—— — Ê ne a a —— DS CS OSSI DOSSSTSSEEEE ONCE ENTER 5 S DISTISNNNNNTEENNNENNNENTENENTTnnnnntEr COTON EEE 4 nu nl as ERNST COLE TEEN TEE ONCE CEE EEE TEEN TEE POPEDECEET LT UE TX psmseene CRTC EE DEEE SELLE EEE EEE ENS me me Nieriraeurette A A H 5 5 4e ÉTÉ OEM OR CE NE EEE EE TT ENT ENS SRE RE RE ame | | | VOrTIiOor. DE LA PÉROUSE | AUEOGUR: DÜ-MONDE, VOYAGE DE LA PÉROUSE AUTOUR DU MONDE, PO L LÉ CONFORMÉMENT AU DÉCRET DU 22 AVRIL 1791, ÉPERÉDDIGEÉ PAR Mr LA. MILET-MUREAU, Général de Brigade dans le Corps du Génie, Directeur des Fortifications, Ex-Constituant, Membre de plusieurs Sociétés littéraires de Paris. TOME QUATRIÈME. RARE TETE. DE L’IMPRIMERIE DE LA RÉPUBLIQUE. AN V. (1797) V OMG E AUTOUR DU WOOD PÉNDAN IIS ANNEES 1785, 1786, 12867 ET 1788. ENTER CAN BUT D'un Voyage au pic de Ténériffe, par MM. DE LAMANON et MoONGÉS, le 24 août 1785, cet Précis de quelques expériences chimiques faites sur le haut de ce pic, avec une description de nouvelles variétés de schorls volcaniques. LL: cratère du Pic est une vraie soufrière, qui a la plus grande analogie avec celles d'Italie ; il a environ cinquante toises de longueur sur quarante de large, et s'élève rapi- dement de l'Ouest à l'Est. : Sur les bords du cratère, et sur-tout vers la partie la plus basse, sont plusieurs soupiraux ou cheminées, d’où s'exhalent des vapeurs aqueuses et acides sulfureuses,. dont la chaleur fit monter le thermomètre de 9 degrés jusqu'à 34. L'intérieur du cratère est couvert d'une argile jaune, rouge et blanche, et de blocs de laves décomposées en TOME I. A FE - Ver À GE partie : SOUS Ces blocs, on trouve des cristaux de soufre superbes ; ce sont des cristaux de forme octaèdre rhomboï- dale , dont quelques-uns ont près d'un pouce de hauteur; je crois que ce sont les plus beaux cristaux de soufre volcanique que l'on ait encore trouvés. L'eau qui s’'exhalait des soupiraux, était parfaitement us et nullement acide, comme je m'en suis assuré au goût et par quelques expériences. L'élévation du Pic, au-dessus du niveau de la mer, de près de dix-neuf cents toises, m'engagea à y faire plusieurs expériences de chimie, pour Îles comparer avec ce qui se passe dans nos laboratoires : j'en donne ici simplement les résultats ; les détails seraient trop longs pour une lettre. La volatilisation des liqueurs, et le refroidissement qu'elle produit, furent très- considérables ; une minute suffit pour {a volatilisation d’une assez forte dose d’éther. L'action des acides sur les métaux, les terres et les alcalis, fut lente, et les bulles qui s'échappaient durant l'effervescence , étaient beaucoup plus grosses qu'à l'ordi- naire. La production des vitriols offrit des phénomènes singuliers ; celui de fer prit tout d'un coup une belle couleur Solëtté, et celui de cuivre se précipita subitement d'une couleur bleue très-vive. J'examinai l'humidité de l'air, au moyen de lhygromètre, de l'alcai pur et de l'acide vitriolique , et jen conclus que, hors de la direction des vapeurs aqueuses , l'air était très- sec; car au bout de trois heures l'acide vitriolique n'avait DE LA RO U SE. à presque pas changé de couleur ni de pesanteur : l'alcali fixe était resté sec, excepté vers les bords de la capsule, où il était un peu humide; et l'hygromètre marquait 64 degrés, autant que le vent impétueux que nous éprouvions put nous permettre d'en juger. L'odeur et la force des liqueurs nous parurent n'avoir presque rien perdu à cette hauteur, ce qui contredit toutes les merveilles que lon avait racontées jusquà présent : lalcali volatil, lécher, lesprit-de- vin, avaient la même force. La liqueur fumante de BovLe est la seule qui eût perdu très-sensiblement de son énergie; son évaporation n'en fut pas moins très-prompte, et en trente secondes une certaine quantité que j'avais versée dans une capsule, fut toute volatilisée; il n'y resta plus que du soufre , qui rougissait Îes bords et le fond. En versant dans cette liqueur de Facide vitriolique , elle détonna avec beaucoup d'énervie. et les vapeurs qui s'élevèrent, avaient un degré 81e; ) 8 de chaleur très-sensible. J'essayai de former de falcali volatil en décomposant le sel ammoniac avec de f'alcali fixe; mais la production fut lente et peu sensible, tandis qu'au niveau de la mer, cette production, par la même dose, me parut prompte et très- abondante. Curieux de connaître la nature des vapeurs qui s'exhalent à travers le cratère, et s'il y en avait d'air inflammable, d’: # fi , . à . pe air fixe et d'acide marin, je fis les expériences suivantes. J'exposai au bord d’un soupirail, dans une capsule, de la A ij é V:@Y À GE dissolution nitreuse d'argent; elle y resta plus d'une heure au milieu des vapeurs qui s'exhalaient continuellement, sans altération sensible, ce qui annonce bien quil ne s'exhalait aucune vapeur dacide marin : jy versai alors quelques gouttes d'acide marin, il y eut, sur-le-champ, précipitation d'argent corné ; mais au lieu d'être blanc =; comme à l'ordinaire , il fut d'un beau violet noir, qui devint bientôt gris, et sous forme de petits cristaux écailleux, sensibles à l'œil, et encore plus à la loupe, tels que M. Sace les a observés. / Voyez: Min. docim. ) Je crois avoir droit d'attribuer aux vapeurs d'air inflammable l'altération de la couleur , d'après quelques expériences que Jai faites sur la précipitation de l'argent corné dans Fair inflammable. De l'eau de chaux, exposée pendant trois heures sur le bord du cratère, et dans le voisinage d'un soupirail, ne se couvrit d'aucune pellicule , à peine y apercevait-on quel- ques filets; ce qui prouve, je crois, que non-seulement il ne sexhale point de vapeurs d'air fixe par le cratère, mais encore que l'air atmosphérique qui repose dessus q paeriIque q P > en contient infiniment peu; et que les vapeurs inflam- mables et acides sulfureuses y sont les seules considérables et sensibles. : | L'électricité atmosphérique était assez considérable , puisque l'électromètre de M. Saussure, tenu à la main, à la hauteur d'environ cinq pieds, indiquait trois degrés, tandis quà terre il n'en marquait qu'un et demi Cette électricité était positive. sont deux DE EME NRU S EF $ . La violence du vent n'empêcha de faire sur le cratère même, l'expérience de l’eau bouillante ; mais redescendue à la fontaine glacée, elle se soutint bouillante, le thermo- mètre plongé dedans indiquant 71 degrés de Réaumur; le mercure , dans le baromètre, était, à cet endroit, à 19 pouces une ligne. J'ai trouvé de nouvelles variétés de schorls volcaniques : entre autres, N.° 1 , une macle triple, qui appartient à la classe des prismes octaèdres inéquilatéraux. “+ N.° 2. Schorl noir en prismes octaèdres inéquilatéraux , terminés par des sommets trièdres opposés, dont les plans grands eptaèdres irréguliers, et un petit scalène produit par la troncature de l'angle supérieur. | N° 3. Prisme hexaèdre comprimé , deux faces plus larges opposées ; terminé d'une part par une pyramide tétraèdre obtuse, à plans trapézoïdaux , et de Fautre par “une pyramide hexaèdre composée de six plans trapézoï- daux , dont deux, très-petits, sont des biseaux formés sur les arêtes des deux côtés supérieurs du large hexagone du prisme. N° 4. Terminé d'une part comme le sommet du cristal précédent, et de l'autre par une pyramide dièdre, dont toutes les arêtes sont rabattues en biseau. N° 5. Terminé d'une part par un sommet tétraëdre, et de l'autre par un eptaèdre, composé d'un pentagoné irrégulier au centre, de cinq trapézoïdes sur les côtés, plus un sixième sur un de ses angles. 6 VOTÉCÉ N° 6. Terminé d'une part par un sommet pentaèdre, composé de quatre pentagones, et d'un rhombe au milieu, : c'est l'angle formé par la réunion des quatre trapézoïdes, qui se trouve tronqué; et de l'autre, par un sommet pen- taèdre , qui ne diffère du premier, que parce qu'il se trouve une troncature triangulaire sur l'arète des deux trapézoïdes. N° 7. Schorl noir à prisme hexaèdre , terminé d’une part par un sommet eptaëdre composé de deux hexagones irréguliers , de deux pentagones irréguliers , et de trois trapézoïdes, ce sont Îcs deux faces dièdres tronquées sur six côtés, et sur larète du milieu; de l'autre part, par un sommet tétraèdre, dont les troncatures forment, 1° deux grands trapézoïdes, et un rhomboïde, qui n'est que la troncature d'une arête d'un trapézoïde, 2° deux petits trapézoïdes réguliers, et entre les grands et les petits trapé- zoïdes, trois troncatures, la première hexagone, la seconde pentagone , et la troisième scalène : la seconde est Ia tron- cature de l'angle du sommet, qui serait un rhombe sans la troncature hexagone qui lui donne un carré de plus. DE 43 PRMO.U SE, 7 MÉMOIRE Ou Dissertation sur les habitans des iles de Päque et de Mowée; par M. “RoLLIN, Docteur en Médecine, Chirurgien ordinaire de la Marine , et de la frégate LA BOUSSOLE, commandée par M. DE LA PÉROUSE, pendant son voyage autour du Monde. Lu durée de nos relaches à ces îles mayant à peine permis de passer quelques heures à terre, je n'ai pu donner à mes recherches toute l'étendue et la précision désirable, pour satisfaire aux éclaircissemens demandés par la société de médecine; ainsi je me bornerai, dans le cours de ce mémoire, à relever les erreurs que j'aï cru apercevoir dans les relations des voyageurs, et à donner une idée succincte des naturels de ces îles, et des maladies qui m'ont paru les affecter d'une manière générale. Le 9 avril 1786, nous mouillämes à l'île de Päque, située par 27% 9’ de latitude Sud, et par 111% 55" 30" de longitude Ouest. L'ile de Paäque nest pas d'un aspect aussi stérile ni aussi rebutant que l'ont dit les voyageurs : elle est, à la vérité , presque dépourvue de boiïs; mais les coteaux et les vallons offrent des tapis de verdure très - agréables, princi- palement aux yeux des navigateurs. La grosseur et la 8 CET sé GE bonté des patates , des ignames , des cannes à sucre, &c. annoncent la fertilité, et une végétation vigoureuse. Les descriptions des individus ne mont pas paru plus exactes. On ne trouve dans cette île ni les géans de RocGErwei, ni les hommes.maigres et languissans, par le manque de nourriture, dépeints par un voyageur moderne, qui leur donne un caractère général de pénurie qui n'existe pas. Loin de trouver des hommes repoussans par le spectacle de leur misère, et à peine quelques femmes, qu'une prétendue révolution dans cette partie du monde wa point ensevelies sous ses ruines , ÏY ai VU, au contraire, une peuplade assez nombreuse, mieux partagée en grâces et en beauté que toutes celles que jai eu occasion de rencontrer depuis, et un sol qui leur fournissait sans peine des alimens d’une bonne qualité, et d'une abondance plus que suflisante pour leur consommation, quoique l'eau douce y fût très-rare et d'une assez mauvaise qualité. | Ces insulaires sont d'un embonpoint médiocre, d'une tournure et d'une figure agréables; leur taille est d'environ cinq pieds quatre pouces, et bien proportionnée. A la couleur près, la face n'offre point de différence d'avec celle des Européens :ils sont peu velus et peu barbus; mais tous ont cependant les parties sexuelles et les aisselles assez bien garnies de poils. La couleur de la peau est basanée; les cheveux sont noirs, cependant quelques-uns les ont blonds. Ils m'ont paru jouir en général d’une bonne santé, qu'ils conservent même dans un âge avancé. Is ont l'usage de DE HééeFPOUSE 9 de se peindre, de se tatouer la peau, et de se percer les oreilles : ils augmentent l'ouverture de cette partie, par le moyen de la feuille de canne à sucre roulée en spirale; au point que le lobe des oreilles flotte, pour ainsi dire, sur les épaules, ce qui paraît être , parmi les hommes seulement, un caractère de beauté distingué, qu'ils tâchent d'acquérir. Les femmes réunissent aussi à une conformation régu- lière, le poli et la grâce dans le contour des membres ; elles ont le visage d'un ovale agréable, de la douceur, de la finesse dans les traits, et il ne leur manque que le teint pour être belles selon les idées que nous attachons à la beauté ; elles ont autant d'embonpoint qu'il en faut, des cheveux bien plantés, l'air engageant , qui inspire le sen- timent qu'elles éprouvent sans chercher à le cacher. Malgré toutes ces qualités intéressantes, je n'ai reconnu chez les hommes aucune apparence de jalousie ; ils cher- chaient, au contraire, à trafiquer leurs faveurs. Ces peuples sont circoncis, et ils paraissent vivre dans l'anarchie la plus | parfaite ; aucun de nous n'y a distingué de chef. Hommes et femmes, tous vont presque nus : ils portent seulement un pagne, qui masque les parties sexuelles ; et quelques- uns, un coupon d'étoffe, avec lequel ils s'enveloppent les épaules ou les hanches, et qui descend jusqu'à mi- cuisse. Je ne sais s'ils ont une idée de la propriété; mais leur conduite à notre égard prouve le peu de respect qu'ils ont pour celle des étrangers : ils avaient un tel amour TOME 1%: B 10 VOTAGE pour nos chapeaux , qu'en peu d'heures ils parvinrent à nous en dépouiller, et à nous rendre le sujet de leur | où raillerie ; on ne peut mieux les comparer qu'à des écoliers, | 00 qui mettent tous leurs plaisirs et leurs ruses à faire toutes | sortes d’espiègleries aux passans. | a Ces insulaires ne sont pas sans industrie; on remarque | qu même que leurs cases sont assez vastes, ct parfaitement | ol construites dans leur genre. Elles sont faites avec des fr roseaux, soutenus par de petits chevrons, en forme de | 0 berceau, ayant cinquante pieds de long, sur dix à douze | 7} de largeur, et autant de hauteur dans la plus grande | G élévation. I y a plusieurs entrées sur les côtés, dont le Qi L plus grand diamètre n'excède pas trois pieds. L'intérieur gr n'offre rien de bien remarquable ; on y voit seulement | # quelques nattes, qu'ils développent sur la terre pour se | coucher, et plusieurs petits meubles à leur usage. Leurs | ds étoffes sont faites avec le murier- papier ; mais elles sont bi en petite quantité, par la raison que cet arbre n'est pas | " ‘ très-multiplié dans l'île, quoiqu'ils paraissent le cultiver. à Is font aussi des chapeaux, des paniers de jonc, et de : petites figures en bois, passablement travaillées. [ls vivent ; de patates, de bananes, d’ignames , de cannes à sucre, de ’ poisson, et ils mangent aussi une espèce de goëmon, ou fucus marin, qu'ils ramassent sur les bords de la mer. | L Les poules, quoiqu'en petit nombre, sont les seuls ï animaux domestiques que nous ayons trouvés à l'ile de Pâque; et de tous les animaux sauvages, les rats y sont aussi ( DE ÉRP COU SE, 11 les seuls, de la classe des quadrupèdes : on y voit quelques oiseaux de mer, mais en très-petit nombre, et la mer nous a paru peu poissonneuse. H y a dans la partie de l'Est de lle, un très-grand cratère ; et l'on voit presque dans toute sa circonférence, sur les bords de la mer, un grand nombre de statues, ou espèces de bustes informes, auxquels on a seulement figuré grossièrement les yeux, le nez, la bouche et les oreilles. Au pied de ces statues , se trouvent les cavernes TR mentionnées dans la relation du capitaine Cook; c'est dans ces petits caveaux, que chaque famille donne la sépulture à ses morts : nous les avons visités, sans que les habitans de l'ile y ayent apporté le moindre empêchement. La PÉROUSE, ayant déjà fait beaucoup de présens à ces insulaires, voulut leur donner de nouvelles marques de bienveillance , et contribuer à leur bonheur d'une manière plus durable , en laissant sur leur île deux brebis, une chèvre, une truie, avec un mäle de chaque espèce; et en y faisant semer toutes sortes de légumes, et planter des noyaux de pêches, de prunes, de cerises, et des pepins d’oranges et de citrons. Si la conduite de ces peuples ne rend point sans effet des intentions aussi louables, ce navigateur célèbre aura la gloire d'avoir contribué à leur bien-être, en peuplant leur pays d'animaux et de végétaux utiles à leur nourri- ture et à leurs principaux besoins; et d'avoir assuré aux Bi] 12 VS OT À GE voyageurs qui lui succéderont, des rafraichissemens de toute espèce. Ces vues bienfaisantes ayant été exécutées, nous appa- rcillâmes, et nous dirigeämes notre route vers les îles Sandwich. Lorsque nous fûmes en vue de Mowée, lune des îles de cet archipel, il s'en détacha environ deux cents pirogues qui vinrent à notre rencontre ; toutes étaient chargées de cochons, de fruits, et de légumes frais, que les habitans nous envoyaient à bord et nous forçaient d'accepter sans aucune condition. Le vent étant devenu plus fort et ayant accéléré notre marche, nous ne pümes que faiblement profiter de ces ressources, ni jouir plus long- temps du plaisir que nous causaient et la vue pittoresque de l'île, et le concours nombreux de ces pirogues, qui, dans leurs manœuvres, formaient autour de nous le tableau le plus animé, et le spectacle le plus récréatif que l'on puisse imaginer. Le 20 du mois de maï, nous mouillimes dans l'Ouest de cette île, située par 20% 34 30” de latitude, et par 158% 25’ de longitude occidentale. La végétation de cette partie de Mowée n'est pas, à beaucoup près, aussi forte, ni la population aussi nombreuse que nous l'avions remarqué dans la partie de l'Est, où nous avions attéri; cependant, à peine étions-nous à l'ancre, que nous fûmes entourés par les habitans, qui nous apportaient dans leurs pirogues des cochons, des fruits et des légumes frais. Nous commençames nos échanges avec un tel succès, que dans peu d'heures nous eûmes à bord près de trois DE ÉEASR ÉRMOeU $S E. 13 cents cochons, et une provision suffisante de légumes, qui ne coùtèrent que quelques morceaux de fer. Je crois qu'il est en Europe peu de marchés où les affaires se traitent plus couramment, et avec autant de bonne foi que nous en ont montré ces insulaires dans cette espèce de commerce. Si l'ile de Mowée fournit avec abondance à ses habitans les animaux et toutes les denrées nécessaires à leur subsistance, il s'en faut de beaucoup néanmoins que ces insulaires jouissent d’une aussi bonne santé que ceux de l'île de Päque, où ces ressources ne se trouvent quen partie et avec moins d'abondance : ils sont aussi moins bien partagés en grâce et en beauté que ces derniers. Cependant les habitans de Mowée m'ont paru avoir quelque analogie dans leur organisation, avec ceux de l'île de Pâque, et constitués même en général de manière à être plus robustes , si leur santé n'était altérée par les maladies. La taille commune parmi ces insulaires, est d'environ cinq pieds trois pouces; ils ont peu d'embonpoint, les traits du visage grossiers, les sourcils épais, les yeux noirs, le regard assuré sans être dur, les pommettes saillantes, l'entrée des narines un peu évasée, les lèvres épaisses , la bouche grande, les dents un peu larges , mais assez belles et bien rangées. On voit des individus auxquels il manque une ou plusieurs dents : un voyageur moderne croit qu'ils se les arrachent dans des momens d’affliction, et que c’est leur manière de porter le deuil de leurs parens ou de leurs amis; je n'ai rien remarqué parmi eux qui puisse justifier ou détruire cette opinion. 14. POVAŒT A CPE Ces peuples ont les muscles plus fortement exprimés, la barbe plus touffue, le corps et les parties sexuelles mieux garnis de poils, qu'on ne le remarque chez les habitans de l'ile de Pâque. Leurs cheveux sont noirs ; ils les coupent de manière à figurer un casque; les cheveux qu'ils laissent dans toute leur longueur , et qui représentent ainsi la crinière du casque, sont roux à leur extrémité : cette couleur est probablement déterminée par le suc acide de quelques végétaux. Les femmes sont plus petites que les hommes, et n'ont ni la gaîté, ni la douceur, ni l'élégance dans les formes, de celles de l'ile de Pâque : elles ont en général la taille mal prise, les traits grossiers , l'air sombre, et elles sont grosses , lourdes et gauches dans leurs manières, Les habitans de Mowée sont doux, prévenans, et ont même une sorte de politesse pour les étrangers. Ces peuples se peignent et se tatouent la peau; ils se percent les oreilles et la cloison du nez, et ils y portent des anneaux. pour s'embellir. Ils sont incirconcis ; mais quelques-uns se font une espèce d'infibulation , en retirant le prépuce en avant du gland de la verge, et en l'y fixant par le moyen d'une ligature. Les vêtemens consistent en un pagne qui voile les parties de la génération chez les deux sexes, et en un coupon d’étoffe qui sert à leur enve- Jopper le corps. Les étoffes que ces insulaires fabriquent avec l'écorce du mürier-papier, sont belles, et très-variées; ils les teignent avec beaucoup de goût ; leurs dessins sont DE LA PÉËRO USE. 15 si réguliers , quon pourrait croire qu'ils ont voulu imiter nos indiennes. Leurs maisons , réunies en bourgades, sont construites-dans le genre de celles de l'ile de Päque, mais” de forme carrée. : Ce que j'ai vu de plus évident dans le régime social des habitans de Mowée, c'est qu'ils forment plusieurs peuplades, et que chacune d'elles est gouvernée par un chef. La beauté du climat, et la fertilité de cette île, pour- raient en rendre les habitans très-heureux , si la vérole et la lèpre y existaient avec moins de vigueur , et d'une ON . Ton / Je manière moins générale. Ces fléaux , les plus humilians et les plus destructeurs de l'espèce humaine, se font remarquer , chez ces insulaires, par les symptômes suivans; savoir : les bubons, les cicatrices défectueuses qui résultent de leur suppuration, les porreaux, les ulcères rongeurs avec carie des os, les gibbosités , les exostoses , les fistules et tumeurs lacrymales et salivaires, les engorgemens scro- fuleux , les ophtalmies invétérées, les ulcérations ichoreuses de la conjonctive, l'atrophie des yeux, les cécités, les dartres vives, prurigineuses, encroûtées, et les engorgemens indolens des extrémités; et chez les enfans, par les croûtes à la tête, ou teigne maligne qui suinte en sanie fétide et corrosive. J'ai remarqué que la plupart de ces malheureuses victimes de la lubricité, parvenues vers l’âge de neuf ou dix ans, étaient faibles, languissantes, dans le marasme , et affectées de rachitis. 16 Ÿ:..9 T À GE L'enflure indolente des extrémités, qui se remarque parmi les insulaires de Mowée, et qu'Annersow, chirur- gien du capitaine Cook, a observée chez la plupart des habitans des îles de la mer du Sud, n'est autre chose qu'un symptôme d'éléphantiasis déjà avancée; ce dont je me suis assuré, autant qu'il est possible, dans plusieurs examens que j'ai faits sur un très-grand nombre de lépreux réunis dans les lazarets établis à Madère et à Manille. Dans cette période de la lèpre, la peau a déjà perdu de sa sensibilité ; et si l'activité du virus n’est point ralentie par un régime ou un traitement approprié , les parties engorgées ne tardent pas, à perdre leur irritabilité et sensi- bilité absolue ; la peau devient écailleuse , et il s'y forme des phlictènes remplies d'une sanie fétide et corrosive, dont la crevasse donne lieu , si l'on n'y apporte aucun soin, à des ulcères gangreneux ou carcinomateux. La nature ou la qualité des alimens peut concourir , avec la chaleur du climat, à entretenir et propager cette endémie du mal adipeux. Les cochons; dont la chair fait une partie princi- pale de la nourriture des habitans de Mowée, sont eux- mêmes et en grand nombre atteints de ladrerie à un point A . 14 #79) Q Q ! e très-considérable ; j'en ai examiné plusieurs dont la peau. rogneuse, encroûtée, était totalement dépourvue de soies ; à l'ouverture de ces animaux, j'ai trouvé la panne parse- mée de tubercules, et j'ai vu les viscères en être remplis au point de répugner à l'homme le moins délicat. Parmi les maladies dont les ravages afligent ces insulaires d'une manière Ique UTur. t des qu'un € Sub NS que $ dans du de lente parties Sn: forme , dont in , À re où ur dl | ml Inc Eux- point peal SOÏCS; part pl ri l'une jicré DE. LAN E RU SE 17 manière si déplorable, il y en a qui paraissent être produites par le virus vénérien dans toute son activité; mais le plus souvent il paraît sévir sous un caractère abatardi ou combiné avec le vice psorique. Le temps et les circonstances ne m'ont’ pas permis de faire aucune recherche sur les traitemens que ces peuples mettent en usage contre tous CES Maux; mais si jen Jugeais par l'abandon à la douleur, et par les progrès de leurs infirmités, je serais porté à croire quils ne connaissent aucun moyen de mettre fin ni même d'apporter quelque adoucissement à un état si misérable. La vérole a-t-elle été répandue aux iles Sandwich par les équipages du capitaine Cook? Les progrès de cette maladie dans sa propagation et dans son développement sur les habitans de Mowée, lorsque Île navigateur anglais y attérit neuf mois et demi après avoir communiqué pour la première fois avec les insulaires d’Atooi et d'Onecheow, joints aux vices de conformation qui se remarquent sur des individus de tout âge, pourraient, sinon démontrer, du moins faire conjecturer que la maladie vénérienne y existait avant que le capitaine Cook eût retrouvé ces îles. On pour- rait même en tirer des preuves de ses propres allégations. Lorsqu'il attérit sur Mowée, il communiqua avec plusieurs naturels de cette île, qui lui portèrent dans leurs pirogues, à quelques lieues en mer, des vivres frais; il dit à ce sujet : « Je voulais préserver cette île de la maladie vénérienne, »€n empêchant nos matelots de communiquer avec les. TOME 1. er | 18: VO TT À GAE » femmes du pays; mais je ne tardai pas à m'apercevoir » quelle y était déjà répandue, et Je ne pouvais expliquer ce > fait, que par leur communication avec les îles voisines ». Cet explication était la plus naturelle et la plus simple; mais elle ne donne pas des raisons suflisantes sur la possibilité de ce phénomène. Quoique les îles d'Atooi et d'Onecheow ne soient séparées de celle de Mowée que par des canaux de quelques lieues de largeur, il ne sen- suit pas que la communication entre ces iles soit d'une assez grande facilité pour que lon puisse admettre que le mal vénérien répandu sur la population de Mowée, en soit le résultat! On voit de plus, par la relation du capitaine Cook, que ces peuples sont rarement en bonne intelligence ; ce qui doit être contraire aux fréquentes communications. D'ailleurs comment concilier la conduite des habitans de Mowée envers ce navigateur, lors de son attérage sur cette ile ? Si ces insulaires avaient eu à se plaindre aussi amèrement des étrangers qui avaient abordé récemment chez leurs voisins, auraient-ils pourvu à tous leurs besoins avec empressement, et n'est-il pas plus probable que ces peuples eussent montré de l'éloignement pour ce voyageur , plutôt que de courir des dangers pour lui porter diverses productions de leur île? Au reste , il me semble qu'on ne pourrait guère expliquer une contagion si rapide, quen admettant que la vérole peut se propager comme les maladies épidémiques , par une constitution particulière de l'atmosphère; mais il ya DE BAR UsE 19 long-temps que l'expérience a détrompé les médecins et chirurgiens observateurs sur une semblable hypothèse , et quelle eur a-appris que cette maladie ne peut être le produit d'un mauvais régime, ni d'un vice de Fair, ni d'une corruption spontanée des humeurs, mais uniquement dun contact immédiat de personnes saines avec celles infectées de ce virus. D'après toutes ces considérations, il me parait probable que la vérole existait aux îles Sandwich avant que le capitaine Cook y eût abordé, soit que cette maladie y füt e HS, . , A ee pe Le indigène, soit qu elle y eût été apportée par les voyageurs qui l'avaient précédé. Quelques considérations historiques et géographiques pourraient répandre des lumières sur l'origine de la maladie : vénérienne dans cet archipel; mais jabandonne cette dis- cussion comme étrangère au but de ce mémoire *, # Après avoir rappelé au lecteur les notes que j'ai insérées dans le second volume (pages 122 et 123), je ne puis m'empêcher d'observer combien l’esprit de système est nuisible, et a soin d’écarter tous les argumens défavorables à celui qu’il veut établir. Si les habitans de Mowce accueillirent le capitaine COOK, c’est parce qu’ils pouvaient ignorer qu’ils lui devaient la cruelle maladie qui leur avait été communiquée par leurs voisins; l’expérience prouve d’ailleurs qu’on pardonne facilement aux auteurs de pareils maux, par le souvenir et l'attrait du plaisir. LA PÉROUSE , venu quelques années après aux îles Sandwich, et pouvant, aux yeux de ces Indiens, être aisément confondu avec les Anglais, a-t-il éprouvé [a moindre apparence de ressentiment ! non : il nous annonce : au contraire, que les démarches des femmes tendirent toutes à renouveler une communication que les hommes provoquaient. Le danger des échanges que présente ROLLIN , n’a rien de plus réel de la part d’individus presque amphibies, et qui trouvaient un puissant attrait dans la jouissance de quelques colifichets, ou dans Îa précieuse utilité du fer. Quant à Ia rapidité de la communication, Ci 20 V:.O Ÿ 4 GE doit-on s’en étonner chez un peuple qui, ne connaissant pas le lien conjugal, ni même le droit de propriété en ce genre , n’a d’autres mœurs que celles de la nature. Je persiste donc à croire que, les navigateurs anciens ou modernes qui ont découvert les îles de la mer du Sud, y ont apporté [a maladie vénérienne: je pense néanmoins , avec quelques savans , que cette cruelle maladie n’a pas été pour nous une suite de la découverte du nouveau continent d'Amérique, où il paraît qu’elle était inconnue avant que des navigateurs [y apportassent, tandis que sa généalogie semble lui donner une existence plus ancienne en Europe ; mais elle a pu nous être apportée des Antilles, et peut-être des îles Saint-Domingue et de Cuba. Quoi qu’il en soit, soyons justes , et sous le prétexte d’une maladie dont on peut se garantir , et qui semble s’affaiblir en se répandant, n'oublions pas que nous avons gagné à cette découverte la connaissance du quinquina , de lipécacuanha, de [a gomme ou plutôt de la résine-copal, du simarouba, de la cochenille, du cacao, du gaïac, du maïs, &c., et l’idée de plusieurs de nos plus utiles établissemens , tels que Îes postes et les hôpitaux militaires : les arts ne peuvent également oublier es connaissances que cette \ découverte leur a procurées ; tandis que les Américains ont peu de chose à mettre en compensation du terrible fléau de la petite vérole, qu'ils nous doivent, et qui a fait chez eux tant de ravages. (IN: RE ) Jul, les de Ni ont rienne: Ma pa étique, lent, nne el des il Préterte andant, ince du al, du idée de opltaux e cette chose à oivent, DE ÉRSEREŒUSE 21 MÉMOIRE GÉOGRAPHIQUE, Par ME DERNITET,, Ingénieur - Géographe. bce be Piouer. Lrs avril 1786, à six heures et demie du soir, étant dans l'Est de l'ile de Päque, la terre paraissait très -distinc- tement dans la forme de Ia vue première / Atlas ,n.° 1 0 ) : le sommet À, et toutes les pentes qui en dépendent, étaient bien décidés , les deux extrémités coupées rapidement , comme un terrain presque à pic; la pente À H était dentelée depuis H, jusque vers son milieu , de trois petits sommets; la pente AÏ, au contraire, n'avait que des contours doux, dont trois rentrans et deux saillans. La terre qui s'étendait au Nord-Ouest de cette première, était bien plus vague, et son extrémité se perdait presque dans la brume. Le sommet K de son plus haut morne, avait les deux tiers de la plus grande hauteur qui était celle du morne À : ce sommet était presque perpendi- culaire à l'extrémité Nord de la pente H; sa pente douce vers le Nord avait trois contours rentrans et deux saillans; et vers le Sud, un seul contour en dos d’ane, et faiblement prononcé 4 Joignait cette terre à la première, vers le milieu de sa hauteur : elle avait les trois quarts de la longueur de H en I. 22 EN: O0 TA RE La terre qui s'étendait au Sud-Ouest de la pointe T, n'avait pas, de hauteur, la moitié de Ia hauteur totale; sa longueur n'excédait pas la moitié de celle comprise entre I et H,; elle était dentelée de trois petits mornes rapides, et d’un autre plus bas que Îles autres, et qui se terminait au Sud doucement vers la mer : la brume qui couvrait ce dernier, empêcha de le relever, et l'on ne put pas déter- miner l'ouverture totale de l'angle sous lequel File paraissait. Le sommet nous restait à l'Ouest, quatre degrés Sud, distant de quatre lieues ; La pointe I, à l'Ouest un quart Sud-Ouest, un degré Ouest, Et le cap le plus Nord, à l'Ouest 1% 30’ Nord. Le 0, à 6 heures 27 minutes du méridien, la terre paraissait comme dans la vue 2. Le milieu de l'ile en L paraissait uni et de la même hauteur que le sommet A mentionné ci-dessus, et qui appartient au morne le plus à l'Est. Dans le Sud-Ouest de ce morne , on apercevait deux mamelons B, dont la pente très - rapide et fort escar- pée paraissait couverte de rochers blanchätres ; le terrain, qui, à la pointe Est, était élevé et coupé à pic, s'abaissait sensiblement, et devenait presque de niveau, entre les deux mornés; son élévation était alors peu considérable, et n'était variée, dans la longueur d'environ un quart de lieue, que par un petit tertre A7, plat et coupé perpendiculairement dans la partie Ouest : les mamelons paraissaient peu éloignés du bord de la mer, et la côte un peu avancée, vers l'Est. DE RAR MECS E. 23 \te Li Deux mornes C et D, sur le second plan, joignaient, par ex une pente douce et très-alongée, les mamelons avec Île pis milieu de l'île; ces deux MOrREs nr creux dans le mi milieu de ci sommet : le pie : C, était le plus peut et duré paraissait être plus nes il avait nn avant de lui, un des petit ie pre considérable, . en arrière » un site un peu ne plus éloigné que tout ce ns on apercevait ; ce site is Su deux sommets assez marqués, et allait Joindre, par derrière | les mamelons, la terre basse dont on a parlé. : Le milieu de l'île paraissait sur le troisième plan; et la nd pente unie jusqu'au bord de Ia mer, n'était interrompue que par un petit tertre à peu près semblable à celui qu'on voyait en avant du morne C. La ter Le sommet du morne E paraissait creux, et plus près du ke el bord de la mer; les escarpemens de sa pente étaient très- amet À sensibles , et deux mornes intermédiaires, et de peu de Le pli hauteur, le joignaient au milieu L, dont il paraissait autant CCE éloigné dans le Sud-Ouest, qu'il l'était dans le Nord-Est rt esCA: du morne G : ce dernier, qui avait à peu près la hauteur terra, de D, était un peu plus bas, plus pointu qu'un autre auquel hais il aboutissait vers le Nord-Est. es deu Le morne N, qui était immédiatement après, avait aussi né un peu plus d’élévation ; sa base était grande, et sa pente e, du Nord-Est s'abaissait un peu plus que celle du Sud- rene Ce : cette dernière venait joindre celle de l'extrémité de né file, qui, dans cette partie, est presque aussi élevée que le STE milieu L, et coupée à pic. 24 Ve GE A GE On voyait alors dans l'Ouest de cette pointe, un rocher qui avait la forme d'un obélisque, et ensuite un petit ilot plus au large, que son peu d'élévation avait empêché de découvrir plutôt. À 10 heures 32 minutes, la terre paraissait comme dans la vue 3. L'extrémité Ouest de l'ilot cachait la base du piton; la côte, qui, dans la partie du Sud-Ouest, était très-haute, escarpée, €t coupée à pic, offrait à l'œil un contour rentrant, grand et profond , presque perpendiculaire à l'extrémité Est du même flot: ce contour ressemblait, peu de temps auparavant, à une grande coupure, qu'on était alors étonné de ne pas voir continuer jusqu'au niveau de la mer. On apercevoit derrière, et sur le second plan, une crête continue, dont les pentes très - rapides et escarpées paraissaient de forme concave; et son centre s'éloignant de l'œil, ses deux extrémités s'en rapprochaient, et étaient convergentes aux sommets de la pointe 2, et du cap Sud-Ouest : celui de ce dernier était presque horizontal; l'autre, au contraire, s'abaissait graduellement par des escarpemens très - irré-. gulicers, et étendait sa base à trois quarts de lieue dans le Nord- Nord-Est, jusqu'à une pointe 3, qui est la plus Sud de la baie de Cook, et derrière laquelle est le débar-' cadaire. Nous étions à un peu plus de deux lieues de: distance, dans le Sud - Sud - Ouest de cette pointe 3 , et nous découvrions au Nord 18 degrés Est, une pointe basse en avant de laquelle est un petit flot plus bas que la vraie pointe, et qui, à cette distance, lui paraissait Joint par son. extrémité ocher It lot Né dan Pit. au, Nan, émit 1m étonné er, (h ntinue ent d $ den es qui lui & traite, int ans | pli Jébar es d , fl Das ral SO! mi DE EM RSAQUSE . 25 extrémité Est : cette pointe est la plus septentrionale de la baie de Cook; elle était à environ trois lieues de distance, et s'élevait doucement vers l'Est, jusqu'à un sommet O, d'où une perpendiculaire abaïssée sur le bord de la mer, aurait coupé la pointe 3 vers l'Est, à une distance peu considérable de son extrémité. Ce sommet paraissait sur le troisième plan; et se rap- prochant un peu de l'œil, en s'abaissant vers le Sud-Est, il venait joindre les terres du devant à mi-chemin, entre la pointe 3 et la pointe 2. | Les mamelons B, plus prononcés que les terres qui dépendaient du sommet O, paraissaient sur le même plan, quoiquils fussent plus loin; nous commencions à les fermer par le terrain le plus Est du cap Sud-Ouest, pointe 1; et nous voyions en - dessus, un peu plus vers l'Est, le sommet À ci-dessus mentionné /ywes 1. et 2°), qui n'avait d'autre interruption dans le cours de sa pente, qu'un très-petit morne entre lui et la pointe Est. C'est d'après le résultat des routes et des relèvemens ci-dessus, qu'a été dressée la carte de l'ile de Päque. Chacun des points principaux a été assis par plusieurs opérations : il s'ensuit que cette île court à très-peu près Est-Nord- Est et Ouest-Sud - Ouest du monde, dans sa plus grande longueur, prise depuis le milieu du cap de l'Est jusqu'à la pointe la plus Ouest du cap Sud-Ouest. La ligne qui join- drait ces deux points, passerait toujours sur la terre en longeant la côte du Sud-Est; elle aurait un peu plus de TOME IV. D 26 VO Y-S GE quatre lieues de longueur, et serait parallèle à celle qui joindrait le terrain le plus Sud du cap de l'Est, au terrain le plus Sud du cap Sud-Ouest : l'intervalle compris entre ces deux lignes, aurait bien près de demi-lieue. La ligne qui longeant la côte de l'Ouest, joindrait {a pointe la plus occidentale à la pointe la plus septentrionale, serait dans une direction Nord-Nord-Est et Sud -Sud- Ouest; sa longueur serait de deux lieues trois quarts; elle couperait la baie de Cook, et ne passerait sur la terre qu'après la pointe du Nord de cette baie. Une troisième ligne qui de la pointe septentrionale viendrait aboutir au milieu du cap de l'Est, longerait la côte du Nord, qui est le troisième côté de l'ile, coupant les deux points les plus considérables, la baie de Gonzalez, où les Espagnols mouillèrent en octobre 1770, et le terrain le plus Nord du cap de l'Est; cette ligne doit courir Est un quart Sud-Est, 5 degrés Sud et Ouest, un quart Nord-Ouest, $ degrés Nord; sa longueur est de deux lieues trois quarts. Il résulte que la forme de cette île est un triangle isocèle, dont le grand côté au Sud-Est a un peu plus de quatre lieues de longueur, dont les angles adjacens sont mesurés chacun par un arc de 41 degrés, l'angle opposé à fa base, par un arc de 98 degrés, et dont le côté Nord et le côté Ouést ont de longueur chacun deux lieues trois quarts. D'après ces données , il serait aisé de déterminer sa surface; mais on ne l'aurait qu'imparfaitement et moindre DE LR REPOND SE. 27 u à qu'elle n'est effectivement, à cause que la somme des caps re et des pointes avancées dans la mer, est plus considérable que celle de l'enfoncement des anses et des baies, et on üt ne trouverait que trente millions huit cent soixante-dix re mille six cent soixante-onze toises carrées , au lieu de à, trente-quatre millions neuf cent trente-cinq mille trois dk cent dix-neuf, qui est la valeur réelle (ou du moins _ très-approchée) de sa surface. Ces deux sommes diffèrent entre elles de quatre millions soixante-quatre mille six cent Au quarante - huit toises, qui valent bien près de cinq septièmes de lieue carrée : la surface entière contient donc quatre 4 dicues carrées, plus deux dixièmes à très-peu près. ù $ La sonde rapporte, dans la baie de Cook, depuis dix A brasses, fond de corail, à deux cents toises de terre, de jusqu'à cinquante brasses, fond de sable et pierres, à la r Es distance de demi-lieue dans l'Ouest de l'anse de sable. Le quai fond perd rapidement , et nest réellement tenable que deux dans un petit espace, autour de l'endroit où les frégates étaient mouillées : pour peu quon soit plus au large, il céle, devient trop considérable ; et, si l'on était plus près de pat terre, le corail raguerait les cables, et, par les vents d'Ouest, at qui sont traversiers, on courrait risque de s'affaler sur la base, côte : mais ces vents, qui sont très-rares sous ce parallèle, 0 ne doivent jamais y être assez forts pour empêcher de se f. relever au Nord. 8 Il paraît par la carte de cette île faite par les Espagnols, ad que le même fond y règne à peu près également tout à D à 28 VO YA GÆ l'entour. C’est d'après cette carte qu'a été jeté le côté du Nord, qu'on n'a pas été à même de voir d'aussi près que les deux autres : les Espagnols y mouillèrent en pleine côte, et par un mauvais fond, les vents régnans y étant d'ailleurs traversiers, aucune raison ne doit faire préférer ce mouillage à celui de la baie de Cook. Le plan particulier de cette baie n'a été levé que par une seule opération, en estimant à chaque relèvement les distances qui, dans le travail, ont été forcées par les points déjà assis. Quant à la topographie, elle est d'autant moins marquante, que la pente des différens mornes est plus douce, et que les escarpemens sont moins multipliés : on aurait cependant de la peine à atteindre leurs sommets, à cause de l'immense quantité de pierres qui couvrent sa surface, sans les sentiers qui coupent l'ile dans tous les sens. La largeur de ces sentiers n'excède pas un pied et demi; ils sont bien battus, et ne sont embarrassés d'aucune pierre; ils conduisent principalement aux cases et aux cimetières ou morais. Quelques - unes des cases sont cons- truites en pierre sèche et brute, ainsi qu'on le voit / Atlas, É r2; foure 1)": elles ont la forme d'un ellipsoïde ; les-murs À en sont très-épais; le toit B /fg. 2) est fait de grandes pierres un peu cintrées en dedans, et qui sont posées en travers, portant par leurs deux extrémités sur le mur d'élévation : une petite ouverture C, ménagée à l'une des extrémités du petit axe D, sert en même temps de fenêtre et de porte; il ne peut y passer qu'un homme Qu DE LäiA) EÉ RQFU S Ë 29 à à la fois, et ce n'est qu'en se trainant sur les mains et sur de les _ : les parois ne sont ni enduits ni crépis, et le dedans n'est divisé par aucun compartiment. ge pieds. en pieds. Longueur du grand axe. ..... 249, Epaisseur du mur, .:::..:.1 4 Longueur du petit axe. ...... 6 : Hauteur de Pouverture. ..….. 2° ai Hauteur au centré, ......... 7 Largeur, jdem..,..,,.,, 2 ta Hauteur au sommet de Fellipse. 4 + Dix pieds en avant de l'ouverture, et sur le prolon- hs: à gement du petit axe, est une porte G, dont le sommet à plus est en dessous du niveau du rez-de-chaussée ; les montans ‘00 H, la corniche I et le seuil K /fig. 2) sont en pierres bien s; 4 équarries, et appareïllées sans ciment; on y arrive par une nt Hi espèce de rampe L / fr. 3) unie, dont la pente est très- s la douce, et dont les terres sont soutenues des deux côtés par ed a un mur de pierres de revêtement, dont la plupart ont deux cure pieds dix pouces de longueur, deux pieds de largeur, et au dix pouces d'épaisseur : quatre marches d'escalier N, aussi ON: en pierres taillées, terminent la rampe, et aboutissent, à las, l'entrée d'un souterrain O , qui est taillé dans le roc; sa sde. forme, qui d'ailleurs est, à la grandeur près, exactement fl de même que celle de la case du rez-de-chaussée, est : r tronquée à l’un des sommets P de l'ellipse de base. di Les insulaires ont souvent profité, pour construire ces sk souterrains ; des cavernes naturelles qui se trouvent fré- Fe quemment dans les masses formées par des torrens de \ . . e ! 0 À :. lave; de là vient que plusieurs sont irréguliers, et que l'on 30 F COËXGE en trouve auprès desquels il n'y à pas de case; mais toutes les fois que la difficulté d'abattre les pointes saillantes du rocher a pu être surmontée avec des moyens faibles, ïl paraît quils ont été mis en usage pour leur donner la forme reçue, et alors les dimensions moyennes sont : pieds, : Se pois, Profondeur du souterrain, ou Hauteur au centre. .,.,,. $ 6 longueur du grand axe...... 30 Largeur de la porte. ...... 2 Largeur au milieu. ..,...,, ce -SHotiour on ee eng C'est dans ces cases souterraines que les insulaires emmagasinent leurs alimens, leurs ustensiles, leur bois, et œéncralement le peu qu'ils possèdent, peu q Ï À une petite distance de la case et du souterrain, est un four sans voûte; c'est simplement un trou rond, creusé en terre, dont faire et les parois sont revêtus de pierres brutes : 1 pieds. pieds. So LOTS As ou iv 3 DA DAOROAENL Arts PUS be A On peut aussi remarquer dans élévation (fg. 4), que le côté du Nord-Est, dont les vents dépendent ordinaïi- rement, est plus élevé que tous les autres, et que le dessus de la case sert de terrasse; cette espèce de paravent doit aussi garantir de la pluie, qui, tombant par grains, est rarement perpendicuiaire, RE Le même plan est observé pour die cases qui sont situées au milieu de plantations considérables : celles-ci ont l'ellipse A de leur plan très-alongée / fig. j ); elles sont DEAR USR a: fort étroites, proportionnellement à leur longueur. Leurs fondemens B sont faits de pierres taillées, dont toute la largeur est dans la terre; elles ont deux pieds de longueur moyenne , €t six pouces d'épaisseur , avec des trous de distance en distance, destinés à recevoir les perches C (fig. 6), qui servant de membres, vont aboutir à d’autres perches de traverse D : ces dernières terminent le comble, et sont soutenues de dix en dix pieds par des pieux E _perpendiculaires , dont le bout inférieur est fiché en terre; les membres sont liés entre eux par des perches transversales qui règnent dans toute la hauteur , à deux pieds de distance l'une de l’autre. Le plus haut point est au centre; et si l’on imaginait un plan perpendiculaire au grand axe de lellipse , et passant par le comble, celui-ci aurait aussi la forme d'une demi -ellipse. É Voyez le plan, la carcasse, et la coupe verticale prise sur la largeur , fig. $, er 7.) Le tout est recouvert de joncs, de neuf à dix lignes de diamètre à leur bout inférieur , liés ensemble, comme les nattes, par des ficelles tressées à la main : les deux portes, dont une de chaque côté, ne sont pas plus grandes que celles des petites cabanes ; et le four, de même grandeur que celui dont il a été parlé ci-dessus, est palissadé du côté du vent. pieds. pieds. Longueur de l'axe de l’ellipse. 310 Hauteur aux extrémités. ..., 4 , Larcéurétieetire 15... 10-:. Larcebe #44. 14... à. Ft RE... .,, 10 On ne peut pas cependant donner comme invariable ee DOTA GE la forme des grandes cases; car quelques-unes font, vers à | le milieu, soit dans le plan, soit dans l'élévation, un cintre w plus considérable que la courbe de l'ellipse. . Les petites cabanes ont la forme ordinaire; et la plupart LL sont si peu considérables, quelles pourraient à peine | Là contenir six hommes : quelques-unes ont à l'entrée un sé avant-corps COUVErt, qu'on appellera, ou ziche, ou péristile, | gl mais qui ne mérite ni l'un ni l'autre nom. ml I y a encore des rochers creux , sous lesquels les insu- | si laires trouvent un abri; le sol de ces retraites est couvert [x de joncs, le grand air y circule, et il paraît qu'ils en font | cp leurs habitations d'été. | fra Les cimetières ou morais /fo. 8, 9 et ro) sont des | constructions plus remarquables : leurs dimensions sont très- uk différentes, mais leur forme est invariable. Sur un plan | * ë incliné à l'horizon, comme le terrain, s'élève un mur À, | FA en talus, fait avec’ les mêmes pierres taillées dont on a di déjà parlé; ce mur est plus ou moins haut, selon la rapidité | lp de la pente du terrain; son sommet est terminé par une "à Fin plate-forme horizontale B, faite de pierres brutes, sur de laquelle posent à plat, et sont enchassés des rectangles C qi de pierre dure, qui servent de base à des masses presque le informes D, qui représentent des bustes. Ces figures, ti comme on le voit dans l'élévation, sont surmontées d'un . chapeau ou chapiteau E, parfaitement She un peu a. creux dans sa partie inférieure, où entre la tête; il est de Un, ave rouge, extrêmement poreuse et légère : deux gradins F io en l DÉ MST POUS E. 32 en dessous de {a plate-forme, faits de la même manière, et revêtus de la même pierre, aboutissent par une pente douce, à une esplanade qui est bornée par une espèce de parapet fait de la terre qui semble avoir été enlevée pour aplanir ce terrain. On trouve quelques gradins qui ont à leur partie supérieure une plinthe [, qui règne dans toute leur lon- gueur, et sur laquelle sont figurés des squelettes couchés : non loin du gradin le plus inférieur, et vers l'esplanade, sont des entrées K, ou boyaux étroits , qui aboutissent à un souterrain ou caverne L, dans laquelle on trouve beau- coup P'nsérnbe humains; la forme en est irrégulière, et sa grandeur ne dépend pas même des proportions du morai. pieds pou, pieds pou, Hauteur du mur........ 8 y» Élauteÿr-du nez'..:..... io On en a vu { Longueur de la Vailie du nez ; ...: .…. ..". …” 10 u de 6 à À 2e ” ; - 7 plate-forme. 8o # Largeur du nez à sa partie pie $s dc ion- : . fé . nt Largeur, idem. 12 a Hiééeure Le FRE à . Longueur des oreilles. . …. d # Hauteur des gradins. .... Sur L i Grand diamètre de l’orbite, 1 y dfoedr, dei hs “ ; Pr , j Idem de l'œil. ........... 1 Elles sont ’es- ep 4 Sd oh Long.” de l'es : Petit diamètre de l'œil.... # 1o tes bien plus planade.... 384 0 Largeur à la base. ........ CET ti k e ; F . is: Largeur, idem. 324 4 Largeur aux oreilles. . .... CAE Hauteur d’un grand buste. 14 6 Zdemaux épaules. ........ - LR Îdem depuis la base au-des- ENT RE SCDIE a. 10.11 . LD sous du menton....... 9 6 Épaisseur, PAR Le + Hauteur du menton au som- Epaisseur au ventre. ..... sc met de Îa tête. ........ $S # Hauteur du chapiteau. . FA dem au - dessous du nez.. 1 6 Diamètre, idem. ......., 4 9 Ces mesures sont particulières à un des monumens; car TOME IV. E 34 VOYAGE leurs dimensions varient infiniment : au reste, quoique la plupart des pierres qui ont servi à le bätir soient bien équarries , lon en remarque cependant qui sont un peu convexes sur toutes leurs faces, ce qui semble prouver qu'elles n'ont pas été taillées, mais usées ; et le parallélisme exact de la plus grande partie, ne peut pas détruire cette assertion, le plus ou moins de perfection pouvant dépendre de l'habileté de l’ouvrier : quant à la difliculté du transport et du posage sans aucun moyen mécanique, elle disparaîtra si l'on réfléchit qu'avec des bras, quelques cordes, deux leviers et trois rouleaux de bois, on peut conduire et élever les masses les plus lourdes. Les plantations sont très - multipliées ; les champs plantés de patates et d'ignames, sont tous de forme rectangle; ils n'ont ni haie, ni enceinte, comme en ont quelques planta- tions de müriers-papier : celles de bananiers sont disposées en quinconce, et tenues très - soigneusement. Les bords de la mer sont escarpés à toutes les pointes, et il y a très-peu d'anses abordables. Il est à remarquer qu'aucun ravin ne détermine l'écoulement des eaux, qui sans doute se perdent entre les pierres éparses et multipliées qui couvrent la surface de l'ile. Aucune rivière ni ruisseau ne l'arrose dans les parties qui ont été parcourues ; quelques excavations peu considérables dans les parties supérieures de rochers, contiennent seulement un peu d’eau du plus mauvais goût. Les arbres : n’y sont pas moins rares, et lon na rien vu qu puisse mériter ce nom. D'É EF EMEUS E. gs Le 10 avril, à o heures du matin, étant à environ treize lieues de File, elle paraïssait comme dans la vue 4° (Atlas, n° 10.) Le milieu de file; par le sommet du cap septentrional , quoique vaporeux, laïssait cependant distin- guer quelques escarpemens ; il aboutissait à la mer , du côté de l'Ouest, par une pente assez douce, sans sinuosités : . le côté de l'Est en avait aussi très-peu; il était un peu plus long que le précédent, et les hauteurs des deux pointes que les Espagnols ont nommées Saint - Jean et Sainte- Rosalie, le surmontaient à son extrémité , et paraissaient sur le devant : les côtes basses qui règnent entre les trois principaux caps, étaient noyées. Le sommet À du cap de l'Est, vague, et absolument séparé, paraissait être une autre ile; sa hauteur était la moitié du sommet du milieu; l’inter- valle qui régnait entre les deux, était égal à la base de la grande terre : celle du cap de l'Est ne paraissait que le quart de la première. Le cap du Sud-Ouest se distinguait encore dans l'Ouest, mais très-bas et très-vague; sa forme était presque plate, et sa distance à la terre du milieu, n'était que la moitié de la base de cette dernière. Le sommet de File fut relevé au Sud 1 $ degrés Est; Le sommet À du cap de l'Est, au Sud 25 degrés Est, Et le cap Sud-Ouest, au Sud 9 degrés Est. A bord de la Boussoze, ce 18 avril 1786. Signé BERNIZET. E i 36 DV OO Ÿ AGE M EM GO LR € PHYSIOEOSOETE Fr PATHOLOGIQUE, Sur les Américains, par ML. RozLIN, Docteur en Médecine , Chirurgien - major de la frégate la BOUSSOLE, LL je me livrai à ce travail, je n'avais pas encore _eu connaissance du mémoire instructif remis à M. DE LA Pérouse par la société de médecine. Des circonstances imprévues mavaient privé de ce secours; et si je n'ai pu remplir entièrement l'objet qu'elle s'était proposé, je la prie du moins de recevoir avec indulgence les observations que j'ai faites sur le même sujet. Des Indigènes du CHILI La structure du corps, chez ces Américains, n'offre rien de particulier : leur stature est en général moins grande que celle des Français, et ils paraissent aussi beaucoup moins robustes ; cependant ils supportent avec beaucoup de courage les fatigues de la guerre, et toutes les privations quelle traîne à sa suite. [ls ont, dans plusieurs occasions, arrêté les efforts de l'Espagne, et quelquefois même ils en ont triomphé : leur histoire est remplie de traits de bravoure qui leur ont mérité de la part des plus fiers Espagnols, le titre glorieux d'Jxdios bravos, et dont le souvenir rejaillit encore sur leurs descendans. D É "ESA ÉROŒUD SE, : 37 Le même caractère de physionomie se fait remarquer chez presque tous les individus de cette nation : leur visage est large et plus arrondi que celui des Européens ; ils ont les traits grossiers, les yeux petits, ternes, noirs et enfoncés, le front bas, les sourcils noirs et bien garnis, le nez court et épaté, les pommettes saillantes, les lèvres épaisses, la bouche grande, le menton peu prononcé, et les oreilles de forme ordinaire. Les femmes indigènes sont petites, mal conformées et d'une physionomie repoussante; je n’en ai vu aucune qui eût la douceur des traits, la grâce et l'élégance des formes qui caractérisent leur sexe. Les hommes et les femmes se percent les oreilles et la cloison du nez ; ils les ornent de morceaux de verroterie, de nacre, &c. dont ils varient la forme. La couleur de leur peau est d'un brun rougeätre, et celle des ongles, un peu moins foncée. Ils ont également les cheveux noirs, très- forts et très-épais. Les hommes ont peu de barbe, mais leurs aisselles et leurs parties naturelles sont assez bien 8 arnies de poils : presque toutes les femmes en sont dépour- vues à ces parties. Des Indigènes de la CALIFORNIE, Ces peuples sont dans l'hémisphère Nord, à même dis- tance de la Ligne que les Chiliens dans l'hémisphère Sud. Pendant mon séjour à Monterey, j'eus occasion d'exa- miner un grand nombre d'individus des deux sexes, et je 38 | V-OTYTSGE remarquai peu de ressemblance entre eux et Îles indigènes du Chili. La taille des hommes est plus haute, et leurs muscles mieux prononcés; mais ils sont moins courageux et moins intelligens. Ils ont le front bas, les sourcils noirs et épais , les yeux noirs et enfoncés , le nez court et déprimé à sa racine, les pommettes saillantes, la bouche un peu grande, les lèvres épaisses, les dents fort belles , le menton et les oreilles de forme ordinaire. Ils sont d’une indolence extrême , sans industrie, peu curieux, et presque stupides : ils portent, en marchant, la pointe du pied en dedans, et leur démarche peu assurée décèle, au premier coup - d'œil, leur caractère de pusillanimité. Les femmes de la Californie ont aussi quelques qualités individuelles qui ne se‘remarquent point dans celles du Chili: leur taille est plus élevée, et la forme de leurs membres est plus régulière; elles sont en général d'une stature mieux développée et d'une physionomie moins repoussante. La chevelure est à peu près la même chez ces deux peuples; mais les Californiens ont la barbe plus fournie que les Chiliens, et les parties génitales mieux garnies : cependant j'ai remarqué, parmi les hommes, un grand nombre d'individus totalement dépourvus de barbe; les femmes ont aussi peu de poil au pénil et aux aisselles : on m'a assuré que ces particularités n'avaient d'autre cause que l'usage où sont les hommes de s’arracher la barbe, et les femmes de s'épiler ces parties avec des coquilles bivalves, ou avec un morceau de bois fendu à une de ses extrémités, DE HER RU SE. 39 ivèneg : LS ; * Ce qui semblerait confirmer cette assertion, cest que ÿ \ ., . < . . 5 à “ J'y ai vu des hommes imberbes avoir beaucoup de poil sur (à é ° . . 1 . ; peut . des diverses parties du corps, et des femmes qui en étaient 0ùs k . dépourvues aux aisselles et aux parties sexuelles, en avoir €Drime Lu en assez grande quantité sur les bras et Îles ie un mi Ces Américains sont aussi dans l'usage de se peindre la ERA peau pour se parer; ils se percent aussi les oreilles, et y ol portent des ornemens d'un genre et d'un goût très-variés, pie Ils ont | basanée, et les d | s ont la peau basanée, et les ongles d'une couleur moins dans, foncée que les Chiliens. ki q p-del, Des Ainéricains qui habitent les environs de la BAIE \ DES FRANÇAIS. qualité du Chi Ces peuples m'ont paru avoir peu de ressemblance 1bres 6 avec les Californiens : ils sont plus grands, plus robustes, > mieu d'une figure plus agréable, et susceptible de la plus grande : vivacité d'expression ; ils leur sont aussi très - supérieurs es deut en courage et en intelligence. Ils ont le front un peu fournie bas, moins couvert cependant que les Américains du Sud ; paris: ils ont les yeux noirs et très - animés, les sourcils bien x gr plus fournis, le nez de grandeur et de forme régulières , he: le seulement un peu évasé à son extrémité, les lèvres peu charnues , la bouche de moyenne grandeur , les dents jsselles: : ; | ui belles et bien rangées, le menton et les oreilles très- Y # be à réguliers. JA; bah 1e femmes ont aussi sur les Américaines dont j'ai parlé, jai ui ok le même avantage de conformation ; elles ont beaucoup grémne ; 40 VO F4 GE plus de douceur dans les traits du visage, et de grace dans la forme des membres. Leur physionomie serait même assez agréable, si, pour s'embellir, elles n'étaient dans l'usage bizarre de porter à la lèvre inférieure un morceau de bois de forme elliptique, légèrement'excavé à ses deux surfaces et à sa circonférence, et qui a communément un demi-pouce d'épaisseur, deux de diamètre, et trois pouces de long. Cette espèce d'écuelle les rend difformes , et leur cause un écoulement involontaire de salive aussi incommode que dégoütant; cependant les femmes seules s'en servent comme d'un ornement, et on y prépare les petites filles aussitôt quelles sont nées. Pour cet effet, on leur perce la lèvre inférieure , avec une espèce d'épingle de cuivre ou d'or, qu'on laisse dans l'ouverture, ou bien on y place un anneau de même matière, que les jeunes filles conservent jusqu'à l'âge de puberté. Alors elles augmentent progressivement cette ouverture, en substituant à l'épingle , ou à l'anneau , d’abord une petite écuelle, ensuite une plus grande, et ainsi graduellement jusqu'à ce quelles soient parvenues aux dimensions dont j'ai parlé plus haut. Cette bizarrerie peut servir à faire connaître jusqu'à quel point l'extension des lèvres offre des ressources pour prévenir les difformités de ces parties, à la suite des opéra- tions que nécessite leur délabrement. ; Ces peuples sont de couleur olivâtre : leurs ongles, qu'ils portent dant ) Pour ex à} Plque, Fr Étence r, dem I Qu de qu comme aussi e, at Se dans matière, uberté qre, el > pee Jement 1 dont jusqu pol l pété ji qu ik port DE Et FEBOLSE.. Aï portent très-longs, sont d'une couleur moins foncée; mais on remarque que celle de la peau varie dans ses nuances; . elle est beaucoup moins obscure sur quelques individus , et sur les parties du corps qui ne sont point exposées à l'action de l'air et du soleil. Leurs cheveux sont en général moins forts et moins noirs que ceux des Américains du Sud : on en voit beaucoup de châtains. Ils ont aussi la barbe plus touffue, les aisselles et les parties sexuelles mieux pourvues de poils. La parfaite égalité de leurs dents me fit croire d’abord qu'elle pouvait être l'effet de l'art; maïs les ayant examinées de près et avec attention, je n'aperçus aucune altération à. l'émail, et je vis qu'ils tenaient cette régularité de la nature. Ces peuples se peignent le corps et le visage, se tatouent, et se percent les oreilles et [a cloison du nez. Quelques écrivains ont pensé que l'usage de se peindre le corps et le visage, si généralement répandu chez les Afri- cains, les Américains, et les Indiens occidentaux, n'était qu'un moyen employé par ces peuples contre les animaux venimeux; cependant je crois, d’après mes observations, que cet usage n'a d'autre objet que la parure et l'embellissement. Je l'ai trouvé établi chez les habitans de l'ile de Päque, et chez les naturels de la baie des Français, et je n'ai pourtant vu chez ces peuples, ni insectes ni reptiles venimeux,; j'ai remarqué de plus qu'ils ne se peignaïent le corps que lors- qu'ils venaient nous visiter, et que dans leurs habitations nous ne les trouvions jamais avec cette espèce de fard. , TOME I. F 42 VOTA£GE: OBSERVATIONS GÉNÉRALES, Les écrivains qui ont parlé des Américains comme d’une espèce dégénérée, ont suivi les écarts de leur imagination, et n’ont rien donné à la vérité. Il en est même parmi eux qui ont étendu l'idée de cette dégradation jusqu'aux Européens naturalisés en Amé- rique. J'ose croire que les WasiNeTHon, les Apams, les | FrRaNckLin, &c. ont, par leur mérite, réfuté cette asser- tion d'une manière assez honorable pour me dispenser d'entrer dans aucune discussion à ce sujet. Il m'a semblé aussi que les mêmes écrivains n'avaient pas été plus heureux dans leurs opinions sur le prétendu abatardissement des animaux de l'ancien continent trans- plantés en Amérique. _ Quant à l'existence des vices, ou des modifications particulières, quon suppose dans la structure interne des parties génitales de ces peuples, et qu'on attribue égale- ment à la dégradation de l'espèce humaine en Amérique, il ne m'a pas été possible de faire les recherches nécessaires pour men assurer. Mais si je juge de l'organisation de ces parties par la perfection qu'elles offrent au dehors, je dois la croire exacte. Au reste, je nai vu nulle. part, chez ces peuples, ni les prolongemens du scrotum , ni les gonflemens prodigieux de la verge, ni de ces hommes dont les mamelles four- nissent du lait, comme le rapportent quelques voyageurs. ire ton, ke & | Am MS, l& À asset. pense avaient étendu L tant ICAtION ne des | égale jte tique, CESSAITE s pil b > EXACE s, nié odigiel es fr ageu DE LA PEWOUSE. 43 Je n'ai point remarqué non plus, qu'aucun peuple sauvage eût une plus grande vitesse à la course, ni plus de perfection dans les organes des sens, que les Européens ; et s’il existe une différence dans la perfection de ces facultés, elle est à l'avantage des nations policées. Le cours de la vie, chez ces peuples, m'a paru avoir les mêmes périodes d’accroissement et de décroissement que parmi nous ; le climat, le genre de vie et les habitudes y apportent cependant quelques légères différences. Au Chili et en Californie, la barbe et la voix se déve- loppent chez les hommes vers Îa treizième année, et annoncent l'âge de puberté. Les filles sont ordinairement pubères vers l'âge de onze ou douze ans. Le gonflement des mamelles et l'éruption du flux menstruel en sont les présages ordinaires. L'abondance de cette évacuation pério- dique varie chez les différens individus, en raison de leur constitution et de leur manière de vivre. Si aucun accident particulier n'intervertit l'ordre naturel, cette évacuation a lieu tous les mois, et dure depuis trois jours jusquà huit. Les femmes y sont sujettes jusque vers leur quarantième année : il n’est cependant pas très-rare d'y voir des femmes donner des marques de fécondité dans un âge plus avancé. La vieillesse et la décrépitude s'annoncent chez ces peuples, comme chez les nations civilisées, par le dessé- chement de l'individu, la perte ou l'affaiblissement de la vue et des autres sens, le changement de couleur des cheveux et de la barbe. | | Fi 44 | V O YA GE _ Les femmes qui ont eu beaucoup d’enfans, ont, comme q les Européennes, dans cette circonstance , les mamelles flasques et pendantes, et la peau du ventre plissée , mais sans aucune différence remarquable. Ces peuples ont, à quelque chose près , les mêmes passions, les mêmes exercices et la même manière de vivre ; ils sont également extrêmes dans l'expression de Ia joie et de la colère, et le plus léger événement sufht pour les y porter. Ceux de la baie des Français sont voleurs, audacieux , irascibles à l'excès, et de tous le plus à craindre pour un étranger. | Is vivent assez communément de gibier et de poisson; mais quoique la chasse et la pêche leur offrent en abondance les moyens de renouveler leurs provisions , ils aiment mieux souvent se nourrir d'alimens altérés et presque putréfiés, ue de se donner une légère peine pour s’en procurer de q 5 P P P bons. Leur penchant pour la paresse les rend encore peu délicats sur la préparation de ces mêmes alimens : lorsqu'ils sont pressés par la faim, ils ne se donnent pas la peine de les faire cuire, mais ils les font simplement griller sur les charbons, ou bouillir dans une gamelle de bois remplie d'eau, en y jen des cailloux rougis au feu, qu'ils renou- vellent jusqu'à parfaite cuisson. Les heures des repas sont quelquefois déterminées par l'appétit; mais ordinairement chaque famille se rassemble vers la fin du jour pour prendre un repas en commun. Les habitans de la Californie et de la baie des Français \me elles als 1Emes te de de h L pour eur, andre ISSOn: 1dance mieux réfés, rer de e peu qu ine de sur emplé renot es pl semble un. and DE ‘HA PÉPREUSE. 45 ne font aucun usage de végétaux, si l'on excepte cependant quelques graines de pins, et autres fruits que leur fournit la belle saison : encore ces fruits ne font-ils jamais partie essentielle de leur nourriture. Ils sont sobres par paresse, et gloutons dans l'abondance. + peuplades sont divisées par hordes , et s' horde forme communément un petit hameau. Leurs cabanes, faites de roseaux ou de branches de feuillage, sont supportées par quatre piquets, et recouvertes pour la plupart d'écorces d'arbre aplaties : elles sont de forme carrée, ou conique, ne garantissent que faiblement des injures de l'air, et n'offrent aucune espèce de solidité ni de commodité. L'entrée en est basse et étroite; le foyer est placé au milieu de la cabane, et la fumée s'échappe par un trou pratiqué dans la couverture. Ces Américains se couchentpéle-méle, et sans distinction d'âge ni de sexe, sur des pelleteries qu'ils étendent autour du feu. Ils mettent peu de soin à la construction de leurs huttes, parce que l'extrême mobilité de leur caractère les, porte bientôt à les abandonner pour en établir de nouvelles, souvent même à côté de celles qu'ils viennent de quitter : ils préfèrent pour ces sortes d'établissemens, les bords des rivières, et les revers des montagnes exposées au midi. Les seuls ogemens solides et un peu considérables que jaye vus sur cette côte, sont ceux d’une horde établie sur les bords d’une petite rivière très-poissonneuse , à environ quatre milles de la baie des Français. Ces cabanes étaient construites avec de gros madriers ou planches fort épaisses ; 46 Y O:X À GE elles étaient de forme rectangle, avaient environ quinze pieds d’élévation, et pouvaient contenir trente ou quarante personnes. Les portes en étaient basses, étroites, et s’ou- vraient à coulisses. L'intérieur n'offrait rien de remarquable: on y voyait seulement une espèce de gradin sur lequel des femmes et des enfans étaient occupés à ae des meubles de ménage. Ils avaient établi sur la petite rivière voisine de leurs habitations, une pêcherie dont la disposition et la cons- ‘truction n'étaient pas moins ingénieuses que celles décrites par M. DunHAMEL. Parmi ces peuples , les hommes se livrent particulière- ment aux exercices guerriers, à la pèche et à la chasse ; leurs armes sont l'arc, le javelot et le poignard. Les femmes au contraire, semblent spécialement occupées de la prépa- ration des alimens, et des soins intérieurs du ménage : quoiqu'elles vivent sous la domination d'hommes très- féroces, je n'ai pas vu qu'elles en fussent traitées d'une manière aussi barbare que le prétendent la plupart des voyageurs; j'ai même remarqué que, dans beaucoup d'occa- sions , ils avaient pour elles des égards et des déférences. Il parait, d'ailleurs, que ces dois sont polygames, et que leurs mariages ne sont durables qu'autant qu'ils con- viennent aux deux parties. Ils attachent peu d'importance à la possession exclusive de leurs femmes; ils cherchaient souvent à trafiquer leurs faveurs , et les négociaient pour un morceau de fer ou quelques grains de verroterie. Quoique ces Américains paraissent former de grandes je (on hi C tk qu I disti l qui Lh qu | le | Le! D'É DAS NMRDSE -… à ù au peuplades , et'avoir les mêmes intérêts et les mêmes mœurs , À : FT cependant chaque famille semble vivre d'une manière isolée tabl et avoir un régime particulier. Ces familles ont nie j ls leurs cases, leurs pirogues, leurs Drnnenspeur la pêche et all pour la chasse, is enfin tout ce qui peut eu procurer des “a moyens de e défendre et de subsister. J'ai cru cependant ne remarquer quil existait parmi eux des chefs qui semblaient ri commander à plusieurs familles, mais pour lesquels chaque écrits individu n'avait qu'une légère déférence. | he. Ces chefs ont sur les autres habitans l'avantage de la culière taille, de la force et même du courage. Ils sont en général chasse: couverts d'énormes cicatrices, qu'ils affectent de faire femme remarquer comme des témoignages de leur valeur : on les À pré distingue aussi des autres par l'espèce de luxe et d'élégance 1Énage qu'ils mettent dans leur coiffure et dans leurs vêtemens. su L'habillement des femmes consiste en une chemise de cuir d'u qui leur descend jusquà mi-jambe, et en un manteau de art dé pelleterie qui les couvre depuis les épaules jusqu'aux genoux. d'occt Les hommes portent un manteau semblable, et quelques-uns rence - ont aussi une chemise de cuir et des bottines de peau de mes, ë loup marin; mais communément ils sont pieds nus. ik cor est dificile, pour ne pas dire impossible, à un ortat voyageur qui n'entend point la langue de ces Américains, rchaï . et qui ne connaît qu'imparfaitement leurs coutumes, de pour donner des notions exactes sur leur régime social , et de faire une description méthodique et satisfaisante des maladies qui les affligent. On ne peut douter cependant que leur gra 43 VOON ŸY: Æ GE manière de vivre, l'usage immodéré qu'ils font des choses qui les flattent, et les vicissitudes du climat, ne les exposent à beaucoup d'infirmités. Je vais m'étendre avec quelque détail sur les maladies des indigènes de la Californie. Le grand nombre d'Américains qui se trouvent rassemblés dans la mission de: 5: Carlos, m'a fourni l'occasion d'y voir plusieurs malades, et de faire des observations sur la nature de leurs maladies. J'ai été aidé dans ce travail par le père MATTHraAs, missionnaire, et par M. CarBaIOLE, chirurgien-major au service du roi d'Espagne, attaché à cette colonie. On éprouve en Californie de ‘grands changemens dans la température des quatre saisons de l'année. Leur influence sur les peuples qui lhabitent, occasionne des maladies parti- culières; et quoique ces peuples paraissent être accoutumés aux différentes inclémences de l'air, ils sont cependant plus sujets que les Européens, aux maladies causées par l'excès prolongé d'une température. Les maux de gorge, les affections catarreuses, les pleu- résies et les péripneumonies, sont Îles maladies les plus ordinaires en hiver. Les remèdes dont ils font usage pour le traitement de ces maladies, consistent dans la boisson de quelques tisanes faites avec des plantes, qu'ils pilent ensuite et qu'ils appliquent sur l'épiglotte ou sur le lieu de la douleur. Lorsque ces maladies atteignent un certain degré de gravité , elles dégénèrent communément, par l'insufh- sance de ceÿ moyer;, en maladies chroniques; et les malades DE WÔBÉMBQUSE 49. Roses : dr Ce es Tan | ten malades qui ont survécu à la vigueur du développement de leur premier caractère, ne tardent pas à terminer leurs bte JR dans la phthisie ou dans la pulmonie. ES da, ‘Les fièvres éphémères et intermittentes, et les affections Cu cbubie se font principalement remarquer au printemps. l à et-en'Aulomne. 24 j u | Je nai pu m'assurer si ces peuples connaissaient die. "A remède qui, dans le traitement des fièvres, püt leur tenir. re lieu de quinquina. Leur pratique paraît se borner seulement ce à provoquer le vomissement, en enfonçant le doigt dans la bouche, et à exciter des sueurs abondantes par . espèces | ns dus de bains d'étuve, que je décriraï ci-après. | nfluent Les maladies les plus générales en été, sont les fièvres es par putrides , pétéchiales , ardentes, bilieuses, et la dyssenterie. | QutUMÉ Le défaut de soins et d'intelligence dans le traitement de ces ant pl. maladies, leur donne presque toujours un caractère facheux ; à “Lexcé et lorsque les efforts de la nature sont insuflisans pour déter- miner quelques évacuations salutaires, soit par les selles, es pl les urines, ou la tr anspiration , les malades en sont ordinai- les ph rement les victimes. Il est à remarquer que ces évacuations ge pu critiques sont presque toujours avantageuses aux malades, isson d lorsqu'elles ont lieu du onzième au vingt-unième jour, à il compter de celui de l'invasion. Mais is maladies les plus dl redoutables pour eux, sont les. fièvres ardentes et bilieuses | sud leur développement est si violent, quil est rare que les “ individus qui .en ‘sont atteints ayent la force d'y résister. » Indépendamment de ces diverses maladies, les habitans.de TOME IV. G $90 Ÿ: CO: E À GE la Californie sont encore exposés aux fièvres nerveuses, aux rhumatismes, aux affections psoriques, aux ophtalmies, à la vérole et à l'épilepsie. J'ai vu, à la mission de S. Carlos, une femme atteinte de cette dernière maladie, dont les accès périodiques duraient communément deux heures. Les ophtalmies et la gale affectent le plus grand nombre de ces Américains : ils ne font cependant aucun usage de boissons spiritueuses, ni de viande de porc fraîche ou salée, auxquelles on attribue ordinairement la cause de ces mala- dies, ainsi que des dartres et autres maladies cutanées, qui les affligent si généralement. Je ne crois pas non plus qu'on soit mieux fondé à l’attribuer au tatouage et à l'usage de se peindre la peau. Les habitans de Îa baïe des Français ont Îles mêmes usages, et vivent de plus dans une extrême mal-propreté; cependant on y remarque bien rarement des exemples ou même des traces du vice psorique. Je dois ajouter que dans nos flottes en station en Amérique pendant la dernière guerre, j'ai observé qu'après un séjour de cinq ou six mois, les dartres affectaient le plus grand nombre de nos matelots, souvent même des officiers, et que ces dartres résistaient à presque tous les remèdes employés sur les lieux, tandis que dans la plupart des cas, il suffisait de passer dans des climats tempérés, pour qu'elles disparussent sans accident. D'après toutes ces circonstances, il me paraît démontré que les maladies cutanées qui affectent aussi généralement les peuples qui habitent les environs de l'Équateur, sont l'effet : DE ISA B HOUSE. si ] s dx & Ü f . . = A 5 _ À] d'une altération acrimonieuse dans les humeurs, détermi- Ca ; née par les grandes chaleurs de ces climats. Je ne doute pas 0 " dm k cependant que la constante action de l'air et du soleil sur rs la pente de ces pripies , qui vont continuellement nus, ne He contribue beaucoup à “es sortes de mahiios ,étne les rende plus tenaces. Personne n'ignore qu'elles étaient autrefois très- ge à communes en Europe, et qu'elles perdirent de leur malignité LE et devinrent très-rares, à mesure que le goût de propreté k nd et l'usage du linge firent place à la vie sale et grossière 16€s, qu qui s'y était répandue après la chute de l'Empire romain. us ua Les maladies épidémiques telles que la petite vérole et usage d la rougeole, ne règnent en Amérique qu accidentellement, cest-à-dire, lorsqu'elles ÿ sont apportées par quelques $ meme vaisseaux européens ; mais les naturels sont très-suscep- Dropret, tibles d'en être atteints, et les ravages de la petite vérole | , nples 0 sur-tout, y sont si meurtriers, quil nest point de calamité ue dan _ pour eux plus redoutable. Cette maladie se manifeste par dernièr les mêmes symptômes, et suit la même marche dans son IX MOÏ, développement, que parmi les Européens ; elle règne aussi : natclus sous les mêmes caractères de discrète, de confluente ou de ss istalel maligne, mais on remarque que c'est sous ce dernier carac- 7. tère qéèlle seorieré le plus généralement. fans di La vérole, qui, selon la tradition commune, né fut con- me nue en Etrape. gran rose de la flotte de CHrisrToPHE uno Sora, parait d'après lophitien des personnes éclairées ent que jai consultées à Monterey , n'être répandue parmi les. : jui naturels de la Californie, que depuis leur éommunication Gi 52 “ VSOLT Æ GES avec les Européens qui se sont établis dans cette partie du nouveau continent : mais, quelle que soit l'origine de cette maladie parmi ces peuples, il est certain qu'elle y cause Îles mêmes ravages que parmi nous. Les bubons , les chancres, les excroissances , la gonorrhée, &c. sont ses caractères ordinaires. y | * Les moyens curatifs auxquels les Américains indigènes paraissent avoir le plus de confiance pour le traitement de cette maladie, sont, le bain de sable qu'ils appellent tamascal, et une décoction de plantes sudorifiques prise en boisson. On m'a assuré que ce traitement produisait presque toujours Les mêmes effets. La manière de préparer le ramascal, consiste à creuser dans le sable une fosse d'environ un pied de profondeur sur deux de largeur, et d'une longueur proportionnée à la taille du RE : On y fait ensuite du feu dans toute son étendue, ainsi que sur le sable qu’on a déplacé en la creusant, Quand le tout est échauffé, on ôte le feu, et on remue superficiellement le sable, pour que la chaleur soit également répartie; après quoi le malade quitte ses vête- mens, se couche dans la fosse, et on le recouvre jusqu'au menton avec le sable échauffé. Dans cette position, ïl éprouve bientôt des sueurs très-abondantes, qui diminuent peu à peu, par le refroidissement graduel du sable. Alors le malade se lève, et va se laver dans la mer, ou dans une rivière voisine. Ce procédé se répète de la même manière jusqu à parfaite guérison. La plante dont ils se servent assez re du e Cette ue x lances AraCté res ndipè altemen ippelen les prit rodusit | Creit ofonden Jonnét : ns tout cé en! u, ét 01 leur sol ses VÉE jusqu tion, | minuél le. Ali dans u* manie ent 4 DE 4 PÉMOU SE. 53 communément dans le traitement des maladiés vénériennes, est connue des Espagnols sous le nom de gouvernante. Voici des caractères de cette plante, tels que j'ai pu les décrire, d'après des échantillons desséchés. rares Calice : Quatre parties ovoïdes, de même grandeur que la corolle, insérées sous le fruit; il tombe avec la fleur; Corolle polypétale : Quatre pétales, petits, entiers, ovales, insérés sur le réceptacle ; à Etamines : Huit, insérées sur le réceptacle, de même grandeur que la corolle; filets charnus , sillonnés ou -con- caves d'un côté, et convexes de l'autre, ailes velues, anthère simple ; s ban: oe Pistil : Germe obrond, velu, quinquangulaire , divisé en cinq loges, renfermant une semence oblongue; les poils du péricarpe sont très -apparens, quoique très - fins ; Port : J'ai jugé que ce devait être un arbrisseau , au plus, de moyenne grandeur; les tiges sont anguleuses, touffues , noueuses, et enduites d'un vernis gluant, l'inser- tion des branches latérales alterne, et elles sont assez près les unes. des autres; les feuilles petites, pétiolées, bilobées, opposées , lisses en-dessus , les nervures peu apparentes en-dessous; fleurs axillaires, quelquefois terminales, pédun- culées , solitaires , et quelquefois géminées, | Les femmes sont encore sujettes à des maladies parti- culières à leur sexe, indépendamment de celles qui leur sont communes avec les hommes : telles sont, les suites de couches, les hémorragies utérines, ou pertes de sang, et les s4 Y O0 Y À GE avortemens, &c. On remarque cependant qu'elles éprou- vent peu d'incommodités pendant leur grossesse, et que presque toutes accouchent avec facilité. Les accouchemens laborieux , ou contre nature, sont très-rares : mais lors- qu'ils ont lieu, la mère et l'enfant en sont presque toujours les victimes; ce qui ne peut être occasionné que par un défaut de rapport dans les dimensions du bassin de la mère avec la grosseur de l'enfant qui doit en traverser les détroits, ou par une mauvaise position de celui-ci lorsqu'il se pré- sente au passage. ‘Dans les accouchemens naturels, les premières douleurs ne précèdent ordinairement que de peu de temps l'expul- sion de l'enfant. Ces femmes ne doivent sans doute cet avantage qu'à l'extrême grandeur des diamètres du bassin, comme je le ferai voir à la table des proportions. Aussitôt que l'enfant est né, les vieilles Américaines, qui font les fonctions de sages-femmes , lient le cordon ombi- lical, plongent l'enfant dans l'eau froide, et le débarrassent de l'humeur visqueuse qui se trouve sur toute la surface du corps. Du moment que la mère est délivrée , elle va elle-même se laver dans la mer ou dans une rivière. En sortant de l'eau, elle s’assied sur une pierre échauffée; on la recouvre de pelleteries, et elle reste dans cette position jusqu'à ce que les sueurs quelle éprouve diminuent, et que la pierre se refroidisse, pour aller de nouveä 1 sé plonger dans l'eau froide : elle répète quelquefois ce procédé plusieurs jours de suite. DE Li4i BÉRŒUSE. 55 EDrou. : Que Ces immersions , et cette espèce d'étuve, généralement tem usitées par les Américains dans presque toutes les infirmités, son, ne sont pas toujours exemptés d'inconvéniens , et princi- on palement chez les nouvelles accouchées. Elles donnent Pr souvent lieu, dans cette circonstance, à la suppression des k ni lochies, à l'inflammation des paires de la génération et des | dés voies urinaires, avec suppression des rites aux squirres we ji des mamelles , qui quelques passent à l'état de cancer : il y à environ six mois qu'on en vit un exemple à la mission bl de Monterey, sur une femme âgée d'environ vingt-cinq ï Le. ans, qui mourut d'un cancer ulcéré qui lui avait rongé une ep mamelle et quatre côtes adjacentes à la tumeur. | si ; Lorsqu'il arrive quelques accidens à la suite de cette con- ù ass duite, les sages - femmes bornent leur pratique à fomenter les parties souffrantes avec une décoction de plantes ou mes, QU de graines émollientes. La graine dont l'usage leur est le n ombi plus familier dans ces cas ainsi que dans les fièvres aigués , arTassel tant en boisson qu'en fomentation, ressemble à la graine de | surtt lin; elle en a la forme, la couleur, le luisant, et donne par elle 1 la fusion un mucilage de même nature : elle est connue des jère, Ël Américains sous le nom de passelle. fée; 01 La grossesse ne parvient pas toujours heureusement au posii terme ordinaire de neuf mois ; les exemples d’avortemens NT. ne sont même pas très-rares : dans ces cas, les femmes ph tiennent la même conduite que si elles avaient accouché au Ti terme préfix, excepté lorsqu'il y a perte ou hémorragie; alors la femme se tient couchée, et on lui fomente l'hypogastre 56 UV ot Ë À GE et les parties sexuelles à froid. Je n'ai pu me procurer des éclaircissemens sur les moyens que les sages - femmes emploient pour l'extraction du placenta. . Les enfans à la mamelle ne sont pas non plus exempts des infirmités qui oppriment ce premier âge de la vie humaine : excepté le rachitis, dont je nai vu d'exemple nulle part, ils sont sujets, comme les enfans européens, aux douleurs de la dentition , aux gerçures , à l'éclampsie, à la coqueluche , aux vers, aux tranchées, à la diarrhée, au marasme , au strabisme, &c. Le temps de l'allaitement nest point limité, quelquefois il est très-court; mais communément les mères allaitent leurs enfans pendant dix-huit ou vingt mois. La manière dont elles mettent leurs enfans au maillot, consiste à les envelopper de pelleteries, leur ayant préalablement alongé les jambes et les bras le long du corps, et fixé ces parties dans cette situation par quelques tours de lisières de cuir ; ensuite elles les mettent dans une écorce d'arbre, de grandeur proportionnée à l'enfant, et de la forme d’une : tuile, où il est fixé de nouveau par des liens ou lisières de peau. Quant aux taches brunes. que quelques : voyageurs disent avoir observées sur le dos des enfans, javoue que dans cette circonstance, comme dans beaucoup d'autres, où j'ai voulu vérifier leurs observations, mes recherches ont.été inutiles. Je n'aï rien reconnu non. plus dans les caractères de leur organisation, qui füt étranger à la con- formation naturelle la plus exacte. Quoique Urer 4, Frs ep de k 1 der Uropéen, cam: dant: uelquéi ‘allier À TAN iste. à k nt lon $ parit de cui rbre,, d me dut jsières d [oyagél voue Ql d'autre ohertts dk ) Ja co j Qui DE LASER MELSE ST Quoique les maladies qui affligent les naturels de la Californie soient aussi nombreuses que différentes entre elles , les moyens quils emploient contre ces diverses infirmités , sont cependant presque toujours les mêmes. J'ai déjà dit que ces moyens consistaient dans l'usage de quelques plantes, de bains froids, et dans des espèces de bains d'étuve. L'application de ces remèdes, quoique peu raisonnée , est dirigée par des espèces de médecins, ou plutôt de jongleurs, qui ne se concilient la confiance de ; leurs compatriotes que par des inspirations feintes et des gesticulations extravagantes. Leur pratique générale d’exciter les sueurs, donne à penser que ces jongleurs croient, comme Vanx-HELmonrT, que cette excrétion est une dépuration favorite de la nature, et qu'il suffit d'un seul moyen pour la provoquer et guérir toutes les maladies : mais s'il est possible de soupçonner qu'ils tiennent, comme lui, cette pratique et cette doctrine, d'un être supé- rieur, comme semble l'indiquer leur gymnastie, il est aussi probable que ces jongleurs l'ont devancé dans cette révéla- tion, et quil na été que leur imitateur. Quant au régime, il est toujours subordonné au goût et à l'appétit des malades. Les maladies externes ou chirurgicales auxquelles les naturels de la Californie sont le plus sujets, sont les frac- tures et les plaies, les ulcères, les tumeurs humorales, les hernies, les luxations. Le traitement dont ces peuples font usage pour guérir les plaies et les ulcères, ne diffère point de leur traitement TOME IV. H 58 TOYS ordinaire, dans les cas simples :ils en abandonnent la guérison | L à la nature. Dans les cas graves, ils appliquent seulement | gl quelques plantes entières ou pilées, sur la plaie ou sur | ap l'ulcère : si lichorosité que produisent les ulcères, cause de IL la douleur et ronge les parties, ils les bassinent avec une | mé lotion faite avec des plantes ou des graines émollientes ; | rit et lorsqu'une plaie est accompagnée d'hémorragie, ils la | mel tamponnent avec du poil d'animaux, et font une compres- | Is sion graduée, en se servant de morceaux de peau maintenus | ou de par des lisières qui font l'effet de nos bandes. Si ce procédé | Gel ne suffit pas pour arrêter l'efusion du sang, le blessé périt |&me ordinairement d'épuisement; mais lorsqu'ils parviennent à _ | [hi arrêter l'hémorragie, ils attendent que la bourre mise dans | hé 0 la plaie se détache par la suppuration, et se conduisent pour | Jiges le reste de la cure, comme dans les cas simples. Les cicatrices | Leur qu'ils obtiennent à la suite des plaies ou entamures des par- | item ties molles, sont presque toutes défectueuses. _ [[me Si les naturels de la Californie empoisonnent leurs flèches, 11h " comme le font quelques peuplades d'Amérique, il faut qué lb la substance qu'ils emploient ait des effets moins prompts et Eton moins dangereux ; car les Espagnols qui vivent parmi eux li depuis plusieurs années, n'ont point encore vu que les Mi blessures faites par ces flèches ayent été mortelles. | lv Lorsque ces Américains sont atteints de tumeurs humo- ne rales simples, ils n'y apportent aucun soin; mais si elles ont ï L un caractère inflammatoire , ils font usage des émolliens en ti topique ou en fomentation, bus | | DE RTS S E 59 Qué in à een Les tumeurs formées par le déplacement des parties, telles (| À e « . . ue les hernies, sont très-communes parmi ces peuples, IE Où y $ et principalement chez les enfans. » Cage (e P P *- Ï m'a paru qu'ils ne connaissaient ni la méthode de faire dite in : ; : : Û 1 rentrer les parties par le taxis, ni l'usage de les maintenir la, se : à réduites par le bandage. Je réduisis sur des enfans plusieurs K,] < s à 1 tumeurs en présence des pères et mères, dans l'intention : Coprs HA ; Te nas annee ro e les mettre au fait de ce procédé, et à même de guéri mn , [1 ° . . « alntems ou de prévenir les accidens de ces maladies; mais leur peu | € pro d'intelligence, me laisse beaucoup de doutes sur l'efficacité F 8 > P ES de mes soins. Leurs connaissances sont aussi très-bornées VEnne dans l'art de réduire les luxations; ils font sur le membre mise du luxé quelques tiraillemens, dont les efforts sont si mal ENT EN pu dirigés, qu'ils n'en obtiennent presque jamais la réduction. S CICatI( Leur conduite m'a paru un peu mieux raisonnée dans le Ï P s desp traitement des fractures; ils mettent les bouts des os frac- turés en contact, et les y maintiennent par un bandage, rs fleche en assujettissant le membre dans une écorce d'arbre qui , À RES : 1 faut q l'emboîte par le moyen de lisières de peau : le malade garde le repos jusqu’à la parfaite consolidation des parties. rom ph FRE L P pari à J'ai cru que les proportions de ces différens peuples seraient u qu! plus aisées à comparer, en rassemblant le résultat de ce travail dans une table, et en indiquant les lieux et les latitudes où es. a bn jai mesuré ces proportions. On verra que dans la constitu- US : Fee | tion de ces peuples, il existe des différences que le climat, les elé : Se Hi FA à bec exercices, la manière de vivre, et les préjugés mêmes, déve- 10 Jens v loppent ou modifient d'une manière très - remarquable. H ÿj 60 VO Y À GE COMPARAISON des Proportions des deux sexes indigènes du conti- nent d'Amérique, et Latitude des lieux où elles ont été mesurées. Dénomination des EUR ee... CONCEPTION.| MONTEREY, | B. des Français. Études SR apr re ces des 364 41° Sud.|36141'Nord.|; 8438' Nord. Vieds Pouc. Lig. | Pieds Pouc. Lig. | Pieds Pouc. Lig. Proportion des hommes. Taille commune. ..! 5 1e Val ee OMS eo Grand diamètre de la tête. ........... RG DT AT 0 D NON Je BEL dinetrenst 18m se een dr ec ” See AN RO Longueur des extrémités supérieures. ..,.. DCR Eee Di 2 4 à Meur: des: HénEmess RS 2 6 AA AR TE ND JU rues Idem des pieds ee decor ag Vie e ete lose e 1e 15 # 9 4 7 10 7 # 10 6 Éargeur de la poitrine. . ..:..,.. oder eTa re ele NEA en lESÉpanles RE een lu Ole s7e a 7e Hauteur de la colonne vertébrale, ,..,... PO) ll ele cu Cheniérenet dû. 5. sand cg a RS DID at Proportion des femmes. Grand diam. dela tête.| 4 & "| » 8 $S|: 8 10 PUS MAD CNE eue ai erraue ri TR D en Te RL Lonpreure des extriémisés shpérienres. 2-2 voa Pr 27/2 br AG Tete 0 SN one PO tie Ont) EN ES pres en rise ere De LE He RE eut) Érreeur dé la poitune, 2, ie HET OS CT NO SON Etre, JR CE ÉPANERER ASS RER TER ML Re RE Hauteur de la colonne vertébrale, ..,..., Re D PA LE 0e PATTES Gircontérence dusbassinr..,.1. 0. OO de Sp 2 Or GE 0 Distance d'une épine antér. etsupér. à l'autre. | -v © 8 #4 "8" $ |» ‘8 ro Ces proportions ont été mesurées de la manière suivante: pour les extrémités supérieures, de la tête de l'humérus à l'extrémité du doigt médius; pour les extrémités inférieures, de la tête du fémur au talon, et du talon au gros orteil; la largeur de la poitrine, d’une articulation humérale supérieure, à l'autre; la hauteur de la colonne vertébrale, prise de la première vertébre cervicale au sacrum; le grand diamètre de la tête, de l'angle supérieur de Foccipital à la symphyse du menton, et le petit diamètre, d’une bosse pariétale à l'autre. 1 rang unce cps Heu | pr u | ion de tr enfer ee Îme DE LA BPÉMOUSE, 61 duc a, MÉMOIRE 2 Sur quelques Insectes, par LA MARTINIÈRE, Et Naturaliste. Pr | 11; En dont on voit la forme à travers sa demeure (fig. 1 ), se trouve logé dans une petite maison prismatique, CU triangulaire , aiguë vers les deux extrémités, de la consis- F tance et de la couleur d'une légère glace très-fragile. Le ni: corps de l'insecte, couleur verte, mêlée de petits points ï bleuâtres , et quelques-uns de couleur d’or, se trouve fixé 2 1| par un figament à [a partie inférieure de sa petite maison; $ son cou est surmonté d'une petite tête noirâtre, composée sie) de trois feuillets rapprochés, en forme de chapeau , et | , renfermée entre trois nageoires, deux grandes et échan- !s crées à la partie supérieure, lettre À, et une petite, en ml forme de demi- cercle, lettre B : lorsqu'on l'irrite, il rentre » suivit aussitôt toutes ses nageoires et sa tête dans sa demeure, et bunéns se laisse couler à fond par son propre poids. La fig.» rent représente le prisme vu par-dessous, où l'on aperçoit de Co quelle manière il est échancré , afin de pouvoir donner api passage à l'animal, lorsqu il veut s'y renfermer. La fv. 3 le vie de représente vu de préfl Le mouvement qu’exécutent les deux a grandes . d'une consistance cartilagineuse un peu ne molle, peut être comparé à celui qu'exécuteraient les deux é jé mains d'un homme, jointes ensemble, et en pronation, en 62 MED 6 formant alternativement deux plans inclinés et un plan | ri horizontal : c'est à la faveur de ce mouvement qu'il se | qu soutient sur l'eau, où il se nourrit vraisemblablement des | Qu corps gras et huileux qui se trouvent sur la surface de la | nent mer. Je l'ai pris près de Nootka, à la côte Nord-Ouest de | qi TAmérique, dans un temps calme. | Jeu L'insecte suivant { fe. 4 et j ) a à peu près la forme | d'un verre de montre qui serait échancré dans un point de [us sa circonférence; son corps est d'une consistance cartilagi- pole neuse , dune couleur blanche un peu terne ; sa partie | mu supérieure /fs. 4) est couverte par de petites taches ovales, | Ent de couleur de lie de vin. La fx. s le représente vu par- | din È dessous, où l'on aperçoit trois élévations en forme de ons godets, deux vers la trompe de l'animal, et une troisième rey beaucoup plus grande, vers la partie échancrée de son Pl’ corps : ce dernier est divisé par sept petites côtes blan- Le châtres ; le centre fait un peu saillie. C'est à la faveur de | ubt ces différens godets quil se fixe d'une manière très-forte en sur le corps de différens poissons ou animaux marins; vrai- tn semblablement c'est en faisant le vide, et non avec une qi humeur glutineuse et tenace quon pourrait lui supposer. TT Peut-être est-ce par cette même cause que les lépas et bte les moules se fixent si fortement aux rochers. Sa trompe, di qui est située entre ses deux petits godets supérieurs, a son | in extrémité supérieure hérissée de pointes , qui doivent être | dé autant de bouches par où cet animal suce le sang des te poissons sur lesquels il est fixé. On voit, au-dessous, à | 0 DE UN PÉROUSE. 6} qu y travers sa substance , plusieurs circonvolutions d'intestins Men qui aboutissent à un petit réservoir de forme presque carrée. ce ke Quoique cet animal soit sans jambes, il bia d'un mouve- Ou se progressif à la faveur de ces Ho" especes de godets, qu'il fixe alternativement. Il peut aussi aller au fond de à fr l'eau, quoique sa os pt devoir s'y opposer ; et re voici de quelle manière il l'exécute .il se roule en papillote, ak et se maintient dans cette sion: "em fixant . deux | godets supérieurs sur la partie postérieure et supérieure de si jui son corps; alors, présentant moins de surface, il descend au €s oï fond par son propre poids. Je l'ai trouvé fixé sur le corps Up d'un poisson du genre des diodons de Linxé, que nous QUE avons rencontré assez souvent depuis Nootka jusqu'à Mon- roi terey en Californie. e de sn L'espèce de pennatula * [ fig. 6) m'a paru avoir des carac- tes bla tères dont on na point fait mention; c'est pourquoi j'en aveur 6 ai fait un dessin. Son corps est d’une substance cartila- rès fon gineuse, et d'une forme cylindrique : sa tête, armée de ins: Vi deux petites cornes de la même substance, offre une figure avec sphérique aplatie à son extrémité antérieure ; cette partie spot est couverte de petits mamelons, dont on voit une partie, Lepas t lettre D, et qui sont autant de petites bouches par où cet | trompé gs suce le sanp os Lise cie la chair desquels il nr, 4 s'enfonce le plus qu'il peut. L'extrémité de son corps, qui et he toujours hors du poisson, ec la forme des barbes ane É d'une plume : ces barbes, de la même substance que le SOUS À 4 C’est plutôt un /rnæa, 64 VOTAGE corps, lui servent de vaisseaux excréteurs , ce dont je me suis convaincu; car, en pressant légèrement l'animal, la plupart de ces barbes cartilagineuses lançaient par petits filets une liqueur très-limpide. A la base de ces barbes, et sous le corps, sont placés deux grands filets cartilagineux , dont il m'a été impossible de deviner l'usage : ils n'existent pas toujours dans tous ces animaux, Car jen ai rencontré qui nen avaient point. La circulation du sang sy observe facilement : une minute suffit pour sa révolution entière. J'ai taché d'imiter ces ondulations par quelques coups de crayon qu'on aperçoit dans la longueur du cylindre animal. I est vraisemblable que cet animal ne peut s'introduire dans les différens poissons, que lorsqu'il est fort jeune : et lorsqu'une fois il s'y trouve enfermé , ayant alors abondamment de quoi vivre, sa tête grossit considérablement, et les deux cornes dont elle est douée forment nécessairement un obstacle à sa sortie ; prévoyance de la nature, puisquelle veut qu'il se nourrisse aux dépens d'un autre. Je l'ai trouvé implanté à plus d'un pouce et demi dans le corps d'un diodon pris aux environs de Nootka. ji La fi. 7 représente un insecte d'un genre très-rapproché des oniscus de Linné : la lettre E l'indique vu par-dessus, et la lettre F vu par-dessous. Son corps est crustacée, et de la couleur d'un blanc sale, ayant deux taches rondes et roussätres sur la partie anté- rieure de son corcelet, deux autres beaucoup plus grandes, en | nl | dk | qua ET | ol | a d june fnct Gn \ 1er jar ele re jinte | mec |lont La &Lh Ur DE LA BSRQUSE GE ni en forme de croissant, sur ses élytres; son scutellum est ie Pt de la rime couleur. Le dessous ee la poitrine #4 armé de La, quatre paires de jambes : fa DrRnere et la troisième paire re se Re crochet fort aigu né seconde, vu sa forme, ai doit lui servir à nager; la Dons Age petite, consiste en deux filets membraneux. Des feuillets également mem- Du. braneux et plusieurs fois échancrés, peuvent aussi faire fonction de jambes; les deux inférieurs sont les plus grands. ie Son ventre est rempli par un paquet d’intestins de forme hé diris vermiculaire, de la grosseur d'un cheveu : sa bouche est On ape placée entre la première et la seconde paire de jambes ; ble elle représente une petite trompe située entre deux lèvres $ pois jointes par la partie supérieure seulement. J'ai trouvé cet [sy ro insecte fixé aux ouïes du diodon victime des deux insectes re, Hi dont j'ai parlé plus haut. nt elex La fig. 8 représente un insecte du genre des oniscus sa HDI de Linxé : son corps a à peu près la forme, la consistance e nou et la couleur d'un cloporte, excepté qu’il n’est point divisé | ph à par segmens comme ce dernier. Il est muni d'une double ; x ent queue, trois fois aussi longue que son corps : de l'insertion de cette même queue, .à la partie postérieure du corps, pp naissent deux FORCE dont l'animal se sert DTA il pour nager, lorsqu'il se trouve sur le dos. L'insecte vu par- dessous, lettre H, présente six paires de jambes; les deux lunes premières paires finissent en pointes très-aiguës et solides ; la ‘a troisième lui sert à nager, et à équilibrer le corps de concert sé avec celle qui s'insère à la base de la queue; la quatrième k go” TOME 1Y. I fl 66 Fo ÂGE paire, la plus grosse, est armée de deux pointes très-aigués, que l'animal implante avec le plus de force dans le corps de celui sur lequel il se fixe ; les deux dernières sont des espèces de membranes à plusieurs divisions. Entre les deux premières paires, est sa trompe, d'une consistance molle, d'une demi-ligne de long : à la base de la troisième paire, se trouvent deux pointes , de consistance de corne , fort dures, très-adhérentes; les deux cornes plus bas, au-dessous de la grosse paire de jambes, sont de même très-fortement fixées à son corps. Je pense que c'est par le secours de ces espèces de dards, qu'il perce le corps des poissons sur lesquels on le trouve, et que changeant alors de place, il trouve le moyen d'introduire sa pompe dans les trous que ces dards ont formés. Mis dans un vase, il va au fond, et revient sur la surface avec la plus grande facilité, ce quil exécute en présentant le tranchant de son corps et décri- vant des courbes. Ses deux grandes queues se détachent: fort aisément, sans que l'animal paraisse en souffrir. J'ai trouvé cet insecte, en grande quantité , fixé sur Île COrpPs du même diodon ? La fig. 9 représente une espèce de sangsue, de grandeur naturelle, et d’une couleur blanchätre, composée de plusieurs anneaux semblables à ceux du ténia. La partie supérieure de sa tête, est armée de quatre petits mamelons hérissés de pointes, qui sont autant d'instrumens pour lui procurer b Cet insecte paraît être plutôt un monoculus qu’un oniscus , le test étant d'une seule pièce. S“ü DE WÉéFÉFEQUSE 67 Le cn sa nourriture : sous chaque mamelon, de chaque côté, $ Sont 4 se trouve une petite poche alongée en forme de godet. re le de La fig. ro la représente vue de face, on y distingue ses NC nv, quatre mamelons. J'ai trouvé cette sangsue implantée dans Ep la substance extérieure d’un foie de requin, à plus d’un om { demi- pouce. D'où était-elle venue? c'est ce que j'ignore aude absolument ris La fr. 4 D un a ibn à cs de OL À secour ès -Mien FRE + que jai dessiné, parce. ques Feiepa ton ARE qu'il nen sta point de dessin; on y voit d js neuf vésicules de chaque côté; posées en tuiles sur la face inférieure de sa queue arrondie, lettre P. eu J'ai trouvé cette espèce d'oniscus dans les ouïes d'une fn, | ï ” ii nouvelle espèce de pleuronectes de Lixné, très-abondante jo dans la rade de Monterey, en Californie : la lettre M S € l'indique vu par-dessus, et la lettre N par-dessous, où dé lon aperçoit les quatorze pattes. ui, | De tous les insectes que j'ai dessinés, voici le plus simple, a Leu et celui dont l'étude m'a fait le plus grand plaisir, fig. 72: ce ne sont que des corps ovales, parfaitement ressemblans à e gran une vessie de savon, ainsi qu'on le voit dans mon dessin, lephste disposés en légions de trois, de cinq, de six et de neuf; supéés on en voit aussi qui sont seuls et errans. Ces globules ns ei ainsi réunis, et mis dans un verre plein d'eau de mer, j proc ° | € Cet animal se rapporte parles instrumenta cibaria à celui auquel Go attri- TL bue Ia cause de Ia ladrerie des cochons. Ces deux espèces se rapprochent du A genre de lhirudo, dont Ile caractère donné par LINNÉ a besoin d’être réformé. li 68 VE: G Ÿ À GE ; décrivaient un cercle avec rapidité autour de ce même verre, par un mouvement commun, auquel chaque petite vessie participait par une simple compression des parties latérales de son corps, effet vraisemblablement dü à la réaction de l'air dont elles étaient remplies Comment concevoir main- tenant que ces animaux, très-distincts les uns des autres, puisqu'on peut les séparer , ainsi que je l'ai fait, sans qu'il paraisse que leur économie en soit dérangée, puissent s'entendre d'une manière si précise, et concourir tous ensemble à ce mouvement commun? C'est d'après ces considérations , jointes à celle de la forme de ces animaux, que je me suis rappelé, avec satisfaction, l'ingénieux système de M. DE Burron, et que jai aimé à me persuader que j'allais être témoin du plus merveilleux des phénomènes de la nature, en supposant que ces molécules , alors occupées à accroître leur nombre ou à le diminuer, ou enfin à faire encore quelques révolutions dans mon verre, ne tarderaient pas à prendre la forme d’un nouvel animal, dont elles étaient l'image vivante. Mon impatience m'a porté à en détacher deux de la légion la plus nombreuse, m'imaginant que ce nombre serait peut-être plus avantageux à la métamor- phose ; mais je n'aï pas été plus heureux. Voici de quelle manière se sont comportées les deux molécules que j'avais séparées pour ma seconde expérience; je ne parle que de ces deux, parce que je les ai observées avec plus d'attention que les autres. Imaginez deux forts athlètes également vigoureux et rusés, et tous deux jaloux de qi ke iql gol vous der fo pénT (ee [ne tin hixée f sui touv es | (mm UNE il pk El LT DE BEF EQUS E. 69 Pete vaincre; telles étaient les deux molécules que je venais tes lt, de Lo denas : leur première rencontre a: un combat, c'est LU à qui sera k plus heureuse pour saisir sa compagne et CV: ns pan de Je nature ; elles : attaquent de des as Re à , une plonge , l'autre revient ae celle-ci lt, v décrit un cercle, Led reste au centre, Fans le is e, px Me Aie leurs différentes ruses sont prévues et parées ; ou L néanmoins leur courage augmente , et leurs mouvemens 4 deviennent si rapides, que je suis forcé de confondre cp l'une avec l’autre. Mon intention cependant était de bien ie an distinguer le vainqueur : fatigué de les observer, je les ai EUX sa laissées l'une et l'autre dans la fureur du combat. Lorsque su 4 je suis revenu pour les examiner de nouveau, je les ai Énomée trouvées unies l’une à l’autre comme à l'ordinaire, et occu- OS ot pées à voyager dans mon verre, par un mouvement enfn 4 commun , et de la manière la plus amicale. Je penserai e tarder souvent à mes petites molécules, parce qu'elles mont fait “elles eur un plaisir infini. en den L'histoire naturelle, quelquefois bien sèche, n'aurait | nant qu pa ce me es autant d'attraits pour tous ceux qui à mé sy adonnent, s'ils n'étaient pas assez heureux pour y à de Ru ne des objets qui travaillent agréablement leur n imagination. s que ne . é uk 4 Re e méduse Rose as su ne peut en aire PT pr BONE nouveau ), que jai desinse sous vu attitudes dl différentes, fo. 13 et 14, présente à peu près la forme ut) d'une cornemuse : ce nest autre chose qu'une vessie ji 70 VOYAGE L entièrement blanche et transparente ; armée de plusieurs . suçoirs de couleur bleue, jaunâtres à leur extrémité ; sa à k grande queue, qui est aussi de couleur bleue, paraît formée | # d'un assemblage de petits grains glanduleux , de forme 5 aplatie, et unis ensemble , dans toute leur longueur, par | di une membrane gélatineuse. La partie supérieure de cette à vessie présente une espèce de couture travaillée à grands , | pin moyens et petits points alternativement : la partie alongée ; Lu de cette cornemuse, qui peut être regardée comme sa tête, | né est surmontée d'un suçoir isolé; son bord extérieur est : li garni par vingt-cinq ou vingt-six suçoirs beaucoup plus [i de petits que ceux qui se voient à l'origine de sa grande [Jia queue, dont le nombre va quelquefois jusqu'à trente. A is - la faveur de ces derniers, dont elle peut augmenter le (| Ce diamètre à volonté, en y introduisant une partie de air | en qu'elle contient, elle se fixait aux parois du vase où je pad l'avais mise, de manière que l'extrémité de quelques-uns RC de ces suçoirs pouvait occuper une surface de deux à trois élu lignes, par son épanouissement. La partie la plus mobile bee . de cette cornemuse est sa partie alongée ou sa tête; ie c'est aussi par son secours qu'elle peut exécuter différens ne | te qu mouvemens, et prendre des positions différentes : mais ce end changement ne peut sopérer quen oblitérant, pour ainsi || du dire, les points de suture qui se trouvent à la partie | dns supérieure de son corps, et qui disparaissent quelquefois out | entièrement, de manière qu'ils ne présentent plus quune ken ligne ridée, Cou , DE LA FÉROPUS E. 7i x La partie, de forme arrondie, qu'on aperçoit, lettre P, ni se trouve au milieu des grands suçoirs , fixés assez soli- ton dement au corps de la cornemuse , près de sa queue. Ce de fm n'est autre chose qu'un petit paquet, formé par un assem- NE, blage de petits globules gélatineux; de leur centre s'élèvent de te d’autres globules un peu plus considérables, ayant un petit à ru péduncule, vers le milieu duquel est attaché un petit corps 1e di bleuatre , tourné en S : j'en ai représenté deux vus à la ne sa loupe, lettre R; j'en ignore absolument l'usage. | téTieur & J'ai trouvé cette cornemuse, le 18 novembre 1786, par LCOUp ju 20 degrés de latitude, et 179 de longitude orientale; je sa el lai encore revue très-abondamment au débarquement des à trente îles Bashées ou Baschi, où j'ai trouvé l'animal suivant. ment | Cet animal qui est vraiment de forme singulière /fo. 1 $ ), née deb ressemble à peu près à un petit lézard : son corps, qui ve est d’une substance gélatineuse, un peu ferme, présente de se couleurs Ones le bleu foncé, et le blanc vif Jeux à de l'argent : sa tête est armée de deux petites cornes géla- ar tineuses de chaque côté, les deux postérieures posées plus dk intérieurement que les deux premières. Son corps, pourvu # ‘de quatre pattes ouvertes en éventail, et de quelques ë de appendices vers l'origine de la queue, se termine comme À Lu celui d’un lézard : la partie supérieure du dos est partagée pu 4 dans toute sa longueur , par une bande d'un bleu foncé ; à hp tout le reste du corps est du plus bel argent, ainsi que qu le centre de ses pattes et sa partie intérieure. Cet animal } us qu doué de peu de vivacité dans ses mouvemens , reste ‘ 72 VOYAGE tranquillement sur l'eau, tel qu'on le voit dans le dessin : si on vient à l'irriter avec un corps quelconque, il retire un peu sa tête dans son corps, qu'il porte en arrière, et faisant plier le centre de ses reins, il se trouve aussitôt sens dessus dessous : cette position a toujours été la défense qu'il a opposée à mes agaceries. Lorsqu'il veut revenir dans sa première attitude , il emploie à peu près le même mécanisme ; il porte alors sa tête en avant, et fléchissant le centre de son corps, il se retrouve dans sa première position, sans doute celle qui lui est la plus naturelle. La fg. 1 6 le représente vu à la renverse. Je Tai pris, au moment d'une petite mer, au débarque- ment des îles Baschi. DISSERT ATION | Ji TES DE LA PÉROUSE. 73 ee PPS NE RE AUOT NE au be Sur les habitans de l'ile de Tchoka, et sur les Event du T'artares orientaux ; par M. Rozzi1N, Docteur le n en médecine , Chirurgien- major de la frégate la fé BoUSSOLE. à pren Lez 12 juillet 1787, nous mouillämes dans la baie de à ; à +4 A : ru | Langle, située dans la partie Ouest de l'ile de Tchoka ou Ségalien. | | U débue ; Le lendemain, nous descendimes à terre; et aussitôt que nous y fûmes, les habitans de cette île vinrent au-devant de nous, et sempressèrent de nous donner des marques de bienveillance , qui nous firent présumer avantageusement de leurs intentions à notre égard. Ces peuples sont très-intelligens ; respectent les pro- priétés , ne conçoivent point de défiance, et communiquent aisément avec les étrangers. Ils sont d'une taille médiocre, trapus , fortement constitués , ont un léger embonpoint, les formes et les muscles très-prononcés. La taille la plus commune parmi ces insulaires, est de cinq pieds, et la plus haute, de cinq pieds quatre pouces ; mais les hommes de cette dernière stature sont très-rares. Tous ont la tête grosse, le visage large et plus arrondi que celui des Européens ; leur physionomie est animée, et assez apreaPIe quoique l'ensemble des parties qui is eba la face, n'ait pas en TOME IV. K ral 74 GE YA GE général la régularité et la grace que nous admettons : presque tous ont les joues grosses, le nez court, arrondi à son extrémité, et les ailes fort épaisses ; les yeux vifs, bien fendus , de grandeur moyenne, bleus chez quelques- uns, et noirs en général; les sourcils bien garnis, la bouche moyenne, la voix forte, les ièvres peu épaisses, et d'un incarnat obscur : on remarque que quelques individus ont le milieu de la lèvre supérieure tatoué en bleu; ces parties, ainsi que leurs yeux, sont susceptibles d'exprimer toute espèce de sentimens. Ils ont les dents belles, bien classées, et en nombre ordinaire, le menton arrondi et peu saillant , les oreilles petites; ils se percent cette dernicre partie , et y portent des ornemens de verroterie, ou des anneaux d'argent. ; | Les femmes sont moins grandes que les hommes, et ont les formes mieux arrondies et plus délicates, quoiqu'il y ait peu de différence entre les traits de leur physionomie. Elles ont la lèvre supérieure entièrement tatouée en bleu ; elles portent leurs cheveux dans toute leur longueur. Leur habillément ne diffère point de celui des hommes : chez les deux sexes, la couleur de la peau est basanée, et celle des ongles, qu'ils laissent croître, est d'une nuance plus obscure que chez les Européens. Ces insulaires sont très - barbus et très - velus ; leur barbe longüe et touflue donne, aux vieillards sur-tout, l'air grave et vénérable : les jeunes gens mont paru avoir pour ces derniers des égards et beaucoup de respect. Leurs cheveux sont noirs, ane, ut, in) S Jeu à Qu ïs h bn Ses, el, diidu, primer jen di peu al 1Ière pui des an homn, (es, Qui physons uée er Due L mes basant | l'une nu sularés Ÿ e € ti . dernief sont 1! DE LAS EReOEUS E. 75 lisses, et médiocrement forts; quelques-uns les ont chatains: tous les portent en rond, longs d'environ six pouces par derrière, et coupés en vergette sur le devant de la tête et aux tempes. Leurs vêtemens consistent en une soutane, ou une espèce de robe de chambre, qui se croise en devant, où elle est fixée par de petits boutons, dés cordons, et par une ceinture placée au - dessus des hanches. Cette sou- tane est faite de peau, ou de nankin ouaté, étoffe qu'ils fabriquent avec l'écorce de saule : elle descend ordinaire- ment jusquaux mollets, et quelquefois plus bas, ce qui les dispense, pour la plupart, de porter des caleçons. Quelques-uns portent des bottines de peau de loup marin, dont le pied ressemble, par la forme et le travail, à la chaussure chinoise; mais la plupart vont les pieds et Îa tête nus : un petit nombre seulement a la tête entourée d'un bandeau de peau d'ours; mais ils s'en servent plutôt comme d'un ornement , que pour se garantir des impres- sions du froid ou du soleil. Tous ont, comme les Chinois de la caste inférieure, une ceinture où ils attachent leur couteäu, une défense d'ours , et différentes petites poches, où ils mettent leur briquet, leur pipe, et leur blaque, qui contient du tabac à fumer, dont ils font un usage général. Leurs cases leur assurent un abri contre la pluie et les inclémences de l'air , mais elles sont peu vastes , eu égard au nombre d'individus qui les habitent. La couverture forme K ij | 76 EN COVLECGE E. deux plans inclinés, qui ont environ dix à douze pieds | de d'élévation à leur point de jonction, trois ou quatre sur | pi les côtés, et quatorze ou quinze pieds de large sur dix-huit qu I de long. Ces cabanes sont construites avec des chevrons | ê solidement assemblés, couvertes et flanquées d’écorces | d'arbres, et d'herbes desséchées, disposées de la même | au manière que la paille qui couvre les chaumières de nos ; | pu paysans. | | | | | gs On remarque dans l'intérieur de ces maisons, un carré | té de terreau élevé d'environ six pouces au-dessus du sol, et | epoi - soutenu latéralement par de petits madriers; c’est le foyer : | bulk sur les côtés, et dans le fond de lappartement, on voit | an des treteaux de douze à quinze pouces d'élévation , où [nc ils étendent des nattes pour se coucher aux heures de | bd repos. a | ra | (ame Les meubles dont ils font usage pour apprèter ou la prendre leurs alimens, consistent en chaudrons de fer, | dar en écuelles ou vases de bois, et d’écorce de bouleau, de | ls formes et d’un travail différens ; et ils se servent, comme uk les Chinois, de petites baguettes pour manger. Les heures uk de repas sont, pour chaque famille, à midi, et vers la fin dy du jour. | l Dans la partie Sud de File, les habitations sont un is peu mieux soignées et mieux décorées; la plupart sont | planchéiées : on y voit des vases de porcelaine du Japon, al auxquels ils sont très-attachés, ce qui porte à croire que ts ces peuples ne se les procurent qu'à grands frais et. k Loue je ù Quatre 4 Sur du, des Chem, es den de h in Lèrés de NS , Un us du ol, “est Je fx ent, on lévation ax heu appret ons de À boule, rent, QU r, Les lei ot vers ns SO! phipai ÿ e du Ji } croit ds fai DE Laos RÉROOYE S E. 77 difficilement. Ils ne cultivent rien, et ne vivent que de poissons fumés et desséchés à l'air, ét de quelque gibier’ que leur produit la chasse. Chaque famille a ses pirogues et ses instrumens pour. la pêche et pour la chasse. Leurs armes sont l'arc, le javelot, et une espèce d'esponton, qui leur sert particulièrement pour la chasse de l'ours. À côté de leurs cases, ils ont des magasins où ils mettent les provisions qu'ils ont amassées et préparées dans la belle saison pour l'hiver : elles consistent en poissons séchés, en une assez grande quantité d'aulx et de céleri sauvage , d'angélique, et d'une racine bulbeuse. qu'ils nomment apé, connue sous le nom de lis jaune du Kamtschatka, et en huile de poisson, quils conservent dans des estomacs qui ont appartenu à de grands animaux. Ces magasins sont construits en planches, fermant bien, élevés au-dessus du sol, et supportés par plusieurs piquets d'environ quatre pieds de haut. Les chiens sont les seuls animaux que nous ayons vus aux habitans de Tchoka; ils sont d'une moyenne grandeur, ont le poil un peu long, les orcilles droites, le museau alongé, le cri fort et point sauvage. Ces insulaires sont de tous les peuples non civilisés que nous ayons visités, si on peut considérer ceux-ci comme tels, les seuls chez qui nous ayons vu des métiers de tisse- rand : ces métiers sont complets > Mais assez petits pour. être portatifs. Ils font usage du fuseau pour filer le poil des animaux, ‘78. VON AGE l'écorce de saule et celle de la grande ortie, avec lesquels Le ils forment le tissu de leurs étoffes. | ql Ces peuples, dont le caractère est très- doux et confiant, | paraissent avoir des relations de commerce avec les Chinois, | ja par les T'artares Mantcheoux ; avec les Russes, par fa partie | ji Nord de leur île; et par celle du Sud, avec les Japonais: | nn mais l'objet de ce commerce est peu important; il consiste | an seulement en quelques pelleteries , et en huile de baleine. | | La pêche de ce cétacée ne se fait que dans l'extrémité Sud | # de File : la manière dont ils en retirent l'huile, est peu | be économique ; ils échouent la baleine sur la plage disposée | pu en talus, l'abandonnent à la putréfaction, et reçoivent l'huile | ul qui sen sépare d'elle-même, dans une espèce de cuvier [ao placé à la partie la plus déclive du terrain, où elle est | im dirigée dans son écoulement par de petites rigoles. | pu L'île de Tchoka, ainsi nommée par ses habitans, et à | one laquelle les Japonais donnent la dénomination d'Oku-Jesso , | rl et les Russes, qui ne connaissent que la partie Nord uk seulement, le nom d’# Ségalien, embrasse, dans son plus | lu grand diamètre, toute l'étendue comprise entre le 46 et we le 54.° parallèle. | Elle est très-boisée et très - élevée dans son milieu ; ui mais elle s'aplatit vers ses extrémités, où elle paraît offrir pl un sol favorable à l'agriculture : la végétation y est extré- En mement vigoureuse; les pins, les saules , le chêne et le | ty bouleau peuplent ses forêts. La mer qui baigne ses côtes tn est très-poissonneuse, ainsi que ses rivières et ruisseaux, L DE Lab RÉBOU SE 79 &| "M" qui fourmillent de saumons et de truites de la meilleure € cf, qualité. ré ie rs 6 Chi La saison où nous ayons abordé à cette ile, ac très- Là kn Prunesfises et assez terpérée, Tous ses habits m ont paru “ lo jouir d'une camplesion saine de sobyare ; qu'ils conservent wi même dans un âge très-avancé ; et je nai reconnu parmi Ê k eux ni vice de conformation, ni aucune trace de maladies ; ù contagieuses, éruptives, €t autres. Tenues Après avoir communiqué plusieurs fois avec les insu- ke, Gi laires de l'ile de Tchoka, séparée de la côte de la Tartarie ge din par un canal que nous crûmes communiquer de la mer vent du Japon à celle d'Okhotsk, nous continuames à faire route e dem au Nord : mais le fond du canal äyant diminué progres- où ele: sivement et d'une manière uniforme dans toute sa largeur, les. jusquà six brasses d'eau, M. DE LA PéÉROUSE jugea Ditans, 4 convenable, pour la sûreté de sa navigation, de rétro- d'O-Je grader vers le Sud; vu que l'impossibilité de nous rendre xurte À au Kamtschatka, en débouquant par le Nord, nous était ns sn} presque démontrée. Mais la continuité des brumes , et les lé vents de Sud qui régnaient presque constamment depuis quatre mois que nous tenions la mer, rendaient notre on rt _ situation très-critique, et cette entreprise aussi longue que à f pénible. : me Le bois et l'eau que nous avions pris à Manille étant de consommés, notre commandant chercha à s’approvisionner w d de nouveau de ces objets avant de rien tenter. 4 Le 27 juillet 1787, nous cümes une éclaircie qui nous usée” 80 V'O-Y A 'GSE permit de reconnaitre une baie vaste, où nous jetiämes _d'ancre : elle nous offrait un abri assuré contre le mauvais temps, et tous les moyens de nous pourvoir des choses essentielles qui nous manquaient pour continuer notre navigation. Cette baie est située sur la côte de Tartarie, par 51 29’ de latitude Nord, et par 139% 41 de longi- tude, et elle fut nommée haie de Castries. Le pays est très-montueux, et si couvert de bois, que toute la côte ne fait qu'une forêt; la végétation y est très- vigoureuse. + Ses habitans, les seuls que nous ayons rencontrés Sur cette côte depuis la Corée, étaient établis dans le fond de cette baie, vers l'embouchure d’une petite rivière très- poissonneuse. | Ces peuples sont doux, affables, et comme les insulaires de Tchoka, ne se défient nullement des étrangers : ils ont le respect le plus scrupuleux pour les propriétés , et montrent peu de curiosité et de désir pour obtenir même les choses qui pourraient leur être de la plus grande utilité. Pour saluer, ils fléchissent le corps en avant; et lors- qu'ils veulent donner de grandes marques de respect, ils s'agenouillent, et s'inclinent presque jusquà toucher {a terre avec le front. | Les caractères extérieurs de l'organisation de ces peuples, sont peu réguliers, et offrent peu d'analogie avec ceux des habitans de Tchoka , leurs voisins, séparés d'eux seulement D'E -LIAD É PONS E. dr: ét hs seulement.par un canal de dix à douze lieues de largeur du dans cette partie. | ie sis : CE — Lt sont d'une stature moins js: , plus “Tr faibles, : a PHsRae beaucoup mois agréable $ _… ri moins régulière; leur teint est un peu es obscur, ils ont la peau même assez blanche aux parties constamment toi couvertes ; leurs cheveux sont re épais ; ils n'ont que très - peu de barbe au menton et à la lèvre supérieure : au hs. lieu que les insulaires de Tchoka sont, comme je Par dit ; ci-devant, carrés, et ont les muscles fortement dessinés, et : le corps barbu et velu plus qu'on ne l'est en Europe. Ces ans kk différences dans la constitution de ces peuples, semblent riviere à indiquer des hommes d’une espèce différente, quoiqu'ils vivent sous le même climat, et que leurs mœurs , leurs es ni manières de vivre soient analogues, ou n'offrent que de range légères différences. prop Les femmes sont laides; leur physionomie n'a même our aucun caractère de douceur qui les distingue des hommes : ph elles ont le visage plat, les yeux ronds et petits, les joues larges et élevées, la tête grosse, la gorge ferme, assez bien nt; th formée, et les extrémités du corps petites, mais de belle rl PHÉpAIE nt La taille commune des hommes est de quatre pieds neuf à dix pouces : ils ont la tête volumineuse relativement à y au reste du corps, la face plate et presque carrée, le front ne petit, arrondi, et un peu déprimé de l'avant à l'arrière; les se k sourcils peu marqués, noirs ou chätains, ainsi que les TOME IY. FF seule” | 82 VEOÉX GE cheveux ; les yeux petits et à fleur de tête, les. paupières si peu fendues, quelles brident aux deux angles, lors- qu'elles sont ouvertes ; le nez court, et à peine sensible à sa racine, tant il est peu développé dans cette partie ; les joues grosses et évasées , la bouche grande, les lèvres épaisses, et dun rouge obscur; les dents petites, bien rangées, mais très - susceptibles d’altération ; le menton peu saillant, et les branches de la machoire inférieure un peu resserrées ; les extrémités du corps petites, et les muscles peu marqués. Le développement irrégulier de toutes ces parties exclut Îles graces des formes du corps, et la déli- catesse des traits de la physionomie de ces peuples, qui sont les hommes les plus laïds et les plus chétifs que j'aye vus sur les deux hémisphères. Quoique ces Tartares, ainsi que les habitans de Tchoka, soient parvenus à un degré de civilisation et de politesse assez avancé, ils n'ont point de culture, et vivent dans une extrême mal-propreté. Ils se nourrissent principalement de poissons frais pendant l'été, et l'hiver, de poissons fumés ou desséchés à l'air, sur des séchoirs établis à peu près comme ceux de nos blanchis- seuses : ils décollent le poisson, le vident, en enlèvent les arêtes, et l’attachent ensuite au séchoir: lorsqu'il est sec, ils le rassemblent en tas, et le conservent dans des magasins semblables à ceux établis à l’île de Tchoka. Ils prennent le poisson à l’hameçon, au filet, ou le piquent avec une espèce d'esponton ou bäton ferré. Is font régulièrement deux repas en commun, lun DE MAP TD AU S E. 83 sl vers le milieu du jour, et l’autre sur son déclin. Leurs F4 x re j 4 ustensiles et leur manière de préparer les alimens, sont : les MÊMES que ceux des Habitans de Tchoka; ils tirent ” he ces objets et autres de la Tartarie des Mantcheoux et du th dd a A nr Une chose qui nous a tous étonnés, c'est de voir avec quelle avidité ils mangent crues la peau, la partie cartila- si gineuse du poisson frais, celle du museau , et celle qui $ Ti avoisine ses ouiïes. Ce régal et l'huile de poisson m'ont OU à paru être pour eux les mets les plus délicats, et ceux qu'ils et h & préfèrent. - up; | Les hommes et les femmes sont vêtus d’une souquenille Ù qu semblable à celle de nos charretiers, ou d’une espèce de tas, ai peignoir qui descend jusqu'aux mollets, et qui est fixé un di en devant par des boutons de cuivre. Ce vêtement ne On diffère point de celui des habitans de Tchoka: il est fait de et. bi peau de poisson, quelquefois de nankin, et de peaux d’ani- dut maux terrestres pour l'hiver. Les femmes ornent le bas de ru cette sorte de robe, de petites plaques de cuivre symétri- , Jan quement rangées. Tous portent aussi une espèce de caleçon del ou de culotte à la chinoise, et de petites bottines analogues dat à celles des habitans de Tchoka : ils ont de même un sn anneau de corne ou de métal au pouce, et des bijoux qui | leur pendent aux oreilles, et aux ailes du nez. il Je n'ai point reconnu non plus qu'il y ait parmi eux . d’autres chefs que ceux de chaque famille. Les seuls animaux doméstiques qu'ils élèvent, sont des chiens de même espèce mul; Las 84 >: @ # L'ŒÉ | que ceux de Tchoka, et ils s'en servent de même en hiver pour tirer leurs traîneaux. La coutume qu'une partie des habitans de ce globe ont d'offrir leurs femmes aux étrangers, n'est point en usage parmi ces peuples; les hommes paraissent même avoir pour elles beaucoup d’'égards : leurs occupations paraissent aussi se borner aux soins intérieurs du ménage; l'éducation des enfans, la préparation des alimens , sont les principaux objets de leurs soins. La ligature du cordon ombilical s'y pratique comme parmi nous, au moment de la naissance de l'enfant : celui- ci est assujetti par une espèce de maillot analogue à celui des Américains. Dans les momens de repos, les femmes le mettent dans un panier, ou barcelonnette, faite en bois, ou d’écorce de bouleau. La rigueur du climat où vivent ces Tartares, les oblige d'avoir des maisons d'hiver et des maisons d'été; la formé et les distributions intérieures en sont les mêmes que celles que jai détaillées en parlant de Tchoka. Les maisons d'hiver ont seulement cela de particulier, qu'elles sont enterrées par la base, d'environ quatre pieds, et ont une espèce d'avant - toit ou de corridor qui aboutit à l'entrée. Malgré cette manière de vivre si dure et si triste, ces Tartares m'ont paru jouir d'une assez bonne santé pendant leur jeunesse; mais à mesure qu'ils avancent en äge, ils deviennent sujets aux inflammations de la conjonctive, fort communes parmi eux, et à la cécité, Il est très-probable D'É 18 Em ŒU S E 8; que ces infirmités ne sont si fréquentes que parce qu'elles sont le produit de causes générales ; telles sont, selon moi, l'éclat de la neige, qui couvre la surface de la terre pendant plus de la moitié de l'année, et lirritation continuelle exercée sur l'organe de la vue par la fumée qui remplit constamment leurs cabanes, où ils sont obligés de se retirer en hiver par le froid, et en été pour se soustraire aux moustiques , qui sont extrêmement nombreuses par ces latitudes. ; | Les maladies de peau sont fort rares parmi ces peuples, quoiqu'ils vivent dans une mal-propreté extrême. J'ai seu- lement vu deux ou trois exemples d'aflections dartreuses légères, et un enfant d'environ six ans, qui avait la teigne; mais je n'ai remarqué parmi eux, ni vice de conformation, ni trace de petite vérole, ni aucun indice de maladies vénériennes. Les travaux des deux sexes, leurs instrumens pour la pêche et pour la chasse, leurs pirogues, n'ont aucune diffé- rence remarquable d'avec ceux des insulaires de Tchoka; mais leurs facultés physiques doivent les rendre incapables de supporter les mêmes fatigues que ces derniers, dont la constitution est infiniment plus robuste. Tous ces peuples paraissent avoir pour leurs morts la plus grande vénération, et employer toute leur industrie à rendre leur sépulture honorable. Ils sont inhumés revêtus de leurs habillemens, et avec les armes et les instrumens qui leur ont servi pendant la vie. On dépose les corps | VOTA GE: à dans un cercueil fait en planches et de la même forme que chez nous; les extrémités en sont ornées de morceaux 'étoffes de soie unies, ou brochées en or ou argent. Ce cercueil est ensuite enfermé dans un tombeau construit en planches ou madriers, élevé d'environ quatre pieds de TETTE. TABLE comparative des proportions des Habirans de l'ile de Tchoka, et des Tartares de la baie de Castries, mesurées de la méme manière que je l'ai spécifié dans le Tableau de Compa- raison des proportions des Américains, L] PTE TARTARIE, de Tchoka. Baie de Castries. Pieds Pouc.. Lig. | Pieds Pouc. Lig. Hérlle communesdes hommes... 0... $ ” u | 4 10 ” BircontorencerdeMa tete. + + sons sm erete es ere: I 10 7 es 9 ” Son grand diamètre. ...... ob cos n 9 Fab 9 n Jos Hé oN Tob T oo onto ue ” s 61h87 $ 4 Longueur des extrémités supérieures ..,,...... É I cle I n emades NI eNeNTESEess. ee ces enr 2 8 x |2 6 4 Ten esmpiEdeR ee Che ice ile 9 re 9 » Circonférence de Îa poitrine.......,.,. Reste 3 2 #77 ” ” Ba rene 0 red Cod ur oct nn dE I 1 4 |" 11 1” Tdemvdes épaules... Rare DR I I 8 UE: 3 ” Girconferencesdue bassins, mere 2 6 eee 5 ” Hauteur de la colonne vertébrale. ,.,,..,.,..,... 1 DT refo 10 ” La seule mesure qu’il m’ait été possible de prendre sur les femmes, est la circonférence du bassin, | y ” ee 2 TS ne lm | Motte “gen { L Co Te Del | 5 del, sure de Ci TARTAI Baie de Cu | Pieds Dax, i 10 || Q || en Ps ER DE 74 PÉRŒU SE. . 87 LD SE OR V A FT FOR De M. DE MoNNERON, Capitaine au Corps du Génie, embarqué en qualité d'Ingénieur en chef dans l'expédition de M. DE LA PÉROUSE. PRE DE LA rRINÈTE Sous voile, le. 17 octobre 1785. L'ice De La Trinité , Située dans l'hémisphère méridional, à cent quatre-vingts lieues environ de la côte du Brésil, est restée inhabitée jusqu'à la dernière guerre que les Anglais, dit-on, l'ont occupée, dans la vue sans doute d'avoir des moyens plus faciles de faire des prises françaises, espagnoles et hollandaises : on assurait qu'ils avaient abandonné ce poste à la paix. L'intention de M. pe LA PÉROUSE était de vérifier la chose : lorsque nous eümes pris connaissance de cette île, nous ne tardämes pas d’apercevoir le pavillon de Portugal sur un coteau situé dans l'enfoncement d'une petite baie dans le Sud-Est de l'ile. M. pe LA Pérouse, ayant fait mettre un canot à la mer, mordonna de my embarquer pour tâcher de faire quelques remarques sur ce poste. L'officier qui commandait cette embarcation , avait ordre de ne mettre à terre que 686 .. Vo: ŒTEE GE dans le cas où on pourrait l'exécuter sans risque. Nous allames très-près du rivage sans pouvoir y aborder; notre approche nous donna lieu d'examiner de fort près cet établissement. I est situé au tiers de la hauteur d'un coteau qui fait face à une plage de sable formant une anse dans le Sud-Est de l'île : ce petit enfoncement se termine, du côté de l'Ouest, à des mornes de rochers vifs, qui sont. . . . . JA Aer. | un produit volcanique, ainsi que toute l'île ; et du côté de l'Est, à un pain de sucre à large base, et d'environ trois cents pieds de hauteur, lequel se joint à une espèce de oros paté, dont la base est beaucoup plus grande , mais Po pie, PAR ’ dont la hauteur parait moindre d’un tiers que celle du pain de sucre. La plage de sable paraît avoir de quarante- cinq à soixante brasses de profomseur ; le terrain s'élève alors en glacis très-régulier (quoique naturel), et très-roide: au-dessus de ce glacis est une espèce de plate-forme, qu'en termes de fortification j'appellerais terre-plein, très- inclinée du côté de la mer; circonstance qui ne permet guère qu'on puisse sy mettre à l'abri des feux qui parti- raient des bâtimens embossés dans le mouillage. Je n'y aï point vu de parapet, quoiqu'il soit à présumer quil y en a un à barbette; j'ai fait tout ce que j'ai pu pour y aper- cevoir quelques traces de canons ou de batteries, mais Je n'ai rien vu qui y ait rapport. On voit sur le terre-plein cinq à six cases ressemblantes à celles des nègres des îles à sucre; il y en a une plus grande que Îles autres, vers l'angle saillant du terre-plein. Cette fortification, si on peut lui donner que k, | ) dtder, Vi rt pa, I nu] a, NE anse de Lermine | if, qu et duc. environ ll ne Esp grande, que «ele de qu Lerrain “€ trés-1l plate-lo e-plein, 1 ne pe UX qui ge, Jen : qui} pour IL ris, mi 3 terre es OS ft on pé j du DE 468 BE R'O' U SE or... donner ce nom, ressemble à un redent, dont un côté est parallèle à la plage, et l'autre à une ravine, vers laquelle le glacis, dans cette partie, va se terminer. | Cet établissement ressemble plutôt à un repaire de ändits , quà un poste occupé par une nation civilisée. Otez les obstacles naturels qui rendent l'abord de cette île difficile et dangereux, vous n'y apercevrez aucune trace qui annonce un projet de résister à une première attaque. Je puis assurer sans crainte de me tromper, qu'il ny a pas même une seule embarcation : cela me disposerait à penser qu'il ny a pas long-temps que les Portugais y sont établis, ou qu'ils sont bien peu soigneux de leurs établissemens * M. pe Vauiuas, qui a débarqué sur cette île, a rapporté à M. DE La PÉROUSE, qu'il estimait à deux cents le nombre des personnes qui y étaient. Quant à moi, j'en ai examiné trés - curieusement Île nombre, et j'ai compté à plusieurs reprises, celles qui s'offraient à notre vue ; je n'ai jamais pu trouver plus de trente - trois personnes dispersées sur la grève, ou sur le penchant de la colline, et environ trente - six qui nous regardaient de la plate - forme, ce qui doit nous faire penser que nous nexcitions pas la curiosité de tous les individus exilés sur ce rocher. Ils ont rapporté à M. pe Vauruas, qu'on leur envoyait des vivres 2 Comme la force d’un poste se calcule non -seulement sur son assiette , mais encore sur Je nombre de ses défenseurs, je demandai au gouverneur de Sainte- Catherine, combien la reine de Portugal entretenait de troupes à la Trinité: il me répondit qu'il croyait que ce poste était occupé par un détachement de trente-cinq à quarante hommes. TOME IV. M 90 tt 9 6 EE GE: 4 + de Ria-Janéiro tous les six mois, et quon les relevait tous les ans. ; Comme je crois que le fond de la baie est de roche, il serait peut-être difhcile à des vaisseaux ou frégates de s'y embosser pour forcer d'abord le poste à se rendre : mais si le dispositif de la défense ne change point, avant de tenter de s'embosser dans la baie de l'établissement, je conseillerais d'aller mouiller dans la partie du Sud-Ouest, où le mouillage doit étre plus sûr ; cé qui donnerait proba- blement une grande facilité de venir tourner le poste qui est dans la baie du Sud-Est, en venant s'établir sur là crête de la montagne, au bas de laquelle est la plate - forme inclinée du côté de la mer, dont je viens de parler. À bord de la Boussore, le 25 octobre 1785. Signé MoNNERON. ILE : SA EN TEE - GiATF HER:ENE, Au Hooihde, depuis le 6 jusqu'au 19 novembre 1785. L'ize SarnTe-CATHERINE, située sur la côte du Brésil, à 27% 21’ de latitude méridionale , est un établissement portugais , qui, depuis soixante-dix ans, na été que très- peu visité par les vaisseaux européens autres que ceux de cette nation ; il y a donc peu de documens à espérer des relations des voyageurs : et si le rédacteur du Voyage d'Anson a trouvé de grandes différences dans la situation da | } est Us de ndre \ ni TE Semen Sud-Q lt pr QUE sur bc plate- ln alé, Ie 178 RON, Ÿ E, re 170$ te du Br absent qé que” R que qi sa du Von h sil DE LA SERBE U SE. 91 physique et moïale de cette colonie, comparée au temps de FRÉZIER, nous pouvons en dire autant de sa situation présente, comparée à celle où était cet établissement au temps d'ANson; et ce qui naturellement a dü en établir de très-grandes, c'est l'émigration d'un grand nombre de familles des Açores, faite aux frais du gouvernement por- tugais pendant les années 1752, 1753 et 1754, si Jai été bien informé. La population s'étant trouvée tout-à-eoup accrue, a dû donner une face nouvelle à cet établissement: et comme ces nouveaux colons se sont trouvés diligens, laborieux et agriculteurs, les progrès de la population ont dû augmenter en raison de ces qualités particulières des individus, et de la grande fertilité du sol. Le gouvernement y est, comme dans toutes les colonies portugaises, pure- ment militaire. | Nous ignorons quel nombre de forces le gouvernement entretient dans cette colonie en temps de guerre; mais si nous en jugcons par les détails qu'on en a eus lorsque les Espagnols s'en emparèrent, nous verrons qu'il est considé- rable, Ces troupes firent cependant une si misérable défense, qu'il aurait mieux valu, pour l'honneur de la nation portu- gaise, qu'elles n'eussent été qu'en très-petit nombre. Si l'on formait une entreprise contre cette partie du Brésil, il est hors de doute quon trouverait dans les archives d'Espagne, des renseignemens certains sur le nombre des forts, sur leur force absolue, et sur les secours mutuels qu'ils se prêtent. | M ij 92 UP ASE Outre que les Portugais ne passent pas pour avoir une grande habileté dans l'art de lier es positions les unes aux autres , tout Ce que jy ai vu m’annonce que la force de connexion des différens postes est presque nulle. Il est donc croyable que la colonie est d'autant. plus faible, qu'il y a-un plus grand nombre de forts : je n'en ai remarqué que trois quon puisse à peu près décorer de ce nom; et quoiqu'ils soient à la vue les uns des autres, ils semblent faits, l'un pour être battu et emporté à Ja première attaque, _et les deux autres pour être spectateurs de cet événement et se rendre aussitôt. Les règles de l'art demanderaient donc que ces trois forts fussent réduits à un, que les frais d'entretien des deux forts abandonnés et même démolis, _servissent à augmenter le troisième, et que les trois garni- sons n'en fissent qu'une. Si, au lieu de trois forts, il y en a une douzaine, on peut juger combien la résistance de cette colonie doit être faible, à moins qu'un aussi mauvais Système de défense ne soit tout-à-fait abandonné ?. .- La rade, ouverte aux seuls vents de Nord-Est, est Éneié à l'Est par File Sainte - Catherine, et à l'Ouest par le continent; au Sud, par les terres de l'ile et du continent, P Pour avoir une connaissance exacte des trois forts dont je parle, qui. soit indépendante de leur nom, l’on peut remarquer qu’ils forment à peu près un triangle équilatéral, dont la base regarde le Nord, et dont le sommet est au Sud; celui de l'Est est à la pointe Nord-Est de l’île Sainte - Catherine, à un quart de lieue environ de Pile aux Perroquets; celui de l'Ouest, qui est le plus considérable, est dans un flot près de la terre-ferme, et le troisième est sur {a plus grande des deux petites îles qu’on appelle Ls Ratones. qu ù qu $ qu I peil , de gu «gent, jourto érour auf rende lccclé Cet Le fort | mouilk portée Le: htterie noyenn és en | trou de te Il th, 0 &l 9 Û hé; ET line ; ! LT Lars D'É RONRe PML SE: . . 93 6 un, qui se rapprochent en ne laissant entre elles qu'un détroit k Lu, qui n'a pas trois cents toises de largeur. Son entrée ne nulle k, peut, en aucune manière, être défendie aux batimens Hi, de guerre, de quelque rang et de quelque ordre qu'ils à Lo soient. Le débarquement est, en général ; facile: dâns le © op. pourtour de la rade : la plus grande difficulté 4 on peut ‘A al . éprouver à ce sujet, . a ones que d'un courant ie assez fort, mais qui n'a d'autre IMCONAÉNIENE que celui de PE ! retarder le débarquement, et encore bien souvent peut-il “0 " d'accélérer. sa | aa Cette rade est d'une si grande étendue , que quoique quil les forts soient armés de pièces de gros calibre, on peut : me ni mouiller très - commodément , et en sûreté, hors de la 8 tri qu portée de ces mêmes nee sis rs, y Le fort principal, qui n’est véritablement qu'une Far Ance de batterie fermée, est situé dans une petite île d’une élévation VAI moyenne au-dessus de la mer, à trois cent cinquante toises environ de la terre-ferme, et vis-à-vis d'un rideau st, et beaucoup plus élevé qu'elle. Au tiers environ de [a hauteur Juest pu de ce rideau, on domine le fort de manière à voir tout CON ce qui sy passe, et à découvrir, depuis la tête jusqu'aux pieds, ceux qui servent Îles pièces. Je suis persuadé que ps de À, on-inquiéterait les défenseurs de ce fort, avec un ip feu de mousqueterie; mais un seul mortier, ou même ei deux obusiers, que l’on établirait très-facilement sur cette aheré,l est, Gi colline, suffiraient pour les forcer à se rendre. Enfin, ce £ CR . : : ï: je ri fort n'est, en aucune manière, susceptible d’une défense pmés 94 R VOYAGE régulière ; point de logemens à l'épreuve de, la bombe : position dans une île lui devient, par le défaut de ces logemens , si désavantageuse, que quand il serait vrai que les assiégés fussent trois contre un, il ne serait pas plus difficile de les obliger de se rendre à discrétion; et pour rendre leur situation encore plus misérable, ils sont soumis à une hauteur dont ils sont commandés et qu'ils ne peuvent pas OCCUPCT. Ce fort est cependant le poste d'honneur, et celui où se renfermerait l'officier général commandant dans ce dépar- tement; car en temps de paix il réside à N. S. dl Destero, qui est une ville absolument ouverte, et qui n'a pour toute défense. qu'une petite batterie à barbette, établie sur l'ile Sainte-Catherine, et sur la pointe orientale du petit détroit dont j'ai fait mention plus haut, derrière laquelle la ville est bâtie, La garnison du fort principal, à l'époque de notre mouillage, était composée d'une cinquantaine de soldats, mal vêtus et mal payés, commandés par un capitaine. L'officier général portugais qui commandait lorsque les Espagnols , il y a quelques années, semparèrent de Sainte : Catherine, ne fut pas pris dans son fort : comme sa défense ne fut rien moins qu'honorable, il a été mis au conseil de guerre. Mais quand il se serait renfermé dans son fort, je ne pense pas que les affaires de Portugal eussent éprouvé une meilleure tournure : ce fort n'ayant que très-peu de capacité, il n'aurait pu s'y faire suivre que par une très-petite partie de son monde, et il aurait été ' qu ce entr qoir k Jen des der baucot Lo auralen leurs 5 ny 4 g qine ie d rich LP | (te par [de tuele p É tem Manque Meront L ui nf à Don, Léfaur (a Eat Ù TA pa Ps étion: th À ont k Lis dE | € tell dans ce ë | $, dl dk à Dour établie ur du pe quel poque di ne desk Capiant and ln emparctl 1 fort: 0 a él renfmé! de Por e fo il jre sui ia | DE HAN É OPUS E. 95 probablement forcé de capituler le premier ou le second jour de l'attaque, et de comprendre dans sa capitulation tous ceux qui étaient à ses ordres, un 7 auraient sans doute accédé. Les Portugais n'avaient cependant d'autre parti à prendre que celui de défendre leurs forts, et nous avons déjà fait sentir combien c'est un mauvais parti, ou bien celui de tenir la campagne. Je ne connais pas assez le terrain ni les forces respectives des deux puissances, pour juger si ce dernier parti était beaucoup meilleur; mais jincline à penser que, vu le mépris que les Espagnols ont pour les Portugais, les colons auraient vu leurs plantations ruinées par leurs ennemis, et leurs provisions dissipées par leurs propres compatriotes. Il n'y a guère que les bords de la mer qui soient cultivés, ce qui n'est qu'une faible ressource pour pourvoir à la subsis- tance de deux armées ennemies, vu sur-tout Île goût particulier du soldat pour le gaspillage. La France, à tous égards, ne doit porter la guerre dans cette partie des sabtiiéiens peines , que de le cas où elle aurait des vues pour sy établir elle-même, et qu’elle pourrait espérer, par un traité de paix, de conserver le terrain quelle y aurait conquis; ce qui ne pourrait manquer toutefois d'exciter la jalousie des Espagnols, qui aimeront toujours mieux avoir leurs ennemis naturels, les Portugais, pour voisins, que leurs meilleurs amis et leurs plus fidèles alliés. 96 Se Vo VE GES : En conséquence, toute hostilité de la part de la France, ne doit jamais être qu'un coup de main; et encore devrait-il être entrepris par des corsaires, qui pourraient le diriger contre l'établissement de là pêche de la baleine, dans le cas, sur-tout, où lon serait instruit que les Portugais n'y seraient sur leurs gardes que comme en temps de paix. Je ne voudrais cependant pas répondre que les prises couvrissent les frais d'armement, à moins que cet établisse- ment ne se rançonnät, ou que le gouvernement n’accordät un dédommagement pour la ruine des bäâtimens et des usines, qui sont une dépendance du fisc, puisque le gouvernement afferme le privilége exclusif de la pêche de la baleine. . Cet établissement est au fond de l’anse qu'on appelle de Bon-port, qui fait partie de la grande rade; les batimens. peuvent y mouiller à l'abri de tous les vents. À bord de la BoussoLez, le 15 décembre 170%. Signé MoNKNERON. CREME Au mouillage de Talcaguana, dans la rade de Ia Conception; depuis le : février jusqu'au 17 mars 1786. : Quoique le pacte de famille qui existe entre les cou- ronnes de France et d'Espagne, semble rendre assez inutiles les réflexions militaires que notre séjour au Chili nous a mis à portée de faire sur l'existence politique de cette partie du domaine d'Espagne ; cependant, comme il est vrai vai peut de « dune Je fes de me Le 10 me, &iE du Par | font ranch | Et 8 par dé noñde ÿ Ja € cap lues < ak térl khM Eh ré de h C ” LU ét T0 DE WA BFEŒUSE 97 hs … . L APS I j dm vrai que ce dernier Dre ds en quenouille, il te à peu ave pe nee lon a regie comme ne devant re, à être d'aucun usage, puisse, en d'autres temps, devenir un d'une grande importance. " 4 | Je me propose moins ici d'envisager les vertus et les x w vices de l'administration espagnole +3 ses Dolénes, que “| de montrer la force ou la faiblesse qui en proviennent. 4 Le royaume du Chili, situé dans l'Amérique méridio- TE nale, est borné à l'Ouest par la mer du Sud : du côté tdi de l'Est, il touche au gouvernement de Buenos-Aires et OUEm du Paraguaï, et du Nord au Sud, il s'étend depuis les Hi frontières du Pérou, dont il est di séparé par de or x grands déserts , jusqu'à la terre des Patagons. Ce vaste es bn état se trouve coupé et traversé, dans plusieurs parties, par des montagnes aussi élevées qu'en aucune contrée du re her Le ; #4 + S. Jago, capitale du Chili, est la résidence du gouverneur 3 “4 di et capitaine général : cette ville est située à environ trente lieues de la côte, dans l'intérieur des terres; Valparayso est le port qui en est le plus proche. Ce gouvernement ion | général est divisé en gouvernémens particuliers; et la ville de la Mocha, éloignée de trois petites lieues de Talcaguana, re lt est la résidence du commandant militaire de l'ancien district ny de la Conception, détruite par un tremblement de terre, his en 1751. À notre arrivée au mouillage, le brigadier don gi ‘AmBrosio Hicuixs, mestre de camp de ce département, . f était occupé à conclure un traité de paix avec les Indiens TOME IV. N 5 VOYAGE voisins de ceux qu'on appelle Indiens amis, et qui nonobstant ce titre, avaient été engagés à la guerre par les Indiens des Cordilières, qui sont les plus braves et les plus belliqueux. Les manœuvres militaires d’un commandant habile, consistent à se placer entre ses alliés et ses ennemis, pour empêcher les progrès de la séduction et avoir moins de bras à combattre : mais malgré la sagesse des.mesures de l'Espagne à cet égard, les Indiens des Cordilières indomptés, les soulèvemens continuels des Indiens ses alliés, et les insur- rections fréqüentes de ceux qu'elle appelle ses sujets, sont des causes trop puissantes et trop continuellement agissantes, pour ne pas faire présumer que sa puissance dans le Chili ne saurait manquer d'être anéantie, et peut-être beaucoup plutôt quon ne pense. | | En conséquence, toute expédition, dirigée de l'Europe contre l'état du Chili, qui n'aura pas pour but ce que je ne tarderai pas à spécifier, non-seulement ne verra pas couvrir ses frais, mais tournera infailliblement à très-grande perte. On ne doit pas perdre de vue, que l'esprit général qui semble diriger les colonies espagnoles, ne se dément point au Chili, et que les colons ne sont qu'agriculteurs , ou petits marchands en détail : ainsi, quoiqu'il soit vrai que le Chili produise une très-grande quantité d'or, celui qui ferait une invasion dans ce pays, n'y en trouverait que fort peu ; mais il y trouverait abondamment de quoi subsister en pain, vin, viande de boucherie, &c. Ces ressources, il est vrai, ne sont que momentanées, et elles cessent d'exister 2 ‘ul kp) prend pur peut S wird rsid tre À déarq ps né point seule le co | quel AE Tu a ace de vis ambre DIN pe Goiné lo fi Unie Un il de leu sbl ù SUerre ù EE 4 Dan, 6 eme VOÏ my Mes, ù dim) Ets Su 4 agir anse re ben de lEn ce qu À past rande gén een ue it v , céli at QU subit res nd DE PÉMO U SE 99 au moment où l'on remet à la voile. Je conviens que les moyens de défense pour empêcher l'abord de l'ennemi dans le pays, sont extrêmement faibles, pour ne pas dire nuls : et prenant pour exemple la rade de la Conception, qui passe pour une des meilleures du Chili; le débarquement, qui peut se faire presque dans toutes ses parties, ne peut rece- voir d'opposition que de deux ou trois batteries, dont la plus considérable est sur la plage, et dont les autres peuvent être facilement tournées par quelques troupes qu'on ferait débarquer hors de la portée de toutes : mais je ne dois pas négliger de faire observer que ces batteries ne sont point placées pour empêcher un débarquement, mais seulement pour protéger les bâtimens marchands qui font le commerce du Chili au Pérou, contre les entreprises de quelques corsaires qui, sans elles, pourraient facilement venir semparer de ces bâtimens dans le mouillage de Talcaguana, à une encablure de terre. Le débarquement sur la plage de fa baie de la Conception, n'offre donc aucune sorte de risque à courir, ni de perte d'hommes ni de vaisseaux à essuyer. Je crois bien ensuite qu'un certain nombre de troupes réolées marchant avec ordre, arriveraient sans peine à la Mocha, qui, comme nous l'avons dit, n’est éloignée de Talcaguana que de trois petites lieues que l'on fait dans une plaine vaste et sablonneuse, qui permet d'arriver jusqu'à un tiers de lieue de cette ville, située dans une plaine plus basse que la première, et à un quart de lieue de la rivière de Biobio. æ 100 | Ÿ: G Y À GE: Les plus riches particuliers de cette ville n'ont point de meubles ; et le plus simple aspect de cet établissement, prouve qu'il y aurait de l'inhumanité à en exiger Re contribution. Tous les avantages de cette descente se borne- raient à avoir fait une incursion de trois lieues; et même je ne crois pas quil y eùt de la prudence à tarder de regagner ses vaisscaux, Car, sous très-peu de jours, le mestre de camp peut se trouver à la tête d'une armée de quinze mille hommes; et de quelque manière que vous combattiez contre lui, vous ne devez pas espérer, pour peu qu'il ait d'honneur, de le forcer à recevoir une capitulation: si vous vous tenez en rase campagne, il vous enveloppera facilement, et vous harcellera par une cavalerie plus nom- breuse que toutes vos troupes; si vous voulez occuper les hauteurs, il connaîtra mieux les défilés que vous, et vous résisteriez encore moins par cette manière de lui faire la guerre : le parti le plus sage, ou, pour mieux ces le seul à prendre, serait celui de Er retraite. k, Mais un des plus sûrs moyens d'avancer la ruine des affaires de l'Espagne, dans le Chili, c'est de former des liaisons avec les Indiens Araucos et de Taucapel : à ceux-ci se joindraient bientôt ceux des Cordilières; et ceux que les Espagnols appellent leurs amis et leurs alliés, ne tarderaient guère à entrer dans cette confédération. Assistée par les lumières et les armes européennes, cette ligue serait, Je crois , si dangereuse pour l'Espagne, que pour ne pas être témoins de la ruine de leurs établissemens, de la dévastation An inde ment :: Quel Û bone t nène der de Ours, |e ie de ue You Our peu uhtion: loppen us none cuper la , €t Vs faire ,Îe se uine dé mer dé À ceux-i K que k rderait pal ki era, À pi ee vastlOl DE Œé PERGUSE 101 de leurs possessions, et pour mettre leur propre vie à couvert, les Espagnols se verraient obligés de tout aban- donner et de se retirer au Pérou. On sentira facilement que cette idée est susceptible d’une grande extension, et qu'elle demande beaucoup d'éclaircis- semens; mais l'époque où elle pourrait avoir son utilité pour la France, est si éloignée, qu'il a paru suffisant de ne faire que l'indiquer. À bord de la Boussozr, le 30 mars 1786. Signé MonNNERON. ELLE DER A RAUrR. Au mouillage appelé baie de Cook. Latitude, 274 11”. Longitude à l'Ouest de Paris, 1114 55" 30" Cerre île, par sa position hors de toutes les routes de Ja navigation, par sa privation absolue d'eau et de bois, et par la manière d’être de ses habitans, qui ont la meilleure volonté du monde de recevoir, et qui sont dans limpossi- bilité de rien rendre, cette île, dis-je, peut offrir un vaste champ aux spéculations des physiciens et des moralistes ; mais elle ne peut, en aucune manière, intéresser les diverses puissances maritimes de l'Europe. A bord de la BoussoLe, le 12 avril 1786. Signé MonNNERON. FOGYFCGT ILES SANDWICH. Au mouillage, le 29 mai 1786. Latitude, 204 34’. Longitude à l'Ouest du méridien de Paris, 158% 25". S1 j'avais un mémoire à faire sur l'avantage de Ia position de ces îles sous un ou sous plusieurs points de vue, je serais obligé de chercher des documens dans {a relation du troisième voyage de Cook; mais si lutilité d'une telle discussion était démontrée, il est évident qu'elle se ferait avec une plus grande sagacité à Paris qu'en pleine mer. À bord de la Boussorez, le 5 juin 1786. Signé MonNNERON. BAIE DES FRANCAIS Située à la côte du Nord-Ouest de l'Amérique, par 584 38’ de 4 latitude. Au mouillage en divers points de cette baie, depuis ie 2 juillet jusqu'au 1.* août 1786. L'imPossiiziTÉ, selon mon sens, d'établir utilement une factorerie française dans cette baie, rendrait toute discussion sur ce point émbarrassante pour moi; un mémoire appuyé sur des suppositions vagues, ne méritant pas plus de confiance que celui qui pose sur des faits incertains. Aussi ai-je vu avec une grande satisfaction, par un écrit que M. DE La Pérouse a eu la bonté de me communiquer, dant € khnce pers &t dun ( pour | kr er | (one | À Lg k Pod le we, à Le rein lité du } quéle s en pl 186. : \ + DE IA: PÉRŒUSE 103 qu'il dissuadait le gouvernement, d’un pareil établissement, au moins jusqu à l'époque de son retour en France. Je pro- duirai, dans ce temps, toutes les notes nécessaires pour discuter cette matière dans le plus grand détail, et si le gouvernement prend quelque parti sur cet objet, il sera très-facile d'en démontrer l'avantage ou les inconvéniens. H n'est pas diflcile de présumer que lapreté de ce climat, le peu de ressources de ce pays, son éloignement prodigieux de la métropole, la concurrence des Russes et des Espagnols, qui sont placés convenablement pour faire commerce, doivent éloigner toute autre puissance euro- péenne que celles que je viens de nommer, de former aucun établissement entre Monterey et l'entrée du Prince- Williams. D'ailleurs, je crois qu'avant toutes choses, et sur-tout avant de songer à former un établissement, on doit en balancer la dépense et les profits pour en déduire le nombre de personnes employées à la factorerie. Cette connaissance est d’une nécessité indispensable pour travailler aux moyens de pourvoir à la sûreté de ces individus et des fonds qui leur seraient confiés, soit contre les naturels du pays, soit contre les ennemis du commerce de France. À bord de la Boussoze, le 19 décembre 1786. Signé MoNNERON. FORGE P OR TRE CPE ET Situé à la côte du Nord-Ouest de l'Amérique, par 361 38’ de Jatitude, Au mouillage, depuis le 15 jusqu'au 24 septembre 1786. IL s'écoulera probablement un siècle, et peut-être deux, avant que les établissemens espagnols situés au Nord de la presqu'ile de Californie, puissent fixer l'attention des grandes puissances maritimes; celle qui en est en possession, ne songera peut-être de long-temps à y établir des colonies susceptibles de grands progres : son zèle, cependant, sur la propagation de la foi, y a déjà répandu plusieurs missions; mais il est à croire que même Îles corsaires niront pas troubler les religieux qui les dirigent, dans leurs pieux exercices. | Dans la vue, sans doute, de favoriser le préside de Monterey, on oblige, depuis plusieurs années, le galion revenant de Manille à Acapulco, de relicher dans ce port: mais cette relâche et cet attérage ne sont pas si nécessaires , que, même en temps de paix, ce vaisseau ne préfère quel- quefois de continuer sa route, et de payer une certaine somme, par forme de dédommagement du bien qu'il aurait fait en y relâchant. En temps de guerre , ils l'éviteraient encore bien mieux, si les Espagnols imaginaient que leurs ennemis entretinssent une croisière sur ce point. Le terrain des environs de Monterey, quoique sec, paraît susceptible d'une culture avantageuse, et nous avons des de lite 1786. te den Nod& ntlon (4 OSSeSSn colonie nt, sur ke, missions, ront ps US$ pleu réside de le galion Ce por 2CESSAITE, ère qu e certilt qi qu byiterael que fui ique él ous #10 dé DÉ MS PE BUS E: 10$ des preuves que nos grains d'Europe y viennent bons et en abondance : la viande de boucherie y est de la meilleure qualité. Il est donc certain que vu Ja bonté du port, si cet établissement devenait un jour florissant , un ou plusieurs vaisseaux ne trouveraient en aucun lieu du monde une meilleure relâche : maïs je crois que pour se livrer à des spéculations politiques sur ce point, il faut attendre que les Européens établis sur la côte du Nord-Est de ce continent, poussent leurs établissemens jusqu'à la côte du Nord-Ouest; ce qui n'est pas près de s'accomplir. À bord de la Boussoze, le 24 décembre 1786. Signé MonNERoN. TOME IV. O - LOYAGE MÉMOIRES Sur Manille et Formose, par M. DE LA PÉROUSE. NE APN PSE J A1 cherché à développer dans le Génie FA ma relation relatif à Manille, toutes mes idées sur la nouvelle rh de gnie qui vient de s'établir en Espagne; mais je n'ai cru . devoir parler que dans un mémoire particulier, de la facilité extrême qu'une nation aurait à s'emparer de cette colonie. Les possessions espagnoles dans les Philippines, sont bornées à la seule île de Luçon, qui, à la vérité, est très - considérable, et contient neuf cent mille habitans, capables d'exercer tous les métiers et de soigner toutes les cultures. Ces peuples détestent les Espagnols, dont ils sont horriblement vexés et méprisés; et je suis convaincu qu'une nation qui leur apporterait des armes, susciterait, avec de très- petits moyens, une insurrection dans cette fle. Le seul lien qui les attache encore à leurs conquérans, c'est celui de la religion. Le plus grand nombre des habi- tans de Luçon, est chrétien de très-bonne foi et jusqu'à l'enthousiasme : ainsi, le peuple qui voudrait s'emparer de cette île, devrait leur laisser leurs églises , leurs prêtres, leurs aratoires , et généralement respecter tous les objets fn comp La Lu el dé mul au quoiqu peuven (Ontan | Qime . te : L ÉROUÿr à ef € com e nai r, &k * de ot iippine, rite, 6 habitans, putes Les € 11S so u qu ae d sj Ve ques les hi t ju are l vs s 0e DE BY EFBŒUSE 107 de leur culte; et cela serait d'autant plus facile, que presque toutes Îles cures sont aujourd'hui desservies par des prêtres indiens , qui intérieurement conservent aux Espagnols la même haine qui couve dans le cœur de leurs compatriotes. La baie de Manille est ouverte à tous les batimens, et ne peut être défendue que par des vaisseaux : ainsi, toute expédition contre cette colonie suppose une supériorité décidée de forces navales. Les fortifications de la place, quoique régulières et parfaitement entretenues , ne peuvent que retarder de quelques jours la prise de cette ville, qui n'a aucun secours à attendre d'Europe ni d’ailleurs. La garnison nest composée que d'un régiment de mulatres ; le corps d'artillerie, de deux cents hommes, est aussi américain, ainsi que Îles cent cinquante dragons : et quoique les Espagnols soient persuadés que ces troupes peuvent être comparées à celles d'Europe, je suis si convaincu du contraire , que je ne craindrais pas, avec quinze cents hommes, d'en attaquer trois mille de cette espèce , et je serais bien certain du succès. Les milices de l'île peuvent former un corps de huit mille hommes, et tenir la campagne comme pendant a guerre de 1760 , après que les Anglais se furent emparés de la ville de Manille : mais les circonstances sont très- différentes, et il serait très-aisé d'opposer une partie du pays à celle qui tiendrait pour les Espagnols dans File; si Oi 108 VO V-Æ GE même il n'était pas cent fois plus vraisemblable que les tilices refuseraient de marcher, sur-tout si on trouvait moyen de gagner quelques curés indiens, et de leur per- suader qu'on est aussi bon catholique que les Espagnols. Enfin, la conquête de Manille me paraît si facile et si certaine avec une supériorité de forces navales et cinq mille hommes de troupes de débarquement, que Je préfé- rerais cette expédition à celle de Formose, et je croirais pouvoir répondre absolument du succès. : Mais on doit plutôt considérer les Espagnols comme bons et fidèles alliés que comme ennemis, et je crois devoir faire connaître que cette colonie ne peut être d'aucune utilité pour la guerre de Fnde : placée dans les mers de Chine, où lon ne peut naviguer qu'avec les moussons, il . est impossible que le commandant d'une escadre française songe jamais à s’y réfugier ; la reläche de lile de France, qui généralement est si contraire au succès de toute opéra- tion dans l’Inde à cause de son grand éloignement , serait cependant encore cent fois préférable. | Le défaut de commerce de Manille a rendu aussi presque nuls tous les secours en vivres qu'on pourrait en tirer, parce que les habitans ne cultivent presque que pour leur consommation. Il ne serait cependant pas impossible de s'y procurer quelques cargaisons de riz, un peu de cordage du pays, qui est très-inférieur à celui d'Europe, et quelques mâts : mais bien certainement il faudrait envoyer chercher ces objets par nos propres vaisseaux, €t ne pas supposer qi gt CC dés] où P ht js | em dune Je Eu k pli tee de so ville elle ps ur que lu Uouva eur er no. le ty : tt Chq je pre CO comme s devoir aucune mers de sons, français France, e opére |, Serdi | pr n ter our le Sible ü cord quel cherchi pp DE T'AS R ÉROPU SE. 109 qu'ils seraient expédiés de Manille sur une simple demaride; et comme on ne navigue dans les mers de Chine qu'avec des moussons, il faut prévoir de très-loin les secours dont on peut avoir besoin, et ne pas perdre de vue que les bâtimens qui viendront de Manille, auront à traverser des parages où il y a beaucoup à craindre de la part des ennemis, et quil est d'une nécessité presque absolue de diviser plus ou moins Îles forces pour protéger leur retour. Je crois enfin, en prenant pour exemple [a dernière guerre, que l'armée de M. le baïlli DE SUFFREN a été de la plus grande utilité à la colonie de Manilie, parce quelle a occupé les forces entières des ennemis, et les à empêchés de songer à aucune autre expédition éloignée, et que Îa ville de Manille, au contraire, ne lui aurait été utile que si elle avait pu lui prêter des piastres; mais comme ce n'est pas une production du pays, on ne les devait attendre que du Mexique, qui n'en envoie jamais que pour les besoins les plus urgens de la colonie Espagnole. On ne compte dans l'île entière de Luçon, que douze cents Espagnols créoles ou européens : une remarque assez singulière , c'est qu'il n’y a aucurie famille espagnole qui s’y soit conservée jusqu'à la quatrième génération, pendant que la population des Indiens a augmenté depuis la conquête, parce que la terre n’y recèle pas, comme en Amérique, des métaux destructeurs, dont les mines ont englouti ies géné- rations de plusieurs millions d'hommes employés à les exploiter. On ne trouve dans l'île de Luçon, que quelques 110 VER A GE grains d'or disséminés dans le sable des rivières; et le pi travail de la recherche est encore moins fatigant que celui 7 de de labourer les champs. D'ailleurs, les Espagnols sont autre souverains des iles méridionales des Philippines, à peu iTe) près comme le roi de Sardaigne est roi de Chypre et de qui: Jérusalém , ou comme le roi d'Angleterre l'est de France: puni £ ils ont, à la vérité, quelques présidios sur les îles voisines, et _ bd = == 2 = = = sur Mindanao; mais leurs limites n'y sont pas plus étendues que celles d'Oran ou de Ceuta, sur les côtes d'Afrique. fn | | am Fr :0: R -MO::S;E: i past wrfo Sr vous avez eu quelques momens à donner à la lecture que du chapitre de mon journal relatif à Manille et à ma RE ; navigation sur les côtes de Formose, vous aurez vu que FRE j'ai mouillé devant la capitale de cette île, vis-à-vis l'ancien du fort de Zélande; mais les bancs de sable dont cette côte Air est remplie, ne permettaient pas d'approcher nos bâtimens rs à plus de cinq quarts de lieue de cette place. Je n'ai pas | me : cru devoir envoyer à terre un canot, que Je ne pouvais hits soutenir avec mon artillerie; dans la crainte qu'il n'y fût | "+ retenu, à cause de la guerre qui existait à cette époque | tab . entre cette colonie et sa métropole. M. D'ENTRECASTEAUX | de m'avait dépêché la Sylphide à Manille, pour me prier Fa : de naviguer avec circonspection au Nord de la Chine, la | pu plus petite inquiétude de la part des Chinois pouvant nuire | ps aux négociations dont il était chargé : j'avoue que je n'ai , . | ee | Set} LE ouh Ok v ) À DA IE € de Frne. IS, étendus ique à Lecture et à mi Vu qu l'ancien te côte Atimens nai pô pour | 1} Îl épog STEAU 1e pr nel nt qui L pl DE MA PE PŒUSE. 111 point été arrêté par ce motif, car je Suis convaincu qu’on obtiendra plus des Chinois par la crainte que par tout autre moyen; mais jai considéré qu'en envoyant un canot à Taywan, ce qui pouvait arriver de plus heureux, c'était qu'il revint avec quelques rafraîchissemens , sans avoir com- muniqué; et quand même l'ofhcier aurait eu la permission de descendre , très-certainement il ne m'eût rien appris au retour, puisqu'il n'eût pas compris un seul mot chinois. Ainsi je voyais de très-grands inconvéniens à hasarder un canot sans espoir d'en retirer aucun avantage : mais je n’en ai pas moins pris des renseignemens à la Chine et à Manille, sur Formose , et je crois pouvoir assurer que deux frégates, quatre corvettes, cinq ou six chaloupes canonnières , avec les batimens propres à transporter quatre mille hommes munis d'artillerie et de toutes Îles provisions nécessaires , sufliraient pour réussir dans cette expédition, dont un homme sage ne voudrait pas se charger avec de moindres moyens; quoique, peut-être, douze ou quinze cents hommes parussent suffisans à ces hommes entreprenans qui, n'ayant rien à perdre, jouent à pair ou non les événemens de la guerre, sans considérer combien il est humiliant pour une grande nation, d'échouer devant des peuples très-inférieurs en courage, en armes et en Science militaire, mais, suivant mon opinion, fort supérieurs au mépris que beaucoup d’Eu- ropéens ont pour eux. L'empire de la Chine est si vaste, qu'on doit supposer une grande différence entre les habitans du Nord et ceux du Midi : ces derniers sont läches ; et 112 V'G YA GE comme ils habitent la province de Canton , les Européens qui les connaissent en ont pris, avec raison, une très-mince opinion. Mais les habitans du Nord, les Tartares, qui ont conquis la Chine, ne peuvent être assimilés à cette vile populace dént il est ici question : cependant quoique supé- rieurs aux Chinois du midi, je ne puis même les comparer à nos plus mauvaises troupes; ils leur sont encore très-infé- rieurs, mais moins par le courage que par la manière de faire la guerre. Quoi qu'il en soit, les Chinois, qui mettent la plus grande importance à la conservation de Formos® # ont dans cette île une garnison de dix mille Tartares : Je compte pour rien leurs canons, leurs forts, les postes même qu'ils occupent, et dans lesquels ils sont retranchés ; mais je crois toujours quon ne doit pas former une pareille entre- prise sans une certitude presque absolue de la terminer heureusement. La côte de Formose est plate; les petits bati- ‘mens seuls peuvent l'approcher ; et des bateaux tirant sept à huit pieds d’eau, armés de quelques canons, propres enfin à soutenir la descente, seraient absolument nécessaires. Ea première opération devrait être de s'emparer des îles Pes- _cadores, où il ÿ à un très-bon port, pour mettre la flotte à l'abri; et il ne faut guère que cinq ou six heures pour traverser le canal qui sépare ces îles, de Formose. Le moment de l'exécution devrait être en avril, mai et Juin, avant les mois de juillet et août , pendant lesquels les mers de Chine sont exposées à des siphons, espèces d'ouragans très-redoutables pour les vaisseaux. Si Ga ler put ( pen | trou! pour ps Le we rat tente mem but ce ges L nerres da fa ju eu iitude te Fu ns tou ln bier Gnlior rat du Rule: Win h Kent alerte, 10} Lopéen S-nitr QU Cette vie ques COMpie trés- nf. anière Ï "4 "ormos AIes : f À es menk Sa Île entr termine etits bat rant Sep res enfl ire les Per e Ja foi nes pol most. L i et ju , Jes né org) / DE IAA BF RWŒUSE 113 Si cette expédition se faisait de concert avec les Espagnols, l'entrepôt de Manille en faciliterait singulièrement le succès; parce que de cette colonie on peut, en tout temps, aborder facilement dans la partie méridionale de Formose, et qu'on y trouverait les vivres et les autres munitions dont on pourrait avoir besoïin, si une résistance , ou des vaisseaux perdus , rendaient quelques secours nécessaires. L'ile de Formose est d’une très - grande importance ;. et ‘une nation qui en serait maîtresse, et qui s'en occuperait “essentiellement, en y entretenant une forte garnison avec une marine aux îles Pescadores , obtiendrait par la crainte tout ce quelle exigerait des Chinois : je suis convaincu que si les Anglais n'avaient pas été engagés dans différentes guerres qui ont occupé tous leurs moyens, ils auraient déjà fait cette conquête , plus intéressante à tous égards pour eux que pour tout autre peuple, parce que la funeste habitude du thé les à rendus tributaires de la Chine, et que cette feuille est devenue un besoin de première nécessité dans toutes les îles britanniques. Je ne serais pas surpris de voir bientôt ces Européens réduits, à la Chine, aux mêmes conditions que les Hollandais au Japon : cette révolution serait d'une très-petite importance pour la France, et même pour le reste de l'Europe, dont les affaires avec la Chine ne valent pas des humiliations ; mais encore une fois, les Anglais seraient nécessités de s'y soumettre ou de leur faire la guerre, et Je ne doute pas qu'ils ne prissent le dernier parti. On sait assez en Europe, que la partie orientale de TOME IV. BP de Fokien, dont la côte forme l'autre côté du canal de 114 VO Y À GE Formose est habitée par les indigènes, et ne reconnaît pas la souveraineté des Chinoïs ; mais la partie occidentale est extrêmement peuplée, parce que les Chinois, trop pressés dans leur pays, et sur-tout trop vexés, sont toujours prêts à s'émigrer : on ma assuré quil y était passé, depuis la conquête, cinq cent mille Chinois, et que la ville capitale contenait cinquante mille habitans. Comme ils sont labo- rieux et industrieux, ce serait un avantage de plus pour les conquérans : mais on ne doit pas perdre de vue quil faut peut-être des forces plus considérables pour contenir ces peuples, naturellement très-mutins, que pour les subju- guer ; et si sApEÉS s'être emparé de cette île, on négligeait les moyens de sy maintenir, €t que l'on s'effrayät de rh tien et sur-tout du recrutement de trois ou quatre mille hommes à une distance aussi éloignée, on courrait risque d'y être massacré. Je crois que les produits de cette île couvriraient un jour les dépenses de ses frais de souveraineté ; mais je suis persuadé que les premières années seraient très - coûteuses, et que le ministre verrait avec regret passer dans cette partie de l’Asie, des sommes considérables, qui ne promettraient que des profits éloignés. Le commerce avec la Chine serait interrompu dans Îles premiers temps; mais, suivant mOn Opinion, il serait bientôt repris avec plus de vigueur; et l'on obtiendrait certaine- ment la permission Ra dans les ports de la province Fort çomi conso g da Je h poi qe L des Ës démor our | coq éblis D sept y Entde a Ÿ Pré Ours pr depui k le Cap Ont bhe S pour x quil ln 1tenIr 04 s subje iocait ls e lent: atre mi alt QU lent un is je sui pUtEUSE, jte paré nettrael dans bien certe pronit and DE HN PERSUSE. hrs Formose : reste à connaître le débouché des articles de commerce de la Chine, dont la base est le thé, qu'on ne consomme presque qu'en Angleterre, un peu en Hollande, et dans les colonies de l'Amérique indépendante, Je crois donc pouvoir terminer ce mémoire en assurant la possibilité de la conquête de Formose par les moyens que Jai indiqués, et sur-tout si nous étions alliés ou aidés des Espagnols de Manille : mais il ne m'est pas également démontré que cette conquête ne füt une charge de plus pour l'état; or, il vaudrait cent fois mieux ne pas avoir conquis ces peuples, que de laisser languir un pareil établissement. | Dans le havre Saint-Pierre et Saint-Paul, le 10 septembre 1787. Signé MonNERoON. VOYAGE MP ANEO TRE Sur les Térébratules ou Poulettes, et Description d'une espèce trouvée dans les mers de la T'artarie orientale ; par M. DE LAMANON, de l'Académie de Turin, correspondant de l'Académie des Sciences. Ex a découvert depuis long-temps des térébratules ou poulettes pétrifiées, et on à cru que cette sorte de coquille n'avait plus son analogue dans la mer ; il était cependant facile de se convaincre du contraire. La poulette est, pour ainsi dire, de tous les temps et de tous les lieux : contem- poraine de ces coquillages dont la race est aujourd hui anéantie , et qui ont peuplé les anciennes eaux, elle leur a survécu; après avoir échappé aux révolutions étonnantes du globe, qui ont détruit le plus grand nombre des testacées, des poissons, des crustacées, elle a vu les nouvelles espèces succéder aux anciennes, et se former avec notre mer d'à présent. On trouve la poulette fossile dans les montagnes de tous les climats, et le plus souvent parmi les bélemnites, les dépouilles des cornes d'ammon , des hystérolites et autres habitans de l'ancien monde aquatique; on trouve la poulette vivante, au milieu des coquillages de nouvelle formation, et dans l'un et l'autre hémisphère. ALDROVANDE a donné, sous le nom de came, la figure d'une vraie poulette pêchée dans la mer : il écrivait comme mi quel VoLs dans $ gyant pe ! | htél Je bem riches ( décrit, de lac: sont € les m que le 1 dau ité dé n en qe M, | 78 d On di rien Tr, atule 0) e coquk perd €st, pol à CONÉEIE jourdhi lle leur: nantes dl estacees, $ pété » mer di nOntag élemnits rot € trouït l nou k fou con DÉ Æ PÉRŒUSE i17 on à écrit à la fin du seizième siècle. Ce n'a guère été qu'en 1748 qu'on a fait connaître les poulettes fossiles; et VOLSTERDORF €st, Je Crois, le premier qui en ait parlé ; dans son Système minéral , imprimé à cette époque. Le savant traducteur de Lenmax dit dans une note, Livre IT, page 182 , que M. DE Jussieu Jui a fait voir l’analogue de la térébratule, et qu'elle avait été trouvée dans les mers de Marseille. M. pe Boissourpain, à Paris, et M. ScHmipr, à Berne, ont été cités comme possédant chacun, dans leurs riches cabinets, une poulette marine. M. DE JOUBERT à décrit , il n'y a que quelques années, dans les Mémoires | de l'académie, les poulettes des mers de Montpellier : elles sont en général plus petites que celles qu'on trouve dans les montagnes. J'en ai dans mon cabinet d'aussi grandes que les fossiles qui viennent des mers de Malte ; jen ai vu d’autres dans le cabinet d'histoire naturelle de luniver- sité de Turin, qui ont été pêchées dans les mers de Nice. On en trouve à Livourne; et il y a plus de vingt-cinq ans que M. pe Luc en a une dans son cabinet : «elle n'est » pas , dit-il, de l'espèce la plus commune parmi les fossiles ». { Lettres sur l'histoire de la terre et de Fhomme, Z" Lettre , page 238.) H y en a dans la mer Adriatique. M. l'abbé Forris, qui les a découvertes, dit quelles se tiennent à deux cents pieds de profondeur dans les environs du port de Siberico, et qu'on en trouve à une plus grande profon- deur dans les cavernes où croît le corail ; cette poulette a des bosses des deux côtés, et est légèrement cannelée en 118. VŒRÉELEE longueur et en largeur : il fa regarde comme une espèce nouvelle, et ajoute qu'elle ressemble en partie à la poulette fossile décrite par M. le baron pe Harecu, et dont il à donné la figure / Tab. IV, n° 16 et GA Celle de Mahon est connue depuis quelques années à Paris, ainsi que celles qui viennent des Indes , et dont il y a une espèce lisse, et une autre striée. On en trouve dans les mers de Norwége; et M. DE Boucainvizre en a pêché dans le détroit de Magellan. … Les poulettes fossiles ont été trouvées dans un bien plus grand nombre d'endroits; et il faut avouer que les variétés quelles présentent, sont aussi beaucoup plus nombreusés. J'en ai recueilli dans mes voyages près de trente espèces, dont j'ai trouvé la dernière sur la côte Nord-Ouest de l'Amérique septentrionale, au port des Français. En compa- rant toutes ces poulettes fossiles avec les poulettes vivantes, j'en ai reconnu plusieurs exactement semblables : il y en à de marines, dont l'analogue pétrifiée n'est pas connue; il y en à plus encore de pétrifiées, dont l'analogue marine n'a jamais été vue. J'ai trouvé de petites poulettes sur des moules que les pêcheurs de la frégate la BoussoLe ont retirées avec la ligne , près de la baie de Ternai, par environ trente-cinq brasses de profondeur. A soixante - deux lieues de là, plus au Nord, près de la baie de Suffren, on en a pêché, tant sur la BoussoLe que sur lAsTRoLABE, de grandes et de petites. M. DE LA PÉROUSE ayant fait jeter la drague pour gl ele alleut h po (evo ÿ CO pa Jr publié asolur roi, Ô we chic PO Dinen és (e ÿ Vent; de Li tte L in Nactér ne Gt à Pour L dom À, d I que ls \ ' Ce Je a détri à bien jh es var mbreu e Cspétt Ouest à En Comp yivantes, y en à pue; | e mali es QUE k QUE ente-C à, plié tail il dat pue pl = DE IS ÉRŒUSE, 119 savoir s'il y avait dans ces contrées des huïtres perlières , elle a amené une sorte d'huîtres pectinées , que je décrirai ailleurs, et beaucoup de poulettes de différens ages. Comme la poulette forme à elle seule un genre à part, jai cru devoir l’examiner avec attention, et décrire non-seulement sa coquille , mais encore l'animal qui l'habite. Ce travail n’a jamais été exécuté; car la description de deux poulettes publiée par M. Pazras, a été faite sur des individus absolument dégradés , comme aurai occasion de le faire voir, On trouve dans l'excellent ouvrage de M. Apanson sur les coquillages du Sénégal , l'explication des termes techniques dont je suis obligé de me servir. POULETTE DE LA°COTE DL'TAËTANRTE CEE À DESCRIPTION DELA CII LLS f : : :: 2018:18 dans les plus grandes. Dimensions. La longueur | : li - :: 13 3:12 dans les moyennes. est à la largeur, | F 6 -: 5 dans les petites Ce sont les proportions les plus ordinaires ; car elles varient assez souvent d'individu à individu, et toujours avec l'age. On ne saurait donc distinguer les différentes espèces de poulettes par les proportions de leurs coquilles. Les sinuosités aux plis des bords ne sont pas non plus des caractères distinctifs; car j'ai observé que pour la même 120 SSI No: HA CPE espèce, la coquille s'approche ou s'éloigne indifféremment de la forme orbiculaire, que les unes ont les bords de leurs valves sur le même plan, tandis que dans d’autres une des valves fait un angle saillant au milieu de son rebord, et l'autre valve un angle rentrant. Nature de la coquille. La coquille est d'une épaisseur médiocre, à peu près comme celle de la moule commune ; elle est un peu transparente, convexe et renflée comme les cames : les battans ne sont pas sensiblement plus renflés l'un que l'autre; cependant celui qui porte le talon l'est un peu plus, sur-tout dans sa partie supérieure. Stries. On voit sur la surface de la coquille, de très- légères cannelures transversales, demi-circulaires, ondées, qui aboutissent à l'endroit où la coquille cesse d'être circu- laire pour former l'angle qui porte le sommet. Périoste. Ces stries sont recouvertes d’un périoste extrê- mement mince et peu adhérent : quelques-unes ont depuis un jusqu'à trois enfoncemens , peu profonds, mais larges, qui partent du centre de la coquille d’une manière presque insensible, et vont se terminer aux bords où ils sont plus marqués, et où ils forment, avec les parties correspondantes de l'autre battant, les angles saillans et rentrans dont jai parlé; le périoste est un peu plus adhérent dans les angles rentrans que sur les saillans. = Battans. Les battans sont égaux dans la partie de leur contour qui est arrondie, et ferment très-exactement ; mais. vers le sommet, un des battans porte un talon qui dépasse l'autre Jautr dus du de la geme une C rt Je | æbo wrupé hier por ouvert lmée hrds, )s po Livar ae le à pédi re cc tp 7 | ( Is Km k tiqi Ge k ISO Coque © Cm To ten de ln UNE bord E Épasey Oum. Comme us ren n l'est y de ti , Ondéés être Cu ste extrt 1 depui 1 larges, ë presque sont pli pond dont es angl e del ent, D j dep Jautt DE LVÉVPEROUSE a l'autre battant, et ils sont par spa inégaux comme dans les huîtres. | Sommet. Ce talon ou sommet est formé par les bords de la coquille, qui se replient en dedans, et par le prolon- gement de sa partie supérieure. Les bords repliés forment une ouverture un peu ovale, et assez large, par où l'animal sort le muscle avec lequel il s'attache aux corps extérieurs : ces bords ne joignent pas, ils laissent entre eux un espace occupé par le sommet de l'autre battant, ce qui lui donne la liberté de se mouvoir. Ainsi, cette coquille n'est pas perforé ée, comme son nom de line semble l'indiquer ; l'ouverture n'étant pas pratiquée dans un seul battant, mais formée par le prolongement d'un battant, les replis de ses bords, et la rencontre de l'autre battant. Le sommet n'est pas pointu, mais arrondi. | Ligament, Le ligament est, comme dans lhuître , placé entre les sommets, et ne paraît pas au dehors; il s'adapte au pédicule de l'animal : comme le sommet occupe une partie considérable de la coquille, on ne peut ouvrir que très - peu les deux battans, sans s’exposer à les rompre. II est très-solide, quoique fort mince et peu apparent; il est renfermé dans une petite cannelure, remplie, lorsque la coquille est fermée, par l'arête de la partie correspon- dante du battant qui porte le talon. Ce ligament conserve du ressort, et n'est pas très-cassant, même après que la coquille est vidée et bien sèche. Charnière. Les huîtres n'ont point de charnière : les dents TOME 1Y. Q 122 CTOYRXGE qui la forment dans beaucoup d'autres coquilles, n'y existent pas. On a regardé les térébratules comme des huîtres, parce . qu'on n'avait pas examiné leurs charnières ou dents, qui ne nf paraissent pas, à la vérité, dans les térébratules fossiles ; di mais en ouvrant les poulettes vivantes, on trouve des dents . qui composent leur charnière, et qui sont même plus Hs grosses que dans un grand nombre de coquilles. Re Les poulettes fossiles ont presque toujours leurs valves (gré réunies , ce qui est assez remarquable; les autres bivalves LL ont le plus souvent leurs battans ouverts ou séparés : la ac raison de ce fait doit être cherchée dans la nature de la de La charnière. Celle de la poulette ne doit pas lui permettre au ch de se séparer ; et le ligament quelle conserve, et qui est deux très-étendu, contribue à tenir les deux battans réunis. a Les dents qui forment la charnière de la poulette, mileL approchent beaucoup de celles du spondyle décrit par ie M. Apaxson; elles sont formées par deux boutons arrondis mme dans le spondyle, et un peu alongés dans la poulette. C'est tasve en- dessus de ces dents que le ligament est placé dans le els in battant qui porte le talon : il y à entre lui et les dents deux lame cavités, une de chaque côté; élles servent d’alvéoles aux Jaées dents de l'autre valve, où sont des alvéoles semblables à LT ceux-ci, et dont l'usage est le même. Les dents de la valve ms à talon ont de plus une arête légère, qui entre dans une die. cannelure longitudinale qu'on aperçoit, dans l'autre valve, in sur la partie antérieure de chaque dent. lime Nacre. La substance qui revêt l'intérieur de la coquille, L Et 6 ) Pate 6, qu u fois de da êne jk NS vale $ Diva rés : dre de ere à qui à mis, poulet, écrit pe arrondi te, Ce » dans ents de soles a phbla: > | vit Jans ré val og DE. 4 FF EŒUSE 123 tient, comme dans le plus grand nombre des huitres, le milieu entre la nacre et la substance de l'intérieur des coquilles non nacrées : sa couleur, son luisant, son poli et son épaisseur varient avec l'âge, et selon Îles individus. Couleur. La couleur des dents est toujours blanche. Celle de l'extérieur de la coquille tire plus ou moins sur le rouge d’ocre, sur-tout vers les bords : l’intérieur a aussi une très- légère nuance de ce rouge sur un fond gris - blanc qui varie. Attaches. Nous ne considérons ici que la place des attaches et leur empreinte sur la coquille; la description de l'attache même appartient à celle de l'animal. On voit sur chaque battant de la poulette que j'examine, la place de deux attaches bien distinctes; ce qui la différencie encore du genre des huîtres, qui n'ont qu'une attache passant au milieu de leur corps. Les attaches de la poulette dans Ia valve qui porte le talon, sont oblongues, placées vers le sommet, et creuses : chacune d'elles a des sillons courbes, transversaux et partagés en deux par un sillon longitudinal ; elles imitent assez bien les aïles de quelques insectes. Dans l'autre valve, les attaches ont une autre forme : elles sont placées dans le même lieu, et fort irrégulièrement arron- dies, entourées de deux cannelures qui laissent comme une lisière entre elles et se prolongent ensuite en ligne droite vers l'ouverture de la coquille jusqu'aux deux tiers environ de la longueur; cette lisière imite parfaitement la forme des ciseaux de tailleur. La partie du sommet de la coquille où passe le pédicule Qi - 124 VOYAGE _de l'animal, est striée longitudinalement dans le battant à talon; la strie qui est dans le milieu, est la plus profonde : il y a une strie transversale qui sépare en deux parties égales toutes les stries longitudinales. On ne voit rien de semblable dans l'autre valve. Les coquilles des poulettes ont intérieurement une partie très-déliée qui leur est propre, et dont quelques auteurs ont fait mention sous les noms de languette et de fourche , parce qu'ils n'en ont jamais vu d'entières; elle sert de soutien au corps de l'animal : je la décrirai en parlant de son usage plus immédiat. qi (LES à Ë DESCRIPTION DE L'ANIMAL. L'anatomie des coquillages est très - délicate, et offre des difficultés insurmontables. Les travaux des RÉpr, des Réaumur, des SWAMMERDA M, laissent encore bien à désirer : ils avouent, dans leurs. immortels ouvrages, que le plus souvent ils ne marchaient qu'à tâtons. Il y a dans les animaux qui habitent les coquilles et principalement les bivalves , des parties à découvrir, d’autres dont il faudrait déterminer fusage; il y a de nouvelles comparaisons à faire sur les différences génériques, spécifiques et individuelles : enfm cette étude offre un champ des plus vastes à parcourir. J'espérais faire quelques découvertes dans ce genre, en anatomisant l'animal qui habite le bénitier , la plus grande des bivalves connues, et dont toutes les parties doivent être ré qui doigr entr [ext à lex peux qenres Ma de Suf Hpise ul, oigine ensuite le talo ae forr Eh ch hérieun pare Hi Le ÿ Wu + 2 | Canig at fonde À Es Gels elle IE Pate EUIS op ke, pur OULIEN à un et of pi, dé bien à es, QU [a dus ment IS “faudr 1$ j fu duel groou pre, €! gré en dé DE CAR CINGEU RE 125 D très-apparentes : j'ai vu de ces coquilles aux Philippines ; mais la province qui les fournit, était par malheur trop éloignée du port de Cavite, où nous avions relaché. Je n'entreprendrai pas l'anatomie complète du coquillage que j'examine; ce travail serait au-dessus de mes forces : mais à l'exemple de M. Apaxsow, j'observerai les parties les mieux reconnues , €t qui suffisent pour caractériser les genres. Manteau et Trachée. Le manteau de la poulette de fa baie de Suffren, est formé par une membrane très-mince qui tapisse tout l'intérieur de la coquille dans Fune et l'autre valve, et qui contient le corps de lanimal; il a, à son origine, toute la largeur de la charnière, et se divise ensuite en deux lobes, dont l'un tapisse le battant où est le talon, et l'autre le battant où est le corps de l'animal : il . ne forme donc qu'une ouverture, qui finit à chaque bout de la charnière, et qui a la même étendue que les surfaces intérieures de la coquille. H n'y a donc qu'une seule trachée apparente, et elle est formée par les deux lobes du manteau. M. PazLas n'a pas reconnu le manteau dans les deux variétés quil a décrites, et l'a appelé très -improprement périoste. L'état de dégradation où il se trouvait, dans les individus desséchés qu'il a eus sous Îes yeux, laura sans doute induit en erreur. Muscles. Après avoir entr'ouvert là coquille, j'ai coupé le plus délicatement possible le ligament; j'ai déployé fa charnière : ayant ensuite détaché de la valve à talon, le 126 VOYAGES lobe du manteau qui la couvrait, je l'ai abattu sur le corps pl de l'animal. Cette opération m'a mis à même de voir les es grands muscles qui adhèrent à la valve à talon : ïls sont po mous, membraneux, et pour ainsi dire charnus en dedans ; pl ils sont revêtus de petites glandes sanguinolentes ; il part de pr la partie inférieure de chaque aire musculeuse, un nerf assez jent fort qui se prolonge jusqu'à l'extrémité du manteau : ils éme “ ._ courent parallèlement au bord de la coquille et sont éloi- id gnés l'un de l'autre; ils sont chacun renfermés dans une ot d , espèce de sac aplati, qui a Îa forme d'un ruban, et qui nie est rempli d'une matière visqueuse et rouge. Ïl paraït que érng le lieu où sont les attaches des muscles, fournit, outre les "Ta muscles qui s'étendent sur le lobe du manteau, un véritable dl sang principalement contenu dans trois petits corps charnus, depui rouges, de forme glanduleuse, d'inégale grosseur, et qu'on he aperçoit en déchirant les muscles du côté de leur racine; ire - peut-être tiennent-ils lieu de cœur. L'anatomie des coquil- lbs lages n'est pas assez avancée pour pouvoir le décider; mais ip il est néanmoins certain que, dans la poulette, les muscles be qui sont attachés à Ia valve à talon, sont revêtus de «autre parties charnues qui contiennent beaucoup de‘sang, ainsi Hal que deux autres muscles qui partent du même lieu , et io qui contribuent à former le pédicule, dont je parlerai . bientôt. he - Les muscles qui sont attachés à l’autre valve, se divisent _ aussi en plusieurs parties : on en voit qui parcourent le a ll lobe du manteau correspondant ; plusieurs s'élèvent en és L Cor : VOùr ka ‘1 5 ; Gel pu ne ay eau À Sont él. dans we st qu rat qu outre vériebk chart €t qui " raCIne, coqui er; MAS muscls vêtus d j, a lieu ,# pal | dose grent k gent £) DE LA FÉRMUSE) 127 touffe, et vont s'adapter à la valve supérieure ; il y en a qui se subdivisent, et dont je nai pu suivre les ramifications, même en les regardant au microscope; mais d’autres plus apparens vont contribuer à former le pédicule, qui passe par l'ouverture que laissent entre elles les deux valves, tient à l'une et à l'autre par plusieurs nerfs, et est lui- même attaché à quelques corps extérieurs, principalement à d'autres coquilles vivantes. Les muscles de la poulette ont donc comme trois attaches, dont une sur la surface intérieure de chaque valve, et la troisième sur un corps étranger. Pédicuk. Le pédicule est cylindrique, entouré d'une substance musculeuse qui renferme plusieurs nerfs; il a depuis une ligne jusqu'à une ligne et demie de longueur, et les deux tiers en diamètre. J'ignore par quel moyen il adhère si fortement à différens corps; car on déchire plutôt l'animal et tous les muscles particuliers qui partent de l'inté- rieur pour se réunir au pédicule, qu'on ne vient à bout de détacher le pédicule de dessus la base : le gluten qui lie un 1 l'autre, résiste même à la chaleur de l’eau bouillante. Le pédicule porte la coquille, et la tient élevée de manière que lorsqu'elle est dans l'eau, elle se trouve dans une position _ inclinée à l'horizon. La valve la plus étroite est toujours l'inférieure ; c'est celle qui contient l'animal : la supérieure, qui est celle où est le talon, lui sert de couverture. On n'a donc pas raison d'appeler ordinairement valve supérieure, la plus petite des deux : en ne faisant attention qu'à la 128 Vi ORNE GE coquille des huîtres qu'on a dans les cabinets , on a fausse- ment imaginé que la partie la plus petite était toujours la supérieure, et quelle servait comme de couverture à la plus grande. Les térébratules ont-elles la faculté de changer de lieu, ou demeurent - elles toujours fixées à l’endroit où elles naissent? Il faudrait les avoir observées long-temps pour répondre à cette question d'une manière certaine. J'ai néan- moins quelques raisons de croire qu’elles peuvent changer de lieu, mais qu'elles en changent très-rarement pendant leur vie. Ayant détaché plusieurs pédicules avec un instru- ment tranchant, j'ai vu, sur-tout dans les grandes poulettes, qu'ils étaient logés dans un petit creux formé sur la coquille à laquelle ils adhéraïent; cette espèce d'enfoncement, et la forte adhérence du pédicule avec la coquille où il est fixé, prouvent en quelque sorte que la poulette occupe long- temps la même place : mais jai trouvé plusieurs groupes de petites poulettes qui étaient si rapprochées les unes des autres, qu'elles ne pouvaient grandir sans se gêner; car une seule poulette de médiocre grandeur, occupe le même espace que cinq ou six petites. Ouïes. Après avoir relevé le fobe du manteau que j'avais rabattu sur le corps de l'animal, j'ai observé les ouïes : elles sont grandes , composées de deux feuillets membraneux de chaque côté, et dont le supérieur est le plus étroit; ces feuillets tiennent l'un à l'autre par une membrane légère, et ne forment entre eux qu’une seule poche; ils ont à leurs rebords rot mas sont $ Je les rolles hrme prie I que es ous dents dk Boul ques, | “intra côte de transe] Lrsoph fment qe à ogsel TRUE € ‘ticule lié di her ét g Mouv tbe js à a Du | Te à | er dela où dk PS pin | Ja réa. Chang L pendu UN In poule à coq ent, €t Lestfte pe lon groupé anes dé ner; G le mént ue ja je : 8 aneux ( roit; égét ra Ja ro DÉ LÉ PP EOUSE. 129 rebords de longues franges qui flottent sur le manteau : mais ce qu'il y a de plus remarquable, c’est que les ouïes sont supportées par des osselets, comme celles des poissons. Je les décrirai, après avoir fait lénumération des parties molles qu'on distingue dans les poulettes. Les ouïes ont une forme arquée de chaque côté : elles sont séparées dans leur partie inférieure, où les franges sont plus longues, de sorte que les deux ouïes d’un côté sont très-distinctes des deux ouies qui sont du côté opposé. Les ouïes commencent aux dents de la charnière. Bouche , Œsophage , Ventricule. On voit au milieu des ouïes, le ventricule, l'œsophage et la bouche. Le tout forme un triangle dont la base est la bouche : elle est tournée du côté de fa charnière, et formée pär une large ouverture transversale sans lèvres bien apparentes et sans mâchoire. L'œsophage est très-court; mais il est susceptible d’alon- gement lorsque l'animal ouvre la bouche. Le ventricule, qui a la forme d’un sac pointu, tient par une membrane aux osselets des ouïes, mais seulement dans Îa partie supé- rieure , et jusquà la moitié de sa longueur. En ouvrant le ventricule, j'ai trouvé une petite chevrette entière, et une à moitié digérée : il est assez difficile de concevoir comment les chevrettes, qui sont très -agiles , et ont de bons yeux , se laissent attraper par un animal aveugle, qui peut à peine entrouvrir sa coquille, et qui est fixé sur un coquillage immobile. Les animaux et sur-tout les aquatiques , ont des moyens que nous ignorons, pour remplir leurs fonctions TOME IV. R 130 EN. 0 EE GE vitales ; et ces moyens une fois connus pourraient servir , cf par des applications heureuses, aux progrès des arts. ds? « Intestin et Anus. Au fond de l'estomac, on voit l'intestin, ls qui en est comme une continuation ; il est extrêmement bout court (il na pas une demi-ligne dans une coquille de gt ul quinze lignes de longueur), et il est formé par une rés-C membrane très- mince. Les excrémens tombent sur les ht lobes du manteau; mais ils sont facilement repoussés au dutier dehors par Îles divers mouvemens des deux lobes : il se pr ur pourrait très-bien que les excrémens de la poulette, qui ter s'arrêtent naturellement à l'entrée de la trachée, servissent et sou d'appât aux chevrettes et autres petits animaux dont elle se. dr nourrit; la position de l'anus à l'ouvert de la coquille, et un Sec la position de la bouche dans la partie la plus reculée, cêté, appuient cette conjecture. : ds Osselets des ouïes. Les osselets des ouïes, que j'ai décou- ich verts dans les térébratules , n’ont encore été observés \yplg dans aucun animal du genre des testacées ; et par - là les x der térébratules se rapprochent plus des poissons que tous a les autres coquillages. Il ne reste dans les poulettes que ue us lon voit dans les cabinets, qu'une très-petite partie des a es û Jo osselets des ouïes : de là viennent les noms impropres de 5 : : ont languette, de fourche, qui ne sont relatifs qu'à la forme 8 “ q (et des fragmens qu'on a aperçus , et qui n'en indiquent point (e] & Fe x 4 Fe tem l'usage. # je cé f . 1 OU Les osselets des ouïes sont composés de plusieurs pièces : | ï te la principale à une forme ovale contournée; elle part de . mil 1 ken alt Les Oquile 4 Par ve ak DOUS à Des le let, ci servis ont elle quile, à reculé, ai déco observé r- à que tu etes artie d ropré l fa font ent pi pitt pi l DE LA PÉMŒUSE. gd chaque côté de la charnière, et paraît être un prolongement des parties saillantes qu'on voit; elle s'étend jusqu'au - delà des deux tiers de la coquille, où elle se replie, et vient aboutir au dessus de la fourche , aux branches de laquelle elle est unie par une simple superposition (sorte d'articulation très-commune dans les parties nombreuses qui composent la tête des poissons ). La fourche est placée à un peu plus du tiers de la coquille, en partant du sommet; elle est formée: par un pivot qui se divise en deux branches longues et terminées en pointe : elles sont extraordinairement fragiles, et soutiennent, comme je l'ai dit, les extrémités des osselets des grandes ouïies. Le feuillet qui compose, de chaque côté, un second rang d'ouïes, tient à un os courbe, qui, d'un côté, est attaché à la partie inférieure et interne de l'osselet des grandes ouïes, et de l'autre s'étend jusqu'au côté de Ia bouche de l'animal, où il est uni à un autre osselet plat qui s'applique sur un osselet semblable qui est de l'autre côté : ces derniers osselets sont exactement en-dessous de Îa membrane qui forme la bouche, j'ignore quel est leur véri- table usage, et si, comme je le présume, l'animal s'en sert pour ouvrir et fermer à volonté son estomac, en distendant ou contractant la peau qu'on voit à son entrée. Tous ces osselets sont plats, extrêmement cassans, entourés de nerfs et de membranes : leurs articulations donnent de la mobilité aux ouies; ils supportent de plus le corps même de l'animal qui ne touche ni lune ni l'autre de ses valves, et qui est au milieu d'elles comme sur un treteau. L'espace compris R ij \ 132 FO Y AGE entre les branches- des osselets des ouïes, est garni d'une membrane transparente mais assez solide. Au pied de Ia fourche, une semblable s'élève sur elle perpendiculairement, et sépare le lieu où est le corps de l'animal, de tout le reste de Îa coquille : cette membrane laisse dans les deux coins une ouverture qui communique avec l'entre - deux des lobes du manteau, et qui doit tenir lieu de trachée; car nous avons remarqué, en décrivant le manteau, que les deux lobes sont entièrement séparés , et ne forment par conséquent qu'une fausse trachée. Il résulte de la description de la poulette, qu'on doit a séparer du genre des huîtres, puisqu'elle a une charnière dentée, plusieurs ligamens, et une organisation intérieure toute différente. On ne doit pas non plus la confondre avec les cames, dont les battans sont égaux, qui n’ont point de périoste sensible, ont un pied paraissant au dehors, ainsi que deux tuyaux charnus, sans compter les autres différences. La poulette ressemble encore moins aux autres bivalves, et on doit la classer à part; elle forme un genre dont les espèces vivantes ou fossiles sont très-nombreuses. EXPLICATION DES FTÉCRÉESE CArar in 837.) Fig. 1," Poulette de grandeur moyenne, vue par sa face inférieure, À, trou par où passe le pédicule musculeux. Fig. 2. Poulette de grandeur moyenne, vue par sa face supérieure, Fig 1 Fi, f Ti dy id de k ten, & tu Le den NUE - (en € td AU, e fm on do) charnke intérieur confond Ont poil dehors, x autres ax autre mn gent bre | rent pére Fa 3. Fig & PIRE Fig: Fig. Ps Fig. ro. PRIARE. D'E MP PIFOUSE. 133 Petite poulette, vue d'un côté. Petite poulette, vue de lautre côté. Poulette de grandeur moyenne, vue par Île tranchant. Position naturelle de la poulette dans l’eau. Vue de la valve qui porte le talon. A, empreinte des muscles dans l’intérieur de Ia coquille. . La valve inférieure. A, empreinte des muscles. . Vue de l'intérieur d’une poulette. AA, les feuillets des ouïes supérieures. BB, les feuillets des ouies inférieures. C, le ventricule. D, lanus. EE, le manteau. F, l'œsophage. AA, pédicule musculeux passant par louverture de fa valve supérieure. Vue des osselets des ouïes, A, la fourche. ‘BBB, osselets des grandes ouiïes, CCC, valve inférieure. DD, osselets qui sont en-dessous de l’œsophage, EE, les pointes de la fourche. FF, osselets des ouïes supérieures. GG, dents de la charnière où tiennent les osselets des oulies. H, place du pédicule, IT, lieux où sont les franges des ouïes. 134 V-O KA GE a) MÉMOIRE é nas Sur les Cornes d'ammon, et Description d'une espèce . trouvée entre les Tropiques dans la mer du Sud; par ë. M. DE LAMANON. due D: tous les genres d'animaux dont on retrouve les ques dépouilles ensevelies dans Îes anciens dépôts des eaux, celui ris de la corne d’ammon est, sans contredit, le plus abondant Li et le plus universellement répandu : plusieurs auteurs en die comptent jusquà trois cents variétés , et encore ne sont- kquel elles pas toutes connues ; il y en à qui ont depuis une | des co demi-ligne et au dessous, jusqu'à dix pieds de circonférénce. refusé Quelques naturalistes assurent, d'après le chevalier Lixé, démor que les analogues de toutes les cornes d'ammon fossiles Les existent dans les abîmes de la mer les plus profonds, et fer les nomment pour cela des coquilles pélagiennes ; d'autres dou naturalistes, et c’est le plus grand nombre, peu satisfaits de à om cette assertion, regardent les cornes d'ammon comme un que genre de coquillage dont les espèces ne se rencontrent plus bia que fossiles, et dont les analogues ne sont dans aucune mer. | ds pa I y a plusieurs auteurs qui ont décrit des cornes d'ammon “kn microscopiques , recueillies parmi les sables que la mer rejette , à certains endroits, sur ses bords : mais presque je toutes ces coquilles, mieux examinées, n'ont paru être que Gén & dl cv des nautiles. Quant à celles qu'Horrman avait trouvées din fl | Jid, x roue À, eaux, a $ abonbr auteurs à € ne oi lepuis ar conférent er Lin n ossi onds, & : dautré tsfaits d orne 1 rent pl une D d'arnrtol on prsql bre trouté DE CA FRS USE 125 en Norwége et annoncées comme telles , il a reconnu postérieurement que ce n'étaient pas des cornes d’'ammon, mais de vrais tuyaux cloisonnés. Je suis persuadé quil y a dans les mers d'aujourd'hui, des cornes d'ammon vivantes, mais qu'elles y sont en petit nombre, et qu'elles diffèrent des cornes d'ammon fossiles : celles - ci doivent être consi- dérées comme une famille autrefois la plus nombreuse de toutes , et dont les descendans , ou n'existent plus, ou sont réduits à quelques individus entièrement dégénérés. L'hypothèse la plus gratuite est presque toujours la plus difficile à détruire ; telle est, je présume, la raison pour laquelle on na encore rien allégué contre la supposition des coquilles pélagiennes, bien qu'on ait assez généralement refusé de l'admettre. Les observations qui vont suivre, me démontrent la fausseté de cette hypothèse. Les cornes d'ammon fossiles ont leur test extrêmement léger et mince, tandis que les coquilles qui se tiennent toujours au fond de l'eau sont épaisses et pesantes : de plus, la forme de la corne d'ammon fossile nous indique, en quelque sorte, l'organisation que devait avoir l'animal qui l'habitait. Le célèbre Jussieu prouva, en 1721, que les plus grands rapports existaient entre les cornes d'ammon et les nautiles * : on sait que les nautiles, remplissant ou 8 J{ existe cependant quelques différences intérieures très- marquées : 1itsles cloisons des pautiles ont plus de sinuosités que celles des cornes d’ammon ; 2.° les cornes d’ammon n’ont point de petit tuyau de communication d’une cloison à l’autre, ( N. D.R.) 126 VOYAGE vidant une partie de leurs coquilles , Ont la faculté de se tenir à la profondeur d’eau qu'ils désirent; il en était sans doute de même des cornes d’ammon; et si la mer en est encore remplie , ne devrait-on pas en rencontrer quelques- unes en voyageant ? les vagues n'en rejetteraient -elles pas quelques débris sur les côtes ? Les pêcheurs devraient en trouver souvent dans leurs filets; il devrait au moins y en avoir des fragmens adhérens au plomb de sonde, lorsqu'on le descend à de grandes profondeurs. Ajoutons encore que si les cornes d’ammon ne sortaient jamais des abîmes de la mer, celles qu'on trouve pétrifiées ne devraient jamais être au même niveau et dans la même couche que des coquilles qui ne vivent pas dans les bas-fonds : cependant on trouve en Normandie, en Provence, en Touraine, et dans une infinité d’autres endroits, des cornes d'ammon mêlées avec des vis, des buccins et autres coquilles littorales ; il s'en trouve à toute sorte d'élévation , depuis le niveau de la mer et au dessous, jusque sur les plus hautes montagnes. L'analogie nous porte aussi à croire que la nature, qui a accordé des yeux aux nautiles, n'en a pas refusé aux cornes d'ammon : or à quoi leur serviraient -ils, si elles restent confinées dans ces abîmes, où la lumière ne saurait pénétrer ? L'extinction de l’ancienne race des cornes d’'ammon est donc un fait certain, qu'aucune supposition raisonnable ne peut détruire; et ce fait est, sans contredit, le plus étonnant que puisse nous présenter l'histoire des animaux aquatiques. La Li (ia sont sont om ape jus € mquil Va di qu des au est « te 50 ls coi et lau Qu n6 ‘mme Ünc le $ Ru er tuembl . We Le Co ln Co a ho Th | de fe at LT que. es y lent à ins ya 0Hquu 0e qu es del ais te 0quils A trouvé Ans une es ave il sen dk tagns , qui jé al gi ele url non € able on que Li DE Dé TRŒUsE 137 La découverte de quelques espèces de cornes d'ammon vivantes n'en détruit pas la vérité : car ces ammonies ne sont point semblables aux espèces pétrifiées connues ; elles sont extrêmement rares, et ne sauraient être regardées comme les représentans des ammonites, si variées dans leurs espèces, et dont le nombre était, dans les anciennes eaux, plus considérable peut-être que celui de toutes les autres coquilles ensemble. WazLerius, en parlant des cornes d’ammon pétrifiées, dit que ce sont des coquilles à cloisons séparées les unes des autres, et communiquant entre elles par un siphon. Il est cependant certain qu'il y a des cornes d'ammon qui ne sont pas chambrées ; on sait que les auteurs considèrent les cornes d'ammon comme un nautile, et que dans l'une et l’autre espèce il y a des coquilles chambrées et d'autres qui ne le sont pas : chaque espèce à des sous - espèces, comme il paraît du moins par les pétrifications. On doit nommer corne d’ammon, toute coquille univalve roulée sur elle-même dans un plan horizontal qui la cou- perait en deux parties égalés formées par des spires jointes ensemble, visibles extérieurement, et ayant entre elles une certaine proportion. Les cornets de saint - hubert ne sont pas des cornes d'ammon, puisque leurs spires sont disjointes. Les tuyaux de mer cloisonnés ne peuvent être des cornes d'ammon , parce que leurs spires ne sont pas dans un plan horizontal divisant la coquille en deux parties égales : TOME IV. Ce 138 V: 0: Y À GE on verra, en y faisant attention, que les spires renflées supérieurement, sont toujours aplaties par leur base, Les planorbes, qui se rapprochent beaucoup des cornes d'ammon non cloisonnées , en diffèrent par leur première spire, qui est, relativement à sa largeur, dans une proportion beaucoup plus petite avec le reste de fa coquille. Certains planorbes ressemblent extérieurement aux cornes d’'ammon .chambrées, tandis que la forme extérieure des cornes d'am- mon non chambrées en diffère essentiellement. Les nautiles diffèrent des cornes d'ammon, en ce que leurs spires sont intérieures : elles rentrent dans la coquille après la première circonvolution, tandis que les spires de la corne d'ammon sont toutes en dehors. J'ai cru absolument nécessaire de fixer ce qu'on doit entendre par corne d’ammon , avant de décrire celle que j'ai trouvée pendant notre voyage autour du monde. La forme de celle-ci est presque orbiculaire, le diamètre longitudinal étant au diamètre latéral : : 3 lignes : 2 lignes <. La première spire est plus grande que les autres, et occupe presque la moitié du diamètre longitudinal : le sommet est placé aux deux tiers de cette longueur ; il se termine, du côté droit, par un très-petit bouton visible à la loupe, en quoi cette corne d'ammon diffère de celle de Rimini, qui de plus est microscopique et chambrée : celle dont nous parlons n'a intérieurement aucune concamération. Les tours des spirales sont au nombre de quatre et demi : les spires sont renflées également des deux côtés, et tournent al l que 3 me Îises : mince une al ele se {5 une de pro arond Ja {l . leston péchéc dat P lens fe. 3 Come Premir Topo Cet dan nes dan. nHCe qu | coque res del on doi elle qu de, amètre ones | OCCUDÉ Somnn terminé à lou, Rimini Jle do on. gmi: our DE TO re MAeUSE. 139 sur un plan qui partagerait la coquille en deux parties égales; il y a sur chaque flanc une espèce d'ombilic qui a pour cause l'augmentation du diamètre perpendiculaire des spires à mesure qu'elles s’éloignent du sommet. Les surfaces sont lisses ; le dos est armé d'une crête plate, unie, fragile, mince comme du papier, et formant tout autour comme une auréole solide : elle a près d’une demi-ligne de largeur ; clle se prolonge sur le dos des spires, sert à Îles joindre les unes aux autres, et tient lieu de columelle. L'ouverture. de la coquille est de forme presque triangulaire; les côtés se prolongent en forme de lèvres, et ont leurs bords arrondis. J'ai trouvé souvent cette corne d'ammon renfermée dans l'estomac des bonites (scomber pelamis LINNÆI, 170, 2) pêchées dans la mer du Sud, entre les Tropiques ; il n'y avait pas de fond à plus de deux cents brasses. Ces coquilles étaient entourées d'une vase noire, de nature schisteuse. Leur grandeur varie depuis quatre jusquà une ligne de diamètre; ce sont, par conséquent, les plus grandes cornes d'ammon vivantes qu'on ait encore découvertes. L'animal était en partie digéré, ce qui m'a mis dans l'impossibilité de l'observer. EXP L'ISCRAMET ONE DEE-SAETRIECUERÈESS, Fig. 1.7 Corne d'ammon de grandeur naturelle. Fig. 2. Forme de sa bouche. Fie, 3 et % La même, vue à la loupe. 140 VOYAGE put ee Lou MÉMOIRE s Sur le commerce des peaux de Loutre de mer, &'e. à | e ce S E nai pas dù perdre de vue que les progrès de la géogra- ajr phic n'étaient pas le seul but du gouvernement en expédiant dns “ à grands frais les frégates la Boussozr et l'AsTRoLABE, piqué et quil était du devoir du chef de l'expédition, d'éclairer poiqu le ministre sur Îles avantages que le commerce peut retirer On qu des productions des différens pays que nous avons parcourus. Ces de La côte de l'Amérique, depuis le mont Saint-Élie jusqu'à depuis | Monterey , noffre aux spéculations de nos négocians que demon des pelleteries de toute espèce, et plus particulièrement des dimat | peaux de loutre, dont le débit est assuré à la Chine. Cette elles d pelleterie, si précieuse en Asie, est, en Amérique, dans une ion & étendue de douze cents lieues de côte, plus commune et nec fa plus répandue que ne le sont les loups marins eux-mêmes Ein sur celle de Labrador. Quelque étendu que soit l'empire de indus la Chine, il me paraît impossible que les peaux de loutre he sy maintiennent à très-haut prix, lorsque les différentes oner nations de l'Europe y en apporteront €n Concurrence ; él 0 et la mine, si on peut s'exprimer ainsi, en est si abon- qh : dante, que plusieurs expéditions peuvent, dans la même ce année, faire une traite considérable, en bornant le privilége va de chacune à une étendue de côte d'environ 5 degrés, “ et en sarrêtant à trente lieues environ au Nord du ds ‘le che ', be à bé Expédn ROLABE, déchire ut relra arcour € jusqu ANS qe ment à ne, Cett dans une mune €l -mêmé npire & je Jour fférents rene; si abor LL pi degré pr h DE EFAS PEINE S'E, 141 port Saint-François, dernier établissement des Espagnols, L'ouvrage de M. Coxe donne de très-grands détails sur fe commerce de pelleteries des Russes avec les Chinois : on doit regarder comme certain qu'il est aujourd'hui le double de celui de 1777, d'après le tableau qu'il a fait imprimer; et je ne doute pas que les comptoirs russes ne s'étendent, dans ce moment, jusqu’à la rivière de Cook, et bientôt jusqu'à Williams -sound *. I importait extrêmement à l'objet politique de ma campagne, de connaitre avec la même préci- sion quels étaient les établissemens des Espagnols au Sud. Ces deux nations étendent leur commerce en ce genre, depuis le Kamtschatka jusqu'en Californie; mais au moment de mon départ, on ignorait encore en France les limites du climat qui convient à la multiplication des loutres de mer, celles des établissemens des Espagnols, et quelle part cette nation se proposait de prendre au commerce des pelleteries avec la Chine. On se flattait peut-être que Finertie de l'Espagne laisserait long -temps des alimens à l'activité et. à l'industrie des autres peuples; et je conviens que le plan du vice-roi du Mexique, de réserver au gouvernement le commerce exclusif des peaux de loutre, est très-propre à réaliser ces espérances. Je ne pouvais acquérir les lumières qui m'étaient néces- saires, qu'en relächant à Monterey : on sait que depuis très long-temps, les Espagnols n'impriment rien, et que la politique de ce gouvernement est de tenir secrètes toutes a Je chercherai au Kamtschatka à vérifier cette cohjecture. 142 | VE OI MRC ses opérations en Amérique. Les Anglais se sont procuré par adresse, dans ces derniers temps, une copie du journal d'un pilote appelé MaureLLre, quils ont fait imprimer; sans ce secours , nous aurions ignoré quil existait des missions à Monterey : mais ce journal, qui n'est en quelque sorte qu'une table des routes d'une petite corvette depuis le port de San-Blas jusquà celui de los Remedios par les 57 degrés, ne nous a donné aucun autre détail ; et les Espagnols, à cette époque, n'imaginaient pas que les peaux de loutre eussent plus de valeur que celles de lapin. Aussi le pilote MaureLLE ne dit pas même que cet amphibie existe, et il est probable qu'il ne le distinguait pas du loup marin. Ses compatriotes sont aujourd'hui beaucoup plus instruits; ils savent que les provinces du Nord de fa Chine font une très-grande consommation de peaux de loutre , qu’elles servent l'hiver à l'habillement de tous les mandarins du premier ordre et de toutes les personnes riches de cet empire, et que c'est peut-être de tous les objets de luxe, celui qui excite le plus vivement leurs désirs, parce qu'à l'agrément de flatter les yeux par sa finesse et son lustre, il joint l'avantage d'entretenir une chaleur douce, ce qui rend ce vêtement bien préférable à tout autre. Je ne répéterai point dans ce mémoire les différens détails ? que j'ai insérés dans ma relation , et qui mont paru pouvoir être rendus publics sans inconvénient ; mais b La connaissance de ces détails est absolument nécessaire pour l'intelligence de ce mémoire, L ds ne À pi gemen jorner nfn t ano$ I Con ee à lmicre dment dépend qi do loutre innée, a Nor grande < Nous aux d IC pré 1 peu put ù Be des ledtés Une dt ur \ Un Po ju Fe ta Qu dep k 0$ park al, et es peux pin. Au ampli s du lg coup pl ea Ch de Jour, mandarin es de ca de luxe, Ice A on hr e, 0€ dl diféres qi moi ent; m prie" D'É ue P ÉROPU SE. ji je discuterai sil convient à la nation française d'établir une factorerie dans le port des Français, dont nous avons pris possession , établissement contre lequel aucun gouver- nement na le droit de réclamer, ou si la France doit se borner à permettre quelques expéditions à l'aventure, ou si enfin toute spéculation sur ce commerce doit être interdite à nos négocians. Comme j'écris ce mémoire dans ma traversée de Mon- terey à la Chine, Je n'ai pas encore acquis toutes Îles lumières qui me sont nécessaires pour résoudre complé- tement la question que je propose, parce que sa solution dépend beaucoup du débit à la Chine, et sur-tout du rabais qui doit résulter de l'introduction de dix mille peaux de loutre que le préside de Monterey seul doit fournir chaque année, en supposant même que de nouveaux établissemens au Nord du port des Français n'en procurent pas une plus grande quantité. Nous avons traité au port des Français environ mille peaux de loutre, quantité bien suffisante pour connaître avec précision leur prix à la Chine: mais presque aucune de ces peaux n'était entière, parce que les Indiens du Nord, n'ayant pas la certitude du débit, sont dans l'usage d'en faire des chemises, des couvertures, &c., et ils nous les ont vendues morcelées, sales, puantes, déchirées, et telles enfin qu'il mest, jusqu'à présent, impossible de croire qu'elles ayent une très-grande valeur en Chine, quoique j'aye lu dans la relation du troisième voyage de Cook, que 144 VO AGE tous les morceaux de ce genre ont été parfaitement vendus. pr On sent que si nous avions un comptoir sur la côte du . Nord-Ouest de l'Amérique, ou même un commerce réglé je de vaisseaux qui fissent chaque année cette traite, bientôt 1 les Indiens n'apporteraient plus dans nos marchés que des sql peaux entières, sur - tout si on refusait absolument celles ja qui auraient servi d'habillement. use Je crois être certain qu'il m'eûüt été extrêmement facile der - de traiter cinq ou six mille peaux, en relachant dans cinq hp ou six baies différentes depuis le port des Français jusqu’à pe celui de los Remedios seulement , et employant à cette traite men le reste de la saison ; mais convaincu que les vaisseaux lé pou de l'état doivent protéger le commerce et ne jamais le le d' faire , je ne me suis pas même arrêté un instant à cette rayires idée. La quantité que nous en avons, a été traitée en huit | rigoure À ou dix jours au port des Français : elle est plus que suffisante | des nd pour notre objet, et je n'aurais pas donné de mille peaux Europe, de plus le moindre objet utile; mais il était rigoureusement tes et nécessaire d'en avoir un certain nombre, afin de connaîtré Mais leur valeur, et d'éclairer le commerce sur le produit qu'il onén doit attendre de ses spéculations *. lent : J'ai beaucoup réfléchi sur le projet d’une factorerie au Sacco c L'argent prirent de noue vente sera réparti à chaque matelot, et sera une Vu dun ie des es qu'il ns ca et des fatigues AA aura essuyées. ktm J'ai avec Îa ia vive stsenons + tous 16 nffigiers 5 passagers ® ne penspens. cn Seti EE vor nus perde reine de mêler aucune hi ë Vs sx motifs qui nous ont ro à faire cette HAPRÈte lle 4 J'ai nommé M, DUFRESNE subrécargue des matelots : je mettrai sous les he ort P T0 end dt à ETCe ré é, bien s Que ds rent tel ment fx dans ci als jui cette tr Valssean jamais À nt à cet e en hui sufsant Île peau eee connait oduit qu torerie 4l ,, et ser D que ES et ps” néler aucui got gra 500 5 pol DE LA EPIRQU SE. 145 port des Français ou dans les environs ; et j'y trouve de très-grands inconvéniens , à cause de l'immense éloigne- ment où ce comptoir se trouverait de l'Europe, et de l'incertitude des résultats de ce commerce à la Chine, lorsque les Espagnols, les Russes, les Anglais et les Français y apporteront en concurrence ces peaux, qu'il est si facile de se procurer sur toute la côte. On ne peut d’ailleurs douter que notre compagnie des Indes ne réclamät contre Le privilége qu'il faudrait accorder aux armateurs pour qu'ils pussent faire leur vente à la Chine : l'armement des bati- mens serait si considérable, que la seule vente des pelleteries ne pourrait pas indemniser une compagnie, à l'instar de celle d'Hudson, de ses frais de comptoir et d'expédition de navires, s’il leur fallait revenir à vide en Europe; et il serait rigoureusement nécessaire qu'il füt enjoint à la compagnie des Indes de les charger à fret, à un prix convenu en Europe, de prendre même à intérêt le produit des pelle- teries et de l'employer à l'achat de ses cargaisons. Mais ces différens réglemens sont sujets à de grands inconvéniens : les deux compagnies seraient très - certai- nement sans cesse en querelle ensemble; leurs employés ne s'accorderaient pas mieux. Je suis cependant certain que yeux du ministre, ses comptes, les répartitions que nous avons faites , le reçu de chacun d’eux; et si la somme est un peu considérable, je ne doute pas que, jointe à celle qui reviendra du désarmement , elle ne détermine chaque individu des deux frégates à se marier, ce qui formera pour les classes, des familles aisées qui multiplieront beaucoup et seront un jour d’une grande utilité à {a marine. TOME I. LE 146 VO Yi Æ GAEA si on les réunissait, une des deux parties resterait sans activité , et très - sûrement ce serait le commerce des pelleteries : ces priviléges exclusifs tuent le commerce , comme les grands arbres étouffent les arbustes qui les environnent. Quoique les Russes soient au Nord et les Espagnols au Sud, il se passera encore bien des siècles avant que ces deux nations se rencontrent, et il restera long-temps entre clles des points intermédiaires , que d'autres nations peuvent occuper, et qui ne devraient exciter la jalousie d'aucun peuple, si les gouvernemens n'étaient pas généra- lement plus inquiets que les particuliers. Je ne doute pas que l'Espagne ne regardät comme une usurpation quelques arpens de terre qui seraient occupés par des Français et que ces mêmes Espagnols chercheraient peut-être vaine- ment à découvrir pendant plusieurs siècles si on leur cachait la latitude et la longitude de cette factorerie; mais javoue que je n'y vois pas un avantage assez considérable pour que les cabinets de Versailles et de Madrid ayent la plus légère altercation là-dessus, et je crois même qu’en supposant l'accession de la cour d'Espagne à un pareil établissement, il conviendrait d'essayer auparavant ce com- merce par des expéditions particulières, pour connaître s'il porte en Chine sur des bases inébranlables : il ne serait pas temps de lattribuer à une compagnie exclusive, il faudrait accorder seulement un privilége à une place de commerce pour trois expéditions de deux bätimens chaque année l que momer seraient constrl en CT epérin que pe ne doit [Amériq qEux : | sis nav échange remnar diféren parce qu k même ls sept fl SUppo Cpeit in die Unnégux An, FO Opin dim (TS l EN) late nette (A One $ qu k Esp, | dVant qu Ong-tmx es nat la jui 86 géné doute ps À quelqus Tança à tre vaine on leu je; mais sidérabl ayent l u ji par ; ce con con te ser usé! phee k s chagué DE ID BÉBDOUSE Gyy année, qui partiraient à la même époque; et il serait possible que l’on eüt des nouvelles de la première expédition au moment où la troisième mettrait à la voile. Ces armemens seraient chers, parce que les batimens devraient être bien construits, parfaitement approvisionnés en voiles, en cables, en cordages de toute espèce, et commandés par des marins expérimentés. Ce voyage ne pouvant être comparé à aucun autre pour la longueur et la difficulté de [a navigation, on ne doit exposer aux mers du cap Horn et du Nord de l'Amérique, que des vaisseaux de quatre à cinq cents ton- neaux : ils pourraient, à la rigueur, être un peu plus petits, sils n'avaient pour objet que de prendre des pelleteries en échange des articles qui doivent les procurer; mais on doit remarquer que les frais d'un vaisseau de trois cents tonneaux diffèrent assez peu de ceux d’un bätiment de cinq cents, parce qu'il faut aux uns et aux autres un capitaine excellent, le même nombre d'officiers, et que la différence consiste dans sept ou huit matelots de plus ou de moins; et comme j'ai supposé qu'on exigerait de la compagnie des Indes qu'elle chargeät ces bätimens à fret pour son compte, il serait alors bien différent pour les armateurs d’avoir à fréter cinq cents tonneaux au lieu de trois cents. Ainsi, en résumant les différens articles de ce mémoire, mon opinion est qu'on ne doit point encore songer à l'éta- blissement d'une factorerie, qu'il n'est pas même temps d'établir une compagnie exclusive pour faire ce commerce à l'aventure, qu'on doit encore bien moins le confier à la Ti Fe Vo A GE compagnie des Indes, qui ne le ferait pas, ou le ferait mal, cé . et en dégoüterait le gouvernement, mais qu'il conviendrait gite d'engager une de nos places de commerce à essayer trois ion, | expéditions , en lui accordant la certitude d'un fret en procul Chine, ainsi que je l'ai déjà dit. Le gouvernement peut tien assurer, sur ma parole, que les bätimens trouveront à traiter incl une grande quantité de peaux de loutre , depuis le port jeuren Nootka jusquà la baie des Français : mais ils ne doivent Voil ‘ . . \ pe fa jamais entrer que dans les baies très-ouvertes, et dont il aquerl est facile de sortir, parce que plus ils relacheront dans nerens différentes rades, plus leur traite sera abondante. k nen Les peaux quils se procureront la première année, htruit seront sales et détériorées ; mais il est probable que celles bu ap des années qui suivront, seront en meilleur état. En: Le fer en barres larges de quatre doigts et de six ou léceml : huit lignes d'épaisseur , est l'article qui convient le mieux pour cette traite, avec quelques haches sans acier, et de ‘Les d à SEL Hleterie gros grains de rassade bleue ou rouge. Cette cargaison : 4 k : à F ; rer Les augmenterait bien peu les frais de l'armement {. Epéoir La carte que j'ai adressée au ministre de la marine ea : . : : < : k TIQUE des pourrait leur servir; elle est exacte , et je crois qu il yen a né peu qu'on puisse lui comparer parmi celles qui ont été Denis k _. : & à lg faites rapidement et en prolongeant les côtes à la voile. à ñ ur. ke Ce qui me parait le plus dangereux dans cette navigation; La re ) ! ni d II conviendrait d’embarquer quelques barriques de charbon, avec une me forge, et un ouvrier capable de donner au fer en barre la forme que les ts C Indiens désireraient. “ème V tn Vend) ER le ] Et y tätris sep à dore t dont Ont din année ue cell e IX OU MIEUX et dé gas marié | yen nt € q vo gain avec ré "que k DÉ L'ATPÉMOUSE 149 ce sont les courans; et ül importe beaucoup d'éviter les entrées étroites, où ils sont très -rapides. Avec cette précau- tion, je ne doute pas que ceux qui feront cette traite ne se procurent une grande quantité de peaux, sur-tout s'ils évitent toute rixe avec les naturels du pays, et s'ils ont pour principe de ne jamais réclamer les objets volés, qui ne peuvent être que d’une très-petite valeur. Voilà, jusqu'à présent, les seules lumières que j'aye pu acquérir sur ce commerce : toutes les bases de mes raison- nemens sont relatives à mes connaissances sur l'Amérique ; je n'en ai encore aucune sur a Chine : je serai bien plus instruit à mon départ de Macao, et j'aurai été à portée de tout apprendre lorsque je serai parti du Kamtschatka ‘. En mer, pendant la traversée de Monterey à Macao en décembre 1786. Signé LA PÉROUSE. € Les détails que le capitaine COOK nous a transmis sur le commerce des pelleteries, le profit énorme qui a été le résultat de ses essais en ce genre, ont dû fixer les regards avides des armateurs et négocians : il était cependant facile de prévoir que la concurrence ferait baisser énormément le prix des fourrures en Chine, et, d’un autre côté, que les sauvages deviendraient plus exigeans : lorsque des Européens se succéderaient dans leurs parages et chercheraient à obtenir une préférence marquée, Depuis le dernier voyage de Cook, les Anglais ont fait plusieurs expéditions à la côte du Nord-Ouest de l’Amérique; les résultats en sont publics. Ceux de nos lecteurs qui désireront de plus amples éclaircissemens sur cette matière, doivent lire le Voyage de MEARES, celui de DIXON aux pages 103, 109, 241, 255, 284— 312, 333, 347, 408 — 433, 438 et 441 dla traduction française, et rapprocher les résultats du dire de LA PÉROUSE , et de celui de COOK, contenu dans les pages 412, 419 et suivantes du tome IV du troisième Voyage, in-4.°, traduction française. ( N. D. KR.) 150 VO Y À G£E Le ÉTAT des Pelleteries de Loutre et de Castor traitées a port qe des Français , côte Nord-Ouest de l'Amérique, par les die frégates la BOUSSOLE et lASTROLABE. Is . y d ÉD T IR ES k dé Les pelleteries de loutre ont été partagées en trois lots; gpl savoir : | | Le] Les fourrures sur peau, FE Les fourrures sur tissus de laine ou pouchos, Le: : Et les passe-poils ou bandelettes très -étroites. one Le premier lot a été divisé en trois qualités : Le La première, les peaux vierges, et celles dont le poil est | Cox net et non mêlé; L La deuxième, celles un peu fatiguées mais entore belles; lux p La troisième, celles dont le poil est mêlé, sale, et celles Pour qui ne sont propres qu'à être foulées et mises en feutre par j at le chapelier ; il sera, je crois, très-utile d’en rapporter une 1 € rois grande partie en France afin de les soumettre à différens gundeur essais. . Pour Les fourrures de loutre en peau, celles sur tissus, et pin celles de castor, ont toutes été réduites en pieds carrés, dur et calculées, pièce à pièce, d’après les différens motifs or d'évaluation. try Les passe-poils ont été assortis suivant les degrés de Ce finesse et les tons de couleur, et évalués fort bas d'après Née les prix des passe-poils de petit-gris en France. a ( | Ë Le pole re ele et celk utre pi ter ut difféen | issus, € carmé | $ mois er k dif DE A FÉMRŒUSE 151 Les fourrures de première qualité ont été divisées en onze sections, et évaluées à divers prix , eu égard à leurs différentes grandeurs. | Les articles formant chaque section ont été estimés à trois ‘prix diflérens. d’après ce que j'ai lu et extrait du Journal P » d'apres ) ; des découvertes des Russes de M. Cox, des Voyages du capitaine Cook, et ce que j'ai appris à Monterey: Le premier prix est le plus bas auquel j'estime que les peaux peuvent être vendues, d'après ces observations; Le second est le prix moyen que les Espagnols de Monterey disent les vendre ; Le troisième a été déterminé d'après les Voyages dé Cook. La première section , depuis la plus petite mesure jusqu'à deux pieds inclusivement , a été portée, Pour le bas prix, à 5 piastres le pied carré, à raison de 30 piastres la peau entière de six pieds carrés, c'est-à-dire de trois pieds sur deux ( ce qui est une des plus fortes grandeurs ) ; | Pour le prix de Monterey, à 7 piastres +, ce qui fait 45 piastres la peau entière ; | Pour le prix de Cook, à 10 piastres, ce qui fait 60 piastres la peau : ce dernier prix me paraît forcé, et être celui qu'il faut demander pour obtenir moins. Cette méthode a été suivie pour les autres sections, et généralement pour tous {es différens objets de ce genre. 152 FO LA GE GATE SENS O Rss ON voit par létat des fourrures transportées par les Anglais, de la baie d'Hudson à Pétersbourg, et par les Russes à Kiatcha, que le castor de la baie d'Hudson vaut: à Kiatcha de 7 à 20 roubles la peau (le rouble, 4 livres 10 sous); le plus bas terme, de 7 roubles, fait 31 livres 10 SOUS. | © J'ai pris, pour les peaux de castor, d’après leur mesure commune de dix-huit sur vingt pouces, ou de deux pieds + carrés , | Le terme d'une demi-piastre pour le bas prix par pied, ce qui fait de 6 à 7 livres la peau; D'une piastre pour le deuxième, ce qui fait de 13 14 livres la peau ; : De deux piastres pour le troisième , ce qui Fait de 26 à D 30 livres la peau. D'après ces bases, voici le résultat des calculs : 3237 articles de fourrures de toutes grandeurs et qualités, que nous avons traités, ont été estimés au plus bas 41,063 piastres +, ou 221,740 livres 17 sous 6 deniers, argent de France; au prix moyen de Monterey, 63,586 piastres +, ou 343,365 livres 1 5 sous, argent de France; enfin, au prix de Cook, 84,151 piastres, ou 454,41 5 livres 8 sous argent de France, EXTRAIT Del DI lo / Nos eux d nt été ML envo ue cp le in Bret ut Vous PA DE LS SP DŒUS ER Le LP AlT De la correspondance dd MM. DE LA PÉROUSE, DE LANGLE et LAMANON, avec le Ministre de la Marine. Ne co CON D | De Monterey, 14 septembre 1786. M. N os vaisseaux ont été reçus par Îles Espagnols comme ceux de leur propre nation; tous les secours possibles nous ont été prodigués : les religieux chargés des missions, nous ont envoyé une quantité très-considérable de provisions de toute espèce, et je leur aï fait présent, pour leurs Indiens, d'une infinité de petits articles qui avaient été embarqués à Brest pour cet objet, et qui leur seront de la plus grande utilité. Vous savez, M., que Monterey n'est pas une colonie : c'est un ‘simple poste d'une vingtaine d'Espagnols, que la piété du roi d'Espagne entretient pour protéger les missions qui travaillent avec le plus grand succès à la conversion des sauvages; et on n'aura jamais À reprocher à ce nouveau système aucune des cruautés qui ont souillé le siècle de TOME IV. 2 V 154 HE NC ŒÉACGRES Curisropne CoLoms et le d'IsaBerre et de FERDINAND. Notre biscuit s'est un peu avarié; mais notre grain, nos farines , notre vin, &c. se sont conservés in nos espérances, et n'ont pas peu contribué à nous maintenir en bonne santé.. Nos vaisseaux sont dans le meilleur état, mais ils marchent extrêmement mal. Mo MEL Le D OCR De Monterey, 19 septembre 1786. M. Mes dépêches devant traverser l'Amérique par terre et passer par la ville de Mexico, je n'ose vous faire parvenir par cette occasion les détails de notre campagne, ni vous envoyer les plans que nous avons levés, ainsi que les nom- breuses et exactes observations que nous avons recueillies , qui nous mettent à portée de vous donner les plus grands éclaircissemens sur le commerce des pelleteries, et Fa vous faire connaître ka part que les Espagnols se proposent d'y ‘ prendre. Ils ne cessent d'ouvrir les yeux sur cette branche impor- tante, dont le roi s'est réservé l'achat dans les présidios de . la Californie. L'établissement espagnol le plus Nord de ses factoreries, fournit chaque année dix mille peaux de loutre; et si elles continuent à être vendues avec avantage à la Chine, il sera facile à l'Espagne de s'en procurer jusqu'à ni nt fer Ne tués pt | ppré peut Les tous SerON tous eut | amp L | aude a tr dé 4 Am | ir Te DE 186 PÉBOUSE: 155 “à cinquante mille, et par-là de faire tomber le commerce . des Russes à Canton. : | LL O des loutr de r I tee, n commence à trouver des loutres de mer sur la côte L. b occidentale de la Californie, par les 28% de latitude. Elles” 4 sont aussi abondantes que celles du Nord, mais d une qualité A a, inférieure. | | Nous avons fait, sur la côte de l'Amérique, des décou- vertes qui avaient échappé aux navigateurs qui nous ont. précédés, et nous avons pris possession d'un port très- | propre à l'établissement d'une factorerie : cent hommes fe peuvent le défendte contre des forces considérables. -Les loutres sy trouvent en si grande abondance, que terre nous en avons traité mille peaux en quinze jours : elles” parvei seront vendues à la Chine au profit des seuls matelots; ni You tous les officiers et passagers pensent que la gloire seule Es nom peut compenser Îles me et les dangers d'une pareille xeilies campagne .....: : : grand La partie de la côte, prise entre les so et 55 degrés de . de von latitude Nord, qui n'avait pas été aperçue par Cook, sera wi aussi très-intéressante dans notre relation. Nous avons fait des découvertes importantes; mais les détails ne peuvent ein être énoncés en chiffres, et ils vous arriveront de Chine. PL . par un vaisseau français, avec les mémoires relatifs à l'objet ! F7 politique et secret de mes instructions concernant Îe com- D merce à faire sur la côte de l'Amérique. gil ; Vi 156 - : Y'V: GX GEI | : ol M. DE L A PÉ R O Ü SE. “E .o De Monterey, 19 septembre Fe è | ; | M. mt J’a1 déjà eu l'honneur de vous annoncer qu'en suivant de m0 point en point mes ordres, j'avais cru nécessaire d'user de : 10fa la permission qui m'avait été donnée de changer le plan | de mes instructions, et de commencer par la côte du Nord- 46e Ouest de l'Amérique. J'ose dire que mes combinaisons ont “Ja eu.le plus grand succès : nous avons; dans l'espace de [uk quatorze mois, doublé le cap Horn, et remonté à l'extrémité 00 k ‘de l'Amérique jusqu’au mont Saint-Élie; nous avons exploré qi cette côte avec le plus grand soin, et sommes arrivés à Fran Monterey le 15 septembre; les ordres du roi d'Espagne her nous y avaient précédés, et il eut été impossible, dans nos ao propres colonies, de recevoir un meilleur accueil. ) rc Je dois aussi vous informer, M., que nous avons relâché dress dans les différentes îles de la mer du Sud qui avaient excité _ bp la curiosité .... et que nous avons parcouru, sur le parallèle re des îles Sandwich, cinq cents lieues de l'Est à l'Ouest, afin | uen .d'éclaircir plusieurs points de géographie très - importans. dar J'ai mouillé vingt-quatre heures seulement à l'ile Mowée, ur et jai passé par un canal nouveau que les Anglais n'avaient Den pas été à portée de visiter. dx ; Je serai au Kamtschatka dans les premiers jours du mois br d'août, et aux îles Aleutiennes à la fin du même mois. J'ai Xe vi tank du de. th du No ISONS 0 space d tré explu arrités à Espane fans n0$ relache exc parle est, all ports Monét aval ju noi ois J) D'É-LEM É ÉBŒUS EE. 157 cru devoir remettre l'exploration de ces îles après ma relâche au Kamtschatka, afin de conhaître ce que les Russes n'ont pas fait, et d'ajouter quelque chose à leurs découvertes. Des îles Aleutiennes, je ferai voile, sans perdre un instant, vers l'hémisphère Sud, pour exécuter les ordres qui m'ont été donnés. J'ose dire que jamais le plan d'aucun voyage n'a été aussi vaste. Nous avons déjà passé un an sous voile, et vu néanmoins, dans nos courtes relâches , des choses très-intéressantes et nouvelles. Vous apprendrez avec plaisir, M., quil ny a pas eu, jusqu'à présent, une seule goutte de sang indien répandue, ni un seul malade sur la Boussocer : l'ASTROLABE a perdu un domestique , qui est mort poitrinaire, et qui n'aurait pu résister en France à cette maladie. Nous serions certainement les plus heureux des navigateurs, sans l'extrême malheur que nous avorñs éprouvé : j'épargne à ma sensibilité le chagrin de le retracer ici, et Je vous supplie de trouver bon que je vous adresse l'extrait de mon journal, en vous priant, M., d'en faire parvenir des copies aux familles des officiers qui ont si malheureusement péri. J'ai perdu dans cette occasion le seul parent que jeusse dans la marine. C'était, parmi tous ceux qui avaient navigué avec moi, le jeune homme qui m'avait montré les plus grandes dispositions pour son métier ; ik me tenait lieu de fils, et je n'ai jamais été aussi vivement affecté. MM. pe LA BoRDE, DE PIERREVERT, DE FLASSAN, étaient aussi des officiers d'un grand mérite... £ Nos malheurs m'ont obligé de faire usage du brevet 158 | V:O:Y A GE de lieutenant de frégate qui me restait, en faveur de M. Broupou, frère de ma femme, embarqué volontaire, dont j'ai été très-content; j'ai daté le brevet du 1. août 1786. J'ai aussi donné à M. Darsaup un ordre pour faire ‘ fonctions d'enseigne ; c'est un jeune homme très-distingué ‘par ses talens. Tous les officiers, savans et artistes, jouissent de la meilleure santé , et remplissent parfaitement leurs devoirs. Éd a LE. De Monterey, 22 septembre 1786. M. JE ne pourrais rien ajouter au détail que M. p# 14 Pérouse vous aura fait de notre navigation, parce que, depuis le départ de Brest, je n'ai pas perdu sa frégate de vue un seul instant. Destiné à suivre son sort, j'ai partagé ses malheurs : MM. ca Borpe MarcHAINviLze, Bou- TERVILLIERS, et FLassan, ont péri le 13 juillet 1786; un excès de courage et d'humanité a causé leur perte... - [ls ont fini leur carrière au moment où ils étaient en état de rendre des services distingués. Les deux premiers sur- tout, animés du zèle, de la persévérance et de la curiosité qu'il faut pour finir des campagnes du genre de celle que nous avons commencée , avaient tout le talent nécessaire pour se tirer des positions les plus embarrassantes : enfin, je ‘ perds en eux deux amis dont les conseils m'ont souvent été TIENCe d'ent com de } des 5 tract M tés: erpl tés donr api acc } grad 1786, L pi u ce que daté &. partagé , Bor . x 1786 ere t EN êtl niers SU qui celle q des | enfin, f ent DE Le PR OUSE 159 d'un grand secours. Ce malheur n’a pas ralenti le zele des cinq ofhciers qui me restent; leur service, toujours plus, pénible dans les rades quà la mer, ne les décourage pra la bonne intelligence qui règne entre eux, le vif: intérêt qu'ils prennent au succès: de la campagne, font la sûreté de ma frégate; et la curiosité qui les anime, fait qu'ils ne pensent pas à leur retour en France. M. DE Monri, excellent homme de mer, est un modèle de sagesse, de Anne et de fermeté. M. DE Vaujuas joint à ces qualités une instruction et une intelligence rares. M. Dee qui a aujourd'hui beaucoup d'expé- rience du métier de la mer, est courageux .et capable d'entreprendre; il ne dément pas les espérances que donne communément une jeunesse vive et dissipée : il approche de là maturité, qui le mettra bientôt en état de rendre des services distingués , rs qu 5] a du jugement et du caractère. M. pe BLonpeLaA, offcier très-patient, très-sage et très-appliqué, possède très-bien son métier de marin ; il emploie ses loisirs à lever des plans, et à faire des dessins très -agréables et très- curieux : M. DE LA Pérouse luia donné, le 13 juillet, l'ordre de remplir les fonctions de capitaine de brülot; je vous supplie de vouloir bien lui accorder ce grade, que je crois bien mérité. è M. pe Laurisron, que M. pe La PéÉRoUSE a élevé au ; RE < . AOC ñ Ë : grade d'enseigne, est un sujet distingué , qui a acquis une En ——————" ————————— ——— 160 Er V:O Y A GE grande expérience du métier de la mer; ïl est d’ailleurs : d'un zèle infatigable pour les observations , et je m'en rapporte absolument à lui pour tout ce qui y est relatif. Aussi curieux et aussi passionné que ses camarades pour les découvertes, il n’est pas plus occupé queux de son retour en France. J'ai lieu aussi de me louer infiniment des qualités sociales de M. pe Lessers, de M. DE LA MarTiNiÈRE, du père Receveur et de M. D'urREsNE . . .... La perte des quatre meilleurs soldats et de trois excellens matelots de mon équipage, n'a produit aucun découragement parmi ceux qui me restent; jai en conséquence annoncé, après l'événement du 13 juillet, une gratification de deux mois d'appointemens ...... Le nommé François LAMARE, mon maître d'équipage, est un sujet d'une grande distinction ... . S'il continue à se conduire comme il la fait ab prés se lu donnerai , dans le courant de la campagne , le brevet d’entretenu qui m'a été envoyé pour lui. Mon maître d'équipage mérite certainement cette récom- pense : mais ayant vu qu'elle causerait de la jalousie , j'ai cru nécessaire de promettre au nommé MaTHUuRIN LÉoN,.. mon maître pilote; à RoBerT-MartE LE GAL, mon maître charpentier; à JEAN-François Pauz, mon maître calfat, de, vous demander, avec les plus vives instances, le droit de fixer la date de leur entretien; et je vous prieraï . S là D 72 s aussi d'accélérer celle du nommé JEAN GROSSET, qui, quoique pEnS petent lpuis ie pr La du n° tle q TONSta Donna mt les lt gr Vu, € int Sont | noi Botes Au: To: excelle genes ANNONCE, de den Quipag, continue je hi brevet > TÉCON NL LÉON L, MOI 1 malt ncts, k pi ', qu DE LA É TI OT NR. 1 4 quoique plus jeune que les autres, n'a pas moins de capacité et d'intelligence. Je crois devoir à ces promesses le bon accord qui règne à mon bord; et c'est à leurs bons exemples, que j'attribue la gaîté et la bonne volonté qui s’y maintiennent. ri Le nommé GauLin, capitaine d'armes, faisant fonc- tions de maître canonnier, est aussi un sujet distingué ; les moyens que j'ai d'augmenter sa paye, qui est modique, me mettent en état de le récompenser. La marche de l'horloge marine n° 18, a été d’une régularité étonnante; je crois, en conséquence, que les longitudes de toutes Îles terres que nous avons visitées depuis le départ de la Conception, sont déterminées avec une précision rigoureuse. La marche de l'horloge n.° 27, moins régulière que celle du n.° 18, est aussi satisfaisante que je pouvais l'espérer, et telle que M. BerrHoup l'avait annoncée. Nous donnons constamment la préférence aux cercles inventés par M. pr Borpa, sur les sextans, pour déterminer les longitudes par les distances du soleil à la lune; il y a toujours eu une grande conformité entre les résultats que MM. DE -Vauruas, DE LAURISTON et moi avons obtenus à l’aide de ces instrumens, qui, à quelques défauts près dans l'exécution, sont , je crois, les plus parfaits pour la détermination des longitudes en mer. Le père RECEVEUR, et quatre de mes pilotes, sont aussi fort exercés à ces sortes d'observations. Au nombre de ces derniers est un nommé Brossarp* TOME IV. X ——————— — 162 | VOMMCE ayant son instruction à CŒuUr, je ne désire pas qu'il sorte de la classe des pilotes avant notre retour à l'île de France; je crois qu'il sera alors en état de remplir les fonctions de lieu- tenant de frégate. I est actuellement second pilote, a de l'intelligence, des mœurs honnêtes; il mérite qu'on s'intéresse à lui, et qu'on le tire de la misère dans laquelle il est né et que sa conduite et son maintien démentent absolument. Don BerrrAnD-Joserm MARTINEZ, commandant Îa frégate du roi d'Espagne la Princesse, armée à San-Blas, était mouillé dans la baie de Monterey lorsque nôus y sommes venus; il a prévenu nos besoins avec un zèle infatigable, et nous à rendu tous les services qui dépendaient de lui. H m'a chargé de vous supplier de le recommander à son ministre : je serais charmé de trouver l’occasion de contribuer à son avancement. Je pars d'ici sans avoir un malade : les soins de M. Lavaux, mon chirurgien - major, n'ont pu sauver le domestique de M. pe Vaujuas, attaqué, en partant de Brest, d'une maladie de langueur qui l'a fait mourir le 11 août 1786. Le froment et le blé noir embarqués à Brest, se sont parfaitement bien conservés : des moulins que nous avons fait exécuter, et que deux hommes font mouvoir lorsque le vent est faible, nous procurent chacun vingt livres de mouture par heure; nous y avons adapte les meules dont M. DE SUFFREN a fait usage pendant sa dernière campagne; j'ai laissé un de ces moulins aux religieux de la mission de Monterey. 1 ONE de anCe: k dela. €, a de iére ext olumer, indant an-Bl © nôu | un % jen mmande: casion & LA VAUX, ique de maladie froment nent Die cute, Ê et ar heu pEFREN À çé Un l terey. DE Ca OU SE 162 M DE EL AMIE. Des mers de Chine, 1.‘ janvier 1787. M. J'auraAIs désiré, après dix mille lieues de voyage, pouvoir vous donner une notice de nos découvertes en histoire naturelle et de mes travaux particuliers; mais toutes les matières que je traite sont tellement liées ensemble , qu'il eût fallu vous envoyer des volumes. Je n'ai rien négligé dans ma partie pour concourir à Vos vues ; jai examiné depuis le sable qui s'attache au plomb de sonde, jusqu'aux montagnes où il ma été possible de pénétrer. J'emporte des collections de poissons, de coquilles, d'insectes , des descriptions d'animaux, et j'espère augmenter de beaucoup le nombre connu des êtres organisés. L'histoire naturelle de la mer, de la terre, de l'atmosphère, m'attache tour-à-tour. Si nous ne sommes pas les premiers circum-nayigateurs QUI n'ayent eu en vue que le progrès des sciences, du moins les Anglais ne seront plus les seuls. I ne vous restait, M., après une paix avantageuse, qu à faire naître cette rivalité de gloire utile à tous. Au commencement du dernier siècle, nos voisins, pour avoir de l'or, découvrirent un nouveau monde : dans Île nôtre , les Français ont déterminé par leurs mesures, la figure et les dimensions de la terre; les Anglais ont détruit l'erreur d'un passage par les mers du Nord, qu'ils avaient X i 164 V:O YA GE eux-mêmes accréditée ; ils ont commencé Îa reconnaissance générale du globe, à laquelle nous travaillons aujourd'hui sous vos auspices, et que les générations suivantes achè- veront un jour. Mais ce qui distinguera toujours ce voyage, ce qui fera la gloire de la nation française aux yeux des philosophes, de nos contemporains et de la postérité, ce sera d'avoir fréquenté des peuples réputés barbares, sans avoir versé une goutte de sang. La campagne, à la vérité, n'est pas finie; mais les sentimens de notre chef me sont : connus, et je vois comment il est secondé. Dans un moment de trouble et de danger qu'une équivoque fit naître, prenez vos fusils, s'écria-t-il, mais ne les chargez pas : tout fut pacifié par sa prudence. Au mérite d'habile navigateur, de guerrier, M. DE La PÉROUSE en joint un autre, bien plus cher à son cœur, celui d'être, aux extrémités du monde, le digne représentant de lhumanité et des vertus de sa nation. Notre voyage prouvera à l'univers que le Français est bon , et que l’homme naturel n'est pas méchant. J'ai détaché de mes journaux quelques mémoires, que j'adresse à l'académie des sciences; je vous prie, M., de les _ faire remettre à M. ne Conporcer, secrétaire perpétuel de l'académie, et mon correspondant. J'ai pris, en même temps, la liberté de mettre sous votre pli quelques lettres, persuadé que par ce moyen elles arriveront plus sûrement. A R Vi, mme st mom nait, pas : Vgateu, re, bin monde, 5 de à Français À res, qe [, de ls ep op MEN s Jette rement DÉ i% PÉMOUSE 165 MODE LA PÉROUSE De Macao, 3 janvier 1787. M. Tous les plans ci- joints ont été dressés par M. BerNizeT, jeune homme plein d'intelligence et d'exactitude. Quoique tous les officiers ayent coopéré aux observations astrono- miques , il était juste de les mettre sous le nom de M. DaceceT, qui les a dirigées : d'ailleurs, il ne suflit pas qu'elles méritent la confiance des navigateurs, il faut encore qu'elles leur en inspirent; et le nom d’un astronome de profession, membre de l'académie des sciences, est très- propre à remplir cet objet. M. Dacezer et tous les officiers ont aussi fait des relèvemens ; mais M. BERNIZET s'en est essentiellement occupé sans interruption ; il les a enregistrés, rapportés, et a rejeté ceux qui ne faisaient pas suite : ainsi, jai dû regarder toutes les opérations trigonométriques comme appartenant à ce géographe , qui est bien supérieur à l'opinion que j'en avais lorsqu'il a été embarqué. Il possède _ parfaitement la partie des mathématiques nécessaire à son état, peint, dessine, lève les plans avec la plus grande facilité, et je suis convaincu que ses talens le rendraïent précieux à guerre son aide de camp : il peut aussi être très-utile à la marine, et un général de terre qui en ferait pendant la je désire bien vivement lui procurer une place à son retour. 166 V:ŒSS GER L'ASTROLABE a, dans toutes les occasions, fait les FA mêmes observations astronomiques et trigonométriques que a la Boussoze. M. pe LANGLE observait lui-même les dis- tances et les angles horaires, avec MM. DE Vausuas et 4 DE LauRisToN; et il avait précisément dans son état-major, 1 M. pe BLonpeLa, lieutenant de frégate , qui remplissait ve parfaitement les mêmes fonctions que M. BErN1IZET. J'aurais “bi eu l'honneur de vous envoyer les plans de l'AsTRoLARE, | pie si, en les comparant aux nôtres, je n'avais pas trouvé entre fe eux unc telle ressemblance, que cet envoi ma paru inutile ; mais l'identité des résultats des deux bätimens est une preuve de l'exactitude de notre travail. J'ai l'honneur de vous adresser, M., deux dessins de M. pe BLoNDELA, qui ne sont pas inférieurs aux quatre de M. Ducué. Ce dernier rend les costumes avec la plus da grande vérité : son dessin de l'ile de Paque donne une. le m idée bien plus vraie des monumens, que la gravure de que no M. Hopces; et comme il m'a paru quils avaient excité ds la curiosité, jai ordonné à M. BERNIZET d'en dresser lt n un plan exact. J'ai d’ailleurs cherché, dans ma relation, 1 à achever la peinture de ces insulaires, qui seront peu eh visités des Européens, parce que leur île n'offre aucune à d ressource. Les trois autres dessins de M. Ducé sont “rh aussi très-vrais : ce n'est qu'un échantillon de son activité; de il en reste encoré vingt autres dans le portefeuille de eme ce peintre. ma Le jeune M. PrevosT à dessiné tous les oiseaux , les W ki 4 LS qu ls UIUAS ri mpl . l'aurs ROLAN, LV ent a inv € pet essins d x qui c ke pis nne UK vure de it exc 1 dress relation, ront pli e aucui pÉ Si act ile À equX ; k DE HR PFÉSQUSE 167 poissons , les coquilles; j'ai cru devoir à son zèle la faveur de vous adresser trois de ses dessins d'oiseaux . ..... La carte espagnole du grand océan, que jai l'honneur de vous adresser, et sur Hiquells jai tracé ma route de Monterey à la Chine, est détestable; je ne Ia joins aux autres ne pour prouver que la connaissance de cette vaste mer n'a fait aucun progrès depuis deux siècles , parce que les galions de Manille suivent constamment la même “lignes et ne s’en écartent pas de dix lieues. NE PR EL AT PL RO 0"S E De Macao, 3 janvier 1787. _J'ar l'honneur de vous adresser la relation complète de mon voyage jusqu'à Macao, avec la table des routes que nous avons suivies chaque jour; j'y joins les plans des côtes que nous avons parcourues , du port des Français, dont nous avons pris possession, des différentes îles que nous avons visitées, ainsi que celui de file Necker, et de la Basse des frégates françaises, où nous avons été si près de nous nids J'ai tracé la route des deux frégates sur la carte générale ci-Jointe : elle passe au mieu de plusieurs îles qui nexistent pas, et qui occupent ojseu- sement, sur les mappemondes, des espaces où il ny eut jamais de terre. Notre carte de la côte du Nord-Ouest de l'Amérique , 168 VOYAGE est certainement la plus exacte qui ait été dressée, et elle ne laisse à désirer que des détails, qui sont l'ouvrage du temps et d'une longue suite de navigations. Nous avons reconnu l'entrée de archipel de né Lazare (si on peut lui conserver ce nom), déterminé sa véritable position en latitude et en longitude, ainsi que sa largeur de l'Est à l'Ouest, et vingt lieues dans sa profon- deur au Nord. La saison, qui était déjà très-avancée, la briéveté des jours ; et le plan ultérieur de notre voyage, ne m'ont pas permis de pénétrer jusqu'au fond de ce labyrinthe; ce qui eùt exigé deux ou trois mois, à cause des précau- tions qu'il faut nécessairement prendre dans ces sortes de reconnaissances , dont le résultat, en satisfaisant la curiosité, ne pouvait Jamais être intéressant pour la navigation , ni d'aucune utilité à la France. Je n'aurais cependant pas hésité à achever cette reconnaissance, si je m'étais trouvé à l'entrée de cet archipel au mois de juin; mais à la fin d'août, aux environs de léquinoxe, avec des nuits de douze heures et des brumes presque continuelles, l'entreprise était, Jose le dire, impossible, et j'aurais compromis, sans aucun avantage pour Îa géographie, le reste du voyagc. Je me flatte, M., que vous remarquerez que depuis près de dix-huit mois, nous en avons passé quinze à la mer, et trois seulement dans nos différentes relaches. Le succès de mes soins a été si constant, que nous n'avons eu ni maladies, ni scorbut : mais, quoique au moment où jai l'honneur de vous écrire, nous ayons fait dix mille lieues, | nous qu pi du nel Fran pr 1 ra LL Jai jonS Ep € 1, pis ies qui pren Suve le me ina f ch ir Find \t { tte Île tn TC ft ele ge nt ke Sy TI à sl qu ÿ À prof. | incée , l are byrine préc sorte d curé, ation , 0 fnt pa 5 trou à la fin e doure se ét, ns AUCUN : dep me à ches L ayons €! x où Jieuéss nols DE GA PÉROUSE 169 nous ne. sommes guère qu'au tiers de notre campagne, et je nose me flatter d'un pareil bonheur pendant le reste du voyage, si toutefois on peut se dire heureux après le malheur effroyable que nous avons essuyé au port des Français, et dont j'ai eu l'honneur de vous rendre compte par mes lettres de Monterey. Puisque Îles précautions que javais prises n'ont pu nous en garantir, il ne m'est que trop prouvé qu'on ne saurait fuir sa destinée. J'ai eu l'attention la plus scrupuleuse À ne pas changer les noms que le capitaine Cook avait imposés aux différens caps qu'il avait reconnus ; mais il ne vous échappera pas, M., que nous avons vu la côte de l'Amérique de bien plus près que ce célèbre navigateur : ainsi, nous avons été auto- risés à nommer des ports, des baies, des îles, des entrées, qu'il n'avait pas même soupçonnés; l'usage ma permis de prendre ces noms parmi ceux dont je me rappelle le souvenir avec le plus d'intérêt. Je désire ardemment, M., que vos occupations vous permettent de parcourir les différens chapitres de ma rela- tion, afin que vous puissiez juger de l'exactitude avec laquelle jai cherché à remplir tous les articles de mes instructions. J'ai visité l'île de Pâque; les prétendues iles à l'Est des Sandwich, qui n'existent pas; l'ile Mowée des Sandwich, sur laquelle le capitaine Cook nétait pas descendu; la côte du Nord-Ouest de l'Amérique, depuis le mont Saint- Élic jusqu à Nootka : mais, de Nootka à Monterey, j'ai reconnu seulement les pri que le capitaine Cook TOME IV, + 170 VON n'avait pas été à portée de relever, et qui étaient restés pointillés sur la carte. Je me suis procuré, sur les établissemens espagnols, des éclaircissemens qui m'étaient demandés par mes instructions particulières ; j'ai Fhonneur de vous adresser ci-joint, un mémoire sur cet objet. J'ai traversé le grand océan, sur un parallèle éloigné de cent soixante lieues de celui des autres navigateurs : j'ai découvert l'ile Necker et la Basse des frégates françaises ; jai prouvé par ma route la non-existence des îles de la Gorta, Déserte, la Mira, des Jardins ‘; et j'ai visité, ainsi qu'il m'était enjoint , une des îles au Nord des Mariannes, d'où je me suis rendu à la Chine. J'en partirai au commencement de la saison, pour navi- guer entre la côte de ce vaste empire, de la Corée, de la Tartarie, et les îles du Japon et Kuriles : Je relächerai ensuite au Kamtschatka, et je visiterai, en sortant de ce port, les îles Aleutiennes, ainsi que celles qui sont placées dans l'Est du Japon, dont l'existence cependant est plus que douteuse. | Il ne me restera plus après, qu'à faire voile vers l'hémis- phère austral, n'oubliant pas, cependant, au Nord de la Ligne, les iles Carolines qu'il m'est enjoint de reconnaître. Ce n’est que du Kamtschatka, M., qu'il me sera possible de vous informer du plan ultérieur de cette seconde partie de mon voyage, parce que je ne pourrai l'arrêter entièrement, a Voyez tome 11, pages 306 et 307. (N. D. R.) L re x0k, de runs ntm Lignée & UNS : j ; Tan les del SITE, ani [arianné, Dour rie rée, de relacheri nt de ce it plc est $ lhémi ford dl con ss l : par k gigrentl” DE LÉ FÉBŒUSE 171 que lorsque Je connaîtrai avec certitude l'époque précise de ma sortie des rades de Sibérie; et j'ignore encore le temps que je serai forcé de donner à ma navigation sur les côtes de Tartarie. La mousson du Sud-Ouest, qu'on rencontre au Sud de la Ligne dès les premiers jours de novembre, ne me permet pas de me livrer, dès-à-présent, à des combinaisons que le moindre retard rendrait inutiles; mais si je prévois la possibilité de traverser le détroit de l'Endeavour avant le commencement de cette mousson , ma première navigation sera autour de la nouvelle Hollande. Dans le cas contraire, Je commencerai par l'entrée de Cook, dans la nouvelle Zélande; la partie du Sud de la nouvelle Calédonie, les Arsacides , les Carolines : traversant ensuite les Moluques avec la mousson du Nord-Est, je reconnaïtrai la nouvelle Hollande, d'où je me rendrai à File de France. Ce plan est bien vaste; maïs il n'est au-dessus du zèle d'aucune des personnes employées dans l'expédition : le plus difficile est d'achever cette besogne dans quatre ans, et peut-être est-il impossible que nos vaisseaux, nos agrès et nos vivres durent plus long-temps. Quoi qu'il en soit, M., je ferai tous mes efforts pour remplir en entier les instructions qui m'ont été remises, mais je ne puis donner que très-peu de temps aux différentes relâches, et ce long séjour à la mer ne convient gucre à nos botanistes et à nos minéralogistes, qui ne peuvent exercer qu'à terre leurs talens pour les sciences qu'ils cultivent. 3 Y à 172 VŒTYZGE BÉNS H cl+ D'une Lettre de M. DE LA MARTINIÈRE, Macao , 9 janvier 1787. _« Nous voici à peu près à la moitié de notre course, après avoir successivement relaché à lite de Madère, à File de Ténériffe, à Sainte - Catherine au Brésil, à Îa Conception au Chili, à File de Pâque , aux îles Sandwich, à la côte du Nord-Ouest de l'Amérique, à Monterey en Californie ». Ici, M. DE LA ManTiNIÈRE décrit les plantes quil à trouvées dans les lieux que les voyageurs ont parcourus. Parmi celles quil a observées dans l'ile de Madère, il cite la dracæna draco. « Elle y devient, dit-il, très-rare ; l'idée, ajoute-t-il, que donnent de cette plante les chétifs échantillons que nous cultivons dans nos serres, est bien au-dessous de celle qu'on en a, lorsqu'on a eu l'avantage de la voir dans son propre pays : j'en aï sur-tout rencontré trois, dont le tronc, de six ou sept pieds de haut, avait quatre pieds et demi à cinq pieds de diamètre ; Les princi= pales branches, au nombre de douze à quinze, et de la grosseur d'un homme, s’élançaient un peu obliquement, toujours se divisant en deux, rarement en trois, jusquà la hauteur de quarante à cinquante pieds, y compris les sept pieds du tronc; les feuilles n’occupaient que l'extrémité des ns IS kcelel lbs th à Cour, hé, ; sl, 4h indie ETC à es quid arCOU [adere, | rés-raie, es ché “est Di l'avant rencontre at, al es pride êt de k queen jusqu } es mie 5 DÉ ISMÉÉRŒUSE. 173 branches, où elles se trouvaient disposées alternativement, et faisant un paquet. Cet arbre présente au coup-d'œil la régularité la plus parfaite ; on serait tenté de croire que Île plus habile jardinier y donne journellement ses SOINS ». De fîle de Madère, les voyageurs ont passé à celle de Ténériffe. M. DE La MarTiNiÈRE a observé, depuis le port d'Orotava jusqu'au dernier cône du pic de Ténérife, cinq espèces différentes de végétaux. « Je serais tenté de croire, dit-il, que cette différence n'est dûüe qu'à la plus ou moins grande décomposition des basaltes , qui doivent nécessairement redevenir terre végétale ; aussi nest-on pas surpris de voir la plaine d'Orotava entièrement couverte de vignes et de quelques arbres fruitiers, parce que Îles pluies et la fonte des neiges lui charient la terre la plus déliée et la plus propre à la végétation. » Outre plusieurs plantes naturelles à cette île, et dont le célèbre Masson a fait une description exacte, or trouve l'arbrisseau connu sous le rom de spartium supranulium , très- bien décrit dans le supplément de Linxé : cest le dernier arbrisseau que lon rencontre près du sommet le plus élevé de cette montagne, ïil y végète d'une si grande force, qu'il n’est pas rare d'en rencontrer dont Fensemble des branches a près de quatre-vingts pieds de circonférence sur sept à huit de haut. Il porte une quantité immense de fleurs, qui doivent vraisemblablement y attirer les abeïlles, quoïqu'à une élévation bien considérable pour des animaux si faibles : ce qui me porte à cette conjecture, c'est que jai 174 V-OTYAGE trouvé dans le cratère de ce fameux pic, plusieurs soupiraux à l'ouverture desquels on voyait des poignées d’abeilles à moitié consumées; vraisemblablement elles y avaient été suffoquées par Îles vapeurs sulfureuses, après avoir été atti- rées par une douce chaleur dans cet asile offert contre le fe et l'impétuosité des vents qui les avaient surprises si éloignées de leur PE demeure. » Nous y respirämes fort à à notre aise, pourvu É que nous ne fussions pas exposés à ces vapeurs sulfureuses qui se dégagent du cratère par une infinité de soupiraux, au bas He nous eümes occasion de voir du soufre en aiguilles et de très- beaux cristaux, en grande quantité : l'alcali volail nous parut y avoir son énergie ordinaire. En descendant du Pic, nous primes la route qui conduit à la petite ville de Gouima; ce qui me procura le plaisir de revoir plusieurs autres petits volcans, et quelques arbrisseaux que je n'avais pas vus dans les autres parties de l'ile, tels que le cytisus proliferus, 1e cistus monspeliensis , le cistus villosus , Verica arborca, et le pinus tæda, en assez grande quantité ». Le 30 août, les voyageurs partirent de cette île : leur première relache fut à l’île Sainte-Catherine, au Brésil; elle présente le plus vaste champ à toutes sortes. de recherches d'histoire naturelle ; mais le temps pluvieux quil fit | | LE Ÿ y pendant le séjour de M. DE La MarTinière, l'empêcha d J CG . Je ) LE e POSE e s'y livrer autant qu il l'aurait désiré. Plus heureux au Chili, pays où M. Domsay a fait un séjour long et avantageux à la botanique, M. DE LA Nul ga Ê ereu gedie peu @ rel rés-In fuiLL lire TIppO LA l lei qelqu mn jou lines à nou Üfére seu on qui fuite l de dr ln tn tré Pme te Dita dés: en 4 PS Conte Pre | tout ufurenss Dpt, soute quan inare En nduit à de revoir EAUX qué tek que villosus, entité» ile : leur rés eh echercté ii y ep a fit DU DE ÉsA RÉ ROU.S PE 175 MarTINIÈRE, qui n'avait point connaissance du travail qu'y avait fait ce savant, s’est appliqué, comme lui, à rectifier les erreurs que le père FEuILLÉE a répandues dans son Histoire médicinale des plantes. Cependant, tout en rapportant ces erreurs, M. DE LA MaRTINIÈRE avoue que l'ouvrage de ce religieux a beaucoup de mérite et dénote un savant très-instruit. À l’occasion du lcti, arbre sous lequel le père FeuicLée et d’autres botanistes disent qu'on s'endort invo- lontairement et quon éprouve ensuite une démangeaison insupportable, M. DE LA MarTINIÈRE s'exprime ainsi : « L'histoire qu'il nous a laissée sur les mauvaises qualités du lcti (vol. III, pag. 33, tab. 33), mérite, ce me semble, quelques restrictions , d'après ce dont j'ai été témoin. Étant un jour en course, accompagné d'un de nos soldats, nous fûmes joints par deux paysans espagnols, qui prirent plaisir à nous suivre et à nous donner les noms du pays des différentes plantes que nous rencontrions. Arrivés sous P # plusieurs /cti, qui ombrageaient le chemin dans lequel nous passions, je leur dis, voilà le Zcri, en le leur montrant, ce qu'ils confirmèrent aussitôt en l'appelant du même nom: ensuite je leur fis signe quil était dangereux d'y toucher; un d'eux, pour me rassurer sur la crainte que j'en avais, en arracha une poignée de feuilles, qu'il broya dans sa bouche pendant fort long-temps, jusqu'à ce quil les eut rendues en très-petits fragmens : cependant il me fit signe que si je m'endormais à son ombre, il me viendrait des déman- geaisons sur tout le corps, et que je serais obligé de me 176 Y. O Y à GE gratter , signe qu'il exprimait avec d'autant plus de facilité, qu'ils s'en occupent une partie de la journée, vu leur mal- propreté. Étant donc rassuré par l'exemple qu'il venait de me donner, nous avons cueilli des fruits, à poignée, sur l'extrémité des branches : nous n'avons éprouvé, ni lun ni l'autre , aucun mauvais effet. Ne serait-il pas possible que les mauvaises qualités de cet arbre fussent dües à une espèce de gale, insecte de couleur rougeatre, et d'une extrême petitesse , que jai eu occasion d'y voir! Je ne donne cecr, au reste, que comme une conjecture ?. NÉ D'ÉPOT ROME RO EUTSTE: M De Macao, 18 janvier 1787. JE vous dois un compte particulier de tous les officiers et passagers de la division; et comme j'ai beaucoup de bien à dire, c'est un devoir qu'il m'est très - doux de remplir. M. pe Lance est un excellent officier, qui Joint au plus grand talent pour son métier, un caractère ferme et inébranlable ; son exactitude à me suivre a été si grande , que nous n'avons peut-être jamais été hors de la portée de la voix que lorsque je lui ai ordonné de s'éloigner et de chasser en avant, sa frégate ayant une grande supériorité de marche sur la mienne. La retraite de M. Mowncxr n'a porté aucun préjudice aux observations astronomiques qui ont été faites à bord de LS jn pie ja for pus le instru vs de Jai de son be cha np te V M. lauco in a de la és plu dant ki | ancien: ax tel nécri M. ain ls (] Cest Gnot e ki lun Yénat de Je, y nil lu 1 ie qu UE Er LE Ext Onne 1787, 5 of p de bien remplir À joint 4 e feme ji grande h port gner € l spé pré 7. DE L'ANPE R:OU SE: 177 de lASTROLABE, parce que M. DE LANGLE était aussi. bon astronome marin que le professeur ; il a été secondé parfaitement par M. pe Vauruas, officier très-instruit, et | il a formé aux observations M. De Laurisron, qui, dans. tous les points, est un jeune homme accompli, tant pour l'instruction que pour le caractère , le zèle, et l'amour de. ses devoirs. J'ai autorisé M. DE LANGLE à vous informer lui-même. de son opinion sur le talent, le caractère et la conduite. de chacun de ses officiers et passagers. Je sais qu'il est incapable de prévention et de petites affections ; ainsi la vérité vous parviendra sans déguisement. | M. pe CLoNARD, mon second, est un officier de beaucoup de mérite, qui joint aux talens de son métier, un caractère d’exactitude , de zèle, d'honneur, et d'amour de la gloire , qui le rend à mes yeux un des hommes les plus estimables que j'aye jamais connus. Je lui ai remis, suivant vos ordres, son brevet de capitaine de vaisseau, le 1.” janvier 1787, pour jouir, à cette époque, de son ancienneté , et prendre rang parmi les autres capitaines, aux termes de la lettre que vous m'avez fait l'honneur de mécrire, en date de Versailles, le 23 juin 1785. M. Bourix est plein d'esprit et de talens; il est d’une activité infatigable , d’une fermeté et d’un sang-froid dans les occasions difhciles, dont je ne ferai Jamais assez l'éloge. C'est à cette qualité que je dois la conservation du petit canot qui traversa les brisans de la basse du port des TOME IY, Z 178 . VOYAGE Français, le jour du naufrage de nos malheureux compa- gnons de voyage. e A 0 e a J'aurais usé, ce même jour, du droit que vous avez bien voulu me donner par votre lettre du 23 juin, d'avancer ou de reculer l'époque des grâces du roi. Une récompense / . . A N ; 0 Q . À était bien dûe à l'officier auquel je devais la conservation de six autres personnes, et qui avait lui-même échappé à un danger imminent; mais nous étions tous si affligés , que je ” crus devoir ne l’accorder qu’au 1.” janvier 1787, parce que vous aviez fixé cette époque pour celle de même nature accordée à M. DE Vauzruas. J'ai ainsi devancé de six mois seulement la jouissance de M. Bourix. S'il m'était moins douloureux, M. , de vous rappeler les pertes que nous avons faites, j'aurais l'honneur de vous représenter que la mort de six officiers rend nulle la majeure partie des grâces qu'il vous avait plu de faire accorder aux officiers de la division. MM.CoLineT, SAINT- CÉRAN, DARBAUD; Movion et Broupou auxquels j'ai remis les deux brevets de lieu- tenant de frégate , sont pleins de zèle, d'activité, et ils remplissent parfaitement leurs devoirs : leurs corvées sont très- multipliées , chaque canot étant toujours commandé par un officier. Le nombre en eût été insufhsant, après nos malheurs, sans les deux remplacemens que j'ai faits. Lar g tan jonme nént gn ré Lad ut pa ts, à Glion Lai contril à plus Depi trie NI Émeté M. Ce « Lois lot à Le Conan DÉ LASFÉRŒUSE. 179 ECO ie Mi DEL AN GIE: Care | De TR 1 janvier 1787. Con me à | : TRE La navigation de l'ASTROLABE a été fort heureuse pendant appt u | sa traversée de Monterey à Macao. Je n'ai pas perdu un 6, qu homme, et n'ai même pas eu un malade : la frégate sera Pare qe en état de continuer la campagne, quand on aura réparé NE nat son grément et ses voiles. x mi L'ardeur et la bonne volonté de mon équipage ne se sont pas ralenties un seul instant, et nous continuerons Ste tous, avec grand plaisir, à contribuer au succès de l'expé- nneur de dition de M. DE LA PÉROUSE. end nulk La fermeté, la sagesse et la prévoyance de M, ne Moxri, de fre contribuent au bonheur de tous, et ses talens m'inspirent = la plus grande confiance. | Louroi Depuis que je sers, je nai pas rencontré un officier de “de ler marine aussi accompli que M. pe Vauruas. ak M. DarcREmoNT a du caractère, du jugement et de Ia y£es fermeté ; il s'exerce aux observations , et il y réussira. onvanË M. pe BLonpeLa, très-bon officier de marine, est è 1 d'une sagesse et d'une fermeté exemplaires; il emploie ses loisirs à lever les plans des rades, et il exécute des dessins fort agréables et très - vrais. Le zèle de M. pe LAURISTON pour acquérir des Its, connaissances relatives à son métier, ne s’est pas ralenti Z ij : -480 ENV OTS GR un seul instant; il est aujourdhui excellent officier de ju marine , et susceptible de faire de grands progrès en astro- ul nomie : je me suis déchargé sur lui de tout ce qui y est L relatif. a C'est aux talens de ces cinq officiers, et à la bonne ) intelligence qui règne entre eux, que je dois l'exactitude péal | rigoureuse avec laquelle lASTROLABE a conservé da tar Boussoze pendant les nuits et les brumes : ils prennent D tant d'intérêt à la süreté et à la conservation du vaisseau ont ainsi qu'au succès de la campagne , que je me trouve la] aujourd’hui le moins occupé de tous. là Je serais au comble de mes vœux, s'ils recevaient à l'ile mon de France les grâces auxquelles vous avez jnge M., qu'ils secOr pourraient prétendre au retour. santé Je pense, que M. DE Vauiuas, qui était à la tête des & k enseignes lorsque vous l'avez fait lieutenant, et qui est né jou sans fortune, pourrait prétendre à la pension de huit cents hotani : livres accordée à feu M. »'Escures. pr | Je crois aussi que M. DE Laurisron mérite de prendre hi rang parmi les enseignes, à compter du 13 juillet 1786, à époque à laquelle M. DE LA PérousE lui en a donné le tnt brevet. ik Je ne puis, M., vous faire un éloge assez complet k 1] de l'aménité et de toutes les bonnes qualités de M. DE dpi Éssseps ©, | if ik Le père REcEvEuR remplit ses fonctions avec beaucoup h. de décence; il a de l'aménité et de l'intelligence : il suit ul cer & En aim, QU} «y k Dome Xacti Der rene L Vale 1€ trou ent à Île M, qu 1 tête de ni est ne uit cents prend a 1780, donné k | corp e Mn jeauco | , js DE LAIPÉEQUSE 18 -‘en mer les observations météorologiques et astronomiques ; et dans les rades, ce qui est relatif à l'histoire naturelle. M. pe LA MARTINIÈRE s'occupe de la botanique avec beaucoup de zèle. M. Durresne s'est rendu utile pour sa traite des peaux de loutre; il s'est donné beaucoup de soins pour leur conservation et leur vente. Comme il désire retourner en France, et que je le regarde aujourd'hui comme un homme qui ne peut plus nous servir, M. DE LA PÉROUSE lui a permis d'y retourner. J'ai beaucoup d'éloges à vous faire du sieur Lavaux, mon premier chirurgien, et du sieur GuiLzLou, son second ; ils ont contribué , par leur prévoyance, à la bonne santé de mon équipage : ils ont eu heureusement beaucoup de loisirs jusqu'à présent ; ils Îles emploient, pendant le séjour dans les rades, à prendre des connaissances en botanique et en histoire naturelle, et à faire des collections pour le cabinet du roi. | J'ai à réclamer vos bontés pour le sieur BrossaRD, qui, après avoir servi pendant quarante mois, en qualité de volontaire, sur plusieurs vaisseaux , s'est embarqué comme aide-pilote sur l'ASTROLABE. Il a rempli, avec beaucoup de zèle et d'intelligence , les fonctions de second pilote, depuis le 13 juillet 1786. Je vous supplie de lui envoyer à l'ile de France le brevet de lieutenant de frégate. Permettez-moi de vous recommander mes maitres pilote, canonnier, charpentier , voilier et calfa. Ce sont tous 182 VOYAGE d'anciens serviteurs, qui ont fait leurs preuves du côté de l'intelligence et de la fermeté, et qui contribuent infiniment à la gaîté qui règne à mon bord, et à la bonne intelligence entre tous les individus. Je vous supplie de leur accorder l'entretien. Je ne vous parle pas de mon maître d'équipage, parce que je lui donnerai son brevet d’entretenu s'il continue à se conduire avec autant de fermeté et de distinction qu'il l'a fait jusqu'à présent. : M. pe BELLEGARDE a passé de la flute Ps Marquis de Castries, à bord de lAsTRoOLABE; c'est un sujet dont M. De RicHErRy ma fait de grands éloges. Il est garde de la marine. M: D EL APTE R'O'U'S'E. De Macao, 2 février 1787. M. JE vous ai bien souvent entretenu de nos pelleteries ; jai même ajouté quelles étaient vendues : j'ai eu lieu de le croire ainsi, puisque le marché était conclu; mais les difficultés qu'ont faites les acquéreurs au moment de Ia livraison, l'ont rompu. Je m'étais proposé un instant de les porter en France, où je suis convaincu qu’elles trou- veraient un débit plus assuré et plus avantageux qu'à la Chine : mais ayant réfléchi que mon retour en Europe est encore très-reculé, j'ai profité de l'offre obligeante qui m'a été faite par M. Ezsrocxensrrom, directeur de la comp evo fa f pp qe k où Je urren Î r mon | qu ind miel kh co bike À phsten lmer parce € dest ons cu fine ee 4C00rter up Continue ion qu | Mari jet don garde 787. [eteries: lieu de mais l | nt de Li 1$tant € les trot que Eu | me | TL DE. LA RÉ DŒUSE.. .. r83 compagnie de Suède; il a bien voulu se charger de les recevoir chez lui, de les vendre au profit des matelots, et d'en faire parvenir les fonds à l'ile de France, où je me propose d'en faire la répartition aux équipages, à moins que les ordres que vous m'adresserez dans cette colonie, où je ne serai rendu que dans deux ans , n'en disposent autrement. Il m'est impossible de ne pas vous informer que la nation française n'a pas dans ce moment , en Chine, un seul individu qui ait pu m'inspirer assez de confiance pour que je Jui aye remis ce petit dépôt. Les deux subrécargues de la compagnie sont fous : le premier, M. THÉRIEN, s'est brülé la cervelle ; et M. Dumouzix, le second, a fait plusieurs actes de folie qui, en Europe, l'auraient fait ren- fermer ; néanmoins il reste chargé d'assez grands intérêts, parce que personne ne s'est cru suflisamment autorisé pour le destituer. Il résulte de cet état de choses, que toutes les nations commerçantes, même celles de Danemarck et de Suède, ont à Macao des hommes du premier mérite, et les Français ont le privilége de n'y avoir pas un seul individu assez instruit pour être baïlli de village : je me perméttrai à cet égard quelques éclaircissemens, que j'aurai l'honneur de vous adresser de Manille. : : J'ai oublié de vous dire dans mes précédentes lettres, que javais trouvé dans la rade de Macao, la flûte le Marquis de Castries, commandée par M. pe Rice RY, enseigne de vaisseau : comme ce bâtiment était expédié par MM. DE 184 VOYAGE CossicNyY et D'ENTRECASTEAUX, VOUS serez informé par eux de sa mission; mais Jai cru pouvoir prendre sur moi de désarmer M. pe BELLEGARDE, et de l'employer sur lAsTRoLABE, en remplacement des trois officiers de cette frégate naufragés sur la côte d'Amérique, quoiqu'il ne soit: que garde de la marine. MERS LT Pl É. : De Manille, 7 avril 1787. M. Sr vos occupations vous ont permis de jeter les yeux sur ma relation, j'ose me flatter que vous vous serez aperçu que nous n'avons rien négligé pour rendre notre voyage inté- ressant et utile, Notre carte du Nord-Ouest de l'Amérique, depuis le Mont Saint - Élie jusqu'à Monterey, laissera peu à désirer aux navigateurs : nos malheurs dans la baie des Français, loin de diminuer notre zële, nous ont encore plus persuadés des obligations que nous avons contractées envers le roi et la nation, et nous avons sans cesse à regretter quil ne soit plus permis d'espérer rencontrer aucun continent nouveau, mais seulement quelques îles de peu d'importance, qui n'ajouteront rien à nos connais- sances et à notre commerce. Les paquets apportés par M. DurresNE vous auront appris qu'après avoir vendu nos pelleteries, je me proposais de faire voile pour Manille, afin d'y prendre des vivres, visiter notre grément, réparer notre nou ge le anta ax lu eo vent 6 dl pour € k | dans | taversé Huter la fl no ka ecc dres ns 0 ls Ph livres Vous : Démo; TC 787. yeux M ETÇU QU age inté mérique, era peu aie des encor ntractés cesse À noontt pus 1e con tés PE | 1 el Mill, | pu noi H 2 75 cree dr eeng nmeerr DE LI RÉ BHŒUSE. 185 notre gouvernail, et nous mettre enfin à même de continuer notre voyage, en passant dans le canal de Formose, et prolongeant les côtes occidentales du Japon et celles de T'artarie. Vous observerez, M., que cette partie de ma navigation a été reconnue généralement pour être la plus difficile : et si nous sommes assez heureux pour explorer ces côtes . avec les mêmes soins que celles de l'Amérique, nous aurons l'avantage d'avoir les premiers fait cette navigation , sujette aux plus forts orages, dans des mers étroites, entièrement inconnues, enveloppées de brumes, et vraisemblablement parsemées d'écueils, avec les courans les plus violens. Toutes ces difhcultés ne se présentent à notre imagination que pour exciter notre prudence et ajouter à notre zèle. Je partis de Macao le 6 février , et n'arrivai à Cavite, dans la baie de Manille, que le 28. Les détails de cette traversée sont assez intéressans pour la navigation, et ils ajouteront un chapitre à notre relation. J'ai préféré le nort de Cavite à la rade de Manille, parce que nous sommes auprès d'un arsenal, et à portée de tous les secours : ils nous ont été prodigués, et nous devons aux ordres donnés par le gouvernement, et plus encore aux soins obligeans de M. Goxsores CARVAGNAL, intendant des Philippines , de partir de Cavite aussi-bien munis de vivres frais qu'à notre sortie de Brest. J'aurai l'honneur de vous adresser du Kamtschatka , suivant vos ordres, un mémoire détaillé sur Manille, sur les ressources de cette TOME I. Aa 186 V:ŒY AGE colonie, sur son administration , sur la nouvelle compagnie, et sur le caractère des administrateurs, qui sont bien éloignés d'avoir adopté en faveur des Français les sentimens du cabinet de Madrid. Je dois cependant faire une exception en faveur de l'intendant, dont nous avons reçu, dans tous les instans, les marques d'une extrême bienveillance , et qui na pas manqué d'aller lui-même, plusieurs fois par Jour , chez tous nos fournisseurs , parce que, connaissant la lenteur de ses compatriotes, il craïignait de nous voir perdre une seule journée. Je pars le 8 avril, quoique la mousson du Nord-Est ne soit pas reverséc; mais Je serai à portée de profiter des premiers changemens de vent pour n'élever au Nord. Avant de mettre à la voile, j'ai eu la satisfaction de voir arriver dans la baie de Manille, la frégate la Subtile, commandée par M. pe La Croix DE Casrries. M. D'ENTRECASTEAUX avait en partie expédié cette frégate pour me faire con- naître ses démarches à la Chine, afin qu'elles ne fussent pas contrariées par les nôtres, si nos instructions nous enjoignaient de naviguer sur les côtes septentrionales de cet empire. M. D'ENTRECAsTEAUXx vous rend compte de la révolte des indigènes de Formose, et du parti qu'il a cru devoir prendre d'offrir ses secours aux Chinois pour réduire les rebelles : ils n’ont point été acceptés, et j'avoue que j'aurais vu avec douleur la marine de France seconder le gouver- nement le plus inique, le plus oppresseur qui existe sur hunt pi k kr pion gouver ï que Je (br ui dar que Vous © mémoire donne ucune à AUCUN pie c Europé SION k croira Trquée Cosrar liée LE Qu Ja jet, one nés 6 du Dion S tous €, € Is pur ain & Yo d-Et er des Avant arriver nandée TEAUX Con tsset noUS de ca réolé dev jre là ja (LS te qu DE L10 RPIROU SE. 187 la terre; je puis sans crime, aujourd'hui, former des vœux pour les Formosiens. Je réponds à M. D'EKTRECASTEAUX, que ma navi- gation sur les côtes de la Chine nalarmera point ce gouvernement , que Je ne mettrai jamais mon pavillon, et que j'éviterai avec soin tout ce qui pourrait lui causer de lombrage ; et j'ajoute que, quoique très - bon Français, je suis dans cette campagne un cosmopolite étranger à la politique de FAsie. | : Vous m'aviez adressé, avant mon départ de Brest, un mémoire de M. Veizcarp sur Formose, et J'ai vu avec étonnement à Macao, que ce même M. VerLLaRD n'avait aucune connaissance de ce pays, quil ne pouvait répondre à aucune de mes questions , et que ce mémoire était la copie d'un manuscrit qui est entre les mains de tous les Européens de Macao. Quoiqu'il soit très-étranger à ma mission de vous entretenir dés employés français à Canton, je croirais ne pas répondre à la confiance que vous m'avez marquée, si je vous laissais ignorer que MM. VEILLARD, Cosrar, DE Guicxes et DumouLin, n'auraient jamais dû être chargés des intérêts d'une grande nation; et c'est à . M. Ezsrockensrrom, chef de la compagnie de Suède, que j'ai été obligé de m'adresser pour toutes nos affaires. J'ai l'honneur de vous écrire une lettre particulière à ce sujet. Aa il 188 Votrear M. D ELA PÉER Oo USE De Manille, 7 avril 1787. M. L'aRRIVÉE de M. pr La Croix DE Castries à Manille, a été pour nous un des événemens les plus heureux de cette campagne; il a bien voulu, ainsi que j'ai déjà eu l'honneur de vous le marquer, se charger de porter en France nos peleteries , et ik s'est prêté avec une extrême complaisance à réparer Îes pertes que nous avions faites depuis notre départ, en donnant à chacune de nos frégates, quatre hommes de son équipage, avec un officier. D'après cet arrangement, M. GuyeT DE EA VILLENEUVE, enseigne de vaisseau , a passé sur la Boussoze, et M. Le Gore, garde de fa marine, sur l'AsrroLage. Cette recrue était bien nécessaire , parce que nous avons eu le malheur de perdre, il y a trois jours, M. DaicreMonrT, lieutenant de vaisseau, embarqué sur F'AsTROLABE, mort de la dyssen- terie; et la santé de M. DE SainT-CÉRAN est devenue si mauvaise , que je suis forcé de l'envoyer à l'ile de France pour sy rétablir, tous les chirurgiens ayant déclaré quil lui était impossible de continuer la campagne. Ainsi, voilà depuis notre départ de l'Europe , huit officiers de moins, dont sept n'existent plus, et le dernier laisse peu d'espé- rance. Nous navons cependant perdu, depuis deux ans, de mort naturelle, qu'un seul officier avec un domestique. Jose de not Le fé oi pas | Tartart lOku- : NOUVEA vérifé Jus gr à que € leur ll te pur Îe be d/ {t ch 1} A l TOUS : ds ê tant Far, eux de dE tu ter en À xtTème 5 fai éoaté D'apré ee LOBIEX, je ét eur de ant dé: dysser enue Franc 1 fl re qui Ï, so mois, dep x A sql DE. EfA B'ÉRONU SE. 189 Ils étaient l'un et l'autre embarqués sur l'AsTROLABE, dont les équipages ont néanmoins joui d'une santé encore plus parfaite que celle des matelots de l1 Boussozre M: DE ERP R OO LS D’Avaischa, 10 septembre 1787. M. _J'osr me flatter que vous verrez avec plaisir les détails de notre navigation depuis Manille jusqu'au Kamtschatka. Les frégates ont fait une route absolument nouvelle; elles ont passé entre la Corée et le Japon , suivi la côte de Ia Tartarie jusqu'aux environs du fleuve Ségalien , reconnu lOku-Jesso et le Jesso des Japonais , trouvé un détroit nouveau pour sortir de la mer de Tartarie. Nous avons vérifié et lié nos découvertes à celles des Hollandais, que le plus grand nombre des géographes commençait à rejeter , et que les Russes avaient trouvé plus commode d'effacer de leurs cartes; et nous avons enfin débouqué au Nord de la terre de la Compagnie, d’où nous avons fait route pour le Kamtschatka. Nos frégates ont mouillé dans la baie d’Avatscha, le 7 septembre, après une traversée de cent cinquante jours, dont cent quarante à la voile; et il n’y a pas un seul malade dans les deux bätimens, quoique nous ayons sans cesse navigué au milieu des brumes les plus épaisses. Obligés de mouiller et d'appareiller à chaque instant, avec des fatigues dont les navigations du capitaine 190 VO GE Coox offrent peut-être peu d'exemples, nos soins pour la conservation de nos équipages ont été suivis jusqu'à présent d'un succès encore plus heureux que celui de ce célèbre navigateur, puisque depuis vingt-six mois que nous sommes partis d'Europe, personne nest mort à bord de la BoussoLe, et quil ny a pas un seul malade dans les deux bâtimens. Je me rappelle, M., que lorsque mes instructions me furent remises, vous remarquâtes combien cette partie de notre navigation était difhcile et intéressante, puisqu'il ne pouvait pas être moins important pour la géographie de connaître les limites du continent que nous habitons, que celles des terres Australes ou du Nord de l'Amérique : nous avons été assez heureux pour rendre aux géographes deux îles aussi considérables par leur étendue que les ïles Britanniques, et pour décider enfin le seul problème de géographie qui restat peut-être à résoudre sur le globe. Ce n'est que d'aujourd'hui que j'ose compter notre campagne après celles du capitaine Cook; et si la mort n'avait pas arrêté la course de ce grand homme, il est probable quil n'eût pas laissé l'exploration de la Tartarie orientale à ses successeurs. Si vos occupations vous permettent, M., de jeter les yeux sur les différens chapitres de ma relation, vous y trouverez, avec les détails nautiques, toutes les observations que j'ai eu occasion de faire sur les peuples que nous avons visités, sur le sol et les productions de leur . L - LA LA . A pays : je nai généralement rien nég olisé de ce qui pouvait 8 qu p res gaie qi ati eaux S\ js pl qi son à BLO) Juil * Jfuile demes 1 rnnais | &que | Taurus US ap France que Les 10 ar \mme AT tridior € cons Dour soi fe m & Vous Sous We {et ‘apig Pour Squ à e Ce que lo | dus NS me tie de Lil ne le de ; que Ie : raphes es Les ne de e, Ce OT L pas qui à se |, & atlon, es ls ep e leur jura nine) Le) D E LP PAÉMMORU SE. 191 intéresser le gouvernement relativement au commerce, sans perdre de vue qu'il fallait aussi occuper l'oisiveté des savans, qui attendent peut-être notre retour pour publier de nou- veaux systèmes. J'ai joint à ma relation toutes les cartes, tous les plans, et toutes les tables de latitudes et de Tongitudes qui sont nécessaires, ainsi que les dessins de. MM. Duck et BLONDELA, dont je puis garantir la vérité. J'ai l'honneur de vous adresser deux mémoires, l’un sur Manille et l'autre sur Formose, relatifs à la partie politique de mes instructions; ils sont très-sommaires, parce que je connais le prix de votre temps, et qu'ils ne contiennent que ce que je n'ai pas cru devoir mettre dans ma relation. Je n'aurais pas osé les confier à la poste; mais jai cru que vous approuveriez le parti que je prends d'expédier en France M. Lesseps, notre interprète russe. J'ai considéré que les appointemens de M. Lesseps, et ses rations-jusqu'à notre arrivée en France, coûteraient à peu près la même somme que son voyage du Kamtschatka à Paris, et je me suis fait un scrupule de trainer dans l'hémisphère méridional, un jeune homme destiné à courir la carrière des consulats, et qui perdrait à bord un temps précieux pour son instruction. Je l'ai donc chargé de mes paquets, et je me flatte que lorsqu'il aura l'honneur d'être auprès de vous, les frégates seront à la nouvelle Zélande. Sous peu de jours, j'aurai l'honneur de vous adresser une lettre particulière relative au plan ultérieur de ma campagne, qui sera de près de quatre ans, pendant lesquels 192 VS: ŒX A GÉE nous aurons été au moins trente -huit mois sous voile, cé qui est peut-être sans exemple parmi les navigateurs. NP PLAT POLER POMPES D'Avatscha, 21 septembre 1787. M. J'Ar eu l'honneur de vous adresser, par MM. D'urresxe et Lesseps, la relation de ma campagne depuis mon départ de Brest jusqu'à notre arrivée au Kamtschatka. Il me reste à vous informer du projet ultérieur de notre navigation, puisque j'ai usé du droit que vous m'aviez donné, de faire au plan de mon voyage les changemens qui me paraîtraient convenables , en me conformant le plus quil me serait possible à mes instructions. J'ai cru devoir commencer par l'hémisphère Nord, et finir par celui du Sud, dans lequel est située l'ile de France, que je regarde comme le terme de mon voyage. _ Jose me flatter d'avoir entièrement et complétement rempli toutes vos vues sur moi, jusquà ce moment, et jai été si parfaitement secondé par M. DE LAnGLE, que si la campagne est de quelque prix à vos yeux, il doit en partager les avantages : les batimens, malgré les brumes, ont navigué si près l'un de l'autre, et le concert a été si grand , qu'on pourrait presque dire qu'il n'y avait dans l'expédition qu'un seul vaisseau et un seul capitaine. Je me propose de partir de la baie d'Avatscha le 1. octobre, Je jh quil q, pal il les | de cett glions; } croire D 37° Nud de Guam, rendre 1 Équ imgue n De ( reeign pagner / mer de nlerer : “tal de | Dinvie Unes d “a Une Untnee quil Cage son dns À lag. ‘ ERENE a depui ne TES ation, de fire altralent e ser | joe pr ç lequ terme étement nent, Ë LE, qu doit & brume a dE \ jt du né I ; co k (i 7 D ne ou nn re DE DORE PŒUSE 193 Je ferai route pour reconnaître les Kuriles septentrionales jusqu'au canal de la Boussole, d’où je me porterai sur le 37. parallèle, pour chercher la prétendue terre découverte par les Espagnols en 1610. Je ne crois point à l’existence de cette terre, qui est fort près de la route ordinaire des galions; et toutes les informations que j'ai prises, me portent à croire que les Espagnols n'en ont aucune connaissance. Du 37. parallèle, je ferai route vers l'archipel qui est au Nord des Mariannes, et je suivrai cette chaîne d'iles jusqu à Guaham, où je relacherai cinq Jours seulement, pour prendre des fruits et quelques bœufs, qui puissent préserver nos équipages du scorbut pendant la suite de notre très- longue navigation. De Guaham, je me porterai sur les Carolines, si les renseignemens que je prendrai me donnent la certitude de gagner le cap Choiseul de la terre des Arsacides, et de passer dans le même canal que M. BouGaiNviLce, pour mélever au Sud, et arriver avec les vents d'Ouest dans le canal de la Reine-Charlotte à la nouvelle Zélande ?, vers le 20 janvier 1788. Si, au contraire, mes propres observations et mes différentes recherches mapprenaient l'impossibilité de faire cette route, j'abandonnefais l'exploration des Caro- lines, qui mobligerait à me mettre cent cinquante lieues b Par une lettre postérieure, en date du 28 septembre, LA PÉROUSE annonce qu’il a reçu le 26, au Kamischatka, des lettres du ministre; qu’il ne changera son plan de navigation, qu’en ce qu’il n'ira plus à la nouvelle Zélande , afin d’avoir plus de temps pour reconnaître Îes côtes de la nouvelle Hollande, et l'établissement que les Anglais y ont fait. (N. D. R.) TOME IV. BDb 194 VOYAGE sous le vent des Mariannes, et je ferais directement route fe de Guaham pour la nouvelle Zélande, en prenant le plus u à l'Est qu'il me serait possible ; et il est vraisemblable que se je trouverais sur cette route absolument “nouvelle, diffé- Mis ? rentes îles encore plus intéressantes que les Carolines, et joue certainement moins connues. J'emploierais à les visiter plus here ou moins de temps, l’un ou l'autre plan n'exigeant mon fs rou arrivée à la nouvelle Zélande que le 20 janvier 1788. Du canal de la Reine-Charlotte , je remonterai aux îles des Amis, et je ferai absolument tout ce qui m'est enjoint dans + mes instructions, relativement à [a partie méridionale de la ; nouvelle Calédonie, à lile de Sainte-Croix de MExDAKA, à la côte du Sud de la terre des Arsacides, à la Louisiade Vou: de BoucaINviLLe, en déterminant si elle est jointe ou de An séparée de la nouvelle Guinée; et je passerai, à la fin de _ qi juillet, entre la nouvelle Guinée et la nouvelle Hollande, frégate par un autre canal que celui de l'Endeavour, si toutefois il | cu existe, Je visiterai, pendant les mois d'août, septembre et is une partie d'octobre, le golfe de la Carpentarie et la côte de Le à la nouvelle Hollande, mais de manière qu'il me soit possible be + de remonter au Nord vers le Tropique, et d'arriver, au ps ; commencement de décembre 1788, à l’île de France. J'en | ti partirai très - promptement pour reconnaître le prétendu kan cap de la Circoncision de Bouver, et j'arriverai en France be (après avoir relâché ou sans avoir relâché au cap de bles Bonne-Espérance, suivant les circonstances ) en juin 1789, 4 quarante-six mois après mon départ. I À Toute e plus ke que ) de. | I, tr pl nt mon 88. Lu Iles de nt dans le de DANA, QuISIade Inte où | fin de lande, efois il nbre & | côte de possé er , dl ce. Jr rérendl Fran CP & 17 fy agen meer DE LA FÉROŒUSE 19$ Je me flatte que vous verrez avec plaisir, que dans ce q x long voyage, je n'aurai pas eu besoin de relacher à ces éternelles îles de la Société, sur lesquelles on a déjà beau- coup plus écrit que sur plusieurs royaumes de l'Europe, et j'avoue que je me félicite de n'avoir à parler, ni de Taïti, ni de la reine Obéréa. J'ai pris un soin particulier de m'éloigner F 5 des routes des navigateurs qui m'ont précédé. . 8 T Ï M DR PR SE RER OP OS # D'’Ayatscha, 2$ septembre 1787. M, Vous savez que nos malheurs sur la côte du Nord-Ouest de l'Amérique ont rendu nulles presque toutes les grâces qu'il vous avait plu d'accorder aux états-majors des deux frégates. MM. D Escures et DE PIERREVERT avaient chacun une pension, qui pourrait être donnée à MM. p£ Vauruas et BourTin, officiers d'un égal mérite, et aussi distingués par leurs talens, que par leur zèle et leur bonne volonté. MM. pe BELLEGARDE et GoBIEN, gardes de la marine, que vous avez associés À nos travaux, et qui ont témoigné, à Macao cet à Manille, un si vif désir de remplacer les officiers que nous avions eu le malheur de perdre, auront bien mérité, à leur arrivée à l'ile de France, les brevets d’enseigne qui avaient été accordés à MM. »E BouTERVILLIERS, DE FLAssan et DE MonTaRNaL. MM, pe BLonpeLa et CozinerT, lieutenans de frégate, Bbi 196 VOD PES GE auxquels vous m'avez permis de donner l'espérance d'un brevet de capitaine de brülot à leur retour, ont déjà par leur bonne conduite, mérité cette grâce, que je vous supplie de m'adresser pour eux à l'ile de France, avec le brevet de M. pe Mori, et une lettre de satisfaction pour M. pe CLonarp:ce dernier ayant été promu au grade de capitaine de vaisseau, na rien à désirer; mais il a continué à faire le service de lieutenant, et à s'occuper des plus petits détails avec un zèle et une attention dignes des plus grands éloges, et si je ne craignais d'être suspect parce qu'il est mon ami particulier , j'oserais vous assurer qu'on ne peut rencontrer un meilleur ofhcier, ni un ROME plus plein d'honneur et de vertu. J'ai aussi beaucoup d'éloges à faire de M. GuyxerT DE LA ViLLENEUVE, qui a passé à Manille de la frégate de M. DE q 8 La Croix DE CASsTRies sur la mienne, pour y remplacer M. DE SamnTr-CéraAN, que le délabrement total de sa santé m'a forcé de renvoyer à l'ile de France, et de MM. Mouron et Broupou, auxquels j'ai donné les brevets de lieutenant de frégate que vous aviez bien voulu me remettre en blanc avant mon départ. M. pe LanGLe s'est reposé des détails de l'astronomie sur M. DE LAuRrISTON, jeune homme plein de talens, de zèle et de mérite; il en a fait un élève qui n'a plus besoin de maître. M. Dargaup a aussi parfaitement secondé M. DaceLerT, et je suis persuadé qu'il nest peut-être en France aucun jeune homme de son âge aussi instruit que lui. JL pue 1 qultés ns-dél Quar Li Je dé give dll iues à MR nor, € US à D ares ma al retoui TOI pat que not raturelle Wlde M ng chi ur, et À tater | iles e A mort Ps à e din À par Ë Vous dec Le ON pour ul grle Ontinue les pli des ps L parce : quon ne plu TDEU | eMn m place | d & et de | nné fs Ë n vou jonome ens, À | pesoi | eco êrre € que lu DE EAP PÉRŒUSE 197 M. DAGELer fait ici le même métier que nous, et sans doute mieux que nous : parmi cent bonnes et aimables qualités, je ne lui connais que le défaut d’avoir une santé très - délicate. Quant à M. pe Lance, il est au-dessus de tout éloge; et je désire, pour le bien du service et de l'État, qu'il arrive aux grades supérieurs avant que les années et les fatigues ayent diminué ses moyens. M. Rozzin, docteur en médecine, et mon chirurgien- major, est un homme. distingué par ses connaissances. II nous a préservés par ses soins, du scorbut et de toutes les autres maladies. Vous m'avez autorisé, M., à lui promettre au retour une pension si la mortalité n'avait pas excédé trois par cent sur ma frégate ; et depuis vingt-six mois que nous sommes partis, personne na péri de mort naturelle sur la BoussoLE, et nous n'avons pas un seul malade. | M. DE LANGLE est aussi très-content de M. Lavaux, son chirurgien-major : il n’a perdu qu'un domestique poitri- naire , €t M. D'AIGREMONT, qui s'est empoisonné en voulant se traiter [lui-même de la dyssenterie avec de l'eau-de-vie brülée; le commis du munitionnaire de l'ASTROLABE est aussi mort des suites d'une fracture à la tête, occasionnée : par les éclats d'un fusil qui a crevé entre ses mains. 198 V'OLÉ. AGE M SD MEN LE ve D'Avatscha, 25 septembre 1787. M. Les brumes qui nous ont enveloppés assez constamment depuis le départ de Manille, ont beaucoup altéré le grément de l’'AsrroLage. J'espère qu'avec les rechanges qui me restent à bord, je parviendrai à la conduire au moins jusqu'à l'ile de France, à l'époque fixée dans le plan de la campagne : la frégate est d'ailleurs en bon état. J'ai toujours navigué pendant les brumes à portée de Îa voix de la BoussoLe, parce que M. DE La Pérouse s'est toujours fait un devoir de me conserver, et que mes officiers ont attaché de l’amour-propre à ne pas se séparer. Je voudrais pouvoir ajouter aux éloges que jai déjà eu l'honneur de vous adresser de leurs talens, de la patience avec laquelle ils attendent la fin de la campagne, et du désir qu'ils ont de faire de nouvelles découvertes ...... Pa part que je prends à la gloire de la nation et aux succès de M. pr LA PÉROUSE, m'engage à vous témoigner combien nous avons lieu de nous féliciter. d’avoir terminé ‘heureusement notre périlleuse et difhcile navigation sur les côtes d'Asie, grâces à linfatigable vigilance de notre chef, à sa prudence et à ses talens. Je me ferai toujours un devoir de le seconder par zèle pour le progrès de la géographie, et par reconnaissance de toutes les marques d'amitié qu ïl I ML © fmehc k amp jour Lu aise son pêl travers Lacquér Popres 6 prod, Üma blé q 1 tra Wal 9 Re, à Ur « dame Udaite dmMment grément qui ne L MONS in de h ce de h ÉROUSE que me SEAT déà eu AtienCe et du | et all og terminé | sur fé dl ! a del L £ È ht, À ap ni jé gl DE LD PTewUSE 199 m'a données de tout temps. Je sais aussi que vous prenez intérêt à la réussite de la campagne; rien ne peut me faire oublier les bontés dont vous m'avez honoré, et j'ai bien à cœur d'en mériter la continuation. NE PEL NOÉ ROUE: D’Avatscha, 27 septembre 1787. M. M. Lesseps, que jai chargé de mes paquets, est un jeune homme dont la conduite à été parfaite pendant toute la campagne, et j'ai fait un vrai sacrifice à l'amitié que jai pour fui, en l’envoyant en France : mais comme il est vraisemblablement destiné à occuper un jour la place de son père en Russie, jai cru quun voyage par terre, au travers de ce vaste empire, lui procurerait les moyens d'acquérir des connaissances utiles à notre commerce , et propres à augmenter nos liaisons avec ce royaume, dont les productions sont si nécessaires à notre marine. Il ma paru que M. Lesseps parle le russe avec la même facilité que le français; il nous a rendu au Kamtschatka les plus grands services, et si la survivance de la place de consul général de France à Pétersbourg, qu'occupe son pére, était le prix de son voyage autour du monde par terre et par mer, je regarderais cette faveur comme la marque de la satisfaction que vous témoignez de notre conduite. 200 À VOL AGT 4 pop + ; k chan M... DE U AR PÉRIODE He De Botany-Bay, 5 février 1788. Nou M. | jteul se Lorsque cette lettre vous parviendra, je me flatte que ing h vous aurez reçu le journal de ma navigation depuis Manille acer jusqu’au Kamtschatka , que j'ai eu l'honneur de vous adresser (ASTRO par M. Lesseps, parti pour Paris, du havre de Saint- matt Pierre et Saint-Paul, le 1.” octobre 178%. Cette partie la ét. de la campagne , la plus difhicile sans doute, dans des Ms parages absolument nouveaux aux navigateurs, a cependant à CONSET été la seule où nous nayons éprouvé aucun malheur; et wa , le désastre le plus affreux nous attendait dans l'hémisphère bna Sud. Je ne pourrais que répéter ici ce que vous lirez avec lats-m plus de détails dans mon journal. MM. pe LANGLE et DE méconn Lamanow, avec dix autres personnes, ont été victimes de Le vais leur humanité; et s'ils avaient osé se permettre de tirer lowrt, sur les insulaires avant d'en être entourés, nos chaloupes de n'auraient pas été mises en pièces, et le roi n'aurait point tire perdu un des meilleurs officiers de sa marine. > Ponettr Quoique cet événement eût diminué de beaucoup les bb équipages des deux frégates, je crus ne rien devoir changer js au plan de ma navigation ultérieure : mais j'ai été obligé we ie d'explorer plus rapidement différentes iles intéressantes de 4 la mer du Sud, afin d'avoir le temps de construire deux “a chaloupes à Botany-Bay, et de pouvoir reconnaitre les principaux 7h, late qu | S Mani S ads de Sin: te. part dans dk ependa Iheur; « misphét rez avé LE t DE times de de tra haloupé rat poil / ICOUP I cho | xé ob santés l DE Hé SERRES E 201 principaux points indiqués dans mes instructions , avant le changement de mousson, qui rendrait cette exploration impossible. Nous sommes arrivés à la nouvelle Hollande sans qu'il y ait eu un seul malade dans les deux bâtimens,; dix-huit des vingt blessés que nous avions en partant de Maouna, sont entièrement rétablis, et M. Lavaux, chirurgien-major de l'ASTROLABE , qui avait été trépané, ainsi qu'un autre matelot de cette frégate , ne laissent aucune crainte sur leur état. M. DE Mori, qui était en second avec M. DE Lance, a conservé le commandement de l'AsTROLABE jusquà - notre arrivée à Botany-Bay : c'est un si bon ofhcier, que je n'ai pas cru devoir faire aucun changement dans les états-majors jusquà notre première reliche, où je n'ai pu méconnaître le juste droit de M. ne CLonarp, capitaine de vaisseau; il a été remplacé sur ma frégate par M. DE Moxri, dont le zèle et le talent sont au-dessus de tout éloge, et auquel sa bonne conduite assure le brevet de capitaine de vaisseau que vous avez eu la bonté de lui promettre si les comptes qui seraient rendus de lui étaient favorables. Nous n'avons été précédés par les Anglais, à Botany-Bay, que de cinq jours. Aux politesses les plus marquées , ils ont joint toutes les offres de service qui étaient en leur pouvoir ; et nous avons eu à regretter de les voir partir aussitôt notre arrivée, pour le port Jakson, quinze milles TOME IY, Ce DE V O Y À GE au Nord de Botany-Bay. Le commodore Pnizzrr a préféré, avec raison, ce port, €t il nous a laissés les maîtres et seuls dans cette baie, où nos chaloupes sont déjà sur le chantier ; je compte qu’elles seront lancées à l'eau à la fin de ce mois. Nous sommes éloignés des Anglais, par terre, de dix milles, et conséquemment à portée de communiquer souvent ensemble : comme il est possible que le commodore Puaizzir fasse des expéditions pour les îles de la mer du Sud, jai cru devoir lui donner la latitude et la longitude de l'ile Maouna, afin qu'il eût à se méfier des perfides caresses que les natu- rels de cette île pourraient lui faire, si ses vaisseaux la rencontraient dans le cours de leur navigation. 2 SE er à ue Ve à D'une Lettre de M. DE LA PÉROUSE. Botany-Bay, 7 février 1788, ... Je remonterai aux îles des Amis, et je ferai absolument tout ce qui m'est enjoint par mes instructions, relativement à la partie méridionale de la nouvelle Calé- donie , à l'île Santa-Crux de MExpaKa, à la côte du Sud de la terre des Arsacides de SurviLe, et à la terre de la Louisiade de Boucainvizze, en cherchant à connaître si cette dernière fait partie de la nouvelle Guinée, ou si elle en est séparée. Je passerai, à la fin de juillet 1788, entre la nouvelle Guinée et la nouvelle Hollande, par un que pl, Je docto fentl mais jemoll çemen! Au des dé à OK que JE peuvent ds pré prends rouvel ju WT Coox Le ne li en ler à da éléré Lseuls antler: : MON, de dk Souvent HILL Jai aours, es mal eaux à fe fer uctions e Cat: qu Sul eITé de onnalté br , OU 178 É pi ul | DE Né TE ÉŒUSE 203 _ autre canal que celui de l'Endeavour, si toutefois il en existe un, Je visiterai, pendant le mois de septembre et une partie d'octobre, le golfe de la Carpentarie, et toute la côte occi- dentale de la nouvelle Hollande jusqu à la terre de Diemen; mais de manière, cependant, quil me soit possible de remonter au Nord assez-tôt pour arriver au commen- cement de décembre 1788, à l'ile de France. M: DCE) LENS CR Pr. Versailles, le 31 octobre 1788. M. À mon arrivée au Kamtschatka, j'ai taché de me procurer des détails au sujet d’une expédition secrète qu'on préparait à Okhotsk, et du motif de ce voyage. Quelques notions que je me suis procurées à mon passage dans ce port, peuvent flatter peut-être votre curiosité, et vous donner des preuves du zèle que j'ai mis à vous être agréable. Je prends la liberté d'y joindre d’autres relations que je crois nouvelles, et par conséquent mériter d'être mises sous vos yeux. : M. Bizrincs, embarqué dans le dernier voyage de Cook en qualité d'aide - astronome, fut envoyé d’Angle- terre pour commander cette expédition, l'impératrice ayant fait demander une personne instruite dans cette partie. Cette souveraine lui accorda le grade de capitaine de vaisseau du deuxième rang, lui donna carte blanche, et le droit Cci 204 VoOoYTACE: d'examiner la situation de toute la Sibérie. Elle fit de très- . grandes dépenses pour construire et armer deux batimens à Okhotsk. On choisit des officiers de la marine russe, qui, ë sn sous les ordres de M. Bizzines, se rendirent à Okhotsk ps pour travailler à la construction des vaisseaux. II était même qe ce déjà question de cet armement lors du départ de M. pe pur re LA PÉROUSE, puisquon favait averti que peut-être le i No rencontrerait-il dans la partie septentrionale de la mer du genes Sud. Je l'ai trouvé si peu avancé lors de mon passage à le pr Okhotsk, le 8 mai de cette année, qu'à peine la charpente ces qu d'un batiment était-elle achevée ; le second n'avait encore le vous que la quille sur le chantier. D'après toutes les probabilités, me au il m'a semblé que ces vaisseaux pourraient diflicilement tuloir | mettre en mer dans l'année 1780. Pour ne pas perdre de jieT ul temps, M. Bizzines se décida à faire d’abord équiper, sur L p la rivière Kolumé, quelques petits bâtimens ou sloops; et oriental après avoir descendu, en 1787, cette rivière, il fit un Kamtch voyage dans la mer Glaciale. J'imagine qu'il avait pour ds Kuril but d'aller par mer au Kamtschatka, et de doubler le cap pu de Svetoï et celui de Tchoukotskoï, le premier étant le seul bre de obstacle que plusieurs navigateurs avaient déjà trouvé dans tom leurs voyages. M. Bizzincs ne parvint pas à le lever; et rit probablement les glaces lempéchèrent de faire le tour de bleus ce cap Svetoï. Il revint dans la rivière Kolumé, vers la fin né de la même année : les glaces portées par tous les vents de ne Nord vers la côte, le forcèrent de s’en rapprocher :très- dl, k souvent, et il profitait de ceux de la partie du Sud pour iii Le très h, qu Don: it née M D -être | er dl assage à arpene L encor abilité, cilement erdre de per, su )0pS; ( frun. b pour | le cp le sal vé da | eyer; € tour & À sh À cents d | x te d po EEE DE Led: PF É:R OU SE: 205 continuer son voyage, la mer alors étant plus libre. La destination des deux bâtimens à Okhotsk, sous les ordres de M. Biczines, n’est encore sue de personne. Îl'est possible, d’après quelques bruits qui couraient dans le pays, que ce capitaine projetat de passer le détroit de Béhring, pour remplir son premier dessein , ou de suivre la côte du Nord-Ouest de l'Amérique. Ce secret est si bien gardé, que mes conjectures ne sont que très-peu fondées ...... Je prends la liberté de vous présenter ci-joint deux cartes que j'ai pu me procurer à Okhotsk. Permettez-moï de vous en faire l'hommage; et comme je n'ai pas voulu me hasarder à en prendre des copies, je vous supplie de vouloir bien donner vos ordres pour que lon men fasse passer une. : La première est une carte générale contenant la partie orientale de l'Asie, quelques-unes des ïles Aleutiennes , le Kamischatka, la mer d'Okhotsk et celle de Pengina, les iles Kuriles, l'étendue des découvertes des Russes, et le peu de connaissance qu'ils ont de file Ségalien, de la terre de Jesso et de la côte de Tartarie. L'autre carte m'a paru romanesque, et elle l'est réellement; mais malgré sa singularité, il est possible, M., qu'elle vous fasse plaisir : d'ailleurs, les îles Kuriles y sont, à ce que l'on m'a assuré , très-bien placées. J'ai traduit les articles qui doivent servir à l'intelligence de cette carte : on ne connaît ni la personne qui l'a dressée, ni le navigateur qui a fait ce voyage. Cette description, que Je crois peu vraisemblable, a été copiée, - YO: Y A GFE ainsi que la carte, sur l'original laissé à Okhotsk, et je us n'ai rien trouvé dans ce port qui füt plus intéressant. pos Plusieurs batimens ont fait naufrage l'année dernière sur pe les côtes du Kamtschatka, ou dans les environs; entre autres pese ce malheur arriva à un bâtiment appartenant à M. Lawz, seal négociant anglais, et commandé par le capitaine PETERSs: dis 9 ce vaisseau se brisa sur l'ile de Cuivre. Un Portugais et dues © un nègre du Bengale furent les deux seuls qui se sauvèrent; art et après avoir passé l'hiver dans l'île, ils furent ramenés alu d par des Russes au Kamtschatka, où je les vis. On doit les ny p envoyer cette année à Pétersbourg, et il est probable qu'ils rm, Qu y seront dans deux ou trois mois, Le capitaine, pendant sa quter QL première relâche au Kamtschatka , avait contracté avec un quls po marchand de ce pays nommé ScneLikorr, des engagemens au has pour environ 80,000 roubles, et il envoya demander par prend ce Russe, à l'impératrice, la liberté de faire le commerce lns ce dans cette partie de ses états. On attendait le retour de ce ülh bâtiment au Kamtschatka; mais il avait été, pendant cet he k intervalle, faire un voyage à la côte du Nord-Ouest de k ire, Amérique, probablement pour s'y procurer des fourrures, Ro et ce ne fut qu'à son retour, et à peu de distance du port re de Saint-Pierre et Saint-Paul, qu'il périt. Il ne jouit donc bre point de la permission qu'il avait fait demander, et qui lui pu fut accordée sans délai. | Lu Je trouvai encore au Kamtschatka neuf Japonais, qui, kr par un coup de vent et faute de boussole , furent séparés | L, de la côte de leur île, que ses habitans ont grand soin de k me 3 €t f t ère ut € autres «Li PETER Es € LVétent ramené “doit a le qu ndant avec Un agemen nder pi mmerce rdc) ant cet | est de uTUres, du pol | it don qui Wu ÿ, qi | sèar k oin À D'E Le PR OBORED SE 207 ne jamais perdre de vue, et ils tinrent la mer pendant six mois sur un petit batiment caboteur. La première terre qu'ils aperçurent, fut les îles Aleutiennes : ils neurent rien de plus pressé que d'y mouiller, d'y descendre, et d'abandonner leur vaisseau. La nuit, les menaces d’un mauvais temps, et les efforts que firent les Russes qu'ils y rencontrèrent, aucune de ces considérations ne put les déterminer à retourner sur leur bâtiment pour le décharger, ou pour le mettre au moins en lieu de sûreté; enfm, trop heureux de se revoir à terre, oré. des ë vents, qui, dans la nuit, le jetèrent à la côte. On ne put en ils n'y pensèrent plus, et le laissèrent exposé au sauver que peu d'effets, dont les Russes se chargèrent, et qu'ils portèrent au Kamtschatka sur leurs batimens destinés aux chasses; ils y menèrent aussi les neuf Japonais, qu'on prend soin de traiter avec beaucoup de bonté et de douceur dans ce pays, et qu'on enverra bientôt à Pétersbourg. J'ai l'honneur de vous prévenir que le vocabulaire de fa langue kamtschadale que M. DE LA PÉROUSE ma chargé de faire, est aussi complet quil ma été possible. If est à vos ordres et aux siens : mais veuillez me permettre de linsérer dans mon journal ; cela contribuera peut-être à le rendre d'autant plus intéressant. J'y travaille avec la plus grande application, ainsi que vous me avez ordonné; flatté de pouvoir bientôt vous en faire l'hommage, et de me. rendre digne de votre bienveillance. - M. DE LA PÉROUSE ma recommandé expressément dans mon instruction, de vous rappeler les obligations qu'il -208 V. YA CE avait contractées envers M. Kaszorr-OucrENIN, colonel et commandant d'Okhotsk et du Kamtschatka, qui n'a voulu recevoir aucun paiement pour sept bœufs qu'il a donnés à notre équipage. Il aurait désiré pouvoir fournir De encore de la farine de seigle que M. pe LA PÉROUSE avait demandée, mais il ne s'en trouvait alors dans aucun des magasins du Kamtschatka. M. Vasici-Scamarerr, déjà connu dans le voyage de Coox, et à présent capitaine- inspecteur du Kamtschatka, nous a rendu aussi beaucoup de services , ainsi que l'enseigne Kagoror, commandant du port de Saint-Pierre et Saint-Paul. M. DE LA Pérouse dit qu'il a été aussi bien reçu d'eux que s'ils eussent été ses Javor propres compatriotes, et quil désirerait qu'en témoignant jeu 0 sa reconnaissance à la cour de Russie, on procurât à ces k petite personnes des récompenses proportionnées à leurs services. ps depc D'ailleurs, vous savez que les Anglais, à leur retour, ont fait de lever beaucoup de cadeaux au major BExm, alors commandant Vous au Kamitschatka, et aux autres officiers russes de cette & raie presqu'île; et nous avons lieu de croire qu'ils n'ont pas été mdédd aussi bien traités que nous. J'ai l'obligation à ces officiers din pl de m'avoir aidé à entreprendre mon voyage par terre, et Dr eu jose vous assurer quils m'ont procuré toutes les facilités Mir! qui pouvaient dépendre d'eux. M. KasLorr, qui mest fort ont attaché, m'a remis la note de ce qu'il attendait des bontés dun à de l'impératrice. J'aurai l'honneur de vous la remettre, si du, elle peut vous être agréable. : .. ont, | EXTRAITS Colond | lou USE aa ICUn dés Fr, dé) Capitaine UCoup de dant du: OUSE di k été ta MOIgn A Irat à C& SErVICES , ont fl mandant de cette à pas € offrit terre, facilité nest ft | s pont nette, À R AID | DE TEAM SEFEŒESÉE PAR lire De Lettres de MM. DE LA PÉROUSE et DAGELET, à ]M.: FÉIELURIET. Mis DE Eh SP ER O USE. De Ia rade de Macao, 3 janvier 1787. se le plan de Monterey, levé par nous-mêmes : jai eu occasion de connaître à Monterey des officiers de la petite marine de San-Blas, qui certainement ne sont pas dépourvus de lumières, et qui m'ont paru très en état de lever des plans avec exactitude ...... Vous verrez que j'ai plusieurs fois changé mon projet de navigation, à mesure que l'expérience et les réflexions ont décidé ces changemens. Ce n'est que de cette manière qu'un plan aussi vaste que le nôtre peut être exécuté. Par exemple , j'ai fait route des îles Sandwich directe- ment sur le mont Saint - Élie , parce que si j'avais commencé par Monterey pour remonter ensuite vers le Nord, j'aurais éprouvé une opposition continuelle des vents de Nord- Ouest ; au lieu qu'avec ces mêmes vents, jai pu prolonger, en descendant, la côte de l'Amérique, et la suivre à ma volonté. Mais les brumes sont un obstacle sans cesse TOME I. D 4 210 V:O: YA GE renaissant, qui oblige à perdre un temps très -considérable pi qu'on est forcé de donner à la prudence : je ne crois pas ch qu'on puisse compter sur plus de trois Journées de temps as clair, par mois. Les courans sont très-violens, et imposent ee son aussi les plus grandes précautions : ils ont causé, au port des krela Français, les malheurs dont vous avez été informé par mes et pas lettres, et qui seront pour moi un sujet éternel de douleur. fleurie Je ne sais si vous regretterez que Je naye pas visité plus bœpit particulièrement l'archipel de Saint-Lazare, si toutefois on ke loi doit lui conserver ce nom, ce qui assurément serait bien leues; contraire à mon opinion : mais observez que je n'en ai cite du découvert l'entrée qu'à la fin d'août, que les jours deve- pur k ; naient très-courts, que les brumes étaient continuelles , et les mi que nous avons trouvé sur le cap Hector, des courans dont L qui la vitesse était de plus de six nœuds (six milles } à l'heure. de n I était donc impossible de remonter entre toutes ces îles que le dans l’espace de deux ou trois mois; et dès le commen- me } cement de septembre, la saison est finie. Cette exploration, ing pour être complète, exigerait une expédition qui n'eût pas is d d'autre objet, et dont la durée ne pourrait pas être de y moins de deux ou trois ans. Rien nest si long que de y: détailler une côte semée d'îles, coupée par plusieurs golfes, Von dont les brumes fréquentes, et les courans, toujours violens _ et incertains, ne permettent de s'approcher qu'avec prudence “e et précaution. Quoi qu'il en soit, je ne doute pas que 6 le voyage de lamiral DE FuenTes, du moins tel qu'on k ; nous la donné, ne soit une forte exagération, si ce n’est ini érable Os Das 3 temps posent port des Parme louer Iite plu eois rait bin men à is ere elles, a ans dont À l'heure ces IS men oration, EU pà êrre de qu $ goles ; viols rudent pis qu | quoi | çe né C3 DE LA ATOM LSTE œrt point une rêverie : on ne parcourt pas en si peu de temps un chemin aussi prodigieux que celui qu'on dit qu'il a fait; et je serais bien tenté de croire que l'amiral DE FuENTESs, et son capitaine BERNARDA, sont des êtres chimériques , ‘et la relation du voyage qu'on leur attribue, une fable. Il n’en est pas moins Vrai que, depuis Cross-sound jusques au Cap Fleurieu , le grand navigateur des Espagnols MaureLLe, le capitaine Cook et moi, nous n'avons côtoyé que des iles éloignées du continent de quarante ou quarante-cinq lieues; et mon opinion est fondée sur la direction de la côte du continent, que j'ai revue au cap Fleurieu. Ces îles, pour la plupart, sont d'une grande étendue; et comme elles mordent, si l'on peut s'exprimer ainsi, les unes sur les autres, cette disposition leur donne l'apparence d'une côte non interrompue. J'avais soupçonné plusieurs fois ; que les terres que je VOYyais , n'étaient pas toutes sur -un même plan; mais ce soupçon fut changé en certitude, lorsqu’après avoir doublé le cap Hector, j'eus couru vingt lieues dans le Nord. Tous ces détails supposent que vous avez sous les yeux Îles cartes et plans que j'envoie, et que vous y suivez ma route en lisant ma relation ...... Vous sentez qu'en tout, on ne doit attendre de nous que peu de détails : pour parcourir, dans l'espace de quatre années , tous les points qui me sont indiqués par mes instructions, nous n'avons pas un seul jour à perdre. Mais notre navigation fournira une preuve que la santé des équipages peut n être point altérée par le plus long séjour à D di [ 212 VOOYHGLE: : x : 1 qoit À la mer : nous arrivons à Macao sans avoir un seul homme attaqué du scorbut; et cependant, sur dix-huit mois qu'a gout déjà duré la campagne, quinze ont été employés dans une hi P navigation pénible qui nous a fait passer successivement par pes des climats fort opposés... is Je vous écris à la hâte, sans aucun ordre; je jette mes pure | idées sur le papier, à mesure qu'elles se présentent. Je suis il ” mouillé à cinq milles de distance de cette place, avec qu MI laquelle je n'ai point encore communiqué ; et comme on male m'a dit quun navire partait demain pour l'Europe, je put galope toutes mes dépêches. Je joins ma relation et les wi pe cartes et plans aux lettres que j'écris au ministre : je lui D pour en adresserai des duplicata par la première occasion qui mtelots se présentera, afin que sil nous arrivait malheur sur la qi ont côte de la Tartarie, du moins le commencement de notre TOUS ax campagne ne fût pas perdu pour l'utilité des navigateurs. comp Vous remarquerez sûrement avec plaisir, en parcourant mes k na | différens chapitres, que si les peuples sauvages que nous Kconna avons visités, nous ont fait un peu de mal, nous avons été &ns dou assez heureux pour n'être jamais obligés de leur en faire. | Vous savez mieux que personne combien il m'est expressé- ment enjoint de ne my porter qu'à la dernière extrémité, et vous savez aussi que ce principe est dans mon cœur. P. 5. Nous avons traité, à la côte de l'Amérique septen- ne trionale, près de mille peaux de loutre; mais le plus grand caen nombre était en lambeaux et presque pourri. J'ai cru tk me devoir mettre à ce commerce, un scrupule, une délicatesse, Le Peau DE Es RER OmE SE -. 11] ne dont tous les navigateurs qui ont abordé à cette côte ne ‘qua m'ont pas donné l'exemple. Aucune peau na été traitée "une que par M. Durresnes : Je l'ai chargé de conduire la “ traite, et il s'est acquitté de cette commission délicate avec autant de zèle que d'intelligence. Il a numéroté, enre- TE ma gistré chaque peau l'une après l’autre, et il va les vendre lex ici au profit des équipages. J'en adresserai les comptes édite au ministre, comme un subrécargue les adresserait à son ame on armateur, et J'y joindrai les reçus de tous ceux qui auront pe, touché de l'argent. Je n'ai pas voulu qu'il füt réservé une à etks seule peau, ni pour les états-majors, les savans et artistes, ‘je li ni pour moi. Le profit de la campagne doit appartenir aux Jon qi matelots *; et la gloire, s’il y en a, sera le lot des officiers sh ‘qui ont conduit l'expédition, et de leurs coopérateurs. Je le note vous avoue, mon cher ami, que pour cent mille écus PATES comptant Je n'aurais pas voulu faire cette campagne; mais ntmes je n'ai pas hésité de l'entreprendre par devoir, et par : nous | reconnaissance de la confiance qu'on a eue dans mon zèle, ons dé | sans doute, plus que dans mes talens. n fire | pres | remit, E De Manille, le 8 avril 1787. œuf - Je ne vous ferai, mon cher ami, aucun détail de ma ne 1 campagne ; vous avez sous les yeux mes lettres au ministre, gr | et je me flatte que vous aurez lu avec quelque intérêt ma ua | pe yes | a Les peaux ont été vendues 10,000 piastres au profit des équipages. (N.D.R.) 2i4 6 VIOL LA GE , relation. Vous aurez remarqué que nous sommes certai- nement les premiers navigateurs qui, dans la même année, soient parvenus jusqu'au mont Saint-Élie, après avoir visité l'île de Päque, les îles Sandwich, et cherché à éclaircir différens points de géographie. Nos cartes, nos plans , nos journaux, nos tables de route, &c., tout vous prouvera que. J É q nous n'avons rien négligé de ce qui pouvait assurer l'exac- titude de nos divers travaux. Ce qui nous reste à faire cette année, est plus difficile encore; et tous les renseignemens que nous avons pu nous procurer à la Chine sur la partie de côte de cet empire dont nous devons faire la reconnaissance, se bornent à nous donner la certitude que les courans sont d’une violence extrême dans les détroits, qu'on y rencontre beaucoup de : bancs, et que la brume y est presque continuelle. Mais , comme je sais qu'on vient à bout de tout avec de l'opiniatreté et de la patience, ces obstacles ne font quiriter mon zèle, et j'ai la plus grande confiance dans mon étoile. D'Avatscha, 10 septembre 1787. JE vais, mon cher ami, m'entretenir avec vous sans aucun ordre ; mais Je tacherai de ne rien oublier de ce que jai à vous dire. Le ministre doit avoir reçu, par M. Durresne, les détails de notre campagne depuis notre départ de “Ju M LE qu Jesp 10jagt jus né dficle ) “té brumes $ cnquant cpiaine du capit lépace jus da Lingle, perdu d le Chi tme dé lpon, € te, in ie dd, Cnidéré gi que ‘new arient à de bi 0] \ Certai. née I Visité l 14 , la W, NS | a que t lee. dif DU US empire Là nou violence coup de Ut avec e font | e dans ts DE Le PE ROŒUSE. 215 France jusqu'à notre arrivée à Macao ; et je remets à M. Lesseps, la suite de cette relation, depuis Macao jusqu'au Kamtschatka ...... J'espère que vous serez content de la partie de notre voyage depuis Manille jusqu'au Kamtschatka : c'était la plus neuve, la plus intéressante, et certainement la plus difficile, à cause des brumes éternelles qui enveloppent ces terres par les latitudes que nous avons parcourues, Ces brumes sont telles, que j'ai été obligé de consumer cent cinquante Jours pour explorer la partie de côte que le capitaine Kince, dans le troisième volume du dernier Voyage du capitaine Cook, suppose pouvoir être visitée dans l'espace de deux mois. Je n'ai cependant séjourné que trois jours dans la baie de Ternai, deux Jours dans la baie de Langle, et cinq dans la baie de Castries. Je n’ai donc pas perdu de temps : encore ai-je négligé de faire le tour de le Chicha en passant par le détroit de Sangaar. J'aurais même désiré de pouvoir mouiller à la pointe du Nord du Japon, et j'aurais peut - être risqué d'envoyer un canot à terre, quoique cette démarche eût exigé préalablement un sérieux examen, parce qu'il est probable que mon canot eût été arrêté ; et un pareil événement, qui peut être considéré comme presque sans importance quand il ne s'agit que d'un navire marchand, pourrait être regardé comme une insulte au pavillon national, quand le canot appartient à un vaisseau de l'état. La ressource de prendre et de brüler des champans, est une faible compensation , 216 VO: Le GE chez une nation qui ne donnerait pas pour cent Japônais un seul Européen dont elle voudrait faire un exemple. Quoi quil en soit, Je nai pas été à portée d'envoyer un canot à la côte du Japon; et il mest impossible de juger, dans ce moment, ce que j'eusse fait dans le cas où je m'y fusse trouvé. Je ne vous peindrais que difficilement les fatigues de cette partie de ma campagne, pendant laquelle je ne me suis pas déshabillé une seule fois, et n'ai pas eu quatre nuits sans être obligé d'en passer plusieurs heures sur le pont. Représentez - vous six Jours de brume, et deux ou trois heures seulement d’éclaircie, dans des mers très-étroites, absolument inconnues, et où l'imagination, d'après tous les renseignemens qu'on avait, peignait des dangers et des courans qui nexistaient pas toujours. Depuis le point où nous avons attéri sur la côte de la Tartarie orientale, jusqu'au détroit que nous avons découvert entre File de Tchoka et celle de Chicha, nous n'avons laissé aucun point sans le relever; et vous pouvez être assuré quil ny existe ni crique, ni port, ni rivière, qui nous ait échappé. Soyez certain aussi qu'il y a beaucoup de cartes des côtes d'Europe moins exactes que celles que nous remettrons à notre retour ?; car la carte jointe à cet envoi n'est pour ainsi dire qu'un croquis, très-soigné à la vérité, mais dont b Malheureusement ces cartes ne sont pas parvenues, et ont subi le sort de nos navigateurs : mais ce que dit LA PÉROUSE de celle que nous possédons, diminue en partie la perte qu’a faite la géographie. (N. D. R.) quelques qu de dx Non pres d ul at Jen ds peu Les Ê leurs car bi su nehers $ iuhuires u Nord ème pr à baie € es Ang wus cel Are ces dec une . Vowy te me le [ép An les [ . Û ‘ We re l | ct Toux Don 1emple Ver ul € ge em) pus de enem atre nuls Le pan OÙ tr0h -Etrolts, és ou 7s et de point ol entale lile de | » aucun | quil 1} échappe des cûtx ettrOns à est pol | jais don à Je sot posé quelqu” | Î { 1 | DE HD PÉBOUSE. 217 quelques points peuvent être en erreur, sur leur position de dix ou douze minutes en longitude. > Nous avons donc enfin décidé la fameuse question des terres de Jesso, d'Oku-Jesso, du détroit de Tessoy, &c., qui a tant occupé les géographes. Je n'ai rien négligé d’ailleurs pour donner une idée vraié des peuples qui habitent ces îles et le continent. Les Russes avaient trouvé plus commode d'effacer de leurs cartes ces deux grandes îles, quoiqu'elles ayent dix fois la surface de toutes leurs Kuriles, qui ne sont que des rochers stériles, dont la population n'excède pas trois mille insulaires. Les brumes m'ont empêché de relever les Kuriles au Nord de Marikan, jusqu'à la pointe de Lopatka ; mais je me propose de faire cette reconnaissance à ma sortie de la baie d'Avatscha, quoiqu’elle me paraisse peu importante : les Anglais ayant déterminé la pointe de Paramousir, et nous celle du Nord de Marikan, les îles qui se trouvent entre ces deux points ne peuvent être placées sur la carte. avec une erreur considérable. Vous vous apercevrez que notre travail dans cette partie, se lie merveilleusement bien avec celui des Hollandais , dont la navigation est peut-être la plus exacte qui ait été. faite à l'époque du voyage du Kastricum. Vous trouverez parmi les cartes que j'adresse au ministre, celle que vous maviez remise des découvertes du capitaine Uriës : il ne soupçonnait pas qu'il y eût une mer derrière les terres quil côtoyait, et encore moins un détroit au Nord du TOME IV. Ex 218 VOLE village d'Acqueis , devant lequel il était mouillé. On peut pr induire de sa relation, que les peuples de Chicha et ceux ne de Tchoka sont absolument les mêmes , puisque , parti pf d'Acqueis et arrivé à Aniva, il na pas soupçonné quil kT n'était plus sur la même île. kN Un autre avantage qui résulte pour nous de la campagne fans des Hollandais, c'est qu'elle nous donne la largeur de l'île Ene Tchoka jusqu'au cap Patience et au-delà; car les longi- su CO tudes des Hollandais, prises du méridien du cap Nabo, “qno sont à peu près exactes. ds An Sur votre carte, que jenvoie au ministre, jai porté le mon 16 détroit que nous avons découvert, au milieu des montagnes dOnS des Hollandais, et j'ai tracé notre route à vue de file des a dal États, du détroit d'Uriès et de la terre de la Compagnie. k déta Vous remarquerez sûrement, en lisant ma relation la Gn-Fr carte sous les yeux, que jee pu suivre la côte de Corée cemen, jusqu'au 42.° degré, ce qui eût été ne plus facile et à dist peut-être plus brillant que ce que j'ai fait; mais jai cru ours qu'il importait davantage de déterminer avec exactitude le Bret un point du Japon qui donnät la largeur de la mer de ind Tartarie, et même celle de l'île depuis le cap Nabo. Je bn to . suis certain que vous approuverez le parti que j'ai sie, vous tu regretterez cependant que les circonstances ne mayent din pas permis de suivre un plus gr and développement de la ” côte du Japon, et je le regrette aussi : mais n'oubliez pas, br _mon cher ami, lorsque vous examinerez les opérations de le k mon voyage, n'oubliez pas ces brumes éternelles, qui ne à pin DE Li RÉ RORUS E. 219 1 peu permettent pas de faire en un mois le travail qu'on ferait “ceux | en trois jours sous le beau ciel des Tropiques; n'oubliez u put pas enfin, que, sans l'heureux orage qui dans la manche : mé qui de Tartarie nous donna quarante - huit heures de vent de Nord, nous ne serions pas arrivés cette année au * “page Kamtschatka. ï de Encore une fois, quoique nous n'ayons pas tout fait, je Les long: suis convaincu qu'on ne pouvait guère faire davantage, et p No que notre campagne peut encore être comptée après celles des Anglais, ce qui ne m'était pas également démontré à porté | mon retour de la côte de l'Amérique, parce que nous ONE avions été forcés de parcourir cette côte trop rapidement; e lle de et d’ailleurs plusieurs expéditions ne sufhraient pas pour mpagrie la détailler seulement depuis Cross -Sound jusqu'au port elation l San-Francisco. Représentez-vous, à chaque lieue, des enfon- de Corte cemens dont on ne peut pas mesurer la profondeur, vu facile et la distance du fond, que la vue ne peut atteindre; des jaen courans pareils à ceux du Four et du Raz sur nos côtes xactitud de Bretagne, et des brumes presque continuelles : vous 1 mer à conclurez qu'une saison entière sufhrait à peine pour visiter Nabo. | dans tous les points vingt lieues de cette côte ; et je ne T0 | voudrais pas répondre de rendre, après six mois de travail, my ; un compte exact et détaillé du pays compris entre Cross- ent de | Sound et le port Bucarelli, encore moins jusqu'au cap ep | Hector, ce qui demanderait plusieurs années. J'ai donc été osé | forcé de me borner à assigner la latitude et la longitude NL | des principaux caps, à connaître et tracer la vraie direction Ee# 220 VE XGA de la côte, d'un point à un autre, à déterminer la position géographique des iles qui se portent à plusieurs lieues au large du continent. Le plan immense de notre voyage ne permettait pas que je me livrasse à aucun autre travail. Le capitaine Cook a peut-être moins fait sur cette côte; non assurément que je veuille diminuer en rien le mérite de ce célèbre navigateur : mais, contrarié par Îles vents, resserré comme moi dans des limites de temps qui s'opposaient à ce qu'il donnat plus de développement à ses découvertes, il a navigué à une distance beaucoup plus grande de la côte que celle où les circonstances ont permis que je me tinsse, et lorsqu'il la rapprochée vers la rivière de Cook et Williams-Sound, c'était dans T'espoir mal fondé je crois, mais qu'il na jamais abandonné, de pouvoir s'échapper par le Nord, et de courir vers son objet favori, un passage dans le golfe de Bafkins ou celui de Davis. Son exploration de Williams-Sound laisse encore beaucoup à désirer; mais, je le répète, ces sortes de reconnaissances exigent beaucoup plus de temps que ni lui ni moi ne pouvions en donner à nos recherches. Je me suis procuré à Manille le journal du voyage que le pilote espagnol, le fameux D. Francisco - ANTONIO MaAURELLE, à fait, en sa qualité, sur la côte Nord-Ouest de l'Amérique. Ainsi, en joignant ce journal à celui de Ia première campagne des Espagnols dans cette partie, que M. BarRiINGTON a publié dans ses Miscellanies , dont j'avais l'extrait traduit dans les notes que vous aviez bien voulu rise gré core fesiné myolé des en ds le God; canal le 16 1 té el Hé pour ju r en SOI à ler Ja} jage, lutenan der + Utre, il Vous tn de LB \it-Pi qu ‘te C (] me ( O$it1on les au AB ne Nail, Le Ne: non te de te Tete OSalEnt } Ju\erte, de deh een le Coit JE croi pper pur ape dans tion de mais, JE AuCOU) donna age que ; NTONO j-Out | ui deb | te, qi nl Jah 1 you DE PUR & LRO CS E : Sa rassembler pour mon instruction, nous aurons tous Îes secrets de MaurELLE. J'ai laissé ce navigateur à Manille, commandant un des vaisseaux de la nouvelle compagnie destinés à faire le cabotage de Cavite à Canton. Je vous envoie un plan très- détaillé du port Bucarelli et des ïles des environs, que j'ai obtenu à Manille. Les Espagnols, dans leur seconde campagne, pénétrèrent jusqu'à Williams- Sound; et croyant être sur la côte du Kamtschatka , ils craignaient à chaque instant d'être attaqués par les Russes. Je ne vous envoie pas leur carte générale, parce qu'en vérité elle nuirait plutôt au progrès de la géographie qu'elle ne pourrait y être utile. Ont-ils voulu nous tromper, ou plutôt ne’se sont-ils pas trompés eux-mêmes ! Quoi qu'il en soit, ils n’ont vu la terre qu'auprès du port Bucarelli et à l'entrée du port du Prince - Guillaume. | J'ai joint à l'envoi des cartes de la seconde partie de mon voyage, des plans particuliers dressés par M. BLoxpera, lieutenant de frégate , embarqué sur lASTROLABE : cet officier travaille avec une assiduité, une intelligence , un ordre, une propreté, qui méritent les plus grands éloges. _ Vous trouverez parmi les plans, neuf dessins de la main de M. Ducxé : ils sont de la plus grande vérité. M. BronDELA joint à cet envoi, une vue du havre de Saint-Pierre et Saint-Paul, qui n'est pas prise du même point que celle insérée dans le troisième Voyage du capi- taine Cook, et une suite de dessins des différens bâtimens de mer en usage chez les divers peuples que nous avons 222 VO YA GE visités. Cette collection est très-intéressante et mérite les honneurs de la gravure. Je partirai d'Avatscha le 1° d'octobre. Nous y avons été reçus avec les plus grandes marques d'affection; mais le bâtiment d'Okhotsk a vraisemblablement péri dans la traversée *, et le gouverneur du Kamtschatka, malgré la meilleure volonté, n’a pu nous faire fournir une seule caisse de farine. Cette disetie me forcera de relächer à Guaham, pour tächer de m'y en procurer. Voici le plan ultérieur de ma campagne, toujours subor- donné aux circonstances ct aux événemens que je ne puis prévoir. Vous savez que j'ai déja interverti une partie du premier plan tracé dans mes instructions, parce que j'y étais auto- risé. J'ai pensé qu'il serait plus expéditif de commencer par l'hémisphère du Nord, et de finir par celui du Sud, puisque je devais terminer ma course par relächer à l'ile de France, située au Sud de la Ligne. Je vous avouerai aussi que j'avais quelque crainte d'être prévenu par les Anglais, qui, avant mon départ, avaient annoncé Île projet d'un nouveau voyage de découvertes : je craignais pour la côte de la Tartarie, &c, qui était la seule partie vraiment neuve dont j'eusse à faire la reconnaissance ; et pour rien au monde je n'aurais voulu y être devancé. En quittant Avatscha, je ferai route pour visiter les Kuriles et déterminer la position de ces îles, jusqu'au canal € Voyez le Voyage de LESSEps. CN DR; gb] oil ( qe L js Les Marian | procuré 3 Guah fnés, S Chose pu ke c Gud, où Ga Graham ne per mettrais du 1.” ts Carol Cham jus l'E K trouve irele, Wudront a me th Re Hourir Liemen Cle $ DE EE PÉRQUSE. 23 de la Boussole. Je me porterai sur le parallèle de 37 degrés, pour chercher la terre quon dit avoir été découverte à cette latitude, par les Espagnols, en 1610. Je remonterai les îles au Nord des Mariannes, et l'archipel même des Mariannes jusquà Guaham , où Je relicherai pour me procurer quelques provisions. Je ne passeraï que cinq jours à Guaham, et de là, je dirigerai ma route sur les Caro- lines , si j'ai l'espoir de pouvoir gagner, de ces îles, le cap Choiseul de la terre des Arsacides de SuRvVILLE, et passer par le canal de BouGaAINvVILLe : Je ferai route ensuite au Sud, où je dois trouver des vents d'Ouest, &c. Si, au contraire, les informations que j'aurai prises à Guaham , et les remarques que je ferai pendant la traversée, me persuadent qu'en reconnaissant les Carolines, je me mettrais trop sous le vent pour pouvoir arriver, à l'époque du 1.” février 1788, à la nouvelle Zélande, j'abandonnerai les Carolines, qui sont peu importantes, et je ferai route de Guaham à la nouvelle Zélande, en dirigeant ma route le plus à l'Est qu'il me sera possible. Je visiterai tout ce qui se trouvera sur mon chemin; et cette route, absolument nouvelle, doit me faire rencontrer des îles inconnues, qui vaudront peut-être mieux que les Carolines. L'un et l'autre plan me permet d'arriver, vers le 1° février, au canal de la Reine - Charlotte. De là, j'emploieraï six mois à parcourir les îles des Amis, pour m'y procurer des rafrai- chissemens, la côte occidentale- méridionale de la nouvelle Calédonie, l'ile de Sainte-Croix de Menpana, la côte 224 COGÉS GE ‘méridionale de la terre des Arsacides , celle de la Louisiade jusqu à la nouvelle Guinée ; et je chercherai, dans cette partie, un autre détroit que celui de l'Endeavour. J'emploierai les mois d'août et de septembre, et partie d'octobre, à visiter le golfe de la Carpentarie et la côte occidentale de la nouvelle Hollande, mais en combinant mes opérations de manière qu'il me soit facile de remonter au Nord pour gagner le Tropique et arriver à l'ile de France à la fin de novembre. Je quitterai l'ile de France vers le 25 décembre 1788. Je dirigerai ma route vers le cap de la Circoncision, d'où je me rendrai en France sans relâcher ou après avoir reläché au cap de Bonne-Espérance, suivant les circonstances; et j'espère arriver à Brest en Juin 1789, quarante-six ou quarante-sept mois après mon départ de ce port. Voilà mon nouveau plan, dans lequel vous voyez que je ne puis faire entrer la côte méridionale de la nouvelle Hollande, ou la terre de Van-Diemen, d'où ; je ne pass gagner lîle de France, à cause des vents d'Ouest, qu'en faisant le tour entier. Cette route, qui serait beaucoup plus longue, ne me paraît pas pratisahlés : l'état de nos grémens, bib même de nos vaisseaux, ses à ce que Je puisse Ï cnmeprendee. Je n'ai point fait mention des îles de la Société, parce qu'elles sont si connues quelles n'offrent plus rien à la curiosité : c'est peut-être un mérite pour le chef de l'expé- dition, c'est sûrement un grand bien pour les équipages, | de ki gré, ces ns des 1e je où pro quevou a pet Tale pO CARTER Un puis &cœæ jualt d ons as Cei lé, le den infé bi, un tre, iles. Lust 9 A exécu Ftonter Une dy | Mer TUE DE PR RÉRŒUSE 225 de faire le tour du monde sans relâcher à O-Taïti. Vous savez, d’ailleurs, que les îles de la Société, celles des Amis, celles de MENDAXA et-autres, déjà bien connues, n’entraient dans le plan de mes instructions que pour me ménager des ressources, en me laissant la liberté de relâcher à des iles où je pusse me procurer des rafraîchissemens ; mais je puis ou je saurai m'en passer. Je n'oublierai cependant pas que vous m'avez recommandé, comme un objet qui importe au perfectionnement de la géographie, de déterminer la vraie position de quelques-uns des points reconnus par CarTERET, afin d'avoir des données sûres d’après lesquelles on puisse corriger les erreurs de l'estime sur toute la route de ce navigateur, dépourvu d'horloges marines, et qui paraît d'ailleurs n'avoir fait qu'un petit nombre d’observa- tions astronomiques. Ce même Anronio MaureLLE dont je vous ai déjà parlé , le Cook des Espagnols , quoiqu'à mon avis il soit bien inférieur au Cook anglais, fit, au commencement de 1781, un troisième voyage, de Manille à l'Amérique septen- trionale, dans lequel il voulut atteindre les hautes latitudes australes, pour s'élever ensuite dans l'Est avec les vents d'Ouest des environs de la nouvelle Zélande; mais il ne put exécuter ce plan, faute de vivres, et il fut obligé de remonter au Nord vers les Mariannes, d’où il fit la route ordinaire des galions, pour se rendre à San-Blas. Je vous adresse le journal de ce troisième voyage que. jai su me procurer, dans lequel MaAuRELLE croit avoir fait beaucoup TOME I. Ff 326 VO Ÿ AGE | de découvertes, parce quil ne connaît aucune de celles " qu'ont faites les navigateurs modernes. Je voulais d'abord ji conserver ce journal, pour vérifier ss MAURELLE aurait F en effet rencontré quelque île nouvelle dans le voisinage où de celles des Amis, parage dans lequel on est informé par nt les naturels de ces îles, quil en existe un grand nombre ju d'autres dont ils ont connaissance, et que les Européens He n'ont point encore reconnues; Mais après l'avoir examiné, ju j'ai vu que si je voulais en faire usage, il ne pourrait a qué m'induire en erreur : c'est un chaos presque informe , ds une relation mal rédigée, où les longitudes sont conclues JS: d'une estime plus qu'incertaine, et les latitudes assez mal Six observées. | | ne Je me suis procuré une excellente carte de Manille et tpoqu quelques autres plans intéressans. Vous croyez bien que . 1787 ce n'est pas sans une peine extrême, et sans faire quelques que, sacrifices, que j'ai pu les obtenir; car vous savez que les Lee Espagnols ne sont rien moins que communicatifs : ils ont nt cependant plus à recevoir qu'à donner. Les autres nations pren maritimes se sont empressées de faire connaître à l'Europe Patio _ce qu'ils voulaient dérober si mystérieusement à notre 0 connaissance. J'ai eu occasion à Manille de me confirmer lt m dans l'opinion que j'avais de leur pusillanime et inutile me circonspection. Le gouverneur de file possède une carte ce : qui comprend depuis Manille jusqu'au Kamtschatka. Je à um reconnus , à la seule inspection, que cette carte n'est autre él chose que la carte française de BELLIN, dessinée sur une tn ues DE LOS D'ÉMOAU SE 227 plus grande échelle ; et vous connaissez le faire de notre hydrographe, et les erreurs de cette carte, qui l'emporte peut-être en inexactitude sur toutes les autres du même auteur : le gouverneur ne me la laissa examiner que pen- dant une minute, et encore de loin, tant il «craignit sans doute que ma mémoire ne füt assez bonne pour en faire faire une copie de ressouvenir. Je trouvai, je l'avoue, sa peur si puérile, qu'oubliant pour un moment sa gravité, Je ne pus mempêcher de lui dire que, dans peu de temps, je serais à portée d'en savoir beaucoup plus que lui et que toutes ses cartes ne pourraient jamais m'en apprendre. Si vous voulez prendre la peine de récapituler les durées de mes séjours dans chaque port, depuis le 1.” août 1785, époque de mon départ de Brest, jusqu'au 7 septembre 1787, époque de mon arrivée au Kamtschatka, vous verrez que, dans cet intervalle, je n'ai employé que cinq mois et treize jours dans mes différentes relaches , et qu'environ vingt-un mois ont été employés à naviguer ; et vous apprendrez avec plaisir que, malgré les fatigues et les privations inséparables d'une si longue navigation, pas un seul homme n'est mort sur ma frégate, pas un homme n'est malade. L’ASTROLABE a perdu un officier; mais la maladie dont il est mort, fruit de son imprudence, a une cause absolument étrangère aux fatigues et aux dangers de la campagne. La santé de l'équipage de cette frégate est d'ailleurs aussi parfaite que celle du mien. Vous pouvez être assuré que les soins du capitaine Cook pour ses Ffij 228 V'O AGE équipages, n'ont pas été plus grands , plus suivis, que ceux E que M. DE LANGLE et moi nous ne cessons de donner à he la conservation des hommes précieux qui partagent nos , Hi travaux; et si, jusqu'à la fin de nos courses, nous sommes qi © aussi heureux à cet égard que nous l'avons été jusqu'à del présent, nous démontrerons, comme l'a fait Cook, qu'avec pocure des soins et un régime éclairé, on peut parvenir à préserver (ne? les marins du scorbut et des autres maladies qui semblaient Wie être inséparables des longues traversées. Mais il ne faudra proposa rien conclure de cette expérience répétée, qui soit appli- ide ho cable à des vaisseaux de ligne, à des équipages de huit cents, jure de mille, de douze cents hommes, recrutés souvent parmi ns tou les convalescens qui sortent des hôpitaux, et qu'il n'est pas ds Drum possible de nourrir, comme on nourrit un équipage de cent puis r hommes choisis pour une expédition particulière, avec des acore | farines de Moissac de première qualité, avec des vins de t den Cahors ou de Ténériffe à six cents livres le tonneau, ni de iccés / : traiter avec tous les antiscorbutiques que la pharmacie et la physique ont pu combiner, &c. Observez encore que l'espace qui manque sur les grands vaisseaux à proportion du nombre des hommes, ne permet pas de donner à chacun Lo un très-grand hamac, et que les officiers n'y sont pas assez I Rou nombreux Do que leur surveillance, quelque active qu'elle in a soit, puisse s'étendre également sur des détails qui peuvent kalbri paraître minutieux, tels que le soin de faire changer de : | linge aux matelots régulièrement, et en leur présence, ak . | pour garantir Ces braves gens de la paresse naturelle à à 4 pe DE: EL 4 PrÉTMR OR SE 229 l'homme quand il s'agit de la propreté de sa personne, paresse qu'il surmonte quand il est question de supporter la fatigue et d'affronter le danger. À tous ces soins mul- tipliés et constans, jai Joint l'attention de relacher, sans calculer la dépense, dans des lieux où je fusse assuré de procurer d'excellens vivres à mes équipages, tels que la Conception du Chili, Monterey en Californie, Macao, Manille, &c. J'ai cru qu'une des expériences qu'on se proposait de faire dans cette campagne, était de s'assurer si des hommes, parfaitement nourris, parfaitement soignés, peuvent soutenir les fatigues des plus longues navigations, dans tous les climats, sous toutes les latitudes, au milieu des brumes, sous un ciel brûlant, &c.; et jusqu'à présent, je puis répondre affirmativement : mais ma campagne est encore loin de sa fin. Puisse la constance de nos soins et de notre zèle être toujours récompensée par le même succés ! D'Avatscha, 25 septembre 1787. Je vous adresse, mon cher ami, un mémoire de M. Rozziw, chirurgien -major de la BoussoLe : vous le lirez, et vous jugerez sûrement quil doit faire partie de la collection des mémoires et autres ouvrages que nos savans préparent chacun de leur côté. Ce M. Rozzin est un homme du premier mérite, qui, depuis vingt-six mois, n'a pas perdu un homme, n'a pas un seul malade, et 336 LOGE s'occupe sans cesse de la visite de nos alimens, de leur conservation, de leur amélioration , et généralement de la médecine préservative, que je préfère de beaucoup à la médecine curative ...... | Je joins ici la table des latitudes et des longitudes des différens points de notre carte de l'archipel de Corée, Fartarie orientale, &c. Vous y trouverez les longitudes corrigées pour chaque méridien, d'après le milieu entre des longitudes obtenues par des distances prises lorsque la lune était à l'Orient, et des longitudes conclues lorsque la lune était à l'Occident du soleil. Cette différence de circonstance a toujours produit, tant pour la BoussoLe que pour l'ASTROLABE, une différence de vingt à vingt-six minutes dans les résultats, différence qu'on ne peut attribuer qu'à l'erreur des tables; et M. D'AGELET a pensé qu'elle exigeait une correction. Ne regardez, en général, ce que nous vous adressons aujourd'hui relativement à cette partie de notre campagne, que comme un travail qui n'est pas abso- Jument terminé, et peut être susceptible de quelque légère correction. : Nous avons trouvé ici le tombeau de M. pe Lisre DE LA CROYÈRE : jy ai placé une inscription en cuivre. J'ignore si l'on sait en France que ce savant était marié en Russie, et quil a laissé une postérité jouissant de la considération qui est dûe à la mémoire de son père. Son petit-fils est conseiller des mines de Sibérie, et il a, à ce titre, des appointemens assez considérables. Al mont {Okhoi ec uk qu bon Les 0! “JHUr QUE rhchera Hllnde immenc rantage wtude Nr aucu 1 expéa 3 consi ing; la, Le bat le des ne sur ft de Ale: ht ! Sa Lee fat Gaée DE EP RÉ RPOUSE 231 D’Avatscha, 28 septembre 1787. JE vous écris de nouveau, mon cher ami, pour vous annoncer la réception des paquets qui marrivent par la voie d'Okhotsk , à la veille de mettre à la voile . Je suis traité avec une bonté et une distinction dont ni mes services, ni ma bonne volonté, ne pourront jamais m'acquitter ...... Les ordres que je reçois, ne changent rien au plan ulté- rieur que javais arrêté pour ma campagne; seulement je relächerai à Botany-Bay, à la côte orientale de la nouvelle Hollande. J'aurais manqué ces objets d'utilité, si j'avais commencé par l'hémisphère du Sud : mais le plus grand avantage que je trouve dans le parti que jai pris, c'est la certitude de n'avoir été prévenu à la côte de Tartarie, &c. par aucun bâtiment anglais. Je sais que tous ceux qui ont été expédiés de lInde, ont passé dans l'Est du Japon : le plus considérable a péri sur l'île de Cuivre, près l'ile de Béhring ; il ne s'en est sauvé que deux hommes, auxquels jai parlé, et qui sont envoyés par terre à Pétersbourg. Le bâtiment qui se construit à Okhotsk, et que Îa Russie destine à faire des découvertes dans ces mers, est à peine sur le chantier, et il serait possible qu'il ne füt pas en état de prendre la mer avant trois ou quatre ans...... Adieu : je pars demain très-bien portant, ainsi que tout d Son brevet de chef d’escadre était compris dans ces paquets, que la Russie s'était chargée de lui faire parvenir au Kamtschaika. ( N. D. R.) 52 | VOX A GE mon équipage. Nous ferions encore six fois le tour du monde, si ce voyage pouvait être utile ou seulement agréable à notre patrie. Mr D À GE LEFT, De Botany-Bay, $ février 1788. J'a1 remis à M. DE La PÉROUSE, pour être insérée dans les paquets qu'il adresse au ministre, une table qui contient nos longitudes et nos latitudes observées à bord depuis notre départ du Kamtschatka jusqu’au jour de notre mouil- lage dans [a baie de Botanique. Le général me charge de vous donner quelques renseignemens sur ce travail (chose assez peu nécessaire ); et j'obéis avec d'autant plus de plaisir, qu'elle est plutôt une occasion de me rappeler à à votre amitié, qu'une utile dissertation astronomique. J'ai divisé cette table en quatre colonnes : la première renferme les longitudes journalières de l'horloge marine n. 19, en calculant sa marche d'après son mouvement déterininé à la baie d'Avatscha ; la seconde colonne ren- ferme les corrections qu'il faut appliquer aux longitudes du n. 19, pour obtenir des longitudes exactes, telles que nous les avons déterminées à différentes époques, et par un grand nombre de suites d'observations de distances. J'ai fait en sorte d'y apporter toute l'exactitude qu'il m'a été possible , depuis les jours qui ont précédé notre attérage aux îles des Navigateurs, jusqu'à Botany-Bay; et je crois qu'il y à peu de sur tout ce qui regarde les points véritablement Jen non ch déronce don a iment.. jumée rlgré EtraoNt tache, atiscorl qu du ilne se Prienu h que Onräine me Cat Fine que de cm pare, { Toy re ne DE É A VE MODS 233 véritablement géographiques des terres que nous avons vues. La troisième colonne renferme les longitudes vraies, et la quatrième les latitudes observées avec soin. NM DE A4 PL OOU:SE De Botany -Bay, 7 février 1788. JE n'aurai donc jamais que des malheurs à vous annoncer, mon cher ami; et mon extrême prudence est sans cesse déconcertée par des événemens impossibles à prévoir, mais dont j'ai toujours eu, en quelque sorte, un secret pressen- timent. J'avoue que j'ai à me reprocher, dans la malheureuse journée du 11 décembre dernier, d'avoir cédé, presque malgré moi, aux importunités, je dirai même à l'opiniatreté extraordinaire de M. DE LANGLE, qui prétendait que l'eau fraîche, l'eau nouvellement embarquée, était le meilleur antiscorbutique, et que son équipage serait totalement atta- qué du scorbut avant notre arrivée à la nouvelle Hollande sil ne se pourvoyait pas d’eau fraîche. J'y suis cependant parvenu sans aucun malade, quoique nos équipages n'ayent bu que de l’eau anciennement embarquée; et je suis très- convaincu que la bonne eau, nouvelle ou ancienne, est également salubre *. Vous lirez dans mon journal les détails € C’est une opinion généralement établie, que souvent , dans les longues campagnes , les états- majors des vaisseaux préfèrent, pour leur usage, l’eau embarquée dans le port de l’armement, à toutes celles dont on s’est pourvu dans le cours du voyage, et qu'ils boivent de la première jusqu’à Ia fin de Ia campagne. TOME IV. G g 234 O1 Ye A G\E de notre malheureux événement aux îles des Navigateurs : ire ma sensibilité en est trop profondément affectée, pour que falleu ce ne soit pas pour moi un supplice de les rétracer. Vous qralen trouverez sûrement inconcevable quun homme du plus grand sens, du jugement le plus sain, plein de lumières, possédant des connaissances de tous les genres, ait préféré à une baie connue, vaste, et où l'eau était excellente, un endroit peu sûr, où ses chaloupes sont-restées à sec, à la mer basse : deux mille Indiens, qui les environnaient, les ont mises en pièces après avoir massacré tous les hommes qui n'ont pas eu le temps de se réfugier dans les canots restés à flot au pied des ressifs; tandis que nos frégates faisaient tranquillement un commerce d'échange avec les naturels de l'ile, à deux lieues au large, où assurément nous étions bien loin de prévoir la possibilité d'un accident semblable. Une trentaine d'Indiens ont été tués à terre dans cette fatale journée, par les gens de nos chaloupes, quand ils s'en virent assaillis. J'aurais pu, si je neusse contenu la juste fureur de nos équipages, en laisser. massacrer cinq cents autres, dispersés sur nos deux frégates, ou remplis- sant Îes pirogues qui environnaient les deux bätimens; ces pirogues, qui commerçaient en toute sécurité le long du bord, eussent été coulées bas : mais je crus qu'une pareille barbarie ne réparerait pas notre malheur , ne nous conso- derait pas; et il ne peut être permis de faire du mal que lorsqu'il est absolument nécessaire. Je n'ai trouvé près de l'endroit de la côte où est situé le D'E:LSA REIOOUD ST 2s$ village-du Massacre, qu'un mauvais fond de corail : la houle d’ailleurs jetait à terre; Je suis certain que nos cables n'y auraient pas résisté deux heures, et les frégates pouvaient $y trouver dans le plus grand danger, sans que même il leur füt possible d'approcher à la portée de canon de cette infernale petite baie. Je n'ai pas cru d'ailleurs que le plaisir de brüler cinq ou six huttes, füt un motif suffisant pour faire courir aux frégates un risque si imminent. Je crois cependant que je n'aurais pu me refuser de l'essayer, si j'eusse eu l'espoir de reprendre nos chaloupes ; mais les sauvages , après les avoir presque détruites, en avaient échoué les carcasses sur la plage. ; | Vous approuverez qu'un pareil malheur ne m'ait rien fait changer au plan ultérieur du voyage; mais il m'a empêché d'explorer entièrement archipel des Navigateurs, que je crois plus considérable, plus peuplé, plus abondant en vivres, que celui de la Société, en y comprenant O-Taïti, et dix fois plus grand que toutes les îles des Amis ensemble. Nous avons reconnu larchipel de Vavao, attenant à ces der- nières, et que le pilote espagnol MAURELLE avait aperçu, mais quil a si mal placé en longitude qu'en le marquant sur les cartes d’après son indication, on y eût introduit une nouvelle confusion. Les navigateurs se trouveront garantis de toute incertitude à cet égard, par nos déterminations, ou plutôt par celles du capitaine Cook, qui a si bien décrit le groupe d'Hapace, qu'il était impossible de méconnaître son identité avec les îles Galves de MauRELLE. Ggi ie VOrAGÉ Vous trouverez dans mon journal, que j'ai vu file E Plistard, lle Norfolk, et qu'enfin je suis arrivé à Botany- ki Bay sans un seul malade sur les deux bâtimens : les petits lo symptômes de scorbut ont cédé à l'usage des vivres frais que su je m'étais procurés aux îles des Navigateurs. Je suis assuré . : que l'air de la mer n'est pas la principale cause de cette ag maladie, et qu'on doit bien plutôt lattribuer au mauvais air k ie des entreponts , lorsqu'il n’est pas fréquemment renouvelé, ans et plus encore à la mauvaise qualité des vivres. Peut-on 10 croire que du biscuit rongé des vers, comme il l'est quel- 1 quefois , et ressemblant à une ruche d’abeïlles , de la viande nés, : dont un sel äcre a corrodé toute la substance, et des légumes Ali absolument desséchés et détériorés, puissent réparer Îles roarer déperditions journalières ! Du défaut de nourriture substan- Ar tielle, suit nécessairement la décomposition des humeurs, ln Îe du sang, &c. Aussi, je regarde les esprits de cochléaria, Hu ét tous les remèdes contenus dans des flacons, comme des ep palliatifs d'un moment; et les vivres frais, les vivres frais Prop seuls, soit du règne animal, soit du règne végétal, gué- Exer rissent le scorbut si radicalement, que nos équipages, ïe do nourris pendant un mois des cochons traités aux îles des br Navigateurs, sont arrivés à Botany-Bay mieux portans qu'à tion leur départ de Brest : et cependant ils n'avaient passé que bar vingt-quatre heures à terre dans l'île de Maouna Je Rand considère que le salt (la drèche), le spruce- beer , le vin, le sd café, la sauer-Hraut , &c. ne sont antiscorbutiques que parce bre ue ces substances, liquides ou solides, s’altèrent très-peu, Î 2 à F cel tn DE: Los DE ROULSE 237 et constituent un aliment propre à l'homme : elles ne suffisent cependant pas pour guérir le scorbut; mais Je crois qu'elles doivent le retarder; et, sous ce point de vue, on ne saurait trop en recommander l'usage. Je regarde comme des subtilités en médecine, les airs fixes, &c. des docteurs anglais et français : on en avalerait à pleine bouteille, qu'ils ne feraient pas la millième partie du bien que font aux marins de bonnes tranches de roast-beef, des beef- stakes , des tortues, du poisson, des fruits, des herbes, &c. Ma théorie sur le scorbut se réduit donc à ces apho- rismes , qui ne sont pas d HiPPOCRATE : Alimens quelconques propres à l'homme, et capables de réparer les déperditions journalières ; Air extérieur introduit le plus souvent qu'il est possible dans les entreponts et dans la cale: Humidité occasionnée par les brumes, combattue sans cesse par des fumigations et même par des brasiers; Propreté et fréquente visite des hardes des mateloits ; Exercice habituel ; temps de sommeil suffisant, mais sans rien donner à la paresse. Je vous avoue que je nai pas confiance dans lobser- vation du capitaine Cook sur laltération de l’eau dans les barriques. Je crois que celle qui était de bonne qualité quand on fa embarquée, après avoir passé par les deux ou trois décompositions connues de tous les marins, lesquelles la rendent puante pendant quelques jours, redevient ensuite excellente, et aussi légère peut-être que l'eau distillée, 238 VO YHGÉE parce que toutes les matières hétérogènes se sont préci- pitées, et restent en sédiment au fond des barriques : au moment où je vous écris, quoique nous SOYONS très - voisins d'une assez bonne aïguade, je bois de l'eau du port des Français (côte de l'Amérique ), et je la trouve excellente. Cette fausse opinion, qui n'a jamais été la mienne, a cepen- dant causé nos malheurs à l’île de Maouna : mais comment résister à un capitaine d'une grande expérience, lorsqu'il vous assure que tout son équipage sera attaqué du scorbut avant quinze jours sil n'a pas de l’eau fraîche! M. DAGEzeT vous écrit au sujet de ses observations : je ne vous en parlerai pas. Il me sufhra de vous dire que la combinaison de. nos deux moyens , les observations de distances et les horloges marines, a complétement résolu ie problème : nous avons constamment navigué avec moins d'erreur en longitude, qu'on n'en avait en latitude il y à dix ans, lorsqu'on observait avec des octans de bois, et quatre fois moins peut-être que lorsqu'on faisait usage de l'arbalestrille et du quart de nonante. La mort de M. pe LANGLE n'apportera aucun change- ment sur JASTROLABE, relativement aux observations astronomiques. Depuis près d'un an, M. ne LAURISTON en était seul chargé : c'est un jeune officier du premier mérite, et qui, pour l'exactitude, peut même le disputer à nos astronomes; je sais, d'ailleurs, que son registre d’obser- vations est tenu dans le meilleur ordre. Comme les Anglais ont formé leur établissement au port fl fit «00 1on él qui jus ao une € aol kspe pag pp ta CO ges. Lu dort, Ce tou Ts | “pa Ü m Wap fr D & dr Saut kw DE LA ROLE 239 Jakson , ils ont abandonné entièrement Botany-Bay. J'ai fait à terre une espèce de retranchement palissadé, pour y construire en sûreté de nouvelles chaloupes : ces construc- tions seront achevées à la fin du mois. Cette précaution était nécessaire contre les Indiens de fa nouvelle Hollande, I qui, quoique très-faibles et peu nombreux, sont, comme tous les sauvages, très-méchans, et brüleraient nos embar- cations s'ils avaient les moyens de le faire et en trouvaient une occasion favorable : ils nous ont lancé des zagaies après avoir reçu nos présens et nos caresses. Mon opinion sur les peuples incivilisés était fixée depuis Jong-temps; mon voyage na pu que my affermir : « j'ai trop, à mes périls, appris à les connaître ». Je suis cependant mille fois plus en colère contre les philosophes qui exaltent tant les sau- vages, que contre les sauvages eux-mêmes. Ce malheureux LamANoON, qu'ils ont massacré, me disait la veille de sa mort, que ces hommes valaient mieux que nous. Rigide observateur des ordres consignés dans mes instructions , Jai toujours usé avec eux de la plus grande modération; mais Je vous avoue que si je devais faire une nouvelle campagne de ce genre, je demanderais d’autres ordres. Un navigateur, en quittant l'Europe, doit considérer les sauvages comme des ennemis, très-faibles à la vérité, qu'il serait peu généreux d'attaquer sans motif, qu'il serait barbare de détruire, mais qu'on a le droit de prévenir lorsqu'on y est autorisé par de justes soupçons. Je vous ai fait part dans mes lettres écrites du Kamtschatka , 6 VO É LOGE | du plan ultérieur de campagne auquel j'étais obligé de me fixer pour arriver en Europe au mois de juin 1789. Ni nos vivres, ni nos agrès, ni nos Vaisseaux même, ne me permettraient de rébuiet le terme de mon voyage qui sera; je crois, le plus considérable qu'ait jamais fait aucun navi- gateur, au moins pour le développement de la route. II me reste encore des choses de intéressantes à faire, des peuples bien méchans à visiter À : je ne réponds pas de ne pas leur tirer quelques coups de canon; car je suis bien convaincu que la crainte seule peut arrêter l'effet de leurs mauvaises intentions. Je partirai le 1 5 mars de Botany- Bay, et je ne perdrai pas mon temps jusqu'au mois de décembre, époque à laquelle je compte arriver à l'ile de France. _ Vous trouverez à la suite de mon journal, le plan de sept des îles des Navigateurs : les insulaires nous en ont nommé dix; et Je crois que pour compléter cet archipel, il faut y joindre les îles de la Belle-Nation de Quiros, et celles des Cocos et des Traîtres, mais je n'en suis pas rigoureusement certain. Ces deux dernières sont très-petites et de peu d'importance ; mais je ne serais pas surpris que les îles de Maouna, d'Oyolava et de Pola, ne continssent ensemble quatre cent mille habitans. Maouna est beaucoup plus petite que les deux autres; et dans l’espace de vingt- quatre heures, nous nous y procurämes cinq cents cochons f Ceux des îles situées dans le Sud-Est de la nouvelle Guinée, découvertes par les Français en 1768 et 1769. et (Once &lir \ de CSse À DE GAL ROSE 241 et une quantité immense de fruits. J'aurais -désiré joindre au plan des îles des Navigateurs, celui de l'archipel des Amis, augmenté des îles Vavao, Latté, &c.; mais, à mon grand regret, il n'est pas terminé, et ne pourra l'être avant mon départ. Au défaut du plan, vous trouverez dans les tables les latitudes et les Jongitudes de ces îles; elles y sont plus exactes que celles que j'ai rapportées dans le texte de mon journal : quoique historique , il a été écrit à mesure que les événemens arrivaient, et en y portant des longitudes qui n'avaient pas encore été soumises au dernier examen, d'après lequel souvent elles éprouvaient des corrections. M. DE CLonarD commande aujourd'hui l'ASTROLABE; M. pe Mori l'a remplacé sur la BoussoLe : ce sont deux officiers du premier mérite. Nous en avons perdu un d'un mérite supérieur dans M. pe Laxezr; il était doué des plus excellentes qualités, et je ne lui ai Jamais connu d'autre défaut que d'être opiniatre, et si entier dans son opinion, qu'il fallait se brouiller avec lui si lon refusait de la suivre : il m'a plutôt arraché qu'il n'a obtenu la permission qui a causé sa perte. Je n'auraïs jamais cédé , si le rapport qu'il me fit de la baie où il a péri, eût été exact; et je ne -concevrai jamais comment un homme aussi prudent, aussi éclairé que lui, a pu se tromper si grossièrement. Vous voyez, mon cher ami, que je suis encore très- ., affecté de cet événement; malgré moi, j'y reviens sans cesse. TOME IV. Hh 242 VO ARE É PIE TTS | LE ét De, Lettres écrites par M. DE LA PÉROUSE ins à M. DE LA ToucHE, Directeur-adjoint des k R ports, et Capitaine de vaisseau ; et par M. DE J LAMANON à M. DE SERVIÈRES. D 10$ € con Né dns PER O UGtE 4 _ Hi Macao, le 6 janvier 1787. an | der M: voici, mon cher LA Touce, enfin arrivé à [a Chine, après dix-huit mois des mon départ de France, dont quinze à la voile. Nous n'avons perdu personne de maladie , et il ny a pas un seul malade sur les deux bati- 4, mens; mais tu connais sans doute dans cet-instant Îles. Li malheurs que nous avons éprouvés sur la côte de lAmé- | rique. Je te renvoie, pour tous les détaïls de ma campagne, vi à ma relation entière, que jadresse au ministre... ... 1e Quoique nous ayons déjà presque fait le tour du monde, Fil notre campagne ne fait que commencer : je partirai à la belle à) saison pour remonter la côte de la Chine, et celle de Îa ju Tartarie , jusqu'au Kamitschatka ; c'est la navigation certai- Lu nement la plus diflcile quil soit possible d'entreprendre. cg Depuis trois ou quatre jours que je suis à Macao, j'ai pris so Jeu quelques informations, et l'on m'a rapporté que les différens DE LPS ER OPOPS RE 243 canaux entre la Chine et le Japon, la côte de Tartarie et les Kuriles, étaient pleins de bancs, que les courans yÿ étaient très-violens et les brumes presque continuelles ; ainsi tu vois que notre besogne n'est pas facile : mais nous la ferons, ou nous y périrons. Je me suis empressé d'envoyer ma relation complète de notre voyage jusqu'à notre arrivée à Macao, ainsi que nos cartes , afin que si nous éprouvons des malheurs, ce commencement de campagne, que je crois intéressant, ne soit pas perdu. Je compte partir d'ici pour Manille à la fin du mois, et de Manille pour le Kamtschatka le 10 avril, Adieu, je t'embrasse et t'aime de tout mon cœur. Au Kamtschatka, le 22 septembre 1787. Jar déjà fait, mon cher ami, presque le tour du monde sans recevoir aucune de tes lettres : je ne t'accuse pas, parce que personne ne ma écrit; mais je me plains, parce que cette contrariété me rend très-malheureux, et ïl doit être permis d'exprimer sa douleur. Je ne te fais aucun détail de aa navigation , parce que tu €s à portée de tout voir; et comme tu es marin, tu Jugeras mieux que personne combien la navigation que nous venons de faire, était difficile et dangereuse de toute manière, par les courans, les brumes, les orages , et les peuples chez lesquels des étrangers ne peuvent ni aborder , ni trouver aucune ressource en cas d'événemens. Aucun Européen, avant nous, n'avait passé Hh ij 244 VOS TS CGAE dans l'Ouest du Japon : on savait que c'était une île; mais on ignorait si le passage qui la sépare de la Corée, était prati- cable pour de gros vaisseaux. Les relations de KÆmPrEr ne pouvaient quinspirer le plus grand effroi sur la navi- gation de ces mers, dont il ne parlait que sur le rapport des Japonais. Le prétendu détroit de Tessoy du père pes ANGES, n'était guère propre à inspirer de la confiance, puisqu'il le disait rempli d'herbes, qui empêchaient les bâtimens de passer. Nous avons éclairci tout ce fatras de géographie, trouvé un détroit certainement bien nouveau, et sommes enfin arrivés au Kamtschatka, d'où je pars pour l'hémisphère Sud le 1. octobre 1787, ne comptant arriver en France qu'au mois de juin 1789...... J'a1 lu, mon cher ami, l'ordonnance nouvelle : je te jure que je la trouve parfaite; et je voudrais que, comme à l'arche du Seigneur, il füt défendu par une loi d'y toucher au moins de deux siècles après la première année, où quelques lettres ministérielles en interprétation pourraient être néces- saires. J'y ai trouvé des gardes de la marine élevés pour être marins, des officiers qui n’ont à penser qu'à leur métier de > q P q mer, et des directeurs à leurs occupations particulières; des troupes qui sont constituées pour servir utilement dans des vaisseaux Où On aura toujours assez d'infanterie quand nous n'aurons pas de guerre en Allemagne, enfin un centre d'unité, qui est le commandant, ce qui assure l'exécution du PE gt désir | fe marir és de je don ges sure J br, dont ienne Vus, m sndns, Mt avar Aez-Vou ko que tps des # as d “done rade ma dre Inse ner | wi ét t Ra (ont l tenc D'E'° L'ASRESONT SE 245 plan, le seul bon, le seul vrai, le seul raisonnable. Ce que j'ai tant désiré est enfin arrivé : une marine commandante, et une marine auxiliaire dont on a eu soin de ménager les intérêts de manière à ne pas lhumilier, et ‘une éducation dure donnée à des jeunes gens, qui les rendra peut-être un peu rustres, mais Jamais orgueilleux, et ils en auront plus de caractère. Je voudrais avoir été élevé comme les nouveaux élèves, dont on a bien fait de changer le nom; car rien de l'ancienne école n’était bon à conserver ...... NI DORE AM AN ON Des mers de Chine, le 1.° janvier 1787. Vous, mon cher SERVIÈRES, qui avez tant de cor- respondans, vous n'en avez point en Chine; vous y êtes pourtant avantageusement connu, et vous y avez des amis: pourriez-vous en douter, après avoir appris que c’est de Macao que je vous écris? Mille fois j'ai regretté que vous ne fussiez pas des nôtres; mille fois j'en ai été charmé. Les plaisirs que j'ai eus depuis notre départ, ont été grands. Je travaille plus de douze heures par jour, et je ne suis presque jamais au niveau de ma besogne : poissons à anatomiser, quadrupèdes à décrire, insectes à attraper, coquilles à classer, événemens à raconter , montagnes à mesurer, pierres à recueillir , langues ‘à étudier , expériences à faire, journal à écrire, nature à contempler, je voudrais pour tout cela vingtupler mon existence. Avec votre activité et votre santé, vous . 246 VO Y À G°Æ auriez partagé nos travaux et nos Jouissances : mais, sil y a du plaisir, représentez-vous aussi la situation d'un géologue obligé de passer trois ans sur quatre, à la mer. Entre les Tropiques, l’estomac s'affaiblit, et la transpiration excessive fatigue; dans les climats froids, les brouillards vous accablent: ajoutez-y la douleur que nous avons eue de perdre nos amis, les dangers que nous avons courus, et qui ont été grands; et vous avouerez que la science a, comme la religion, son martyrologe. La santé et l'espérance ne m'ont jamais quitté; et un peu fatigué de dix mille lieues que nous venons de faire, je reprends haleine pour continuer : je n’ai pas encore eu le loisir de m'ennuyer un moment ....Moncëès et moi, avons chacun notre département : le sien consiste dans les oiseaux, une partie des insectes , les analyses des pierres et des eaux, et quelques objets de physique; j'ai dans le mien la géologie, les quadrupèdes, les poissons, les coquilles, les autres animaux aquatiques, la rédaction des observations météorologiques, l'histoire naturelle de la mer, &c. M. pe LA MarTINIiÈRE, qui est sur l'ASTROLABE, a les plantes, et s'amuse aussi aux insectes, oiseaux et poissons. Tous ces matériaux à mettre en ordre, à employer convenablement, exigent des méditations et du travail...... Conservez votre santé, votre aimable gaîté, et comptez toujours sur votre ami, P. S. J'attends de vous, à l'ile de France ou au cap de Bonne - Espérance , une longue lettre qui m'apprendra Îles nouvelles littéraires et politiques les plus importantes, DA M. \} \ à exe multi 06 ol en CL suelir u él, je in do em dans re p imite | kr, par le di À pour A pa Cat « à “Ce pig LU Up : importe DÉC TIARE DŒUSE ES ge Ce 2e De A, DE LA MARTINIÈRE au Minisrre de la Marine ?. ; De la rade de Sainte-Croix, à Téncifle, lé 29 août 1785. M. OS. à l'exemple de presque tous les botanistes qui ont eu jusqu'ici occasion de parcourir les différens pays étrangers pour en connaître les productions, je ne m OCCupais qu à recueillir une infinité de plantes pour les ranger dans un herbier, je pense que je ne remplirais pas le but de la mission dont je suis chargé. Selon moi, le botaniste, arrivé dans un pays, doit s'occuper aussitôt à en examiner toutes les productions, à en tenir un catalogue exact, à en connaitre le sol, l'exposition et la température, enfin à Juger , par lanalogie de la végétation qu'il aurait aperçue dans les différentes contrées, quelles sont les productions qui pourraient avec avantage se propager en France, et rendre par-là un service important à la nation. C'est ce dont je me suis occupé, principalement dans a Cette pièce et les suivantes ne m'étant parvenues qu’au moment de terminer Pimpression , je n'ai pu les classer sous leur date; elles m'ont paru néanmoins assez importantes pour ne pas en priver les savans. Eve 2 48 VOYAGE notre relâche à Madère, à Ténériffe, et pendant le voyage au Pic. J'y ai rencontré plusieurs plantes, qui végéteraient certainement bien, si elles étaient cultivées dans la province du Languedoc; j'en juge par l'observation que j'ai eu lieu de faire sur une infmité de plantes de cette même province, qui croissent ici parmi celles qui lui seraient du plus grand secours , et dont elle est entièrement privée. Si jamais on vient à bout de les y acclimater, comme jai lieu de lespérer, je croirai avoir rendu un grand service à cette province. Vous savez, M., quelle manque absolu- ment de bois; ce serait donc pour parer à cet inconvénient, que je propose d'y cultiver les plantes suivantes, dont j'ai l'honneur de vous envoyer les graines. Cette culture se bornerait à sept ou huit, dont plusieurs sont du genre des genêts : il en est un entre autres, sur lequel je souhaiterais que fon multipliät les expériences, parce que c'est celui qui, en fournissant le plus de bois, donnerait encore au pays la ressource d’un pâturage excellent pour la nourriture des chèvres. Les insulaires de T'énériffe nous en offrent l'exemple; ils laissent, pendant des années entières, des troupeaux de chèvres dans le canton où ce genêt croît abondamment : ces animaux ne se nourrissent que de cette plante, et ils se portent très-bien. Cet arbrisseau , vulgai- rement appelé genêt, est nommé par Masson, dans Île supplément de Lixxé, spartium supranulium ; i vient parfai- tement sur le haut des montagnes qui se trouvent du côté du port d'Orotava, en montant au Pic. C'est Cest x qu js Dran a L slsbra jh haut ya COU] armee re en Isa gr dr 1° Une leu date ; 1 Une ; Un ),q in, Ci Wtble ktm inc pieds dede “ha an des #& Mo Erin à le} Cto 10 NE l SIEUN eque que eralt or a 1 € êrés, croi cette DE 1449 RÉ BOU.SE. 249 C'est certainement le spartium le plus considérable de tous ceux qui sont connus : jen ai rencontré dont l’ensemble des branches avait plus de quatre-vingts pieds de circonfé- rence. Le tronc était presque de la grosseur d'un homme, et les branches étaient proportionnées. Cet arbrisseau s'élève à la hauteur de dix à douze pieds ; il doit donner le plus beau coup - d'œil lorsqu'il est en fleurs, attendu quil est extrêmement garni de branches, et que les fleurs doivent y être en grand nombre. Les autres plantes qui me paraissent devoir encore bien végéter dans le midi de la France, sont, 19 Une espèce d'asperge très-commune dans le pays, arbrisseau charmant : elle est appelée par LiNNÉ asparagus declinatus ; 2° Une espèce de ciste ( cistus villosus LinNÆt); 3. Un euphorbe des Canaries (euphorbia Canariensis Linxxzæi), qui croît sur les rochers, et qui sert généralement à brüler. Cette plante jouit d'une force de végétation si considérable, que le même tronc donne quelquefois plus de cent cinquante branches de la grosseur du bras, et de douze pieds de hauteur. Un seul de ces euphorbes serait capable de chauffer un homme tout l'hiver. Je souhaiterais que l'on choisit, pour ces expériences, le terrain des environs de Montferrier, petit village à une licue de Montpellier, autour duquel se trouve une étendue de terrain inculte, appelé vulgairement garrigues ; tout ME porte à croire que ces différentes plantes y végéteraient TOME IV. Ji °2$0 CEE A.GEE très-bien, attendu que ce pays-là a été volcanisé, de même que l'île de T'énériffe. La personne qui me paraît la plus propre à faire ces expériences, et qui s'en chargera avec plaisir, est M. Gouax, professeur de médecine à Montpellier, très-connu en bota- nique, sous lequel j'ai pris mes grades de docteur en = / . ass . À médecine, et pour qui jaurai toute ma vie le plus grand respect. Si vous voulez bien lui faire passer une partie des graines que jai l'honneur de vous envoyer, je serai au comble de mes souhaits. J'ai l'honneur de vous adresser aussi deux petites cordes que jai faites avec l'écorce du bananier , ainsi que plusieurs paquets de la partie ligneuse de’ ce même arbre, que je vous prie instamment de faire examiner, pour essayer sil est possible d’en retirer tous les avantages que je conçois. Si l'on a déjà tenté sans succès d'en faire du linge et des cordes, c'est vraisemblablement parce qu'on n'a pu trouver la vraie manière de préparer cette écorce. Voici quelle serait ma méthode : Je ne voudrais point qu'on fit rouir l'écorce ainsi que le chanvre, parce que cette plante contient une grande quantité d'eau de végétation, et de pulpe, qui tend à accélérer la putréfaction de la partie ligneuse, essentielle à conserver ; tandis qu'au contraire, si on avait le soin de couper en forme de ruban l'enveloppe. supérieure, et que lon raclàt avec un couteau cette même écorce pour en ôter toute Veau et la pulpe que chaque enveloppe contient, l'on heat QRIVTÉ, pl ral qncent k difére pion d Vous } dés ont LNGLE, k gant [nerpo devoir Wen Hienc le voya YOcurer un É {uni ceux q Bt herac loberva nt à [a f [| dinife el A domé y L graines DE EURE MOUSE. 251 obtiendrait facilement la partie ligneuse : on pourrait la laisser ensuite pendant quelque temps dans l'eau pour lui faire subir un léger degré de putréfaction, ce qui contri- buerait à rendre cette partie beaucoup plus moelleuse, et elle serait susceptible d'être substituée à tous les usages du chanvre, et avec bien plus d'avantages, puisqu'un seul tronc pourrait donner, en raison de ses différentes couches concentriques, qui sont au nombre de dix à douze, autant de différentes parties ligneuses plus ou moins fines, à pro- portion de leur distance du centre de l'arbre. Vous jugerez, M., de la force de ces petites cordes : elles ont été faites à bord; je les ai montrées à M. pe LANGLE, qui paraît très - persuadé qu'on en pourrait tirer de grands avantages : il s'agirait seulement, ma-t-il dit, d'en exposer une corde dans l'eau pendant quelque temps, et de voir si elle ne perdrait pas ce degré de force qu'elle a, ou enfin si elle s'y conserverait. Je me propose d'en faire l Ja b CXPETIENCE. b Le voyage de LA PÉROUSE n’a pu, par Îes raisons que j'ai indiquées, procurer un grand nombre de nouveaux végétaux; mais lon doit distinguer parmi ceux qui ont été envoyés par le jardinier COLLIGNON, une charmante plante herbacée qui a fleuri et fructifié au jardin des plantes, en 1780. JUSSIEU, qui l’observa le premier, reconnut qu’elle constituait un genre nouveau , appar- tenant à [a famille des nyctages, et il ui donna le nom d’abronia, mot grec qui signifie en français, beau, délicat, ([ Voyez Gen. Plant. page 448.) LAMARCK en a donné une assez bonne figure dans ses {{lustrationes generum , planche 1 50. Les graines de cette plante avaient été récoltées en Californie. ( N. D. R.) ii 2j;à UM É AGE )] qure gant I LR IR LIT | fs DOS _ Wl D'une Lettre de M. DE LAMANON à M. DE EL ConNDORCET, Secrétaire perpétuel de l Académie gs des Sciences. .: tue pol y ju $ Arts une traversée de deux mois, nous arrivons à l'île qe Sainte-Catherine; nous n'y resterons que le temps néces- a hd saire pour faire du bois et de l’eau. Depuis Ténériffe, nous pi ik n'avons vu d'autre terre que les îles de Martin-Vas, qui ne Fons sont point habitées, et l'ile de la Trinité, où un établisse- roervar ment portugais a succédé depuis un an à l'établissement ke usqu anglais. Il ÿ à une garnison d'environ deux cents hommes, lol et et point de femmes. On leur porte des vivres tous Îles six vx qu mois, et il ny a rien de cultivé dans cette île, qui nest Brit être qu'un rocher de basalte : je m'en suis approché à la portée Lu P de la voix; mais la mer est parsemée d'écueils, et nous ka de avions ordre du capitaine de ne point descendre à terre. | ülion Quand vous recevrez cette lettre, celle que je vous ai we M, écrite de Ténériffe vous sera probablement parvenue. Obligé tord de vous écrire avant d’avoir mouillé à Sainte-Catherine, vin vu quautrement je n'en aurais certainement pas le temps, ï ! je ne puis vous donner de grandes nouvelles. Nos maisons hé € flottantes ne marchent guère bien; ce qui alongera notre ee U voyage, qui en tout sera, dit-on, de trois ans et demi. II #4 | fut : € 0 DE - LISE RO USE. 2$3 n'y aura point eu jusquà nous de navigateurs qui ayent autant tenu la mer; car nous restons bien peu de temps dans nos relâches : il est vrai que nous sommes pressés pour doubler le cap Horn dans la saison favorable. Ce long séjour en mer n'est pas trop ce qu'il me faudrait pour des obser- vations lithologiques; mais j'en tire parti pour autre chose. Je me porte bien, je travaille habituellement douze heures par jour sans être fatigué , malgré le roulis : au lieu de rester au lit jusqu'à neuf ou dix heures comme j'en avais la douce habitude, je vois lever tous les jours le soleil, et n'en suis pas faché. | Je joins ici un mémoire sur les résultats que j'ai obtenus en observant le baromètre d'heure en heure, depuis 1 degré Nord jusqu'à 1 degré Sud. Il paraît que l'action combinée du soleil et de la lune a produit dans l'atmosphère un flux et reflux qui a fait varier d'une ligne le baromètre. Ce ne devrait être que d'un tiers de ligne, d’après les calculs de M. DE LA PLace:il est vrai que j'ai lu aïlleurs, que selon les calculs de ce même savant, le baromètre à l'équateur doit par l'action de la lune varier de demi-ligne; ainsi il y à du doute. M. pe La PLace pourra vérifier si l'observation est d'accord avec la théorie : au reste, il doit y avoir de l'incertitude dans les fondemens de ce calcul, si j'en juge par lopinion des plus grands mathématiciens sur le flux et reflux. Les uns disent que si la mer était de mercure, le flux et reflux serait le même; d’autres assurent qu'il serait différent : c'est à vous autres mathématiciens du premier :* 0 V:ŒT AGE ordre à scruter de nouveau cette matière, et à déterminer notre assentiment. 46 Je fais des observations magnétiques avec beaucoup de soin; il serait trop long de vous en rendre compte. J'ai observé pendant vingt-quatre heures de suite, l'inclinaison de la boussole, pour trouver le moment auquel nous passe- rions l'équateur magnétique ; et jai trouvé le vrai zéro d'inclinaison, le 8 octobre à huit heures du matin, par 10% 46’ environ de latitude Sud *. J'observe des barres de fer que j'ai fait placer sur le vaisseau, d'autres barres de fer qui sont fixes, les oscillations de l'aiguille horizontale et perpendiculaire, le poids que supporte un aimant selon les latitudes ; enfin, j'espère que depuis long-temps on n'aura pas recucilli autant de faits sur cette matière. Il n'y aura que les résultats d'imprimés dans notre relation générale. Nous n'avons aucun malade à bord de nos deux bâti- mens, si on en excepte M. BLoxpeLA, qui a la poitrine très-affectée. Nous sommes tous contens les uns des autres, et beaucoup de M. DE LA PÉROUSE; jai en mon particulier à m'en louer, et il se prête avec plaisir à me procurer toutes les facilités qu'exigent mes recherches. M. Moxcës s'est chargé de la partie des oiseaux , de celle des animaux micros- copiques, de la cryptogamie ; Jai pour moi lichthyologie , les papillons, les coléoptères, les coquilles marines, ter- restres et fluviatiles : à l'égard de la minéralogie, nous n'avons pas tiré encore de ligne de démarcation; cependant, 8 Voyez tome III, pages 272 et 273, (N. D. KR. Agé Pass: 27 ÿ fs quion & qi, | core 0 qlons d a fr inée SU PL ne ben knouvel JA pe Lique iqe le it: le c ut à lob) “bntes tbrent dede 7 he Ve alt du “œ qu Tt sur le Momerr Fons dems 1 quel moy , hi ne DE Lis D MRPOPUE Fo cars d'après la tournure d'esprit de chacun de nous, les obser- vations géologiques seront faites par moi, et les détails des mines, l'analyse chimique, par l'abbé Moncëès. Je sujs encore chargé des résultats météorologiques et des obser- vations de laimant. Lorsque j'étais à Salon, je restais dans ma famille une année pour épargner de quoi voyager 27 :Jannée suivante ; j'avais donc une année de réflexion et une année d'observations locales : à présent, je compare mes observations quand nous sommes en mer, et j'en fais de nouvelles à chaque reliche; mon genre de vie n’a donc presque pas changé. Lorsque vous aurez occasion de voir M. 1e Roy, dites- lui que le 25 octobre, nous avons eu un orage extraordi- naire; le ciel était tout en feu : je passai une partie de la nuit à l'obéerver, et j'eus le plaisir de voir trois foudres ascendantes; elles partirent de la mer comme un trait : deux sélevèrent perpendiculairement, et la troisième fit un angle de 75 degrés. La foudre serpentait moins qu’en France. Vers la fin de l'orage, je vis un point lumineux au bout du paratonnerre, il y demeura un quart d'heure ; cest ce quon appelle le feu Saint - Elme : il n'y en eut point sur les autres mats. Je prêche toujours en faveur du paratonnerre; on doit l'ôter à Sainte - Catherine, où nous serons demain; peut-être obtiendrons-nous de le conserver encore quelque temps. M. DE La PÉRoOUSE paraît presque convaincu de son utilité. Je ne sais qui lui a dit que Îles Anglais ne s'en servaient plus, et qu'ils y avaient trouvé de 256 VO Ÿ AGE grands inconvéniens; cependant FoRSTER cite un exemple où il fut très-utile sur le vaisseau du capitaine Cook. Je crois que nous finirons par Ôter le paratonnerre dans Îles tempêtes, crainte qu il ne casse, et que nous le replacerons à l'approche des 7: c'est, je crois, le parti le plus sûr et le plus raisonnable. ? Mo Er J'adresse à M. DE FLeurtreu le mémoire dont | je parle : dans cette lettre, parce que j'ignore si le ministre veut ou non quil soit public avant notre retour. P. S. Nous avons été bien reçus à Sainte- Caheriés il ÿ a abondance de tout : j'y ai fait ample moisson d'insectes, de quadrupèdes, de poissons, de pierres, &c. Les habitans sont bons, et Île gouverneur nous a fait beaucoup de politesse. A bord de la Boussore, devant Sainte-Catherine, le s novembre 1785. b Voyez ma note, tome FT; pad st; dont fapression a devancé de pres de deux ans la connaissance de cette lettre. ( N. D. R.) OBSERVATIONS tons de In, prés DE M MÉRCOIU SE. DESERT TION. Faites depuis un degré de latitude Nord jusqu'à un _ degré de latitude £ ud, pour découvrir le flux et reflux ge l'atmosphère, par M. DE LAMANON. O, avait déjà Asus qu'entre les Tropiques, le mercure du baromètre se tenait plus constamment élevé dans les syzygies que dans les quadratures de la lune; mais on. n'avait pas soupçonné que par le moyen de cet instru- ment, le flux et reflux de la mer püût être non-seulement aperçu, mais en quelque façon mesuré : il était réservé à l'académie des sciences d’entrevoir cette possibilité. Voici comment elle s'exprime à ce sujet dans l'instruction qu'elle a rédigée, et que M. DE La PÉROUSE nous a remise les premiers Jours de notre voyage autour du monde * _« L'académie invite encore les navigateurs à tenir un » compte exact des hauteurs du baromètre, dans le voisi- » nage de l'Équateur , à différentes heures du Jour ; dans » la vue de découvrir, s'il est possible, la quantité des » variations de cet instrument qui est due à l'action du » soleil et de la lune, cette quantité étant alors à son » maximum , tandis que les variations dues aux causes » ordinaires sont à leur srénimum, | est inutile de faire # Voyez tome L* Past 101, | N D.R.) : TOME IV. KK 258 HE O0 8 GE » remarquer que ces observations délicates doivent être » faites à terre, avec les plus grandes précautions ». Ayant entendu la lecture de cet article dans une séance particulière de l'académie, j'avais fait construire par le sieur ForTix, un excellent baromètre propre à apercevoir un 50. de ligne de variation. M. Lavoisier m'avait indiqué cet artiste intelligent. On a cru que je me servirais de cet instrument, construit exprès, et c'est pour cela que l'acadé- mie a dit dans son instruction, que cette observation devait être faite à terre : mais ayant trouvé à Brest un baromètre marin selon la méthode de M. NaïRne, décrit dans les Voyages du célèbre Cook, j'ai vu qu'il remplissait toutes les conditions nécessaires pour faire en mer des observations exactes. Quelque grand qu'ait été Jusqu'à présent le roulis du vaisseau, le mercure est resté immobile; la bonne suspen- sion du baromètre, et le tube capillaire qui est adapté au tube ordinaire, en sont la cause : avec Île nonius qui y est joint, on peut apprécier les variations d’un 1 o. de ligne. En observant tous les jours ce baromètre, au lever du soleil, à midi, et à son coucher, j'ai remarqué que depuis le 11.° degré 2’ de latitude Nord, jusqu'à 1 degré 17", il affectait une marche très-régulière : ïl était toujours à son maximum d'élévation vers le midi; il descendait ensuite jusqu’au soir, et remontait pendant la nuit. Nous étions à Sr le 27. septembre, la latitude de 1 Le 28, avant le Jour, je commençai les observations pour lesquelles je m'étais préparé la veille, et je les continuai dh ma quil pe obse diem le fs celle giimé cher leures Les kbaro! eilest dan jeu le le sp D'É-RMPES PAUSE. 259 d'heure en heure, jusqu'au 1.” octobre à six heures du matin, C'est-à-dire, pendant plus de trois jours et trois nuits. (M. Moxncès eut la bonté de les faire pour moi pendant les six heures de mon sommeil.) Je crus devoir observer en même temps le thermomètre en plein air, le thermomètre attaché au baromètre, et l'hygromètre à cheveu. Je fis aussi plusieurs colonnes pour la direction du vent, celle du vaisseau, et pour le chemin que nous parcourions, estimé par le loch. Je profitai de cette occasion pour observer la température de l'eau de la mer à toutes les heures , et l’inclinaison de la boussole. Les résultats de ces observations m'ont paru très-curieux: le baromètre est monté d'heure en heure, pendant six heures, et il est ensuite descendu pendant six heures, pour remonter pendant les six heures suivantes, et ainsi de suite, comme on peut le voir par la table suivante, extraite de mon journal. | de: : 4* à. ro" matin :,.. monté de.,:1..11 °#, Le 28 septembre ..{ de 10 à 4 soir Teen. senti. \ À 9 | Ad Edo ei fer Mrs tou nS OC RO DL DUR, MOOD dé Saraéto "malnenser monte. LR. I + TT VE TT à desxo dr danse déscenduieir 4% STE LES Ve TOI PRE MOHÉ FES >. à de: +0. À 4 aimait. à, 7 Hescemii. Z. dé: 4 À 10 NN 2e one. Le ET ee de PO PO ee HEC es. IT <#. der PR FO SONT, Hoien ie. pr Le rioctobre:4 dero à 4 man... descendu 4: 4. Kk ij 260 VOA UGE Le flux et reflux de l'air à l'Equateur est donc tel, qu'il fait varier le baromètre d'environ 1! Æ de la division anglaise ; _ce qui suppose dans l'atmosphère une élévation et un abais- sement d'environ cent pieds. L'action combinée du soleil et de la lune n'opère, selon M. BernouLzt, qu'une élévation . de sept pieds dans les eaux de la mer à l'Équateur. [est vrai quil y a des corrections à faire, 1° pour la différence de température du mercure du baromètre ; 2. peut-être pour la différence de la température de l'air; 3.” pour les sept pieds d’élévation et d’abaissement de la mer sur laquelle j'étais placé en observant. Au reste, Je laisse à de plus habiles que moi à vérifier si l'observation est d'accord ou non avec la théorie ou les calculs. Quoi qu'il en soit, ces observations prouvent que les météoro- logistes donnent beaucoup trop à l'action de la lune, comme jai cru devoir le eur reprocher dans mon Mémoire sur le brouillard de 178 3, imprimé dans le Journal de physique, et comme l'auteur de la Cosmographie élémentaire (M. DE LA Pzace) l'avait démontré mathématiquement. On aurait tort aussi de ne rien donner à l'action de la lune; car en causant une variation de 1! 2 dans le baromètre, elle peut influer sur l'atmosphère, et occasionner des révolutions sensibles. Je crois devoir mettre sous les yeux de l'académie mes observations telles qu'elles ont été faites, et je les joins ici. Il faut observer qu’à cause du changement de la ligne de niveau dans le réservoir du baromètre, il faut toujours ajouter une ligne aux élévations du mercure indiquées dans la table. TABLE des Observations faites à jusqu 3 a A ï D'E É'ArP ÉTRFONUSS E.- 261 outes les heures, depuis 1° Nord UT À — Jours | DIRECTION | VÎTESSE “OP Re HYGROM.'* | DIRECTION ÉTAT Po. dù du mé BAROMÈTRE, | baromètre à du | heures. | vaisseau. | vaisseau. He … cheveu. | VENT, DÉUREGRINENT, 28 Sr.) se que E L ee of 5 o : ( “Beau. Nusses à 4 mat. | “rs OT FE | 19 + Page 8 |. 20: 07 Ê EN Lat, 14 se ; HR TO.S. O0 19 & |29. 85 2! 20. 97: $. Idem. CAO S 20; ee 19 L |29. 9. js: | 20. 97 + S. Idem. 7. OSEO) re 36 29. 9. 21 98 £. Se Îdem, 8 OS*O; fe Bio; 30. 5 | 21 97: S. Îdem, 9. OESA0) 12 20 2,150 É. | 21 96. QE Îdem, Ciel bleu à travers 10 O::5:0. 1 20 3. |30. Æ. | 21 9$ + S. un espace égal de | nuages. MÉNÉ 8, ©! à 21 30. ral 05.2 5% Idem, midi. | O. Cre) Re 21 30: 4 . 3 | 95 £. S. Idem. A 0.0 1. 21 304 dr Die S. Jdèm. 2 AIO AS EO: Île er be D: tee 07: CL Couvert. 2 O. #10 ||. h6 120: 9. Hi) 2u 98. S. Idem. Hole ol ro, lab. 9 éhiert 08. S. Idem. Bruine. a CH CHACUN Sos 10. 9e 4) 27 98. [S::S.E.| Couvert. 6. S,0:70 + 20 A 9. + | 21 97 à [S:4S.E.|! dem, 7... |[S 9.40. «1 20, : 130 el20 L 09. +152 SE) em durs OO: 7. 20. \00. ‘Hiliso 11) 60: MSI SET em, 9 S. O de 20 30. 25 | 20 21,/ 96 SDS re le Taerr, 10 S.0 1. 19 à |30. | 201. | 98. S. S.E.| Jdem, KT S..O. I. 19 130: Heo dle08. HS SE. | 7 ZEm mont eus lt 10e. lo 2 dogs | sie. || fé 24 VOYAGE » JOURS [DIRECTION |VÎTESSE mer pre: HxGrom.= | DIRECTION ÉTAT et du du < BAROMÈTRE, | baromètre à du cxtérieur, d {| heures. vaisseau. | vaisseau. Tree cheveu. | VENT. mer. Ci Lieues. De JE D. D 29 Sept.| à o 2. lITO + |20.:0. 7x | 22. 98 + |S.S.E. | Couvert. 1h mat. | ; - Idem, Mer très- 2 So) 2. ee : aa $ ; SO. "E- é 3 19 #. 129. 9. 21 97 ten 3 S.O 2 192 40 0,.#E/.21 100. SS. Er | Idem. ! | 4 a ÿ l'h9 ag. ge 4 lea 100 S.S08. | den: Quelques gouttes d’eau. Ér S. O.:0. I 19 +. |29. 9. | 21 IOI So Idem. p |k3:0; Ge S. O. +0. I 19 29+ 9. : 20 IOI ÉSS EE Idem, SO 2 7. S. O.<0. 1 19 Te cie IOI SLAS TE Idem, | k |. S,0. 8. S: O.10. I 19 30. 2 99 SRPOSLEr Couvert. : - LL SO, 9: Se I DOS 30 7. EST 98 JS E: Idem. 10 S;°O: I 20 À. 30 Z. 28 96 SES E, Soleil pâle. DS 0, IT S.O I 21 30 2 | 22 95 + |S. Sr Cie( bleu et nuag. 160 midi, SO 1 25 30 tard Ds 10 5, EE Couverr. Ft à l'OL, S. ©. 2 H20 20,10. rl 21 98. SAS Le: dem, k à KO: 2 S. O: 5 RO L l20 ‘9e il 2. 99 S.S.E.| Zdem. i 1 + i 0,1 + S. O F 2.0 s 29. 9: # 21 98 S. SRE Idem, le) LD | “Ou 4 S:0 3, |.20 L'|20. 9. 4 2r 98. S. S.E. | Ciel bleu et nuag. el 2! s SO, I 20 + |29. 9. #. | 21 98. SE ä S:11 Llem. “ Id. Passé la Ligne D EU 6, S.O I 20 29. 9- # 20 98 5 E. =S. par 1814 EHo) lon- gitude des montres. 0, F0 ‘150 7 s. a 1 20. ,129. 9e 4] 20% | 08. [SES Fr Mes leuse. | $.0 8 S. O I 20 30 Se: |-20 4. 07% CIS E. 2S;f Ze. . ‘0 9 S.0, 1 20. |30. #.|20+4 |'08. ÎSE.1S.| Zum, : 5 0, Lert, mt Mar ps, use, M m, Qu es d'en, || n, in, 0 uvert, ml, el pâle. leu etnux Vert, j ï il {bleuets 1 Passe EL gun or » des apr . ,, Mer | D'E LG ER ONU ES EË, 263 _. ù L’ E THERMOM. |. . | DIRECTION | ; 1 JOURS He VITESS Re ue HYGROM ÉTAT ét du du BAROMÈTRE. | baromètre à du térieur. et d heures. | vaisseau. | vaisseau. 40) con cheveu. | VE abs; CM ER jeues. DE JADE, IX D: : ; . # à S.E Beau. Mer hou- ro soir.) S. O. ?, | 20. 30. To | 20. 99: SR) te. Ile S. O. 3. | 20. 300. ++ |,29 99. 18e Couvert minuit. | S.O. 2. 19 = |30. Pro 98 + 51 Idem 30 Sept) 5. 0. L- 19 4 |30. 5. | 20. 98 + SE. Beau. Quelques ÏtE | nuages. I ; Beau. Halo à Ju- Le SO: 1. 19 +129: 9. + | 20, 99: SA. Eur l Beau. Nuages : 5 gene S, E. ges à 3° S. 0. mo nt to 29: 9. 56: | 20 99 ire de 127 à, | 19. |29. 9. Zt| 20. g1 £ SE. Îdem, £ O0: 2. Ltd 20. -9+ 3. |. 20. gu £ SE. 25.) Jem. 6. SO: 19. 30. 20 99. S.E.+5.| Couvert. : : : f Ciel bleu à travers 7 S. O. 0 19 4190 CES . ii s les nuages. 8. ao s 2, | 20 0 oi CL PO LOS Me nn TS 9: : 8. O.xS. i | 20 30. He |-si 95: SE. Idem, 10. |S.O.:S. #. L.20: Gad alcai =, 04 SES Idem. MR SE 0. LS. 3 |. 24 x Fr SE. Idem. ele ICO LS. FLN ic Z. | 21 XL 94 + Se De Idem, 1. 0, rl ec 30. 2. | 212. l"0$ = |S.E.8 = Idem. -, Beau. Nuages à “é S. O. pe Je N9e DRE Re à lhorizon. 3° SAC: +. 19. 29. 9. 5. | 20 à. 96. S.E,2S.| Zdem: 4 S. O. ce re 29. 9: 2 | 29 & | 95 LS. E.258.}° Couvert. Beau. Nuages à $- SO: 2. 19. 29. 9. 25 | 204. | 95. SÉSSE; horizon = 6. SO 2. 19. 30. H. | 20 à. 95- SASE Idem, 7: S. ©. + 18 = 0 2. 50, 95: SAS AE Idem. a — | 264 | LA EU VOA GEL LAIT souns DIRECTION |[VÎTESSE ji sara Dr PÉCROME TR EGTTON ÉT # T \ et du du BAROMÈTRE. | baromètre à PER extérieur, et de DU ACNTMELL. heures. | vaisseau. | vaisseau. l'hygrom," cheveu. | ven, | ; 5 fr ls Lieues. D. Pres D. D. 8h soir.| S.O. + 18 £ |30 5 | 19 à 96, S-É E. [ Beau. Nuages à hs * à { Phorizon. ; 9: S..0:+5. 3" l"18 41/0, 2 Pro. -| 06. M * 1 S.| dem. le L 10. MERS S. 2 | 18 L |30 26 | 194 | 97 2 [S.E.ZS.| Quelques nuages, Br Or OS: 3.1 18,8% 130, 710 | 07.4 SE. 125] Zém, F 10 minuit. [S. O.+S, + | 10. 30. | 19 + | 95,4 [S.E. 15S.| Nuages noirs. | ; eux IN rer Oct. : [Beau Quelques 3. C3 ; L I. SE SA O, 6 19 30% 10 19 4° 96, S. IE nuages. ll vol Es s:5.0@. 3, | 19 29. Srlt19cé. fr 9$ & SE Îdem, HT 34 3190: + 19 29 25 | 19 & | os E OES Idem, neue, A, S5270; i I 2 2 | 19 À, É S$-E, Beau. + ET A EI E AE A es SSH O: I. 19: 29. are | 10 | 01. SE, Idem, ; à dei, Latitude AIT, F6. LE CEN 8 2 É 19, 30, 2 | 19 4 | 95. SE. His ; Le : Here SLA À trie E ni foi Lorsque ces observations ont été faites, la lune était à aie 0 son dernier quartier, et le soleil presqu'à l'Équateur. Je tk e compte les répéter la première fois que nous passerons 4 ame encore la Ligne; et dans une île, avec un baromètre encore Mine plus sensible. | | a ndni À Sainte-Catherine, le $ novembre 1785. rema | doks 0 Le dés Piculière NOTE | Enaroir | TO: | que ty mn, [ gts on, | | u, Qu! $, n, mt, al, in im Latt PASS ait à nr. Le roms nçorc JTÉ | | | | | DE HO PÉMRNIONUSS E, 265 NOTE DESCREIPETERE Sur les Lianes du Chili* comprises dans l'Atlas, sous ls n° 6,7, 8 et 9; par VENTENAT, membre de l'Institut national, L: nom de lame est employé généralement, dans Îles deux Indes, pour désigner Îes plantes qui sont grimpantes ou volubles. Celle dont le dessin a été envoyé par LA MarTINIÈRE, est un sous-arbrisseau à tige cylindrique, rameuse, munie de vrilles, voluble et grimpante. Les feuilles portées sur un pétiole renflé à sa base, ont une disposition alterne. Chaque feuille est biternée, c'est-à-dire qu’elle se divise en trois petites feuilles, subdivisées chacune en trois folioles ovales - aiguës, entières dans Îeur Jeunesse, ensuite obscurément lobées. Les fleurs disposées en grappes simples et pendantes, naissent vers le sommet de la tige et des rameaux dans les aisselles des feuilles. Leur sexe est distinct, c'est-à-dire que les fleurs males se trouvent sur un individu, et que les fleurs femelles résident sur un autre. On remarque à la base de chaque grappe, deux petites folioles ovales-arrondies , presque opposées. } a Les dessins de ces lianes étaient parvenus sans aucun mémoire ni description particulière : je dois au botaniste éclairé et complaisant qui m'a fourni cette note, de m’avoir mis à même d'y suppléer. ( N. D. R.) TOME IV. LE a 266 VO: Y: À GE Cett FLEUR MÂLE. ( Atlas, n°“ 6 & 7.) mal Nous 4 Calice formé de six feuilles ouvertes, ovales-oblongues, Jin obtuses, dont trois extérieures plus larges. Ch, ir Corolle formée de six pétales lancéolés, aigus , opposés de J aux folioles du calice, et plus courts. : à Ll Pivot cylindrique s’élevant du centre de la fleur, droit, de : + la longueur des pétales, portant à son sommet six anthères w oblongues, biloculaires, qui s'ouvrent en dehors. Di AP FLEUR FEMELLE. ( Atlas, n° 8 et 9.) srl. Calice semblable à celui de la fleur male, mais plus … grand. | ô Corolle insérée sous le pistil, formée de six pétales rare- A ment entiers, plus souvent incisés à leur sommet, bifides ou è trifides , plus courts que les folioles du calice. 0 Étamines 6, ayant la même insertion que la corolle ; Fi flamens distincts, élargis, très-courts, entourant le pistil ; cine anthères 6, droites, oblongues, acuminées, stériles. Pau ie Ovaires 3-6, oblongs, gibbeux en dehors, et presque je Sem de la longueur de la corolle; styles nuls, stigmates en tête, filon à oblongs, persistans. QU ent Baies en nombre égal à celui des ovaires, oblongues , %k,k ph acuminées, charnues, ( divisées intérieurement en six loges, 1 même et contenant des semences nombreuses et anguleuses. Flore “rent péruvienne. re | 6 pla plis Tale 7 OÙ Île ; st: Sque À ele, 116, ps fon DE HA Ph PE DSr 267 Cette plante constitue un genre nouveau, qui appar- tient à la dioécie hexandrie du système sexuel de Lin. Nous aurions désiré pouvoir fui donner le nom de 44 Martinière ; mais en parcourant la Flore du Pérou et du Chili, imprimée à Madrid en 1704, nous avons reconnu qu'elle y était mentionnée sous le nom de /ardigabala. M est probable qu'elle existe dans lherbier de notre compa- triote Domsry, qui avait été envoyé en 1774 dans le Pérou, avec les auteurs de la Flore péruvienne, Ruiz et Pavox, pour concourir ensemble aux progrès de l'histoire naturelle. Le caractère général du lardizabala, place évidemment ce nouveau genre dans la famille des ménispermes, à laquelle il se rapporte par ses tiges grimpantes, ses fleurs en grappes à sexes distincts, par ses feuilles calicinales, ses pétales et ses étamines au nombre de six, par son pistil composé de trois à six ovaires, qui deviennent autant de fruits : il diffère seulement des genres connus de cet ordre, par ses fruits, qui, au lieu d'être monospermes, renferment chacun plu- sieurs semences, Ce caractère, qui indique une nouvelle section à établir dans les ménispermes, fortife les rapports qui lient cette famille avec l'ordre voisin des anones. En effet, la plupart des genres des anones ayant également dans une même fleur plusieurs fruits à semences nombreuses, différaient en ce point de tous les genres des ménispermes; et en plaçant le lardizabala entre les uns et les autres, on établit une transition naturelle. Il ne reste, pour confirmer LI i 268 VOYAGE. Be ces rapports, qu'à examiner f'intérieur des fruits, et sur-tout la structure des semences. On sait que celles des méni- spermes sont réniformes, du moins à l'intérieur, munies d'un Des périsperme charnu, et quelles renferment vers leur partie - supérieure un embryon dicotylédone plus petit. Les carac- tères que nous avons énoncés dans le lardizabala indiquent ” une pareille structure dans ses semences. Les auteurs de la Lorre I Flore péruvienne n'en parlent point, parce que n étant pas pi probablement assez pénétrés des principes de la méthode fi pu naturelle, qui est la véritable science, ils n'ont pas attaché pd aux caractères fournis par la semence toute l'importance bee pic qu'ils méritent : néanmoins, les vrais naturalistes les regarde- nemigu ront toujours comme la pierre de touche et le complément de la vérification de tous les autres. TEMOLR de À dirurgie FIN DU QUATRIÈME ET DERNIER VOLUME. | que He PEROU lEnorr: iémieur LA PE Ménorr par Dr Î D FA Bo EE Des Pièces contenues dans ce Volume. E xrr4 1T d'un Voyage au pic de Ténériffe, du 24 Août 1785,par MM. DE LAMANON et MO NG ÈS, physiciens, faisant partie de l'expédition de M. DE LA PÉROUSE, ét précis de quelques Expériences chimiques faites sur le haut de ce pic, avec une description de nouvelles variétés de schorls DONMRIQUES à rem o de dieu er be este Page n MÉMOIRE ou Dissertation sur les habitans des iles de Päque et de Mowée; par M. ROLLIN, docteur en médecine, chirurgien ordinaire de la marine , et chirurgien-major de la frégate la BOUSSOLE, commandée par M. DE LA DR OO M ÉET die rs ii Haras EE MÉMOIRE géographique sur l'ile de Päque, par M. BERNIZET, ingénieur - géographe employé dans l'expédition de AL IE LA PP RODS EL. Li us die Re dote à Lou pe La & M ÉMOIRE physiologique et pathologique sur les Américains, D D NOLLIM... 10: sep des spetrss a 6. Des indigènes du Chili... RTC CES ibid. Des indigènes de la Californie. .,.. 270 TASGE 7 Des Américains qui habitent les environs de la baie des Fran- FA en ere ie pet pau Slip tien on D'AREL 20. Î Observations générales... .,..,.. PRO PORT I O AU #l Table de comparaison des proportions des Américains indi- (IL de ri ri ns Die ie ee RER ne dr 00. JEMOIR MÉMOIRE descriptif, sur quelques insectes, par M. DE LA apue MARTINIÈRE, naturaliste employé dans le voyage autour JDE D PIONEER PE Fe de PR ire: Sr Os ENOIRE DISSERTATION sur les habitans de l'ile de Tchoka ou ui | Ségalien, et sur les Tartares orientaux, suivie d’une table L k comparative des proportions de ces deux peuples ; par Gari TUNCUIS PR NOELIN, 0 PR M nt er: sa là, OBSERVATIONS de M. DE MONNERON, capitaine au ts Corps du génie, embarqué en qualité d'ingénieur en chef dans IE) Hub ron de MODE LA MPERQUSES "2. 6 67: trie res un à it ab add ii lnouu ss 1010: ATRAIT DR Re De LE An vel re 5 ac sn 90. DAGELE TT ARR D PT MD DM EE D D ENS R TN 96. : è ; : Île de Päque , îles Sandwich, et baie des Français. 101, 102. me Î ! DRE DE RE ae an da bre er tes TO tire q MÉMOIRES sur Manille et Formose, par M. DE LA lyré AO En coran ts csoxs LOU LEO h TRE de le. MÉMOIRE sur les Térébratules ou Poulettes, et description d'une espèce trouvée dans les mers de la Tartarie orientale ; Ur (AIT D'ES PA EE Ss- 271 par M. DE LAMANON, de l'Académie de Turin, corres- pondant de l'Académie des Sciences. ....,... Page 116. AS Er Description de. la. coquilles dise es 9. SRE M NOR de PAM JON à 8 a Pr eee 124. MÉMOIRE sur les Cornes d'ammon, et descriprion d’une espèce trouvée entre les Tropiques, dans la mer du Sud; par P178 D E RAA ANR RS PT ES SR SE 134: MÉMOIRE sur le commerce des Peaux de loutre de mer, rc. par M. DE LA PÉROUSE ; suivi d'un état des pelle- teries de loutre et de castor traitées par lui au port des IR A ARE RU A st HO EXTRAIT de la Correspondance de MM. DE LA PÉROUSE, DE LANGLE, LAMANON, &c., avec le ministre de Mi pHanbe LUCE ne MR nes pa sie sn apifeer LG EXTRAITS de Lettres de MM. DE LA PÉROUSE et \ PPACELET à Î. FLEURIEU son ne et Poe EXTRAITS de Lettres écrites par M. DE LA PÉROUSE à M. DE LA TOUCHE, directeur-adjoint des ports, et capitaine de vaisseau; et par M. DE LAMANON à M. DE PRIE RES, it. re. RARES re 24%: LETTRE de M. DE LA MARTINIÈRE au ministre de la a cs us Re ne a see 247: EXTRAIT d'une Lettre de M. DE LAMANON à M. DE 272 TABEE CONDORCET, secrétaire perpétuel de l'Académie des SCIENCES sensor esse Page 252. MÉMOIRE et Table des Observations faites depuis un degré de latitude Nord jusqu'à un degré de latitude Sud, pour découvrir le flux et reflux de l’'Atmosphere ; par M. DE LAMANON...... DR dre nes 2970 NOTE descriptive, sur les Lianes du Chili comprises dans L'Atlas du Voyage de LA PÉROUSE; par VENTENAT, membre de l'Institut national. .....,.....,..... 265. FIN DE LA TABLE DES PIÈCES, TABLE 3 lscrai im |, p lc mémoire } rabarqué Pouse, LARD, QUELS; 1 ÿ2 An [Jean UATROS, matelots Ait do |, 4j. LUTIEN M4. As {Lou Mcars he « Anéicains LT Qu Vue def a, leurs IL VRTU À TOME 1: LÉ DES. AB LÉ DA E MATIÈRES. À. ÂAscraz (Ajain), matelot, tom, [, pag. 7. ACADÉMIE ds sciences ; son mémoire pour servir aux savans embarqués sous les ordres de Ia Pérouse, [, 157 ACHARD, matelot, I, 7. ACQUEIS; village de ce nom, IT, + ga, AINÉ (Jean L’}, aide-pilote, I, o. ALBATROS, oiseaux : les officiers et matelots en tuent une grande quantité dont ils se nourrissent, pds: ALEUTIENNES (lles),1I, #4: 37» 145: | ÂLLES (Louis), matelot, I, ro. AMÉRICAINS. Mémoire physio- logique et pathologique sur les Américains par Rollin, IV, 36. AMÉRIQUE ( Côte du Nord- Ouest del },1, 123. Ses habi- tans, leurs costumes , [, 329 et suiv. IT, r5r et suiv. ÂMERTUME PEN PMOT TEL. TOME IV. ANACHORÈTES, îles, I, 262. ANATOMIE; mémoire de l'aca- démie des sciences pour servir aux savans embarqués sous Îes ordres de la Pérouse, I, 16 $ ANDRIEUX ( Jean - Thomas ) matelot, Ï, rr. ANSON (L’amiral), a donné une vue exacte du cap des Vierges, côte des Patagons, et en a bien déterminé la position, IT, 46. La lecture de son voyage a » perpétué, parmi les marins, le préjugé des difficultés qu’on dit rencontrer pour doubler le cap Dies EST. ANTHROPOPHAGIE, Î, Ixvj; EF. ARSACIDES (Terre des), I, Ixiv, 114 ARTEAGA ( Ignace ), fait un voyage de découvertes à la côte du Nord - Ouest de l'Amérique, Er ASCENÇAON (lie deF}),1I, 67. Mm er: Sà recherche ; discussion sur son existence : opinion du rédacteur ; sa position, tom. IT, pag. 28 et suiv. AssomPTIiOoN (Ile de F}, des Mariannes. Détails sur cette île, II, 307 et suiv. Sa position, 1,376: ASTROLABE (L’), l'une des frégates de lexpédition , com- mandée par de Langle. Mouille à la côte Nord-Ouest de l’Amé- rique, IT, 146. Suit la Boussole à la portée de la voix au milieu des brumes , pendant toute a reconnaissance de la côte Nord- Ouest de l'Amérique, IT, 243. Tables de sa route, III, 353. ASTRONOMIE. Partie des ins- _tructions relative à l'astronomie, I, 42. Mémoire de l'académie des sciences, relatif à la partie astronomique, ren Éfat des instrumens d'astronomie embar- qués sur les deux frégates, I, 246 et suiv. État des livres d'astronomie embarqués sur les deux frégates , [, 250 et suiv. Observations astronomiques, ou indication des longitudes et lati- tudes ,; M rôti 20, 37» 46, 47,70, 71,72, 79; ODA Nr UHe; 142, 144, 145. Les Sauvages volent TABLE le cahier des observations , IT, 157. Observations, &c., I}, rm; 221, 224, 225; 220: 229,202); 234), É5Sr 2/20 2397 240; 241. Réflexions sur les observa- tions astronomiques, [1, 284 et. suiv. 299. Observations, &c., AT, 313, 332, 333, 364, 369, 370: 383, 386, 391; HP rat aa ds Obsérvatoire établi sur une île de la baie de Castries, IT, s 0. Observations, &c., III, 60, 83, 94. Observatoire établi à terre à Avatscha, IIT, 129. Observa- tions, &c.; LEE, 16$;171,172, r#2#2240.)255: Jables-de la route des deux frégates, et obser- vations météorologiques , IIT, 267 et suiv. Observations sur les longiudes,; IV ,-2236; 232 ATOLE, l’une des nourritures des Indiens de la Californie, 11], 267. Voyez Poussoze. AUDIGNON (François-Marie}, maitre d'équipage surnuméraire, Lg: AUsTRALES. V. TERRES Australes. AUTRET ( Guillaume ), matelot, St: AVATSCHA (Baie d’); la Pérouse en a connaissance et y mouille, 111, roo, 1o1. Accueil qui LL BANKS ls bo avalent I], 8, JNNIOU jus. ( Améric MROMÉ firmes JaROS termeur accuell français ie q détite lise 0, | arcuele Ju et Bisco ( Das ES LE de deux bg Um due Polo bsen | l lite Il, ur ls 2 s de Il, lui est fait, et détails sur le Kamtschatka , rom. III, pag. 124 et suiv. Sa longitude et sa latitude, [IT, 342. B: BANXS, fait prêter à Monneron les boussoles d’inclinaison qui avaient servi au capitaine Cook, IE; ,8: : Banniou (Pierre), matelot, [, 11. BAR8E. Opinion sur la barbe des Américains , Ll, 204, a $6. BAROMÈTRE ; ses variations uni- formes sous l'Équateur, ya, BARoOS {Francisco de ), gou- verneur de Sainte - Catherine ; accueil qu'il fait aux navigateurs français, 11, 36 et suiv. I leur assure que l'ile de l’Ascençaon Mesisiespis, -[l,737: B 4 sco, gouverneur de Manille, | accueille nos navigateurs, [I], 342 et suiv. Basco (Ile don Joseph), I, 269. BAsHÉES (Iles), II, 312 et suiv. BASSE des frégates françaises ; {es deux bâtimens de la Pérouse sont au moment de périr sur cet ÉUMPSTh 3671: et Suiv. Sa position, IT, 303. Basser (Jean-Marie }, matelot, Lee. D ES M ATUÉERES. - 275 BAumAN (Iles), nom donné, dit-on, par Roggewein à l'ar- chipel des navigateurs, LIT, 223. BEAu-TEmps ( Cap}, côte des | Patagons. La Pérouse en a con- naissance, II, 46. BÉHRING {Baie de}, II, 142 et Suiv. : BELLEC (Jean-Louis), matelot, PT -BELLEGARDE ( Dupac de), garde de la marine, fait lieu- tenant de vaisseau , Ï, 12. BELLE-NATION {Ile dela },Ï, I 9. BENJAMIN, , 8. BERMUDESs, brigadier des armées: navales d’Espagne , comman- dant au port de Cavite, rend de très-grands services aux fré- gates françaises, IT, 344 et suiv. BERNARD (Jean), matelot, [, rt. BERNIZET, ingénieur-géographe, embarqué sur la Boussole, I, s- I fait des relèvemens à la Trinité, IT, 28. I rectifie le plan de la baie de [a Conception, IT, s7. Prend des relèvemens des îles Mowée et Morokinne, Il, 128. Descend à terre à la baie de Béhring , côte du Nord- Ouest de l'Amérique, IT, 142. Va reconnaître un port sur la côte du Nord-Ouest de l'Amérique, M m ij EE ————————————— 276 FA BSHFE tom, IT, pag. 145. I lève le plan du port des Français, IT, 158. Dresse la carte des côtes d’Amé- rique, IT, 288. Va visiter un volcan à quelques lieues d’'Avats- cha, III, 129. Lève le plan de Ja baie d’Avatscha, III, 145. Son mémoire géographique sur Pmerde Pique, EV, 2r. BERNY (Jean), second charpen- ders 1e: BERREFORD (Iles de); leur position : ce sont les iles Sartine de Ia Pérouse, IT, 234. BErRIN ( Michel), canonnier, TE BERTELÉ (Paul-Joseph ), ma- LD, 7 BERTHOUD (Ferdinand); les hor- loges marines embarquées par la Pérouse, sont de son invention et construites par lui, 11, 11. La - table de température remise par lui à Paris à Dagelet, n’était pas exacte, II, 72. Perfection de ses montres, Il, 105. Perfection de ses horloges, IT, 221. Éloge de son talent, II, 221. BIGNoN {François }, canonnier, Li xx. BILLINGS; sa mission au Kamts- chatka, II], 1 44. Son expédition du Kamischatka, IV, 203: BioBio (Mamelles de): point de reconnaissance pour entrer à la Conception du Chili, II, - a É BisALION (Jean-François), 1, 8. BISCcAYENNES ; la Pérouse en prend deux à bord de son arme- ment, II, 10. Sticpre IE, 632; Biz1Eu (François), second char- pentier, [, 10. BLEas (Jean-Marie), forgeron, L, 8: BLONDEAU (Jean), canonnier, Ér. BLONDELA, lieutenant de frégate, embarqué sur l’Astrolabe , 1, 8. Dresse une partie des cartes du Nord-Ouest de l'Amérique, I, 288. Dessine une vue de lostrog de Saint-Pierre et Saint-Paul, dont il donne une copie au gou- verneur, HI, 145. Éloge de ses talens et de sa conduite, EV 26081709; #Sañ BopEGA-Y-QuaADRA (Jean- François de la), a fait un voyage de découvertes à la côte Nord- Ouest de l'Amérique, [, 324. BozasozaA;,:E, 19. BoLET (Jean), fusilier, [, 6. Bonny (Pierre), matelot, I, 6. Bon-succËs (Baie de), indi- quée comme premier rendez- vous en cas de séparation, ju Il décide I, 4 JorDA ; jsde] ik, jor; gl pièce JoTANIQ dénie d aux save ordres de pranr- II, 16. roc Tab 7h, a WUCHER | 12, RURHIS | 10, hussoz Inclinais hussoLE valons fa 17, 14, ussoLe “He de la ik côte Ci bussouz us horeny Tate, ke I, JA: * tom. IT, pag. 40. La Pérouse se décide à n'y point relâcher , 28: BoRDA ; ses observations sur les îles de Madère, Salvage et T'éné- rie F2 Bor ; la Pérouse en embarque un en pièces, ÎE, 10. BOTANIQUE; mémoire de l’aca- démie des sciences pour servir aux savans embarqués sous les ordres de A Pérouse, T,; 171. BoTAnNY-BaY; la Pérouse yarrive, LbE, 26% BoroL Tabaco-xima (Ile),I1, 377, d 378. Sa position, III, 322. BoucHER (Nicolas), boulanger, HAS DRE BourHis ( Yves), aide-voilier, To: Boussoze ( Observations sur l'inclinaison de PIN E BoussoLe d'inclinaison ; obser- vations faites à Ténériffe, II, T0. BoussoLe (La), nom de la fré- gate de la Pérouse. Elle mouille à la côte du Nord-Ouest de l'Amérique, II, 146. BoussoLE ( Canal de fa }, ainsi nommé par la Pérouse, IT, VA BOUTERVILLIERS, garde de fa _ marine, embarqué sur FAstro- labe, I, 9: D'E STAMAËT TER ES: 277 BouTin ,‘enséigne de vaisseau , fait des relèvemens du mouillage à Madère, II, 16. Va recon- naïtre une baie sur la côte du Nord-Ouest de l'Amérique, IT, 138. Sonde le port des Fran- çais, IT, 150. Est envoyé par : la Pérouse au gouverneur de Macao , II, 316.1 se rend près du gouverneur de Manille, IT, 342. Sa conduite à l’ile de Maouna, lorsqu'il est attaqué par les sauvages, III, 199. H reçoit six. blessures, (II, z0oi. Son dote, ET: 177; 195$. BouvET, découvre le cap de la Circoncision, II, 1. BOowEn { George ), capitaine anglais, prétend avoir connais- sance du sort de la Pérouse : sa déposition , [, Ixiv. BRANCIFORTE, gouverneur gé- néral des îles Canaries, donne aux Français les plus grandes marques d'amitié, [[, 20. BRETAUD (Pierre), matelot, EE: BRETEL (François), 1, 8. BrossARD (Pierre), aide-pilote, fait sous-lieutenant de vaisseau, + 9: Broupou, volontaire embarqué sur la Boussole, [, $. Est nommé lieutenant de frégate, IT, 216. 278 | T ARE Éloge que la Pérouse en fait, tom, IV, pag. 196. BuACHE; soins qu'il s’est donnés pour la rédaction des cartes, I, xiij. Discours fait par lui à l’aca- démie des sciences, sur le passage au Nord, trouvé par Lorencio Ferrer de Maldonaldo, IT, 1 34. Position de ce passage, II, 230. BucarEeLzLt (Port de),1, 326; LE 5220 BuLiNnAo (Banc de),II, 334. C, CALÉDONIE,Ï, 20, 33, 112, CALIFORNIE; mémoire sur les indigènes, IV, 37. CaALiNASsÉ, île de l'archipel des Navigateurs, III, 222. CancRrELASs, insectes; leurs effets sur les provisions des vaisseaux , I, 279 et suiv. CaxEvET (Pierre), tonnelier, [, 7 2. CäAPLAN, poisson, Îl, 180. CarozineEs (les), [,41,15$1. CARPENTARIE, Ï, 21. Cases des habitans de l'ile de Pâque; leur construction, leur dimension, IV, 28 et suiv, CasTRies (De), ministre de la marine; sa lettre au secré- taire perpétuel de l'académie des sciences, I, 155. Il reçoit, d’après sa demande, un mémoire sur les observations les plus im- portantes à faire pendant fa campagne, Î1, 7. [ donne les ordres nécessaires dans Îles ports pour assurer le succès de cette campagne, IT, 09. CAsTRIiES (Baie de); sa des- cription, mœurs et coutumes des habitans, ses productions , &c. ITT, $7. Sa longitude et sa lati- tude, III, 336. Longitude ‘et latitude de l'observatoire, IIT, 408. CATANDUANES (lle), I, 259. Sa position selon Maurelle, I, 264, | CATHERINE (lle Sainte). Arrivée à cette île, [[, 32. Relèvemens du mouillage, IT, 32. Sa lon- gitude et sa latitude, IT, 33, 37. Sa descéption, Ll,:33,:371et suiv. Limites du gouvernement, IT, 34. Sa fertilité, II, 34. Pêche de baleines, IT, 34. Indication de son entrée et de son mouil- lage, IT, 35. Hospitalité des habitans, I], 39. Leurs mœurs et : usages, [T, 39. Départ, IT, 40. Sa position, III, 276. Observa- tions de Monneron sur cette île, IV, 90. Fe Causrau (Mathurin), matelot, RE SR | QariT de Me Les b gl gouverr are, I, 30 voire, hide jo. CAZAURA Chan | ae et mb. D ut débar GRCLE géoraphi 400 deur (LOUP Dscarz Gaupron le, Caron Pier, € dk, [. Caauy (l | 1Ë Vivre | Per, ] ET LA Cover [ LETR Tor Cavire (Port de}, dans la rade de Manille, som. I, pag. 25.6: Les bâtimens y arrivent, II, 341. Détails sur l'ile Luçon, son gouvernement , son état. mili- taire, II, 341 et suiv. Départ, 36% Longitude de l’obser- vatoire, [11, 316. Longitude et latitude de l'observatoire, III, > 402. CAZAURANT (Pierre),1, 8. CÉRAN ( Saint ); éloge de son zèle et de son activité, IV, 178. Devient si malade qu'il est débarqué, IV, 188. CERCLE ; inconvéniens pour Ja géographie, de sa division en 400 degrés, I, xxx. CHALOUPES biscayennes. Voyez BISCAYENNES. CHAMPION ( Dominique}, fusi- lier, I, 8. CHARRON (Pierre), maître char- pentier, embarqué sur la Bous- ane hi 6. CHaug ( Marens ), canonnier, FH. CHAUvE (André }, aide- char- pentier, [, 6. CHauvin (Pierre), aide-canon- mer, La Lo: CHaAuvey (Charles-Antoine), br CHEVREUIL (Jean - Pierre), matelot, [, 7. LL D'ÉSÉMA FIRE S. 230 CHicHA; nom donné à l'ile de Jesso, III, LE CHizi; mémoire sur les indi- gènes, [V, 36. Observations de … Monneron sur le Chili, IV, 96: CHIMIE; mémoire de l'acadé- mie des sciences pour servir aux savans embarqués sous les ordres de la Pérouse, I, 164. CHINE. Compte rendu par la Pérouse sur les agens du gouver- nement français en Chine, IV, 183 et suiv. CHiNoïs: vices de leur gouvér- nement, [[, 320.et suiv. Circoncision (Cap de la), découvert par Lozier - Bouvet le 1.* janvier FRITES Observations de la Pérouse et du rédacteur, II, r et suiv. CLERKE ( Le capitaine V: 1 Pérouse trouve son tombeau au : Kamtschatka, et y attache une inscription, III, r 44 CLONARD, commandant de vais- seau, embarqué sur la Boussole, T, 4. Arrime la frégate avec art, TT; 10:1:Descend à la baie’ de Béhring, côte du Nord-Ouest de l'Amérique, II, 1 42. H cherche inutilement l'entrée de 1a rivière de Béhring, II, 143. Compte que rend la Pérouse du mérite de cet officier, IV, 177, 196, 241, 280 FA Bel E Cocos (lie des), rom. III, pag. 2.306 | CoLiNET, lieutenant de frégate, embarqué’sur la Boussole, 1, 4. Æst blessé par Îles sauvages à lie Maouna, III, 2017. Éloge de son zèle et de son activité , IV1778. CoLLiGNonN, embarqué en qua- lité de jardinier botaniste, 1], 7. Il sème toutes sortes de graines dans le meilleur terrain de l’île de Pâque, IT, 07. Graines qu'il a reconnues en Californie, IT, 281,282. Tue à la baie de Cas- tries un loup marin qu'il trouve endormi, et il éprouve un acci- dent qui lui brise l'os du pouce, III, 78. Cherche des plantes à l'ile Maouna, III, 235. ComPpAGNIE (lie de la); la Pérouse en a connaissance , IT, 94 ConNcEPTION (Baie de Ia ), au Chili ; description de son entrée, II, 55. La Pérouse y mouille, II, $6. Son plan tracé par George Juan, et rectifié par Bernizet, IF, $7. Départ de cette baie, Il, 77. ConcEPTioN (Ville de la); elle a été détruite par un tremble- ment de terre en 1751, [I, 58. Nouvelle ville, sa situation, son administration civile et militaire; détail sur les mœurs et coutumes des habitans, IT, $8 et suiv. Costume des dames, II, 65. Concres, Idée d’une espèce de congrès pour l'achèvement de la reconnaissance du globe, I, xxij et suiv. ConNsoLATION (Iles de), I, 313: | , ConNvEersioN de Saint - Paul (Hs de Bytes Cook; son opinion sur le conti- nent austral, [I, 2. Ordre donné en 1778, à tous les bâtimens qui le rencontreraient , de le lais- ser passer, et de lui donner même du secours, If, 4 Ia déterminé avec précision la posi- tion des différens caps de la terre de Feu, IT, 47. Son opinion sur la terre de Davis, I], 73, Examen des événemens qui ont occasionné sa mort, [[, 119. Iles de la côte du Nord-Ouest de l'Amérique, qu'il na pas aperçues, Îl, 223. Cook (Baie de), dans l'ile de Päâque, . Observations et remarques sur son mouillage, [T, 70. Conéri-(Gpte de}, Hj:387 et suiv. | CorNEs d'ammon (Mémoire de Lamanon sur les), IV, 134. Cos (os cap longi ps Cosqu charp ÇouLi 30ÿ: CREACE vole, Crée (4 CRILLO! ans nc Il, 21 (ILLON I, 8; (rorx l'entrée }27, (ou 4 Maco au Mens étra Üoss [C \ord - 0 dns Nm) 20, Doiin, Fgraphe ken est Ho } lion « If, I Goring *uiquell Tor Paul onti- onné ENS elais lonner , [la à pois a ter phrion [73 ui où fr Qué la pi Cos (Cap}, de Dixon; c’est le cap Fleurieu de la Pérouse : sa longitude et sa latitude, om. II, Pag. 231. CosquEer (René-Marie), maître charpentier, I, 8. CouLEuvees (Les), îles, I, 305: CREACHADEC (Olivier), aïde- voilier, Ï, 10. CRÉE (Alain), matelot, I, 11. CRILLON ( Mont ); montagne ainsi nommée par la Pérouse, Han: CRiILLON (Cap); sa position, BEF, 6 CrRoIx (Port de la), dans l'entrée du port de Bucarelli, I, 327. CROMPADOR, nom donné à Macao aux pourvoyeurs des bâti- mens étrangers, 11, 337. Cross (Cap), de la côte du Nord - Ouest de l'Amérique ainsi nommé par la Pérouse, IF, 220. CROYÈRE (De Lisle de la }, géographe français, dont le tom- beau est au Kamtschatka : la Pérouse y fait attacher une ins- cription composée par Dagelet, IH, 143: CROYÈRE (De Lisle de la). Hes auxquelles la Pérouse a donné TOME IV. » DES MATIÈRES. 281 le nom de ce géographe, 11, 223: D. ÉA@BL ET; embarqué comme astronome sur [a Boussole, II, 6. Fait des observations à Brest, IT, rr. Remet à la Pérouse une note contenant ses observations sur le retard des horloges n,°5 1 8 ro, rase; Fañdes relèvemens du mouillage à Ma- dère, II, 16. Ses observations astronomiques à Ténérifle, IT, 16. Prend des relèvemens des îles Mowée et Morokinne, fai- sant partie des iles Sandwich, IT, 128. Fait des observations à terre en Californie, II, 284. (Voyez ASTRONOMIE.) La Pérouse rend hommage à son travail, IV, 165. Son éloge, IV To DAGELET (Ile), IT, 391. Sa - position, [II, 326. DAIGREMONT, enseigne de vais- seau, embarqué sur l’Astrolabe, 1, 8. Descend à terre à la côte du Nord-Ouest de l'Amérique, IT, 143. Meurt à Manille, IT, 360, 361. Éloge qu'en fait de Langle, IV, 159, 179. DALRYMPLE; son opinion sur [a terre de Davis, IT, 73. Sa carte Nn 282 TT: Æ Br kr E des Philippines n'est pas exacte, tom, IT, pag. 334. DaAmpPieRr, a fait erreur dans la citation de la position de la terre -de-Daxis, 1:75 DANGER de Byron (Iles du). Fausse position de ces îles sur lé cartes , AT; 177. DANGEREUSE (La), roche à fleur d’eau, à quatre lieues Sud- Est du cap Crillon, LE 91. DANIEL (Bertrand), matelot , És re DapPRrÈSs; son témoignage sur l'existence de l'ile de l’Ascen- çaon, IT, 37. Opinion du rédac- teur sur le danger d'effacer des cartes les îles anciennement dé- "couvemes ile DaRrAnN (Jean), matelot, I, 7. DARBAUD, embarqué volontaire sur la Boussole, 1, 4. Les sau- vages lui volent son habit, II, 157. Est nommé enseigne de vaisseau, FI, 216. Va reton- naître une baie sur la côte de Tartarie, (II, 24. Éloge de son zèle et de son activité, IV, 178, cF06: DaARR1S (Jacques), premier maître d'équipage de la Boussole, I, 5. Davip (Louis), I, 8. Davip (Louis), canonnier, ri 1. Davis (lle de), II, 73. DE CLonaARD. Voyez CLONARD. DÉCRETS de l’Assemblée natio- nale relatifs à la Pérouse, I, I et suiv. e DE LA BorDE BOUTERVIL- LIERS. Voyez BOUTERVIL- LIERS. DE LA Borne MARCHAIN- VILLE. NW MARCHAINVILLE. DE LamAnon. . LAMANON. DÉ LA MaARTINIÈRE. Voyez MARTINIÈRE. DE LANGLE. Voyez LANGLE. DÉLIVRANCE (Iles de la), I, 20 DE MonnERoN. }. MoNNERON. DE MonNTARNAL. Voyez MoN- TARNAL. ‘ DE MonTi. Voyez Monri. D'ENTRECASTEAUX. Voyez ENTRECASTEAUX. DE PIERREVERT. Voyez PIER- REVERT. DE Roux DARBAUD. Voye D'ARBAUD. D'Escures. Voyez ESCURES. DescucHes (Pierre), fusilier, RE. D'EsTainc (Baie). PV. EsTaInc. DÉTRoO1T de le Maire. Voyez MAIRE. DérroirT de Magellan. Voyez MAGELLAN. Dev ss DIEG DEG |, 7 D15GR verte Son : et su DIx0N ds 1 h Di dt Sa Îl, 1 de sa Nord- celle « ë Sur détern TŒUrS 23 € Doner dure dure en fait Dicus (tre Dray ot Doux Dau {1 Obxery Fri & ñ ( Deveau (Simon-George), tom. 1, pags or ; DIEGE (François), fusilier, [, 6. D1EeGo D'ALVAREZ (lle de), a DiscracrADA {(La),île décou- verte par es Espagnols; discus- sion sur son existence, II, 106 et suiv. Dixon, a fait une vaine recherche des îles Ios Majos, la Mesa, la Disgraciada, Rocca - Partida et Santa-Maria de la Gorta, IT, 106 et suiv. Comparaison de sa navigation sur la côte du Nord-Ouest de l'Amérique avec celle de la Pérouse, IT, 147 et suiv. Comparaison de ses déterminations et relations des mœurs et usages, LI, 200, 227701 Suiv: DonETY (Jean), matelot, [, 7. DRAKkE (Iles de),1, 82. DrAKkE (Terre de ) ; la Pérouse en fait la recherche, II, E Discussion sur l'existence de cette LHCAR INR TENTE DREAU (Jean- Marie), matelot, 1 à Droux (Jean-Louis), I, 12. Dru (Le), propose de faire des. observations sur l'aimant, et fournit une boussole d’inclinaison de sa composition , II, 8. DÉS MATAFETÉS. 28; Dugoÿ-LAVERNE, directeur de l'imprimerie de la République. Éloge de son zèle et de ses soins pour cette édition, [, xv. DucHÉDE VANGY, dessinateur, embarqué sur la Boussole, I, 5. Employé comme peintre de cos- tumes et paysages, IT, 7. Il dessine la vue de la Trinité, II, 28. Le costume des dames de la Conception du Chili, IT, 65. Donne un dessin des monumens de” file de Pâque,, He 306 Éloge de la vérité de ses desSins, Ve, 2537 DuFRESNE, naturaliste, embar- qué sur l’Astrolabe, I, o. Éloge de ses qualités sociales, IV, 160,181. Sa conduite comme chargé de Ia traite des peaux de loutre, IV, 213. Renvoyé de Macao en France pour apporter la première partie du Voyage de la Pérouse, IV, 214. DumouLin, subrécargue de la compagnie des Indes à Macao, Pro DupraAc DE BELLEGARDE. Voyez BELLEGARDE. DuQuEsNE (Guillaume }, ma- telot #0 DuQuEsNE (Jean-François), matelot,], 7, Duranp (Guillaume), matelot, [, 6. N nij 284 É ABLE DuraAnp (Jean-Pierre) ,armurier, embarqué sur la Boussole, to. ], pag. 8. DuTErTRE (Étienne) tambour, Féié: E. EASTER (Ile d’). Voyez PÂQUE. EAU de la mer ; observations sur sa lumière phosphorique, IT, 13. Opinion de la Pérouse et du rédacteur sur ce phénomène, Al F5. ÉCHANGES. État des marchan- dises ‘et effets embarqués sur les bâtimens aux ordres de la Pérouse, tant pour donner en présens , que pour faire des échanges, [, 241. EDJECUMBE; mont et cap de ce nom, {I, 221. ÉL1E (Mont Saint ) ; [a Pérouse l'aperçoit le 23 juin 1786, Il, 136. Sa hauteur, IT, EE. Sa position, IFrar. ELL1s; son voyage à la baie d'Hudson, IT, r. ÉLSTOCKENSTROM, directeur de la compagnie de Suède, rend des services à nos navigateurs, FH, 328% IV, 162: ENGANNO (Cap},IT, 220. ENTRECASTEAUX (D’}). Le vaisseau Ia Résolution, qu'il commande, arrive dans {a ri- vière de Canton avec la frégate la Subtile, 11, 362. I écrit à la Pérouse à Manille, II, 362. Nommé commandant de l’expé- dition destinée à la recherche de la Pérouse, il dirige sa route vers les îles de l’'Amirauté; motifs, |, Ixÿ. ÉQuI, nom donné aux chefs des habitans de quelques îles de la mer du Sud, I, 284 et suiv. ÉQuipAGes; leur parfaite santé à leur arrivée à l'ile Sainte-Cathe- rine, I1, 32. Opinion de Ia Pérouse sur Îe régime à suivre pour conserver fa santé des équi- pages, IV, 236 et suiv. EscureEs(D’), lieutenant de vais- seau , observe à Brest la marche des horloges marines, IT, 11. Fait des relèvemens du mouillage à Madère, II, 16. Va visiter le port des Français, [T, 150. Il se noie, Il, 166 et suiv. EsTAING ( Baie d’}); sa situa- tot, RCI, 46. ÉTaTs (Ile des); la Pérouse en a connaissance , IIT, 04. F. FAGÈs, commandant des deux Californies, IT, 259, 283. feu (Te Feu Jai mâts el Il, 32. teur, | ÜRMIN présidel Calor 167. FLassan enbarq Va recc ce du tique, | port & nole Quen fa Faro du Nor Il, 2j Rran | aix D'ES:MASIÈRES.. 285 FANFOUÉ, île de l'archipel des Navigateurs, tom, LIT, pag. 222. Faupiz (Jean), aide-calfat, 1,6, Faure (Eutrope), aïde- pilote, embarqué sur la Boussole, [, s. FER watif; opinion de la Pérouse et du rédacteur sur son exis- once, LE rose FERET (François), matelot, T, 11, FERNANDO DE NORONHA fl de) ES 6% Feu (Terre de). Voyez TERRE. FEu Saint-Elme, se pose sur les mâts et les vergues des frégates, IT, 31. Observations du rédac- HORS ME ER Le Firmin de la Suen (Le père), président des missions de la Californie ; son mérite, II, FLAG FLASSAN, garde de la marine, embarqué sur l’Astrolabe, [, 9. Va reconnaître un port sur la côte du Nord-Ouest de l'Amé- rique, 11, 145. [M en fait un rapport favorable, IT, 146. Il se noie, II, 166 et suiv. Éloge qu’en fait de Langle, IV, 158. FLATTERY (Cap), sur la côte du Nord-Ouest de F Amérique, 236, FLETAN, poisson, II, 180. FLEURIEU, chargé primitive- ment de la rédaction du Voyage de la Pérouse, E, ïïj. Les instruc- tions et les notes géographiques ont été rédigées par lui, [, x]. Dresseles carteshydrographiques qui doivent servir au voyage, et y joint un volume de notes géographiques, IT, 8, 9. Ses observations sur les îles de Ma- dère, Salvage et Ténérifle, IT, 15. À parfaitement expliqué l'utilité des horloges marines, II, 288. FLEURIEU (Cap); sa longitude et sa latitude, [I, 231. FLEeury (George), fusilier, [, 6. FLHIRE (Antoine), caporal, I, 6. FLores (lle don Manuel), [, 274. FLux et reflux de latmosphère sous l'Équateur, IV, 257. Fonte (Détroit de l'amiral de) ; Dixon prétend qu'il n'existe pas, ses: FormosE (Ile de); navigation sur ses côtes : nouveau banc que rencontre la Pérouse, I], 369 et suiv. Mémoire sur Formose, sure ForsTEeRr (George) ; réfutation d’une note qu’il a insérée dans son Voyage historique et pitto- resque sur les rives du Rhin, E, xj. ForrT Galvès. Voyez GALVÈS. 286 TA BE É FouaAcuHeE (Pierre), matelot, tom, À, pag. 11. Four (Ile du), I, 260. Fourni (Du), fait part de ses observations sur Îles arbres, et sur le nivellement des eaux de la mer, II, 8. FRAICHOT (Jean-Pierre), canon- mer, À, 7e FRANÇAIS. V. PorT des Français. FRANCHETEAU (Jacques), maître voilier, [, 6. FRÉGATES , oiseaux ; on les trouve en grand nombre sous la Ligne; El,#s, FRrETcH (Joseph), canonnier, 1,1 1. FRETON DE VAUJUAS, Voyez VAUJUAS. FricHoux (Jean), matelot, [, 7. FuEznTESs (L'amiral) ou de Fonte. Détails sur son voyage, II, 134. La Pérouse doute de la vérité de sa relation, IT, 217. Opinion de Ia Pérouse sur l’exis- tence du canal de Saint-Lazare, TE, 242: FuncHaAL, dans l'ile de Madère; la Pérouse a ordre d’y relâcher, I, 14. G. GaLLAPAGOS (Iles des), IT, 74. GaALvÈs (Bernardo), vice-roi du Mexique, IT, 280. GALVES (Fort), dans la baie de la Conception, II, E GaAMA ( Antonio de ), major gé- néral de Sainte-Catherine, se rend à bord de la Boussole, II, 38. GARANDEL (Yves-Louis), ma- telot, I, ro. GARNIER (Jean), matelot, E, 7. GaAugiL (Le père) ; sa carte des mers de Chine, II, 382. GAUDEBERT (Guillaume-Marie), contre-maitre, embarqué sur la frégate l’Astrolabe, 1, o. GAULIN (Jean), maïîtrecanonnier, embarqué sur l’Astrolabe, I, 10. GENCE, littérateur, chargé en chef de la révision des épreuves à l'imprimerie de la République. Éloge de son zèle et de ses soins pour cette édition , [, xv. GÉOMÉTRIE; mémoire de l’aca- démie des sciences pour servir aux savans embarqués sous les ordres de la Pérouse, I, 158. GEorGiA (lle de). Voy.Rocue (Ile Grande de la ). GERAUD (Jean), ]I, 12. G1LBERT (Christophe), caporal, aide-canonnier, [, 10. .GILLET (Jean), canonnier, [, 7. GLOAHEC (François), matelot, ER À GoB1En (Le), garde de la marine, fait Le Man trola Ip (oo! [7 Gons gervict Îl, 3; GoRIN | GORTA le Ve h Pére ét SUV, Goucx Cour 11, (ND: fit une Jar Grosse | 10, Guapar né, Ca Lrctipe }7. Luer k Bou (TT Wu l7, Gui 9 DES fait lieutenant de vaisseau, rom. I, pag: 12. Passe, dans la rade de Manille, de la Subtile sur l’As- wolabe,: 11, 363; IV, 188, ei GOHONNEC {Jean), matelot, Are GONSOLES CARVAGNAL ; services qu’il rend à la Pérouse, If, 359: Gorin (François), matelot, I, 6. GorTA (Nostra Señora de la), île. Vaine recherche qu’en fait Pérouse; Ho7s ls; et suiv. Goucu (Ile de),1I, 70. GOURMELON (Jean), matelot, LE: GRANDE (lle); la Pérouse en fait une recherche infructueuse, IT, 4r et suiv. . Rocxe. GROSSET (Jean), maître voilier, Pere, GuaADALUPE (Havre de}, I, A6; GuAHAM (le), capitale de l'archipel des Mariannes, I, er. GUERY, horloger , embarqué sur la Boussole , [, se GUIBERT (Port), Il, 222. GUILLEMIN (Pierre), canonnier, Lez. GuizLou (Jean ), chirurgien MAMTTPRES. 287 en second de l’Astrolabe , I, 12. Compte rendu de sa conduite, EVSn GUIMARD (Pierre), canonnier, Fi | GUYADER (Jean le ), matelot, Er GUYET DE LA VILLENEUVE, enseigne de vaisseau , passe, dans la rade de Manille, de la Subtile sur la Boussole, IT, 363; IV, 168; 196. Des HALLEY; son système relative- ment aux variations de décli- naison de l'aiguille aimantée, IT, 306. HAmon (Jean), matelot, I 2 AT HAmMonN (Yves), matelot, I, te HEARN, gouverneur des établis- semens anglais dans la baie d'Hudson. Réclamation sur l’im- pression de son Voyage dans le Nord, I, xlvij. La Pérouse cite ce-Vovase, TL 218. HECTOR (D’), commandant de la marine à Brest, fait l’arme- ment des frégates avec zèle, H, 9. H fait mouiller les frégates dans la rade de Brest, avec des 288 T A MAREE ancres et des cäbles du port, tom. AI, pag. 10. HEcrTor (Cap); sa position : c’est le cap Saint - James, IT, 220. Hezzec (Julien), matelot, I, 6. HENRY (Gilles), matelot, Ra HEREAU (Joseph), I, 12. | HermiTes (Les), flots, I, 267. Hicuins, mestre-de-camp, gou- verneur de la Conception du Chili, Détails sur ce militaire, II, 66 et suiv. Hoaprinsu (lle de}, IT, 382. HoLLaANDaAIs; leur voyage aux terres de Jesso : précision de leurs déterminations, IF, 92 et suiv. HoonNGaA-HAPAEE (Ile de), III, af - HoowGaA-ToNGA (lle de), IT, 250. Horn (Cap). La Pérouse double ce cap, ll, si. n'y rencontre pas les difficultés que lui faisait craindre un préjugé qu'il attribue au voyage de lamiral Anson, PES E HuaAHEeINE (lle d),1Ï, 10, 33. Hupson (Baie d’}; expédition de la Pérouse dans cette baie, pour détruire les établissemens anglais, 1, xxxviif. HucuerT (Jean-Pierre) tambour, PF: HunrTEer (Le capitaine), com- mandant la frégate anglaise le Sirius à Botany - Bay , envoie offrir ses services à la Pérouse, II, 264. Fe ILES (Baie des), IT, 220. INCARNATION (Hedel'),[,18. INSECTES. Mémoire sur quelques insectes, par la Martinière, natu- raliste, IV, 61. | INSTRUMENS. État des instrumens de tout genre embarqués sur Îles deux frégates, [, 246 et suiv. IvASCHKIN, officier russe exilé. Détails, [IT, 141 et suiv. LE James (Cap Saint) ; sa position : c’est le cap Hector, If, 229. JARDINIER. Mémoire pour diriger le jardinier dans les travaux de son voyage autour du monde, Î, 205: État des objets qui lui sont nécessaires pendant son voyage, 238 JarDins (Iles de fa Mira et des). Voyez Mira. Jers (Corentin), matelot, [, 7. Jesso (Terre de Yeço ou de), I, 149. Voyez JEsso, Île. JEsso, Jess No cet Jsus JoNs Mid Î, 1 Janet fie Jo07Ts Japon. oberv: nom dk postio Joan (| qui < Chi la Péro Jax- Pérous Il, 4). pour se lo, | prend & Ju Il, 7! co È Lion, . Cnm : 5, Lo] TOM DES MATIÈRES. 289 Jesso, ou Jeço, ou Yeço; île au : Nord du Japon. Discussion sur cette ile, rom. IT, pag. 14 et suiv. Jesus-MartraA (lle),1, 260. JOHNSTON, négociant anglais à .Madère, accueille [a Pérouse, iles. JoNQUIÈRE (Baie dela), III, sue JooTsi-simA (le), côte du Japon. La Pérouse l'aperçoit : observation du rédacteur sur le nom de cette ile, [IT, 4, 5. Sa position, III, 7. Juan (George) ; les longitudes qu'il a assignées à la côte du Chili diffèrent peu de celles de la Pérouse, IT, s7. JuanN-FERNANDÈS (Ile). La Pérouse fait route pour cette ïle, IT, 49. I abandonne cette route pour se diriger vers la Concep- tion, [1, $4 La Pérouse ne prend pas connaissance de l'ile de Juan-Fernandès ; ses motifs, LF.7% ; Jucon (Jean), fusilier, 1, 8. K. KABOROF ( Le lieutenant }, commandant à Avatscha, III, HALLE KAo.({lIle de), III, 249. TOME IV, KASLOFF-OUGRENIN, gouver- _neur du Kamtschatka, III, r 26. Services qu’il rend à la Pérouse, ITIT, 137 et suiv. RASTRICUM, vaisseau du capi- taine Uriès. Détails sur son voyage, III, 14. KasTRicuM (Cap), ainsi nommé par la Pérouse, III, 94. KERGUELEN: ses voyages vers le continent austral, I1, 3,4. . KERMEL (Jean-Marie), commis aux vivres, Ï, 12. KEROUART (Ilots), II, 229. Kumi (Ile),IT, 381. Sa position, 111522: Kunises (Îles), Î,.24,.26, 27, .. 146. Détails sur ces îles, III, 152,.6t suiv, Le: Lacroix DE CASTRIES, arrive en Chine avec d’Entrecasteaux, IT, 3 62. I est envoyé à Manille, et donne à la Pérouse des officiers et des matelots, II, 363. La DiscrAciADA. Voyez Dis- GRACIADA. LAMANON, physicien, embarqué sur fa Boussole, [, $. Estemployé dans l'expédition de a Pérouse comme naturaliste, II, 6. Il observe les points lumineux qui Oo ‘290 sont dans l’eau de la mer, rom. 1T, pag 13: Opinion de la Pérouse et du rédacteur sur ce phénomène, IT, 13. Compose une inscription qu'il enterre au pied du céno- taphe élevé à la mémoire des - compagnons de la Pérouse noyés au port des Français, IT, 178. Son travail sur la langue des Indiens de la côte Nord-Ouest de l'Amérique, IT, 288 et suiv. Fait des observations à la baie de Castries, III, É Descend à terre, quoique convalescent , à l’île Maouna, sur les chaloupes qui vont y faire de l’eau, IT, 195. Il est massacré par les sauvages, III, 201. Extrait de son voyage au pic de Ténérifie, I V, 1. Mé- moire sur les poulettes trouvées dans les mers de Tartarie orien- tale,IV, 116. Mémoire sur les ‘cornes d’ammon, IV, 134. Ex- trait de sa correspondance avec le ministre, IV, 1 53 et suiv. Lettre et observ. sur le flux et reflux de l’atmosph. IV, 252, 2 Fr: Lamanon (Pic); sa position, LAMARE (François), maître 151, 28. d'équipage, embarqué sur l’As- . trolabe, [, 9. La Mesa. Voyez MESA. La Mira. Voyez Mira. TAB LE LANGLE (De), est choisi par fa Pérouse pour commanger l'As- trolabe, IT, 0. H observe à Brest la marche des horloges marines, IT, 11. I envoie sa chaloupe à terre à la Trinité, IT, 25. La Pérouse lui remet de nouveaux . signaux , et lui indique des rendez- vous en cas de séparation, II, 40. I donne avec la Pérouse une fête générale aux habitans-de Ia Conception du Chili, II, 68. Fête donnée aux équipages à la Conception, 11, 69. Relation de son voyage dans l'intérieur de file de Pâque, I, 07. Fait exécuter à bord un moulin à blé, IT, 132. Rapport qu'il fait à la Pérouse d’un port de bateaux qu’il avait découvert dans file Maouna, [IT, 193. Il désire faire de l’eau dans ce port, et insiste auprès de la Pérouse pour diférer le départ, ITT, 1 94. Dispositions qu’il prend à cet égard, IIT, 196. H devient victime de son humanité et de la férocité des sauvages, [II, 198 et suiv. Extrait de sa correspondance avec sminiare., VW, -1 53. suiv. Éloge qu’en fait la Pérouse, Vire, ro, 197: LANGLE (Baie de). Détails sur cette baie, sur ses habitans; if ton gitu LANG Las! male La TC La TR Tri JATTÉ El 247: LAURI emba ÿ Le habit, de La qualit Lava embar 9. Fo k ln Bichy grève ages. Comp de sa Lun D Liu Lipis | Lee Maire sole luy, ns DÉS MATAMIERES. 291 informations prises auprès d'eux, tom, HT, pag. 3 1 et suiv. Sa lon- gitude et sa latitude, HE 832. | FaxcrelhedlIil-8 LAsTENNEC (Pierre-Marie), _matelot, I, 7. La Toucuxe. Voyez TOUCHE. LA TRINITÉ (Ile de), Voyez TRINITÉ. LATTÉ (WeŸ,1, 282. L'une de’ l'archipel des Amis, III, 247. LAURISTON, garde dela marine, embarqué sur PAstrolabe, I, 9. Les Sauvages lui volent son hab, HV 57 Éloge que fait de Langle de son mérite et de ses qualités, LV,:160$ "797: r06.: Lavaux, chirurgien-major, embarqué sur lAstrolabe, I, 9. Forme un vocabulaire de la fangue des Orotchys et des Preuve til 70). 73." Est grièvement blessé par les sau- vages. à l'ile Maouna, ILE, 201. Compte que rend de Langle de sa conduite, IV, 181. Law DE LAURISTON. Voyez LAURISTON. LEeBas (Joseph), matelot, Er. LEeBEc (Jean-Michel), quartier- maitre, embarqué sur la Bous- sols T5. LEBiHAN (Yves), matelot, I, 7. Legis (Pierre), fusilier, I, 8. LeBLois (Joseph), matelot,l, 1 1. LEBOT (Louis), matelot, I, 7.° Lésoucner (François), aide- cut laero: LEBRICE (André-Marie), matelot, Er LEBR1IS (Jean), matelot, I, 11: LEcAM (Jean) ,second charpentier, lTo; af LEcAR (Jacques), second chirur- gien, embarqué sur la Boussole, L 5%: : LEcors (Denis), matelot, I, 11. LEeouc (Charles), matelot, I, 6. Lerur (Vincent), maître d'équi- page, embarqué sur la Boussole, Es: LEGAL (Robert-Marie), maître charpentier, embarqué sur PAs- trolabe, Ï, 10. LE GoBiEn. Voyez GOBIEN. LEI1ssEïrGuUE (Bertrand), ma- telot; Ï, 11. LELOGAT (François), matelot, FE: ro. Le Maire. Voyez MAIRE. LEMAÎTRE (Jean-Baptiste), second pilote, embarqué sur la Boussole, I, s. Lemos (Bernardo - Alexis de), gouverneur de Macao, accueille Boutin, qui lui est envoyé par. la Pérouse, II, 316 et suiv, | Oo ij D 292 TADMEÉ: LENDEBERT (Coderant),canon- “nier, tome À, pag. 11. | Léon (Mathurin), premier pilote, F; g: “ LÉONÉ, île de l'archipel des Navigateurs, III, 222. : LEPAUTE - DAGELET. Voyez DAGELET. LeqQuezLec (Joseph), matelot, Fo LERAND (Jacques), armurier, SRE LESssEps, interprète, embarqué sur l’Astrolabe,[, 0. Est attaqué à la chasse par les sauvages, IT, 196. Utilité dont il est à la Pérouse, au Kamtschatka, par sa facilité à parler la langue russe, HE 130: Éloge de ses qualités sociales, IV, 1 60. La Pérouse se décide à l’envoyer du Kamts- chatka par terre à Paris. Regrets de la Pérouse sur son départ, IV, 199. LETANAFF (Jean-Marie), matelot, É dr: ; _ LÈvRrEs. Usage des femmes de [a côte du Nord-Ouest de l Amé- rique, de se percer la lèvre inférieure, et d’y attacher une éspèce d'écuelle, 1, 331; I, 200 et suiv. Luosris (François), matelot, I, 6. Lieuror (Pierre), fusilier, I, 6. LIGNE, ou Équateur ; la Pérouse la coupe trois fois, II, 21:11, 174, 206% 346: Lise DE LA CROYÈRE (De). - Voyez CROYÈRE. LIviEeRRE ( Edme - François- Mathieu }, sergent - canonnier, RS Livres. État deslivres embarqués * sur les deux frégates ; 1, 256 et suiv. Lorcir (Claude), matelot, I, II. LorMmier (Étienne), premier maître d'équipage , embarqué sur la Boussole, I, s. Los Masos. Voyez MAJos. Los REemEp10s. } REMEDI0OSs. LouisiADE (Terres de la), de Bougainville, 1, 110. : LouTRre ( Peaux de). Echange que fait la Pérouse avec les sau- vages du port des Français, IT, 154 et suiv. Quantité de peaux de loutre qu'on peut se procurer en Californie, et obser- vations sur ce commerce, II, 276etsuiv. Vente de ces peaux en Chine, IT, 329 etsuiv. Mé- moire sur le commerce de ces peaux, IV, 140. Louvicnt (Jean), premier commis, embarqué sur la Bous- sole, 1, 7: Lu Ole I, De) Go ner, ; qués 20 DESTMATXÆHRES 294 Lozier-BOUVET. V. Bouvet. Luco (Jean), matelot, tom. ], Pa: 7- LZ Macao ,.l, 25. Les frégates y arrivent ; elles y séjournent: détails sur son gouvernement, IT, 314 et suiv. Départ, Eh ro MADÉÈRE. La Pérouse arrive à Madère, 11, 13. Il est accueilli par Johnston, négociant anglais, Murrai, consul d'Angleterre, et Moutero, chargé des affaires de . France; il y trouve le vin à un prix excessif, IT, 1 4e Son départ, IT, 1 5. Observations de Fleurieu, Verdun et Borda, IT, 15. MAGELLAN; son premier voyage extrait, L9y. MAGELLAN (Détroit de); Îa Pérouse était par son travers dans la mer du Sud, IT, sr. MAGNEUR (Jean), matelot, SZ Maire (Le) et Schouten ; leur voyage extrait, [, 104. Maire (Détroit de le). Quantité de baleines qu’on y voit, II, 494 Leur familiarité, IE, 49. Masos (Los), île découverte par les Espagnols; discussion sur son existence, IT, 105$ et suiv. MALADIE vénérienne. Voyez VÉNÉRIENNE. MaLponaALDo (Lorencio Ferrer de), paraït avoir parcouru un passage au Nord, IT, 2. Détails du voyage dans lequel il a trouvé le passage au Nord, II, 134. MANILLE, capitale de file de Luçon et des Philippines, I, 256. Détails sur son gouverne- . ment, ÏI, 341 et suiv. Mémoire sur Manille, [V, 106. MAnsiLoe@ (Banc de), II, 334. MANTEAU royal, fossile, HI, 189. MaouxnaA,unedesiles del’archipel des Navigateurs. La Pérouse y arrive, [I1, 183. Il traite avec les insulaires, II[, 184. Moœurs et coutumes des habitans de Maouna ; malleur qu'y éprouve la Pérouse, IIT, 186 et suiv. MARCHAINVILLE, enseigne de vaisseau , embarqué sur l’Astro- labe , I, 8. Descend à terre à la baie de Béhring , côte du Nord - Ouest de PAmérique, IT,- 142: - Mse-noie,-H,-1r66:et suiv. Éloge qu’en fait de Langle, LV MarcouraA (Ile dela), lune de larchipel des Amis, IIT, 245 346: À MaARIANNES (Iles) ;. Ia Pérouse + LLAT-A BEESE y arrive, fom. IT, pag, 306. Erreur de leur position, Il, 307. Marikan ou Marakina (Ile), la plus méridionale des îles Ku- rites, ATEF:05: Marin (François), fusilier , I, ATOS : MaRIiVELLE (Banc de), II, 334 Les frégates y mouillent: description, II, 335 et suiv. MarTiNEZz (Don Estevan ), _ commandant de deux bâtimens espagnols à Monterey, envoie des pilotes à la Pérouse, II, 243. MARTINIÈRE (La), est em- ployé dans lexpédition de Ia Pérouse, comme botaniste, II, 7. M herborise à Ténérifle, IT, 18. Descend à terre à la Tri- nité pour herboriser, II, ie Fait des recherches botaniques à la baie de Castries, III, 75. Cherche des plantes à l'ile Maouna ; les insulaires les lui font payer, 11,235 236. Mémoire sur quelques insectes, ENS Gr: Éloge de ses qualités sociales et de son zèle, IV1, 6o, 181. Extrait d’une lettre, tirée des journaux de physique du temps, IV, 172. Autre lettre, IV, 247. : MARTINIÈRE (Pic fa); sa position, [IT, 40. MarTIN-Vas (Iles de), 1, 67. Relèvemens et déterminations de leur position : ce sont plutôt des ilots ou rochers, IT, 24. Leur latitude et longitude, IT, 29. MarTyr (Le),füle,l, 265. ” Marzin ( Alain}, matelot, I, 6. Massé (Julien ) - matelot, 1; 1r. MassEepin (Jean-Charles), fusilier, [, 8. Masson (Jean), matelot, I, 6. MarTruias (lle),[, 270 et suiv. MaAURELLE (Françoiïs-Antoine). Relation de son voyage de Ma- nille à Saint - Blaise, [, 256. Extrait de la relation de son ee voyage pour la découverte des côtes occidentales de l'Amérique septentrionale, [, 324 IH na fait aucune mention des cinq îles découvertes par la Pérouse sur la côte du Nord-Ouest de l’'Amé- rique-Îf 223: Mavez (Adrien de), second pilote, T8. MÉCANIQUE ; mémoire de l'aca- démie des sciences pour servir aux savans embarqués sous Îles ordres de la Pérouse, I, 158. MÉDAILLES frappées pour le voyage de Ja Pérouse; leur des- cription, L, fxviif. | MÉDECINE (Société de);ses ques- _tions ‘ proposées aux voyageurs ais DE SAM D Rs 295- qui accompagnent la Pérouse, tom, |, pag. 180. MEL DE SAINT-CÉRAN. Voyez CÉRAN. MELGUER (David), capitaine - | portugais, a trouvé un passage au Nord, IT, 246. MENDANA; son premier voyage extrait, [, 96. Son second voyage extrait, Ï, 08. Erreurs de la position de ses découvertes sur Îles cartes; causes de ces eteurs, 105 ;: 106. MENDoGA (Iles Marquises de), I, 2 Sa MÉRIDIEN. Avantages d’un mé- ridien universel, [, xxv. ° Mesa (La), île découverte par les Espagnols; discussion sur son existence, IT, 105; 106. MEscin (Pierre), maître calfat, Er 6: MESURES. Voyez Poips et me- sures. MEvEL (Louis), maître calfat, ls L10 MEZON (Louis J, iusielot- li 1. MizeT-MuUREAU, rédacteur et éditeur du Voyage de la Pérouse. Son opinion sur le continent austral, II, 2. Cite la conduite des Français envers le capitaine Cook à l’époque de Ja guerre de 1778, II, 4. Les découvertes des terres inconnues sont-elles avantageuses à leurs habitans? IT, 5, 6. Pertes que les sciences et les arts ont faites par le naufrage des bâtimens de l’ex- pédition de la Pérouse, IT, 9. Son opinion sur [a lumière de l’eau de rome A Remarque sur la manière de mesurer les hauteurs, par le moyen du baromètre, II, 19. Diférentes hauteurs du pic de Ténérifle comparées, IT, 20. Discussion sur l'ile de l’Ascen- çaon, [l, 30. Opinion sur le feu Saint-Elme, II, 31. Trouve qu'il est dangereux d'effacer des cartes , les iles qu’on ne retrouve pas, ÎT, 37. Sur l'existence de l'ile Grande ou de la Roche, IT, 43. Discussion relative à la terre de Davis, II, 75 et suiv. Différences qui existent dans les relations sur L'ile de Pâque, IT, 96. Rapprochement des dif férentes opinions sur l'existence de l’archipel des îles la Mesa, los Majos, Rocca-Partida, Santa- Maria de la Gorta, Il, 106, 107. Comparaison des voca- bulaires de Ia langue des îles Sandmehs If} 7 4, ts Notice des circonstances qui ont occasionné l'assassinat du capi- taine Cook , [Ï, 119 ; -120. 296 TAB Les navigateurs modernes -ont : à se reprocher l'introduction de la maladie vénérienne dans les îles de la mer du Sud, rom. I, pag. 122 €t suiv. Anthropo- phagie des habitans des îles dela mer:duSud, ras: Probabilité d’un passage au Nord de l'Amérique, IT, 1 34. Erreur de la Pérouse sur le lieu où le capitaine Tschirikow perdit ses canôts ,-I1, 143. La rivière de Béhring de la Pérouse est la baie de Béhring de Cook, II, 144 Priorité des décou- vertes sur la côte du Nord- Ouest de l'Amérique, en faveur de la Pérouse, contre Dixon et Méarès, Il, 147, 148. Son opinion sur l'existence du fer vierge, Il, 152. Sur lalliage qui produit le cuivre jaune, IT, 1532 0e observations relative- ment aux vents alizés dans la mer du Sud, II, 304, 305. Prouve l'existence des îles de la Mira et des Jardins, et la nécessité de laisser sur les cartes, les îles non retrouvées, Il, 307. Réclame ” contre une assertion du capitaine Dixon, attentatoire aux égards et à la confiance dus à la Pérouse, 11, 330. Vues poli- tiques sur les Philippines, &c, I1, 552, 353. Motifs qui-lui ‘ont fait changer le nom du détroit qui sépare le Jesso de l'Oku-Jesso, IIT, 79. Obser- vations sur le chaos de la géo- graphie des îles à l'Est de l'Asie, III, 83 et suiv. Donne une preuve de l'ignorance des Russes sur de Jesso, III, 112. Son opinion sur l'origine du mal vénérien dans les îles de la mer du. Suds: EM E9 86,040. Préface, I, j. Discours préli- minaire, |, xvij. | Mizze-ices, de Bougainville, I, 262 et suiv. | MinpaANAo (lle de), Ï, 27, 41: MiINÉRALOGIE; mémoire de l'académie des sciences, pour servir aux savans embarqués sous les ordres de la Pérouse, I, 168. C Mira et des Jardins (Iles de la ) ; non retrouvées par la Pérouse, 11, 306, 307. Obser- _vations du rédacteur ,; IT, 307, Moaz (Jean), matelot, I, AE Mocua (Ile); la Pérouse en a connaissance , IT, 54. Moines (Les), flots, [, 267. MonEns (Jean }, matelot, I, Sd La | MoNGeE, am DE SMATAËRES, 207 MonGeE, est embarqué sur l’As- trolabe comme astronome, tom. IT, pag. 6. Des raisons de santé . l'obligent à débarquer à Téné- rifle, II, 6. Il fait des observa- tions astronomiques à Brest, IT FÉ MonNGËs, s'embarque avec la Pérouse en qualité de physicien et de minéralogiste, II, 7. Fait des recherches lithologiques à la baie de Castries, [IT,-75. Va visiter un volcan à quelques lieues d’Avatscha, III, 7 29. Extrait de son voyage au pic de Ténérifle, IV, r. MonNNERON,.capitaine au corps du génie , embarqué sur la Bous- sole, I, s. Ses fonctions dans - l'expédition de la baie d'Hud- son, [, xlij et suiv. Va à Londres pour chercher des boussoles d’in- clinaison, 11, 8. I n’en trouve point, et le chevalier Banks Jui fait prêter celles qui avaient “ servi au capitaine Cook, II, 8. s’embarque avec la Pérouse comme ingénieur en chef, II, 8. H dessine le fort de {a Trinité, IT, 27. Descend à la baie de Béhring, côte du Nord - Ouest de l'Amérique, II, 142. I iève le plan du port des Français, II, 158. Ses observations sur l'ile TOME 1. de la Trinité, IV, 87. Sur l'ile Sainte-Catherine, IV, 90. Sur le Chili, IV, 96. Sur l'ile de Pâque ; IV ro7> Surslessiles . Sandwich et a baïe des Fran- çais, IV, 102. Sur le port de : Monterey, IV, 104. MonNnNEeron:.{ lle:},:1IITI, 82. MonNTARNAL, garde de {a marine , embarqué sur la Bous- sole , [, 4. Il ‘se noie, Il, 166 et suiv, MonTEeREY, en Californie: Îles bâtimens y arrivent, II, 243. Description de sa baie, IT, 247. Son mouillage, IT, 248. Détails sur son gouvernement , I, 249. et suiv. Mœurs et usages de ses . habitans, If, 25 1 et suiv. Leurs habillemens , leurs jeux , IT, 251 et suiv. Ses missions, [I ,- 251. Description du genre de vie des missionnaires et des Indiens, IT, 256 et suiv. Pro- ductions et fertilité de la terre, IT, 255. Sa longitude et sa latitude, IT, 304. MonTEREY (Port de). Obser- vations de Monneron sur ce port, FT MonrTi, lieutenant de vaisseau, embarqué sur FAstrolabe, I, 8. Va reconnaître une baie sur la PPp PP 258 | IS CALE côte du Nord-Ouest de l’Amé- rique, tom, ÎT,: pag.. 138. La Pérouse donne à cette baie le nom de baie de Monti, If, 1 30. Ses qualités personnelles, IV, 150% ADS Ib EN. MonrTi (Baie de). . Mont. MonrT Saint-Élie. Voyez ÉLIE. Morais, cimetières; description de ceux de l'ile de Pâque, IV, 32 et suiv. MorDELLE (François), mousse, FÉES MorEAU (Alexandre), maitre céfatsl 6e MorEL (Jacques), aïide-canon- nier ; Ï, 10. MoroKkiNNE (Ile), l’une des îles Sandwich ; la Pérouse en a connaissance le 28 mai 1786, IT, zr1 et suiv. MoRruESs; la Pérouse en prend une grande quantité sur les côtes de Tartarie;: HI ;: ro , 26. MOTTE ( Pierre } , fusilier, k,::8: 6 MouLins à blé; utilité dont ils peuvent être à bord des vais- seabx HE, 132 MouTERO, chargé des affaires de France à Madère, y reçoit les deux frégates, Il, 14. MouTon (Jérôme Laprise), sous- lieutenant de vaisseau, |, $. Sa conduite à l'ile Maouna, lorsqu'il fut attaqué par les sauvages , LEE 206: Éloge de son zèle - étr dé sonsactivité, LV, 178; . 196. Mowée (lle), l'une des îles Sandwich; lés frégates y arrivent, Il, 113 et suiv. Sa position, III, 288 et suiv. Dissertation sur ses habitans, par Rollin, V7 MuLGRAVE (Port) : c’est la baie de Monti de la Pérouse, IT, 140. Murraï, consul d'Angleterre à Madère , comble” d’honnêtetés la Pérouse et ses compagnons, TRE Musique. Air des sauvages de la côte du Nord-Ouest de l’Amé- rique, Il, 200. N, NaBo, cap du Japon, dont fa position a été déterminée par le capitaine King , FIL,-6: NaAIRNE (Baromètre de); obser- vations sur ses qualités, [IT, 8. NaAviGATEURS (Iles ou archi- pel des), [, 20. La Pérouse en a connaissance, III, 177. Il traite avec les insulaires, IF, 180 et suiv. Noms de ces iles, DES AP PILE S 299 tom. IT, pag. 222. Mœurs des femmes, III, 227 et suiv. -NeckeRr (Poit}, II, 222. Necker (Iles), sur la côte du Nord - Ouest de l'Amérique, H,%240. Necker (lle), dans le grand océan, découverte par la Pé- ruse, LP, 290. NEvin (Claude), aide-calfat, [, 6. NicoLe (Guillaume-Lambert) , matelot, I, rr. NiTERHOFFER (Michel), canonnier , Ï, 7. - NorD (Passage au ). Voyez PASs- SAGE. NoreT (Hilarion-Marie ), ma- telot; T7 NorFroLx (Entrée de), Il, 222. NorFroLk (le); la Pérouse en a connaissance, [II, 258. =Noro (Cap), au Japon. La Pérouse en a connaissance , III, 4. Sa position, III, 7. NouvezLE-HoLLANDE (Côtes deda}, 1,r20: NouvEeLLE - ZÉLANDE (Ile def), Ecran, OKku-JEsso, ou île Ségalien. Détails relatifs à cette île, III, 27 ét suiv. OnNEs ( François-Marie) , for- geron, E, 12. ONTOoNG-JAvaA (L'), archipel, [,.274 et. suiv. Oroun, île de l'archipel des , Navigateurs, III, 222. Onorenrs Hz. Ossamo, île de l'archipel des Navigateurs, [IT, 222. Oranmastled Berg OuERrA, île de larchipel des Navigateurs, III, 222. OwuxHYHEE (lle d’); la Pérouse en a connaissance le 28 mai 200 SN; HE TOReE suive Oxôotava (Me d}),"Fimerde l'archipel des Navigateurs, [IT, STE. P, Pazos (Iles), I, 265. PÂQue (Me de), ou d'Easter, I, 17, 32, 90. Flle est retrouvée par Roggewein en 1722, II, 73. La Pérouse en a connais- . sance, IT, 73. M y mouille le g'avril 1786 ,.11,77-es ln . diens viennent à son bord, IT, 77, 78. Sa description, Îles mœurs et coutumes des habi- tans, &c. II, 79 et suiv. Obser- vations sur le mouillage de Ia baie de Cook, II, 79. Départ, Ppi 300 LE ET A BALE tom, 11, pag. 104. Longitude et latitude de l'ile, III, 286. Dissertation sur ses habitans, par Rollin , IV, 7. Mémoire géo- graphique par Bernizet, IV, 21. ParATOUNKA (Le curé de), se rend à bord du vaisseau de la Pérouse, III, ro1. PAssAGE au Nord. Opinion de la Pérouse, du rédacteur, &c. Probabilités, IT, 134. PATAGONS. La Pérouse arrive à la côte des Patagons, IT, 46. Ses sondes , sa description, IT, 46. Paucam (Pierre-Marie-Fidèle), matelüt, À Fr PauL (Jean-François), maître cale, ro. P£cHE. Manière dont les sau- vages de lAmérique pêchent, II, 206. PÉLICANS; observations sur leur rencontre aux attérages , II, 249. .PELLETERIES (Détails sur les), AFF 147 et sui. PENN (Juliens le), canonnier, rats PENNATULA, insecte décrit par la Martinière, IV, 63. PENNEDO de San-Pedro, I, 15, 62. PEREZ (Jean), a fait un voyage : de découvertes à la côte Nord- Ouest de l'Amérique, [, 324. PESCADORES (Iles), IT, 373 et suiv. PÉTRELS, oiseaux. Les chasseurs envoyés par la Pérouse dans les bâtimens à rames, en tüent une grande quantité, de quatre espèces, qui servent à nourrir les équipages, IT, 45. PHiziBy (Pierre), aide-canon- nets 3. os PHicippe ( Michel - Étienne), fustiver ; À, cr. Puxsi QUE ; mémoire de laca- démie des sciences pour servir aux savans embarqués sous les ordres de la Pérouse, [, 160. Pic de Ténérifle. P. TÉNÉRIFFE. PicHARD (Guillaume), matelot, Er y PIERREVERT, enseigne de vais- seau, embarqué sur la Boussole, I, 4 Est envoyé vers le gou- verneur de Sainte - Catherine, IT, 36. Va reconnaitre un port sur la côte du Nord-Ouest de l'Amérique, IT, 1 45. Hse noie, II, 166 et suiv. PINGRÉ (A. G.); sa traduction du manuscrit espagnol du voyage de la frégate la Princesse, I, ru PircaiRN(lle),®,18. PLemer (Louis),matelot, I, 7. PLevin (Joseph), matelot, Re: DES MATIERE S. 304 PLinER (Jean:Baptiste), canon- nier, tom. |, pag. 11. PrisrarD (lle); la Pérouse ÿ arrive, EE, 257: PLumEuR (Jean-Gautier), ca- nonnier, l, 11. Pocuic (Jacques), matelot, I, 6. Poips et mesures ( Uniformité des) ; moyen d'adoption et d’uti- té 5 266 PoinNTE Boisée, côte du Nord- Ouest de l'Amérique. Sa posi- ‘tion précise, déterminée par la Pérouse, et comparée avec la détermination de Cook, II, 235$ PoinTE de Brisans, côte du Nord-Ouest de l'Amérique, IT, 236. PoirnTEL (Laurent), aide-voilier, I, 6. PoLaA (Ile de), l'une de l'archipel des Navigateurs, III, 221. PorT des Français, nom donné par la Pérouse à un port qu'il découvre sur la côte du Nord- "Ouest de l'Amérique, IT, 148. Mœurs et usages des habitans, Else "etraniv) 88 -descrtpe roms: 158: La. Péromse achète du chef des sauvages, l'ile qui est au milieu du port, II, 161. Noms des officiers et matelots qui s’y sont noyés, I, 179. Ses productions végétales et animales, II, 188 et suiv. Longitude et latitude du mouil- lage, III, 292. Mémoire sur les indigènes, IV, 39. Observation de Monneron sur cette baie, LV, 102; Posrico, capitaine de frégate de la marine d'Espagne, se rend à bord du vaisseau de la Pérouse, dans la rade de la Conception du Chili, 4 56: PoToRELLE (François),I, 12, POuULETTES; description d’une “espèce trouvée dans les mers de Tartarie orientale par Lamanon, EVA ETS PoussoLE, l'une des nourritures des Indiens de la Californie, I, 267. Voyez ÂTOLE. _Praya (La), dans l'ile Sant-Yago; la Pérouse a ordre d'y relâcher, td PRÉSsIDIO, nom donné par les Espagnols à leurs établissemens chez les Infidèles , IT, 253. PREvOosT oncle, dessinateur , embarqué sur lAstrolabe , I; 9. Employé pour peindre tout ce qui concerne l'histoire naturelle , 5% Prevosr le jeune, dessinateur, embarqué sur la Boussole, É s. Employé comme peintre en SR —— 302 ELA ÉBELSE histoire naturelle, tom. LT, pag. Éloge de son zèle, IV, 167. PRIEUR (Pierre), canonnier, I, 7. Prince (lle du),1Ï, 22. Princesse (La frégate la); son voyage de Manille à Saint-Blaise, 2e Q. _ QuaATRE-CouRONNÉES (Iles des}, 3:76 © QuaTRrEe-FRÈRES (Iles des); la Pérouse voit la plus septentrio- nale, [11, 95. Quepec (Guillaume), matelot, FL LRE. QUuELPAERT (lle), II, 384. Bernizet en trace le plan, kE, 385. © QUuERENNEUR ( Jean), pilote À ,* rcoter, E; 7: QUERRÉ (François), pilote coter %1,-1# ; - QuexapA, commandant par inté- rim à la Conception du Chili; accueil qu'il fait aux Français, IT, 64 et suiv. QuinIoN (Jacques), coq, ED. QuiIQUIRINE ou Quiriquine _ (He); elle rétrécit l'entrée de la baie de la Conception, IT, ve Quiros et Torrès; leur voyage extrait, |, 99. Erreurs de Îa position de leurs découvertes sur les cartes ; cause de ces erreurs, II, 105$, 106. Re RABIER (Pierre), canonnier, E, es Räse (le); 5, 209: RaAx1i DE FLASSAN. Voyez FLASSAN. ; RayEs (Joseph), canonnier, ES RECEVEUR, naturaliste, em- barqué sur l'Astrolabe , Ï, 9. H descend à terre à la Trinité, II, 25. Fait des recherches litho- logiques à la baie de Castries, III, 75. Va visiter un volcan à quelques lieues d'Avatscha, III, 129. Reçoit une forte contusion à l'œil lorsque les chaloupes sont attaquées par les sauvages à Pile Maouna, III, 201. Éloge de ses qualités sociales, sr 6% , 180. ReDEezLec (Jean), matelot, [, ét: AE Reruce (le du},{; 273. Reed. (H8de ÿ, 321. ReINe-CHARLOTTE (Iles de la ) ; leur identité avec celles qui Laz REIN Beh I, REMED ko); RICHA [11 RicHAl 12 RICHES met RICHE | vaisse par Je des se 16. Rio (Pie Ro-Ja és ma source lle Sa Riou mate ou | Rose: [, 7. Royer relati chip Los ] grac SUV és DES qui composent l'archipel Saint- Lazare, tom. Il, pag. 325: REINIKIN, successeur du major Behm , dans le Kamtschatka, Mas. REmMEDIoSs (Havre ou port de ‘es Fa 64 420. RicHaARD (Guillaume), matelot, Le RicHarD (René), boucher, I, 12. RIcHEBECQ (Joseph), matelot, ESS à RicHEeRrY (De), enseigne de vaisseau , est rencontré à Macao par la Pérouse , auquel il donne des secours en tous genres, II, RÉ, Rio ( Pierre-Marie), matelot, I, ro. Rio-JANÉIRO, n'offre pas pour les navigateurs les mêmes res- sources en rafraïchissemens que Jile Sainte-Catherine, II, 38. Riou (Charles-Jacques -Antoine), matelot.-1..10. Biou. (Aves t, 23, ROBERT (Julien }, matelot, ESA ROBERTS; citation de sa carte relativement à la position de l’ar- chipel connu sous le nom de los Majos, la Mesa, la Dis- graciada, &c., [T, 106 et Suiv, MASTIRRES. 303 RoBin (Laurent), matelot, I, LH: RoccA-PARTIDA, île décou- verte par les Espagnols ; discus- sion sur son existence, IT, 107 et suiv. RocxeE (Ile Grande de Ia), I, Red ml | 241/et Suiv. ROGGEWEIN:; son voyage extrait, 1, 109. Retrouve l’ile de Pâque en 1722, 11, 73. On lui attribue la découverte de l'archipel des Navigateurs, IIT, 223. - RozLAND (Sébastien), contre- maître, embarqué sur l’Astro- beat soi < RoLLanD (Simon), tonnelier, I, 7. ROLLIER, oiseau tué par un officier ; espèce qui n’a point été décrite par Buflon, I, 30. RoLLin, chirurgien-major, em- barqué sur la Boussole, I, s. Mémoires, IV, 7, 36, 73. Eloge de. ses soins, LV, 10 Rozzin (Cap), sur l’île Marikan, IH,-07. RONFLEUR (Le), écueil, I, 276. RopPaARs (François), contre- maïître, embarqué sur la Bous- soie, le, ROSTAING, commandant des troupes de débarquement dans l'expédition de la baie d'Hudson, Exh). a —— 304 E À BALE RorTux (André), canonnier, ‘om. |, PA" 7° RourTE (Tables de). Celles de Ia Boussole, III, 267. De Ÿ Astro- labe, HIT, 353. ROZIER ( César- Augustin de}; canonnier , 1, 7. RuEezLanD (Julien), matelot , ÈS ei Russie ; son commerce dans les îles à l'Est du Kamtschatka, III, ‘159 et suiv. gi: ; SABATERO, commandant l'artil- lerie à la Conception du Chili, 1k:6 $ SAINT-ANTOINE (Ile),[, 272. SAINT-ANTOINE (Port), ll, +. SAINT-AUGusTIN (Ile), L< 316. SAINT-BERNARD (lle),Ï, 10. SaiNT-BLAISE (Ile),[, 272. SarnT-CÉRAN. Voyez CÉRAN. SainT-ÉL1e (Mont). } ÉLIE. SairnT-ELME (Ile de),I, 18. SairnT-ELME (Feu). Voyez FEU Saint- Elme. SAINT-ERMOGÈNE (Cap}),l, 341. SainT-EspriT (Terre du), de Quiros, [, 113. SAINT-FRANGoIS (Ile), 1, 272. SAINT-GABRIEL (lle),[, 269. SAINT-HYACINTE (Ile),[,273. SAINT-HyAciNTE (Mont), Il, 221. SainTr-Jacques (Port), 1, Fr ces SAINT-JAMESs (Cap). P. JAMES. SAINT-JEAN-BAPTISTE (Île de r8. & SainT-Joserx (Ile),1, 272. SAINT-LAURENT (Ile),[, 272. SaAINT-Marc (De), consul général de France à Lisbonne; la Pérouse lui adresse ses dépèches de l'ile Sainte-Catherine, If, 30. SainT-MaTHIEU (Ile de), 1, 64. Saint-Maurice (René de), I, 8. ; | SaAINT-MIicHEL (He); us, 269. SAINT-PIERRE (Ile),Ï, 272. SAINT-PIERRE ( Rivière de), dans la baie de la Conception, ;; 55: SAINT-PIERRE et SAINT- PauL. Voyez AVATSCHA. SAINT-RAPHAËL (lle), I, 269. SAINTE-ANNE (Ile),1, 274. SAINTE-BARBE (Ile),[, 274. SAINTE - CATHERINE (lle). Voyez CATHERINE. 7 Sainte-Croix (Ile), de Men- dafa: }; 20: SAINTE-HÉLÈNE » (£ DES MAÎTAIERES 305$ SainTe-HéLène (Ile de), tom. Î, pag. 66. SAINTE-ROSE (Ile), I, 273. SALOMON (Iles de), 1, 34, 280. SALVAGE (lle); sa longitude et sa latitude, IT, r6. SAN-CarLzos (les), II, 42%: SAN-Dieco (Cap); la Pérouse en à connaissance, II, 48. Ses ressifs, LT}; 48. SANDWICH (es), 1,23; 122. Probabilités que cet archi- pel est le même que celui des Espagnols connu sous le nom de ‘los Majos , la Mesa, la Disgra- ciada’,-&c., 11,106 :et:suiv. | Arrivée à ces Îles ; description, mœurs , usages des habitans, &c. IT, r roset :suiv.. Départ: II, VE SANDWEGH/( Terrede),I;;rs, 84. SANTA-MaARIA de Ia Gorta. Voyez GORTA. SARTINE (Iles); leur position, IT, 234 Nommées Berreford par Dixon, 11, 234. SAULOT (François), aide-canon- nier ,; Ï, ro. SAUMONS; leur abondance dans les mers de Tartarie, III, as 49 , 59: TOME’ IY, SAUVAGES; ceux du détroit de le Maire allument des feux pour engager les frégates à y relâcher, LES 5e SAXEMBURG (Ile}),1, 68. SCHMALEFF, capitaine comman- dant les Kamtschadales, III, ii rar SCHOUTEN." Voyez LE MAIRE. SCORBUT ( Précaution contre Re ca EE V tapé et suiv. SEBIR, négociant français, rend des services , à la Pérouse, II, 345 et suiv. SÉGALIEN. Voyez TCHOKA. SEMENCES; manière de les conser- ver à bord et de Îles transporter, ah: DOS “Et: SUV. SERVIÈRES; lettre à lui écrite par Lamanon, IV, 245. SEULE (La}),ïîle, [, 306. Sx1KA , île de l'archipel des Navi- gateurs’, 111,222. SI1RON (Michel),1, 8. SISIRAN, port de ile de Luçon, Las. SOCIÉTÉ d'histoire naturelle, appelle l'attention de l Assemblée nationale sur l'expédition de la Pérouse, I, Iïij. Expressions du rapport relatif à la demande d'un armement pour aller à la recherche de la Pérouse, E,, {v. Qq 306 É À D:LE Soz (Jean), tom. 1, pag. 12. Soupé (Jean-Baptiste-François), aide-charpentier , [, 6. Souras (Léonard), second ca- nonnier , L, 10. SPan (Louis), canonnier, Î, T'É: STEINHEIL, ancien capitaine ispravnik du Kamtschatka, HT; j'as3. STEPHAN (Guillaume), matelot, 1, 7- | SuFFREN (Baie de); description, 111, 24. Sa longitude et sa lati- tude, FE, 5330; E. Tagouoro, nom que les insu- laires de Ségalien donnent au golfe d’Aniva, [IT, or. TairTi (lle d'O),1, 17. Indiquée à de Langle pour second rendez- vous en cas de séparation, II, AI. Padrisre. (le dO),;h;:x8 TALcAGUANA (Anse de), dans la baie de la Conception. La Pérouse y mouille le 24 février 1786,11, 57. Sa longitude et sa latitude, IT, 57. Longitude et latitude de l’observatoire, III, af TALIN (Pierre ) , premier maître canonnier , embarqué sur la Boussole , I, 6. Taniou (Bastien), bosseman, 1; 10: TARREAU ( Goulven), matelot, bei TARTARES orientaux (Disserta- tion sur les), par Rollin, IV, F3 TARTARIE ; détails sur sa côte, sur les peuples qui l’habitent, &cc. IT, 13 et suiv. Tasman (Abel); son voyage extrait, |, 107. Tavxenr ( François ), contre- maître, À, s. Taywan, capitale de l'ile For- mose, [1, 371 et suiv. TcHoka, nom de l'ile Séga- lien, 111, 72. Vocabulaire de Ja fangue de ses habitans, IT, 116 et suiv. Dissertation sur ses habitans, par Rollin, IV, 73. TÉNÉRIFFE. Arrivée dela Pérouse à Ténérifle ; établissement d’un observatoire à terre; observations astronomiques , mouvement des horloges marines , LEGS longitude et sa latitude, IT, 17. Départ, IT, 18. Sa longitude, II, 270. Voyez l'article suivant. TénériFre (Pic de). Propo- sition d'adopter son méridien dans la construction de toutes DES les cartés géographiques fran- çaises ou étrangères, tom. [, pag. xxviij. Lamanon fixe la hauteur du Pic avec son baromètre, IT, 18. Monneron commence l'opé- ration pour la calculer, par le nivellement, IT, 19, 20. Obser- vations du rédacteur, IT, 19, 20. Extrait du voyage fait au Pic par Lamanon et Mongès, IV, 1. Son élévation, IV, 2. Expériences faites sur Le Pic, IV, 3 et suiv. TÉRÉBRATULES. Woyez Pou- LETTES. TERNAï (Baie de). Description de cette baie, [IT, 13 et suiv. Sa longitude et sa latitude, IT, 339: TERRE de Feu; la Pérouse y arrive, Il, 47. Sondes qu'il y prend , IT, 47. Cook a déter- miné avec précision les différens caps de. cette terre, I, 47. TERRES Australes; opinion de Ia Pérouse et du rédacteur sur {eur existence, [I, 2. TESSI1ER; son projet d'expériences pour préserver de corruption l'eau qu'on embarque, 1, 197; 11, 8. TEssox ( Détroit de), III, 6 €t suiIv. THÉRIEN, subrécargue de Ia MATIÉRES. 307 compagnie des Indes à Macao, IV, 183. THomas (Chrétien), canonnier, ER | THouiInN; son mémoire pour diriger le jardinier dans les tra- vaux de son voyage autour du monde , Ï, 205. Fra co (ie); 1,259 Tiaovyu-su (Ile), IT, 382. TrarRABoOo (Ile). Voy. TAÎTI- EVE. à ÆEinraAn (He); E,:27, 44. Tooroa (Ile de), III, 240. ToRREs. Voyez QuiRros. ToucEe (La), livre avec [a Pérouse, un combat à six bâti- mens anglais, [, xxxvij. Lettre à lui écrite par la Pérouse, [V, 2 44e ToucHE (Baie dela), II, 228. TRAITE (Objets de). Voyez ÉCHANGES. Traîrres (He dés), {TIE, 238. ; TRIANGLE (Le), le, T, 265. TRINITÉ (Ile dela),1, 15,30, 66. Arrivée à la Trinité, II, 24. Elle est occupée par les Portu- gais, 11, 25. Elle ne peut rien fournir aux navigateurs, [[, 27. Sa longitude et sa latitude, IT, 29. Observations de Monneron sur cette île, IV, 87. Qq.2 hi 308 T'AEIBSÉ:E TRISTAN D'ACUNHA (Iles de), tom. 1, pag. 638. Tscnirixow (Le capitaine). Erreur de la Pérouse sur Île lieu où ce capitaine perdit ses canots, HS Ti. Tscuirikow (Baie), Il, 223. Tsomieskow (Cap), 7 Tusou, nom donné à des chefs dans quelques îles de la mer du Sud, I,.28 5'.et suiv. TypA, rade de Macao, IT, 315 et suiv. U e #7 Cisevea: |. 19. Ur1iÈs (Détroit d’); la Pérouse le ‘ reconnait, LIT, 94. V. Vancr./. DucHÉ DE VANCYÿ. VaN-DieMmEN (Terre de),1I, BA 12 VAnNNEAU (Joseph), boulanger, Time VANNOUT, capitaine hollandais, H; 246. VasquEez (Ille de),I, 306. VassADre-Y-VEGA (Vincent), commissaire espagnol, II, 276, L82: VauJuaAs, enseigne de vaisseau, embarqué sur lAstrolabe, I, 8. Est envoyé à terre à [a Trinité, JT, 25. Sa conversation avec le commandant , et détails sur cette île, II, 26 et suiv. Va recon- paître une baie sur la côte du Nord-Ouest de l'Amérique, IT, 138. Reconnaït une baie sur .la côte de Tartarie, III, 24. Descend à terre au cap Crillon, III, 90. Sa conduite à l'ile Maouna, lorsqu'il fut attaqué par les sauvages, III, 200. Re- lation de cette attaque, IIT, 207 et suiv. Ses qualités personnelles, IV, 159, 179, 195. VAuTIGnNY (François - Marie), matelot, [, 11. VAUTRON (François -Joseph), canonnier , Ï, 7. Vavao (Ile de); la Pérousey arrive, III, 244. Son étendue ;ressources qu’elle présente ; III, 244. VÉGÉTAUX; manière de Îles conserver à bord et de les trans- porter, Î, 205$ et suiv. VEILLARD , consul français à Macs, Ph sa04 1:28: VÉNÉRIENNE (Maladie); disser- . tation sur la manière dont elle est parvenue dans les îles de la mer du Sud, II, 122 et suiv. VENTENAT; sa note descriptive sur les lianes du Chili, IV, 265: DES:MATIÉRES. - 309 VENTS. Observations sur les vents fégnant sous la Ligne dans : locéan Atlantique , tom. II, page: 22, VENTS aligés ; remarque sur leur constance, &c., II, 73. Observations, IT, 304 et suiv. VERDUN DE LA CRÈNE; ses observations sur Madère, Sal- vage et Ténérifle, II, 15. VERRIER (André), aide-voilier , Ï, 6. | VIEILLE, poisson, Il, 180. Vi1ERGES (Cap des). Description de cette terre, IT, 46. La vue qu'ena donnée l'amiral Ansonestexacte, ainsi que sa position, II, 46. VizzaA-LoBos; fausse position de cette batture sur les cartes, ECE VoyAGEs. Tableau chronologique des voyages dans la mer du Sud, 1, xix. Sur les voyages de découvertes, [, xvij, Ixix et suiv. / W. WAFFER; sa tradition sur [a terre de Davis, IT, 74. WaLes (Fort du Prince de), baie d'Hudson ; la Pérouse s’en em- pare, E, xl LE Yi Cle): h, 265 Yorcx (Fort d’), baie d'Hudson; la Pérouse s’en empare, [, xliv. 2; ZooLociEe; mémoire de laca- démie des sciences pour servir aux savans embarqués sous les ordres de la Pérouse, [, 167. FÉNDE. LA.TSBUE DES: MATIERES: ° IMPRIMÉ Par les soins de P. D. DuBoYy-LAVERNE, directeur de l'imprimerie de la République. 2 . D . ’ À ‘ . . f e ; . se % @ (ER SSSR LOT ER NRA nn OCTO SEEN EEE + = 5 ee un MAT A SE “hi ES mn es -— RE CO TE. “SZ {à de 5 Ÿ S El 5 2 F £ A El ; A f 2 5 F] É 5 5 H sl 5 F 2 FA A ä H 2 A E gl 3 5 A E 2 CECI C EEE NE EL ETES AS TUE CENT RE CUISINE ÉTEINT SEE EEE TEEN NTENNET TETE EELTEx SE s TINTIN ETES TETE SE ONCE ss Sas uns) S SRE ES ù DONNE TONNES ? SOS 4 six