

H. caule repente elongato simpliciter pinnato, ramis bre- vibus alternis oppositisque patentissémis, foliis subbifariäm imbricatis ovatis concavis acuminatis , acumine sæpius in- curvo, obsoletè brevissimèque basi binervibus integerrimis ; capsulé ovatä subinæquali horisontali penduläve, operculo

convezo acuminato. Nob.

SYN. Pterygophyllum Montagnei Belang. in Voyage aux

310 VOYAGE DE LA BONITE.

Ind. orient. Cryptog. p. 85, 1. 0. f. r.— Hypnum Montagne Schimp. én litt.— Montag. Cuba, Cryptog. éd. fr. p. 530. t. ft fon

Has. Ad cortices arborum in insulà Javà ubi primus om- nium hanc speciem detexit amicissimus Belanger ; dein spe- cimina fructigera in Galegà insulà à el. Aug. Leduc et im Cuba à clarr. Ramon de la Sagra et Auber lecta mecum com- municata fuerunt; tandem cel. Gaudichaud eamdem invenit in insulà Borbonii.

Desc. Stirps repens, elegantissima, taxiformis. Caulis pri- marius elongatus, biuncialis , longior, interruptè pinnatim ramosus, cortici aliisque muscis radicularum ope validarum brunnearum fasciculatarum adhærens repensque. Rami con- ferti seu approximati, smplices, breviusculi, bi-trilineares, compressi, plerique alterni, rard oppositi, patentissimi, nempè angulum rectum in caule efficientes, sursum decrescentes, interdüum gracilescentes et longiores, apice radicantes. Folia subbifariäm imbricata, subdisticha, Zateralia patentia am- plexicaulia longiüs— nedia obliquè inserta, hinc utroque lateri versa, breviüs acuminata, acumine sæpius incurvo, quandoquè autem (inprimis in caule) recurvo, omnia verd tenera, lætè-viridia, nervis binis brevibus divergentibus obscuris et obsoletis instructa, integerrima, rarissimè apicem versus ob cellulas marginales prominentes specie, non autem re ipsà, dentata, Sanè manne non ss si nervi i Belangerum

effugerint auipn 2% LL

microscopii compositi occurrere non Éauot et in foluis ra- morum supremis planè deficiunt. Retis areolæ laxæ, elon- gato-hexa-pentagonæ , granula chlorophyllina sparsa inclu- dentes._ Color lætè vel intensè viridis, in unico specimine

BOTANIQUE. 311 (an morbosè ?) lutescens. Flores monoici, cauligeni. Mas- culus gemmiformis, axillaris, ovatus. Folia perigonialia ex- teriora minora, ovata, acuminata, interiora pvato-lanceolata, concava, apice inflexa vel reflexa ad normam foliorum cauli- norum. Antheridia 8 ad 12 ovato-lanceolata, hinc gibba, sub- pedicellata, apice acuminato-obtusa, laxè areolata, brunnea, paraphysibus articulatis ejusdem cum eis magnitudinis con- comitata. Femineus in caule lateralis, tenerrimus , è pistillis

hysil iosis compositus. Folia

L | SO y: | % perichætialia exteriora ovato-acuminata, interiora caulinis

duplè longiora è basi ovatà longè attenuata, apice filiformi recurvo aut inflexo, prorsus enervia integerrimaque. Vagi- nula oblonga, crassa , carnosa, pistillis abortivis onusta, pa- raphysibus æqualiter articulatis copiosis circumdata. Pedun- culus in caule primario lateralis, semunciam et quod excedit longus, à dextrà ad sinistram in sicco spiraliter tortilis, ere- ctus , apice curvatus, levis, purpureo-badius. Capsula primd ovato-urceolata , horizontalis, tandem nutans, inæqualis, bconica, sub apice

nempè arcu superiore validiore, evacuata constricta, badia, opaca, sicca rugulosa, basi subapophysata. Peristomii exterioris dentes sedecim lanceolati, striis crebris transversis lineâque medià longitudinali ultra medium notati, apice in sicco inflexi. Peristomium interius membrana cari- nato-sulcata hyalina, in cilia sedecim erectà carinata haud constanter perforata, ciliolis binis quandoquè in unum coa- litis, articulatis, punctato-granulosis , dimidid brevioribus interpositis. Operculum è basi convexà hemisphæricà in statu sicco plus minüs longè apiculatum vel mucronatum , humecto verd conico-acuminatum, capsulæ concolor. Calyp- tra maturè decidua, longè subulata, pallidè viridis, stylo re-

siduo coronata, basi hinc breviter fissa.

312 VOYAGE DE LA BONITE.

HYPNUM PRÆLONGUM lLann.

H. caule procumbente vage subpinnatimque ramoso, ra- mulis compressiusculis , Jolis erecto-patentibus subdistichis ovato-lanceolatis cordatisque serrulatis abruptinerviis, pe- dunculo muriculato, capsulæ oblongæ cernuæ operculo con- vexo rostrato. É

Hyprum prælongum Linn. Sp. PI. P. 1591. Hedw. Musc. Frond. IV, p. 76, t. 29. Engl. Bot. t. 2035. Brid. 1. c. p. 399. Moug. et Nestl. 1. c. n. 422. Bréb. Mouss. Norm. 76.

Var. Macrochæton Montag. : robustius, caule procum- bente irregulariter ramoso, ramis elongatis subpinnatim ramulosis , foliis appressiusculis subdistichè patentibus ovatis serrulatis , nervo antè apicem desinente » pedunculo cellulis periphericis exstantibus tenuissimè muriculato longissimo (Giunciali), capsulä grandiore, operculo è basi convexo- conicä oblique rostrato.

Has. Ad terram in insulà mascarenensi lectum.

Oss. À voir nos échantillons à côté de ceux de la collection de MM. Mougeot et Nestler, on prononce- rait qu’ils sont bien différents. Mais si, après les avoir analysés, on soumet comparativement au mi- croscope chaque organe, chaque partie des uns et des autres, on ne trouve plus aucun caractère solide sur lequel puisse s'appuyer une distinction spécifique. Ce sont donc des différences purement individuelles, et qui tiennent sans doute , soit à l'habitat, soit sur-

BOTANIQUE. 313 tout au climat. La longueur remarquable du pédon- cule nous servira néanmoins à signaler comme ap- partenant à une variété notable, peut-être voisine de VA. prælongum var. speciosum Brid. , les exem- plaires de cette mousse recueillis à Bourbon par

M. Gaudichaud. HYPNUM TAMARISCINUM Hedw.

H. caule subtriplicato-pinnato, Jfoliis imbricatis cordato- acuminatis apice filiformi serrulatis striatis dorso papillosis subevanidinerviis ; capsulä arcuato-cernu&, operculo conico- rostrato.

SYx. Hypnum proliferum Linn. Sp. Pl p. 1590. Eng. Bot. 1. 1494. Hyÿpnum tamariscinum Hedw. Sp. Musc. Paôr, t 67, 1-5. Moug. et Nestl. 1. c. n. 4r. Hornsch. 1. c. p. 84.

Has. Sterile in insulis Sandwich Vekeræ dendroidi im- mixtum lectum est. Var. Delicatulum Brid. : kabitu elegantissimo, caule pri-

mario decumbente ramisque duplicatd triplicatoçque pinnatis, operculo tenuius longiusque rostrato.

Syn. Hypnum delicatulum Linn. 1. c. p. 1360. Hedw. Musc. Frond. 1V, p. 87, t. 33. Hypnum tamariscinum var. delicatulum Brid. Mant. Musc. p. 164; Ejusd. Bryol. univ. IL, p. 441.— Hornsch. L. c. p. 83.—. Montag. Cuba, Cryptog., éd. fr. p. 530.

Has. Ad cortices arborum in Manillà lectum.

314 VOYAGE DE LA BONITE.

HYPNUM CHAMissonis Hornsch.

H. caule repente simpliciter pinnato, ramis compressis de- flexis, foliis imbricatis subdistichis ovato-acuminatis circin- natis apice serrulatis subenervits ; capsulæ exiguæ urceolatæ cernuæ operculo brevirostro obliquo.

Hypnum Chamissonis Hornsch. in Hor. Berol, p. 66, t. 13, f. 1-5.— Brid. 1. c. p. 617, sub Stereodonte.

Has. In Manillà specimina sterilia, hine dubia lecta sunt. HYPNUM SPINIFORME Linn.

H. caule erecto subsimplici, foliis subbifariam confertis lineari-subulatis serrato-denticulatis excurrenti-nerviis , pe- dunculo subbasilari longissimo ; capsul& ovato-arcuatä, oper- culo obliquè conico-rostrato.

B. spiniforme Linn. Sp. P/. p. 1583. Hedw. Musc. Frond. UE, p.59, t. 25. Hypnum (Stereodon) spiniforme Brid. 1. c. p. 557. Hornsch. I. c. p. 80. Düill. Hist. Muse. t. 43, f. 68.

Has, In variis locis in Manillà, ins. Borbonià et Sand- wich, et ad Rio de Janeiro copiosè lectum.

CRYPTOGAMZÆ VASCULARES.

LYCOPODINEÆ. ANTONIUS FRIDERICUS SPRING

PHIL, ET MED. DOCT. PHYSIOLOGLÆ ET ANATOMIÆ GENERALIS PROFESSOR P. O0. IN UNIVERSITATE LEODIENSI.

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LYCOPODINEZÆ.

LYCOPODIUM Ad. Brongn.

Antheridia ( Capsulæ fariniferæ ) unilocularia. Oùphoridia ( Capsulæ globuliferæ ) nulla.

Lycopodium Ad. Brongniart Hist. Fégét. fossil. IL. 2. Spring ën Flora, 1838. 1. 148.

Lycopodium pro parte. Linn. Gen. 1185. Endlich. Gen. 696.

Plananthus et Lepidotis. Pal. Beauv. Prodr. Æthéog. 100 ef 101.

Selago et Lycopodium. Dillen. Hist. Musc. 435 et 441.

Musciformia, foliis cauli connatis, æquilateris, 8-16 rard 4-fariis : amentis vel nullis vel teretiusculis.

Oss. J'ai substitué les noms de Antheridia et Oùpho- ridia à ceux de Capsules farinifères et Capsules glo- bulifères dans mon mémoire sur les Lycopodiacées du Brésil, qui vient de paraître dans le premier vo- lume de la continuation de la Ælora brasiliensis de M. de Martius. On trouvera dans ce travail les motifs qui m'ont déterminé à faire ce changement.

Secrio 1. Antheridiis sparsis. Selagines Dillen. LYCOPODIUM SULCINERVIUM Spring.

L. caule flaccido decumbente; foliis conformibus, remolius- culis, omnibus divaricato-patentibus , elongato-lanceolatis,

318 VOYAGE DE LA BONITE. acutissimis , inordinaté subserratis, planis , uninerviis, nervo subtus sulcato, basin versus attenuatis, ipso parenchymate decurrentibus ; antheridiis cordato-reniformibus.

Has. In insulis Sandwicensibus.

Desc. Caulis spithamæus , irregulariter (sed constanter) curvatus, filum emporeticum crassus, foliis undiquè tectus, inæqualiter (1-3) dichotomus , rard simplex. Folia 4-5 lin. longa, flaccidiora , conformia sed sursüm minora licet ma- joribus iterüm interrupta , reflexa, apice mucronato-acutis- sima , parte latiore serraturis nonnullis inordinatè exsecta, ceterum integerrima, nervo suprà prominente subtüs exactè sulcato, ipso parenchymate neque lineà decurrentia. Anthe-

ridia mediocria , flavo-albida : farinä sulfureo-albidä repleta.

Oss. Cette plante doit être placée près du Z. luci- dulum de Amérique du Nord. Elle se distingue de toutes les espèces du même groupe par ses feuilles sil- lonnées en dessous et dont la nervure fait saillie seu- lement à la face supérieure.

_ LYCOPODIUM ACEROSUM Swartz.

Syx. L. acerosum Swartz. Flor. Ind. Occid. III, 1575.— Spring, ën Flora 1838, I, 157. L. setaceum Lamk. Enc. Botan. III, 625 (non. Don). L. verticillatum Swartz Syn. Fil. 175 (excl. syn. Linn.). Plananthus angustifolius Pal. Beauv. Prodr. Æthéog. 100.

Has. In insulà Borboniæ.

Oss. Il est singulier que, parmi les échantillons re- cueillis à Bourbon et Maurice soit par M. Gaudichaud,

BOTANIQUE. 319 soit par d’autres botanistes , il ne s’en trouve aucun qui fasse passage au Z. filiforme Sw., ce qui est cons- tamment le cas pour les échantillons de l'Amé-

rique. | LYCOPODIUM VERTICILLATUM Linn.

L. caule æqualiter 2-3 dichotomo , acutè cicatrisato ; foliis subverticillatis, octonis, sursum quaternis, conformibus, di- vergentipatentibus, lineari-lanceolatis, acutissimis , integer- rimis, margine revolutis, nervo supra prominente, cristä basilart profunde sulcatis, elongatis (6 lin.) sursum decrescen- tibus : antheridiis cordatis.

L. verticillatum. Linn. Suppl. 448.— Willd. Sp. PI F, p-. 48.

Has. In insulà Borboniæ.

Oss. Plante très-variable, surtout sous le rapport de la direction et de la longueur des feuilles. Elle se dis- tingue très-aisément du Z. acutifolium Desv. par le sillon profond que présente la carène de la base des feuilles. £

LYCOPODIUM GNIDIOIDES Linn.

Syx. L. gnidioïdes Linn. Suppl. 448. Willd. Sp. PL. F, 47: Schlecht. Ædumbr. tab. 2. Hook. et Grev. con. Fil. tab. 50. L. funiculosum Lamk. Enc. Bot. III, 649. L. pinifolium Kaulf. Enum Fil. 7 (non Blume). (Exsicc. Sieber Syr. Fil. n, 13. Flora mixta 275.)

Has. In insulà Borboniæ.

O»s. Nous ne pouvons adopter l'opinion de Kaul-

L3

320 VOYAGE DE LA BONITE.

fuss, qui regarde les rameaux supérieurs et fertiles comme de véritables épis. Il est vrai que la partie fertile est quelquefois assez distincte du reste de la plante. Mais on doit remarquer que les feuilles in- férieures se transforment insensiblement en feuilles fertiles ; qu’il y a beaucoup d'échantillons dont les rameaux n’offrent pas l'aspect d’un épi, bien qu'ils soient riches en fructifications ; que jamais les fructifications ne se trouvent exclusivement sur ces prétendus épis ; que les feuilles de ceux-ci offrent encore de grandes différences entre eux. Il manque donc quatre caractères principaux aux rameaux supé- rieurs du Z. gnidioides, pour que cette espèce puisse être placée dans la seconde section des Zycopodia : la distinction complète des rameaux fertiles, la pré- sence constante des épis, la faculté plus ou moins exclusive de produire des fructifications, et enfin lhomogénéité et la constance dans la formation de leurs feuilles. Le L. gnidioides, bien qu'il fasse passage à la seconde section, n'appartient néanmoins qu’à la première.

Secrio Il. Antheridiis in amenta congeslis. Lycopodia Dillen. a. Amentis divisis. LYCOPODIUM PACHYSTACHYON Spring. Botanique, Cryptogamie, PI. 34.

L. caule rigido, inæqualiter et interruptim striato, 1-2 di- hotomo ; foliis myrtiformibus (7-8 lin.), quaterno-verticilla-

BOTANIQUE. 321

tis, valdè approximatis, solenniter divaricato-patentibus , pungenti-acutis | integerrimis, margine revolutis, basi con- A - ÿ ; tract& decurrentibus, nervo supra subcarinato ; amentis incrassalis, teretiusculis, 1-2 dichotomis : bracteis antheridiis

minoribus , acutis. Has. In insulis Sandwicensibus.

Desc. Caulis sesquipedalis, calamum scriptorium crassus. Folia majuscula, 7-8 lin. longa , 3 lin. lata, coriacea , ni- tida, rigidissima, ex ovato elongato-lanceolata, basi contractà (neque liberà) attenuatà distinctè decurrentia, nervo suprà subcarinato , subtüs solenniter lineari-prominente. {menta crassa, (ratione specierum affinium) brevia : ramis confer- us, erectis : éracteis minutis. Antheridia bracteis majora, densissime conferta, profundè sinuata , farënä pallidè flavà

repleta.

Os. ILest très-voisin du ZL. Phlegmaria, dont il se distingue néanmoins par la forme et l'épaisseur de la tige, la base des feuilles , la forme et l'épaisseur des épis. Le L. Phlegmaria étant une espèce des plus va- riables, nous n'avons fait une espèce distincte du L. pachystachyon qu'après un long et mür examen. Ce nom de Z. pachystachyon a été donné par Desvaux à une autre espèce, qui mérite d’ailleurs très-peu cette dénomination. Nous avons eu le droit de nous en ser- vir pour la nôtre, attendu que le Z. pachystachyon Desv. est, comme on sait, identique avec le ZL. varium R. Br.

EXPLICATION DES FIGURES.

À # Lycopodium re Ah ie Spring. 1, NE en- TE. Botanique. Cryplogamie

322 VOYAGE DE LA BONITE.

üère vue de grandeur naturelle. 2, base de la tige grossie pour montrer la disposition des racines. 3, la même dissé- quée pour montrer que les racines, qui partent du centre vasculaire, parcourent de haut en bas une certaine étendue de la tige avant de s'échapper au dehors. 4, écaille portant sa capsule séminifère (Oophoridie) vue par sa partie exté- rieure. On y peut remarquer que les deux nervures latérales sont simplement bifurquées et que la nervure médiane se di- vise en trois branches. Les deux oreillettes sont recourbées en dehors. 5 , la même écaille vue par sa partie intérieure montrant sa capsule réniforme et ses oreillettes recourbées extérieurement. 6, la même encore, mais vue de profil avec sa capsule entr'ouverte, 7, écaille très-grossie vue en dedans. 8, la même vue en dehors. 9, la même vue de profil, 10, écaille et capsule-grossies du double. 11. épis vus de grandeur naturelle (ils n’ont été trouvés que sur un seul échantillon). 12, capsule grossie. 13, trois globules grossis, dont un présente une section transversale.

LYCOPODIUM OPHIOGLOSSOIDES Lam.

L. caule flaccido, profunde striato, simplice vel 2-3 dicho- tomo; folus Üneari-lanceolatis (5 lin), acuminatissénis , integerrimis, margine vix revolutis, remotiusculis , erecto- patentibus, Sparsis, suprä convexis, nervo supra sulculato , basi subcontractis tortis, ipso parenchymate decurrentibus ; amentis usque 4 dichotomis, quadrangularibus : bracteis obtusis, acute carinatis, antheridia obtesentibus.

Sy. L. ophioglossoides Lam. Enc. Bot. I, 646. L. longifolium Sw. Syn. Fil. 177. ( Lepidotis longifolia Pal.

Beauv.)

Has. In insulà Borboniæ.

BOTANIQUE. 323

Oss. Cette espèce est confondue ordinairement dans les herbiers avec certaines variétés du Z. gni- dioides, quoique la différence entre celui-ci et le véri- table L. ophioglossoides soit assez grande. Nous l'avons vérifiée d’après une autographe de Deluc, qui avait comparé un exemplaire de Commerson avec celui de Lamark même, ainsi que d’après la signature de Des- vaux jointe au même exemplaire de l’herbier du Muséum.

L'un des échantillons recueillis par M. Gaudichaud offre un aspect remarquable. Il est rabougri, étalé, avec les rameaux étendus, les épis foliacés pourvus de bractées grandes, aiguës, étalées et entremélées de feuilles stériles deux fois plus grandes; il rappelle enfin tout à fait le facies du L. varium R. Br. Cette variété est le produit d’un arrêt de développement, ainsi que le prouve la présence d’une Sphæria sur les feuilles. Cette Sphæria, examinée par M. Montagne, a été re- connue nouvelle et remarquable par sa structure.

b. Amentis simplicibus. LYCOPODIUM CERNUUM Linn.

L. cernuum Linn, Sp. PL. 1566.— (Plum. Fil. Tab. 163, litt. A. Dillen. Musc. tab. 60, f. 10.)

Has. In insulà Manillä. In imperio Sinensi (Macao). 8. Convolutum (Z. convolutum Desv.?) : folis rigidis

patenti - incurvalis , convolutis, crassiusculis ; bracteis 8

seriatis. 21.

324 VOYAGE DE LA BONITE. , Has. In insulis Sandwicensibus. In Indià orientali (Singapore, Pulo-Pinang, Malacca).

Oss. Malgré les fortes variations que cette plante éprouve dans toutes ses parties (voy. Spring ir Flora, 1838. [. 163. Ann. Sc. nat.….), elle présente quelques formes qui semblent étre plus ou moins constantes selon les localités. Ainsi, de même que la variété L. capillaceum Willd. (L. cernuum 8 laxum Blume) est peut-être la seule qu’on trouve à Java, dans un grand nombre d'échantillons recueillis aux îles Sand- wich, nous n'avons trouvé que la variété B convolu- tum. Cette variété se rapproche du Z. curvatum Sw. des Indes occidentales, avec lequel elle a été confondue autrefois. Mais elle s’en distingue par ses feuilles plus ou moins planes, moins épaisses, non sillonnées en dessus, et. ses huit séries de bractées.

LYCOPODIUM CLAVATUM Linn.

8. Inflexum (Spring ir Flora 1838, |, 171): foliis con- voluto-inflexis, crassioribus, rigidioribus ; pedunculis bipar- titis, amentis e/ongatis.

Sxx. L. inflezum Sw. Syn. Fil. 179.— Willd. Sp. PL F, 19. L. clavatum 8 borbonicum Bory, Foy. 11, 205. Lepidotis inflexa Pal. Beauv. Prodr. Ætheog. 109.

Has. In insulà Borboniæ. Oss. J'ai cherché avec soin des caractères spécifi-

ques qui me permissent de conserver au moins quel- ques-unes des nombreuses espèces que je réunis au

BOTANIQUE. 325 L. clavatum (Flora, |. c.), mais quoique p. ex. le Z. inflexum présente un aspect tout particulier, on ne peut y trouver, en l’examinant en détail, que les ca- ractères du Z. clavatum de lEurope, légèrement modifiés. Toutefois, il est intéressant de savoir que les diverses contrées intertropicales possèdent cha- cune deux variétés assez constantes et assez distinctes entre elles du Z. clavatum. C’est ainsi qu'outre le L. aristatum Humb. et Bonpl., le Pérou possède le Z. serpens Presl. (L. Presli. Hook. et Grev. En. Fil. 78), que le Brésil réunit le L. péliferum Raddi et le L. trè- chophyllum Desy., et l'ile de Bourbon le L. inflexum Sw. et le L. trichiatum Bory.

SELAGINELLA Alex. Braun.

Antheridia (Capsuleæ fa: tu) fe 7 lari Oùpho- ridia (Capsulæ globuli pr jh cocca , globulos 3-4

(raro +) continentia.

Sy. Selaginella Alex. Braun, Flor. Badens. Cryp- tog. (ined.). Spring ir Flora, 1838. I. 148. Stachy- gynandrum Pal. Beauv. Flor. Benin et d'Oware, p. 10. Ad. Brongniart Hist. Végét. Joss. 11. 2.

Lycopodii spec. Linn. Gen. 1185. Endlich. Gen. 696 (et auct. plurim.) Selaginoides et Lycopo- dioides Dillen, Hist. Muse. 460 et 462. Selaginella, Gymnogynum , Diplostachyum et Stachygynandrum Pal. Beauv. Prodr. Æthéog. 101-105.

Jungermannioidea vel filicoidea; foliis plerumque

326 VOYAGE DE LA BONITE.

tetrastichis, dimorphis; caule tetragono, dorso aphyllo; amentis tetragonis, bracteis tetrastichis.

Oss. Ce genre a été proposé avec ses limites actuelles par Palisot-Beauvois (#ore d'Oware et Benin), sous le nom de Stachysynandrum. Quoique M. Brongniart, dont les travaux ont jeté un si grand jour sur l’orga- nisation des Lycopodiacées, ait adopté ce nom, nous donnons la préférence à celui de Selaginella, tel que l'a défini M. Al. Braun. Nos raisons pour rejeter le nom de Palisot-Beauvois sont les suivantes : Le nom de Stachygynandrum indique une chose qu’on ne peut démontrer chezles Lycopodiacées, une différence sexuelle. Il donne lieu par à une erreur grave. Palisot-Beauvois lui-même avait abandonné son ancienne définition du genre en question ( dans son Prodrome d’Æthéogamie), en le divisant en quatre autres genres : Selaginella, Gymnogynum, Diplosta- chyum et Stachygynandrum. Par suite de ce change- ment, le nom de Stachygynandrum ne s'appliquait plus qu’à un nombre restreint des espèces. Notre in- tention, en adoptant le premier de ces genres tel que la limité M. Braun, est d'éviter qu'une nouvelle con- fusion ne s’introduise dans la synonymie des genres des Lycopodiacées, elle est déjà si grande pour les noms spécifiques. Quoique nous ayons conservé la définition actuelle du genre Selaginella, qui est basée sur des caractères empruntés à la fructification, nous sommes persuadé qu’on ne tardera pas à re- connaitre généralement que les Selaginella (Lycop.)

BOTANIQUE. 327 rupestris, sanguinolenta, selaginoïdes et bryoides, doi- vent être séparées de ce genre, auquel elles appartien- nent d’après sa définition admise aujourd’hui, et que les genres des Lycopodiacées seraient mieux caracté- risés d’après la disposition générale des feuilles, ainsi qu'on l’a proposé pour les fougères. Nous aurions adopté dès ce moment ce principe, si la nature de ce mémoire nous eût permis de nous étendre sur les lois de la phyllotaxie chez les Lycopodiacées, travail qui doit nécessairement précéder la proposition de nou- velles définitions génériques.

secrio L Amentis unilateralibus (bracteis dimorphis). Platystachyæ Hook. et Grev.

SELAGINELLA MYOSUROIDES Spring.

S. pusilla, cæspitosa, pyramidato-ramosa : ramis subsim- plicibus , divergenti-patentibus ; foliis æquidistantibus : late- ralibus (5/4 lin.) ovato-lanceolatis, acutissimis, rectangulari- patentibus, subcordatis, latere superiore (subdecurrente) dila- tatis et subdenticulatis nervo supra carinato : intermedüs 3-4 pld minoribus, ovato-acuminatis, sparsim denticulatis, divergentibus ; basi truncatis : bracteis posticis ciliatis.

Syx. Lycopodium myosuroides Kaulf. Enum. Fil. 19. L. remotifolium Desv. Prodr. Fil. in Ann. Soc. Linn. Par. VI, 189 (?).— L. Belangeri Bory. in Belang. Foy. aux Ind. Or. Crypt. p. 12.

Has. In insulà Manillà.

328 VOYAGE DE LA BONITE. SELAGINELLA ALUTACIA Spring.

S. pusilla , cæspitosa , vage ramosa, undique radiculosa ; surculis excurrentibus, breviter et remote ramosis : ramis Patentissimis, 1-4 dichotomis ; foliis confertis, sublus nitenti- bus : lateralibus (5/4 lin.) ovatis, acutis, subrectangularibus, basi integris, latere superiore valdè dilatatis et ciliatis, infe- riore denticulatis, nervo supra sulculato : intermediis 3-4 pld minoribus | ovali-oblongis, acuminato-aristatis ; Céliolatis, subconvergentibus, basi rotundatis ; bracteis ciliaris.

Has. In Pulo-Pinang.

Desc. Caulis 2-3 poll, longus, rigidiusculus, cæspitoso- reptans undiquè confertim foliosus » pro foliis cicatrisatus , à basi jam pluriès divisus : divisionibus distichè ramosis. Rami 4-6 lin. longi, angulo 45° patentes, cauli subæquales, inferiores 3-4 dichotomi » Subcuneati, superiores brevissimè et semel ad apicem dichotomi. Radiculæ numerosæ, axil- lares, posticæ, capillares, elongatæ. Folia rigidiuscula, pel- lucida , pallidè viridia, pulcherrimé punctulata, subtuüs nitentia, subimbricata {alternatim cathedra et synedra), dique dimorpha : /ateralia 3/4 lin. longa, 1 lin, lata, mar- gine superiore versüs basin remotè ciliata, inferiore denti- culata revoluta, basi adpressa, obliqu affixa (postica), medio contracta ( non cordata), subhorizontalia > CONVEXA , nervo suprà subsulcato subtüs prominulo: intermedia inæquilatera, recta, rigidè ciliolata, carinata > patula,

un-

basi non producta. Amenta elegantissima, unilateralia » 3 lin, longa : bracteis anticis magnitudine foliorum lateralium , acutissimis, inæ- quilateris , subcarinatis , ciliatis. : posticis vix duplà minori- bus, ovatis, longè acuminatis » ACutè carinatis

» pulcherrimè cihatis, Antheridia

rss

BOTANIQUE. 329 Oss. Cette espèce qui va augmenter la section in- téressante des Platystachyæ, a de la ressemblance avec le Lycopodium (Selaginella) reticulatum (Hook. et Grev. En. Fil. 185), trouvé par M. Wallich, dans les montagnes d’Ava. Mais elle s’en distingue principa- lement par ses feuilles serrées, pointillées et ciliées , ainsi que par ses feuilles intermédiaires plus petites, plus acuminées et ciliées.

SECTIO Il, Amentis quadrangularibus (bracteis homo- morphis).— Tetragonostachyæ Hook. et Grev.

a. Muscosæ, pusillæ (annuæ ? ). SELAGINELLA REPANDA Spring.

S. pusilla, cæspitoso-reptans ; caule teretiusculo, rigidius- culo, vage diviso : ramis approximatis, elongato-pyramida- tis; foliis rigidiusculis, confertis ; lateralibus (5/4 lin.) ovato- lanceolatis, pungenti-acutis, pallidè marginatis , serrulatis, utrâque basi ciliatis, subcordatis, obliquis, nervo supra sulcato : intermediis 2-3 plo minoribus, aristato-acuminatis, albo-marginatis , serrulato-denticulatis, subparallelis, basi exteriore productis barbatis.

Syx. Lycopodium repandum Desv. Enc. Bot. Suppl. III, 558. L. barbatum Kaulf. Enum. Fil, 18. (Exsicc. in Herb. Wight propr. Cryptog. 23.)

Has. In insulà Manillâ.

330 VOYAGE DE LA BONITE. b. Filicinæ proceriores (perennes ?). a. Caule pleurotropo. SELAGINELLA CUPRESSINA Spring.

S. caule flaccido, procumbente , quadrangulari, pleuro- tropo, facie superiore bisulcato, regulariter folioso, vel fla- bellato - ramoso , vel pinniformi-elongato : ramis triquetris, dorso pubescentibus ; foliis flaccidioribus : lateralibus (x lin.) specie synedris, lanceolato-oblongis, erectis, planis, basi an- gustatis obliquis subauriculatis, exceptä basi subciliolatä tntegerrimis , nervo supra prominulo : intermediis duplo minoribus, cathedris, oblongis, breviter acuminatis, aristatis, integerrimis, adpressis, acumine convergentibus, basi subcor- datis obliquis.

Syx. S. cupressina Spring, in Flora 1838, I, 2 à. Ly- copodium cupressinum Willd. Sp. PI. F. 43.

Has. In insulà Borboniæ. In insulà Manillä.

Oss. Cette espèce a un habitat très-étendu. Nous l'avons vue aussi du continent des Indes orientales. Elle préfère les bords des rivières, qu’elle décore de ses longues guirlandes , qui atteignent quelquefois la surface de l’eau. MM. Hooker et Greville ont eu tort de la confondre avec la $. membranacea (leur Lyco- podium canaliculatum. En. Fil. x 16).

SELAGINELLA SURCULOSA Spring.

S. caule longè et latè repente (siccitate) corrugato , sub- nudo , distichè ramoso : ramis elongato-cuneatis ; foliis ca-

BOTANIQUE. 331 thedris , undique dimorphis : lateralibus {1 1/2 lin.) posticis, oblongato-lanceolatis, subæquilateris, serrulatis, margine superiore submembranaceis , acutissimis | basi adpressis longe et æqualiter biauriculatis, nervo subtüs carinato : in- termediüis 3plo minoribus, longissime acuminatis , subser-

rulatis, adpressis, convergentibus , æqualiter biauriculatis. Has. In insulà Borboniæ.

Desc. Caulis flaccidus, elongatus , filum emporeticum crassus, stramineo-nitens, à tetragono siccitate irregulariter angulatus, continuus , distichè ramosus et apice 2-3 divisus. Rami caulem crassitie et formà æquantes, usquè ad mediam altitudinem simplices, defoliati, dein densè ramulosi. Ramuli 5-6 divisi, densè foliosi, cuneati , flaccidi. Radiculæ nume- rosæ, axillares, anticè oriundæ, posticè reflexæ. Folia undi- què dimorpha, mox desiccanda, flaccida, lætè viridia, subtüs nitentia, cathedra (lateralia specie synedra) : lateralia x 1/2 lin. longa, 1/2 lin. lata, horizontalia, versüs axin erecta, plana, apice quasi mucronulata, ferè verticaliter affixa, basi valdè adpressa (indeque antrorsum inflexa), auriculis æqua- libus angustis linearibus submembranaceis, nervo suprà sul- cato, subtüs subcarinato : éntermedia ovato-oblonga, in acu- men aristam mentiens attenuata, vix incurvata, subcarinata.

Amenta brevia.

Oss. Cette espèce a été confondue dans les herbiers soit avec la S$. concinna , soit avec la $. falcata. Elle ressemble beaucoup à la $. concinna par sa tige et ses ramifications, mais ses feuilles sont de moitié plus étroites , équilatérales et beaucoup plus aiguës. La tige est aussi plus épaisse, plus dure, et présente une de ses faces au lieu d’un angle (caulis pleurotropus).

332 VOYAGE DE LA BONITE.

SELAGINELLA PENNULA Spring.

S. caule (1 ped.) erecto, obtuse tetragono, foliosissimo, flabellato-ramoso : ramis pinnatis, cathedris, excurrentibus ; folus synedris : caulinis COPROREEE ramis late- ralibus (1 lin.) posticis (caul tibus), ovato- lanceolatis, falcatis, basi et margine sépare denticulato-ci- liatis, margine inferiore revoluto, ad axin erectis , inflexis, inæqualiter biauriculatis, basi inferiore majore, nervo subtus

latè sulcato : intermediis 2-3pl0 ménoribus , longe acumi-

natis , aristatis, sparsim denticulatis, enerviis, convergenti- bus, basi exteriore longè productis. —(Folia et ramuli ultimi siccitate convolvuntur.)

Lycopodium Pennula Desv. Prodr. Fil. in Ann. Soc. Linn. Par. VI, p. 187.

Has. In insulàâ Manilli.

Os. Cette plante a beaucoup de ressemblance avec le ZLycopodium microstachyum Presi.(Reliqu. Hænk.p. 80), dont j'avais vu des échantillons originaux dans lherbier de Vienne. Elle s’en distingue par sa tige couverte de feuilles, par ses feuilles latérales dente- lées, dont les oreillettes supérieures sont plus petites que les inférieures, et dont les nervures font saillie en dessus et non en dessous. Nous n'avons pas vu l'échantillon déterminé par Desvaux; mais, malgré l'insuffisance de la phrase descriptive insérée dans le Prodr. Fil., ne nous reste aucun doute qu’elle ne soit le Z. Pennula.

BOTANIQUE. 333

SELAGINELLA ARGENTEA Spri ng.

$. caule (1 ped.) erecto, obtuse tetragono, foliosissimo, prramidato-ramoso : ramis pinnatis, cathedris, excurrentibus ; foliis synedris : caulinis adpressis, conformibus : ramis late- ralibus (3/4 lin.) posticis (caulem dorso subvaginantibus ), ovatis, acuminatissimis, subfalcatis (margine non reflexis), albo-marginatis, ciliolatis, ad axin erectis, inflexis, basi cordatis, lobo superiore majore, nervo subtüs duplici albido : intermediis 2plù minoribus, longe acuminatis, subaristatis, albo-marginatis, denticulatis, divergentibus, nervo exacte carinato, basi exteriore longius productä. (Folia et ramuli ultimi siccitate convolvuntur. )

Lycopodium argenteum Wall. Cat. 127. Hook. et Grev. Enum. Fil. 107.

Has. Pulo-Pinang. Malacca.

Oss. Elle se distingue de l'espèce précédente par ses feuilles latérales engainantes dont le côté supérieur est le plus large, et dont les nervures sont doubles, ainsi que par ses feuilles intermédiaires divergentes, à nervures carénées et bordées de blanc. L’échantillon rapporté de Java par Thunberg porte le nom de L. circinatum L., dans l’herbier d’Anthonin (Herb. Deless.). Il est d’ailleurs probable que le Z. circina- tum de plusieurs auteurs doit être réuni à cette espèce comme synonyme. Le phénomène de l’enroulement, par suite dela dessiccation, est bien prononcé dans les derniers ramuscules. Mais la grandeur , ainsi que la forme de la tige et les caractères empruntés à la ra- mification et à l’infoliation , éloignent la 5. argentea,

334 VOYAGE DE LA BONITE.

ainsi que la S. Pennula, du groupe des Cércinales Hook et Grev. Elle est assez commune dans les her- biers, mais désignée ordinairement sous le nom de L. flabellatum ou de L. fruticulosum.

SELAGINELLA TRINERVIA Spring.

S. caule (1 1/2 ped.) erecto , inæqualiter tetragono, dorso convexo, dichotomo-ramoso : ramis pinnatis et cuneatis, ca- thedris, excurrentibus ; folüs synedris, undiquè dimorphis : lateralibus (2 lin.) posticis, verticalibus, rectangularibus, horizontalibus , oblongzo-rhomboidalibus , subensiformibus, obtusiusculis, margine superiore serrulato-denticulatis, basi exauriculatis integerrimis, nervo subtus triplici : intermediis 3plo minoribus, suborbicularibus, aristato-acuminatis, albo- marginatis, serrulato-denticulatis, carinatis, divergentibus, basi subcordatis.

Has. In Indià orientali (Singapore).

Dssc. Caulis sesquipedalis, pennam corvinam crassus, lævigatus, stramineo-nitens, firmus, durus, à basi repente stoloniferà erectus, inæqualiter tetragonus , facie posticà la- tissimà rotundatà nudà, anticà canaliculatà, Jateralibus simi- liter exaratis, continuus, pleurotropus, infernè simplex, sursüm 1-2 dichotomo-divisus. Stolones densè foliosi, angu- lati. Radiculæ numerosæ, posticæ, ex axillis stolonum, cras- siores, firmulæ, elongatæ, compressæ. Ramificatio universa-

lis cuneata : secundariæ 2-4 pinnatæ : tertiariæ pyramidatæ et cuneatæ. Rami erecto-patentes, excurrentes, divergentes, stricti. Ramuli flaccidiores, 4-5 divisi. Folia rigidiuscula, saturaté viridia, subtüs pallidiora, nitentia : /ateralia 2 lin. longa, 1 lin. lata, horizontalia, sed summa demüm erecta,

BOTANIQUE. 335 convexa, ad apicem usquè serrulato-denticulata, basi et mar- gine inferiore integerrima, verticaliter affixa, basi superiore dilatata , inferiore attenuata, nervo utrinquè prominente, subtüus nervis duobus spuriis ad latera aucto : éntermedia patula, recta. Folia stipularia (axillaria) lateralibus minora, ovato-acuminata. Amenta 3-4 lin. longa, quadrangularia : bracteis ovato-acuminatis, carinatis, pallidè marginatis, 4 seriatis {seriebus duabus anterioribus sterilibus). Æntheri- dia minima, ovato-orbicularia : farina. . . . . Odphoridia 4-6 in superiore cujusque amenti parte, subglobosa, anthe-

ridüs vix majora, globulos 2 albissimos continentia.

Os. Cette belle espèce, voisine de la S. atroviridis (Lycop.) Wall., mérite notre attention sous plusieurs rapports. C’est chez elle qu'est le plus prononcée cette forme de la tige, qui servira à caractériser ce groupe de Selaginella. En règle générale, les sommets des feuilles, chez les Lycopodiacées, ne sont pas den- telés, tandis que la base est, dans la plupart des espèces, ciliée ou dentelée. La S. trinervia fait d’abord exception à cette règle. Puis elle présente deux fausses nervures à côté de la nervure principale, caractere qui se répète chez la S. atroviridis et chez quelques espèces du même groupe, quoique moins distincte- ment. Ces fausses nervures ne s'étendent pas jusqu’au sommet des feuilles, comme la principale, aussi ré- fléchissent-elles la lumière d’une autre manière que celle-ci. D'après l'examen que nous en avons fait, elles appartiennent exclusivement à l'épiderme, dont elles semblent être des soulevements. Les stomates, en général plus nombreux à la base des feuilles, ne pa-

336 VOYAGE DE LA BONITE,

raissent concourir en rien à la formation de ces ner- vures. Dans les Oùphoridia , nous n'avons constam- ment trouvé que deux globules, nombre excessivement rare chez les autres espèces de Selaginella. Enfin, bien que nous ne puissions pas affirmer, d’après les échantillons recueillis par M. Gaudichaud, que la distribution des fructifications en deux séries exclu- sives, comme dans la section des Platystachyæ, soit un caractère constant de l'espèce, cette particularité n’en est pas moins intéressante ; car, hors de la sec- tion ci-dessus, nous ne connaissons pas un seul exemple d'une semblable disposition. Si cette parti- cularité était par la suite reconnue constante dans l'espèce, la S. trénervia ferait passage à la section des Platystachya, bien que ses bractées soient conformes et que l'aspect général soit bien différent de celui propre à toutes les espèces de cette section connues jusqu’à ce jour.

SELAGINELLA ATRO-VIRIDIS Spring.

Lycopodium atro-viride Wall. Cat. n 120. Hook. et Grev. Icon. Fil. tab. 39. En. Fil. 127.

Hs. In Poulo-Pinang.

SELAGINELLA LÆVIGATA Spring.

Sxx. S. lævigata Spring, in Mart. Flor. Bras. Stachy- grnandrum lævigatum Val. Beauv. Prodr. Æthéog. 113. Lycopodium lævigatum. Wild. Spec. PL. V, 44. L. Wilt- denowii Desv. in Enc. Bot. Suppl. IL, 525. Hook. et Grev. Icon. Fil. tab. 537.

BOTANIQUE. 337 Has. In Pulo-Pinang. In Cochinchinà (Tourane, sur

le bord de la mer).

Os. Cette plante, originaire principalement de la presqu'’ile au delà du Gange, a été recueillie aussi au Brésil par M. de Martius. Cette singularité nous a en- gagé à examiner avec une attention toute particulière les échantillons provenant de ces deux régions, Mais aous n’avons rien pu trouver qui dislinguât ceux de l'Amérique. Nous sommes porté à croire que celte espèce est le véritable L. plumosum Linn. qui a donné lieu à tant d'erreurs. C’est peut-être la plus grande Selaginella que lon connaisse. M. Gaudichaud en a vu des exemplaires d’une grandeur de six pieds et au delà. On la distinguera aisément de la S. caudata (Lycop.) Des. (le véritable Z. canaliculatum de Linné, d’après notre façon de voir actuelle), par ses feuilles obtuses.

8 Caule gontotropo. SELAGINÉLLA FALCATA Spring.

S. caule (3/4 ped.) adscendente, ancipiti, &oniotropo, sub- aphy lo, prramidato-ramoso : ramis pinnatis, synedris, excur- rentibus ; folüis cathedris , undiquè dimorphis : lateralibus (x 1/2 lin.) posticis, rectangularibus, horizontalibus, suboblon- gis, falcatis, acutissimis , subintegerrimis , æauilaleris, basi superiore long auriculatä , inferiore excisâ, nervo subtus sulcato : intermediis 2p/d minoribus, oblongo-falcatis, ad- pressis ; cuspidatis, convergenti-conniventibus, æqualiter bi-

auriculatis. otre. Botanique, Cryptogamie. 22

338 VOYAGE DE LA BONITE. Lycopodium faleatum Desv. in Enc. Botan. Suppl. I, p. 540.

Has. In insulà Borboniæ.

Oss. De tous les Lycopodium de Desvaux, c'est cette espèce qui a été le plus souvent confondue avec d’au- tres. On la trouve dans les auteurs sous les noms de L. membranaceum , cupressinum , canaliculatum , fla- bellatum, cataphractum, et même Arbuscula. MM. Hoo- ker et Greville l’ont réunie au Z. concinnum Sw. Nous l'avons rétablie d’après l'étiquette autographe de Desvaux, jointe à l’échantillon (Commerson), qui existe dans l’herbier de M. de Jussieu. Elle se distin- gue des $. membranacea et $.tereticaulis par ses feuil- les plus étroites, équilatérales, échancrées à leur base inférieure , et par sa tige comprimée.

SELAGINELLA OBTUSA Spring.

S. caule quadrangulari , repente , deorsum subaphyllo , sursum dimorphe foliosissimo , distichè ramoso : ramis erec- tis, flaccidis , subcuneatis ; fois cathedris, undique dimor- phis : lateralibus (3/4 ln.) posticis, subacinaciformibus , obtusis , margine superiore levissimèe denticulatis, inferiore integerrimis revolutis, rectangularibus , basi biauriculatis , superiore dilatatis, nervo supra carinato : intermediis 2-3- plù minoribus , ovatis , subintegerrimis, longe aristatis , sub- carinatis, rectis, divergentibus (bracteis brevissime acumina- tis, antheridia vix æquantibus).

Syx. Selaginella viridula Spring ir Flora 1838, 1, 190. Lycopodium obtusum Desv. Enc. Bot. Suppl. IN, 548.

BOTANIQUE. 339 Lycopodium viridulum Wild. Sp. PI. V, 33. Lyco- podium umbrosum Wild. Sp. PI, F, 36. Stach ygynandrum obtusum Pal. Beauv. Prodr. Æthéog. 113. .

Has. In insulà Borboniæ.

Oss. Nous abandonnons notre ancien nom de $. »;- ridula, parce que nous croyons maintenant que M. Bory a désigné sous le nom de Z. viridulum le L. concinnum de Swartz plutôt que l'espèce dont il est ici question. D'ailleurs, le nom de Z. viridulum a été donné si souvent à la $. concinna, qu’il sera diffi- cile d'éviter une confusion continuelle , si l’on veut conserver le nom de viridula. La S. obtusa a la plus grande ressemblance avec la $. concinna, mais ses feuilles obtuses, entre les autres caractères énumérés plus haut, la font distinguer sans peine.

SELAGINELLA MENZIESIT Spring.

S. caule (1/2 ped.) radicante , adscendente, obtusé tetra- gono, prramidato-ramoso : ramis erectis, confertis, subdeli- quescentibus ; folüis cathedris | undique dimorphis : laterali- bus (r lin.) posticis, horizontalibus, erectis, ovato-lanceolatis, falcatis, acutis (muticis), margine superiore distincte serrula- tis, basi ciliatis, cordatis, superiore dilatatis , nervo supra obscure sulcato : intermediüis 4p/0 minoribus, orbicularibus , vel obovatis, aristatis , subfalcatis, serratis obscure nervosis, adpressis parallelis, basi cordatis productis utrinque ciliatis.

Sxx. Lycopodium Menziesii Hook. et Grev. En. Fil. n. 131. —Lycopodium doc Hook. et Grev. Icon. Fil. tab. 200 (non Kaulf.).

22:

310 VOYAGE DE LA BONITE. Has. In insulis Sandwicensibus (Port Byron). Sept. et Octob. SELAGINELLA SPRINGI Gaudich.

Botanique, Cryptogamie, PI. 12.

$. caule (1 ped.) erecto, obtuse tetragono, pinnato-ramoso : ramis erecto-patentibus, inæqualibus, excurrentibus ; fols cathedris ; caulinis subconformibus, majoribus, integerrimis , adpresso-erectis : ramis lateralibus (1 1/2 lin.) posticis, sub- inflexis, erectis, ovato-oblongis, breviter acuminatis, falcatis, margine superiore minutissime denticulatis, alias integerri- mis, basi rotundatis, nervo subtus prominulo : intermedis 2pld minoribus, obovatis, falcatis, longe apiculatis, subden- ticulatis, patulis, subconvergentibus, basi obliquis, nervo lineari-prominente.

Selaginella Springii Gaudich. in icone.

Has. In insulis Sandwicensibus.

Desc. Caulis pedalis et ultrà, pennam corvinam crassitie vix adæquans, continuus, è tetragono teretiusculus, undiquè æqualiter foliosissimus, lignoso-durus , excurrens. Ramifica- tio universalis inæqualiter pinnata, secundariis præponde- rans. Rami goniotropi, excurrentes. Ramul{ plerumquè sim- plices, breves, adpresso-erecti. Folia rigida, obscurè viridia, subtüs pallidiora, cathedra : caulina caulem undiquè obsi- dentia , quadriseriata , seriebus duabus anticis (intermediis ) posticis pulchrè oppositis (parüm minoribus), form et pro- portione à rameis diversa , obliquè affixa, ovata, subfalcata, acuminatissima : ramea dimorpha, conferta, imbricata : late- ralia 1 1/2 Min. longa, ultra x lin. lata, caulis tergum prorsüs obvelantia, oblique affixa, concava , exauriculata, nervo subtüs prominulo, supra subsulcato : éntermedia subconcava,

BOTANIQUE. 3 è basi divergente apice convergentia, basi exteriore quid- quam producta. Amenta 5-6 lin. longa, quadrangularia : bracteis ovatis, breviter acuminatis, acutè carinatis, anthe- ridia tegentibus. Antheridia minima, suborbicularia : farina… Obphoridia parüm majora, 2-4na ad basin plurimorum amentorum , 4-cocca, globulos 4 albos continentia (Vidi Oùphoridia globulos 3 vel unicum solum continentia.)

Oss. Cette espèce, bien voisine de la S. Menziesi, se distingue facilement par les caracteres indiqués dans la diagnose. Elle se reconnait au premier coup d'œil à la grandeur de ses feuilles caulinaires et aux feuilles qui recouvrent entièrement la face postérieure des rameaux. La disposition des feuilles caulinaires mérite l'attention particulière comme étant typique chez les Selaginella.

EXPLICATION DES FIGURES.

PL. 12. 1, Selaginella Springü Gaudich. vue de grandeur naturelle et par sa face supérieure. 2, la même, vue par sa face inférieure. 3, épi grossi. 4, écaille de l’épi et pédicelle vus de profil. 5, feuille intermédiaire vue de face par sa par- tie extérieure carénée et montrant ses bords denticules et sa base ciliée antérieurement. 6, feuille de la surface supé- rieure vue par la partie extérieure carénée. 7, fragment de tige grossie, vu par sa partie supérieure. 8, portion du même fragment vu en dessous. 9, écaille ou bractée de l’épi vue par sa face carénée. 10, la même vue par devant et enve- loppant sa capsule semnifère. 11, disposition des capsules sur un fragment d’épi privé de ses écailles. 12, Oùphoridie isolée à deux valves (4cocca) renfermant trois globules triangulaires qu'on voit au-dessus de grandeur naturelle et

grossis.

342 VOYAGE DE LA BONITE. SELAGINELLA ARBUSCULA Spring.

$. caule (5-6 poll.) radicante, adscendente, compresso, un- diquè foliosissimo , pyramidato-ramoso : vamis inæqualiter patentibus, flaccidis ; folüs rigidis, cathedris, undiquè dimor- phis : lateralibus (1 lén.) posticis, inflexis, erectis, tortulis, ovatis, breviter acuminatis, falcatis, margine superiore ser- rulatis, inferiore solenniter barbato, basi subcordatis , exau- riculatis, obliquis, latere superiore dilatatis, nervo supra pro= minente : intermediis 3-4plo ménoribus, ovalibus , aristatis subserrulatis , rectis, parallelis vel convergentibus , planis, nervo valde prominente.

Syx. Lycopodium Arbuscula Kaulf. Enum. Fil. 19 (non

Hook. et Grév.). Lycopodium pennigerum Gaudich. in Freyc. Voy. Botan.…..….. P

HA8s. In insulis Sandwicensibus.

Ors. La diagnose donnée par Kaulfuss était insuf- fisante, et le nom spécifique mal choisi. Nous avons vu un échantillon, comparé avec ceux de Kaulfuss, et c'est sur lui que nous avons déterminé la plante de M. Gaudichaud. Du reste, l'espèce est très-variable. On peut ajouter aux caractères indiqués dans la dia- gnose, la Jaxité des rameaux, la compression de la

tige, qui est quelquefois amorphe, et la couleur obs- cure des feuilles.

PSILOTUM Swartz.

Antheridia (capsulæ fariniferæ) 3-locularia, rüma ver ticali 3-semi-valvia. Oùphoridia nulla.

BOTANIQUE. 343

Sy. Psilotum Swartz en Schrad. Journ. 1800. 11. 109 et 132. Synops. Fil. 187. Palis. Beauv. Prodr. Æthéog. 106. Hook. et Grev. £n. Fil. in Botan. Miscell. IL. 362.— Bernhardia Willd. in Act. Acad. Erford. 180». 11. Kaulf. Enum. Fil. 21. Hoffinannia WiMd. in Usteri Magaz. VI. 17. Psiloti sp. R. Brown. Prodr. 164.— Endlich. Gen. 695. Lycopodii sp. Linn. Sp. PL 1564.

({pphia Noronha. Pristeca. Pal. Beauv.)

Caules subnudi, dichotomo-furcati. Folia minima, squamæformia : fructifera breviora, bifida. {ntheridia majuscula, septicida, polyspora, valvis semipartitis, medio septiferis. Sporæ flavæ, ovales vel elongato- reniformes.

PSILOTUM TRIQUETRUM SWartz.

Psilotum triquetrum Sw. Syn. Fil. 187. P. floridanum Michx. For. Amer. II, 281. Bernhardia dichotoma Willd- Sp. PLV, 56.— Dict. Sc. nat. Icon.—Hoffmannia aphylla Willd. in Usteri Magaz. VI. 17. Lycopodium nudum Linn. Sp. PI. 1564. (Garsaultia obscuriflora. Buchozia furtiflora. Commerson.)

Has. In insulà Borboniæ. In insulis Sandwicensibus (Moa-Noha).

PSILOTUM COMPLANATUM Swartz.

Oss. Il faut se garder de confondre le Ps. flaccidum Wall. (Hook. et Grev. En. Fil. 3) avec le véritable Ps. complanatum ; le premier à ses rameaux encore

plus larges que le second.

314 VOYAGE DE LA BONITE.

Ps. caule rigido, basi tetraquetro, dichotomo : ramis sum- mis lineari-complanatis, pro foliis utroque margine profunde crenatis ; foholis obtusatis, inflexis.

Ps. complanatum Sw. Syn. Fil. 188 et 414, tab. 4, fig. 5,

Has. In insulis Sandwicensibus:

ns à

ADDENDA ET EMENDANDA.

Page 8, après Porphyra vulgaris, ajoutez : Has. In portu Valparaiso reipublicæ Chiledsis lecta.

P. 35, après Macrocystis planicaulis , ajoutez HaB. Ad liltora Oceani atlantici prope sosie lecta.

P. 62, ligne 5. t. 2, lisez t. 11.

P. 73, 3. Collumellæ columellæformi.

6. formata, Lis. for

P. 83, ajoutez aux tés à qui res pour objet le genre Cfenodus :

Quelque temps après l'impression de cette feuille, j'ai reçu en même

temps de MM. Harvey et Zanardini le fruit conceptaculaire du C{enodus. Turner avait donc pu voir et avait, en effet, vu cette sorte de fructifica- tion. Mais l'insuffisance ou l’imperfection des instruments amplifiants ne lui avait pas permis d’en scruter la structure intime. Voici ce qu’on ob- serve. Le conceptacle, Mae = id de 4 polythèce , est percé d’un pore au sommet. Sa unique est remplie par une gerbe de filaments rameux articulés qui pr d’un placenta basilaire central. Les spores, oblongues et très-petites, puisqu'elles n’ont pas plus d’un cen- tième de millimètre de longueur, sur une épaisseur . trois-centième de millimètre, les spores se forment dans le dernier endochrome des filaments. Je ne me pos donc pas trompé en considérant l’autre fructification comme la tétraspori

P. 97, lig. sas crhervoièés: lis. confervoides.

P. 111, après Aglaophyllum Durvillæi, ajoutez : Has. In Oceano pacifico ad oras peruvianas imprimis in portu Payla dicto

lectum. P. 112, ligne 18, au lieu de Linn., Lis. Good and Woodw. P. 133, après Parmelia suiÿesés, ajoutez : Ha. In corticibus arborum circa Manille lecta. P: “er après Slicta marginifera, ajou Sterilem hancce speciem circa usa legit cel. Gaudichaud. P. pr après Sticla filicina, ajoutez aux observatio Depuis l'impression de mon texte, j'ai vu (dans % just XIX, Suppl. !

Li

346 VOYAGE DE LA BONITE. p. 215, des Nov. Act. Nat. Curios.) que cette forme avait reçu de M. Alex. Braun le nom de S. filicina var. orbicularis.

P. 152, ligne 22. ROCELLA, lis. ROCCELLA.

P. 153, 7. undique, lis. undiquë.

P. 154, 9. pallide, lis. pallidè.

P. 160, 24. undique, lis. undiquè.

P. 168, 23. propè, lis. prope.

P. 180, 21, |

P. 181, 22, au lieu de circà, lis. circa. P. 183, 17,

P. 184, 8. similari, lis. similaris.

P. 210, 14. Ofez le point après ab

P. 217, 4. eandem, lis. eamdem

P. 218, 6. grêle, lis. grèle

P. 219, 13. mediamve, Lis. dimidiamve. P. 220, dernière. ove, lis. {ove (erectove). P. 238, ee ois, lis. fois

P. 264, 9. partibus, lis. is

INDEX ALPHABETICUS

GENERUM, SPECIERUM ET SYNONYMORUM PLANTARUM CELLULARIUM N HOC VOLUMINE ENUMERATARUM.

N. B. N 8 1 Page AcanTrHoPHoRA Lamx. ........ 86 ne ? a SP E hierii Lamx 88 Ru Dill. B AEROPHYCEÆ | PORN 113 LEE FATIEER Los che LE Tr DES des snespness 167] flezuosum Linn......... excoriatus Schæff. . ib.| giganteum Hook....... noctilucens Lév...... ib.| rostratum Schrad....... Doit ere ee 110! ns Montag.. .-.: rvillæi Montg. 111! trun néirr Aactoiis anvoides F Mc inee 156 | Buchosia “rartihoët Commers. tæniata Fée.....,... cb. 2 É rr lue. Pacte RE on ue 1| Cauxrrsaatox Lyngb........ EuRa Dumort LA sytrichum Montag.. NE. %. CamrrLorts Br De LErben axGroËREE CLIGHENES ) flexuosus Brid. . . 119 roflexus Brid... Finnois Micheli 206 Catharinea magellanica Brid ... fuciformis Robe 207 eudo- Polrrilun “Rad ANTHOCEROTEZÆ N. ab E 206 bu pa. os igiata Montag... Asrerococcus Lamx.......... 31! CAU: Ce. Montag. inuosus Bory ib. Gnome aeilars Ach.. BanTramiA Hedw............ 82 Delise. ...... JE ntana, ris! Er 283 rene: POrS. _ rl DNtrs ib. Pocilum Atch.......: BASIDIOS, hieh: 167 idata Ach.......: Bernhardia pots Willd.... 343 rangiferina Ach Bra Fries. psp vinrent 23 brata Laur....... icterica Montag....... 124 verticillaris Raddi tricolor Montag....... 125] CERAMIEÆ J. Ag.......... vestita Montag......:. 12 (um Ag us sanguineus Lin....... 178 Glom R Montag. Borrera camtschadalis Ai 159 dichot oth. ch D Ace. Ach 139 obsoletum ne tin ee rs ee 158 rubru Sr B-HRooe SU Cie 139 German Ac Ja iti aim rate: 55 ureeolata Montag..

pecifica romanis , synonyma tandem litteris italicis distinguenda.

348

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BOTANIQUE. Page dichotoma Raddi....... 224 confervoides Lamx...... diffusaN. abE......... 5. Gaudichaudii Montag... explicata Montag. SONT : 227 AU OP CE . N. ab E. PRE. 22 = _ Mope Ti. audichaudii N.et M... 226 dre : 5 A DEAR —— f merata N. et M...... 229! philippitéssis N. e M.. Hutchinsiæ N. ab E.. ib.| Reinwardti N.abE..... m top] 7 EVE 230 | Gracrrarra Grev _obscura N. ab E..:,.... 231 Chamissoi Grev. ... athulis dipé N.abE... 9225| na GOT ETES. Fr ullanivides Bigandreis Rad. 231 confervoides LEE YE CACEÆ L et 35 mu liparti ilus Grev...... ucus acanthaphorts Lam. 88 radicans Montag....... in Pi 38|1G raphis Achari airs ROSE. bucci alis PR UE 32 hr 1 TRE cervicornis mr PRET 108 dires our Chamissoi Mert........ 71] dentic daté Montag...... =— coccineus Huds...:,... 110 nt (LICHENES) - conciñnus KR. Br.:.:... AU ne) pd SRE Se re TE confervoides Linn...... 101 palme dr #8 ir: et H.. elongatus Turn........ 1 glaphyra Suhr....... granateus Turn........ 10 va fe à pa REC R = Horheri TUE. 47 | Haplosporeæ fhthes EE LS LS. lahfolius Por... sis: : | 41 | Herromycrs Lév:::.:......, longifolius Turn....... 4 elegans Lév........... or, pri os C . . 107 | HEPATICÆ Jus: :.:55072. —- rmis Wulf....... 98 mn N. ab ss un, 40 M qi Mon == .orndtus Linn.:..51%, 84 _ ET parlons Foi ss. 86!" dont ee. -- Te nalifidus Had. 768, Poe pate vo ro. un Gimelissé "HO E = 7 m Montag...... _— fers Lieu. 3 stoloniferum N.ab E __ nn 112 | HerrocHÆTa ntag........ sin EME ib fastigiatla Montag...... _sisymbrioides Œurn..... 48 | Hexaconra Fries.......:..... spiciferus Esp......... 88 polygramma Montag.. spinulosus Esp......... 98 Wigthii Fries.......... hyrsoides Turn. ..... . 86 | HrProrernon Montag......... turbinatus 6. Turn..:.. 39 Pila Lév = uirtallé PME VS: 84 Hofmannia aphylle Willd. Fuxarta Schreb 283 FAT Eu EN à 2 SE calvescens Schwægr..... 284 contra À hygrometrica Hédw: É . F SL SEE BUNGL Fun. FETE Ledu Es. Garsaultia obscuriflora Commers. “2 microdendron Montag.. GASTEROCARPEÆ Grev.. 56| paradoxa Montag..... Gzzrptum Lamx.....-.-. re 72 iculosa Hook....... = cervicorne Grev... ..-.. 108 | Hutchinsia complanata AB e decipiens Miobias re 76 | Hydrophyceæ Fries........... Er MR: TT es à 66 Fée io Lyn ngb RU à amissoi Feed FEAT 71 d nr compressus Mart..…. ChauviniJ. Ag........ 72 | Hyrxea Lamx . concinna aber Ne. 100 |: confervoides J. Ag...

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352

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VOYAGE DE LA BONITE.

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354 VOYAGE

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