LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQU DE QUERQUES ET LE NOUVEAU MEXIQUE : < TE : = DE LA ZONE DÉSERTIQUE QU'ELLES HABITENT OFF: SUR DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DE QUELQUES PLANTES ÉCONOMIQUES DE L’ARIZONA, LA CALIFORNIE MÉRIDIONALE ET LE NOUVEAU MEXIQUE Le or ET Fe SUR LA CLIMATOLOGIE DE LA ZONE DÉSERTIQUE QU'ELLES HABITENT PAR Paux MADINIER Auteur des due DE L'AGRICULTURE es COLONIES et du JouRNaL DE | + 4 AGRICULTURE DES PAYS CHAL \ Mo bo. (igsen, — rQ #4 IMPRIMERIE DE L'ASSOCIATION OUVRIÈRE, P. FONTANA ET C*. # 1887 NOTE SUR LA DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE PLANTES ÉCONOMIQUES DE L’ARIZONA, LA CALIFORNIE MÉRIDIONALE ET LE NOUVEAU MEXIQUE ET SUR LA CLIMATOLOGIE DE LA ZONE DÉSERTIQUE QU'ELLES HABITENT La naturalisation des plantes économiques de l’Arizona, la Californie méridionale et le Nouveau Mexique, en Algérie, principalement sur les 4 Pal Si Fe li région en harienne, s'appuie sur d des rap} e étroits, pour qu’on puisse avancer, — à moins de mettre en . “doute les observations météorologiques elles-mêmes, — _qw’elle présente des garanties de succès les plus sérieuses, | pourvu qu'on applique à leur propagation les soins appro- , . À priés qu’elles demandent toujours dans le jeune äge. : Si ces plantes appartenaient exclusivement à ‘des pays à pluies d'été, je ne m'avancerais pas aussi complètement, malgré leur insuffisance dans la région dont il s'agit, pour es mener à bien les cultures annuelles ou arborescentes, les mêmes qu’en Algérie, qui réclament le concours obligé de nee et bier que je n ignore pas mes certains végé- a aux de contrées à Did estivales se soient naturalisés et prospérent dans des pays à été sec. Mais si l’agave, l’opuntia, Peucalyptus même, paraissent se à _ comporter dans le Tell algérien comme s’ils en étaient origi- naires, l’exemple qu'on en pourrait tirer n’a plus la même portée quand on s'adresse à un climat aussi exagéré que celui des Hauts-Plateaux et du Sahara algérien. Il me parait donc indispensable d’accumaler les preuves comme quoi les plantes dont je propose l'introduction vivent et se multiplient _ spontanément sous un climat non moins extrème, pour faire passer notre conviction parmi les fonctionnaires appelés à présider à cette œuvre de haute utilité. _ L'immense région qui comprend le. Nouveau-Mexique, l'A rizona et la Californie méridionale, est placée à la limite des ; pluies d'été, qui résultent de la pénétration des vents du _ Sud-Est, dérivés de l’alizé. Cette limite occupe une ligne | ‘commençant À à F ouest de Tucson, suivant à distance le cours _ de la Gila, jusqu’à sa réunion avec le Colorado, et remontant _cefleuve, elle se prolonge par le Rio Virgen, dans le Nevada, : pour aboutir à l’est dans l’Utah. A l’ouest de cette ligne s'é- tend une bande pius ou moins large de terres désertiques, qui ont pour nous l'insigne intérêt de pouvoir être comparées = au Sahara algérien, et d’être habitées par les végétaux dont nous nous occupons. Nous allons indiquer leur distribution — cuve et comment ils se rattachent à cette zone dé- sertique. | Le Prosopis juliforat, D. C., ou ue est répandu ique, seulement pour mémoire, que les Prosopis ë sd à a sucrée ns toutes les FT Le Fe depuis les premières steppes (Craparrazs) du Texas jusqu'au désert du Colorado, au delà de ce fleuve, et dans le Nevada et l'Utah jusqu'au 36° et 37° degrés de latitude N. (Ash Meadows et Beaver creek). Le Prosopis pubescens, Benth., où ScrEw BEAN, TORNILLO, ne paraît pas dépasser le Rio Grande (Doña Ana) vers l'Est, et pénêtre aussi loin dans le Nord. Ils végètent l'un et l’autre dans des conditions de sol et de climat assez variées, et à des altitudes étagées depuis 4,500 pieds jusqu'au niveau de la mer (San Gorgonio à Indio, chemin de” RE fer du Pacifique sud), tantôt dans les vallées au sol riche et plus frais, où ils prennent des dimensions de 30, 40 pieds de haut (vallées de la Gila, de Santa Cruz, du San Pedro, de: Rio Brazos, — celui-ci au Nouveau-Mexique), tantôt au con- : traire sur les plateaux ou dans les déserts arides (déserts de Tucson ou de la Gila, du Colorado ou des Mohaves, de PA- margosa valley). Suivant les climats on voit le mezquite sur des sols bien différents : an Texas, moins sec, il vientprès de Dallas en terres argileuses, tandis que dans les déserts il ne peut résister à l’extrème sécheresse que dans les sables _ provenant de roches volcaniques, de grès calcaires, de grès = be etc., où l humidité se conserve à une grande Re ne fage, et que le P, Suléflora Tr en abondance une gomme com- ; que les Cereus giganteus et Thurberi ; qu'on consomme frais ou séchés e des figues, et leur jus concentré tient lieu de miel ; que le Fe lagave # maturation est alimentaire et antiseorbutique cuit à l’étouffé, et celui-ci ainsi que les feuilles servent à e 1 ‘eau-de-viè mescal ; que le Yucca baccata. donne un fruit ne ue & vaein ponine ; que l'Echinocaetus Wisisen apaise la soif par l'eau abondante que contient sa Lei. et Échee: se Fe en candies se comme celle du citron. RE cs fondeur, et il y développe des souches énormes pour la grosseur de sa tige. À la base et sur les pentes escarpées des montagnes des Dos Cabezas (Ariz. sud), le sol qui le porte est formé de gneiss et de syénite. Le terrain crétacé domine dans le bassin du Rio Pecos, à l’est du Nouveau-Mexique, et les alluvions des vallées où il se complait, tout en renfermant une grande proportion de silice, sont très riches en carbo- nate de chaux et en sulfate de chaux. La vallée du San Pe- dro est également crétacée. Enfin, dans les déserts du Colo- rado et du Nevada, dans la plaine entre les monts du Dra- gon et Dos Cabezas, etc., il S'accommode de terres salées, fa- culté qu’il partage avec son congénère de la Plata. : Les prosopis ont une feuillaison tardive (fin mars à fin avril, d'El Paso à Chihuahua, d’après Froebel), ce qui leur assure, suivant les vues judicieuses de Grisebach, une résis- tance supérieure à la sécheresse pendant l'été. Les pluies tar- dives printanières de l'Algérie méridionale ne peuvent que favoriser leur évolution naturelle. Le cereus giganteus, Eng., est spécial à à l'Arizona, le sud de la Californie et le nord-ouest de la Sonora (Guaymas). Il ne dépasse guère le 35° de latitude, vers Mojave (Hinton), station du chemin de fer du Pacifique à 2,750 pieds, près des montagnes qui enserrent le bassin du lac Tulare en Ca- lifornie, et dans la vallée de la rivière William entre Zuñi et le Rio-Colorado Chiquito. On ne le trouve pas au-dessus de 3,500 pieds (Oscar Loew). C’est entre la rivière Bill William _ Fork et le sud de Tucson qu'on eu rencontre les peuple- = ments les plus continus. Dans les plaines désertiques des in- diens Pimas ou Pimos, il atteint jasqu'à 50 et 69 pieds de haut (Bigelow), et comme le fait remarquer Russell Bartlett, — | — c'est au milieu d’une nature aride et désolée qu'il arrive à sa plus grande perfection. Les plateaux désertiques et les flancs | des vallées sont ses stations privilégiées. Non loin de Tuc- SE _ son, il disparait presque dans les plaines herbeuses des val- : 4 lées de Santa-Cruz, Sonora, Babocomori (affluent gauche du Fe San-Pedro) et de Santa-Rita (Hinton). À Sur les pentes de la montagne Bill Williams (centre Ariz. 5,526 pieds), les cierges colonnaires croissent parmi les ro- chers ou leurs détritus, composés de trachytes, rhyolites et basaltes (terrain volcanique); entre Zuñi et le Rio Colorado Chiquito en terrain triasique et crétacé ; entre le camp Apa- che et la Gila sur les basaltes du terrain carbonifère silurien ; sur les hauteurs qui dominent le cours inférieur de la Gila parmi des trachytes, porphyres et feldspaths. Un échantillon du sol de la vallée de la Gila, où le lieutenant Emory en avait relevé la présence, offrait l'apparence d’un sable menu, brunâtre, contenant à peine quelques parties solubles dans l'eau, composées de chlorure de- sodium et de carbonate de chaux. M. Oscar Loew émet l'opinion que le calcaire leur est favorable. = cereus Thurberi, Eng., dont la taille ne dépasse pas 5, 20 pieds, se ramifie un peu au-dessus du sol, suivant le “ie que nous a envoyé notre correspondant, M. J.-E. Goux, à qui nous devons libéralement les graines de toutes ces plantes. Il se trouve à l'extrémité sud de la Californie et de l’Arizona (Bigelow, Engelmann), et dans la Sonora. Son fruit est très supérieur à celui du giganteus. Les yucca occupent une aire très étendue dans le ee : nent Nord Américain. Le yucea baccata, Torrey, est repré- senté par des formes multiples bien qu’identiques botanique- nr — ment, depuis le sud des états du Colorado et de l'Utah, à travers le Nevada, la Californie et le Nouveau-Mexique, jus- que dans les provinces du nord du Mexique, de Chihuahua, la Sonora, Parras, Saltillo. Un type spécial au Mexique y acquiert 25 à 30 pieds de hant. Cette espèce s'élève jusqu'à une altitude de 3,000 à 3,500 pieds. Elle se plaît sur les ter- res les plus pauvres et les plus sèches. Il n’est donc pas étonnant de la rencontrer dans la bande désertique dont nous avons parlé. L’echinocactus Wislizeni, Eng., a une répartition pres- que aussi vaste, et une appropriation au moins aussi LE ciale aux terres désertiques. Les agaves, — en tant que productrices de mescal, — com- prennent dans l'immense région dont nous nous occupons : l'agave Parryü, Eng., disséminée dans le Nouveau-Mexique et le nord de l'Arizona, depuis le bassin du Rio-Pecos, à l'est d'El Paso, jusque passé le 35° de latitude, dans le pays _des Moquis (Bourke). L'agave Palmeri, Eng., dans le sud- ouest de l’Arizona, et que le D'Rot'rock a rencontrée à une élévation exceptionnelle de 6,300 pieds. Elle gagne la Sono- a ra jusque vers Arispe (Russell Bartlett), et c'est probable- ment la même espèce qu’exploitent les Indiens Pimas et Ma- l , aux environs de Tucson. L’agave Shawû, Eng., habite l'extrémité de la Californie méridionale voisine du Pa- cifique. Au nord des monts San-Bernardino, à l'ouest du cours inférieur du Colorado et dans le désert de ce nom, On = trouve l'agave deserti, Eng. Les sols où ces végétaux se vin de préférence, sont surtout sablonneux, avec une _ … ont formés, provenant des terrains primitifs, voleaniques, | es ou crétacés. sb Malgré la diversité des espèces d’agave, qu'on peut croire correspondre à autant de modifications plus ou moins ae- centuées dans les conditions de milieu, il est certain qu’el- les vivent toutes dans une région sèche, à la végétation rare et aux formes dures et épineuses; mais il y a entre elles ces différences, que l’agave Parryii recoit davantage de pluies : d'été, éprouve des chaleurs moins extrêmes et des froids plus marqués ; que l’a. Palmeri, à mesure qu’elle s'éloigne vers l'Ouest, profite de pluies d'été de plus en plus rares et supporte des chaleurs très fortes ; que les a. Shaw et de- . _ serti sont absolument désertiques et doivent résister à des _ variations énormes. De celles-ci, la première, la plus méri- dionale, a été signalée dans le bassin du Carrizo creek (de là à Vallecito, ronte du lieutenant Williamson), où nous trou- _vons la station de Campo (2,500 pieds), dont la température se en juillet et août (1880 et 1881) oscille de 37°, 38° c. jus- qu'à la congélation, et cela entre les 32° et 33° parallèles, à #2 40 milles de San-Diego au climat très égal (8°2 c. de varia- : . tion diurne annuelle). En résumé, il résulte de la Con sé ri chiqus de espèces spontanées dont nous visons l'introduction en Algé- rie, qu’elles sortent presque toutes de la région des pluies d'été pour se propager en groupements plus ou moins im- portants dans la zone désertique, qui de l'ouest de Tucson . gagne par la Gila et le Colorado l'immense région désolée entre le Névada et PUtah. C’est dans la partie méridionale de cette zone que prospère le grand Cereus colonaaire. où en ne mination est oc ds parties les Se roue du. a et de l'Arizona, aux ne arides ; Lie se 10 —= quoi qu'il en soit de leur préexistence ancienne ou de leur extension plus ou moins moderne, leur présence actuelle dans la zone désertique est évidemment l'indice d’une rus- ticité remarquable. En ne s’en rapportant qu’à la fréquence des mesquites dans le voisinage des rivières ou dans le thal- weg des cours d’eau qui assèchent une partie de l’année, on pourrait croire qu'ils ne peuvent se passer d'eaux souter- raines abondantes, à défaut de pluies, si on ne les trouvait aussi bien sur les plateaux que dans les vallées. Sans doute, le développement des sujets et leur nombre sont très iné- gaux, par unité de surface, dans les deux conditions; mais il importe de savoir que ce n’est pas un fait exceptionnel, car il se retrouve du Texas au Pacifique. On les voit sur les rives du Rio Grande del Norte (d'El Paso jusque vers Albu- querque, de 3,830 à 4,919 pieds, dit Emory), et sur les pla- teaux qui enserrent la vallée. Dans le bassin de la Gila, la même Opposition est fréquente et d'autant plus marquée, qu'on passe plus rapidement entre les deux extrêmes de croissance, comme c’est le cas de la vallée de Rillito, près Tucson, aux mesas (plateaux) voisines. En descendant le cours inférieur du Colorado, on admire les mesquites au * feuillage léger et plumeux, le long du fleuve, dans des par- ties souvent inondées en été®, à Mohave, Aubrey, Ehren- berg et Yuma; mais si l’on franchit le plateau vers l'Ouest, où si l'on s'engage dans le désert du Colorado, par la vallée très basse de Cahuilla, en suivant le chemin de fer du Pa- (1) Le Colorado et le Rio Grande sont alimentés par la fonte des neiges du massif élevé du Colorado, où ils prennent leur source, ce qui leur procure des crues d'été, dont l’agriculture tire le plus grand profit pour les irrigations. DONS EE Sal cifique sud, on retrouve ces arbustes, mais rabougris, dé- passant à peine 5, 6 pieds, tout en se couvrant de légumes et de gomme. En montrant les rapports d'aflinités entre les plantes et les sols, on n’aura pas été sans remarquer l'avantage in- comparable qu'offrent, au point de vue de la persistance d’une certaine végétation, les terres facilement perméables, à dominante sablonneuse, quelle que soit leur origine, sur les terres compactes à base d'argile. Ainsi les déserts de la Gila, du Colorado, du Nevada, se couvrent encore de cereus, de cactées, d’agaves, de yucca, de prosopis, souvent clair- semés, il est vrai, mais pourtant précieux pour l’alimenta- tion et les besoins domestiques des rares habitants de ces contrées; tandis que le désert du grand Lac Salé, formé d’une argile fine, adhésive, chargée de chlorure de sodium et d'autres sels apportés par les eaux, est absolument sté- rile (Geological report of the Wheeler expedition, vol. 1, in-#4°, p. 66) < IT A défaut d’une description complète du climat de ces bien curieuses contrées, je me propose de faire connai- tre celui de la zone désertique que nous avons décrite, parce qu'il peut suffire à donner la mesure exacte des conditions de milieu dont s’accommodent les plantes auxquelles nous nous Intéressons. Les observations dont nous nous servirons sont faites dans les stations (*) sous la direction du Signal Office et dans les hôpitaux militaires (*) relevant du gouvernement des Etats- Unis, et une autre série (***) plus récente, qui nous sera trés _ utile, est relevée par le chemin de fer du Southern Pacific dans ses stations de la Californie méridionale et de PAri- ZOna. =" Les plantes dont nous voulons faire ressortir ne tempéra- - ment propre, ont ce caractère commun d'accompagner plus ou moins au complet la végétation des steppes ou chapa- räls, qui prédomine dans toute cette zone désertique. Lès ie données de la plupart des stations météorologiques qui $ trouvent comprises pourraient done leur être rapportées in- _distinctement ; mais pour préciser davantage, et en n’ad- mettant que les constatations certaines que nous avons pu faire sur leur présence, nous dirons que toutes ces stations (sauf Campo) conviennent aux Prosopis, et probablement sans plus de restrictions, aux Yueca et Echinocactus ; que celles de Tucson, Casagrande, Maricopa, Texas Hill, Yuma, = fort Mohave, Ariz. et Mojave, Calif. représentent la région du Cereus. giganteus, avec cette distinction que les observa- tions des stations sur les rives du Colorado ne reproduisent _pas tout à fait les phénomènes qui interviennent sur les pla- _teaux ou les collines proches. Pour le climat du Cereus : ie tirent de Eapbrde: Ron les unes set “1 ner à moe les les ee LU ‘el = le subit à : nous turoduisons dans nos tableaux la station “ee aa 2,500 pieds), quoiqu’elle marque une altitude supérieure à celle à laquelle on ait trouvé les Prosopis et l’agave dans les parages du Carrizo creek“, mais parce qu'il ya lieu de … croire que ceux-ci se ressentent de son climat extrème. . Nous donnons dans les tableaux suivants : 4° les moyen- nes thermiques annuelles des stations comprises dans la zone désertique de l'Arizona et de la Californie méridionale, avec _ leur affectation au semestre de saison chaude me et à celui de saison relativement froide (novembre-avril), et 2 les moyennes mensuelles pour les stations dont le climat est le mieux caractérisé. : Les extrêmes de température donnés par les instruments enregistreurs sont absolument nécessaires à indiquer, pour apprécier le degré de résistance des végétaux à la chaleur et. au froid. Les résultats ci-après se rapportent à l’année 1883, la derniére publiée, et ceux de Campo, — station abandonnée, — à la campagne juillet 84 à fin juin 41882. Ils ne sont a nee comme on pourrait le croire. thai I. MOYENNES ANNUELLES ET SEMESTRIELLES DU THERMOMÈTRE. MOYENNES SEMESTRIELLES DT TT Saison Saison chaude froide STATIONS | MOYENNES ANNUELLES D'OBSERVATION |} el e CAP ***Benson .. ... ucso : a à 1875-1882 1881-84 Ds in jee ro 1 #X*Marico “he Noe **'Texas a cubes tr 5 de 43 Sie Mohav é, Ar. tre ADS *XkPuits Mannioth » ndi Dre hs pe He Lis Hs OO OIOtTÉ Don. 296 *#**Mojave, Calif .. 838 uooruivsiotook II. MOYENNES THERMOMÉTRIQUES MENSUELLES. STATIONS MARICOPA PUITS MAMMOTH FORT MOHAVE Ariz. MOJAVE ombre d'années LS e el Sent ae A dar AE, oO © 9e 1 Qt 2 +O 49 me pe He Ut ©. DO 40 pie pie me . . . SES UT k ai . . DD 7O me pe pie SRE . ne. = O0 QT ee © D Go Wowes-tos-1& er qe LL 19 19 DO 0 nO à He bee + 21 Le me RO Go 00 ec SSSREES “ + | ro D 89 2 de Gt eo ut Les © AS LIL. — EXTRÈMES ABSOLUS DE TEMPÉRATURE EN 1883, . A BE. 0e 0 SN ES SDS Ne UE Je | ‘Se « r ai - i &T c a AIINAIAA À 5 À HUANTAON LATTHNL 36°2 | Nr. 350) IVR 81 4,4 — 0,7 3107 TIXAY 2903 2 pe 2 Say — 8.1|—9 | uma 26.7 28.9 — 3 WATANYE . ses Rss { maxima., 25.6, 2 minima ,.,..1— 6,1! — { fav : LE minima... Maxima... minima... Inima ,,,.. inima , minima ...., maxi inima NS { maxima .,.. tm { maxima., ‘tm { maxima., { maxima...,, à minima... ,.[— 5.3 — maxima, STATIO tm Campo 762 mètres, Benson 4,094, Maricopa Texas Hill Yuma Age. Mojave (Calif.) 83 ne, + ? Puits ec Fort Mohave _(Ariz.), 198, Dans la zone restreinte que nous étudions, les obser Hions nous manquent pour évaluer la variation diurne de Lo Lempérature. IL nous reste à à l'apprécier par comparaison avec l'ensemble du pays. Dans la région à pluie d'été du _ nouveau Mexique et de l’Arizona, elle est, pour l’année, de #7,5 c. à El-Paso, 17,3 à Prescott, 19°,2 à fort Apache, _48°,1 à fort Verde, et de 17 à 18° pour les stations du bas- sin inférieur de la Gila, camp Thomas, Florence, Phœnix, _ avec cette indication que le’ maximum se produit au prin- . Au contraire, dans la zone à étés secs, la variation _ serait moindre, d’après la moyenne de 15°,3 à Yuma, et de * 449,9 à Visalia dans la vallée intérieure de la Californie ; mais à Campo elle ressortirait à 242,2 pour 1 an 3/4, avec les plus grands écarts dans la saison chaude. Dans un cas comme dans l’autre, la variation suit la sécheresse de l'air. Le sud de la Californie et l'ouest de l’Arizona sont desti- _ nés à servir de limite entre la région à pluies estivales et _ celle à pluies hivernales, par leur niveau relativement abais- sé, par rapport aux hauts plateaux et aux massifs considéra- bles de l’Arizona oriental, du Nouveau-Mexique et du Colo=. rado. Les vents du S.-E. qui y viennent des mers des An- _ tilles perdent en se condensant successivement presque tou- te l'humidité qu'ils contenaient, et redescendent sur le ver- sant ouest généralement très sec. D’autre part, la radia- _ tion solaire extrême sur la surface des déserts rapprochés de FOcéan Pacifique détermine un appel de vapeurs, mais . par suite de la direction générale des vents sur cette mer, il est insuffisant pour amener beaucoup de pluie et modifier ; sensiblement la sécheresse de l'air dans cette région. Nous donnons plus loin la précipitation des pluies par an- De Dore et leur répartition par saisons, quon peut sidérer comme approximatives pour la plupart des sta- ions, à à cause de la courte ue des observations. Les plus te anciennes confirment d’ailleurs le caractère de sécheresse prononcée de la contrée. IV. — QUANTITÉS DE PLUIE. = | Réparrerion | RÉPARTITION e par saisons agricoles SE ET D. 7] PÉRIODES STATIONS x | 2 SOLE + Ss181+:) 512 12% | d'observations = È Sr S E Fe s: £ milli.Ÿ mil. ! mili. | milli. | nili.| nilin. | nilin. Fr CAMpo re +... [378 178,133 26, 41] 42! 336] 1874-1882 re ea dE 261F 40 28 166! 211 186, 75} 1881-84 LOOSOM: rc 334] 70) 31172) 61] 222) 112) 1876-82 Casagrande ..…...| 52] 30) 41! 10! 4] 13 39] 1881-84 Marieopa se. 31 61! 19, 46, 7] 53] 8 Id. es MU eue 961 32; 21] 18! 95) 44] 5 Id Dia ui 32, 9] 12, 4! 16! 37! 1874-83 Post Mota se (riz). 1135] 58| 24! 35| 48] » »] 1871-80 Puits Mammoth...| 69! 39| 5! 16| 9! 26! 431 1881- Fe. SP Pat us pr 63| 14: 0! 9 5; 81 Id. SONO. as: 320111911423 11! 47) 54} 9272 Id, Mojave (Calif.)... 11411122! 18 O0! 1 1} 440 Id. Non seulement les pluies y sont rares, mais elles sont “très inégales d’une année à l'autre, et dans la partie la plus rapprochée du domaine des pluies estivales et du Pacifique, il survient parfois des pluies tardives, en août, en septem- bre, à Maricopa, Texas-Hill, Yuma, fort Mohave ; mais au delà du Colorado l'isolement est mieux établi, et dès Indio la sécheresse parait régulière en été. Ce caractère désertique ne serait pas complet s'il ne com- portait pas l'absence de pluie pendant des périodes plus où moins longues. Malgré les lacunes des observations, le re- levé.suivant ne sera pas sans intérêt, quoique très probable- ment inférieur à la réalité : | se 5 Benson, en trois ans (juill. 41881 à juin 188h), il y a eu 8 mois sans pluie et non consécutifs. A Maricopa, même période, 20 mois sans pluie, et de janvier à avril 41884, il est tombé 176 mill. d’eau. À Casagrande, même période, 23 mois sans pluie, et Pan- née 1882 en à été complètement privée. . À Texas Hill, même période, 13 mois sans eau. : ser 20 mois sans pluie en 2 ans 1/2 ; 19 mill. com- me minimum de précipitation annuelle et 93 mill. comme maximum en dix ans. A Puits Mammoth, même période, 19 mois sans eau. A Indio, même période, 24 mois. A Fort Mohave, Ariz, même période, 10 mois. A Mojave, Calif., même période, 28 mois sans pluie, et alors que l’année 1883 n’a donné que 9 mill. d'eau, de janvier à mars 1884 inclus, il en est tombé 295 mil. Pour juger de l’humidité de l’air dans cette zone, nous ne © V. — HUMIDITÉ RELATIVE DE L'AIR, en centièmes. JGSON.. YUMA Moyenne, 1876-82. Moyenne, 1874-83. - Centièmes. 44. 47. 43 36 28 26 44 50. 4 33 42 , Div se dre est 6 s 0 Janvier LITRES fars.. . Srhwormesoremts : = ho du er} 9 DER eo «isposons que des observations de Tueson et de Yuma, mais on peut supposer que plusieurs des stations précédentes sont encore plus sèches. Ainsi dans les -observations météo- rologiques de Ja route du chemin de fer du Pacifique par le 35° de latitude (vol. 1v et vi, in-4°), nous trouvons près de la Gila, au delà des Indiens Pimas, les 2 et 7 juillet 4855, une différence entre les thermomèêtres secs et mouillés de 22,2 et 21°,9 c., correspondant suivant la formule Regnault (barom. corr. z. à 707 et 725 mill.) à une humidité relative de 10,2 et 10,4 p. 100 ; le 11 juin, près Yuma, 19°,2 diff. et 13,3 d'humidité relétivé, et le 30 juin, au-dessous des villages Maricopas, de 4 h. à 4 h. soir, 209,8 et 21°,7 diff... celle-ci répondant à 7,5 d'humidité. M. H. Duveyrier a trouvé comme diff. extrèmes {-?’, à Ghardaïa, Ouargla, Mourzouk, 20 à 24° c . On à vu plus haut que l’hygrométrie reste basse en hiver. Le fait est commun d’une manière générale au Nouveau- Mexique et à l’Arizona. Cependant l'amplitude des variations est souvent trés large en cette saison, sinon dans le même _ Jour, parce que l’évaporation est moindre, mais dans un _ intervalle assez court. Cette indication à son importance à l'égard du cereus giganteus, dont la susceptibilité à se fon- dre par l'humidité froide doit être facilement admise. Or, dans la grande collection citée plus haut, nous avons relevé pour la région nord de lArizona propre à cette plante, de Zuni à la rivière Bill William, des observations psychrométriques d'hiver rapprochées de la saturation, en opposition avec des _ sécheresses incaleulables avec les formules connues. À Wic- kenburg, l'humidité relative (moyenne 47,2 en 8 ans) at- teint parfois dans les mois d'hiver des moyennes de 71 à 74 _ (1882). Enfin, les 295 mill. d’eau tombée à Mojave (Califor- ERA 1 mere ni di janvier à mars 1884, bien que coïnéidant avec un. relèvement de la température moyenne (+ 7,7 + 7,3 + 11°2 qe ), n'ont pu se produire sans alterner avec des gelées (mi- À US JT ; 30,3, — 6°,7, — 1°,1 c.), les- «quelles, si éloignées qu’elles fassent des périodes pluviales, ont dû contribuer à entretenir une humidité marquée et assez froide, pour être pernicieuse à de jeunes cierges CO- lonnaires ? ? En tout cas la résistance de ces végétaux dans ces conditions, résulterait de la briéveté des périodes d'humi- dité notable et froide, auxquelles ils sont exposés. Comme comparaison des variations horaires de l’hygro- métrie, nous donnerons les Dore suivantes pour lan- née 1880 : A7 h. m. AC LE A1 hs. ; , 53.3 centièmes, 24,2 cent. Le À cent, 38.3 cent. _Tuc 58.6 Fi r 2.8 HAT - Phœni 55:2 . É 8 Wickenburg. 58.6 SE. 48.2 La lumière ést très intense dans ces contrées, ce qui ré- sulte de leur latitude, de leur élévation et de la sécheresse qui y règne. Nous ne disposons pour lapprécier que des _observations d’un phénomène assez indirect, la nébulosité, et pour la seule station de Yuma, pendant Ja période 1874- 1883. On peut tenir les résultats suivants comme e intermé- diaires dans nôtre zone désertique. : VI. — NÉBULOSITÉ à YuMA. pue de 1 à 10 Juillet... à Novembre Rte M Rappelons que des observations parfaitement comparables pour l'Algérie ont donné, en 1882, la moyenne de 2,2 à Tébessa, 2,8 à Géryville, 2,8 à Biskra et 1,3 à Laghouat, tandis qu'à Yuma, pour la même année, elle s'élevait à 2,0. Les déserts de l’ouest de l'Amérique ont aussi leurs vents chauds et chargés de sable, analogues au sirocco. Leur in- tensité et leur fréquence moyennes sont moindres que dans l'Afrique septentrionale et en Algérie, quoiqu'ils se manifes- tent parfois par des phénomènes extrêmes, témoin le 47 juin 1859, où ils firent monter le thermomètre sur la côte, à Santa Barbara, à 56° c. (133° Fahr.), avec apport de sable, atté- nuation de la lumière solaire et action destructive sur les cultures et les animaux. Sue Comme dans le Vieux-Monde, ces contrées sont exposées aux ravages des sauterelles, représentées par plusieurs es- pèces de grande taille, dont les éclosions capables de former des nuées dévastatrices, et sur une grande étendue, se pro- duisent à des intervalles d'années. ÆEn bornant cette étude à la climatologie de la zone déser- - tique habitée par les plantes qui nous intéressent, nous nous sommes surtout proposé de mettre en évidence leur résis- tance aux chaleurs extrêmes et à la sécheresse, mais en ce _ qui concerne les gelées qu’elles peuvent supporter, les rensei- _ gnements que nous avons exposés n’indiquent à peine que l'intensité de leur action pour la région du cereus giganteus. Quant aux Prosopis, aux agaves, aux yuccas, il faut se por- ter plus au nord du bassin du Colorado et de ses affluents, et à Est dans celui du Rio Grande et sur les plateaux atte- nanis, pour se rendre compte de leur degré de rusticité contre des froids de — 45 à — 17° c., quelque atténués qu'ils soient par la sécheresse habituellé de l'air. Le nombre des j Jours de en a gelée n'étant pas fonction de labaissement du thermomètre, ne saurait être un document complet par lui-même, et d’ail- leurs les relevés nous en font défaut. Dans le bassin inférieur de la Gila, à Tucson, Florence, Phœnix (2,360, 1,553, 1068 pieds), il varie de 55 à 47 pendant ces dernières années ; en remontant la vallée, jusqu’au camp Thomas seulement (2,710 pieds), la moyenne de 3 ans s'élève à 81, tandis que dans la direction contraire, à Yuma, elle n’est que de 3, et si l'on se reporte au tableau des variations absolues, on verra com- bien ces jours de gelée y sont anormals. Leur nombre aug- mente en s’avançant en Californie, et principalement avant d'atteindre la région du littoral, car à Campo l’année 1881 comporte 417 jours de gelée. Nous est-il permis de conclure, en comparant ces données aux observations météorologiques de l’Algérie publiées par M. A. Angot et les résumés annuels parus depuis lors dans les annales du Bureau central de Paris, que les rapproche- ments entre le climat du Sahara algérien et des ksours, et celui de la zone désertique de lArizona et de la Californie méridionale, sont aussi fondés que nous l’avions annoncé ? Le peu que nous avons pu dire sur la géologie de ces contrées témoigne de divergences autrement sensibles dans là compo- sition des sols, mais celle-ci intervient très inégalement sur la végétation. Pour avoir le dernier mot à cet égard, il faut absolument s’en rapporter à l'expérience. = La discussion des faits nombreux que nous avons déjà recueillis sur ces pays dégage notre conviction entière sur la possibilité de réaliser, en Algérie, la naturalisation presque __ complète de leurs végétaux utiles. Nous avons au contraire . à Las la plus sérieuse réserve sur l'extension qu'ils sont DE prendre Il Hans LA VUD EE VOUU